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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique

Université Ahmed Draya d’ADRAR

FACULTE DES SCIENCES ET DE LATECHNOLOGIE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE TECHNOLOGIE

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de master

Filière : Electrotechnique

Spécialité : Commande Electrique

Thème
Etude, Modélisation et commande d’un onduleur à trois
niveaux à structure NPC

Présenté par : Encadreur

- Mohammed souleymene GUERBOUZ Dr CHABANI Sououdi Boumediene


- Ismail SALAHI

Membres de jury :

Examinateur : Dr Harouz. A Université d’ADRAR


Examinateur : Mr Dahabi. H Université d’ADRAR

Année universitaire 2020/2021


Remerciement:
‫الحمد هلل الذي بنعمته تتم الصالحات‬

Nous aimerions d’abord remercier notre encadreur le


Dr. CHABANI Boumediene.
Nos sincères remerciements pour votre gentillesse, c'est un
grand honneur et un grand bonheur pour nous. Vos
qualités humaines et professionnelles sont connues de tous
et nous impressionneront toujours.
Tout au long de ce mémoire, ses conseils pertinents avec
écoute, amabilité et patience ont permis à notre travail
d’aboutir et de voir le jour.
Vous trouverez dans ce travail un témoignage de notre
profonde gratitude et respect, Dieu vous protège et vous
bénisse.
DEDICASES

Je dédie ce modeste travail :

A mes très chers parents, que dieu les garde et

Les protège pour leur soutien moral,

Pour leurs encouragements et les sacrifices qu’ils

Ont endurés.

A mes frères

A mes sœurs

A ma grande famille

Aux chers amis.

Ismail
DEDICASES

Je dédie ce modeste travail :

à À l'ame de mon père, et à ma chère mère, que Dieu la protège.

Pour ses encouragements, ses sacrifices et sa patience constante

Ainsi que

À mes frères

Âmes soeurs

pour ma grande famille

A mes chers amis.

Mohammed souleymene
Résumé

Durant ces dernières années, on vit la naissance de nouveaux convertisseurs de puissance multiniveaux
qui sont utilisés pour l’alimentation à fréquence variable des machines alternatives de forte puissance.
Plusieurs structures de ces convertisseurs multiniveaux ont été proposées. On peut citer : les onduleurs
multiniveaux à cellules imbriquées, les onduleurs multiniveaux à diodes flottantes et ceux à structure
NPC. Dans le cadre de notre travail, nous traitons une structure de convertisseurs multiniveaux :
onduleur de tension à trois niveaux à structure NPC (neutral point clamping). Ce dernier permet
d’augmenter la puissance délivrée à la charge grâce à sa topologie. Ainsi, il permet de générer une
tension la plus sinusoïdale possible, et d’améliorer le taux d’harmoniques grâce au nombre élevé de
niveaux de tension offert par la structure de ce nouveau convertisseur. L’utilisation de ce dernier dans
les domaines de haute tension et forte puissance permet de résoudre simultanément les difficultés
relatives à l’encombrement et à la commande des groupements d’onduleurs à deux niveaux
généralement utilisés dans ce type d’applications.

Mots-clés les onduleurs multi-niveaux, NPC, Techniques de commande, taux d’harmoniques.

Abstract

In recent years, we have seen the birth of new multi-level power converters, which are used, for variable
frequency power supply of high power reciprocating machines. Several structures of these multilevel
converters have been proposed. We can cite multilevel inverters with nested cells, multilevel inverters
with floating diodes and those with NPC structure. Within the framework of our work, we deal with a
structure of multilevel converters: three-level voltage inverter with NPC structure (neutral point
clamping). The latter increases the power delivered to the load thanks to its topology. Thus, it makes it
possible to generate a voltage that is as sinusoidal as possible, and to improve the rate of harmonics
thanks to the high number of voltage levels offered by the structure of this new converter. The use of
the latter in high voltage and high power fields allows the simultaneous resolution of the congestion and
control difficulties of the two-level inverter groups generally used in this type of application.

Keywords multi-level inverters, NPC, Control techniques, harmonic rates.

‫ملخص‬

‫ شهدنا والدة محوالت طاقة جديدة متعددة المستويات تُستخدم إلمداد طاقة التردد المتغير لآلالت الترددية عالية‬،‫في السنوات األخيرة‬
‫ محوالت متعددة المستويات مع خاليا‬:‫ يمكننا االستشهاد بما يلي‬.‫ تم اقتراح العديد من الهياكل لهذه المحوالت متعددة المستويات‬.‫الطاقة‬
‫ نتعامل مع هيكل من‬،‫ في إطار عملنا‬.NPC ‫ ومحوالت متعددة المستويات ذات ثنائيات عائمة وتلك التي تحتوي على هيكل‬،‫متداخلة‬
‫ هذا األخير يزيد من الطاقة التي يتم‬.)‫ (لقط نقطة محايدة‬NPC ‫ عاكس جهد ثالثي المستويات مع هيكل‬:‫المحوالت متعددة المستويات‬
‫ فإنه يجعل من الممكن توليد أكبر قدر ممكن من الجهد الجيبي وتحسين المعدل التوافقي‬،‫ وبالتالي‬.‫تسليمها للحمل بفضل طوبولوجيتها‬
‫ إن استخدام األخير في مجاالت الجهد العالي والطاقة العالية‬.‫بفضل العدد الكبير من مستويات الجهد التي يوفرها هيكل هذا المحول الجديد‬
‫يجعل من الممكن حل المشكالت المتعلقة بالحجم والتحكم في مجموعات العاكس ذات المستويين المستخدمة عمو ًما في هذا النوع من‬
.‫التطبيقات‬

‫ المعدالت التوافقية‬،‫ تقنيات التحكم‬،NPC ،‫الكلمات المفتاحية محوالت متعددة المستويات‬


Liste des figures
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 1 schéma de principe de la conversion continu-Alternative (DC-AC).............................. 4


Figure I. 2 Schéma de Conversion DC/AC et grandeur de sortie .................................................... 5
Figure I. 3 Symbole et signal d'un onduleur..................................................................................... 5
Figure I. 4 Fonctionnement et signal de l'onduleur dans le 1er demi-cycle ................................... 6
Figure I. 5 Fonctionnement et signal de l’onduleur deux niveaux dans le 2éme demis cycle ........ 6
Figure I. 6 Signal complet de l'onduleur. ......................................................................................... 7
Figure I. 7 onduleur de courant en pont monophasés ...................................................................... 8
Figure I. 8 Onduleur de tension en pont monophasée ..................................................................... 9
Figure I. 9 choix des composants selon la puissance et la Fréquence ........................................... 10
Figure I. 10 montage d’un onduleur monophasé ........................................................................... 11
Figure I. 11 Onduleur avec transformateur à point milieu ............................................................ 11
Figure I. 12 montage d’un onduleur en demi- pont. ...................................................................... 12
Figure I. 13 montage d’un onduleur en pont complet .................................................................... 12
Figure I. 14 Montage d’un onduleur triphasé. ............................................................................... 13
Figure I. 15 Les Formes d’onde des tensions et des courants pour un onduleur de tension
triphasé avec la charge RL montée en étoile (commande 180°) ..................................................... 16
Figure I. 16 Commande 180°........................................................................................................... 19
Figure I. 17 Formes des signaux de Commande plein onde 180° .................................................. 19
Figure I. 18 Commande 120°........................................................................................................... 20
Figure I. 19 Formes des signaux de Commande plein onde décalée 120°..................................... 20
Figure I. 20 Principe de la modulation de largeur d'impulsions ................................................... 21
Figure I. 21 Réglage de la vitesse de rotation d’un moteur synchrone .......................................... 21
Figure I. 22 Alimentation de secours .............................................................................................. 22
Figure I. 23 Transfert de l’énergie entre deux réseaux de fréquences différentes 22

Chapitre II : les onduleurs multi-niveaux

Figure II. 1 Onduleur à niveaux multiples à deux (a), à trois (b) et à m niveaux (c) ................... 28
Figure II. 2 Convertisseur en cascade à N niveaux. ....................................................................... 29
Figure II. 3 Structure d’un convertisseur polygonal N niveaux .................................................... 30
Figure II. 4 Bras de convertisseur NPC à 3 niveaux ...................................................................... 31
Figure II. 5 Bras de convertisseur multicellulaire série à p+1 niveaux ......................................... 32
Figure II. 6 Convertisseur multicellulaire superposé Px2. ............................................................. 34
Figure II. 7 Convertisseur multicellulaire superposé 1x2. ............................................................. 35
Figure II. 8 Convertisseur multicellulaire superposé 1x2. ............................................................. 36
Figure II. 9 Convertisseur multicellulaire parallèle à P cellules de commutation. ....................... 37
Figure II. 10 Convertisseur multicellulaire parallèle à 1 cellule. .................................................. 38

Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Figure III. 1 Onduleur triphasé à trois niveaux ............................................................................. 44


Figure III. 2 Interrupteur bidirectionnel équivalent de la paire Transistor – diode ..................... 44
Figure III. 3 Un bras de l’onduleur à trois niveaux de type NPC. ................................................. 45
Figure III. 4 1er 𝐞configuration du 1er bras..................................................................................... 46
Figure III. 5 2eme 𝐞configuration du 1er bras .................................................................................. 47
Figure III. 6 3eme 𝐞configuration du 1er bras .................................................................................. 48
Figure III. 7 Forme d’onde de la tension de sortie d’un bras D’onduleur à trois niveaux de type
NPC ................................................................................................................................................... 49

Chapitre IV : Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 1 Régulateur PID ........................................................................................................... 60


Figure IV. 2 Commande par linéarisation exacte ........................................................................... 61
Figure IV. 3 Commande par mode de glissement (Beckmans et Sigimondi) ................................. 62
Figure IV. 4 Les différentes techniques de commandes ................................................................. 63
Figure IV. 5 schéma de principe de la technique tringulo-sinusoïdale ......................................... 64
Figure IV. 6 principe de la modulation MLI sinusoïdale classique ............................................... 66
Figure IV. 7 Types de modulations MLI ......................................................................................... 67
Figure IV. 8 principe de la modulation MLI à double triangles .................................................... 68
Figure IV. 9 Modulation vectorielle ................................................................................................ 69
Figure IV. 10 approximation du vecteur de référence par les tensions d’alimentation ................ 70
Figure IV. 11 Représentation dans le plan (α, β) des vecteurs de tension de ................................ 70
Figure IV. 12 Principe de commande par Hystérésis ..................................................................... 71
Figure IV. 13 Modulation hystérésis ............................................................................................... 71
Figure IV. 14 Schéma block ............................................................................................................ 72
Figure IV. 15 convertisseur NPC à trois niveaux (détaillées) ........................................................ 73
Figure IV. 16 commande MLI à double triangles .......................................................................... 74
Figure IV. 17 La Tension VA de sortie avant la charge .................................................................. 74
Figure IV. 18La Tension VAB de sortie avant la charge ................................................................. 74
Figure IV. 19 La Tension VAB tension de sortie après la charge ................................................... 75
Figure IV. 20 Le spectre d’harmonique de la tension après la charge .......................................... 75
Figure IV. 21 Le spectre d’harmonique de la tension avant la charge .......................................... 76
Figure IV. 22 Onduleur NPC avec une commande MLI sinusoïdale classique ........................... 77
Figure IV. 23 La Tension VAB de sortie avant la charge ................................................................ 77
Figure IV. 24 La Tension VAB tension de sortie après la charge ................................................... 78
Figure IV. 25 Le spectre d’harmonique de la tension avant la charge .......................................... 78
Figure IV. 26 Le spectre d’harmonique de la tension après la charge .......................................... 79
Liste des tableaux
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Tableau I. 1 Les Tableau I. 1tensions et les courants correspondants à chaque état de


commutation de l’onduleur 16

Chapitre II : les onduleurs multi-niveaux

Tableau II. 1 Etats de convertisseur NPC à trois niveaux et sa tension de sortie.......................... 31


Tableau II. 2 Etats d’un convertisseur à 4 niveaux et sa tension de sortie. ................................... 33
Tableau II. 3 Caractéristiques principales du fonctionnement de l’onduleur SMC 1x2............... 36
Tableau II. 4 Comparaison entre les trois topologies de base des convertisseurs multi-niveaux . 38

Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Tableau III. 1Table de commutation du convertisseur NPC 3 niveaux .................................... 48


Tableau III. 2La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit :........ 50
Tableau III. 3 La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit : ....... 50
Tableau III. 4La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit :........ 51

k
Tables des notations et symboles

Di Semi-conducteur non commandé (diode).


UC Tension principale de l’onduleur NPC.
I1, I2, I3 Les courants alternatifs de la charge.
IK Le courant à la sortie de l’onduleur.
Ka1, Kb1, Kc1. Les commutateurs en haut de l’onduleur NPC à deux niveaux
triphasé de Tension.
Ka2, Kb2, Kc2 Les commutateurs en bas de l’onduleur NPC à deux niveaux
triphasé de Tension.
I Le courant d’entré
T La période de modulation
Ti Semi-conducteur commandé (IGBT, GTO)
M Le point milieu
C Le nombre de condensateur d'équilibrage
D Le nombre de diode principale
Dis Les montées en antiparallèle avec les commutateur, avec (i=a,b,c)
et (s=1,2,3,4 ….)
E La tension du bus continue à l’entrée de l'onduleur
I Le courant à l’entrée de l’onduleur
Is Les courants électriques à la sortie de l’onduleur
K Le nombre de commutateurs principaux.

Kis Les commutateurs dans l’onduleur

N Le nombre de niveau de tension obtenu à la sortie de l’onduleur


S Le nombre de source à courant continue
Vi Les tensions aux bornes de la charge.
Vsa Les tensions aux bornes des condensateurs dans la topologie à
cellule imbrique
Vao,Vbo,Vco Les tensions simples à la sortie de l’onduleur entre les phases de la
charge et le point milieu o.

Vab,Vbc,Vca Les tensions composées aux bornes de la charge


Vka1, Vka2,Vka3,Vka4….. Les tensions inverses appliquées aux bornes des interrupteurs
bloqués.

Vki La tension à la borne de l’interrupteur bidirectionnel Ks

Ac L’amplitude de la porteuse
Am Amplitude de la référence

C32 Transformation triphasé-biphasé


(,) Le plan diphasé de ka transformation de Concordia
Fc La fréquence de la porteuse

Fm La fréquence de la référence.

Iref Le courant de référence


Sa,Sb,Sc Les temps de commutation des interrupteurs.

Ta,Tb,Tc La période de modulation.

I Le courant mesuré
Sj L’état des interrupteurs Sj (j=a, b, c).

Ka L’interrupteur de haut d’un bras de l’onduleur à deux niveaux

Ka’ L’interrupteur de bas d’un bras de l’onduleur à deux niveaux

I1, I2, I3 Les courants alternatifs de la charge


Ik Le courant à la sortie de l'onduleur
Ka1, Kb1, Kb1 Les commutateurs en haut de l'onduleur NPC à deux niveaux
triphasé de tension
Ka2, Kb2, Kb2 Les commutateurs en bas de l'onduleur NPC à deux niveaux
triphasé de tension
Va, Vb, Vc Les tensions simples aux bornes de la charge
VaM, VbM, VcM Les tensions aux bornes de la charge
da, db, dc Les rapports cycliques dus aux vecteurs de commutation
E Tension principale de l’onduleur NPC
F Fréquence
F Fréquence d’échantillonnage
G Le nombre des états de la variable Ci
K1,,, Commutateur pure le bras i de l’onduleur triphasé NPC à trois
niveaux
Q Le nombre de phase
Sa1, Sa2, Sb1, Sb2, Sc1, Sc2 Les périodes de commutation pour les intercepteurs en haut d’un
onduleur NPC à trois niveaux de tension
Sa3, Sa4, Sb3, Sb4, Sc3, Sc4 Les périodes de commutation pour les intercepteurs en bas d’un
onduleur NPC à trois niveaux de tension
T0 Le temps d'utilisation du vecteur V0 ou V7 dans un onduleur
classique
T1 Le temps d'utilisation du vecteur V1 dans un onduleur classique
T2 Le temps d'utilisation du vecteur V2dans un onduleur classique
Ta , Tb, Tc Les temps de commutation pour les vecteurs de tension
Tm La période de modulation.

V0, V1, ….……, V7 Les vecteurs de tension à la sortie d’un onduleur classique
Vréf Le vecteur de référence
V La projection de vecteur de la tension de sortie sur l’axe 
V La projection de vecteur de la tension de sortie sur l’axe 
Y Numéro de secteur
 L’angle instantané de vecteur de référence
Ce () Le couple électromagnétique en fonction de la vitesse à vide et en
charge
Van, Vbn, Vcn Les tensions simples aux bornes de la charge.

α L’angle d’amorçage
m L’indice de modulation
r Le coefficient de réglage
Ia Le courant statique
THDv Le facteur de distorsion des harmoniques de la tension de sortie.
THDi Le facteur de distorsion des harmoniques du courant de sortie.

Up La variation de l’amplitude de l'onde de la porteuse


Vréf La variation de l’amplitude de l’onde de la référence
MLI Modulation de largeur d’impulsion
SOMMAIRE
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

INTRODUCTION GENERAL ………………………………………………………………1

I .1 Introduction ........................................................................................................................ 4

I .2 Définitions des onduleurs ................................................................................................... 4

I.3 Principe générale de fonctionnement ................................................................................. 5

I.4 Classification des onduleurs................................................................................................ 7

I.4.1 Onduleur autonome ...................................................................................................... 7

I.4.1.1 Les onduleurs a fréquence fixe .............................................................................. 7

I.4.1.2 Les onduleurs à fréquence variable ....................................................................... 7

I.4.2 Onduleur non autonome ............................................................................................... 7

I.5. Les différents types d’onduleur .......................................................................................... 8

I.5.1 Les onduleurs (autonomes) de courant ........................................................................ 8

I.5.2. Les Onduleurs (autonomes) de tension ....................................................................... 9

I.6 Choix des interrupteurs ..................................................................................................... 10

1.7 Type d’onduleur : .............................................................................................................. 11

I.7.1 Onduleur monophasé : ............................................................................................... 11

I.7.2 Onduleur triphasé ....................................................................................................... 12

I.7.2.a Le fonctionnement conventionnel ....................................................................... 13

I.7.2.b Les caractéristiques .............................................................................................. 17

I.8 Les type de commande des onduleurs ............................................................................... 19

I.8.1 Commande plein onde 180° ........................................................................................ 19

I.8.2 Commande plein onde décalée 120° ........................................................................... 19

I .9 Les applications des onduleurs ........................................................................................ 21

I.9.1 Réglage de la vitesse de rotation d’un moteur synchrone ......................................... 21

I.9.2 Alimentation de secours UPS ..................................................................................... 21

I.9.3 Transfert d’énergie entre deux réseaux de fréquences différentes ........................... 22


I.11 CONCLUSION : .............................................................................................................. 23

Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II.1 INTRODUCTION ............................................................................................................ 25

II.2 Intérêt des onduleurs multiniveaux ................................................................................. 26

II.3 principes de l’onduleur multiniveaux : ........................................................................... 28

II.4 Les différentes topologies des onduleurs multiniveaux :................................................ 29

II.4.1 Convertisseurs multiniveaux en cascade: ................................................................ 29

II.4.2 Les convertisseurs multiniveaux NPC (Neutral Point Clamped) ............................ 30

II.4.3 Convertisseurs multicellulaires: ............................................................................... 31

II.4.3.1 Les convertisseurs multiniveaux FCMC (Flaying Capacitor Multilevel


Converters) ou (convertisseurs multiniveaux avec des condensateurs flottants) .......... 31

II.4.3.2 Convertisseurs multicellulaires superposés SMC (Stacked Multicellular


Converters) : ..................................................................................................................... 34

II.4.3.3 Convertisseurs multicellulaires parallèles PMC ( Parallel Multicellular


Converter) : ...................................................................................................................... 37

II.4 Comparaison entre les trois principaux convertisseurs multiniveaux :......................... 38

II.5.1 Classification des topologies selon leur alimentation : ............................................ 39

II.5.2 Nombres de composants nécessaires ........................................................................ 39

II.6 Domaine d’applications : ................................................................................................. 41

Conclusion ............................................................................................................................... 42

Chapitre III: Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

III.1 Introduction: .................................................................................................................. 43

III.2 Modélisation de l’onduleur à trois niveaux de type NPC ............................................. 43

III.2.1 Structure de l’onduleur à trois niveaux .................................................................. 43

III.2.2 Configurations et fonctionnement d’un bras de l’onduleur à trois niveaux ......... 45

III.2.3 Modèle de la commande de l’onduleur à trois niveaux de type NPC .................... 49

III.2.3.a Commandabilité des convertisseurs statiques .................................................. 49


III.2.3.b Commande complémentaire.............................................................................. 49

III.2.4 Modélisation des valeurs instantanées .................................................................... 52

III.3 CONCLUSION : ............................................................................................................. 57

Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

IV.1 Techniques de commande ............................................................................................... 59

IV.2 Commandes linéaires ...................................................................................................... 59

IV.3 Commandes non linéaires .............................................................................................. 61

IV.4 Techniques de modulation .............................................................................................. 62

IV.5 La commande en pleine onde (dite 180°) ....................................................................... 63

IV.6 La modulation sinus-triangle ......................................................................................... 64

IV.6.1 Modulation sinusoïdale naturelle ............................................................................ 65

IV.6.2 Modulation sinusoïdale à doubles triangles ............................................................ 67

IV.7 La modulation vectorielle ............................................................................................... 68

IV.7.1 Le principe de la modulation vectorielle.................................................................. 69

IV.8 Modulation par Hystérésis .............................................................................................. 70

IV.8.1 Description du modèle :............................................................................................ 72

IV.8.2 Résultat de simulation : ............................................................................................ 73

IV.9 Conclusion ....................................................................................................................... 80

CONCLUSION GERENAL ……………………………………………………………….81


Introduction general
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Introduction générale
Dans le domaine de l’électricité, l’électronique de puissance est un domaine vital touche
Plusieurs activités tel que le réseau électrique, le transport (urbain, ferroviaires,
maritime……), l’énergie renouvelable et l’industrie. Dans cette époque l’énergie est devenue
L'une des choses importantes dans la vie quotidienne de l’homme. Alors c’est devenu
Nécessaire d'améliorer les performances des dispositifs de l’électronique de puissance, cette
Dernière peut être contribue pour la bonification de signal électrique. [13]
Les convertisseurs électriques sont des dispositifs basés en principe sur les composants
Semi-conducteurs, ainsi que des éléments passifs comme les résistances et les condensateurs
Et les inductances. La combinaison entre elle permet de convertir la forme de signal électrique
Soit tension ou courant à autre forme cette conversion utiliser dans les activités industrielles
Actuellement. Ce qui nous donne quatre types de convertisseur soit :
DC/DC : hacheur qui permit de Converter le signal continue à le continue commandable.
DC/AC : onduleur qui permit de Converter le signal continue à l’alternative.
AC/DC : redresseur qui permit de Converter le signal alternatif à le continue.
AC/AC : gradateur qui permit de Converter le signal continue à le continue commandable.
Un onduleur est un convertisseur statique, assurant la conversion continue alternatif. Ces
Dernières années, des convertisseurs statiques sont de plus en plus exploités dans des
Applications diverses. Certaines d’entre elles exigent une alimentation électrique à haute
Tension, facilement réglable et ayant de bonnes performances spectrales. Des nouvelles
Techniques dites multiniveaux ainsi que des nouvelles topologies des convertisseurs ont été
Développées. Elles permettent de générer plusieurs niveaux de tension à la sortie du
Convertisseur. Le nombre de semi-conducteurs nécessaires à la réalisation de ces topologies
Augmente avec le nombre de niveaux désirés. [13]
Dans ce travail nous intéressons à ETUDE, Modélisation et commande d’un onduleur à
trois niveaux à structure NPC.
Le premier chapitre sera consacré à une étude détaillée des onduleurs classique leurs
principe de fonctionnement et leurs configuration.
Le deuxième chapitre sera consacré aux différentes structures et topologie de base
d’onduleur de tension multiniveaux ou nous avons donné leurs avantages et leurs inconvénients.
Pour le troisième chapitre le modèle mathématique de d’onduleur NPC.
En fin pour le dernier chapitre les différents stratèges de commande et l’application de
deux méthodes, la simulation d’onduleur NPC dans L’environnement

1
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

MATLAB/SIMULATION. On terminera par la présentation des résultats obtenus par


simulation.
Nous terminons à la fin par une conclusion générale, qui est la synthèse de ce mémoire

2
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Chapitre I
Principe de fonctionnement et caractéristiques des
onduleurs classiques
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

I .1 Introduction
Les conversions DC/AC consiste à générer une ou plusieurs tensions(s) alternative(s), le
plus souvent sinusoïdale à partir d’une tension continue. Ceci permet principalement
d’alimenter des appareils adaptés aux tensions réseaux à partir de batteries ou de tensions
redressées, ou encore de piloter, par variation de fréquence, un moteur AC à vitesse variable.
Les circuits qui réalisent ces opérations sont appelés « onduleur ». [1]

Figure I. 1 schéma de principe de la conversion continu-Alternative (DC-AC).


I .2 Définitions des onduleurs
Un onduleur est un dispositif permettant de transformer en alternatif une énergie
électrique de type continue. Ils sont utilisés en électrotechnique pour :
- Soit fournir des tensions ou courants alternatifs de fréquence et amplitudes variables.
-Soit fournir une ou des tensions alternatives de fréquence et d’amplitude fixes .
En fait, cette conversion d'énergie st satisfaite au moyen d'un dispositif de commande
(semi-conducteurs). Il permet d’obtenir aux bornes du récepteur une tension alternative réglable
en fréquence et en valeur efficace, en utilisant ainsi une séquence adéquate de commande, On
distingue les onduleurs de tension et les onduleurs de courant, en fonction de la source d’entrée
continue : source de tension ou source de courant. [1]

4
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 2 Schéma de Conversion DC/AC et grandeur de sortie

I.3 Principe générale de fonctionnement


Le principe de fonctionnement d'un onduleur est basé sur l'électronique de commutation,
on génère une onde de tension alternative à partir d'une tension continue comme le montre la
figure (I.3), On peut dire qu'il existe deux moyens pour réaliser cette conversion. [1]
- L'utilisation directe d'une paire d’interrupteurs de base qui consiste à régler la Fréquence
et la des interconnexions de la source avec la sortie. Il est donc plutôt Temporel et débouche
sur les techniques de modulation de largeur d’impulsion.
- Contrôler l'amplitude soit de façon continue en créant une source réglable (ce qui Suppose
l’existence d'un autre étage de conversion), soit de façon discrète en disposant d'un nombre
suffisant de sources. [1]

Figure I. 3 Symbole et signal d'un onduleur.

5
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Quand S1 - S2 sont fermés (On) et S3 - S 4 sont ouverts (Off) pour t1 < t < t2 on obtient une
alternance positive U(t) = Vdc comme la montre la figure (I.4)

K
Figure I. 4 Fonctionnement et signal de l'onduleur dans le 1er demi-cycle

Quand S1 - S2 sont ouvert (Off) et S 3 - S 4 sont fermés (On) pour t2 < t < t3 on
Obtient une alternance négative U(t) = -Vdc comme la montre la figure (I.5)

Figure I. 5 Fonctionnement et signal de l’onduleur deux niveaux dans le 2éme demis cycle

Pour obtenir le signal résultant sur la période complète qui est présentée sur la figure (I.6)

6
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 6 Signal complet de l'onduleur.


I.4 Classification des onduleurs
Il existe plusieurs centaines de schémas d`onduleurs, chacun Correspondant à un type
d`application déterminé ou permettant des Performances recherchées. [2]
kLes onduleurs sont en général classés selon les modes de commutation de Leurs interrupteurs.
I.4.1 Onduleur autonome
Qui délivre une tension avec une fréquence soit fixe, soit ajustable par l'utilisateur. Il n'a
pas besoin de réseau électrique pour fonctionner. Et leurs interrupteurs sont commandés par des
circuits auxiliaires indépendants du réseau alternatif. Parmi les domaines d'emploi des
onduleurs autonomes on trouve principalement [2]:
I.4.1.1 Les onduleurs a fréquence fixe
Alimentés le plus souvent par une batterie d'accumulateurs ils jouent d'ordinaire le rôle
d'alimentation de secours.
I.4.1.2 Les onduleurs à fréquence variable
Alimentés à partir du réseau industriel par l'intermédiaire d'un montage redresseur, ils
délivrent une tension de fréquence et de valeur variables, nécessaires pour faire tourner à vitesse
variable un moteur à courant continue.
I.4.2 Onduleur non autonome
Dans ce cas, les composants utilisés peuvent être de simples thyristors commandés
Uniquement à la fermeture et la commutation est «naturelle » contrairement à l'onduleur
autonome. L'application principale de ce type d'onduleur se trouve dans les variateurs pour
Moteurs synchrones de très forte puissance où les thyristors sont souvent les seuls composants
utilisables.

7
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

I.5. Les différents types d’onduleur


Pour fonctionner, un onduleur a besoin d’une source a courant continu que l’on peut
obtenir en redressant la tension du réseau triphasé. La sortie à courant continu du redresseur et
l’entrée a courant continu de l’onduleur sont reliées par un circuit intermédiaire. On utilise deux
types de liaisons : les liaisons à source de courant et les liaisons à source de tension. Un onduleur
associé à un redresseur est alors appelé onduleur de courant ou de tension. L’onduleur est la
dernière partie du variateur de vitesse située avant la charge (le moteur) . Il fournit des grandeurs
électriques variables au la charge (moteur) . Dans tous les cas, l’onduleur est composé de semi-
conducteurs disposés par paires en trois bras. Les semi-conducteurs de l’onduleur commutent
sur des signaux en provenance du circuit de commande.
I.5.1 Les onduleurs (autonomes) de courant
Un onduleur de courant (souvent appelé commutateur de courant) est alimenté par une
source de courant continu, c’est –à – dire par une source d’inductance interne si grande que le
courant « i » qui la traverse ne peut être affecté par les variations de la tension « u » à ses bornes
[2], Comme exemple, on prend le montage de la figure (I.7) ci-dessous illustrant le modèle d’un
onduleur de courant monophasé, qui se compose de quatre interrupteurs de puissance K1, K2,
K1’ et K2’, sur la figure (I.7) sont représentés les signaux de commande et les formes d’ondes
des courants Correspondants .

Figure I. 7 onduleur de courant en pont monophasés

De même, pour l’onduleur de courant, les états des interrupteurs commandés nous permettent
de donner l’expression de id(t).
Si le courant d’entrée de l’onduleur est constant et égal à I, quelque soit U :
• Pour 0 < t < T/2 : les interrupteurs, k1, k2’ sont fermés, et K2, K1’ sont ouverts :
D’où: i = +I (I.1)
• Pour T/2 < t < T : les interrupteurs, k2, k1’ sont fermés, et K1, K2’ sont ouverts
8
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

D’où: i = -I (I.2)
La tension Ud(t) de la sortie est donc la tension U â l’entrée, elle dépend de la charge placée
dans le coté alternatif.
Dans ce cas; l’interrupteur est formé d’un semi-conducteur commandé à l’ouverture et la
fermeture, il n’a pas à être réversible en courant, alors on n’a pas besoin de diode mise en
parallèle.
I.5.2. Les Onduleurs (autonomes) de tension
Un onduleur de tension est un onduleur qui est alimenté par une source de tension continue
(source d’impédance interne négligeable), la tension « u »n’est pas affecté par les variations du
courant « i » qui la traverse, la source continue impose la tension à l’entrée de l’onduleur et
donc à sa sortie.
Le courant à la sortie « i’ » et donc le courant à l’entrée « i » dépendent de la charge placée du
côté alternatif [2].
Cette charge peut être quelconque à la seule condition qu’il ne s’agisse pas d’une autre source
de tension (capacité ou f. e. m alternative) directement branchée entre les bornes de sortie. Nous
présentons le principe des onduleurs de tension dans le cas où la sortie est monophasée et
utilisons l’onduleur en pont à quatre interrupteurs : K1, K2, K1’ et K2’.

Figure I. 8 Onduleur de tension en pont monophasée

Les états des interrupteurs commandés nous permettent de donner l’expression de Ud (t) comme
suit:
Si la tension d’entrée de l’onduleur est constant et égal à U, quelque soit I on a :
• Pour 0 < t < T/2 : les interrupteurs, k1, k2’ sont fermés, et K2, K1’ sont ouverts :
D’où: u= +U (I.3)
• Pour T/2 < t < T : les interrupteurs, k2, k1’ sont fermés, et K1, K2’ sont ouverts :

9
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

D’où: u= -U (I.4)
Le courant de la sortie est donc le courant I à l’entrée, il dépend de la charge placée du coté
alternative. Notant que les interrupteurs de l’onduleur ; Figure I.10 sont formés par la mise en
parallèle d’un semi-conducteur Ti commandé à l’ouverture et à la fermeture et d’une diode Di.
Cette dernière assure la continuité de courant permettant ainsi la conduction d’un courant
négatif dans le cas où le courant est déphasé par rapport à la tension de sortie.
I.6 Choix des interrupteurs
Les composants de l’électronique de puissances (interrupteurs) sont déterminés par les
niveaux de la puissance et la fréquence de commutation. En règle générale, plus les composants
sont rapides, plus la puissance commutée est faible et inversement. À titre indicatif, les
transistors MOSFET sont considérés comme des composants très rapides, mais de puissance
relativement faible. [3]
Les transistors bipolaires sont moins rapides que les transistors MOSFET mais davantage
plus puissants (quelques kHz à une dizaine de kW). Les transistors IGBT sont des composants
de gamme standard (jusqu'à 20 kHz à une des dizaines de kW). Les thyristors GTO
commutent très lentement les grandes puissances. Ces composants sus indiqués sont du type
command able à l’ouverture et à la fermeture; ce qui n’est pas le cas pour le thyristor classique
Figure (I.9).

Figure I. 9 choix des composants selon la puissance et la Fréquence

10
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

1.7 Type d’onduleur :


I.7.1 Onduleur monophasé :
Pour réaliser un onduleur monophasé il suffit de disposer d’un interrupteur inverseur K, et
d’une source de tension continue E comme le montre la figure (I.10). [4]

Figure I. 10 montage d’un onduleur monophasé

➢ Onduleur avec transformateur à point milieu

Il est souvent appelé onduleur Push pull, il ne nécessite que deux interrupteurs et un
transformateur à point milieu du coté source d'alimentation. [5]

Figure I. 11 Onduleur avec transformateur à point milieu

➢ Montage en demi-pont

Dans ce type de montage figure (I.12), on fait l’hypothèse que la capacité «C » des deux
condensateurs, est suffisamment grande pour que l’on puisse considérer qu’en régime
permanent la tension à leur bornes reste toujours égale à E/2. [4]

11
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 12 montage d’un onduleur en demi- pont.

➢ Montage en pont

Il est constitué de deux cellules de commutation et la charge est connectée entre les sorties
S1 et S2 de chacune des deux cellules figure (I.13). La tension de sortie est donc la différence
entre les tensions élémentaires vs1et v s2 de chaque cellule. [4]

Figure I. 13 montage d’un onduleur en pont complet

L’intérêt des montages en pont ou en demi-pont réside dans l’utilisation d’une seule source
de tension E.
La diode parallèle est utilisée quand le courant dans le commutateur est négatif. La diode
inverse est décentrée quand le courant est positif dans le commutateur.
I.7.2 Onduleur triphasé
L’onduleur triphasé en pont est constitué de trois cellules de commutation (figure (I.14)).
On retrouve évidemment une structure différentielle dans laquelle les tensions triphasées sont
obtenues de façon composée sur les trois bornes de sortie. [4]

12
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

L’onduleur triphasé doit évidemment, en régime normal, délivrer un système de tension dont
les composantes fondamentales forment un système équilibré. [4]

Figure I. 14 Montage d’un onduleur triphasé.

I.7.2.a Le fonctionnement conventionnel


On peut commander l’onduleur de manière que :
- Chaque interrupteur conduit durant 120°.
- Chaque interrupteur conduit durant 180°.
On va se limiter à l’étude seulement de cette dernière, c’est-à-dire la commande en pleine
onde (180°), dont, les intervalles de commande de fermeture de chaque interrupteur sont définis
comme suit :
- K1 est fermé pour : 0 < wt < π
- K2 est fermé pour : 2π / 3 < wt < 2π / 3 + π
- K3 est fermé pour : 4π / 3 < wt < π / 3 + π
- K1’ est fermé pour : π < wt < 2π
- K2’ est fermé pour : 2π / 3 + π < wt < 2π / 3 + 2π
- K3’ est fermé pour : 4π / 3 + π < wt < π / 3 + 2π
Si les courants ia, ib et ic sont sinusoïdaux et forment un système triphasé équilibré, alors :

i = I 2 sin(wt −ϕ) a (I.5)


i = I 2sin(wt −ϕ −2π /3) (I.6)
i = I 2 sin(wt −ϕ − 4π / 3 (I.7)

avec I : la valeur efficace du courant de sortie de l’onduleur

13
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Avec cette commande, quel que soit les courants circulants, les interrupteurs imposent les
tensions suivantes
• Tension entre a, b, c et 0 (neutre) :

+U/2 si K1 est ferme


Va0 = Va – V0 = ( I.8)
-U/2 si K1’ est ferme

+U/2 si K2 est ferme


Vb0 = Vb – V0 = ( I.9 )
-U/2 si K2’ est ferme

+U/2 si K3 est ferme


Vc0 = Vc – V0 = ( I.10 )
-U/2 si K3’ est ferme

• Les tensions simples Van, Vbn et Vcn :

Si la charge est équilibrée et couplée en étoile: la somme des courants de ligne est nulle,
ce qui implique que la somme des tensions simples est égale a zéro, donc:
Van + Vbn + Vcn =0 (I.11)
A partir des relations précédentes, on tire:

Van = 1/3[2 ( Va – V0 ) – ( Vb – V0 ) – ( Vc – V0 )]
Vbn = 1/3[2 ( Vb – V0 ) – ( Va – V0 ) – ( Vc – V0 )] (I.12)
Van = 1/3[2 ( Vc – V0 ) – ( Va – V0 ) – ( Vb – V0 )]
Vn - V0= 1/3[2 ( Va – V0 ) + ( Vb – V0 ) + ( Vc – V0 )]

14
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

• Tension composée Vab, Vbc et Vca :

De ces tensions simples, on déduit les tensions composées entre les bornes de sortie de
l’onduleur, tel que :

Vab = Van - Vbn


Vbc = Vbn – Vcn (I..13)
Vca = Vcn – Van

De ces équations on tire :


Van = 1/3 ( Vab - Vca ) = 1/3 (2 Va0 – Vb0 – Vc0 ]
Vbn = 1/3 ( Vbc – Vab ) = 1/3 (2 Vb0 – Va0 – Vc0 ] (I..14)
Van = 1/3 ( Vca - Vbc ) = 1/3 (2 Vc0 – Va0 – Vb0 ]

Les courants dans les interrupteurs se déduisent des courants de sortie ia, ib et ic tel que :
Ik1 = ia ik1’ = 0 Quand k1 est ferme
Ik1 = 0 ik1’ = - ia Quand k1‘est ferme
Ik1 = ib ik1’ = 0 Quand k2 est ferme (I.15)
Ik1 = 0 ik1’ = -ib Quand k2‘ est ferme
Ik1 = ic ik1’ = 0 Quand k3 est ferme
Ik1 = 0 ik1’ = -ic Quand k3’ est ferme
Et le courant fourni par la source i est donnée par :
ik = ik1 + ik2 + ik3 (I.16)
En considérant alors, les états possibles des interrupteurs, on peut établir le tableau suivant
décrivant ainsi ; les tensions simples et composés, les courants dans les interrupteurs et le
courant d’entrée i correspondant à chaque état de commutation :

15
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Tableau I. 2 Les tensions et les courants correspondants à chaque état de commutation de l’onduleur

En tenant compte du Tableau (I.1), La Figure (I.14) donne un exemple du tracé des formes
d’ondes des tensions et des courants obtenus pour une charge RL :

Figure I. 15 Les Formes d’onde des tensions et des courants pour un onduleur de tension triphasé
avec la charge RL montée en étoile (commande 180°)

16
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

I.7.2.b Les caractéristiques


1) Tension de sortie
Les tensions de sortie simples Van , Vbn et Vcn ont pour valeur efficace :
√2
Veff = U
3

Leur fondamental a pour valeur efficace:


√2
V1eff = U
3

Les tensions de sortie composées Vab , Vbc et Vca sont pour valeur efficace :
√2
Veff (comp) = U
3

2) Courant d’entrée
Le courant d’entrée a une fréquence égale à six fois celle des grandeurs de sortie. Lors du débit
sur une charge inductive, il a comme expression :
π
0 < wt < 3 i = ib = - I√2 sin(wt - 2π/3 – ϕ)

Il a pour valeur instantanée maximale :


I√2
Va0 = Va – V0 = (I.17)
I√2 sin (2π/3 – ϕ) si π/6 < ϕ < π

Et pour valeur instantanée minimale :

I√2 sin ( 2π/3 – ϕ) si 5 π/6 < ϕ < π


Va0 = Va – V0 = (I.18)
-I√2

Le courant d’entrée a pour valeur moyenne :


π
imoy = I√2cos(ϕ)
3

3) Courant dans les interrupteurs


Le courant dans l’interrupteur commandé T1, par exemple, a pour expression lors du débit sur
une charge inductive :

17
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

I√2 sin( wt – ϕ) pour ϕ < wt < π


I T1 = ou (I.19)
0
On en déduit :
- La valeur maximale :
I√2 pour 0 < wt < π
I T1max = ou (I.20)
I√2 sin ( ϕ ) pour π/2 < wt < π

- La valeur moyenne :
1±cos (ϕ)
I T1moy =I√2 2π

• Le courant dans la diode commandé D1, par exemple, a pour expression lors du débit sur
charge inductive :

I√2 sin( ϕ) pour 0 < wt < π/2


ID1 = ou (I.21)
I√2 pour π/2 < wt < π

D’où :
- Sa valeur maximale :
I√2 sin (ϕ) pour 0 < wt < π/2
I D1max = ou (I.22)
I√2 pour π/2 < wt < π

- Sa valeur moyenne :

1−cos (ϕ)
I D1moy =I√2 2π

18
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Les tensions maximales aux bornes des interrupteurs sont comme suit :
V Tmax = –V Dmax = U
I.8 Les type de commande des onduleurs
I.8.1 Commande plein onde 180°
• La commande de chaque demi-pont est symétrique.
• Les commandes des demis ponts sont décalées de T/3 l'une par rapport à l'autre.
• Les interrupteurs K et K4 , K2 et K5 , K3 et K6 doivent être complémentaires deux à deux.
L’ouverture et la fermeture des six interrupteurs déterminent six intervalles distincts. Durant
chaque période des grandeurs de sortie. [5]
La figure (I.16) montre l’état des interrupteurs K1 , K2 , K3 de l’onduleur triphasé.

Figure I. 16 Commande 180°

Figure I. 17 Formes des signaux de Commande plein onde 180°

I.8.2 Commande plein onde décalée 120°


La commande 120 délivre une tension de sortie avec un spectre d'harmoniques similaire a
celui obtenue dans la commande 180° avec l'avantage de réduction de la durée de conduction
des transistors. [5]

19
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 18 Commande 120°

Figure I. 19 Formes des signaux de Commande plein onde décalée 120°

I.8.3 Commande par la modulation de largeur d’impulsion


La modulation de largeur d’impulsion MLI (Pulse Width Modulation) consiste à adopter
une fréquence de commutation supérieure à la fréquence des grandeurs de sortie. Le principe
de cette technique consiste à générer des impulsions de commande de largeur de manière à
avoir à la sortie des convertisseurs la forme de tension désirée. Cette technique basée sur le
découpage de l'onde rectangulaire de comparer le signal de référence ou la modulante
sinusoïdale Vréf avec une porteuse triangulaires VP comme la figure (I.20) illustre. [5]

20
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 20 Principe de la modulation de largeur d'impulsions

I .9 Les applications des onduleurs


Parmi les nombreux domaines d’emploi des onduleurs autonomes, on trouve
Principalement Les onduleurs à fréquence fixe à commutation forcée : Alimentés le plus
souvent Par une batterie d’accumulateur, ils jouent d’ordinaire le rôle d’alimentation de
sécurité, ils Constituent à ce titre, le principe déboucle actuel des onduleurs autonomes.
Les onduleurs à fréquence variable à commutation forces : Alimentés à partir du réseau
Industriel par l’intermédiaire d’un montage redresseur, ils délivrent une tension de fréquence et
de valeurs efficaces nécessaires pour faire tourner à vitesse variable un moteur à courant
alternatif. [6]
I.9.1 Réglage de la vitesse de rotation d’un moteur synchrone
La vitesse d’un moteur synchrone est fixée par la pulsation des courants statiques. Pour
changer de vitesse il faut donc changer la fréquence des tensions d’alimentation. Il faut donc
redresser la tension du réseau puis l’onduler à la fréquence désirée [6].

Figure I. 21 Réglage de la vitesse de rotation d’un moteur synchrone

I.9.2 Alimentation de secours UPS


Lors d’une panne d’électricité, un onduleur assure la continuité de l’alimentation des
Machines B à partir de batteries. En informatique professionnelle, un onduleur est indispensable
pour éviter la perte d’informations en cas de panne du secteur [6].
21
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

Figure I. 22 Alimentation de secours

I.9.3 Transfert d’énergie entre deux réseaux de fréquences différentes


La France fournit de l’énergie électrique à la Grande-Bretagne, mais la fréquence du réseau
anglais est 60 Hz. Il faut donc adapter la fréquence [6].

Figure I. 23 Transfert de l’énergie entre deux réseaux de fréquences différentes

22
Chapitre I : Principe de fonctionnement et caractéristiques des onduleurs classiques

I.11 CONCLUSION :
Dans ce chapitre, nous avons présenté une définition générale sur les onduleurs
classique, son fonctionnement, leurs applications…
Malgré leurs nombreux avantages, les onduleurs conventionnels présentent certains
inconvénients tels que :
• L'utilisation est limitée aux applications de faible et moyenne puissance uniquement ;
• La forme du signal de sortie n'est pas sinusoïdale, ce qui provoque une élévation des
harmoniques.
Pour surmonter ces problèmes, un nouveau type d'onduleur a été introduit ; l'onduleur à
multiniveaux niveaux. Ce type d'onduleur présente plusieurs avantages que nous aborderons
dans le chapitre suivant.

23
Chapitre II
Les onduleurs multi-niveaux
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II.1 INTRODUCTION

La technologie de conversion de l’énergie du continu vers l’alternatif en utilisant Les


convertisseurs statiques est une partie de l’électronique de puissance en pleine croissance.

Cela tient essentiellement à deux raisons :

La première est l’étendue du domaine de leurs applications ;

La seconde vient de l’amélioration des performances des semi-conducteurs de puissance


et de l’apparition de nouveaux composants permettant l’implantation des nouvelles stratégies
de commande plus performantes. La demande en puissance des applications industrielles a
augmenté considérablement ces dernières années, jusqu’à atteindre l’ordre de quelque
mégawatts (de l’ordre de 10MW) pour les basses et moyennes tensions. L’utilisation de
convertisseurs conventionnels à deux niveaux, à grandes fréquences de commutation, est
limitée à ce niveau de puissance à cause des pertes non négligeables engendrées par la
commutation des interrupteurs. En plus on se trouve obligé d’associer plusieurs interrupteurs
en série et en parallèle afin de respecter les limites physiques des interrupteurs utilisés. Donc
l’utilisation des convertisseurs multiniveaux dans les applications de moyenne et haute
puissances est proposée comme une solution a le handicap technologique des semi-conducteurs.

Le concept de convertisseurs multiniveaux a été mis en place depuis 1975. Le terme


multiniveaux a commencé avec les convertisseurs à trois niveaux. Ultérieurement, plusieurs
topologies de convertisseurs multiniveaux ont été développées. [7]

L’onduleur multiniveaux présente plusieurs avantages, parmi lesquels on peut mentionner:

➢ La qualité d’onde : les convertisseurs multiniveaux peuvent non seulement générer les
tensions de sortie avec une distorsion très faible, mais peut aussi réduire le dV/dt
souligne, donc certains problèmes de compatibilité électromagnétique (CEM) peuvent
être réduits.
➢ La tension de mode commun : les convertisseurs multiniveaux produisent une tension
de mode commun plus réduite, donc une durée de vie des moteurs plus importante quand
ils sont utilisés pour les entraînements électriques. En outre, la tension de mode commun
peut être éliminée en utilisant des stratégies de modulation avancées telles que celle
proposée dans.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

➢ Courant d’entrée : les convertisseurs multiniveaux peuvent tirer un courant d'entrée avec
une faible distorsion.
➢ Fréquence de découpage : les convertisseurs multiniveaux peuvent fonctionner à la fois
à la fréquence fondamentale et à une fréquence de découpage élevée (MLI).

Il convient de noter qu’une faible fréquence de commutation signifie généralement des pertes
réduites, donc un gain plus élevé dans le rendement du convertisseur.

Malheureusement, les convertisseurs multiniveaux présentent quelques inconvénients. Un


désavantage particulier est un plus grand nombre de semi-conducteurs de puissance nécessaires,
par rapport aux convertisseurs classiques.

II.2 Intérêt des onduleurs multiniveaux

La valeur limitée de la tension de blocage des interrupteurs réalisables jusqu’à présent est
à la base du développement des onduleurs multiniveaux. Cette valeur limite est repoussée au fil
de l’amélioration des techniques de réalisation, mais elle est toujours inférieure à une dizaine
de kV, et ne devrait franchir cette limite qu’avec l’avènement de nouvelles technologies. Cette
tension est inférieure à la tension de service des équipements haute tension. Pour aller au-delà
de ces limitations, nous disposons de deux possibilités : [8]

1. Ces macro-interrupteurs sont obtenus en associant en série des interrupteurs de tension


de blocage inférieure à la tension de service souhaitée. Cette technique présente
l’inconvénient de nécessiter la mise en place de résistances d’équilibrage, afin que la
tension à l’état bloqué se répartisse uniformément entre les différents éléments
constituant le macro-interrupteur.
2. la réalisation d’un convertisseur multiniveau. Cette méthode consiste à employer un
convertisseur de topologie plus complexe. Le nombre d’interrupteurs utilisés est du
même ordre que pour le convertisseur constitué de macro-interrupteurs, mais les
éléments sont associés de manière différente.
La commande nécessite davantage de signaux, mais le convertisseur résultant présent
de meilleures performances.
En plus de permettre d’obtenir une tension de service plus élevée sans recourir à des
macro-interrupteurs, l’adoption d’un convertisseur multiniveau présente d’autres
avantages:
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

3. La résolution obtenue est plus élevée، le convertisseur est capable de générer plus que
deux ou trois niveaux. Le réglage de la tension est plus fin, ce qui permet de réduire les
contraintes imposées à la charge qui subit sans cela une tension qui commute entre ses
deux valeurs maximales. La taille des filtres passifs parfois nécessaires pour limiter ces
sollicitations peut être réduite.
Dans le même temps, le système gagne une plus grande dynamique et cela permet un
réglage plus rapide.
4. La tension commutée est réduite à la valeur du pas du convertisseur, c’est-adire à la
valeur de tension bloquée par ses interrupteurs. Cela réduit d’autant les pertes par
commutation. D’autre part, la fréquence de pulsation de chacun de ses éléments est plus
basse que la fréquence de pulsation apparente de la tension appliquée à la charge. Cela
autorise une augmentation de cette fréquence de pulsation qui permet une réduction de
la dimension des filtres ou une amélioration de la qualité des signaux filtrés.
5. En terme de production، selon la topologie choisie، il est possible de réaliser un
convertisseur modulaire composé de modules identiques. Le nombre de modules peut
éventuellement être adapté à la tension de service du convertisseur.
6. Moyennant un accroissement de complexité et de coût, il est imaginable d’avoir des
modules redondants permettant la poursuite du fonctionnement du convertisseur en cas
de défaillance de modules [8]. Il ne faut toutefois pas trop s’enthousiasmer sur le gain
possible en termes de fiabilité, car l’augmentation de complexité va généralement de
pair avec la diminution de la fiabilité. En effet, le nombre de défaillances possibles
augmente considérablement, il est donc difficile de prévoir ce qui va se passer suite à la
défaillance d’un ou de plusieurs modules. Prévoir les moyens de maîtriser la situation
dans tous les cas de figure possibles est théoriquement possible, mais cela représente un
sérieux défi.

Du point de vue des performances, il est donc intéressant d’utiliser des convertisseurs
multiniveaux, même lorsqu’une structure simple est réalisable sans l’aide de macro-
interrupteurs.

L’attrait des convertisseurs multiniveaux est toutefois limité par quelques inconvénients.

La commande est beaucoup plus complexe et les techniques sont encore peu répandues dans
l’industrie. Sauf lorsqu’on prévoit des modules redondants, l’accroissement de la complexité
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

du système entraîne une diminution de sa fiabilité. Même à nombre de composants égal, ces
convertisseurs sont plus coûteux.

En effet, en utilisant des macro-interrupteurs, la commande ne diffère pas de celle d’un


convertisseur simple, en revanche en utilisant une structure plus complexe, le nombre de
signaux différents à gérer augmente.

II.3 principes de l’onduleur multiniveaux :

Ce paragraphe a pour but d'introduire le principe général du comportement multiniveaux.


La figure (II.1) aide à comprendre comment travaillent les convertisseurs multiniveaux [2, 3].
Un convertisseur à deux niveaux est représenté à la figure (II.1.a), dans laquelle les
commutateurs semi-conducteurs ont été remplacés par un interrupteur idéal. La tension de sortie
ne peut prendre que deux valeurs : 0 ou Vdc1. Sur la figure (II.1.b), la tension de sortie de trois
niveaux peut prendre trois valeurs : 0, Vdc1 ou Vdc1 + Vdc2. Dans la figure (II.1.c) le cas
général de m niveaux est présenté. [7]

Figure II. 1 Onduleur à niveaux multiples à deux (a), à trois (b) et à m niveaux (c)

En général, les convertisseurs multiniveaux peuvent être vus comme des synthétiseurs
de tension, dans lesquels la tension de sortie est synthétisée à partir de plusieurs niveaux de
tension discrets.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II.4 Les différentes topologies des onduleurs multiniveaux :

De nos jours, plusieurs topologies de convertisseurs multiniveaux ont été étudiées et


réalisées. Dans ce qui suit, nous allons présenter les convertisseurs les plus utilisés. [9]

II.4.1 Convertisseurs multiniveaux en cascade:

R. H. Baker et L. H. Bannister sont les premiers à avoir traité le convertisseur


multiniveaux en cascade dans un article publié en 1975. Cette topologie est composée par la
mise en série de plusieurs ponts à deux niveaux monophasés, alimentés par des sources de
tension continues séparées. Un convertisseur multiniveaux en cascade générant une tension de
sortie de N niveaux (Figure II.2) est constitué de (N-1)/2 ponts à deux niveaux connectés en
série. La somme des tensions de sortie de chaque pont représentent la tension de sortie
multiniveaux Vs. [9]

Figure II. 2 Convertisseur en cascade à N niveaux.

Il existe une autre structure appelée « structure polygonale » qui est obtenue par la
connexion en série de plusieurs ponts monophasés alimentés par la même source de tension
continue E comme présenté sur la (figure II.3). Il faut noter que cette structure utilise des
transformateurs d’isolement à la sortie de chaque pont pour assurer la connexion entre les
sorties alternatives de chaque pont. [9]
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Figure II. 3 Structure d’un convertisseur polygonal N niveaux

Il est à noter, cependant, que ces deux structures présentent un coût de réalisation et un
volume important. Ces deux inconvénients diminuent leurs compétitivités sur le marché. En
effet, la génération d’une tension de sortie de N niveaux nécessite l’utilisation de (N-1)/2 ponts
monophasés pour chaque bras. Chaque pont doit être dimensionné afin de supporter le courant
de charge et une tension continue égale à la valeur maximale de la tension de sortie du bras,
divisée par N (ceci est valable dans le cas des onduleurs polygonaux pour un rapport de
transformation unitaire).

II.4.2 Les convertisseurs multiniveaux NPC (Neutral Point Clamped)

La plus ancienne, et appeler convertisseur « clampé » par le neutre (figure II.4). Dans
cette structure, des diodes servent à répartir la tension d’alimentation sur les composants. Elles
sont reliées au point milieu capacitif. Comme on peut avoir une commande asynchrone sur les
commutateurs, on peut obtenir des niveaux de tensions de sortie différents selon l’état des
interrupteurs. Sur le (tableau II.1) on montre la configuration des interrupteurs pour les 3
niveaux de sortie. Dans ce tableau on assume une commande complémentaire des interrupteurs.
[10]
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Figure II. 4 Bras de convertisseur NPC à 3 niveaux

Tableau II. 1 Etats de convertisseur NPC à trois niveaux et sa tension de sortie

0 : S à l’état bloqué 1 : S à l’état passant

II.4.3 Convertisseurs multicellulaires:

II.4.3.1 Les convertisseurs multiniveaux FCMC (Flaying Capacitor Multilevel


Converters) ou (convertisseurs multiniveaux avec des condensateurs flottants)

Cette structure originale s’est développée au début des années 90 par des chercheurs
français, elle est basée sur l’association des cellules élémentaires de commutation. Elle permet
la mise en série de plusieurs semi-conducteurs de puissance sans qu’il y ait de problèmes de
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

répartition de la tension d’entrée sur les semi-conducteurs mis en série. Cela permet le
fonctionnement avec des tensions d’alimentation élevées tandis que les semi-conducteurs
associés ont une tenue en tension plus petit que la tension d’alimentation. [10]

Figure II. 5 Bras de convertisseur multicellulaire série à p+1 niveaux

Le premier permet la mise en série de commutateurs grâce à des sources de tentions


flottantes figure (II.2). Ces tentions flottantes sont réalisées par des condensateurs.
L’introduction de nouvelles sources de tensions permet d’assurer une bonne répartition de la
tension sur chaque interrupteur quel que soit le régime statique ou dynamique. Les états de
cellules S1 et S2 sont complètements indépendants. On peut réaliser n’importe quelle
combinaison sans réduire la durée de vie du système. De plus, l’utilisation de composants ayant
à tenir des tensions plus faibles permet d’augmenter les caractéristiques de commutation. Son
aspect modulaire permet de monter en tension facilement en augmentant le nombre de cellules.
Ses fonctions sont très variées : hacheur, onduleur de tension et commutateur de courant. Mais
une bonne répartition des contraintes passe par une régulation des tensions flottantes. [10]

D’autre part, dans ce type de structure la synthèse de la forme d’onde de sortie est plus flexible
que dans la structure NPC. En générale les niveaux de tensions, autres que 0/E, on dispose de
plusieurs états pour y aboutir. Le tableau (1I.2) montre les différents états d’un convertisseur
multicellulaire série à 4 niveaux. Ici, il faut rappeler que les interrupteurs d’une cellule de
commutation sont commandés d’une façon complémentaire.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Tableau II. 2 Etats d’un convertisseur à 4 niveaux et sa tension de sortie.

En générale, dans cette structure multicellulaire on retrouve les avantages des convertisseurs
multiniveaux par rapport à une structure classique à 2-niveaux, à savoir :

✓ Amélioration de la forme d’onde de sortie, étant donné qu’elle peut se former à partir
d’échelons de tension de petite taille.
✓ possibilité de fonctionner avec des tensions d’alimentations élevées, puisque la
répartition équilibrée de la tension d’entrée entre les différents interrupteurs est assurée.
✓ plus de flexibilité pour obtenir des différents niveaux de tension (par rapport à la
structure NPC).

D’autre part, les contraintes de cette structure sont les suivantes :

✓ Elle nécessite d’un grand nombre de condensateurs, notamment pour une configuration
triphasée. Il faut aussi remarquer que les tensions de fonctionnement des condensateurs
sont différentes selon la position dans la « cellule multiniveaux » (coût, poids,
assemblage…)
✓ La commande du convertisseur peut devenir compliquée afin d’équilibrer la tension de
chaque condensateur. Mais il faut aussi remarquer que pour une configuration triphasée
la commande de chaque bras, en ce qui concerne l’équilibrage de la tension des
condensateurs, peut se faire de façon indépendante, ce qui réduit la complexité de la
commande et le rend plus flexible.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II.4.3.2 Convertisseurs multicellulaires superposés SMC (Stacked Multicellular


Converters) :

Le convertisseur multicellulaire superposé (SMC) est apparu au début des années 2000. Il
est constitué de n étages. Chaque étage est formé par la connexion en séries de P cellules de
commutation séparées entre elles de P-1 condensateurs flottants (Figure II.6). Un convertisseur
multicellulaire superposé de n étages et de P cellules est noté SMC Pxn. Ce convertisseur
permet de générer (Pxn)+1 niveaux. [9]

Cette nouvelle topologie hybride permet de répartir les contraintes en tension du


convertisseur entre plusieurs cellules de commutation. Elle permet également de diviser la
tension d'entrée en plusieurs fractions de manière à abaisser le nombre de commutation des
semi-conducteurs de puissance. Comparativement aux topologies concurrentes dans ce
domaine d'application, le convertisseur SMC a d'excellentes performances dynamiques grâce à
la multiplication de la fréquence de tension découpée et l'augmentation du nombre de niveaux.
De plus, cette topologie permet de réduire considérablement l'énergie stockée dans les
condensateurs flottants par le convertisseur, ainsi que les pertes dans les semi-conducteurs de
puissance. La structure multicellulaire superposée peut être adaptée à toutes les configurations
: montage en hacheur ou en onduleur.

Figure II. 6 Convertisseur multicellulaire superposé Px2.


Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II-2-3-2-1- Principe de base d’un convertisseur SMC 1x2 (3 niveaux) :

La figure (II.7) représente un convertisseur multicellulaire superposé 3 niveaux. Ce


convertisseur est constitué de 4 à 6 interrupteurs. Les semi-conducteurs de la branche médiane
sont connectés en série et tête-bêche de manière à former un interrupteur bidirectionnel au
blocage. La répartition de la contrainte en tension est liée à l’état des interrupteurs (passant ou
bloqué).

Figure II. 7 Convertisseur multicellulaire superposé 1x2.

Toutes les configurations possibles du convertisseur SMC 1x2 sont représentées sur la
figure ( II.8) Les interrupteurs S1 et S2, de même que S5 et S6, peuvent être considérés comme
un seul interrupteur du point de vue de la circulation du courant. Les switchs S1 et S3
(respectivement S4 et S5) sont commandés de manière complémentaire :

• Pendant l’alternance positive de la référence, S4 est toujours amorcé et S5 et S6 toujours


bloqués. Si S1 et S2 sont ON, alors S3 est OFF et la tension de sortie est fixée à E/2 (cas
1); Au contraire, si S3 est ON, alors S1 et S2 sont OFF, et la tension de sortie est égale
à 0V (cas 3).
• De manière analogue, pendant l’alternance négative de la référence, S1 et S2 sont
toujours bloqués et S3 toujours passant. Si S5 et S6 sont amorcés, alors S4 est OFF et la
tension de sortie est fixée à – E/2 (cas 2) ; A l’inverse, si S4 est ON, alors S5/S6 sont
OFF, et la tension de sortie est égale à 0V (cas 3).
• Le signe du courant de charge détermine si celui-ci circule à travers une diode ou un
transistor. Tout comme ceux de l’onduleur NPC, les semi-conducteurs externes ne
découpent pas pendant au moins la moitié de la période de modulation.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Figure II. 8 Convertisseur multicellulaire superposé 1x2.

Le Tableau (II.3) résume le fonctionnement du convertisseur SMC 1x2 (3 niveaux) en fonction


de la tension découpée requise.

Tableau II. 3 Caractéristiques principales du fonctionnement de l’onduleur SMC 1x2

La structure 3 niveaux est toutefois un peu particulière, car elle ne contient aucun condensateur
flottant et ne possède pas de redondances au niveau de la commande pour l’obtention des
niveaux de tension en sortie.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

II.4.3.3 Convertisseurs multicellulaires parallèles PMC ( Parallel Multicellular


Converter) :

Le convertisseur multicellulaire parallèle est apparu au début des années 1990. Cette
structure repose sur une association de P cellules de commutation interconnectées par
l’intermédiaire d’inductances indépendantes, appelées aussi inductances de liaison. Cette
topologie permet de diminuer les contraintes en courant sur les interrupteurs d’électronique de
puissance car chaque cellule est sous une contrainte qui est égale à IE/P puisque les cellules sont
connectées en parallèle. La figure (II.9) représente un convertisseur multicellulaire parallèle de
P cellules de commutation. [9]

Figure II. 9 Convertisseur multicellulaire parallèle à P cellules de commutation.

II-2-3-3-1- Principe de base d’un PMC à 1 cellule de commutation :

Le convertisseur multicellulaire parallèle à 1 cellule de commutation est constitué de


deux semi-conducteurs de puissance et une inductance (élément passif) comme indiqué sur la
figure (II.9) Cette cellule de commutation est similaire à un hacheur abaisseur.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Figure II. 10 Convertisseur multicellulaire parallèle à 1 cellule.

On peut considérer la cellule de commutation du PMC à 1 cellule comme un système binaire,


ce qui nous donne 21 états possibles.

Si on considère que les sources d’alimentations sont unidirectionnelles en courant et en tension,


on peut écrire à partir de la figure (II.10) :

II.4 Comparaison entre les trois principaux convertisseurs multiniveaux :

On peut trouver dans la littérature des descriptions intéressantes des trois topologies de
base, avec leurs avantages et inconvénients, comme celle offerte par Lai et Peng dans ou par
Shakwek et Lewis dans. Le tableau (II.4) montre, de manière résumée, les principales
caractéristiques des trois topologies multiniveaux de base pour un convertisseur de (m) niveaux.
La sélection de la topologie multiniveaux la plus adéquate pour chaque application n'est pas
évidente, jusqu'à présent c'est un défi non résolu dans la littérature. [11]

Les trois topologies de base des onduleurs multiniveaux


Configuration NPC Condensateurs Flotteurs En cascade
Dispositifs principaux 2(m-1) 2(m-1) 2(m-1)
de commutation
Diode antiparallèle 2(m-1) 2(m-1) 2(m-1)
Diode de bouclage (m-1) (m-2) 0 0
Condensateurs de bus continu (m-1) (m-1) (m-1)/2
Condensateur d'équilibrage 0 (m-1) (m-2)/2 0
Total m 2 + 2m-3 (m 2 + 8m-8)/2 (9/2) (m-1)
Tableau II. 4 Comparaison entre les trois topologies de base des convertisseurs multi-niveaux
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Du point de vue du nombre de composants, l’onduleur en cascade paraît être la solution


multiniveau la plus avantageuse, surtout lorsque le nombre de niveaux devient important.
II.5.1 Classification des topologies selon leur alimentation :
Les topologies telles que les onduleurs NPC et les onduleurs à cellules imbriquées
divisent leur tension d’alimentation : la tension de sortie est plus petite ou égale à la tension
continue d’entrée. Elles sont capables de fonctionner à partir d’une alimentation continue
unique. [8]
Au contraire, les structures telles que les onduleurs à cellules en série élèvent leur tension
d’alimentation : la tension de sortie maximale est plus grande que chacune des tension
d’alimentation ; elle est plus petite ou égale à la somme des tensions d’alimentation.
Contrairement aux autres topologies, les alimentations des cellules ne peuvent pas être obtenues
à partir d’une alimentation continue unique sans mettre en place des convertisseurs
additionnels. Dans la plupart des cas, il faut recourir à des transformateurs pour obtenir les
alimentations nécessaires. Le couplage parallèle des transformateurs du «côté alimentation» et
l’addition des tensions «côté charge» conduit à une élévation de la tension.

II.5.2 Nombres de composants nécessaires


A l’aide des tableaux suivants, nous comparons le nombre de composants nécessaires
pour réaliser une branche d’onduleur, de tension de service et de nombre de niveaux donné,
avec les 3 principales topologies d’onduleurs multiniveaux. Les composants sont supposés de
taille identique. Tous les onduleurs sont supposés alimentés par une source de tension continue,
les condensateurs intermédiaires ne sont donc pas comptabilisés pour les onduleurs en pont et
pour les onduleurs à cellules imbriquées. Les condensateurs se trouvant à l’étage intermédiaire
des onduleurs NPC sont partagés par les différentes phases, leur nombre est donc divisé par le
nombre de branches. [8]

L’onduleur en pont est ajouté à la liste comme base de comparaison : m transistors sont
mis en série pour former les macro-interrupteurs utilisés. Pour le cas le plus simple permettant
d’obtenir 3 niveaux par branche, nous obtenons.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

3niveaux :

topologies M T D C N NE
NPC 2 4 6 2 3 3
𝑏
CELLULES 2 4 4 1 3 4
IMBRIQUE
CASCADE 2 4 4 1 3 3
PONT SIMPL 2 4 4 0 2 2

5 niveaux :

topologies M T D C N NE
NPC 4 8 20 4 5 5
𝑏
CELLULES 4 8 8 3 5 16
IMBRIQUE
CASCADE 4 8 8 2 5 9
PONT SIMPL 4 8 8 0 2 2

7 niveaux :

topologies M T D C n NE
NPC 6 12 56 6 7 7
𝑏
CELLULES 6 12 12 6 7 64
IMBRIQUE
CASCADE 6 12 12 3 7 27
PONT SIMPL 6 12 12 0 2 2

avec :

–M : le nombre d’étages ou de cellules,

-b :le nombre de branches, 2 en monophasé, 3 en triphasé

–T : le nombre de transistors,

–D : le nombre de diodes,
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

–C : le nombre de condensateurs,

–n : nombre de niveaux obtenus,

–NE : nombre d’états de commutation,

II.6 Domaine d’applications :

En forte puissance, avec l’introduction de l’électronique de puissance, le convertisseur


multiniveaux fonctionnant en moyenne tension (MT) est un sujet d’étude récurrent pour la
communauté scientifique et chez les industriels:

✓ En traction et en entraînement : train, véhicule électrique, propulsion marine;


✓ En démarreur et en variateur en basse vitesse : pompage, ventilation, chauffage
compression
✓ Application dans le domaine de l’alimentation des machines électriques :

Dans les applications industrielles, les machines électriques de moyenne et fortes puissances
nécessitent une alimentation à moyenne tension l’utilisation des convertisseurs multiniveaux
dans ce cas est aussi mieux adaptée. Dans de tels systèmes, les semi-conducteurs n’y supportent
qu’une faible tension, par rapport à celle exigée par la machine. La qualité de la tension en
termes d’harmonique est meilleure, réduisant ainsi les effets néfastes sur la durée de vie de la
machine et celle du réseau éventuel qui l’alimente. En plus à partir de cellules de petite tension
(comme des batteries, des piles à combustible ou des cellules photovoltaïques), il devient
possible d’alimenter une machine à moyenne tension. [12]

✓ Application dans le domaine des réseaux électriques, Parce qu’ils peuvent fournir une
moyenne ou une haute tension, les convertisseurs multiniveaux sont aussi adaptés pour
l’amélioration de la qualité de la tension des réseaux électriques, Notamment sur les
lignes de transmission de longue distance, il est souvent nécessaire de compenser la
puissance réactive. Lorsqu’ils sont contrôlés de façon adéquate, les convertisseurs
multiniveaux offrent dans ce cas, la possibilité de régler l’amplitude de la tension et son
déphasage, mais aussi l’impédance de la ligne de transmission. Ils peuvent donc jouer
le rôle de compensateurs statiques.
Chapitre II: les onduleurs multi-niveaux

Conclusion

Il existe plusieurs topologies d’onduleur, dont chacun correspond à un type d’application


déterminer ou permettent d’atteindre des performances recherchées. Dans ce chapitre, nous
avons différentes Les différentes topologies des onduleurs multi-niveaux ou nous avons donné
leurs avantages et leurs inconvénients.

Le chapitre suivant sera consacré à l’étude de principe de fonctionnement et la


modélisation du l’onduleur à trois niveaux du type NPC.
Chapitre III
Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à
structure NPC
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

III.1 Introduction:

Avec le développement de l’électronique de puissance et des composants à semi-


conducteurs, la technique des onduleurs multi niveaux représente un domaine de recherche
important, ce dernier liée également à des tensions plus élevées. D’autre part, on cherche à
obtenir des grandeurs de sortie ayant une meilleure définition, c’est-à-dire présentent un
contenu harmonique réduit. Il existe plusieurs topologies de la conversion multi niveaux.

La Première topologie a été initialement proposée par A. Nabac en 1981 pour la génération
de plusieurs niveaux de tension. [13]

Dans ce chapitre, Nous allons étudier en détail l’onduleur de tension à trois niveaux de
type NPC (structure et principe de fonctionnement), Dans le cadre de cette étude nous
établissons le modèle mathématique de l’onduleur à trois niveaux de tension de type NPC en
mode command able, en utilisant la notion de fonctions de connexion des interrupteurs et des
demi-bras.

III.2 Modélisation de l’onduleur à trois niveaux de type NPC

III.2.1 Structure de l’onduleur à trois niveaux

L’ide de base de l’onduleur NPC est l’obtention d’une tension de sortie à trois niveaux par
la superposition de deux interrupteurs élémentaires alimentés chacun par une source de tension
continue distincte. [13]

L’onduleur triphasé à trois niveaux utilisé est constitué de trois bras et de deux sources
de tension continue. Chaque bras comporte quatre interrupteurs en série et deux diodes
médianes. Chaque interrupteur est composé d’un transistor et une diode montée en tête bêche.

Le point milieu de chaque bras est relié à une alimentation continue, de force
électromotrice (E). A l’aide d’un diviseur de tension capacitif formé par les condensateurs de
filtrage 𝐶1et 𝐶2de même capacité, on obtient deux sources secondaires de tension continue
délivrant chacune une demi-tension (E/2). Étant connectés entre eux en un point neutre noté o.

Ces derniers sont identiques de manière à éviter le déséquilibre de charge (C1 = C2 c’est-
àdireUc1 = Uc2).

Le point o est connecté avec les deux diodes médianes (DDK1, DDK2) .La figure (III.1) fournit
une représentation schématique de cet onduleur.

43
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Figure III. 1 Onduleur triphasé à trois niveaux

Pour simplifier la complexité de la structure de l’onduleur à trois niveaux, on présente chaque


paire (Transistor -diode) par un seul interrupteur bidirectionnel TDKS (Figure III.2), et vue la
symétrie de la structure, on présente la configuration d’un seul bras (Figure III.3)

Figure III. 2 Interrupteur bidirectionnel équivalent de la paire Transistor – diode

44
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Figure III. 3 Un bras de l’onduleur à trois niveaux de type NPC.

L’ouverture et la fermeture des interrupteurs dépend de :

➢ La commande externe BKS (l’ordre d’amorçage ou de blocage du semi-conducteur


Bidirectionnel TKS).
➢ Une commande interne définie par les signes du courant du bras.
➢ Pour éviter la mise en conduction simultanée des quatre interrupteurs d’un seul bras,
qui provoque un court circuit aux bornes des sources continues et par conséquent le
risque de distorsion des condensateurs et des composants semi-conducteurs par
surintensité et qui peut engendrer la distinction par surtension des interrupteurs lors
d’ouvertures simultanée de ces dernier, on adopte la solution classique suivante :

On doit réaliser une commande complémentaire des différents interrupteurs d’un même bras
de l’onduleur.

III.2.2 Configurations et fonctionnement d’un bras de l’onduleur à trois niveaux

Il faut déterminer les valeurs que peut prendre la tension simple Vao entre la borne (a) de
la charge et le point neutre O.

Cette tension est entièrement définie par l’état (0 ou 1) des quatre interrupteurs Ka1, Ka2, Ka3 et
Ka4 du bras.

Sur les 24 =16 configurations possibles, seules trois configurations sont mises en œuvre. Toutes
les autres séquences ne sont pas fonctionnelles et sont donc à éviter. En effet, elles provoquent
soient des courts-circuits des sources de tension continue, soient elles provoquent la
déconnexion de la charge.

45
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

L’onduleur à trois niveaux étant symétrique, l’étude peut se limiter au fonctionnement


d’un seul bras, (où on distingue trois configurations possibles). On donne ci dessous le tableau
récapitulatif (tableau III.1) représente la tension de sortie Vao d’un onduleur NPC à trois
niveaux en fonction de l’état des interrupteurs, la tension au borne des interrupteurs de
puissance n’excède jamais la moitié du bus d’entrée.

A la différence de l’onduleur à deux niveaux, chaque demi-bas de l’onduleur à trois niveaux


utilisée non pas un interrupteur bidirectionnel mais deux, ce qui permet d’effectuer une
commande décalée.

❖ Première configuration {1100}

Ka1, Ka2 sont passants et Ka3 et Ka4 sont bloqués (Figure II.5) la valeur de tension simple Vao
est donnée par l’équation suivante :

Vao = +E/2 (III.1)

La tension inverse aux bornes des interrupteurs bloqués est :

Vka3 = Vka4 = +E/2 (III.2)

Figure III. 4 1er 𝐞configuration du 1er bras

❖ Deuxième configuration {0110}

Ka2, Ka3 sont passants et Ka1 et Ka4 sont bloqués (Figure III.5), le point a est relié directement
au point neutre 0. La tension simple Vao est nulle :

46
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Vao = 0 (III.3)

La tension inverse aux bornes des interrupteurs bloqués est :

Vka1 = Vka4 = +E/2 (III.4)

Figure III. 5 2eme 𝐞configuration du 1er bras

❖ Troisième configuration {0011}

Ka3, Ka4 sont passants et Ka1 et Ka2 sont bloqués (figure III.6), la valeur de tension simple Vao
est donnée par l’équation suivante :

Vao = -E/2 (III.5)

La tension inverse aux bornes des interrupteurs bloqués est :

Vka1 = Vka2 = +E/2 (III.6)

47
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Figure III. 6 3eme 𝐞configuration du 1er bras

Tableau III. 1Table de commutation du convertisseur NPC 3 niveaux

Pour visualiser l’enchainement des configurations décrites ci-dessus, la (figure III.7) représente
les signaux de commande de chaque interrupteur, ainsi que la forme d’onde de la tension de
sortie Vao.

48
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Figure III. 7 Forme d’onde de la tension de sortie d’un bras D’onduleur à trois niveaux de type
NPC

III.2.3 Modèle de la commande de l’onduleur à trois niveaux de type NPC

III.2.3.a Commandabilité des convertisseurs statiques

Un convertisseur statique est dit en mode commandable, si les transistors entre différentes
Configurations dépendent uniquement de la commande externe et non plus des commandes
internes. Nous supposerons dans la suite que cette condition est toujours vérifiée. Dans ces
conditions, on peut définir la notion de fonction de connexion. [13]

III.2.3.b Commande complémentaire

Pour éviter le court-circuit des sources de tension par conduction de plusieurs


interrupteurs, et pour que le convertisseur soit totalement commandable, non adopte une
commande complémentaire.

Pour un bras K de l’onduleur triphasé à trois niveaux, et en mode commandable, on définit les
trois commandes complémentaires comme suit :

̅̅̅̅ 2
BK1 = BK ̅̅̅̅ 3
BK1 = BK ̅̅̅̅ 4
BK1 = BK
(III.7)
̅̅̅̅ 4
BK3 = BK ̅̅̅̅ 4
BK2 = BK ̅̅̅̅ 3
BK2 = BK

49
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

1) Commande N° 1

Soit la commande complémentaire suivante : BK1 = ̅̅̅̅


BK 2

BK3 = ̅̅̅̅
BK 4

BKS: Commande du transistor TKS du bras K.

Tableau III. 2La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit :

Cette commande rend le système pratiquement incommandable

2) Commande N°2

Soit la commande complémentaire suivante : ̅̅̅̅ 3


BK1 = BK

̅̅̅̅ 4
BK2 = BK

Tableau III. 3 La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit :

La commande dans ce cas n’est possible qu’à deux niveaux

50
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

3) Commande N°3

Soit la commande complémentaire suivante : BK1 = ̅̅̅̅


BK 4

BK2 = ̅̅̅̅
BK 3

Tableau III. 4La table logique correspondante à cette commande est définie comme suit :

Cette commande complémentaire rend le système totalement commandable à trois niveaux. La


commande N°3 est la seule qui permet d’exploiter les trois niveaux de tension de sortie possible
pour un bras (UC1, 0, -UC2), avec UC1 = UC2 = E/2.

C’est cette commande qui va être adopté pour la modélisation de l’onduleur à trois niveaux.

III.2.4 Fonctions de connexion

La fonction de connexion FKS traduit l’état ouvert ou fermé de l’interrupteur TDKS.


Chaque interrupteur KKS (K Є (1, 2,3), S Є (1, 2,3)), supposé idéal introduit une fonction de
connexion FKS.

1 si l’interrupteur KKS est fermé


FKS =
0 si l’interrupteur KKS est ouvet

1. Relation entre les fonctions de connexion


Ainsi les fonctions de connexion des interrupteurs du bras K sont liées par les relations
suivantes:

51
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

FK1 = 1 − FK4 (III.8)


FK1 = 1 − FK4

2. Relation entre les fonctions des demi-bras


b
On définit la fonction de connexion du demi-bras qu’on notera FKM avec K : numéro du
bras, M = 1 pour le demi-bras du haut et M = 0 pour le demi-bras du bas.
Pour un bras K, les fonctions de connexions des demi-bras s’expriment au moyen des
fonctions de connexion des interrupteurs comme suit :
b
FK1 = FK1 * FK2 ( III.9)
b
FK0 = FK3 * FK4

b
FK1 est associé au demi-bras du haut (la paire (KK1, KK2)).
b
FK0 est associé au demi-bras du haut (la paire (KK3, KK4)).

III.2.4 Modélisation des valeurs instantanées

Cette modélisation sera effectuée en considérant l’association de l’onduleur de tension


triphasé avec une charge triphasé équilibrée.

➢ Tension simple aux bornes de chaque phase de la charge : Va, Vb, Vc;
➢ Tension entre le point milieu « i » de chaque bras de l’onduleur et le point neutre «o»
de l’alimentation continue de l’onduleur : Vao, Vbo, Vco;
➢ Charge triphasée équilibrée couplée en étoile.
a) Les potentiels Vio

Les potentiels des nœuds A, B, C de l’onduleur triphasé à trois niveaux par rapport au point
milieu M, s’expriment comme suit :

Va0 = F11 . F12 . UC1 – F13 . F14 .UC2 = (F11 . F12 – F13 . F14) . E/2

Vb0 = F21 . F22 . UC1 – F23 . F24 . UC2 = (F21 . F22 – F23 . F24) . E/2 ( III.10 )

Vc0 = F31 . F32 . UC1 – F33 . F34 . UC2 = (F31 . F32 – F33 . F34) . E/2

Pour l’onduleur triphasé à trois niveaux, les fonctions de connexions des demi-bras sont
définies selon les relations suivantes :
52
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

F11b = F11F12 F11b = F11F12 F11b = F11F12


(III.11)
F10b = F13F14 F10b = F13F14 F10b = F13F14

En traduisant ces fonctions de connexions des demis bras dans le système (III.10) on aboutit
à:

𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
Va0 = 𝐹11 . UC1 – 𝐹10 . UC2 = (𝐹11 – 𝐹10 ) . E/2
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
Va0 = 𝐹21 . UC1 – 𝐹20 . UC2 = (𝐹21 – 𝐹20 ) . E/2 ( III.12 )
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
Va0 = 𝐹31 . UC1 – 𝐹30 . UC2 = (𝐹31 – 𝐹30 ) . E/2

b) Tensions de sorties

Le système d’équation (III-12) nous permet d’avoir les tensions de sortie de l’onduleur
à trois niveaux qui s’expriment en fonction des deux tensions d’entrées Uc1 et Uc2.

On peut considérer l’onduleur à trois niveaux comme étant l’association en série de deux
onduleurs à deux niveaux et chaque bras de l’un de ces onduleurs sera un demi-bras de
l’onduleur à trois niveaux.

Dans ces conditions, nous pourrons définir le modèle liant les fonctions des demi-bras et les
tensions aux bornes de la charge VA, VB, VC.

c) Tensions composées

Les différentes tensions composées de l’onduleur triphasé à trois niveaux s’expriment à


l’aide des fonctions de connexions des interrupteurs comme suit :

Vab = VA0 - VB0 = (F11 . F12 – F21 . F22) . UC1 – (F13 . F14 – F23 .F24) . UC2

Vbc = VB0 - VC0 = (F21 . F22 – F31 . F32) .UC1 – (F21 . F24 – F33 . F34) . UC2 (III.13 )

Vac = Va0 - VC0 = (F31 . F32 – F11 . F12) . UC1 – (F33 . F34 – F13 . F14) . UC2

Dans le cas où Uc1 =Uc2 = E/2 le système (III.13) devient :

53
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Vab = [(F11. F12 − F21. F22) − (F13. F14 − F23. F24)]. E/2

Vbc = [(F21. F22 − F31. F32) − (F23. F24 − F33. F34)]. E/2 (III.14)

Vac = [(F31. F32 – F11. F12) − (F33. F34 – F13. F14)]. E/2

Les différentes tensions composées de l’onduleur triphasé à trois niveaux s’expriment à l’aide
des fonctions des demi-bras comme suit :

VAB = 1 -1 0 F11b F10b

VBC = 0 1 -1 - F21b UC1 - F20b UC2 (III. 15)

VCA 1 0 -1 F31b F30b

Dans le cas où Uc1 = Uc2, cette relation se réduit à :

VAB = 1 -1 0 F11b - F10b

VBC = 0 1 -1 . F21b - F20b . E/2 (III.16)

VCA = 1 0 -1 F31b - F30b

d) Tensions simples

Les tensions simples de sorties de l’onduleur se déduisent en fonction des potentiels des neouds
par rapport au point milieu par la relation suivante :

𝑉𝑎 + 𝑉𝑏 + 𝑉𝑐 = 0 (III.17)

𝑉𝑎 = (2𝑉𝑎𝑜 − 𝑉𝑏𝑜 − 𝑉𝑐𝑜) / 3

𝑉𝑏 = (−𝑉𝑎𝑜 + 2𝑉𝑏𝑜 − 𝑉𝑐𝑜) / 3 (III.18)

𝑉𝑐 = (−𝑉𝑎𝑜 − 𝑉𝑏𝑜 + 2𝑉𝑐𝑜) / 3

Sous former matricielle :

54
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

Va = 2 -1 -1 F11b – F10b

1
Vb =3 -1 2 -1 F11b – F10b E/2 (III.19)

Vc = -1 -1 2 F11b – F10b

e) Courants d’entrée

En utilisant les fonctions de connexion des interrupteurs pour trouver des courants
d’entrée continus (Id1, Id2, Id0) de l’onduleur à trois niveaux en fonctions des courants alternatifs
de la charge IA, IB, IC, s’expriment comme suit :

𝐼𝑑1 = 𝐹11. 𝐹12.𝐼𝑎 + 𝐹21. 𝐹22.𝐼𝑏 + 𝐹31. 𝐹32.𝐼𝑐

𝐼𝑑2 = 𝐹11. 𝐹12.𝐼𝑎 + 𝐹23. 𝐹24.𝐼𝑏 + 𝐹33. 𝐹34.𝐼𝑐 (III.20)

𝐼𝑑0 = 𝐹12. 𝐹13.𝐼𝑎 + 𝐹22. 𝐹23.𝐼𝑏 + 𝐹32. 𝐹33.𝐼c

Le système (III.20) devient en remplaçant les fonctions de connexion des interrupteurs par les
fonctions de connexion de demi-bras :

Id1 = F11b. Ia + F21b. Ib + F31b. IC (III.21)

Id2 = F10b. Ia + F20b. Ib + F30b. IC

Le courant Id0 s’exprime en fonction des courants d’entrées (Id1, Id2) et des courants de charges
IA, IB, IC par la relation :

𝐼𝑑0 + 𝐼𝑑1 + 𝐼𝑑2 = 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 (III.22)

𝐼𝑑0 = (𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + ) − (𝐹11 𝑏 . 𝐹10 ) 𝐼𝑎 − (𝐹21 𝑏 . 𝐹20 ) 𝐼𝑏 − (𝐹31 𝑏 . 𝐹30 ) 𝐼𝑐 (III.23)

On aboutit à la forme matricielle suivante :

𝐼𝑑1 = 𝐹11 𝐹21 𝐹31 Ia

𝐼𝑑2 = 𝐹10 𝐹20 𝐹30 Ib (III.24)

𝐼𝑑0 = 1 - 𝐹11 - 𝐹10 1- 𝐹21 - 𝐹20 1 – 𝐹31 - 𝐹30 IC

55
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

f) Matrice de conversion simple [N(t)]

Si on choisi comme variables d’états pour l’ensemble, sources de tension continues,


onduleur de tension à trois niveaux et charge triphasée à caractère inductive, le vecteur
d’état suivant :

𝑋 = [𝑈𝑐1 𝑈𝑐2 𝐼𝑎 𝐼𝑏 𝐼𝑐] t (III.25)

Et comme variables d’internes, le vecteur suivant :

𝑈𝑠𝑖𝑚 = [𝑉𝑎 𝑉𝑏 𝑉𝑐 𝐼𝑑1 𝐼𝑑2 𝐼𝑑0] 𝑡

On, obtient la matrice de conversion simple [N(t)], définie par la relation :

𝑉𝐴
𝑉𝐵 𝑈𝐶1
𝑉𝐶 𝑈𝐶2
= [𝑁(𝑡)]. 𝐼𝑎 (III.26)
𝐼𝑑1
𝐼𝑑2 𝐼𝑏
[ 𝑐 ]
[ 𝐼𝑑0 ]

Avec

Avec l’introduction des expressions des tensions simples (III.12), on définit la matrice de

Conversion simple :
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝐹11 −𝐹21 −𝐹31 𝐹10 −𝐹20 −𝐹30
( 3
) ( 3
) 0 0 0
𝑏 −𝐹 𝑏 −𝐹 𝑏
𝐹11 𝑏 −𝐹 𝑏 −𝐹 𝑏
𝐹10
21 31 20 30
( 3
) ( 3
) 0 0 0
𝑏 −𝐹𝑏 −𝐹 𝑏 𝑏 −𝐹𝑏 −𝐹 𝑏
𝐹11 21 31 𝐹10 20 30
( ) ( ) 0 0 0
[𝑁(𝑡)]= 3 3
(III.27)
𝑏 𝑏 𝑏
0 0 𝐹11 𝐹21 𝐹31
𝑏 𝑏 𝑏
0 0 𝐹10 𝐹20 𝐹30

[ 0 0 𝑏 𝑏
(1 − 𝐹11 − 𝐹30 ) (1 −
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝐹21 𝐹20 ) (1 − 𝐹31 − 𝐹30 ) ]

g) Matrice de conversion composée [M(t)]

Si on utilise les tensions composées, le vecteur d’entrée devient:

𝑈𝑐𝑜𝑚 = [𝑉𝑎𝑏 𝑉𝑏𝑐 𝑉𝑐𝑎 𝐼𝑑1 𝐼𝑑2 𝐼𝑑0] t

56
Chapitre III : Modélisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC

On obtient, la matrice de conversion composée [M(t)] :

𝑉𝑎𝑏
𝑈𝐶1
𝑉𝑏𝑐
𝑈𝐶2
𝑉𝑐𝑎
= [𝑀(𝑡)]. 𝐼𝑎 (III.28)
𝐼𝑑1
𝐼𝑏
𝐼𝑑2
[ 𝐼𝐶 ]
[ 𝐼𝑑0 ]

Avec l’introduction des expressions des tensions composées (III.16), on définit la matrice de
conversion composée :
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
(𝐹11 − 𝐹21 ) − (𝐹10 − 𝐹20 ) 0 0 0
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
(𝐹21 − 𝐹31 ) − (𝐹20 − 𝐹30 ) 0 0 0
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
(𝐹31 − 𝐹11 ) − (𝐹30 − 𝐹10 ) 0 0 0
[𝑀(𝑡)]= 0 0 𝑏
𝐹11 𝑏
𝐹21 𝑏
𝐹31 (III.29)

𝑏 𝑏 𝑏
0 0 𝐹10 𝐹20 𝐹30

[ 0 0 𝑏 𝑏
(1 − 𝐹11 − 𝐹30 ) (1 −
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝐹21 𝐹20 ) (1 − 𝐹31 − 𝐹30 ) ]

III.3 CONCLUSION :

Dans ce chapitre on a élaboré un modèle de fonctionnement de l’onduleur triphasé à


trois niveaux à structure NPC. Pour cela, nous avons défini les différentes configurations
possibles d’un bras de cet onduleur .

La structure NPC à trois niveaux est plus avantageux que l’onduleur à deux niveaux, il
est très utilisée, à cause de sa simplicité à mettre en œuvre et accessible pour les applications
envisagées avec les gammes de tension actuelle des semi-conducteurs. [13]

La forme des ondes de tension obtenu Vao, Vbo, Vco n’est pas sinusoïdale, elle est très
riche en harmonique. Pour les applications de basse et moyenne puissance les ondes de tension
rectangulaire ou en escalier sont acceptables. Mais pour les applications de forte puissance, les
ondes de faibles perturbations sont nécessaires, avec la disponibilité du semi-conducteur de
puissance. Les harmoniques peuvent être réduire à l’aide de technique MLI. [13]

Dans ce dernier chapitre, nous allons simuler un onduleur à trois niveaux NPC contrôlé par
un PWM sinusoïdal à porteuse unique et un PWM sinusoïdal à double onde.

57
Chapitre IV
Simulation et interprétation des résultats
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

IV.1 Techniques de commande

L’état des interrupteurs de puissance qui permettront le passage du courant, et sur le


maintien d’une valeur précise de tension aux bornes des condensateurs. Cela fait qu’il faut
contrôler l’état de ces interrupteurs afin d’assurer un fonctionnement bien précis. Lors de la
conception de la commande, les facteurs suivants doivent être pris en considération : Stratégie
de Commande. [14]

- La forme des courants avec un taux de distorsion harmonique faible ;

- Facteur de puissance unitaire ;

- Régulation de la tension du bus DC ;

- Robustesse en cas des variations aux niveaux du réseau et de la charge.

À cause de la commutation des interrupteurs entre la valeur 0 et 1, les convertisseurs sont des
structures non linéaires. Les techniques de commandes peuvent être classifiées en deux groupes
: Les techniques de commande linéaire et les techniques de commande non linéaire.

IV.2 Commandes linéaires

Cette famille de contrôleurs est conçue pour les systèmes linéaires. Pour les systèmes non
linéaires comme les convertisseurs, elle peut être utilisée en linéarisant des boucles de
commande autour d’un point de fonctionnement. En conséquence de ce mode de commande
basé sur une linéarisation autour d’un ou de quelques points de fonctionnement, le contrôle peut
être perdu en cas de changement de paramètres de fonctionnement.

Pour les systèmes linéaires on utilisera des correcteurs linéaires, pour en citer quelques-
uns, le correcteur à avance ou à retard de phase, la commande par retour d’état linéaire, ou
encore les contrôleurs à minimum de critère quadratique, sont des régulateurs testés et
approuvés dans la commande des convertisseurs de puissance. Néanmoins, le régulateur
proportionnel intégral dérivé (PID) reste le contrôleur le plus utilisé de l’industrie. [14]

Le régulateur PID repose sur l’action de trois composantes (proportionnelle, intégrale et


dérivée) à travers la fixation de leurs gains Ki, KD et KP. La première de ces actions est l’action
proportionnelle dont l’effet est de réduire l’erreur statique, mais plus le gain KP augmente plus
la réponse devient oscillatoire. L’action intégrale annule complètement l’erreur statique,
cependant, son augmentation rend le système instable. Enfin, le gain de l’action dérivée, s’il est

59
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

bien choisi, aura pour effet l’atteinte de la stabilité du système plus rapidement et la diminution
du dépassement, sinon il causera l’instabilité totale de la régulation. Ces trois composantes
seront combinées afin d’obtenir un compromis entre la précision, la stabilité et la rapidité de la
réponse.

Figure IV. 1 Régulateur PID

Le régulateur à avance et/ou retard de phase est un régulateur simple conçu pour la correction
Des systèmes linéaires, mais il a tout de même été utilisé pour le contrôle des structures
d’électronique de puissance à plusieurs reprises. Ce compensateur peut avoir soit l’une des deux
actions (avance et retard de phase) soit les deux actions en même temps. Il est représenté de la
manière suivante :

1
C(s)= Kp +Ki 𝑠 + Kd s (IV.1)

1+𝑎𝑇𝑠
C(s)= K . (IV.2)
1+𝑇𝑠

1+𝑇𝑠
C(s)= K . 1+𝑏𝑇𝑠 (IV.3)

1+𝑎𝑇𝑠 1+T´𝑠
C(s)= K . . . 1+𝑏T´𝑠 (IV.4)
1+𝑇𝑠

L’équation (IV.2) représente un compensateur à avance de phase qui ressemble dans son
fonctionnement à un contrôleur PD ; L’équation (IV.3) représente un compensateur à retard de
phase dont le fonctionnement ressemble au fonctionnement d’un contrôleur PI ; Enfin
l’équation (IV.4) représente un compensateur à avance-retard de phase et dont l’effet se
rapproche de l’effet d’un contrôleur PID. Notons que a et b doivent toujours être strictement
supérieurs à 0.

60
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Le correcteur à avance de phase a pour effet d’améliorer la stabilité en réduisant le dépassement


maximal et la rapidité du système en réduisant le temps de montée, alors que le correcteur à
retard de phase a comme effet la réduction de l’erreur statique. Les deux actions peuvent être
combinées dans le but de chercher un arrangement entre stabilité, rapidité et précision.

IV.3 Commandes non linéaires

À l’opposé des types de commandes linéaires, les commandes non linéaires prennent
en considération les non linéarités des convertisseurs. La plupart des techniques reposent sur la
théorie de stabilité de Lyapunov. Il existe deux techniques principales. La première technique
est la linéarisation exacte (connue en anglais sous le nom de «Feedback Linearization»). Elle
consiste à linéariser le système en compensant ses non linéarités, puis à lui appliquer une
commande linéaire. La linéarisation peut être appliquée de deux manières différentes, celle au
sens Entrée-Sortie et celle au sens Entrée-État. Le système étant linéarisé, des techniques de
régulation linéaire peuvent être utilisées efficacement. [14]

Figure IV. 2 Commande par linéarisation exacte

La deuxième technique est la commande par mode de glissement, c’est une commande à
structure variable (Variable Structure Controllers), basée également sur la théorie de stabilité
de Lyapunov. Sa conception consiste aux trois étapes suivantes:

✓ Définir une surface dans laquelle le système est stable ;


✓ Établir les conditions de convergences assurées par la théorie de stabilité de Lyapunov ;
✓ Définir les lois de commande.

Cette technique a l’avantage d’être simple et facile d’implémentation, elle est aussi
robuste face aux changements de paramètres. Cependant, elle a l’inconvénient de fonctionner
à un spectre de fréquences de commutation hautes, variables, et non contrôlable.

61
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 3 Commande par mode de glissement (Beckmans et Sigimondi)

IV.4 Techniques de modulation


La modulation désigne l’ensemble des techniques qui permettent de générer un signal
quantifié, image du signal de référence continu. La modulation a pour objectif de générer la
représentation la plus proche du signal de référence à partir d’un nombre de niveaux de tensions
fixé. Elle ne nécessite pas la connaissance de la topologie du convertisseur qui va appliquer
cette représentation à la charge, au contraire de la commande qui applique la représentation
obtenue au convertisseur, et ce qui nécessite la connaissance précise de la topologie et de son
fonctionnement. Le signal de référence est l’image du signal qu’il
La modulation de largeur d’impulsion (Pulse Width Modulation) consiste à adopter une
fréquence de commutation supérieure à la fréquence des grandeurs de sortie et former chaque
alternance de la tension de sortie d’une succession de créneaux de largeur convenable.
L’essor de la modulation de largeur d’impulsion est lié aux progrès de développement des semi-
conducteurs de puissance ; l’augmentation des nombres des commutations entrainerait des
pertes excessives si on n’avait pas réussi à réduire les pertes à chacune des commutations.
La multiplication des nombres d’impulsions formant chacune des alternances d’une tension de
sortie offre la possibilité de moduler la forme de cette tension de manière à avoir la forme
sinusoïdale que possible. [14]
La modulation de largeur d’impulsion permet de repousser vers des fréquences, élevées les
harmoniques de la tension de sortie ; ce qui facilite le filtrage, la multiplication du nombre des
impulsions, formant chacune des alternances d’une tension de sortie, faire varier la valeur du
fondamental de la tension de sortie. Offre la possibilité de moduler la forme de cette tension et
obtenir une forme d’onde approximant de la sinusoïde.
La génération des signaux de commande de la modulation se fait le plus souvent en temps réel.
Pour déterminer en temps réel les instants de fermeture et d’ouverture des interrupteurs on fait

62
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

appel à l’électronique de commande analogique ou numérique ou les deux simultanément. La


modulation de largeur d’impulsion nous permet cette détermination.
Pour assurer la détermination en temps réel des instants de fermeture et d’ouverture des
interrupteurs, on distingue plusieurs type de techniques de modulation de largeur d’impulsion
peuvent être considérées, dont en peut citer : La modulation sinus-triangle, la modulation en
pleine onde, et la MLI vectorielle (SVM : space vector modulation).

Figure IV. 4 Les différentes techniques de commandes

Faudrait idéalement appliquer au convertisseur. Le signal modulé est l’image du signal le plus
proche que le convertisseur est capable d’imposer grâce à sa structure.

IV.5 La commande en pleine onde (dite 180°)

La tension générée par la stratégie de la commande pleine onde à une forme rectangulaire, Sa
décomposition en série de Fourier à montrer que cette forme d’onde est riche en harmoniques.
[1]

▪ Pour une commande pleine onde (180°), la décomposition en série de Fourier de la


tension composée est donnée par,
4𝑉𝑠 𝑛𝜋 𝜋
Vab =∑𝑎𝑛=1,2,5…… 𝑛𝜋 cos sin (𝑛 (𝜔𝑡 + 6 ))
6

Les tensions Vbc, Vca sont décalée par rapport à Vab respectivement de 120° et 240°.

63
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

IV.6 La modulation sinus-triangle


Le principe de cette technique consiste à comparer un signal triangulaire (P)
d’amplitude fixe et de fréquence nettement supérieure appelée porteuse, au trois signaux
sinusoïdaux (r1, r2, r3), d’amplitude variable et de fréquence f appelée référence.
L’intersection de ces deux signaux donne les instants de commutation des interrupteurs.

Figure IV. 5 schéma de principe de la technique tringulo-sinusoïdale

▪ Caractéristique de la modulation

Dans le cas d’une référence sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la modulation :

✓ Indice de modulation m égale au rapport de la fréquence fc de la porteuse à la fréquence


fm de la référence m=fc/fm.
✓ Taux de modulation ou coefficient de réglage de tension r égal au rapport de l’amplitude de
la tension de référence Am à celle de la porteuse Ac ; r = Am/ Ac

La modulation est dite synchrone si l’indice m est entier c.à.d. lorsque la fréquence du porteuse
fp est un entier multiple de la fréquence de l’onde de référence f. en modulation synchrone, si
l’indice de modulation m est impair le développement en série de Fourier de la tension de sortie
ne comporte alors que des harmoniques impairs. Si l’indice m est pair, on trouve la composante
continue ainsi que les harmoniques pairs et impairs. [14]

La modulation est dite asynchrone si l’indice m n’est pas entier, elle est utilisée pour des valeurs
suffisamment élevées. En modulation asynchrone, si le maximum de la référence correspond à
un pic de la porteuse, on dit que le calage est optimal et la tension bénéficie d’un double
symétrique par rapport au quart et milieu du période

64
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

✓ Le facteur d’évaluation des performances de la MLI, le facteur de distorsion totale des


harmoniques de la tension de sortie THD, définit par le rapport de la somme quadratique
des harmoniques de tension à la valeur de la somme quadratique du fondamental et des
harmoniques de la tension.

Pour un onduleur triphasé à trois niveaux de type NPC, le signal de commande généré par
chacune des deux techniques.

IV.6.1 Modulation sinusoïdale naturelle

Comme pour les onduleurs à deux niveaux, les signaux de commande des interrupteurs
de l’onduleur NPC sont obtenus à partir des intersections des trois signaux de référence
sinusoïdaux déphasés entre eux de 120°, de fréquence et d’amplitude Am, avec un signal
triangulaire d’amplitude Ac et de fréquence fc très superieur à fm .

La figure (IV.5) montre le principe de la technique MLI sinusoïdale naturelle utilisée pour
un onduleur triphasé à deux et trois niveaux de type NPC, La modulation de largeur
d’impulsion consiste à comparer le signal de référence avec un ensemble de porteuses (signal
triangulaire ou en dents de scie). Le nombre de porteuses est inférieur d’une unité par rapport
au nombre de niveaux souhaités. La comparaison permet de produire un signal modulé qui
servira à déterminer les signaux de gâchettes des interrupteurs.

En effet chaque niveau du signal modulé correspond à un niveau de tension de sortie


et sera obtenu avec un chemin de courant bien précis découlant de l’état des interrupteurs du
convertisseur. [14]

65
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 6 principe de la modulation MLI sinusoïdale classique

Les méthodes de modulation PWM peuvent être classées par le type de l’agencement des
porteuses :

- Phase Disposition (PD) : Toutes les porteuses sont identiques en amplitude, en fréquence et
en phase. C’est la méthode MLI la plus utilisée vue la simplicité de son implémentation.

- Phase Opposition Disposition (POD) : Les porteuses de la partie négative sont en opposition
de phase avec ceux de la partie positive. Toutes les porteuses ont les mêmes fréquences et
amplitudes.

- Alternative Phase Opposition Disposition (APOD) : Chaque porteuse est déphasée de

180° par rapport à ses adjacentes. Les fréquences et les amplitudes des porteuses sont égales.

- Phase Shifted (PS) : Chaque porteuse est déphasée de 90° par rapport à ses adjacentes. Comme
pour les précédents types, les fréquences et les amplitudes des porteuses sont identiques.

66
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 7 Types de modulations MLI

IV.6.2 Modulation sinusoïdale à doubles triangles

Cette stratégie est basée, dans son principe sur la modulation sinusoïdale naturelle.
Pour un onduleur à trois niveaux, elle recommande l’utilisation de deux signaux triangulaires
de même fréquence fc et de même amplitude Ac. Ces signaux triangulaires sont comparés,
pour chaque phase avec un signal de référence d’amplitude Am et de fréquence fm. C’est la
modulation sinusoïdale à double triangle.

Pour les onduleurs avec un nombre de niveaux n supérieur à trois, la technique


sinusoïdale naturelle avec son signal triangulaire unique, ne permet pas la génération de tous
les signaux de commande requis. Alors c’est la modulation sinusoïdale à triangles multiples
qui le permet. Cette technique nécessite (n-1) signaux triangulaires de même fréquence fc et
de même amplitude Ac. [14]

67
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

La figure (IV.8) représente le principe de la modulation sinusoïdale à double triangle. Deux


porteuses sont utilisées, avec trois signaux de référence, pour générer la commande de
chaque phase. [14]

Figure IV. 8 principe de la modulation MLI à double triangles

IV.7 La modulation vectorielle

La stratégie de la modulation vectorielle est proposée par « Der Broek & al, 1988 ». Elle
consiste à générer une séquence spécifiée des états de l’onduleur. La modulation vectorielle est
une modulation en temps réel. Elle utilise le fait qu’un vecteur peut représenter les trois tensions
d’un système triphasé de somme nulle.

Cette modulation est utilisée par les commandes modernes des machines à courant alternatif,
les tensions de référence sont les tensions désirées à la sortie de l’onduleur. Cette technique à
MLI est basée sur les principes suivants:

✓ Le signal de référence est échantillonné sur des intervalles T (MLI régulière).


✓ Pour chaque phase, on envoie une impulsion de largeur centrée sur la période (MLI
symétrique) dont la valeur moyenne est égale à la valeur de la tension de référence à
l’instant d’échantillonnage.
✓ Tous les interrupteurs d’un même demi-pont ont un état identique au centre et aux deux
extrémités de la période.

68
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 9 Modulation vectorielle

IV.7.1 Le principe de la modulation vectorielle


Le principe de la modélisation vectorielle (SVM) consiste à reconstruire le
vecteur tension Vref à partir de huit vecteurs tensions. Chacun de ces vecteurs corresponds
à une combinaison de l’état.
L’application de la MLI Vectorielle aux Onduleurs Multi-niveaux à base d’IGBT des
interrupteurs d’un onduleur de tension triphasé, est la méthode récemment la mieux
adaptée au contrôle des moteurs asynchrones contrairement à d’autres méthodes.
Elle consiste à considérer globalement le système triphasé, et à lui appliquer une
transformée de Concordia pour se ramener dans le plan (Vα, Vβ). Le système triphasé
des tensions à générer pour la durée d'échantillonnage en cours peut alors être représenté
comme un unique vecteur dans ce plan.
Ce vecteur n'est pas directement réalisable par les interrupteurs du variateur, mais
on peut chercher les trois configurations les plus proches (situées sur les sommets et au
centre de l’hexagone), et les appliquer successivement pendant une fraction adéquate de
la période d'échantillonnage, de façon à obtenir en valeur moyenne le vecteur recherché.
[14]

69
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 10 approximation du vecteur de référence par les tensions d’alimentation

La modulation vectorielle traite donc, les signaux triphasés comme un tout. L’onduleur triphasé
à trois niveaux de tension ayant trois bras et trois configurations, il possède 33 =27 modes de
commutations possibles. Il peut donc générer 27 vecteurs différents de tension de sortie.

La représentation sur le plan (α, β) de ces 27 vecteurs est donnée par la figure (IV.11).

Figure IV. 11 Représentation dans le plan (α, β) des vecteurs de tension de


L’onduleur à trois niveaux de tension
IV.8 Modulation par Hystérésis
La réalisation de cette technique, régulation par tout ou rien, consiste à accomplir
les deux étapes suivantes :
- Comparer le courant mesuré avec le courant de référence ce qui produit un signal
de commande qui sera le signal d’entrée appliqué au comparateur à hystérésis ;
- Fixer une bande dans laquelle le coutant peut évoluer. L’atteinte du courant à
l’une des limites provoque le changement du fonctionnement des interrupteurs de telle
manière que le courant ne dépasse pas cette limite et se dirige vers l’autre.

70
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Cette technique a l’avantage d’être simple et facile d’implémentation. À l’opposition


de la technique de modulation MLI, celle-ci, a l’inconvénient de fonctionner à des
fréquences de commutation variables et non contrôlables.
Plusieurs solutions ont été proposées afin de régler ce problème. Parmi elles la
commande par hystérésis modulée qui consiste à comparer le signal d’erreur, produit
suite à la première comparaison entre le courant de référence et le courant réel, avec un
signal triangulaire qui fixe la fréquence de commutation.

Figure IV. 12 Principe de commande par Hystérésis

Figure IV. 13 Modulation hystérésis

71
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

IV.8.1 Description du modèle :

Ce modèle représente deux circuits identiques (le circuit 1 et le circuit 2 ) la modélisation


d'un 50 kW, 380 V, 50 Hz, triphasé, trois niveau onduleur. L'onduleur DE L'IGBT utilise
SPWM technique, (8 kHz fréquence porteuse) pour convertir CC d'un + /-200 Vcc source à 220
V AC, 50 Hz. Le convertisseur alimente un 50 kW charge résistive à travers un 75 kVA
220/380V transformateur. L-C les filtres sont utilisés à la sortie du convertisseur à filtrer les
fréquences harmoniques FH généré principalement autour de multiples de 8 kHz fréquence de
commutation L'onduleur 12 impulsions requis par le convertisseur sont générés par le "discret
3-phase générateur PWM" du bloc (trouvé dans les Extras/discrets de blocs de commande
bibliothèque). Le système fonctionne en boucle ouverte à une modulation constante index.

Figure IV. 14 Schéma block

72
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 15 convertisseur NPC à trois niveaux (détaillées)

IV.8.2 Résultat de simulation :

a) La commande triangulo-sinusoïdale avec deux porteuses unipolaires


L’algorithme de cette stratégie pour un bras K (K=a, b, c) peut se résumer par le
système d’équation (IV-6) suivant :

(Vréf ≥ Up1)⇒ Bk1=1 et BK2=1


̅̅̅̅̅
𝐵𝐾3 = 𝐵 𝐾1
(Vréf <Up2) ⇒ Bk1=0 et BK2=0 avec { (IV.6)
̅̅̅̅̅
𝐵𝐾4 = 𝐵 𝐾2

(Vréf <Up1) et (Vréf≥ Up2)⇒ Bk1=0 et BK2=1

Avec :
Vref1: représente la variation de l’amplitude de l’onde de la référence.
Bk1: la commande des interrupteurs de l’onduleur.
Up1: représente la variation de l’amplitude de l’onde de la porteuse en haut.
Up2: représente la variation de l’amplitude de l’onde de la porteuse en bas.
Cette stratégie est caractérisée, comme la stratégie triangulo-sinusoïdale à une seule porteuse
par l’indice de modulation m et le taux de modulation r. les tensions de référence équilibrée
sont définies par le système d’équation (IV.7) suivant :
Vref1=Vm sin(𝜔𝑡 − 𝜑)

2𝜋
Vref2=Vm sin (𝜔𝑡 − 𝜑 − ) (IV.7)
3

4𝜋
Vref3=Vm sin (𝜔𝑡 − 𝜑 − )
3

73
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Le schéma bloc de la commande MLI triangulo-sinusoïdale avec deux porteuses unipolaires de


l’onduleur NPC à trois niveaux est représenté sur la figure (IV.16) suivante :

Figure IV. 16 commande MLI à double triangles

Figure IV. 17 La Tension VA de sortie avant la charge

Figure IV. 18La Tension VAB de sortie avant la charge

74
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 19 La Tension VAB tension de sortie après la charge

Figure IV. 20 Le spectre d’harmonique de la tension après la charge

75
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 21 Le spectre d’harmonique de la tension avant la charge

b) La commande triangulo-sinusoïdale avec une seule porteuse unipolaire de l’onduleur


à trois niveaux de type NPC

L’algorithme de cette stratégie pour un bras K (K=a, b, c) peut se résumer par le système
d’équation (IV.8) suivant :
(|Vréf|≤Up)⇒ Bk1=1 et BK2=1
̅̅̅̅̅
𝐵𝐾3 = 𝐵 𝐾1
(|Vréf|>Up ) et (Vréf>0 )⇒ Bk1=1 et BK2=1avec { (IV.8)
̅̅̅̅̅
𝐵𝐾4 = 𝐵 𝐾2

(|Vréf|>Up) et (Vréf<0 )⇒ Bk1=0 et BK2=0

Les tensions de référence de l’onduleur triphasé utilisé, qui permettent d’avoir une symétrie
triphasée équilibrée directe ou inverse, sont données par le système d’équations suivant:

Vref1=Vm sin(𝜔𝑡 − 𝜑)

2𝜋
Vref2=Vm sin (𝜔𝑡 − 𝜑 − ) (IV.9)
3

4𝜋
Vref3=Vm sin (𝜔𝑡 − 𝜑 − )
3

Avec:
Vref1: représente la variation de l’amplitude de l’onde de la référence.
Up: représente la variation de l’amplitude de l’onde de la porteuse.
Bk1: la commande des interrupteurs de l’onduleur.

76
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Le schéma bloc de la commande MLI triangulo-sinusoïdale de l’onduleur NPC à trois niveaux


est représenté sur la figure (IV.20) suivante :

Figure IV. 22 Onduleur NPC avec une commande MLI sinusoïdale classique

Figure IV. 23 La Tension VAB de sortie avant la charge

77
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 24 La Tension VAB tension de sortie après la charge

Figure IV. 25 Le spectre d’harmonique de la tension avant la charge

78
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

Figure IV. 26 Le spectre d’harmonique de la tension après la charge

Pour une nette diminution du THD en augmente l’indice de modulation m jusqu'à m=40 et
le coefficient de réglage jusqu'à r = 0.9.

➢ Pour la MLI à une seule porteuse, on remarque que le THD du spectre harmonique de
la tension simple Va une bonne allure spectre harmonique.
➢ Pour améliorer le THD de l’onduleur à trois niveaux, on remplace la MLI sinusoïdale à
une seule porteuse par la MLI sinusoïdale à deux porteuses.
➢ Pour la tension simple Va et son spectre harmonique de l’onduleur à trois niveaux à
MLI sinusoïdale à deux porteuses, on constate que le taux de distorsion harmonique a
diminué par rapport à l’onduleur à trois niveaux à MLI sinusoïdale à une seule porteuse.

Pour m=40, la valeur de distorsion totale des harmoniques pour la tension simple Van est :

THDv (MLI sinusoïdale à une seule porteuse)=39.22%.

THDv (MLI sinusoïdale à1seule porteuse)=18.22%

THDv (MLI sinusoïdale à 2 porteuses)=24.19%.

THDv (MLI sinusoïdale à 2 porteuses)=1.27%.

La qualité spectrale de l’onde de tension de sortie d’un onduleur de tension à trois niveaux de
type NPC commandé par la MLI sinusoïdale à deux porteuses unipolaires est la meilleure par
rapport à celle MLI sinusoïdale à un seul porteur.

79
Chapitre IV: Simulation et interprétation des résultats

IV.9 Conclusion
Dans ce dernier chapitre, on a simulé l’onduleur de tension à trois niveaux de type NPC
contrôlé par la MLI sinusoïdale à une seule porteuse, et la MLI sinusoïdale à deux porteuses.
On a démontré que la MLI sinusoïdale à deux porteuses appliqué à l’onduleur à trois niveaux à
une meilleure distorsion harmonique par rapport à celle de la MLI sinusoïdale à une seule
porteuse. Ce travail a été orienté vers une étude comparative de point de vue (THDv, THDi)
entre deux stratégies de commande différentes. Aussi. L’étude a montré que la commande MLI
sinusoïdale à deux porteuses donne une meilleure performance au niveau du TDH par contre
elle présente l’inconvénient d’un spectre de tension très riche en harmoniques d’ordre inférieur.
D’un autre côté, l’onduleur NPC à trois-niveaux présente l’avantage d’une diminution
appréciable du TDH et des contraintes que subissent les interrupteurs.

80
Conclusion Général :

Les onduleurs des tensions est un convertisseur statique alimenté soit par une source de
tension continue, pour fournir une tension ou un courant alternatif de valeur efficace et de
fréquence fixes (cas des alimentations sans interruption) ou variables (cas des variateurs de
vitesse). [15]

L’inconvénient majeur des onduleurs conventionnels (à deux niveaux) est l’obtention


d’une tension non sinusoïdale à sa sortie, ce qui provoque une dégradation du régime de
fonctionnement de certaines charges, surtout le cas des machines électriques. Ces tensions de
sortie sont très riches en harmoniques, d’où la nécessité de les réduire. Les onduleurs
conventionnels sont limités aux applications de faibles et moyennes puissances.

L’utilisation des topologies multi-niveaux de l’onduleur est motivé, vu les avantages


énergétiques largement éprouvés, entres autres :

- la réduction significative du taux de distorsion harmonique (THD) du courant ou de la tension,

- l’amélioration du facteur de puissance,

- la réduction des contraintes en tension aux bornes des interrupteurs statiques,

- la diminution des pertes de puissance et la réduction du volume des filtres (si nécessaire).

Les onduleurs à plusieurs niveaux de tensions sont très employés dans le domaine des
moyennes et des fortes puissances. Les onduleurs multi-niveaux, avec des topologies naturelles
ou hybrides, peuvent être utilisés dans : les variateurs de vitesse pour machines électriques, le
domaine médical, les alimentations de secours, les filtres actifs, ou dans les applications des
systèmes photovoltaïques. [15]

Après simulation, On remarque que La qualité spectrale de l’onde de tension de sortie d’un
Onduleur de tension à trois niveaux de type NPC commandé par la MLI sinusoïdale à deux
porteuses unipolaires est la meilleure par rapport à celle MLI sinusoïdale à un seul porteur.
Cette différence est vraiment minime car la facilité de commande.

Dans ce mémoire, la topologie NPC est étudiée. à deux commandes développées afin
de contrôler l’onduleur, est en mesure (THD-….) pour une tension plus sinusoïdale possible.
Les résultats de simulation montrent que l’onduleur à trois niveaux commandé par la MLI
sinusoïdale à deux porteuses, nous donne un THD réduit par rapport aux autres techniques de
commande.

Pour la suite de ce travail, nous proposons :

- L’application d’autres techniques de commande plus performantes pour ce type d’onduleur,


dans le but d’améliorer davantage les THD du courant et de la tension alimentant la charge
considérée.
Référence bibliographies
[1] D. Y. B. A. DJAMAL, «MODELISATION ET COMMANDE D’UN ONDULEUR TRIPHASE PILOTE PAR MLI
A STRUCTRE MULTINIVEAUX,» Université Kasdi Merbah–Ouargla, 2011/2012.

[2] M. C. S. BOUMEDIENE, «Etude, conception et rélisation d'un onduleur multi-niveaux,»


UNIVERSITE DE BECHER, 2014/2015.

[3] H. Salah, «Contribution à l’étude et à la commande des structures de conversion d'énergie


électrique de type convertisseur multicellulaire,» UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI-BEL-ABBES,
2016.

[4] C. Adel, «Contribution à la commande des convertisseurs multicellulaires série,» UNIVERSITE


FERHAT ABBAS DE SETIF, 2009-2010.

[5] D. YOUSSOUF, «MODELISATION ET COMMANDE D’UN ONDULEUR TRIPHASE PILOTE PAR MLI A
STRUCTRE MULTINIVEAUX,» Université Kasdi Merbah–Ouargla, 2011.2012.

[6] B. Tinhinane, «Etude et stratégie de commande des convertisseurs modulaires multi-niveaux,»


Université Abderrahmane MIRA bejaia, 2016-2017.

[7] M. Abdallah, «Commande des Onduleurs Multiniveaux,» UNIVERSITE DE MOHAMED BOUDIAF-


M’SILA, 2015/2016.

[8] T. A. elbassit, «Utilisation d'un onduleur multiniveau pour la compensation de l'énergie


électrique,» UNIVERSITE DE MOHAMED BOUDIAF- M’SILA, 2015/2016.

[9] K. CHETTIH, «Réalisation d’un onduleur monophasé avec un bras redondant,» UNIVERSITE DES
FRERES MENTOURI CONSTANTINE, juin 2015.

[10] K. S. M. S. MOUSSI, «Commande MLI d’un onduleur multi-niveaux,» UNIVERSITE MOULOUD


MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2015.

[11] A. Saad, «Commande et implémentation d'un Onduleur De tension triphasé,» UNIVERSITE


MOHAMED BOUDIAF - M’SILA, 2018/2019.

[12] A. BOUKROURA, «modulisation et diagnostique d'un onduleur tres phasé par l'aproche bond
graph,» université ferhat abbas de sétif, 2009.

[13] D. KHEIREDDINE, «Stratégies De Commande Des Onduleurs Multiniveaux (MLI ST et MLI


Vectorielle),» UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR- ANNABA, 2019.

[14] M. S. BOUMEDIENE, «Etude, conception et réalisation d'un onduleur mlti-niveaux,» UNIVERSITE


DE BECHAR, 2014/2015.

[15] M. L. Dekkiche, «Etude d’un onduleur multi-niveaux en cascade de type 3/2,» Université Larbi
Ben M’hidi, Oum El-Bouaghi, juin 2018.

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