Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Objectifs
Depuis l’invention de la première machine électrique par le physicien Otto Von Guericke en 1709, le génie
électrique a connu une évolution très rapide. En moins de trois siècles le génie électrique a complètement
changé le monde où nous vivons. L’impact de ce développement sur la structure de notre société, économie
et environnement est considérable.
1.1 Introduction :
Le génie électrique est un domaine qui est relativement récent si on le compare avec le génie mécanique ou
génie civil. En moins de trois siècles, le génie électrique est devenu l’une des branches les plus importantes
du génie moderne. Il a considérablement contribué au développement rapide qu’ont connu toutes les autres
disciplines du génie, des sciences et des arts modernes.
Au cours du dernier siècle, le génie électrique a joué un rôle très important dans le développement de notre
société dans les domaines sociaux, économiques et industriels. Depuis la découverte de l’électricité, notre
société a connu une mutation technologique très rapide qui dépasse de très loin toute l’imagination des
premiers inventeurs de la machine électrique. Aujourd’hui, il est devenu inconcevable de vivre et de
prospérer sans maitriser ou au moins se familiariser avec cette technologie électrique qui, de plus en plus,
prend contrôle de chaque moment de notre vie.
Les impacts positifs et négatifs des technologies de l’information et de la communication sur notre société,
notre économie, notre environnement et notre futur vont continuer d’être un sujet de débat d’une grande
importance.
1
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
2
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
3
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
4
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
5
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
1.3 Définitions du génie électrique :
Le génie électrique est une branche de la physique qui traite du domaine de l'électricité et de ses
applications.
Le génie électrique est un domaine qui regroupe les trois spécialités : électronique, électrotechnique ainsi
que l’automatique, le facteur essentiel qui lie ces trois techniques est l’énergie.
L'énergie provient de différentes sources que l'on trouve dans la nature (énergie primaire) : le bois, le
charbon, le pétrole, le gaz, le nucléaire, le vent, le rayonnement solaire, les chutes d'eau, la chaleur interne de
la terre, l'uranium. Elle peut prendre différentes formes : chaleur, énergie musculaire, énergie mécanique,
chimique, énergie électrique par exemple. Ses formes multiples peuvent se transformer l'une en l'autre.
L'unité de mesure de l'énergie électrique est le Watt/heure (symbole Wh) qui représente l'énergie consommée
par un appareil de puissance 1 watt fonctionnant pendant 1 heure. (1 Wh = 3600 J).
1 Watt équivaut à 1J/s ou à 1 V.A, le joule étant l'unité de mesure universelle de l'énergie.
L’électricité : L’électricité est un élément indispensable à notre vie quotidienne. C’est une ressource
unique, dotée d’une double propriété : elle est à la fois énergie et vecteur d’information.
6
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
Les applications de l'électricité sont regroupées en deux domaines principaux, soit celui du traitement de
l'énergie et celui du traitement de l'information.
(a, c, e, g): Regroupe les disciplines traitant l’électricité en tant qu’énergie → c’est l’Electrotechnique
(b, d, f, h): Regroupe les disciplines traitant l’électricité en tant qu’un signale→ c’est l’Electronique
(i) : Regroupe l’ensemble des procédés visant à réduire ou à supprimer l’intervention humaine dans
les processus de production → c’est l’automatique
1.4 .1 L'électrotechnique:
L'électrotechnique est l'étude des applications techniques de l'électricité, ou encore, la discipline qui étudie la
production, le transport, le traitement, la transformation et l'utilisation de l'énergie électrique.
1.4.2 L’électronique :
L’électronique est l'ensemble des techniques qui utilisent des signaux électriques pour capter, transmettre et
exploiter une information.
Une exception est l'électronique de puissance utilisée pour la conversion électrique-électrique de l'énergie.
7
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
1.4.3 L’automatique :
Ensemble de théories, de techniques, d’outils ... utilisés pour rendre les systèmes autonomes, indépendants de
l’intervention humaine, afin de réduire la fréquence et la difficulté des tâches humaines.
Exemple : L’atome de cuivre possède 29 protons et 29 électrons, tandis que l’atome d’argent possède 47
protons et 47 électrons.
Les électrons qui tournent très près du noyau sont appelés électrons liés car ils sont difficiles à arracher de
leur orbite.
Les électrons qui tournent dans les orbites les plus éloignées sont appelés électrons libres car on réussit
sans difficulté à les soustraire à leurs orbites pour les insérer dans un autre atome.
Quand le déplacement se fait dans un seul sens, on parle de courant continu. Si à l’inverse, les électrons se
déplacent alternativement dans un sens puis dans l’autre, on parle de courant alternatif.
Le déplacement d’électrons d’un atome à un autre peut s’obtenir avec un mouvement mécanique (dynamo
- alternateur) ou avec une réaction chimique (piles - accumulateurs).
Un courant électrique existe quand une charge q est transférée d’un point à un autre du conducteur.
L’intensité du courant, à l’instant t, est représentée par le débit des charges.
En première approche, nous pouvons classer les corps (matériaux) en deux groupes : les corps conducteurs et
les corps isolants.
Les corps conducteurs : Ce sont les corps qui laissent passer l’électricité : la plupart des métaux (cuivre, or,
aluminium, fer et leurs alliages), le carbone sous ses différentes formes (graphite, diamant, nanotubes), l’eau
chargée en sels, le corps humain, le sol, etc
Les corps isolants : Ce sont les corps qui s’opposent au passage des électrons : verre, porcelaine, émail,
corindon, bakélite, bois sec, mica, soie, papier, caoutchouc, plastique, etc.
8
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
Un conducteur est un matériau contenant des charges libres capables de se déplacer. Dans les
électrolytes les charges mobiles sont des ions. Dans les autres conducteurs, les charges sont des électrons.
I : Ampère,
Q : Coulomb
t : Seconde
La densité est proportionnelle à la mobilité des charges, à leur nombre, et au champ électrique appliqué.
1) Conductivité et résistivité.
Des relations :
On tire :
C'est la loi d'Ohm. La résistance R du tronçon de matériau de section S et de longueur L est égale à :
9
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
La vitesse de propagation du courant électrique est proche de celle de la lumière : 273 000 km・s−1 dans un
fil de cuivre.
Mais ceci n’est pas la vitesse des charges dans le circuit, qui se déplacent à quelques dixièmes de millimètres
par seconde seulement.
On peut écrire cette relation sous la forme plus habituelle suivante (loi d’Ohm) :
Les tensions s’expriment en volts (V), les intensités en ampères (A) et les résistances en ohms (Ω).
La résistivité s’exprime en ohm.mètre (Ω.m).
1.5.3 Gamme de résistivité de quelques matériaux utilisés dans le domaine génie électrique:
Métaux Semi-conducteurs (300K) Isolants
Argent : 1,47.10 Ω.m
–8
Silicium : 2400 Ω.m Verre : 1010 à 1014 Ω.m
Cuivre : 1,72.10–8Ω.m Germanium : 0,5 Ω.m Mica : 1011 à 1015 Ω.m
Aluminium : 2,63.10 Ω.m
–8
Eau : 0,1 à 105 Ω.m
Un dipôle électrique est un conducteur qui possède une borne d’entrée et une borne de sortie du courant.
Il est caractérisé par deux grandeurs algébriques : l’intensité qui le traverse I et la tension entre ses bornes
UAB = UA – UB
Dans un dipôle, le courant et la tension sont liés par les relations réciproques :
10
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
U = f (I) et I = g(U)
1) Classification des dipôles
Dipôles actifs et passifs
- Un dipôle passif consomme de l’énergie. Sa caractéristique passe par l’origine. (I = 0 si U = 0).
- Un dipôle actif fournit de l’énergie au circuit dans lequel il est connecté.
a) Les dipôles passifs:
b) La loi d’Ohm (caractérise une résistance parfaite) : Il s’agit d’une relation entre la tension et le
courant (relation V-I) qui caractérise le comportement d’une résistance. En imposant une convention
récepteur comme indiqué sur la figure précédente (courant qui va dans le sens des potentiels
décroissants), la loi d’Ohm s’écrit:
V = RI
c) La puissance dissipée dans une résistance parfaite :
Les chocs des électrons dans le conducteur, libèrent une énergie qui est transformée en chaleur. Cette
transformation irréversible est analogue à un frottement mécanique. La puissance dissipée sous forme de
chaleur est:
P puissance en watt [W]
R résistance en ohm [Ω]
I courant en ampère [A]
V tension en volt [V]
11
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
d) Utilisation des résistances : Beaucoup de dispositifs électriques se servent de surchauffe des
résistances pour produire de la chaleur. Par exemple :
- Dans le fer à souder se trouve une résistance en nickel-chrome qui, en chauffant, transmet à la panne une
température suffisante pour qu’elle fasse fondre l’étain utilisé pour les soudures.
- Dans les fers à repasser aussi se trouve une résistance calculée de façon à ce que la plaque atteigne une
température suffisante pour repasser nos vêtements sans les brûler (si le thermostat
est bien réglé !).
- Dans les ampoules se trouve une résistance de tungstène capable d’atteindre des températures élevées sans
fondre. Les électrons en la surchauffant la rendent incandescente au point de lui faire émettre de la
lumière.
f) La résistivité (ρ) est l’unité qui mesure la propriété d’un corps à avoir des électrons libres dans la
bande de conduction. Elle s’exprime en ohm-mètre.
La résistivité est variable en fonction de la température.
La résistivité à la température T(oC) par rapport à 0oC se déduit de la relation suivante:
α est le coefficient de température qui peut être positif (la plus part de conducteurs) ou négatif (un grand
nombre de semiconducteurs, isolants et quelques alliages).
L’ordre de grandeur des résistivités pour les conducteurs correspond à quelques nΩ.m et pour les isolants,
il atteint 1018 Ω.m.
Physiquement, un condensateur se compose de deux lamelles métalliques séparées par un élément isolant en
papier, plastique, mica, céramique, oxyde de tantale ou, tout simplement, de l’air.
Si nous relions un condensateur aux broches d’une pile fournissant une tension continue, les électrons
négatifs se déplacent rapidement vers la lamelle A pour essayer de rejoindre le pôle positif.
Mais, comme vous pouvez l’imaginer, ils n’y parviendront pas car les deux lamelles sont isolées (voir
figure).
Le farad est une unité beaucoup trop grande pour les applications pratiques. On utilise couramment:
• microfarad (µF) = 10-6 F
• nanofarad (nF) = 10-9 F
• picofarad (pF) = 10-12 F
Modèle d’un condensateur parfait : Le symbole utilisé pour représenter un condensateur parfait dans les
schémas de circuit est montré dans la Figure .
Le condensateur est un élément de stockage d’énergie (il peut absorber ou fournir de la puissance).
12
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
Relation V-I pour un condensateur parfait : Le condensateur idéal est un élément de circuit (dipôle) qui
laisse passer un courant proportionnellement aux taux de changement de la tension appliquée entre ses bornes.
La quantité d’énergie emmagasinée par un condensateur dépend directement de la tension à ses bornes et de
la valeur de la capacitance.
13
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
La tension est limitée par la nature et par l’épaisseur du diélectrique. Lorsqu’elle dépasse une certaine valeur,
un arc prend naissance entre les armatures et détruit l’isolant.
Les différents types de condensateurs les plus courants sont présentés sur le tableau suivant :
3- La bobine
a) Définition de l’inductance :
Le passage d’un courant électrique i dans une bobine crée un flux magnétique Φ. La loi de Lenz montre que la tension
aux bornes de la bobine impose les variations du flux et vice versa.
Le flux magnétique n’étant pas une variable de circuit électrique facile à manipuler, les concepteurs de circuits ont
défini une relation V-I pour caractériser les bobines, en faisant apparaître un coefficient de proportionnalité entre le
flux et le courant. Ce coefficient de proportionnalité s’appelle l’inductance (ou l’inductance propre) de la bobine.
L’inductance s’exprime en henry [H].
Une bobine est un élément de stockage d’énergie (elle peut absorber ou fournir de la puissance).
14
Chapitre 1 : Introduction au domaine du Génie Electrique
Figure : image représente différents types de bobines d’inductance
La valeur de l’inductance dépend directement des caractéristiques du noyau et du nombre de spires utilisé
pour la fabriquer: µ : Perméabilité du matériau magnétique [H/m]
S : Section d’une coupe perpendiculaire au tore [m2]
l : Longueur moyenne du noyau en forme de tore [m]
N : Nombre de tours de fil.
g) Les caractéristiques des matériaux magnétiques les plus courants sont présentés sur le tableau
suivant :
16
Chapitre 2 : l’électrotechnique
Chapitre 2 : l’électrotechnique
1. Définition :
L'électrotechnique est l'étude des applications techniques de l'électricité, ou encore, la discipline qui étudie la
production, le transport, le traitement, la transformation et l'utilisation de l'énergie électrique.
Traditionnellement on associe l'électrotechnique aux "courants forts" par opposition aux "courants faibles"
qui seraient du domaine exclusif de l'électronique.
Cependant si on rencontre bien en électrotechnique :
- de très fortes puissances, de plusieurs mégawatts ( MW ) à quelques milliers de MW, principalement lors de
la production et du transport de l'énergie électrique ( une tranche de centrale nucléaire a une puissance de
1300 MW ) ;
- on rencontre aussi de faibles puissances, de l'ordre du kW ou du W, pour le chauffage, l'électroménager, etc.
- voire de très faibles puissances, de quelques µW pour les micro moteurs de montres à quartz, à quelques
nW dans la motorisation de certaines techniques d'exploration médicale ; mettant ainsi en défaut l'opposition
précédente.
3. Principes de l’électrotechnique :
3.1 Production de l’énergie électrique
Toutefois l'électricité n'est pas une énergie disponible naturellement sur Terre ; elle est donc produite par
conversion d'autres formes d'énergie en énergie électrique.
L’électricité est donc le résultat de la séparation d’électrons de leurs atomes. Pour obtenir cette séparation, on
utilise des énergies primaires, renouvelables (soleil, vent, etc.) ou non renouvelables (pétrole, gaz, etc.).
Les centrales utilisent l’énergie primaire pour faire fonctionner une turbine couplée à un alternateur.
L’alternateur est composé d’un rotor (gros aimant qui tourne) et d’un stator (bobine de fil). L’aimant,
entraîné par la turbine, va faire osciller les électrons dans un sens puis dans l’autre en fonction des pôles de
l’aimant, puis les renvoie vers la bobine. Le courant alternatif est né
17
Chapitre 2 : l’électrotechnique
(a) (b)
Figue : (a) La centrale thermique à flamme (b) La centrale hydraulique
2) Techniques nouvelles
- Les panneaux solaires : appelés panneaux photovoltaïques, produisent de l’électricité grâce au soleil.
C’est un moyen pratique pour alimenter des lieux isolés non raccordés au réseau électrique.
- La biomasse : est une énergie constituée de matières organiques végétales ou animales (déchets
ménagers ou agricoles). Sa combustion permet de produire de l’électricité.
- Les éoliennes : utilisent la force du vent qui actionne leurs hélices.
- La centrale géothermique : utilise l’eau qui est chauffée par la chaleur de la Terre ou la vapeur qui s’en
dégage. Ce procédé s’appelle la géothermie.
- Centrales solaire thermodynamique : Une centrale solaire thermodynamique à concentration est une
centrale qui concentre les rayons du Soleil à l'aide de miroirs afin de chauffer un fluide caloporteur qui
permet en général de produire de l'électricité. Ce type de centrale permet, en stockant ce fluide dans un
réservoir, de prolonger le fonctionnement de la centrale plusieurs heures au-delà du coucher du Soleil.
(a) (b)
Figue : (a) La centrale solaire photovoltaïque (b) La centrale éoliennes
3)Techniques en développement
18
Chapitre 2 : l’électrotechnique
3.2 Transport de l’énergie électrique
Sur des longues distances, on doit prendre en compte la résistance des câbles électriques qui entraine des
pertes par effet joule. On doit alors trouver la forme optimale pour transporter l’électricité. On choisit
généralement un Courant alternatif à très haute tension en triphasé. Ainsi, la production et le transport de
l'énergie électrique se font sous forme triphasée, en régime sinusoïdal.
La moyenne qui permet de transporter l’énergie électrique est appelé Réseau électrique
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production - transport -
consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de l'ensemble.
Un réseau électrique est un système maillé. Le maillage du réseau électrique améliore la disponibilité de
l’alimentation en énergie aux usagers, la stabilité du réseau électrique et la qualité de l’énergie électrique.
- Le transport de puissances importantes sur de longues distances nécessite des tensions élevées. Il faut
donc des transformateurs pour passer d'une tension à une autre ; or ils ne fonctionnent qu'avec
du courant alternatif.
- Les changements de tension sur un système à courant continu n'est pas aussi efficace (utilisation de
l’électronique de puissance : cout élevé+ plus de pertes) qu'en alternatif (transformateur).
- De plus la coupure des courants dans les disjoncteurs est facilitée par le passage répétitif à zéro
du courant alternatif.
Le transport en courant alternatif entraîne quand même des contraintes d'utilisation, notamment les 2
suivantes :
• l'existence d'effets inductifs et capacitifs dans les lignes électriques qu'il faut compenser afin d'en
limiter les effets sur la tension ;
• la création d'un effet de peau qui concentre le courant à la périphérie des câbles électriques,
augmentant ainsi les pertes Joules et nécessitant dans certains cas des dispositions particulières.
La ligne à haute tension est l'une des principales formes d'infrastructures énergétiques, et le composant
principal des grands réseaux de transport d'électricité. Elle transporte l'énergie par l'intermédiaire de
l'électricité des centrales électriques au consommateur. Ces lignes sont aériennes, souterraines ou sous-
marines, quoique les professionnels réservent plutôt ce terme aux liaisons aériennes.
Les lignes à haute tension aériennes sont composées de câbles conducteurs, généralement en alliage d'alum
inium, suspendus à des supports, pylônes ou poteaux. Ces supports peuvent être faits de bois, d'acier,
de béton, d'aluminium ou parfois en matière plastique renforcée.
Aujourd'hui, certaines lignes sont régulièrement exploitées à des tensions supérieures à 765 kV1.
19
Chapitre 2 : l’électrotechnique
Les lignes à courant continu haute tension permettent de transporter l'énergie avec moins de pertes sur de
très grandes distances et éventuellement sous l'eau.
1) Modèle d’une ligne électrique
La modélisation en Pi des lignes électriques permet de représenter le comportement électrique attendu
de celles-ci. Elle est basée sur les équations des télégraphistes.
Une portion de ligne électrique peut être représentée par le quadripole ci-contre où :
- La résistance linéique (par unité de longueur) R du conducteur est représentée par une résistance série
(exprimée en ohms par unité de longueur).
- L'inductance linéique L est représentée par une self (Henry par unité de longueur).
- La capacité linéique C entre les 2 conducteurs est représentée par un condensateur C shunt (Farad par unité
de longueur).
- La conductance linéique G du milieu diélectrique séparant les 2 conducteurs est représentée par une
résistance shunt (Siemens par unité de longueur). La résistance dans ce modèle a une valeur de 1/G ohms.
20
Chapitre 2 : l’électrotechnique
L’impédance d’une inductance idéale est purement imaginaire et dépend de la fréquence du signal.
• Condensateur idéale : ZC= 1/ jωC
L’impédance d’un condensateur idéal est purement imaginaire et dépend de la fréquence du signal.
4) L’effet de peau ou effet pelliculaire :
C’est un phénomène électromagnétique qui fait que, à fréquence élevée, le courant a tendance à ne
circuler qu'en surface des conducteurs. Ce phénomène d'origine électromagnétique existe pour tous les
conducteurs parcourus par des courants alternatifs. Il provoque la décroissance de la densité de courant à
mesure que l'on s'éloigne de la périphérie du conducteur. Il en résulte une augmentation de la résistance
du conducteur.
Le courant alternatif s'est imposé dans presque tous les réseaux, mais le courant continu reste encore
intéressant pour certains projets particuliers où le recours à des stations de conversion onéreuses est
nécessaire (exemple des interconnexions sous-marines ou celles de très longues distance où il limite la perte
en ligne).
L’énergie est transportée sur des lignes électriques (conducteurs de phase, câble de garde, pylônes, isolateurs)
à très haute tension (THT ou HTB), à haute tension (HT ou HTA), à moyenne tension (MT ou BTB) et à
21
Chapitre 2 : l’électrotechnique
basse tension (BT ou BTA) selon une échelle de tension recommandée par divers organismes de
normalisation.
La nouvelle norme CEI (ainsi que les textes législatifs en vigueur en Algérie depuis juin 2002) définissent les
niveaux de tension alternative comme suit
Les compagnies d’électricité divisent leur réseau en quatre grandes catégories :
a) Un réseau de transport 300…800KV.
b) Un réseau de répartition 60…300KV.
c) Un réseau de distribution MT 1…60KV.
d) Un réseau de livraison de l’abonner BT 220…1kV.
22
Chapitre 2 : l’électrotechnique
Le réseau de répartition assure le transport des réserves en électricité composées de l’énergie puisée
au réseau de transport et de productions de plus petites échelles vers les zones de consommations et à
quelques gros clients industriels directement connectés à celui-ci.
Remarque : mentionnant que la terminologie "réseau de répartition" tend à disparaître, ce niveau de
tension étant généralement englobé dans le terme "transport.
La gestion de la tension et de la fréquence des réseaux de transport et de répartition est effectuée de
manière centralisée.
Des mesures de puissances actives et réactives et de tension sont effectuées sur le réseau et sont rapatriées
aux centres de télé conduite. Ces mesures sont ensuite disponibles aux opérateurs en charge du bon
fonctionnement du réseau ainsi que de la coordination des productions.
L’opérateur en charge du bon fonctionnement de ces réseaux est le gestionnaire du réseau de transport (en
Algérie c’est le GRTE Gestionnaire de Réseau de Transport d’Electricité).
3) Réseau de distribution (30kV, 380V/220V) :
Le réseau de distribution a pour fonction d’alimenter l’ensemble de la clientèle principalement connectée
à ce réseau son exploitation est gérée par un Gestionnaire de Réseau de Distribution (GRD).
Les réseaux de distribution ont principalement une structure radiale. ils comportent des lignes moyenne
tension (MT ) à 20 ou 30 kV, auxquelles peuvent être relié directement les utilisateurs industriels, et des
lignes basse tension ( BT ) pour la distribution au particulier en monophasé à 220 V entre phase et neutre (
valeur efficace de la tension ) et parfois en triphasé à quatre fils ( réseau 220 / 380 V ).
Enfin le réseau électrique Algérien opère à une fréquence de 50 Hz. Il en est de même en Europe et en Asie,
tandis que l'Amérique du nord à choisi une fréquence de 60 Hz.
3.2.4 Pourquoi 50 Hz :
La qualité de la lumière émise par les lampes n'est acceptable qu'à partir d'une quarantaine de Hertz, et
la fréquence est limitée par la complexité des traitements électronique qui croît proportionnellement à
celle-ci et par les pertes fer dans les transformateurs qui augmentes avec la fréquence.
23
Chapitre 2 : l’électrotechnique
3.3 Transformation et Traitement de l’énergie électrique
24
Chapitre 2 : l’électrotechnique
c) Symbolisations : Les trois figures suivantes représentent les symboles des transformateurs les plus
souvent rencontrés figure
d) Rapport de transformation : C’est le rapport du nombre de spires des deux enroulements il est égal au
rapport des tensions primaire et secondaire.
Le rapport de transformation est indépendant du courant débité, il dépend uniquement du nombre de spires.
e) Plaque signalétique : C'est la plaque qui permet d'indiquer les principales caractéristiques et
branchements du transformateur, plus particulièrement : les valeurs assignées de la puissance, des tensions
primaires et secondaires, la fréquence d'emploi, les courants primaire et secondaire et le couplage des
enroulements, la tension de court-circuit en %.
L'indication de couplage des enroulements permet d'effectuer le branchement en cas de mise en parallèle de
plusieurs transformateurs figure .
• continu → continu,
• alternatif → continu
• continu → alternatif
• alternatif → alternatif (avec ou sans changement de fréquence).
Figure: Diode
2) Thyristors :
Un thyristor est un semi-conducteur commandé par un circuit d’amorçage pour la mise en conduction, le
blocage s’effectue lors de la disparition du courant direct. Il permet la circulation du courant dans un seul
sens. Il est appelé en anglais par « Semi-conductor Controlled Rectifier (S.C.R) ».
Il est constitué par trois jonctions, outre l’anode et la cathode, il est muni d’une électrode de commande
appelée gâchette.
26
Chapitre 2 : l’électrotechnique
Figure: Thyristor
3) Transistors bipolaires :
Les transistors de puissance sont des transistors adoptés au fonctionnement « tout ou rien ».
Les transistors les plus utilisés sont du type NPN, ils sont plus rapides et ont une meilleure tenue en tension que le
PNP. C’est un interrupteur à deux segments. La commande du courant de charge (courant collecteur) s‘obtient par
le courant de base.
6) Transistors IGBT :
Le transistor IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) désigne un transistor bipolaire à grille isolée. Il est
formé par l’association d’un transistor MOSEFT en commande et d’un transistor bipolaire en étage
puissance. Le passage de l’état bloqué à l’état passant de l’IGBT est réalisé par polarisation de la grille. Ce
transistor associe les avantages du transistor bipolaire pour le VCEsat et les avantages du MOSFET pour la
commande.
27
Chapitre 2 : l’électrotechnique
c) Convertisseurs en électronique de puissance
*Redresseurs simple alternance non commandés : Ce type de redresseur est réalisé en mettant simplement
une diode en série avec la charge comme le montre le schéma ci-contre.
Le principe des redresseurs simple alternance non commandés est basé sur les propriétés des diodes. En effet,
la diode se bloquant lorsque la tension à ses bornes est négative, elle supprime les alternances négatives du
signal d'entrée. Pendant les alternances positives, elle se comporte comme un court-circuit et n'altère donc
pas le signal d'entrée. La diode joue ainsi le rôle de filtre qui laisse passer les tensions positives et coupe les
tensions négatives.
28
Chapitre 2 : l’électrotechnique
29
Chapitre 2 : l’électrotechnique
*l’onduleur autonome : L’onduleur est dit autonome quand il impose sa propre fréquence à la charge (ce
qui est différent de l’onduleur assisté où la fréquence est imposée par la fréquence du réseau).
*l’onduleur raccordé au réseau électrique: Un onduleur réseau a pour principe de transformer une tension
continue en une tension alternative, mais dans ce cas avec une fréquence et une valeur équivalentes à celle du
réseau.
Les différences essentielles sont que l’onde sera obligatoirement sinusoïdale et que cette tension alternative
qui va « charger » le réseau, devra se mettre en phase avec ce dernier et répondre à un ensemble de
prescriptions et d’impératifs de sécurité plus contraignants.
Les onduleurs réseau sont utilisés pour :
• systèmes photovoltaïques raccordés au réseau,
• filtrer les harmoniques dans le réseau électrique (filtrage active),
31
Chapitre 2 : l’électrotechnique
*Schéma de principe
La vue 3D suivante permet de mieux visualiser le principe de fonctionnement d'une MCC en génératrice (par
souci de simplification les pôles sont assimilés aux pôles Nord et Sud d'un aimant ) :
(a) (b)
Figure : a) les différents éléments d'un moteur à courant continu, b) principe de fonctionnement
Le stator
Le stator d'un moteur à courant continu est la partie fixe du moteur (statique = qui ne bouge pas). Le stator
est aussi nommé l'inducteur ou l'excitation : on fait passer un courant dans le bobinage du stator et c'est lui
qui crée (qui induit) un champ magnétique. Le stator pose le décor pour le rotor qui se retrouve ainsi plongé
dans ce champ magnétique. Le stator (inducteur) crée un champ magnétique B appelé champ inducteur, ou
encore champ statorique. On le note Bs.
Le stator peut être fait d'aimants permanents (comme ceux qui collent vos papiers sur la porte du frigo) ou
d'électroaimants qu'il faut alimenter.
Le rotor
Le rotor est la partie en rotation du moteur. C'est lui qui tourne. Il est constitué du bobinage induit. Il faut
alimenter cette bobine pour la transformer en électroaimant qui entrera en interaction avec le stator. Si on
n'alimentait pas le rotor, il ne serait l'objet d'aucune force et ne tournerait pas.
Un système de frottement spécial permet d'alimenter le rotor : des balais (ou charbons montés sur des
ressorts) frottent sur les contacts en rotation : le collecteur.
b) Les machines électriques à courant alternatif
1) La machine synchrone :
La machine synchrone est une machine réversible de conversion électro-mécanique. On la rencontre dans de
nombreux dispositifs de conversion d'énergie aussi bien en:
33
Chapitre 2 : l’électrotechnique
• production d'énergie électrique à partir d'énergie mécanique où elle porte le nom de génératrice
synchrone lorsque la vitesse est variable (exemple éolien) ou d'alternateur lorsque sa vitesse est fixe
(exemple centrale thermique),
• production d'énergie mécanique à partir d'énergie électrique où elle porte le nom de moteur
synchrone (exemple chaîne de traction des TGV).
Avec le développement de l'électronique de puissance, le moteur synchrone vient à remplacer de plus en plus
fréquemment le moteur à courant continu. Ne possédant pas de dispositif balais-collecteur, dont la fonction
est déplacée dans l'électronique de puissance, on élimine une problématique de maintenance et de vitesse
limite.
Comme dans tous les convertisseurs électro-mécaniques, c’est l'interaction de 2 champs magnétiques qui est
l'origine de la production d'énergie mécanique ou électrique selon le cas.
La machine synchrone est formée d'un stator (fixe) et d'un rotor (mobile).
• Le stator est de la même nature que celui de la machine asynchrone. Il est formé d'un empilage de tôles
ferromagnétiques encochées qui supporte un bobinage triphasé dont la géométrie angulaire est définie par
le nombre de paires de pôles. C’est dans ce bobinage que circulent les courants.
• Le rotor, appelé aussi roue polaire dans le cas de l'alternateur, possède une structure magnétique à p
paires de pôles. Cette structure magnétique peut-être réalisée à l'aide d'aimants ou de bobinages alimentés
en courant continu
2) La machine asynchrone :
La machine asynchrone, connue également sous le terme anglo-saxon de machine à induction, est
une machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le stator et le rotor.
Comme les autres machines électriques (machine à courant continu, machine synchrone), la machine
asynchrone est un convertisseur électromécanique basé sur l'électromagnétisme permettant la conversion
bidirectionnelle d'énergie entre une installation électrique parcourue par un courant électrique (ici alternatif)
et un dispositif mécanique.
Cette machine est réversible et susceptible de se comporter, selon la source d'énergie, soit en « moteur » soit
en « générateur », dans les quatre quadrants du plan couple-vitesse :
• en fonctionnement « moteur », dans deux quadrants du plan couple-vitesse, l'énergie électrique apportée
par la source est transformée en énergie mécanique vers la charge;
• en fonctionnement « générateur », dans les deux autres quadrants, l'énergie mécanique de la charge est
transformée en énergie électrique vers la source (la machine se comporte comme un frein).
34
Chapitre 2 : l’électrotechnique
Utilisation :
- Production d’énergie (alternateur à bon rendement).
- Application nécessitant une vitesse stable en fonction de la charge.
- Moteur pas à pas.
- Moteur brushless.
*Moteur Synchrone:
- Vitesse du rotor plus petite que la vitesse du champ tournant (sinon, pas de couple),
- L’augmentation de la charge fait diminuer la vitesse. (augmentation du glissement ; plus de variation du
flux dans un matériaux conducteur ;de courant dans le rotor et de couple,
- Le rotor est constitué de bobinage en court circuit (p.ex cage d’écureuil),
- Certains gros moteurs ont la possibilité d’ajouter des résistance série pour diminuer le courant dans le
rotor, donc le courant d’alimentation« moteur à bagues »,
- Robuste, peu d’entretiens,
- Démarrage en direct sur le réseau (grand couple de démarrage).
Inconvénients :
- La vitesse dépend de la charge,
- Pour les moteur de moyenne et grande puissance et à temps de démarrage long (inertie) , il faut gérer la
pointe de courant de démarrage égale à 6-8 fois le courant nominal,
- Le cos ϕ à vide est très faible (non réglable),
- Rendement moins bon (0.9 pour gros moteurs).
Utilisation :
- Le grand standard industriel
- Entraînements divers-
- Parfois utilisé comme génératrice dans les éoliennes.
Rotor Stator
Plaque signalétique
La meilleure façon, à la fois précise et rapide, de connaître les caractéristiques d'un moteur consiste à lire sa plaque
signalétique. Cette dernière contient la majorité des renseignements qui seront utiles pour effectuer le travail.
35
Chapitre 2 : l’électrotechnique
36
Chapitre 3 : l’électronique
Chapitre 3 : l’électronique
1. Définition :
L'électronique est une science technique, ou science de l’ingénieur, constituant l'une des branches les plus
importantes de la physique appliquée, qui, utilise l'électricité comme support pour capter, transmettre et
exploiter une information., c'est-à-dire de courants ou de tensions électriques, porteurs d’informations.
Deux technologies électroniques cohabitent : l'analogique et le numérique ou technologie digitale.
Le numérique est plus récent, son développement est principalement dû aux ordinateurs et il prend de plus en
plus de "parts de marché" de l'analogique.
Cependant, l'analogique n'est pas du tout en déclin parce qu'il y a des domaines dans lesquels elle est
irremplaçable, notamment en hautes fréquences.
De nos jours, il faut souvent convertir les signaux analogiques naturels en valeurs numériques et
inversement.
Le dispositif le plus général de mise en œuvre du traitement numérique du signal est ce qu'on appelle une
chaîne de traitement du signal
L'exemple choisi dans la diapositive suivante concerne le traitement du son, grandeur purement analogique.
Il regroupe tous les composants d'une chaîne de traitement de l'information telle qu'on peut la rencontrer dans
l'industrie ou le laboratoire pour le traitement d'autres grandeurs analogiques.
Figure : exemple d’une chaine de traitement numérique d’un signale porteur d’information
1) signaux analogiques:
Le monde physique est par nature analogique (dans la quasi-totalité des cas). Il est perçu via des signaux
analogiques (son, ondes visuelles, etc.) qui peuvent être traités par des systèmes analogiques.
37
Chapitre 3 : l’électronique
Les signaux analogiques sont des signaux qui varient de façon continue dans le temps selon une loi
mathématique ou un phénomène physique quelconque (température, luminosité, effort...). La grandeur
analogique est représentative d’un courant ou d’une tension.
2) Les signaux logiques :
Les signaux logiques sont des signaux discontinus qui ne peuvent prendre que deux valeurs (tout ou rien).
Ce sont les signaux de la logique binaire (Leur représentation est nommée chronogramme)
3) Les signaux numériques:
Les signaux numériques sont également des signaux logiques mais qui représentent des valeurs numériques,
Ils sont le plus souvent transmis en série entre deux équipements.
La longueur d'onde (ou périodicité spatiale) dans le vide λ et la fréquence sont liées par la relation: C= λ/T
38
Chapitre 3 : l’électronique
2) principe
a) Emission du signal
Un signal sonore est l’information à transmettre. Il peut s’agir par exemple d’une note émise par un diapason.
Cette note possède une fréquence f. Ce signal est capté par un microphone qui le transforme en tension
électrique. La tension électrique à une fréquence f identique à celle de la note.
Les ondes sonores occupent une bande de fréquence 20Hz < f < 20 kHz. Ce signal ne peut être transporté à
cause de sa trop faible fréquence. Il a besoin d’être transporté par un signal sinusoïdal de haute fréquence
F appelé porteuse. Le traitement du signal à transmettre est appelé modulation du signal. Le signal
produit est alors amplifié puis envoyé dans une antenne émettrice.
L’antenne émettrice transforme le signal électrique de haute fréquence et une onde électromagnétique de
fréquence identique.
b) Réception du signal
L’onde électromagnétique se déplace dans l’atmosphère puis est captée par une antenne réceptrice (celle du
poste radio par exemple).
Le signal est traité et on récupère le signal électrique de fréquence f correspondant au signal sonore initiale.
Cette opération est appelée démodulation.
Le signal électrique est alors amplifié puis envoyé dans un haut parleur. Le haut parleur transforme le
signal électrique en un signal sonore identique à celle du signal initiale à transmettre.
39
Chapitre 3 : l’électronique
Le passage de l'analogique au numérique consiste en 2 étapes successives : l'échantillonnage et la conversion
analogique-numérique (CAN).
Le nombre d'échantillons composant le signal numérique devra être suffisamment grand pour pouvoir
représenter le signal analogique de départ mais pas trop grand non plus pour ne pas être trop volumineux.
Deux facteurs devront être ajustés pour répondre à ce cahier des charges : la précision et la rapidité.
Voici deux exemples d'échantillonnage d’un signal pour une fréquence fe =1/Te
Le théorème de Shannon permet de connaître la fréquence d'échantillonnage à choisir pour un signal donné :
Pour reconstruire un signal de sortie de manière fidèle au signal d'entrée, il faut choisir une fréquence
d'échantillonnage au moins deux fois supérieure à la fréquence maximale contenue dans le signal d'entrée.
fe>2fmax
Si cette règle n'est pas respectée, des fréquences parasites qui n'appartiennent pas au signal de départ
apparaissent. Ce phénomène est le repliement spectral ou aliasing.
40
Chapitre 3 : l’électronique
L'exemple de la figure suivante montre un signal analogique codé sur 1 bit, seules deux valeurs sont
possibles pour ce bit soit « 0 » soit « 1 ». La précision est alors très faible et ne permet pas un résultat
satisfaisant.
Lorsque le codage s'effectue sur 2 bits, chaque bit pouvant prendre deux valeurs (« 0 » ou « 1 »), 22 valeurs
seront stockées soit un pas de quantification de 2,5 V (10/4).
Les avantages des systèmes numériques sont certains. Cependant, notons que le passage dans le numérique
s'accompagne d'une perte d'information puisque du signal analogique ne sont conservés que des échantillons.
L'enjeu est donc de prendre suffisamment d'échantillons avec une cadence acceptable pour reconstruire au
mieux le signal de départ tout en gardant un signal qui ne soit pas trop gourmand en espace.
La modulation peut être définie comme le processus par lequel le signal est transformé de sa forme originale
en une forme adaptée au canal de transmission, par exemple en faisant varier les paramètres d'amplitude et
d'argument (phase/fréquence) d'une onde sinusoïdale appelée porteuse.
41
Chapitre 3 : l’électronique
Le dispositif qui effectue cette modulation, en général électronique, est un modulateur (voir modem).
L'opération inverse permettant d'extraire le signal de la porteuse est la démodulation.
b) Principe de Modulation
La porteuse (avant modulation) est un signal sinusoïdal de fréquence fp relativement élevée :
𝑥𝑥𝑝𝑝 (𝑡𝑡) = 𝐴𝐴𝑝𝑝 . cos
(𝜔𝜔𝑝𝑝 𝑡𝑡)
où
• Ap est l'amplitude maximale du signal ;
• ωp = 2π fp est la pulsation du signal.
Supposons pour simplifier que le signal modulant soit périodique (sinusoïdal lui aussi), de fréquence
nettement plus faible fm :
𝑥𝑥𝑚𝑚 (𝑡𝑡) = 𝐴𝐴𝑚𝑚 . cos(𝜔𝜔𝑚𝑚 𝑡𝑡)
où
• Am est l'amplitude maximale du signal ;
• ωm = 2π fm est la pulsation du signal.
Supposons en outre que ce signal soit amplifié d'un facteur k lors de la modulation.
Le signal modulé est alors obtenu en ajoutant le signal de la porteuse et le produit de celui-ci par le signal
modulant et le facteur k. Soit :
42
Chapitre 3 : l’électronique
𝑦𝑦(𝑡𝑡) = 𝑥𝑥𝑝𝑝 (𝑡𝑡) + 𝑘𝑘𝑥𝑥𝑝𝑝 (𝑡𝑡). 𝑥𝑥𝑚𝑚 (𝑡𝑡) = 𝑥𝑥𝑝𝑝 (𝑡𝑡)[1 + 𝑘𝑘. 𝑥𝑥𝑚𝑚 (𝑡𝑡) = 𝐴𝐴𝑝𝑝 [1 + 𝑘𝑘. 𝐴𝐴𝑚𝑚 cos(𝜔𝜔𝑚𝑚 𝑡𝑡 )]. cos
(𝜔𝜔𝑝𝑝 𝑡𝑡)
h est appelé indice de modulation. Cet indice doit rester inférieur ou égal à 1, sous peine de
« surmodulation ».
• réalisation de filtres actifs : les filtres à base d'AOP permettent d'atteindre des précisions plus importantes
que des filtres passifs ;
• amplification de signaux : l'AOP est à la base de nombreux schémas permettant le conditionnement des
capteurs, on parle alors du domaine d'instrumentation ;
• réalisation de calculs analogiques : malgré les progrès du traitement numérique, l'AOP reste utilisé pour
réaliser des calculs analogiques : addition/soustraction, gain, multiplication, intégration/dérivation. Il peut
être utilisé par exemple en automatique pour réaliser des asservissements, des régulateurs PID, etc.
43
Chapitre 3 : l’électronique
Il existe une très grande variété de ces composants divisés en deux grandes
catégories : analogique et numérique.
44
Chapitre 3 : l’électronique
6. Application de l’électronique :
Les applications de l’électronique sont riches et variées : commande industrielle, robotique, télécom,
biomédicale, énergie, informatique, etc.
45
Chapitre 4 : l’automatique
Chapitre 4 : l’automatique
1. Définition de l’automatique
Ensemble de théories, de techniques, d’outils ... utilisés pour rendre les systèmes autonomes, indépendants de
l’intervention humaine, afin de réduire la fréquence et la difficulté des tâches humaines.
L’automatique est l’art de modéliser, d’analyser puis de commander les systèmes. C’est aussi celui de traiter
l’information et de prendre des décisions.
L’automatique fait partie des sciences de l’ingénieur, elle traite de la : Modélisation, Analyse,
Commande et Régulation des systèmes dynamiques
Elle a pour fondements théoriques : les mathématiques, la théorie du signal, l’informatique et
l’électronique
3) But de l’automatique
L’automatique a pour objet le contrôle automatique de procédées industriels ou d’appareillage divers dans
le but de supprimer ou de faciliter l’intervention humaine.
4) Automatisation :
Ensemble des procédés visant à réduire ou à supprimer l’intervention humaine dans les processus de
production.
47
Chapitre 4 : l’automatique
48
Chapitre 4 : l’automatique
L’évolution de la sortie du système soumis à ces signaux type permettra de caractériser le système, et
facilitera la comparaison des résultats obtenus.
a) Signal en échelon : Cette fonction permet de soumettre un système à une entrée constante
d) Impulsion de Dirac : Ce signal permet de simuler l’effet d’une action s’exerçant durant un temps très
bref (impulsion, choc)
49
Chapitre 4 : l’automatique
Dans notre vie quotidienne, nous sommes entourés de systèmes automatisés .Ces systèmes dynamiques
doivent être constamment contrôlés pour que la fonction demandée soit maintenue :
Réfrigérateurs qui maintiennent un froid constant, ainsi, le réfrigérateur enclenche son moteur dès que la
température est trop haute,
Chargeurs de batterie qui adaptent la charge à l’état physico-chimique,
Régulateurs de vitesse, de freinage (ABS) d’une voiture, le régulateur augmente le régime moteur dès que
la voiture ralentit dans une côte
Pilotes automatiques des avions ou des fusées, etc.
À tout moment, un « correcteur », un algorithme de contrôle, calcule les actions à réaliser par divers
actionneurs (pompe, accélérateur…) pour maintenir la fonction demandée, pour éviter que le système ne
s’emballe ou ne s’arrête.
L’automatique est la science qui propose de concevoir ces algorithmes de contrôle, mais aussi des
algorithmes de surveillance, de diagnostic et d’estimation.
• Dans les systèmes à événements discrets, on parle d’automatisme (séquence d’actions dans le temps).
Les distributeurs automatiques, les ascenseurs, le montage automatique dans le milieu industriel, les feux de
croisement, les passages à niveaux.
• Dans les systèmes continus pour asservir et/ou commander des grandeurs physiques de façon précise et
sans aide extérieure.
1) Exemples d’application :
L’angle d’une fusée, la position du bras d’un robot, le pilotage automatique d’un avion,…
50
Bibliographie
Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9
Guide de conception des réseaux électriques industriels. T & D. 6 883 427/A. 2. PREFACE.
ALBERT PAUL MALVINO Principes d'électroniques Paris McGraw-Hill 1988 (3e éd.) ISBN: 2-7042-1176-0
M. Marty, D. Dixneuf et D. G. Gilbert, « Principe De L’électrotechnique », DUNOD, Paris, 2005.
51
52