Vous êtes sur la page 1sur 22

Échangeurs de chaleur

Intensification des échanges thermiques


par André BONTEMPS
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Alain GARRIGUE
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Charles GOUBIER
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Jacques HUETZ
Directeur de Recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Professeur à l’École Centrale de Paris
Christophe MARVILLET
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
Pierre MERCIER
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
et Roland VIDIL
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble

Tous ces auteurs font partie du Groupement pour la recherche sur les Échangeurs thermiques
(GRETh).

1. Présentation générale............................................................................. B 2 343 - 2


2. Intensification des échanges en convection forcée d’une seule
phase (liquide ou gaz) ............................................................................. — 5
2.1 Ailettes.......................................................................................................... — 5
2.2 Inserts ........................................................................................................... — 7
2.3 Surfaces rugueuses ..................................................................................... — 8
3. Intensification des échanges lors de l’évaporation d’une phase
liquide.......................................................................................................... — 11
3.1 Phénomènes d’assèchement de paroi....................................................... — 11
3.2 Intensification des échanges dans les zones mouillées par la phase
liquide ........................................................................................................... — 12
3.2.1 Intensification de l’ébullition nucléée ............................................... — 13
3.2.2 Intensification par la circulation des bulles de vapeur à proximité
de la surface ........................................................................................ — 14
3.2.3 Intensification du transfert convectif ................................................ — 14
3.3 Applications ................................................................................................. — 14
3.3.1 Évaporateurs noyés............................................................................ — 14
2 - 1994

3.3.2 Évaporateurs intratubulaires ............................................................. — 15


4. Intensification des échanges lors de la condensation
d’une phase vapeur ................................................................................. — 16
4.1 Tubes cannelés ............................................................................................ — 16
4.2 Traitement de surface favorisant la condensation en gouttes................. — 16
4.3 Tubes à ailettes ............................................................................................ — 16
B 2 343

4.4 Promoteurs de turbulence .......................................................................... — 17


5. Utilisation des surfaces d’échange à hautes performances........ — 18
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 2 345

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 1
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

e domaine de l’intensification des échangeurs de chaleur a depuis de


L nombreuses années dépassé le stade du laboratoire et a été largement pris
en compte dans les applications industrielles. Nombre d’échangeurs dans des
procédés très divers sont équipés de surfaces d’échange (tubes ou plaques) spé-
cialement conçues pour présenter des coefficients d’échange de chaleur élevés
et notamment supérieurs à ceux des surfaces d’échange lisses.

1. Présentation générale présentation des techniques d’intensification, les trois modes prin-
cipaux d’échange dans les échangeurs de chaleur industriels :
— échange monophasique en régime laminaire ou turbulent ;
— échange avec condensation d’une vapeur ;
La relation bien connue, qui relie le flux ou la puissance thermique
— échange avec évaporation d’une phase liquide.
échangée Φ et l’écart de température logarithmique moyen DTLM
(article Échangeurs de chaleur. Généralités [B 2 340] de ce traité) Les différentes techniques d’intensification effectivement utilisées
s’exprime par : peuvent être classés en six catégories :
— la modification de la nature de la surface des parois d’échange
Φ = K S DTLM
par des revêtements, ou dépôts de couche mince continue ou non :
avec K (W · m–2 · K –1) coefficient d’échange global, par exemple, une amélioration significative de la condensation de
S (m2) surface d’échange de référence. vapeur d’eau est réalisée grâce au dépôt d’une couche continue
hydrophobe sur la paroi qui favorise une condensation en gouttes.
L’industrie utilise des techniques d’intensification qui permettent La modification de la nature de la surface concerne la condensation
d’augmenter le terme KS de façon significative. Ainsi pour une et l’évaporation, mais n’a pas d’application en écoulement en simple
puissance thermique constante, l’augmentation de K permet : phase ;
— de réduire la surface d’échange S, une réduction substantielle — la modification de l’état de surface des parois d’échange (poro-
du coût de l’appareil étant généralement obtenue ; sité ou rugosité) : la rugosité, uniforme, du type grain de sable, ou
— de réduire l’écart de température et donc de diminuer les non uniforme, est un promoteur efficace de turbulence et permet
coûts de fonctionnement. un transfert accru de chaleur à proximité de la paroi dans les
La modification de la géométrie de la paroi d’échange différents modes de transfert de chaleur ;
s’accompagne, en sus d’une augmentation du coefficient d’échange — l’extension de surface avec l’utilisation d’ailettes lisses, ondu-
de chaleur, d’un accroissement du facteur de frottement sur cette lées, discontinues, etc., solution retenue depuis de nombreuses
paroi : il est donc indispensable de déterminer simultanément pour années, pour les échangeurs travaillant avec des fluides médiocres
toutes les surfaces à hautes performances les deux lois qui les calovecteurs (par exemple, l’air) ;
caractérisent : — la mise en place de dispositifs créant un écoulement rotatif ou
secondaire. Différentes géométries d’insert dans des tubes sont
— la loi d’échange reliant le coefficient d’échange local h (ou un
susceptibles de transformer un écoulement axial en un écoulement
nombre adimensionnel associé comme le nombre de Nusselt ou
rotatif ou de générer des écoulements secondaires ;
de Stanton) et les paramètres influents comme la vitesse et les pro-
— la mise en place de dispositifs favorisant le mélange des filets
priétés physiques du fluide, le diamètre hydraulique des canaux de
fluides s’écoulant dans le cœur de l’écoulement et à proximité de
l’échangeur, etc. (ou les nombres adimensionnels associés comme
la paroi. Ces inserts sont particulièrement utilisés avec les écoule-
les nombres de Reynolds, de Prandtl, etc.) ;
ments laminaires en simple phase ;
— la loi de frottement (ou de perte de pression dans le cas
— la modification de la géométrie de la paroi d’échange avec des
d’écoulement biphasique) qui relie le facteur de frottement f (ou la
ondulations ou des rainures pour produire un effet capillaire par
perte de pression) aux paramètres influents tels que la vitesse et
drainage de la phase liquide du fait des forces capillaires qui s’y
les propriétés physiques du fluide, le diamètre hydraulique, etc.
exercent. Ces surfaces sont utilisées avec des écoulements en double
Les techniques d’intensification sont spécifiques à un type parti- phase.
culier d’appareil : ainsi, il peut être avantageux d’utiliser des tubes
Le tableau 1 synthétise le domaine d’application de chacune de
revêtus d’une fine couche poreuse pour un évaporateur. Ces tubes
ces six méthodes d’intensification. Des exemples significatifs sont
n’ont, par contre, aucun intérêt pour les échangeurs en simple phase.
rapportés et les schémas correspondants sont représentés.
L’amélioration (par rapport à une paroi lisse) est très fortement
(0)
dépendante du mode d’échange. On distingue ainsi, lors de la

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Tableau 1 – Domaine d’application des méthodes d’intensification


Méthode Échange en simple phase
Échange Échange
d’intensi- Figures
en évaporation en condensation
fication laminaire turbulent

surfaces à revê- (4)


tements poreux
Revête- (4)
ments (4)

surface avec
(4) revêtements
hydrophobes

surfaces à struc-
(4) (4) tures poreuses (4)
intégrales

plaques corruguées plaques corruguées


(essentiellement pour les liquides)
Rugosité
et
porosité
(1)

(4) tubes à rugosité continue

tubes à rugosité
discontinue tubes à rugosité discontinue
(rugosité de forte (rugosité de faible amplitude)
amplitude)

plaques à ailettes
(essentiellement pour les gaz) plaques à ailettes

tubes à ailettes internes


Extension (essentiellement pour les liquides)
de surface
(2)

tubes à ailettes externes


(basses pour les liquides, hautes tubes à ailettes externes basses
pour les gaz)

(1) Pour améliorer la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 3
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Domaine d’application des méthodes d’intensification (suite)


Méthode Échange en simple phase
Échange Échange
d’intensi- Figures
en évaporation en condensation
fication laminaire turbulent

insert ruban torsadé

Disposi-
tifs
à écoule- insert (en étoile à 5, 6 ou 12 branches)
ment
rotatif ou
secon-
daire

(4) tubes à ailettes hélicoïdales

insert
mélangeur (4) (4) (4)
Kenics

insert
mélangeur (4) (4) (4)
Heatex

Disposi- insert
tifs favo- avec (4) (4) (4)
risant le disques
mélange
des filets
fluides insert
avec billes (4) (4) (4)
(sphères )

insert
ressort (4) insert ressort (faible diamètre de fil)
(fort diamètre
de fil)

insert
ruban (4) (4) (4) (3)
torsadé

(4) (4) tubes à rainures internes

Surface
à effet
capillaire tubes à ailettes
(4) (4) (4)
pyramidales

tubes ondulés
(4) (4) (4)
(cannelés)

(1) Pour améliorer la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

2. Intensification des échanges


en convection forcée d’une
seule phase (liquide ou gaz)
De nombreuses techniques d’intensification peuvent s’appliquer
aux écoulements constitués d’une seule phase liquide ou gazeuse.
Donnons dans ce paragraphe une description des principales tech-
niques et des lois d’échange et de perte de frottement qui leur sont
associées. Précisons les conditions de validité de ces lois, conditions
qui s’expriment, en général, à partir des nombres adimesionnels
caractéristiques des paramètres opératoires ou géométriques.
Plusieurs mécanismes d’intensification sont mis en œuvre avec
les géométries améliorées de tubes, plaques ou ailettes (tableau 1) :
— en écoulement laminaire, il est avantageux de favoriser les
transferts de matière de la paroi d’échange au cœur de l’écoulement
et vice versa. Le transfert de chaleur s’en trouve évidemment amé-
lioré. Cela peut être obtenu par des canaux présentant des chan-
gements de direction (ailettes ondulées, plaques corruguées), par
des inserts adaptés (mélangeur de type Kenics, Heatex, etc.) ;
— en écoulement turbulent, la résistance thermique étant
concentrée (sur une paroi lisse) dans la couche limite de faible épais-
seur située à proximité immédiate de la paroi, il est avantageux de
perturber cette couche par des accidents de faible épaisseur situés
régulièrement à la paroi (ailettes à persiennes, tubes à rugosité
continue, plaques corruguées), de générer des écoulements
secondaires (ailettes ondulées, insert de type ruban torsadé), de
limiter le développement de la couche limite par des parois dis-
continues (ailettes discontinues, par exemple) ou de réduire le dia-
mètre hydraulique D h du canal sachant que, pour une vitesse
donnée, le coefficient d’échange local est inversement proportionnel
n
à D h , n étant compris entre 0,2 et 0,4 suivant le type de surface.

2.1 Ailettes

Nota : dans le calcul d’un échangeur équipé d’ailettes lisses ou améliorées, on n’oubliera
pas d’introduire l’efficacité d’ailette qui corrige l’effet de la non-isothermie de l’ailette et qui
dépend, notamment, de la conductivité thermique du matériau la constituant.
Le coefficient d’échange local entre une paroi et un gaz en circu-
lation forcée étant médiocre, il peut être de 10 à 50 fois plus faible
que celui d’un liquide en circulation forcée. Il est donc avantageux
dans les échangeurs gaz-liquide ou gaz-gaz d’équiper la paroi en
contact avec la phase gazeuse d’ailettes lisses ou, mieux encore,
Figure 1 – Plaques à ailettes
d’ailettes à géométries performantes.
■ Dans le cas des échangeurs à plaques et ailettes brasées, dif- Nota : le coefficient d’échange local h s’exprime à partir du nombre de Stanton St
férentes géométries d’ailettes équipent les appareils actuels : présent dans le nombre de Colburn j . Pour plus de renseignements, le lecteur se reportera
— les ailettes lisses, qui déterminent des sections de passage de au tableau de notations [B 2 340a]. (0)
forme rectangulaire (figure 1a ) ou triangulaire (figure 1b ) et pour ■ Dans le cas des échangeurs à tubes et ailettes, différentes
lesquelles les lois de transfert sont celles classiques des canaux géométries d’ailettes et de tubes équipent les appareils actuels ;
lisses ; par ailleurs, différentes dispositions de tubes peuvent être
— les ailettes ondulées (figure 1c ), qui déterminent un canal réalisées : par exemple, tubes en pas carré ou quinconcé. La diver-
d’écoulement de forme ondulée et qui permettent une amélioration sité des conceptions de ces échangeurs est telle que l’évaluation
comparable à celles des ailettes à persiennes ; de leur performance thermohydraulique nécessite des essais spé-
— les ailettes perforées (figure 1d ), qui permettent une légère cifiques car les données publiées ne couvrent qu’un nombre limité
amélioration pour des nombres de Reynolds supérieurs à 2 000 ; de situations. On distingue couramment les géométries suivantes,
— les ailettes discontinues (figure 1e ), dont les longueurs l se avec des ailettes externes :
situent en général entre 3 et 6 mm et pour lesquelles existent des — tubes à section circulaire avec ailettes externes circulaires lisses
formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange local (figure 2a ) : elles sont obtenues par extrusion ou rapportées et fixées
et du facteur de frottement des gaz (tableau 2) ; sur le tube. Des corrélations ont été proposées pour le calcul du coef-
— les ailettes à persiennes (figure 1f ), qui permettent des perfor- ficient d’échange local et du facteur de frottement pour des ailettes
mances comparables à celles des ailettes interrompues ; des hautes (hauteur supérieure à 10 mm) [Robinson et Briggs] ou basses
formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange local (hauteur inférieure à 2 mm) [Rabas]. Ces expressions sont valables
et du facteur de frottement des gaz sont données dans le tableau 2.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 5
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

Tableau 2 – Corrélations pour des échangeurs à gaz à plaques avec ailettes


Calcul du facteur Calcul du facteur
Type de Colburn Conditions
de frottement
d’ailette de validité
j = St Pr 2/3 (1) f

régime laminaire
Re < 1 000
I – 0,147 s – 0,137 I – 0,411 s – 0,16
0,534 Re – 0,56  -----------
Dh    ------
b
8,118 Re – 0,742  -----------
Dh   ------
b
0,13 < s /b < 1
0,012 < t /I < 0,048
Ailettes discontinues 0,04 < t /s < 0,2
(figure 1e ) (2)
[Joshi et Webb] régime turbulent
Re > 2 000
I – 0,322 t 0,089 I – 0,781 t 0,534
0,242 Re – 0,368  -----------
Dh   ------------
Dh  1,36 Re – 0,198  -----------
Dh   ------------
Dh  0,13 < s /b < 1
0,012 < t /I < 0,048
0,04 < t /s < 0,2
régime laminaire
 
Ip 0,89
– 0,72 0,37 0,2 70 < Re < 1 000
5,47 Re p hp sp h 0,23 --------
Ailettes à persiennes h h , h p et s p en mm
 
Ip 1,1
– 0,42 0,33
(figure 1f ) (3) 0,249 Re p hp h 0,26 --------
[Davenport] h régime turbulent
   
hp 0,33 Ip 1,1
– 0,39 1 000 < Re < 4 000
0,494 Re p h 0,46 ------- -------
-
h h h et h p en mm
(1) f , St et Pr définis dans l’article [B 2 340].
(2) Avec D h diamètre hydraulique du canal (4 × section minimale de passage du fluide × longueur échangeur/surface d’échange) ;
Re nombre de Reynolds (= GD h /µ avec G rapport du débit-masse à la section minimale de passage du fluide et µ viscosité dynamique) ;
et b, I , s, t définis à la figure 1e .
(3) Avec Rep nombre de Reynolds (= Gs p /µ ) ;
Re défini en (2) ;
h, h p , I p et s p définis à la figure 1f .

uniquement pour des échangeurs de 4 rangées ou plus avec des


tubes agencés en pas quinconcé ;
— tubes à section circulaire avec ailettes externes circulaires
améliorées : ailettes perforées (figures 2b et c ), ailettes constituées
d’un fil métallique (figure 2d ), ailettes aiguilles (figure 2e ) ;
— tubes à section circulaire et ailettes externes planes lisses
(figure 3a ), ondulées (figure 3b ) ou à persiennes (figure 3c ). Ce
type de conception est adapté aux batteries de climatiseur, par
exemple. Des formulations générales existent pour le calcul du coef-
ficient d’échange local et du facteur de frottement des ailettes lisses
mais pas pour les ailettes améliorées. Une augmentation de 30 %
et de 50 à 100 % par rapport au coefficient d’échange local sur ailette
lisse peut être obtenue grâce respectivement aux ailettes ondulées
et à persiennes ;
— tubes à section quasi rectangulaire et ailettes externes planes
lisses ou améliorées (figure 4) : ce type de tube est utilisé dans la
climatisation automobile. Figure 2 – Tubes à section circulaire et à ailettes externes circulaires
Des corrélations sont données dans le tableau 3 pour les gaz.
Les ailettes sur les écoulements liquides peuvent aussi bien se
situer à l’intérieur qu’à l’extérieur des tubes. Comme le coefficient Un aspect important dans la conception des tubes ou plaques à
d’échange local avec un liquide est meilleur qu’avec un gaz, les ailettes est le mode de fixation surface primaire (tube ou plaque)
ailettes sont généralement plus courtes pour augmenter leur effi- et surface secondaire (ailettes). Une ailette à haute performance se
cacité. Des augmentations de surface par rapport au tube lisse de justifie d’autant plus que la résistance de contact entre ces deux
1,5 à 3 sont souvent retenues avec les liquides (alors que sur les surfaces est faible. Ce point particulièrement important doit être
gaz des valeurs supérieures à 20 peuvent être couramment utilisées). intégré dans tout choix d’ailettes à haute performance. Certaines
Les ailettes sont souvent réalisées par extrusion. Lorsque les ailettes conceptions d’échangeur permettent une résistance de contact
sont extérieures au tube, elles sont lisses, circulaires et obtenues négligeable voire nulle : c’est le cas des ailettes intégrées obtenues
par extrusion ; les formulations données dans le tableau 3 peuvent par extrusion à partir d’un tube de cuivre ou d’aluminium de forte
également s’appliquer et permettent une estimation des perfor- épaisseur ou des ailettes brasées ou soudées sur la surface pri-
mances thermohydrauliques de ces tubes. Lorsque les ailettes sont maire. D’autres conceptions sont caractérisées par des résistances
intérieures au tube, ce qui est plus rare, elles sont droites et parallèles de contact non négligeables : c’est le cas des ailettes fixées par ser-
à l’axe du tube ; elles peuvent, dans certains cas, présenter une forme tissage ou expansion du tube.
hélicoïdale (tableau 1). Cette conception peut être retenue aussi bien (0)
en régime laminaire que turbulent.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Figure 3 – Tubes à section circulaire et à ailettes externes planes continues

Figure 4 – Tubes à section quasi rectangulaire


et à ailettes externes planes

2.2 Inserts de Stanton St au facteur de frottement, le ressort présente une valeur


d’indice notablement plus élevée que les inserts précédents (mélan-
geurs statiques, inserts à disques ou à billes). En régime turbulent,
Ce type de dispositif est inséré dans un tube lisse et favorise l’amé- ce type d’insert peut avantageusement être utilisé. Pour le calcul du
lioration du transfert de chaleur : certains jouent un simple rôle coefficient d’échange local et du facteur de frottement, on peut se
d’ailettes, d’autres favorisent des écoulements rotatifs ou des reporter au tableau 4 pour les liquides.
mélanges de filets fluides tandis que d’autres encore constituent des Les inserts en étoile (tableau 1) sont constitués d’une pièce
rugosités qui cassent la couche limite à proximité de la paroi. Ces extrudée en aluminium présentant la forme d’une étoile à cinq, six
dispositifs présentent certains avantages par rapport aux tubes ou voire douze branches. L’insert introduit dans le tube, le contact entre
plaques à paroi déformée (corruguée, rugueuse, etc.) : l’insert et le tube est assuré par une opération d’étirage du tube.
— ils peuvent généralement être installés sur un échangeur bien L’extension de surface réalisée est importante et une intensification
après sa construction : l’adjonction d’insert est plus aisée qu’un significative de l’échange peut être obtenue par la génération d’écou-
retubage complet de l’appareil ; lements secondaires lorsque l’insert est vrillé.
— la nature du matériau constituant la surface d’échange n’est Les rubans torsadés (tableau 1) constituent un insert particu-
pas une difficulté pour l’utilisation d’insert intensifiant l’échange ; ce lièrement simple de mise en œuvre et dont les performances sont
matériau peut constituer une contrainte lorsque la surface doit être bien connues. L’action d’intensification se décompose en trois
déformée. termes : une réduction du diamètre hydraulique du canal, la géné-
En corollaire, une très large diversité de forme et de géométrie ration d’un écoulement rotatif qui favorise une vitesse pariétale éle-
est envisageable avec ces techniques. vée, une extension de surface d’échange interne au tube significative
à condition que le contact tube-insert soit bon et que la conductivité
Les dispositifs qui favorisent le mélange des filets fluides
thermique du matériau de l’insert soit élevée. Par ailleurs, aussi bien
(tableau 1) agissent généralement dans la totalité de la section de
en régime laminaire que turbulent, on mesure des performances
passage comme les mélangeurs statiques (Kenics et Heatex ), les
techniques différentes suivant que le fluide circulant dans le tube
inserts à disques ou à billes, leur application étant réservée aux
est refroidi ou réchauffé. Le paramètre généralement retenu pour
fluides visqueux s’écoulant en régime laminaire.
caractériser la géométrie de l’insert est le taux de déformation (twist
L’utilisation de ressorts (tableau 1) plaqués sur la paroi interne ratio ) y , rapport de la longueur de ruban correspondant à une
du tube a retenu l’attention du fait de la simplicité du dispositif. En déformation de 180o au diamètre interne du tube. L’angle a de l’hélice
régime laminaire, des augmentations du coefficient d’échange local que constitue le ruban est relié à ce paramètre par la relation
d’un facteur 4 peuvent être obtenues (à même nombre de Reynolds) tan a = 1/y . Les corrélations adaptées à ce type d’insert sont données
par rapport à un tube lisse alors que l’accroissement du facteur de dans le tableau 4 pour les régimes laminaire et turbulent de liquides.
frottement reste très inférieur à cette valeur. Si on retient comme
indice de performance de la surface améliorée le rapport du nombre

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 7
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

Tableau 3 – Corrélations pour des échangeurs à gaz circulant à l’extérieur de tubes à ailettes externes
Calcul du facteur Calcul du facteur
Type de tube de Colburn Conditions
de frottement
à ailette de validité
j = St Pr 2/3 (1) f

150 < Re < 8 000


Tube à section quasi D h , s , sp et H en mm
rectangulaire avec – 0,19 – 0,11 0,15

-------ss -  -------sH-  -------s -


– 0,57 hp – 1,17 1,24 0,25 2,69 < D h < 5,02
ailettes à persiennes 1,54 Re p Pr 2/ 3 10,4 Re p s 0,05 s p hp H 0,83
1,65 < s < 3,25
(figure 4) (2) p p p
[Chaicha et Cowell] 0,81 < sp < 1,4
8 < H < 14
échangeurs de 4 rangées
ou plus de tubes
en quinconce
Tube à section 1 100 < Ree < 20 000
circulaire avec 0,15 < s ′/h < 0,63
– 0,319 – 0,316
ailettes circulaires 0,134 Re e ( s ′ / h ) 0,2 ( s ′ / e ) 0,11 9,47 Re e ( S T / D e ) – 0,927 ( S T / S D ) 0,515 1,0 < s ′/e < 6,0
lisses (figure 2a ) (3) 0,1 < h /De < 0,7
[Briggs et Young]
0,01 < e /De < 0,015
11,1 < De (mm) < 40,9
1,9 < S T /De < 4,6
échangeurs constitués
de 4 rangées ou plus
Tube à section de tubes en quinconce
circulaire avec
– 0,328 500 < Ree < 24 700
ailettes planes et 0,14 Re e ( S T / S L ) – 0,5 ( s / D e ) 0,31
lisses (figure 3a ) (4) 1,97 < S T /De < 2,55
[Gray et Webb] 1,7 < S L /De < 2,58
0,08 < s /De < 0,64
(1) f , St et Pr définis dans l’article [B 2 340]. (3) Avec De diamètre externe du tube ;
(2) Avec Dh diamètre hydraulique du canal (tableau 2) ; Ree nombre de Reynolds (= G De /µ ) ;
GD h Gs p SL , S T pas longitudinal, transversal entre tubes ;
Re = ------------- et Re p = ----------- (tableau 2) ;
µ µ 2
SD = ( S L + S T )
2 0,5
;
H, s et sp définis à la figure 4.
e épaisseur d’ailette ;
h hauteur d’ailette ;
s ′ = s – e (avec s pas entre ailettes) ;
(4) Avec De , S L , S T et s définis à la figure 3a.

2.3 Surfaces rugueuses point que le coefficient d’échange local atteint sa valeur maximale,
valeur généralement de plusieurs fois supérieure à celle avant
Il existe de nombreuses applications de surface présentant des l’obstacle. Lorsque le rapport p /e est petit, il se produit une recir-
culation de l’écoulement entre deux obstacles sans point de réa-
rugosités dans les échangeurs de chaleur que la surface d’échange
ttachement de la couche limite.
soit une plaque, la paroi interne d’un tube, la paroi externe d’un tube.
Il existe également une masse considérable de données relatives à Le dessin optimal de ce type de surface correspond donc à des
ce type d’intensification de l’échange. valeurs du rapport p /e comprises entre 10 et 15 pour permettre la
On peut classer les rugosités en trois familles (figure 5) : les rugo- valeur la plus élevée possible du coefficient d’échange local
moyen.
sités à trois dimensions dont l’exemple le plus commun est la paroi
passée à la toile émeri, les corrugations à deux dimensions carac- Une formulation générale basée sur les analogies de transfert de
térisées par des obstacles à la paroi répartis régulièrement, les rai- chaleur et de quantité de mouvement a été proposée pour la détermi-
nures à deux dimensions réparties régulièrement à la paroi. Pour nation du facteur de frottement et du nombre de Stanton.
caractériser la géométrie de ces rugosités, on retient des nombres Le facteur de frottement f peut être déterminé à partir du para-
adimensionnels suivant : mètre géométrique e /D h par la relation :
— la hauteur relative de la rugosité, rapport de la hauteur e de
l’obstacle au diamètre hydraulique D h du canal (e * = e /D h ) ; 2 /f + 2,5 ln ( 2 e / D h ) + 3,75 = B ( e + )
— l’espacement relatif de la rugosité, rapport du pas p entre
obstacles au diamètre hydraulique D h du canal (p * = p /D h ) ; B (e +) est une loi empirique spécifique du type de rugosité retenue
— la forme de la rugosité ; et e + est calculé par :
— dans le cas d’obstacles bidimensionnels, l’angle de l’obstacle
α par rapport à l’écoulement du fluide. e
e + = --------- Re f /2
Di
L’écoulement à proximité de l’obstacle est, comme le montre la
figure 6, fortement dépendant du rapport p /e : ainsi, après décol- avec Di diamètre interne du tube.
lement de la paroi, la couche limite se rattache à une distance
comprise entre 6 e et 8 e derrière l’obstacle. C’est à proximité de ce

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Le nombre de Stanton St peut être calculé à partir de la loi avec Pr nombre de Prandtl,
empirique B (e +) et de g (e +) par l’expression suivante : n
exposant de Pr .
f /2 Le tableau 5 donne les expressions de B (e + ), g (e + ) et n pour
St = ---------------------------------------------------------------------------------- différents types de tubes rugueux. (0)
1 + f /2 [ g ( e + ) Pr n – B ( e + ) ]

Tableau 4 – Corrélations pour des échangeurs à liquide circulant à l’intérieur de tubes à insert
Type Calcul du facteur de Colburn Calcul du facteur de frottement
Conditions de validité
d’insert j = St Pr 2/3 (1) f

d’après [Uttawar et Raja Rao] régime laminaire


le facteur de frottement n’excède pas de plus 30 < Re < 700
1,65 tan a (Re )n ( µ /µ p )0,14
de 8 % celui du tube lisse, aussi f ≈ 16 /Re 300 < Pr < 675
Ressort avec n = 0,25 (tan a )–0,38 – 1 0,08 < d /D i < 0,13
(tableau 1)
(2) régime turbulent
d’après [Kumar et Judd] : Re i > 1 000
1
----------- 24 736 ( j Re i ) 3,5
0,175 Re i
– 0,3
( s / D i ) – 0,35 Re i 0,108 < d /D i < 0,15
8 < s /D i < 47
si Re i /y < 6,7 : régime laminaire
42,23/Re i (chauffage du fluide)
si 6,7 < Re i /y < 100 :
d’après [Hong et Bergles] :
38,4 (Re i )–0,95 y – 0,05 Re i < 2 000
5,172 [1 + 0,005 484 (Re i /y )1,25 Pr 0,7]0,5/(Pr 1/3 Re i ) Si Re i /y > 100 : 17 o < a < 32o
– 0,7
CRe i y – 0,3

Ruban avec C = 8,82 y – 2,12 y 2 + 0,211 y 3 + 0,006 9 y 4


torsadé d’après [Thorsen et Landis] : régime turbulent
(tableau 1) si chauffage : Re i > 2 000
(3) m
0,021 F (Tp /Tc )– 0,32 (1 + 0,25 A ) Re – 0,2 f  ------------
y–1
y
- 11o < a < 27o
pour le calcul de St
si refroidissement :
avec f facteur de frottement de la plaque 0o < a < 47o
0,023 F (Tp /Tc )– 0,1 (1 + 0,25 A ) Re – 0,2 lisse tel que : pour le calcul de f
D i en m
2 D h α V T p – T c tan a f  = 0,046 Re i
– 0,2
avec A = ---------------------------------------------------------------
-
Di
0,15 ( 7 000 – Re )
m = 1,15 + ------------------------------------------------
tan 2 a 65 000
F = 1 + 0,004 872 ------------------------------------------
-
D i ( 1 + tan 2 a )
(1) f , St et Pr définis dans l’article [B 2 340]. (3) Ruban torsadé :
(2) Ressort :

T c et T p températures du cœur et sur la paroi,


y twist ratio [y = s /D i ],
GD h GD
- (tableau 2) et Re i = -----------i-
Re = ------------ α V coefficient de dilatation volumique.
µ µ
µ et µ p viscosités dynamiques moyenne et à la paroi.

(0)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 9
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

Figure 5 – Différents types de rugosité

Figure 6 – Différents types d’écoulement derrière un obstacle

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Tableau 5 – Expressions de B (e +), g (e +) et n pour différents types de tubes rugueux


Type de rugosité B (e +) (1) g (e + ) n Conditions de validité (1)

25 < e + < 180


p (D i – e ) – 0,33

 
Tube corrugué (tableau 1)
[Sethumadhavan et Raja Rao]
0,40 ( e + ) 0,164 --------------------------
- 8,6 (e + )0,13 0,55 0,3 < p / D i < 1,2
e2 0,012 < e / D i < 0,030
Tube avec obstacles perpendi- 15 < e + < 1 000
culaires à l’écoulement (tableau 1)
[Webb] 0,95 (p /e )0,53 4,5 (e +)0,28 0,57 0,01 < e / D i < 0,04
10 < p /D i < 40
(1) Avec D i diamètre interne du tube, e et p définis à la figure 6.

ρ V , ρ
3. Intensification des échanges avec
∆h V
masses volumiques des phases gazeuse et liquide,
enthalpie massique de vaporisation,
lors de l’évaporation σ tension superficielle du fluide.
d’une phase liquide On a également un assèchement lorsque, dans un canal, de forts
titres massiques de vapeur favorisent la formation d’un régime
d’écoulement dispersé caractérisé par un écoulement homogène
Les mécanismes d’échange mis en jeu dans un évaporateur sont riche en vapeur et dans lequel la phase liquide se présente sous
extrêmement divers et complexes ; en corollaire, les principes et les forme de fines gouttelettes.
techniques permettant une augmentation des coefficients d’échange
lors de l’évaporation d’un fluide sont extrêmement divers et Un des principes d’amélioration du transfert de chaleur est de
requièrent de nombreuses études pour leur compréhension et leur limiter – voire d’éviter – l’assèchement partiel ou total de la paroi
évaluation. d’échange. Pour cela, on privilégie les états de surface ou les inserts :
— qui augmentent la valeur de la densité du flux critique et/ou
Dans ce paragraphe, après avoir très brièvement rappelé les
limitent la dégradation du coefficient d’échange local dans la zone
mécanismes de transfert dans les évaporateurs, nous rapportons les
d’ébullition en film ;
résultats les plus significatifs obtenus dans l’étude et l’utilisation de
— qui déplacent les conditions d’apparition d’un régime stratifié
l’amélioration de l’échange en évaporation.
à des valeurs du nombre de Froude (ou du débit spécifique) plus
faibles que celles du tube lisse ;
— qui retardent la destruction du film de liquide annulaire dans
3.1 Phénomènes d’assèchement de paroi les zones caractérisées par de forts titres massiques de vapeur.
■ Augmentation du flux critique et du coefficient d’échange
Il est nécessaire de distinguer, quel que soit le type d’évaporateur
local en ébullition en film.
considéré, les zones de la surface d’échange qui sont effectivement
mouillées par le liquide et celles qui présentent un assèchement. Lors de l’ébullition en vase caractérisée par une vitesse nulle de
On sait que celui-ci peut intervenir en différentes circonstances. circulation de la phase liquide, peu de techniques permettent une
réelle augmentation de la densité de flux critique. Cependant,
On a un assèchement lorsque, dans un canal horizontal, une
on remarque des écarts significatifs entre les valeurs de la densité
stratification de la phase liquide intervient : un faible débit spécifique
de flux critique avec un tube à paroi lisse et des tubes avec
de fluide et un faible titre massique de vapeur favorisent ce phéno-
revêtements poreux (high flux ) comme l’illustre la figure 7 où la
mène qui peut être aisément prédit à partir de critères de transition.
densité de flux critique est la densité de flux maximal.
Ainsi un critère simple, proposé par Shah, s’exprime à partir d’un
nombre de Froude Fr et se traduit par la condition suivante : Par ailleurs, il existe peu de cas industriels caractérisés par une
ébullition en vase et des densités de flux proches du point critique.
un régime stratifié prévaut lorsque Fr < 0,04 Par contre, l’évaporation dans un tube avec des densités de flux
élevées est caractéristique de chaudières, d’équipements de refroi-
G2
sachant que Fr = -----------------------
- dissement de torches à plasma : dans ces divers cas, d’autres solu-
2
ρ  g Dh tions ont été étudiées pour accroître la valeur de la densité de flux
critique. Ainsi, l’utilisation de ruban torsadé peut permettre une aug-
avec Dh diamètre hydraulique du canal, mentation proche de 100 % de la densité de flux critique en ébullition
G débit spécifique (rapport du débit-masse de fluide dans sous-refroidie d’eau [Gambill et Greene].
le canal à la section de passage du canal), Les géométries adaptées pour réaliser une augmentation signi-
g accélération due à la pesanteur, ficative du coefficient d’échange local en régime d’évaporation en
film sont issues des études réalisées sur l’effet Vapotron qui peut
ρ  masse volumique de la phase liquide. être obtenu sur un tube muni d’ailettes courtes et épaisses
On a encore un assèchement lorsque la paroi reçoit un flux ther- (longueur/épaisseur = 1,5 à 3). L’effet Vapotron est l’effet produit si
mique proche du flux critique, flux pour lequel le liquide ne mouille la paroi de l’ailette n’est pas isotherme : la fraction de la paroi la
plus la paroi. En ébullition en vase, la loi de Kutateladze permet une plus éloignée du tube présente une température très proche de la
estimation fiable de la densité de flux critique ϕcrit , sur des parois température du fluide et l’échange thermique est réalisé par ébul-
lisses ; celui-ci s’exprime par la relation suivante : lition nucléée ; la fraction la plus proche travaille par contre en éva-
poration transitoire ou en film. Ainsi, contrairement à une paroi lisse
ϕ crit 2 1/4 qui échangerait la puissance calorifique par une évaporation en film
- = 0,18 [ ρ V σ ( ρ  – ρ V ) g ]
------------
∆h V caractérisée par un très faible coefficient d’échange local, l’ailette
présente constamment certaines zones caractérisées par de forts

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 11
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

Figure 7 – Densité de flux thermique en fonction de l’écart


de température entre paroi et fluide pour différents états de surface
lors de l’ébullition en vase d’isopropanol [Yilmaz et Westwater] Figure 8 – Coefficient d’échange local en fonction de la densité
de flux thermique pour un tube lisse et des tubes à rainures internes
lors de l’évaporation de R 12 [Kimura et Ito]
coefficients d’échange locaux. L’application originelle de l’effet
Vapotron a été le refroidissement de tubes électroniques. Ces tech-
niques restent à ce jour peu utilisées du fait de la complexité de leur 3.2 Intensification des échanges
géométrie.
dans les zones mouillées
■ Le déplacement des conditions d’apparition du régime par la phase liquide
stratifié est spécifique des évaporateurs à tubes horizontaux dans
lesquels s’écoule un mélange diphasique avec un faible nombre de
Sur les parois mouillées d’un évaporateur, quel qu’en soit son type,
Froude. Divers artifices permettent d’éviter, dans ces conditions, la
les mécanismes d’échange thermique sont au nombre de trois :
formation d’un régime d’écoulement stratifié :
— l’ébullition nucléée qui est caractérisée par la formation de
— l’utilisation de tubes corrugués, d’insert torsadé qui génèrent
bulles de vapeur à proximité immédiate de la paroi chaude. Ce méca-
des écoulements secondaires et permettent à la phase liquide de
nisme est bien entendu dominant lorsque la vitesse de circulation
mouiller la totalité de la paroi ;
de la phase liquide est faible – voire nulle comme en ébullition en
— l’utilisation de fines rainures hélicoïdales sur la paroi du tube
vase – et que l’écart de température entre la paroi et le fluide est
qui permettent des remontées du liquide par les forces capillaires ;
élevé ;
la figure 8 permet d’apprécier le gain significatif du coefficient
— le transfert de chaleur réalisé par les bulles de vapeur mises
d’échange local obtenu.
en mouvement par les forces d’Archimède qui circulent à proximité
■ Le déplacement des conditions de destruction du film de la paroi : cet effet explique la différence importante des coeffi-
annulaire revêt une importance significative, notamment pour les cients d’échange locaux d’une plaque horizontale et d’une plaque
chaudières pour lesquelles les surchauffes excessives de la paroi verticale immergées dans un fluide saturé au repos. La plaque
peuvent induire une détérioration rapide du tube. On a mis en évi- verticale ou inclinée (face chaude dirigée vers le bas) présente
dence l’augmentation significative du titre de vapeur critique (à partir comme le montre la figure 10 un coefficient (pente de la courbe)
duquel apparaît l’assèchement de la paroi) grâce à un tube à 4 sillons supérieur par rapport à une plaque horizontale pour laquelle le trans-
hélicoïdaux. Comme le montre la figure 9, le titre massique critique fert est réalisé uniquement par ébullition nucléée ;
étant de 30 % pour une densité de flux de 5 × 105 W/m2 avec un tube — le transfert convectif dans le film liquide qui s’écoule le long
lisse, il admet la valeur de 80 % avec le tube à 4 sillons. de la paroi : ce mécanisme est dominant lorsque la vitesse de circu-
lation de la phase liquide est élevée et que l’écart de température
entre paroi et fluide est faible.
Les principes d’intensification portent sur l’un ou l’autre des
mécanismes de base précisés ci-dessus. En général est intensifié le
mécanisme déjà dominant dans le transfert de chaleur.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Figure 10 – Densité de flux thermique en fonction de l’écart


de température T sat entre la paroi et le fluide à la saturation
d’une surface lisse avec différentes inclinaisons
lors de l’évaporation de l’eau

Figure 9 – Titre massique critique de vapeur en fonction de la densité


de flux thermique pour un tube lisse et un tube à rainures Ainsi, le passage d’une surface de rugosité 1 µm à une surface
lors de l’évaporation d’eau de rugosité 10 µm se traduit par une augmentation du coefficient
d’échange local de :
56 % pour une pression réduite de 0,03 ;
38 % pour une pression réduite de 0,3 ;
3.2.1 Intensification de l’ébullition nucléée 5 % pour une pression réduite de 0,9.
Pour que la cavité de rayon compris entre les deux valeurs
Le coefficient d’échange local en ébullition nucléée dépend :
extrêmes soit active, il convient que subsiste constamment une inter-
— du nombre de sites de nucléation ; face liquide-vapeur dans la cavité. Cela n’est pas toujours possible,
— des conditions d’amorçage de ces sites de nucléation. notamment pour les fluides très mouillants. Certaines formes de
Un site de nucléation est une cavité de la paroi qui renferme un cavité permettent une plus grande stabilité de l’interface. Il convient
noyau de vapeur (et éventuellement d’incondensables). Les théories de noter que, une fois l’interface détruite, un écart de température
classiques de la nucléation montrent que, pour un écart de tempé- important est nécessaire pour réamorcer le site ; par contre, l’inter-
rature ∆ T sat entre la paroi et le fluide à la saturation, il existe une face subsistant, un écart de température notablement plus faible est
gamme de cavités susceptibles de constituer des sites de nucléation. requis pour amorcer la nucléation. La forme des cavités est donc
Cette gamme est limitée par deux valeurs de rayons r min et r max un élément essentiel dans la stabilité du site de nucléation et des
extrêmes ; ces valeurs extrêmes dépendent du fluide et de la pres- performances de la surface d’échange. Une cavité rentrante permet
sion réduite p r (rapport de la pression de saturation à la pression une grande stabilité de l’interface, supérieure en tout état de cause
critique) qui règne dans l’évaporateur. Les faibles pressions réduites à ce que permet une cavité conique ou cylindrique.
requièrent les plus grosses cavités, et, dans ces conditions, les sur- Ainsi, l’analyse des conditions d’amorçage des sites de nucléation
faces rugueuses présentent un avantage certain par rapport à une a permis de définir les caractéristiques que doit présenter une surface
surface lisse. Aux fortes pressions réduites, de petites cavités d’échange pour favoriser l’ébullition :
peuvent être actives et l’intérêt des surfaces rugueuses est amoindri.
— une grande densité de cavités ;
Cet effet est traduit dans l’expression empirique que propose
— une taille et une forme de cavités adaptées au fluide et à la
Nishikawa, Fujita et Uchida pour l’ébullition sur une surface
pression réduite ;
rugueuse :
— des cavités connectées entre elles pour un réamorçage plus
( 1 – p r ) /5
h = ho R p aisé.
Les revêtements poreux déposés sur les parois d’échange consti-
avec R p (µm) rugosité de la plaque, tuent une réponse intéressante cohérente avec la totalité des critères
h coefficient d’échange local, précédemment énoncés. Ces revêtements peuvent être obtenus par
ho coefficient d’échange local en ébullition nucléée sur divers procédés tels que :
une plaque de rugosité 1 µm. — le frittage, qui favorise une grande régularité du revêtement
poreux, une parfaite maîtrise de la taille des pores (cavités) et des
particules déposées et une porosité élevée ;

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 13
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

— la métallisation par projection plasma, qui permet une couche Tout comme pour la simple phase, la connaissance des per-
de qualité moins régulière mais dont le coût est intéressant ; formances thermohydrauliques des tubes nécessite l’élaboration de
— le brasage de fils métalliques, qui permet une bonne maîtrise corrélations du coefficient d’échange de chaleur local et de la perte
de la taille des pores. de pression. Bien que plusieurs de ces techniques d’intensification
Un modèle simple, le modèle de Webb, a été proposé pour prévoir soient passées à ce jour au stade de l’application industrielle, peu
le coefficient d’échange local en fonction des paramètres géo- de données complètes et de corrélations universelles ont été
métriques du revêtement. Le modèle suppose que l’écart de publiées. Cela s’explique, en sus du caractère récent de certaines
température entre la paroi et le fluide saturé se décompose en deux géométries, par le nombre élevé de paramètres à prendre en compte.
termes : Il est essentiel, pour une caractérisation complète des performances
de chacun des grands types de tube, de quantifier l’influence des
— un premier lié à l’équilibre de la bulle dans le pore ;
paramètres suivants :
— un second lié au gradient nécessaire au transfert de chaleur
par conduction à travers la couche liquide entourant la bulle. — paramètres géométriques : diamètre hydraulique, géométrie
de l’obstacle ou de l’insert ;
Le coefficient d’échange local h o s’exprime alors par : — paramètres caractéristiques du fluide pur ou éventuellement
2 en mélange (masses volumiques et viscosité des deux phases,
1 0,044 d 9,66 σ conductivité thermique, etc.) ;
------- = -------------------------p- + ----------------------
ho δ λ m dp ϕ — paramètres locaux caractéristiques des conditions de fonction-
nement tels que la densité de flux thermique, le titre massique de
avec d p diamètre des particules de la couche poreuse, vapeur et le débit-masse diphasique circulant dans le tube ou le
m pente de la courbe de saturation (d p /d T avec p pression canal.
et T température),
δ épaisseur de la couche poreuse,
ϕ densité de flux échangée,
3.3 Applications
λ conductivité thermique du matériau poreux,
3.3.1 Évaporateurs noyés
σ tension superficielle du fluide.
Cette expression met en évidence l’existence d’un diamètre de Un évaporateur à tubes et calandre noyée est caractérisé par la
particules optimal qui maximise le coefficient d’échange local en présence du fluide à évaporer dans la calandre et donc à l’extérieur
ébullition ho. des tubes. Les vitesses de circulation du fluide en bas de la calandre
restent généralement faibles et le mécanisme prédominant
Le diamètre optimal admet l’expression suivante :
d’échange y est l’ébullition nucléée.
δ λ σ 1/3

Le choix de la technique d’intensification doit tout d’abord être
d p opt = 4,71 ----------------
m ϕ  envisagé : de nombreux produits existent et sont à classer entre les
tubes à revêtement poreux (tubes frittés, par exemple) et les tubes
à ailettes intégrées (ailettes en T, ailettes gamma, etc.). Les perfor-
3.2.2 Intensification par la circulation des bulles mances de chacun de ces produits dépendent de leur géométrie,
de vapeur à proximité de la surface des fluides, des conditions de fonctionnement caractérisées par la
pression réduite et la densité de flux thermique. Il convient donc de
On conçoit que forcer les bulles de vapeur formées par nucléation connaître précisément tous ces paramètres pour envisager une
à circuler à proximité immédiate de la surface d’échange favorise sélection des différents tubes existants.
le transfert de chaleur, et cela pour deux raisons : Quelques données simples peuvent orienter le choix de la tech-
— la bulle en contact de la fine couche surchauffée à proximité nique la plus appropriée pour l’application considérée :
de la paroi continue à croître en absorbant la chaleur accumulée dans — les tubes frittés présentent de meilleurs coefficients d’échange
cette couche ; locaux que les tubes à ailettes intégrées lorsque le fluide est pur
— la bulle est un facteur de turbulence ; elle perturbe fortement comme on peut le vérifier avec les pentes des droites de la figure 11 ;
la fine couche surchauffée à proximité de la paroi dans laquelle est — les tubes frittés (et plus généralement les tubes à revêtements
concentrée la totalité du gradient thermique. poreux) sont par contre notamment plus sensibles aux dépôts d’huile
Parce qu’ils favorisent la recirculation des bulles de vapeur, les comme il peut s’en produire dans les machines frigorifiques
tubes à ailettes en T (tunnelled surface ) (tableau 1) ont des per- (figure 12) ;
formances thermiques largement supérieures aux tubes à ailettes — une géométrie optimale d’un tube fritté existe pour chaque
droites dont ils sont issus. fluide, voire pour chaque condition de fonctionnement ; le modèle
de Webb (§ 3.2.1) met bien en évidence ce fait confirmé par divers
travaux expérimentaux. Par ailleurs, il existe une réelle facilité à
modifier la géométrie du revêtement poreux lorsque celui-ci est
3.2.3 Intensification du transfert convectif obtenu par frittage. Ainsi, on peut escompter obtenir dans des condi-
tions très diverses avec ce type de tube de remarquables perfor-
Les techniques utilisées sont semblables à celles employées pour
mances à condition d’adapter sa géométrie. Cela n’est guère
les écoulements à simple phase. Pour intensifier l’échange, on
réalisable avec les tubes à ailettes dont la géométrie n’est pas aisé-
utilise :
ment adaptable compte tenu de leur procédé de fabrication par
— des rugosités réparties ou continues pour perturber la couche extrusion ;
limite à proximité de la paroi (tubes à corrugations internes, tubes — les effets d’hystérésis restent limités avec les tubes à revête-
à rainures internes, etc.) ; ment poreux du fait d’une meilleure stabilité des sites de nucléation.
— des artifices permettant la formation d’écoulements Ce n’est pas le cas des tubes à ailettes intégrées dont les sites de
secondaires comme les rubans torsadés ; nucléation (constitués par la rugosité de la paroi) sont plus aisément
— des ailettes internes généralement de faible hauteur pour per- désamorcés.
mettre d’avoir une efficacité élevée et pour éviter l’assèchement de
leurs extrémités.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Insérés dans un faisceau, les tubes à haute performance (tubes La forme de la rainure joue un rôle non négligeable comme on
frittés ou à ailettes) présentent une augmentation du coefficient peut le constater sur la figure 13, où sont comparés trois tubes
d’échange local plus faible par rapport à celle de tubes lisses mis horizontaux dans lesquels s’évapore un fluide frigorigène R 22 .
en faisceau. Ainsi, on peut être amené à équiper le bas des faisceaux Ce tube peut aussi bien être employé dans les évaporateurs du
de tubes améliorés et conserver dans les parties supérieures des type batteries à ailettes (que l’on équipe, en général, d’ailettes amé-
tubes lisses qui présentent, dans ces conditions, de très bonnes liorées) que dans les évaporateurs à tubes et calandre équipant les
performances. climatiseurs, les groupes de réfrigération. Les gains en compacité
Des applications industrielles des différentes techniques d’inten- obtenus grâce à la combinaison de techniques d’intensification
sification adaptées aux évaporateurs noyés ont été réalisées sur des propres aux tubes et aux ailettes sont particulièrement élevés : dans
fluides aussi variés que les fluides frigorigènes (pompes à chaleur, certaines conditions, une réduction de deux fois le volume initial de
groupe de réfrigération), les hydrocarbures (procédés pétro- l’échangeur a été atteinte.
chimiques), le gaz naturel liquéfié (usine de liquéfaction), les alcools,
l’ammoniac, etc.

3.3.2 Évaporateurs intratubulaires

Dans ce cas de figure, l’évaporateur du fluide est réalisée dans


le tube. Contrairement au cas précédent, les vitesses de circulation
du fluide à évaporer sont élevées (le débit spécifique est géné-
ralement compris entre 100 et 600 kg · m–2 · s–1) et le mélange dipha-
sique qui circule dans le tube admet un titre massique de vapeur
qui croît de 0 % (ou d’une valeur proche) à 100 %. Les géométries
améliorées pour ce type d’application sont nombreuses.
La technique la plus récente et la plus élaborée est le tube à
rainures internes caractérisé par un grand nombre de sillons (50 à 70
suivant les tubes) de petite taille puisque leur hauteur n’excède
guère 0,2 mm. Un examen approfondi a été fait de l’influence des
paramètres géométriques sur le coefficient d’échange local du tube
et sur la perte de pression. Les quatre paramètres géométriques,
nombre, forme, hauteur et angle des rainures, ont été systémati-
quement modifiés et leur incidence sur les performances du tube
évaluée [Ito et Kimura]. Des valeurs optimales ressortent de cette
analyse :
10 à 20o pour l’angle de la rainure par rapport à l’écoulement ;
environ 0,2 mm pour la hauteur de rainure ;
0,5 à 1 mm pour le pas entre rainures.

Figure 12 – Coefficient d’échange local


en fonction de la concentration d’huile lors de l’évaporation de R 12

Figure 13 – Comparaison des coefficients d’échange locaux


Figure 11 – Densité de flux thermique en fonction de l’écart
pour un tube lisse et deux tubes à rainures de forme différente
de température entre paroi et fluide pour différents tubes
lors de l’évaporation de R 22
lors de l’évaporation de R 12

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 15
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

4. Intensification des échanges


lors de la condensation
d’une phase vapeur
Les mécanismes d’échange mis en jeu dans un condenseur sont
sensiblement moins complexes que ceux des évaporateurs. Deux
modes dominants de condensation sont rencontrés :
— la condensation en gouttes, qui se traduit par la formation de
gouttes de condensat sur la paroi froide en contact avec la vapeur :
ce mode de condensation se caractérise par des coefficients
d’échange très élevés mais ne se rencontre pas dans le fonction-
nement normal des appareils ;
— la condensation en film, qui se traduit par la formation d’un
film de condensat sur la paroi froide : ce film de condensat s’écoule
sur cette paroi du fait de la force de gravité (film tombant ou ruis-
selant) ou du fait des contraintes interfaciales avec la phase vapeur
qui s’écoule avec une vitesse importante. Ce mode de condensation
se caractérise par des coefficients d’échange plus médiocres que
ceux de la condensation en gouttes : ce résultat s’explique par le
fait que, avec des vapeurs pures, la résistance thermique est
constituée exclusivement par le film de condensat.
La présence de gaz incondensables engendre une dégradation du
coefficient d’échange : pour cette raison, quelle que soit l’application
envisagée, l’élimination des incondensables est à privilégier et tout
particulièrement lorsque l’on utilise des surfaces à haute
performance.
L’intensification en condensation obéit à trois principes :
— un premier principe consiste à favoriser l’assèchement partiel
de la paroi. Pour cela, on dispose de divers artifices : des dépôts de
faible épaisseur sur la surface pour favoriser la condensation en
gouttes, des géométries de surface qui favorisent le drainage du
condensat sur des zones particulières de la paroi (tubes cannelés,
par exemple) ;
— les deux autres principes sont communs à l’évaporation et à
la condensation : ce sont l’utilisation d’ailettes et l’utilisation de Figure 14 – Coefficient d’échange global en fonction de la température
promoteurs de turbulence dans le film de condensat : rugosité de de fonctionnement du condenseur pour un tube lisse
paroi, par exemple. et des tubes cannelés

4.1 Tubes cannelés — les revêtements adsorbés obtenus par un dépôt d’un produit
chimique hydrophobe sur la paroi après assemblage de l’échangeur.
Ces tubes présentent des cannelures longitudinales qui, dans le L’épaisseur du dépôt est à l’échelle moléculaire et ainsi sa résistance
cas des tubes verticaux (figure 14a ), drainent le condensat en fond thermique est quasi nulle. Le choix du matériau constituant le dépôt
de cannelures. Le sommet est ainsi dégagé du condensat et travaille dépend de la nature du métal de la paroi à traiter ainsi que du fluide
dans de bonnes conditions car l’épaisseur du film n’y est plus que à condenser. Le critère caractéristique est l’angle de contact θ entre
de quelques micromètres. Le drainage du condensat s’explique par une goutte (du fluide à condenser) et la paroi avec son dépôt. Le
les forces de tension superficielle générées par la forme de la paroi tableau 6 donne pour l’eau la valeur de cet angle pour différentes
qui présente un rayon de courbure variable. natures de dépôt. Les meilleurs revêtements sont ceux qui autorisent
Les gains de performance obtenus avec ces surfaces peuvent être les angles les plus importants.
importants comme le montre la figure 14b . Dans la pratique, ces techniques restent utilisées en laboratoire
et sur des prototypes et s’appliquent essentiellement aux conden-
seurs de vapeur d’eau. Des gains importants sur les performances
4.2 Traitement de surface thermiques de tubes en alliage cuivreux ont été obtenus comme le
montre la figure 15. Aucun revêtement efficace n’a été, à ce jour,
favorisant la condensation en gouttes trouvé pour les vapeurs organiques.

Les procédés pouvant conduire à la condensation en gouttes se


classent en deux catégories :
4.3 Tubes à ailettes
— les revêtements permanents obtenus grâce à des métaux
précieux (or, par exemple) qui favorisent le non-mouillage de la
Les tubes à ailettes lisses ou autres sont largement utilisés lorsque
paroi. Ces revêtements, qui donnent de bons résultats thermiques,
le coefficient d’échange local en condensation est médiocre. C’est
sont abandonnés du fait d’un coût élevé de la matière et de la mise
le cas des condenseurs de vapeurs organiques et, tout particuliè-
en œuvre ;
rement, de fluides frigorigènes, pour lesquels la condensation est
réalisée à l’extérieur du tube situé en position horizontale.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR

Les ailettes peuvent présenter des profils qui favorisent le drainage 4.4 Promoteurs de turbulence
du condensat et ainsi améliorer le coefficient d’échange global entre
ailettes et vapeur. Un exemple de profil de ce type ainsi que les résul- Pour améliorer le coefficient d’échange local entre un tube et une
tats obtenus sont donnés sur la figure 16.
vapeur qui s’écoule à proximité, il peut être intéressant d’équiper
(0) la paroi de promoteurs de turbulence comparables à ceux cités
paragraphe 2 pour la simple phase ou paragraphe 3 pour l’évapo-
ration : tubes corrugués, inserts de type ressort ou ruban torsadé.
Tableau 6 – Angle de contact  entre une goutte d’eau
et une surface

Angle 
Surface de contact (oC)

Inox 18/8 0
Cu-Ni 70/30 0
Nickel 5
Titane 21
Chrome 46
Or sur Cu-Ni, mat, poli 60
Ag sur Cu-Ni, sablé, brut 70
Polyparaxylène (Parylène-N ) 68
Teflon 85
C8F17 C2H4 COOH 98
(C8F17 C2H4 S)2 108
(C6F13 C2H4 S)2 130
Figure 15 – Coefficient d’échange global en fonction de l’écart
de température entre paroi et vapeur pour la condensation
en gouttes et en film de l’eau à l’extérieur d’un tube lisse

Figure 16 – Coefficient d’échange global


en fonction de l’écart de température
entre paroi et vapeur pour la condensation
de R 113 à l’extérieur d’un tube lisse
et de tubes à ailettes

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 343 − 17
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________

■ Définition des contraintes : elles sont généralement relatives aux


5. Utilisation aspects constructifs (tenue à la corrosion) et imposent le matériau
des surfaces d’échange de la surface d’échange : nombre des techniques d’intensification
présentées s’appliquent aux surfaces en cuivre, en alliage cuivreux
à hautes performances ou en alliage léger, un nombre plus limité s’applique aux surfaces
en acier.
Des contraintes d’ordre opératoire ou géométrique s’appliquent
Le concepteur d’un échangeur de chaleur face à la diversité des fréquemment, telles que des limites sur la puissance de pompage
techniques d’intensification est amené à se poser deux questions : ou des contraintes dimensionnelles.
doit-il préférer une surface améliorée à une paroi lisse ? et, si oui, Bien entendu, les contraintes économiques sont omniprésentes
quels tubes ou plaques d’échange améliorés doit-il retenir ? La dans tous choix réfléchis d’une technique d’intensification.
réponse à ces questions nécessite la prise en compte des nombreux
éléments intervenant dans la conception d’un échangeur de chaleur : ■ Recherche des solutions possibles aux problèmes : pour cela, il
— l’aspect constructif : tenue aux vibrations, tenue aux corrosions faut être attentif aux points suivants :
et liaison entre les tubes et les plaques tubulaires ; — déterminer le coefficient d’échange local qu’il est prioritaire
— l’aspect économique : coût de la surface et disponibilité sur le d’améliorer : dans le cas d’un échangeur avec deux fluides, il est rare
marché du tube avec le matériau qu’impose éventuellement le que les coefficients d’échange locaux entre paroi et fluide soient
procédé ; identiques : la technique d’intensification doit s’appliquer d’abord au
— l’aspect thermique : performances thermohydrauliques et plus faible ;
comportement thermique à l’encrassement. — rechercher les géométries qui répondent aux contraintes
On conçoit que le choix de géométries adaptées à un procédé imposées par le procédé ; évaluer leurs performances thermo-
particulier soit le résultat d’un compromis sur les différents aspects hydrauliques et leur comportement à l’encrassement : ces données
évoqués ci-dessus ; une méthode de sélection de surfaces amé- peuvent être obtenues à partir des nombreuses publications exis-
liorées pourrait présenter les différentes phases suivantes. tantes ou à partir d’une expérimentation spécifique. Cette phase, qui
peut être longue, notamment lorsque des essais sont requis, est
■ Définition des objectifs recherchés : la réduction de la surface indispensable à la qualité de l’analyse.
d’échange ou la réduction de l’écart de température entre les deux
fluides sont deux objectifs généralement retenus puisqu’ils doivent ■ Simulation du fonctionnement ou dimensionnement de l’échan-
permettre une réduction des coûts d’investissement pour l’un et de geur équipé de différentes surfaces améliorées : cette simulation ou
fonctionnement pour l’autre. ce dimensionnement, qui peut être réalisé par un logiciel, permet de
sélectionner la ou les géométries qui répondent au mieux à l’objectif
Cependant des cas spécifiques nécessitent l’utilisation de tech- recherché. Ces calculs requièrent la connaissance des formulations
niques d’intensification pour d’autres raisons telles que : pour le calcul du coefficient d’échange local et du facteur de
— la réduction de la puissance de pompage ; frottement des tubes améliorés.
— l’augmentation de la puissance échangée.
■ Validation de la simulation (ou du dimensionnement) de l’échan-
En général, l’objectif se traduit en termes de coût et la recherche
geur prototype équipé de surfaces améliorées par des essais de
nécessite donc l’introduction de fonctions de coûts.
qualification.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 343 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
P
O
U
Échangeurs de chaleur R

E
par André BONTEMPS N
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Alain GARRIGUE
Université Joseph Fourier. Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
S
Charles GOUBIER A
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble) V
Jacques HUETZ
Directeur de Recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS),
Professeur à l’École Centrale de Paris
O
Christophe MARVILLET
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
I
Pierre MERCIER
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
R
et Roland VIDIL
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.

Tous ces auteurs font partie du Groupement pour la Recherche P


sur les Échangeurs thermiques (GRETh).
L
Bibliographie U
Ouvrages généraux
KERN (D.Q.). – Process heat transfer. Éd.
Description des échangeurs
AZBEL (D.). – Heat transfer application in process
La technique du film appliqué aux opérations
du génie chimique, IFP, 27-28 avril 1983. S
McGrawHill, New York (1965). engineering. Noyes Publication Park Ridge, HEILMANN (W.) et HAGEMEISTER (K.). – Die
New Jersey (1985). Entwicklung von Gasturbinen kleiner leistung
CHISHOLM (D.). – Heat exchanger technology.
mit regenerativen Wärmetauschern in der MTV.
Applied Science Publishers Ldt, Londres (1980). SIMONSON (J.R.). – Engineering heat transfer. Éd.
MTZ 38 5, p. 209-11 (1977).
MAC ADAMS (W.H.). – Transmission de la chaleur. McMillan Education Ltd, Houndmills (UK)
(1988). HOLMES (R.C.) et PERRY (J.H.). – Chemical engi-
Éd. Dunod, Paris (1961).
neering handbook. 3e éd. McGraw-Hill (1974).
TEMA. – Standard of the Tubular Exchanger Manu- SHAH (R.K.). – Industrial heat exchangers. Von
Karman Institute for Fluid Dynamics. Lecture PERRY (J.H.) et CHILTON (C.H.). – Chemical engi-
facturer Association, 6e éd. (1978). neering handbook. 5e éd. McGraw-Hill (1974).
series 1991-04, classification of heat exchangers,
KREITH (F.). – Transmission de chaleur et thermody- 27-31 mai 1991. Heat Exchange Institute. – Standards for steam sur-
namique. Éd. Masson, Paris (1967). face condensers, 6e éd. New York (1970).
Heat Exchangers Design Handbook : 3.7 Plate heat
LEONTIEV (A.). – Théorie des échanges de chaleur exchangers. Éd. Hemisphere Publishing Corpo- LEVY (W.). – Condenseurs par surface dans les cen-
8 - 1995

et de masse. Éd. MIR, Moscou, édition originale ration (1983). trales thermiques. Éd. Techniques de l’Ingé-
de 1979, traduction française de 1985. nieur, traité Génie énergétique B 1 540, mai
KAYS (W.M.) et LONDON (A.L.). – Compact heat
SACADURA (J.F.). – Initiation aux transferts ther- exchangers. Éd. McGraw-Hill (1964). 1990.
miques. Éd. Tech. et Doc., Paris (1982) réédition VERDU (J.). – Vieillissement des plastiques.
PEZE (A.). – L’échangeur platulaire dans les procé-
1993. AFNOR, Technique. Éd. AFNOR diffusion
dés. Informations Chimie no 291, janv.-fév. 1988.
VIDIL (R.), GRILLOT (J.M.), MARVILLET (C.), Eyrolles (1984).
MERCIER (P.) et RATEL (G.). – Les échangeurs à HOLGER (M.). – Heat exchangers. Éd. Hemisphere
DERONZIER (J.C.) et LAURO (F.). – Les échangeurs
Publishing Corporation, Washington (1992).
Doc. B 2 345

plaques : Description et éléments de dimen- de chaleur en matière plastique. Collection


sionnement. Collection Échangeurs de chaleur, LEROY (J.). – Les échangeurs à plaques Alfa-Laval : Échangeurs de chaleur, diffusion Lavoisier,
2e éd. Lavoisier, sept. 1990. une technologie en mutation. Informations sept. 1989.
Chimie no 291, janv.-fév. 1988.
HUETZ (J.) et PETIT (J.P.). – Notions de transfert LAURO (F.) et HUYGHE (J.). – Utilisation des
thermique par convection. Éd. Techniques de BAILLY (M.) et NAVARRO (M.). – Présentation des matières plastiques comme surface d’échange
l’Ingénieur, traité Génie énergétique A 1 540, échangeurs à films. Conférence ATEE : Quoi de de chaleur pour économiser l’énergie dans les
août 1990. neuf sur les échangeurs de chaleur ?, Martigues, procédés industriels de concentration par éva-
mai 1988. poration. Revue Physique Appliquée 17-1982,
CHAUDOURNE (S.). – Caloducs. Éd. Techniques de
l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 9 545, ROUSSEL (M.). – Les récupérateurs de chaleur p. 617-623.
avril 1997. air-air. Éd. SEDIT, Paris (1980). FRAAS (A.P.). – Heat exchanger design. Éd. John
LELEU (R.). – Calcul et construction des évapora- Wiley (1984).
teurs à film ruisselant. Colloque international :

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Doc. B 2 345 − 1
P ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
O
U Dimensionnement thermique
BELL (K.). – Exchanger design based on the
COEFFE (Y.) et TODREAS (N.). – Formulation of the
fluid-solid interaction force for multi-dim. Two
phase flow within tube arrays. Nuclear Enginee-
Problèmes de fonctionnement
et aspects réglementaires
Delaware research program. Petro. Chem. Engi-
R neer, oct. 1960.
BELL (K.). – Final report of the cooperative research
ring and Design, p. 383-391 (1980).
VIOLLET (P.L.). – Sur la modélisation des écoule-
ments dans des faisceaux de tubes ou
Encrassement
EPSTEIN (N.). – Fouling in heat exchangers. Fouling
program on shell and tube heat exchangers. of heat transfer equipment. Éd. Somerscales
contenant des inclusions dispersées. IARH mee- EFC. Knudsen JG., p. 701, Hemisphere
University of Delaware, janv. 1963.
ting, Lausanne (1987). Washington DC (1981).
KAKAC (S.), BERGLES (A.E.) et MAYINGER (F.). –
DOMINGOS (J.D.). – Analysis of complex assem-
E Heat exchangers thermohydraulic fundamen-
tals and design. Éd. Hemisphere Publishing
Corporation, New York (1981).
blies of heat exchangers. Int. J. Heat Mass
Transfer. 12, p. 537-548 (1968).
GUDMUNSSON (J.S.). – Particule fouling, idem
p. 357.
EPSTEIN (N.). – Fouling : technical aspects, idem

N THONON (B.). – Étude et optimisation de la distri-


bution du fluide dans un échangeur de chaleur
à plaques. Thèse à l’université de Nancy (1991).
Intensification des échanges
ROBINSON (H.) et BRIGGS (D.E.). – Pressure drop
p. 31
LECONTE (J.). – Protection contre la corrosion. Éd.
Techniques de l’Ingénieur, traité Génie méca-
of air flowing across triangular pitch banks of nique A830, nov. 1981.
MERCIER (P.) et RATEL (G.). – Dimensionnement
finned tubes. CEP Symp. Series no 64, vol. 62,
des échangeurs à tubes et calandre, le logiciel NALCO water Handbook. Éd. McGraw-Hill Book
p. 177-188 (1966).
CETUC. Revue générale de Thermique no 313, Company. Mémento technique de l’eau, société
S janv. 1988.
VIDIL (R.), RATEL (G.) et GRILLOT (J.M.). – Thermal
JOSHI (H.M) et WEBB (R.L.). – Prediction of heat
transfer and friction in the offset strip fin array.
Int. J. Heat Mass Transfer, vol. 30, no 1, p. 69-84
DEGREMONT.
FROMENT (G.F.). – Fouling of heat transfer surfaces

A hydraulic performances of plate and frame heat


exchangers. The CEPAJ software. Eurotherm
seminar, Hambourg mars (1991).
(1987).
DAVENPORT (C.J.). – Correlations for heat transfer
and flow friction caracteristics of lourered fins.
by coke formation in petrochemical reactor.
Fouling of heat transfer equipment. Éd.
Somerscales EFC. Knudsen JG., p 411 Hemis-

V AMBLARD (A.). – Comportement hydraulique et


thermique d’un canal plan corrugué. Applica-
tion aux échangeurs de chaleur à plaques.
Heat Transfer. Seattle 1983. AIChE Symp. Series
no 225, vol. 79, p. 19-27 (1983).
BRIGGS (D.E.) et YOUNG (E.H.). – Convection heat
phere Washington DC (1981).
LUND (D.) et SANDHU (C.). – Chemical reaction fou-
ling due to foodstuffs, idem p. 437.

O Thèse INP Grenoble (1986).


HUGONNOT (P.). – Étude locale de l’écoulement et
performances thermohydrauliques à faible
transfer and pressure drop of air flowing across
triangular pitch banks of finned tubes. Chem.
Eng. Progr. Symp. Series no 41, vol. 59, p. 1-10
BEAMA. – Recommanded practice for the design of
surface type steam, condensing plans. British
Electrical and Allied Manufacturer’s Associa-

I nombre de Reynolds d’un canal plan corrugué.


Applications aux échangeurs de chaleur à
plaques. Thèse à l’université de Nancy (1989).
(1983).
RABAS (T.J.). – The effect of fin density on the heat
tion. Publi. no 222 (1967).
MARNER (J.) et WEBB (R.L.). – Worshop on an
transfer and pressure drop performance of low
R MUELLER (A.C.) et CHIOU (J.P.). – Review of
various flow maldistribution in heat exchan-
finned tube banks. ASME paper no 80-HT-97
(1980).
assesment of gas-side fouling in fossing fuel
exhaust environment. DOE/ID/12138-1, juil.
1982.
gers. Heat Transfer Engineering, vol. 9, p. 36-50 ACHAICHA (A.A.) et COWELL (T.A.). – Heat transfer TABOREK (J.), AOKI (T.), RITTER (R.B.), PALEN
(1988). and pressure drop characteristics of flat tube (J.W.) et KNUDSEN (J.G.). – Fouling : the major
EDWARDS (M.F.) et al. – The flow distribution in and lourered plate fin surfaces. Experimental unresolved problem in heat transfer. Chem.
thermal and fluid Science, p. 147-157 (1987).
P plate heat exchanger. First nat. conf. on heat
exchanger, the Institution of Chemical Engi-
neers (UK) (1984).
GRAY (D.L.) et WEBB (R.L.). – Heat transfer and fric-
tion correlations for plate fin and tube heat
Eng. Prog. vol. 68, no 2, avril 1972.
DUFFAU (C.), GRILLOT (J.M.), NAVARRO (J.M.) et
VIDIL (R.). – L’encrassement dans les échan-

L FOCKE (W.W.) et al. – The effect of corrugation incli-


nation angle on the thermohydraulic perfor-
mances of a plate heat exchanger. Int. J. of Heat
exchangers having plain fins. Heat Transfer,
vol. 6, p. 2 745-2 750 (1986).
UTTAWAR (S.B.) et RAJA RAO (M.). – Turbulent
geurs : description, prévention. Collection
Échangeurs de chaleur, diffusion Lavoisier, réé-
dition fév. 1991.

U and Mass Transfer, vol. 28, p. 1 469-1 478


(1985).
BASSIOUNY (M.K.) et MARTIN (H.). – Flow distribu-
flow friction and heat transfer characteristics of
single spirally enhanced tubes. J. Heat Transfer,
vol. 107, p. 930-935 (1985).
Corrosion

S tion and pressure drop in plate heat exchanger.


Chemical Engineering Science, vol. 39,
p. 693-704 (1984).
KUMAR (R.) et JUDO (R.L.). – Heat transfer with
coiled wire turbulence promotors. Canad. J.
Chem. Eng., vol. 48, p. 378-383 (1970).
Corrosion basics. National Association of Corro-
sion Engineers, 360 pages (1984).
UHLIG (H.). – Corrosion et protection (traduction
HONG (S.W.) et BERGLES (A.E.). – Augmentation of d’un ouvrage allemand). Éd. Dunod (1970).
KANDIKAR (S.G.) et SHAH (R.K.). – Multipass plate
heat exchanger. Effectiveness NTU results and laminar flow heat transfer in tubes by means of PLUDEK (R.). – Design and corrosion control. Éd.
guidelines for selecting pass arrangements. twisted tape inserts. J. Heat Transfer, vol. 91, Mac Millan Press Ltd (1977).
Trans. of ASME, J. of Heat Transfer, vol. 111, p. 434-442 (1969). LAQUE (F.L.) et COPSON (H.R.). – Corrosion resis-
p. 300-313 (1989). THORSEN (R.) et LANDIS (F.). – Friction and heat tance of metals and alloys. Reinhold Publishing
transfer characteristics in turbulent swirl flow Corporation (1963).
BAJURA (R.A.) et JONES (E.H.). – Flow distribution
subjected to large transverse temperature
in Manifolds. Trans. of ASME, J. of Fluid Engi- MAURIN (A.). – Manuel anticorrosion. Éd. Eyrolles
gradients. J. Heat Transfer, vol. 90, p. 87-89
neering, p. 654-666, déc. 1976. (1961).
(1968).
THONON (B.), MERCIER (P.) et FEIDT (M.). – Flow SETHUMADHAVAN (R.) et RAJA RAO (M.). – Turbu- BLIEM (C.), LANDINI (D.J.) et FEDERER (J.L.). –
distribution in plate heat exchangers and lent flow friction and heat transfer characteris- Ceramic heat exchanger, ceramic corrosion
consequences on thermal and hydraulic perfor- tics of single and multistart spirally enhanced evaluation. Éd. Noyes Publications (1985).
mances. Eurotherm seminar, Hambourg, mars tubes. J. Heat Transfer, vol. 108, p. 55-61 (1986). SEYMOUR (R.). – Plastics corrosives. A Wiley
1991. Interscience Publication, Éd. John Wiley and
WEBB (R.L.). – Heat transfer and friction in tubes
PALEN (J.W.) et TABOREK (J.). – Solution of shell with repeated rib roughness. Int. J. Heat Mass Sons.
side flow pressure drop and heat transfer by Transfer, vol. 14, p. 601-617 (1971).
stream analysis method. Chemical Engineering SHAH (M.M.). – A new correlation for heat transfer Vibrations
Progress Symposium Series, Philadelphie, during boiling flow through pipes. ASHRAE LALANNE (M.), BERTHIER (P.) et DER-HAGOPIAN
oct. 1960. Transactions, vol. 22 (1976). (J.). – Mécanique des vibrations linéaires. Éd.
HIRT (C. W.), NICHOLS (B.D.) et ROMERO (N.C.). – YlLMAZ (S.) et WESTWATER (J.W.). – Effect of Masson (1980).
SOLA : a numerical solution algorithm for tran- commercial enhanced surfaces on the boiling HEDH, Mechanical Design of Heat Exchanger.
sient fluid flows. Los Alamos, rapport no 5 852 heat transfer curve. Advances in enhanced Heat Hemisphere, révision 1987.
(1975). Transfer. ASME (1981).
CONNORS (H.J.). – Fluid elastic vibration of heat
GRAND (D.), MENANT (B.), MERCIER (P.) et VIL- GAMBILL (W.R.) et GREENE (N.D.). – Heat transfer exchanger tube arrays. Trans. ASME, J. Mech.
LAND (M.). – Numerical modelling of heat and pressure drop for water in swirl flow tubes
exchanger of LMFBR. IARH meeting, Lausanne with internal twisted tape. Chem. Eng. Prog., Des., vol. 100, no 2, p. 347-353.
(1987). vol 54, no 10, p. 68-76 (1958). MUKHERJEE (R.). – Use double segmental baffles
MENANT (B.), MERCIER (P.) et VILLAND (M.). – KIMURA (H.) et ITO (M.). – Boiling heat transfer and in shell and tube heat exchangers. Chemical
Logiciel de thermohydraulique TRIO-VF. Appli- pressure drop in internal spiral-grooved tubes. Eng. Progress, nov. 1992.
cations aux échangeurs de chaleur. Revue géné- Bulletin of JSME, vol. 24, no 195, p. 1 602-1 607
rale de Thermique no 340, avril 1990. (1981).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. B 2 345 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
P
O
Normalisation U
Normes européennes
ENV 247 Échangeurs thermiques. Terminologie (E 38-320, déc. 1990).
ENV 1118 Échangeurs de chaleur. Refroidisseurs de liquides. Procédures
d’essais pour la détermination des performances (E 38-329,
avril 1994).
R
Ce document donne une terminologie des échangeurs ther-
Ce document s’applique aux refroidisseurs de liquides fabriqués
miques permettant l’utilisation de termes cohérents. Elle a été
en série qui fonctionnent avec un fluide frigorigène.
établie à partir d’une analyse des critères fondamentaux relatifs
à la conception, la réalisation et le mode d’exploitation des
échangeurs thermiques.
ENV 1148 Échangeurs thermiques. Échangeurs eau/eau pour le chauffage
urbain. Procédures d’essais pour la détermination des performan-
ces (E 38-331, déc. 1993).
E
ENV 305 Échangeurs thermiques. Définitions de la performance des échan-
geurs thermiques et procédure générale d’essai pour la détermi-
nation de la performance de tous les échangeurs thermiques
Ce document s’applique aux appareils fabriqués en série pour les
appareils de chauffage urbain et son objet est de définir un essai
N
(E 38-321, déc. 1990). type.
Ce document donne les termes généraux et la méthodologie de ENV 1397 Échangeurs thermiques. Ventiloconvecteurs à eau. Procédures
calcul à utiliser pour déterminer les caractéristiques de perfor- d’essais pour la détermination des performances (E 38-332,
mances des échangeurs thermiques. Il inclut des considérations
théoriques et un mode opératoire d’essai général.
déc. 1994).
Ce document s’applique aux ventiloconvecteurs utilisant de l’eau S
ENV 306 Échangeurs thermiques. Méthodes de mesurage des paramètres ou des mélanges à base d’eau chaude ou glacée.
nécessaires à l’évaluation des performances (E 38-322,
déc. 1990). Normes françaises A
Ce document indique les méthodes et la précision de mesurage
de la température, de la pression, de la qualité et du débit-masse
de divers fluides et spécifie la mesure de la perte d’énergie méca-
Association Française de Normalisation AFNOR
NF E 38-200 4.87 Pompes à chaleur et échangeurs thermiques. Appareils V
pour la récupération d’énergie sous forme d’eau chaude

ENV 307
nique d’un échangeur thermique.
Échangeurs thermiques. Guide de préparation des notices d’ins-
tallation, de fonctionnement et de maintenance nécessaires au NF E 51-702 7.85
à partir des équipements frigorifiques.
Composants de ventilation mécanique contrôlée. Code
O
maintien des performances de tous les types d’échangeurs ther-
miques (E 38-323, déc. 1990).
d’essais aérauliques et thermiques des récupérateurs de
chaleur et des centrales monoblocs de récupération à
échangeurs statiques à double flux.
I
ENV 308 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des récupérateurs de chaleur air/air et
air/gaz (E 38-324, déc. 1991).
NF E 51-703 6.81 Composants de ventilation mécanique contrôlée. Code
d’essais aérauliques et thermiques des récupérateurs de R
chaleur à échangeur rotatif.
Ce document décrit les méthodes d’essais communes en labora-
toire des récupérateurs de chaleur air/air ou utilisant des produits Normes suédoises
de combustion des installations de chauffage dans le domaine du
batiment (à l’exclusion des applications de process), en vue de
déterminer leurs caractéristiques de fonctionnement. Sont spéci-
fiées les exigences et procédures pour leur exécution ainsi que
National Testing Institute of Sweden
Methods of measuring the parameters necessary for establishing the perfor- P
mance.
les conditions initiales permettant de vérifier les caractéristiques
de fonctionnement indiquées par le fabriquant. Normes finlandaises L
ENV 327 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des aérocondenseurs à convection forcée
(E 38-325, avril 1991).
NORDTEST
NT-VVS-021 1983 Heat recovery units. External leakage. U
Ce document s’applique aux appareils isolés fonctionnant avec un
fluide réfrigérant (primaire). Son but est de définir des méthodes
d’essais uniformes.
NT-VVS-022 1983
NT-VVS-023 1983
Heat recovery units. Internal leakage.
Heat recovery units. Air flow capacity. S
NT-VVS-024 1983 Heat recovery units. Temperature efficiency.
ENV 328 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des aérofrigorifères à convection forcée NT-VVS-025 1983 Heat recovery units. Functioning at low outdoor tempe-
(E 38-326, nov. 1992). ratures.
Ce document s’applique aux appareils utilisant soit l’expansion MET-84-24 Air to air heat recovery units. Test methods.
directe d’un fluide frigorigène, soit un fluide frigoporteur. Son but
Normes allemandes
est de préciser une méthode unique. Il ne concerne pas les
aérofrigorifères à convection naturelle.
EUROVENT
ENV 1048 Échangeurs thermiques. Refroidisseurs de liquide à convection
10/1 1986 Récupérateurs de chaleur. Définitions, terminologie, clas-
forcée. Batteries froides. Procédures d’essais pour la détermina-
sification et caractéristiques de fonctionnement.
tion des performances (E 38-327, août 1993).
10/2 1986 Récupérateurs de chaleur. Méthodes d’essais pour dispo-
Ce document s’applique aux refroidisseurs de liquide à convec-
sitifs de récupération de chaleur destinés aux systèmes
tion forcée pour lequel n’intervient pas de changement de phase.
de traitement d’air.
ENV 1117 Échangeurs de chaleur. Condenseurs à eau. Procédures d’essai
pour la détermination des performances (E 38-328, avril 1994). 7/3 1986 Réchauffeurs d’air et refroidisseurs d’air à écoulement
forcé. Règles d’essai relatives avec échangeurs ther-
Ce document s’applique aux condenseurs à eau qui fonctionnent miques.
avec un fluide frigorigène.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Doc. B 2 345 − 3
P ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
O
U Laboratoires et organismes

R Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME)


Armines (Association de recherches), Centre de Mise en Forme des maté-
Laboratoire d’Énergétique et de Mécanique Théorique et Appliquée (LEMTA)
Laboratoire d’Énergétique Moléculaire et Macroscopique et de Combustion
riaux (CEMEF) (EM2C), de l’École Centrale de Paris
Centre de thermique de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) Laboratoire d’Études Thermiques (LET), de l’École Nationale Supérieure de
(CETHIL) Mécanique et d’Aérotechnique de Poitiers (ENSMA)

E Centre National du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des


Forêts (CEMAGREF)
Laboratoire de Thermocinétique, de l’Institut des Sciences de l’Ingénieur en
Thermique, Énergétique et Matériaux (ISITEM)
Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT) Laboratoire de Thermodynamique, Moteurs et Propulsion (Serpong,
N Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM) Indonésie) (LTMP)
Laboratoire des Transferts Thermiques (LTT), de l’université de Pau
Électricité de France (EDF), Direction des Recherches
Groupement pour la Recherche sur les Échangeurs Thermiques (CENG) Laboratoire des Systèmes Énergétiques et Transferts Thermiques (SETT), de
(GRETh) l’université de Provence (IUSTI), Institut universitaire des Systèmes Ther-
miques Industriels)
S Heat Transfer and fluid Flow Service (HTFS)
Heat Transfer Research Incorporation (HTRI)
Laboratoire Fluides, Automatique, Systèmes Thermiques (FAST), de l’uni-
versité de Paris Sud, Paris XI

A Institut de Mécanique des Fluides, de l’Institut National Polytechnique de


Toulouse (INPT)
Institut Français du Pétrole (IFP)
National Engineering Laboratory (NEL)
Service Universitaire d’Énergétique (SUE), de l’université de Reims

V Institut für Kernenergetik und Energiesysteme (IKE)


Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Vereinigung der Technischen Uberwachungs Verein (VDTUV)
Uniclima Union syndicale des constructeurs de matériels aérauliques, ther-
miques, thermodynamiques et frigorifiques
O
I Fabricants
(liste non exhaustive)
R Acova Mannesmann Carnoy
ASET Appareils Spéciaux d’Échangeurs de Température Microturbo
Barriquand Niro Kestner

P Brown Fintube
BTT Batignolles Technologies Thermiques
Nordon Cryogénie
Packinox
Calor Secan
L Carrier
Cepic
SEPR Sté Européenne des Produits Réfractaires
Setrem
U Chaffoteaux et Maury
CIAT Cie Industrielle d’Applications Thermiques
Spirec
Tétra Laval, Division Alfa-Laval SNC

S DATE Développement et Applications des Techniques de l’Énergie


Elm Leblanc
Thermi-consult
Tréfimétaux
Friga Bohn Valéo Thermique Habitacle
GEC Alsthom Delas Valinox Welded
GEC Alsthom Stein Industries Vicarb
GES-GEA Ergé Spirale Vulcanic
Hamon Lummus Ziemann-Secathen
Le Carbone Lorraine

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. B 2 345 − 4 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique

Vous aimerez peut-être aussi