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Tous ces auteurs font partie du Groupement pour la recherche sur les Échangeurs thermiques
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ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
1. Présentation générale présentation des techniques d’intensification, les trois modes prin-
cipaux d’échange dans les échangeurs de chaleur industriels :
— échange monophasique en régime laminaire ou turbulent ;
— échange avec condensation d’une vapeur ;
La relation bien connue, qui relie le flux ou la puissance thermique
— échange avec évaporation d’une phase liquide.
échangée Φ et l’écart de température logarithmique moyen DTLM
(article Échangeurs de chaleur. Généralités [B 2 340] de ce traité) Les différentes techniques d’intensification effectivement utilisées
s’exprime par : peuvent être classés en six catégories :
— la modification de la nature de la surface des parois d’échange
Φ = K S DTLM
par des revêtements, ou dépôts de couche mince continue ou non :
avec K (W · m–2 · K –1) coefficient d’échange global, par exemple, une amélioration significative de la condensation de
S (m2) surface d’échange de référence. vapeur d’eau est réalisée grâce au dépôt d’une couche continue
hydrophobe sur la paroi qui favorise une condensation en gouttes.
L’industrie utilise des techniques d’intensification qui permettent La modification de la nature de la surface concerne la condensation
d’augmenter le terme KS de façon significative. Ainsi pour une et l’évaporation, mais n’a pas d’application en écoulement en simple
puissance thermique constante, l’augmentation de K permet : phase ;
— de réduire la surface d’échange S, une réduction substantielle — la modification de l’état de surface des parois d’échange (poro-
du coût de l’appareil étant généralement obtenue ; sité ou rugosité) : la rugosité, uniforme, du type grain de sable, ou
— de réduire l’écart de température et donc de diminuer les non uniforme, est un promoteur efficace de turbulence et permet
coûts de fonctionnement. un transfert accru de chaleur à proximité de la paroi dans les
La modification de la géométrie de la paroi d’échange différents modes de transfert de chaleur ;
s’accompagne, en sus d’une augmentation du coefficient d’échange — l’extension de surface avec l’utilisation d’ailettes lisses, ondu-
de chaleur, d’un accroissement du facteur de frottement sur cette lées, discontinues, etc., solution retenue depuis de nombreuses
paroi : il est donc indispensable de déterminer simultanément pour années, pour les échangeurs travaillant avec des fluides médiocres
toutes les surfaces à hautes performances les deux lois qui les calovecteurs (par exemple, l’air) ;
caractérisent : — la mise en place de dispositifs créant un écoulement rotatif ou
secondaire. Différentes géométries d’insert dans des tubes sont
— la loi d’échange reliant le coefficient d’échange local h (ou un
susceptibles de transformer un écoulement axial en un écoulement
nombre adimensionnel associé comme le nombre de Nusselt ou
rotatif ou de générer des écoulements secondaires ;
de Stanton) et les paramètres influents comme la vitesse et les pro-
— la mise en place de dispositifs favorisant le mélange des filets
priétés physiques du fluide, le diamètre hydraulique des canaux de
fluides s’écoulant dans le cœur de l’écoulement et à proximité de
l’échangeur, etc. (ou les nombres adimensionnels associés comme
la paroi. Ces inserts sont particulièrement utilisés avec les écoule-
les nombres de Reynolds, de Prandtl, etc.) ;
ments laminaires en simple phase ;
— la loi de frottement (ou de perte de pression dans le cas
— la modification de la géométrie de la paroi d’échange avec des
d’écoulement biphasique) qui relie le facteur de frottement f (ou la
ondulations ou des rainures pour produire un effet capillaire par
perte de pression) aux paramètres influents tels que la vitesse et
drainage de la phase liquide du fait des forces capillaires qui s’y
les propriétés physiques du fluide, le diamètre hydraulique, etc.
exercent. Ces surfaces sont utilisées avec des écoulements en double
Les techniques d’intensification sont spécifiques à un type parti- phase.
culier d’appareil : ainsi, il peut être avantageux d’utiliser des tubes
Le tableau 1 synthétise le domaine d’application de chacune de
revêtus d’une fine couche poreuse pour un évaporateur. Ces tubes
ces six méthodes d’intensification. Des exemples significatifs sont
n’ont, par contre, aucun intérêt pour les échangeurs en simple phase.
rapportés et les schémas correspondants sont représentés.
L’amélioration (par rapport à une paroi lisse) est très fortement
(0)
dépendante du mode d’échange. On distingue ainsi, lors de la
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surface avec
(4) revêtements
hydrophobes
surfaces à struc-
(4) (4) tures poreuses (4)
intégrales
tubes à rugosité
discontinue tubes à rugosité discontinue
(rugosité de forte (rugosité de faible amplitude)
amplitude)
plaques à ailettes
(essentiellement pour les gaz) plaques à ailettes
(1) Pour améliorer la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.
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Disposi-
tifs
à écoule- insert (en étoile à 5, 6 ou 12 branches)
ment
rotatif ou
secon-
daire
insert
mélangeur (4) (4) (4)
Kenics
insert
mélangeur (4) (4) (4)
Heatex
Disposi- insert
tifs favo- avec (4) (4) (4)
risant le disques
mélange
des filets
fluides insert
avec billes (4) (4) (4)
(sphères )
insert
ressort (4) insert ressort (faible diamètre de fil)
(fort diamètre
de fil)
insert
ruban (4) (4) (4) (3)
torsadé
Surface
à effet
capillaire tubes à ailettes
(4) (4) (4)
pyramidales
tubes ondulés
(4) (4) (4)
(cannelés)
(1) Pour améliorer la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.
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2.1 Ailettes
Nota : dans le calcul d’un échangeur équipé d’ailettes lisses ou améliorées, on n’oubliera
pas d’introduire l’efficacité d’ailette qui corrige l’effet de la non-isothermie de l’ailette et qui
dépend, notamment, de la conductivité thermique du matériau la constituant.
Le coefficient d’échange local entre une paroi et un gaz en circu-
lation forcée étant médiocre, il peut être de 10 à 50 fois plus faible
que celui d’un liquide en circulation forcée. Il est donc avantageux
dans les échangeurs gaz-liquide ou gaz-gaz d’équiper la paroi en
contact avec la phase gazeuse d’ailettes lisses ou, mieux encore,
Figure 1 – Plaques à ailettes
d’ailettes à géométries performantes.
■ Dans le cas des échangeurs à plaques et ailettes brasées, dif- Nota : le coefficient d’échange local h s’exprime à partir du nombre de Stanton St
férentes géométries d’ailettes équipent les appareils actuels : présent dans le nombre de Colburn j . Pour plus de renseignements, le lecteur se reportera
— les ailettes lisses, qui déterminent des sections de passage de au tableau de notations [B 2 340a]. (0)
forme rectangulaire (figure 1a ) ou triangulaire (figure 1b ) et pour ■ Dans le cas des échangeurs à tubes et ailettes, différentes
lesquelles les lois de transfert sont celles classiques des canaux géométries d’ailettes et de tubes équipent les appareils actuels ;
lisses ; par ailleurs, différentes dispositions de tubes peuvent être
— les ailettes ondulées (figure 1c ), qui déterminent un canal réalisées : par exemple, tubes en pas carré ou quinconcé. La diver-
d’écoulement de forme ondulée et qui permettent une amélioration sité des conceptions de ces échangeurs est telle que l’évaluation
comparable à celles des ailettes à persiennes ; de leur performance thermohydraulique nécessite des essais spé-
— les ailettes perforées (figure 1d ), qui permettent une légère cifiques car les données publiées ne couvrent qu’un nombre limité
amélioration pour des nombres de Reynolds supérieurs à 2 000 ; de situations. On distingue couramment les géométries suivantes,
— les ailettes discontinues (figure 1e ), dont les longueurs l se avec des ailettes externes :
situent en général entre 3 et 6 mm et pour lesquelles existent des — tubes à section circulaire avec ailettes externes circulaires lisses
formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange local (figure 2a ) : elles sont obtenues par extrusion ou rapportées et fixées
et du facteur de frottement des gaz (tableau 2) ; sur le tube. Des corrélations ont été proposées pour le calcul du coef-
— les ailettes à persiennes (figure 1f ), qui permettent des perfor- ficient d’échange local et du facteur de frottement pour des ailettes
mances comparables à celles des ailettes interrompues ; des hautes (hauteur supérieure à 10 mm) [Robinson et Briggs] ou basses
formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange local (hauteur inférieure à 2 mm) [Rabas]. Ces expressions sont valables
et du facteur de frottement des gaz sont données dans le tableau 2.
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régime laminaire
Re < 1 000
I – 0,147 s – 0,137 I – 0,411 s – 0,16
0,534 Re – 0,56 -----------
Dh ------
b
8,118 Re – 0,742 -----------
Dh ------
b
0,13 < s /b < 1
0,012 < t /I < 0,048
Ailettes discontinues 0,04 < t /s < 0,2
(figure 1e ) (2)
[Joshi et Webb] régime turbulent
Re > 2 000
I – 0,322 t 0,089 I – 0,781 t 0,534
0,242 Re – 0,368 -----------
Dh ------------
Dh 1,36 Re – 0,198 -----------
Dh ------------
Dh 0,13 < s /b < 1
0,012 < t /I < 0,048
0,04 < t /s < 0,2
régime laminaire
Ip 0,89
– 0,72 0,37 0,2 70 < Re < 1 000
5,47 Re p hp sp h 0,23 --------
Ailettes à persiennes h h , h p et s p en mm
Ip 1,1
– 0,42 0,33
(figure 1f ) (3) 0,249 Re p hp h 0,26 --------
[Davenport] h régime turbulent
hp 0,33 Ip 1,1
– 0,39 1 000 < Re < 4 000
0,494 Re p h 0,46 ------- -------
-
h h h et h p en mm
(1) f , St et Pr définis dans l’article [B 2 340].
(2) Avec D h diamètre hydraulique du canal (4 × section minimale de passage du fluide × longueur échangeur/surface d’échange) ;
Re nombre de Reynolds (= GD h /µ avec G rapport du débit-masse à la section minimale de passage du fluide et µ viscosité dynamique) ;
et b, I , s, t définis à la figure 1e .
(3) Avec Rep nombre de Reynolds (= Gs p /µ ) ;
Re défini en (2) ;
h, h p , I p et s p définis à la figure 1f .
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Tableau 3 – Corrélations pour des échangeurs à gaz circulant à l’extérieur de tubes à ailettes externes
Calcul du facteur Calcul du facteur
Type de tube de Colburn Conditions
de frottement
à ailette de validité
j = St Pr 2/3 (1) f
2.3 Surfaces rugueuses point que le coefficient d’échange local atteint sa valeur maximale,
valeur généralement de plusieurs fois supérieure à celle avant
Il existe de nombreuses applications de surface présentant des l’obstacle. Lorsque le rapport p /e est petit, il se produit une recir-
culation de l’écoulement entre deux obstacles sans point de réa-
rugosités dans les échangeurs de chaleur que la surface d’échange
ttachement de la couche limite.
soit une plaque, la paroi interne d’un tube, la paroi externe d’un tube.
Il existe également une masse considérable de données relatives à Le dessin optimal de ce type de surface correspond donc à des
ce type d’intensification de l’échange. valeurs du rapport p /e comprises entre 10 et 15 pour permettre la
On peut classer les rugosités en trois familles (figure 5) : les rugo- valeur la plus élevée possible du coefficient d’échange local
moyen.
sités à trois dimensions dont l’exemple le plus commun est la paroi
passée à la toile émeri, les corrugations à deux dimensions carac- Une formulation générale basée sur les analogies de transfert de
térisées par des obstacles à la paroi répartis régulièrement, les rai- chaleur et de quantité de mouvement a été proposée pour la détermi-
nures à deux dimensions réparties régulièrement à la paroi. Pour nation du facteur de frottement et du nombre de Stanton.
caractériser la géométrie de ces rugosités, on retient des nombres Le facteur de frottement f peut être déterminé à partir du para-
adimensionnels suivant : mètre géométrique e /D h par la relation :
— la hauteur relative de la rugosité, rapport de la hauteur e de
l’obstacle au diamètre hydraulique D h du canal (e * = e /D h ) ; 2 /f + 2,5 ln ( 2 e / D h ) + 3,75 = B ( e + )
— l’espacement relatif de la rugosité, rapport du pas p entre
obstacles au diamètre hydraulique D h du canal (p * = p /D h ) ; B (e +) est une loi empirique spécifique du type de rugosité retenue
— la forme de la rugosité ; et e + est calculé par :
— dans le cas d’obstacles bidimensionnels, l’angle de l’obstacle
α par rapport à l’écoulement du fluide. e
e + = --------- Re f /2
Di
L’écoulement à proximité de l’obstacle est, comme le montre la
figure 6, fortement dépendant du rapport p /e : ainsi, après décol- avec Di diamètre interne du tube.
lement de la paroi, la couche limite se rattache à une distance
comprise entre 6 e et 8 e derrière l’obstacle. C’est à proximité de ce
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Le nombre de Stanton St peut être calculé à partir de la loi avec Pr nombre de Prandtl,
empirique B (e +) et de g (e +) par l’expression suivante : n
exposant de Pr .
f /2 Le tableau 5 donne les expressions de B (e + ), g (e + ) et n pour
St = ---------------------------------------------------------------------------------- différents types de tubes rugueux. (0)
1 + f /2 [ g ( e + ) Pr n – B ( e + ) ]
Tableau 4 – Corrélations pour des échangeurs à liquide circulant à l’intérieur de tubes à insert
Type Calcul du facteur de Colburn Calcul du facteur de frottement
Conditions de validité
d’insert j = St Pr 2/3 (1) f
(0)
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Tube corrugué (tableau 1)
[Sethumadhavan et Raja Rao]
0,40 ( e + ) 0,164 --------------------------
- 8,6 (e + )0,13 0,55 0,3 < p / D i < 1,2
e2 0,012 < e / D i < 0,030
Tube avec obstacles perpendi- 15 < e + < 1 000
culaires à l’écoulement (tableau 1)
[Webb] 0,95 (p /e )0,53 4,5 (e +)0,28 0,57 0,01 < e / D i < 0,04
10 < p /D i < 40
(1) Avec D i diamètre interne du tube, e et p définis à la figure 6.
ρ V , ρ
3. Intensification des échanges avec
∆h V
masses volumiques des phases gazeuse et liquide,
enthalpie massique de vaporisation,
lors de l’évaporation σ tension superficielle du fluide.
d’une phase liquide On a également un assèchement lorsque, dans un canal, de forts
titres massiques de vapeur favorisent la formation d’un régime
d’écoulement dispersé caractérisé par un écoulement homogène
Les mécanismes d’échange mis en jeu dans un évaporateur sont riche en vapeur et dans lequel la phase liquide se présente sous
extrêmement divers et complexes ; en corollaire, les principes et les forme de fines gouttelettes.
techniques permettant une augmentation des coefficients d’échange
lors de l’évaporation d’un fluide sont extrêmement divers et Un des principes d’amélioration du transfert de chaleur est de
requièrent de nombreuses études pour leur compréhension et leur limiter – voire d’éviter – l’assèchement partiel ou total de la paroi
évaluation. d’échange. Pour cela, on privilégie les états de surface ou les inserts :
— qui augmentent la valeur de la densité du flux critique et/ou
Dans ce paragraphe, après avoir très brièvement rappelé les
limitent la dégradation du coefficient d’échange local dans la zone
mécanismes de transfert dans les évaporateurs, nous rapportons les
d’ébullition en film ;
résultats les plus significatifs obtenus dans l’étude et l’utilisation de
— qui déplacent les conditions d’apparition d’un régime stratifié
l’amélioration de l’échange en évaporation.
à des valeurs du nombre de Froude (ou du débit spécifique) plus
faibles que celles du tube lisse ;
— qui retardent la destruction du film de liquide annulaire dans
3.1 Phénomènes d’assèchement de paroi les zones caractérisées par de forts titres massiques de vapeur.
■ Augmentation du flux critique et du coefficient d’échange
Il est nécessaire de distinguer, quel que soit le type d’évaporateur
local en ébullition en film.
considéré, les zones de la surface d’échange qui sont effectivement
mouillées par le liquide et celles qui présentent un assèchement. Lors de l’ébullition en vase caractérisée par une vitesse nulle de
On sait que celui-ci peut intervenir en différentes circonstances. circulation de la phase liquide, peu de techniques permettent une
réelle augmentation de la densité de flux critique. Cependant,
On a un assèchement lorsque, dans un canal horizontal, une
on remarque des écarts significatifs entre les valeurs de la densité
stratification de la phase liquide intervient : un faible débit spécifique
de flux critique avec un tube à paroi lisse et des tubes avec
de fluide et un faible titre massique de vapeur favorisent ce phéno-
revêtements poreux (high flux ) comme l’illustre la figure 7 où la
mène qui peut être aisément prédit à partir de critères de transition.
densité de flux critique est la densité de flux maximal.
Ainsi un critère simple, proposé par Shah, s’exprime à partir d’un
nombre de Froude Fr et se traduit par la condition suivante : Par ailleurs, il existe peu de cas industriels caractérisés par une
ébullition en vase et des densités de flux proches du point critique.
un régime stratifié prévaut lorsque Fr < 0,04 Par contre, l’évaporation dans un tube avec des densités de flux
élevées est caractéristique de chaudières, d’équipements de refroi-
G2
sachant que Fr = -----------------------
- dissement de torches à plasma : dans ces divers cas, d’autres solu-
2
ρ g Dh tions ont été étudiées pour accroître la valeur de la densité de flux
critique. Ainsi, l’utilisation de ruban torsadé peut permettre une aug-
avec Dh diamètre hydraulique du canal, mentation proche de 100 % de la densité de flux critique en ébullition
G débit spécifique (rapport du débit-masse de fluide dans sous-refroidie d’eau [Gambill et Greene].
le canal à la section de passage du canal), Les géométries adaptées pour réaliser une augmentation signi-
g accélération due à la pesanteur, ficative du coefficient d’échange local en régime d’évaporation en
film sont issues des études réalisées sur l’effet Vapotron qui peut
ρ masse volumique de la phase liquide. être obtenu sur un tube muni d’ailettes courtes et épaisses
On a encore un assèchement lorsque la paroi reçoit un flux ther- (longueur/épaisseur = 1,5 à 3). L’effet Vapotron est l’effet produit si
mique proche du flux critique, flux pour lequel le liquide ne mouille la paroi de l’ailette n’est pas isotherme : la fraction de la paroi la
plus la paroi. En ébullition en vase, la loi de Kutateladze permet une plus éloignée du tube présente une température très proche de la
estimation fiable de la densité de flux critique ϕcrit , sur des parois température du fluide et l’échange thermique est réalisé par ébul-
lisses ; celui-ci s’exprime par la relation suivante : lition nucléée ; la fraction la plus proche travaille par contre en éva-
poration transitoire ou en film. Ainsi, contrairement à une paroi lisse
ϕ crit 2 1/4 qui échangerait la puissance calorifique par une évaporation en film
- = 0,18 [ ρ V σ ( ρ – ρ V ) g ]
------------
∆h V caractérisée par un très faible coefficient d’échange local, l’ailette
présente constamment certaines zones caractérisées par de forts
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— la métallisation par projection plasma, qui permet une couche Tout comme pour la simple phase, la connaissance des per-
de qualité moins régulière mais dont le coût est intéressant ; formances thermohydrauliques des tubes nécessite l’élaboration de
— le brasage de fils métalliques, qui permet une bonne maîtrise corrélations du coefficient d’échange de chaleur local et de la perte
de la taille des pores. de pression. Bien que plusieurs de ces techniques d’intensification
Un modèle simple, le modèle de Webb, a été proposé pour prévoir soient passées à ce jour au stade de l’application industrielle, peu
le coefficient d’échange local en fonction des paramètres géo- de données complètes et de corrélations universelles ont été
métriques du revêtement. Le modèle suppose que l’écart de publiées. Cela s’explique, en sus du caractère récent de certaines
température entre la paroi et le fluide saturé se décompose en deux géométries, par le nombre élevé de paramètres à prendre en compte.
termes : Il est essentiel, pour une caractérisation complète des performances
de chacun des grands types de tube, de quantifier l’influence des
— un premier lié à l’équilibre de la bulle dans le pore ;
paramètres suivants :
— un second lié au gradient nécessaire au transfert de chaleur
par conduction à travers la couche liquide entourant la bulle. — paramètres géométriques : diamètre hydraulique, géométrie
de l’obstacle ou de l’insert ;
Le coefficient d’échange local h o s’exprime alors par : — paramètres caractéristiques du fluide pur ou éventuellement
2 en mélange (masses volumiques et viscosité des deux phases,
1 0,044 d 9,66 σ conductivité thermique, etc.) ;
------- = -------------------------p- + ----------------------
ho δ λ m dp ϕ — paramètres locaux caractéristiques des conditions de fonction-
nement tels que la densité de flux thermique, le titre massique de
avec d p diamètre des particules de la couche poreuse, vapeur et le débit-masse diphasique circulant dans le tube ou le
m pente de la courbe de saturation (d p /d T avec p pression canal.
et T température),
δ épaisseur de la couche poreuse,
ϕ densité de flux échangée,
3.3 Applications
λ conductivité thermique du matériau poreux,
3.3.1 Évaporateurs noyés
σ tension superficielle du fluide.
Cette expression met en évidence l’existence d’un diamètre de Un évaporateur à tubes et calandre noyée est caractérisé par la
particules optimal qui maximise le coefficient d’échange local en présence du fluide à évaporer dans la calandre et donc à l’extérieur
ébullition ho. des tubes. Les vitesses de circulation du fluide en bas de la calandre
restent généralement faibles et le mécanisme prédominant
Le diamètre optimal admet l’expression suivante :
d’échange y est l’ébullition nucléée.
δ λ σ 1/3
Le choix de la technique d’intensification doit tout d’abord être
d p opt = 4,71 ----------------
m ϕ envisagé : de nombreux produits existent et sont à classer entre les
tubes à revêtement poreux (tubes frittés, par exemple) et les tubes
à ailettes intégrées (ailettes en T, ailettes gamma, etc.). Les perfor-
3.2.2 Intensification par la circulation des bulles mances de chacun de ces produits dépendent de leur géométrie,
de vapeur à proximité de la surface des fluides, des conditions de fonctionnement caractérisées par la
pression réduite et la densité de flux thermique. Il convient donc de
On conçoit que forcer les bulles de vapeur formées par nucléation connaître précisément tous ces paramètres pour envisager une
à circuler à proximité immédiate de la surface d’échange favorise sélection des différents tubes existants.
le transfert de chaleur, et cela pour deux raisons : Quelques données simples peuvent orienter le choix de la tech-
— la bulle en contact de la fine couche surchauffée à proximité nique la plus appropriée pour l’application considérée :
de la paroi continue à croître en absorbant la chaleur accumulée dans — les tubes frittés présentent de meilleurs coefficients d’échange
cette couche ; locaux que les tubes à ailettes intégrées lorsque le fluide est pur
— la bulle est un facteur de turbulence ; elle perturbe fortement comme on peut le vérifier avec les pentes des droites de la figure 11 ;
la fine couche surchauffée à proximité de la paroi dans laquelle est — les tubes frittés (et plus généralement les tubes à revêtements
concentrée la totalité du gradient thermique. poreux) sont par contre notamment plus sensibles aux dépôts d’huile
Parce qu’ils favorisent la recirculation des bulles de vapeur, les comme il peut s’en produire dans les machines frigorifiques
tubes à ailettes en T (tunnelled surface ) (tableau 1) ont des per- (figure 12) ;
formances thermiques largement supérieures aux tubes à ailettes — une géométrie optimale d’un tube fritté existe pour chaque
droites dont ils sont issus. fluide, voire pour chaque condition de fonctionnement ; le modèle
de Webb (§ 3.2.1) met bien en évidence ce fait confirmé par divers
travaux expérimentaux. Par ailleurs, il existe une réelle facilité à
modifier la géométrie du revêtement poreux lorsque celui-ci est
3.2.3 Intensification du transfert convectif obtenu par frittage. Ainsi, on peut escompter obtenir dans des condi-
tions très diverses avec ce type de tube de remarquables perfor-
Les techniques utilisées sont semblables à celles employées pour
mances à condition d’adapter sa géométrie. Cela n’est guère
les écoulements à simple phase. Pour intensifier l’échange, on
réalisable avec les tubes à ailettes dont la géométrie n’est pas aisé-
utilise :
ment adaptable compte tenu de leur procédé de fabrication par
— des rugosités réparties ou continues pour perturber la couche extrusion ;
limite à proximité de la paroi (tubes à corrugations internes, tubes — les effets d’hystérésis restent limités avec les tubes à revête-
à rainures internes, etc.) ; ment poreux du fait d’une meilleure stabilité des sites de nucléation.
— des artifices permettant la formation d’écoulements Ce n’est pas le cas des tubes à ailettes intégrées dont les sites de
secondaires comme les rubans torsadés ; nucléation (constitués par la rugosité de la paroi) sont plus aisément
— des ailettes internes généralement de faible hauteur pour per- désamorcés.
mettre d’avoir une efficacité élevée et pour éviter l’assèchement de
leurs extrémités.
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Insérés dans un faisceau, les tubes à haute performance (tubes La forme de la rainure joue un rôle non négligeable comme on
frittés ou à ailettes) présentent une augmentation du coefficient peut le constater sur la figure 13, où sont comparés trois tubes
d’échange local plus faible par rapport à celle de tubes lisses mis horizontaux dans lesquels s’évapore un fluide frigorigène R 22 .
en faisceau. Ainsi, on peut être amené à équiper le bas des faisceaux Ce tube peut aussi bien être employé dans les évaporateurs du
de tubes améliorés et conserver dans les parties supérieures des type batteries à ailettes (que l’on équipe, en général, d’ailettes amé-
tubes lisses qui présentent, dans ces conditions, de très bonnes liorées) que dans les évaporateurs à tubes et calandre équipant les
performances. climatiseurs, les groupes de réfrigération. Les gains en compacité
Des applications industrielles des différentes techniques d’inten- obtenus grâce à la combinaison de techniques d’intensification
sification adaptées aux évaporateurs noyés ont été réalisées sur des propres aux tubes et aux ailettes sont particulièrement élevés : dans
fluides aussi variés que les fluides frigorigènes (pompes à chaleur, certaines conditions, une réduction de deux fois le volume initial de
groupe de réfrigération), les hydrocarbures (procédés pétro- l’échangeur a été atteinte.
chimiques), le gaz naturel liquéfié (usine de liquéfaction), les alcools,
l’ammoniac, etc.
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ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
4.1 Tubes cannelés — les revêtements adsorbés obtenus par un dépôt d’un produit
chimique hydrophobe sur la paroi après assemblage de l’échangeur.
Ces tubes présentent des cannelures longitudinales qui, dans le L’épaisseur du dépôt est à l’échelle moléculaire et ainsi sa résistance
cas des tubes verticaux (figure 14a ), drainent le condensat en fond thermique est quasi nulle. Le choix du matériau constituant le dépôt
de cannelures. Le sommet est ainsi dégagé du condensat et travaille dépend de la nature du métal de la paroi à traiter ainsi que du fluide
dans de bonnes conditions car l’épaisseur du film n’y est plus que à condenser. Le critère caractéristique est l’angle de contact θ entre
de quelques micromètres. Le drainage du condensat s’explique par une goutte (du fluide à condenser) et la paroi avec son dépôt. Le
les forces de tension superficielle générées par la forme de la paroi tableau 6 donne pour l’eau la valeur de cet angle pour différentes
qui présente un rayon de courbure variable. natures de dépôt. Les meilleurs revêtements sont ceux qui autorisent
Les gains de performance obtenus avec ces surfaces peuvent être les angles les plus importants.
importants comme le montre la figure 14b . Dans la pratique, ces techniques restent utilisées en laboratoire
et sur des prototypes et s’appliquent essentiellement aux conden-
seurs de vapeur d’eau. Des gains importants sur les performances
4.2 Traitement de surface thermiques de tubes en alliage cuivreux ont été obtenus comme le
montre la figure 15. Aucun revêtement efficace n’a été, à ce jour,
favorisant la condensation en gouttes trouvé pour les vapeurs organiques.
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______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Les ailettes peuvent présenter des profils qui favorisent le drainage 4.4 Promoteurs de turbulence
du condensat et ainsi améliorer le coefficient d’échange global entre
ailettes et vapeur. Un exemple de profil de ce type ainsi que les résul- Pour améliorer le coefficient d’échange local entre un tube et une
tats obtenus sont donnés sur la figure 16.
vapeur qui s’écoule à proximité, il peut être intéressant d’équiper
(0) la paroi de promoteurs de turbulence comparables à ceux cités
paragraphe 2 pour la simple phase ou paragraphe 3 pour l’évapo-
ration : tubes corrugués, inserts de type ressort ou ruban torsadé.
Tableau 6 – Angle de contact entre une goutte d’eau
et une surface
Angle
Surface de contact (oC)
Inox 18/8 0
Cu-Ni 70/30 0
Nickel 5
Titane 21
Chrome 46
Or sur Cu-Ni, mat, poli 60
Ag sur Cu-Ni, sablé, brut 70
Polyparaxylène (Parylène-N ) 68
Teflon 85
C8F17 C2H4 COOH 98
(C8F17 C2H4 S)2 108
(C6F13 C2H4 S)2 130
Figure 15 – Coefficient d’échange global en fonction de l’écart
de température entre paroi et vapeur pour la condensation
en gouttes et en film de l’eau à l’extérieur d’un tube lisse
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ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
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P
O
U
Échangeurs de chaleur R
E
par André BONTEMPS N
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Alain GARRIGUE
Université Joseph Fourier. Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
S
Charles GOUBIER A
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble) V
Jacques HUETZ
Directeur de Recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS),
Professeur à l’École Centrale de Paris
O
Christophe MARVILLET
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
I
Pierre MERCIER
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
R
et Roland VIDIL
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.
et de masse. Éd. MIR, Moscou, édition originale ration (1983). trales thermiques. Éd. Techniques de l’Ingé-
de 1979, traduction française de 1985. nieur, traité Génie énergétique B 1 540, mai
KAYS (W.M.) et LONDON (A.L.). – Compact heat
SACADURA (J.F.). – Initiation aux transferts ther- exchangers. Éd. McGraw-Hill (1964). 1990.
miques. Éd. Tech. et Doc., Paris (1982) réédition VERDU (J.). – Vieillissement des plastiques.
PEZE (A.). – L’échangeur platulaire dans les procé-
1993. AFNOR, Technique. Éd. AFNOR diffusion
dés. Informations Chimie no 291, janv.-fév. 1988.
VIDIL (R.), GRILLOT (J.M.), MARVILLET (C.), Eyrolles (1984).
MERCIER (P.) et RATEL (G.). – Les échangeurs à HOLGER (M.). – Heat exchangers. Éd. Hemisphere
DERONZIER (J.C.) et LAURO (F.). – Les échangeurs
Publishing Corporation, Washington (1992).
Doc. B 2 345
ENV 307
nique d’un échangeur thermique.
Échangeurs thermiques. Guide de préparation des notices d’ins-
tallation, de fonctionnement et de maintenance nécessaires au NF E 51-702 7.85
à partir des équipements frigorifiques.
Composants de ventilation mécanique contrôlée. Code
O
maintien des performances de tous les types d’échangeurs ther-
miques (E 38-323, déc. 1990).
d’essais aérauliques et thermiques des récupérateurs de
chaleur et des centrales monoblocs de récupération à
échangeurs statiques à double flux.
I
ENV 308 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des récupérateurs de chaleur air/air et
air/gaz (E 38-324, déc. 1991).
NF E 51-703 6.81 Composants de ventilation mécanique contrôlée. Code
d’essais aérauliques et thermiques des récupérateurs de R
chaleur à échangeur rotatif.
Ce document décrit les méthodes d’essais communes en labora-
toire des récupérateurs de chaleur air/air ou utilisant des produits Normes suédoises
de combustion des installations de chauffage dans le domaine du
batiment (à l’exclusion des applications de process), en vue de
déterminer leurs caractéristiques de fonctionnement. Sont spéci-
fiées les exigences et procédures pour leur exécution ainsi que
National Testing Institute of Sweden
Methods of measuring the parameters necessary for establishing the perfor- P
mance.
les conditions initiales permettant de vérifier les caractéristiques
de fonctionnement indiquées par le fabriquant. Normes finlandaises L
ENV 327 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des aérocondenseurs à convection forcée
(E 38-325, avril 1991).
NORDTEST
NT-VVS-021 1983 Heat recovery units. External leakage. U
Ce document s’applique aux appareils isolés fonctionnant avec un
fluide réfrigérant (primaire). Son but est de définir des méthodes
d’essais uniformes.
NT-VVS-022 1983
NT-VVS-023 1983
Heat recovery units. Internal leakage.
Heat recovery units. Air flow capacity. S
NT-VVS-024 1983 Heat recovery units. Temperature efficiency.
ENV 328 Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
tion de la performance des aérofrigorifères à convection forcée NT-VVS-025 1983 Heat recovery units. Functioning at low outdoor tempe-
(E 38-326, nov. 1992). ratures.
Ce document s’applique aux appareils utilisant soit l’expansion MET-84-24 Air to air heat recovery units. Test methods.
directe d’un fluide frigorigène, soit un fluide frigoporteur. Son but
Normes allemandes
est de préciser une méthode unique. Il ne concerne pas les
aérofrigorifères à convection naturelle.
EUROVENT
ENV 1048 Échangeurs thermiques. Refroidisseurs de liquide à convection
10/1 1986 Récupérateurs de chaleur. Définitions, terminologie, clas-
forcée. Batteries froides. Procédures d’essais pour la détermina-
sification et caractéristiques de fonctionnement.
tion des performances (E 38-327, août 1993).
10/2 1986 Récupérateurs de chaleur. Méthodes d’essais pour dispo-
Ce document s’applique aux refroidisseurs de liquide à convec-
sitifs de récupération de chaleur destinés aux systèmes
tion forcée pour lequel n’intervient pas de changement de phase.
de traitement d’air.
ENV 1117 Échangeurs de chaleur. Condenseurs à eau. Procédures d’essai
pour la détermination des performances (E 38-328, avril 1994). 7/3 1986 Réchauffeurs d’air et refroidisseurs d’air à écoulement
forcé. Règles d’essai relatives avec échangeurs ther-
Ce document s’applique aux condenseurs à eau qui fonctionnent miques.
avec un fluide frigorigène.
P Brown Fintube
BTT Batignolles Technologies Thermiques
Nordon Cryogénie
Packinox
Calor Secan
L Carrier
Cepic
SEPR Sté Européenne des Produits Réfractaires
Setrem
U Chaffoteaux et Maury
CIAT Cie Industrielle d’Applications Thermiques
Spirec
Tétra Laval, Division Alfa-Laval SNC