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INTRODUCTION

Ces notes de cours de Mathématiques Générales sont


destinées aux étudiants de premières années de Sciences Naturelles, de
Médecine, de Pharmacie, de Sciences agronomiques et de Sciences
économiques. Il donne des outils de base indispensables permettant à
l’étudiant la facilité de compréhension des aspects mathématiques qui
interviennent dans d’autres domaines (tels que la chimie, la physique, la
thermodynamique, la pharmacocinétique, la génétique, l’économie, la
biologie,…).

Malgré leurs abstractions, les mathématiques trouvent


leur utilité dans beaucoup de domaines scientifiques. Les phénomènes
observés dans la nature peuvent être représentés au moyen des objets
mathématiques c'est-à-dire des représentations formelles sur lesquelles les
opérations élémentaires peuvent être définies. Par exemple, une particule
peut être matérialisée par un point, une trajectoire par une courbe, une
vitesse, une accélération ou une force par un vecteur etc. Pour cela, pour
bien appréhender la nature, il est normal de s’outiller en mathématique car
c’est dans la nature qu’elles trouvent leur essence. La maitrise de
mathématiques est aussi un atout pour bien réussir la carrière
professionnelle.

L’analyse infinitésimale prend naissance dans l’étude des


problèmes liés au mouvement et s’avère indispensable lorsque la vitesse
varie ou que la trajectoire est moins régulière. Dans ce cas, on recourt à la
notion de la dérivée pour étudier le mouvement. Les notions comme la
vitesse, densité, courant, puissance et gradient de température en Physique,
taux de réaction et compressibilité en chimie, taux de croissance et gradient
de vitesse en Biologie, coût marginal et profit marginal en Economie, vitesse
de refroidissement en Géologie, taux d’amélioration de performance en
Psychologie, vitesse de propagation de la rumeur en Sociologie ne sont que
des cas particuliers du seul concept mathématique, la dérivée. Ceci illustre
le fait que les mathématiques tirent en partie leur puissance de leur
caractère abstrait. Par contre, l’algèbre et la trigonométrie sont bien
indiquées dans l’étude d’un mouvement rectiligne ou circulaire à vitesse
constante.

Professeur Ramadhani Issa


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Ces notes sont subdivisées en neuf chapitres comme suit :

I. Eléments de Trigonométrie
II. Les généralités sur les vecteurs
III. Nombres complexes
IV. Calcul matriciel – Déterminants – Systèmes linéaires
V. Fonctions numériques d’une variable réelle
VI. Dérivées et Différentielles
VII. Calcul intégral
VIII. Fonctions de plusieurs variables
IX. Equations différentielles

Dans ces notes, nous n’avons pas respecté la tradition de


faire une séparation nette entre les différentes branches classiques de
mathématiques comme l’algèbre, l’analyse, la trigonométrie et la
géométrie. Mais nous donnons les outils de base de manière graduée afin
de permettre à l’étudiant de bien assimiler la matière et de bien
comprendre d’autres cours exigeant une bonne base mathématique.

D’une manière générale, une théorie mathématique se


présente sous la forme d’une suite d’énoncés (définitions et propositions).

Cependant, il tient à signaler que dans ces notes nous donnons la plupart
de propositions sans démonstrations dans le seul but de donner la facilité à
l’étudiant de bien assimiler ces résultats à travers les exemples et ensuite
de les appliquer dans les exercices.

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CHAPITRE I ELEMENTS DE TRIGONOMETRIE


1-1. Arc dirigé - Cercle orienté

Considérons sur un cercle deux points A et B. Supposons qu'un


point mobile partant de A se déplace sur le cercle dans un sens invariable.
Chaque fois qu'il passa par B nous disons que le chemin décrit à partir de là
est un arc dirigé ou

Un vecteur curviligne ayant 𝐴 pour


origine et 𝐵 pour extrémité. La
B rotation qui définit l'arc dirigé A vers
B peut comporter un ou plusieurs
tours complets, ceci nous conduit à
A envisager des arcs supérieurs à un
cercle.
Il existe une définition d'arc dirigé
ayant une même origine A et même
extrémité B tandis que un vecteur
rectiligne est complètement défini
par son origine et son extrémité.

Fig.1.1

Un arc dirigé ne sera défini parfaitement que si l'on connaît les


caractéristiques suivantes:

a) Son origine
b) Son extrémité
c) Le sens dans lequel l'arc a été décrit
d) Le nombre de tours complet qu'il comporte

Cercle orienté

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Un cercle peut être parcouru dans deux sens différents, l'un d'eux
habituellement celui qui est opposée au mouvement des aiguilles d'une
montre est appelé le sens positif. L'autre sens est négatif.

Un cercle sur lequel on a fixé par exemple à l'aide d'une flèche le sens positif
s'appelle un cercle orienté.

1-2. Mesure des arcs et des angles

La mesure d'un arc dirigé pris sur un cercle orienté est le nombre
relatif dont la valeur est la mesure de la longueur de l'arc et le signe + ou –
selon que l'arc est décrit dans le sens positif ou négatif.

Nous désignons par AB la mesure de l'un des arcs dirigés ayant A


pour origine et B pour extrémité. Nous avons la relation AB = −BA, quel
que soit le sens du cercle orienté.

Il est essentiel de remarquer que la rotation AB ne représente donc


pas un seul nombre relatif mais une infinité de nombres relatifs.

On dit aussi que l'arc dirigé AB admet une infinité de déterminations.


α étant l'une de déterminations d'un arc dirigé AB . Elles sont toutes
données par la formule AB = α + 2kπ c – à – d deux déterminations
quelconques d'un arc dirigé diffèrent d'un multiple de π.

Si on prend trois points arbitraires A, B et C sur un cercle orienté, alors on a


la relation AB + BC + CA = 2kπ (Relation de Chasles).

Ceci implique

B  𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 + 𝐶𝐵 + 2𝑘𝜋
A
Pour que deux abscisses curvilignes
définissent le même point, il faut et il
suffit qu'elles diffèrent d'un multiple
de 2𝜋.

C 

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Fig.1.2

1-3. Unité de mesures des arcs

L’unité fondamentale est le quadrant qui vaut le quart du cercle. Cette unité
étant beaucoup plus grande, on mesure, en pratique, les arcs en prenant
pour unité le degré (°), le grade (grad) ou le radian (rad).

Le degré est la 90è partie de quadrant qui est le quart du cercle. Le degré se
divise en 60’ et la minute en 60’’.

Le grade est 100ème partie du quadrant. Le grade se divise en 10


décigrades, 100 centigrades et 1000 milligrades.

Le radian est un arc dont la longueur est égale au rayon unité.


360°
Si C est la longueur du cercle de rayon R alors 1 rad = =57,29578° et

π
1° = radian = 0,01745 rad .
180

Et on a la correspondance suivante entre les différentes unités :

4 quadrants =360 degrés =400 grades = 2 radians

1-4. Cercle trigonométrique


 
Le plan étant muni d’un repère orthonormé (O ; i , j )

Définition

Un cercle trigonométrique est un cercle centré à l’origine O de rayon


1 et orienté dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre
y (sens direct).

1
Construisons le cercle trigonométrique M
Q
noté (C). Représentons l’angle orienté 
par un couple de demi-droite dont la Professeur Ramadhani
 AIssa
-1 0
demi-droite origine est 0A. Nous dirons P 1 x
que l’angle  est rapporté au cercle(C).
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1-5. Lignes trigonométriques d’un angle 𝛉

Sur le cercle trigonométrique, fixons l’origine des arcs en A. Alors le


cosinus d’un angle  noté cos  est l’abscisse du point commun M au cercle
trigonométrique et à la demi – droite faisant un angle θ avec l’axe des X.

On a cos θ = ̅̅̅̅
OP

Le sinus d’un angle θ est l’ordonnée du point commun au cercle


trigonométrique et à la demi – droite faisant un angle θ avec l’axe des X.

On a sin θ = ̅̅̅̅
OQ

y
̅̅̅̅.
La tangente d’un angle 𝜃 est 𝐴𝑇
On a B
̅̅̅̅ T’
tan 𝜃 = 𝐴𝑇
M T
Q
La cotangente d’un angle 𝜃 est ̅̅̅̅
𝐵𝑇.
On a 
0 A
cot 𝜃 = ̅̅̅̅
𝐵𝑇 P x

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1-6. Relations Fondamentales

Appliquons le théorème de Pythagore au triangle rectangle OQM alors


nous obtenons :
̅̅̅̅|2 + |QM
|OQ ̅̅̅̅̅|2 = |OM
̅̅̅̅̅|2

Or
̅̅̅̅̅| = |OP
|QM ̅̅̅̅| et |OM
̅̅̅̅̅| = R = 1

R étant le rayon du cercle trigonométrique

D’où nous obtenons

cos 2 θ + sin2 θ = 1 (1 .1)

Noter que les triangles OPM et OAT sont semblables. En utilisant les
proportionnalités dans le cas des similitudes de triangles, on a
̅̅̅̅
AT ̅̅̅̅
OT ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅
AT ̅̅̅̅
OA
= = ou encore ̅̅̅̅ = cos θ et OQ
= . Mais OP ̅̅̅̅ = sin θ.
̅̅̅̅̅
PM ̅̅̅̅̅
OM ̅̅̅̅
OP ̅̅̅̅̅
PM ̅̅̅̅
OP

D’où, on a
tg θ 1
=
sin θ cos θ
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Ceci nous donne


sin θ
tan θ = (1.2)
cos θ

De manière analogue, on a
̅̅̅̅̅
BT′ OB ̅̅̅̅ OM
̅̅̅̅̅
= =
̅̅̅̅ OP
PM ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
OT′
D’où, on a
cotg θ 1
=
cos θ sin θ

Ceci conduit à la formule suivante :


cos θ
cotg θ = (1. 3)
sin θ

En divisant la formule (2.1) par cos 2 θ, on a


1
1 + tg 2 θ = (1.4)
cos2 θ

1-7. Valeurs remarquables

Et nous avons les valeurs remarquables suivantes :

θ 0    
6 4 3 2

Sin θ 0 1 2 3 1
2 2 2

Cos θ 1 3 2 1 0
2 2 2

tgθ 0 3 1 3
3

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cotgθ 3 1 3 0
3

Tableau 1.1

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1-8 Réduction au premier quadrant - Relations entre les lignes


trigonométriques des angles opposés, complémentaires, supplémentaires,
anticomplémentaires et antisupplémentaires
y

1. Angles opposés
M

Définition 
x
O  Q A
Deux angles θ et θ′ sont opposés si θ′ = −θ 
Et on a
M’
cos(−θ) = cos θ Fig.1.5

sin(−θ) = − sin θ

tg(−θ) = − tg θ

cotg(−θ) = − cotg θ

Tableau 1.2

Exemple :

tg (315°) = tg(− 45°) = − tg 45° = − 1

2. Angles supplémentaires y
Définition
Deux angles 𝜃 et 𝜃 ′ sont supplémentaires si
𝜃 + 𝜃′ = 𝜋 M’ M
’
Noter que dans ce cas, 𝜃 = 𝜋 − 𝜃 ′ et on a 
Q’ O Q x
cos(𝜋 − 𝜃′) = − cos 𝜃′
sin(𝜋 − 𝜃′) = sin 𝜃′
tg(𝜋 − 𝜃′) = − tg 𝜃′
cotg(𝜋 − 𝜃′) = − cotg 𝜃′
Tableau 1.3 Fig.1.6

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Exemple :
3π π π
cotg ( ) = cotg (π − ) = −cotg ( ) = −1
4 4 4

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3. Angles complémentaires

Définition
π
Deux angles θ et β sont dits complémentaires si θ + β = 2.
π
Noter que dans ce cas, β = 2 − θ et on a y
M
π
cos ( − θ) = sin θ 
2  M’
2
π  x
sin ( − θ) = cos θ
2
π
tg ( − θ) = cotg θ
2
π
cotg ( − θ) = tg θ Fig. 1.7
2

Tableau 1.4

Exemple :
π π π
cotg ( − ) = tg ( ) = √3
2 6 3

4. Angles anticomplémentaires

Définition

Deux angles sont θ et β sont dits anticomplémentaires si leur différence


π π
vaut c’est – à – dire β − θ =
2 2
π
Noter que dans ce cas, β = + θ et on a T'
2
M T
π P 
cos ( + θ) = − sin θ
2

π Q A
sin ( + θ) = cos θ
2

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π
tg ( + θ) = − cotg θ
2
π
cotg ( + θ) = − tg θ
2

Tableau 1.5

Fig.1.8

Exemple :

3π π π π √2
cos ( ) = cos ( + ) = − sin = −
4 2 4 4 2

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5. Angles antisupplémentaires

Définition Deux angles θ et β sont dits antisupplémentaires si leur


différence vaut π. C’est – à – dire β − θ = π.

Dans ce cas, β = π + θ et on a T'


M T
P


cos(π + θ) = − cos θ
Q A
sin(π + θ) = − sin θ

tg (π + θ) = tg θ
Fig.1.9
cotg (π + θ) = cotg θ

Tableau 1.6

Exemple :

5π π π √2
cos ( ) = cos (π + ) = − cos = −
4 4 4 2
1-9 Formules importantes de trigonométrie

1. Formules d’addition des arcs

cos(a + b) = cos a cos b – sin a sin b tga + tgb


tg(a + b) =
1 − tgatgb
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b

sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a tga − tgb


tg(a − b) =
1 + tgatgb
sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a

Tableau 1.7

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Exemple Trouver les valeurs de cos 15° sachant que 15° = 60° − 45°

Solution

cos (60°-45°) = cos 60 °cos 45° + sin 60° sin 45°


1 √2 √3 √2 (1+√3)√2
= × + × =
2 2 2 2 4

2. Formules de multiplication des arcs

sin 2a = 2 sin a cos a 2 tg a


sin 2a =
1 + tg 2 a
cos 2a = cos a – sin a
2 2

2 tg a 1 − tg 2 a
tg 2a = cos 2a =
1 − tg 2 a 1 + tg 2 a

Tableau 1.8

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3. Formules de transformation

a) Produits en sommes

cos a cos b 
1
cosa  b  cosa  b
2

sin a sin b 
1
cosa  b  cosa  b
2

sin a cos b 
1
sina  b  sina  b
2

Tableau 1.9

b) Sommes en produits (ou formules de Simpson)

pq pq
cos p  cos q  2 cos cos
2 2

pq pq
cos p  cos q  2 sin sin
2 2

pq pq
sin p  sin q  2 sin cos
2 2

pq pq
sin p  sin q  2 cos sin
2 2

Tableau 1.10

1-10 Equations trigonométriques

Définition

Une équation trigonométrique est une équation contenant une ou plusieurs


fonctions trigonométriques de la variable trigonométrique x.

Exemple

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1
1. sinx + sin 2x =
2
2. tan x + cot 2x = 1,732
3. cos 3x + sin 2x = cos x
4. 2 sin 2x + cos x = 1

Trouver x c’est chercher les valeurs de x pour lesquelles les fonctions


trigonométriques vérifiant l’équation trigonométrique.

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2. Résolution des équations simples

Equations simples

Il y a quatre types des équations trigonométriques de base.


1) sin x = a 3) tan x = a
2) cos x = a 4) cot x = a

a) Equations du type cos x = a

Pour résoudre l’équation cos x = a, on se sert de la calculette pour trouver


l’angle orienté  (en degré) tel que a = cos  . En effet, certaines calculettes
disposent d'une touche cos 1 ou Acos. D'autres disposent de deux touches
inv et cos . On introduit la valeur a dans la machine tout en se rassurant du
mode dans lequel on travaille, ensuite on appuie successivement les deux
touches pour obtenir  .

Alors l’équation devient cos x = cos  . Dans ce cas, les solutions à l’équation
cos x = a sont les angles

x    k 3600 , k Z. (1.5)

Exemple

Résoudre l’équation trigonométrique

cos2x = 0,5

Solution

On introduit la valeur 0.5 dans la calculette puis on appuie sur la touche


cos 1 ou Acos. On obtient   60 .
0

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Dans ce cas, on a

2 x   60 0  k 360 0 , k  Z.
Ceci implique

x   30 0  k180 0 , k  Z

Exercice
Résoudre l’équation trigonométrique

Cos 2x = 0,25

Solution

A l’aide de la calculette, on introduit la valeur 0.25 puis on appuie sur la


touche cos 1 ou Acos. On obtient   76 . Dans ce cas, on a
0

2 x   76 0  k 360 0 , k  Z.
Ceci implique

x   380  k1800 , k Z

b) Equations du type sin x=a

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On procède de manière analogue comme en a). L’usage de la calculette


permet de trouver la valeur  tel que sin  = a. sur les calculettes on
dispose d'une touche sin 1 ou Asin ou de deux touches inv ( ou SHIFT) et
sin qu’on utilise successivement pour obtenir  . Alors l’équation devient
sin x = sin  . Dans ce cas, les solutions sont

x    k 3600 ou x  1800    k 3600 , k Z (1.6)

Exemple

Résoudre l’équation trigonométrique

Sin x = 0,5

Solution

A partir de valeurs remarquables, on obtient   .
6

Dans ce cas, on a

 
x  2k , k  Z ou x     2k , k  Z
6 6

Donc les solutions sont


x  2k
6 , k  Z.

Ou

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5
x  2k
6 , k Z

c) Equations du type tg x =a

On procède de manière analogue comme en a) et b). Trouver la valeur  tel


que a= tg  . Sur les calculettes on dispose d'une touche tan1 ou Atan ou de
deux touches inv et tan qu’on utilise successivement pour obtenir  . Alors
l’équation devient tgx =tg  . Dans ce cas, la solution est donnée par

x    k1800 , k Z (1.7)

Exemple

Résoudre l’équation trigonométrique

tg x = 0,5

Solution

A l’aide de la calculette, on introduit la valeur 0.5 puis on appuie sur la


touche tan 1 ou Atan. D’où, on obtient   27 0 . Donc , on obtient

x  27   k180 , k  Z.

Remarque

Dans l’utilisation de la calculette, on doit toujours vérifier le mode affiché


par la machine. Et pour le changer, on appuie sur la touche où est
mentionné DGR (degré –grade – radian) pour obtenir le mode voulu.

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3. Equations quelconques

Méthode générale

- transformer (factorisation, facteurs communs, identités polynomiales)


l’équation proposée sur une autre équivalente qui ne renferme plus
qu’un seul nombre trigonométrique
- résoudre cette équation par rapport à l’inconnue auxiliaire pour obtenir
une équation algébrique à une inconnue
- chaque racine acceptable fournit une équation élémentaire (simple) que
l’on sait résoudre

Exemple

Résoudre l’équation trigonométrique

sin x + sin 2x + sin 3x = 0

Solution

D’abord, transformer l’équation trignométrique


sin x + sin 2x + sin 3x = 0

à l’aide de la factorisation en utilisant la transformation de Simpson)

pour obtenir
x + 2x x − 2x
0 = 2sin cos + sin 3x
2 2
Ceci donne
3x x
0 = 2sin cos + sin 3x
2 2
Or
3x 3x
sin 3x = 2sin cos
2 2
D’où, on a
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3x x 3x 3x
0 = 2sin cos + 2sin cos
2 2 2 2
3x
En mettant en facteurs sin , on obtient
2

3x x 3x
0 = 2sin (cos + cos )
2 2 2

Appliquons de nouveau la formule de Simpson


p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos cos
2 2

pour obtenir
3x x + 3x x − 3x
0 = 2sin (2cos cos )
2 4 4
Ou encore
3x x x
0 = 2sin (2cos cos )
2 2 2
Ceci nous donne
3x x
0 = 4sin cos x cos
2 2
- Ensuite, résoudre l’ équation par rapport à l’inconnue auxiliaire pour
obtenir une équation algébrique à une inconnue
3x x
sin = 0 ou cos x = 0 ou cos = 0
2 2
dont les solutions sont

2kπ
x= {2π 4kπ , k ∈ Z
+
3 3

ou
π
+ 2kπ
2
x={ π ,k ∈ Z
− + 2kπ
2
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ou

π + 4kπ
x={ , k∈Z
−π + 4kπ

1-11. Résolution de triangles

B
a) Cas du triangle rectangle
a
c

Cas 1 : Les mesures des cotés sont connues C b


A

  
 = et Bˆ  Cˆ    
2 2 2

Fig.1.10

Etant données les mesures des cotés a, b et c du triangle rectangle ABC, le


problème est de déterminer les nombres trigonométriques de B̂ et Ĉ .

Pour résoudre un tel problème, traçons le cercle trigonométrique de centre


C et désignons par B’ et A’ les points d’intersection de demi-droite CB et CA
avec le cercle. y B
a
c
B'

C A' b A x

Fig.1.11

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Noter que les triangles semblables CA’B’ et CAB sont semblables.

Alors on a

CA CA CB  AB 
 et  or AB  sin C , CA'  cos C , CB' = 1
CB  CB CB AB

D’où, on a
b c c
cos C  , sin C  et tg C =
a a b


Comme Bˆ   Cˆ , on a
2

  c π b
cos B  cos   C   sin C  ; sin B = sin ( − C) = cos C =
2  a 2 a

et
sin B b
tg B  
cos B c

Exemple

Résoudre le triangle rectangle ABC dans lequel a = 5678,76; b = 3456,4 ;


c = 4505,70.

Solution
b
Comme l’angle droit est en A, alors sin B = ; d’où B = 37°29′35′′ et
a
π
C = − B ⟹ C = 52°30′25′′
2

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Cas 2 : L’hypoténuse et un coté de l’angle droit sont donnés

π π
a et b donnés C= −B B= −C c = √a2 − b 2
2 2
b c
a et c donnés Sin B = Sin C = b = √a2 − c 2
a a

Tableau 1.11

Exemple

Résoudre le triangle rectangle dans lequel b = 15,25; c = 32,68 avec l’angle


droit en C.

Solution
b
sin B = = 0,4666 et B = 27°49′ ; A = 90° − B = 62°11′.
c

Alors a = √b 2 − c 2 = 28,90

Cas 3 : Les deux cotés de l’angle droit sont donnés

 b
a = b c
2 2
C= -B tg B =
2 c

Tableau 1.12

Exemple

Résoudre le triangle rectangle ABC dans lequel a = 43,9; b = 24,3.

Solution

Comme l’angle droit est en C, on sait que


c = √a2 + b 2 = √(43,9)2 + (24,3)2 = 50,18 alors

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24,3
cos A = = 0,553530751 ; d’où A = arc cos(0,553530751) = 56°23′26′′
43,9
π
et B = − A ⟹ B = 33°36′34′′
2

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b) Cas du triangle quelconque

Considérons un triangle quelconque de sommets A,B et C et désignons par


a ,b et c les mesures de ses cotés. A

b
c
C
B A' a

Fig. 1.12

i) Règle de sinus

On sait que l’aire d’un triangle est donnée par la formule


B×H
S=
2
Ceci implique
ab sin C bc sin A ac sin B
S= = =
2 2 2

On en déduit

b sin A = a sin B et a sin C = c sin A

ou encore
b a a c
= et =
sin B sin A sin A sin C

On obtient ainsi la règle de sinus


a b c
= sin B = sin C (1.8)
sin A
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29

̅̅̅̅ 2 .
Noter que BC 2 = BC Et ̅̅̅̅ − ̅̅̅̅
BC 2 = (AC AB)2

D’où, on a

BC 2 = ̅̅̅̅
AC 2 + ̅̅̅̅
AB 2 − 2 ̅̅̅̅
AB ̅̅̅̅
AC

Ceci implique

BC2 = ̅̅̅̅
AC 2 + ̅̅̅̅
AB 2 − 2 AB AC cos A

Donc

a2 = b2 + c 2 − 2 bc cos A (1.9)

De manière analogue, on montre

b2 = a2 + c 2 − 2 ac cos B (1.10)

et

c 2 = a2 + b2 − 2 ab cos C (1.11)

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30

EXERCICES

1. Exprimer chacun des angles suivants en radians, ensuite en grade

a) 30° b) 25°30’ c) 42°24’35’’ d) 135°

2. Exprimer chacun des angles suivants en degré :


2 5π π 4π
a) rad b) rad c) rad d) rad
6 9 3 3

3. Résoudre chacune des équations suivantes pour tous les x tels que
0 ≤ x ≤ 2π.
√3 1
a) sin x = b) cos 2 x =
2 2
2
c) (tg x − 1)(2 sin x + 1) d) 2 sin x − sin x − 1 = 0

4. A l’aide d’une calculette, trouver les valeurs des fonctions


trigonométriques de θ sachant que
7 2 √6 5
a) sinθ = b) cosθ = − c) tgθ = d) cotgθ = −
25 3 2 12

5. Calculer

a) sin30° + cos120° + tg45°

b) sin120° + cos30° + cotg75°

6. Indiquer dans le quadrant où se trouve le côté terminal des angles


suivants :

a) 135° b) 45° c) 225° d) 315°

7. Indiquer les signes des cosinus, des sinus et tangentes pour l’exercice n°6
ci – haut.

8. Montrer les identités suivantes:


tg2 a 1
a) sin2 a = b) cos 2 a =
1+tg2 a 1+tg2 a

2 2 2 2
c) sec 2 a − tg 2 a = 1 d) sec a  cos ec a  sec a.cos ec a

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31

2 2 2 2 sin 2 A  sin 4 A
e) cot g x  cos x  cot g x.cos x f)  tg 3 A
cos 2 A  cos 4 A
sin A+sin 3A
g) 1 + 2sinx.cosx = sinx.cosx (1 + tgx).(1 + cotgx) h) = tg 2A
cos A+cos 3A

9. Simplifier les expressions suivantes:

a) sec θ − sec θ sin2 θ b) sin θ sec θcotg θ c)tg 2 θ cos 2 θ + cotg 2 θ sin2 θ

d) (sin θ + cos θ)2 + (sin θ − cos θ)2

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32

10. Vérifier ou démontrer les identités suivantes:


1 1
(a) (1+sin a + 1−sin a) = 2sec 2 a ;
(b) sec 4 α − sec 2 α = tg 4 α + tg 2 α ;
(c) sin2 a(1 + cotg a)2 + cos 2 a(1 − tg a)2 = 2 ;
tg2 a
(d) = sin2 a ;
1+tg2 a
sin x 1+cos x
(e) 2 cosec x = + ;
1+cos x sin x
sin x−cos x+1 sin x+1
(f) = ;
sin x+cos x−1 cos x
(g) (sin a cos b + cos a sin b)2 + (cos a cos b − sin a sin b)2 = 1 ;
tg α+sec α−1
(h) tg α−sec α+1 = tg α + sec α

11. Démontrer que les expressions suivantes sont indépendantes des angles
x et y.

a) sin6 x + cos 6 x – 2 sin4 x – cos 4 x + sin2 x

b) 2(sin6 x + cos 6 x) – 3(sin4 x + cos 4 x)

c) (tgx + tgy)(1 – cotgx. cotgy) + (cotgx + cotgy)(1 – tgx. tgy)

d) cos 2 x . cotg 2 x + 2 cos2 x − cotg 2 x + sin2 x

e) sin4 x(3 − 2sin2 x) + cos 4 x(3 − 2cos 2 x)

12. Réduire au premier quadrant:

a) 125° b) 75° c) 320° d) - 250° en utilisant les


fonctions sinus et cosinus.

13. Simplifier
cos(90°+a)cos(180°+a) sin(180°−a)cos(180°+a)
a) +
sin(90°−a)sin(a−360°) sin(90°+a)cos(270°+a)

tg(180°+a)tg(90°+a) cotg(90°−a)cotg(180°−a)
b) +
tg(270°−a) tg(270°+a)

14. Trouver les valeurs des fonctions trigonométriques de , sachant que :

a) sin = 2/3 ; b) cos = -5/6 ; c) tg = 5/4 ; d) cotg = - 3


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33

15. Dans un triangle rectangle ABC, on donne les mesures de ses trois côtés
a = 13 m ; b = 5 m et c = 12 m. Déterminer les angles B̂ et Ĉ.

16. Montrer que dans un triangle ABC, on a :

a) sin 2A + sin 2B + sin 2C = 4 sin A sin B sin C

b) tg A + tg B + tg C = tgA tgB tgC


̂+B
[Indication : A ̂ + Ĉ = 180°]

17. Mettre :

a) 4cosx + 3sinx sous la forme c.sin(x + )

b) sinx – cosx sous la forme c.sin(x - )

c) 5cos3t + 12sin3t sous la forme c.cos(3t - )

18. Résoudre les triangles BAC, rectangles en A, connaissant :


a) a = 917,9 et B̂ = 35°19′27′′ ; c) a = 1607,2 et b = 914,8 ;
b) b = 615,7 et B̂ = 12°24′16′′ ; d) b = 219,3 et c = 415,7.

19. Résoudre un triangle quelconque dans les cas suivants :


a = 129,5 a = 90 a = 95,6 a = 480
̂ = 19°25′17′′ 2) { b = 120
1) {B 3) { b = 127 4) {b = 675
Ĉ = 17°43′18′′ Ĉ = 72°15′12′′ ̂ = 12°27′15′′
A c = 708

20. Dans un trapèze ABCD, les bases mesurent 14m et 9m et les côtés non
parallèles 8m et 9m. Calculer les angles, les diagonales et l’aire.

21. Dans le parallélogramme ABCD, on connaît AB = 20, BC = 20 et l’angle


B̂ = 60°. Calculer les diagonales, leur angle et l’aire du parallélogramme.

22. Résoudre :
2π π 11
a) cos (x + ) = cos (−x + 4 ) h) 3cos2x + 2sin2x =
3 4
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34

b) 2cos2x - 7 cosx + 3 = 0 i) 2cos22x - 3 cos2x + 1 = 0

c) 2sin2x – 3sinx + 1 = 0 j) 4sin 2 x  2 1  3  sin x  3  0

 
d) 3sinx - 2cos2x = 0 k) tg  x   tgx  1
 3
2
e) tg x  4 3tgx  1  0 l) secx + tgx = 0
sin x  cos x 
m) sin 3 x  cos 3 x  3
4
f) arctgx + arctg(1 – x) = arctg 
3  4 

x
g) cos  sin 2 x n ) sin3x + 1 – sinx – cos2x = 0
2
2
23. Calculer sin(a+b),cos(a+b) ,sin (a-b) et cos (a-b) sachant que sin a =
3
3
et cos b =
4

24. Calculer cos2a, sin2a et tg2a à partir des lignes trigonométriques de


l’angle (a+b).

25. Résoudre le système d’équations:

x  y  t

 2 2 2
sin x  sin y  sin t
 avec t  R.

26. On veut déterminer la distance d’un point C à deux points A et B mais on


ne peut le déterminer directement. La droite CA est prolongée au-delà de A
sur une distance de 175m jusqu’en D, la droite CB est prolongée au-delà de
B sur 225m jusqu’en E et la distance AB = 300m, DB = 326m et DE = 488m.
Tracer le graphique et trouver AC et BC.

27. Etablir la formule de Sinus.

28. Etablir la formule de Cosinus.

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35

CHAPITRE 2 GENERALITES SUR LES VECTEURS


2-1. Grandeurs Scalaires et Grandeurs Vectorielles

Certaines grandeurs sont totalement déterminées par un seul facteur,


elles sont dites grandeurs scalaires. C'est le cas de l'aire, du volume, de la
masse, du temps, de la température, la longueur d'un arc. Ces grandeurs
sont manipulées en utilisant les règles du calcul algébrique usuel.

D’autres grandeurs ne sont entièrement déterminées que si on


connaît les quatre caractéristiques suivantes:

i). la direction
ii). le sens
iii). le module
iv). et le point d’application

Ces grandeurs sont appelées grandeurs vectorielles ou vecteurs et sont


manipulées en utilisant les règles des calculs vectoriels. C'est le cas de la
force, de la vitesse, etc.

2-2. Vecteurs de dimension deux

Un segment orienté d’origine A et d’extrémité B est noté AB et


graphiquement le sens est indiqué par une pointe de flèche en B. La
longueur du segment AB s’appelle la norme (ou module) de AB .

AB ⃗
u ⃗
v

Figure 2.1

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36

Deux segments orientés 𝐮 ⃗ et 𝐯⃗ sont dits équipollents s’ils sont


parallèles de même norme et de même sens. La relation « … être
équipollent.. » est une relation d’équivalence. D’où, l’ensemble de vecteurs
équipollents à AB forment une classe d’équivalence dont AB est l’un des
représentants.

Par convention, les segments orientés équipollents de la figure 2.1 ci-dessus


sont considérés comme égaux et l’on écrit

⃗ = AB ; v
u ⃗ = AB et u
⃗ =v

On définit le vecteur AB comme l’un quelconque des segments orientés


équipollents au segment orienté AB .

Par définition, le vecteur AC est la somme géométrique de AB et BC et on


écrit

AB + BC = AC (2.1)

Graphiquement, on a l’addition de deux vecteurs quelconques se fait en


menant de l’extrémité du premier segment orienté à l’extrémité du second.
On obtient un autre vecteur dit vecteur somme. (Voir la figure 2.2 ci-
dessous).
C

B
A
Figure 2.2

Une autre façon d’obtenir graphiquement la somme géométrique est de


mener d’un point P origine les segments orientés PQ et PR équipollents à
AB et BC respectivement comme montre la figure ci-dessous.

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37

S
R Dans le parallélogramme RPQS, on a
Q ⃗⃗⃗⃗ et par conséquent, PS
⃗⃗⃗⃗⃗ = QS ⃗⃗⃗⃗ = PQ
⃗⃗⃗⃗⃗ + PR
⃗⃗⃗⃗⃗
PR
P
Figure 2.3

Comme pour un scalaire k et un vecteur 𝑢 ⃗ , on définit le


vecteur 𝑘𝑢⃗ un vecteur parallèle à 𝑢 ⃗ de module k fois le
module de 𝑢 ⃗ , de même direction et de même sens que 𝑢 ⃗
lorsque k > 0 ou de sens contraire à 𝑢 ⃗ lorsque k < 0. Le
vecteur 𝑘𝑢
⃗ est appelé un multiple scalaire de 𝑢
⃗.

Figure 2 .4

2-3. Expression analytique d’un vecteur de dimension deux

Y Dans le paragraphe précédent, nous avons vu qu’un


vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 situé dans le plan XY est représenté par
plusieurs segments orientés. Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 un de ses
représentants dont l’origine coïncide avec l’origine
des axes.

X
Figure 2.5

Y Soit (O;{𝑖, 𝑗 }) un repère orthonormé où le point O


Q M est l'origine du repère et 𝑖 et 𝑗 des vecteurs de base

j
de composantes respectives (10)et (01). Soit M un
point quelconque dans le plan XY, alors le bipoint

0 i P X (O,M) d’origine O et d’extrémité M définit le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
vecteur 𝑂𝑀
Figure 2.6 Professeur Ramadhani Issa
38

Dans ce cas, le segment orienté est désigné vecteur position de AB . Soit P la


projection de M sur OX et Q sur OY en supposant que les mesures OP et OQ
sont respectivement x et y (x et y sont dits coordonnées du point M) et en
appliquant la relation de Chasles, on a :

      
AB = 0M  OP PM  OP OQ  x i  y j . (2.2)

Ceci implique qu’à chaque vecteur correspond un unique couple de


nombres réels, à savoir les coordonnées (x, y) de l’extrémité de ce vecteur
position. Et inversement, à chaque couple (x,y) de nombres réels
correspond le vecteur OM. Donc, il y a une correspondance biunivoque
entre les vecteurs du plan XY et les couples de nombres réels. Les nombres
x
x et y sont appelés les composantes du vecteur   .
y  
x
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ( ).
Dans ce cas, on note OM y
x
Par définition, le module ou la norme ‖u
⃗ ‖ d’un vecteur u
⃗ = (y) est la
longueur du vecteur position OM. Autrement dit, la norme ‖u
⃗ ‖ d’un vecteur
x
⃗ = (y) est le nombre
u

‖u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √x 2 + y 2
⃗ ‖ = ‖OM (2.3)

D’une manière générale, les composantes d’un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗


AB en 2 dimensions
est :

⃗⃗⃗⃗⃗
AB = (xB − xA , yB − yA )

Exemple

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39

Déterminer le vecteur ayant comme origine le point P(3,1) et comme


extrémité Q(−1,2).

Solution

Le vecteur cherché est ⃗⃗⃗⃗⃗


PQ = (−1 − 3,2 − 1) ⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗
PQ = (−4,1).

2-4. Opérations sur les vecteurs

1) Egalité de deux vecteurs


x  x' 
Deux vecteurs   et   sont égaux (ou équipollents) si et seulement si
 y  y'
x = x’ et y = y’.

2) Addition de deux vecteurs(Somme vectorielle)

C Soient deux vecteurs 𝑢 ⃗ et 𝑣 de E 2 et soit ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝐴 et
B
⃗⃗⃗⃗⃗ leurs vecteurs positions avec 𝑂𝐴
𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥1 𝑖 + 𝑦1 𝑗 et
𝑣 𝑢
⃗ +𝑣
𝑢
⃗ A
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥2 𝑖 + 𝑦2 𝑗 . Alors on a
𝑂𝐵
O X
Figure 2.7 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 + 𝑂𝐵 𝑂𝐶 (2.4)

Il est clair que ⃗⃗⃗⃗⃗


OC est le vecteur position de composantes (yx1 +x
+y
2
).
1 2

Géométriquement, OC ⃗⃗⃗⃗⃗ est la diagonale du parallélogramme OACB construit


⃗⃗⃗⃗⃗ et OB
sur OA ⃗⃗⃗⃗⃗ .

Soit V le vecteur dont le vecteur position est ⃗⃗⃗⃗⃗


OC, alors V est la
résultante de deux vecteurs u ⃗ et v
⃗ . Ceci implique pour additionner deux
vecteurs de E2 , on additionne composante par composante c – à – d

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40

(yx1 ) + (yx2 ) = (yx1 +x


+y
2
) (2.5)
1 2 1 2

Propriétés

1. ⃗u + v⃗ =v ⃗ +u ⃗ (commutativité)
2. ⃗ + (v
u ⃗ +w ⃗⃗⃗ ) = (u
⃗ +v⃗)+w ⃗⃗⃗ (associativité)
3. ⃗O est l’élément neutre c’est – à – dire u⃗ + ⃗O = u

4. A tout vecteur u ⃗ correspond un vecteur opposé −u⃗.

3) Soustraction de deux vecteurs


Y Soient ⃗⃗⃗
𝑉1 = (𝑥𝑦1 ) et ⃗⃗⃗
𝑉2 = (𝑥𝑦2 ) donnés. Alors
1 2
B A 𝑥1 − 𝑥2
⃗⃗⃗
𝑉1 − ⃗⃗⃗
𝑉2 = ( )
𝑦1 − 𝑦2
O
C En effet, On a ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐴 − 𝑂𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 + (−𝑂𝐵 𝑂𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐵′ en
X
posant ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 = 𝑉 ⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 représente la diagonale du
B’ parallélogramme 𝑂𝐵′𝐶𝐴. Alors on a
Figure 2.8 ⃗ = ⃗⃗⃗
𝑉 𝑉1 − ⃗⃗⃗
𝑉2 = (𝑥1 𝑖 + 𝑦1 𝑗) − (𝑥2 𝑖 + 𝑦2 𝑗)
⃗ = (𝑥1 − 𝑥2 )𝑖 + (𝑦1 − 𝑦2 )𝑗
𝑉 (2.6)

4) Multiplication d'un vecteur par un scalaire

Soient 𝑢⃗ un vecteur et k un scalaire. Alors 𝑘𝑢


⃗ est un vecteur
colinéaire à 𝑢 ⃗ de même sens que 𝑢 ⃗ si k > 0 ou de sens
contraire à 𝑢 ⃗ si k < 0. En coordonnées cartésiennes si
⃗ = (𝑦𝑥 ) alors 𝑘𝑢
𝑢 𝑘𝑥
⃗ = (𝑘𝑦 ).
Figure 2.9 Donc on a

kx
ku
⃗ =( )
ky
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41

Propriétés

1. (λ1 + λ2 )u ⃗ = λ1 u⃗ + λ2 u

2. λ(u⃗ +v ⃗ ) = λu
⃗ + λv ⃗
3. λ1 (λ2 u
⃗ ) = λ1 λ2 u

2-5. Vecteurs de dimension trois

L’étude de vecteurs dans l’espace requiert un système de


coordonnées à 3 dimensions et des triplets au lieu de couples comme dans
le plan. Un triplet (x, y, z) est un ensemble ordonné de nombres {x, y, z} ; x
le premier nombre de l’ensemble, y le second et z le troisième.

Définition

Deux triplets (x1 , x2 , x3 ) et (y1 , y2 , y3 ) sont dits égaux si

x1 = y1 , x2 = y2 , x3 = y3 .

L’ensemble de tous les triplets de nombre réels est noté ℝ3 .

Un système de coordonnées rectangulaires à trois


dimensions est un système ayant comme point fixe O appelé
origine et trois axes (l’axe des x, des y et des z)
Figure 2.10 perpendiculaires 2 à 2. Les composantes du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵
formé par les points A de coordonnées (𝑥𝐴 , 𝑦𝐴 , 𝑧𝐴 ) et B de
coordonnées (𝑥𝐵 , 𝑦𝐵 , 𝑧𝐵 ) est

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = (𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 , 𝑦𝐵 − 𝑦𝐴 , 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 )

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42

2-6. Produit scalaire de deux vecteurs

Définition
x1 y1
Soient u ⃗ = (y2 ) deux vecteurs. Le produit scalaire de u
⃗ = (x2 ) et v ⃗ ∙v
⃗ est
x3 y3
le scalaire

⃗ ∙v
u ⃗ = x1 y1 + x2 y2 + x3 y3 (2.7)

Proposition 2.1 (Propriétés)

1. ⃗ = ‖v
⃗v ∙ v ⃗ ‖2
2. ⃗ ∙v
u ⃗ =v⃗ ∙u ⃗
3. ⃗ ∙ (v
u ⃗ +w⃗⃗⃗ ) = u
⃗ ∙v⃗ +u
⃗ ∙w⃗⃗⃗
4. (ku⃗)∙v⃗ = k(u ⃗)=u
⃗ ∙v ⃗ ∙ (kv ⃗)
5. ⃗ ∙u
O ⃗ =0

Exemple

Etant donnés trois points dans un repère orthonormé à 3 dimensions


A(4,1,2)T , B(3,1,1)T et C(1,3,2)T .

(1) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗


AB, ⃗⃗⃗⃗⃗
AC et BC ⃗⃗⃗⃗⃗ .
(2) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ , AB
AB ∙ AC ⃗⃗⃗⃗⃗ ∙ BC⃗⃗⃗⃗⃗ et AC
⃗⃗⃗⃗⃗ ∙ BC
⃗⃗⃗⃗⃗

Solution

(1) ⃗⃗⃗⃗⃗
AB = (3 − 4,1 − 1,1 − 2) = (−1,0, −1); ⃗⃗⃗⃗⃗
AC = (−3,2,0); BC ⃗⃗⃗⃗⃗ = (−2,2,1)
(2) ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC = (−1). (−3) + 0.2 + (−1). 0 = 3; ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. BC⃗⃗⃗⃗⃗ = 1; ⃗⃗⃗⃗⃗
AC. BC ⃗⃗⃗⃗⃗ = 10.

2-7. Norme ou module d’un vecteur

Définition

On appelle norme ou module d’un vecteur u ⃗ noté ‖u


⃗ ‖, la racine carrée
du produit scalaire du vecteur u
⃗ par lui – même.
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43

Propriétés

1. ‖λu ⃗ ‖ = |λ|‖u ⃗‖
2. ‖u⃗ +v ⃗ ‖ ≤ ‖u ⃗ ‖ + ‖v
⃗ ‖ (Inégalité triangulaire)
3. ‖u⃗ ‖ = √u ⃗ ∙u⃗
4. |u
⃗ ∙v ⃗ | ≤ ‖u ⃗ ‖‖v ⃗‖

2.8. Dépendances et indépendances linéaires entre les vecteurs

Définition

n vecteurs u
⃗ 1, u
⃗ 2, ⋯ , u
⃗ n sont dits linéairement indépendants si et
seulement si
n

∑ λi u
⃗i=0
i=1

entraîne λ1 = λ2 = ⋯ = λn = 0

si les λn ne sont pas tous nuls, alors les n vecteurs sont dits linéairement
dépendants.

Exemple
1 0 0
⃗u1 = (0) ; u
⃗ 2 = (1) et u
⃗ 3 = ( 0)
0 0 1

2-9. Angle de deux vecteurs

Définition

Soit u ⃗ deux vecteurs non nuls de vecteurs positions ⃗⃗⃗⃗⃗


⃗ et v OA et ⃗⃗⃗⃗⃗
OB
respectivement, alors l’angle θ entre u
⃗ et v ̂
⃗ est l’angle AOB du triangle de
sommets A, O et B.
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44

Proposition 2.2

Si θ est l’angle entre les deux vecteurs non nuls u


⃗ et v
⃗ , alors
⃗ ∙v
u ⃗
cos θ = ‖u⃗‖‖v⃗‖ (2.8)

Preuve

La relation (1.11) qui lie les cotés d’un triangle à ses angles donne
B
2 2 2
 AB  u  v  2 u v cos 
A
(2.9)
O

Par conséquent,
( y1  x1 ) 2  ( y2  x2 ) 2  ( y3  x3 ) 2  ( x12  x22  x32 )  ( y 12  y 22  y 32 )  2 u v cos 
ou encore

 2 x1 y1  2 x2 y2  2 x3 y3  2 u v cos 

En simplifiant les deux membres de gauche et de droite par -2, on obtient

x1 y1  x2 y2  x3 y3  u v cos 

Ceci implique

⃗ = ‖u
⃗ ∙v
u ⃗ ‖‖v
⃗ ‖ cos θ (2.10)

Proposition 2.3 (Propriétés)


     π  
i). Si   u , v   alors u  v  0 car cos = 0. Dans ce cas, u et v sont
2 2
orthogonaux.
 
ii). Si   u , v   0 alors les deux vecteurs sont colinéaires de même sens.
 
iii). Si   u , v    alors les deux vecteurs sont colinéaires de sens
opposés.

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45

Proposition 2.4
Si θ désigne l’angle entre les deux vecteurs non nuls u
⃗ et v
⃗ , alors
⃗ ∙v
u ⃗
cos θ = ‖u⃗‖‖v⃗‖

Proposition 2.5

Deux vecteurs non nuls u


⃗ et v
⃗ sont orthogonaux si et seulement si u
⃗ ∙v
⃗ = 0.

Exemple

Soient donnés trois points dans un repère orthonormé à 3 dimension


𝟒 𝟑 𝟏
𝐀𝐁 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀 (𝟏) , 𝐁 (𝟏) et 𝐂 (𝟑). Calculer l’angle compris entre ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐀𝐂.
𝟐 𝟏 𝟐

Solution

𝐀𝐁 = (−𝟏, 𝟎, −𝟏); ⃗⃗⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √𝟏𝟑
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √𝟐; ‖𝐀𝐂
𝐀𝐂 = (−𝟑, 𝟐, 𝟎) et ‖𝐀𝐁

⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC 3 3√26
⟹ cos θ = = =
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. ‖AC
‖AB ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ √2√13 26

2-10 Produit vectoriel de deux vecteurs

Définition

Le produit vectoriel de u ⃗ et v⃗ noté u ⃗ ∧v


⃗ est un vecteur de support
perpendiculaire au plan formé par u ⃗ ; de sens tel que le repère (u
⃗ et v ⃗ ,v ⃗⃗⃗ )
⃗,w
soit d’orientation directe avec w ⃗⃗⃗ = u
⃗ ∧v ⃗ ; et de module égal à ‖u ⃗ ∧v ⃗‖=
‖u
⃗ ‖‖v
⃗ ‖ sin θ avec θ =⊲ (u ⃗ ) ≤ π.
⃗ ,v

Proposition 2.8 (Propriétés)

i) ⃗ = ⃗0
⃗u ∧ u
ii) ⃗ ∧v
u ⃗ = −v ⃗ ∧u
⃗ (antisymétrie)
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46

iii) ⃗u ∧ (v
⃗ +w ⃗⃗⃗ ) = u⃗ ∧v ⃗ +u ⃗ ∧w⃗⃗⃗ (distributivité à droite ÷ à l’addition)
iv) (u⃗ +v )
⃗ ∧w ⃗⃗⃗ = u
⃗ ∧w ⃗⃗⃗ + v ⃗ ∧w ⃗⃗⃗ (distributivité à gauche ÷ à
l’addition)
v) (u ⃗)⋅w
⃗ ∧v ⃗⃗⃗ = u ⃗ ⋅ (v
⃗ ∧w ⃗⃗⃗ )
vi) (ku⃗)∧v ⃗ = k(u ⃗ ∧v ⃗)= u ⃗ ∧ (kv ⃗)
vii) ⃗ ∧ (v
u ⃗ ∧w ⃗⃗⃗ ) = (u ⃗ ⋅w⃗⃗⃗ )v
⃗ − (u ⃗ ⋅v ⃗ )w
⃗⃗⃗

Proposition 2.9

Si θ désigne l’angle entre les deux vecteurs non nuls u


⃗ et v
⃗ , alors le module
du produit vectoriel de u⃗ et v
⃗ est égal à

‖u ⃗ ‖ = ‖u
⃗ ∧v ⃗ ‖‖v
⃗ ‖ sin θ (2.13)

Corollaire 2.1

Si deux vecteurs non nuls u


⃗ et v
⃗ sont parallèles alors u ⃗ = ⃗0
⃗ ∧v

Proposition 2.10

⃗ }) un repère orthonormé à trois dimensions et soit i, j et k


Soit (O; {i, j, k ⃗ les
vecteurs de sa base , alors on a i ∧ j = ⃗k, j ∧ ⃗k = i et ⃗k ∧ i = j

Expression analytique du produit vectoriel


Z ⃗ }) un repère orthonormé où le point
Soit (𝑂; {𝑖, 𝑗, 𝑘
Q O est l'origine du repère et 𝑖, 𝑗 et 𝑘 ⃗ des vecteurs de
1 0 0
M
𝑘⃗ base de composantes respectives (0) , (1) et (0).
P Y 0 0 1
0 𝑗 Le produit vectoriel (produit extérieur) de deux
𝑖 vecteurs 𝑢 ⃗ = 𝑥1 𝑖 + 𝑥2 𝑗 + 𝑥3 𝑘 ⃗ et 𝑣 = 𝑦1 𝑖 + 𝑦2 𝑗 + 𝑦3 𝑘

X
⃗ ∧v
u ⃗ = est x3 ⃗k) ∧ (y1 i + y2 j + y3 ⃗k)
i + x2 j +par
(x1donnée

Nous allons appliquer les propriétés (Proposition 2.8) du produit vectoriel


pour obtenir

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47

             
uv  x1i ( y1i  y2 j  y3 k )  x2 j ( y1i  y2 j  y3 k )  x3 k ( y1i  y2 j  y3 k )

ou encore
               
uv  x1 y1i i  x1 y 2 i j  x1 y3 i k  x2 y1 j i  x2 y 2 j j  x2 y3 j k  x3 y1k i
   
 x3 y 2 k j  x3 y3 k k

ou encore
       
uv  0  x1 y 2 k  x1 y3 j  x2 y1k  0  x2 y3 i
  
 x3 y1 j  x3 y 2 i  0

D’où en regroupant les termes, on obtient


    
uv  ( x2 y3  x3 y 2 )i  ( x1 y3  x3 y1 ) j  ( x1 y 2  x2 y1 )k

Donc

  x x3  x1 x3  x1 x2 
uv  2 i j k (2.14)
y2 y3 y1 y3 y1 y2

Noter que l'expression (2.14) peut s'écrire aussi comme suit


  
i j k
 
u  v  x1 x2 x3 (2.15)

y1 y2 y3

Exemple : Etant donnés trois points dans un repère à 3 dimension


4 3 1
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ AC
A (1) , B (1) et C (3). Calculer AB ⃗⃗⃗⃗⃗ ainsi que le module.
2 1 2
Solution

⃗⃗⃗⃗⃗
AB = (−1,0, −1); ⃗⃗⃗⃗⃗
AC = (−3,2,0)

i j ⃗k
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ AC
AB ⃗⃗⃗⃗⃗ = |−1 ⃗ ⟹ ‖AB
0 −1| = 2i + 3j − 2k ⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ AC
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √17
−3 2 0

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48

Remarque

Le module du produit vectoriel w ⃗⃗⃗ = u


⃗ ∧v
⃗ est l’aire du parallélogramme de
côtés ‖u
⃗ ‖ et ‖v ⃗⃗⃗⃗⃗ ||AC
⃗ ‖ et S = |AB ⃗⃗⃗⃗⃗ | sin θ avec θ =⊲ (AB ⃗⃗⃗⃗⃗ , AC
⃗⃗⃗⃗⃗ ).

𝑢

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49

EXERCICES

1. Dans un repère donné, on considère les points A(−15


3
), B(01) et C(−5
4
).

Déterminer les coordonnées du point M défini par la relation suivante :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗


CM = −3AB AC

2. Dans un repère, on considère les points A et B de coordonnées


5 14
respectives (−4 ) et (−7 ). Déterminer les coordonnées du point M tel que:

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3MB
3MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0

3. Etant donnés les vecteurs u = (2, −7,1)τ , v = (−3,0,4)τ et

w = (0,5, −8)τ .

Trouver :

a) 3u − 4v b) 2u + 3v − 5w

4. Soient u = (2, −1,0)τ , v = (1, −1,1)τ et w = (1,3, −2)τ .

Trouver :

a) 2u − 3v b) 5u − 3v − 4w

5. Pour les vecteurs u, v et w des exercices 2 et 3, calculer :

a) u. v b) u. w c) v. w

6. Trouver ‖u‖ où :

a) u = (3, −12, −4)t b) u = (2, −3,8, −7)t

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50

5 −1 3
7. Etant donnés les vecteurs u = ( 3 ) ; v = ( 5 ) et w = (−1).
−4 2 −2
Trouver :

a) 5u − 2v b) −2u + 4v − 3w

8. Trouver x et y si :

a) x(2,5) + y(4, −3) = (8,33) b) x(1,1) + y(2,1) = (1,4)

2 2
9. Soient données les points A ( 0 ) et B = (−3) dans un repère
−4 4
orthonormé. Exprimer AB analytiquement. Calculer AB en module.

10. Soient les points A(4,1)t : B(2,1)t et C(4,9)t. Calculer AB et AC ainsi que
leurs modules et calculer cos( AB , AC ).

11. Soient donnés trois points dans l’espace à trois dimensions A(4,1,2)t ;
B(1,2,3)t et C(3,1,1)t. Donner en composantes le produit vectoriel AB  AC

12. Soient quatre vecteurs V1 , V2 , V3 et V4 de module respectif 2, 3, 2 et 3


et disposés comme l’indique le schéma ci-dessous. Déterminer le module et

l’orientation par rapport à 0X du vecteur résultant V = V1 + V2 + V3 + V4 .
Y
v4 v3

e2
X
e1 v2

v1 Professeur Ramadhani Issa


51

  
13. Soit u , v et w trois vecteurs de même norme a et faisant deux à deux des
  
angles de 60°. Calculer la norme de u  v  w .

  
14. Soit u  1,1,1T , v  2,2,0T et w  2,2,4T . Montrer que ces vecteurs
constituent une base orthogonale.

15. Trouver les valeurs du paramètre réel  pour lesquelles les vecteurs
 ,2,1T et 2 , ,4T sont perpendiculaires.
   
16. On donne u  4,3,0 .Trouver un vecteur v tel que u.v  11 et u  v  0,0,3 .

          
17. Calculer u  v , w  x et u  v . w  x  si u  1,2,1, v   1,2,1, w  2,0,1 et

x  0,1,1

18. On donne les trois points A  1,2,0, B  3,0,3, C  5,2,6 .

a) Calculer D tel que ABDC soit un parallélogramme.

b) Calculer l’aire de ce parallélogramme.

c) Calculer l’aire du triangle ABC.



19. Rechercher le vecteur x , sachant qu’il est perpendiculaire aux deux
 
vecteurs u  4,2,3 et v  0,1,3 , qu’il forme un angle obtus avec l’axe Oy et
que sa norme est 26.

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52

Professeur Ramadhani Issa


53

CHAPITRE 3 NOMBRES COMPLEXES

Dans l’ensemble des réels R, l’équation x 2  1  0 n’admet pas de


solutions. Notons par i, une solution de l’équation x2  1  0 , elle vérifie la
relation i 2  1  0 c’est-à-dire i 2  1 . Alors l'ensemble C est une extension
de l’ensemble R dont les éléments sont appelés les nombres complexes. Ils
sont utilisés dans beaucoup de branches en particulier dans la résolution
des équations polynomiales.

3-1 Nombre complexe

Définition

On appelle nombre complexe, tout nombre de la forme Z  x  y i où x


et y sont des nombres réels appelés respectivement partie réelle de Z
(notée Re(Z)) et partie imaginaire (notée Im(Z)).

En particulier, si x = 0, Z = yi est dit imaginaire pur; tandis que si y = 0,


Z = x est appelé réel pur.

3-2 Opérations algébriques dans C

Pour définir un nombre complexe Z  x  y i , il faut un couple (x, y) de


nombres réels. Il existe une relation biunivoque entre l’ensemble de
nombres complexes et le système de coordonnées rectangulaires à 2
dimensions appelé plan complexes ou plan de Gauss c’est-à-dire qu’à tout
point M(x, y) de R2, on associe un nombre complexe Z  x  y i .

Le point M est dit point imaginaire ou image du nombre complexe Z. Et Z est


appelé affixe du point M de coordonnées x et y.

a) Egalité de deux nombres complexes

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54

Définition
Deux nombres complexes Z1  x1  y1i et Z 2  x2  y2 i sont égaux si

x1 = x2 et y1 = y2. càd s’ils ont même partie réelle et même partie


imaginaire.

b) Addition de deux nombres complexes

Définition

L’addition de deux nombres complexes Z1  x1  y1i et Z 2  x 2  y 2 i


est définie par

Z1  Z 2  x1  i y1   x2  i y2   x1  x2   i  y1  y2  (3.1)

Proposition 3.2 (Propriétés de l'addition)

i). Commutativité: Z1 + Z2 = Z2 + Z1, pour tous Z1, Z2  C


ii). Associativité :(Z1 + Z2) + Z3 = Z1 + (Z2+ Z3) pour tous Z1, Z2, Z3  C
iii). 0 est l'élément neutre pour l’addition: Z + 0 = Z, pour tout Z  C
iv). Tout élément est symétrisable : Z + (- Z) = 0, pour tout Z  C

Les résultats (i)-(iv) impliquent (C,+) est un groupe commutatif (*)

c) Multiplication de deux nombres complexes

La multiplication de deux nombres complexes Z1  x1  y1i et


Z 2  x 2  y 2 i est définie par

Z1 . Z 2  x1  iy1 . x 2  iy 2   x1 x 2  y1 y 2   ix1 y 2  x 2 y1  (3.2)

Exemple

(2 +3i).(1 – i) = (2.1-3.(-1))+(2.(-1) +1.3) i = 5 + i

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55

Remrque

Noter que multiplier deux nombres complexes revient à effectuer la


multiplication comme si les nombres étaient des binômes ordinaires avec
i 2  1 .

Exemple

(2 +3i).(1 – i) = 2 – 2i + 3i – 3i2 = 5 + i

Proposition 3.2 (Propriétés de la multiplication)

i). Commutativité: Z1. Z2 = Z2. Z1, pour tous Z1, Z2  C


ii). Associativité : (Z1. Z2). Z3 = Z1. (Z2. Z3) pour tous Z1, Z2, Z3  C
iii). 1 est l'élément neutre pour l’addition: Z .1 = Z, pour tout Z  C
iv). Tout élément Z est symétrisable : Z.( Z-1) = 1, pour tout Z  C

1 .Z x  iy x  iy x y
Z 1     2 2  2 2 i 2 2 (3.3)
Z Z x  iy x  iy  x  y x y x y

D’où les résultats (i)-(iv) impliquent (C*=C-{0}, •) est un groupe


commutatif (**). Donc en vertu de (*) et (**) C est un corps commutatif.

3-3 Nombre complexe conjugué

Définition

Le nombre complexe conjugué noté Z du nombre complexe Z  x  y i est


le nombre complexe défini par Z  x  y i

Exemple

Trouver les nombres conjugués

1) Z 1  1  i
2) Z2  3  4i

Solution

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56

1) Le conjugué de Z 1  1  i est Z1  1  i
2) Le conjugué de Z2  3  4i est Z 2  3  4i

Proposition 3.1 (Propriétés)

i). Z  Z '  Z  Z '


ii). Z  Z  2 Re( Z )
iii). Z  Z  2i Im(Z )

3-4 Module d’un nombre complexe

Définition

Le module d’un nombre complexe Z  x  y i est le nombre réel positif


ou nul donné par :

Z  x2  y2
(3.4)

Exemple

Calculer le module de Z = 3 + 4i

Solution

Dans cet exemple, on a x = 3 et y = 4

Z  x 2  y 2  32  4 2  9  16  5

Proposition 3.2 (Propriétés)

i). Z  Z
ii). Z  Z '  Z  Z ' (Inégalité de Minkowski)

3-5 Forme polaire ou trigonométrique d’un nombre complexe

Professeur Ramadhani Issa


57

Nous avons vu ci-haut qu’à un nombre Z  x  y i avec x et y des réels,


nous pouvons associer un point M(x, y) représenté dans un système d’axes
rectangulaires.
Y

M( x,y)
Q Z = x + iy


O P X
Fig. 3.1

Le triangle OPM étant rectangle en P, on a OM = OP + PM ; (théorème de


2 2 2

Pythagore). OP = x et PM = OQ = y, d’où OM = Z . = x 2  y 2 qui est la


distance du point M à l’origine. Et on a

côté opposé OQ y
sin    
hypothénus e OM Z

côté adjacent OP x
cos    
hypothénus e OM Z

Ceci implique

 x y
Z  x  iy  Z   i   Z .cos   i sin  
Z Z 
(3.5)

Donc
Z  R.cos   i sin   (3.6)

appelé forme trigonométrique du nombre complexe Z avec

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58

R = Z . = x 2  y 2 le module de Z et  l’argument de Z.

Exemple

Donner la forme trigonométrique de :

a) Z =1+ i
b) Z = -1- i
c) Z = - 1+ i

Solution

a) z =1+ i

Le module R de Z est égal à

R= Z . = 12  12  2

1 2
Et l’argument θ de Z est obtenu en calculant sin    et
2 2
1 2
cos   
2 2

D’où 
4

 
Donc, Z = 2  cos  i sin 
 4 4

b) Z = -1- i

Le module R de Z est égal à

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59

R= Z . = (1)2  (1)2  2

Et l’argument θ de Z est obtenu comme suit :


1 2 1 2
sin    et cos   
2 2 2 2
5
D’où  
4

5 5 
Ceci implique Z = 2  cos  i sin 
 4 4 

D’une manière analogue on montre pour Z = - 1+ i que le module R


de Z est :

R= Z . = (1)2  12  2

3
Et son argument θ est :  
4

3 3
Donc Z = 2  cos  i sin 
 4 4 

Multiplication de deux nombres complexes sous forme trigonométrique

Soient Z1et Z2 des nombres complexes tels que Z1  R1 cos 1  i sin 1  et


Z 2  R2 cos  2  i sin  2  .

Alors on a

Z1 .Z 2  R1 cos 1  i sin 1 R2 cos  2  i sin  2 


 R1 R2 cos 1 cos  2  sin 1 sin  2   i cos 1 sin  2  sin 1 cos  2  .

Ceci implique
Z1 Z 2  R1 R2 cos1   2   i sin1   2  (3.7)

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60

Donc, pour multiplier deux nombres complexes sous forme


trigonométrique, on multiplie leurs modules et on additionne leurs
arguments.

Exemple

Etant donnés les nombres complexes Z1 = 1 + i et Z2 = -1 + i.Alors


calculer Z1 . Z2 sous forme polaire

Solution

Z1 et Z2 s’écrivent sous forme trigonométrique comme suit :

    5 5 
Z1  2  cos  i sin  et Z 2  2  cos  i sin  .
 4 4  4 4 

   5    5  
Z1.Z 2  2 2  cos    i sin   
D’où on a :  4 4   4 4 

 3 3  i 3
Donc Z1.Z 2  2 cos  i sin   2e 2
 2 2 

3-6 Formule d’Euler

e i  cos   i sin  . (3.8)

Il s’ensuit que

z = R(cos θ + sin ϑ) = Reiθ


(3.9)

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61

3-7 Formule de De Moivre

Si Z  Rcos   i sin    Re i  alors on a, pour tout n  N,


Z n  Re i 
n
 
 R n ei
n
 R n e in  R n cos n  i sin n 
(3.10)

Exemple

Calculer Z120 et Z 236 avec Z1 = 1 + i et Z2 = -1 + i.

Solution

A partir de l’exemple ci-haut, on a

    5 5 
Z1  2  cos  i sin  et Z 2  2  cos  i sin 
 4 4  4 4 

D’où, on a

Z120   2 20     10
 cos 20  i sin 20   2 cos 5  i sin 5 
 4 4

Et

Z 236   2
36 
 cos 36.
5 5 
 i sin 36.   218 cos 45  i sin 45 
 4 4 

3-8 Racines nième d’un nombre complexe

Soit Z  Rcos   i sin   un nombre complexe. Notons par    cos   i sin   ,


la racine nième de Z,

Alors on a :   n Z  Z  n
Professeur Ramadhani Issa
62

  Rcos   i sin     n cos n  i sin n 

Par identification, on a :  n  R et n    2k .

 2k
D’où   n R et   
n n

Donc les racines nièmes de ω sont données par

   2k   2k 
k  n Z  n R  cos  i sin  , k  0,1,  , n  1 (3.11)
 n n 

Exemple 1 :

Résoudre Z3 =1

Solution

Nous savons que 1= cos 0 + i sin 0, d’où Z 3  cos 0  i sin 0

Ceci implique que les racines cubiques de l’unité sont données par :

 0  2k 0  2k 
Z k  3 1 cos  i sin  , pour k  0,1,2
 3 3 
D’où

 2 2  1 3  4 4  1 3
Z 0  1; Z1   cos  i sin    i ; Z 2   cos  i sin    i
 3 3  2 2  3 3  2 2

Remarque

Les racines nièmes d’un nombre complexe Z sont les sommets d’un
polygone régulier à n côtés inscrit dans un cercle de rayon n R . Ainsi pour
Z3 =1, les racines cubiques de 1 sont les sommets d'un triangle équilatéral
inscrit dans le cercle unité de rayon 1.
Y
Z1

ZOProfesseur Ramadhani Issa


X
Fig. 3.2
Z2
63

Exemple 2 : Résoudre Z4=1+i

Solution
 
Noter que 1  i  2  cos  i sin 
 4 4

Alors l'équation devient

  
Z 4  2  cos  i sin 
 4 4

Ceci implique

   
  2k  2k 
Z k  8 2  cos 4  i sin 4  pour k  0,1,2,3
 4 4 
 
 

D’où les racines de l'équation z4=1+i sont

     9 9   17 17 
Z 0  8 2  cos  i sin  Z1  8 2  cos  i sin  Z 2  8 2  cos  i sin 
 16 16  ;  16 16  ;  16 16  et
 25 25 
Z 3  8 2  cos  i sin 
 16 16  y

Z1

Zo
Professeur Ramadhani Issa
x
Z2
64

Fig. 3.3

3-9 Application à la résolution d'une équation du second degré

Les nombres complexes apparaissent aussi dans la résolution des équations


du second degré.

Définition

Une équation du second degré est une expression de la forme ax2  bx  c  0


où a, b, c  R avec a  0 soient des coefficients et x l’inconnue.

Solution

L'équation du second degré ax2  bx  c  0 peut se mettre sous la forme


b c
x2  x 0
a a

ou encore

b 2 c b2
(x  ) +  2 0
2a a 4a

ou encore

b 2 b 2  4ac
(x  ) =
2a 4a 2

Professeur Ramadhani Issa


65

Posons   b2  4ac ,

alors  est appelé le discriminant de l'équation ax2  bx  c  0 .


b 2 
Et on a ( x  ) 
2a 4a 2

Discussions

Cas 1:  >0

b 2 
(x  ) 
2a 4a 2

ou encore

b 
x 
2a  2a

Donc, on a

b 
x1, 2 
2a

Dans ce cas, on dit que l’équation admet deux racines réelles distinctes.

Exemple : Résoudre l'équation x2  5x  6  0

Solution

a =1 ; b = -5 ; c = 6

  b 2  4ac =25-4.1.6=1 >0

 b   5 1
On a deux racines distinctes x1, 2  
2a 2.1

Professeur Ramadhani Issa


66

x1 3
5  1
2
x2 2

Cas 2:  =0
b 2 b
(x  )  0 . D’où x1, 2   .
2a 2a

On dit que l’équation admet une racine double.

Exemple : Résoudre l'équation x2  4 x  4  0

Solution

Noter que a =1 ; b = -4 ; c = 4

Alors   b 2  4ac =16 - 4.4=0

b 4
On a une racine double x1  x2    2
2a 2

Cas 3: si  < 0 alors l’équation n’admet pas de racines réelles.

 b   (  )  b  i 2 (  )
Mais noter que Z1, 2  
2a 2a

bi 
ou encore Z1, 2 
2a

Dans ce cas, il n'est pas vrai de dire que l'équation n'admet pas de solutions
alors qu'il existe deux racines complexes conjuguées.

Exemple : Résoudre l'équation x2  3x  10  0

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67

Solution

Noter que a =1 ; b = -3 ; c =10

Alors   b 2  4ac = 9-4.1.10 = -31< 0

L'équation n'admet pas de racines réelles mais admet deux racines


complexes

 b  i   3  i 31 3 31
Z1, 2   c.à.d. Z1, 2   i
2a 2.1 2 2

Et nous avons le résultat général suivant:

Proposition 3.4 (Théorème fondamental de l'Algèbre)

Dans C, toute équation polynomiale de degré n admet exactement n


solutions (avec leur multiplicité).

Remarque : la proposition 3.4 implique que C est un corps algébriquement


clos car tout polynôme de degré supérieur ou égal à un, à coefficients dans
C, admet toutes ses racines dans C.

Exemple : Résoudre dans C l'équation Z 3  Z 2  Z  1  0

Solution

Noter que Z = -1 est une solution de l'équation.

D'où, on peut factoriser par Z+1 à l'aide de la règle de Horner

1 1 1 1
-1 -1 0 -1
1 0 1 0

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68

On obtient Z 3  Z 2  Z  1  (Z  1)(Z 2  1)  0 dont les solutions sont Z1  1 ,


Z 2  i et Z 3  i . Donc l'équation polynomiale Z 3  Z 2  Z  1  0 est de degré
3 et admet exactement trois racines complexes.

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69

EXERCICES

1. Calculer
1+i 10+5i
a) (3 – 4i) + (2 +i) b) +
2+3i 1−i

c) (3 + 4i) + (2 +5i) d) (3+4i)2+(1+2i) ( 1- i)

2. Trouver le nombre complexe conjugué de


1+i
a) 3 + 4i b) 5 +10 i c) d) ( 3 +4i) + ( 2 +5i)
1−i

3. Exprimer sous forme cartésienne chacun des nombres complexes


suivants :

a) 4( cos 240° + i sin 240°) b) 2 ( cos 270° + i sin 270°)

c) 7( cos 30° + i sin 30°) d) 2 ( cos 315° + i sin 315°)

4. Exprimer sous forme polaire chacun des nombres suivants :


2 2+3i 1+i
a) (−1 + i√3) b) (1 + i√2) c) (3 + 2i)(2 + i) d) e)
2−3i 1−i

1 1 1
5. Si z1 = 1 + 3i ; z2 = 1 + i et   alors calculer la valeur de z ainsi
z z1 z2
que son module.

3 i
6. Soient deux nombres complexes : z1   et z2 = 1 - i
2 2

Mettre z1 et z2 sous forme trigonométrique

Calculer z1z2 sous forme algébrique puis sous forme trigonométrique


1 1 1
Calculer |z| tel que   .
z z1 z2

7. Résoudre z3 = 1 sous forme trigonométrique.

8. a) Déterminer le nombre complexe t tel que t2 = 48 + 14i.


Professeur Ramadhani Issa
70

Utiliser le résultat pour résoudre l’équation z2 – 5(1 + i)z – 12 + 9i = 0.

b) Soient z1 et z2 les racines de cette équation, montrer que le


z1
quotient est imaginaire.
z2

9. Soit z un nombre complexe.

a) Calculer (1 + z + …. + z4)(1 – z)

b) la somme S = z + z2 + … + z4.
2π 2π
c) Calculer S pour z = cos ( ) + i sin( ).
7 7

10. Calculer le produit des solutions de l’équation x4 – (8i – 1)x2 – 8i = 0.

11. Soient z1 et z2 les racines de l’équation complexe z2 = (i – 1)(z + 2),


1 1
Calculer  .
Z1 Z 2

12. Soit z = x + iy

1) Déterminer la valeur de z pour que l’expression

T  z  zz  i ( z  z )  2i soit nulle ;
2

2) Déterminer la nature de l’ensemble T des points M d’affixe z tel


que l’expression T est imaginaire.

13. 1) Quelles sont les racines carrées de i ?

2) Trouver les racines cubiques de -2 + 2i.


1
14. Déterminer les nombres complexes z tels que z, et 1 – z aient
z

même module.

15. Soit l’équation du second degré z 2  2(cos  i sin  ) z  1  0

1) Montrer que ses racines z1 et z2 ont leurs modules inverses l’un

Professeur Ramadhani Issa


71

de l’autre et leurs arguments opposés.

2) M1 et M2 étant les images de z1 et z2, quel est le lieu du milieu M

du segment M1M2 lorsque  varie ?

3) Pour quelles valeurs de , z1 et z2 seront toutes deux imaginaires

pures? Réelles ?

16. Résoudre z4 = -119 + 120i ; z 5 = 1.


z+i
17. Déterminer z tel que |z| = | | = |z − 1|.
z

18. Déterminer z pour que az2, a2z, et z3 aient pour images les 3 sommets
d’un triangle équilatéral (a  C).

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72

CHAPITRE 4 CALCUL MATRICIEL – DETERMINANTS – SYSTEMES


LINEAIRES

4-1. Matrices

Définitions

Soit K le corps des scalaires. Une matrice A de type m n ou de dimension


m x n à éléments dans le corps K est un tableau rectangulaire à m lignes et n
colonnes composé d’éléments de K.

Si aij désigne l’élément de la matrice A à l’intersection de la ième ligne et de


la jème colonne, la matrice complète peut s’écrire sous la forme :

a11 a12 … a1n


a21 a22 … a2n
Am×n =( … … … … ) (4.1)
am1 am2 … amn

Dans aij , l’indice i indique donc la ligne de l’élément (i varie de à m) et


l’indice j indique sa colonne (j varie de 1 à n). Ces indices donnent l’adresse
de la colonne. L’élément a12 est prononcé “a un deux” et pas “a douze”.

Les éléments de la diagonale principale sont : a11 , a12 , a13 ,, ..., amn .

Les éléments de la diagonale secondaire sont : a1n , a2(n−1) a3(n−2) , amn .

Noter que la matrice A ainsi définie a m lignes et n colonnes

Notation
Professeur Ramadhani Issa
73

Une matrice A peut être notée de différentes manières comme suit:

- A
- A (m x n)
- A
(m x n)
- [aij ]i=1,…,m
j=1,…,n

La matrice A sera notée sous forme condensée A  (aij )1im ou A= ( aij ) s’il
1 j  n

n’y a aucune confusion à craindre.

Remarque-Définition

 Si K = R alors la matrice A est dite matrice réelle c'est-à-dire les


aij  R, pour tous i,j.
 Si K = C alors la matrice est dite matrice complexe, les aij  C, pour
tous i, j.

4-2. Les différents types de matrices

4-2-1. Les différences de forme

Définition

Une matrice A de type m × n est dite carrée si m = n. Dans ce cas, A est


une matrice carrée d’ordre n

Exemple

La matrice
2 4 3
A=(3 5 2)
4 7 5
est une matrice carrée d’ordre 3

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74

Définition

La trace d’une matrice carrée A d’ordre n est la somme des éléments


diagonaux de la matrice
trA = a11 +. . . + ann .

Exemple

La trace de la matrice
2 4 3
A=(3 5 2)
4 7 5
est donnée par

tr(A) = 2 + 5 + 5 = 12

Définition

Une matrice est rectangulaire si m ≠ n

Exemple

La matrice
2 4 3 5
A = (3 5 2 6)
4 7 5 8
est une matrice rectangulaire de type 3x4.

4.2.2 les différences d’orientation de matrices rectangulaires de type m n

Définition

Une matrice rectangulaire est dite horizontale si m < n.

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75

Exemple

2 4 3 4
( )
3 5 2 7

Remarque

Lorsque m = 1 (une seule ligne), la matrice se réduit à un vecteur ligne de


dimension n que l’on note (la signification de l’ “exposant T” est révélée ci-
dessous) : AT = (a1 a2 . . . an )

Définition

Une matrice rectangulaire est verticale si m > n.

Exemple :

2 4
3 5
4 5
2 3
(4 0)

Remarque

Lorsque n = 1 (une seule colonne), la matrice se réduit à un vecteur


colonne et le second indice n’est plus nécessaire. Le vecteur (dit alors “de
dimension m”) s’écrit ainsi plus simplement

a1
a2
A=(…)
am
Professeur Ramadhani Issa
76

On peut donc dire qu’une matrice A de dimension m × n est composée de n


vecteurs colonnes de dimension m ou de n vecteurs lignes de dimension m.

AT1
Am×n = (A1 , … , An ) = ( ⋮ )
ATr

Lorsque m = n = 1, la matrice se réduit à un scalaire a11 . Donc, un


scalaire est une matrice de dimension 1 × 1.

4-2-3. Matrices particulières

Définitions

Soit A  (aij )1i m une matrice carrée d’ordre n (c'est-à-dire à n lignes et n


1 j  n

colonnes).

Elle est dite matrice :

- triangulaire supérieure si aij =0  i>j

a11 a12 ⋯ a1n


0 a22 ⋯ a2n
c – à-d A = [ ⋱ ⋱ ]
⋮ ⋱
0 ⋯ 0 ann

a11 0 0 ⋯ 0
a a22 0 ⋯ 0
- triangulaire inférieure si A = [ 21 ]
⋮ ⋮ ⋱ ⋯ ⋮
an1 an2 ⋯ 0 ann

c.à.d. les éléments aij de A sont nuls pour tous i<j

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77

a11 0 0  0 
0 a 0  0 
- diagonale si A 22

    
 
0  0 0 ann 

c.à.d. les éléments aij de A sont nuls pour tous i  j

 a11 a21  an1 


a a  an 2 
- symétrique si A   21 22
     
 
an1 an 2  ann 

c.à.d. les éléments aij de A sont nuls pour tous i  j sont tels que aij  a ji ,
pour tous i, j ;

- scalaire si c’est une matrice diagonale dont tous les éléments diagonaux
sont égaux,

- unité si c’est une matrice scalaire dont les éléments diagonaux valent 1.

Exemples

On donne les matrices suivantes :

1 6 10 1 0 0  1 0 0   2 1  1
A  0 2 0  B  1 2 0 C  0 2 0 D   1 0 7 
     
0 0 5  2  3 5 0 0 4  1 7 5 
Alors on a
(i). A est une matrice triangulaire supérieure,
(ii). B est une matrice triangulaire inférieure
(iii). C est une matrice diagonale
(iv). D est une matrice symétrique

4-3. Opérations élémentaires sur les matrices

Professeur Ramadhani Issa


78

Notons par M mn (K ) l’ensemble des matrices de type m n à éléments dans


K

4-3-1. Egalité

Les matrices A et B sont égales si et seulement si elles ont les


mêmes dimensions et si aij = bij , ∀i,j correspondants.

Exemple

Les deux matrices suivantes

2 4 2 4
A = (4 5 ) et B = (4 5)
6 6 6 6
sont égales.

4-3-2. Addition

Définition

Soient A  (aij )1im et B  (bij )1i  m deux matrices dans M mn (K ) . Alors
1 j  n 1 j  n

l'addition de deux matrices A et B de même type m  n est une matrice de


type m n notée A+B et donnée par A  B  (aij  bij )1i  m .
1 j  n

Exemple

 1 2 3 1 2  1
1) On donne deux matrices A    et B   
 2 5  1 0 3 1 

Professeur Ramadhani Issa


79

Alors on a

1  1 22 3  1
A B 
 2  0 5  3  1  1 

2 0 2
Donc A + B   
 2 2 0 

2 3 1 4
2) On donne deux matrices A = (4 2) et B=(2 5)
6 4 4 6
Alors on a
2 3 1 4 3 7
A + B = (4 2) + (2 5) = ( 6 7)
6 4 4 6 10 10

Remarque

Pour additionner deux matrices, elles doivent avoir les mêmes dimensions.

4-3-3. Soustraction

Définition

Soient A  (aij )1im et B  (bij )1i  m deux matrices dans M mn (K ) . Alors la
1 j  n 1 j  n

soustraction de deux matrices A de même type m  n est une matrice de


type m n notée A-B et donnée par A  B  (aij  bij )1i  m .
1 j  n

Exemple

 1 2 3 1 2  1
1) On donne deux matrices A    et B   
 2 5  1 0  3 1 

Alors on a
Professeur Ramadhani Issa
80

1  1 2  2 3  1 0 4 4
A B    
 2  0 5  3  1  1   2 8  2 

2 3 1 4
2) On donne deux matrices A = (4 2) et B=(2 5)
6 4 4 6
Alors on a

2 3 1 4 1 −1
A-B= (4 2) − (2 5) = (2 −3)
6 4 4 6 2 −2
Remarque

Pour soustraire deux matrices, elles doivent avoir les mêmes dimensions.

Proposition 4.1 (Propriétés de l'addition)

Soient A  (aij )1im et B  (bij )1i m deux matrices de M mn (K ) . Alors on a


1 j  n 1 j  n

1) L’ensemble M mn (K ) est stable pour l'addition


2) A  B  B  A (Commutativité)
3) ( A  B)  C  A  ( B  C) (Associativité)
4) L'addition admet un élément neutre: la matrice nulle  de type m n
5) tout élément A admet un symétrique –A car A  ( A)  

On déduit que l’ensemble M mn (K ) des matrices de type m n à éléments


dans le corps K muni de l'addition vérifiant les cinq propriétés ci-dessus est
un groupe commutatif.

4-3-4. Multiplication par un scalaire

Soit A  (aij )1i m  M mn (K ) et   K .


1 j  n

Professeur Ramadhani Issa


81

Alors la multiplication d'une matrice A de type m n par un scalaire est


m n A A  (aij )1i  m
une matrice de même type notée et donnée par 1 j  n

Ou encore
λa11 λ a12 … λ a1n
λ .A = ( ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ )
λam1 k am2 … λamn

Exemple

1 2 3 
1) On donne A    et   2
 2 5  1

Alors

 2.1 2.2 2.3 


A   
 2.(2) 2.5 2.  1

2 4 6
2 · A  
 4 10  2

2 3
2) On donne A = (1 2) et   2
6 4
Alors on a
2 3 4 6
2 · A = 2 · (1 2) = ( 2 4)
6 4 12 8
Propriétés

1)    A  A  A
2)  A   A
3)   A  B   A  B
4) si k = 0, alors 𝛌 . Am×n = Om×n (la matrice nulle).

Remarque

Professeur Ramadhani Issa


82

Noter que la soustraction est un cas particulier de l’addition (soustraction =


addition et multiplication par -1) :

A − B = A + (−1) · B.

4-3-5. Produit de deux matrices

Définition

Soient A  (aij )1i m  M m p (K ) et B  (bij )1i  m  M pn (K )


1 j  n 1 j  n

Alors le produit de deux matrices A de type m p et B de type p  n est


une matrice de type m n par définition

AB  (cij )1i  m
1 j  n

avec
n

cij = ai1 ∙ b1j + ai2 ∙ b2j + ⋯ + aip ∙ bpj = ∑ aik ∙ bkj


k=1

Exemple

 1 0
 1 2 3  
On donne A    et B   3  1
 1 2  5  
 1 2 

Alors

Professeur Ramadhani Issa


83

 1 0
 1 2 3  
A.B     3  1
 1 2  5  
 1 2 

1.1  2.3  3.1 1.0  2.  1  3.2   10 4 


  
 1.1  2.3  5.1  1.0  2.  1  5.2  0  12

Proposition 4.2 (Propriétés de la multiplication matricielle)

1) La multiplication matricielle n’est pas commutative c.à.d. AB  BA.


2) Associativité : ( AB)C  A( BC )

Exemple

 1 0
 1 2 3  
1) On donne A    et B   3  1
 1 2  5  
 1 2 

Alors

 1 0
  1 2 3

B.A  3  1   
   1 2  5
 1 2 

1.1  0.  1 1.2  0.2 1.3  0.  5   1 2 3 


   
 3.1  1.  1 3.2  1.2 3.3  1.  5   4 4 14 
   
1.1  2.  1 1.2  2.2 1.3  2.  5   1 6  7 

 10 4
Et AB    . Ceci implique que AB  BA
 0  12

1 4
2 2 3
2) Soient A = ( ) et B = (2 5)
4 3 2
4 6

Professeur Ramadhani Issa


84

Alors on a
15 36
AB = ( )
16 43
Et BA n’existe pas (impossible).

Remarques

1) La multiplication matricielle n’est définie que si et seulement si le


nombre de colonnes de A est égal au nombre de lignes de B.
2) AB = 0 n’entraîne pas nécessairement que A = 0 ou B = 0.

Exemple :
1 2
2 2 1 0 0
( ) × (−2 1 )=( )
4 4 2 0 0
2 −6

3) A. B = A. C n’entraîne pas nécessairement que B = C. Exemple :

1 −3 2 1 4 1 0 2 1 −1 −2
A = (2 1 −3) ; B = (2 1 1 1) ; C = (3 −2 −1 −1)
4 −3 −1 1 −2 1 2 2 −5 −1 0

−3 −3 0 1 −3 −3 0 1
A. B = ( 1 15 0 −5) ; A. C = ( 1 15 0 −5)
−3 15 0 −5 −3 15 0 −5
4–4. Matrice transposée

Définition

Professeur Ramadhani Issa


85

Soit A  (aij )1i m  M mn (K ) . La transposée de la matrice A de type m n


1 j  n
AT n m
notée est une matrice de type à éléments dans K obtenue en
interchangeant les lignes et les colonnes de A

Exemples

 1 2
1  1 1   
a) La transposée de A    est A    1
T
 2
 2  2 4  1
 4 
 1 3 2 1  2 1
   
b) la transposée de B    2 5  1 est B   3
T
5 7
 1 7 9 2  1 9 
  

Proposition 4.3 (Propriétés de la transposée)

a) ( A )  A
T T

b) ( A  B ) T
 A T
 B T

c) ( AB )  B A
T T T

Professeur Ramadhani Issa


86

4-5. Rang d’une matrice

Définition : L’indépendance linéaire des vecteurs

Les vecteurs e⃗1 , e⃗2 , e⃗3 , … , e⃗n sont dits linéairement indépendants si :

α1 e⃗1 + α1 e⃗2 + α2 e⃗3 + ⋯ + αn e⃗n = 0 entraine que :

α1 = α2 = α3 = ⋯ = αn = 0

Exemple

Soit la matrice
1 0 0
A = (0 1 0)
0 0 1
Montrer que les vecteurs colonnes de cette matrice sont linéairement
indépendants.

En effet, poser

1 0 0
e1 = (0) , e2 = (1) , e3 = (0)
0 0 1
alors
x 0 x=0
y
xe1 + ye2 + ze3 = 0 ⟹ ( ) = (0) ⟹ {y = 0
z 0 z=0
Donc les vecteurs colonnes de A sont linéairement indépendants.

Définition : Rang d’une matrice

Le rang d’une matrice est le nombre de lignes ou de colonnes


linéairement indépendantes après avoir enlevée les colonnes ou lignes
nulles (ne contenant que des 0) de la matrice echelonnée. Le rang de la
matrice A est noté ρ(A).

Professeur Ramadhani Issa


87

a11 a12 ⋯ a1m


a a22 ⋯ a1m
Soit A = ( 21 )
⋮ ⋮ ⋯ ⋮
an1 an2 ⋯anm

a1i
a2i
Poser ei = ( ⋮ ) , 1 ≤ i ≤ n
ani

Exemple : (cfr l’exemple ci-dessus)

Soit
1 0 0
A = (0 1 0)
0 0 1
On sait que le nombre de colonnes linéairement indépendantes est égal
à 3 donc rg A=3.

4-6. Matrices échelonnées

Définition

Une matrice échelonnée est une matrice dont le nombre de zéros


précédant le 1er élément non nul d’une ligne augmente de ligne en ligne sauf
si tous les éléments d’une ligne et de la ligne suivante sont tous nuls.

Exemple

 1 2 3  2 1 2 3 
1 2 3    
  0 1 1 0 0 1 2 
A  0 1 0 B  C
  0 0 2 1 0 0 0
0 0 2    
0 0 0 0  0 0
 0

4-6-1. Echelonnement d’une matrice : Méthode de Gauss – Jordan

La méthode de Gauss – Jordan sert donc à déterminer le rang


d’une matrice. Elle sert aussi à résoudre un système d’équations linéaires
de type A. x = b (avec A, x et b = matrices; voir plus loin). Mais on va
Professeur Ramadhani Issa
88

d’abord s’occuper de trouver la forme échelonnée normale d’une matrice et


son rang.

Soit la matrice A suivante :

a11 a12 … a1n


a21 a22 … a2n
A=( ⋮ ⋮ ⋱ ⋮ )
an1 an2 … ann

On va maintenant appliquer à la première ligne une série


d’opérations élémentaires, en prenant l’élément a11 comme “pivot”

Les opérations sont :

1. diviser la première ligne par a11 (pivot); ainsi, le “nouveau a11 ” devient
1;

2. soustraire de chaque élément de la seconde ligne (a2i ), l’élément


correspondant de la première ligne multiplié par a21 . De cette
manière, le nouveau a21 ” devient 0;

3. soustraire de chaque élément de la troisième ligne (a3i ), l’élément


correspondant de la première ligne multiplié par 𝑎31 . De cette
manière, le “nouveau 𝑎31 ” devient 0 ;

4. ainsi de suite jusqu’à la (n-1)ème ligne

5. soustraire de chaque élément de la n ème ligne (𝑎𝑛𝑖 ), l’élément


correspondant de la première ligne multiplié par 𝑎𝑛1 . De cette
manière, le “nouveau 𝑎𝑛1 ” devient 0;

Après ces opérations, la matrice A ressemble à ceci :

Professeur Ramadhani Issa


89

𝑎12 𝑎1𝑛
1 …
𝑎11 𝑎11
𝑎12 𝑎1𝑛
0 𝑎22 − ∙𝑎 … 𝑎2𝑛 − ∙𝑎
𝐴̃(1) = 𝑎11 21 𝑎11 21
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑎12 𝑎1𝑛
0 𝑎𝑛2 − ∙𝑎 … 𝑎𝑛𝑛 − ∙𝑎
( 𝑎11 𝑛1 𝑎11 𝑛1 )

Ensuite, on applique les mêmes opérations à la ligne 2. Pour


plus de clarté, détaillons ces opérations :

1. diviser la seconde ligne par 𝑎22 (pivot) ; ainsi, le “nouveau 𝑎22 ”


devient 1;
2. soustraire de chaque élément de la première ligne (𝑎1𝑖 ),
l’élément correspondant de la seconde ligne multiplié par 𝑎12 . De cette
manière, le “nouveau 𝑎12 ” devient 0;
3. soustraire de chaque élément de la troisième ligne (𝑎3𝑖 ),
l’élément correspondant de la seconde ligne multiplié par 𝑎32 . De cette
manière, le « nouveau 𝑎32 » devient 0 ;
4. ainsi de suite jusqu’à n-1ème ligne ;
5. soustraire de chaque élément de la n ième ligne (𝑎𝑛𝑖 ), l’élément
correspondant de la seconde ligne multiplié par 𝑎𝑛2 . De cette manière,
le « nouveau 𝑎𝑛2 » devient 0 ;

Et ainsi de suite, jusqu’à arriver à la dernière ligne. Après cette dernière


opération, la matrice A devrait ressemble à quelque chose comme ceci :
la forme échelonnée normale de la matrice.

1 𝛼12 … 𝛼1𝑛
(1′ ) 0 1 … 𝛼2𝑛
𝐴 =( )
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
0 0 … 1

Exemples

Echelonner les matrices suivantes :


1 2 3 1 2 −3 0
a) 𝐴 = (2 2 1) ; b) 𝐵 = (3 6 −4 3)
1 3 4 2 4 −2 2
Professeur Ramadhani Issa
90

Solution
1 2 3
a) Dans la 1ère colonne de la matrice 𝐴 = (2 2 1), l’élément 𝑎11 = 1 est
1 3 4
non nul.
On ne fait aucune permutation. On procède directement aux
transformations. Nous remplaçons la seconde ligne par la différence entre
la seconde ligne et la première multipliée par 2. Et la troisième ligne est
remplacée par la différence entre la troisième ligne et la première. Et on
1 2 3 5
5 1
obtient (0 1 2 ). Considérons maintenant la sous-matrice 𝑀 = ( 2)

0 1 1 1 1
de la matrice obtenue. Reprenons le procédé d’échelonnement à cette sous
matrice. On procède directement aux transformations. Nous remplaçons
dans M la seconde ligne par la différence entre la seconde ligne et la
5
1
2
première multipliée par 1 pour obtenir 𝑀 = ( 3).
0 −
2

En pratique, ces opérations se schématisent de la manière suivante :

L2  L2  2 L1 1 2 3 1 2 3
1 2 3  L3  L3  L1

 0  2  5 L  2 L  5
1
2 2 1   
2

2

    0 1 2 
1 3 4 0 1 1  0 1
 1

 
1 2 3  1 2 3
L3 L3  L2
 5  L3  23 L3  5
  0 1   0 1
 2 
0 0 2 
0 0  3   1
 2 

Donc la matrice échelonnée est donnée par

1 2 3
 5
0 1 2 
0 0
 1

1 2 −3 0
b) Echelonnons la matrice 𝐵 = (3 6 −4 3)
2 4 −2 2
Professeur Ramadhani Issa
91

1 2 −3 0
Dans la colonne de la matrice 𝐵 = (3 6 −4 3), l’élément 𝑎11 = 1
1ère
2 4 −2 2
est non nul. On ne fait aucune permutation. On procède directement aux
transformations. Nous remplaçons la seconde ligne par la différence entre
la seconde ligne et la première multipliée par 3. Et la troisième ligne est
remplacée par la différence entre la troisième ligne et la première
multipliée par 2.

1 2  3 0
1 2  3 0  L2 L2 3 L1 1 2  3 0 1  
3 6  4 3  L
3  L3  2 L1
  0 0 5 3  L
2  L2


5 0 0 1 3 
     5 
2 4  2 2 0 0 4 2  0 0 4 2 
 

1 2  3 0
 
Considérons dans la matrice obtenue 0 0 1 3  la sous-matrice
 5 
0 0 4 2 
 
 3
1
M  5 de la matrice obtenue. Et reprenons le procédé
4 2 

d’échelonnement à cette sous matrice en remarquant que dans la première
colonne l’élément m11  1 est non nul. Donc on ne fait aucune permutation.
On procède directement aux transformations. Nous remplaçons dans M la
seconde ligne par la différence entre la seconde ligne et la première
 3 
1 5 
multipliée par 4 pour obtenir M   . Ceci nous donne
2
0  
 5

 
1 2  3 0  1 2  3 0
   
 3  L3  52 L3
L3 L3  4L2
 0 0 1   0 0 1 3 
 5   5 
 2 0 0 0 1 
0 0 0    
 5

Remarque

Professeur Ramadhani Issa


92

On peut déterminer le rang d’une matrice en procédant à une


élimination via la méthode de Gauss – Jordan et en déterminant le rang
de la forme échelonnée réduite obtenue de cette manière. La nouvelle
matrice obtenue a le même rang que la matrice originale.

Exemple :

Soient
1 2 3 1 2 −3 0
𝐴 = (2 2 1) ; 𝐵 = (3 6 −4 3)
1 3 4 2 4 −2 2

De l’exemple de la section 4.5 précédente alors on a :

1) le rang de la matrice 𝐴 est . En effet, est le nombre de lignes ou


de colonnes linéairement indépendantes (et il n’y a pas de colonnes ou
lignes nulles à enlever) dans la forme échelonnée réduite.

2) le rang de la matrice 𝐵 est 3. En effet, 3 est le nombre de lignes ou


de colonnes linéairement indépendantes (et il n’y a pas de colonnes ou
lignes nulles à enlever) dans la forme échelonnée réduite.

4-7. Déterminant d’une matrice carrée d’ordre n

4.7.1 Permutation

Définition

on appelle permutation de {1,2,3, … , 𝑛}, toute bijection de {1,2,3, … , 𝑛}


dans {1,2,3, … , 𝑛}.

Notation

Une permutation 𝜎 de {1,2,3, … , 𝑛}, est notée


Professeur Ramadhani Issa
93

1 2 3 ⋯ 𝑛
𝜎=( )
𝜎(1) 𝜎(2) 𝜎(3)⋯ 𝜎(𝑛)

L’ensemble de permutations de {1,2,3, … , 𝑛}, est notée Sn et 𝐶𝑎𝑟𝑑 𝑆𝑛 = 𝑛 !

Définition

Le nombre d’inversions dans une permutation de {1,2,3, … , 𝑛} est le nombre


de paires d’éléments (non nécessairement adjacents ) dans lesquels le
grand entier précède le petit .

Définition

Une permutation est dite paire si le nombre d’inversion de cette


permutation est paire

Une permutation est dite impaire si le nombre d’inversion de cette


permutation est impaire

Exemple
1 2 3
Dans la permutation 𝜎 = ( ), on a deux inversion (2,1) et (3,1).
2 3 1
La permutation est paire.

Définition

La signature d’une permutation 𝜎 notée 𝜖(𝜎) est 𝜖(𝜎) = (−1)𝐼


avec I le nombre d’inversions de

4.7.2 Déterminant d’une matrice carrée

Définition

Le déterminant d’une matrice carrée A d’ordre n noté 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ou |𝐴| est le


réel donné par
Professeur Ramadhani Issa
94

𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = ∑ 𝜖 (𝜎)𝑎1𝜎(1) 𝑎2𝜎(2) … 𝑎𝑛𝜎(𝑛)


𝜎∈𝑆𝑛

Exemples
𝑎11 𝑎12
(1) Si 𝑛 = 2 et 𝐴 = (𝑎 𝑎22 ) , alors
21

𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = ∑ 𝜖 (𝜎)𝑎1𝜎(1) 𝑎2𝜎(2)


𝜎∈𝑆2
𝐶𝑎𝑟𝑑 𝑆2 = 2 ! = 2.

D’où, on a 2 permutations :

1 2 1 2
𝜎1 = ( ) et 𝜎2 = ( )
1 2 2 1

avec 𝜖(𝜎1 ) = 1 𝑒𝑡 𝜖(𝜎2 )à − 1

on a

𝑎11 𝑎12
𝑑𝑒𝑡(𝐴) = |𝑎
21 𝑎22 | = ∑ 𝜖(𝜎)𝑎1𝜎(1) 𝑎2𝜎(2)
𝜎∈𝑆𝑛
= 𝜖(𝜎1 )𝑎1𝜎1(1) 𝑎2𝜎1(2) + 𝜖(𝜎2 )𝑎1𝜎2(1) 𝑎2𝜎2(2)
Donc
𝑎11 𝑎12
𝑑𝑒𝑡(𝐴) = |𝑎
21 𝑎22 | = 𝑎11 ⋅ 𝑎22 − 𝑎12 ⋅ 𝑎21

𝑎11 𝑎12 𝑎13


(2) Si 𝑛 = 3 et 𝐴 = [𝑎21 𝑎22 𝑎23 ],
𝑎31 𝑎32 𝑎33

Alors, par définition,


𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = ∑ 𝜖 (𝜎)𝑎1𝜎(1) 𝑎2𝜎(2) 𝑎3𝜎(3)
𝜎∈𝑆3
avec 𝐶𝑎𝑟𝑑 𝑆3 = 3! = 6. D’où, on a 6 permutations :

Professeur Ramadhani Issa


95

1 2 3 1 2 3 1 2 3
𝜎1 = ( ) , 𝜎2 = ( ), 𝜎3 = ( )
1 2 3 3 1 2 2 3 1
1 2 3 1 2 3 1 2 3
𝜎4 = ( ) , 𝜎2 = ( ), , 𝜎3 = ( )
1 3 2 3 2 1 2 1 3

Alors 𝜖(𝜎1 ) = 1 = 𝜖(𝜎2 ) = 𝜖(𝜎3 ) et 𝜖 (𝜎4 ) = −1 = 𝜖 (𝜎5 ) = 𝜖 (𝜎6 )

Ceci implique

𝑎11 𝑎12 𝑎13


𝑑𝑒𝑡 𝐴 = |𝑎21 𝑎22 𝑎23 | = ∑ 𝜖(𝜎)𝑎1𝜎(1) 𝑎2𝜎(2) 𝑎3𝜎(3)
𝑎31 𝑎32 𝑎33 𝜎∈𝑆3

=𝑎11 𝑎22 𝑎33 + 𝑎13 𝑎21 𝑎32 + 𝑎12 𝑎23 𝑎31 − 𝑎11 𝑎23 𝑎32 − 𝑎13 𝑎22 𝑎31 −
𝑎12 𝑎21 𝑎33

1. Méthode des cofacteurs

Soit A  (aij )1i m une matrice carrée réelle d’ordre n.


1 j  n

1) le déterminant d’ordre n peut être calculé ou développé par la méthode


des cofacteurs. Dans ce cas,

𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = | ⋮ ⋱ ⋮ | = ∑𝑛𝑗=1 𝑎𝑖𝑗 𝜃𝑖𝑗 = ∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑖𝑗 𝜃𝑖𝑗 (1)
𝑎𝑛1 ⋯ 𝑎𝑛𝑛

où 𝜃𝑖𝑗 ≝ cofacteur de l’élément 𝑎𝑖𝑗 ≝ (−1)𝑖+𝑗 . ∆𝑖𝑗 ,

∆𝑖𝑗 ≝ le mineur de l’élément 𝑎𝑖𝑗 ≝ le déterminant d’ordre 𝑛 − 1 obtenu en


supprimant la 𝑖 è𝑚𝑒 ligne et la 𝑗 è𝑚𝑒 colonne.

Professeur Ramadhani Issa


96

Cas particuliers

- n=2, 𝐴 ∈ 𝑀2 (ℝ) alors


𝑎11 𝑎12
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = |𝑎 | = 𝑎11 𝑎22 − 𝑎21 𝑎12
21 𝑎22

- n=3
𝑎11 𝑎12 𝑎13
𝑎 𝑎23
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = |𝑎21 𝑎22 𝑎23 | = (−1)1+3 𝑎11 | 22
𝑎31 𝑎33 | +
𝑎31 𝑎32 𝑎33
𝑎 𝑎23 𝑎21 𝑎22
(−1)1+2 𝑎12 |𝑎21 𝑎33 | + (−1)1+3
𝑎13 | 𝑎31 𝑎32 |
31

= 𝑎11 𝑎22 𝑎33 + 𝑎21 𝑎32 𝑎13 + 𝑎12 𝑎23 𝑎31 − 𝑎31 𝑎22 𝑎13 − 𝑎21 𝑎12 𝑎33
− 𝑎32 𝑎23 𝑎11

Il faut toujours développer le déterminant jusqu’à n’y avoir que des


déterminants d’ordre 3 au plus.

2. Méthode de SARRUS

Si 𝐴 ∈ 𝑀3 (ℝ) alors on peut aussi calculer le déterminant en utilisant la


règle de Sarrüs (produits triangulaires) ou par la règle de produits
diagonaux.
𝑎11 𝑎12 𝑎13 𝑎11 𝑎12
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = |𝑎21 𝑎22 𝑎23 | 𝑎21 𝑎22
𝑎31 𝑎32 𝑎33 𝑎31 𝑎32

= 𝑎11 𝑎22 𝑎33 + 𝑎21 𝑎32 𝑎13 + 𝑎31 𝑎12 𝑎23 − (𝑎31 𝑎22 𝑎13 + 𝑎21 𝑎12 𝑎33 +
𝑎11 𝑎32 𝑎23 )

Pour les déterminants d’ordre n>3, la méthode des cofacteurs est mieux
indiquées .

2) La valeur d’un déterminant ne dépend pas de la rangée (ligne ou


colonne) suivant laquelle on le développe. Il est plus avantageux, du point
de vue calcul, de développer suivant une rangée contenant le plus grand
nombre de zéros.

Professeur Ramadhani Issa


97

Exemple

Calculer le déterminant de la matrice


1 2 3
𝐴 = (2 2 1)
1 3 2
Solution
1 2 3
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = |2 2 1| = 7
1 3 2
Dans les notations, il faut éviter de confondre les matrices et les
déterminants.

 Pour les matrices, on utilise soit les parenthèses soit les crochets, par
exemple :
𝑎11 𝑎12 𝑎11 𝑎12
(𝑎 ) ou [ 𝑎21 𝑎22 ]
21 𝑎22

 Pour les déterminants, on utilise que les barres verticales, comme


𝑎11 𝑎12
|𝑎 |
21 𝑎22

Propriétés des déterminants

(1) Le déterminant du produit 𝐴𝐵 des matrices carrées 𝐴 et 𝐵 de même


ordre égale le produit (𝑑𝑒𝑡 𝐴) . (𝑑𝑒𝑡 𝐵) c'est-à-dire
𝑑𝑒𝑡( 𝐴. 𝐵) = 𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑑𝑒𝑡(𝐵)

(2) Le déterminant de la transpose 𝐴𝑇 de la matrice carrée 𝐴 égale le


déterminaant de 𝐴 c'est-à-dire 𝑑𝑒𝑡(𝐴𝑇 ) = 𝑑𝑒𝑡 𝐴

(3) Le déterminant d’une matrice ne change pas lorsqu’on remplace une


rangée (ligne ou colonne) par une combinaison linéaire de rangée
parallèles

(4) Le déterminant change de signe lorsqu’on permute deux rangées


parallèles.

Professeur Ramadhani Issa


98

(5) Le déterminant est lineaire par rapport à chaque ligne

(6) Si 𝜆 ∈ 𝐾 et 𝐴 est une matrice carrée d’ordre 𝑛, alors 𝑑𝑒𝑡(𝜆. 𝐴) =


𝜆𝑛 . 𝑑𝑒𝑡 𝐴

(7) Le déterminant ne change pas si on ajoute à une ligne une


combinaison des autres lignes

(8) Le déterminant d’une matrice triangulaire est égal au produit des


éléments diagonaux.

Remarque ; Détermination du rang d’une matrice à l’aide de déterminants


On peut calculer le rang d’une matrice en utilisant le déterminant. Dans ce cas,
Le rang d’une matrice A est l’ordre le plus élevé d’une sous matrice de A de
déterminant non nul.

Exemples

Calculer le rang de la matrice

1 1
1) A   
2 2 
 0 2 3
2) B   
1 1 2

en utilisant le déterminant

Solutions

Professeur Ramadhani Issa


99

1 1
1) Noter que dét A   0 . Ceci implique que le rang de A est
2 2
1
inférieur ou égal à 1. Mais A1= est une sous matrice de A avec dét

A1 =1 0. Donc rg A=1

2) Noter la matrice B n'est pas carrée mais de type 2 x 3. Nous allons


nous intéresser aux sous matrices carrée d'ordre maximal. Prenons
0 2
B2    est une sous matrice de B avec dét B2= - 2  0. Ceci
1 1
implique que le rang de la matrice B est égal à 2.

4-8. Matrices carrées inversibles

Définition

Soit une matrice carrée A d’ordre n. A est dite inversible (ou régulière
ou non singulière) s’il existe une matrice B d’ordre n telle que AB  I n  BA
avec I n la matrice unité d’ordre n. Dans ce cas, B est dite inverse de A et se
note A-1

Exemple

1 3   10  3 
A    est inversible car il suffit de prendre B    pour obtenir
 3 10    3 1 
 1 0 
AB   
0 1

Proposition 4.5

Les assertions suivantes sont équivalentes :

(i) A est inversible ;


(ii) Les lignes de A sont linéairement indépendantes ;
(iii) Les colonnes de A sont linéairement indépendantes ;

Professeur Ramadhani Issa


100

(iv) Le déterminant de 𝐴 ≠ 0 (c’est le « critère d’inversibilité ») ;


(v) Le rang de A = n.

2. Calcul de l’inverse d’une matrice

Soit A  aij 1i , j  n une matrice carrée d’ordre n telle que dét A  0. Alors la
matrice inverse 𝐴−1 de A est donnée par la formule

A 1 
1
 Adj A
dét A

où Adj A est la matrice adjointe de A qui est la transposée de la matrice des


cofacteurs (appelée encore comatrice notée comA).

Exemples
1 3
1) Calculer l’inverse de la matrice 𝐴 = ( ).
3 10
Solution
10 −3
𝑑𝑒𝑡 𝐴 = 1 ; 𝑐𝑜𝑚 𝐴 = ( )
−3 1
10 −3 10 −3
𝐴𝑑𝑗 𝐴 = ( ) et 𝐴−1 = ( )
−3 1 −3 1
1  1
2) Soit la matrice A    . Trouver son inverse

A1
 1 1 

Solution

Vérifions d'abord si dét A est non nul.

1 1
dét A   11  2
1 1

Ensuite calculons la matrice des cofacteurs

Professeur Ramadhani Issa


101

 (1)11.1 (1)1 2 .1  1  1
com A     
 (1)
2 1
.1 (1) 2  2 .1 1 1 

La matrice adjointe est alors donnée par

 1 1
Adj A= com A   T


  1 1

Ceci implique

 1 1
A1 
1
dét A
 1
. Adj A   1
2
 1 

  2 2

 1
 1  1 1 

 2 2

3) Trouver l’inverse de la matrice B ci-dessous.


2 −3 0
𝐵 = (6 −4 3)
4 −2 2
−2 0 4
𝑑𝑒𝑡 𝐵 = −4 ; 𝐶𝑜𝑚 𝐵 = ( 6 4 −8)
−9 −6 10
1⁄ − 3⁄ 9⁄
2 2 4
−2 6 −9 3⁄
𝑎𝑑𝑗 𝐵 = ( 0 4 −6) ; 𝐴−1 = 0 −1 2
4 −8 10
−1 2 − 5⁄2
( )

4-9. Systèmes d’équations linéaires

Définition

Un système de m équations à n inconnues est un système du type :


𝑎11 𝑥1 + 𝑎12 𝑥2 + ⋯ + 𝑎1𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏1
𝑎 𝑥 + 𝑎22 𝑥2 + ⋯ + 𝑎2𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏2
{ 21 1 (1)

𝑎𝑚1 𝑥1 + 𝑎𝑚2 𝑥2 + ⋯ + 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏𝑚
Professeur Ramadhani Issa
102

où :
𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 représentent les inconnues à déterminer;
𝑎11 , 𝑎12 , … , 𝑎1𝑛 représentent les coefficients (𝑎𝑖𝑗 des scalaires ) ;
𝑏1 , 𝑏2 , … , 𝑏𝑚 représentent les seconds membres ou termes
indépendantes (𝑏𝑖 réels également) ;
1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑚;
1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑛.

1. ECRITURE MATRICIELLE DES SYSTEMES D’EQUATIONS LINEAIRES

Le système linéaire
𝑎11 𝑥1 + 𝑎12 𝑥2 + ⋯ + 𝑎1𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏1
𝑎 𝑥 + 𝑎22 𝑥2 + ⋯ + 𝑎2𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏2
{ 21 1

𝑎𝑚1 𝑥1 + 𝑎𝑚2 𝑥2 + ⋯ + 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏𝑚

peut s’écrire sous la forme matricielle :


𝑎11 … 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
𝑎21 … 𝑎2𝑛 𝑥2 𝑏2
( ⋮ ⋮ ) ( ⋮ ) = ( )

⏟𝑎𝑚1 … 𝑎𝑚𝑛 ⏟𝑥𝑛 ⏟𝑏𝑚
𝐴 𝑥 𝐵

Poser A  aij 1i  m , b  b1,, bm T et x  x1,, xm T


1 j  n

Alors le système (I) devient 𝐴𝑥 = 𝑏.

La matrice A est appelée la matrice du système. Le vecteur 𝑥 est dit


solution du système si x vérifie l’équation 𝐴𝑥 = 𝐵

Définition

Un système d’équations linéaires est dit

– “carré” s’il a autant d’équations que d’inconnues. Dans le cas contraire,


il est dit “rectangulaire”,

Professeur Ramadhani Issa


103

– “surdéterminé” s’il a plus d’équations que d’inconnues.


– “sous-déterminé” s’il a plus d’inconnues que d’équations.

Définition

On dit que le système est compatible si 𝑟𝑔(𝐴) = 𝑟𝑔(𝐴, 𝑏) = 𝑟.

De plus,

– si 𝑟 = 𝑛 et 𝑛 ≤ 𝑚, le nombre d’équations doit être au-moins égale


au nombre d’inconnues. La solution est unique.
– Si 𝑟 < 𝑛, la solution dépend de n − r solutions arbitraires.

2. RESOLUTION DE SYSTEMES D’EQUATIONS LINEAIRES

Un système linéaire est tout système 𝑚 × 𝑛 de 𝑚 équations linéaires à 𝑛


inconnues (𝑥1 , 𝑥2 , . . . , x2 ). Il se présente sous la forme :
𝑎11 ∙ 𝑥1 + 𝑎12 ∙ 𝑥2 + ⋯ 𝑎1𝑛 ∙ 𝑥𝑛 = 𝑏1
𝑎 ∙ 𝑥 + 𝑎22 ∙ 𝑥2 + ⋯ 𝑎2𝑛 ∙ 𝑥𝑛 = 𝑏2
{ 21 1

𝑎𝑚1 ∙ 𝑥1 + 𝑎𝑚2 ∙ 𝑥2 + ⋯ 𝑎𝑚𝑛 ∙ 𝑥𝑛 = 𝑏𝑚

Remarques

(1) Un système surdéterminé n’admet pas en général de solutions.


(2) Un système sous – déterminé admet en général une infinité de
solutions.

Théorème 4.1 .(Rouché)

Le système linéaire est compatible s’il possède au-moins une solution de


𝑥 et incompatible s’il n’y a pas de solution.

Définition

Un système 𝐴𝑥 = 𝑏 est dit homogène si 𝑏 = 0 .


Professeur Ramadhani Issa
104

Théorème 4.2

Un système d’équations linéaires n’a soit aucune solution, soit une seule
solution, soit une infinité de solutions.

Preuve

Soit 𝐴𝑥 = 𝐵 la représentation matricielle du système. On est


nécessairement dans l’un des cas ci-dessous :

(a) le système est incompatible;


(b) le système a une seule solution ;
(c) le système a plusieurs solutions.

Pour démontrer le théorème, il suffit alors de montrer que dans le cas ( c) il


y a une infinité de solutions.

Soient 𝑥1 et 𝑥2 des solutions distinctes du système. alors 𝐴𝑥1 = 𝐵 et


𝐴𝑥2 = 𝐵. Donc 𝐴𝑥1 − 𝐴𝑥2 = 0 et 𝐴(𝑥1 − 𝑥2 ) = 0

Posons 𝑥0 = 𝑥1 − 𝑥2 .

On a 𝑥0 ≠ 0 car 𝑥1 ≠ 𝑥2 et l’expression 𝑥1 + 𝑘𝑥0 est une solution du système


pour tout nombre réel 𝑘. En effet 𝐴(𝑥1 − 𝑘𝑥0 ) = 𝐴𝑥1 + 𝑘𝐴𝑥0 = 𝐵 + 0

4.3.1 Méthode de Cramer

Considérons le système : 𝐴𝑥 = 𝐵

Avec
𝑎11 … 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
𝑎21 … 𝑎2𝑛 𝑥2 𝑏2
𝐴=( ⋮ ⋮ ) , 𝑥 = ( ⋮ ) et 𝐵 = ( )

𝑎𝑚1 … 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 𝑏𝑚

Définition
Professeur Ramadhani Issa
105

Soit A une matrice carrée d'ordre n. Le système 𝐴𝑥 = 𝑏 est dit de Cramer si


dét A  0
.

Théorème 4.3 (Existence et unicité de la solution d’un système linéaire


d’ordre n)

- Si le déterminant du système est différent de zéro, le système admet


une solution unique est donnée par
𝑑𝑒𝑡(𝐴1 ) 𝑑𝑒𝑡(𝐴2 ) 𝑑𝑒𝑡(𝐴𝑛 )
𝑥1 = , 𝑥2 = , … , 𝑥𝑛 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑑𝑒𝑡(𝐴)

- Si le déterminant du système est égal à zéro, alors on a :


a) ou bien le second membre est dans le sous -espace sous-tendu par les
colonnes de la matrice du système et il y a une infinité de solutions;

b) ou bien le second membre n’est pas dans le sous-espace sous-tendu


par les colonnes de la matrice du système et il n’y a pas de solution du
système.

Preuve

Supposons que 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ≠ 0 donc 𝐴 est inversible. Alors 𝑋 = 𝐴−1 𝐵 est


l’unique solution du système. D’autre part, nous avons vu que
1
𝐴−1 = 𝑎𝑑𝑗(𝐴)
𝑑𝑒𝑡(𝐴)
Donc
1
𝑋= 𝑎𝑑𝑗(𝐴)𝐵
𝑑𝑒𝑡(𝐴)
Autrement dit,
𝑥1 𝐶11 … 𝐶𝑛1 𝑏1
1
𝑋=( ⋮ )= ( ⋮ ⋮ ) (⋮)
𝑥𝑛 𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑏𝑛
𝐶1𝑛 … 𝐶𝑛𝑛

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106

𝐶11 𝑏1 + 𝐶21 𝑏2 + … +𝐶𝑛1 𝑏𝑛


1
= ( ⋮ ⋮ )
𝑑𝑒𝑡(𝐴)
𝐶1𝑛 𝑏1 + 𝐶2𝑛 𝑏2 … 𝐶𝑛𝑛 𝑏𝑛

Donc, on a
𝐶11 𝑏1 + … + 𝐶𝑛1 𝑏𝑛
𝑥1 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴)


𝐶1𝑖 𝑏1 + … + 𝐶𝑛𝑖 𝑏𝑛
𝑥𝑖 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴)

et
𝐶1𝑛 𝑏1 + … + 𝐶𝑛𝑛 𝑏𝑛
𝑥𝑛 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴)

Mais, 𝑏1 𝐶1𝑖 + … + 𝑏𝑛 𝐶𝑛𝑖 est le développement en cofacteurs de 𝑑𝑒𝑡(𝐴𝑖 ) par


rapport à sa 𝑖 è𝑚𝑒 colonne. Donc
𝑑𝑒𝑡(𝐴i )
𝑥𝑖 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴)

Exemple

1) Résoudre le système linéaire

x  y  3

x  y  2

par la méthode de Cramer.

Solution

1  1
 ; x    et b    .
x 3
Ce système peut encore s’écrire Ax  b avec A  
1 1  y  2
Alors

1 1
dét A   11  2  0
1 1
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107

Ceci implique
3 1
2 1 5
x 
2 2

Et
1 3
2 2 1
y 
2 2

Donc

 5 
 
S   2  .
 1 
  2 

2) Même question pour le système linéaire

x  y  z  3

5 x  2 y  z  5
 3 x  4 y  3 z  1

Solution

Ce système s’écrit encore

 1  1 1   x  3
5 2  1  y   5

 3  4 3   z  1

Vérifions si le système est de Cramer

1 1 1
dét A  5 2  1  6  20  3   6  15  4  17  17  0
3 4 3

Donc le système n’est pas de Cramer et donc ne peut pas être résolu par la
méthode de Cramer.

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108

4.3.2 Méthode d’élimination de Gauss

Soit le système 𝐴𝑥 = 𝑏. La méthode d’élimination de Gauss est une


méthode de résolution de systèmes linéaires qui consiste d'abord à
échelonner la matrice A du système bordée par la matrice colonne b. Et une
fois la matrice [A : b] échelonnée, on trouve la solution par la technique de
la remontée.

Exemple

Résoudre le système linéaire

2 x  4 y  3 z  4

x  2 y  2z  0
 3x  3 y  2 z  7

Solution

Poser

2 4 3 4 
0 
A   1  2  2 et b 

 
 3 3 2   7 

Echelonnons A bordée de b, on a

2 4 3 4  2 4 3 4
A : b   1  2  2 0  L3 2 L3  3L1 A : b  0  8  7  4
  L
2  2 L2  L1
   
 3 3 2  7 0 18 13  2

2 4 3 4 
L  A : b  0  8  7  4 
3  4 L3  9 L2  
0 0  11  44

Par la méthode de la remontée, on obtient

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109

  44
 z 4
 11

 y    4  7 z   3
1
 8
 x  4  3z  4 y   2
1
 2

4.3.3. Quelques cas particuliers

- Dans le cas particulier où 𝑛 = 𝑚 = 2 (2 équations à 2 inconnues), le


système linéaire correspond à l’intersection de deux droites dans le plan.

- Dans le cas où l’on a 2 équations (𝑚 = 2) à 3 inconnues (𝑛 = 3). Ceci


correspond à l’intersection de deux plans dans l’espace. Trois cas
peuvent se présenter :

Cas 1 : les plans sont parallèles alors il y a aucune solution au système ;

Cas 2 : les plans sont confondus alors il y a une infinité de solutions au


système ;

Cas 3 : les plans se coupent en une droite alors il y a une infinité de


solutions

Du point de vue du nombre de solutions, nous constatons qu’il n’y a que


deux possibilités, à savoir aucune solution ou une infinité de solutions. Mais
les deux derniers cas ci-dessus sont néanmoins très différents
géométriquement et, l’infinité de solutions, dans le second cas (plans
confondus), soit plus grande que le troisième cas.

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110

EXERCICES

1. Donner le type des matrices suivantes :

 6 4 
 3 2 
1 3  2 0 −4
a) A    b) 𝐵 = [ ] c) C   
2  1 5 −2 6  2 7 
 
1 5

2. Calculer la somme et les produits de matrices suivantes si possibles :

13 23 11  6 4 1
5 25  7 3 
a) A   et B   8 18 31 b) C    3 2 5  et D  

6 13   2  4
 5 26 9   2 7 11

3 2  1  0 
c) A  4  3 1  et v  2
 
2  7  2 3

3. Calculer

3 2  1  3 2  1   0 1 1 
1 0 2 
a) 3  4  3 1  b)   c) 3  4  3 1    6 3  2
2 3 1
2  7  2 2  7  2  3 5 5 

4. Soit les matrices suivantes :


2 −1 0 2 0 0
𝐴 = (−1 2 −1) ; 𝐵 = (−11 5 0 )
0 −1 2 0 0 −1
Calculer d) (𝐴𝐵)𝑇
a) AB Montrer dans ce cas

b) BA (𝐴 + 𝐵)𝑇 = 𝐴𝑇 + 𝐵𝑇

c) 𝐵𝑇 𝐴𝑇 (𝐴𝐵)𝑇 = 𝐵𝑇 𝐴𝑇
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111

5. Considérons les matrices suivantes:

0 4   1 2   6 4 
2 1  0 1  3 2 
 7 3 
A  B  C  D 
 3 5  6 3   2 7   2 4 
     
7 1  3 5 1 5

0 1 1  i 1  2i 
 2i 1 
E   3 2  F 1  G .
 i   i  2 3  i 
0 1   2 

Calculer la matrice X telle que 5A – 3B + X = 2C

Calculer F*G, F – 3G et D*E.

6. Calculer les matrices inverses des matrices ci-dessous :

1 
3 0 0
   3 2 1
4 
A  3 B   4 3 1  .
2
 3 3
   2 7 2 
4 1
3
 5 

7. Soit la matrice AR5x5 de terme général aij défini implicitement par

0 si i  j

aij  i  j si i  j
 2 2
 j  i si i  j

Déterminer la matrice A explicitement et trouver la valeur de son


déterminant.

8. Soit la matrice BR5x5 de terme général bij défini implicitement par

Professeur Ramadhani Issa


112

0 si i  j

bij  i  1 si i  j
2 si i  j

Déterminer la matrice B implicitement et trouver, en utilisant les


propriétés des déterminants, la valeur du dét B.

9. Calculer en utilisant les propriétés de déterminant.

1 1 1 1 1
3 4 27 81 843
2 2 2 1 1 1 1 1
sin x sin y sin z  
2 4 8 16 32
a) 1 1 1 b)
1 1 1 1 1
2 2 2   
cos x cos y cos z 2 4 8 16 32
2 4 8 16 32
2 4 8 16 32

bc 2 c
c) ba 2 a
2b 2 b

10. Trouver le rang des matrices

 2 2 3 2  1 2 3 4
3 0 1 1  5 6 7 8
a) A  b) B 
 0 4 0 0   9 10 11 12 
   
 0 1 3 1 13 14 15 16 

11. Soient les matrices réelles

1 1 1  q 2 2 
A  1  p 1  et B   1 2 p 1  p et q étant des paramètres réels.
1 1 p   1 2 q 
  

a) Déterminer p et q pour que :

- A et B soient régulières ;
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113

- A et B soient singulières.

b) Pour A et B régulières, calculer leurs inverses.

12. Résoudre le système:

7 x  4 y  3z  27

 x  2 y  z  7
2 x  7 y  5 z  27

13. Soit le système d’équation linéaire

kx  y  2 z  1

( I )  x  3 y  z  2 où k est un paramètre réel.
3x  5 y  5 z  k

a) Déterminer au moins une valeur k telle que (I) soit de Cramer.

b) Résoudre alors ce système par la méthode de Cramer, puis par la


méthode de Gauss.

14. Soit le système

 x  2 y  2  1

( I )  x  2 y  z  2 où  est un paramètre réel.
x  2 y   z  1

a) Trouver A = {   R tel que (I) soit Cramérien}

b) Résoudre (I) pour tout   A.

15. Pour quelles valeurs de m le système

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114

(2m  3) x  (m  1) y  3z  0

4 x  3 y  (5  2m) z  7
 x  2 y  (m  2) z  4

n’admet pas de solution.

16. soit 𝑔: ℝ3 ⟶ ℝ3 l’application linéaire définie par :


𝑔(𝑥, 𝑦, 𝑧) = (𝑥 + 𝑦 − 2𝑧, 𝑥 + 2𝑦 + 𝑧, 2𝑥 + 2𝑦 − 3𝑧)
a. calculer les images par g des vecteurs de base canonique de ℝ3 :
𝑒1 = (1,0,0), 𝑒1 = (0,1,0), 𝑒3 = (0,0,1)
b. donner la matrice standard de 𝑔, notée 𝐵
c. montrer que 𝑔 est bijective

17. soit (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ ℝ3 . Résoudre et discuter suivant les valeurs de 𝑎, 𝑏 et ,


le système linéaire suivant d’inconnues 𝑥, 𝑦 et 𝑧
𝑥 + 𝑦 − 2𝑧 = 𝑎
{ 𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 𝑏
2𝑥 + 2𝑦 − 3𝑧 = 𝑐

18. Considérons le système


5𝑥1 − 2𝑥2 + 3𝑥3 + 𝑥4 = 34
{ −10𝑥1 + 4𝑥2 − 5𝑥3 − 5𝑥4 + 2𝑥5 = −82
15𝑥1 − 6𝑥2 + 14𝑥3 − 12𝑥4 + 16𝑥5 = 50
a. Identifier 𝐴, 𝑥 , 𝑏⃗ pour le système, ainsi il peut s’écrire comme
𝐴𝑥 = 𝑏
b. Définissez la matrice augmentée du système
c. Trouver la matrice augmentée à la forme réduite
d. Définir la solution du système en termes des variables 𝑥1 et 𝑥2 . La
solution doit être donnée sous forme d’un vecteur.

19. Résoudre dans Q les systèmes suivants :

3𝑥 + 𝑦 − 2𝑧 = 5 2𝑥 − 𝑦 + 𝑧 = 4
a) {𝑥 + 2𝑦 − 𝑧 = −2 b) { −𝑥 + 3𝑦 − 5𝑧 = 1
−𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 5 8𝑥 − 9𝑦 + 13𝑧 = 2

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115

3𝑥 + 4𝑦 + 𝑧 + 2𝑡 = 3 𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 + 𝑡 = 3
c) { 6𝑥 + 8𝑦 + 2𝑧 + 5𝑡 = 7 𝑥 + 4𝑦 + 5𝑧 + 2𝑡 = 2
e) {
9𝑥 + 12𝑦 + 3𝑧 + 10𝑡 = 13 2𝑥 + 9𝑦 + 8𝑧 + 3𝑡 = 7
8𝑥 + 6𝑦 + 5𝑧 + 2𝑡 = 21 3𝑥 + 7𝑦 + 7𝑧 + 2𝑡 = 12
3𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 + 𝑡 = 10
d) {
4𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 + 𝑡 = 8
7𝑥 + 4𝑦 + 5𝑧 + 2𝑡 = 18

20. Résoudre et discuter dans K suivant les valeurs de 𝑎, 𝑏 ,c et 𝑑 , le


système linéaire suivant d’inconnues 𝑥, 𝑦,z et 𝑡
𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 + 4𝑡 = 𝑎
2𝑥 + 3𝑦 + 4𝑧 + 𝑡 = 𝑏
{
4𝑥 + 4𝑦 + 𝑧 + 2𝑡 = 𝑐
4𝑥 + 𝑦 + 2𝑧 + 3𝑡 = 𝑑

en supposant :
1) 𝐾 = 𝑄, 2) 𝐾 = 𝑍, 3) 𝐾 = 𝑍/5𝑍.

21. On considère les deux systèmes :


𝑏𝑧 − 𝑐𝑦 = 𝑙
(𝑆) {𝑐𝑥 − 𝑎𝑧 = 𝑚
𝑎𝑦 − 𝑏𝑥 = 𝑛
𝑏′𝑥 − 𝑐′𝑦 = 𝑙′

(𝑆 ) {𝑐′𝑥 − 𝑎′𝑦 = 𝑚′
𝑎′𝑦 − 𝑏′𝑥 = 𝑛′
a) A quelle condition (S) a t-+il des solutions ? cette condition étant
remplie et 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 étant une solution , montrer que toutes les
solutions de (S’) sont de la forme

𝑥 = 𝑥0 + 𝑎𝜆, 𝑦 = 𝑦0 + 𝑏𝜆, 𝑧 = 𝑧0 + 𝑐𝜆,

b) A quelle condition (S) et (S’) ont-ils une solution commune ?

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116

CHAPITRE 5 FONCTION NUMERIQUE D’UNE VARIABLE REELLE


5-1. Généralités sur les fonctions

1-Définitions

Soient E et F des ensembles quelconques.

 Une fonction f de E dans F notée f : E  F est une correspondance qui,


à tout élément x  E, associe un élément y  F et un seul.
 L’ensemble de départ E est appelé domaine de f et nous disons f est
définie sur E. Et pour tout x  E, f(x) appartenant à F est appelé image de x
par la fonction f. L’ensemble  f ( x) : x  E des images par f des éléments de E
est noté f(E).

2- Fonction numérique d’une variable réelle

Définition

Une fonction numérique d’une variable réelle est une fonction pour
laquelle l’ensemble de départ E et l’ensemble d’arrivée F sont des sous –
ensembles de R

Exemple

La fonction f telle que f : R  R : x  f ( x)  x définie sur R à valeurs


dans R est dite identique.

k étant un réel, la fonction f : R  R : x  f ( x)  k est appelée une fonction


constante.

Soit a  R, la fonction f : R  R : x  f ( x)  ax est appelée une homothétie.

3- Opérations sur les fonctions

Définition

Si f et g sont deux fonctions définies sur un intervalle I de R, alors

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117

a) la somme de deux fonctions f et g notée f + g est une fonction définie


sur I et donnée par : (f +g) (x) = f(x) + g(x) ;
b) le produit de deux fonctions f et g noté fg est une fonction définie sur
I et donnée par : (fg) (x) = f(x)g(x) ;
f
c) le quotient d'une fonction f par g noté est une fonction définie sur
g
 x : g x   0et donnée par
f f ( x)
( x)  .
g g ( x)

4- Fonctions composées

Définition

Soient E, F et G des sous-ensembles de R. Soient f et g des fonctions


𝑓 𝑔
telles que 𝐸 → 𝐹 → 𝐺. Alors, une fonction composée de f et g, notée g o f, est
une fonction de E vers G donnée par ( g  f )( x)  g f ( x).

Exemple

Soient f(x) = 5x2 et g(x) = 5x-7. Alors la fonction composée de f et g


est donnée par

f  g ( x)  f g ( x)  f (5x  7)  5(5x  7)2 y  x 2

et

g  f ( x)  g f ( x)  g (5x 2 )  5(5x 2 )  7 .

Noter g  f  f  g .

5- Fonctions paire et impaire

Définition

une fonction f : E  R est dite paire si x  E , f (-x) = f (x).

Elle est dite impaire si x  E , f (-x) = - f (x).

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118

Exemples

1) La fonction f : R  R : x  x 2 est une fonction paire car


𝑓(−𝑥) = (−𝑥)2 = 𝑥 2 = f(𝑥)

2) La fonction f : R  R : x  x 3 est une fonction impaire car y  x3


𝑓(−𝑥) = (−𝑥)3 = −𝑥 3 = −𝑓(𝑥)
3) La fonction f : R  R :𝑥 → 𝑠𝑖𝑛 𝑥 est impaire car
𝑓(−𝑥) = 𝑠𝑖𝑛(−𝑥) = − 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = −𝑓(𝑥)
4) La fonction f : R  R :𝑥 → 𝑐𝑜𝑠 𝑥 est paire car
𝑓(−𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(−𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑓(𝑥)

6- Fonction périodique

Définition

Une fonction 𝑓: 𝐼 ⊂ ℝ ⟶ ℝ est dite périodique s’il existe un réel T >0 tel
que

f(x + T) = f(x). Et le plus petit réel T tel que f(x + T) = f(x) est appelé
période de la fonction f.

Exemple

La fonction f(x) = cos x est périodique de période T  2

La fonction f(x) = sin x est périodique de période T  2

La fonction f(x) = tg x est périodique de période T  

7- Graphe d'une fonction

Définition

Le graphe d'une fonction f est l'ensemble de tous les points (x, y) où x


est dans le domaine de f et
y y = f(x) c.-à-d. l'ensemble des points (x, f(x)).
f(x)
f(xo) Mo

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O xo x
Fig. 4.1 graphe d’une fonction
119

Noter que le graphe d’une fonction paire (resp. impaire) est symétrique par
rapport à l’axe des y (resp. à l’origine).

5-2. Limite et continuité d'une fonction

5.2.1 Limite d'une fonction

Définition

On dit que f(x) tend vers une limite L lorsque x tend vers x0 , et on écrit
lim f ( x)  L , si à tout nombre positif ε (suffisamment petit), il existe un
x x
0

nombre réel  > 0 tel que pour tout x, 0< x  x0 < implique f ( x)  L < 

Exemple

La fonction f : R R, x  2 x  1 est définie pour tout x .

Montrer que lim f ( x)  3 .


x 2

En effet, x0 = 2. Fixer   0 .Il faut trouver  > 0 tel que l’on ait f ( x)  3 <  .


Soit 2x 1   . Ceci implique x  1   . Par conséquent, en prenant  
2 2 2

alors on a f (x)  3   . Donc, il existe    0 tel que pour tout x, 0  x  2  
2
implique f (x)  3   càd lim f ( x)  3 , par définition.
x 2

Proposition 5.1 (Propriétés de limites)

Supposons que lorsque x tend vers x0 , f(x) et g(x) admettent comme limite
vers L et M respectivement, alors on a:

P1 : xlim
x
 f ( x)  g ( x)  L  M
0

P2 : xlim
x
 f ( x).g ( x)  L.M
0

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120

P3 : lim a. f ( x)  a.L , a  cte quelconque


x  x0

 f ( x)  L
P4 : lim   si M  0
x x
 g ( x)  M
0

5.2.2 Limite à gauche - Limite à droite

Une fonction peut avoir deux limites différentes lorsque x tend vers
x 0 par valeurs supérieures à x 0 (limite à droite) notée lim f ( x)  L ou par
x  x0 

valeurs inférieures à x0 (limite à gauche) notée lim f ( x)  L .


x  x0 

Proposition 5.2

Une fonction f(x) admet une limite pour x  x0 si lim f ( x)  lim f ( x) .


x  x0 x  x0

Exemple

x2
Soit la fonction f x   1  . Alors il est clair que f(x) est définie,
x
 x si x  0
quel que soit x  0 . Noter que x2   . D'où, lorsque 𝑥  0 par
 x si x  0
valeurs positives, nous avons lim f ( x)  1  1  2 . Et lorsque 𝑥  0 par valeurs
x 0

négatives, nous avons lim f ( x)  1  1  0 . Nous remarquons que les limites à


x 0 

 x2 
gauche et à droite pour 𝑥  0 sont distinctes. Donc lim  1   n’existe
x 0  x 
 
pas.

5.2.3 Limites infinies - Limites à l'infini

Définition

On dit que f(x) tend vers l’infini lorsque x tend vers x0 , si en donnant à x des
valeurs assez proches de x0 , f(x) devient aussi grand que l’on veut.

Plus précisément,

Professeur Ramadhani Issa


121

Définition

On dit que f(x) tend vers +  lorsque x  x0 si pour tout nombre positif A
arbitrairement grand, il est possible de trouver un nombre  > 0 tel que
pour tout x; x  x0 < implique f (x) >A. On écrit : xlim
x
f ( x)  
0

Exemple

2  3x
Calculer lim
x 1 x2 1

Solution
2  3x 2  3 5
lim    
x 1 x2  1 1  1 0

Définition

On dit que f(x)  -  lorsque x  x0 si pour toute valeur A >0 et


arbitrairement grande, on peut faire correspondre une valeur  tel que
x  x0 <  f ( x)   A .

On écrit : xlim
x
f ( x)   .
0

Exemple
2  3x
Calculer lim .
x 1 x2  1

Solution
2  3x 2  3  1
lim    
x 1 x2  1 1  1 0

Définition
Professeur Ramadhani Issa
122

On dit que f(x)  L lorsque x  +  si, pour tout ε > 0, il existe  >0 tel
f x   L  
que si x > alors on a et on écrit : xlim
 
f ( x)  L .

Exemple

Calculer lim  3x2  2


x  
x 1

Solution
 2
x  3  
 3x  2
 lim 
x
lim
x  
x 1
2 x   1
x 1 2
x

Ceci implique
 3x  2  3x
lim  lim  3 .
x  
x 1
2 x   x

Définition

On dit que f(x)  L lorsque x  -  si, pour tout ε > 0, il existe  <0 tel que si
x <  alors on a f x   L   . On écrit :

Exemple
 3x 2  x  2
Calculer lim
x   2 x 2  3x  1

Solution

Ceci implique
 3x 2  x  2  3x 2
lim  lim  3
x   2 x 2  3x  1 x   x2

5.2.4 Notion de formes d'indétermination (FI)


0 
Les formes d'indétermination sont , , 0. et    .
0 

Les propriétés (P1-P4) ci-dessus donnent lieu à ces formes indéterminées


dans le cas où l’on calcule :
Professeur Ramadhani Issa
123

f ( x)
a) lim avec lim f ( x)  0  lim g ( x)
x a g ( x) x a x a

f ( x)
b) lim avec lim f ( x)    lim g ( x)
x a g ( x) x a x a

c) lim
x a
 f ( x).g ( x) avec lim
x a
f ( x)  0 et lim g ( x)  
x a

d) lim
x a
 f ( x)  g ( x) avec lim
x a
f ( x)    lim g ( x)
x a

Comment lever l’indétermination? On appréhende chaque forme


différemment.
0
1er cas : l’indétermination de la forme
0

On a deux possibilités :

a) la fonction dont on cherche la limite est une fonction rationnelle.


Dans ce cas, on décompose le numérateur et le dénominateur en produit
de facteurs, ensuite on simplifie le(s) facteur(s) commun(s) et on calcule
enfin la limite de l’expression simplifiée. C’est la limite cherchée.

Exemples

x3  a3
1) calculer lim
x a x  a

Solution

Levons l’indétermination
x 3  a 3  ( x  a)( x 2  xa  a 2 )
x3  a3 ( x  a)( x 2  ax  a 2 )
lim  lim
xa xa x a ( x  a)
 lim ( x 2  ax  a 2 )  3a 2
xa

cos x  cos a
2) calculer lim
x a sin x  sin a

Professeur Ramadhani Issa


124

Solution
cos x  cos a cos a  cos a  0 
lim   F .I 
x a sin x  sin a sin a  sin a  0 

Levons l’indétermination en utilisant la formule de Simpson


xa xa
cos s x  cos a  2 x sin sin
2 2

xa xa
sin x  sin a  2 sin cos
2 2

D’où
xa xa xa
 sin sin sin
cos x  cos a 2 2  lim  2  lim (tg x  a )   tga
lim  lim
x  a sin x  sin a x a xa xa x a x  a x a 2
sin cos cos
2 2 2

b) la fonction dont on cherche la limite est une fonction irrationnelle


contenant des radicaux d’indice 2 ou plus.

Pour une fraction irrationnelle, on multiplie le numérateur et le


dénominateur par le ou les conjugués de termes contenant le radical, on
simplifie si possible le(s) terme(s) commun(s) et on calcule enfin la limite
de l’expression simplifiée. C’est la limite cherchée.


2e cas : l’indétermination de la forme

a) Cas d’une fonction rationnelle de la forme


an x n  an 1 x n 1  ...  a1 x  a0
Q avec an  0 et bm  0
bm x m  bm 1 x m 1  ...  b1 x  b0

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125

En mettant x n en évidence au numérateur et x m en évidence au


dénominateur, on a :

a n 1 a1 a
x n (a n   ...  n 1
 0n )
Q x x x
b b1 b
x m (bn  m1  ...  n 1
 m0 )
x x x

an x n
Ainsi pour x   , la fonction Q a même limite que le rapport .
bm x m

Et on a trois cas possibles:


an
a) Si n = m, Q 
bm

an
b) Si n > m, lim
x 
Q   , le signe est déterminé par celui de
bm

c) Si n < m, lim
x 
Q0

Exemples

Calculer

2 − 3𝑥 3
𝑙𝑖𝑚
𝑥→∞ 1 + 2𝑥 3

Solution

2 − 3𝑥 3 3
𝑙𝑖𝑚 = −
𝑥→∞ 1 + 2𝑥 3 2

b) Cas d’une fonction irrationnelle se résout de la même manière.

3e cas : l’indétermination de la forme ∞ - ∞

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126

On multiplie et on divise l’expression


 donnée par son conjugué, ce qui se
ramène à la forme indéterminée  .

Exemple

Calculer lim
x 
x2  x  x

Solution

lim x 2  x  x = (  -  ) F.I
x 

Levons l’indétermination

( x 2  x  x)( x 2  x  x)
lim x 2  x  x  lim
x  x 
x2  x  x

x2  x  x2 x 
= xlim = lim  
 
x xx
2 x  
x2  x  x   

D'où, on a
x x
lim  lim
x  x  
x xx
2
1
x( 1   1)
x

Ceci implique
1 1
lim x 2  x  x  lim 
x   x   1 2
( 1   1)
x .

4e cas : l’indétermination de la forme 0.∞


0 
Ce cas se ramène aux deux cas précédents c.à.d. et .
0 

Exemples

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127

Calculer

1- lim  sin x   0. 


1
x 0  x 

Noter que

1  sin x
lim  sin x   lim 1
x 0  x  
x 0 x .
𝑒𝑥 𝑙𝑛 𝑥
2- 𝑙𝑖𝑚𝑥→∞ 𝑥𝑒 −𝑥 = 0 ; 3- 𝑙𝑖𝑚𝑥→∞ =∞; 4- 𝑙𝑖𝑚𝑥→∞ =0
𝑥 𝑥

5-3. Continuité d’une fonction

Définition

On dit que f(x) est continue au point x0 si les conditions suivantes sont
satisfaites:

i). f(x) est défini en x  x 0 (c.à.d. f ( x0 ) existe)


ii). x
lim f ( x) existe
x 0

iii). xlim
x
f ( x)  f ( x0 )
0

On dit que f est continue sur un intervalle ouvert I si f est continue en


chacun de ses points.

Exemples

1) f ( x)  x 2  2 est continue en 𝑥 = 2, car

i). f (2)  22  2  6
ii). lim f x   lim x2  2  6
x 2 x 2

iii). lim f x   lim x2  2  f (2)


x 2 x 2

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128

2) Toute fonction polynomiale est continue.

3) La fonction 𝑓(𝑥) = |𝑥| est continue en 𝑥 = 0.

Proposition 5.3 (Propriétés des fonctions continues)

Si f et g sont continus en x  x0 alors sont aussi continues en 𝑥0 , la somme


avec g x   0 .
f
f  g , la différence f  g , le produit f .g et le quotient
g

Proposition 5.4

Si xlim
x
g ( x)  L et si f est continu en L alors
0

lim f g x   f L   f  lim g x 


x  x0  x  x0 

Proposition 5.5

Si g est continu en x  x0 et si f est continu en y0  g x0  alors

lim f g x   f  lim g x   f g x0 


x  x0  x  x0 

Donc la fonction composée f  g est continu en x  x0 .

Proposition 5.6 : Théorème de valeurs intermédiaires

Si 𝑓 est continue sur un intervalle fermé [𝑎, 𝑏] et si 𝜔 est un nombre


quelconque situé entre 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏), alors il existe au moins un nombre 𝑐
dans [𝑎, 𝑏] tel que 𝑓(𝑐) = 𝜔.

Exemple

Appliquer le théorème de valeurs intermédiaires à la fonction


𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 sur l'intervalle 𝐼 = [1,3] avec 𝜔 = 4.
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129

Solution

La fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 est continue sur I avec 𝑓(1) = 0 et


𝑓(3) = 6. Noté que 𝜔 = 4 ∈ [0,6]. Alors trouver 𝑐 ∈ 𝐼 tel que 𝜔 = 𝑓(𝑐). En
1+√17
résolvant l'équation 4 = 𝑐 2 − 𝑐 on obtient 𝑐 = .
2

Proposition 5.7

Si f est une fonction continue et n'admet pas de racine sur un


intervalle, alors f est soit strictement positive soit strictement négative.

Preuve:

Si f est continue et n'admet pas de racines sur I, alors f ne coupe pas l'axe
des x. Dans ce cas, f est soit strictement au – dessus de l'axe des x soit en
dessous de l'axe des x. En d'autres termes, f est soit strictement positive soit
strictement négative.

5-4. Fonctions réciproques ou inverses

Proposition 5.8

Soit f : I  a, b  R : x  f ( x) une fonction continue et strictement


monotone. Alors f est une bijection de l’intervalle [a, b] sur [f(a), f(b)] et
admet donc une fonction réciproque ou inverse f 1 : J   f (a), f (b)  a, b
qui est continue et strictement monotone.

Remarques :

1. 𝑦 = 𝑓(𝑥), pour tout 𝑥 ∈ 𝐼 ⇔ 𝑥 = 𝑓 −1 (𝑦), pour tout 𝑦 ∈ 𝐽 . Si 𝑓 −1


existe, alors 𝑓 −1 °𝑓(𝑥) = 𝑥, pour tout 𝑥 ∈ 𝐼 et 𝑓°𝑓 −1 (𝑦) = 𝑦, pour tout
𝑦 ∈ 𝐽.
2. Dans un repère orthonormé, les courbes représentatives de 𝑓 et de
𝑓 −1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice des axes.
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130

3. Il ne faut pas confondre la fonction réciproque 𝑓 −1 avec la fonction


1
inverse .
𝑓

Exemples

(a) Soit la fonction 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 avec


𝑦−𝑏
𝑎 ≠ 0. Alors on a = . Donc la fonction réciproque de f est définie
𝑎
−1 (𝑥) 𝑥−𝑏
par 𝑓 = .
𝑎

𝑥−1
(b) Soit la fonction 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = , alors
𝑥+2
−1−2𝑦
𝑥= . Donc la fonction réciproque 𝑓 −1 (𝑥) est donnée par
𝑦−1
1+2𝑥
𝑓 −1 (𝑥) = .
1−𝑥

(c)La fonction réciproque de la fonction exponentielle


+ 𝑥
𝑓: ℝ → ℝ = [0, +∞[, 𝑥 → 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑒 est la fonction logarithme
népérien ℝ+ = [0, +∞[ → ℝ, 𝑥 → 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑛 𝑥 ;plus
généralement, la fonction réciproque de la fonction exponentielle en
base a, 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑎 𝑥 est la fonction 𝑓 −1 (𝑥) = 𝑙𝑜𝑔𝑎 (𝑥) ;

(d) Soit la fonction f sur ℝ définie par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥.


Noter que la fonction 𝑓 ainsi définie n’est pas bijective puisqu’à une
valeur de 𝑦 correspondent deux valeurs de 𝑥 car 𝑓(2𝜋) = 0 = 𝑓(0).
𝜋 𝜋
Mais la fonction 𝑓: [− , ] → [−1,1] définie par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥
2 2
admet comme fonction réciproque 𝑦 = 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ;

(e) La fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 n’est pas bijective


puisqu’à une valeur de y correspond deux valeurs de x car
𝑓(−2) = 4 = 𝑓(2). Par conséquent, elle n’admet pas de fonction
réciproque. Par contre, si on réduit le domaine de définition de 𝑓 à
ℝ+ = [0, +∞[, la même fonction 𝑓 devient bijective et admet alors
une fonction réciproque appelée racine carrée de 𝑥 notée √𝑥. En effet,
on a
𝑦 = 𝑥2
} ⇔ 𝑥 = √𝑦
𝑥≥0
La fonction réciproque 𝑓 −1 (𝑥) est alors définie par 𝑓 −1 (𝑥) = √𝑥.

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131

Fig. 4.2 Fonction 𝑦 = 𝑥 2 et sa reciproque 𝑦 = √𝑥.

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132

EXERCICES

1. Si 𝑓(𝑥) = 5𝑥 2 + 3𝑥 − 2, calculer 𝑓(0), 𝑓(−2), 𝑓(1)

2. Evaluer les fonctions suivantes aux points indiquées :


𝑥+1
a) 𝑓(𝑥) = ;𝑥 = 5 b) 𝑔(𝑥) = √𝑥 2 + 4𝑥 + 6 ; 𝑥 = 3
𝑥−2

c) ℎ(𝑥) = (2𝑥 + 4)3 ; 𝑥 = 0

3. Déterminer le domaine d’existence des fonctions


3 4
a) 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 1 g) 𝑓(𝑥) =
𝑥 2 −1

b) 𝑓(𝑥) = 𝑥√𝑥 2 − 1 h) 𝑓(𝑥) =


4𝑥
𝑥 2 +2𝑥−6
𝑥 2 −3𝑥+2
c) 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑜𝑔 √𝑥 2 −𝑥−6
𝑥+1 i) 𝑓(𝑥) =
𝑥−5
2𝑥
d) 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠 3
1+𝑥
j) 𝑓(𝑥) = √3 + √𝑥
e) 𝑓(𝑥) = √𝑠𝑖𝑛 2𝑥 √𝑥 2 −4
k) 𝑓(𝑥) =
1 √9−𝑥 2
f) 𝑓(𝑥) =
√3−2𝑥

4. La croissance d’une population donnée est estimée par la fonction


6
𝑃(𝑡) = 20 − (par seconde).
1+𝑡

a) Donner l’estimation de la population après une heure, deux heures et


trois heures.

b) Qu’est – ce qui se passe lorsque t devient suffisamment grand ?

5. D’après la loi de Poiseuille, la vitesse (en cm/s) du sang dans une artère
est la fonction 𝑆(𝑟) = 𝑐(𝑅2 − 𝑟 2 ) avec 𝑐 = 1,76 ∗ 105 𝑒𝑡 𝑅 = 1,2 ∗ 10−2 𝑐𝑚
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133

a) Calculer la vitesse du sang dans l’axe central de cette artère.

b) Calculer la vitesse du sang entre la paroi de l’artère et l’axe central.

6. Un plongeur s’élance d’un tremplin. La position de ses pieds

au – dessus de l’eau à l’instant t suit la fonction 𝑓(𝑡) = 10 + 5𝑡 − 5𝑡 2 .

Donner la hauteur du tremplin au – dessus de l’eau.

Donner la position des pieds du plongeur après 0 sec, 10 s et 30 s.

7. Tracer le graphe de fonctions suivantes à l’aide d’une table :

a) 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2 b) 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 2𝑥 + 1 c) ℎ(𝑥) = 𝑥 3

8. Donner les points d’intersections de fonctions données en (6) avec

a) l’axe des abscisses b) l’axe des ordonnées.

9. Trouver les points d’intersections de graphes de fonctions suivantes :

a) 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 3 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 2𝑥 + 1

b) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 5𝑥 − 2

10. Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes :

1 x
a) y = (x - 1)(x – 2)(x – 3) g) y 
1 x

2 1 x
b) y  3x  4 x  7 h) y  3
1 x

3
x  2 x  cos x
2 5
c) y  3x  3 i) y  2
x 2

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134

x 2
d) y  (2 x  5)( x  4) j) y  2
x  5 x  4
3
3 x 1
e) y  x k) y  tgx
x 1
1
f) y  l) y  x 2  2 x  1
x  x2
2

2x  9
3
x 1
o) y   2 
x 2  2x  1
m) y  n) y 
x2 x2  4  x 3

x4
11. Déterminer les limites à gauche et à droite de la fonction f ( x) 
x4
lorsque x tend vers -4.

12. Calculer :

cos x  cos 2 x
lim
x  3x  2
3
x 0 2
1) lim 11) sin x
x 1 x3  x  2

2 x 3  5x 2  8x  5 1  sin x
2) lim 12) lim
x   7 x 2  4 x 4  12  cos x
2
x
2

x 1
lim
3) x  2 x  1 13) lim
sin nx
x  0 tgmx

3
4 x  5x  1
lim
x  2
2 x  3x  5 sin nx
4) 14) lim
x  0 sin mx

lim  2 x  4 x  5 x  1  lim  x  x  2  x  5 x  3 
2 2 2

5) x    15) x   

lim  5 x  x  2 
2
x 2
6) x    16) lim 2
x 4 x  5x  4

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135

2 x32
lim x  3x  6  3x lim
7) x  17) x 1 x 1

 3  
2
x  x  x 1
8) lim  1 
2 
1   1 18) lim
x  
  x  x   x 
2 x  4 x  3x
2

sin 2 x
lim  tgx 
9) x 0 2 x 19) lim  sin x. 2 
x 0  x 

sin 2 x  sin x
lim
10) x 0 cos 2 x  cos x 20) lim  x.cotgx 
x 0

13. Calculer :

x 2  2x  1 cos  x  1 x 2  2x
lim lim lim
a) x 0 x 1 b) x1 x c) x3 x  1

x2  3
d) lim
x 4
x 1 2
e) lim
x 2 1  x

14. (*) Déterminer le réel m pour que la fonction suivante soit continue au
point x = 3.
 6x 2  54
 pour x3
f(x)   x  3
m x3
 pour

(**) Pour quelles valeurs de x la fonction x  3  x 1 est-elle définie


f ( x) 
x 1  x  3
et continue?

15. Trouver la valeur de m pour que la fonction


𝑥 2 −1
, 𝑥 < −1
𝑓(𝑥) = { 𝑥+1
𝑚𝑥 2 + 𝑥 − 3, 𝑥 > −1

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136

soit continue pour tout x ∈ R.

16. Donner les points de discontinuité des fonctions suivantes :

x2 1 x 3  5x 3x 2  6 x  9
a) f ( x)  b) g ( x)  c) h( x) 
x2 x  1x x2  x  2

17. Soit 𝑓: ]−1,0[ → ]0,1[ la fonction définie par 𝑓(𝑥) = √1 − 𝑥 2 .

Calculer 𝑓 −1 .
𝑥+1
18. Déterminer la fonction réciproque de 𝑓: ℝ\{2} → ℝ\{1}; 𝑥 → .
𝑥−2

19. Pour chacune des fonctions bijectives suivantes, donner leur


réciproque :
𝑥−2
a)𝑓(𝑥) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼 = ]−1, +∞[
𝑥+1

b) 𝑔(𝑥) = (𝑥 − 5)2 + 4 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼 = ]−∞, 5]


𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
c) ℎ(𝑥) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼 = ℝ
2

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137

CHAPITRE 6 DERIVEES ET DIFFERENTIELLES


6-1. Dérivée d’une fonction en un point

L’accroissement d’une variable 𝑥 représente la variation de 𝑥 lorsque


celui-ci augmente ou diminue d’une valeur de 𝑥0 à une valeur 𝑥 = 𝑥1 de son
domaine. Dans ce cas, ∆𝑥 = 𝑥1 − 𝑥0 .

Soit 𝑦 = 𝑓(𝑥) où 𝑓 est une fonction définie sur ]𝑎, 𝑏[ et 𝑥0 ∈ ]𝑎, 𝑏[.
Alors à un accroissement ∆𝑥 de 𝑥, correspond un accroissement ∆𝑦 de la
fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥) donnée par ∆𝑦 = 𝑓(𝑥0 + ∆𝑥) − 𝑓(𝑥0 ). On appelle vitesse
moyenne de la variation de la fonction, sur l’intervalle de définition entre
𝑥0 et 𝑥1 + ∆𝑥, l’expression
∆𝑦 𝑓(𝑥0 + ∆𝑥) − 𝑓(𝑥0 )
=
∆𝑥 ∆𝑥
Définition

La dérivée d'une fonction f au point 𝑥 = 𝑥0 notée 𝑓 ′ (𝑥0 ) est donnée par


𝑓(𝑥0 + ∆𝑥) − 𝑓(𝑥0 )
𝑓 ′ (𝑥0 ) = 𝑙𝑖𝑚 (6.1)
∆𝑥→0 ∆𝑥
là où cette limite existe.

Exemples

a) Calculer 𝑓(𝑥) = 3𝑥 2 au point 𝑥 = 2.

Solution
f (2  x)  f (2) 3(2  x) 2  12
f ' (2)  lim  lim
x  0 x x 0 x

12  12x  3(x) 2  12 x(12  3x)


 lim  lim  lim (12  3x)  12
x0 x x 0 x x 0

b) Calculer 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 5 au point 𝑥 = 1.


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138

2(1  x)  5  3 2(1  x)  5  3 2x


lim  lim  lim 2
x 0 x x 0 x x 0 x

c) Calculer la dérivée de la fonction y = sin x en utilisant la définition.

Considérons la fonction y = sin x. Alors on a y  sin( x  x)  sin x .

pq pq
Or sin p  sin q  2 sin cos .
2 2

D'où, on a
x  x  x x  x  x x  x 
y  2 sin cos  2 sin cos x  
2 2 2  2 

En passant à la limite, nous avons

x  x   x  x  
2 sin cos x    sin cos x   
y  2   2 
 lim 
2 2
y '  lim  lim
x 0 x x 0 x x 0  x 
 
 2 

ou encore
 x 
 sin
y '   lim 2 . lim cos x  x 

x 0 x  x0  2 
 2 

sin u
or lim 1,
u 0 u

D’où
y  cos x

Donc

(𝑠𝑖𝑛 𝑥)’ = 𝑐𝑜𝑠 𝑥

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139

Définition

- Une fonction f est dite dérivable au point x0 si elle admet une


dérivée en ce point
- Une fonction f est dite dérivable sur un intervalle si elle est
dérivable en tout point de cet intervalle.

Exemple

Les fonctions polynomiale, sinus et cosinus sont dérivables dans ℝ .

6-2. Interprétation géométrique de la dérivée

Soit (C) la courbe représentative des variations de f(x), A et B les points


d’abscisses respectives x0 et x1= x0  x sur (C). La sécante AB a pour
pente, le rapport de la différence des coordonnées de B et A à la différence
de leurs abscisses. Si    (Ox, AB) (voir fig.5.1)

on aura :
f ( x1 )  f ( x0 )
tg  (6.2)
x1  x0

Faisons tendre x vers 0, le point B se rapproche du point A en décrivant


(C). A la limite, la droite AB pivotera autour de A, et tendra vers une
position limite AT, qui est par définition la tangente en A à (C).
f ( x1 )  f ( x0 )
tg 0  lim  f ' ( x0 ) (6.3)
x 0 x1  x0

Donc f  x0  est le coefficient angulaire ou la pente de la droite tangente à la


courbe y  f x  en x0 , f x0  .

Y
B
(C) A y
x
o 
0 x1 X

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140

Fig.5.1
Contre – exemple

La fonction 𝑓(𝑥) = |𝑥| n’est pas derivable en 𝑥 = 0 car


𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
𝑙𝑖𝑚+ = +1
𝑥→0 𝑥−0
𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
𝑙𝑖𝑚− = −1
𝑥→0 𝑥−0
𝑓(𝑥)−𝑓(0)
⇒ 𝑙𝑖𝑚 𝑛′ 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 ⇒ 𝑓(𝑥) 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑥 = 0.
𝑥→0 𝑥−0

6-3. Techniques de dérivation

1. Dérivée d’une constante

Soit f(x) = c avec c une constante. Alors on a f x  x   c .

D'où, on a
y c  c
 0
x x

En passant à la limite, on obtient


y
lim 0
x  0 x
.

Donc f  x   c   0 c.à.d. la dérivée d’une constante est nulle.

(c)'  0 (6.4)

2. Dérivée d’une somme de fonctions

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141

Soit y = u + v, où u et v sont des fonctions dérivables de x.


y  (u  u)  (v  v)  (u  v)  u  v

Ceci implique
y u  v u v
y'  lim  lim  lim  lim  u ' v '
x  0 x x  0 x x  0 x x  0 x

ou encore
(u  v)'  u'v' (6.5)

Donc la dérivée d’une somme de fonctions est égale à la somme de dérivée


de fonctions.

3. Dérivée d’un produit de fonctions

Soit 𝑦 = 𝑢𝑣, avec 𝑢 et 𝑣 des fonctions dérivables de 𝑥. Alors on a

∆𝑦 = (𝑢 + ∆𝑢)(𝑣 + ∆𝑣) − 𝑢𝑣

ou encore

∆𝑦 = 𝑢𝑣 + 𝑢∆𝑣 + 𝑣∆𝑢 + ∆𝑢∆𝑣 − 𝑢𝑣 = 𝑢∆𝑣 + 𝑣∆𝑢 + ∆𝑢∆𝑣

En passant à la limite, on obtient


y uv vu uv
y'  lim  lim  lim  lim
x  0 x x  0 x x  0 x x  0 x

ou encore
v u u v
y'  u lim  v lim  lim x  uv'vu'
x 0 x x 0 x x 0 x x

Ceci implique

(uv)'  uv'vu' (6.6)

Cas particulier
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142

Si 𝑢 = 𝑐 une fonction constante, on a

𝑦 = 𝑢𝑣 ⟹ 𝑦 ′ = 𝑢𝑣 ′ + v𝑢′ = 𝑐𝑣 ′ + 𝑣𝑐 ′ = 𝑐𝑣 ′ car 𝑐 ′ = 0

(cu )'  cu ' (6.7)

4. Dérivée d’un quotient de fonctions

u
Soit y  une fonction avec u et v des fonctions dérivables de x.
v

On a
u  u u uv  vu  uv  uv vu  uv
y     2
v  v v v 2  vv v  vv

car
u v
v lim  u lim
y vu  uv x 0 x x  0 x  vu'uv'
lim  lim 2 
x 0 x x 0 v  vv v v2
v 2  v lim x lim
x 0 x 0 x

or lim
x 0
x  0

Donc on a

 u  vu'uv'
'

   (6.8)
v v2

6-4. Dérivée d’une fonction composée

Soit g une fonction dérivable sur  a, b dans  ,   et soit f une fonction


dérivable sur  ,   dans E  R. Alors y  f  g :  a, b 

g
 ,   
f
E est
dérivable sur l’intervalle ouvert  a, b
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143

En effet, nous avons


y  f  g ( x)   f  g ( x0 ) f g ( x)  f g ( x0 )
 
x x  x0 x  x0

Posons u  g x  .

Alors, nous avons


y f (u )  f (u0 ) u  u0
 .
x u  u0 x  x0

En passant à la limite, on a
y f (u )  f (u0 ) u  u0
lim  lim . lim
x  0 x x  0 u  u0  x  0 x  x0

D'où, on a y   f u .u 

Donc

 f  g '  f ' ( g ( x))  g ' ( x) (6.9)

Exemple

Calculer y ' ( x) si y ( x)  cos(5x3  5)

Solution

Poser f ( x)  cos x et g ( x)  5x 3  5 . Alors

y( x)  ( f  g ) ( x)  cos(5x3  5) , f ' ( x)   sin x et g ' ( x)  15x 2 .

D’où,

f ' ( g ( x))   sin(5x3  5)

Donc, en appliquant la règle de dérivation de fonction composée, on obtient

( f  g ) ' ( x)  15x 2 sin(5x 3  5) .

Formules de dérivation de fonctions composées


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144

a) sin u   ucos u d) cot g   


u'
sin 2 u
b) cos u   u sin u
e) sec u   u tg u sec u
u
c) tg u   2 f) cos ec u   u cot g u cos ec u
cos u

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145

Proposition 6.1 (Dérivée d’une puissance)

Soit y  u m avec u  g x  une fonction dérivable. Alors

(u m )'  mu m1.u' (6.10)

ou encore

g ( x)   mg ( x)


m ' m1
.g ( x) ' (6.11)

6-5. Dérivées des fonctions réciproques

Si g est une fonction réciproque de f notée f 1 ( x) alors

 f  g ( x)  x  ( g  f )( x) (6.12)

D’où, en dérivant l’expression  f  g ( x)  x membre à membre et


appliquant la formule de dérivation de la fonction composée, on obtient

f ' ( g ( x))  g ' ( x)  ( x)'  1 (6.13)

ou encore
1
(f 1
) ' ( x)  (6.14)
f ' ( g ( x))

Donc la dérivée de la fonction réciproque f 1 ( x) de f (x) est donnée par la


formule suivante :
1
(f 1
) ' ( x)  (6.15)
f ' ( g ( x))

Exemples

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146

a) Considérons la fonction exponentielle y  ln x . Alors sa fonction


réciproque est y  e . En appliquant la formule g ' ( x) 
x 1
, on obtient
f ' ( g ( x))

ln x   1
ln x

1
e x
b) Considérons la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥. Alors sa fonction

réciproque est 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 et (𝑓(𝑥)) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑥

Ceci donne
1 1 1
(𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥)′ = = =
𝑓 ′ (𝑔(𝑥)) √1 − 𝑠𝑖𝑛2 (𝑔( 𝑥)) √1 − 𝑥 2

6-6. Formules Usuelles de Dérivations

Fonction Dérivée Fonction Dérivée

f(x) f’(x) f(x) f’(x)

c 0
ex ex
avec c = constante

x 1 sec x tg x sec x

𝑥𝑛 𝑛 𝑥 𝑛−1 cosec x - cotg x cosec x

sin x cos x ch x sh x

cos x -sin x sh x ch x

1 1
tg x thx
cos 2 x ch 2 x

1 1
cotg x  Cothx
sin 2 x sh2 x

1 1
ln x arcsin x
x 1 x2

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147

1 1
arccosx arctg
1 x 2
1 x2

Tableau 6- 1

Exemples

a) Calculer f ' ( x) si f ( x)  (2 x 4  x 3  5) 2

Solution

Noter 𝑓(𝑥) = [𝑔(𝑥)]2 avec 𝑔(𝑥) = 2 x 4  x3  5

Appliquons la formule de dérivation des puissances

f ' ( x)  2(2 x 4  x 3  5) 21 (2 x 4  x 3  5)'

 2(2 x 4  x 3  5)(8x 3  3x 2 )

 32 x 7  28x 6  6 x 5  80 x 3  30 x 2

b) Calculer f ' ( x) si f ( x)  tg 2 3x

En effet, noter 𝑓(𝑥) = [𝑔(𝑥)]2 avec 𝑔(𝑥) = 𝑡𝑔 3𝑥

Appliquons la formule de dérivation d'une puissance on obtient :

f ' ( x) 
3x  2 tg 3x  6tg 3x
2
cos 3x cos 2 3x

6-7. Dérivées des fonctions implicites

L’expression y  f x  détermine 𝑦 comme une fonction explicite.


Tandis que F x, y   0 définit implicitement 𝑦 par rapport à 𝑥. Dans ce cas,
On dit que l’expression 𝑦 ou 𝑓(𝑥) est une fonction implicite de 𝑥.

Noter qu’une équation 𝐹(𝑥, 𝑦) = 0 peut définir plus d'une fonction explicite.

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148

Exemple

Combien de fonctions différentes sont implicitement définies par l'équation

F ( x, y)  x 2  y 2  1  0

Solution

L'équation F ( x, y)  x 2  y 2  1  0 est équivalente à y 2  1  x2 . En résolvant par


rapport à y, on obtient y   1  x 2 . L'équation F ( x, y)  x 2  y 2  1  0 définit
implicitement les deux fonctions f ( x)   1  x2 et g ( x)   1  x2 . Pour
dériver l’équation 𝐹(𝑥, 𝑦) = 0 donnée, il faut dériver chaque terme de
l'équation par rapport à x en considérant y comme fonction de x puis
résoudre la nouvelle équation par rapport à 𝑦′ pour obtenir l'expression de
𝑦′.

Exemple

Dériver la fonction implicite suivante (trouver y ) 3x4  x2 y  y5 x  0

Solution

Soit F ( x, y)  3x 4  x 2 y  y 5 x  0

Dérivons chaque terme de l'équation par rapport à x :

12 x 3  2 xy  x 2 y'5 y 4 y' x  y 5  0

ou encore

y' ( x 2  5 y 4 x)  y5  2 xy  12 x3

Donc
3
y 5  2 xy  12 x
y' 
x2  5y4 x

à condition que x2  5 y 4 x  0

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149

6-8. Dérivée d'ordre supérieur

Si la fonction f(x) est dérivable alors sa dérivée existe et s’appelle


dérivée première ou dérivée d’ordre 1 de f(x) et notée f  (lire 𝑓 prime). Si
cette fonction f  est dérivable, alors sa dérivée s’appelée dérivée seconde
d2 f
ou dérivée d’ordre 2, on la note f  (lire f seconde) ou et on l'appelle la
dx 2
dérivée seconde. Si la dérivée de la dérivée seconde existe, elle s’appelle la
d3 f
dérivée troisième ou dérivée d’ordre 3 de f notée f  ou
dx 3

dn f
Pour les dérivées d'ordre plus élevé, on emploie la notation f (n ) ou et on
dx n
a

𝑓 (𝑛) = (𝑓 (𝑛−1) ) (6.16)

Exemples
5
a) Calculer les trois premières dérivées de f ( x)  x 2  2 x 3

Solution

Appliquons trois fois de suite la règle de dérivation d'une somme et


celle de dérivation de puissances terme à terme pour obtenir
5 3
5 2 1 5 5 3
f ( x)  x  3.2 x 31  x 2  6 x 2  x  6x 2
2 2 2
3 1
3 5 1 15 15
f ( x)   x 2  2.6 x 21  x 2  12 x  x  12 x
2 2 4 4
1 1
1 15 2 1 15  15
f ( x)   x  12 x11  x 2  12   12
2 4 8 8 x
1
b) Calculer la dérivée nième de la fonction 𝑓(𝑥) = .
1+𝑥

Solution

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150

f x  
1
1 x


 1 
f ' x   
1  111
  
 1  x  1  x  1  x 2
2

 
 1   1  (1)2 2!
f ' ' x   
2
     
 1  x 2  1  x 3 1  x 2 1
1 x   


 2  6 (1)3 3!
f ' ' ' x    
3
 
 1  x   1  x  1  x 3
4 1


 6  (1)4 4!
f iv 
x    
4 

24

 1  x   1  x  1  x 41
5

1
Par induction, la dérivée nième de la fonction 𝑓(𝑥) = est donc
1+𝑥

(𝑛)
(−1)𝑛 𝑛!
𝑓 (𝑥) =
(1 + 𝑥)𝑛+1

Remarque

Les dérivées d’un ordre donné en un point n’existent que si la fonction et


toutes ses dérivées d’ordre inférieur sont dérivables en ce point.

6-9. Applications de la dérivée

1. Théorèmes de Rolle et des accroissements finis.

Théorème 5.1 (Thme de Rolle)

Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé a, b et


dérivable sur l'intervalle ouvert  a, b et si f (a)  f (b) , alors f ' (c)  0 en au
moins un point c de  a, b .

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151

Exemple

Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 + 1 et 𝐼𝐼 = [0,2] alors 𝑓𝑓(𝑥) est continue sur R donc


sur 𝐼𝐼 = [0,2], dérivable sur R donc dérivable sur 𝐼 = ]0,2[ et
𝑓(0) = 1 = 𝑓(2)

Donc ∃ 𝑐 ∈ ]0,2[ 𝑡𝑞 𝑓 ′ (𝑐) = 0 , 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 − 2 d’où 𝑐 = 1 ∈ ]0,2[ .

Définition : un point a est dit point critique si 𝑓 ′ (𝑎) = 0

Corollaire 6.1

Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé a, b et si


f (a)  f (b) , alors f admet au moins un point critique c de  a, b .

Théorème 6.2 (des accroissements finis)

Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé [𝑎, 𝑏] et


dérivable sur l'intervalle ouvert ]𝑎, 𝑏[, alors il existe un nombre c de ]𝑎, 𝑏[
f (b)  f (a)
tel que f (c)  ou encore
ba

f (b)  f (a)  f ' (c)(b  a) . (6.17)

Exemple

Soit f ( x)  x 2  3x  1 . Alors f satisfait les hypothèses du théorème des


accroissements finis sur l’intervalle 0,2. Et il existe c   0,2 tel que

f (2)  f (0)  1  1
f ' (c )    1
20 2

ou encore

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152

f ' (c)  2c  3  1

Donc c  1   0,2 .

Remarque

Le théorème des accroissements finis est aussi appelé théorème de la


moyenne. Par exemple, si P se déplace sur une droite graduée et si s(t)
donne sa position à chaque instant t, alors la vitesse moyenne de P sur
l'intervalle a, b est donné par

s(b)  s(a)
s ' (c )  . (6.18)
ba

Et d'après le théorème des accroissements finis, la vitesse moyenne est celle


à laquelle est soumis le point P à un instant c entre a et b.

Exemple

L'indicateur de vitesse d'une voiture marque 90 km/h au moment où


elle passe à hauteur d'une borne kilométrique le long d'une route. Cinq
minutes plus tard elle est 10 km plus loin et son indicateur de vitesse
marque 100km/h. Démontrer, grâce au théorème des accroissements finis
qu'à un instant donné entre ces deux bornes la voiture a dépassé 110km/h.

Solution

Soit A et B sont les positions de bornes kilométriques le long d'une route


que l'on suppose rectiligne. Soit t l'instant à partir duquel la voiture dépasse
la position A et soit s(t) la distance parcourue depuis A jusqu'au moment t.
5 1
La voiture passe en B à l'instant t   h. Sa vitesse moyenne est
60 12

1
s( )  s(0)
10
s' (c)  12   120 Km
1 1
0
12 12

2. Règle de l’Hospital

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153

0 
La règle de l'Hospital permet de lever l’indétermination de la forme ou
0 

f ( x)
Soit à calculer lim avec f(x) et g(x) des fonctions dérivables sur un
x ag ( x)
f ( x)
intervalle ouvert I contenant a. Si présente une forme indéterminée
g ( x)
0 
de la forme ou en a et si g(x)  0 pour x  a, alors
0 

f ( x) f ' ( x)
lim  lim
x a g ( x) x a g ' ( x)
à condition que
f ' ( x)
lim
x a g ' ( x)

existe ou que
f ' ( x)
lim 
x a g ' ( x)

Exemples

x3  a3
1) calculer lim
x a xa

x3  a3 a  a
3 3
0
Noter que lim =  F .I
x a x  a aa 0

avec f ( x)  x 3  a 3 et g ( x)  x  a tel que 𝑔(𝑥)  0 pour 𝑥  𝑎.

f ( x) f ' ( x) 3x 2
Donc, lim
x a
 lim  lim  3a 2
g ( x) x a g ' ( x) x a 1

x2 1 
2) La lim présente une forme indéterminée de la forme avec
x  2x  5 
f ( x)  x 2  1 et g ( x)  2 x  5 .

Solution

Noter que

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154

f ( x) x2 1 
lim  lim 
x  g ( x ) x  2 x  5 

Appliquons la règle de l'Hospital pour obtenir


f ( x) f ' ( x) 2x
lim  lim  lim 
x  g ( x) x  g ' ( x) x  2

3. Maxima et minima d’une fonction -optimisation

3.1 Fonctions croissantes et décroissantes

Définition

Une fonction f : E  R est dite croissante sur E si

x1  E, x2  E tq x1  x2 on a f ( x1 )  f ( x2 )

Une fonction f : E R est dite décroissante sur E si

x1  E, x2  E tq x1  x2 on a f ( x1 )  f ( x2 )

Une fonction f est dite monotone sur cet intervalle si elle est croissante ou
décroissante sur cet intervalle.

Exemple

a) la fonction f(x) = x est croissante sur R


b) la fonction f(x) = -3x est décroissante sur R
c) la fonction f(x) = x 2 est monotone sur R

3.2. Extrema locaux

Définition (maximum ou minimum local)

La fonction f : A  R  R admet un maximum (minimum) local en x0  A ssi il


existe un voisinage V de x0 tel que x, x  A  V  f ( x)  f ( x0 ) ( f ( x)  f ( x0 ) )

Professeur Ramadhani Issa


155

Max local
Min local

Fig.5.2 Fig.5.3

Définition

Un extremum local est un maximum local ou un minimum local.

Théorème 6.3

Soient A  R, f : A  R une fonction dérivable sur A et 𝑥0 ∈ 𝐴. Alors :

Une condition nécessaire pour que f admette un extremum en 𝑥0 est que


𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0. Dans ce cas, 𝑥0 est dit point critique de f ;

f admet un maximum en 𝑥0 ssi 𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0 et il existe un voisinage V de


𝑥0 tel que pour tout x  A  V   , x0  , f ' ( x)  0 et pour tout x  A  V  x0 ,
, f ' ( x)  0 ;

f admet un minimum en 𝑥0 ssi 𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0 et il existe un voisinage V de


𝑥0 tel que pour tout x  A  V   , x0  , f ' ( x)  0 et pour tout x 
A  V  x0 , , f ' ( x)  0 .

4. Convexité, concavité et points d’inflexion

Définition

Une fonction f : A  R  R est dite convexe si  x, y  A, t  0,1 on a


simultanément

a) tx  (1  t ) y  A
b) f tx  (1  t ) y  tf ( x)  (1  t ) f ( y)
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156

Définition

Une fonction f : A  R  R est dite concave si  x, y  A, t  0,1 on a


simultanément

a) tx  (1  t ) y  A
b) f tx  (1  t ) y  tf ( x)  (1  t ) f ( y)

Théorème 6.4

Soient A  R et f :A  R une fonction deux fois dérivable et x0 un point


intérieur de A . Alors :

1) f admet un minimum (respectivement maximum) local en x0 si


f ' ( x0 )  0 et f " ( x0 ) > 0 (respectivement f " ( x0 ) < 0);

2) f est convexe (respectivement concave) sur A ssi pour tout x  A ,


f "( x)  0 (respectivement f "( x)  0 ). De plus, si 𝑓 ′′ (𝑥0 ) s’annulent en
changeant de signe, alors 𝑥0 est un point d’inflexion.

5. Asymptotes à une courbe C

Définition

Une droite  est une asymptote à une courbe C ssi la limite de la


distance d(P,  ) d’un point P  C à la droite  tend vers zéro lorsque P
parcourt la branche infinie de la courbe.

Définition

Soient f : A  R  R et x0  R

Une droite  est dite :

 une asymptote verticale (A.V) d'équation x = x0 si xlim


x
f ( x)  
0

 une asymptote horizontale (A.H) d'équation y = a si lim


x 
f ( x)  a

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157

 une asymptote oblique (A.O) d'équation y = ax+b, a  0 si


a  lim
x 
f ( x)
et b  lim
x 
 f ( x)  ax
x

Remarque

Une courbe ne peut pas avoir à la fois toutes les trois asymptotes (A.H, A.V
et A.O)

6. Représentation graphique d’une fonction

Pour étudier une fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥), voici la marche à suivre pour l'étude
d'une fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥) :

1) Déterminer le domaine de définition de 𝑓 ;


2) Etudier la parité et la périodicité de la fonction;
3) Rechercher les asymptotes ;
4) Trouver les points particuliers (les points d’intersection avec les axes
entre autres les zéros) ;
5) Etudier le signe de la dérivée première 𝑓′(𝑥) en donnant la
monotonie, les extrema de la fonction 𝑓;
6) Etudier le signe de la dérivée seconde 𝑓′′(𝑥) en précisant la
convexité et la concavité, les points d’inflexion;
7) Dresser un tableau des variations en récapitulant les résultats donnés
aux points (1)-(6) ;
8) Tracer le graphique.

Exemple

3x 2  2 x
Considérons la fonction f ( x) 
2( x  1)

Domaine de définition de f : 𝐷𝑜𝑚𝑓 = ℝ − {1}


Etude de la Parité et de la périodicité :

La fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥) n’est ni paire ni impaire car

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158

3x 2  2 x 3x 2  2 x 3x 2  2 x 3x 2  2 x
f ( x)  ; f ( x)  = et  f ( x)  
2( x  1)  2( x  1) 2( x  1) 2( x  1)

Il est clair que f x  f  x et f  x    f x .

Noter aussi qu’elle n’est pas périodique.

Recherche des asymptotes :

AV : x  1

AH : lim
x 
f ( x)   d’où pas d’A.H

A.O : y  a x  b y avec

f ( x) 3x 2  2 x 3
a  lim  lim =
x  x x   2 x( x  1) 2

 3x 2  2 x 3  3x 2  2 x  3x 2  3x
b  lim  f ( x)  ax  lim 
x 1
 x   lim  lim
x  2 x  2
=
x  x  2( x  1) 2  x  2x  2
 2

3 1
Donc A.O est d'équation y = x +
2 2

Points particuliers (les points d’intersection avec les axes entre autres les
zéros) :
Recherche des zéros de f : la fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥) coupe l’axe des y aux points
d’ordonnée y=0 ; pour cela, on résoud l'équation f x   0 . Noter que f étant
une fonction rationnelle, elle s'annule ssi le numérateur 3x 2  2 x s'annule.
2
Ceci implique x  0 ou x  .
3

Etudier le signe de la dérivée première f '(x) :

2(6 x  2)( x  1)  2(3x 2  2 x) 6 x 2  6 x  2 x  2  3x 2  2 x 3x 2  6 x  2


f ' ( x)   
4( x  1)2 2( x  1)2 2( x  1) 2
Dans ce cas, la dérivée première f  x  s'annule ssi le numérateur s'annule
3 3
c.à.d. f ' ( x)  0  3x2  6 x  2  0 dont les racines ou zéros sont x1  et
3
3 3
x2  .
3

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159

 
Alors f  x  est positif si 
  ,
3  3  3  3


,  et négatif si  3  3 , 3  3  .
 3   3   3 3 

Et on a

x  x1 
3 3 1 x2 
3 3 
3 3

f ' ( x) + + + 0 - - - 0 + +

Etudier le signe de la dérivée seconde f '’(x)


(6 x  6)( x  1) 2  2( x  1)(3x 2  6 x  2) 6 x 2  6 x  6 x  6  6 x 2  12 x  4 1
f " ( x)   
2( x  1) 4
2( x  1) 3
( x  1) 3

Alors f  x  est positif si x  1 et négatif si x  1 . Et f (x) ne s’annule pas donc


f (x) est convexe sur 1, et concave sur  ,1 .

Et on a

x  1 

f " ( x) - - - - + + +

Tableau des variations

3 3 2
x  x=0 x1  1 x . x2 
3 3 
3 3 3

f ’(x) + + + + 0 - - - - - 0 + +
f ’’(x) - - - - - + + + + +

f(x) Max + +
x Min
- -

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160

3x 2  2 x
Représentation graphique de la fonction f ( x) 
y 2( x  1)

AO: y = 3 x + 1
2 2

1 x

AV: x=1

6-10 Développements limités

Définition

Soit une fonction f définie dans un voisinage de x0 , sauf peut être pour
x0 . On dit que f(x) admet un développement limité d’ordre n au voisinage
de x0 , si on peut écrire f(x) sous la forme

f x   a0  a1 x  x0   a2 x  x0     an x  x0   Ox  x0 
2 n n

où les 𝑎𝑘 𝑘 = 0,1,2, … , 𝑛 sont des constantes, et Ox  x0 n un infiniment


petit càd un terme négligeable devant x  x0 n appelé partie complémentaire
et l’autre partie régulière.

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161

Définition
f
On dit que f est négligeable devant g au point x0 si lim 0
x x 0 g

et on écrit f  Og x  x0  .

Propriété 6.1 (Unicité)

Si f(x) admet un développement limité d’ordre n, ce développement

est unique.

Développement limité d’ordre n >p

Si f x  a0  a1 x  x0     a p x  x0 p    a0 x  x0 n  Ox  x0 n , alors il


existe un développement limité d’ordre p donné par
f x   a0  a1 x  x0     a p x  x0   Ox  x0 
p p
.

Développement limité d’une fonction paire ou impaire

- Si une fonction est paire, la partie régulière l’est aussi.

Dans ce cas ; les coefficients 𝑎𝑘 d’indice impair sont nuls on a :


a1  a3    a 2m1  0 .

- Si f est impaire alors la partie régulière l’est aussi. Dans ce cas tous
les coefficients 𝑎𝑘 d’indice pair sont nuls.

a) Développement limité des fractions rationnelles

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162

P x 
On calcule le développement limité de avec Qx   0 en divisant P(x) par
Q x 
Q(x) suivant les puissances croissantes jusqu’à l’ordre n.

b) Développement limité d’une somme, d’un produit ou d’un quotient de


deux fonctions

Si f x   a0  a1 x  x0   a2 x  x0 2    an x  xn n  Ox  x0 n et

g x   b0  b1 x  x0   b2 x  x0     bn x  xn   Ox  x0  Alors
2 n n
f x   g x  ,
f x 
f x .g x  et avec g x   0 admettent des développements limités
g x 
d’ordre n.

En effet, on a :

f x   g x   a0  b0  a1  b1 x  x0     an  bn x  x0   Ox  x0 


n n

f x .g x   a0b0  a0b1  a1b0 x  x0     a0bn  a1bn 1    an 1b1 x  x0   Ox  x0 
n n

(On multiplie les parties régulières et on conserve les termes jusqu’au


degré n).
f x 
Pour , on calcule le quotient des parties régulières suivant les
g x 
puissances croissantes jusqu’à l’ordre n si g x0   b0  0 .

c) Développement limité d’une fonction de fonction (ou fonction composée)

Soit une fonction de fonction 𝑓[𝑣(𝑥)] telle que 𝑓(𝑣) admet un


développement limité au voisinage de v  0 :
 
f v   a0  a1v  a2 v 2    an v n  O v n 1

et 𝑣(𝑥) s’annule pour x  0 et admet un développement limité d’ordre n de


la forme :

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163

vx   b1 x  b2 x 2    bn x n  O x n   2

Alors lafonction 𝑓[𝑣(𝑥)] admet un développement limité qui s’obtient en


remplaçant 𝑣 dans l’expression (1)par son développement (2) et en faisant
entrer dans la partie complémentaire tous les termes de degré supérieur à
n.

Proposition 6.1 (Formule de Taylor)

Soit f une fonction (n+1) fois dérivable sur un intervalle I contenant


a. Pour un point x de l'intervalle différent de a, il existe un nombre  situé
entre x et a tel que

f (a) f  (a) f (a) f n  (a)


f ( x)  f ( a )  ( x  a)  ( x  a) 
2
( x  a)   
3
( x  a)n  Rn ( x)
1! 2! 3! n!
(6.19)

f ( n 1) ( )
avec Rn ( x)  ( x  a)n 1
(n  1)!

Et on dit qu'on a développé la fonction f en série de Taylor.

Remarque

Si a = 0, la formule de Taylor devient


f ' (0) f ' ' (0) 2 f ' ' ' (0) 3 f ( n ) (0) n
f ( x)  f (0)  x x  x  x  Rn ( x)
1! 2! 3! n! (6.20)

f ( n 1) ( ) n 1
avec Rn ( x)  x connue sous le nom de formule de MacLaurin.
(n  1)!

Développement limité de (1 + x)r

f x   1  x  , on
r
Appliquons la formule de MacLaurin à la fonction
obtient :

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164

f  x   1  x  , f 0  1
r

f x   r 1  x  , f 0  r
r 1

f   x   r r  11  x  , f  0  r r  1
r 2


f  p  x   r r  1r  2r  p  11  x  , f  p  0  r r  1r  p  1
r p

D’où

x2 x3 xp
1  x   1  rx  r r  1  r r  1r  2    r r  1r  p  1  O x p
r

2! 3! p!
 

Remarque

A l’aide du développement de 1  x r et de la formule de MacLaurin on peut


pratiquement déduire tous les développements limités.

Développement limités usuels

sin x   x 
x3 x5
  O x5
3! 5!
  ordre 5

cosx   1 
x2 x4

2! 4!
 O x4   ordre 4

 
3
tg x   x  ordre 3
x
 O x3
3!

1  x  1  x  2  1 
1 x x 2 x3
   O x3
2 8 16
  ordre 3

1
1 x
 1  x   1  x  x 2  x 3  O x 3
1
  ordre 3
1 x2 x3
 1  x  2  1   3  5  O x 3
1 x
  ordre 3
1 x 2 8 16

ex  1 x 
x2 x3 x 4
 
2! 3! 4!
 O x4   ordre 4

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165

6-11. Différentielle d’une fonction f

Soit la fonction 𝑓(𝑥) définie sur l’intervalle 𝐼 = [𝑎, 𝑏] dérivable en


𝑥0 ∈ 𝐼. Alors 𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑥0 ) = ∆𝑥[𝑓 ′ (𝑥0 ) + 𝜀(𝑥)] avec ∆𝑥 = 𝑥 − 𝑥0 et
𝑙𝑖𝑚𝑥→𝑥0 𝜀(𝑥) = 0. Poser ∆𝑦 = 𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑥0 ) alors on a ∆𝑦 = ∆𝑥. 𝑓 ′ (𝑥0 ) +
∆𝑥. 𝜀(𝑥) avec 𝑙𝑖𝑚∆𝑥→0 𝜀(𝑥) = 0.

Définition

Soit 𝑦 = 𝑓(𝑥) définie sur l’intervalle 𝐼 = [𝑎, 𝑏] et dérivable en 𝑥0 et


∆𝑥 un accroissement de 𝑥. Alors

 la différentielle 𝑑𝑥 de la variable indépendante 𝑥 est 𝑑𝑥 = ∆𝑥 ;


 la différentielle de 𝑓 en 𝑥0 est 𝑑𝑓𝑥 0 = 𝑓 ′ (𝑥0 ) ∆𝑥 = 𝑓 ′ (𝑥0 )𝑑𝑥.

Exemple

Calculer la différentielle des fonctions suivantes : 𝑦 = 𝑥 3 et 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠𝑥.

Solution

𝑦 = 𝑥 3 ⟹ 𝑑𝑦 = 3𝑥 2 𝑑𝑥 et 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠𝑥 ⟹ 𝑑𝑦 = −𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑑𝑥.

Noter que ∆𝑓 = ∆𝑦 et 𝑑𝑓 = 𝑑𝑦 sont deux grandeurs différentes. Mais on a :

Théorème fondamental 6.5

Si 𝑓 ′ (𝑥0 ) ≠ 0, ∆𝑦 et 𝑑𝑦 sont deux infiniments petits équivalents quand


∆𝑥 tend vers 0.

Remarque

La différentielle 𝑑𝑦 réalise une approximation de la variation de la


fonction ∆𝑦 lorsque ∆𝑥 est très petit.

Exemple

Professeur Ramadhani Issa


166

Comparer ∆𝑦 et 𝑑𝑦 pour la fonction 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 .

Solution

∆𝑦 = 𝑓(𝑥 + ∆𝑥) − 𝑓(𝑥) = (𝑥 + ∆𝑥)3 − 𝑥 3

= 𝑥 3 + 3𝑥 2 ∆𝑥 + 3𝑥(∆𝑥)2 + (∆𝑥)3 − 𝑥 3

ou encore

∆𝑦 = 3𝑥 2 ∆𝑥 + 3𝑥(∆𝑥)2 + (∆𝑥)3

Par ailleurs, on a 𝑑𝑦 = 3𝑥 2 𝑑𝑥

D’où, on a ∆𝑦 − 𝑑𝑦 = 3𝑥(∆𝑥)2 + (∆𝑥)3

Lorsque ∆𝑥 → 0, alors on a : (∆𝑥)2 et (∆𝑥)3 est négligeable devant


3𝑥 2 ∆𝑥  𝑑𝑦 ≅ ∆𝑦.

Opérations sur les fonctions différentiables

Soit 𝑓, 𝑔 des fonctions différentiables de différentielles


𝑑𝑓 = 𝑓 ′ (𝑥)𝑑𝑥 et 𝑑𝑔 = 𝑔′ (𝑥)𝑑𝑥.

Alors on a :

a) 𝑑(𝑓 + 𝑔) = 𝑑𝑓 + 𝑑𝑔
b) 𝑑(𝑓) =  𝑑𝑓, avec R
c) 𝑑(𝑓. 𝑔) = 𝑔. 𝑑𝑓 + 𝑓 𝑑𝑔
𝑓 𝑔.𝑑𝑓−𝑓.𝑑𝑔
d) 𝑑( ) = 2
, avec 𝑔(𝑥) ≠ 0.
𝑔 𝑔

Remarque

Les différentielles permettent d’estimer des erreurs dues à des


approximations lors de mesures. En effet si  désigne une msure avec une
erreur maximale , alors l’erreur relative de la mesure est donnée par la
∆𝜔 𝑑𝜔
formule 𝑒𝑟 = ≈ . Et l’erreur relative en pourcentage est donnée par
𝜔 𝜔
%𝑒𝑟 = 𝑒𝑟 × 100%.

Exemple

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167

On mesure le rayon d’un ballon sphérique et on trouve 30 cm sachant


que l’imprécision de la mesure ne dépasse pas 0.1 cm. Estimer l’erreur
relative et l’erreur relative en pourcentage de la valeur calculée du volume.

Solution

Soit x la mesure du rayon du ballon et ∆𝑥 l’imprecision maximale sur


x. Soit V le volume calculé affecté d’une erreur possible ∆𝑉 due à ∆𝑥.
4
On sait que 𝑉 = 𝜋𝑥 3 alors
3

∆𝑉 𝑑𝑉 4𝜋𝑥 2 𝑑𝑥 3𝑑𝑥
𝑒𝑟 = ≈ = =
𝑉 𝑉 4 3 𝑥
(3) 𝜋𝑥

3(0.1)
𝑥 = 30 et 𝑑𝑥 = ±0.1  𝑒𝑟 ≈ = ±0.01
30

%𝑒𝑟 ≈ 100% × ±0.01 = ±1%

Il y a donc une erreur relative de ±0.01 𝑐𝑚3 par cm3 de volume calculé. Ce
qui représente une erreur de ±1% du volume.

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168

EXERCICES

1. Calculer la dérivée de fonctions en utilisant la définition

a) f(x) = 𝑥 2 b) 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 + 2𝑥 c) 𝑙(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 d) 𝑡(𝑥) = 2𝑥 + 3

2. Calculer la dérivée de fonctions suivantes :

a) arc sin x b) sin (3x + 2) c) ln(𝑥 2 + 2)


2 𝑥+1
d) 𝑒 𝑥 e) (𝑥 + 3)2 f) 𝑥𝑒 𝑥 g)
𝑥−3

2
3. Etudier la dérivabilité de la fonction f : x  x  3  x au point x = 3

4. Calculer les dérivées des fonctions :


2x  3 1
a) y  j) y  (R, L, C R)
3x  4  1 
2

R 2   Lw  
 Cw 

b) y x3  x2 k) y  tg 4 x 2  1

c) y  2 x  1x 2  4
1 x
l) y  cos
1 x

d) y  sin 3x m) y  sin n x cos p x n, p  R

n) y  3x  2 1  x 3
x
e) y  cos
2

3x 1
f) y  cot g o) y 
2 1 x  x

2 x
g) y  tg 2 x 2  1 p) y 
2 x

1 x
q) y  1  tg tgx  cos x
x
h) y 
1 x  2 

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169

xn
i) y  ,n N
1  x n

5. Etudier les fonctions suivantes :


𝑥+1
2𝑥+5
a) y = x2 – 6x + 8 d) y = x5 – x3 – 2x g) 𝑦 = h) 𝑦 = 𝑒 𝑥
𝑥−4

x3 25 x 2  4x
b) y   x 2  x  25 e) y  2 i) 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠 3𝑥
2 2 x  4x  3

x2
c) y = x4 – 6x3 + 12x2 – 8x f) y  x  1 j) 𝑦 = 𝑡𝑔 2𝑥
x  12
6. Trouver les fonctions réciproques des fonctions suivantes :

a) 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 b) 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 c) 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥

d) 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 e) 𝑓(𝑥) = 𝑡𝑔 𝑥 f) 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑡𝑔 𝑥

et calculer leurs dérivées.

mx  p
7. Déterminer les coefficients m, p et q de la fonction y  admettant
xq
pour asymptote y = 2 et x = 1 et passant par le point A(3/2, 0).

8. Parmi les fonctions suivantes, quelles sont celles qui sont paires?
Impaires?
2
x 1
a) y  2
e) y = x2 – 1 + sin2x
3x  5

2
b) y  x  4 x  1 f) y  x 1
 cos x
sin( x  1)

3
3 x 1
c) y  x  2 x
3
g) y  tgx
x 1

d) y = x5 – 6x3 + 12x2 – 8x h) y = sinx + cosx

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170

9. Un plongeur s’élance d’un tremplin. La position de ses pieds au dessus de


l’eau est donnée par f ( x)  10  5x  5x2 où x est le temps écoulé depuis le
départ, temps exprimé en seconde (s), et f(x) la hauteur au-dessus de l’eau,
exprimée en mètre. Quelle est la hauteur du tremplin ? Etudier la variation
de f sur R+ = [0,+∞].

En déduire la hauteur maximale atteinte par les pieds du plongeur.

1
10. On considère la fonction f définie par f ( x) 
1 x

Démontrer que la dérivée d’ordre n de f(x) est donnée par :


( n) n  n 1
f ( x)  (1) n!(1  x)

11. Développer le polynôme f x   x3  2 x2  3x  5 suivant les puissances


entières du binôme x – 2.

12. Développer la fonction e suivant les puissances du binôme x + 1 en


x

s’arrêtant aux termes contenant x  13 .

13. Calculer la dérivée xy , si :


x
1) y  3x  x 3 2)
1
y  x  sin x 3) y  0,1x  e 2
2

14. Montrer que la fonction f x   x  x3 satisfait au théorème de Rolle sur


les intervalles fermés -1 x  0 et 0  x  1. Déterminer les valeurs
correspondantes de c.

15. Une entreprise estime que lorsque q unités d’un produit A est produit,
le coût total est de 𝑐(𝑞) = 0,4𝑞2 + 3𝑞 + 40 𝑑𝑜𝑙𝑙𝑎𝑟𝑠. Si chaque unité est
vendu à un prix 𝑝(𝑞) = 22,2 − 1,2𝑞 dollars/U :

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171

Déterminer le niveau de production au profit max. Quel est le profit max.


𝐶(𝑞)
Le coût m moyen par unité : 𝑚 = .
𝑞

Si 𝐶 (𝑞) est le coût marginal, pour quelle valeur de 𝑞, le coût moyen est égal
au coût marginal ?

16. On demande de vérifier si les conditions du théorème des


accroissements finis sont satisfaites pour la fonction f x   x  x3 sur
l’intervalle fermé  2,1 et trouver la valeur intermédiaire correspondante
de c.
ln x  1 1 
17. Calculer : 1) lim 2) lim  2  2 
x 0 cot g x

x 0 sin x x 

18. Trouver la différentielle pour chacune de fonctions suivantes :


1. 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠 2 2𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝑥 5. 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠 2 𝑏𝑥, 8. 𝑦 = 𝑥 3 + 𝑙𝑛 𝑥
2. 𝑦 = 𝑒 𝑥 + 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑏 = 𝑐𝑡𝑒 9. 𝑦 = 𝑥 𝑙𝑛 𝑥
𝑥+1
3. 𝑦 = 6. 𝑦 = 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥 10. 𝑦 = 𝑥 2 𝑒 𝑥
𝑥−1
7. 𝑦 = 𝑙𝑛 𝑡𝑔 2𝑥
4. 𝑦 = 𝑒 2𝑥

19. Une plaque circulaire se dilate sous l’influence de la chaleur, de telle


sorte que son rayon croit de 12,5 cm à 12,65 cm. Trouver la valeur
approchée de l’augmentation de surface.

20. Trouver la valeur approchée de la masse d’un tuyau en cuivre de 2 cm


de long, de 2,5 cm de diamètre intérieur et de 0,25 cm d’épaisseur. La
densité du cuivre est 8,8.

21. La vitesse v(m/s) atteinte par un corps tombant en chute libre d’une
distance h (en mètre à partir du point de repos) est donnée par 𝑣 = √19,6ℎ.
Trouver l’erreur sur v due à une erreur de 0,15 m quand h mesure 30 m.

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172

CHAPITRE 7 CALCUL INTEGRAL

7-1. Primitives et intégrales indéfinies

Définition

On dit qu’une fonction 𝐹(𝑥) est une primitive de 𝑓(𝑥) sur un intervalle I de
R si 𝐹’(𝑥) = 𝑓(𝑥) pour tout x dans I.

Exemples

a) 𝑥 2 est une primitive de 2𝑥 car (𝑥 2 )’ = 2𝑥.


b) 𝑠𝑖𝑛 𝑥 a pour primitive – 𝑐𝑜𝑠 𝑥.

Proposition 7.1

Soit 𝐹 une primitive de 𝑓 sur un intervalle 𝐼. Si 𝐺 est une primitive de


𝑓 sur 𝐼 alors il existe une constante 𝐶 telle que 𝐺(𝑥) = 𝐹(𝑥) + 𝐶 quel que
soit 𝑥 dans 𝐼.

Preuve

𝐺’(𝑥) = (𝐹(𝑥) + 𝐶)’ = 𝐹’(𝑥) + 𝐶’

= 𝑓(𝑥) + 0 = 𝑓(𝑥) car 𝐶 est une constante.

Notation

Pour désigner la famille des primitives de 𝑓(𝑥) sur un intervalle 𝐼, on note


 f ( x)dx  F ( x)  C où F x  f x et 𝐶 une constante.

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173

Définition

Le symbole  s'appelle somme ou signe d'intégration ; l'expression


 f ( x)dx l'intégrale indéfinie de 𝑓(𝑥) ; 𝑓(𝑥) la fonction à intégrer et C la
constante d'intégration.

Proposition 7.2

Soient f et g deux fonctions définies continues sur a, b et K une


constante réelle.

Alors, on a

a)  ( f ( x)  g ( x))dx   f ( x)dx   g ( x)dx


b)  K f ( x)dx  K  f ( x)dx , K étant une constante.

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174

7-2. Formules d'Intégration

1)  dx  x  C
x m 1
2)  x dx   C, m  1
m

m 1
3)  sin xdx   cos x  C
dx
4)  cos 2
x
 tgx  C

dx
5)  sin x   cot gx  C
2

6)  e dx  e  C
x x

dx
7) x
 ln x  C

 C ( a  R*+ \ 1 )
ax
8)  a x dx 
ln a
1
9)  dx  arc tg x  C
1  x2
1
10)  dx  arcsin x  C
1  x2
1
11)  2 dx  arcch x  C
x 1
1
12)  2 dx  arcsh x  C
x 1
13)  tgxdx  ln sec x  C
14)  sec xdx  ln sec x  tgx  C
15)  chxdx  shx  C
16)  shxdx  chx  C
17)  thxdx  ln sec hx  C

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175

Exemples

Calculer

1)  x  2 x  3dx
2

x2  3
2)  4 dx
x
1
3)  dx
sin x cos x

Solutions

x 2 1 x11
1)  x 
 2 x  3 dx  2  3x  C
2

2 1 11
x2  3  x2 3 
2)  x4
dx    x4  x4  dx

ou encore

x2  3  1 3 1 3
 x4 dx    x2  x4  dx  x2 dx   x4 dx
ou encore

x2  3 x 2 1 x 4 1
 x4 dx 
 2 1
 3
 4 1
C

ceci implique

x2  3 x 1 x 3 1 1
 x4 dx   1  3  3  C   x  x3  C
1
3)  sin x cos x dx
Noter d'abord que 1  cos 2 x  sin 2 x

D'où, on a

Professeur Ramadhani Issa


176

1 cos 2 x  sin 2 x
 sin x cos x dx   sin x cos x dx
ou encore

1 cos 2 x sin 2 x
 sin x cos x dx   sin x cos x dx   sin x cos x dx
ou encore
1 cos x sin x
 sin x cos x dx   sin x dx   cos x dx
Ceci implique
1 sin x
 sin x cos x dx  ln sin x  ln cos x  C  ln cos x C

7-3. Méthodes d’intégration

1. Intégration par changement de variables

Soit 𝐹 une primitive de 𝑓 et 𝑔 une fonction dérivable telle que 𝑔(𝑥)


appartienne au domaine de 𝐹 quel que soit 𝑥 dans un intervalle 𝐼. Alors la
fonction composée F  g est définie et on a  [ F ( g ( x))]' dx  F ( g ( x))  C

La formule de dérivation des fonctions composées nous donne


[ F ( g ( x))]'  F ' ( g ( x)) g ' ( x)  f ( g ( x)) g ' ( x)

Ceci implique

 f ( g ( x)) g ' ( x)dx  F ( g ( x))  C (7.1)

Poser u  g x et du  g xdx

Alors on a

 f (u)du  F (u)  C (7.2)

Exemples

1) Calculer I   xx2  3 dx

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177

Solution

- 1ère méthode :
I   xx 2  3dx   ( x 3  3x ) dx
x 4 3x 2
  C
4 2
- 2ème méthode :

Poser u  x 2  3  du  2 x dx

Alors on a

1
I   u du 
1 u2

x2  3  2

C
2 2 2 4

2) Calculer  ( x3  3)5 x 2dx

Solution

Poser u  x 3  3 et du  3x 2 dx

Alors on a
du 1 5
 (x  3)5 x 2 dx   u 5   u du
3

3 3

D'où

1 u 5 1 1 u6
 ( x  3) x dx  C   C
3 5 2

3 5 1 3 6

Donc

( x3  3)6
 ( x  3) x dx  18  C
3 5 2

3) Calculer  cos 7 2 x sin 2 xdx


Solution

Poser u  cos 2x et du  2 sin 2xdx

Alors on a
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178

du 1 u 7 1 1 u8
 cos 2 x sin 2 xdx   u   C    C
7 7

2 2 7 1 2 8

Donc
1
 cos 2 x sin 2 xdx   cos8 2 x  C
7

16

4) Calculer  e x cos e x dx

Solution

Poser u  e x et du  e x dx

Alors on a

e cos e x dx   cos u du  sin u  C


x

Donc

e cos e x dx  sin e x  C
x

 2 xe
1 x 2
5) Calculer dx

Solution

Poser u  1  x 2 et du  2xdx

Alors on a

 2xe dx   e du  e  C
1 x u2
u

Donc

 2 xe
1 x 2
dx  e1 x  C
2

2. Intégration par parties

Soit 𝑢 = 𝑓(𝑥) et 𝑣 = 𝑔(𝑥) des fonctions admettant des dérivées 𝑓′ et 𝑔′


continues, alors

∫ 𝑢𝑑𝑣 = 𝑢𝑣 − ∫ 𝑣𝑑𝑢 (7.3)

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179

En effet, la formule de dérivation du produit nous donne


[ f ( x) g ( x)]'  f ( x) g ' ( x)  f ' ( x) g ( x)

ou encore
f ( x) g ' ( x)  [ f ( x) g ( x)]' f ' ( x) g ( x)

En intégrant les deux membres nous obtenons

 f ( x) g ' ( x) dx   [ f ( x) g ( x)]'dx   f ' ( x) g ( x) dx


ceci implique

 f ( x) g ' ( x) dx  f ( x) g ( x)   f ' ( x) g ( x) dx
ou encore

 udv  uv   vdu
en prenant u  f x  et v  g x  .

Exemples

1) Calculer  x sin 2 xdx

Solution

Poser u  x et dv  sin 2 x dx

Alors
1
du  dx et v   sin 2 xdx   cos 2 x
2

Appliquons la formule d'intégration par partie

Professeur Ramadhani Issa


180

 udv  uv   vdu
On a
x 1
 x sin 2 xdx   2 cos 2 x  2  cos 2 xdx
Donc

x 1
 x sin 2 xdx   2 cos 2 x  4 sin 2 x  C
2) Calculer  ln x dx

Solution

Poser u  ln x et dv  dx

Alors
dx
du  et v   dx  x
x

Appliquons la formule d'intégration par partie

 udv  uv   vdu
On a

 ln x dx  x ln x   dx
Donc

 ln x dx  x ln x  x  C

Professeur Ramadhani Issa


181

3) Calculer I   e x sin x dx

Solution

Poser u  e et dv  sin x dx
x

Alors on a
du  e x dx et v   cos x
Par suite
I  e x cos x   e x cos x dx
En procédant de même pour la sous – intégrale, on obtient :

I  e x cos x  e x sin x   e x sin x dx 


1
2
 
 e x cos x  e x sin x  C

Calculons  e x cos x dx
Poser u  e x et dv  sin x dx
Alors on a du  e x dx et v   cos x
Par suite
I  e x cos x   e x cos x dx
En procédant de même pour la sous – intégrale, on obtient :

I  e x cos x  e x sin x   e x sin x dx 


1
2
 
 e x cos x  e x sin x  C

Remarque

Pour appliquer la formule d'intégration par parties, il faut commencer par


poser une partie de l'intégrant avec dx égale à dv et l'autre u. Mais en règle
générale, on pose u le facteur qui permet de simplifier l’expression à
intégrer.

7-4. Intégration de Fonctions rationnelles

f ( x)
Une fonction rationnelle est une fonction de la forme R( x)  où 𝑓(𝑥) et
g ( x)
𝑔(𝑥) sont des polynômes. Pour calculer une intégrale du type  R( x)dx avec
am x m  am 1 x m 1  ...  a1 x  a0
R( x)  (m  n) , on décompose l’intégrant 𝑅(𝑥) en
bn x n  bn 1 x n 1  ...  b1 x  b0
une somme de fractions simples ensuite on applique les propriétés de
l'intégration afin de calculer facilement les primitives.
Professeur Ramadhani Issa
182

Et, pour décomposer 𝑅(𝑥) en fractions simples, on se rassure d'abord que le


degré du numérateur soit inférieur au degré du dénominateur. Sinon, on
effectue la division de manière à remplir cette condition. Par la suite, on va
supposer que le degré du numérateur est inférieur à celui du dénominateur.
Alors on décompose le dénominateur 𝑔(𝑥) en facteurs linéaires ax  b ou de
facteurs quadratiques irréductibles ax2  bx  c et on regroupe les facteurs
semblables de sorte que 𝑔(𝑥) prend la forme d'un produit de facteurs
différents de la forme ax  bn ou ax 2  bx  c n pour n entier positif. Ensuite
on doit suivre les deux règles suivantes :

Règle 1: A chaque facteur ax  bn (𝑛 > 1) de 𝑔(𝑥) correspond

A1 A2 An
 
ax  b ax  b 2
ax  bn

Règle 2: A chaque facteur ax 2


 bx  c  (𝑛 > 1) de 𝑔(𝑥) correspond
n

A1 x  B1 A2 x  B2 An x  Bn
 

ax  bx  c ax 2  bx  c
2 2

ax 2  bx  c
n
 

Exemples
2x
1) Calculer l'intégrale  3x  2 2
dx

Solution
2x A B 3 Ax  2 A  B
  
3x  2 3x  2 3x  2
2 2
3x  22
En identifiant les coefficients, on obtient :

 3A  2

2 A  B  0

2 4
D'où, on a A et B
3 3

Professeur Ramadhani Issa


183

Et l'intégrale devient
2 4
2x
 3x  22
dx   3x  2
3 dx 
 (3x  32)2 dx

ou encore
2x 2 dx 4 dx
 3x  2 2
dx    
3 3x  2 3 (3x  2)2

ou encore

2x 2 1 4 1 (3x  2)2 1
 3x  22 dx  3  3 ln 3x  2  3  3  2  1  C
2x 2 4
Donc  3x  22
dx  
9
ln 3x  2  (3x  2)1  C
9

Professeur Ramadhani Issa


184

2 x 2  3x  2
2) Calculer l'intégrale  ( x2  1)2 dx

Solution

2 x 2  3x  2 Ax  B Cx  D
 2 
( x 2  1) 2 x  1 ( x 2  1) 2
( Ax  B)( x 2  1)  (Cx  D)

( x 2  1) 2

A( x3  x)  B( x 2  1)  Cx  D

( x 2  1) 2

Ax 3  Bx 2  ( A  C ) x  B  D

( x 2  1) 2

En identifiant les coefficients, on obtient

 A0
 B2
(*) 
AC  3
 B  D  2

D'où, en résolvant le système (*), on trouve


A  0, B  2, C  3 et D  0

Et on obtient la décomposition en fractions simples suivante:

2 x 2  3x  2 2 3x
 2  2
( x  1)
2 2
x  1 ( x  1) 2

L'intégrale devient

2 x 2  3x  2 2 3x
 ( x  1)
2 2
dx   x  1  ( x  1)2 dx
2
dx  2

ou encore

2 x 2  3x  2 dx 3 2 x dx
 ( x2  1)2 dx  2 x2  1 dx  2  ( x2  1)2
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185

ou encore

2 x 2  3x  2 3 ( x 2  1)2 1
 ( x2  1)2 dx  2 Arc tg x  2  2  1  C
ou encore
2
2 x  3x  2 3 ( x 2  1)1
 ( x2  1)2 dx  2 Arc tg x  2  1  C

Donc
2
2 x  3x  2 3 1
 ( x 2  1)2 dx  2 Arc tg x  2  x 2  1  C

7-5. Intégration de Fonctions irrationnelles

Soit f(x, y) une fonction irrationnelle, nous avons trois types suivants :

 f ( x, a 2  x 2 ) dx
,  f ( x, x 2  a 2 ) dx et  f ( x, x 2  a 2 ) dx à intégrer par
substitution.

1) Pour L'intégrale du type

 f ( x, a 2  x 2 ) dx , (7.4)

appliquer le changement de variables x  a cos u ou x  a sin u

Exemple

Calculer l'intégrale I   9  x 2 dx

Solution

Poser x  3 sin u . Alors dx  3 cos u du

Et l'intégrale devient

Professeur Ramadhani Issa


186

I   9  9 sin 2 u .3 cos u du ou encore I   9 cos 2 u du

1  cos 2u 1
Comme cos 2 u  , on a I  9 (1  cos 2u )du
2 2

D'où, on a
u 1
I  9[  sin 2u ]  C
2 4

x x x2
Or u  Arc sin et sin 2u  2 sin u cos u  2 1 
3 3 9

Donc
9 x x
I   9  x 2 dx  Arc sin  9  x2  C
2 3 2

2) Pour L'intégrale du type

 f ( x, x 2  a 2 ) dx (7.5)

appliquer le changement de variables x  a sec u

Exemple

x2  1
Calculer l'intégrale I   dx
x

Solution

Poser x  sec u . Alors dx  sec u tg u du

Professeur Ramadhani Issa


187

Et on a

x2  1 sec2 u  1 tg u
 
x sec u sec u

D'où,

x2 1 tg u
I  dx   sec u tg u du   tg 2 u du
x sec u

Ou encore

x2  1
I  dx   tg 2u du   (sec2 u  1) du   sec2 u du   du
x

Ou encore

x2 1
I  dx  tg u  u  C
x

Donc

x2  1
I  dx  x 2  1  Arc sec x  C
x

3) Pour L'intégrale du type

 f ( x, x 2  a 2 ) dx , (7.6)

appliquer le changement de variables x  a tg u

Exemple

x2  4
Calculer l'intégrale I   dx
x

Solution

Poser x  2 tg u . Alors dx  2 sec2 u du

Professeur Ramadhani Issa


188

Et l'intégrale devient

4tg 2u  4
I   2 sec2 u du
2 tg u

donc
2 tg 2u  1
I   2 sec 2 u du
2 tg u

7-6. Intégration des fonctions trigonométriques

Considérons les intégrales du type I   f (cos x, sin x)dx où f est une


fonction rationnelle ou irrationnelle de deux variables.

Méthode générale : Changement universel

x 1 t2 2t 1
Poser t = tg , alors cos x  , sin x  et dx  dt
2 1 t 2
1 t 2
1 t 2

Alors l'intégrale devient

1 t2 2 t 2
I  f( , ) dt
1 t 1 t 1 t2
2 2

Exemple
1
Calculer  sin x  cos x dx
Solution
x
Appliquer le changement de variables t = tg ,
2

1 t2 2t 1
alors cos x  , sin x  et dx  dt
1 t 2
1 t 2
1 t 2

et l'intégrale devient

Professeur Ramadhani Issa


189

1 1 2
 sin x  cos x dx   2t 1 t 2

1 t2
dt

1 t 1 t2
2

Ou encore
1 2dt dt
 sin x  cos x dx   2t  1  t 2
 2
t  2t  1
2

dt
Noter que l'intégrant de l'intégrale t 2
 2t  1
est rationnelle. D'où, on peut
appliquer la méthode vue ci-haut.

t 2  2t  1  (t  1  2 )(t  1  2 )

Alors ona
1 1 A B
  
t  2t  1 (t  1  2 )(t  1  2 ) t  1  2 t  1  2
2

Ou encore

1 A(t  1  2 )  B(t  1  2 ) ( A  B)t  (1  2 ) A  B(1  2 )


 
t  2t  1
2
t2  t 1 t2  t 1

On en déduit

 A B  0

(1  2 ) A  (1  2 ) B  1

Ceci implique
 1
 A  2 2
 1
B  
 2 2

Et on a
dt 1 dt 1 dt
t 2
   
 2t  1 2 2 t  1  2 2 2 t  1  2

Donc

Professeur Ramadhani Issa


190

dt 1 1
t 2

 2t  1 2 2
ln t  1  2 
2 2
ln t  1  2  C

ou encore

dt 1 t 1 2
t 2
 ln
 2t  1 2 2 t  1  2
C

avec C la constante d'intégration.

Méthodes particulières

Soit l’intégrale I   f (sin x, cos x)dx

a) Si 𝑓 est paire, on pose t  cos x

b) Si 𝑓 est impaire, on pose t  sin x

7-7. Intégrale définie

Soit 𝑓 une fonction définie et continue sur 𝐼 = [𝑎, 𝑏] ⊂ ℝ.

Fig. 7.1

Professeur Ramadhani Issa


191

Partageons I en 𝑛 sous-intervalles égaux [𝑥𝑘 , 𝑥𝑘+1 ], 𝑘 = 0, … , 𝑛 − 1 de


ba
longueur x  et choisissons 𝑛 points distincts 𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 en posant
n
𝑥0 = 𝑎 et 𝑥𝑛 = 𝑏 .

Considérons la somme de Riemann ∑𝑛𝑘=0 𝑓(𝜉𝑘 ) 𝛥𝑥𝑘 et

𝑙𝑖𝑚 ∑ 𝑓(𝜉𝑘 )𝛥𝑥𝑘


𝑛→∞
𝑖=1
𝑚𝑎𝑥|∆𝑥|→0

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192

Définition

Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle fermé a, b . L'intégrale définie
b
de 𝑓 depuis 𝑎 jusqu'à 𝑏 notée  f ( x)dx est
a

∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 ∑ 𝑓(𝜉𝑘 )𝛥𝑥𝑘 (7.7)


𝑚𝑎𝑥|∆𝑥|→0
𝑎 𝑘

Propriétés
b
Pour toute primitive 𝐺 de 𝑓 sur a, b , alors Ga   Gb   f ( x)dx
a

Si f : a, b  R est intégrable et c   a, b  telle que 𝑓 est intégrable sur a, c et


c, b, alors on a
b c b
a) 
a
f ( x)dx = 
a
f ( x)dx +  f ( x)dx
c
a
b)  f ( x)dx = 0
a
b a
c) et  f ( x)dx =   f ( x)dx
a b

7-8. Applications de l'intégrale définie

1. Aires entre deux courbes

Proposition 7.3

Si f(x) et g(x) sont des fonctions continues avec f(x)  g(x) pour tout x 
I= a, b , alors l'aire A compris entre les courbes y = f(x) et y = g(x) sur I est
donnée par

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193

𝐴 = ∫[𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 (7.8)


𝑎

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194

Exemple

Calculer l'aire de la région R comprise entre y  x et y  x 2

Solution
Pour trouver les abscisses de points
d'intersection de ces deux courbes, il faut
résoudre l'équation x  x 2 ou encore x  x 2  0
. Ceci implique x1  0 et x 2  1 sont des
abscisses des points cherchés. L'aire de la
région R est
1 1 1
A   [ x  x ]dx   xdx   x 2 dx
2

donc
0 0 0

2 1 3 1
x x 1 1 3 2 1
      Fig. 7.2
2 0
3 0
2 3 6 6

2. Longueur d'un arc d’une courbe

Définition

La longueur 𝑠 d’un arc de courbe d’équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) compris entre


deux points d’abscisses 𝑥 = 𝑎 et 𝑥 = 𝑏 est égale à
b
s   1   y dx . (7.9)
2

Exemples

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195

2 2 2
1. Calculer la longueur de l’astroïde x 3  y 3  a 3
(Voir Fig. 7.3 ci-dessus)
Y
Solution
On a, en dérivant l’équation de l’astroïde,
2 2 3
1
3 𝑦 = √(𝑎3 − 𝑥 3 )
y
y   1
. Donc, la longueur du quart de
3
x
l’astroïde est a X
a
a 2 a 1
1 y 3 a 3 3
s   1  2 dx   1 dx  a , d’où s  6 a
4 x 3 0 x 3
2
Fig. 7.3
0

2. Calculer la circonférence du cercle centré à l’origine de rayon R.

Solution

L’équation du cerle centré à l’origine est donnée par x 2  y 2  R 2 ou

y   R2  x2

-R R X

En dérivant y par rapport à x, o aura

x2
et  y 2 
x
y  
R2  x2 R2  x2

La longueur du cercle est donnée par


R R
x2 R2
L  2  1 dx  2  2 2 dx
R R2  x2 R R  x

Effectuons le changement de variable x  R cos t , dx  R sin t dt et la longueur


devient

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196


L  2 R dt  2 R
0

car le changement de variable dans l’intégrale implique le changement des


bornes de l’intégrale. Lorsque la variable x varie de – 𝑅 à 𝑅 la variable 𝑡
varie de 0 à .

3. Volume des corps

Le volume des corps engendrés par la rotation d’une figure limitée


par des courbes y1  f1 x et y2  f 2 x (avec f1 x   f 2 x  ) et les droites

𝑥 = 𝑎, 𝑥 = 𝑏 autour des axes des coordonnées OX et OY sont


respectivement donnés par les formules

 
b b
V X    y 22  y12 dx et VY  2  x  y 2  y1  dx (7.10)
a a

Exemple
Calculer le volume d’un tore engendré par
la rotation du cercle x2   y  b2  a 2 b  a 
Y autour de l’axe OX.
N Solution
On a y1  b  a 2  x 2 et y 2  b  a 2  x 2 .
Donc,
C
   b  
a a
V X     b  a 2  x 2  dx  4 b
2 2
a x a a
2 2 2
y2 
a 

M . La dernière intégrale s’intègre à l’aide du


b y1 changement de variable 𝑥 = 𝑎 𝑠𝑖𝑛 𝑡.

-a 0 a X
Fig. 7.4

4. Aire d'une surface de révolution

L’aire de la surface engendrée par la rotation autour de l’axe OX d’un


arc de courbe y = f(x) compris entre les points d’abscisses x = a et x = b
est donnée par la formule
b b
ds
S X  2  y dx  2  y 1  y  2 dx , (7.11)
a
dx a

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197

où ds est la différentielle de l’élément d’arc.

Exemple

Calculer l’aire de la surface engendrée par la rotation autour de l’axe


OX de la boucle de la courbe 9 y 2  x 3  x 2 .

Solution Y

Pour la partie supérieure de la courbe, c'est-


à-dire pour 0 ≤ x ≤ 3, on a
y
1
3  x  x . y
3
0 3 X
D’où la différentielle de l’arc est :
1
dy   x 
3  x  dx  1   2 x  3  x  dx Fig. 7.5
3  3  
2 x  2 x 

1  3  3x  1 x
   dx  dx
3 2 x  2 x

En vertu de la formule SX , on a
2
1 x  1  2x  x 2
3 3
S  2  3  x  x 1    dx  2  3  x  x 1 
1 1
dx
0
3  2 x  0
3 4 x

Donc, l’aire de la surface est


3
   
3  x x  1dx    
3 3
x3
3 0
S 2 x  x  3 dx   x   3x   3
2 2

3 0
3 3 0

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198

Applications

5. Le travail

Si une force variable X = f(x) agit dans la direction de l’axe OX, le


travail de cette force sur le segment [x1, x2 ] est égal à
x2

A  f x  dx
x1
(7.12)

Exemple

Quel travail faut-il accomplir pour allonger un ressort de 6 cm si, pour une
force de 1 kg, le ressort s’allonge de 1 cm ?

Solution

D’après la loi de Hooke, la force X allongeant le ressort de x cm est égale à


X = kx, où k est un coefficient de proportionnalité. En prenant x = 0.01 m et
X = 1 kg, on trouve k = 100 et, par conséquent, X =100x. D’où le travail
cherché est
0.06

100 x dx 50 x
2 0.06
A  0.18 kgm
0
0

6. Moment d'inertie

On appelle moment d’inertie par rapport à un axe l d’un point matériel de


masse m distant de d de l’axe l le nombre

I l  md 2 . (7.13)

On appelle moment d’inertie par rapport à un axe l d’un système de n points


matériels de masse m1, m2 ,, mn la somme
n
I l   mi di2 (7.14)
i 1

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199

où d1, d2 ,, dn sont les distances des points à l’axe l. Dans le cas d’une masse
continue, on prend l’intégrale correspondante à la place de la somme
précédente.
Y

Exemple
Calculer le moment d’inertie d’un dy
triangle de base b et de hauteur h par h
rapport à sa base. d
y m
Solution
Faisons passer l’axe OX par la
base du triangle et l’axe OY par la 0 X
hauteur du triangle (Fig. 6.6). b
Partageons le triangle en tranches Fig. 7.6
horizontales d’épaisseur infiniment
petite dy jouant le rôle de masses
élémentaires dm.

h y
D’après la similitude des triangles, on a dm  b dy et
h
y  h  y  dy
b 2
dI X  y 2 dm 
y

Donc le moment d’inertie d’un triangle de base b et de hauteur h est donné


par
h
I X   y 2  h  y  dy  bh 3 .
b 1
h0 12

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200

EXERCICES

1. Calculer les intégrales suivantes :

 1  15)  9t 2  4t  3 dt
1)   3 u  du
 u 16)  4 x 2  8x  1 dx
 1 
2)   u 3  u 2  5 du 17)  2t 3  t 2  3t  7 dt
 2 
 1 3 
1 18)   3  2 dz
3)  dx z z 
4 sec x
 4 7 
1
4)  2 dt 19)   7  4  z dz
sin t z z 
5)  cos ec v cot g v sec v  dv 
20)  t  cos t dt 
sec t
6) 
sec w sin w
dw 21)  dt
cos w cos t
cos ecw cos w  5 1

7)  dw 22)   2v 4  6v 4  3v 4 dv
sin w  
8) 

1  cot g 2 z cot g z  x 1
3

cos ec z
dz 23)  dx
x 1

9)  4  4tg 2 v dv  24) 
x 3  3x 2  9 x  2
dx, x  2
x2
10)  2 x  53x  1 dx
3
tg z 25)  cos u du
11)  dz 4
cos z 7
26)  dx
2x 2  x  3
12)  dx cos ec x
x

13) 
 t  22

dt
t3

14)  4 x  3dx

2. Calculer les intégrales suivantes par la méthode de changement des


variables :
2
 1  x3 dx
a)   x   dx. b)  x 2 3 x dx c)  x 2 sin d)  4
 
dx
 x 3 x 3 1 4 x

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201

e2x
g)  x 2 x 118 dx
dx dx
e)  x dx f)  h) 
e 1 x x 1 4
x 3 1 4 x

3. Calculer les intégrales suivantes par la méthode d’intégration par partie :

a)  x e  x dx b)  x 2 x dx c)  x sin 2 x dx.

d)  (1  x) e x dx e)  (1  x ln 2) 2 x dx f)  (2 x  x 2 )e  x dx

1
1 1 2
h)  ln 1  x  dx
x2
g)  x 3 e
0
2
dx
0
i)  Arc sin x dx
0

4. Calculer les intégrales de fonctions rationnelles suivantes :

2x  3 xdx 3x 2  2 x  4
a)  x  3x  10
2
dx b)  x  12 x  1 c)  ( x 1)( x 2  4) dx.
x3  x  2 x 4 1 x2
d)  2 dx. e)  3 dx f)  ( x  3) dx.
x 1 x x 2

x 2  2x dx x 2  3x
g)  dx h)  3 4 i)  dx.
( x  1) 4 x x ( x  1) ( x  1) 2

5. Calculer les intégrales des fonctions irrationnelles suivantes:

dx 1 x 1  x dx dx
a)  5  4x  x 2
b)  x
dx. c)  3 .
1  x (1  x) 2
d) 
x  4x
2

dx dx dx x 1
e)  4x  x 2
f)  x 2  4x  5
g)  x 2  4x  5
h) 
x 2  6x 1
dx.

x 1 x 3 2 x 2  3x  2 x 5 dx
i)  dx. j)  dx. k)  dx. l)  .
1 6x  x 2 1 6x  x 2 x 2  2x  2 1 x 2

6. Calculer les intégrales de fonctions trigonométriques suivantes :

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202

dx dx dx dx
a)  2  cos x . b)  5  4 sin x . c)  . d)  .
3 sin x  4 cos x 5  sin x  3 cos x
sin 2 x cos x dx 1  cos x  sin x
e)  1  sin f)  . g)  dx. h)  cos x dx
3
dx.
2
x 5  sin x  6 sin x
2
1  cos x  sin x
sin 3 x
i)  sin x dx 5
j)  sin x cos x dx
2 3
k)  cos x sin x dx
4 3
l)  4 dx
cos x

dx
m)  sin 2 x cos 2 x dx n)  sin
4
x dx o)  sin
4
x cos 2 x dx p)  sin 4
.
x
cos 2 x dx
q)  dx. r)  .
sin 4 x sin x cos 4 x
2

7. Evaluer les intégrales définies suivantes :



1 4
 1 
2e
dx
a)  x 2 5 x dx b)   x  dx c) e x d)  cos x dx
0 0  x 
2

1
2 1 3 3
dx dx dx
e)  f)  g)  x dx h) 
0 1 x 25  3x
2
1 1 x2 2 0
2

8. L’aire A limitée par les courbes f (x) et g (x) et les droites verticales x = a et x
= b est donnée par : Y f(x)

g(x
)
a b X
a  f ( x)  g ( x)  dx
b
A

Trouver l’aire de la surface hachure dans les cas suivants :


Y
Y y = 2x r x2 + y2 = r2

0 2 5 X 0 r X

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203

Déterminer l’aire de la surface limitée par le cercle d’équation

x2 + y2 = 4 et la parabole d’équation y2 = 3x.

Déterminer l’aire de la portion de plan limitée par les lignes d’équations x = 0, y


= ex , x = 1 et y = 0.

9. Soit une courbe y=f(x). La longueur L de l’arc de cette courbe limitée par deux
points d’abscisses a et b est donnée par (a<b) :

1   f ( x) dx
b
L
2
a

Trouver la longueur de l’arc entre les points d’abscisses a et b de la fonction f si :

1
f ( x)  x 2  2 x  1, a  0 et b  1 b) f ( x)  , a  1 et b  e
x

10. Le volume Vx d’un solide de révolution autour de OX est donné par :

 f ( x)2 dx
b
Vx   
a

On considère la surface limitée par les lignes d’équations x = 1, xy = 1 , x = 2 et


y = 0. Déterminer le volume du solide engendré par la rotation de cette surface
autour de l’axe OX. Déterminer le volume engendré par la surface hachurée
tournant
Y autour de OX dans les cas suivants :
Y
r y = rx/h r x2 + y2 = r2

0 h X -r 0 r X
Y
b
X
-a 0 a

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204

CHAPITRE 8 FONCTIONS REELLES DE PLUSIEURS VARIABLES


REELLES
8-1. Fonction réelle de plusieurs variables réelles

Définition

Soit D un domaine de ℝ𝑛 . Une fonction f réelle de n variables réelles


est une correspondance qui à chaque n-uple (𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 ) de D associe un
et un seul nombre réel noté 𝑓(𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 ). L'ensemble D est appelé
domaine de définition de f. Les nombres 𝑓(𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 ) qui correspondent
à tous les n – uples (𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 ) de D constituent l'ensemble image de f.

Par la suite, nous nous limitons à de fonctions de deux variables c'est – à –


dire nous considérons le cas où n = 2.

Exemples
2𝑥 5 −𝑦
1. Soit donnée la fonction 𝑓(𝑥, 𝑦) = .
𝑥−𝑦
a) Donner le domaine de définition D de f
b) Calculer les nombres f 1,2, f 2,6 et f 4,2 .

2. Soit la fonction 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑥𝑦𝑧.


Calculer 𝐷𝑜𝑚𝑓 et 𝑓(1,2,3).

Solution

1.
a) Le domaine de définition D de f est 𝐷 = {(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 : 𝑥 ≠ 𝑦}
2.15 −2 0 2.25 −6 10 5
b) 𝑓(1,2) = = = 0; 𝑓(2,6) = = =− et
1−2 −1 2−6 −4 2
2.45 −2 126
𝑓(4,2) = = = 63
4−2 2
2. 𝐷𝑜𝑚𝑓 = ℝ3 et 𝑓(1,2,3) = 6.

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205

8-2. Limite et continuité

Définition(Limite)

Soit f une fonction de deux variables définies partout à l'intérieur d'un


cercle centré en (a, b) sauf peut être en (a, b) lui-même. Alors on dit que f
admet pour limite L si, quel que soit le nombre   0 , il existe un   0 tel que
si 0  ( x  a) 2  ( y  b) 2   alors f (M )  L   .

Notation : ( x, ylim
) ( a , b )
f ( x, y)  L ou f ( x, y)  L quand ( x, y)  (a, b)

Proposition 8.1 (Propriétés des limites)

a) 𝑙𝑖𝑚(𝑥,y)→(𝑎,𝑏) [𝑓(𝑥, 𝑦) + 𝑔(𝑥, 𝑦)] = 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑓 (𝑥, 𝑦) + 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑔(𝑥, 𝑦)


b) 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑔(𝑥, 𝑦) =
𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑓(𝑥, 𝑦) × 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑔(𝑥, 𝑦)
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥,𝑦)
𝑓(𝑥,𝑦) (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)
c) 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) = 𝑠𝑖 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥, 𝑦) ≠ 0.
𝑔(𝑥,𝑦) 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥,𝑦) (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)
(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)

d) 𝑙𝑖𝑚 √𝑓(𝑥, 𝑦) = √ 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥, 𝑦) 𝑠𝑖 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥, 𝑦) > 0.


(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)

Remarque

Une fonction polynomiale à deux variables est une somme finie de


termes de la forme 𝑐𝑥 𝑚 𝑦 𝑛 avec 𝑐 un réel et 𝑚 et 𝑛 des entiers positifs. Et
tout comme pour les fonctions d'une seule variable, les limites des fonctions
polynomiales et rationnelles s'obtiennent par simple substitution à 𝑥 et 𝑦.

Exemples

a) Calculer 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 + 2𝑥𝑦 + 𝑦 3 − 4)


(𝑥,𝑦)→(1,3)
2𝑥−𝑦
b) Calculer 𝑙𝑖𝑚
(𝑥,𝑦)→(3,0) 𝑥 2 +𝑦 2

Solution

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206

a) 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 + 2𝑥𝑦 + 𝑦 3 − 4) = 12 + 2.1.3 + 33 − 4 = 12


(𝑥,𝑦)→(1,3)
2𝑥−𝑦 𝑙i𝑚(𝑥,𝑦)→(3,0) (2𝑥−𝑦) 6 2
b) 𝑙𝑖𝑚 = = =
(𝑥,𝑦)→(3,0) 𝑥 2 +𝑦 2 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(3,0) (𝑥 2 +𝑦 2 ) 9 3

Proposition 8.2 (Règle de deux chemins)

Si deux chemins différents vers un point 𝑃(𝑎, 𝑏) donnent lieu à deux limites
différentes pour 𝑓, alors 𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑓 (𝑥, 𝑦) n'existe pas.

Exemple
𝑥𝑦
Montrer que 𝑙𝑖𝑚 n'existe pas.
(𝑥,𝑦)→(0,0) 𝑥 2 +𝑦 2

Solution
𝑥𝑦
La fonction 𝑓(𝑥, 𝑦) = est rationnelle. Et noter qu'en 𝑃(0,0), elle n'est
𝑥 2 +𝑦 2
pas définie. On ne peut pas substituer 0 à 𝑥 et 𝑦 dans 𝑓(𝑥, 𝑦).

Si 𝑃(𝑥, 𝑦) tend vers (0,0) le long du chemin 𝑦 = 𝑥, nous obtenons


𝑥𝑦 𝑥2 1
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 =
(𝑥,𝑦)→(0,0) 𝑥 2 +𝑥 2 𝑥→0 2𝑥 2 2

Par contre, Si 𝑃(𝑥, 𝑦) tend vers (0,0) le long du chemin 𝑦 = 2𝑥, nous
obtenons

2𝑥 2 2𝑥 2 2
𝑙𝑖𝑚 2 = 𝑙𝑖𝑚 2 =
𝑥→0 𝑥 + 4𝑥 2 𝑥→0 5𝑥 5
Les deux chemins vers un point 𝑃(0,0) sont différents et donnent lieu à
𝑥𝑦
deux limites différentes. Donc 𝑙𝑖𝑚 2 2
n'existe pas.
(𝑥,𝑦)→(0,0) 𝑥 +𝑦

Définition(Continuité)

Soit 𝑓: 𝐷 ⊂ ℝ2 ⟶ ℝ et 𝑃(𝑎, 𝑏) ∈ 𝐷̇ ≡ 𝑖𝑛𝑡 𝐷.

On dit qu'une fonction 𝑓(𝑥, 𝑦) est continue en 𝑃(𝑎, 𝑏) si


𝑙𝑖𝑚(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑓(𝑎, 𝑏).

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207

Exemple

𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥𝑦𝑧 est continue sur ℝ3 .

8-3. Dérivation partielle

1. Dérivées partielles du premier ordre

Définition

Soit : 𝐷 ⊂ ℝ2 → ℝ: 𝑃(𝑥, 𝑦) ⟼ 𝑢 = 𝑓(𝑃) = 𝑓(𝑥, 𝑦) .

Les dérivées partielles premières de la fonction 𝑓(𝑥, 𝑦) par rapport à 𝑥 et 𝑦


sont respectivement les fonctions f x ' ( x, y) et f y ' ( x, y) telles que

 f  f ( x  h, y)  f ( x, y)
f x ' ( x, y)     lim
 x  P h  0 h

 f  f ( x, y  h)  f ( x, y)
f y ' ( x, y)     lim
 y  P h0 h

Exemples

1. Soit f ( x, y)  x 2  xy 2 . Calculer f x ' ( x, y) et f y ' ( x, y) .

Solution

Pour calculer f x ' ( x, y) , on considère y comme constante et on dérive par


f
rapport à x pour obtenir f x ' ( x, y)   2x  y 2 ;
x

De manière analogue, pour f y ' ( x, y) , on considère x comme constante et on


f
dérive par rapport à y: f y ' ( x, y)   2 xy .
y

𝑥−𝑦
2. Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) = . Calculons 𝑓𝑥′ (1,3) et 𝑓𝑦′ (1,3).
𝑥 2 +𝑦 2

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208

Solution

𝑦 2 − 𝑥 2 + 2𝑥𝑦 ′ 𝑦 2 − 𝑥 2 − 2𝑥𝑦
𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦) = ; 𝑓𝑦 (𝑥, 𝑦) =
(𝑥 2 + y 2 )2 (𝑥 2 + 𝑦 2 )2
14 2
et 𝑓𝑥′ (1,3) = ; 𝑓𝑦′ (1,3) = .
100 100

2. Dérivées partielles d’ordre supérieur

Si les dérivées partielles du 1er ordre sont des fonctions


dérivables, leurs dérivées partielles du 1er ordre s’appellent des dérivées
partielles du second ordre. Et la dérivée partielle de f x  par rapport à x est

  
f xx   f x  ou  f    f , ;
2

 x  x 2  x   x 

La dérivée partielle de f y  par rapport à y est

   f
2
f yy  f y 2  ,
y2

La dérivée partielle de f x  par rapport à y est

    2 f   f    f
2
f xy   f x  ou    c à d f yx  .
 y  y  x  y   x   y x

N.B : Si les dérivées partielles du second ordre sont dérivables, leurs


dérivées partielles sont appelées des dérivées partielles du 3e ordre et ainsi
de suite.

Exemples

Soient

1. f x, y   x 3 y  e xy .
2

2. 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑙𝑛(𝑥𝑦)
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209

2 2
3. 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑒 𝑥 +𝑦
Calculer f x ' , f y ' , f x " , f xy " , f yx " , f y "
2 2

Solutions

1.
 f
fx   3x 2 y  y 2 e xy
2

x

 f
fy   x 3  2 xye xy
2

y

 f
f x2  2 
x
  f  
  
x  x  x
 
3x 2 y  y 2 e xy  6 xy  y 4 e xy
2 2

f xy


2 f   f  
  
 y x y  x  y
 
3x 2 y  y 2 e xy  3x 2  2 y (1  x) e xy
2 2

  f   f   3
   
2
f yx      x  2 xye xy  3x 2  2 y 1  xy 2 e xy
2 2

 x y  x   y   x
et

f "
y2

2 f
 y2

  f   3
  
y  y   y
x  
2 xye xy 2
 ( 4xy 2
 2 x ) e xy 2

𝑦 𝑥 𝑦2 𝑥2
2. 𝑓𝑥′ = ; 𝑓𝑦′ = ; 𝑓𝑥′′2 = − (𝑥𝑦)2 ; 𝑓𝑥𝑦
′′ ′′
= 0; 𝑓𝑦𝑥 = 0; 𝑓𝑦′′2 = − (𝑥𝑦)2
𝑥𝑦 𝑥𝑦
𝑥 2 +𝑦 2 2 2 2 2
3. 𝑓𝑥′ = 2𝑥𝑒 ; 𝑓𝑦′ = 2𝑦𝑒 𝑥 +𝑦 ; 𝑓𝑥′′2 = 2(1 + 2𝑥 2 )𝑒 𝑥 +𝑦 ;
2 2 2 2 2 2
′′
𝑓𝑥y = 4𝑥𝑦𝑒 𝑥 +𝑦 ; 𝑓𝑦𝑥 ′′
= 4𝑥𝑦𝑒 𝑥 +𝑦 ; 𝑓𝑦′′2 = 2(1 + 2𝑦 2 )𝑒 𝑥 +𝑦

Définition

On dit qu'une fonction f ( x, y) est différentiable si les dérivées


f f
partielles et existent.
x y

Proposition 8.3

Si 𝑓 est de classe 𝒞 2 alors

𝜕2𝑓 𝜕2𝑓
=
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥

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210

8-4. Accroissements et différentielles

Définition

On appelle la différentielle totale de f ( x, y) ou tout simplement la


différentielle de 𝑓, la quantité
𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦

Exemple

Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥𝑦 alors


𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 = 𝑦𝑑𝑥 + 𝑥𝑑𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦

Remarque : si 𝑑𝑓 = 0 alors 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑐, 𝑐 ≡ 𝑐𝑡𝑒.

Proposition 8.4 : Théorème de Taylor

Soit f : R 2  R définie sur U un ouvert de R2 de classe C1. Alors f admet


un développement limité à l’ordre 1 en x et y et

f f 2 f 2 f 2 f
f x  dx, y  dy   f ( x, y)  dx  dy  2 dx 2  2 dxdy  2 dy 2  
x y x xy y

8-5. Dérivation de fonctions composées

Soit 𝑓, 𝑔 et ℎ des fonctions de deux variables telles que 𝑤 = 𝑓(𝑢, 𝑣)


avec 𝑢 = 𝑔(𝑥, 𝑦) et 𝑣 = ℎ(𝑥, 𝑦). Si pour tout couple (𝑥, 𝑦) d'un certain
domaine 𝐷 de ℝ2 le couple image (𝑢, 𝑣) appartient au domaine de définition
de 𝑓, alors 𝑤 = 𝑓(𝑔(𝑥, 𝑦), ℎ(𝑥, 𝑦)) définit 𝑤 comme une fonction
(composée) de 𝑥 et 𝑦 sur le domaine 𝐷. Alors on a le résultat suivant:

Proposition 8.5

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211

Soit la fonction 𝑤 = 𝑓(𝑢, 𝑣) avec 𝑢 = 𝑔(𝑥, 𝑦) et 𝑣 = ℎ(𝑥, 𝑦) telles


que 𝑓, 𝑔 et ℎ soient différentiables.

Alors on a
w w u w v w w u w v
  et  
x u x v x y u y v y

Exemple

Calculer la dérivée de la fonction w  f (u, v)  u 2  v 2 avec u  g ( x, y)  x sin y et


v  h( x, y)  y sin x

Solution
w w u u v v
Noter que  2u ,  2v ,  sin y ,  x cos y ,  y cos x et  sin x .
u v x y x y

D'où, en utilisant la règle de dérivation de fonctions composées, on obtient

w w u w v
   2u sin y  2vy cos x
x u x v x

et
w w u w v
   2ux cos y  2v sin x
y u y v y

Donc , on obtient

w
 2 x sin 2 y  2 y 2 sin x cos x
x

et
w
 2 x 2 sin y cos y  2 y sin 2 x .
y

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212

8-6. Dérivées directionnelles

Définition

Soit 𝑤 = 𝑓(𝑥, 𝑦 ) et 𝑢 = 𝑢1 𝑖 + 𝑢2 𝑗 un vecteur unité. Alors la dérivée


𝜕𝑓
directionnelle de 𝑓 au point 𝑃(𝑥, 𝑦) dans la direction 𝑢, notée 𝑓𝑢′ ou est
𝜕𝑢

𝑓(𝑥 + 𝑠𝑢1 , 𝑦 + 𝑠𝑢2 ) − 𝑓(𝑥, 𝑦)


𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑙𝑖𝑚
𝑠→0 𝑠
Si 𝑎 est un vecteur quelconque de même direction et de même sens que 𝑢,
nous dirons aussi que 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) est la dérivée directionnelle de 𝑓 dans la
direction 𝑎.

Théorème 8.1

Pour une fonction différentiable 𝑓 de deux variables et par rapport à


un vecteur unité 𝑢 = 𝑢1 𝑖 + 𝑢2 𝑗, alors la dérivée directionnelle de 𝑓 au point
𝑃(𝑥, 𝑦) dans la direction 𝑢 est

𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦)𝑢1 + 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦)𝑢2

Preuve

Fixons arbitrairement 𝑥, 𝑦, 𝑢1 et 𝑢2 et considérons 𝑔, fonction de la


seule variable 𝑠, définie par 𝑔(𝑠) = 𝑓(𝑥 + 𝑠𝑢1 , 𝑦 + 𝑠𝑢2 ). Alors on a, par
définition de la dérivée,
𝑔(𝑠) − 𝑔(0)
𝑔′ (0) = 𝑙𝑖𝑚
𝑠→0 𝑠−0

ou encore
𝑓(𝑥 + 𝑠𝑢1 , 𝑦 + 𝑠𝑢2 ) − 𝑓(𝑥, 𝑦)
𝑔′ (0) = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦)
𝑠→0 𝑠

Envisageons maintenant g comme une fonction composée suivant le


schéma

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213

𝑤 = 𝑔(𝑠) = 𝑓(𝑟, 𝑣)

avec 𝑟 = 𝑥 + 𝑠𝑢1 , 𝑣 = 𝑦 + 𝑠𝑢2

r x
W
v y
Fig. 8.1

Le diagramme en arbre de la figure Fig. 8.1 ci – dessus illustre cette


situation où 𝑥 est fonction de 𝑟 et 𝑣, 𝑟 et 𝑣 fonctions de la seule variable 𝑠.
Selon la règle de dérivation des fonctions composées,
w w dr w dv
 
u r ds u ds

ou, avec d’autres notations équivalentes,

𝑔′ (𝑠) = 𝑓𝑟′ (𝑟, 𝑣)𝑢1 + 𝑓𝑣′ (𝑟, 𝑣)𝑢2

en 𝑠 = 0, 𝑟 = 𝑥, 𝑣 = 𝑦 et comme, 𝑔′ (0) = 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦).

𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦)𝑢1 + 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦)𝑢2 (∗)

Les dérivées partielles 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦) et 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦) ne sont que des cas particuliers
de la dérivée directionnelle 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦). En effet,

quand 𝑢 = 𝑖, 𝑢1 = 1 et 𝑢2 = 0 et la formule (*) devient 𝑓𝑖′ (𝑥, 𝑦) =


𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦)et quand 𝑢 = 𝑗, 𝑢1 = 0 et 𝑢2 = 1 et 𝑓𝑗′ (𝑥, 𝑦) = 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦).

Exemple

Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥 3 𝑦 2

a) Calculer la dérivée directionnelle de 𝑓 en 𝑃(−1,2) dans la direction du


vecteur 𝑎 = 4𝑖 – 3𝑗.
b) Interpréter le résultat (a) si 𝑓(𝑥, 𝑦) renseigne la température en (𝑥, 𝑦).
Professeur Ramadhani Issa
214

Solution

a)

Fig. 8.2

La figure Fig. 8.2 ci-dessus montre le vecteur 𝑎 = 4𝑖 – 3𝑗 dont l’origine est


1
en 𝑃(−1, 2). Nous cherchons 𝑓𝑢′ (−1,2) pour le vecteur unité 𝑢 = |𝑎| 𝑎 ayant
la même direction que 𝑎. D’après le théorème 8.1 :

1 1 4 3
𝑢= 𝑎 = (4𝑖 − 3𝑗) = 𝑖 − 𝑗
|𝑎| 5 5 5
Comme 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦) = 3𝑥 2 𝑦 2 et 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦) = 2𝑥 3 𝑦, on a

4 3
𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦)𝑢1 + 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦)𝑢2 = 3𝑥 2 𝑦 2 ( ) + 2𝑥 3 𝑦 (− )
5 5
Donc , en 𝑃(−1, 2),
4 3
𝑓𝑢′ (−1,2) = 3(−1)2 (2)2 ( ) + 2(−1)3 (2) (− ) = 12
5 5
c) Quand 𝑓(𝑥, 𝑦) indique la température (en degrés) en (𝑥, 𝑦), alors
𝑓𝑢′ (−1,2) = 12 signifie que la température en 𝑃 croit à la 12° par unité de
déplacement lorsque ce déplacement s’effectue dans la direction 𝒖. Il est
intéressant de comparer ce résultat à 𝑓𝑥′ (−1,2) = 12 et 𝑓𝑦′ (−1,2) = −4 qui
sont les vitesses de variation de la température dans les directions
horizontale et verticale respectivement.

Professeur Ramadhani Issa


215

Définition

Soit 𝑓 une fonction de deux variables. Le gradient de 𝑓(𝑥, 𝑦) est la


fonction vectorielle

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦)𝑖 + 𝑓𝑦′ (𝑥, 𝑦)𝑗 (8.1)

De ce qui précède, il découle que

𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦). 𝑢 (8.2)

Donc, la dérivée directionnelle de 𝑓 dans la direction du vecteur unité 𝑢


s’obtient en prenant le produit scalaire du gradient de 𝑓 avec 𝑢. C’est ainsi
que nous procéderons dorénavant pour calculer 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) au lieu d’employer
la formule du théorème 8.1.

Le symbole 𝛻 est un opérateur différentiel vectoriel, appelé opérateur


« nabla » et défini par
𝜕 𝜕
𝛻= 𝑖+ 𝑗
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑓
Appliqué à 𝑓(𝑥, 𝑦), il produit le vecteur gradient 𝛻𝑓 = 𝑖+ 𝑗 . En un
𝜕𝑥 𝜕𝑦
point 𝑃0 (𝑥0 , 𝑦0 ) du plan des 𝑥𝑦, le vecteur gradient est noté (𝛻𝑓)𝑃0 ou
(𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓)𝑃0

Donc,
𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝛻𝑓)𝑃0 = (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓)𝑃0 = (𝑥0 , 𝑦0 )𝑖 + (𝑥 , 𝑦 )𝑗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0

Lorsque ce vecteur (𝛻𝑓)𝑃0 ou (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓)𝑃0 est représenté graphiquement, il a


toujours son origine en 𝑃0 .

Exemple

Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 − 4𝑥𝑦

a) Calculer le gradient de 𝑓 au point 𝑃(1,2) et dessiner (𝛻𝑓)𝑃0 .


b) A l’aide du gradient, calculer la dérivée directionnelle de 𝑓 en 𝑃(1,2)
dans la direction déterminée par 𝑃(1,2) et 𝑄(2,5).

Solution
Professeur Ramadhani Issa
216

𝜕𝑓 𝜕𝑓
a) 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑖+ 𝑗 = (2𝑥 − 4)𝑖 − 4𝑥𝑗
𝜕𝑥 𝜕𝑦

ou
𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝛻𝑓)𝑃0 = (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓)𝑃0 = (𝑥0 , 𝑦0 )𝑖 + (𝑥 , 𝑦 )𝑗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0

D’où, on a, en 𝑃(1,2),

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓𝑃 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(1,2) = (2 − 8)𝑖 − (4.2)𝑗 = −6𝑖 − 8𝑗

⃗⃗⃗⃗⃗ , alors 𝑎 = (2 − 1,5 − 2)𝑇 = (1,3)𝑇 = 𝑖 + 3𝑗


b) Si on pose 𝑎 = 𝑃𝑄
1 1
Le vecteur 𝑢 = |𝑎| 𝑎 = (𝑖 + 3𝑗) est un vecteur unité dans la direction
√10
⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝑃𝑄

Alors, la formule (8.2) nous donne


1
𝑓𝑢′ (1,2) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(1,2). 𝑢 = (−6𝑖 − 8𝑗) [ (𝑖 + 3𝑗)]
√10
Donc
1 1 18
𝑓𝑢′ (1,2) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(1,2). 𝑢 = (−6) + (−4)(3) =−
√10 √10 √10
Dans beaucoup d’applications, il est intéressant de connaitre la direction
suivant laquelle 𝑓 croit le plus rapidement ainsi que le taux maximal de
variation. Nous avons le théorème suivant

Théorème 8.2 (du Gradient)

Soit 𝑓 une fonction de deux variables différentiable en 𝑃(𝑥, 𝑦).

1) La valeur maximale de 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) est ‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖


2) C’est dans la direction de 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦) que le taux d’accroissement
de 𝑓 est maximal.

Preuve

Professeur Ramadhani Issa


217

1) Fixons arbitrairement le point 𝑃(𝑥, 𝑦) et donc le vecteur 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)


et faisons varier le vecteur unité 𝒖. Appelons  l’angle entre 𝒖 et
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦).
Selon (8.1) et le théorème (8.2)
𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦). 𝑢 = ‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖. ‖𝑢‖. 𝑐𝑜𝑠 𝛼

ou encore

𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = ‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖. 𝑐𝑜𝑠 𝛼

Mais comme −1 ≤ 𝑐𝑜𝑠 𝛼 ≤ 1, le maximum de 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) se produit quand


𝑐𝑜𝑠 𝛼 = ±1 et vaut

𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = ‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖

2) La dérivée directionnelle 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) rend compte de la vitesse de


variation de 𝑓(𝑥, 𝑦) par rapport à la distance mesurée depuis 𝑃(𝑥, 𝑦) dans
la direction 𝒖.

D’après (1), cette vitesse de variation est maximum quand 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = +1 ou


  0 . Mais quand   0 , 𝒖 a même direction et même sens que 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦).

Remarque

La valeur minimum de 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) a lieu quand 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = −1 ou    .

Dans ce cas, 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) = −‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖ qui est la vitesse maximum de
décroissance de 𝑓(𝑥, 𝑦). Et on a le résultat suivant

Corollaire 8.1

Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) une fonction de deux variables différentiable en 𝑃(𝑥, 𝑦).

1) La valeur minimale de 𝑓𝑢′ (𝑥, 𝑦) est −‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖


2) C’est dans la direction de −‖𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦)‖ que le taux d’accroissement
de 𝑓 est minimal.

Exemples
1
1. Soit f(x, y) = 2 + x 2 + y 2
4

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218

a) Dans quelle direction autour du point 𝑃(1,2), 𝑓(𝑥, 𝑦) croit –elle le plus
rapidement et quel est ce taux de croissance maximum de 𝑓 en 𝑃?
b) Interpréter (a) à la lumière du graphique de 𝑓.
2. Même question pour 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 − 𝑦 2 au point 𝑃(2,1).

Solutions

I.
f f 1
a) le gradient de 𝑓 est grad f(x, y)  i j = 2x i  yj
x y 2

f f
En 𝑃(1,2), grad f(1,2)  i j = 2i  j
x y

Ce vecteur montre la direction autour de (1,2) selon laquelle 𝑓(𝑥, 𝑦) croit


le plus vite. Ce taux de croissance maximum de 𝑓 en 𝑃(1,2) vaut

grad f (x, y) .  2 i  j  2 2  12  5

II.
a) Le gradient de 𝑓 est 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = 2𝑥𝑖 − 2𝑦𝑗
En 𝑃(2,1), le gradient vaut 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = 4𝑖 − 2𝑗

Remarque

Ces résultats s’étendent naturellement en dimension 3.

8.7 Normales et plans tangents

Soit 𝑺 une surface d’équation 𝑭(𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝟎. On supose que 𝑭 admet


des dérivées partielles premières continues. Soit 𝑷𝟎 (𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎 ) un point de
𝑺 en lequel les dérivées partielles 𝑭𝒙 , 𝑭𝒚 et 𝑭𝒛 ne sont pas nulles.

Une tangente à 𝑺 en 𝑷𝟎 est, par définition, une tangente à n’importe


quelle courbe 𝓒 incluse dans 𝑺 et passant par 𝑷𝟎 .

Une telle courbe 𝓒 peut etre décrite paramétriquement par

𝑥 = 𝑓(𝑡), 𝑦 = 𝑔(𝑡), 𝑧 = ℎ(𝑡)

Le vecteur position 𝑟(𝑡) d’un point 𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑧) est alors


Professeur Ramadhani Issa
219

𝑟(𝑡) = 𝑓(𝑡)𝑖 + 𝑔(𝑡)𝑗 + ℎ(𝑡)𝑘

Et le vecteur tangent à la courbe 𝒞 en 𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑧) est

𝑟 ′ (𝑡) = 𝑓 ′ (𝑡)𝑖 + 𝑔′ (𝑡)𝑗 + ℎ′ (𝑡)𝑘

mais comme chaque point de 𝒞 appartient à 𝑆, on a

𝐹(𝑥(𝑡), 𝑦(𝑡), 𝑧(𝑡)) = 0

Poser 𝒘 = 𝑭(𝒙(𝒕), 𝒚(𝒕), 𝒛(𝒕)) avec 𝒙 = 𝒇(𝒕), 𝒚 = 𝒈(𝒕), 𝒛 = 𝒉(𝒕)

Alors on a
d𝑤 𝜕𝑤 𝑑𝑥 𝜕𝑤 𝑑𝑦 𝜕𝑤 𝑑𝑧
= + + =0
𝑑𝑡 𝜕𝑥 𝑑𝑡 𝜕𝑦 𝑑𝑡 𝜕𝑧 𝑑𝑡

ou encore

𝐹𝑥′ (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑓 ′ (𝑡) + 𝐹𝑦′ (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑔′ (𝑡) + 𝐹𝑧′ (𝑥, 𝑦, 𝑧)ℎ′ (𝑡) = 0

Ceci s’écrit encore sous forme vectorielle

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧). 𝑟 ′ (𝑡) = 0

En particulier si 𝑃0 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 ) correspond à 𝑡 = 𝑡0


(𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐹)𝑃0 . 𝑟 ′ (𝑡0 ) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐹(𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 ). 𝑟 ′ (𝑡0 ) = 0

Comme 𝒓’(𝒕) est un vecteur tangent à 𝓒 en 𝑷𝟎 , le vecteur (𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑭)𝑷𝟎 est


orthogonal à n’importe tangente à 𝑺 en 𝑷𝟎 . Le plan normal au vecteur
(𝒈𝒓𝐚𝒅 𝑭)𝑷𝟎 est le plan tangent à 𝑺 en 𝑷𝟎 .

Proposition 8.6

Soit S une surface d’équation F(x, y, z)  0 . Supposons que F(x, y, z)


admette des dérivées partielles premières continues et qu’en P0 de S, les
dérivées Fx  , Fy  , Fz  ne sont pas nulles. Alors le vecteur grad FP . est normal
0

au plan tangent.

Corollaire 8.2

Professeur Ramadhani Issa


220

L’équation du plan tangent à la surface F(x, y, z)  0 en P0 (x 0 , y0 , z0 ) est


donnée par
  
Fx ( x0 , y0 , z 0 )( x  x0 )  Fy ( x0 , y0 , z 0 )( y  y0 )  Fz ( x0 , y0 , z 0 )( z  z 0 )  0

avec les dérivées non nuls Fx  , Fy  , Fz  en P0.

Exemple

Ecrire une équation du plan tangent à l’ellipsoide (S) d’équation


3 2
x  3 y 2  z 2  12 au point P0 (2,1, 6 )
4

Solution
3
Poser F ( x, y, z )  x 2  3 y 2  z 2  12  0
4

Alors
 3  
Fx ( x, y, z )  x, Fy ( x, y, z )  6 y, Fz ( x, y, z )  2 z
2

En P0 (2,1, 6 ) on a

  
Fx (2,1, 6 )  3, Fy (2,1, 6 )  6, Fz (2,1, 6 )  2 6

Alors l’équation du plan tangent à S est donnée par


  
Fx (2,1, 6 )( x  3)  Fy (2,1, 6 )( y  1)  Fz (2,1, 6 )( z  6 )  0

ou encore
3( x  3)  6( y  1)  2 6 ( z  6 )  0

Donc une équation du plan tangent à l’ellipsoide (S) d’équation


3 2
x  3 y 2  z 2  12 est 3x  6 y  2 6 z  24  0
4

8-8. Extrema locaux d'une fonction de plusieurs variables

a) Extrema libres

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221

Définitions

- Une fonction 𝑓 de deux variables admet un maximum local en (𝑎, 𝑏) s'il


existe un disque ouvert D contenant (𝑎, 𝑏) tel que f x, y   f a, b pour tout
(𝑥, 𝑦)  D .
- Une fonction 𝑓 de deux variables admet un minimum local en (𝑐, 𝑑) s'il
existe un disque ouvert D contenant (𝑐, 𝑑) tel que f x, y   f c, d  pour tout
(𝑥, 𝑦)  D .

Définition

Une région 𝐷 du plan 𝑋𝑂𝑌 est dite bornée si elle est une sous – région
d'un disque fermé.

Proposition 8.7

Une fonction continue 𝑓 sur une région fermée bornée admet toujours
un maximum 𝑓(𝑎, 𝑏) en un certain point (𝑎, 𝑏) et un minimum 𝑓(𝑐, 𝑑) en un
certain point (𝑐, 𝑑); autrement dit f (c, d )  f x, y   f a, b .

Points critiques

Définition

Soit 𝑓 une fonction de deux variables. Un couple (𝑎, 𝑏) est un point


critique de 𝑓 si l'une ou l'autre des propositions suivantes est satisfaite :

i). f x  (a, b)  0 et f y  (a, b)  0


ii). f x  (a, b) ou f y  (a, b) n'existe pas

Proposition 8.8 (Condition Nécessaire)

Soit 𝑓 une fonction de classe 𝐶 1 au voisinage de x0 , y0  . Si 𝑓 admet un


extremum local en (𝑎, 𝑏), alors (𝑎, 𝑏) est un point critique de 𝑓 c'est – à –
dire f  0 .

Définition
Professeur Ramadhani Issa
222

Soit f une fonction de deux variables dont les dérivées partielles


secondes sont continues. Le discriminant D de f est donné par
 
   f xx f xy
D( x, y )  f xx ( x, y ) f yy ( x, y )  [ f xy ( x, y )] 
2
 
f xy f yy

Remarque :

Un point critique n’est pas forcément un extrémum.

Proposition 8.9

Soit f une fonction de deux variables dont les dérivées partielles d’ordre
2 sont continues sur un disque ouvert R contenant (a,b). Si f x  (a, b)  0 et

f y (a, b)  0 et si D(a,b)>0, alors a, b  est

a) Un minimum local de f si f xx (a, b)  0 ;


b) Un maximum local de f si f xx (a, b)  0 .

Définition

Un point critique qui n’est pas un extrémum est appelé point selle ou
col.

On a le tableau suivant

Signe de D Signe de f xx  Nature du point (a, b)

+ + Minimum local

+ - Maximum local

- Point selle

David BYAMUNGU, PhD


223

Exemple

Trouver tous les points critiques de la fonction f ( x, y)  x 3  y 3  6 xy et


déterminer les extrema locaux.

Solution

a) Recherche de points critiques

Les points critiques sont solution du système

 f  ( x, y )  3 x 2  6 y  0
 x
 
 f y ( x, y )  3 y 2  6 x  0

Noter que (0,0) est une solution. De la 2ème équation du système; on déduit
1 2
x y . En remplaçant dans la première équation; on obtient
2

3 4
y  6y  0.
4

ou encore
3
4

y y3  8  0 . 
Ceci implique y  0 ou y  2 .

Donc les points critiques sont (0,0) et (2,-2).

Calcul du discriminant de f(x,y)


  6x 6
f xx f xy
D ( x, y )    
f xy f yy 6  6y

Nature de points critiques

Pour le point critique (0,0), on a

Professeur Ramadhani Issa


224

 
et f xx  (0,0)  0
f xx f xy 0 6
D(0,0)    6 0  36  0

f xy f yy

On déduit que le point (0,0) est un point selle et pour le point critique
(2,-2), le discriminant est égale à

  12 6
f xx f xy
D ( x, y )      108  0
f xy f yy 6 12

et f xx  (2,2)  6.2  12  0

Donc le point (2,-2) est un minimum local de f. On récapitule ces résultats


dans le tableau suivant:

Points critiques Signe de D Signe de f xx Nature du point (a, b)

(0,0) - point selle

(2,-2) + + Minimum local

Extrema liés : Optimisation avec contraintes et méthode de multiplicateurs


de Lagrange

Dans la plupart de problèmes, les variables de la fonction dont nous


avons à chercher les valeurs extrêmes sont soumises à des restrictions. Par
exemple, la fonction économique.

Proposition 8.10 (Multiplicateurs de Lagrange)

Soient f et g des fonctions de deux variables admettant des dérivées


partielles premières continues telles que grad g  0 sur une région du plan

Professeur Ramadhani Issa


225

XOY. Si f (a, b) est une valeur extrême de f sous la contrainte g ( x, y)  0


alors il existe un nombre réel  tel que grad f (a, b)   grad g (a, b) .

Le nombre  est appelé un multiplicateur de Lagrange.

Corollaire 8.3

Les points en lesquels une fonction f de deux variables admet une


valeur extrême sous la contrainte g ( x, y)  0 figurent parmi les points ( x, y)
déterminés par les deux premières coordonnées des solutions ( x, y,  ) du
système des équations

 f  ( x, y )  g  ( x, y )
 x x
  
 f y ( x, y )  g y ( x, y )

 g ( x, y )  0

Exemple

Déterminer l’extremum de la fonction z  6  4 x  3 y avec la condition


que les variables x et y satisfont à l’équation x 2  y 2  1 .

Solution

Posons

 
F x, y   6  4 x  3 y   x 2  y 2  1 .

F F
Alors on a que  4  2 x,  3  2 y .
x y

Les conditions nécessaires nous donnent le système d’équations

 4  2 x  0,
S  3  2 y  0,
 x 2  y 2  1,

en le résolvant on trouve

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226

5 4 3 5 4 3
1  , x1  , y1  2   , x2   , y 2  
2 5 5 2 5 5

Puisque

2F 2F 2F


 2 ,  0,  2 ,
x2  x y y2

on a Dx, y   42 .

et y1  , on a Dx, y   0 , et, par conséquent, en ce point la


5 4 3
Si 1  , x1 
2 5 5
fonction a un minimum local.

et y 2   , on a Dx, y   0 et, par conséquent, en ce point la


5 4 3
Si 2   , x 2  
2 5 5
fonction possède un maximum local.

Ainsi,
16 9
z max  6    11,
5 5
16 9
z min 6  1
5 5

8.9. Intégrales doubles

Définition Soit z=f(x, y) une fonction continue sur un


y domaine finie D du plan xy.
Subdivisons ce domaine en n sous domaines
D1, D2, D3, .., Dn d’aires respectives ∆1A, ∆2A ,
∆3A ,.., ∆nA . soit Pk(xk,yk)Dk. Alors
D l’intégrale double de la fonction f(x, y) sur le
domaine D est donnée par
n

 f ( x, y )dxdy  lim  f ( x , y )
n  k 1
k k k A
D
diamDk  0
x
lorsque cette limite existe.

Proposition 8.11

1) Linéarité

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227

∬ (𝜆𝑓(𝑥, 𝑦) + 𝑔(𝑥, 𝑦))𝑑𝑥𝑑𝑦 = 𝜆 ∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 + 𝜇 ∬ 𝑔(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦


𝐷 𝐷 𝐷

2) Positivité
Si 𝑓 ≥ 0 sur D, alors ∬𝐷 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 ≥ 0(égalité ssi 𝑓 = 0) ; plus
généralement

|∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦| ≤ ∬ |𝑓(𝑥, 𝑦)|𝑑𝑥𝑑𝑦


𝐷 𝐷
3) Additivité par rapport au domaine d’intégration

Supposons 𝐷 = 𝐷1 ∪ 𝐷2 , 𝑜ù 𝐷1 , 𝐷2 sont fermés et bornés, et 𝐷1 ∩ 𝐷2 est


contenu dans une réunion (finie) d’arcs de courbes. Alors

∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 = ∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 + ∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦


𝐷 𝐷1 𝐷2

Cette propriété est significative si 𝑓 = 1. Posons

∬ 𝑑𝑥𝑑𝑦 = 𝐴𝑖𝑟𝑒 (𝐷)


𝐷

Alors

𝐴𝑖𝑟𝑒(𝐷1 ∪ 𝐷2 ) = 𝐴𝑖𝑟𝑒(𝐷1 ) + 𝐴𝑖𝑟𝑒(𝐷2 )

8.9.1 Méthode d’itération

Le calcul d’une intégrale double dépend en complexité de la fonction,


et aussi de la forme du domaine d’intégration. Un domaine est d’autant plus
simple,
y qu’il est rectangulaire. Nous avons deux possibilités :

𝜙1 (𝑦) Soit D un domaine délimité par


les courbes d’équations
respectives x= 1(y) et
x= 2(y) avec 1(y) et 2(y)
des fonctions réelles continues
𝜙2 (𝑦) sur [a, b]

a b x

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228

2 ( y )
b 
 f ( x, y )dxdy     f ( x, y )dx dy
a  
D 1 ( y )

y
Soit D un domaine délimité par
les courbes d’équations
c respectives y= h1(x) et y= h2(x)
avec h1(x) et h2(x) des
𝜑2 (𝑦)
𝜑1 (𝑦) fonctions réelles continues sur
[c, d].
d

x
d h2 ( x ) 
 f ( x, y )dxdy     f ( x, y)dy dx
c  
D  h1 ( x )

Théorème 8.3 (Fubini)

Considérons D le rectangle définit par 𝐷 = [𝑎, 𝑏] × [𝑐, 𝑑], alors pour


toute fonction continue sur D, on a :
𝑏 𝑑 𝑑 𝑏
∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 = ∫ (∫ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑦) 𝑑𝑥 = ∫ (∫ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 ) 𝑑𝑦
𝐷 𝑎 𝑐 𝑐 𝑎

Remarque

1. La principale difficulté résidant dans la décomposition des intégrales


doubles voir multiples est la détermination des limites d’intégration.

Exemples

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229

(1) Trouvez l’aire du triangle hachuré

Y 𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑅 = ∬ 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑅
Y=x 1 𝑥

= ∫ [∫ 𝑑𝑦] 𝑑𝑥
0 0
1 1

= ∫ [∫ 𝑑𝑦] 𝑑𝑥
0 0
1 1
𝑥2 1
O x = ∫ 𝑥 𝑑𝑥 = | | =
1 2 0 2
0

(2) En utilisant les intégrales multiples, calculer chacune des


intégrales doubles suivantes :
(a) 𝑥 2 suivant la région bornée par 𝑦 = 𝑥, 𝑦 = 2𝑥 et par 𝑥 = 2 ;
(b) 𝑦 sur la région située au – dessus de 𝑦 = 0 et bornée par 𝑦 2 = 4𝑥 et
par 𝑦 2 = 5 − 𝑥

2. Le volume sous une surface 𝑧 = 𝑓(𝑥, 𝑦) est donné par l’intégrale double

𝑉 = ∬ℛ 𝑧 𝑑𝐴

où est la base inférieure de la colonne.

Exemples

1. Trouver le volume délimité par le plan 𝑧 = 0 et 𝑧 = 𝑥 + 𝑦 + 2 et situé à


l’intérieur du cylindre 𝑥 2 + 𝑦 2 = 16.

2. Soit le domaine D du plan défini par 𝐷 = {(𝑥, 𝑦)|𝑥, 𝑦 ≥ 0, 𝑥 2 + 𝑦 2 ≤


1, 𝑥 + 𝑦 ≥ 1}.
(i) Dessiner D
(ii) Calculer ∬𝐷 𝑥𝑦 𝑑𝑥𝑑𝑦

Professeur Ramadhani Issa


230

Solutions
4 √16−𝑥 2
1. 𝑉 = ∬ℛ 𝑧𝑑𝐴 = ∫0 ∫0 (𝑥 + 𝑦 + 2)𝑑𝑦𝑑𝑥
4 1
= ∫0 (𝑥√16 − 𝑥 2 + 8 − 𝑥 2 + 2√16 − 𝑥 2 ) 𝑑𝑥
2

4
1 3⁄ 𝑥3 1
= [− (16 − 𝑥 ) 2 + 8𝑥 − + 𝑥 √16 − 𝑥 2 + 16 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 𝑥]
2
3 6 4 0

128
=( + 8𝜋)
3
√1−𝑥 2
1 √1−𝑥 2 1 𝑥𝑦 2 11 5
2. 𝐼 = ∫0 𝑑𝑥 (∫1−𝑥 𝑥𝑦𝑑𝑦) = ∫0 [ 2 ] 𝑑𝑥 = ∫0 (2𝑥 2 − 𝑥 3 )𝑑𝑥 =
1−𝑥 2 24

8.9.2. Changement de variables

Pour calculer une intégrale double sur un domaine D, il est souvent


plus commode d’utiliser des coordonnées curvilignes que des coordonnées
cartésiennes.

Désignons par (u, v) les coordonnées curvilignes des points du plan.


Ce seront les images des points (x, y) du plan xy par les transformations
d’équations 𝑧 = 𝑓(𝑥, 𝑦), 𝑦 = 𝑔(𝑢, 𝑣). Dans ce cas, l’image du domaine D est
un domaine D’ du plan uv.

Alors nous avons

( x, y)
 F ( x, y)dxdy  G(u, v)
D D'
(u, v)
dudv

 x x 
 ( x, y )  u v  est la matrice Jacobienne
où G(u, v)  F ( f (u, v), g (u, v)) et 
 (u, v)  y y 

 u v 

8.9.3 Coordonnées polaires.

Le passage du système de coordonnées rectangulaires aux


coordonnées polaires est donné par la relation

Professeur Ramadhani Issa


231

𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃
{
𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃

Alors la matrice Jacobienne est donnée par


𝜕(𝑥, 𝑦) 𝑐𝑜𝑠 𝜃 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃
=( )
𝜕(𝜌, 𝜃) 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃

Ceci implique que le Jacobien est


𝜕(𝑥, 𝑦) 𝑐𝑜𝑠 𝜃 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃
| |=| |=𝜌
𝜕(𝜌, 𝜃) 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃

L’intégrale devient

 F x, y dxdy   F  cos  , sin   dudv


D D'

Exemples

(1) Calculer 𝐼 = ∬𝐷 √𝑥 2 + 𝑦 2 𝑑𝑥𝑑𝑦 où 𝐷 est le domaine 𝑥 2 + 𝑦 2 ≤ 𝑎2 .

Solution

Il est commode de passer aux coordonnées polaires en posant


𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃
{
𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃

Alors l’intégrant devient

𝐹(𝜌, 𝜃) = √𝜌2 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 + 𝜌2 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 = 𝜌

Ceci implique
𝑎
𝐼=∬ 𝜌 𝑑𝜌𝑑𝜃 = 2𝜋 ∫ 𝜌2 𝑑𝜌
2
𝜌2 ≤𝑎2 0

𝑎
𝜌3 2
= 2𝜋 [ ] = 𝜋𝑎3
3 0 3

2 +𝑦 2 )
(2) Calculer 𝐼𝑟 = ∬𝐷 𝑒 −(𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑦, avec D le disque fermé de rayon r,
centrée en (0,0).

Professeur Ramadhani Issa


232

Solution

Par passage aux coordonnées polaires, nous obtenons


𝑟 2𝜋 1
−𝑟 2 2 1 2 𝑟 2
𝐼𝑟 = ∫ ∫ 𝑒 𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝜃 = 2𝜋 ∫ 𝑟𝑒 −𝑟 𝑑𝑟 = 2𝜋 [−𝑒 −𝑟 ]0 = −𝜋(𝑒 −𝑟 − 1)
0 0 0 2

8.9.4 Moments d’inertie et Centre de gravité d’une plaque massive

Soit un domaine D comme ci – dessus, et considérons une fonction


𝑓(𝑥, 𝑦): D → [0, ∞[ comme fonction de distribution de masse. Le domaine
D peut être pris comme une plaque massive de masse totale

𝑚 = ∬ 𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦
𝐷

Les moments Mx et My sont respectivement donnés par

Mx= ∬𝐷 𝑦𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 et My= ∬𝐷 𝑥𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦

Définition

Le point de coordonnées

1 1
𝑥𝐺 = ∬ 𝑥𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 𝑒𝑡 𝑦𝐺 = ∬ 𝑦𝑓(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑚 𝐷 𝑚 𝐷

est appelé centre de gravité d’un solide D.

Exemple

Calculer les coordonnées du centre de gravité de la plaque 𝐷 = demi –


disque unité supérieur, avec 𝑓 fonction homogène égale à 1.

Solution

Plaçons le demi – plan comme la partie supérieure du cercle


𝑥 + 𝑦 2 = 1(cfr. Figure). Alors la distance d’un point (𝑥, 𝑦) au centre du
2

cercle est √𝑥 2 + 𝑦 2 . Par suite, la fonction densité est 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝐾√𝑥 2 + 𝑦 2

Professeur Ramadhani Issa


233
y
où K est une constante. La densité et la
forme du domaine, les deux, suggèrent que
nous passions aux coordonnées polaires.
Alors √𝑥 2 + 𝑦 2 = 𝑟 et la région 𝐷 est
x donnée par 0 ≤ 𝑟 ≤ 1, 0 ≤ 𝜃 ≤ 𝜋. Ainsi, la
1 1 masse du domaine est

𝝅 𝟏

𝒎 = ∬ 𝒇(𝒙, 𝒚) 𝒅𝑨 = ∬ 𝑲√𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 𝒅𝑨 = ∫ ∫(𝑲𝒓)𝒓𝒅𝒓𝒅𝜽


𝑫 𝑫 𝟎 𝟎
𝝅 𝟏

= 𝑲 ∫ 𝒅𝜽 ∫ 𝒓𝟐 𝒅𝒓
𝟎 𝟎

1
r3 𝐾𝜋
= 𝐾𝜋 | =
3 0 3

La forme et la densité du domaine 𝐷 sont symétriques par rapport à l’axe


des 𝑌, ainsi le centre de masse se trouve sur l’axe des 𝑌 c – à – d, 𝑥̅ = 0.
La coordonnée par rapport à 𝑌 est donnée par
𝜋 1 𝜋 1
1 3 3
𝑦̅ = ∬ 𝑦 𝑓(𝑥, 𝑦) 𝑑𝐴 = ∫ ∫(𝐾𝑟)𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜃 = ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜃 ∫ 𝑟 3 𝑑𝑟
𝑚 𝐾𝜋 𝜋
𝐷 0 0 0 0

1
3 𝜋
𝑟4 3 2 3
= [− 𝑐𝑜𝑠 𝜃]0 [ ] = ∙ =
𝜋 4 0 𝜋 4 2𝜋
3
Par suite, le centre de gravité est situé au point (0, ).
2𝜋

8.10. INTEGRALES TRIPLES

8.10.1. Définition Soit F(𝑥, 𝑦, 𝑧) une fonction continue sur un domaine


finie R de l’espace à 3 dimensions. Le cas le plus simple
est de considérer R un parallélipède . Subdivisons ce
z domaine en n sous domaines R1, R2, R3, .., Rn de volumes
respectives ∆V1 , ∆V2 , ∆V3 ,.., ∆Vn avec ∆Vk =
∆xk ∆yk ∆zk. ∆xk , ∆yk , ∆zk les dimensions de Rk. Soit
Pk(xk,yk, zk)Rk et d la longueur de la plus longue des
y diagonales des Rk. Alors l’intégrale triple de la fonction
F(x, y,z) sur le domaine R est donnée par
𝑛
x Professeur Ramadhani Issa
∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ‖𝑑‖→0
lim ∑ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)∆Vk
𝐷 𝑛→ ∝ 𝑘=1
234

lorsque cette limite existe.

Et on a

𝑚 𝑑 𝑏
∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∫ ∫ ∫ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝑅 𝑛 𝑐 𝑎

où 𝑅 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧): 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏, 𝑐 ≤ 𝑦 ≤ 𝑑, 𝑛 ≤ 𝑧 ≤ 𝑚}

8.10.2. Calcul d’une intégrale triple itérée

Pour évaluer l’intégrale itérée, on commmence d’abord par l’intégrale


la plus intérieure. La première se rapporte à la variable 𝑥(𝑦 et 𝑧 étant
maintenues constantes). Ensuite la deuxième qui se rapporte à 𝑦(𝑧
maintenue constante) et enfin la troisième relative à 𝑧.

Exemple
2 4 1 2 4 1
∫ ∫ ∫ (𝑥𝑦 2 + 𝑦𝑧 3 )𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
= ∫ ∫ (∫ (𝑥𝑦 2 + 𝑦𝑧 3 )𝑑𝑥) 𝑑𝑦𝑑𝑧
0 3 −1 0 3 −1

2 2
7𝑧 4
3
= ∫ 7𝑧 𝑑𝑧 = | = 28
0 4 0

Pour un domaine d’intégration de forme plus compliquée

𝑅 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧): (𝑥, 𝑦) ∈ 𝐷, 𝑎(𝑥, 𝑦) ≤ 𝑧 ≤ 𝑏(𝑥, 𝑦)}


𝑏(𝑥,𝑦)
∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∬ (∫ 𝐹(𝑥, 𝑦)𝑑𝑧) 𝑑𝑦𝑑𝑧
𝑅 𝐷 𝑎(𝑥,𝑦)

On intègre d’abord l’expression entre parenthèses. Ensuite, on calcule


l’intégrale double en 𝑥 et 𝑦 sur le domaine 𝐷.

Professeur Ramadhani Issa


235

Pour un domaine R comme celui de la


figure ci-contre, on calcule l’intégrale
comme suit :

∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝑅
𝑏 𝑔(𝑦) 𝑏(𝑥,𝑦)
=∫ ∫ ∫ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥
𝑎 𝑓(𝑦) 𝑎(𝑥,𝑦)

Exemple

Evaluez ∭𝑅 √3𝑥 2 + 3𝑧 2 𝑑𝑉 où R est le solide delimité par 𝑦 = 2𝑥 2 + 2𝑧 2 et


le plan 𝑦 = 8.

Solution
La région D dans le plan 𝑋𝑍 peut être
trouvé en se mettant en face du solide et
nous pouvons voir que D serai un disque
dans le plan XZ. Ce disque viendra de la
face du solide et nous pouvons déterminer
l’équation du disque en égalant l’equation
du paraboloïde elliptique et celle du plan
pour obtenir 2𝑥 2 + 2𝑧 2 = 8.
Ceci implique 𝑥 2 + 𝑧 2 = 4.
Cette région et l’intégrand, tous deux
suggèrent que nous pouvons utiliser les
coordonnées polaires en posant

𝑥 = 𝑟 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑧 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃

Alors on a 𝑥 2 + 𝑧 2 = 𝑟 2 . De plus les limites des variables pour cette


intégrale sont 2𝑥 2 + 2𝑧 2 ≤ 𝑦 ≤ 8; 0 ≤ 𝑟 ≤ 2; 0 ≤ 𝜃 ≤ 2𝜋

L’intégrale est alors


8
∭ √3𝑥 2 + 3𝑧 2 𝑑𝑉 = ∬ [∫ √3𝑥 2 + 3𝑧 2 𝑑𝑦] 𝑑𝐴
𝑅 𝐷 2𝑥 2 +2𝑧 2

Professeur Ramadhani Issa


236

8
= ∬ (𝑦√3𝑥2 + 3𝑧2 )| 𝑑𝐴
𝐷 2𝑥 2 +2𝑧 2

= ∬ √3𝑥2 + 3𝑧2 (8 − (2𝑥 2 + 2𝑧 2 )) 𝑑𝐴


𝐷

Maintenant, faisons le changement de coordonnées cartésiennes en


coordonnées polaires. L’intégrand devient

√3𝑥 2 + 3𝑧 2 (8 − (2𝑥2 + 2𝑧2 )) = √3𝑟2 (8 − 2𝑟2 )

= √3𝑟(8 − 2𝑟 2 )

= √3(8𝑟 − 2𝑟 3 )

L’integrale est alors,

∭ √3𝑥 2 + 3𝑧 2 𝑑𝑉 = ∬ √3(8𝑟 − 2𝑟 3 ) 𝑑𝐴
𝑅 𝐷

2𝜋 2
= √3 ∫ ∫ (8𝑟 − 2𝑟 3 ) 𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝜃
0 0

2𝜋
8 3 2 5 2
= √3 ∫ ( 𝑟 − 𝑟 )| 𝑑𝜃
0 3 5 0

2𝜋
128 256√3𝜋
= √3 ∫ 𝑑𝜃 =
0 15 15

8.10.3. Changement de coordonnées

Si (𝑢, 𝑣, 𝑤) désignent les coordonnées curvilignes des points en


dimension 3 vérifiant les relations 𝑥 = 𝑓(𝑢, 𝑣, 𝑤), 𝑦 = 𝑔(𝑢, 𝑣, 𝑤) et
𝑧 = ℎ(𝑢, 𝑣, 𝑤) et l’on peut écrire

𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧)
∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∭ 𝐺(𝑢, 𝑣, 𝑤) 𝑑𝑢𝑑𝑣𝑑𝑤
𝐷 𝐷′ 𝜕(𝑢, 𝑣, 𝑤)

où 𝐺(𝑢, 𝑣, 𝑤) = 𝐹(𝑓(𝑢, 𝑣, 𝑤), 𝑔(𝑢, 𝑣, 𝑤), ℎ(𝑢, 𝑣, 𝑤))

et

Professeur Ramadhani Issa


237

𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕𝑢 ∂𝑣 𝜕𝑤
𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧) | |
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
=
𝜕(𝑢, 𝑣, 𝑤)
|𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤|
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤
a) Coordonnées cylindriques

Il est parfois commode de passer aux coordonnées cylindriques pour


calculer une intégrale triple. Le passage du système de coordonnées
rectangulaires aux coordonnées cylindriques est donné par la relation :

𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜑
{ 𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜑
𝑧=𝑧

Alors la matrice jacobienne est donnée par

𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑐𝑜𝑠 𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜑 0


= ( 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜑 0)
𝜕(𝜌, 𝜑, 𝑧)
0 0 1
Ceci implique que le jacobien est

𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑐𝑜𝑠 𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜑 0


| | = | 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜑 0| = 𝜌
𝜕(𝜌, 𝜑, 𝑧)
0 0 1
L’intégrale devient

∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∭ 𝐹(𝜌, 𝜑, 𝑧)𝜌𝑑𝑢𝑑𝜑𝑑𝑧


𝐷 𝐷′

b) Coordonnées sphériques

Professeur Ramadhani Issa


238

Certains intégrales triples peuvent être facilement calculées en passant du


système de coordonnées rectangulaires aux coordonnées sphériques est
donné par la relation

𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑
{𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑧 = 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑

Alors la matrice jacobienne est donnée par

𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑


= ( 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜌𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 )
𝜕(𝜌, 𝜃, 𝜑) 𝑐𝑜𝑠𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜑 0

Ceci implique que le jacobien est

𝜕(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑


| | = | 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑠𝑖n𝜑 𝜌𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 | = 𝜌2 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝜕(𝜌, 𝜃, 𝜑) 𝑐𝑜𝑠𝜑 −𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜑 0

L’intégrale devient

∭ 𝐹(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∭ 𝐺(𝜌, 𝛳, 𝜑)𝜌2 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑑𝜌𝑑𝛳𝑑𝜑


𝐷 𝐷′

avec 𝐺(𝜌, 𝛳, 𝜑)= F(𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 , 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜑, 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑)

Exemples

1) Ecrire ∭𝐷′ 𝐹(𝜌, 𝜃, 𝑧)𝜌𝑑𝑧𝑑𝜌𝑑𝜃 comme une intégrale triple itérée en


coordonnées cylindriques si 𝐷′ = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)|√𝑥 2 + 𝑦 2 ≤ 𝑧 ≤
√18 − 𝑥 2 − 𝑦 2 }.

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239

Solution

Posons
𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃
{ 𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃
𝑧=𝜌

Notons que 𝑧 = √𝑥 2 + 𝑦 2 est le haut d’un cône circulaire dont le sommet


est à l’origine des axes et ayant pour axe l’axe des 𝑌. De plus
𝑧 = √18 − 𝑥 2 − 𝑦 2 est l’hemisphère supérieur de rayon √18 centré à
l’origine. Ainsi, nous cherchons l’ensemble de tous les points se trouvant au
– dessus du cône et en dessous de l’hemisphère. Notons que le cône et
l’hemisphère se rencontre lorsque

𝜌 = √18 − 𝜌2

ou lorsque

18 − 𝜌2 = 𝜌2 ⟺ 18 = 2𝜌2 ⟺ 𝜌 = 3

C – à – d les deux surfaces se coupent dans un cercle de rayon 3 se trouvant


dans le plan 𝑧 = 3. Alors on a :
2
2𝜋 3 √18−𝜌

∭ 𝐹(𝜌, 𝜃, 𝑧)𝜌𝑑𝑧𝑑𝜌𝑑𝜃 = ∫ ∫ ∫ 𝐹(𝜌, 𝜃, 𝑧)𝜌𝑑𝑧𝑑𝜌𝑑𝜃


𝐷′
0 0 𝜌

2) Calculer l’intégrale triple suivante en passant aux coordonnées


sphériques

∭ 𝑧𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝐷

où D est le solide hémisphérique de rayon R.

Solution

Posons

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240

𝑥 = 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑
{𝑦 = 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑧 = 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑

Alors on a :
𝜋
𝑅 2𝜋 2

∭ 𝑧𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = ∫ ∫ ∫ 𝜌 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝜌2 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑑𝜌𝑑𝜃𝑑𝜑


𝐷
0 0 0
𝜋
𝑅 2𝜋 2

= ∫ 𝜌3 𝑑𝜌 ∫ 𝑑𝜃 ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑠𝑖𝑛 𝜑𝑑𝜑


0 0 0
𝜋
1 1 1
= [𝜌4 ]𝑅0 [𝜃]2𝜋
0 [𝑠𝑖𝑛2 𝜑]02 = 𝑅4 𝜋
4 2 4

8.10.4. Moments d’inertie et Centre de gravité

Soit D un domaine de R3, et considérons une fonction 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧): 𝐷 → [0, ∞[


comme fonction de distribution de masse. Le domaine D peut être pris
comme une plaque massive de masse totale

𝑚 = ∭ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦
𝐷

Les moments Mxy , Myz et Mxz du solide par rapport aux plans xy, xz et yz
sont respectivement donnés par

𝑀𝑥𝑦 = ∭𝐷 𝑧𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦 , 𝑀𝑥𝑧 = ∬𝐷 𝑦𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦,


𝑀𝑦𝑧 = ∬𝐷 x𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦

Le Centre de gravité du solide est de coordonnées


𝑀𝑦𝑧 𝑀𝑥𝑧 𝑀𝑥𝑦
𝑥𝐺 = , 𝑦𝐺 = 𝑒𝑡 𝑧𝐺 =
𝑚 𝑚 𝑚
Et les moments d’inertie Ix, Iy et Iz du solide par rapport aux axes des x, y et
z sont respectivement donnés par

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241

𝐼𝑥 = ∭𝐷 (𝑦 2 + 𝑧 2 )𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦,

𝐼𝑦 = ∭ (𝑥 2 + 𝑧 2 )𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦
𝐷

𝐼𝑍 = ∭ (𝑥 2 + 𝑦 2 )𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥𝑑𝑦
𝐷

Remarque : quand le solide est homogène, la fonction 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) est


constante.

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242

EXERCICES

1. Evaluer les fonctions suivantes aux points indiqués :

a) f ( x, y)  x 2  y 2 au point 1,0 
b) f ( x, y)  xe y  ln x au point e 2 , ln 2 
3x 2  5 y
c ) f ( x, y )  au point 1,2 d ) f ( x, y, z)  xy  xz  yz au point  1,2,5
x y

2. Donner le domaine de définition des fonctions suivantes :

a) f ( x, y)  x 2  y 2 b) f ( x, y)  x 2  y

2 xy
c) f ( x, y)  ln( x  y  2) d) f ( x, y) 
x  y2
2

3. Calculer les dérivées partielles des fonctions suivantes :

4x 3
a) f ( x, y, z )   3z  5 z 2 sin y b) f ( x, y)  x y c) f ( x, y)  x 2  y 2
y

d) f ( x, y)  x2  y2 e) f ( x, y, z)  logxyz  f) f ( x, y, z)  e x y z

4x3
g) f ( x, y)  h) f ( y, z)  3z  5z 2 sin y i) f ( x, y, z)  e x y z  4tg x
y

1 2 xy
j) f ( x, y, z)  x 3 log y sin 2 z k) f ( x, y)  l) f ( x, y) 
x  y2
2
x  y2
2

1
m) f ( x, y, z ) 
xyz

4. Sachant que l’équation de propagation d’une onde est donnée par :

 2x  y  y y  y 2 2
y  a cos wt   . Calculer , , , .
   t t 2 x x 2

Peut-on établir une relation entre les dérivées partielles secondes ?

5. Le Laplacien d’une fonction de trois variables s’exprime par la somme des


dérivées partielles du second ordre de cette fonction c – à – d
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243

2 2 2
   . Une fonction est dite harmonique si elle vérifie la
x 2 y 2 z 2
2 f 2 f 2 f
relation f  0 avec f    le Laplacien de f. Montrer que les
x 2 y 2 z 2
fonctions suivantes sont des harmoniques :

 
f ( x, y)  log x 2  y 2 ; f ( x, y)  x 2  y 2 ; f ( x, y)  2 z 2  x 2  y 2 .

6. Une mole d’un gaz parfait obéit à l’équation d’état PV = RT.


V V
Calculer , .
T P

7. Calculer les différentielles totales des fonctions suivantes :

b) f ( x, y)    log x 2  y 2 
1
a) f ( x, y)  4 x 2  2 x  7 xy
2

x x
c) f ( x, y)  d) f ( x, y)  log 
y  y

8. Le potentiel créé par un dipôle électrique en un certain point de l’espace


est donné par :

P 
V   2 cos  
r 

Exprimer les composantes radiales :

 V  V
Er     et tangentielle E  du vecteur champ électrique. En
 r  r
déduire le module de E.

9. Lesquelles parmis les expressions suivantes sont des différentielles


totales.
𝑥𝑑𝑦−𝑦𝑑𝑥 𝑦𝑑𝑥−𝑥𝑑𝑦
𝑥𝑑𝑦 − 𝑦𝑑𝑥 ; ;
𝑥𝑦 𝑦2

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244

10. Déterminer les extremums de f ( x, y)  xy si (x,y) doit appartenir à


l’ellipse 4 x 2  y 2  4

11. Quel est le point du plan 2 x  3 y  4 z  12 qui fait passer


f ( x, y, z )  4 x 2  y 2  5z 2 par sa plus petite valeur ?

12. Déterminer les extremums de f(x,y) sous la contrainte g(x,y) = 0.

a) f ( x, y)  y  cos x  2 x ; g ( x, y)  x2  2 y 2  1

1 1
b) f ( x, y)  x5  y 3 ; g ( x, y)  x 2  y 2  1
5 3

13. Des formes alternatives d’une gêne sont appelées allèles. Trois allèles,
désignées par A , B et O, déterminent les quatre types du groupe sanguin
humain A, B, O et AB. Supposons que p, q et r sont les proportions de A, B et
O dans une population donnée, de sorte que p + q + r = 1. Alors selon la loi
de Hardy – Weinberg en génétique, la proportion d’individus dans une
population qui portent 2 types différents d’allèles est donnée par P = 2 pq
+ 2 pr + 2 rq. Quelle est la plus grande valeur de P ?

14. Quelques tumeurs malignes qui ne répondent pas aux méthodes


conventionnelles de traitement telles que la chirurgie ou chimiothérapie
peuvent être traitées par l’Hyperthermie, laquelle a pour conséquence
l’application d’une température extrême aux tumeurs en utilisant les
transmissions micro-ondes. Une forme particulière de l’applicateur des
micro-ondes utilisé dans ce genre de thérapie produit une densité d’énergie
absorbée qui décroît exponentiellement. Spécifiquement, la température à
chaque point situé à r unité de l’axe central et à z unité de l’intérieur du
tumeur est donnée par une formule de la forme T (r, z)  A e  p r (e  q z  e  s z ) où
2

A, p, q et r sont des constantes positives dépendant des propriétés du sang


et de la chaleur appliquée. A quelle profondeur du tumeur la température
atteint sa valeur maximale ? Exprimer votre réponse en termes de A, p, q et
r.

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245

15. Une entreprise pharmaceutique possède 140.000$ à dépenser pour la


fabrication et la promotion d’un nouveau produit. Si x en milliers de dollars
sont dépensés dans la production et y en milliers de dollars pour 1 1la
f ( x, y)  50 x 2 y 2
promotion, la vente est approximativement estimé à
unités. Quel est le montant à allouer à la production et à la promotion afin
de maximiser la vente ?

16. Calculer les intégrales doubles suivantes :

1 𝑥
(a) 𝐼 = ∫0 ∫𝑥 2 𝑑𝑦𝑑𝑥
2 3𝑦
(b) 𝐼 = ∫1 ∫𝑦 (𝑥 + 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦
2 𝑥 2 +𝑥
(c)𝐼 = ∫−1 ∫2𝑥 2 −2 𝑥𝑑𝑦𝑑𝑥
𝜋 𝑐𝑜𝑠 𝜃
(d) 𝐼 = ∫0 ∫0 𝜌 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜌𝑑𝜃
𝜋⁄ 4𝑐𝑜𝑠 𝜃 3
(e) 𝐼 = ∫0 2 ∫2 𝜌 𝑑𝜌𝑑𝜃

17. Calculer ∬𝑅 𝑑𝐴, où R est la région du premier quadrant limitée par la


courbe 𝑦 2 = 𝑥 3 et la droite 𝑦 = 𝑥.

18. Calculer ∬𝑅 𝑑𝐴, où R est la région comprise entre 𝑦 = 2𝑥 et 𝑦 = 𝑥 2 et


limité à droite par 𝑥 = 1.

19. Calculer ∬𝑅 𝑥 2 𝑑𝐴, où R est la région du premier quadrant limitée par


l’hyperbole 𝑥𝑦 = 16 et les droites 𝑦 = 𝑥, 𝑦 = 0, 𝑒𝑡 𝑥 = 8.
1 3 2
20. Calculer ∫0 ∫3𝑦 𝑒 𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑦,en inversant d’abord l’ordre d’intégration.

21. Trouver le volume délimité par le cylindre 𝑥 2 + 𝑦 2 = 4 et par les plans


𝑦 + 𝑧 = 4 et 𝑧 = 0.

22. Trouver le volume limité supérieurement par le paraboloïde


𝑥 2 + 4𝑦 2 = 𝑧, et inférieurement par le plan 𝑧 = 0, enfin latéralement par
les cylindres 𝑦 2 = 𝑥 et 𝑥 2 = 𝑦.

23. Trouver le volume délimité par le paraboloïde 𝑥 2 + 𝑦 2 = 4z, par le


cylindre 𝑥 2 + 𝑦 2 = 8𝑦, et par le plan 𝑧 = 0.
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246

2 +𝑦 2 )
24. Soit 𝐷 le domaine 𝑥 2 + 𝑦 2 ≤ 𝑎2 . Calculer ∬𝐷 𝑒 −(𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑦.

25. Soit 𝐷 le domaine du premier quadrant limité par les paraboles


𝑦 2 = 𝑥, 𝑦 2 = 8𝑥, 𝑥 2 = 𝑦, 𝑥 2 = 8𝑦. On considère le solide de révolution
obtenu en faisant tourner le domaine 𝐷 autour de l’axe des x. Démontrer
279𝜋
que ce volume est égale à . [Indication : poser 𝑥𝑦 = 𝑢, 𝑥𝑦 3 = 𝑣].
2

26. Trouver le centre de gravité de la plaque massive limité par la parabole


𝑦 = 6𝑥 − 𝑥 2 et la droite 𝑦 = 𝑥.

27. Trouver le centre de gravité de l’aire plane limité par les paraboles
𝑦 = 2𝑥 − 𝑥 2 et par 𝑦 = 3𝑥 2 − 6𝑥.

28. Trouver le centre de gravité de l’aire plane extérieure au cercle 𝜌 = 1 et


intérieure à la cardioïde 𝜌 = 1 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃.

29. Trouver le centre de gravité de l’aire intérieure à 𝜌 = 𝑠𝑖𝑛 𝜃 et extérieure


à 𝜌 = 1 − 𝑐𝑜𝑠 𝜃.

30. Evaluez l’intégrale triple ∭𝑫 𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛)𝒅𝒛𝒅𝒚𝒅𝒙 dans les cas suivants :

(a) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑥 + 𝑦 − 𝑧, 𝐷 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)|0 ≤ 𝑥 ≤ 2, −2 ≤ 𝑦 ≤ 2, 0 ≤ 𝑧 ≤ 2}


(b) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑥 2 + 𝑦 3 , 𝐷 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)|0 ≤ 𝑥 ≤ 3, −2 ≤ 𝑦 ≤ 1, 1 ≤ 𝑧 ≤ 2}
(c) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = √𝑦 − 3𝑧 2 , 𝐷 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)|2 ≤ 𝑥 ≤ 3, 0 ≤ 𝑦 ≤ 1, −1 ≤ 𝑧 ≤ 1}
(d) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑥𝑦 − 3𝑥𝑧 2 , 𝐷 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)|0 ≤ 𝑥 ≤ 2, −1 ≤ 𝑦 ≤ 1, 0 ≤ 𝑧 ≤ 2}

31. calculez le volume du solide bordé par les surfaces suivantes :

(a) 𝑧 = 𝑥 2 , 𝑧 = 1, 𝑦 = 0 et 𝑦 = 2
(b) 𝑧 = 1 − 𝑥 2 , 𝑧 = 0, 𝑦 = 2 et 𝑦 = 4
(c) 𝑧 = 1 − 𝑦 2 , 𝑧 = 0, 𝑧 = 4 − 2𝑥 et 𝑥 = 4
(d) z = 𝑦 2 , 𝑧 = 1, 2𝑥 + 𝑧 = 4 et 𝑥 = 0

32. Trouver la masse et le centre de gravité du solide dont la fonction de


distribution de masse et la forme sont donnée :

(a) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 4, solide bordé par 𝑧 = 𝑥 2 + 𝑦 2 , 𝑧 = 4


(b) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2 + 𝑥, solide bordé par 𝑧 = 𝑥 2 + 𝑦 2 , 𝑧 = 4
(c) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 10 + 𝑥, tétraèdre bordé par 𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 6 et les plans de
coordonnées.

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247

33. Trouver le centre de gravité du solide, de fonction de distribution 𝑓


constante, bordé par le graphe du cône circulaire droit 𝑧 = √𝑥 2 + 𝑦 2 et le
plan 𝑧 = 4.

34. Evaluez l’intégrale triple ci – dessous dans un système de coordonnées


approprié :
2 2
(a) ∭𝐷 𝑒 𝑥 +𝑦 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est la région située à l’intérieur de 𝑥 2 + 𝑦 2 = 4
et entre 𝑧 = 1 et 𝑧 = 2.
2 2
(b) ∭𝐷 𝑧𝑒 𝑥 +𝑦 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est la région située à l’intérieur de
𝑥 2 + 𝑦 2 = 4 et entre 𝑧 = 0 et 𝑧 = 3.
(c) ∭𝐷 √𝑥 2 + 𝑦 2 𝑒 𝑧 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est la région située à l’intérieur de
3
𝑥 2 + 𝑦 2 = 1 et entre 𝑧 = (𝑥 2 + 𝑦 2 )2 et 𝑧 = 0.
3
(𝑥 2 +𝑦 2 +𝑧 2 )2
(d) ∭𝐷 𝑒 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est bordée par l’hemisphère
𝑧 = √4 − 𝑥 2 − 𝑦 2 et le plan 𝑋𝑂𝑌.
5
(e) ∭𝐷 (𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )2 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est bordée par 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 = 2,
𝑧 ≥ 0 et le plan 𝑋𝑂𝑌.
(f) ∭𝐷 √𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 𝑑𝑧𝑑𝑦𝑑𝑥 où 𝐷 est bordée par 𝑧 = √𝑥 2 + 𝑦 2 et
𝑧 = √2 − 𝑥 2 − 𝑦 2 .

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248

CHAPITRE 9 EQUATIONS DIFFERENTIELLES ORDINAIRES


Les équations différentielles servent à décrire des
phénomènes physiques, physiques comme la croissance de la population, la
dynamique du point matériel ou de système de points matériels, des
mouvements vibratoires, interactions physiques, chimiques et biologiques
et d’autres expériences qui évoluent avec le temps. Ce chapitre donne une
introduction aux équations différentielles.

9-1 Généralités

Définition

 On appelle équation différentielle, une relation entre une variable


indépendante x, une fonction y de cette variable et les dérivées de y par
rapport à x :

F ( x, y, y' ,..., y ( n) )  0 (9.1)

 L’ordre de l’équation est par définition celui de la dérivée d’ordre


maximum apparaissant dans l’équation différentielle.
 Les fonctions y = f(x) vérifiant la relation (9.1) sont les solutions ou les
intégrales de l’équation différentielle. Les courbes représentatives des
solutions sont appelées courbes intégrales de l’équation différentielle.

Remarque

Intégrer une équation différentielle, c’est rechercher ses solutions.

9-2 Equations différentielles du premier ordre

Définition

Une équation différentielle du premier ordre est une relation entre x, y et y’.

1. Equation différentielle à variables séparées

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249

Définition

 Une équation différentielle à variables séparables est une équation de la


forme
dy f ( x)
 (9.2)
dx g ( y )

 Une équation différentielle à variables séparées est une équation de la


forme

f ( x)dx  g ( y)dy (9.3)

La solution de l'équation différentielle à variables séparées s’obtient en


intégrant séparément les deux membres.

 f ( x)dx   g ( y)dy  C (9.4)

C est appelé constante d’intégration.

Exemple

1) Intégrer l'équation différentielle


dN
 N avec λ une constante
dt

Elle décrit la croissance d’une population avec un taux de


croissance λ.

Solution

Intégrer cette équation permet de comprendre l’évolution de cette


population à chaque instant t. Noter que c’est une équation différentielle à
variables séparables
dN
 N
dt

Elle peut s'écrire sous la forme

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250

dN
 dt
N

Laquelle est une équation différentielle à variables séparées

En intégrant, nous obtenons


dN
 N 
 dx  c

D’où, nous obtenons

ln N  t  c

Donc

N (t )  Ke t

avec K  e c

La solution de l'équation différentielle montre que cette population croit


exponentiellement si λ>0 et décroit exponentiellement si λ<0.

2) Intégrer l’équation différentielle


1  ex  y
y'  e
ex

Solution

C’est une équation différentielle à variables séparables

1  ex  y
y'  e
ex

Elle peut s'écrire sous la forme

dy 1  e x  y
 e
dx ex

ou encore

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251

1 ex
e y dy  dx
ex

On obtient ainsi une équation différentielle à variables séparées

Ceci implique

1 ex
 e dy  C  
y
dx
ex

ceci nous donne

e y  C  e x  x

ou encore

e y  x  e x  C

Donc

y  ln x  e  x  C

est solution de l'équation différentielle considérée.

2. Equations différentielles homogènes

Définition

 Une fonction f est homogène de degré n si f (x)  n f ( x) , pour tout


scalaire  .
 Une équation différentielle

M ( x, y)dx  N ( x, y)dy  0 (9.5)

est dite homogène de degré p si M ( x, y) et N ( x, y) sont homogènes du même


degré p.

Pour intégrer une équation différentielle homogène (9.5), on procède par


dy dt
un changement de variables en posant y = 𝑡𝑥 . Alors tx .
dx dx

Et l’équation (9.5) se ramène à une équation à variables séparées qu'on sait


résoudre.

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252

Exemple

Intégrer l’équation différentielle suivante :

 y 2dx  ( xy  x 2 )dy  0 (*)

Solution

1)
2) Clairement, noter que l’équation (*) est homogène de degré 2
dy dt
Posons y = 𝑡𝑥 . Alors tx .
dx dx

Divisons (*) par x2, on a


2
 y   y  dy
      1 0
 x   x  dx

y
Or t
x

d'où
dt
 t 2  (t  1)(t  x )0
dx

ou encore

dt t2
x  t
dx t  1

ou encore
dt t
x 
dx t  1

ou encore
dx t  1
 dt
x t

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253

ceci implique

ln x  c  t  ln t

ou encore
ln c x t  t

y y
Comme t  , on a  ln cy
x x

Donc
y  x ln cy

est solution de l'équation différentielle (*)

9-3. Equations différentielles linéaires du 1er ordre

Définition

 Une équation différentielle linéaire du 1er ordre est de la forme


y' A( x) y  B( x) (9.6)

où A(x) et B(x) sont des fonctions de x.

 L’équation sans second membre associée à l’équation (9.6) est


y' A( x) y  0

1. Première méthode d’intégration

Pour intégrer l’équation y' Ay  B , nous pouvons poser 𝑦 = 𝑢(𝑥)𝑣(𝑥).


Alors y  vu  uv

En portant les expressions de y et y' dans (9.6), nous obtenons

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254

v u  Au   uv  B (9.7)

Nous imposons à (9.7) une condition simple, c’est celle de satisfaire à

u’+Au = 0 (9.8)

D’où (9.7) se réduit à :


u v  B (9.9)

On détermine u, à une constante d’intégration près, que l’on prendra égale à


0, par l’équation (9.8) qui est une équation différentielle à variables
séparées.

Cette expression de u sera portée dans (9.9) qui permet de trouver v à une
constante arbitraire près.

Exemple
y
Intégrer l’équation différentielle suivante y'  x
x

Solution

Posons y  u.v alors y'  u' v  v' u .

En introduisant les expressions de y et y' dans l'équation, nous obtenons


u.v
u v  v u  x
x

ou encore

 u
v  u     v u  x
 x

on a
u
u  0
x

ou encore

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255

du u
 (Equations à variables séparables)
dx x

ou encore
du dx
 (Equations à variables séparées)
u x

Ceci implique
ln u  ln x  c

En prenant c = 0, on a ln u  ln x

Donc ux

Aussi v u  x implique v   1

D’où
v  xc
Donc

y  u.v  x( x  c)  x 2  xc

2. Deuxième méthode d’intégration: méthode de variation de constante de


Lagrange

La méthode de variation de constante due au mathématicien français


Lagrange est très générale et s’applique aux équations linéaires d’ordre
quelconque. Elle consiste à intégrer l’équation différentielle sans second
membre, associée à l’équation y   Ay  B , c'est-à-dire à intégrer l’équation
y   Ay  0 qui peut s’écrire comme suit

  Ax dx
dy
y

En intégrant les deux membres, on a :

   Ax dx
y
ln
c

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256

Ceci nous donne

 A x  dx
y  ce 

Donc
y  c f (x) (9.10)

est la solution de l’équation sans second membre.

Pour avoir la solution générale de l’équation différentielle avec second


membre y   Ax y  Bx  , il faut considérer c comme une fonction de x : c =
c(x).

Alors on a
y   c f   c f (9.11)

En introduisant l'expression (9.11) dans (9.6), on a :


c f   c f  Ac f  B

ou encore

c f   Af   cf  B

On a donc f ' Af  0 et c' f  B

La relation c' f  B permet de déterminer c à une constante d’intégration


près
dc B( x) B( x)
 c dx  K  c  D ( x)  K
dx f ( x) f ( x)

La solution générale est donc :


y  f ( x)D( x)  K 

Exemple

Professeur Ramadhani Issa


257

Intégrer l’équation différentielle suivante


y
y '  x (*)
x

par la méthode de variation de constante de Lagrange

Solution

L’équation sans second membre est :


y
y ' 0
x

dy dx y
qui donne en séparant les variables  d'où ln  ln x
y x c

et on a y  cx .

Poser y  c( x).x alors y   c x  c (**)

cx
En introduisant (**) dans l'équation de départ (*), on a c' x  c  x
x

Ou encore

c' x  x

Ceci implique

c  xk

Donc

y  ( x  k ) x  x 2  xk

y
solution de l'équation y   x
x

Proposition 9.1 (Propriétés des solutions des équations différentielles


linéaires)

Professeur Ramadhani Issa


258

(i) Si y est une solution de y   A x y  0 alors c y l'est aussi.


(ii) Si y p est une solution de l'équation y' A( x) y  B( x) et si y1 est solution
de y   A x y  0 , alors la solution générale de l'équation y' A( x) y  B( x) est
y  cy1  y p

Remarque

Pour intégrer y' A( x) y  B( x) , il suffit d'ajouter à la solution de sa


partie homogène une solution particulière de y' A( x) y  B( x) et la solution
générale est donnée par y  cy1  y p .

9-4 Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients


constants

Définition

 Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients


constants est de la forme
ay  by  cy  f (x) (9.12)

où a≠0, b et c sont des constantes et f (x) une fonction de x.

 L’équation homogène associée à l’équation (9.12) est, par définition,


ay  by  cy  0 (9.13)

Définition

Soit y1 et y 2 deux solutions particulières de (9.13), ces solutions sont dites


linéairement indépendantes s’il n’est pas possible de trouver deux
constantes c1 et c 2 différentes de zéro telle que c1 y1  c2 y2  0

Remarque

Professeur Ramadhani Issa


259

y1 et y 2 sont linéaires indépendantes si le rapport y1 ne se réduit pas à


y2
une constante.

Proposition 9.2 (Propriété des solutions de l’équation différentielles linéaires


du second ordre)

 Si y1 et y2 sont solutions de ay' 'by'cy  0 , alors y  c1 y1 + c 2 y 2 l'est


aussi avec c1 , c 2 des constantes.
 Si y p est une solution de l'équation ay  by  cy  f (x) et si y1 et y 2 sont
des solutions linéairement indépendantes de ay  by  cy  0 , alors la
solution générale de l'équation ay  by  cy  f (x) est y  c1 y1  c2 y2  y p
où c1 et c 2 sont des constantes d'intégration.

Preuve

Soit y1 et y2 deux solutions de ay  by  cy  0 alors on a ay1  by1  cy1  0 et


ay 2  by 2  cy 2  0 . Introduisons y  c1 y1  c2 y 2 dans l'équation différentielle
pour avoir
 
ay   by   cy  ac1 y1  c2 y 2   bc1 y1  c2 y 2   cc1 y1  c2 y 2 
  
 c1  ay1  by1  cy1   c2  ay 2  by 2  cy 2   0
   

Supposons les deux solutions y1 et y 2 linéairement indépendantes.


Montrons que la fonction y  c1 y1 + c 2 y 2 est aussi solution de l’équation
(9.13).

En effet, y1 et y 2 étant solutions de l’équation (9.13), nous pouvons écrire


ay1  by1  cy1  0 et ay 2  by 2  cy 2  0 on a

ay   by   cy  0
 1 1 1
 
ay2  by2  cy2  0

Ceci implique

Professeur Ramadhani Issa


260

   
a(c1 y1  c 2 y 2 )  b(c1 y1  c 2 y 2 )  c(c1 y1  c 2 y 2 )  0

Posons ay' 'by '  cy  0 , ainsi y  c1 y1 + c 2 y 2 représente l’intégrale générale


de l’équation (9.13).

1. Résolution de l’équation différentielle du second ordre sans second


membre : ay  by  c  0

Cherchons pour cette équation une solution de la forme : y  e rx

On obtient y  rerx et y  r 2erx

Portons ces expressions dans l’équation (9.13) ci – haut, on a :


e rx (ar 2  br  c)  0 . Puisque e rx  0 x on obtient l’équation algébrique du 2nd
degré :

ar 2  br  c  0 (9.14)

appelée « équation caractéristique » de l’équation (9.13), et ses solutions


sont appelées racines caractéristiques.

ar 2  br  c  0
Calculons le discriminant ∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

Discussions

1er cas : ∆> 0

L’équation caractéristique a deux racines réelles distinctes r1 et r2 alors les


fonctions y1  e r x et y 2  e r x sont deux intégrales particulières linéairement
1 2

indépendantes. L’intégrale générale de l’équation (9.13) est donc


y  c1e r x  c2 e r x avec c1 et c 2 des constantes arbitraires.
1 2

2ème cas : ∆= 0
b
L’équation caractéristique a une racine réelle double r   .
2a

Professeur Ramadhani Issa


261

La solution de (9.13) est de la forme y  ze rx où z est une fonction de x.

On a y'  z ' e rx  rzerx

y"  z" e rx  2rz' e rx  r 2 ze rx

Portons ces expressions dans (9.13), il vient :


e rx a( z"2rz'r 2 z)  b( z 'rz)  cz  0 

 erx az" z' (2ar  b)  z(ar 2  br  c)  0 
b
Or 2ar  b  0 puisque r   et ar 2  br  c  0 , r étant racine de l’équation
2a
caractéristique. Puisque e  0 x , on en conclut : z" 0 implique z '  c1
rx

avec 𝑐1 une constante  z  c1 x  c2 où 𝑐2 est une constante.

La solution générale de l’équation (9.13) est donc y  e rx (c1 x  c2 )

3ème cas : ∆< 0

L’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées


r1    i et r2    i . Alors les fonctions y1  e ( i ) x  ex (cos x  i sin x) et
y 2  e ( i ) x  ex (cos x  i sin x) sont des solutions linéairement
indépendantes de l’équation (9.13). Il en est de même des fonctions
y1  y 2 y1  y 2
Y1   ex cos x et Y2   ex sin x sont linéairement
2 2
indépendantes. Donc la solution générale de l’équation (9.13) est
y  ex (c1 cos x  c2 sin x) où c1 et c2 sont deux constantes arbitraires.

2. Résolution de l’équation différentielle du second ordre avec second


membre : ay  by  cy  f (x)

Proposition 9.3

La solution générale de l’équation différentielle du second ordre avec


second membre
ay  by  cy  f (x) (9.15)

Professeur Ramadhani Issa


262

est la somme d’une solution particulière 𝑦𝑝 de cette équation et de la


solution générale 𝑦ℎ de l’équation homogène (sans second membre) :

𝑦 = 𝑦ℎ + 𝑦𝑝

2.1. Recherche de la solution particulière

2.1.1. Méthode de coefficients indéterminés

1er cas : 𝑓(𝑥) est un polynôme de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ +


𝑎1 𝑥 1 + 𝑎0 .

Alors on peut chercher une solution particulière de l’équation générale


ay  by  cy  f (x) en posant y p  bn x n  bn1 x n1  ....  b1 x  b0

Ensuite, on identifie les coefficients de 𝑦𝑝 en introduisant les expressions de


𝑦𝑝 , 𝑦𝑝′ et 𝑦𝑝′′ dans l’équation générale.

Exemple

Résoudre l’équation différentielle 𝑦 ′′ + 𝑦 ′ − 6𝑦 = 3𝑥 2

Solution

Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans 2ndmembre)

𝑦 ′′ + 𝑦 ′ − 6𝑦 = 0

L’équation caractéristique est

𝑟2 + 𝑟 − 6 = 0

dont les solutions sont 𝑟1 = 2 et 𝑟2 = −3

L’équation sans second membre a pour solution générale

yh  c1e 2 x  c2 e 3 x

Trouvons une solution particulière par la méthode de coefficients


indéterminés. Posons
Professeur Ramadhani Issa
263

y p  a2 x 2  a1 x  a0

Alors 𝑦𝑝′ = 2𝑎2 𝑥 + 𝑎1 et 𝑦𝑝′′ = 2𝑎2

En introduisant les expressions de yp, yp’ et yp’’ dans l’équation de départ,


nous obtenons 2a2  2a2 x  a1  6(a2 x 2  a1 x  a0 )  3x 2

Ceci nous donne, après calcul,


  6a  3

 2a  6b  0
2a  b  6c  0

ou encore
1 1 7
a   , b   et c  
2 6 36

D’où, la solution particulière est


1 1 7
y p   x2  x 
2 6 36

Donc la solution générale de l’équation différentielle est


1 1 7
𝑦 = 𝑦ℎ + 𝑦𝑝 = 𝑐1 𝑒 2𝑥 + 𝑐2 𝑒 −3𝑥 − 𝑥 2 − 𝑥 −
2 6 36
2ème cas : 𝒇(𝒙) = 𝑷(𝒙)𝒆𝜶𝒙 avec 𝑷(𝒙) un polynôme de degré n.

a) si 𝒆𝜶𝒙 n’est pas solution de l’équation différentielle sans second


membre, on cherche alors une solution particulière de l’équation
générale ay  by  cy  f (x) sous la forme 𝑢𝑝 (𝑥) = 𝑄(𝑥)𝑒 𝛼𝑥 où 𝑄(𝑥) est
un polynôme de même dégré que 𝑃(𝑥)

Exemple
Résoudre l’équation différentielle y' ' y'6 y  2e x
Solution
Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans 2ndmembre)

Professeur Ramadhani Issa


264

y' ' y'6 y  0


L’équation caractéristique est
r2  r  6  0
dont les solutions sont r1  2 et r2  3 .
L’équation sans second membre a pour solution générale
yh  c1e 2 x  c2 e 3 x
Trouvons une solution particulière par la méthode de coefficients
indéterminés. Posons
𝑦𝑝 = 𝐴𝑒 𝑥
Alors 𝑦𝑝′ = 𝐴𝑒 𝑥 et 𝑦𝑝′′ = 𝐴𝑒 𝑥
En introduisant les expressions de 𝑦𝑝 , 𝑦𝑝′ et 𝑦𝑝′′ dans l’équation de départ,
nous obtenons Ae x  Ae x  6 Ae x  2e x
1
Ceci nous donne, après calcul, A   2
D’où la solution particulière de l’équation différentielle est donnée par
1
yp   ex
2
Donc la solution générale de l’équation différentielle est

1
y  y h  y p  c1e 2 x  c2 e 3 x  e x
2
b) si 𝒆𝜶𝒙 est solution de l’équation différentielle sans second membre, On
cherche alors une solution particulière de l’équation générale
ay  by  cy  f (x) sous la forme y p  Q( x)e x où Q(x) est un polynôme de e
degré n+1

Exemple

Résoudre l’équation différentielle y' ' y'6 y  2e 2 x

Solution
Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans 2ndmembre)
y' ' y'6 y  0
L’équation caractéristique est
r2  r  6  0
dont les solutions sont r1  2 et r2  3 .
L’équation sans second membre a pour solution générale
yh  c1e 2 x  c2 e 3 x

Professeur Ramadhani Issa


265

Trouvons une solution particulière par la méthode de coefficients


indéterminés. Posons
y p  (a1 x  a0 )e 2 x

Alors y p '  a1e  2(a1 x  a0 )e et y p ' '  4a1e  4(a1 x  a0 )e


2x 2x 2x 2x

En introduisant les expressions de yp , yp′ et yp′′ dans l’équation de départ,


nous obtenons
4a1e 2 x  4(a1 x  a0 )e 2 x  a1e 2 x  2(a1 x  a0 )e 2 x  6(a1 x  a0 )e 2 x  2e 2 x
ou encore
4a1  4(a1 x  a0 )  a1  2(a1 x  a0 )  6(a1 x  a0 )  2
Après identification, nous obtenons
 4a1  2a1  6a 1  0

4a 1 4a 0  a1  2a 0  6a 0  2
2
ou encore a1 
5
D’où la solution particulière de l’équation différentielle est donnée par
2 2x
yp  xe
5
Donc la solution générale de l’équation différentielle est
2 x
y  y h  y p  c1e 2 x  c2 e 3 x  xe
5

3e cas: 𝐟(𝐱) = 𝛂 𝐜𝐨𝐬 𝐰𝐱 + 𝛃 𝐬𝐢𝐧 𝐰𝐱

a) si cos wx et sin wx ne sont pas solutions de l’équation sans second


membre, alors une solution particulière est de la forme
u p ( x)  A cos wx  B sin wx où A et B sont des constantes à déterminer ;

Exemple
Résoudre l’équation différentielle y' ' y  sin 2 x

Solution
Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans
2ndmembre)
y' ' y  0
L’équation caractéristique est
r 2 1  0
dont les solutions sont r1  i et r2  i .
L’équation sans second membre a pour solution générale
yh  c1 sin x  c2 cos x
Professeur Ramadhani Issa
266

Trouvons une solution particulière par la méthode de coefficients


indéterminés. Posons
y p  A cos 2 x  B sin 2 x

Alors y p '  2 A cos 2 x  2B sin 2 x et y p ' '  4 A sin 2 x  4B cos 2 x


En introduisant les expressions de y, y’ et y’’ dans l’équation de départ,
nous obtenons
 4 Asin 2x  4B cos 2x  2 A cos 2x  2B sin 2x  sin 2x
Ceci nous donne, après calcul,
 3 A  1

 B0

ou encore

 1
A 
 3

B  0
D’où la solution particulière de l’équation différentielle est donnée par
1
y p   cos 2 x
3
Donc la solution générale de l’équation différentielle est

1
y  y h  y p  c1 sin x  c2 cos x  cos 2 x
3

b) Sinon, une solution particulière est de la forme

u p ( x)  x( A cos wx  B sin wx) .

Exemple
Résoudre l’équation différentielle y' ' y  sin x

Solution
Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans
2ndmembre)
y' ' y  0
L’équation caractéristique est
r 2 1  0
dont les solutions sont r1  i et r2  i .
L’équation sans second membre a pour solution générale
yh  c1 sin x  c2 cos x

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267

Trouvons une solution particulière par la méthode de coefficients


indéterminés. Posons
y p  x A sin x  B cos x 
Alors
y p '  A sin x  B cos x  x A sin x  B cos x 
et
y p ' '  (2 A  Bx) cos x  (2B  Ax ) sin x
En introduisant les expressions de yp et yp’’ dans l’équation de départ et
2 A  Bx  Bx  0
en identifiant, nous obtenons 
  2 B  Ax  1
1
Ceci nous donne , après calcul, A  0 et B   2
D’où la solution particulière de l’équation différentielle est donnée par
1
y p   x cos x
2
Donc la solution générale de l’équation différentielle est

1
y  y h  y p  c1 sin x  c2 cos x  x cos x
2

2.2.2. Méthode de variation des constantes

La méthode de variation des constantes étant une méthode


générale de recherche de la solution particulière aux équations
différentielles linéaires.

Considérons le cas d’une équation différentielle linéaire d’ordre 2


ay   by   cy  f (x)

dont la solution homogène (sans 2nd membre) est y  c1 y1  c2 y2 .

La méthode de variations de constantes consiste à chercher la solution


particulière de l’équation différentielle sous la forme
y p  c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2

où les c1 et c 2 sont considérés comme fonction de x.

En dérivant :
y p  c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2  c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2
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268

et
y p  c1( x) y1  c2 ( x) y 2  2(c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2 )  c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2

Mais y p doit vérifier l’équation différentielle ay  by  cy  f (x)

On obtient, après calcul,


f ( x)  a(c1 ' ( x) y1  c2 ' ( x) y2 )'b(c1 ' ( x) y1  c2 ' ( x) y2 )  c(c1 ' ( x) y1 'c2 ' ( x) y2 ' )

Posons c1 ' ( x) y1  c2 ' ( x) y2  0 (1)

Alors f ( x)  c1 ' ( x) y1 'c2 ' ( x) y2 ' (2)

On obtient ainsi un système de deux équations à deux inconnues c1 et c 2 par


le système

c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2  0

c1 ( x) y1  c2 ( x) y 2  f ( x)

c1 et c 2 par intégration.

Exemple

Résoudre l’équation différentielle y" y'6 y  2e 3 x

Solution

Trouvons la solution générale de l’équation homogène (sans 2nd membre)


y' ' y'6 y  0

L’équation caractéristique est

r2  r  6  0

dont les solutions sont r1  2 et r2  3 .

L’équation sans second membre a pour solution générale y  c1e 2 x  c2 e 3 x

Utilisons la méthode de variations de constante pour déterminer une


solution particulière.

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269

c1′ e2x + c2′ e−3x = 0


On a { ′ 2x
2c1 e − 3c2′ e−3x = 2e−3x

Ceci implique
2 5 x 1
c1   e  K1 et c2  e 2 x  K 2
25 5

D’où, la solution de l’équation de départ est :


2 5 x 1 
y  ( e  K1 ) e2 x   e 2 x  K 2  e3 x
25 5 

ou encore
2 3 x 1
y e  K1e2 x  e5 x  K 2e3 x
25 5

1 2
Donc y  K1 e2 x  K 2 e3 x  (e5 x  e3 x )
5 5

est la solution générale de l’équation différentielle y" y'6 y  2e 3 x

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270

EXERCICES

1. (i) Donner l’ordre des équations différentielles suivantes :


3

b) 2  x 2    15 y  0
d2y dy
a) y   2 x
dx  dx 
2
d4y
c)  y   x  y  4 xy  xe
dy
4 2 5 x
d)  4   1  x 3
 dx  dx

(ii) lesquelles des équations données ci-dessus sont non linéaires ?

2. Vérifier que y  xe est solution de xy’–y(2x2 + 1) = 0.


x

3. Intégrer les équations à variables séparables :


y dx  xdy  0 x 2 ( y  1)dx  y 2 ( x  1)dy  0

1  u v du  1  vu dv  0 y'  e x y

1  y dx  1  xdy  0 y'  xy  x  y  1

x  y xdx  y  x y dy  0
2 2
x( y  3)dy  4 ydx

x3dx  ( y  1)2 dy  0
dN N
a) dt  N (1  K ) (Equation logistique) avec λ et K des
constantes

4. Intégrer les équations différentielles homogènes suivantes :

a)  y  xdx   y  xdy  0 b) x  y dx  xdy  0

c) x  y dx   y  xdy  0 d) xdy  ydx  x 2  y 2 dx

Professeur Ramadhani Issa


271

5. Intégrer les équations différentielles linéaires suivantes :

y 1  2 1 y 1
a) y   3 b) y  y1    2  0 c) ( 1  x ) y  
2x x  x x x x

d) x 2 y  xy  1  2x 2 e) y sin 2 x  y tgx  tgx f) y cos x  y sin x  1  x

g) xy  2y  3  x 2 h) y  y  1  x  0

6. Intégrer les équations différentielles linéaires du second ordre


suivantes :

a) y   4 y   3 y  6 x  1  4e  7e b) y   y   6 y  2e
x x 3x

c) y   y  e x d) y   y   6 y  xe 2 x

e) y   2 y   5 y  e cos 2 x f) y  y  10 y  0
x

h) cos 2  y  sin 2 y  y  0, avec R


1
g) y   y 
1  e 
x 2

7. Calculer les équations différentielles suivantes :

a) ( x  1) y  x y  y  0 b) y  2 y  y  0

c) y  3 y  2 y  0 d) y ′′ + y = 4x 2 + 2x

e)y ′′ + 4y = 6cosx

8. Résoudre :

a) ( x  y )dx  3xy dy  0
3 3 2 y y y
b) (2 x sh  3 y ch )dx  3x ch dy  0
x x x

c) ( x  y)dx  (3x  3 y  4)dy  0 d) (2x  5 y  3)dx  (2x  4 y  6)dy  0

9. Résoudre les équations différentielles suivantes :

a) y ′′ − y = 2ex b) y ′′ + y = ex cosx c) y ′′ + y = 4x 2 + 2x

Professeur Ramadhani Issa


272

Bibliographie

[1]. L D. Hoffmann, G. L. Bradley, K. H. Rosen, “ Calculus ”, Ed. Mc Graw Hill,


New York, 2004;

[2]. R. T. Smith, R. B. Minton, “ Calculus ”,1ère éd., Ed. Mc Graw Hill, New
York, 2000;

[3]. J. Douchet, B. Zwahlen, “ Calcul differentiel et integral ”, Presses


Polytechniques et Universitaires romandes, Lausanne, 1990 ;

[4]. Swokowski, “ Analyse ” 5è éd, Ed. De Boeck, Bruxelles, 1993 ;

[5]. F. Ayres Jr, Calcul Différentiel et Intégral, Séries Schaum, Ed. Mc Graw
Hill, 1984.

Professeur Ramadhani Issa


273

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 1

CHAPITRE I ELEMENTS DE TRIGONOMETRIE ................................................................... 3

1-1. Arc dirigé - Cercle orienté .................................................................................................... 3

1-2. Mesure des arcs et des angles ........................................................................................... 4

1-3. Unité de mesures des arcs .................................................................................................. 5

1-4. Cercle trigonométrique ....................................................................................................... 5

1-5. Lignes trigonométriques d’un angle  .......................................................................... 6

1-6. Relations Fondamentales .................................................................................................... 7

1-7. Valeurs remarquables ........................................................................................................... 8

1-8 Réduction au premier quadrant - Relations entre les lignes


trigonométriques des angles opposés, complémentaires, supplémentaires,
anticomplémentaires et antisupplémentaires ..................................................................10

1-9 Formules importantes de trigonométrie .....................................................................14

1-10 Résolution des Equations trigonométriques...........................................................16

EXERCICES ..............................................................................................................................................30

CHAPITRE 2 GENERALITES SUR LES VECTEURS ................................................................35

2-1. Grandeurs Scalaires et Grandeurs Vectorielles .......................................................35

2-2. Vecteurs de dimension deux ............................................................................................35

2-3. Expression analytique d’un vecteur de dimension deux .....................................37

2-4. Opérations sur les vecteurs ..............................................................................................39

2-5. Vecteurs de dimension trois .............................................................................................41

2-6. Produit scalaire de deux vecteurs ..................................................................................42

2-7. Norme ou module d’un vecteur ......................................................................................42

2.8. Dépendances et indépendances linéaires entre les vecteurs.............................43

2-9. Angle de deux vecteurs .......................................................................................................43

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274

2-10 Produit vectoriel de deux vecteurs .............................................................................45

EXERCICES .........................................................................................................................................49

CHAPITRE 3 NOMBRES COMPLEXES ......................................................................................53

3-1 Nombre complexe .................................................................................................................53

3-2 Opérations algébriques dans C.......................................................................................53

3-3 Nombre complexe conjugué ..............................................................................................55

3-4 Module d’un nombre complexe........................................................................................56

3-5 Forme polaire ou trigonométrique d’un nombre complexe ...............................56

3-6 Formule d’Euler .....................................................................................................................60

3-7 Formule de De Moivre .........................................................................................................61

3-8 Racines nième d’un nombre complexe ..........................................................................61

3-9 Application à la résolution d'une équation du second degré ............................64

EXERCICES .........................................................................................................................................69

CHAPITRE 4 CALCUL MATRICIEL – DETERMINANTS – SYSTEMES LINEAIRES 72

4-1. Matrices .....................................................................................................................................72

4-2. Les différents types de matrices .....................................................................................73

4-2-1. Les différences de forme ..........................................................................................73

4-2-2. Matrices particulières ...............................................................................................76

4-3. Opérations élémentaires sur les matrices ..................................................................77

4-3-1. Egalité ................................................................................................................................78

4-3-2. Addition ............................................................................................................................78

4-3-3. Soustraction ...................................................................................................................79

4-3-4. Multiplication par un scalaire .................................................................................80

4-3-5. Produit de deux matrices .........................................................................................82

4–4. Matrice transposée ..............................................................................................................84

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275

4-5. Rang d’une matrice ...............................................................................................................86

4-6. Matrices échelonnées .........................................................................................................87

4-6-1. Echelonnement d’une matrice : Méthode de Gauss – Jordan ..................87

4-7. Déterminant d’une matrice carrée d’ordre n ............................................................92

4-8. Matrices carrées inversibles............................................................................................99

4-9. Résolution d'un système d’équations linéaires ................................................... 101

EXERCICES ........................................................................................................................................... 110

CHAPITRE 5 FONCTION NUMERIQUE D’UNE VARIABLE REELLE ..................... 116

5-1. Généralités sur les fonctions ......................................................................................... 116

5-2. Limite et continuité d'une fonction ........................................................................... 119

5-3. Continuité d’une fonction .............................................................................................. 127

5-4. Fonctions réciproques ou inverses ........................................................................... 129

EXERCICES ........................................................................................................................................... 132

CHAPITRE 6 DERIVEES ET DIFFERENTIELLES ............................................................... 137

6-1. Dérivée d’une fonction en un point ............................................................................ 137

6-2. Interprétation géométrique de la dérivée ............................................................... 139

6-3. Techniques de dérivation ............................................................................................... 140

6-4. Dérivée d’une fonction composée .............................................................................. 142

6-5. Dérivées des fonctions réciproques ........................................................................... 145

6-6. Formules Usuelles de Dérivations ............................................................................. 146

6-7. Dérivées des fonctions implicites ............................................................................. 147

6-8. Dérivée d'ordre supérieur .............................................................................................. 149

6-9. Applications de la dérivée ............................................................................................. 150

6-10 Développements limités ................................................................................................ 160

6-11. Différentielle d’une fonction f .................................................................................... 165

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276

EXERCICES ........................................................................................................................................... 168

CHAPITRE 7 CALCUL INTEGRAL ........................................................................................... 172

7-1. Primitives et intégrales indéfinies .............................................................................. 172

7-2. Formules d'Intégration .................................................................................................... 174

7-3. Méthodes d’intégration................................................................................................... 176

7-4. Intégration de Fonctions rationnelles ...................................................................... 181

7-5. Intégration de Fonctions irrationnelles .................................................................. 185

7-6. Intégration des fonctions trigonométriques ......................................................... 188

7-7. Intégrale définie ................................................................................................................. 190

7-8. Applications de l'intégrale définie .............................................................................. 192

EXERCICES ........................................................................................................................................... 200

CHAPITRE 8 FONCTIONS REELLES DE PLUSIEURS VARIABLES REELLES .......... 204

8-1. Fonction réelle de plusieurs variables réelles ....................................................... 204

8-2. Limite et continuité ........................................................................................................... 205

8-3. Dérivation partielle ........................................................................................................... 207

8-4. Accroissements et différentielles ............................................................................... 210

8-5. Dérivation de fonctions composées ........................................................................... 210

8-6. Dérivées directionnelles................................................................................................. 212

8.7 Normales et plans tangents ............................................................................................ 218

8-8. Extrema locaux d'une fonction de plusieurs variables...................................... 220

8.9. Intégrales doubles ............................................................................................................. 226

8.9.1 Méthode d’itération .................................................................................................... 227

8.9.2. Changement de variables....................................................................................... 230

8.9.3 Coordonnées polaires. ............................................................................................... 230

8.9.4 Moments d’inertie et Centre de gravité d’une plaque massive .............. 232

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277

8.10. INTEGRALES TRIPLES .................................................................................................. 233

8.10.1. Définition ..................................................................................................................... 233

8.10.2. Calcul d’une intégrale triple itérée .................................................................. 234

8.10.3. Changement de coordonnées ............................................................................ 236

8.10.4. Moments d’inertie et Centre de gravité ......................................................... 240

CHAPITRE 9 EQUATIONS DIFFERENTIELLES ORDINAIRES ....................................... 248

9-1 Généralités .............................................................................................................................. 248

9-2 Equations différentielles du premier ordre ........................................................... 248

9-3. Equations différentielles linéaires du 1er ordre................................................... 253

9-4 Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants


.............................................................................................................................................................. 258

EXERCICES ...................................................................................................................................... 270

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