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Introduction
L'homme est constamment exposé à des molécules présentes dans l'environnement
désignées sous le terme général de xénobiotiques, regroupant contaminants alimentaires,
composés synthétiques, polluants environnementaux et médicaments. L'accumulation de ces
substances dans l'organisme est néfaste. Le métabolisme des xénobiotiques, par
l'intermédiaire des enzymes du métabolisme et des transporteurs des xénobiotiques (EMTX),
permet leur élimination, en convertissant ces composés lipophiles en composés hydrophiles,
qui peuvent alors être excrétés dans les fluides biologiques.
La toxico-cinétique inclut les phénomènes d’absorption, de distribution tissulaire, de
métabolisme et d’excrétion des xénobiotiques. Elle permet de déterminer la quantité de
substance toxique susceptible d’atteindre sa cible et de préciser sous quelle forme (compose
initial ou métabolites) elle y parvient. La toxico-dynamique examine plus particulièrement
l’interaction du xénobiotique avec sa cible et l’effet toxique que cela produit. L’effet toxique
sera d’autant plus important que la forme toxique d’un xénobiotique est capable d’atteindre la
cible et que cette dernière est sensible à l’agent exogène. De ce fait, la toxico-cinétique est un
élément critique de la caractérisation du danger d’une substance chimique.
Toxico-cénitique: est l’étude descriptive et quantitative de devenir des toxiques dans
l’organisme ;
Etude descriptive: s’intéresse aux quatre facteurs ADME (Absorption, Distribution,
Métabolisme, Excrétion) ;
Etude quantitative: description mathématique des phénomènes (Modèles, paramètres divers
: clairance, demi-vie, volume de distribution…).
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a. La diffusion simple
• Concerne un très grand nombre de toxiques
Se fait à travers la partie lipidique de la membrane plasmique ; pas d’intervention des
protéines membranaires.
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A l’équilibre, on a :
C0 Ci
Dans le sens : constante k1
Dans le sens : constante k2
C0 = concentration du toxique en phase aqueuse
Ci = concentration en phase lipidique
A l ’équilibre, la concentration est constante :
k1C0 - k2Ci = 0,
Soit :
k1/k2 = Ci/C0
Le rapport k1/k2 est donc une constante Kb, appelée facteur de bioaccumulation
Kb représente le rapport de la concentration de l’agent toxique dans la phase lipidique à la
concentration du même agent dans la phase aqueuse
Plus Kb est grand, plus le toxique tend à diffuser (à s’accumuler) dans l’organisme.
En résumé, plus une substance est lipophile, plus facilement elle diffuse
b. Diffusion facilitée
• Processus similaire au transport actif, mais qui ne s’effectue pas contre un gradient de
concentration : ne nécessite pas d’énergie
c. La filtration
• Flux de l’eau au travers des pores membranaires peut autoriser le passage de toxiques
• Pour la plupart des cellules, le diamètre des pores est voisin de 4 nm : seuls les
toxiques hydrosolubles de masse molaire faible (100-200) peuvent passer
• Cas particulier des glomérules, dont les membranes ont des pores plus larges (environ
70 nm) : passage possible de molécules de PM < celui de l’albumine (soit environ
60.000)
• Membranes capillaires : pores assez larges pour autoriser l’équilibrage des
concentrations en grosses molécules
1.2. Le transport actif
• Implique l’existence d’un transporteur macromoléculaire situé d’un côté de la
membrane
• S’effectue contre un gradient de concentration :
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Dans ces réactions, un atome d’oxygène moléculaire est réduit et l’autre est incorporé dans le
substrat.
a. Oxydations microsomiales :
a.1-Réactions dépendantes des cytochromes P450 :
Les cytochromes P450 aussi appelés CYP forment une superfamille de monooxygénases. Ce
sont des protéines à noyau hème (hémoprotéine) qui catalysent des réactions d’oxydation
nécessitant de l’oxygène et du NADPH. Il existe un grand nombre d’isoformes du cytochrome
P450 (57 iso-enzymes identifiées en 2004 chez l’Homme) chacune ayant des caractéristiques
et des spécificités de substrats différentes. Les cytochromes P450 sont présents dans le foie
dans les microsomes hépatiques mais aussi dans l’intestin, les reins, les poumons.
• Le substrat xénobiotique réagit avec la forme oxydée (Fe3+) du cyt P450 pour former
un complexe enzyme-substrat. La cyt P450 réductase accepte un électron (provenant
du NAPDH) qui réduit le complexe oxydé cyt P 450-substrat.
• Le complexe cyt P 450-substrat sous forme réduite (Fe2+) réagit alors avec l’oxygène
moléculaire et un second électron du NADPH cédé par la même réductase
flavoproteique pour former une espèce oxygénée activée.
• Lors de l’étape finale, un atome d’oxygène est libéré sous forme d’H2O, et le second
atome d’oxygène transféré au substrat ; à la libération du substrat oxydé, l’enzyme du
cyt P 450 oxydé est régénérée.
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3.Hydrolyse :
De nombreux toxiques contiennent des liaisons sensibles à l’hydrolyse ; ce sont
essentiellement des esters, des amides et des composés phosphorés.
• Les estérases, généralement localisées dans la fraction soluble de la cellule :
• Arylestérases hydrolysant les esters aromatiques.
• Cholinestérases hydrolysant les esters dont le résidu est un alcool.
• Contrairement aux estérases, les amidases ne peuvent être classés en fonction de leur
spécificité pour leur substrat.
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*les composés aromatiques comme les hydrocarbures polycycliques généralement après leur
oxydation en dérivés époxydes.
* dérivés halogénés aliphatiques comme les iodures de méthyle, le bromure d’éthyle.
* Dérivés halogénés aromatiques comme le bromobenzène.
*Époxydes
• Dans l’alcoolisme chronique le taux de glutathion étant profondément diminué, ces réactions
-sont beaucoup plus difficiles.
-La conjugaison des métabolites électrophiles des xénobiotiques au glutathion, un tripeptide,
représente une voie majeure de détoxication.
• Exemples de substances conjuguées au GSH :
Substances donnant naissance à des métabolites électrophiles : Benzène (époxyde),
Naphtalène, HAP (époxydes).
8. Conjugaison à la glycine :
Se fait en deux étapes :
- Activation du substrat (acide carboxylique) par CoA (consomme ATP).
- Catalyse : Acyltransférases (transfert de l'acyle sur la glycine).
9.Conjugaison au soufre : CN - + S2O3 ------------→ SO3 -- + SCN
10- Glutamoconjugaison :
• Certains métabolites comme le phénylacétate, produit final du métabolisme de la
phénylalanine.
• Lorsqu’elle n’est pas hydroxylée en tyrosine, sont conjugués avec la glutamine au cours des
réactions de phase II.
TRANSFORMATIONS DIVERSES
• Ouverture de cycle aromatique
• Cyclisation
• Déshalogénation.
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Les variations interindividuelles dans l'activité des EMTX sont très importantes et dépendent
de plusieurs facteurs : génétiques, épigénétiques, environnementaux ou physiopathologiques
(jeûne, diabète, hépatites, cirrhoses, cancers, etc.). L'expression des EMTX est notamment
régulée par des xénosenseurs qui détectent la présence des xénobiotiques dans les cellules et
coordonnent l'expression de gènes du métabolisme permettant de les inactiver et/ou de les
éliminer. Cette variabilité a des conséquences pharmacotoxicologiques. D'une part, les
variations du métabolisme peuvent entraîner des anomalies de réponse aux médicaments : la
pharmacogénétique s'intéresse à l'influence des séquences de l'ADN sur l'efficacité et la
toxicité des médicaments afin de développer des tests simples permettant de prédire la
réponse des individus à certains traitements ; d'autre part, le métabolisme des xénobiotiques,
et notamment des polluants environnementaux, peut entraîner la formation de métabolites très
toxiques ou réactifs. Ainsi, les produits issus du métabolisme des pesticides peuvent conduire
à la survenue de pathologies diverses comme des cancers, des maladies neurologiques et
neurodégénératives, des troubles de la reproduction.
4.3. Conséquences de la biotransformation
En général :
• Réduire la toxicité :(transformation des cyanures en thiocyanates).
• Accélérer l’excrétion : obtention d’un composé plus polaire, plus hydrophile favorisant
donc son excrétion rénale.
• Bioactivation (substances plus toxiques) : certains composés chimiquement stables
peuvent être convertis en métabolites réactifs.
4.4. Facteurs influençant la biotransformation
-A. Facteurs génétiques (polymorphisme génétiques)
-B. Facteurs physiopathologiques : âge, sexe, grossesse, nutrition, maladies…
L’âge:
• Foetus : La glucuronoconjugaison, la sulfatation, la conjugaison au glutathion et l’époxyde
hydrolase sont aussi actives, mais à des niveaux faibles chez le foetus.
• Les nouveau-nés : sont capables de catalyser des réactions de biotransformation de phase I,
bien que les vitesses de ces réactions soient généralement plus lentes que celles des adultes.
• En général, les diminutions de la masse hépatique, de l’activité des enzymes hépatiques et
du flux sanguin hépatique liées à l’âge s’accompagnent d’une diminution de l’ensemble des
capacités du foie chez les personnes âgées.
Sexe :
• -Trichloéthylène : préférentiellement oxydé en TCA chez la femme et en TCE
(trichloéthanol) chez l’homme.
•- La demie vie biologique des benzodiazépines est plus longue chez la femme que l’homme.
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Grossesse :
• Entraîne une réduction de l’activité des enzymes (ainsi lors de prise des contraceptifs oraux),
les réactions d’oxydations sont nettement réduites.
• A la fin de grossesse la réaction de glucuronoconjugaison est très réduite du à la présence de
grande quantité de progestérone et de prégnenolone qui sont des inhibiteurs de glucoronyl
transférase
Nutrition :
-Un état de déshydratation modifie la distribution et ainsi la toxicité des substances
hydrosolubles.
-Les substances stockées dans le tissu adipeux (organophosphorés) peuvent être mobilisés en
période de jeune engendrant des manifestations toxiques.
-Un régime déficient en calcium augmente l’absorption intestinale du Pb.
Espèce : l’Imipramine est active chez l’homme et le rat mais elle est peu active chez le lapin
et la souris. La vitesse de métabolisat° de la Péthidine est 20%/h chez l’homme et de 80%/h
chez le chien.
Hormones : Stéroïdes en général stimulent l’activités des enzymes microsomiques.
Interactions médicamenteuses :
• Inducteurs : Barbiturique.
• Inhibiteurs : Cimétidine.
Les maladies :
-Insuffisances hépatiques et rénales sont à l’origine de modification de la biotransformation
des xénobiotiques ( ½ vie plasmatique =clairance rénale et hépatique).
Facteurs environnementaux :
Température : au froid l’activité de certaines enzymes microsomales peut être augmentée.
Lumière : chez un animal maintenu à l’obscurité, le métabolisme de l’hexobarbital est plus
rapide que celui d’un animal exposé à la lumière. Influence de la photothérapie sur le
métabolisme de la bilirubine.
4.5. Complexité des biotransformations
• Plusieurs types de biotransformations possibles pour un même xénobiotique :
plusieurs voies métaboliques, donc
• Importance relative des voies dépendant de facteurs physico-chimiques,
physiologiques, environnementaux.
• Nombre des métabolites parfois élevés pour un même xénobiotique
• Différences inter-individuelles fréquentes en matière d’équipement enzymatique
• Métabolites formés moins actifs que la substance d’origine (détoxification), ou plus
actifs ou toxiques (toxification, bioactivation)
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• Xénobiotique peut être transformé en métabolite stable dans un organe, puis transporté
dans un autre organe pour y être à nouveau transformé.
5. L’élimination
L’élimination est la phase qui assure la disparition d’une substance de l’organisme
soit parce qu’elle est excrétée,
soit parce qu’elle est transformée en d’autres produits qui ne sont plus décelables.
La vitesse de disparition peut être exprimée par la constante d’élimination, la demi-vie
biologique ou la clairance.
5.1. La demi-vie biologique
est le temps nécessaire après la fin d’une exposition pour réduire de moitié la quantité de
substance présente dans l’organisme.
Comme il est souvent difficile d’évaluer la quantité totale d’une substance, on mesure sa
concentration sanguine (plasmatique).
La demi-vie doit être utilisée avec précaution, car elle peut varier, par exemple, selon la dose
et la durée d’exposition.
5.2. La clairance
est le volume de sang (plasma) complètement épuré d’une substance par unité de temps;
c’est aussi le rapport entre le débit urinaire, par minute, d’un corps et sa concentration dans le
plasma.
L’excrétion est l’élimination de l’organisme d’une substance et de ses produits de
biotransformation.
Les molécules et leur métabolites sont principalement éliminés par
1. L’élimination rénale peut être de deux sortes : filtration glomérulaire, et sécrétion
tubulaire.
La filtration glomérulaire : fait intervenir le transport passif.
1.1. Filtration glomérulaire
Diamètre des pores des capillaires du glomérule assez large (70 nm) pour permettre le passage
de molécules de MM < 60.000
Seules les formes libres passent, celles liées aux protéines plasmatiques ne passent pas
Après filtration dans le tubule, les composés polaires et hydrosolubles sont excrétés dans
l’urine des toxiques présentant un coefficient de partage lipide/eau élevé soient réabsorbés en
partie, c’est ce qu’on appelle la réabsorption tubulaire.
La réabsorption tubulaire correspond au passage d’une molécule de la lumière du néphron
vers le sang.
Cette réabsorption se fait toujours dans le sens du gradient de concentration ; elle concerne les
molécules non ionisées au pH de l’urine (pH variable de 5 à 8).
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Les molécules peuvent être réabsorbées par diffusion passive (tout au long du néphron) ou par
le biais de transport actif (au niveau du tubule proximal essentiellement).
La réabsorption tubulaire active concerne les substances endogènes (Na+, K+, acide urique,
acides aminés, glucose) et les médicaments ayant des structures proches de ces substances
endogènes (ex : lithium, alpha-méthyl-DOPA).
1.2. La sécrétion tubulaire
Permet surtout l’élimination des molécules ionisées hydrosolubles, et a lieu au niveau des
tubules rénaux. Elle fait intervenir un système de transport actif.
Lors du transport il y a possibilité de compétition entre différentes molécules (ex :
pénicilline/probénécide) pour un même transporteur.
Divers transporteurs sont impliqués dans ce mécanisme tels que les protéines MDR, MRP2 ou
MPR4 qui sont sources de dysrégulations (interactions, polymorphismes génétiques).
Ce mécanisme de sécrétion active concerne :
Composés liés réversiblement aux protéines plasmatiques
Acides organiques (salicylique, glucuronides, sulfoconjugués)
Bases organiques (quinine, ammoniums quaternaires…)
2. L’élimination fécale
Certains xénobiotiques sont éliminés par voie biliaire.
C’est notamment le cas pour les substances qui sont peu ou pas absorbées au niveau
du tractus gastro-intestinal. De plus il est très rare que 100 % de la dose d’un
xénobiotique soit absorbée.
Mais l’excrétion biliaire concerne les composés à fort poids moléculaire, les
métabolites issus de la biotransformation des xénobiotiques et particulièrement les
conjugués glucuronides, GSH.
3. Elimination pulmonaire
• Concerne les gaz et les liquides très volatils
• Mécanisme de diffusion passive
• Elimination inversement proportionnelle à la vitesse d’absorption : les composés
absorbés rapidement (chloroforme, par exemple) sont éliminés très lentement.
• Les composés très liposolubles, stockés dans le tissu adipeux, peuvent être excrétés
par cette voie très longtemps après l’exposition
• exemple des anesthésiques halogénés comme l’halothane ou le méthoxyflurane
(plusieurs semaines après une anesthésie)
4. Autres voies d’excrétion
• Les molécules hydrosolubles ou liposolubles de faible poids moléculaire sont
facilement sécrétées vers le foetus par voie placentaire,
• et dans le lait chez les mammifères. Chez la mère, la lactation peut être une voie
d’excrétion importante du point de vue quantitatif pour les produits chimiques
liposolubles.
• La descendance peut être secondairement exposée par l’intermédiaire de la mère
pendant la grossesse et lors de la lactation.
• La sueur et la salive peuvent aussi servir d’émonctoire, bien que beaucoup moins
important, aux composés hydrosolubles.
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1. induction enzymatique
L’induction enzymatique consiste en une augmentation de la quantité des enzymes capables
de transformer le xénobiotique.
Cette augmentation résulte
• d’un accroissement du taux de synthèse enzymatique ou
• d’une diminution du processus de dégradation.
Elle est souvent due à une exposition répétée ou continue à un produit et peut conduire à un
phénomène de tolérance caractérisé par une diminution graduelle des effets associés à une
dose donnée d’un xénobiotique.
Plusieurs médicaments (barbituriques, anti-inflammatoires) ou certaines substances telles que
l’éthanol, les pesticides, les solvants sont capables de stimuler leur propre métabolisme et par
la même occasion celui de substances biotransformées par les mêmes enzymes.
• Les enzymes microsomales très rarement spécifiques : l’induction enzymatique peut
s’étendre à d’autres substances que l’inducteur lui-même
• Il y a alors intensification des biotransformations de ces substances
Induction de P450
• Taux augmenté de biotransformation
• Cette possibilité d’induction peut être utilisée volontairement
• Exemple : cas d’intoxication : on veut activer des CYP pour détoxifier
• L’inducteur doit être donné pendant plusieurs jours pour obtenir un effet
• Interactions médicamenteuses
On administre dans un traitement une molécule qui un effet inducteur de CYP450 :
• Possibilité de concentrations plasmatiques subthérapeutiques : l’efficacité diminue car
il y a une augmentation anormale de l’élimination des médicaments
• Exemple : co-administration de rifampicine et de contraceptifs oraux contre indiquée
2. Inhibition enzymatique
• Inversement, le métabolisme d’un xénobiotique peut être inhibé par l’action d’une
autre substance biotransformée par les mêmes enzymes.
• Ce phénomène suppose que les substances soient présentes simultanément dans
l’organisme
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Exemples :
Iproniazide (antidépresseur, inhibiteur de la monoamine-oxydase) : augmente les effets
cardiovasculaires de la tyramine des fromages « forts », qui n’est plus dégradée
Alcool : (entre autres effets) avec certains anticoagulants, hypoglycémiants, hypnotiques,
etc… par inhibition de leur métabolisme.
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Inhibition de P450
Interactions médicamenteuses dues à un taux diminué de biotransformation :
si on administre un traitement et que parallèlement on a un autre traitement médicamenteux
avec les molécules qui inhibent certains CYP susceptibles de transformer une autre molécule
médicamenteuse, on peut avoir un effet de surdosage par un taux diminué de
biotransformation
Possibilités d’interaction :
• Compétition des 2 molécules pour le même site actif
• Autre mécanisme : un des deux composés va se fixer de façon irréversible sur le site actif
ou former des liaisons covalentes au site actif
Cela résulte à une ↘ de potentialité de biotransformation du cytochrome.
Conséquences de l’induction ou de l’inhibition
• Modification de la production de métabolites
• Toxicité: production métabolite toxique
• Effets exagérés: accumulation du produit
• inéfficacité: élimination trop rapide, pas de production de métabolite actif
3. Bioactivation
• Résultat d’un métabolisme finalement aléatoire : la détoxification est une conséquence
seulement éventuelle du processus conduisant à l’élimination
• Heureusement, la détoxification est le résultat le plus fréquent, mais une augmentation
(ou une évolution) de la toxicité n’est pas rare
Plusieurs cas possibles :
• Métabolite plus actif que la molécule-mère, avec la même activité
• Métabolite doté d’une activité déviante
• Métabolite plus toxique que la molécule-mère : phénomène de toxification
3.1. Désulfuration
• « Remplacement » d’un atome de soufre par un atome d ’oxygène dans une molécule
• Exemple très connu du parathion (insecticide) métabolisé en paraoxon, qui inhibe
bien plus puissamment les cholinestérases.
3.2. Formation d’époxydes, puis de liaisons covalentes
•Un des mécanismes les plus connus d’apparition d’effets cancérogènes
•Découle de la conversion de molécules aromatiques en époxydes
•Epoxydes se combinant facilement par des liaisons covalentes avec l’ADN cellulaire :
risque de nécroses et de cancers
Nombreux exemples recensés :
Hydrocarbures aromatiques : benzène, benzo (a) pyrène, certains HAP
(hydrocarbures aromatiques polycycliques)
Aflatoxine B1
Polychlorobiphényles (PCB)
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