Gazette #4

Les Plaies ouvertes

Épisode 4
  : David Burckle
Responsable d’édition : Thomas Berjoan

Auteur : Julien Dutel

Textes additionnels : Mellie Melzassard, Sébastien Mortamet, Juliette Paire,
Chloé Souliman, Marc Wilhelm

Direction artistique : Julien Dutel et Thomas Berjoan

Design : Laura Hoffman et Josselin Grange
Maquette : Josselin Grange
Cartes et plans : Julien Dutel
Illustrations : Rémi Jacquot

Relecture : Pierre-Olivier Cervesi

L’équipe de Black Book Éditions : Thomas Berjoan, Éric Bernard, Ghislain Bonnotte, Anthony Bruno,
Damien Coltice, Jonathan Duvic, Marie Ferreira, Romano Garnier, Laura Hoffmann, Justine Largy,
Ninon Oldman, Aurélie Pesseas et Gabriela Tagle

Édité par Black Book Éditions,

50 rue Jean zay, 69800 Saint-priest, FRANCE
Dépôt légal : décembre 2020
ISBN (PDF) : 978-2-36328-934-6

Identité du produit (Product Identity) : Les éléments suivants sont identifiés comme l’Identité du Produit (Product Identity) et sont donc considérés comme du closed content tel que
défini dans la version 1.0a section 1(e) de l’Open Game License (OGL) : les noms et gammes de produits, les logos et marques d’identification y compris la présentation commerciale ;
les noms propres, les règles (exemple : folie etc), les objets magiques, les scénarios, personnages et histoires, les symboles, illustrations et dessins, les représentation graphiques ; et
plus généralement toutes les descriptions, les marques commerciales ou déposées clairement identifiées comme Identité du Produit (Product Identity) par le propriétaire et qui exclut
spécifiquement l’Open Game Content.

Le contenu libre de ce livre (Open Content) comprend uniquement le matériel extrait du Document Relatif au Système (SRD).
Toute utilisation du contenu libre doit être réalisée dans les conditions de l’Open Game Licence version 1.0a.

© Black Book Éditions, 2020. Casus Belli, Black Book Éditions Rôle'n Play,
sont des marques déposées par Black Book Éditions. Tous droits réservés.
Introduction
  : L’effondrement 5
Gazette #4

ÉPISODE 4
  ! Mais celle-ci a un
goût particulier, puisqu’elle conclue le premier arc nar-
ratif de la campagne Les Plaies ouvertes. C’est ainsi que
nous arriverons au terme de la saison 5 de Rôle’n Play et
que, plus que vous ne l’imaginez, vous aurez influé sur
son intrigue principale. Car comme vous le découvrirez
dans ces pages, la libération de l’esprit enfermé dans le
temple (si elle a eu lieu…) aura des conséquences poten-
tiellement terribles. Mais la bataille que les personnages
s’apprêtent à livrer, elle, conditionnera le début de la sai-
son 6 de notre émission.
Comme pour les gazettes précédentes vous devrez
remplir un questionnaire. Celui concernant cette gazette
se trouve à cette adresse :
https://forms.gle/7uPf2DtNaahY4Qxd7
Il y a évidemment une date limite pour répondre à ce
questionnaire, date après laquelle il sera clos. Dans le
cadre de cette quatrième gazette, vous avez jusqu’au 15
Janvier 2021.
Un scénario plus libre ?
Les premiers scénarios des trois premières gazettes
étaient volontairement assez dirigistes. Nous savons que
dans le cadre de cette living campaign, des MJ de tous
poils sont présents, depuis ceux qui effectuent leurs pre-
miers pas jusqu’à ceux qui ont des années de jeu derrière
leur écran. Il était donc nécessaire de donner un cadre
simple à suivre et à prendre en main.
Le scénario de ce mois sera un peu plus de type bac à
sable, dans le sens où les personnages se retrouveront
face à une situation dont ils vont être les protagonistes.
De leurs actions dépendra la survie de la forteresse de
l’Ordre rouge.
Les gazettes 5 à 8, elles, permettront également une
évolution un peu plus libre… Mais n’en disons pas trop
et voyons tout d’abord ce que nos joueurs vont réussir…
ou pas.
Pas de jeu pendant
le confinement ?
Nous le savons, ce nouveau confinement a impacté
nombre de tables. Vous avez été bien moins nombreux
à pouvoir soumettre vos résultats à temps. Mais que cela
ne vous empêche pas de jouer ce scénario jusqu’au bout
et d’enchaîner sur le suivant. La prochaine gazette sortira
début février 2021 et vous aurez le temps de nous rattra-
per pendant notre petite pause annuelle.
Quelques ajouts techniques 
C’est bien une double ration d’ajouts à laquelle vous au-
rez droit ce mois-ci ! Dans les pages dédiées aux joueurs
et aux MJ, vous découvrirez tout d’abord une nouvelle
manière de jouer dans laquelle les joueurs lancent tous
les dés et où le MJ n’a plus qu’à se concentrer sur la narra-
tion. Idéale pour les meneurs qui ne veulent pas gérer les
lancers de dés derrière leur écran de jeu, c’est aussi une
option particulièrement mortelle, car ceux qui tempé-
raient leur chance ou la malchance des personnages en
modifiant les résultats derrière leur écran en fonction de
leurs besoins ne pourront plus le faire…
Vous trouverez aussi un nouvel archétype pour Hé-
ros & Dragons : le Cercle des Châtiments. Il s’agit d’un
druide qui, au contraire des adeptes du Cercle de la Vie
de la précédente gazette, se concentre sur la meilleure
manière de châtier ses ennemis.
Et les livres sur Pangée ?
Nombre d’entre vous, amis lecteurs, avez posé la ques-
tion : où en sont les livres sur Pangée ? En effet, et nous
le comprenons, il est difficile de profiter pleinement de
ce contenu sans avoir un aperçu plus large de l’univers
de jeu.
Au moment où cette gazette vous parviendra, les pdf
des livres sur Pangée ne devraient plus tarder à être dis-
ponibles pour ceux qui ont choisi l’option « Oblivion »
lors des deux derniers financements participatifs. Ils le
sont d’ailleurs peut-être déjà… Leur disponibilité pour
nos soutiens devrait être suivie d’une mise en place des
packs préco, qui vous permettront le les précommander
(seuls ou avec la campagne Oblivion, nous ne le savons
pas au moment où j’écris ces lignes) et d’en télécharger
immédiatement les pdf. Alors guettez les news sur le site
www.black-book-editions.fr !
Dans tous les cas, bienvenue dans cette dernière gazette
de la saison 5 !
 Pour les meneurs de jeu 7
Gazette #4

POUR LES
MENEURS DE JEU
8
SCÉNARIO :
L’EFFONDREMENT
En quelques mots...
Chrysée a poursuivi son chemin. Équipée des mi-
roirs et d’une carte de Mystiantrios, elle a discrè-
tement décidé de remonter jusqu’à la forteresse de
l’Ordre rouge contre laquelle elle va déchaîner des
créatures issues de divers mondes-miroirs. Mais les
personnages vont peu à peu comprendre qu’elle n’est
qu’un rouage d’un plan plus vaste tandis que la peste
pourpre, remontant vers le nord, commence à se ré-
pandre sur les terres de Pangée.
Fiche technique
PJ • 4 PJ de niveau 4 à 5
MJ • Tout niveau
Joueurs • Tout niveau
ACTION 
AMBIANCE 
INTERACTION 
INVESTIGATION 
Cet épisode est particulier, car rien ne dit que les per-
sonnages soient tous ensemble. En effet, certains per-
sonnages ont très bien pu jouer avec la plateforme de
téléportation alors que leurs camarades, eux, acceptaient
de libérer l’esprit. Dans ce cas précis, il vous faudra jon-
gler entre deux lieux afin que les premiers rejoignent les
seconds ou vice versa. Ceux qui ne se sont pas matéria-
lisés à Mystiantrios se sont retrouvés sur un petit pro-
montoire rocheux non loin de Dianoct, à quatre jours de
route de la forteresse.
Il y des informations à récupérer dans les deux cas,
mais ceux qui se trouvent à Dianoct n’arriveront pas à
temps pour aider ceux qui se trouvent à Mystiantrios à
préparer le terrible assaut qui est sur le point de d’être
lancé contre l’Ordre rouge.
Les informations sur la situation
Les deux premiers actes permettront de faire le point
sur la situation et d’en apprendre davantage sur Chrysée
et sur ce qui est sur le point d’advenir de l’Ordre rouge.
Ils permettront aussi de découvrir, d’un côté comme
de l’autre, des informations sur le temple oublié et les
conséquences de la libération de l’esprit qui y était enfer-
mé, pour ceux qui ont pris cette décision.
» Depuis peu, une maladie affecte la population : la
peste pourpre. Les malades, nommés les purpu-
rins, sont extrêmement contagieux. La fièvre est
fulgurante mais, surtout, les quarantaines les plus
strictes ne semblent pas en mesure de la contenir.
Elle se répand déjà dans Opharmos et Dianoct, où
elle est apparue, est considérée comme perdue.
» Des nouvelles sont arrivées de Norpont. Le relais du
corbeau d’or est tombé face aux assauts de créatures
issues des mondes-miroirs. Mais il semble aussi que
des réfugiés soient arrivés depuis le village de Than,
détruit par d’autres créatures.
» Les montagnes Chauves viennent de subir un ter-
rible séisme, comme si quelque chose s’y était ré-
veillé. Cette nouvelle n’atteint Mystiantrios qu’au
troisième jour et correspond clairement au mo-
ment où les personnages ont réapparu.
Dianoct
Les informations qui suivent ne peuvent être obtenues
qu’à Dianoct.
Dianoct est le foyer de la peste pourpre. La cité est bou-
clée, en quarantaine et toute personne tentant de la quit-
ter est immédiatement tuée. Les faubourgs sont tenus
par les Xe et XIVe légions impériales.
Mystiantrios
Les informations qui suivent ne peuvent être obtenues
qu’à Mystiantrios.
La forteresse cachée est établie sur un petit plateau, au
centre d’une vallée perdue au nord de Pyrhid. Les murs
de la forteresse sont antérieurs à l’Empire. Certains
pensent qu’elle a toujours existé, et les ruines alentour
semblent l’attester.
Mystiantrios est entourée d’une puissante illusion don-
nant à quiconque traverse la zone ou se retrouve en vue
 Scénario : L’effondrement 9
Gazette #4

de cette dernière l’impression que ni la citadelle, ni les

ruines n’existent et qu’à la place s’étend une vallée sau-
vage. Le seul moyen de briser l’illusion est de porter avec
soi un parchemin spécialement préparé, comme les no-
vices que l’on envoie là pour s’aguerrir, ou un médaillon
de l’Ordre préalablement enchanté.
L’Ordre s’est établi ici après avoir découvert la forteresse
voilà plus de 700 ans. Il y opère depuis, ne laissant per-
sonne y accéder. Ses membres sont secrets, ils ne parlent
jamais de Mystiantrios à des étrangers… sauf quand il
s’agit de les enroler. Les mentors des personnages avaient
vu en eux des recrues de choix. Pour en savoir davantage
sur l’Ordre, rendez-vous à l’acte II.
Introduction – Mais où sont
mes PJ ?
Dans la gazette précédente, les personnages ont été
confrontés à un choix : libérer l’esprit ou non. Cependant,
ces choix peuvent ne pas avoir fait l’unanimité. Certains
PJ se sont peut-être retrouvés non loin de Dianoct pen-
dant que les autres débarquaient à Mystiantrios. Peu im-
porte, il y a bien sûr une solution.
Deux actes, deux options
L’acte I détermine ce qu’il se passe pour ceux qui seront
apparus non loin de Dianoct, et l’acte II ce qu’il advient
pour ceux qui seront apparus dans Mystiantrios. Les
deux actes ne peuvent être joués par les mêmes person-
nages : ainsi, ceux qui ont été téléportés près de Dianoct
arriveront en Mystiantrios à la fin de l’acte II, juste avant
la bataille de l’acte III. Cela leur rendra bien évidemment
la tâche plus difficile…
Vous pouvez décider de jouer cela de deux manières.
D’une part, une seule et unique partie avec toute la table,
alternant les scènes d’un lieu à un autre, afin de rendre
tout cela dynamique. De l’autre, vous pouvez organiser
deux parties distinctes jusqu’à ce que les personnages
finissent par se retrouver dans une ultime partie com-
mune mettant en scène la bataille de l’acte III.
Dans les deux cas, les PJ finiront par se réunir.
Acte I – Arrivée à Dianoct
Ce premier acte concerne les personnages qui se sont
retrouvés propulsés non loin de Dianoct. Ils vont devoir
se débrouiller pour passer inaperçus dans une zone dé-
sormais fortement surveillée par les patrouilles issues de
deux légions impériales.
La géographie de Dianoct
Dianoct a toujours été une communauté assez secrète –
et par conséquent discrète. Mais depuis deux semaines,
la maladie y ayant éclaté, tout a changé.
 Scénario : L’effondrement 11
Gazette #4

1.

L’ancienne fresque
Le refuge en lui-même est bâti sur une pierre ancienne.
Mais cette pierre est en réalité plus grande que le refuge,
s’enfonçant rapidement sous terre.
À l’extérieur, à quelques mètres de la cabane, se trouve
une entrée effondrée avec un passage tout juste assez
grand pour qu’un être humain s’y faufile en rampant.
L’entrée débouche sur un vieil escalier de pierre qui des-
cend juste au-dessous de la maison, jusqu’à une vieille
pièce unique et circulaire d’une demi-douzaine de
mètres de diamètre.
La pierre y règne : murs, sol et plafond ont été édifiés
dans cette matière. Quatre colonnes rondes et usées par
le temps soutiennent difficilement l’ensemble. Tout est
recouvert de mousse, humide… Un test d’outils de ma-
çon avec Intelligence DD  13 (H&D) ou d’Intelligence
DD 11 (COF) permet de déterminer que le lieu est an-
cien d’au moins trois millénaires. L’architecture, peu cou-
rante, rappelle en effet certaines ruines nordiques issues
de bien avant l’Âge des sombres guerres. Peut-être même
du temps des Protéens. À certains égards, elle évoque
trois sites d’Opharmos et des Lointains : Strom’leach,
Trom’leach et Crom’leach (cf. Pangée tome 1, L’Âge des
Héros), des sites depuis longtemps abandonnés datant
de temps immémoriaux mais à l’architecture très diffé-
rente de celle des ruines protéennes. La partie effondrée
(sûrement en raison d’une structure fragilisée) qui sert
d’entrée est, elle, plus récente, quelques dizaines d’années
tout au plus. Il y a fort à parier qu’avant cela cette pièce
était scellée. Un nain, possédant le trait connaissance de
la pierre, n’a pas besoin de jet pour obtenir ces informa-
tions.
Au fond de la pièce, face à l’ouverture donnant sur les
escaliers, se trouve une grande fresque peinte sur le mur.
Le temps et l’humidité l’ont détériorée, la mousse a fait
son œuvre en recouvrant une partie. Ralos a installé de-
vant elle une petite table en bois recouverte d’un mor-
ceau de tissu rouge et sur laquelle brûle une vingtaine
de bougies.
La fresque se compose de plusieurs parties semblant
raconter une histoire. Le problème est que la plupart des
parties ont été dégradées par le temps, de sorte qu’il est
désormais impossible d’en saisir le sens, à l’exception de
quelques images éparses représentant souvent des hu-
manoïdes stylisés (humains ? Elfes ? Autres ? Impossible
de le dire). Deux des panneaux de la fresque sont cepen-
dant encore visibles.
Le premier représente un immense tourbillon noir.
Deux points rouges semblent figurer des yeux. Il envahit
presque toute la surface bien que l’on puisse voir à l’ar-
rière-plan des montagnes grises. Le sol au pied de ces
montagnes est constitué d’une herbe noire. Des dizaines
d’humanoïdes stylisés, totalement gris, s’y tordent de
douleur. Certains, se tenant encore difficilement debout,
tendent les mains vers le ciel, comme s’ils suppliaient le
tourbillon.
Le second panneau, lui, contient un immense oc-
taèdre doré entouré de chaînes noires le retenant au sol.
Ce dernier est représenté à l’intérieur de la montagne.
Dans l’octaèdre, le tourbillon, prisonnier. Autour de lui,
dix formes humanoïdes aux vêtements riches et colo-
rés. Chacune tient un bâton qu’elle tend vers l’octaèdre,
comme si elles venaient de refermer la structure sur le
tourbillon. En dessous, au sol, devant la montagne, des
dizaines de formes humanoïdes stylisées, blanches cette
fois, lèvent les mains au ciel afin de célébrer les dix autres.
Ces fresques, au style très primitif mais très colorées,
représentent évidemment la chose qui était enfermée
dans la prison. Ralos semble avoir compris que le temple
se trouvait au cœur de la montagne, comme scellé. Et il
a reconnu un mot sur l’un des fragments illisibles de la
fresque : « Innocence », écrit dans la langue draconique,
la plus ancienne des langues connues. Ainsi s’est-il pro-
clamé le Gardien de l’Innocence. Mais il en est certain :
les événements à Dianoct, le tremblement de terre qui a
secoué la montagne ainsi que la maladie, tout atteste que
l’Innocence a été brisée !
Pourchassés
Le lendemain, il est temps pour les personnages de se
mettre en route, en espérant qu’ils aient avec eux la carte
que leur mentor devait leur laisser. S’ils ne l’ont pas…
rendez-vous un peu plus loin.
Les patrouilles sont nombreuses en journée, et les en-
virons de Dianoct assez dégagés pour que s’y cacher soit
compliqué. Il faudra aux personnages agir vite et profiter
de tout ce que le terrain peut leur offrir pour échapper à
la vigilance des légionnaires.
Si une patrouille les repère, elle ne fera pas dans la de-
mi-mesure. Toute tentative de parlementer est vaine : les
soldats ont pour instruction d’abattre toute personnes
tentant de sortir du cercle d’influence de Dianoct, de
manière préventive. C’est donc un affrontement qui s’en-
gagera rapidement.
Les patrouilleurs sont à cheval, et les PJ arrivent à en
abattre quelques-uns, récupérer leurs montures sera
bienvenu.
Ajustez le nombre de patrouilleurs au nombre de PJ,
même s’ils seront a minima cinq. Faites en sorte que,
sans être invincibles, ces patrouilleurs leur donnent du
fil à retordre. Et surtout amusez-vous à faire monter la
pression dans un petit jeu de cache-cache. Laissez les
joueurs chercher comment profiter de leur environne-
ment, permettez-leur de trouver défilés, replis et bos-
quets pour voyager discrètement – s’ils les cherchent…
Scénario : L’effondrement 13
Gazette #4
La route vers Mystiantrios
Le voyage vers Mystiantrios se passera sans encombre,
mais c’est le moment de faire sentir que l’ambiance a
changé dans la région, d’autant plus que la maladie
change la donne.
Ainsi, les personnages croiseront de multiples cara-
vanes de réfugiés des hameaux alentour de Dianoct. Ces
derniers fuient en direction de Pyrhid, de Norpont ou
bien au nord afin d’éviter la contamination. Pauvres, ils
portent souvent sur leur dos ou dans une carriole tirée
par des bœufs, tout ce qu’ils possèdent. Ce spectacle est à
la fois terrible et misérable, ces gens tentant simplement
de survivre.
Vous pouvez d’ailleurs, si vous en avez le temps, mettre
en scène quelques péripéties liées à ces rencontres :
» un homme malade se met à tousser au milieu d’une
caravane et la panique s’empare de tous les autres
membres de cette dernière, qui entreprennent de le
lyncher. Les PJ interviendront-ils ?
» une famille a été arrêtée sur la route par une bande
de malandrins ayant décidé de mettre en place un
péage. Elle est en train de se faire dérober l’intégra-
lité de ses maigres richesses. Les PJ vont-ils réagir ?
» dans un hameau duquel est en train de partir une
caravane d’une dizaine de familles, trois hommes
barricadent une maison depuis l’extérieur. À l’in-
térieur, les cris paniqués d’une mère et de ses en-
fants. Les hommes s’apprêtent à mettre le feu à la
maison… La dure réalité est là : le père de famille
vient de mourir de la peste pourpre et sa famille
est contaminée. Si on leur laisse la vie sauve, le
risque est grand que la famille s’enfuie et contamine
d’autres personnes. Que vont faire les personnages ?
» les personnages croisent une patrouille qui va en
sens inverse avec une charrette bien remplie et bâ-
chée. Ces soldats issus de Pyrhid s’arrêtent un peu
après et commencent à barricader la route. Toute
une caravane est bloquée, avec plusieurs familles
hurlant et demandant qu’on les laisse passer. Les PJ
reviendront-ils sur leurs pas pour les aider ou pas-
seront-ils leur chemin ?
Les personnages transiteront par le relais de la croisée,
un endroit parfaitement entretenu ressemblant au cor-
beau d’or. Mais ce dernier est vide, ses occupants ayant
eux aussi décidé de fuir.
Insistez sur l’ambiance de fin du monde qui règne sur
les terres du Nord. Tout le monde tente de s’enfuir pen-
dant qu’il en est encore temps, la peur est palpable et
les regards trahissent un sentiment de panique qui ne
demande qu’à s’exprimer. Tous espèrent atteindre un
refuge, mais certains ne savent pas encore qu’ils ont
contracté la maladie.
Les terres de la forteresse cachée
Après le relais de la croisée, les personnages quittent
la routent principale pour emprunter un petit sentier
mal entretenu qui les mène à travers la plaine. Un peu
plus d’une journée plus tard, ils atteignent une zone de
collines basses. S’ils sont accompagnés d’Etana, elle leur
explique qu’il ne faut pas se laisser abuser par le chemin,
l’Ordre aimant sa tranquillité et la discrétion.
Un peu plus d’une journée après avoir quitté la route
principale, les personnages arrivent à l’entrée d’une val-
lée. S’ils sont seuls, leur carte se met à vibrer et à pulser
de plus en plus fort. Quand ils la sortent de leur sac et la
tiennent en main, elle s’envole quelques mètres devant
eux avant de se fixer dans l’air et de se consumer. Le pay-
sage se transforme alors devant leurs yeux, comme si l’on
écartait un rideau dans la trame même de la réalité. L’en-
trée de la vallée s’ouvre devant eux. Ils arrivent alors en
zone 2 (voir la carte de l’acte II).
Une fois passé, le rideau se referme derrière eux et les
personnages se rendent compte que la vallée est entou-
rée d’une sorte d’immense dôme magique. Vu de l’inté-
rieur, il ressemble à une imposante et magnifique aurore
boréale.
S’ils sont accompagnés d’Etana, elle brandit un médail-
lon en forme d’ouroboros et le rideau s’ouvre alors de la
même manière.
Le temps que les personnages atteignent la forteresse, il
sera temps de passer à l’acte III.
Acte II – Se préparer
à la bataille
Pour les personnages qui sont réapparus dans Mystian-
trios, la situation est tout autre. N’hésitez pas à accorder
un peu de repos à vos PJ et surtout à vos joueurs : ne
les pressez pas et une fois qu’ils seront prêts, relancez-les
dans l’aventure. Ils auront quelques jours devant eux
pour se préparer à ce qui va advenir. Chrysée est en effet
sur le point d’agir.
Un ordre méfiant
Une fois les PJ arrivés dans la forteresse, ils sont escor-
tés jusqu’à une série de cellules. Sans plus d’explications,
on leur confisque armes, armures, focaliseurs, sacoches
de composantes… Les jeteurs de sorts sont immobilisés
au moyen de paires de menottes empêchant tout mou-
vement des mains et affublés d’un bâillon particulier :
n’interdisant pas de parler, il entrave suffisamment le
personnage pour qu’il lui soit impossible de formuler
les composantes verbales avec la précision nécessaire
à l’exécution des sorts. Menottes et bâillon ont besoin
d’une clef pour être retirés.
 Scénario : L’effondrement 15
Gazette #4

Tout cela est fait sans agressivité, à moins que les per-
sonnages ne résistent de manière déraisonnable. À la
tête de ses hommes, un homme aux cheveux grisonnants
les accompagne. Si on le lui demande, il ne donnera
qu’un nom et un grade
Intronisation éclair
Le lendemain, les personnages sont convoqués au
cœur de la forteresse, dans la Grande salle. Cette grande
pièce ronde, d’environ vingt mètres de diamètre, est sou-
tenue sur tout son pourtour par une dizaine de larges
piliers ronds supportant le plafond de pierre située à une
hauteur de 20 mètres. Impressionnante, elle comporte
en son centre un cercle gravé sur le sol de six mètres de
diamètre. C’est au cœur de ce cercle qu’ont lieu les intro-
nisations.
Ctiménée attend, seule, les personnages. Elle n’a pas de
temps à perdre (d’autant plus si vous avez joué le rêve et
que les personnages lui en ont parlé) et a besoin d’eux.
Mais avant tout, il est temps pour elle d’officialiser leur
position. En effet, elle sait que leurs mentors voulaient
les voir entrer dans l’Ordre en tant que novices. Le fait
qu’ils soient toujours en vie après les dangers qu’ils ont
rencontrés montre à quel point les personnages sont des
êtres de valeur. À ses yeux, ils feraient d’excellents no-
vices. Elle leur offre donc une position au sein de l’Ordre.
Évidemment, celui-ci subviendra à leurs besoins en leur
accordant une solde de deux statères par jour de service.
Si les personnages acceptent, elle expédie la cérémonie,
les adoubant rapidement et leur remettant leur médail-
lon  de cuivre, coloré en rouge dans la masse et ayant la
forme d’un ouroboros. Elle leur explique que, tenu de-
vant eux à proximité de la limite du dôme qui protège
la vallée il permet d’ouvrir le passage et d’entrer et sortir.
Une fois ceci fait et expliqué, elle les convie dans ses
appartements : il est temps d’agir, et pour cela Ctiménée
elle a besoin d’eux.
Le conseil de guerre
De retour dans les appartements de la Grande Com-
mandeur, les personnages se retrouvent au cœur d’une
réunion en compagnie de Hakos, qu’ils connaissent, et
d’Aarn, un nain de plus de deux cents ans dont la barbe
grise trahit l’âge. Son regard laisse transparaître une sa-
gesse et une expérience au-delà de ce que tout humain a
jamais connu.
C’est par égard pour ce qu’ils ont vécu que les person-
nages sont invités : leur expérience unique, la survie en
Téros et leur lien avec Chrysée sont autant d’éléments
que Ctiménée compte exploiter.
Ctiménée, Hakos et Aarn sont face à un dilemme : d’un
côté ils doivent renforcer la forteresse, mais de l’autre il
leur faut gérer un certain nombre de problématiques, vé-
rifier que certains lieux sont bien sécurisés, s’assurer que
leurs alliés seront au rendez-vous… Bref, trop de choses
à faire, trop peu de ressources pour une forteresse qui
compte actuellement une soixantaine de soldats, six offi-
ciers mais aucun questeur.
Ctiménée énumère donc ce qu’elle perçoit comme
étant les points importants :
» 1. l’ancien observatoire semble en proie à une ac-
tivité étrange. La nuit dernière, des lumières y ont
été aperçues alors que l’endroit, en ruine, est inha-
bité depuis des siècles et que la patrouille qui y a été
envoyée n’est pas revenue ;
» 2. les tours de garde, à l’entrée de la vallée, doivent
être sécurisés afin de s’assurer que personne
n’échappe à leur vigilance ;
» 3. le petit village à l’orée du bois, au sud-ouest, n’a
pas envoyé ses conscrits. On parle d’une vingtaine
d’hommes, mais cela pourrait être assez pour faire
la différence ;
» 4. les dryades de l’arbre aux fées ne répondent
pas. Pourtant, leur aide serait précieuse dans les
épreuves qui les attendent ;
» 5. on a aperçu depuis les tours du mouvement
dans les ruines au sud-ouest. Quelque chose s’y
prépare certainement ;
» 6. les bois Noirceux, contre lesquels est installé le
village ont vu certains de leurs arbres dépérir. Une
malédiction ?
» 7. il est nécessaire, si l’ancien observatoire est de
nouveau investi, de s’assurer que les bois Hurlants
qui sont proches ne le sont pas eux-mêmes ;
» 8. il en va de même pour les bois Perdus.
Les personnages peuvent choisir leurs objectifs et
les lieux dans lesquels ils désirent s’aventurer. Chaque
saynète gérée avec succès permettra d’obtenir un point
de victoire automatique lors de l’acte III. Plus ils pour-
ront résoudre de problèmes, plus ils seront en mesure
d’aider l’Ordre rouge à résister.
Chaque lieu demande une demi-journée d’activité
pour que la menace qu’il est supposé contenir soit écar-
tée. Les personnages ont quatre jours devant eux avant
que l’assaut soit déclenché par les forces de Chrysée.
Ils ne sont pas obligés d’aller tous au même endroit et
peuvent tenter de gérer chaque endroit séparément.
Ctiménée enverra des hommes là où les PJ ne peuvent
pas se rendre. Elle n’en a pas beaucoup à sa disposition
et ne pourra donc faire visiter qu’un lieu par jour. Elle
laisse les personnages s’organiser à leur guise et s’adapte-
ra en fonction de leurs décisions. Les PJ étant désormais
de niveaux 4 à 5, ils sont largement plus compétents que
la grande majorité des soldats de l’Ordre, et se situent
même au niveau de certains de leurs questeurs. Faites-
leur bien comprendre qu’ils ne sont désormais plus de
la piétaille.
Scénario : L’effondrement 17
Gazette #4
 Le hameau des déchus
Le village connu sous le nom de « hameau des déchus »
porte bien son nom. Les maisons y sont mal entrete-
nues, les habitants semblent craintifs et méfiants… pour
une bonne raison : ils sont actuellement menacés par les
créatures présentes dans les bois Noirceux. Ces fiélons
les menacent de tuer femmes et enfants s’ils répondent à
l’appel de la forteresse.
La scène que vous allez proposer aux joueurs est une
pure scène de roleplay. Les personnages se retrouvent
dans un hameau pauvre, face à des personnes peu en-
clines à les écouter, effrayées. Il faudra les convaincre
d’une manière ou d’une autre, par un beau discours ou
peut-être une démonstration magique… ou en prenant
le temps de nettoyer les bois Noirceux afin que tout le
village puisse être mis à l’abri dans la forteresse.
Utilisez les caractéristiques des habitants de Than en
cas de besoin (cf. Gazette #2). Le kephtos peut avoir les
caractéristiques de Kaene, les plus combatifs celles des
brutes, et les moins combatifs celles des villageois nor-
maux.
Ne facilitez pas la tâche des personnages : les villageois
sont difficiles à convaincre, et tant que les personnages
n’ont pas réglé le problème du bois Noirceux, tous leurs
tests destinés à les convaincre ou les intimider souffrent
d’un désavantage (H&D) ou d’un malus de -3 (COF).
4. L’arbre aux fées
Perché sur une colline, l’arbre aux fées est un immense
hêtre millénaire entouré d’un bassin naturel. Là se
baignent plusieurs dryades l’ayant adopté pour en faire
leur habitat. Elles se cachent à l’approche des person-
nages et il faudra les convaincre de se montrer. En effet,
elles savent ce qui se trame et préfèrent faire profil bas
pour sauver leur peau, d’autant plus qu’elles n’ont jamais
vu les personnages dans la région.
Mais si les personnages savent se montrer convaincants
et rassurants (ce qui sera d’autant plus simple s’ils se sont
occupés de ce qui se trouve dans les bois Noirceux ou
dans les bois Hurlants) elles accepteront de parler. Elles
ont vu ce qu’il se passe dans la vallée et peuvent avertir
les personnages de ce qui se trouve dans les divers bois
qu’elle contient.
Les dryades peuvent aussi être convaincues d’aider
l’Ordre. Mais il faudra se montrer d’autant plus persua-
sifs... Laissez vos joueurs argumenter, et si leurs argu-
ments sont justes, d’autant plus s’ils ont déjà débarrassé
les divers bois des « choses » qui les parcourent, elles pro-
mettront leur aide.
5. Les ruines du temple
Le temple en ruine possède la même architecture que
l’observatoire ou les tours gardiennes. Il n’en reste plus
grand-chose : quelques pans de murs, quelques colonnes
en grande partie brisées. Mais au milieu de ces ruines, un
diable barbu et cinq diablotins sont en train de mettre en
place un autre miroir.
6. Les bois Noirceux
Les bois Noirceux portent bien leur nom. Ce petit bois
est particulièrement épais et la canopée est si fournie
qu’elle occulte presque totalement la lumière. Considé-
rez qu’il s’agit d’une zone de pénombre.
Le bois est parcouru par le Chasseur, un diable barbu
à la tête d’une meute de six worgs. Dès que les person-
nages s’engagent dans le bois, la chasse commence et les
personnages en sont les proies.
Il ne s’agit pas de mettre en scène un combat. Le Chas-
seur commence par instiller la peur, harceler les person-
nages avec sa meute, leur laisser entrevoir les ombres de
ses worgs courant tout autour d’eux avant d’attaquer en
profitant de l’obscurité. De plus, le Chasseur est capable
de lancer le sort Nappe de brouillard à volonté et il ne se
gêne pas pour le faire, semant la confusion et le chaos.
7. Les bois Hurlants
Les bois Hurlants sont battus pas les vents. Constitués
d’une majorité de bouleaux et d’épicéas, une partie de
leurs arbres possède des troncs étrangement creux. Ain-
si, quand le vent souffle, il s’y engouffre, produisant alors
un son ressemblant à des hurlements, des complaintes
lancinantes… Actuellement, trois ankhegs les par-
courent, décimant la faune pour se nourrir. Si les per-
sonnages n’y prennent pas garde, ils deviendront leurs
prochaines proies.
8. Les bois Perdus
Les bois Perdus sont les plus calmes de tous mais sont
actuellement parcourus par une meute de worgs au ser-
vice du Chasseur. Cependant, si ce dernier venait à être
vaincu, ils ne seraient plus sous son emprise et s’éparpil-
leraient dans toute la vallée.
9. Mystiantrios
La forteresse est en ébullition. Si au moins deux per-
sonnages passent deux jours à aider à préparer les dé-
fenses, accordez un point de victoire supplémentaire.
Scénario : L’effondrement 19
Gazette #4
Le système de points de victoire
Les personnages peuvent désormais choisir quelles
zones ils vont décider de défendre ou non. Ils peuvent
se séparer ou combattre tous ensemble, selon leur préfé-
rence. Évidemment, en cas de séparation, chaque scène
n’en sera que plus difficile. Mais ils gagneront éventuelle-
ment davantage de points de victoire.
La bataille dure 24 rounds. Il faut un round à un (ou
des) personnage(s) pour passer d’une scène à l’autre.
Chaque fois que le conflit d’une des scènes est résolu,
les personnages remportent le nombre de points de vic-
toire correspondant. Résoudre le conflit ne veut pas for-
cément dire tuer tous les adversaires. Les faire fuir d’une
manière ou d’une autre est suffisant.
Et les alliés ?
Les dryades ? Les villageois ? Si les personnages les ont
convaincus, ils sont là pour combattre aux côtés des
membres de l’Ordre. Leur présence est représentée par
les points de victoire qu’ils apportent, mais les scènes
sont pensées pour les PJ, et seulement pour eux. Mais
si vous avez le sentiment que cela peut contribuer à
l’ambiance et être apprécié des joueurs, n’hésitez pas à
les faire intervenir pour sauver la situation si le besoin
s’en fait sentir ou simplement fournir quelques alliés si
les PJ font appel à eux. Soyez mesuré, ne rendez pas les
situations trop simples à gérer mais utilisez dryades et
villageois pour donner du relief à votre bataille.
L’ambiance générale
Les PJ vont affronter des monstres en nombre (plus
ou moins) limité. Cependant, c’est une véritable bataille
qui se déroule autour d’eux. N’hésitez pas à décrire les
créatures qui volent, passent non loin, abattent soldats
et alliés ou sont mises hors de combat. Retranscrivez le
chaos de la bataille !
Les scènes
Les personnages peuvent choisir les endroits qu’ils dé-
fendront. La scène 8 prendra place à partir du round 10
et les scènes 9 et 10 prendront place à partir du round 15.
1. Les dépendances
Les dépendances comprennent les écuries, la forge
et les maisons des artisans et serviteurs qui travaillent
ici. Elles sont parmi les premiers lieux attaqués par un
groupe de quatre ankhegs. Ils sont occupés à tuer tous
ceux qui s’y trouvent et auront achevé tout le monde
au round 10. S’il n’y a plus un seul survivant quand les
personnages auront défait les ankhegs, ils ne gagneront
qu’un seul point de victoire – mais il faudra tout de
même les vaincre.
Les ankhegs ne sont pas malins et peuvent être isolés
les uns des autres avec la tactique appropriée afin d’être
combattus seuls ou par paires.
Points de victoire : 2
2. La ruine est
La ruine est actuellement occupée par un diable barbu
et sa meute de cinq worgs, prêts à en découdre dans le
camp d’entraînement. Si personne ne les arrête, ils y par-
viennent au round 6 et divisent par deux le temps néces-
saire aux monstres présents dans le camp d’entraînement
pour tuer tous ceux qui s’y trouvent.
Points de victoire : 2
3. La ruine ouest
La ruine ouest est infiltrée par un diable barbu et six
diablotins. Ils comptent grimper la muraille pour arriver
en renfort sur les remparts à partir du round 15.
Points de victoire : 2
4. Le temple écroulé
À l’arrière de la forteresse, ce sont un diable barbu et
deux ankhegs qui s’approchent de la forteresse. S’ils ne
sont pas arrêtés, ils monteront sur les remparts au round
10.
Points de victoire : 3
5. Le camp d’entraînement
Ce sont cinq autres ankhegs qui envahissent le camp
d’entraînement. Cependant, même s’ils sont cinq, les PJ
n’auront à en affronter que trois, les deux autres étant
aux prises avec des soldats (et destinés à mourir sous les
coups de l’Ordre). Ils sont occupés à tuer tous ceux qui
s’y trouvent et auront achevé tout le monde au round
10. S’il n’y a plus un seul survivant quand les person-
nages auront défait les ankhegs, ils ne gagneront qu’un
seul point de victoire – mais il faudra tout de même les
vaincre.
Les ankhegs ne sont pas malins et peuvent être isolés
les uns des autres avec la tactique appropriée afin d’être
combattus seuls ou par paires.
Points de victoire : 3
 Scénario : L’effondrement 21
Gazette #4

6.
Technique
Diable barbu
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 63.
COF : utiliser le profil du loup-garou naturel – cf. Chro-
niques Oubliées Fantasy, p.  261, en lui ajoutant les ca-
pacités génériques des démons – cf. Chroniques Oubliées
Fantasy, p. 241.
Diablotin
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 68.
COF : utiliser le profil du quasit – cf. Chroniques Ou-
bliées Fantasy, p. 242.
Ankheg
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 31.
COF : cf. Chroniques Oubliées Fantasy, p. 234.
Dryades
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 132.
COF : cf. Chroniques Oubliées Fantasy, p. 246.
Worgs
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 325.
COF : utiliser le profil du loup – cf. Chroniques Oubliées
Fantasy, p. 259.
Vouivre/wyverne
H&D : cf. Créatures & Oppositions, p. 288.
COF : cf. Chroniques Oubliées Fantasy, p. 276.
Aide de jeu
Vous trouverez ci-dessous les diverses aides de jeu à
distribuer aux joueurs.
24
Scénario : L’effondrement 25
Gazette #4
26

POUR LES JOUEURS

(AUSSI)
 Annexes techniques 27
Gazette #4

ANNEXES TECHNIQUES
Une no

 : situation mais aussi la manière dont le personnage a été
» pour 1 point de conviction, le joueur lance deux
fois son dé afin de choisir le résultat le plus avanta-
geux. Cela est valable sur le d20 mais aussi pour les
dés de dégâts. Dans ce cas, il lance deux fois tous ses
dés de dégâts et garde le résultat le plus avantageux.
Cela veut dire que, si vous faites lancer les dés de
dégâts subis par les personnages à leurs joueurs, ils
peuvent lancer deux fois les dés et choisir le résultat
le plus bas. Le joueur doit cependant dépenser son
point avant d’effectuer un lancer de dé ;
» pour 2 points de conviction, le joueur peut déci-
der de relancer un dé (d20, dés de dégâts) dont le
résultat ne lui convient pas. Il procède de la même
manière que ci-dessus (en pouvant relancer tous les
dés de dégâts par exemple), mais doit annoncer sa
relance avant que le meneur de jeu ait annoncé son
résultat ;
» pour 3 points de conviction, le joueur peut trans-
former un échec en succès ou un succès en 20 natu-
rel. Cela fonctionne aussi sur les jets de sauvegarde
contre la mort ;
» pour 4 points de conviction, et si vous utilisez
les règles de la Gazette #1, votre personnage peut
prendre un repos long lors d’une nuit de sommeil,
même si les conditions ne lui permettent normale-
ment qu’un repos court.
L’étendard funèbre
Si vous utilisez la règle où les joueurs lancent tous les
dés, vous risquez vite de vous retrouver avec une équipe
de personnages qui pourrait aller de malchance en mal-
chance et, surtout à bas niveau, finir estropiée voire
anéantie bien trop tôt. Il existe cependant une parade…
Attention : en préambule de cette règle optionnelle, no-
tez qu’il s’agit d’une option ludique et narrative. Elle vous
demandera à vous, meneur de jeu, de trouver une ma-
nière de faire rebondir l’histoire de manière significative
et surtout cohérente ! Notez aussi qu’il s’agit d’une méca-
nique qui s’utilise en lien avec les points de conviction.
Au début de chaque partie, chaque joueur possède un
étendard funèbre en berne. Vous pouvez d’ailleurs vous
amuser à le matérialiser par un accessoire approprié.
Tant que l’étendard n’a pas été levé, il est absolument
impossible pour le personnage du joueur de mourir.
Ainsi, s’il rate ses trois sauvegardes contre la mort ou en
cas de dommages massifs, il ne meurt pas. Les règles de
mort ne s’appliquent pas pour le moment au personnage.
Cependant, si un personnage en arrive à une situation
où, en temps normal, il aurait dû mourir, il subit tout
de même des conséquences. C’est là que vous entrez en
jeu, vous, meneur de jeu. Profitez-en et faites rebondir
l’histoire : le personnage aura-t-il des séquelles ? sera-t-il
capturé ? Sera-t-il victime d’une malédiction ou acquer-
ra-t-il une phobie, une folie, etc. Prenez en compte la
tué, ainsi que la chose qui l’a tué.
Toute conséquence doit être importante et ne pas être
prise à la légère par les joueurs. Il ne s’agit pas d’une im-
munité contre la mort qui permettra d’aller faire tout ce
que l’on veut sans en subir les conséquences. Surtout,
prévenez vos joueurs : cette option ne permettra pas
de défier bêtement la mort. Sauter d’une falaise dans
un ravin pierreux ou se jeter nu dans de la lave devrait
évidemment être sanctionné par une mort immédiate,
étendard funèbre ou non.
Cependant, profitez de ces morts évitées pour créer
de la narration, de la narration, des rebondissements,
étoffer le scénario, introduire de nouveaux PNJ, de nou-
veaux adversaires et mettre en place des pans nouveaux
de scénario en vous servant du personnage pour y im-
pliquer le groupe.
Cependant, malgré tout cela, un personnage pourrait
bien vouloir lever son étendard funèbre. Dans ce cas, il
regagne immédiatement 6 points de conviction (ou le
nombre maximal que vous accordez lors d’une partie, si
vous l’avez réduit). Mais à partir de ce moment précis, le
personnage redevient sujet aux règles normales concer-
nant la mort.
Cette mécanique, très narrative, a deux avantages :
» tout d’abord, elle permet de s’amuser avec la mort
ou non des personnages. Forçant à créer de l’in-
trigue et des rebondissements, elle donne de la ma-
nière et dynamise le jeu. Et si les rebondissements
en question sont de véritables prix à payer, alors
les joueurs auront tout aussi peur de laisser leurs
personnages arriver au point où seul l’étendard les
protégera, tout en appréciant les développements
que cela apporte ;
» ensuite, cela permet aux joueurs de donner un si-
gnal clair au MJ. Une fois l’étendard levé, parce que
c’est un choix conscient du personnage, le meneur
sait qu’il a face à lui un joueur prêt à perdre son
personnage et à le mettre réellement en jeu. À vous,
MJ, de lui faire honneur !
Cette mécanique s’appuie sur le fait que les points de
conviction sont une ressource importante et l’idée qu’ils
doivent dès lors être utilisés de manière régulière lors
d’une partie. Elle demande aussi à ce que vous donniez
assez de défis à vos joueurs afin qu’ils n’hésitent pas à
dépenser ces points, évitent de les économiser, et se re-
trouvent à terme à réellement hésiter : dois-je lever mon
étendard ou risquer de ne plus avoir de ressources pour
aider mon personnage ?
 Annexes techniques 29
Gazette #4

Mais on a quand même

les sorts de résurrection
 Journal d’Anaëlle
Leçons d’aventures
Mon cher Altan,
J’ai pris conscience de ce qui m’empêchait d’avancer. Ces
derniers jours ont été pour moi comme un déclic, et désormais,
j’ai demandé au nain de bien vouloir m’aider à comprendre
comment devenir une véritable aventurière. Est-ce donc ce que
tu aurais aimé voir chez moi ?
Il me donne des leçons, lui qui a voyagé longtemps hors
de Glaceterre. Mais je ne peux m’empêcher de retourner
chacune d’entre elles dans tous les sens.
Son premier conseil fut de me recentrer en respirant profon-
dément afin que je puisse retrouver une certaine paix intérieure
et que j’apprenne à mieux gérer mes émotions. Ce conseil me
semblait pétri de bon sens, mais la première fois que je l’ai suivi
cela n’a pas fonctionné et j’ai perdu tous mes moyens ! Je
dois te le dire, Altan, je découvre à Glaceterre des créatures
effrayantes dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Et
elles m’ont effrayé à un tel point que j’ai paniqué et mis tout le
monde en danger. J’ai bien cru que j’allais mourir. La chose
que nous avons affrontée m’avait privée de mes sens et j’ai pensé
que ma fin était venue. La paix intérieure que j’aurais dû res-
sentir n’était qu’un ouragan traversé d’éclairs rouges sanglants !
Aesgir ne semble pas le comprendre, mais en réalité la colère
est un puissant levier quand vient le moment d’utiliser mes pou-
voirs. Et cela me fait peur, car la colère est une émotion que
j’exècre. La peur, Altan. On en revient toujours à la peur.
D’ailleurs sa seconde leçon est tout aussi paradoxale et pro-
blématique : réfléchir avant d’agir. Quel culot ! Lui qui est
têtu comme un lapin – et impulsif de surcroît. Moi, quand je
réfléchis trop, je suis immédiatement rattrapée par mes émotions
et cela a le don de me freiner et de m’immobiliser. C’est la
spontanéité qui me permet d’agir. Spontanéité et colère, c’est
avec cela que je les ai aidés.
Et ne parlons pas de la troisième leçon : écouter, parler en
choisissant bien ses mots, et écouter. Elle a l’air de couler de
source, n’est-ce pas ? Et pourtant, aucun d’entre eux n’est à
l’écoute des autres. Chacun y va de sa petite envie, de son idée.
Ils ont tous des caractères bien trempés et Elena a bien du
mal à imposer son autorité. Ils passent leur temps à se cha-
mailler, Altan ! Faisant éclater odeur de moufette ou sons de
tambour. Et ne parlons même pas de ceux qui disparaissent,
comme ça, en pleine prise de décision. Ils me voient comme
une enfant, mais j’ai parfois le sentiment d’être en compagnie
d’une bande d’adolescents turbulents. Et dire qu’Asgeir est
presque aussi vieux que l’aurait été mon père…
En réalité, je me dis qu’il devrait surtout demander à tout
le monde de suivre ses leçons, et surtout se les appliquer à lui-
même. Mais personnellement, je ne peux m’empêcher de me
demander si je ne devrais pas me tourner vers quelqu’un d’autre.
Nell peut-être ? À bien y réfléchir, elle est tout aussi froide et
impulsive que le nain. Et puis j’ai parfois l’impression qu’elle ne
joue pas en équipe. Elle possède ses secrets – nous en possédons
tous… mais les siens semblent bien lourds et elle fait tout pour
nous les cacher.
En fait, Altan, je me demande si la meilleure des leçons
ne serait pas de faire comme eux. M’imposer, entretenir ma
colère, l’apprivoiser, la dompter. Je ne sais pas si je vais y arri-
ver. Je ne sais pas si j’en suis capable. Et dans ces moments,
je me demande comment toi tu aurais fait. Tu aurais su, j’en
suis certaine. Tu aurais réussi à m’aider et à tirer le meilleur
de moi-même.
Aujourd’hui, je désire plus que tout protéger Glaceterre et
mes compagnons. J’emprunterai le chemin qu’il m’est néces-
saire d’emprunter.
Journaux de bord 31
Gazette #4
 Journal d’Elena

Retour à Glaceterre (12e jour)

« Mais nous n’avons pas le choix… »
De quoi parle-t-il ?
J’ai la sensation que mon père me cache quelque chose, ainsi que le conseil. Au-
raient-ils des informations concernant Glaceterre, de même qu’un possible lien
historique avec des événements magiques depuis longtemps oubliés ?
Il y a donc cette grotte, que nous avons découvert grâce au pendentif de Nell.
Nous avons pris le temps de l’explorer, et Anaëlle, Nell et moi y sommes restés
un long moment. Asgeir a plongé dans sa mémoire et ses connaissances et nous a
parlé de fondations anciennes.
Je ne peux m’empêcher de me demander : y aurait-il un lien entre notre retour à
tous les cinq et cette malédiction qui s’abat sur Glaceterre ? Est-ce une simple
coïncidence ? Mon père avait-il donc pressenti quelque chose pour nous avoir, mes
amis et moi, propulsés si rapidement au rang de conseillers ? Et pour m’avoir ca-
tapultée en tant que cheffe de cette mission ?
Pour le moment, beaucoup de questions restent sans réponses… Mais tout se
passe dans les bas-fonds de ma chère Glaceterre, j’en suis persuadée. Je devrais
m’y sentir comme chez moi, moi qui aime l’obscur et les ténèbres.
Je ne peux cependant m’empêcher de m’inquiéter pour Nell, pour mon amie de
toujours. Sous ses airs de brute, je la sens si fragile. Elle erre depuis la mort de
ses parents en quête de réponses, en quête de sens…
Je n’ose pas le lui dire… Je voudrais pouvoir le lui dire… Lui dire qu’elle ne
cherche pas au bon endroit, qu’il faut laisser partir ce qui a été, que ses parents
l’aimaient, et que même s’ils n’étaient pas ce qu’elle croyait, cela fait partie de
l’illusion de l’enfance.
Tous, nous aimons et chérissons nos parents, sans jugement, sans faille, avec
passion et avec fidélité. Mais s’affranchir de l’illusion, c’est cela la dure loi du
passage vers l’âge adulte. Et je ne peux m’empêcher d’avoir le sentiment qu’elle n’a
pas encore franchit ce cap. Peut-être ne le veut-elle pas. Elle vagabonde au cœur
des souvenirs et des images de son enfance.
Je suis une magicienne. Peut-être pourrais-je tenter d’établir une connexion ma-
gique avec eux deux… et en savoir plus sur l’avancement de leurs travaux et la
raison soudaine de leur disparition. Peut-être pourrais-je savoir s’ils sont vrai-
ment morts ou non ? Peut-être pourrais-je enfin libérer Nell de ce fardeau.
Il n’y a rien de pire que de ne pas savoir et d’attendre en vain…
Journaux de bord 33
Gazette #4
 Journal de Nell

Basculement
Ça y est !
Le jour que j’ai tant attendu… ce jour que je n’attendais plus à force d’échecs.
Ce jour que j’ai tant espéré et que je n’espérais plus à force de déceptions. Ce
jour, enfin, est arrivé !
L’étoile à cinq branches. Ce fameux médaillon que je ne considérais plus
que comme une breloque bon marché a fini par révéler son secret. Lorsque j’ai
vu sa forme incrustée dans la roche, le temps s’est suspendu. J’ai tout de suite
compris ce qu’il était en train de se passer. Une lumière, minuscule, dans les
ténèbres opaques qui m’entouraient depuis des années, venait de s’allumer.
Et lorsque ma main s’est approchée pour glisser la relique dans son encoche,
elle ne tremblait pas. Pour la première fois de toute ma vie sans doute, je savais
que j’étais au bon endroit. Alors que la pierre s’ouvrait pour nous dévoiler ce
lieu caché, je savais qu’il y avait quelque chose pour nous à l’intérieur. Quelque
chose pour moi. Une piste, un indice, n’importe quoi.
L’expédition n’a pas été sans embûches, et certains de mes compagnons ont
bien failli trouver la mort.
La mort. C’est ce dont cet endroit était rempli. Une tholos vieille de plu-
sieurs siècles. Le tombeau de Persis. Et ces crânes, tous ces crânes alignés
devant nous par centaines…
Je ne savais pas quelles réponses j’allais trouver, et quand Gabriel reconnut
les effets de son père, j’étais convaincue que j’allais découvrir ceux de mes pa-
rents. Cette pensée me terrorisait alors que je scrutais frénétiquement ces crânes
nus. Et l’impression désagréable que celles-ci me toisaient depuis leurs orbites
vides et lisses ne faisait qu’accroître mon angoisse.
Mais non. Rien. Rien sur mes parents. Rien qui puisse me rappeler ne
serait-ce qu’un détail infime d’eux. Si une partie de moi s’est trouvée rassurée,
une autre aurait été soulagée de savoir.
 Journaux de bord 35
Gazette #4

Pauvre Gabriel.. Lui n’était pas préparé. À présent il doit vivre avec la
tristesse de la certitude. Je ne sais pas si je dois le plaindre ou l’envier.
Elena a trouvé quelque chose. Des parchemins, des formules dans une
langue céleste. Ça doit être cela. Les réponses qu’Il m’a promises doivent
être dans ces documents. Ça ne peut être que cela.
Demain tout va changer.
Demain Elena déchiffrera les parchemins.
Demain le secret sera révélé.
Demain je saurai, enfin.
La vérité.
36

OPEN GAME LICENSE Version 1.0a

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13. Termination : This License will terminate automatically if You fail to comply with all terms herein and fail to cure such breach within
30 days of becoming aware of the breach. All sublicenses shall survive the termination of this License.
14. Reformation : If any provision of this License is held to be unenforceable, such provision shall be reformed only to the extent neces-
sary to make it enforceable.
15. COPYRIGHT NOTICE
Open Game License v 1.0a Copyright 2000, Wizards of the Coast, LLC.
System Reference Document 5.1 Copyright 2016, Wizards of the Coast, Inc. ; Authors Mike Mearls, Jeremy Crawford, Chris Perkins,
Rodney Thompson, Peter Lee, James Wyatt, Robert J. Schwalb, Bruce R. Cordell, Chris Sims, and Steve Townshend, based on original
material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.
Gazette Rôle'nPlay. Copyright 2020, Black Book Éditions. Auteurs : Julien Dutel, Mellie Melzassard, Sébastien Mortamet, Juliette Paire,
Chloé Souliman, Marc Wilhelm.