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Mémoire

Présenté par

HAMRI KHADIDJA
KHALDI NOUR EL HOUDA
Pour l’obtention du diplôme de

MASTER
Filière : Génie des Procédés

Spécialité : Génie Chimique

Valorisation des noyaux de jujube en vue de leur


utilisation dans la préparation de charbons actifs :
application a l’élimination d’un colorant cationique

Soutenue publiquement le 18/12/2019


Devant le Jury composé de :
Mme HAMMACHE F. M.C.B. Université de Bouira Présidente
Mme ZAABAR A. M.C.A. Université de Bouira Examinatrice
Mme TALBI O. M.A.A. Université de Bouira Examinatrice
Mr MOUNI L. PROFESSEUR. Université de Bouira Promoteur
Mme BOUCHELKIA N. D. LGVRNAQ,Université de Bouira Co-promotrice

2018/2019
REMERCIEMENT

Le plus grand merci revient à DIEU qui lui seul nous a guidé
dans le bon sens durant notre vie
et nous a aidé à réaliser ce travail.
Nous exprimons notre plus profonde gratitude à Mr le
professeur Mouni Lotfi et Mme Bouchelkia Nasma qui nous ont
encadrés et orientés. Nous les remercions pour tous leurs
conseils, leur esprit critique et soutien tout le long de la
réalisation de ce modeste travail.
Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury qui
ont accepté d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs
propositions.
Grand merci aux membres du laboratoire de recherche
LGVRNAQ pour leurs encouragements.

Enfin, nous tenons également à remercier toutes les personnes


qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Dédicace

C’est grâce à Dieu, le tout puissant et avec beaucoup d’effort


et d’abnégation que j’ai pu terminer mes études.
Je dédie du fond du mon cœur ce modeste travail :
A ma mère, qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour,
son soutien, ses sacrifices consentis et ses précieux conseils,
pour toute son assistance et sa présence dans ma vie, reçois à
travers ce manuscrit, l’expression de mes sentiments les plus
sincères et une éternelle gratitude.
A mon père, qui peut être fier de voir le résultat des longues
années de sacrifices et de privations, pour l’aide qu’il m’a
apporté pour avancer dans la vie. Puisse Dieu faire en sorte
que ce travail porte son fruit. Merci pour les valeurs nobles,
pour l’éducation que tu m’a inculpé et pour ton soutient
permanent.
A mon frère Youcef et sa femme Hasina.
A mes sœurs Meriem et son mari ahmed, Akila et son mari
Kamel et son fils Adem et Inass.
A mon oncle laid et son fils Brahim.
A ma binôme Nour el houda et mes amies et toutes ma
familles.
Je vous remercie tous et toutes.
Khadidja
Dédicace

Je tiens à dédier ce modeste travail avant tout, à la lumière de ma vie, la source de mon
bonheur et le guide de mon chemin; Ma mère qui m’a vraiment soutenu; tout au long de
mon existence.

Mon père qui était toujours a mes cotés dans les moments difficiles

Mes chères sœurs: Souhila et Imane

Mes chers frères : Bilal ; Walid ; Islem et Dahmane

Mon binôme : Khadidja

Mes très chères amies: Nawal et khadidja

Et enfin à tous ceux que j’aime et qui m’aime

Nour el houda
SOMMAIRE

Introduction générale 1
Partie théorique
Chapitre I : Généralités sur les colorants
I.1.Introduction 3
I.2.Définition 3
I.3.Classification des colorants textiles 4
I.3.1.Classification chimique 4
I.3.2.Classification tinctoriale 6
I.4.Utilisations des colorants. 8
I.5.Toxicité et impact environnemental 8
I.6. Traitements des colorants 9
I.6.1.Traitement biologique 9
I.6.2.Méthodes chimiques 9
I.6.3.Méthodes physico-chimiques : coagulation-floculation 9
I.6.4.Méthodes physiques 10
I.6.4.1.Filtration sur membrane 10
I.6.4.2. Adsorption 10
Chapitre II : Généralités sur l’adsorption
II.1.Introduction. 11
II.2.Types d’adsorption. 11
II.3.Mécanisme d’adsorption. 12
II.4.Facteurs influençant d’adsorption. 12
II.5.Isothermes d’adsorption. 13
II.5.1.Classification des isothermes d’adsorption 14
II.5.2.Modélisation des isothermes d’adsorption 15
II.5.2.1.Le modèle de Langmuir 15
II.5.2.2.Le modèle de Freundlich 17
II.6.La cinétique d’adsorption 18
II.6.1.Modèle de la cinétique du pseudo premier ordre 18
II.6.2.Modèle de la cinétique du pseudo second ordre 19
II.7.Les différents types d’adsorbants 19
II.7.1.Gels de silice 19
II.7.2.Alumines activées 20
II.7.3.Adsorbants à base de polymères 20
II.7.4.Argiles activés (ou terre décolorantes) 20
II.7.5.Charbons actifs 20

Chapitre III : Généralités sur le charbon actif


III.1.Définition 21
III.2.Origine du charbon actif 21
III.3.Les types de charbon actif 21
III.4. Préparation du charbon actif 22
III.5. Structure et propriétés superficielles du charbon actif. 22
III.6. Domaines d’utilisation des charbons actifs. 24
III.7.Le charbon actif a partir du jujube 25
III.8.Méthodes de caractérisation du charbon actif 25
III.8.1.Analyses par Diffraction des rayons X 25
III.8.2.Analyses par spectroscopie IR 25
III.8.3.Détermination du pH charge point zéro: (pHpzc) 26
III.8.4.Dosage des groupements chimiques:(méthode de BOEHM) 26
III.8.5.Détermination de l’indice de bleu de méthylène 26
III.8.6.Détermination de l’indice d’iode 27
Partie expérimentale
Chapitre IV. Caractérisation et préparation des charbons actifs
IV.1.Introduction 28
IV.2.Préparation de la matière première 28
IV.4.Préparation de charbon actif. 28
IV.4.Méthodes de caractérisation des charbons actifs préparés 29
IV.4.1. Taux d’humidité: (MC) 29

IV.4.2.Teneur en cendres: (AC) 29


IV.4.3.Pourcentage de matières volatiles: (VC) 30
IV.4.4. Teneur en carbone fixe 30
IV.4.5.Dosage des groupements chimiques: (méthode de BOEHM) 30
IV.4.6.Détermination de l’indice d’iode. 30
IV.4.7.Détermination de l’indice de bleu de méthylène et la surface 30
accessible au BM
IV.4.8.Détermination du pH de point de charge nulle (pHpzc) 32
IV.5.Effet de la pureté de l’acide phosphorique sur les caractéristiques 32
de charbons actifs préparés
IV.6.Effet de ma température de carbonisation 34
Chapitre V : Adsorption du bleu méthylène sur charbon actif
V.1.Introduction 39
V.2.Colorant utilisés 39
V.3.Préparation de solution mère de colorant BM 40
V.4.Influence de quelques paramètres sur la capacité d’adsorption du 41
BM.
V.4.1. Effet de la concentration initiale du BM et du temps de contact 42
V.4.2.Effet de la masse du charbon actif 43
V.4.3.Effet du pH de la solution sur adsorption 44
V.4.4.Effet de la taille de particule. 45
V.4.5. Effet de la température 45
V.5.La modélisation de la cinétique d’adsorption 46
V.5.1.Le modèle pseudo 1er ordre 46
V.5.2.Le modèle pseudo 2eme ordre 48
V.6.Isothermes d’adsorption du Bleu méthylène 49
V.6.1.L’isotherme de Langmuir 50
V.6.2.L’isotherme de Freundlich 52
Conclusion générale 54
Références bibliographiques
Résumé
Liste des figures

Figures Pages
Figure II.1: Le mécanisme d’adsorption. 12
Figure II.2: Types des isothermes d’adsorption. 15
Figure III.1: Une feuille de graphène. 23
Figure III.2: Représentation schématique des microstructures du charbon actif. 23
Figure III.3: Représentation schématique des différents types de pores. 23
Figure IV.1: Différentes parties du fruit du Zizyphus lotus. 28
Figure IV.2: Détermination du pH charge nulle de charbon JB85/4. 36
Figure IV.3: Digramme de diffraction de rayons x du charbon actif JB85/4. 37
Figure IV.4: Spectre infrarouge du charbon actif préparé JB85/4. 37
Figure V.1:Structure moléculaire du Bleu de Méthylène. 39
Figure V.2 : la courbe d’étalonnage du BM. 41
Figure V.3: Effet du temps de contact et de la concentration sur l’adsorption. 42

Figure V.4: Effet de la masse des charbons actifs sur l’adsorption du BM sur le 43
JB85/4.
Figure V.5: Effet de pH de la solution sur l’adsorption du BM sur le JB85/4. 44
Figure V.6 : Effet de la taille de particule sur l’adsorption du BM sur le JB85/4. 45
Figure V.7 : Effet de la température sur l’adsorption du BM sur le JB85/4. 46
Figure V.8 : Représentation graphique du modèle de pseudo 1er ordre. 47
Figure V.9 : Représentation graphique du modèle de pseudo-second ordre. 48
Figure V.10: Adsorption isotherme du BM sur le JB85/4. 49
Figure V.11: Application du modèle de Langmuir-1 à l’adsorption du BM sur le 50
JB85/4.
Figure V.12: Application du modèle de Langmuir-2 à l’adsorption du BM sur le 50
JB85/4.
Figure V.13 : Application du modèle de Langmuir-3 à l’adsorption du BM sur le 51
JB85/4.
Figure V.14 : Application du modèle de Langmuir-4 à l’adsorption du BM sur le 51
JB85/4
Figure V.15 : Application du modèle de Langmuir-5 à l’adsorption du BM sur le 51
JB85/4.
Liste des figures

Figure V.16: application du modèle de Freundlich pour la modélisation des 53


isothermes du BM sur le JB85/4.
Liste des tableaux

Tableau pages
Tableau I.1 : Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par 4
intensité
Tableau I.2 Classification chimique des colorants. 4
Tableau I.3 Caractéristiques et propriétés générales des colorants insolubles 7
dans l‘eau.
Tableau II.1 : Les différentes formes de l’équation de Langmuir 17
Tableau IV.1 : Analyse approximative des trois charbons actifs préparés. 32
Tableau IV.2 : Effet de la pureté de l’acide phosphorique sur les 33
caractéristiques de charbons actifs préparés.

Tableau IV.3 : Analyse de Boehm des trois charbons actifs 33


Tableau IV.4 : Effet de la température de carbonisation. 34
Tableau IV.5 : Analyse approximative de trois charbons actifs préparés. 34
Tableau IV.6 : Analyse de Boehm des trois charbons actifs. 35
Tableau V.1 : Paramètres cinétiques pour l’adsorption de BM sur le JP85/4 47
aux diverses concentrations (Modèle de 1er ordre)
Tableau V.2: Paramètres cinétiques pour l’adsorption de BM Sur le 49
charbons actifs aux diverses concentrations (modèle de pseudo second ordre).
Tableau V.3: Résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption du 52
BM sur le JB85/4 par le modèle Langmuir.
Tableau V.4 : Résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption du 53
BM sur le JB85/4 par le modèle Freundlich.
Liste des abréviations

Abréviation Définition

BM Bleu méthylène.

CA Charbon actif.

DRX Diffraction de Rayon X.

JB Jujubier.

pH Potentiel d’hydrogène.
pHpzc Potentiel d’hydrogène au point de charge zéro.
IR Spectroscopie infrarouge.
Introduction générale

Introduction générale :

Les rejets industriels contenant des produits toxiques sont devenus très préoccupants
ce qui a provoqué une large prise de conscience et conduit les législations à une plus grande
sévérité au regard des limites tolérées [1]. Malgré l’amélioration continue des procédés ou des
comportements humains, les techniques de traitement des pollutions inéluctables se heurtent
encore à des difficultés.

Parmi les effluents aqueux, ceux contenant des colorants. Une fois dissouts dans
l’eau, les colorants seront parfois difficiles à traiter de fait que la grande majorité d’entre eux
ont une origine synthétique et une structure moléculaire complexe, ce qui les rend plus stables
et difficiles à être biodégradables [2].

Le bleu de méthylène est le colorant le plus couramment utilisé dans la teinture du


coton, du bois et de la soie. Il peut provoquer des brulures oculaires responsables de blessures
permanentes aux yeux de l’homme et des animaux, son inhalation peut donner lieu à des
difficultés respiratoires et son ingestion par la bouche produit une sensation de brulure et
provoque des nausées, des vomissements, transpiration et sueurs froides abondantes. Le
traitement des rejets industriels contenant ce type de colorant s’avère d’un grand intérêt. Une
large variété de techniques physiques, chimiques et biologiques a été développée et testée
dans le traitement des effluents chargés en colorants. Cependant, ces procèdes sont couteux et
conduisent à la génération de grandes quantités de boues ou à la formation de dérivés [3-4].
L’application de la technique d’adsorption pour le traitement des colorants est très ancienne et
reste la technique la plus répandue vue les avantages qu’elle présente par rapport aux autres
techniques. Le charbon actif est l’adsorbant le plus utilisé en raison de sa grande capacité
d’adsorption des matériaux organiques. Toutefois, les charbons actifs commerciaux ont un
cout élevé. La recherche d’un autre adsorbant efficace et moins couteux s’avère donc
intéressante. Dans cette optique, beaucoup de chercheurs ont montré un grand intérêt pour les
adsorbants préparés à base de matériaux naturels ou de déchets industriels ou agricoles
comme : les noyaux de jujube.

L’objectif de ce travail est d’étudier les performances des charbons actifs préparés à partir
d’une biomasse locale; les noyaux de jujube et son application dans l’élimination par
adsorption du bleu de méthylène.

Ce travail se compose de deux grandes parties :

1
Introduction générale

1- la synthèse bibliographique subdivisée en trois principaux chapitres portant dans

Le 1er chapitre des généralités sur les colorants. Le deuxième chapitre décrit le phénomène
d’adsorption et le dernier traitre le charbon actif.

2- La deuxième grande partie, nommée étude expérimentale, dans laquelle sont


présentés les résultats relatifs à la préparation et la caractérisation du charbon actif et
aux essais d’adsorption du bleu de méthylène sur le charbon actif.

Enfin le manuscrit se termine pour une conclusion générale relatant les principaux résultats de
cette étude.

2
Partie
Théorique
Chapitre I:
Généralités sur les
colorants
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
I.1. Introduction
Les colorants constituent un groupe très diversifié de composés ayant en
commun la propriété de colorer d’une manière permanente les tissus, cuirs ou papiers.
Tous ces colorants sont des composés organiques insaturés et aromatiques dont les
électrons très délocalisés peuvent absorber la lumière pour certaines longueurs
d’ondes [5].Les propriétés colorantes des composés organiques dépendent de leur
structure et de leur composition chimique [6].
Les colorants rejetés par les industries textiles et les officines de nettoyage des
vêtements, sont peu ou pas biodégradables et résistent bien aux traitements classiques
d’épuration. Ils créent surtout une nuisance visuelle dans les eaux contaminées bien
qu’un certain nombre d’entre eux est mutagène et cancérogène [7].
I.2. Définition

Un colorant est défini comme étant un produit capable de teindre une


substance d’une manière durable. Il possède des groupements qui lui confèrent la
couleur: appelés chromophores et des groupements qui permettent sa fixation:
auxochromes [8].Ce sont des composés organiques comportant dans leurs molécules
trois parties essentielles: le chromophore, l’auxochrome et la matrice [9]. Le site actif
du colorant est le chromophore, il peut se résumer à la localisation spatiale des atomes
absorbant l’énergie lumineuse. Le chromophore est constitué de groupes d’atomes
dont les plus classiques sont le nitro (–NO2), le diazo(-N=N-), le nitroso (-N=O), le
thiocarboxyl (-C=S), le carboxyl (-C=O), ainsi que les alcènes (-C=C-).L’absorption
des ondes électromagnétiques par le chromophore est due à l’excitation des électrons
d’une molécule [9]. La molécule qui les contient devient chromogène [7]. La
molécule chromogène n’a des possibilités tinctoriales que par l’adjonction d’autres
groupements d’atomes appelés «auxochrome» [7]. Ces groupes auxochromes
permettent la fixation des colorants et peuvent modifier la couleur du colorant. Ils
peuvent être acides (COOH, SO2, OH) ou basiques (NH2, NHR, NR2). Le reste des
atomes de la molécule correspond à la matrice, la troisième partie du colorant [9].

3
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
Tableau I.1 : Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par intensité
[10].

                                                                         
Groupe chromophores Groupe auxochromes
Groupe donneurs d’electrons

Azo(-N=N-) Amino (-NH2)


Nitroso(-N=O) Méthylamino(-NHCH3)
Carbonyle(C=O) Dimèhlamino(-N(CH3)2)
Vinyle(-C=CH2)ou méthine(>C=) Hydroxyle(-OH)
Nitro(-NO2) Alkoxy(-OR)
Thiocarbonyle(> c=s)

I.3. Classification des colorants textiles


Les principes de classification les plus couramment rencontrés dans les industries
textiles, sont basés sur les structures chimiques des colorants synthétiques et sur les
méthodes d’application aux différents substrats (textiles, papier, cuir, matières
plastiques, etc...) [11].
I .3.1. Classification chimique
La classification chimique des colorants est résumée dans le tableau I.2 suivant :[12-
13]
Tableau I.2 Classification chimique des colorants.
Colorants Caractérisation et propriétés générales
Azoïque Présence au sein de la molécule d’un groupement azoïque (-
N=N-) reliant deux noyaux benzénique
-on distingue les mono-azoïques. et les poly-azoïques suivant le
nombre de chromophores azo rencontrés dans la molécule.
-représentent plus 50%de la proudection mondiale des colorants
et le plus important sur le plan de l’application ;
-se repartissent en colorant basique, acides , directs et réactif
solubles dans l’eau , et les azoïques dispersé et à mordant non –

4
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
ioniques insolubles dans l’eau ;
-toxiques, cancérogènes et récalcitrants aux traitements
biologiques.
Antraquinoniques -formes générale dérivée de l’anthracène, le chromophore est
un noyau quinonique sur lequel peuvent s’attaches des groupe
hydroxyles ou amino ;
-présentent le groupe chomophore carbonyle> C=0 sur un
noyau quinonique qui est le chromophore ;
-utilisés pour la coloration des fibres polyester, acétate de
cellulose;
-présentent une stabilité à lumière et aux agents chimique.
Indigoïdes -forme génitale dérivée de l’indigo ;
-utilisés comme additifs en produits pharmaceutique, la
confiserie ,ainsi que dans des diagnostiques médicales et dans
l’industrie de textile ;
-résistance remarquable au de lavage.
Triphénylméthane -Hydrocarbures possédant trois cycles phényle lies à un carbone
central ;
-utilises intensivement dans les industries papetières et textiles
pour teindre le nylon, la laine, la soie et le coton .
Phtalocyanines -structure complexe basée sur l’atome central de cuivre ;
-employés dans l’industrie de pigmente pour peinture et dans la
teinture des fibre textiles.

Xanthénes -Intense fluorescence ;


-marqueurs lors d’accidente maritimes ou traceurs d’écoulement
pour des rivières souterraines ;
Utilisés comme colorants alimentaires, cosmétique, textiles et
impression
Nitrés et nitrosés Présence d’un groupe nitro (-NO2) en position ortho par rapport
à un groupement électrodonneure (hydroxyle ou groupes
aminés) ;
Prix très modéré à la simplicité leur structure moléculaire

5
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
I.3.2. Classification tinctoriale
Si la classification chimique présente un intérêt pour le fabricant de matières
colorantes, le teinturier préfère le classement par domaines d’application. Ainsi, il est
renseigné sur la solubilité du colorant dans le bain de teinture, son affinité pour les
diverses fibres et sur la nature de la fixation [14]. 
. On distingue différentes catégories tinctoriales définies par les auxochromes [8].
I.3.2.1. Colorants solubles dans l’eau
a. Colorants acides ou anioniques
Ils sont solubles dans l’eau grâce à leurs groupes sulfonâtes NaSO3- ou carboxylates
NaCOO- Ils sont ainsi dénommés parce qu’ils permettent de teindre les fibres
animales (laine et soie) et quelques fibres acryliques modifiées (nylon, polyamide) en
bain légèrement acide.
b. Colorants basiques ou cationiques
Sont des sels d’amines organiques, ce qui leur confère une bonne solubilité dans
l’eau. Les liaisons se font entre les sites cationiques des colorants et les sites
anioniques des fibres.
c. Colorants réactifs
Leur appellation est liée à la présence d’une fonction chimique réactive, assurant la
formation d’une liaison covalente forte avec les fibres [15].
I.3.2.2. Colorants insolubles dans l’eau
Le tableau I.3 résume les différents types de colorants insolubles dans l’eau avec leurs
propriétés, mode d’application et domaines d’utilisation [16].

6
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
Tableau I.3 : Caractéristiques et propriétés générales des colorants insolubles dans
l‘eau.
Colorant Caractéristiques et propriétés générales
Colorants de -les colorants de cuve appartiennent à la classe chimique des
cuve anthraquinones à celée de indigoïdes.
-En milieu alcalin, ils se transforment par réduction en leuco-
dérives incolores ou blancs et solubles dans l’eau
-Ils sont utilisés pour l’application de l’indigo qui nécessite la
préparation d’une cuve de bonne résistance aux agents de
dégradation
-le leuco –dérivé présente une affinité pour certaines fibres
textiles telles que le coton .le lin, la laine et la soie
Colorants -les colorants disperses sont des colorants non ioniques
disperse pratiquement insolubles dans l’eau
-Des colorants dispersés sont appliqués sur des fibres
hydrophobes synthétiques sous forme d’une poudre dispersée
dans le bain de teinture.
-Ces colorants ont été développes à l’origine pour la teinture
de l’acétate de cellulose mais maintenant ils sont utilisés pour
teindre le nylon, le tr acétate de cellulose et les fibres acryliques
-Ils sont caractérisés par une cinétique lente du processus de
teinture ce qui oblige à opérer à haute température et à haute
pression
Colorants à -La fibre est d’abord traitée avec un sel d’aluminium de chrome et
mordant de fer puis mise en contact avec un colorant formant un lac
(dérivés azoïques et anthraquinoniques).
-l’interaction avec la fibre s’établit par liaison entre les groupes
anioniques métallique est les cations d’ammonium disponible sur
la fibre.
-le précipite très résistance à la lumière et au lavage.
-ces colorants sont habituellement utilisés pour la teinture de
coton ,de laine ou d’autres fibres protéiques.

7
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
I.4. Utilisations des colorants
Les colorants présentent de nombreuses applications dans différents domaines, dont
voici quelques-unes essentielles :
- Teinture et impression sur fibre et tissus de tous genres ;
- Teinture du bain de filage des fibres chimiques ;
- Teinture du cuir et des fourrures ;
- Teinture du papier et du parchemin ;
- Teinture des caoutchoucs, des feuilles et des matières plastiques ;
- Colorants pour toutes les techniques de la peinture ;
- Préparation des couleurs à la chaux pour les pré-colorations et enduits sur bâtiments;
- Colorants pour l’impression des papiers peints ;
- Préparation des encres ;
- Colorations des denrées alimentaires ;
- Colorants pour les emplois médicinaux et cosmétiques [17-18-19]. 
I.5. Toxicité et impact environnemental
I.5.1. Toxicité sur la santé humaine
Cette toxicité est due à certaines capacités de ces colorants qui peuvent:
Etre mutagènes.
Etre Génotoxiques.
Entraîner des cancers de la thyroïde.
Entraîner des tumeurs des glandes surrénales.
Contenir des substances cancérigènes.
Avoir des actions sur le système nerveux central.
Inhibition ou déficit de certaines enzymes
Augmentation de la perméabilité intestinale [20].
I.5.2. Toxicité des milieux aquatiques par les rejets industriels
-Les algues peuvent être inhibées par les rejets d'effluents dans les industries textiles.
Ces résultats ont été obtenus lors des prélèvements effectués sur la cote Est des U.S.A
[21].
-Un certain nombre de colorants présente un caractère toxique sur le milieu aquatique
provoquant la destruction directe des communautés aquatiques [22].
-le bleu de méthylène est toxique pour les algues et les petits crustacés à partir des
concentrations de 0,1 mg/l et 2 mg/l respectivement [23].

8
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
-La fuchsine, inhibe la croissance des algues et des petits crustacés pour des
concentrations minimales de 1mg/l et 20mg/l respectivement [24].
I.6. Traitements des colorants

L’élimination des colorants dans les eaux résiduaires de l’industrie textile se base sur
l’utilisation des méthodes de traitement suivantes :

I.6.1. Traitement biologiques


Basé sur les micro-organismes en milieu aérobie (présence d'oxygène) ou anaérobie
(absence d'oxygène), le traitement biologique est une méthode qui pourrait être
nécessaire à la dégradation des composés organiques synthétiques tels que les
colorants. Ce procédé peut conduire soit à une biodégradation totale avec formation
de CO2 et de H2O, soit à une biodégradation incomplète, pouvant aboutir à un
composé ayant une structure différente du parent produit. Cependant, les colorants
synthétiques utilisés dans le textile se sont avérés résistants à la biodégradation [25].
I.6.2. Méthodes chimiques

Dans la littérature, les techniques d’oxydation chimiques sont généralement


appliquées pour le traitement des composés organiques dangereux présents en faibles
concentrations, en prétraitement avant des procédés biologiques, pour le traitement
d’eaux usées chargées de constituants résistants aux méthodes de biodégradation et en
post traitement pour réduire la toxicité aquatique. Les oxydants les plus utilisés sont
l’ozone, le chlore, l’air et le permanganate de potassium. Leur action est très
dépendante du pH et de la présence de catalyseur [26].

I.6.3. Méthodes physico-chimiques Coagulation-floculation


le but de ce procédé est de se débarrasser des matières en suspension (MES) et les
particules colloïdales. Il implique le plus souvent la dispersion d’un ou de plusieurs
produits chimiques qui déstabilisent les particules colloïdales et mène à la formation
de micro-flocs. Le pontage de ces micros-flocs, grâce à l’ajout d’un adjuvant de
floculation, forme des flocons plus denses et volumineux, et surtout plus facilement
séparables. Une simple décantation ou une étape de flottation permet ensuite
l’élimination des flocs formés [27].

9
 
Chapitre I Généralités sur les colorants
 
I.6.4. Méthodes physiques

I.6.4.1. Filtration sur membranes

La filtration sur membrane pilotée par pression hydraulique se décline en


microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration et osmose inverse. L’effluent passe à
travers une membrane semi- perméable qui retient en amont les contaminants de taille
supérieure au diamètre de pores, pour produire un perméat purifié et un concentré qui
reçoit les impuretés organiques [28].

I.6.4.2. Adsorption

L’adsorption est un procédé d’élimination des polluants organiques ou minéraux


présents dans des effluents aussi bien liquide que gazeux. Plusieurs modèles
théoriques ont été élaborées pour décrire les mécanismes de ces phénomènes. Par ce
procédé, le polluant est transféré de la phase fluide vers la surface du solide [29].

10
 
Chapitre II:
Généralités sur
l’adsorption
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
II.1. Introduction

L’adsorption est un phénomène physique ou chimique se traduisant en particulier par une


modification de la concentration à l’interface de deux phases (liquide ou gazeuse/ solide) due à la
fixation des molécules (ou atomes) de la phase liquide ou gazeuse sur une surface solide.

Le procédé d'adsorption est l’une des méthodes les plus largement utilisées pour l'élimination des
polluants. Simple, peu coûteux (par rapport à d'autres procédés de séparation), et sans formation de
boue, ce procédé fournit une alternative intéressante pour le traitement des eaux contaminées, en
particulier si l'agent d’adsorption est bon marché et ne nécessite pas d'étapes de prétraitement
supplémentaires avant son application [30].

Nous distinguons deux types d’adsorption : physique et chimique [31].

II.2.Type d’adsorption

II.2.1. Adsorption physique (Physisorption)

C'est une adsorption qui se produit lorsque les forces qui fixent l’adsorbat dans une couche à la
surface de l'adsorbant sont du même ordre que les forces de Van der Waals. Ce type d'adsorption se
caractérise par :

 La rapidité dans l'établissement de l'équilibre entre la phase adsorbée et la phase fluide


 Une réversibilité relativement facile et une absence de spécificité [32].

II.2.2. Adsorption chimique (Chimisorption)

C'est une adsorption de type chimique, qui résulte des forces de liaison de nature chimique
(nettement supérieures aux forces de Van der Waals) avec mise en commun ou transfert d'électrons;
il y a donc des ruptures et des créations de liaisons chimiques en surface entre l’adsorbat et les sites
actifs de l'adsorbant.

La chimisorption se caractérise par :

 Un équilibre long à atteindre entre la phase adsorbée et le milieu fluide


 Une chaleur dégagée durant l'adsorption environ 10 fois plus importante à celle dégagée
dans le cas d'adsorption physique.
 La non-réversibilité.
 Une spécificité marquée [32].
11

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
II.3. Mécanisme d'adsorption

L’adsorption peut se faire en trois étapes différentes (Figure.1)

 Diffusion externe: elle correspond au transfert du soluté (molécules de la phase liquide ou


gazeuse) au sein de la solution à la surface externe de l’adsorbant. Le transfert de matière
dépend de l’écoulement du liquide sur la surface de l’adsorbant
 Diffusion interne : les molécules de liquide pénètrent à l’intérieur des pores. La diffusion
dépend du gradient de concentration du soluté.
 Diffusion de surface : elle correspond à la fixation des particules à la surface des pores de
l’adsorbant [33].

                                                      Figure II.1: Le mécanisme d’adsorption [34].

II.4. Facteurs influençant le phénomène d’adsorption

Plusieurs paramètres influent sur l’adsorption, parmi lesquels: la température, la nature de


l’adsorbat et de l’adsorbant.

 La température

La quantité adsorbée à l’équilibre augmente quant la température diminue, de plus, l’adsorption


libère une chaleur d’adsorption comme toute réaction exothermique, elle est donc favorisée par les
basses températures.

12

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
 La surface spécifique

La surface spécifique est une mesure essentielle de la capacité d’adsorption de l’adsorbant. Elle
désigne la surface accessible rapportée à l’unité de poids d’adsorbant. Une surface spécifique est
d’autant plus grande, si l’adsorbant est plus fin.

 La polarité

ddd. L’adsorption est meilleure pour les corps qui ont relativement plus d’affinité pour le soluté
que pour le solvant [35-31].

 La structure de l’adsorbant

L’adsorption d’une substance croit avec la diminution de la taille des particules et avec les
dimensions des pores de l’adsorbant. Si le diamètre des pores est inférieur au diamètre des
molécules, l’adsorption de ce composé sera négative, même si la surface de l’adsorbant a une
grande affinité pour le composé. La distribution des tailles des pores joue un rôle important dans la
cinétique globale du processus d’adsorption

 Le pH

Le pH est un paramètre déterminant dans le processus d’adsorption, la détermination du pH


isoélectrique permet de choisir l’intervalle de pH favorisant l’adsorption de l’adsorbat en question.

 La masse de l’adsorbant

La capacité d’adsorption est d’autant plus grande que la masse de l’adsorbant dans la solution est
importante. Du fait du coût élevé des adsorbants, le choix d’un rapport liquide solide optimal est
recommandé [36].

II.5. Les isothermes d'adsorption

Le processus d’adsorption peut être décrit à l’aide d’une isotherme d’adsorption. Une telle
isotherme est une courbe qui représente la relation entre la quantité de soluté adsorbée par unité de
masse d’adsorbant qe et la concentration de soluté en solution Ce.

On obtient une telle courbe à partir des résultats d’essais de laboratoire effectués à une température
constante. Pour ce faire, on introduit des quantités connues d’adsorbant dans des volumes d’eau à

13

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
traiter et, après un temps de contact donné, on mesure la concentration résiduelle de soluté en
solution [37]. La quantité de soluté adsorbé est calculée à l’aide de l’équation:

.
q = = (II.1)

Où : C0 : concentration initiale de soluté (mg/L).

Ce : concentration de soluté à l'équilibre (mg/L).

: quantité de soluté adsorbé à l'équilibre par unité de poids de l'adsorbant (mg/g).

X : quantité de soluté adsorbé à l'équilibre (mg); X = (c -c ).V.

m : masse d’adsorbant (g).

V : volume de la solution (L).

II.5.1. Classification des isothermes d’adsorption

L’allure de la courbe d’isotherme varie selon le couple adsorbat-adsorbant étudié. Les isothermes
d’adsorption ont été classées par Giles et al [38].en quatre principales classes: S (Sigmoïde),
L (Langmuir), H (Haute affinité) et C (partition Constante).

II.5.1.1. Les courbes de type S : Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration,
une concavité tournée vers le haut. Elles décrivent la plupart du temps une adsorption coopérative,
dans laquelle l'interaction adsorbat-adsorbat est plus forte que celle entre adsorbant et adsorbat.

II.5.1.2. Les isothermes de type L (dite Langmuir) : Ces isothermes sont les plus fréquentes, les
isothermes de cette classe présentent, aux faibles concentrations de la solution, une concavité
tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de la progression de
l'adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d'attraction entre les molécules adsorbées
sont faibles.

II.5.1.3. Les isothermes de type H (haute affinité) : Elles décrivent une interaction forte entre
adsorbat et adsorbant et représentent un cas extrême de la classe L, où la pente à l'origine est très
élevée. Ce cas a été distingué pour représenter le cas où le composé possède une grande affinité
pour la phase solide

14

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
II.5.1.4. Les isothermes de type C : sont sous forme de ligne droite, La linéarité montre que le
nombre de sites libres reste constant au cours de l'adsorption [36]. Ceci signifie que les sites sont
créés au cours de l'adsorption. Ce qui implique que les isothermes de cette classe sont obtenues
quand les molécules de soluté sont capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores
qui n'avaient pas été ouverts préalablement par le solvant.

Figure II.2: Types des isothermes d’adsorption.

II.5.2. Modélisation des isothermes d’adsorption

Plusieurs modèles ont été développés afin d’interpréter les différents phénomènes d’adsorption sur
les surfaces des solides. Parmi ces modèles, nous distinguons :

II 5.2.1. Le modèle de Langmuir

Ce modèle est basé sur les trois hypothèses suivantes:

 Seule une couche monomoléculaire se forme sur le solide,


 L’adsorption s’effectue sur des sites bien définit uniformément distribués sur la surface du
solide, chaque site ne peut recevoir qu’une molécule de soluté,
 Tous les sites sont thermodynamiquement identiques et il n’ya pas d’interactions entre les
particules adsorbées [40].

L’équation mathématique du modèle est donnée par :

15

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
. .
qe = (II.2)
.

qe : quantité de soluté adsorbé à l’équilibre par gramme de solide (mg/g)

∶ quantité maximale de soluté par gramme de solide nécessaire pour obtenir une monocouche
(mg/g).

b: constante de Langmuir relative à la capacité et à la vitesse d’adsorption (L/mg).

Ce: concentration du soluté dans la solution à l’équilibre (mg/L)

La linéarisation de l’équation de Langmuir permet de déduire la capacité maximale et la


constante de Langmuir b.

La possibilité d’un processus d’adsorption peut se définir à partir du facteur de séparation


adimensionnel, noté RL, donné par la relation :

RL = (II.3)

Où C0 est la concentration initiale en adsorbat (mg/L).

Si RL> 1 : les conditions du processus d’adsorption sont défavorables.

Si 0<RL< 1: les conditions du processus d’adsorption sont favorables.

Si RL=0: L’adsorption est irréversible.

Selon Hamdaoui et al. [41]. La linéarisation de l’équation de Langmuir donne lieu à cinq différentes
formes (Tableau 1):

16

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
Tableau II.1 : Les différentes formes de l’équation de Langmuir [41].

Equation Tracé

Langmuir-1 = . le tracé de vs. permet de déterminer b et


.

Langmuir-2 = .ce+ le tracé de vs.ce permet de déterminer b et


.

Langmuir-3 qe= . +q le tracé de qe vs permet de déterminer b

et q

Langmuir-4 =-bq +bb le tracé vs .q permet de déterminer b

etq

Langmuir-5 =-bq + -b le tracé de vs . permet de déterminer b et

II.5.2.2. Modèle de Freundlich

Le modelé de Freundlich est un modèle semi empirique qui permet de modéliser des
isothermes d’adsorption sur des surfaces hétérogènes (dont les sites d’adsorption ne sont pas tous
équivalents). L’expression mathématique associée à ce modèle est donnée par l’équation (II.3) [42].

/
q = Kf .Ce (II.4)

Où :

: La quantité (mg) du soluté adsorbée par gramme (g) de solide.

Ce : la concentration du soluté à l’équilibre (mg/l).

n et Kf : des constantes de Freundlich caractéristiques de l’efficacité d’un adsorbant donné vis-à-vis


d’un soluté donné. Ce sont des constantes expérimentales qu’il faut déterminer pour chaque couple

17

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
adsorbant/adsorbat, elles sont obtenues graphiquement en traçant log (qe) en fonction de log (Ce)
selon l’équation (II.4).

Log q = 1/n log Ce + log Kf (II.5)

Selon la valeur de 1/n, on distingue les différents cas suivants :


 1/n=1 l’isotherme est linéaire de type C.

 1/n >1 l’isotherme est convexe de type S.

 1/n<1 l’isotherme est concave de type L. (ou de type H pour des valeurs plus faibles, H est
un cas extrême du type L).

II.6. Cinétique d’adsorption

L’étude de la cinétique d’adsorption repose sur la détermination des concentrations des


substances étudiées dans une phase liquide en fonction du temps.  Elle informe sur le mécanisme
d’adsorption et sur le mode de transfert des solutés de la phase liquide à la phase solide. Plusieurs
modèles cinétiques ont été développés afin de mettre en évidence les paramètres intrinsèques des
cinétiques d'adsorption. L'adsorption peut être modélisée en utilisant les équations du pseudo
premier ordre (équation de Lagergren [1898] et du pseudo-second ordre (équation Ho et McKay
1998) [43].

II.6.1. Cinétique du pseudo premier ordre (équation de Lagergren)

C’est le plus ancien des modèles cinétiques, il a été proposé par Lagergren en 1898 [44]. Ce
système peut être décrit par l’équation suite:

=k (q -q ) (II.6)

La linéarisation de l’équation de pseudo-premier ordre donne l’équation suivant :

Ln (q -q ) =Ln q k t (II.7)

Avec : k1 : Constante de vitesse du premier ordre en

t : Temps de contact en min ;

: Quantité de colorant adsorbée par unité de masse d’adsorbant à l’équilibre en mg/g ;

18

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
: Quantité de colorant adsorbée par unité de masse d’adsorbant à l’instant t en mg/g

Les valeurs de k1 et peuvent être calculées en portant graphiquement ln ( - ) en fonction de t.

II.6.2. Cinétique du second ordre

La vitesse d’adsorption de pseudo second ordre, dépend de la quantité adsorbée à l’équilibre, le


modèle du second ordre suit l’équation (II.7) [45].

=k (q q )² (II.8)

L’intégration de cette équation entre 0 et t pour le temps de contact adsorbat-adsorbant et entre 0 et


qt pour la quantité adsorbée conduit à l’équation:

= +k t (II.9)

L’équation (I.8) peut être réarrangée pour donner la forme linéaire suivante :

= + t (II.10)
.

Avec :

k2 : Constante de vitesse du second ordre en mg. g-1.

Dans le cas d’un système répondant à la cinétique de second ordre, la représentation de t/qt en
fonction de t conduit à une droite de pente 1/ et d’ordonnée à l’origine 1/ . , permettant
d’accéder à la constante de vitesse .

II.7. Les différences type d’adsorbants

II.7.1. Gels de silice

Les gels de silice sont préparés à partir de Si(OH)4 en phase aqueuse, obtenus par acidification
d'un silicate de sodium, ou bien à partir d'un sol de silice. Les groupements SiOH conduisent à des
liaisons d’hydrogène. Il existe deux types de gels de silice : les microporeux, assez hydrophiles, et
les macroporeux, versatiles qui diffèrent par la taille des pores comme le nom l'indique. Leur
surface spécifique peut être de 300 à 800 m²/g [46].

19

 
Chapitre II Généralités sur l’adsorption
 
II.7.2. Alumines activées

Les alumines activées disposent d’une surface de 200 à 500 m²/g avec des pores de 20 à 140 Å
[37]. Elles sont obtenues par déshydratation thermique du trihydrate d’alumine. Elles sont très
hydrophile et ont une affinité réelle pour l’eau et sont souvent utilisées pour sécher différents gaz
[47].

II.7.3. Adsorbants à base de polymères

Les adsorbants à base de polymères organiques ont trouvé des applications pour l’élimination des
composés organiques, la purification des eaux ou la fabrication des médicaments. Les polymères de
base sont des polystyrènes, des esters polyacryliques ou des résines phénoliques. Ce sont
généralement des matériaux mésoporeux [48].

II.7.4. Argiles activés (ou terre décolorantes)

On obtient les argiles activées, par addition d’eau à certaines qualités d’argiles (bentonite,
kaolinite), puis incorporation à la pate ainsi obtenue d’une certaine quantité d’acide chlorhydrique.

L’opération est suivie d’un lavage et séchage à des conditions déterminés. La décoloration et la
purification des huiles minérales et végétales utilisent ce type d’adsorbant [36].

II.7.5. Charbons actifs

Les charbons actifs sont préparés par pyrolyse d'une matière contenant du carbone, charbon ou
matériau végétal. Il existe plusieurs centaines de qualités de charbons actifs, suivant le précurseur et
les conditions de traitement. On peut aussi trouver des charbons actifs dits « chimiques », activés à
chaud en présence d'agents chimiques déshydratants, acide phosphorique par exemple. Ce sont des
adsorbants hydrophobes dont la surface spécifique se situe entre 500 et 2000 m²/g. Leur porosité,
leur vaste domaine d’application et leur coût font des charbons actifs les adsorbants les plus
répandus [49].

 
20

 
Chapitre III:
Généralités sur
Le Charbon
actif
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
III.1. Définition
Le charbon actif est un carbone microporeux inerte qui a subi un traitement pour augmenter
sa surface spécifique, pouvant aller de 100 à 2000 m².g-1 d'où sa grande capacité d'adsorption [50].
Le charbon actif est un adsorbant non spécifique avec une structure poreuse bien développée formée
majoritairement par des micropores et des mésopores de différents diamètres [51],
Ces adsorbants jouent un rôle très important dans la protection de l’environnement, la purification
de l’eau, l’élimination des polluants atmosphériques, la purification des gaz, la séparation des
mélanges de gaz et la récupération des solvants [52-53].
III.2. Origine du charbon actif
D’origine organique ou minérale, les charbons actif proviennent de diverses matières
animales et végétales (coque de noix de coco, tourbe, houille…)[54] ; noyaux de fruit [55-56],
bagasse de canne à sucre [57-58] ; paille et enveloppes de céréales; blé et riz [59] ; noyaux d'abricot
[60] ; pulpe de pomme [61] ; noyaux d’olives [62-63]; le café [64], les résidus de thé [65].
La grande gamme des précurseurs explique les différentes structures physico-chimiques des
charbons actifs préparés.
III.3. Les types du charbon actif
La classification des charbons actifs selon leur granulométrie permet de distinguer deux types:
charbon actif en poudre (CAP) et charbon actif granulaire (CAG) [66].
III.3.1. Charbon actif en poudre (CAP)
Ce type a une taille de particules typique inférieure à 0,1 mm. Il est moins cher que le
charbon actif granulé et l’adsorption dans les micropores est beaucoup plus grande que sur la
surface des mésopores.
Le CAP est surtout utilisé pour lutter contre des pollutions légères et/ou de courte durée. Il
représente également un traitement de sécurité appréciable pour faire face à une pollution
accidentelle.
III.3.2. Charbon actif granulé (CAG)
Le charbon actif granulé a une taille de particules moyenne comprise entre 0,6 et 4 mm. Sa
forte densité apparente, sa haute dureté et son indice d'abrasion réduit ont rendu le CAG plus adapté
que CAP pour diverses applications [67-68]. Ce type est couramment utilisé dans les installations
de traitement de l'eau où le lit de charbon granulé permet d'éliminer les goûts, les couleurs, les
odeurs et les matières organiques dissoutes. En outre, le charbon actif granulé peut également être
utilisé pour une application en phase gazeuse.

21

 
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
III.4. Préparation du charbon actif
La préparation d’un charbon actif comprend les deux principales étapes suivantes :
A. La carbonisation
La pyrolyse est la décomposition thermique d’un matériau organique à des températures comprises
entre 400 et 1000°C. Les hétéroatomes (oxygène, azote et hydrogène) sont éliminés sous l’effet de
la chaleur et le matériau devient plus riche en carbone. Les atomes de carbone restants se
regroupent en feuillets aromatiques possédant une certaine structure planaire. Ces feuillets
s’arrangent ensuite d’une manière irrégulière laissant ainsi des interstices entre elles donnant
naissance à une porosité primaire du produit carbonisé [69].
B. L’activation
L’activation consiste à développer la structure poreuse en éliminant les goudrons qui obstruent les
pores, et a créer des fonctions de surface (généralement oxydées) qui sont a l’origine des
interactions entre le solide et les molécules adsorbées. Elle peut être physique ou chimique [70].
 L’activation physique
Consiste en une oxydation thermique d’un charbon à une température variant entre 300 °C et 1000
°C en présence de l’oxygène, du gaz carbonique ou de la vapeur d’eau. Ce traitement est
relativement long et peut durer de 10 à 48 h et même plus [71].
 L’activation chimique
L'activation chimique est généralement réalisée en plusieurs étapes mais elle ne comporte qu'un seul
traitement thermique. Dans un premier temps, il s'agit de mettre en contact l'agent activant et le
précurseur, [72] favorisant la déshydratation, puis une réorganisation structurale à des températures
plus faibles que dans l’activation physique. Après réaction, le matériau est lavé abondamment à
l’eau a fin d’éliminer toute trace d’agent chimique restant. Ce traitement améliore le développement
de la structure poreuse et permet la création des fonctions de surface responsables des interactions
entre le solide et les molécules adsorbées.[73]. les agents activants les plus utilisés sont l'acide
phosphorique (H3PO4), la potasse (KOH) et le chlorure de zinc (ZnCl2) [72].

III.5. Structure et propriétés superficielles du charbon actif


La structure des charbons actifs est constituée d’une association aléatoire de plans d’atomes de
carbone. Ces atomes sont organisés sous forme de cycles aromatiques qui forment des feuillets de
carbone appelés graphène. Le graphène a une structure bidimensionnelle d’atomes de carbone
rappelant celle d’un nid d’abeille [74].

22

 
Chapitrre III Généralittés sur le ch
harbon actif
 

Figure IIII.1: Une feuuille de grapphène [75] Figure III.2:


I Repréésentation sschématiqu
ue
des microstructurees du charboon actif [74]].
Un charboon actif se caractérise
c e
essentiellem
ment par deu
ux paramètrres qui sontt l'aire spéccifique et laa
porosité.
 Less capacités d'adsorption
d n élevées dee charbon actif
a sont foortement liéees aux caraactéristiquess
poreuses teelles que laa surface, le volume dees pores et la
l distribution de la taiille des porees, forméess
d carbonisaation et d'acctivation chimique ou bien
pendant le processus de b physiquue
Une classiification sim
mple permett de distinguuer trois sorrtes de porees; il s’agit ddes [76] :
 Miicropores : diamètre
d infférieur à 2 nm.
n
 Méésopores : diamètre
d com
mpris entre 2 nm et 50 nm.
 Maacropores : diamètre suupérieure à 50
5 nm [77].

Figure IIII.3: Représeentation schhématique des


d différentts types de ppores [78].

Chaque tyype de pores joue un rôle


r particuulier dans lee phénomènne d’adsorpption. Les macropores
m s
permettentt au fluide d’accéder
d à la surfacee interne du
u charbon actif.
a Les m
mésopores faavorisent lee
transport de
d ce fluidde et intervviennent daans l’adsorrption de quelques
q grrosses moléécules. Less
microporess sont les sites de l’adssorption, ils Peuvent dééterminer à eux seuls laa capacité d’adsorption
d n
d’un charbbon actif : ils représenteent presque la totalité de
d la surfacee offerte pouur l’adsorpttion [78].

23

 
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
 La surface spécifique d'un adsorbant est une surface par unité de masse. Elle est
généralement exprimée en m2.g-1, son estimation est conventionnellement fondée sur des mesures
de la capacité d'adsorption de l'adsorbant en question, correspondant à un adsorbat donné [79].
Les principaux hétéroatomes de la structure du charbon actif sont l’oxygène, l’hydrogène,
l’azote, le phosphore, le soufre et les halogènes. La source des hétéroatomes peut être le précurseur,
l’agent d'activation et les processus de carbonisation /activation [80].
Les propriétés chimiques superficielles d'un charbon actif dépendent fortement et
majoritairement de la présence et de la nature des complexes oxygénés. Ceux-ci sont responsables
en grande partie de ses propriétés acido-basiques superficielles lesquelles jouent un rôle important
dans le phénomène d'adsorption. La surface d'un charbon actif peut développer soit des charges
positives soit des charges négatives selon les groupements fonctionnels qu’elle comporte [76].
III.6. Domaines d’utilisation des charbons actifs
Les utilisations du charbon actif sont diverses, nous citons ci-dessous quelques une par secteur
d’activité :
III.6.1. Domaine de filtration
 Décontamination de l'eau potable : le charbon actif retient un grand nombre de composés
organiques, tels les pesticides.
 masques à gaz.
 filtres à cigarettes.
 Egalement utilisé pour filtrer les polluants organiques [81-82].
III.6.2. Chimie
 Décoloration de liquides: eau potable et autres liquides alimentaires (boissons gazeuses,
etc).
 Décoloration du sucre.
 Décaféination du café.
 Elimination des hydrocarbures dans l’eau [81-82].
III.6.3. Industrie
 Extraction de l’or de ses minerais.
 Stockage de l’hydrogène et des combustibles gazeux [81-82].
III.6.4. Médecine
 Anti-diarrhéique dans les cas des diarrhées.
 Aigreurs d'estomac, aérophagies, flatulences.
 Epuration digestive et abaissement du taux de cholestérol.

24

 
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
 Traitement de l’intoxication alimentaire.
 Antidote en cas d’intoxication par médicaments, produits chimiques, métaux lourds,
détergents, solvants organiques [82].
III.7. Le charbon actif à partir le jujube
Le zizyphus jujuba (jujubier) est un arbuste fruitier, épineux appartenant à la famille des rhamnacée.
Cette famille des plantes dicotylédones qui comprend 900 espèces auprès de 58 genres [83].
Communément appelé en Afrique du Nord « Sedra » [84].Il forme des touffes de quelques mètres
de diamètres pouvant atteindre 2m de haut [83].Ses feuilles sont courtement pétiolées. Les fleurs
sont jaunes. Les fruits sont des drupes à noyaux soudés, l’endocarpe mucilagineux appelé « Nbeg ».
Le jujubier est peu exigeant en eau. Cet arbrisseau a une croissance très lente et commence à porter
des fruits vers l’âge de 4 ans. Il peut continuer à paraitre vers 20 à 25 ans. Les fruits sont cueillis
parfaitement murs en septembre-octobre. C’est la période au cours de laquelle ils se détachent
facilement. Il existe environ 122 espèces de ce genre. Notre étude porte sur la valorisation du
zizyphus lotus L [85].
III.8. Méthodes de caractérisation du charbon actif
III.8.1. Analyses par Diffraction des rayons X
La diffraction des rayons X par les cristaux est un phénomène important pouvant servir à
indiquer les positions relatives des atomes dans un solide [86]. Les techniques se servant de la
diffraction des rayons X sont universellement utilisées pour identifier la nature chimique et la
structure des composés cristallisés. En effet, ces techniques ne s’appliquent qu’a des produits
présentant les caractéristiques de l’état cristallin, c’est-à-dire un arrangement périodique
tridimensionnel des atomes ((roches, cristaux, minéraux, pigments, argiles…).
Les radiations X possèdent la propriété de traverser un matériau et d'être diffractées par les
atomes. La technique permet de déterminer les distances interatomiques et l'arrangement des atomes
dans les réseaux cristallins. Comme les rayons X sont diffractés de façon différente par les éléments
du réseau suivant la construction de ce dernier, l'irradiation de la matière par rayons X permet de
connaître sa nature cristallographique [30].
III.8.2. Analyses par spectroscopie IR
La spectroscopie infrarouge à transformée de fourrier (IRTF) est une méthode d'analyse
basée sur l'absorption d'un rayonnement infrarouge par le matériau analysé. Elle permet via la
détection des vibrations caractéristiques des liaisons chimiques, d'effectuer l'analyse des fonctions
chimiques présentent dans le matériau [87].

25

 
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
Le rayonnement infrarouge (IR) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde
supérieure à celle de la lumière visible mais plus courte que celle des micro-ondes [88-89].
L'infrarouge, dont la longueur d'onde est comprise entre 0,78μm et 1000, est usuellement subdivisée
en trois régions :
 IR proche (PIR : de 0,78 μm à 1,4 μm),
 IR moyen (MIR : de 1,4 à 25 μm),
 IR lointain (de 25 μm à 1000 μm).
La partie la plus riche en informations et la plus accessible du point de vue expérimental est celle du
moyen infrarouge (λ comprise entre 2,5 et 25 μm soit v (nombre d’onde v=1/λ) compris entre 0,04
et 0,4 cm-1). Les absorptions dans ce domaine forment une sorte d’empreinte spectrale des
composés caractéristiques des liaisons inter atomiques qui le composent [90].
III.8.3. Détermination du pH charge point zéro (pHpzc)
Le pH au point de charge nulle (pHPZC) est une propriété électrochimique importante d’un
adsorbant, elle est définie comme étant le pH de la solution aqueuse dans laquelle le solide existe
sous un potentiel électrique neutre [91-30].
III.8.4. Dosage des groupements chimiques (méthode de BOEHM)
L’identification et la quantification des fonctions de surface d’un charbon actif peuvent être
réalisées par la méthode de Boehm. Cette dernière est basée sur un titrage acidimétrique. Les
groupements fonctionnels oxygénés présents à la surface du charbon actif sont de différentes
acidités qui pourraient être évaluées par titrage avec des solutions basiques de forces différentes
[92-93].
Leur détermination s’effectue par neutralisation avec des solutions d‘hydrogénocarbonate de
sodium (NaHCO3 : Bicarbonates de sodium), carbonate de sodium (Na2CO3) et hydroxyde de
sodium (NaOH) de forces basiques croissantes. L’hydroxyde de sodium (NaOH) neutralise les
groupements acides (carboxyliques, lactoniques et phénoliques), le carbonate de sodium (Na2CO3)
neutralise les groupements carboxyliques et lactoniques et l’hydrogénocarbonate de sodium
(NaHCO3) neutralise uniquement les groupements carboxyliques. Le dosage des fonctions basiques
s‘effectue par neutralisation avec une solution d’acide chlorhydrique.
III.8.5. Détermination de l’indice de bleu de méthylène
L’indice du bleu de méthylène est le nombre de milligrammes du bleu de méthylène adsorbé
par un gramme de charbon actif. Il est déterminé suivant la norme Chemviron- Carbon company
method TM-11 [94]. La surface occupée par une molécule du bleu de méthylène est prise égale à
119 Å2 [95].

26

 
Chapitre III Généralités sur le charbon actif
 
III.8.6. Détermination de l’indice d’iode
L’indice d’iode représente l’un des paramètres fondamentaux utilisés pour la caractérisation des
performances du charbon actif [96]. Elle permet la détermination de la capacité du charbon actif à
adsorber les petites molécules, et donc de déterminer la microporosité du charbon actif (0-20A°).
Elle est définie comme étant le nombre de milligrammes d’iode adsorbé par gramme d’adsorbant à
une concentration résiduelle de 0,02N. Elle a été déterminée par iodométrie.

27

 
Partie
Expérimentale
Chapitre IV:
Préparation et
caractérisation
des charbons
actifs
Partie expéérimentale: Prépaaration et caaractérisatioon des charb
bons actifs
 
IV.1. Inttroduction
n
Danns cette étuude nous avvons choisii de valoriseer un décheet végétal qqui est les noyaux dee
Jujube, pouur produire des charbons actifs mooins coûteu
ux et applicaable dans le traitement des eaux ett
notammentt pour la déécoloration des effluennts utilisés dans
d l’induustrie textilee. Ce chapittre décrit lee
protocole expérimenta
e al de la prééparation dees charbons actifs, leurrs caractérissations et co
omparaisonn
de leurs caaractéristiquues.

IV.2. Prééparation
n de la maatière prem
mière
Les noyauux de jujubees proviennnent de la variété
v appeelée ‘Zizyphhus jujuba’ (nommé Nebka)
N dontt
l’abondancce est impoortante danss notre payss et dont l’usage se liimite souveent à la con
nsommationn
alimentairee et médicinnale. Le jujuube utilisé dans
d cette étude a été récupéré de la région dee Bouira auu
centre de l’Algérie.

F
Figure IV.1: Différentees parties du
u fruit du Ziizyphus lotuus.

Les noyauux ont d’abbord été sépparés de la pulpe par chauffage dans une eeau bouillan
nte. Ils ontt
ensuite étéé lavés jussqu’à avec de l’eau courante
c afi
fin d’éliminner toute soorte de pou
ussières ouu
d’impuretéés adhérentees ainsi quee les substannces hydrossolubles, puuis rincés aavec de l’eaau distillée,,
étuvés à105°C jusqu’àà poids consstant, broyéés et tamiséss avant d’êtrre stockés ddans un desssiccateur.

IV.3. Prééparation
n des charrbons actiifs

Les charboons actifs prréparés ont été


é activés chimiqueme
c ent avec du l’acide phoosphorique (H
( 3PO4).

Une massee m de la pooudre des nooyaux de Juujube broyéés a été imprégnée avecc l’acide ph
hosphoriquee
H3PO4 à diifférentes puretés (30%
%, 50%, 85%
%) et à un taux
t d’imprrégnation de 1/1. Une fois l’étapee
d’activatioon achevée, les mélangges obtenuss ont été réécupérés daans des creuusets en po
orcelaine ett
chauffés dans un fourr à moffle à une vitessse de chaufffe de 10°C//min et à dees températu
ures finaless
de carbonisation allannt 400 à 6000°C. Les chharbons actifs obtenus ont
o été ensuuite neutraliisés avec dee
l’eau distilllée jusqu’obtention de
d pH=7 et séchés à 60°C jusqu’àà poids connstants, tam
misés sur unn

28

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
tamis de 100µm. ils ont été objet d’une caractérisation permettant le choix du charbon actif le plus
performant.

IV.4. Méthodes de caractérisation des charbons actifs préparés


IV.4.1. Taux d’humidité (MC)

La méthode d'essai de séchage au four a été utilisée selon la norme (ASTM D2867 - 70) [97]. Un
échantillon de carbonisât de 1g est placé dans un creuset sec et fermé par un couvercle (de poids
connu) et pesé avec précaution après avoir été mis dans une étuve préchauffée (150°C).
L'échantillon est séché pendent 3h de façon constante puis enlevé de l‘étuve (creuset fermé),
refroidi à température ambiante dans un dessiccateur.

Le creuset fermé est pesé à nouveau avec précision. La différence de pourcentage de poids est
exprimée en tant que teneur en humidité de l'échantillon par l‘équation suivante :

Mc= .100 (IV.1)

B : masse du creuset avec couvercle plus masse carbonisat avant séchage.

F : masse du creuset avec couvercle plus masse ce carbonisé après séchage.

G: masse du creuset et couvercle vide.

IV.4.2. Teneur en cendres (AC)

C’est le critère utilisé pour la détermination de la concentration en produits inorganiques dans les
matériaux de départ. La teneur en cendres est déterminée selon la norme ASTMD-70. On chauffe
un creuset vide pendant une heure à une température de 650°C puis on pèse le creuset après un
passage au dessiccateur pour un refroidissement et enfin on note son poids .Ensuite on pèse une
masse du carbonisât et on introduit le tout dans le four à 650°C pendant trois heures; on pèse puis
remet au four pendant une heure. On répète plusieurs fois cette opération jusqu’a ce que la masse
soit constant [97]. La teneur en cendres représentée en pourcentage (% massique est déterminée
selon l’équation suivante :

AC= . 100 (IV.2)

B : masse du creuset plus masse carbonisé séché.


F : masse du creuset plus masse de cendre.
G : masse du creuset vide.

29

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
IV.4.3. Pourcentage de matières volatiles (VC)

Il a été déterminé selon la norme (ISO 652-1981) [98]. Environ 1,0 g de l'échantillon de carbonisé
a été prélevé et placé dans un creuset avec un couvercle (masse connu). Le creuset couvert est placé
dans un four à moufle réglé à 900 °C pendant 7 min. Ensuite, le creuset couvert a été refroidi à
température ambiante dans un dessiccateur et la masse enregistrée. Le pourcentage de perte de
poids est considéré comme le pourcentage de matières volatiles et calculé par l‘équation suivant :

Vc= 100 (IV.3)

m3: masse du creuset avec couvercle plus masse carbonisât avant chauffage.

m2: masse du creuset avec couvercle plus masse carbonisât après chauffage.

G: masse du creuset et couvercle vide.

MC : pourcentage teneur en humidité de l'échantillon.

IV.4.4. Teneur en carbone fixe

Le carbone fixe est le carbone qui reste après élimination de la matière volatile et de la cendre. Il est
déterminé selon la norme ASTMD 3172–73 [99]. C‘est une valeur résultant de la sommation du
pourcentage d'humidité, de cendres et de matières volatiles soustraites de 100.
Carbone fixe (%) = 100 - (MC+ AC + VC) (IV.4)

IV.4.5. Dosage des groupements chimiques (méthode de BOEHM)

Cette méthode permet de calculer l’acidité et l’alcalinité totale d’un matériau adsorbant, en faisant
la somme respective des groupements fonctionnels acides et basiques. Le protocole expérimental se
présente comme suit:
0,15g de charbon actif sec est mis en contact avec 50 ml de chacune des solutions aqueuses à de
NaOH, Na2CO3, NaHCO3 et HCl de concentration de 0,01N. Chaque solution est agitée pendant 24
heures afin de s’assurer qu’un maximum de groupements de surface du charbon actif a réagi. Après
filtration, Les solutions basiques sont dosées par l’acide chlorhydrique 0,01N, la solution acide est
dosée par la soude 0,01N.
IV.4.6. Détermination de l’indice d’iode

Le protocole expérimental permettant la détermination de l’indice d’iode se présente comme suit


[100] :
1- Dosage du blanc : 10ml d’une solution d’iode 0,1N est mise dans un erlenmeyer et titré au
moyen d’une solution de Thiosulfate de sodium 0,1N en présente de deux gouttes d’empois

30

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
d’amidon à 1% en poids fraichement préparé, jusqu’à ce que la solution de vienne
transparente, le volume de thiosulfate consommé est noté Vb.
2- 0,05g du charbon actif est mis dans un erlenmeyer contenant 15ml de la solution d’iode
0,1N, le mélange est agité pendant 4 minutes puis filtré. 10ml du filtrat est titré au moyen
d’une solution de Thiosulfate de sodium 0,1N en présente de deux gouttes d’empois
d’amidon à 1% en poids comme indicateur coloré, jusqu’à ce que la solution devienne
transparente, le volume de thiosulfate consommé est noté Vs. l’indice d’iode se calcule par
la relation suivante :
. . . .
Iodine numder = (IV.5)

Vb et Vs (ml): volumes de thiosulfate de sodium utilisés pour le dosage du blanc et de l’échantillon


respectivement.
N (eq g/l): la normalité de la solution de thiosulfate de sodium.
126,9 (g/l) : la masse molaire de la molécule d’iode.
m (g) : la masse du charbon actif utilisé.
IV.4.7. Détermination de l’indice de bleu de méthylène et la surface accessible au BM

Le bleu de méthylène est un colorant type qui sert à calculer la surface accessible aux molécules
assez grandes. Pour déterminer l’inde de BM, une masse de 0,02 g de charbon actif étudié est agitée
avec 25 ml de solution de bleu de méthylène à des concentrations allant de 100 à 1000 mg/l, le
mélange est agité pendant 24 heures puis centrifugé et analysé par spectroscopie UV-visible à une
longueur d’onde de 665nm. La quantité de BM adsorbée pour chaque concentration initiale en
colorant est déterminée par la relation suivante:
.
qe= (IV.6)

V : volume de la solution (ml) ;


m: Masse de charbon actif utilisée (g) ;
C0 : concentration initiale de le la solution de BM;
Ce : concentration à l‘équilibre en BM.
L’inde de bleu de méthylène est ensuite déterminée à partir de l’isotherme de Langmuir et
représente le qmax [101].
La surface disponible au bleu de méthylène est déterminée par l‘équation suivante :
SBM= qmax N S/ Mm
SBM : surface spécifique (m2/g).

31

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
qmax: indice de BM, capacité maximale d‘adsorption (mg/g) déterminée à partir de l‘isotherme de
Langmuir
N : nombre d‘Avogadro (6,023.1023).
S : surface occupée par une molécule de bleu méthylène (119 Å2).
Mm : masse molaire du bleu de méthylène hydraté (319,86 g/mol) [96].

IV.4.8. Détermination du pH de point de charge nulle (pHpzc)

Le pHpzc correspond à la valeur du pH pour laquelle la charge nette de la surface de


l’adsorbant est nulle. Des solutions à 0,1M de NaCl et des pH compris entre 2 et 10 (ajusté par ajout
d’une solution aqueuse de 0,1M NaOH ou de 0,1M HCl) ont d’abord été préparées. 0,15 g de
charbon actif sec est mis en contact avec 50ml de chacune des solutions contenues dans des flacons
bouchés. Les suspensions sont agitées à une vitesse de 150rpm pendant 48h à température ambiante.
Chaque solution est ensuite filtrée à l’aide d’un papier filtre et une nouvelle mesure du pH est
effectuée. On trace la courbe représentant pHfinal=f(pHinitial). Le pHPZC correspond alors au pH de la
solution pour laquelle la courbe traverse la première bissectrice (pHfinal = pHinitial).

IV.5. Effet de la pureté de l’acide phosphorique sur les caractéristiques de


charbons actifs préparés
Dans le but d’étudier l’effet de la pureté de l’acide phosphorique sur le développement des
surfaces des charbons actifs, trois charbons actifs ont été préparés par activation chimique à
différentes puretés d’H3PO4 : 30%, 50% et 85% , puis carbonisés à une température de 500°C
pendant 1eheure, les trois charbons actifs ont été nommés : JB30/5, JB50/5 et JB85/5
respectivement, Les résultats de l’analyse approximative des trois charbons actifs préparés est
donnée dans le tableau IV.1 suivant (en % massique) :

Tableau IV.1 : Analyse approximative des trois charbons actifs préparés.

Charbon actif JB30/5 JB50/5 JB85/5


Taux d’humidité (%) 7 5.5 6.5
Taux de cendre (%) 3.95 2.21 1.03
Taux de matières volatiles 72.57 74.37 65.06
(%)
taux du carbone fixe (%) 16.48 17.92 27.41

La teneur en cendres est une mesure de la matière non volatile et des composants non
combustibles présents dans le charbon actif [102]. Elle indique la qualité du charbon actif en termes
de résistance mécanique. La présence d'un grand nombre de cendres dans le charbon actif indique la

32

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
faible résistance du carbone produit [103]. Le JB85/5 est caractérisé par le taux de cendre le plus
faible et le taux de carbone fixe le plus élevé.

les résultats d’indice d’iode et d’indice de BM obtenus sont résumées dans le Tableau IV.2 suivant:

Tableau IV.2 : Effet de la pureté de l’acide phosphorique sur les caractéristiques de charbons actifs
préparés.

charbon actif JB30/5 JB50/5 JB85/5

Indice de BM
214,13 381,68 476,19
(mg/g)

Surface
spécifique BM: 479,83 855,26 1064,04
SBM(m²/g)

Indice d’iode
875,61 878,01 867,54
(mg/g)
T

Les résultats trouvés montrent que l’indice de bleu de méthylène augmente avec
l’augmentation de la pureté de H3PO4. Le meilleur résultat a été constaté pour le JB85/5 avec une
valeur de 476mg/g et une surface spécifique SBM de 1064,04m²/g . Les indices d’iode obtenus pour
les trois charbons actifs sont très proches. selon AWWA [104], le charbon actif recommandé pour
le traitement des eaux doit avoir un indice d'iode compris entre 600 et 1100 mg/g, ceci dit que les
charbons actifs préparés sont bons adsorbants. Ces résultats permettent de déduire que l’acide
phosphorique pur (85%) permet une meilleure activation des noyaux de jujube, il sera donc fixé
durant l’étape suivante portant sur l’étude de l’effet de la température de carbonisation.

Les résultats de l’analyse de Boehm des trois charbons actifs sont exprimés en méqg/g de
matériau et ils sont représentés sur le Tableau IV.3 ci-dessous :

Tableau IV.3 : Analyse de Boehm des trois charbons actifs.

charbons carboxylique lactonique Phénoliques T acide T basique


JB30/5 0,47 0,49 0,35 1,31 0,32
JB50/5 0,53 0,51 0,38 1,42 0,29
JB85/5 0,64 0,53 0,42 1,59 0,14
Les résultats ci-dessus montrent que le JB85/5 est caractérisé par la concentration la plus importante
en fonction acides et le charbon JB30/5 est moins le riche avec 1,31méqg/g, ce qui est en
adéquation avec les résultats de l’indice de BM et d’iode.

33

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
Yakout et all [105] ont également montré dans leur travail que l’augmentation de la concentration
en acide phosphorique de 60 à 80% induit à l’amélioration des performances des charbons actifs
obtenus avec une augmentation de la surface spécifique BM de 257m²/g à 1218m²/g en pour les
charbons activés avec de l’acide phosphorique à 60% et à 80% respectivement.

IV.6. Effet de la température de carbonisation :


Après avoir étudié l’effet de pureté de l’acide sur l’activation du charbon actif, et toujours
dans le but de sélectionner le meilleur charbon actif pour l’adsorption du BM, trois autres charbons
ont été préparés par activation chimique à l’acide phosphorique pur, puis carbonisés à différentes
températures de carbonisation: 400°C (JB85/4) ,500°C (JB85/5) et 600°C (JB85/6) :

Tableau IV.4 : Effet de la température de carbonisation.

charbon actif JB85/4 JB85/5 JB85/6


Indice de BM
531,91 476,19 456,62
(mg/g)

Surface
spécifique BM: 1191,9 1067,04 1023,19
SBM(m²/g)

Indice d’iode
951,75 867,54 823,33
(mg/g)

Les résultats obtenus montrent des surfaces spécifiques BM importantes allants jusqu’à
1191,9m²/g. les charbons actifs préparés peuvent être utilisés pour l’adsorption aussi bien de
micromolécules que de mésomolécules, les indices d’iode et de BM enregistrés sont élevés. Les
meilleurs résultats ont été trouvés pour le JB85/4, carbonisé à 400°C. Les résultats de l’analyse
approximative des trois charbons actifs préparés est donnée dans le tableau IV.5 suivant (en %
massique) :

Tableau IV.5 : Analyse approximative de trois charbons actifs préparés.

Charbon actif JB85/4 JB85/5 JB85/6


Taux d’humidité (%) 5.5 6.5 5
Taux de cendre (%) 4.53 1.03 1.17
Taux de matières volatiles 67.00 65.06 25.21
(%)
taux du carbone fixe (%) 22.97 27.41 68.62

34

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
Le rendement et les matières volatiles des charbons actifs ont diminué avec l‘augmentation
la température de carbonisation, cette diminution est due à la déshydratation et à la dégradation
thermique de la cellulose [106]. Le taux de carbone fixe exprime la quantité réelle de carbone pure
restant après décomposition complète. L’augmentation de la température de carbonisation a induit
également à la l’augmentation du taux de carbone fixe [106-102].

Les résultats de l’analyse de Boehm des trois charbons actifs sont exprimés en méqg/g de
matériau et ils sont représentés sur le tableau IV.6 ci-dessous :

Tableau IV.6 : Analyse de Boehm des trois charbons actifs.

charbons carboxylique lactonique Phénoliques T acide T basique


JB85/4 0,6 0,56 0,47 1,63 0,12
JB85/5 0,64 0,53 0,42 1,59 0,14
JB85/6 0,63 0,53 0,39 1,55 0,15
Les résultats ci-dessus montrent que le JP85/4 est caractérisé par la concentration la plus importante
en fonction acides, ce qui est en adéquation avec les résultats de l’indice de BM et d’iode trouvés
précédemment.

A partir de ces résultats, nous déduisons que le charbon actif préparé par activation chimique
à l’acide phosphorique pur et carbonisé à 400°C pendant une heure (JB85/4), permet l’obtention
d’un charbon actif de porosité mieux développée par rapport aux autres charbons préparés dans
cette étude. Il est donc choisit pour étudier le processus de traitement d’une eau chargée en bleu de
méthylène, il est donc sujet d’une caractérisation : la détermination de pH de charge nulle, l’analyse
par diffraction des rayons X et l’analyse infrarouge.

 Détermination du pH de point de charge nulle (pHpzc) du JB85/4

La figure ci-dessous présente les courbes permettant de déterminer la valeur du pH charge nulle

35

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
14

12

10

8
pHf

6 JB4

4 X=Y

0
0 2 4 6 8 10 12 14

pHi

Figure IV.2: Détermination du pH charge nulle de charbon JB85/4.

Les valeurs du pH obtenues permettent de déterminer le caractère acide ou basique de notre


adsorbant. La courbe pHfinal=f(pHinitial) coupe la bissectrice au point pH=5 qui est le pHpzc de
JB85/4.

Pour les manipulations a pH=6, par exemple, Les CA dont le pHpzc>6 auront leur surface chargée
positivement (pHpzc>pH) tandis que dont le pHpzc<6 (pHpzc< pH) aura une surface chargée
négativement. Le pHpzc a une grande importance dans les interactions molécules/matériau
adsorbant en phase liquide. L’adsorption des cations, comme le bleu de méthylène, est favorable à
des pH>pHpzc (surface d’adsorbant chargée négativement), par contre l’adsorption des anions est
favorable à des pH<pHpzc (surface d’adsorbant chargée positivement).

Comme le BM est une molécule cationique, son adsorption doit se faire pour un meilleur rendement
à un pH de solution > 5 (pHpzc du JB85/4).

 Analyse par diffraction des rayons X (DRX)

Les résultats de diffraction de rayon X du JB85/4 sont représentés sur la figure suivante: 

36

 
Partie expéérimentale: Prépaaration et caaractérisatioon des charb
bons actifs
 

V.3: Digram
Figure IV mme de diffrraction de raayons x du charbon acttif JB85/4.

La figure ci-dessus
c m
montre une structure am
morphe du ch
harbon JB885/4. Le diaagramme dee diffractionn
des rayonns X présennte deux pics
p de diffraction à 2θ =27° et 2θ =433° qui son
nt attribuéss
respectivem
ment à la présence
p duu carbone/ggraphite et l’hémicelluulose déshyydratée [74
4]. Dans lee
même tem
mps il y a dees signaux de bruit coorrespondan
nt à la pouddre du charbbon actif, réévélant unee
structure essentiellement amorphhe du charboon actif.
 Annalyse par spectroscop
s pie infra rouge (IRTF))

La techniqque IRTF estt indispensaable pour l’iidentificatio


on des consttituants du ccharbon acttif JB85/4 :

100

80
transmittance (%)

60

40

4000 3500
0 3000 25
500 2000 1500 1000 500
nomb
bre d'onde (cm-1)

V.4: Spectree infrarougee du charbon actif prépparé JP85/44.


Figure IV

L’analyse a été réaliséée sur une plage


p des allant dee 4000-400cm-1.
de longueur d’ond
-La bande d’adsorptioon observée à 3317,85cm-1 est attribuée
a à la présencee et à la vib
bration dess
groupemennts hydroxyyles libres (O
OH) des alcools et des phénols [1007].

37

 
Partie expérimentale: Préparation et caractérisation des charbons actifs
 
-La bande observée à 2919,92 cm-1 correspond à la vibration de valence symétrique et asymétrique
des liaisons C-H présentes dans les groupements alkyles [108-109].
-La bande observée à 2365,48 cm-1 peut être attribuée à la vibration de la valence asymétrique du
CO [109].
- La bande observée à 1702,79 cm-1 indique la vibration des groupements carbonyle « C=O »
présents dans des esters, aldéhydes, groupes cétone et des dérivés acétyles [107-108].
- 1546,27cm-1 : présence des bandes d’absorption correspondant à la vibration de valence des
liaisons C C des aromatiques [110].
- Le bande observée à 1052,56 cm-1peut être attribuées à la vibration des liaisons C-O-C des esters
[110].
 

38

 
Chapitre V:
Adsorption du
bleu méthylène
sur le charbon
actif
Partie expéérimentale Adsorp
ption du bleeu méthylènne sur le chaarbon actif
 
V-1. Introducti
I ion

Cette partie
p est consacrée à l’étude de
d l’adsorp
ption d’un colorant cationique, le bleu dee
méthylène sur le charbbon actif syynthétisé à partir
p des no
oyaux de jujjube (JB85/4).

Dans un
u premier temps,
t nouss avons été amenés à évaluer
é l’inffluence des conditions opératoiress
sur le renddement d’éélimination du BM enn mettant lee point sur: le temps de contactt, le pH, laa
températurre, la taillee des particcules, la masse
m d’adssorbant et d’adsorbat. Ensuite, nous
n avonss
modélisé la cinétique d’adsorptioon en faisannt appel au
u modèle dee pseudo prremier-ordree et pseudoo
second-orddre. Les isotthermes d’aadsorption ont
o également été étudiées.
V-2. Le colorant
c u
utilisé

L bleu
b de Mééthylène ouu chlorure de
d méthylth
hioninium est
e un compposé organiq
que dont laa
formule chhimique estt chlorure de
d bis-(dim
méthylamino
o)-3,7 phenaazathionium
m (Figure V.1)
V ; il estt
soluble daans l’eau et
e plus léggèrement daans l’alcoo
ol [111]. Le
L Bleu dee Méthylèn
ne, colorantt
cationique,, appartenaant à la fam
mille des xaanthines [111]. Ce coolorant est cchoisi comm
me modèlee
représentattif de polluuants organiiques de taaille moyen
nne d’une part,
p d’autree part pour le nombree
important d’études dee son adsorrption sur les
l solides et son usagge pour carractériser lees matièress
adsorbantees et pour déterminer
d les surfacees spécifiqu
ues. L’adsorrption du B
BM est utilisée depuiss
longtemps en vue d’évaluer
d lees performaances du charbon
c acctif avant sson emploii dans unee
installationn d’épuratioon des eaux [28].

                                                                   Formule brute
b C16H18ClN3S

Masse moolaire : 319.86 g/mole

Solubillité : 50g/L eau à 20°C


C ; 10g/L éthhanol à 20°C
C

                                  Figure V.1. Structuree moléculairre du Bleu de


d Méthylènne.
    39
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
V-3. Préparation des solutions mères du colorant BM

Des solutions mères de BM de concentration de 1000 mg/l ont été préparées en mélangeant
une quantité appropriée de BM avec de l'eau distillée. La solution mère a été convenablement diluée
par de l'eau distillée à la concentration initiale désirée. Ainsi, l'adsorption du bleu de méthylène, a
été étudiée sur le charbon actif préparé (JB85/4).

V-3.1. La courbe d’étalonnage

La courbe d’étalonnage est une représentation graphique de l’absorbance en fonction de la


concentration. Afin de tracer la courbe d’étalonnage de BM, un spectrophotomètre de type Agilent
Cary 60 à été utilisé.

La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer l’absorbance
d’une substance chimique donnée en solution [112]. Elle permet, entre autres d’identifier une
substance chimique et de détermine la concentration d’un soluté dans une solution, par l’interaction
des électrons des molécules du soluté (chromophore) avec la lumière [113]. Lorsque celui-ci
traverse la solution, une partie de son rayonnement est absorbée par les molécules présentes dans la
solution, l’autre partie est transmise. La loi qui permet de relier l’intensité d’absorption à la
concentration est celle de Beer-Lambert.
Log (I0/I)= ε. l. C

I0 : intensité du faisceau incident ;


I : intensité du faisceau émergent ;
C : concentration de la solution à analyser ;
ε : coefficient d’absorption molaire (sa valeur dépend de la longueur d’onde) ;
l: épaisseur de la cuve.
On appelle absorbance, l’expression log(I0/I) ainsi l’équation (1) devient comme suit : A = ε.l.C
[114].
L’établissement de la courbe d’étalonnage nécessite la mesure des absorbances (A) des
solutions de BM de concentrations (C) précises, dans notre cas allant de 0,5mg/l à 10mg/l, et de
tracer ensuite la droite A=f(C). Cette courbe servira pour la détermination des concentrations en
BM restant en solution après les tests d’adsorption en mesurant les absorbances correspondantes.
Au cours de l’analyse des solutions, si l’absorbance mesurée se trouve hors du domaine de linéarité
défini, les solutions seront diluées.

    40
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
La courbe ci dessous représente la courbe d’étalonnage du bleu de méthylène à une longueur d’onde
λmax=665nm (déterminée par balayage). Elle est linéaire sur l’intervalle de concentrations choisies;
donc la loi de Beer – Lambert est vérifiée dans ce domaine de concentrations.

y = 0,189x
Courbe d'étalonnage R² = 0,999
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
A

0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12

C(mg/l)

Figure V.2 : la courbe d’étalonnage du BM.

V-4. Influence des paramètres opératoires sur la capacité d’adsorption du BM

V.4.1. Effet de la concentration initiale du BM et du temps de contact

Pour étudier l’effet de la concentration initiale du BM sur la capacité d'adsorption, les essais
ont été réalisés pour différentes concentrations initiales en colorant (100,300 et 500 mg/l). Des
volumes de 100ml de chaque solution ont été mélangés avec 0,08g/l de charbon actif JB85/4 et afin
de déterminer le temps de saturation, des prélèvements ont été effectués chaque 10min pour la
première heure, suivis par des prélèvements espacé dans le temps de 30minutes.
L’agitation est assurée au moyen d’un agitateur magnétique à une vitesse de 200tr/min, la
température est de 25±5°C. le pH de solution est fixé à 7±0,1. Les résultats obtenus sont représentés
sur la figure V.3.

    41
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
600,000

La quantité adsorbée (mg/g)


500,000

400,000

300,000 100
300
200,000
500
100,000

0,000
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

Temps de contact (min)

Figure V.3 : Effet du temps de contact et de la concentration sur l’adsorption


[pH=7±0,1. T=25±5°C. CCA=0,8g/l].
La figure V.3 montre que la quantité du BM adsorbée par unité de masse de charbon augmente avec
l’augmentation de sa concentration initiale. La concentration initiale du BM fournit une force
motrice importante pour vaincre la résistance de transfert d'ions entre les deux phases, aqueuse et
solide, et par conséquent, une concentration initiale plus élevée du colorant permettra d'améliorer la
capacité d'adsorption [115].

L’adsorption est rapide au cours des premières minutes de contact suite l’existence d’un nombre
important de sites libres [116], elle devient de plus en plus lente avec l’avancement de temps
jusqu’à atteindre l’équilibre. L’équilibre est atteint au bout des premières 60minutes pour la
concentration initiale de 100mg/l qui a été éliminée entièrement. Il devient de plus en plus lent avec
l’augmentation de la concentration initiale de BM, il est 480minutes pour la concentration initiale
de 300mg/l et de 700minutes pour la concentration initiale de 500mg/l.   Ceci peut être expliqué par
l’augmentation du gradient de concentration en soluté entre la solution et la surface de l’adsorbant
[117].

    42
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
V.4.2. Effet de la masse du charbon actif
Nous avons suivi l’évolution du taux d’élimination de BM pour des concentrations variables
d’adsorbant (0.2, 0.4 ,0.8, 1.2, 2, 4, 6 g/l). avec 25ml de solution de BM de la concentration initiale
de BM à 500mg/l. Après agitation pendant 24h (pour s’assurer de l’équilibre), les concentrations
résiduelles ont été déterminées par spectrophotométrie UV-Visible à 665 nm.
Les résultats obtenus sont présentés sur la figure (V.4)

Effet de la concentration du CA
120
100
% d'élimination

80

60
40
20

0
0 1 2 3 4 5 6 7

masse CA (g/l)

Figure V.4 : Effet de la masse de charbon actif sur l’adsorption du BM.


[pH=7±0,1. T=25±5°C. CBM=500mg/l. t=24h].
La Figure V.4 illustre le rendement d’élimination à l’équilibre en fonction de la masse d’adsorbant. 
Pour une concentration de 0,8g/l du charbon actif, le rendement maximal atteint 75,24%. Il est de
95,84% pour une masse de CA de 1,2g/l et de 99,95% pour une concentration de 2g/l du CA. Au
delà de cette concentration, le taux d'adsorption est devenu stable (élimination totale du BM), le
pourcentage d’élimination de colorants augmente lorsque la masse d’adsorbant augmente. Ceci est
facilement compréhensible, car l’augmentation de la masse de l’adsorbant augmente la surface
spécifique et donc le nombre de sites disponibles d’adsorption [118]. Pour conséquence
l'augmentation de la quantité de colorant adsorbé jusqu’à élimination totale du colorant présent en
solution [119].

    43
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
V.4.3. Effet du pH de la solution sur adsorption

Pour mieux comprendre les études d’adsorption sur le charbon actif, il est nécessaire de
déterminer le meilleur pH qui favorise l’adsorption du bleu de méthylène. Les pH acides et basiques
obtenus ont été ajustés par l’addition d’HCl (0,1N) ou de NaOH (0,1N). Dans une série de flacons
ambrés, une masse constante du charbon actif (0,8g/l) a été introduite, des volumes fixe de solution
de colorant BM de concentration de 500mg/l et de pH variant de 2 à 10 (2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10).
Ont été rajoutés. Ces flacons ont été placés sur un agitateur magnétique pendant 24 h pour s’assurer
de l’équilibre. Les concentrations résiduelles du BM à différents pH ont été déterminées par
l’analyse UV- visible. La figure V.5 suivante représente les résultats trouvés:

78
Effet du pH
76
% d'élimination du BM

74

72

70

68

66

64
0 2 4 6 8 10 12
pH

Figure V.5: Effet de pH de la solution sur l’adsorption.


[CCA=0,8g/l. T=25±5°C. CBM=500mg/l].
Pour pH=2, nous remarquons un faible rendement d’élimination du BM, 65,95%. Cela peut
être expliqué par le fait qu’à des faibles valeurs du pH, la surface de l’adsorbant serait entourée par
les ions H+ ce qui diminue l’interaction des ions du bleu de méthylène (polluant cationique) avec les
sites de l’adsorbant, par contre, aux pH élevés, la concentration en H+ diminue ce qui engendre une
bonne interaction entre les ions du colorant et les sites de la surface et le rendement d'élimination du
BM augmente[120]. Une forte élimination du BM a été observée dans l’intervalle du pH 7-9. La
réduction de l'élimination de BM à des valeurs de pH supérieures à 9 peut être attribuée aux forces
de répulsion croissantes entre les groupes fonctionnels de surface de CA et le BM, qui existe
principalement sous forme d’ions [121].

    44
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
V.4.4. Effet de la taille des particules (la granulométrie)

La taille de la particule est un facteur important, qui affecte la capacité d’adsorption.


L’adsorption du BM a été étudiée pour les différentes granulométries du charbon actif (<100, 100-
200, 200-500, >500 μm). La figure V.4 montre une diminution du taux d’élimination du colorant
avec l’augmentation de la taille particule pour le charbon préparé, ceci peut être interprété par la
diminution de la surface spécifique entraînant ainsi un déficit de sites actifs d’adsorption
nécessaires à la fixation des molécules de bleu de méthylène [122]. L’adsorption est un phénomène
de surface, une taille plus petite de particules d’adsorbant offre une surface relativement plus grande
et plus accessible et donc une adsorption plus importante à l’équilibre [123].

Effet de la taille des particules


80
75
Taux d'élimination %

70
65
60
55
50
45
40
<100 100‐200   200‐500 >500

la taille de l'adsorbant (μm)

Figure V.6: Effet de la taille des particules sur l’adsorption.


[CCA=0,8g/l. T=25±5°C. CBM=500mg/l. pH=7±0,1. t=24 h].

V.4.5. Effet de la température


L’effet de la température sur la fixation du colorant (bleu de méthylène) sur le charbon actif
JB85/4 a été étudié en mélangeant 0,02g de charbon actif avec 25ml de solution de BM de
concentration initiale 500 mg/l et de pH neutre en mode batch dans un bain marie thermostaté pour
garder la température désirée constante (25, 35 et 45°C). Les résultats obtenus sont représentés
graphiquement sur la figure V.5 suivante:

    45
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
80
70

Taux d'élimination %
60
50
40
30
20
10
0
25 35 45
Température (°C)

Figure V.7: Effet de la température sur l’adsorption du BM sur le JB85/4


[CCA=0,8g/l. CBM=500mg/l. pH=7±0,1].
Nous constatons que l’augmentation de la température induit à une diminution du taux
d’élimination du BM, ceci confirme que le phénomène d’adsorption est exothermique. L’élévation
de la température défavorise son déroulement [124-120].

V.5. La modélisation de la cinétique d’adsorption

Afin de modéliser la cinétique d’adsorption du BM, deux modèles ont été testés, à savoir: le
modèle cinétique de pseudo-premier ordre et de pseudo-second ordre. Cette modélisation permet la
compréhension du mécanisme d’adsorption de notre colorant sur le charbon actif JB85/4.

V.5.1. Le modèle pseudo 1er ordre

L’application de ce modèle sur les résultats d’adsorption du BM sur le JB85/4 induit à la


représentation graphique montrée sur la figure suivante :

    46
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
modèle de pseudo premier ordre
8,000

6,000

4,000
ln(qe-qt)

2,000
100mg/l

0,000
300mg/l
0 100 200 300 400 500 600 700 800
‐2,000 500mg/l

‐4,000
Temps(min)

Figure V.8: Représentation graphique du modèle de pseudo 1er ordre.

Tableau V.1 : Paramètres cinétiques pour l’adsorption de BM sur le JB85/4 aux diverses
concentrations (Modèle de 1er ordre)

L’expression du modèle pseudo-premier ordre

C(mg/l) qe exp qe modèle K1 (m-1) R² Equation linéaire

100 128,511 83,179 0,663 0,872 -0,663x+4,421

300 370,244 276,165 0,010 0,831 -0,010x+5,621

500 530,005 512,346 0,0053 0,919 -0,0053x+6,239

Les constantes du pseudo-premier ordre ont été déterminées par extrapolation du tracé de
Ln(qe-qt) en fonction du temps (t) (Figure V.8). Pour les trois concentrations étudiées (100, 300 et

500 mg/l), les valeurs des quantités adsorbées qe, les constantes de pseudo-premier ordre K1 et les

coefficients de régression R² sont données sur le tableau (V.1).


Les valeurs du R² ont été trouvées relativement faibles et comprises entre 0,831 et 0,919. Le calcul
de qe pour les différentes concentrations montre que les quantités adsorbées de colorant sont plutôt

faibles par rapport aux quantités expérimentales. Ces observations nous mènent à dire que
l’adsorption du bleu de méthylène sur le JB85/4 ne suit pas l’équation du pseudo-premier ordre.

    47
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
V.5.2. Le modèle pseudo 2eme ordre

L’application de ce modèle sur les résultats d’adsorption du BM sur le JB85/4 induit à la


représentation graphique montrée sur la figure V.9 suivante :

modèle de pseudo-second ordre


8

5
t/qt

4 100mg/l

3 300mg/l

2
500mg/l

0
0 200 400 600 800 1000
Temps(min)

Figure V.9: Représentation graphique du modèle de pseudo-second ordre.

La figure (V.9) illustre les résultats de l’application du modèle cinétique de pseudo-second ordre
relatifs à l’adsorption du colorant BM sur le charbon actif JB85/4. Les valeurs calculées des
quantités adsorbées qe, les constantes de pseudo-second ordre K2 et les coefficients de régression R2
sont données sur le tableau(V.2). Au vu de ces résultats, il apparait que les valeurs de R2 sont très
élevées et sont toutes de l’ordre de 0,99 et dépassent de loin celles obtenues avec le modèle du
pseudo-premier ordre. Les quantités fixées à l’équilibre qe sont très proches des valeurs retrouvées
expérimentalement. Ces deux dernières constatations nous amènent à penser que le processus
d’adsorption suit bien le modèle de pseudo-second ordre [125].

    48
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 

Tableau V.2 : Paramètres cinétiques pour l’adsorption de BM Sur le charbon actif aux diverses
concentrations (modèle de pseudo second ordre).

L’expression de pseudo-second ordre

C(mg/l) qe exp qe modèle K2 R² Equation linéaire


(mg/g) (mg/g) (mg/g.min)

100 128.511 133.333 0.008 0.995 0.0075x+0.0078

300 370.244 370.370 0.003 0.999 0.0027x+0.0728

500 530.005 526.316 0.002 0.992 0.0019x+0.1257

V.6. Isothermes d’adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif JB85/4

Les isothermes d’adsorption jouent un rôle important dans la détermination des capacités
maximales et dans l’identification du type d’adsorption devant se produire. Elles sont obtenues par
la représentation graphique de qe= f (Ce) où qe et Ce sont respectivement la quantité de colorant
adsorbée par gramme de charbon actif utilisé et la concentration à l’équilibre de ce colorant. Les
résultats sont représentés sur la figure(V.10).

600

500

400
qe(mg/g)

300

200

100

0
0 200 400 600 800
Ce(mg/l)

Figure V.10 : isotherme d’adsorption du BM sur le JB85/4.

    49
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
[CCA=0,8g/l. CBM=500mg/l. T=25±5°C. pH=7±0,1].
D’après la classification de Giles et al. (1974) [38-126], l’allure de l’isotherme d’adsorption
du BM sur le JB85/4, indique que la capacité d’adsorption est très importante à faibles
concentrations. Les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont donc très
fortes, ceci est caractéristique des isothermes de type H qui représente un cas extrême de la classe
L, où la pente à l'origine est très élevée. Ce type a été distingué pour représenter le cas où le
composé possède une grande affinité pour la phase solide [18].

Ces isothermes peuvent être expliquées par deux modèles théoriques fréquemment utilisés, à
savoir les modèles de Langmuir et de Freundlich.

V.6.1. L’isotherme de Langmuir


Sur les figures suivantes, sont présentés les droites des 5 formes de la régression linéaire de
Langmuir en utilisant Ce et qe déterminés expérimentalement:

Langmuir 01
0,01

0,008

0,006
1/qe

0,004

0,002

0
0 1 2 3 4 5 6

1/ce

Figure V.11: Application du modèle de Langmuir-1 à l’adsorption du BM sur le JB85/4.

Langmuir 02
2

1,5

1
Ce/Qe

0,5

0
0 200 400 600 800 1000
‐0,5
Ce(mg/l)

    50
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
Figure V.12 : Application du modèle de Langmuir-2 à l’adsorption du BM sur le JB85/4.

Langmuir 03
1000
800
600
qe

400
200
0
0 100 200 300 400 500 600

qe/ce

Figure V.13: Application du modèle de Langmuir-3 à l’adsorption du BM sur le JB85/4.

Langmuir 04
600
500
400
qe/ce

300
200
100
0
0 200 400 600 800

qe(mg/g)

Figure V.14 : Application du modèle de Langmuir-4 à l’adsorption du BM sur le JB85/4.

Langmuir 05
6
5
4
1/Ce

3
2
1
0
0 0,002 0,004 0,006 0,008 0,01

1/qe

    51
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
Figure V.15 : Application du modèle de Langmuir-5 à l’adsorption du BM sur le JB85/4.
Les différentes valeurs des constantes et des coefficients de corrélations de l’isotherme d’adsorption
appliquée sont regroupées dans le tableau V.3 suivant :
Tableau V.3: Résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption du BM sur le JB85/4
par le modèle Langmuir.
Langmuir 1 qmax (mg/g) 571.428
Equation linéaire : b(mg/g) 1.635
0.00107x+0.00175 R² 0.939
Langmuir 2 qmax(mg/g) 529.101
Equation linéaire : b(mg/g) 1.488
0.00189x+0.00127 R² 0.999
Langmuir 3 qmax(mg/g) 1054.201
Equation linéaire : b(mg/g) 0.541
-1.849x+1054.201 R² 0.843
Langmuir 4 qmax(mg/g) 955.647
Equation linéaire : b(mg/g) 0.556
-0.556x+531.340 R² 0.992
Langmuir 5 qmax(mg/g) 551.468
Equation linéaire : b(mg/g) 1.618
892.276 x-1.618 R² 0.997

A partir des résultats de modélisation des isothermes d’adsorption sur le JB85/4 par les cinq
formes de régression linéaire du modèle de Langmuir donnés dans le Tableau V.3 . On observe que:
Les meilleurs résultats ont été obtenus avec la forme 2 (Langmuir 2) avec une valeur de R²=0,999
se rapprochent de l’unité (≈1). La forme Langmuir 2 est la plus adéquate pour la modélisation de
l’isotherme d’adsorption du BM sur le charbon actif préparé. Ce modèle nous a permis
de déterminer le facteur de séparation RL qui est défini par l'équation suivante :
RL = 1/(1+ KlC0)
Tel que :
L'isotherme est défavorable lorsque RL>1,
Il est linéaire lorsque RL=1,
Il est favorable lorsque 0 < RL<1 et elle est irréversible lorsque RL= 0.
Dans notre cas : Cf =500 mg/l
Pour Langmuir-2 on trouve : RL=0.0013<1 donc l’isotherme est favorable [18].
V.6.2. Isotherme de Freundlich
La forme linéaire de l’isotherme de Freundlich est donnée par l’équation suivante [128] :
lnqe= lnKf + 1/n .lnCe

    52
 
Partie expérimentale Adsorption du bleu méthylène sur le charbon actif
 
Kf, n: Constantes empiriques de Freundlich. La représentation graphique de log(qe) en fonction de
log(Ce) est une droite de pente 1/n et d’ordonnée à l’origine log(Kf).

Freundlich
7
6
5
Ln(qe)

4
3
2
1
0
‐4 ‐2 0 2 4 6 8

Ln(ce)

Figure V.16: application du modèle de Freundlich pour la modélisation des isothermes d’adsorption
du BM sur le JB85/4.
Les valeurs numériques de KF et de 1/n calculées respectivement, à partir de l’intersection avec
l’ordonnée à l’origine et la pente de la droite de l’isotherme, sont représentées sur le tableau
suivant :
Freundlich

1/n Kf R²

0.142 223.408 0.838

Tableau V.4 : Résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption du BM sur le JB85/4 par le
modèle Freundlich.
A partir des résultats de la modélisation des isothermes donnés dans le Tableau V.4, nous
observons que le coefficient de corrélation R² est égal à 0,838. Les valeurs de Kf et n associées à la
capacité d’adsorption et à l’affinité ont été déterminées, un coefficient Kf élevé, indique une bonne
adsorption et une valeur de 1/n<1 est caractéristique d’une bonne affinité entre l’adsorbat et
l’adsorbant utilisé [74,128]. L’adsorption du BM est, de ce fait, favorable sur le JB85/4.
A partir des résultats d’application des deux modèles Langmuir et Freundlich, nous
déduisons que le modèle de Langmuir 2 est le meilleur modèle pour étudier l'isotherme d'adsorption
du bleu de méthylène sur le charbon actif JB85/4 avec une quantité d’adsorption maximale de
529,101mg/g.

    53
 
Conclusion générale

Cette étude a porté sur la préparation des charbons actifs à partir les noyaux jujube et
leur utilisation pour le traitement des eaux chargées en colorants.

Les charbons actifs obtenus par activation chimique à l’acide phosphorique à différente
puretés et températures de carbonisation ont montré des structures poreuses bien développées
permettant une bonne adsorption de colorants avec des indices de bleu de méthylènes élevés
allant jusqu’à 530mg/g pour le charbon actif nommé JB85/4. La caractérisation de ce dernier
a bien montré la possibilité de sa valorisation et pour tester sa performance, plusieurs essais
d’adsorption du colorant BM ont été réalisés en prenant en compte l’influence de quelques
paramètres opératoires, à savoir le temps de contact, le pH, la masse d’adsorbant, la
concentration en adsorbat, la taille des particules et la température. Une masse de 2g/l a
permis une élimination totale de BM à 500mg/l. l’augmentation de la température a induit à la
diminution de la quantité de BM adsorbée, laissant penser qu’il s’agit d’une réaction
exothermique.

La cinétique d’adsorption du BM sur le JB85/4 est représentée au-mieux par le modèle de


pseudo-second ordre (R²=0,999).

De la classification du Giles et al. (1974), nous avons conclus que l’isotherme d’adsorption du
BM sur le JB85/4 est de type H, L’étude des isothermes a démontré que c’est l’équation de
Langmuir 2 qui convient le mieux à la modélisation du phénomène d’adsorption, et qui se
traduit par une adsorption en monocouche avec la présence de sites d’adsorption
énergétiquement homogènes.

Comme perspectives à l’amélioration de ce nouveau matériau, des essais complémentaires


sont à envisager tels que:
- La détermination des surfaces spécifiques BET et des volumes poreux des charbons actifs
préparés.
- L’étude thermodynamique du phénomène d’adsorption du BM sur le JB85/4 afin de
déterminer sa nature exothermique ou endothermique et de savoir s’il s’agit d’une
chimisorption ou une physisorption.
- L’optimisation les paramètres de carbonisation et d’activation du jujube afin d’aboutir aux
meilleurs charbons actifs permettant l’élimination du maximum de BM.

53
Les références bibliographiques

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PEEK- WC/D2EHPA, appliquées à l’adsorption de la Rhodamine B et de Bleu de Méthylène ».
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Résumé

Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés à l’étude de l’adsorption du colorant bleu de
méthylène (BM), colorant cationique sur un charbon actif préparé à partir des noyaux de jujube. Des charbons
actifs ont été préparés par activation chimique puis caractérisés par différentes méthodes telles que: l’indice
d’iode et l’indice de bleu de méthylène qui nous ont permis de choisir le charbon actif ayant les meilleurs
caractéristiques (JB85/4).

Afin d’étudier le phénomène d’adsorption du BM sur le JB85/4, l’effet des paramètres opératoires a été étudié.
Les résultats ont montré un équilibre lent du processus d’adsorption. L’augmentation de la concentration initiale
en colorant et de la masse de charbon actif induisent à l’augmentation du rendement d’élimination du BM. Une
taille des particules de charbon <100µm entraine une meilleure élimination du colorant.

Le modèle de pseudo seconde ordre décrit parfaitement la cinétique d’adsorption pour le charbon actif utilisé.
L’application des cinq formes du modèle de Langmuir, et de modèle de Freundlich, pour la modélisation des
isothermes d’adsorption a démontré que le modèle de Langmuir 2 décrit mieux le processus d’adsorption du
colorant étudié sur le JB85/4.

Mots clés: acide phosphorique, adsorption, bleu de méthylène, charbon actif, noyaux de jujube.

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Abstract:

In the present work, we are interested in studying the adsorption of the methylene blue (MB), a cationic dye on
activated carbon prepared from jujube stones. Activated carbons were prepared by chemical activation and then
characterized by different methods such as: the iodine number and the methylene blue number which allowed us
to choose the activated carbon with the best characteristics (JB85/4).

In order to study the adsorption phenomenon of MB on JB85/4, the effect of the operating parameters was
studied. The results showed a slow equilibrium of the adsorption process, the increase of the initial dye
concentration and the mass of activated carbon induce an increase in the removal efficiency of the MB. A
particle size of activated carbon <100µm leads to better elimination of the dye.

The pseudo-second order model perfectly describes the adsorption kinetics for the activated carbon used.
Applying the five forms of the Langmuir model and the Freundlich model for modeling adsorption isotherms has
shown that the Langmuir 2 model better describes the adsorption process of the studied dye on JB85/4.

Keywords: activated charbon, adsorption, jujube stones, methylene blue, phosphoric acid.

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