Simone Veil, de son vrai nom Simone Jacob est née le 13 juillet 1927

à Nice et décédée le 30 juin 2017 à Paris. En mars 1944, elle est

arrêtée avec sa famille par la Gestapo, et elle est déportée au camp
de concentration d’Auschwitz où elle est détenue durant 13 mois.
Partie dans un convoi de la mort à l’âge de seize ans et demi,
Simone Veil a vu sa famille décimée dans les camps. Elle faisait
partie des rares rescapés d’Auschwitz et, de son retour jusqu’à ses
dernières années, n’a cessé de témoigner.
Après la guerre, elle entreprend des études à l’Institut d’Etudes
Politiques de Paris, puis à la faculté de droit, et devient magistrate.
Attachée à l’administration pénitentiaire, sa renommée grandit
lorsqu’elle prête ses talents de juriste réformateur à la législation sur
l’adoption d’enfants. Sa carrière politique ne débute véritablement
qu’en 1974 lorsqu’elle est nommée ministre de la Santé par le
président Valéry Giscard d’Estaing, afin de résoudre l’épineux
problème de la légalisation de l’avortement. Elle conserve cette
fonction jusqu’en 1979. Simone Veil entre dans la magistrature
jusqu'à sa nomination comme ministre de la Santé, en mai 1974. C'est
à ce poste qu'elle fait notamment adopter la " loi Veil " en 1975, qui
légalise le droit à l'avortement en France. Simone Veil est ensuite la
première femme à présider le Parlement européen élue au suffrage
universel de 1979 à 1982. Ministre des Affaires sociales, de la Santé et
de la Ville au sein du gouvernement Balladur, elle siège au Conseil
constitutionnel de 1998 à 2007. Elle est élue à l’Académie française, le
20 novembre 2008, au fauteuil de Pierre Messmer.

Le destin de cette femme a été marqué par l’horreur humaine et la pire

barbarie. Mais son traumatisme ne l’aura pas empêché de s’engager
pour la liberté et la défense des droits humains. Elle a fait naitre de
l’obscurité des lueurs d’espoir autour d’elle avant de s’éteindre le 30
juin 2017. Un an après sa mort, Simone Veil fait son entrée au
Panthéon, à Paris, le dimanche 1er juillet 2018. Elle est la
première femme à être accompagnée par son mari, Antoine, et
non l'inverse.
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