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Louise Weiss, engagée pour l’Europe et la Paix

Je suis une femme de lettres, politique, journaliste,


pacifiste et militante féministe. J’ai épousé tous les
combats du XXe siècle.

Je suis née le 26 janvier 1893 à Arras, au sud de


Lille, dans une famille bourgeoise et cultivée, juive et
alsacienne. Je suis l’aînée de six enfants et je passe
ma jeunesse à Paris. Contre l'avis de mon père, peu
favorable à l'éducation des filles, je deviens agrégée
de lettres à 21 ans et diplômée de l'université
d'Oxford.

Mes débuts dans le journalisme


C’est dans le journalisme que je trouve ma voie. Après la première guerre mondiale, je
deviens correspondante à Prague, passionnée par les relations internationales. Je fonde et
dirige L’Europe Nouvelle (1918-1934), une revue hebdomadaire de politique française et
internationale, dans laquelle j’affiche une conviction résolument pacifiste.

La cause des femmes


Dans le cadre de mon activité journalistique, je milite pour la cause féminine et pour le
droit de vote des femmes au nom duquel j’engage de nombreuses actions politiques
symboliques et spectaculaires, au sein de l’organisation féministe que j’anime : La Femme
nouvelle. En 1936, je suis candidate symbolique aux élections législatives pour protester
contre l’interdiction de vote des Françaises !

L’idée européenne
Proche d’Aristide Briand (homme politique, plusieurs fois ministre et prix Nobel de la Paix en
1926), je soutiens son idéal pacifiste, comme le rapprochement franco-allemand, et défends
les projets de construction européenne.
Elue au Parlement européen en 1979, je serai membre de la commission chargée de
la Culture dans laquelle j’imaginerai notamment la création d’une Université européenne. Je
resterai députée et la doyenne de cette assemblée jusqu’à ma mort, à l’âge de 90 ans.

Pour la Paix
En 1930, je crée la Nouvelle Ecole de la Paix, un établissement libre d'enseignement
supérieur destiné à soutenir l'action de la Société des Nations (SDN). Mon engagement
européen et pour la paix se poursuit après la deuxième guerre mondiale, notamment à
travers des voyages sur le continent américain, en Asie et en Afrique, desquels je rapporte
de nombreux récits et films documentaires.
Je m’engage également dans l’Institut Français de Polémologie (du grec ancien : polemos
« guerre » et logos « langage ») qui tente d’expliquer les conflits par les situations socio-
économiques, culturelles ou démographiques.

Ce que je laisse…
Je publie le premier tome des Mémoires d'une Européenne en 1968.
Depuis 1971, la Fondation Louise Weiss récompense chaque année les auteurs ou les
institutions ayant contribué à l’avancement des sciences de la paix, à l’amélioration des
relations humaines et aux efforts en faveur de l’Europe.
Avant ma mort en 1983, pour honorer mes origines alsaciennes, je lègue mon œuvre à la
ville de Saverne qui a ouvert depuis le Musée Louise Weiss au château des Rohan.
Depuis 2005, le Prix du Journalisme Louise Weiss est décerné chaque année ; il a pour
vocation d’encourager les journalistes à un traitement plus systématique, plus pédagogique
et plus original des sujets européens.

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