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Les plathelminthes (vers plats)

1. Position systématique

Bilatériens, protostomiens, spiraliens


Autrefois parenchymiens = vers plats + némertes -> bilatériens

Bilatériens = avec symétrie bilatérale, un côté droit, un côté


gauche, une région antérieure et une région postérieure

Bilatériens = 3 innovations :

- symétrie bilatérale

- céphalisation

- mésoderme

Triploblastes : 3 feuillets embryonnaires, mésoderme entre


l’ectoderme et l’endoderme chez l’embryon des
Triploblastiques

4 grands types structuraux : diploblastique, triploblastique ø


cavité (acoelomates), triploblastiques avec cavité ø
mésoderme au centre (pseudocoelomates), triploblastiques
avec un coelome (coelomates).

Chez les protostomiens, leur système nerveux est ventral,


chez les embryons, la bouche se forme avant l’anus.

Chez les spiraliens, les cellules de l’oeuf (blastomères) se


divisent en spirale.

2. Plathelminthes

= métazoaires triploblastiques acoelomates à parenchyme, non métamérisés, et à symétrie bilatérale =>


bilatériens les plus simples.

Vers plats (aplatissement dorso-ventral), il y a donc un différence face dorsal/face ventrale

Une région antérieure céphalique commence à se différencier

ø appareil circulatoire : espace du parenchyme contient l’hémolymphe qui assure la circulation

ø appareil respiratoire : formes parasites vivent en anaérobiose et les échanges O2-CO2 de formes libres se
font à travers le tégument

Tube digestif : soit incomplet (pas d’orifice anal) soit totalement absent (nutrition par osmose)

4 groupes principaux : Turbellariés, Monogènes, Trématodes et Cestodes

2.1. Turbellariés

= organismes libres, non « déformés » par le parasitisme, qui vivent en eau douce ou de mer ou dans la terre
humide

Morphologie : petite taille, inférieure à 2cm, non segmentés

Paroi : tégument = épithélium cilié à la surface du corps qui provoque une circulation d’eau, cet épithélium
repose sur une lame basale. Il contient des rhabdites -> libérés dans l’eau vont former une couche de mucus
autour du corps de l’animal pour favoriser l’hydrodynamisme. Il existe aussi des glandes adhésives. Le
tégument comporte aussi des fibres musculaires circulaires (transversales) et une couche de fibres
musculaires longitudinales.

Parenchyme = parenchyme lacunaire constitué de cellules étoilées qui forment un réseaux (maillage) ->
remplit espace entre tube digestif et musculature

Dans les lacunes (espaces entre les cellules étoilées) -> circulation d’hémolymphe et de cellules amiboïdes
pour échanges respiratoires et nutritionnels.

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Système nerveux : début de système nerveux central défini -> deux ganglions cérébroïdes (cerveau),
cordons longitudinaux et commissures transversales, deux yeux dorsaux simples ou ocelles (cupules de
cellules pigmentées), des chimio-récepteurs et des récepteurs tactiles généralement sur les auricules.

Tube digestif : bouche ventrale terminant par un pharynx musculeux logé dans une cavité pharyngienne,
dévaginable au travers de la bouche, pour capturer des proies, après il y a un intestin volumineux ø anus. La
digestion est surtout extra-cellulaire mais il peut y avoir une digestion intra-cellulaire par phagocytose.

Les 3 branches du tube digestif (1 antérieure et 2 postérieures) ont donné le nom du groupe des planaires :
les Triclades.

Appareil excréteur : 2 canaux longitudinaux qui drainent les produits des cellules excrétrices (=
protonéphridies formées par cellules flammes) du parenchyme par des cellules tubulaires formant des canaux
débouchant par des pores excréteurs (néphridiopores).

Les pronéphridies sont des cellules en forme de coupe avec une touffe de flagelles s’étendant à partir de la
base de la coupe. Battement flagelles -> dépression -> draine fluide et déchets : ce système est réduit ou
absent chez les formes marines ce qui démontre bien son rôle dans l’osmorégulation (processus qui
intervient dans la régulation de la C en sels dissous dans les fluides internes).

Appareil reproducteur : L’appareil reproducteur est proche de celui des trématodes : hermaphrodite et
complexe avec fécondation croisée, développement direct (ø larve).

Reproduction asexuée (scissiparité) et régénération : potentialités de régénération très importantes.

2.2. Trématodes
= parasites internes (= endoparasites), ils rappellent les Turbellariés sauf qu’ils y a une perte de la ciliature de
l’épithélium et un développement d’organes de fixation (2 ventouses).

EXEMPLE : Grande Douve du Foie vit à l’état adultes dans les canaux biliaires du foie du mouton provoque la
cachexie aqueuse ou fasciole responsable de pertes économiques importantes, chez tous les ruminants.
Adulte jusqu’à 35mm de long. Ver aplati ovale (foliacé). 2 ventouses sur la face ventrale : une antérieure
traversée par la bouche, l’autre plus en arrière. Entre les deux : orifices mâles et femelle côte à côte.

Paroi : tégument : deux couches sous l’épiderme : l’une de fibres musculaires longitudinales, en dessous, il
y a le parenchyme.

Système nerveux : il rappelle celui des Turbellariés mais ø organes de sens càd é ganglions cérébroïdes et
des cordons nerveux.

Tube digestif : bouche s’ouvrant dans la ventouse antérieure, puis pharynx à paroi musculeuse, ensuite
deux branches, ou caemums, très ramifiées.

Appareil excréteur : cf Turbellariés. Il est du type protonéphridial. Les canalicules se réunissent en deux
troncs principaux confluant, s’ouvrant par un pore excréteur postérieur.

Appareil reproducteur : formes hermaphrodites, avec deux orifices génitaux mâle ou femelle côte à côte.

appareil mâle : 2 testicules ramifiées sont drainés par 2 spermiductes convergeant en une vésicule
séminale de stockage. L’extrémité du tractus différencie un pénis (cirre).

appareil femelle : très complexe, gravite autour d’une chambre-four, l’ootype. Cet ootype reçoit : un
oviducte d’un ovaire ramifié, un canal regroupant deux vitelloductes qui amène les cellules vitellines de s
glandes vitellogènes (très ramifiées), un utérus large et sinueux, l’utérus se termine par l’orifice femelle.

Cycle de développement : très complexe et surtout très aléatoire : l’espèce survit grâce au grand nombre
d’oeufs. Le cycle a plusieurs phases intermédiaires ou phases larvaires qui se succèdent avant l’état adulte
-> inverse du développement direct.

Cycle surtout caractérisé par un changement d’hôte (hétéroxène) et une multiplication au stade larvaire qui
accroit les chances de succès.

Cycle biologique de la grande douve : oeufs rejetés par l’adulte dans les canaux biliaires du mouton->
passent dans l’intestin par le canal cholédoque -> sont rejetés à l’extérieur avec les excréments du mouton
hôte -> deux cas possibles : oeufs tombent au sol et sont perdus ou oeufs tombent dans l’eau donc
l’opercule saute et l’oeuf libère une larve Micacidium (taille d’un protiste cilié, début de tube digestif, petit rostre
antérieur, 2 ganglions cérébroïdes, 2 protonéphridies et des masses de cellules germinales restées embryonnaires).

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Larve miracidium (attirée par les Gastéropodes (escargots) aquatiques) -> dans les 48h doit rencontrer Galba
truncatula (limnée tronquée ou limnée épaulée) pour survivre -> parasite pénètre dans la cavité pulmonaire ->
perfore paroi -> perd sa ciliature et grossit -> se transforme en sporocyste (il ne reste que les 2
protonéphridies et les amas de cellules germinales) -> chacun des amas -> individu du stade suivant (rédie
qui possède un tube et des amas de cellules germinales) -> tube s’agrandit et les amas donnent chacun une
nouvelle rédie (=rédie-fille). Les rédies se déplacent et se localisent dans le foie du Mollusque.

En automne -> amas de cellules g -> cercaire (proche morphologie de la douve adulte avec tube digestif
bifurqué + queue musculeuse (locomotion dans l’eau) -> cercaire quitte limnée et repasse dans l’eau ->
fixation plante aquatique -> perd queue -> s’enkyste dans coque épaisse = stade métacercaire (peut survivre
plusieurs saisons).

Le cycle continue si la métacercaire est ingérée avec des plantes aquatiques par un mouton ou par l’homme.

Les ruminants sont traités à l’aide d’antiparasitaires.

Certains animaux sauvages peuvent héberger des douves adultes : cervidés, lagomorphes, rongeurs
(ragondin). Le rat noir est porteur de douves en Corse et excrète des oeufs.

Le cycle fait appel à deux hôtes : un intermédiaire (limnée) un définitif (mouton ou autre) avec 4 phases
larvaire et un kyste.

2.3. Cestodes
= ténias, parasites du tube digestif des Vertébrés, en général longs (jusqu’à 20m, rubanés, segmentés,
blancs.

EXEMPLE: Taenia Solium (2 à 6m).

- une région antérieure, le scolex (il a une zone de fixaion et une couronne de 25-50 crochets sur le
rostellum = ténias armé

- corps = strobile composé de segments ou proglottis

- ganglions cérébroïdes

- segments répétitif, chacun un appareil génital indépendant

- cordons nerveux (2 dorsaux, 2 ventraux, 2 latéraux) se réunissent au niveau de chaque segment

- canaux excréteurs passent d’un segment à l’autre et par deux pores vont au dernier anneau

- ø appareil digestif (nutrition par osmose)

- ø appareil respiratoire (vie en anaébiose)

- appareil génital segmentaire d’abord mâle (début corps) puis femelle -> autofécondation par
contact, à maturité il ne reste plus, dans les proglottis, qu’un utérus bourré d’oeufs = segments
« cucurbitains » qui se détachent pour l’essaimage (org sex rappellent Trématodes).

Cycle de développement : adulte dans intestin homme qui rejette cucurbitains, le porc s’infecte en les
ingérant. Paroi des oeufs lysée par les sucs digestifs du porc et chaque oeuf fournit une larve sphérique
pourvue de 3 paires de crochets chitineux = embryon hexacanthe. Ces larves traversent les capillaires de
l’intestin et gagnent la musculature par voie sanguine. L’hexacanthe se forme dans les muscles en
cysticerque (en une vésicule qui possède un scolex invaginé à l’intérieur) -> cysticerque peut rester très
longtemps en attente. Le cycle continu que si l’homme ingère un cysticerque . Dans l’intestin de l’homme, le
scolex se dévagine et bourgeonne des proglottis.

Alternance phase larvaire (cysticerque) chez l’hôte intermédiaire (porc) et phase adulte chez l’homme.

Humain qui ont le ténias= taeniasis.

EXEMPLE : Taeniarhynchus saginatus (= Taenia saginata)


- 4 à 12m de long, vit 30 ans ou +

- Scolex ø rostellum ø crochets et 4 ventouses

- anneaux murs éliminés 15/jours par 5-6 avec les selles mais surtout en forçant le sphincter anal de
sorte qu’un sujet paralisé ne peut ignorer la présence d’un parasite

- utérus de chaque anneau ramifié et compte 20-35 digitations

- 80 000 oeufs par anneaux

- chez les bovins = Cysticercus bovis

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