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Cahier de

lecture

Notre-Dame de Paris
L'un des grands romans romantiques de tous les temps, Notre-Dame donne au Paris médiéval une
vie glorieuse et grouillante. Il raconte l'histoire de Quasimodo, le sonneur bossu de la cathédrale
Notre-Dame et sa dévotion à la belle danseuse gitane, Esmeralda. Lorsque l'archidiacre dément
Frollo entreprend d'enlever Esmeralda, il utilise Quasimodo pour faire le mal en son nom. Mais le
plan a des conséquences imprévues et l'innocente Esmeralda est accusée du meurtre de Phoebus,
l'homme dont elle était amoureuse. Quasimodo, désormais totalement dévoué à Esmeralda, décide
de la protéger, non seulement de Frollo, mais de la bande de gitans qui sont venus la réclamer. Sa
transformation de son ravisseur en son sauveur mène à certaines des scènes les plus dramatiques et
les plus inoubliables de la littérature. Dominé par l'architecture gothique de la magnifique cathédrale
de Paris. Notre-Dame est la quintessence de la littérature romantique française.

Citations célèbres de Notre Dame de Paris :


 Dans un corps déformé, l'esprit s'atrophie.
 Quasimodo: Ne regarde pas mon visage, jeune fille, regarde mon cœur.
Souvent, le cœur du beau garçon est salope, il y a des cœurs qui ne gardent pas
l'amour.
 L'amour signifie être deux et ne faire qu'un. Un homme et une femme
fusionnent en un ange. L'amour est le paradis .
 L'amour est comme un arbre: il pousse par lui-même, a des racines profondes
dans tout notre être et continue de devenir vert sur un cœur détruit.
 Une goutte de vin suffit à rougir un verre plein d'eau; pour que tout un groupe
de belles femmes soit possédé par un certain état d'esprit, il suffit qu'une femme
encore plus belle arrive au milieu d'eux, surtout quand un homme est là.
 Il ne suffit pas de vivre la vie, il faut la gagner.
 Il n'y a plus de manuscrits, plus de livres! L'impression tue la bibliothèque.
 Les inventions maudites du siècle mènent à la perdition.
 Il n'y a aucune raison pour qu'une personne sourde qui parle à une autre
personne sourde s'arrête.

La Préface de Cromwell (1827) est une véritable défense et une


illustration du drame romantique.
Le drame hugolien engendre une révolution qui remet en question les préceptes dont la tragédie est
dotée depuis le Grand Siècle, notamment la règle fondamentale des trois unités. Selon cette règle,
l'intrigue devait former un tout (unité d'action), cependant que la scène devait ne représenter qu'un
seul lieu (unité de lieu) et la durée des événements représentés ne pas dépasser vingt-quatre heures
(unité de temps). Les pièces de Victor Hugo, Cromwell (1827), Marion Delorme (1829), Hernani
(1830), Lucrèce Borgia (1833) et Ruy Blas (1838), mais aussi celles de Musset, la Nuit vénitienne
(1830), les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), Lorenzaccio (1834) On ne badine pas
avec l'amour (1834), reprennent tous les règles de la dramaturgie romantique en multipliant les
personnages et les lieux, mêlant le vers et la prose, le style haut et le style bas, le sublime et le
grotesque, le beau et l'horrible. L'échec du drame de Victor Hugo, les Burgraves (1843), marquera
en France la fin de la période romantique. Par une sorte de paradoxe, quand le but du poète est de
mettre en lumière les grands mouvements de l'histoire, ce qu'il fait c'est d'accumuler les détails ; de
là, la peinture minutieuse de tous les protagonistes, avec leurs petitesses, leurs contradictions, leurs
particularités individuelles, qui toutes concourent à l'échec des deux conspirations opposées, mais
liées contre Cromwell: le fanatisme de Carr, la cupidité de Barebone, la légèreté de Rochester, la
stupidité de Murray ou de Syndercomb

 “Le beau n'a qu'un type ; le laid en a mille.”


 “Quand la paix est faite, il faut la maintenir par l'intérêt.”
 “L'Etat, lorsqu'il choisit les hommes qui le serviront, ne tient aucun compte de leurs
opinions. S'ils veulent bien lui être fidèles et le servir, cela suffit.”
  L’idée, trempée dans le vers, prend soudain quelque chose de plus incisif et de plus éclatant.
C’est le fer qui devient acier. » 
  Ainsi le but de l’art est presque divin : ressusciter s’il fait de l’histoire ; créer s’il fait de la
poésie. »
 Il n'y a ni règle ni modèle.
 Une langue ne se fixe pas. Le but de l'art est presque divin : ressusciter s'il fait l'histoire ;
créer, s'il fait de la poésie.
 Le vers est la forme optique de la pensée
 “Si vous avez la force, il nous reste le droit.”

On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre en trois actes d'Alfred de Musset, publiée
en 1834 dans la Revue des deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française.

Musset écrit à l'âge de 24 ans cette pièce en prose après une ébauche en vers et choisit
le genre du Proverbe, genre dramatique mondain et mineur basé sur une intrigue sentimentale légère, mais
dans le dernier acte s'éloigne du genre sous l'influence du drame romantique avec la présence de l'échec et
de la mort.

La pièce se déroule au château du Baron et a pour principaux personnages


Camille, sa nièce, une jeune fille de 18 ans qui sort du couvent, et son cousin
de 21 ans, Perdican, récemment titulaire d'un doctorat. Les deux jeunes gens
se retrouvent après dix ans de séparation dans ce château si cher à leurs
cœurs, où ils ont grandi, joué, et où ils se sont aimés. Le Baron projette de
marier les deux cousins.

Perdican et Camille s'aiment depuis toujours, mais cette dernière, éduquée


très strictement par les sœurs du couvent, toutes victimes d'amours
malheureuses, a appris à ne pas avoir confiance en les hommes. Elle a donc
pris la décision d’y retourner et de vouer sa vie à Dieu.

Camille continue malgré tout de cacher ses sentiments pour Perdican, par
pur orgueil. Elle envoie donc une lettre à Louise, une religieuse de son
couvent qui l'a fortement influencée par l'exemple de ses propres malheurs
pour la dissuader de quitter ce lieu où elle « est en sécurité », lettre où elle explique qu'elle a tout fait pour
se faire détester de Perdican, et où elle affirme que ce dernier est au désespoir à cause de son refus de
mariage.

Au cours d’une dispute entre Dame Pluche et Maître Blazius, Perdican tombe sur cette lettre. Touché dans
son amour-propre, il laisse l'orgueil et la vanité le dominer, et décide de la détromper en séduisant Rosette,
une jeune paysanne, sœur de lait de Camille, espérant ainsi rendre sa cousine jalouse, lui donnant rendez-
vous afin qu'elle assiste à la scène.

Mais Camille apprend par Dame Pluche que Perdican avait lu sa lettre, et comprend ainsi son
comportement. Par vengeance, elle affirme à Rosette que Perdican se moque d'elle. Rosette s’aperçoit de la
méprise et perd connaissance. Camille et Perdican s'avouent finalement leur amour dans la dernière scène,
mais Rosette, qui les observait en cachette, ne supporte pas cette désillusion et meurt d'émotion : « Elle est
morte. Adieu, Perdican. », conclut Camille.

Citations
 Perdican : Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces
récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les
hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et
lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses,
vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les
phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ;
mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces
êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé
et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe,
on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je
me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un
être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
 “Je connais peu les femmes; mais il me semble qu'il est difficile qu'on admire
ce qu'on ne comprend pas”
 L'amitié ni l'amour ne doivent recevoir que ce qu'ils peuvent rendre
 La science est une denrée précieuse, mes très chers, mais les vergers, ces arbres
nous enseignent la plus belle de toutes les sciences: oublier ce que nous savons.
 “Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites,
orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides,
artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout
sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des
montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est
l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en
amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est
sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : "
J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi
qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.”
 ,,Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces êtres si
imparfaits et si affreux...,,

La Confession d'un enfant du siècle


 Publié en 1836, est un roman de l'écrivain français Alfred de Musset.
Il s'est avéré que le roman, écrit en prose, s'adresse à l'écrivaine George Sand, avec qui Musset eut
une liaison de 1833 à 1835. C'est un roman d'inspiration autobiographique dans lequel Musset
raconte au travers de son personnage sa propre expérience. Le roman est une fiction mais il intègre
aussi un aspect historique puisqu'il dépeint l'état d'esprit d'une génération ("un enfant du siècle").
Tout commence par une trahison amoureuse. Octave, trompé par sa maîtresse, se jette à cœur perdu
dans les bras de la débauche. Mais quand survient un nouvel amour, la passion prend le goût amer
de la jalousie : pour Octave, marqué au fer rouge de la
désillusion, aimer, c’est souffrir, et surtout faire souffrir…
Autel de douleur dressé par Musset à George Sand au lendemain
de leur rupture, la Confession (1836) dépasse pourtant le seul
cadre de l’expérience personnelle. Cherchant à toucher du doigt
ses blessures et à trouver dans la fiction une vérité consolatrice,
Musset, enfant du siècle, chante la désespérance de toute une
génération en proie au mal de vivre.

Citations

 “ O baiser ! mystérieux breuvage que les lèvres se versent comme des coupes
altérées !”
 “Il est doux de se croire malheureux, quand on n’est que vide et ennuyé.”
 “Etrange chose que l’homme qui souffre veuille faire souffrir ce qu’il aime !”
 “Qu’importe de quoi parlent les lèvres, lorsqu’on écoute les coeurs se
répondre.”
 Alors s'assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse.
 “Le perfection n'est pas plus faite pour nous que l'immensité.”
 “L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter.”
 “On dit qu'il n'y a rien de si rapide qu'un sentiment
d'antipathie.”
 “Aimer, c'est se donner corps et âme.”
 Les mœurs des étudiants et des artistes, ces mœurs
si libres, si belles, si pleines de jeunesse, se
ressentirent du changement universel. Les hommes,
en se séparant des femmes, avaient chuchoté un
mot qui blesse à mort : le mépris ; ils s’étaient jetés
dans le vin et dans les courtisanes. Les étudiants et
les artistes s’y jetèrent aussi ; l’amour était traité
comme la gloire et la religion ; c’était une illusion
ancienne »
 Prenez de l'amour ce qu'un homme sobre prend de
vin, mais ne devenez pas un ivrogne

Adolphe est un roman français classique de Benjamin Constant, publié pour la première fois en
1816.
Adolphe est un jeune homme privilégié et raffiné, ennuyé par la stupidité qu'il perçoit dans le monde
qui l'entoure. Après un certain nombre de conquêtes insignifiantes, il rencontre enfin Ellenore, une
femme plus âgée belle et passionnée. Adolphe est ravi et use peu à peu sa résistance à ses
déclarations d'amour. Mais alors qu'ils se lancent dans une aventure intense et torturée, Ellenore
cède la place à un flot d'émotions qui ne sert qu'à repousser son jeune amant - pourtant il ne peut pas
se résoudre à la quitter et sa procrastination ne peut qu'apporter une tragédie. En partie inspiré par la
propre aventure orageuse de Constant avec Madame de Staël, Adolphe (1816) est une représentation
psychologique pénétrante de l'amour qui sonde les profondeurs des passions, des motifs et des
incohérences du caractère humain.

Citations célèbres du roman


 - Chère amie, lui dis-je, on lutte quelque temps contre sa destinée, mais on finit toujours par
céder. Les lois de la société sont plus fortes que les volontés des hommes ; les sentiments les
plus impérieux se brisent contre la fatalité des circonstances. En vain l'on s'obstine à ne
consulter que son cœur ; on est condamné tôt ou tard à écouter la raison.
 "On est si juste lorsqu'on est désintéressé ! Qui que vous soyez, ne remettez jamais à un autre
les intérêts de votre coeur ; le coeur seul peut plaider sa cause : il sonde seul ses blessures ;
tout intermédiaire devient un juge 
 Je comparais ma vie indépendante et tranquille à la vie de précipitation, de trouble et de
tourment à laquelle sa passion me condamnait. Je me trouvais si bien d’être libre, d’aller, de
venir, de sortir, de rentrer, sans que personne s’en occupât
 La grande question dans la vie, c’est la douleur que l’on cause, et la métaphysique la plus
ingénieuse ne justifie pas l’homme qui a déchiré le cœur qui l’aimait. Je hais d’ailleurs cette
fatuité d’un esprit qui croit excuser ce qu’il explique.”
 J’avais, dans la maison de mon père, adopté sur les femmes un système assez immoral. Mon
père, bien qu’il observât strictement les convenances extérieures, se permettait assez
fréquemment des propos légers sur les liaisons d’amour : il les regardait comme des
amusements, sinon permis, du moins excusables, et considérait le mariage seul sous un
rapport sérieux. Il avait pour principe, qu’un jeune homme doit éviter avec soin de faire ce
qu’on nomme une folie, c’est-à-dire de contracter un engagement durable avec une personne
qui ne fût pas parfaitement son égale pour la fortune, la naissance et les avantages
extérieurs ; mais du reste, toutes les femmes, aussi longtemps qu’il ne s’agissait pas de les
épouser lui paraissaient pouvoir, sans inconvénient, être prises, puis être quittées ; et je
l’avais vu sourire avec une sorte d’approbation à cette parodie d’un mot connu : "Cela leur
fait si peu de mal, et à nous tant de plaisir !
 Nous vivions, pour ainsi dire, d’une espèce de mémoire du cœur, assez puissante pour que
l’idée de nous séparer nous fût douloureuse, trop faible pour que nous trouvassions du
bonheur à être unis. Je me livrais à ces émotions, pour me reposer de ma contrainte
habituelle. J’aurais voulu donner à Ellénore des témoignages de tendresse qui la
contentassent ; je reprenais quelquefois avec elle le langage de l’amour ; mais ces émotions
et ce langage ressemblaient à ces feuilles pâles et décolorées qui, par un reste de végétation
funèbre, croissent languissamment sur les branches d’un arbre déraciné.
 Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère
est tout ; c'est en vain qu'on brise avec les objets et
les êtres extérieurs ; on ne saurait briser avec soi-
même. On change de situation, mais on transporte
dans chacune le tourment dont on espérait se délivrer,
et comme on ne se corrige pas en se déplaçant, l'on se
retrouve avoir ajouté des remords aux regrets et des
fautes aux souffrances
 Je ne savais pas alors ce que c'était que la timidité,
cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque
dans l'âge le plus avancé, qui refoule sur notre cœur
les impressions les plus profondes, qui glace nos
paroles, qui dénature dans notre bouche tout ce que
nous essayons de dire, et ne nous permet de nous
exprimer que par des mots vagues ou une ironie plus
ou moins amère, comme si nous voulions nous
venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que
nous éprouvons à ne pouvoir les faire connaître.
 « Vous vous dévouez à moi parce que je suis persécutée, vous croyez avoir de l’amour, et
vous n’avez que de la pitié
 Ce qu'on ne dit pas n'en existe pas moins, et tout ce qui est se devine
 Ellénore lui avait donné de telles preuves de dévouement, avait rejeté avec un tel mépris les
offres les plus brillantes, avait partagé ses périls et sa pauvreté avec tant de zèle et même de
joie, que la sévérité la plus scrupuleuse ne pouvait s'empêcher de rendre justice à la pureté de
ses motifs et au désintéressement de sa conduite.

René est un roman de François-René de Chateaubriand publié en 1802 à la fin du Génie du


christianisme, puis réédité séparément à plusieurs reprises dans les années qui suivent.
Identifiée au préromantisme et pierre angulaire du développement du romantisme français, cette
œuvre rencontre un grand succès à sa parution et plus encore sous la Restauration. Elle préfigure le
« mal du siècle », un thème majeur des écrivains et poètes du xixe siècle.
Le thème principal de ce court roman d'une cinquantaine de pages est la solitude et le sentiment de
mal-être qu'elle engendre. Mais ce malaise est paradoxal, car René cherche aussi à fuir les autres dès
qu'il se trouve en leur présence. Chateaubriand explore également l'amour, à travers l'angle
pathétique de la passion incestueuse que René et Amélie se vouent réciproquement, mais qui n'est
avouée qu'au cours de la cérémonie religieuse des vœux monastiques de cette dernière. Selon
l'évolution de leur relation et la proximité des deux personnages, l'état sentimental de René fluctue,
s'améliore ou se détériore.
Réfugié dans la tribu indienne des Natchez en Louisiane, René, un aristocrate français, a tout de
suite été adopté par Chactas, un sage aveugle qui lui a désigné une épouse conformément aux mœurs
indiennes. René passe ses journées isolé dans la nature à nourrir sa mélancolie. Au détour d’une
conversation avec Chactas et le père Souël, un jésuite, René se lance dans une confession spontanée
sur le récit de sa vie dans le but de justifier son attitude renfermée.
Après le décès de son père quelques années auparavant, il décide de voyager à travers l’Europe. En
proie à un profond dégout de la vie, il pense à se suicider mais va être aidé par sa sœur Amélie.
Cette dernière va alors peu à peu s’éprendre de son frère. Pour se soigner de cet amour incestueux,
elle choisit d’aller se repentir dans un couvant. Désespéré après des années de voyage qui lui ont fait
prendre conscience de sa solitude, de son rejet pour les autres et de son manque de confiance,
troublé par l’éloignement de sa sœur, René s’embarque pour les Etats-Unis où il apprendra dans une
lettre qu’Amélie, torturée par le remord, est morte comme une sainte en soignant ses compagnes.
Cette lettre est un des éléments déclencheurs de sa confession.
À la fin du récit, on apprend que René, Chactas et le Père Souël sont mort peu de temps après dans
le massacre des Français et des Natchez en Louisiane.

Citations
 Sans la femme, l'homme serait rude, grossier, solitaire, et il ignorerait la grâce qui n'est que
le sourire de l'amour. La femme suspend autour de lui les fleurs de la vie, comme ces lianes
des forêts qui décorent le tronc des chênes de leurs guirlandes parfumées.
 On vit avec un coeur trop plein dans un monde trop vide. Et sans avoir usé de rien, on est
désabusés de tout.
 Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent.
 L'amitié ? Elle disparaît quand celui qui est aimé tombe dans le malheur, ou quand celui qui
aime devient puissant.
 Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous
sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs
 Nous ne sentons le prix de nos amis qu'au moment où nous sommes menacés de les perdre.
Nous sommes même assez insensés quand tout va bien pour croire que nous pouvons
impunément nous éloigner d'eux.
 Un caractère moral s'attache aux scènes de l'automne: ces feuilles qui tombent comme nos
ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions,
cette lumière qui s'affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos
amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos
destinées.
 Les ennemis de la liberté de la presse sont d'abord les hommes qui ont quelque chose à
cacher dans leur vie, ensuite ceux qui désirent dérober au public leurs oeuvres et leurs
manoeuvres, les hypocrites, les administrateurs, les auteurs sifflés, les niais dont on se
moque, les intrigants et les valets de toutes espèces. La foule des médiocrités est en révolte
contre la liberté de la presse : comment un sot ne sera pas en sûreté !
 Qui dira le sentiment qu'on éprouve en entrant dans ces forêts aussi vieilles que le monde, et
qui seules donnent une idée de la création, telle qu'elle sortit des mains de Dieu ?
 Le vrai bonheur coûte peu ; s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.
 L'amour ? Il est trompé, fugitif ou coupable.

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