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GUIDE de la Planification
Energétique Territoriale
ENERGY CENTER
Luc Girard-Madoux
Energy Center - CREM
8/20/2012
27 collectivités et leurs 3,5
millions d'habitants impliqués
dans un même projet : dans le
cadre de « REVE d'Avenir » ils
initient, sur leur territoire, de
véritables actions pour
l'énergie et le climat afin de
montrer l'exemple et
déclencher le changement.
« Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une
réalité. » (Citation de Dom Helder Camara)
C’est dans cet esprit que SuisseEnergie pour les les communes, fut de mobiliser les 27 collectivités
communes et Energy Cities ont initiés le projet territoriales engagées autour d’actions communes
REVE d’Avenir avec 27 collectivités françaises et liées aux objectifs énergétiques et climatiques
suisses. L’objectif de « REVE d’Avenir » fut de européens. Par exemple l’installation parallèle de SuisseEnergie est le programme de la
Confédération en faveur de l’efficacité
développer des territoires-laboratoires avec des milliers de panneaux solaires). énergétique et des énergies renouvelables.
signataires de la Convention des Maires, afin de SuisseEnergie pour les communes est le volet
qui soutient les collectivités locales. Dans ce
dépasser les 3x20 fixés par l’Union européenne Pour atteindre ses objectifs et favoriser le partage cadre, le label Cité de l’énergie sert depuis 20
d’ici 2020 (à savoir, augmenter de 20 % l’efficacité des savoir-faire entre les métiers et les acteurs, le ans d’outil phare aux communes pour mettre en
œuvre une gestion énergétique durable. Le label
énergétique, diminuer de 20 % les émissions de projet Rêve d’Avenir s’est construit autour de Cité de l’énergie est octroyé aux communes, à
CO2 et couvrir 20 % des besoins en énergie par trois pôles d’intérêts menés par des groupes de condition qu’elles aient prévu ou appliqué des
actions de politique énergétique clairement
des énergies renouvelables). collectivitées : définies. Il y a plus de 200 Cités de l’énergie en
Pôle d’intérêt 1 : Plus de climat dans le label Suisse qui regroupent plus de 40% de la
population. Le label suisse Cité de l’énergie a été
Pour ce faire, SuisseEnergie pour les communes European Energy Award. adapté et adopté à l’échelle européenne sous
et Energy Cities (cf ci-contre) sont devenus les Pôle d’intérêt 2 : Charte qualité des acteurs l’appellation de l’European Energy Award. C’est
un outil reconnu par la Commission Européenne
porteurs du projet. Ils ont parié sur la mobilisation climat. pour les « plans d’action énergie » de la
des acteurs du territoire (administrations, acteurs Pôle d’intérêt 3 : Planification énergétique Convention des Maires.
www.citedelenergie.ch
publics, entreprises, citoyens, etc.) pour un travail territoriale. www.suisse-energie.ch
d’équipe qui s’adapte aux échelles et à la
complexité de nos territoires. Ils ont dynamisé Ce travail est réalisé dans le cade du programme
une force de proposition pour des actions locales de coopération territoriale européenne INTERREG
et communes. Ils ont aussi souhaité rendre les IV A France-Suisse 2007-2013.
résultats des ces actions visibles et concrets avec
le développement d’une Plateforme 3x20.
Celle-ci est dorénavant active sur le web. Elle sert
Depuis 20 ans, la philosophie d’Energy Cities
à quantifier, spatialiser et mutualiser les repose sur le travail en réseau : pour relever
économies d’énergie réalisées et le CO2 évité à les défis énergétiques actuels, il nous faut de
nouveaux modes de gouvernance, une mise
l’échelle du territoire des collectivités. en commun d’idées, d’outils et de stratégies.
Pour cela, l’association réunit 1 000 villes
européennes de 30 pays autour du concept
L’originalité du projet « REVE d’Avenir », de la ville à basse consommation énergétique
coordonné par Energy Cities et SuisseEnergie pour et à haute qualité de vie pour tous.
Avec la Convention des Maires, qu’Energy
Cities soutient depuis le début, un
mouvement à grande échelle est né.
Energy Cities, ce sont aussi des initiatives-
phare, comme la Campagne Display®, qui
permettent de conjuguer les dimensions
locales, européennes, pratiques et politiques,
sans oublier la communication pour faire
comprendre et aimer la question énergétique
à des non-spécialistes.
www.energy-cities.eu
EDITOS
Les collectivités publiques peuvent jouer et jouent déjà, aussi bien en Suisse
et en France, un rôle important pour arriver à une utilisation plus rationnelle
de l’énergie dans les milieux urbains. Dans ce cadre, la planification
représente un outil extrêmement important car elle permet d’entamer, puis
de consolider, le dialogue nécessaire avec tous les acteurs du territoire, des
entreprises énergétiques aux citoyens, en passant bien entendu par les
Dr. Massimiliano Capezzali acteurs économiques et sociaux. C’est dans ce sens que l’Energy Center
Energy Center, adjoint du directeur
massimiliano.capezzali@epfl.ch s’emploie depuis plusieurs années à réaliser, en collaboration directe avec
des collectivités publiques, des outils informatiques visant à réaliser des
Participation à des organismes externes
SIA, Société suisse des ingénieurs et architectes, membre planifications énergétiques détaillées et incluant tant les aspects de la
de la commission Energie
demande que de l’approvisionnement énergétique. De nombreuses autres
pistes sont évoquées également dans ce guide pour et par les collectivités
publiques, un véritable petit « vademecum », incomplet certes, mais déjà
bien fourni. Bonne lecture et … bonne application !
Principe de la lecture :
Voir ce qui se fait de mieux actuellement sur le territoire, soit l’objectif des FBP.
Voir comment faire suivant ses moyens et son échelle, soit l’objectif des FPO
Voir quelles sont les erreurs à ne pas faire
Voir quelles sont les démarches conseillées.
Le fil conducteur de votre lecture doit être l’échelle de votre territoire mis en regard avec les moyens
d’actions que vous y exercez. Pour ce faire, toutes les informations de ce guide sont reliées à la
notion d’échelle et de processus. Vous l’aurez compris, il s’agit de comprendre le pourquoi mais aussi
le comment, pour que le REVE d’Avenir devienne réalité.
RESUME
Depuis maintenant plus de 50 ans, des réflexions La convention des Maires, au même titre que le
poussées ont été effectuée sur la philosophie
protocole de Kyoto, fixe des objectifs aux
durable de l’aménagement territorial. Il a toutefois
collectivités : communes, villes et régions/cantons.
fallu attendre 1995 pour voir émerger le premier
document politique qui fixe un certain nombre Elle présuppose leur capacité à effectuer un état
d’objectifs de durabilité au niveau des territoires des lieux et un suivi énergétiques des territoires,
avec la signature du protocole de Kyoto. Ce traité prémisses de planifications énergétiques qui
international est entré en vigueur en 2005 et a été tiennent compte des acteurs présents, des besoins
ratifié par 168 pays en 2010. Cela montre qu’une
et des réalités économiques.
certaine conscience écologique commence à naître
dans les plus hautes sphères politiques mondiales.
En effet, les signataires de la convention
Une réelle volonté de changement se fait donc
s’engagent, par-delà les grandes entités
jour.
transnationales, à compter l’énergie qui se
Ce désir s’est concrétisé grâce à un processus sans consomme sur leurs territoires ainsi que les
précédents initié par la
émissions de CO2 correspondantes. Il s’agit
Commission européenne
d’établir une base de référence pour définir des
et géré par des réseaux
d’autorités locales : La objectifs puis mesurer les résultats. Les signataires
Convention des Maires. préparent un Plan d’actions pour l’énergie durable
à moyen terme en collaboration avec les acteurs
Il s’agit d’un mouvement de maintenant 2000 locaux et les citoyens, dans un délai d’une année.
maires qui s’engagent à dépasser les objectifs des Deux ans plus tard, ils présentent un premier
3x20 de l’Union européenne d’ici 2020. A présent, rapport d’avancement des actions menées.
toutes les institutions européennes se réfèrent à la
Lors de ce processus, l’implication des autorités
Convention des Maires qui alimente les
locales est primordiale pour plusieurs raisons.
réflexions sur les prochaines perspectives finan-
cières européennes. 80% de la population européenne vit en milieu
urbain. Sans une action très ambitieuse des villes,
et c’est aujourd’hui un principe généralement les réponses sont, elles, de l’ordre de l’action
admis, il n’y a aucune chance d’atteindre un jour locale. En tant que premier niveau de l’autorité
les objectifs européens. Leur rôle est crucial. A leur publique, les collectivités territoriales ont, pour
côté et pour les soutenir, quelques Communautés cette raison, un rôle déterminant à jouer.
d’Agglomérations ainsi que des réseaux de
collectivités (comme Energy Cities, FMVM, AMGVF) Le projet Rêve d’Avenir a constitué en ce sens un
constituent dorénavant une réelle structure de réel moteur vers une action territoriale
intelligente, construite sur les expériences et les
soutien.
réflexions de chaque collectivité.
De plus, le changement climatique est désormais
une réalité qui ne fait plus débat scientifique. Il est
donc urgent de généraliser, à l’ensemble du
territoire, la mise en œuvre de politiques publiques
adaptées. Si la question est planétaire et relève
d’une prise en charge internationale et nationale,
PREREQUIS
Il est important de rappeler qu’une démarche de Le guide AMETER réalisé dans le cadre du
planification énergétique territoriale est projet INTEREG III A France-Suisse 2000-2006
totalement inutile si les enjeux et les objectifs propose une définition précise des objectifs de
d’une politique globale ne sont pas définis. Nous l’aménagement du territoire. Il est rappelé qu’il
partons du principe que la politique d’un territoire existe 3 types d’objectifs pour un aménagement
est une synthèse des politiques Internationale, territorial donné :
Européenne, Nationale et Communale influencées
par des organisations (Energy Cities, INTEREG…) ou 1. Les objectifs réglementaires.
des coalitions (Convention des Maires…) qui 2. Les objectifs stratégiques.
proposent des modèles de développement 3. Les objectifs opérationnels.
structurel, démographique, économique et
énergétique.
Les objectifs réglementaires :
* Vous trouverez en annexe 1 un exemple de politique globale pour
Les objectifs réglementaires sont la politique
l’aménagement territorial des villes ainsi qu’un tableau récapitulatif
de modèles proposés par des organisations et coalitions de différents énergétique internationale
types.
Il s’agit des objectifs fixés dans les règlements et techniquement les parties) et une chambre de
conventions internationales (protocole de Kyoto…), l'exécution (qui incite et accompagne l'État en
européennes (convention des maires…) et manquement avant de le sanctionner). Ce nouveau
nationales (loi sur l’énergie en Suisse, grenelle de mécanisme d'observance est aussi accompagné
l’environnement en France…). d'une volonté de résoudre les conflits par la voie
diplomatique ou, en dernier recours, au sein de la
Par exemple les objectifs réglementaires issus du Cour internationale de justice...
protocole de Kyoto sont les suivant : « Les pays
signataires s’engagent à réduire leurs émissions de Cf en annexe un tableau récapitulatif de ces textes
gaz à effet de serre d’au moins 5% par rapport aux de référence. A FAIRE AVEC :
niveaux de 1990 durant la période 2008-2012. »
Internationale (Rapport Brundtland en 1987,
Protocole de Kyoto par l’ONU, l’Agenda 21 lors de
Ces textes (conventions, protocoles, traités, la conférence de Rio 1992…),
règlements…) peuvent être approuvés, signés
et/ou ratifié par les pays. Cela montre que Europénne (Commission Européenne par le
l’acceptation de ces textes est fortement Parlement Européen et le Conseil de l’Union
modulable. Le choix du type d’acceptation est Européenne)
extrêmement important pour chaque pays car une
Législation française (Loi pope, Grenelle de
ratification, à l’inverse d’une signature ou d’une
l’environnement…)
approbation, implique des engagements concrets
qui doivent être entrepris sur le territoire. Une Législation suisse (Loi sur l’énergie….)
ratification peut donc permettre des subventions
pour stimuler la réalisation mais des sanctions Les objectifs stratégiques :
peuvent s’appliquer en dernier recourt si les Les objectifs stratégiques sont la politique de la
exigences du texte ratifié sont bafouées. collectivité sur son territoire.
Les objectifs règlementaires fixés par les textes Les objectifs de la politique globale faite par
ratifiés par le pays doivent donc être inséré dès le chaque collectivité sur son territoire
début d’une planification énergétique sous peine conformément aux directives nationales et
de voir des sanctions s’abattre sur le projet européennes sont appelés objectifs stratégiques.
construit. Autrement appelés lignes/principes directeurs, les
objectifs stratégiques constituent la volonté de
Il faut savoir qu’aux échelles sociétales majeures : développement que la collectivité entend
internationale, européenne et nationales, la poursuivre durant les années à venir. Ils se
législation de l’environnement est devenue une concrétisent par des engagements formels.
réalité. Le droit de l'environnement est créé. En
permanence, il est amélioré afin d’assurer le Exemple : «En tant que collectivité responsable,
respect des objectifs réglementaires issus des notre Ville s’engage à réaliser et soutenir toute
textes ratifiés. On parle d'un mécanisme mesure visant la réduction de la consommation
d’énergie, l’utilisation des énergies renouvelables
« d'observance », c'est-à-dire de « contrôle du
et la réduction du trafic».
respect des engagements et de sanction du non-
respect ». Les objectifs stratégiques doivent être définis à
partir d’un état des lieux énergétique,
En ce qui concerne le protocole de Kyoto, c'est lors environnemental et énergétique.
de la réunion des Parties de Montréal en 2005 Malheureusement, l’on constate actuellement que
qu'un texte sur ce sujet a été signé. Ce texte définit les collectivités ne sont pas en mesure d’effectuer
plusieurs principes novateurs pour l'observance du un état des lieux complet dans un temps
protocole de Kyoto. Il s'agit principalement de la raisonnable. Des outils facilitant ce travail vous
sont exposés au travers des fiches de présentation
création d'un comité d'observance, séparé en une
d’outils, plus loin dans le guide.
chambre de facilitation (qui conseille
de manière « SMART », c’est-à-dire, qu’ils doivent
Néanmoins à partir de nombreuses études de être :
terrains, la collectivité arrive à créer une définition • Spécifiques : ils décrivent de manière précise et
recevable de ses objectifs stratégiques. Elle peut en détail la situation que la collectivité veut
aussi reprendre des objectifs stratégiques atteindre.
standardisés proposés par les organismes de • Mesurables : ils peuvent être vérifiés au moyen
normalisation comme par exemple, la Société des d’indicateurs.
Ingénieurs et Architectes (SIA) en Suisse ou • Acceptables : ils répondent aux critères légaux,
l’Agence de Développement et de la Maitrise de moraux, sécuritaires.
l’Energie (ADEME) en France. • Réalistes : cohérents avec le plan d’actions et les
capacités financières et humaines de la collectivité.
Les objectifs stratégiques dépassent pour un • Temporels : ils doivent être situés dans le temps.
certain nombre d’entre eux le caractère unique des Exemple : D’ici 2010, l’augmentation de la
projets urbains. De ce fait les objectifs stratégiques consommation d’électricité ne doit pas dépasser
d’une collectivité sont regroupés officiellement 5%. »
dans des documents urbains, futurs références des
projets. Le Plan Local Urbanisme en France ou le
Plan Directeur Communal en Suisse sont des Les objectifs opérationnels sont le résultat de la
exemples de documents urbains qui rassemblent planification énergétique territoriale. Qu’ils soient
l’ensemble des objectifs stratégiques à l’échelle standardisés, propres à une commune, propres à
d’une commune. un projet donné, ils devront guider les entreprises
*Vous êtes invités à consulter l’annexe 2 qui présente un tableau
récapitulatif des documents urbains stratégiques aux échelles et l’architecte tout au long du projet.
cantonale/régionale, départementale, intercommunale, communale
et de quartier.
Depuis, la création du projet Rêve Jura
Léman, rebaptisé projet Rêve d’Avenir, la rédaction
Les objectifs opérationnels : d’objectifs opérationnels avec le souhait d’intégrer
les aspects énergétiques de l’aménagement du
Les objectifs opérationnels sont les plans d’actions, territoire à la procédure de construction a été
les scénarios envisagés suite à une planification
adoptée par une série de villes françaises et
énergétique territoriale en accord avec la politique
territoriale de la collectivité. suisses. La réussite d’un tel processus passe par un
concept, une méthodologie qu’on a appelé la
Voici la définition des objectifs opérationnels Planification Energétique Territoriale (PET). Les
proposés par le guide AMETER, projet INTEREG III expériences menées par les collectivités du projet
France Suisse 2000-2006 : « Les objectifs Rêve d’ Avenir ont permis de préciser ce qu’est la
opérationnels constituent les résultats attendus planification énergétique territoriale et comment
du plan stratégique. Ceux-ci doivent être garantis
elle se réalise. Dans la partie qui va suivre une
par la collectivité en conséquence de la réalisation
de son plan d’actions. S’ils sont atteints, la vision définition de la planification énergétique
devrait l’être aussi, si aucun événement extérieur territoriale vous est présenté.
ne vient l’empêcher. Pour qu’ils remplissent
pleinement leur rôle, les résultats attendus (ou
objectifs opérationnels) doivent être formulés
Buts et Définition de la Planification Energétique Territoriale
(PET)
COMMENT : Pour orienter leurs QUOI : La Planification
décisions, les collectivités évaluent Energétique Territoriale(PET) est
différents scénarios un processus qui permet aux
d'aménagement, notamment du collectivités de mener un
point de vue énergétique, via des aménagement du territoire
outils multicritères. En effet, les autonome et durable. Cet
services municipaux ou aménagement s’est longtemps
d'agglomération doivent pouvoir construit en prenant compte
se baser sur des critères principalement des contraintes
économiques, écologiques et économiques ; dorénavant, il vient
sociaux précis et mesurables. Ils à intègrer les enjeux énergétiques,
choisissent alors des solutions techniques, environnementaux et
appropriées à leur territoire en socio-économiques.
remplissant les objectifs pré-fixés.
Dans ce chapitre, en guise de traduction concrète des principes généraux évoqués ci-dessus, il est proposé de
découvrir des exemples-phare de réalisations, présentés sous formes de fiches de bonnes pratiques. Afin de
pourvoir obtenir une vision représentative des sujets d’aménagements sur nos territoires, toutes les échelles
de villes sont abordées, l’objectif étant que vous puissiez vous reconnaitre à travers les exemples proposés.
Ces fiches de bonnes pratiques présentent la démarche globale d’aménagement du territoire, les spécificités
de la ville en prenant comme référence un projet urbain phare issu d’une planification énergétique territoriale
ou du moins d’une approche multicritère qui inclut les enjeux énergétiques actuels. Des rubriques permettent
une visualisation rapide et efficace afin de pouvoir comparer et synthétiser ce qui se fait dans les différentes
villes. Un système de navigation rapide vous est proposé : cliquez sur le bouton correspondant à la fiche
désirée, un bouton de retour vous permettra ensuite de revenir sur le sommaire.
Villes SUISSES :
Villes FRANCAISES :
Développer et optimiser le tissu urbain Etude d’impact environnemental mandatée par la SOVAGEV
Minimiser les nuisances (obligation légale au niveau national) intégrée au PDQ, Rédaction
Mettre en valeur les centres d’activité : gare, centre- d’un cahier des charges énergétiques (par la SOVAGEV)
ville, aéroport
Alléger la pression sur le centre Plan Localisé de Quartier (Rédigé et Suivi par la Ville et l’Etat) qui
Créer une nouvelle centralité pour Genève afin intègre un concept énergétique territorial du projet réalisé par un
d’assouplir, de redistribuer les contraintes liées à la bureau d’études spécialisé (AMSTEIN et WALTHERT)
forte attractivité de l’hyper-centre.
Etude de besoin actuel, Etudes des futurs besoins du quartier
Philosophie : Optimisation du projet à l’aide de standards énergétiques et
d’études de scénarios
Densifier le tissu urbain et assurer une qualité de vie.
Choix des scénarios basé sur des critères techniques (GES, Energies
Démarche globale :
Primaires, faisabilité des procédés) défini dans le concept
Approche globale qui prend en compte les enjeux énergétique territorial.
énergétiques, urbanistiques et socio-économiques. Elle
Disponibilité de scénarios secours pour rebondir sur un potentiel
vise à créer des nouveaux pôles d’intérêt annexés à
échec du scénario numéro 1 choisi.
Genève pour libérer le centre.
Pour chaque point d’aménagement (ex : coordonner Lancement d’un concours d’architecture par la Ville. Objectif :
les surfaces commerciales avec celles de la gare, dessiner les plans, les valider vis-à-vis du PLQ et du cahier des
réaliser un programme de logements, d’activités et de charges de la SOVAGEV
parkings…) du projet, rédaction d‘une fiche décrivant la
situation, les objectifs et les mesures envisagées. Construction, Evaluation.
MOYEN DE MISE EN ŒUVRE
RECOMMANDATIONS
Difficultés :
Gestion de la base de données, l’import des données
effectué par la collectivité n’est que partiellement pris en
charge par l’outil. L’Energy Center se charge d’accompagner
l’utilisateur. Les ajustements de MEU liés à cette utilisation POINTS FORTS
pilote est une étape cruciale vers une diffusion de l’outil Synergie entre acteurs, proximité du service énergétique de
plus globale. la ville avec les gérants et les architectes afin de cibler les
objectifs : gain de temps considérable, qualité des dossiers
(cohérence énergétique, structurelle, urbanistique),
contrôles de chantier facilités.
Outils urbanistiques:
RECOMMANDATIONS
Faire travailler main dans la main les urbanistes avec un bureau d’ingénieur pour tenir compte des enjeux énergétiques lors de la
conception du PAD et lors du concours d’urbanisme.
Tenir comptes des propres ressources du terrain pour l’élaboration de scénarios.
Il est vivement recommandé à la ville de contrôler les performances des différents bâtiments afin de vérifier la bonne exécution du
scénario réalisé.
Un droit de superficie est plus adapté à des bâtiments locatifs ou à usage commercial que pour des PPE
Solution possible : vendre sous conditions fixées par la ville et par le cahier des charges technique.
Fiche de Bonnes Pratiques
Grand Lyon
CREM / Energy Center, 10 sept. 2012
RESUME PROCEDURE & ACTEURS
Approche urbanistique :
2003 : Schéma de composition urbaine proposé par un consortium d’urbanistes, prestataires du Grand Lyon.
L’efficacité énergétique n’était pas encore une pièce maitresse du débat mais des réflexions se sont
engagées sur les questions d’approvisionnement énergétique et plus globalement sur le niveau de prise en
compte des thématiques environnementales pour le projet Confluence.
Approche Technico-environnementale :
PROJET Création de groupes thématiques formés par des experts en collaboration avec le bureau d’étude TRIBU.
Résultat : Rédaction d’un concept énergétique selon la méthode HQE (Haute Qualité Environnementale) par
TRIBU ce qui a permis de donner les prescriptions environnementales pour les promoteurs. En parallèle de ce
projet urbain de la ZAC Lyon Confluence, alias l’écoquartier Confluence située
travail, une réponse à l’appel de projet européen CONCERTO a été entreprise. Cela a permis de compléter le
sur la presqu’île du même nom. Trois îlots (A, B et C) vont ainsi voir le jour au
concept énergétique initial par des objectifs chiffrés et rehaussés.
cœur d’un quartier en voie de requalification puisqu’il s’agit pour l’instant de la
Approche politique et organisationnelle avec notamment la Constitution des partenariats :
1ère phase de la ZAC.
Durant le délai de réponse à l’appel à projets, HESPUL et le Grand Lyon ont sélectionné les structures et
Les trois îlots A, B, et C composent le secteur concerné par le projet
acteurs susceptibles de constituer le partenariat local du projet RENAISSANCE. Il s’agissait de s’entourer des
RENAISSANCE. Toutes les constructions doivent respecter différents critères
experts capables de par leurs compétences à la fois d’aider à la définition d’objectifs pertinents à proposer à
de Haute Qualité Environnementale (HQE®) et de performances énergétiques.
la Commission européenne et de devenir partenaires en titre en cas de sélection du projet, de façon à
participer à la réalisation des tâches à conduire.
But: SPLA Lyon Confluence partenaire incontournable, en sa qualité d’aménageur de l’opération.
En termes de stratégie urbaine, le premier objectif de l’aménagement de La l’Agence Locale de l’Énergie de l’agglomération lyonnaise (ALE) en tant que conseillère en efficacité
Confluence était de doubler le potentiel du centre-ville pour permettre à Lyon énergétique et énergies renouvelables aux particuliers et aux collectivités locales sur le périmètre du Grand
d’acquérir une stature de métropole européenne. Cette stratégie s’est Lyon.
aujourd’hui développée autour d’une diversité économique et sociale, avec cabinet Enertech, bureau d’études expert dans la conception de bâtiments à hautes performances
notamment: énergétiques. (enveloppes, l’efficacité énergétique des systèmes et la maîtrise de la demande en énergie). Il
La création d’un pôle de loisirs et de commerces exerce des missions de maîtrise d’œuvre pour la conception de bâtiments, de conseil technique auprès
La réalisation d’espaces publics de qualité (place nautique, parcs, d’acteurs publics ou privés, ainsi que d’études et de recherche.
cheminements,...) CETHIL (centre de thermique de Lyon)qui est un laboratoire de recherche spécialisé dans la thermique du
Des constructions ou réhabilitations emblématiques consacrées à la culture bâtiment commun à L’INSA de Lyon et à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Ses principaux domaines de
L’Hôtel de la Région Rhône-Alpes compétences sont:
La réalisation de logements, commerces, bureaux et équipements publics - la modélisation du comportement thermique des bâtiments,
de proximité : - le confort d’été et d’hiver,
1 400 nouveaux habitants, 800 emplois dans les bureaux, commerces,... - l’acquisition, le traitement et l’analyse des données de fonctionnement des bâtiments.
Une répartition de l’offre de logement équilibrée : les promoteurs ont été intégrés au consortium dans le but de garantir l’application des exigences CONCERTO
> haut de gamme : 44% des logements ; dans leurs programmes de construction. N’étant pas connus au moment de la réponse à l’appel à projets
> standard et locatif intermédiaire : 33% ; européen, ils ont été, en accord avec la Commission européenne, inscrits « virtuellement » en attendant leur
> programmes à vocation sociale : 23%. désignation par voie concours dans le cadre des procédures habituelles. Finalement, 3 équipes de
promoteurs et architectes ont été retenues pour la réalisation de ces constructions ( 1 / ilot)
Philosophie : Partenariat Européen :
Prolonger le centre ville, réinventer les fonctions urbaines, valoriser l’existant Toujours dans le cadre de l’appel à projet CONCERTO, l’agglomération du Grand Lyon par l’intermédiaire
dans un souci de performances tant énergétiques que fonctionnelles. d’HESPUL a été sollicitée par le consortium de Zaragossa en Espagne afin de répondre en groupe à cet appel
d’offre. Finalement, le projet RENAISSANCE a reçu la meilleure note des 9 projets européens sélectionnés par
Démarche Globale : des experts européens. RENAISSANCE est le fruit du travail de 4 collectivités : le Grand Lyon, la Ville de
Le programme CONCERTO, né du 6ème Programme Cadre de Recherche et Bracknell en Grande Bretagne, la Ville de Saragosse en Espagne et la Région de Lombardie en Italie en tant
Développement (PCRD) de l’Union Européenne, soutient les collectivités que collectivité observatrice.
Européennes à réaliser des projets urbains ambitieux intégrant l’utilisation
des énergies renouvelables et le recours à des stratégies d’efficacité Etapes principales :
énergétique. Coordination globale du projet et Communication par le Grand Lyon et HESPUL.
La 1ère génération CONCERTO compte 9 projets dont RENAISSANCE et Conception et Expertise Technique : coordonnées par Enertech, réalisées par le CETHIL, les BE des
implique 28 collectivités européennes. 4 collectivités françaises impliquées dans promoteurs, les architectes accompagnés par HESPUL et l’ALE pour optimiser les insertions de systèmes
4 projets CONCERTO ont été retenues : énergétiques.
RENAISSANCE : Lyon (FR), Saragosse (ES), Région de Lombardie (IT) Suivi de la réalisation et de la livraison par Enertech et Formations des ouvriers par l’ALE.
Act2 : Hanovre (DE), Nantes (FR) Exploitation et Maintenance (E&M) : accompagnement des maîtres d’ouvrages et des syndics par l’ALE,
CRRescendo : Ajaccio (FR), Almer (NL), Milton Keynes (GB), Viladecans accompagnement des futurs acquéreurs par l’ALE et la SPLA, campagne de mesures par Enertech et
(ES) HESPUL.
SESAC : Delft (NL), Grenoble (FR), Växjö (SE)
Forte de son succès, la Commission européenne a lancé en 2008 un nouvel appel Bilan « Economique »:
à proposition pour mettre en place CONCERTO III. Coût total estimé de l’opération : 18,0 M€, correspondant au surinvestissement lié aux objectifs CONCERTO y
compris celui des bâtiments et aux activités connexes (gestion, R&D, suivi technique et socio-économique)
Contribution européenne : 8,5 M€, dont 4 M€ destinés aux programmes de construction.
METHODOLOGIE
1ière phase du projet réalisée dans le cadre du programme européen CONCERTO. Cette impulsion politique a permis de fixer des objectifs énergétiques très élevés
définis par l’étroite collaboration entre architectes et les principaux partenaires lyonnais, notamment l’ALE, Enertech, HESPUL et le Grand Lyon.
Logements Bureaux
POINTS FORTS
MOYEN DE MISE EN ŒUVRE Le projet a montré que de tels objectifs sont réalisables.
Fiabilisation des méthodes de réalisation de bâtiments BBC.
L’équipe RENAISSANCE étant par nature pluridisciplinaire, chaque partenaire a pu mettre Les partenaires du projet ont choisi de mettre en place des actions
son expertise à disposition du projet qui s’est articulé autour de 5 volets : coordination, spécifiques en fonction des risques connus de rupture dans la chaîne
d’appropriation à chacune des phases :
accompagnement technique, recherche, démonstration et communication. Le bureau
d’études Enertech a piloté l’accompagnement des promoteurs et de leur BET Fluides pour Conception Expertise des projets,
la conception de l’enveloppe et des systèmes énergétiques à travers la définition des Réalisation Suivi de chantier et formation,
paramètres à utiliser dans les logiciels de simulation, des conseils techniques, et
Livraison Livret d’accueil, usage
l’évaluation des projets jusqu’au stade des dossiers de consultation d’entreprises. En
parallèle, l’INSA a réalisé durant la phase de conception plusieurs simulations thermiques Exploitation et maintenance Guide technique.
L’intégration des promoteurs en tant que contractants du projet a été un
dynamiques afin d’évaluer la qualité et la conformité aux objectifs des projets de
facteur clé de succès pour garantir leur implication tout au long du projet.
bâtiments en amont de la validation et du dépôt du dossier de permis de construire.
HESPUL a apporté son expertise en accompagnant les promoteurs, leur BET et architectes
pour le dimensionnement,l’intégration et le raccordement des systèmes photovoltaïques, POINTS FAIBLES
Surinvestissements : pour partie liés à l’innovation architecturale, pour
tandis que l’ALE faisait de même pour le dimensionnement et l’intégration des chaufferies
partie à la performance énergétique.
bois et du solaire thermique au cœur de chaque îlot. Schéma de composition urbaine figé au lancement du projet Renaissance,
donc pas d’optimisation au regard de principes d’architecture
Campagne de Mesures des performances : bioclimatique.
CONTEXTE DE REALISATION
Ainsi, au moment où les partenaires lyonnais décidaient de répondre à
l’appel à projets CONCERTO, la France commençait à peine, sous la
pression du droit européen, à faire évoluer son arsenal législatif et
réglementaire dans le domaine de l’énergie. Finalement, la volonté
politique européenne via le programme Concerto a permis de stimuler
des projets de terrains afin de bénéficier de retours d’expérience en vue
de faire évoluer les réglementations nationales.
RECOMMANDATIONS
Intégrer dès les études préalables une réflexion sur la planification
énergétique à l’échelle du projet.
Nécessité d’un soutien politique fort, depuis la décision d’engagement
initiale jusqu’à la phase finale.
Identifier précisément les risques de rupture de la chaine
Appareils de mesures : d’appropriation et rôle de chacun des acteurs en vue de trouver les
meilleures solutions pour traiter ces points de fragilité.
cf : Rapport Methodologie Monitoring_FR_ENERTECH (document pdf) Intégrer les promoteurs en tant que contractants du projet : facteur
essentiel de succès qui garantit leur implication tout au long du projet.
Fiche de Bonnes Pratiques
Grenoble RESUME PROCEDURE & ACTEURS
Dans le cadre de la réalisation du premier Eco-Quartier de France : le Quartier de Bonne.
CREM / Energy Center, 11 sept. 2012
2000-2001 Lancement d’un marché de définition par la ville de Grenoble et le ministère de la Défense afin
d’explorer le potentiel de reconversion de l’ancien site militaire. Mise en place du processus de
concertation avec les unions de quartier, les associations et les grenoblois. Création d’un groupe de
pilotage, organisation de réunions et de visites publiques.
2002 : Choix du Lauréat du marché de définition sur l’urbanisme. Le projet Christian Devilliers arrive en tête
devant ses deux concurrents de par l’harmonie et l’innovation proposées. L’étude du marché de définition
(réalisée sur 2 ans) contient un plan de masse qui a défini les gabarits, les niveaux, les retraits…etc du futur
quartier. D’autre part, cette étude a constitué les grandes lignes nécessaires à l’élaboration d’un plan
directeur puis d’un plan local d’urbanisme très « développement durable ». (obligation de construire des
PROJET logements sociaux pour toute opération de plus de dix logements, conserver des parcelles en pleine terre,
végétaliser les toitures, utiliser l’énergie solaire…)
But : 2003 : Candidature de la Ville de Grenoble au programme européen Concerto. Lancement d’une étude de
Prouver par l’exemple qu’une exigence de
haute qualité environnementale et d’accessibilité.
durabilité intégrant des performances
énergétiques élevées n’est pas une utopie,
mais peut bel et bien devenir une réalité. 2004 : Création de la ZAC (Zone d’Activité Concertée) de Bonne en partant du PLU conçu à la suite du projet
Elargir le centre-ville et créer une nouvelle C.Devilliers. La Ville de Grenoble confie le titre d’aménageur à la SAGES (Société d’économie mixte locale).
centralité afin d’éviter notamment les Choix de l’architecte en chef : l’agence Aktis Architecture est retenue. Celle-ci a assuré le suivi de la
déplacements périurbains. réalisation et la mise en commun des cahiers des charges détaillés pour chaque espace public et chaque
Faire preuve d’exemplarité en termes de construction écrit par chaque architecte d’opération.
qualités environnementale et urbanistique.
Intégrer ce nouvel éco quartier au centre-ville.
2005 : Choix de l’assistant à maitrise d’ouvrage en environnement et énergie, les sociétés Terre Eco et
Valoriser une caserne à l’abandon.
Enertech sont retenues.
Désignation des promoteurs pour les opérations de logements, l’espace commercial et les bureaux.
Philosophie :
Refaire la ville sur la ville afin d’atteindre une
2006 : Lancement du chantier : réseaux, terrassements, réhabilitation des bâtiments de la cour d’honneur,
harmonie urbaine : modèle d’un développement
démarrage des chantiers des premiers immeubles. Sélection de la paysagiste Jacqueline Osty pour la
durable qui se fortifie à chaque nouveau projet.
réalisation du parc urbain.
Contexte : 2008-2011 : Livraison des bâtiments : école, esplanade, logements, résidences (étudiantes, seniors et
Ville compacte. services Résidhome Apparthôtel), jardins, espace commercial, établissement pour personnes âgées, cinéma
Caractéristiques environnementales spécifiques et
et hôtel.
contraignantes : nappe phréatique sous-jacente,
proximité du relief, des hivers rigoureux, des
températures estivales élevées…. Le projet étant arrivé à terme, les réactions des différents acteurs sont nombreuses. Les promoteurs ont eu
Un centre, marqué par une discontinuité le sentiment d’acquérir un savoir-faire nouveau, une vitrine d’avenir. Les services de la ville ont eu
commerciale. l’occasion de travailler ensemble. Ils ont vu les perspectives qu’un tel travail collectif peut apporter à
Démarche Globale : l’aménagement de Grenoble. Les habitants eux-mêmes ont pris conscience de l’émergence d’un nouveau
De l’audace lors de la inception du projet, un travail type de construction. Ils ont réalisés les progrès qui ont été fait en termes de performances énergétiques.
collectif, porté par le système public, riche d’une De plus, l’ensemble des Grenoblois ont pu découvrir un nouveau quartier intégré à la ville. Ils ont constaté
étroite collaboration entre recherche et action, sur le terrain la nouvelle approche urbanistique pluridisciplinaire adoptée de part ces espaces verts intégrés
entre services urbanistiques et environnementaux… au quartier, ce centre commercial ouvert, ces toits végétalisés et recouverts de panneaux solaires…
une volonté politique visant la ville durable, un D’autre part, la façon de faire n’est plus la même. Avant l’architecte faisait son projet et le remettait au
contexte institutionnel qui pousse les enjeux vers le bureau d’études pour vérifier les fluides…. Aujourd’hui on constate qu’architecte et ingénieur travaillent
haut…. En somme une aventure humaine. ensemble dès le début.
MOYEN DE MISE EN ŒUVRE
METHODOLOGIE
PLU de Grenoble : un outil pour la ville durable.
Afin d’assurer le bon déroulement de la réalisation du quartier de Bonne, un Entre 2006 et 2010, sur l’ensemble des permis de construire délivrés par la Ville
projet test qui reprend les principaux points du nouveaux PLU a été lancé pour des immeubles de plus de dix logements (dans et hors ZAC) :
dans un autre quartier. Cela a permis de valider une isolation par l’extérieur 32% des logements familiaux sont des logements sociaux.
et une production d’eau chaude sanitaire par panneaux solaire thermiques 80% possèdent une isolation par l’extérieur.
(PT) . 80% ont des toitures végétalisées (soit 10 ha)
Pour des éco quartiers, une ville durable: 70% sont équipés de panneaux solaires (soit 20 700 m2)
Lors d’une planification énergétique un partage de l’état des lieus et des
Base de données Excel collectées par l’agglomération auprès de ses 28 communes.
grandes agglomérations dès l’initiation d’une telle démarche est assurer une Calcul d’indicateurs globaux sur l’agglomération notamment, les émissions de GES
vision des enjeux multiples. et les potentiels locaux d’énergies primaires. Permet un état des lieux qui peut
(distributeurs, service de la ville : environnement, aménageurs : villes + SEM, orienter les futurs aménagements.
bailleur sociaux, élus…)
Dans le cadre d’un état des lieux intercommunal afin d’agrémenter la
rédaction de documents directeurs : Plan Local Urbanisme Intercommunal 3 facteurs de réussite et de reproductibilité :
(PLUi), Plan Climat Energie Territorial (PCET), Schéma de Cohérence Un environnement financier, énergétique et structurel favorable : Au moins
une société d’économie mixte (acteurs publics et privés) de production et de
Territoriale (Scot)… il faut que l’agglomération réunissent autour de la table
distribution d’énergies locales, en mesure de soutenir un tel projet
les communes concernés et tous les distributeurs locaux d’énergies. d’aménagement dans la durée. Un maillage de transport public
préexistant et donc facilement ajustable.
Démarche participative : Un espace à juste mesure, ni trop petit, ni trop grand afin d’éviter le manque
La concertation a été très importante au cours des deux années qui ont suivi de mixité fonctionnelle ou le manque d’insertion au reste de la ville.
la désignation du lauréat de 2002 à 2004. Avant, il s’agissait surtout Un lieu situé en centre-ville.
d’information. La discussion avec les habitants du quartier voisin a amené
une amélioration du projet notamment en termes d’ajustement des
espaces. De plus, la concertation permet aux riverains de mieux La formation des entreprises sur le terrain est primordiale pour ne pas voir tous les
comprendre le projet, ce qui est important lorsqu’on va devoir supporter un objectifs de performances énergétiques définis en amont partir en fumer. Le
chantier pendant plusieurs années. mode de construction base consommation et au-delà demande bien souvent une
mise à jour des méthodes et des matériaux de construction.
POINTS FORTS
La ville de Grenoble est propriétaire de fournisseurs locaux d’énergies. (énergie hydraulique notamment)
Tous les acteurs de la recherche, de l’énergie, de l’industrie, de la construction ont pris part au projet. Cette synergie est une tradition que la volonté politique
permet de perpétrer et d’orienter.
En ce qui concerne le quartier de Bonne, l’aménageur n’a eu affaire qu’à un seul propriétaire, l’armée, ce qui a considérablement facilité la phase de négociation
et d’acquisition foncière.
Le virage énergétique pris sous l’impulsion du programme européen Concerto a permis de créer un projet laboratoire avec une volonté d’innover non seulement
aux niveaux technologique et opérationnel, mais aussi dans le suivi des réalisations (formation des entreprises de construction) et des consommations des
bâtiments. (développement des techniques de mesures).
POINTS FAIBLES
Les gérants des bases de données ont une connaissance pointue de leurs pratiques et leur remplacement reste un souci pour assurer un héritage complet et
efficace de ces bases de données.
Le business modèle de vente immobilière a abouti à un résultat satisfaisant avec 40% de logements sociaux et un prix de vente moyen équivalent à celui du
marché alentour. Néanmoins, ce n’est pas ce qu’a retenu le grand public. L’obligation de vendre une partie des logements à un prix inférieur à celui du marché a
fait grimper excessivement les prix des appartements les mieux placés, berceau d’une rumeur qui a fait dire que de Bonne était un quartier « de riches ». Des
progrès sont à faire dans ce domaine, notamment sur la communication des promoteurs qui doit faire apparaitre la logique globale du business plan de vente sur
le quartier. Les urbanismes ont beau faire des efforts en termes de mixité sociale, si cette dernière est dénigrée dès le début par la population, il y a peu de chance
que le résultat attendu soit là.
RECOMMANDATIONS GLOBALES
Une étude prospective sur l’agglomération mettant autour de la table l’ensemble des communes n’est pas recommandable, les conflits d’intérêts peuvent naitre
trop facilement et bloquer le débat. L’agglomération, en vue d’élaborer un projet intercommunal doit donc rencontrer chaque commune pour peser les enjeux
de chacun et ensuite proposer une esquisse de projet.
Il faut être à l’affut des programmes européens afin de ne pas manquer l’occasion de voir ses objectifs de performances énergétiques boostés et ses fonds
financier généreusement agrémentés. La pression engendrée sur tous les acteurs du projet de l’aménageur jusqu’aux promoteurs constitue un réel moteur : une
réduction des délais, une aide financière, une pression incitatrice qui met toutes les bonnes personnes autour de la table et qui les motive.
Le rôle des élus est essentiel, leur devoir de définition d’une volonté porteuse du projet passe par la coordination des acteurs afin de faire émerger une légitimité
collective du projet qui dépasse l’intérêt immédiat de chacun des acteurs. Pour Innover, il est alors parfois nécessaire de contourner les systèmes politiques
établis, et se tourner vers d’autres acteurs comme le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) et le CSTB (Centre Scientifiques et
Technique du Bâtiment).
Dans le cadre d’une programmation énergétique (rédaction du Plan Climat, Observatoire des Energies Renouvelables, Etudes des potentiels Energétique, Etudes
des consommations) faite par l’agglomération, l’échange des données collectées par l’agglomération et par la ville permettrait un gain de temps et une
visualisation des données adaptée. Une base de données géolocalisée partagée entre l’agglomération et la ville pourrait alimenter les études énergétiques.
RECOMMANDATIONS DE PROJET
L’une des clefs de la réussite du quartier de Bonne fut une programmation multifonctionnelle des espaces (espace public, espace privé, logements, commerces,
résidences étudiantes et seniors…) issue d’un marché de définition lancé lors des prémisses du projet. Cette multifonctionnalité peut être atteinte si et seulement si
elle est définie dès la réalisation du marché de définition. A cette occasion, le Lauréat a intérêt à trouver des soutiens sous la forme de lettres d’intentions de
gestionnaires de centres commerciaux, de promoteurs de bureaux… afin de démontrer l’attrait réel de potentiels opérateurs.
La lecture des études énergétiques réalisées par les bureaux d’études doit se faire par le service de la ville compétent : la direction de l’environnement de la ville de
Grenoble.
Standardiser le reporting des rapports à l’état, à l’Europe (convention des maires), à la ville serait un gain de temps considérable pour les services de la ville et de
l’agglomération. Du bon sens, un gain de temps pour se concentrer sur l’avenir, voilà ce que désirent les collectivités.
Les Outils de la PET :
MEU
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Canton-Région
Fiche de présentation de l’outil PlanETer.
PlanETer
Ville-
Batiment
Commune
Quartier
Canton-Région
Ville-
Batiment
Commune
Quartier
Canton-Région
Fiche de présentation de la platteforme WATTACT3x20.
WATTACT
Ville-
Batiment
Commune
Quartier
L’Outil :
CREM / Energy Center, 6 septembre 2012
Systèmes énergétiques :
Technologies énergétiques présentes dans les bâtiments (puissance consommées, années
d’installation…etc)
Répartition des services énergétiques par technologie (chauffage, froid, service électrique)
Si données relatives aux services énergétiques non disponibles, possibilité de réaliser des
estimations par bâtiment directement sur la plateforme.
Réseaux :
Couches GIS des réseaux énergétiques présents dans la zone urbaine considérée.
La plateforme MEU est entièrement accessible par le biais du web : l’utilisateur s’enregistre au travers
d’une page d’accueil et à ensuite accès à toutes les fonctionnalités. Aucune installation de software n’est
donc requise, la plateforme étant accessible sur tout navigateur.
Les calculs sont effectués par des serveurs dédiés, sur lesquels se trouve également la base de données
distante : tous les résultats sont accessibles sur la plateforme.
L’utilisateur interagit avec la carte de la zone urbaine souhaitée, par le biais des empreintes des bâtiments
importés du cadastre et de fenêtres pop-up décrivant ces derniers. Ces fenêtres permettent notamment
de modifier les caractéristiques physiques des bâtiments (en cas d’assainissement énergétique) et\ou des
technologies les alimentant.
Les résultats sont visualisables sur la carte ou par le biais des tableaux de synthèse.
POINTS FORTS
SORTIES INDICATEURS
METHODOLOGIE
Données géo-référencées :
L’utilisation des Systèmes
d’Informations 1.Etat des lieux
Géographiques (SIG) permet
de spatialiser différentes
sources de données
énergétique et rend ainsi
possible une analyse de la
situation d’un territoire à
différentes échelles
(Bâtiment, Quartier,
Agents énergétiques Conso annuelles Puissance des chaudières mazout Besoins à saturation de zone
Commune, Région)
POINTS FORTS
CADRE D’UTILISATION
PlanETer n’a de sens que pour les collectivités qui ont une volonté affirmée
de réaliser des projets qui valorisent leur patrimoine énergétique local.
METHODOLOGIE
CREM / Energy Center, 17 août 2012
Logique du processus :
Entrée/adhésion
Economisons, Vivons Mieux et Agissons pour
Investissement
le climat! Retour sur investissement
But :
FONCTIONNALITES
Service web sous la forme de plateforme
La plateforme contient trois fonctionnalités principales :
Mobiliser les acteurs du territoire pour Un engagement sur des actions menant à des
atteindre les objectifs des 3x20 en leur économies d’énergies. Suggérées, expliquées puis
permettant de voir ce qu’ils peuvent faire à simulées, la plateforme accompagne et permet de
leur échelle. voir et comprendre les intérêts écologiques et
Mettre à disposition un outil web qui met en économiques de chaque action entreprise sur le
avant les actions réalisées sur le territoire. territoire.
Constituer un réel réseau d’échange entre
collectivités, organismes et particuliers.
Un suivi territorial effectué par
Informer des nouveautés techniques et des
les utilisateurs via la création de
volontés politiques concernant
compteurs des consommations,
l’aménagement énergétique territorial.
des productions d’énergies et de
la mobilité permet de suivre
Démarche : les résultats de vos investissements et de vos actions.
Mobilité :
Année de mise en service des véhicules,
relevés du compteur kilométrique, consommation… Cf données Tableau de bord :
constructeur + relevés personnels.
Inserer image
PERSPECTIVES D’AVENIR
Un greffe aux données issues du Smartmetering
donnerait une force de suivi et de visibilité sans égal à
l’heure actuelle.
Afin de toucher plus efficacement le grand publique, des
reconfigurations et améliorations de l’interface
graphique sont envisagées. Le fond, à savoir les
fonctionnalités d’actions, d’évaluation et de suivi des
performances, constituent par une approbation
commune une ossature forte pour la plateforme.
CONTEXE D’UTILISATION :
Les particuliers bénéficient des nombreuses explications
et informations. Ils pourront suivre et donc optimiser
leurs consommations dans leurs lieux de vie afin de faire
des économies d’argent et d’énergie.
Les collectivités, en plus de cela, sont accompagnées par Graphiques de suivi :
les relais de la plateforme présents sur le territoire.
Inserer image
CONSEILS D’UTILISATION
Un outil développé par Théma à son origine et soutenu ORGANISATION
par l'ADEME et la Région Franche-Comté. P
d ro
et ’ori pos
COPIL d’ en itio
év ta n
ol tio s
ut ns
io
ns
Propositions
Décisions
Comité
scientifique
e
tis
er
p
Ex
Comité technique
BUT & DEMARCHE GLOBALE avec groupes de travail
e
tis
Ex
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thématique
pe
p
Ex
rti
se
Partenaires Partenaires
Su
« données » « réseau »
iv
id
dispositif
Suivi du
Actions
u
Chambres du
di
OPTEER : Observatoire et Prospective Territoriale Energétique à l’Echelle
sp
commerces et de
os
l’industrie, Chambres
iti
f
d’agriculture, ...
Régionale (Franche Comté) ERDF et DREAL
Franche-
régies
comté
EPCI, Conseils
généraux, Conseil
Service web sous la forme d’une plateforme d’aide à la décision au service GrDF EDF
Régional, ADEME,
DREAL, ...
OPTEER
de la planification énergétique territoriale. Utilisation d’OPTEER
Do n Participation à la vie de l’observatoire
ADEME née
brute s CLIMAT
BdD
Franche- ... s
But : Comté
ATMO FC AIR Energie-Cité,
AJENA, Gaïa
ENERGI
E Energies, ...
Offrir aux acteurs territoriaux des outils mutualisés de
connaissance, d’analyse et de prospective dans le domaine de
l’énergie notamment par la définition d’indicateurs.
es
Créer pour les collectivités un état des lieux de l’énergie, du climat, de Plate
Interr forme 3X n de
s ma
ir
eg IV 2 entio rgie
l’air et du contexte socio-économique. -Rêv 0 (projet Conv Cit’e
e d’A ...
venir
Permettre une visualisation des consommations/productions d’énergie, ) PCE
T (de
s CT égion
)
aux P AE (R
des émissions de CO2, de la qualité de l’air et des ressources ays) SRC
POINTS FORTS
Les mécanismes de fonctionnement
de la plate forme OPTEER Ces données et/ indicateurs peuvent aussi être exportés sous Excel. L’ensemble des fiches et des cartes peuvent être
permettent l’agrégation des exportées dans un document PDF.
données collectées sur l’ensemble Ces fiches sont dynamiques, cela veut dire qu’elles sont automatiquement mises à jour lorsque les données sources sont
des différents territoires, à de modifiées.
multiples échelles.
La création d’indicateurs est une L’utilisateur peut éventuellement personnaliser son territoire,
force dans le sens où la planification cette option offre la possibilité de créer son propre territoire de ACCESSIBILITE
énergétique territoriale peut projet et de cartographier l’ensemble des indicateurs sur cette
s’enrichir d’indicateurs très nouvelle entité géographique. Une fiche de synthèse peut être La visibilité de l’utilisateur sur la plateforme
spécifiques, propres au territoire éditée sur ce territoire. s’arrête toujours là ou fini son rayon d’action et de
d’étude. De la même façon, l’utilisateur peut calculer ses propres
compétence. La plateforme OPTEER est visible sur
indicateurs personnalisés directement sur la plateforme. Les
indicateurs personnalisés sont sauvegardés sur le profil de le web, néanmoins l’accès aux données fines des
PERSPECTIVES l’utilisateur et peuvent être directement cartographié ou être territoires requiert un mot de passe et une
D’AVENIR exportés au format Excel. demande d’adhésion. Pour ce faire
Le concept OPTEER pourrait être • Accès à l’intégralité de la base de données contacter Benjamin Pauc.
• Création de la formule par la collectivité grâce à une calculatrice
étendu à d’autres régions en dehors
donnant la possibilité de créer ses propres indicateurs et les
de la Franche-Comté. sauvegarder. CONTACT
POINTS FAIBLES benjamin.pauc@atmofc.fr
La granularité la plus faible des
données est l’échelle communale. Chargé d'études - Observatoire OPTEER
Les échelles du quartier et des
bâtiments ne sont pas visibles.
Inventaires énergie-climat-air
ATMO Franche-Comté
CONSEILS 15 rue Mégevand
Une bonne utilisation de la 25 000 BESANCON
plateforme OPTEER requiert un Tél : 03 81 25 06 57
travail collaboratif avec ATMO Fax : 03 81 25 06 61
Franche Comté. Il est vivement
conseillé de réaliser au moins une
planification énergétique territoriale
accompagné par un membre
d’ATMO FC, afin de découvrir et
comprendre toutes les possibilités
de l’outil.
Données et Indicateurs territoriaux
La caractérisation du territoire s’effectue en amont au travers d’une large collecte de données. Leur accessibilité est
alors primordiale, elle réside en la connaissance de la source et du processus d’obtention de cette donnée. La notion
d’échelle est toute aussi importante car elle permet de considérer une donnée fidèle au lieu et à l’instant.
La question que l’on doit se poser est donc de quelles données a-t-on besoin avant de se lancer dans un processus
de planification énergétique territoriale et comment les obtenir ?
Cette partie du guide n’a pas pu encore être complétée dans le cadre temporel du projet. Les tableaux ont été
préparés mais, pour des questions de temps, la validation n’a pas pu être effectuée avec toutes les collectivités
publiques participant au Pôle d’intérêt 3 du projet Rêve d’Avenir. La structure est donnée dans le chapitre suivant.
Les lecteurs d’entités participant au projet Rêve d’Avenir peuvent accéder à tous les documents relatifs à la collecte
des données et à l’établissement d’indicateurs sur un serveur OneNote dédié. Les autorisations d’accès peuvent être
obtenues auprès du Energy Center de l’EPFL. Ces documents n’ont pas encore été consolidés, mais ils offrent
néanmoins une vision très détaillée de ce qui existe déjà au sein des collectivités, des méthodes mises en œuvre, des
métadonnées associées, etc. Vous y retrouverez également des questionnaires que vous pouvez utiliser afin de
cerner de manière complète les processus et les données liés à la planification énergétique territoriale au sens large.
Techniques :
Liées aux bâtiments : Canton-Région
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Liées aux réseaux de distributions :
Canton-Région
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Environnementales :
Liées aux ressources naturelles :
Canton-Région
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Canton-Région
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Canton-Région
Ville-
Batiment
Commune
Quartier
Socio-économiques :
Liées à la mobilité : Canton-Région
Ville -
Batiment
Commune
Quartier
Liées à la démographie :
Canton-Région
Ville-
Batiment
Commune
Quartier
L’Aménagement Durable du Territoire
Materiaux_locaux_et_d
Aliments_locaux_et_dur urables.docx
ables.docx
Un_concept_energetiqu
Economie_locale_et_res e_sain.docx
ponsable.docx
Preservation_du_sol_et
_de_la_biodiversite.doc
x
Mixite_fonctionnelle_&
Ecogestion_de_leau.doc
attractivite_du_quartier.
x
docx
Tendance_zero_dechet.
Securite.docx
docx
Culture_et_patrimoine.
Top of the Document
docx
Bienetre_sante_et- Solidarite_convialite-et-
confort.docx participation.docx
Procédure globale d’Aménagement
Ateliers
Sondage de la d'invention
population destinés à la
population
Inauguration en
Tractes
présence de tous
d'information sur
les membres du
les choix du
projet, la
scénario de
population étant
construction
à l'honneur.
Soirée de
Le Projet Cérémonie
d'Ouverture du
Présentation du
concours
projet final
d'urbanisme.
Cérémonie de
fermeture du
concours
d'urbanisme avec
récompense du
La Population
Lauréat.
CONCLUSION
La planification énergétique territoriale, pour une grande majorité de collectivités publiques françaises et suisse –
ainsi qu’européennes en général … - en est à ses balbutiements. Toutefois, un certain nombre de villes,
agglomérations et territoires ont joué et continuer de jouer un rôle de pionnier et ont véritablement ouvert la voi, en
montrant les bénéfices que peuvent tirer les acteurs du territoire d’une telle démarche.
Ce sont les expériences de ces collectivités pionnières qui ont été recueillies ici, de manière systématique, certes,
mais aussi sous forme d’exemples concrets et de recommandations précises. Les aspects nationaux ont été mis en
évidence, sans négliger les grandes lignes d’objectifs, qui nous ramènent toujours aux objectifs 3x20.
Au cœur de toute démarche de planification énergétique reste le défi de la disponibilité des données et cette
problématique est clairement ressentie des deux côtés de la frontière. Les besoins quant aux indicateurs
représentent, de même, un point unificateur, avec un accent plus fort sur la précarité énergétique en France et sur
les énergies renouvelables en Suisse. Mais ces différences ne sont que des déclinaisons d’une même volonté : se
diriger vers une utilisation plus rationnelle des énergies et une forte pénétration des énergies décarbonnées.
1. Politique globale
2. Tableau récapitulatif des textes internationaux, européens et nationaux. (objectifs réglementaires)
3. Tableau récapitulatif des documents urbains qui résument les objectifs stratégiques à l’échelle
régionale/cantonale, intercommunale, communale, quartier.
4. Tableau récapitulatif de documents qui rassemblent les objectifs opérationnels d’un projet.
5. Collage d’articles et textes
ANNEXE 1 : Politique globale
OBJECTIFS d’une politique énergétique globale pour les villes :
Le concept de «Société 2000 Watts» repose sur deux fondements. Le premier est une réduction des
consommations d’énergie primaire, notamment dans l’objectif de répartir équitablement les ressources
énergétiques à l’échelle planétaire. Le second est une gestion durable des ressources, en vue de limiter l’impact
environnemental global de nos sociétés.
MEU – Une plateforme web et cartographique
pour le management et la planification énergétique de zones urbaines
Résumé
Cet article présente les résultats du projet MEU (http://meu.epfl.ch), une nouvelle application web et orientée GIS
pour le management et la planification énergétique des zones urbaines. Le projet a été réalisé en collaboration
étroite avec quatre villes partenaires en Suisse Romande et avec les entreprises multi-énergies locales, dans une
approche bottom-up. La méthodologie développée implique la mise sur pied d’une base de données géo-référencée
qui structure toute l’information disponible au sujet de la demande et de l’approvisionnement énergétique d’une
ville. Des solveurs permettent ensuite de construire et d’évaluer des scénarios futurs, basés sur l’état des lieux à une
année donnée. Les services web fournis par le biais d’ArcGIS Server sont utilisables en termes d’import de données,
de calculs et de visualisation. La présentation des résultats sur base cartographique - utilisant les fonctionnalités GIS
– facilite la communication avec tous les acteurs du territoire. L’outil fournit une série d’indicateurs constituant une
base solide pour guider la politique énergétique et d’investissements. Un projet complémentaire se concentrant sur
l’analyse des flux énergétiques sur un territoire beaucoup plus large, comme un canton, est aussi présenté.
Contexte et objectifs
L’énergie au niveau urbain s’est complexifiée ces 20 dernières années, notamment à cause :
de la pénétration sur le marché de nouvelles technologies qui sont en compétition avec les systèmes basés
sur les énergies fossiles;
de l’évolution des systèmes énergétiques en clé multi-fluide et multi-services;
du rôle accru des villes – au niveau mondial – en termes de politique énergétique et d’objectifs dans le
domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Ainsi, les villes et les entreprises énergétiques locales ont besoin d’outils sophistiqués, de manière à pouvoir, d’une
part, gérer les infrastructures énergétiques existantes et, d’autre part, développer des stratégies de planification
couvrant tant la demande que l’approvisionnement énergétique. Toutefois, ces outils, en plus d’être en mesure de
traduire la complexité énergétique de zones urbaines, devraient aussi permettre une meilleure communication avec
les décideurs et le public. L’utilisation d’une technologie GIS représente donc un élément essentiel quant à cette
exigence.
Le projet MEU a comme objectif de développer et de tester un outil web qui réponde précisément aux besoins des
planificateurs de systèmes énergétiques urbains. Ce projet a permis de mettre ensemble des partenaires
académiques, ainsi que quatre villes Suisses – à savoir, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny and Neuchâtel – et
des entreprises multi-énergies – à savoir, Viteos SA, Sinergy SA et Services Industriels de Lausanne. L’outil propose
les caractéristiques suivantes :
• interface cartographique GIS comme environnement de travail principal;
• plateforme web basée, notamment, sur des services fournis par le biais d’ArcGIS Server;
• évaluation quantitative d’une série d’indicateurs énergétiques et environnementaux pour une zone
urbaine, tant au niveau des bâtiments (demande) que de l’approvisionnement;
• accès direct à la planification de zones urbaines, par le biais de la création, puis de l’évaluation quantitative
de scénarios construits directement par l’utilisateur, sur la base de modifications directes réalisées sur l’état
des lieux énergétique d’une année arbitraire;
• monitoring continu et sur base annuelle des flux énergétiques, des consommations, ainsi que des actions
énergétiques entreprises, par le biais d’une base de données temporelle.
Un premier prototype de la plateforme MEU se trouve présentement dans une phase intesive de tests, basés sur des
cas concrets définis avec les villes-partenaires. Un effort de consolidation de l’architecture informatique est
également entrepris, afin d’améliorer la robustesse de l’outil.
La plateforme a été développée selon une architecture WSOA (Web Service Oriented Architecture), voir Figure 1, et
est basée sur quatre blocs distincts et communicants, c’est-à-dire :
la base de données géoréférencée et structurée;
deux solveurs (CitySIM et E-tech, développés à l’EPFL);
l’interface-utilisateur (web);
le webservice MEU, entièrement dédié à l’“orchestration” des différents services (requêtes sur la base de
données, gestion des appels aux solveurs, traitement des résultats, etc.).
Bâtiments
Les bâtiments représentent l’élément central de la plateforme, puisque c’est à travers de chacun des bâtiments que
la demande et les systèmes d’approvisionnement énergétiques sont définis, à l’exception des énergies de réseau. En
cliquant sur un bâtiment, ce dernier devient surligné en jaune. L’utilisateur a ensuite accès à une liste exhaustive de
données physiques et structurelles quant à ce bâtiment, avec possibilité de modifier les champs, voir Figure 2. La
période de validité de ces données quant au bâtiment sélectionné sont données, ainsi que l’adresse exacte.
Figure 3 – Liste des technologies dans un bâtiment et distribution des services énergétiques
Consommations
Pour autant qu’elles soient disponibles, les consommations annuelles mesurées pour chacune des technologies
énergétiques sont introduites sur la plateforme (Figure 4). Cet aspect est relativement aisé en ce qui concerne les
énergies de réseau – comme le gaz naturel par exemple. Toutefois, obtenir des consommations pour des vecteurs
comme le mazout ou le bois est plus compliqué. Ainsi, si les consommations mesurées ne sont pas disponibles, la
plateforme utilise les résultats des simulations CitySIM, qui permet d’estimer la demande énergétique d’un bâtiment
en prenant en compte, notamment, les données structurelles, ainsi que l’influence de l’horizon proche et lointain.
Figure 4 – Consommations des technologies présentes dans un bâtiment sélectionné
Réseaux énergétiques
Les réseaux énergétiques géo-référencés – chauffage à distance, électricité, gaz naturel à basse et haute pression –
peuvent être ajoutés en tant que couches visualisables sur la plateforme. Cela permet d’obtenir une vision
cartographique des connections présentes, ainsi que du poteniel pour de futures extensions. Des activités de
recherche sont d’ores et déjà prévues afin d’exploiter la nature GIS des réseaux, notamment pour effectuer du pré-
dimensionnement et des calculs géométriques.
Pour les technologies de conversion énergétique qui sont alimentées par un réseau, ce dernier peut être caractérisé
en termes de distribution d’énergies primaires et d’impact CO2 y relatif, par le biais de la définition de contrats (liés
aux réseaux). Cette définition détaillée permet de prendre en compte, par exemple, des contrats spécifiques
d’électricité d’origine renouvelable ou, encore, des efforts d’amélioration de l’efficacité énergétique globale des
réseaux de chauffage à distance.
Ligne du temps
Une ligne du temps est disponible et permet de visualiser toutes les données visibles dans une fenêtre active à
différentes années (si disponibles), ainsi que les empreintes des bâtiments sur la carte. En effet, la granularité choisie
pour la présente version de la plateforme est annuelle.
Metadonnées
Toutes les données introduites sur la plateforme sont caractérisées par un ensemble de métadonnées. Ces dernières
permettent de préciser la qualité des données afin d’informer l’utilisateur, notamment, s’il s’agit de quantités
effectivement mesurées sur le terrain ou ont été introduites par défaut ou, encore, si elles sont le résultat d’une
simulation (CitySIM par exemple). Les métadonnées donnent aussi accès aux personnes qui ont introduit et/ou
modifié les données – et des commentaires -, en assurant ainsi une traçabilité fort intéressante en termes contrôle
des processus.
Figure 5 – Display de l’état des lieux énergétique d’une zone urbaine et des indicateurs
Scénarios
L’élément central de la plateforme MEU est constitué par la possibilité de modifier un ou plusieurs éléments
caractérisant l’état des lieux énergétique d’une zone urbaine (correspondant à une année choisie) et de définir un
dénommé scénario. L’outil recalcule ensuite tous les indicateurs résultant de telles modifications; ces derniers sont
visualisables exactement de la même manière que dans le mode “Etat des lieux”. Les scénarios servent à traduire
concrètement, au niveau des bâtiments sur la plateforme, des plans de développement urbain choisis par les villes
ou les entreprises multi-énergies, afin d’évaluer quantitativement leur impact en termes énergétiques et
environnementaux.
Les scénarios peuvent être enregistrés et modifiés par l’utilisateur au travers d’une bibliothèque spécifique, qui
présente clairement les propriétés des scénarios, notamment les états des lieux à partir desquels ils ont été calculés
(voir Figure 6). Une séparation visuelle claire entre le mode “Scénarios” et “Etat des lieux” a été implémentée, afin
d’éviter toute confusion possible.
Figure 6 – Ouverture d’un scénario existant, avec les informations sur ses propriétés
Il s’agit de souligner que l’environnement cartographique est bien adapté afin d’obtenir une vision globale d’une
zone urbaine, par le biais de la visualisation des indicateurs pertinents, ainsi que d’une symbologie appropriée et
claire. De même, ce choix permet une construction relativement aisée de scénarios énergétiques futurs, avec un
accès direct aux bâtiments et réseaux énergétiques.
Remerciements
Les travaux de recherche présentés dans cet article ont été financés par l’Office Fédéral de l’Energie (OFEN), le Fonds
de Recherche de Développement et de Promotion de l’Industrie Gazière suisse (FOGA), les villes de La Chaux-de-
Fonds, Lausanne, Martigny and Neuchâtel, ainsi que les Cantons Vaud et Valais. Les travaux de reccherche ont été
réalisés en collaboration avec deux laboratoires de l’EPFL, à savoir le Laboratoire d’Energétique Industrielle (LENI), le
Laboratoire d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment (LESO-PB), le Centre de Recherches Energétiques et
Municipales de Martigny (CREM) et la Haute Ecole Spécialisée du Canton du Valais (HES-SO Valais). Le soutien et
l’implication directe des entreprises multi-énergiesViteos SA, Sinergy SA et Services Industriels de Lausanne ont été
déterminants. Les auteurs sont également reconnaissants à l’entreprise de software GIS ESRI (ESRI Suisse SA) pour la
collaboration et l’utilisation du logiciel ArcGIS Server.
Liens internet et contacts
Des informations complémentaires quant aux deux projets MEU et SPEEC peuvent être obtenues aux adresses URL
suivantes :
http://meu.epfl.ch
http://speec.epfl.ch
INCEPTION, CONCEPTUALISATION :
1. Dictons de votre PET : quelle philosophie énergétique pour votre ville ?
« Compléments de Procédure
en termes d’Energie »* :
doc. officiels
PADD*
PLQ*
2. Références ?
a. Techniques : L’échelle, bases de données,
Organismes publiques (OFS, OFEN…) ou insertion de l'aspect
indépendants (Laboratoires de l’EPFL...) énergétique dans la machine
b. Urbanistiques : PLQ*(Suisse), PLU*(France), Plan institutionnelle et actualisation
Directeur Cantonal*= PDC*(Suisse)… des documents de référence.
c. Politiques : Convention des maires, Commission Européenne, OFEN…
ANALYSE :
1. Etude de marché : quels potentiels techniques ? quels
potentiels socio-économiques, comment les évaluer ? éolien
2. Avez-vous un outil de PET ? une méthode ? : hydraulique
a. Description de votre outil :
i. Contenu : thermie
ii. Forme :
iii. Comment l’avez-vous créé ? : démarche
participative ? appel à de(s) organisme(s)
potentiels
spécialisé(s) : Laboratoires tels que l’Energy
Center, le CREM ?
b. Choix de l’outil de planification :
i. Justification du choix par rapport : à l’échelle, aux indicateurs désirées
ii. Propositions de concepts génériques-systémiques pour le choix de l’outil
3. Collecte des données : quelles sont les données auxquelles vous avez accès ?
a. Description du processus : quels actes ? quels acteurs ?, quelles obligations
administratives et financières ?
b. Droits et devoirs : quelles limites d’accès aux données? Quelles mesures prises
pour faciliter l’accès aux données ?
c. Propositions d’améliorations : comment assouplir la collecte des données
techniquement, juridiquement, politiquement… ?
4. Utilisation de l’outil :
a. Description du processus : actes, acteurs,
Energéticiens
obligations techniques, obligations financières…
b. Problèmes, difficultés rencontrés : Collectivité
c. Propositions : sur la forme et le fond de l’outil, à
justifier techniquement, économiquement,
socialement…
5. Matériaux de construction : critères de choix économiques-
stratégiques et écologiques ? Dialogue visant à insèrer les
6. CONCLUSION de L’ANALYSE : cahier des charges de la enjeux énergétiques au
collectivité cahier des charges du projet.
a. L’avis des énergéticiens : critères de
performance, recommandations
PRECONCEPTION :
FINANCEMENT :
ARCHITECTURE-PLANIFICATION :
1. Travail de l’architecte : quelles sont vos directives ? quelles étapes ?
a. Dialogue Préliminaire avec :
i. Le maître d’ouvrage : collectivité, industriel
ii. Energéticiens : Energy Center, CREM, Experts.
Quels points clefs aborder pour impulser le travail
de l’architecte ? ingénieurs
Pour présenter les objectifs de la Collectivité et des
architectes
Energéticiens fixés dans le cahier des charges de la
collectivité. institutions
CONSTRUCTION :
1. Coordination des acteurs par l’architecte : rédaction du plan d’exécution, quelles
solutions retenues ? Propositions ?
2. Problèmes rencontrés : solutions envisagées ? quelles assurances techniques ?
INCEPTION, CONCEPTUALISATION :
Aucune modification par rapport à la RENOVATION. A moins que vous ayez des
suggestions ?
ANALYSE :
Appropriation du nouvel espace :
Technique:
mesures des données, stockage des données, organisme(s) ? outils ? financement ?
données existantes ? comment insérer ces mesures à des bases de données
existantes ?
création/modification du cadastre ? par qui ? comment ? combien ?
Socio-Economique :
Comment bien répartir des offres de logements adaptées à chaque catégorie
sociale ? dans quelle proportion ? quelles solutions pour ajuster les prix à la
demande ?
Analyse des besoins de l’espace :
comment déterminer les besoins en eau, eau chaude, électricité, gaz, mazout… du
futur bâtiment ?
critères de choix entre plusieurs solutions d’approvisionnement ?
Démarche de dimensionnement et de construction des nouveaux réseaux ?
techniquement, administrativement ?
Matériaux : quel mixte de matériaux choisir pour le scénario de construction ? références ?
critères de choix ?
Le choix des matériaux, contrairement à un scénario de RENOVATION, est alors
totalement libre. Cette liberté induit une difficulté de choix qui conditionne les
performances et l’avenir esthétique, culturel et symbolique du quartier.
PRECONCEPTION :
FINANCEMENT :
Aucune modification par rapport à la RENOVATION
ARCHITECTURE-PLANIFICATION :
Un scénario de nouvelle construction complexifie le contrat de construction. Quelles
différences entre un contrat de RENOVATION et un contrat de CONSTRUCTION. Quels
points doivent être précisés dans le permis de construire.
CONSTRUCTION :
Aucun ajout par rapport à la procédure de RENOVATION.
EVALUATION :
Aucun ajout par rapport à la procédure de RENOVATION.
GLOSSAIRE :
PADD : le projet d'aménagement et de développement durable est un document élaboré par les élus, en
concertation avec les habitants, pour constituer un projet de Schéma de Cohérence Territoriale= SCoT (à l’échelle
de l’agglomération) ou de Plan Local d’Urbanisme (communal). Pour le SCoT, le PADD expose les objectifs
d’évolution du territoire de l’agglomération en présentant les grands choix stratégiques retenus. Ces choix doivent
être effectués dans le respect des principes de développement durable exprimés dans l’article L 121-1 du code de
l’urbanisme :
assurer un équilibre entre les différents modes de développement urbain que sont l’urbanisation de
terrains naturels et la reconstruction de la ville sur elle-même
garantir au sein de l’agglomération la diversité des fonctions urbaines (commerces, activités, logement,
loisirs…) et la mixité sociale de l’habitat
utiliser de manière économe et équilibrée les différents espaces : naturels, urbains, périurbains, ruraux…
Le PADD, établi sur la base d’un diagnostic, présente donc les objectifs des politiques publiques d'urbanisme à
mener sur le territoire du SCoT. Il couvre l'ensemble des problématiques (transports, habitat, environnement,
économie), afin d'apporter une réponse équilibrée aux besoins des habitants en recherchant à rendre le territoire
plus solidaire, mieux organisé et plus attractif. Il n’a pas de valeur réglementaire.
PDC : Plan Directeur Communal : Le plan directeur communal a pour horizon le moyen terme (10 à 15 ans). Sa
fonction est de donner une vision d'ensemble du développement de la commune, sur l'ensemble de son territoire,
et des besoins de coordination avec le canton et avec les communes voisines. Il s'inscrit dans le cadre du plan
directeur cantonal.
Le plan directeur cantonal (PDCn) s’attache à répondre à ces questions. Il permet de coordonner l’action des
collectivités (Confédération, cantons, communes et régions) sur le territoire pour que le développement de
ces prochaines années serve à l’amélioration du cadre de vie.
Le Plan directeur cantonal est régulièrement mis à jour. La deuxième adaptation est entrée en vigueur le 15 juin
2012.
La troisième adaptation est en consultation publique du 15 juin au 20 juillet 2012. Toutes les communes, les
institutions concernées, la population du canton, les régions françaises et les cantons limitrophes sont invités à y
participer.
PLQ : Un plan directeur de quartier donne l’image future d'un quartier à moyen terme (10 à 15 ans). Il fixe les
principes du projet urbain et paysager et les conditions de mise en œuvre, mais non le détail des opérations
d'aménagement et de construction, qui sont du ressort des plans d'affectation et des autorisations
de construire.
Son rôle est d'instituer une vision d'ensemble réglant l'aménagement, l'urbanisation du périmètre et les
besoins de coordination avec les quartiers voisins, dans le respect des plans directeurs cantonal et communal. Son
but est de garantir un aménagement de qualité intégrant les constructions, les transports, les
espaces libres, la protection des sites, le paysage, etc. Ce cadre pré-négocié renforce l'action des autorités,
améliore l'information de la population et des acteurs privés et facilite les projets de construction.
PLU : le Plan Local d'Urbanisme est un document d’urbanisme qui présente le projet de développement durable
d’une commune (occupation de l’espace, gestion des paysages et des espaces naturels, agricoles ou forestiers,
habitat et déplacements). La comptabilité avec le schéma de cohérence territoriale (SCoT) doit être assurée. Il
remplace le plan d’occupation des sols (POS). Le PLU est composé du rapport de présentation (diagnostic de la
ville), du PADD (cf. ci-dessus), et du règlement qui détermine le droit des sols à la construction, notamment la
délivrance des permis de construire. D'autres documents comme les annexes, les servitudes et les documents
graphiques constituent également le PLU.
PLANIFICATION ENERGETIQUE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE
La Planification énergétique territoriale est un moyen de traduire en mesures concrètes les objectifs fixés par
les collectivités locales dans le cadre de leurs politiques énergie-climat. Pour être pertinente, cette
planification doit être aussi intégrative que possible. Tant les données caractérisant la zone considérée que
les systèmes énergétiques et cadres réglementaires doivent être pris en compte. Cet article présente une
base théorique, ainsi que quelques outils existants ou en cours de développement.
Contexte
Dans le cadre de la politique « énergie – climat » de l’Union Européenne, dans laquelle cette dernière s’est
engagée à atteindre les objectifs dit des 3x201, les villes ont un rôle central et majeur à jouer. En effet, d’une
part, les villes et agglomérations concentrent plus du 70% des émissions de CO2 liées à l’activité humaine, et
d’autre part, elles constituent le niveau administratif le plus proche de la société civile. Elles bénéficient
fréquemment aussi des compétences nécessaires pour mettre en place, au niveau local, des politiques
« énergie – climat » durables et efficaces.
De ce fait, de nombreuses collectivités locales développent des stratégies innovantes visant à réduire leurs impacts
sur l’environnement et leurs émissions de gaz à effet de serre, et à diminuer leur dépendance vis-à-vis des énergies
fossiles. Les mesures élaborées dans le cadre de ces stratégies consistent principalement à :
Promouvoir et développer l’efficacité et la sobriété énergétique afin de diminuer les consommations2 ;
Promouvoir et développer l’utilisation des énergies indigènes et / ou renouvelables ;
Investir dans des réseaux urbains de transport et de distribution multi énergies, ainsi que dans des unités de
production centralisées à haut rendement et/ou valorisant des énergies renouvelables ;
Développer des politiques énergétiques locales et les outils règlementaires associés permettant d’influencer
ou de forcer les choix des acteurs énergétiques, voire de promouvoir des solutions durables pour
l’aménagement du territoire.
La problématique énergétique urbaine doit ainsi faire partie d’une approche intégrée et durable au sens large,
garantissant aux décideurs que leurs choix ont été faits sur la base d’une connaissance fine de l’état des lieux et des
solutions possibles.
1
Réduction de 20% des émissions de CO2, augmentation de 20% de l’efficacité énergétique et augmentation à au moins 20% la
part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique
2
Enveloppe des bâtiments, systèmes de conversion d’énergie, etc.
3
Dont notamment l’influence des choix architecturaux et de l’aménagement du territoire
en phase de projet les services énergétiques4 à fournir aux utilisateurs, les ressources à disposition dans le
voisinage du périmètre considéré et les performances du système en fonction des choix technologiques et
urbanistiques. Les récoltes de données de mesure doivent ensuite permettre de suivre les consommations
d’énergie primaire, et émissions de gaz à effet de serre qui résultent des « activités » de la zone urbaine
concernée. Ce suivi et contrôle des performances énergétiques des systèmes mis en place doit permettre
aux décideurs, d’une part, de vérifier l’atteinte des objectifs fixés, et, d’autre part, d’améliorer les
prochaines itérations tant pour les projets urbains que pour l’élaboration du cadre règlementaire local.
Figure 1 : Exemple de structuration de données énergétiques effectuées dans le cadre du projet MEU, Ville de la Chaux-
de-Fonds. Réalisation CREM
D’un point de vue technologique, « l’amélioration des performances énergétiques d’une zone urbaine est
le résultat de l’intégration de quatre mesures : Amélioration de l’enveloppe des bâtiments, utilisation de
systèmes de distribution, utilisation de ressources indigènes et amélioration de l’efficacité énergétique des
systèmes de conversion » (Girardin & al. 2009).
Peuvent être cités pour exemple :
l’utilisation de réseaux multi-énergie5 permettant d’exploiter les synergies entre consommations et
productions locales (Cherix & al. 2007) : Les rejets thermiques de l’usine d’incinération des ordures
ménagères TRIDEL, construite au centre de la Ville de Lausanne, alimentent un chauffage à
distance qui couvre le tiers des besoins en chaleur des bâtiments situés sur la commune.
L’utilisation de technologies efficientes et/ou utilisant des ressources locales et renouvelables (Clean
tech) : Le Projet Genève Lac Nation a permis de rafraîchir et de chauffer les bâtiments de
l’entreprise SERONO et tout le quartier d’institutions internationales proche, par le biais d’une
valorisation énergétique d’eau pompée dans le lac Léman.
De plus, dans le cas de quartiers en projet à hautes performances énergétiques, l’architecture et
l’aménagement du territoire peuvent avoir une influence majeure sur les besoins en chaleur ainsi que sur les
consommations d’énergie grise6.
Enfin, les politiques énergétiques7 et cadres règlementaires associés doivent permettre aux décideurs de
garantir la mise en application sur le terrain de la stratégie définie dans le cadre de leurs planifications
énergétiques territoriales. Plusieurs mécanismes de politiques énergétiques peuvent être cités pour
caractériser les instruments à disposition des décideurs urbains : Aménagement du territoire et règlements
de construction, programmes d’encouragement (subventionnement, incitation, etc.), mesures
économiques (taxes, etc.), soutien à l’innovation technologique (projets pilotes et démonstrations) et
campagnes d’incitation ou d’information (Capello, Nijkamp, & Pepping, 1999). Ces politiques énergétiques
locales doivent être réalisées en complément aux cadres structurels nationaux et cantonaux (Cherix & al.
2009).
4
Confort thermique, eau chaude, lumière, multimédia, etc.
5
Electricité, gaz, chaleur, froid, eau
6
Cf. outil CitySim décrit ci-dessous
7
Actions menées par les autorités publiques locales pour influencer l’approvisionnement et la demande d’énergie sur leurs
territoires, et d’en gérer les impacts sur les systèmes énergétiques dans et hors des frontières des villes (Keirstead & Shulz 2009)
Outils de planification énergétique territoriale existants
Ces dernières années, de nombreux modèles de calcul et d’optimisation énergétique très performants -
tant du point de vue des bâtiments, des réseaux, que des systèmes urbains - ont été développés.
Quelques-uns, déjà utilisés aujourd’hui, sont présentés ci-dessous :
EnerGIS est un outil de planification énergétique développé par le Laboratoire d’Energétique Industriel de
l’EPFL. Basé sur un système d’informations géographiques, il permet d’évaluer les performances des
systèmes de conversions énergétiques en zones urbaines, en visualisant les résultats de manière
cartographique (Girardin & al. 2009). Cet outil a pour objectif d’intégrer en plus de l’échelle des bâtiments,
l’échelle de la ville, voire de la région, ce qui permet de considérer les synergies et compétitions entre
ressources et services énergétiques. Les résultats de cet outil peuvent être utilisés comme base scientifique
pour l’élaboration d’un plan directeur énergétique.
CitySim est un outil de simulation basé sur la modélisation précise des bâtiments et de leurs consommations
de ressources. Il a été conçu par le Laboratoire d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l’EPFL, dans
l’optique de faciliter la compréhension et le traitement de la complexité urbaine, et de faciliter ainsi les
prises de décision pour la réalisation de quartiers durables. Il utilise une interface graphique 3D à partir de
laquelle l’architecture de la zone analysée peut être intégralement modélisée, permettant ainsi de tenir
compte de l’irradiation solaire (Kämpf & al. 2009) et des effets de la morphologie du quartier sur
l’environnement extérieur (température, vitesse des vents, etc.).
Figure 2 : Evaluation de l’impact de la forme urbaine sur l’énergie solaire reçue par les différentes surfaces du quartier BedZed de Londres.
Réalisation EPFL LESO-PB
Au niveau européen, l’outil GEMIS, mis au point par l’Öko-institut de l’université polyvalente de Kassel peut
être cité comme exemple. Il s’agit d’un instrument qui permet de comparer les impacts environnementaux
et financiers des systèmes énergétiques, de transport, et de flux de matière. Son fonctionnement est basé
sur le recensement de données statistiques dans des tables et n’utilise ainsi pas une approche territoriale
(Lacassagne & Schilken, 2003).
Conclusions et perspectives
Pour être pertinentes à long terme, les décisions concernant la planification énergétique territoriale doivent
être basées sur une analyse intégrée des données de besoins énergétiques8, systèmes d’approvisionnement
et cadre réglementaire.
En effet, il semble opportun d’analyser les relations entre la mise en vigueur d’outils réglementaires, et, les
choix urbanistiques et décisions concernant les systèmes énergétiques. L’intégration de ces aspects
permettrait de déterminer comment une décision politique va influencer la morphologie d’un quartier et la
conception des systèmes énergétiques.
De même, une méthodologie intégrant ces différents aspects permettrait de sélectionner parmi plusieurs
options, quels sont les outils règlementaires qui maximisent les chances d’atteindre les objectifs fixés à
l’échelle d’une zone urbaine, en fonction des systèmes énergétiques existants : Si un gouvernement local
souhaite diminuer de 20% les consommations d’énergie primaire d’une zone urbaine, doit-il subventionner
ou forcer la rénovation de bâtiments ? Déployer massivement des énergies de réseaux ? Subventionner les
installations solaires, etc.
Dans le but de répondre à cette problématique, l’Energy Center de l’EPFL et différents partenaires9
publiques, institutionnels et industriels réalisent actuellement le projet MEU, Management Energétique
8
Largement influencés par les choix architecturaux et urbanistiques dans le cas de quartier à hautes performances énergétiques
9
Office fédéral de l’énergie, Fonds de recherche et de développement de l’industrie gazière,
La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny, Neuchâtel, CREM, Laboratoires d’Energétique industriel de l’EPFL, Laboratoire
d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l’EPFL, HES-SO Valais
Urbain. L’objectif de ce projet consiste à fédérer les méthodes et modèles de calculs actuels, afin de
développer et de valider une méthodologie intégrée de planification et de management de systèmes
énergétiques en zones urbaines.
Huit projets urbains ont déjà été réalisés dans le cadre de MEU et ont permis aux villes pilotes partenaires de
mettre en œuvre des mesures concrètes pour la rénovation énergétique de zones urbaines. Dans le même
temps, et sur la base des projets urbains réalisés, une méthodologie de traitement des données et de
calculs, ainsi que le cahier des charges de l’outil qui est en cours de développement, ont été élaborés. Des
premiers tests sur cet outil seront réalisés au premier trimestre 2011 et la plateforme Web MEU sera
fonctionnelle dès la fin 2011.
Figure 3 : Premier draft d’interface pour la plateforme MEU. Réalisation EPFL Energy center
Enfin, d’un point de vue énergétique, rien ne sert de construire une maison individuelle passive, si elle est
construite loin de tout centre d’activités et sans desserte efficace par des transports publics (Chalon 2008).
Tel que le montre les résultats du programme SuisseEnergie publiés récemment (SuisseEnergie 2010), les
objectifs de diminution de CO2 pour 2010 ne seront largement pas atteints, en particulier, dû à
l’augmentation de consommation de carburant : Objectif -8% en 2010, résultat +12.8% en 2009. L’étape
suivante pour le développement de méthodes et d’outils, devra ainsi consister en l’intégration de la
mobilité.
Références
Capello, R., Nijkamp, P., & Pepping, G. (1999). Sustainable cities and energy policies, Advances in Spatial
Sciences. Berlin, New York: Springer.
Chalon C., Clerc D., Magnin G., Vouillot H., Pour un nouvel urbanisme : La ville au cœur du développement
durable, éditions Yves Michel, Adels, 2008
Cherix, G., Capezzali, M., Chapuis, A., Püttgen, H. B., & Finger, M. (2009). Action and influence of the
multiple decision levels over the whole energy chain. Dubrovnik Conference on sustainable development of
Energy, Water and Environment Systems. Dubrovnik.
Cherix, G., Weber, C., Maréchal, F., & Capezzali, M. (2007). Intégration otimale des coulages chaleur-force
dans les systèmes urbains. Bulletin SEV / AES 9 .
Girardin, L., Maréchal, F., Dubuis, M., Calame-Darbellay, N., & Favrat, D. (2009). EnerGis: A geographical
information based system for the evaluation of integrated energy conversion systems in urban areas. Energy
1-11 .
Kämpf, J., Montavon, M., Bunyesc, J., Bolliger, R., & Robinson, D. (2009). Optimisation of buildings' solar
irradiation avaiability. Solar Energy .
Keirstead, J., & Shulz, N. (2009). London and beyond: Taking a closer look at urban enrgy policy. Energy
Policy 07 .
Lacassagne, S., & Schilken, P. (2003). Les outils de planification énergétique territoriale, bonnes pratiques
européennes. Besançon: ADEME / Energie-Cités.
SuisseEnergie (2010), Plateforme de l’avenir énergétique, 9ème rapport annuel SuisseEnergie 2009/2010,
Office fédérale de l’énergie
Introduction et conclusion du Rapport Bundtland
Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), est une publication
rédigée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'Organisation
des Nations unies, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de
la Terre de 1992, le rapport a popularisé l'expression de « développement durable » et a notamment
apporté la définition communément admise du concept.
« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du
présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »
le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient
d’accorder la plus grande priorité,
l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de
l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir1.
Depuis cette date, l'expression développement durable s'est répandue dans le monde entier.
Introduction
En plein milieu du XXe siècle, nous avons pu voir pour la première fois notre planète depuis l’espace. Les
historiens jugeront peut-être un jour que cette prouesse a davantagerévolutionné la pensée que ne l’avait
fait au XVIe siècle la révolution copernicienne qui fit pourtant alors beaucoup pour détruire l’image que
l’homme se faisait de lui-même, et ce, en prouvant que la Terre n’était pas le centre de l’univers. Depuis
l’espace, nous voyons une petite boule toute fragile, dominée non pas par l’activité et les constructions de
l’homme, mais par une nébuleuse de nuages, d’océans, de verdure et de sols. L’incapacité de l’homme à
intégrer ses activités dans cette structure est actuellement en train de modifier de fond en comble les
systèmes planétaires. Nombre de ces changements s’accompagnent de dangers mortels. Il nous faut
absolument prendre conscience de ces nouvelles réalités – que personne ne peut fuir – et il nous faut les
assumer.
Fort heureusement, cette nouvelle réalité s’accompagne de phénomènes plus positifs ayant marqué ce
siècle. Nous sommes en effet désormais capables de faire voyager biens et informations plus rapidement
que jamais; nous pouvons produire plus de produits alimentaires avec un moindre investissement en
ressources; nos sciences et techniques nous donnent ne serait-ce que la possibilité d’approfondir et donc
de mieux comprendre les systèmes naturels.
Depuis l’espace, nous pouvons nous pencher sur la Terre et l’étudier comme un organisme dont la santé
est fonction de celle de tous ses éléments. Nous avons le pouvoir de concilier l’activité humaine et les lois
de la nature et de mener une existence plus heureuse grâce à cette réconciliation. Dans cette démarche,
notre patrimoine culturel et spirituel peut venir en aide à nos intérêts économiques et à nos impératifs de
survie.
La Commission est persuadée que l’humanité peut créer un avenir plus prospère, plus juste, plus sûr. Dans
notre rapport, Notre avenir à tous, notre démarche n’est pas de prévoir une dégradation constante de
l’environnement ni une progression de la pauvreté et des difficultés dans un monde de plus en plus pollué
où les ressources seraient de moins en moins nombreuses. Nous envisageons plutôt la possibilité d’une
nouvelle ère de croissance économique, s’appuyant sur des politiques qui protégeraient, voire mettraient
en valeur la base même des ressources. Nous estimons que cette croissance est absolument indispensable
pour soulager la misère qui ne fait que s’intensifier dans une bonne partie du monde en développement.
Mais l’espoir que la Commission place en l’avenir est conditionné par la prise immédiate de mesures
politiques décisives pour commencer à gérer les ressources de l’environnement de manière à assurer un
progrès durable et à garantir la survie de l’humanité. Nous ne prédisons pas l’avenir : nous nous bornons à
signifier à l’humanité – et ce, de toute urgence et à partir des données scientifiques les plus fiables et les
plus récentes – qu’il est largement temps de prendre les décisions qui s’imposent pour s’assurer des
ressources qui feront vivre cette génération et celles à venir. Nous n’avons pas de cadre strict à imposer;
nous nous contentons d’indiquer une voie qui permettrait aux peuples de la Terre de multiplier les sphères
de coopération. »
Conclusion
Au sens le plus large, le développement durable vise à favoriser un état d’harmonie entre
les êtres humains et entre l’homme et la nature. Dans le contexte spécifique des crises du
développement et de l’environnement des années 80, que les organismes politiques et
économiques nationaux et internationaux n’ont pas résolues – et ne sont peut-être pas en
mesure de résoudre – la poursuite du développement durable exige les éléments suivants :
un système politique qui assure la participation effective des citoyens à la prise de décisions,
un système économique capable de dégager des excédents et de créer des compétences
techniques sur une base soutenue et autonome,
un système social capable de trouver des solutions aux tensions nées d’un développement
déséquilibré,
un système de production qui respecte l’obligation de préserver la base écologique en vue du
développement,
un système technologique toujours à l’affût de solutions nouvelles,
un système international qui favorise des solutions durables en ce qui concerne les échanges et
le financement, et
un système administratif souple capable de s’autocorriger.
Ces conditions sont en fait les objectifs que devraient se fixer tous ceux qui entreprennent des activités,
nationales ou internationales, dans le domaine du développement. Ce qui compte, c’est la sincérité avec
laquelle ces objectifs sont recherchés et l’efficacité des actions correctrices. »
30 Energy Cities’ proposals for the energy transition of cities and towns