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L'AGRUMICULTURE AU JAPON ET
DANS QUELQUES PAYS DU SUD-EST ASIATIQUE
par L. BLONDEL
Statio_n de Recherches agrumico!es (/NRA-!FAC), San Giuliano-Corse
JAPON
Unfait nouveau mérite d'être signalé enpre- tc:innes), mais avant le Brésil (2,600,000 tonnes
mier lieu : le Japon vient d'accéder à la 2ème * ), l'Italie (2. 500. 000 tonnes) et l'Espagne
place parmi les pays producteurs d'agrumes. 1. 900,000 tonnes).
Avec une production de 2,700.000 tonnes en
1968,ilse classe aprèsles U.S.A. (17,000.000 (*) - La production du Brésil est celle de 1967
524 - Fruits - Vol. 25, n ° 7-8, 1970
CONDITIONS ÉCOLOGIQUES
CLIMAT
Les zones agrumicoles du Japon s'étalent re moyenne annuelle des minima est de ll,5 °C
sur la côte sud-est (côte du Pacifique) du 35,5 ° contre 11, 6 ° C en Corse.
de latitude nord, à peu près à la latitude de
Le régime des pluies diffère nettement d e
Tokyo, jusqu'à l'extrémité de l'île de Kyushu
celui de nos régions. Les précipitations sont
au sud (31, 5°). Le climat de ces zones, plus
plus abondantes : 1. 300 à 1. 700 mm à Ehim e -
méridionales que la Corse (41 ° ), est fortement
Matsuyama, 2. 000 à 2. 500 mm à Shizuok a ,
influencé par un courant froid, l'Oya Shivo. La
1. 300 à 1. 400 mm à Wakayama. (800 mm en
partie méridionale du pays, bien que soumise
Corse , à la Station de Recherches agrumicoles ).
à l'influence d'un courant chaud, le Kouro Shi-
Par ailleurs il y a deux saisons sèches plus ou
vo, n'est pas à l'abri des gelées hivernales.
moins marquées : novembre à mai (le contrai -
Dans ces conditions les agrumes ne peuvent re des conditions qui règnent dans les régions
être cultivés que dans les régions côtières é- méditerranéennes) et juillet-août. Il s'agit
loignées au maximum de 20 km de la mer. d'une sé che re s se toute relative puisque les
chutes de pluie durant les mois "secs" s'él è-
Le froid est le plus important facteur limi-
vent encore à 50 mm au moins.
tant.
Les deux saisons humides sont juin-juill e t
La température moyenne qui règne dans la
et septembre-octobre (200 à 300 mm par mois).
principale zone de production (Ehime-Matsuy-
ama) ne diffère pas sensiblement de celle de la L'humidité atmosphérique est généralement
Corse située pourtant au 42e parallèle (15, 3°C élevée, même au cours des saisons les moin s
contre 15, 5°C en Corse). Bien que les tempé- pluvieuses (de l'ordre de 70 p. cent).
ratures négatives dangereuses pour les Citrus
Les vents (sans compter les typhons) souf-
( - 2 à -4 ° C) soient exceptionnelles, il a été
flent souvent avec violence et rendent indis -
enregistré -8°C en février 1913.
pensable l'emploi de brise-vent.
Dans une autre région, la deuxième en im-
portance du Japon, celle de Shizuoka, située au CONDITIONS EDAPHIQUES ET TOPOGRAPHI -
35e parallèle, les températures moyennes QUES
annuelles varient de 16, 2°C à 16, 8°C suivant
Les agrumes n'occupent pas les meilleu rs
les localités, les températures minim J. extrê-
sols, ceux d'origine alluviale, situés en plain e
mes de -3, 5°C à -6, 7°C.
et réservés généralement au riz et autres cul -
tures vivrières.
Dans la troisièrne région principale de pro-
duction, celle de Wakayama, la température En raison des risques de gelée auxquels so nt
moyenne annuelle est de 15,5°C, la températu- exposés les vergers cultivés en plaine, l es
Fruits - Vol. 2 5, n ° 7-8 , 1970 - 525
japonais préfè rent étendre leurs plantations 4 p. cent des plantations sont installées sur
d'agrumes sur les collines où les températures des pentes de plus de 30 ° . Cependant, depuis
nocturnes sont moins basses. Cependant, on
assiste depuis quelques années, à une exten-
pH eau
sion des orangeraies dans les plaines.
Sols
1940 1960
Les sols des collines, encore les plus utili-
sés pour les agrumes, sont généralement sa-
bleux et analogues aux arènes granitiques de
Granit 5, 2 4, 1
Corse. L eur fertilité naturelle laisse à désirer, Schiste 5, 7 5, 0
l'érosion les .menace constamment et ils ont Sables caillouteux (Nord
tendance , comme en Corse, à s'acidifier ra- de la zone) 5, 8 4, 8
pidement. Sables caillouteux (Sud de
Exemples d'acidification de sols de.la région la zone) 5,4 4 ,9
d'Ehime durant 20 ans (1940-1960)(voir tabl ea u Autres types de sol 6, 0 Ll
ci-contre). Moyennes : 5, 6 4,8
Superficie en
Régions Ile agrumes en p. cent
hectares
Contrairement à la plupart des pays agru- D'après les statistiques récentes de "Japon
micoles, le Japon possède une agrumiculture fruit growers cooperative association" les su-
quasi monolithique. perficies et les productions sont les suivantes
(statistiques 1968)
Le mandarinier 'Satsuma' Citrus unshiu
(Mak) Marc . occupe 150.000 ha soit 83 p. cent
des 180. 000 ha d'agrumes _d u Japon.
Espèces et variétés superficies production
L'adoption de 'Satsuma' fut imposée par les
en ha en tonn es
conditions climatiques qui règnent au Japon. Il
fut nécessaire de choisir une espèce parmi les Satsuma 150.900 2.329.000
plus résistantes au froid. Or nul ne conteste Orange 'Navel' 744 9.360
la rusticité de cette mandarine. Dans l'ordre Orange d'été 18.100 250.70 0
décroissant de résistance au froid, elle se Autres espèces 10.400 125.40 0
classe en 3e position après le Poncirus et le Total : 180. 144 2. 714.46 0
Kumquat.
Le rendement moyen (tous arbres compri s)
Il conv ient de signaler que deux types de Sat-
s'établit à 15 T / ha, mais si l'on exclut les ar-
sumas sont cultivés dans ce pays: les satsumas
bres improductifs de moins de 4 ans, les ar-
hâtives qui représentent 21, 7 p. cent et les
bres en production, qui, couvrent 140. 000 h a,
satsumas communes qui représentent 61, 8 p.
donnent un rendement moyen de près de 20 T/
cent.
ha.
Il existe un grand nombre de clones de Sat-
La seule variété d'oranger vrai Citrus sinen-
suma. L es principaux figur.ent dans le tableau
si s (L.) Osb. cultivée au Japon est l'orange
"Epoques de maturité des agrumes au Japon".
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'Washington Navel', mais elle occupe moins de lyokan Citrus iyaHort. ex. Tan.
0, 5 p. cent des superficies. Hassaku Citrus hassaku Hort. ex. Tan·.
Sanbokan Citrus sulcata Hort. ex. Tak.
Ce que les japonais appellent orang,!r d'été
Citronnier Citrus liman (L.) Burn .
s e rapporte en fait auNatsudaïdaï Citrus natsu-
daida i Hayata qui , botaniquement, es t voisin Hyuganatsu Cit rus tamurana Ho rt. ex. Tan.
Shunkokan Citrus shu nkakan Hart. ex. Tan.
du bigaradier. Cette espèce occupe environ 10
Daïdaï Citrus aurantium L.
p. cent des plantations d'agrumes du Japon.
Kishu Citrus kikakuni Hart. ex . Tan.
Parmi les espèces di verses cultivées au Ja- Fukuhara orange Citrus sinensis Osb. var.
pon il faut ci ter fukuhara
Kinkan Fartunella crassifalia Sw.
Mandarine 'Ponkan' Citrus reticulnta Bl.
Kumquats divers.
Natsudaïdat avril-juin
Kawano Natsudatdai' mars-mai
Hyuga Natsudaïdaï mai
lyokan décembre-janvier
Hassaku décembre
Fukuhara avril-mai
PORTE-GREFFE
La Tristeza qui sévit à l'état endémique a greffon, qui, lui-même (satsuma), est déjà as-
obligé les agrumiculteurs nippons à utiliser sez résistant, le Pane i rus exploite convena-
unporte-greffe tolérant à cette maladie. C'est blement les terrès peu profondes des collines
lePancirus trifaliata (L.) Raf. qui a été choi- grâce à son chevelu abondant et superficiel.
si pour la majorité des plantations (90 p. cent Le Yuzupossède des racines plus grossières ;
au moins). cette espèce semble exiger des sols profonds.
Le porte-greffe que l'on utilise aussi, mais Le Yuzu fournit des arbres plus résistants
sur une faible échelle (5-6 p. cent des cas) est à la sécheresse que les arbres greffés sur
le Yuzu Citrus junos Sieb. et Tan. Pon ci rus mais leur mise à fruit serait moins
rapide que sur ce dernier porte-greffe.
Outre la résistance au froid qu'il confère au
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528 -
Dans certains cas d'autres porte-greffe Yamamikan Cit ru s intermedia Hart. ex. Tan.
sont utilisés au Japon. Konetime Citrus ne o-au ran t i um Tan.
Sunki Citrus s unki Hart. ex. Tan.
Natsudatdat Citrus nn.t s u dc,,idn.i Hay.
TECHNIQUES CULTURALES
Epoques d es K2o
N P205
applications '·
Mars -avril 75 30 50 33 70 35
Juin-juillet 75 30 50 33 70 35
Nov. -d éc. 100 40 -50 33 -60 30
-- - -
Total 250 150 200
Equilibre 100 60 80 .
Equilibre en
Corse (1) 100 25 30
---
(1) - Il sera peut-êtr e modifié à la lumiè re des e ssais en
cours.
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Dans les deux autres grandes régions de légèrement de ceux de la zone d'Ehime
production les doses et les équilibres diffèrent
SHIZUOKA WAKAYAMA
El ém e nts
Doses / ha Equilibre Doses/ha Equilibre
Dans certains cas on apporte de la magnésie tations récentes dans lesquelles les arbres sont
et de la chaux en application au sol, du zinc, du plus espacés, l'intensité de la taille t end à di-
manganèse, du bore, du molybdène en pulvéri- minuer.
sation foliaire.
• Protection contre le vent et le froid
• Irriga~ion Les agrumiculteurs japonais utilisent plu-
Grâce à des précipitations abondantes, tou- sieurs espèces de brise-vent .
jours supérieures à 1 m, l'irrigation n'est pas
Cryptomeri a japonica Don D. Sugi (cèdre du
toujours indispensable. Cependant en période
Japon),
sèche elle est souvent pratiquée surtout dans le
Viburnum awabuki K. Koch (coral tree) ,
sud du pays, sur les rives de la mer intérieure
Podo carpu s mac rof,hy l lus Don.,
(Wakayama-Ehime). L'irrigation par aspersion
a progressé rapidement au cours des dernières Casuarina. sp.
années. Sur les sommets des collines, des ré-
Dans les régions les plus gélives, en parti-
servoirs remplis par pompage dans les riviè-
culier dans les plaines , les arbres sont proté-
res, fournissent l'eau sous pression aux as-
gés durant l'hiver avec des paillassons ou avec
perseurs placés en aval. des abris en matière plastique. Dans quelques
régions , à ces méthodes traditionnelles, se
• Taille substitue l'emploi de réchauds et de machines
Les plantations à forte densité subissent des à vent.
tailles nécessairement sévères . Dans les plan-
PRIX DE REVIENT
Une étude réalisée dans la région de Shizuoka béfense sanitaire 12, 8 4,8
montre que les dépenses de main-d'oeuvre re- Fumure 10, 4 3, 9
présentent près de 60p. cent du prix de reyient: Eclaircis sage des
fruits 7, 5 2, 8
Main-d'oeuvre 58, 5 p. cent 6, 1 2, 3
Taille
Fertilisants 29, 8 p. cent
11, 1 p. cent
Divers ---12 ~
Produits de traitement Total 100, 0 37, 5
Divers 0, 6 p. cent
Le Japon, pays peuplé de 100 millions d'ha- cation de segments de satsumas surgelés ont
bitants absorbe la plus grande partie de sa pris un grand développement.
production (environ 75 p. cent) sous forme de
En 1968 , 11 p. cent des satsumas et 19 p.
fruits frais.
cent des Natsudaïdaï ont été ainsi traités et 37
Des tonnages importants de Satsumas tardi- p. cent de ces fruits transformés ont été ex-
ves, (30 p. cent dans la région de Shizuoka) portés, soit environ 60. 000 tonnes.
sont conservés en fruitier après la cueillette .
Le Japon exporte une faible partie de ses a-
Les fruits placés sur des claies dans de sim-
grumes sous forme de fruits frais: 20.000 ton-
ples maisonnettes en bois, sans aucun condi-
nes environ, soit moins de 1 p. cent de sa pro -
tionnement d'air, sont conservés durant plu -
duction totale. Quatre pays reçoivent actuelle-
sieurs mois.
ment les agrumes du Japon: le Canada (plus de
Une partie importante est transformée en jus 95 p. cent), les U.S.A. ,l'Allemagne de l'Ou est
de fruits, tranches de fruits au sirop , fruits et l'U.R.S.S. , mais les exportateurs envisa-
surgelés, etc. gent la conquête de nouveaux marchés.
Des difficultés rencontrées autrefois lors de Des stations modernes de conditionneme nt,
la fabrication de fruits au sirop (trouble des édifiées sous forme coopérative par les pro-
jus dû à la présence d'hespéridine) ont été sur- ducteurs, traitent la plus grande partie de la
montées. De nouveaux procédés sont employés, production commercialisée en frais sur le
l'épluchage des segments s'effectue maintenant marché intérieur et à l'exportation.
très aisément. Les jus concentrés et la fabri-
Fr'üïts - Vol. 25, n ° 7-8, 1970 - 531
LES IMPORTATIONS
PROJECTIONS 19ï6
D'après le Ministère de !'Agriculture et des tion d'agrumes dans ce pays en 1976 et com-
Forêts du Japon, voici quelle sera la produc- ment elle se répartira :
Elle incombe d'une part aux stations de re- 2 °) Laboratoire d'étude des cultures maraî-
cherches du Ministère de !'Agriculture et des chères :
Forêts, aux Facultés d'Agriculture et, d'autre
- amélioration génétique et sanitaire,
part, aux Associations de producteurs qui agis-
- techniques culturales.
sent en liaison avec les stations officielles.
Outre les stations de recherches, existent des 3°) Laboratoire d'étude de la transformation
fermes-pilotes expérimentales. des fruits et légumes.
La visite de deux importantes stations a per- 4 ° ) Maladies des arbres fruitiers.
mis de connaitre quelles sont les grandes pré-
5°) Parasites animaux.
occupations des chercheurs japonais.
Cette station possède des collections, des
La Station de Recherches horticoles d 1 0kitsu
serres, etc. , dans lesquelles l es recherches
près de Shizuoka, comprendplusieurs sections.
sur les agrumes occupent une place importante.
1 °) Laboratoire des arbres fruitiers :
Parmi les thèmes de recherches, citons :
- amélioration génétique,
- Sélection des mutations de bourgeons de sat-
- techniques culturales.
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suma observées dans les différentes régions du - Etude de la conservation des satsumas : effet
Japon ; de dive;r_ses conditions de conservation froid,
- Sélection nucellaire de satsuma 'Wase' et de atmosphère contrôlée ;
satsuma commune : deux sélections semblent Détermination des maladies à virus
prometteuses et ont déjà été distribuées dans
les régions agrumicoles. Il s'agit de satsuma - Indexation ;
'Wase Okitsu' et satsuma 1 Wase Miho' ; Porte-greffe tolérants aux viroses
- Recherche de clones de satsuma encore plus - Etudes sur le Chancre des Citrus,: essais
résistants au froid et à Unaspis vanonensis; avec des bactéricides et des antibiotiques ;
- Induction de mutations par irradiation ; - Essais de lutte contre le scab, la mélanose,
- Amélioration des porte-greffe sélections de l'anthracnose, etc. ;
Poncirus et de Yuzu ; - Recherches sur les principaux parasites é-
- Mécanisation des travaux sur les terrains en tudes écologiques, emploi des insecticides,
pente : mise au point de petits pulvérisateurs lutte biologique.
et de véhicule monorail ; Au Collège agricole de l'Université d' Ehime
Etudes sur les herbicides existe une station expérimentale fruitière com-
prenant 6 laboratoires et 3 groupes d'études qui
- Eclaircissage chimique des fruits par des s'intéressent aux Citrus.
substances de croissance l'ANA a déjà donné
de bons résultats ; Le laboratoire de génétique a étudié tout
- Etudes sur la réduction des frais de cueillet- particulièrement les nouveaux clones de sat-
te: emploi de produits chimiques d'abscission; suma. Les clones "Miho" et "Okitsu" se révè-
lent les plus intéressants, comme à la station
- E;:tude de la valeur industrielle des nouveaux de Shizuoka :
clones de sat suma ;
Le clone 'Miho' est le plus vigoureux et il rant 4-5 ans, à l'augmentation des apports de
fournit le meilleur rendement, les fruits les P205 a correspondu, une augmentation de l'ex-
plus gros, les plus riches en sucres et les trait soluble, aucune action sur l'acidité, mais
moins acides. en 1968 (6-7 ans après le débutdel'essai)
! 'augmentation de P205 induit une réduction de
- Essai d'intensité dela fumure azotée: la te- l'acidité et de l'extrait soluble et un retard de
neur en N des feuilles est proportionnelle à la coloration ;
quantité de N apportée au sol ; il en est de mê-
me de l'acidité et du degré Brix des jus ; - Etude sur les maladies à virus et sur les
parasites animaux.
- Couverture plastique du sol en automne en
vue de l'amélioration de la qualité (emploi de A la Station expérimentale d'Hiroshima di-
polyéthylène noir et incolore): essai en cours ; vers essais sont entrepris :
TAÏWAN
Pluie : 2. 000 mm .
CLIMAT
Taïwan, île située entre le 2le et le 25e de ESPECES ET VARIETES
latitude nord jouit d'un climat tropical. D ' après les statistiques du Ministère del ' A-
Températures 28°C en juillet, l5 °C en fé- griculture la situation était l a suivante enl963-
1964
vrier.
Superficies Production
Espèces
ha p. cent tonn e s p . cent
Al 'heure actuelle la superficie totale attein- clusifpourles mandarines 'Ponkan' et 'Tonkan '
drait 19 . 000 ha et la production s'élèverait à e t pour l es orangers . Le Poncirus trifoliata est
1 75. 000 tonnes. le po rt e-greffe du Kumquat e t de Satsuma. L e
pamplemoussier Citrus rrandi s (L ) Osb. e st l e
Les mandarines Ponkan Citrus reticulataBl .
porte - greffe du citronnier e t du pomelo . Le
et ' Tonkan' Citrus tankan Hay occupent 83 p.
pamplemoussier, lui-même, est généralement
cent des superficies.
mul tiplié par marcottage aérien .
Satsuma est très peu cultivée .
De nombreux d épéris sements ont été obser-
Les oranges sont représentées par les va- vés dans les associations mandarini er greffé
riétés 'Sikan' , ' Golden seal ' et 'Valencia late'. sur Sunki (effets de la Tristeza ou du compl exe
Tristeza -Likubin ou simplement, plus vrai-
Il existe 3 principales variétés de pample-
semblablement, du greening (Likubin) seul ? ).
mousses (Shaadock): 'Mato Went An', ' Pai-You'
et 'Tou- You ' . A l'heure actuelle d ' autres porte - greffe se
répandent dans le pays et notamment : lime
Le Kumquat Fortunella sp . et le Calamondin
' Rangpur' Citrus limonia Osb . , mandarinier
Citru s maduren s is Lour . se développent sur-
'Cléopâtre ' Citrus lyco,P e rsi c aeformi s Lush ,
tout comme plantes d'ornement (cultures en
oranger doux Citrus sinensi s (L . ) Osb . , Nan-
pots) .
sho Daidai Citrus ta l wanica Tan . et Shim .
HONG KONG
Dans les nouveaux T e rritoires , en bordure des pampl emousses "Shatin", des limes 'Kala-
de la Chine populaire, ex istent e n v iron 1 O. 000 mansi' et lo cales .
ha de vergers dont 3 ou 4. 000 ha de Citrus. Il Enfin le Calamondin e t le Kumquat sont cul-
s'agit de petits vergers dans lesquels vo isinent tivé s intensivement pour l'ornement (cultures
des mandariniers , des orangers, des pample- en pots).
moussiers, etc. Ils occupent des vallées en-
caissées, protégées naturellement des typhons. L e Calamondin se multiplie par greffage sur
cédratier Citrus medica L. qui, lui-même , est
Le mandarinier est repr é senté par de tr è s multiplié par bouturage. Pour le Kumquat, c'est
nombreuses variétés : 'Chu Kam', 'Swatow' , le Pon ci rus que l'on utilise comme porte-greffe.
'Tze Kwai Kam' , 'Nin Gut', 'Fook Gut', 'Sha-
jee Kam', 'Yam Chow'. L'agrumi cultur e ne peut prendre une grande
extension à Hong-Kong en raison de l' exiguïté
On rencontre aussi des oranges communes, des surfaces cultivables.
PHILIPPINES
ESPECES ET VARIETES
Statistiques de 1964.
Superfici e s Production
Espèces
ha p. cent tonn es p.cent
Les d-eux variétés de mandarinier les plus sont, individuellement, peu étendues moins
cultivées sont : 'S zinkom ' qui mûrit en novem- de 2 ha.
bre-décembre et 'Ladu' qui mûrit de janvier à
Distances de plantation : 6 x 6 ou 7 x 7 m.
mars.
Parmi les orangers, seule la variété 'Val en- TRAVAUX DE RECHERCHES
cia late' donne de bons résultats .Q uatre varié -
Ils incombent à la Station expérimentale de
tés de pamplemoussier sont cultivées 'Kao
LIPA située à Marandy, à 82 km au Sud de
Phuang', originaire de Thai'lande , 'Amo y ' et
Manille.
'Sunki-Luk', originaires de Chine et 'Fortich'
variété locale. Cette Station fut créée en 1931. Elle couvre
43 ha dont 8 ha sont réservés au Citrus. Elle
On ne connaît pas de variété particuli è re de
possède un nombreux personnel : une vingtaine
Calamondin.
de chercheurs, une trentaine de techniciens et
d'ouvriers spécialisés et près de 60 employés
PORTE-GREFFE
divers.
Le Calamondin, tr ès utilisé jusqu'à ces der-
20 thèmes de recherches se rapportent aux
nières années s'est montré très sensible à la
Citrus.
Tristeza. Il a été remplacé par le Calamanda-
rin (hybride de Calamondin et de mandari- Voici les principaux, cités au tableau p. 536
nier ? ) ; il ressemble au mandarinier 'Cléo -
pâtre'. Enfin cette Station possède une section de
sélection des greffons et des arbres. étalons.
Il existe plusieurs plantations réalisées avec
Elle fournit des graines et des greffons.
des arbres de semis.
En plus des agrumes elle s'intéresse à l'avo-
Les plantations récentes de la régiôn de
catier, au cocotier, au manguier, au café, au
Mindanao couvrent parfois plus de 20 ha , mais
bananier, au riz et au mats.
en général les orangeraies des Philippines
536 - Fruits - Vol. 25, n ° 7-8, 1970
CONCLUSIONS GENERALES
L'AGRUHICULTURE JAPONAISE
Les effort s entrepris par le Japon depu i s la fin de la dernière guerre ont permis à ce pays, en
ce qui concerne l e développement économique , d ' accéder aux toutes premières places parmi les pays
modernes.
L'agrumi cu lture a suivi le mouvement d ' expansion générale à l'heure actuelle, le Japon est l e
2e pays producteur d'agrumes du monde.
Fruits - Vol. 25, n ° 7-8, 1970 - 537
Les conditions écologiques du pays ont imposé une agrum iculture quasi monospécifique la man-
darine ' Satsuma' occupe 83 p. cent des superficies consacrées aux agrumes .
De nombreux problèmes auxquels sont confrontés les agrumiculteurs nippons se retrouvent dans
notre Île . Certaines techniques développées au Japon peuvent être appliquées en Corse avec, natu-
rellement, quelques adaptations .
Ces pays tropicaux ou subtropicaux possèdent une agrumicul ture relativement peu développée . Il
est peu probable qu'ils puissent se hisser à un niveau comparable à celui de leur voisin japonais.
Les participants à la Ve conférence de l'I . O. C. V. ont été particulièrement frappés par l'ex-
tension que prend une maladie à virus, apparentée sinon identique au Greening, qui sévit dans ces
trois pays.