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James Tyler KENT

A.M., D.M.

MATIÈRE MÉDICALE HOMÉOPATHIQUE


Traduction de la 4e Édition (1932)
par le Docteur Hélène Périchon-Bastaire
et le Docteur Raymond Demarque

Présentée par le Docteur Pierre Joly

P.M.J. 64800 Arros-Nay


© P.M.J. - J&D Éditions, 1992 I.S.B.N. 2-906483-60-5
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cabulaire, la sémantique ont aussi évolué et il faut savoir en tenir
compte. Le style coloré, familier presque, qui est celui qu’adopte
KENT dans sa présentation synthétique du remède, un peu sem-
blable à celui de NASH, contraste avec la sécheresse de certains
AVANT-PROPOS passages analytiques.
Ce sont des détails bien secondaires, par rapport à l’immense
intérêt de l’ouvrage qui surprend par l’étendue des connaissances
Réaliser une édition en langue française de la Matière Médicale Ho- de l’auteur, mais surtout par la grande intelligence qu’il a de l’Ho-
méopathique de J.T. KENT était un projet qui me tenait à coeur de- méopathie.
puis plusieurs années. Le ton de la conversation, conservé «à l’encontre du penchant
Restait à savoir si cette entreprise était envisageable ou uto- de l’auteur», la présentation très personnelle des remèdes, leur
pique, si elle serait accueillie avec intérêt ou indifférence. description vivante et vraie, en font une ouvre magistrale et aussi
L’inertie est une force redoutable. Les premiers sondages, effec- indispensable à ceux qui veulent approcher l’Homéopathie, qu’à
tués il y a trois ans, furent assez décevants, décourageants même : ceux qui veulent connaître KENT.
tant sur le plan de l’aide à espérer que sur celui de l’attention que II m’a toujours paru curieux que l’ouvrage de référence des ken-
suscitait cette traduction dans les milieux homéopathiques fran- tistes soit le Répertoire et seulement lui !. . . KENT était le premier à
çais, même kentistes. considérer que c’était un travail incomplet, réalisé pour son usage
Il en aurait fallu davantage pour m’empêcher d’essayer de personnel. . . Remarquons qu’il insiste longuement, dans la préface
rendre hommage à KENT d’abord, à ses traducteurs ensuite, mais de la première édition de sa Matière Médicale, sur la nécessité d’ap-
je fus forcé d’attendre. prendre soigneusement la symptomatologie des remèdes ; le réper-
Lire la Matière Médicale de KENT, c’est se plonger dans l’aven- toire n’intervient qu’après, comme «seul moyen de continuer à ga-
ture de l’Homéopathie journellement vécue par un grand médecin. gner une bonne connaissance pratique».
Sans doute y trouvera-t-on des imperfections, des imprécisions Il semble d’ailleurs que KENT mena ces deux ouvrages de front :
même, au niveau de certaines indications ou de la pathologie qui le Répertoire, à la réalisation duquel participèrent plusieurs de ses
s’est considérablement modifiée depuis le début du siècle. Le vo- élèves, parut vers 1900, sous forme de fascicules ; la Matière Médi-

3
AVANT-PROPOS

cale fut également diffusée en fascicules avant d’être éditée en un


volume en 1904.
La traduction de cet ouvrage a demandé beaucoup de volonté
et de persévérance de la part des traducteurs qui eurent à faire
face à de nombreuses difficultés.
L’éditer ne fut pas non plus chose aisée en raison du peu de
moyens des Annales Homéopathiques Françaises.
Malgré tout, le but fixé est atteint.
Que l’on veuille bien considérer cette réalisation comme un
témoignage de la reconnaissance que les homéopathes français
doivent à la mémoire du Docteur Raymond DEMARQUE qui entre-
prit les premières traductions en 1953 et à Madame le Docteur Hé-
lène PERICHON-BASTAIRE qui poursuivit ce travail et le mena à son
terme.

Pierre JOLY

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posé analytique et sec, il faisait une synthèse vivante, donnant à
chaque remède une véritable personnalité. . .». Lorsque KENT cite
«le texte» ou y renvoie, il faut donc comprendre avant tout les
Guiding Symptoms de HERING, qui comportent, «outre les prin-
NOTE cipaux symptômes des anciens travaux, des additions cliniques et
des commentaires» (J.H. CLARKE, A Dictionary of Practical Ma-
pour la lecture de l’édition teria Medica, Préface, p. V).
KENT ajoute qu’à la demande de ses élèves il a conservé dans
française le texte écrit le ton familier de la conversation. Le lecteur y retrouve
l’attrait d’une relation vivante et y sent vibrer l’auteur. Mais, en
contrepartie, il lui arrive d’être perplexe devant certains raccour-
Comme l’écrit KENT dans la préface à la première édition anglaise cis, certaines tournures un peu trop elliptiques, que ne peuvent
de sa Matière Médicale Homéopathique (Lectures on Ho- pas compenser, comme pour l’auditeur, une intonation, un signe,
moeopathic Materia Medica), celle-ci est constituée par l’en- un rappel explicatif de l’orateur. Dans la traduction nous avons tâ-
semble des cours qu’il donna au Collège Homéopathique de Chi- ché d’élucider par le contexte quelques passages obscurs. Quand
cago. plusieurs interprétations étaient possibles nous les avons générale-
Il reconnaît à son ouvre trois sources principales : la Matière ment exposées en note. Dans l’ensemble, nous avons employé le
Médicale Pure de HAHNEMANN, l’Encyclopedia of Pure Mate- style de la langue courante, éliminant le plus possible les termes
ria Medica de T.F. ALLEN et les Guiding Symptoms de HERING. trop techniques.
Le Docteur Pierre SCHMIDT, dans la biographie placée en tête de sa D’autres difficultés découlaient de la terminologie. Des expres-
traduction des Lectures on Homoeopathic Philosophy de Kent, sions, propres au langage médical de l’époque, ne trouvent plus
publiée sous le titre français : La Science et l’Art de l’Homéo- leur place dans notre classification nosologique (comme «low type
pathie (Ed. Maisonneuve, 2e éd., 1969), nous apprend (p. 19) : of fever», que j’ai traduit par «fièvre de type adynamique») ou bien
«Pour (l’enseignement de) la Matière Médicale, KENT ouvrait un appartiennent à la langue populaire américaine et sont inconnues
des dix volumes des Guiding Symptoms de HERING et, d’un ex- des Anglais contemporains (comme «salt rheum», maladie de peau

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NOTE sur édition française

localisée aux mains, dont KENT suggère les symptômes, mais à la- gique, en groupant les symptômes plus ou moins selon leur parenté
quelle il m’a été impossible de donner un nom). Un autre mot peut (p. ex. : peur après anxiété ; irritable près de coléreux).
être ambigu, en particulier pour nous, Français : celui de «constitu- Nous réalisons tout l’arbitraire d’une telle classification, mais
tion», qui revient fréquemment, non pas en référence à l’un des nous nous y sommes ralliés pour alléger et clarifier les paragraphes
trois ou cinq grands biotypes que nous reconnaissons générale- les plus longs et les plus importants. Ces onze remèdes sont : AR-
ment, mais au substratum d’un remède particulier. Pour l’auteur SENICUM IODATUM, BARYTA MURIATICA, CALCAREA ARSENICOSA,
il y a donc autant de constitutions que de remèdes. CALCAREA SULFURICA, CARBONEUM SULFURICUM, CHI-NINUM AR-
KENT précise que chaque remède a été exposé d’une façon SENICOSUM, FERRUM PHOSPHORICUM, KALI PHOSPHORICUM, KALI
spéciale, pour mieux mettre en valeur ses qualités propres. Néan- SULFURICUM, NATRUM ARSENICOSUM, NATRUM PHOSPHORICUM.
moins dans un petit nombre de cas - onze -il s’est contenté de brefs Nous avons exposé à peu près selon le même plan NATRUM
commentaires sur «le texte» de HERING. Le suivant de très près, SULF., qui n’est pourtant pas écrit en anglais dans l’ordre alpha-
il exposa les symptômes comme il les lisait, dans l’ordre alphabé- bétique, afin de clarifier un texte un peu touffu, en ayant soin tou-
tique. Nous avons en général rétabli l’ordre alphabétique en fran- tefois de garder, au début des paragraphes les plus importants, les
çais, et classé les symptômes, selon l’usage, en symptômes géné- symptômes mis en relief par l’auteur.
raux, mentaux, symptômes de la tête, des yeux, des oreilles, etc.. Pour tous les autres remèdes nous avons conservé exactement
Cependant, pour rendre la lecture moins fastidieuse, nous avons l’ordre établi par celui-ci et, dans tous les cas, serré le texte au plus
divisé les symptômes généraux et mentaux en sous-paragraphes, près.
qui sont, pour les symptômes généraux : 1) horaire -2) réactions Ces remarques ne valent que pour les chapitres traduits par
à la température - 3) étiologie, aggravations et améliorations - 4) nous-même. Nous ne connaissons pas tous les problèmes qu’eut
symptômes subjectifs - 5) symptômes objectifs - 6) maladies or- à résoudre le Docteur Raymond DEMARQUE qui, avant nous, avait
ganiques ou signes lésionnels incontestables ; pour les symptômes entrepris cette traduction. Nous savons seulement qu’il travailla sur
mentaux : 1) symptômes subjectifs - 2) symptômes relationnels - 3) des fascicules, vraisemblablement tirés du Journal of Homoeopa-
symptômes objectifs - 4) symptômes et syndromes psychiatriques. thics, dont parle KENT dans la préface de sa première édition. Cela
Nous avons aussi (sauf pour les divisions 1, 2 et 3 des symptômes explique certaines divergences constatées entre la traduction du
généraux) remplacé l’ordre alphabétique par un essai d’ordre lo- Docteur R. DEMARQUE et le texte anglais de la quatrième édition,

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NOTE sur édition française

qui est la nôtre. Nous avons revu ses textes et les avons alignés sur sa relève dans cette dernière revue, avec l’accord et le soutien de
cette 4e édition, sauf ARSENICUM que nous n’avons pu réviser pour son fils, le Docteur D. DEMARQUE et l’aide irremplaçable du Doc-
des raisons d’impossibilité matérielle. teur P. JOLY, instigateur et artisan de la publication de l’ensemble
Les chapitres du Docteur R. DEMARQUE furent d’abord publiés de l’oeuvre en volume.
dans le Bulletin de la Société de Médecine Homéopathique
d’Aquitaine, de 1953 à 1957, puis dans les Annales Homéopa-
thiques, de 1958 à 1962. Nous avons été heureuse de prendre Hélène PÉRICHON-BASTAIRE

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NOTE sur édition française

TOME I
Remèdes traduits par R. DEMARQUE
Apis mellifica Calcarea carbonica Cinchona Colocynthis
Arnica montana Cantharis Eupatorium perfoliatum
Arsenicum album Chamomilla Cina

Remèdes traduits par H. PÉRICHON-BASTAIRE


Abrotanum Antimonium crudum Borax
Aceticum acidum Antimonium tartaricum Bromium
Aconitum napellus Apocynum cannabinum Bryonia
Actea racemosa Argentum metallicum Bufo
Aesculus hippocastanum Argentum nitricum Cactus grandiflorus
Aethusa cynapium Arsenicum iodatum Cadmium sulfuricum
Agaricus muscarius Arum triphyllum Caladium
Agnus castus Asa foetida Calcarea arsenicosa
Ailanthus glandulosa Aurum metallicum Calcarea fluorica
Allium cepa Aurum muriaticum Calcarea phosphorica
Aloe Alumen Baptisia Calcarea sulfurica
Alumina Baryta carbonica Camphora
Ambra grisea Baryta muriatica Cannabis indica
Ammonium carbonicum Belladona Cannabis sativa
Ammonium muriaticum Benzoïcum acidum Capsicum
Anacardium orientale Berberis Carbo animalis

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NOTE sur édition française

Carbo vegetabilis Clematis erecta Cuprum metallicum


Carboneum sulfuratum Cocculus indicus Cyclamen Digitalis
Carduus marianus Coccus cacti Drosera rotundifolia
Causticum Coffea Dulcamara
Chelidonium Colchicum Euphrasia
Chininum arsenicosum Conium maculatum Ferrum metallicum
Cicuta virosa Crotalus horridus Ferrum phosphoricum
Cistus canadensis Croton tiglium Fluoricum acidum

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NOTE sur édition française

TOME II
Remèdes traduits par R. DEMARQUE
Gelsemium Pulsatilla Sepia
Nux vomica lodum Naja
Hepar surfuris calcareum Rhus thoxicodendron Silicea
Phosphorus Lachesis Secale cornuturn Natrum muriaticum
Ignatia Lycopodium Sulfur

Remèdes traduits par H. PÉRICHON-BASTAIRE


Glonoinum Hypericum Kalmia latifolia
Mercurius Natrum phosphoricum Phosphoricum acidum
Graphites Ipecacuanha Kreosotum
Mezereum Natrum sulfuricum Phytolacca
Gratiola Kalium bichromicum Lac caninum
Millefolium Natrum acidum Picricum acidum
Guaiacum Kalium carbonicum Lac vaccinum defloratum
Moschus Nux moschata Platina
Helleborus niger Kalium iodatum Laurocerasus
Muriaticum acidum Opium Plumbum metaiîicum
Hydrastis canadensis Kalium phosphoricum Ledum palustre
Natrum arsenicosum Oxalicum acidum Podophyllum
Hyoscyamus Kalium sulfuricum Lilium tigrinum
Natrum carbonicum Petroleum Psorinum

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NOTE sur édition française

Magnesia carbonica Staphysagria Senega


Pyrogenium Sabina . Thuya occidentalis
Magnesia muriatica Stramonium Spigelia anthelmia
Ranunculus bulbosus Sanguinaria Tuberculinum bovinum
magnesia phosphorica Sulfuricum. acidum
Spongia tosta
Rhododendron Sarsaparilla
Valeriana
Manganum Syphillinum
Rumex crispus Sélénium Squilla
Medorrhinum Tarentula hispana Veratrum album
Ruta graveolens Senecio aureus Stannum metallicum
Sabadilla Theridion Zincum metallicum

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James Tyler KENT

A.M., D.M.

MATIÈRE MÉDICALE HOMÉOPATHIQUE

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comment la Matière Médicale doit être élaborée et utilisée. Il y a
d’autres méthodes pour étudier un remède, mais celle-ci semble à
l’auteur le moyen le plus naturel de donner à l’étudiant une idée
durable de la nature de chaque remède. C’est du moins ce qui lui
Préface à la Première semble, peut-être simplement parce qu’il ne pourra jamais étudier
un remède que de cette façon-là. Les nombreuses répétitions de
Edition symptômes caractéristiques peuvent prêter à critique, mais l’expé-
rience a prouvé que c’est la seule manière de donner au débutant
une compréhension durable du remède.
Ces cours de Matière Médicale Homéopathique ont été donnés à la Les principales sources où nous avons puisé sont : la Matière
Post-Graduate School of Homoopathics. Quelques-uns d’entre eux Médicale Pure de HAHNEMANN, les Guiding Symptoms de HE-
ont paru dans le Journal of Homoeopathics, mais avant d’être inclus RING et l’Encyclopaedia of Pure Materia Medica de T.F. ALLEN.
dans le présent ouvrage ils ont été considérablement révisés. A la Nous ne prétendons pas apporter des résumés complets des
demande instante des étudiants et à l’ encontre du penchant de différents remèdes, mais simplement l’examen de quelques points
l’auteur on y a conservé le style de la conversation. Ils sont présen- parmi les plus saillants. Un examen complet n’en finirait plus. Si
tés sous une forme simple qui permette de distinguer clairement le quelques jeunes médecins et étudiants trouvent dans ce livre l’aide
plan qu’a suivi l’auteur en étudiant chaque remède. C’est à travers qu’ils recherchent c’est tout ce que nous demandons. Il n’y a pas de
le langage des profanes que toute maladie se présente à l’esprit voie royale qui mène à une parfaite compréhension de la Matière
du médecin, c’est pourquoi la Matière Médicale doit être ramenée Médicale. Son étude est pénible ou du moins fastidieuse, mais pas
de la formulation technique au langage courant. Il n’y a pas deux plus que celle de n’importe quelle véritable science. Il y en a beau-
remèdes qu’on y ait étudiés exactement de la même façon. Cha- coup qui, à cause de son importance, renonceront à l’entreprendre,
cun d’eux a ses exigences propres si l’on veut mettre en évidence même si c’est pour sauver des vies et soulager des souffrances ;
ce qui le caractérise. On n’a pas présenté toute la Matière Médi- pourtant ces mêmes personnes ne refuseront pas de suivre les
cale, mais seulement les remèdes principaux et bien expérimentés, professeurs qui confessent ouvertement leur ignorance et savent
ceux qui ont de fortes caractéristiques, dans l’intention de montrer parfaitement que les méthodes qu’ils proposent sont inadéquates,

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Préface à la Première Edition

inutiles et souvent destructrices. Certains déclarent ne pas croire


à cette analyse soigneuse de la symptomatologie, mais si on leur
offre une méthode facile pour en acquérir une prétendue maîtrise,
ils l’adoptent frénétiquement, ne se retournant vers l’objet de leur
première aversion que pour proclamer : «ces raisins sont verts. . .».
On peut apprendre la Matière Médicale en l’étudiant soigneuse-
ment et en l’appliquant. On peut la comprendre, mais non pas l’ap-
prendre par coeur. Tous ceux qui l’apprendraient par coeur échoue-
raient ignominieusement. Si on veut l’avoir toujours présente à l’es-
prit il faut l’utiliser constamment et correctement. L’étude conti-
nuelle de la Matière Médicale à l’aide d’un répertoire complet per-
mettant des comparaisons est le seul moyen de continuer à gagner
une bonne connaissance pratique. Pour apprendre la Matière Médi-
cale il faut posséder à fond l’Organon de HAHNEMANN ; ensuite la
symptomatologie et l’Organon marchent la main dans la main. L’Or-
ganon, la symptomatologie et un répertoire complet sont les livres
qu’il faut consulter constamment afin d’atteindre et de s’en tenir à
une pratique soigneuse de l’Homéopathie.
Ceux qui désirent examiner plus à fond la raison des méthodes
suivies dans cet ouvrage peuvent se reporter au chapitre sur LA
VALEUR DES SYMPTOMES qu’ils trouveront dans les LECTURES ON
HOMOEOPATHIC PHILOSOPHY.1 *

JAMES TYLER KENT. le 29 Octobre 1904 à 108, N. State St., Chicago.

1* Traduites en français par le Dr P. SCHMIDT sous le titre : La Science et l’Art de l’Homéopathie, Ed. Maisonneuve, 2e éd., 1969.

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prennent bien la Matière Médicale sous la forme quasi clinique et
familière.
Si ces cours mettent certains médecins à même de comprendre
plus parfaitement nos polychrestes, alors nous aurons atteint notre
Préface à la Seconde Edition but. Nous croyons que l’esprit humain n’est capable que de rete-
nir une image générale de chaque remède. Des considérations plus
spéciales comme celles qui sont souvent requises pour tirer parti
d’un groupe de symptômes complexes, soit à la salle de consul-
Ces cours furent d’abord publiés sur les instances de nombreux
tation, soit au lit du malade, demandent toujours un examen
élèves qui les avaient écoutés en salle de conférence. On nous de-
répertorial attentif.
mande à présent de faire paraître une seconde édition qui préserve
JAMES TYLER KENT. le 1er
également le style familier original employé par l’auteur devant ses
Septembre 1911 à 92, State St., Chicago.
élèves. De nombreux remèdes ont été ajoutés et l’ouvrage entier a
été révisé. Beaucoup de remèdes sont présentés sous une forme
nouvelle. Quoique la «liste des symptômes» soit une forme très
importante de la Matière Médicale Homéopathique, elle ne permet
pas toujours aux auditeurs de bien saisir l’essence du remède. L’au-
teur a adopté une méthode quasi clinique d’exposer et de grouper
les symptômes de manière à faire ressortir l’image de chaque re-
mède, afin que les élèves puissent comprendre un remède à la fois
comme un tout et dans chacune de ses parties, plutôt que de fati-
guer une mémoire déjà surmenée dans une Faculté de médecine.
La «liste des symptômes» restera toujours la meilleure forme d’un
texte de référence, mais une longue pratique de l’enseignement
nous a permis d’observer que beaucoup d’élèves qui n’arrivent pas
à comprendre les remèdes d’après la «liste des symptômes» ap-

15
nous sépare de la médecine et des mentalités du début du siècle.
Le style vieillit peu par contre. S’il n’a pas l’élégance de celui
d’un Trousseau, il est naturel, clair, sans affectation. Kent n’en-
seigne pas, il raconte comme disait Montaigne et comme le font
Préface à la Quatrième Farrington, Léon Simon et quelques rares autres.
La 1re édition de la Matière Médicale de Kent date de 1976.
Edition Depuis, on assiste en France à la perte ou l’oubli des valeurs
propres à notre méthode. Au lieu de se préparer à son évaluation
qui semble inévitable, la prolifération plus ou moins orchestrée de
Relire la Matière Médicale de J.T. Kent est toujours un plaisir renou- ceux que Hahnemann appelait les « demi-homéopathes », nous dé-
velé même quand il s’agit de corriger les épreuves de cette 4e édi- value aux yeux de nos confrères en attendant la désaffection et la
tion, entièrement recomposée, «modernisée» dans sa présentation. défection des malades.
Très vite, l’agrément de la lecture s’enrichit d’un entrelacs d’im- Hommage renouvelé aux traducteurs, cette 4e édition est aussi
pressions variées : regrets d’être passé à côté d’un remède dont la preuve qu’en France, en Belgique, en Suisse et ailleurs il existe
nos patients auraient pu bénéficier et que nous aurions su « voir encore des homéopathes qui ont compris que l’homéopathie ne se
» à la lumière de cette lecture ; pas un remède « rare », mais un réduit pas à quelques bonnes recettes et qu’un fond de culture est
Aconit, un Nux, un Lachesis que nous croyons si bien connaître et indispensable pour s’imprégner de l’esprit de notre méthode. Des
que la routine et un enseignement « orienté » ont réduit en une homéopathes que l’homéopathie intéresse comme j’ai l’habitude
peau de chargrin ; réflexions sur les recommandations de Kent sur de dire.
la nécessité de commencer par la Matière Médicale et l’Organon C’est aussi pour eux que j’ai accepté de réaliser cette dernière
pour aborder l’étude de l’homéopathie ou sur les questions qu’il édition. Je souhaite qu’elle soit suivie par une 5e, une 6e, etc., mais
nous pose tout au long de son texte sur l’intérêt des spécialistes en je serai loin déjà.
homéopathie par exemple, et bien d’autres sujets, toujours d’actua-
lité : sourire amusé aussi pour certaines interprétations médicales Arros-Nay, le 1er avril 1992 - PJ
ou considérations morales qui sont autant de preuves du fossé qui Ed. PMJ.

16
22 Alumina 111 Argentum metallicum 182

Abrotanum 23 Ambra grisea 125 Argentum nitricum 191

Aceticum acidum 25 Ammonium carbonicum 131 Arnica montana 199


Table des Aconitum napellus 27 Ammonium muriaticum 140 Arsenicum album 206
matières Actea racemosa 42 Anacardium orientale 142
Arum triphyllum 234

Aesculus hippocastanum 48 Antimonium crudum Aurum metallicum 244


145
. . . . . . . . . . . . . . . . 150 Aurum muriaticum 253
Aethusa cynapium 61 L’enfant . . . . . . . . . . 150
AVANT-PROPOS 3
Cas Cliniques . . . . . . . 152 Baptisia 257
Agaricus muscarius 64
NOTE sur édition française 5 Antimonium tartaricum 155 Baryta carbonica 263
Agnus castus 72

Préface à la Première Edi- Apis mellifica 162 Baryta muriatica 273


Ailanthus glandulosa 74
tion 13
Allium cepa 79 Apocynum cannabinum 172 Belladona 279
Mise en évidence . . . . 306
Préface à la Seconde Edi-
Allium sativum 83 ARANEA DIADEMA 179
Benzoïcum acidum 335
tion 15 WILLIAM BOERICKE, M.D. 179
Aloe 101 FARRINGTON . . . . . . . 179 Berberis 340
Préface à la Quatrième MEDICAL . . . . . . . . . . 180
Edition 16 Alumen 106 GRIMMER, A.H . . . . . . 180 Borax 346

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Table des matières

Bromum 352 Cantharis 451 Cinchona (ou China) 562 Drosera rotundifolia 636

Bryonia 359 Capsicum 456 Cistus canadensis 568 Dulcamara 639


Cas cliniques . . . . . . . 378
Carbo animalis 461 Clematis erecta 571
Bufo 379 Eupatorium perfoliatum 648
Carbo vegetabilis 464 Cocculus indicus 574
Cactus grandiflorus 386 Euphrasia 655
Carboneum sulfuratum 483 Coccus cacti 580
Cadmium sulfuricum 394 Ferrum metallicum 657
Carduus marianus 495 Coffea 584
Caladium 398
Ferrum phosphoricum 664
Causticum 497 Colchicum 589
Calcarea arsenicosa 402
Chamomilla 504 Colocynthis Fluoricum acidum 672
595
Calcarea carbonica 405
Chelidonium 516 Conium maculatum 599 Gelsemium 679
Calcarea fluorica 427
Chininum arsenicosum 521 Crotalus horridus 606 Glonoinum 685
Calcarea phosphorica 429
Planète Homéo . . . . . . 692
Cicuta virosa 528 Croton tiglium 613
Calcarea sulfurica 434
Cicuta Virosa, le philan-
trope déçu . . . . . . 532 Cuprum metallicum Graphites 700
Camphora 443 619
Evidence : Cicuta Virosa,
Cannabis indica 447 le philantrope déçu 544 Cyclamen 628 Gratiola 709

Cannabis sativa 449 Cina 559 Digitalis 632 Guaiacum 711

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Table des matières

Helleborus niger 714 Kalium iodatum 837 Portrait minute . . . . . . 937 Natrum muriaticum 1030
Planète Homéo : Helle-
borus . . . . . . . . . 719 Kalium phosphoricum 842 Magnesia carbonica 962 Natrum phosphoricum 1039
Helleborus. Part II. . . . . 731
Kalium sulfuricum 853 Magnesia muriatica 966 Natrum sulfuricum 1047
Hepar sulfur 742
Kalmia latifolia 861 Magnesia phosphorica 970 Nitricum acidum 1054
Hydrastis canadensis 752
Kreosotum 866 Manganum 973 Nux moschata 1061

Hyoscyamus 755
Lac Delphinum 871 Medorrhinum 979 Nux vomica 1064
Hyoscyamus enfant . . . 764 Cas cliniques . . . . . . . 1078
Fiche 2011 . . . . . . . . . 874
Mercurius 985
Hypericum 778 Opium 1079
Lilium tigrinum 883
Mezereum 1002
Ignatia 784 Ledum palustre Oxalicum acidum 1084
888
Millefolium 1006 Oscillococcinum 1088
Iodum 791 Laurocerasus 893
Moschus 1008 Petroleum 1098
Ipecacuanha 799 Lachesis 895
ALFYON : IRIS VERSICOLOR805 Muriaticum acidum 1011 Phosphoricum acidum 1103
Lac vaccinum defloratum 910
Kalium bichromicum 813 Naja 1014 Phosphorus 1109
Lac caninum 915
821 Natrum arsenicosum 1017 Phytolacca 1124
Lycopodium 919
Kalium carbonicum 822 GEORGE VITHOULKAS. . . 932 Natrum carbonicum 1025 Picricum acidum 1128

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Table des matières

Platina 1131 Sarsaparilla 1217 Notes prises par Mélu- Veratrum album 1427
sine : . . . . . . . . . 1330
Plumbum metallicum 1135 Scilla 1221 Zincum metallicum 1430
Spongia tosta 1338
Podophyllum 1140 Secale cornutum 1223 Index 1434
Stannum metallicum 1342
Psorinum 1144 Sélénium 1227
Staphysagria 1346
Pulsatilla 1151
Senecio aureus 1230 ANNEXES 1438
PLANÈTE HOMÉO . . . . . 1168 Stramonium 1352
Senega 1232 M1T1 : Vocation Médicale
1439
Pyrogenium 1173 Sulfur 1356
M1T2 : Idéal Thérapeu-
Ranunculus bulbosus 1176 Sepia 1236
ÉRÉTHISME CIRCULATOIRE1247Sulfuricum acidum 1384 tique 1446
Rhododendron 1180 LA DÉPRIMÉE IRRITABLE 1247
Syphilinum 1389 M2T12 Maladie : désac-
L’HÉPATIQUE. . . . . . . . 1248
Rhus toxicodendron 1182 MAL DE POTT . . . . . . . 1394 cordement de l’énergie
Farrington . . . . . . . . . 1251
Farrington . . . . . . . . . 1274 vitale 1463
Rumex crispus 1191 Tarentula hispana 1402
L’ENFANT « SEPIA » . . . 1302
Exemples Cliniques . . . 1306Theridion RECHERCHER le PROFIL
Ruta graveolens 1197 1408
MIASMATIQUE 1469
APPLICATION DU
Sabadilla 1201 Silicea 1310 Thuya occidentalis 1411
CONCEPT DE MIASME 1473
Sabina 1206 Spigelia anthelmia 1321 Tuberculinum bovinum 1416
PLANÈTE HOMÉO : Spi- Différence Isothérapie /
Sanguinaria 1211 gelia anthelmintica 1325Valeriana 1424 Homéopathie 1476

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Table des matières

Au cabinet dentaire 1479 TYPOLOGIE HOMEOPA- III – Correspondances Qu’est-ce que cela per-
THIQUE ET TYPES PSY- possibles entre ty- met de comprendre ? 1508
L’ ENFANT DANS SA FA- CHOLOGIQUES DE CG pologie homéopa- La légitimité du regard
MILLE . . . . . . . . . 1482 JUNG 1499 thique et typologie phénoménologique 1509
jungienne . . . . . . 1503
IV – Discussion . . . . . . 1504HEGEL ET SCHOPENHAUER 1511
I – La typologie homeo-
V - Conclusion . . . . . . 1506 HEGEL et l’homéopathie 1511
pathique . . . . . . . 1499 SCHOPENHAUER et l’ho-
Homéopathie et phéno- méopathie . . . . . . 1512
II – Les différents types ménologie 1507 En conclusion . . . . . . . 1514
15 grands profils homéo- psychologiques jun- Qu’entendre par regard
pathiques 1489 giens . . . . . . . . . 1500 phénoménologique ? 1507

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22
membres inférieurs et s’étend progres- la parotide (oreillons), suivie d’orchite et
sivement vers le haut, de sorte que le vi- de mammite est généralement guérie par
sage est le dernier atteint ; c’est l’opposé de CARBO VEG. ou PULSATILLA, mais ABROT. l’a
LYCOPODIUM, NATRUM MUR et PSORINUM. guérie quand ces remèdes avaient échoué.
Abrotanum Il a guéri des pleurésies quand BRYO-
NIA, qui semblait indiqué, avait échoué.
Une diarrhée brusquement enrayée sui-
vie d’hémorroïdes et de rhumatisme aigu,
Une femme alitée avec de la dyspnée, de avec saignements, comme on l’a signalé
Ce très précieux remède devrait être uti- l’anxiété, des sueurs froides et une dou- ci-dessus, vient encore à l’appui de cette
lisé plus fréquemment. Il est indiqué dans leur cardiaque, était entourée de ses amies constatation.
des états comme ceux que guérissent BRYO- qui venaient l’assister à ses derniers mo- Le malade ABROT. est sensible à l’air
NIA et RHUS TOX., mais ses symptômes ments. On apprit qu’elle avait souffert pen- froid et au temps humide et froid. Il a beau-
délimitent ses indications propres. Rhuma- dant des mois de rhumatisme d’un genou, coup de douleurs dans le dos et ses symp-
tisme avec irritation cardiaque ; épistaxis ; qu’elle s’aidait de béquilles pour circuler tômes sont plus mal la nuit.
urine sanglante ; anxiété et tremblement ; dans sa maison et qu’elle avait été promp- Chez les jeunes garçons, il guérit l’ hy-
quand le malade a eu de la diarrhée. Une tement guérie ( ?) par un puissant lini-ment drocèle. Chez les nouveau-nés, il guérit le
diarrhée brusquement enrayée sera suivie quelques jours seulement avant la crise ac- saignement de la plaie ombilicale.
des symptômes ci-dessus dans un cas de- tuelle. ABROTANUM lui rendit rapidement la Le malade a de la diarrhée ou de la
mandant ABROTANUM. Rhumatisme brus- santé. constipation ; avec la seconde il fait du rhu-
quement supprimé, au niveau de quelque Ce remède a provoqué et guéri des dou- matisme ; avec la première il est en forme,
articulation que ce soit, suivi de symptômes leurs brûlantes d’ulcère à l’estomac, avec tandis que lorsqu’elle se ralentit il souffre
cardiaques violents ; cela ressemble beau- vomissements suspects. de partout. La diarrhée lui apporte un grand
coup à LEDUM, AURUM et KALMIA. Les métastases sont un trait marqué soulagement, comme avec NATRUM SULF. et
Dans l’état de marasme chez les enfants, d’ABROTANUM. La transformation d’une pré- ZINCUM.
c’est un remède très utile et assez souvent tendue maladie en une autre attire toujours Douleurs aiguës ici et là, mais particu-
indiqué. L’émaciation commence dans les l’attention sur ABROT. Une inflammation de lièrement dans les ovaires et les articula-

23
Abrotanum

tions. 

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froid. profus ; diarrhée chronique.
Confusion mentale ; ne reconnaît pas ses Urine aqueuse abondante. Ce remède a
propres enfants ; oublie les événements ré- guéri des cas de diabète, avec ou sans sucre
cents ; crises d’angoisse ; va toujours au de- dans l’urine, où il y avait une grande soif, de
Aceticum acidum vant du malheur ; croit qu’il va arriver un
malheur ; mauvaise humeur, se plaint conti-
la faiblesse, de la pâleur et de l’amaigrisse-
ment.
nuellement. Faiblesse avec perte de liquide séminal ;
Ce remède est utile dans les troubles des in- Courtes périodes de défaillance chez les ptose des organes génitaux avec oedème
dividus pâles, maladifs ; chez ceux qui sont sujets faibles, anémiques ; maux de tête ; vi- des pieds.
faibles depuis des années, qui présentent sage pâle et cireux ; épistaxis ; une joue pâle Hémorragie utérine ; règles abondantes
une tuberculose héréditaire. L’émaciation, la et l’autre rouge ; diphtérie de la gorge ou ou aqueuses ; règles peu abondantes avec
faiblesse, l’anémie, la perte de l’appétit, la du larynx, soif inextinguible ; estomac sen- chlorose.
soif ardente et les urines pâles et copieuses sible ; vomissements de sang et de toute Faiblesse du larynx ; croup ; diphtérie.
forment ensemble une association qui ré- la nourriture absorbée ; ulcère d’estomac ; ACETIC ACID. a guéri de nombreux cas de
clame ACETIC. ACID. Les sensations de cha- éructations chaudes, sûres ; vomissements diphtérie laryngée ; enrouement avec mu-
leur avec pulsations intermittentes comme d’une substance mousseuse ; douleur ron- queuses pâles ; toux chronique sèche et pé-
des orgasmes, la chlorose des jeunes filles, geante ; distension de l’estomac avec agita- nible chez des personnes pâles, maladives,
les épanche-ments et oedèmes en général, tion continuelle ; brûlure dans l’estomac et comme celles qui sont atteintes de tuber-
les mauvais effets des piqûres et morsures, l’abdomen, améliorée en étant couché sur le culose héréditaire, avec oedème des extré-
ont été guéris par ce remède. Le vinaigre est ventre. mités, diarrhée et dyspnée, ou sueurs noc-
un vieux remède contre les mauvais effets L’abdomen est le siège de beaucoup de turnes ; hémoptysies ; brûlure dans la poi-
du chloroforme. Il est utile dans la constipa- douleurs, de distension, de flatulence ou trine et l’estomac ; râles thoraciques ; bron-
tion hémorragique. Il a du saignement des d’épanchement ; il est douloureux à la pal- chite chronique.
diverses muqueuses, nez, estomac, rectum, pation ; diarrhée liquide, sanglante ou émis- Faiblesse des membres et boiterie, avec
poumon, et des ulcères. Il est sensible au sion de sang pur ; saignement hémorroïdal gonflement rhumatismal ou oedémateux ;

25
Aceticum acidum

oedème des membres avec diarrhée.


ACETIC. ACID. est un remède consti-
tutionnel, d’action profonde, et, une fois
bien étudié, il sera très utile. Toutes les
substances dont on a abusé sous forme
d’aliments deviennent de grands remèdes,
comme le vinaigre, le café, le sel, etc. Nous
devrions les rechercher plus souvent que
nous ne le faisons dans les cas chroniques
rebelles. 

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individus faibles, les gens maladifs, tombent catégorie de malades, les vigoureux et les
malades progressivement et se remettent pléthoriques, ceux qui ont un coeur solide,
lentement d’une maladie aiguë ; ils ne font un cerveau actif, une bonne circulation et
pas des maladies si violentes et si brusques. qui tombent malades subitement après une
Aconitum napellus Cette constatation et l’examen des ef-
exposition intense au froid, qui ont besoin
d’ACONIT.
fets soudains d’ACONIT. nous démontrent
aisément que les personnes qui font des ACONIT, n’a dans sa nature aucun des
ACONIT, est un remède d’action courte. maladies du type ACONIT, sont des indivi- résultats qui suivent habituellement une in-
Ses symptômes ne durent pas longtemps. dus pléthoriques, ce sont des gens forts, ro- flammation. La tempête passe si rapidement
A haute dose c’est un violent poison qui, bustes, des enfants ou des nourrissons vi- qu’elle semble la plupart du temps s’en te-
ou bien tue ou bien produit des effets qui goureux, qui, tombant malades, ne font pas nir à son premier état. Ces malades vigou-
passent très vite de sorte que, si le ma- qu’un rhume léger ; ils n’ont pas eu non plus reux ont des chances de se débarrasser des
lade guérit, la guérison ne tarde pas. Il n’est un refroidissement léger, mais ils ont subi congestions soudaines grâce à leur bonne
suivi d’aucune maladie chronique. Comme une exposition intense au froid. Ils sont res- réaction. Le malade semble menacé de mort
une grande tempête, il vient, il balaie tout tés au froid en étant insuffisamment vêtus, subite et violente, alors que la guérison est
sur son passage et il s’en va. ils ont subi des changements de tempéra- rapide. Ainsi, comme l’avait observé DUN-
En réfléchissant un peu nous découvri- ture brusques, violents ; ils ont été expo- HAM, c’est une grande tempête rapidement
rons à quelle sorte de maladie tout cela sés longtemps au vent du nord, sec et froid. apaisée. La discussion de DUNHAM au sujet
ressemble et quelle sorte de malade est Une personne vigoureuse, surprise au de- de ce remède dans sa Matière Médicale est
le plus susceptible de faire cette brève et hors avec des vêtements légers, ou ayant très poétique et vaut la peine d’être lue.
brusque maladie. En consultant notre expé- stationné dehors à l’ air froid et sec du mi- Les attaques surviennent brusquement
rience et nos observations homéopathiques, lieu de l’hiver, quand il y a des changements après une exposition à un vent sec et
nous nous souviendrons que les individus vi- de température brusques et violents, tom- froid. Nous en avons une illustration chez
goureux et pléthoriques, quand ils prennent bera malade avant même qu’il fasse nuit les enfants qui font de la congestion céré-
froid, s’abattent violemment, tandis que les et fera de violents symptômes. C’est cette brale soudaine avec fièvre intense ou avec

27
Aconitum napellus

convulsions. Nous avons des exemples de peinte sur son visage et il est tellement sub- flammation, ce que j’ai décrit c’est l’aspect
la brusquerie et de la violence d’ACONIT. mergé par le jeu de son coeur que la pre- du malade. Voici ce qui fera saillie, ce que
au niveau de tous les organes du corps, le mière pensée qui lui vient c’est qu’il va mou- vous observerez en premier : l’aspect du vi-
cerveau, les poumons, le foie, le sang, les rir ; tout ceci, pense-t-il, est le prélude de la sage, les symptômes mentaux, l’agitation,
reins. Il est adapté aux affections qui appa- mort, qu’il redoute ; c’est inscrit sur son ex- la violence. Il y a aussi de nombreux pe-
raissent soudainement par temps très froid, pression. Il vous dit : «Docteur, cela ne sert tits symptômes mentaux qui ont beaucoup
l’hiver, ou par temps extrêmement chaud, à rien, je vais mourir.» Et souvent, il pré- moins d’importance que cette peur, cette
l’ été, aux affections des poumons et du dit réellement le moment ou l’heure de sa anxiété, des symptômes qui seront masqués
cerveau, apanages de l’hiver, aux inflam- mort. S’il y a une pendule dans sa chambre, par ces symptômes accusés qui définissent
mations intestinales et aux désordres gas- il lui arrivera de dire qu’au moment où l’ai- le malade. Celui-ci n’a plus du tout d’affec-
triques de l’été. Nous savons comment ces guille des heures atteindra un certain point, tion pour ses amis. Il ne se soucie pas de ce
individus pléthoriques s’échauffent brus- il ne sera plus qu’un cadavre. Quand nous qu’il advient d’eux, il ne s’y intéresse pas le
quement et font ensuite de violents ma- voyons cette peur intense, cette affreuse an- moins du monde. Cela peut aller parfois jus-
laises. Leurs attaques soudaines sont ef- xiété, cette grande agitation, la violence et qu’à la totale indifférence.
frayantes à contempler. Tous ces états in- la soudaineté de ces attaques chez un ma-
Ce que j’ai mis en évidence vous permet-
flammatoires sont accompagnés d’un grand lade, nous savons qu’il est peut-être en train
tra de vous rendre aisément compte que ce
éréthisme circulatoire et cardiaque, d’un ef- de mourir d’un empoisonnement par ACO-
tableau n’appartient pas à tous les remèdes
froyable tumulte cérébral, d’un état de choc NIT, ou qu’il a besoin d’ACONIT. A celui qui
de la Matière Médicale. En réalité, il appar-
aigu avec peur intense. fait une maladie ressemblant à l’empoison-
tient à ACONIT, seulement. Quel que soit
nement par l’ACONIT., il faut la plus petite
Les symptômes mentaux qui sont le remède avec lequel vous le confrontez,
dose possible d’ACONIT. C’est un remède
presque toujours associés avec ACONIT, vous verrez qu’il ne ressemble qu’à ACONIT.
d’action très courte, il faut s’en souvenir.
ressor-tent en puissant relief. Le malade res- Vous retrouverez dans les textes quelques-
sent la violence de sa maladie, car il est En quelle région nous trouverons de l’in- uns de ses traits en d’autres chapitres, mais
sous l’effet d’une grande irritation et d’une flammation, cela n’importe guère. Sans re- vous trouverez ceux que j’ai cités collective-
grande surexcitation nerveuse. La peur est garder à la région ni à la localisation de l’in- ment au chapitre d’ACONIT. seulement. Pre-

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Aconitum napellus

nez les symptômes mentaux : la violence souffrirait pas si atrocement. On dit dans les telle violence qu’on peut à peine les dé-
marque chacun d’entre eux. Si c’est un dé- textes qu’il prédit le jour de sa mort. C’est dû crire. Déchirement, brûlure, au niveau du
lire, c’est un délire violent, avec surexcita- en grande partie au caractère terrible de ce cerveau, du cuir chevelu, accompagnés de
tion avec peur, avec anxiété. Les malades qui semble le submerger. Et ce tableau men- peur, de fièvre, d’angoisse ; mal de tête
délirants, avec surexcitation et peur, pleu- tal est toujours présent, que ce soit dans une après avoir pris froid, après suppression d’un
reront, comme s’ils étaient dans d’affreux pneumonie, dans une inflammation de n’im- catarrhe nasal. Chez les personnes plétho-
tourments. Beaucoup de surexcitation, de porte quelle partie du corps, dans l’inflam- riques, le catarrhe s’arrête brusquement par
peur, peur de la mort. Vous vous deman- mation des reins, du foie, de l’intestin, etc. exposition au froid, en allant à cheval dans
dez pourquoi elle pleure. Il y a toutes sortes Les vertiges prédominent sur tout le ta- le vent sec et froid, comme celui qui souffle
d’humeurs entremêlées également à la peur bleau des symptômes. «Vertige, tournant dans ce climat nordique en hiver. «Mal de
d’ACONIT. Il y a les gémissements et l’irrita- et tournoyant.» Une femme qui faisait ses tête violent au-dessus des yeux. Congestion
bilité, la colère, l’impulsion à lancer les ob- courses se heurte brusquement contre un cérébrale, avec mal de tête congestif, avec
jets au loin, toutes attitudes accompagnées chien ; elle est aussitôt prise de violents anxiété et visage très chaud.»
par la violence et l’anxiété. Ces traits que j’ai étour-dissements, au point de ne pouvoir Les symptômes qui vous amèneraient à
décrits comme étant de la plus grande im- pas même retrouver sa voiture. «Vertige donner ACONIT, pour les affections oculaires
portance sont entremêlés à tous les autres provoqué par la peur, une peur soudaine, et sont nombreux. Les yeux s’enflamment
symptômes. la peur de l’effroi ressenti persiste.» Cette brusquement. Congestion de l’oeil. Inflam-
Hurle de douleur. Les douleurs sont peur a laissé une empreinte, mais cela mation soudaine de tous les tissus ; conjonc-
comme des coups de couteau, comme des vous conduira de préférence vers OPIUM. tivite, etc., après avoir pris froid, après expo-
coups de poignard, elles sont piquantes, «Troubles secondaires à la peur. Inflamma- sition aux vents secs et froids.
coupantes. L’intensité des douleurs d’ACO- tion cérébrale après avoir eu peur.» Même, Il y a une doctrine qui a longtemps pré-
NIT. est extraordinaire ; ainsi, s’il y a des congestion d’organes par suite d’une peur.
valu : donner ACONIT, au premier stade
douleurs névralgiques, elles sont intenses. Tumulte dans tout le sensorium. Les objets
d’une inflammation. Ce n’est pas une bonne
Le malade a l’impression d’être atteint de tournoient. doctrine, bien qu’on la recommande dans
quelque chose de terrible, sans quoi il ne Les maux de tête surgissent avec une tous nos livres. Elle ne dit pas pour quelle

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Aconitum napellus

sorte de constitution, ni pour quelle étiologie à moins d’avoir le malade ACONIT. Avec la cun symptôme qui rappelle les types lents
il faut le donner. N’exercez pas la médecine fièvre ACONIT, il y aura de la sensibilité à la des fièvres continues. La fièvre d’ACONIT,
de cette façon-là. Rassemblez tous les élé- lumière. «Grande agitation avec la fièvre.» consiste généralement en un seul accès fé-
ments d’un cas justiciable d’ACONIT., si c’est Regard fixe, avec pupilles contractées, «vio- brile aigu et court. Il n’a rien de commun
possible, ou autrement donnez un meilleur lente douleur et violente inflammation des avec une fièvre intermittente, il n’en a pas
remède. Une autre coutume a régné, à sa- tissus profonds du globe oculaire.» les symptômes.
voir de donner ACONIT, pour la fièvre. ACO- Vous pourriez rencontrer quelque signe
Ne donnez ACONIT, que si les symp-
NIT, était le remède de la fièvre pour un qui vous tromperait dans un premier accès
tômes concordent. Une inflammation qui va
grand nombre de nos homéopathes routi- de fièvre intermittente, mais le seul fait qu’il
suivre un cours lent, qui va se mettre à sup-
niers du début, mais c’est une mauvaise mé- y en aurait un second exclurait ACONIT. Cer-
purer ou, s’il s’agit d’une muqueuse, à sé-
thode. tains remèdes ont une périodicité ou des
créter du pus, ne vous donnera jamais les
ACONIT, a une inflammation des yeux symptômes d’ACONIT. Ne prescrivez jamais ondes ; ce n’est pas du tout le cas d’ACONIT.
qui survient si brusquement qu’on se de- ce remède dans l’empoisonnement du sang Le plus violent accès de fièvre se résoudra
mande comment cette inflammation s’est tel que nous le trouvons dans la fièvre scar- en une nuit si ACONIT, est le remède. S’il
constituée en si peu de temps. Il appa- latine, la fièvre typhoïde, etc. Nous ne ren- n’en est pas ainsi, c’est dommage de faire
raît un important gonflement sans écoule- controns aucune trace des violents symp- une erreur en le donnant car il fera parfois
ment, ou avec seulement un peu de mu- tômes d’ACONIT. dans de tels états. L’irrita- du mal. Tout ce qui existe dans une maladie
cus très aqueux. Les inflammations subites tion nerveuse n’y est jamais présente, mais doit entrer en ligne de compte, non seule-
qui présentent des écoulement épais ne re- tout à l’opposé, la stupeur, la léthargie, la ment ce que couvre le remède, mais aussi
lèveront jamais d’ACONIT. ACONIT, ne pos- coloration pourpre de la peau, tandis que ce qu’il ne couvre pas.
sède pas les aboutissements de l’inflamma- celle d’ACONIT. est d’un rouge brillant. Ne ACONIT, a de l’inflammation des yeux
tion. Ces affections qui vont aller jusqu’aux donnez jamais ACONIT, dans aucune mala- avec brûlure et gonflement soudain ; les
derniers stades de l’inflammation indique- die infectieuse, car il n’a pas d’histoire infec- paupières enflent si rapidement qu’on ne
ront toujours quelque autre remède. Vous tieuse. On ne doit jamais penser à lui dans peut les ouvrir que très difficilement et,
ne penserez pas à ACONIT, pour une fièvre, les fièvres continues, à début lent ; il n’a au- quand on les ouvrira de force en en saisis-

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Aconitum napellus

sant le bord avec des pinces, des gouttes ils sont intenses, violents, et le malade est duite que ses troubles n’apparaissent quel-
de larmes chaudes tomberont à l’extérieur, toujours en état d’anxiété et d’irritabilité. quefois pas avant deux ou trois jours. Prenez
mais il n’y aura pas de pus. Ce gonflement «Douleurs piquantes, brûlantes, fendantes, par exemple un bébé maladif et un bébé vi-
survient rapidement après avoir pris froid. déchirantes, coupantes, dans l’oreille.» goureux dans la même famille et exposez-
Chaque fois qu’il y a de l’inflammation des Ce remède d’action courte et d’action les au froid tous les deux : l’un fera un croup
muqueuses une sécrétion aqueuse et san- très rapide sera indiqué dans un coryza ac- cette nuit et aura besoin d’ACONIT., tandis
glante est susceptible de s’écouler. Brusque- compagné d’un violent mal de tête, qui sur- que l’autre le fera demain matin et aura be-
ment les vaisseaux sanguins s’engorgent et vient dans la nuit quand le malade a été soin d’HEPAR.
suintent, les vaisseaux se rompent et les ca- exposé au froid et a pris froid dans la jour- Les symptômes qui ont des chances
pillaires suintent. née. Le coryza justiciable de CARBO VEG. d’accompagner le coryza sont les saigne-
L’inflammation de l’oreille arrive tout apparaît plusieurs jours après l’exposition au ments de nez, le mal de tête, l’anxiété et la
aussi brusquement. «Battements, douleurs froid. Le coryza qui dépend de SULFUR. se peur.
coupantes, intenses, dans l’oreille.» L’enfant manifeste aussi plusieurs jours après l’ex- L’expression anxieuse est l’un des pre-
rentre à la maison après avoir été dehors position au froid. Le malade CARBO VEG. miers traits que l’on observe chez celui qui
au vent froid du nord, insuffisamment ha- s’échauffe et prend froid en gardant son souffre d’une maladie de type ACONIT. La
billé, et maintenant il crie et met sa main à manteau quand il entre dans votre cabinet. pneumonie d’ACONIT. se révélera souvent
son oreille. L’attaque se produit le soir tôt, Dans le cas d’ACONIT., il va dehors à l’air sur le visage. Regardez le visage : il exprime
quand l’enfant a été dehors dans la jour- froid avec ses vêtements légers et si c’est un une grande anxiété. Il révèle une grande
née. Fièvre et anxiété ; il faut porter l’en- individu pléthorique, il tombe malade avant partie de l’expérimentation d’ACONIT, Vous
fant. La douleur est intense. Le bruit est minuit. savez qu’il y a, dans l’expression du vi-
intolérable. La musique pénètre dans tous Mais surtout ACONIT, est souvent indi- sage, beaucoup de choses qui permettent
les membres, tellement aigu est le sens de qué dans le coryza du bébé rose, joufflu, plé- de lire tout ce qui se passe dans le corps ;
l’ouïe. Partout dans le corps nous rencontre- thorique, non pas dans le coryza du bébé il en raconte l’histoire. Plaisirs, tristesse, dé-
rons cette même exaspération de la sensibi- pâle ou maladif. Le bébé maladif sera pris de tresse de la famille humaine. . . la plupart de
lité des nerfs. Partout où il y a des troubles, coryza plus tard ; son activité vitale est si ré- ces sentiments sont le lot de chacun, vous

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Aconitum napellus

pouvez en être sûrs. . . Vous comprendrez leurs coupantes comme des coups de cou- lence du mal de dent, et toujours la même
ainsi d’un seul coup d’ceil qu’il s’est passé teau. ACONIT, le soulagera. «Sensation de histoire d’individus pléthoriques, pris dans
quelque chose de grave. Tâchez seulement grouillement, de rampement, comme s’il y des vents froids et secs en plus de la dent
de deviner et après un ou deux essais, vous avait des fourmis» ; ACONIT, présente cette creuse, des douleurs intenses, coupantes,
tomberez juste. Ici vous avez l’anxiété. sensation le long des trajets nerveux. Scia- battantes, dans les dents. Parfois ces dou-
tique accompagnée de la sensation d’eau leurs sont localisées sur des dents saines
Le symptôme : «une joue rouge et l’autre
glacée qui coulerait de haut en bas le long et affectent toute la rangée de dents. Vio-
pâle» se retrouve chez un assez grand
du nerf. «Sensation de rampement, de pico- lentes douleurs après exposition au froid,
nombre de remèdes, mais si vous avez en
tement, de grouillement sur le visage, avec par exemple après être allé à cheval dans
même temps l’expression anxieuse, et la
ou sans douleur.» Il y a une chaleur intense, le vent. Ces douleurs se calment et se dis-
peur, et la chaleur, et l’agitation, et la brus-
une fièvre intense au niveau du visage. Le sipent rapidement après une dose d’ACONIT.
querie avec laquelle ce symptôme apparaît
côté du visage sur lequel le malade est cou- Perversions du goût, dérangement d’es-
chez un individu pléthorique (la veille il fai-
ché sera souvent trempé de sueur ; et, s’il tomac. Tous les aliments ont un goût amer,
sait très sec et il y avait beaucoup de vent),
se tourne de l’autre côté, immédiatement, excepté l’eau ; et même, quel désir d’eau
vous placerez tout de suite ce symptôme
le premier côté séchera, tandis que l’autre chez le malade ACONIT. Il lui semble presque
isolé du côté d’ACONIT. ; mais, en présence
se couvrira de sueur. impossible de trouver assez d’eau pour
d’autres conditions, vous pourriez aboutir
à l’un des nombreux autres remèdes au- Quel merveilleux calmant que ce remède étancher sa soif, et l’eau lui fait du bien.
quel il appartient. «Douleurs névralgiques pour le mal de dent ! Il s’est révélé si utile La brûlure est un symptôme que vous
du visage, comme des fils métalliques très dans le mal de dent que presque toutes les retrouverez tout au long des «provings» de
chauds courant le long du visage des deux dames âgées de nos jours en savent assez ce remède ; vous verrez qu’on emploie ce
côtés.» Le malade est allé à cheval dans le long pour faire tomber une goutte d’ACO- terme pour décrire toutes ses douleurs. Brû-
vent vif et froid, avec la figure exposée au NIT. sur un morceau de coton et l’introduire lure dans la tête, brûlure le long des trajets
vent froid. Il a eu d’abord de l’engourdis- dans leur vieille dent creuse. Il fera très sou- nerveux, brûlure à la colonne vertébrale,
sement, puis la douleur s’est installée, une vent effet de palliatif. Une dose d’ACONIT. brûlure pendant la fièvre, quelquefois brû-
douleur intense. Il crie et hurle avec les dou- agira beaucoup mieux ; mais il faudra la vio- lure comme s’il était couvert de poivre.

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Aconitum napellus

ACONIT, est un remède très utile dans se représente à l’esprit l’organe enflammé chirant, qu’il ne puisse pas avaler, que la
l’inflammation de la gorge, quand il y a de lui-même, comment traiterait-il le foie ? Il ne fièvre ait monté haut, qu’il désire de l’eau
la brûlure de la cuisson, de la sécheresse, peut pas le voir. Comment donnerait-il un re- froide et n’en ait jamais assez, qu’il soit dans
une vive rougeur des amygdales ou des pi- mède pour l’estomac ? Il ne peut pas le voir. un état de fièvre et d’anxiété, alors vous
liers du voile du palais, ou de toute la gorge. Nous sommes donc obligés de nous rabattre avez un malade pour lequel vous pouvez
Quelquefois le palais mou est très enflé. Il sur ce qui représente aux yeux du méde- choisir un remède. Souvent les malades de-
y a un haut degré d’inflammation, une in- cin intelligent la véritable nature du malade viennent assez avisés sous votre direction
flammation aiguë de tout ce qu’on peut voir lui-même, et alors nous verrons aussitôt la pour vous décrire exactement comment se
dans la gorge. Mais cela ne serait pas suffi- raison de quelques-uns de ces symptômes. comporte un des membres de leur famille.
sant pour choisir ACONIT. ACONIT, guérit ce Si vous vous représentez bien à l’esprit le Vous savez exactement à quoi ressemble le
genre de cas, il guérit l’inflammation de la malade ACONIT., vous pouvez le soigner. Il malade. C’est parfois un noir qui vous fera
gorge, mais tout médecin homéopathe sait serait bien de voir tout ce qui est visible. la meilleure description, meilleure que celle
que quarante ou cinquante remèdes pour- Si vous pouviez voir le foie, je vous dirais : de la jeune fille Vassar qui nous écrit : «Doc-
raient tout aussi bien être choisis qu’ACONIT. regardez-le. Si vous pouviez voir le coeur, je teur, voudriez-vous s’il vous plaît nous en-
pour ce que je viens de décrire. Aucun mé- vous dirais : examinez-le. voyer un remède ? j’ai regardé la gorge : elle
decin homéopathe ne pourrait prescrire un Qu’est-ce qu’il y a dans cette gorge qui est rouge.»
remède sur ce genre de signes. Cependant représente vraiment le malade ? Bien sûr, Avec les douleurs d’estomac, quel ma-
notez le type de mal de gorge ; tout méde- tout endolorissement de la gorge rend la dé- lade anxieux nous avons ! Les douleurs sont
cin doit se demander ce qui fait de ce type glutition difficile. J’en déduirais qu’il n’y a terribles. Douleurs brûlantes, douleurs dé-
de mal de gorge un cas d’ACONIT. Et alors la rien dans la douleur qui représente aux yeux chirantes, avec anxiété, avec agitation, avec
question se posera de savoir s’il ne pourrait du médecin le malade ACONIT. Si c’est un in- fièvre survenues après avoir pris froid - non
pas soigner aussi bien le mal de gorge sans dividu pléthorique, s’il est allé à cheval dans pas après avoir mangé, mais après avoir
avoir vu la gorge. La gorge, pour un médecin le vent âpre et froid une bonne partie de la pris froid - après avoir eu un refroidissement
intelligent, ne représente pas beaucoup le
journée et qu’il s’est réveillé dans la nuit qui s’est localisé à l’estomac, après un bain
malade. S’il était nécessaire que le médecin
avec un violent mal de gorge, brûlant et dé- glacé ou, au cours d’un été très chaud, par la

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chaleur intense, et associées à de l’irritation au malade une expression affreuse. pur, du sang et un peu de viscosités. Il
cérébrale chez des enfants vigoureux. Vo- ACONIT, est un remède utile dans l’in- semble impossible aux malades de quitter le
missements et haut-le-cour, comme si l’in- flammation du foie, quand elle apparaît subi- vase. Vomissement d’un peu de sang et pas-
térieur de l’estomac allait être arraché et re- tement. Il n’est pas très utile dans les crises sage de mucus sanguinolent par l’anus. Ces
tourné à l’extérieur par les terribles efforts répétées, mais il l’est à la première. Violente malades prédiront toujours qu’ils vont mou-
pour vomir. Vomissements de sang, de sang inflammation du foie, avec douleurs aiguës, rir «cette nuit», ou dans quelques heures.
rouge brillant. Ceci s’applique aux troubles déchirantes et beaucoup de brûlure. Puis A les voir, c’est comme s’ils éprouvaient en
gastriques en général. Durant cet état fé- viennent l’inquiétude, les terribles tortures eux-mêmes une sensation de mort. Le corps
brile, le malade désire des boissons amères, de l’anxiété, l’agitation continuelle, la peur entier est plongé dans un état d’angoisse
du vin, de la bière, de l’eau-de-vie, mais il de la mort, la rougeur du visage, l’aspect vi- et, localement, le ténesme, les crampes et
les vomira dès qu’ils atteindront l’estomac. treux des yeux, la grande soif. L’«agitation le besoin pressant d’aller à la selle sont
Il désire des aliments forts rien n’est assez anxieuse» colore presque tous ces états. vraiment terribles. ACONIT, a une diarrhée
amer. «Si seulement on pouvait lui donner aqueuse, mais ce n’est pas un symptôme
Dans l’abdomen il y a des élancements,
des aliments amers. . .» Et pourtant la nour- très important, quoiqu’il soit deux fois sou-
des douleurs brûlantes, piquantes, après ex-
riture a un goût amer, tout ce qu’il absorbe ligné chez HERING. Mais quand des enfants
position au froid, après un refroidissement.
a un goût amer, tout excepté l’eau. roses et vifs émettent du sang pur et du
Nous en viendrons bientôt à penser que le
mucus, ou un peu de mucus vert épinard,
Les termes utilisés ici dans le textes siège des troubles est peu important, ce
avec du ténesme, avec une fièvre soudaine,
des «provings» sont des termes cliniques : qui importe, c’est d’avoir le malade ACO-
dans les affections estivales, pensez à ACO-
«catarrhes gastriques.» Ce sont des inflam- NIT. Il y a aussi des inflammations de tous
NIT. La plupart des troubles intestinaux sont
mations très aiguës de l’estomac. Haut- les viscères de l’abdomen. II peut s’agir de
consécutifs à la chaleur intense chez les en-
le-coeur, vomissements, vomissements de violentes inflammations catarrhales. Il peut
fants. La chaleur provoque chez le nourris-
bile, de sang. Envie de vomir inefficace, s’agir d’un état catarrhal du côlon sigmoïde
son une inflammation du foie, les selles de-
quand il n’y a rien dans l’estomac. Avec cela, ou d’un état catarrhal du rectum, en cas
viennent aussi blanches que du lait et elles
il y aura l’anxiété, l’agitation, la peur de la de dysenterie. Dans la dysenterie ce qu’on
ont la consistance du mastic. L’enfant de-
mort. La peur dépeinte sur son visage donne trouve dans le vase, c’est presque du sang

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vient jaune et crie de douleur. ACONIT, guérit les cas d’orchite les plus teur, ce n’est pas la peine de faire des pro-
ACONIT, est utile dans les troubles uri- violents, les cas à début brusque. Orchite jets pour mon accouchement : je sais que
naires, ceux de la vessie et des reins. In- après avoir été au froid, après avoir pris je vais mourir pendant cet accouchement.»
flammations, avec urine sanglante. Oligurie, froid, chez des hommes pléthoriques. Mais S’il y a un symptôme vraiment fort auquel
anurie ou rétention d’urine. Rétention à la dans l’orchite commune, apparue après on peut se fier pour choisir un remède, c’est
suite d’un choc. Cette rétention secondaire la suppression d’un écoulement blennorra- bien celui-là. Donnez une dose d’ACONIT. et
à un choc en fait un de nos meilleurs re- gique, ACONIT est inutile. parlez d’autre chose ; la femme s’en ira et
mèdes pour la rétention d’urine du nouveau- quand vous lui demanderez quelques jours
La femme est tout naturellement une
né. L’enfant qui vient tout juste de faire son plus tard ce qu’il en est de cette peur, elle
malade ACONIT., avec son hypersensibilité
apparition dans le monde a subi un choc. vous répondra : «Oh ! ne vous en faites
sympathique innée. Il est habituel que des
Quand vous revenez le voir, l’infirmière vous pas pour cela !». On peut noter beaucoup
chocs nerveux, des peurs, la rendent ma-
dit : «L’ enfant n’a pas uriné.» Les fonctions d’autres signes, mais cet état de peur est
lade, et ses troubles ont des causes diffé-
de ce petit être ne se sont pas encore éta- quelque chose de très particulier et repré-
rentes de ceux des hommes. Il est très rare
blies, à cause du grand choc auquel il a été sente réellement la nature et l’être de la
que la peur provoque chez l’homme de l’in-
soumis. femme tout entiers. Elle prédit le jour de sa
flammation, tandis qu’elle est une cause fré-
mort. La raison pour laquelle ACONIT, est si
Inflammation de la vessie, avec douleurs quente d’inflammation de l’utérus et des
souvent le remède des enfants, c’est parce
coupantes, déchirantes. Douleurs brûlantes, ovaires chez les femmes pléthoriques, vi-
que les enfants sont si souvent malades de
avec urine brûlante. L’urine est très chaude, goureuses, hyperexcitables. La peur déclen-
peur.
elle est d’un rouge foncé, d’un rouge clair ou chera souvent un avortement ; néanmoins,
sanglante. Rétention d’urine après avoir eu ACONIT, donné assez tôt enrayera l’avor- «Inflammation des organes génitaux
froid, spécialement chez les enfants, avec tement qui succède à la peur. Nous au- chez les femmes pléthoriques.» ACONIT, est
pleurs et agitation. Dans les inflammations rons quelquefois les douleurs piquantes, plus souvent indiqué chez les femmes et les
de la vessie soit chez les adultes, soit chez brûlantes, déchirantes d’ACONIT., à la suite enfants que chez les hommes. Femmes sen-
les enfants, il y aura tous les symptômes d’une peur ou d’une émotion soudaine. Par- sibles, vigoureuses, hyperexcitables. Il est
mentaux caractérisant le malade ACONIT. fois une femme enceinte vous dira : «Doc- indiqué dans les états inflammatoires chez

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les hommes qui ont pris froid à l’air sec et haletants, qui ont un coeur irrégulier et qui 9 heures, à 10 heures ou à 11 heures, il
froid, et c’est merveilleux de voir comment font de la fièvre au bout de quelques heures, agrippe sa gorge avec ses mains, il tousse
vous pouvez convaincre un malade qui a be- ACONIT, sera un très simple remède. La ré- violemment ; c’est une toux de croup, suffo-
soin d’ACONIT. de l’étonnant pouvoir de l’ho- tention d’urine chez le nourrisson est un cante, avec une sorte d’aboiement rauque. Il
méopathie en lui prouvant avec quelle ra- symptôme si courant d’ACONIT. que vous n’y a guère d’autre remède qui corresponde
pidité ce remède peut amener la sudation n’aurez presque jamais besoin d’employer à cette rapidité d’invasion, à une maladie
et faire tomber une fièvre violente, quand il d’autre remède. Le nourrisson ne peut pas survenue si soudainement au début de la
s’agit d’un accès unique et récent. encore parler, il ne peut pas beaucoup mani- nuit, après avoir pris froid dans la journée.
«Après pénible et difficile parturition. fester, aussi, jusqu’à un certain point, le mé- L’enfant qui a pris froid un jour et ne com-
Violentes arrière-douleurs. Arrière-douleurs decin est contraint d’agir chez lui en quelque mence à être malade que le lendemain ma-
déchirantes, lancinantes, avec fièvre.» Hé- sorte par routine, et ceux qui agissent par tin ou le lendemain soir peut être justiciable
morragie utérine de sang rouge brillant avec routine ont eu plus ou moins de succès avec d’un certain nombre d’autres remèdes, en
peur de la mort. L’action d’ACONIT. est pro- ACONIT, pour la rétention d’urine. Il est non particulier HEPAR, qui a une allure plus lente
digieuse dans quelques cas surgissant après moins vrai que chez la mère la rétention et qui convient mieux aux enfants quelque
avoir pris froid au cours de l’état puerpé- d’urine disparaîtra dans bien des cas après peu débilités, sujets à de fréquents accès de
ral ; mais ne confondez pas cela avec la une dose de CAUSTICUM. croup.
fièvre puerpérale. La première est une forme ACONIT, est un grand remède de routine SPONGIA est aussi semblable à ces deux
simple non septique ; peut-être que les seins dans le croup, un remède dont il est fait remèdes mais il lui manque beaucoup d’élé-
seront touchés, sensibles, qu’il y aura sup- mauvais usage, mais qui est indiqué dans ments qui ont des chances de se rencon-
pression de la sécrétion lactée et de la tous les cas de croup apparus brusquement trer chez les enfants affaiblis, chez ceux
fièvre ; mais s’il y a suppression des lochies chez les enfants pléthoriques, qui ont été ex- qui prennent continuellement froid. Il se-
ne donnez pas ACONIT. posés au vent sec et froid, qui se sont pro- rait difficile de faire la distinction entre l’as-
Pour les enfants nouveau-nés qui ont de menés avec leur mère dans le vent froid au pect du croup d’ACONIT. et du croup de
la difficulté à respirer après utilisation du for- cours de la journée. On couche l’enfant et SPONGIA, dans la mesure où il ne s’agi-
ceps ou après un travail pénible, qui sont il sort de son premier sommeil, peut-être à rait que du croup, parce que l’un et l’autre

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sont dominés par l’aspect anxieux, apa- Il est indiqué dans cette dyspnée qui est tion.» A cause de cette peur et de cette an-
nage du croup. Le croup ACONIT, est un propre à la bronchite capillaire, dans celle xiété, il se met à transpirer profusément ; il
croup violent, l’inflammation du larynx et, qui est propre à l’éréthisme cardiaque chez est trempé de sueur, et pourtant sa peau est
en même temps, les spasmes du larynx, sur- les malades pléthoriques, quand ils ont pris très chaude. Quand cette anxiété disparaît,
gissant avec une grande rapidité. Le croup froid, qu’ils ont été exposés au froid ou à il a très chaud. Ainsi, avec cette effroyable
SPONGIA est moins inflammatoire, l’inflam- un choc. Dyspnée secondaire à une peur, anxiété, il y a de la chaleur et de la transpi-
mation augmente en même temps que les comme cela arrive chez les femmes ner- ration. Pouls filiforme.
spasmes ; mais, quoique SPONGIA puisse se veuses, surexcitables, facilement émues,
«Mieux pendant l’expiration.» Le spasme
réveiller à 11 heures du soir, suffocant et chez les femmes pléthoriques et nerveuses.
du larynx se produit souvent pendant l’inspi-
étouffant, il n’a pas la surexcitation fébrile Respiration courte, pénible, anxieuse, ra-
ration. «Plus mal pendant l’inspiration. Toux
intense qui appartient à ACONIT., pas plus pide. C’est une dyspnée asthmatique, habi-
continuelle, brève et sèche. Difficulté à res-
que l’angoisse, bien qu’il ait toute la sé- tuellement accompagnée de sécheresse des
pirer. Ne respire qu’avec le diaphragme. Af-
cheresse caractéristique d’ACONIT. Dans les muqueuses et des bronchioles.
fections thoraciques, telles que la pneumo-
maladies justiciables d’ACONIT., il y a de la
«Est assis bien droit et a beaucoup de nie.» ACONIT, produit une très rapide in-
sécheresse en règle générale, ou il n’y a
mal à respirer.» ACONIT, a un éréthisme car- flammation des viscères thoraciques, de la
qu’un peu de sécrétion muqueuse. SPONGIA
diaque soudain et violent, avec pouls irré- plèvre, des poumons, de la muqueuse qui
est absolument sec ; s’il y a une muqueuse
gulier, faible, ou plein et bondissant ; il est tapisse les voies aériennes. Dans la pneu-
enflammée, elle est sèche. Parmi les symp-
assis bien droit dans son lit, il agrippe sa monie nous avons cette dyspnée, avec sa
tômes du croup chez ACONIT., nous avons :
gorge avec ses mains et cherche à rejeter soudaineté d’apparition. Si l’inflammation
larynx sensible au toucher. «Croup réveillant
tous ses vêtements ; avant minuit il a la peau s’étend rapidement, elle peut atteindre le
l’enfant dans son premier sommeil, après
très chaude, il a très soif et très peur ; tous stade de pneumonie. L’inflammation est si
exposition aux vents secs et froids.»
ces symptômes sont associés les uns aux intense que du sang rouge cerise suinte de
ACONIT, a une quantité de troubles res- autres. «Angoisse avec dyspnée. Crises dou- la muqueuse ; ou bien le mucus expectoré
piratoires, de la dyspnée par contraction des loureuses cardiaques soudaines avec dys- est blanc et fortement strié de sang rouge
bronchioles, qui ressemble à de l’asthme. pnée.» Tout cela va de pair. «Grande suffoca- brillant. Vous arrivez près du lit d’un malade

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atteint de broncho-pneumonie et vous trou- redouble la douleur. L’hémoptysie dont on Des remèdes comme BRYONIA, RHUS TOX.
vez dans le crachoir du mucus strié de sang vient de parler n’est pas comme celle de et quelques autres présentent couramment
rouge brillant. Alors, prenez en considéra- la tuberculose, elle est involontaire ; le sang cette expectoration, comme un caractère in-
tion la violence de l’invasion, l’agitation et est ramené par une toux légère. On pourrait hérent aux remèdes eux-mêmes, tandis que
l’anxiété du malade - il prédit l’heure de sa être déçu en donnant ACONIT, à des orga- l’expectoration d’ACONIT. est d’un rouge
mort -l’apparition des troubles après expo- nismes délabrés, à des individus maladifs ; brillant, d’un rouge cerise. Ses hémorragies
sition au vent sec et froid, ou après un choc mais il ne faut pas le prescrire dans ces cas- sont d’un rouge brillant et parfois abon-
soudain chez des personnes à bonne circula- là, nous avons pour eux de bien meilleurs re- dantes.
tion, à circulation forte, vigoureuse, et vous mèdes. L’inflammation n’atteint pas toujours Toutes ces toux, toux de croup, de pneu-
avez un cas d’ACONIT. le stade de pneumonie ; elle peut s’arrêter monie ou d’autres affections thoraciques,
aux petites bronches. apparaissent soudainement. Si le malade
Dans la pneumonie, ce sera par pré-
dilection la moitié supérieure du poumon «Toux sèche, vomissements et haut- s’endort, il aura un spasme du larynx, avec
gauche qui sera atteinte quand ACONIT, le-coeur, fièvre intense, hémoptysie.» Pas sécheresse du larynx : il s’endort, son larynx
sera indiqué. Quelquefois toutes les mu- d’expectoration à l’exception d’un peu de devient sec, cela le réveille et il agrippe sa
queuses, dans la partie visible de la gorge, mucus et de sang. Cela se passe souvent gorge avec ses mains, il a l’impression de
le larynx, la trachée, les bronches, laisse- ainsi. Toux sèche, sensation de sécheresse suffoquer. Tous ces symptômes sont provo-
ront suinter du sang, parfois même une dans tout le thorax, sensation de séche- qués par les vents froids ; des personnes vi-
gorgée de sang, si violente est l’inflamma- resse au larynx et à la gorge. Il avale de goureuses prises dans un courant d’air at-
tion. Dans ces troubles thoraciques, il y a grandes quantités d’eau froide et de temps trapent un coup de froid qui fait surgir les
beaucoup de douleurs, des douleurs lanci- en temps, après un violent accès de toux, il symptômes d’ACONIT.
nantes, brûlantes, déchirantes, et le malade crache un peu de sang. Mais l’expectoration Partout où il y a de l’inflammation, ACO-
est contraint de rester couché sur le dos, est le plus souvent muqueuse. NIT a la sensation comme si de la vapeur
en position assez relevée. Il ne peut se cou- La pneumonie s’accompagne générale- très chaude faisait irruption dans les parties
cher ni sur un côté ni sur l’autre ; il doit ment d’une expectoration rouillée, comme enflammées, comme si du sang chaud s’y
se coucher sur le dos. Le décubitus latéral si on y avait mêlé de la rouille de fer. précipitait ou qu’elles étaient «le siège de

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bouffées de chaleur.» Sensation de chaleur les vieilles crises rhumatismales et gout- et vigoureuse constitution, ACONIT sera indi-
ou sensation de froid le long des nerfs. teuses, mais celles qui se présentent comme qué pour une crise soudaine et SULFUR pour
Dans les fièvres les plus élevées, le pouls du rhumatisme aigu, celles qui surviennent l’état chronique. Après les crises brusques
est plein et bondissant ; pouls fort, vigou- après une brusque exposition au froid, après auxquelles était adapté ACONIT., je veux
reux. Au tout début de l’accès, quand il y a avoir longtemps chevauché dans le vent dire quand il était adapté à la crise tout en-
cette anxiété et cette tension nerveuse ter- sec et froid. Elles sont aussi accompagnées tière, une tendance à la rechute peut per-
ribles, le pouls est très petit, mais quand le de fièvre, d’agitation anxieuse, avec l’état sister dans l’organisme. ACONIT, n’a aucun
jeu cardiaque est bien établi, alors le pouls mental inquiétant si souvent décrit. pouvoir sur cette tendance, mais SULFUR le
devient plus fort. «Tremblement, picotement, convulsions possède. Bien sûr, la plupart des symptômes
«Douleurs déchirantes le long de la co- des muscles.» Mais il y a aussi une quan- doivent s’accorder à ceux de SULFUR, mais
lonne vertébrale. Douleur et raideur du tité de symptômes ACONIT, et des souf- il vous apparaîtra fréquemment que dans
cou. Sensation de reptation dans la colonne frances ACONIT, dans les nerfs. ACONIT, est les cas de maladie aiguë où ACONIT, a bien
vertébrale, comme par des insectes.» C’est un merveilleux remède de névrite chez les agi, des symptômes de SULFUR suivront, et
quelque chose d’étrange que cette sensa- personnes pléthoriques. Engourdissement le très souvent une crise très violente laisse
tion de reptation ; elle apparaît au froid long des trajets nerveux, après avoir eu dans l’organisme une faiblesse qu’ACONIT.
après s’être refroidi brusquement. froid, après exposition au froid. Engourdisse- n’a pas le pouvoir de combattre. Il n’a pas
ment et picotement le long des trajets des le pouvoir d’empêcher le retour des crises. Il
«Tremblement des mains», associé avec
nerfs, surtout de ceux qui affleurent la sur- fait tout ce qu’il est capable de faire, et c’est
ces crises aiguës soudaines. «Douleurs ram-
face cutanée. «Inflammation de la gaine des tout. Mais il n’en est pas ainsi avec SULFUR.
pantes dans les doigts», associées avec
ces attaques inflammatoires aiguës et sou- nerfs. Hyper-excitabilité nerveuse. Extrême ARNICA et BELLADONA conviennent
daines. «Froid de glace. Pieds glacés. agitation.» après ACONIT. Quelquefois, il est vrai, il vous
Paumes très chaudes.» Le malade a par- SULFUR a un rapport étroit avec ACONIT. semblera qu’ACONIT. sera capable de faire
fois en même temps les mains chaudes Il a beaucoup de symptômes d’ACONIT. Dans face à tout ce que comporte la maladie. Mais
et les pieds froids. Rhumatisme articulaire. un grand nombre de cas chroniques où SUL- il arrivera que certains symptômes tarderont
Première crise de rhumatisme. Non pas FUR conviendrait chez des individus à forte à disparaître, alors il faudra avoir recours à

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des remèdes tels qu’ARNICA, BELLADONA,


IPECA et BRYONIA pour liquider l’accès, ou
parfois à SULFUR, très souvent à SILICEA. Il
faudra donc étudier les relations entre les
remèdes.
Si vous avez donné de trop nombreuses
doses d’ACONIT., ou prescrit de trop hautes
dynamisations, et que votre malade ne se
remet que lentement, ou s’il a pris lui-même
ACONIT, inconsidérément, alors COFFEA ou
NUX VOMICA le ramènera souvent à un
meilleur état. 

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tème nerveux volontaire, qui sont les traits tesse ou une morosité accablante ; la ma-
fondamentaux de l’hystérie, ces symptômes lade est courbée sous le poids de sa peine.
étant entremêlés à ceux du rhumatisme. Elle reste assise à broyer du noir, plongée
Avec les douleurs, nous avons de l’endoloris- dans une grande tristesse, comme PSORI-
Actea racemosa sement de tout le corps. Tremblement, en-
gourdissement, secousses musculaires. In-
NUM et PULSATILLA. Cela peut passer d’un
instant à l’autre, ou bien être réveillé ou ag-
capacité de commander aux muscles du gravé par le mouvement, par la peur, par
(Actée en grappes) corps, agitation du système nerveux volon- la surexcitation, en prenant froid. Habituel-
taire, avec raideur. lement il y a un endolorissement muscu-
Tendance à prendre froid, de là une sen- laire, une sensation de meurtrissure par-
Ce remède n’a été que peu expérimenté ;
sibilité des ganglions, des glandes et d’or- tout, avec tiraillements et secousses, qui
pourtant il possède quelques propriétés
ganes plus gros tels que le foie et l’utérus. passera tout-à-coup, laissant chez une jeune
utiles. Ses «provings» nous permettent de
Les affections de ces organes apparaissent fille nerveuse, hystérique, un état de tris-
percevoir la ressemblance qu’il présente
par temps humide et froid (DULCAMARA) et tesse, pendant lequel elle restera assise à
avec certains états morbides de la famille
en prenant froid. La malade est sensible au ne rien dire. Quand on l’interrogera, peut-
humaine, en particulier de la femme, à sa-
froid en tout endroit excepté à la tête et elle être qu’elle fondra en larmes ou exprimera
voir l’hystérie et le rhumatisme. La malade
est aggravée en se refroidissant aussi bien de façons diverses sa tristesse accablante.
est toujours frissonnante, elle est facilement
au niveau de certaines parties du corps que Avec le mal de tête il y a une tristesse
affectée par le froid, elle est sensible au
de tout le corps en général. Les maux de marquée. Humeur changeante. L’état phy-
temps humide et froid, qui réveille l’état rhu-
tête, cependant, sont améliorés au grand air sique et l’état mental changent continuel-
matismal et fait apparaître du rhumatisme,
et par le froid, ce qui est une exception et un lement. D’autres symptômes alternent et
non seulement dans les muscles et les arti-
symptôme particulier, car le caractère géné- changent. Les secousses musculaires ont
culations sur tout le corps, mais aussi le long
ral est l’aggravation par le froid. amené les médecins à percevoir la ressem-
des trajets nerveux. Dans les troubles ner-
blance de ces états hystérico-rhumatismaux
veux en général, il y a un manque d’équilibre Il y a un affreux état mental qui alterne
avec la chdrée. Les rhumatismes se change-
de la volonté ou un grand désordre du sys- avec les malaises physiques. C’est une tris-

42
Actea racemosa

ront en chorée en une journée ; les mouve- venue agitée et nerveuse à en devenir folle. taux après la disparition d’un rhumatisme en
ments choréiques à leur tour iront de pair Son esprit est plein de toutes sortes d’ima- est un trait accusé. Le rhumatisme va mieux,
avec l’endolorissement de tous les muscles ginations et son corps, de toutes sortes mais l’état mental s’aggrave. Quelquefois le
du corps. Les secousses, l’endolorissement de gênes, parce qu’elle ne trouve aucune rhumatisme disparaît rapidement et l’esprit
et l’engourdissement restent souvent asso- bonne position. Parfois elle a les muscles n’est pas dérangé mais c’est qu’alors une
ciés. si endoloris qu’elle ne peut pas se cou- diarrhée est apparue, accompagnée d’un
cher dessus pendant un long moment ; ou grand endolorissement et de douleurs à l’in-
Il y a certaines particularités de la cho-
bien elle a de l’engourdissement ou des se- testin, ou qu’un écoulement venu de l’uté-
rée qu’il est intéressant de noter. Ainsi la
cousses. Ces symptômes sont étranges ; ils rus a provoqué du soulagement. Il faut qu’il
secousse des muscles quand la malade est
concernent la malade elle-même, ne tou- y ait un soulagement d’une façon ou d’une
sous le coup d’une émotion ou qu’elle prend
chant pas seulement une partie de son or- autre, sans quoi il surviendra des complica-
froid. Si une partie quelconque du corps est
ganisme, mais l’organisme tout entier. tions comme chez ABROTANUM. Il faut qu’un
comprimée, des secousses musculaires se
écoulement se produise ; c’est ainsi que le
produiront dans cette partie du corps. Une Remplie de peur, d’angoisse, agitée.
flux menstruel ou la diarrhée apporteront
de ces femmes nerveuses, rhumatisantes, Peur de la mort, surexcitation, méfiance.
du soulagement ; autrement la malade fera
hystériques, peut très bien ne pas présen- «N’accepte même pas de prendre son re-
des troubles mentaux, tombera dans la tris-
ter continuellement de la chorée mais, dès mède, parce qu’elle y trouve quelque dé-
tesse,
qu’elle va se coucher, tout le côté sur lequel faut.» ACTEA présente de la manie comme
elle est couchée sera pris de secousses qui celle qui arrive chez les femmes nerveuses, ou présentera une forme atténuée de
l’empêcheront de dormir. Si elle se couche hystériques, et il a guéri la manie puer- surexcitation mentale. Un des symptômes
sur le dos, les muscles du dos et des épaules pérale. Manie puerpérale après avoir pris décrit bien cette tristesse à laquelle j’ai fait
présenteront des secousses qui l’empêche- froid, pendant ou peu après l’accouche- allusion : «Sensation comme si un nuage
ront de dormir. Si elle se retourne sur un ment. Ce remède est spécialement appro- noir s’était installé tout autour d’elle», et pe-
côté, au bout d’un petit moment il y aura des prié aux femmes parce que ses symptômes sait en même temps comme «du plomb sur
secousses des muscles sur lesquels elle re- sont très souvent associés aux affections sa tête.» Ce sont là de pures images, qui
posera. Pendant tout ce temps-là elle est de- des femmes. L’apparition de troubles men- peuvent être toutes exprimées par le mot

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Actea racemosa

«tristesse». Nous rencontrerons en parcou- oculaires sont très sensibles, «douloureux de cette façon-là. Un remède est adapté à
rant les textes : «mélancolie», «morosité», quand on les tourne dans n’importe quelle un état dans sa totalité quand on y trouve
«abattement», etc., mais le mot «tristesse» direction.» «Douleur dans les yeux, douleur les symptômes de la totalité de cet état.
revient exactement au même. comme par une contusion dans la tête.» Souvenez-vous qu’il est adapté parce que
Les maux de tête sont de nature rhuma- «Endolorissement de l’abdomen ; l’abdo- tous les symptômes concordent.
tismale. «Sensation d’endolorissement, de men est endolori et meurtri. Alternatives de «Douleur dans la région utérine, avec
meurtrissure sur toute la tête. Sensation diarrhée et de constipation. Alternatives de élancements d’un côté à l’autre. Sensa-
de meurtrissure à l’occiput. Sensation d’en- diarrhée et d’autres malaises physiques.» tion de descente vers le bas, de pression
dolorissement, de meurtrissure au vertex, Passons maintenant à l’appareil génital vers l’extérieur.» Ces sensations de ptose,
comme si le sommet de la tête allait s’envo- féminin qui est, pour ce remède, le centre conjointement à tous les autres symptômes
ler.» «Comme si de l’air froid soufflait sur le d’un grand nombre de troubles. On a cou- relatifs à la malade en général le désigent
cerveau.» Cependant la plupart de ces maux tume de dire au sujet d’ACTEA qu’il faci- comme un remède très utile dans le prolap-
de tête sontn améliorés au grand air. «Maux lite l’accouchement. Il n’est légitime de dire sus utérin. Il a le relâchement des organes.
de tête qui surviennent en prenant froid», cela d’aucun remède, et de telles expres- N’imaginez pas que nos remèdes sont in-
à l’occasion de changements de temps, par sions encouragent un travail de routine. Il suffisants à guérir ces affections, quand les
temps humide et froid. Il y a bien des sortes est vrai que, dans les cas où ce remède a symptômes concordent. Il est exact qu’ils
de maux de tête. Mal de tête à type de été donné à des femmes enceintes confor- guériront des prolapsus quand les symp-
pression. Un grand nombre de maux de tête mément à ses symptômes, il s’est révélé ca- tômes concorderont, mais pas autrement. Si
sont violents et comparables à la douleur pable de faciliter l’accouchement. Mais on le remède s’accorde à la malade en général,
que ferait un verrou poussé vers le bas, à la l’a généralement donné de façon routinière il fera disparaître ces sensations de ptose,
face postérieure du cou. Endolorissement à sous forme de teinture, ou à la 2° ou 3e di- mettra la malade à son aise et, à la fin, l’exa-
la face postérieure du cou. Douleur à la face lution, jusqu’à ce que la malade soit sous men montrera que les organes sont en posi-
postérieure du cou. Forte douleur à la face son influence, même quand il n’était pas in- tion normale. Vous ne pouvez pas prescrire
postérieure du cou, chez les jeunes filles diqué parce qu’il n’était pas «semblable» au pour le prolapsus ; vous devez prescrire pour
hystériques. Avec le mal de tête, les globes cas. Le médecin homéopathe n’agit jamais la femme. Vous ne pouvez pas prescrire pour

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Actea racemosa

un seul symptôme, parce qu’il y a probable- leptiques pendant les règles. Toutes sortes tômes de nature hystérique, mais à pré-
ment cinquante remèdes qui possèdent ce de douleurs nerveuses, endolorissement le sent qu’elle est enceinte, elle a des nausées
symptôme. long des trajets nerveux, endolorissement continuelles. Vous observerez que, lorsqu’un
dans les muscles ou les articulations pen- groupe de symptômes s’aggrave beaucoup,
Ces femmes hystériques et rhumati-
dant les règles. Aggravation des symptômes d’autres se sont temporairement calmés ;
santes présentent souvent des troubles
mentaux. A froid et frissonne, doit se vê- ils changent de la même façon que ceux
menstruels. Irrégularité du flux menstruel.
tir chaudement. «Rhumatisme. Dysménor- de PULSATILLA. Mais il faut prendre les
Il peut être abondant, supprimé ou insuffi-
rhée.» «Endolorissement dans les régions symptômes collectivement pour se faire une
sant. Douleur aiguë pendant toute la durée
utérine et ovariennes. Sensation d’impo- image de la malade. Une femme viendra
des règles. Plus l’écoulement est abondant,
tence, de meurtrissure partout ; menstrua- vous trouver aujourd’hui avec un groupe
plus la douleur est forte. Ceci est très cu-
tion douloureuse» ; quelqu’un a dénommé de symptômes et reviendra peut-être dans
rieux. Généralement l’écoulement calmera
ce syndrome : dysménorrhée rhumatismale, quinze jours avec un groupe de symptômes
la douleur tandis qu’avec ce remède la
qui n’est pas une mauvaise expression. tout à fait différent. Des cas tels que celui-ci
douleur est concomittante à l’écoulement.
sont très difficiles à soigner, et il vous faut
Habituellement les crises douloureuses les Beaucoup de symptômes pendant la
parfois reprendre les symptômes une dou-
plus aiguës se situent au début des règles gestation. ACTEA guérit alors toutes sortes
zaine de fois et les rassembler comme si elle
et, chez quelques femmes, elles reviennent de malaises chez une femme de cette
les avait tous ressentis en un seul jour, pour
juste après leur arrêt. Chaque femme suit constitution, une femme nerveuse, rhuma-
pouvoir trouver votre remède. Il est difficile
sa propre loi. Chez ce remède il est de tisante, qui ne tient pas en place, qui a des
de s’y prendre avec une malade hystérique,
règle que les douleurs surviennent au cours secousses musculaires. L’alternance de ses
à cause de ces changements de symptômes
du flux menstruel. Les symptômes mentaux troubles est si prononcée qu’elle fait par-
et aussi parce qu’elle a tendance à tromper
les plus graves, les symptômes rhumatis- tie de la nature du cas. Vous remarque-
le médecin.
maux les plus douloureux, les secousses rez souvent que, pendant la grossesse, tous
et les crampes des membres les plus vio- ses maux se sont évanouis et sont alors «Frissonnements au premier stade du
lentes avec l’insomnie la plus gênante, sur- remplacés par de la nausée. Tout au long travail. Symptômes hystériques tout au long
viennent pendant les règles. Spasmes épi- des années écoulées elle a fait des symp- du travail.» Les douleurs ont complètement

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Actea racemosa

cessé ou sont irrégulières, de sorte qu’elles si elle avait pris froid ; alors surviendront TIA. Elle est agitée et appréhensive. Elle est
ne sont pas efficaces. Il n’y a pas de dila- des crampes et des arrière-douleurs très pé- rhumatisante comme ACTEA, seulement ce
tation du col. Mais quand les douleurs ré- nibles, le lait ne viendra plus, la femme se sont les petites articulations qui risquent le
gulières reviennent, nous avons quelques sentira endolorie et meurtrie de partout et plus d’être touchées. Plus tard elle souffre
symptômes importants. Une douleur sur- aura de la fièvre. d’arrière-douleurs, qui sont ressenties dans
vient et on croit qu’elle va se terminer nor- la région inguinale. Raideur rhumatismale
Il faudrait comparer ce remède avec
malement ; elle a été régulière et s’est pro- du dos et colonne vertébrale très sensible.
CAULOPHYLLUM, qui présente les symp-
longée à peu près jusqu’aux deux tiers de Elle ne dort pas, elle est agitée et en outre
tômes suivants. Faiblesse de l’appareil géni-
sa durée normale, lorsque tout à coup, la très émotionnable. Ce remède a guéri la
tal féminin. A cause de cette faiblesse, elle
parturiente pousse des hurlements et sai- chorée à l’époque de la puberté, quand les
est stérile ou elle avorte aux premiers mois
sit sa hanche : la douleur a quitté l’utérus règles n’apparaissaient pas.
de la gestation. Pendant l’accouchement,
pour la hanche, provoquant une crampe à Vous ne serez pas surpris qu’un sujet
les contractions de l’utérus sont trop faibles
la hanche, de sorte qu’il faut retourner la aussi émotif qu’ACTEA ait un pouls rapide, ir-
pour lui permettre d’en expulser le contenu ;
femme et frotter la hanche. Ce remède ré- régulier et des palpitations de coeur ; mais la
elles ne servent qu’à la torturer. Douleurs
gularisera les douleurs et, quand viendra la plupart des traits d’hystérie les plus accusés
comme celles de l’accouchement pendant
prochaine douleur, elle aura une durée nor- sont présents en dehors de toute manifes-
la menstruation, avec douleurs tiraillantes
male. Cette femme est si impressionnable tation cardiaque. «Sensation dans la région
dans les cuisses et les jambes, et même les
pendant l’accouchement que, si elle est sou- du coeur, comme si le coeur était endolori et
pieds et les orteils. Hémorragie utérine par
mise à la moindre émotion - par exemple comme s’il était élargi.»
inertie de l’utérus. Distension des muscles
si on raconte une histoire émouvante dans «Endolorissement de la région occipitale
et des ligaments. Lourdeur et même prolap-
sa chambre, ou s’il arrive quelque chose et du cou.» La tête est tirée en arrière par
sus. Subin-volution. Leucorrhée excoriante.
d’inhabituel - la douleur s’arrêtera. Si l’ac- contraction des muscles de la nuque.
Règles en avance ou en retard. La femme
couchement est terminé et qu’elle com-
est sensible au froid et veut être chaude- Violente douleur descendant le long du
mence à perdre des lochies, celles-ci s’arrê-
ment habillée, à l’opposé de PULSATILLA. dos. Rhumatisme du dos. Il est impossible de
teront pour des causes semblables, comme
Elle a une attitude hystérique, comme IGNA- se coucher sur le dos à cause de la contrac-

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Actea racemosa

tion des muscles du dos. Il est impossible de


se coucher sur le côté, à cause de la contrac-
tion et des secousses des muscles. «Engour-
dissement des membres. Tremblement. En-
dolorissement.»
Les symptômes des nerfs ne sont que
la répétition de ce que j’ai dit. «Spasmes
hystériques. Convulsions. Tremblement des
jambes ; à peine capable de marcher.» L’en-
gourdissement ressemble à celui qui est as-
socié à la paralysie. Faiblesse paralytique.
Les meilleurs effets ont été obtenus avec
les 30e, 200e et 1000e dynamisations, et les
dynamisations encore plus élevées, et avec
des doses uniques.
ACTEA est semblable par quelques-uns
de ses symptômes au Blue Cohosh2 (1).
Comparez-le avec PULS., SEPIA, NATR. MUR.,
LIL. T., CAULOPHYLLUM et IGN. ? 

2 (1) Le nom américain d’ ACTEA RACEMOSA étant Black Cohosh (N.d.T.).

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froi et de confusion, comme LYCO-PODIUM. tuent l’homme lui-même. Les symptômes
Il produit une grande tristesse, de l’irrita- les plus élevés et les plus secrets sont les
bilité, une perte de mémoire et de l’aversion plus importants ; et ce sont les symptômes
pour le travail. Par moments il a une impres- de l’esprit. On n’a pas mis en lumière les dé-
Aesculus sion de congestion au niveau du corps, de
réplétion veineuse ; c’est alors que les symp-
tails les plus subtils d’AESCULUS, mais nous
avons la clé qui nous y introduit. L’état gé-
hippocastanum tômes précédents sont le plus accusés. C’est
une stase veineuse générale ; elle est parfois
néral est dominé par une extrême irritabilité
qui se ramifie en un grand nombre de symp-
aggravée pendant le sommeil, aggravée en tômes mentaux. L’irritabilité et la dépression
étant couché, améliorée par l’activité corpo- mentale se retrouvent tout au long de beau-
Dans tous ses champs d’action, AESCULUS
relle. Les symptômes se dissipent après une coup de remèdes et forment le centre au-
HIPPOCASTANUM offre à l’observateur une
activité considérable ; le mouvement, l’ac- tour duquel tournent, dans certains cas, tous
espèce particulière de pléthore, une réplé-
tion, l’occupation les améliorent. Vous trou- les symptômes mentaux. La raison pour la-
tion vasculaire qui affecte les membres et
verez ce remède utile chez les personnes qui quelle ces symptômes sont plus intimes que
le corps entier ; il présente aussi des symp-
présentent des palpitations, quand les pul- quelques autres symptômes de l’esprit c’est
tômes montrant que le cerveau est atteint
sations se propagent jusqu’aux extrémités qu’ils sont en relation avec l’affectivité elle-
de la même façon.
et que les battements du coeur sont enten- même.
Les états relevant d’AESCULUS sont ag-
gravés pendant le sommeil, c’est pourquoi dus pendant le sommeil ; ce sont des palpi- On peut classer les symptômes mentaux
on observe ses symptômes au réveil. Il se ré- tations audibles. d’un remède. Ce qui est en rapport avec la
veille avec l’esprit confus, il regarde tout au- Comme les symptômes mentaux sont les mémoire n’est pas aussi important que ce
tour de sa chambre, l’air hébété, désorienté, plus importants dans un «proving», ils sont qui est en rapport avec l’intelligence, et ce
ne reconnaît pas ceux qui sont présents, se aussi les plus importants dans la maladie, qui est en rapport avec l’intelligence n’est
demande où il est et quelle est la significa- HAHNEMANN nous ordonne de faire très at- pas aussi important que ce qui est en rap-
tion de ce qu’il voit. Il est particulièrement tention aux symptômes de l’esprit, parce port avec l’affectivité, ou avec les désirs et
utile aux enfants qui se réveillent pleins d’ef- que les symptômes de l’esprit consti- aversions. Au cours d’un état d’irritabilité,

48
Aesculus hippocastanum

nous constatons que le malade n’est pas ir- n’avez qu’à y réfléchir un instant et vous nairement ce que veut dire le malade. Il
ritable quand il fait les choses qu’il désire verrez que ce n’est pas la même chose. La est important de noter les propres mots du
faire ; s’il veut qu’on lui parle, par exemple, confusion mentale est un trouble de l’intel-malade ; cependant vous réaliserez souvent
vous ne découvrez pas son irritabilité tant lect et non pas un trouble du sensorium ; qu’un malade ne dit pas du tout ce qu’il
que vous lui parlez. Vous ne découvrirez ja- vous ferez une distinction entre la titubation
veut dire ; alors il est nécessaire de mettre
mais qu’il est irritable si vous faites ce qu’il en marchant et un dérangement momen- entre parenthèses ce qu’il veut dire réelle-
veut vous faire faire. Mais dès que vous fe- tané de l’esprit avec impossibilité de pen- ment. Par exemple, un malade vous dira :
rez quelque chose qui ne lui plaît pas, cette ser clairement. Le vertige est une sensation«J’ai très mal à la poitrine», avec la main
irritabilité ou ce dérangement de l’esprit se de roulis et appartient au sensorium. Dans sur l’abdomen ; ou bien une femme dira pen-
produira, ils révéleront la part la plus secrète quelques-uns de nos répertoires on a com- dant ses règles qu’elle a mal à l’estomac,
de cet homme. Ce qu’il désire dépend de sa mis une grosse erreur en classant «confu- alors que vous savez que c’est à l’utérus.
volonté, et ce qui est en rapport avec sa vo- sion mentale» avec les vertiges dans les Il faut interroger les malades maintes fois
lonté est ce qu’il y a de plus important dans troubles du sensorium. sur ce qu’ils racontent, ou leur demander de
chaque «proving». Vous pouvez dire qu’un placer la main sur l’endroit douloureux. De
Il faut soigneusement peser ces notions
individu est triste, mais il est triste parce la même façon, les malades parlent de ver-
afin de voir clairement ce que signifient
qu’il manque de quelque chose qu’il veut ; tiges quand ils n’en ont pas du tout, mais
les symptômes quand les malades nous les
il désire quelque chose qu’il n’a ressentent une confusion
exposent. Un malade peut vous dire qu’il
36 est pris d’étourdissements quand il marche mentale ; ou ils parlent de confusion
Aesculus hippocastamwt dans la rue, ou qu’il lui semble que tout mentale quand ils veulent dire qu’ils titubent
pas et cela le rend triste ; la tristesse tourne en rond à l’intérieur de son crâne ; dans la rue.
peut prendre de telles proportions qu’elle pourtant il peut être parfaitement capable C’est dans la nature d’AESCULUS d’avoir
amène l’esprit à un état de confusion. d’additionner une colonne de chiffres ; son des douleurs erratiques, qui se déplacent
Confusion mentale et vertige. Faites bien esprit peut être clair. Si nous comprenons d’un endroit à l’autre du corps, comme PUL-
la distinction entre les deux : le vertige n’est nous-mêmes très clairement la signification SATILLA et KALI CARB., des douleurs fugi-
pas une confusion de l’intelligence. Vous de ces expressions, nous devinerons ordi- tives, aiguës, lancinantes, déchirantes, sau-

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Aesculus hippocastanum

tant d’un endroit à l’autre ; elles semblent tableau complet du remède. Les remèdes qui ont beaucoup de gêne
par moments ne pas aller en profondeur au- AESCULUS est un merveilleux remède de la circulation veineuse sont souvent per-
delà de la peau. Parfois elles se propagent le des yeux, spécialement quand les yeux pré- turbés par les bains chauds ; faiblesse après
long des trajets nerveux. sentent des «hémorroïdes.» Est-ce que ce un bain chaud, faiblesse par temps chaud,
aversion pour la chaleur et préférence pour
Ce remède a beaucoup de maux de tête. mot fait image ? Je veux dire par là qu’il y
le froid. C’est l’état de PULSATILLA. Les
Il a aussi une douleur sourde, comme si on a des vaisseaux sanguins particulièrement
veines de PULSATILLA se contractent par
faisait sortir de force le cerveau au dehors. dilatés. Grande rougeur des yeux avec lar-
temps froid et la rétraction améliore le ma-
Mais ces douleurs sont particulièrement res- moiement, brûlure des globes oculaires et
lade ; au contraire les veines se remplissent
senties dans la région occipitale, comme si aspect très vascularisé. Cet afflux de sang
et s’engorgent à l’air chaud et après un bain
on écrasait la tête ; douleurs sévères, dou- est plus ou moins douloureux ; les globes
chaud. Un bain tiède améliore quelquefois
leurs violentes, sensation de réplétion céré- oculaires sont sensibles et font mal ; dou-
un malade PULSATILLA, mais un bain turc
brale. «Mal de tête frontal sourd, de droite leurs
Aesculus hippocastanum lui est généralement très pénible. Un grand
à gauche, avec sensation de constriction de
37 nombre de troubles d’AESCULUS sont simi-
la peau du front.» Sensation de réplétion
laires ; AESCULUS se trouve souvent mieux
de la tête avec douleurs sourdes et pesan- aiguës, lancinantes dans les yeux. Dans
à l’air froid. La température extérieure met
teur au niveau du front ; douleur au-dessus presque toutes les rubriques d’AESCULUS
souvent en évidence les symptômes d’AES-
de l’oeil droit, «Douleur névralgique dans la nous trouverons des piqûres et des élance-
CULUS, spécialement les petites douleurs
région sus-orbitaire droite,» «Elancements ments, de petits élancements ; des douleurs
piquantes. Ces douleurs superficielles ont
dans l’os pariétal gauche, puis le droit.» erratiques avec sensation de plénitude ; la
pour caractéristique d’être presque toujours
Fourmillements du cuir chevelu. Si vous plupart des troubles, quelle qu’en soit la na-
calmées par la chaleur, tandis que les af-
érudiez la peau, vous trouverez des four- ture, accroîtront la sensation de plénitude.
fections profondes sont souvent améliorées
millements, des chatouillements, des élan- Sensation de plénitude des mains et des
par le froid. Ainsi, chez PULSATILLA, les dou-
cements et des démangeaisons sur toute la pieds, non pas la plénitude qui donne le
leurs piquantes du cuir chevelu et celles
surface cutanée, de sorte que ce qui se pro- signe du godet et que nous appelons «oe-
qu’on rencontre ici et là sur le corps, sont
duit au niveau du cuir chevelu appartient au dème», mais un état de tension.

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Aesculus hippocastanum

souvent apaisées par des applications lo- plein et engorgé, parfois à en éclater. Il amac et régurgitations d’aliments après avoir
cales de chaleur, tandis que le malade lui- aussi une autre caractéristique que je veux mangé. «AESCULUS a beaucoup de difficulté
même désire être au frais ; de même les vous signaler. Vous remarquerez, dans les à digérer ; ces symptômes nous montrent
douleurs piquantes d’AESCULUS sont mieux moments où il est congestionné, qu’il prend qu’il faut le classer avec PHOSPHORUS et
à la chaleur, alors que le malade est sou- une coloration pourpre ou bleue. Il produit FERRUM. Dès que le malade a pris de la
vent mieux par le froid, quoique parfois il est une inflammation de la gorge dont la ca- nourriture, ou un petit peu après, celle-ci de-
aggravé par le temps humide et froid dans ractéristique est d’être très foncée. Il a ten-
vient sûre et il la régurgite jusqu’à
les états rhumatismaux et veineux. Chez SE- dance à produire des varices et des ulcé- 38
CALE également nous remarquons que les rations, autour desquelles nous avons une Aesculus hippocastanum
petites douleurs aiguës qui coloration brun foncé très nette. AESCULUS ce que, au bout d’un moment, il ait
suivent les trajets nerveux sont mieux à guérit les ulcères variqueux de la jambe vidé son estomac. Tel est l’état de PHOS-
la chaleur, tandis que le malade lui-même avec une aréole pourprée. Si nous étudions PHORUS, FERRUM, ARSENICUM, AESCULUS
veut être à l’air froid ou veut se découvrir, l’aspect des hémorroïdes, nous voyons que et quelques autres remèdes. AESCULUS fait
excepté au siège de la douleur qu’il veut la tumeur est de couleur pourpre ; elle donne
aussi de la congestion et des ulcères de l’es-
garder au chaud. Nous notons les mêmes l’impression d’être bientôt prête à se cou- tomac. «Gêne et brûlure continuelles à l’es-
modalités partout chez CAMPHOR ; quand vrir d’une eschare. Dans ses états inflamma-tomac ; tendance à vomir.» De tels symp-
il a des élancements douloureux, il désire toires, ce remède n’est pas actif, mais inerte
tômes peuvent accompagner un ulcère d’es-
avoir les fenêtres fermées et avoir des com- et passif. Certains remèdes produisent une tomac.
presses très chaudes ; mais dès que la dou- inflammation légère avec beaucoup de rou-
Les troubles abdominaux sont fort nom-
leur est partie, il veut qu’on ouvre les fe- geur, tout y est violent et rapide ; mais chez
breux. Si nous lisons les symptômes de l’hy-
nêtres et qu’on le découvre pour qu’il puisse celui-ci tout est lent, les activités sont ré-
pocondre droit, de l’abdomen et du rec-
respirer. Ce sont là des modalités générales duites, le coeur peine et les veines sont
tum, nous en déduirons qu’il doit y avoir
qu’il faut observer en analysant les symp- congestionnées.
une stase portale prononcée. La digestion
tômes. «Eructations : sures, graisseuses, amè- est lente, il y a de la constipation et de la
AESCULUS est donc un remède veineux, res.» «Envie de vomir.» «Aigreurs d’esto- protrusion du rectum en allant à la selle.

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Aesculus hippocastanum

AESCULUS a des hémorroïdes très gênantes des douleurs tout le long du dos et à la les affections des femmes, avec forte dou-
avec sensation de plénitude de l’hypocondre face postérieure du cou. Il est très fréquent leur tiraillante dans le pelvis. Il a bien sou-
droit. Le foie présente beaucoup de troubles.de voir les malades porteurs d’hémorroïdes vent guéri la douleur du pelvis qui semblait
Après manger on a une grande gêne intesti- souffrir de douleurs à la base postérieure du tirer les organes vers le bas, avec leucorrhée
nale et rectale. Douleurs piquantes, déchi- cou et à la base du crâne, de maux de tête abondante et douleur comme une pression
quetantes, brûlantes, comme si le rectum basilai- dans les hanches en marchant. La femme
était rempli d’échardes. Violentes douleurs res, et quand ces malades marchent ils sent que son utérus est engorgé. Elle a l’im-
accompagnant les hémorroïdes fermées. ont des douleurs vers les hanches et à tra- pression que la partie inférieure de son ab-
Les veines hémorroïdaires sont toutes dis- vers le sacrum. Cette douleur à travers le sa- domen est pleine, à la fois avant et pen-
tendues et ulcérées. Les selles se coincent crum et vers les hanches, en marchant, est dant les règles. Elle souffre beaucoup à ce
dans le rectum, contre ces veines disten- une caractéristique saillante d’AESCULUS, si moment-là et elle a aussi des douleurs dans
dues ; alors il se forme des ulcérations avecsaillante que vous vous attendez à la ren- les hanches. «Endolorissement de l’utérus,
saignement et grande douleur. On croit sou- contrer même quand il n’y a pas d’hémor- avec battements dans l’hypogastre.» «Cas
vent que ce remède convient aux hémor- roïdes. anciens de leucorrhée, avec écoulement
roïdes sèches, mais il guérit les hémorroïdes Douleur du dos sourde et continuelle ; il jaune foncé, épais et collant.» «Leucorrhée
saignantes aussi. Nous trouvons dans les lui est presque impossible de marcher ; à avec une impotence du dos atteignant les
textes plus de deux pages consacrées aux peine capable de se lever ou de marcher deux articulations sacro-iliaques.» Il y a de
symptômes du rectum. Grand endolorisse- après avoir été assis. Vous verrez ceux qui nombreux troubles pendant la grossesse,
ment ; beaucoup de douleur ; besoin pres- souffrent de mal de dos à type AESCULUS avec endolorissement, sensation de réplé-
sant d’aller à la selle ; selles foncées suivies
faire beaucoup de douloureux efforts pour tion et de gêne utérines, ainsi que de la dou-
de selles blanches, révélant l’engorgement se lever d’un siège avant d’y réussir enfin. leur en travers du dos en marchant.
du foie. Constipation chronique. On trouve ce symptôme chez SULFUR, PE- AESCULUS souffre beaucoup de goutte ;
Le dos est le siège de bien des troubles, TROLEUM, et il est aussi guéri par AGARI- goutte de toutes les articulations ; affec-
particulièrement le bas du dos, à travers le CUS. tions rhumatismales et goutteuses ; névral-
sacrum et les hanches, quoiqu’il y ait aussi AESCULUS est maintes fois indiqué dans gies. Cette tendance rhumatismale se

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Aesculus hippocastanum

Aesculus hippocastanum
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retrouve surtout depuis les coudes jus-
qu’aux mains, à l’avant-bras et aux mains.
Douleurs fendantes, déchirantes, allant de-
ci de-là, sans aucun ordre particulier, amé-
liorées par la chaleur. Des varices des
cuisses et des jambes ont été guéries par
AESCULUS (FLUO-RJC. ACID.). Nous avons
déjà vu que cette tendance aux varices sur
le corps est un trait saillant d’AESCULUS.
Après la disparition
d’un mal de gorge, il reste des veines
engorgées, que guérit parfois AESCULUS.
Quand des troubles oculaires ont été gué-
ris, il reste dans l’oeil des varices. Avec les
rhumatismes il y a des varices. C’est un
des remèdes les plus fréquemment indiqués
dans la constitution hémorroïdaire, comme
on l’appelait autrefois. ? 

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Aesculus hippocastanum

Aesculus hippocastanum est une capsule coriace, hérissée de des saponines (aescine) et surtout des glu-
Aesc pointes qui renferme en général une seule cosides (aesculine, fraxine)
Introduction (parfois deux) grosse graine qui le rendent toxique. Il n’est donc pas
Le marronnier commun est un arbre de brune, lisse et luisante, toxique, appelée recommandé de le donner à manger au bé-
la famille des Hippocastanacées ou Sapici- marron d’Inde. tail, bien que cela ait été
dacées. Il a de nombreux Les marrons du commerce, à griller ou fait dans le passé pour les chevaux et bo-
autres noms communs : marronnier utilisés en confiserie, qui sont comestibles, vins. La farine de marron d’Inde sert égale-
d’Inde, marronnier blanc, châtaignier de sont des châtaignes, fruits ment de lessive après
mer, châtaignier des chevaux ou d’une variété de châtaignier (Castanea extraction des tanins et de la saponine.
marronnier faux-châtaignier. Aesculus sativa) à fruits non cloisonnés qui est un L’aescine entre dans la composition de pro-
était le nom latin d’un chêne à glands co- arbre de la famille du hêtre et duits cosmétiques tels que
mestible. Hippocastanum n’a rien en commun avec le marron les gels, les émulsions hydro-huileuses
évoque le cheval (hippos) et la châtaigne d’Inde. et on l’utilise comme facteur de protection
(kastanon) car le marron semblait pouvoir Le marronnier est très répandu dans les solaire car elle absorbe les
être donné aux chevaux parcs publics et le long des avenues en Eu- rayons ultra-violets.
en petite quantité. rope et Amérique du Nord. Autres principes actifs :
C’est un grand arbre d’ornement qui Son bois n’est pas réputé de qualité pour - Pour la graine : des saponosides
peut dépasser les 300 ans et mesurer jus- la menuiserie, la charpente ou le papier. Il triterpéniques responsables de l’activité
qu’à 30 mètres. La sève, la est utilisé en agriculture anti-inflammatoire et anti-oedémateuse, de
bogue et la graine ont une odeur très par- pour la confection de piquets et de treillis nombreux flavonoïdes (notamment des hé-
ticulière et un goût un peu amer. Les fleurs car son bois est peu putrescible. C’est sur- térosides du quercétol et du kaempférol) à
blanches ou roses, tout comme arbre l’origine de l’action vitaminique P qui corres-
tachées de rouge sont rassemblées en d’ornement qu’il est utilisé, pour son pond à un ensemble de propriétés de protec-
thyrses en forme de pyramide. La floraison feuillage dense et ses fleurs bien visibles. tion vasculaire et un tanin catéchique (sub-
a lieu en mai et juin. Le fruit Le marron d’Inde contient de l’amidon, stance de nature polyphénolique aux pro-

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Aesculus hippocastanum

priétés astringentes) à l’origine de l’action - anti-inflammatoires, anti-oedémateuses des jambes, démangeaisons, varices,
veinotonique . et anti-hémorragiques phlébite, certaines ecchymoses, hémor-
- Pour l’écorce : des hétérosides couma- On utilise depuis longtemps son écorce, roïdes.Une étude faite sur des rats
riniques (principalement l’esculoside qui est ses fleurs et ses marrons pour en tirer des laisse penser que l’extrait normalisé de
un glucoside de l’esculétol) qui confèrent préparations médicinales. marronnier d’Inde aurait un effet hypoglycé-
une excellente action tonique veineuse et Selon une croyance populaire, il était miant qui pourrait
une remarquable activité vitaminique P no- recommandé de garder dans ses poches contribuer à traiter le diabète. Certains
tamment une action antihémorragique par quelques marrons d’Inde pour extraits ont une activité vitaminique P, anti-
diminution de la perméabilité et augmen- prévenir les accès de goutte, les crises hémorragique, qui les ont
tation de la résistance des vaisseaux capil- rhumatismales et les douleurs dans le dos. fait utiliser dans des préparations desti-
laires. Les flavonoïdes complètent l’action En Turquie, le marron réduit nées à faciliter la circulation sanguine.
de l’esculoside par leurs actions vasocons- en poudre était réputé soigner certaines En homéopathie, on prépare la teinture
trictrices, anti-inflammatoires et également maladies pulmonaires. Le marron semble avec les jeunes rameaux fleuris et/ou le fruit
vitaminique P notamment en étant des anti- aussi avoir été utilisé pour entier (écorce et
oxydants de la paroi des vaisseaux. soigner les maladies pulmonaires du amande). Aesc a été expérimenté par le
L’écorce et la graine du marronnier cheval. Dr Hale en 1864. Les résultats ont été publié
d’Inde possèdent principalement des pro- Un extrait normalisé en escine (16 % à 20 dans la seconde édition
priétés : %), mais ne contenant pas d’esculine (anti- de ses News Remedies.
- de tonique veineux avec régularisation coagulant toxique) est Image
de la circulation de retour commercialisé depuis les années 60, fa- Portrait minute
- de protection capillaire avec diminution briqué à partir de la graine entière, car la Chez l’enfant
de leur perméabilité et augmentation de leur fleur, la feuille ou l’écorce Remède utile chez les enfants qui se
résistance contiennent de l’esculine. Il traite l’insuf- réveillent affolés et paniqués suite à des
- astringentes et vasoconstrictrices qui fisance veineuse et certains troubles asso- frayeurs. L’enfant est confus,
favorisent encore plus le retour veineux ciés (lourdeur et gonflement regarde partout dans sa chambre et ne

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Aesculus hippocastanum

reconnaît même pas ses parents. Il a un air tions d’Aesc. Douleurs caractéristiques
hébété, désorienté et se Dilatation très marquée des vaisseaux - vives, superficielles, changeant de
demande où il est. de l’oeil. Cela exprime l’état du système vei- place à chaque instant, élançant le long des
Chez l’adulte neux de tout l’organisme : nerfs et atteignant
Personne pléthorique aux mains facile- turgescent, dilaté, congestionné. Ce surtout les articulations de la main, du
ment gonflées avec un désir d’air frais. Ten- symptôme est important. Quand il est asso- poignet et du coude. Amélioration par la
dance aux baîllements et cié à d’autres symptômes chaleur.
besoin de s’étirer. Visage rouge par le veineux (varices, hémorroïdes, conges- - veineuses, profondes, persistantes
frottement (lavage, essuyage). tion hépatique, etc...) Aesc est le remède. s’accompagnant d’une sensation de pléni-
Tristesse hypocondriaque. Très mau- Sensation de plénitude et de pulsations tude et souvent de pulsations dans les ex-
vaise humeur et irritabilité, se met vite en dans les veines et les organes (coeur, esto- trémités. Les veines sont très apparentes,
colère et retrouve lentement mac, cerveau, poumons) bleuâtres, très distendues. Amélioration par
son caractère habituel. Etat de confu- jusqu’aux extrémités comme s’ils étaient le froid.
sion intellectuelle, de désorientation. Aver- trop plein de sang, de pesanteur doulou- - violentes dans les régions lombaires et
sion pour le travail et à penser, reuse au niveau hépatique, sacrées, s’étendant aux hanches et accom-
mauvaise mémoire. Lenteur de compré- de lourdeur externe. Sécheresse des mu- pagnant toutes les
hension. Aggravation le matin au réveil et queuses avec sensation de brûlure, d’écor- affections. Aggravation an marchant et
amélioration en bougeant . chures. en se penchant.
Symptômes caractéristiques Palpitations audibles pendant le som- Tropisme digestif
Congestion et plénitude veineuse meil, ressenties dans tout le corps jusqu’aux Il existe une sensation constante de plé-
Particulièrement au niveau du système extrémités. nitude de l’hypocondre droit avec douleur
porte entraîne une importante symptomato- Les troubles sont améliorés par tout ce hépatique qui accompagne
logie digestive. qui favorise la circulation retour : froid, exer- tous les troubles digestifs.
L’engorgement hépatique et les hémor- cice et aggravés pour tout La langue est sèche, rouge, turgescente.
roïdes accompagnent toutes les manifesta- ce qui la ralentit : sommeil, bain chaud. Chargée, elle est douloureuse comme si elle

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Aesculus hippocastanum

avait été brûlée. les règles, la malade sent qu’elle a un uté- leur d’une pièce ; en se penchant ; par le
La digestion est lente avec éructations rus. Il est souvent prolabé mouvement des parties
sûres, amères. Estomac pesant avec dou- ou déplacé, d’où une douleur sacro- atteintes ; par un bain chaud
leur brûlante et rongeante lombaire aggravée en marchant ou en se Amélioration :par le plein air ; par le mou-
survenant 3H après le repas. Pyrosis et baissant forçant la malade à se vement surtout prolongé ; par une hémorra-
régurgitations d’aliments après les repas. coucher ou à s’asseoir.Le prolapsus uté- gie ; par le froid
Aussitôt que le malade a rin et le mal de dos s’accompagne souvent Indications cliniques
avalé sa nourriture ou peu de temps d’une leucorrhée épaisse, Affections fébriles aigües
après, elle surgit, il la régurgite et cela dure excoriante, collante, jaune foncé et ag- Peau sèche et chaude, paume et plantes
jusqu’à ce qu’il ait évacué le gravée après les règles. des pieds brûlantes. Absence de soif. Ten-
contenu gastrique. Tropisme oculaire dance à bâiller et à s’étirer.
Le rectum est sec et chaud. Brûlure Yeux rouges, larmoyants, congestionnés Céphalée comme si la tête allait écla-
anale avec frissons montant et descendant avec brûlures ressenties dans les globes. ter avec photophobie. Violentes palpitations
le long du dos. Constipation Cette congestion oculaire cardiaques pouvant être
avec besoins inefficaces. Les selles sont s’accompagne de sensation de plénitude ressentis dans tout le corps. Brûlure buc-
dures, grosses, sèches, évacuées avec et de pesanteur, d’élancements et de pi- cale et salivation abondante. Sécheresse et
beaucoup d’efforts. La qûres superficielles. Les constriction de la gorge
constipation est caractéristique d’Aesc douleurs sont soulagées par les applica- avec tendance constante à avaler. Ag-
quand elle s’accompagne d’un lumbago tions chaudes. gravation de 19H à minuit.
sacro-iliaque aggravé par la Symptômes généraux Affections de la gorge
marche et en se penchant avec une sen- Modalités Tuméfaction, sécheresse, brûlure, an-
sation de pesanteur, de gonflement doulou- Aggravation :le matin au réveil ; après gine avec besoin fréquent d’avaler mais ag-
reux dans la région sacrée. la selle ; pendant la miction ; en marchant ; gravation en avalant.
Tropisme génital pendant et après le Inflammation chronique de la gorge. Le
L’utérus est congestionné avant et après sommeil ; au repos ; allongé ; par le cha- pharynx est rouge-sombre avec des veines

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Aesculus hippocastanum

gonflées, tortueuses et centes, chroniques, étranglées , volumi- - troubles utérins avec leucorrhée abon-
des douleurs de brûlure. Pharyngite folli- neuses, très douloureuses, gênant dante et sensation de pression dans les
culaire. l’évacuation de la selle, saignant rare- hanches aggravée par
Alternance entre ces symptômes et des ment (mais Aesc peut-être indiqué dans les la marche.
affections hépatiques ou rectales. hémorroïdes qui saignent) - manifestations purement articulaires
Céphalées avec prolapsus du rectum après la selle. de la colonne lombo-sacrée ou sacro-iliaque
Elles sont congestives, principalement Douleurs dans le rectum particulièrement avec un mal au
occipitales. Violents maux de tête « comme vives, piquantes après la dos, lourd, battant, violent et constant,
si la tête était écrasée » selle donnant la sensation qu’il est plein marcher est presque impossible, il est à
accompagnée d’une sensation de plé- de petites aiguilles ou d’épines. Prurit anal. peine capable de se
nitude ou d’expansion du cerveau. Elles Aggravation par la lever et de marcher après être resté as-
peuvent être aussi frontales marche, par la selle et en s’essuyant sis, quand il veut se lever il est obligé de
s’étendant de droite à gauche avec la après la selle, mais ne sont pas aggravées faire beaucoup
sensation que la peau du front est rétrécie, par le toucher. Elles sont d’efforts douloureux avant d’y parvenir.
contractée. Battements dans toujours accompagnées d’un mal de dos Vertiges
les tempes. Somnolence. Céphalées irra- (douleur sourde, constante au niveau du sa- Aggravés l’après-midi (période digestive
diant dans les hanches et le sacrum. Aggra- crum et des hanches d’encombrement hépatique) ou en se re-
vation pendant les règles. aggravée en marchant et en se cour- dressant.
Coryza bant), d’une sensation de plénitude de la ré- Confusions courantes
Peu abondant, aqueux,écoulement exco- gion sacrée, de pulsations et Arsenicum album
riant avec douleur brûlante et une sensation de battements. On peut confondre les deux remèdes en
d’écorchure à Mal de dos aigu lors d’un coryza aqueux avec douleur
l’inspiration d’air froid. La douleur lombo-sacrée s’étendant aux brûlante, un écoulement
Hémorroïdes hanches accompagnent deux autres indica- excoriant et une sensibilité à l’inspiration
Elles sont bleues ou pourpres, turges- tions du remède : d’air. Mais Ars est aggravé au plein air alors

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Aesculus hippocastanum

qu’Aesc est aggravé par pation, hémorroïdes, prurit), d’Aesc sont audibles alors
la chaleur d’une pièce. la tendance à baîller et à s’étirer, l’aggra- que celle de Puls sont visibles. Les symp-
Lycopodium clavatum vation le matin au réveil. Mais Aesc n’a pas tômes d’Aesc sont améliorés en transpirant
Chez les enfants dans un contexte de ter- le côté impétueux, c’est le contraire chez
reurs noctures avec la confusion et le fait de impatient, fonceur que l’on trouve chez Puls. Enfin, Aesc est aggravé par le thé
ne pas reconnaît les Nux-v. Aesc a un sommeil lourd alors que alors que Puls est aggravé par le café et les
gens. On trouve aussi une transpiration Nux-v se réveille au aliments riches.
de la tête et une transpiration de mauvaise moindre bruit. Nux-v est aggravé par le Relations
odeur en général. plein air et le mouvement c’est le contraire Sulphur
L’aggravation caractéristique à 16H de chez Aesc. Enfin on ne L’état de congestion veineuse est dû gé-
Lyc est aussi présente chez Aesc. Mais la retrouve pas, chez Aesc, les désirs néralement à des toxines que l’organisme
transpiration de Lyc est alimentaires caractéristiques de Nux-v n’arrive pas à éliminer. Il
froide alors que celle d’Aesc est très (viande, café, alcool, choses épicées). faudra parfois employer Sulph, qui est
chaude. De plus, chez Lyc il y a un côté au- Pulsatilla le remède chronique d’Aesc, pour compléter
toritaire, un désir de sucré, la La confusion est possible chez la femme son action.
position ventrale pendant le sommeil à cause de la congestion veineuse, du tro- Ajouts au répertoire
ainsi que l’intolérance aux vêtements serrés pisme génital, du côté triste TE : DOULEUR, céphalée en général / ex-
qui sont autant de et morose avec la confusion le matin tension / hanches, dans les : Dr Henri Duprat
syptômes manquants chez Aesc. au réveil. On trouve aussi l’amélioration au TE : DOULEUR, céphalée en général / ex-
Nux vomica plein air et par un tension / sacrum, dans le : Dr Henri Duprat
Aesc et Nux-v ont en commun le côté plé- mouvement prolongé, l’aggravation Y : PHOTOPHOBIE / fièvre, pendant : Dr
thorique, des symptômes psychiques (co- dans une pièce chaude ainsi que le coté HC Allen
lère, irritabilité, lenteur de pléthorique. Mais Puls a l’utérus N : ÉCOULEMENT / EXCORIANT : Dr Henri
compréhension...), beaucoup de symp- congestionné pendant les règles, chez Duprat
tômes digestifs (ércutations, pyrosis, consti- Aesc c’est avant et après. Les palpitations B : SALIVATION / fièvre, pendant : Dr HC

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Aesculus hippocastanum

Allen Allen Charette - La matière médicale homoeopa-


G : AVALE continuellement / fièvre, pen- GE : MATIN (5 h à 9 h) / réveil, au : Frans thique expliquée - 1952
dant : Dr HC Allen Vermeulen Aesculus, Aloe, Collinsonia - Recueil des
GF : CONGESTION / Utérus / règles / GE : MICTION / pendant, agg : Frans Ver- publications du Dr Georges Demangeat -
avant :Dr Gilbert Charette meulen 1982
GF : CONGESTION / Utérus / règles / GE : MOUVEMENT / amél : Frans Vermeu- Aesculus hippocastanum - Matière médi-
après :Dr Gilbert Charette len + Dr Gilbert Charette cale de la fièvre - Dr H.C. Allen - 1990
GF : CONSCIENTE de son utérus : Dr Gil- GE : MOUVEMENT / amél / prolongé, Aesculus hippocastanum - Frans Vermeu-
bert Charette amél : Dr Henri Duprat len, Dr Edouard Broussalian et Dr Jean
MB : CHALEUR / Mbres sup / Main / Paume GE : HÉMORRAGIE / amél : Frans Vermeu- Claude ravalard - Synoptic 1 -2001
/ fièvre, pendant : Dr HC Allen len PCKent2 - Logiciel d’aide à la décision ho-
FV : TRANSPIRATION / absente : Dr HC Al- GE : SAISONS / été /amél : Frans Vermeu- méopathique - Nicolas Massonat
len len Edouard Troesch - 8 novembre 2010 -
GE : AGENOUILLANT / amél en s’ : Frans GE : SELLE, après la, agg : Frans Vermeu- edtro@no-log.org
Vermeulen len
GE : AIR / plein air / amél : Frans Vermeu- GE : SOMMEIL / pendant / agg : Frans Ver-
len meulen
GE : ALLONGÉ / agg : Frans Vermeulen Références
GE : BAIN, laver / chaud / agg : Dr Gilbert Aesculus hippocastanum - Dr Henri Du-
Charette prat - Traité de matière médicale homéopa-
GE : CHALEUR / pièce, d’une, agg : Frans thique - 1948
Vermeulen Aesculus hippocastanum - Dr Gilbert
GE : DISTENSION des vaisseaux san- Charette - La matière médicale pratique -
guins : Dr Gilbert Charette 1949
GE : ÉTIRER, s’ / fièvre, pendant : Dr HC Aesculus hippocastanum - Dr Gilbert

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chaude et on est en période de choléra ; les
le bébé s’est rempli l’estomac avec du lait affections cérébrales. Il y a une certaine
et, presqu’avant qu’il ait eu le temps de catégorie de nourrissons qui tombent ma-
se coaguler ou de se cailler, le lait est re- lades par temps chaud, pendant les nuits
Aethusa cynapium jeté, partie en grumeaux partie sous forme
liquide ; avec les vomissements il y a des
chaudes, qui font alors des troubles céré-
braux ; dès ce moment l’estomac cesse de
selles visqueuses, liquides, d’un jaune ver- fonctionner, les intestins se relâchent, et
dâtre. On dirait que l’enfant va mourir : il a le tout ce qui arrive dans l’estomac remonte
Avant que l’on connaisse AETHUSA, une cer-
teint pâle, le faciès hippo-cratique, une pâ- ou passe immédiatement sans être digéré.
taine catégorie de cas de choléra infantile,
leur d’un bleu blanchâtre autour des lèvres, Ceci arrive en particulier chez ces nourris-
ainsi que de vomissements avec diarrhée
les yeux et le voisinage du nez enfoncés. sons qu’on a nourris comme la moyenne
chez les enfants, avaient tous une issue
La mère est surprise et envoie chercher le des mères nourrissent leurs bébés, c’est-à-
fatale, parce qu’il n’y avait aucun remède
médecin en toute hâte. L’enfant, exténué, dire que, chaque fois qu’ils crient, elles les
adapté à des cas graves de ce genre-là. La
sombre dans le sommeil. Il se réveille, se mettent au sein ou leur donnent le biberon.
mort est imprimée sur le visage de l’enfant
remplit à nouveau l’estomac avec du lait
dès le début, et, s’il y a des remèdes de Voyons, réfléchissons un peu. Tout méde-
qu’il rejette également dans les minutes sui-
la Matière Médicale qui peuvent lui sauver cin doit réfléchir un peu, une fois de temps
vantes, partiellement en caillots, partielle-
la vie, AETHUSA est l’un de ceux-là. Il s’ap- en temps. Est-il raisonnable ou non d’agir
ment liquide, puis reviennent l’affreux épui-
plique aux cas à très brusque début, qui ainsi ? L’estomac du bébé moyen met à peu
sement, l’aspect mourant et le sommeil pro-
surviennent par temps chaud dans la pre- près deux heures à deux heures et demie
longé. Sans AETHUSA, en deux ou trois jours,
mière enfance et sont accompagnés d’ex- à digérer correctement le lait absorbé ; et
le petit corps sera sans vie. Voilà à peu de
trême prostration. il lui faut une demi-heure de repos environ ;
choses près toute l’histoire d’AETHUSA.
La mère ne soupçonne pas que l’enfant quand, au bout de trois heures le bébé crie,
est malade jusqu’à ce qu’elle le lève de son Ce remède a du délire, de la surexcita- c’est qu’il a probablement faim et sera heu-
berceau ; seulement quelques heures aupa- tion, des troubles mentaux de différentes reux de prendre quelque chose et de le di-
ravant il allait bien ; mais c’est la saison sortes, mais ils sont aigus et accompagnent gérer. Tout intervalle plus court entre les té-

61
Aethusa cynapium

tées est une mauvaise habitude. Ce serait mède a été découverte par des médecins après avoir été à la selle, avec convulsions.»
exactement comme si l’enfant prenait la va- très occupés, il a été surtout utilisé chez Il y a beaucoup d’indices inscrits sur le
leur d’une demi-tasse de lait et le digérait les nourrissons, mais il arrive parfois que visage et l’aspect du malade, qui orientent
en partie et, un petit moment après, en pre- les adultes prennent le masque d’AETHUSA. vers le remède : on peut voir et observer
nait encore un peu, et un peu plus tard, en quand leur digestion a complètement cessé tant de signes, si peu de questions sont né-
ajoutait un peu plus. Il commence à rame- à la suite d’affections cérébrales et de surex- cessaires qu’il est possible de faire une pres-
ner par bouchées sa nourriture, qui est sure ; citation. Ce remède a guéri la dyspepsie par cription pour ainsi dire instantanée, quoique
et la première période de chaleur provo- absorption continuelle de nourriture, chez ce ne soit pas recommandé. Un médecin
quera des troubles cérébraux. Il n’y a que les ces personnes qui ont toujours faim, qui très occupé, qui
enfants les plus résistants qui supporteront sont toujours en train de manger, de grigno- étudie vraiment et loyalement sa Ma-
cette mauvaise méthode. J’ai observé ces ter, qui ont toujours des biscuits dans leurs tière Médicale et qui connaît les principes
enfants et je les ai vus supporter cela jus- poches, jusqu’à ce que vienne un temps où de l’Homéopathie, fera, avec le temps, un
qu’à l’été. Le médecin doit faire acte d’auto- leur estomac ne digère plus. Il convient aussi grand nombre de ce qui semblera être des
rité, et le faire violemment, et montrer aux aux cas d’indigestion due à des troubles prescriptions instantanées, mais il n’en est
parents que c’est sérieux. La grand-mère cérébraux, avec tête très chaude, vomis- rien en réalité, parce qu’il groupe en son es-
viendra dire : «Ce médecin n’y connaît rien, sements, épuisement, transpiration et som- prit beaucoup de signes et de symptômes
il faut nourrir le bébé !» AETHUSA convient meil prolongé. auxquels un profane ne penserait pas. AE-
aux bébés qu’on nourrit mal. Il se trouve à la THUSA se montre donc en surface, tandis
AETHUSA a des convulsions chez les en-
tête des remèdes que chez de nombreux remèdes il n’y a rien
fants. Quelquefois les troubles cérébraux
Aethusa cynapium n’affectent pas l’estomac, mais l’enfant fait à voir en surface, ils se révèlent par des sen-
41 des convulsions avec les mains moites, l’air sations internes ou plus profondes.
appropriés à cette condition, c’est-à-dire mourant, et les sueurs, l’épuisement et le Laissez-moi vous soumettre un cas pour
quand la digestion a complètement cessé à sommeil. «Convulsions, grande faiblesse et illustrer cela. Par exemple, emmenez déjeu-
cause des troubles cérébraux. prostration, avec somnolence. Assoupisse- ner avec vous un compagnon d’aspect ro-
Dans la mesure où l’indication de ce re- ment de l’enfant après vomissements et buste, qui déclare se bien porter. Vous avez

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Aethusa cynapium

noté depuis quelque temps une desqua-


mation continuelle de son nez ; c’est déjà
un premier point. Il ne parle jamais de sa
santé. Mais bientôt, au cours du déjeuner, la
porte claque et il sursaute. C’est le second
point. Puis il vous expose combien il mange,
comme il s’en trouve bien, comme il se sent
à l’aise après avoir mangé, et vous avez
vous-même remarqué qu’il mange beau-
coup. Vous ne lui avez pas dit un mot de
sa santé. Vous ne lui avez demandé de vous
dire aucun de ses symptômes. A la fin vous
poussez le pichet de lait de son côté et il dit
alors : «Oh ! je ne peux pas boire de lait : le
lait me donne de la diarrhée ; je ne m’avise
jamais d’en prendre.» Qui pourrait donner
un remède à cet homme sans l’emmener
au restaurant ? Qui penserait à autre chose
qu’à NATRUM CARB. dans un tel cas ? Parfois
vous pouvez découvrir le fin fond de l’his-
toire en emmenant un malade obstiné dîner
avec vous. ? 

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muscles. tômes qui surviennent après le coït chez les
A travers tout le corps, il y a une sensa- jeunes mariées nerveuses, pour la perte de
tion de rampement. Elle n’est même pas li- connaissance de nature hystérique après le
mitée à la peau ; elle est ressentie comme coït.
Agaricus située dans la chair, comme si elle était pro- Les symptômes mentaux sont ceux que
duite par des fourmis. Démangeaison géné- vous attendriez. Grande versatilité, irrita-
muscarius ralisée de la peau, qui change de place en se bilité, abattement et troubles qui appa-
grattant. Aucune place n’en est exempte. Il y raissent après un surmenage intellectuel et
a d’étranges sensations ici et là sur la peau, des études prolongées. Le cerveau semble
Les particularités les plus frappantes queou en d’autres endroits, sensations de froid, se développer tardivement. Les enfants sont
l’on retrouve tout au long des expérimen- sensations d’aiguilles froides et d’aiguilles en retard pour apprendre à parler et à mar-
tations de ce remède sont les mouvements chaudes ; élancements et brûlures, là où la cher, combinant ainsi les caractéristiques de
convulsifs et les tremblements. Secousses circulation est faible, au niveau des oreilles, deux remèdes, NATRUM MUR., qui possède
des muscles et tremblement des membres ; du nez, du dos de la main, des doigts et des le symptôme «en retard pour apprendre à
tressaillements et tremblements ; ces deuxorteils ; taches rouges avec démangeaison parler», et CALCAREA CARB., qui possède
et brûlure, comme par une gelure. C’est un le symptôme «en retard pour apprendre à
traits sont présents partout, dans toutes les
parties du corps et des membres. Les mou- grand remède d’engelures. Le malade est marcher». On notera que chez CALCAREA
vements convulsifs des muscles prennent extrêmement nerveux et sensible au froid. ceci est dû à une faiblesse osseuse. Chez
une telle extension qu’ils en arrivent à Démangeaisons, piqûres, picotements, etc., AGARICUS, c’est un trouble mental, un ra-
constituer un véritable cas de chorée. La sont provoqués par l’effort mental et soula- lentissement de la croissance du cerveau.
nature d’AGARICUS comprend tout ce que gés par l’effort physique. Il s’agit d’enfants qui font des mouvements
l’on trouve dans la chorée et il en a guéri Tous les symptômes d’AGARICUS sont convulsifs et des pertes de connaissance
de nombreux cas. Les symptômes ci-dessus aussi aggravés par les relations sexuelles, précoces, de petites filles nerveuses avant
sont des symptômes généraux appartenant spécialement dans les affections de la la puberté, qui font des convulsions après
à toutes les parties du corps, à tous les moelle. AGARICUS est utile pour les symp- avoir été grondées, après une surexcitation,

64
Agaricus muscarius

un choc, dont le développement mental est Difficulté à coordonner les mouvements mant. Le malade ressent du vertige en mar-
tardif. Ce sont des enfants qui n’ont pas de des muscles du corps. Incoordination ori- chant en plein air. Il a toujours froid. En es-
mémoire, qui font des fautes et qui sont ginaire du cerveau et de la moelle. Mal- sayant de faire une chose, il fait le contraire.
lents à apprendre. Ce sont des malades ner- adresse des doigts et des mains. Elle laisse Les vertiges et la confusion mentale sont en-
veux qui, en relisant ce qu’ils ont écrit, dé- tomber les objets qu’elle manie. Les doigts tremêlés.
couvrent leurs lapsus et leurs fautes d’or- se relâchent de façon spasmodique quand
Les maux de tête de ce remède sont
thographe. Ils sont lents à saisir les idées : ils tiennent un objet. Vous guérirez parfois,
couramment associés aux symptômes spi-
les mots erronés flottent dans leur cerveau avec AGARICUS ou APIS, des cuisinières dont
naux, aux tressaillements et aux secousses
comme dans un kaléidoscope. Quand nous le défaut est de casser continuellement les
musculaires. Maux de tête chez les malades
voyons dans les textes que «toute la sphère plats en les laissant tomber. Ces deux re-
qui ont une affection de la moelle. Douleur
psychologique est comme paralysée», il faut mèdes sont à l’opposé l’un de l’autre : AGA-
comme par des pointes de glace qui touche-
lire entre les lignes. L’esprit et le sensorium RICUS doit rester près du feu, tandis qu’APIS
raient la tête, ou par des aiguilles froides :
tout entiers semblent paralysés ; le malade veut sortir de la cuisine. La gaucherie, la
c’est un symptôme général, que nous ren-
est lourd d’esprit, stu-pide et paraît quelque- maladresse, etc., sont à la fois mentales et
controns en d’autres endroits. Douleur dans
fois délirant ; il y a une confusion d’esprit physiques. Tout cela est rabâché à la malade
la tête, comme par un clou. Il y a peu de
si proche du délire qu’elle est assez sem- et au médecin. A certains moments le ma-
saignement de nez le matin ; le sang est
blable à l’état d’ébriété. Délire comme ce- lade est stupide, gauche et maladroit, tan-
épais, noir et coule à peine. Sensation de
lui que provoque l’alcool. Il devient en outre dis qu’à d’autres il est d’humeur vive et poé-
froid dans la tête. Sur le cuir chevelu, il y a
stupide, il tient des propos niais et ridicules, tique, et peut réciter des poèmes d’un trait
toutes sortes de sensations étranges ; froid
chante et siffle à des moments inopportuns, et sans effort, surtout la nuit. Le matin il
de glace après démangeaison ou grattage.
fait des vers et des prédictions ; ou bien il est lent et fatigué, et cet état peut persister
Cette sensation existe sur toute la surface
tombe dans un état opposé et devient indif- jusqu’à midi. Les symptômes mentaux sont
du corps. Il y a des démangeaisons bien
férent à l’égard de son entourage. Celui qui plus mal le matin et s’améliorent vers le soir.
qu’aucune éruption ne soit visible ; le ma-
est doux et placide devient opiniâtre, obs- Toutes les secousses musculaires et tous les
lade ne peut pas s’empêcher d’y toucher et,
tiné et vaniteux. mouvements convulsifs se calment en dor-
après avoir gratté, il a une sensation de froid

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de glace au siège du prurit, ou comme si place où ils ne sont pas. Mouches devant son intelligence est brillante, il veut veiller
du vent y soufflait. La tête remue continuel- les yeux ; grains noirs devant les yeux ; voit tard et jouer à des jeux de société.
lement comme dans la chorée. Démangeai- double ; mouches volantes devant les yeux. Saignements de nez. Ecoulement fétide,
sons du cuir chevelu, surtout le matin en se Faiblesse musculaire des yeux. Irrégularité abondant, par le nez. AGARICUS guérira
levant. Là encore, nous avons l’aggravation des mouvements de l’oeil ; pupilles dilatées ; les catarrhes chroniques les plus invétérés,
générale du matin. Il y a des éruptions im- pupilles contractées. Sensation comme d’un avec sécheresse et croûtes, chez les tuber-
portantes sur le cuir chevelu. Eczéma avec brouillard ou d’une toile d’araignée devant culiniques, si profonde que soit l’imprégna-
croûtes. les yeux. Contractions et secousses spas- tion tuberculeuse. Il a guéri de nombreux
modiques. Les secousses et les contractions cas de tuberculose débutante. Il guérit les
Contractions nerveuses et secousses
sont les symptômes les plus marqués, de toux et les catarrhes anciens. Nez rouge
musculaires des yeux. Vous observerez ceci
même que les mouvements choréiques dans comme s’il avait été gelé. Il est aussi effi-
dans les yeux d’AGARICUS : pendant que le
le voisinage de l’oeil et les erreurs dans la cace que LEDUM et LACHESIS contre la rou-
malade vous regarde, ses yeux ont un mou-
vision des couleurs et des formes des objets geur du bout du nez chez les vieux buveurs.
vement pendulaire, ils reculent et avancent
situés devant les yeux.
continuellement ; ils oscillent, quoique le D’après ce que nous avons déjà vu, nous
malade fasse de son mieux pour fixer sur Rougeur, brûlure et démangeaison des nous attendons à trouver des mouvements
vous son regard. Cela ne s’arrête qu’en oreilles, comme si elles avaient été ge- convulsifs des muscles faciaux, ainsi que
dormant ; tous les mouvements se calment lées. C’est la sensation que produiraient des de la démangeaison, de la rougeur, de la
en dormant. Quelques autres remèdes ont engelures, la même sensation que l’on re- brûlure comme par une gelure, de la fai-
guéri ce symptôme oculaire : CICUTA, AR- trouve partout, la même démangeaison et le blesse paralytique, etc., parce que ce sont là
SENICUM, SULFUR, PULSATILLA, mais AGA- même picotement qui sont propres à ce re- des caractères généraux ; et nous les trou-
RICUS aussi le produit et le guérit. Il y a chez mède en général. Dureté d’oreille. Surdité. vons dans le texte exactement selon notre
lui toutes les sortes possibles d’erreurs dans Ouïe fine. Le matin il ne parle pas, il est attente. Spasmes choréiques. Expression du
la vision des couleurs et la vision en géné- lourd, stupide, fatigué ; mais quand le soir visage comme si le malade était idiot. Main-
ral. Papillotement devant les yeux ; il lit dif- approche il s’épanouit, il s’excite, son hu- tenant notez bien ceci : certains malades,
ficilement. Les objets semblent être à une meur prend un tour poétique et prophétique, tant qu’ils s’en tiennent à leurs occupations

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habituelles, sont assez habiles, mais si vous fibres ; c’est quelquefois tenace et exaspé- fermente ; gargouillements et roulements
leur suggérez quelque chose de nouveau, rant au point de le rendre presque fou. Tel sonores ; coliques avec douleur pinçante.
quelque chose qui soit différent de leur rou- est l’état d’AGARICUS aussi bien que de NUX Ecoulement horriblement fétide par. l’anus.
tine de travail, ils sont tout à fait stupides. VOMICA. Tympanisme prononcé dans la typhoïde ; ty-
Ceci est surtout sensible le matin. Il ne peut Le malade a l’impression que ses dents phoïde adynamique ; tremblements et se-
pas entreprendre quelque chose de nouveau sont trop longues et elles sont sensibles cousses musculaires ; faiblesse paralytique ;
le matin, mais il est capable de comprendre au toucher. La langue présente des tres- émaciation ; symptômes mentaux.
de nouvelles idées et il est éveillé le soir, saillements, des mouvements convulsifs, Diarrhée matinale, avec beaucoup de
comme on l’est sous l’effet du thé, du café et des secousses, qui sont causes d’une pa- gaz chauds (ALOE) et brûlure dans le rec-
des boissons alcooliques. Chez AGARICUS et role désordonnée ; articule avec violence. tum ; selles molles et beaucoup de té-
chez ZINCUM la moelle épinière est touchée Langue sèche, tremblotante. A du mal à ap- nesme ; pressant besoin d’aller à la selle ; ef-
et tous les deux possèdent l’aggravation par prendre à parler. Spasmes de la langue, pa- forts involontaires avant, pendant et après
les stimulants. role inarticulée. Ulcère pha-gédénique qui la selle. Sensation comme si le rectum al-
AGARICUS a guéri de nombreux cas de ronge le frein de la langue. Endolorissement lait éclater, même après être allé à la selle
convulsions épileptiformes, plus fréquem- de la langue. Aphtes mercuriels sur le palais. (MERC. et SULF.). Douleurs violentes, sou-
ment ceux du type hystérico-épileptique, Petites vésicules blanches comme dans la daines ; ne peut pas attendre pour aller
avec mousse à la bouche, opisthotonos, stomatite des nourrices. Mal de gorge chro- à la selle ; pénible sensation d’éclatement.
déviation des muscles du visage. Le ma- nique. Induration des amygdales. Avant la selle, douleurs coupantes et pince-
lade AGARICUS présente de courtes pé- Soif brûlante, appétit dévorant. Tiraille- ments dans l’abdomen ; ténesme avec be-
riodes pendant lesquelles un petit muscle ments d’estomac, comme ceux causés soin urgent ; tension douloureuse dans le
du visage ou quelques fibres d’un muscle par la faim, sans envie de manger. Flatu- rectum. Pendant la selle, colique et émis-
tressailliront quelques minutes et s’arrête- lence ; éructations pénibles ; important mé- sion de gaz ; brûlure, endolorissement, cuis-
ront ; et puis à un autre endroit du visage téorisme ; grondements ; tumulte dans l’ab- son et sensation de coupure à l’anus ; trans-
la même chose se reproduira : une paupière domen ; gaz nauséabonds ; grondements piration ; douleur dans la région lombaire, ir-
tressaillira et ensuite un autre groupe de et gargouillements dans l’abdomen. Tout radiant vers les jambes, persistant après la

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selle. Après la selle, amélioration du mal de qui passent le long de l’urètre. «L’urine la congestion de la moelle ou du cerveau.
tête, sensation de morsure à l’anus, douleur passe lentement en jet ou en gouttes ; Métastases : c’est surtout après cessation
coupante à l’anus, tension dans le rec- il faut que le malade pousse pour acti- de la sécrétion lactée que des troubles sur-
tum ; tranchées à l’hypogastre ; distension ver l’écoulement.»«Urine aqueuse, claire ; viennent.
abdominale ; lourdeur dans l’abdomen et au- couleur citron ; jaune brillant ; jaune foncé Organes génitaux mâles froids et ré-
tour de l’ombilic ; couleur thoracique. Souli- et chaude ; rouge, floculente, avec sédi- tractés. L’examen comparatif des symp-
gnez le ténesme après la selle. ment pulvérulent ; aqueuse dans la mati- tômes des organes sexuels masculins et
On peut avoir de la constipation et une née, laiteuse l’après-midi, comme du petit- féminins montre que l’expérimentation n’a
sensation de paralysie du rectum ; selles lait, avec un sédiment rouge ou blanc (phos- pas été poursuivie à fond chez la femme ;
dures ; efforts pour aller à la selle, aussi vio- phate de magnésium) ; iridescente à la sur- cependant il y a chez l’homme beaucoup
lents que si la vie en dépendait, et malgré face.» Phosphates ; urine laiteuse. Surface de symptômes qui ont leur analogue chez
cela les selles ne viennent pas. Début de pa- huileuse, surface iridescente, pellicule d’as- la femme. Chez l’homme, les symptômes
ralysie des membres inférieurs, avec mou- pect graisseux sur l’urine, comme du pé- sont aggravés après le coït, mais ils sont
vements convulsifs des muscles et brûlure trole. Urine rare chez les sujets rhumatis- tout aussi aggravés chez la femme. Troubles
à la colonne vertébrale. Dans un cas, après maux, goutteux, hystériques. Personnes fri- après excitation sexuelle, débauche, etc. :
avoir renoncé à faire des efforts parce qu’ils leuses, faibles, pâles, s’acheminant vers la chez la femme perte de connaissance, chez
étaient inefficaces, le malade émit une selle tuberculose. L’urine diminue et un mal de l’homme, faiblesse. Le tremblement et les
sans le vouloir. Ce symptôme n’était connu tête apparaît. Il est constipé pendant des mouvements convulsifs, ou n’importe quel
que chez ARG. N. (pour les selles et l’urine). jours et, quand il va enfin à la selle, le mal symptôme d’AGARICUS peuvent s’aggra-
de tête se calme. Chez FLUORIC. ACID., si le ver après le coït, parce que les fonctions
Besoin d’uriner aussi pressant que le
malade n’urine pas quand il en a besoin, il a sexuelles sont en relation avec la moelle
besoin d’aller à la selle. L’urine coule
un mal de tête. épinière. Ceux qui souffrent d’affections spi-
goutte à goutte. Un trait curieux de ce re-
mède est que l’urine paraît froide en cou- Il y a des transformations d’états les uns nales ont de la gêne après cet acte.
lant ; pendant que l’urine tombe goutte à dans les autres. La sécrétion lactée cesse- Chez l’homme, pendant le coït, il y a
goutte, il peut compter les gouttes froides t-elle en l’espace d’un jour, il apparaît de de la brûlure à l’urètre venue d’une exco-

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riation ou d’une sensation de chaleur du li- chez la femme, le médecin routinier pense tête qui se calme en urinant, ou un mal de
quide séminal au moment de l’éjaculation, toujours à PULS., SEP., etc., mais chez une tête si on n’urine pas dès qu’on en ressent
ce qui ne peut être qu’un symptôme mas- femme qui présente de l’irritation spinale le besoin, avec une leucorrhée abondante,
culin. Brûlure à la prostate pendant l’éjacu- et qui a l’impression que tous ses organes âcre, excoriante.
lation. Violente excitation sexuelle avant et sont entraînés vers le bas comme s’ils al-
AGARICUS est un grand remède des af-
pendant l’acte sexuel, mais, au moment de laient tomber au dehors, ce remède-ci est
fections thoraciques, quoiqu’on pense ra-
l’éjaculation, l’orgasme ne vient pas, c’est le meilleur. A ces femmes élancées, ner-
rement à lui. Il a guéri des maladies présu-
une éjaculation passive et sans plaisir. Ceci veuses, agitées, avec fourmillements et sen-
mées tuberculeuses. Catarrhe respiratoire,
se produit chez les hommes qui ont des sations de reptation, il faut donner AGARI-
avec sueurs nocturnes et histoire de symp-
désordres de la moelle épinière, chez les CUS. Pendant les règles, mal de tête, mal
tômes nerveux. Toux violente en accès iso-
hommes nerveux, qui ont partout des sen- de dent, etc. Tous les symptômes généraux
lés se terminant par des éternuements. Toux
sations de picotement et de reptation. Ceci sont aggravés pendant la période mens-
convul-sive, dans la soirée, avec transpira-
se produit aussi après la guérison d’un vieil truelle : ils le sont moins, avant ou après.
tion, pouls rapide, expectoration de muco-
écoulement urétral chronique, d’une blenno- Aggravation des symptômes cardiaques et
pus, surtout le matin en décubitus dorsal.
ragie chronique, quand on a utilisé toutes du prolapsus juste à la fin des règles.
SI, à cela, on peut ajouter les symptômes
sortes de traitements locaux, quand il y
Leucorrhée très abondante, foncée, san- d’AGARICUS tels qu’on les a décrits, AGARI-
a des picotements et des démangeaisons
guinolente, âcre, excoriante. On a noté une CUS aura prise sur ce cas. Cas de tubercu-
continuels dans l’urètre et que le signe de
relation entre ce remède et FLUOR1C. ACID. lose débutante. Ce remède a des rapports
la dernière goutte persiste pendant long-
Ils ont de nombreux points communs. Ils étroits avec la diathèse tuberculeuse. Je me
temps. Le pénis est froid et rétracté et il y
se ressemblent particulièrement en ce qui souviens d’avoir tenté un traitement par TU-
a une rétraction extrêmement pénible des
concerne la leucorrhée, qui est abondante et BERCULINUM chez un individu que je suppo-
testicules. Deux remèdes sont supérieurs à
âcre, si âcre qu’elle met à vif et irrite les par- sais sensible à ce nosode d’après son his-
beaucoup d’autres dans ce cas-là : PETRO-
ties génitales externes, empêchant la ma- toire et ses symptômes. La première dose
LEUM et AGARICUS.
lade de marcher. Chez FLUORIC. ACID. il y a, le tua presque ; considérant l’usage qu’on
Pour les douleurs du «bearing-down» en plus des symptômes nerveux, un mal de fait de cette substance pour diagnostiquer la

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maladie chez le bétail, je conclus par analo- ailleurs. ment de la peau du dos. Les douleurs sont
gie qu’elle réactiva probablement chez cet principalement localisées à la partie posté-
Le dos offre un grand nombre de
individu une tuberculose latente. Il s’éma- rieure du cou et à la région lombo-sacrée.
symptômes-guides, particuliers et géné-
cia et son aspect faisait craindre qu’il ne Douleurs dans cette région en rapport avec
raux. Raideur de toute la colonne vertébrale.
mourût. Je le laissai tranquille ; je l’obser- le coït. Douleur dans la région lombaire et
Sensation comme si elle allait se briser, en
vai et attendis patiemment ; les symptômes la région sacrée, spécialement à l’effort, en
essayant de se pencher. Sensation comme
d’AGARICUS apparurent, établissant la rela- étant assis, etc. Douleur dans le sacrum
s’il y avait, à l’intérieur, quelque chose de
tion entre ces deux remèdes et confirmant comme si on l’avait battu, comme s’il allait
très tendu qui allait se casser quand il se
l’observation de HERING sur la parenté entre se briser. Douleurs au-dessous de la taille
baisse. Tension des muscles du dos. Four-
AGARICUS et la diathèse tuberculeuse. AGA- chez la femme.
millements profonds dans la colonne verté-
RICUS le guérit et lui permit de reprendre du Dans les membres en général, il y a
brale. Douleurs violentes, lancinantes, brû-
poids. des mouvements convulsifs, de l’engourdis-
lantes. Douleurs le long de la colonne ag-
Ce remède a beaucoup de palpitations gravées en se baissant. Douleurs de toutes sement, de la chorée, des brûlures ici et là,
nerveuses, surtout le soir. Il guérit les se- sortes à la colonne vertébrale. Les douleurs des sensations de froid en certains points,
cousses et les tressaillements du coeur, les montent et descendent le long du dos. Sen- de la paralysie. Tremblement des membres,
spasmes du coeur, analogues internes des sibilité de la colonne au toucher, spéciale- des mains, maladresse de tous les mouve-
secousses musculaires. Ces secousses sont ment à la partie postérieure du cou et à la ments. Rhumatisme et goutte des articu-
réveillées par un bruit soudain, par des éruc- région dorsale entre les omoplates. Sensible lations. Paralysie des membres inférieurs.
tations, par la toux, par le décubitus latéral à une éponge très chaude sur la colonne Tremblement et faiblesse des membres in-
gauche ou dorsal ; elles sont plus fréquentes lombaire dans l’irritation spinale. Sensation férieurs.
la nuit, ou pendant la fièvre ; elles se pro- comme si de l’air froid se répandait le long Démangeaison brûlante des mains,
pagent souvent à d’autres parties du corps, du dos, comme une aura épileptique. Sen- comme si elles étaient gelées. Dans les
à l’abdomen, au dos ou aux membres. A la sation de glace touchant le corps, de points petites articulations, où la circulation est
surface du thorax, il y a des picotements et froids. Frissonnement dans le dos, sensation faible, il y a des symptômes de gelure. Rai-
une sensation de reptation, comme partout de reptation et fourmillements. Engourdisse- deur des orteils et des doigts.

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Le malade a l’impression que ses os


vont se briser au repos, surtout ceux des
membres inférieurs. Sensation comme si le
tibia allait se casser. Douleur dans le tibia.
Douleurs de croissance chez les enfants ; il
faut qu’ils restent assis près du feu, sans
quoi leurs membres se refroidiraient. Dou-
leurs dans les os. Poids dans les jambes.
Douleurs dans les membres inférieurs, dou-
leurs comme des piqûres, des déchirures,
améliorées par la chaleur et le mouvement.
Faiblesse paralytique des membres in-
férieurs au tout début de la grossesse. Ce
symptôme réapparaît à chaque grossesse et
oblige la femme à garder le lit. L’ensemble
des symptômes peut conduire à AGARICUS.
Poids dans les jambes. Les jambes sont
lourdes. Tremblement et secousses dans les
membres inférieurs. 

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après être apparu, que par ailleurs une his- nibles proviennent de la cause et de l’état
toire semblable à la précédente vient à la dont on vient de parler. Perte de mémoire,
connaissance du médecin et que la femme désespoir, pensées de suicide, anxiété, peur
est triste, ce remède, si elle n’y met pas obs- et mauvaise humeur. Ces malades souffrent
Agnus castus tacle, la guérira très vraisemblablement.
Il guérit l’hémorragie utérine et réta-
de maux de tête, de photophobie et de
symptômes nerveux trop nombreux pour
blit les règles supprimées chez les jeunes qu’on les cite. Fourmillements cutanés. Dou-
Ce merveilleux remède est souvent négligé. femmes qui ont ce même vice. Elles ont un leurs déchirantes de la tête, de la face et des
On devrait y songer pour ceux qui sont vagin très relâché, une abondante leucor- dents.
depuis longtemps délabrés par les excès rhée comme du blanc d’oeuf et souvent un Tous les aliments, sauf les plus simples,
sexuels et l’onanisme, pour ces malheureux, prolapsus. dérangent l’estomac et provoquent beau-
pâles, tristes et maladifs, qui se lamentent De son côté, le triste et pitoyable jeune coup de nausées. Les muscles sont flasques.
sur leur vie passée dans la dissipation. Il homme au coeur brisé à l’idée de sa jeu- Le malade est anémique, ses ganglions et
convient aux deux sexes. Faiblesse sexuelle ; nesse, se retrouve impuissant au lendemain surtout sa rate sont augmentés de volume.
relâchement des organes génitaux. Perver- de son mariage. Il a eu une blennorragie, il II a de plus en plus de flatulence. Il a de
sion de toutes les fonctions. a passé sa vie dans les excès et il a main- la ptose et de la lourdeur des viscères ab-
Une femme qui s’était adonnée sans re- tenant des organes génitaux froids et relâ- dominaux. Il présente une faiblesse crois-
tenue à l’onanisme et s’aperçut après son chés, des émissions et un écoulement pros- sante du rectum avec de la constipation et
mariage qu’elle n’éprouvait aucune émotion tatique quand il est à la selle. Sa femme, il est obligé de pousser fort quand il est à la
sexuelle, fut guérie par ce remède. Plus tard, pourtant jeune et belle, ne suscite chez lui selle ; malgré cela il ne réussit pas toujours
après un accouchement, la montée laiteuse aucune érection, quoiqu’il en ait obtenu ré- à expulser ses selles qui souvent rentrent
ne se produisit pas : ce fut encore AGNUS cemment une par ses propres moyens et dans le rectum, comme chez SILICEA, SANI-
CASTUS qui déclencha la sécrétion lactée at- qu’il ait des érections matinales ; mais c’est CULA et THUYA. Les selles sont dures et volu-
tardée, au bout de trois semaines. tout. mineuses. Démangeaison, cuisson à l’anus,
Quand le lait ne vient plus ou se raréfie Un grand nombre de symptômes pé- gaz sonores à odeur d’urine. Excoriation à

72
Agnus castus

l’anus.
Le malade est bientôt pris d’une toux
sèche et pénible et de sueurs nocturnes ;
il a les membres froids et fatigués ; il est
frileux et veut rester tranquille ; l’effort et
le mouvement aggravent ses malaises. Il a
consulté un grand nombre de médecins, qui
ont diagnostiqué une neurasthénie. Il faut
qu’il prenne AGNUS CASTUS. 

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est pourpre, l’expression abrutie, les yeux une forme typhoïde lente. Tandis qu’au dé-
sont congestionnés, même au point de sai- but, vous aviez seulement une simple fièvre
gner. Le malade a l’air très prostré, mais il rémittente, vous avez maintenant un état
est en réalité embêté ; il semble stupide et de prostration avec coeur très rapide, féti-
Ailanthus mentalement engourdi. Si vous examinez sa
gorge, vous voyez qu’elle est couverte de
dité, coloration bleue ou pourpre de la peau,
congestion passive de la peau avec taches
glandulosa petites taches pourpres, sur un fond odéma-
teux, semblable à celui qu’on trouve chez
pourpres, donnant un aspect marbré.
Quand une maladie se transforme si
BAPTISIA. subitement, c’est que des altérations san-
Ce remède est particulièrement approprié C’est une forme de maladie caractérisée guines sont en train de se produire et qu’un
aux formes adynamiques des maladies in- par sa fièvre peu élevée et l’abattement du état typhoïde apparaît. Une fièvre rémit-
fectieuses telles que nous en trouvons dans malade. Il s’y produit rapidement des altéra- tente qui, en vingt-quatre heures, se change
la diphtérie et la scarlatine, dans les septicé- tions sanguines ; le sang qui sourd est noir. en un état infectieux aigu, une diphtérie qui
mies et les états typhoïdes, surtout dans les L’enfant malade s’enfonce dans un état de prend cette forme caractérisée par de la stu-
cas caractérisés par des points de conges- stupeur, dont on ne peut le sortir que dif- pidité et des marbrures cutanées, sont des
tion capillaire et par des marbrures rouges. ficilement. Parfois des vésicules se forment exemples de ce type de maladie.
L’exemple le plus frappant d’une semblable sur le bout de ses doigts ou ici et là sur Les symptômes mentaux qui accom-
maladie de type adynamique est peut-être le corps. Des odeurs fétides émanent de sa pagnent cet état sont intéressants à étudier.
la scarlatine maligne. L’éruption normale ne bouche et de son nez. L’enfant court aussi Je les tire de quelques notes que j’ai prises.
sort pas mais, à sa place, apparaissent des vite qu’il est possible vers une forme de ma- Vit comme dans un rêve éveillé continu.
taches rouges comme celles de la rubéole ; ladie maligne. Quelquefois la maladie com- L’enfant crie sans arrêt. Voit des petits ani-
la diffusion uniforme habituelle de l’éruption mence comme un accès fébrile léger, mais maux comme des rats courir autour de lui.
a fait défaut ou a été supprimée et il y a du si le malade prend froid et que soit sup- Sent un rat ou un petit animal remonter en
saignement des gencives et du nez avec une primée quelqu’une des manifestations na- rampant le long d’un de ses membres et
redoutable tuméfaction de la gorge. Le teint turelles de la maladie, le cas revêt alors ramper sur son corps. La perte de la mé-

74
Ailanthus glandulosa

moire paraît être un symptôme constant ; lui que l’on rencontre dans les maladies in- ploie pas souvent et qui n’est pas très sou-
même ce qu’on vient de dire il n’y a qu’un fectieuses ; la maladie chronique qui lui cor- vent indiqué mais, quand il est indiqué, il
instant lui sort de l’esprit. Oublie tout conti- respond n’a pas été bien mise en évidence. est très utile. Vous verrez assez rarement
nuellement. A oublié tous les événements Le Docteur WELLS utilisa ce remède dans un ce type particulier, même dans les scar-
passés. A oublié les événements passés ou grand nombre de cas, car AILANTHUS fut, à latines malignes. Vous verrez souvent ces
s’en souvient comme s’ils appartenaient à cette époque-là, un des remèdes d’une épi- scarlatines malignes demander un certain
quelqu’un d’autre, ou s’il les avait lus. Cela démie de scarlatine, à Brooklyn, et il sauva nombre d’autres remèdes, mais ce remède-
est en rapport avec l’état de somnolence ; de nombreux malades. Il parut capable de ci correspond à l’un des types les plus ma-
il semble que les événements passés soient transformer les formes malignes de scarla- lins et c’est au cours d’une épidémie dont
vus comme dans un rêve, comme si le ma- tine en formes bénignes. de nombreux cas revêtiront le type malin
lade les avait rêvés. Ne peut pas concentrer En plus des symptômes relatés dans le qu’il sera le plus employé. Il y a trois types
son esprit pour faire le moindre effort men- texte des «provings», on a observé que les courants de fièvre scarlatine. Pendant une
tal ; ne peut pas répondre correctement ; cheveux tombent et que des éclairs de lu- saison, vous constaterez que les cas sont
se trouve comme dans un état de semi- mière passent devant les yeux des malades simples et bénins, que l’éruption est typique
conscience et finalement évolue vers l’in- quand ils ferment les paupières la nuit. «Pu- et sort promptement sans grande fièvre. De
conscience complète. pilles largement dilatées ; écoulement abon- tels cas suivront souvent leur cours normal
dant, liquide, ichoreux et sanguinolent par avec de bons soins, une chambre chaude
Il y a, aux premiers stades de cet état
le nez.» Cela se trouve dans les formes in- et des vêtements bien chauds, sans beau-
infectieux, une grande anxiété et de l’agi-
fectieuses de la scarlatine. «Narines conges- coup de remèdes. La peau est d’un rouge
tation ; plus tard, de la stupeur et de l’indif-
tionnées. Grande prostration et expression brillant, lisse et luisante. Le cas n’est pas
férence à tout. Soupirs continuels avec dé-
reflétant beaucoup d’angoisse. Teint aca- grave. Dans d’autres épidémies vous trou-
pression mentale ; extrême irritabilité, semi-
jou.» Cet aspect se rencontre quand la verez seulement un cas isolé comme celui-
conscience ; finalement, inconscience, stu-
scarlatine a été supprimée. Visage pourpre, ci, tandis que la majorité des autres présen-
peur, délire et insensibilité ; délire avec mar-
congestionné, bouffi, abruti. teront des troubles marqués du côté de la
mottage, accompagné d’insomnie et d’agi-
gorge ; l’éruption, quand elle est présente,
tation. Cet état mental est exactement ce- Ce remède est un de ceux qu’on n’em-

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Ailanthus glandulosa

est insuffisante et il apparaît de la conges- ront une odeur fétide ; dès que les vésicules «Gorge très enflée, de couleur rouge
tion de la tête et des symptômes spinaux s’ouvriront, elles laisseront une ulcération si sombre, presque pourpre. Diphtérie avec
avec douleur à la nuque. La gorge est ter- l’enfant vit assez longtemps ; mais ce sont là extrême prostration. Gorge livide, enflée :
riblement gonflée et enflammée, d’une cou- les cas mortels, c’est le type malin. amygdales proéminentes et parsemées d’ul-
leur rouge brillante et très douloureuse. cères profonds.» On a très souvent l’impres-
Même quand l’éruption ne sort pas dans
sion que la gorge et les amygdales se laisse-
Et puis, il y a un troisième type, dans le- les formes torpides de la scarlatine, la pres-
raient déprimer à la pression comme si elles
quel la gorge est dangereusement gonflée, sion des doigts laisse une marque blanche
étaient le siège d’oedème. Dans quelques-
toutes les muqueuses sont gonflées et l’évo- qui met longtemps à se recolorer. Plus ce
uns de ces cas infectieux où il faut qu’une
lution générale se fait vers la septicémie signe est marqué, plus grave est le type
réaction se produise, il apparaît une diarrhée
ou l’infection, avec augmentation de volume de la maladie. Plus le type est de nature
qui est horriblement nauséabonde, une diar-
des ganglions, bouffissure de la peau et infectieuse, plus lente est la circulation, et
rhée critique. Dans ces états infectieux il y a
beaucoup de fétidité ; la peau est brun foncé il en est tout spécialement ainsi dans ce
de la douleur à la partie postérieure du cou
et l’éruption est peu abondante, quelque- remède. La congestion de la peau existe,
et de la tête, quelle que soit la maladie en
fois à peine visible depuis le début jusqu’à même quand il n’y a pas d’éruption ; c’est
cause.
la fin. Ces malades mourront presque tous une congestion passive des veines. Un as-
si on ne fait rien ; ce sont des maladies très sez grand nombre de remèdes possède ce «Respiration rapide, irrégulière, lourde.
graves. Les anciens auteurs nomment ces signe, mais VERATRUM VIRIDE produit une Brûlure de la paume des mains et de la
trois formes : «scarla-tina simplex», «scar- paralysie vaso-motrice telle qu’une ligne plante des pieds ; cherche une place fraîche
latina anginosa» et «scar-latina maligna». tracée sur la peau en appuyant restera vi- où les mettre. Sent comme un rat qui grim-
Dans certaines épidémies vous retrouverez sible pendant longtemps. Dans toutes ces perait le long de la jambe. Sensation comme
les trois aspects, dans certaines familles maladies infectieuses il y a une odeur fé- si un serpent montait en rampant le long
vous en trouverez deux. Un enfant fera une tide, quelquefois cadavérique, quelquefois de la jambe.» Ces symptômes mentaux se
forme bénigne et un autre, une scarlatine comme de la viande avariée ; on la ren- produisirent chez un de mes expérimenta-
plus sévère avec des vésicules infectieuses contrera dans les maladies à forme ady- teurs. Dans les maladies à forme adyna-
ici et là, sur le bout des doigts, qui dégage- namiquc, quand ce remède est indiqué. mique, caractérisées par une brusque et ex-

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Ailanthus glandulosa

trême prostration, il y a «des vomissements, taches, disparaissant à la pression et ne ré- pable de distinguer une forme d’une autre
un pouls petit et rapide, une coloration pour- apparaissant que très lentement ; entremê- et garder à l’esprit, de façon claire, le ta-
prée de la peau». «Tressaillement électrique lée de petites vésicules, plus abondantes bleau de chaque remède. Il est facile de
allant du cerveau aux extrémités.» «Frisson sur le front, le cou et le thorax. Eruption comparer les remèdes pour vous-mêmes
à 8 heures du matin, avec les trois stades : sortie insuffisamment, en deux jours, avec après les avoir étudiés chacun séparément.
frisson, chaleur et transpiration.» Pendant le mal de gorge et fièvre légère.» Les éléments Vous pouvez alors faire ressortir beaucoup
frisson, vomissement alimentaire et douleur de cette éruption sont comme les pétéchies de comparaisons, particulièrement dans ce
perçante de la hanche. Le frisson est pré- que nous voyons dans les maladies à forme cas-ci, quand vous êtes au lit du malade. Si
cédé d’une éruption d’aspect malin, surtout typhoïde. Les notes que l’on a sur ce re- vous vous approchez d’un malade avec une
au visage et au front. «Pendant le frisson : mède dans la scarlatine le montrent digne bonne connaissance des symptômes géné-
faim, sensation de vide à l’estomac, douleur de plus amples études ; il faudrait en faire raux des remèdes de la Matière Médicale,
intolérable derrière le cou, à la partie supé- de nouvelles expérimentations, de façon à vous serez surpris du nombre de tableaux
rieure du dos et à la hanche.» Cette douleur en avoir une compréhension plus complète. de symptômes qui vous viendront à l’es-
derrière le cou est un avant-coureur habi- «Eruption dense, de teinte bleutée. Scarla- prit, évoqués par les signes de la mala-
tuel des fièvres lentes. Elle précède géné- tine à forme typhoïde.» «L’éruption est lente die. Quand vous arrivez près d’un malade
ralement un accès congestif de grande vio- à sortir et reste de teinte livide.» «Corps atteint de scarlatine il ne faut pas cher-
lence caractérisé par une sensation de plé- et membres couverts d’une éruption irrégu- cher à vous remémorer le nom des remèdes
nitude dans la tête avec grande chaleur. lière faite de taches d’une couleur absolu- que vous pouvez avoir entendu recomman-
ment livide.» der pour la scarlatine ; laissez l’aspect du
L’éruption miliaire dont il est question
malade évoquer en vous des remèdes qui
dans le texte des «provings» et qui res- Chez ce remède vous ne voyez qu’un
paraissent semblables à ce malade, qu’ils
semble à la rougeole, se produit quand type de scarlatine. Ce type de fièvre lente a
aient été associés à la scarlatine ou non.
l’éruption de la scarlatine ou celle de la rou- quelquefois besoin de SULFUR, ou de PHOS-
En voyant l’éruption, vous pensez peut-être
geole ne sort pas de façon uniforme, mais PHORUS, ou de BELLADONA, ou de BAP-
qu’elle ressemble à une éruption d’ACONIT,
en taches, en petits cercles ici et là et qu’elle TIS1A, ou de LACHESIS. Il faut une étude pro-
mais il y a si peu d’infection dans la na-
est sombre. «Eruption irrégulière, livide, en longée de la Matière Médicale pour être ca-

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Ailanthus glandulosa

ture d’ACONIT que vous ne le retenez pas. pourpre dont j’ai parlé pour ce remède-ci,
BELLADONA ne convient pas car, chez ce une horrible fétidité, un fort mal de gorge, où
remède, l’éruption est brillante et douce, l’eau qu’on donne à l’enfant n’est jamais as-
c’est l’éruption typique de Sydenham. PUL- sez froide, où l’enfant veut qu’un filet d’eau
SATILLA, d’autre part, a une éruption mor- coule dans sa gorge continuellement : vous
billiforme qui est souvent associée à une pouvez dans ce cas faire confiance à PHOS-
fièvre peu élevée, mais pas si basse que PHORUS. Dans ces maladies à forme lente
dans la forme typhoïde, aussi vous éliminez il y a toujours quelque chose qui donne la
PULSATILLA. clé de l’histoire, si vous voulez bien être
à l’écoute, étudier et attendre assez long-
Vous pensez alors aux remèdes carac-
temps. ? 
téristiques de tous les états infectieux ; la
prostration, l’aggravation après avoir dormi,
la stupeur générale et le délire vous sug-
gèrent presque d’un seul coup d’oeil LACHE-
SIS, le type de ce genre de maladies : son
tableau se présente promptement à votre
esprit. Vous voyez un autre cas de scarla-
tine où l’éruption est insuffisante ; l’enfant,
devant vous, ne cesse pas de s’éplucher la
peau des lèvres et du nez ; il est étendu, pâle
et épuisé, il n’a pour ainsi dire pas d’érup-
tion, il urine à peine : presque aussitôt vous
pensez à ARUM TRIPHYLLUM. C’est l’aspect
du malade qui vous suggère le remède. Il y
a un autre cas où vous avez la coloration

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Il n’est pas étonnant que nos grand- chambre chaude. C’est en se mettant au lit
mères aient eu coutume d’attacher des oi- le soir qu’ALLIUM CEPA a son aggravation la
gnons sur l’oreille pour les douleurs d’oreille plus pénible. J’ai entendu des malades dé-
et autour du cou pour les maux de gorge, crire la douleur du larynx à la toux, en disant
Allium cepa car l’oignon est très fréquemment indiqué
dans presque tous les climats pour les suites
que c’était comme si quelqu’un enfonçait un
crochet vers le bas chaque fois qu’ils tous-
de refroidissement. Les vents pénétrants, saient. Déchirement au niveau du larynx à
froids, humides, sous n’importe quel climat, chaque quinte de toux. Les éter-nuements,
ALLIUM CEPA est utilisé principalement pour
sont susceptibles de donner naissance à des la sensation d’écorchure de toutes les mu-
les rhumes. Il y a différentes phases dans
maux du type ALLIUM CEPA ; coryza, grippe, queuses et cette toux déchirante, tous ces
les rhumes qui en relèvent : celle du nez,
influenza ou n’importe quel autre, quelque symptômes sont plus mal dans une pièce
celle de la gorge, celle du larynx, celle des
nom que vous lui donniez ; et, générale- chaude et dans la soirée ; on sera surpris de
bronches. Le malade lui-même et toutes les
ment ils sont accompagnés d’un mal de tête voir à quelle vitesse l’oignon mettra fin à un
phases de son rhume, son coryza, sa laryn-
congestif. Le nez est à vif, les yeux sécrètent rhume qui présente ces caractéristiques.
gite, sa toux et tous ses troubles sont aggra-
un abondant liquide aqueux, qui est doux,
vés par la chaleur, sont plus mal dans une Nous allons aborder maintenant les
et il y a un écoulement nasal aqueux abon-
pièce chaude, excepté le chatouillement la- symptômes particuliers du coryza. Parmi
dant, qui est toujours excoriant. Sensation
ryngé, qui est parfois aggravé en aspirant de les symptômes précoces il y a les éter-
d’écorchure dans le larynx et la gorge, se
l’air froid. En ce sens la toux est quelquefois nuements, qui se produisent avec une fré-
propageant vers le bas jusque dans le tho-
provoquée par l’air froid, mais le malade lui- quence croissante. Un écoulement aqueux
rax. Sensation d’écorchure dans le larynx et
même est mieux à l’air froid et il est gêné dégoutte du nez continuellement, brûle
la gorge, se propageant vers le bas dans le
par la chaleur. La plupart des symptômes comme du feu et excorie la lèvre supé-
thorax. Sensation d’écorchure dans le nez,
sont aggravés le soir : les symptômes de rieure et les ailes du nez jusqu’à ce qu’elles
qui atteint le larynx en vingt-quatre heures.
coryza, le rhume dans son ensemble et les soient rouges et à vif. Notez que la sécré-
Toux provoquée par du chatouillement la-
symptômes généraux. Voilà les deux traits tion nasale est excoriante, tandis que la sé-
ryngé et en étant couche la nuit dans une
généraux les plus frappants d’ALLIUM CEPA. crétion conjonctivale est douce. N’oubliez

79
Allium cepa

pas cela, car nous trouverons exactement atteint la narine droite. «Ecoulement na- nir exactement de la même façon à la sai-
l’opposé quand nous en viendrons à l’étude sal profus. Rhumes provoqués par les vents son suivante, et réclamant peut-être alors
d’EUPHRASIA. Nous trouverons exactement humides du nord-est», c’est-à-dire par les un autre remède. Dès que le rhume des
la même sécrétion aqueuse par le nez et une vents humides et froids, car ils peuvent venir foins a cessé, il faut commencer le traite-
sécrétion conjonctivale aussi copieuse ; mais de directions différentes selon les contrées. ment constitutionnel. Il y aura des symp-
les larmes seront acides et la sécrétion na- Coryza avec écoulement, accompagné de tômes, si vous savez les chercher, qui seront
sale sera douce. Le jetage d’ALLIUM CEPA mal de tête, de sécrétion conjonctivale, de entièrement différents de ceux d’une crise
détruit complètement les poils de la lèvre manque d’appétit, de toux et de tremble- aiguë. Pendant la phase aiguë, ceux-ci ne se
supérieure. Il y a tant de congestion que ment au grand air. montrent pas. Il est très difficile de trouver
le malade éprouve une sensation de réplé- un remède constitutionnel au plus fort du
«Tous les ans au mois d’août, coryza
tion dans le nez, avec battements et brûlure, coryza, car celui-ci ressemble à une mala-
le matin, avec violents éternuements et
et parfois épistaxis. Douleurs traversant les die aiguë, alors que c’est une expression de
grande sensibilité aux odeurs de fleurs et à
mâchoires, douleurs faciales ; ces douleurs la psore, comme n’importe quelle autre ex-
la peau des pêches.» C’est là une des formes
se propagent dans la tête. Maux de tête avec pression de la psore, comme les éruptions,
du rhume des foins que guérit ALLIUM CEPA.
lourdeur au niveau du front, de l’occiput ; la toux, etc. Il se peut qu’au cours d’une
Il balaiera une crise de rhume des foins
maux de tête très aigus pendant lesquels les seule saison le nez ne révèle qu’un certain
en quelques jours, quand les symptômes
yeux ne peuvent pas supporter la lumière ; aspect de la maladie chronique, qui sera
concorderont. Vous savez peut-être qu’on ne
sensation de déchirement, d’éclatement, de adapté, par exemple, à ALLIUM CEPA.
comprend généralement pas la véritable na-
battements dans la tête.
ture du rhume des foins. Ce n’est en réa- Je me souviens d’une fois où j’ai eu l’oc-
Et voici un autre aspect de ce remède. lité que l’explosion d’une maladie chronique, casion de prescrire ALLIUM CEPA par cor-
Pourquoi il commence du côté gauche et autrement dit c’est une manifestation de la respondance. Le malade habitait près d’une
passe du côté droit, je ne sais, mais c’est psore, qu’on ne peut déraciner que par un pharmacie homéopathique. Je télégraphiai
ce qu’il fait d’habitude. Obstruction unilaté- traitement antipsorique. Combien de fois ai- au pharmacien de faire porter à mon malade
rale ; écoulement aqueux, acide par la na- je vu un rhume des foins nettoyé en une se- ALLIUM CEPA ; c’est ce qu’il fit après avoir
rine gauche, qui en vingt-quatre heures, maine par un remède d’action courte, reve- étiqueté la bouteille. Aussi, le malade garda

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Allium cepa

la bouteille et reprit le remède à la saison les sortes de douleurs qui appartiennent des maux d’oreilles chez les enfants.
suivante, mais sans succès. C’est générale- à ce remède. Douleurs par saccades, irra- Quelques remarques encore sur les
ment le cas, même quand les symptômes diant de la gorge à la trompe d’Eustache. symptômes oculaires qui accompagnent
semblent concorder. Dans un état psorique, Violente douleur d’oreille, allant même jus- les rhumes ALLIUM CEPA. Souvenez-vous
un remède d’action courte est insuffisant, qu’à l’écoulement d’un liquide purulent par que l’écoulement conjonctival est doux. Mal-
il se peut qu’il n’agisse qu’un jour, et il l’oreille. Tintements d’oreilles. Piqûres irra- gré la brûlure des yeux, les larmes ne
faudra alors administrer le remède d’action diant du front à la région de l’oreille. Dou- provoquent pas d’excoriation quand elles
profonde, qui englobe le malade en même leurs comme si on extrayait de gros fils coulent sur les joues. Sécrétion conjonc-
temps que le rhume des foins et tous les de la profondeur de la tête. Douleurs pi- tivale abondante, non irritante. Sécrétion
autres symptômes. Le moment le plus pro- quantes, coupantes dans l’oreille, avec la conjonctivale le soir dans une pièce chaude.
pice pour soigner le rhume des foins est ce- coqueluche, avec le coryza, avec la laryn-
Nous savons tous combien l’oignon est
lui qui fait suite à la crise aiguë et avant qu’il gite. Dans les ménages où l’on garde une
un légume flatulent. C’est un merveilleux
ne recommence à la saison suivante. Il repa- armoire à pharmacie, PULSATILLA est le re-
remède pour les bébés qui ont des co-
raîtra alors sous une forme largement modi- mède courant pour les maux d’oreille et il
liques. Douleurs coupantes, fendantes, dé-
fiée, différente de toutes celles que le ma- est exact qu’il y a rarement lieu d’appeler le
chirantes, pliant presque en deux le pauvre
lade a présentées jusqu’alors, et demandant médecin. PULSATILLA a une affinité si forte
petit. Il hurle avec les violentes tranchées de
un remède différent. Il en sera ainsi quand pour l’oreille qu’il guérira un mal d’oreille
la partie inférieure de l’abdomen. «Douleurs
le remède constitutionnel aura été correcte- chez presque tous les enfants impression-
piquantes dans l’abdomen.» «Douleurs de
ment choisi. nables, qui pleurent lamentablement. Mais
coliques commençant dans la région hépa-
c’est CHAMOMILLA qu’il faut donner à ceux
Dans les coryzas d’ALLIUM CEPA, l’in- tique et s’éten-dant à tout l’abdomen, plus
qui sont hargneux, qui ne sont satisfaits de
flammation gagne bientôt les oreilles, la fortes autour de l’ombilic, aggravées dans
rien, qui jettent au loin un objet qu’ils ont
gorge et le larynx. Les mères d’autrefois la position assisse.» Coliques venteuses. AL-
réclamé et qui donnent des gifles à l’in-
mettaient des oignons sur l’oreille des bé- LIUM CEPA est un merveilleux remède dans
firmière. Avec PULSATILLA, CHAMOMILLA et
bés quand ils avaient mal à l’oreille. Ce la coqueluche et, quand il est indiqué, l’en-
ALLIUM CEPA vous pouvez guérir la majorité
n’est pas surprenant, quand on voit toutes fant a souvent des indigestions, des vomis-

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Allium cepa

sements et des flatulences ; il a des gaz mal-la toux à coup sûr. Ainsi la toux est aggra- et à faire tous les efforts possibles pour ar-
odorants et il est plié en deux par ses co- vée à la fois par l’air froid et dans une pièce rêter la toux.» «Toux laryngée, sévère, qui
liques. ALLIUM CEPA guérit aussi l’irritation chaude. Les rhumes descendent parfois jus- force le malade à s’empoigner la gorge ; il a
et les écorchures de l’anus, avec saigne- qu’aux bronches et s’accompagnent alors l’impression que la toux va lui déchirer le la-
ment, chez les nourrissons. de fièvre et d’un pouls rapide : s’il y a le cha- rynx.» L’enfant portera les mains à la gorge
touillement laryngé, la toux en inspirant de et la saisira. Ceci est totalement différent du
Troubles aigus de la voix ; enrouement
l’air froid, aggravée dans une pièce chaude croup d’ACONIT, où l’enfant, après exposi-
catarrhal ; copieuse expectoration de mucus
et le soir, avec une douleur déchirante au ni- tion à un vent sec et froid, se réveille avant
venu du larynx. Violente inflammation du la-
veau du larynx, ALLIUM CEPA les guérira. minuit avec une taux rauque, aboyante et se
rynx apparue très rapidement, avec cette
saisit la gorge avec les mains. Ainsi, on ne
toux dont j’ai parlé et la douleur déchirante La toux est spasmodique et ressemble
peut pas substituer ACONIT à ALLIUM CEPA.
du larynx. Quelques-uns la décriront comme à celle du croup ou de la coqueluche. AL-
Une autre affection sur laquelle ce re-
la sensation qu’une partie du larynx se dé- LIUM CEPA est connu comme remède de la
mède a un pouvoir étonnant, c’est la névrite
tache en se déchirant. Ceux qui sont ca- toux du croup. La vieille grand-mère attache
traumatique, souvent rencontrée au niveau
pables de faire une description plus précise des oignons sur la gorge de l’enfant qui a le
d’un moignon d’amputation. Les douleurs
diront que c’est comme si on tirait vers le croup et, sans aucun doute, là-bas, dans les
sont presques intolérables, épuisant rapide-
haut un crochet à travers le larynx à chaque bois écartés de tout, où il n’y a pas de mé-
ment la force du malade. 
quinte de toux. Chatouillement laryngé avec decin, c’est cent fois mieux qu’un traitement
enrouement. Dans la coqueluche il y a cette allopathi-que. Voici une assez bonne des-
même douleur du larynx. L’enfant tremble cription du croup d’ALLIUM CEPA tirée des
et frissonne, et vous pouvez voir qu’il re- Guiding Symptoms : «Toux spasmodique,
doute la toux à cause de la douleur déchi- rauque, stridente, résonnante, provoquée
rante du larynx. Toux et difficulté à respi- par un chatouillement continuel du larynx ;
rer en inspirant de l’air froid, et pourtant la toux cause une douleur comme si l’organe
un courant d’air chaud augmentera telle- était à vif et se fendait, douleur si aiguë, si
ment le chatouillement qu’il déclenchera de sévère qu’elle force le malade à s’accroupir

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possède deux pluriels. Le plus ancien, « des ment appelées « ail d’automne » et « ail de
aulx », a tendance à disparaître. On utilise printemps ». Indépendemmant de la couleur
plus fréquemment la forme botanique « des réelle du bulbe, l’ail dit blanc est générale-
ails » mais les deux formes sont correctes. ment l’ail d’automne, l’ail rose est l’ail de
Allium sativum C’est une plante herbacée, potagère, vi- printemps. Le premier est planté d’octobre à
décembre selon le climat. Le second est mis
vace et bulbeuse (comme le poireau, l’oi-
gnon, l’échalote, la ciboulette) assez grande en terre entre novembre et janvier. Dans les
All-s à nombreuses feuilles engainant le bas de deux cas, la récolte a lieu en juin-août.
Introduction la tige. L’inflorescence est enveloppée d’une Dans le cas de la France, en fonction du
Description botanique spathe en une seule pièce tombant assez ra- terroir où elles sont cultivées et de leur cou-
Famille :Amaryllidacées sous-famille des pidement. Les fleurs sont groupées en om- leur spécifique, ces
Alliacées (Allium sativum avait été classé belles. Assez peu nombreuses, elles sont de variétés sont parfois labellisées :
traditionnellement dans la famille des Lilia- couleur blanche ou rose et s’épanouissent - IGP : ail rose de Lautrec en 1966, ail
cées, mais plus récemment une nouvelle en été. Le fruit est une capsule à 3 loges, blanc de Lomagne en 1996, ail fumé d’Ar-
classification phylogénétique a été consti- mais celui-ci est rarement produit. La racine leux en 2010
tuée). à bulbe est composée de 3 à 20 bulbilles - Label Rouge : ail rose de Lautrec
Nom latin : Allium sativum L. (gousses) arquées (caïeux). On la récolte en Composition et propriétés
Noms communs : ail commun, ail de cui- juin-août. Les bulbes sont souvent employés Principaux composants :
sine, ail cultivé, chapon, perdrix, thériaque comme condiment en cuisine dans de nom- - minéraux : potassium, soufre, phos-
des pauvres, thériaque des breuses recettes. phore, calcium, magnésium, sodium, chlore
paysans On distingue deux sous-espèces, qui se - glucides : fructosanes, sucres réduc-
Éthymologie : Sativum vient du latin se- plantent à des époques différentes de l’an- teurs, saccharose, inuline
rere qui signifie semer, planter, ensemen- née : subsp. ophioscorodon, plantée en au- - composés soufrés labiles dont le princi-
cer, répandre , d’où l’on tire sata, orum, tomne et subsp. sativum, plantée au prin- pal est l’alliine ou sulfoxyde d’allylcystéine
les semences, les moissons, les récoltes. Ail temps. Les 2 sous-espèces sont respective- (tous les membres de la famille des Lilia-

83
Allium sativum

cées, surtout l’oignon et l’ail, concentrent matique, quand l’ail est attaqué ou blessé. des extraits d’ails sont ingérés pour des rai-
le soufre organique dans leurs bulbes). Ces Puis l’allicine se transforme, après oxyda- sons médicales par un peu plus de 4 % de la
produits soufrés peuvent expliquer la res- tion à l’air, en disulfure d’allyle. L’allicine est population américaine et 10 % de la popula-
semblance homéopathique avec Sulph. Ils le thiosulfate prédominant dans l’ail qui est tion australienne.
interfèrent avec le métabolisme des prosta- responsable de l’odeur caractéristique et qui Principales propriétés de l’ail :
glandines. a un effet antibactérien et toxique sur les in- - diminution du risque de thrombose (fi-
- oligo-éléments : fer, zinc, manganèse, sectes. brinolytique et antiagrégant plaquettaire) lié
bore, cuivre, nickel, molybdène, iode, sélé- Les alliinases sont une classe d’enzymes à des agents anticoagulants, pouvant poten-
nium présentes dans les plantes du genre Allium, tialiser les risques de saignements en cas
- vitamines : A, B1, B2, B3, B5, B6, C et E comme l’ail et les oignons. Elles catalysent d’association avec des médicaments anti-
- antibiotiques naturels : allicine (effet les réactions chimiques qui produisent des agrégants plaquettaires
anti-microbien du à la réaction chimique qui composés volatils qui donnent à ces plantes - diminution du taux de cholestérol sur-
s’opère avec le groupe des thiols de diffé- leurs odeurs, leurs saveurs et leurs proprié- tout LDL et de triglycérides
rentes enzymes. L’allicine a une activité in- tés lacrymogènes, qui font, de fait, partie - abaissement de la tension artérielle
hibitrice sur Helicobacter pilori, une bactérie des défenses de la plante contre les herbi- entre autres par inhibition des catéchola-
responsable d’ulcères gastriques) et ajoène vores. Les alliinases sont normalement sé- mines
(instable, serait retrouvé à de trop faibles questrées dans les parois des cellules vé- - dilatation des artères et effet spasmo-
doses dans l’organisme après ingestion d’ail gétales, mais quand la plante est endom- lytique sur le muscle lisse des vaisseaux
pour avoir une réelle efficacité) magée, par exemple, par des animaux qui - effet diurétique
- divers : prostaglandines, saponosides la mangent, les alliinases sont libérées et - stimulation des sécrétions gastro-
stéroïdiques, acide phénoliques, phytosté- catalysent la production de produits chi- intestinales et du péristaltisme
roïdes, polyphénols, flavonoïdes miques piquants. La même réaction se pro- - stimulation de l’appétit par un effet hy-
Le composant actif le plus important est duit lorsque l’oignon ou l’ail est coupé, ha- poglycémiant
l’alliine, qui se transforme en allicine sous ché ou écrasé avec un couteau en cuisine. - stimulation la thyroïde (riche en iode et
l’effet de l’allinase, par une réaction enzy- L’utilisation médicinale est importante : autres halogènes)

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Allium sativum

- effet antioxydant et action sur le sys- indienne, égyptienne, etc. comme une sorte tant l’opinion de Pline, pour les empêcher
tème immunitaire. La consommation régu- de panacée, pour toutes sortes de mala- de s’endormir dans la crainte des serpents.
lière d’une gousse d’ail par jour réduirait dies : l’angine de poitrine, les tumeurs, la Il nous apprend aussi que l’on guérit des
le risque de cancer (tête, cou, poumon, malaria, les empoisonnements, la constipa- morsures venimeuses par l’ail, et que celui-
sein, oesophage, estomac, côlon, rectum, tion, les troubles respiratoires, les fièvres, ci protégeait de la folie et éloignait les ser-
prostate). L’enzyme allinase, qui produirait les névralgies, ... pents. De même, si on mange l’ail à jeûn, on
ces effets, nécessite d’attendre 15 minutes L’ail est cultivé depuis la plus haute est garanti contre tous les maléfices qu’on
après avoir écrasé de l’ail cru, avant sa antiquité et les Egyptiens en ont fait une pourrait ressentir en changeant de place ou
consommation plante sacrée. Hérodote raconte que la pre- en buvant une eau inconnue.
- propriétés anti-infectieuses mière grève de l’histoire eut lieu lors de la Les Grecs et les Romains lui prêtaient
- antidote de la nicotine et prophylac- construction de la pyramide de Kheops : les un pouvoir fortifiant et le donnaient à man-
tique de l’intoxication au plomb ouvriers refusaient de travailler après que ger à leurs soldats en campagne. Les ath-
- stimulation du développement des bac- leur ration quotidienne d’ail avait été suppri- lètes grecs en consommaient de grandes
téries bénéfiques de la flore intestinale (ef- mée. Le papyrus Ebers disait que pour em- quantités, pour son pouvoir fortifiant (les
fet pêcher un serpent de sortir de son trou, il propriétés de vasodilatation, de broncho-
prébiotique lié à l’inuline). suffisait de mettre une gousse d’ail à l’en- dilatation de l’ail revêtent effectivement un
Ethnopharmacopée - Utilisation histo- trée. Il mentionne aussi l’ail dans une qua- intérêt évident pour améliorer les perfor-
rique et populaire rantaine d’indications. mances sportives). Dans l’Odyssée, Hermès
Utilisation en phytothérapie D’après Athénée, à Rome, il était in- en donne à Ulysse qui l’utilise comme an-
L’ail est originaire d’Asie centrale. On terdit de pénétrer dans le temple de Cy- tidote pour ne pas être changé en pour-
pense qu’il dérive de l’espèce asiatique Al- bèle (déesse de la fécondité) pour ceux qui ceau par Circé. Dans Ploutos d’Aristophane,
lium longicuspis. C’est un des plus vieux mangeaient de l’ail. Virgile en parle comme on apprend que l’ail servait à se torcher :
remèdes de l’humanité, il est employé de- d’une plante utile aux moissonneurs pour « Nous ne nous torchons plus avec des
puis 7000 ans et de très vieux textes le augmenter leurs forces dans les grandes cailloux, par raffinement nous n’utilisons
mentionnent, dans les traditions chinoise, chaleurs et le poète Macer Floridus, rappor- plus que des têtes d’ail ! »

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Allium sativum

Après avoir fui l’Égypte, une partie des sisté en prenant de l’ail tous les jours. de l’Allemagne du Nord, on attribue aussi à
Hébreux regrette l’alimentation du temps Les conscrits employaient l’ail pour se l’ail une propriété magique bienfaisante : si
de l’esclavage. Au nombre des denrées ci- faire réformer. Appliqué sur la peau, il pro- on jette de l’ail dans une boisson, on est ga-
tées apparaît l’ail : « [...] et même les en- voque des rougeurs et même des excoria- ranti contre tout maléfice.
fants d’Israël recommencèrent à pleurer et tions. Au Moyen Âge, les enfants portaient des
dirent : Qui nous donnera de la viande à L’ail a toujours été une plante chargée de tresses d’ail au cou pour se protéger des sor-
manger ? Nous nous souvenons des pois- magie, en Orient comme en Occident, ayant cières. La légende de l’ail « anti-vampires »
sons que nous mangions en Égypte, et qui la faculté de repousser les âmes perdues. y prendrait ses origines.
ne nous coûtaient rien, des concombres, des Dans toutes les pratiques, l’ail se révèle un D’anciennes superstitions de marins
melons, des poireaux, des oignons et des agent protecteur contre les influences né- veulent que l’ail éloigne la malchance, les
aulx. » fastes ou les agressions dangereuses. Dans tempêtes et les monstres marins : c’est
Alphonse, roi de Castille, l’avait en si les religions anciennes, l’ail a souvent eu pourquoi on ne devrait jamais manquer d’en
grande aversion, qu’en 1330 il institua un un statut ambigu. Son odeur était consi- avoir à bord. . .
ordre dont les statuts portaient que ceux des dérée comme maléfique ou profane, par En Sibérie, selon les croyances des Bou-
chevaliers qui auraient mangé de l’ail ou de exemple les prêtres égyptiens n’avaient pas riates, l’approche des âmes des femmes
l’oignon ne pourraient paraître à la cour ni le droit d’en prendre et le Moyen Âge chré- mortes en couche, et qui reviennent la
communiquer avec les autres chevaliers, au tien le considérait comme diabolique, peut- nuit persécuter les vivants, se reconnaît à
moins pendant un mois. être parce qu’il est aphrodisiaque. Mais en l’odeur d’ail qu’elles répandent.
Grâce aux croisés, qui contribuèrent à le même temps, il a souvent été employé Les Bataks de Bornéo accordent à l’ail le
diffuser en Europe, l’ail ne tarda pas à faire pour combattre les esprits mauvais et par pouvoir de retrouver les âmes perdues.
figure de panacée, même contre la peste et exemple pour écarter les vampires. La tradition d’Europe centrale affirme
les possessions démoniaques. En sanscrit, on l’appelle bhûtagna ou que si on accroche un bouquet d’ail tressé
On raconte aussi l’histoire de quatre mal- tueur de monstres. à la tête de son lit, les vampires seront éloi-
faiteurs condamnés au 18 ème siècle à en- Dans les croyances populaires de l’Asie gnés. C’est parce que l’ail protégerait du
terrer les cadavres des pestiférés, qui ont ré- Mineure, de la Grèce, de la Scandinavie et mauvais œil que l’on retrouve en Sicile, en

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Italie ainsi qu’en Grèce et en Inde, des bou- employées était la « sauce d’aulx », où l’ail raison d’une plus grande concentration de
quets de têtes d’ail attachés avec de la laine pilé s’alliait au persil et à l’oseille, pour ac- produits organo-sulfurés.
rouge. En Grèce le simple fait de pronon- compagner les poissons, ou au vinaigre et à Utilisation en homéopathie
cer le mot « ail » (en grec le mot : skordo) la mie de pain, pour les grillades. La teinture mère est préparée à partir du
conjure les mauvais sorts. Le remède serait La cuisine provençale est basée sur l’ail. bulbe frais. L’expérimentation a été menée
aussi efficace qu’une traditionnelle croix. Il entre pour principal condiment dans la en France en 1852
En Italie, on mettait de l’ail près des ber- bouillabaisse et dans les principales sauces. par Petroz et Teste.
ceaux pour éloigner les sorcières et les dé- On en fait, écrasé avec de l’huile, une es- Image
mons. A Bologne, l’ail est le symbole de pèce de mayonnaise que l’on mange avec Tableau mental
l’abondance et à la St Jean, tout le monde du poisson et des escargots. Le déjeuner des Anxiété hypochondriaque
en achète, pour se garantir de la pauvreté Provençaux des classes inférieures, se com- Se tracasse beaucoup pour sa santé et
pendant toute l’année. pose souvent d’un croûton de pain, arrosé va consulter différents médecins, mais ne
Les bergers des Carpates, avant de traire d’huile et frotté d’ail. leur fait pas confiance et ne prend pas les
pour la première fois leurs brebis, se frottent L’aillet est un ail immature, qui n’a pas traitements prescrits. Méfiance envers les
les mains avec de l’ail béni, afin de protéger encore formé ses gousses et ne se trouve médicaments et le système médical dans
le troupeau contre les morsures de serpents. donc qu’au printemps. Découpé en fines son ensemble. Patients qui refusent les mé-
A Chartres, à l’église St Pierre, où l’on rondelles, on l’utilise pour parfumer les sa- dicaments parce qu’ils sont sûrs que c’est
adorait Ste Solenne, le 17 août, on pré- lades, vertes ou composées. Sa saveur est mauvais pour eux et pour cette raison ils se
sentait à l’offertoire de la messe une oie assez prononcée et se rapproche de celle de croient incurables.
blanche avec une gousse d’ail attachée au l’ail. Il peut être également utilisé en cuis- Peurs diverses : de ne pas guérir, de ne
cou par un fil de soie rouge. La blancheur de son, dans des plats de printemps, avec des pouvoir supporter les remèdes, d’être em-
l’oie symbolisait la virginité, le fil, le martyre légumes nouveaux. poisonné (ou certitude d’avoir été empoi-
et l’ail le courage. Quand on cuisine de l’ail, certains sonné).
Utilisation en alimentation conseillent de retirer le germe, qui serait Hypersensibilité à l’injustice
L’une des sauces médiévales les plus moins digeste que le reste de la gousse en Très critique à l’égard de la société, s’in-

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surge contre les injustices du monde. lèvres sèches et aggravées par le moindre papilles effacées. Salive sucrée abondante,
Personnes qui ont manqué de protection écart de régime. Tendance à la calvitie, à après les repas et pendant la nuit. Lèvres
ou qui ont reçu une mauvaise protection l’obésité et aux éruptions herpétiques. sèches.
et en compensation ils veulent protéger les Anxiété, irritabilité, tristesse avec aggra- Eructations brûlantes, pyrosis, avec sali-
autres. Ne supporte pas qu’on ne puisse pas vation par la solitude. vation. Sensation de froid dans l’oesophage
se défendre soi-même. Impatient et agité, doit bouger, impul- jusque dans la gorge.
Professions en rapport avec la protection sion à courir. Besoin de s’échapper de situa- Douleur gastrique avec pesanteur, lour-
souvent des enfants et des plus faibles : pué- tions désagréables. deur comme une pierre au niveau de l’es-
ricultrice, institution pour enfants handica- Difficile à satisfaire, ne sait pas ce qu’il tomac, dans le ventre avec sensation que le
pés, agent d’assurance, service des récla- veut. ventre est tiré vers le bas. Sommeil après les
mations pour aider les clients à se défendre Symptômes caractéristiques repas.
contre les abus du système, association des Tropisme digestif Ballonnements, flatulence, distension
victimes et voire même proxénète... Convient aux gens bien en chair, habi- abdominale douleureuse avec beaucoup de
Portrait minute tués aux modanités, aux excès alimentaires, gaz fétides incarcérés difficiles à évacuer.
Chez l’enfant à la gloutonnerie. Gros mangeurs plétho- Douleurs pressives, déchirantes ou comme
Faiblesse du dos et des membres infé- riques aimant la viande mais buvant peu. Ils des torsions dans la région abdominale, du
rieurs (surtout des genoux) qui retarde l’en- aiment tout ce qu’ils mangent et se servent côlon transverse et descendant, souvent de
fant pour apprendre à marcher. Défauts de en grande quantité. Les excès de table et le dedans en dehors avec sensation comme si
croissance des membres inférieurs dans les moindre changement de régime alimentaire les intestins étaient arrachés du ventre, au
cas de malnutrition et de constipation chez provoque des troubles digestifs. Sensation point de devoir se coucher. Aggravation en
l’enfant. de ne plus tolérer aucun écart et de devoir marchant, à chaque pas et amélioration en
Chez l’adulte éviter tel ou tel aliment. se pliant en deux (assis penché en avant les
Personnes carnivores qui mangent beau- Diarrhées au moindre écart de régime. mains appuyées sur le ventre), couché.
coup plus qu’ils ne boivent, « bon vivant », Langue pâle avec papilles rouges, plus Constipation avec douleurs constuses,
prédisposés aux excès de table, ayant les sèche pendant la nuit ou bien lisse avec sourdes et constantes dans les intestins.

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Amélioration en marchant. mouvement, la marche, les changements Rêves anxieux, qui continuent après le
Tropisme respiratoire de temps et de température, la chaleur hu- réveil. Rêve de changer de place souvent, de
Coryza avec douleurs pressives au des- mide, le temps froid et humide. mouvements rapides
sus de ou à la racine du nez. Démangeaison Tropisme génital d’une place à une autre.
et sensation de chaleur, de muqueuse à vif Gonflement douloureux des seins au tou- Sensations et douleurs
dans le larynx. cher avec endolorissement et irritation de la Sensation d’un cheveu (sur la langue,
Bronchite avec oppression et expectora- vulve, des cuisses pendant les règles. Érup- dans la gorge, sur le visage), de mucus col-
tion épaisse, fétide, difficile à expulser. Ra- tion dans le vagin, sur les seins et la vulve lant dans la gorge, de froid remontant de la
clements permanents de mucus dans les pendant les règles. gorge, de chatouillements dans les dents in-
bronches. Aggravation le matin au lever. Gonflement des seins après sevrage. férieures.
Toux qui semble venir de l’estomac avec Règles en avance et trop abondante. Douleurs élançantes, piquantes, déchi-
une mauvaise haleine. Expectoration mu- Tropisme cutané rantes, expansives (pression du dedans au
queuse abondante ou gélatineuse, fétide et Peau sèche, ridée, tendue sur les articu- dehors), augmentant et
difficile à évacuer. Sensibilité à l’air froid. Ag- lations. Dartres (herpès) aux chevilles. Des- diminuant graduellement.
gravation le matin après avoir quitté quamation des mains. Chaleur sèche au dos Symptômes généraux
sa chambre, en fumant. des mains ; moiteur dans les paumes. Modalités
Tropisme articulaire et osseux Sommeil Aggravation : après manger ; le matin au
Rhumatisme des hanches avec douleurs Sommeil agité et perturbé avec pleurs. réveil ; à la marche ; en lisant ou en fixant le
dans le psoas (surtout le tendon) et les Douleurs dans la poitrine, lourdeurs d’esto- regard ; par le
muscles iliaques aggravées par les moindres mac ou simple soif qui empêchent le patient temps froid et humide ; par le temps
mouvements du membre, en croisant les de dormir. Contraction des muscles et chocs chaud et humide ; par les boissons froides ;
jambes, en se tournant au lit, mais le mou- dans les pieds en s’endormant. par la viande
vement passif est indolore. Oppression thoracique ou sensation de Amélioration : pendant les règles
Douleurs articulaires pressives, de l’in- froid pendant le sommeil, qui réveille fré- Alimentaires
térieur vers l’extérieur. Aggravation par le quemment. Désir : de viande ; de beurre

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Aversion :pour l’ail distendue avec besoin constant. L’urine sort Elle n’est pas inactive pour autant, car
Etiologies goutte à goutte au elle s’occupe de toutes sortes d’oeuvres de
Excès alimentaires ; absorption d’eau début de la miction puis coule librement bienfaisance : elle est très dynamique et
corrompue ; injection de produit de en allant à selle. pleine de projets.
contraste par ponction Confusions courantes Lucie est ce qu’on appelle une bonne vi-
lombaire Bry, Kali-b, Sulph, Lach, Bell vante, cela se voit du premier coup d’oeil :
Indications cliniques Cas cliniques obèse (elle a certainement plus de 100 kgs
Céphalées Cas 1 - Problèmes cardio-vasculaires - Dr bien que de petite taille), le visage rougeaud
Etourdissement et battements dans les André Dubois et toujours souriant, elle prend la vie du bon
tempes. Sensation de pesanteur au front, le Lucie, 56 ans, vient me consulter en no- côté, et se méfie de la médecine et des mé-
matin au réveil avec vembre 02, pour divers problèmes : decins, c’est le « bon sens terre à terre »,
difficulté pour ouvrir les yeux. Vertiges «Je suis en bonne santé, me dit-elle, mais comme elle dit elle-même.
pendant la céphalée. Aggravation couché en juillet dernier j’ai eu des vertiges, qu’on a Douleurs d’arthrose des poignets, aggra-
sur le dos, avant les attribués à vées au froid, elle « tire ses manches ».
règles, après les règles et amélioration l’hypertension, et depuis lors je prends Bonne digestion et transit normal, c’est
pendant les règles. du Ténormin, mais à contrecœur, car je une grosse mangeuse, gourmande, qui aime
Vertiges n’aime pas les médicaments ». surtout la viande, et pas le sucré ; ces der-
En lisant ou en fixant un objet long- Elle m’apporte des documents qui font nières années, elle s’est assagie et mange
temps. Amélioration pendant les règles et état d’une hypothyroïdie, d’un excès de cho- moins et plus sainement ; elle a fort diminué
aggravation dès que les lestérol et de ferritine ; on parle d’hémochro- le vin et la bière.
règles diminuent. matose. Elle a toujours chaud et se découvre la
Conjonctivite Elle est veuve sans enfants, a exercé la nuit, dort la fenêtre ouverte ; elle a souvent
Aggravation en essayant de lire la nuit. profession de logopède-orthophoniste dans des insomnies avec sensation de chaleur.
Calculs rénaux l’enseignement spécial pour enfants handi- Impossible de dormir sur le dos.
Sédiment abondant brun foncé. Vessie capés, et est en préretraite. Elle est très sociable, aime les activités

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publiques, mais supporte très bien la soli- Elle continue à se réveiller la nuit avec Ce jour-là j’ai pensé à All-s que je venais
tude. des bouffées de chaleur. d’entendre présenter au CLH, et je l’ai pres-
Bien qu’enfant unique, elle a toujours été Puis c’est une acidité nocturne jusque crit à Lucie.
très ouverte et dans son enfance on lui de- dans la gorge > en buvant de l’eau. L’évolution a été bonne jusque ici : la ten-
mandait toujours si elle avait beaucoup de Irritations de l’anus, avec prurit nocturne sion reste normale sans médicament, Lucie
frères. (elle attribue cela au vin rouge qu’elle boit peut se permettre toutes sortes de travaux
Visiblement très contente d’elle, elle me tous les jours). de jardinage sans plus aucune douleur de
parle de ses symptômes en riant, mais elle Et surtout une douleur de la hanche hanche ni de dos.
me dit quand même : « J’ai peur de la ma- droite, en étant couchée dessus, et à la Elle a un meilleur sommeil.
ladie,. . . mais je fuirais plutôt les médecins marche. Et en juin est apparue une éruption des-
». Les cuisses s’engourdissent en restant quamante sur les mains.
Après cette première consultation, je debout et en marchant. Les chiffres du cholestérol et de la ferri-
prescris Sulph, comme beaucoup d’homéo- Douleurs lombaires après travaux ména- tine se sont bien améliorés.
pathes l’auraient probablement prescrit à gers et jardinage. Voici les éléments qui m’ont permis de
ma place. En février 2005, elle me dit entre autres : reconnaître All-s :
Et ce remède fonctionne très bien, on « J’adore la viande, toutes les viandes,. . . Une « bonne vivante », obèse, qui main-
supprime le Ténormin, et elle contrôle elle- mais la viande n’est plus aussi bonne tenant doit faire attention à son régime.
même sa tension qui restera parfaite. qu’avant ! » La méfiance vis-à-vis des médicaments
L’histoire pourrait s’arrêter là, mais elle Je sous-entends, en interprétant : « De et de la médecine.
va développer progressivement de nou- nos jours on mange n’importe quoi ! » Moins évidente ici, la peur de la maladie,
veaux symptômes, qui ne cèderont pas à Elle a toujours sa douleur de la hanche pour laquelle j’ai pris la rubrique « anxiété
Sulph, répété dans toutes sortes de dynami- gauche, à début brutal et fin brutale, « hypochondriaque ».
sations. comme si quelque chose se coinçait », sur- Ce sont les trois caractéristiques princi-
Tout d’abord sa douleur du poignet tout à la marche ; elle a l’impression que pales pour identifier le remède.
gauche ne s’améliore pas. c’est musculaire. Les deux éléments suivants sont confir-

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matoires. [1] incurable, d’être : Henri Duprat - [1]


Un symptôme physique : la douleur de la PSY : COURIR ici et là : Georges Vithoul- PSY : PEUR / médicaments / supporter,
hanche liée au mouvement. kas - [1] de ne pas pouvoir : Henri Duprat - [1]
Après le traitement, apparition d’un PSY : DÉSESPOIR / guérison, au sujet de PSY : REFUSE / médicaments, de prendre
symptôme dont on n’est pas sûr qu’il soit sa : Frans Vermeulen - [1] les : Georges Vithoulkas - [1]
réellement nouveau : éruption desquamante PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- PSY : SENSIBILITÉ , hypersensibilité :
des mains. tions / empoisonné / médicaments vont l’, Georges Vithoulkas - [1]
Ajouts au répertoire de Kent les : Georges Vithoulkas - [1] PSY : SUSPICIEUX, méfiant / médecins,
Attention : Les remèdes ajoutés au degré PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- envers les : Georges Vithoulkas - [1]
0 sont en attente de confirmation. tions / malade / incurable, il est : Georges PSY : SUSPICIEUX, méfiant / santé, au su-
PSY : AGITATION, nervosité : Georges Vi- Vithoulkas - [1] jet de sa propre : Georges Vithoulkas - [1]
thoulkas - [1] PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- PSY : TATILLON, importune pour des
PSY : AGITATION, nervosité / interne : tions / malade / pense qu’il est : Georges Vi- broutilles, etc : Georges Vithoulkas - [1]
Georges Vithoulkas - [1] thoulkas - [1] VE : CÉPHALÉE/ pendant : Frans Vermeu-
PSY : ANARCHISTE, révolutionnaire (sen- PSY : IMPULSION / courir, à : Frans Ver- len - [1]
timent de révolte, ne peut supporter l’injus- meulen - [1] VE : LISANT, agg en : André Dubois - [0]
tice) : André Dubois - [0] PSY : IRRITABILITÉ : Georges Vithoulkas - TE : CHEVEUX / alopécie, calvitie : Frans
PSY : ANXIÉTÉ : Georges Vithoulkas - [1] [1] Vermeulen - [1]
PSY : ANXIÉTÉ / hypocondriaque : PSY : MÉCONTENT, contrarié : Georges TE : CHEVEUX / chute des : Henri Duprat
Georges Vithoulkas - [1] Vithoulkas - [1] - [1]
PSY : ANXIÉTÉ / hypocondriaque / seul, PSY : MÉCONTENT, contrarié / santé, au TE : DOULEUR, céphalée en général / al-
étant : Georges Vithoulkas - [1] sujet de sa : Georges Vithoulkas - [1] longé / agg étant / dos / agg sur le : André
PSY : ANXIÉTÉ / seul, étant : Georges Vi- PSY : OCCUPATION / amél (travail, acti- Dubois - [0]
thoulkas - [1] vité, distraction) : Georges Vithoulkas - [1] TE : DOULEUR, céphalée en général /
PSY : CAPRICIEUX : Georges Vithoulkas - PSY : PEUR / maladie, imminente, d’une / règles / avant : André Dubois - [0]

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TE : DOULEUR, céphalée en général / Pétroz - [1] N : ÉTERNUEMENT / humidité, agg :


règles / pendant / amél : Georges Vithoulkas Y : OUVERTS / incapable d’ouvrir les yeux Georges Vithoulkas - [1]
- [1] / céphalée, pendant : Frans Vermeulen - [1] N : ÉTERNUEMENT / temps froid et hu-
TE : DOULEUR, céphalée en général / OR : INFLAMMATION / Otite moyenne / mide, agg : Georges Vithoulkas - [1]
règles / après : Frans Vermeulen - [1] catarrhale (nez pris, sinusite, etc) / chro- N : OBSTRUCTION : Georges Vithoulkas -
TE : DOULEUR, céphalée en général / nique : Henri Duprat - [1] [1]
PRESSIVE / dedans en dehors, de : Georges OR : OBSTRUCTION, sensation d’ / cé- N : SINUSITE / frontale : Georges Vithoul-
Vithoulkas - [1] rumen, condits auditifs bouchés par du : kas - [1]
TE : LOURDEUR / matin : Georges Vithoul- Georges Vithoulkas - [1] VIG : CHEVEUX sur le visage, sensation
kas - [1] OR : OBSTRUCTION, sensation d’ / de : Frans Vermeulen - [1]
TE : LOURDEUR / règles / pendant /amél : croûtes indurées, condits auditifs bouchés B : CHEVEU / Langue, sur la, sensation
Georges Vithoulkas - [1] par des : Georges Vithoulkas - [1] d’un / matin : Georges Vithoulkas - [1]
TE : LOURDEUR / Front / poids, pesan- AU : SURDITÉ : Henri Duprat - [1] B : CHEVEU / Langue, sur la, sensation
teur : Georges Vithoulkas - [1] AU : SURDITÉ/ gauche / catarrhe, suite d’un / matin / réveil, au : Georges Vithoulkas
Y : AGGLUTINATIONdes paupières / effort de : Georges Vithoulkas - [1] - [1]
visuel, après : Georges Vithoulkas - [1] N : CORYZA / fluent (avec écoulement) : B : CHEVEU / Langue, sur la, sensation
Y : AGGLUTINATIONdes paupières / lisant Frans Vermeulen - [1] d’un / nuit : Georges Vithoulkas - [1]
la nuit, en : Georges Vithoulkas - [1] N : DOULEUR / PRESSIVE / Racine / AU- B : CHEVEU / Langue, sur la, sensation
Y : INFLAMMATION / Conjonctive / catar- DESSUS, de la : Georges Vithoulkas - [1] d’un / lisant, en, agg : Georges Vithoulkas -
rhale : Henri Duprat - [1] N : ÉTERNUEMENT / air / froid : Georges [1]
Y : LARMES / brûlantes, cuisantes / effort Vithoulkas - [1] B : COLORATION / Langue / Rouge / pâle :
visuel, après : Georges Vithoulkas - [1] N : ÉTERNUEMENT / air / humide : Frans Vermeulen - [1]
Y : LARMES / brûlantes, cuisantes / lisant Georges Vithoulkas - [1] B : COLORATION / Langue / Pâle : William
la nuit, en : Georges Vithoulkas - [1] N : ÉTERNUEMENT / brouillard, agg : Boericke - [1]
Y : LARMOIEMENT / sommeil, pendant : Georges Vithoulkas - [1] B : HALEINE / nauséabonde / règles / pen-

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dant / toux, pendant : Pierre Schmidt- [1] B : TUMÉFACTION, gonflement / Gencives ES : DÉSIR / viande : Frans Vermeulen -
B : HALEINE / putride / toux, pendant : / inférieures : Pétroz - [1] [1]
Pierre Schmidt- [1] B : TUMÉFACTION, gonflement / Gencives ES : DOULEUR / PRESSIVE / épigastre,
B : INFLAMMATION / gencives : Henri Du- / lisant, en, agg : Georges Vithoulkas - [1] dans l’ : Frans Vermeulen - [1]
prat - [1] G : CHALEUR / Oesophage / brûlant ES : ÉRUCTATIONS, renvois de toute na-
B : LISSE, luisante, vernissée, brillante, et piquant remonte l’, quelque chose de : ture en général : Georges Vithoulkas - [1]
etc / Langue : Georges Vithoulkas - [1] Georges Vithoulkas - [1] ES : ÉRUCTATIONS, renvois de toute
B : MUQUEUSE / Langue, excoriée : Frans G : CORPS étranger, sensation de / che- nature en général / BRULANTES/ manger,
Vermeulen - [1] veu, sensation de : William Boericke - [1] après : Frans Vermeulen - [1]
B : PAPILLES / aplaties : Georges Vithoul- G : FROIDEUR, sensation de / monte à la ES : ÉRUCTATIONS, renvois de toute na-
kas - [1] gorge, qui : Pétroz - [1] ture en général / PYROSIS, renvoi de gorgées
B : PAPILLES / effacées : Frans Vermeulen G : FROIDEUR, sensation de / œsophage acides, aigreurs : Georges
- [1] / remonte l’, qui : Georges Vithoulkas - [1] Vithoulkas - [1]
B : PAPILLES / rougies : William Boericke ES : APPÉTIT / ABSENT / faim, avec ES : ÉRUCTATIONS, renvois de toute na-
- [1] (mange sans appétit) : Georges Vithoulkas ture en général / PYROSIS, renvoi de gorgées
B : SALIVATION / nuit : Georges Vithoul- - [1] acides, aigreurs / manger,
kas - [1] ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim après : Frans Vermeulen - [1]
B : SALIVE / abondante/ manger, après : canine : Henri Duprat - [1] ES : INDIGESTION / mangé, après avoir
Frans Vermeulen - [1] ES : AVERSION / ail : André Dubois - [0] trop : Georges Vithoulkas - [1]
B : SALIVE / sucrée / nuit : William Boe- ES : AVERSION / viande : Frans Vermeu- ES : LOURDEUR, poids, oppression / dor-
ricke - [1] len - [1] mir, qui empêche de : Pétroz - [1]
B : SALIVE / sucrée / manger, après : ES : DÉSIR / crus, d’aliments / oignons : ES : PIERRE, sensation d’avoir une/ man-
Frans Vermeulen - [1] Frans Vermeulen - [1] ger / après : Frans Vermeulen - [1]
B : STOMATITE putride et ulcérée : Henri ES : DÉSIR / mets fins (bon vivant) : J.H. ES : PYROSIS, sensation de brûlure /
Duprat - [1] Clarke - [1] manger, après : Georges Vithoulkas - [1]

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AB : BORBORYGMES / matin / lever, du : Georges Vithoulkas - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
après : Frans Vermeulen - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / DÉCHIRANTE / assis, courbé, amél :
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde/ Intestins : Georges Vithoulkas - [1] André Dubois - [0]
sourde / allongé / amél : Frans Vermeulen - AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
[1] sourde / CONTUSE, comme une meurtris- sourde / DÉCHIRANTE / dehors, vers le : An-
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sure, sensibilité à la pression / Iléo-caecale, dré Dubois - [0]
sourde / assis / courbé / amél : Frans Vermeu- intestinale, de la région : Frans Vermeulen - AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
len - [1] [1] sourde / DÉCHIRANTE / marchant, agg en :
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur André Dubois - [0]
sourde / marchant / agg en : Frans Vermeu- sourde / CONTUSE, comme une meurtris- AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
len - [1] sure, sensibilité à la pression / Iléo-caecale, sourde / DÉCHIRANTE / pliant en deux, amél :
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur intestinale, de la région / marchant, agg en : André Dubois - [0]
sourde / marchant / amél : André Dubois - Frans Vermeulen - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
[0] AB : DOULEUR, mal au ventre, dou- sourde / DÉCHIRANTE / Intestins étaients dé-
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur leur sourde / CRAMPE, colique, épreintes : chirés, comme si les : Georges
sourde / pliant en deux / amél : Frans Ver- Georges Vithoulkas - [1] Vithoulkas - [1]
meulen - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / CRAMPE, colique, épreintes / man- sourde / PRESSIVE / assis / courbé, amél :
sourde / pression / amél : Georges Vithoul- ger / après : Frans Vermeulen - [1] Georges Vithoulkas - [1]
kas - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / DÉCHIRANTE : Georges Vithoulkas sourde / PRESSIVE / dehors, vers le : Georges
sourde / Côlon / descendant, dans la région - [1] Vithoulkas - [1]
du : Georges Vithoulkas - [1] AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / DÉCHIRANTE / allongé, amél : An- sourde / PRESSIVE / marchant, en : Georges
sourde / Côlon / transverse, dans la région dré Dubois - [0] Vithoulkas - [1]

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Allium sativum

AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : INFLAMMATION (péritonite, enté- GF : DOULEUR / Vulve / règles, pendant :
sourde / PRESSIVE / pression, amél : Georges rite, etc) / Colon, caecum (colite, typhlite) : Frans Vermeulen - [1]
Vithoulkas - [1] Georges Vithoulkas - [1] GF : ÉRUPTION / pustules / Règles / pen-
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : MÉTÉORISME, distension : Frans Ver- dant : C. Knerr- [1]
sourde / PRESSIVE / Abdomen, dans la par- meulen - [1] GF : ÉRUPTION / pustules / Règles / pen-
tie supérieure de l’ : Georges AB : MÉTÉORISME, distension / doulou- dant / vulve, sur la : Georges Vithoulkas - [1]
Vithoulkas - [1] reux : Frans Vermeulen - [1] GF : INFLAMMATION / Vulve : Henri Du-
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur AB : MÉTÉORISME, distension / manger / prat - [1]
sourde / PRESSIVE / Côlon transverse, tout après : Frans Vermeulen - [1] GF : INFLAMMATION / Vulve / règles, pen-
le long du : Frans Vermeulen -[1] REC : CONSTIPATION : Henri Duprat - [1] dant les : André Dubois - [0]
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur REC : CONSTIPATION / enfants, chez les : GF : LEUCORRHÉE : Henri Duprat - [1]
sourde / PRESSIVE / Épigastre : Georges Vi- Frans Vermeulen - [1] GF : PRURIT / Vagin / grossesse, pendant
thoulkas - [1] REC : INVOLONTAIRE, selle : Pétroz - [1] la : Frans Vermeulen - [1]
AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur REC : PROLAPSUS : Georges Vithoulkas - GF : PRURIT / Vagin / règles / pendant :
sourde / TRACTION vers le bas, "bearing [1] Georges Vithoulkas - [1]
down" : Georges Vithoulkas - [1] REC : VENTS / nauséabonds : Georges Vi- GF : RÈGLES / abondantes : Henri Duprat
AB : FLATULENCE : Georges Vithoulkas - thoulkas - [1] - [1]
[1] REC : VERMINOSE : Henri Duprat - [1] LAR : INFLAMMATION / Trachée (tra-
AB : FLATULENCE / manger, après : Frans SEL : EXCORIANTES, âcres, brûlantes, chéite) : Henri Duprat - [1]
Vermeulen - [1] etc : Georges Vithoulkas - [1] LAR : INFLAMMATION / Trachée (tra-
AB : INCARCÉRATION de gaz, vents : SEL : LIQUIDES, fluides : Georges Vithoul- chéite) / chronique : Georges Vithoulkas - [1]
Frans Vermeulen - [1] kas - [1] LAR : PRURIT / Larynx : Henri Duprat - [1]
AB : INCARCÉRATION de gaz, vents / cô- VS : MICTION / GOUTTE A GOUTTE / dis- LAR : VOIX / enrouée : Henri Duprat - [1]
lon descendant, dans le : Frans Vermeulen - tension vésicale, avec : Georges Vithoulkas - RES : ASTHME : Georges Vithoulkas - [1]
[1] [1] RES : RALES (crépitants ou ronchi) :

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Georges Vithoulkas - [1] EXP : MUCOSITÉS / putrides, nauséa- TH : INFLAMMATION / Bronches (bron-
TX : AIR / froid / humide, et : Georges Vi- bondes, d’odeur : Georges Vithoulkas - [1] chite) : Georges Vithoulkas - [1]
thoulkas - [1] EXP : MUCOSITÉS / sanglantes, striées de TH : INFLAMMATION / Bronches (bron-
TX : GRASSE : Georges Vithoulkas - [1] sang : Georges Vithoulkas - [1] chite) / catarrhale chronique : Henri Duprat
TX : HUMIDITÉ, agg dans une pièce hu- EXP : ODEUR / fétide : Henri Duprat - [1] - [1]
mide : Georges Vithoulkas - [1] TH : BRONCHECTASIE : Georges Vithoul- TH : INFLAMMATION / Bronches (bron-
TX : MUCOSITÉS, suite de / Thorax, dans kas - [1] chite) / chronique : Georges Vithoulkas - [1]
le : Georges Vithoulkas - [1] TH : CATARRHE bronchique, encombre- TH : INFLAMMATION / Seins : William Boe-
TX : TEMPS / brouillard, agg : Georges Vi- ment : Frans Vermeulen - [1] ricke - [1]
thoulkas - [1] TH : DOULEUR / sommeil / dormir, qui TH : INFLAMMATION / Seins / lait / se-
TX : TEMPS / humide : Georges Vithoul- empêche de : André Dubois - [0] vrage, après : Henri Duprat - [1]
kas - [1] TH : DOULEUR / sommeil / pendant : An- TH : OPPRESSION / dormir, qui empêche
EXP : ABONDANTE : Georges Vithoulkas - dré Dubois - [0] de : André Dubois - [0]
[1] TH : DOULEUR / Seins / règles / pendant : TH : PALPITATIONS cardiaques / manger /
EXP : FILANTE : Georges Vithoulkas - [1] J.-H. Clarke- [1] après : Georges Vithoulkas - [1]
EXP : GLAIREUSE : Georges Vithoulkas - TH : DOULEUR / Seins / règles / pendant / TH : TUBERCULOSE pulmonaire : Henri
[1] toucher, au : Frans Vermeulen - [1] Duprat - [1]
EXP : MUCOSITÉS / matin / lever, après : TH : DOULEUR / PIQUANTE lancinante, TH : TUMÉFACTION / Seins : William Boe-
Georges Vithoulkas - [1] point de côté / dormir, qui empêche de : ricke - [1]
EXP : MUCOSITÉS / fluides : Georges Vi- Georges Vithoulkas - [1] TH : TUMÉFACTION / Seins / lait / sevrage,
thoulkas - [1] TH : EMPHYSÈME : Henri Duprat - [1] après : Henri Duprat - [1]
EXP : MUCOSITÉS / jaunâtres : Georges TH : ÉRUPTIONS / Seins / règles, pendant TH : TUMÉFACTION / Seins / règles, pen-
Vithoulkas - [1] les : William Boericke - [1] dant : Frans Vermeulen - [1]
EXP : MUCOSITÉS / purulentes : Georges TH : ÉRUPTIONS / Seins / Mamelons / TH : TUMÉFACTION / Seins / Mamelons /
Vithoulkas - [1] règles, pendant les : Frans Vermeulen - [1] règles, pendant : Frans Vermeulen - [1]

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Allium sativum

MB : AMAIGRISSEMENT / Mbres inf : Henri kas - [1] SOM : BAILLEMENT / sommeil, pendant :
Duprat - [1] MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations Frans Vermeulen - [1]
MB : CHOCS dans les membres, sensa- / chaleur humide, agg : André Dubois - [0] SOM : INTERROMPU / soif, par suite de
tion de / Mbres inf / Pied / endormant, en s’ : MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations (soif qui empêche de dormir) : Pétroz - [1]
Georges Vithoulkas - [1] / dehors, vers le : André Dubois - [0] SOM : PERTURBÉ : Georges Vithoulkas -
MB : CONTRACTION, rétraction des MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations [1]
muscles et tendons / endormant, en s’ : / marche, agg : André Dubois - [0] SOM : RÉVEIL / froideur, suite de :
Georges Vithoulkas - [1] MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations Constantine Héring - [1]
MB : DOULEUR / Mbres inf / temps / chan- / mouvement / agg : André Dubois - [0] SOM : RÊVES / changer / souvent de
gement de : Georges Vithoulkas - [1] MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations place : Frans Vermeulen - [1]
MB : DOULEUR / Mbres inf / temps / hu- / temps / changements, de , agg : André Du- SOM : RÊVES / tempêtes / orage, ton-
mide / chaud, et : Georges Vithoulkas - [1] bois - [0] nerre : Frans Vermeulen - [1]
MB : DOULEUR / Mbres inf / Cuisses / MB : DOULEUR / PRESSIVE / Articulations P : ÉRUPTIONS / HERPÈS : Henri Duprat -
règles / pendant : Henri Duprat - [1] / temps / froid et humide, agg : André Dubois [1]
MB : DOULEUR / Mbres inf / Hanches / - [0] P : ÉRUPTIONS / PRURIT : Henri Duprat -
tournant dans le lit, en se : André Dubois - MB : ÉRUPTIONS / Mbres inf / Cheville / [1]
[0] herpès : Henri Duprat - [1] P : RIDÉE, plissée : Henri Duprat - [1]
MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambes / Ten- MB : FAIBLESSE / Mbres inf / Jambe : Frans P : SÈCHE : Henri Duprat - [1]
don du muscle psoas-iliaque : Georges Vi- Vermeulen - [1] GE : MATIN (5 h à 9 h) / réveil, au : Henri
thoulkas - [1] MB : FAIBLESSE / Mbres inf / Jambe / Ge- Duprat - [1]
MB : DOULEUR / DÉCHIRANTE / Mbres nou : Frans Vermeulen - [1] GE : ALIMENTS / eau non potable, suite
sup / Doigts / EXTENSION / ongles, sous les : MB : INFECTIONS / panaris : Henri Duprat d’absorption d’ : Henri Duprat - [1]
Georges Vithoulkas - [1] - [1] GE : ALIMENTS / excès alimentaires suite,
MB : DOULEUR / DÉCHIRANTE / Mbres inf MB : MARCHE / retard à l’apprentissage d’ (gros mangeur, gloutonnerie) : J.H. Clarke
/ Hanches / rhumatismale : Georges Vithoul- de la : Georges Vithoulkas - [1] - [1]

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Allium sativum

GE : ALIMENTS / froides, boissons / agg : froid et humide, agg : Georges Vithoulkas - GE : MAIGRES, minces : Georges Vithoul-
C. Knerr - [2] [1] kas - [1]
GE : ALIMENTS / viande / agg : Frans Ver- GE : DOULEUR / PIQUANTE lancinante/ GE : MALNUTRITION/ enfants, chez les
meulen - [1] temps froid et humide, agg : Georges Vi- GE : MANGER / après : Frans Vermeulen -
GE : AMAIGRISSEMENT : Georges Vithoul- thoulkas - [1] [1]
kas - [1] GE : DOULEUR / PRESSIVE / extérieur, GE : MARCHANT / agg en : André Dubois
GE : ARTÉRIOSCLÉROSE (sclérose des ar- vers l’ : Frans Vermeulen - [1] - [0]
tères) : Georges Vithoulkas - [1] GE : ÉCOULEMENTS, éliminations, sé- GE : MÉDICAMENTS, agg, ne supporte
GE : CHALEUR / vitale, manque de : Frans crétions, excrétions (coryza, diarrhée, épis- pas les : Georges Vithoulkas - [1]
Vermeulen - [1] taxis, éruption cutanée, hémorroïdes, GE : OBÈSES : Pierre Schmidt - [1]
GE : DÉVELOPPEMENT (physique ou psy- règles, transpiration) / amél : André Du- GE : PLÉTHORIQUES : Michel Guermon-
chique) / croissance / arrêt de la, nanisme/ bois - [0] prez - [0]
jambes ne s’allongent pas aussi GE : FIXER le regard, agg : Georges Vi- GE : RÉGIME, écarts et changement de,
vite que le reste du corps, les : Constan- thoulkas - [1] agg : Georges Vithoulkas - [1]
tine Héring - [1] GE : GLOUTONNERIE (excès alimen- GE : RÈGLES / pendant / amél : Georges
GE : DÉVELOPPEMENT (physique ou psy- taires, repas trop arrosés, bringue), suite Vithoulkas - [1]
chique) / lenteur, retard / apprendre pour / de : Frans Vermeulen - [1] GE : SECOUSSES internes / Muscles,
marcher, à : Georges Vithoulkas GE : HYPERCHOLESTÉROLÉMIE (choles- myoclonies / sommeil / endormant, en s’ :
- [1] térol augmenté) : Georges Vithoulkas - [1] C. Knerr - [1]
GE : DOULEUR / apparaît / graduellement GE : HYPERTENSION artérielle : Georges GE : TEMPS / chaud et humide, agg :
/ pour disparaître / graduellement : Henri Du- Vithoulkas - [1] Henri Duprat - [1]
prat - [1] GE : HYPOTENSION orthostatique : GE : TRAUMATISMES (chutes, contusions,
GE : DOULEUR / direction de la douleur / Georges Vithoulkas - [1] coups) / complications post-opératoires / in-
dehors, vers le : Frans Vermeulen - [1] GE : LISANT, agg en : Georges Vithoulkas jection intrathécale de
GE : DOULEUR / DÉCHIRANTE / temps - [1] produits de contraste, suite d’ : André

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Allium sativum

Dubois - [0] Mythes et Liliacées - Dr Pierre Popowski


GE : TRAUMATISMES (chutes, contusions, PCKent2 - Logiciel d’aide à la déci-
coups) / luxation : Henri Duprat - [1] sion homéopathique - Nicolas Massonat -
GE : VIEILLARDS : Georges Vithoulkas - www.evidence-sarl.com
[1] Edouard Troesch - 13 novembre 2011 -
Références edtro@no-log.org
Allium sativum - Matière médicale - Dr
William Boericke - 1927
Allium sativum - Traité de matière mé-
dicale homéopathique - Dr Henri Duprat -
1948
Allium sativum - Synoptic 2 - Frans Ver-
meulen, Dr Edouard Broussalian et Dr Jean
Claude ravalard - 2004
Allium sativum - Matière médicale ho-
méopathique - Dr Michel Guermonprez, Dr
Madeleine Pinkas et Dr
Monique Torck - 2005
Une bonne vivante - Dr André Dubois - 19
ème
Congrès du C.L.H.- 2008
Allium sativum - Matéria médica viva - Dr
Georges Vithoulkas - 2010
Alliinase - Wikipédia - 20 novembre 2010
Ail cultivé - Wikipédia - 31 octobre 2011

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rantes, excoriantes, qui brûlent comme du et une protrusion de l’anus, avec des hé-
feu et irritent l’anus. Il retient difficilement morroïdes saignantes. Le malade doit se hâ-
ses selles ; il n’ose pas penser à autre chose ter d’aller à la selle à chaque bouchée d’ali-
qu’à son sphincter parce que, dès qu’il l’ou- ments, et souvent aussi en buvant de l’eau.
Aloe blie, ses selles s’échappent. Il ne peut pas
laisser passer le moindre gaz, parce qu’en
Diarrhée après avoir mangé des huîtres
hors de la saison. Vous pouvez être enclins
même temps il y aura un jet de matières.
à donner LYCOPODIUM parce que, dans les
Avec sa diarrhée, ALOE a l’abdomen dis-
D’une façon très semblable à AESCULUS, manuels, l’empoisonnement par les huîtres
tendu par les gaz, qui occasionnent une sen-
ALOE présente un engorgement veineux est classé dans le chapitre de LYC. Je ne sais
sation de réplétion et de tension et l’obligent
particulier, provoquant de la raideur et de pas si vous auriez raison de dire que l’em-
à aller souvent à la selle.
la réplétion dans tout le corps ; mais sa per- poisonnement par les huîtres pendant la sai-
turbation la plus grande se situe dans les De petits enfants, qui commencent tout son demande LYC. et, hors de la saison, de-
veines du système porte, créant une impor- juste à marcher, laisseront échapper par- mande ALOE, mais il existe une formidable
tante réplétion de la région hépatique, ainsi tout sur le tapis, involontairement, de pe- toxicité che2 les huîtres par temps chaud
qu’une réplétion intestinale, rectale et intes- tites gouttes jaunes de mucus et de ma- et à l’époque de la reproduction, qu’on ne
tinale, et s’accompagnent d’hémorroïdes. Il tières. Quelquefois la mère punira le bébé, trouve à aucun autre moment. Un très grand
a des douleurs abdominales qui le forcent mais il n’y peut rien, il ne peut pas retenir nombre de personnes gonflent, ont de la
à aller à la selle, comme NUX VOMICA : ses matières, qui s’échappent involontaire- nausée, une violente diarrhée et vomissent
douleurs coupantes, crampoïdes, autour de ment. Il n’est pas maître de son sphincter. Ce tout ce qu’elles prennent pendant plusieurs
l’ombilic. Douleurs au voisinage de l’ombi- symptôme n’est pas seulement lié à la diar- jours après avoir mangé des huîtres. Quand
lic, coupantes comme des coups de couteau rhée ; parfois les enfants, dans leurs ébats, ce groupe de symptômes est présent, LYCO-
avec élancements vers le rectum. Symp- laissent tomber sans le vouloir de petits mor- PODIUM le guérira et fera disparaître la ten-
tômes diarrhéiques et dysentériques. Dans ceaux de matières ronds, durs comme de la dance à être dérangé par les huîtres. Mais si
les poussées diarrhéiques, il a un jaillisse- pierre. Ils ne savent même pas qu’ils ont eu des malades qui ont mangé des huîtres à la
ment de matières liquides, jaunes, malodo- des selles. Il y a un relâchement du rectum saison chaude présentent un syndrome cho-

101
Aloe

lériforme, vous découvrirez que c’est alors mement irritable et surexcité pendant ses réplétion et engorgement veineux sur tout le
ALOE qui est le remède. crises de coliques. Un petit symptôme qui corps. Les saignements sont courants chez
ALOE n’est pas bien expérimenté, c’est est quelque peu frappant est : «Déteste les ce remède : suintements veineux par le nez,
pourquoi j’ai d’abord rapporté les malaises autres, repousse tout le monde.» l’intestin, la vessie, saignements en général.
pour lesquels on l’emploie d’après l’ex- Les veines se transforment en varices et la
La congestion de la tête, qui survient
périence clinique. En ce qui regarde ses peau, en regard, est chaude. Grande chaleur
au cours des troubles intestinaux, est une
troubles veineux, il est plus proche de SUL- au niveau des orifices du corps ; les yeux, la
sorte de stase veineuse, comme celle que
FUR que de n’importe quel autre remède. Si bouche, la gorge sont chauds et brûlent. Il y
l’on trouve dans le système porte. «Mal de
vous étudiez ensemble, côte à côte, KALI BI., a une sensation de sécheresse, de la brûlure
tête frontal transversal.» «Maux de tête ag-
SULFUR et ALOE, vous serez surpris de leurs et des excoriations à l’anus.
gravés par la chaleur, améliorés par des
étonnantes relations avec l’estomac et l’in- compresses froides.» L’aggravation par la Dans le chapitre : «Nourriture et bois-
testin. chaleur et l’amélioration par le froid se re- sons», nous trouvons : «Peu de temps après
Parmi les rares symptômes mentaux, trouvent tout au long de l’histoire d’ALOE. Il dîner, grondements dans l’abdomen.» Il y
nous notons : «Elle savait qu’elle allait mou- désire être dans une pièce fraîche ; il a très a des douleurs de coliques dans l’intestin
rir dans une semaine.» «La vie est un far- chaud et il a le sang au visage ; sa peau après avoir mangé et après avoir bu, en l’ab-
deau.» «Peu enclin à bouger.» Il ressort est souvent chaude et sèche ; il veut être sence de toute diarrhée, même quand il y a
peu de symptômes qui nous permettent découvert la nuit au lit ; il a les extrémi- de la constipation.
de distinguer l’état mental ; on ne donne tés brûlantes, ou les mains chaudes et les Ce remède est utile dans les maux des
que quelques détails communs à un grand pieds froids, ou les mains froides et les pieds vieux buveurs de bière. Diarrhée après avoir
nombre de remèdes. Le malade ALOE est chauds, alternativement. Il a la tête chaude bu de la bière. Chez les personnes qui ont
extrêmement surexcitable quand il souffre, et il désire y appliquer quelque chose de de la diarrhée chaque fois qu’elles boivent
et les douleurs sont généralement situées frais. Cette sensation vient d’une chaleur de de la bière, vous aurez de grandes chances
dans l’abdomen. Douleurs de coliques, dou- la surface et non de la fièvre. Sensation de de trouver qu’ALOE s’accordera avec leurs
leurs flatulentes dans l’abdomen, qui le chaleur à la surface, sensation de conges- symptômes, mais ce sera parfois KALI BI.,
conduisent au désespoir ; il devient extrê- tion et de réplétion de la surface du corps ; car ces deux remèdes sont très semblables

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Aloe

quant à leurs symptômes gastriques et in- resse de la peau se rencontre sans fièvre, d’une bonde. Les textes des anciens au-
testinaux. «Régurgitations avec oppression comme c’est le cas chez les malades pso- teurs en parlent comme d’un crachement
au creux épigastrique.» Vous avez ici un riques. Les expérimentations n’ont pas été car, au moment où les selles sont éva-
autre exemple de la tendance à l’engorge- assez complètes pour démontrer si ce re- cuées, elles sont accompagnées de beau-
ment capillaire et veineux. «Vomissement mède produit des éruptions dans une cer- coup de gaz qui gargouillent et crachotent.
de sang» ; hémorragie intestinale. taine mesure ou non, mais, si on pouvait Même après l’évacuation de grandes quan-
le prouver, cela le placerait parmi les anti- tités de gaz l’abdomen semble être aussi
Il y a beaucoup de douleur dans la ré-
psoriques. Ce n’est pas un remède constitu- distendu que jamais. Les gaz n’apportent
gion hépatique, de la brûlure, de la chaleur,
tionnel profond et de longue action comme pas de soulagement. La douleur est parti-
etc. C’est surtout dans l’hypocondre droit
SULFUR, et cependant son action n’est pas culièrement ressentie au travers de l’abdo-
que vous trouverez de la distension et de
aussi courte que celle d’ACONIT ou de BEL- men, du côté des hanches. Grande disten-
la réplétion. ALOE est par excellence un re-
LADONA. Ses maux n’apparaissent qu’avec sion, comme si l’abdomen allait éclater, en
mède hépatique. Il n’est pas aussi profond
une rapidité modérée. On peut très bien l’as- regard du côlon transverse, et aussi du côlon
dans son action que SULFUR. Vous trouverez
socier à BRYONIA. BRYONIA ne pénètre pas ascendant et descendant ; douleur, cracho-
souvent qu’ALOE servira de palliatif ; il fau-
aussi profondément dans l’organisme que tements, gargouillements, lourdeur et sen-
dra alors le faire suivre de SULFUR, SULFUR
SULFUR. sation de pression de dedans en dehors.
AC, KALI BI. ou SEPIA, remèdes qui agissent
«Douleur comme de torsion et tranchées
bien après lui, qui lui sont complémentaires L’un des traits les plus frappants de l’état
dans le haut de l’abdomen, autour de l’om-
et qui parachèvent son oeuvre. ALOE sera abdominal est peut-être la réplétion, la di-
bilic, l’obligeant à s’asseoir, plié en deux, ce
un bon remède de début dans ces troubles latation et les bruits de grondements. On
qui le calme.» «Sensation de faiblesse dans
hépatiques où il y a beaucoup de réplé- a l’impression que l’abdomen va éclater et
l’abdomen, comme s’il allait avoir la diar-
tion, de distension, de douleurs piquantes les gargouillements sont si forts que n’im-
rhée.» La faiblesse est parfois très grande,
dans la région du foie, et une peau sèche, porte qui peut les entendre dans la pièce.
au point qu’il est obligé d’aller au lit quand
chaude, brûlante, sans élévation de tempé- C’est un seul glougloutement continu. Les
il a la diarrhée, et vous le confondrez sou-
rature. ALOE peut avoir un peu de fièvre, selles sortent en glougloutant, avec un gar-
vent avec PODO-PHYLLUM, si grand est son
mais cette sensation de chaleur et de séche- gouillement bruyant, comme de l’eau sort

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Aloe

épuisement. PODO. a beaucoup de dilata- sition debout.» ALOE a guéri des prolapsus TRUM SULF. aura très souvent raison de cet
tion, un jaillissement formidable, des flatu- utérins de longue date, quand ils étaient as- état. «Selles comme de l’eau, où nagent
lences en abondance, une quantité de gar- sociés à la sensation de réplétion, à la cha- des fragments de matières.» C’est là un
gouillements dans l’intestin et ses troubles leur de la surface du corps, à la tendance à trait marqué d’ALOE ; masses dures mélan-
apparaissent à 4 heures du matin. ALOE est la diarrhée matinale, à la ptose utérine et à gées à des selles aqueuses ; les masses se
encore semblable à SULFUR en ce qu’il est la sensation d’avoir une masse enfoncée en trouvent dans de l’eau ou dans des matières
tiré du lit de bonne heure le matin pour sa coin entre la symphyse pubienne et le coc- liquides ; petites masses dures ressemblant
diarrhée ; et il y a des moments où il sort les cyx. C’est la pression de l’utérus vers l’ex- à des pierres ou à des crottes de mouton.
pieds de sous les couvertures pour les rafraî- térieur qui cause cette sensation. Sensation Dans la constipation, les selles consistent
chir ; la plante des pieds le brûle et il les dé- de tiraillement vers le bas, comme si tous en fragments durs comme des pierres. Quel-
couvre. Tranchées abdominales, sensation les organes pelviens allaient sortir. Sensa- quefois ces nodules restent longtemps dans
de faiblesse dans l’abdomen. «Endolorisse- tion d’avoir le vagin, le pelvis en entonnoir. le rectum sans provoquer aucun besoin ; fi-
ment de tout l’abdomen, spécialement dans nalement ils s’échappent sans que le ma-
«Besoin pressant d’aller à la selle, mais
les flancs et de chaque côté de l’ombilic.» lade en ait conscience et sont retrouvés
il ne passe que des gaz chauds, qui sou-
L’abdomen est si sensible qu’il ne peut trou- dans les vêtements. Perte totale de la sensa-
lagent ; cependant le besoin revient peu
ver aucune position confortable. «Douleur tion de l’anus, anesthésie ; ne sent pas pas-
après.» Cela signifie que le besoin pousse
abdominale sourde, comme après avoir pris ser les selles.
le malade à aller à la selle, mais, quand il
froid, le matin et le soir, à répétition.»
y est, rien ne vient que des gaz. ALOE est Beaucoup de malaises d’ALOE ont un
Voici maintenant des symptômes abdo- utile également pour ceux qui présentent caractère dysentérique et s’accompagnent
minaux en relation avec l’appareil génital depuis longtemps ce symptôme, pour ceux d’une inflammation aiguë du rectum et de
féminin et non pas avec la diarrhée. «Sen- qui sont constipés, qui restent des jours la dernière portion du côlon ; écoulements
sation comme si une masse était coincée sans avoir d’évacuations alvines, mais res- de sang et d’un mucus jaune, comme de
entre la symphyse pubienne et le coccyx.» sentent de temps en temps, ou de nom- la gelée. Parfois le malade ALOE n’évacuera
«Douleurs comme celles du travail dans les breuses fois par jour, le besoin d’aller à la rien d’autre que de grandes quantités de ce
aines et les lombes, aggravées dans la po- selle, où ne passent que quelques gaz. NA- mucus catarrhal gélatineux. N’oubliez pas

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Aloe

ALOE pour les hémorroïdes en forme de que les fragments de matières sont pris du rectum. ? 
grappe de raisins. «Démangeaison et brû- dans la gelée. Les matières grumeleuses de
lure à l’anus, empêchant le malade de dor- GRAPHITES semblent enchâssées dans du
mir.» Il est contraint d’enfoncer le doigt dans blanc d’oeuf coagulé. Il arrive que le ma-
l’anus, car la démangeaison est si vive qu’il lade ALOE, avant la selle, expulse la valeur
ne peut pas s’empêcher de gratter ; il y a d’une tasse à thé de mucus gélatineux épais
de quoi le rendre fou. Il n’est soulagé qu’en qui occupait la partie inférieure de l’am-
mettant sur l’anus quelque chose de froid. poule rectale. ALOE a guéri un cas de ré-
Un trait courant d’ALOE c’est que les pom- trécissement du rectum où il était indiqué
mades augmentent la brûlure. Il y a une ag- par ce symptôme. Le rétrécissement empê-
gravation de la brûlure de la peau autour chait presque toutes les matières fécales
des ulcères, quand ils ont été enduits de d’atteindre l’anus, mais le rectum se rem-
pommade. Le malade SULFUR ne peut pas plissait trois ou quatre fois par jour et obli-
supporter non plus d’applications de pom- geait le malade à évacuer du mucus géla-
mades ; celles-ci sont toxiques pour lui et tineux en quantité. Les matières qu’il pou-
font sortir des éruptions. vait faire passer en forçant étaient à peine
plus larges qu’un tuyau de pipe. On a dit
Partout où il y a une muqueuse enflam-
que nos remèdes n’étaient pas capables de
mée, il se forme un épais dépôt de mu-
guérir des rétrécissements, mais ils en gué-
cus gélatineux. S’il y a un endroit ulcéré,
rissent en vérité quelquefois. Quand ils sont
un bouquet d’aphtes ou une surface en-
capables de guérir le malade, la nature, ô
flammée, on peut décoller comme en les
merveille ! résorbera tout ce tissu inflamma-
pelant d’épaisses croûtes de mucus gélati-
toire au point de ramener le canal à son état
neux, par moments presque aussi épaisses
normal. Ceci s’est vu bien des fois dans le ré-
que du cuir. Parfois la partie inférieure du
trécissement de l’urètre et le rétrécissement
rectum est dans cet état et le malade dira

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produisant une paralysie vaso-motrice. squirrhe, sinon une forme particulière d’in-
duration ? Quand l’organisme adopte une vie
Une autre particularité d’ALUMEN, que
ralentie, qu’il y a un ralentissement dans
l’on retrouve continuellement chez lui, c’est
la formation des tissus, que les tissus s’en-
la tendance à l’induration partout où il
Alumen y a une surface enflammée. Tous les re-
flamment et qu’ils s’indurent à la moindre ir-
ritation, nous pouvons en conclure qu’on est
mèdes qui possèdent cette caractéristique
en face d’une constitution prédisposée aux
ont plus ou moins de rapport avec les af-
troubles profonds, à la tuberculose, au mal
ALUMEN, comme ALUMINA, semble produire fections cancéreuses, parce que nous avons
de Bright, au diabète, au cancer, etc. On est
une espèce particulière de faiblesse para- dans le cancer, comme le trait le plus natu-
à la limite de la phase ultime et il va arriver
lytique des muscles de toutes les parties rel, la tendance à l’induration. Les ulcères
quelque chose. Ce remède conduit l’orga-
du corps, une sorte d’absence de tonicité. sont courants chez ALUMEN, et cette indu-
nisme à un tel état de désordre, on y trouve
Les extrémités sont faibles. Cette faiblesse ration est sous-jacente ; ulcères avec une
un tel ralentissement dans la formation des
est aussi tout spécialement ressentie au ni- base indurée. Ou bien il peut apparaître de
tissus, qu’un grand nombre de ces indu-
veau du rectum et de la vessie. Les selles petites écailles sur la peau, là où la circu-
rations auront le cancer comme aboutisse-
s’enclavent, parce que le rectum et le côlon lation est faible, au-dessus des cartilages,
ment. ALUMEN est un remède anti-psorique
n’ont pas la force d’expulser leur contenu. par exemple, et se constituer une épaisse
de longue action.
La vessie est ralentie dans son action, et et large masse indurée. Une infiltration se
c’est avec une grande difficulté que l’urine forme sous cette croûte, la croûte se dé- Il y a également chez ce remède une ten-
est évacuée. Après la miction, la vessie reste tache sans cesse, et la cicatrisation ne se dance à l’induration du col de l’utérus et
souvent à moitié pleine. Le jet est très lent produit pas à cause de la faiblesse des tissus des glandes mammaires. Les glandes s’en-
à venir et, quand le malade se tient debout due à une paralysie vaso-motrice. L’épithé- flamment lentement et ne s’arrêtent pas
pour uriner, l’urine tombe en bas perpendi- lioma est à peine plus que cela ; c’est ainsi au stade de congestion et de dureté habi-
culairement, comme chez HEPAR. Ce symp- que nous avons dans ce remède des carac- tuelles, mais deviennent dures comme des
tôme est un exemple de l’inertie du remède. tères proches de l’épithélioma et des mitres cailloux. Cette induration se retrouve au
L’état paralytique s’étend aussi aux veines affections cancéreuses. Qu’est-ce que le niveau des différentes glandes du corps,

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Alumen

mais elle est particulièrement sensible au suite parmi les remèdes capables de repro- sommet du crâne, qui vous dira : «Docteur,
niveau des amygdales. Pour ceux qui ont duire les conditions décrites. Si nous pou- ça me brûle juste ici comme du feu, et ça
une tendance aux refroidissements se loca- vons trouver des symptômes qui nous repré- pèse comme si on m’enfonçait le crâne ; la
lisant à la gorge et durcissant électivement sentent l’état constitutionnel, nous n’avons seule chose qui me soulage, c’est d’appuyer
les amygdales, pour ceux qui attrapent froid aucune difficulté. Quand on a bien recueilli fort ou de faire un pansement serré avec
continuellement et dont les amygdales ne les symptômes, le cas est pratiquement des compresses glacées.» Elle veut qu’on
cessent de grossir et de durcir, nous avons guéri, car il est aisé alors de trouver un re- change les compresses et qu’on les refroi-
en ALUMEN un remède qui s’adapte au pro- mède. disse toutes les quelques minutes. N’est-il
cessus tout entier, à l’induration et à l’infil- ALUMEN est incomplet du fait qu’il n’a pas étrange qu’une douleur pressante soit
tration, et qui guérit ces cas selon la loi de si- été que partiellement expérimenté. Je ne me améliorée en pressant sur l’endroit doulou-
militude, quand les symptômes concordent. soucie guère d’étudier des remèdes partiel- reux ? Cela ressemble à CACTUS : douleur
Il guérit les jeunes enfants qui grandissent lement expérimentés, mais, quand ils ont un pesante au vertex, soulagée par la pression.
avec des amygdales énormes et très dures, certain nombre de traits saillants qui s’ac- La rubrique des remèdes qui présentent ce
chez lesquels tous les refroidissements se cordent à la vie quotidienne, il est important symptôme est très courte, c’est pourquoi ce
situent dans la gorge. ALUMEN est un des de les connaître. Les symptômes mentaux remède-ci y tient une bonne place. Il y a cer-
remèdes apparentés à BARYTA CARB., qui de ce remède sont très peu nombreux. Il fau- tains symptômes étranges, rares et particu-
a la même tendance. Un malade aura une drait l’expérimenter aux dynamisations éle- liers, pour lesquels nous avons peu de re-
constitution qui, étudiée à fond, ressemblera vées sur des personnes sensibles de façon à mèdes ; il nous faut suivre d’autres filières et
à BARYTA CARB. Chez un autre, vous pouvez mettre en évidence l’état mental. avancer le long des voies secondaires, pour
avoir une autre constitution, qu’un examen rechercher l’état constitutionnel du malade.
Quelques-uns des symptômes de la tête
soigneux révélera semblable à celle d’ALU- ALUMEN guérit la douleur pesante au vertex
sont frappants et très précieux. Douleur au
MEN ; vous en rencontrerez un autre qui sera chez un malade chez qui elle alternait avec
sommet de la tête avec brûlure. La douleur
SULFUR ; si vous regardez consciencieuse- la plus pénible irritation chronique de la ves-
donne la sensation d’un poids qui pèserait
ment un autre, vous le trouverez CALCAREA sie.
sur la boîte crânienne. Vous trouverez une
CARB., un autre CALCAREA IOD., et ainsi de
femme couchée dans son lit, la main sur le «Vertige : en étant couché sur le dos,

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avec sensation de faiblesse au creux de l’es- les muscles, une sensation de faiblesse dans tum il y a des ulcérations qui saignent. Les
tomac ; amélioré en ouvrant les yeux ; amé- les bras et les jambes. hémorroïdes s’ulcèrent et sont très doulou-
lioré en se tournant sur le côté droit.» Il y reuses ; elles provoquent des douleurs pro-
Dans la constipation, il peut y avoir
a cependant une autre caractéristique chez longées après être allé à la selle, des dou-
un certain besoin d’aller à la selle sans
ce remède : les palpitations surviennent leurs sourdes dans le rectum.
résultat, ou plusieurs jours peuvent pas-
en étant couché sur le côté droit. Cette
ser sans aucun besoin. Le malade manque Le catarrhe prédomine partout dans ce
modalité frappera chacun comme une chose
de force pour expulser les selles. Il fait remède. Les malades sont de vieux scro-
très singulière, parce que les palpitations
de longs efforts sans succès et finalement, fuleux, de vieux psoriques, qui sont su-
sont généralement aggravées en étant cou-
après plusieurs jours, les selles viennent et jets aux écoulements oculaires chroniques,
ché sur le côté gauche. Un coeur irrégulier,
consistent en une agglomération de billes jaunes, non irritants, avec de la dilatation
hypertrophié ou déréglé est habituellement
dures, en grosses masses de petites billes des veines ; qui ont des écoulements jaunes
plus mal en étant couché sur le côté gauche,
dures comme du marbre, qui se tiennent chroniques par le vagin quand il s’agit d’une
étant donné qu’il a moins de place dans
toutes ensemble. C’est là une caractéris- femme, ou par l’urètre, quand il s’agit d’un
cette position ; au contraire il est étrange,
tique très marquée de la constitution d’ALU- homme ; blennorragie chronique indolore.
rare, unique que ces symptômes soient plus
MEN. «Selles moins fréquentes, plus sèches En plus des écoulements catarrhaux, il y a
mal sur le côté droit. Quand existe cette
et plus dures ; grosses, noires, dures ou une tendance à l’ulcération, de sorte qu’on
particularité chez un malade, il est néces-
en petits fragments comme des crottes de trouve de petites taches ulcéreuses dans le
saire de trouver un remède qui la présente
mouton, dont l’évacuation n’apporte pas de vagin, de petits bouquets d’aphtes dans le
exactement et, très souvent, on verra que le
soulagement.» Après être allé à la selle, le vagin et sur le col de l’utérus. Dans une blen-
reste des symptômes du cas s’accorde avec
rectum semble encore plein. Ce trait curieux norragie chronique, l’écoulement, au lieu de
le remède qui a produit cet état particulier.
apparaît en même temps que la faiblesse devenir blanc comme dans la «goutte mili-
Il y a un autre caractère que vous devez ou la parésie du rectum, c’est-à-dire que taire», reste jaune ; il y a de petites indura-
ajouter aux précédents, à savoir : la len- le rectum n’est pas assez fort pour expul- tions le long de l’urètre et le malade attirera
teur et l’inertie musculaires dans tout le ser tout son contenu, d’où la sensation de l’attention du médecin sur ces «bosses.»
corps, un ralentissement de l’action de tous selles en partie non évacuées. Dans le rec- Ecoulement, avec de petites grappes le long

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de l’urètre. Ce sont de petits ulcères, sous des lèvres. Squirrhe de la langue.» Voyez complissent pas leur tâche, leur action
lesquels il y a des indurations. Quand vous quelle est la tendance de ce remède à pro- est spasmodique, de sorte que le malade
rencontrez cet état, vous êtes en face d’une duire des excroissances minuscules, de pe- souffre de crampes et de coliques ; douleurs
blennorragie ALUMEN. Au bout de quelque tites indurations et infiltrations. perçantes, fendantes, déchirantes. Rétrac-
temps, le malade présentera deux ou trois Saignement des gencives3 (1) ; caries tion de l’abdomen et invagination de l’om-
rétrécissements, à moins qu’on ne lui donne dentaires et rétraction des gencives ; état bilic. Si vous comparez ALUMEN au plomb,
ce remède, parce que ces petits ulcères fini- branlant des dents ; aspect scorbutique dans ses symptômes d’empoisonnement sur
ront chacun par faire un rétrécissement, di- des gencives. «Bouche brûlante, ulcérée ; les ouvriers qui travaillent avec du plomb
minuant la lumière du canal. Un autre trait muqueuse grise, sale, spongieuse autour blanc, vous y verrez sa véritable contrepar-
étrange des états catarrhaux et des ulcères d’une dent, qui est entourée d’un bourgeon tie ; aussi vous ne serez pas surpris d’obser-
est la tendance à l’atteinte des vaisseaux. Il charnu ; salive de mauvaise odeur.» Dans la ver qu’ALU-MEN et PLUMBUM s’antidotent
se forme des varices qui saignent, de sorte bouche nous retrouvons la même tendance mutuellement. Ils s’antidotent parce qu’ils
qu’il peut y avoir du saignement de n’im- générale aux ulcérations, avec de la séche- sont tellement semblables qu’ils ne peuvent
porte quelle zone enflammée ou atteinte de resse de la bouche, une langue et une gorge pas vivre tous les deux sous le même toit.
catarrhe, et du saignement des ulcères. sèches et une grande soif avec désir d’eau ALUMEN est un remède de choix pour venir
Il y a beaucoup de maux de tête né- glacée. «Luette grosse et enflammée. Pré- à bout de la colique de plomb chez ceux qui
vralgiques inclassables. Ils apparaissent le disposition aux amygdalites.» «Vomit tout ce utilisent le plomb dans leur travail ; il efface
matin au réveil. Les symptômes des yeux qu’il mange.» A la suite de cette énuméra- leur sensibilité. Il y a beaucoup de peintres
sont de nature inflammatoire ou congestive, tion, vous pouvez ajouter le mot «ulcère», qui doivent abandonner leur occupation à
avec tendance à l’ulcération. Ophtalmie pu- parce qu’elle se rapporte en particulier à ce cause de cette sensibilité. ALUMEN triom-
rulente ; irritation chronique des yeux. «Voit genre de congestions qui s’ulcèrent facile- phera souvent de cette intoxication latente
double à la lumière d’une bougie.» «Polype ment. et leur permettra de reprendre leur travail.
nasal gauche. Lupus ou cancer sur le nez. Dans le chapitre de l’abdomen, nous Chez la femme, nous notons : «le poids
Pâleur de cadavre du visage, avec cyanose trouvons la flatulence. Les intestins n’ac- de l’utérus pousse le col vers le bas ; gra-
3 (1) Le texte anglais dit : saignement des dents (N.d.T.).

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nulations du vagin ; leucorrhée abondante ; ladie organique terminale. membres inférieurs la nuit, la lassitude et
éma-ciation ; teint jaune ; indurations de ALUMEN a été très utile chez les vieillards l’engourdissement, sont d’autres manifesta-
l’utérus, même squirrhe ; ulcères de l’uté- qui présentaient une expectoration du ma- tions de l’atteinte spinale. Sensation comme
rus.» Quelquefois la malade vous donnera la tin copieuse et visqueuse, du catarrhe respi- d’une corde autour de la jambe au-dessous
preuve de l’état du vagin en vous disant que ratoire, des hémoptysies et une grande fai- du genou ; plantes des pieds sensibles à
le coït est si douloureux qu’il devient impos- blesse du thorax, de sorte qu’il leur était dif- la pression en marchant ; pieds engour-
sible. Il n’est pas étonnant que cet acte na- ficile d’expulser le mucus. En ceci, ALUMEN dis et froids quoique chaudement couverts ;
turel ne puisse pas s’accomplir quand il y a est semblable à ANTIMONIUM TARTATICUM. jambes froides jusqu’aux genoux. Ces symp-
tant de troubles locaux. tômes sont des preuves supplémentaires
A cause de sa relation avec ALUMINA,
de l’action du remède sur la moelle épi-
«Aphonie complète.» Aphonie chronique de nouveaux «provings» mettront certaine-
nière. Douleur de meurtrissure dans tous les
à cause d’un abaissement de la vitalité et ment en évidence le fait qu’ALUMEN pos-
membres. Paralysie de tous les membres,
de refroidissements continuels. Expectora- sède beaucoup de symptômes spinaux. Il est
avec sensation de grouillement et de pico-
tion d’une quantité de mucus jaune ; se râcle bien connu qu’il a de la faiblesse de la co-
tements.
tout le temps la gorge pour se débarrasser lonne vertébrale, avec sensation de froid,
L’impression que le sang fait irruption à
d’une légère accumulation de mucus jaune. comme si on lui versait de l’eau froide le
travers le corps le tient éveillé la nuit. Beau-
«Toux sèche le soir après s’être couché.» long du dos. Douleur de la colonne dor-
coup de symptômes surviennent en dor-
«Toux chronique le matin.» La toux n’est pas sale au niveau d’une horizontale passant
mant. Cauchemars.
un symptôme très important de ce remède ; par la pointe des omoplates ; faiblesse de
Le malade est sensible aux changements
c’est la condition générale de l’organisme cette région ainsi que des épaules. De même
de temps et très sensible au froid. ? 
qu’il faut considérer. La toux ne traduira pas qu’ALUMINA, il a une sensation de constric-
la nature de la maladie aux yeux du méde- tion, comme une corde ou un bandage au-
cin, parce que ces petits ulcères, quand ils tour des membres. Sensation comme si
sont présents, doivent causer de la toux. Il une corde était étroitement enroulée au-
peut arriver que ce malade s’achemine vers tour du bras. La maladresse des doigts, qui
la tuberculose ou vers n’importe quelle ma- laissent échapper les objets, la douleur des

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ailleurs les symptômes mentaux de la base s’il pouvait se glisser dans une autre per-
d’ALUMEN, qui est l’oxyde ; si le malade pré- sonne et ne pouvait voir qu’à cette condi-
sente les symptômes mentaux d’ALUMINA et tion.» Cela signifie qu’il existe chez ce ma-
les symptômes physiques d’ALUMEN, vous lade une confusion de l’esprit, une confusion
Alumina pouvez logiquement supposer qu’ALUMEN le
guérira à cause de la présence de l’alumi-
des idées et des pensées. ALUMINA a guéri
ces symptômes. La conscience de son iden-
nium dans les deux. tité est brouillée. Il ne savait pas avec certi-
tude qui il était ; il lui semblait qu’il n’était
Ce remède suit très bien ALUMEN, qui a Nous connaissons passablement bien les
pas lui-même. Il est dans un état d’hébé-
beaucoup d’ALUMINA dans sa nature et dont symptômes mentaux d’ALUMINA. Il a un
tude. Il fait des fautes en écrivant et en par-
le mode d’action dépend en grande par- grand pouvoir sur les facultés intellectuelles
lant ; emploie des mots qu’il n’a pas l’in-
tie d’ALUMINA, qui en est la base. Cette et il embrouille l’intellect au point que le ma-
tention d’employer ; emploie des mots inap-
relation me suggère une remarque. Quand lade est hors d’état de prendre une déci-
propriés. Confusion et obscurcissement de
vous avez une bonne et substantielle ex- sion ; son jugement est perturbé. Il est in-
l’intellect. Incapacité de suivre un enchaîne-
périmentation d’un oxyde ou d’un carbo- capable d’avoir une conception nette des
ment d’idées.
nate et que les symptômes mentaux y sont choses et des idées ; les choses qu’il sait ou
bien mis en évidence, vous pouvez les utili- qu’il a su être réelles lui semblent irréelles Plus tard le malade entre dans une nou-
ser jusqu’à un certain point, de façon pré- et il s’interroge à leur sujet. Dans les Gui- velle phase, dans laquelle il est toujours
somptive, pour la prescription d’un autre dings Symptoms, cette anomalie n’est pas pressé. Rien ne bouge assez vite ; le temps
sel, qui possède la même base et qui a si clairement exposée mais, dans les Ma- passe trop lentement ; tout est en retard ;
peu de symptômes mentaux dans ses «pro- ladies Chroniques, elle est exprimée de rien ne marche bien. En outre, il a des im-
vings». Par exemple, vous avez un groupe la meilleure façon que l’on puisse trouver. pulsions morbides . Quand il voit des instru-
de symptômes se rapportant incontestable- Nous y lisons : «Quand il dit une chose, il a ments tranchants ou du sang, de telles im-
ment à ALUMEN. Cependant les symptômes l’impression qu’une autre personne l’a dite, pulsions s’élèvent en lui et le font frissonner
mentaux d’ALUMEN n’ont pas été suffisam- et quand il voit quelque chose, c’est comme d’horreur. Un instrument qu’on peut utiliser
ment mis en évidence ; mais vous avez par si une autre personne l’avait vue, ou comme pour assassiner ou tuer fait surgir ces impul-

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Alumina

sions ; a une impulsion à se tuer. Le trait le plus caractéristique après ties du corps, sous bien des aspects. La
Le malade ALUMINA est très triste, ceux-ci est la façon dont le remède agit sur vessie en témoigne par la lenteur avec la-
constamment triste. Il gémit, se lamente, se les nerfs spinaux. Il y a de la faiblesse des quelle passe l’urine. Une femme restera as-
tracasse, se tourmente et se hâte incessam- muscles innervés par ces nerfs, de la fai- sise longtemps avant que le jet ne vienne,
ment. Il veut s’en aller ; il veut changer de blesse de tout le corps. Il y a de la difficulté avec impossibilité de pousser ; à la fin le
place, espérant que tout ira mieux ailleurs ; à avaler, une sorte de paralysie de l’oeso- jet vient et coule lentement. La malade dira
phage ; de la difficulté à lever ou à remuer
il est accablé de peurs. Il se fait toutes sortes qu’elle ne peut pas activer le passage de
d’imaginations. Il vit dans un état de conti- les bras ; de la paralysie des muscles des l’urine. L’urine est lente à venir, lente à cou-
nuelle appréhension. Quand il considère cet membres inférieurs ou de la vessie et du rec- ler et parfois ne coule que goutte à goutte.
état mental, il croit qu’il va perdre la rai- tum. L’état paralytique commence comme Par moments il y a rétention et l’urine coule
son. Il pense à cette frénésie, à cette hâte, une sorte de semi-paralysie ; ce n’est, pen- involontairement.
à cette confusion d’esprit, il se rend compte dant longtemps, ni plus ni moins qu’une iner-
Cette lenteur s’observe aussi au niveau
qu’il connaît à peine son nom et combien il tie qui, à la longue, croît jusqu’à devenir une
du rectum. Il a perdu sa tonicité et le ma-
est irritable, et il se demande s’il n’est pascomplète paralysie.
lade est incapable de faire les efforts habi-
en train de devenir fou, et à la fin il pense Tout est ralenti. La conductibilité destuels quand il est à la selle ; le rectum pré-
vraiment qu’il devient fou. nerfs est diminuée, de sorte que la pi- sente une telle parésie qu’il peut être plein
La plupart des symptômes mentaux se qûre d’une épingle sur les membres n’est et distendu, contenir une énorme quantité
présentent le matin au réveil. Tristesse et sentie qu’au bout d’une seconde environ. de fèces ; et pourtant, malgré des selles
pleurs le matin au réveil. Humeurs alter- Tous ses sens sont affaiblis de la même fa- molles, il y a de la constipation. Ce remède
nantes. Quelquefois son état mental s’amé- çon, jusqu’au stade d’engourdissement de a souvent des selles dures, mais nous re-
liore un peu et son humeur se transforme la conscience et de stupéfaction de l’intel- marquerons que c’est en cas de semblable
en tranquillité et placidité, puis il retourne lect, d’inertie mentale. Les impressions at- parésie du rectum avec selles molles qu’il
à ses peurs et ses appréhensions. Il va arri- teignent son esprit avec un net retard. agira le mieux. Cependant, si les symptômes
ver quelque catastrophe et il est rempli d’an- On retrouve partout l’état paralytique, mentaux, tels que je les ai décrits, sont pré-
xiété. Anxiété au sujet de l’avenir. on peut l’observer dans les différentes par- sents, avec des selles volumineuses, dures,

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noueuses ou en blocs, ALUMINA sera curatif. à expulser des selles molles, mais ils ont par des flatulences ; elle a beaucoup d’éruc-
L’effort pour faire passer des selles leurs propres caractéristiques. Prenez par tations et passe beaucoup de gaz par l’anus
molles est si grand que vous entendrez quel- exemple une malade qui ne peut pas res- et, plus elle en passe, plus mal elle se sent ;
quefois une malade décrire ainsi ses diffi- ter éveillée ; elle dit qu’il lui est impossible
elle fait aussi de longs efforts pour expul-
cultés : quand elle est à la selle il lui faut de lire une ligne sans tomber de sommeil ;ser des selles molles, des efforts terribles
attendre longtemps, quoique le rectum soit elle peut dormir tout le temps ; elle est gê- avec inactivité du rectum. Vous ne pou-
plein et qu’elle soit restée de nombreux née nuit et jour par de la sécheresse de la vez rien faire d’autre que lui donner CHINA.
jours sans aller à la selle ; elle a l’impression bouche et sa langue adhère à la voûte du
C’est en laissant les remèdes parler et ra-
qu’elle devrait pouvoir évacuer ses selles et palais. Laissez-là maintenant décrire ses ef-
conter leur propre histoire que l’individuali-
elle sent que son rectum est plein ; pour- forts et ses luttes pour évacuer des selles sation se fait. Je vous ai dit tout cela pour
tant elle restera longtemps assise à attendre molles et vous avez à peine besoin d’en vous montrer que ce n’est pas sur l’inacti-
et finalement entreprendra d’aider le tra- chercher plus long pour connaître son re- vité du rectum que vous allez décider du
vail en appuyant fortement vers le bas avec mède. Si, en plus de ce qu’elle a déjà dit, la
choix d’un remède. L’individualisation doit
les muscles abdominaux, en faisant des ef- malade ajoute qu’elle a l’habitude de perdre se faire à travers le malade. C’est un prin-
forts vigoureux, en ayant conscience que connaissance quand elle reste debout pen- cipe qu’il ne faut jamais enfreindre. Vous
le rectum lui-même fait très peu d’efforts. dant un certain temps, qu’elle est gênée pouvez avoir vingt remèdes possédant tous
Elle continuera à forcer, couverte de sueurs dans une pièce fermée et qu’elle a toutes un certain symptôme, mais si vous avez
abondantes, cramponnée au siège, s’il y a sortes de troubles à l’air froid, c’est NUX quelques détails incontestables concernant
un endroit où se cramponner, et tirera et MOSCHATA qui est le remède. Vous voyez le malade lui-même, la façon dont il tra-
poussera, comme en travail d’enfantement ; maintenant comme il est facile aux remèdes vaille, la façon dont la maladie l’affecte dans
à la fin elle sera capable d’expulser des de s’exprimer ; ils nous racontent leur propre son entier, alors vous avez quelque chose
selles molles avec, pourtant, la sensation histoire. qui vous permet d’individualiser votre trai-
qu’il en reste davantage dans le rectum. tement. Vous avez vu le malade ALUMINA, le
Imaginez une femme qui vienne vous
malade CHINA et le malade NUX MOSCHATA.
Bien entendu, un certain nombre trouver pour hémorragies, pour suintement
Le seul devoir du médecin est de traiter le
d’autres remèdes présentent cette difficulté prolongé, qui est pâle, faible et distendue

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malade, ce qui signifie étudier le patient nérale du malade. ou de croûtes sèches ; vieux catarrhe atro-
lui-même jusqu’à ce qu’on se fasse une La plupart des symptômes sont plus mal phique ; croûtes dans les fosses nasales
idée de sa maladie. le matin en se levant. Le matin, comme je postérieures et dans la fossette de Rosen-
muller. De grandes croûtes vertes, nauséa-
Ce remède a énormément de vertiges ; l’ai noté, l’urine passe plus lentement que
bondes, remplissent le nez. Et voici la rela-
il tressaille, tournoie et «les objets tournent plus tard quand le malade a remué et s’est
tion de cet état avec le mal de tête : chaque
autour de lui» presque constamment. Cela réchauffé un peu. Le matin ses membres
fois que le malade prend froid, l’écoulement
correspond au vertige des gens épuisés, des sont plus rai-des et il lui faut stimuler ses fa-
jaune épais diminue, il est remplacé par un
vieux malades délabrés, des hommes usés cultés mentales. En se réveillant il a l’esprit
écoulement aqueux, accompagné de dou-
par la vieillesse. Egalement : vertiges qui confus et se demande où il est. Vous verrez
leurs frontales au-dessus des yeux, qui tra-
surviennent en fermant les yeux, comme on cela surtout chez les enfants : ils sont déso-
versent la tête, avec nausées et vomisse-
en trouve dans les affections de la moelle rientés le matin au réveil, chez ALUMINA,
ments. Ainsi, quand on parle de mal de tête
épinière, dans la sclérose des cordons pos- ainsi que chez AESCULUS et LYCOPODIUM. Ils
secondaire à du catarrhe chronique, voilà ce
térieurs. ALUMINA a produit des affections doivent fixer leur esprit sur des objets pour
que cela signifie. Le mal de tête se calme
analogues à l’ataxie locomotrice. Il produit s’assurer si ceux-ci existent ou non, pour
dans la position allongée. Le malade a des
l’engourdissement de la plante des pieds, s’informer à quoi ils ressemblent, et ils se
migraines ainsi que des maux de tête pé-
les douleurs fulgurantes, le vertige en fer- demandent s’ils sont chez eux ou ailleurs.
riodiques. Vous constaterez qu’ALUMINA cor-
mant les yeux, et il produit la titubation et Il y a beaucoup de maux de tête
respond à une constitution qu’on peut qua-
les troubles de la coordination. Il est exact avec nausées et vomissements. Le mal de
lifier de psorique, aux vieux malades bri-
qu’à un stade précoce d’ataxie locomotrice, tête apparaît dès que le malade prend
sés, faibles, scrofuleux, qui ont tendance à
ALUMINA fera échec à l’évolution de la ma- froid, ce qui est probablement dû à l’état
faire des affections catarrhales et à consti-
ladie en ramenant l’ordre dans l’organisme. catarrhal. Le malade ALUMINA a presque
tuer des tubercules.
Avec ALUMINIUM METALLICUM j’ai fait cesser continuellement de la sécheresse des mu-
les douleurs fulgurantes dans de vieux cas queuses ; son nez est sec, bloqué, surtout La tendance catarrhale de ce remède
incurables et merveilleusement amélioré les d’un côté, généralement le gauche. Le nez est prononcée. On trouve du catarrhe par-
réflexes, démontrant ainsi l’amélioration gé- semble rempli d’échardes, de membranes tout où existent des muqueuses. ALUMINA

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affecte considérablement la peau et les mu- terez que le palais mou, la muqueuse des se souvenir qu’il lui faut faire un petit ef-
queuses, c’est-à-dire les revêtements in- amygdales et du pharynx et tout ce que fort pour avaler ; et il ressent cet effort tan-
terne et externe, les surfaces du corps. Le vous pouvez voir est couvert de granula- dis que les aliments descendent, comme si
malade est constamment en train d’expec- tions, gonflé, congestionné et enflammé. Le l’oesophage était sensible. Il a du catarrhe
torer, il se mouche beaucoup et il a des malade ressent de la sécheresse du pha- de l’estomac, de l’intestin et du rectum, de
écoulements oculaires. Il a beaucoup de rynx, qui est chroniquement sensible et sorte qu’avec les selles molles et difficiles
troubles de la vue appartenant à cet état endolori. En avalant il a la sensation de à évacuer, il y a souvent une accumulation
catarrhal, dont nous pouvons parler main- piqûres, comme si la gorge était pleine de mucus. Il a aussi du catarrhe de la ves-
tenant. Obscurcissement de la vue, comme d’échardes, spécialement après un moment sie, des reins et de l’urètre ; une vieille blen-
si on regardait à travers du brouillard, ou, d’immobilité, moins après avoir humecté la norragie se prolongera en un écoulement ca-
selon certains malades, à travers un voile. gorge et fait des mouvements de dégluti- tarrhal ou une «goutte» chronique. Quelque-
Obscurcissement brumeux de la vue. Il y tion. A l’air nocturne, après être resté immo- fois ce n’est pas une «goutte militaire», c’est
a aussi des troubles des muscles de l’oeil, bile un moment, il a dans la gorge une ac- l’écoulement primitif qui dure pendant des
des muscles du globe et du muscle ciliaire. cumulation de mucus filant. Ceci s’étend au mois et qui, au lieu d’être d’un blanc laiteux
Vue faible et changeante. On retrouve dans larynx et aux poumons, provoquant leur en- clair, comme c’est normal dans la plupart
certains muscles ou certains groupes de dolorissement ainsi qu’une toux chronique des cas de blennorragie prolongée, reste
muscles la faiblesse paralytique telle qu’elle sèche et pénible. jaune et n’est pas douloureux. Il en est de
appartient au remède tout entier, de sorte même pour le vagin. L’écoulement vaginal
Le même catarrhe descend vers l’oeso-
qu’on ne peut adapter des lunettes qu’avec est un écoulement blanc jaunâtre épais, par-
phage, qui devient sensible et malhabile à
une grande difficulté. L’action des muscles fois excoriant. Nous voyons que dans cette
faire son travail. Le malade avale avec diffi-
oculaires est perturbée. constitution ALUMINA que nous avons dé-
culté. C’est avec effort que son bol alimen-
crite, il y a un état catarrhal généralisé.
Le catarrhe s’étend à la partie posté- taire descend ; il le sent tout le long de son
rieure du nez et les fosses nasales posté- trajet jusqu’à l’estomac. Il a de l’endoloris- Quand nous en arrivons à la peau nous
rieures sont remplies de mucus dur et de sement, de la parésie et de la difficulté à la trouvons pareillement atteinte. Le ma-
croûtes. En regardant la gorge, vous consta- avaler. Cette faiblesse paralytique l’oblige à lade est sujet à toutes sortes d’éruptions.

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La peau se flétrit, se dessèche et a ten- mange le malade, qui la gratte jusqu’à ce même au niveau de la peau. Il y a partout,
dance aux éruptions, à l’épaississement, qu’elle saigne ; alors il est soulagé. Natu- sur toutes les muqueuses et sur la peau en
aux indurations, aux ulcérations, aux cre- rellement, après cela, il y a une apparente général, de la sécheresse et de la brûlure.
vasses et aux saignements. La démangeai- éruption parce qu’il se forme des croûtes. Granulations chroniques des paupières.
son des éruptions augmente à la chaleur du Dès que la cicatrisation commence, la dé- Si nous retournons les paupières, nous
lit. Démangeaisons, même quand il n’y a pas mangeaison recommence et il n’y a d’apai- constatons que la muqueuse palpébrale est
d’éruption, quand le malade se réchauffe sement qu’au moment où la peau est à vif. épaissie. Quelquefois cet épaississement ou
dans le lit, au point qu’il se gratte jusqu’à Quand la peau est humide et saigne, la dé- cette hypertrophie provoque une éversion
ce que sa peau saigne. Ceci vous donnera mangeaison s’apaise. des paupières qui ressemble à de l’ectro-
une idée des éruptions que vous aurez à pion. «Les cils tombent », ce qui va de pair
Quelques livres ne font pas la distinc-
considérer. Un malade viendra vous trouver, avec tout le reste. Les poils tombent par-
tion entre le prurit sans éruption et le prurit
couvert de croûtes, et il vous dira : «Quand tout. La peau devient complètement glabre ;
avec éruption, c’est pourquoi presque tous
je me réchauffe la nuit, il faut que je me les cheveux tombent abondamment. Il y a
les jeunes médecins en viennent à penser
gratte, et je me gratte jusqu’à ce que la peau toutes sortes de bruits dans les oreilles, des
que le prurit cutané doit toujours être as-
saigne.» Il est très important de découvrir si bourdonnements, etc., avec des troubles de
socié à une éruption et font une erreur en
ces croûtes ont été produites par le grattage l’ouïe ; otorrhée purulente.
supputant la nature de l ’éruption. La peau
ou si l’éruption est primitivement une érup-
s’épaissit, s’indure, s’ulcère, et il y a des in- Le «bout du nez craquelé» est un
tion prurigineuse ; en effet, chez ALUMINA,
durations sous les ulcères. Il y a un grand ra- symptôme en rapport avec le remède dans
au début il n’y a pas d’éruption, mais le ma-
lentissement de la vitalité, à la fois des mu- son ensemble. Induration ici et là, qui favo-
lade se gratte jusqu’à s’arracher la peau, et
queuses et de la peau, avec une tendance à rise la production de lupus et d’épithélioma
alors apparaissent les croûtes. Vous devez
l’induration. On trouvera partout de l’épais- chez celui qui est sujet à ces gonflements et
dans ce cas choisir un remède non pas pour
sissement des muqueuses ; après l’épaissis- ces éruptions. ALUMINA et ALUMEN, comme.
l’éruption, mais pour la démangeaison de la
sement apparaissent de petites ulcérations ARS., LACH., SULF. et CONIUM sont des re-
peau sans éruption. Chez MEZEREUM, ARSE-
et, à la longue, des indurations se consti- mèdes qui ont une relation avec ces ma-
NICUM, DOLICHOS et ALUMINA, la peau dé-
tuent à la base des ulcères. Il en est de ladies. Quelques-uns d’entre eux ont réa-

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lisé de brillantes guérisons quand il y avait ses mains tranquilles ou à cause de la dé- tissulaires et le fait lentement, car c’est
de l’infiltration. Sur la peau du visage et mangeaison. C’est cette sensation de prurit un remède d’action lente. Alors que le ma-
d’autres parties du corps, il y a une sensa- du visage qui lui fait y porter la main comme lade en lui-même, dans ces affections pso-
tion de reptation. Démangeaison, spéciale- pour le brosser et en chasser quelque chose. riques profondes, se sent mieux en géné-
ment à la chaleur. Sensation de tension. Cu- ral après le remède, il se passera des mois
Peut-être n’ai-je pas parlé de la gorge
rieuse sensation sur le visage et les autres avant que ses symptômes ne disparaissent.
autant qu’il le faudrait. «Ulcères des pi-
parties non couvertes par des vêtements : Il se pourra qu’il dise : «Je me sens mieux
liers du voile du palais, spongieux, sécrétant
sensation de blanc d’oeuf séché, de sang sé- mais tous mes symptômes sont encore là.
un pus brun jaunâtre, de mauvaise odeur.»
ché ou de toile d’araignée. Si vous êtes ja- Je mange mieux et je dors mieux.» Alors il
C’est, en quelque sorte un mal de gorge
mais allé dans un endroit où il y avait des ne serait pas raisonnable de changer de re-
chronique. Il y a une tendance particulière
toiles d’araignées et qu’un petit bout de toile mède. Il ne faut pas vous attendre à une
chez ALUMINA, celle de se localiser sur les
vous est resté pendu au visage vous sa- amélioration immédiate des catarrhes, des
muqueuses. Chez un sujet ALUMINA vous
vez quelle particulière sensation de repta- douleurs du dos et des autres symptômes
trouverez du saignement de toutes les mu-
tion il produit et vous ne pouvez pas le lais- pour lesquels vous avez prescrit ce remède.
queuses. Il a du catarrhe nasal avec les yeux
ser tranquille jusqu’à ce que vous l’ayez en- Vous pourrez vous estimer satisfaits si vous
rouges, son nez se bouche et il fait de nom-
levé. Cette sensation appartient en particu- obtenez un résultat au bout de nombreuses
breux coryzas aigus ; très sévères maux de
lier à ALUMINA, BORAX, BAR. C. Sensation de semaines. Il en sera de même pour la fai-
gorge. Ecoulements par tous les orifices. Ce
reptation légère, de chair de poule dans la blesse paralytique produite par PLUMBUM.
n’est pas un remède à choisir pour un re-
peau. Démangeaison du visage. Ces symp-
froidissement se localisant à la gorge, pour Il y a un nouveau remède dont on com-
tômes sont si irritants que le malade restera
un mal de gorge aigu, mais c’est un anti- mence à se servir, dont l’expérimentation
assis à se gratter continuellement le visage.
psorique profond dont l’action se poursuit est très riche et très complète et dont
Vous penserez qu’il est nerveux. Il a l’air
pendant des mois. C’est dans la répétition les symptômes sont analogues à ceux de
d’être nerveux quand il est assis à se frot-
des rhumes et des refroidissements qu’il est ce remède-ci : c’est CURARE. J’aimerais en
ter le dos des mains. Il est bon de découvrir
le plus utile. En cela il ressemble à SIL., avoir un «proving» plus minutieux ; il est
s’il fait cela parce qu’il ne peut pas garder
GRAPH. et SULF. Il produit des modifications fertile en grands symptômes semblables à

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ceux d’ALUMINA et de PLUMBUM, particuliè- le vinaigre, le poivre et les liqueurs. ALU- ment attiré l’attention sur sa relation avec
rement en ce qui concerne la faiblesse des MINA est un remède spinal et l’aggravation le plomb qu’il antidote et vice-versa. ALU-
mains et des doigts des pianistes. Une pia- par les liqueurs est en accord avec ce qui MINA aussi aura raison des effets toxiques
niste émérite dira qu’après avoir joué pen- se passe chez quelques autres remèdes spi- du plomb et de l’intolérance au plomb. Co-
dant un certain temps, ses doigts se ralen- naux. Vous la trouvez chez ZINCUM. Le ma- liques et faiblesse paralytique chez ceux
tissent. La faiblesse semble située dans les lade ZINCUM ne peut pas boire de vin, parce qui travaillent avec du plomb, peintres et
extenseurs. Impossibilité de lever les doigts ; que celui-ci aggrave tous ses malaises. ALU- artistes, et chez ceux qui sont si intolé-
perte du mouvement d’extension. CURARE MINA est si sensible aux liqueurs et si aisé- rants au plomb qu’un shampooing conte-
vient à bout de cette faiblesse dans une ment bouleversé par la moindre goutte de nant du plomb provoque chez eux de la pa-
grande mesure et augmente la rapidité d’ex- liqueur qu’il est obligé d’y renoncer. Il n’est ralysie. Il n’y a pas si longtemps que l’acé-
tension des doigts. Mais ce remède-ci éga- pas seulement grisé quand il en boit, mais tate de plomb était couramment utilisé par
lement possède en général de telles paré- encore elles aggravent ses malaises. les femmes contre la leucorrhée, mais un si
sies ; tandis que CURARE est davantage en La digestion fait pratiquement défaut grand nombre d’entre elles y étaient sen-
rapport avec la paralysie des extenseurs chez ce remède. Il est sujet au catarrhe de sibles qu’on l’abandonna. ALUMINA est l’an-
qu’avec celle des fléchisseurs, la paralysie, l’estomac, aux ulcères d’estomac, aux indi- tidote le plus éminent contre le plomb quand
chez ALUMINA, appartient aussi bien aux flé- gestions après avoir absorbé la nourriture celui-ci est à l’origine d’un tel état de sensi-
chisseurs qu’aux extenseurs. la plus légère. Eructations sures et amères. bilité.
Ce remède est l’un des rares que l’on Vomissements d’aliments, de mucus ou de Il y a tant de symptômes des selles et du
ait trouvé aggravé par l’amidon, particuliè- bile. Nausées, vertiges, pyrosis, beaucoup rectum qui se relient aux conditions géné-
rement par l’amidon des pommes de terre. de flatulence. Vomit du mucus et un liquide rales, qu’il en reste peu à exposer dans ce
Aggravation en mangeant des pommes de aqueux. L’estomac est distendu par les gaz. paragraphe, sauf quelques symptômes par-
terre. Il a de l’indigestion, de la diarrhée, Le foie présente beaucoup de désordres. Les ticuliers importants. Comme vous pourriez
beaucoup de flatulence et sa toux s’accen- deux hypocondres sont le siège d’un grand le supposer, ce remède a des fissures. Vous
tue en mangeant des pommes de terre. Il nombre de troubles, surtout le droit. vous attendriez naturellement à les trouver
a aussi de l’aggravation par le sel, le vin, Quand j’ai traité ALUMEN, j’ai spéciale- en songeant au genre de muqueuses et de

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tissus que ce remède fabrique. Il est très avec quels autres remèdes vous vous atten- blesse, de l’impuissance et des pollutions
gêné par la constipation, il fait beaucoup driez à guérir une fissure. Si vous étudiez la nocturnes ; épuisement des organes géni-
d’efforts pour aller à la selle, sa muqueuse nature de NITRIC. ACID., CAUSTICUM et GRA- taux par abus ou excès. Il y a une sensa-
est épaissie et gonflée ; tout cela explique PHITES, vous verrez pourquoi ils ont fait une tion de réplétion du canal et du périnée,
vous nous ayons une fissure. Quand vous splen-dide carrière dans la guérison des fis- avec augmentation de volume de la prostate
voyez un remède produisant un tel état sur sures. C’est ainsi qu’il faut étudier votre Ma- et différents malaises prostatiques. Sensa-
l’organisme, produisant cette sorte de mu- tière médicale ; voyez ce que fait le remède tions désagréables et gêne dans la région
queuse qui sera sujette aux fissures, vous sur l’homme lui-même, sur ses organes et de la prostate après le coït. Malaises pen-
n’avez pas besoin d’attendre qu’il ait guéri ses tissus. dant ou après l’éjaculation, ou après une
une fissure pour vous découvrir qu’ il s’adap- «Mictions fréquentes.» «L’urine passe pollution. Le désir sexuel est diminué et a
tera au cas. Vous n’avez pas besoin d’avoir quand le malade fait des efforts pour aller parfois totalement disparu. Faiblesse paraly-
recours au répertoire pour connaître l’ac- à la selle, ou bien il ne peut pas évacuer sa tique ou parésie des organes sexuels ; état
tion de ce remède sur les fissures. D’après vessie sans faire de tels efforts.» C’est là un qui est en accord avec le remède dans son
votre connaissance générale de la méde- symptôme de première importance, c’est un ensemble. «Ecoulement de liquide prosta-
cine, vous voyez qu’il doit guérir le malade, symptôme étrange et on peut le qualifier de tique pendant des efforts pénibles pour aller
étant donné qu’il affecte les muqueuses et symptôme étrange au premier degré. Le ma- à selle.» «Erections douloureuses la nuit.»
la peau dans un sens que l’on rencontrera lade doit faire des efforts comme pour aller La femme a une grande quantité de
naturellement chez celui qui présente une à la selle, afin de vider le contenu de sa ves-
troubles que ce remède peut guérir, mais
fissure. La peau s’indure et s’ulcère, devient sie. «Urine cuisante, corrosive.» «Sensation
ses troubles sont principalement catarrhaux.
informe et malsaine, et la constipation ap- de faiblesse au niveau de la vessie et des or-
Un exemple en est la leucorrhée ; leucorrhée
paraît ; ainsi, après avoir étudié le remède ganes génitaux.» «Gonflement avec écoule- abon-tante, jaune, acide ou excoriante ; leu-
dans cette perspective, vous ne serez pas ment d’un pus jaune clair par l’urètre.» «Brû-
corrhée si abondante qu’elle coule le long
surpris s’il guérit une fissure. Vous pouvez lure avec l’écoulement d’urine.» des cuisses, qui deviennent rouges et en-
aussi vous demander quels autres remèdes
Les troubles des organes génitaux flammées. Ulcération du col de l’utérus. Les
présentent cet état organique et chercher
masculins sont caractérisés par de la fai- muqueuses sont faibles, flasques et s’ul-

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cèrent aisément. Toutes les parties de l’ap- état pendant les règles. L’épuisement du coulent sans douleur. Ce remède a guéri un
pareil génital sont dans un état de faiblesse. corps et de l’esprit après les règles est un grand nombre de ces cas anciens. Catarrhe
Il y a de la ptose à cause du relâchement trait important d’ALUMINA. qui menace de passer à la chronicité. La
des ligaments. Sensation de poids : les vis- Ce remède convient aux femmes qui muqueuse, partout, est faible et congestion-
cères pelviens semblent lourds. Les écoule- ont eu une blennorragie, prolongée par née.
ments sont habituellement épais et jaunes, des palliatifs. Elles ont été calmées par Les femmes enceintes présentent
mais ils peuvent être aussi albu-mineux, fi- des remèdes partiellement adaptés, mais il aussi des troubles. Une femme, qui n’est pas
landreux, comme du blanc d’oeuf, copieux semble qu’un remède n’a été assez profond habituellement constipée, le devient quand
et acides ; «mucus transparent.» «Leucor- pour déraciner le mal, car il ne cesse de elle est enceinte, avec tous les traits ca-
rhée corrosive profuse, coulant jusqu’aux ta- reparaître. C’est un écoulement qui revient ractéristiques d’ALUMINA, c’est-à-dire l’inac-
lons.» Elle est plus perceptible de jour parce continuellement, qui a été amélioré pendant tivité du rectum, l’absence de force d’ex-
que ces troubles sont généralement aggra- quelque temps par PULSATILLA, par ceci ou pulsion ; elle doit faire entrer en action ses
vés par la marche et la station debout, ce par cela, et même par THUYA, donné plu- muscles abdominaux, elle doit faire de longs
qui n’est vraiment pas un symptôme impor- tôt parce que c’est une blennorragie que efforts. Le nourrisson également fait de
tant, mais une modalité courante. Il faut à parce qu’il convient à la malade. Elle-même semblables efforts. Vous verrez des enfants
la femme, pour se remettre de ses règles, est fatiguée, épuisée ; quand vous en arrivez
nouveau-nés ou des enfants de quelques
presque tout l’intervalle entre deux pé- à l’examen complet et que vous voyez les mois, qui ont besoin d’ALUMINA. C’est un re-
riodes menstruelles. Tous ses muscles sont parésies en plus des rechutes perpétuelles mède de constipation très courant chez les
faibles ; il semble qu’elle n’a pas de tonicité. de l’écoulement, qui n’a été que pallié par nourrissons quand vous ne pouvez trouver
Ce remède convient particulièrement aux d’autres remèdes, pensez à ALUMINA chez rien d’autre ; l’enfant fera effort après effort
femmes qui approchent de la ménopause, la femme comme chez l’homme. pour faire sortir les selles et, quand on les
aux environs de la quarantaine ; leurs règles
L’écoulement est indolore chez l’homme. examine, on trouve qu’elles sont molles et
les abattent ; elles sont peu abondantes et
Il dure depuis longtemps, apparaissant et qu’elles auraient dû être expulsées facile-
pourtant épuisantes ; les souffrances sont
disparaissant jusqu’à ce que, maintenant, ment.
terribles et les femmes se sentent en piètre
il n’y ait plus que quelques gouttes, qui ALUMINA présente de l’enrouement, de

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l’aphonie et une faiblesse paralytique du la- réveil.» Chaque matin, longue crise de toux aussi. Ce symptôme est toujours noté chez
rynx. Ce n’est pas surprenant, c’est en ac- sèche. La toux est rude, c’est une toux conti- les chanteurs. Vous pensez à ALUMINA
cord avec l’état général, avec le délabre- nue, sèche et harassante ; la malade tousse quand la voix des chanteurs s’altère à cause
ment organique. Il a de la faiblesse de la voix jusqu’à ce qu’elle perde le souffle, qu’elle d’une paralysie des cordes vocales ou d’un
et, s’il est un chanteur, il n’est capable de vomisse et lâche ses urines. Ce symptômes surmenage de la voix. La voix baisse et de-
chanter qu’un peu de temps, il n’est capable se voie habituellement chez la femme. vient faible et, en prenant froid, il se pro-
que d’un léger effort. Tout est un fardeau «Toux sèche et pénible, avec éternue- duit une sorte particulière de chatouille-
pour lui. Parésie des cordes vocales, qui croît ments fréquents», on dit dans les textes : ment. ALUMINA est très utile dans ces cas-
régulièrement jusqu’à l’aphonie. «à cause d’une luette trop longue» mais il là. ARG. MET. était le remède utilisé par les
faut lire : «à cause de la sensation d’avoir premiers homéopathes pour les chanteurs
Les symptômes les plus frappants aux-
la luette trop longue.» C’est une sensa- et les orateurs qui ont beaucoup de trem-
quels nous arrivons maintenant concernent
tion comme si quelque chose chatouillait la blement et de la chute de la voix, avant que
la toux et le thorax. Il y a de l’expectora-
gorge ; c’est un chatouillement comme si la la valeur d’ALUMINA ne fût reconnue pour
tion avec quelques-unes de ces toux mais
luette pendait très bas et le malade vous de tels états. Permettez-moi de vous dire ici
habituellement la toux est une toux conti-
dira que son palais doit être trop long. Une quelque chose au sujet de RHUS, car je pour-
nue, sèche et pénible, une de ces désa-
autre expression qui signifie la même chose rais ne plus y penser. Beaucoup de vieux
gréables toux traînantes qui durent pendant
est : «toux provoquée par la sensation d’une chanteurs, après avoir pris froid, gardent
des années. Ce remède rivalise avec ARG.
peau qui flotterait dans la gorge.» Quelque- une faiblesse de la voix, qu’ils remarquent
MET. pour le caractère de sa toux, qui est
fois ceux qui ne connaissent pas l’anato- en commençant à chanter. En commençant
sèche et fatigante, surtout quand elle est
mie du palais parleront de quelque chose à chanter, leur voix est faible et enrouée
associée à de la faiblesse, mais ARG. MET.
qui pend dans la gorge, tandis que ceux qui mais, après l’avoir exercée pendant un mo-
tousse dans la journée, ce qui n’est pas le
savent qu’ils ont une luette l’appelleront gé- ment, elle s’améliore. Donnez RHUS à tous
cas d’ALUMINA. La toux, d’ALUMINA est une
néralement «le palais.» Mais c’est la même ces malades, prima donna, avocats, prédi-
toux du matin. Voici un symptôme qui ap-
idée. cateurs, etc. Ils doivent réchauffer un peu
partient à peu près à toutes les toux d’ALU-
leurs cordes vocales, après quoi la voix re-
MINA : «Toux le matin, peu de temps après le Chatouillement au niveau du larynx,

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devient normale ; mais ils disent : «Si je re- est parfois si vive qu’elle est comme un coup qui est un symptôme bien connu de myélite
tourne au foyer et que j’attende un petit mo- de couteau quand le malade essaie de par- est la sensation de cercle ; la sensation de
ment, quand je recommence à chanter, je ler. Ainsi nous devons individualiser à fond bandages ici et là autour des membres et
suis plus mal que jamais.» La voix est mieux le symptôme «enrouement.» L’homéopathie du corps est un symptôme courant. Sensa-
s’ils restent dans une pièce très chaude et est une question de discernement. tion de corde serrée autour du corps, carac-
qu’ils continuent à chanter. Ceci est en ac- Endolorissement du thorax, qui s’accroît téristique des états les plus accusés d’irrita-
cord avec l’aspect général de RHUS. Il existe beaucoup en parlant. Il y a de la faiblesse tion et de myélite. Irritation de la moelle épi-
une sorte d’enrouement que vous décou- des muscles thoraciques. Il semble que les nière avec des endroits sensibles. Endroits
vrirez comme légèrement différent de l’en- poumons soient faibles et il y a une sensa- brûlants, comme si on enfonçait un fer très
rouement paralytique d’ALUMINA et d’ARG. tion de faiblesse thoracique. Les heurts aug- chaud dans la colonne vertébrale. Douleur le
MET. Cet enrouement dont je parle appar- mentent la souffrance thoracique. long de la moelle, douleurs fendantes, déchi-
tient à la même catégorie de malades ; en rantes dans la moelle épinière avec faiblesse
Les traits les plus frappants qui viennent
commençant à chanter et à parler, il leur paralytique, paralysie croissante et paraly-
ensuite sont en rapport avec le dos et les
semble qu’ils doivent se débarrasser d’un sie totale ; paralysie d’un côté du corps.
membres et j’en ai parlé dans les générali-
peu de mucus en se clarifiant la gorge jus-
tés. Brûlure à la colonne vertébrale ; beau- «Douleur à la plante des pieds en mar-
qu’à ce que la voix soit normale. Quand ils
coup de douleur dans le dos. Douleurs brû- chant, comme si elle était trop tendre et
commencent à parler, leurs cordes vocales
lantes et piquantes dans le dos. Le malade gonflée.» «Engourdissement du talon en
sont couvertes de mucus ; dès qu’ils s’en
s’exprime comme suit à leur sujet : «Douleur marchant.» «Tremblement des genoux», qui
débarrassent, ils peuvent utiliser leur voix
dans le dos, comme si on enfonçait un fer n’est qu’une question de faiblesse générale.
tout à fait normalement, aussi longtemps
brûlant à travers les vertèbres inférieures.» «Engourdissement des membres dans la
qu’ils ne s’arrêtent pas : ce sont les malades
Dans la myélite ce remède agit merveilleu- position assise.» Chaque fois qu’un membre
PHOSPHORUS. Dans de tels cas, le travail
sement bien quand il y a en même temps est comprimé contre quelque chose, il s’en-
des cordes vocales devient douloureux. Elles
un très important état spasmodique du dos, gourdit. Faible circulation, faible conductibi-
sont douloureuses au mouvement et le la-
révélant l’atteinte méningée. Une autre ca- lité, faible réaction nerveuse ; tout est ra-
rynx est douloureux au toucher. La douleur
ractéristique qui appartient à ce remède et lenti. Bras et jambes lourds. «Douleurs dans

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Alumina

les membres, comme si les nerfs étaient et fréquents réveils ; sursaute de frayeur ; La peau le long des tibias est rugueuse,
étroitement pinces, avec sensation de pres- murmure ou crie.» «Les muscles cervicaux râpée et elle démange. On a dit que le temps
sion dans les articulations.» Je vais lire main- tirent la tête en arrière en dormant» ; ce sec et le temps sec et froid aggravent les
tenant quelques-uns des symptômes des symptôme se voit en cas de faiblesse paraly- troubles d’ALUMINA et que le temps humide
nerfs qui corroborent certaines observations tique ; le tiraillement des muscles de la face parfois les améliore.
que nous avons faites. «Absence de réac- postérieure du cou le réveille. Secousses à La fièvre n’est pas du tout prononcée
tivité du corps.» «Grand épuisement des la face postérieure du cou en dormant. chez ce remède. Il a peu de frissons et
forces, particulièrement après avoir marché peu de fièvre, mais les éléments de chroni-
On retrouve très souvent, dans toutes les
en plein air.» «Paralysie d’un côté du corps, cité, la passivité, la lenteur, l’inertie et les
affections de ce remède, une absence im-
atteignant surtout les extenseurs.» «Paraly- symptômes chroniques sont ceux qui prédo-
portante de chaleur animale, du froid, et
sie rhumatismale et traumati-que chez les minent chez lui de la façon la plus marquée.
cependant le malade veut être en plein air ; il
malades goutteux.» Malades goutteux avec Dans les cas de faiblesse et d’écroulement, il
doit être chaudement habillé et avoir chaud,
nodules dans les articulations ; vieux orga- y a quelques sueurs nocturnes et de la trans-
mais il veut être en plein air. Le malade
nismes délabrés avec épuisement et paré- piration vers le matin. Léger frisson le matin.
prend froid continuellement, à chaque chan-
sie. «Surexcitation de l’esprit et du corps.» Frisson avec soif.
gement de température et chaque courant
Tremblements ici et là dans le corps. «Dé-
d’air. Quelquefois il ira au lit froid comme un Un caractère frappant du remède est la
marche lente, titubante, comme après une
glaçon et quand il sera réchauffé il sera si sécheresse chronique de la peau. La trans-
grave maladie.» Ses mouvements doivent
gêné par la démangeaison et la chaleur du piration est rare et peu abondante. Il ne
être lents, il ne peut pas se hâter. «Mouve-
lit qu’il ne pourra pas trouver le repos. Ce convient pas spécialement aux sueurs co-
ments involontaires.»
sont les deux extrêmes qui se rencontrent. pieuses et épuisantes. Il est tout à fait à
Il y a toutes sortes de rêves et de La circulation est si faible au niveau des ex- l’opposé de CALCAREA. qui transpire abon-
troubles du sommeil, de sorte que le som- trémités et du dos des mains que, par temps damment ; au contraire ALUMINA, dans ses
meil peut être très dérangé et agité. N’est froid, les mains sont constamment froides affections spinales et paralytiques, est exté-
pas reposé après avoir dormi et se réveille et sont couvertes de gerçures et de fissures nué par l’effort, complètement épuisé, mais
avec des palpitations. «Beaucoup de rêves saignantes. ne transpire pas. Empilez si vous voulez les

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Alumina

couvertures pour le faire transpirer. . . il aura


seulement très chaud, il aura des déman-
geaisons, mais il ne transpirera pas. Sueurs
peu abondantes. Impossibilité de transpirer.
Sécheresse chronique de la peau, avec fis-
sures. La peau s’use, se râpe, se fissure, à
cause de la sécheresse. Grande sécheresse
de la peau, qui est épaisse, sur le dos des
mains ; et, par temps froid, les mains de-
viennent froides et pâles. ? 

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avec perte de la mémoire. bas pour sauver son âme, se trouvera au
bout de quelques années exactement dans
Le malade ne cesse de passer d’un su-
le même état, et même AMBRA ne la guérira
jet à l’autre ; il pose une question et, sans
pas. Mais il y a une espèce de maladie ner-
attendre la réponse, il en pose une autre. Il
Ambra grisea sautille ainsi d’un sujet à l’autre. On peut dif-
veuse qui s’exprime par les mêmes symp-
tômes et qu’AMBRA GRISEA guérira.
ficilement appeler cela de la confusion, c’est
un état de rêverie, un état de sénilité. Ce re- L’alternative de dépression mentale et
Après avoir jeté un coup d’oeil sur AMBRA mède est utile quand on trouve un état sem- de mouvements d’humeur en est un autre
GRISEA dans son ensemble vous aurez l’im- blable chez des personnes jeunes, qui n’ont trait. Ceci est naturellement l’apanage de
pression d’avoir étudié les caractéristiques pas l’esprit dérangé, mais pourtant affaibli. la vieillesse. Une période de très grande
d’un individu prématurément vieux. Vous Il est indiqué en particulier chez ces per- promptitude à s’émouvoir est souvent sui-
verrez souvent survenir, chez une personne sonnes qui témoignent d’une curiosité indis- vie de dépression d’un état d’indifférence à
de cinquante ans, des symptômes qui de- crète, passagère et fugace, et sautent d’un tout, à la joie, aux chagrins, aux personnes,
vraient apparaître à quatre-vingt et, après sujet à l’autre. Souvent un malade me pose etc., pendant lequel le vieillard accueille
avoir étudié ce remède, vous constaterez une question à la suite d’une autre, sans avec indifférence des événements qui, tout
qu’il présente le même aspect : celui d’une jamais attendre la réponse à la première ; naturellement, briseraient le coeur d’une
vieillesse prématurée. Nous reconnaissons c’est un bavard frivole et papillonnant, qui personne bien équilibrée. Il ne s’étonne
le tremblement et une sorte spéciale de fai- ne paraît pas réaliser que je n’ai pas répondu même pas de n’être pas ému par ces choses
blesse qu’on ne peut décrire autrement que à ses questions ; ce malade, dis-je in petto, a étonnantes, tellement marqué est son état
par le terme de sénilité ; ce n’est pas la besoin d’AMBRA GRISEA. Un semblable com- d’indifférence. Beaucoup de troubles sont
confusion d’esprit qui est propre à la ma- portement atteint une telle fréquence chez plus mal le matin. Le malade se lève dans
ladie, mais c’est l’état particulier que nous nos mondaines d’aujourd’hui que vous se- un état de confusion, de lourdeur d’esprit et
avons l’habitude de voir chez les vieillards, rez surpris de le noter de toutes parts. Une de rêverie ; et, vers le soir, il présente des
au déclin de la vie : du tremblement, une beauté de notre société moderne, qui se- symptômes d’aliénation.
démarche chancelante et un état de rêverie rait incapable de repriser le talon de son AMBRA est l’un des remèdes les plus

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Ambra grisea

fréquemment indiqués dans les vertiges malade NATRUM MUR. est qu’elle prend plai- l’urine ne passera pas si quelqu’un est à
simples, inclassables, des vieillards. Ceux- sir à s’appesantir sur des faits déplaisants côté ; c’est là une sorte de trait général de
ci sont si étourdis qu’ils ne peuvent pas du passé et reste éveillée dans son lit la nuit ce remède.) Confusion d’esprit et gêne en
sortir dans la rue, si étourdis en se le- à y penser. AMBRA GRISEA est contraint de présence d’autres personnes. Gêne en so-
vant le matin qu’ils doivent attendre un mo- s’appesantir sur eux. Des images, des vi- ciété. Dès qu’il se trouve en société il rou-
ment pour pouvoir se tenir sur leurs jambes. sages simulés, des imaginations hideuses, git, tremble, présente de la surexcitation
C’est l’étourdisse-ment de la sénilité et de la des chimères et des visions l’importunent et nerveuse et ses idées s’évanouissent. Ces
vieillesse prématurée. Quand un de ces ma- l’empêchent de dormir. Dans cet état à demi symptômes font croire au malade qu’il est
lades essaie de fixer son esprit sur quelque onirique il ne peut s’empêcher de retenir ces en train de perdre la raison, et, à la fin, il
chose, ses idées filent comme un trait. Il a grimaceries dans son esprit. Un tel état men- se réfugie dans un état de mélancolie, de
une sorte de confusion mentale avec éva- tal peut survenir après des difficultés dans le tristesse et de désespoir et ne veut plus
nouissement des idées. Il doit faire plusieurs travail, en même temps que des vertiges, de vivre. Il hait la vie et veut mourir. «Grande
fois un effort peu commun pour ramener ses la congestion de la tête et de l’épuisement tristesse.» «Mélancolie ; reste assis pendant
pensées dans le champ de sa conscience, cérébral. des jours à pleurer.» Tel est l’état
avant de pouvoir concentrer son esprit pour mental de ce malade prématurément
Une modalité qui se retrouve partout
méditer sur son sujet. vieux, à l’organisme délabré. C’est une
chez ce remède est que la présence d’autres
Ambra grisea personnes aggrave les symptômes ; une épave et, quand vous verrez un malade qui
77 autre est l’aggravation marquée par la ressemble à celui-ci et agit ainsi, vous vous
Mais, alors que la concentration d’esprit conversation. Une femme, soignée par une demanderez s’il n’est pas trop tard pour le
se fait difficilement, il est forcé de s’asseoir infirmière, est incapable d’aller à la selle guérir. Vous réaliserez tout de suite que vous
pour s’appesantir sur les événements les si elle n’envoie pas l’infirmière dans une avez devant vous quelqu’un qui est en train
plus désagréables, qui pénètrent de force autre pièce. Malgré beaucoup d’effort, elle de descendre la pente et de s’acheminer
en lui, et il ne peut pas s’en débarrasser. ne peut rien faire à moins d’être seule. (On vers une forme ou une autre d’aliénation
C’est un peu analogue à ce qui se passe chez dit de NATRUM MUR. que le malade ne peut mentale.
NATRUM MUR., mais la caractéristique de la pas uriner en présence d’autres personnes ; Dans la nervosité, les frémissements, le

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Ambra grisea

tremblement et la surexcitation d’AMBRA d’une sensation de fatigue à l’estomac.» comme celle des gens âgés. Sensibilité di-
GRISEA le médecin voit les signes précur- Parmi les symptômes nerveux, nous minuée au niveau des zones malades ; faible
seurs d’une grande débâcle chez un malade avons : la musique est intolérable ; la mu- circulation.
qui fut autrefois un homme fort et vigou- sique le fait trembler, aggrave ses symp- Nous trouvons également, à la rubrique
reux. Un travail très important ou un choc tômes mentaux et lui donne une douleur des yeux : «Diminution de la vue, comme
dans sa vie domestique s’est abattu sur ce dorsale comme celle que produirait un coup si on regardait à travers de la brume.» Il y
malade. Il n’offre pas l’aspect d’une tuber- de marteau. Un grand nombre de symp- a une faiblesse de la vue sans aucune lé-
culose débutante, ni un état de cachexie, tômes physiques surviennent en écoutant sion de l’oeil susceptible de l’expliquer. C’est
mais une prostration du système nerveux, de la musique. une faiblesse nerveuse de la vue, précurseur
une prostration mentale. Un homme passe 78 d’une paralysie sénile. «Démangeaison de la
par l’épreuve d’une mort après une autre Ambra grisea paupière, comme si un orgelet était en train
dans sa famille et il semble qu’il ne lui reste C’est comme si les sons étaient faits de s’y former.» Démangeaison sur tout le
plus rien ; il ne peut pas prendre son mal- d’une substance matérielle qui l’empoigne- corps ; démangeaison au niveau de tous les
heur avec philosophie ; il a perdu son travail rait. petits orifices.
et ses amis ; alors il entre dans un état de
Les troubles sont souvent unilatéraux ; Parmi les symptômes qui ne sont pas
rêverie et se demande si la vie vaut la peine
transpiration d’un côté du corps ou transpi- dans les textes de référence et qui sont in-
d’être vécue. C’est dans de tels cas que vous
ration du côté malade. «Du côté droit de la contestables, les symptômes appartenant à
avez le tableau d’AMBRA GRISEA.
tête, il y a une zone où les cheveux sont dou- ce remède sont : «Mal de tête comme une
Beaucoup de troubles surviennent le ma- loureux quand on les touche.» «La même pression, partant des deux tempes, avec
tin et beaucoup après avoir mangé. «Vertige sensation existe au niveau de la peau, qui sensation de tiraillement et de déchirement,
avec sensation de poids sur le vertex ; plus est hypersensible au toucher. Douleur du ici et là dans la tête. Elancements à travers
mal après avoir dormi», mais surtout le ma- cuir chevelu le matin au réveil, suivie d’une la tête, douleurs coupantes, lancinantes, ag-
tin. Bien que ce ne soit pas mentionné dans sensation d’engourdissement.» L’engourdis- gravées à l’effort, améliorées au repos et
les textes, il est aussi plus mal après man- sement accompagne tous les troubles. C’est dans la position allongée. Mal de tête en
ger. «Doit s’allonger à cause du vertige et une sorte particulière d’engourdissement, se mouchant. Douleur à type de pression

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Ambra grisea

sous l’éminence frontale gauche et dans ganes, en particulier le larynx. d’évacuer ; et, quand il fait un effort de toux
l’oeil. Brûlure dans l’oeil droit et les pau- Ce remède a beaucoup d’hémorragies. pour rejeter le mucus, il a des haut-le-cour
pières. Sensation de déchirement le long de Epistaxis abondantes le matin. Ici nous et parfois vomit. Vomissement provoqué par
courtes lignes dans l’oeil droit et au-dessus, avons encore l’aggravation du matin. Nous la toux.
de pression sur le sourcil gauche, d’élan- pouvons nous faire une idée de la faiblesse Ambragrisea
cements, aggravés après manger ; larmoie- de la circulation à cause des suintements fa- 79
ment.» Ces symptômes se trouvent dans le ciles des muqueuses. «Saignement du nez Faiblesse au creux de l’estomac, après
compte rendu des premiers «provings», abondant le matin de bonne heure au lit.» chaque vomissement ; sensation de vide au
mais ne se trouvent pas dans les textes ; «Sang séché accumulé dans le nez.» «Sé- creux de l’estomac. Sensation de pression,
on les a laissés de côté. C’est le cas tout cheresse du nez, de longue durée ; fré- en profondeur, dans la région du foie, plus
le long des Guilding Symptoms ; des symp- quente irritation, comme celle due aux éter- mal le matin, plus mal après manger, plus
tômes importants furent exclus parce qu’il nuements.» Vieux catarrhe sec du nez, avec mal après être allé à la selle. Distension
était nécessaire de réduire l’ouvrage. atrophie de la muqueuse. L’intérieur des na- de l’abdomen avec beaucoup de flatulence,
«L’ouïe s’affaiblit.» Dureté d’oreille sans rines devient luisant et desséché. surtout après manger. Quelques symptômes
aucune affection organique de l’oreille. Sa Sécheresse de la bouche, sans soif. Dou- sont plus mal après avoir bu. Quelquefois
capacité auditive est si pervertie que la mu- leur mordante dans la gorge, entre les mou- ces troubles surviennent au milieu de la nuit,
sique aggrave ses symptômes, par l’inter- vements de déglutition. Irritation dans la réveillant le malade avec des gargouille-
médiaire des nerfs auditifs. «L’audition de gorge. Les troubles de la gorge sont aggra- ments et des tranchées intestinales. L’ab-
musique provoque de la congestion céphali- vés le matin. Ils sont plus mal après man- domen est froid ; le malade a l’impression
que.» La musique aggrave sa toux. Imagi- ger et plus mal après avoir bu des bois- que tout l’intérieur de l’abdomen est froid.
nez quelqu’un qui se met à tousser rien que sons chaudes, surtout du lait chaud. «Après A d’autres moments, il semble que la sensa-
parce qu’il entend de la musique ! Quelle manger : toux et haut-le-coeur.» Il y a une tion de froid est localisée à un côté de l’ab-
chose étrange ! CALCAREA possède une sen- curieuse association de symptômes dans la domen.
sibilité telle que la frappe des notes du piano gorge. Sécheresse de la gorge avec accu- Constipation invétérée des vieillards, et
est douloureuse pour certains de ses or- mulation de mucus, que le malade essaie particulièrement quand il est impossible

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Ambra grisea

d’avoir quelqu’un près du malade au mo- dictoires. Il vous faut connaître le remède une sorte d’asthme. Cela vient au moindre
ment où il devrait aller à la selle. «Fréquent entier pour le comprendre. effort. Asthme au cours de tentatives de
besoin inefficace, ce qui la rend très an- Importante hémorragie entre les pé- coït.
xieuse ; à ce moment-là, elle ne peut pas riodes menstruelles. «Hémorragie entre les «Démangeaison, grattement et endolo-
supporter la présence d’autres personnes.» règles au moindre incident.» Ecoulement de rissement dans le larynx et la trachée.»
Après des selles normales,.il y a une sensa- sang par le vagin en faisant effort pour «Chatouillement dans la gorge, le larynx
tion de pression ou de vide et de faiblesse émettre des selles dures, même après avoir et la trachée.» Partout il y a de la dé-
dans l’abdomen, que soulagent l’émission fait une promenade un peu trop longue ou mangeaison, et la démangeaison est très
de gaz par l’anus ou des éructations. un effort trop grand. «Pendant les règles, souvent une sorte de reptation. «Asthme
Urine sanglante avec sédiment rouge. la jambe gauche prend une coloration com- des vieillards et des enfants» chez les
Quand elle est fraîchement émise, l’urine plètement bleue due à la présence de va- sujets faibles et trému-lants. «Sifflements
est nuageuse, d’un brun jaunâtre ; elle laisse rices dilatées et elle est le siège d’une dou- dans la poitrine pendant la respiration.»
déposer un sédiment brunâtre. «Urine à leur à type de pression.» «La position allon- «Toux spasmodique.» «Violente toux spas-
odeur aigrelette.» Urine abondante. «Pen- gée aggrave les symptômes utérins», moda- modique avec fréquentes éructations et en-
dant la miction, brûlure, cuisson, déman- lité tout à fait inattendue. Règles trop fré- rouement.» Une bonne part de cette toux
geaison et titillement dans l’urètre et la quentes et trop abondantes. «Les règles sur- est d’origine nerveuse. C’est une toux avec
vulve.» «Irritation et endolorissement entre viennent sept jours avant la date prévue» et, surexcitation, avec nervosité, avec tremble-
les cuisses.» «Démangeaison voluptueuse avec elles, cette horrible démangeaison des ment, dont un médecin très expérimenté se
du scrotum.» «Violentes érections le matin, parties génitales ; «endolorissement et dé- demanderait si elle n’est pas duc à une irri-
sans désir», avec engourdissement des par- mangeaison, avec gonflement des lèvres.» tation cérébrale ou spinale. Toux nerveuse
ties génitales. Les symptômes sont très erra- Un autre trait marqué de ce remède au- telle qu’on en voit souvent dans les irrita-
tiques, autant que chez IGNATIA et NATRUM quel vous pourriez vous attendre au milieu tions de la moelle. Toux par constriction du
MUR. Pris dans leur ensemble, ils peuvent se de toute cette surexcitation et cette prostra- larynx, suivie d’une abondante expectora-
concilier, mais pris en petit nombre à chaque tion nerveuses, c’est la dyspnée avec symp- tion de mucus blanc. C’est une toux
fois, ils semblent extraordinairement contra- tômes cardiaques, la difficulté à respirer, 80

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Ambra grisea

Ambra grisea jusqu’aux extrémités ; il a des batte-


paroxystique, qui ressemble beaucoup.à ments partout. Ses extrémités battent. Il est
la coqueluche. Dyspnée asthmatique au conscient de ses artères dans tout le corps
moindre effort, en entendant de la musique, et les palpitations de son coeur sont cause
par surexcitation. Toux avec congestion de d’oppression respiratoire.
la tête. Toux en réfléchissant et par anxiété. Les membres s’engourdissent facile-
Il ne se passera pas beaucoup de temps ment ; ils s’engourdissent à la moindre pres-
après l’apparition de ces symptômes sans sion qu’on leur fait subir ; ils s’engourdissent
que le malade ne commence à s’émacier et si on les croise. Froid, tremblement et rai-
à dépérir, jusqu’à ce que sa peau ressemble deur des membres. Les ongles des doigts
à du boeuf séché. Et avec tout cela c’est un deviennent cassants et se rident. Les bras
malade tré-mulant et chancelant. s’engourdissent dans la position allongée.
Il se plaint beaucoup d’une sensation «Endolori et irrité entre les cuisses et au
profonde de pression et de déchirure au creux du genou.» Lourdeur des membres
côté gauche du thorax. Chatouillement et inférieurs, faiblesse paralytique ; le malade
démangeaison ; le malade se tortille pour es- vieillit ; la sénilité approche. Ce remède a
sayer d’atteidnre l’endroit en question et se guéri le tremblement prématuré qui appa-
gratter. raît chez des personnes d’âge moyen. Il a
guéri l’engourdissement et la faiblesse cir-
Vous ne serez pas surpris d’apprendre
culatoire avec perte de la force musculaire.
que ce malade souffre de palpitations au
Il convient très bien aux enfants surexci-
moindre effort, par surexcitation, en enten-
tables, nerveux et faibles «aux personnes
dant de la musique, à chaque tentative pour
maigres», «aux vieillards et aux enfants.» ?
fixer son esprit sur quelque chose, avec
tremblement et frissonnement. Et il sent ces
palpitations

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se mettent à craquer aux coins et au mi- étrange coïncidence dans le fait que les an-
lieu, qui sont à vif, sèches et croûteuses. ciens savaient que le carbonate d’ammo-
Les paupières s’enveniment, sèchent et se nium pouvait vaincre les troubles respira-
fendent sous l’action des liquides excoriants toires secondaires à des crises cardiaques et
Ammonium de l’oeil. Les selles sont acides et pro-
voquent des excoriations. Les parties gé-
qu’aujourd’hui on emploie avec des indica-
tions quelque peu semblables l’aqua ammo-
carbonicum nitales de la femme s’irritent et s’endolo-
rissent au contact du sang des règles et de la
niae ou corne de cerf. On l’emploie comme
stimulant mais, quand AMM. CARB. est indi-
leucorrhée acides ; partout où il y a un ulcère qué homéopathique-ment, une dose unique
sur la peau, les liquides qui en suitent ex- à très haute dynami-sation est suffisante.
Si nous pratiquions la médecine à l’ancienne
corient le voisinage ; ce caractère excoriant Les anciens savaient bien aussi utiliser la
mode et prenions en considération la nature
appartient à tous les exsudats et les écoule- corne de cerf dans les pneumonies adyna-
étonnamment volatile d’AMMONIUM CARB.
ments du remède. miques, au moment de la précrise ; c’est
sous quelques-unes de ses formes, nous le
AMMONIUM CARB. a des hémorragies de une vieille coutume allopathique, mais qui
regarderions seulement comme un agent
a une relation homéopathique avec certains
susceptible de soulager les défaillances et sang noir, souvent de sang liquide, qui ne se
cas. Une fois de temps en temps il est ar-
les affections légères et l’utiliserions sous coagule pas, s’écoulant du nez, de l’utérus,
rivé aux allopathes de guérir un malade à
la forme de corne de cerf pour réconfor- de la vessie et de l’intestin. Le sang, foncé,
cet affreux stade de prostration avec insuffi-
ter les vieilles filles et quelques autres révèle qu’une grande perturbation est en
sance cardiaque à la fin d’une pneumonie et,
femmes. Mais AMM. CARB. est un remède train de se produire dans la circulation. La
parce qu’ils soulagèrent celui-là, la corne de
constitutionnel, d’action profonde, c’est un peau offre des marbrures entremêlées d’une
cerf fut instituée comme remède à utiliser à
anti-psorique. Il produit des altérations san- grande pâleur.
l’avenir dans tous les cas de pneumonie au
guines rapides, il bouleverse l’organisme Ce remède agit violemment sur le coeur,
même stade.
tout entier et il instaure un état scorbutique. qui est le siège de palpitations audibles, ag-
Ses liquides organiques sont tous âcres. La gravées à chaque mouvement. Une grande AMM. CARB. connaît un état analogue à
salive devient âcre et excorie les lèvres, qui prostration leur est associée. Il y a une l’empoisonnement du sang, tel que nous le

131
Ammonium carbonicum

trouvons dans l’érysipèle et dans les formes comme elle ne s’améliorait pas sous ma di- étaient mes partisans l’emportères sur les
les plus malignes de scarlatine, avant tant rection, on la retira de mes mains et on l’em- autres, de sorte que je retournai la voir. Je
de prostration et de dyspnée qu’on dirait mena consulter un de nos plus éminents repris l’étude du cas, qui était extrêmement
que le coeur va lâcher. Dans ces cas il y a neurologues, qui la mit en «cure de repos» vague, qui ne présentait rien que ces rares
un aspect tacheté inhabituel de la peau, dû et lui promit qu’au bout de six semaines elle symptômes et finalement je me décidai pour
à la paralysie des vaisseaux sanguins, une irait tout à fait bien. Mais à la fin des six se- AMMONIUM CARB., qu’elle prend depuis dix-
augmentation de volume des ganglions, un maines elle était plus mal quejamais et on huit mois. Maintenant elle fait des ascen-
teint bistré et de la bouffissure du visage. fit venir un cardiologue pour l’examiner. Il dit sions, elle fait tout ce qu’elle veut faire et
AMM. CARB. a été utilisé allopathiquement qu’effectivement le coeur n’était pas vigou- elle s’apprête à prendre l’emploi de gouver-
dans de telles affections pendant des siècles reux mais qu’il n’y avait pas d’affection orga- nante. Elle est passée d’une prostration ner-
et son efficacité a démontré les relations ho- nique et que par conséquent le cas ne rele- veuse, d’un épuisement cérébral, ou de tout
méopathiques qu’il entretient avec elles. vait pas de sa spécialité. On fit alors appel à autre mal quel qu’en soit le nom, dont on au-
un pneumologue et par la suite elle fut exa- rait pu la charger, à un état de bonne santé,
II correspond à l’affaiblissement simple,
minée par des spécialistes de toutes les dis- et cela sous l’effet de ce seul remède. Cet
à la faiblesse cardiaque, à l’émaciation. Il y
ciplines. On pratiqua une investigation com- exemple nous en montre toute la profondeur
a chez lui une absence de symptômes et un
plète de tous ses organes et on proclama d’action. Une dose agit généralement sur
manque de réponse aux remèdes. Le ma-
qu’ils n’avaient rien, mais la pauvre femme cette malade pendant six semaines à deux
lade doit garder le lit à cause des palpita-
ne pouvait pas marcher à cause de ses souf- mois, l’améliorant régulièrement à chaque
tions et de la dyspnée d’effort. C’est simple-
frances et de ses palpitations. Elle avait une fois.
ment une question de faiblesse. Un cas sem-
petite toux sèche et pénible qui n’avait pas
blable m’a beaucoup égayé pendant un an Epuisement survenant à chaque période
grande signification ; d’ailleurs on examina
et demi. Il y avait dans cette ville une femme menstruelle. Accès de choléra - ou ce qu’on
son thorax et on n’y découvrit rien d’anor-
qui répondait exactement à cette descrip- pourrait prendre pour du choléra - le pre-
mal. Quand elle eut souffert sans arrêt pen-
tion : étrange faiblesse cardiaque avec dys- mier jour des règles ; diarrhée abondante.
dant trois mois et comme elle déclinait ré-
pnée et palpitations à l’effort. Je l’avais trai- Quelquefois c’est un épuisement avec vo-
gulièrement, les membres de sa famille qui
tée sans avoir étudié son cas à fond et, missements, un épuisement comme chez

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Ammonium carbonicum

VERA-TRUM, avec froid, coloration bleue de ration jaune des ongles des doigts, la rétrac-aux autres. Malaises en entendant les autres
la peau, défaillance, dyspnée. La sorte de tion et le saignement des gencives et l’état parles. Les malaises, aussi bien mentaux
dyspnée dont j’ai parlé jusqu’à présent n’est branlant des dents sont des traits saillants que physiques, sont plus mal par temps hu-
pas une dyspnée asthmatique ; c’est une du remède et sont tous en rapport avec mide et la malade est sensible au temps hu-
dyspnée cardiaque, due à de la faiblesse car- l’état scorbutique. mide, gris et froid. Les troubles goutteux,
diaque ; mais ce remède a aussi de l’asthme, AMMONIUM CARB. provoque de l’hys- nerveux, cardiaques, la prostration, la dys-
et son asthme comporte cette particula- térie, aussi n’est-il pas étonnant que des pnée, les maux de tête, etc., apparaissent
rité : si la chambre est chaude, la dyspnée femmes nerveuses portent un flacon d’am- par temps gris et froid.
augmente jusqu’à ce que la suffocation pa- moniaque pendu à leur chaîne. Beaucoup Le mal de tête congestif survient par
raisse imminente, comme si le malade allait de femmes ont cette habitude parce que, temps humide et aux changements de
mourir à bout de souffle. Il est obligé d’al- dès qu’elles entrent dans un lieu clos, elles temps. Sensation comme si le cerveau suin-
ler dehors à l’air froid pour se calmer. Tan- s’évanouissent et doivent utiliser leur corne tait à travers le front et les yeux. «Pulsa-
dis qu’une pièce chaude accroît la dyspnée de cerf. Cette propension, si elle existe chez tions, battements dans le front, comme s’il
dans l’asthme, le corps du malade en géné- la femme à faible degré, n’est pas hysté- allait éclater.» Le mal de tête s’aggrave à la
ral est aggravé par le froid. Les malaises du rique elle fait partie de sa nature impression- marche, surtout s’il accompagne les règles.
corps et les maux de tête sont plus mal au nable ; mais elle est hystérique si elle prend Le mal de tête est plus mal le matin. Pour
froid. de plus grandes proportions. La femme pré- ces maux de tête avec les symptômes que
Un symptôme courant qu’on trouve par- viendra la perte de connaissance hystérique j’ai décrits, AMM. CARB. se révèle antidote
tout chez ce remède c’est une douleur dans par l’usage de la corne de cerf. AMM. CARB. de LACHESIS parce que LACHESIS produit
les os. Les os font mal comme s’ils allaient, la soulagera en stimulant l’action du coeur. la même prostration. Dans les vieux ma-
se briser. Les dents sont très douloureuses à Il y a chez ce remède énormément de dé- nuels vous remarquerez l’expression : «In-
chaque changement de temps ou aux chan- pression. La malade pleure beaucoup, elle a compatible avec LACHESIS.» Ceci signifie
gements de température dans la bouche. des crises d’évanouissement, de l’anxiété, que, quand on a donné LACHESIS à haute
Les mâchoires ou les racines des dents sont de la gêne et de l’épuisement au mouve- dynamisation et qu’il s’est montré curatif,
douloureuses. La chute des cheveux, la colo- ment. Hypersensible à ce qu’elle entend dire AMM. CARB. a peu de chance d’agir favo-

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Ammonium carbonicum

rablement à la suite, et il est parfois ca- gnement de sang noir qui ne se coagulera brées rouges après le bain. Le bain produit
pable de bouleverser le cas en l’embrouillant pas. des reflux de sang ici et là sur tout le corps,
et mélangeant les symptômes. Mais quand Ce remède a beaucoup de symptômes aussi bien que des épistaxis. Les palpitations
LACHESIS aura été donné trop bas et que oculaires. Etincelles devant les yeux, en rap- sont aggravées par le bain.
le malade aura été empoisonné par le ve- port avec les maux de tête ; diplopie ; pho- L’aspect de la gorge est semblable à
nin brut, ce remède-ci sera un antidote à tophobie. «Une large tache noire flotte de- celui que nous trouvons dans la scarla-
haute dynamisation à cause de sa similarité vant les yeux après avoir cousu.» Quand ces tine maligne, la diphtérie et d’autres mala-
d’action ; il aura raison d’un grand nombre symptômes étaient présents dans des cas dies infectieuses ; la gorge est pourpre, gon-
des symptômes d’empoisonnement du cas. comme ceux que j’ai décrits, ce remède a flée, ulcérée, saignante, gangreneuse, avec
Si vous examinez l’aspect de personnes qui guéri des cataractes ; il a guéri les malades des amygdales et des ganglions augmen-
ont été mordues par des serpents et que et finalement les cristallins se sont éclair- tés de volume, et le malade est profondé-
vous étudiez ensuite la pathogénésie de ce cis complètement. Brûlure, cuisson dans les ment épuisé. Les ganglions sous-maxillaires
remède, vous verrez entre eux une grande yeux, yeux injectés de sang. et cervicaux sont augmentés de volume et
ressemblance. Il est bien connu que ce re- AMM. CARB. affecte l’ouïe, amenant de la forment des masses que l’on sent à la palpa-
mède a été utilisé à maintes reprises pour dureté d’oreille et l’écoulement d’un liquide tion. Dans la diphtérie, quand le nez est bou-
les morsures de serpents. Evidemment il ne irritant par les oreilles. ché, l’enfant se réveille en sursaut, haletant.
sauva pas tous les blessés, mais il doit en Ici encore nous observons la relation d’AMM.
Nous avons eu à traiter des états catar-
avoir soulagé, autrement il ne se serait pas CARB. avec LACHESIS et les ophidiens car,
rhaux, scorbutiques, du nez, répondant à la
fait une si grande réputation. Ne le donnez peu de temps après s’être endormi, le ma-
description ci-dessus. Ecoulement acide par
pas comme un antidote per se, mais quand lade se réveille en suffoquant. Dans la diph-
le nez. «Violente douleur, comme si le cer-
il est indiqué, dans les empoisonnements térie, dans les affections thoraciques avec
veau était en train de sortir de force juste
du sang et les morsures d’animaux avec in- grande prostration, le malade est plus mal
au-dessus du nez.» «Epistaxis en se lavant
fection, avec tendance aux hémorragies de après avoir dormi.
la figure ou les mains le matin.» Il y a beau-
sang noir, comme EL APS. Tous les venins de
coup de malaises causés par le bain et, trait Règnes trop fréquentes. «Le sang des
serpents ont tendance à provoquer un sai-
saillant, la peau est couverte de taches mar- règles est noirâtre, souvent en caillots.» La

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Ammonium carbonicum

leucorrhée est acide. «Violent déchirement de mucus difficile à expectorer ; nombreux sipèle, etc. Dans ces maladies qui devraient
dans l’abdomen et le vagin.» «Irritation du râles thoraciques et grande faiblesse. C’est aboutir à une crise, si le malade tombe dans
clitoris.» Gonflement des parties génitales. un bon palliatif aux derniers stades de la tu- un état de grand épuisement malgré des
Laissez-moi vous dire une chose dont on ne berculose : donnez une dose d’AMM. CARB. remèdes bien choisis, vous avez alors un
parle pas dans les textes et qui pourtant quand le malade a très froid, qu’il est très cas où AMM. CARB. rivalise avec ARSENICUM
est importante, c’est qu’il y a une sensa- prostré et se plaint d’une grande faiblese pour la prostration nerveuse. Vous voyez la
tion d’endolorissement de tous les viscères thoracique. Cette sensation de faiblesse tho- littérature allopathique parler d’insuffisance
pelviens ; par moments il semble à la ma- racique n’est pas très différente de celle de cardiaque. Elle dit que le malade allait très
lade que tout l’intérieur est écorché. C’est STANANUM. C’est à peine si le malade peut bien, mais qu’à la fin il mourut d’insuffisance
un symptôme subjectif, qui ne correspond tousser à voix haute et, à cause de sa fai- cardiaque. Dans un grand nombre de cas, si
pas toujours à une sensibilité à la palpa- blesse, il ne peut pas expectorer le mucus, AMM. CARB. était donné à temps, il sauve-
tion. Cette sensation d’endolorissement pro- comme ANT. TART. Toux asthmatique brève. rait la vie du malade,
fond est particulièrement ressentie pendant Les troubles d’AMMONIUM CARB. sur- «Aversion pour la marche au grand air.»
la menstruation. Tout au long de la période viennent spécialement à trois heures du ma- «Les enfants détestent se laver.» La chaleur
menstruelle elle est présente et les organes tin. La toux commence à ce moment-là. Les du lit calme les rhumatismes, apaise le fris-
sont comme à vif. «Règles en avance, abon- vieillards qui souffrent de catarrhe thora- son. «Dans une pièce chaude, le rhumatisme
dantes, noirâtres, souvent en caillots, précé- cique ont une aggravation à trois heures du est amélioré.» «En se lavant, réapparition
dées de tranchées et de coliques.» matin, marquée par des palpitations et de des symptômes : saignement de nez, mains
Ce remède a beaucoup de catarrhe et la prostration, et se réveillent à cette heure- bleues, veines gonflées.» «Plus mal à l’air
de toux, avec d’abondants râles muqueux là avec des sueurs froides et de la dys- froid.»
dans le thorax et les bronches. Oppres- pnée. Pouls presque imprenable ; faiblesse Nous en venons maintenant à l’aspect
sion respiratoire, qui est une dyspnée catar- cardiaque. Visage pâle et froid. de la peau. «Corps rouge, comme s’il était
rhale. Quand les symptômes concordent, il «Grande lassitude.» Absence de réaction couvert d’une éruption de scarlatine.» «Ul-
convient spécialement à la congestion hy- au cours ou à la fin de maladies infectieuses cères plats, putrides, avec sensation cui-
postatique des poumons, qui se remplissent graves, typhoïde, diphtérie, scarlatine, éry- sante.» «Scarlatine maligne avec somno-

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Ammonium carbonicum

lence ; se réveille en sursaut.» «Erysipèle


des vieillards quand il y a des symptômes
cérébraux.»
Chaque fois qu’on traite une forme sé-
vère de maladie et qu’il sort une éruption,
comme un anthrax ou un érysipèle, sans
amélioration du malade, alors il y a danger. Il
faut vite trouver un remède. Quand un ma-
lade est pris d’une affection interne grave,
il n’est pas très rare de voir sortir des fu-
roncles d’aspect malsain ou des anthrax ou
des papules érysi-pélateuses. C’est toujours
grave quand leur apparition n’est pas immé-
diatement suivie d’une amélioration du ma-
lade. Cela révèle une maladie pernicieuse
qui a été refoulée, qui ne peut pas rester
cachée plus longtemps et dont la violence
est destructrice. AMM. CARB. est l’un des re-
mèdes que vous devez considérer pour faire
échec au progrès de la maladie. Naturelle-
ment tout remède qui correspond à la to-
talité des symptômes est le remède à pres-
crire. ? 

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Ammonium carbonicum

ALFYON : AMMONIUM CARBONICUM ractéristique partagée avec son parent Cal- Or, cette «faiblesse cardiaque » est
Encore un article que nous devons carea Carbonica. La propreté relative s’ex- étrange, paradoxale et surprenante car le
à Georges Broussalian. Synthèse remar- plique par l’aversion pour le bain. Latéra- «cœur est normal» aux investigations cli-
quable. lité droite prédominante, malgré la polarité niques, dyspnée « sine materia » ! !
Ce grand remède de la décompensation cardiaque. Suivent les modalités d’aggra- Ainsi, affirme Kent, Ammonium Carbo-
du robuste Calcarea Carbonica m’est ap- vation, éliminatrices, météorologiques. L’ag- nicum est un remède constitutionnel pro-
paru, dans toute sa valeur, après sa lecture gravation est générale au cours des règles. fond, antipsorique puissant. Quand il ap-
dans la Matière Médicale de Kent. L’amélioration par la pression au degré trois, parait chez un carbonique, un manque de
Le type est corpulent, frileux, sédentaire, devance l’amélioration allongé sur l’abdo- réaction aux remèdes, c’est l’heure d’Am-
à la propreté douteuse. Il est surtout su- men. monium Carbonicum. Pour moi, appliquant
jet à la fatigue et même à la prostration. Image modestement la leçon de Kent, Ammonium
Le moindre effort provoque une dyspnée in- Le premier document , essentiel, met en Carbonicum constitue un véritable nosode.
tense, la tachycardie, l’épuisement, la dé- valeur la contribution majeure de l’ensei- Prescrit, il redonne une sthénicité à ce grand
pression. gnement de Kent. faible, prostré, au cœur normal et le ramène
Sur le document synoptique, nous avons, Toutes les hémorragies, épistaxis, mé- petit à petit vers Calcarea Carbonica ! ! !
à gauche, les principales cibles du remède. trorragies, gingivorragies (scorbut), vési- Sur le deuxième transparent sont consi-
Image cales, digestives, sont de sang noir, liquide gnées les notions classiques sur Ammo-
Nous y voyons, l’état d’asthénie, la pros- et ne coagulant pas. nium Carbonicum. Les flacons de sels aux
tration, la faiblesse cardiaque, la dyspnée Les exsudats, les écoulements, rhinor- évanouissements hystériques dans un lieu
et l’asthme. La crase sanguine, les hémor- rhée, salive, larmes, leucorrhées sont acides clos, sont témoins de l’impressionnabilité,
ragies voisinent avec les troubles cutanés. et excoriantes. de l’hypersensibilité aux bruits, à la parole.
Sur la droite sont consignées les grandes Le moindre mouvement, les marches, Image
modalités, en rouge pour le degré trois et causent une grande faiblesse, la prostration, Dans ces lipothymies, la respiration est
bleues pour le second degré. La frilosité ac- des palpitations, de la dyspnée et même même si difficile qu’elle peut aller jusqu’au
compagne l’aversion pour le grand air, ca- l’asthme. stertor, comme Opium. Mais, ce dernier re-

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Ammonium carbonicum

lève, lui, d’un coma profond. Au contraire, cum nous voyons apparaître Syphylinum qui vides, de ptoses et de tristesses. Pulsatilla a
Ammonium Carbonicum, elle, est consciente signe la parenté luétique sous jacente à la très peu soif et ne supporte pas le gras, le
et on lui présente sous le nez « les sels ». . . psore du remède. Les boutons de Causticum beurre.
Les céphalées apparaissant par temps sont situés sur la pointe nasale et sont sou- Les rectorragies au cours de la selle sont
froid et humide, congestives, pulsatives, ou vent agrémentés de verrues. partagées avec Hamamelis, Natrrum muria-
martèlements, mais toujours améliorées par Le troisième transparent, cautionne cinq ticum et Phosphorus. Le sang est noir, li-
la pression. importants symptômes. quide, coagule mal dans Ammonium Carbo-
L’obstruction nasale la nuit d’Ammonium Image nicum et Hamamelis, mais ce dernier n’est
Carbonicum donne une triade fidèle, avec Si le goût métallique dans la bouche pas frileux et des grosses hémorroïdes cou-
Lycopodium et Nux Vomica. Les désordres est commun à de nombreux remèdes, par ronnent son anus. Le sang de Phosphorus
hépato digestives prédominent dans Lyco- contre, dans les aliments ont un goût métal- est rutilant. Natrum Muriaticum, saigne lui
podium et la constipation chez Nux Vomica. lique, seul subsiste Ammonium Carbonicum, suite de selles trop dures. Les hémorragies
Les éternuements le matin, au réveil, key note. anales après la selle indiquent Ammonium
dans le lit entraînent Causticum et Sulfur La dyspnée, l’asthme sont communs, Carbonicum, et, seul au degré trois.
en compagnie d’Ammonium Carbonicum. La mais la toux sèche à 3 h du matin est Le quatrième transparent aborde des
chaleur de Sulfur se démarque vite. Causti- pathognomonique. L’expectoration apparaît problèmes génitaux.
cum, lui, en plus des éternuements est en- surtout dans la matinée. Image
roué le matin et se paye le luxe d’être amé- Le pyrosis, les éructations à vide sont Les règles, douloureuses, abondantes,
lioré par temps humide et pluvieux ! ! ! une banalité, mais éructations après sup- de sang noir ne coagulant pas sont la règle.
Sur la face, les taches rouges après le pressions constitue aussi une key note. Cependant, plus rarement et, avec plus de
bain, n’incitent pas notre Ammonium Carbo- Les nausées après manger sont un signe valeur, on observe des règles de courte du-
nicum à des ablutions. d’appel d’Ammonium Carbonicum. Cocculus rée. Lachesis aux règles âcres, ecoriantes,
La face est souvent bouffie avec des avec ses nausées a des vertiges, en voiture. noires, ne supporte pas la chaleur, ni les vê-
boutons sur le nez. Là, à côté, des parents Nux Vomica, agité, constipé, coléreux, sthé- tements serrés. Pulsatilla au flux variable,
Calcarea Carbonica et Ammonium Carboni- nique est bien loin. Sepia, n’en finit plus de perd le jour seulement, des règles consis-

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Ammonium carbonicum

tantes, épaisses, rarement fluides. Sulfur minant à droite. Les crampes de Calcarea remède facilite l’exanthème et permet de
enfin ne supporte pas la chaleur du lit et en Carbonica touchent toute l’anatomie, sur- raccourcir la maladie et d’en éviter les com-
sort les pieds. La palme de la brièveté re- tout du mollet jusqu’à la plante du pied. Co- plications.
vient à Madame Sepia, règles un seul jour locynthis localise plus souvent ses crampes
seulement. dans la cuisse et les jambes, améliorées par
Le prurit brûlant des organes génitaux la flexion et la pression.
que partage Ammonium Carbonicum avec Ammonium Carbonicum se plaint des
sa sœur Calcarea Carbonica ne nous éton- pieds froids le soir au lit, exclusivement, et
nera pas avec ses écoulements excoriants. pas à un autre moment de la journée ! Sepia
Ammonium Carbonicum souffre de dou- se plaint des pieds froids à divers moments
leurs lombaires au cours des règles. et surtout au cours des céphalées. Il parle
Les douleurs de Cimicifuga sont pres- des pieds froids comme par de la glace ou
santes, augmentent suivant l’abondance de plongés dans de l’eau froide (key note). Si-
l’écoulement. Présence étonnante ici de La- licea aussi déplore les pieds comme glacés
chesis, plutôt améliorée au cours des règles, et surtout pendant les règles. Calcarea Car-
mais qui ne supporte ni la chaleur, ni le bonica accuse des pieds froids de tous les
moindre toucher. Pulsatilla aux douleurs er- types, tout au long du nycthémère, et après
ratiques est frileuse mais s’aggrave au ré- effort mental comme aussi Sepia et Silicea.
chauffement. Sulfur souffre la nuit, allongée Enfin, et ce n’est pas le moindre, taches
sur le côté gauche, elle a la tête chaude et rouges écarlates sur la peau, touche toutes
les pieds froids. Nux Moschata est une rhu- les maladies éruptives simples, rougeole,
matisante à la somnolence invincible. scarlatine, et autres rubéoles. Surtout les
Dans les crampes des membres su- éruptions malignes ou qui sortent mal, avec
périeurs, Ammonium Carbonicum s’accom- fièvre élevée et somnolence sont une indica-
pagne d’une sensation de paralysie, prédo- tion majeure d’Ammonium Carbonicum. Le

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males dans la tête. Douleurs déchirantes donnait le même remède, sans se soucier
dans la tête. Piqûres et déchirement dans les des symptômes.
tempes. Démangeaison du cuir chevelu et Quelques-uns étaient promptement gué-
d’autres endroits. Eruption sur tout le corps, ris de ces mauvais rhumes, avec ou sans
Ammonium comme la rougeole.
AMM. MUR. guérit la cataracte cap-
fièvre. C’est maintenant un remède oublié.
Il faudrait étudier soigneusement ses symp-
muriaticum sulaire quand les symptômes concordent.
Taches jaunes devant les yeux. Brûlure des
tômes.
Il a beaucoup de pâleur du visage avec
paupières et des globes oculaires au crépus- un grand nombre de ses troubles. Douleur
Le malade AMMONIUM MURIATICUM cule ou à une faible lumière. Brume devant déchirante dans les os de la face. Gonfle-
éprouve fréquemment dans tout le corps les yeux à la lumière brillante. Brûlure des ment des glandes sous-maxillaires et pa-
une sensation de bouillonnement, qu’il si- oreilles en marchant à l’air froid. Audition rotides avec douleurs piquantes. Brûlure
tue dans les vaisseaux sanguins. Il est sen- malaisée. Catarrhe de l’oreille droite, de la et excoriation de la bouche et des lèvres,
sible au froid. Beaucoup de ses troubles gorge et du larynx. comme chez AMM. CARB. Langue gonflée.
s’aggravent à l’air. Bouffées de chaleur, se Beaucoup d’éternuements, d’écoule- C’est un remède très utile pour les maux de
terminant par des sueurs. Les douleurs dé- ment aqueux brûlant, et cependant obstruc- gorge inclassables, mais particulièrement
chirantes et la cuisson prédominent partout. tion du nez. Coryza avec brûlure du larynx. utile quand il y a une brûlure marquée et
Brûlure et excoriation des muqueuses. Ti- On a fait un usage considérable de ce re- beaucoup de mucus visqueux, des pulsa-
raillement ou impression de raccourcisse- mède pour le coryza en médecine tradition- tions dans le cou et les ganglions cervicaux,
ment des tendons. C’est un remède qui agit nelle. Mal de gorge et inflammation du la- un important gonflement, de la pâleur du
longtemps. rynx. Dans l’ancien temps, à l’occasion de visage, des piqûres dans la gorge et une
On lui connaît peu de symptômes men- ces troubles, on sortait un gros morceau de grande douleur en avalant, avec ou sans
taux auxquels on puisse se fier. Anxiété, sel ammoniac qu’on râpait avec un canif or- soif.
irritabilité et antipathie pour certaines per- dinaire et on en mettait quelques cristaux Régurgitation d’aliments tels qu’ils ont
sonnes. Douleurs névralgiques et rhumatis- dans un verre d’eau. A tous les malades on été avalés, et vomissements. Sensation de

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Ammonium muriaticum

faim avec réplétion, causée par la flatulence. avance tous les mois, avec douleur dans jours. Toux sèche quotidienne et pouls ra-
Sensation de vide, tiraillements dans l’es- le dos et l’abdomen. Le sang est noir et pide chez les individus faibles s’acheminant
tomac et la rate. Douleurs brûlantes, pi- coagulé, et ressemble beaucoup à celui vers la tuberculose.
quantes, déchirantes dans l’abdomen. Dis- d’AMM. CARB. Pendant les règles il y a sou- Violent mal de dos juste au niveau de
tension par des gaz. Beaucoup de gronde- vent des hémorragies de l’intestin ou du la taille, plus fort la nuit. Froid entre les
ments dans l’intestin. Beaucoup de douleur rectum avec des symptômes cholériformes. épaules.
dans la région inguinale. Douleur dans l’ab- Abondante hémorragie utérine. Leucorrhée Piqûres, déchirements, tiraillements,
domen et le dos pendant les règles. L’ab- blanche, copieuse, sans douleur. Avec tous dans les membres. Tension dans les
domen est gras, relâché et lourd, et les les symptômes abdominaux et menstruels, muscles et les tendons des membres in-
membres inférieurs sont maigres. Excoria- il y a beaucoup de gaz produisant des borbo- férieurs. Tension à la face postérieure des
tion et brûlure du rectum et de l’anus pen- rygmes et des coliques. AMM. MUR. est par- cuisses en marchant. Pieds froids la nuit au
dant la selle et longtemps après avoir été ticulièrement approprié à ces symptômes lit.
à la selle. Douleurs piquantes, déchirantes quand ils surviennent chez des femmes Abondantes sueurs nocturnes dans la
au niveau du périnée. Selles dures, effri- pâles, faibles et maladives. dernière partie de la nuit. Bouffées de cha-
tées, très difficiles à expulser ; doit mettre en leur et fièvre.
Il convient aux affections catarrhales
ouvre les muscles abdominaux. Tous les sels Si le lecteur veut bien entreprendre de
qui se propagent vers le larynx et les
d’ammonium ont, comme celui-ci, des hé- lire les «provings» et les étudier soigneuse-
bronches, causant des piqûres, du déchi-
morroïdes douloureuses. Il guérit la diarrhée ment, il devra être capable d’employer ce
rement, des brûlures. Enrouement et apho-
quand les selles ont l’aspect de raclures, remède dans la direction désignée et décou-
nie, avec brûlure dans le larynx. Racle conti-
qu’elles soient aqueuses et sanglantes ; éga- vrira vraisemblablement des indications qui
nuellement du mucus blanc venu du la-
lement quand il y a des selles vertes, vis- ne sont pas formulées. 
rynx. Respiration difficile en faisant des ef-
queuses le matin. Diarrhée et vomissements
forts des bras ou un travail, manuel. Poids
pendant les règles, comme AMM. CARB.
sur la poitrine au grand air ou à l’air froid.
Il a guéri l’hypertrophie de la prostate, Toux sèche par chatouillement continuel du
ainsi que des utérus volumineux. Règles en larynx. Toux suffocante revenant tous les

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se décider, particulièrement quand il s’agit une épaule et un ange sur l’autre. Il est
de bien ou de mal. Il entend des voix lui or- porté à la malveillance et il a un désir irré-
donnant de faire ceci ou cela, et il semble sistible de blasphémer et de jurer. Rit quand
partagé entre un vouloir bon et un vouloir il faudrait être sérieux. Et ainsi de suite jus-
Anacardium mauvais. Son vouloir mauvais l’incite à com-
mettre des actes violents et injustes, tandis
qu’à ce que tout, dans le vouloir inférieur,
soit bouleversé. Anxiété intérieure, c’est-à-
orientale qu’un vouloir bon lui refuse son consente-
ment et le retient. Ainsi il y a une contro-
dire que le vouloir supérieur est en grand tu-
multe à cause de ces troubles venus de l’ex-
verse entre deux vouloirs, entre deux impul- térieur. L’expression : «contradiction entre
sions. Celui qui a quelque notion sur la na- le vouloir et la raison» est une tentative
Ce remède est plein d’étranges notions et
ture de l’homme réalisera que le malade est pour exprimer ce dont l’individu ne sait rien.
d’étranges idées. L’esprit semble affaibli ;
alors perturbé au niveau de son vouloir in- «A l’impression qu’il a deux vouloirs» est
imbécillité partielle, sinon totale ; se sent
férieur, mais que le remède ne peut affec- une expression meilleure. ANACARDIUM finit
comme dans un rêve ; tout est étrange ;
ter son vouloir supérieur. Son vouloir infé- par détruire ou paralyser le vouloir inférieur
lent à réaliser. Irritabilité marquée ; tout le
rieur est continuellement excité par des in- et, quand un homme naturellement mauvais
trouble et l’induit à blasphémer. Affaiblisse-
fluences externes, alors que son vouloir réel, est sous l’effet de ce remède, il commettra
ment de la mémoire. Oublie ce qu’il avait en
au sein duquel se situe sa conscience, les des actes de violence. Un homme méchant
tête il n’y a qu’un moment. Tous ses sens
réfrène et l’empêche d’exécuter ses impul- est retenu, non pas par sa conscience, mais
semblent s’évanouir et il tâtonne alentour
sions. Ce phénomène peut seulement s’ob- par peur de la loi. ANACARDIUM paralyse son
comme en rêve. Changements d’humeur ;
server chez un homme foncièrement bon. vouloir inférieur et le place en état d’imbécil-
humeurs alternantes. Prédominance de la
Il se débat quand son vouloir inférieur est lité, de sorte qu’il commet des actes de vio-
lourdeur et de la lenteur d’esprit. Il est en
stimulé, tandis qu’un homme mauvais, qui lence à cause de la perversion naturelle de
controverse continuelle avec lui-même. L’ir-
n’est limité par aucune contrainte, ne pré- son propre moi. En agissant de la sorte sur
résolution est la marque de son caractère.
sentera pas ce symptôme. une certaine zone de l’esprit, ANACARDIUM
Il ne peut se résoudre à faire ceci ou cela,
nous est d’un grand enseignement. Grâce à
il hésite et souvent ne fait rien. Il ne peut Hallucinations : un démon est assis sur

142
Anacardium orientale

lui, à AURUM et à ARGENTUM, j’ai beaucoup moment, que ce n’est pas lui. A un moment, fecte son vouloir, et quand il affecte son in-
appris au sujet de l’étrange action des re- il a une hallucination et le moment suivant, telligence, l’effet se fait sentir au niveau de
mèdes sur l’esprit humain. Il faut se repré- une illusion. A un moment, il pense qu’il en la compréhension. Les remèdes agissent sur
senter la psychologie à l’aide de l’action des est ainsi, et le moment suivant, il a encore l’un et sur l’autre.
remèdes sur l’esprit humain. C’est ainsi que assez de raison pour savoir qu’il n’en est pas Abattu, découragé, craint d’être pour-
nous gagnons à la connaissance des faits et ainsi. L’hallucination est un stade avancé de suivi, regarde s’il n’y a pas de voleurs, s’at-
que nous pouvons laisser de côté bien des l’illusion. Souvent, dans le Répertoire, ,nous tend à rencontrer des ennemis, a peur de
hypothèses. avons les mêmes remèdes pour «illusion» et tout et de tous. Rempli d’anxiété intérieure.
«hallucination» ; c’est une question de de- Aucune paix. Il est séparé du monde en-
Impression que rien n’est réel, tout ap-
gré. Quand l’intelligence est atteinte légère- tier, et il désespère d’accomplir ce qu’on ré-
paraît comme dans un rêve. Idées fixes. Il
ment, c’est une illusion et ce que le malade clame de lui. Lâche au dernier degré. Craint
croit qu’il est double. Ceci vient de la vague
voit, il sait que ce n’est pas réel. Il voit des qu’il arrive quelque chose d’épouvantable.
conscience qu’il y a une différence entre
démons, et d’abord son intelligence lui dit Morose, boudeur, maussade. Insociable ; se
le vouloir inférieur et le vouloir supérieur,
qu’il n’y a pas là de démon, mais plus tard, il plaint de manquer de mémoire. Des sujets
conscience qu’un vouloir est celui du corps
veut que vous le chassiez. Peu importe s’il minimes le mettent dans une colère ex-
et l’autre, celui de l’esprit. Perdu dans des
y a illusion ou hallucination : ce sont des trême. Un trait caractéristique est que tout
pensées concernant son salut. Un inconnu
symptômes semblables, c’est une question sens moral l’a quitté. Il se sent cruel. Peut
serait à côté de lui : voilà une autre façon de
de degré et c’est pourquoi, dans le Réper- faire des blessures corporelles sans s’émou-
reconnaître les deux vouloirs. Croit que des
toire, on ne leur consâcre pas des rubriques voir. Cruel, malveillant, pervers.
silhouettes étranges l’accompagnent, l’ une
séparées.
à sa droite et l’autre à sa gauche. Cet état Mauvais effets de la surexcitation men-
mental le conduit à la folie. Alternances dans ANAC, HYOSC, STRAM. et BELL, sont im- tale. Faiblesse d’esprit. Suites de peur et de
son humeur et sa compréhension. A un mo- portants en ce qu’ils font apparaître la per- mortification. Convient dans la manie reli-
ment, il réalise une chose et à un autre mo- version de l’esprit quant à l’intelligence et gieuse quand il y a un conflit permanent
ment, il ne la comprend pas. A un moment, à l’affectivité. Lorsqu’un remède incite un entre le vouloir de l’animal humain et celui
elle voit que c’est son enfant et à un autre homme à faire quelque chose, c’est qu’il af- du moi supérieur. Il est analogue à HYOSC.

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Anacardium orientale

Un grand nombre de troubles sont amé- lateuses foncées, bistres et de type malin.
liorés en mangeant. C’est un antidote à l’empoisonnement par
Sensation de pression, décrite par le RHUS. Eruptions sur tout le corps. Il y a
terme de «masse», ici et là, par tout le corps, fréquemment des vésicules jaunes. Déman-
dans la tête, les yeux, à l’ombilic et jusqu’en geaison intense des éruptions. Verrues de la
bas de la colonne vertébrale. Les objets paume comme NATRUM MUR. Sensation de
paraissent trop loin. Les choses semblent brûlure intense au niveau de la peau. Par ses
étranges, parfois inquiétantes. Illusions de symptômes, il semble se rapprocher beau-
l’odorat, de bois qui brûle, de fiente de pi- coup de toute la famille des RHUS. ? 
geon. Coryza sec chronique.
Le corps entier a été certes couvert
de symptômes dans les «provings», mais il
semble que l’esprit soit la localisation élec-
tive du remède, qui sera rarement utilisé en
l’absence des symptômes mentaux. Habi-
tuellement, quand les symptômes mentaux
sont accusés, le remède couvre aussi les
symptômes physiques.
Plein de tremblements et de faiblesse
paralytique. Tétanos ; épilepsie. Sensation
comme s’il y avait un cercle ou un bandage
autour du corps, des muscles ou de la tête ;
pression comme une masse.
Les éruptions sont semblables à celles de
RHUS à bien des égards ; éruptions érysipé-

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symptômes mentaux, révélant le genre de tion, ANT. C. est rarement agité. ARS. a une
constitution auquel ANT. C. sera vraisem- soif intense, ANT. C. n’a pas soif. Ainsi, même
blablement adapté. Il produit un état men- si ces remèdes présentent tous les deux un
tal grave, une absence de désir de vivre. effroyable épuisement avec la fièvre conti-
Antimonium Les médecins savent bien que c’est un cas
sérieux, celui où le malade ne désire pas
nue, nous voyons qu’ils ont des caractéris-
tiques assez dissemblables pour les rendre
crudum vivre, où il considère la vie comme un far-
deau. Quand j’entends un malade me dire :
complètement distincts. On verra parfois le
genre de typhoïde relevant d’ANT. C. chez
«Oh ! Docteur, si seulement je pouvais mou- des jeunes filles à la puberté, quand elles
rir !», je n’aime pas cela du tout ; c’est qu’il sont menacées par la chlorose. Elles ont un
En étudiant à fond les «provings» de cette
y a dans son organisme un trouble profon- dégoût de la vie, mais c’est un dégoût de
substance vous noterez avec surprise que
dément situé, qu’il est difficile de déraciner. la vie hystérique. Elles ont des moments de
tous ses symptômes semblent se concen-
Il plane une menace et, quand elle prend grand épuisement, des accès soudains de
trer autour de l’estomac ; quels que soient
corps, il est fréquent de voir le malade ef- faiblesse et de perte de connaissance.
les troubles dont souffre le malade ANTIMO-
fectivement en mourir. «Dégoût de la vie.»
NIUM CRUDUM, son estomac y prend part. Vous trouverez souvent, en plus de cela,
Vous trouverez surtout ce symptôme dans
Ses douleurs retentissent sur l’estomac et un autre trait qui n’apparaît pas en même
une fièvre continue prolongée, grave, telle
provoquent des nausées ; avec le mal de temps mais alterne avec ces accès ou qui
que la typhoïde. Ce remède a toute la pros-
tête il a aussi envie de vomir ; avec tous ses est seulement présent par intervalles, à sa-
tration de la typhoïde et il possède la fièvre
malaises son estomac est dérangé et, vice- voir la violente émotion que provoque, chez
de type continu aussi bien que celle de type
versa, chaque fois que son estomac est dé- ces jeunes filles et ces femmes vives, ner-
intermittent et rémittent. La prostration est
rangé, tout le reste fonctionne mal. Les ma- veuses, surexcitables, hystériques, sujettes
semblable à celle d’ARSENICUM, mais ARS.
ladies qui se manifestent entre autres par aux transports extatiques, un éclairage doux
a une accablante peur de la mort, tandit
des troubles gastriques requièrent fréquem- comme celui qui filtre à travers des vitraux
qu’ANT. C. a un dégoût de la vie ; sur ce point
ment ce remède. ou comme la pâle clarté de la lune le soir.
ils divergent. ARS. a une irrésistible agita-
Les premiers en importance sont les C’est ce que veut dire le texte par cette

145
Antimonium crudum

phrase : «Humeur sentimentale au clair de tômes physiques que ses symptômes men- former si brusquement que vous vous de-
lune.» C’est un état hystérique, une ex- taux ; sa goutte est aggravée par le vin su- mandez où sont passés les symptômes les
plosion désordonnée des affections, d’affec- ret ; toutes les douleurs de son corps sont plus extérieurs, car tout d’un coup, en une
tions qui ne peuvent s’éveiller que chez celle aggravées par le vin suret ; ses maux de tête nuit ou en un jour, le malade commence
qui est malade, ou celle dont le système ner- apparaissent après en avoir bu et il aggrave à vomir, il vomit continuellement, pendant
veux général est déséquilibré. Ce genre de beaucoup ses dérangements gastriques. des jours et des semaines, jusqu’à ce que la
malade nous donne une image de la men- Ce malade est plus mal la nuit, plus mal goutte reparaisse aux mains ou aux pieds.
talité et de la constitution d’ANT. C. ; et, pa- par temps humide, plus mal par le froid C’est extraordinaire de voir la rapidité avec
rallèlement au tableau psychique, il y a les humide, mieux en étant allongé, tranquille, laquelle revient ce phénomène passé de
malaises physiques qui, eux, semblent, pour mieux avec des compresses chaudes, mais mode, la métastase, ce changement d’une
ainsi dire, frapper à l’estomac. bien plus mal s’il a trop chaud, s’il est à localisation à l’autre. La goutte cesse brus-
proximité d’une source de chaleur et quand quement aux extrémités et les symptômes
Un état qui domine tout ce remède et
il se trouve dans une pièce chaude. Beau- gastriques reparaissent. . . vous pouvez les
qu’il faut avoir présent à l’esprit, c’est l’état,
coup de symptômes surviennent par exposi- appeler : «goutte à l’estomac» si vous vou-
rhumatisant et goutteux, dont les symp-
tion aux rayons solaires ou à la chaleur d’un lez.
tômes varient avec les changements de
temps : aggravé par temps humide et froid, foyer. Le feu dans la cheminée est tout à Il y a chez ce remède des symptômes ca-
par un bain froid, amélioré par un bain fait nocif pour le malade ANT. C. Un enfant
tarrhaux : catarrhe du nez, de l’estomac, du
chaud, aggravé après avoir bu du vin suret atteint de coqueluche toussera plus aprèsrectum, etc., et une augmentation de la sé-
et par les stimulants de toute sorte. Quand avoir regardé le feu. De telles modalités sont
crétion muqueuse de l’un quelconque de ces
vous dites : «aggravé par le vin», il n’est pas curieuses ; elles sont si étranges qu’il n’y
organes quand le malade a bu du vin suret
seulement important de savoir que le ma- a aucune hypothèse philosophique pour lesou qu’il a pris froid. Une caractéristique très
lade est aggravé par le vin, mais aussi le ca- expliquer, aucune théorie pour jeter sur elles
pénible du catarrhe nasal est l’obstruction
ractère des troubles qui sont aggravés par une clarté ; elles sont des faits qu’il faut ac-
du nez la nuit. Dès que le malade arrive dans
le vin. Il en faut peu à ce malade pour se gri- cepter. une pièce surchauffée, son nez se bouche.
ser ; mais la boisson perturbe plus ses symp- Le syndrome goutteux semble se trans- Le coryza a tendance à devenir chronique,

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Antimonium crudum

à cause de l’insuffisance de la circulation longtemps, il se débilite et s’épuise. Le mal et dans l’irritation gastrique de la typhoïde,
et de la faiblesse de l’organisme. Quand il de tête est plus mal en bougeant de-ci de-là, la langue est blanche. A la moindre cause le
passe à la chronicité, il s’aggrave la nuit et il plus mal la nuit, mieux allongé, en restant malade a des haut-le-cour. Tout paraît le dé-
s’accompagne de maux de tête. Tandis que au calme, mieux à l’air, plus mal dans une ranger. Il a un dégoût de la nourriture ; l’idée
l’écoulement se ralentit pour faire place à pièce chaude, plus mal en ayant trop chaud, et l’odeur des aliments le gênent. Il est en
du catarrhe sec, le mal de tête augmente ; plus mal près d’une source de chaleur et à cela comme le malade ARSENICUM.
il y a des névralgies dans la tête, des dou- la lumière. Vous voyez maintenant comme Il prend un bain froid le soir avant d’aller
leurs broyantes, accompagnées d’horribles le catarrhe, le mal de tête et les symptômes au lit et se lève, aphone, le lendemain ma-
nausées avec vomissements. Le malade a gastriques se tiennent tous. C’est parce que tin ; il ne peut pas prononcer un mot. Cette
souvent une crise de mal de tête avec nau- le malade lui-même est atteint que vous ne aphonie est venue apparemment sans dou-
sée que la famille baptisera «migraine gas- pouvez pas prendre les symptômes séparé- leur ; le malade l’ignore jusqu’à ce qu’il es-
trique», mais cet état dont on vient de par- ment, vous devez trouver un remède pour saie de parler le matin. Il peut avoir avec
ler survient après avoir pris froid, ce qui ar- l’homme tout entier. cela des spasmes du larynx, une crispation
rête l’écoulement épais et le remplace par à la gorge. Les rhumes descendent parfois
Un autre trait concerne les muqueuses,
une sécheresse du nez, que l’air froid brû- dans la gorge et dans la trachée, et même
et il est important ; celles-ci ont tendance à
lera alors comme du feu. Quelquefois ces jusqu’aux bronches et aux alvéoles pulmo-
sécréter une exsudation ou un dépôt blanc
troubles passent après un violent accès de naires, produisant de la bronchite ou une
laiteux ; on le remarque particulièrement sur
vomissement : quelquefois au contraire, le pneumonie.
la langue. La langue toute entière est cou-
mal de tête dure pendant des jours, il n’est
verte d’un revêtement blanc laiteux. Vous Toux sèche et pénible, spasmodique, en
pas calmé par les vomissements ou il n’est
trouvez ceci dans toutes les maladies où quintes d’intensité décroissante. Je m’ex-
calmé qu’après des vomissements prolon-
ANT. C. est indiqué. Dans les dérangements plique : la première quinte est douée d’une
gés. Il y a des remèdes qui ont beaucoup
d’estomac des enfants, dans les gastrites grande violence, elle secoue tout le corps
de maux de tête, chez lesquels les vomisse-
fébriles, dans les troubles accompagnés de et dure plus ou moins longtemps ; elle est
ments amènent un soulagement immédiat ;
fièvre, d’abondants vomissements et d’une suivie d’une seconde moins violente, puis
mais dans ce remède-ci, le malade vomit
grande irritation de tout le système nerveux, d’une troisième encore moins violente. Peut-

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Antimonium crudum

être qu’après une douzaine ou moins de tômes se prolongent et semblent ne pas de- alors les nodules de ses doigts ne seront plus
quintes de violence décroissante, cela finira voir s’arrêter. Les vomissements n’apportent douloureux, mais l’estomac et l’intestin se
par une toux sèche et pénible qui n’est pas pas de soulagement, au contraire l’épuise- distendront et le feront souffrir.
paroxystique. Quand ce premier accès de ment augmente. Ce remède a une diarrhée inclassable,
toux secoue le corps tout entier, dans une Inflammation et induration du foie ou de mais aussi une diarrhée liquide où nagent
bronchite ou une coqueluche, que la langue quelqu’une de ses parties. Douleur dans la quelques matières dures. Diarrhée déclen-
est blanche et qu’il y a plus ou moins de région de la vésicule biliaire. Grande dou- chée par le vin suret. L’intestin met long-
troubles gastriques, ANT. C. est le remède. leur dans la région hépatique, douleurs fen- temps à se vider. Le malade se précipite à
Il transformera le cas complètement et sans dantes, déchirantes dans le foie. Ces symp- la garde-robe et laisse passer un peu de ma-
tarder. Le thorax reste endolori, meurtri, dif- tômes sont parfois associés à la jaunisse. tières solides et un peu de liquide ; peu après
ficile à bouger, à cause de la violence de la
Dans l’ abdomen nous avons le groupe il se précipite à nouveau pour faire quelques
toux.
de symptômes suivants : violentes douleurs, autres matières dures et du liquide ; et cela
Il faut prêter une attention particulière brûlure, importante distension ; il semble y continue, dans les diarrhées estivales, jus-
aux symptômes gastriques. Nausée conti- avoir une distension croissante, comme par qu’à ce qu’à la fin, l’intestin soit vide ; à ce
nuelle, sensation d’une masse dans l’esto- une vis poussant progressivement quelque moment apparaît un violent ténesme. C’est
mac : le malade a tout le temps l’impres- chose vers le bas et accroissant ainsi pro- une diarrhée qui se termine en dysenterie,
sion d’avoir l’estomac surchargé, d’avoir gressivement la tension. Nous trouvons en inflammation du rectum et du côlon avec
trop mangé et cela, quand il n’a pas mangé ces symptômes avec le tympanisme de la des douleurs, beaucoup de ténesme, des ef-
du tout. Son estomac lui semble distendu, fièvre typhoïde, nous les trouvons dans les forts prolongés pour aller à la selle et un
quoique son abdomen soit plat. Il se sent cas de flatulence, nous les trouvons dans grand épuisement.
distendu et vomit le contenu de son esto- les diarrhées estivales. Ils seront associés Hémorroïdes très gênantes chez les
mac ; il vomit un liquide visqueux après avoir aux symptômes gastriques et à la langue vieux goutteux. Elles sont toujours endo-
vidé l’estomac de son contenu alimentaire ; blanche, surtout si ces troubles sont appa- lories et enflammées les jours humides et
haut-le-coeur, nausées, poids dans l’esto- rus après avoir bu du vin suret ou après avoir froids, après un bain froid, et elles sont tou-
mac qui donne la nausée, tous ces symp- pris un bain froid, chez un malade goutteux ; jours aggravées quand le malade a été as-

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Antimonium crudum

sez imprudent pour boire du vin suret ou un peu, il bout littéralement, il est trempé un peu la nature d’ANTIMONIUM CRUDUM. 
manger des aliments acides. L’estomac, l’in- de sueur et ensuite il prend froid.
testin, le rectum et les hémorroïdes sont La peau s’ulcère et a tendance à présen-
tous aggravés quand on dérange l’estomac ter des verrues, des callosités, des ongles et
avec du vin suret, des fruits acides ou des des cheveux de mauvaise qualité. Excrois-
aliments indigestes, ils sont aggravés par les sances dures, cornées, très douloureuses
bains froids et par temps humide. sous les ongles. Au bout des doigts appa-
Les organes pelviens se relâchent raissent de petites excroissances cornées.
énormément, surtout chez les femmes, au La plus petite pression produira un durillon
point d’être véritablement ptosés. La ma- ou un endolorissement et, chez les ouvriers,
lade a l’impression que le contenu du pelvis vous trouverez une tendance anormale à
va être expulsé ou va tomber au dehors. Il y l’épaississement de la peau de la plante des
a un prolapsus utérin et un écoulement res- pieds. Les pieds sont très douloureux à la
semblant à de la leucorrhée. Troubles divers marche, parce que ces callosités sont sen-
pendant la période menstruelle. Ovaires irri- sibles et présentent de nombreux centres
tés et dou- constitués par des petits cors. La tendance à
loureux, tels qu’on les rencontre chez la formation de tissus et à l’induration appar-
les jeunes filles hystériques, chez celles qui tient à ce remède. Verrues sur la main. Les
aiment sans être payées de retour, chez les cheveux sont malsains. Pustules sur la peau
rêveuses. avec aréoles rouges. Les éruptions pustu-
Ce remède provoque de la transpira- leuses ont une base rouge et sensible.
tion, des sueurs abondantes et épuisantes, Si maintenant vous voulez bien étudier
des sueurs nocturnes, telles qu’il en existe les «provings», noter les signes du remède
dans les maladies traînantes. Transpiration concernant chaque partie du corps et les
au moindre effort. Si le malade s’échauffe faire entrer dans ce schéma, vous saisirez

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Antimonium crudum

tations ayant le goût des aliments, nau- les boissons froides, après avoir mangé ou
sées, vomissements, et langue blanche. Si touché les dents avec la langue. Il s’agit
les troubles digestifs se renouvellent, et d’un des quatre enfants redoutables pour
L ’ENFANT ANTIMONIUM c’est fréquent, alternance de constipation et le dentiste, car hypersensibles". Mais on
CRUDUM de diarrhée. Au cours des troubles diges- peut se demander pourquoi ANTIMONIUM
tifs, outre la langue blanche, les lèvres sont CRUDUM mange autant et le plus souvent
sèches et gercées aux commissures, les na- depuis sa toute enfance ? Les psychana-
Cet enfant constitue un "classique" en ho-
rines croûteuses, avec blépharite. Enfin, la lystes proposent des explications ou plutôt
méopathie. Chacun de nous connaît sa
peau d’ANTIMONIUM CRUDUM exprime à la des interprétations. Citons un expert, Didier
gloutonnerie, son comportement hargneux,
fois un mode psorique déjà insuffisant et la GRANDGEORGE (L’Homéopathie française -
maussade, acariâtre, boudeur, ne suppor-
mise en œuvre du mode sycotique : érup- 1987/4) : "Dans les premiers jours de la
tant pas qu’on le touche ou qu’on l’examine
tions de toutes sortes, croûteuses, eczéma- vie, bébé va former son identité personnelle
ou même qu’on le regarde. On sait égale-
teuses, sèches ou suintantes (écoulement grâce à l’amour maternel qui lui est abon-
ment qu’ANTIMONIUM CRUDUM n’aime pas
épais rappelant GRAPHITES) et des verrues damment octroyé, dans ce stade fusionnel
les bains froids, qui provoquent de nom-
(dont les verrues plantaires). que les psychologues appellent la "dinde
breux troubles : aphonie, coryza, cépha-
mère-enfant". Si un problème survient au
lée, toux, aménorrhée chez la jeune fille, et ANTIMONIUM CRUDUM est cité au de-
cours de cette période, blessure psychique
même des troubles digestifs, ce qui est tout gré fort à la rubrique "Dents cariées" du
par séparation de la mère ou manque de re-
de même étonnant. Répertoire de KENT. On va donc le rencon-
lations valables au niveau du couple mère-
Car les troubles digestifs découlent sou- trer au cabinet dentaire, et on sait que son
enfant, blessure physique atteignant l’inté-
vent d’excès alimentaires, surtout de cer- comportement ne va pas faciliter les soins.
grité de l’enfant, au moment où celui-ci réa-
tains aliments : viande de porc, pain, pâ- On sait également que cet enfant mange
lise son schéma corporel. . .L’enfant va lutter
tisseries, acidités et en plus si tous ces beaucoup. Voici ce qu’on peut lire à ce su-
contre l’angoisse de dépersonnalisation en
aliments sont froids. L’embarras gastro- jet dans l’article de D. GRANDGEORGE cité
mangeant plus qu’il ne faut, et persévérer
intestinal est aussi bien connu : sensation plus bas : "Les dents sont souvent atteintes
par la suite dans une fixation sur la nourri-
de poids à l’estomac, ballonnement, éruc- de caries, qui sont très douloureuses, < par

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Antimonium crudum

ture. . . La maladie d’amour d’ANTIMONIUM blessant. . . et que dire du regard.". donné, frisant parfois l’hystérie, notamment
CRUDUM apparaît donc très archaïque, il Pour terminer ce chapitre, quelques par nuit de clair de lune et à la lumière
s’agit de l’amour primitif de la mère". Cet mots de la jeune fille ANTIMONIUM CRU- douce ou tamisée, elle aime alors déclamer
auteur pousse encore l’analyse : "Si le so- DUM : jeune fille souvent triste, rêveuse, des vers ! ! KENT ajoute : "un éclairage doux
leil est considéré dans les traditions comme déprimée, présentant une tendance aux comme celui qui filtre à travers un vitrail,
étant le symbole du père, la lune est le sym- ptoses abdominales (qui vont se réaliser ou la pâle clarté de la lune le soir provoque
bole de la mère, et il n’est pas étonnant pleinement avec les grossesses), souvent une violente émotion. . .". Ce que D. GRAND-
de retrouver notre ANTIMONIUM CRUDUM en complexée par son corps "enrobé", mais GEORGE explique par "le souvenir des sen-
extase au clair de lune. ANTIMONIUM CRU- alors que NATRUM MURIATICUM exprime sations confuses de la vie entra utero où
DUM ne supporte pas d’être touché, d’être sa dysmorphophobie par l’anorexie mentale l’amour fusionnel avec la mère existait en-
regardé, car c’est avec le toucher, et grâce (qui n’arrange rien à l’évidence), elle ex- core. . .". C’est fou ce qu’une verrue ou un
au regard de la mère, de l’autre, que l’on prime son complexe en mangeant trop, ce péché de gourmandise peuvent cacher de
forme son identité. Or il présente une iden- qui accentue encore son obésité ! Son hy- sens profond. 
tité trop fragile pour l’exposer ainsi. Le tou- persensibilité s’exprime, elle, par de la sen-
cher peut être structurant mais aussi être siblerie, par un débordement affectif désor-

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Antimonium crudum

Cas Cliniques 3 La moitié de la grossesse est passée + Mais sinon ne se plaint pas s’il tombe
inaperçue
+ Avait une sommeil très agité, il revivait
+ Gabriel, 11 ans
+ Besoin d’être remarqué et entendu ses journées
+ Enurésie
+ aime être au centre d’attention + riait, chantait, criait en dormant
3 depuis toujours
+ Normalement il n’arrête pas de parler + Petit il a eu peur des monstres
3 puis été mieux
3 et de nouveau rechute quand sa + Une grande soeur + A bcp grincé des dents, cela a été dé-
mère est tombée malade couvert par le dentiste
3 qui lui dit qu’elle préférerait être
◦ Cancer du sein l’an passé seule + Il vomit tout de suite dès qu’il est ma-
3 Connaissait tout le monde au club lade
+ Frowning
de foot de sa soeur 3 déjà tout petit il allait vomir tout
+ Ergotherapie seul
+ A fait une varicelle avant un an
+ il bouge tout le corps si doit se concen- 3 des fois il vomit s’il a trop mangé
trer sur une chose + A eu bcp d’accidents, il était très casse
cou + il ne parvient pas à se limiter et il vomit
+ De la peine à regarder les gens dans les
yeux + allée même avec une voiture en plas- 3 Mange bcp et ne grossit pas
tique sur un toboggan 3 mange gloutonnement
3 a toujours évité le regard
3 fracture du bras 3 mais bcp il aime manger avec les
+ Sa mère était déclarée stérile vu ses doigts
forts taux de PRL + TC : troubles compulsifs
3 même la salade, en fait il a envie de
3 2 enfants + Pleure de rage ou de frustration mettre à la bouche

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Antimonium crudum

+ Gros mots, tape des pieds quand il est + Atcd léger eczéma mais qui n’a pas duré + Ruptures familiales
en colère
+ Faisait des petites eruptions comme des + Elle même a été très affectée par un
+ Adore les pommes+++, poires, fruits cloques etant petit premier amour
+ viande + par ex à 5 mois er quand il a été mis à
+ A mangé un pot de concombres
la crèche
+ concombres, fenouil, aubergines, as-
3 et a bu le vinaigre
perges + ne faisait plus de siestes
+ A eu une grosse verrue sur le cou de + se faisait de grandes journées ss dormir + Vomit et il a même faim après avoir
pied qui saignait vomi
+ Sa mère n’a pas vu son père depuis l’ac-
3 traitée par du tea tree localement couchement du petit + Ant-c 200

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Antimonium crudum

Figure 0.1: Fissure au talon Antimodium crudum

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 154 sur 1514
crire un remède homéopathique. . . sur cette être capable de l’expectorer, mais à la fin
scène où règne l’agitation et qui ne vous per- il suffoque, car il est submergé par le mu-
met pas d’agir rapidement ; pourtant il vous cus que son thorax et ses poumons sont in-
faut faire un choix très rapide. Cette situa- capables de rejeter. C’est une paralysie des
Antimonium tion va quelque peu gêner vos réflexions, au
moment où la réflexion la plus sérieuse et la
poumons. Cela peut se produire en cas de
grippe. Le début a pu être très rapide, et
tartaricum plus rapide est indispensable. l’évolution rapide également. Il peut y avoir
eu prostration précoce, c’est-à-dire en trois
Dans quels cas trouvons-nous cet état
ou quatre jours ou une semaine. Les pre-
et cet aspect ? chez quels malades tous les
miers jours de la maladie n’orienteront pas
Ce qui nous frappe avant tout en exami- traits et les symptômes se conforment-ils à
vers ANTIMONIUM TART. Tant que le malade
nant un malade ANTIMONIUM TART., c’est la nature de ce remède ? D’abord chez les
réagit bien et qu’il garde ses forces, vous ne
ce qui s’exprime sur son visage. Son teint malades catarrheux, chez les organismes
verrez pas l’aspect hippocratique, l’affaisse-
est pâle et maladif, son nez est pincé et délabrés, chez les enfants fragiles, chez les
ment, le froid et la sueur froide ; vous n’en-
tiré, ses yeux sont enfoncés et entourés de vieillards. Ils ont un état catarrhal de la tra-
tendrez pas ces râles dans la poitrine, parce
cernes sombres. Ses lèvres sont pâles et ri- chée et des bronches. Prêtons l’oreille : nous
que ces symptômes indiquent de la passi-
dées. Ses narines sont dilatées et battantes, entendons de gros râles, de grosses bulles
vité. ANT. TART. est caractérisé par la fai-
et leur muqueuse a une coloration foncée, dans le thorax. Si vous vous êtes jamais
blesse et l’absence de réaction. C’est pour-
comme de la suie. Son visage est couvert de trouvés dans la chambre d’un mourant, vous
quoi il convient aux cas qui présentent ce
sueur froide ; il est froid et pâle. Son expres- avez entendu ce qu’on appelle le râle de
même état, ou aux individus si faibles que,
sion révèle la souffrance. L’atmosphère de la mort. Les râles d’ANT. TART. sont aussi
lorsqu’ils tombent malades, ils sont passifs
la chambre est âcre, plus âcre que fétide ou gros que celui-là. De temps en temps il y
et s’affaissent immédiatement.
putride, et vous suggère que la mort est là. a l’expectoration d’une gorgée de mucus
La famille est en émoi ; ses membres vont clair, blanchâtre. On est en face d’une de Dans la bronchite avec pneumonie, l’in-
çà et là, l’infirmière est excitée et affairée. . . ces affections où le thorax se remplit régu- flammation de la trachée, l’inflammation
et vous voilà qui entrez en scène pour pres- lièrement de mucus ; d’abord le malade peut des voies respiratoires en général, l’inflam-

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Antimonium tartaricum

mation a des chances d’être accompagnée mais au stade de relâchement, de prostra- son, ni au stade d’exsudation. La violence de
de sécheresse ou d’une sécrétion muqueuse tion et de froid intenses. On a l’impression l’attaque provoque un état de prostration,
peu abondante. Si l’inflammation est aiguë, qu’il va mourir. Quand vous l’entendez tous- ou bien le malade était auparavant aussi
le malade parviendra en quelques jours à un ser, vous êtes immédiatement frappés par faible qu’un vieillard, c’est pourquoi il s’af-
stade de relâchement et de faiblesse. Mais l’idée que la force de son poumon doit être faisse et tombe si facilement dans la pros-
le premier stade ne demande pas ANT. TART. extrêmement diminuée. Nous savons que tration sous l’effet de la maladie. C’est tout
Ce sont des remèdes comme BRYONIA ou les poumons possèdent une action expul- à fait différent d’ACON., BELL., IP. et BRY.,
IPECA qui sont indiqués dans la première pé- sive dans les inspirations profondes. Ils n’ont qui s’effondrent avec violence ; ANT. TART.
riode ; vous avez l’impression, en les pres- pas ce pouvoir chez ANT. TART. Le thorax est exactement à l’opposé ; peu de fièvre,
crivant, qu’ils suffiront pour toute la mala- est rempli de mucus et fait entendre des sueur froide, froid, affaissement, faciès hip-
die ; et ils seront en effet suffisants, sauf râles ; la toux est une toux pleine de bulles, pocratique. Ainsi c’est sur ce remède que le
dans les cas marques par cette faiblesse de- mais le mucus ne remonte pas ou ne re- rideau tombe dans les cas sévères de bron-
puis le début, ou parce que votre malade monte qu’en petite quantité, ce qui ne suf- chite ou de pneumonie ; la plupart des ma-
n’a pas un pouvoir de réaction suffisant pour fit pas à amener du soulagement. Le thorax lades meurent au stade ANT. TART.
permettre au remède d’amener la guérison. est plein de mucus, le malade suffoque et il
Le malade ANT. TART. est un vieux ma-
C’est alors qu’un second remède est indi- est vraiment en train de trépasser, de mourir
lade goutteux, débilité par une longue ma-
qué, c’est le moment où ANT. TART. peut se d’empoisonnement par l’acide carbonique
ladie, toujours frissonnant, pâle, avec des
mettre à l’ouvre. dû à une insuffisance de la force d’expul-
articulations augmentées de volume. Toute
sion. Ce remède convient à un cas de pneu-
IPECA a un peu ces gros râles, mais il période de temps humide déclenche du ca-
monie où le malade s’est abattu au début
a des poumons doués d’un grand pouvoir tarrhe de l’arbre respiratoire, du catarrhe
avec un frisson, un cas peut-être très aigu, si
d’expulsion. ANT. TART. a les gros râles bul- du larynx et de la trachée, avec, bientôt,
aigu que sa violence même semble avoir en-
leux qui apparaissent au bout d’un certain une abondante sécrétion muqueuse. Le ma-
traîné une prostration précoce, c’est-à-dire
temps, tandis qu’IPECA les présente dès les lade s’alite aussitôt, prostré, avec de gros
au bout de trois ou quatre jours. ANT. TART.
premiers jours de la maladie. ANT. TART. a râles. Ce peut être aussi un enfant, qui fait
n’est pas indiqué au début pendant le fris-
la toux, la suffocation et les haut-le-coeur, de fréquentes poussées de bronchite, par

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Antimonium tartaricum

temps froid humide, après les pluies d’orage mons sont pleins. ANT. TART. soulagera un nuit largement ouverte pour lui permettre
froides de l’automne, au printemps et par grand nombre de ces poussées avant qu’il de respirer. Il suffoque s’il fait trop chaud
temps couvert. A peine est-il sorti d’un ne meure. Quand le mucus est jaune et pu- dans sa chambre. Il emprunte ce symptôme
rhume qu’il en attrape un autre. La phase ai- rulent chez l’un de ces vieillards, AMMO- à ANT. CRUD. Il est plus mal après un bain
guë n’est jamais violente chez lui, mais il fait NIACUM lui permettra de traverser un bon froid, comme ANT. C. Ses muqueuses sont
sans cesse ces poussées catarrhales pas- nombre d’hivers. Nous voyons pas mal de recouvertes de mucus blanc, épais comme
sives, avec râles ; râles thoraciques à répéti- vieillards qui souffrent de catarrhe respira- celles d’ANT. C. Il ne veut pas non plus qu’on
tion ; enfant pâle et frissonnant. Les enfants toire en hiver ; ils en souffrent depuis des se mêle de ses affaires ni qu’on le tracasse.
florides, qui n’ont pas l’air malade quand ils années et n’attendent pas d’amélioration. Tout lui semble un fardeau. Si c’est un en-
sont enrhumés, qui sont plus ou moins vi- Quand l’expectoration est jaune, c’est AM- fant, il ne veut pas qu’on le touche, ni qu’on
goureux, qui ont des râles thoraciques, mais MONIACUM qui les tirera d’affaire, et ce sera lui parle, ni qu’on le regarde. Il veut qu’on
qui n’ont ni faiblesse ni prostration, relèvent ANT. TART. quand elle est blanche et accom- le laisse tranquille. Si c’est un bébé il ne
de KALI SULF. C’est un trait tout à fait distinc- pagnée de prostration, de sueur, de froid, de cesse de pleurnicher et de gémir pitoyable-
tif : la faiblesse plaide immédiatement pour pâleur et de coloration bleue du visage. Voilà ment. Souvent sa respiration est une respi-
ANT. TART. pratiquement les indications majeures de ce ration gémissante. Râles et gémissements.
remède. Toujours de mauvaise humeur, c’est-à-dire
Cette faiblesse se voit chez les très
très irritable quand on le dérange. Tout dé-
vieilles gens, chez les individus délabrés, ANT. TART. a beaucoup de douleurs. Dans
rangement semble accélérer la respiration,
qui font depuis des années du catarrhe res- une grande mesure, ANT. TART. se greffe sur
est désagréable au malade et le rend irri-
piratoire. L’hiver, chaque période de froid vif une base ANTIMONIUM CRUDUM. Il forme en
table. Il ne faut pas s’étonner si le malade
provoque du catarrhe respiratoire, avec grande partie ses symptômes thoraciques
est extraordinaire-ment anxieux, parce qu’à
un mucus blanc épais et beaucoup de dys- sur cette base. Beaucoup de ses symptômes
sa mine nous pouvons imaginer qu’il se sent
pnée, qui oblige le malade à s’aliter. Il sont plus mal quand le malade se réchauffe
mourant. Il est apparemment en train de dé-
faut qu’il reste assis dans son lit et qu’on et qu’il est trop vêtu. Vous verrez ce ma-
cliner et, si on ne le soulage pas très vite,
l’éventé ; il ne peut pas s’allonger parce lade assis dans son lit, sans vêtements au-
il va certainement mourir, car ses poumons
qu’il a du mal à respirer et que ses pou- tour des épaules ou du cou, et la chemise de

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Antimonium tartaricum

sont pleins et il suffoque ; il sent sa suffoca- ces abondantes mucosités. Il n’a rien de la état goutteux des yeux. La goutte atteint
tion, sa dyspnée, augmenter régulièrement. passivité de l’organisme entier. Il ne produit tout le corps. Les muqueuses sont pâles au
Il a du battement des ailes du nez comme pas un état aussi désespéré dans ses expé- lieu d’être rouges et enflammées ; elles sont
LYCOPODIUM. LYCOPODIUM rivalise étroite- rimentations et n’est pas aussi effrayant à pâles et flasques et semblent suinter ; du
ment avec lui et lui ressemble beaucoup. regarder. mucus se forme très facilement à leur sur-
face. C’est ce qui arrive dans le thorax. Ce
Il y a de nombreux maux de tête ci- Cliniquement on s’est borné à utiliser
n’est pas cette sensation d’écorchure brû-
tés dans le chapitre d’ANT. TART., mais ANT. ANT. TART. surtout pour son action sur les
lante qu’on trouve chez ARS. et les remèdes
CRUD. a plus de chance de bien agir sur muqueuses respiratoires, mais la même
d’états aigus, quoiqu’on ait ici de la prostra-
les maux de tête ANTIMONIUM, tandis que passivité se retrouve au niveau de toutes
tion, de l’anxiété et des sueurs froides qui
ce remède-ci a plus de chance de bien agir les muqueuses du corps. Ecoulements de
ressemblent à celles d’ARS.
sur les troubles thoraciques ANTIMONIUM. mucus blancs par les yeux. «Yeux saillants,
Ces deux remèdes ont l’un et l’autre des brillants. Yeux obscurcis et inondés de sé- La goutte atteint aussi les dents. Les
symptômes gastriques très accusés. Nau- crétions. Ophtalmie blennorragique.» Mais dents présentent toutes des douleurs rhu-
sées, vomissements et indigestions conti- le rhumatisme fournit à ce remède une matismales. «Douleurs rhumatismales dans
nuels. ANT. TART., en même temps que sa autre forme clinique, une autre phase, les dents», avec douleurs rhumatismales
difficulté respiratoire, a mal à l’estomac. comme chez ANT. CRUD. Les articulations dans les articulations. Les dents sont sen-
Tout le dégoûte, la nourriture le dégoûte ; il se prennent, une infiltration lente, pas- sibles. «Dents couvertes de mucus».
vomit même l’eau. Il peut également être sive, se constitue et aboutit à un épanche- Quels que soient les troubles d’ANT.
très calme et, si on le laisse tranquille, mal- ment ; épanchement dans toutes les articu- TART., son estomac fonctionne mal ; il a
gré toutes ses souffrances, il s’endormira lations. Infiltration goutteuse des articula- de la nausée, de l’incapacité à digérer et
ou deviendra insensible. Il toussera dans tions, qui sont particulièrement aggravées du dégoût de la nourriture. Vomit tout ce
son sommeil, il ronflera malgré sa dyspnée ; par le temps froid humide. Symptômes ocu- qu’il absorbe, vomit même une cuillerée
ainsi, il ressemble en bien des points à laires de mêmes caractères que la goutte. d’eau. Dans la plupart de ses maux ce re-
ANT. CRUD. mais les muqueuses enflam- Yeux infiltrés en même temps que les arti- mède n’a pas soif. S’il a soif, c’est l’ex-
mées d’ANT. CRUD. ne sécrètent pas du tout culations, de sorte qu’on peut parler d’un ception. Généralement, pendant ces crises

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de dyspnée, les amis du malade l’entourent nuelle, qui est plus qu’une nausée, qui est et nombreux efforts qu’un peu de nourri-
avec le vif désir de faire quelque chose, neune répugnance mortelle pour toute nourri- ture est rejetée, puis un peu plus, et ainsi de
serait-ce que de lui tendre un verre d’eau. ture, une nausée avec l’impression que s’il suite. «Vomit tout ce qu’il absorbe avec une
Or ce malade est irrité quand on lui offre introduit quoi que ce soit dans son estomac, grande quantité de mucus.» Mucus blanc,
une gorgée d’eau. Cela l’ennuie et il montreil mourra : ce n’est pas simplement de l’aver- visqueux, épais, parfois strié de sang. «Vo-
sa contrariété. L’enfant fera entendre un sion pour les aliments, ce n’est pas sim- mit des mucosités, avec beaucoup d’effort.
grognement fâché quand on lui offrira de plement une nausée ordinaire qui précède Vomit de grandes quantités de mucus, vo-
l’eau. Absence de soif au cours de tous ces le vomissement, c’est une répugnance mor- mit du mucus adhérent.» «Vomissements
troubles bronchitiques caractérisés par une telle pour les aliments. La faiblesse et l’an- de mucus, avec de la bile. Mucus aqueux,
abondante sécrétion de mucus et beaucoup xiété grandissent parallèlement et le ma- adhérent, puis un peu d’aliments, puis de
de râles thoraciques. Quelquefois il y a un lade suffoque de plus en plus quand on lui la bile.» Mais la principale substance vomie
désir irrésistible d’absorber quelque chose offre à manger. Très souvent des personnes et le mucus blanc, visqueux, épais, venu de
de froid, c’est l’exception. «Désir d’acidi-bien intentionnées veulent lui faire prendre toutes les muqueuses. Mucus adhérent et fi-
tés ou de fruits acides», qui le rendent ma-quelque chose, car il se peut qu’il n’ait pas lant, qu’on peut sortir en filaments. Le ma-
lade. Troubles gastriques provoqués par le mangé de toute la journée ou de toute la lade étouffe souvent pendant l’expulsion par
vinaigre, par les aliments surs, par le vin su-
nuit ; mais l’idée de la nourriture ne fait l’oesophage et par la bouche, de ce mucus
ret, par les fruits acides, comme chez ANT. qu’accroître sa dyspnée, accroître sa nau- blanc, visqueux, épais qui remplit complète-
CRUD. Aversion pour le lait et tous les autres
sée, son dégoût et ses souffrances. Vomir ment la bouche. L’élimination du contenu de
aliments ; mais le lait surtout dérange le ma-
n’est pas chose facile pour lui. Il vomit d’une l’estomac, qui consiste en mucus ou en mu-
lade, provoquant de la nausée et des vomis- façon plus ou moins spasmodique. «Violents cus et en bile, demande à ce malade des
sements. haut-le-coeur. Haut-le-cour et efforts pour efforts terribles, des efforts spasmodiques.
vomir. Suffocation, haut-le-cour, qui sont Au début des vomissements, c’est du mu-
L’estomac et l’abdomen sont très disten-
une grande torture.» L’estomac semble pris cus qui vient et, après de grands efforts, il y
dus par les gaz. Tympanisme de l’abdomen.
de mouvements convulsifs et c’est avec la a une régurgitation de bile dans l’estomac,
Avec les symptômes gastriques et les symp-
plus grande difficulté et après de très grands c’est alors de la bile qui vient à la suite.
tômes, intestinaux il a cette nausée conti-

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Les grands efforts occasionnent aussi un af- organismes depuis longtemps délabrés. En- les sortes d’ANTIMONIUM, Je me souviens
flux de sang à l’estomac, de sorte que le fants dont les organismes sont aussi déla- d’un vétérinaire énergique faisant prendre
contenu de l’estomac sera strié de sang. Ul- brés, comme s’ils étaient vieux ; quand ils à tous les chevaux du sulfure noir d’anti-
cérations des muqueuses partout. Le ma- prennent froid ils font de la bronchite ou de moine quand il y avait une épizootie dans
lade a des ulcères dans le nez et dans le la congestion pulmonaire avec beaucoup de la contrée et qu’il passait dans les écu-
larynx, et des ulcères qui saignent. Ulcères râles muqueux ; ils ont besoin de ce remède. ries. Quand j’appris qu’il donnait du sul-
qui saignent dans l’estomac, d’où vomisse- Il y a très fréquemment une sensation fure d’antimoine à tous les chevaux je lais-
ments de sang. d’anxiété à l’estomac ; on ne la décrit pas sais des instructions pour qu’on ne donne
toujours comme une douleur, mais plutôt aux miens aucun remède à part ceux que
Comme ANT. CRUD., ANT. TART. s’est
comme une sensation d’anxiété, une dé- je prescrivais. Presque tous les chevaux
révélé utile chez les vieux alcooliques.
faillance mortelle, une défaillance indescrip- qu’il traitait présentaient des oedèmes et
Les vieux buveurs sont parfois débilités et
tible dans l’estomac comme si le malade al- étaient immobilisés à l’écurie pendant des
prennent souvent froid. Après être sortis
lait mourir. «Anxiété à l’estomac, avec nau- jours et des semaines avec des pansements
d’une grande débauche, après avoir passé
sée.» Congestion passive du foie, avec vo- aux jambes. C’était un «proving» d’ANTIMO-
de longs jours en orgie, ils se détendent et
missements de bile. NIUM. ANT. TART. a beaucoup d’oedèmes.
ont froid ; ils prennent froid, leur thorax se
Il était fréquent autrefois de le donner aux
remplit de mucus et ils vomissent ; ils suf- Ce remède a aussi beaucoup de douleurs
organismes délabrés à la fin d’une pneu-
foquent et vomissent. «Râles muqueux tho- coupantes, coupantes comme par un cou-
monie ou des fièvres, mais presque tou-
raciques chez les vieux ivrognes.» Il leur faut teau. Sensation de pincement à l’intestin.
jours les malades faisaient du gonflement
quelquefois ANT. TART. Ce sera ANT. CRUD. Douleurs de coliques. Distension de l’abdo-
des pieds pendant trois ou quatre mois
quand les troubles seront localisés princi- men. L’abdomen peut être distendu par un
après avoir quitté le lit. S’ils ne faisaient
palement à l’estomac, ANT. TART. quand épanchement ou peut être distendu par des
pas cette complication, ils avaient des «bou-
les symptômes thoraciques seront présents gaz. «Douleurs aiguës, coupantes, comme
tons de fièvre.» ANTIMONIUM est une cause
avec une anxiété croissante, avec le froid par un couteau. Douleurs extrêmement vio-
fréquente de «boutons de fièvre», ces ul-
et la prostration. Prostration après avoir bu lentes dans l’abdomen.» L’épanchement est
cères traînants qui se forment sur les jambes
à l’excès. Vieux goutteux, vieux ivrognes ; une des manifestations courantes de toutes

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à la suite de vieilles fièvres chez les orga-


nismes délabrés. Il arrive que certains ma-
lades ne s’en débarrassent jamais. Il ne s’en
débarrassent certainement jamais, à moins
de tomber entre les mains d’un médecin de
notre discipline. 

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à la face, et y atteint un haut degré d’activité l’hydropisie, les maux de gorge, etc. Parfois
inflammatoire, avec piqûres, brûlures et oe- cette aggravation signifie aggravation par
dème. les boissons chaudes, une pièce chaude, des
Aux extrémités on constate un état mar- vêtements chauds, la chaleur du feu, etc. ;
Apis mellifica qué d’hydropisie, d’enflure formant godet du moment qu’il s’agit de chaleur, le malade
sous la pression. Il peut apparaître un ana- en est fortement indisposé. Dans le cas d’ac-
sarque généralisé. L’enflure de la face est cidents cérébraux, si l’on met dans un bain
chaud un malade APIS présentant des phé-
Ce remède a de telles affinités pour la sur- à certains moments considérable, les pau-
nomènes congestifs du cerveau, il sera pris
face du corps en général que nous allons pières ont l’apparente de sacs pleins d’eau,
de convulsions, et l’on voit, par conséquent,
commencer par en étudier l’aspect exté- la luette est pendante comme un sac plein
rieur. d’eau, les parois abdominales sont très que la balnéation chaude n’est pas toujours
«bonne pour les crises convulsives.»
Sur tout le corps on observe une érup- épaissies et font godet sous la pression et
tion saillante, quelquefois de coloration ro- les muqueuses de n’importe quelle région On enseigne cela dans les manuels de la
sée. Elle est rugueuse et la rugosité peut donnent l’impression qu’il va s’en échap- vieille école tellement que vieilles femmes
en être perçue au doigt. Le malade est per du liquide si on les ponctionne. La bouf- et nourrices savent que le bain chaud est
dans le même temps fort incommodé par la fissure ou l’oedème, formant godet sous la bon dans les crises convulsives ; avant que
chaleur et la peau est excessivement sen- pression, est une circonstance d’ordre géné- vous ne soyez arrivé, exactement comme
sible au toucher, qu’il y ait éruption ou non. ral qu’on peut retrouver dans n’importe quel si vous n’étiez pas venu, il va y avoir un
Des noyaux d’enflure apparaissent et dispa- état inflammatoire du remède. enfant mort. Cette congestion du cerveau,
raissent ici et là. Puis apparaît un état d’in- Il y a amélioration générale par le froid avec de petites secousses convulsives, et
flammation érysipélateuse, en plaques dis- et aggravation par la chaleur. Les symp- imminence de convulsions, leur font mettre
séminées par-ci par-là, à la tête, avec grande tômes cutanés et le malade lui-même sont le bébé dans un bain chaud, et il est dans
tuméfaction de la face, des yeux et des pau- aggravés par la chaleur. Ceci s’observe aussi un état déplorable lorsque vous arrivez. Si le
pières. L’érysipèle peut, dans APIS, se pro- en ce qui concerne l’état mental, dans les nourrisson a besoin d’OPIUM ou d’APIS dans
duire n’importe où, mais il s’observe surtout états inflammatoires, les états cardiaques, la congestion du cerveau, les crises s’ag-

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Apis mellifica

gravent par la balnéation chaude. Si la nour- se servir d’eux. C’est par les symptômes gé- carde, et également dans le péritoine, il pro-
rice s’est livrée à cette occupation, vous êtes néraux que continue de se construire et de duit le même genre d’inflammation. Nous
informé du nom du remède dès votre en- s’augmenter notre Matière Médicale. voyons ainsi qu’APIS affecte surtout les té-
trée dans la maison, car elle vous dira que guments, c’est-à-dire la peau et les mu-
A la surface du corps nous voyons donc
l’enfant s’est aggravé aussitôt mis dans le queuses, ainsi que les membranes d’enve-
qu’APIS n’est qu’ hydropisies, éruptions
bain chaud, qu’il est devenu d’une pâleur de loppe des organes, et qu’il y produit des
rouges, éruptions, urticaires, érysipèles, in-
spectre, et qu’elle a eu peur qu’il ne fût sur états d’hydropi-sie, du catarrhe et des érysi-
flammations s’étendant aux muqueuses. La
le point de mourir. pèles. Dans tous ces états inflammatoires on
partie externe de l’être humain est consti-
trouve piqûres et brûlures ; brûlures comme
Vous avez donc là des convulsions ag- tuée par la peau et les muqueuses. Lorsque
par des charbons ardents à certains mo-
gravées par la chaleur, qui indiquent sur- nous nous occupons de l’homme en par-
ments, et piqûres comme si l’on enfonçait
tout OPIUM et APIS. C’est ce qui se voit tant du centre pour aller vers la périphérie,
des aiguilles ou de menues échardes.
dans APIS tout le long du remède. Il n’est nous considérons comme sa partie la plus
pas écrit dans les livres qu’APIS est ag- intime le cerveau et le coeur, et autres or- Les symptômes mentaux d’APIS sont
gravé dans ses symptômes de gorge par ganes internes d’importance vitale, tandis très frappants ; la chose frappante entre
les boissons chaudes, et qu’il demande des que leurs revêtements et téguments sont toutes dans cet état mental est l’aggra-
boissons froides tandis qu’il refuse les bois- dits externes. APIS affecte tout ce qui est vation par la chaleur et dans une pièce
sons chaudes qui l’aggravent ; mais un de externe ; il affecte les enveloppes, les tégu- chaude. Les symptômes eux-mêmes sont
nos élèves m’écrivit qu’en utilisant seule- ments. Remarquez avec quelle fréquence il une grande tristesse, un constant besoin
ment les signes généraux, comme on le lui affecte la peau et les tissus avoi-sinant la de pleurer sans aucune raison ; le malade
avait enseigné, et APIS s’adaptant à tout le peau, et aussi les enveloppes et téguments pleure nuit et jour, ne peut dormir par suite
reste de son cas, il obtint une belle guéri- d’organes : le péricarde, par exemple. Il pro- de pensées torturantes (1) et parce qu’il se
son dans une diphtérie où il y avait soulage- voque des inflammations des séreuses avec tourmente à propos de tout. Dépression psy-
ment par le froid, ce qui fait voir comment épanchements. APIS engendre une inflam- chique avec pleurs continuels. Tristesse et
les symptômes généraux se continuent dans mation des membranes du cerveau. Dans mélancolie ; extrême irritabilité ; se fait du
les symptômes locaux, et comment on peut le sac séreux qui renferme le coeur, le péri- souci à propos de tout. Défiant et jaloux

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Apis mellifica

jusqu’à l’absurde. Ne connaît aucune joie. mède convient bien dans les états conges- par saccades, les dents grincent, les yeux
Femme absolument indifférente à tout ce tifs du cerveau, la méningite ou la méningite lancent des éclairs ; la convulsion est immi-
qui pourrait la rendre heureuse ou joyeuse. cérébro-spinale avec opis-thotonos, lorsque nente ; l’enfant, par moments, porte la main
Ne sait pas s’appliquer à elle-même les tous les symptômes sont aggravés par la à la tête, dans un état de semi-conscience
choses qui pourraient la rendre heureuse ; chaleur. et pousse ce cri spécial qu’on sait indiquer la
elles doivent concerner une autre personne. L’état de l’enfant devient plus alarmant congestion du cerveau - cri encéphalique (2)
Conduite absurde, inconséquente, enfan- si la chaleur augmente trop dans la pièce. Il - le cri cérébral. Le cri aigu est un trait d’APIS
tine, chez une femme en couches, chez une prend l’aspect tout à fait moribond ou très très marquant. L’enfant pousse ce cri aigu
femme avancée en âge ; se livrant, dans (1) Littéralement : «qui lui font subir le pendant le sommeil lorsqu’il est sur le point
des circonstances sérieuses, à un bavardage supplice de Tantale.» de faire des troubles cérébraux. Le texte
illogique et absurde, comme pourrait le faire pâle si la chambre se trouve surchauffée. dit : «Somnolence interrompue par des cris
un enfant. Si l’enfant est encore capable de le faire, il perçants.» Il faut être capable de discerner
rejette les couvertures à coups de pieds. S’il dans les débuts d’ordre général des expéri-
Un autre aspect de l’état mental est le
est placé dans une position où il peut regar- mentations les maladies auxquelles ils res-
délire, qui se voit dans les formes sérieuses
der un foyer largement exposé, il en sera semblent, car nous ne voyons pas toujours
d’affections cérébrales chez l’enfant. L’en-
très aggravé. J’ai vu des enfants APIS qu’il le remède à son stade avancé. Nous voyons
fant glisse progressivement dans un état
fallait ôter du voisinage d’un feu ouvert. Ils la maladie en marche, et nous devons être
d’inconscience. Il est là étendu dans la stu-
se mettront à crier pour être soustraits à la capables de la voir à son début. Telle était la
peur, un côté du corps agité de secousses
chaleur qui leur provient du radiateur ou du maladie à son début, tel y était aussi le re-
convulsives, l’autre côté immobile, faisant
foyer. La chaleur augmente tous les symp- mède. Là où il y a similitude du début, il peut
rouler sa tête d’un côté à l’autre ; la tête est
tômes et provoque parfois, chez le malade, y avoir similitude dans les terminaisons.
renversée et raidie en arrière ; les pupilles
sont contractées ou dilatées, les yeux très l’apparition brusque d’une sueur froide de APIS a également, dans son état men-
rouges, la face colorée ; c’est un état de stu- tout le corps, qui n’améliore ni sa fièvre, ni tal, du marmottement, du délire, de la lo-
peur ou de semi-inconscience. L’enfant gît la chaleur qui le brûle. quacité. Toutes sortes de cris : cris perçants,
les yeux mi-clos, comme engourdi. Le re- Très souvent la tête roule et se soulève cris aigus, cris stridents ou autres, violents

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Apis mellifica

ou moins violents. Pressentiment de la mort, est intoxiqué par la piqûre, il est effroyable- après APIS.
peur de la mort, crainte de l’apoplexie. «Très ment malade. La plupart des gens au cours L’antidote de cet état est CARBOLICUM
affairé, sans repos, change de genre de tra- de leur vie ont été piqués par une abeille, ACIDUM. J’ai vu administrer dans cet état
vail, maladroit.» La maladresse d’APIS est et il en est résulté un simple petit gonfle- CARBOLICUM ACIDUM et le malade décrire
(2) En français dans te texte. ment dans la région de la piqûre, une enflure la sensation de l’acide carbolique descen-
surtout prononcée dans les doigts, dans grosse comme un oeuf de rouge-gorge ou au dant dans son gosier comme celle d’un bien-
les orteils et dans les membres. Le système pis-aller comme un oeuf de poule, sans acci- être rafraîchissant. Il vous dit : «Ah ! Doc-
nerveux tout entier montre du dérèglement dents généraux ; ceci lorsque le sujet n’est teur, je sens cette dose m’aller jusqu’au
dans la coordination. Ce dérèglement de pas sensibilisé pour APIS. Il peut avoir été bout des doigts.» Lorsque vous administrez
la coordination se retrouve un peu partout piqué en une demi-douzaine d’endroits et un antidote en pareille circonstance, écou-
dans le remède. Maladroit ; titube quand il chaque piqûre lui aura occasionné un petit tez ce que dit le malade.
a les yeux fermés. Instabilité quand il a les gonflement.
Quand vous tombez sur l’antidote natu-
yeux fermés. «Indispositions consécutives à Mais il peut se rencontrer un sujet qui rel véritable et parfois quand vous trouvez
la frayeur, à la fureur, à une vexation, à la ja- soit sensible à la piqûre de l’abeille, et s’il dans un cas le remède vraiment curatif, peu
lousie, ou à la réception de mauvaises nou- a seulement une petite piqûre en un endroit importe sa dynamisation, le malade vous
velles.» «Après secousse morale grave, pa- quelconque du corps, le voilà terrassé par dira : «Je le sens jusqu’à la racine des che-
ralysie de tout le côté droit.» des nausées et une anxiété qui lui donnent veux et jusqu’au bout des orteils.» Telle est
Les accidents d’APIS s’accompagnent l’impression qu’il va mourir, et en à peu près la sensation que procure le véritable anti-
plus ou moins de violence et de rapidité. Ils dix minutes il est couvert d’urticaire de la dote quand il pénètre jusqu’aux régions les
surviennent avec une grande rapidité, conti- tête aux pieds ; il ressent des piqûres, de la plus intimes de l’organisme. C’est guidés
nuent de se précipiter avec violence jusqu’à brûlure, et il éprouve le besoin de se bai- ainsi par les symptômes de nos malades que
atteindre la perte de connaissance. gner à l’eau froide ; il a peur de mourir si nous devons toujours choisir nos remèdes ;
J’ai eu la chance de voir beaucoup l’on ne fait rien pour pallier ses souffrances, ce sont eux qui nous diront quels remèdes
de cas intenses d’intoxication par piqûres il se roule et se secoue comme s’il allait se administrer ; et quand ils prennent leur re-
d’abeilles. Lorsqu’un malade très sensible mettre en pièces. J’ai vu tout cela survenir mède sa réaction la plus parfaite est telle

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qu’on vient de la décrire. des accidents inflammatoires profonds des suites d’inflammation chronique sont nom-
yeux. Inflammations de caractère érysipéla-
Si l’on est bien familiarisé avec les symp- breuses et variées. Aggravation en fixant
tômes d’APIS on peut souvent se tirer d’af- teux, qui laissent des épaississements de la les objets blancs, en regardant la neige.
faire sans avoir recours aux spécialistes muqueuse et des paupières, et des taches Douleur du globe oculaire ; douleur pro-
pour traiter les yeux. Ils rendent plus de blanches sur les yeux : des opacités. Inflam- fonde du globe oculaire, élancements, brû-
gens aveugles avec leurs lotions, solutions mation avec opacités très étendues ou en lures, piqûres, douleurs en fusée. Chémo-
taches. Dilatation des vaisseaux sanguins.
caustiques, etc., qu’ils n’en améliorent. L’an- sis. APIS convient souvent aux vieilles af-
cien procédé consistait à cautériser avec Quand l’état inflammatoire est aigu, il s’ac- fections scrofuleuses des yeux. Affections
une solution de cuivre et de nitrate d’ar- compagne d’oedème des paupières, à la fois vasculaires : les veines sont dilatées. «Iri-
gent, et les errements modernes ne valent de la supérieure et de l’inférieure, et la face tis.» «Congestion aux yeux ; vaisseaux san-
pas beaucoup mieux. A notre époque, le entière présente parfois un état d’oedème guins dilatés.» Inflammation de la conjonc-
médecin homéopathe qui n’est pas capable tel que celui qu’on peut s’attendre à voir tive toute entière. Photophobie. Ophtal-
de relever les symptômes oculaires aussi après une piqûre d’abeille. Le gonflement mie rhumatismale, c’est-à-dire degré accen-
bien que les symptômes pulmonaires ou que de la muqueuse des paupières est tellement tué d’inflammation oculaire chez les sujets
ceux de n’importe quelle partie du corps, prononcé qu’elles s’éversent en dehors, pre- rhumatisants. Inflammation catarrhale des
n’a pas la compétence voulue pour exercer nant l’aspect d’une tranche de boeuf cru. Le yeux, inflammation scrofuleuse des yeux.
la médecine. La prescription dans les cas liquide court sur les joues en grande abon- Des larmes brûlantes coulent des yeux ; brû-
d’oculistique peut être faite par le médecin.dance. Brûlures et piqûres comme de feu lures dans les yeux.
En homéopathie il n’est pas question de trai-améliorées par le lavage, par les applica-
Erysipèle des yeux et des côtés de la
ter l’oeil ou d’autres organes du corps, maistions froides, aggravées par la chaleur.
face, progressant de droite à gauche. Cette
de traiter le malade avec tous ses organes ; Troubles oculaires chroniques qui s’ag- direction de droite à gauche est un trait
non pas le malade avec un ou deux de ses gravent en regardant vers un foyer ou- distinctif d’APIS en beaucoup d’autres do-
organes. vert, et par la chaleur radiante ; le ma- maines. L’érysipèle commence du côté droit
APIS est un grand remède des yeux. Il lade a besoin d’applications froides. Gra- de la face et se propage en travers du nez
a comme conséquences de ses maladies nulations chroniques des paupières. Les au côté gauche. L’inflammation commence

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dans le côté droit des viscères abdominaux piquantes, dans la gorge, améliorées par est rouge sans aucune éruption ; toujours
et se propage au côté gauche. Dans l’inflam- le froid et aggravées par le chaud. Aver- de ces sujets qui sont aggravés par la cha-
mation de l’ovaire, c’est le droit qui prend le sion pour tous aliments chauds solides ou leur, font enlever leurs couvertues et sont
pas sur le gauche. Le côté droit de l’utérus liquides. La langue enfle jusqu’à remplir la sensibles à la chaleur de la pièce. Le ma-
est plutôt affecté. Douleurs dans tout le côté bouche, davantage du côté droit, ou le côté lade désire une température fraîche dans sa
droit du bassin se propageant vers le côté droit étant d’abord affecté. Aspect de chair chambre, est aggravé par la chaleur, désire
gauche. Brûlures et piqûres ici ou là se pro- de boeuf crue, aspect dépouillé de la langue, des choses fraîches ; il est surtout aggravé
pageant de droite à gauche. de la cavité buccale, de la gorge. Enflures par la chaleur radiante, ou par l’air chaud ve-
Inflammation de l’oreille moyenne en de diverses espèces dans la gorge ; enflures nant d’une bouche de chaleur ou d’un foyer.
liaison avec la fièvre scarlatine ou à sa suite. bénignes, avec brûlure, piqûres et rougeur. Il suffoque quand un peu d’air chaud vient
Ulcérations de la gorge venant comme suite rayonner sur son corps.
Nous arrivons maintenant au maux de
de cette inflammation.
gorge d’APIS. On y trouve beaucoup de La chaleur le dérange même dans le fris-
maux de gorge. APIS guérit la diphtérie, sur- APIS s’applique aux formes de mal de son d’une fièvre intermittente : s’il est dans
tout lorsqu’il y a inflammation très intense gorge les plus sévères qui puissent accom- une pièce chaude lorsqu’il est pris de frisson,
avec des fausses-membranes de peu d’im- pagner la fièvre scarlatine. Il guérit la fièvre il suffoque. Il en est de même dans la fièvre
portance, ou se formant lentement ou in- scarlatine lorsque les symptômes y corres- scarlatine, dans le mal de gorge et dans la
sidieusement, et dont la progression gra- pondent, et ce n’est pas chose exception- diphtérie ; la moindre bouffée de chaleur ra-
duelle tient quelque peu de la surprise ; la ré- nelle pour APIS que de convenir à la fièvre diante le fait suffoquer. Il veut qu’on ouvre
gion est odémateuse, le palais mou est gon- scarlatine, bien que son éruption soit quel- portes et fenêtres ; il demande du froid. Il ar-
flé comme un sac plein d’eau et la luette quefois rugueuse. L’éruption de la fièvre rive que le scarlatineux soit pris de convul-
prend l’aspect translucide d’un sac rempli scarlatine n’est pas toujours lisse et luisante. sions parce que l’éruption tarde à sortir. APIS
d’eau. Sur tout le pourtour de la gorge et Lorsque l’éruption ne sort pas du tout la peut être un des remèdes appropriés et doit
de la bouche existe un oedème flasque don- face est très pâle, avec un degré d’inflam- être comparé à CUPRUM, ZINCUM et BRYO-
nant l’impression qu’il en coulerait de l’eau mation intense de la gorge ; il y a de la NIA. Un bain chaud augmentera les convul-
si on venait à le piquer. Douleurs brûlantes, fièvre scarlatine dans la famille, et la peau sions.

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«Sensation de constriction et d’érosion dans beaucoup des accidents d’APIS. L’ab- Etat d’hypersensibilité du foie ; inflam-
de la gorge le matin.» Gorge douloureuse domen est distendu par les gaz. Il est mé- mation du foie et de la rate. Douleur dans
et enflée ; douleurs piquantes. «Incapable téorisé ; il est très tendu, plein et dur comme les fausses côtes, plus forte du côté gauche.
d’avaler des aliments solides». Avec ces ac- un tambour. Dans tous les accidents inflam- «Douleurs partant de dessous les côtes et se
cidents on observe souvent des frissonne- matoires, dans la péritonite, l’inflammation propageant vers le haut. Obligé de se cour-
ments, des frémissements, de petits frissons du foie, l’inflammation pelvienne, il y a une ber en avant à cause d’une sensation de
venant se mêler à l’état fébrile. Souvent on grande tension, de la rigidité ; mais cette ri- contracture douloureuse dans les hypochon-
pensera donner du bien-être au malade en gidité n’est pas toujours généralisée ; elle dres.» Tous les accidents peuvent obliger le
le protégeant bien sous une chaude cou- est parfois locale ; il peut arriver que l’état malade à se courber en avant et à fléchir
verture, mais il en sera aggravé et la rejet- congestif soit faible, mais que l’état de ri- les membres inférieurs à cause de cet état
tera. Si c’est un enfant, il s’en débarrassera gidité règne sur tout l’abdomen, et cette ri- de tension douloureuse. Sensibilité de l’es-
à coups de pieds. Un adulte qui tremble, gidité empêche le malade de tousser parce tomac au toucher. Tout le ventre est telle-
tout bien couvert qu’il soit, rejettera ses cou- qu’il craint que quelque chose n’éclate à l’in- ment douloureux que la palpation en est ex-
vertures à coups de pieds. Ces particulari- térieur. La toux lui donne la sensation de trêmement pénible ; dans tous les accidents
tés étranges constituent des traits distinc- quelque chose qui va se déchirer. Ne peut inflammatoires chez la femme, l’abdomen
tifs, traits dont on ne saurait fournir d’expli- pas faire effort pour aller à la selle. Ceci est est très sensible et douloureux. Endoloris-
cation. fréquent dans les accidents abdominaux et sement, distension et douleurs piquantes et
Dans APIS, il y a des vomissements, des pelviens des femmes. La femme vous dira brûlantes dans l’abdomen. Chaleur brûlante
nausées, des haut-le-coeur avec vomisse- qu’elle ne peut pas faire d’effort pour aller dans l’estomac.
ment, et une grande anxiété. Vomissements à la selle, à cause de cette sensation que
Les parois de l’abdomen sont le
de bile et de tous les aliments ingérés. Vo- si elle force, quelque chose va se briser en
siège d’oedème. Hydropisie, parfois seule,
missements de liquides amers ou aigres. elle. Il existe le même état dans la poitrine. Il
d’autres fois avec anasarque. Enflure des
semble qu’en toussant quelque chose va se
APIS cause de l’endolorissement et de la membres aussi forte que possible, faisant
déchirer, comme des fibres en état de ten-
rigidité de tout l’abdomen et des hypochon- godet sous la pression ; enflure des pieds et
sion ou trop étirées.
dres. On retrouve la sensation de rigidité des mains, avec brûlure, piqûre et engour-

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dissement des membres. parte, et ensuite il n’en vient que quelques Il y a une irritation d’un bout à l’autre
Sensation comme de contusion de l’in- gouttes ; un peu d’urine très chaude pas- de l’arbre urinaire, rappelant beaucoup celle
testin. La diarrhée aqueuse est fréquente sant goutte à goutte, urine brûlante, urine de CANTHARIS ; ces deux remèdes s’anti-
dans APIS ; selles jaunes, selles vertes, selles sanglante. Dès qu’il s’est amassé quelques dotent réciproquement. Si vous êtes appelé
vert olive, selles aqueuses, etc. Six à huit gouttes dans la vessie, le besoin impérieux auprès d’un enfant qu’on a drogué avec APIS
selles diarrhéiques par jour, à odeur de cha- se manifeste : besoin constant inefficace. en nature, vous pourrez généralement l’anti-
rogne. Il est surtout utile dans un genre Plus tard, l’urine sera presque supprimée. doter avec CANTHARIS. Si vous allez voir
particulier de selles qu’on rencontre chez Le nourrisson reste longtemps sans uriner, une femme qui a pris CANTHARIS dans un
l’enfant et chez le nourrisson, mélange de poussant des cris aigus et portant la main but de lubricité, vous pourrez très souvent
sang, de mucus et d’aliments qui donne à à sa tête, poussant de grands cris pendant en combattre les effets avec APIS. La vio-
la selle l’aspect de sauce tomate. L’anus est le sommeil, rejetant à coups de pieds ses lente frénésie qui a été provoquée par CAN-
éversé au moment de la selle et semble res- couvertures. Bien souvent, une dose d’APIS THARIS sera combattue par APIS. On retrou-
ter ouvert ; ouverture de l’anus qui rappelle trouvera ici son utilité. Elle a souvent son vera dans APIS la cuisson, la brûlure et les
PHOSPHORUS et PULSATILLA. Diarrhée chro- indication dans la fièvre scarlatine, lorsque piqûres le long de l’arbre urinaire. «Emis-
nique, dysenterie, hémorragies intestinales. l’urine est chargée en albumine. Troubles sion inconsciente des urines.» Douleurs pi-
Dans la constipation, ce remède est ordinai- urinaires avec gonflement des parties géni- quantes dans l’urètre avec énurésie. Irritabi-
rement en rapport avec des troubles cépha- tales : ce gonflement est odémateux. Raré- lité morbide des organes urinaires.
liques. Le malade reste des jours sans une faction des urines chez les petits garçons,
«Strangurie ; douleur atroce à l’émission
seule selle. L’intestin semble être complète- avec distension énorme du prépuce, ou dans
de l’urine ; rétention d’urine chez les nourris-
ment paralysé, avec accidents congestifs du l’hydrocèle. A chaque fois qu’il sent venir le
sons.» Il est singulier que les vieilles femmes
cerveau et hydrocéphalie aiguë. besoin d’uriner, l’enfant pousse des cris ai-
aient su, longtemps avant les expérimenta-
gus, parce qu’il se rappelle la douleur qu’il
Les troubles urinaires sont nombreux tions d’APIS que, lorsque le petit nouveau-
a ressentie à la dernière miction. Accidents
dans APIS. Les urines sont rares et ne né n’urinait pas, on pouvait le guérir en al-
inflammatoires des reins et des uretères, de
viennent que par gouttes. Il faut de nom- lant à la ruche attraper quelques abeilles
la vessie et de l’urètre.
breux efforts avant que le jet d’urine ne sur lesquelles on versait de l’eau chaude

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et en lui donnant une cuillerée à café du rus et des ovaires et d’extrêmes souffrances est ici un grand bienfait pour la future mère.
liquide obtenu. Quelques pratiques domes- des organes externes et internes ; qu’il s’agit Douleurs brûlantes et piquantes dans les
tiques comme celle-là ont été connues dans seulement, pour guérir la plupart de ces ovaires, surtout le droit ; lorsqu’ils sont très
les milieux familiaux ou parmi les nour- troubles inflammatoires, de constater si les augmentés de volume, voire kystiques, APIS
rices, et celle-là est logique parce que c’est symptômes sont en accord. s’est montré un remède efficace, a souvent
exactement pour les mêmes raisons que guéri des tumeurs et a enrayé l’évolution
Il arrête même l’avortement. Il en-
nous donnons APIS. «Urines rares et fétides, de productions kystiques, ou les a fait dis-
rayera l’avortement après les tentatives de
contenant de l’albumine et de globules du paraître. La région ovarienne droite est très
quelque misérable pour amener l’expulsion
sang.» Surtout albuminuries aiguës. Toutes sensible. Douleur dans l’utérus et les ovaires
du produit de la conception, et après que la
affections aiguës du rein avec albuminurie, avant
femme a pris quelque drogue et s’est mise
comme on en voit dans la fièvre scarlatine et pendant les règles. Douleurs de pi-
à avoir des douleurs, douleurs assez fortes
ou dans la diphtérie, ou leur faisant suite, qûres, de rupture, de déchirure, coupantes
pour provoquer l’évacuation de l’utérus, sur-
comme on en voit à titre de séquelles de ma- comme des lames, aggravées par la cha-
tout au premier, second et troisième mois.
ladies aiguës. L’inflammation du rein vient leur. C’est un symptôme très facile à repé-
Il est survenu une petite hémorragie, une
clore le cas et emporter bon nombre de ma- rer, parce que dans les symptômes très dou-
simple menace, les membranes ne sont pas
lades entre les mains des allopathies, jamais loureux on essaye la chaleur ou la bouillotte
encore rompues, mais ne vont pas tarder
entre celles des homéopathes. d’eau chaude, avec l’espérance, toute na-
à l’être ; elle a des douleurs de piqûre, de
turelle, de soulager, mais avec ce remède
Le remède a des rapports étroits avec les brûlure, se découvre dans son lit et souffre
elles aggravent. La malade les repousse,
organes génitaux à la fois chez l’homme et de la chaleur, vraisemblablement sous l’ef-
parce que sa douleur s’aggrave par la cha-
chez la femme. Oedème et gonflement des fet d’une forte dose d’ergot. APIS va com-
leur. «Ovaires augmentés de volume, etc.»
parties génitales. APIS est un grand bienfait battre cela, à son grand regret. Ce genre de
Hydropisie de l’ovaire droit. Tumeur ova-
pour la femme. Il guérit, semble-t-il, tous ses vilenie est courant ; mais certaines femmes
rienne. ? 
accidents inflammatoires quand les symp- ont des accidents ou de la faiblesse, ce qui,
tômes sont en accord. Ceci revient à dire en dépit de leur désir de retenir leur fruit, fait
qu’il provoque de l’inflammation de l’uté- qu’elles sont menacées d’avortement ; APIS

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entre APIS et APOCYNUM, si voisins sont aux symptômes, ne peuvent pas apprécier
leurs gonflements, leurs saignements, leurs ces deux grandes différences :
distensions et leurs malaises. L’un et l’autre l’aggravation d’un malade par la chaleur
sont des remèdes d’hydropi-sie ; les méde- et l’amélioration de l’autre par la chaleur,
Apocynum cins routiniers essaieront d’abord APIS ; en-
suite ils essaieront APOCYNUM ; et puis ils
dans toutes leurs manifestations.
Les excrétions sont toutes diminuées.
cannabinum essaieront quelque autre remède indiqué
pour l’hydropisie.
L’urine est rare. La peau est sèche. Quelle
que soit sa maladie il ne peut pas transpirer.
Mais en toute circonstance ce remède Il a l’impression que si seulement il pouvait
APOCYNUM vient à point pour faire contraste est aggravé par le froid. Le malade lui-même transpirer il irait mieux. Il n’a aucune élimi-
avec APIS. Vous verrez qu’il lui est analogue est aggravé par le froid. Ses maux sont nation d’eau. Il boit en abondance et les li-
dans ses symptômes et très semblable aggravés par les compresses froides. Lors- quides passent dans le tissu cellulaire pour
quant aux troubles qu’il guérit. Vous serez qu’il est distendu par des oedèmes et des le distendre et former des oedèmes. Il a une
supris de leurs grandes ressemblances en épanchements, il a froid ; il est sensible à constitution hydrogénoïde, qui absorbe l’eau
étudiant l’hydropisie, le rhumatisme, la tu- l’air. Il est gêné par les boissons froides. et ne la rejette pas. Il urine peu et il trans-
méfaction du tissu cellulaire sous-cutané, Il a une douleur gastrique et même vomit pire peu ou pas du tout ; il a la peau sèche,
les épanchements des séreuses, l’oligu- après avoir pris des boissons froides. Dou- parfois très chaude et pourtant il a froid.
rie aboutissant à l’hydropisie, les épanche- leur abdominale provoquée par les boissons Sa peau est rugueuse, mais il a froid. APIS
ments inflammatoires avec oedème ; et, si froides. Gêné ici et là dans le corps quand il souffre terriblement de sa peau sèche, de
vous deviez aborder deux cas pour les ré- a des aliments froids dans l’estomac ; vous son oligurie : mais APIS est aggravé partout
soudre à partir de leurs symptômes parti- voyez immédiatement combien cela est dif- par la chaleur et amélioré par le froid. C’est
culiers, une de leurs caractéristiques étant férent d’APIS. Tous ceux qui font la chasse là le grand trait distinctif dans les épanche-
laissée de côté : l’aggravation et l’améliora- aux symptômes et ne savent pas faire la ments et les oedèmes, les rhumatismes et
tion, le froid et la chaleur, dans bien des cas distinction entre les circonstances qui ont beaucoup de troubles internes.
vous ne seriez pas capables de distinguer trait au malade et les modalités relatives «Epanchements séreux.» Epanchements

172
Apocynum cannabinum

dans les méninges, le péricarde, les plèvres, ce caractère éliminera parfois tout le reste, fièvre typhoïde. Une maladie à forme adyna-
le péritoine ; toutes ces séreuses sont dis- parce qu’il dépend du malade et non pas mique comme la typhoïde a tenu le malade
tendues par du liquide. Et cela entraîne seulement d’une partie de son corps. Nous au lit pendant quatre ou cinq semaines ; il
de grandes souffrances, une grande gêne. avons un grand nombre de remèdes chez est émacié et prostré et maintenant il ne re-
Son rhumatisme inflammatoire est aussi lesquels le malade lui-même est amélioré prend pas de poids, il n’a pas d’appétit, mais
comme celui d’APIS en ce qu’il s’accom- par la chaleur. Il veut être à la chaleur, il veut il boit abondamment ; il ne désire rien que
pagne d’oedèmes et d’épanchements. In- avoir chaud, et pourtant il veut du froid sur de l’eau. Sa peau commence à se distendre,
flammation des articulations : des chevilles, les parties malades. Mais c’est le symptôme elle se remplit et présente de l’oedème. Cela
des orteils, des doigts ; inflammation des ar- général qui régit tout le reste, et si nous ressemble à APIS, et APIS serait indiqué à
ticulations par tout le corps. Le gonflement ne savons pas distinguer ce qui est général condition que le malade ait toujours chaud,
péri-articulaire se laisse déprimer à la pres- de ce qui est particulier, nous embrouillons qu’il veuille être découvert et désire du froid.
sion, comme celui d’APIS. Mais, avec l’oligu- notre Matière Médicale. Il faut distinguer ce
On n’a pas mis en évidence les symp-
rie, l’absence de sueurs, avec la fièvre, il a qui appartient au malade lui-même de ce
tômes mentaux de ce remède. Nous ne
toujours froid et il veut que les parties ma- qui appartient aux diverses parties de son
connaissons que quelques symptômes cli-
lades soient bien couvertes, tandis qu’APIS corps. «Hydropisie avec grande soif.»
niques, et ils sont peu importants. Il a guéri
veut les avoir découvertes.
APOCYNUM est un grand remède des cette sorte particulière de stupeur qui ap-
On pourrait dire : «Oui, mais ce n’est fièvre à forme adynamique, comme la ty- partient à l’hydrocéphalie, mais nous ne sa-
là qu’un seul symptôme.» Tous ceux qui ne phoïde et la scarlatine, et il est utile après vons pas quelle est la maladie cérébrale
perçoivent pas la différence entre les symp- les maladies traînantes. Les malades de- primitive à laquelle ce remède convien-
tômes révélés par le malade et les symp- viennent très prostrés, très frileux, très ané- drait, en l’absence de «provings». Nous ne
tômes révélés par les parties de son corps miques, ils ont très soif, leurs urines se raré- connaissent cet état que lorsqu’il a été pré-
ne verront là qu’un symptôme parmi les fient, leur peau se dessèche. C’est une mau- sent pendant longtemps, c’est-à-dire pen-
autres. Quand ils étudieront un cas et le ré- vaise convalescence, le malade n’est pas dant des semaines : le malade roule la tête,
pertoriseront, ils prendront ce désir de cha- guéri, l’hydropisie se dessine. Hydropisie à la secoue et il est très émacié. L’enfant, en
leur comme l’un des symptômes. Cependant la suite de la scarlatine, hydropisie après la outre, a des frissons et de la fièvre, et son

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Apocynum cannabinum

crâne commence à se distendre, ses fonta- cela, vivent plus vieux. Ils sont endurcis «Hydrocéphalie, avec grande stupeur.»
nelles à s’élargir ; alors nous nous prenons à contre leur environnement, contre leur at- C’en est le dernier stade, quand il y a grande
penser à quelques-uns de ces remèdes ca- mosphère, contre leurs proches et leur mi- prostration, fonte musculaire, raideur de
pables de guérir les épanchements dans les lieu. Ils sont en meilleure forme et ils se- tous les membres, oedèmes et épanche-
sacs clos, et ce remède-ci est l’un d’eux. ront peut-être capables de percevoir un peu ments. Bien des fois dans l’hydrocéphalie
Mais nous ne connaissons pas le début de ce qu’HAHNEMANN perçut. Mais des «pro- les douleurs élancent le long des nerfs et
la maladie. Nous connaissons bien le début vings» que l’on fait de nos jours on ne re- atteignent les articulations. C’est alors que
d’APIS, mais pas le début d’APOCYNUM. tient rien que les symptômes communs : des remèdes comme APIC, CALC. CARB. et
douleur d’estomac, nausée, mal de tête, celui-ci ont prise sur la malade à d’extraordi-
Les «provings» d’HAHNEMANN sont rem-
douleur dans le dos, froid aux pieds. Beau- naires profondeurs. Le premier signe appré-
plis de détails. Il soumettait ses expéri-
coup de nos remèdes ne sont guère expé- ciable et permanent de l’action du remède
mentateurs à une enquête contradictoire
rimentés plus à fond que cela. Le «quoi», dans un cas d’hydrocéphalie c’est l’augmen-
sur leurs modalités, l’heure où commen-
le «quand» et le «combien» sont laissés de tation de la diurèse, qui a été minime pen-
çaient leurs symptômes et celle où ils fi-
côté. Les modalités sont omises. Les sensa- dant toute la maladie. Pour l’hydrocéphalie,
nissaient. Beaucoup de symptômes, il les
tions fines ne sont pas décrites, parce qu’on étudiez TUBERCULINUM.
découvrit sur lui-même, parce qu’il expé-
les considère comme émotionnelles. «Dépri-
rimenta de nombreux remèdes. HAHNE- L’expression est angoissée. «Visage
mée et désorientée. Il lui semble qu’elle ne
MANN avait une constitution sensible et congestionné, bouffi, gonflé. Enflure sous les
peut rien faire d’autre que pleurer.» Nous ne
une perception profonde ; ses propres «pro- yeux, qui se laisse déprimer à la pression.
connaissons pas les affections spéciales soit
vings» lui donnèrent une pénétration des Langue sèche ; grande soif.» Il y a un autre
à l’homme soit à la femme. Nous ne connais-
remèdes qu’il n’aurait pu obtenir d’aucune remède qui rentre dans ce cadre, qui sera
sons pas les désirs ou aversions, mentaux
autre façon. Ceux qui expérimentent les souvent aussi mal compris, et que, dans la
ou physiques. C’est pourquoi on peut dire
remèdes convenablement, consciencieuse- plupart des circonstances, on donnera vrai-
qu’on n’a ici qu’un «proving» partiel, uti-
ment, prudemment, apprennent plus sur la semblablement avant celui-ci ; c’est ARS.
lisable seulement pour les troubles qui se
Matière Médicale que tous les autres. Ils Il a les mêmes oedèmes et épanchements
montrent à l’extérieur.
s’accoutument à l’épreuve et, à cause de qu’APIS et APOCYNUM. Il a le froid et la

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Apocynum cannabinum

distension de l’abdomen et des sacs clos. subdiviser ces listes, et ainsi de suite. tout le long du jour. Grande soif, mais l’eau
Lui aussi est amélioré dans tous ses symp- ne lui convient pas.» Il aime l’eau froide,
«Mucus jaune, épais, dans la gorge.
tômes et en lui-même par la chaleur ; et mais elle dérange tellement son estomac,
Grande soif. Sensation de raideur dans la
dans ce cas-ci il lui faut une chaleur intense. provoquant des douleurs ou des vomisse-
région thoracique. Sensation de plénitude,
Il veut être dans une pièce très chaude, ments, avant même qu’elle ne se réchauffe,
de distension.» A la réflexion vous verrez
mais il a quelque chose de plus. Il a une ou causant de la distension ou de la gêne,
que cette réplétion de la cavité pleurale ne
prostration mortelle, une anxiété mortelle, qu’il redoute de boire des boissons froides.
provoque pas beaucoup de distension exté-
et une terrible agitation, que l’on ne trouve Il se sent mieux en buvant chaud.
rieure, parce que les côtes l’en empêchent.
ni chez l’un ni chez l’autre de ces deux re- Les boissons chaudes le réchauffent, le
Elles forment un mur et, par conséquent,
mèdes. Il a aussi une odeur cadavérique mettent plus à l’aise, les boissons froides
l’augmentation de volume ou la distension
marquée, qu’on perçoit dès qu’on entre l’aggravent. Pourtant son désir le porte vers
se fait sentir du côté des poumons et en
dans sa chambre et qui n’appartient à au- les boissons froides.
bas, du côté du diaphragme. C’est ainsi que
cun de ces deux autres remèdes. C’est de
nous avons une dyspnée croissante et de Il y a ensuite la distension et les vomis-
cette façon que nous devons aborder nos
la toux. Ce remède, comme APIS, doit s’as- sements. Vous trouverez les malades si dis-
remèdes et les étudier seulement un par un,
seoir sur son lit ; il ne peut pas rester al- tendus au niveau de leurs tissus cellulaires,
mais il faut aussi en faire une étude compa-
longé. Vous constaterez que la nécessité de en tel état d’anasarque, qu’il vous semblera
rative. Les remèdes qui ont des symptômes
s’asseoir est une caractéristique de l’hydro- qu’il ne peut pas passer davantage d’eau de
généraux semblables doivent être comparés
thorax, parce que la position allongée aug- l’estomac dans le sang. Le malade est plein.
en ce qui concerne la chaleur et le froid. De
mente la pression sur les poumons et rétré- Ses vaisseaux sanguins sont distendus, son
cette façon nous obtenons une liste de ceux
cit le champ respiratoire ; aussi, le malade estomac est distendu et il doit vomir ; et,
qui sont améliorés par le froid, et une liste de
doit-il s’asseoir pour permettre à ce lourd avec cette distension de tout son corps, il
ceux qui sont améliorés par la chaleur ; puis
sac liquide, la cavité pleurale, de pendre boit et vomit. Il ne peut manger qu’avec dif-
une autre liste de remèdes inclassables qui
vers le bas, contre le diaphragme, ce qui ficulté ; il ne peut pas garder la nourriture ;
ne sont améliorés ni par l’un ni par l’autre.
produit une pression sur l’abdomen et une elle ne sera pas digérée. De là viennent une
Ceci est le point de départ ; il faut diviser et
distension intestinale. «Soif au réveil. A soif partie de ces symptômes. «Sensation de

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Apocynum cannabinum

pression à l’épi-gastre, au thorax», de sorte a d’abord une défaillance de ces organes, L’usage allopathique de la digitale produit un
qu’il lui est presque impossible de trouver et ensuite l’hydropisie se constitue. Une effet similaire. Un moment vient où le mé-
assez de souffle pour remuer. Il se sent dis- femme peut passer d’un mauvais état de fai- decin est obligé d’arrêter la digitale, et le
tendu par une très petite quantité de nourri- blesse et de surexcitation nerveuse à l’amé- malade meurt d’insuffisance cardiaque ; on
ture. Au réveil il veut manger quelque chose, norrhée, puis au stade de sensibilité abdomi- n’impute jamais la mort à la digitale et le
il a une faim dévorante, mais la moindre par- nale, de distension abdominale, puis à l’oe- médecin ne paraît jamais se douter que la
celle alimentaire, ne serait-ce qu’une bou- dème des membres. digitale va tuer son malade.
chée, le distend. Son estomac est déjà plein
APOCYNUM s’est révélé curatif dans les Partout les fonctions organiques sont al-
de liquide et il vomit une grande quan-
diarrhées alternant avec l’hydropisie. Parfois térées, au niveau de la peau, des reins, de
tité d’eau, de bile et d’aliments non digé-
une diarrhée apparaîtra tandis que tous les l’intestin, de l’utérus ; et tout contribue à
rés qu’il a mangés. Finalement, dans l’hydro-
autres symptômes s’en iront. La diarrhée la formation d’cedèmes et d’épanchements.
pisie, l’estomac devient très irritable. C’est
est abondante, jaune, aqueuse et s’échappe Les troubles urinaires sont extrêmement pé-
comme s’il ne laissait rien passer. En dernier
involontairement. J’entendis parler une fois nibles. L’oligurie est, dans un grand nombre
lieu, l’intestin se paralyse. Les reins ne fonc-
d’un médecin qui donnait de hautes doses d’affections, parmi les premiers symptômes.
tionnent pas et il passe à peine quelques
d’APOCYNUM dans un cas d’hydropisie ; la Rétention d’urine ; miction douloureuse ; be-
gouttes d’urine. La langue s’enflamme. Les
diarrhée particulière à ce remède se pro- soin pressant et continuel d’uriner. La ves-
muqueuses sont toutes enflammées et l’es-
duisit et, pendant le temps qu’elle dura, la sie est quelquefois pleine à moitié, et pour-
tomac l’est probablement aussi. L’abdomen
rate, qui était grosse, reprit sa dimension tant le malade ne peut pas uriner. «Ré-
est très distendu ; épanchement abdominal.
normale et les épanchements du corps se tention avec grande envie d’uriner.» «Para-
Ensuite vient un autre stade. Il semble résorbèrent, de façon toute naturelle aux lysie des membres. Besoin pressant d’uri-
qu’un à un chaque organe cesse d’accom- yeux du médecin. Quand on me rapporta ner.» Engourdissement, picotements dans
plir ses fonctions. Les ovaires et l’utérus le fait, je répliquai ; «Attendez.» Finalement les membres, et finalement perte complète
n’accomplissent plus les leurs, et l’aménor- le médecin fut amené à arrêter l’empoi- de la force musculaire. Quelques malades
rhée apparaît avec l’hydropisie. Souvent elle sonnement par APOCYNUM, et une insuffi- restent ainsi pendant un certain temps et
semble être à l’origine des troubles ; il y sance cardiaque s’ensuivit immédiatement. ensuite l’hydropisie fait son apparition.

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Apocynum cannabinum

Ce remède a des état alternants, comme menstruel, l’aménorrhée, mais ce remède a ment modéré pendant un jour ou deux ; puis
je l’ai signalé ; oedèmes alternant avec aussi une tendance hémorragique marquée. il devient brusquement si intense que la
des écoulements abondants. L’hydropisie Il provoquera des hémorragies partout, mais malade ne peut pas sortir de son lit. Elle
peut être soulagée par une abondante diar- surtout au niveau de l’utérus. Hémorragie est obligée de rester allongée sans bouger.
rhée aqueuse ou par une élimination spas- abondante. Les règles peuvent être abon- «Lambeaux de muqueuse ou morceaux de
modique importante d’urine, si abondante dantes, trop rapprochées et peuvent du- membrane au milieu du sang liquide. Mé-
qu’on se demande d’où vient tant de liquide. rer trop longtemps ; mais il peut aussi y norragie continue ou paroxystique», c’est-
Et cela cesse tout à coup. L’urine se raré- avoir une hémorragie utérine en dehors des à-dire écoulement continu jusqu’à ce que
fie, les tissus s’infil-.trent de sérosité, et les règles. Le saignement sera si abondant qu’il la malade soit épuisée. Cela ressemble à
oedèmes et epanchements progressent. Ils amènera de l’anémie chez la malade ; et, PHOS., IPECA et SECALE.
s’arrêtent au bout d’un certain temps, alors à la suite, viendra l’hydropisie. Les anciens
Dans la plupart des cas l’hémorragie
survient de l’insuffisance cardiaque. «L’urine médecins homéopathes avaient l’habitude
utérine cessera quand beaucoup de sang
diminue jusqu’à un tiers de sa quantité nor- de donner CHINA dans la plupart des cas où
aura été perdu. Chez les remèdes qui ont
male, sans douleur ni gêne au niveau des l’hydropisie était consécutive à une hémor-
un sang aussi liquide que ce remède-ci, la
reins ou de la vessie. Anurie. Pas d’urine ragie. Son action était si universellement
tendance à l’arrêt ne se manifestera pas
du tout dans les affections cérébrales.» Pen- bénéfique et il soulageait les malades si
jusqu’à ce qu’il y ait un état de profond
dant un temps on donna systématiquement fréquemment, qu’ils employaient rarement
épuisement. Ensuite, la dyspnée, telle que
APOCYNUM à tous les enfants énurétiques d’autre remède. Mais APOCYNUM est aussi
nous l’avons décrite, ne permettra pas à
et, comme il en guérit un grand nombre, il un remède pour l’hydropisie à la suite d’une
la malade de s’allonger ; elle est habituelle-
doit posséder ce symptôme, mais c’est là un hémorragie. Bien souvent il s’adaptera net-
ment provoquée par un hydrothorax ; mais
symptôme clinique. Ce n’est pas surprenant, tement aux symptômes de l’hydropisie à la
ce peut être aussi une congestion hypo-
étant donné son action si marquée sur la suite d’une hémorragie. «Ménorragie pro-
statique des poumons quand les malades
vessie, qu’il ait guéri l’incontinence d’urine. longée, ou hémorragie utérine pendant six
ont été assises longtemps dans leur lit, de
«Cedème des organes génitaux.» semaines. Sang expulsé en larges caillots,
sorte que leurs poumons se remplissent de
quelquefois sous forme liquide.» Ecoule-
J’ai mentionné la suppression du flux bas en haut, graduellement, et qu’ainsi une

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Apocynum cannabinum

grande partie de leur surface respiratoire est


détruite. «Grande oppression au niveau de
l’épigastre. Respiration difficile. Suffocation.
Respiration sifflante et toux.» APOCYNUM a
les mêmes râles que l’on trouve chez ANT.
TART. ; ANT. TART. remplit pas ses poumons
de la même façon et ne peut s’allonger.
Pouls petit et irrégulier ; pouls presque
imprenable. A tendance à s’évanouir chaque
fois qu’elle essaie de soulever la tête au-
dessus de l’oreiller. Pouls petit et faible.
Epanchement péricardique. Très pénibles
palpitations. 

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natural size. Spleen swollen. Hydrogenoid Cedron, of which it has been asserted
Constitution, i.e., Abnormal sensitiveness to that it will relieve the bite of rattlesnake and
damp and cold, inability to live near fresh modify hydrophobia, may also be regarded
water, lakes, rivers, etc., or in damp, chilly as an analogue of Aranea diadema and of
ARANEA DIADEMA places. (Nat-s, Thuj.). the spider poisons generally. It is said to act
best in nervous, excitable and even volup-
- A VIEW OF FARRINGTON
tuous patients, especially females.
The febrile and neuralgic symptoms re-
DIFFERENT Aranea was suggested by Grauvogl as one
turn with clock-like regularity. It is used in
ague contracted in warm countries or in low,
AUTHORS of the remedies for what he called the Hy-
drogenoid constitution which could not tol-
marshy lands, in which latter respect it of-
fers some similiarity to Aranea. But the for-
erate moisture. Under Aranea all the symp- mer remedy has won favor mainly in hot cli-
toms are worse during damp weather or mates, while the later works well in chills
WILLIAM BOERICKE, M.D. from dwelling in damp localities. predominates, heat being slight or wanting.
Especially is this ftue with what we may So far as proved, Aranea does not de-
All symptoms of Aranea are characterized by call chronic intermittent fever, for which velop the extreme excitation of the other
periodicity, and coldness, and great suscep- Aranea is the remedy when the symptoms three spiders mentioned above still there is
tibility to dampness. It is the remedy for the are aggravated during every spell of damp evidence that it affects the nervous system.
constitution favorable to malarial poisoning, weather. Aranea also cures diarrhoea, and these
where every damp day or place favors chill- Cinchona and Chininum Sulphuricum are patients are often troubled with this disor-
iness. Patient feels cold to the very bones. both very similar to Aranea diadema in the der. The stools are watery, and are associ-
Coldness not relieved by anything. Feeling periodical return of symptoms, and both are ated with great rumbling in the bowels, as
as if parts were enlarged and heavier. Wake indicated in cases of swollen spleen, and of if considerable fermentation were going on
up at night with hands feeling twice their ague from living in damp places. within.

179
ARANEA DIADEMA

There is a symptom of Aranea which i places(Dulc., Nat-s.). near fresh water, lakes, rivers, etc. or in
have not had the opportunity of observing in All symptoms of Aranea are character- damp, chilli places (Nat-s., Thuj.)
practice, and that is numbness of the parts ized by periodicity and coldness and great COMPARE: (3) Cedr. - intermittents of hot
supplied by the ulnar nerve. susceptibility to dampness. Feeling of faint- climates, Aranea. of cold climates chiefly.
Arnea also attacks the bones. It is es- ness with nausea, vertigo, trembling and
pecially indicated in disease of the os cal- cold sweating. Chill not better by external
cis(heel pain) when the patient complains of warmth, no sweat with fevers. Patient feels GRIMMER, A.H
violent, dull, boring pain in that bone. This cold to the very bones. Coldness not re-
may be due to simple periostitis, or it may be lieved by anything. Aranea (the cross spider) is one of our ne-
associated with caries. Sometimes there is a Aranea diadema is a hemorrhagic rem- glected and forgotten remedies not men-
sensation as if the bones felt like ice. This is edy. Violent hemoptysis of bright red blood tioned by Anschutz in his volume of new, old
purely subjective. in debilitated subjects, bathing and damp and forgotten remedies.
places aggravate, coldness as if the bones This remedy is of wide-range and pro-
were made of ice. Pains are like electric foundly deep in action, curing conditions
MEDICAL shocks. Headache relieved by smoking to- which are of long standing, chronic and of
bacco. Toothache after lying down at night. an obstinate resisting nature to the ordinary
All spider poisons powerfully affect the ner- Creeping as of ants all over the body. Many remedies; in other words, it cures after other
vous system (Tarent., Mygale). Aranea di- symptoms occur on the right side. seemingly indicated remedies fail.
adema is the remedy for the constitution fa- COMMENTS: Aranea diadema has chilli- It deeply affects the nervous system, the
vorable to malarial poisoning, where every ness followed by little or no fever. Chill and blood and circulatory system, the bones and
damp day or place favors chilliness. There neuralgic attacks at the same hour every the glands, especially the liver and spleen.
is abnormal susceptibility to damp and cold. day, every other day, week, month or regu- It depresses the mental sphere profoundly,
Patient feels cold to the very bones, can- lar period. Attacks are violent and sudden. causing deep despondency and longing for
not get warm enough. Inability to live near Hydrogenoid constitution, abnormal sensi- death like Aur.
fresh water, rivers, lakes or in damp chilly tiveness to damp and cold inability to live It belongs to Grauvogl’s Hydrogenoid

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ARANEA DIADEMA

group of remedies in its extreme sensitive-


ness to wet, cold, rainy weather and even
bad effects from bathing. Remedies like
Calc., Dulc., Rhus-t., and Nat-s., are in this
group. It is a hemorrhagic remedy produc-
ing long-lasting, copious and too frequent
menses. Metrorrhagia, bright colored blood.
Dysmenia, spasms commencing in stomach.
Viscous leucorrhea. From the respiratory or-
gans violent hemoptysis in anemic debili-
tated subjects. Hemorrhage from wounds.
Punctured wounds. General weakness even
to a state of exhaustion is noted. Pain is
an outstanding feature of this remedy, the
pains are periodic at clock-like regular inter-
vals like Cedr., but Cedr. is worse in hot cli-
mates and Aranea is aggravated in cold, wet
or rainy weather.

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 181 sur 1514
des articulations, du cartilage des oreilles, ser. Et cela survient chez les personnes qui
du nez. Il produit des excroissances et des ont l’habitude de travailler avec leurs facul-
tumeurs cartilagineuses, des infiltrations. Il tés intellectuelles : hommes d’affaires, étu-
attaque la substance nerveuse. C’est un pro- diants, conférenciers et penseurs. Ceux dont
Argentum fond remède d’organes. C’est plus qu’un re-
mède ordinaire, car il atteint tout ce qui
la fonction est de raisonner arrivent à un
stade où ils ne peuvent plus raisonner et où
metallicum est propre à l’homme. Particulièrement ces
fibres nerveuses qui transmettent les mes-
le moindre effort mental provoque du ver-
tige. Ils sont fatigués. Tous leurs symptômes
sages. Il touche le cerveau de façon très pro- sont aggravés après le sommeil. Au lieu
fonde, amenant des transformations et un d’être reposés pour le jour qui vient, ils se
Nous allons entreprendre l’étude de l’argent
ramollissement progressif. réveillent le matin avec de la fatigue et de la
sous sa forme métallique. Il n’y a rien d’éton-
faiblesse mentales, au point qu’ils peuvent
nant à ce que ce soit un remède d’action Un caractère étrange de son action gé-
à peine bouger ; c’est avec une grande diffi-
très profonde, car il a été utilisé symboli- nérale sur l’homme est qu’il choisit sur-
culté qu’ils rassemblent leur courage en vue
quement et médicalement tout au long de tout ses facultés intellectuelles. Il trouble à
d’un nouveau jour d’effort mental ou phy-
l’histoire. Il a été considéré comme une sub- peine son affectivité ; il ne produit que de
sique. S’ils entreprennent de nouveaux tra-
stance précieuse à toutes les époques de légers ou de vagues changements dans sa
vaux intellectuels, ils ont un mal de tête, mal
l’humanité. C’est un anti-psorique et, en rai- volonté. Mais la mémoire et l’intellect sont
de tête surtout frontal, mais aussi occipital.
son de ses symptômes, je le prends aussi dérangés de plus en plus, jusqu’à l’imbé-
pour un anti-sycotique. Il pénètre profondé- cillité. Dans les grandes souffrances - et il Un autre trait bizarre de ce remède, c’est
ment dans l’organisme. Il affecte spéciale- est plein de souffrances - il affecte sa fa- qu’il a une quantité de douleurs déchirantes
ment les nerfs, les gaines des nerfs ; il a des culté de raisonnement. Dans presque tous le long des nerfs avec prédominance dans
troubles qui suivent les trajets nerveux. Tous ses maux, maux de tête, douleur du dos et les membres inférieurs. Sensation de déchi-
les cartilages du corps sont atteints par lui. Il douleurs déchirantes qu’il produit sur tout rement, comme si les nerfs étaient mis en
produit une hypertrophie des cartilages, un le corps, il trouble sa mémoire et son rai- pièces, au repos. Le temps humide et froid,
épais-sissement de la partie cartilagineuse sonnement. Il trouble sa capacité de pen- le temps orageux, provoqueront des rhuma-

182
Argentum metallicum

tismes, pas tant avec du gonflement, quoi- homme de quarante ans en paraît quatre- l’autre, des symptômes du côté opposé. Il
qu’il en ait aussi, qu’avec des douleurs ap- vingts.» Toutes ces douleurs sont améliorées a guéri toutes sortes de tumeurs, des aug-
paremment situées dans les cartilages, et par le mouvement. mentations de volume de l’ovaire et des in-
des douleurs le long des nerfs. Et ces dou- ARG. MET. a aussi beaucoup d’infiltra- filtrations tissulaires.
leurs sont si vives qu’il ne peut pas res- tions. Les cartilages enflammés s’infiltrent ; C’est un remède frileux. Il veut avoir
ter tranquille. De là un état rhumatismal il s’y forme des nodosités dures. Il y a chaud et ses douleurs sont calmées par la
par temps humide et froid, après avoir pris surabondance du tissu cartilagineux, de chaleur. Ses maux de tête sont améliorés
froid, dans les articulations et dans les nerfs, sorte qu’autour des articulations les car- par la chaleur, par la pression, par un ban-
qui le force à marcher sans cesse. Beau- tilages sont épaissis. Dans l’oreille et le dage. J’ai bien des fois guéri des maux de
coup de symptômes sont améliorés par le nez le cartilage est épaissi. Infiltration de tête avec de telles modalités, quand le ma-
mouvement et spécialement par la marche. type épithélioma-teux. Ce remède s’est ré- lade voulait en particulier avoir la tête chau-
Bien qu’il soit terriblement fatigué, épuisé, vélé comme un merveilleux palliatif dans dement enveloppée. Nous classons donc ce
la douleur est si vive qu’elle l’oblige à mar- le squirrhe et dans l’épithélioma du col de malade parmi ceux qui manquent de chaleur
cher. Ces douleurs sont souvent atténuées l’utérus. vitale. Il veut avoir chaud.
en buvant de nombreuses tasses de café, Il a des ulcérations partout ; mais ce sont II sera vraisemblablement maigre, il de-
qui supprimeront la nausée, mais lui laisse- des ulcères qui naissent dans le tissu cartila- viendra de plus en plus maigre, de plus en
ront toutes sortes de malaises ; il sera me- gineux, qui se font jour à travers le tissu cel- plus nerveux, de plus en plus sensible. Il a
nacé d’un complet écroulement et devien- lulaire et suppurent abondamment. Les ul- toutes sortes de caprices. Les femmes qui
dra à la longue presque bon à rien. «Fai- cères s’infiltrent à la base et s’indurent. ont besoin d’ARG. MET. se conduisent sou-
blesse mentale. Prostration physique.» Dou-
Une caractéristique marquée, c’est en- vent de manière si étrange et si inexpli-
leurs déchirantes. Affections des articula-
core son affinité pour les deux testicules, cable dans leurs états de nervosité (compa-
tions, des cartilages musculaires. Douleurs
mais son action est prédominante sur le rez ARG. NIT.) qu’elles se retirent toute la
déchirantes le long des os, au point qu’il
côté droit : ovaire gauche - testicule droit. sympathie de leurs amies et qu’on les traite
est une véritable épave, un vieil organisme
Il est singulier que dans un sexe il produise d’hystériques. Troubles nerveux profondé-
croulant, alors qu’il est encore jeune. «Un
des symptômes d’un côté du corps et dans ment enracinés. Devient de plus en plus

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Argentum metallicum

sensible à l’entourage. L’état mental d’ARG. tigué et il oublie de quoi il parle. Perd le fil membres. C’est comme un choc électrique
MET. ressemble tout à fait à celui qui naît de son discours ; il redoute de parler parce qui secoue le corps entier.
d’une désorganisation de l’environnement, qu’il a des troubles quand il parle. S’il est «Anxieux au sujet de sa santé. Pense que
à celui qui est suscité par les émotions, à forcé de répondre, il a des étourdissements, sa santé est sûrement en train de s’écrou-
une perte d’équilibre mental due à la peur, il se sent bizarre de partout et il a des se- ler», car il est de plus en plus faible. Il ne
à la colère, à la frayeur, à des perturbations cousses ou des chocs nerveux. Et, quand il peut pas marcher bien qu’il soit de plus en
de l’esprit ; parce que ce malade est particu- est fati s’endormir. Il pense qu’à cette heure- plus agité. Il ne peut faire aucun effort, ni
lièrement sensible à l’ambiance et particu- là, il est débarrassé de toutes les difficul- mental, ni physique, sans être angoissé. S’il
lièrement troublé par les contrariétés. tés de la journée et peut se reposer, mais fait un effort de réflexion ou dès qu’il entre
Avec ses douleurs apparaît du délire, à l’instant où le sommeil l’envahit il est se- dans une pièce chaude, il est pris de ver-
et ce n’est pas ce délire involontaire que coué de la tête aux pieds par un choc, puis tige, et cela est une exception appartenant
nous voyons dans les fièvres à forme adyna- par un autre, et par un autre encore ; quel- à quelques troubles de la tête et du senso-
mique, mais c’est un délire sauvage et fu- quefois c’est toute la nuit qu’il a des se- rium, car il est habituellement gêné par le
rieux. Il est pris de surexcitation mentale, cousses de la tête aux pieds. Ses membres froid. Dans la maison, avec les portes fer-
de rage ; il dit des choses stupides avec une ont des secousses, ses membres inférieurs mées, il est pris de vertige.
grande rapidité. Quelquefois il passe, dans sont pris de secousses et de contractions Une modalité de ce remède qui a suscité
sa conversation, par un stade de surexci- nerveuses ; alors il sort du lit et marche ; l’étonnement est qu’un grand nombre de
tation inhabituelle au cours duquel il s’em- il essaie de s’en débarrasser en marchant. ses troubles et de ses douleurs surviennent
brouille dans ses pensées. Pendant tout ce Ce symptôme apparaît dans les «provings» à midi précise. Frissons, maux de tête, dou-
temps on dirait qu’il est ivre, il vole d’un su- d’ARGENTUM NITRICUM, mais il appartient leurs ovariennes, à midi.
jet à l’autre et babille. Durant un instant il tout autant à ARGENTUM METALLICUM, et
Etourdissements, vertiges, comme s’il
paraît très tendu et son esprit semble très depuis longtemps ARG. MET. le guérit. HAH-
avait bu. Les maux de tête sont localisés
actif, puis il oublie tout ce dont il parlait. NEMANN, dans l’étude qu’il fait de ce re-
au front et à l’occiput. Atteintes cérébrales
mède, spécifie l’importance des chocs au
«Peu d’inclination à parler en société.» d’un côté. Maux de tête d’un côté. Névral-
moment de s’endormir. Secousses dans les
Parce qu’il est incompétent. Il a l’esprit fa- gie céphalique aiguë d’un côté à la fois,

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Argentum metallicum

comme située profondément dans le cer- qu’à ce qu’elles soient presque aussi dures des écoulements épais, jaunes, sécrétés par
veau, comme si elle atteignait une moitié du que du cartilage. La muqueuse est infiltrée ces ulcérations ; mais excepté pour les sur-
cerveau. Les hémicranies ont été surtout lo- et dure et le malade ne peut pas ouvrir faces ulcérées et l’urètre, les écoulements
calisées au côté droit, chez ces malades dé- les paupières. Elles sont fermées par un seront généralement gris. Ce remède a guéri
labrés qu’une exposition au soleil a prostrés spasme ; elles ne peuvent être séparées que des cas anciens de blennorragie chronique.
et abattus. Zones prurigineuses sur le cuir par la force. C’est une blépharite avec épais- Si nous ne connaissons pas le carac-
chevelu, les oreilles, ici et là sur le corps. sissement et infiltration. Ecoulements abon- tère général d’un remède, nous ne savons
Prurit et brûlure, comme par des engelures. dants. Et puisque nous sommes dans une ré- pas ce que nous devons attendre. Si nous
ARG. MET. a une brûlure avec démangeai- gion de catarrhe, laissez-moi en profiter pour connaissons le caractère général d’un re-
son comme AGARICUS. sur les orteils, dans vous signaler que, partout chez ce remède, mède, nous savons ce que nous devons at-
les oreilles ; il se gratte et le grattage ne nous rencontrerons des écoulements catar- tendre quand il s’agit de chaque région en
le calme pas jusqu’à ce qu’il ait arraché la rhaux passifs. Quelquefois ce sera un écou- particulier. Quand nous arrivons à une ré-
peau, jusqu’à ce qu’elle suinte ; mais il n’a lement épais et jaune ; mais il sera en même gion où nous avons exactement l’opposé,
pas d’amélioration par le grattage. L’inté- temps passif, avec un état passif de la mu- nous savons alors que c’est un caractère
rieur des oreilles est toujours à vif parce que queuse. Mais l’écoulement principal, carac- particulier et qu’il ne se conforme pas au
le malade est constamment en train d’y four- téristique, d’ARG. MET. est constitué par du type général. Mais d’abord nous avons à dis-
rager et de gratter. Il gratte jusqu’à s’arra- mucus gris, épais, adhérent. L’expectoration tinguer ce qui est général, ce qu’il faut at-
cher la peau à cause du picotement, de la qui vient des poumons, des voies aériennes, tendre, ce qui appartient à la nature du re-
démangeaison et de la brûlure. de la trachée et du larynx, est un mucus mède de sorte que, lorsque nous rencon-
gris. Mucus gris venant du vagin, mucus gris trons un caractère opposé, nous puissions
Autre particularité curieuse au niveau de
venant de l’urètre, mucus gris venant des le reconnaître comme un contraire, comme
l’oeil, ARG. MET. touche les paupières plus
yeux. Ce n’est que dans quelques cas qu’il un symptôme particulier, comme une ex-
que le globe. Il atteint la vue ; il produit un af-
y a des écoulements jaunes. Quand appa- ception.
faiblissement de la vue et la perte de la vue ;
raissent des ulcérations, par exemple dans
mais il produit aussi une infiltration des pau- Voici l’un des traits caractéristiques du
le larynx ou sur les paupières, nous avons
pières, un épaississement des paupières jus- prurit d’ARGENTUM MET. : «se gratte l’in-

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Argentum metallicum

térieur de l’oreille jusqu’au sang.» Ce pru- en même temps il faut avoir les symptômes rale de tous les tissus de l’abdomen, la diar-
rit atteint en réalité toute l’oreille externe nerveux et mentaux du remède, comme rhée apparaît, ou une constipation du type
et s’étend à l’intérieur de l’oreille ; le ma- ceux que j’ai décrits. le plus invétéré, une tuberculose des gan-
lade se gratte l’oreille jusqu’à ce qu’elle soit Le malade a le teint pâle, a l’air fatigué, glions mésentériques, avec de l’émaciation,
rouge, gonflée et qu’elle saigne. Le cartilage maladif, rongé par le chagrin. C’est un être de la faiblesse, du tremblement. Sensation
de cette oreille est couvert de nodules et de brisé. Un malade ARG. MET. est quelqu’un de comme s’il était paralysé, ici et là, dans le
protubérances ; il est infiltré. très affaibli, qui aurait dû aller consulter un corps. Sensibilité douloureuse de tout l’ab-
Les cartilages du nez sont aussi infiltrés. médecin homéopathe bien des années au- domen, en relation avec les troubles uri-
ARG. MET. guérit un grand nombre de cas paravant, mais qui, maintenant encore, peut naires. Il possède la spécialité de fabriquer
qu’on opère, dans lesquels le chirurgien en- être remonté, et peut bénéficier du traite- du tissu, avec lenteur, comme dans les af-
lève une partie ou une autre des cartilages ment s’il n’est pas descendu trop bas. fections tuberculeuses, cancéreuses, dans
intérieurs du nez, pour permettre au malade «Tension et tiraillements douloureux les infiltrations, ainsi que nous l’avons si-
de mieux respirer. «Epaississement des os à dans la gorge. A l’impression que la gorge gnalé. Selles sèches, comme du sable. Selles
l’intérieur du nez ; épaississement et hyper- est irritée, à vif, pendant l’expiration.» Cette lientériques, nauséabondes.
trophie de la muqueuse et du tissu cellulaire sensation se propage jusqu’au larynx. «Sen- Inflammation catarrhale des muqueuses
du conduit nasal.» ARG. MET. est souvent in- sibilité douloureuse en respirant. Sensa- des voies urinaires, de tout le tractus uri-
diqué dans des cas de ce genre et son action tion d’écorchure dans le larynx en tousant. naire. Il guérit l’albuminurie ; il guérit le dia-
est tout à fait incontestable. Les infiltrations Grandes quantités de mucus gris expecto- bète, avec sucre dans l’urine, ainsi qu’un
continuent leur travail d’épaississement et rées facilement. Sensation de tension dans grand nombre de dysfonctions rénales, sur-
de les piliers du voile du palais, à droite.» venant sur des organismes en mauvais
durcissement, puis nous avons de ARG. MET. a des troubles abdominaux. état, délabrés. Enormes quantités d’urine,
l’épanche-ment dans les articulations. ARG. Sensations d’endolorissement, de meurtris- comme du petit lait. Emission abondante
MET. est un des remèdes les plus importants sure, dans l’abdomen. Si ces troubles pro- d’urine. Enurésie infantile. Malades au tem-
à connaître dans la nécrose des cartilages, gressent depuis l’inflammation catarrhale pérament nerveux, à l’organisme délabré,
en quelque partie du corps que ce soit. Mais des muqueuses jusqu’à la congestion géné- qui font de l’incontinence nocturne d’urine.

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ARG. MET. a une action incontestable quand l’écoulement reste jaune. La dou- ovariennes, des ovaires indurés, très gros et
sur l’appareil génital, masculin et féminin. leur a complètement disparu et générale- durs, surtout le gauche. (Le testicule droit,
Chez l’homme il affecte tout spécialement ment, quand la douleur cesse, l’écoulement l’ovaire gauche.) Douleur à l’ovaire gauche
les testicules et les muqueuses du trac- s’éclaircit rapidement ; mais, dans les cas et au dos. Prolapsus, avec douleur à l’ovaire
tus génital. Il infiltre les testicules, les in- d’ARG. MET., la douleur cesse, l’écoulement gauche. Douleur dans la région lombaire en
dure. Il est dit dans les textes : «dou- devient passif, l’urètre perd sa sensibilité étant assise. Les cas de guérison concer-
leur comme d’écrasement dans le testicule douloureuse et la muqueuse perd en grande naient avant tout l’ovaire gauche, quoique
droit.» «Les vêtements augmentent la dou- partie ses sensations anormales ; cependant ce remède guérisse les affections des deux
leur à la marche.» Inflammation avec in- l’écoulement épais verdâtre ou jaunâtre per- ovaires.
filtration. Orchite chronique. Il a guéri un siste. Dans ces cas anciens, rebelles, avec
La faiblesse, le relâchement des
testicule très suspect qu’on avait cru can- des écoulements passifs qui durent depuis
muscles, sur tout le corps, avec du trem-
céreux ; l’affection avait commencé dans longtemps, qui restent encore jaunes et en-
blement, voilà encore une grande caracté-
l’épididyme, à la suite d’une blennorragie. core épais, nous sommes très embarrassés
ristique d’ARG. MET. Si nous l’observons au
Inflammation, beaucoup d’induration, dou- pour trouver des remèdes. Ils ne céderont
niveau des organes pelviens, ce sera sous la
leur, gonflement, brûlure et piqûre. pas aux remèdes ordinaires, ils entrent dans
forme de relâchement des muscles qui sou-
le domaine d’un groupe de remèdes parti-
Un autre symptôme est ici de grande im- tiennent l’utérus, du ligament large, etc. ;
culiers : ARG. MET., ALUMINA, ALUMEN, SUL-
portance : «Ecoulement urétral blennorra- ils laissent descendre l’utérus : en d’autres
FUR. Ce sont des remèdes auxquels on ne
gique jaune verdâtre, indolent, depuis le dé- termes, nous avons un prolapsus. Vous se-
pense généralement pas dans la première
but, datant de huit mois.» Ce symptôme cli- rez surpris d’apprendre que les remèdes
période ; c’est l’état général, constitution-
nique a été vérifié. Il est naturel que l’écou- homéopathiques sont merveilleux par leur
nel, du malade, qui donne leur caractère à
lement blennorragique soit épais, jaune ou pouvoir de produire de la tonicité, et par là,
ses symptômes.
vert jaunâtre au premier stade, puis qu’il de replacer l’utérus pro-labé dans sa posi-
devienne de plus en plus clair jusqu’à être Chez la femme, nous avons des troubles tion normale et de supprimer la sensation
blanchâtre, épais ou non, enfin blanc au ovariens, de l’infiltration, de la dureté, des d’avoir l’utérus tiré vers le bas, d’avoir les
stade chronique. ARG. MET. est le remède kystes, des ovaires kystiques, des tumeurs organes internes poussés en dehors, ainsi

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que les femmes la décrivent généralement. allant dans diverses directions.» Quand on vation au moindre effort un peu prolongé,
Ce sont toutes des sensations qui accom- l’a donné dans un cas de squirrhe de l’uté- une tendance paralytique aggravée à l’ef-
pagnent les prolapsus. ARGENTUM est un rus, on a observé : «En moins de trois fort. Il en est de même pour les poumons,
des remèdes qui conviennent dans ces cas. jours l’odeur infecte avait complètement pour toutes les parties du corps. C’est ainsi
disparu.» Quand un remède agit de cette fa- qu’apparaît l’aphonie. Appliquons ici tout ce
En fait, chez lui, tous les organes pel-
çon, il arrête effectivement l’évolution. En que nous savons de la
viens sont engorgés, augmentés de poids ;
fait, un état cancéreux qui aurait abouti à la capacité de ce remède à faire des infil-
les tissus sont infiltrés, vraisemblablement
mort en quatorze à seize mois se prolongera trations : nous avons la tuberculose du la-
indurés. Le col de l’utérus est congestionné
de deux ou trois ans et la malade ne souf- rynx. Les chanteurs, ceux qui parlent en pu-
et induré, très augmenté de volume. Des ul-
frira pas. Le remède qui est indiqué arrête blic, qui sont fourbus, nerveux, qui ont une
cérations y apparaissent. Ce remède s’est
l’évolution de l’ulcération, freine la destruc- mauvaise digestion, une hérédité chargée,
révélé palliatif dans les épîthélioma du col,
tion, rend la malade paisible et la garde à font une tuberculose du larynx et perdent la
avec douleurs brûlantes, piquantes, avec
ses amies pendant des années. Dans les af- voix. Une ulcération s’ensuit. Et finalement
écoulement abondant, putride, vert jaunâtre
fections cancéreuses, l’état de santé est à la maladie se propage aux poumons. Les
et sanguinolent. Il a guéri la tendance à la
un niveau assez bas ; les lésions dépassent malades maigrissent beaucoup, présentent
ménorragie ; le relâchement qui doit être
généralement les possibilités d’une restitu- des sueurs nocturnes. «Aphonie» générale-
présent dans les hémorragies sera bien-
tion ad integrum. ment douloureuse.
tôt vaincu quand les symptômes et l’état
général concorderont. Ulcération de l’uté- Venons-en maintenant au larynx. ARG. Les refroidissements aussi se fixent sur
rus ; écoulement purulent, ichoreux. «Quel- MET. est un merveilleux remède du la- le larynx. «Ne peut pas dire un mot à voix
quefois, écoulement aqueux, sanguinolent, rynx. Aphonie avec inflammation, après sur- haute ; chatouillement continuel du larynx,
d’une puanteur insoutenable.» C’est un re- menage vocal, comme cela arrive chez provoquant de la toux.» Irritation et sensa-
mède de grande utilité en cas de leucorrhée les chanteurs et ceux que leur profession tion d’écorchure à la face supérieure du la-
horriblement nauséabonde (KALI ARS., KALI amène à parler beaucoup. Il y a alors une rynx. Le rire aggrave la toux, le rire pro-
P.). «Col de l’utérus très gonflé, comme une faiblesse paralytique des cordes vocales. On voquera un chatouillement dans le larynx,
masse spongieuse, rongé d’ulcères profonds trouve partout dans ce remède une aggra- le malade se raclera la gorge et ramènera

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une quantité de mucus gris. Si l’irritation est En aucun cas nous ne risquons d’avoir ces ciques sont faibles. Ces deux remèdes sont
localisée aux bronchioles, aux poumons, le toux violentes, spasmodiques, qui secouent ARG. MET et STANNUM. Grande faiblesse des
rire provoquera la toux et le malade déta- le malade, telles que nous les voyons chez muscles du thorax. Le malade s’étend beau-
chera et ramènera du mucus gris. «Point d’ir- BRYONIA. En toussant, sensation d’irritation coup sur cette faiblesse ; elle dépasse tout
ritation, à la bifurcation de la trachée, quand au niveau du larynx. «La toux est accompa- ce que la tuberculose peut justifier. C’est
on utilise la voix, en parlant, riant ou chan- gnée d’une expectoration facile.» Le malade une sensation de faiblesse musculaire dans
tant.» Sensation d’écorchure au milieu du ne tousse généralement pas tant pour rame- le thorax, une faiblesse paralytique du tho-
thorax. «Voix rude et rauque ; tuberculose la- ner le mucus que pour calmer une légère rax. Bien sûr, ceci est entièrement différent
ryngée» ; chez ces jeunes gens flétris ; chez irritation ; quand il y a du mucus, il est ha- d’ANTIMONIUM TART., qui a une terrible fai-
un jeune homme qui n’a pas plus de vingt- bituellement expectoré avec facilité. Il n’est blesse thoracique mais, chez ce remède,
cinq ans et qui en paraît cinquante, qui a de pas aussi difficile à détacher que chez beau- vous vous souviendrez que cela se pro-
nombreuses rides comme s’il avait eu beau- coup d’autres remèdes. «Mucus dans le la- duit dans les affections aiguës. Ce remède-
coup de soucis. Il a une toux sèche, qui ra- rynx, qui se détache facilement.» Le malade ci convient aux troubles qui traînent, aux
mène un peu de mucus gris. Pourtant il se se râcle simplement la gorge et le fait re- maladies de longue durée, de sorte que le
peut qu’il soit sec et nerveux et qu’il vaque monter par un effort du larynx. Toux et ra- symptôme «grande faiblesse du thorax» si-
à ses occupations assez facilement. Il a hé- clement du larynx dans la journée et la soi- gnifie ce que j’ai essayé de décrire et que les
rité d’un terrain tuberculeux. Sa toux est une rée, plus accentués dans une pièce chaude malades n’arriveront pas toujours à décrire
toux profonde ; elle est aggravée en riant, et calmés au grand air et au mouvement. malgré leurs efforts. Ils diront : «Docteur, je
en parlant et dans une pièce chaude. Le rire me sens si faible de la poitrine.»
ARG. MET. a une sensation de faiblesse
provoque de la toux et la sécrétion de mu-
dans le thorax. Il y a deux remèdes qui ont Ce remède a aussi une quantité de
cus dans le larynx. ARG. MET. écartera cette
cette faiblesse thoracique et vous ne pou- symptômes cardiaques. Palpitations en
tuberculose débutante, à toux sèche et irri-
vez pas facilement les distinguer l’un de étant couché sur le dos. «Sensation de trem-
tante.
l’autre. Voix faible, thorax faible ; sensation blement dans la poitrine.» Sensation de fré-
Une petite toux sèche et pénible est qu’il est terriblement difficile de resprier, de missement, de vibrations, ou de tremble-
particulièrement l’apanage de ce remède. parler, de tousser, tant les muscles thora- ment dans la poitrine, selon la description

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qu’en feront les différents malades. Cette


faiblesse avec tremblotement de tout le
corps, des mains et des pieds, ces palpi-
tations avec tremblement général, sont des
symptômes très marqués chez ce remède.
«Fréquentes palpitations. Palpitations pen-
dant la grossesse. Palpitations la nuit. Palpi-
tations associées au mal de tête.»
Tout cela avec de la faiblesse géné-
rale, une faiblesse qui croît progressive-
ment. A cause de cette faiblesse géné-
rale, les genoux s’entrechoquent en mar-
chant. Tremblement des genoux avec palpi-
tations et faiblesse générale. Les membres
s’enraidissent. «Engourdissement dans les
membres, comme s’ils étaient endormis.»
Perte de la force musculaire. Un grand
nombre des troubles sont accentués au re-
pos. Douleur dans le dos et les membres
en étant assis, calmée en marchant. Toute
la surexcitation nerveuse qu’il est possible
de trouver dans un remède est présente en
celui-ci. ? 

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place ; alors il sort et marche. . . marche sans sauter par cette fenêtre. . . et quelquefois
trêve. . . et plus vite il marche, plus vite il l’impulsion lui vient de sauter réellement par
pense qu’il doit marcher. . . et il marche jus- la fenêtre. Il a peur de la mort, il a une
qu’à ce qu’il soit fatigué. crainte affreuse, à la pensée que la mort est
Argentum nitricum Des notions, des idées et des peurs
proche ; et souvent, comme ACONIT, il prédit
le moment où il va mourir.
étranges lui viennent à l’esprit. Il a l’impres-
sion qu’il va avoir une attaque ou qu’il va Quand il attend quelque chose avec plai-
En examinant les symptômes de ce remède tomber malade. Il est saisi d’une idée bi- sir, il est anxieux. Quand il envisage avec
nous trouverons que les caractéristiques re- zarre : s’il passe devant un certain coin de plaisir la perspective de faire une chose qu’il
latives à l’intelligence l’emportent, comme la rue, cela provoquera une sensation parti- est sur le point de faire, ou qu’il a promis
dans le métal, tandis que l’affectivité n’est culière, il tombera et aura une attaque, et, de faire, ou qu’il est dans l’attente d’une
perturbée que de façon limitée. Il y a chez pour l’éviter, il fera le tour du pâté de mai- chose, il est anxieux. Quand il doit se rendre
lui une prédominance des symptômes men- sons ; il évite de passer par ce coin de rue à une invitation, il est anxieux jusqu’à ce que
taux. D’abord des troubles de la mémoire, de peur de faire quelque chose d’anormal. le moment arrive. S’il doit faire un voyage
des troubles de la raison ; il devient très ir- Son état mental est si affaibli qu’il laisse pé- en chemin de fer, il est anxieux, plein de
rationnel dans l’explication de ses actes et nétrer dans son esprit toutes sortes d’impul- peurs et de craintes, il est pris d’un trem-
de ses méthodes. Il est irrationnel, il fait sions. Il a un afflux de pensées étranges à blement nerveux, jusqu’à ce qu’il soit monté
des choses étranges et aboutit à d’étranges l’esprit, par exemple : quand il passe sur un dans le wagon ; alors cela passe. S’il doit
conclusions ; il fait des choses insensées. Il a pont ou monte sur un lieu élevé, il pense rencontrer une certaine personne au coin
toutes sortes d’imaginations, illusions, hal- qu’il pourrait se tuer ou qu’il pourrait peut- de la rue, il est anxieux et souvent il a une
lucinations. Il a l’esprit tourmenté par l’af- être sauter dans le vide ; qu’est-ce qui arri- bouffée de sueur due à l’anxiété jusqu’à ce
flux de pensées troublantes, et la nuit sur- verait s’il sautait ?. . . et quelquefois l’impul- que le rendez-vous soit passé. Non seule-
tout ses pensées le torturent au point de le sion lui vient réellement de sauter dans l’eau ment il éprouve ce symptôme particulier à
rendre extrêmement anxieux ; cela le met par dessus le parapet. En regardant par une ce moment-là, mais ses autres symptômes
dans un état de hâte ; il ne tient plus en fenêtre, il se dit qu’il serait effroyable de surviennent comme conséquence de son an-

191
Argentum nitricum

xiété. nage intellectuel, fatigue cérébrale. Epuise- vient de plus en plus faible, les extrémités
Il est hyperexcitable, se met facilement ment cérébral, maux de tête, surexcitation deviennent froides et cya-nosées, les lèvres
en colère et cela aboutit à des douleurs. et tremblement nerveux, maladies orga- sont froides et cyanosées, et il y a une ag-
Quand il se met en colère, il devient violent niques du coeur et du foie chez les hommes gravation de tous ces troubles par surexci-
et un mal de tête s’ensuit ; de la toux, d’affaires, les étudiants, les travailleurs in- tation mentale, quand le malade est sur le
de la douleur thoracique, et de la fatigue tellectuels, chez ceux qui sont soumis à des point d’aller à l’opéra, de rencontrer un ami,
succèdent à cette colère. L’anxiété que émotions prolongées, chez les acteurs qui de se rendre à une invitation. Ce remède
ces circonstances provoquent ramènera ses ont longtemps soutenu l’effort de bien se est par excellence un remède nerveux, avec
troubles. Quand il s’apprête à aller quelque présenter devant le public. Cet état men- beaucoup de symptômes spinaux, de dou-
part, que ce soit à un mariage, à l’opéra, tal croît jusqu’à ce qu’il soit accompagné de leurs déchirantes, allant du dos à l’extrémité
ou pour un événement inhabituel, il est pris fatigue générale, avec tremblement, para- des membres ; on trouve des douleurs de ce
d’anxiété, de peur, de diarrhée. Ainsi avons- lysie, engourdissement, troubles de toutes type dans l’ataxie locomotrice, des douleurs
nous ici un remède merveilleux. On dit, dans les fonctions, palpitations, battements sur lancinantes, fulgurantes.
les textes, qu’il donnait toutes sortes de tout le corps. La nervosité dure jusqu’à ce
Il y a une grande caractéristique qui
curieuses raisons à son étrange conduite, que tous les organes du corps soient ma-
marque ce malade tout entier et qui colore
s’efforçant de dissimuler en quelque sorte lades. L’estomac refuse de digérer, tous les
la plupart de ses symptômes, à quelques ex-
son dérèglement, dont il était lui-même aliments semblent se transformer en gaz, le
ceptions près, c’est qu’il ressemble à PUL-
conscient. Tristesse, mélancolie et confu- malade est distendu et souffre. La circula-
SATILLA : il a le désir d’air frais, de boissons
sion. Mauvaise mémoire. La vue de hautes tion paraît grandement perturbée, en plus
fraîches, d’aliments froids, de boissons gla-
maisons lui donne le vertige, et son vertige des palpitations. Réplétion des vaisseaux
cées, de glaces ; il veut avoir la tête à l’air
s’aggrave ou apparaît en fermant les yeux ; sanguins et pulsations sur le corps entier.
froid, il suffoque dans une pièce chaude. Il
avec le vertige il y a des bourdonnements Les vaisseaux sanguins s’altèrent. Dégéné-
suffoque quand il est habillé chaudement, il
d’oreilles, une grande faiblesse et du trem- rescence athéro-mateuse et dilatation des
veut avoir la porte et les fenêtres ouvertes,
blement. veines, varices. Ulcérations sur la peau et
il ne peut pas respirer dans une atmosphère
les muqueuses. Cet état empire, le coeur de-
Maux de tête constitutionnels par surme- confinée, il suffoque s’il y a d’autres per-

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sonnes dans la pièce ; il ne peut pas aller à avant et pendant les périodes menstruelles. membres inférieurs des pieds aux genoux,
l’église ni à l’opéra, il ne peut pas aller aux C’est le moment où ils sont tous aggra- et des mains et des avants-bras jusqu’aux
lieux de plaisir ou de rassemblement, il doit vés ; si la femme présente des symptômes coudes ; et pourtant la malade désire du
rester chez lui. Il a peur de la foule, de cer- d’AR-GENTUM NITRICUM, ils ont des chances froid, des aliments froids. Il se peut que ces
tains endroits. d’être à leur maximum à ce moment-là. Elle symptômes n’existent pas à d’autres mo-
Partout nous trouvons des ulcérations, souffre de très violente dysménorrhée, de ments ; c’est là une particularité frappante.
mais particulièrement sur les muqueuses. II surexcitation nerveuse, de manifestations
«Le malade ne peut pas se coucher sur
y a des ulcères dans la gorge, des ulcéra- hystériques, et ses règles sont anormale-
le côté droit, parce que cette position dé-
tions des paupières et de la cornée, des ulcé- ment abondantes. La tendance aux hémor-
clenche beaucoup de palpitations.» Nous
rations de la vessie, des ulcérations de l’uté- ragies appartient à ce remède. Les ulcères
avons un grand nombre de remèdes avec
rus, du vagin et des parties molles externes saignent ; il y a des épistaxis, des hémopty-
des palpitations plus fortes en étant cou-
de l’appareil génital. Cette tendance aux ul- sies, des hématuries ; une leucorrhée abon-
ché sur le côté gauche, mais rares sont les
cérations paraît assez étrange ; n’est-il pas dante, des règles abondantes, de la ménor-
remèdes avec des palpitations aggravées
bizarre que ce remède ait dans sa patho- ragie, du saignement des muqueuses en gé-
sur le côté droit (ALUMEN, BADIAGA, KAL-
génésie une telle tendance alors que l’allo- néral, de l’utérus. Héma-témèses ; ARG. N.
MIA, KALI N., LIL. T., PLATINA, SPONGIA).
pathie l’utilise pour cautériser les ulcères ? a guéri des ulcères d’estomac anciens et
C’est peu commun, étrange, rare et singu-
pourtant il les cicatrise complètement. Nous très invétérés, quand ils étaient accompa-
lier. C’est un trait si fort de ce remède que,
savons que PHOSPHORUS brûle, accroît la gnés d’hématémèses.
dans une large mesure, il revêt un caractère
tendance à l’ulcération, creuse les ulcères, L’aggravation à la période menstruelle général, parce que c’est un symptôme du
alors qu’ARGENTUM NITRICUM provoque la est un trait marqué ; les symptômes sont ab- coeur et qu’il est entremêlé avec les symp-
cicatrisation. Sur les muqueuses nous trou-sents dans l’intervalle. Ce sont des palpita- tômes généraux. A cause de cette aggrava-
vons des élevures rouges, des granulations,tions, du tremblement, le froid de la peau, tion, le malade est contraint d’adopter une
des vaisseaux dilatés, une coloration viola-
malgré le désir d’air extérieur froid, la co- autre position ; il lui faut se lever et mar-
cée. Ulcères sensibles. loration bleue des lèvres, le froid des ex- cher. Le malade dira que s’il se couche sur
Chez la femme, les troubles surviennent trémités, la coloration bleue et le froid des le côté droit il a des battements de la tête

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aux pieds, des battements partout, des pul- sion que sa tête est très grosse. n’est pas une conséquence de la vieillesse,
sations généralisées. N’oubliez pas tous ces mais quelque chose que l’on doit guérir ;
Les symptômes des yeux sont trop nom-
caractères généraux, quand nous en vien- tout à coup le malade ne voit plus les carac-
breux pour qu’on les cite. Leur caractère gé-
drons à les appliquer dans leurs particula- tères d’imprimerie à la distance habituelle,
néral est celui que nous trouvons dans les
rités, pas plus que les caractères particu- il doit les éloigner de ses yeux ; c’est un su-
catarrhes avec ulcération ; ils sont améliorés
liers au milieu des symptômes généraux. jet d’environ vingt-cinq ans ou un enfant. A
par le froid. Tous les symptômes des yeux
Souvenez-vous que ce remède est l’un des courte distance il ne peut rien voir. De tels
sont aggravés dans une pièce chaude, ag-
plus flatulents de la Matière Médicale. Il est troubles de l’accommodation produisant de
gravés en étant assis près du feu. Désire
distendu à en éclater ; il est à peine soulagé l’hypermétropie ont été provoqués et guéris
des compresses froides, des lavages à l’eau
par l’émission de gaz par l’anus ou les éruc- par ARG. N. «Oedème des paupières», etc.
froide. Photophobie intense ; aversion pour
tations. L’«oedème» est un mot qui revient conti-
la lumière, surtout dans une pièce chaude ;
Il est obsédé par l’affligeante idée que désire du froid, désire l’obscurité. Il y a beau- nuellement chez ce remède. C’est-à-dire
toutes ses entreprises doivent échouer. En coup de gonflement et de turgescence des qu’il fait de l’oedème partout où l’oedème
marchant il est pris d’une anxiété qui le vaisseaux sanguins de l’oeil, ainsi que de peut se produire.
fait défaillir et le fait marcher plus vite. Par- la rougeur et un aspect excorié, dénudé, à La figure est l’endroit où nous trouvons
tout vous trouverez une prédominance des vif. «Chémosis avec étranglements des vais- ensuite des particularités dignes d’être no-
symptômes intellectuels. seaux.» «Cornée opaque.» «Ulcération de la tées. «Visage : des gouttes de sueur per-
Les maux de tête sont d’un caractère cornée chez les nouveau-nés ; écoulement laient sur son visage.» «Face creusée, pâle,
congestif, avec des battements considé- purulent abondant par les paupières» ; c’est bleuâtre.» «A l’air prématurément vieux.»
rables ; ils sont améliorés par le froid et pour ceci que les allopathes des temps an- «Visage bleu, respiration lourde, pouls im-
par un bandage serré. Mal de tête par ef- ciens et presque jusqu’à nos jours ont uti- prenable.»
fort mental, par surexcitation, avec vertiges, lisé ARG. NIT. Photophobie après avoir fait Puis viennent les symptômes de la
nausées et vomissements. Douleurs du côté pendant longtemps de la couture fine ou lu gorge. Un autre trait de ce remède est sa
droit de la tête, déchiquetantes, coupantes, des caractères d’imprimerie fins. Hypermé- tendance générale à produire des verrues.
piquantes, puisantes. Le malade a l’impres- tropie soudaine de nature congestive, qui Dans la gorge, ce sont des petites excrois-

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sances ressemblant à des verrues ; tumeurs pas de soulagement, les deux premiers sont le sucre est tellement marquée que le nour-
polypoïdes dans la gorge et au voisinage préférables. Sensation d’«échardes» dans la risson aura de la diarrhée verte si sa mère
des parties génitales et de l’anus ; d’où son gorge, comme des arêtes de poisson. NI- mange du sucre candi. Dans ces conditions
emploi fréquent dans les constitutions syco- TRIC ACID. HEPAR et ARG. N. sont les re- est-il surprenant que le bébé puisse bénéfi-
tiques. Il possède tous les écoulements qui mèdes les plus remarquables pour la sen- cier d’une dose de remède dynamisé à tra-
justifient son usage dans la constitution sy- sation d’arête de poisson. Beaucoup de vers le lait de sa mère, quand la dose dyna-
cotique. remèdes ont la sensation d’avoir quelque misée se propage comme l’éclair, alors qu’il
chose fiché dans la gorge, maix ceux-ci sont faut au sucre tout un jour pour être digéré
«A l’impression d’avoir un éclat de bois
les plus éminents. Nous savons comment et assimilé par la mère, puis être absorbé
dans la gorge en avalant.» Vous venez im-
ARG. N. a été employé pour les ulcéra- comme un aliment empoisonné par le bébé ?
médiatement sa relation étroite avec HE-
tions de la gorge, et ici il apparaît comme Je me souviens d’un cas que j’ai raconté bien
PAR, dans les inflammations de la gorge
l’un des plus utiles dans la congestion chro- des fois. Le bébé avait des selles MERCU-
avec ulcération. ARG. N. veut être dans une
nique de la gorge. Catarrhes avec aphonie. RIUS, cela c’est sûr, elles étaient d’un vert
pièce froide, veut de l’air froid et veut ab-
Verrucosités, condylomes, etc. Perte de la épinard. CHAMOMILLA a des selles vert épi-
sorber des choses froides. HEPAR veut des
voix, tuméfaction de la muqueuse autour nard, et ARSENICUM et MERCURIUS et des
boissons chaudes, des vêtements chauds,
des cordes vocales et parésie des cordes vo- quantités de remèdes ont des selles vert
une chambre chaude et ne peut pas même
cales. Condylomes sur les cordes vocales, épinard. Routinier comme je l’étais en ce
sortir sa main du lit sous peine de voir re-
temps-là, je n’arrivais pas à trouver autre
doubler les douleurs de la gorge. Ils sont, «A perdu l’appétit» et refuse de boire.
chose que MERCURIUS et, quoique le bébé
comme vous le voyez, tout à l’opposé l’un Et voici une autre caractéristique : désir de
ait eu MERC, ARS. et CHAM., il n’y eut aucun
de l’autre, mais ils ont tous les deux des sucre. Quelque chose le pousse à en man-
soulagement jusqu’à ce que je découvrisse
«échardes» dans la gorge. Dans le catarrhe ger, alors qu’il ne peut pas le digérer : le
que la mère mangeait du sucre candi.
sec chronique, ALUMINA et NATRUM MUR. sucre le rend malade, provoque des éruc-
ont des «échar-gcs» dans la gorge ; mais, tations, un accroissement de la flatulence, Quand je lui demandai si elle mangeait
en cas de gorge rouge avec tuméfaction de l’acidité d’estomac, de la diarrhée, il des sucreries, du sucre, etc., elle répondit :
et douleur, ces deux remèdes n’apportent agit comme un purgatif. L’aggravation par «Oh ! non.» - «Comment non, mais si, vous

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en mangez !», rétorqua son mari : «Je vous seulement un symptôme local et particulier, faire remonter aucun gaz ; mais finalement,
rapporte une livre de sucre candi par jour. parce que le malade en entier n’est pas bien après beaucoup de douleur et de distension,
Qu’est-ce que vous en faites ?» - «Oh ! cela avant que la diarrhée n’apparaisse ; la diar- les gaz s’échappent en éructations et le ma-
ne compte pas» répliqua-t-elle. Mais le bébé rhée n’est que l’aboutissement. Aussi, du lade est soulagé. Après CHINA, il est dis-
ne guérit pas avant qu’il eût pris ARG. N. et moment qu’il fait partie des symptômes gé- tendu et, par-ci par-là, il a quelques éructa-
que la mère eût cessé de manger du sucre. néraux, il doit être examiné en même temps tions, mais sans amélioration ; il ne semble
Irrésistible désir de sucre. Un grand nombre que ceux-ci. pas même en être légèrement soulagé, il
de remèdes ont le violent désir de sucreries, «Les matières vomies tachent la lite- dira parfois qu’il paraît même en aller plus
mais la plupart d’entre eux peuvent en man- rie en noir.» Incessants vomissements ali- mal. Ainsi en est-il quelquefois avec ARG.
ger impunément. mentaires. Le malade crache quelquefois NIT. Il a évidemment les deux modalités.
les aliments par gorgées jusqu’à ce que «La plupart des troubles gastriques sont ac-
C’est toujours une chose bizarre qu’un
l’estomac soit vide. Eructations accompa- compagnés d’éructations.» «Eructations pé-
de ces aliments tels que le lait, le sucre,
gnées d’une gorgée d’aliments non digérés, nibles ; finalement l’air est chassé avec une
le sel, l’amidon, etc., et tout ce qu’il y a
comme chez PHOSPHORUS et FERRUM. Ré- grande violence.» «Nausée après chaque re-
sur la table puisse rendre malade. Quand
gurgitations par gorgées. pas ; nausée avec pénibles efforts pour vo-
on vous dit : «Je ne peux pas manger une
mir.» J’ai vu ces malades ARG. NIT. vomir
cuillerée à café d’un plat où il y a de l’ami- «Amélioré par les éructations.» «Les gaz
et avoir de la diarrhée au même moment,
don, de l’oeuf, du sucre, sans être malade», remontent et sortent par la bouche en quan-
non pas vomir une seconde et avoir de la
c’est toujours étrange et singulier, parce tité.» Fréquentes éructations. Les éructa-
diarrhée la seconde suivante. . . mais les vo-
que ce n’est pas quelque chose qui survient tions ne soulagent pas toujours. ARG. NIT.
missements et la diarrhée jaillissaient des
seulement comme un désir et affecte l’es- est assez semblable à CHINA au point de vue
deux côtés à la fois, avec grand épuisement
tomac, mais cela affecte le malade en en- des éructations. Les éructations de CARBO
comme dans le choléra morbus, laissant le
tier. On vous dit : «Cela me rend malade». . . VEG. soulagent le malade pendant un mo-
malade débilité, faible et prostré. «Matières
désormais cela devient un symptôme gé- ment et il se sent mieux. Voici comment cela
vomies striées de brun, floculen-tes, comme
néral. Quand le malade fait de la diarrhée se passe avec CARBO VEG. : il est distendu,
du marc de café.»
après avoir mangé du sucre, ce n’est pas presque à en éclater et il ne peut arriver à

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Il y a beaucoup de douleurs au niveau la femme, le vagin est très irrité et les par- d’un effort musculaire brusque. Les pal-
de l’estomac, du foie et de l’abdomen. ties molles externes sont gonflées ; tuméfac- pitations l’obligent à presser fortement la
L’abdomen est distendu par tous ces gaz tion. Le vagin est irrité pendant la miction ; main contre le coeur pour obtenir du sou-
très gênants. Inflammation de l’estomac, écoulement sanguinolent. Chez l’homme, lagement. coeur irrégulier, intermittent»,
ulcération de l’estomac, diarrhée très pé- orchite consécutive à la suppression de etc. En voyage, les palpitations et l’anxiété
nible. Diarrhée avec beaucoup de gaz. Sellesl’écoulement. Chez la femme, ovarite, in- l’obligent à sortir de la voiture et à mar-
accompagnées de beaucoup de gaz chez flammation de tous les organes pelviens. cher. . . à marcher vraiment vite.
les nourrissons, avec tranchées, selles vis-Grande irritation de tout le pelvis. Saigne- Douleur de la région lombaire, apparais-
queuses sanguinolentes et ténesme. «Diar- ment par le vagin. Ulcération de l’utérus. sant dans la position assise, mais amélio-
rhée des enfants après sevrage.» Un autre Le coït est douloureux ou impossible. «Dou- rée debout ou en marchant. Douleur dans le
trait en rapport avec la diarrhée et la dysen-
leurs comme par des échardes ou des éclats dos, provoquée par les flatulences. Douleur
terie est la présence de moulages dans les de bois à l’intérieur et autour de l’uté- et irritation de la colonne vertébrale. Dou-
selles, ressemblant à des membranes diph- rus.», etc. Cette sensation prédomine par- leur dans le dos la nuit. Grand poids dans la
tériques on à des sédiments ; des moulages tout où il y a des ulcères. «Prolapsus avec région lombaire. C’est un remède très utile
à la forme du rectum, des cordes membra- ulcération de l’orifice ou du col de l’uté- dans l’ataxie locomotrice.
neuses, sortent avec les selles. Selles consti-
rus.» Hémorragie de courte durée ; douleurs Grande agitation. Les symptômes ner-
tuées de mucus vert, fétide, avec des gaz lancinantes à travers l’abdomen et l’esto- veux sont fort nombreux. Tremblement pé-
bruyants, la nuit. mac. Métrorragie. Troubles des femmes ner- riodique du corps. Chorée, avec tiraillements
veuses et troubles revenant à la période dans les jambes. Convulsions, précédées
«L’urine passait inconsciemment et sans
menstruelle. Règles supprimées ou doulou- d’une grande agitation. Sensation de nervo-
interruption.» «Besoin pressant d’uriner ;
reuses. Troubles de la grossesse. sité, de défaillance, de tremblement, etc.
l’urine passe moins facilement et libre-
ment.» «Saignement de l’urètre ; érections Parmi les symptômes du coeur et du Les symptômes du sommeil sont tout à
douloureuses ; blennorragie.» ARG. NIT. a pouls : «Anxiété avec palpitations et pulsa- fait communs. Cauchemars angoissants. Les
une blennorragie très douloureuse avec des tions à travers le corps entier.» «Violentes rêves sont horribles. Se réveille en sursaut,
érections douloureuses chez l’homme. Chez palpitations à la moindre émotion ou lors surexcité. Il lui arrive en rêve toutes sortes

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d’événements étranges et horribles. Rêve


de scènes de vice et de violence, et rêve que
toutes les catastrophes vont lui arriver. Rêve
d’amis décédés, etc. Le matin, au réveil, il
a les jambes meurtries, de la douleur thora-
cique, etc. Ne peut pas dormir la nuit telle-
ment il est énervé.
Escarres érysipélateuses. Eruption pour-
prée, telle qu’on en voit dans les formes les
plus graves de fièvre typhoïde et de fièvres
infectieuses.
Son antidote le plus naturel est NATRUM
MURIATICUM. Quand vous avez une ulcéra-
tion de la gorge, ou du col de l’utérus, ou
d’une paupière, qui a été cautérisée par du
nitrate d’argent, étudiez NATRUM MUR. et
voyez si les symptômes du cas ne justifient
pas son administration. C’est l’antidote le
plus courant et le plus naturel contre ces
pratiques néfastes. 

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région du coeur, a l’apparence de l’horreur lité. Ceci rappelle OPIUM, seulement la peur
la plus grande, a peur de voir arriver quelque d’OPIUM persiste même le jour. ARNICA, lui,
chose d’effroyable. Une crainte soudaine de en rêve.
la mort vient alors l’envahir, l’éveillant en
Lorsqu’il s’agit d’un malade alité et at-
Arnica montana sursaut au milieu de la nuit ; il s’étreint le
coeur à pleines mains, et croit qu’il va mourir
teint d’une maladie infectieuse avec fièvre
intense, ou qui a de la fièvre après acci-
subitement. Il est en proie à une effrayante
dent ou traumatisme, il tombe dans une
angoisse mais, finalement, il revient à soi, se
Le malade ARNICA est morose, il veut qu’on grande prostration, dans la stupeur et l’in-
recouche et tombe dans un sommeil plein de
le laisse seul, ne veut pas qu’on lui parle, conscience. On peut le réveiller et il va ré-
terreurs, sursaute de nouveau avec sa peur
ne veut pas qu’on l’approche. Il ne veut pas pondre correctement à une question, mais
de la mort subite et s’écrie : «Allez chercher
qu’on l’approche à la fois parce qu’il n’a pas pour retomber ensuite dans sa stupeur ; ou
un médecin tout de suite !»
envie d’entrer en conversation, - disposition bien il hésite sur un mot, est incapable
d’esprit, - et aussi parce qu’il ne veut pas Cela se reproduit toutes les nuits chez de trouver les mots adéquats quand il es-
qu’on le touche en raison de sa grande cour- des sujets qui dans le jour, sont parfaite- saye de répondre et retombe ensuite dans
bature. Ce sont les deux choses les plus ment bien portants, et qu’on ne plaint pas le coma. Lorsqu’on le réveille, il regarde
frappantes dans ce remède. Irritable, mo- parce que leur maladie ne paraît reposer le médecin, et dit : «Je n’ai pas besoin de
rose, triste, peureux et facilement effrayé, sur aucune réalité, et n’être qu’un état im- vous ; je ne vous ai pas envoyé chercher ;
s’imagine toutes sortes de choses, en par- ginaire. Cela se voit encore chez des su- je ne suis pas malade ; je n’ai pas besoin
ticulier qu’il a une maladie de coeur ou qu’il jets qui ont subi un accident de chemin de de médecin.» Il vous dira cela même lors-
va faire de la gangrène, ou qu’il est atteint fer, ou quelque choc, qui sont courbaturés qu’il est sérieusement malade. J’ai vu un ma-
de quelque mal des organes profonds. et meurtris à la suite d’un traumatisme. Ils lade ARNICA se recoucher sur son oreiller
Nombreux cauchemars, rêves ef- s’éveillent en sursaut dans la nuit avec la après qu’il eut vidé son estomac d’un li-
frayants, rêves d’eau boueuse, de voleurs, peur de mourir subitement, avec une ex- quide noir ayant l’aspect du sang, sérieu-
etc. Terreurs nocturnes. Il se réveille souvent pression de terreur ; ils voient se répéter les sement malade, avec face marbrée, atteint
la nuit en sursaut, saisit à pleines mains la horreurs qu’ils ont traversées dans la réa- de maladie infectieuse ou paraissant en im-

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minence d’un frisson de fièvre pernicieuse, forment sur les dents et les lèvres, lorsqu’il y
ils les redoutent, et ne peuvent lutter contre
qu’on pouvait croire presque sur le point de a de l’effondrement organique et de la cour- elles qu’en utilisant des remèdes dans le
mourir, me regarder et dire : «Je ne suis pas bature partout, il arrive que cet état psy- genre d’ARNICA et de LACHESIS, et autres
malade ; je ne vous ai pas envoyé chercher ; chique, que je suis en train de vous décrire, médicaments à action profonde. Il n’est pas
retournez donc chez vous.» Et pourtant, en fasse son apparition, et qu’il faille adminis-vrai que ces malades soient justiciables de
état de santé, il était aimable, bienveillant, trer ARNICA au malade. ARNICA interrompra la QUININE. Pendant des années, j’ai exercé
me connaissait bien, était heureux de me le processus et empêchera l’état typhoïde au milieu de cas de ce genre. J’ai vu de nom-
serrer la main ; mais à ce moment, il s’irrite de se développer. ARNICA convient parfois breux frissons à forme congestive, et je n’ai
de me voir là et affirme qu’il n’y a aucune dans la fièvre scarlatine, lorsque l’éruption pas eu besoin de QUININE. Je préfère avoir
raison de s’occuper de lui. Ceci est l’état de ne sort pas, dans ces formes graves où le mon répertoire et quelques remèdes dyna-
«choc», presque du délire. Après avoir fini corps est de couleur foncée, marbré et cou- misés que toute la quinine des pharmacies.
une phrase de ce genre, le malade retombe vert de taches rouges ; le malade se re- Ces granules de sucre guérissent sûrement,
sur son lit en état de torpeur, il se ramasse tourne continuellement, et l’on voit s’instal-de façon durable et douce, alors que la qui-
sur lui-même et se contente de grogner si on ler cet état mental, avec la stupeur morose. nine ne guérit jamais, mais elle masque, et
lui parle. Il veut qu’on le laisse seul, ne veut rien ne subsiste dans l’histoire ultérieure de
C’est un remède merveilleux, un remède
pas qu’on le tracasse, ne veut pas qu’on lui tel malade drogué de quinine et d’arsenic
mal compris, un remède mal employé, parce
parle. que congestions et accidents subits tout au
qu’on en limite presque l’usage aux trauma-
long de sa vie.
Cet état annonce les accidents qui dé- tismes. C’est une des ancres de salut en
coulent d’un choc ayant ébranlé tout l’or- certaines saisons, dans les vallées mala- «Horreur d’une mort imminente, avec
ganisme et troublé la circulation. Lors- riennes de l’Ouest, pour la fièvre intermit- angoisse cardiaque pendant la nuit», qui
qu’un état typhoïde symptomatique s’ins- tente. Dans les frissons à forme congestive, s’étend à l’organisme tout entier ; mais cette
talle, c’est-à-dire lorsqu’une fièvre intermit- dans ces crises effrayantes avec prostration, horreur d’une mort imminente est un trait
tente ou rémittente prend des symptômes stupeur, marbrures de la peau, avec conges- frappant, et on la voit survenir même en de-
d’allure typhoïde, lorsque la langue de- tion, s’installant brusquement et de l’an- hors de toute maladie de coeur. Impression
vient vernissée et que des fuli-ginosités se xiété. Les médecins connaissent ces fièvres, d’horreur dans la nuit alors que rien ne me-

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nace le malade ; congestion affreuse, affec- tère.» «A peur d’être frappé par les gens si on l’avait battu.
tant plus spécialement le cervelet et la ré- qui l’approchent.» C’est à la fois physique et Si vous observez un malade ARNICA
gion supérieure du névraxe. mental. pour noter les manifestations extérieures de
«Stupeur avec évacuations involon- Maintenant, nous étant bien mis dans son état, vous le verrez se retourner et se
taires.» «Coma, insensibilité.» «Etendu- l’esprit cet état mental, nous voici préparés remuer. Vous vous demanderez aussitôt :
comme mort.» Ces symptômes se voient à comprendre l’état physique général, qui «Pourquoi est-il agité ?» et, si vous vous met-
dans les formes subaiguës de maladie, dans comporte dans tous les maux allégués, et tez à évoquer des remèdes, vous vous di-
les maladies à forme typhoïde. Beaucoup par tout le corps, une sensation de contu- rez : «Il ressemble à RHUS TOX. ; il reste en
de fièvres rémittentes, si elles sont mal soi- sions. Il n’est pas anormal d’employer AR- place un court instant, puis il bouge.» En dé-
gnées, ou si on leur laisse suivre leur cours NICA dans les contusions, mais il est tout à pit peut-être d’un état de semi-conscience,
sous mauvaise surveillance, vont tourner à fait absurde de l’employer à l’extérieur et vous le verrez se déplacer légèrement, se
la fièvre continue. Tandis que la véritable d’en faire une friction sous forme de tein- retourner un peu, puis un peu davantage,
et authentique typhoïde s’installe après un ture. Il produit dans sa pathogénésie des et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il soit entière-
déclin organique graduel de plusieurs se- taches marbrées, ressemblant à des contu- ment retourné de l’autre côté. Puis il recom-
maines, un état typhoïde symptomatique sions. Si l’on prend ARNICA par voie interne, mence, et il va changer peu à peu ; il se re-
peut débuter brusquement, et il offre les à hautes doses, on aura des taches mar- tourne ainsi d’un côté sur l’autre. On se pose
symptômes d’une forme plus grave que la brées, bleuâtres, qui deviendront ensuite la question : «Pourquoi bouge-t-il ainsi, pour-
typhoïde originaire. La typhoïde authentique jaunes, dues aux ecchymoses par extrava- quoi est-il agité ?» C’est un point important
est rarement mortelle ; elle évolue généra- sation du sang hors des plus fins capillaires. à résoudre.
lement vers une terminaison favorable si C’est dans une certaine mesure ce qui se On connaît l’anxiété affreuse du malade
le médecin la suit de près. Ce remède est passe dans les contusions, qui sont consti- ARSENICUM qui le tient toujours en mouve-
plein de délire dans ces types subaigus de tuées par une extravasation de sang hors ment. On connaît le malaise douloureux
fièvre, même de délire ressemblant au deli- des capillaires, et parfois de vaisseaux plus que ressent par tout le corps le malade
rium tremens. «Désespoir ; indifférence.» gros. En outre, sur toute la surface du corps RHUS, et qui le rend incapable de se tenir
«Hypochondrie anxieuse ; mauvais carac- le malade est douloureux et meurtri, comme tranquille. Le malade ARNICA est tellement

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courbaturé, qu’il ne peut rester qu’un petit qu’il sente qu’il va être obligé de fuir s’il per- rois vasculaires une tonicité suffisante pour
instant couché sur le même endroit. Après siste à ne pas remuer. Dans RHUS TOX. le maintenir le sang dans leurs limites, et elles
quoi, il lui faut changer son point d’appui ou malaise passe en remuant, et avec ARNICA, suintent.
passer de l’autre côté. Si bien que, si on lui la courbature passe s’il change de place. Par tout le corps, il existe une certaine
demande : «Pour quelle raison remuez-vous Vous voyez ARSENICUM se déplacer, l’air fu- gêne fonctionnelle, de la courbature, et une
ainsi ?», il va répondre que son lit paraît dur.rieux ; il est en outre anxieux et cette an- sensation de contusion ; gêne fonctionnelle
C’est une façon d’exprimer qu’il a le corps xiété le force à remuer, et il n’arrive pas à se rhumatismale. Les jointures sont gonflées,
reposer parce qu’il continue de marcher et douloureuses et enraidies. Si une maladie ai-
douloureux. Un sujet plus intelligent dira
de marcher encore. Les malades RHUS TOX. guë s’aggrave, nous allons trouver les symp-
que c’est parce qu’il est tout meurtri et se
et les malades ARNICA sont soulagés par le tômes mentaux que nous avons décrits, et il
sent comme contusionné et battu, qu’il a
moindre petit mouvement. y aura augmentation de la courbature mus-
besoin de changer de place. Cet état de
courbature existe qu’il s’agisse d’un état Le malade ARNICA saigne facilement ; il culaire.
typhoïde, d’une fièvre intermittente, d’une semble que ses vaisseaux sanguins soient ARNICA s’applique très bien à cet état
fièvre rémittente, ou après un accident relâchés et le sang s’en extravase aisément. d’endolorissement et de meurtrissure du
lorsque le sujet est vraiment contusionné Il arrive fréquemment que sur la peau des corps ; c’est donc un remède très important
de partout. On note le même malaise et le taches bleuâtres apparaissent et qu’à l’inté- dans les traumatismes, les contusions, les
même mouvement continuels, le sujet bou- rieur les muqueuses saignent. Les régions chocs, les traumatismes des articulations,
geant à chaque instant. Il change de place et enflammées saignent. Le malade est sujet les traumatismes du dos avec gêne fonc-
pense qu’il va se trouver à son aise, mais il aux catarrhes et s’il tousse, il saigne facile- tionnelle et douleur. Dans les états de ce
n’est à son aise que pour une seconde. Plus ment. Le mucus qui remonte de la poitrine genre, ARNICA sera un de nos premiers re-
il reste couché, plus la sensation de meur- et de la gorge est strié de sang, ou piqueté mèdes et, à moins qu’il n’y ait des symp-
trissure augmente, et elle devient tellement de minuscules caillots sanguins gros comme tômes généraux nets en indiquant d’autres,
intense qu’il est dans l’obligation de bouger. une tête d’épingle. Son urine contient du il doit être le tout premier. ARNICA soulagera
Avec RHUS TOX., plus il reste couché, plus sang, et il saigne des divers orifices du souvent la douleur dans l’entorse de la che-
il devient agité et plus il a mal, jusqu’à ce corps. Il n’y a pas dans les fibres des pa- ville, et permettra au blessé de circuler au

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bout de quelques jours, à la surprise géné- remèdes tous le même jour, encore moins et s’il voit accourir vers lui le petit Johnnie,
rale. La coloration noirâtre et bleuâtre de la
dans le même verre, mais attendre que il s’écrie : «Oh ! N’approche pas, n’approche
cheville foulée se résorbera en un temps re- toute l’amélioration possible ait été obtenue pas !» Donnez-lui une dose d’ARNICA et il
marquablement court, la douleur disparaîtra d’ARNICA avant de le faire suivre de RHUS. laissera Johnnie monter tant qu’il le voudra
et le blessé redeviendra capable de mouvoir Il est tout à fait courant de voir une douleur à l’assaut de sa personne. Il ne veut pas
cette jointure avec une étonnante aisance. continue, de l’agitation, de la faiblesse sur- qu’on le touche ou qu’on l’approche ; il sent
J’ai vu une cheville si enflée, au stade de venir dans une région qui a été traumatisée : que tout ce qui pourra l’approcher lui fera du
coloration bleu-noirâtre, à la suite d’une en-
RHUS est alors le remède indiqué ; et il est mal. Il est d’une extrême sensibilité, ses arti-
torse, que le port de la chaussure était im- tout à fait courant de voir une jointure mal culations sont douloureuses et sensibles au
possible ; après une dose d’ARNICA l’enflure soignée rester douloureuse et faible : alors toucher, et il a peur qu’on ne lui fasse mal.
disparut d’une étonnante façon, la colora- CALCAREA trouve place comme suite natu-
Ce remède a des inflammations érysipé-
tion anormale s’effaça et le malade fut ca- relle de RHUS. De temps en temps, on de-
lateuses. Si l’on a un érysipèle de la face
pable de se tenir debout. On ne peut obtenir vra recourir à CAUSTICUM. STAPHYSAGRIA
avec l’état mental plus haut décrit, avec
un pareil résultat par l’usage externe d’AR- et autres remèdes, à cause de quelques
courbature, sensation d’endolorissement et
NICA en lotions. traits particuliers du cas, mais ces remèdes
de meurtrissures par tout le corps, il n’y a
se rattachent tous plus ou moins à ARNICA,
Une haute dilution d’ARNICA réussit au pas à attendre plus longtemps pour adminis-
RHUS et CALCAREA. Pour un autre type de
mieux dans les contusions, et lorsqu’il trer ARNICA. La sensation de courbature et
blessures, comparez LEDUM et HYPERICUM.
n’existe pas de contre-indication nette. AR- de meurtrissure par tout le corps, avec l’état
NICA en est le premier remède ; mais pour ARNICA est utile dans certains cas chro- mental, doivent décider en faveur d’ARNICA
la faiblesse des tendons qui succède à cet niques, en particulier dans des cas anciens contre tout autre remède. Dans l’inflamma
état ARNICA ne suffit pas toujours, et alors de goutte. Il est tout à fait courant de voir tion des reins et de la vessie, du foie, et
RHUS TOX. est son complémentaire normal. des cas anciens de goutte se réveiller en une jusque dans la pneumonie, l’état mental et
Si les articulations restent faibles et sen- nouvelle crise douloureuse articulaire, avec la sensation de courbature et de meurtris-
sibles, faites suivre RHUS par CALCAREA. Il grande sensibilité. On voit le vieux grand- sure par tout le corps doivent vous donner
ne faudra pas, cela va sans dire, donner ces père assis à l’écart en un coin de la pièce, le moyen d’accomplir en pareil cas un éton-

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nant travail, en dépit même du fait qu’AR- et douleur telle qu’on ne peut pas le tou- que l’on voit la tendance du remède à suin-
NICA n’ait jamais produit une pneumonie. Il a cher. Cet état se voit également dans la ty- ter par toutes les muqueuses. Selles noires,
tout l’aspect rouillé de l’expectoration, toute phoïde. N’oubliez pas les symptômes d’AR- aqueuses avec vomissements noirs. «Réten-
la courbature thoracique et l’état catarrhal, NICA dans l’appendicite. Point n’est besoin tion d’urine après effort», après excès de
la toux et la suffocation, avec sensation de de courir à la recherche du chirurgien pour travail, par traumatisme, par commotion du
courbature et de meurtrissure par tout le tous les cas d’appendicite, si l’on connaît cerveau, après avoir subi quelque grave ac-
corps ; ajoutez-y la stupeur et l’état mental BRYONIA, RHUS TOX., BELLADONA, ARNICA cident. L’urine est brunâtre, ou noir d’encre,
qui appartient aux états inflammatoires de et autres remèdes du même genre. Le re- foncée. «Douleurs perçantes, comme si l’on
tout organe et qui est particulièrement ac- mède homéopathique guérira ces cas-là, et enfonçait des lames de couteau dans les
centué dans ce remède. On n’a pas à se pré- si vous le connaissez vous n’aurez pas be- reins.» «Urine très acide avec augmentation
occuper d’une finesse particulière de diag- soin de courir après le chirurgien dans l’ap- de sa densité.»
nostic pour choisir ARNICA. pendicite, sauf pour les crises récidivantes.
Une autre particularité d’ARNICA se ren-
ARNICA a de l’aversion pour la viande, Faute de connaître vos remèdes vous céde-
contre chez la femme enceinte. Cette ex-
le bouillon et le lait. Il y a grande soif à rez au préjugé courant suivant lequel il est
trême degré de sensibilité, de courbature
certains moments déterminés ; c’est ainsi nécessaire d’ouvrir l’abdomen et d’enlever
ou de douleur au toucher du corps entier,
qu’au cours du frisson de la fièvre inter- l’appendice. C’est seulement par une déplo-
se concentre ici spécialement dans les vis-
mittente il a soif, alors qu’à d’autres mo- rable ignorance qu’on livre les appendicites
cères abdominaux, dans l’utérus et la ré-
ments il n’est pas altéré. «Vomissements de au bistouri.
gion pelvienne. Sensibilité aux mouvements
caillots rouge foncé, bouche amère ; courba- La fétidité est un trait d’ARNICA : il foetaux, avec courbature et meurtrissure ;
ture générale.» Vomissements de matières y a de la fétidité, des éructations et des les mouvements du fotus sont ressentis
noires comme de l’encre. gaz. La selle est terriblement fétide. «Diar- très douloureusement et tiennent la femme
ARNICA est un remède utile dans les rhée nocturne.» «Selles involontaires pen- éveillée toute la nuit. ARNICA fera cesser
états inflammatoires de l’abdomen, du dant le sommeil.» «Selles d’aliments non cette courbature et la femme ne ressentira
foie, de l’intestin, avec gonflement, tym- digérés, purulentes ; mucus sanglant, glai- plus les mouvements du fotus. Ce n’est pas
panisme, prostration, tendance au malaise, reux.» Sang noir, selle très fétide. C’est ici que les mouvements fotaux soient augmen-

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Arnica montana

tés, mais la femme leur est particulièrement extrémités froides et la même chaleur de «Quintes de toux nocturnes.» «Coqueluche ;
sensible. «Ecoulement constant et goutte à la tête. N’oubliez pas ARNICA, en particu- l’enfant pleure avant la quinte comme s’il
goutte de l’urine après le travail de l’accou- lier chez ces enfants qui semblent avoir hor- avait peur de souffrir.»
chement.» reur qu’on les touche, et qui rient à pleine Il est facile d’appliquer ce que nous
voix toutes les fois que la mère leur prend venons de voir aux diverses maladies qui
Un caractère général du remède est
une jambe ou un bras. Repassez un peu peuvent survenir. Douleurs piquantes dans
d’avoir le corps froid et la tête chaude ; le
l’histoire de la maladie, et vous verrez que la coqueluche ; douleurs pleurales avec ca-
corps entier et les extrémités sont froids,
c’est une courbature ; en découvrant l’en- tarrhe de la poitrine, avec la pneumonie ou
mais on sent la tête chaude. Cet état est très
fant vous pourrez observer des taches fon- la pleurésie, dans les états inflammatoires.
prononcé dans les crises congestives sou-
cées, qui fournissent une indication supplé- Il y a aussi beaucoup de maux traînants.
daines, dans le frisson à forme congestive et
mentaire d’ARNICA. «Dégénérescence graisseuse du coeur.» Pi-
dans les fièvres intermittentes congestives.
qûres dans la région cardiaque ; piqûres al-
Ceci peut être le premier début d’une crise C’est un remède de la coqueluche ; il est
lant de gauche à droite. Grande faiblesse
intense qui ne s’est à peu près pas annon- aisé de deviner quelles en sont les indica-
avec épuisement, meurtrissure, courbature ;
cée, (sauf par une nuit ou deux de mau- tions dans la coqueluche : aggravation lors-
«est obligé de s’étendre, bien que le lit lui
vais rêves ou de malaise) avec impression qu’on le touche, état de courbature et de
paraisse trop dur.»
de crainte, stupeur et courbature du corps. meurtrissure, toux spasmodique ou expec-
On fera bien de parcourir tous ces symp-
Si le malade sort de cet état, c’est pour en- toration de sang, ou de mucus foncé, strié
tômes ; il y a de nombreux détails dans ce re-
trer dans une phase de courbature progres- de sang, ou de mucus rempli de tout pe-
mède, beaucoup de petits signes qui offrent
sivement croissante, qui devient de plus en tits caillots gros comme des têtes d’épingle.
grand intérêt.
plus intense jusqu’à ce qu’il soit courbaturé Vomissements alimentaires avec mucus noi-
Il vient bien après ACONIT, et il est com-
et meurtri de partout. L’enfant pris d’une râtre. L’état mental de l’enfant est aisé à
plémentaire d’ACONIT, d’IPECACUANHA et
crise violente de fièvre infantile peut être se figurer. L’enfant est hargneux et de mau-
de VERATRUM. 
menacé de convulsions, avec tête chaude et vaise humeur. «Toux chez les enfants provo-
corps froid. Beaucoup de médecins pense- quée par les cris, lorsqu’ils s’accompagnent
ront alors à BELLADONA, qui a les mêmes de colère et de mouvements désordonnés.»

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qu’ARSENICUM impressionne toute l’écono- malade ARSENICUM se suicide. C’est un
mie, trouble toutes les fonctions et atteint remède plein de tendances au suicide.
tous les tissus de l’organisme humain, on L’anxiété se traduit aussi par l’agitation,
constate qu’il existe en lui certains traits do- qui le fait remuer constamment ; il ne tient
Arsenicum album minants et frappants. L’anxiété, l’agitation,
la prostration, la brûlure et les odeurs ca-
pas en place. S’il a la force de se lever, il
va de siège en siève ; l’enfant va de la nour-
davériques sont ses caractéristiques les plus rice à la mère, et d’une personne à ’lautre.
remarquables. La surface du corps est pâle, Lorsqu’il est alité, incapable de se tenir as-
Depuis le temps d’HAHNEMANN jusqu’à au-
froide, moite et suante, et l’aspect est celui sis, le malade se tourne et se retourne d’un
jourd’hui ce remède a été un de nos poly-
du cadavre. Dans les maladies chroniques côté sur l’autre, roule et dégringole ; s’il en a
chrestes, l’un des remèdes les plus fréquem-
avec grande débilité et anémie, consécu- la force, il s’aggrippe hors de son lit et s’as-
ment indiqués, et l’un des plus largement
tives à un séjour dans une zone palustre, ou sied dans un fauteuil, continuant de se dé-
utilisés. En allopathie, on en abuse très lar-
survenues chez un individu sous-alimenté placer d’un endroit à l’autre pour, en fin de
gement sous la forme de liqueur de Fowler.
ou un syphilitique, ce remède est très utile. compte, quand son agitation l’a totalement
L’arsenic affecte toutes les régions de
l’être humain ; il semble qu’il en exagère L’anxiété qu’on observe dans ARSENI- épuisé, retourner à son lit. L’agitation paraît
ou qu’il en déprime presque toutes les fa- CUM se mêle de peur, avec impulsions, ten- être surtout psychique ; c’est une agitation
cultés, qu’il en excité ou qu’il en trouble dance au suicide, lubies brusques, manie, anxieuse, ou une angoisse, avec cette idée
toutes les fonctions. Lorsque tous nos re- tendance à exécuter toutes sortes de sima- que l’angoisse est une anxiété mortelle :
mèdes auront été aussi bien expérimentés grées bizarres. Il a des illusions sensorielles simple tentative pour faire comprendre que
qu’ARSENICUM nous obtiendrons des gué- et diverses espèces de folie ; dans sa forme l’anxiété est extrême. Le sujet semble ne
risons merveilleuses. C’est une substance plus active, du délire et de l’excitation. La plus pouvoir vivre, et ce n’est pas la dou-
facile à expérimenter à cause de son ac- tristesse y domine à un haut degré. Il est tel- leur physique qui l’entraîne dans l’angoisse,
tivité naturelle, et du fait même de l’abus lement triste qu’il en est las de la vie ; il mé- mais une anxiété entremêlée d’agitation et
qu’on en a fait nous avons appris beaucoup prise la vie et voudrait mourir ; et de fait il de tristesse.
sur sa nature en général. En même temps arrive que le Cet état prévaut dans toutes les ma-

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Arsenicum album

ladies, coupé de prostration. Une sensa- prostration. sa congestion. Par conséquent, nous disons
tion d’inquiétude apparaît dès les premiers Eparse dans tout l’ensemble du remède, qu’un trait frappant appartient à ce remède :
stades de la maladie, et ne dure que peu on trouve cette brûlure que nous avons ci- soulagement de tous les malaises du corps
de temps, jusqu’à ce que la prostration de- tée, comme l’une de ses caractéristiques gé- en l’enveloppant chaudement, et par la cha-
vienne marquée. Quand le malade est alité, nérales les plus marquées. Il a une sensa- leur d’une façon générale, et soulagement
dans les premiers temps il bouge le corps tion de brûlure dans le cerveau, qui lui fait des malaises de la tête par le froid, à l’ex-
entier, se remue dans son lit et hors de éprouver le besoin de se laver la tête à l’eau ception des maux de l’extérieur de la tête,
son lit ; mais la prostration devient tellement froide. Cette sensation de chaleur à l’inté- qui s’améliorent par la chaleur en la cou-
prononcée qu’il ne peut plus remuer que rieur de la tête avec battements s’améliore vrant chaudement. Les névralgies de la face
les membres, jusqu’à ce qu’il devienne si par les lotions froides, mais lorsqu’il existe et des yeux ainsi que de la région au-dessus
faible qu’il ne puisse plus bouger du tout, un état rhuma-toïde affectant le cuir chevelu des yeux, sont améliorées par la chaleur.
et qu’il reste étendu parfaitement immobile, et l’innervation externe, et qu’il y a de la brû- La brûlure est ressentie dans l’estomac ;
en état d’extrême prostration. La prostra- lure, cette brûlure est alors améliorée par la il y a brûlure de la vessie, du vagin, des
tion semble se substituer à l’anxiété et l’agi- chaleur. poumons. Il semble par moments qu’il y ait
tation, au point que le malade prend l’as-
Lorsque le mal de tête est du type des charbons ardents dans les poumons,
pect du cadavre. Rappelez-vous donc que
congestif, avec sensation de chaleur et de lorsqu’il y a menace d’inflammation gangre-
ces états d’anxiété et d’agitation évoluent
brûlure à l’intérieur de la tête, et sensation neuse, et à certains stades de la pneumonie.
vers l’aspect cadavérique, vers la mort. On
que la tête risque d’éclater, qu’il y a rou- Il y a de
voit
geur et chaleur de la face, ce mal de tête là la brûlure à la gorge, de la brûlure à
132 est amélioré par le froid, les lotions froides, toutes les muqueuses. La peau brûle et dé-
Arsenicum album les compresses froides, et le grand air frais. mange, et le sujet se gratte jusqu’à exco-
cela, par exemple, dans la typhoïde, C’est tellement net que j’ai vu le malade as- rier la peau, après quoi, il a de la brûlure,
lorsque ARSENICUM est indiqué. Il y a sis dans sa chambre avec des vêtements mais le prurit cesse ; aussitôt que la douleur
d’abord cette agitation anxieuse avec peur, empilés sur lui pour se tenir le corps au cuisante s’atténue quelque peu, le prurit re-
puis la faiblesse croissante évolue vers la chaud, et la tête à la fenêtre pour soulager prend. Tout le long de la nuit le prurit et la

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Arsenicum album

brûlure alternent, la brûlure pendant une mi- de la chair en décomposition. s’agit d’une inflammation soudaine qui tend
nute, et alors il se gratte jusqu’à excoriation ; ARSENICUM engendre une tendance à à un processus malin dans les régions at-
mais aussitôt le prurit recommence, et on a saigner. Le malade saigne facilement et peut teintes, elle est du domaine d’ARSENICUM.
l’impression qu’il n’a jamais de repos. saigner de partout. Il y a des vomissements Une inflammation va évoluer dans l’in-
Les sécrétions et les excrétions d’ARSE- de sang ; saignement des poumons et de testin pendant quelques jours accompagnée
NICUM sont âcres ; elles excorient les ré- la gorge. Ecoulement sanglant venant des d’évacuations horriblement fétides, de vo-
gions intéressées, occasionnant de la brû- muqueuses, parfois lorsque l’inflammation missements de sang caillé, de grande brû-
lure et de la cuisson. L’écoulement du nez est intense ; hémorragies de l’intestin, des lure intestinale avec tympanisme. On peut
et des yeux occasionne de la rougeur tout reins, de la vessie et de l’utérus ; partout où presque considérer ceci comme une inflam-
autour des régions malades, et ceci est vrai il existe une muqueuse, il peut y avoir une mation gangreneuse, tant elle est violente,
pour tous les liquides en provenance des di- hémorragie. Hémorragie de sang noir avec soudaine et maligne, et on retrouve l’an-
vers orifices. Les ulcères brûlent comme du écoulements fétides. xiété, la prostration, la peur de la mort, et la
feu, et le liquide fluide et sanguinolent qui La gangrène et les états inflammatoi- sensation de froid qui fait désirer au malade
en provient excorie toute la région environ- Arsenicum album d’être chaudement et bien couvert. Lors-
nante. L’odeur des écoulements est putride. 133 qu’avec une telle inflammation dans l’intes-
Si vous avez jamais senti l’odeur de gan- res soudains rappelant les inflamma- tin le malade est soulagé par la chaleur,
grène, ou celle de la viande pourrie, vous tions gangreneuses et érysipélateuses sont cela veut dire ARSENICUM. Il faut se rappe-
connaissez l’odeur des écoulements d’ARSE- communes chez ARSENICUM. Certaines ré- ler que SECALE offre un spectacle analogue ;
NICUM. La selle est putride, comme de la gions font brusquement de l’érysipèle, ou il a le même état de tympanisme, le même
chair décomposée, du sang gâté. Les écou- des régions contusionnées font brusque- état d’ulcération et de prostration, la même
lements provenant de l’utérus, le flux mens- ment de la gangrène. Gangrène des organes odeur fétide avec expulsion de caillots pu-
truel, la leucorrhée, les fèces, l’urine, l’ex- internes, inflammations d’allure maligne, in- trides, et la même brûlure, mais le malade
pectoration, tous les écoulements sont pu- flammations érysipélateuses. Peu importe la SECALE veut qu’on le découvre, veut des ali-
trides. Dans les vieux ulcères, la plaie est tel- conception qu’on peut se faire de cet état, ments froids, veut les fenêtres ouvertes. Le
lement putride que l’odeur en rappelle celle peu importe le nom qu’on lui donne, s’il seul trait définitif entre ces deux remèdes

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Arsenicum album

peut être dans certains cas le fait que SE- symptômes qu’on pouvait saisir dans le tra- ternes, foie, poumons, etc. ; certains d’en-
CALE demande du froid et ARSENICUM de jet de la porte au bord du lit d’après l’as- tr’eux peuvent s’enflammer de façon vio-
la chaleur, mais c’est de cette façon que pect immédiat des choses. Chaque symp- lente et rapide. Nous n’entrons pas en ce
nous individualisons dans nos prescriptions tôme est ARSENICUM ; le malade en a l’as- moment dans les détails, mais dessinons
homéopathiques. pect ; il agit comme lui ; il en a l’odeur, et il
seulement l’état général d’ARSENICUM, afin
Lorsqu’il y a inflammation gangreneuse l’est lui-même. de mettre en évidence ce qui imprègne
des poumons, nous apprenons que le sujet Vous pourrez aller voir un malade qui toute sa nature. Nous constaterons en repre-
est tombé malade avec un frisson, qu’il a eu a une inflammation intense de la vessie, nant le remède pour le réviser plus en détail
de l’agitation, de la prostration, de l’anxiété avec besoins fréquents et urgents d’uriner, que ces traits se manifestent partout.
et de la peur ; en entrant dans la chambre, efforts pour uriner, et qui a de l’urine san- 134
nous percevons une odeur horrible, et en glante mêlée de caillots. Le médecin trai- Arsenicum album
exami- tant a constaté en introduisant la sonde pour Les symptômes mentaux montrent au
nant le crachoir, nous constatons que le évacuer l’urine que des caillots viennent début de l’agitation anxieuse, évoluant en-
malade a craché de pleines bouchées d’une boucher la sonde ; on évacue une petite suite vers le délire et même la folie avec
expectoration noirâtre et fétide. Observez, quantité d’urine, puis elle s’arrête. On a une tout ce qu’elle englobe ; troubles de l’intel-
et voyez si le malade demande à être chau- histoire d’agitation, d’anxiété, de peur de lect et de la volonté. «Est persuadé qu’il
dement couvert ; s’il a facilement le frisson la mort, d’amélioration par la chaleur, de va mourir.» Je fus un jour appelé au che-
et si la chaleur lui paraît bonne ; il est alors grande prostration. Il faut donner ARSENI- vet d’un malade atteint de typhoïde qui pré-
difficile de faire couvrir ce cas par un autre CUM, non parce qu’il y a une inflammation sentait entièrement l’aspect général que j’ai
remède qu’ARSENICUM. La prostration, le de la vessie, mais parce qu’il s’agit d’une décrit ; il pouvait parler ; il me regarda et
vomissement, l’anxiété, l’agitation, l’aspect inflammation à progrès rapides et parce dit : «Il est inutile que vous veniez ; je vais
cadavérique existent, et où allez-vous trou- qu’elle est de nature gangreneuse. Toute la mourir ; vous feriez aussi bien de rester chez
ver un remède avec cet ensemble en de- vessie serait envahie en peu de temps, mais vous ; tout mon intérieur est en décompo-
hors d’ARSENICUM ? Il m’est souvent arrivé ARSENICUM arrêtera cela. sition.» Son ami était assis près du lit, lui
de faire un long chemin pour découvrir ces Ainsi en va-t-il de tous les organes in- donnant quelques gouttes d’eau et, chaque

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Arsenicum album

fois qu’il avait pu en avoir, il en voulait en- grincements de dents.» «Geint à haute voix, pour l’eau glacée, et juste assez pour seule-
core. C’était tout ce qu’il demandait ; il avait gronde et pleure.» «Se lamente, désespère ment humecter la bouche, ou alors de la soif
la bouche noire, parcheminée et sèche. Je de la vie.» «Crie de douleur.» «La peur le pour de grandes quantités qui cependant ne
lui donnai ARSENIC. Un des traits caractéris- tire du lit ; il se cache dans un coin.» Il y a l’étanchent pas ; mais à ce stade de soif fait
tiques d’ARSENICUM est la soif pour de pe- des cas de folie qui commencent par un état suite un autre dans lequel il y a de l’aversion
tites quantités et souvent, juste assez pour d’anxiété, d’agitation et de peur. pour l’eau, et nous voyons ainsi que dans les
mouiller la bouche. On se sert communé- Folie religieuse ; la malade se figure avoir maladies chroniques, ARSENICUM n’a pas de
ment comme trait distinctif entre BRYONIA dilapidé à force de péchés le temps de soif. Les choses se passent de la même fa-
et ARSENICUM, pour aider la mémoire, du son salut ; les promesses de salut des Ecri- çon pour un cas de manie ; dans l’état chro-
fait que BRYONIA a soif de grandes quan- tures ne s’appliquent pas à elle ; elle n’a pas nique, le malade est tranquille, mais il lui
tités à longs intervalles, au lieu qu’ARSENI- d’espoir ; elle est vouée au châtiment. Elle a faut pour être un cas d’ARSENICUM avoir
CUM boit peu et souvent, ou bien a une soif médité sur les questions religieuses jusqu’à dans les stades antérieurs traversé l’agita-
violente et insatiable. en perdre la raison. Finalement, elle entre tion, l’anxiété et la peur d’ARSENICUM.
«Pensées de mort et de l’incurabilité de dans un état plus complet de folie, un état La peur est un élément important de
ses maux.» «Les idées l’assaillent en foule ; de tranquillité ; gardant le silence, et avec de l’état mental ; peur de rester seul ; craint
il est trop faible pour les écarter ou pour en l’aversion pour la conversation. que les objets ne le blessent lorsqu’il reste
suivre une seule à la fois.» En somme, il gît Ainsi voyons-nous un stade faire suite à seul ; plein d’horreur ; craint la solitude et re-
dans son lit tourmenté jour et nuit par des un autre, et il nous faut prendre à la fois tout cherche la compagnie parce qu’en compa-
idées déprimantes et des pensées angois- l’ensemble du cas ; nous devons observer le gnie il peut converser et chasser la peur ;
santes. C’est une des formes de son anxiété. cours suivi par le cas afin de le voir nette- mais à mesure qu’augmente ce désordre, il
Lorsque ses pensées le tourmentent, il est ment et de noter que dans une première pé- cesse d’apprécier la compagnie et la peur
anxieux. Dans son délire, il voit courir sur riode il y avait certains symptômes, et dans l’envahit en dépit de l’entourage. Sa sen-
le lit toute sorte de vermine. «Ramasse les une seconde période d’autres symptômes. sation de peur et d’horreur croît fortement
draps.» «Délire pendant le sommeil ; manie Par exemple, nous savons que dans les états dans l’obscurité, et de nombreux symp-
au cours de l’inconscience.» «Cris plaintifs et aigus d’ARSENICUM, il y a ou bien de la soif tômes surviennent le soir quand tombe la

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Arsenicum album

nuit. Beaucoup de ses accidents mentaux, fecte le coeur, et ainsi l’anxiété mentale et mental, est constamment gelé, rôde autour
aussi bien que de ses accidents physiques, l’anxiété cardiaque semblent-elles presque du feu, ne peut arriver à mettre assez de
surviennent et sont aggra- coïncider. Il est envahi brusquement la nuit vête-
Arsenicum album par une peur anxieuse. Il saute du lit avec
ments pour se garder du froid ; c’est un
135 la peur de la mort ou de la suffocation im-
sujet qui souffre beaucoup du froid. Les ma-
vés à certaines heures. Si quelques minentes. Le remède est plein de dyspnées
lades chroniques ARSENICUM ne peuvent
symptômes, douleurs ou courbatures, sont de toutes sortes, dyspnée cardiaque et di-
pas se réchauffer ; ils sont toujours frisson-
aggravés le matin, la plupart des souf- verses formes d’asthme.
nants, pâles et cireux ; après avoir subi plu-
frances d’ARSENICUM s’aggravent à partir Les crises surviennent le soir au lit ou sieurs crises inhabituelles de faiblesse, ils
de 1-2 heures de l’après-midi et après 1- après minuit ; à partir de 1-2 heures, il est font des accidents d’hydropisie. ARSENICUM
2 heures du matin. Après minuit, très vite pris d’anxiété mentale, de dyspnée, de peur est rempli de bouffissure et d’hydropisie ;
après minuit bien souvent, ses souffrances de la mort, de froid, et est couvert de état odémateux des extrémités ; hydropisie
commencent, et à partir de 1-2 heures, elles sueurs froides. «Anxiété comme un homme des séreuses ou des organes creux ; enflure
gagnent en intensité. Anxiété extrême au lit, qui a commis un meurtre.» Ceci est une des autour des yeux ; enflure de la face, formant
le soir. formes de son anxiété ; il finit par se for- godet à la pression. ARSENICUM dans ces
«Répugne à rencontrer des gens qu’il ger l’idée que les gens de police sont à sa enflures a une affinité spéciale pour la pau-
connaît, parce qu’il s’imagine les avoir poursuite, et guette pour voir s’ils entrent pière inférieure, plutôt que pour la paupière
jadis offensés.» Grande dépression men- pour l’arrêter. Quelque malheur extraordi- supérieure, tandis que dans KALI CARB. l’en-
tale, grande tristesse, mélancolie, déses- naire va lui arriver ; il veille constamment flure siège plus à la paupière supérieure
poir, désespère de guérir. Le malade a peur dans l’éventualité de quelque chose de ter- qu’à l’inférieure, entre la paupière et le sour-
de la mort lorsqu’il est seul, ou au moment rible. «Irritable, découragé, agité.» «Agita- cil. Il y a des cas où KALI CARB. a beau-
d’aller se coucher, avec anxiété et agita- tion ; ne peut trouver de repos nulle part.» coup de ressemblance avec ARSENICUM et
tion. Il croit qu’il va mourir et veut quel- «Comme conséquence de sa frayeur, ten- de petits traits comme celui-là pourront être
qu’un avec lui. Ses crises d’anxiété la nuit dance à se livrer au suicide.» des points de différenciation. S’ils sont en
le tirent du lit. C’est alors une anxiété qui af- Le malade ARSENICUM avec cet état concordance dans leurs lignes générales,

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Arsenicum album

c’est alors que l’on doit observer leurs dé- 136 feu et frissonne, cherche à se vêtir le plus
tails particuliers. Arsenicum album possible, et réclame de la chaleur dans la
traînantes, et profondément situées, il y pièce. Aussi longtemps qu’il est question
Dans les maux de tête, nous avons une
a une aggravation le quatorzième jour. de malaises du corps, il en est ainsi, mais
caractéristique générale frappante d’ARSE-
Cette façon d’apparaître en cycles est lorsque les malaises sont céphaliques, tout
NICUM, représentée par leur périodicité. Dis-
commune à bon nombre de remèdes, mais en désirant avoir le corps au chaud, il veut
persée dans tout ce remède on trouve de
elle est plus particulièrement marquée pour se laver la tête à l’eau froide, ou veut l’avoir
la périodicité, et c’est la raison qui l’a fait
CHINA et ARSENICUM. Ces deux remèdes à l’air froid. Les malaises de la tête doivent
largement utiliser dans les affections mala-
se ressemblent sous beaucoup de rapports, être en accord avec les signes généraux qui
riennes, dont la périodicité est une carac-
et ils sont tout à fait, dans leur nature gé- s’appliquent à la tête, et les malaises du
téristique naturelle. Les maux périodiques
nérale, semblables aux manifestations qui corps doivent être associés aux signes géné-
d’ARSENICUM surviennent tous les deux
se produisent souvent dans la malaria. Il raux qui s’appliquent au corps. Il est difficile
jours, ou tous les quatre jours, ou tous les
est vrai de dire, cependant, qu’ARSENI- de dire laquelle de ces deux circonstances
sept jours ou toutes les deux semaines. Les
CUM y trouve une indication plus fréquente est la plus générale, et on peine parfois pour
maux de tête adoptent les mêmes cycles,
que CHINA. Dans toutes les épidémies de savoir laquelle constitue le cas général pour
tous les deux, les trois, les quatre, les sept
fièvre palustre que j’ai traversées, j’ai trouvé le malade lui-même, parce qu’il vous em-
ou les quatorze jours. Plus le mal est chro-
les symptômes d’ARSENICUM plus fréquents brouille en disant : «Je suis aggravé par le
nique, plus longue est sa période ; nous
que ceux de CHINA. froid», et puis quand il est question de son
constatons donc que les accidents plus ai-
mal de tête : «Je suis mieux par le froid, dit-il,
gus et plus rapides auxquels peut s’appli- Ces maux de tête mettent en évidence
j’ai besoin d’être au froid.» Il s’agit en réalité
quer ARSENICUM auront des aggravations le point intéressant dont nous faisions men-
de sa tête seulement et il faut sélectionner
de tous les deux jours ou de tous les quatre tion plus haut. ARSENICUM a dans sa nature
ces symptômes et les étudier suivant la ré-
jours ; mais à mesure que le mal devient même une alternance d’états ; cela com-
gion intéressée. Lorsque les cho-
chronique et de siège plus profond, il adopte porte certains traits généraux. ARSENICUM
l’aggravation du septième jour, et dans les dans tous ses malaises du corps est un re- ses sont aussi frappantes, vous devez les
manifestations psoriques de forme longue, mède frileux ; le malade s’assied contre le examiner à fond pour voir ce qui détermine

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Arsenicum album

la modalité. parce qu’elles sont améliorées par la cha- ce rhumatisme des articulations et des ex-
Vous trouverez un état semblable un peu leur. Au contraire, lorsqu’on a affaire à des trémités, avec plus ou moins d’enflure et
partout chez PHOSPHORUS ; les malaises de états congestifs de la tête, le malade est d’oedème, existait, il ne pouvait avoir as-
l’estomac et de la tête sont améliorées par le alors mieux avec la tête au froid. Maintenant sez chaud. Il était contre le feu, chaude-
froid, c’est-à-dire que le malade réclame des comme je l’ai dit, il y a alternance de ces ment couvert. La chaleur le soulageait et il
applications froides sur la tête dans les souf- états chez ARSENICUM. lui fallait de l’air chaud et une pièce chaude.
frances de la tête, et demande des choses J’illustrerai la chose en citant un fait. Ceci se prolongeait pendant une certaine
froides dans l’estomac avec les malaises J’ai connu un malade qui avait traîné long- période, puis cessait, et de nouveau appa-
gastriques, mais dans tous les malaises du temps avec des migraines périodiques. Les raissaient les migraines, qui duraient un cer-
corps il est amélioré par la chaleur. Sort-il à migraines s’amélioraient par l’eau froide, tain temps. C’était ce que je voulais dire en
l’air frais, il va se mettre à tousser s’il a des les applications froides à la tête ; à peine parlant d’alternance des états. ARSENICUM
accidents du côté de la poitrine. On voit donc arrivait-on à les refroidir suffisamment, et 50 M guérit cet homme, et il n’eut plus ja-
que les modalités qui appartiennent à la ré- plus elles étaient froides, mieux cela valait. mais rien de semblable par la suite. L’alter-
gion intéressée doivent toujours être prises Ces maux de tête revenaient toutes les deux nance des états signifie parfois que le corps
en considération. semaines, je crois, et aussi longtemps qu’ils est le siège de deux maladies, et parfois le
duraient le malade voulait avoir du froid sur remède couvre toute la physionomie mor-
Lorsque la tête d’ARSENICUM est at-
la tête. Il faut dire que ces maux de tête bide lorsqu’il y a états alternants.
teinte de névralgies du cuir chevelu, et qu’à
ces névralgies sont associées d’autres né- périodiques pouvaient être mieux pendant Je me rappelle un autre cas, qui mon-
vralgies ou états rhumatoïdes du reste du de longues périodes. Mais lorsqu’ils faisaient trera bien cette nature particulière d’alter-
corps, alors le malade est d’une façon gé- défaut, le nance des malaises que d’autres remèdes
nérale soulagé par la chaleur. Avez-vous, Arsenicum album partagent avec ARSENICUM. Une malade
par exemple, un malade souffrant de né- 137 souffrait d’une douleur pressive au sommet
vralgies ou d’affections rhumatismales, et malade souffrait alors d’un rhumatisme de la tête, telle que je vous l’ai récemment
ces mêmes douleurs s’étendent-elles à la des articulations, qui était également pério- décrite, comme appartenant à ALUMEN. Il lui
tête, alors il veut avoir la tête enveloppée dique, et aussi plus ou moins tenace. Quand arrivait de souffrir pendant des semaines de

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Arsenicum album

cette pression au sommet du crâne, et seule aussi clairement indiqué dans l’autre ; autre- nature, cette alternance de symptômes
une forte pression parvenait à la soulager. ment ce remède n’est pas le simillimum. Il mentaux et de symptômes somatiques :
Elle finissait par s’épuiser à force d’appuyer, faut se mettre en chasse jusqu’à ce qu’on lorsque les symptômes somatiques existent,
et elle essayait toutes sortes de poids à se découvre le remède qui présente les deux les symptômes mentaux sont absents, et
mettre sur la tête. Cela passait au cours de états, ou bien l’on aura une déception. Par- vice-versa. Lorsqu’on a pu déterminer un
la nuit, et elle s’éveillait le lendemain matin fois, on ne remarquera pas cette alternance trait général comme celui-là dans un cas,
avec un besoin continuel et urgent d’uriner. d’états jusqu’à ce qu’on l’ait ramenée à c’est un point intéressant, mais parfois vous
L’irritation vésicale alternait avec la douleur deux ou trois reprises par une prescription n’arrivez pas à découvrir un remède parce
du sommet de la tête. ALUMEN guérit cet incorrecte. Certaines personnes sont si se- que beaucoup de nos remèdes n’ont pas eu
état. crètes, et on a tant de difficulté à obtenir leurs symptômes bien consignés lors des ex-
Chez beaucoup de ces remèdes antipso- leurs symptômes qu’il n’est pas toutjours périmentations ; ils n’ont pas encore été ob-
riques nous trouvons une alternance d’états. possible d’y arriver. Il faut alors revoir votre servés quant à leurs alternances, et repérés
Ceci montre la nécessité de recueillir les observation, et vous retrouverez l’endroit où à cet égard.
symptômes de tous les états qui s’offrent vous avez fait une prescription absurde, qui On trouve dans PODOPHYLLUM ce trait
à notre thérapeutique, sinon, vous pourrez a fait disparaître un état récent et a ramené particulier que les maux de tête alternent
souvent, ayant fait une prescription dans les premiers accidents, après quoi vous avez avec la diarrhée ; il est sujet aux migrai-
une maladie chronique de nature psorique, continué avec cette histoire de va-et-vient. 138
l’avoir soulagée temporairement, et la voir Rappelez-vous, d’ailleurs, que pendant ce Arsenicum album
réappa- temps votre malade ne s’améliore pas, et
nés et à la diarrhée, et c’est ou l’un
qu’il faut réétudier la totalité du cas en te-
raître sous un nouvel aspect. Vous aurez ou l’autre qui sera présent. Dans ARNICA,
nant compte de l’alternance des états.
seulement hâté la maladie qui marchera un les symptômes mentaux alternent avec les
peu plus vite que si on l’avait laissée tran- Chez ARSENICUM les symptômes de la symptômes utérins. Les symptômes utérins
quille. Mais ce n’est pas de la prescription tête alternent avec les symptômes somati- lorsqu’on les observe font penser à AR-
homéopathique. Soyez certain, lorsqu’un re- ques. Vous trouverez un peu partout dans NICA, mais ils disparaissent dans la nuit, et
mède présente un de ces états, qu’il est certains remèdes, comme inhérente à leur il survient des symptômes mentaux, l’es-

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Arsenicum album

prit devenant lourd, obscurci, et embrumé. en particulier celles qui reviennent toutes sont des états de pulsation. Il y a encore
Lorsque nous avons affaire à des remèdes les deux semaines. Certains de ces malades, d’effrayants maux de tête occipitaux, si in-
qui ont de ces manifestations là, il faut un vieux et usés, seront froids, pâles, auront tenses que le malade a la sensation d’être
regard plus aigu pour voir l’alternance des l’air maladif ; ils seront toujours gelés et fris- assommé ou hébété. Ils surviennent après
états parce que ces faits ne sont pas tou- sonnants, sauf quand ils auront un mal de minuit, après s’être animé, après des ef-
jours mis en évidence dans l’expérimenta- tête qui, lui, sera amélioré par le froid ; ils forts ; ils surviennent par l’échauffement de
tion, pour la raison qu’un expérimentateur a auront le visage très ridé, une grande an- la marche, qui provoque un afflux de sang à
eu un certain groupe de symptômes, alors xiété, et n’auront aucun désir de boisson. la tête.
qu’un autre en a eu un différent. Cepen- Rappelez-vous ce que nous avons dit des
NATRUM MUR. est un remède qui a de
dant, un remède qui peut présenter les deux états aigus d’ARSENICUM où il existe de la
l’analogie avec celui-ci dans sa périodicité
groupes de symptômes est suffisant pour soif, soif pour de petites quantités et sou-
et dans beaucoup de ses symptômes. Il a
guérir l’alternance des états. vent, sécheresse de la bouche et désir de li-
des maux de tête congestifs par la marche
quide juste assez pour humecter les lèvres,
Les maux de tête périodiques d’ARSENI- et en s’échauffant, en particulier en mar-
tandis que dans ses états chroniques ARSE-
CUM se rencontrent dans toutes les parties chant au soleil. Les maux de tête d’ARSE-
NICUM n’a pas généralement soif.
de la tête. Ce sont les maux de tête conges- NICUM s’aggravent généralement par la lu-
tifs avec battements et brûlures, anxiété et Il y a des maux de tête d’un seul côté, mière et par le bruit, s’améliorent en s’éten-
agitation, tête chaude et soulagement par s’éten-dant au cuir chevelu, d’une moitié de dant dans une chambre obscure, en étant
le froid. Il y a des maux de tête frontaux, la tête, aggravés par le mouvement, amé- couché la tête sur deux oreillers. Beaucoup
qui donnent des battements, sont aggravés liorés par les lavages à l’eau froide, amé- de ses maux de tête commencent l’après-
par la lumière, augmentent par le mouve- liorés par la promenade à l’air frais, bien midi, de 1 à 3 heures, après le repas de midi,
ment, s’accompagnent souvent de grande que très souvent les secousses ou la marche vont en augmentant par la suite, pour du-
agitation, et obligent le sujet à remuer, avec réveillent une sensation de vague doulou- rer toute la nuit. Ils s’accompagnent souvent
grande anxiété. Beaucoup de maux de tête reuse ou d’ondulation, d’ébranlement, de d’une grande pâleur, de nausées, de pros-
s’accompagnent de nausées et de vomisse- vibration ou de ballottement du cerveau. tration, d’une faiblesse mortelle. La douleur
ments. Les migraines sont de la pire espèce, Telles sont les sensations éprouvées, et ce procède par paroxysmes ; douleur de tête

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Arsenicum album

violente pendant le frisson d’une fièvre inter- qu’augmente la sécheresse de la bouche ; membrane ridée n’est pas une indication
mittente : mal de tête donnant l’impression le sujet n’a le désir que de s’humecter la certaine d’ARSENICUM, mais lorsque ce re-
au cours d’un accès de fièvre intermittente bouche jusqu’à ce qu’il fonde en sueurs, et mède est indiqué on a des chances de ren-
que le crâne va éclater. ARSENICUM a cette alors la soif devient un désir de grandes contrer ce genre de fausse-membrane ; tous
même douleur de tête à caractère conges- quantités à la fois et très souvent, et plus ces cas sont de caractère très malin, très fé-
tif dans la fièvre intermittente, comme si la il transpire, plus s’accroît son besoin d’eau. tides, putrides, ou présentent une odeur de
tête allait éclater. Pendant le frisson d’AR- C’est pendant le frisson qu’intervient le mal gangrène.
SENICUM, il n’y a pas de désir de liquide, de tête. Celui-ci augmente jusqu’à devenir
Il arrive que la tête soit constamment
sauf pour les boissons chaudes, et l’objet un mal de tête congestif avec battements au
en mouvement alors que c’est le corps qui
des boissons chaudes est de se réchauffer, cours du frisson et du stade de chaleur ; cet
souffre, parce que les parties du corps at-
et non pas la soif. Il a parfois de la séche- état s’amende vers la fin du stade de chaleur
teintes sont trop douloureuses pour bouger ;
resse de la bouche, mais le désir de en même temps qu’éclatent les sueurs, et il
le mouvement de la tête se produit alors
Arsenicum album est complètement amélioré par celles-ci.
en raison de l’agitation et du malaise, et le
139 Dans les céphalées chroniques, les cé- sujet continue de la remuer même s’il ne
boissons froides a rarement été observé phalées congestives et les accidents pa- s’en trouve pas amélioré. Les régions super-
dans le frisson ; le malade veut du chaud. lustres, on observe que la peau a tendance ficielles de la tête sont sujettes à de vives
Un trait particulier est l’absence de soif à se rider, ce qui lui donne un aspect pré- douleurs de nature névralgique et, comme
au cours du frisson sauf pour les boissons maturément vieux. Souvent les muqueuses nous l’avons dit plusieurs fois, ces douleurs
chaudes. Dans le stade de chaleur, il y a de des lèvres et de la bouche se recroquevillent sont améliorées par la chaleur. La face et la
la soif peu à la fois et souvent, juste assez et se rident. On rencontre ce même as- tête sont le siège d’oedèmes ; enflure du cuir
pour humecter la bouche, ce qui est presque pect dans la fausse-membrane diphtérique chevelu et inflammation à type d’érysipèle
l’absence de soif, et au cours des sueurs de la gorge comme trait particulier d’ARSE- de la face et de la tête. Le cuir chevelu fait
il y a de la soif pour de grandes quantités NICUM, et il n’appartient, que je sache, à au- godet à la pression et on y sent alors un peu
à la fois. La soif commence avec le début cun autre remède. L’exsudat de la gorge a de crépitation profonde. Il est sujet aux érup-
du stade de chaleur et augmente à mesure l’aspect du cuir et il est ridé. Une fausse- tions et il est très sensible. Cette sensibilité

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Arsenicum album

est telle qu’on ne peut pas se peigner ; on a sont très remarquables. Dans les cas an- Le remède a des manières diverses d’engen-
l’impression que le contact du peigne ou de ciens de fièvre paludéenne brusquement drer de l’hypertrophie, en plaques qui for-
la brosse quand ils passent sur le cuir che- supprimée, dans les organismes usés, chez meront des cicatrices, et dans les vieilles
velu se fait sentir jusqu’à l’intérieur même les gens pâles, maladifs qui sont sujets aux plaques ulcérées de petites excroissances
du cerveau. catarrhes généralisés, et à ces états catar- semblables à un ptérygion, qui gagnent vers
L’exagération de la sensibilité est un rhaux qui se localisent plus spécialement au le centre de l’oeil et constituent une me-
trait d’ARSENICUM. Sensibilité aux nez et aux yeux, nace de cécité. Les inflammations s’accom-
odeurs et aux contacts, et en toutes autres 140 pagnent parfois d’une enflure importante,
circonstances. Hypersensibilité de tous les Arsenicum album d’écoulement brûlant et excoriant ; cette en-
sens. Un trait particulier que je n’ai peut-être les symptômes oculaires pourront être flure a un aspect sacci-forme, et ainsi nous
pas décrit est l’hypersensibilité aux circons- ennuyeux. Il y a des écoulements de toutes trouvons des paupières «en sac», et comme
tances et à ce qui entoure le malade dans sa sortes provenant des yeux. Ce peut être une de petits sacs qui se forment sous les yeux.
chambre. Le malade ARSENICUM est très dif- conjonctivite, englobant d’une façon géné- La face est cireuse et pâle, offrant l’appa-
ficile. HERING l’avait un jour décrit comme rale les paupières et le globe oculaire, al- rence qu’elle a dans un organisme épuisé ou
«le malade à la canne à pomme d’or». Si cet lant parfois jusqu’à l’ulcération, avec des un état hydropique.
état se rencontre chez une femme alitée, écoulements fluides, sanguinolents, qui aug- L’état catarrhal englobe la gorge et le
elle est en grande inquiétude si chacune mentent jusqu’à constituer des écoulements nez, et il est parfois difficile de séparer les
des gravures suspendues aux murs n’est épais, blancs, excoriants, qui irritent l’oeil, symptômes du nez de ceux de la gorge.
pas en parfaite rectitude. Les gens qui sont amenant de la rougeur de l’angle palpébral Le malade ARSENICUM s’enrhume constam-
sensibles à la confusion et au désordre et et provoquant des granulations avec brû- ment du nez, éternuant toujours à chaque
qui sont troublés et aggravés jusqu’à ce que lures et élancements. changement de temps. Il est toujours fris-
tout soit rangé bien en ordre, ont une minu- La brûlure est améliorée par les lavages sonnant, souffre des courants d’air, et s’ag-
tie morbide qui trouve en ARSENICUM son à l’eau froide et aussi par la chaleur sèche. grave par temps froid et humide ; constam-
simillimum. Très souvent, il se produit des ulcérations ment gelé, transi de froid. Ces sujets pâles,
Les symptômes oculaires de ce remède sur le globe de l’oeil, souvent sur la cornée. cireux, usés, ayant de la sécrétion catarrhale

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du nez, lorsqu’ils fixent une lumière brillante s’enflamment facilement, produisant des paraît une leucorrhée, s’il s’installe un écou-
sont pris de cécité. Eternuements et coryza plaques de couleur rouge et des ulcérations lement quelconque le malade s’en trouve
avec état inflammatoire des fosses nasales qui saignent facilement. Il se forme dans soulagé. Inversement, qu’un de ces écoule-
tout entières, de la gorge, du larynx et de l’arrière-cavité des fosses nasales de larges ments
la poitrine. Le rhume commence par le nez croûtes. Arsenicum album
et descend dans la gorge, occasionnant fré- Il y a dans ARSENICUM une tendance 141
quemment de frappante à l’ulcération. S’il s’agit d’un mal vienne à se ralentir, on a alors un état
la raucité de la voix avec toux sèche, de gorge, il s’ulcère ; si des coups de froid se chronique dû en apparence à la rétention
chatouillante, dure, râpeuse. C’est chose dif- localisent sur les yeux, ils peuvent se termi- de l’exsudat, mais qui est une forme d’em-
ficile que de trouver des remèdes pour un ner en ulcérations ; les accidents de catarrhe poisonnement du sang. Ainsi en est-il d’une
coryza qui commence par le nez et qui des- du nez finissent par des ulcérations ; et cette leucorrhée ou d’un ulcère. ARSENICUM est
cend sur la poitrine avec accidents bron- tendance ulcéreuse, quel que soit le siège un des remèdes qui pourront s’appliquer à
chiques ; très souvent on est obligé de chan- du mal, est un trait fortement marqué d’AR- l’état d’anémie qui suit une telle suppres-
ger de remède parce que les symptômes SENICUM. C’est le remède des accidents ca- sion.
thoraciques conduisent à un remède diffé- tarrhaux du nez et d’autres régions chez les De nos jours, il est à la mode d’employer
rent. Il est difficile de trouver un remède qui malades usés par la syphilis ou le paludisme, le cautère, de se servir de topiques pour en-
couvre les symptômes à la fois du nez et de ou chez les sujets qui ont subi un empoison- rayer la leucorrhée ou autres écoulements
la poitrine. nement du sang d’une espèce quelconque, et pour refermer les ulcères. Lorsque ces
ARSENICUM est le remède des accidents soit par blessure d’amphithéâtre, soit par accidents externes disparaissent, un état
de catarrhe ancien et chronique du nez dans érysipèle, fièvre typhoïde ou autres états in- d’anémie s’installe dans l’organisme ; le ma-
lesquels le nez saigne facilement ; constam- fectieux traités par des moyens mal adap- lade devient cireux et pâle, d’aspect ma-
ment le malade éternue et prend froid ; il tés, soit par la quinine ou des substances ladif ; ces états de catarrhe interviennent
est toujours frissonnant et pâlissant, fati- analogues, qui affaiblissent le sang et en- comme moyen de soulagement à la suite
gué, agité, plein d’anxiété la nuit et su- gendrent un état d’anémie. de la suppression de quelqu’autre état. Par
jet à des rêves pénibles. Les muqueuses S’il survient un ulcère à la jambe, s’il ap- exemple, depuis la suppression d’une leu-

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corrhée, la femme a eu un écoulement nuyeux chez ARSENICUM et fournissent une sonnement du sang, comme dans la diph-
épais, sanguinolent ou aqueux du nez. Il large part de son image symptomatique. térie, il se forme sur la muqueuse un exsu-
convient souvent aux malades chez lesquels Les malades s’enrhument toujours aisé- dat, qui devient gris, ridé, couleur de cendre,
un ulcère a été asséché par des pommades, ment, sont toujours sensibles au froid, et et parfois couvre tout le palais mou et les
ou un écoulement d’oreille ancien enrayé leur catar- piliers. La muqueuse a un aspect flétri. Le
par l’application externe de poudres. Le mé- rhe, est réveillé par la moindre cause malade est prostré, anxieux, effondré, affai-
decin croit avoir habilement agi en arrêtant provocatrice. Lorsqu’un malade ARSENICUM bli, sans beaucoup de fièvre, mais avec une
des écoulements de ce genre, alors qu’il a est aussi bien portant que possible il a forte sécheresse de la bouche.
seulement réussi à endiguer des excrétions un écoulement de nature plus ou moins L’état catarrhal continue de se déplacer
qui, en réalité, constituent un soulagement épaisse, mais s’il attrape un petit rhume vers le bas. Il descend dans le larynx avec de
pour le malade. Des remèdes comme SUL- l’écoulement devient fluide ; l’écoulement l’enrouement, et plus bas jusque dans la tra-
FUR, CALCAREA et ARSENICUM conviennent épais qui est nécessaire à sa santé s’at- chée avec de la brûlure et des élancements
dans les écoulements catarrhaux qui ré- ténue, et alors survient le mal de tête, et aggravés par la toux ; puis viennent de la
sultent de ces suppressions chez les per- s’installent la soif, l’agitation, l’anxiété et le cons-triction de la poitrine, de la dyspnée
sonnes usées. ARSENICUM correspond éga- malaise. Ceci se continue en une fièvre ca- asthma-tiforme et une toux sèche, quin-
lement à l’état qui a été causé par l’ab- tarrhale de deux ou trois jours, après quoi teuse, sans expectoration. Cette toux obsé-
sorption de poison d’origine animale. Il at- l’écoulement épais repart et le malade se dante s’accompagne d’anxiété, de prostra-
teint la racine même du mal, étant le sem- sent mieux ; tous ses maux et ses douleurs tion, d’agitation, d’épuisement et de sueur,
blable des symptômes produits par une bles- disparaissent. Ce remède a été très utile et elle ne semble amener aucun soulage-
sure d’amphithéâtre. ARSENICUM et LACHE- dans l’épithélioma du nez et des lèvres. ment. La toux est le symptôme de début et
SIS sont des remèdes qui iront tout de suite
Inflammation de la gorge et des amyg- continue sous forme d’une toux sèche, râ-
à la cause et antidoteront le poison, rétablis-
dales, avec brûlure, aggravée par le froid et peuse, rude, pendant plusieurs jours, sans
sant l’harmonie et remettant les choses en
améliorée par les boissons chaudes. On ob- amener aucun soulagement ; ensuite sur-
ordre.
serve de la rougeur et un état ridé de la mu- viennent les signes d’asthme, le malade ex-
Les symptômes du nez sont fort en- queuse. Lorsqu’il y a en même temps empoi- pectorant alors par grandes quantités une

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sécrétion fluide et aqueuse. Il y a constric- dans les matières vomies et dans les selles. anxiété ; sécheresse de la bouche ; une très
tion circulaire du thorax, une grande L’expectoration est d’une fétidité ter- petite quantité d’eau chaude amènera par-
142 rible, telle qu’elle suggère très vite l’idée fois du soulagement pour une minute, mais
Arsenicum album d’un état gangreneux. Le malade est à ce très vite il faudra qu’elle soit rendue ; les li-
sensation de resserrement et une respi- moment en train de commencer un état, que quides froids, eux, sont vomis aussitôt. L’oe-
ration sifflante, et le malade a l’impression nous ne pensons pas pouvoir mieux décrire sophage entier est en état d’inflammation ;
qu’il va étouffer. Il y a parfois expectora- que sous le nom d’inflammation gangre- tout y brûle, que cela remonte ou que cela
tion de mucus sanguinolent, mais les symp- neuse ; on aura des signes indiquant un état descende. Vomissement de bile et de sang. Il
tômes ont plus généralement le caractère inflammatoire, et en même temps l’odeur de existe une sensibilité extrême de l’estomac ;
catarrhal. Il apparaît quelquefois des symp- l’expectoration qui vous saisira dès l’ouver- le malade ne souffre pas qu’on le touche.
tômes de pneumonie, dont l’expectoration ture de la porte. L’expectoration est un li- L’application externe de chaleur soulage, et
rouillée. L’expectoration est excoriante. Il y quide fluide, aqueux, entremêlé de caillots. il y a une amélioration passagère par les
a dans la poitrine une sensation de brûlure, Dans le crachoir, vous trouverez cette ex- boissons chaudes ; la chaleur est agréable et
comme s’il y avait des charbons ardents, et pectoration aqueuse ayant l’aspect de jus de bienvenue.
cela continue par du saignement et une co- pruneaux, et dans laquelle vous remarque- Du côté de l’intestin, nous avons une
loration bilieuse de l’expectoration. rez des caillots sanguins. La fétidité est hor- grande quantité d’accidents ; ce remède a
ARSENICUM est un remède qui saigne, rible. Le malade a dépassé la période d’agi- tous les symptômes de la péritonite ; grande
un remède qui prédispose aux hémorragies, tation, et il est maintenant prostré, effondré, distension de l’abdomen, état tympanique ;
et le saignement peut provenir de toutes les pâle et sans doute couvert de sueur froide. le malade ne peut être palpé ou touché,
muqueuses. C’est ordinairement une hémor- Si nous en venons à l’estomac, nous encore qu’il persiste à remuer en raison
ragie de sang rouge vif, mais la région at- trouvons tout ce qu’on peut appeler du nom de sa grande agitation ; il ne peut se tenir
teinte devient le siège d’un état gangreneux de gastrite, un vomissement de tous les ali- tranquille, mais à la fin, il devient si faible
et les hémorragies deviennent noires, puis ments ingérés, même une cuillerée à café que l’épuisement prend la place de l’agita-
il y a de petits caillots ressemblant à des d’eau, une extrême irritation de l’esto- tion. Il survient volontiers de la dysenterie
morceaux de foie. On en retrouve de pareils mac, une grande prostration, une affreuse avec émission involontaire des urines et des

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selles, l’un des deux ou les deux à la fois, en répandant une odeur horrible, tout est nombre suffisant de signes généraux, c’est-
avec hémorragies intestinales et urines san- vomi, le malade désire que sa chambre soit à-dire sur des symptômes de détail et non
glantes. Quand le malade va à la selle, nous très chaude, il veut être bien couvert, veut sur les signes généraux du cas.
constatons que l’odeur cadavérique a ga- des applications très chaudes et veut boire On ne voit dans ce remède que diarrhées
gné les matières fécales ; c’est une odeur chaud, il a l’aspect et l’odeur du cadavre, et symptômes dysentériques ; dans ces cas,
rappelant celle de la chair pourrie. La selle avec une odeur irritante, piquante, qui im- on retrouvera la pâleur, l’anxiété, l’aspect
est sanglante, aqueuse, brune comme du jus prègne tout. Par contre, s’il veut qu’on le cadavérique et les odeurs de cadavre. Dans
de pruneaux, ou noire et d’une horrible féti- découvre, veut une chambre fraîche et fait la dysenterie, il y a des besoins urgents très
dité. Parfois de caractère dysentérique avec ouvrir les fenêtres, demande des affusions douloureux et fréquents d’aller à la selle, des
des efforts et une brûlure à l’anus terribles ; d’eau froide et des boissons glacées, alors il selles rares, glaireuses, noires, liquides, noir
chaque selle produit une brûlure comme s’il faut lui donner SECALE. d’encre, à odeur cadavérique, avec prostra-
y avait des charbons ardents dans le rec- tion intense, agitation et pâleur. Dans les
Je veux ici vous prémunir contre l’em-
tum ; brûlure dans l’intestin, brûlure tout le accidents intestinaux, dans les formes sub-
ploi trop facile d’ARSENICUM dans les acci-
long du tractus digestif. aiguës de maladies, la selle devient invo-
dents estivaux des nourrissons, pour la dys-
La douleur de l’abdomen est soulagée enterie et le choléra infantile. Il a une telle lontaire. Ceci est dû à un état spécial du
par des applications chaudes. Le tympa- quantité de ces petits symptômes bien com- rectum, à un relâchement du rectum, par
nisme est extrême. Quelquefois, il se produit muns à tous ces accidents, que si l’on ne grande prostration. L’émission involontaire
une gastro-entérite qui prend un caractère fait pas attention et qu’on ne soit pas averti, des selles indique généralement un épuise-
gangreneux et que l’on considérait autrefois on donnera volontiers ARSENICUM, suppri- ment ou local ou général, et dans ce remède
comme une gangrène de l’intestin, nécrose mant ainsi quelques-uns des symptômes et il y a un degré terrible
qui abou- modifiant l’aspect du cas au point de ne d’épuisement, de sorte qu’il y a diarrhée
Arsenicum album plus pouvoir lui trouver un remède, sans involontaire dans la typhoïde et dans les
143 arriver pourtant à guérir avec ARSENICUM. formes subaiguës de maladies infectieuses ;
tissait toujours à la mort. Il y a une sé- On a une forte tendance à être routinier, et miction involontaire.
crétion épaisse, sanglante, qui est émise à donner ARSENICUM sans qu’il existe un Les grandes évacuations existent par-

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fois dans ARSENICUM, mais généralement fétide, piquante, pénétrante, provenant des et du fauteuil au lit. Il va s’installer sur sa
il n’y a pas beaucoup de grandes évacua- fèces et des urines et même des ma- chaise-percée puis retourner au lit, et de
tions telles qu’on en voit dans PODOPHYL- tières vomies. Les émissions intestinales nouveau courir à la selle, laissant parfois
LUM ou PHOSPHORIC. ACIDUM. Ordinaire- sont âcres, excoriantes, provoquent des rou- échapper des matières en route. Il peut exis-
ment, on aura des émissions petites, fré- geurs et de la brûlure. Très souvent, la brû- ter des hémorroïdes chroniques avec brû-
quentes, de petits jets mêlés de gaz, avec lure monte dans l’intestin. Le rectum et lures, qui sortent au moment de la selle ;
le grand épuisement qui se voit dans le cho- l’anus brûlent, il y a une douleur cuisante le malade est tout épuisé en retournant au
léra, de petits jets de mucus et de selles tout autour de l’anus. Il y a du ténesme, des lit après une selle, avec ces masses proci-
glaireuses et blanchâtres. ARSENICUM n’est besoins urgents douloureux, insupportables, dentes en grappes de raisin et qui brûlent
pas d’indication très commune dans le cho- un grand malaise de la partie basse de l’in- comme des charbons ardents. Elles sont
léra, du moins dans la période des évacua- testin, rectum et anus, un état d’anxiété ter- chaudes, sèches et saignantes. Fissures au
tions, mais parfois lorsque les évacuations rible du malade. La douleur est si violente, rectum qui saignent à chaque selle, avec
sont terminées, que les vomissements et les la souffrance tellement intense, l’angoisse si brûlures. Prurit et éruptions eczémateuses
liquides sont passés, laissant un état d’épui- forte, qu’il ne peut penser qu’à la mort. Cela autour de l’anus avec brûlures.
sement extrême, ou a un état qui a l’appa- peut signifier qu’il est sur le point de mourir.
Ce genre de douleurs peut être ressenti
rence du coma, le malade paraissant à peu La terreur et les sensations effrayantes sont
en toutes régions du corps. La brûlure est
près comme mort, sauf qu’il respire. Nous telles qu’il n’en a de sa vie éprouvé de sem-
une caractéristique d’ARSENICUM, de même
verrons alors ARSENICUM provoquer la réac- blables, et il est persuadé que cela veut dire
que la piqûre. Evidemment, assemblons les
tion. qu’il va mourir.
deux et le malade va souvent vous les dé-
Choléra infantile avec prostration accen- 144 crire comme la piqûre d’aiguilles rougies au
tuée, effondrement et apparence cadavé- Arsenicum album feu par tout le corps. Cette sensation de fer
rique, refroidissement marqué, le corps cou- Ceci, comme tous les autres accidents, rouge, qui est un trait commun à toute la sur-
vert de sueurs froides, extrémités froides, s’accompagne d’agitation, et lorsqu’il n’est face du corps, siège aussi à l’anus et en par-
froid comme la mort même ; dans la pas en train d’aller à la selle, le voilà qui ticulier lorsqu’il y a des hémorroïdes ; on a
chambre une odeur cadavérique, malsaine, arpente le parquet, allant du lit au fauteuil des brûlures et piqûres d’aiguilles chaudes

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dans les hémorroïdes. est pas soulagé, il semble ne jamais pouvoir l’ouverture d’un bubon de la région ingui-
Parfois, lorsque le malade entre dans le être contenté, et dira parfois : «Je pourrais nale et qui n’ont aucune tendance à se fer-
stade de début d’une crise violente, il pourra mettre le puits à sec !» ou «Donnez-moi un mer. Un petit écoulement aqueux, fétide,
avoir le frisson et le froid le plus intenses baquet d’eau !». Voilà des détails qui sont continue et s’accroît ; l’ulcération s’étend
qu’il soit possible de trouver dans la matière révélateurs du degré de la soif. Pendant la autour de l’orifice, sans qu’il y ait tendance
médicale, et dans une maladie. Frissons et fièvre, il veut boire peu à la fois et sou- à la cicatrisation. Ou bien le malade a été
froid d’une grande violence, et à de tels mo- vent ; pendant le frisson il veut des boissons entre les mains d’un chirurgien qui a in-
ments il décrit la sensation que le sang qui chaudes. cisé le bubon menacé de suppurer, et il
court dans ses vaisseaux est de l’eau gla- ARSENICUM est un remède très utile s’en est suivi une plaie rouge, enflammée,
cée. Il éprouve à travers le corps une ruée de dans les éruptions des organes génitaux d’aspect érysipélateux et qui ne montre au-
vagues glacées. Lorsque la fièvre survient et avec brûlures : petits ulcères qui brûlent, cune tendance à se cicatriser. Les bords en
que le malade ressent de la tête aux pieds même s’ils sont syphilitiques ; vésicules her- ont été rongés par l’ulcération, qui a laissé
une chaleur intense, avant que les sueurs pétiques qui apparaissent sur le prépuce et une surface dénudée de la taille d’un dollar ;
n’apparaissent, il sent cette fois de l’eau sur les petites lèvres ; chancre ou chancrelle parfois devenant serpigi-neuse. Ces ulcères
bouillante parcourir ses vaisseaux sanguins. avec brûlure et piqûres, mais plus spéciale- sont sensibles au toucher et brûlent comme
Ensuite survient la sueur ; et la dyspnée, et ment ceux qui n’ont pas tendance à se cica- du feu.
tous les accidents au cours desquels il est triser, mais font bien plutôt le contraire, qui Arsenicum album
prostré et se refroidit. s’étendent, qu’on appelle phagédéniques, 145
Malgré que la sueur parfois soulage la qui vont rongeant leurs bords et deviennent Dans les organes sexuels mâles et fe-
fièvre et les douleurs, elle est cependant sui- de plus en plus grands. ARSENICUM et melles, il y a beaucoup de symptômes d’im-
vie et accompagnée d’un grand épuisement, MERC. CORROS. sont les deux remèdes prin- portance. Dans les organes sexuels mâles,
et ne soulage pas cet épuisement. Beau- cipaux des ulcérations qui s’étendent en un état hydropique, une hydropisie du pénis,
coup de malaises du remède s’aggravent au rongeant dans toutes les directions, qui sont d’aspect oedémateux, si bien que le pénis
stade des sueurs ; la soif par exemple est très fétides. est prodigieusement enflé et prend l’appa-
augmentée, le malade boit beaucoup et n’en Ulcérations comme celles qui suivent rence d’un sac plein d’eau ; le scrotum, et

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plus particulièrement la peau du scrotum, malades prostrées, nerveuses, ridées, usées que tout autre remède si le nouveau-né n’a
est très enflée et humide sur tout le pour- par les soucis, à la face hagarde. Il est cer- pas évacué d’urine. C’est là une pratique
tour de l’organe. tain qu’ARSENICUM a une merveilleuse ré- par «symptôme-clef» (key note) qui est à
Chez la femme, les lèvres sont extrême- putation en allopathie pour l’anémie, où on condamner lorsqu’il existe d’autres symp-
ment enflées avec douleurs brûlantes et pi- le dit aussi bon que FERRUM ; FERRUM et tômes pour indiquer un remède. S’il n’y a
quantes ; elles sont à la fois dures et en- ARSENICUM sont les remèdes énergiques de pas d’autres symptômes, étudiez ACONIT
flées. Inflammation érysipélateuse de ces l’anémie, si bien qu’on n’a pas à s’éton- et CAUSTICUM, et voyez s’il y a des rai-
organes, ulcérations de nature syphilitique ; ner que ces mortels au teint pâle éprouvent sons de ne pas les donner. Autre trait se
celles-ci lorsqu’on y relève des symptômes du bienfait avec ARSENICUM. «Au cours rapportant à la femme : ARSENICUM est
tels que brûlures, élancements et piqûres. de la menstruation, piqûres dans le rec- un palliatif merveilleux dans les affections
Chez la femme, douleur violente de brû- tum.» «Leucorrhée âcre, corrosive, épaisse cancéreuses, comme celles de l’utérus et
lure dans les parties génitales avec ou sans et jaune.», etc. des glandes mammaires. Les douleurs brû-
enflure, brûlure qui s’étend profondément Après l’accouchement, la femme n’urine lantes et piquantes ont complètement dis-
dans le vagin. L’écoulement leucorrhéique pas ; pas d’urine dans la vessie ; ou bien paru dans des cas incurables, cela va sans
excorie les régions voisines occasionnant l’urine dire. Le remède vient se ranger ici parmi les
prurit et brûlure avec vive souffrance. Ecou- est supprimée, ou la vessie est pleine palliatifs.
lements blanchâtres, légers, aqueux, qui ex- mais la miction ne se fait pas. Dans le même ARSENICUM a de la perte de la voix,
corient ; parfois si abondants qu’il leur arrive ordre d’idées, vous constaterez, lorsque de la laryngite, avec toux sèche agaçante ;
de couler le long des cuisses. L’écoulement vous reviendrez en arrière, que CAUSTICUM toux dont le malade ne paraît ressentir
menstruel d’ARSENICUM est très souvent est le remède le plus fréquemment indiqué, aucun bien ; toussaille constamment ; toux
excoriant. Flux leucorrhéique abondant mé- que la femme n’a pas évacué d’urine et sèche et pénible. Etudiez ses rapports avec
langé à l’écoulement menstruel, très abon- qu’il en est temps ; vous le trouverez fré- l’asthme et la difficulté de respiration, la
dant et très âcre. quemment indiqué alors que vous n’avez dyspnée. ARSENICUM a guéri des cas an-
Suppression des règles se prolongeant pas d’autres symptômes pour vous fixer. ciens d’asthme d’origine nerveuse ; asthme
pendant des mois ; aménorrhée chez des ACONIT sera plus fréquemment indiqué survenant après minuit, chez des malades

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sensibles au froid, de ces sujets très pâles, à une catégorie de cas qui sont très sé- chaudement couvert, avec toute l’agitation
avec toux sèche sifflante, les obligeant à rieux : «Angine de poitrine», etc. «Rhuma- anxieuse et la prostration que vous puissiez
s’asseoir dans leur lit et à se tenir la poitrine ; tisme intéressant le coeur», etc. «Hydropé- rencontrer en aucun remède ; mais l’horaire
agitation anxieuse et prostration. ricarde avec grande irritabilité», etc. «Pouls du cas d’ARSENICUM est chose importante.
Les symptômes du coeur sont difficiles à fréquent, petit, trémulant» ; «Pulsations res- Un trait qui frappe dans l’horaire du fris-
traiter lorsqu’ils ressemblent à ARSENICUM ; senties dans le corps entier», etc. Là encore, son d’ARSENICUM est son irrégularité, ne ve-
les symptômes correspondent à un état de cela suit son cours vers un autre état où le nant jamais deux fois de la même façon, ve-
grande faiblesse : fortes palpitations, palpi- coeur devient faible, le pouls filiforme, où le nant à une heure quelconque. Ce frisson in-
tations après le moindre effort ou la moindre malade est pâle et froid, couvert de sueurs, tervient dans l’après-midi ou après minuit,
émotion, grande anxiété, angoisse, avec pouls très faible. Lorsqu’il ne s’agit pas parfois le matin, parfois à 3 ou 4 heures
146 d’un état qui dépende du coeur lui-même, du soir, parfois à 1 heure du soir. Il a une pé-
Arsemcum album alors ARSENICUM devient un prodigieux re- riodicité remarquable dans sa nature. Il est
mède ; je veux dire qu’il peut amener la gué- donc de sa nature même intermittent.
faiblesse ; le malade est incapable de
rison.
marcher, incapable de monter un escalier, La soif est caractéristique. Au cours du
il peut à peine se mouvoir sans aggraver Il me faut maintenant parler un peu de frisson, alors qu’il existe parfois une soif
ses palpitations ; toute émotion ramène les quelques notions essentielles, de quelques vive, le malade a de l’aversion pour les li-
palpitations. «Sérieuses crises de palpita- faits très généraux du type ARSENICUM de la quides froids, et ne peut prendre que des
tions ou syncope au cours d’une endocar- fièvre intermittente. On peut lire la descrip- boissons chaudes, du thé chaud, etc. Au
dite.» ARSENICUM répond aux accidents car- tion génrale de la fièvre intermittente et des cours de la fièvre, la soif augmente parce
diaques les plus sérieux ; il correspond à de fièvres en général, et faire l’application de qu’il a la bouche sèche, et il boit peu à la
nombreux accidents incurables du coeur ; ce qui en a été dit. ARSENICUM a toute la vio- fois et souvent, juste une cuillerée à café
autrement dit, lorsque vous voyez ARSENI- lence de frisson que vous puissiez trouver en pour humecter la sécheresse de sa bouche.
CUM répondre par tous ses symptômes à aucun remède, avec excitation, céphalée, L’eau n’étanche pas sa soif, du fait qu’il
ces affections cardiaques caractérisées, hy- prostration, sécheresse de la bouche, désir n’en accepte qu’une cuillerée à café, peu
dropisie du péricarde, etc., vous avez affaire de boissons chaudes et désir d’être bien et et souvent. Ceci se continue par la sueur

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avec prostration, augmentation du refroi- symptômes sont d’ARSENICUM. Ainsi en est- leur l’été, et au froid l’hiver. Aggravé par la
dissement, désir de boissons abondantes, il pour CHINA et la quinine ; ils ont de nom- chaleur, l’air chaud, un lit chaud, une pièce
soif insatiable de boissons froides. Le fris- breux symptômes particuliers, et cependant chaude et quand il est chaudement vêtu.
son s’accompagne d’une douleur osseuse pour faire du cas envisagé un cas de CHINA Plus mal par temps humide et par le vent
intense, débutant volontiers dans les extré- ou de quinine, il faut que soient présents les chaud du sud.
mités, et au cours du frisson il y a forte traits généraux essentiels. ? Aggravé : par la position allongée (sur-
congestion de la tête avec rougeur violacée Arsenicum iodatum tout sur le côté douloureux) ; par le bain (les
des doigts et des orteils. troubles en général ; prend froid en se bai-
L’étude des éléments constitutifs de ce
Réunissez tous ces faits, ajoutez la pros- remède nous permet de deviner que c’est un gnant) ; quand il a faim (et comme IODUM, il
tration qui survient avec cette anxiété af- remède constitutionnel profond. Ses maux est amélioré en mangeant) ; par la marche,
freuse, et vous pourrez presque toujours ras- surviennent le MATIN, l’après-midi, le soir, la surtout la marche rapide ; par le mouve-
sembler dans ses lignes générales le cas NUIT, après minuit. Le malade a un grand ment (pourtant elle veut bouger) ; pendant
d’ARSENICUM. Il a seulement dans son fris- désir d’air, à condition que ce ne soit pas les règles.
son, sa fièvre et ses sueurs une si grande un air trop froid ; il veut avoir les fenêtres Anxiété physique générale prononcée.
quantité de détails que si vous considérez ouvertes, il est gêné dans une pièce fer- Faiblesse, comme une prostration vitale, le
les détails et perdez de vue les traits gé- mée. Certains remèdes sont très sensibles matin, à l’effort, en marchant, en mon-
néraux, vous aurez des chances de couvrir au froid, comme ARSENICUM, d’autres à la tant, pendant les règles. Extrême lassitude.
presque tous les cas de frissons, ou plutôt chaleur, comme IODUM ; celui-ci est sensible Absence de réaction. Sensation de lour-
vous pourrez croire que vous allez le faire ; à la fois à la chaleur et au froid ; le vent deur de tout le corps. Engourdissement des
mais à moins qu’il n’existe quelques-uns de froid et le temps humide et froid aggravent membres et des parties douloureuses, avec
ces états d’ordre général qui permettent le malade en lui-même et font apparaître ses bouffées de chaleur et afflux de sang dans
de donner au cas l’étiquette d’ARSENICUM, symptômes. Prend froid continuellement, ce le corps. Fourmillements sur tout le corps.
vous échouerez. Autre chose est d’estam- qui provoque du coryza et aggrave ses ca- Les mains et les pieds picotent comme
piller le cas entier comme étant d’ARSENI- tarrhes. Sensation d’avoir trop chaud, doit s’ils étaient endormis et les membres sont
CUM, et autre chose de dire que tels ou tels avoir de l’air frais. Il est sensible à la cha- comme serrés par un bandage.

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On trouve chez ce remède beaucoup de sujettes aux évanouissements et aux pertes ternes, comme chez ARSENICUM. Prédispo-
cons-trictions, internes et externes, et de la de connaissance fugitives. Le pouls peut sition à la tuberculose pulmonaire et aux af-
cons-triction des orifices. Pulsations internes être rapide et petit, ou plein, dur, intermit- fections qui ressor-tissent à la diathèse tu-
et externes, comme chez IODUM. Très sen- tent, irrégulier. Inflammation, externe et in- berculeuse. ARS. IOD. a été curatif à tous les
sible à la douleur. Douleur dans les os et les terne, en de nombreux endroits : glandes, stades et dans toutes les formes de syphi-
glandes. Brûlure intérieure et dans les par- os, séreuses. Gonflement odémateux et in- lis. Il a été extrêmement utile dans les affec-
ties externes ; la brûlure est une forte carac- flammatoire ; gonflement des parties ma- tions cancéreuses et il a guéri des lupus et
téristique du remède, comme chez ARSENI- lades et des glandes. Les glandes sont des épithéliomas.
CUM. Douleur déchirante ; grand endoloris- gonflées et dures. L’induration est un trait L’effort mental aggrave un grand
sement, aggravé par la pression ; sensation marqué du remède ; on peut la rencon- nombre de symptômes.
de meurtrissure dans le corps ; douleurs pa- trer au niveau des glandes, des ulcères Le malade est hypersensible, spéciale-
ralysantes, pesantes, pinçantes, piquantes. dans les dermatoses. Tremblements. Se- ment au bruit. Extrême anxiété, agitation et
cousses musculaires. Mouvements convul- peur, aggravées à la chaleur du lit. Peur :
Prédominance des symptômes du côté
sifs des membres. de la folie, des gens (généralement timide),
droit. Fonte musculaire et perte de poids
progressives chez les tuberculeux ; émacia- On trouve souvent les symptômes d’AR- d’un malheur. Tristesse, allant même jus-
tion des enfants, avec extrême aggrava- SENICUM IOD. chez les jeunes filles chloro- qu’au désespoir. La femme pleure beau-
tion au moindre effort physique. Extrême tiques. Il a été précieux dans tous les états coup. Devient indifférent à ses amis, au bon-
anémie, telle qu’en présentent les sujets scorbutiques, quand il y avait des heur, à son entourage. Pensées torturantes
tuberculeux. Sécrétions muqueuses géné- 148 persistantes. Confusion d’esprit le matin et
ralement augmentées ; écoulements catar- Arsenicum iodatum le soir. Aversion pour le travail. Impulsions
rhaux copieux, épais, jaunes, jaune ver- symptômes semblables aux siens. Il a soudaines à tuer quelqu’un.
dâtre, comme du miel. Hémorragie de n’im- guéri des mouvements choréiques chez Humeur changeante et états d’esprit al-
porte quelle muqueuse. Il y a des symp- les jeunes filles. Il est indiqué dans les ternants. Il est incapable de choisir entre
tômes comme ceux qui suivent les pertes de fièvres hectiques avec nombreux abcès, oe- deux alternatives. Très bavard par mo-
liquides. Ce remède convient aux femmes dèmes et epanchements, externes et in- ments ; gai. Déteste qu’on lui parle. Déteste

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répondre aux questions. Mécontent. En co- des maladies de coeur. Douleur frontale le trusion des globes oculaires. Pupilles dila-
lère et irritable pendant tous les malaises. soir ; douleur sus-orbitaire, à la racine du tées. Regard fixe ; regard sauvage. Rougeur
Souvent dans un état de grande excita- nez ; douleur à l’occiput, aux régions parié- des yeux. Tics des paupières. Vision : affai-
tion. Impatient et toujours très pressé. Sur- tales, aux tempes et au vertex. Douleur dé- blie, brumeuse ; papillotements ; étincelles
saute en dormant. Penchant à rester as- chirante dans la tête ; douleur comme un devant les yeux.
sis. Stupeur. Un certain degré de prostra- endolorissement, une meurtrissure, dans la Bruits dans les oreilles : bourdonne-
tion mentale prédomine chez lui continuel- tête ; mal de tête étourdissant ; douleur pe- ments, mugissements, tintements, vrombis-
lement. Faiblesse mentale prononcée. sante au front, avec somnolence, à l’occi- sements. Catarrhe de la trompe d’Eustache
Illusions de l’imagination et illusions put et aux tempes ; douleur piquante dans et de l’oreille moyenne. Douleur, douleur
concernant des personnes disparues. Diva- la tête, dans les tempes. Pulsations dans la Arsenicum iodatum
gations. Délire pendant la nuit. Il semble tête, le front, les tempes. 149
évoluer vers l’aliénéation mentale. Chute des cheveux avec lourdeur de la déchirante, douleur piquante. Ecoule-
ARS. IOD. guérira les symptômes par- tête. Démangeaisons du cuir chevelu, avec ment par les oreilles d’un pus fétide exco-
ticuliers énumérés ci-dessous quand les ou sans éruptions. Eruptions croûteuses, riant. Sensation d’obstruction des oreilles.
symp- dartres, eczéma. Malgré l’hyperémie du cer- Affaiblissement de l’ouïe.
tômes généraux et mentaux qu’on vient veau, le malade a froid au cuir chevelu. Catarrhe nasal très opiniâtre, avec un
de citer prédomineront fortement. Transpiration sur le front. écoulement qui peut être : abondant, âcre,
Vertige en marchant. Catarrhe chronique des yeux chez les su- épais, excoriant, jaune, jaune verdâtre, pu-
Mal de tête le matin et l’après-midi ; ag- jets psoriques et syphilitiques. Douleur dans rulent, sanguinolent, verdâtre. Coryza en
gravé ; au bruit, dans une pièce chaude, par les yeux en lisant ; endolorissement des plein air, avec toux ; coryza avec écoule-
la faim, à la marche, au mouvement ; amé- globes oculaires ; douleur piquante dans les ment aqueux. Douleur dans le nez. Ecou-
lioré : à l’air, après manger. Douleur dans yeux. Yeux enfoncés. Gonflement et oedème lement ayant l’aspect du miel. Epistaxis.
la tête provoquée par un catarrhe nasal, ou des paupières. Ictère des conjonctives. In- Eternue-ments fréquents. Gonflement de la
accompagnant le coryza ; maux de tête pé- flammation de la conjonctive et de l’iris. Lar- muqueuse. Perte de l’odorat. Obstruction
riodiques du paludisme, de la syphilis, ou moiement fréquent, surtout à l’air froid. Pro- nasale. ARS. IOD. a été un remède très utile

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dans le rhume des foins. Sécheresse du nez. bouche le matin. Les gencives saignent fa- blement dans l’estomac. Sensation de vide
Ulcération à l’intérieur du nez. cilement. Gencives scorbutiques. La bouche dans l’estomac. Vomissements : après avoir
Coloration du visage : lèvres bleuâtres et la langue sont sèches la nuit et en dor- bu, avec diarrhée, après avoir pris du lait,
et cernes bleuâtres autour des yeux ; teint mant. Sialorrhée. après manger ; vomissements continuels,
brunâtre, pâle ou terreux ; teint jaunâtre et Difficulté à avaler. Brûlure de la gorge. vomissements violents ; vomissements d’ali-
icté-rique ; taches jaunes sur le visage ; ou Gorge enflée. Violente sensation d’étouf- ments, d’une substance aqueuse jaune, de
bien le visage est rouge ou il y a une rou- fement. Formation de fausses-membranes bile, de sang.
geur circonscrite sur les joues. Douleur fa- dans la gorge. Se râcle continuellement la Augmentation de volume du foie, de
ciale. Eruptions sur la face et le nez : acné, gorge. Sécheresse de la gorge. Ulcération la rate, des ganglions mésentériques, des
boutons, eczéma, pustules. Expression ma- syphilitique de la gorge. ganglions inguinaux. Douleur abdominale :
ladive et vieillotte, traits tirés et émaciés. L’appétit est augmenté, même féroce. après manger, pendant les règles, en allant
Gonflement des ganglions sous-maxillaires. Aversion pour la nourriture et sensation à la selle, améliorée par la chaleur exté-
Gonflement des glandes sous-maxillaires. de constriction à l’estomac. Dégoût pour rieure. Douleur aux aines, au foie, à l’hy-
Refroidissement du visage. Tics de la face. la nourriture. Désir de stimulants. Dilata- pogastre, aux hypocondres, à la région om-
Le malade a l’impression que sa langue tion d’estomac. Douleur après manger ; dou- bilicale, à la rate ; douleur brûlante, cram-
est agrandie ; que ses dents sont allongées. leurs brûlantes, coupantes, crampoïdes, pe- poïde et tiraillante dans l’abdomen ; dou-
Aphtes dans la bouche. Bégaiement. Langue santes, piquantes ou rongeantes à l’esto- leur coupante dans l’abdomen en allant à la
craquelée. Douleur dans les dents après mac. Eructations d’air, sures ; aigreurs. Gas- selle ; douleur coupante au foie ; endoloris-
manger ; douleur déchirante dans les dents ; trite chronique. Haut-le-cour en toussant. sement douloureux de la rate ; douleur pe-
douleur dans les gencives ; langue sensible, Mauvaise digestion avec beaucoup de ho- sante et endolorissement au foie ; douleur
brûlante. Enduit blanc ou brun sur la langue. quet. Nausée après manger. Poids sur l’es- piquante dans les hypocondres. Sensation
Gonflement des gencives. Mauvais goût à la tomac après manger. Pulsations. Sensation d’énervement dans l’abdomen. L’abdomen
bouche : amer, putride, salé, sucré ou sur. de réplétion à l’estomac. Sensation de serre- est distendu par les gaz ; gaz incarcérés,
Haleine de mauvaise odeur, même putride. ment à l’estomac. Soif le soir, extrême ; soif avec beaucoup de gargouillements. Nom-
Inflammation des gencives. Mucus dans la pendant les repas ; soif inextinguible. Trem- breux troubles hépatiques. Inflammation du

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foie, de l’intestin, de la rate. Pulsations dans de nombreux symptômes et affections. guinolente. Prolapsus utérin. Règles :
l’abdomen. Chancres et chancroïdes avec bubons. Dé- absentes ou supprimées ; abondantes,
150 mangeaison du pénis et du gland. Erections courtes, douloureuses, fréquentes, retar-
Arsenicum iodatum violentes vers le matin ; par la suite elles dées. La progression de tumeurs ovariennes
Besoin d’aller à la selle inefficace ; be- deviennent incomplètes, puis cessent tota- a été arrêtée par ce remède.
soin après avoir été à la selle. Brûlure à lement. Gonflement des testicules. Ce re- Croup. Sensation d’écorchure et de brû-
l’anus après avoir été à la selle. Très pénible mède guérit l’hydrocèle et l’induration des lure avec endolorissement du larynx et de
constipation, avec selles dures, noueuses et testicules. Pollutions. Transpiration des par- la trachée ; inflammation du larynx et de la
pâles. Diarrhée alternant avec la constipa- ties génitales. Ulcères sur le pénis. trachée ; beaucoup de mucus dans le larynx
tion ; diarrhée le matin et après manger ; ARS. IOD. a grandement soulagé les et la trachée ; sécheresse des voies respira-
diarrhée avec selles abondantes, aqueuses femmes dans bon nombre de leurs mala- toires ; spasmes du larynx, comme ceux du
et blanches, brunes, excoriantes chez les dies. Il a freiné l’évolution de cancers de laryn-gisme ; tuberculose laryngée. La voix
vieillards, fréquentes ou jaunes. Dysenterie l’utérus de façon notable ; il a fait disparaître est faible, rauque, rude et on aboutit à de
avec selles muqueuses, sanguinolentes et la brûlure et la mauvaise odeur et a dimi- l’aphonie complète.
ténesme. Gaz nauséabonds. Hémorroïdes. nué l’étendue de l’ulcération ; il a prolongé La respiration peut être rapide et asth-
Prurit anal. la vie de quatre ans en plusieurs cas. Aug- matique ; elle est difficile la nuit, à l’effort
ARS. IOD. agit profondément sur la ves- mentation du désir sexuel. Douleur dans les et au mouvement, en montant, et peut s’ac-
sie et les reins. Il a été très utile dans la ovaires, surtout le droit ; organes génitaux compagner de palpitations ; elle peut être
maladie d’Addison. Anurie, Besoin d’uriner endoloris, meurtris. Gonflement des ovaires. courte, irrégulière, suffocante, avec râles et
continuel ou fréquent, surtout la nuit. Mic- Ce remède a guéri l’induration des ovaires sifflements. Asthme de 11 heures du soir à 2
tion goutte à goutte et miction involontaire. avec augmentation de leur volume ; il a heures du matin.
Rétention d’urine. Urine : abondante, albu- guéri des inflammations ovariennes. Hémor- Toux le matin, le soir et après minuit.
mineuse, foncée, nauséabonde, nuageuse, ragie utérine. Leucorrhée : après les règles ; Toux asthmatique, toux du croup, toux au
rare, rouge. âcre, brûlante, copieuse, épaisse, jaune, li- cours de la fièvre, toux par irritation et
Les organes génitaux présentent quide, san- picotement du larynx et de la trachée ;

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Arsenicum album

toux aggravée en bougeant, dans une pièce Inflammation des bronches, de l’endocarde, les épaules, les poignets et les genoux ; dou-
chaude, en parlant ; toux épuisante, grasse, du péricarde, des plèvres, des poumons. Op- leur tiraillante dans les membres inférieurs,
profonde, sèche, spasmodique, suffocante. pression thoracique et cardiaque dans une les cuisses, les genoux. Engourdissement de
Ce remède guérit la coqueluche. pièce chaude. Palpitations provoquées par tous les membres, des doigs, des jambes
Expectoration plus abondante le matin ; l’excitation, par l’effort ; palpitations tumul- et des pieds. Eruptions : eczéma, érup-
expectoration : adhérente, copieuse, diffi- tueuses. Paralysie du coeur, des poumons. tions squameuses, vésicules. Faiblesse des
cile, jaune, jaune verdâtre, muqueuse, mu- Piqûres de la peau du thorax. Souffles car- membres supérieurs et des genoux. Froid
queuse et sanguinolente, nauséabonde, pu- diaques. Trémulation cardiaque. ARS. IOD. des mains, des jambes et des pieds. Gonfle-
rulente, sanguinolente, visqueuse ; son goût est un remède très utile dans la tuberculose ment odémateux des mains, des jambes et
peut être putride, salé ou sucré. pulmonaire excavée. Tumeur de l’aisselle. des pieds. Lourdeur des membres, comme
Il y a beaucoup d’anxiété dans la ré- Douleur dans le dos pendant les règles ; celle causée par la fatigue ; lourdeur des
gion cardiaque. Catarrhe bronchique. Cha- douleur dans la région lombaire pendant les pieds. Faiblesse paralytique des membres
leur dans la poitrine. Constriction thora- règles ; douleur au sacrum et au coccyx. supérieurs ; paralysie des membres infé-
cique, cardiaque. Dégénérescence grais- rieurs. Raideur des membres, des doigts.
Chaleur des mains. Mouvements convul-
seuse du coeur. Douleur dans la région axil- Transpiration froide des mains et des pieds.
sifs des membres supérieurs et des jambes.
laire, au coeur ; douleur : brûlante dans le Tremblement des mains et des membres in-
Coxalgie. Crampes des membres supérieurs,
thorax ; coupante dans le thorax et dans le férieurs.
des membres inférieurs, des cuisses, des
coeur ; comme une écorchure dans le tho- jambes, des pieds. Démangeaisons de tous Sommeil agité. Insomnie avant minuit.
rax ; pesante dans le thorax ; piquante dans les membres. Douleur dans toutes les arti- Rêves : amoureux ; angoissants ; anxieux ;
le thorax en toussant. culations, goutteuse et rhumatismale ; dou- cauchemars ; rêves de personnes mortes ;
Arsenicum iodatum leur rhumatismale des membres supérieurs ; rêves très vivants. Se réveille de trop bonne
151 douleur au coude, à l’avant-bras, la hanche, heure. Somnolence le soir.
Grande faiblesse du thorax et du coeur. à la cuisse, au genou, au pied ; dou- Frissons la nuit au lit ; frissons externes
Gonflement des ganglions axillaires. Hyper- leur déchirante dans les articulations, les ou internes ; grands frissons tous les deux
trophie et douleur des glandes mammaires. coudes, les doigts ; douleur piquante dans jours ou tous les trois jours ; périodicité mar-

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Arsenicum album

quée ; frissons qui augmentent au mouve- tions. Fourmillements. La peau est froide
ment et ne se calment pas dans une pièce au toucher. Gonflement odémateux, spon-
chaude. Fièvre l’après-midi et la nuit ; fièvre gieux de la peau. Indurations. Purpura hé-
alternant avec le frisson ; fièvre et frissons morragique. Peau rugueuse. Sécheresse de
entremêlés ; bouffées de chaleur ; chaleur la peau avec impossibilité de transpirer.
externe, sèche ; chaleur interne avec froid Ulcères : cancéreux ; douloureux ; indurés ;
externe ; fièvre hectique ; fièvre intermit- sensibles ; suppurants ; torpides ; douleurs
tente chronique ; fièvre sans sueurs, avec d’ulcération dans les ulcères ; dans les vieux
désir de se découvrir. Transpiration le ma- ulcères syphilitiques ; écoulements des ul-
tin et la nuit ; abondantes sueurs nocturnes ; cères : aqueux, irritants, jaunes, de sang pur
sueurs au mouvement ou au moindre effort ; ou sanguinolents. ? 
sueurs épuisantes ; sueurs froides.
Anesthésie de la peau. Peau brûlante.
Coloration ictérique de la peau ; taches hé-
patiques et taches rouges. Démangeaison,
avec brûlure et piqûre. Nombreuses érup-
tions sur la peau : eczéma ; exanthèmes ;
furoncles : herpès ; éruptions humides ; ich-
thyose ; éruptions prurigineuses ; psoriasis ;
pustules ; éruptions sèches, brûlantes et
squameuses ; urticaire. Ce remède gué-
rit toutes les éruptions syphilitiques quand
les symptômes concordent ; il guérit des
cas où les éruptions ont été supprimées
par un traitement local. Erysipèle. Excoria-

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Arsenicum album

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tir les enfants qui souffrent de maladies ai- épluche tout le temps, épluche et manie les
guës pour lesquelles ce remède est indiqué. draps
En effet, malgré l’irritation, le saignement, la et les couvertures ; il a un marmottage
cuisson, ils continuent à pincer, à gratter, à doux, actif, il doit faire tout le temps quelque
Arum triphyllum éplucher leurs lèvres, à presser tout autour
de leur bouche et à fourrager dans leur nez.
chose, chercher à tâtons avec ses doigts
et manier quelque chose. Ceci, c’est de la
(Navet indien) Cette caractéristique a servi de guide pour
le traitement de maladies aiguës, scarla-
carphologie, et c’est un symptôme mental.
Le classement du symptôme «s’épluche les
tine, angines, de maladies qui évoluent vers lèvres» parmi les symptômes mentaux dans
une forme adynamique, comme cela se pro- le Répertoire ne veut pas dire que c’est
Plus d’un jeune garçon, au cours de ses va-
duit avec certaines fièvres continues et cer- un symptôme mental de même ordre que
gabondages dans les terres basses, où croît
taines fièvres éruptives ; pour le traitement, la carphologie. Mais, pour ce qui nous oc-
ce navet sauvage, en a sucé une goutte ;
entre autres, de maux de gorge, d’infec- cupe, vous trouverez deux expressions dans
devenu homme il se souvient probablement
tions, d’états de délire et d’excitation, même le Répertoire, et il faut avoir les deux ; l’une
des sensations qu’il éprouva dans la bouche
de manifestations maniaques. ARUM se ré- est : «démangeaison du nez», tandis que
en ce temps-là. Je me rappelle parfaitement
vèle pour une grande part dans l’association l’autre est : «le malade se frotte le nez»,
avoir essayé de prendre plaisir à sucer un
de ces symptômes. Il doit y avoir dans le nez il fait quelque chose ; il ferait ce que ferait
morceau de navet sauvage. Le fourmille-
et sur les lèvres un fourmillement doulou- n’importe qui si le nez lui démangeait. On
ment laissé sur les lèvres et la bouche, de-
reux, pour que le malade persiste à fourra- n’est pas toujours aiguillé vers les deux ex-
puis la gorge jusqu’au bout du nez, partout
ger dans son nez avec ses doigts, à tripoter, pressions : l’une est une expression directe,
où des nerfs sensitifs affleurent à la sur-
pincer, éplucher ses lèvres. l’autre une expression indirecte.
face, est surprenant. La sensation de picote-
ment et fourmillement est douloureuse ; on Ce qui se présente dans un délire à forme Ce remède n’a pas été assez expéri-
ne peut pas la négliger. Elle réclame qu’on y douce, avec marmottage, et qu’on appelle menté pour mettre en évidence la nature de
porte continuellement les mains. Cela nous car-phologie, est un symptôme tout à fait dif- ses manifestations chroniques, quoiqu’elles
permet d’imaginer ce que doivent ressen- férent : le malade épluche les couvertures, existent indubitablement, mais il a été uti-

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Arum triphyllum

lisé de façon limitée dans les affections ai- saignent. Les sécrétions nasales, en coulant faisant craindre que les os ne se brisent,
guës de nature infectieuse. Il n’a pas été sur la peau, la marquent de raies rouges. comme chez NUX, EUPATOR., ARN., RHUS,
beaucoup employé dans les migraines chro- «Ecoulement irritant et ichoreux excoriant la BRY. et ARS., qui ont mal partout pendant
niques, mais il a guéri quelques maux de muqueuse nasale, les ailes du nez et la lèvre leurs rhumes.
tête qui sont aggravés à la chaleur, aggra- supérieure.» Cette description exprime bien ARUM est l’un des remèdes les plus
vés dans une pièce chaude et en étant chau- ce que l’on voit dans la diphtérie, dans di- frappants en tant qu’exemple du système
dement habillé, aggravés en s’échauffant, verses formes de mal de gorge, dans la scar- des «clés», adopté par ceux qui basent
aggravés en s’emmitoufflant le corps. Cha- latine, quand ce remède est indiqué. leurs prescriptions sur un seul symptôme et
leur à la tête, afflux de sang à la tête. Il a donnent ce remède toutes les fois que le ma-
Inflammation de la langue, avec écoule-
aussi guéri des éruptions du cuir chevelu, lade fourrage dans son nez ou s’épluche les
ment irritant par le nez. Inflammation de la
comme l’eczéma. lèvres, bien que CINA aussi fourrage dans
racine de la langue, de la gorge, du palais
On l’a également trouvé utile dans les af- mou, des amygdales. Les ganglions cervi- son nez et s’épluche les lèvres. CINA a plus
fections catarrhales du nez, des yeux et des caux sont gonflés. A cette inflammation suc- de symptômes congestifs et nerveux. Ici les
paupières. En ce qui concerne le nez, ces cède une faiblesse paralytique, rendant im- narines sont en réalité si irritées par l’âcreté
affections ont été le plus souvent de carac- possible la déglutition des boissons ou des des sécrétions nasales, qu’elles semblent
tère aigu. ARUM a, dans sa sphère d’action, aliments ; quand la bouche fait pénétrer de remplies de feu. Tel est le langage des ma-
les plus terribles coryzas. Le nez est bouché, force la nourriture dans le pharynx, l’oeso- lades qui exposent leurs symptômes dans
et plus bouché du côté gauche. Doit respi- phage refuse de faire son travail, de sorte un cas d’ARUM TRIPHYLLUM. Ils arrivent
rer par la bouche. Eternuements, plus fré- que les liquides refluent vers le haut et sont dans votre cabinet avec un nez irrité, à vif,
quents la nuit ; coryza avec écoulement ir- rejetés au dehors par le nez. Ceci a été ob- siège de fourmille-
ritant. L’écoulement servé bien des fois au lit de malades atteints ments, de chatouillements, et ils ne
Arum triphyllum de diphtérie et de maux de gorge. L’éter- peuvent pas le laisser tranquille. Les sécré-
153 nuement est comme celui d’un coryza or- tions nasales coulent sur la lèvre et l’exco-
de salive sur les lèvres met les mu- dinaire ; il est accompagné de frissons ré- rient. Les ganglions cervicaux sont souvent
queuses à vif, les cuit et les brûle ; les lèvres pétés sur le corps et de douleurs osseuses augmentés de volume. Quand le malade

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Arum triphyllum

s’enrhume, il a de l’endolorissement du cou la lèvre inférieure. La lèvre inférieure est diphtérie, la scarlatine et les angines, il y a
et des parotides. Veut enfoncer ses doigts particulièrement dénudée, des gouttes de une augmentation de volume des glandes
dans son nez. Ce grattage à l’intérieur de la sang y adhèrent, l’enfant épluche et pince salivaires. Ces états inflammatoires sont ac-
narine est un autre symptôme et diffère du ses lèvres continuellement et, quand vous compagnés d’endolorissement et de gonfle-
«grattage du nez». Vous verrez des enfants lui demandez de s’arrêter et de retirer ses ment de ces glandes, qui sont dures et sen-
fourrer les doigts dans leur nez, à l’intérieur mains, il pousse une sorte de cri sépulcral. sibles à la palpation.
du nez. C’est qu’ils ont une inflammation du «Les enfants épluchent et grattent souvent
La langue est rouge ; avec les papilles
canal lacrymo-nasal, ce canal qui va de l’oeil les surfaces dénudées, quoique cela leur
en saillie ; elle semble presque dénudée. Elle
au nez, accompagnée par l’écoulement de fasse mal et les fasse crier ; pourtant ils
est à vif et saignante ; il arrive qu’elle saigne
larmes sur les joues et par le chatouillement continuent de gratter.» C’est là un symp-
par places et parfois, au bout de quelques
qui s’étend vers le haut, à un point qu’ils ne tôme frappant. Les liquides écorchent les
jours, quand on la fait tirer, elle a l’air d’une
peuvent pas atteindre, mais qu’ils essaient lèvres, alors le chatouillement apparaît et
grosse fraise rouge ; c’est pour cette raison
d’atteindre. A de la peine à parler à cause du l’enfant ne peut pas se retenir d’y porter
qu’on l’a appelée «langue-fraise» (en fran-
mucus qui remplit les fosses nasales posté- les mains, il faut qu’il y touche. «Surfaces
çais : langue framboisée). «Langue craque-
rieures. Il parle du nez. Le nez est rempli de saignantes, à vif, sur les lèvres, dans la ca-
lée, saignante, brûlante, douloureuse ; cuis-
mucus et il y a une grande tuméfaction de vité buccale, le nez, etc.» La sensation est
son sur la langue et les piliers du voile du
toutes les muqueuses, qui donne à sa voix décrite comme un terrible fourmillement et
palais.» Odeur putride de la bouche. Bouche
une tonalité nasale. une terrible démangeaison.
infecte, si irritée que la malade refusait de
«Visage enflé, bouffi.» Si vous obser- 154 boire. Tout ceci laisse supposer que le four-
vez le nez et le visage vous serez sur- Arum triphyllum millement et l’irritation de la cavité buccale
pris de constater que la majorité des symp- Dans la typhoïde, où vous n’attendriez s’étendent loin dans la gorge. Si vous exa-
tômes est localisée au côté gauche du vi- pas beaucoup de gonflement des parotides, minez la cavité buccale, vous la trouverez à
sage, à la narine gauche, au canal lacrymo- celles-ci sont augmentées de volume. Dans vif, dénudée et saignante. Salivation exces-
nasal gauche, etc. Il y a du saignement la diphtérie, la scarlatine et les angines, il sive, avec salive âcre. La bouche est brû-
des lèvres, de la lèvre supérieure et de y a une augmentation de volume. Dans la lante et irritée. Pleure quand on lui offre

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Arum triphyllum

à boire ou à manger. Cavité buccale cou- également, mais dans la typhoïde, en parti- la voix en parlant ou en chantant.» «Voix
verte d’ulcères diphtériques et aussi de bou- culier, il se produit à l’aine, là où la cuisse se mal assurée, incontrôlable, continuellement
quets d’aphtes, qui s’étendent sur toute la fléchit sur l’abdomen, une excoriation avec changeante, tantôt basse, tantôt rauque,
bouche et la langue. On parle de douleur «pi- un suintement irritant. On note aussi de l’iri- etc.» Ce remède s’exprime de cette façon-
quante», mais c’est en réalité une douleur tation en regard du coccyx. Des exsudations là. Une personne essaie de vous parler à une
fourmillante et piquante, comme celle pro- mordates, à la partie postérieure du sillon certaine hauteur et n’y arrive pas ; elle es-
duite par une piqûre d’abeille ; douleurs pi- fessier, entretiennent de l’humidité et de l’ir- saie alors de parler à une hauteur différente
quantes dans la gorge ; les endroits atteints ritation sur le coccyx et derrière l’anus. et elle y arrive. Chose curieuse, ces per-
sont ulcérés, à vif et saignants. sonnes sont aphones pour certaines notes,
La voix a son abondante part de trouble.
ARUM a une diarrhée comme celle qui ce qui prouve qu’il y a une inflammation par
On les rencontre particulièrement chez les
survient dans la typhoïde idiopathique. Si ja- places, irrégulière, des cordes vocales ; ce
chanteurs et les orateurs. Il arrive qu’un avo-
mais vous avez vu de la purée jaune de fa- n’est pas une inflammation
cat, défenseur d’une cause très difficile, ait
rine de maïs quand on la verse sur un plat, parlé pendant trois ou quatre heures et s’ap- Arum triphyllum
vous pouvez imaginer l’aspect des selles prête à faire un dernier effort ; si alors, étant 155
jaunes de la typhoïde. Quand ce remède est en sueur, il sort ou se trouve dans un cou- uniforme, sans quoi la voix serait tou-
indiqué, la diarrhée est jaune comme de la rant d’air, sa voix s’enroue et ne lui laisse chée uniformément.
bouillie de pas finir sa plaidoierie ; une dose d’ARUM «Mal de gorge des prédicateurs» n’est
maïs ; fréquentes, fécaloïde, liquides, en TRIPH. lui permettra de poursuivre d’une pas une bonne expression, parce que c’est
purée, jaunes : c’est ainsi qu’on décrit les voix claire. Ce remède calme l’enrouement. «enrouement des prédicateurs» qu’on veut
selles de la typhoïde. Il y a d’autres fois où ce Le trait le plus frappant de la voix d’ARUM dire : c’est un enrouement et une irritation
remède a des selles brun foncé, aqueuses, TRIPH. se rencontre chez les orateurs et les de la gorge des orateurs quand ils parlent en
liquides. Comme tout, chez lui, elles sont ir- chanteurs qui ont été obligés à de grands public. Naturellement, vous allez rétorquer
ritantes. Les selles liquides s’échappent de efforts vocaux ; si alors ils prennent froid et que toute voix rauque est aggravée en par-
l’anus et provoquent tout autour de l’irrita- prolongent néanmoins leur effort, leur voix lant, mais ce n’est pas toujours le cas. L’en-
tion et de la brûlure. Dans d’autres maladies s’enroue. «Enrouement par surmenage de rouement de RHUS partage l’amélioration

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Arum triphyllum

par le mouvement caractéristique de ce re- mon gauche.» Vous noterez que souvent Il préfère aussi le côté gauche du thorax et
mède et la voix résulte d’un mouvement du les malades et les expérimentateurs situent le poumon gauche. Il a de l’endolorissement
larynx. Quand le malade RHUS commence leurs douleurs dans le poumon, qui n’est du côté gauche du thorax et du bras gauche.
à se servir de sa voix, il la trouve enrouée peut-être pas en réalité l’organe atteint. Par Il a une sensation de réplétion dans le thorax
mais, au bout d’un moment, elle se délie et analogie et de l’endolorissement se propageant vers
devient plus claire ; en d’autres termes, elle avec d’autres symptômes, il est plus le bas et comprenant le poumon gauche.
est améliorée par le mouvement. Il peut en vraisemblable que cette brûlure est située Voici un tableau clinique de la fièvre
être ainsi, aussi bien pour les enrouements dans la trachée, quoiqu’on la localise aux d’ARUM : «Fièvre à forme typhoïde ; épluche
aigus que pour les enrouements chroniques. poumons. Ce remède a bien en effet de la le bout de ses doigts et ses lèvres sèches
Chez ce remède-ci, comme chez PHOSPHO- brûlure dans la trachée sur toute sa hau- jusqu’à ce qu’ils saignent, etc.»
RUS, la voix s’améliore en détachant un peu teur, pendant un accès de toux, et de la brû- Dans la plupart de ces troubles il y a
de mucus qui adhérait aux cordes vocales. lure dans les grosses bronches. L’état ca- une importante oligurie et parfois une totale
Ce n’est pas la même chose chez RHUS tarrhal se limite presque entièrement à la anurie. L’action favorable de ce remède se
TOX. ; chez lui, ce qu’il y a, c’est de la fai-
trachée et aux bronches, quoiqu’ARUM ait manifestera fréquemment par le déclenche-
blesse et de la paralysie dues au froid. Il est
guéri des pneumonies. On l’a trouvé utile ment immédiat d’une abondante sécrétion
bien connu que chez RHUS TOX. les tendons comme palliatif en tuberculose. Il est uti- urinaire. C’est un signe d’amélioration.
et les muscles qui sont atteints de rhuma- lisé à l’état brut parmi les fermiers comme Au niveau de la peau il a exactement
tismes s’affaiblissent ; ils sont raides au dé-
remède des familles pour les toux et les l’éruption écarlate que vous attendriez dans
but du mouvement et s’assouplissent en se rhumes et comme palliatif en tuberculose. la scarlatine, et il a aussi les pétéchies de la
réchauffant ; il en est de même pour la voix. Dans beaucoup de fermes vous trouverez le typhoïde. ?
Dans le thorax, il y a de la brûlure et navet sauvage pendu en chapelets pour le Asa fotida
de l’irritation en toussant, qui se propagent faire sécher ; ensuite on le râpe et on le mé- Au temps jadis on a fait un fréquent
jusqu’au creux de l’estomac . «Sensation lange à du sucre et de la crème. abus de ce remède pour les hommes et
d’irritation dans la poitrine.» «Les poumons J’ai dit qu’il préfère le côté gauche de la pour les bêtes. Nos aïeux, le considérant
sont endoloris.» «Endolorissement du pou- tête et du visage, ainsi que la narine gauche. comme une protection contre la maladie,

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l’utilisaient dans les étables. Ils ajoutaient sombre, bistrée : nous la guérirons par- cartilages avec tuméfaction et peau viola-
au maïs du cheval des morceaux de «foty», fois avec ASA FOETIDA. CARBO AN. AURUM, cée, douleurs piquantes et épanchement, ul-
comme ils l’appelaient, pour éloigner la ma- CARBO VEG. et PULS. sont aussi en rapport cérations et fistules. Ce remède est utile
ladie. Quelle était son action, je suis inca- avec ce genre de visage ; quoi qu’il en soit dans de tels états. «Ulcères qui sont extrê-
pable de le dire, mais il est certain que ces c’est un visage très inquiétant, qui révèle mement sensibles.»
fermiers regardaient ASA FOTIDA comme un plus ou moins de désordres cardiaques et
Les malades vous disent souvent : «On
puissant protecteur contre la maladie. Il a de stase veineuse. Le coeur veineux sera
ne me plaint jamais quand je suis malade
été aussi employé par les profanes comme souvent atteint ou près d’être atteint, quand
parce que j’ai trop bonne mine !» Ils sont
remède pour l’évanouissement, pour l’hys- vous aurez ce genre de visage. Je n’aime
gras, flasques et violacés. On pensera rare-
térie et pour toutes sortes de symptômes et jamais en voir les porteurs arriver à ma
ment à ce remède chez les sujets maigres ;
de troubles nerveux. L’emploi en a été justi- consultation, car ce sont des cas difficiles à
ceux-ci ne semblent pas donner prise aux
fié par les expérimentations. Ces faits valent traiter. Ils ont des troubles profondément en-
troubles du type ASA FOETIDA ; on y pensera
à peine d’être cités, si ce n’est pour mon- racinés, avec des
chez les personnes grasses, molles, extrê-
trer l’emploi général d’ASA FOETIDA dans le hémorragies, ils sont sujets aux inflam- mement nerveuses, hypersensibles à la dou-
peuple, comme remède des familles, sous mations brutales et ils ne se remettent pas leur, pleines de manifestations hystériques.
sa forme brute. On en a fait un usage plus vite. Dans de telles constitutions, nous trou- Elles sont violacées quand elles vont de-
considérable sous cette forme que dans la vons des ulcérations ; une petite zone va hors au froid, quand elles sont excitées. En
pratique médicale, d’une façon rationnelle. s’ulcérer et suppurer, et l’ulcération se creu- d’autres termes, vous avez devant les yeux
Il y a certains malades qui vous donne- sera ; voilà exactement ce que fait ce re- des sujets ayant une constitution veineuse ;
ront beaucoup de souci : ce sont ceux qui mède. et ce sont eux qui présentent la plus mau-
entreront dans votre cabinet avec un visage Un autre trouble auquel cette sorte de vaise forme d’hystérie ; ils perdent connais-
bouffi, pourpré, siège de stase veineuse ; ils constitution sera sujette, ce sera une inflam- sance pour presque rien : dans une pièce
ont l’apparence de la pléthore ; leur figure mation du périoste avec gonflement, par fermée, par excitation, pour n’importe quel
a l’air bouffi, congestionné, même odéma- exemple une périostite du tibia, là où la cir- dérangement ; quelquefois des crampes sur-
teux par moments ; c’est une figure rouge culation est ralentie ; une inflammation des viennent, mais c’est le plus souvent un éva-

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nouissement. Une autre grande caractéristique pour s’ulcérer, elle n’atteindra vraisembla-
Ils ont fréquemment des douleurs pi- marque ce remède tout entier : c’est l’abon- blement pas le stade de l’inflammation, elle
quantes allant des os à la peau, c’est-à-dire dance des écoulements, écoulements catar- restera dans un état passif. Sur toute la sur-
de dedans en dehors. Le périoste s’irrite et rhaux, écoulements venus d’ulcères, écoule- face du corps les ganglions sont chauds et
les ganglions gonflent. La syphilis produit ments aqueux provenant d’endroits divers, battants et donnent naissance à des dou-
parfois un état de ce genre. Troubles vascu- et même selles aqueuses ; et tous ces écou- leurs lancinantes, venant par sacca-
laires lements sont horriblement nauséabonds et des, comme dans la syphilis ou les vieux
Asa fcetida ichoreux. Les ulcères profonds, plats, d’ori- troubles psoriques et scrofuleux.
157 gine osseuse et les affections périostiques
Les douleurs osseuses de la tête sont
excrètent un liquide aqueux, sanguinolent,
dans le corps ; périostite, nécrose, indu- quelquefois très pénibles. Douleurs os-
horriblement nauséabond, avec douleurs
ration des ganglions, syphilis nerveuse et seuses, piquantes, pénétrantes, dans la
élançant de dedans en dehors. Fixez-vous
douleurs à la tête. Chez les vieux syphili- tête, relevant d’une syphillis ancienne.
bien dans l’esprit l’idée de stase veineuse et
tiques avec un visage offrant de la stase vei- Quand il y a des bosses et des nodules,
ajoutez-y cet état syphilitique.
neuse comme celui-là, et qui sont sujets aux ça et là sur la tête, ce remède paraît ac-
hémorragies, les ulcères deviennent noirs Partout ici, on a beaucoup de douleurs, tiver la guérison. Douleurs lancinantes, pi-
ou violacés. En ceci ASA ressemble à LACHE- et ce sont des douleurs nocturnes comme quantes, déchirantes sous l’émi-nence fron-
SIS. De vieilles cicatrices tournent au violet, celles de la syphilis, des douleurs osseuses tale gauche. Cette douleur piquante est par-
menacent de suppurer, prennent un aspect la nuit et des douleurs dans le périoste. Les fois comparée à celle que ferait un clou
de stase veineuse, deviennent douloureuses ulcères sont profonds, à bords bleuâtres, en- ou un bouchon qu’on enfoncerait dans la
et noires. Des ulcères se forment au siège tourés de varicosités. Inflammation de l’os tête. Ces maux de tête nerveux sont syphili-
d’anciennes cicatrices, chez les vieux ma- et du périoste avec coloration bleue tout au- tiques, hystériques ou scrofuleux ; douleurs
lades syphilitiques et parfois chez les ma- tour des ulcères. Quand il y a eu une in- hystériques décrites comme fendantes, dé-
lades psoriques. La plupart des troubles ap- flammation du périoste, de nature plus ou chirantes, piquantes. Sur toute la tête, la
paraissent au repos et sont améliorés par le moins passive, la peau adhère à l’os, elle y douleur est piquante, mais, derrière l’émi-
mouvement lent. colle par des adhérences ; elle est trop faible nence frontale, dans les tempes, il y a la sen-

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sation d’un clou ou d’un bouchon qu’on en- tout la nuit. Brûlures, piqûres dans les yeux, dans le nez ; carie des os du nez ; ozène sy-
foncerait ; d’ailleurs la plupart des douleurs avec sécheresse, de sorte que les paupières philitique. Vieux catarrhes putrides. «Sensa-
semblent percer, comme si elles se propa- collent aux globes oculaires ; douleur aggra- tion comme si le nez était obstrué très haut,
geaient de l’os à la surface, c’est pourquoi vée la nuit. Il y a comme si le malade ne pouvait pas respirer
on dit qu’elles se dirigent de dedans en de- 158 par le nez, avec sensation de plénitude dans
hors. Asa fotida la tête, en voiture.» (AURUM, AURUM MUR.)
ASA FOETIDA est utile chez les vieux sy- comme une brume devant les yeux, un L’engourdissement est un trait important
philitiques qui sont sujets aux maux d’yeux. émoussement de la vue, comme si on re- de ce remède : engourdissement du cuir
Ulcères du globe oculaire, ulcères de la cor- gardait à travers du brouillard. Il semble chevelu ou engourdissement situé profon-
née, améliorés à l’air, avec une sensation aussi que l’air est rempli de petites mouches dément dans la tête ; engourdissement ici
d’engourdissement dans les yeux ; inflam- noires qui volètent. «Muscae voliantes.» En et là ; sensation d’engourdissement asso-
mation de l’iris, qui prend un aspect dé- regardant le ciel, il vous est arrivé de voir de ciée à la douleur ; engourdissement après
chiqueté. Les malades sont aussi sujets à petits cousins et des moustiques ; eh bien, la douleur ; souvent engourdissement après
des violentes douleurs oculaires, des dou- ces malades croient en voir là où il n’y en avoir dormi. D’autres symptômes nerveux
leurs piquantes aiguës, allant de dedans en a pas. L’exsudation oculaire est ichoreuse, se produisent, de plus de ceux qui sont de
dehors. Ce remède a énormément de brû- sanglante et souvent de mauvaise odeur. nature hystérique. Ce remède a des mou-
lure ; ainsi les globes oculaires sont brûlants, Ce même miasme syphilitique peut at- vements choréiques. Vous vous attendriez,
mais ils le sont moins à l’air. Iritis, mais par- taquer l’oreille et les os de l’oreille. Il peut dans une si curieuse constitution nerveuse,
fois l’inflammation atteint la choroïde, la ré- provoquer une carie de ces os, entraînant à trouver tout ce qui est imaginable comme
tine et la muqueuse, présentant les carac- la perte de l’ouïe. «Brûlure dans l’oreille symptômes nerveux. «Mâche continuelle-
tères généraux d’une lésion inflammatoire avec écoulement de pus fétide.» Douleurs ment, ce qui fait sortir de la bouche une
syphilitique. Il y a des douleurs déchirantes piquantes dans l’oreille, allant de dedans en bave mousseuse ; langue gonflée.» «Parole
en différents endroits autour de l’oeil, des dehors. inintelligible.» «Grince des dents et sursaute
douleurs piquantes, perçantes, plus fortes la Un écoulement horriblement nauséa- la nuit.» Gonflement des lèvres et de toute
nuit. Ulcères avec douleurs piquantes, sur- bond s’écoule par le nez ; ulcères haut situés la muqueuse buccale, particulièrement de

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Arum triphyllum

la lèvre inférieure, avec brûlure dans la C’est comme le tir de petits canons, qui fe- moindre indigestion, après le plus pe-
bouche. rait partir des éructations bruyantes de l’es- tit écart de régime ; c’est une diarrhée
Il y a des symptômes syphilitiques dans tomac. Il y a précisément ici dans le texte aqueuse, douloureuse. «Selles liquides de
la gorge, accompagnés de l’habituelle sen- des «provings» quelques symptômes qui la plus dégoûtante odeur.» «Selles nauséa-
sation de brûlure, d’élancement, de piqûre méritent d’être notés. «Pulsation au creux bondes, en purée, brun noirâtre, qui calment
au niveau des ulcères ; douleur en avalant ; de l’estomac, perceptible à la vue et au tou- les coliques.»
sensation d’une boule qui remonte dans la cher.» «Douleurs de pression, douleurs cou- «Sensation de chute des organes géni-
gorge, semblable au globus hystericus ; sen- pantes, piquantes.» On a fait cette curieuse taux, aggravée en voiture.» «Ulcération de
sation d’étouffement, qui amène les ma- observation que les gaz intestinaux ne des- l’utérus, sensible et douloureuse.» Ce re-
lades à faire de continuels mouvements de cendaient pas mais qu’ils remontaient tous. mède a été très utile comme palliatif du
déglutition. Affections hystériques et cho- «Eructations à odeur alliacée, à goût rance, cancer utérin dans des constitutions comme
réiques de l’oesophage et de la trachée. piquant ou putride», toujours d’odeur nau- celles qu’on vient de décrire, chez les ma-
Spasmes de l’oesophage. Cette boule dans séabonde. L’odeur nauséabonde est une ca- lades au visage violacé, jamais chez celles
la gorge ou cette suffocation est une espèce ractéristique du remède. Et puis il y a une qui sont très pâles. Les femmes faibles,
de spasme hystérique de 1 ’ oesophage. « «sensation de vide au creux de l’estomac», molles, avec des stases veineuses, sont su-
Sécheresse et brûlure de l’oesophage.» qui n’est pas une douleur. «Pulsations après jettes aux hémorragies et aux avortements.
avoir mangé.» «Météorisme de l’estomac.» Des femmes qui ne sont pas enceintes ont
Dans les malaises gastriques, si jamais
vous rencontrez un cas typique d’ASA FOE- Ce remède a de nombreux troubles gas- parfois les seins remplis de lait, symptôme
TIDA, vous vous demanderez d’où vient tout triques et abdominaux, beaucoup de dou- surprenant et ennuyeux, que seulement
cet air qui sort en masse. «Contractions du leurs du ventre, de douleurs piquantes, de quelques remèdes possèdent ; ASA FOETIDA
diaphragme, semblables à du hoquet.» Se- coliques. La diarrhée est plus ou moins gê- est l’un d’eux. Il a aussi l’insuffisance de lait.
cousses choréiques du diaphragme avec ex- nante. Les malades sont affligés de diarrhée «Le lait se raréfia dix jours après l’accouche-
pulsion d’air rappelant le son d’un pistolet à la ment.»
à bouchon partant presque toutes les se- Asa fotida Les malades font quelquefois de
condes. Le malade ne peut pas les réprimer. 159 l’asthme hystérique, toutes sortes de

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Arum triphyllum

troubles respiratoires, de la dyspnée. «Sen- de goutte ; affections goutteuses en général,


sation d’asthme dans la trachée.» «Crises dans les constitutions nerveuses. Quand une
d’asthme au moins une fois par jour pendant telle constitution nerveuse finit par produire
toute sa vie, provoquées par tout exercice des excroissances goutteuses, souvent la
physique, par le coït, nervosité disparaît, car elle a été soulagée
par le dépôt de certaines substances dans
et en particulier par chaque repas un peu
les articulations : un changement à vue a eu
abondant.» Crises de dyspnée après le coït,
lieu. ?
comme chez AMBRA. «Toux chatouillante
opiniâtre, surtout la nuit.» Un grand nombre
de ces troubles sont aggravés la nuit, ag-
gravations nocturnes. Les troubles syphili-
tiques sont habituellement aggravés la nuit,
et des remèdes anti-syphilitiques tels que
MERCURIUS, STAPHISAGRIA, HEPAR, NITRIC,
ACID., etc., sont plus mal la nuit. Parmi les
autres symptômes thoraciques, je recopie-
rai quelques-uns de ceux qui ressortent le
plus dans les expérimentations et qui sont
frappants. «Pression et brûlure au niveau
du sternum.» «Sensation de compression du
thorax comme par un poids lourd.» «Piqûres
dans le thorax.» «Piqûres violentes, se pro-
duisant une à une, de dedans en dehors, à
de courts intervalles.» Ce remède a énor-
mément de symptômes de rhumatisme et

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ligence ; elle se révèle d’abord en tant que deviennent parfaitement incontrôlables ; le
perversion des affections. Un tel état d’es- malade, absorbé en lui-même, reste assis
prit, une dépression si profonde qu’ils en- à les ruminer ; et, en les ruminant, il ne
traînent l’absence totale de plaisir en toute fait qu’intensifier son état actuel et couver
Aurum metallicum occasion, sont vraiment surprenants. Otez
l’espoir à un homme, il n’a rien qui le fasse
de nouveaux griefs ; il continue à se tracas-
ser sur son propre compte, il pense qu’il
vivre, il n’a plus qu’à désirer mourir. Tel est, n’est absolument pas fait pour ce monde-
semble-t-il, l’état de ce remède. ci, c’est pourquoi il aspire à mourir. Il voit
Les caractéristiques générales d’AURUM
tout en noir, attend toujours de mauvaises
MET. se rapportent à l’esprit ainsi qu’aux Se condamne elle-même, se fait des re-
nouvelles, pense que tout va mal tourner.
tissus du corps en général. Si vous parcou- proches continuels, se critique, s’examine
L’avenir lui paraît sombre et il veut mourir ;
rez les symptômes mentaux et que vous en constamment ; elle ne fait rien de bien, tout
il ne réussira jamais, car tout ce qu’il touche
faites un tout, vous verrez que toutes les va mal, rien ne réussira ; désespoir. «Ima-
tourne mal.
affections naturelles à l’homme en bonne gine qu’il ne peut réussir en rien, et que
santé sont perverties. A tel point que l’un tout ce qu’il fait est mal ; il est en désaccord Son travail marche mal, sa famille le
des désirs fondamentaux, qui est le désir de avec lui-même.» Imagine qu’il voit partout tourmente, ses amis l’importunent ; il de-
vivre, le désir d’auto-protection, est perverti des obstacles sur son chemin. Se figure tout vient extrêmement irritable, se met faci-
et que le malade est dégoûté de la vie, las le temps qu’il a négligé quelque chose, lement en colère, se fait du souci pour des
de la vie, qu’ils aspire à la mort et recherche qu’il a négligé ses amis. Il croit qu’il babioles et s’énerve aisément. La moindre
les moyens de se suicider. Pas d’amour de la mérite des reproches pour avoir négligé contrariété le plonge dans la colère et l’agi-
vie. C’est avant tout l’affectivité qui est dé- son devoir : il a négligé quelque chose, il tation, il se vexe pour tout. La folie d’AURUM
rangée, la sphère intellectuelle n’est modi- est dans l’erreur, il est mauvais jusqu’à la est terrible à regarder, à cause de sa turbu-
fiée que secondairement. Naturellement, on moelle, il a péché et laissé passer le jour lence et de sa mélancolie. AURUM convient
trouve la folie dans tous les aspects de ce de la grâce, il ne mérite pas d’être sauvé ; aux états les plus profonds de mélancolie et
remède, mais c’est une folie qui débute au voilà le train de pensées qui court conti- de dépression, quand le malade reste assis
niveau du vouloir et qui évolue vers l’intel- nuellement dans son esprit. Ces pensées en silence sans dire un mot. Quand on le dé-

244
Aurum metallicum

range on soulève en lui beaucoup de véhé- Très souvent, comme vous le verrez, un trai- perturbation de l’intelligence ; celle-ci est in-
mence, de colère et de violence. «Mélanco- tement mercuriel aura provoqué du rhuma- tacte, elle est saine. L’homme avait le ju-
lie ; se sent odieux et querelleur.» «Terrible tisme qu’on aura fait disparaître en le fric- gement sain dans ses affaires, il était un
mélancolie après abus de MERCURE.» tionnant avec des liniments jusqu’à ce que bon père, son entourage le jugeait intelli-
le coeur soit atteint ; et, parallèlement, sur- gent, mais il a ruminé en silence son état
Les causes de cet état de folie peuvent
vient l’état de découragement, l’aliénation et sa haine du monde ; il n’en a parlé à per-
être : une anxiété prolongée, des respon-
du vouloir, la perturbation de l’affectivité. sonne et voilà qu’on l’a trouvé pendu dans
sabilités exceptionnelles, la syphilis ou la
Ensuite le mal paraît s’étendre de la volonté sa chambre.
perte de biens. Des personnes qui ont été
à la compréhension, puis l’intelligence de
soignées à répétition avec du mercure ont L’intelligence de l’homme le met en
l’homme est à son tour affectée.
greffé sur elles-mêmes une maladie mercu- contact avec le monde ; mais il garde ses af-
rielle, avec augmentation de volume du foie, Imaginez ce que c’est, pour un homme fections en grande partie pour lui-même. Un
qui, presque toujours, est plus ou moins ac- qui a été bien portant, respecté dans son mi- homme peut avoir de l’affection pour toutes
compagnée de mélancolie, de tristesse et lieu de travail, de vouloir se suicider. Vous sortes d’objets, et de la perversion de ces af-
d’un désespoir comme celui que nous trou- verrez d’autres genres de folie, un écroule- fections, mais son intelligence lui conseillera
vons dans AURUM. AURUM produit des af- ment ou un état de faiblesse des fonctions de ne pas montrer au reste du monde ses
fections hépatiques semblables à celles qui intellectuelles, dans lesquels le malade ne sympathies et antipathies. Les affections ne
sont associées aux maladies de coeur, en- peut penser ni raisonner ; son affectivité est peuvent pas se voir, tandis que l’intelligence
dorcardite, hypertrophie du coeur et locali- pratiquement intacte, mais il s’achemine fi- est sujette à inspection. L’homme ne peut
sation cardiaque du rhumatisme. Vous no- nalement vers l’imbécillité, ou bien son es- pas cacher son intelligence. Nous verrons
terez que, dans toutes les maladies men- prit s’égare et il se suicide sous le coup que les affections sont intérieures, qu’elles
tales où l’affectivité est troublée à un de- d’une impulsion. C’est là un exemple où l’in- sont recouvertes d’un manteau, qu’elles
gré prééminent, il y a, ou bien de la fai- telligence a été la première atteinte, la vo- sont ce qu’il y a de plus intime et sont ca-
blesse cardiaque, de l’endocardite, de l’hy- lonté venant ensuite. Quelquefois, comme chées aux regards ; au contraire, la compré-
pertrophie du coeur, ou bien quelque ma- chez AURUM, l’atteinte de la volonté sur- hension est le vêtement le plus externe, elle
ladie organique ou fonctionnelle du coeur. vient sans qu’on n’ait pu observer aucune entoure et cache les affections, exactement

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Aurum metallicum

comme le vêtement que l’on porte sur le laires, os du nez, os des oreilles, n’importe ment avec de la faiblesse, de sorte que l’oe-
corps. Les maladies auxquelles s’adapte AU- lequel des petits os. Comme dans la syphi- dème prédomine dans toutes les parties du
RUM sont celles qui appartiennent à la na- lis et l’intoxication mercurielle, les troubles corps. Oedème des extrémités, donnant le
ture la plus secrète de l’homme. s’aggravent la nuit, ils surviennent le soir et signe du godet, tel qu’on le trouve dans les
«Maux consécutifs à un malheur, à un durent toute la nuit. Les douleurs sont ai- maladies du coeur et du foie.
chagrin d’amour, à la peur, à la colère, à la guës, déchirantes, les os font mal, comme
Il semble exister dans le corps une
contradiction, à la mortification.» «La dou- s’ils allaient se briser, non pas dans les
fausse pléthore, qui aboutit à de l’agitation
leur la conduit au désespoir, au point qu’elle fièvres aiguës, mais dans les vieilles affec-
et de la surexcitation. Violents orgasmes
voudrait sauter par la fenêtre.» Il pense à la tions osseuses syphilitiques. Douleurs en
dans le corps, qui se révèlent quelquefois
mort, au suicide ; il veut sortir de ce monde, coup de couteau dans le périoste. Douleurs
par une violente chaleur, survenant en bouf-
il veut se détruire. Il n’aime pas sa propre vie dans les articulations, empêchant tout mou-
fées avec surexcitation. Agitation nerveuse,
qui, pense-t-il, ne vaut rien. vement. Inflammation de l’os lui-même avec
sensation qu’il va arriver dans le corps
caries.
Ce remède offre énormément de rhuma- quelque chose de terrible. Puis le calme re-
tisme, assez semblable à celui qu’on trouve Il n’est pas étonnant que le revêtement paraît pendant un moment, et ensuite la
dans les vieilles intoxications mercurielles ; vasculaire des os, le périoste, soit très at- chaleur et l’agitation reviennent. Ces vio-
rhumatisme avec gonflement des articula- teint, parce qu’il y a une étrange affinité vas- lents orgasmes sont précurseurs d’une loca-
tions ; affections des cartilages et des os, culaire de ce remède à tous les étages du lisation ou de la constitution d’un effondre-
inflammation du périoste ; épaississement corps. Les veines sont dilatées, congestion- ment de n’importe quel genre dans l’orga-
et induration du périoste. Induration des nées, enflammées et friables. Les parois vei- nisme. Parfois c’est une affection cardiaque,
glandes ; induration des cartilages autour neuses s’épaississent et se tuméfient. Pul- avec oppression marquée derrière le ster-
des articulations. Tous ces symptômes pré- sations des vaisseaux sanguins sur tout le num et dyspnée en marchant vite ou en
sentent un caractère syphilitique et mercu- corps. «L’éréthisme ou la réplétion vascu- montant un escalier. L’endocardite présen-
riel. AURUM est utile chez les vieux syphi- laire caractérise presque tous les troubles.» tera ce tumulte dans le corps ; ne tardez pas
litiques, quand leurs os s’effondrent dans Réplétion des veines des membres, qui s’ag- à rechercher l’albumine dans l’urine, à re-
n’importe quelle partie du corps : os ma- grave jusqu’à ce qu’apparaisse du gonfle- chercher l’augmentation de volume du foie,

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Aurum metallicum

à rechercher les signes de cancer de l’utérus tiques de l’abdomen, en fait toutes les symptômes qui ont rapport à l’homme dans
et les affections profondes. glandes quelles qu’elles soient. Les glandes
sa totalité et qu’il faut examiner en ce
«Douleur perçante dans les os.» «Les mammaires, les testicules et les ovaires sens. «Désir de grand air.» Ce remède se
douleurs le conduisent au désespoir.» Les peuvent être atteints et passer par des range à côté de PULSATILLA en ce qui
douleurs font sortir le malade du lit la nuit stades d’infiltration, de dureté, etc. AURUM concerne la température ; mais AURUM n’est
et l’incitent à marcher. On voit cela dans fait régresser jusqu’à la normale l’augmen- pas doux, gentil, soumis ; il est obstiné, iras-
les vieilles douleurs osseuses syphilitiques tation du volume chronique des testicules cible, tout à l’opposé de PULSATILLA. «Gé-
et chez les malades depuis longtemps trai- et les tumeurs mammaires. Des tumeurs néralement amélioré en se réchauffant.»
tés au mercure. Le malade a pris du mer- de ces glandes, de nature kystique, ont été Ceci est en relation avec les maux de tête.
cure toute sa vie de sorte que son foie est guéries par lui. HAHNEMANN dynamisa AU- «L’eau froide calme la douleur des yeux.»
hypertrophié et que ses articulations sont RUM et le donna à un malade, mais sans ré- «Déteste se découvrir», mais désire de l’air
gonflées. Il va de médecin en médecin pour sultat ; alors il le tritura complètement jus- frais comme PULSATILA. «L’air chaud ag-
quêter un soulagement à ses terribles souf- qu’à la quinzième dynamisation, et, sous grave l’asthme.» Beaucoup de symptômes
frances. L’intoxication par le mercure et la cette nouvelle forme, il agit et permit de disparaissent après s’être lavé, surtout à
maladie sont si intriquées en lui qu’un grand rendre le malade à sa famille. HAHNEMANN l’eau froide ; toutes les fois que le malade
remous suivra votre première ordonnance. dit que dans les premières triturations la présente une surexcitation et une agitation
Il passera par ces stades de violence et de dose d’or était encore trop importante pour importantes, de grands troubles vasculaires,
crises périodiques. Vous aurez à connaître agir ; aussi il monta plus haut, jusqu’à ob- des orgasmes, des pulsations, il veut avoir
des remèdes comme AURUM, CHELIDONIUM tenir une dose assez minime pour guérir le les portes et les fenêtres ouvertes, il veut
et STAPHISAGRIA pour débarrasser ce ma- malade, assez atténuée pour pénétrer à l’in- sortir à l’air frais, il veut enlever ses vête-
lade de ces horribles crises qu’il lui faut tra- térieur de l’organisme, à travers les diffé-
ments. Cette surexcitation et ces pulsations
verser. rentes enveloppes de l’homme. sont améliorées en plein air ; de même ces
bouffées de chaleur qui leur sont apparen-
Ce remède a une action remarquable Il y a un trait important qui domine l’état
tées, qui sont si communes chez les femmes
sur les glandes, les glandes parotides, les d’AURUM, c’est la façon dont la température
à la ménopause et qui sont suivies de trans-
ganglions inguinaux, les ganglions lympha- et le temps agissent sur lui. Voici quelques

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Aurum metallicum

piration, parfois de frissons. Exostoses comme dans la syphilis. Les philitiques, de la tendance à la goutte et
Presque tout ce que nous avons dit de os du crâne sont sensibles au toucher ; le des troubles articulaires : souvenez-vous
ce remède concerne son aspect général, car périoste est douloureux au toucher. Dans des affections cardiaques. Tandis que nous
tout ce qui touche l’esprit est général. les cas d’intoxication mercurielle prolon- passons en revue les symptômes oculaires,
gée avec affections osseuses et nécrose nous voyons ainsi la constitution à laquelle
Chez AURUM le mal de tête est très
du crâne, comme dans l’association de sy- ils ont des chances d’être associés. «Pho-
violent, à rendre fou : il est souvent accom-
philis et d’abus de mercure, les cheveux tophobie.» Faiblesse de la vue et des yeux.
pagné de la sensation que de l’air souffle sur
tombent abondamment et le malade de- «A la lumière artificielle, le malade voit flot-
le malade ; celui-ci regarde tout autour pour
vient chauve. Alopécie due à la syphilis ; le ter un grand nombre de petites taches et
chercher d’où vient le courant d’air, alors
cuir chevelu est luisant et les cheveux ne re- de points brillants.» «Amélioration des yeux
qu’il n’y en a pas du tout ; extrême sensibi-
pousseront pas. Dans les maladies aiguës, au clair de lune.» «Ne peut distinguer de
lité. Doit avoir souvent la tête enveloppée,
il y a bien chute des cheveux, mais ceux- grandes lettres.» «Corpuscules jaunes en
bien qu’elle lui paraisse chaude et qu’elle
ci repousseront. Souvent les jeunes syphili- forme de croissants flottant obliquement
soit le siège de congestion et de bouffées
tiques perdent leurs cheveux et demeurent de bas en haut dans le champ visuel.»
de chaleur. La tête est endolorie et comme
chauves pour le restant de leur vie. «Dans l’angle mort supérieur du champ vi-
meurtrie. Douleurs piquantes, brûlantes, dé-
suel, averses occasionnelles de corpuscules
chirantes dans la tête ; beaucoup de bat- Il y a des troubles de l’oeil, de na-
comme des étoiles.» Chez CALCAREA, il y a
tements dans la tête. Le visage est bouffi, ture catarrhale, allant jusqu’à l’ulcération et
un symptôme étrange : il voit un éclair s’éle-
congestionné et luisant dans les maux de l’infiltration des différentes parois de l’oeil.
ver soudain de la partie inférieure du champ
tête congestifs. On trouve souvent ces maux Iritis ; grande perturbation de tout l’appa-
visuel, jaillir et se diviser ; ensuite il voit des
de tête chez les sujets syphilitiques ; ils sont reil visuel ; je vais tirer des comptes-rendus
étoiles dans toutes les directions. C’est ce
fréquemment en rapport avec une maladie des «provings» quelques-uns des traits les
que vous verrez parfois au départ d’une de
de coeur. Douleur dans la région occipitale plus frappants ; mais souvenez-vous de la
ces fusées qui explosent et retombent en
associée à une maladie de coeur, avec ra- constitution, que nous devons avoir tou-
pluie. On a observé cela chez CALCAREA.
lentissement de la circulation, teint pourpre, jours présente à l’esprit ; souvenez-vous de
«Hémiopie de l’oeil gauche.»
coloration brun foncé de la peau. l’état mental, des états mercuriels et sy-

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Aurum metallicum

Et ainsi se poursuit la liste d’un grand périostite ; opacité de la cornée. l’ouïe, et cela n’est peut-être pas possible ;
nombre de ces symptômes étranges, qu’on l’arrêt de cet écoulement et le rétablisse-
La syphilis atteint souvent l’oreille, tou-
ne peut guère décrire que dans le langage ment de l’ouïe sont les deux seules choses
chant les os de cet organe. «Caries de
du texte des «provings». «Yeux saillants.» auxquelles il pense.
l’apophyse mastoïde, otorrhée opiniâtre.»
La saillie des yeux, telle qu’on la rencontre
Caries des os de l’oreille. «Parotides gon- Si vous allez voir aujourd’hui nos oto-
dans le goitre exophtalmique, avec hyper-
flées, douloureuses au toucher.» «Hypersen- rhino-laryngologistes et que vous leur par-
trophie du coeur, a été guérie par AURUM.
sibilité aux bruits, mais amélioration par liez de guérir le malade, ils ne savent pas
Hypertrophie de la glande thyroïde avec
la musique.» «Bourdonnements, vrombisse- ce que vous voulez dire ; leur seul but
pouls rapide et plein. Le goître exophtal-
ments, et bruit de course dans les oreilles.» est d’arrêter l’otorrhée aussi vite que pos-
mique a été guéri par AURUM, par NATRUM
Bruit de course, comme un coup de vent ou sible. Ils examinent l’oreille pour voir si elle
MUR. «Regard fixe, morne.» «Iritis signalée
une chute d’eau. «Désagréable sécheresse est intacte ou non ; si elle ne l’est pas,
par de grandes douleurs autour de l’oeil,
dans les oreilles et le nez.» Cela ressemble l’ouïe est évidemment perdue et l’écoule-
qui semblent situées profondément dans les
tout à fait aux troubles syphilitiques, qui ment est alors la seule chose qu’ils prennent
os.» Cet état a des chances d’être produit
sont guéris par AURUM, mais AURUM corres- en considération. L’homéopathie nous en-
par la syphilis traitée au mercure, et AU-
pond aussi à l’otorrhée consécutive à la scar- seigne que c’est le malade qu’il faut trai-
RUM servira d’antidote à la fois à la syphilis
latine, là même où il y a perte complète du ter, et le malade seulement, après quoi les
et au mercure. «Pupilles irrégulièrement di-
tympan et nécrose osseuse ; et il l’a guérie organes et les tissus deviennent normaux.
latées.» Catarrhe oculaire. Inflammation de
bien des fois. Naturellement il ne restaure Tout le devoir du médecin c’est de redon-
la conjonctive, de la choroïde, de l’iris et
pas l’ouïe. Chez des malades qui viennent ner la santé au malade. Voyez les spécia-
de la rétine. La syphilis aussi, atteint l’oeil
vous consulter pour des maux d’oreille, il listes du nez avec leurs pommades. Celles-
exactement de cette façon, provoquant une
arrive que vous trouviez tout le tractus au- ci ne feront que donner naissance à une
importante infiltration. Douleurs de l’oeil ;
riculaire détruit ; la muqueuse et les os de maladie des os et à une tuberculose ; elles
les os plats et minces et les os du crâne
l’oreille sont tous le siège d’ulcérations et de arrêteront l’écoulement nasal et, naturelle-
sont tous sensibles à la pression ; les os pa-
nécroses et sécrètent un pus fétide. Ce que ment, comme il faut à la nature une sou-
raissent douloureux quand on les touche ;
le malade vous demande c’est de lui rendre pape de sûreté quelque part, elle établira

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Aurum metallicum

une sécrétion au niveau des organes thora- plètement plier ; il ne tenait à sa place que en noir et veut mourir. Il est dégoûté de la
ciques ; le mal progressera des muqueuses par une sorte de structure cartilagineuse. Je vie et cherche une façon de se suicider.
nasales jusqu’aux poumons, jusqu’au paren- donnai à ce malade HEPAR. Il guérit de sa «Bouffissure sous les yeux.» «Coloration
chyme pulmonaire ; il sera souvent de na- syphilis, après avoir été bourré en vain de bleutée autour du nez et des lèvres.» «Teint
ture tuberculeuse, ce qui fera dire à ces spé- mercure. rouge brillant.» «Violente douleur perçante
cialistes que les bacilles ont fait leur appa- dans l’apophyse zygomatique droite en mar-
«Coryza avec écoulement épais, comme
rition. C’est là une fausse science. Des tis- chant.» «Dents cariées.» «Mal aux dents la
du blanc d’oeuf.» «Ecoulement muqueux,
sus propres, sains, sont la seule sauvegarde nuit.» «Haleine infecte.» «Ulcères syphili-
venu des fosses nasales postérieures, le ma-
contre la maladie. tiques dans le palais et la gorge.» «Douleur
tin.» Bout du nez bosselé, rouge, comme
AURUM offre une quantité de troubles du celui de LACH. ; nez framboise. Sur le nez, perçante au niveau du palais dur». Ce re-
nez, avec écoulement fétide. Nécrose des petites bosses faites de varicosités, chez mède a guéri le désir d’alcool, la passion des
os du nez ; nécrose syphilitique, avec apla- les cardiaques, avec atteinte du coeur droit, éthyliques.
tissement du nez ; élimination des os avec rencontrées parfois chez les vieux éthy- Un autre trait marqué d’AURUM est son
l’écoulement. Vous croisez dans la rue ces liques et, plus généralement, dans les ma- pouvoir de durcir, augmenter de volume et
gens au nez aplati et, si vous vous appro- ladies de coeur. Visage rouge et gonflé. AU- enflammer le foie ; induration du foie dans
chez suffisamment d’eux, vous pouvez no- RUM a guéri des épithéliomas de l’aile du les affections cardiaques ; hypertrophie du
ter l’odeur infecte qu’ils dégagent. Ce sont nez et de la lèvre. Souvenez-vous de l’odeur coeur et du foie. Quand vous considére-
presque tous des syphilitiques. Quelques re- horriblement nauséabonde venue du nez et rez le système veineux, le système porte,
mèdes ont le pouvoir de guérir cette syphi- de la perte de l’odorat secondaires aux dou- son association étroite avec le coeur pour
lis du nez : AURUM, MERCURIUS et HEPAR leurs des os du nez ; catarrhe nasal. «Na- la régulation du sang dans l’abdomen, et
sont trois d’entre eux. Je l’ai guérie un cer- rines douloureuses, ulcérées, agglutinées.» le travail qu’il accomplit dans l’abdomen
tain nombre de fois avec HEPAR. Une fois, «Croûtes dans le nez.» «Nez bouché comme comme grand réservoir sanguin, vous ne se-
j’ai guéri un homme dont les os étaient com- dans le coryza sec.» Avec presque toutes rez pas surpris de trouver que les affections
plètement ramollis, de sorte que, lorsqu’on ces affections nasales, le malade ploie sous du coeur et du foie sont associées au dé-
lui palpait le nez, celui-ci se laissait com- la peine, il est accablé de chagrin ; il voit tout couragement et au désespoir. Notez, d’autre

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Aurum metallicum

part, une observation qui, peut-être, vous tard et peu abondantes.» «Utérus prolabé vous attendez évidemment à trouver des
donnera à réfléchir : dans les cas de phti- et induré.» «Leucorrhée blanche épaisse.» symptômes d’asthme et de la difficulté res-
sie, aucun malade n’est désespéré ; tous les Troubles utérins et pelviens après effort et piratoire. Notez également ceci, à savoir que
malades croient qu’ils vont guérir ; les pou- extension des bras ; avortement après avoir la difficulté respiratoire est de deux types,
mons ont beau être criblés de tubercules, le levé les bras pour fixer un rideau à une celle qui dépend du poumon et celle qui dé-
malade est sûr que s’il pouvait rejeter cette fenêtre, par exemple. AURUM est un re- pend du coeur, de sorte que nous avons une
petite parcelle qui le gêne dans la gorge, il mède qui convient en cas d’induration de dyspnée asthmatique de nature cardiaque
irait mieux. Remarquez alors cette relation l’utérus et d’ulcérations de l’utérus consé- et une dyspnée qui est purement respira-
particulière qui existe entre les poumons cutives à des avortements répétés. Quand toire. Elles ont des caractères tout à fait dis-
et la compréhension, et entre le coeur et vous considérez d’une part la perte de l’af- tincts ; l’une est le propre des remèdes qui
la volonté. Avec le moindre trouble localisé fectivité, impliquée dans cet état, et, de ont une action prédominante sur les affec-
au coeur survient du découragement, mais l’autre, les affections ou l’absence d’affec- tions, et l’autre appartient à ceux qui ont
quand la maladie se manifeste dans les pou- tions qu’on trouve chez AURUM, vous pou- une action prédominante sur l’intelligence ;
mons, le malade est plein d’espoir. vez voir une similitude profonde et bien fon- l’une concerne le poumon et aboutit fina-
Ascite. «Hernie inguinale.» «Tabès mé- dée dans les symptômes ; c’est la méthode lement à l’emphysème ; l’autre, totalement
sentérique.» Toutes les glandes du corps qu’il faut suivre pour trouver un remède. Il différente, est associée à un coeur irrégu-
sont plus ou moins atteintes. Toutes sortes appartient au médecin d’étudier la menta- lier et, en second lieu seulement, à l’em-
de troubles des organes sexuels. «Indura- lité de cette catégorie humaine qui est ca- physème. Etudiez votre pathologie avec ces
tion des testicules.» «Fréquentes pollutions pable de détruire ses rejetons et, ensuite, données à l’esprit, et vous serez capables de
nocturnes.» Affections consécutives à des la nature des remèdes qui produisent un percevoir la nature de la maladie et de ses
vices sexuels. «Hydrocèle.» «Ulcères blen- état semblable. Nous constatons chez AU- résultats. Ce n’est pas de la simple observa-
norragiques du scrotum.» «Brûlure et pi- RUM cette totale perversion de toutes les af- tion, des caprices ni des théories, mais c’est
qûre du périnée.» «Condylomes autour de fections humaines, et finalement leur com- l’aboutissement d’une étude poursuivie de
l’anus.» plète destruction. l’intérieur vers l’extérieur.
«Induration de l’utérus.» «Règles en re- Avec les affections cardiaques, vous Dans ce remède, les douleurs sautent

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Aurum metallicum

d’une articulation à l’autre pour se locali-


ser finalement sur le coeur. L’angine de poi-
trine est souvent la terminaison d’un vieux
rhumatisme qui a erré d’une articulation à
l’autre. «Difficulté à respirer.» Si le malaise
continue pendant un certain temps, le ma-
lade aura des pétéchies sur la peau et, s’il
est couché sur le côté droit, la partie la
plus basse du thorax sera mate à la percus-
sion et la partie supérieure, sonore. Palpi-
tations avec beaucoup d’angoisse. Extrême
opression dans la région cardiaque en mar-
chant vite et en montant, avec oedèmes des
membres inférieurs. 

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de coeur. Oedèmes et épanchements d’ori- chant et à l’effort.
gine cardiaque, d’origine hépatique, avec al- Quoiqu’amélioré au grand air, il est,
bumine dans l’urine après fièvre scarlatine, même au grand air, incapable d’effort. Il lui
ou avec une fièvre intermittente. Il est indi- est impossible de marcher vite. La réplétion
Aurum muriaticum qué quand de vieux syphilitiques continuent
à maigrir. Les ganglions et les endroits en-
des veines dans tout le corps est une de ses
fortes caractéristiques.
flammés s’indurent. Il a été utile dans le Les symptômes nerveux sont très mar-
cancer des glandes. Inflammation de l’os qués. Il est surexité, hypersensible au bruit,
Ce remède exerce une action profonde sur
et du périoste ; caries, exostoses après trai- il sursaute quand on lui parle, sursaute en
l’esprit et le corps. Il agit électivement sur
tement mercuriel dans la syphilis latente. dormant. Ce remède aura bien des chances
les malades qui ont une siphilis latente et
Caries des articulations avec douleurs noc- d’être utile quand les symptômes ci-dessus
il est souvent requis au cours de leurs ma-
turnes creusantes et rongeantes. Douleurs accompagneront les maladies du coeur et
laises. Il présente un grand nombre de dou-
brûlantes en beaucoup d’endroits. Les du foie. Il rend de grands services aux ma-
leurs et de symptômes osseux, qui sont plus
douleurs sont déchirantes, pesantes et pi- lades souffrant d’effets chroniques de blen-
mal la nuit. Ses catarrhes sont très sem-
quantes. norragie et de syphilis, chez qui il y a en
blables à ceux qu’on trouve dans les vieux
cas de syphilis, ceux par exemple qui ont été Beaucoup de symptômes surviennent même temps des végétations blennorra-
longtemps traités aux composés du mer- au repos, et quelques-uns, au mouvement. giques et une ulcération syphilitique.
cure et de l’iode. Il a aussi une tendance Amélioré par temps froid humide. L’air Les symptômes mentaux sont pour une
rhumatismale et il est utile dans les rhu- chaud, le lit chaud, une pièce chaude, des grande part ceux que l’on trouve chez AU-
matismes aigu et chronique. Il a guéri des couvertures chaudes, le fait de s’échauffer, RUM. Il a la même tendance au suicide.
fièvres rhumatismales quand les articula- même en plein air, et la chaleur sous toutes Son esprit rumine sur sa santé brisée, jus-
tions, après avoir été les plus touchées, se ses formes accroissent le malaise général. qu’à ce qu’il soit si découragé, qu’il dé-
sont améliorées tandis que le coeur devenait L’effort et la marche aggravent beaucoup de sire la mort. Il est dégoûté de sa vie. Il
le siège principal de l’inflammation. Beau- symptômes. Les palpitations, la suffocation pleure et il répugne à ses occupations. In-
coup de troubles sont associés aux maladies et la grande faiblesse apparaissent en mar- dolence. Mélancolie des vieux syphilitiques.

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Aurum muriaticum

Extrême anxiété avec palpitations. On dit nuit. comme du pus, de très mauvaise odeur,
qu’il est «plein de caprices et de lubies». AURUM MUR. guérit les troubles ocu- quelquefois sanguinolents et il a beaucoup
Extrêmement irritable. Irritation continuelle. laires chroniques dus à la syphilis. La de croûtes dures dans le nez. Saignement
Agitation mentale et physique extrêmes. Il conjonctive palpébrale et la conjonctive ocu- de nez en se mouchant pour éliminer les
marche lentement dans la rue, pour être laire sont rouges, épaissies et très vasculari- croûtes. Ecoulement jaune, verdâtre. Ca-
au grand air qui l’améliore ; il est beaucoup sées. Les paupières sont agglutinées le ma- tarrhes syphilitiques, de plus opiniâtres. Les
plus mal dans la maison et dans une pièce tin. La vue s’obscurcit le soir à la lumière os du nez deviennent sensibles à la pres-
chaude. Quand il pensait à ses maux, son artificielle. Perte de la vue après la syphilis sion. Caries des os du nez. Nez rouge, en-
coeur battait fort et vite. Symptômes aggra- et après la scarlatine. Accommodation très flé. Profondes crevasses sur les ailes du nez.
vés par la peur, la vexation, et la mortifica- lente. Amaurose, inflammation chronique du Lupus des ailes du nez. Syphilis héréditaire
tion. Quand les symptômes généraux men- bord des paupières. Douleur brûlante dans des nourrissons enchifrenés et au bord du
tionnés ci-dessus prédomineront fortement, les yeux. nez dentelé.
ce remède guérira les symptômes particu- Bourdonnements, tintements, rugisse- AURUM MUR. guérit souvent l’associa-
liers des différentes parties du corps décrits ments dans les oreilles, suivis de sur- tion de symptômes suivants : rougeur cir-
ci-dessous. dité. Sensation comme si les oreilles étaient conscrite des pommettes avec pâleur du
Il guérit les violents maux de tête sy- grand ouvertes. La musique calme les symp- visage et du cou dans les maladies de
philitiques avec vertige. Violents maux de tômes auriculaires. Eczéma derrière les coeur, palpitations au moindre effort, pres-
tête du côté gauche. Intense douleur fron- oreilles. Brûlure et démangeaison derrière sion derrière le sternum en marchant, suf-
tale. Brûlure à l’occiput. Congestion céré- les oreilles la nuit. focation dans une pièce fermée, désir d’air
brale. Pulsations dans la tête. Douleur amé- Ce remède est l’un des plus utiles pour frais, amélioration par le mouvement lent.
liorée par des compresses froides. Son front le catarrhe nasal chez les malades qui sont La pâleur du visage avec une tache rouge
est très chaud. Grande chaleur de la tête gênés dans une pièce chaude. Il se classe sur chaque joue n’est pas celle que l’on
avec extrémités froides. Grand endolorisse- près de PULSATILLA et KALI SULPH., qui sont trouve dans la tuberculose, mais celle qui
ment du périoste et exostoses crâniennes. tous les deux améliorés au grand air. Ses accompagne les maladies du coeur. L’enfant
Douleurs déchirantes du crâne. Aggravé la écoulements sont liquides, ou bien épais a un visage vieillot. Acné du visage. Le teint

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Aurum muriaticum

des personnes très malades est souvent co- mac avec soif brûlante, intense. Chancre sur le prépuce ou le scrotum.
loré et leur visage a l’aspect de la bonne Augmentation de volume du foie et de la Condylomes sur le pénis, le scrotum ou
santé. Visage rouge par stase veineuse ; rate. Inflammation chronique du foie. Le foie l’anus. Bubon à l’aine gauche. Cessation du
c’est une fausse pléthore, comme celle dé- est gros et dur. Brûlure au niveau du foie. désir sexuel. Induration des testicules.
crite chez AURUM. Caries du maxillaire in- Sensation d’être serré dans la région du foie. Hypertrophie et grande dureté de
férieur, comme PHOSPHORUS, et exostose Troubles hépatiques accompagnant une ma- l’utérus. Induration du col. Inflammation
de l’os malaire droit. Brûlure et gonflement ladie de coeur, avec albumine dans l’urine et chronique de l’utérus et des ovaires. Règles
des lèvres. Lèvres indurées. Ulcère cancé- avec oedème des membres. en avance, abondantes et excoriantes. Leu-
reux des lèvres. Gonflement douloureux de Ascite. Douleurs tiraillantes et disten- corrhée copieuse, jaune. Prolapsus et lour-
la glande sous-maxillaire. sion par des gaz. Grande sensibilité de deur de l’utérus. Inflammation du vagin et
Ce remède a rendu des services dans l’abdomen à la palpation. des lèvres. Blennorragie et gonflement des
le cancer de la langue. Inflammation de la Selles liquides fréquentes, grisâtres, ganglions inguinaux. Chaleur, brûlure et dé-
langue, suivie d’induration. Langue sèche, blanches, sans pigments biliaires. Diarrhée mangeaison du vagin et des lèvres.
rouge, excoriée. Verrues sur la langue. Goût avec affection du foie ou mal de Bright. Suffocation dans une pièce chaude, en
métallique et salivation. Diarrhée surtout la nuit. Hémorroïdes qui étant très habillé, en montant un esca-
Douleurs dans la gorge et ulcération. Ul- saignent en allant à la selle. Epais anneau lier et en marchant vite. Dyspnée noc-
cération des amygdales. Inflammation avec de verrues autour de l’anus, très humide. turne. Toux sèche paroxystique la nuit. Toux
sécheresse de la gorge. Excoriations marquées autour de l’anus. Ce cardiaque. Toux grasse avec expectoration
L’estomac est très faible et la diges- remède a guéri des fistules anales. Condy- jaune épaisse. Pression très angoissante
tion est lente. Nausée, distension et diarrhée lomes de l’anus avec ulcération. derrière le sternum comme s’il allait éclater,
après manger. Le café, le thé et le vin ne lui Pollakiurie le jour et la nuit, mais sur- en marchant vite,
conviennent pas. Eructations putrides. Nau- tout la nuit. L’urine coule goutte à goutte. en montant des marches ou à l’effort
sée le matin, calmée après le petit déjeu- Polyurie. Urine trouble, avec sédiment rou- quel qu’il soit, avec palpitations. Palpitations
ner. Vomissement de liquide vert. Gastrite, geâtre. Blennorragie chez les vieux su- à l’effort ou sous l’effet d’une surexcitation.
crampes d’estomac. Douleurs aiguës d’esto- jets syphilitiques qui ont été mal soignés. Palpitations si on lui parle opinément. Dou-

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Aurum muriaticum

leurs aiguës dans la poitrine, changeant de marchant. Brûlure, rougeur et gonflement


place continuellement. Douleur au niveau des orteils. Membres froids et couverts de
du coeur. Sensation de tiraillement et de sueur froide. Sensation de tiraillement et de
coupure au coeur. Violente pression dans coupure dans tous les membres. Engorge-
la région du coeur. Angoisse cardiaque. An- ment veineux des membres inférieurs.
gine de poitrine. Endocardite. Hypertrophie Insomnie résultant de palpitations et
du coeur droit. Les palpitations l’empêchent de surexcitation ; se réveille en sursaut.
de dormir. coeur rhumatismal. Palpitations Rêves violents, rêves torturants, empreints
après effort mental. Pouls petit, faible et ra- de tristesse. 
pide. Le coeur est faible. Fortes pulsations
dans le cou et les tempes. Battements du
coeur violents, irréguliers.
Tremblement des mains le matin. Se-
cousses dans les bras. Douleurs brûlantes,
lancinantes dans les avant-bras. Tiraille-
ments dans les épaules. Plus mal à la cha-
leur du lit et au repos. Douleurs déchirantes
dans les épaules. Raideur des bras et des
doigts.
Oedème des membres inférieurs. Exos-
toses sur le tibia. Périostite du tibia. Extrême
sensibilité du tibia. Douleur dans la jambe la
nuit. Pieds brûlants. Douleur dans les pieds
aggravée à la chaleur et au mouvement.
Sensation de coupure dans les orteils en

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lade brusquement après avoir pris froid, les égouts, qui a inhalé des gaz méphi-
après avoir bu de l’eau contaminée, que tiques, qui s’alite avec une sorte de stupeur,
l’origine de sa maladie soit paludéenne, in-
qui, dès le début, se sent stupide. Il n’est pas
fectieuse ou septique, il s’alite au bout de
atteint progressivement, il s’abat très brus-
Baptisia quelques jours, au lieu de traverser une pé-
quement et il est stupide. Il est prostré. Il
riode d’incubation de quatre, cinq ou six se-
a le visage marbré. Des fuliginosités com-
maines. La vieille fièvre typhoïde classique
mencent à apparaître sur les dents beau-
met plus longtemps à se déclarer. BAPTISIAcoup plus tôt que dans la typhoïde classique.
BAPTISIA convient aux maladies aiguës.
convient à ces empoisonnements du sang L’abdomen est distendu beaucoup plus tôt
C’est principalement un remède d’action
de nature hautement septique, comme la que dans une typhoïde ordinaire. Celui qui a
courte, approprié aux affections de courte
fièvre puerpérale, comme la scarlatine. Lal’habitude d’observer ces signes sait qu’on
durée. Pour autant que nous le sachions,
maladie, à son début, se présente peut-être
ne les voit que plus tard, tandis qu’avec ce
ce n’est pas un anti-psorique, il ne pénètre
comme un écroulement soudain et violent, remède, au troisième jour, l’abdomen est
pas profondément dans l’organisme. Toutes
avec une fièvre rémittente. Mais subite- distendu, la bouche saigne et dégage une
les maladies et affections aiguës qui en dé-
ment, la fièvre prend une forme continue odeur putride. Le malade exhale des odeurs
pendent sont de type infectieux, comme la
et des symptômes septiques font leur ap- infectes et il a beaucoup de délire, un dé-
scarlatine, la diphtérie, la typhoïde et les
parition. Voilà pour sa marche et son al- lire qu’on n’attendrait pas avant que la ty-
gangrènes. Il présente une caractéristique
lure. Il faut observer chaque remède quantphoïde soit en pleine période d’état. Ainsi ce
insolite, qui est de produire cet état septique
à sa vitesse, à son allure, à sa périodicité, à
remède est adapté aux maladies à évolution
plus rapidement que la plupart des autres
ses mouvements et à ses ondes. Nous obte- rapide. La rapidité est une de ses caractéris-
remèdes. Les états infectieux d’ARS., PHOS.,
nons ces renseignements en considérant lestiques. C’est-à-dire qu’il évolue rapidement
RHUS et BRY. ont une allure beaucoup plus
symptômes. vers la mort. La prostration, chez lui, aug-
lente. BAPTISIA au contraire convient aux ty-
mente plus rapidement que d’habitude. Ce
phoïdes qui surviennent rapidement, aussi Prenez un homme qui a été au fond
n’est pas un déclin progressif qui s’étale sur
ne convient-il pas souvent aux typhoïdes d’une mine, dans un marais, dans la vase,
des jours et des semaines.
idiopathiques. Quand un individu tombe ma- dans

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Baptisia

Le malade est dans un état de stupeur. importe la maladie qui se déclare, peu im- le sort de sa stupeur. Il se mettra à par-
Quand on l’en sort, il délire. Peu importe porte le genre d’ inflammation en cours, peu ler de l’autre personne qui est au lit avec
que ce soit une scarlatine, ou une typhoïde, importe l’organe qui est enflammé, si on a lui. On dit, dans les leçons de clinique, que
ou une fièvre septique chirurgicale, ou une cet état du sang qui peut engendrer de tels «son gros orteil est en controverse avec son
fièvre puerpérale, ou quoi que ce soit. Le symptômes et une telle septicité, si on a cet pouce» ou qu’«une de ses jambes est en
malade a de la fièvre et, si vous le regar- état mental, c’est BAPTISIA le remède. train de parler à l’autre». Ou bien une partie
dez, si vous lui parlez, si vous le retournez, Tous les écoulements sont putrides. Le de son corps parle à l’autre, ou il est épar-
si vous le réveillez et lui faites comprendre malade a une odeur cadavérique, âcre, pé- pillé à travers le lit ; il tâtonne et, quand vous
que vous voulez lui dire quelque chose - ce nétrante. Sa transpiration, si elle existe, est lui demandez ce qu’il essaie de faire : «Eh
qui est difficile - il vous donne l’impression sure, fétide, âcre et pénétrante. S’il ne trans- bien, j’essaie de remettre ces morceaux en-
d’avoir bu. C’est la première idée qui vous pire pas, son corps exhale une odeur qui est semble !» Il n’y arrive jamais ; il est en plein
viendra dans un cas de BAPTISIA. Son ex- inexplicable. L’odeur est si pénétrante que, délire, évidemment. Ce ne sont là que des
pression est abrutie. Il est bouffi, pourpre et si la chambre du malade est ouverte, elle exemples ; vous entendrez des phrases nou-
marbré. Du sang coule de sa bouche. Vous remplit toute la maison et qu’on la sent dès velles chaque fois que vous aurez un cas de
avez vu l’expression stupide des ivrognes ; la porte d’entrée. L’odeur des selles est pu- BAPTISIA. La plupart du temps, le malade est
eh bien ! il a l’air d’un vieil ivrogne. Son es- tride et si pénétrante qu’on peut la détecter inconscient, excepté quand on le réveille ;
prit s’en est allé, dirait-on. Il ne sait pas ce dès qu’on entre dans la maison. quelquefois il marmonne. Vous verrez
qu’il dit.
Il y a aussi quelque chose d’étrange ses lèvres remuer, vous le réveillerez pour
Baptisia qu’on retrouve toujours chez ce remède, savoir ce qu’il fait : il essaie de remettre les
171 c’est une sorte particulière de confusion morceaux ensemble. «A l’esprit embrouillé
Il est dans un état de confusion et, quand mentale, dans laquelle le malade est en dis- comme s’il était ivre.» Il y a des périodes
on le tire de son sommeil et qu’il essaie cussion continuelle avec les parties de son où il n’est pas si stupide, où il ne dort pas,
de dire quelque chose, il profère un mot ou corps. On dirait qu’il perçoit la présence où il est agité. C’est l’exception. Le plus sou-
deux, puis tout s’échappe de son esprit et de deux personnes en lui. Il a la sensation vent, vous le trouverez couché sur un côté,
il retombe dans son état de stupeur. Peur d’une existence double chaque fois qu’on en rond, comme un chien, et il ne veut pas

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Baptisia

qu’on le dérange. Quand il n’y a pas tant deséabond. La putridité est marquée. Dans la couleur d’ardoise, même liquide comme de
stupeur, il est agité, il se tourne et se re-
bouche, le mucus venu de la gorge et du nez l’eau, quand elle était horriblement putride,
tourne. Dans ce cas-là, il ne peut pas dor- est sanguinolent et putride. Il y a de la diar- comme de la viande décomposée, comme
mir, parce qu’il ne peut pas rassembler ses rhée, un liquide fécaloïde aqueux, jaune. Ce une odeur de cadavre, et qu’elle était ac-
morceaux. Il a l’impression que s’il pouvaitremède peut avoir la diarrhée typique de la compagnée de grande prostration ; je l’ai
une fois pour toutes réunir les morceaux, iltyphoïde ; les selles les plus typiques de la vu guérir cette diarrhée-là, quand aucun
pourrait s’endormir, et que ce sont ces par-typhoïde sont comme de la bouillie jaune de des éléments de fièvre typhoïde n’était pré-
ties de son corps parlant l’une à l’autre qui
farine de maïs, survenant un grand nombre sent. C’était une simple forme de diarrhée
le tiennent éveillé. Son esprit divague dès de fois par jour ; elles sont molles, pâteuses, avec prostration. Epuisement. L’épuisement
qu’il a les yeux fermés. Lourdeur d’esprit, exactement de la consistance d’une bouillie se produit rapidement. En trois jours le ma-
spécialement la nuit. Peu d’inclination à pen-
moelleuse. BAPTISIA peut avoir de sem- lade a sombré dans un déclin mortel.
ser. L’esprit paraît affaibli. Ainsi vous trou-
blables selles, mais ce n’est pas, chez lui, Les maux de tête sont inclassables. Ce
vez ce tableau mental complet dans toutes l’aspect sont seulement ces crises congestives, ces
les affections, dans toutes les maladies ai- 172 maux de tête frontaux, ces violentes dou-
guës ; mais elles surviennent toutes très ra- Baptisia leurs à la tête et surtout à l’occiput, tels qu’il
pidement. Ce sont des maladies infectieuses s’en présente dans les maladies infectieuses
le plus courant, qui est noir, brun, foncé.
graves, comme la scarlatine, comme les ma- graves. Je m’appesantis rarement sur les dé-
En traitant un grand nombre de malades
ladies malignes ; et pourtant la fièvre prend tails des maux de tête. BAPTISIA n’est pas
atteints de typhoïde, j’ai eu de la chance
le type continu. Ces malades mourront en un remède de mal de tête. Ce n’est pas
d’observer beaucoup de cas justiciables de
dix ou douze jours si on ne les soigne pas, un remède que nous choisirons pour traiter
BAPTISIA, que ce remède guérit prompte-
tandis qu’une typhoïde ordinaire durera des les maux de tête, excepté les douleurs vio-
ment. Là où BAPTISIA rendit les plus grands
semaines et que le malade mourra parfois lentes de la tête, de caractère congestif, qui
services, les selles étaient comme de l’ar-
dans une crise à la fin de la quatrième se- sont associés aux fièvres du genre décrit ci-
doise pilée, couleur d’ardoise ou brunâtres ;
maine. dessus.
leur odeur était pénétrante. En outre, j’ai
Le sang des hémorragies est noir et nau- vu ce remède guérir cette sorte de diarrhée Il a des symptômes oculaires caractéris-

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Baptisia

tiques : congestion, rougeur, douleurs dans ou en cuir brûlé. Elle est ulcérée. Les ul- bouche. Il y a beaucoup de saignement par
les yeux et au fond des yeux. Il a le même cérations se retrouvent partout. Bouquets la bouche, la gorge et le nez. Il y a un suinte-
genre de symptômes au niveau des oreilles, d’aphtes. Ces petits ulcères qui, au début, ment épais, putride. «Langue rouge et sèche
au niveau du nez, mais ils doivent être as- ne sont pas plus gros qu’une tête d’épingle, au milieu. La voûte du palais est enflée et
sociés à des fièvres. Dès que nous arrivons noircissent, sentent très mauvais et se re- engourdie. Goût nauséeux, amer ou infect à
au visage, nous commençons à bien com- joignent au point que toute la muqueuse la bouche. Langue de teinte foncée. Langue
prendre les symptômes de BAPTISIA, cette buccale sera le siège d’ulcérations ; elle sera sèche, brune au centre. Langue recouverte
expression abrutie. La mine la révèle, les à vif et dénudée, tandis que suintera une d’une croûte brune épaisse. Langue d’un
yeux la révèlent, la figure la révèle ; ces salive épaisse et d’odeur putride. La gorge blanc jaunâtre, très chargée.» Ulcères sur
symptômes sont : «Teint rouge foncé avec est couverte d’ulcérations, elle est à vif et toute la bouche. BAPTISIA a guéri
aspect abruti : visage très chaud et sensible- saignante. Elle peut présenter des exsuda- Baptisia
ment empourpré, bistré.» Cela raconte toute tions diphtériques, mais tout autour, il y a 173
l’his- ces surfaces planes, sombres et malodo-
l’estomac.» Nous avons ici un autre as-
toire de la maladie. Brûlure, chaleur au rantes. Elle est très enflée et c’est avec dif-
pect de ce remède. A partir du mal de gorge,
visage. «Sueur critique sur le front et le vi- ficulté que le malade avale. BAPTISIA s’est
la gêne descend dans l’oesophage, et l’oe-
sage. Regard anxieux, effrayé.» En sortant révélé un remède très utile dans la gan-
sophage est, au début, dans un état de
de son sommeil, a l’air d’avoir eu un horrible grène de la bouche et les maux de gorge
spasme ; plus tard, il est paralysé. D’abord,
cauchemar. grangréneux. «Cancrum oris.» Les ulcères
les liquides passent, mais le malade ne peut
s’étendent rapidement et rongent rapide-
Venons-en maintenant à la bouche, aux pas avaler une particule de nourriture so-
ment. Ils sont vraiment phagédéniques. Des
dents, à la gorge, à la langue : tous offrent lide. Le bol alimentaire, au moment où il at-
fuliginosités se forment rapidement sur les
des symptômes prononcées de BAPTISIA. La teint l’extrémité supérieure de l’oesophage
dents. Et quand on réveille le malade après
langue est gonflée, douloureuse, malodo- provoque de la suffocation ; le malade le
quelques heures de stupeur, il s’est consti-
rante, couverte de sang noir, à vif, dénu- sent à ce niveau comme un morceau, il
tué des crêtes de sang séché de très mau-
dée, raide et sèche comme du cuir. Pour la étouffe, il se débat, il a des haut-le-cour, il
vaise odeur sur les lèvres et aux coins de la
décrire, on dit qu’elle a l’air d’être en bois le rejette et alors il absorbe de l’eau ou des

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Baptisia

liquides. Il peut avaler des liquides, mais il Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus ; que de la bouche est épaisse, filante et ruisselle
ne peut pas avaler de solides. Toute parti- ce soit une diphtérie, une scarlatine ou une sur l’oreiller, comme chez MERC.
cule de nourriture solide lui donne des haut- typhoïde, cela vous conduira à un remède
Le mal de gorge peut être gangreneux.
le-cour, mais il peut avaler des liquides. NA- bien déterminé. «Paralysie des organes de
Une de ses caractéristiques importantes est
TRUM MUR. et un certain nombre d’autres la déglutition.» Extraire de chaque remède
que les ulcères y apparaissent rapidement
remèdes ont des spasmes de l’oesophage ce qui est positif, obtenir les associations qui
et sans douleur ; ils sont comme engour-
accompagnant des troubles nerveux, mais composent un remède particulier, voilà le
dis et insensibles. Mais BAPTISIA a aussi un
dans cet état septique, je ne connais au- seul devoir de tout clinicien.
mal de gorge douloureux. «Piliers du voile
cun autre remède ayant ce symptôme par-
l’angine ulcéreuse des jeunes mères et du palais rouge foncé ; ulcères putrides, fon-
ticulier, ayant ces caractères, à la fois la
la stomatite des nourrissons, quand les mu- cés ; amygdales et parotides gonflées. Mal
paralysie et l’état spasmodique de l’oeso-
queuses prenaient une teinte sombre, que de gorge putride. Amygdales et palais mou
phage. «Le malade a l’impression que son
les ulcères s’étendaient, que la bouche avait enflés sans douleur.» Beaucoup de gonfle-
oesophage est comme rétréci, depuis son
une odeur putride et que la prostration ga- ment, beaucoup de tuméfaction ; coloration
origine jusqu’à sa terminaison dans l’esto-
gnait rapidement. Dans ces cas, l’enfant ou pourprée. Plus sombre est la couleur, plus
mac.» Sensation de constriction provoquant
la mère s’affaiblit avec une grande rapidité volontiers je penserais à BAPTISIA ; ce n’est
de fréquents efforts de déglutition ; gorge
et devient prostré. Et, avec tout ceci, il n’y jamais un rouge brillant. Je n’ai jamais vu
endolorie avec sensation de constriction à la
a pas de fièvre. Un grand nombre de ces l’état mental de BAPTISIA associé à une co-
gorge. Ne peut avaler que des liquides. Les
états ulcéreux chez BAPTISIA ne sont pas ac- loration rouge brillante. Ce genre de dégra-
enfants ne peuvent pas avaler de solides. La
compagnés de fièvre. On a quelquefois l’im- dation de l’état mental est associé à une dé-
moindre parcelle d’aliment solide lui donne
pression que le malade n’a pas assez de vie composition du sang, à un teint bistré, à un
des haut-le-cour, aussi ne peut-il absorber
pour réagir par de la fièvre. Aphtes dans la aspect foncé de la peau et des muqueuses.
que du lait ; quelquefois, il a des régurgita-
typhoïde ; chez les enfants et les nourrices. Ce n’est pas un rouge brillant, ni un rose,
tions liquides, aqueuses, malodorantes, nuit
Ulcères rongeurs de la bouche. «Ulcération comme chez BELL. BELL, est plus générale-
et jour ; ajoutez-y la putridité, l’odeur nau-
putride de la cavité buccale toute entière.» ment rouge brillant, quoiqu’il puisse prendre
séabonde, le teint bistré et la prostration.
Dans tous ces troubles, la salive qui s’écoule une couleur bistrée, mais pas du tout au

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point de BAPTISIA. Il n’y a rien qui ressemble, de mucus et de sang. Selles fétides.» cela, à condition que ces signes soient pré-
chez BELL., à la putridité qui se trouve chez Arrêt des lochies après l’accouchement. sents. BAPTISIA vaincra cette maladie. BAP-
BAPTISIA. Grande sensibilité de l’abdomen au tou- TISIA arrêtera l’évolution de la fièvre ty-
«L’oesophage paraît comme resserré, cher. Tous ces signes de putridité : altéra- phoïde quand il est indiqué. Prostration et
depuis son origine jusqu’à sa terminaison tions sanguines, aspect du visage, soudaine tremblement. Se couche en chien de fusil,
dans prostration, soudaine hébétude, ajoutés aux a l’impression de sombrer. Etendue dans un
L’abdomen est distendu ; l’estomac est symptômes mentaux, tous appellent BAPTI- état de semi-conscience, comme mourante.
distendu. Nous pouvons avoir ces symp- SIA dans la Extrême somnolence. Stupeur avec délire.
tômes dans l’inflammation du foie, quand ce fièvre puerpérale. Entremêlés avec Est étendu dans un état de semi-coma.
remède sera utile. Avec les maladies dont eux, quand le cas s’est prolongé pendant «Ecoulements et exhalaisons fétides.» Ha-
je viens de parler, il y a du tympanisme quelques jours, on a de la perte de la leines, selles, urine, ulcères, tous sont pu-
de l’abdomen. Grand endolorissement de la force musculaire et du tremblement des trides. Ulcération des muqueuses. ? 
fosse iliaque droite ; masse douloureuse et membres.
sensible au toucher ; pas plus grosse que le Trémulation de la langue quand le ma-
poing ; mais toute cette putridité, j’en suis lade la tire. Trémulation de la main quand le
sûr, vous empêcherait d’employer le bistouri malade la lève, trémulation des membres.
pour enlever cet appendice. Tremblement sur tout le corps. La prostra-
«Diarrhée fétide, épuisante. Diarrhée tion augmente, la mâchoire tombe, le ma-
aphteuse» ; ce qui signifie que les parties lade est couché sur le dos, inconscient, la
de l’anus qui rejoignent la peau sont ulcé- bouche grande ouverte. Il glisse progressi-
rées, qu’il y a de petits bouquets d’aphtes vement vers le pied du lit. C’est une sorte
en dedans de la marge de l’anus. «Inconti- particulière de faiblesse paralytique. C’est
nence de selles diarrhéiques.» Incontinence ainsi que la prostration s’aggrave en même
de l’urine et des matières, dans ces mala- temps que la maladie ; mais encore à ce mo-
dies infectieuses graves. «Selles brun foncé, ment, quand le malade est aussi bas que

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dit qu’elles sont au-dessus de leur âge. Elles des muscles flasques, des os de mauvaise
sont précoces. Ayez cela à l’esprit d’abord et qualité, c’est pourquoi il est en retard pour
pensez à ce que cela signifie ; dans la consti- apprendre à marcher. «Marche tard», c’est
tution de BARYTA CARB. nous avons exac- CALCAREA. « En retard pour apprendre à
Baryta carbonica tement l’opposé. Voilà ce qu’on entend par
«nanisme». Les enfants sont en retard pour
marcher», c’est BARYTA CARB. Celui-ci le
dispute aussi avec BORAX et NATRUM MUR.
se rendre utiles, pour avoir une activité ; ils Ils ont tous les trois une espèce particulière
sont en retard dans leurs études ; ils sont de retard dans le développement du cer-
BARYTA CARBONICA est intéressant à étu-
en retard pour apprendre à parler, pour ap- veau, de sorte qu’ils sont en retard pour
dier, parce qu’il est amplement expérimenté
prendre à lire, en retard pour apprendre les apprendre à faire les gestes usuels, en re-
et que c’est un remède constitutionnel. De
associations nécessaires à la vie courante, tard pour se développer. Mais BARYTA CARB.
tels remèdes sont toujours plus intéressants
en retard pour comprendre les images et for- vient en tête de tous les autres en ce qui
que ceux dont l’action est courte, superfi-
mer des perceptions, en retard pour entre- concerne ce retard à adopter les activités et
cielle. Ils ont prise sur les troubles mias-
prendre leurs activités, pour faire leur tra- les habitudes de la vie.
matiques profonds, qui durent depuis long-
vail.
temps. Ce remède-ci est orienté vers le dé- Vous aurez à traiter des jeunes filles de
veloppement des êtres jeunes. Vous verrez On dit parfois que CALC. CARB. est en 18 à 25 ans, qui offrent cette lenteur de dé-
dans les textes, exprimé couramment à son retard pour apprendre à marcher, mais BA- veloppement, qui font ce qu’elles faisaient
sujet, le terme de «nanisme». En l’occur- RYTA CARB. aussi est en retard pour ap- quand elles étaient enfants. «Façon d’agir
rence, il n’est pas toujours pris dans le sens prendre à marcher, quoique la cause en soitenfantine et comportement enfantin. Joue à
de «petite stature». Petitesse de corps et totalement différente. Pour exprimer ce quila poupée et parle étourdiment.» Elles ne
d’esprit, insuffisance psychique et insuffi- les distingue dans un langage courant et dé-
sont pas devenues femmes. Elles sont en re-
sance organique. Vous comprenez bien ce modé, nous dirons que BARYTA CARB. est en tard pour adopter les activités et les habi-
que veut dire «précocité», c’est la qua- retard pour apprendre comment marcher, tudes féminines. Elles n’ont pas la prudence
lité déjeunes personnes exceptionnellement même avec d’assez bonnes jambes. de la femme. Elles n’en ont pas la circons-
brillantes, très en avance mentalement. On CAL. a des membres faibles, pitoyables, pection et s’expriment comme le ferait un

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Baryta carbonica

garçon ou une petite fille. Voilà le «nanisme» Le trait le plus remarquable après celui- assis ou debout. Sa faiblesse est plus grande
psychique. Apprécier cette lenteur de déve- ci, c’est l’affinité de BARYTA CARB. pour les après manger. Ses douleurs s’améliorent au
loppement et la reconnaître chez BARYTA ganglions lymphatiques dans tout le corps. mouvement et au grand air. Ses maux sont
CARB. d’après tous ses symptômes et ses Les ganglions, partout, augmentent de vo- aggravés par le froid. Les ganglions hyper-
caractéristiques étranges, nous amène à lume et s’indurent ; les ganglions cervicaux, trophiés deviennent douloureux et conges-
une profonde compréhension du remède. On les ganglions inguinaux, les lymphatiques tionnés quand ils ont été exposés au froid.
trouve quelque chose de semblable chez de l’abdomen, tous sont atteints ; des cha- Les amygdales s’hypertrophient progressi-
des remèdes comme GRAPH., SULF. et CALC, pelets noueux se forment dans le cou. Avec vement. Les ganglions du cou augmentent
mais ce n’est rien en comparaison de BA- quelques autres symptômes que nous allons en volume et en dureté à chaque rhume et
RYTA CARB. Celui-ci semble suspendre le dé- rassembler brièvement, nous aurons de ce chaque fois que le malade prend froid.
veloppement qui fait de l’enfant un homme malade un tableau particulier. Il est émacié ; «Gonflement et induration des glandes.
ou une femme. Ce n’est pas la petite taille un sujet qui a été gras, qui a été en bon état, Inflammation des glandes avec infiltration.»
d’une personne qui me fait penser à BARYTA dépérit progressivement. Il a un abdomen
L’infiltration est propre à ce remède. Les
CARB., mais la déficience mentale et la dé- volumineux. On a trouvé ce remède adapté
glandes deviennent de plus en plus dures.
ficience organique. Les organes deviennent à des cas de marasme infantile caractéri-
Les ulcères s’indurent à leur base. Les sur-
comme paralysés, ou bien sés par l’hypertrophie ganglionnaire, le vo-
faces ouvertes s’indurent au niveau de leurs
176 lumineux abdomen, l’émaciation des tissus,
parois. Quand un enfant fait une maladie
Baryta carbonica l’émaciation des membres et le retard psy-
quelconque, rougeole, scarlatine, oreillons,
chologique. Vous avez ainsi résumé le ta-
c’est un seul organe qui ne se développe ou même un mauvais rhume, ou une crise
bleau du marasme de BARYTA CARB.
pas. Il s’arrête, tandis que les autres pour- de paludisme, son développement peut s’ar-
suivent leur croissance. Voilà ce qui me fe- Le malade en lui-même est frileux, sen- rêter et un retard en résulter ; c’est un état
rait penser à ce remède. Un organe particu- sible au froid ; il veut bien être couvert. La qu’il n’a pas apporté en naissant, mais qu’il
lier n’arrive pas à maturité, tandis que les faiblesse marquée avec un pouls faible est a acquis, c’est un arrêt de développement.
autres continuent à se développer ; asymé- une forte caractéristique de ce malade, qui Il entraîne de l’émaciation, un dépérisse-
trie, inégalité dans le développement. doit s’allonger, qui est plus mal quand il est ment de tout le corps, excepté l’abdomen,

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Baryta carbonica

qui grossit continuellement. Ces phrases ne vieillesse est appelée «seconde enfance» ; étrangers entreront ; il se cachera comme
doivent pas être méconnues à leur tout dé- mais nous nous désolons toujours de voir s’il avait honte de quelque chose, ou comme
but, parce que seuls les symptômes aident à un homme au-dessous de soixante-dix ans s’il avait peur, il a toutes sortes d’imagina-
en découvrir la base et les troubles accom- avoir un comportement puéril, et pourtant tions étranges, il croit qu’on parle de lui ou
pagnant des transformations tissulaires ne nous en voyons effectivement beaucoup qui qu’on rit de lui. Il ne paraît pas faire de pro-
viennent qu’en dernier lieu. deviennent niais et puérils. Ce n’est pas grès. Ce qu’on peut lui dire ne semble ser-
seulement de l’imbécillité mais c’est aussi vir à rien, car il reprend les mêmes attitudes
Ce remède, disons-nous, est approprié à
une conduite infantile, c’est faire et dire des maintes et maintes fois et ne s’éduque pas,
un état infantile, au jeune âge et à l’arrêt
choses à la façon d’un enfant. Ainsi, dans la ou bien il ne peut rien fixer dans sa mé-
de développement, mais une autre de ses
Baryta carbonica moire, ou bien il ne peut pas retenir une
grandes indications, c’est la présence de tels
177 idée et il faut la lui répéter sans cesse. La
symptômes chez des personnes plus âgées.
vieillesse prématurée, ces symptômes mère se demande si l’enfant arrivera jamais
Peu importe si nous avons cet arrêt de dé-
nous amènent à penser à BARYTA CARB. à apprendre quelque chose et l’instituteur
veloppement chez le jeune, dans l’enfance
BARYTA CARB. a guéri des tumeurs grais- déclare qu’il manque d’aptitudes. L’institu-
ou à l’âge avancé de cinquante ans. Par
seuses, des tumeurs enkystées, des lupus, teur ne peut pas le comprendre, la mère ne
quelque étrange circonstance, que nous ne
des tumeurs externes de nature tubercu- peut pas le comprendre, mais le médecin
sommes pas capables d’approfondir, l’indi-
leuse, des sarcomes ; et il a atténué les dou- homéopathe doit immédiatement se rendre
vidu prend l’apparence de la vieillesse. Nous
leurs et les souffrances et prolongé la vie compte de tout ce qui se passe. S’il connaît
disons qu’il fait de la sénilité précoce. BA-
dans des affections cancéreuses. sa Matière Médicale, il doit bien posséder la
RYTA CARB. a guéri les suites traînantes de
question des enfants déficients, de ceux qui
paludisme, de surmenage mental ou phy- Sa mentalité mérite une étude soigneuse
s’acheminent vers le rachitisme, de ceux qui
sique, d’effort mental prolongé, quand l’as- et nous verrons affleurer au milieu des
sont faibles, de ceux qui dépendent toujours
pect de vieillesse prématurée était un symp- symptômes mentaux toutes les phases de
de quelqu’un, qui ne sont faits que pour des
tôme prédominant. La vieillesse le gagne l’évolution, entremêlées avec des transfor-
emplois de domestiques.
trop tôt. Il n’y a que peu de différence entre mations tissulaires. L’enfant BARYTA CARB.
l’enfance et la vieillesse, c’est pourqoui la se cachera derrière les meubles quand des Le médecin homéopathe fait son devoir

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Baryta carbonica

quand il fait sauter à cheval sur ses ge- tant si vous aviez lu ce symptôme en pre- titude maladive. Ce qui domine c’est le désir
noux les petits Jeannots et les petites Mar- mier, vous auriez pas su ce qu’il voulait dire. de se cacher, c’est la timidité. L’enfant ne
gots, pour observer soigneusement leurs ca- «Une absence de conscience claire.» C’est veut pas jouer et reste assis dans un coin.
pacités et leurs déficiences, et qu’il sait spécialement chez le vieillard que ce symp- Ne prête aucune attention à son tambour si
s’y prendre pour leur donner ce qui leur tôme a été utile. Ce n’est pas cette confu- c’est un garçon, ou sa poupée si
manque. Est-ce qu’une tâche comme celle- sion mentale que nous savons être du ver- 178
là ne porte pas en elle- tige. C’est que les choses ne sont pas claires Baryta carbonica
même sa propre récompense ? Toutes dans son intellect. Nous voyons comment
c’est une fille. Reste assis continuelle-
les dynamisations qui ont jamais été pré- ce remède a prise sur l’intellect. Il a prise
ment. Ne semble pas penser ; absence de
parées pour dompter les constitutions pour- sur la mémoire. Cet état commence par de
capacité de penser. L’enfant grandit sans
ront être nécessaires, car certains malades l’affaiblissement et s’accentue progressive-
acquérir aucun discernement, aucune capa-
auront besoin de dynamisations moyennes, ment jusqu’à l’imbécillité. Menez-le jusqu’à
cité de perception et par conséquent n’ar-
d’autres de très basses, d’autres de très son terme, vous avez l’imbécillité et, depuis
rive pas à se développer. Va toujours au
hautes. Ne privons pas nos jeunes enfants le tout début alors que les pensées sont
devant du malheur. Comme CAUST., craint
de quoi que ce soit dont ils ont besoin. Atten-seulement un peu nuageuses jusqu’à l’im-
qu’il n’arrive quelque chose. Se fait conti-
dons seulement avec impatience le moment bécillité, vous avez tous les degrés le long
nuellement des imaginations ; soucis et tra-
d’utiliser les plus hautes dynamisations, de de cette ligne.
cas imaginaires. Rumine toutes sortes de
façon à développer ces enfants au maxi- Quand le bébé BARYTA CARB. se pré- maux et d’afflictions qui pourraient arriver.
mum de leur capacité. sentera dans votre cabinet, il se cachera Assez semblable à ARSENICUM. Enfant d’hu-
Dans le texte il y a ici l’expression : la figure avec les mains et vous regar- meur constamment geignarde, pleurnichant
«Manque de conscience claire.» Ne voyons- dera à la dérobée entre ses doigts. Timide. sans arrêt. Au milieu des malaises géné-
nous pas, d’après ce que je viens de dire, Facilement effrayé. A peur des étrangers. raux, il y aura les souffrances des organes
ce que cela signifie à propos de ce remède De semblables symptômes se voient chez ou les symptômes mentaux. «Plus il pense à
et que cela est différent pour celui-ci de ce d’autres remèdes, mais ils sont particuliè- son mal, plus celui-ci s’aggrave.» S’il pense
qui se passe chez beaucoup d’autres ? Pour- rement forts chez celui-ci. Visage flétri. At- à ses troubles, à ses souffrances, ils aug-

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Baryta carbonica

mentent immédiatement. Vieillesse préma- Ce remède a de nombreux symptômes de la Nombreux symptômes oculaires. «Gra-
turée et épuisement cérébral consécutifs à tête ressemblant à la stupeur de l’apoplexie. nulations des paupières. Epaississement des
un travail mental prolongé. Il a quelques symptômes de paralysie ana- paupières ; épaississement de toutes les
logues à ceux des vieux apoplec- muqueuses et tous les tissus de l’oeil. Opa-
Très pénibles maux de tête. «Sensation
tiques, et il a été très utile en rétablis- cité de la cornée, «Infiltration des diverses
de pression dans le cerveau.» Sensation
tuniques de l’oeil. BARYTA CARB. a guéri des
comme si le cerveau n’était plus fixé au sant le passage de l’influx nerveux le long
cataractes, il a guéri différentes sortes d’af-
crâne, comme s’il tombait d’un côté ou de des nerfs. Il est l’égal de PHOS. ; c’est un
faiblissements de la vue, mais surtout ceux
l’autre ou qu’il montait et descendait. Sen- excellent remède des vieux états paraly-
qui ont pour cause une légère opacité de la
sation de mouvement du cerveau en re- tiques qui ont suivi la rupture d’un vaisseau
cornée (BAR. IOD.) qui rend les objets bru-
muant la tête ou par une secousse bru- sanguin, provoquant une pression sur les
meux : «C’est comme s’il regardait à tra-
tale. C’est comme si le cerveau allait et ve- nerfs et créant un obstacle au passage de
vers du brouillard ou de la fumée. «Ulcéra-
nait pour suivre les mouvements de la tête l’influx nerveux. Les maux de tête sont de
tion de la cornée. Petites taches blanches
quand le malade tourne la tête d’un côté à type congestif, ils sont pesants ; sensation
gênant la vue. «Paupières agglutinées le
l’autre, «Maux de tête à type de pression.» de pression dans le cerveau.
matin.» Orgelets. «Sensation de poids dans
Maux de tête améliorés à l’air frais, au grand Ces enfants chétifs, tels que nous les
les paupières supérieures.» Sensation de
air et aggravés à la chaleur. C’est à l’opposé avons décrits, ont des éruptions sur la tête,
poids dans le sourcil avec les maux de
de l’état général. Dans son ensemble BA- de l’eczéma sur la tête ; et ceux qui sont nés
tête, comme si le front comprimait les yeux
RYTA CARB. est aggravé par le froid ; il est pour se surpasser en ce domaine voient leur
(CARBO VEG., CARBO AN. et NATRUM MUR.).
sensible au froid et ses maux apparaissent éruption «rentrée» par des pommades et
Le malade serrera souvent son front avec
après avoir pris froid ; mais ses maux de tête des liminents. «Croûtes humides sur le cuir
ses mains en disant : «C’est comme si mon
sont améliorés à l’air frais. Il est souvent chevelu.» «Eruptions sèches sur le cuir che-
front pesait sur mes yeux.»
sensible aux températures extrêmes, que ce velu. Chute des cheveux. Alopécie.» Maux
soit la chaleur ou le froid. Le temps très de tête avec débilité mentale, déficience Le malade BARYTA CARB. a beaucoup de
chaud provoquera des malaises ; il fera mon- intellectuelle, résultant de la suppression bruits dans les oreilles, mais surtout
ter le sang à la tête et favorisera l’apoplexie. d’une éruption. Baryta carbonica

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Baryta carbonica

179 brusques changements de temps. BARYTA ront un peu plus grosses qu’après le rhume
CARB. est un remède merveilleux pour l’hy- précédent. C’est de cette façon que les
des craquements et des claquements
pertrophie glandulaire. amygdales continuent de grossir. Chez les
en respirant, en avalant, en mâchant, qui
sont moins prononcés dans la position allon- Dans le chapitre de clinique, les livres enfants, on les enlève souvent. Il y a des cir-
constances dans lesquelles je dois admettre
gée. Ce remède affecte plus souvent l’oreille l’indiquent pour la suppuration de ces
qu’il est nécessaire de les enlever, quand il
droite que l’oreille gauche. Bruits de course glandes, mais de toute ma vie je ne l’ai
y a une extrême hypertrophie créant beau-
dans les oreilles en respirant. «Eruptions au- trouvé un bon remède de suppuration. L’in-
coup de gêne pour avaler et pour parler.
tour des oreilles. Hypertrophie des ganglions flammation a plus de chances, chez lui, de
Deux ou trois fois j’ai complètement échoué
avec éruptions autour des oreilles.» Inflam- se changer en un accroissement de l’in-
avec des remèdes choisis de mon mieux,
mation des glandes parotides avec dureté. filtration. Il est recommandé ici dans les
aussi les malades sont-ils allés trouver l’oto-
D’abord on peut dire que c’est un gonfle- livres pour la suppuration des amygdales
rhinolaryngologiste, qui les a enlevées ; mais
ment, mais à la fin c’est une augmenta- mais, après une longue expérience, c’est
je crois franchement que ces amygdales de-
tion de volume permanente avec de l’indu- l’un des derniers remèdes auxquels je pen-
vraient toutes pouvoir se guérir.
ration, formant parfois une grosse tumeur. serai pour la suppuration des amygdales. Il
D’autres glandes de la région cervicale sont peut avoir guéri de semblables cas, mais je Un des enseignements d’HAHNE-MANN
atteintes en association avec des troubles ne l’ai pas vu moi-même agir dans ce sens- dans l’Orgagnon est que, à moins d’avoir
des oreilles. Chapelets de ganglions lympa- là, et je doute fort de la grande valeur et des symptômes qui indiquent le remède,
thiques le long du cou sous l’oreille (BA- du sérieux de cette observation. Par contre on ne doit attendre aucune action notable
RYTA MUR., TUB.). La glande sous-maxillaire il provoque certainement une augmenta- de l’administration d’un remède. L’hyper-
peut être touchée, elle est alors aug- tion progressive de l’infiltration après les re- trophie des amygdales seule n’est pas un
mentée de volume et indurée. Parfois les froidissements. En de telles occasions les symptôme d’après lequel on peut choisir
amygdales grossissent et durcissent. Toutes amygdales hypertrophiées rougiront, s’en- un remède ; s’il n’y en a pas d’autres on
ces glandes s’enflamment, deviennent sen- flammeront, deviendront douloureuses ; est réduit à faire une douzaine de conjec-
sibles et augmentent un peu de volume mais, alors que l’inflammation aiguë et la tures pour, peut-être, ne pas tomber juste
après chaque exposition au froid et après de douleur s’apaiseront, les amygdales reste- une seule fois. La méthode des devinettes

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Baryta carbonica

est la plus mauvaise qu’on puisse employer flétri. Le nourrisson ressemble à un petit «Paralysie de la langue chez les
pour trouver un remède ; et cependant il y vieux, comme les nourrissons NATRUM MUR. vieillards. Faiblesse de la langue chez les
a des enfants avec des amygdales hypertro- et CALC. Avec les troubles du visage, avec vieillards. Dureté de la langue chez les
phiées qui se présentent à nous sans aucun les maux des dents et surtout avec les af- vieillards.» Sénilité précoce et fonte mus-
symptôme sur lequel nous puissions choisir fections de la gorge, il y a de l’hypertro- culaire.
un remède. Les symptômes d’après lesquels phie des ganglions sous-maxillaires et jugu- Il y a, chez ce remède, du catarrhe
on doit faire son choix sont ceux qui repré-
laires. Maladies de l’oreille après la scarla- avec accumulation de mucus dans le nez,
sentent le malade, non pas les glandes, nontine. La scarlatine entraîne souvent beau- la gorge, le larynx et la trachée. Il convient
pas les transformations tissulaires. Il faut
coup de troubles dans l’organisme, spécia- tout à fait aux vieillards qui ont des râles tra-
toujours regretter l’intervention du chirur-
lement quand elle n’a pas été correctement chéaux. Chaque refroidissement du temps,
gien, car l’excision de n’importe quel organe
traitée, quand elle a été traitée par un al- chaque exposition au froid amène une re-
se fera peut-être au détriment de la consti-
lopathe ou par un homéopathe anxieux. Un crudescence des râles. Respiration râleuse.
tution du malade. Il y a pourtant des acteshoméopathe anxieux n’attend pas que ses Il y a quelques remèdes qui possèdent, à un
qu’on doit accomplir, tout en sachant que propres convictions aient porté leurs fruits, aussi haut degré, ces gros râles thoraciques
c’est au détriment de l’organisme du ma- n’attend pas que son remède agisse, il en chez les vieillards, aussi est-il bon de les si-
lade. Il nous faut remettre sur pied des ser-
donne un autre, puis encore un autre et, tan- gnaler. BARYTA CARB. est l’un d’eux. Il fau-
viteurs pour qu’ils gagnent leur vie, et il faut
dis que la scarlatine suit son cours, le ma- dra comparer
au besoin les opérer parce qu’ils ne peuvent
lade s’aggrave terriblement et fait à la fin SENEGA, AMMONIACUM et BARYTA MUR.
garder le lit pendant un an ou deux en at- des troubles de l’oreille, de l’inflammation Quand il y a de gros râles thoraciques conti-
tendant d’être guéris. Le chirurgien aura des glandes et quelquefois de la néphrite. nuels chez un vieillard, un octogénaire, qui
toujours une place à côté de nous, mais, Quand il y a des complications du côté des se porte assez bien l’été, mais qui est très
d’abord, jouons notre rôle de médecin. oreilles avec de l’hypertrophie des ganglions gêné tout l’hiver à cause de ces râles et qui
cervicaux, BARYTA CARJ3. est, parmi un cer- n’a pas d’autres symptômes. AMMONIACUM
Eruptions sur le visage. Le visage est
tain nombre d’autres remèdes, l’un de ceux lui redonnera la tranquillité.
maladif, souvent pourpré, rouge et bouffi,
qu’il faut étudier.
ou maigre et émacié, d’aspect vieillot et Le mal de gorge de BARYTA CARB. se tra-

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Baryta carbonica

duit par de nombreux symptômes. «Inflam- suppuration ; mais c’est un fort mal de sion d’une grosse boule ou d’un gros mor-
mation du tissu cellulaire des piliers du voile
gorge, qui s’est constitué lentement, après ceau dans la gorge. Elles changent la tona-
du palais et des amygdales.» Ce remède est de nombreux jours d’exposition au froid, lité de la voix, causant de la difficulté à par-
l’un de ceux qui possèdent les symptômes avec une augmentation de volume progres- ler. «Grande brûlure dans la gorge. Impos-
généraux du catarrhe de la gorge. Granula- sive et un déroulement progressif. Tel est le sibilité d’avaler quoi que ce soit, à l’excep-
tions de la gorge, de sorte que le pharynx caractère de l’amygdalite de BARYTA CARB., tion des liquides.» Cette irritation entretient
paraît brillant, piqueté de grosse grenaille
tandis que celle de BELL, survient avec une une continuelle sensation d’étouffement et
s’enflammant à chaque période de froid grande rapidité. HEPAR a aussi un début ra- une constriction spasmodique de la gorge ;
ou après avoir pris froid. Chaque fois que pide et il évolue vers la suppuration. Il y a contractions, tiraillements, crampes dans la
le temps se refroidit, les amygdales s’en- un remède qui convient pour l’inflammation gorge. Il y a aussi un spasme de l’oesophage
flamment et, chez les enfants, elles s’hyper-
des amygdales quand l’oreille est touchée, en avalant, particulièrement chez les ner-
trophient rapidement. Chez ceux qui ont desqui est amélioré par la chaleur et que très veux de longue date ou chez les personnes
amygdales hypertrophiées, avec de l’hyper- peu de médecins prescrivent, bien qu’il ait usées prématurément.
trophie d’autres glandes en d’autres en- une grande valeur, c’est «Spasme de l’oesophage. Difficulté à
droits, qui sont quelque peu retardés intel- Baryta carbonica avaler.» Le bol alimentaire descend un pe-
lectuellement, qui apprennent difficilement, 181 tit peu, et puis provoque des spasmes, des
BARYTA CARB. guérira les amygdales hy- haut-le-cour et de la suffocation. Ces haut-
CHAMOMILLA, et il est spécialement in-
pertrophiées. Mais ces symptômes constitu- le-cour et cette suffocation au contact d’un
diqué si le malade est irritable. La dou-
tionnels. Vous ne choisirez pas le remède peu de nourriture sont une caractéristique
leur est améliorée par la chaleur et sur-
uniquement sur le symptôme «hypertrophie très forte de KALI CARB., GRAPH. et MERC.
vient avec une grande violence. On peut
des amygdales.» «Inflammation des amyg- COR. Elles sont également marquées chez
la prendre pour une inflammation de BELL.,
dales.» BARYTA CARB., mais elles sont beaucoup
mais CHAMOMILLA la guérit de façon per-
L’inflammation n’est pas si aiguë que manente. «Sensation d’un morceau dans plus fortes chez MERC. COR.
celle de BELL., elle n’apparaît pas en une la gorge», c’est-à-dire que les amygdales Les troubles relatifs à l’action de man-
nuit, elle n’évolue pas rapidement vers la sont si grosses qu’elles donnent l’impres- ger et de boire, à l’appétit et à l’estomac

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Baryta carbonica

peuvent être étudiés tous ensemble. Il y a rieux. Ce remède abolit tout désir sexuel et basse, profonde. Aphonie par faiblesse
une faiblesse de la digestion, toutes sortes tout pouvoir pour accomplir l’acte sexuel, constitutionnelle et paralysie. Le malade
de désordres et de sensations désagréables laissant les organes génitaux dans un état éprouve la même sensation laryngée conti-
dans l’estomac après manger. Quelquefois de relâchement et d’impuissance. «Relâ- nuelle que s’il inhalait de la fumée ou du
c’est de la gastralgie, quelquefois c’est de la chement du pénis. Impuissance. Diminution bitume ou des vapeurs de soufre ou de
dilatation. « Douleurs d’estomac après man- du désir sexuel. Hypertrophie de la pros- la poussière. Avec l’enrouement il y a une
ger.» Extrême faiblesse après manger. Ab- tate. Atrophie des testicules.» Il guérit les toux chronique sèche, rau-que, aboyante ;
domen dur et tendu. «Ganglions mésenté- vieilles «gouttes» urétrales, les écoulements ce n’est pas une toux rude, mais elle revient
riques gonflés et durs, avec un abdomen vo- blennorragiques indolores, blanchâtres, qui toutes les nuits. Toux suf-
lumineux et des muscles abdominaux dou- existent depuis longtemps. Ce sont des 182
loureux à la palpation.» BARYTA CARB. a écoulements de mauvaise odeur, sans in- Baryta carbonica
guéri, dans ses premiers stades, le tabès flammation. «Engourdissement des parties
focante des vieillards. Le texte dit ici :
mésentcrique. Il a génitales.»
«Paralysie menaçante des poumons.» Ceci
guéri le gros ventre des enfants qui L’appareil génital de la femme est très va de pair avec la nature générale du re-
avaient les jambes émaciées, qui étaient perturbé. Stérilité. Atrophie des ovaires. mède. Thorax plein de mucus, que le malade
émaciés de partout, qui présentaient des Atrophie des glandes mammaires, quoique est incapable d’expectorer. Vous constatez
chapelets de ganglions hypertrophiés et de les lymphatiques se dilatent et s’infiltrent. d’après l’effort qu’il fait pour tousser qu’il a
la déficience intellectuelle. Ecoulement leucorrhéique passif, blan- une faiblesse quelque part, un manque de
BARYTA CARB. a une constipation invété- châtre, épais, persistant, souvent abondant, vigueur. «Toux nocturne, avec respiration,
rée. «Selles noueuses, difficiles à expulser. plus important une semaine environ avant avec respiration asthmatique.» Toux provo-
Selles dures et insuffisantes.» Inactivité du la période menstruelle. quée par une irritation dans le larynx et la
rectum et protrusion d’hémorroïdes en al- Chez certains malades, une faiblesse trachée. BARYTA CARB. a parfois un genre
lant à la selle et en urinant. constitutionnelle s’empare du larynx ; une de toux qui ne s’arrête pas et il ne trouve
En relation avec les organes sexuels faiblesse paralytique. Aphonie totale ou de soulagement qu’en se couchant sur l’ab-
masculins, nous avons quelques traits cu- bien : «enrouement et empâtement.» Voix domen ; aussi longtemps qu’il reste couché

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Baryta carbonica

sur l’abdomen ; aussi longtemps qu’il reste cure merveilleuse. Celui-ci tire plus de gloire noux. ? 
couché sur l’abdomen il ne tousse pas. Pal- et plus de crédit pour avoir guéri une ver-
pitations au moindre effort, quand il est cou- rue que pour avoir guéri le malade. Le mé-
ché sur le côté gauche, en y pensant, avec decin qui choisit correctement son remède
de l’anxiété et des bouffées de sang, avec remet en ordre l’organisme. Il guérit le ma-
de violentes pulsations dans la tête et un lade : le malade étant en bon état com-
pouls rapide. Palpitations chez les jeunes mence à réparer son corps, les tissus par-
filles chlorotiques. ticipent au nettoyage général de la maison,
«Tension dans les muscles du dos. Gon- et ce qui n’est pas utile s’élimine ; le méde-
flement des ganglions de la chaîne latéro- cin est alors considéré comme un homme re-
postérieure du cou.» Gonflement des gan- marquable. Ainsi ce remède guérit tumeurs
glions cervicaux. «Tumeurs graisseuses du et verrues. Verrues sur les membres, sur le
dos.» Souvent un malade nous a dit : «Doc- dos, sur les mains.
teur, avez-vous fait exprès de faire dispa- Les douleurs sont de type goutteux, rhu-
raître cette loupe que j’avais dans le dos ?» Il matismal, aggravées en prenant froid et par
y a fort à parier que j’ignorais son existence. temps froid. Faiblesse paralytique, tremble-
C’est généralement ainsi que cela se passe ment et engourdissement des pieds. Trans-
dans la clientèle du médecin homéopathe, piration malodorante des pieds, qui pro-
car il ne voque l’endolorissement de la plante des
donne pas un remède pour la tumeur et pieds ; ulcères sur les pieds ; transpiration
il y a de grandes chances qu’il pense fort des pieds, qu’on a enrayée. Tremblement
peu à la tumeur en le choisissant ; il donne des pieds dans la position debout et titu-
le remède constitutionnel et elle disparaît bation en marchant. Douleurs tiraillantes,
souvent au bout de quelque temps ; alors déchirantes, dans les membres inférieurs.
le malade pense que le médecin a fait une Douleurs aiguës soudaines dans les ge-

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Il désire être au grand air qui, cepen- l’ abdomen et dans
dant, accroît ses symptômes. Ceux-ci sont les membres. Chocs, comme des chocs
souvent plus mal à l’air froid et en prenant électriques, avec les convulsions. Beaucoup
froid. d’endroit sont sensibles à la pression. Dou-
Baryta muriatica Les symptômes apparaissent : en dor- leurs : brûlures en maints endroits ; dou-
mant ; en se levant ; avant et pendant les leurs coupantes à l’intérieur ; les douleurs
règles. Ils sont aggravés : en étant assis (il creusantes sont assez fréquentes ; sensation
Voici un de nos remèdes constitutionnels est obligé d’aller s’allonger) ; en automne de meurtrissure interne ; douleur rongeante
d’action profonde et que, pourtant, on né- et au printemps ; par les bains (il les re- en surface. Les symptômes indolores prédo-
glige beaucoup. Il était très utilisé, et avec doute, comme SULFUR) ; debout ; par temps minent et la douleur est l’exception.
grand succès par les premiers médecins ho- humide ; en montant un escalier (ce qui ag- Troubles du côté gauche. Emaciation.
méopathes. La déficience mentale, la dé- grave la dyspnée, la faiblesse, les palpita- Dilatation des vaisseaux sanguins. Saigne-
mence, l’hypertrophie ganglionnaire et la tions, entre autres). Quelques symptômes ment des muqueuses et des ulcères. Pouls :
surexcitation sexuelle forment un groupe de sont améliorés par le mouvement. dur, petit, plein ou rapide (120). Gonfle-
symptômes difficile à guérir sans BARYTA L’anxiété physique générale est une ment douloureux des glandes. Inflammation
MURIATICA. Si vous ajoutez à cette liste la forte caractéristique du remède. Faiblesse et gonflement des glandes. Induration des
profonde et croissante faiblesse musculaire, de tout le corps au point que le malade peut glandes. Tremblement. Lipothymies.
vous aurez une raison de plus pour faire à peine bouger un membre ; faiblesse en Parmi les maladies les plus justiciables
prendre ce remède à l’un ou l’autre de ces marchant ; faiblesse musculaire générale ; de ce remède il y a celles qui atteignent
malades, tôt ou tard au cours de son traite- faiblese paralytique ; fatigue. Extrême lassi- les ganglions lymphatiques et les autres
ment ; autrement il mettra longtemps à gué- tude obligeant le malade à s’allonger. Lour- glandes. BARYTA MUR. est le complément
rir. deur interne et externe paraissant due à un naturel de CONIUM dans les affections glan-
Le malade souffre davantage : le matin ; état de faiblesse et de relâchement. Sensa- dulaires ; il lui est très semblable, mais son
avant midi ; l’après-midi ; le soir ; la nuit et tion de réplétion interne, de tension. Four- action est beaucoup plus profonde. Gon-
après minuit. millements sur tout le corps. Pulsations dans flement odémateux après la scarlatine. De

273
Baryta muriatica

nombreux cas d’anévrysme se sont amé- possible. bruit ; par le chignon ; en étant couché ;
liorés sous l’effet de BARYTA MUR. Paraly- Méfiant. Peu enclin à parler. Rester assis après manger ; en marchant ; en se pen-
sie d’un côté (du côté gauche), avec se- en silence ; les enfants restent assis dans un chant ; à la pression. Douleur frontale, oc-
cousses musculaires dans les membres, pi- coin et font des réponses embrouillées. Irri- cipitale, pariétale, temporale. Brûlure dans
qûres dans les glandes et le long des nerfs, table le soir. Se met facilement en colère. la tête ; chocs dans la tête ; déchirements
sensation de déchirement allant de haut en BARYTA MUR. est utile chez les enfants à l’occiput, aux côtés de la tête ; douleur
bas et paraissant situé dans les muscles. qui sont en retard pour apprendre ou pour étourdissante dans la tête ; douleur forante
La tendance convulsive est un trait particu- comprendre, chez ceux qui ne veulent pas dans les tempes ; sensation de meurtrissure
lièrement important de ce remède ; convul- comprendre, chez ceux qui ne veulent pas dans la tête ; piqûres dans le front, l’occiput,
sions avec mal de tête, surdité, vomisse- jouer comme les autres enfants. Indécis. les régions pariétales, les tempes ; pression
ments et brûlure d’estomac ; convulsions Parle en dormant. Evanouissement. dans la tête et le front ; pression de dedans
avec conservation de la pleine conscience Illusions : l’endroit où il se trouve en dehors. La tête paraît si lourde au ma-
et avec des chocs comme ceux produits par lui semble étrange, changé ; timide et lade qu’il ne peut pas la tenir droite. Lour-
un courant électrique ; spasmes cloniques ; lâche ; a l’illusion de marcher sur les ge- deur du front et de l’occiput. Sensation de
mouvements convulsifs ; BARYTA MUR. a noux. Conduite insensée. Inconscience. Ma- mouvement dans la tête : comme si le cer-
guéri les cas les plus rebelles d’épilepsie. nie sous toutes ses formes, quand il y a une veau s’était détaché.
Anxiété : le soir ; au sujet de l’avenir ; augmentation du désir sexuel ; nymphoma- Sensation de constriction du cuir che-
avec haut-le-cour et sensation de pression nie. Folie. Folie érotique. Folie au cours de velu. BARYTA MUR. est un remède très utile
sur laquelle s’accroît le désir sexuel. Imbécillité. dans
184 Idiotie, les éruptions du cuir chevelu : groupes
Baryta muriatica Vertige en marchant. Les objets tournent de boutons ; croûtes épaisses, de mauvaise
l’estomac ; avec nausée. Croit qu’elle va en rond. odeur ; eczéma de tout le sommet de la tête,
mourir. Peur : des hommes ; du mal. Sur- Douleur dans la tête : le matin en se s’éten-dant sur les côtés et l’occiput et sup-
saute aisément. Tristesse le matin. Indiffé- levant ; l’après-midi ; le soir ; aggravée : au purant abondamment. Ulcères du cuir che-
rence. Lourdeur d’esprit. Concentration im- grand air ; en bougeant les yeux ; par le velu.

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Baryta muriatica

Agglutination des paupières le matin. l’oreille ; douleur piquante ; tiraillante. Ecou- visage. Gonflement : des ganglions cervi-
Démangeaison, avec douleur cuisante, pe- lement par les deux oreilles : abondant, à caux et sous-maxillaires, qui sont très durs ;
sante dans les yeux. Ecoulement de mu- odeur de fromage avarié, nauséabond, pu- des glandes sous-maxillaires ; de la parotide
cus et de pus par les yeux. Troubles des rulent ; écoulement après la scarlatine. Erup- droite. Glande sous-maxiliaire grosse et in-
yeux et maux de tête après effort occulaire, tions sur les oreilles. Inflammation à répéti- durée avec l’otorrhée. Inflammation de la
tout à fait comme CONIUM. Paupières en- tion de l’oreille, du conduit auditif. Affaiblis- parotide droite après la scarlatine. Séche-
flées. Inflammation des yeux chez les ma- sement et finalement perte de l’ouïe. Picote- resse des lèvres. Sensation de tension du vi-
lades scrofuleux. Paralysie des paupières su- ments dans les oreilles. Pulsations dans les sage avec la nausée et la diarrhée. Tiraille-
périeures. Photophobie. Pupilles dilatées et oreilles. ments et spasmes du visage.
insensibles. Rougeur des yeux ; des pau- Catarrhe nasal avec écoulement co- Langue blanche ; langue chargée ;
pières ; veines dilatées. Sensation de raideur pieux, épais, jaune. Coryza avec écoule- langue craquelée. Douleur : brûlure dans la
des yeux. Ulcération de la cornée. Vue affai- ment et fièvre. Démangeaison à l’intérieur bouche ; gencives endolories. Gonflement
blie avec papillotement. du nez. Douleurs piquantes dans le nez. Sen- des gencives et du palais. Goût : amer ;
Abcès derrière les deux oreilles. Bruits sation d’écorchure dans le nez. Epistaxis. putride ; sucré ou sur ; les aliments ont un
dans l’oreille : en mâchant et en ava- Fréquents éter-nuements ; éternuements en goût putride. Haleine nauséabonde ; pu-
lant ; bourdonnements ; rugissements, tinte- dormant qui ne réveillent pas le malade. tride ; comme celle produite par l’intoxica-
ments. Catarrhe de la trompe d’Eustache. Obstruction du nez. tion mercurielle. Du mucus filant remplit la
Contractions nerveuses ou tics. Démangeai- Baryta muriatica bouche et recouvre la langue. Paralysie de
sons dans l’oreille. Douleur dans les deux 185 la langue. Parole embarrassée. Saignement
oreilles ; douleur profonde dans l’oreille ; Nodule rouge d’un côté, au bout du nez. des gencives. Sécheresse de la bouche et de
douleur plus violente du côté droit, en étant Sécheresse dans le nez. la langue le matin. Sialorrhée avec chaque
couché du côté douloureux, améliorée par Coloration du visage : rouge avec la paroxysme. Ulcération de la langue.
les boissons froides ; douleur dans l’oreille fièvre, autrement pâle. Eruption sur le front Déchaussement des dents, avec saliva-
avec le mal de gorge ; douleur déchirante et le nez ; boutons ; éruption croûteuse. Ex- tion. Douleur dans les dents : déchirante :
dans l’oreille ; douleur déchirante derrière pression anxieuse avec grande chaleur du lancinante, l’obligeant à s’asseoir dans son

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Baryta muriatica

lit, plus mal après minuit et après avoir tations amères ; régurgitations d’un liquide Constipation : aucun besoin d’aller à la
dormi ; piquante ; en saccades. aqueux. Haut-le-cour. Hoquet. Inflammation selle ; selles difficiles à expulser ; consti-
Douleur dans la gorge et l’oreille, sur- de l’estomac. Nausée, Pyrosis. Sensation de pation généralement sans douleurs ; selles
tout du côté droit ; aggravée en avalant ; réplétion et de poids dans l’estomac après dures et recouvertes de mucus. Démangeai-
déglutition très difficile ; avec élongation de avoir mangé des aliments solides. Soif avec sons de l’anus. Diarrhée qui, elle aussi, est
la luette ; avec salivation ; brûlure dans la sécheresse de la langue ; soif pendant la généralement indolore. Un peu de douleur
gorge. Gonflement des amygdales. Gonfle- frisson ; soif extrême. Sensation de tension dans le rectum en allant à la selle ; brû-
ment et induration des ganglions cervicaux. à l’estomac. Sensation de vide dans l’esto- lure avant d’aller à la selle et après ; en-
Hypertrophie des amygdales. Inflammation mac. Vomissements d’un liquide aqueux, de dolorissement ; douleur pesante ; piquante ;
de la gorge et des amygdales ; amygdalite bile, de mucus, de sang. ténesme. Dysenterie avec mucus sangui-
récurrente à chaque refroidissement. Mu- nolent ; avec selles gélatineuses fréquentes ;
BARYTA MUR. a été d’un grand secours
cus filant dans la gorge. Sécheresse de la dans les anévrysmes abdominaux. Augmen- généralement sans douleurs. Beau-
gorge. Suppuration des amygdales. Varico- tation de volume de dureté du foie et des 186
sités dans la gorge. ganglions mésentériques. Distension abdo- Baryta tnuriatica
Appétit dévorant ; manque d’appétit. minale. Douleur abdominale : le matin ; coup de gaz nauséabonds. Hémorragie
Aversion pour la nourriture. Des bouffées après manger ; avant d’aller à la selle ; dou- venue de l’intestin ou du rectum. Hémor-
de chaleur montent de l’estomac à la tête. leur dans les hypocondres ; douleur brû- roïdes externes, faisant saillie en urinant.
Dégoût de la nourriture. Désir de pain lante ; crampoïde piquante, tranchées, dans Humidité autour de l’anus. Incontinence des
de froment sec. Il ne peut manger que les hypocondres et les régions inguinales. matières. Paralysie du rectum et du sphinc-
des aliments très légers, car sa diges- Dureté de l’abdomen. Flatulences. Gonfle- ter anal. Selles : aqueuses ; blanches et
tion est lente et son estomac est faible. ment du foie ; gonflement des ganglions in- dures ; dures ; fétides ; gélatineuses ; jaunes
Dilatation d’estomac.Dou-leur d’estomac : guinaux après suppression d’une blennor- et boueuses ; liquides ; molles ; sanguino-
crampes ; endolorissement ; sensation de ragie. Sensation de réplétion. Sensation de lentes ; vertes ; vers dans les selles.
pression après avoir mangé ; douleurs pi- tension abdominale. Ulcères de la région in- Besoin pressant d’uriner ; besoin : conti-
quantes. Eructations après manger ; éruc- guinale. nuel ; fréquent ; ineffectif ; violent. Inflam-

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Baryta muriatica

mation de la vessie. Miction : difficile ; in- Toux : dans la journée, le matin, le soir, sifs des membres supérieurs, des cuisses,
continence d’urine la nuit ; pollakiurie noc- la nuit, avant minuit ; tous asthmatique ; des pieds. Paralysie du côté gauche ; pa-
turne ; pollakiurie pendant la transpiration. toux par irritation du larynx et de la tra- ralysie des membres inférieurs. Pulsations
Rétention d’urine. BARYTA MUR. a guéri des chée ; toux avec râles ; toux sèche ; toux dans l’épaule. Secousses indolores des bras
blennorragies chroniques ; vieille «goutte sèche chronique des enfants scrofuleux ; co- la nuit. Violentes secousses périodiques des
militaire ». Douleur urétrale en urinant. queluche. Expectoriation le matin ; expecto- membres, avec convulsions. Sensation de
L’urine peut être : abondante ; aqueuse ; riation : abondante ; jaune ; muco-purulente tension dans les genoux. Transpiration des
chaude ; jaune ; nauséabonde ; dégager une venue des bronches ; muqueuse. pieds ; suppression de la sueur des pieds.
grande puanteur ; laisser déposer un sédi- Palpitations marquées. Ce remède a Tremblement des membres. Ulcères sur les
ment blanc. guéri des tuberculoses pulmonaires avec jambes.
Testicules augmentés de volume. Désir éruptions herpétiques et induration testicu- Sommeil agité. Insomnie avant minuit.
sexuel extrêmement augmenté, même im- laire. Rêves : agréables ; amoureux ; anxieux ; de
périeux. Induration des testicules. Inflam- Il s’est révélé très utile dans la scoliose calamités ; terrifiants ; très vivants. Réveils
mation des testicules après suppression vertébrale. fréquents. Somnolence ; l’après-midi, le soir,
d’une blennorragie. Pollutions. Mains très chaudes. Crampes dans après déjeuner.
Douleur utérine. Induration des ovaires. les orteils, améliorées en fléchissant les Froid : le matin, le soir au lit ; frisson-
Leucorrhée. Règles : abondantes ; doulou- membres. Démangeaisons des membres, nements ; frissons extérieurs ; grands fris-
reuses ; fréquentes. Stérilité. des cuisses. Douleur dans les membres su- sons tous les deux jours. Fièvre le soir et la
Catarrhe laryngé et trachéal. Chatouille- périeurs et les cuisses. Engourdissement nuit ; chaleur brûlante ; chaleur avec frisson-
ment laryngé. Irritation laryngée et tra- des doigts. Eruptions sur les membres ; nements ; chaleur sèche tout le jour ; chaleur
chéale. La respiration peut être : anxieuse ; boutons. Faiblesse des membres. Mains et sèche pendant la nuit.
asthmatique ; courte ; difficile ; profonde ; râ- pieds froids. Gonflement des mains, des Brûlure dans la peau. Démangeaisons.
leuse ; rapide ; accompagnée de toux, obli- membres inférieurs, des genoux, des pieds. Eruptions : boutons ; eczéma ; gale ; her-
geant la malade à s’asseoir. La voix est en- Lassitude. Lourdeur de tout le corps, qui pès sur tout le corps ; éruptions piquantes ;
rouée, faible, voilée. l’oblige à s’allonger. Mouvements convul- squasmes jaunes ; urticaire. Erysipèle. Peau

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Baryta muriatica

froide-Fourmillements. Gonflement et ten-


sion. Horripilation. Inflammation de la peau.
Peau malsaine. Sensation de morsure. Sé-
cheresse de la peau. Tout le corps est cou-
vert de petits ulcères. Ulcères brûlants. 

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tier, le coeur, les poumons, le cerveau et le ce sont les cas où la fièvre revêt un type
système nerveux. continu. BELL, n’a pas dans sa nature la
Parmi les symptômes les plus précoces à fièvre continue. Il est vrai que les anciens
étudier il y a la chaleur. BELL, peut présen- livres vous parlent de BELL, pour la cha-
Belladona ter de l’inflammation de tous les organes, leur violente de la typhoïde et de quelques
surtout du cerveau, des poumons et du foie. autres fièvres continues, mais si vous exa-
L’intestin peut être également atteint, aussi minez BELL, du début à la fin, vous ne trou-
BELLADONA est un remède qui s’empare bien que les autres organes. Ces inflam- verez rien de continu dans sa fièvre. Sa
de l’organisme avec une grande violence. mations sont toujours accompagnées d’une fièvre est rémittente. Elle ne monte jamais
Il convient spécialement aux individus vi- chaleur intense : c’est une chaleur tout à graduellement au cours de ses maladies,
goureux et pléthoriques et aux intellectuels. fait inhabituelle. Elle est plus marquée chez comme cela a lieu pour la typhoïde. Elle n’a
Ceux-ci font des maladies à début brutal, BELL, que chez la plupart des autres re- pas l’ascension progressive ni la chute pro-
à condition qu’ils jouissent d’une robuste mèdes. Quand vous poserez la main sur gressive comme une fièvre continue. Je ne
santé et appartiennent à un type plutôt san- un malade BELL, vous la retirerez brusque- mentionne ce fait que pour vous éviter de
guin et pléthorique. Les maladies de BELLA- ment, si forte est la chaleur. Le souvenir de vous égarer.
DONA surviennent brusquement, suivent un la chaleur reste fixé sur la main et les doigts Notre regretté HERING, l’un des profes-
cours régulier et cèdent brusquement. Ses pendant un bon moment. Douleurs, inflam- seurs d’homéopathie les plus compétents
douleurs et ses maux apparaissent soudai- mations, malaises divers, crises nocturnes que le monde ait jamais connu, range BELL,
nement, avec une grande violence, et dispa- de délire, crises violentes de caractère in-dans les remèdes de typhoïde quand le dé-
raissent soudainement. Les malaises consé- flammatoire, sont accompagnés d’une cha- lire et la chaleur ressemblent en quelque fa-
cutifs à un refroidissement atteignent ra- leur de cette sorte. Là où il y a inflammation
çon à BELL., mais il faut que je vous dise ce
pidement leur acmé, ont une évolution ai- - peu importe où - il y a cette même intensequi arrivera dans ce cas-là. Quand vous don-
guë, une évolution d’une grande violence chaleur. nerez BELL, pour le délire dans une fièvre
et cèdent brusquement. BELLADONA affecte Certains cas présentant cette intense typhoïde - pour un délire qui ressemble à
en particulier le système vasculaire tout en- chaleur ne relèvent pourtant pas de BELL. : BELL. - vous pourrez à la rigueur maîtriser

279
Belladona

le délire, mais d’autres manifestations de la D’où la présence de taches rouges sur le cou un mal de gorge BELL, est comme celle pro-
maladie empireront. Vous ne maîtriserez pas quand il y a des ganglions enflammés. Dans voquée par un charbon ardent. Inflamma-
la fièvre, mais vous réduirez la résistance l’inflammation des parotides, l’inflammation tion des amygdales, brûlant comme le feu.
du malade. Il sera malade plus longtemps des glandes sous-maxillaires, l’inflammation La peau brûle : elle paraît brûlante au ma-
et tombera dans un état de prostration plus des ganglions du cou, il y aura une tache lade et intensément chaude au médecin. La
profond que si vous n’aviez pas combattu le rouge comme le feu au-dessus de chaque peau est brûlante dans la scarlatine. «Elle
délire. Mais STRAMONIUM s’accorde parfai- organe enflammé. La gorge est écarlate. La me brûle tant et tant, docteur», dit le ma-
tement à la description donnée par HERING, muqueuse buccale est enflammée et écar- lade dans une fièvre bilieuse ou rémittente.
d’un cas où, dit-il, BELL, devait être prescrit. late. Au bout de quelque temps, elle tourne Quand il y a une inflammation d’un organe,
Le caractère de cette chaleur doit être bien au rouge sombre et devient finalement pom- la peau brûle, il y a une fièvre brûlante et
fixé dans votre esprit : chaleur, chaleur in- melée, montrant le caractère et l’évolution l’organe est lui-même brûlant. Inflammation
tense, chaleur violente. de la constitution de BELL. L’évolution se de la vessie, avec brûlure. Congestion céré-
fait progressivement vers un état zymo- brale, avec brûlure de la tête. Congestion
Il y a un autre aspect de BELL, que l’on
tique, tel qu’on le voit dans la scarlatine, de la gorge, avec brûlure de la gorge. La
retrouve tout au long de ses états inflamma-
dans les états inflammatoires traînants : partie enflammée est très chaude et brûle
toires et de ses fièvres. Les parties enflam-
d’abord congestion intense, puis paralysie aussi subjectivement. Dans la gastrite, il y
mées et très généralement la peau sont très
vaso-motrice ; c’est alors une congestion in- a de la brûlure. Dans l’inflammation hépa-
rouges et, à mesure que l’inflammation évo-
tense avec coloration bleutée ou pomme- tique, le foie brûle. Congestion du foie avec
lue, elles prennent une teinte rouge sombre ;
lage pourpre. jaunisse et sensation de brûlure du foie.
quand la fièvre dure, le visage devient pom-
Nous connaissons maintenant trois caracté-
melé ; mais la couleur de BELL, au début est Une autre grande caractéristique de
ristiques dominantes de ce remède (ne les
un rouge brillant, avec une peau luisante. BELL, se présente au niveau de ses par-
appelons pas des «clés», car ce n’est pas ce
Une partie enflammée, que sa position per- ties enflammées et de ses parties doulou-
que je veux dire) : la chaleur, la rougeur et
met de voir, sera rouge. Dans une inflam- reuses. Chaque fois que BELL, marque net-
la brûlure. Nous verrons comment elles mo-
mation ganglionnaire, la peau sus-jacente tement son action, il y a de la brûlure, une
difient tout l’aspect de la maladie, comment
sera maculée de taches rouges brillantes. intense brûlure. La brûlure de la gorge, dans

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elles s’insinuent et se ramifient dans l’orga- coué quand le malade a besoin de BELL. fait, à chaque mouvement des yeux, en tour-
nisme et quelle est leur signification. nant les globes oculaires, en montant les es-
C’est un des remèdes les plus doulou-
caliers, en se levant de son siège ou en s’as-
Mais ceci ce n’est pas tout. Nous avons reux. Il est terriblement sensible à la dou-
seyant ; tout mouvement provoque de vio-
beaucoup de gonflement chez BELL. Les leur, si sensible qu’il souffre plus de la dou-
lentes douleurs ; le malade a l’impression
parties enflammées gonflent rapidement ; leur que la moyenne des gens. Et, souvenez-
que sa tête va éclater, que ses yeux vont
elles sont extrêmement sensibles au tou- vous en, les douleurs apparaissent brusque-
sortir de leurs orbites. S’il bouge, les pul-
cher ; elles sont très douloureuses, donnant ment, persistent plus ou moins longtemps et
sations cardiaques commencent à se trans-
au malade la sensation qu’elles vont écla- disparaissent brusquement. Ainsi font-elles
mettre dans les parties douloureuses et il
ter, et sont accompagnées de douleurs pres- dans les névralgies, ainsi font-elles dans les
les définit comme des «douleurs en coups
sives, piquantes et brûlantes. Il y a, dans états inflammatoires, ainsi font-elles au ni-
de marteau». Partout où il y a cette douleur,
ces parties enflammées, de la chaleur, de la veau des organes enflammés, ainsi font-
il ne peut supporter qu’on le touche. Si on
rougeur et de la brûlure, ainsi que de la tu- elles où qu’elles apparaissent. Douleurs, dé-
le touche, on provoquera des battements. Si
méfaction. Gonflement, piqûre, brûlure, bat- chirements, élancements, brûlures, piqûres,
on le découvre, on aggravera la douleur. Si
tements. Battements partout. Battements pression, cuisson, tout cela à la fois, tout
quelqu’un marche sur le plancher à travers
avec toutes les congestions et inflamma- cela lié en une seule gerbe pour faire souf-
la pièce, la secousse l’aggravera.
tions. Battements de la partie malade, bat- frir le malade. Toutes ses douleurs sont ag-
tements des carotides. Quand des enfants gravées par le mouvement, aggravées par Une secousse donnée au lit provoque ha-
sont alités avec de la congestion cérébrale, la lumière, aggravées par les secousses, ag- bituellement une aggravation chez BELL. S’il
ils ont la tête intensément chaude. S’ils gravées par le froid. Il veut être chaudement est assez malade pour être au lit, les chocs
sont assez grands pour s’exprimer, ils diront emmitouflé et il se sent plus mal à chaque donnés au lit aggraveront toutes ses souf-
qu’«elle brûle». De toute façon nous note- exposition au froid ou à un courant d’air. Ses frances. Si vous vous approchez du lit d’un
rons les battements. Les artères temporales maux de tête sont comme beaucoup de ses malade présentant une inflammation hépa-
et les carotides battent avec une grande vio- autres douleurs : c’est comme si le cerveau tique, il ne vous laissera pas poser la main
lence. Nous assistons à un grand tumulte, à montait et descendait, c’est comme si un sur le lit, car la secousse l’aggrave. Que
un effroyable bouleversement. Tout est se- déchirement, une brûlure à chaque pas qu’il la douleur soit située au niveau de l’abdo-

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men, qu’il s’agisse d’une inflammation uté- douleurs, il ne supportera pas que vous tou- tique a disparu. Il n’y a jamais d’erreur en
rine ou bien d’un accouchement, c’est la chiez son lit. Il a le visage rouge, la peau brû- prescrivant des remèdes homéopathiques
même chose. Cette aggravation par les se- lante, on ne peut le toucher, il est en proie pour une colique hépatique. Les symptômes
cousses est un caractère si marqué qu’il ne à des douleurs atroces et il vous en avertit ne sont pas toujours ceux de BELL., mais
se confine pas toujours aux inflammations. avant que vous n’ayez traversé sa chambre dans un cas comme celui-là, où il y a cette
C’est souvent un des aspects d’une hyper- - vous voyez tout cela - il vous dît : «Ne effroyable sensibilité, c’est BELL, le remède.
esthésie nerveuse. Une femme au moment touchez pas mon lit, docteur.» C’est là une
«Convulsions des nourrissons.» Elles
de la parturition, en l’absence de toute in- caractéristique bien particulière : l’aggrava-
sont violentes et généralement associées à
flammation et de toute menace d’inflamma- tion franche par une secousse.
de la congestion cérébrale. La peau est tou-
tion, peut être dans un tel état d’hyperesthé-
Spasmes : spasmes généraux et jours très chaude. Elles sont provoquées par
sie qu’elle veut avoir les fenêtres fermées
spasmes locaux. Spasmes des petits ca- la lumière, par un courant d’air froid, par un
pour ne pas laisser entrer l’air ; elle ne veut
naux, des fibres, circulaires, des organes tu- refroidissement. Les enfants nerveux, intel-
pas qu’on la touche ; elle ne veut pas qu’on
bulaires, comme ceux dont j’ai parlé au sujet ligents, ceux qui ont un crâne assez volumi-
bouge le lit, car le moindre ébranlement
de la colique hépatique. Il y a une crispation neux, qui sont potelés, spécialement les gar-
l’aggrave ; elle est tellement sensible aux
du canal cholédoque ; ou c’est au niveau çons, mais aussi les filles qui ont des têtes
secousses, même quand il n’y a de douleur
du canal cystique que les fibres circulaires de garçons, auront des convulsions après
nulle part ! Vous voilà devant un tel cas. . .
enserrent un petit calcul et l’empêchent de avoir été exposés au froid. Lumière, mou-
vous réalisez à temps que vous allez avoir
passer. La lumière du canal est suffisam- vement et froid occasionneront ces convul-
un travail long et difficile, sans BELL. Mais
ment large pour admettre le calcul et celui-ci sions. Le sujet BELL, en tant qu’individu est,
avec une dose de BELL, tous ces troubles
a commencé d’y cheminer, mais l’irritation comme , le sujet BRY. aggravé dans tous ses
s’évanouissent promptement, si rapide est
des tissus provoque un spasme qui retient le troubles par le mouvement. Le mouvement
l’action de ce remède. La secousse du lit
calcul dans sa griffe. Vous déposez une dose provoque des convulsions, le mouvement
vous révélera souvent la nature du remède.
de BELL, sur la langue du malade, le spasme provoque des douleurs, le mouvement ac-
Si vous arrivez au chevet d’un malade souf-
se relâche, le calcul passe et les troubles croît l’action du coeur et provoque des pul-
frant de colique hépatique avec violentes
cessent ; en quinze minutes la colique hépa- sations. Le mouvement provoque beaucoup

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de troubles et augmente les douleurs. Pen- très caractéristique. Souvenez-vous surtout brale de l’enfant. S’il a l’âge de parler, il
sez donc à ces symptômes généraux chaque de la violence et, en plus, quand vous se- parlera des coups de marteau dans la tête.
fois que vous envisagez BELL. C’est une telle rez au chevet d’un malade qui présente ce Chez BELL, l’enfant aussi reste dans une pro-
image de BELL, qui doit prévaloir. Peu im- violent délire, ayez à l’esprit le trio : chaleur, fonde stupeur, la profonde stupeur de l’en-
porte la quantité de petits symptômes que rougeur et brûlure. céphalite, avec les pupilles dilatées, la peau
vous accumulez : allez à ceux-ci d’abord. très chaude et sèche, le visage rouge, les
Plein d’imaginations. Voit des fantômes,
carotides battantes. A la fin, tandis que la
Les symptômes mentaux de BELL, sont des esprits, des officiers et des scènes sau-
stupeur progresse, l’enfant devient pâle et
ravissants à étudier, mais terribles à obser- vages. Au début de la fièvre, le délire est
son cou est tiré en arrière ; en effet, à me-
ver. Ils sont semblables à ceux qui se ma- furieux et le malade, très excitable ; mais
sure que la base du cerveau et la moelle se
nifestent dans les fièvres très élevées, dans quand elle dure le malade tombe dans
prennent, les muscles du cou se contractent
l’excitation maniaque, dans le délire. L’exci- le sommeil, dans une sorte d’assoupisse-
tirant la tête en arrière et le petit malade
tation se retrouve partout. La violence se re- ment, de semi-comatose. Il est apparem-
roule la tête, a les yeux fixes et les pupilles
trouve dans tous les symptômes mentaux. ment plongé dans un rêve, et il crie. Il fait
dilatées. Cet état mental est associé à la
Les symptômes mentaux sont tous actifs, des rêves horribles. Il voit dans ses rêves
scarlatine et à la méningite cérébro-spinale.
jamais passifs. Il n’y a pas de délire pas- les choses dont il parle. Quand il dort vrai-
sif chez BELL. C’est un état de violence. Le ment ou qu’il se repose, autant qu’on puisse Les troubles mentaux de BELL, peuvent
malade est violent : il frappe, mord, déchire parler pour lui de repos, il fait des rêves vio- aussi prendre la forme de la manie aiguë.
les objets, fait des choses inhabituelles, des lents, des cauchemars. Il voit des objets en Alors le malade mordra sa cuiller, aboiera
choses étranges, inattendues. Il est dans feu. Il est possédé par son délire, il est à comme un chien, commettra toutes sortes
un état d’hyperexcitabilité. Ces symptômes la torture. Par moments il devient stupide d’actes de violence et pourra même se je-
mentaux qui apparaissent dans les fièvres, et paraît perdre connaissance. Oublie tout ter par la fenêtre. Il faut le contenir, lui
le délire et l’excitation sont très souvent et ensuite devient furieux. Son délire conti- passer la camisole de force. Il a le visage
améliorés en prenant un peu de nourriture nue alors qu’il paraît endormi. Ces symp- rouge, la peau très chaude et il dit par mo-
légère. Cette modalité de BELL, n’est pas tômes surviennent souvent dans la conges- ments qu’il brûle de partout ou qu’il a la
connue en général, mais elle est pourtant tion cérébrale, la violente congestion céré- tête brûlante, et sa tête est en effet très

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chaude. Pendant tout ce temps les pieds aboyait comme un chien. Un garçon très ma- veut fuir.» «Une grande anxiété» est un
sont froids. Tête chaude, pieds froids ; ou lade courait autour de la chambre en riant symptôme qui se retrouve partout dans ce
pieds et mains froids comme de la glace. exagérément.» Rire dément, rire sonore, im- remède. Au moment où un malade sort de
On dirait que tout le sang est chassé dans pétueux. «Il jeta au loin un morceau de pain ces crises de délire ou de convulsions, la
la tête. Toutes sortes de «delusions»4 (1) et qu’il prit pour une pierre. Il tourne et se roule peur est peinte sur son visage. Le malade
d’hallucinations sont entremêlées avec la dans son lit avec une véritable rage. Aver- est dans une grande excitation, sa circula-
manie aiguë : fantômes, monstres horribles, sion pour le bruit et la compagnie.» Aver- tion est dans un état de grande excitation,
objets étranges et sujets déformés. Peur sion pour la lumière ; mieux dans l’obscu- son coeur est dans une grande excitation ;
d’objets imaginaires qu’il veut fuir. Dans son rité. Par moments, un état plus passif sur- le mouvement et l’émotion augmentent les
délire, BELL, veut sauter par la fenêtre, cou- vient entre ces crises de violence. Le temps battements cardiaques.
rir, échapper à ceux qui le surveillent. Il actif est toujours celui de la violence ; mais A travers tout cela on a peut-être glané
pense qu’ils vont lui faire du mal. Pendant il y a quelquefois un état plus passif où la l’hypersensibilité comme symptôme carac-
toute la période de manie aiguë et pendant malade reste assise ou couchée dans son lit, téristique de BELL. ; état d’hyperesthésie ;
l’état de délire, toutes les manifestations à déchirer les draps et les couvertures ou à extrême irritabilité des tissus. On rapporte
mentales pathologiques sont marquées par briser tout ce qui lui tombe sous la main. Si cet état à une irritabilité accrue des centres
la violence. Désir de détruire. Le malade c’est un bâton, elle le mettra en morceaux. nerveux. Il se développe alors de l’hyper-
BELL., dans ses états les plus aigus, doit être Au cours de tous les désordres, que ce acuité du goût, de l’odorat et du toucher,
surveillé, maîtrisé, tenu fermement en main, soit le délire, la fièvre ou les douleurs, il y a une excitabilité du sensorium en général.
et parfois attaché. Dans les textes on définit des sursauts. Sursaute en dormant, comme Sensible aux impressions. Sensible à la lu-
ces états comme «de la rage, de la furie». par un choc électrique. Juste au moment où mière, au bruit, au toucher, au choc. Le sen-
Le malade veut commettre des actes de il s’endort, il ressent une sensation ressem- sorium est violemment excité. Une exces-
violence. «Gémissements. Au lieu de man- blant à un choc électrique à travers tout sive irritabilité nerveuse prédomine, comme
ger, coupait sa cuiller de bois en deux avec le corps. «Sursaute de peur à l’approche l’un des caractères peut-être les plus mar-
les dents, rongeait son assiette, grognait et des autres. Peur de choses imaginaires, qu’il quants de BELL., en contraste avec des re-
4 (1) Cf. le chapitre sur STRAMONIUM, où KENT compare : illusion, hallucination et «delusion» (N.d.T.)

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mèdes comme OPIUM, qui privent le ma- tête. Cette exagération de la sensibilité s’ap- dans tout le corps. BELL, a dans sa nature
lade de toute sensibilité. Plus il y a, chez plique particulièrement au cuir chevelu. On tous ces genres de sensibilité à la douleur.
BELL., de congestion, plus il y a d’excitabi- remarque cela surtout chez la femme : elle Cela fait partie de l’état de son sensorium
lité. Plus il y a de congestion chez OPIUM, ne peut pas supporter le chignon. C’est sou- en général, qui est intensifié dans le corps
moins il y a d’excitabilité. Et pourtant ils vent le cas chez les malades BELL. : ils ne entier. Le malade CHAMOMILLA, hypersen-
sont très semblables en bien des points ; très tolèrent pas qu’on leur peigne ou brosse les sible à la douleur, combattra jusqu’au bout
semblables d’aspect, aspect des yeux, du cheveux. «Laisse flotter ses cheveux dans lui-même : il est inutile de lui manifester de
visage ; semblables dans leurs états patho- le dos» tellement elle a le cuir chevelu sen- la sympathie ; mais vous aurez pitié du ma-
logiques. Si j’avais à faire une prescription sible. «C’est comme si on lui tirait les che- lade BELL., vous aurez pitié du malade PUL-
sur un état pathologique, la congestion du veux. Ne veut pas qu’on lui touche les che- SATILLA et du malade NITRIC. ACID.
cerveau, l’apparence extérieure, sans tenir veux.» Il y a quelques remèdes qui corres-
Une curieuse modalité de cette hyper-
compte de l’intensité de l’un ou de l’autre, pondent à une extrême irritation chez des
sensibilité est aussi la promptitude de ce
je ne serais pas capable de distinguer entre natures très sensibles : comme HEPAR. qui
malade à réagir. La réaction au remède est
OPIUM et BELL. Ils s’antidotent souvent l’un défaille de douleur ; comme NITRIC. ACID.
si rapide et si soudaine que j’ai bien sou-
l’autre. Mais nous ne formulons pas d’après qui ne peut pas supporter le bruit des voi-
vent entendu un malade dire, avant que
la pathologie ; nous formulons sur les symp- tures circulant dans la rue, parce qu’il pro-
j’aie le dos tourné : «Ce remède m’a sou-
tômes, après une soigneuse individualisa- voque de très violentes douleurs ; comme
lagé», si rapide est la réaction. Chez beau-
tion. COFFEA dont tous les troubles sont aggra-
coup de remèdes la réaction est ralentie,
vés par le bruit des pas (il était si sensible à
«Vertige» accompagnant cette intense mais chez BELL, elle est intensifiée. Ainsi
la douleur que le bruit de quelqu’un entrant
excitabilité. Il a le vertige en se tournant en est-il chez NUX VOMICA et chez ZINCUM.
par la porte de la maison alors qu’il était lui-
dans son lit ou en remuant la tête. «Les ob- Cette sensibilité est marquée quand le cas
même au troisième étage aggravait inten-
jets paraissent tourner.» «Vertige avec pul- est très aigu, mais parfois aussi quand le
sément ses souffrances, quoique personne
sations.» Les pulsations et le vertige aug- cas est plus ou moins chronique. CUPRUM
d’autre ne l’ait entendu). Chez NUX VOMICA,
mentent en remuant la tête. Le malade est est également très sensible partout. Il a
même un bruit de pas aggrave la douleur
couché dans son lit ; il ne peut soulever la des verrues sensibles ; il a une peau sen-

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sible, des polypes sensibles ; tout chez lui se dominer parfaitement. Tel est CUPRUM. roule à droite et à gauche ; le malade roule la
est sensible ; et il est si sensible dans sa Nous avons des remèdes adaptés aux per- tête parce que la douleur est si intense qu’il
réaction que, s’il est le remède approprié, sonnes sensibles et surtout aux femmes ne peut rester tranquille, quoique le mouve-
des remèdes partiellement indiqués n’agi- sensibles, sensibles aux odeurs, sensibles à ment accroisse la douleur. C’est ainsi qu’un
ront pas tellement le malade est hypersen- toutes les influences concevables. Le méde- enfant alité avec une encéphalite tourne et
sible à tout que tout agit trop. La dose la cin qui ira s’occuper de ces pauvres malheu- remue la tête, poussant soudain un cri aigu,
plus petite, la plus bénigne, la plus simple reux mortels malades, qui comprend leur le cri encéphalique. Au bout d’un moment il
agit trop fort et tout provoque une aggra- nature, perçoit leur qualité et les soulage de se réveille, commence à agiter la tête, et,
vation. Les odeurs provoquent une aggra- leurs souffrances, gouvernera toute la com- toutes les quelques minutes il pousse ce cri
vation, les remèdes bien choisis dérangent munauté, malgré la réputation que lui font cérébral ; il est en train de sombrer dans
au lieu de guérir. CUPRUM atténue, calme tous les autres médecins qui sont là à l’ob- la stupeur, le cou tiré en arrière, le visage
cette sensibilité, de sorte que les remèdes server. Il ne doit pas être un de ceux qui coloré qui, bientôt, pâlit. Il a des moments
bien choisis agiront de manière curative et mesurent chacun d’après son propre senso- de stupeur et, pendant cette stupeur, il se
longtemps. CUPRUM ne convient pas dans rium ; il peut être un pachyderme, mais il met à crier. Dans toutes les maladies céré-
cet état de congestion violente, tel que nous rencontrera des malades qui, eux, sont hy- brales, il faut avoir soin de ne pas trop nour-
venons de le décrire ; il ne ressemble pas à persensibles. rir l’enfant, de ne pas surcharger son esto-
BELL, en cela ; CUPRUM n’a pas cette sensi- mac, parce que l’estomac est très faible. Il
Cette sensibilité est présente dans la plu-
bilité associée à une fièvre et à une conges- ne peut pas digérer grand-chose et la nour-
part des maux de tête de BELL. Il y a des
tion actives, aux battements et aux troubles riture doit être légère et bien choisie.
douleurs en coups de poignard, des douleurs
circulatoires ; mais il la possède dans un état
battantes, des douleurs lancinantes, toutes Grande lourdeur de la tête. La tête est
chronique. Ces femmes et ces enfants sont
en rapport avec la congestion. Elles sont comme un poids lourd et elle est tirée en
si sensibles qu’ils ne suscitent pas la com-
toutes aggravées par le mouvement, par les arrière. On voit parfois la tête tirée en ar-
passion ; c’est un remède qui ne convient
chocs, par la lumière, même par le cligno- rière par contraction des muscles du cou
pas non plus aux hystériques ; il convient
tement des yeux, également par les cou- quand les méninges de la partie supérieure
plutôt à ceux qui ne sont pas capables de
rants d’air. BELL, est indiqué quand la tête de la moelle sont atteintes. On voit aussi

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le malade BELL, porter la tête en arrière assis tranquillement ou qu’ils seront allon- viennent après s’être fait couper les che-
de lui-même parce que cette position calme gés, mais en se levant d’une chaise ils pro- veux ou être resté à l’air froid avec le cha-
souvent les violents maux de tête. L’accal- voqueront la réapparition de ces coups de peau à la main, tellement la tête est sen-
mie persiste aussi longtemps que le malade marteau. «Sensation de dilatation», est une sible au froid. On peut dire de ce remède
garde la tête en arrière. Aggravé en pen- expression souvent employée par les ma- que les affections des différentes parties du
chant la tête en avant quand il est assis, en lades et qui était utilisée par les expérimen- corps passent par la tête et se propagent
penchant la tête en avant quand il est de- tateurs. Sensation d’expansion, comme si la de haut en bas. Des malaises des membres
bout ou qu’il se baisse. Il lui semble que son tête était élargie ; pression de dedans en de- inférieurs, du rhumatisme articulaire, avec
cerveau va s’échapper du crâne ou qu’il est hors. beaucoup de rougeur et de gonflement, ap-
poussé en avant. Cette position augmente paraissent après s’être découvert la tête,
Tous ces maux de tête sont soulagés par
tellement le mal de tête qu’il prend parfois après exposition de la tête au froid, après
la pression extérieure : un simple toucher ou
le type en coups de couteau ou en coups de avoir eu la tête mouillée ou après avoir été
une pression soudaine les aggravera ; mais
marteau. Ce sont les expressions employées pris par une averse.
une pression progressivement croissante,
par les malades. Sensation de clous ou de
appliquée sur la tête avec soin, les amélio- Il y a un malaise qui vous déroutera si
marteaux, sensation d’être tailladé ou dé-
rera, telle qu’une pression par un bandage jamais vous le rencontrez. . . et vous ne de-
chiré ; mais, avec toutes, pression et batte-
ou un bonnet serré. Ils sont aussi occasion- vinez pas ce que je vais vous dire. Les ma-
ments. En se levant d’un siège, ces sensa-
nés par l’exposition à l’air froid ; ils viennent laises de BELL, en général sont améliorés
tions s’intensifient toutes.
après être resté debout à l’air froid, la tête par le repos et aggravés par le mouvement,
Battements ; pulsations comme si des découverte. Quelquefois un mal de tête sé- mais il existe une sorte d’agitation avec une
marteaux frappaient l’intérieur de la boîte vère apparaîtra simplement après s’être fait douleur déchirante allant des hanches au
crânienne douloureuse, sensation décrite couper les cheveux. La congestion de la tête bas des jambes, très troublante à observer,
par les malades comme si l’intérieur de leur durera pendant des jours, avec des batte- qui amène le malade à marcher sans arrêt.
crâne n’était qu’une seule plaie et qu’il était ments et des pulsations, après avoir eu les Au moment où il s’arrête, la douleur reparaît.
piqué par des marteaux à chaque pulsation. cheveux coupés. Des maux d’oreille, des Elle prend tantôt la forme d’élancements se
Quelquefois cela se calmera quand ils seront troubles respiratoires, du rhumatisme sur- propageant de haut en bas, tantôt celle de

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déchirure le long des nerfs, vers le haut et vont de haut en bas. C’est la façon d’agir de ne signifie pas que toutes les douleurs des
vers le bas, et elle survient après exposition ce remède-ci. Chez certains remèdes, l’ex- membres inférieurs sont améliorées par le
de la tête au froid et non pas après avoir eu position des pieds à un courant d’air glacé mouvement ; au contraire les douleurs du
les pieds mouillés. Les affections d’ACONIT produira un mal de tête (SILICEA), mais chez rhumatisme sont invariablement améliorées
et de PULSATILLA commencent après avoir BELL, l’exposition au froid produira un mal par le repos et aggravées par le mouve-
eu les pieds mouillés et elles évoluent de de tête ou de la névralgie des membres in- ment. Ces douleurs déchirantes allant des
bas en haut ; elles passent par les pieds puis férieurs. Cette douleur qui apparaît au repos hanches vers le bas, sans gonflement, ap-
montent et atteignent la tête. Les affections est une exception chez BELL. Cela prouve paraissent au repos. Les remèdes sont tous
de BELL, commencent après exposition de la encore combien il est important de distin- pleins de caprices et c’est l’estimation de
tête au froid et vont de haut en bas ; elles se guer très précisément entre symptômes gé- ces particularités qui nous permet de faire
localisent parfois à la tête, parfois au thorax, néraux et symptômes particuliers. Si vous de bonnes prescriptions.
parfois à l’estomac ; elles sont parfois cen- ne connaissez pas les symptômes généraux Dans toutes les affections de BELL, ne
trées sur l’abdomen, parfois sur l’utérus et et les symptômes particuliers vous ne choi- perdez pas de vue la congestion allant vers
les ovaires. RHUS a des malaises après avoir sirez jamais votre remède de façon précise. le haut. «Afflux de sang à la tête. Extrémi-
été mouillé, mais ses malaises sont localisés Les malaises des membres inférieurs sont tés froides.» Pieds froids, mains froides ; tête
aux parties mouillées. S’il a eu les jambes ici des symptômes particuliers. Le malade chaude.
mouillées, il fera du rhumatisme dans les et l’état général du malade sont améliorés
Inflammation des yeux. «Yeux brillants.
jambes. C’est là une discrimination impor- par le repos ; les symptômes du malade sont
Pupilles dilatées. Visage en feu. Rougeur in-
tante, et elle doit être faite pour presque améliorés par le repos. Tous ces symptômes
tense de la partie enflammée. > ? Inflam-
toutes vos prescriptions. L’homéopathie est dont on peut dire qu’ils appartiennent au
mation de tous les tissus de l’oeil, des pau-
question d’individualisation et s’intéresse à malade lui-même sont améliorés par le re-
pières, e toutes les parties du globe ocu-
la façon dont les troubles se propagent. pos, mais les douleurs des membres infé-
laire, avec douleur extrêmement violente.
Certains d’entre eux commencent du côté rieurs, telles qu’on les a décrites, ces dou-
Chaleur, rougeur et brûlure. Ces trois traits
droit et s’étendent vers la gauche. Certains leurs névralgiques sont améliorées par le
fortement accusés, qui caractérisent le re-
autres commencent au sommet du corps et mouvement et surviennent au repos. Cela
mède dans son ensemble, se retrouveront

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dans ses affections oculaires. Pulsations, tu- strabisme. Non pas un strabisme apparais- rivent. En relation avec la congestion hépa-
méfaction, larmoiement, douleurs intenses ; sant progressivement, qui nécessitera les tique et la duodénite, il y a de l’ictère des
douleurs toutes aggravées par le mouve- soins du chirurgien, mais un strabisme qui conjonctives.
ment, et aggravées par la lumière. La plus survient avec la congestion du cerveau, Dans les inflammations de l’oreille qui
intense photophobie. «Eclairs et papillote- avec cet état de congestion où la tête roule évoluent vers la suppuration, BELL, est ra-
ments devant les yeux.» En lisant, les lignes d’un côté à l’autre, où les pupilles sont di- rement utile. Il faut alors chercher des re-
paraissent sinueuses. «Faiblesse de la vue latées, les carotides battantes, où le visage mèdes d’action profonde. On peut avoir la
ou véritable cécité.» Congestion intense et est empourpré et la chaleur intense. Après douleur, la sensibilité au toucher, l’hyper-
sensation de réplétion de toutes les parties un jour ou deux, l’oeil commence à tourner sensibilité, tous les caractères de l’inflam-
de l’oeil. «Apoplexie de la rétine. Yeux demi- en dedans et voilà que l’enfant louche. C’est mation ; mais les cas réclamant BELL, vont
ouverts, saillants, avec regard fixe.» Vous là une indication de plus pour BELL. Parfois, rarement jusqu’à la suppuration.
verrez cela chez le nourrisson quand il est au décours d’une sévère congestion céré-
Maintenant nous en arrivons aux mu-
couché dans un état de stupeur, avec de la brale, le strabisme persiste et BELL, peut
queuses, à celles du nez, de la bouche,
congestion cérébrale, les yeux mi-ouverts, être alors le remède approprié. Tous ces cas
de la gorge, du larynx, de l’arbre res-
le visage en feu et intensément chaud, rou- apparus à la suite de troubles circulatoires
piratoire, à celles qui s’étendent jusqu’à
lant la tête d’un côté à l’autre ; si cela doivent être traités par des remèdes. Ils ne
l’oreille à travers la trompe d’Eustache, et
dure depuis plusieurs jours, le visage de- doivent jamais être envoyés au chirurgien.
nous avons une autre caractéristique mar-
vient pâle et le cou est tiré en arrière. Dans Persistent-ils un certain temps, même des
quée de BELL, qui signe la plupart de ses
ces troubles congestifs, quand l’enfant est mois, ils n’en seront pas moins guéris par
troubles : une grande sécheresse, une sen-
couché, les yeux mi-ouverts, il n’a presque des remèdes bien choisis, tandis que ceux
sation de sécheresse. Sécheresse du nez,
pas de clignotement. «Névralgies orbitaires. qui apparaissent progressivement, ainsi que
de la bouche, de la langue, de la gorge,
Yeux qui sortent des orbites, avec pupilles les strabismes congénitaux, ne seront pas
de la poitrine, et marques de sécheresse
dilatées. Inflammation du nerf optique et de soulagés par des remèdes. Le seront seule-
telles que toux sèche et symptômes spas-
la rétine. Yeux congestionnés et rouges.» ment les cas spasmodiques qui sont asso-
modiques. Ces marques sont très générales ;
ciés à la congestion du cerveau et en dé-
Un autre symptôme des yeux, c’est le avec les symptômes du nez, le coryza, les

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symptômes de la gorge, la toux, la séche- tête et extrémités froides. Le texte des «pro- symptômes supprimés. C’est pourquoi le re-
resse s ’ accroît ; la sécheresse des mu- vings» dit : «mal de tête à rendre fou, consé- mède pour les écoulements épais, vert jau-
queuses se retrouvera presque toujours. Il cutif à la suppression d’un catarrhe.» nâtre, doit être MERC, SULF. ou PULS. ; avec
en est de même pour PHOSPHORUS. Quand Dans un climat comme le nôtre, la plu- eux vous vous tenez dans la gamme des re-
PHOS. a un mal de gorge, il a de la séche- part des gens, au cours de l’hiver, du temps mèdes capables de rétablir l’écoulement et,
resse de la bouche, de la langue et des voies froid et des changements de température, en même temps, de commencer une action
respiratoires. C’est un symptôme général ont plus ou moins d’écoulement muqueux curative sur l’état des tissus, et vous laissez
pour le tractus respiratoire. Et puis, il y a le par le nez, les yeux et les voies respira- le malade dans un état bien meilleur qu’au-
coryza avec beaucoup d’éternuement. «Pi- toires. Ils sont mieux pendant cet écoule- paravant.
cotements, brûlure dans le nez.» Sensation ment. Tout d’un coup il s’arrête et toutes Violentes douleurs faciales. Douleurs fa-
de grande chaleur dans le nez. Les symp- les muqueuses deviennent sèches : alors ciales arrachantes, déchirantes ; douleurs
tômes généraux du coryza sont représen- soyez sur vos gardes. Un mal de tête bat- faciales battantes. Douleurs faciales, plus
tés par une grande rougeur du visage, une tant, terrible, à rendre fou, survient. BELL, fortes du côté droit, aggravées par une se-
grande chaleur ; la tête très chaude avec les ne convient pas si bien aux vieux catarrhes cousse, avec beaucoup de chaleur, des ca-
extrémités froides ; un mal de tête prononcé, où il y a un écoulement copieux de mu- rotides battantes, la tête très chaude, sur-
à cause de la sécheresse. La sécheresse en cus jaune épais. L’état catarrhal dans le- venues à la suite d’une exposition au vent
elle-même est quelquefois cause de dou- quel BELL, est utile est simplement l’exa- froid ou d’une course en voiture5 (2) dans
leurs, parce que la sécrétion naturelle des gération de l’écoulement liquide blanchâtre. le vend froid. BELL, a guéri des paraly-
muqueuses est arrêtée. Chaque fois qu’on Quand il a été épais et jaune, puis s’est ar- sies, mais CAUSTICUM est généralement le
a supprimé ces sécrétions, on a de la fièvre rêté brusquement à la suite d’un coup de remède pour les paralysies faciales après
et, chez BELL., elle est très forte. Suppres- froid et qu’un coryza survient, BELL, est sans avoir roulé en voiture (2) dans le vent froid.
sion de la sécrétion avec fièvre, avec cha- valeur. Gardez toujours à l’esprit qu’il faut Spasme des muscles du visage. Tics extraor-
leur, rougeur et brûlure ; visage rouge, vi- choisir, pour la suppression d’un catarrhe, dinaires de la face. Erysipèle du visage, d’un
sage brûlant ; chaleur du visage et de la un remède qui se trouve dans le cadre des rouge brillant tournant progressivement au
5 (2) On peut aussi traduire «riding in the cold wind» par : «course à cheval dans le vent froid», ce qui était aussi fréquent au temps de KENT. (N.d.T.)

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pourpre, à condition qu’il soit accompagné Elle a du mal à sortir de la bouche à cause de licate fourrure sur toute la surface de la
de fièvre. Dans les douleurs névralgiques, il sa faiblesse. En très peu de jours le malade langue dans les troubles cérébraux. «Séche-
y a toujours plus ou moins de congestion de fébrile BELL, est grandement diminué, com- resse de la langue avec soif.» «Sécheresse
la figure quand les douleurs sont violentes, plètement épuisé ; il a presque une faiblesse de la langue sans soif.»
et la figure sera d’un rouge brillant. Dans paralytique. Quand il lèvre la main et la tient
Il y a beaucoup de soif chez BELL.,
les maladies zymotiques, tandis que l’état tendue un moment elle tremble également.
comme nous le verrons quand nous en vien-
fébrile s’intensifie, que la formule sanguine Ce qu’on trouve au niveau de la langue
drons à l’étude des symptômes gastriques.
porte de plus en plus la marque de l’infec- n’est qu’une localisation de ce qu’on trouve
Parfois BELL, désire de grandes quantités
tion, le visage passe du bistre à un aspect partout ailleurs. Tremblement causé par la
d’eau, parfois de l’eau continuellement pour
pommelé, comme vous le verrez chez BAP- congestion des centres nerveux. Erection
humecter la bouche, commer ARS. Le dé-
TISIA, plus marqué chez BAPTISIA que chez des papilles avec couleur rouge brillante de
sir de boire de l’eau peu et souvent est un
BELL. «Face rouge avec chaleur brûlante.» la langue. Langue d’un rouge brillant dans la
trait courant chez BELL, comme chez ARS.
Les dents sont le siège de beaucoup de dou- fièvre scarlatine. Langue d’un rouge brillant
Juste assez pour humecter sa langue, sa
leurs et de congestions de même caractère. dans la congestion cérébrale, avec érection
bouche et sa gorge desséchées. Sécheresse
Dents très sensibles. des papilles. Quand j’ai traité d’ARUM TRI-
des fosses nasales postérieures ; le mucus
PHYLLUM je vous ai dit que sa langue était
La langue est classiquement une langue qu’il en ramène est collant, visqueux, très
comparée à une fraise. C’est la même chose
sèche, comme il en est des muqueuses peu abondant et blanc, ou bien, s’il change
pour BELL. La langue est aussi rouge qu’une
en général. Bouche sèche ; langue sèche ; un peu de couleur, c’est pour devenir san-
fraise et les papilles se dressent comme les
langue gonflée ; langue pendante ; sèche et guinolent. Mais je n’ai encore rien dit des
graines de la fraise. «Raie rouge au milieu
dure, comme du cuir. La perte de la sensa- écoulements sanglants ni des saignements
de la langue, large, et encore plus large du
tion, la perte du goût, la perte de la force de ce remède. Nous verrons avant de finir
côté de la pointe. Langue avec centre blanc
musculaire de la langue et la perte de la que c’est un remède hémorragique, que les
et bords rouges.» Une langue blanche n’est
parole sont toutes des caractéristiques de parties malades saignent facilement. Il y a
pas rare dans les affections cérébrales. En-
BELL. «Faiblesse paralytique de la langue ; du saignement par les yeux, du saignement
duit épais, blanc laiteux, comme une dé-
tremblement de la langue quand on la tire.» par le nez, du saignement par la gorge, du

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saignement par le larynx, du saignement qui continuels dans la gorge. Le pharynx et le moment de la déglutition des liquides ou des
vient de la poitrine, de la vessie, de l’uté- larynx sont très fréquemment en état de solides ; elle forcera les aliments et les bois-
rus. Les ulcères saignent. Petits ulcères mi- spasme, en partie à cause de leur séche- sons à monter vers le haut jusque dans le
nuscules de la gorge, pas plus gros qu’une resse, en partie à cause de l’extrême sensi-nez, et parfois les fera ressortir par le nez.
tête d’épingle. Petites taches aphteuses qui bilité de leurs nerfs. Crispation à la gorge en
Certains remèdes possèdent ce symptôme
saignent. s’endor-mant, crispation à la gorge en tous-en raison d’un état paralytique, parce que
sant. Spasmes de l’oesophage. «Constric- les muscles de la déglutition sont paralysés
Inflammation aphteuse de la gorge ;
tion spasmodique de la gorge.» Constric- et ne facilitent pas la contraction normale
mais la plupart des maux de gorge sont
tions qui sont spasmodiques. Constrictions qui entraîne les aliments en bas vers l’oe-
caractérisés par une muqueuse sèche et
du larynx, du pharynx, de la gorge. BELL, sophage ; c’est ainsi que les aliments sont
rouge. Grosse tuméfaction. Gorge extrême-
a des douleurs constrictives dans les par- poussés dans le nez et provoquent un étran-
ment sensible ; beaucoup de gonflement ; in-
ties malades comme si elles étaient enser- glement. BELL., dans ses états aigus, se dis-
capacité de saliver. Beaucoup de douleur en
rées par des doigts. Cette sensation de cris-
tinguera, par son type d’inflammation et ses
avalant, avec grande sensibilité des parties
pation est ressentie dans l’utérus ; c’est un
spasmes, de LACHESIS où les symptômes
environnantes, dans le mal de gorge et dans
spasme. Elle est ressentie dans le foie ; elle
ci-dessus sont la conséquence d’une para-
l’inflammation de la gorge. Inflammation
est ressentie dans le cerveau ; elle est res-
lysie post-diphtérique, et d’ALUMINA, qui a
et gonflement des amygdales, avec visage
sentie dans la gorge. Secousses et contrac- un spasme de l’osoephage. Chez LACH. et
rouge, chaleur intense, carotides battantes,
tions des muscles, avec violentes douleurs, ALUMINA, ils sont lents à se développer, tan-
fièvre élevée, apparus après avoir pris froid.
dans les parties atteintes. C’est là un trait
dis qu’ils sont précoces chez BELL. Le dé-
Piliers du voile du palais et pharynx d’un
accusé de BELL. Quelquefois les malades, but de la fièvre est le moment de l’irri-
rouge sombre. Palais mou et amygdales en-
dans leur incapacité à décrire ce qu’ils res-
tation. Le décours est le temps de la dé-
flés. Douleur à la déglutition, surtout pour
sentent, diront : «Docteur, je sens une cris-
tente. Taches aphteuses de formation rapide
les liquides. Parole embarrasée. «Comme s’il
pation, là-dedans.» sur les amygdales. Avec le mal de gorge
avait un morceau dans la gorge» à cause
tel que nous l’avons décrit vous trouverez
du gonflement des amygdales. Sensation de Cette constriction qui apparaît au cours
presque toujours de l’augmentation de vo-
quelque chose qui gratte et graillon-nement du mal de gorge survient exactement au

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lume et de l’inflammation, ou un endoloris- peuvent tous se grouper en un seul. Dou- cocale ; ne peut pas supporter le moindre
sement, des ganglions sous-maxillaires et leur, brûlure, gêne, distension ; sensibilité attouchement, même le contact des couver-
cervicaux. L’endolorissement des ganglions, aux secousses, au plus léger mouvement, tures.» Il y a des cas où BELL, est le remède
accompagne tout naturellement un mal de à la plus faible pression. «Douleur à l’es- dans l’appendicite.
gorge BELL. tomac se propageant vers la colonne ver- BELL, a des troubles dysentériques. Diar-
Un trait curieux qu’on retrouve tout au tébrale.» Inflammation de l’estomac après rhée, avec selles liquides peu abondantes ;
long des différentes sortes de fièvres de refroidissement, avec chaleur intense, avec beaucoup d’efforts qui font rougir le visage.
BELL, est un désir invincible pour les citrons beaucoup de brûlure. Il y a des coliques vio- Chaleur, rougeur et brûlure de la face et
et les jus de citron, La limonade paraît quel- lentes, une intense douleur crampoïde chez de la tête. Extrémités froides avec tête très
quefois faire du bien. Dans les maladies ai- les enfants. Figure rouge et chaude ; dou- chaude. Beaucoup d’efforts, avec selles peu
guës, quand les malades ont un grand dé- leur améliorée seulement en se penchant en abondantes. «Constriction spasmodique du
sir de citrons, ils leur font du bien. Ils ont avant. Dans certaines circonstances excep- sphincter anal, dans un cas d’hémorroïdes.»
souvent un violent désir pour certains ali- tionnelles, elle fut améliorée en se penchant Hémorroïdes avec violentes douleurs, rou-
ments ou boissons. Il ne faut pas être in- en arrière ; BELL, ressemble alors à DIOSCO- geur intense et beaucoup de gonflement
transigeant au sujet de la sobriété et de la REA. La mère découvre qu’en tenant l’en- et d’inflammation ; on ne peut pas toucher
prohibition, au point de leur refuser, pen- fant sur sa main elle calme la colique. C’est le malade ; il doit rester allongé avec les
dant des souffrances aiguës, la bière dont comme COLOCYNTHIS : mais COLOC. n’a pas jambes très écartées ; les hémorroïdes sont
ils ont tellement envie. «La soif avec désir beaucoup de fièvre, n’a pas très soif ; une douloureuses et sont le siège de pénibles
d’eau se change en soif avec désir de bière.» douleur en un point limité, une intense co- brûlures.
Soif avec désir de boissons qu’on ne pour- lique abdominale améliorée en se pliant en
Aucun remède n’a une plus grande irri-
rait même pas approuver pour quelqu’un deux, améliorée en se penchant sur quelque
tation de la vessie et du tractus urinaire sur
en bonne santé. «Soif excessive avec désir chose de dur, tel est COLOCYNTHIS. Dans ce
toute sa hauteur que BELL. Le besoin d’uri-
d’eau froide.» cas, on peut prescrire COLOC. sur ce seul
ner est constant. L’urine sort goutte à goutte
groupe de symptômes.
Au niveau de l’estomac et des intes- et provoque une brûlure intense tout le long
tins nous avons des états inflammatoires qui «Grande douleur dans la région iléo- de l’urètre. Le tractus urinaire dans son en-

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tier est en état d’irritation. BELL, a guéri des un «shock» ou par congestion du cerveau étranges comme celles-ci ; elles ne font en
inflammations de la vessie. Avec l’irritation ou après un accouchement. Vessie pleine ; réalité que révéler l’état spasmodique gé-
et la congestion, il y a toute la sensibilité à beaucoup de douleur ; beaucoup de sensibi- néral de la constitution BELLADONA toute
la pression que nous trouvons en n’importe lité. Laisse échapper l’urine goutte à goutte entière. Nous assistons à de curieux phé-
quelle autre partie du corps quand BELL, est en étant debout et en marchant ; ou quel- nomènes : l’irritabilité de toutes les parties
indiqué ; sensible aux secousses. Etat d’ir- quefois l’urine jaillit sous l’effet d’un simple
du corps, en particulier celles des sphinc-
ritabilité mentale, état d’irritabilité de tout mouvement. Le besoin est violent et sou- ters, celle des fibres circulaires qui enserrent
le système nerveux, «Ténesme de la ves- dain. Dès qu’un peu d’urine s’est rassem- comme dans une griffe le col de la vessie,
sie. Après avoir uriné s’assied et fait des ef- blée dans la vessie, elle provoque un besoin l’orifice vaginal ; la constriction des organes
forts», tandis qu’il souffre horriblement. La soudain et douloureux. tubulaires. Constriction de l’utérus. Ici, nous
quantité d’urine est diminuée ; l’urine est nous trouvons en face d’un caractère très
La plupart des troubles siègent au col de
sanglante, parfois remplacée par du sang particulier à ce remède : la constriction lo-
la vessie et sont de nature spasmodique. Le
pur, ou de petits caillots de sang. Une quan- calisée au col de la vessie.
malade ressent le crispation spasmodique.
tité considérable de sang contenu dans la
Au moment du besoin, et à d’autres mo- BELL, affecte plus la femme que
vessie sort en petits caillots. «On dirait que
ments, il a un spasme du col de la ves- l’homme ; il y a plus de symptômes et
de la poussière de brique est mélangée à
sie : par «shock», froid, anxiété, troubles de maladies en relation avec les organes
l’urine ou y forme des stries. Urine fortement
mentaux. En vieillissant ou à l’occasion d’un sexuels féminins, avec la parturition, avec
acide.»
refroidissement, ou à l’air très froid, les les glandes mammaires ; et, pendant la
Il y a une rétention d’urine spasmodique femmes perdent leur urine, comme DUL- période de gestation, il y a beaucoup de
et il y a de l’incontinence d’urine. Ecoule- CAMARA et CAUSTICUM. Sursaute en dor- troubles qui demandent BELLADONA. C’est
ment de l’urine goutte à goutte dans les mant et mouille son lit. Rêve effrayant, qui vraiment un remède important pour la
troubles cérébraux. Ecoulement de l’urine provoque un sursaut et mouille son lit. En femme sensible et nerveuse, pour la femme
goutte à goutte en dormant. Rêve qu’il s’endor-mant, un brusque choc électrique aux fibres musculaires irritables. Au niveau
urine, et, en même temps, a uriné sans traverse tout le corps, et elle mouille son de l’appareil génital masculin, nous avons à
s’en rendre compte. Rétention d’urine après lit. BELL, est riche en petites particularités peine quelques symptômes importants, tan-

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dis que nous en avons beaucoup, dont cer- dique. Un grand endolorissement avec un elle-même est dans cet état d’hypersensibi-
tains très pénibles, au niveau des organes écoulement copieux de sang rouge lité irritable, de grande excitation nerveuse,
génitaux féminins. Ils expriment une grande brillant entremêlé de caillots, est la ca- qui se manifeste à la fois à l’état de veille et
souffrance, une grande excitabilité. Les or- ractéristique de l’écoulement de BEL- dans le sommeil, souvent avec de la fièvre.
ganes sont sensibles ; l’utérus et les ovaires LADONA. En cela, BELLADONA ressemble Hémorragie avec état fébrile, mais habituel-
sont congestionnés, douloureux au toucher, à SABINA. Ces deux remèdes possèdent lement l’hémorragie prend la place de la
sensibles aux chocs. Utérus irritable, jusqu’à cette caractéristique à un degré élevé. L’uté- fièvre, et généralement s’il y a hémorragie,
ce qu’il ait augmenté de volume, qu’il soit rus se remplit d’un caillot ; alors apparaît la fièvre, s’apaise.
devenu douloureux et sensible au toucher. une contraction comme celle de l’accouche- C’est aussi un grand remède des hémor-
Quelquefois il reste dans cet état après la ment, qui l’expulse ; il y a pendant un mo- ragies du post-partum. Le sang est chaud.
parturition. Ou, après chaque période mens- ment un copieux écoulement de sang ; puis Hémorragie avec contraction de l’utérus en
truelle, il est un peu plus volumineux qu’au- des contractions comme celles de l’accou- sablier. Il n’est pas rare que le placenta soit
paravant, et il le reste. Il ne revient pas à chement se reproduisent, provoquant l’ex- accroché en son milieu par une contraction
son état normal, mais reste congestionné pulsion des caillots, et à nouveau l’écoule- en sablier, que le divise en petits morceaux
et la femme, pendant toute la période in- ment de sang reprend. Le sang se coagule pendant ici et là et provoque une hémorra-
termenstruelle, a la même sensation que rapidement et l’hémorragie est accompa- gie venant de la partie inférieure ; copieux
si elle avait ses règles. Sensation d’endo- gnée d’un grand épuisement. Une telle hé- écoulement de sang. BELL, relâche cette
lorissement ; sensibilité aux chocs. L’écou- morragie survient presque sans raison, mais contraction en sablier.
lement menstruel est abondant et contient elle peut aussi être secondaire à un avorte-
A lui appartient également la plus vio-
des caillots. ment. BELLADONA est un remède de grande
lente dysménorrhée. Douleurs comme celles
valeur pour freiner l’hémorragie en rapport
Mais le caractère le plus frappant ici est de l’accouchement. Douleurs de l’accouche-
avec un avortement ou avec quelque cause
celui de l’hémorragie utérine. Hémorragie ment spasmodiques. Les contractions circu-
que ce soit, quand les symptômes d’hyper-
utérine par congestion, avec spasmes, avec laires sont les formes de contractions les
sensibilité sont présents. Sensible au tou-
grande sensibilité. L’utérus se contracte plus courantes chez BELL. Toutes les fibres
cher, sensible aux secousses ; la malade
avec violence, d’où contraction spasmo- devraient prendre part aux contractions uni-

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formément et effectuer leur travail unifor- Douleurs dans la région pelvienne, qui sur- tie entre les lèvres. Un prolapsus tel que tous
mément, faisant ainsi supporter graduelle- viennent brusquement.» Les douleurs ca- les organes internes semblent devoir sortir
ment une pression au contenu. Chez BELL, ractéristiques de BELLADONA surviennent est un symptôme fréquent, et il est accom-
c’est exactement comme une corde pas- brusquement, durent parfois quelques se- pagné de l’aggravation par les secousses. Il
sée autour du corps de l’utérus, l’enserrant condes et s’en vont brusquement. y a une grande sensibilité des organes. Il y a
et empêchant le travail. C’est ce qui arrive un grand endolorissement de l’utérus, avec
Douleurs par congestion utérine. Inflam-
dans sa dysménorrhée. Violente contrac- sensation de lourdeur. J’ai vu des femmes
mation aiguë de l’utérus. «Augmentation
tion des fibres circulaires, qu’ainsi la femme assises les jambes largement écartées, tel-
de volume de l’utérus avec «bearing-down»
décrira souvent comme une sensation de lement sensible est le col de l’utérus qui fait
spasmodique périodique.» Il peut aussi bien
corde agrippant l’utérus. C’est comme s’il saillie à la vulve. «Doit rester assise ; ne peut
y avoir un relâchement des organes. L’uté-
était resserré. BELL, est riche en spasmes, pas s’allonger.»
rus a été congestionné et il est augmenté
en hémorragies, en états d’irritation et d’en-
de volume, lourd, tandis que les petits li- La plupart des malades BELL, ne peuvent
dolorissement ; les organes sont hypersen-
gaments suspenseurs se sont relâchés, fa- pas supporter la position allongée, qui pro-
sibles à la douleur et la femme elle-même
tigués, affaiblis, se sont étirés et allon- voque la tension des muscles abdominaux.
est terriblement excitée et bouleversée par
gés ; l’utérus, déjà distendu et alourdi, tire Quand elles sont couchées, elles doivent
la douleur.
constamment sur eux, créant cette sensa- remonter les membres inférieurs pour re-
En plus, il y a des douleurs ovariennes. tion que les femmes décrivent si souvent, lâcher ces muscles. Elles doivent s’asseoir
BELLADONA agit dans bien des cas sur le la sensation de «bearing-down», comme si ou prendre une position de flexion. Grande
côté droit. Il est fréquent que l’ovaire droit l’utérus allait sortir. Parfois on la compare à sensibilité des organes. Pression et pous-
soit plus sensible que le gauche, ou que une sensation d’entonnoir. Ce sont là les ex- sée au niveau des organes génitaux. Il y
le droit soit entièrement atteint tandis que pressions employées par les femmes quand a toutes sortes de positions, d’aggrava-
le gauche ne l’est pas du tout. Ainsi en elles souffrent de prolapsus. Ce relâchement tions et d’améliorations en relation, chez
est-il du côté droit de la gorge. Ainsi en est commun à un grand nombre de femmes BELL., avec les différents muscles touchés.
est-il parfois du côté droit du corps. «Dou- qui ont été empoisonnées par l’ergot de Certaines malades sont plus à l’aise allon-
leurs ovariennes à l’apparition des règles. seigle. L’utérus descend et apparaît en par- gées qu’assises. Presque toutes sont aggra-

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vées debout. Quelques-unes sont soulagées tion après avoir pris froid, qui ont de l’en- à la pression. Il peut y avoir de l’inflam-
en étant assises avec les jambes écartées. dolorissement des organes génitaux, chez mation des seins accompagnant l’accouche-
Beaucoup sont aggravées en se penchant lesquelles il y a menace d’avortement ; ou ment. Fièvre de lait. Indiqué quand les seins
trop en avant. Quand elle est assise sur une quand, pendant ou après un avortement, il deviennent très chauds, extrêmement sen-
chaise, elle ne peut pas trop se pencher en y a des hémorragies. BELL, est également sibles au contact. La parturiente ne peut
avant, ni se pencher en arrière, sans ag- utile chez les femmes vigoureuses, plétho- pas se retourner dans son lit ; elle ne peut
graver ses souffrances, tellement sensibles riques, au visage coloré, qui se sont ma- pas supporter une secousse donnée au lit ;
et tellement gonflés sont ces organes. Elle riées tard et deviennent enceintes ; quand elle a le visage congestionné et les caro-
est aggravée par le mouvement, aggravée vient le jour de l’accouchement, elles ont les tides battantes ; elle a de la fièvre ; elle a
par une secousse, aggravée par une excita- fibres musculaires en état de tension. L’uté- une sensibilité intensifiée dans tout l’orga-
tion, aggravée quand on claque une porte, rus ne se décontractera pas. Les malades nisme. Grande induration du sein ; sein dur
parce que cela donne une secousse aux sont congestionnées et ont très chaud ; elles comme une pierre. BELL, fera disparaître la
muscles. Tout cela démontre combien sen- sont surexcitées ; elles sont sensibles au douleur du sein en quelques heures. Il fera
sibles sont les organes irrités. Il y a aussi, contact, sensibles aux secousses. Le relâ- disparaître la congestion et allégera toutes
au niveau de l’appareil génital externe et chement suivra bientôt. On ne peut pas s’at- les souffrances. Quand il y a de l’inflamma-
interne et des ovaires, de la brûlure, des tendre à un accouchement facile, parce que tion pure et simple des glandes mammaires,
contractions, et une grande chaleur. Il y a les femmes qui se marient à 28 ou 30 ans, sans aucun symptôme général, donnez PHY-
souvent des douleurs coupantes ; les dou- ou plus tard, ont un travail prolongé. TOLACCA.
leurs coupantes sont généralement une exa-
Il y a une caractéristique marquée des Inflammation du larynx. On retrouve ici
gération de ces crispations et constrictions
hémorragies et des écoulements : le sang cette crispation, avec de la suffocation. Cela
et de ce qu’on désigne comme spasmes, en
est très chaud. Pendant l’accouchement, commence par une sensation d’écorchure
particulier ceux des fibres circulaires.
flots de sang très chaud. Après avortement, à la gorge, une cuisson, comme quelque
BELLADONA convient bien aux femmes flots de sang très chaud. Ecoulement de chose qui gratte, et la formation d’un peu de
enceintes qui sont extrêmement sensibles, lochies très chaudes, avec hypersensibilité mucus. Après beaucoup de raclement et de
qui sont pléthoriques, qui font de la conges- et endolorissement des organes. Sensibilité graillon-nement, le mucus remonte un peu

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Belladona

dans la gorge, mais avant que le malade de quelque chose qui gratte, un état d’in- La toux de BELLADONA est spéciale. Dès
commence à tousser il est tout à fait sec. Il y flammation. Tel est l’aspect de la laryn- que sa grande violence et un grand effort
a de la cuisson et de l’aphonie. Aussitôt que gite aiguë ; elle apparaît très brusquement. ont fait remonter un peu de mucus, le ma-
le malade essaie de s’endormir, cette cris- La respiration est courte, rapide et doulou- lade a la paix pour un moment et s’arrête de
pation reparaît et le réveille. Enrouement, reuse, souvent asthmatiforme. Etat asthma- tousser. Mais pendant la période de repos, le
écorchure et crispation à la gorge. Laryn- tique, avec respiration spasmodique. Ces larynx, la trachée et les voies respiratoires
gite avec sensibilité du larynx. «Crises sou- symptômes paraissent aussi s’étendre au deviennent de plus en plus secs, et à la fin
daines d’enrouement» ; tout mouvement, ou thorax tout entier. Oppression thoracique. ils commencent à chatouiller ; alors survient
la moindre tentative pour parler, le moindre Asthme par temps humide et chaud. un spasme, comme si toutes les voies respi-
effort pour remuer le larynx, le moindre ratoires y participaient, puis l’accès de toux,
La toux de BELLADONA se produit par
contact provoquent des douleurs. Le mou- la suffocation et parfois le vomissement. En-
constriction du larynx. Comme si un petit
vement de la tête en arrière ou d’un côté fin, le malade ramène un peu de mucus et
grain de quelque chose s’était glissé dans
à l’autre provoque de la douleur et de la la toux cesse. Un autre court intervalle, et
le larynx ; une petite poussière, une parcelle
toux. Aggravé par la déglutition. Quand le voici un autre accès. C’est ainsi que se pré-
d’aliment ou une goutte d’eau ont pénétré
bol alimentaire descend de la bouche à l’oe- sente la toux de BELL., semblable à celle
dans le larynx et font tousser le malade.
sophage, le malade sent une grande sur- de la coqueluche ; mais, durant tout l’inter-
«Toux sèche, spasmodique. »Toux violente.
face douloureuse : c’est le larynx. La voix valle entre les accès, il y a une sècheresse
Toux nocturne. Toux quand le malade est
change. Une minute elle se trouve sur un constante. Voilà pourquoi cette toux est dite
allongé, aboyante, courte. BELL, est un re-
ton et une autre minute sur un autre ton. paroxystique.
mède de coqueluche, avec spasmes du la-
Elle est tantôt enrouée et tantôt grinçante.
rynx, qui causent la quinte et la difficulté Oppression thoracique. Endolorissement
L’aphonie peut être complète : le malade est
à respirer. Finalement, après beaucoup de du thorax. Chez BELL, l’enfant criera à l’ins-
incapable de proférer un son. «Spasmes du
toux, l’expectoration d’un peu de sang, ou tant où il ressentira le besoin de tousser,
larynx ressemblant à ceux du croup», mais
d’un peu de mucus blanc fluide est le résul- parce qu’il sait quelle grande souffrance va
sans membrane. Il y a simplement un larynx
tat du violent tumulte qui se déroule dans les en résulter. Le thorax est si douloureux que
sec, dénudé, avec sensation d’écorchure et
voies respiratoires sous l’action de la toux. l’enfant a peur de tousser et crie. Le cri de

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Belladona

l’enfant nous annonce l’accès de toux. Exac- sur ce côté et il n’a pas la chaleur intense, il du malade dans son ensemble et une hyper-
tement comme BRY., HEPAR et PHOS., qui n’a pas les amples pulsations ni la brûlure. sensibilité des articulations aux secousses
possèdent ce caractère plus que les autres Chaque sorte de maladie que vous rencon- données au lit. Le malade désire rester cou-
remèdes. Il y a de la brûlure dans la poi- trez, vous avez à l’individualiser de cette fa- ché parfaitement immobile ; il est beaucoup
trine, une violente congestion dans la poi- çon. Il n’y a pas d’autre façon de pratiquer plus mal au mouvement et présente une
trine. Avec tous ces malaises thoraciques, l’homéopathie. fièvre considérable. Quelquefois, quand la
on a la toux spasmodique, sèche, haras- Souvenez-vous que dans tous les états fièvre est élevée dans le rhumatisme in-
sante, surtout la nuit. inflammatoires vous aurez des battements, flammatoire, on a aussi du délire. Mais les
une grande chaleur, de la rougeur, de la caractéristiques marquantes sont le gonfle-
Ce remède guérit la pneumonie et la
brûlure, de la douleur au toucher et de la ment des articulations avec la rougeur et la
pleurésie. Je suis sûr que n’importe lequel
sensibilité aux secousses. Cela signifie que grande sensibilité aux mouvements et aux
d’entre vous peut faire le portrait d’une
BELL, ne peut pas se coucher sur la partie secousses. BELL, est spécialement indiqué
pneumonie BELLADONA ou d’une pleurésie
enflammée ; tandis que BRY. est amélioré en pour ceux qui sont très sensibles au froid,
BELLADONA. Je suis sûr que vous connais-
se couchant sur la partie enflammée. Pulsa- qui ne peuvent supporter de se découvrir,
sez si bien le malade que je n’ai pas besoin
tions de toutes les artères. Violente conges- si peu que ce soit qui ne peuvent supporter
de le décrire, de décrire la congestion, les
tion. Surexcitation des vaisseaux. Ces symp- les courants d’air, qui n’aiment pas qu’on re-
symptômes de la tête, la rougeur du visage
tômes sont présents dans toutes les conges- mue les couvertures et qui sont améliorés
ni la brûlure ; mais, pour la pleurésie, je vous
tions, toutes les inflammations. par la chaleur. Le véritable cachet, le véri-
confierai son secret : BELL, préfère le côté
table caractère de BELL, est, dans le rhu-
droit. Grande douleur, extrême endolorisse- BELLADONA guérit le rhumatisme in-
matisme, ce qu’il est dans tous ses autres
ment de la zone malade ; ne peut pas res- flammatoire, quand toutes les articulations
troubles. C’est le malade qui a donné à
ter couché sur le côté malade, aggravé ou un grand nombre d’entre elles sont
BELL, ce caractère dans les expérimenta-
par une secousse donnée au lit : et vous enflées, très chaudes, rouges et qu’elles
tions ; c’est le malade qui donne à la ma-
avez la pleurésie BELL. BRYONIA aussi pré- brûlent. Nous retrouvons partout, dans le
ladie ce caractère quand il en est atteint ; et
fère le côté droit, mais le malade BRY. doit se rhumatisme, la grande chaleur, la rougeur
il n’y a accomplissement de la Loi. de Simili-
coucher sur ce côté, doit avoir de la pression et la brûlure, avec la même hypersensibilité

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tude que lorsque les deux concordent ; alors sans aucun symptôme général, donnez PHY- face douloureuse : c’est le larynx. La voix
le remède anéantit la maladie. TOLACCA. change. Une minute elle se trouve sur un
ton et une autre minute sur un autre ton.
Inflammation des articulations surve- Inflammation du larynx. On retrouve ici
Elle est tantôt enrouée et tantôt grinçante.
nant après exposition soudaine au froid cette crispation, avec de la suffocation. Cela
L’aphonie peut être complète : le malade est
d’une articulation particulière. Ou bien une commence par une sensation d’écorchure
incapable de proférer un son. «Spasmes du
articulation s’enflamme après un rhume sé- à la gorge, une cuisson, comme quelque
larynx ressemblant à ceux du croup», mais
vère. C’est l’affection qui se localise. Ce chose qui gratte, et la formation d’un peu de
sans membrane. Il y a simplement un larynx
peut être n’importe quelle articulation du mucus. Après beaucoup de raclement et de
sec, dénudé, avec sensation d’écorchure et
corps, car BELL. ment des organes. Sensibi- graillon-nement, le mucus remonte un peu
de quelque chose qui gratte, un état d’in-
lité à la pression. Il peut y avoir de l’inflam- dans la gorge, mais avant que le malade
flammation. Tel est l’aspect de la laryn-
mation des seins accompagnant l’accouche- commence à tousser il est tout à fait sec. Il y
gite aiguë ; elle apparaît très brusquement.
ment. Fièvre de lait. Indiqué quand les seins a de la cuisson et de l’aphonie. Aussitôt que
La respiration est courte, rapide et doulou-
deviennent très chauds, extrêmement sen- le malade essaie de s’endormir, cette cris-
reuse, souvent asthmatiforme. Etat asthma-
sibles au contact. La parturiente ne peut pation reparaît et le réveille. Enrouement,
tique, avec respiration spasmodique. Ces
pas se retourner dans son lit ; elle ne peut écorchure et crispation à la gorge. Laryn-
symptômes paraissent aussi s’étendre au
pas supporter une secousse donnée au lit ; gite avec sensibilité du larynx. «Crises sou-
thorax tout entier. Oppression thoracique.
elle a le visage congestionné et les caro- daines d’enrouement» ; tout mouvement, ou
Asthme par temps humide et chaud.
tides battantes ; elle a de la fièvre ; elle a la moindre tentative pour parler, le moindre
une sensibilité intensifiée dans tout l’orga- effort pour remuer le larynx, le moindre La toux de BELLADONA se produit par
nisme. Grande induration du sein ; sein dur contact provoquent des douleurs. Le mou- constriction du larynx. Comme si un petit
comme une pierre. BELL, fera disparaître la vement de la tête en arrière ou d’un côté grain de quelque chose s’était glissé dans
douleur du sein en quelques heures. Il fera à l’autre provoque de la douleur et de la le larynx ; une petite poussière, une par-
disparaître la congestion et allègera toutes toux. Aggravé par la déglutition. Quand le celle d’aliment ou une goutte d’eau ont pé-
les souffrances. Quand il y a de l’inflamma- bol alimentaire descend de la bouche à l’oe- nétré dans le larynx et font tousser le ma-
tion pure et simple des glandes mammaires, sophage, le malade sent une grande sur- lade. «Toux sèche, spasmodique.»Toux vio-

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lente. Toux nocturne. Toux quand le malade entre les accès, il y a une sèche- vous avertissant que cette crise appartient
est allongé, aboyante, courte. BELL, est un Belladona à une série. Vous pouvez ne pas le savoir.
remède de coqueluche, avec spasmes du la- 205 Ce peut être la première. Vous venez à
rynx, qui causent la quinte et la difficulté soudain et inattendu. Quelquefois les bout de celle-ci ; et quand la même expo-
à respirer. Finalement, après beaucoup de douleurs s’arrêtent soudain pendant l’ac- sition au froid se reproduit, la même crise
toux, l’expectoration d’un peu de sang, ou couchement et des convulsions appa- reparaît ; mais BELL, agit moins cette fois-
d’un peu de mucus blanc fluide est le résul- raissent. Voyez comme toute la sensibilité ci qu’il ne le fit d’abord. Après deux ou trois
tat du violent tumulte qui se déroule dans les que j’ai décrite se retrouve partout chez crises, BELL, ne fera plus rien et vous se-
voies respiratoires sous l’action de la toux. la malade. Les douleurs cessent subite- rez alors dans une plus mauvaise position
La toux de BELLADONA est spéciale. Dès ment. Le sang paraît monter à la tête. Le que vous n’étiez auparavant. Quand il a en-
que sa grande violence et un grand effort visage devient rouge. Les congestions rayé la première crise, le médecin doit se
ont fait remonter un peu de mucus, le ma- surviennent brusquement. Convulsions épi- rendre compte qu’elle appartenait à une sé-
lade a la paix pour un moment et s’arrête de leptiformes. BELL, n’est pas adapté à ces rie et que BELL, n’est pas approprié. Sou-
tousser. Mais pendant la période de repos, le nombreux malaises récidivants, même si la vent c’est un cas qui demande CALC. ; je
larynx, la trachée et les voies respiratoires crise isolée peut avoir des caractères de dis : souvent, pas : toujours. Il faut exami-
deviennent de plus en plus secs, et à la fin BELL. ner tous les symptômes entre les crises, de
ils commencent à chatouiller ; alors survient façon à hausser l’enfant au-dessus de ces
Prenez n’importe laquelle de ces crises ;
un spasme, comme si toutes les voies respi- crises, parce que le remède d’état aigu ne
que ce soit des convulsions, des maux de
ratoires y participaient, puis l’accès de toux, fera pas plus que de convenir à la première
tête ou de la congestion du cerveau, les
la suffocation et parfois le vomissement. En- crise, ou à la seconde, ou à la troisième
malades baissent rapidement et deviennent
fin, le malade ramène un peu de mucus et au maximum. Il ne possède pas la profon-
hyperexcitables. Ils sont pris, par exemple,
la toux cesse. Un autre court intervalle, et deur d’action. Il ne possède pas la durée
de crises congestives de la tête, se mettent
voici un autre accès. C’est ainsi que se pré- d’action. Il ne pénètre pas assez profondé-
au lit sur le champ et roulent la tête. Vous
sente la toux de BELL., semblable à celle de ment dans l’organisme. Son action se dis-
les traitez avec BELL. : vous soulagez la
la coqueluche ; mais, durant tout l’intervalle sipe après quelques jours ; il doit être fré-
crise. Notez bien ceci : je commence en

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quemment répété. Le malade doit être suivi de plus en plus haut, sa tête deviendra très des heures après avoir touché une scarlatine
et surveillé attentivement dans ces cas de chaude, ses pieds, froids, et cela se termi- BELL.
troubles spasmodiques récurrents et pério- nera par un cri. «Agitation en dormant. Les
Celle-ci diffère totalement du cas d’APIS,
diques. BELL, n’est pas un bon remède de pieds deviennent d’un froid de glace en dor-
qui a une éruption rugueuse au toucher.
troubles récurrents parce qu’il manque de mant. La tête devient très chaude en dor-
BELL, est uni et luisant. APIS veut du froid,
périodicité, exactement comme il n’a pas la mant. Se réveille avec de la fièvre et en état
veut qu’on le découvre ; BELL, veut être au
continuité des troubles. Même si la première de surexcitation.»
chaud, veut que la chambre soit chaude ;
crise ressemble à BELL, la suivante reparaî-
BELL, a des symptômes si semblables à APIS n’a pas soif, pour ainsi dire ; chez BELL,
tra exactement de la même façon. BELL, est
ceux d’une typique et traditionnelle fièvre c’est l’absence de soif qui est l’exception ; il
approprié à ces troubles qui, une fois vain-
scarlatine de Sydenham qu’il a été utile dans a généralement très soif avec désir d’eau,
cus, n’ont pas de tendance à la récidive ; à
la scarlatine. C’est peut-être l’un des re- peu et souvent. Intense sécheresse des mu-
ces troubles qui se terminent par la mort ou
mèdes les plus fréquemment indiqués dans queuses et de la peau. Froid des extrémi-
la guérison. Il ne fera qu’atténuer ceux qui
cette maladie. En certaines saisons tout au tés avec tête très chaude. Chez ARUM TRI-
sont périodiques.
moins on le retrouvera dans toute l’épidé- PHYLLUM, il y a un constant épluchage de
Le sommeil de BELL, est un sommeil mie, et la majorité des cas sera des cas de la bouche, avec anurie ou oligurie ; pâleur
congestif ; c’est de la stupeur ; il est plein BELL., avec le visage rouge brillant et l’as- de la peau avec seulement ici et là une pe-
de rêves, plein de violence. Se réveille épou- pect lustré de la peau. Rougeur brillante, tite éruption ; le prurit des doigts, des or-
vanté par un rêve horrible, un cauchemar. chaleur intense, grande congestion ; au bout teils, du nez et des lèvres vous amènera à
A des sursauts et des contractions en dor- de peu de temps, si on n’a pas donné BELL., prescrire ARUM. Vous vous souvenez du cas
mant. «Sommeil agité.» Gémissements pen- la peau foncera. Mais, dominant toute la de BAPTISIA, avec cet état mental dans le-
dant le sommeil. Fait toutes sortes d’actes scène, il y a ces trois mots : chaleur, rougeur quel le malade farfouille partout dans son
de violence. Délire pendant le sommeil. et brûlure. Brûlure partout. La température, lit «pour remettre les morceaux ensemble».
«Sursaute en dormant, comme effrayé.» je l’ai décrite dans les symptômes généraux Dans un autre cas, où il n’y a pour ainsi dire
Parfois, en dormant, le malade commencera comme étant si élevée, si intense que vous pas d’éruption, mais ici et là une tache suf-
à parler, puis parlera de plus en plus vite et la transportez au bout de vos doigts pendant fisante pour faire un diagnostic, ou quand le

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diagnostic est fait par la présence d’un autre seulement quand notre école eut acquis une de la peau, phlegmoneuse, une inflamma-
membre de la famille atteint de scarlatine, considérable expérience que la périodicité tion profonde. D’abord d’un rouge brillant,
que l’enfant avale de l’eau glacée mais la apparut comme un symptôme. elle tourne progressivement au bleu ou au
vomit dès qu’elle se réchauffe dans l’esto- Chaque remède a son rythme, son heure pourpre ou prend un aspect pommelé ; et
mac, qui ne donnerait PHOS ? Ainsi c’est au d’aggravation et son heure d’amélioration. avec elle il y a la grande chaleur, la rougeur
lit du malade que nous repérons les symp- Ainsi en est-il de BELL. Son heure est or- et la brûlure. BELL, ne convient pas en gé-
tômes distinctifs et voyons que ces remèdes dinairement trois heures de l’après-midi. néral aux infla-mations érysipélateuses de
ne sont pas du tout semblables. Ses malaises sont généralement plus mal la peau et des tissus profonds, couvertes de
BELL, ressort avec sa chaleur, sa rou- la nuit. Ils commencent généralement vers vésicules, comme RHUS. On trouve parfois
geur, son tumulte. Souvenez-vous qu’il n’a trois heures de l’après-midi et durent jusqu’à des vésicules, mais c’est l’exception, tandis
pas la fièvre continue ; il ne convient pas trois heures du matin, ou jusqu’après minuit. que chez RHUS c’est la règle. RHUS com-
dans la typhoïde. BELL, en une nuit abat- C’est donc durant la nuit que sa fièvre est mence avec de l’inflammation ; il a la cha-
tra la fièvre, apaisera le délire ; mais qu’en le plus élevée. La fièvre survient et s’élève leur, la rougeur et la brûlure ; mais chaque
sera-t-il la nuit suivante ? La fièvre reviendra rapidement jusqu’à une température très fois que RHUS commence une inflamma-
et le malade sera plus mal qu’il n’était au- haute, quelquefois 40 ou 41 degrés, puis elle tion, juste à ce moment il fait sortir une
paravant. Simplement parce que BELL, ne redescend presque jusqu’à la normale, mais grosse ampoule qui se remplit de sérum.
peut pas continuer ce qu’il a commencé. Il sans atteindre une complète apyrexie. BELL, Chez BELL., presque toute surface enflam-
n’est pas approprié. Il ne possède pas le ca- ne convient pas aux troubles avec complète mée est susceptible de faire sortir une érup-
ractère de continuité. Nous sommes ame- apyrexie, car cela témoigne d’une totale pé- tion rouge. Dans les fièvres intenses, en de-
riodicité qu’il ne possède pas. hors de toute scarlatine ou de toute éruption
nés à rechercher un remède qui correspond
courante, une éruption rouge, fine, brillante,
aux fièvres continues ; et c’est un tel re- La chaleur, la rougeur et la brûlure ca-
est susceptible de sortir. Il n’est pas rare
mède qu’il faut choisir quand nous avons af- ractérisent la plupart des symptômes de
que, dans la congestion cérébrale et les
faire à un état typhoïde. Nos premiers mé- la peau. BELL, a une éruption fine ; non
fièvres bilieuses, cette éruption apparaisse ;
decins homéopathes ne pensaient souvent pas l’éruption rude, mais l’éruption lisse,
et elle trompe quelquefois le médecin en lui
qu’ à ce qu’ils voyaient sur le moment. C’est fine, d’un rouge écarlate. Il a l’inflammation

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faisant porter le diagnostic d’une des fièvres s’y prendre à rebours. Celui qui pense ho- cette périodicité dont j’ai parlé, il a ses sa-
éruptives, alors qu’il ne s’agit que d’un hy- méopathiquement ne cherche jamais à faire tellites naturels, et CALCAREA est l’un d’eux.
bride. disparaître un symptôme ; mais, guidé par Chez les garçons à grosse tête, replets, plé-
les symptômes, il choisit le remède, sans se thoriques, précoces, qui prennent froid faci-
La peau de BELL., quand elle rougit, le
soucier de ce qui suivra. C’est vrai que les lement et présentent des maux de tête et
fait d’une façon si passive que vous pouvez
symptômes s’effacent. D’aucuns diront qu’il de congestion ; chez les écoliers qui ont des
presque y écrire votre nom. Si vous y tra-
cherche à faire disparaître les symptômes, maux de tête que BELL, a soulagés d’abord ;
cez une ligne avec le doigt, elle en gardera
parce que les symptômes s’effacent. Appre- très souvent, si vous étudiez le cas attenti-
la marque sous forme d’une ligne blanche.
nez à garder à l’esprit idéal de l’homéo- vement, il se révélera être un cas de CALC. Il
C’était là un vieux signe diagnostique de la
pathie, et pensez rationnellement ; pour ce est extrêmement commun pour CALC. d’être
scarlatine, et cela montre que BELL, produit
faire, vous aurez à vous débarrasser d’une ainsi apparenté à BELL. De nos jours, nous
sur la peau cette congestion passive parti-
immense somme de notions héritées. Nous trouvons fréquemment la toux sèche et pé-
culière très semblable à celle de la scarla-
avons hérité une façon de penser à rebours. nible chez des malades qui on a trop donné
tine. Ainsi avons-nous dans les «provings»
«Coloration jaune de la peau par conges- LACHESIS. LACH. est donné communément
de BELL, un symptôme qui est même un
aux femmes hypersensibles et il produit de
symptôme patho-gnomonique de la scarla- tion du foie et inflammation du duodénum.»
nombreux symptômes relatifs à l’hypersen-
tine. Mais nous ne rédigerons pas une ordon- Quand des personnes, après avoir absorbé
sibilité ; il guérit parfois des troubles impor-
nance sur un symptôme. Depuis quelques de la quinine en excès, prennent froid à
tants, mais il laisse derrière lui pendant des
années, aucun médecin homéopathe, en toute occasion et font de la congestion sou-
semaines une toux sèche et pénible qui em-
quelque cas que ce soit, ne songe à don- daine du foie, avec beaucoup d’endoloris-
pêche la malade de dormir. Cette toux sur-
ner un remède simplement dans le but de sement, que leur peau devient jaune et
vient quelquefois après le premier sommeil,
ralentir le pouls ou de faire baisser la fièvre. qu’elles présentent toute l’hypersensibilité
c’est-à-dire généralement vers onze heures
Il donne le remède qui convient au malade. de ce remède, BELL, les guérira.
du soir ; toux sèche et pénible apparais-
Il est exact que la température descend bien Il y a des états chroniques qui font suite
sant couché. BELL, guérira cet ancien effet
si nous trouvons le bon remède ; mais don- à BELL. Quand BELL, a été utile pour les
de LACH., l’état nerveux, l’hyper-excitabilité
ner un remède pour ralentir le pouls, c’est états aigus, les congestions, mais qu’il y a

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et la toux. Il sera utile comme antidote de chroniques de LACH. Après abus de BELL.,
LACH., c’est-à-dire pour les symptômes ai- CALC. se présente comme un de ses anti-
gus. CALC. est un antidote des effets plus dotes naturels. 

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Mise en évidence les poumons, le cerveau et le système + Douleurs, inflammations, malaises di-
nerveux. vers, crises nocturnes de délire, crises
BELLADONA est un remède qui s’empare Parmi les symptômes les plus précoces à violentes de caractère inflammatoire,
de l’organisme avec une grande violence. étudier il y a la chaleur. BELL, peut présenter sont accompagnés d’une chaleur de
Il convient spécialement aux individus vi- de l’inflammation de tous les organes, sur- cette sorte.
goureux et pléthoriques et aux intellectuels. tout : + Là où il y a inflammation - peu importe
Ceux-ci font des maladies à début brutal,
+ du cerveau, où - il y a cette même intense chaleur.
à condition qu’ils jouissent d’une robuste
santé et appartiennent à un type plutôt san- + des poumons et Certains cas présentant cette intense cha-
guin et pléthorique. leur ne relèvent pourtant pas de BELL. :
+ du foie.
+ Les maladies de BELLADONA sur- ce sont les cas où la fièvre revêt un type
+ L’intestin peut être également atteint, continu. BELL, n’a pas dans sa nature la
viennent brusquement, suivent un
aussi bien que les autres organes. fièvre continue. Il est vrai que les anciens
cours régulier et cèdent brusquement.
Ces inflammations sont toujours accompa- livres vous parlent de BELL, pour la cha-
+ Ses douleurs et ses maux apparaissent gnées d’une chaleur intense : c’est une cha- leur violente de la typhoïde et de quelques
soudainement, avec une grande vio- leur tout à fait inhabituelle. Elle est plus mar- autres fièvres continues, mais si vous exa-
lence, et disparaissent soudainement. quée chez BELL, que chez la plupart des minez BELL, du début à la fin, vous ne trou-
verez rien de continu dans sa fièvre.
+ Les malaises consécutifs à un refroi- autres remèdes.
dissement atteignent rapidement leur + Quand vous poserez la main sur un ma- + Sa fièvre est rémittente.
acmé, ont une évolution aiguë, une évo- lade BELL, vous la retirerez brusque-
lution d’une grande violence et cèdent ment, si forte est la chaleur. + Elle ne monte jamais graduellement au
brusquement. cours de ses maladies, comme cela a
+ Le souvenir de la chaleur reste fixé sur lieu pour la typhoïde.
+ BELLADONA affecte en particulier le la main et les doigts pendant un bon
système vasculaire tout entier, le coeur, moment. + Elle n’a pas l’ascension progressive ni

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la chute progressive comme une fièvre + Mais STRAMONIUM s’accorde parfaite- taches rouges brillantes. D’où la pré-
continue. ment à la description donnée par HE- sence de taches rouges sur le cou
RING, d’un cas où, dit-il, BELL, devait quand il y a des ganglions enflammés.
+ Je ne mentionne ce fait que pour vous être prescrit. Le caractère de cette cha-
éviter de vous égarer. leur doit être bien fixé dans votre es- + Dans l’inflammation des parotides,
prit : chaleur, chaleur intense, chaleur l’inflammation des glandes sous-
Notre regretté HERING, l’un des professeurs violente. maxillaires, l’inflammation des gan-
d’homéopathie les plus compétents que le glions du cou, il y aura une tache rouge
monde ait jamais connu, range BELL, dans Il y a un autre aspect de BELL, que l’on re- comme le feu au-dessus de chaque or-
les remèdes de typhoïde quand le délire et trouve tout au long de ses états inflamma- gane enflammé.
la chaleur ressemblent en quelque façon à toires et de ses fièvres.
BELL., mais il faut que je vous dise ce qui ar- + La gorge est écarlate. La muqueuse
rivera dans ce cas-là. Quand vous donnerez + Les parties enflammées et très gé- buccale est enflammée et écarlate. Au
BELL, pour le délire dans une fièvre typhoïde néralement la peau sont très rouges bout de quelque temps, elle tourne
- pour un délire qui ressemble à BELL. - vous et, à mesure que l’inflammation évo- au rouge sombre et devient finalement
pourrez à la rigueur maîtriser le délire, mais lue, elles prennent une teinte rouge pommelée, montrant le caractère et
d’autres manifestations de la maladie empi- sombre ; quand la fièvre dure, le visage l’évolution de la constitution de BELL.
reront. devient pommelé ; mais la couleur de
BELL, au début est un rouge brillant, + L’évolution se fait progressivement vers
+ Vous ne maîtriserez pas la fièvre, mais avec une peau luisante. un état zymotique, tel qu’on le voit
vous réduirez la résistance du malade. dans la scarlatine, dans les états inflam-
+ Une partie enflammée, que sa position matoires traînants : d’abord congestion
+ Il sera malade plus longtemps et tom- permet de voir, sera rouge. intense, puis paralysie vaso-motrice ;
bera dans un état de prostration plus c’est alors une congestion intense
profond que si vous n’aviez pas com- + Dans une inflammation ganglionnaire, avec coloration bleutée ou pomme-lage
battu le délire. la peau sus-jacente sera maculée de pourpre.

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Une autre grande caractéristique de BELL, + Congestion de la gorge, avec brûlure de + elles sont extrêmement sensibles au
se présente au niveau de ses parties en- la gorge. toucher ;
flammées et de ses parties douloureuses.
+ elles sont très douloureuses, donnant
Chaque fois que BELL, marque nettement La partie enflammée est très chaude et
au malade la sensation qu’elles vont
son action, il y a de la brûlure, une intense brûle aussi subjectivement.
éclater, et
brûlure.
+ Dans la gastrite, il y a de la brûlure.
+ La brûlure de la gorge, dans un mal de + sont accompagnées de douleurs pres-
gorge BELL, est comme celle provoquée + Dans l’inflammation hépatique, le foie sives, piquantes et brûlantes.
par un charbon ardent. brûle. + Il y a, dans ces parties enflammées, de
+ Inflammation des amygdales, brûlant la chaleur, de la rougeur et de la brû-
+ Congestion du foie avec jaunisse et sen-
comme le feu. La peau brûle : elle pa- lure, ainsi que de la tuméfaction.
sation de brûlure du foie.
raît brûlante au malade et intensément Gonflement, piqûre, brûlure, battements.
chaude au médecin. Nous connaissons maintenant trois caracté- Battements partout.
ristiques dominantes de ce remède (ne les + Battements avec toutes les congestions
+ La peau est brûlante dans la scarlatine. appelons pas des «clés», car ce n’est pas ce
«Elle me brûle tant et tant, docteur», dit que je veux dire) : la chaleur, la rougeur et et inflammations.
le malade dans une fièvre bilieuse ou ré- la brûlure. Nous verrons comment elles mo- + Battements de la partie malade,
mittente. difient tout l’aspect de la maladie, comment + battements des carotides.
Quand il y a une inflammation d’un organe, elles s’insinuent et se ramifient dans l’orga-
Quand des enfants sont alités avec de la
la peau brûle, il y a une fièvre brûlante et nisme et quelle est leur signification.
congestion cérébrale, ils ont la tête intensé-
l’organe est lui-même brûlant. Mais ceci ce n’est pas tout. Nous avons
ment chaude. S’ils sont assez grands pour
+ Inflammation de la vessie, avec brûlure. beaucoup de gonflement chez BELL. s’exprimer, ils diront qu’«elle brûle».
+ Congestion cérébrale, avec brûlure de + Les parties enflammées gonflent rapi- + De toute façon nous noterons les batte-
la tête. dement ; ments.

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+ Les artères temporales et les carotides la fois, tout cela lié en une seule gerbe pour + en s’asseyant ;
battent avec une grande violence. faire souffrir le malade. Toutes ses douleurs
tout mouvement provoque de violentes dou-
sont
+ Nous assistons à un grand tumulte, à un leurs ;
effroyable bouleversement. + aggravées par le mouvement,
+ le malade a l’impression que sa tête va
+ Tout est secoué quand le malade a be- + aggravées par la lumière, éclater,
soin de BELL.
+ aggravées par les secousses, + que ses yeux vont sortir de leurs or-
C’est un des remèdes les plus douloureux. bites.
Il est terriblement sensible à la douleur, si + aggravées par le froid.
+ S’il bouge, les pulsations cardiaques
sensible qu’il souffre plus de la douleur que + Il veut être chaudement emmitouflé et commencent à se transmettre dans les
la moyenne des gens. Et, souvenez-vous il se sent plus mal à chaque exposition parties douloureuses et il les définit
en, les douleurs apparaissent brusquement, au froid ou à un courant d’air. comme des «douleurs en coups de mar-
persistent plus ou moins longtemps et dis-
Ses maux de tête sont comme beaucoup de teau».
paraissent brusquement.
ses autres douleurs : c’est comme si le cer- + Partout où il y a cette douleur, il ne peut
+ Ainsi font-elles dans les névralgies, veau montait et descendait, c’est comme si supporter qu’on le touche.
+ ainsi font-elles dans les états inflamma- un déchirement, une brûlure
+ Si on le touche, on provoquera des bat-
toires, + à chaque pas qu’il fait, tements.
+ ainsi font-elles au niveau des organes + à chaque mouvement des yeux,
+ Si on le découvre, on aggravera la dou-
enflammés,
+ en tournant les globes oculaires, leur.
+ ainsi font-elles où qu’elles apparaissent.
+ en montant les escaliers, + Si quelqu’un marche sur le plancher à
Douleurs, déchirements, élancements, brû- travers la pièce, la secousse l’aggra-
lures, piqûres, pression, cuisson, tout cela à + en se levant de son siège ou vera.

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+ Une secousse donnée au lit provoque tion et de toute menace d’inflamma- vous n’ayez traversé sa chambre - vous
habituellement une aggravation chez tion, peut être dans un tel état d’hy- voyez tout cela - il vous dît : «Ne tou-
BELL. peresthésie qu’elle veut avoir les fe- chez pas mon lit, docteur.» C’est là une
nêtres fermées pour ne pas laisser en- caractéristique bien particulière : l’ag-
+ S’il est assez malade pour être au lit, les trer l’air ; elle ne veut pas qu’on la gravation franche par une secousse.
chocs donnés au lit aggraveront toutes touche ; elle ne veut pas qu’on bouge
ses souffrances. Spasmes : spasmes généraux et spasmes lo-
le lit, car le moindre ébranlement l’ag- caux. Spasmes des petits canaux, des fibres,
+ Si vous vous approchez du lit d’un ma- grave ; elle est tellement sensible aux circulaires, des organes tubulaires, comme
lade présentant une inflammation hé- secousses, même quand il n’y a de dou- ceux dont j’ai parlé au sujet de la colique hé-
patique, il ne vous laissera pas poser leur nulle part ! Vous voilà devant un patique.
la main sur le lit, car la secousse l’ag- tel cas. . . vous réalisez à temps que
vous allez avoir un travail long et diffi- + Il y a une crispation du canal cholé-
grave. doque ; ou
cile, sans BELL. Mais avec une dose de
+ Que la douleur soit située au niveau de BELL, tous ces troubles s’évanouissent + c’est au niveau du canal cystique
l’abdomen, qu’il s’agisse d’une inflam- promptement, si rapide est l’action de
que les fibres circulaires enserrent un pe-
mation utérine ou bien d’un accouche- ce remède. La secousse du lit vous ré-
tit calcul et l’empêchent de passer. La lu-
ment, c’est la même chose. vélera souvent la nature du remède.
mière du canal est suffisamment large pour
Cette aggravation par les secousses est un admettre le calcul et celui-ci a commencé
caractère si marqué qu’il ne se confine pas + Si vous arrivez au chevet d’un malade d’y cheminer, mais l’irritation des tissus
toujours aux inflammations. C’est souvent souffrant de colique hépatique avec vio- provoque un spasme qui retient le calcul
un des aspects d’une hyperesthésie ner- lentes douleurs, il ne supportera pas dans sa griffe. Vous déposez une dose de
veuse. que vous touchiez son lit. Il a le visage BELL, sur la langue du malade, le spasme
rouge, la peau brûlante, on ne peut le se relâche, le calcul passe et les troubles
+ Une femme au moment de la parturi- toucher, il est en proie à des douleurs cessent ; en quinze minutes la colique hépa-
tion, en l’absence de toute inflamma- atroces et il vous en avertit avant que tique a disparu. Il n’y a jamais d’erreur en

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prescrivant des remèdes homéopathiques + le mouvement accroît l’action du coeur + il frappe,


pour une colique hépatique. Les symptômes et provoque des pulsations.
ne sont pas toujours ceux de BELL., mais
+ mord,
+ Le mouvement provoque beaucoup de
dans un cas comme celui-là, où il y a cette + déchire les objets,
troubles et augmente les douleurs.
effroyable sensibilité, c’est BELL, le remède.
«Convulsions des nourrissons.» Elles Pensez donc à ces symptômes généraux + fait des choses inhabituelles,
sont violentes et généralement associées à chaque fois que vous envisagez BELL. C’est
+ des choses étranges,
de la congestion cérébrale. La peau est tou- une telle image de BELL, qui doit préva-
jours très chaude. Elles sont provoquées par loir. Peu importe la quantité de petits symp- + inattendues.
la lumière, par un courant d’air froid, par un tômes que vous accumulez : allez à ceux-ci
d’abord.
+ Il est dans un état d’hyperexcitabilité.
refroidissement. Les enfants nerveux, intel-
ligents, ceux qui ont un crâne assez volumi- Les symptômes mentaux de BELL, sontCes symptômes mentaux qui apparaissent
neux, qui sont potelés, spécialement les gar- ravissants à étudier, mais terribles à obser-
dans les fièvres, le délire et l’excitation
çons, mais aussi les filles qui ont des têtes ver. Ils sont semblables à ceux qui se mani-
sont très souvent améliorés en prenant un
de garçons, auront des convulsions après festent peu de nourriture légère. Cette modalité de
avoir été exposés au froid. Lumière, mou-+ dans les fièvres très élevées, BELL, n’est pas connue en général, mais elle
vement et froid occasionneront ces convul- est pourtant très caractéristique. Souvenez-
sions. + dans l’excitation maniaque, vous surtout de la violence et, en plus,
Le sujet BELL, en tant qu’individu est,
+ dans le délire. quand vous serez au chevet d’un malade qui
comme le sujet BRY. aggravé dans tous ses présente ce violent délire, ayez à l’esprit le
L’excitation se retrouve partout. La violence trio : chaleur, rougeur et brûlure.
troubles par le mouvement.
se retrouve dans tous les symptômes men-
+ Le mouvement provoque des convul- taux. Les symptômes mentaux sont tous ac- + Plein d’imaginations.
sions, tifs, jamais passifs. Il n’y a pas de délire pas-
+ Voit des fantômes, des esprits,
sif chez BELL. C’est un état de violence. Le
+ le mouvement provoque des douleurs, malade est violent : + des officiers et

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+ des scènes sauvages. carotides battantes. A la fin, tandis que la d’hallucinations sont entremêlées avec la
Au début de la fièvre, le délire est furieux stupeur progresse, l’enfant devient pâle et manie aiguë : fantômes, monstres horribles,
et le malade, très excitable ; mais quand son cou est tiré en arrière ; en effet, à me- objets étranges et sujets déformés. Peur
elle dure le malade tombe dans le sommeil, sure que la base du cerveau et la moelle se d’objets imaginaires qu’il veut fuir. Dans son
dans une sorte d’assoupissement, de semi- prennent, les muscles du cou se contractent délire, BELL, veut sauter par la fenêtre, cou-
comatose. Il est apparemment plongé dans tirant la tête en arrière et le petit malade rir, échapper à ceux qui le surveillent. Il
un rêve, et il crie. Il fait des rêves horribles. Il roule la tête, a les yeux fixes et les pupilles pense qu’ils vont lui faire du mal. Pendant
voit dans ses rêves les choses dont il parle. dilatées. Cet état mental est associé à la toute la période de manie aiguë et pendant
Quand il dort vraiment ou qu’il se repose, scarlatine et à la méningite cérébro-spinale. l’état de délire, toutes les manifestations
autant qu’on puisse parler pour lui de repos, Les troubles mentaux de BELL, peuvent mentales pathologiques sont marquées par
il fait des rêves violents, des cauchemars. Il aussi prendre la forme de la manie aiguë. la violence. Désir de détruire. Le malade
voit des objets en feu. Il est possédé par son Alors le malade mordra sa cuiller, aboiera BELL., dans ses états les plus aigus, doit être
délire, il est à la torture. Par moments il de- comme un chien, commettra toutes sortes surveillé, maîtrisé, tenu fermement en main,
vient stupide et paraît perdre connaissance. d’actes de violence et pourra même se je- et parfois attaché. Dans les textes on définit
Oublie tout et ensuite devient furieux. Son ter par la fenêtre. Il faut le contenir, lui ces états comme «de la rage, de la furie».
délire continue alors qu’il paraît endormi. passer la camisole de force. Il a le visage Le malade veut commettre des actes de
Ces symptômes surviennent souvent dans la rouge, la peau très chaude et il dit par mo- violence. «Gémissements. Au lieu de man-
congestion cérébrale, la violente congestion ments qu’il brûle de partout ou qu’il a la ger, coupait sa cuiller de bois en deux avec
cérébrale de l’enfant. S’il a l’âge de parler, il tête brûlante, et sa tête est en effet très les dents, rongeait son assiette, grognait et
parlera des coups de marteau dans la tête. chaude. Pendant tout ce temps les pieds aboyait comme un chien. Un garçon très ma-
Chez BELL, l’enfant aussi reste dans une pro- sont froids. Tête chaude, pieds froids ; ou lade courait autour de la chambre en riant
fonde stupeur, la profonde stupeur de l’en- pieds et mains froids comme de la glace. exagérément.» Rire dément, rire sonore, im-
céphalite, avec les pupilles dilatées, la peau On dirait que tout le sang est chassé dans pétueux. «Il jeta au loin un morceau de pain
très chaude et sèche, le visage rouge, les la tête. Toutes sortes de «delusions»6 (1) et qu’il prit pour une pierre. Il tourne et se roule
6 (1) Cf. le chapitre sur STRAMONIUM, où KENT compare : illusion, hallucination et «delusion» (N.d.T.)

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dans son lit avec une véritable rage. Aver- tion est dans un état de grande excitation, visage ; semblables dans leurs états patho-
sion pour le bruit et la compagnie.» Aver- son coeur est dans une grande excitation ; logiques. Si j’avais à faire une prescription
sion pour la lumière ; mieux dans l’obscu- le mouvement et l’émotion augmentent les sur un état pathologique, la congestion du
rité. Par moments, un état plus passif sur- battements cardiaques. cerveau, l’apparence extérieure, sans tenir
vient entre ces crises de violence. Le temps compte de l’intensité de l’un ou de l’autre,
A travers tout cela on a peut-être glané
actif est toujours celui de la violence ; mais je ne serais pas capable de distinguer entre
l’hypersensibilité comme symptôme carac-
il y a quelquefois un état plus passif où la OPIUM et BELL. Ils s’antidotent souvent l’un
téristique de BELL. ; état d’hyperesthésie ;
malade reste assise ou couchée dans son lit, l’autre. Mais nous ne formulons pas d’après
extrême irritabilité des tissus. On rapporte
à déchirer les draps et les couvertures ou à la pathologie ; nous formulons sur les symp-
cet état à une irritabilité accrue des centres
briser tout ce qui lui tombe sous la main. Si tômes, après une soigneuse individualisa-
nerveux. Il se développe alors de l’hyper-
c’est un bâton, elle le mettra en morceaux. tion.
acuité du goût, de l’odorat et du toucher,
Au cours de tous les désordres, que ce une excitabilité du sensorium en général. «Vertige» accompagnant cette intense
soit le délire, la fièvre ou les douleurs, il y a Sensible aux impressions. Sensible à la lu- excitabilité. Il a le vertige en se tournant
des sursauts. Sursaute en dormant, comme mière, au bruit, au toucher, au choc. Le sen- dans son lit ou en remuant la tête. «Les ob-
par un choc électrique. Juste au moment où sorium est violemment excité. Une exces- jets paraissent tourner.» «Vertige avec pul-
il s’endort, il ressent une sensation ressem- sive irritabilité nerveuse prédomine, comme sations.» Les pulsations et le vertige aug-
blant à un choc électrique à travers tout l’un des caractères peut-être les plus mar- mentent en remuant la tête. Le malade est
le corps. «Sursaute de peur à l’approche quants de BELL., en contraste avec des re- couché dans son lit ; il ne peut soulever la
des autres. Peur de choses imaginaires, qu’il mèdes comme OPIUM, qui privent le ma- tête. Cette exagération de la sensibilité s’ap-
veut fuir.» «Une grande anxiété» est un lade de toute sensibilité. Plus il y a, chez plique particulièrement au cuir chevelu. On
symptôme qui se retrouve partout dans ce BELL., de congestion, plus il y a d’excitabi- remarque cela surtout chez la femme : elle
remède. Au moment où un malade sort de lité. Plus il y a de congestion chez OPIUM, ne peut pas supporter le chignon. C’est sou-
ces crises de délire ou de convulsions, la moins il y a d’excitabilité. Et pourtant ils vent le cas chez les malades BELL. : ils ne
peur est peinte sur son visage. Le malade sont très semblables en bien des points ; très tolèrent pas qu’on leur peigne ou brosse les
est dans une grande excitation, sa circula- semblables d’aspect, aspect des yeux, du cheveux. «Laisse flotter ses cheveux dans

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le dos» tellement elle a le cuir chevelu sen- la sympathie ; mais vous aurez pitié du ma- agit trop fort et tout provoque une aggra-
sible. «C’est comme si on lui tirait les che- lade BELL., vous aurez pitié du malade PUL- vation. Les odeurs provoquent une aggra-
veux. Ne veut pas qu’on lui touche les che- SATILLA et du malade NITRIC. ACID. vation, les remèdes bien choisis dérangent
veux.» Il y a quelques remèdes qui corres- au lieu de guérir. CUPRUM atténue, calme
Une curieuse modalité de cette hyper-
pondent à une extrême irritation chez des cette sensibilité, de sorte que les remèdes
sensibilité est aussi la promptitude de ce
natures très sensibles : comme HEPAR. qui bien choisis agiront de manière curative et
malade à réagir. La réaction au remède est
défaille de douleur ; comme NITRIC. ACID. longtemps. CUPRUM ne convient pas dans
si rapide et si soudaine que j’ai bien sou-
qui ne peut pas supporter le bruit des voi- cet état de congestion violente, tel que nous
vent entendu un malade dire, avant que
tures circulant dans la rue, parce qu’il pro- venons de le décrire ; il ne ressemble pas à
j’aie le dos tourné : «Ce remède m’a sou-
voque de très violentes douleurs ; comme BELL, en cela ; CUPRUM n’a pas cette sensi-
lagé», si rapide est la réaction. Chez beau-
COFFEA dont tous les troubles sont aggra- bilité associée à une fièvre et à une conges-
coup de remèdes la réaction est ralentie,
vés par le bruit des pas (il était si sensible à tion actives, aux battements et aux troubles
mais chez BELL, elle est intensifiée. Ainsi
la douleur que le bruit de quelqu’un entrant circulatoires ; mais il la possède dans un état
en est-il chez NUX VOMICA et chez ZINCUM.
par la porte de la maison alors qu’il était lui- chronique. Ces femmes et ces enfants sont
Cette sensibilité est marquée quand le cas
même au troisième étage aggravait inten- si sensibles qu’ils ne suscitent pas la com-
est très aigu, mais parfois aussi quand le
sément ses souffrances, quoique personne passion ; c’est un remède qui ne convient
cas est plus ou moins chronique. CUPRUM
d’autre ne l’ait entendu). Chez NUX VOMICA, pas non plus aux hystériques ; il convient
est également très sensible partout. Il a
même un bruit de pas aggrave la douleur plutôt à ceux qui ne sont pas capables de
des verrues sensibles ; il a une peau sen-
dans tout le corps. BELL, a dans sa nature se dominer parfaitement. Tel est CUPRUM.
sible, des polypes sensibles ; tout chez lui
tous ces genres de sensibilité à la douleur. Nous avons des remèdes adaptés aux per-
est sensible ; et il est si sensible dans sa
Cela fait partie de l’état de son sensorium sonnes sensibles et surtout aux femmes
réaction que, s’il est le remède approprié,
en général, qui est intensifié dans le corps sensibles, sensibles aux odeurs, sensibles à
des remèdes partiellement indiqués n’agi-
entier. Le malade CHAMOMILLA, hypersen- toutes les influences concevables. Le méde-
ront pas tellement le malade est hypersen-
sible à la douleur, combattra jusqu’au bout cin qui ira s’occuper de ces pauvres malheu-
sible à tout que tout agit trop. La dose la
lui-même : il est inutile de lui manifester de reux mortels malades, qui comprend leur
plus petite, la plus bénigne, la plus simple

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nature, perçoit leur qualité et les soulage de se réveille, commence à agiter la tête, et, bout ou qu’il se baisse. Il lui semble que son
leurs souffrances, gouvernera toute la com- toutes les quelques minutes il pousse ce cri cerveau va s’échapper du crâne ou qu’il est
munauté, malgré la réputation que lui font cérébral ; il est en train de sombrer dans poussé en avant. Cette position augmente
tous les autres médecins qui sont là à l’ob- la stupeur, le cou tiré en arrière, le visage tellement le mal de tête qu’il prend parfois
server. Il ne doit pas être un de ceux qui coloré qui, bientôt, pâlit. Il a des moments le type en coups de couteau ou en coups de
mesurent chacun d’après son propre senso- de stupeur et, pendant cette stupeur, il se marteau. Ce sont les expressions employées
rium ; il peut être un pachyderme, mais il met à crier. Dans toutes les maladies céré- par les malades. Sensation de clous ou de
rencontrera des malades qui, eux, sont hy- brales, il faut avoir soin de ne pas trop nour- marteaux, sensation d’être tailladé ou dé-
persensibles. rir l’enfant, de ne pas surcharger son esto- chiré ; mais, avec toutes, pression et batte-
mac, parce que l’estomac est très faible. Il ments. En se levant d’un siège, ces sensa-
Cette sensibilité est présente dans la plu-
ne peut pas digérer grand-chose et la nour- tions s’intensifient toutes.
part des maux de tête de BELL. Il y a des
riture doit être légère et bien choisie.
douleurs en coups de poignard, des douleurs Battements ; pulsations comme si des
battantes, des douleurs lancinantes, toutes Grande lourdeur de la tête. La tête est marteaux frappaient l’intérieur de la boîte
en rapport avec la congestion. Elles sont comme un poids lourd et elle est tirée en crânienne douloureuse, sensation décrite
toutes aggravées par le mouvement, par les arrière. On voit parfois la tête tirée en ar- par les malades comme si l’intérieur de leur
chocs, par la lumière, même par le cligno- rière par contraction des muscles du cou crâne n’était qu’une seule plaie et qu’il était
tement des yeux, également par les cou- quand les méninges de la partie supérieure piqué par des marteaux à chaque pulsation.
rants d’air. BELL, est indiqué quand la tête de la moelle sont atteintes. On voit aussi Quelquefois cela se calmera quand ils seront
roule à droite et à gauche ; le malade roule la le malade BELL, porter la tête en arrière assis tranquillement ou qu’ils seront allon-
tête parce que la douleur est si intense qu’il de lui-même parce que cette position calme gés, mais en se levant d’une chaise ils pro-
ne peut rester tranquille, quoique le mouve- souvent les violents maux de tête. L’accal- voqueront la réapparition de ces coups de
ment accroisse la douleur. C’est ainsi qu’un mie persiste aussi longtemps que le malade marteau. «Sensation de dilatation», est une
enfant alité avec une encéphalite tourne et garde la tête en arrière. Aggravé en pen- expression souvent employée par les ma-
remue la tête, poussant soudain un cri aigu, chant la tête en avant quand il est assis, en lades et qui était utilisée par les expérimen-
le cri encéphalique. Au bout d’un moment il penchant la tête en avant quand il est de- tateurs. Sensation d’expansion, comme si la

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tête était élargie ; pression de dedans en de- inférieurs, du rhumatisme articulaire, avec montent et atteignent la tête. Les affections
hors. beaucoup de rougeur et de gonflement, ap- de BELL, commencent après exposition de la
paraissent après s’être découvert la tête, tête au froid et vont de haut en bas ; elles se
Tous ces maux de tête sont soulagés par
après exposition de la tête au froid, après localisent parfois à la tête, parfois au thorax,
la pression extérieure : un simple toucher ou
avoir eu la tête mouillée ou après avoir été parfois à l’estomac ; elles sont parfois cen-
une pression soudaine les aggravera ; mais
pris par une averse. trées sur l’abdomen, parfois sur l’utérus et
une pression progressivement croissante,
les ovaires. RHUS a des malaises après avoir
appliquée sur la tête avec soin, les amélio- Il y a un malaise qui vous déroutera si
été mouillé, mais ses malaises sont localisés
rera, telle qu’une pression par un bandage jamais vous le rencontrez. . . et vous ne de-
aux parties mouillées. S’il a eu les jambes
ou un bonnet serré. Ils sont aussi occasion- vinez pas ce que je vais vous dire. Les ma-
mouillées, il fera du rhumatisme dans les
nés par l’exposition à l’air froid ; ils viennent laises de BELL, en général sont améliorés
jambes. C’est là une discrimination impor-
après être resté debout à l’air froid, la tête par le repos et aggravés par le mouvement,
tante, et elle doit être faite pour presque
découverte. Quelquefois un mal de tête sé- mais il existe une sorte d’agitation avec une
toutes vos prescriptions. L’homéopathie est
vère apparaîtra simplement après s’être fait douleur déchirante allant des hanches au
question d’individualisation et s’intéresse à
couper les cheveux. La congestion de la tête bas des jambes, très troublante à observer,
la façon dont les troubles se propagent.
durera pendant des jours, avec des batte- qui amène le malade à marcher sans arrêt.
Certains d’entre eux commencent du côté
ments et des pulsations, après avoir eu les Au moment où il s’arrête, la douleur reparaît.
droit et s’étendent vers la gauche. Certains
cheveux coupés. Des maux d’oreille, des Elle prend tantôt la forme d’élancements se
autres commencent au sommet du corps et
troubles respiratoires, du rhumatisme sur- propageant de haut en bas, tantôt celle de
vont de haut en bas. C’est la façon d’agir de
viennent après s’être fait couper les che- déchirure le long des nerfs, vers le haut et
ce remède-ci. Chez certains remèdes, l’ex-
veux ou être resté à l’air froid avec le cha- vers le bas, et elle survient après exposition
position des pieds à un courant d’air glacé
peau à la main, tellement la tête est sen- de la tête au froid et non pas après avoir eu
produira un mal de tête (SILICEA), mais chez
sible au froid. On peut dire de ce remède les pieds mouillés. Les affections d’ACONIT
BELL, l’exposition au froid produira un mal
que les affections des différentes parties du et de PULSATILLA commencent après avoir
de tête ou de la névralgie des membres in-
corps passent par la tête et se propagent eu les pieds mouillés et elles évoluent de
férieurs. Cette douleur qui apparaît au repos
de haut en bas. Des malaises des membres bas en haut ; elles passent par les pieds puis

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est une exception chez BELL. Cela prouve paraissent au repos. Les remèdes sont tous ou véritable cécité.» Congestion intense et
encore combien il est important de distin- pleins de caprices et c’est l’estimation de sensation de réplétion de toutes les parties
guer très précisément entre symptômes gé- ces particularités qui nous permet de faire de l’oeil. «Apoplexie de la rétine. Yeux demi-
néraux et symptômes particuliers. Si vous de bonnes prescriptions. ouverts, saillants, avec regard fixe.» Vous
ne connaissez pas les symptômes généraux Dans toutes les affections de BELL, ne verrez cela chez le nourrisson quand il est
et les symptômes particuliers vous ne choi- perdez pas de vue la congestion allant vers couché dans un état de stupeur, avec de la
sirez jamais votre remède de façon précise. le haut. «Afflux de sang à la tête. Extrémi- congestion cérébrale, les yeux mi-ouverts,
Les malaises des membres inférieurs sont tés froides.» Pieds froids, mains froides ; tête le visage en feu et intensément chaud, rou-
ici des symptômes particuliers. Le malade chaude. lant la tête d’un côté à l’autre ; si cela
et l’état général du malade sont améliorés dure depuis plusieurs jours, le visage de-
Inflammation des yeux. «Yeux brillants.
par le repos ; les symptômes du malade sont vient pâle et le cou est tiré en arrière. Dans
Pupilles dilatées. Visage en feu. Rougeur in-
améliorés par le repos. Tous ces symptômes ces troubles congestifs, quand l’enfant est
tense de la partie enflammée. > ? Inflam-
dont on peut dire qu’ils appartiennent au couché, les yeux mi-ouverts, il n’a presque
mation de tous les tissus de l’oeil, des pau-
malade lui-même sont améliorés par le re- pas de clignotement. «Névralgies orbitaires.
pières, e toutes les parties du globe ocu-
pos, mais les douleurs des membres infé- Yeux qui sortent des orbites, avec pupilles
laire, avec douleur extrêmement violente.
rieurs, telles qu’on les a décrites, ces dou- dilatées. Inflammation du nerf optique et de
Chaleur, rougeur et brûlure. Ces trois traits
leurs névralgiques sont améliorées par le la rétine. Yeux congestionnés et rouges.»
fortement accusés, qui caractérisent le re-
mouvement et surviennent au repos. Cela
mède dans son ensemble, se retrouveront Un autre symptôme des yeux, c’est le
ne signifie pas que toutes les douleurs des
dans ses affections oculaires. Pulsations, tu- strabisme. Non pas un strabisme apparais-
membres inférieurs sont améliorées par le
méfaction, larmoiement, douleurs intenses ; sant progressivement, qui nécessitera les
mouvement ; au contraire les douleurs du
douleurs toutes aggravées par le mouve- soins du chirurgien, mais un strabisme qui
rhumatisme sont invariablement améliorées
ment, et aggravées par la lumière. La plus survient avec la congestion du cerveau,
par le repos et aggravées par le mouve-
intense photophobie. «Eclairs et papillote- avec cet état de congestion où la tête roule
ment. Ces douleurs déchirantes allant des
ments devant les yeux.» En lisant, les lignes d’un côté à l’autre, où les pupilles sont di-
hanches vers le bas, sans gonflement, ap-
paraissent sinueuses. «Faiblesse de la vue latées, les carotides battantes, où le visage

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est empourpré et la chaleur intense. Après douleur, la sensibilité au toucher, l’hyper- pour le tractus respiratoire. Et puis, il y a le
un jour ou deux, l’oeil commence à tourner sensibilité, tous les caractères de l’inflam- coryza avec beaucoup d’éternuement. «Pi-
en dedans et voilà que l’enfant louche. C’est mation ; mais les cas réclamant BELL, vont cotements, brûlure dans le nez.» Sensation
là une indication de plus pour BELL. Parfois, rarement jusqu’à la suppuration. de grande chaleur dans le nez. Les symp-
au décours d’une sévère congestion céré- tômes généraux du coryza sont représen-
Maintenant nous en arrivons aux mu-
brale, le strabisme persiste et BELL, peut tés par une grande rougeur du visage, une
queuses, à celles du nez, de la bouche,
être alors le remède approprié. Tous ces cas grande chaleur ; la tête très chaude avec les
de la gorge, du larynx, de l’arbre res-
apparus à la suite de troubles circulatoires extrémités froides ; un mal de tête prononcé,
piratoire, à celles qui s’étendent jusqu’à
doivent être traités par des remèdes. Ils ne à cause de la sécheresse. La sécheresse en
l’oreille à travers la trompe d’Eustache, et
doivent jamais être envoyés au chirurgien. elle-même est quelquefois cause de dou-
nous avons une autre caractéristique mar-
Persistent-ils un certain temps, même des leurs, parce que la sécrétion naturelle des
quée de BELL, qui signe la plupart de ses
mois, ils n’en seront pas moins guéris par muqueuses est arrêtée. Chaque fois qu’on
troubles : une grande sécheresse, une sen-
des remèdes bien choisis, tandis que ceux a supprimé ces sécrétions, on a de la fièvre
sation de sécheresse. Sécheresse du nez,
qui apparaissent progressivement, ainsi que et, chez BELL., elle est très forte. Suppres-
de la bouche, de la langue, de la gorge,
les strabismes congénitaux, ne seront pas sion de la sécrétion avec fièvre, avec cha-
de la poitrine, et marques de sécheresse
soulagés par des remèdes. Le seront seule- leur, rougeur et brûlure ; visage rouge, vi-
telles que toux sèche et symptômes spas-
ment les cas spasmodiques qui sont asso- sage brûlant ; chaleur du visage et de la
modiques. Ces marques sont très générales ;
ciés à la congestion du cerveau et en dé- tête et extrémités froides. Le texte des «pro-
avec les symptômes du nez, le coryza, les
rivent. En relation avec la congestion hépa- vings» dit : «mal de tête à rendre fou, consé-
symptômes de la gorge, la toux, la séche-
tique et la duodénite, il y a de l’ictère des cutif à la suppression d’un catarrhe.»
resse s ’ accroît ; la sécheresse des mu-
conjonctives.
queuses se retrouvera presque toujours. Il Dans un climat comme le nôtre, la plu-
Dans les inflammations de l’oreille qui en est de même pour PHOSPHORUS. Quand part des gens, au cours de l’hiver, du temps
évoluent vers la suppuration, BELL, est ra- PHOS. a un mal de gorge, il a de la séche- froid et des changements de température,
rement utile. Il faut alors chercher des re- resse de la bouche, de la langue et des voies ont plus ou moins d’écoulement muqueux
mèdes d’action profonde. On peut avoir la respiratoires. C’est un symptôme général par le nez, les yeux et les voies respira-

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toires. Ils sont mieux pendant cet écoule- paravant. tion, le visage passe du bistre à un aspect
ment. Tout d’un coup il s’arrête et toutes Violentes douleurs faciales. Douleurs fa- pommelé, comme vous le verrez chez BAP-
les muqueuses deviennent sèches : alors ciales arrachantes, déchirantes ; douleurs TISIA, plus marqué chez BAPTISIA que chez
soyez sur vos gardes. Un mal de tête bat- faciales battantes. Douleurs faciales, plus BELL. «Face rouge avec chaleur brûlante.»
tant, terrible, à rendre fou, survient. BELL, fortes du côté droit, aggravées par une se- Les dents sont le siège de beaucoup de dou-
ne convient pas si bien aux vieux catarrhes cousse, avec beaucoup de chaleur, des ca- leurs et de congestions de même caractère.
où il y a un écoulement copieux de mu- rotides battantes, la tête très chaude, sur- Dents très sensibles.
cus jaune épais. L’état catarrhal dans le- venues à la suite d’une exposition au vent La langue est classiquement une langue
quel BELL, est utile est simplement l’exa- froid ou d’une course en voiture7 (2) dans sèche, comme il en est des muqueuses
gération de l’écoulement liquide blanchâtre. le vend froid. BELL, a guéri des paraly- en général. Bouche sèche ; langue sèche ;
Quand il a été épais et jaune, puis s’est ar- sies, mais CAUSTICUM est généralement le langue gonflée ; langue pendante ; sèche et
rêté brusquement à la suite d’un coup de remède pour les paralysies faciales après dure, comme du cuir. La perte de la sensa-
froid et qu’un coryza survient, BELL, est sans avoir roulé en voiture (2) dans le vent froid. tion, la perte du goût, la perte de la force
valeur. Gardez toujours à l’esprit qu’il faut Spasme des muscles du visage. Tics extraor- musculaire de la langue et la perte de la
choisir, pour la suppression d’un catarrhe, dinaires de la face. Erysipèle du visage, d’un parole sont toutes des caractéristiques de
un remède qui se trouve dans le cadre des rouge brillant tournant progressivement au BELL. «Faiblesse paralytique de la langue ;
symptômes supprimés. C’est pourquoi le re- pourpre, à condition qu’il soit accompagné tremblement de la langue quand on la tire.»
mède pour les écoulements épais, vert jau- de fièvre. Dans les douleurs névralgiques, il Elle a du mal à sortir de la bouche à cause de
nâtre, doit être MERC, SULF. ou PULS. ; avec y a toujours plus ou moins de congestion de sa faiblesse. En très peu de jours le malade
eux vous vous tenez dans la gamme des re- la figure quand les douleurs sont violentes, fébrile BELL, est grandement diminué, com-
mèdes capables de rétablir l’écoulement et, et la figure sera d’un rouge brillant. Dans plètement épuisé ; il a presque une faiblesse
en même temps, de commencer une action les maladies zymotiques, tandis que l’état paralytique. Quand il lèvre la main et la tient
curative sur l’état des tissus, et vous laissez fébrile s’intensifie, que la formule sanguine tendue un moment elle tremble également.
le malade dans un état bien meilleur qu’au- porte de plus en plus la marque de l’infec- Ce qu’on trouve au niveau de la langue
7 (2) On peut aussi traduire «riding in the cold wind» par : «course à cheval dans le vent froid», ce qui était aussi fréquent au temps de KENT. (N.d.T.)

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n’est qu’une localisation de ce qu’on trouve


Parfois BELL, désire de grandes quantités Inflammation aphteuse de la gorge ;
partout ailleurs. Tremblement causé par lad’eau, parfois de l’eau continuellement pour mais la plupart des maux de gorge sont
congestion des centres nerveux. Erection humecter la bouche, commer ARS. Le dé- caractérisés par une muqueuse sèche et
des papilles avec couleur rouge brillante de
sir de boire de l’eau peu et souvent est un rouge. Grosse tuméfaction. Gorge extrême-
la langue. Langue d’un rouge brillant dans la
trait courant chez BELL, comme chez ARS. ment sensible ; beaucoup de gonflement ; in-
fièvre scarlatine. Langue d’un rouge brillant
Juste assez pour humecter sa langue, sa capacité de saliver. Beaucoup de douleur en
dans la congestion cérébrale, avec érection
bouche et sa gorge desséchées. Sécheresse avalant, avec grande sensibilité des parties
des papilles. Quand j’ai traité d’ARUM TRI-
des fosses nasales postérieures ; le mucus environnantes, dans le mal de gorge et dans
PHYLLUM je vous ai dit que sa langue étaitqu’il en ramène est collant, visqueux, très l’inflammation de la gorge. Inflammation
comparée à une fraise. C’est la même chosepeu abondant et blanc, ou bien, s’il change et gonflement des amygdales, avec visage
pour BELL. La langue est aussi rouge qu’une
un peu de couleur, c’est pour devenir san- rouge, chaleur intense, carotides battantes,
fraise et les papilles se dressent comme les
guinolent. Mais je n’ai encore rien dit des fièvre élevée, apparus après avoir pris froid.
graines de la fraise. «Raie rouge au milieu
écoulements sanglants ni des saignements Piliers du voile du palais et pharynx d’un
de la langue, large, et encore plus large du
de ce remède. Nous verrons avant de finir rouge sombre. Palais mou et amygdales en-
côté de la pointe. Langue avec centre blanc
que c’est un remède hémorragique, que les flés. Douleur à la déglutition, surtout pour
et bords rouges.» Une langue blanche n’estparties malades saignent facilement. Il y a les liquides. Parole embarrasée. «Comme s’il
pas rare dans les affections cérébrales. En-
du saignement par les yeux, du saignement avait un morceau dans la gorge» à cause
duit épais, blanc laiteux, comme une dé- par le nez, du saignement par la gorge, du du gonflement des amygdales. Sensation de
licate fourrure sur toute la surface de lasaignement par le larynx, du saignement qui quelque chose qui gratte et graillon-nement
langue dans les troubles cérébraux. «Séche-
vient de la poitrine, de la vessie, de l’uté- continuels dans la gorge. Le pharynx et le
resse de la langue avec soif.» «Sécheresserus. Les ulcères saignent. Petits ulcères mi- larynx sont très fréquemment en état de
de la langue sans soif.» nuscules de la gorge, pas plus gros qu’une spasme, en partie à cause de leur séche-
tête d’épingle. Petites taches aphteuses qui resse, en partie à cause de l’extrême sensi-
Il y a beaucoup de soif chez BELL.,
saignent. bilité de leurs nerfs. Crispation à la gorge en
comme nous le verrons quand nous en vien-
s’endor-mant, crispation à la gorge en tous-
drons à l’étude des symptômes gastriques.

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sant. Spasmes de l’oesophage. «Constric- les muscles de la déglutition sont paralysés Un trait curieux qu’on retrouve tout au
tion spasmodique de la gorge.» Constric- et ne facilitent pas la contraction normale long des différentes sortes de fièvres de
tions qui sont spasmodiques. Constrictions qui entraîne les aliments en bas vers l’oe- BELL, est un désir invincible pour les citrons
du larynx, du pharynx, de la gorge. BELL, sophage ; c’est ainsi que les aliments sont et les jus de citron, La limonade paraît quel-
a des douleurs constrictives dans les par- poussés dans le nez et provoquent un étran- quefois faire du bien. Dans les maladies ai-
ties malades comme si elles étaient enser- glement. BELL., dans ses états aigus, se dis- guës, quand les malades ont un grand dé-
rées par des doigts. Cette sensation de cris- tinguera, par son type d’inflammation et ses sir de citrons, ils leur font du bien. Ils ont
pation est ressentie dans l’utérus ; c’est un spasmes, de LACHESIS où les symptômes souvent un violent désir pour certains ali-
spasme. Elle est ressentie dans le foie ; elle ci-dessus sont la conséquence d’une para- ments ou boissons. Il ne faut pas être in-
est ressentie dans le cerveau ; elle est res- lysie post-diphtérique, et d’ALUMINA, qui a transigeant au sujet de la sobriété et de la
sentie dans la gorge. Secousses et contrac- un spasme de l’osoephage. Chez LACH. et prohibition, au point de leur refuser, pen-
tions des muscles, avec violentes douleurs, ALUMINA, ils sont lents à se développer, tan- dant des souffrances aiguës, la bière dont
dans les parties atteintes. C’est là un trait dis qu’ils sont précoces chez BELL. Le dé- ils ont tellement envie. «La soif avec désir
accusé de BELL. Quelquefois les malades, but de la fièvre est le moment de l’irri- d’eau se change en soif avec désir de bière.»
dans leur incapacité à décrire ce qu’ils res- tation. Le décours est le temps de la dé- Soif avec désir de boissons qu’on ne pour-
sentent, diront : «Docteur, je sens une cris- tente. Taches aphteuses de formation rapide rait même pas approuver pour quelqu’un
pation, là-dedans.» sur les amygdales. Avec le mal de gorge en bonne santé. «Soif excessive avec désir
tel que nous l’avons décrit vous trouverez d’eau froide.»
Cette constriction qui apparaît au cours
presque toujours de l’augmentation de vo-
du mal de gorge survient exactement au Au niveau de l’estomac et des intes-
lume et de l’inflammation, ou un endoloris-
moment de la déglutition des liquides ou des tins nous avons des états inflammatoires qui
sement, des ganglions sous-maxillaires et
solides ; elle forcera les aliments et les bois- peuvent tous se grouper en un seul. Dou-
cervicaux. L’endolorissement des ganglions,
sons à monter vers le haut jusque dans le leur, brûlure, gêne, distension ; sensibilité
accompagne tout naturellement un mal de
nez, et parfois les fera ressortir par le nez. aux secousses, au plus léger mouvement,
gorge BELL.
Certains remèdes possèdent ce symptôme à la plus faible pression. «Douleur à l’es-
en raison d’un état paralytique, parce que tomac se propageant vers la colonne ver-

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tébrale.» Inflammation de l’estomac après BELL, a des troubles dysentériques. Diar- quelle autre partie du corps quand BELL, est
refroidissement, avec chaleur intense, avec rhée, avec selles liquides peu abondantes ; indiqué ; sensible aux secousses. Etat d’ir-
beaucoup de brûlure. Il y a des coliques vio- beaucoup d’efforts qui font rougir le visage. ritabilité mentale, état d’irritabilité de tout
lentes, une intense douleur crampoïde chez Chaleur, rougeur et brûlure de la face et le système nerveux, «Ténesme de la ves-
les enfants. Figure rouge et chaude ; dou- de la tête. Extrémités froides avec tête très sie. Après avoir uriné s’assied et fait des ef-
leur améliorée seulement en se penchant en chaude. Beaucoup d’efforts, avec selles peu forts», tandis qu’il souffre horriblement. La
avant. Dans certaines circonstances excep- abondantes. «Constriction spasmodique du quantité d’urine est diminuée ; l’urine est
tionnelles, elle fut améliorée en se penchant sphincter anal, dans un cas d’hémorroïdes.» sanglante, parfois remplacée par du sang
en arrière ; BELL, ressemble alors à DIOSCO- Hémorroïdes avec violentes douleurs, rou- pur, ou de petits caillots de sang. Une quan-
REA. La mère découvre qu’en tenant l’en- geur intense et beaucoup de gonflement tité considérable de sang contenu dans la
fant sur sa main elle calme la colique. C’est et d’inflammation ; on ne peut pas toucher vessie sort en petits caillots. «On dirait que
comme COLOCYNTHIS : mais COLOC. n’a pas le malade ; il doit rester allongé avec les de la poussière de brique est mélangée à
beaucoup de fièvre, n’a pas très soif ; une jambes très écartées ; les hémorroïdes sont l’urine ou y forme des stries. Urine fortement
douleur en un point limité, une intense co- douloureuses et sont le siège de pénibles acide.»
lique abdominale améliorée en se pliant en brûlures.
Il y a une rétention d’urine spasmodique
deux, améliorée en se penchant sur quelque
Aucun remède n’a une plus grande irri- et il y a de l’incontinence d’urine. Ecoule-
chose de dur, tel est COLOCYNTHIS. Dans ce
tation de la vessie et du tractus urinaire sur ment de l’urine goutte à goutte dans les
cas, on peut prescrire COLOC. sur ce seul
toute sa hauteur que BELL. Le besoin d’uri- troubles cérébraux. Ecoulement de l’urine
groupe de symptômes.
ner est constant. L’urine sort goutte à goutte goutte à goutte en dormant. Rêve qu’il
et provoque une brûlure intense tout le long urine, et, en même temps, a uriné sans
«Grande douleur dans la région iléo- de l’urètre. Le tractus urinaire dans son en- s’en rendre compte. Rétention d’urine après
cocale ; ne peut pas supporter le moindre tier est en état d’irritation. BELL, a guéri des un «shock» ou par congestion du cerveau
attouchement, même le contact des couver- inflammations de la vessie. Avec l’irritation ou après un accouchement. Vessie pleine ;
tures.» Il y a des cas où BELL, est le remède et la congestion, il y a toute la sensibilité à beaucoup de douleur ; beaucoup de sensibi-
dans l’appendicite. la pression que nous trouvons en n’importe lité. Laisse échapper l’urine goutte à goutte

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en étant debout et en marchant ; ou quel- nomènes : l’irritabilité de toutes les parties ganes sont sensibles ; l’utérus et les ovaires
quefois l’urine jaillit sous l’effet d’un simple
du corps, en particulier celles des sphinc- sont congestionnés, douloureux au toucher,
mouvement. Le besoin est violent et sou- ters, celle des fibres circulaires qui enserrent sensibles aux chocs. Utérus irritable, jusqu’à
dain. Dès qu’un peu d’urine s’est rassem- comme dans une griffe le col de la vessie, ce qu’il ait augmenté de volume, qu’il soit
blée dans la vessie, elle provoque un besoin l’orifice vaginal ; la constriction des organes devenu douloureux et sensible au toucher.
soudain et douloureux. tubulaires. Constriction de l’utérus. Ici, nous Quelquefois il reste dans cet état après la
nous trouvons en face d’un caractère très parturition. Ou, après chaque période mens-
La plupart des troubles siègent au col de
particulier à ce remède : la constriction lo- truelle, il est un peu plus volumineux qu’au-
la vessie et sont de nature spasmodique. Le
calisée au col de la vessie. paravant, et il le reste. Il ne revient pas à
malade ressent le crispation spasmodique.
son état normal, mais reste congestionné
Au moment du besoin, et à d’autres mo- BELL, affecte plus la femme que
et la femme, pendant toute la période in-
ments, il a un spasme du col de la ves- l’homme ; il y a plus de symptômes et
termenstruelle, a la même sensation que
sie : par «shock», froid, anxiété, troubles de maladies en relation avec les organes
si elle avait ses règles. Sensation d’endo-
mentaux. En vieillissant ou à l’occasion d’un sexuels féminins, avec la parturition, avec
lorissement ; sensibilité aux chocs. L’écou-
refroidissement, ou à l’air très froid, les les glandes mammaires ; et, pendant la
lement menstruel est abondant et contient
femmes perdent leur urine, comme DUL- période de gestation, il y a beaucoup de
des caillots.
CAMARA et CAUSTICUM. Sursaute en dor- troubles qui demandent BELLADONA. C’est
mant et mouille son lit. Rêve effrayant, qui vraiment un remède important pour la Mais le caractère le plus frappant ici est
provoque un sursaut et mouille son lit. En femme sensible et nerveuse, pour la femme celui de l’hémorragie utérine. Hémorragie
s’endor-mant, un brusque choc électrique aux fibres musculaires irritables. Au niveau utérine par congestion, avec spasmes, avec
traverse tout le corps, et elle mouille son de l’appareil génital masculin, nous avons à grande sensibilité. L’utérus se contracte
lit. BELL, est riche en petites particularités peine quelques symptômes importants, tan- avec violence, d’où contraction spasmo-
étranges comme celles-ci ; elles ne font en dis que nous en avons beaucoup, dont cer- dique. Un grand endolorissement avec un
réalité que révéler l’état spasmodique gé- tains très pénibles, au niveau des organes écoulement copieux de sang rouge
néral de la constitution BELLADONA toute génitaux féminins. Ils expriment une grande brillant entremêlé de caillots, est la ca-
entière. Nous assistons à de curieux phé- souffrance, une grande excitabilité. Les or- ractéristique de l’écoulement de BEL-

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LADONA. En cela, BELLADONA ressemble Hémorragie avec état fébrile, mais habituel- sée autour du corps de l’utérus, l’enserrant
à SABINA. Ces deux remèdes possèdent lement l’hémorragie prend la place de la et empêchant le travail. C’est ce qui arrive
cette caractéristique à un degré élevé. L’uté- fièvre, et généralement s’il y a hémorragie, dans sa dysménorrhée. Violente contrac-
rus se remplit d’un caillot ; alors apparaît la fièvre, s’apaise. tion des fibres circulaires, qu’ainsi la femme
une contraction comme celle de l’accouche- C’est aussi un grand remède des hémor- décrira souvent comme une sensation de
ment, qui l’expulse ; il y a pendant un mo- ragies du post-partum. Le sang est chaud. corde agrippant l’utérus. C’est comme s’il
ment un copieux écoulement de sang ; puis Hémorragie avec contraction de l’utérus en était resserré. BELL, est riche en spasmes,
des contractions comme celles de l’accou- sablier. Il n’est pas rare que le placenta soiten hémorragies, en états d’irritation et d’en-
chement se reproduisent, provoquant l’ex- accroché en son milieu par une contraction dolorissement ; les organes sont hypersen-
pulsion des caillots, et à nouveau l’écoule- en sablier, que le divise en petits morceaux sibles à la douleur et la femme elle-même
ment de sang reprend. Le sang se coagule pendant ici et là et provoque une hémorra- est terriblement excitée et bouleversée par
rapidement et l’hémorragie est accompa- gie venant de la partie inférieure ; copieux la douleur.
gnée d’un grand épuisement. Une telle hé- écoulement de sang. BELL, relâche cette En plus, il y a des douleurs ovariennes.
morragie survient presque sans raison, mais contraction en sablier. BELLADONA agit dans bien des cas sur le
elle peut aussi être secondaire à un avorte-
A lui appartient également la plus vio- côté droit. Il est fréquent que l’ovaire droit
ment. BELLADONA est un remède de grande
lente dysménorrhée. Douleurs comme celles soit plus sensible que le gauche, ou que
valeur pour freiner l’hémorragie en rapport
de l’accouchement. Douleurs de l’accouche- le droit soit entièrement atteint tandis que
avec un avortement ou avec quelque cause
ment spasmodiques. Les contractions circu- le gauche ne l’est pas du tout. Ainsi en
que ce soit, quand les symptômes d’hyper-
laires sont les formes de contractions les est-il du côté droit de la gorge. Ainsi en
sensibilité sont présents. Sensible au tou-
plus courantes chez BELL. Toutes les fibres est-il parfois du côté droit du corps. «Dou-
cher, sensible aux secousses ; la malade
devraient prendre part aux contractions uni- leurs ovariennes à l’apparition des règles.
elle-même est dans cet état d’hypersensibi-
formément et effectuer leur travail unifor- Douleurs dans la région pelvienne, qui sur-
lité irritable, de grande excitation nerveuse,
mément, faisant ainsi supporter graduelle- viennent brusquement.» Les douleurs ca-
qui se manifeste à la fois à l’état de veille et
ment une pression au contenu. Chez BELL, ractéristiques de BELLADONA surviennent
dans le sommeil, souvent avec de la fièvre.
c’est exactement comme une corde pas- brusquement, durent parfois quelques se-

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condes et s’en vont brusquement. y a une grande sensibilité des organes. Il y a chaise, elle ne peut pas trop se pencher en
un grand endolorissement de l’utérus, avec avant, ni se pencher en arrière, sans ag-
Douleurs par congestion utérine. Inflam-
sensation de lourdeur. J’ai vu des femmes graver ses souffrances, tellement sensibles
mation aiguë de l’utérus. «Augmentation
assises les jambes largement écartées, tel- et tellement gonflés sont ces organes. Elle
de volume de l’utérus avec «bearing-down»
lement sensible est le col de l’utérus qui fait est aggravée par le mouvement, aggravée
spasmodique périodique.» Il peut aussi bien
saillie à la vulve. «Doit rester assise ; ne peut par une secousse, aggravée par une excita-
y avoir un relâchement des organes. L’uté-
pas s’allonger.» tion, aggravée quand on claque une porte,
rus a été congestionné et il est augmenté
parce que cela donne une secousse aux
de volume, lourd, tandis que les petits li- La plupart des malades BELL, ne peuvent
muscles. Tout cela démontre combien sen-
gaments suspenseurs se sont relâchés, fa- pas supporter la position allongée, qui pro-
sibles sont les organes irrités. Il y a aussi,
tigués, affaiblis, se sont étirés et allon- voque la tension des muscles abdominaux.
au niveau de l’appareil génital externe et
gés ; l’utérus, déjà distendu et alourdi, tire Quand elles sont couchées, elles doivent
interne et des ovaires, de la brûlure, des
constamment sur eux, créant cette sensa- remonter les membres inférieurs pour re-
contractions, et une grande chaleur. Il y a
tion que les femmes décrivent si souvent, lâcher ces muscles. Elles doivent s’asseoir
souvent des douleurs coupantes ; les dou-
la sensation de «bearing-down», comme si ou prendre une position de flexion. Grande
leurs coupantes sont généralement une exa-
l’utérus allait sortir. Parfois on la compare à sensibilité des organes. Pression et pous-
gération de ces crispations et constrictions
une sensation d’entonnoir. Ce sont là les ex- sée au niveau des organes génitaux. Il y
et de ce qu’on désigne comme spasmes, en
pressions employées par les femmes quand a toutes sortes de positions, d’aggrava-
particulier ceux des fibres circulaires.
elles souffrent de prolapsus. Ce relâchement tions et d’améliorations en relation, chez
est commun à un grand nombre de femmes BELL., avec les différents muscles touchés. BELLADONA convient bien aux femmes
qui ont été empoisonnées par l’ergot de Certaines malades sont plus à l’aise allon- enceintes qui sont extrêmement sensibles,
seigle. L’utérus descend et apparaît en par- gées qu’assises. Presque toutes sont aggra- qui sont pléthoriques, qui font de la conges-
tie entre les lèvres. Un prolapsus tel que tous vées debout. Quelques-unes sont soulagées tion après avoir pris froid, qui ont de l’en-
les organes internes semblent devoir sortir en étant assises avec les jambes écartées. dolorissement des organes génitaux, chez
est un symptôme fréquent, et il est accom- Beaucoup sont aggravées en se penchant lesquelles il y a menace d’avortement ; ou
pagné de l’aggravation par les secousses. Il trop en avant. Quand elle est assise sur une quand, pendant ou après un avortement, il

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y a des hémorragies. BELL, est également sibles au contact. La parturiente ne peut pation reparaît et le réveille. Enrouement,
utile chez les femmes vigoureuses, plétho- pas se retourner dans son lit ; elle ne peut écorchure et crispation à la gorge. Laryn-
riques, au visage coloré, qui se sont ma- pas supporter une secousse donnée au lit ; gite avec sensibilité du larynx. «Crises sou-
riées tard et deviennent enceintes ; quand elle a le visage congestionné et les caro- daines d’enrouement» ; tout mouvement, ou
vient le jour de l’accouchement, elles ont les tides battantes ; elle a de la fièvre ; elle a la moindre tentative pour parler, le moindre
fibres musculaires en état de tension. L’uté- une sensibilité intensifiée dans tout l’orga- effort pour remuer le larynx, le moindre
rus ne se décontractera pas. Les malades nisme. Grande induration du sein ; sein dur contact provoquent des douleurs. Le mou-
sont congestionnées et ont très chaud ; elles comme une pierre. BELL, fera disparaître la vement de la tête en arrière ou d’un côté
sont surexcitées ; elles sont sensibles au douleur du sein en quelques heures. Il fera à l’autre provoque de la douleur et de la
contact, sensibles aux secousses. Le relâ- disparaître la congestion et allégera toutes toux. Aggravé par la déglutition. Quand le
chement suivra bientôt. On ne peut pas s’at- les souffrances. Quand il y a de l’inflamma- bol alimentaire descend de la bouche à l’oe-
tendre à un accouchement facile, parce que tion pure et simple des glandes mammaires, sophage, le malade sent une grande sur-
les femmes qui se marient à 28 ou 30 ans, sans aucun symptôme général, donnez PHY- face douloureuse : c’est le larynx. La voix
ou plus tard, ont un travail prolongé. TOLACCA. change. Une minute elle se trouve sur un
ton et une autre minute sur un autre ton.
Il y a une caractéristique marquée des Inflammation du larynx. On retrouve ici
Elle est tantôt enrouée et tantôt grinçante.
hémorragies et des écoulements : le sang cette crispation, avec de la suffocation. Cela
L’aphonie peut être complète : le malade est
est très chaud. Pendant l’accouchement, commence par une sensation d’écorchure
incapable de proférer un son. «Spasmes du
flots de sang très chaud. Après avortement, à la gorge, une cuisson, comme quelque
larynx ressemblant à ceux du croup», mais
flots de sang très chaud. Ecoulement de chose qui gratte, et la formation d’un peu de
sans membrane. Il y a simplement un larynx
lochies très chaudes, avec hypersensibilité mucus. Après beaucoup de raclement et de
sec, dénudé, avec sensation d’écorchure et
et endolorissement des organes. Sensibilité graillon-nement, le mucus remonte un peu
de quelque chose qui gratte, un état d’in-
à la pression. Il peut y avoir de l’inflam- dans la gorge, mais avant que le malade
flammation. Tel est l’aspect de la laryn-
mation des seins accompagnant l’accouche- commence à tousser il est tout à fait sec. Il y
gite aiguë ; elle apparaît très brusquement.
ment. Fièvre de lait. Indiqué quand les seins a de la cuisson et de l’aphonie. Aussitôt que
La respiration est courte, rapide et doulou-
deviennent très chauds, extrêmement sen- le malade essaie de s’endormir, cette cris-

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reuse, souvent asthmatiforme. Etat asthma- tousser. Mais pendant la période de repos, le trine, une violente congestion dans la poi-
tique, avec respiration spasmodique. Ces larynx, la trachée et les voies respiratoires trine. Avec tous ces malaises thoraciques,
symptômes paraissent aussi s’étendre au deviennent de plus en plus secs, et à la fin on a la toux spasmodique, sèche, haras-
thorax tout entier. Oppression thoracique. ils commencent à chatouiller ; alors survient sante, surtout la nuit.
Asthme par temps humide et chaud. un spasme, comme si toutes les voies respi-
Ce remède guérit la pneumonie et la
ratoires y participaient, puis l’accès de toux,
La toux de BELLADONA se produit par pleurésie. Je suis sûr que n’importe lequel
la suffocation et parfois le vomissement. En-
constriction du larynx. Comme si un petit d’entre vous peut faire le portrait d’une
fin, le malade ramène un peu de mucus et
grain de quelque chose s’était glissé dans pneumonie BELLADONA ou d’une pleurésie
la toux cesse. Un autre court intervalle, et
le larynx ; une petite poussière, une parcelle BELLADONA. Je suis sûr que vous connais-
voici un autre accès. C’est ainsi que se pré-
d’aliment ou une goutte d’eau ont pénétré sez si bien le malade que je n’ai pas besoin
sente la toux de BELL., semblable à celle
dans le larynx et font tousser le malade. de le décrire, de décrire la congestion, les
de la coqueluche ; mais, durant tout l’inter-
«Toux sèche, spasmodique. »Toux violente. symptômes de la tête, la rougeur du visage
valle entre les accès, il y a une sècheresse
Toux nocturne. Toux quand le malade est ni la brûlure ; mais, pour la pleurésie, je vous
constante. Voilà pourquoi cette toux est dite
allongé, aboyante, courte. BELL, est un re- confierai son secret : BELL, préfère le côté
paroxystique.
mède de coqueluche, avec spasmes du la- droit. Grande douleur, extrême endolorisse-
rynx, qui causent la quinte et la difficulté Oppression thoracique. Endolorissement ment de la zone malade ; ne peut pas res-
à respirer. Finalement, après beaucoup de du thorax. Chez BELL, l’enfant criera à l’ins- ter couché sur le côté malade, aggravé
toux, l’expectoration d’un peu de sang, ou tant où il ressentira le besoin de tousser, par une secousse donnée au lit : et vous
d’un peu de mucus blanc fluide est le résul- parce qu’il sait quelle grande souffrance va avez la pleurésie BELL. BRYONIA aussi pré-
tat du violent tumulte qui se déroule dans les en résulter. Le thorax est si douloureux que fère le côté droit, mais le malade BRY. doit se
voies respiratoires sous l’action de la toux. l’enfant a peur de tousser et crie. Le cri de coucher sur ce côté, doit avoir de la pression
La toux de BELLADONA est spéciale. Dès l’enfant nous annonce l’accès de toux. Exac- sur ce côté et il n’a pas la chaleur intense, il
que sa grande violence et un grand effort tement comme BRY., HEPAR et PHOS., qui n’a pas les amples pulsations ni la brûlure.
ont fait remonter un peu de mucus, le ma- possèdent ce caractère plus que les autres Chaque sorte de maladie que vous rencon-
lade a la paix pour un moment et s’arrête de remèdes. Il y a de la brûlure dans la poi- trez, vous avez à l’individualiser de cette fa-

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Belladona

çon. Il n’y a pas d’autre façon de pratiquer plus mal au mouvement et présente une d’une articulation particulière. Ou bien une
l’homéopathie. fièvre considérable. Quelquefois, quand la articulation s’enflamme après un rhume sé-
Souvenez-vous que dans tous les états fièvre est élevée dans le rhumatisme in- vère. C’est l’affection qui se localise. Ce
inflammatoires vous aurez des battements, flammatoire, on a aussi du délire. Mais les peut être n’importe quelle articulation du
une grande chaleur, de la rougeur, de la caractéristiques marquantes sont le gonfle- corps, car BELL. ment des organes. Sensibi-
brûlure, de la douleur au toucher et de la ment des articulations avec la rougeur et la lité à la pression. Il peut y avoir de l’inflam-
sensibilité aux secousses. Cela signifie que grande sensibilité aux mouvements et aux mation des seins accompagnant l’accouche-
BELL, ne peut pas se coucher sur la partie secousses. BELL, est spécialement indiqué ment. Fièvre de lait. Indiqué quand les seins
enflammée ; tandis que BRY. est amélioré en pour ceux qui sont très sensibles au froid, deviennent très chauds, extrêmement sen-
se couchant sur la partie enflammée. Pulsa- qui ne peuvent supporter de se découvrir, sibles au contact. La parturiente ne peut
tions de toutes les artères. Violente conges- si peu que ce soit qui ne peuvent supporter pas se retourner dans son lit ; elle ne peut
tion. Surexcitation des vaisseaux. Ces symp- les courants d’air, qui n’aiment pas qu’on re- pas supporter une secousse donnée au lit ;
tômes sont présents dans toutes les conges- mue les couvertures et qui sont améliorés elle a le visage congestionné et les caro-
tions, toutes les inflammations. par la chaleur. Le véritable cachet, le véri- tides battantes ; elle a de la fièvre ; elle a
table caractère de BELL, est, dans le rhu- une sensibilité intensifiée dans tout l’orga-
BELLADONA guérit le rhumatisme in-
matisme, ce qu’il est dans tous ses autres nisme. Grande induration du sein ; sein dur
flammatoire, quand toutes les articulations
troubles. C’est le malade qui a donné à comme une pierre. BELL, fera disparaître la
ou un grand nombre d’entre elles sont
BELL, ce caractère dans les expérimenta- douleur du sein en quelques heures. Il fera
enflées, très chaudes, rouges et qu’elles
tions ; c’est le malade qui donne à la ma- disparaître la congestion et allègera toutes
brûlent. Nous retrouvons partout, dans le
ladie ce caractère quand il en est atteint ; et les souffrances. Quand il y a de l’inflamma-
rhumatisme, la grande chaleur, la rougeur
il n’y a accomplissement de la Loi. de Simili- tion pure et simple des glandes mammaires,
et la brûlure, avec la même hypersensibilité
tude que lorsque les deux concordent ; alors sans aucun symptôme général, donnez PHY-
du malade dans son ensemble et une hyper-
le remède anéantit la maladie. TOLACCA.
sensibilité des articulations aux secousses
données au lit. Le malade désire rester cou- Inflammation des articulations surve- Inflammation du larynx. On retrouve ici
ché parfaitement immobile ; il est beaucoup nant après exposition soudaine au froid cette crispation, avec de la suffocation. Cela

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commence par une sensation d’écorchure L’aphonie peut être complète : le malade est à respirer. Finalement, après beaucoup de
à la gorge, une cuisson, comme quelque incapable de proférer un son. «Spasmes du toux, l’expectoration d’un peu de sang, ou
chose qui gratte, et la formation d’un peu de larynx ressemblant à ceux du croup», mais d’un peu de mucus blanc fluide est le résul-
mucus. Après beaucoup de raclement et de sans membrane. Il y a simplement un larynx tat du violent tumulte qui se déroule dans les
graillon-nement, le mucus remonte un peu sec, dénudé, avec sensation d’écorchure et voies respiratoires sous l’action de la toux.
dans la gorge, mais avant que le malade de quelque chose qui gratte, un état d’in- La toux de BELLADONA est spéciale. Dès
commence à tousser il est tout à fait sec. Il y flammation. Tel est l’aspect de la laryn- que sa grande violence et un grand effort
a de la cuisson et de l’aphonie. Aussitôt que gite aiguë ; elle apparaît très brusquement. ont fait remonter un peu de mucus, le ma-
le malade essaie de s’endormir, cette cris- La respiration est courte, rapide et doulou- lade a la paix pour un moment et s’arrête de
pation reparaît et le réveille. Enrouement, reuse, souvent asthmatiforme. Etat asthma- tousser. Mais pendant la période de repos, le
écorchure et crispation à la gorge. Laryn- tique, avec respiration spasmodique. Ces larynx, la trachée et les voies respiratoires
gite avec sensibilité du larynx. «Crises sou- symptômes paraissent aussi s’étendre au deviennent de plus en plus secs, et à la fin
daines d’enrouement» ; tout mouvement, ou thorax tout entier. Oppression thoracique. ils commencent à chatouiller ; alors survient
la moindre tentative pour parler, le moindre Asthme par temps humide et chaud. un spasme, comme si toutes les voies respi-
effort pour remuer le larynx, le moindre ratoires y participaient, puis l’accès de toux,
La toux de BELLADONA se produit par
contact provoquent des douleurs. Le mou- la suffocation et parfois le vomissement. En-
constriction du larynx. Comme si un petit
vement de la tête en arrière ou d’un côté fin, le malade ramène un peu de mucus et
grain de quelque chose s’était glissé dans
à l’autre provoque de la douleur et de la la toux cesse. Un autre court intervalle, et
le larynx ; une petite poussière, une par-
toux. Aggravé par la déglutition. Quand le voici un autre accès. C’est ainsi que se pré-
celle d’aliment ou une goutte d’eau ont pé-
bol alimentaire descend de la bouche à l’oe- sente la toux de BELL., semblable à celle de
nétré dans le larynx et font tousser le ma-
sophage, le malade sent une grande sur- la coqueluche ; mais, durant tout l’intervalle
lade. «Toux sèche, spasmodique.»Toux vio-
face douloureuse : c’est le larynx. La voix entre les accès, il y a une sèche-
lente. Toux nocturne. Toux quand le malade
change. Une minute elle se trouve sur un
est allongé, aboyante, courte. BELL, est un Belladona
ton et une autre minute sur un autre ton.
remède de coqueluche, avec spasmes du la-
Elle est tantôt enrouée et tantôt grinçante.
rynx, qui causent la quinte et la difficulté 205

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soudain et inattendu. Quelquefois les bout de celle-ci ; et quand la même expo- diques. BELL, n’est pas un bon remède de
douleurs s’arrêtent soudain pendant l’ac- sition au froid se reproduit, la même crise troubles récurrents parce qu’il manque de
couchement et des convulsions appa- reparaît ; mais BELL, agit moins cette fois- périodicité, exactement comme il n’a pas la
raissent. Voyez comme toute la sensibilité ci qu’il ne le fit d’abord. Après deux ou trois continuité des troubles. Même si la première
que j’ai décrite se retrouve partout chez crises, BELL, ne fera plus rien et vous se- crise ressemble à BELL, la suivante reparaî-
la malade. Les douleurs cessent subite- rez alors dans une plus mauvaise position tra exactement de la même façon. BELL, est
ment. Le sang paraît monter à la tête. Le que vous n’étiez auparavant. Quand il a en- approprié à ces troubles qui, une fois vain-
visage devient rouge. Les congestions rayé la première crise, le médecin doit se cus, n’ont pas de tendance à la récidive ; à
surviennent brusquement. Convulsions épi- rendre compte qu’elle appartenait à une sé- ces troubles qui se terminent par la mort ou
leptiformes. BELL, n’est pas adapté à ces rie et que BELL, n’est pas approprié. Sou- la guérison. Il ne fera qu’atténuer ceux qui
nombreux malaises récidivants, même si la vent c’est un cas qui demande CALC. ; je sont périodiques.
crise isolée peut avoir des caractères de dis : souvent, pas : toujours. Il faut exami-
Le sommeil de BELL, est un sommeil
BELL. ner tous les symptômes entre les crises, de
congestif ; c’est de la stupeur ; il est plein
façon à hausser l’enfant au-dessus de ces
Prenez n’importe laquelle de ces crises ; de rêves, plein de violence. Se réveille épou-
crises, parce que le remède d’état aigu ne
que ce soit des convulsions, des maux de vanté par un rêve horrible, un cauchemar.
fera pas plus que de convenir à la première
tête ou de la congestion du cerveau, les A des sursauts et des contractions en dor-
crise, ou à la seconde, ou à la troisième
malades baissent rapidement et deviennent mant. «Sommeil agité.» Gémissements pen-
au maximum. Il ne possède pas la profon-
hyperexcitables. Ils sont pris, par exemple, dant le sommeil. Fait toutes sortes d’actes
deur d’action. Il ne possède pas la durée
de crises congestives de la tête, se mettent de violence. Délire pendant le sommeil.
d’action. Il ne pénètre pas assez profondé-
au lit sur le champ et roulent la tête. Vous «Sursaute en dormant, comme effrayé.»
ment dans l’organisme. Son action se dis-
les traitez avec BELL. : vous soulagez la Parfois, en dormant, le malade commencera
sipe après quelques jours ; il doit être fré-
crise. Notez bien ceci : je commence en à parler, puis parlera de plus en plus vite et
quemment répété. Le malade doit être suivi
vous avertissant que cette crise appartient de plus en plus haut, sa tête deviendra très
et surveillé attentivement dans ces cas de
à une série. Vous pouvez ne pas le savoir. chaude, ses pieds, froids, et cela se termi-
troubles spasmodiques récurrents et pério-
Ce peut être la première. Vous venez à nera par un cri. «Agitation en dormant. Les

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pieds deviennent d’un froid de glace en dor- Celle-ci diffère totalement du cas d’APIS, que l’enfant avale de l’eau glacée mais la
mant. La tête devient très chaude en dor- qui a une éruption rugueuse au toucher. vomit dès qu’elle se réchauffe dans l’esto-
mant. Se réveille avec de la fièvre et en état BELL, est uni et luisant. APIS veut du froid, mac, qui ne donnerait PHOS ? Ainsi c’est au
de surexcitation.» veut qu’on le découvre ; BELL, veut être au lit du malade que nous repérons les symp-
chaud, veut que la chambre soit chaude ; tômes distinctifs et voyons que ces remèdes
APIS n’a pas soif, pour ainsi dire ; chez BELL, ne sont pas du tout semblables.
BELL, a des symptômes si semblables à
c’est l’absence de soif qui est l’exception ; il
ceux d’une typique et traditionnelle fièvre BELL, ressort avec sa chaleur, sa rou-
a généralement très soif avec désir d’eau,
scarlatine de Sydenham qu’il a été utile dans geur, son tumulte. Souvenez-vous qu’il n’a
peu et souvent. Intense sécheresse des mu-
la scarlatine. C’est peut-être l’un des re- pas la fièvre continue ; il ne convient pas
queuses et de la peau. Froid des extrémi-
mèdes les plus fréquemment indiqués dans dans la typhoïde. BELL, en une nuit abat-
tés avec tête très chaude. Chez ARUM TRI-
cette maladie. En certaines saisons tout au tra la fièvre, apaisera le délire ; mais qu’en
PHYLLUM, il y a un constant épluchage de
moins on le retrouvera dans toute l’épidé- sera-t-il la nuit suivante ? La fièvre reviendra
la bouche, avec anurie ou oligurie ; pâleur
mie, et la majorité des cas sera des cas de et le malade sera plus mal qu’il n’était au-
de la peau avec seulement ici et là une pe-
BELL., avec le visage rouge brillant et l’as- paravant. Simplement parce que BELL, ne
tite éruption ; le prurit des doigts, des or-
pect lustré de la peau. Rougeur brillante, peut pas continuer ce qu’il a commencé. Il
teils, du nez et des lèvres vous amènera à
chaleur intense, grande congestion ; au bout n’est pas approprié. Il ne possède pas le ca-
prescrire ARUM. Vous vous souvenez du cas
de peu de temps, si on n’a pas donné BELL., ractère de continuité. Nous sommes ame-
de BAPTISIA, avec cet état mental dans le-
la peau foncera. Mais, dominant toute la nés à rechercher un remède qui correspond
quel le malade farfouille partout dans son
scène, il y a ces trois mots : chaleur, rougeur aux fièvres continues ; et c’est un tel re-
lit «pour remettre les morceaux ensemble».
et brûlure. Brûlure partout. La température, mède qu’il faut choisir quand nous avons af-
Dans un autre cas, où il n’y a pour ainsi dire
je l’ai décrite dans les symptômes généraux faire à un état typhoïde. Nos premiers mé-
pas d’éruption, mais ici et là une tache suf-
comme étant si élevée, si intense que vous decins homéopathes ne pensaient souvent
fisante pour faire un diagnostic, ou quand le
la transportez au bout de vos doigts pendant qu’ à ce qu’ils voyaient sur le moment. C’est
diagnostic est fait par la présence d’un autre
des heures après avoir touché une scarlatine seulement quand notre école eut acquis une
membre de la famille atteint de scarlatine,
BELL. considérable expérience que la périodicité

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apparut comme un symptôme. elle tourne progressivement au bleu ou au bride.


Chaque remède a son rythme, son heure pourpre ou prend un aspect pommelé ; et
La peau de BELL., quand elle rougit, le
d’aggravation et son heure d’amélioration. avec elle il y a la grande chaleur, la rougeur
fait d’une façon si passive que vous pouvez
Ainsi en est-il de BELL. Son heure est or- et la brûlure. BELL, ne convient pas en gé-
presque y écrire votre nom. Si vous y tra-
dinairement trois heures de l’après-midi. néral aux infla-mations érysipélateuses de
cez une ligne avec le doigt, elle en gardera
Ses malaises sont généralement plus mal la peau et des tissus profonds, couvertes de
la marque sous forme d’une ligne blanche.
la nuit. Ils commencent généralement vers vésicules, comme RHUS. On trouve parfois
C’était là un vieux signe diagnostique de la
trois heures de l’après-midi et durent jusqu’à des vésicules, mais c’est l’exception, tandis
scarlatine, et cela montre que BELL, produit
trois heures du matin, ou jusqu’après minuit. que chez RHUS c’est la règle. RHUS com-
sur la peau cette congestion passive parti-
C’est donc durant la nuit que sa fièvre est mence avec de l’inflammation ; il a la cha-
culière très semblable à celle de la scarla-
le plus élevée. La fièvre survient et s’élève leur, la rougeur et la brûlure ; mais chaque
tine. Ainsi avons-nous dans les «provings»
rapidement jusqu’à une température très fois que RHUS commence une inflamma-
de BELL, un symptôme qui est même un
haute, quelquefois 40 ou 41 degrés, puis elle tion, juste à ce moment il fait sortir une
symptôme patho-gnomonique de la scarla-
redescend presque jusqu’à la normale, mais grosse ampoule qui se remplit de sérum.
tine. Mais nous ne rédigerons pas une ordon-
sans atteindre une complète apyrexie. BELL, Chez BELL., presque toute surface enflam-
nance sur un symptôme. Depuis quelques
ne convient pas aux troubles avec complète mée est susceptible de faire sortir une érup-
années, aucun médecin homéopathe, en
apyrexie, car cela témoigne d’une totale pé- tion rouge. Dans les fièvres intenses, en de-
quelque cas que ce soit, ne songe à don-
riodicité qu’il ne possède pas. hors de toute scarlatine ou de toute éruption
ner un remède simplement dans le but de
courante, une éruption rouge, fine, brillante,
La chaleur, la rougeur et la brûlure ca- ralentir le pouls ou de faire baisser la fièvre.
est susceptible de sortir. Il n’est pas rare
ractérisent la plupart des symptômes de Il donne le remède qui convient au malade.
que, dans la congestion cérébrale et les
la peau. BELL, a une éruption fine ; non Il est exact que la température descend bien
fièvres bilieuses, cette éruption apparaisse ;
pas l’éruption rude, mais l’éruption lisse, si nous trouvons le bon remède ; mais don-
et elle trompe quelquefois le médecin en lui
fine, d’un rouge écarlate. Il a l’inflammation ner un remède pour ralentir le pouls, c’est
faisant porter le diagnostic d’une des fièvres
de la peau, phlegmoneuse, une inflamma- s’y prendre à rebours. Celui qui pense ho-
éruptives, alors qu’il ne s’agit que d’un hy-
tion profonde. D’abord d’un rouge brillant, méopathiquement ne cherche jamais à faire

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disparaître un symptôme ; mais, guidé par Chez les garçons à grosse tête, replets, plé- gus. CALC. est un antidote des effets plus
les symptômes, il choisit le remède, sans se thoriques, précoces, qui prennent froid faci- chroniques de LACH. Après abus de BELL.,
soucier de ce qui suivra. C’est vrai que les lement et présentent des maux de tête et CALC. se présente comme un de ses anti-
symptômes s’effacent. D’aucuns diront qu’il de congestion ; chez les écoliers qui ont des dotes naturels. 
cherche à faire disparaître les symptômes, maux de tête que BELL, a soulagés d’abord ;
parce que les symptômes s’effacent. Appre- très souvent, si vous étudiez le cas attenti-
nez à garder à l’esprit idéal de l’homéo- vement, il se révélera être un cas de CALC. Il
pathie, et pensez rationnellement ; pour ce est extrêmement commun pour CALC. d’être
faire, vous aurez à vous débarrasser d’une ainsi apparenté à BELL. De nos jours, nous
immense somme de notions héritées. Nous trouvons fréquemment la toux sèche et pé-
avons hérité une façon de penser à rebours. nible chez des malades qui on a trop donné
«Coloration jaune de la peau par conges- LACHESIS. LACH. est donné communément
tion du foie et inflammation du duodénum.» aux femmes hypersensibles et il produit de
Quand des personnes, après avoir absorbé nombreux symptômes relatifs à l’hypersen-
de la quinine en excès, prennent froid à sibilité ; il guérit parfois des troubles impor-
toute occasion et font de la congestion sou- tants, mais il laisse derrière lui pendant des
daine du foie, avec beaucoup d’endoloris- semaines une toux sèche et pénible qui em-
sement, que leur peau devient jaune et pêche la malade de dormir. Cette toux sur-
qu’elles présentent toute l’hypersensibilité vient quelquefois après le premier sommeil,
de ce remède, BELL, les guérira. c’est-à-dire généralement vers onze heures
du soir ; toux sèche et pénible apparais-
Il y a des états chroniques qui font suite
sant couché. BELL, guérira cet ancien effet
à BELL. Quand BELL, a été utile pour les
de LACH., l’état nerveux, l’hyper-excitabilité
états aigus, les congestions, mais qu’il y a
et la toux. Il sera utile comme antidote de
cette périodicité dont j’ai parlé, il a ses sa-
LACH., c’est-à-dire pour les symptômes ai-
tellites naturels, et CALCAREA est l’un d’eux.

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correspondance avec quelque chose présent fonctionnent d’une façon plus ou moins irré-
dans la race humaine en général. La créa- gulière ; tantôt leur urine est rare, et alors
tion est si bien réglée que tout a son uti- ils ont des malaises physiques ; tantôt leur
lité. Il peut y avoir, chez les hommes, des urine est abondante, et alors ils sont sou-
Benzoïcum acidum maux pour lesquels nous ne connaissons
pas encore de remède. Nous voyons cer-
lagés. Ils sont sujets à des crises rhumatis-
males et à des douleurs articulaires, révé-
tains groupes de symptômes particuliers se lant leur constitution goutteuse ; puis ils sont
répéter fréquem-’ment et nous savons qu’il soulagés quand l’urine est copieuse, abon-
Chaque fois qu’un remède exprime, par cer- représentent un certain état de l’organisme damment chargée de sédiments ; mais la
tains groupes distinctîfs de symptômes, un mais, jusqu’à ce jour, il se peut que nous crise revient et ils sont criblés de douleurs,
état bien défini de l’organisme humain, nous n’ayons pas vu leur contrepartie dans la Ma- avec une urine plus ou moins abondante
pouvons être sûrs qu’il existe dans l’espèce tière Médicale. Dans les médicaments nous mais de faible densité ; c’est ainsi qu’ils os-
humaine un tel état morbide. Les remèdes avons la contrepartie exacte des maladies cillent. Il arrivera au jeune praticien de voir
n’ont le pouvoir de créer par eux-mêmes de la race humaine. le malade dans une période où il émet de
aucun état morbide, à moins qu’il n’y ait grandes quantités d’acide urique se dépo-
d’abord dans la constitution de la race hu- Pour en venir à BENZOICUM ACIDUM, sant en sédiments semblables à du poivre
maine un état semblable qui puisse être ré- nous dirons qu’il revêt l’aspect de ce qu’on rouge, et il croira devoir mettre fin à ces ex-
veillé. Ils font simplement surgir chez un in- nomme parfois la constitution goutteuse, la crétions ; son idée directrice sera de com-
dividu particulier quelque chose que celui-ci constitution uricémique (1) ou la constitu- battre ce symptôme particulier. Mais le ma-
possède, et ce quelque chose appartient à la tion lithiasique8 (1) ; et, comme une sem- lade est infiniment mieux quand ce symp-
race humaine ; et ainsi, chaque fois que nous blable situation est très tenace - c’est une tôme existe. Le refouler équivaut à suppri-
découvrons un état morbide produit par un des manifestations de la psore - ces ma- mer une éruption cutanée, ou freiner toute
remède, nous savons que cet état existe en lades sont très difficiles à traiter. Leurs reins
8 (1)
KENT emploie les expressions ; «uraemic constitution» et «lithaemic constitution», Or, «lithaemic» ne se trouve dans aucun dictionnaire, tandis qu’uraemic»
y est traduit par : urémique, mais «uricaemic» ne paraît pas exister. Etant donné la nature du remède, nous nous sommes cru autorisée a les traduire par :
constitution uricémique et constitution lithiasique. (N.d.T.).

335
Benzoïcum acidum

autre manifestation d’une maladie. Il y a des affections dans lesquelles porte lequel d’entre eux. Il ne convient pas,
On notera, comme un des symptômes l’urine a une odeur forte et âcre ; c’est sou- naturellement, à tous les malades de ce
qui viennent en tête de toutes les manifes- vent le cas chez les enfants. Il est étonnant type, parce qu’il ne correspond pas né-
tations de ce remède, l’odeur très forte de de voir cette diathèse uricémique se mani- cessairement à leurs symptômes spéciaux ;
son urine ; l’urine est âcre et son odeur de- fester si tôt dans la vie. La mère dit que mais il possède la nature ou l’état géné-
vient parfois si forte qu’elle rappelle celle de l’enfant sent fortement l’urine. Il a une puis- ral qui, bien entendu, précède tous les ma-
l’acide hippurique ; c’est pourquoi on dit que sante odeur d’urine ; ce n’est pas tant une laises et quand il est également adapté à
l’urine sent aussi fort que celle d’un odeur d’urine décomposée ou une odeur fé- toutes leurs particularités, il transforme ma-
cheval. L’odeur de ce remède se rapproche tide, mais c’est comme une odeur d’urine gnifiquement les malades.
de celle de l’acide hippurique. renforcée. Ce remède a guéri bien des fois Il y a quelques symptômes mentaux.
l’incontinence nocturne d’urine, quand le lit, «Porté à s’appesantir sur des sujets désa-
Les maux de BENZOIC. ACID. sont donc
après avoir été mouillé à maintes reprises, gréables ; la vue d’une personne contrefaite
changeants, et nous savons pourquoi ils
était devenu impossible à nettoyer. Vous le faisait frissonner d’horreur.» Alternatives
changent : quand l’urine est abondante,
pouvez en sentir l’odeur dès que vous entrez de sommeil profond avec des périodes pro-
qu’elle contient de l’acide urique en quantité
dans la chambre ; les enfants sentent tous longées d’insomnie. Dans les périodes d’in-
et qu’elle est remplie de sédiments, alors
l’urine, l’urine forte ; la maison sent l’urine.
somnie, il se repaît, la nuit, de toutes les
le malade est en forme ; quand il y a peu
Si deux ou trois de ces enfants mouillent leur pensées pénibles qui peuvent lui venir à l’es-
d’urine ou une urine de faible densité, le
lit la nuit, l’odeur d’urine est si forte qu’elle
prit. Cet état alterne avec des nuits de som-
malade souffre de douleurs dorsales et de
permet un diagnostic immédiat. meil stupide pendant des semaines ; et ces
douleurs articulaires, il est affecté par les
variations atmosphériques et il est sensible BENZOIC, ACID. a besoin d’avoir de nou- oscillations suivent celles de l’urine. «Tris-
aux courants d’air froids et à l’air ; mais, velles expérimentations ; il y a des détails tesse.» «Anxiété pendant la transpiration.»
que la diurèse augmente, ce qui a lieu avec qui n’ont pas été mis en relief, pourtant sa «Enfant maussade.»
une sorte d’alternance, l’urine pâle alternant nature est connue. Nous avons un grand Il y a beaucoup de maux de tête ;
avec l’urine chargée, voilà le malade à l’aise nombre de remèdes de même nature, et ils sont de nature uricémique, ils se loca-
à nouveau. celui-ci est peut-être aussi profond que n’im- lisent en zones diverses et présentent de

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Benzoïcum acidum

nombreuses caractéristiques. «Douleurs af- corps, tandis qu’apparaît une inflamma- et, en l’occurrence, elle se localise à l’esto-
freuses du côté de l’occiput ou du cer- tion de la langue. Les douleurs articulaires mac ; dans ce cas, un remède comme BEN-
velet.» «Douleurs rhumatismales dans la cessent subitement après avoir pris froid ZOIC. ACID. ANT. CRUD. ou SANG, sera vrai-
tête.» C’est là une bonne description, parce ou par temps orageux et il apparaît un semblablement utile. Quand elle attaque la
que ces maux de tête d’origine uricémique brusque gonflement de la langue. MERCU- gorge ou qu’elle est suivie de gonflement de
revêtent une similarité avec des douleurs RIUS connaît aussi cet état. «Ulcérations la langue, il faudra penser à MERCURIUS et
rhumatismales. «Douleur et chaleur dans étendues de la langue, avec muqueuses pro- BENZOIC. ACID. Chaque fois que la goutte
la région d’organes nobles et d’organes fondément crevassées ou fongoïdes.» va à l’estomac, elle doit naturellement se
durs.» «Douleur déchirante au vertex.» Les Il y a des maux de gorge d’un type spé- conformer aux symptômes qui sont dans
maux de tête sont très nombreux ; ce re- cial, qui ont encore la même étiologie. En la nature du remède. Dans ce remède-ci
mède est plein de maux de tête occipitaux, même temps que l’inflammation aiguë et le nous avons : «dégoût de la nourriture, nau-
sourds, survenant la nuit aux changements gonflement des amygdales et de la gorge, sée», «nausée avec haut-le-coeur», «vomis-
de temps. Douleurs localisées à la base du on a un arrêt brusque ou une diminution de sements d’une substance salée, ou amère».
crâne, quand il y a eu des douleurs dans les la quantité d’urine, qui est peu abondante, Quand nous pensons à BENZOIC. ACID. pour
articulations pendant quelque temps et que haute en couleur, âcre et l’odeur d’urine de les symptômes gastriques, il est important
l’urine est peu abondante. Chaque fois que cheval (NITRIC. ACID.). d’avoir à l’esprit sa nature totale, l’étiolo-
le malade prend un peu froid, son urine di- gie de ses symptômes et ce qui caracté-
Et voici un autre trait, qui a presque l’air
minue et ses douleurs dans la tête et parti- rise un malade BENZOIC. ACID. Nous ne se-
d’une métastase. Prenez un individu qui va
culièrement à l’occiput reparaissent de plus rions pas capables de le distinguer d’après
et vient avec plus ou moins de douleurs dans
belle. les symptômes gastriques seulement ; en
les articulations ; il prend froid et toute dou-
Perversion de l’odorat. «Sens de l’odo- même temps qu’eux, il faut avoir à l’esprit
leur cesse mais, le jour suivant, il s’abat
rat diminué.» «Douleur dans les os du nez.» la personnalité du remède.
avec une inflammation de la langue ou un
Une autre sorte de métamorphose mal de gorge, ou une inflammation de BENZOIC. ACID. a beaucoup de troubles
se produit chez ce remède : tous les l’estomac, au point qu’il vomit tout ce qu’il hépatiques et beaucoup de symptômes hé-
symptômes de goutte cessent dans le mange. La goutte atteint des endroits divers patiques. Il est aussi très riche en symp-

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Benzoïcum acidum

tômes relatifs aux intestins, aux selles, au et claires, de se souvenir de quelques re- dans les textes qu’elle contient de «l’acide
rectum, à l’anus et aux organes urinaires. mèdes qui les produisent et de s’assurer hippurique», mais ceci est rare. «Urine
Sur les plus frappants j’attirerai votre at- si elles sont comme de l’eau de savon ou brune, à odeur aigrelette». «Besoin d’uri-
tention mais, à côté d’eux, souvenez-vous remplies de bulles d’air. «Diarrhées des en- ner trop fréquent». «Colique néphrétique».
de sa nature migratrice, métastatique, du fants», avec l’odeur d’urine du corps, et sur- «Urine foncée, à odeur d’urine extrêmement
caractère erratique de ses maux. «Selles tout cette odeur violente, particulièrement prononcée». Troubles hépatiques d’origine
abondantes, aqueuses». Ceci vaut pour la âcre de l’urine. «Surfaces rondes, légère- goutteuses ; rhumatisme ; coliques néphré-
diarrhée estivale, qui est apparue brusque- ment surélevées, comme des verrues, au- tiques ; BENZOIC. ACID, a guéri des états
ment et qui est «excessivement nauséa- tour de l’anus». semblables apparus après une blennorra-
bonde». Les selles blanches qui ressemblent Les symptômes urinaires sont trop gie. Dans les états rhumatismaux, quand les
à de l’eau de savon, contituent un symp- nombreux pour être reproduits. «Urine fé- symptômes ci-dessus sont présents, il y a
tôme si fort que le remède ne manquera tide». «Urine d’odeur tout à fait repous- plus ou moins de douleurs rénales. «Endolo-
pas de guérir cette diarrhée, même en l’ab- sante». «Urine effervescente au contact de rissement dans le dos ; brûlure dans le rein».
sence de la constitution goutteuse. «Selles l’acide chlorhydrique». Son odeur rappelle «Prolapsus utérin avec urine fétide».
excessivement nauséabondes, dont l’odeur quelquefois celle de la corne de cerf9 (2) ; «Rétention d’urine chez les nourrissons».
imprègne toute la maison». «Selles pu- elle est âcre. Ce ne sont là que des tenta- «Asthme accompagnant des affections
trides, sanguinolentes». «Selles aqueuses, tives pour décrire l’odeur forte de l’urine. rhumatismales inflammatoires». «Toux sui-
de couleur claire, très nauséabondes (chez «Urine brun sombre». Il est exact que l’urine vie de l’expectoration d’un mucus vert».
les enfants)». Ainsi nous retenons que les normale, quand on l’a laissé reposer un L’organe le plus souvent atteint dans ces
selles sont blanches et que ce qui passe moment, prend une odeur fétide, mais, affections rhumatismales, c’est le coeur. Il
en premier est comme de l’eau de savon, chez ce remède, c’est bien celle qui vient n’y a pas d’organe qui risque plus d’être tou-
mais qu’ensuite l’aspect savonneux dispa- d’être émise dont on décrit la violente odeur ché que le coeur quand le rhumatisme quitte
raît pour laisser place à des selles blanches. d’urine. «L’urine contient du mucus et du la périphérie. Douleurs cardiaques. Ainsi,
Il est bon, quand il y a des selles liquides pus». «Ce remède rend l’urine acide». On dit dans cette diathèse, avec l’urine forte et la
9 (2). Solution aqueuse d’ammoniaque (N.d.T.)

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goutte, nous pouvons attendre des compli- le coeur. Ce remède a guéri des maladies du leur des extrémités, ce qui fera ronchonner
cations cardiaques. «Les douleurs changent coeur où le rhumatisme avait depuis long- les malades.
de place continuellement». «Palpitations». temps quitté les membres et, depuis lors, «Tremblement avec palpitations». «Ex-
Le rhumatisme, bien entendu, affecte le était toujours resté localisé au coeur ; un très trême faiblesse ; sueur et état comateux».
coeur. «Se réveille après minuit avec de bon signe de son action sera le retour des Notez, l’association de l’état comateux avec
violentes pulsations cardiaques». Réfléchis- douleurs aux extrémités, l’abondance des les sueurs ; le malade BENZOIC, ACID, trans-
sez un instant et vous verrez dans quel urines, aussi bien des sédiments que de la pire sans en être soulagé. Transpiration co-
cas vous aurez besoin de BENZOIC. ACID. partie liquide, l’élévation de la densité, qui pieuse, épuisante, avec sommeil profond,
La constitution de ce remède vient immé- était basse «Pouls rapide, dur». mais sans soulagement. «Se réveille avec de
diatement à l’esprit quand on a les symp- la difficulté à respirer». «Pulsations sur tout
Les membres sont le siège d’un grand
tômes cardiaques, la dyspnée, la douleur le corps».
nombre d’affections rhumatismales. «Lassi-
au niveau du coeur, avec des symptômes «Toutes sortes d’états catarrhaux ; dia-
tude dans les membres inférieurs». «Gonfle-
rhumatismaux : «ne peut pas s’endormir». thèse goutteuse, goutte avec nodosités ar-
ment du genou». Toutes les affections gout-
Pensez aux alternances d’insomnie et de thritiques, rhumatisme syphilitique, etc.»
teuses appartiennent à ce remède. «Concré-
périodes de sommeil ; pensez à l’odeur Ces malades descendent jusqu’en bas de
tions goutteuses». «Nodules sur les articula-
forte de l’urine, aux malaises changeants, l’échelle ; leurs tissus deviennent de mau-
tions». BENZOIC. ACID, est souvent un ex-
aux troubles erratiques. «Palpitations, plus vaise qualité ; des ulcères se forment sur
cellent palliatif dans les vieilles constitu-
mal la nuit». «Douleurs rhumatismales des leur peau et leurs muqueuses. 
tions goutteuses où les malades demandent
membres, soulageant le coeur». A ce mo-
qu’on calme leurs douleurs des doigts, des
ment il y a un soulagement : le coeur est
nodules et des articulations. Les doigts
mieux, chez BENZOIC. ACID, quand l’excré-
craquent et sont maladroits et douloureux.
tion urinaire croîtra, ou quand le rhuma-
Mais souvent la douleur est allégée et s’en
tisme s’en ira vers les extrémités, vers les
allée ailleurs. Celui-ci est l’un des remèdes
doigts et les genoux, surtout les genoux.
qui chasseront les maux des organes in-
Rhumatisme oscillant entre les membres et
ternes et accroîtront généralement la dou-

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autour de l’organisme. Douleurs erratiques plus ou moins perturbés dans leurs fonctions
dans les nerfs et les gaines des nerfs. Les et nous remarquons que BERBERIS a un pou-
douleurs erratiques, piquantes, déchirantes, voir sur ces organes. Nous trouvons chez
lancinantes, qui caractérisent BERBERIS, lui la diathèse uricémique10 (1), et le type
Berberis sont présentes dans les vieilles constitutions
goutteuses, et c’est là que nous tirerons le
de désordre qui aboutit à de telles pertur-
bations. Nous trouverons les douleurs lanci-
plus grand bénéfice de ce remède. Ses ex- nantes en même temps que les troubles ré-
Quand nous aurons fini l’étude de BERBERIS, périmentations nous amèneront à constater naux.
nous verrons que ce n’est pas un remède qu’il est similaire aux douleurs erratiques, Irrégularités de la fonction urinaire. Poly-
aux indications très variées ; c’est pourtant lancinantes et déchirantes des vieux ma- urie alternant avec oligurie. Urine de faible
un remède très important. Comme BEN- lades goutteux, des personnes pâles, mala- densité, alternant avec une urine de forte
ZOIC. ACID., il s’adapte à la sphère de la dives et frileuses, qui n’ont pas de nodosités densité, qui laisse déposer de l’acide urique
goutte et du rhumatisme. Il correspond à très marquées dans les articulations, mais et des urates en abondance.
ces états goutteux qui ne se fixent pas à chez qui les élancements dans les doigts et BERBERIS est un remède changeant,
leurs places normales. Il convient aux ma- les orteils sont exactement les mêmes que comme BENZOIC. ACID. Ces deux re-
lades dont l’organisme est débilité, la consti- s’il existait des nodosités. mèdes se serrent de très près, cependant
tution, faible, qui ont le teint pâle et ma- Naturellement dans tous les états gout- leurs symptômes sont totalement différents.
ladif, qui sont anémiques, vieillis et exté- teux il faut se tourner vers le foie et les Parmi les sensations, nous notons qu’il y a
nués ; ce sont des hommes et des femmes reins pour y rechercher des douleurs et di- des douleurs piquantes dans presque toutes
prématurément vieux et ridés. Ils sont trop vers malaises ; ce sont des centres d’obser- les parties du corps et qu’elles changent
faibles pour fixer les nodosités goutteuses vation, parce que, dans ces cas-là, ils sont sans cesse de place. Douleurs erratiques et
sur les articulations des doigts auxquelles plus ou moins dérangés. Et très souvent on piquantes ; petits élancements. Quand vous
elles appartiennent naturellement, et leurs trouve en même temps des troubles car- êtes assis à côté d’un malade goutteux et
troubles, pour ainsi dire, errent encore tout diaques. Les reins, le foie et le coeur sont que vous lui parlez : «Oh !», fait-il, Qu’est-
10 (1) Voir BENZOIC. ACID. § 2, note p. 214.

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Berberis

ce qu’il entend par là ? C’est qu’il a eu une coup de douleurs pesantes, mais les dou- chez les constitutions goutteuses, sont as-
de ses crispations douloureuses. D’abord, la leurs brûlantes, cuisantes, déchirantes, pi- sociées à des troubles hépathiques, et nous
douleur est dans le genou, ensuite elle est quantes, erratiques, forment la caractéris- commençons ainsi à poser des bases pour
dans les orteils, puis dans la tête, et ainsi tique principale, la grande caractéristique l’étude de BERBERIS.
de suite sur tout le corps. A la fin les to- de BERBERIS. Les articulations gonflent quelquefois.
phi deviennent visibles dans les doigts et, «Augmentation de volume des articula-
Considérez-les à leur place, dans une ar-
quand la goutte s’est fixée, nous avons alors tions.» Mais le gonflement n’est pas aussi
ticulation donnée : de là elles irradieront
des doigts douloureux ; mais ceux-ci cor- courant que les douleurs sans gonflement.
dans toutes les directions. Si c’est le ge-
respondent plus particulièrement à LEDUM, Endolorissement, raideur des articulations,
nou, elles monteront et descendront, et iront
SULFUR, AESCULUS et LYCOPODIUM, chez avec ces douleurs radiantes. Il y aura des
de tous côtés ; si c’est l’articulation d’un
qui la maladie est devenue évidente et s’est brûlures, des piqûres, des déchirements, et
doigt, elles se propageront dans toutes les
localisée aux articulations. les douleurs irradieront et apparaîtront en
directions ; si c’est le rein, elles descendront
Chez BERBERIS, ces douleurs lanci- le long de l’uretère ; si c’est le foie, elles une partie du corps, puis en une autre.
nantes, déchirantes, piquantes, brûlantes, descendront vers l’abdomen, dans tous les «Douleur au talon, comme s’il allait s’ul-
se retrouvent partout ; elles ne restent ja- sens. «Irradiant à partir d’un point parti- cérer» ; c’est une douleur qui irradie dans
mais à une seule place, mais changent conti- culier» : c’est un trait différentiel, et qui toutes les directions. Engourdissement. En-
nuellement, et ne sont pas souvent influen- place BERBERIS presque seul pour les dou- raidissement.
cées par le mouvement. Qu’il bouge ou reste leurs rayonnantes. C’est un trait tellement Quant au coeur, son rythme est ralenti.
tranquille, elles ne cessent de se reproduire. fort que ce remède a guéri des coliques né- Le pouls est souvent étonnamment lent.
Dans certains cas BERBERIS a des douleurs phrétiques dans de nombreux cas, grâce à Les symptômes mentaux sont très in-
aggravées par le mouvement, mais ce sont sa capacité bien connue de s’élancer dans complets, c’est-à-dire que nous ne les
des cas très rares en comparaison de ses toutes les directions. Il guérit les coliques connaissons pas. Il y en a quelques-uns.
nombreuses douleurs. Il remue beaucoup ; hépatiques quand ces petits élancements Nous savons que le malade est mentale-
parce qu’il ne peut pas rester tranquille. Il partent de la vésicule dans tous les sens. ment fatigué, qu’il est incapable de soute-
remue parce qu’il souffre. Il a aussi beau- Nous voyons que ces douleurs lancinantes, nir un effort cérébral et qu’il a une mauvaise

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mémoire. «Mémoire défectueuse et faible. sensation de bouffissure. Porte toujours les ment, est entièrement distincte de l’engour-
Apparitions terrifiantes au crépuscule.» Il mains à la tête ; il lui semble qu’il est coiffé dissement ; mais il faut comparer les deux.
n’est pas surprenant qu’un enfant imagine d’une calotte, qui descend jusqu’au sour- Les yeux participent à ce même état
toutes sortes de choses dans l’obscurité, cil. Il n’est pas rare qu’un de ces malades goutteux, avec des douleurs piquantes, dé-
parce qu’il a entendu raconter des histoires mette la main à la tête pour soulever sa ca- chirantes, lancinantes. Elancements dans di-
de cimetière par les vieilles gens ; eh ! bien, lotte. «A l’impression d’avoir une calotte sur verses directions. Une grande caractéris-
avec BERBERIS, au moment où la lumière du la tête», alors qu’il n’en a pas. Ce symp- tique de BERBERIS, c’est qu’il n’a aucune
jour s’efface pour faire place à la nuit, le ma- tôme n’est pas toujours décrit comme une direction particulière ; il a toutes les direc-
lade voit des fantômes, des formes imagi- calotte sur la tête. Il peut se changer en sen- tions. La plupart des remèdes ont des dou-
naires qui s’approchent de lui. Ce remède a sation d’engourdissement du cuir chevelu, leurs allant d’une partie du corps à l’autre,
de la mélancolie, de l’apathie, de la prostra- beaucoup de malades décrivent une sen- des douleurs allant de l’oeil à la tempe, etc.,
tion mentale ; il a quelques vertiges. sation d’engourdissement du cuir chevelu, mais chez BERBERIS on ne peut pas dire que
Les maux de tête présentent les comme s’ils portaient une calotte. Quel- les douleurs vont à un endroit particulier.
mêmes caractéristiques que les douleurs en quefois des malades nieront que c’est une Ce sont des douleurs erratiques et rayon-
général, chez les sujets uricémiques, ceux sensation d’engourdissement et diront que nantes. Douleurs auriculaires de même ca-
dont l’urine contient beaucoup de sable, c’est seulement comme une calotte. Pen- ractère. Dans toutes les parties du corps
des sédiments rouges comme du poivre. La dant un temps j’ai fermement cru que la nous avons ces douleurs lancinantes, déchi-
tête a sa part de douleurs, erratiques. Pi- «calotte» appartenait à deux sensations. S’il rantes, brûlantes, allant et venant, faisant
qûres, déchirements, élancements, dans le y avait douleur, je la plaçais11 (2) sous le froncer les sourcils et pousser un cri aigu au
cuir chevelu, dans les os du crâne, dans les terme de «pression». S’il n’y avait pas de malade.
yeux, les oreilles, à la région occipitale. Dou- douleur, je supposais qu’elle appartenait à Celui-ci a un regard souffrant, la face
leurs brûlantes. l’«engourdissement», maisj’ai ajouté récem- pâle, le teint terreux, avec les joues creuses
La «sensation comme si la tête s’élargis- ment une nouvelle rubrique : «la sensation et les yeux enfoncés, entourés de cernes
sait» est un symptôme étrange ; c’est une de calotte» qui, à ce que je crois actuelle- bleus. BERBERIS a été très utile en tuber-
11 (1) Sous-entendu dans le Répertoire. (N.d.T.)

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culose pulmonaire, et pour les douleurs, les peuvent s’accompagner de jaunisse. Le foie nant que les selles soient couleur d’argile,
élancements, les souffrances des personnes semble travailler au ralenti et le malade jau- qu’elles ne contiennent pas de pigments bi-
qui ont été opérées de fistule anale. Si on nit. Les selles deviennent blanches, sans liaires, qu’elles soient blanches. C’est l’ef-
referme la fistule, ces douleurs apparaîtront pigments biliaires. «Douleurs vives, pin- fet produit par tout ce qui affecte le foie.
dans le cas d’un malade BERBERIS. Les ma- çantes, dans le foie, qui surviennent brus- Quand vous aurez ces symptômes associés
nifestations urinaires se produiront ou bien quement et avec une grande violence. Dou- à des douleurs rayonnantes et à des dou-
ce sera les manifestations hépatiques, ou la leur aiguë, en coup de poignard, dans la ré- leurs erratiques chez des organismes brisés,
faiblesse cardiaque, ou ces douleurs erra- gion du foie, lui coupant la respiration. Doit chez des personnes qui souffrent du froid,
tiques. Tantôt il y a de la fièvre, des dou- se plier en deux.» Ces douleurs durent un qui sont pâles et maladives, vous aurez un
leurs partout, avec une violente soif ; tantôt moment puis disparaissent. Dans la colique cas de BERBERIS.
on a l’état exactement opposé, avec de la hépatique, les douleurs sont spasmodiques, Plus tard le malade est constipé, mais
prostration et de l’aversion pour l’eau. Tan- croissent en intensité puis diminuent, mais ses selles sont blanches ou très claires.
tôt, manque d’appétit, tantôt, faim vorace. ne disparaissent jamais complètement. BER- «Douleur brûlante, piquante, avant, pendant
L’estomac est dérangé, la digestion BERIS, quand il est indiqué, relâchera le pe- et après la selle.» Hypertrophie de la pros-
lente et faible, et il y a des manifestations tit calcul et en permettra l’expulsion ; alors le
tate, qui provoque une pression constante
que le malade qualifie ordinairement de «bi- malade fera une inspiration profonde et re- sur le périnée. Pression «comme par une
lieuses». Eructations amères et régurgita- grettera de ne pas avoir appelé le médecin boule ou comme si quelque chose appuyait
tions de bile. plus tôt. Tout ce qui est de nature spasmo- vers le bas». «Sensation de déchirement
dique peut être calmé instantanément. s’étendant autour de l’anus. Herpès autour
Le foie connaît beaucoup de souf-
frances ; nous y retrouvons toutes ces dou- Douleurs qui traversent l’abdomen. de l’anus. Fistule anale.»
leurs, auxquelles s’ajoutent des «coups de Selles copieuses, épaisses, en purée ; selles A l’heure actuelle presque tous les chi-
couteau» soudains, qui le perforent. Dou- jaunes comme de la bouillie jaune de fa- rurgiens préconisent l’opération des fistules
leurs lancinantes, déchirantes, brûlantes, rine de maïs. «Diarrhée jaunâtre, comme s’ouvrant au voisinage de l’anus. L’homéo-
piquantes, errant d’un endroit à l’autre. de la purée.» «Selles argileuses.» D’après pathie guérit ces cas-là. Je n’en ai pas fait
«Colique hépatique.» Ces mêmes douleurs ce que nous avons vu, il n’est pas éton- opérer un seul depuis vingt ans. Le remède

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qui est indiqué pour le malade guérira le avez entendu parler, vous ne pourrez jamais sensibilité dans le dos, dans la région des
malade et la fistule. Avant tout, il ne faut l’oublier. reins. Sensibilité dans la région des reins,
pas les opérer. Fermer la fistule et négliger si grande que tout mouvement produisant
Les reins et les autres organes urinaires
ainsi le malade est un procédé très dange- des secousses, comme un voyage en voiture
ont leur part de maux. Il y a une telle sen-
reux. Sachant tout ce que je sais, si une telle ou la descente de voiture, était intolérable.
sibilité dans la région lombaire, dans la ré-
affection m’atteignait et que je ne puisse Après les douleurs rénales, la malade eut un
gion des reins, que le malade ne peut y
pas trouver le remède pour la guérir, je goût amer, infect, à la bouche, et un afflux
supporter aucune pression. Il ne peut pas
la supporterais patiemment, convaincu que de sang à la gorge. Pressant besoin d’uri-
descendre de voiture sur le trottoir sans
c’est un moindre mal. Je ne pourrais pas non ner, avec douleur au col de la vessie, brûlure
prendre beaucoup de précautions. Une se-
plus conseiller à un de mes malades d’avoir et urine insuffisante. Douleur violente, cou-
cousse est pour lui un grand choc et par-
une opération dont je ne voudrais pas pour pante, comme une tension, profondément
fois la douleur qu’elle provoque est si grande
moi-même. C’est une chose dangereuse que située, du côté gauche de la vessie, se chan-
qu’il défaille presque. Endolorissement du
d’opérer une fistule anale. C’est une affaire geant à la fin en piqûre qui descendit obli-
dos, des muscles du dos et de la région
très sérieuse. Si on la ferme et que le ma- quement dans l’urètre de la femme, pour se
des reins associé à toutes sortes d’anoma-
lade ait un penchant à la tuberculose pulmo- localiser, apparemment, à son orifice, et qui
lies de l’urine, à des sédiments abondants.
naire, il fera une tuberculose pulmonaire ; dura quelques minutes.»
Les douleurs rénales irradient dans toutes
s’il a une tendance au mal de Bright, on
les directions. Les douleurs remontent dans Nous voyons comment ces symptômes
en hâtera ainsi l’apparition ; s’il est sous la
le rein et elles épuiseront le malade si on ne se présentent : rein irrité, enflammé, sen-
menace d’un écroulement de sa santé, de
les calme pas ; il en résultera quelque mala- sible, d’un côté ou des deux ; puis formation
quelque côté que ce soit, il sera touché à son
die grave. Nous avons alors les symptômes de petits calculs dans le bassinet - petites
point faible et sa santé s’altérera. Il se peut
suivants. «Brûlure et endolorissement dans pierres grosses comme des têtes d’épingle ;
qu’avant d’en arriver là, il s’écoule un temps
la région des reins. Piqûres brûlantes, ve- et, de temps en temps, l’une d’elles prend
suffisamment long, de sorte que le médecin,
nant une à une, ou plusieurs à la file, dans son départ le long de l’uretère et va jus-
qui est ignorant, ne voit pas la relation entre
la région des lombes et des reins. Beau- qu’à la vessie. . . et alors, quelles douleurs !
les deux faits. Mais maintenant que vous en
coup de douleur, d’endolorissement et de C’est dans ce cas-là que les douleurs ré-

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nales rayonnent dans toutes les directions. elle l’a en aversion. L’orgasme est retardé,
Les douleurs remontent vers le rein et des- ou tout à fait absent ; et il la laisse dans
cendent vers la vessie. Chez l’homme, elles un état de prostration. Tout ce qui concerne
semblent courir le long du cordon sper- sa vie intime la fait souffrir. Tous ses nerfs
matique jusque dans le testicule, et elles sont le siège d’élancements. «Brûlure dans
sont très violentes. Vous serez étonnés d’ap- l’urètre ; douleur brûlante dans le vagin.»
prendre avec quelle rapidité BERBERIS sou- Absence de la sensation qui appartient nor-
lagera cette sorte particulière de colique né- malement à ces organes chez la femme. 
phrétique. Douleur brûlante dans la vessie ;
douleur brûlante dans le rein. «Urine foncée,
trouble, à cause de l’abondance des sédi-
ments. Urine très lente à couler. Besoin d’uri-
ner pressant et continuel.» La vessie devient
très irritable. Catarrhe vésical. Douleurs cui-
santes, brûlantes, piquantes.
Beaucoup de gêne et de douleurs au ni-
veau des cordons spermatiques et des tes-
ticules chez les constitutions goutteuses.
Douleurs brûlantes dans ces régions.
BERBERIS convient spécialement à la
femme de constitution goutteuse, quand
elle est fatiguée ; sans être âgée, elle est
physiquement fatiguée, de sorte que tous
ses travaux domestiques la tracassent et
la fatiguent. Le coït devient douloureux et

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sont prononcées chez BOI\AX. Il est anxieux pression que l’on tombe ; et c’est naturel
pour des riens. Il sursaute à chaque bruit, en chez l’homme normal ; mais si vous ampli-
apprenant des nouvelles inattendues, en en- fiez cette sensation à l’extrême, vous avez
tendant de la musique, quand il est surex- l’état de BORAX, qu’aggrave intensément le
Borax cité. Cette anxiété ou cette nervosité, cette
sensation impossible à décrire qui est en lui,
plus petit mouvement vers le bas, même la
descente d’une colline à cheval, ou la des-
est aggravée par le mouvement de mon- cente d’un escalier, ou, chez l’enfant, la des-
tée ou de descente. Un mouvement comme cente d’un escalier dans les bras de sa mère.
BORAX est un de ces remèdes domes-
la montée dans un de nos ascenseurs le Chez lui tous les nerfs sont irrités.
tiques qui est utilisé depuis longtemps pour
rend presque fou, mais il est encore pire
des troubles locaux, comme substance léni- Nous notons que chez BORAX toutes les
à la descente. Tous ses malaises sont ag-
fiante et cicatrisante. Dans la stomatite aph- parties du corps ont une activité accrue,
gravés par le mouvement de descente. On
teuse de l’allaitement, chez la mère ou chez tous les sens sont plus aigus que normale-
a dit qu’en pratique journalière, dans tous
le nourrisson, il est employé de longue date ment. L’ouïe est plus vive ; il est hypersen-
les cas de stomatite infantile, si l’enfant est
en collutoire sous forme de mellite. L’usage sible à l’entourage, hyperanxieux. L’esprit
aggravé par les mouvements vers le bas,
étendu qu’on en a fait inciterait l’homéo- est émo-tionnable en tout temps. En des-
c’est BORAX qui est le remède. Quand la
pathe à se demander s’il n’y a pas là une dé- cendant une colline à cheval il a du vertige.
mère se baisse avec l’enfant pour le cou-
couverte populaire, car c’est un fait que BO- Une surexcitation nerveuse lui donne de la
cher dans son lit, celui-ci se réveille souvent
RAX cicatrisera rapidement une stomatite. peur et de l’appréhension. Ceci est une forte
de son sommeil et hurle de frayeur. On peut
Il n’est pas étonnant qu’il en soit ainsi car, caractéristique de BORAX. Il a beaucoup de
mieux se rendre compte de ce genre d’an-
dans ses «provings», ce remède produit des symptômes semblables ; ses manifestations
xiété en montant au sommet d’un de ces
aphtes de la bouche, qui se propagent à la nerveuses partagent cette caractéristique.
hauts immeubles et en prenant l’ascenseur
gorge et même jusqu’à l’estomac. Il guérit En étudiant le remède nous ferons ressor-
pour redescendre. Il est naturel de ressen-
aussi les aphtes qui recouvrent les parties tir bien d’autres symptômes, mais on peut
tir, avec le rapide mouvement de descente,
génitales et l’anus. dire que celui-ci est le trait dominant de la
une impression d’anxiété à l’estomac, l’im-
L’anxiété, l’agitation et l’hypersensibilité mentalité de ce remède et qu’il est dans

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Borax

une grande mesure la clé des cas de BORAX. heures du soir.» J’ai noté cette heure comme NATRUM vous leur trouverez une étonnante
«Sensation d’anxiété dans le mouvement de un moment particulier de l’anxiété chez ressemblance en ce qui concerne l’hyper-
descente ou de bascule,» La diarrhée sera BORAX. Je l’ai notée chez les femmes qui excitabilité nerveuse (NATRUM CARB. et NA-
guérie quand il y aura ce symptôme. Les avaient des périodes de démence ; leurs TRUM MUR.). L’aggravation par le bruit, l’hy-
aphtes seront guéris quand ce symptôme troubles nerveux et mentaux duraient jus- persensibilité au bruit et la surexcitation ner-
existera. Le rhumatisme, les troubles mens- qu’à 11 heures du soir. Vous remarque- veuse se retrouvent à travers toute la famille
truels et de nombreux autres malaises dis- rez parfois chez des aliénés, qui semblent des sodiums. Ce sont des gens étonnam-
paraîtront après l’administration de BORAX, comme possédés du démon, que tout à coup ment exaltés.
quand on aura cette «clé». survient un intervalle de lucidité pendant le- «Forte nausée quand il est absorbé par
Ce remède a des manifestations hysté- quel ils parleront exactement comme si de son travail.» BORAX a guéri bien des fois ce
riques. «Change constamment de travail.» rien n’était. Ainsi en est-il pour BORAX, chez genre de trouble. Voici ce que j’ai observé
Toutes les parties de son corps se ressentent qui un grand changement peut se produire dans ces cas-là : la réflexion, de quelque
de son agitation, de sa nervosité, de son an- à 11 heures du soir ; cet état d’anxiété et ordre qu’elle soit, donne la nausée au ma-
xiété, de sa surexcitabilité. L’enfant hurle et d’agitation nerveuse peut s’arrêter à cette lade et le rend surexcitable, au point qu’il
pousse des cris perçants quand on le fait heure-là. doit quitter son travail et se reposer un pe-
sauter sur les genoux ou qu’on le lance en «Irritable, de mauvaise humeur, indo- tit moment ; ensuite il y retourne jusqu’à
haut et en bas. Le malade est comme égaré lent», symptômes qui s’aggravent jusqu’à ce que la nausée réapparaisse ; alors il lui
et sait à peine où il est, il est envahi de ce que le malade aille à la selle, et qui se faut se reposer à nouveau. Avec l’aggrava-
confusion et de vertige, par le mouvement calment à ce moment. «Il sursaute en enten- tion par l’effort intellectuel, par le bruit, par
du cerveau, le mouvement de montée et de dant quelqu’un pousser un cri anxieux», en la surexcitation, par le mouvement de des-
descente, comme dans la nage, le balance- entendant un bruit inattendu, en entendant cente, nous avons l’aspect mental de BO-
ment, etc. Si on berce l’enfant, son visage tomber une chaise par terre, ou si une porte RAX.
exprime l’anxiété. «Très anxieux quand il fait s’ouvre de manière imprévue. Tout ceci est Un examen plus poussé du sensorium
une descente rapide à cheval.» en accord avec la nature de BORAX. nous révèle : «Vertige et sensation de réplé-
«Anxiété qui augmente jusqu’à 11 Si vous comparez BORAX avec d’autres tion dans la tête en descendant une mon-

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Borax

tagne ou un escalier.» C’est une forme de écoulement blanc et il en est de même pour mèdes indiqués quand la bouche de l’enfant
la même sensation d’anxiété. Ce remède BORAX ; NATRUM SULF. produit un écoule- est si douloureuse qu’il lâche sa prise sur le
a beaucoup de vertige, parfois un vertige ment jaune et il en est de même pour BO- mamelon ou le biberon. Beaucoup de méde-
continuel, qui est si intense, au cours des RAX ; NATRUM SULF. a un écoulement na- cins prescrivent BORAX sur cette seule indi-
mouvements vers le bas, qu’il doit rester sal jaune, même vert jaunâtre. On admet cation ; mais il faut découvrir l’état consti-
immobile sans rien faire. Il a beaucoup de que BORAX produit un écoulement verdâtre. tutionnel, de façon que le remède puisse
maux de tête congestifs, de maux de tête mais son écoulement caractéristique, qui avoir une base constitutionnelle ; SULF. AC.
pesants et beaucoup de chaleur à la tête. est un symptôme général du remède, est un est plus fréquemment indiqué. «Vésicules
Il a de nombreux symptômes oculaires. écoulement blanc. rouges sur la langue.»
«Granulations des paupières.» «Les cils se Le bébé a le teint pâle, argileux. «Les «Vomissements après avoir bu.» Ceci
tournent en dedans, du côté de l’oeil et enfants ont de petites vésicules autour de amène à penser que les aphtes se sont
l’enflamment. Entropion.» Granulations et la bouche et sur le front.» NATRUM MUR. fait propagés vers le bas, le long de l’oeso-
épaississement de la conjonctive palpé- sortir des éruptions herpétiques autour de la phage, jusqu’à l’estomac. Il y a de nom-
brale ; rétractions, cicatrices et déviation bouche dans tous ses états fébriles et quand breux symptômes gastriques présents chez
en dedans. «Paupières inférieures complè- le malade prend froid. On oublie parfois BO- ce remède, qui sont vraisemblablement le
tement retournées à l’intérieur.» «Difficulté RAX et on pense à NATRUM MUR. parce qu’il résultat d’un tel état de choses. «Muqueuse
à ouvrir les paupières.» est mieux connu. Quand on a la constitution buccale extrêmement rouge.» La stoma-
Comme tous les sels de sodium, BO- NATRUM, ce n’est plus qu’un travail d’indi- tite, telle que la présentent les mères et
RAX présente une inflammation chronique vidualisation que de déterminer quel est le les nourrissons, peut être guérie par BO-
de la muqueuse nasale, un état catarrhal, NATRUM indiqué. RAX. «Après chaque repas, distension flatu-
avec écoulement abondant et croûtes dans «Aphtes dans la bouche et sur la lente.» «Vomissements continuels.» «Vomis-
le nez ; obstruction du nez. Toute la famille langue.» «Aphtes sur la langue et à l’inté- sements d’un liquide sur et visqueux.» Le
des NATRUM a ces croûtes sèches dans le rieur de la joue.» Ce symptôme, quand il est malade BORAX avec des aphtes gastriques
nez et ces écoulements copieux par le nez. seul, n’est pas une indication pour BORAX, aura des haut-le-cour et de la toux, qu’on
NATRUM MUR. produit essentiellement un quoique BORAX soit un des nombreux re- appelle communément toux gastrique. Les

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Borax

mères disent : «C’est une toux d’estomac», catarrhe est général, l’urine brûle tellement Nous arrivons maintenant à la caractéris-
parce que l’enfant fait en même temps des en passant, qu’il hurle dès la première sen- tique la plus frappante de BORAX en ce qui
efforts pour vomir. «Toux gastrique avec sation de besoin (qui lui fait réaliser qu’il doit concerne les organes sexuels féminins :
douleur irradiant du côté de la rate.» bientôt uriner) ; hurle quand il a envie d’uri- dans le sang des règles, on trouvera une
L’enfant a souvent des troubles gastro- ner. Voilà ce que le texte veut dire par : «Plus membrane. BORAX guérit les formes les
intestinaux estivaux, quand il a besoin de mal avant d’uriner.» Ce n’est pas que l’état plus aiguës de dysménorrhée membraneuse
BORAX. Vous retrouverez les aphtes tout au- des organes urinaires empire avant la mic- quand la malade a de violentes douleurs,
tour de l’anus. Nuit et jour il fera d’abon- tion, mais c’est que l’enfant hurle en réali- comme des douleurs de travail, avant et
dantes selles visqueuses ; il ne cessera pas sant qu’il doit uriner. «Miction fréquente pré- pendant les règles et qu’elle a l’impression
de pousser des cris pitoyables ; il aura des cédée de cris.» L’urine brûle et vous pouvez que l’utérus lui-même va sortir par le va-
aphtes dans la bouche, il maigrira énormé- savoir que l’enfant a besoin d’uriner parce gin. Le sang commence à couler lentement,
ment et laissera tomber sa tête en arrière. qu’il commence à crier. «L’orifice de l’urètre mais ces violentes douleurs continuent jus-
«Selles : fréquentes, molles, jaune clair, vis- fait mal comme s’il est irrité, après avoir qu’à l’expulsion de la membrane. J’ai vu BO-
queuses.» Des quantités de liquide comme uriné.» «Envie d’uriner sans être capable RAX guérir un cas où la membrane était un
de l’amidon bouilli sont émises par l’anus : d’émettre une goutte.» moule de l’utérus. Ce genre de malades sont
BORAX possède ce symptôme au même titre facilement effrayées par tout mouvement
Ce remède a guéri la blennoragie. Par-
qu’ARGEN-TUM NITRICUM. Il y a aussi des vers le bas ; que ce symptôme vous guide
tout où il y a des muqueuses, vous pou-
inflammations du rectum aboutissant à un vers BORAX dans la dysménorrhée membra-
vez vous attendre à trouver les bouquets
épaississement de la muqueuse, avec étran- neuse. La malade redoute le mouvement de
d’aphtes. Il possède un autre trait semblable
glement ; celui-ci se rétrécit de plus en plus descente et les mouvements comme ceux
à ce qu’on trouve chez NATRUM MUR. et NA-
jusqu’à ce qu’à la fin il ne laisse plus passer de la nage ou du balancement.
TRUM CARB. : aussi bien chez l’homme que
que de longues selles fines, pas plus larges
chez la femme, il supprime le désir sexuel ; il «Pendant les règles, battements dans la
qu’un crayon. Ce rétrécissement inflamma- engourdit le malade de sorte que l’esprit et tête et bourdonnements d’oreilles.» «Pin-
toire a été guéri par BORAX. les organes sexuels sont dans un état d’in- cements et coliques dans l’abdomen» ; ces
Chez cet enfant hypersensible, quand le différence. derniers mots ne décrivent pas exactement

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Borax

la douleur, qui est comme une douleur de la cause. Vous verrez des médecins routi- Ce remède a également le dégoût du
travail ; «douleur diffusant à partir de l’es- niers prescrire BORAX à toutes les femmes sein chez l’enfant, dû au fait que le lait a
tomac». Douleur en coup de couteau dans stériles, quel que soit l’ensemble de leurs mauvais goût et non pas dû à une anomalie
l’aine, qui peut survenir avant ou pendant la symptômes. Quand on donne un remède du côté de l’enfant. Vous pouvez avoir envie
menstruation. «Fatigue, transpiration après pour la stérilité, il faut considérer l’en- de donner un remède au nourrisson mais,
minuit.» Mais souvenez-vous qu’avec ces semble des symptômes particuliers au re- si vous approfondissez le cas, vous consta-
symptômes, vous devez avoir l’état mental, mède donné, ceux que le remède peut pro- terez que l’enfant ne veut pas prendre le
la nervosité, l’excitabilité, et alors BORAX duire sur la femme en bonne santé. sein parce que le lait est écourant. La mère
guérira cette dysménorrhée. a besoin d’une dose de BORAX, qui guérira
Autre caractéristique : j’ai souvent em-
l’enfant de sa diarrhée et de son dégoût du
Je trouve un autre caractère très impor- ployé BORAX quand la mère ne pouvait pas
lait. «Le nourrisson devient pâle, presque
tant de BORAX dans la phrase suivante : nourrir son enfant ; elle disait presque tou-
terreux.» «L’enfant jette ses mains en l’air
«Leucorrhée comme du blanc d’oeuf.» Il a jours qu’elle n’avait pas assez de lait et qu’il
quand on essaie de le porter en bas.» Si
une leucorrhée albumineuse, très chaude, était épais. «Le lait est trop épais et a mau-
la mère est une mère BORAX, l’enfant est
qui coule le long des jambes. «Leucorrhée vais goût.» Ce mauvais lait empêche la mère
très vraisemblablement un enfant BORAX ;
albumineuse blanche, ou comme de l’ami- de nourrir le bébé. Ceci relève d’un état
il n’est pas rare que la mère et le bébé
don.» «Leucorrhée acide durant deux se- constitutionnel et BORAX, donné au début
aient besoin du même remède ; j ’ai souvent
maines.» «Leucorrhée blanche comme du de la gestation à une malade BORAX, trans-
donné un remède à l’enfant par l’intermé-
mucus, sans aucun autre malaise.» Avec formera si bien le lait en même temps que
diaire du lait de la mère, quand tous les deux
cette leucorrhée acide, avec les troubles des le reste de la constitution que la mère sera
avaient le même remède.
règles, avec cette fausse membrane qui se capable d’allaiter son enfant. J’ai donné bien
forme puis est rejetée, il n’est pas éton- des fois BORAX à une mère qui avait mis au Un autre trait bizarre c’est qu’au mo-
nant que les femmes soient stériles. Toutes monde plusieurs enfants et avait été inca- ment où l’enfant tète, il y a une douleur
ces femmes sont stériles, toutes celles qui pable de les nourrir ; il la métamorphosait au dans le sein opposé. L’action de BORAX ne
ont ces symptômes sont stériles et BORAX point qu’elle était capable d’allaiter l’enfant se limite pas nécessairement à la période de
a guéri la stérilité quand cet état en était suivant. l’accouchement ; dans la pratique, on peut

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Borax

utiliser BORAX chez les femmes nerveuses à lement effrayé, la sensation d’anxiété, etc.,
tous les stades de la vie. sont les traits les plus frappants et les plus
BORAX a guéri des pleurésies qui rap- caractéristiques de ce remède. 
pelaient beaucoup BRYONIA, surtout si elles
étaient situées du côté droit, comme celles
de BRYONIA ; douleurs piquantes ou cui-
santes de dehors en dedans comme si elles
traversaient la partie supéro-postérieure du
poumon droit ; les douleurs piquantes pour-
raient vous faire penser à BRYONIA.
«Peau flétrie, ridée.» «Peau pâle ou li-
vide.»
Emacié ; enfant flasque qui s’émacie. Les
enfants sont décharnés en même temps
qu’ils présentent des aphtes ; ils ne peuvent
pas digérer. Ils vomissent ou ils ont de la
diarrhée ; aphtes qui descendent tout le long
de l’intestin, qui atteignent toutes les mu-
queuses. Enfant hypersensible, qui crie dans
les mouvements vers le bas. Les aphtes en-
traînent un grand nombre d’autres symp-
tômes, comme les cris avant d’uriner parce
que la vessie est touchée. Les aphtes et l’ag-
gravation par le mouvement de descente,
l’hypersensibilité au bruit, le fait d’être faci-

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mandant BROMUM, mais quand vous voyez soin d’ACONIT que de n’importe quel autre
un cas de BROMUM, il faut que vous connais- remède. Mais si la mère a sorti le bébé en
siez BROMUM. été par un jour très chaud, que celui-ci a
Il y a un trait commun sous-jacent dans eu trop chaud, qu’il était trop couvert et
Bromum toutes les maladies de ce remède, c’est que c’est un enfant pléthorique ; si vous êtes
qu’on les trouve spécialement chez les indi- appelé vers minuit et trouvez l’enfant avec
vidus qui tombent malades après avoir eu le visage rouge et avec, à l’examen, une
fausse-membrane dans la gorge, nous ver-
BROMUM est l’un des remèdes que l’on trop chaud. Si, au cours d’une épidémie de
rons en étudiant le remède que ce peut être
donne par routine. C’est un de ceux que le diphtérie, une mère emmaillotte son bébé
un cas de BROMUM.
néophyte utilisera pour chaque cas de diph- de façon exagérée, qu’elle le garde dans une
térie, de croup et de laryngite qu’il rencon- chambe surchauffée et que le hasard veuille «Enrouement survenant après avoir eu
trera ; et, s’il échoue avec celui-ci, il «es- que ce soit un enfant gêné quand il est très trop chaud. Aphonie survenant après avoir
saiera quelque chose d’autre». Tous ceux couvert, un de ceux dont les maux sont ag- eu trop chaud.» Tumulte dans tout l’orga-
qui prescrivent d’après le nom de la mala- gravés en étant très couvert, soyez sur vos nisme avec les maux de tête survenus après
die emploient BROMUM comme un de leurs gardes : vous allez avoir une diphtérie du avoir eu trop chaud. L’apparition des mala-
remèdes de routine ; mais BROMUM est si ra- type BROMUM. Ce remède est aussi indiqué dies par temps très chaud, en étant confiné
rement indiqué que la plupart des homéo- pour les malaises qui surviennent dans la dans une pièce surchauffée ou en allant d’un
pathes l’abandonnent comme un médica- nuit succédant à un très chaud jour d’été. endroit froid à un endroit très chaud est une
ment parfaitement inutile. La raison en est Or, voici les circonstantes qui précèdent caractéristique qu’on retrouve toujours chez
qu’ils ne prennent pas en compte les symp- et accompagnent le plus généralement l’ap- BROMUM. Cependant, quand le mal s’est dé-
tômes du malade et ne choisissent pas le re- parition du croup ou de la diphtérie : la mère claré, quelle que soit sa localisation, le ma-
mède selon la méthode d’individualisation. a sorti le bébé par une journée terriblement lade est si sensible qu’un courant d’air frais
Ils ne donnent pas un remède pour le ma- froide et sèche, et vers minuit celui-ci se ré- le glace ; mais il ne peut pas avoir très chaud
lade, mais pour la maladie. Il se peut que veille avec un croup spasmodique ; vous sa- sans être gêné.
vous voyiez très peu de cas de diphtérie de- vez qu’il aura plus vraisemblablement be- BROMUM possède une tendance à in-

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Bromum

filtrer les glandes. Celles-ci deviennent avec forte induration de la glande thyroïde. Croup et faux-croup.
dures, mais suppurent rarement. Elles res- Nous avons aussi de l’émaciation et, Avec la plupart des maux il y a des palpi-
tent généralement dures. Les glandes du quand nous voyons la tendance à l’infil- tations. Palpitations avec la nausée, palpita-
cou, les parotides, les sublinguales, les tration, il ne nous paraît pas étrange que tions avec le mal de tête, palpitations avec
sous-maxillaires, sont énormément hyper- ce médicament ait été efficace dans le les diverses sortes d’excitation nerveuse. Le
trophiées et très dures. Les processus in- cancer et la tuberculose. Il y a chez lui malade est de plus en plus faible, au point
flammatoires sont lents ; ils ne sont pas de la faiblesse. Les jambes s’affaiblissent. d’avoir une «aversion pour n’importe quel
de ce type rapide, violent, que nous trou- Prostration croissante avec trémulation des travail ; aversion pour la lecture ; ne prend
vons chez BELL, et MERC. «Les parties du jambes. Contractions musculaires ; faiblesse aucun intérêt aux devoirs domestiques».
corps qui s’enflamment s’infiltrent et s’in- avec tremblement ; évanouissement. Devient indifférent. Très fatigué. «Grande
durent.» Ce qui signifie : inflammation avec dépression mentale. Abattu. Triste et décou-
Dans les affections catarrhales il y a plus
dureté. BROMUM a été très utile dans les ul- ragé.» Anxiété accompagnant la plupart des
ou moins formation de membrane. Un exsu-
cères avec cette infiltration, très utile dans maladies.
dat membraneux est ici conforme au cours
l’hypertrophie glandulaire avec grande du- Maux de tête après avoir eu trop chaud.
naturel des choses. Une caractéristique ha-
reté, sans aucune tendance à la suppura-
bituelle des muqueuses c’est l’infiltration, «Bourdonnements d’oreille. Battements
tion. Tuberculose des glandes, des tissus.
de sorte qu’elles paraissent exsuder de pe- et brûlure dans les oreilles.» Il y a égale-
Les glandes dont l’inflammation a duré un
tites végétations blanc grisâtre, sous les- ment une atteinte des glandes qui sont en
certain temps commencent à présenter une
quelles il y a de l’induration. Ceci est vrai si étroite relation avec les oreilles. Dans les
forme insidieuse de dégénérescence, une
des ulcères, c’est vrai des muqueuses. Un maux d’oreille, il y a une augmentation de
forme maligne de formation tissulaire, qui
ulcère se formera sur la muqueuse, la ron- volume des glandes ; la parotide s’hyper-
les rendent très semblables à ces ganglions
gera et construira au-dessous une couche de trophie et s’indure. Affections auriculaires
scrofuleux durs, augmentés de volume, que
tissu durci. Il peut y avoir de la fièvre avec le à la suite de scarlatine, avec écoulement
nous trouvons dans le cou ; augmentation
catarrhe. Grande excitation nerveuse. «Froid par les oreilles. Douleurs ; inflammation ; ab-
de volume de la parotide et de la sous-
glacial des membres.» «Chaleur à la tête.» cès de l’oreille. Occasionnellement suppura-
maxillairc. BROMUM a guéri l’hypertrophie
«Dyspnée avec beaucoup de transpiration.» tion de la parotide, mais c’est une excep-

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Bromum

tion. «Gonflement et dureté de la glande pa- Mais cet aspect est tout à fait le contraire étages. Beaucoup de maux de gorge qui
rotide gauche.» Les ovaires, les testicules, de ce qui se passe dans les états consti- sont consignés dans les comptes rendus des
etc., sont tous affectés par BROMUM. tutionnels chroniques. Il en est de même «provings» de BROMUM commencent au ni-
Saignement de nez. Ulcérations nasales. avec un bon nombre de remèdes, particu- veau du larynx et cheminent ensuite vers
Affections catarrhales du nez. Eternuements lièrement avec beaucoup d’antipsoriques. la gorge. Quelques-uns commencent dans
fréquents. Coryza aigu, violent, avec une Les vieux malades souffreteux, brisés, ceux la gorge et descendent vers le larynx ; mais
forte brûlure dans le nez en même temps qui ont besoin de BROMUM pour une hy- les deux organes sont si étroitement asso-
qu’une sensation de froid, comme si la mu- pertrophie chronique des ganglions, pour un ciés chez ce remède qu’ils ont des chances
queuse pitukaire se refroidissait en inha- goître, pour un cancer, auront le «teint gris, d’être atteints tous les deux ; c’est ainsi que
lant de l’air froid. BROMUM est utile pour terreux, l’expression vieillotte». Ils auront la diphtérie se propage de l’un à l’autre, La
les rhumes qui surviennent au mois de juin, un visage maladif, couleur de cendre, «Vi- diphtérie commence dans la gorge et des-
avec les premières grandes chaleurs de sage gris comme de la cendre.» Nous avons cend vers le larynx.
juin, ou au mois de juillet, si les premières aussi des enfants pléthoriques, au visage BROMUM convient aux formes les plus
grandes chaleurs ne viennent qu’en juillet. rouge, qui ont facilement trop chaud. Natu- malignes de diphtérie. La fausse-membrane
Violent coryza une fois par an, pendant la rellement dans les maladies aiguës, quand pousse comme du chiendent, obture le la-
saison chaude. Coryza avec écoulement et il y a eu de la dyspnée pendant plusieurs rynx, bloque la respiration. Ces cas sont si
avec mal de tête. «Le nez est sensible et les heures ou un certain nombre de jours, alors sévères que, même si la maladie n’a duré
ailes du nez enflent. Il s’y forme des dartres le malade est cyanose, il cherche sa respira- que deux ou trois jours, et même si BRO-
qui sont douloureuses et saignent quand on tion et suffoque ; son visage est d’une pâleur MUM s’est rendu maître de la situation, le
les essuie.» Sensation d’écorchure autour cendrée, comme dans la diphtérie, dans le malade reste très prostré. Tous les malades
des narines. croup et dans les laryngites.
justiciables de BROMUM appartiennent à ce
Le malade BROMUM est un de ceux qui «Gonflement des ganglions, qui sont type. Grande violence de la maladie ; grande
sont susceptibles d’avoir le visage conges- durs comme de la pierre, surtout les gan- prostration du malade ; état très grave, avec
tionné, surtout dans les états aigus. «Visage glions sous-maxillaires et jugulaires.» Cette extrême faiblesse. Dans un grand nombre
congestionné.» Il a facilement trop chaud. caractéristique se répète presque à tous les de guérisons de diphtérie effectuées par ce

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remède, la fausse-membrane était située à quand il y a un ulcère d’estomac ou que la gion de l’ovaire gauche. «Douleur sourde
gauche, mais il a cependant guéri des diph- muqueuse est près de s’ulcérer. «Douleur continuelle à l’ovaire, avec gonflement et
téries des deux côtés. Vous verrez très ra- après avoir mangé des aliments chauds.» dureté.» On retrouve la même induration
rement des cas de BROMUM par temps sec En étudiant les symptômes des selles à l’ovaire gauche. Il est étrange que cer-
et froid ; ils surviennent par temps humide et du rectum, nous trouvons des exsuda- tains remèdes choisissent plus particulière-
et chaud ; maladies printanières ou autom- tions. Des membranes sont rejetées avec les ment les organes du côté gauche et le côté
nales. selles. Selles diarrhéïques avec membranes. gauche du corps. Comme LACHESIS, dans
«Selles noires, fécaloïdes.» Diarrhée ; doit al- beaucoup de cas BROMUM choisit le côté
Parmi les cas chroniques qui demandent
ler à la selle après manger. gauche du corps. Il y a un grand nombre
BROMUM il y a les ulcères d’estomac. Symp-
Partout nous avons de la dilatation des de remèdes qui montrent une préférence
tômes gastriques suspects ; ulcères gas-
veines. On en trouve aussi dans le rec- pour un côté du corps ; chez ce remède les
triques suspects. Vomissements comme du
tum. Des hémorroïdes brûlantes font saillie glandes sont plus touchées du côté gauche
marc de café et vomissements avec signes
hors du rectum, provoquant une douleur cui- du corps que du côté droit. «Gonflement de
d’ulcération. Aggravation après manger :
sante jour et nuit. «Varices aveugles, extrê- la région ovarienne avant et pendant les
vomissements ou diarrhée. Ne peut prendre
mement douloureuses, avec selles noires, règles.» Suppression des règles. Emission
d’aliments acides. Aggravation de la diar-
diarrhéiques. Hémorroïdes aveugles, dou- bruyante de gaz par le vagin.
rhée ou de la toux après avoir mangé ou
après avoir absorbé des acides. «Déran- loureuses» et hémorroïdes saillantes. «Hé- Au niveau du larynx, BROMUM a pro-
gement gastrique et diarrhée après avoir morroïdes apparaissant en allant à la selle duit plus de symptômes que dans n’importe
mangé des huîtres. Aggravé par la moindre et après être allé à la selle.» En allant à la quelle autre partie du corps. Il provoque
inhalation de fumée de tabac. Vomissement selle, le rectum est douloureux à cause des une irritation, une sensation d’écorchure à
de mucus sanguinolent. Eructations.» Di- tumeurs hémorroïdaires. l’air inhalé. «Irritation laryngée. Aphonie. En-
gestions pénibles. Douleur d’estomac après Gonflement et induration du testicule rouement après avoir eu trop chaud.» Pour
avoir pris des aliments chauds, du thé gauche. Notez la latéralité gauche : côté avoir été trop vêtu un jour de chaleur, ou
chaud, des boissons chaudes. Il est fréquent gauche de la gorge, testicule gauche. Il pour avoir gardé un manteau dans une pièce
que les boissons chaudes soient intolérables y a aussi une douleur sourde dans la ré- chauffée, et avoir pris froid en sortant à l’air,

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Bromum

le malade fait une laryngite. «Chatouille- en se basant sur les sons. Ainsi, que chacun L’enrouement survient après avoir eu
ment laryngé», qui provoque une toux conti- fasse sa propre expérience, qu’il reproduise trop chaud. Souvenez-vous de cela. «Toux
nuelle. Sensation d’écorchure, de quelque tous ces bruits qu’il entend faire aux autres rude, sèche ; douleur laryngée.» Saute sur
chose qui gratte dans le larynx. Racle du mu- et qu’alors il découvre en lui-même quel ses pieds pour tâcher de retrouver son
cus au niveau du larynx, râcle et tousse. Ce est l’endroit qu’il racle. Cela peut paraître souffle. «Halètement et respiration pénible,
n’est pas un graillonnement, parce que ces grotesque, mais que faire d’autre pour ap- avec sifflements et râles laryngés. Sensa-
actes nettoient la gorge. prendre l’origine de ces bruits ? Il est exac- tion comme si les voies respiratoires étaient
tement aussi important d’estimer la valeur remplies de fumée.» Et puis nous avons
Tout étudiant en médecine devrait pas-
de ces sons que d’essayer de comprendre une quantité de sons rauques ; respiration
ser en revue tous les bruits que font les
ce que veut un enfant d’après ses bruits et rauque ; respiration comme celle du croup ;
autres et essayer d’observer aussi rigoureu-
ses mouvements. respiration grinçante ; ce sont-là différentes
sement que possible quelle sensation ils ac-
façons de décrire différentes formes de
compagnent, de sorte qu’il puisse se mettre On ne peut pas connaître les symptômes
croup. Vous ne pouvez pas individualiser un
à la place des autres. Chaque sensation est et les besoins d’un enfant autrement qu’en
remède sur ces différents sons parce qu’un
accompagnée d’un son qui lui est propre et, interprétant ses mouvements. Tout mouve-
enfant, dans le croup, émettra des sons à
à l’instant même où vous l’entendez, vous ment qu’il fait a une signification. Un obser-
une hauteur et un autre, à une hauteur diffé-
réalisez d’où vient le mucus et où se trouve vateur pénétrant, celui qui a regardé attenti-
rente ; l’important est de découvrir la consti-
exactement l’irritation. Si vous laissez le ma- vement les enfants pendant de nombreuses
tution de l’enfant et de la mère. «Voix à
lade décrire ce qu’il ressent, le nom qu’il années, comprendra l’enfant et aura à peine
peine audible.» «Spasme de la glotte.» Dans
donnera à l’organe douloureux sera faux. Il besoin de poser une question à la mère.
le croup, ce n’est pas un spasme qu’il y
connaît très peu de choses sur cette partie Il saura immédiatement où souffre l’enfant,
a, c’est réellement une formation membra-
de son corps, sauf que c’est la gorge ; qu’il d’après ce qu’il fait. L’enfant est comme
neuse, qui recouvre la surface enflammée
tire du mucus de sa gorge ou le râcle sur l’animal. Vous n’avez jamais à demander à
et qui s’étend très souvent vers le bas, le
son larynx, il dit toujours que c’est la gorge. un cheval ou à un chien où il a mal, parce
long de la trachée, jusque dans les bronches
Aussi le médecin ne doit pas en tenir compte qu’il l’exprimera toujours par ses mouve-
et provoque une pneumonie croupale. Cette
et doit faire son diagnostic topographique ments. Ainsi fait le bébé.

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Bromum

formation membraneuse appartient à la na- du BROMUM est généralement situé au- MANN. «Beaucoup de râles muqueux au ni-
ture de BROMUM. dessous du larynx et jusqu’au creux de la veau du larynx. Inspiration très difficile. La-
Mais, en dehors de toute fausse- gorge. «Sensation comme si les bronches rynx tiré vers le bas.» Ceci arrivera dans
membrane, BROMUM produit de la constric- étaient pleines de fumée.» Quelques ma- le croup après formation de la membrane.
tion du larynx, une constriction qui est tout lades décriront cette fumée comme des va- «Toux enrouée, croassante, suffocante ; res-
juste comme une étreinte, un spasme. «Cha- peurs de soufre ou des vapeurs de gou- piration raclante, sifflante. Spasmes du la-
touillement du larynx, avec irritation à la dron. Au bout de quelques heures le mu- rynx ; toux suffocante. Membrane sur la la-
toux. Sensation d’écorchure et de quelque cus commence à s’accumuler dans le la- rynx et la trachée. Faux-croup provoqué par
chose qui gratte dans le larynx. Sensation rynx et dans la trachée, de sorte que s’éta- la croissance exubérante de champignons.»
de froid dans le larynx.» Ceci est un symp- blit une constante expectoration d’épais mu- «Asthme des marins dès qu’ils dé-
tôme très étrange de BROMUM. On le trouve cus blanchâtre, et que la toux et un raclage barquent» ; calmé dès qu’ils reprennent la
dans une laryngite où le malade dit qu’il a du larynx constants ne laissent aucune paix mer. Respiration difficile avec râles rem-
l’impression d’avoir le larynx couvert de au malade. Cet état existe souvent dans plissant le thorax. Bronchite et pneumonie.
duvet. J’ai entendu décrire cette sensation les laryngites, en dehors de toute fausse- BROMUM est souvent le remède des épidé-
en disant que c’était comme si le larynx membrane. mies de coqueluche au printemps, au début
était recouvert de velours, mais ils avaient BROMUM n’est pas donné aussi souvent des chaleurs, et des fausses-membranes qui
surtout terriblement froid au larynx. L’air qu’il est indiqué dans l’aphonie, dans l’irri- se forment sur le larynx. La toux est immé-
respiré paraît froid, exactement comme s’il tation du larynx, quand le larynx est à vif, diatement aggravée par la poussière. Le ma-
avait soufflé sur des champs de neige ou de parce qu’il est inhabituel d’avoir de la la- lade est plus mal quand il prend de vieux
glace. Sensation de froid au larynx. ryngite et de l’enrouement après avoir eu livres sur leurs rayons. Eternuement, en-
«Endolorissement continuel du larynx.» trop chaud. Un grand nombre de ces cas rouement, irritation du tractus respiratoire
Ceci signifie que le larynx est sensible au seraient guéris rapidement par BROMUM. en prenant et maniant des objets poussié-
toucher. PHOS., BELL, et RUMEX ont de l’en- Mais quand le médecin routinier pense à reux. «Toux, avec soudains paroxysmes de
dolorissement du larynx, le larynx est sen- lui, c’est pour un croup ou une diphtérie. suffocation en avalant.» BROMUM a énormé-
sible au toucher ; mais l’endolorissement C’est ce que n’a jamais enseigné HAHNE- ment de catarrhe, surtout au niveau de l’ap-

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Bromum

pareil respiratoire. Il a de l’hépa-tisation des


poumons ; l’infiltration est une des caracté-
ristiques les plus inhérentes à sa nature. 

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D’autres remèdes ont des troubles qui corps, mais particulièrement les tissus fi-
viennent lentement, ils ont une action pro- breux, les séreuses, les ligaments articu-
fonde et continue, comme les fièvres conti- laires et les aponévroses. Il affecte aussi
nues. Pensons aux malaises d’IGNATIA, pen- les gaînes des nerfs où il provoque de la
Bryonia sons comme tout est chez lui fugitif, inter-
mittent, inattendu ; pensons à ACONIT et à
congestion, dont l’acuité augmente progres-
sivement.
la violence d’apparition de ses maux, à BEL- Dès le début les traits caractéristiques
LADONA et à toute sa soudaineté. du remède sont présents et on peut deviner
Chaque médicament a une sphère d’action,
une nature particulière par laquelle il dif- Quand nous en venons à l’étude de que le malade va faire une maladie BRYO-
fère de tous les autres médicaments ; c’est BRYONIA, nous notons la grande persistance NIA. L’invasion dure plusieurs jours. Le ma-
ainsi qu’il convient aux maladies d’une autre de ses affections ; celles-ci se constituent lade ne se sent pas très bien, il est lan-
catégorie et ne convient pas aux maladies lentement, c’est-à-dire lentement pour guissant et fatigué, il ne veut pas qu’on
d’une autre catégorie. C’est comme la na- des états aigus. Elles sont continues, ou lui parle, il ne veut pas bouger, et ces
ture des hommes, qui diffèrent les uns des rémittentes et, seulement à l’occasion, in- symptômes croissent progressivement ; les
autres, et aussi comme la nature des mala- termittentes. Elles croissent jusqu’à la vio- douleurs commencent à aller et venir sur
dies, que leurs caractères distinguent l’une lence, mais c’est une violence qui n’éclate le corps, à atteindre certaines fibres, puis
de l’autre. pas dès le début, comme chez ACONIT d’autres et, à chaque mouvement, elles aug-
Nous étudions également les remèdes ou BELLADONA ; aussi est-il conforme à un mentent, jusqu’à ce qu’elles aboutissent à
quant à leur rapidité et leur continuité, type de maladie avec fièvre continue, par une douleur fixe et continue. Les parties ma-
quant à leur rémittence ou leur inter- exemple aux rhumatismes dont la sévé- lades sont chaudes et enflammées et, à la
mittence. Les symptômes de certains re- rité croît progressivement, qui atteignent fin, le malade est immobilisé avec du rhu-
mèdes apparaissent soudainement, avec une articulation après l’autre, jusqu’à ce que matisme.
une grande violence, une grande rapidité, tous les tissus blancs fibreux soient en- Les maladies surviennent après avoir
n’ont qu’un très court paroxysme et dis- flammés et douloureux. Ses inflammations pris froid, non pas dans les premières
paraissent comme si rien ne s’était passé. peuvent toucher n’importe quel endroit du heures comme chez ACONIT ou BELLA-

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Bryonia

DONA ; mais, le jour suivant, le malade com- Ce remède convient à un grand nombre famille vous attend à la porte pour vous dire
mence à ne pas se sentir très bien, il éter- de maladies, aux fièvres typhoïdes, aux que «le malade est à peu près inconscient» ;
nue, son nez coule, il a de l’irritation du trac- maladies qui revêtent une forme typhoïde, à vous le regardez : son visage est bouffi et
tus respiratoire ; au bout d’un jour ou deux celles qui commencent par une fièvre rémit- pourpre, il semble hébété ; il a comme une
il a un frisson et s’alite avec quelque mala- tente se changeant ensuite en fièvre conti- sorte de stase veineuse sur tout le corps,
die inflammatoire, pneumonie ou pleurésie. nue, comme cela peut arriver dans la pneu- mais surtout au niveau du visage ; son ex-
Ses troubles inflammatoires peuvent inclure monie, la pleurésie, l’inflammation du foie, pression est presque celle d’un imbécile,
l’inflammation des méninges cérébrales et des glandes, de l’intestin, etc. Ce peut être quoiqu’il soit parfaitement capable de parler
s’étendre parfois à celles de la moelle ; l’in- une gastroentérite, une péritonite ou une malgré l’aversion qu’il en a, et il paraît, aux
flammation des plèvres, du péritoine, du pé- colite, avec la sensibilité, l’aggravation au yeux des étrangers, ignorer tout ce qu’on dit
ricarde, sont les plus courantes ; il a aussi de mouvement et le désir de rester parfaite- à côté de lui.
l’inflammation des organes. ment immobile. Inflammation des articula-
Cet état survient parfois au bout d’un
tions, qu’elle soit de nature rhumatismale ou
Au tout début de cette période d’inva- temps apparemment court : le malade se
non, qu’elle soit due au froid, à une exposi-
sion, même avant l’apparition des douleurs, réveille le matin avec un mal de tête sourd
tion au froid ou à un traumatisme. BRYONIA
on note une aversion pour le mouvement, et congestif et une impression de stupidité
est souvent indiqué dans les traumatismes
même sans que le malade sache pourquoi ; dans la tête ; il se sent si abruti qu’il ne
articulaires, où ARNICA n’agirait pas.
mais à la fin il constate que ces symptômes peut pas travailler, et cette impression croît
s’aggravent s’il bouge, de sorte qu’il résiste Il y a chez BRYONIA une extrême irrita- progressivement ; un tel état est souvent
au moindre désir de bouger avec un senti- bilité ; toute parole qui l’obligera à fournir l’avant-coureur d’une maladie grave. Quand
ment de colère ; et, quand il doit bouger, il une réponse ou à penser l’aggravera. L’ef- une pneumonie ou une inflammation du foie
souffre énormément et toutes les douleurs fort de parler sera accompagné d’un sen- ou quelque inflammation lente et insidieuse
du corps reviennent. Nous avons ainsi ce timent d’horreur. Au début de la maladie, est en train de se constituer quelque part
symptôme bien connu de BRYONIA : l’ag- quand vous arrivez au lit du malade, qui dans le corps, mais ne s’est pas encore lo-
gravation par le mouvement, que l’on re- geint depuis plusieurs jours, il vous paraît calisée, nous constatons qu’elle commence
trouve partout chez lui. évident que quelque chose se prépare. La le matin. Ceci est caractéristique de l’ag-

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gravation de BRYONIA : ses troubles com- Les fièvres catarrhales peuvent ressem- ramène. Quelquefois il restera étendu et ne
mencent souvent de bonne heure le matin. bler à BRYONIA. dira rien, sauf qu’il «veut qu’on le ramène
Au réveil, au premier mouvement, il réalise Cette pesanteur de l’esprit est habi- chez lui». Le délire a un caractère doux ;
que quelque chose ne va pas, il se sent stu- tuelle à BRYONIA ; celui-ci n’a pas l’excitabi- ce n’est pas l’excitation éclatante, sauvage,
pide, au bord de l’inconscience. Il aura été lité que l’on trouve chez COFFEA, NUX VO- de BELL, ou STRAM. ; c’est tout à fait le
grognon pendant huit à dix jours puis se ré- MICA, IGNATIA ; il est lourd, aggravé par le contraire : il parle et divague, mais ne dit
veillera un matin fort mal en point et, le jour mouvement, aggravé quand on lui parle, il pas grand-chose à moins d’être dérangé. Si
ou la nuit suivante, il lui faut appeler le mé- désire rester couché, immobile ; mais il pré- vous le dérangez il vous dira : «Allez-vous en
decin. sente en même temps une extrême irritabi- et laissez-moi aller chez moi» et, si vous le
En l’observant quelques jours on voit se lité, aussi intense que celle de NUX ou de laissez seul, il retombera dans une parfaite
constituer une fièvre continue. Ou bien, une CHAMOMILLA. Lui aussi a des troubles aigus quiétude et parlera rarement. «Propos inco-
nuit, un frisson surviendra, avec une vio- aggravés par la colère, ou survenant quand hérents ou babillage sur son travail, sur-
lente douleur thoracique, une expectoration on le réveille, quand on le dérange ou à tout après 3 heures du soir.»
rouillée, une toux brève, sèche et d’autres la suite d’une discussion. Sa lourdeur d’es- Habituellement vous verrez le délire
symptômes dont on parlera plus tard dans prit du début évolue vers un état de com- commencer vers 9 heures du soir et du-
ce chapitre, révélant que la maladie est en plète stupeur, où il devient tout à fait in- rer toute la nuit comme la fièvre. Vous ver-
train de se localiser au thorax ; ou bien ce conscient, comme dans la typhoïde. Il passe rez l’état mental aigu se manifester le
sera le mal de tête sourd, congestif, qui d’une inconscience partielle à une incons- matin au lever, mais quand le stade fé-
s’aggravera progressivement, ce qu’on voit cience complète, comme chez les enfants brile se constitue et domine la scène, les
quand il se prépare une congestion du cer- hydrocéphales. symptômes adopteront l’aggravation de 9
veau. Dans le rhumatisme, dans la pneumonie heures du soir ; les malades qui ont des fris-
BRYONIA choisit souvent des sujets plé- et dans les états typhoïdes, quand on fait sons les auront à 9 heures du soir ; les ma-
thoriques, des sujets qui ont une mau- sortir le malade de cet état de stupéfaction, lades fébriles auront leur poussée de fièvre
vaise circulation veineuse, qui font avec il a l’esprit confus, il voit des images, il croit à 9 heures du soir. Si les symptômes men-
leurs rhumes des congestions catarrhales. qu’il n’est pas chez lui et veut qu’on l’y taux prédominent, ils augmentent et s’am-

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plifient au cours de la nuit. Ce remède a gure : quand on étudie le cas à fond, on peut chant que le mouvement va l’aggraver, il
une aggravation à 3 heures du soir. Celle trouver KREOSOTUM. Un autre enfant n’est ne peut pas rester tranquille à cause de la
de BELL, commencera à 3 heures du soir et jamais satisfait de quoi que ce soit et rejette violence de la douleur. Au début de la ma-
durera jusque vers minuit, tandis que celle tout ce qu’il a demandé : vous étudiez ce cas ladie il était capable de rester tranquille et
de BRYONIA commencera à 9 heures du soir et vous pouvez trouver CHAMOMILLA. «Désir se trouvait mieux en restant immobile, son
et persistera toute la nuit. L’aggravation des de choses qu’on ne peut pas se procurer et état mental s’améliorait en restant immo-
malades CHAMOMILLA, qui sont aussi extrê- qu’on doit refuser, ou de choses qu’il refuse bile et plus il bougeait plus l’agitation an-
mement irritables, se situe à 9 heures du quand on les lui offre.» xieuse croissait ; plus tard vient une réaction
matin. Parfois, au lit du malade, il est très qui l’oblige à bouger. En jetant un coup d’oeil
«Etat d’appréhension, de peur.» «Une
difficile de faire la différence entre BRYONIA superficiel sur le cas, vous pourriez penser
anxiété de tout le corps l’oblige à faire
et CHAMOMILLA, qui sont tous deux si iras- que ce malade est amélioré par le mouve-
continuellement quelque chose.» C’est là un
cibles, mais le bébé CHAMOMILLA est plus ment, comme le malade RHUS TOX., mais
trait digne de considération, parce qu’il peut
mal à 9 heures du matin, alors que le bébé chez RHUS TOX. vous constatez que le ma-
quelquefois paraître en contradiction avec
BRYONIA est plus mal à 9 heures du soir. lade remue et qu’en remuant il se fatigue et
le reste du cas. Il est dû à l’anxiété qui
quand il s’assied, les douleurs reprennent.
Il y a chez BRYONIA un symptôme-clé, qui s’infiltre dans tout le corps. Chez BRYONIA
Voilà la distinction entre les deux, quoiqu’ils
s’applique en réalité à une douzaine de re- comme chez ARSENICUM, il y a une sensa-
paraissent semblables si on ne les examine
mèdes ou plus : «il veut quelque chose et tion de malaise qui l’oblige à bouger, mais
pas attentivement.
il ne sait pas quoi.» C’est un très important il est aggravé par le mouvement, et pour-
symptôme de BRYONIA. C’est un symptôme tant il est si mal à l’aise et anxieux qu’il lui Il est courant de voir BRYONIA amé-
qui n’indique BRYONIA que si le reste des faut bouger. II a des douleurs si violentes lioré par l’air frais et par les compresses
symptômes concordent. Vous vous appro- qu’il ne peut pas rester immobile, et cepen- froides. S’il bouge, il a trop chaud, ce qui
chez d’un enfant porté dans les bras de sa dant quand il bouge la douleur lui arrache aggrave les douleurs, mais il y a des troubles
nourrice et qui veut un jouet après l’autre ; des cris. Ainsi il n’y a pas vraiment là de rhumatismaux de BRYONIA qui sont mieux à
vous lui donnez le jouet qu’il réclame, mais contradiction, mais un symptôme dû à la la chaleur et, en ce cas, le malade est mieux
il ne le veut plus et il vous le jette à la fi- grande violence de la douleur. Même en sa- quand il bouge sans arrêt. C’est une autre

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forme d’amélioration et d’autres genres de dis qu’ici les troubles sont plus insidieux, der la pièce chaude parce qu’elle a froid, et
modalités. Je me demande parfois si BRYO- comme ceux de BRYONIA, et plus au sud ils qu’ayant dit : «Oh ! comme cela sent le ren-
NIA est plus soulagé par la chaleur ou plus ressemblent à GELSEMIUM. Ces différences fermé ici !», vous ouvriez la fenêtre et notiez
soulagé par le froid. La plupart des troubles atmosphériques doivent être sérieusement que l’enfant s’endort, ne négligez pas cette
de la tête qui ont un caractère congestif prises en considération par rapport à notre modalité, parce que ce soulagement a une
sont améliorés par les compresses froides, Matière Médicale. cause. Il ne devrait rien y avoir qui arrive au
par l’air froid, etc. Pourtant il y a quelques malade, dont vous ne trouviez la significa-
Les symptômes mentaux de BRYONIA
maux de tête de BRYONIA qui sont calmés tion avant de quitter sa chambre. Résolvez
sont généralement soulagés par l’air frais,
par les compresses chaudes, et ceux-ci ne la question en esprit.
aussi le malade veut avoir les fenêtres ou-
semblent pas accompagner une congestion «Peur de la mort.» Rempli de peur, d’an-
vertes. L’anxiété, la confusion d’esprit, la
cérébrale. Ainsi BRYONIA a des modalités op-
peur, etc., s’atténuent en étant au frais. xiété, désespère de guérir, extrêmement
posées mais, à travers tous ses états contra-
Quelquefois le délire, la réplétion congestive abattu. Il lui faut la tranquillité du corps
dictoires, il est doué d’une grande person-
de la tête atteignant le cerveau, augmente- et de l’esprit, c’est-à-dire qu’il veut res-
nalité qui les domine tous et qui suffit à le
ront si la pièce est surchauffée, ou bien à la ter au calme. Souvent il veut être dans
faire reconnaître.
chaleur du poêle, ou en ayant très chaud, ou l’obscurité. Les excitations déclenchent des
Dans un climat humide, BRYONIA est en ayant sur soi des couvertures chaudes. troubles. Les malades BRYONIA sont presque
l’un des remèdes les plus fréquemment in- Chez l’enfant on notera ces aggravations ; toujours aggravés par les visites. «Morose.»
diqués ; mais dans un climat sec, au ciel au contraire si la fenêtre est grande ouverte Ne contrariez pas un malade BRYONIA parce
pur, où le thermomètre descend bas, ACO- pour aérer la pièce, l’enfant dormira tran- que vous l’aggraveriez. «Mauvais effets de
NIT sera plus souvent indiqué que BRYONIA. quillement. Des remèdes tels que BRYONIA, la mortification.» «Maux consécutifs à un
Encore plus au sud les maladies inflamma- APIS, PULSATILLA, et bien d’autres se pré- chagrin» : ce sont généralement des maux
toires revêtent plutôt le type de GELSEMIUM. senteront ici à l’esprit. Si vous entrez dans de tête.
Nous savons que dans le grand nord, le froid la chambre d’un enfant chez qui le délire Les maux de tête congestifs, violents,
soudain et très vif provoque des inflamma- fait rage, qui se tourne et se retourne, tan- qui surviennent quelques heures après une
tions violentes, comme celles d’ACONIT, tan- dis que la mère fait son possible pour gar- altercation ou une controverse, ou un lé-

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ger malentendu avec quelqu’un à qui on Il est plus gêné que la moyenne des gens par vralgies superficielles soient améliorées par
ne peut pas répondre, seront justiciables de une atmosphère confinée. Les personnes qui des compresses chaudes, mais les pièces
STAPHISAGRIA, mais BRYONIA les possède sont sujettes à faire des maladies BRYONIA chaudes et les pièces fermées sont très né-
aussi. STAPH. est adapté aux personnes sur- sont mal à l’aise à l’église, à l’opéra, dans fastes aux maux de tête de BRYONIA. Maux
excitables, nerveuses, irritables, qui s’em- les pièces chaudes fermées, comme LYCO- de tête comme si la tête allait se fendre
portent, qui ont facilement des altercations PODIUM. Les jeunes filles qui s’évanouissent largement ; les douleurs sont aggravées par
ou des disputes violentes. Si un mal de tête chaque fois qu’elles vont à l’église sont sou- tout mouvement, même par un clignement
s’en suit, ce genre de personnes peut avoir lagées par IGNATIA. d’yeux, par la parole et par l’effort de pen-
besoin de BRYONIA. Si, dans un cas chro- Passons maintenant à l’étude de la tête. ser, de sorte que tout effort du corps ou
nique, un malade vous dit : «Docteur, s’il On peut regarder le mal de tête comme un de l’esprit devient impossible avec un sé-
m’arrive d’avoir une dispute avec quelqu’un trait frappant du remède, parce qu’il y a vère mal de tête. Doit rester absolument im-
sur quoi que ce soit, je suis très énervé, je des douleurs à la tête avec presque tous mobile. Quelquefois il sera légèrement amé-
ne peux plus dormir et j’ai mal à la tête» ; in- les états aigus. Les maux de tête sont asso- lioré en restant allongé parfaitement immo-
utile d’étudier longtemps ce cas parce qu’il ciés aux maladies inflammatoires et conges- bile dans une chambre obscure. Aggrava-
est plus que probable que STAPH. sera le re- tives. La lourdeur mentale et la confusion tion par la lumière ; en y réfléchissant vous
mède approprié. d’esprit sont significatives du mal de tête verrez que l’accommodation à la lumière et
congestif et du mal de tête comme si la tête à l’ombre d’une pièce nécessite des mou-
BRYONIA a des vertiges, qui sont ag-
allait éclater. La tête semble si pleine que le vements ; on dit que la lumière aggrave le
gravés dans une pièce chaude. Vous note-
malade veut la presser entre ses mains ou malade mais, même ici, c’est le mouvement
rez, à mesure que nous avancerons, que les
y appliquer un bandage serré ; une pression des muscles de l’accommodation qui ag-
symptômes de caractère nerveux, la surex-
forte sur l’ensemble de la tête apporte du grave.
citation et habituellement les symptômes du
corps, sont plus mal dans une pièce chaude, soulagement. Les maux de tête BRYONIA sont très
plus mal en étant trop couvert, plus mal à Les maux de tête sont aggravés dans communément les avant-coureurs d’autres
la chaleur du lit ; le malade veut avoir les fe- une pièce chaude et généralement aggra- maux : congestion pulmonaire, bronchite
nêtres ouvertes, il veut respirer de l’air frais. vés par la chaleur. Il peut arriver que des né- ou congestion de quelque autre partie du

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corps. Le malade se réveille le matin avec était : «troubles après avoir repassé.» Vous il ne veut ni bouger ni parler, ni faire quoi
un mal de tête ; si c’est un coryza qui se savez que le repassage se fait généralement que ce soit, parce que tout cela est mou-
prépare, le mal de tête vient le matin et, dans une pièce chaude, qu’il exige des mou- vement, effort et l’aggrave. Vous constate-
dans la journée, le malade commence à éter- vements des bras et qu’il fait ainsi interve- rez que ceci est vrai aussi de BELL., qui a la
nuer. Si les troubles sont en train de se loca- nir deux des modalités les plus saillantes même congestion et la même sensation de
liser en quelque autre partie du corps, avant de BRYONIA, de sorte que ce symptôme-clé pression ; mais souvenez-vous que BRYONIA
que leurs symptômes n’apparaissent, le ma- n’est plus une affirmation abstraite ; il ne est lent, inerte, passif et insidieux dans son
lade se réveille le matin avec ce mal de tête doit pas être considéré en dehors de la na- invasion et son évolution, tandis que chez
congestif au-dessus des yeux ou derrière la ture générale du remède, mais ne sert qu’à BELL, les symptômes mentaux et tout ce qui
tête ou aux deux endroits ; il lui semble que la mettre en relief. s’y rapporte sont marqués par l’activité.
sa tête va éclater ; la pression le soulage, la Avec les maux de tête de BRYONIA il y a
Maux de tête congestifs violents, comme
chaleur de la pièce et tout mouvement l’ag- plus ou moins de brûlure, et quelquefois des
si la tête allait se fendre ; maux de tête
gravent. Mal de tête sus-orbitaire, quelque- battements. Le malade ressent rarement les
comme si tout le contenu de la tête allait
fois en coup de poignard, plus mal au pre- battements tant qu’il ne bouge pas. Après
jaillir du front. Douleur pesante dans le front,
mier mouvement. Il en prend conscience en n’importe quel mouvement, comme monter
sensation de réplétion et de lourdeur dans le
se réveillant, en remuant les yeux : c’est un un escalier, marcher ou se retourner dans
front, comme si on poussait le cerveau vers
endolorissement des globes oculaires, une son lit pendant le mal de tête, il ressent
l’extérieur. Cette réplétion ou congestion de
sensation de meurtrissure sur toute la tête. les violents battements ; en restant immo-
la tête est accompagnée par ce qu’on a dé-
Le mouvement des bras, le travail qu’on crit comme de la lourdeur d’esprit ; on no- bile un moment, ceux-ci se calment pour se
fait avec les bras, comme dans les différents tera d’ailleurs souvent que le malade a une changer en douleur pesante, en sensation
métiers où l’on utilise les bras et les mains, expression quelque peu abrutie, qu’il a l’air d’éclatement, comme si le crâne allait s’ou-
est généralement accompagné de troubles d’un imbécile. Son visage est marbré et cra- vrir sous l’effet d’une pression.
de la partie supérieure du corps et spécia- moisi par la congestion quand BRYONIA est Il y a bien d’autres douleurs en relation
lement de la tête, de sorte qu’un des an- nettement en cause. Les yeux sont rouges avec le mal de tête de BRYONIA : dans le
ciens symptômes-clés du temps de HERING et congestionnés ; le malade est apathique, texte des «provings» on décrit des «dou-

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leurs déchirantes et piquantes», des «dou- dalité, mais elle est ici en rapport avec l’ag- Les pellicules sont fréquentes sur le cuir
leurs lancinantes», des douleurs aiguës. On gravation générale de BRYONIA par le mou- chevelu qui, par ailleurs, est hypersensible
dit de certaines douleurs pesantes que c’est vement, par les secousses, par tout effort. et très endolori. Ne peut pas supporter qu’on
comme s’il y avait un grand poids sur la «Le mal de tête s’étend, s’aggrave au lui touche, même très légèrement, le cuir
tête, mais c’est la même idée qui domine : moindre mouvement ; après manger.» L’ag- chevelu, a l’impression qu’on lui tire les che-
c’est une pression interne, un ralentisse- gravation après manger est en accord avec veux ; les femmes doivent toujours porter
ment de la circulation cérébrale, une stase l’état de BRYONIA en général. Le malade lui- les cheveux sur le dos. Au cours de ses maux
comme si tout le sang du corps surgissait à même, dans tous ses malaises, est plus mal de tête, aussi bien que de ses poussées
la tête. «Douleurs piquantes à la tête.» «Mal après manger. Peu importe la nature de la rhumatismales, BRYONIA sera soulagé s’il
de tête comme si la tête allait se fendre.» maladie, il est plus mal après manger ; la peut transpirer abondamment. Il est amé-
«Coup de sang.» Menace d’apoplexie. «Mal toux s’aggrave après les repas, la goutte lioré dans tous ses maux dès que la trans-
de tête après s’être débarbouillé à l’eau s’aggrave en mangeant. Le malade BRYONIA piration se fait abondante et générale.
froide quand le visage était en sueur.» C’est- résumera finalement toute la question en di- On rencontre chez BRYONIA du catarrhe
à-dire que le malade a pris froid en suppri- sant : «je suis toujours plus mal après man- oculaire ; on n’y pense pas souvent comme
mant sa transpiration. ger » ; de sorte que ce symptôme devient un remède inflammatoire des yeux quand il n’y
«En toussant, ressent toujours un mou- symptôme général. a pas d’autres symptômes ; mais on trou-
vement dans la tête, comme une pression.» Les maux de tête sont souvent accom- vera des symptômes oculaires, de la rou-
Le mal de tête est si douloureux dans beau- pagnés de saignements de nez. «Mal de geur, de l’inflammation, de la congestion, de
coup de cas de pneumonie ou de bronchite tête opiniâtre avec constipation.» BRYONIA la chaleur, de la dilatation ’.vineuse, de la
et, en fait, dans n’importe quelle maladie in- convient particulièrement aux constitutions brûlure et de la cuisson, associés aux maux
flammatoire ou congestive, que très souvent veineuses, léthargiques, avec coeur pares- de tête, au coryza, aux affections des voies
vous verrez le malade saisir sa tête entre seux, faible circulation, qui, malgré leur as- respiratoires supérieures, à la bronchite,
ses mains quand il sent qu’il va tousser. Il pect pléthorique et rude, sont sujettes aux etc. Endolorissement des yeux ; on peut à
se tient la tête tellement il a mal quand il exacerbations de la goutte aux change- peine toucher les globes oculaires, tellement
tousse. Beaucoup de remèdes ont cette mo- ments de temps. ils sont sensibles au toucher, comme s’ils

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étaient meurtris, sensation qui croît à la toux yeux chez un malade goutteux. avec une aggravation de sa lourdeur d’es-
et à la pression. Ceci se voit dans les affec- prit après avoir dormi ou le matin au réveil.
Un grand nombre des affections de
tions thoraciques, dans les rhumes et dans La toux survient avec une grande violence,
BRYONIA commencent dans le nez ; éter-
les maux de tête. «Endolorissement, douleur secouant le corps tout entier et aggravant le
nuements, coryza, écoulement nasal avec
des yeux quand on les bouge.» «Douleurs mal de tête, ramenant d’abondants crachats
rougeur des yeux, larmoiement, douleurs
pesantes, écrasantes dans les yeux.» «In- muqueux du tractus respiratoire.
dans les yeux, le nez et la tête, le premier
flammation des yeux et des lèvres, surtout «Eternuements fréquents.» «Eternue-
jour ; puis l’inflammation descend dans les
chez les nouveau-nés.» ments entre les quintes de toux.» «Anos-
fosses nasales postérieures, la gorge, le la-
Pensez à BRYONIA quand la goutte a rynx, et il y a de l’enrouement ; ensuite une mie.» Saignements de nez avec ces conges-
quitté certains endroits et que tout d’un bronchite apparaît qui, si on ne l’enraye pas, tions ou avec les coryzas. Il a des épistaxis
coup les yeux sont touchés ; tuméfaction évolue en pneumonie et en pleurésie ; ainsi au cours des règles. Congestion de la tête
des paupières, la conjonctive a l’air d’un les troubles se sont propagés de l’origine à la période menstruelle. Epistaxis de sub-
morceau de boeuf saignant, tellement elle du tractus respiratoire, le nez, jusqu’au tissu stitution dans des cas d’aménorrhée. Si le
est enflammée, rouge et suintante de sang. pulmonaire. C’est là un des terrains favo- flux menstruel s’arrête brusquement après
Vous découvrez que, quelques jours aupa- ris des maux de BRYONIA. Tous sont aggra- un coup de froid, un saignement de nez ap-
ravant, le malade, un vieux sujet goutteux, vés par le mouvement ; toutes ces parties paraît. Sécheresse du nez.
a eu une crise rhumatismale articulaire, et sont sujettes à beaucoup de brûlure et de L’aspect du visage est important ; l’ex-
maintenant il a les yeux enflammés et dou- congestion ; il y a une fièvre plus ou moins pression abrutie, le teint pourpre, les joues
loureux, «Iritis rhumatismale, provoquée par élevée, parfois une fièvre intense ; le ma- bouffies ne sont pas dus à la présence
le froid.» Inflammation rhumatismale des lade en lui-même est aggravé au moindre d’oedème, quoique le visage soit odéma-
yeux, c’est-à-dire état inflammatoire avec mouvement et veut rester tranquille ; il a teux quelquefois, mais il est le plus sou-
congestion et rougeur, plus ou moins as- de la lourdeur d’esprit, des maux de tête vent gonflé par la stase vasculaire, et ne
socié à des affections goutteuses. Autrefois congestifs, pesants ; il est endolori, meur- donne pas le signe du godet ; il est enflé,
on décrivait cela comme des «yeux arthri- tri de toutes parts, il a du mal à se mou- bouffi, pourpre, et accompagne un état d’es-
tiques», ce qui signifie : inflammation des voir ; souvent plus mal à 9 heures du soir prit lourdaud, comme dans l’ébriété. Le ma-

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lade vous considérera et se demandera ce à présent, quoiqu’on le trouve chez BRYO- tion veineuse ou une stase, lui donnant
que vous faites là et ce que vous avez dit ; NIA, mais c’est à un mouvement latéral de la l’air d’un vieil ivrogne ; cet aspect n’est pas
il présente de la stupeur intellectuelle ; ses mâchoire, comme pour mâcher, quoique les aussi marqué que chez BAPTISIA et n’est
yeux ne vous regardent pas intelligemment. dents ne viennent pas au contact les unes pas accompagné d’un état aussi précaire,
Lorsque quelqu’un est sur le point de faire des autres ; et cela continue le jour et la nuit. d’un état de stupeur aussi avancé que chez
une maladie relevant de BRYONIA, fièvre Un grand nombre de remèdes possèdent le BAPTISIA. Grande sécheresse des lèvres ;
intermittente, ou congestion cérébrale, ou grincement des dents. Quand apparaît une lèvres sèches et parcheminées. «Les enfants
pneumonie ou quelque autre affection res- fièvre intermittente avec congestion mar- s’épluchent les lèvres.» «Lèvres craquelées
piratoire, la famille remarquera que le matin quée, stupeur intellectuelle, violents fris- et saignantes.» Lèvres sèches, parchemi-
à son réveil il a. cette expression abrutie ; sons, que le malade est couché dans un état nées et saignantes, telles qu’on les verra
il dit qu’il doit faire un énorme effort pour de stupéfaction ou de semi-conscience, sans dans les états typhoïdes, où la bouche en-
penser ou pour faire quoi que ce soit, que grincer des dents, mais en remuant pourtant tière est sèche et brune, craquelée, parche-
la tête lui fait très mal, surtout en bougeant. la mâchoire d’avant en arrière pendant des minée et saignante ; langue sèche et brune.
Le visage peut être aussi rouge et brûlant ; heures, BRYONIA est souvent le remède ap- Fuliginosités sur les dents. Chez ARUM TRI-
«taches rouges sur la face et sur le cou» ; proprié. Mouvement continuel de la bouche PHYLLUM le malade épluche constamment
«face rouge, bouffie, très chaude». comme si le malade était en train de mâ- son nez et ses lèvres ; il s’épluche sans cesse
cher, dans les affections cérébrales des en- le nez et y fourre le doigt.
Chez les enfants, aussi bien que chez les
fants ; ce mouvement peut se voir chez les
adultes, il y a des troubles cérébraux qui BRYONIA a un mal de dent aggravé par
enfants qui n’ont pas de dents ; cela ne les
augmentent progressivement, de la dilata- la chaleur. «Mal de dent déchirant, piquant,
empêche pas de faire sans arrêt des mouve-
tion pupillaire, une expression abrutie et un en mangeant» ; mal de dent réveillé par lès
ments de mastication.
mouvement latéral continu du maxillaire in- boissons chaudes, les aliments chauds, plus
férieur. Ce mouvement de la mâchoire dans En ce qui concerne les lèvres et la partie mal dans une pièce chaude ; le malade veut
une crise congestive est une forte caracté- inférieure du visage, on trouvera chez BRYO- avoir des aliments froids dans la bouche,
ristique de BRYONIA. Ce n’est pas tant au NIA cette enflure, cette bouffissure, le ra- veut être à l’air froid, mais il est aggravé par
grincement des dents que je fais allusion lentissement de la circulation, une conges- le mouvement. «Mal de dent amélioré par

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l’eau froide ou en étant couché sur le côté tômes généraux. Le malade BRYONIA a fréquemment très
douloureux.» Une pression forte sur la dent Vous ne serez pas surpris d’apprendre soif ; il est capable de boire de grandes
douloureuse calme la douleur. «Mal de dent que BRYONIA perd son sens du goût, de quantités d’eau, à de longs intervalles. Ce-
aggravé en fumant.» sorte que s’il fait un coryza rien n’a un goût pendant, avec cette-langue sèche et brune,
il perd son goût pour l’eau et n’en veut
Vous voyez comment le soulagement par naturel. Non seulement il a de la lourdeur
plus ; langue sèche avec absence de soif,
le froid et l’aggravation par la chaleur nous mentale, mais il a aussi une diminution des
comme NUX MOSCHATA. «Aphtes.» «Mau-
suivent ; nous ne cesserons pas de répé- sensations, un engourdissement de tout son
vaise odeur de la bouche.»
ter ces modalités, qui tiennent au malade être. «Goût fade, insipide, pâteux.» Son in-
comme une condition tout à fait générale ; telligence est atteinte au point qu’il ne sait BRYONIA a des maux de gorge diffi-
et nous verrons plus loin que presque tous même pas où il est ; il croit qu’il n’est pas ciles à décrire, avec douleurs piquantes,
ses symptômes sont aggravés par le mou- chez lui ; et même sa langue manque de dis- avec sécheresse, avec aspect parcheminé
vement, aggravés par la chaleur, etc. Il ne cernement, de sorte que quelque chose qui de la gorge et soif pour de grandes quanti-
cesse de nous dire qu’ils sont soulagés par est sur a pour lui un goût amer ; ses sens le tés d’eau à de longs intervalles. «Tendance
la pression dans chaque région que nous trompent. constitutionnelle aux aphtes de la gorge»,
examinons, jusqu’à ce que finalement nous «Langue recouverte d’un épais enduit petits points blancs dans la gorge.
en arrivions à la conclusion que ces mo- blanc.» Dans la typhoïde, dans la conges- Nous en arrivons maintenant aux dé-
dalités sont générales. Nous pouvons avoir tion cérébrale, dans le mal de gorge, dans sirs et aversions alimentaires, qui sont
chez deux remèdes le même ensemble de la pneumonie, dans toutes les maladies de fortement pervertis. Le malade est aggravé
symptômes, qui seront pourtant tous ag- l’appareil respiratoire, dans les affections après manger. Son estomac a perdu la fa-
gravés par des conditions opposées. Ainsi rhumatismales, la langue est très chargée. culté de digérer, c’est pourquoi il a une aver-
vous voyez que les modalités indiquent et «Langue sèche, saignante, et couverte de sion pour tous les aliments. «Veut avoir cer-
contrindiquent les remèdes. C’est pourquoi croûtes.» On trouve une langue semblable tains aliments immédiatement et, quand on
nous étudions les remèdes en prenant en dans la fièvre typhoïde, une langue sèche, les lui offre, il les refuse.» Il est changeant,
considération leurs modalités, car il arrive brune, craquelée, saignante. Quand le ma- il ne sait pas ce qu’il veut. Il désire en ima-
que les modalités constituent de forts symp- lade s’enrhume, sa bouche devient sèche. gination des aliments auxquels son estomac

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répugne ; quand il les voit, il ne les veut plus. fait terriblement frissonner, alors que l’eau «Faites attention à ne pas manger d’huîtres
Son intelligence se trouve dans un état de chaude le calme. «Désir de boissons froides pendant que vous prenez ce remède.» On
confusion. Il a un vif désir d’acides. «Grande et acides.» Aversion pour les aliments gras sait que ces remèdes produisent des modi-
soif jour et nuit» ; il désire de l’eau froide. et une nourriture riche ; aversion pour toutes fications de l’estomac qui le rendent ennemi
«Soif pour de grandes quantités de bois- les graisses. «Désir d’aliments qu’on ne peut de certaines catégories d’aliments ; il y a des
son, à de longs intervalles.» Beaucoup de re- pas lui donner.» remèdes qui ont une action violemment hos-
mèdes veulent boire de l’eau à petites gor- Quand des malades sont sous l’effet tile aux acides, aux citrons, etc. Si vous ne
gées continuellement. Chez BRYONIA une de remèdes constitutionnels, ils doivent mentionnez pas ce fait avec insistance, en
grande quantité de liquide calme la soif im- prendre des précautions vis-à-vis de cer- disant : «Ne touchez pas au vinaigre ni aux
médiatement. Chez ARSENICUM la boisson taines sortes d’aliments, qui sont connus citrons ; ne buvez pas de jus de citron pen-
ne calme pas la soif ; le malade en veut un pour être contraires au remède constitution- dant que vous prenez ce remède», vous gâ-
peu et en veut souvent. nel. Une personne de type BRYONIA est sou- terez votre remède et vous vous demande-
vent malade après avoir mangé de la chou- rez comment cela s’est fait. Le remède sou-
Les troubles gastriques de BRYONIA
croute, de la salade de légumes, du poulet vent n’agit plus et le malade a un déran-
sont calmés par les boissons chaudes ; c’est
froid en salade, etc., aussi il ne faudra pas gement d’estomac et d’intestin ; un remède
là un symptôme particulier, parce que son
être surpris, après avoir administré une dose de longue action cesse d’agir sans que vous
désir va vers les boissons froides, tandis
de BRYONIA pour un état constitutionnel, si sachiez pourquoi. L’homéopathe écartera ce
que son estomac est soulagé par les bois-
votre malade vient vous dire qu’elle a été qui est défavorable aux remèdes et défa-
sons chaudes. Au cours de ses fièvres et de
très gênée pour avoir mangé certains de ces vorable aux malades en général, ou qui ne
ses maux de tête, il veut des boissons et
mets. convient pas à une constitution particulière.
des aliments froids, qui souvent déclenchent
ou accroissent la toux et les douleurs, tan- Il est bon d’avertir ceux qui sont sous Avoir une règle inflexible n’est pas une
dis que les boissons chaudes, qu’il ne dé- l’influence de PULSATILLA d’éviter les ali- bonne méthode ; la seule règle ferme est
sire pas, soulagent les troubles gastriques ments gras, parce qu’ils entraveront très d’être sûr que le remède est le simillimum
et intestinaux. Pendant le frisson, BRYO- souvent l’action du remède. Il est bon de du malade au moment où vous l’administrez
NIA désire souvent de l’eau glacée, qui le dire aux malades traités par LYCOPODIUM : et que ce que le malade mangera sera en ac-

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cord avec le remède. Il n’est pas rare qu’un les maux de tête sont plus mal après man- et la sensation que la tête pourrait bien écla-
malade qui est sous l’influence de RHUS ger et la respiration est plus difficile après ter sont dix fois plus fortes qu’avant d’avoir
TOX. et qui s’est amélioré jusqu’à un certainmanger. L’estomac est distendu par des gaz bu.
moment voit le retour de ses symptômes après manger, mais particulièrement après
Le malade BRYONIA est sujet au hoquet,
sous la forme d’un état «RHUS», après avoir avoir mangé des huîtres. Les huîtres ne sont
aux éructations, à la nausée et aux vomis-
pris un bain ; l’action du remède s’arrête net.
pas en règle générale, un aliment dange-
sements, de sorte que l’expression géné-
Il faut évidemment qu’il prenne un bain ; et reux, et pourtant certaines personnes sont
rale qu’on peut employer ici est celle de dé-
pourtant il est vrai que certains malades empoisonnées par les huîtres. «Plus mal
rangement d’estomac. Eructations amères,
chroniques traités par RHUS doivent cesser après avoir mangé ou bu.» Quand vous avez
goût nauséeux amer. Vomissements de bile.
de prendre leur bain habituel pour rester affaire à un cas de coqueluche, la toux est
Tous ces troubles augmentent après les re-
sous l’influence de RHUS. Il en est de même aggravée, les quintes sont plus violentes et
pas. Au niveau de l’estomac et de l’abdo-
avec CALCAREA : un bain arrêtera souvent tous les symptômes sont plus mal un petit
men, nous avons un grand nombre de symp-
son action. Je ne vous parle de tout cela moment après avoir mangé, mais plus tard,
tômes résultant d’une mauvaise digestion,
que pour vous faire bien comprendre l’im- quand la digestion est faite et que l’estomac
ou survenant après avoir pris froid, ou après
portance d’accorder le régime et l’hygiène est vide, le malade est très soulagé. Le ma-
avoir eu trop chaud, ou après avoir bu de
de vie de votre malade avec son remède, lade BRYONIA est ordinairement amélioré en
l’eau glacée en ayant très chaud. Irritation
de les conformer à un principe et non de les buvant, mais s’il boit de l’eau froide alors
de l’estomac, au point que le malade ne peut
prescrire par routine ; n’ayez pas une seule qu’il a très chaud, tous ses symptômes rhu-
pas manger sans réveiller une violente dou-
liste d’aliments pour vos malades ; n’ayez matismaux s’aggravent, la toux s’aggrave,
leur, qui augmente jusqu’à ce que l’inflam-
pas une liste d’aliments pour tout le monde. le mal de tête aussi. Il aura un violent mal de
mation s’étende à l’estomac et à l’abdomen
Cela ne se fait pas en Homéopathie. tête après avoir bu de l’eau froide en ayant
tout entiers ; il y a alors une sensibilité à
très chaud. Les malades RHUS ont une ag-
Le malade lui-même, en ce qui concerne la pression et on peut porter le diagnostic
gravation de leurs troubles après avoir bu de
tous ses symptômes particuliers et curieux de gastro-entérite, avec l’endolorissement,
l’eau froide quand ils avaient très chaud. Le
est aggravé après manger ; la toux aug- la sensibilité à la pression et les douleurs
mal de tête augmente ; la douleur battante
mente après manger, les troubles de la tête, piquantes, brûlantes, toutes aggravées par

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le mouvement ; nausées et vomissements, mais, accompagnée de brûlure d’estomac. A affections gastriques chez les jeunes filles
diarrhée, tympanisme de l’abdomen ; inca- chaque mouvement il régurgite un peu de par suppression des règles ; gastrite, gastro-
pacité de bouger, tellement le mouvement mucus et de glaires d’odeur putride. entérite.
redouble la douleur.
Le malade BRYONIA éprouve toutes BRYONIA a de l’inflammation du foie
A l’exception des douleurs abdominales sortes de douleurs d’estomac et d’intestin, et de nombreux autres symptômes hépa-
et gastriques, les douleurs de BRYONIA mais plus particulièrement des douleurs pi- tiques. Le foie, spécialement le lobe droit,
sont soulagées par la pression. On verra quantes et brûlantes ; il a l’impression que repose dans l’hypocondre droit comme un
souvent le malade BRYONIA souffrant de ces son estomac va éclater, que son abdomen poids, provoquant de l’endolorissement, de
états inflammatoires, couché sur son lit par- va éclater. Exsudations péritonéales. Ter- la sensibilité à la pression et empêchant le
faitement immobile avec les genoux rele- rible endolorissement. Sensibilité du creux malade de bouger. Tout mouvement, tout
vés ; il garde les jambes fléchies de façon de l’estomac et sensibilité de tout l’abdo- contact, toute inspiration profonde réveille
à détendre les muscles abdominaux ; il ne men, habituellement soulagées par la cha- la douleur dans cet organe, de même que
veut pas qu’on lui parle, il ne veut pas pen- leur, quoique le malade lui-même désire dans les viscères abdominaux. La respira-
ser ; tout mouvement est douloureux, aug- être couché dans une chambre fraîche. La tion est courte, rapide, et l’inspiration pro-
mente la fièvre et cause fréquemment des chaleur de la chambre l’oppresse, bien que fonde qui l’entrecoupe parfois cause une
alternances de frissons et de chaleur ; fièvre la chaleur locale lui soit agréable. Chaque douleur qui traverse le foie, une douleur qui
élevée. inspiration, chaque mouvement du thorax brûle et qui pique. Avec ces troubles, le ma-
Quand il est allongé parfaitement immo- aggrave beaucoup ces douleurs, de sorte lade a l’estomac dérangé, il a des nausées
bile, il n’a quelquefois pas de nausées du que vous verrez un malade BRYONIA respi- et des haut-le-coeur aggravés par le mou-
tout, mais, dès qu’il soulève la tète, les af- rer le plus superficiellement qu’il peut au vement, des régurgitations de la bile. Dou-
freuses nausées reviennent, de sorte qu’il lieu de respirer profondément. Il garde ce leurs piquantes et brûlure dans le foie. «Pi-
ne peut pas s’asseoir dans son lit. On ne rythme jusqu’à ce qu’il ne puisse plus y qûres transitoires dans l’hypocondre droit»,
peut pas le redresser dans son lit à cause tenir, et alors il prend une longue inspira- c’est-à-dire dans le foie. Quand le malade
de la nausée, et s’il persiste à garder cette tion qui le fait gémir. Affections gastriques tousse, il a l’impression que le foie ou l’hy-
position, la nausée revient plus forte que ja- inflammatoires et dérangement d’estomac ; pocondre droit va éclater. Douleurs aiguës

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en toussant. gonflé et distendu par des coliques et il a un inactivité du rectum et une incapacité de for-
BRYONIA fournit de nombreux symp- besoin urgent d’aller à la selle ; ou bien, peu cer. Habituellement son pouvoir de déféca-
tômes en relation avec les selles et le après s’être levé et avoir bougé, son intes- tion est tout à fait normal et il a toutes les
rectum. Il a de la constipation et il a tin se distend et des coliques apparaissent chances d’avoir des selles chaque fois qu’il
de la dysenterie : sa pathogénésie en est qui l’obligent à se précipiter à la selle. Il se se présente à la garde-robe, mais mainte-
remplie, ainsi que de multiples symptômes peut que la diarrhée soit extrêmement abon- nant les selles sont si sèches que ce pouvoir
concernant les organes eux-mêmes. Dans la dante, fréquente et qu’aussitôt passée elle est insuffisant.
constipation les selles sont sèches et dures, laisse le malade complètement épuisé, al-
BRYONIA a une autre sorte de diarrhée
comme brûlées. Aucun besoin d’aller à la longé dans son lit couvert de sueurs, à demi-
qui est comme de la purée de maïs jaune.
selle, mais au bout de plusieurs jours, il mort ; il est si effroyablement fatigué qu’il
Ce sont exactement les mêmes selles que
passe de petits fragments de matières dures peut à peine atteindre son vase la fois sui-
vous trouverez dans la fièvre typhoïde, des
qui semblent comme brûlées. Aucune humi- vante, quand viendra un flot d’abondantes
selles jaunes, en bouillie. Elles sont entre-
dité alentour, pas de mucus pour ramollir les selles bilieuses. S’il fait le moindre mouve-
mêlées tantôt de mucus et de glaires, tan-
selles dures. S’il y a tant soit peu de mucus, ment quand il est allongé, il faut qu’il se dé-
tôt de sang. Il peut être utile au médecin
il coulera séparément. Les selles peuvent pêche d’aller à la selle. BRYONIA guérit la
de savoir si cela se voit dans les états ty-
être composées de petites parcelles dures, dysenterie accompagnée de toutes les tran-
phoïdes ou sous la forme de diarrhée chro-
ayant l’air brûlées, venant parfois en petites chées et tout le ténesme qu’on peut imagi-
nique. BRYONIA a guéri beaucoup de cas de
quantités, d’autres fois en abondance ; à la ner, de douleurs dans l’abdomen et d’émis-
diarrhée chronique quand les selles avaient
suite sortira du mucus, comme si, à côté de sions muco-sanguinolentes par l’anus.
cet aspect de purée jaune et qu’elles étaient
la masse des selles, il y avait une collec- Dans la constipation les efforts pour al- fréquentes, survenant un grand nombre de
tion de mucus. BRYONIA peut convenir aux ler à la selle sont souvent inefficaces. Le fois par jour, mais plus fréquemment le ma-
constipations les plus opiniâtres. malade a besoin d’aller à la selle et fait tin. Parfois le malade a plusieurs selles dans
Il présente aussi une diarrhée qui tire le plusieurs essais avant d’obtenir un résultat. la matinée et c’est tout pour les vingt-quatre
malade du lit le matin : dès qu’il bouge dans Bien qu’il se sente obligé de faire des efforts, heures ; ou il en a seulement une ou deux
le lit il commence à avoir la nausée, il est les matières restent dans le rectum ; il a une l’après-midi et cinq ou six le matin ; pen-

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dant la nuit il ne va pas à la selle du tout, lontaires en dormant.» «Brûlure à l’anus norrhée ; douleur ovarienne pendant les
parce que, quand il reste tranquille au lit et chaque fois qu’il va à la selle.» Ces symp- règles. A chaque période menstruelle il y
qu’il se sent à l’aise, il n’a pas grand be- tômes se produisent particulièrement la nuit a une importante congestion des ovaires,
soin d’aller à la selle ; le mouvement ou la quand le malade bouge, mais les mouve- avec sensibilité à la palpation. Le malade
station debout augmente le besoin d’aller à ments sont plus fréquents dans la journée et parlera de la sensibilité des deux aines
la selle. C’est pourquoi certains considére- chaque mouvement réveillera le besoin d’al- chaque fois que les règles approchent, aug-
raient cette diarrhée comme une diarrhée ler à la selle. mentant à leur apparition, jusqu’à ce que
uniquement diurne et l’associeraient à PE- Il y a une quantité de symptômes uri- l’endolorissement, de chaque côté, s’étende
TROLEUM : cependant avec PETROLEUM peu naires chez ce remède : inflammation des en travers de l’abdomen au point de re-
importe si le malade bouge beaucoup au reins ; dépôts rosâtres dans l’urine, cris- joindre celui du côté opposé ; alors, pendant
cours de la nuit, il n’ira pas à la selle pour taux d’acide urique ; urine très abondante. les règles, l’abdomen tout entier est doulou-
autant, mais il aura toutes ses selles dans la Chaque fois que le malade fait un effort reux. L’utérus est endolori, l’hypogastre est
journée. en soulevant quelque chose ou en exécu- sensible au toucher. Inflammation de l’uté-
tant un mouvement inhabituel, il a une dou- rus.
Le texte dit ici de BRYONIA : «Diarrhée
putride, à odeur de vieux fromage.» «Tout à leur dans les reins, une poussée de dou- La malade BRYONIA est sujette à faire de
fait nauséabonde.» «Selles fécales, liquides, leur congestive qui dure longtemps. Il a une l’aménorrhée, ou bien ses règles s’arrêtent
brunes.» Il arrivera que des malades chro- constitution goutteuse avec troubles rénaux au moindre incident. Si elle a trop chaud
niques BRYONIA se mettront eux-mêmes au de sorte qu’après avoir eu trop chaud ou après un effort, comme un repassage ou
régime, ne prenant que des liquides, évi- avoir fait un effort il a une douleur dans le un lavage, quelques jours avant la date des
tant les aliments solides, etc., et malgré tous dos. «Besoin urgent d’uriner et incontinence règles, celles-ci ne viendront pas et, la fois
les aliments passeront directement dans les d’urine.» «Brûlure à l’urètre en dehors des suivante, elles seront plus pénibles que ja-
selles le matin suivant, à peine digérés : mictions» ; calmée au passage de l’urine. mais. C’est ce qui se passe chez les jeunes
selles lientériques. «Besoin pressant d’al- Il y a beaucoup de symptômes des or- femmes pléthoriques qui ont fait des efforts
ler à la selle suivi par l’évacuation d’abon- ganes sexuels féminins, qui ont un grand violents. Effort violent suivi d’une raréfac-
dantes matières pâteuses.» «Selles invo- intérêt. Menstruation douloureuse, dysmé- tion de l’urine. Endolorissement de l’abdo-

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Bryonia

men, alors que les règles n’apparaissent pas causes semblables, ou à des affections dans son lit et se tient la tête ou la poitrine
ou tardent à apparaître pendant un certain blennoragiques, de vieux troubles rhuma- entre les mains ; il se presse la poitrine des
nombre de jours, après un effort violent ; tismaux, des douleurs, nécessitera BRYO- deux mains quand il tousse ; il a l’impression
oligurie et suppression des règles chez les NIA quand la malade sera aggravée au que son thorax va voler en éclats quand il
jeunes filles pléthoriques. moindre mouvement. Si de tels troubles sont tousse ; douleurs thoraciques des deux cô-
Après avoir abusé de ses forces et avoir consécutifs à une septicémie plutôt qu’à tés, mais surtout à droite. BRYONIA préfère
eu trop chaud, une femme enceinte peut la suppression de la transpiration, il faudra le côté droit dans la pneumonie.
être exposée à un avortement. Dans l’in- très fréquemment un remède d’action plus Nous voyons un malade qui a d’abord
flammation mammaire et l’arrêt de la sécré- profonde. Dans l’inflammation mammaire, eu un rhume ; puis le rhume est descendu
tion lactée aussitôt après l’accouchement, une des caractéristiques les plus frappantes le long des voies aériennes, provoquant de
il faut songer à BRYONIA. Dans la fièvre est la dureté de pierre des seins, leur du- l’enrouement et de l’irritation thoraciques
de lait et dans les douleurs et le gonfle- reté et leur lourdeur. BRYONIA convient sou- ainsi que de la toux ; c’est une toux qui se-
ment mam-, maire, il faut songer à BRYONIA. vent à l’inflammation des siens survenant à coue le corps tout entier ; ensuite est venu
Pendant l’accouchement une femme a très d’autres moments ; lourdeur et dureté des un grand frisson. Le malade est maintenant
chaud et naturellement transpire ; quand seins avant la menstruation. alité et le médecin, quand il le voit, constate
celui-ci vient juste de se terminer, au mo-
Nous en revenons maintenant au trac- l’état d’inflammation et en comprend la si-
ment de la délivrance, si l’infirmière et le
tus respiratoire, que nous avons tout juste gnification ; l’auscultation confirme le diag-
médecin ne sont pas assez attentifs et ne lui
effleuré et, avec lui, nous avons la pers- nostic de pneumonie. Le malade ne peut
ajoutent pas des couvertures, ou au moins
pective d’une énorme étude. Les affections bouger ni mains ni pieds ; il souffre surtout
ne gardent pas la chambre assez chaude,
de BRYONIA commencent ordinairement par du poumon droit, il est obligé d’être couché
la transpiration s’arrêtera brusquement et
un refroidissement ; il peut y avoir d’abord sur le côté droit ou sur le dos et il redoute le
il s’ensuivra une fièvre de lait et d’autres
une aphonie avec irritation de la trachée mouvement.
symptômes fébriles qui demanderont BRYO-
et grand endolorissement thoracique. C’est Parfois la plèvre est atteinte, et nous
NIA. comme si la toux, sèche et pénible, allait avons alors les douleurs aiguës ; chaque
Une menace de péritonite due à des faire éclater le thorax. Le malade est assis mouvement respiratoire provoque une dou-

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leur intense, que ce soit dans une pleuro- diqué, car il possède de tels symptômes ; soupirer» mais il ne le peut pas, tant cela
pneumonie ou une simple pneumonie. De mais s’il y a une douleur très aiguë allant lui fait mal. Respiration courte, suffocation,
toute façon nous voyons le malade BRYONIA continuellement d’avant en arrière à travers asthme. Crises d’asthme après avoir eu
couché sur le côté malade, sur le côté dou- l’omoplate droite, CHELIDONIUM a plus de trop chaud. Asthme aggravé dans une pièce
loureux, de façon à restreindre les mouve- chance de guérir le malade que BRYONIA. On chaude, désir de respirer de l’air frais.
ments respiratoires et, très souvent, il aura peut continuer indéfiniment ces comparai- «Toux sèche, spasmodique, coqueluche,
une main sous ce côté pour tâcher de l’im- sons ; de toute façon, l’étude de l’action de secouant le corps tout entier.» La toux
mobiliser. Avec BRYONIA l’expectoration est BRYONIA sur l’appareil respiratoire est pas- l’oblige à sauter dans le lit involontaire-
d’une teinte rougeâtre, elle est rouillée ; si sionnante. ment ; toux douloureuse, avec respiration
vous avez ce symptôme en même temps Avec ces rhumes qui se terminent par pénible, toux qui secoue le corps tout entier.
que la localisation à droite, c’est une forte de l’aphonie, il a de la brûlure et un Crachats adhérents, difficiles à expectorer.
présomption en faveur de BRYONIA. chatouillement laryngés, ainsi qu’une toux «Toux le soir et la nuit, toux sèche.»
continuelle. Enrouement et aphonie chez les Une grande partie des autres symp-
Il y a quelques remèdes qui ressemblent
chanteurs. Grand endolorissement de la tra- tômes de BRYONIA, lorsque nous les passons
un peu à BRYONIA ; prenez par exemple
chée ; sensation d’écorchure et de serre- en revue, nous apparaissent comme une ré-
un cas avec une fièvre élevée, une fièvre
ment dans la trachée, et même suffocation, pétition. Si vous voulez bien lire le texte soi-
intense, une grande excitation, considérez
comme PHOSPHORUS. gneusement et faire une application de ce
la rapidité avec laquelle la maladie s’est
qui a été dit, le caractère général et le sens
constituée, comment elle s’est localisée au La respiration de BRYONIA est hale-
profond du remède vous apparaîtront ; vous
côté gauche, et voyez dans le crachoir les tante et très rapide ; respiration superfi-
verrez son image et vous l’enrichirez vous-
crachats de sang rouge brillant : c’est ACO- cielle, courte et rapide, due au fait que les
même, si vous avez un compte rendu com-
NIT qui sera le remède. Si le foie est at- inspirations profondes augmentent la dou-
plet des expérimentations. 
teint, qu’il y a une sensation de réplétion leur ; le malade BRYONIA voudrait respirer
dans le côté, une douleur piquante en re- profondément, il a besoin de respirer pro-
gard du foie et que le teint est jaune, il fondément, mais ne le peut pas, tellement
n’est pas impossible que BRYONIA soit in- c’est douloureux. «Tendance continuelle à

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Cas cliniques
A trois heures du matin, je suis réveillé par
mon fils de 21 ans qui vomit tout ce qu’il
peut. Il aurait bu du lait avarié selon ses
frères et sœurs. Mon premier réflexe a été
Ars (apparition la nuit, en 5+15 CH). Aucun
effet au bout de 10 minutes. Je lui propose
d’en reprendre, et à ce moment-là il me dit :
"fiche-moi la paix", et je suis poli. Associés à
"suite d’absorption de lait", et probablement
"refroidissement après avoir eu chaud", car
la température est descendue de 10° à la
suite d’un orage, ces signes indiquent Bry
en 200, un globule dans un verre d’eau. A
la seconde cuiller, il s’est endormi et les vo-
missements ne se sont plus reproduits.

Jean Umber de Rémilly près de Metz

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train d’évoluer vers un état d’imbécillité, un rencontre le plus souvent ce comportement
état de confusion ou de faiblesse mentale. chez les adultes BARYTA CARB. qui ne sont
L’imbécillité est plus fréquente chez BUFO jamais sortis de l’enfance, qui sont toujours
que les états actifs de démence ou de ma- restés enfants. Un adulte raisonne comme
Bufo nie, quoique ceux-ci se présentent à l’occa-
sion.
un enfant, parle comme un enfant, soupire
comme un enfant, pleure comme un enfant,
Le premier symptôme qu’on lit dans les veut des caresses comme un enfant : ainsi
Quand on presse avec une pince l’une des textes est : «Recherche la solitude pour BARYTA CARB.
petites glandes situées le long de la face s’adonner à la masturbation.» Ce seul symp- Cet aspect mental se voit chez les en-
postérieure du cou du crapeau, il en sort une tôme jette un flot de lumière sur la nature fants épileptiques, mais ce n’est pas à cause
sécrétion soluble dans l’alcool, qu’on a expé- du remède, sur l’absence de maîtrise de soi, de l’épilepsie que nous prescrivons ce re-
rimentée, et qui sera le sujet de la présente l’absence de contrôle des désirs sexuels et mède ; l’enfant ne s’est pas développé nor-
étude. BUFO SATYHIENSIS est la variété que la bassesse de l’esprit qui incitent à s’aban- malement, et l’épilepsie n’est qu’une des
j’utilise pour ma clientèle. donner à ce qu’il y a de plus bas dans l’es- manifestations du retard de développement.
BUFO est un remède merveilleux, qui af- pèce humaine, aux pratiques perverses et L’origine en remonte fort loin : c’est en réa-
fecte profondément l’esprit et en particu- aux vices. Ce symptôme en dit long. lité l’infection psorique. Celle-ci a entravé
lier les facultés intellectuelles, en donnant «Pleurnicha, puis pleura, jusqu’au mo- le développement de la sphère mentale, de
d’abord de la confusion mentale et de la ment où il tomba dans un état comateux.» sorte que l’enfant n’est pas parvenu aux réa-
perte de mémoire, qui évoluent progressive- Ces états, tels qu’ils surviennent en clinique, lisations intellectuelles ni à la sagesse d’un
ment vers un état d’imbécillité. Ce remède se voient chez des personnes adultes qui se homme ou d’une femme et qu’il est resté
trouvera ses meilleures indications dans les comportent comme des enfants. On trouve un enfant pleurnicheur et criard. Cette ab-
maladies nerveuses, les élancements, les chez elles un aspect de simplicité infantile sence de développement se constate chez
secousses et les spasmes musculaires, les et leur esprit revient à un état d’innocence BUFO et chez BARYTA CARB. ; ils sont ap-
ulcérations de la peau et des muqueuses, infantile. L’état d’imbécillité se traduit chez parentés l’un à l’autre en ce que, chez
tout cela survenant chez des malades en un adulte par des manières d’enfant. On l’un comme chez l’autre, l’état puéril per-

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Bufo

siste tandis que le corps se développe. Nous «Quitta son lit après une phase d’apa- nous n’attendons pas une telle attitude des
voyons chez ces remèdes la peur et la sim- thie et courut comme un fou à travers la adultes, sauf quand ce qu’on dit est particu-
plicité qui appartiennent à l’enfant ; ce sont maison.» Ici il y a bifurcation de l’état d’im- lièrement risible. On rencontre quelquefois
des sujets toujours maladifs, mentalement bécillité vers celui d’excitation mentale. La ces symptômes chez les épileptiques. «Rit
déficients, qui n’atteignent jamais une crois- plupart des malades BUFO seront passifs, ou pleure facilement» ; facilement ému ; na-
sance complète, qui restent toujours des placides, non pas excités ou maniaques, ture nerveuse, extrêmement sensible.
enfants. «Comme cette femme paraît en- mais passifs en toute occasion. Faible d’es-
On peut avoir un malade extrêmement
fant !» ou : «Comme cet homme est en- prit, simplet, puéril. «Affaiblissement de la
anxieux, nuit et jour, qui se tord les mains
fant !» disons-nous de certains vieillards qui mémoire et idiotie.» «Recherche la solitude
et parle de quelque chose d’effroyable qui
sont si enfants. et pourtant craint d’être seul.» «En co-
va arriver alors qu’il n’y a rien de tel, de
lère, mord les objets environnants.» «Rit ou
Les anciens médecins routiniers disaient quelque événement redoutable ou d’une
pleure facilement.» Ce remède a été uti-
de ces gens qui sont prématurément vieux chose terrible qui se passera dans l’avenir ;
lisé dans le delirium tremens, au cours des
ou qui ont revêtu un air de sénilité, qu’ils tout est sombre et désespéré ; et le malade
stades d’excitation et de prostration men-
ont besoin de BARYTA CARB. BUFO aussi fait les cent pas en se tordant les mains et
tale, pendant lesquels le malade mordait et
ressort en gros caractères pour la sénilité parlant continuellement des mêmes catas-
saisissait les objets.
précoce ; un homme de cinquante ans se trophes qui vont se produire, quand en réa-
conduit comme un vieillard brisé de quatre- «A un petit rire bête» ; plutôt que de dire lité l’avenir est sans risque et qu’il n’y a au-
vingts ; il a perdu toute la vitalité qu’il avait qu’elle rit, il est plus expressif de dire qu’elle cun sujet d’inquiétude. Ces symptômes se
cinq ou six ans auparavant et a revêtu une pousse de petits rires nerveux aux moindres voient dans des cas de démence. Les ma-
simplicité et une innocence infantiles, un as- paroles que l’on dit. Rit nerveusement et dit lades qui approchent de l’imbécillité sont
pect d’imbécillité. Alors dans un cas sem- des inepties ; rit nerveusement à propos de passifs et manquent de compréhension pour
blable nous pensons à ce remède. BARYTA choses qui ne sont pas risibles ; tout ce qu’on leur environnement ; au contraire ceux qui
CARB. a été jusqu’ici le chef de file de ce dit paraît drôle à cette femme simplette et approchent de la démence ont une imagina-
genre de troubles, mais BUFO est également puérile. Vous savez qu’un enfant rit facile- tion excessive pour ce qui les entoure. BUFO
très important. ment, qu’il est habituellement joyeux ; mais convient quand ces symptômes ont été oc-

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casionnés par la masturbation. fonde ; il pénètre au coeur même et dans plète et profonde. L’étude de ce remède
«Se met en colère quand on ne le com- l’intimité de la nature physique de l’homme peut yous révéler quelque chose de la na-
prend pas.» C’est là un signe de démence et il peut se manifester depuis l’esprit jus- ture de l’épilepsie.
prochaine. Il est bien connu des médecins et qu’aux extrémités, aux doigts, aux orteils, Les traités allopathiques sur l’épilepsie
des tribunaux que ces formes de démence aux yeux, aux oreilles, etc. . . et affecter vous décriront seulement l’aspect de la
se mêlent chez l’homme à l’épilepsie, et même le toucher. Il y a sur la peau des crise, et la crise y est considérée comme
qu’un épileptique n’est pas toujours tenu zones d’insensibilité et des zones d’hyperes- tout ce qui existe de l’épilepsie. Les allo-
pour responsable d’un meurtre, parce qu’on thésie. Spasmes de divers muscles, parfois pathes cherchent des remèdes capables de
sait bien que l’épilepsie somatique ne se li-spasmes localisés et parfois convulsions épi- vaincre et de réprimer la crise, pensant,
mite pas simplement aux spasmes muscu- leptiques complètes, avec saignement à la quand ils y sont parvenus, avoir guéri le
laires, à la chute brusque, à la mousse à la bouche, perte de connaissance, chute. malade. Ils font prendre à ces malades des
bouche, aux convulsions cloniques, à la mor- A côté d’un état grave comme celui-là, bromures à hautes doses et, de temps en
sure de la langue, etc. Ces symptômes seuls on trouve chez BUFO des états plus bé- temps, ils bifurquent vers quelque nouveau
ne constituent pas toute l’épilepsie. nins qu’on peut appeler simples étourdisse- remède secondaire, pour revenir aux bro-
L’épileptique souffre d’un état psorique ments ou vertiges. Les états bénins d’étour- mures et abrutir ainsi leurs malades et en
sous-jacent qui, chez l’un, se manifeste par dissements ont évolué vers ceux qui com- faire des imbéciles. Donner des remèdes
de l’imbécillité, chez un autre par des crises portent des chutes soudaines avec collap- pour la crise n’a jamais guéri le malade.
épileptiques, chez un troisième par de la dé- sus, de soudaines pertes de connaissance «Maux de tête congestifs.» Son ac-
mence. Ceux qui héritent de ce miasme par- accompagnées de convulsions et de mor- tion sur les fibres circulaires de l’aorte ab-
ticulier, même dans une seule famille, l’ex- sure de la langue. Dans les expérimenta- dominale fournit également un symptôme-
priment de différentes façons : l’un devien- tions nous trouvons des moments d’apa- clé dans l’épilepsie. Une horrible sensation
dra fou, l’autre imbécile, un autre mourra de thie et de semi-coma, d’engourdissement de d’anxiété est ressentie dans l’abdomen, puis
cancer et un autre sera épileptique. BUFO l’esprit. Ainsi nous voyons d’après le texte il y a une brusque perte de connaissance ;
va à la base de cette constitution : c’est un que nous avons des formes cliniques allant l’aura, ou avertissement, est d’abord res-
anti-psorique, un remède vital, d’action pro- du simple étourdissement à l’épilepsie com- sentie dans l’abdomen. Certains l’ont dé-

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crite comme située au niveau du plexus so- purulente.» «Gonflement des oreilles, des Ce qui est survenu pendant cette crise,
laire. Cette horrible sensation est comme parotides.» «Erysipèle phlegmoneux du vi- le malade n’en sait absolument rien. Il se
une anxiété et elle est suivie de la chute. sage.» «Chute des dents.» dans cette cu- pourra qu’il continue ce qu’il était en train de
«Ne peut pas supporter la vue d’objets rieuse maladie qu’est la pyorrhée alvéolaire. faire et personne ne saura rien de cette ab-
brillants.» «Amaurose,» etc. «Pupilles large- «Bredouillement et bégaiement ; se met sence. Quelquefois, en conduisant, il fera re-
ment dilatées et insensibles à la lumière en colère quand on ne comprend pas tourner ses chevaux et quand il reviendra à
avant la crise.» «Vue très perçante.» BUFO ses paroles incohérentes.» «Morsure de lui, il saura par ce signe qu’il a eu une de ses
présente des états spasmodiques de l’oeil, la langue.» «Langue craquelée, d’un noir crises. Un assez grand nombre de remèdes
mais aussi une augmentation de l’acuité vi- bleuâtre.» «Bouche grande ouverte avant ont produit ces troubles mentaux, pendant
suelle et une dimunition de la sensibilité et, une crise,» signant l’approche du spasme ; lesquels le malade continue à agir automati-
en dernier lieu, une tendance à de profonds ce symptôme s’aggrave tellement qu’en de- quement.
troubles trophiques. Il se forme de petites hors de la crise le malade laisse retomber sa «Vomissements après avoir bu.» «Vo-
vésicules sur l’oeil. Il s’en forme aussi surmâchoire et paraît stupide comme s’il avait missement d’un liquide jaune.» «Vomisse-
la peau, les téguments s’éliminent et la ci- tout oublié. ments de bile ou de sang.» «Spasmes qui
catrisation ne se fait pas. Il y aura des ul- BUFO correspond souvent aux crises mi- se terminent par des mouvements convul-
cères cornéens. «Les yeux sont très injec- neures qui ressemblent à du vertige. A ce sifs dans l’abdomen.» Le texte dit : «La crise
tés.» Paralysie des paupières et des muscles stade les malades ne tombent pas ; pen- prend naissance dans l’abdomen ;» c’est-à-
de l’oeil. dant quelques secondes ils ont une impres- dire que le malade ressent une anxiété dans
Tous les sens sont perturbés. «La mu- sion de vide ou quelquefois agissent auto- l’abdomen avant la crise.
sique est intolérable.» On s’attend à ce matiquement. Dans cette forme fruste de «Tumeurs hémorroïdaires.» «L’urine
qu’une personne en bon état prenne plai- vertige épileptique on verra peu de chose, passe involontairement.» L’urine passe in-
sir à écouter de la belle musique tandis que mais le malade arrivera parfois à un point volontairement chez ceux qui sont en train
chez ce remède la musique provoque de où tout semble s’arrêter complètement, puis de devenir imbéciles à la suite de crises
l’anxiété. Le sens de l’ouïe est si aigu que reprendra ses occupations comme si rien ne épileptiques, qui sont près de faire un ra-
le moindre bruit est très pénible. «Otorrhée s’était passé. mollissement cérébral ; c’est d’ailleurs exac-

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tement ce qui se prépare, une forme de ra- qui irradient en bas le long des cuisses. Ces ler un liquide clair, jaune, séreux.» Ceci se
mollissement, une diminution de l’intégrité symptômes constituent une sorte très pé- voit chez les sujets épileptiques.
cérébrale. nible de dysménorrhée, surtout quand il y a «Suppression des règles.» «règles en
Comme vous pourriez le supposer il y des kystes et des hydatides sur les ovaires. avance avec mal de tête,» «brûlure à l’uté-
a une grande perturbation des fonctions Certains vous diront qu’on ne peut pas les rus et au vagin.» «Les spasmes surviennent
sexuelles, ce qui est ordinairement le cas guérir. Tout cela est curable ! «Chaleur brû- juste avant les règles.» Cela veut dire que
chez les aliénés. Il y a tantôt de l’excitation lante et piqûres au niveau des ovaires.» les jeunes filles qui sont sujettes aux crises
et tantôt de l’impuissance ; mais le malade «Douleurs brûlantes avec sensation de dis- épileptiques ont des spasmes plus fréquents
a l’esprit bas ; il a tendance à porter conti- tension ou crampes à l’utérus.» au moment des règles, parfois avant, parfois
nuellement les mains aux organes génitaux. Ce remède s’est révélé comme un pal- pendant. «Crises plus sérieuses au moment
«Ejaculation trop rapide, sans plaisir.» liatif précieux pour ces horribles douleurs des règles.» «Pendant les règles douleur
Les spasmes ou les crises d’épilepsie ap- brûlantes qui accompagnent les cancers de comme une contraction dans le foie.» «Leu-
paraissent pendant le coït. On trouve aussi l’utérus ; douleurs piquantes, fendantes, dé- corrhée jaune liquide.» Quand une jeune fille
de l’inflammation des ganglions, surtout des chirantes des cancers de l’utérus, quand est étendue, inconsciente, pendant la pé-
ganglions inguinaux, comme dans la syphi- les douleurs se propagent au dehors dans riode menstruelle et qu’elle fait de nom-
lis. les jambes et qu’il y a une ulcération de breux spasmes épileptiques dont elle ne se
En ce qui concerne les organes sexuels l’utérus et de son col ; douleurs déchirantes, souvient pas jusqu’à ce qu’on lui en parle et
féminins, le trait le plus frappant est la piquantes, avec leucorrhée sanguinolente, qu’alors elle est trop hébétée pour le com-
brûlure ; brûlure des ovaires et de l’utérus. nauséabonde. BUFO a beaucoup d’écoule- prendre, c’est BUFO dont elle a besoin.
C’est un des symptômes les plus gênants ments nauséabonds ; leucorrhée sanguino- BUFO s’est révélé un grand remède
que vous aurez à combattre, que cette brû- lente, nauséabonde. A sentir l’odeur de ces palliatif du cancer du sein, pour les dou-
lure aux ovaires et au pelvis au début et écoulements, vous imagineriez que c’est leurs brûlantes et pour les vésicules qui
au cours des règles dans les cas de dysmé- une odeur de gangrène ou d’érysipèle gan- se forment tout autour ; grosses vésicules
norrhée. Brûlure aux organes génitaux, aux greneux qui remplit la chambre. «Enormes jaunes ; vésicules qui se remplissent d’une
ovaires, et douleurs déchirantes, fendantes, vésicules sur l’utérus tuméfié, laissant écou- sérosité jaune ; il a été particulièrement utile

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quand le lait contenait du sang. Il corres- sique quand on a fait disparaître l’épilep- mède, on le voit, pénètre au coeur de la
pond à la forme insidieuse d’inflammation sie par des médicaments forts. Il correspond vie. Les enfants ont une tendance inhabi-
des vaisseaux sanguins, comme la phlébite, à la constitution phtisique quand on a sup- tuelle aux formes lentes et sérieuses des
quand on sent les veines comme des cordes primé des écoulements en fermant des fis- maladies chroniques ; ils ne possèdent pas
à fouet sur les cuisses. tules ou en y appliquant des pommades sti- une nature solide et saine, un cerveau so-
«Brûlure, excoriation au niveau du la- mulantes. Il correspond à ces formes graves lide et sain : au contraire ils sont débiles, ils
rynx.» Vous voyez comme on retrouve la et insidieuses de maladies qui se déve- font des éruptions, ils évoluent vers la tuber-
brûlure tout au long de l’étude du remède ; loppent nécessairement quand on supprime culose pulmonaire. Des personnes de vingt-
elle existe partout où il y a de l’inflam- des manifestations externes. La constitution cinq ans auront tendance à tomber malades,
mation, ou bien aux endroits où les nerfs qui appartient à la nature même de l’indi- épuisées : quand leurs symptômes ressem-
sont sensibles et douloureux, où la gaine vidu ressortira en épilepsie, en démence, bleront à ceux de BUFO, ce remède trans-
des nerfs devient douloureuse et sensible en imbécillité, en cancer, en quelque ma- formera leur organisme de fond en comble
au toucher le long de leur trajet ; d’où son ladie à forme sérieuse et torpide. Ce re- comme par enchantement.
emploi dans la sciatique et autres inflamma- mède correspond à un type et à une consti-
Des cas tels que ceux-ci ne peuvent se
tions des gros nerfs. tution de faible vitalité. La nature profonde
guérir qu’en passant par de violents remous
«Toux violente avec vomissements.» de BUFO est telle qu’elle peut produire des
et d’épouvantables aggravations. Quand on
Toux avec haut-le-cour. L’expectoration est symptômes semblables à ceux des maladies
s’attaque à ces maladies à pas prudents, le
sanguinolente ou formée de sang pur. Sen- graves et insidieuses.
malade n’a pas tant d’aggravation ou d’ex-
sation de froid dans la poitrine. «Brûlure Le malade BUFO n’a guère de chance citation, mais il ne guérit pas aussi radica-
comme par du feu dans les poumons.» Brû- de vivre vieux, il risque fort de s’écrouler à lement. Dans le premier cas, des maladies
lure irradiant vers le haut jusqu’au larynx ; quarante ans. Il termine sa vie par une ma- anciennes réapparaîtront, une vieille blen-
gangrène pulmonaire. «Laryngite, hémopty- ladie à forme grave et insidieuse, par des norragie recommencera à couler, des stades
sie.» Brûlure thoracique avec toutes ces af- manifestations malignes. Le malade BUFO passés de syphilis reverront le jour, des ul-
fections, telles qu’on l’a décrite. termine sa vie par un cancer de l’utérus cères attaqueront les muqueuses, etc. Une
BUFO correspond à la constitution phti- ou du sein, ou un état d’imbécillité. Ce re- telle tourmente est susceptible de se pro-

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Bufo

duire avec les remèdes d’action profonde, Nous avons en vérité un quantité de re-
les remèdes qui font ressortir à l’extérieur mèdes pour les épileptiques. Une grande
tout ce qui était caché au dedans. proportion des cas est curable.
«Les crises commencent par une se- Après ce que nous avons dit de la na-
cousse à la nuque.» «Gonflement osseux ture de ce remède, je suis sûr que vous
de la grosseur du poing.» «Les bras se rai- en lirez les symptômes avec grand intérêt.
dissent avant une crise.» «Engourdissement Quand vous lirez ces symptômes ils se grou-
du bras gauche.» «Vésicules sur la main, qui peront autour des constitutions et des états
revenaient chaque année.» «Panaris.» Il y a comme ceux que nous avons décrits, BUFO
beaucoup de troubles des membres, para- est l’un des remèdes dont l’usage vous sera
lysies, etc. indispensable pour le développement des
Le malade ne peut pas supporter de res- enfants mentalement déficients, qu’ils aient
ter dans une pièce chaude ; les maux de tête des spasmes ou non. 
et la congestion du visage s’aggravent dans
une pièce chaude ou près du feu, s’amé-
liorent en se lavant ou à l’air froid. Malaises
calmés en plongeant les pieds dans de l’eau
très chaude.
Tremblement. Certaines crises épilep-
tiques surviennent selon une périodicité
régulière, d’autres irrégulièrement. Nous
n’avons pas de remède pour l’épilepsie. Est-
ce que cela veut dire que nous devons lais-
ser l’espèce humaine continuer à souffrir
d’épilepsie ?

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exister sous forme d’état spasmodique des «Afflux de sang à la partie malade, avec
fibres circulaires. Mais les contractions que constriction.» «Violente congestion de l’uté-
l’on sent sont plutôt situées à la surface du rus, avec constrictions. Afflux de sang au
corps, tandis que dans les organes qui pos- thorax, comme si le thorax s’emplissait de
Cactus sèdent des fibres circulaires, les tubes et
les canaux, ces fibres, en se contractant,
flots de sang chaud, avec constrictions, et
constriction du coeur.» Ces particularités se
grandiflorus donnent une sensation de spasme.
CACTUS possède une sensation de ser-
retrouvent tout au long de CACTUS d’une fa-
çon plus prononcée que chez aucun autre re-
rement et de constriction dans la tête, le mède. De nombreux remèdes ont des symp-
thorax, au niveau des insertions du dia- tômes semblables de temps à autre, mais
Constrictions, contractions et congestions
phragme, dans tout l’abdomen. Contrac- chez CACTUS ils sont habituels ; c’est la na-
sont l’apanage de CACTUS. Afflux de sang
tions cardiaques, de caractère tonique, ture de CACTUS de provoquer des contrac-
à la tête et froid aux extrémités ; ou afflux
comme par une main qui serrerait étroi- tions, des constrictions, en des endroits où
de sang à une partie du corps, thorax ou
tement ; constriction. «Constriction ressen- on n’en a jamais ressenti et où l’on n’y a
coeur. La circulation du sang n’est jamais
tie dans la région cardiaque.» Les malades jamais songé. Constrictions du corps entier,
égale dans tout le corps ; elle est spasmo-
peuvent éprouver des constrictions à la comme si on maintenait le corps dans une
dique et irrégulière. Gêné par des contrac-
gorge, à l’oesophage, où elles provoquent cage en fil de fer. Constrictions du cuir che-
tions de fibres circulaires dans tout le corps.
des spasmes ; au vagin, causant du vagi- velu, de la peau, de plus en plus fortes. Vio-
Quand ces phénomènes se produisent
nisme et empêchant le coït. A l’utérus, ce lentes congestions, qui apparaissent soudai-
dans des endroits où ils peuvent être perçus,
remède produit les crampes les plus vio- nement. Congestion du cerveau, avec tête
ils sont ressentis comme des contractions,
lentes. Serrement et constrictions comme si très chaude et visage empourpré.
ils donnent au malade l’impression d’être
dans une cage en fil de fer : ceci nous fournit quelque chose empoignait l’utérus et le ser- Ce remède convient au début des ma-
la clé de CACTUS. Là où les contractions ne rait très fort, comme un spasme. ladies, au début de la pneumonie, quand
peuvent pas se percevoir, où il n’y a pas de Mais dans les moments où il y a ces il y a des frissons de congestion avec tête
sensation, nous savons qu’elles continuent à constrictions, il y a aussi des congestions. très chaude et corps froid (comme ARNICA),

386
Cactus grandiflorus

avec de violentes constrictions et une sen- Il a un afflux de sang si prolongé au coeur valvules se traduisant par des souffles ; le
sation de serrement, comme si la tête était que le coeur est finalement perturbé dans malade a la tête très chaude et s’émacie
comprimée, comme si les méninges étaient ses fonctions, que ses tissus sont mal irri- progressivement. Des troubles rénaux appa-
trop serrées, comme si le cerveau était cou- gués ; aussi a-t-il une profonde action cu- raîtront, le coeur sera de plus en plus faible,
vert d’un linge serré, qu’on tordrait de plus rative sur le coeur et guérit-il même des puis il y aura des oedèmes et des épanche-
en plus fort. Compression uniforme d’un or- maladies de coeur organiques, celles qui ments : voilà l’évolution de CACTUS. A la
gane, comme si on le ligotait de plus en plus sont produites par une cause semblable, des fin on aura des lésions cardiaques en même
fort. Mais dans les tubes et les canaux c’est états consécutifs à de la congestion, ou ve- temps que des lésions rénales et de l’éma-
une constriction d’un segment particulier, nant à la suite de constrictions rhumatis- ciation ; ensuite viendra l’oedème des mains
décrite la plupart du temps comme s’il était males qui ont causé de la congestion, quand et des pieds.
lié par une corde. Constriction, comme une le rhumatisme a partiellement abandonné Telle est la véritable nature de CACTUS ;
contraction en sablier, de l’utérus. Conges- les articulations, que le coeur a été tou- vous ne trouverez, dans toute la Matière
tions, afflux de sang aux parties malades, ché et qu’il y a de la constriction du coeur. Médicale, aucun remède qui lui ressemble.
évoluant progressivement vers des inflam- Différentes tentatives ont été faites par les Il n’y en a aucun qu’on puisse lui compa-
mations et des infiltrations. Inflammation de expérimentateurs et par les malades pour rer pour l’intensité de ces symptômes. Tous
diverses parties du corps. décrire la constriction du coeur. Ils disent ceux quej’ai décrits paraissent tourner au-
quelquefois que c’est «comme si le coeur tour de ces mots : congestion, constriction
CACTUS a du rhumatisme. C’est un re-
était étreint par une main de fer ;» cela et contraction.
mède très utile dans les constitutions gout-
tend seulement à illustrer la ténacité de la
teuses, très utile dans le rhumatisme inflam- Les douleurs chez CACTUS, sont vio-
constriction.
matoire aigu ; dans ce cas la congestion se lentes, quel que soit le lieu où elles se pro-
porte aux articulations qui sont atteintes à Dans ces troubles rhumatismaux quand duisent. Elles forcent le malade à crier ; ce
un moment donné. Et là encore on retrouve les articulations se guérissent alors que sont des douleurs qui ressemblent à une
la constriction, comme par une lanière ou un le coeur commence à être atteint par étreinte, des douleurs constrictives ; elles
bandage. Sensation de serrement, tension, cette congestion et cette hypertrophie chro- sont souvent déchirantes, mais il y a tou-
pression, sont comprises dans ces images. niques, nous avons une hypertrophie des jours cette idée d’étreinte. Imagninez que

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Cactus grandiflorus

vous attachiez un bandeau autour d’un or- des extrémités et de convulsions muscu- chez ACONIT, qui possède une semblable
gane violemment congestionné et que vous laires généralisées ou localisées. Il n’en est constriction thoracique et une semblable
le serriez de plus en plus fort. Il me semble pas de même avec CACTUS : il a une vio- constriction cervicale. La violente suffoca-
que c’est à peu près le genre de douleur que lente congestion, qui le rend stupide, une tion d’ACONIT lui fait craindre d’en mourir
le malade ressent quand il a cette constric- congestion du cerveau, d’abord avec un vi- et son anxiété est effroyable. Elle n’est pas
tion d’un organe congestionné. Douleurs sage très rouge, qui s’assombrit par suite de si intense chez CACTUS. Il est courant pour
en des endroits congestionnés ; douleurs la stase veineuse et ensuite il tombe dans la CACTUS d’hurler de douleur. «Taciturne, ne
en des endroits enflammés. Déchirements, stupeur. Son esprit s’alourdit sous l’effet de veut pas dire un seul mot ni répondre.» Ce
constrictions, crampes ; quand les douleurs la congestion cérébrale. symptôme accompagne souvent l’état de
surviennent dans l’intestin., ce sont des dou- L’état mental est caractérisé par la peur CACTUS, qui est en ceci à l’opposé de la
leurs constrictives, mais quand elles sont et l’angoisse, à cause de l’intensité des dou- plupart des remèdes qui ont des douleurs
situées dans les muscles longs, elles ne leurs. Le malade n’a jamais tant souffert et aussi violentes. «Tristesse, taciturnité et in-
sont pas constrictives, car ce ne sont pas il ne comprend pas ce que tout cela peut clination irrésistible à pleurer. Peur de la
alors les fibres circulaires, mais les fibres vouloir dire : tant de douleurs, des dou- mort ;» c’est-à-dire qu’il pense qu’il va mou-
longues qui se contractent, et nous les appe- leurs si violentes, des douleurs si soudaines, rir à cause de la violence de la douleur. «Il
lons «crampes». CACTUS peut produire des de telles crampes, de tels déchirements, de croit que sa maladie est incurable ;» il lui
spasmes des muscles longs, mais ce n’est telles constrictions. . . ! Quand cette constric- semble qu’une telle souffrance doive se ter-
pas très fréquent. tion survient au niveau du coeur et dans la miner par la mort.
Chez BELLADONA avant tout, mais aussi poitrine, le malade pense qu’il va mourir et il Ces battements cardiaques violents, irré-
chez un grand nombre de remèdes qui ont est aussitôt frappé d’une terreur qui se peint guliers se transmettent à tous les vaisseaux
dans leur nature les crampes, les constric- sur son visage. Il a peur de mourir et il lui sanguins, tellement la circulation est irré-
tions et les contractions de fibres circulaires, semble être sur le point de mourir, tant sa gulière et spasmodique. Il a très chaud ici
il y a une tendance aux convulsions. Chez douleur est intense. et froid là. Chaleur à la tête et chaleur au
BELL, la violente congestion du cerveau sera Mais malgré cette douleur intense il thorax. Il y a un afflux de sang dans cer-
habituellement accompagnée de crampes n’a rien de l’anxiété que nous trouvons taines parties du corps. Avec tous les re-

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Cactus grandiflorus

mèdes cardiaques nous avons des rêves vio- tation des pulsations dans tout le corps en liorée par la pression, mais aggravée par les
lents, une grande excitation du cerveau pen- retenant son souffle. sons, en entendant parler, en parlant ou par
dant le sommeil, des réveils en sursaut, avec une lumière forte.» Voilà des modalités ha-
Les maux de tête sont constrictifs, pe-
frayeur, très couramment avec une sensa- bituelles aux maux de tête de CACTUS.
sants, ils sont tous violents, avec une cha-
tion de chute. Rêve qu’il tombe. Rêves pleins Très aggravé en entendant des voix. Le
leur intense de la tête, car ils sont conges-
de sensations fortes. Ces traits se retrouvent
tifs. Pression au sommet du crâne comme son traverse la tête. Le cerveau paraît si sen-
dans CACTUS, surtout quand il y a des symp-
si on allait l’enfoncer ; mais cette pression sible qu’on pourrait comparer le son à une
tômes cardiaques.
est calmée en appuyant fortement sur substance matérielle lancée avec violence
«Vertige provoqué par la congestion ; l’endroit douloureux. «Douleur pesante, contre lui. Maux de tête du côté droit. Maux
visage rouge, bouffi, pulsations dans le cer- comme un poids sur le vertex, calmée par la de tête battants. Douleur lourde, battante,
veau. A l’impression qu’il devient fou. Ver- pression.» Souvent le malade peut se faire dans la tête. Douleur tensive dans la tête,
tige, aggravé par l’effort physique.» Avec la une fausse idée de la pression qu’il ressent douleur tensive au vertex. Sensation de ser-
plupart des remèdes cardiaques, ou des re- dans la tête. Dans les congestions les plus rement sur le vertex, comme si on tendait le
mèdes qui impliquent beaucoup de troubles prononcées il dira que c’est comme si on cuir chevelu de plus en plus fort sur la boîte
circulatoires et cardiaques, nous avons un enfonçait la tête, quand il est évident que crânienne. Il n’y a pas de doute que tous
vertige marqué. «Vertige : aggravé par l’ef- la congestion extrêmement violente du cer- ces symptômes révèlent une congestion cé-
fort physique, en se tournant dans le lit, en veau cause une pression de dedans en de- rébrale marquée. Les yeux l’expriment, le
se baissant, en se relevant après avoir été hors, de sorte que nous imaginerions que visage l’exprime. On a recommandé ce re-
allongé et par l’inspiration profonde.» Bien le malade serait mieux avec un support ex- mède pour les menaces d’apoplexie, quand
des maux de CACTUS sont aggravés par térieur ; pourtant il éprouve un grand en- la congestion est très violente, que le visage
des irrégularités de la respiration. Ici nous dolorissement et il a l’impression qu’on lui est enfiévré et empourpré, ou très rouge et
voyons des vertiges provoqués par une ins- écrase la tête. Un autre malade souffrant de que les pulsations sont ressenties dans le
piration profonde. Si le malade retient sa mal de tête a la sensation que sa tête est cerveau et dans tout le corps.
respiration il lui semble que son coeur va vo- comprimée de dedans en dehors. «Douleur CACTUS a la violente congestion de la
ler en éclat, tant il bat rapidement. Augmen- pesant comme un poids sur le vertex : amé- tête que l’on trouve chez BELLADONA, mais

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avec BELL, nous avons la chaleur intense cardiaque. Sansation d’étranglement au ni- remède, c’est l’hémorragie. Ce n’est pas sur-
du corps, une chaleur de fièvre, qu’on ne veau du cou dans l’hystérie ; globus hysteri- prenant. Tout remède qui a de tels troubles
trouve pas chez CACTUS. Chez celui-ci il y cus ; sensation d’un morceau ou d’une boule cardiaques et vasculaires aura par moments
a seulement une fièvre modérée. La chaleur remontant dans la gorge, de sorte qu’elle plus ou moins de relâchement des vaisseaux
se trouve à la partie supérieure du corps, à avale et suffoque continuellement, et elle a sanguins, et sera, en saignant, tout-à-fait
la tête et au cou. Il y a une sensation de ré- aussi des crampes avec un profond engour- conforme à sa propre nature. Il a des hémor-
plétion du cou, de gonflement du cou. A la dissement du bras gauche. ragies de deux sortes : les hémorragies par
sensation que sa tête va se dilater, à cause Crampes, surtout du bras gauche. En- relâchement vasculaire accompagnant les
de la pression du sang dans la tête, mais gourdissement total du bras gauche accom- maladies cardiaques et vasculaires, et les
sans grande élévation de température. Il pagnant des cardiopathies quand il y a une hémorragies par violente congestion d’une
peut avoir de la fièvre, mais il a ces troubles- histoire de rhumatisme, et dans l’hystérie. partie du corps. L’afflux du sang à la tête
ci sans fièvre. Au contraire chez BELL, quand Une histoire de rhumatisme s’accorde bien est d’une telle violence chez ce malade mo-
vous avez ces pulsations le malade a extrê- avec un cas de CACTUS. Le visage est en- dérément pléthorique, qu’il saigne du nez
mement chaud et sa peau brûle partout. Il fiévré, d’un rouge brillant, puis se cyanose. et ramène du sang de la gorge en graillon-
y a une certaine brûlure chez CACTUS, mais Quand il y a de l’insuffisance cardiaque, il estnant. Congestion thoracique si violente qu’il
elle n’est pas comparable à celle de BELL. La bleu : lèvres cyanosées. Il nous faut CACTUS expectore du sang venu du thorax. Saigne-
chaleur de la tête provoquée par un effort pour un malade qui a de la constriction cer- ment par congestion, plutôt que par tuber-
mental est un fort symptôme chez les per- vicale, de la congestion de la tête, le visage culose. Congestion utérine avec hémorra-
sonnes qui cherchent à se déshabituer du cyanose et les lèvres marbrées, de l’engour- gie. Congestion de la vessie et des reins,
café et CACTUS est souvent leur remède. dissement de la main gauche, de la constric- avec sang dans l’urine, avec hémorragies
tion cardiaque. La main gauche est étrange- dues à une congestion intense.
Le malade a une sensation d’étrangle-
ment au niveau du cou, comme s’il portait ment faible, ou bien elle est engourdie avec Dans les maladies de coeur anciennes où
un col serré. Constriction : tension de la peau des picotements et une sensation de repta- il y a de l’atonie au plus haut degré, il y a des
et des muscles partout. Sensation d’étran- tion, comme un fourmillement. hémorragies par atonie.
glement au niveau du cou avec constriction Un autre symptôme qui est propre à ce Violentes pulsations ressenties en des

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endroits étranges : à l’estomac et à l’intes- Faiblesse paralytique de la vessie. Ré- d’une violente congestion de l’utérus à la pé-
tin, parfois aux extrémités, aux pieds et aux tention d’urine. Il y a une telle constriction riode menstruelle et qu’elle hurlera à cause
mains, aussi bien qu’à la tête. Battements du col de la vessie que l’urine ne peut pas des violentes constrictions et crampes de
partout. Sensation d’une corde de plus en passer pendant une longue période, qu’il y l’utérus. Avant que le flux menstruel n’ap-
plus serrée autour des insertions du dia- a de la rétention. Dans les reins, il y a une paraisse, ou juste au commencement, il y
phrame, autour de la partie inférieure du congestion telle qu’elle entraîne de l’anu- a des spasmes violents. Les fibres circu-
thorax. Ceci est un étrange symptôme : la rie. Urine sanguinolente, où se trouve du laires étreignent l’utérus : et la malade dé-
sensation de serrement l’étreint si étroite- sang en caillots. CACTUS est un remède qui crit ce phénomène avec précision en disant
ment autour de la ceinture que le malade ne favorise la rapide formation de caillots. Le que c’est comme si une lanière était nouée
peut plus respirer ; il fait effort pour respirer sang qui coule se coagule si rapidement et autour de cet utérus enflammé et conges-
et veut faire quelque chose qui puisse l’ai- en caillots si denses qu’il bloque complète- tionné. Celui-ci se remplit de caillots de sang
der. Cette étreinte devient de plus en plus ment le passage. Un saignement vésical blo- et le spasme pour expulser ce sang est
forte. Congestion intestinale ; inflammation quera complètement le passage de l’urine. comme une douleur de travail, qui fait en-
utérine ; inflammation gastrique accompa- Un saignement vaginal provoquera la forma- core crier la malade ; et il se passe un mo-
gnée de cette sensation d’étreinte. tion d’un caillot difficile à expulser, qui com- ment avant que le sang ne coule assez libre-
primera l’urètre de la femme au point qu’il ment pour lui apporter du soulagement.
CACTUS est un remède pour le traite-
lui sera impossible d’uriner. Ce sera comme
ment des hémorroïdes, l’atonie du grand Si on rencontre ces symptômes dans la
un énorme tampon. De là la phrase du
système porte et des veines inférieures diathèse rhumatismale, là où il y a plus ou
texte : «miction empêchée par des caillots»,
du rectum, les veines hémorroïdales. Les moins de rhumatisme dans les articulations,
caillots dans le vagin aussi bien que caillots
veines sont dans un tel état de relâche- de douleurs serrantes et de constriction en
dans la vessie.
ment que des dilatations s’y formeront et d’autres endroits, nous avons un remède ap-
saigneront abondamment. Hémorroïdes sai- Inflammation des ovaires ; inflamma- proprié avec CACTUS. L’agitation et les cris
gnantes. Constriction de l’anus. Constipa- tion de l’utérus. CACTUS est un remède aigus peuvent être entendus des voisins. Il
tion très gênante ; constipation en rapport qu’il vous faudra connaître quand une jeune peut y avoir des crises de suffocation avec
avec des hémorroïdes. femme vigoureuse et pléthorique sera prise ces douleurs, à cause de la souffrance car-

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diaque ; la constriction du coeur ira fréquem- pulmonaires de la partie inférieure des pou- et parfois de gonflement. Engourdissement,
ment de pair avec la constriction de l’utérus. mons et remontant progressivement de plus picotements, gonflement. «Douleur sourde
Dans les maladies de coeur on a l’im- en plus haut. Cette congestion hypostatique au coeur. Douleur pesante au coeur, aggra-
pression que le malade va mourir par est due à une insuffisance cardiaque. CAC- vée par la pression. Douleur comme une
manque de souffle. Constriction thora- TUS la soulagera souvent à quelques re- contraction dans la région du coeur, se pro-
cique. Oppression comme s’il avait un prises quand elle surviendra chez les vieux pageant en bas dans la partie gauche de
grand poids sur la poitrine, lui broyant le malades brisés au terme d’un mal de Bright l’abdomen. Par moments il avait l’impres-
souffle, si grandes sont la congestion et la ou de maladies de coeur avec épanche- sion que quelqu’un lui empoignait le coeur
constriction. Congestion soudaine, qui com- ments et oedèmes. Il ajournera le moment d’une main ferme. Douleurs cardiaques pa-
mence et se termine sans inflammation la de la mort. «Ne pouvait respirer qu’avec roxystiques,» c’est-à-dire que cette sorte de
plupart du temps. Violent afflux de sang à la les épaules relevées et appuyé sur le dos.» constriction se produit par périodes de vio-
poitrine, avec terrible dyspnée et constric- Est appuyé sur le dos ou assis complète- lents paroxysmes. «Inflammation aiguë du
tion du coeur, qui disparaît sans inflam- ment relevé dans son lit. «Crises périodiques coeur. Palpitations continues, jour et nuit ; en
mation. A d’autres moments CACTUS fait de suffocation, avec perte de connaissance ; marchant, et la nuit en étant couché sur le
des maladies comme la pneumonie, l’inflam- sueurs froides.» côté gauche.»
mation des poumons, la congestion évo- «Sensation comme si le coeur était com- Une autre modalité caractéristique de
luant vers l’inflammation, avec l’expectora- primé ou serré par une main. Rhumatisme CACTUS c’est que souvent les douleurs tho-
tion habituelle, sanguinolente ou striée de cardiaque. Le coeur semble être serré par raciques apparaissent ou s’aggravent à 11
sang. une main de fer pendant plusieurs heures. h du matin. Aggravation à 11 h du matin
C’est aussi un remède pour la congestion Douleur dans la région du coeur. Forte pres- ou 11 h du soir. Dans la fièvre intermit-
pulmonaire hypostatique, quand le malade sion au niveau du coeur, irradiant vers le tente le frisson surviendra, en même temps
ne peut pas rester allongé, mais doit être dos en tournant sous l’aisselle gauche.» qu’une violente congestion de la tête, à 11
assis dans son lit et qu’on trouve une ma- Souvent cette douleur envoie des élance- h du matin. Paroxysmes réguliers à 11 h
tité à la base de chaque poumon, traduisant ments vers le bas jusqu’à la main gauche du matin et 11 h du soir ; ou quelquefois à
un épanchement séreux dans les alvéoles et elle est accompagnée d’engourdissement 11 h du matin et d’autres fois à 11 h du

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Cactus grandiflorus

soir. Frisson quotidien à 11 h du matin. Ce


remède a guéri des fièvres intermittentes
de type congestif, quand les congestions
étaient erratiques, mais particulièrement
céphaliques, et qu’elles étaient accompa-
gnées de constrictions et de contractions. 

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dicament n’est bien expérimenté jusqu’à ce adynamique. Mais, au contraire d’ARS., il
qu’on sache comment ces éléments sont af- a pour caractéristique générale de vouloir
fectés. être absolument tranquille ; c’est en partie
affaire d’indolence, en partie aversion pour
Il y a chez CADMIUM une crainte de tra-
Cadmium vail, une aversion pour faire quoi que ce
le mouvement. II est aggravé par le mouve-
ment comme BRYONIA. Aussi tout au long
soit, sur le plan mental et physique. Son
sulfuricum anxiété a été mise en évidence, plus par
du remède retrouverons-nous l’épuisement
d’ARSENICUM et l’aversion pour le mouve-
les traitements que par la pathogénésie,
ment de BRYONIA.
suffisamment pour nous apprendre qu’il se
CADMIUM SULF. n’a été que partiellement classe à côté d’ARSENICUM pour son an- En toute partie du corps et en toute cir-
expérimenté, de sorte qu’on ne peut don- xiété ; on pourrait bien le ranger près d’AR- constance nous trouvons CADMIUM nerveux
ner sur lui qu’un nombre limité de rensei- SENICUM pour sa prostration également ; il et sujet aux spasmes ; il affecte les muscles
gnements. On peut dire d’un médicament a une grande faiblesse ; il pourrait aussi comme ZINCUM. A l’état brut on le rencontre
qu’il est complètement expérimenté quand être rais à côté d’ARSENICUM, en considéra- associé avec le zinc. HERING fit plusieurs ob-
il a laissé son empreinte sur tous les élé- tion des organes atteints, particulièrement servations par lesquelles il essaya de prou-
ments de l’homme, quand il a touché sa mé- à cause de son action sur l’estomac, qui res- ver que des substances qui voisinent dans
moire et son intelligence, quand il a touché semble un peu à celle d’ARS. : irritation de la nature ont une relation entre elles et illus-
ses organes et toutes leurs fonctions, c’est- l’estomac avec vomissements et grande fai- tra cette assertion par l’exemple du TEL-
à-dire quand un homme en bonne santé blesse. Il a des vomissements comme ceux LURIUM qui se présente sous la forme de
a pris un médicament jusqu’à ce que son que l’on trouve dans les maladies infec- telluride d’or. Il est possible que des sub-
être soit atteint et que toutes les modifi- tieuses à forme adynamique, une irritation stances ainsi associées soient en quelque
cations obtenues soient reconnues comme gastrique comme celle de la fièvre jaune, façon semblables, mais c’est seulement là
les effets de ce médicament. Chaque médi- avec vomissements noirs ; et c’est exacte- une considération secondaire, étant donné
cament affecte d’une façon ou d’une autre ment à ce stade que se découvre la ressem- que chaque substance doit être étudiée se-
tous les éléments de l’homme, et aucun mé- blance avec ARS. dans lés fièvres à forme lon ses mérites. Il ne faut rien laisser au jugé

394
Cadmium sulfuricum

dans l’étude des expérimentations. Chaque breux. Inflammation locale ; conjoncti- anesthésie. Engourdissement de certaines
remède doit être utilisé selon ses symp- vite avec sécrétions, qui dure longtemps ; parties du corps : le nez, une main ; engour-
tômes propres, et pour ceux-ci il n’y a pas de conjonctivite chronique. Irritation des yeux dissement en taches. En ceci CADMIUM est
remplaçants. Si un remède n’agit pas, l’ho- ancienne, qui revient à chaque rhume et à semblable à CAUSTICUM. Les parties para-
méopathe ne peut que ré-examiner le cas chaque changement de temps. Epaississe- lysées sont parfois douloureuses. Sensation
et chercher de nouveaux symptômes et. un ment de la conjonctive. Inflammation scrofu- de reptation dans les parties paralysées.
autre remède. leuse des yeux. Points d’ulcérations ; vieilles Vieux catarrhe nasal qui a évolué jus-
Vertiges dans sa chambre ; son lit tour- cicatrices qui se rouvrent et se referment. qu’à ce que les os du nez soient détruits par
noie. Les symptômes de la tête, l’anxiété et Ce remède fait des merveilles en guérissant des caries. Ulcération. Douleurs dans les os.
le vertige sont comme ceux qui surviennent des troubles oculaires de longue date, des Etnernuements ; coryza, furoncles, abcès.
dans les formes adynamiques d’irritation opacités avec inflammation torpide. Sensa- Perturbations du goût. Ce remède
gastro-intestinale, comme dans les fièvres tion de pression sur les yeux. Paralysie des convient aux formes adynamiques des
continues, où ils sont profondément enraci- paupières ; ptosis. Il affecte fréquemment un fièvres continues ; il a des fuliginosités, une
nés, où l’esprit est lent et alourdi, comme seul côté du visage et un seul oeil. Il produit langue foncée, une langue saignante et une
dans la fièvre jaune avec prostration, vo- des paralysies d’une partie ou d’un côté du bouche sèche, comme dans le typhus, la
missements de sang, vomissements noirs. corps. Après une attaque d’apoplexie, quand typhoïde et la fièvre jaune. Langue lourde,
Elancements dans la tête, pulsations dans le malade se rétablit, mais qu’il reste une fai- difficile à remuer. Difficulté à avaler. Les
les tempes. On ne fait pas appel à CAD- blesse d’un bras et d’une jambe, CADMIUM muscles de la gorge sont atteints, ce qui
MIUM aussi souvent dans les maux de tête rivalise avec PHOSPHORUS. provoque de la dysphagie. Constriction de
ordinaires que dans ceux qui accompagnent
Troubles de la sensation ici et là. l’oesophage. Soif intense. Chaque fois qu’il
les fièvres à forme adynamique, avec grand
Fourmillements dans la peau et les tis- boit de l’eau froide, dont il a un violent dé-
afflux de sang à la tête. Douleur coupante
sus profonds. Sensation d’engourdissement, sir, il a la chair de poule, une sensation de
comme un couteau, comme celle qui existe
ou sensation de fourmis qui ramperaient rampement ou une horripi-lation de la peau
dans la fièvre jaune. dans les.extrémités, profondément dans les comme CAPSICUM.
Les symptômes oculaires sont nom- muscles et dans la peau. Hyperesthésie ou L’estomac nous donne les symptômes

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Cadmium sulfuricum

les plus forts et les plus importants ; il ne SENICUM apparaissent au commencement Douleurs brûlantes et coupantes à l’esto-
fait plus son travail, il ne digère plus. Tout de la fièvre, avec de la chaleur et de l’agi- mac. Symptômes gastriques, tels qu’il y en
est sur : les liquides et les aliments les plus tation. Ce remède-ci entre en scène après a pendant la grossesse ou chez les vieux bu-
légers sont transformés en substances sures la disparition de la fièvre et, malgré son an- veurs. Brûlure à l’estomac remontant le long
qui remontent, mêlées de sang, ou de bile ; xiété, il veut rester tranquille. ARS. est an- de l’oesophage ; régurgitations qui brûlent
éructations rances ; grand épuisement. La xieux, il veut aller d’un lit à l’autre et d’une sur tout leur trajet, jusqu’à la bouche et la
nausée est très pénible ; elle accompagne chaise à l’autre, et il a peur de mourir. CAD- gorge ; régurgitations sures, acides. Sen-
les maux de tout le tube digestif jusqu’à l’ab- MIUM semble dire : «Ne me parlez pas, ne sation de froid dans l’estomac. Choléra
domen, comme chez IPECA, ANT. TART. et m’embêtez pas, laissez-moi mourir en paix.» infantile avec irritation de l’estomac.
ARS. ; nausée considérable. Sueurs froides. Il veut être totalement au calme, et cet Douleur abdominale avec vomisse-
Vomissements de mucus vert jaune. En tou- état survient au déclin d’une maladie fébrile. ments. Elancements dans l’abdomen. Ces
chant les lèvres on provoque de la nau- Un grand nombre de ces malades meurent douleurs nous apprennent que CADMIUM est
sée. S’il parcourait les symptômes décrits ici parce qu’ils ne peuvent pas manger, mais ce un remède qui affecte profondément le foie,
et considérait ces vomissements d’aliments remède aurait pu les sauver. la rate, l’estomac et les autres viscères ab-
très faciles à digérer, un médecin expéri- dominaux. Menace de gangrène. C’est alors
Quand vous aurez un cas de cancer avec
menté penserait à une inflammation aiguë le principal remède entre les mains des mé-
brûlure, prostration et vomissements, CAD-
de l’estomac. decins.
MIUM SULF. soulagera ces symptômes pen-
Irritation de l’estomac après une grave dant des semaines. J’ai vu certains de ces Rechutes de fièvres, avec vomisse-
maladie, comme une méningite cérébro- malades dont les souffrances avaient été ments, diarrhée et grande prostration. De
spinale, une typhoïde, une fièvre jaune. L’es- calmées par des antalgiques jusqu’à ce que temps en temps un malade convalescent de
tomac est à bout ; il n’y a plus de diges- leur estomac ne garde plus rien, et ce re- fièvre jaune, qui se rétablit de façon satisfai-
tion et tous les aliments sont vomis. Le ma- mède les soulagea. C’est un remède pré- sante, se trouvera dans un courant d’air et
lade est convalescent, mais il a une irrita- cieux en cas d’irritation gastrique par s’enrhumera légèrement ; et voilà que tout-
tion de l’estomac. Il veut rester tranquille. carcinome, c’est un grand palliatif ; Vomis- à-coup il sera pris de vomissements noirs,
La prostration et l’irritation gastrique d’AR- sements en marc de café. il sombrera dans la prostration et il mourra.

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Cadmium sulfuricum

Dans cet état CADMIUM SULF. le dispute à


CARBO VEG., qui était autrefois le premier
remède des médecins expérimentés. 

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et mettre les mains sur l’objet qui en fut est la prostration mentale, la faiblesse men-
le témoin, jusqu’à ce qu’il se prouve à lui- tale ; le malade est faible d’esprit ; il est
même par un contact et une observation dans l’incapacité, l’impossibilité d’exécuter
réels que sa vague impression ne l’a pas un travail intellectuel. Il ne peut pas penser :
Caladium trompé, qu’elle était vraie ; alors il s’en va
et retombe dans son incertitude. Cette in-
plus il pense à une chose plus il est fatigué
et plus cette chose semble s’éloigner ; plus il
certitude se rapporte à des circonstances essaie de se concentrer sur un sujet, moins
qui arrivèrent en réalité. «Oublie tout, ne se il y parvient.
CALADIUM est un merveilleux remède ;
souvient de rien,» etc. Une perte de mé- Il n’est pas surprenant, dans ces condi-
peut-être certains d’entre vous l’ont-ils lu et
moire associée à cet état flou de l’esprit tions, que les expérimentateurs eux-mêmes
ont-ils fait effort pour le comprendre ; c’est
conduit à l’utilisation de CALADIUM pour unaient été incapables de formuler ces symp-
un remède difficile à comprendre, parce
grand nombre d’espèces différentes d’affec-tômes de façon à nous donner une idée
qu’il est tout-à-fait évident à la lecture des
tions mentales, qu’il s’agisse d’états voisins
intelligente du «proving». C’est seulement
«provings» que l’expérimentateur ne com-
de l’imbécillité ou confinant à la démence.en lisant entre les lignes, en utilisant le re-
prit pas comment décrire et rapporter les
Tout le long du jour le malade se surprend en
mède et en l’étudiant que nous pouvons dé-
symptômes ; il ne sut pas comment expri-
train de penser aux choses qu’il aurait fallu
brouiller cet écheveau emmêlé. «Très pensif,
mer ses sensations, tellement elles étaient
faire ; elles se sont tout bonnement échap-très distrait.» Dans les états aigus il y a du
étranges ; il ne fut pas capable de décrire
pées de son esprit ; il les a oubliées. Ainsi il
délire, de la surexcitation mentale, de l’in-
son état mental.
a l’esprit «troué» par endroits. Il vit dans un
conscience, de la stupéfaction. Nous avons
Le malade CALADIUM porte son atten-
état de distraction. cet état mental en cas de fièvre continue ; ce
tion sur un événement qui lui semble avoir
eu lieu dans la journée, mais il n’est pas Ces symptômes peuvent survenir au remède est utile dans les fièvres continues.
très sûr si cet événement a eu lieu ou non ; cours d’une maladie aiguë, allant jusqu’à Un des plus importants problèmes à ré-
il y réfléchit bien et, malgré tout, il n’ar- l’inconscience. On trouve alors un certain soudre quand nous en arrivons aux troubles
rive pas à être vraiment sûr de sa réalité, degré de congestion du cerveau et plus ou mentaux d’un remède, c’est de savoir si
jusqu’à ce qu’il aille y voir effectivement moins d’excitation ; mais plus importante nous utiliserons ce remède dans l’hystérie,

398
Caladium

dans le délire accompagnant les diverses le rythme de la maladie est semblable au empoisonnement tabagique. CALADIUM
phases de la fièvre, ou dans la démence ; rythme de BRYONIA, qui a dans ses symp- est indiqué chez les vieux débauchés qui
et pour nous en informer nous nous tour- tômes la fièvre continue. BELLADONA pos- sont incapables d’accomplir l’acte sexuel
nons vers cette partie du «proving» qui nous sède la fièvre intermittente et la fièvre ré- quand ils se marient. Ils ont un désir ob-
donne le rythme du remède. Si nous vou- mittente, particulièrement la fièvre rémit- sédant de l’autre sexe sans être capables
lons comprendre le délire de BELLADONA et tente, aussi le délire aigu de BELLADONA est d’arriver jusqu’au coït : c’est le supplice
celui de BRYONIA pour voir lequel des deux semblable au délire aigu de la fièvre rémit- de Tantale ! Ils ont des idées lascives. De
remèdes conviendra dans un cas donné, tente. tels hommes restent debout au coin de la
nous nous reportons à l’action fébrile du re- Et maintenant adaptons cette notion à rue et se repaissent des formes des jeunes
mède et cherchons quelle en est la nature ; l’étude de CALADIUM : la fièvre de ce re- filles qui passent, tandis que leur sémen
le rythme nous renseigne amplement sur mède est une fièvre continue ; il n’a pas une s’échappe goutte à goutte ; c’est un état
le genre du délire, si l’aspect du délire lui- fièvre très élevée, mais une fièvre continue ; qu’on rencontre aussi chez PICRIC. AC. et
même nous laisse perplexes. nous verrons que celle-ci peut conduire au SELENIUM. Vous ne pouvez guérir ces ma-
coma et à la stupeur : «délire, murmure inin- lades que s’ils veulent changer et si vous
Ainsi nous verrons que chez BELLA-
telligible ;» prostration mentale. Ce remède pouvez leur inspirer le désir de mener une
DONA, il n’y a pas de fièvre continue, et
convient aux cas adynamiques de fièvre ty- vie meilleure. Autrement vous ne pouvez
comme un remède doit être, dans sa na-
phoïde, avec épuisement et marmottage, pas les sauver ; d’ailleurs ceux qui font leurs
ture même, adapté à la nature même de la
aux cas évoluant très lentement ne présen- délices de ces choses ne méritent pas d’être
maladie, il serait inutile de suivre les nom-
tant pas un délire très actif, mais un marmot- sauvés et la médecine n’aura pas prise sur
breuses injonctions écrites dans nos livres et
tage, une forme lente de semi-conscience, eux. La guérison ne peut s’obtenir que si
nous disant de donner BELLADONA dans la
très souvent du coma ou de la stupéfaction la volonté du malade facilite l’action du re-
forme aiguë de délire de la fièvre typhoïde ;
comme chez PHOS. AC, de l’hébétude. mède.
mais BRYONIA produit précisément cet état ;
nous en conclurons que BRYONIA est utile Perte de mémoire chez des personnes Extrêmement nerveux ; a peur de son
dans les cas qui présentent des symptômes qui sont mentalement et physiquement ombre ; reste éveillé toute la nuit avec des
semblables à ceux de cet état, parce que prostrées après des excès sexuels ou par pensées lascives, des appréhensions, sur-

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Caladium

tout au moment où il va s’endormir ; a peur taux sont les plus importants d’entre eux. de la transpiration, qui attire les mouches.
de l’avenir. Peur d’attraper des maladies, en Tout le système nerveux est surexcité. Le prurit est intense, surtout au niveau
dehors de toute occasion de contagion. Cet Le malade a peur de tout. Il sursaute quand des parties génitales. Ce remède est utile
état alterne avec un autre qui lui est op- une porte claque ou qu’on froisse un journal. chez les femmes extrêmement nerveuses
posé. Par moment le malade est totalement Ne peut pas dormir s’il y a le moindre bruit. présentant du prurit vulvaire, qui les tient
incapable d’apprécier le danger. Il se jettera Fait tout en grande hâte. Surexcitation ner- éveillées la nuit et s’accompagne d’une ex-
dans un danger quelconque sans y penser. veuse. citation anormale.
Folle témérité. Nous pouvons résumer les Le malade en lui-même est aggravé par Troubles cardiaques des fumeurs. Les
symptômes mentaux en disant que le ma- la chaleur et dans une pièce chaude, et amé- symptômes nerveux produits par le tabac
lade est extrêmement émotionnable. lioré dehors à l’air frais. Cependant il veut sont semblables à ceux de CALADIUM, et
Vertige en fermant les yeux, CALADIUM avoir des boissons chaudes dans l’estomac. CALADIUM est utile dans toutes sortes de
ne peut pas se tenir debout ou marcher les A très envie de bière sans véritable soif. troubles nerveux consécutifs à l’usage du ta-
yeux fermés, mais il n’a pas autrement de Mange sans faim et boit sans soif. Des symp- bac et de la cigarette. Il a bien des fois dé-
ressemblances suffisantes avec l’ataxie lo- tômes nerveux bizarres se retrouvent tout tourné complètement le malade de son ci-
comotrice pour être utile dans cette mala- au long du texte, montrant la relation du re- gare et il chasse le désir irrésistible qui em-
die. Sensation d’étourdissement, de balan- mède avec les malades neurasthéniques et pêche les fumeurs de se défaire de leur habi-
cement après s’être allongé et avoir fermé les malades hystériques. Eructations. tude. Maux de tête et troubles mentaux des
les yeux, comme s’il était dans un rocking- Il existe chez ce remède une sensibi- fumeurs.
chair. Vertige et nausée le matin avec sen- lité de la peau. Sensation de reptation. Il a Selles molles, jaunes, pâteuses, en
sation de piqûre au creux de l’estomac. Il la sensation de toile d’araignée. Sensation purée, comme dans la typhoïde. Douleurs
ouvre les yeux en demandant : «Où suis-je ? d’une mouche marchant sur le visage. Sa piquan-
Qu’est-ce que vous me voulez, tous là au- transpiration est douceâtre et, s’il se trouve tes comme s’il y avait des couteaux dans
tour de moi ?» dans une pièce avec d’autres personnes le rectum. Il y a beaucoup de symptômes
Un grand nombre de symptômes vagues alors qu’il transpire, on verra toutes les urinaires. Urine de mauvaise odeur, putride,
remplissent le texte. Les symptômes men- mouches se poser sur lui. Odeur douceâtre peu abondante.

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Caladium

Pulsations dans l’estomac après avoir dans le chapitre du sommeil. Une sensation
marché ; sensation de vide, de frémissement de reptation le tient éveillé. Insomnie pro-
dans l’estomac. voquée par du prurit, surtout du prurit des
Violent désir sexuel avec relâchement parties génitales. Pousse des gémissements
du pénis. Impuissance. Erections quand il anxieux en dormant au point de réveiller ses
est à moitié endormi le matin, cessant voisins. Sommeil agité ; rêves anxieux, très
quand il est tout-à-fait réveillé. Quand le dé- vivants, dont le malade se souvient mieux
sir est très prononcé, il n’a pas la capacité que des événements diurnes. Quand il se
de l’assouvir. Erections involontaires, fortes rendort, il reprend le rêve là où il l’a laissé
et douloureuses, sans désir. Pas d’émission en se réveillant. 
pendant le coït. CALADIUM a des écoule-
ments urétraux et il est utile dans la blennor-
ragie. Chez les hommes vigoureux, quand
l’écoulement blennorragique a été supprimé
à tort, il arrive que cette suppression amène
de l’impuissance. Dans ce cas CALADIUM
a guéri le malade aussi fréquemment que
THUYA. Eruption prurigineuse sur le scro-
tum.
Le symptôme le plus frappant des or-
ganes sexuels féminins est le prurit : la
malade est obligée de se gratter et ce sup-
plice l’affaiblit dans son corps comme dans
son esprit.
Il y a quelques symptômes étranges

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défaillance dans la région du coeur, suivies Les symptômes mentaux suivants
de spasmes. Faiblesse, ou vertige, ou cécité donnent souvent une indication pour la pres-
temporaire. Convulsions dans les maladies cription de ce remède.
de coeur val-vulaires. Anxiété le soir, la nuit, au lit, au réveil,
Calcarea Les aggravations du soir et de la nuit
sont courantes.
pendant un frisson. Appréhension la nuit, au
sujet de l’avenir, de son salut. Peur : de
arsenicosa Le malade a une aversion pour le grand
air. Il est sensible au froid, car il manque de
la folie, de la mort la nuit, de la solitude.
Emo-tionnable. Sursaute facilement. Extrê-
chaleur vitale. mement triste le soir et pendant la fièvre.
CALC. ARS, qui est un composé chimique de Beaucoup de symptômes surviennent en Pleure la nuit. Devient indifférent au plaisir.
deux remèdes d’action profonde bien expé- montant un escalier. Les troubles sont ag- Désespère de sa guérison, de son salut. Dé-
rimentés, devrait logiquement se présenter gravés au moindre effort : dyspnée, fai- goûté de la vie ; las de la vie. Incapable de
tout-de-suite à l’esprit comme un remède blesse, malaises, palpitations apparaissent se concentrer. Confusion d’esprit au réveil.
de longue durée, bien adapté à de nom- à l’effort. Désir de compagnie. Timidité. Mécon-
breuses maladies chroniques. De fait il est Anxiété physique générale. Ce remède a tent. Susceptible, se vexe facilement. Irri-
suffisamment profond pour guérir quelques beaucoup de douleurs brûlantes comme AR- table, Colère et troubles consécutifs à une
uns de nos cas les plus rebelles d’épilep-sie. SENICUM. colère ou une vexation. Entêtement. Porté à
Il s’est fait un renom dans ce genre d’affec- Le côté gauche du corps est le plus tou- la critique. Méchant.
tion. Grande faiblesse mentale et physique. ché. Extrêmement agité, surtout la nuit (se
Faiblesse paralytique avec trémulation. Sen- CALC. ARS. est utile dans la chlorose. Les tourne et se retourne dans son lit) ; au cours
sation de légèreté du corps comme s’il flot- oedèmes et les épanchements en sont une de la fièvre ; des règles. Indécis. Se lamente.
tait en l’air. Courtes pertes de connais- caractéristique importante, comme pour AR- Faiblesse de la mémoire.
sance. Convulsions épileptiques dont l’aura SENICUM et CALCAREA. Il a guéri un grand Illusions, hallucinations : visions de feu,
est ressentie dans la région du coeur. Las- nombre de cas d’albuminurie au stade de surtout la nuit et en fermant les yeux ; voit
situde prononcée. Douleur et sensation de début. des fantômes, des images, des morts. Folie.

402
Calcarea arsenicosa

Il y a un violent afflux de sang à la tête leur à l’aine après avoir bu du vin. Douleur Aphonie avant les convulsions épilep-
avec des vertiges et des spasmes générali- piquante et rongeante à l’estomac. Eructa- tiques. Sécheresse du larynx. Sensation de
sés. Ce remède a provoqué et guéri beau- tions et vomissements après avoir mangé. tiraillement comme par un fil qui partirait du
coup de maux de tête chroniques. Un ca- Poids dans l’estomac après avoir mangé. Py- larynx et se dirigerait en arrière.
ractère très particulier de la douleur de la rosis, aigreurs d’estomac. Ce remède a guéri Angine de poitrine. Chaleur brûlante
tête est qu’elle se déplace du côté sur le- des ulcères gastriques. dans le thorax avec douleur dans la ré-
quel le malade est couché vers le côté sur Beaucoup d’endolorissement dans la ré- gion du coeur avant les convulsions épilep-
lequel il n’est pas couché, et qu’elle continue gion des reins. Urine peu abondante, brû- tiques. Douleur thoracique irradiant vers les
de changer ainsi quand le malade change lante, contenant de l’albumine et des cy- bras. Douleur cardiaque avec palpitations.
de position. Mais tous les maux de tête du lindres. Douleur dans les cordons sperma- Douleur comme une étreinte au niveau du
remède n’ont pas cette caractéristique. Il a tiques, après un effort et après avoir bu du coeur. Orgasme de sang dans la région du
une quantité de modalités curieuses. Dou- vin. coeur. Palpitations avec chaleur au visage.
leur à la tête améliorée pendant un effort Palpitations au moindre émoi ou au moindre
Douleur à l’approche des règles. Dou-
mental, mais bien plus mal après. Eczéma effort ; surtout le soir et la nuit. Pouls ra-
leur brûlante à l’utérus et au vagin. Leucor-
du visage et du cuir chevelu. Froid de la pide. Pouls trigéminé. Pulsations des vais-
rhée jaune excoriante ; leucorrhée sangui-
tête. Oedème du visage, des paupières, des seaux sanguins, surtout dans la tête et le
nolente, nauséabonde ; pour la leucorrhée
tempes et des oreilles. Visage pâle, mala- dos, qui le font sortir du lit. Suffocation et
nauséabonde, CALC. ARS. peut se compa-
dif, bouffi. Coryza avec écoulement. Eter- palpitations la nuit au lit.
rer à KALI ARS. et KALI PHOS. ; il est utile
nuements. Violente douleur du dos, entre les omo-
dans le cancer de l’utérus quand il y a de
Anorexie, mais soif pour de l’eau froide. la brûlure et un écoulement sanguinolent, plates et le sacrum. La douleur du dos irradie
Anxiété et brûlure à l’estomac. Estomac fa- nauséabond, brûlant et irritant. Métrorragie. dans les bras.
cilement dérangé, surtout après avoir pris Il rétablit les règles quand les symptômes Faiblesse des membres inférieurs. Oe-
du lait ou des aliments froids. Distension concordent ; flux menstruel abondant ou au dème des mains et des pieds.
de l’estomac et de l’abdomen. Douleur gas- contraire insuffisant, ou bien trop fréquent Insomnie pendant la dernière partie de la
trique après avoir bu de l’eau froide. Dou- et prolongé. nuit. Le sommeil est troublé par des rêves

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Calcarea arsenicosa

violents.
On gagnera de ce merveilleux remède
une connaissance plus étendue si on l’étu-
dié avec l’esprit fixé sur ARSENICUM et sur
CALCAFJiA. Il faudrait en faire de nouvelles
expérimentations avec ses formes dynami-
sées. 

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 404 sur 1514
sultera un sujet CALCAREA, tel que nous le l’homéopathe qu’entre celles de l’allopathie.
décrivons en ce moment. Evidemment, il est étonnant qu’une dose
Mais les cas naturels de CALCAREA sont unique de la dynamisation qui convient pour
ceux qui ont un état maladif de nature, atteindre le désordre organique permette à
Calcarea qui sont nés ainsi, nés avec l’inaptitude ce nourrisson d’assimiler sa nourriture, et de
à assimiler le chaux contenue dans leurs sélectionner à partir de cette nourriture, la
carbonica aliments naturels ; ils engraissent et de- substance calcaire dont il a besoin pour ses
viennent mous, et ont une croissance os- os, et tous les autres tissus et organes qui
seuse déficiente. Il y a dans les os une pro- en sont privés. Aussitôt les dents se mettent
Si vous vouliez réaliser un sujet CALCAREAportion plus grande de substance cartila- à pousser, les os entrent en croissance, les
gineuse que de chaux ; les os se courbent jambes du petit bonhomme deviennent as-
vous pourriez y réussir en lui faisant absor-
ber de la chaux ou de l’eau de chaux jus- et font des maladies et des troubles de sez fermes pour qu’il puisse marcher, et lui
qu’au moment où les organes digestifs se- désassimilation. Dents déficientes ou pas permettre bientôt de se tenir debout. On est
de dents du tout. Les os s’arrêtent sim- étonné de voir quels changements vont s’ef-
raient tellement affaiblis qu’ils ne pourraient
plement de croître, et l’enfant tombe dans fectuer sous l’influence des divers remèdes
plus continuer d’assimiler la chaux ; les tis-
la cachexie. Quelle idée absurde que d’ali- qui conviennent aux troubles de la cheve-
sus seraient ensuite de plus en plus sevrés
de ce qui leur est nécessaire et nous don-menter ce nourrisson avec l’eau de chaux lure, ainsi qu’à ceux des os et des ongles.
neraient le sujet CALCAREA, le cas de «ca-parce qu’il ne peut pas assimiler la chaux ! Le remède doit être suffisamment dynamisé
rence minérale des os», car c’est bien là N’est-ce-pas exactement aussi raisonnable pour correspondre au mal. Il est certain qu’il
que tout le reste de l’allopathie ? Et pourtant ne doit pas être à l’état brut, puisque l’en-
ce dont il s’agit en réalité. Les nourrissons
nos homéopathes se servent de remèdes al- fant a déjà été retardé dans sa croissance
qu’on alimente en mettant de l’eau de chaux
lopathiques. Ils emploient les plus basses par la substance brute.
dans leur lait deviendront assez rapidement
des sujets CALCAREA. Ils en seront bientôt dilutions qu’ils puissent se procurer, et il Vous verrez en l’espace d’un mois ou
à ne pas pouvoir assimiler la chaux conte- semblerait étrange que ces substances gué- six semaines après avoir donné une dose
nue dans les aliments naturels, et il en ré- rissent beaucoup mieux entre les mains de unique du remède suffisamment dynamisé,

405
Calcarea carbonica

que les ongles qui étaient cannelés, ru- tude à extraire de la nourriture et à assi- d’un état anormal à un état normal ; la di-
gueux, tachés et irréguliers vont se faire miler les ingrédients dont le corps a besoin. gestion rentrera dans l’ordre et nous verrons
un bord et pousseront lisses. Vous verrez Ne faudrait-il pas être un nigaud pour croire l’organisme croître et prospérer. Le cas de
de vilaines petites couronnes sur les dents, qu’on a été cause de la constitution d’une CALCAREA doit être reconnu par les symp-
qui sortent des gencives à l’état de choses dent ? On n’édifie pas des taupinières en par- tômes et non par le fait que le malade a
noires et difformes ; mais lorsqu’elles auront tant de nos hautes dynamisations ; elles ins- été intoxiqué par la chaux ; il y a bien des
été soumises à l’action du remède homéo- taurent simplement un état d’ordre, de fa- chances pour que les sujets que nous avons
pathique convenable vous y verrez se for- çon à ce que la digestion et l’assimilation à traiter n’aient jamais absorbé de chaux.
mer une ligne marginale, et à partir de ce aillent leur train, fonctionnent bien et que Beaucoup d’entre eux n’ont jamais été in-
moment-là les dents auront une apparence les tissus soient en meilleur état. La santé toxiqués par la chaux, et c’est depuis leur
saine, à partir de ce moment-là le corps de la revient et, avec elle, la beauté, la croissance naissance qu’ils ont été incapables d’assimi-
petite dent sera lisse et arrondi ; exactement des cheveux, une peau saine et des ongles ler la chaux.
comme si cet enfant avait reçu l’impulsion sains. CALCAREA est plein de congestions, de
l’aidant à fabriquer des dents meilleures. Il
C’est la constitution de CALCAREA qu’il poussées de sang vers la tête ; pieds froids,
se passe probablement la même chose là où
nous faut connaître. Nous n’avons pas be- tête chaude : congestion de la poitrine. CAL-
existent des os. Le périoste se met à faire du
soin de savoir si l’individu a été intoxiqué CAREA correspond, à un degré très pro-
travail sain.
par la chaux ; il n’y a pas beaucoup d’in- noncé, aux malades chlorotiques et ané-
Ceci est l’état de CALCAREA, dans lequel térêt à le savoir parce que ce n’est pas miques, pâles et cireux, et en dépit de
le malade a besoin de chaux et ne peut l’ab- là ce qui indique le remède. Si le défaut cela souvent replets. Il a à la fois des
sorber parce qu’il en a été saturé. Ou bien d’assimilation de la chaux a été amené par malades gras, mous et pâles, et aussi
c’est parce qu’il a une digestion déficiente la chaux, il peut falloir un remède parmi des états d’émaciation. Les muscles s’atro-
qu’il ne peut assimiler la chaux se trouvant dix autres pour vaincre ce désordre. Ce phient. Emaciation du cou ; émaciation du
dans ses aliments ; elle le traverse et n’agit n’est pas toujours CALCAREA qui couvrira cou progressant de là vers le bas. Etats
pas sur lui. Ainsi en est-il de beaucoup de les symptômes. C’est le remède qui couvre d’anémie ; pâle, cireux, maladif ; lèvres
nos maladies où il y a une sorte d’inapti- les symptômes qui fera passer l’organisme pâles ; oreilles pâles ; doigts pâles ; pâle et

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Calcarea carbonica

jaunâtre. Le mot de chlorose se rapporte viennent durs, enflammés et douloureux, une vive douleur brûlante et piquante, où la
spécialement à l’anémie des jeunes filles. comme de gros nodules, comme des noix tumeur a envahi et s’est approprié des tis-
Un grand nombre de remèdes sont indi- de «hickory»12 (1) ; ganglions tuberculeux. sus environnants en créant des adhérences,
qués dans ces états, mais CALCAREA pro- CALCAREA est utile dans les néoformations le cas est sérieux. Il y a de la malignité
duit cette sorte d’anémie qu’on dénomme tuberculeuses. Dégénérescences calcaires, dans presque tous ces cas-là. Ils diffèrent
chlorose. Il produit une anémie des plus ganglions calcifiés, induration des glandes, entièrement des cas où les ganglions sont
pernicieuses. Grand relâchement des tis- il est utile dans les ulcères indurés, à leur libres sous la peau, roulent sous la peau
sus partout ; relâchement des muscles ; re- base et à leur pourtour, d’où sa merveilleuse et n’ont pas contracté avec elle d’adhé-
lâchement des veines ; relâchement de la action pour pallier et restreindre la crois- rences fibreuses. Les affections cancéreuses
paroi des vaisseaux sanguins à un degré sance des ulcères malins, ceux-ci ayant tou- brûlent et piquent. CALCAREA guérit beau-
tel, en particulier aux membres inférieurs jours une base indurée. Les vieilles ulcéra- coup de tumeurs graisseuses, kystiques, si
et à l’anus, qu’il y a des manifestations hc- tions cancéreuses sont grandement entra- les symptômes correspondent, tant il a de
morroïdales importantes ou des varices pro- vées dans leur développement, c’est-à-dire fortes affinités avec ce processus de proli-
noncées des jambes. Distension des veines ; que l’état de fond est très amélioré, le ma- fération dans les glandes. Il fabrique de la
brûlure dans ces veines variqueuses ; brû- lade lui-même a une plus grande résistance, glande et il fabrique de l’os.
lure et cuisson. Saignement et suite-ment. et les ulcérations se mettent à se cicatri- Une autre chose qu’on trouve partout
Inflammation et gonflement douloureux des ser. Dans des affections cancéreuses qui de- dans le remède est un état pyohémique,
jointures. vraient amener la mort en seize mois, le ma- qui se traduit par des abcès dans les
Un autre trait marquant qu’on trouve lade va vivre cinq ans avec CALCAREA, si muscles profonds. Abcès profondément si-
partout dans le remède est sa tendance à CALCAREA est indiqué. C’est quelque chose, tués au cou, profondément situés dans la
atteindre les glandes, les glandes du cou, et souvent c’est tout ce que l’on peut es- cuisse, dans l’abdomen. Vous serez étonnés
toutes les glandes du corps, en particu- pérer dans une tumeur cancéreuse. Dans d’apprendre que CALCAREA va préserver cet
lier les ganglions lymphatiques. Les gan- les affections glandulaires où les ganglions, abcès (lorsque les symptômes sont en ac-
glions lymphatiques intra-abdominaux de- tout autour, sont infiltrés et durs, où existe cord), et il ne s’ouvrira pas. J’ai vu souvent
12 (1) Noyer blanc d’Amérique (N.d.t.).

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un abcès disparaître alors que la fluctuation rurgien pour drainer l’abcès dans de bonnes pétit augmente, il est plus fort lorsque c’est
était des plus nettes. J’ai vu ces abcès dis- conditions de sécurité, même sachant que terminé, et reste bien portant.
paraître alors que la présence du pus était si l’abcès s’était logé dans un endroit sans En jugeant du point de vue ancien, on ne
attestée par la ponction ; j’ai vu disparaître danger il vaudrait beaucoup mieux pour ce peut former aucune conclusion sur les pro-
non seulement les abcès, mais aussi l’état malade prendre le remède qui lui est né- blèmes qui vont se poser au regard de l’ho-
pyohémique qui les avait précédés. Nous cessaire. Il arrive que le périoste soit lésé méopathie. Nous ne pouvons juger que de
n’avons que peu de remèdes qui puissent par un marteau qui l’atteint à travers les notre point de vue et par ce que nous sa-
faire cela. Il y a ici quelque chose de cu- muscles, le blessant ou le contusionnant. Il vons. Et si vous entendez dire que quelqu’un
rieux. Pourquoi CALCAREA favorise-t-il la ré- y aura une inflammation, du pus se formera a essayé ceci ou cela sans succès, souvenez-
sorption de ce liquide et incite-t-il la région rapidement, et si CALCAREA est indiqué par vous que ce quelqu’un n’a démontré que son
à se calciner ? Cela dépasse ce que je suis la constitution du malade, le bistouri du chi- échec personnel. L’homéopathie est capable
à même d’expliquer, mais c’est pourtant ce rurgien sera complètement inutile, et serait de faire sa propre preuve en toutes mains
qu’il fait, à condition que les symptômes cor- chose des plus fâcheuses. intelligentes ; partout où le médecin y met
respondent. de l’intelligence, se sert de la loi et applique
Mais en se plaçant à l’ancien point de
Certes, SULFUR et SILICEA, lorsque leurs vue, le médecin qui ne sait rien de l’homéo- le remède en accord avec les symptômes, il
symptômes correspondent, hâtent la suppu- pathie ni des merveilles de nos remèdes lè- voit le cas prendre le cours que venons d’in-
ration. Mais CALCAREA a cette action parti- verait les bras au ciel, horrifié : «Eh quoi ! diquer.
culière de concentrer et de condenser. L’un si vous provoquez la résorption de ce pus Un autre grand trait qu’on retrouve par-
d’eux peut être indiqué dans un cas, l’autre, dans l’organisme vous aurez de l’empoi- tout dans ce remède est sa tendance à faire
dans un autre. Il arrive que SILICEA soit in- sonnement du sang, et la mort.» Pourtant croître des polypes. Ceux qui ont besoin de
diqué et que l’abcès siège en un endroit sous l’action de CALCAREA il est certain que CALCAREA feront des polypes dans le nez et
si dangereux que si l’on donne SILICEA les cette résorption a bien lieu de quelque fa- les oreilles, dans le vagin, dans la vessie, ici
conséquences qui découlent naturellement çon, le malade s’améliore de jour en jour, ou là. Egalement des formations kystiques
de l’extension de cet abcès soient dange- ses sueurs s’arrêtent, ses frissons ont dis- et de bizarres petits papillomes.
reuses ; en pareil cas il faut appeler le chi- paru, il revient à un parfait bien-être, son ap- Une autre chose étrange de sa part est

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de provoquer des exostoses. Ce désordre leux. Sensible à l’air froid sensible aux vents fort, le voilà qui tombe malade, avec une
provient d’irrégularités dans la distribution vifs. Sensible à l’arrivée d’un orage. Sen- fièvre ou un mal de tête. CALCAREA est plein
de la chaux. On pourrait penser que la na- sible à l’arrivée du froid, et lorsque le temps d’accidents survenus après avoir soulevé
ture essaye de la distribuer uniformément, change du chaud au froid il semble à peu un poids, après un effort, une marche, une
là où elle peut faire le plus de bien. Mais près impossible pour lui de se maintenir marche suffisante pour se mettre en sueur,
lorsque cette carence minérale des os a chaud ; il faut quelque chose qui lui tienne le et ces accidents viennent très brusquement,
commencé, la chaux peut s’être accumulée corps au chaud. Sa tête est parfois conges- parce qu’il ne peut pas arrêter cette transpi-
en un endroit et être presque absente en un tionnée, et elle est chaude au toucher ; mais ration en se tenant tranquille sans tomber
autre. Tel os sera cartilagineux et tel autre souvent il la sent froide. Il a la sensation que malade. S’il se met en sueur et qu’il s’ar-
sera porteur d’excroissances osseuses. Ra- son cuir chevelu est froid. En outre son corps rête assez longtemps pour se sentir à l’aise,
mollissement de l’os. Formation d’os anor- est presque toujours froid au toucher et il la transpiration va s’arrêter si brusquement
male. On a tiré de là un symptôme-clé, à le sent froid, et il lui faut une quantité de qu’il en aura un frisson ou bien un mal de
savoir : «apprend tardivement à marcher», vêtements. Ses pieds sont froids. Le sujet a tête.
à cause de la grande faiblesse des jambes. des sueurs en divers endroits, sueurs en des
Faible, fatigué, anxieux. Difficultés de
Il n’y a pas là retard pour apprendre à mar- points limités. Sueurs sur le front, ou sur la
respiration. Faiblesse du coeur. Faiblesse
cher, mais marche tardive. Il sait marcher, figure, ou sur la nuque, ou sur le devant de
partout. Les muscles sont incapables de sou-
mais il ne le peut pas. NATRUM MUR. a un la poitrine, ou aux pieds,
tenir aucun effort prolongé, et il en va de
trouble cérébral : c’est pour apprendre à
La sensibilité au froid et la faiblesse se même pour l’esprit. Lui aussi est incapable
faire les choses que l’enfant est en retard.
trouvent partout dans le remède. Faiblesse de soutenir aucun effort mental prolongé.
«Développement tardif du tissu osseux. In-
des jambes. Défaut d’endurance. Aggravé CALCAREA est un malade fatigué. Il souffre
curvations osseuses.» Muscles flasques. Af-
par toute espèce d’effort. Hors d’haleine. d’un manque de chaux. Il a été incapable
fections articulaires, comme la coxalgie. Le
Sujets gras, mous, anémiés. Parfois ils ont d’assimiler la chaux, et il aboutit à un état
remède est plein de rhumatisme. Etat rhu-
un aspect replet, avec rougeur fréquente de d’hypertrophie des glnndes, d’émaciation
matismal et goutteux des jointures.
la face, mais ils n’ont pas de résistance, et du cou et des membres, en même temps
Le malade CALCAREA est un malade fri- si un malade de ce genre tente un petit ef- que la graisse et les ganglions abdominaux

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augmentent. Cela se remarque en parti- symptômes mentaux. Tous les symp- et que cette inaptitude à lier l’action et la
culier chez l’enfant. Enfant à gros ventre, tômes de l’esprit nous présentent CALCA- pensée, doivent tendre vers la folie ; il ru-
avec émaciation des membres et du cou. REA dans un état de grande faiblesse ; in- mine cette idée, il est convaincu qu’il est
Glandes hypertrophiées. Pâle, mou, souffre- aptitude à poursuivre tout travail intellec- fou, ou sur le point de le devenir, qu’il de-
teux. Sujets qui grossissent sans aucun ac- tuel. Le travail intellectuel le fatigue beau- vient faible d’esprit ; il en a l’air au surplus,
croissement de leurs forces. Ils grossissent coup. Plein d’anxiété. Il est fatigué men- parce qu’il a dans l’esprit ceci : qu’il est
et deviennent flasques. Restent faibles. Les talement, et fatigué physiquement par le en train de devenir fou ou faible d’esprit et
convalescents reprennent du poids, mais travail intellectuel ; il est pris d’une sueur que les gens vont s’en apercevoir. Il croit
leurs tissus sont mous, et en peu de temps brusque, s’énerve, s’irrite et se trouble. que les gens le regardent avec suspicion,
ils deviennent hydropiques. Grands troubles émotionnels ; accidents qui et lui-même les regarde avec suspicion, et
Le malade CALCAREA ne peut pas mon- durent des jours et des semaines par l’éner- se demande pourquoi ils ne lui en disent
ter un escalier tant il a les jambes fatiguées,vement que provoquent les émotions ; il est rien. Il croit qu’il est en train de devenir fou,
abattu par les contrariétés, les vexations, ou
et tant il a de fatigue dans la poitrine. Il ha- que les autres remarquent son état men-
lète et suffoque en montant un escalier. Il a par un trouble émotionnel d’ordre général. tal, et il conserve cela dans l’esprit presque
un aspect évident de faiblesse musculaire et «Incapable de s’appliquer». Incapable de constamment. Il y pense des journées en-
de mollesse. Sa nutrition est entravée par- réfléchir convenablement pendant quelque tières et il se surexcite beaucoup à ce sujet ;
tout. C’est le genre de malade qu’on avait temps après cet énervement, cette contra- il y pense la nuit et cela le tient éveillé. Au lit
l’habitude de désigner sous le nom de scro- riété, cet ennui. CALCAREA est très utile il reste éveillé tard dans la nuit à penser.
fuleux. Pour nous, nous appelons cet état dans les accidents par contrariétés prolon-
CALCAREA mène aux pensées petites,
la psore, et CALCAREA est un de nos antip- gées, par application suivie aux affaires, par
c’est-à-dire entraîne l’esprit à la petitesse,
soriques les plus profonds. C’est un remède énervement.
aux idées petites, ou à s’appesantir sur de
qui agit profondément sur les forces vitales, Il a une façon de sentir particulière, qui petites choses ; mais son esprit est pour
et qui a une emprise solide sur toutes les diffère considérablement de celle de la plu- ainsi dire forcé de s’appesantir sur des
parties de l’organisme. part des remèdes. Il sent son épuisement choses qu’il ne peut pas laisser de côté.
Nous allons maintenant aborder les mental, et il lui semble que cette faiblesse, Quand le malade CALCAREA se met à ra-

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conter à ses amis les sensations qu’il a, ils avancé qu’il ne soit capable de raisonner état, et croit que tout le monde l’observe,
lui disent tout naturellement : «Pourquoi ne sur d’autres sujets en dehors de son propre jusqu’à ce qu’à la fin au moment où il ferme
laissez-vous pas tout cela de côté ; cela n’a état mental. Il imagine des choses, et sur les les yeux il ait des visions. Juste au moment
aucune importance», mais pour lui c’est une choses qu’il imagine on peut s’étonner vrai- où il finit par être tranquille et pense : «Main-
grosse affaire et il ne peut la laisser de côté ; ment de le voir s’appesantir à ce point, tant tenant je vais dormir ; je vais me débarras-
toutes ces petites choses se combinent pour ce sont des choses infimes. ser de tout ceci», et où il ferme les yeux
le convaincre qu’il est en train de perdre la Il en est ainsi lorsqu’il verse dans la folie, pour dormir, le voilà obligé de les rouvrir le
raison. ou dans l’imbécillité, ou dans un état de dé- plus vite possible, tout excité, car il voit d’af-
ficience générale. C’est un état de passivité, freux petits fantômes ; il ne peut pas garder
Il ne peut pas calculer, il ne peut pas
dans lequel il reste assis et pense à ses pe- sa clarté d’esprit. Il ne peut pas s’endormir
suivre une pensée absorbante ; il ne peut
tites affaires, et à ses petites choses dont la parce que ses pensées le gênent et qu’il voit
pas réfléchir sur des sujets absorbants ; s’il
somme ne fait rien du tout, et il reste assis toutes sortes de choses. Il n’a pas d’équi-
s’est occupé de philosophie, il a perdu son
des heures et des heures ; le texte des expé- libre dans l’esprit. Nous savons qu’une in-
aptitude à traiter à fond les sujets de phi-
rimentations dit : «Reste assis et brise des telligence vigoureuse laisse de côté de pa-
losophie. Il a perdu sa profondeur de pen-
bâtons, ou courbe des épingles tout le long reilles folies, mais ce sont là précisément les
sée. Il conclut d’après ses émotions plutôt
du jour sous ses doigts.» Il fait de petites choses sur lesquelles s’appesantit le malade
que par l’opération de son intelligence. Il
choses et de cette façon il se maintient oc- CALCAREA.
conclut sur les faits d’après ce qu’il voudrait
qu’ils fussent. On croirait presque qu’il dé- cupé, s’usant de plus en plus à cette activité.
Se parle à lui-même. Il reste couché
sire devenir fou, tant il persiste à en parler. Il en résulte que la moindre parcelle de ré-
dans son lit, ou reste assis lorsqu’il est
Il est incapable d’écouter aucun argument, flexion devient impossible. Il lui est presque
seul, poursuivant une conversation générale
et ceci s’aggrave de jour en jour. Il est inca- impossible d’arriver à une conclusion, car il
avec toutes les personnes imaginables aux-
pable d’accepter les assurances de son mé- ne la voit jamais deux fois pareille. Il ne peut
quelles il a pu avoir affaire, sur tous les su-
decin, en qui il a toujours eu confiance. Il pas faire une addition ou une soustraction
jets imaginables ; et cela croît et se multi-
est inutile, semble-t-il, de tenter de le raison- même sous leurs formes les plus simples.plie, et lui se figure que tout cela est réel. On
ner, et pourtant son mal n’est pas tellement D’autre part il pense beaucoup à son voit combien tout cela s’écarte de la santé

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de l’esprit, encore qu’il ne soit pas, malgré horribles. Voit des chiens en foule autour de «Elle ne pense qu’à des meurtres, des
tant de faits étranges, mûr pour l’asile d’alié- lui. Se bat avec eux pour les chasser.» incendies, des rats, etc. et ne parle de rien
nés, car lorsqu’il est animé il suit bien une Maintenant, voici une sensation qui se d’autre.» Cela revient toujours à parler de
conversation et il agit comme les gens or- produit chez la femme nerveuse. «A l’im- choses peu importantes et de choses ab-
dinaires. Quand il est seul, lorsqu’il n’a per- pression qu’elle voudrait courir de long en surdes. Des choses qui n’ont d’intérêt pour
sonne pour causer avec lui, il fait ces choses large, en criant.» Il lui semble qu’elle ne peut personne. Et pourtant j’ai vu certains ma-
étranges. Il est réfréné et dominé lorsqu’il pas lades agir ainsi et il m’arrivait de leur en de-
est en compagnie dans une large mesure, mander la raison. La réponse habituelle était
s’en empêcher ; elle est obligée de crier.
et il en résulte que ces choses-là ne se pro- celle-ci : «J’ai essayé assez longtemps de
Ceci arrive chez des personnes surmenées,
duisent pas. Il suit cette même idée lorsqu’il m’en empêcher, et voyant que je ne pouvais
affreusement bouleversées par la mort d’un
est pris de délire ou de folie. Il s’épluche les pas j’ai continué car j’avais l’impression que
membre de la famille. Une mère perd son
doigts, et fait toutes sortes de petites choses cela me faisait du bien.»«Elle pense à des
enfant, ou une femme son mari, ou une
singulières. Il a des visions et voit des figures meurtres, des incendies, des rats, etc., et ne
jeune fille son fiancé. Elle en a le coeur brisé,
humaines quand il a les yeux fermés. parle que de cela.» Votre malade peut par-
et en devient très nerveuse. C’est un état
ler d’autres choses absurdes, mais je veux
«S’imagine que quelqu’un marche à côté hystérique. J’ai d’ailleurs vu la même chose
seulement mettre en évidence cette idée
d’elle.» Dans l’expérimentation de SILICEA chez des hommes. Je me rappelle l’un deux.
qu’elle reste assise, parlant de choses ab-
ceci fut très nettement observé. On l’a ob- Il fut atteint de cette façon à la suite de
surdes et qu’elle ne peut pas s’en empê-
servé dans PETROLEUM et dans CALCAREA. soucis d’affaires. Il avait cette même im-
cher. Elle médite sans fin sur tout cela ou elle
Dans un état de santé parfait, avec une pression. Il marchait de long en large dans
en parle sans arrêt. Accès violents de cris.
intelligence forte, vigoureuse, il y a peu la maison, disant qu’il se sentait le besoin
Après quoi la malade CALCAREA refusera de
de chances qu’on éprouve cette sensation, de fuir ou de sauter dehors par la fenêtre,
parler, ne dira rien. Il est possible qu’elle se
mais chez les personnes nerveuses, et en ou de faire n’importe quoi. C’est l’analogue
parle à elle-même quand elle est seule, mais
particulier chez les femmes quand elles ont de l’état mental que l’on rencontre dans
elle refusera d’entrer en conversation et de-
perdu quelque peu leur équilibre, ceci est l’hystérie, un état accentué d’excitation ner-
meurera assise, parfaitement silencieuse.
fréquent. «Aberration mentale avec visions veuse.

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Autre chose encore : le malade CALCA- lement celle-ci. Il a été actif, et tout d’un mélancolie.» C’est chose bizarre que de voir
REA est quelquefois pris d’aversion pour le coup le voici métamorphosé. Un grand chan- une alerte fillette de huit ou neuf ans de-
travail et l’abandonne. Il va laisser une af- gement se produit dans son esprit, et des venir triste, mélancolique, se mettre à par-
faire des plus prospères, rentrer chez lui et symptômes apparaissent. Il ne s’agit pas de ler de l’autre monde et des anges, et dire
ne rien faire, après s’être fatigué à conduire ces gens qui sont nés ainsi, qui sont nés pa- qu’elle voudrait mourir et y aller ; elle est
l’affaire jusqu’à ce qu’elle marche très bien. resseux, qui n’ont jamais travaillé, mais de triste et veut lire la Bible toute la journée.
Il déclare que les affaires ne lui valent rien. ceux qui sont devenus paresseux. C’est une chose étrange, et cependant CAL-
Il est fatigué des affaires et, lorsqu’il les Cela rappelle le symptôme qui surgit CAREA a guéri de ces cas-là. ARS. a guéri
reprend, on a l’impression qu’il va deve- chez un homme pieux et droit, dont l’atti- cet état, ainsi que LACH. et CALCAREA. Ces
nir fou. Il ne veut pas les voir, il ne veut tude et les conversations sont jusque là res- sujets ont une certaine tendance à être pré-
pas en entendre parler. On peut évidem- tées honnêtes, et qui tout à coup change et coces, ils ont suivi l’école du dimanche, et
ment se rendre compte que le malade CAL- se met à jurer. Nous savons à l’évidence que ils ont pris trop au sérieux les choses qu’ils y
CAREA n’est pas tellement conduit à cet état cet homme est fou. A côté de cela vous avez ont apprises. Enfants tristes et malheureux,
de faiblesse et de fatigue par des soucis des malades qui n’ont eu jusque-là qu’une et gens âgés qui sont pris du dégoût de la
de carrière, bien qu’il y ait aussi de cela. activité banale et qui sont pris d’une folie de vie, qui en ont assez de la vie.
Mais ce dont je parle actuellement c’est du travail, et ils semblent avoir la faculté, dans Cela ressemble beaucoup à AURUM. En
fait qu’il s’est surmené jusqu’à l’épuisement cette activité insensée, de travailler presque
parcourant AURUM j’ai expliqué, et en y in-
et qu’en plein succès il abandonne son af- nuit et jour ; ils se lèvent tôt et se couchent
sistant, que ce que nous aimons le plus c’est
faire et rentre chez lui, lâchant tout. Il donne tard. C’est un état morbide. Si donc nous li-
la vie ; et lorsqu’un sujet cesse d’aimer sa
exactement l’impression d’être paresseux, sons dans le Répertoire «Activité», cela ne propre vie, qu’elle l’ennuie, et qu’il s’en dé-
Si vous le regardez faire, vous arrivez à la signifie pas un état d’activité normale maisgoûte et désire mourir, il est au bord de la fo-
conclusion que le gaillard est un paresseux. un état d’activité qui s’est exagéré jusqu’àlie. En fait c’est une folie de la volonté. Il n’y
Et pourtant c’est de la folie ; ce n’est pas être un symptôme ; le sujet est devenu telle-
a qu’à jeter autour de soi un regard obser-
la paresse naturelle du vagabond, bien que ment actif qu’il en a la manie du travail. vateur pour voir qu’on peut être fou unique-
fort souvent il soit possible de guérir éga-
«Cris plaintifs. Dépression psychique et ment quant aux affections, ou fou exclusive-

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ment quant à l’intelligence. Celle-ci peut de- corps ou à reposer l’esprit. Il est dérangé montant un escalier le sang se porte à la
meurer tout à fait intacte, tandis que les af- dans son sommeil par des rêves horribles ; tête, et il a des étourdissements.
fections sont détruites. On trouve dans CAL- c’est un sommeil sans repos. «Anxiété et Confusion mentale et vertige par effort
CAREA les deux également perturbées. Tel oppression marquées. Agitation et palpita- intellectuel. S’il subit un choc, ou qu’il re-
malade peut être fou quant à sa volonté, tions. Découragé ; sans espoir». Ces symp- çoive de mauvaises nouvelles, ou qu’il ait
de sorte que toutes ses affections soient tômes doivent être en association et en liai- une excitation mentale ou quelque cha-
troublées ; aucune qui soit semblable à ce son avec notre tempérament leucophlegma- grin, il verra survenir de même le vertige.
qu’elle était auparavant, à ce qu’elle était tique, pâle, mou, maladif. «Enfant hargneux Confusion de l’esprit, poussée de sang vers
quand il était bien portant ; il aura de l’an- et colère. Facile à effrayer». Beaucoup de la tête, extrémités froides, couvertes de
tipathie pour sa famille ou quelque membre troubles viennent après des efforts intellec- sueurs, avec vertige. «Vertige en grimpant
de sa famille. Ou bien il peut avoir l’affec- tuels. Beaucoup d’accidents, après énerve- sur des lieux élevés» : cela vient de l’effort
tivité sensiblement intacte, mais aucune in- ment, chagrin ou frayeur. pour monter. Il y a une poussée de sang vers
telligence, et il fait toutes sortes de choses la tête et le sujet a des étourdissements. «En
Le malade a une circulation tellement af-
bizarres. gravissant l’escalier, ou une colline. En se le-
faiblie, il a tant de troubles du coeur, que
CALCAREA est plein de crainte. Las de celui-ci a des palpitations au moindre éner- vant brusquement, ou en tournant la tête,
vivre ; désespoir ; anxiété. Le monde lui ap- vement. Le malade est hors d’haleine pour même étant au repos.»
paraît en noir. «Peur de voir survenir quelque tous les efforts physiques, et ceux-ci ont Un des symptômes les plus frappants
chose de triste ou de terrible. Peur de une si grande influence sur la circulation du de la tête chez le malade CALCAREA est la
perdre la raison, ou que les gens s’aper- sang dans le corps et le cerveau, ont une si sueur, la sueur de la tête au plus léger ef-
çoivent de sa confusion d’esprit». «Peur de grande influence sur l’esprit et le système fort. Il transpirera de la tête alors qu’il n’a
la mort ; de la phtisie ; du malheur ; de la nerveux, que l’on voit à presque toute occa- de transpiration nulle part ailleurs, et il a la
solitude». Les peurs abondent, en particu- sion apparaître immédiatement du vertige tête couverte de sueurs froides alors qu’il
lier lorsque l’action de la volonté est trou- entremêlé de symptômes de toutes sortes. est à son aise en d’autres points de son
blée. Le malade tressaute au moindre bruit. Peur, anxiété et vertige. S’il a des émotions corps. La même chose se vérifie au sujet
Il ne peut pas dormir de façon à reposer le qui l’agitent il a des étourdissements. En des pieds. Lorsque ses pieds deviennent très

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froids, ils transpirent ; lorsqu’ils sont chauds, nez», est un symptôme marquant de CAL- c’est un malade très frileux ; s’il est pris de
ils transpirent. On croirait volontiers qu’une CAREA. Il semble parfois qu’un coin volumi- vrais frissons ou qu’il ait très froid, il lui vient
personne entrant dans une pièce froide va neux soit enfoncé là. La douleur est soula- un mal de tête, une migraine nauséeuse.
cesser de transpirer, mais au malade CAL- gée par des applications très chaudes. Elle
D’autre part, le remède a de la douleur
CAREA, il arrive d’avoir un accès de sueurs est soulagée dans l’obscurité ; aggravée par
dans le côté gauche de la tête. Mal de tête
subit à la tête, et aux pieds, dans une pièce la lumière du jour. Le malade est obligé d’al-
unilatéral. Mal de tête aggravés par le bruit,
froide. Il transpire sur le front, si bien que le ler dans une pièce obscure et de s’y cou-
par la conversation mais s’améliorant le soir,
moindre courant d’air le refroidit, et ceci pro- cher pour trouver du soulagement. Quelque-
en se couchant dans l’obscurité. Il a une
voque du mal de tête. Froid sur tout le cuir fois, ce mal de tète s’améliore en s’étendant
douleur dans les tempes, et ce mal de tête
chevelu, l’obligeant à s’envelopper la tête. dans l’obscurité.
donne la sensation de se diriger vers la ra-
Pourtant, au cours des poussées conges-
Le mal de tête continue d’aller de mal cine du nez. Les maux de tête de la ré-
tives, la tête est chaude, de sorte qu’il a par-
en pis pendant la journée, jusqu’à devenir gion sus-orbitaire irradient vers le nez. Les
fois une grande chaleur à la tête.
le soir tellement intense, qu’il s’accompagne maux de tête des tempes semblent produire
Les maux de tête de CALCAREA pro- de nausées et de vomissements. C’est une la sensation d’être serré, une sensation de
voquent de la stupeur, de l’engourdisse- des formes de céphalée constitutionnelle ; grande tension dans le front. Maux de tête
ment, Us amènent de la confusion intellec- c’est un mal de tête survenant parfois toutes aggravé par le mouvement, en marchant, en
tuelle. Le malade CALCAREA a du catarrhe les deux semaines. Mal de tête tous les sept parlant. La plupart des maux de tête de CAL-
nasal, avec plus ou moins d’écoulement : jours, ou mal de tête une fois toutes les deux CAREA, aussitôt qu’ils deviennent intenses,
quand il est aussi bien que possible, il a semaines. Maux de tête périodiques. Mi- sont accompagnés de pulsations. La pulsa-
un écoulement considérable. Mais, passe- graine avec nausée, la vieille migraine nau- tion est tellement forte que le patient ne se
t-il dans un lieu froid, l’écoulement est ar- séeuse américaine. Elle a communément contente pas de dire simplement que c’est
rêté et il lui vient un mal de tête. Mal de une périodicité propre, de sept ou quatorze une pulsation ; il la décrit comme un mar-
tête au-dessus des yeux. Congestion de la jours, mais, en outre, elle se reproduit à tèlement. La plupart des douleurs sont de
tête ; derrière la tête. «Mal de tête déchirant chaque fois que le malade subit des intem- pression, ou de déchirure. «Maux de tête
au-dessus des yeux, descendant le long du péries, en allant en voiture par le vent, car percutants.» Douleurs piquantes, battantes

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dans la tête, comme si elle allait se fendre. sonnement et, lorsqu’un fait est si étrange limite pas à SULFUR.
Maux de tête s’aggravant par la marche ou qu’il est impossible de l’expliquer, il prend CALCAREA a des affections des os du
par une secousse. une grande valeur comme caractéristique crâne, de la partie externe de la tête. For-
Quelquefois le malade a une sensation du remède et il constitue une particularité mation lente de l’os. Les fontanelles restent
de froid dans la tête ; cette tête froide lui pa- qu’on ne peut généralement négliger en ouvertes longtemps. Il y a un état hydrocé-
raît engourdie, comme si elle était en bois. prescrivant pour un malade. C’est presque phalique, de l’infiltration dans les séreuses,
Le sujet qui a cette sensation d’engourdis- un symptôme général tant il est marqué. et la croissance des os ne se fait pas en ac-
sement pourra la comparer à une sensation Il y a de la brûlure sur le vertex, et ceci cord avec la croissance de la tête ; par suite
de bonnet ou de casque sur la tête. Il est cer- coïncide souvent avec du froid sur le front : les sutures commencent à se désunir tandis
tain que toutes ces sensations sont difficiles ou bien c’est toute la tête qui peut donner la que la tête continue de croître, en largeur et
à décrire, mais parfois elles ne sont guères sensation d’être froide, sauf un point brûlant en grosseur, avec de l’hydrocéphalie. Chez
qu’une seule et même chose. sur le vertex. CALCAREA, d’autre part, aura les enfants hydrocéphales la tête en sueur
Tous les maux de tête de CALCAREA sont la tête froide et les pieds glacés en marchant est un trait courant.
plus ou moins congestifs. C’est un trait parti- à l’air froid, ou par temps très froid ; mais, si- L’enfant repose la nuit sur son oreiller,
culier de CALCAREA que, plus est prononcée tôt que les pieds se réchauffent, ils passent et la sueur ruisselle de la tête, mouillant
la congestion des parties profondes, plus à l’autre extrême et brûlent au point qu’il l’oreiller tout autour, plus spécialement la
les régions superficielles deviennent froides. faut les mettre hors du lit. Ceci a fréquem- nuit. Chez les sujets atteints de ramollisse-
Dans les accidents de la poitrine, dans ceux ment conduit des thérapeutes inexpérimen- ment du cerveau, l’oreiller est mouillé tout
de l’estomac, dans ceux de l’intestin, les tés à prescrire SULFUR, parce que c’est là autour de la tête. Les enfants qui font une
pieds et les mains deviennent comme de la un symptôme-clé de SULFUR. Tous ceux qui dentition difficile ont des moments d’effroi
glace et se couvrent de sueur : le malade prescrivent sur les symptômes-clés donnent dans leurs rêves : ils poussent des cris ai-
est parfois au lit avec la fièvre sur tout le SULFUR toutes les fois que le malade met gus dans la nuit, et l’oreiller est mouillé tout
corps et le cuir chevelu couvert de sueur les pieds hors du lit ; mais bon nombre de autour de leur tête. Vieux malades plétho-
froide. C’est singulier. On ne peut expliquer remèdes ont les pieds brûlants, de la cha- riques, usés, malades gras, mous, lympha-
cela en pathologie par aucun mode de rai- leur aux pieds, si bien que notre choix ne se tiques, avec hypertrophie des glandes, avec

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sueurs de la tête, sueurs froides de la tête. contracte des maux d’yeux. Ulcération de la jours un effort marqué. Dans CALCAREA,
Les cheveux tombent, non d’une façon cornée. l’organe lui-même est aggravé par l’effort,
régulière comme cela se produit lorsqu’on Dans tous les accidents des yeux et de la et le corps entier est aggravé par l’effort.
avance en âge, mais en plaques dissémi- tête, la photophobie est tellement marquée CALCAREA a guéri la cataracte.
nées. On voit un point chauve sur le côté que le sujet CALCAREA, pour peu qu’il soit CALCAREA a d’autres troubles des yeux,
de la tête, ou sur le derrière de la tête ; une souffrant, ne peut supporter même une lu- en relation avec les troubles céphaliques,
touffe de cheveux s’est arrachée, quelque- mière ordinaire ; sortir au grand soleil est ex- en relation avec les fièvres, et lorsqu’il est
fois en deux ou trois endroits. En outre, il trêmement pénible et, bien souvent, les in- indisposé après de grands efforts ; il entre
y a des éruptions sur la tête et sur la face, flammations sont provoquées par le simple si facilement en état d’agitation, de confu-
de l’eczéma qu’on trouve chez les enfants fait de sortir au grand soleil, d’avoir une ap- sion d’esprit, que c’est presque du délire,
et les nourrissons. «Croûtes épaisses sur la plication visuelle soutenue, ou de se fatiguer et qu’en fermant les yeux il a des visions
tête, avec pus jaune». Eruptions fétides. les yeux. les plus horribles, de spectres, de revenants.
L’oeil prend sa part des troubles, et CAL- Tous les genres d’effort amènent des Longtemps avant qu’on ne puisse observer
CAREA est un des meilleurs adjuvants que maux de tête et des troubles de l’oeil. Ten- aucun trouble dans les tissus, ou dans la ré-
possède l’oculiste, s’il sait bien s’en servir. Il sion, à cause de la faiblesse de l’un des tine, ou aucun trouble dans l’oeil en l’exa-
ne s’applique pas nécessairement à toutes muscles. Il y a des troubles de l’accommoda- minant à l’ophtalmoscope, il se plaindra de
les inflammations. Mais, pour les sujets gras tion. S’aggrave par tout effort de l’oeil ; vous voir de la fumée, ou de la vapeur dans l’air,
et mous, chez qui le moindre rhume se porte voyez qu’il en est exactement ici comme devant son champ visuel, comme s’il regar-
sur les yeux et y détermine une inflamma- pour les symptômes généaux, c’est-à-dire dait à travers un voile, à travers un nuage,
tion qui dure quelques jours et qui est suivie que le malade est aggravé par l’effort. Il ne tout cela ayant la même signification. «Vue
d’une ulcération, alors étudiez CALCAREA. peut supporter aucun effort prolongé ; vous trouble». Sa vision est affaiblie ; ses muscles
Des vésicules se forment, qui se rompent et voyez que c’est tout aussi vrai en ce qui sont faibles. Il souffre d’obscurcissement de
s’étendent en donnant une ulcération. En se concerne les parties qu’en ce qui concerne la vision allant progressivement vers la cé-
mouillant les pieds, en allant en voiture dans l’ensemble. On sait que lire, écrire ou re- cité à mesure que de jour en jour son affai-
le vent, par temps froid, humide, le malade garder attentivement un objet constitue tou- blissement augmente. Tous ses symptômes

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oculaires, ainsi que ses maux de tête et tat d’une maladie. Souvent, lorsqu’on traite nuer à prendre des remèdes.» Puis, voilà
ses symptômes nerveux s’aggravent en li- un malade sur ses symptômes généraux, cet qu’à six mois de là le malade revenait me
sant, en écrivant, ou en regardant fixement état d’opacité de la cornée au bout d’un cer- dire : «Docteur, pensez-vous que ce traite-
un objet déterminé. Il se sent très épuisé tain temps commence à s’effacer. Le malade ment que vous m’aviez donné ait quelque
après un effort de ce genre, et a des dou- va mieux, sent du mieux en lui-même. Ses chose à voir avec la disparition de cet acci-
leurs déchirantes au-dessus des yeux, der- symptômes commencent à céder et après dent ? Il est presqu’entièrement disparu.»
rière les yeux à l’intérieur de la tête. C’est un que les symptômes auront cédé, les états Je ne vous dis cela que pour vous donner
genre particulier de mal de tête, comme il a pathologiques se mettront à s’amender. une idée du temps très long qu’il faut pour
l’habitude d’en avoir. Ceci peut exister dans Ne vous découragez pas dans votre trai- restaurer l’ordre, pour que la nature elle-
toute région de la tête. On l’appellera «Eye- tement si les états pathologiques ne dispa- même enlève le tissu de mauvaise qualité
strain»13 (1). C’est un merveilleux remède de raissent pas ; mais si tous les symptômes du et le remplace par un tissu de bonne qua-
l’«eye-strain» (ONOSMODIUM). malade ont disparu, que le malade mange lité, pour restaurer un organe. Cela prend
CALCAREA a guéri de nombreux cas bien, dorme bien, et aille bien, ne gardez du temps, et il vaut mieux que nous n’en
d’opacité de la cornée (BAR. IOD.). Dans un pas l’impression qu’il soit impossible que soyons pas surpris. Cela peut tenir à ce que
cas ancien, on ne Peut jamais promettre une cette opacité de la cornée disparaisse, car le remède a fait tout ce qu’il est capable
guérison. C’est un des aboutissements de la chose peut arriver. J’ai vu des malades re- de faire. Voici autre chose quej’ai observé :
la maladie et nous ne savons jamais quand venir, après des années, après même que même lorsqu’aucun symptôme n’a persisté,
nous allons faire disparaître les aboutisse- je les avais laissés pour guéris, leurs symp- et après qu’on a attendu un temps consi-
ments des maladies, parce que l’homéo- tômes ayant tous disparus ; et j’avais été as- dérable sans qu’il y ait des symptômes, j’ai
pathe intelligent ne fait jamais une prescrip- sez absurde pour dire : «Voilà, je ne sup- vu une nouvelle dose du même remède pré-
tion s’appli-quant aux résultats d’une mala- pose pas que cet état doivejamais dispa- cédemment donné sur les derniers symp-
die. Il fait une prescription s’appliquant au raître, mais vous allez bien de partout. Il tômes faire faire au malade un grand bond,
malade. Et l’opacité elle-même, quand elle n’y a rien qui nécessite un traitement, il et les états pathologiques commencer à dis-
existe, n’est pas un symptôme, mais le résul- n’y a pas beaucoup de raisons de conti- paraître.
13 (1) «Eye-straln», surmenage des yeux. En réalité, intraduisible, «the eye-strain» étant le nom populaire américain du mal de tête lui-même. (N.d.T.).

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En somme, CALCAREA est un grand se- autres catarrhes est vrai ici aussi ; comme mouche d’énormes masses noirâtres, san-
cours pour l’oculiste, et tout médecin devrait ailleurs, s’il s’expose aux intempéries ou s’il guinolentes ; il respire une partie de la nuit
être aussi bon thérapeute que peut être prend froid, cet écoulement se ralentit légè- par le nez, puis le nez s’obstrue de telle
l’oculiste, car c’est sur le malade qu’il pres- rement et alors il a un peu d’inflammation sorte que pendant le reste de la nuit il res-
crit. Ainsi doit également procéder l’oculiste. avec, vraisemblablement, des battements pire par la bouche. CALCAREA a guéri très
En thérapeutique, j’en suis à me deman- et un mal de tête. Cela se produit chaque fréquemment des polypes du nez. Le mé-
der s’il peut bien exister une chose telle fois qu’il expose aux intempéries. decin homéopathe, tant il se fie aux symp-
qu’une spécialité, parce que le médecin ho- Que le siège du catarrhe soit le nez, les tômes, connaît si bien le remède après avoir
méopathe fait sa prescription pour le ma- yeux ou les oreilles, il y aura du mal de tête. étudié son cas, que très vraisemblablement
lade. Il traite le malade, que celui-ci ait une Le malade CALCAREA est si facilement dé- il établit une prescription pour le malade sur
maladie de l’oeil, une maladie de l’oreille, rangé par le froid et les intempéries, il est les seuls symptômes. Il se dit : «Ce malade a
une maladie de la gorge, une maladie du tellement sensible au froid, qu’il est presque besoin de CALCAREA, il n’y a aucun doute à
poumon, une maladie du foie, etc. impossible pour lui de se vêtir assez pour se cela.» Il lui fait une ordonnance et le congé-
protéger. Il est mou et peu résistant, facile- die. Trois ou quatre semaines après le ma-
Du côté des oreilles, nous avons de
ment indisposé, sensible à l’ambiance. S’il lade revient avec quelque chose de consis-
nombreux troubles. Le remède provoque un
s’agit d’accidents de l’oreille, il peut avoir tant et d’aspect gélatineux, sur un mou-
écoulement d’oreilles épais et jaune. Un
de la dureté de l’ouïe, un abcès de l’oreille choir, et dit : «Regardez, docteur, ce qui est
temps froid, qui saisit, amène des troubles
moyenne, du catarrhe des trompes d’Eusta- sorti de mon nez. Pensez-vous que votre re-
des oreilles. Le sujet a de fortes chances, s’il
che, etc., mais tous ces accidents amènent mède y soit pour quelque chose ?». Peut-
se refroidit ou s’il est saisi par le froid, à la
des maux de tête et autour de l’oreille les être ne saviez-vous pas qu’il avait des po-
suite d’exposition aux intempéries ou d’un
glandes sont toutes atteintes. lypes ; peu importe ; votre prescription ne
changement subit du temps passant à l’hu-
saurait être en quoi que ce soit différente
midité froide, d’avoir des accidents supplé- Le catarrhe du nez est extrêmement gê-
parce qu’il a des polypes dans le nez, et vous
mentaires aux oreilles. Dans les temps où nant. Vieux catarrhes tramants et tenaces,
ne saviez pas que le polype était là ; vous ne
il se porte le mieux possible, il a un écou- avec écoulements épais et jaunes ; grandes
pouvez pas, par un procédé de torsion quel-
lement abondant : ce qui est vrai pour ses croûtes venant du nez. Le matin, le malade

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conque, l’enlever avant de prescrire, et vous Face jaunâtre, pâle, maladive, hydropique. la moindre intempérie et quand le temps est
laisserez cette torsion à ceux qui ne savent Eruptions sur la face. Eruptions sur le pour- humide.
rien de l’homéopathie. De là vient que l’exa- tour des lèvres ; les lèvres sont gercées et En terminant un mal de gorge de BELL.,
men n’a pas autant d’importance qu’il en a la muqueuse buccale dépouillée. Les lèvres à peu près au moment où il croit en avoir
pour ceux qui traitent les polypes et oublient ont des crevasses et saignent. Gonflement fini avec celui-là, il prend un nouveau rhume.
de s’occuper du malade. douloureux des glandes parotides ; gonfle- Peut-être son rhume a-t-il été soulagé deux
Affections des os du nez. C’est-à-dire ment douloureux des glandes sublinguales ou trois fois par BELL., puis il adopte une
que les catarrhes continuent si longtemps et et sous-m axillaires. Les glandes participent allure chronique, avec de petites taches
siègent si profondément que les os du nez toutes aux accidents de CALCAREA. rouges, parfois de petites ulcérations dans
et les cartillages du nez s’infiltrent et qu’ils CALCAREA est un remède de maux de la gorge ; ceci gagne toute la surface. Le mal
s’effondrent. C’est alors que les chirurgiens gorge chroniques. L’aspect de la gorge s’étend à la voûte du palais, accompagné
sectionnent les os, enlèvent le cartillage et par lui-même ne suffit pas toujours pour as- de douleur à la langue et d’une sensation
exécutent des opérations trop nombreuses seoir une prescription, mais les accidents de constante de sécheresse et d’engouement
pour les citer ; et chacun doit subir la même la gorge sont ceux qui surviennent chez les dans le pharynx, recouvre les amygdales
opération, mais pour être guéri, il lui faut personnes prenant des rhumes si souvent et remonte jusque dans l’orifice postérieur
même après cela, aller trouver un méde- qu’elles n’ont pas le temps d’en terminer un des fosses nasales, qui se remplit de mu-
cin homéopathe. Il faut d’abord le guérir ; avant d’en attraper un autre, et il se greffe cus épais et jaune. Inflammation chronique.
ensuite, s’il reste quelque chose à enlever, sur elles un mal de gorge chronique. Ce peut La luette peut être bouffie, enflée. «Régions
qu’on le fasse opérer. être, au début, un mal de gorge de BELLA- atteintes enflées, rouges, tuméfiées», mais
La face est maladive, froide, couverte de DONA, et il y a bien des chances pour qu’il par plaques. La gorge est très douloureuse
sueurs. Sueurs au moindre effort et, quel- en soit ainsi, mais avant que le malade en en avalant ; sensation de sécheresse, d’en-
quefois, il y a des sueurs la nuit sur le ait fini avec celui-là, il en prend un autre. gouement.
front, «Sueur froide sur la face. Face pâle Rappelez-vous que de prendre froid aussi fa- L’estomac, dans CALCAREA, est ralenti
et cachectique», comme cela se voit dans cilement fait partie du malade CALCAREA ; il dans son fonctionnement. «Les aliments in-
les cas avancés de cancer et de phtisie. prend froid au moindre courant d’air, à troduits dans l’estomac y séjournent». La di-

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gestion ne se fait pas. La nourriture s’ai- ments chauds. Tout ceci avec augmentation ganglionnaires de l’intestin. Dépôts tubercu-
grit. «Vomissements aigres». Le lait aigrit. Le de volume des glandes, avec goître. Flatu- leux dans les ganglions mésentériques. La
lait lui est contraire ; la digestion est égale- lence. diarrhée s’installe, diarrhée aigre, aqueuse ;
ment lente, faible. Le malade a une sensa- Vomissements aigres ; diarrhée aigre ; émaciation progressive, plus spécialement
tion de gonflement et de réplétion ; gonflé c’est-à-dire qu’elle a une odeur aigre, pi- des membres. Tout refroidissement amène
après avoir mangé, et tout s’aigrit dans l’es- quante, surtout chez les enfants. Chez les un degré de plus d’indigestion et augmente
tomac, tout dérange l’estomac. Faiblesse de nourrissons qui vivent de lait, le lait passe les vomissements aigres. Diarrhée qu’on
digestion. Le malade CALCAREA ressent un sans être digéré ; la selle est tellement aigre n’arrive pas à enrayer, parce que chaque re-
désir très marqué pour les oeufs. Les qu’elle a une odeur piquante. Elle excorcie froidissement renouvelle la diarrhée. Lors-
petits enfants désirent des oeufs ; à chaque la région, et maintient les fesses à vif chez le qu’il s’agit d’une crise aiguë, DULCAMARA
repas, ils mangeront des oeufs, et les oufs nourrisson, là où la couche vient au contact souvent l’enraye ; mais lorsqu’elle a récidivé
se digèrent mieux que tout autre chose. Il de la région. Il y a des moments où l’ab- à plusieurs reprises, DULC. ne peut plus l’en-
est très rare que les petits enfants aient par domen est émacié ; les gaz s’échappent et rayer, et CALCAREA en devient alors un des
nature le désir des oeufs. l’abdomen devient parfois flasque, mais la remèdes.
Enfants à pieds froids, avec de l’ émacia- plupart du temps il est distendu par la flatu- Par ailleurs, c’est un des remèdes les
tion des membres, la tête grosse, l’abdomen lence. Dans les moments où il est flasque, on plus utiles dans les cas de constipation an-
augmenté de volume ; l’estomac distendu peut constater l’existence de noyaux dans ciens, traînants, tenaces. Lorsqu’il y a seule-
en forme de soucoupe renversée, faisant un l’abdomen. Les ganglions lymphatiques sont ment une diarrhée modérée la selle est
saillant arrondi ; abdomen gonflé et extrémi- indurés, et il est quelquefois possible de les blanche, et lorsque cette constipation existe
tés grêles ; froid et sensible au froid ; peau sentir à travers la paroi de l’abdomen amai- la selle est blanche, ou comme de la craie.
blafarde ; tégument pâle, cireux. En outre, il gri. Chez les nourrissons, qui ne prennent que
y a perte complète de l’appétit ; aucun désir Il y a tendance à la tuberculose, la pé- du lait, on peut s’expliquer que la selle soit
pour une nature quelconque. Si toutefois il ritonite tuberculeuse est un des aboutisse- blanche, ou peu colorée, à cause du lait ;
existe un désir, c’est pour les oeufs. Aver- ments naturels de la constitution CALCA- mais lorsque le malade ne vit pas que de lait
sion pour la viande, aversion pour les ali- REA ; avec ceci nous arrivons aux affections et qu’il consomme des aliments ordinaires,

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la selle est privée de bile et est très peu co- mauvaise en une qui est pire, parce que cela La femme est affligée d’inconvénients
lorée ; elle est jaune ou blanche ; et dans la augmente le défaut de la digestion, aggrave du même ordre. Il ne faut pas être sur-
constipation la selle est souvent très peu co- le trouble. Ainsi en est-il pour tous les vers pris, lorsque vous écoutez toute l’énuméra-
lorée et dure. de l’estomac et du rectum ; tous ces vers tion des faiblesses de constitution, que ce
CALCAREA présente une sorte de dé- viendront s’ils ont la chance de trouver exac- soit chose fréquente pour la femme CAL-
faut de digestion, une fermentation qui fa- tement le genre de liquide qu’il leur faut CAREA d’être stérile. Elle est si fatiguée,
vorise la formation des vers, de sorte que pour y éclore. Ils viennent, et ils se déve- si fléchissante ; entièrement impropre à la
les bébés CALCAREA sont parfois infestés loppent. Je crois avoir vu au moins vingt-cinq reproduction. Et, de la même façon que
de vers. Ils rendent des vers dans les selles fois dans les vingt dernières années CALCA- chez l’homme, elle souffre de lassitude, de
et vomissent des vers. CALCAREA corrige REA expulser le ver solitaire, et la plupart sueurs, d’insomnie et de faiblesse géné-
ce défaut de la digestion, lorsque les symp- du temps, j’ignorais son existence ; j’avais rale après chaque coït. Il y a une sensa-
tômes s’y prêtent, de telle façon que les vers simplement fait une prescription qui s’ap- tion que les organes vont être expulsés. Etat
cessent de se reproduire. Les symptômes pliquait au malade. Je n’étais pas averti de de faiblesse générale et de relâchement gé-
disparaissent et l’ on se demande vraiment l’existence du ver. Il en est ainsi pour beau- néral des organes sexuels aussi bien chez
où sont passés les vers. coup de remèdes, mais pour celui-ci plus l’homme que chez la femme. CALCAREA a
que pour d’autres. tendance à produire des verrues et des ex-
Le principe du médecin homéopathe
croissances polypoïdes, des excroissances
n’est pas de donner des vermifuges, mais Le malade CALCAREA est faible au point
pédonculées, qui saignent facilement, qui
de corriger l’acte digestif de telle façon que de vue sexuel, avec faiblesse et relâche-
sont molles et spongieuses,
les vers cessent de se multiplier, et il est ment généralisés. Il arrive qu’un besoin
certain que les vers ne se multiplient pas immodéré, qu’un désir obsédant le tienne La femme présente un flux menstruel
dans l’estomac et l’intestin en état de santé. éveillé pendant des nuits. Mais il est faible ; exagéré ; trop long ; et il va sans dire que
Disparaissent-ils par expulsion, ou sont-ils faible en ce sens que l’acte est toujours suivi ceci le ramène naturellement trop tôt. Sou-
détruits, que deviennent-ils, je ne sais pas. de faiblesse du dos, de sueurs, de faiblesse vent toutes les trois semaines, avec une du-
Les chasser en les droguant, et par les ver- générale, si bien qu’il est contraint de s’abs- rée d’une semaine et en grande abondance.
mifuges, ne fait que changer une affaire tenir, tant il souffre. Règles trop précoces, durant trop long-

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temps et profuses. CALCAREA n’est pas Ce grand état de relâchement que nous l’allaitement.
toujours indiqué ; il ne l’est pas si tous les avons toujours chez tout malade CALCAREA CALCAREA présente un enrouement in-
symptômes ne concourrent pas à réaliser la se manifeste aussi dans la leucorrhée. Leu- dolore. Les cordes vocales sont fatiguées
malade CALCAREA. corrhée constante, épaisse, abondante, cou- et ne peuvent pas fournir d’effort ; c’est
lant nuit et jour. Leucorrhée qui est âcre, presque une faiblesse paralytique. Par mo-
Il peut quelque fois vous venir à l’esprit
entretenant une démangeaison, de la cuis- ments se produit un écoulement abondant
la pensée qu’avec cinq ou six symptômes-
son, de la brûlure. «Leucorrhée épaisse et de mucus venant du larynx. Beaucoup d’ir-
clés, vous donneriez CALCARJiA avec certi-
jaune», d’une période menstruelle à l’autre, ritation dans le larynx, mais avec faiblesse.
tude ; mais supposez que vous ayez bien
et qui parfois se mélange au flux menstruel. Ce n’est pas la faiblesse et l’excoriation que
les cinq ou six symptômes-clés de CALCA-
«Polypes vaginaux. Douleurs brûlantes des l’on trouve dans BELLADONA et dans PHOS-
REA et que la malade soit une malade PULS.,
régions génitales», par suite de la leucor- PHORUS, mais un enrouement sans douleur.
prétendriez-vous la guérir avec CALCAREA ?
rhée. «Prurit et excoriation», par la leu- Dans PHOS, l’enrouement est douloureux ;
Supposez que la malade évite toujours la
corrhée. Hémorragie de l’utérus en soule- dans BELL, il est très douloureux. Le malade
chaleur et l’abondance des vêtements et
vant un poids excessif ; par énervement ; ne peut parler sans souffrir. Tandis que dans
qu’elle ait le désir du grand air frais, eût-elle
par les chocs ; par tout ce qui provoque un CALCAREA il s’étonne d’avoir un si mauvais
avec cela une douzaine de symptômes-clés,
trouble important ; par peur, par toute émo- fonctionnement du larynx, parce qu’il n’y
vous constateriez à chaque fois un échec
tion forte, ou par surmenage musculaire. sent rien. Ceci va de mal en pis, et s’il y a
de CALCAREA, Si vous ne combinez pas les
Tels sont ces états de relâchement et de fai- une prédisposition à la tuberculose, gare à
signes particuliers avec les faits d’ordre gé-
blesse. Inaptitude aux gros efforts muscu- la laryngite tuberculeuse. Donne de bonne
néral, et les symptômes particuliers, si le re-
laires, aux efforts mentaux ou physiques. heure le remède peut justement éloigner pa-
mède ne s’applique pas au malade depuis le
fonds jusqu’à la surface, au général comme Les accidents de la grossesse sont gé- reille tendance à la tuberculose. Il a guéri
au particulier, il ne faut pas escompter une néralement des accidents par grand re- des laryngites tuberculeuses.
guérison. C’est pourquoi je dis : ne prescri- lâchement et grande faiblesse. Menace Beaucoup de râles bruyants de mucus ;
vez pas sur des symptômes-clés, mais sur d’avortement. Après la délivrance, faiblesse respiration râlante ; râles à grosses bulles ;
les symptômes du malade. et prostration, sueurs. Faiblesse causée par c’est-à-dire qu’il y a beaucoup de mucus

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dans la trachée, dans le larynx, dans les minents, l’émaciation commençante, la pâ- dans un état tuberculeux bien confirmé on
bronches, dans la poitrine. Grande dyspnée. leur, la sensibilité au froid, aux changements peut s’attendre à le voir évoluer. Ne croyez
La dyspnée survient en montant un esca- de température, à l’air froid aux temps hu- pas aux traitements curatifs de la phtisie, ou
lier ; en marchant contre le vent. Tout ce mides et aux vents. Le malade contracte n’ayez pas sur eux une opinion favorable. De
qui exige un effort amènera la dyspnée. On des rhumes et ceux-ci se portent tous sur temps à autre, on voit quelqu’un surgir avec
trouve cela dans l’asthme, dans la faiblesse la poitrine ; amaigrissement progressif des une chose ou un autre guérissant la phtisie,
du coeur, la faiblesse de poitrine, et chez membres ; et toujours cette fatigue. Tout un traitement nouveau. Tous ceux qui sont
les sujets menacés de phtisie. Vous recon- ceci correspond précisément à cette fai- bien au courant de la nature réelle des états
naîtrez très souvent cet état des poumons blesse de constitution que nous venons de tuberculeux ne peuvent pas avoir grande
à la forme de la respiration, parce que tous décrire, ou bien existe au premier stade de confiance dans les choses de ce genre, et
ceux qui commencent de la phtisie sont fati- la phtisie. CALCAREA empêche le malade de je perds sûrement toute considération pour
gués et faibles. Le sujet est trop fatigué pour prendre froid, ce qui est bien le début de un individu qui présente un traitement cu-
faire aucun effort des respiration et il se fa- tout. Le malade va commencer à se sentir ratif de la phtisie. Il faut qu’il soit bien fou,
tigue très facilement de sorte qu’il éprouve mieux après avoir pris CALCAREA ; celui-ci ou quelque chose de pire. Ordinairement, il
de la difficulté à monter un escalier, à faire améliore son état général et pourra même court après l’argent que cela peut lui rap-
l’ascension d’une colline, à marcher contre enkyster des dépôts tuberculeux. Il les fait porter14 (1). A peu près aucun de ceux qui
le vent. passer de l’état caséeux à l’état calcifié, et ont quelque connaissance du sujet ne peut
Les troubles de la poitrine nous offrent on en trouve enkystés dans la poitrine long- en conscience présenter au monde un trai-
un des meilleurs champs d’action de CAL- temps après. Les malades ont survécu long- tement curatif de la phtisie. Empêcher ces
CAREA. On a des crachements de sang, de temps après. Les malades ont survécu long- états est ce que nous cherchons à faire, et
la toux prolongée, une expectoration abon- temps, se sont améliorés, et ont pris un état c’est la grande sphère d’action de CALCA-
dante d’épais mucus jaune et même de pus ; général de santé, alors qu’ils avaient des REA.
ulcération ou abcès. Toux chatouillante. On amas tuberculeux fort avancés. L’expectoration est très souvent dou-
a, lorsque les troubles de la poitrine sont im- Il va sans dire que lorsqu’un sujet est ceâtre, comme celles de PHOSPHORUS et de
14 (1) N’oublions pas que ces lignes ont été écrites à l’époque de KENT et ne sont nullement justifiées de nos jours, (N.D.L.R.).

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Calcarea carbonica

STANNUM. Blanche, jaune, épaisse. On pour- l’épine dorsale, et l’on arrive bientôt à une refroidit, en particulier par temps froid hu-
rait énumérer tous les symptômes généraux difformité, une incurvation. Il peut vous pa- mide.
rencontrés ici, l’endolorissement, la sensibi- raître surprenant d’entendre dire que CAL- Les pieds sont toujours froids, ou froids
lité au toucher, la nature des douleurs, la las- CAREA y est d’un grand secours, et qu’il et humides, excepté la nuit dans le lit, après
situde et un grand nombre de symptômes lui est arrivé de guérir pareil état sans au- qu’on aura accumulé les couvertures sur les
du même genre, trop nombreux pour qu’on cune bretelle ou support quelconque, quand pieds plus que sur toute autre partie du
puisse les citer ; mais ils ne sont pas utiles on s’y prend de bonne heure. Prenez les corps. Alors les pieds commencent à se ré-
à la description, pour cette raison qu’après jeunes enfants qui manifestent une faiblesse chauffer et ils passent souvent d’un extrême
avoir considéré ces douleurs et les avoir soi- de la colonne vertébrale, couchez-les à plat à l’autre, et brûlent. Ainsi sont-ils brûlants
gneusement étudiées, vous n’en êtes pas dans leur lit, mettez-les au remède indiqué. la nuit au lit. Mais quand le malade se met
plus avancé. C’est la constitution de CALCA- - ce peut être CALCAREA, - et en peu de au lit ses pieds sont tellement froids qu’il
REA qu’il vous faut étudier, la nature de CAL- temps cette déviation va cesser, et le petit est obligé de mettre sur eux plus de couver-
CAREA, son caractère. bonhomme se tiendra assis droit. Tels sont tures que le corps n’en peut supporter. Pieds
Il y a des symptômes spinaux ; une les résultats étonnants que produit l’usage froids, humides.
grande quantité. Faiblesse ; tous les degrés de CALCAREA, lorsque les symptômes s’y Retard à la marche. Gaucherie ; mal-
de faiblesse. Le malade CALCAREA présente prêtent. adresse ; raideur. Etats rhumatismaux. La
une telle faiblesse du dos qu’il glisse sur son Du côté des membres, on a tous les
raideur est partout le lot de CALCAREA. Rai-
siège quand il est assis ; il ne peut pas se te- symptômes rhumatismaux qu’il est pos- deur au début du mouvement ; raideur la
nir assis droit. Il s’appuie sur le derrière de la sible de décrire. Affections goutteuses des
nuit, en se levant d’un siège. Raideur de
tête. Le dossier de son siège et le derrièrre articulations avec augmentation de volumetoutes les articulations en commençant à se
de sa tête viennent en contact. Faiblesse des articulations ; goutte, en particulier des
mouvoir. ; et si le temps se met au froid, ou
de l’épine dorsale, sensibilité de l’épine dor- petites articulations, celles des orteils et
qu’il y ait de la pluie froide, le malade CAL-
sale, avec gonflement des ganglions du cou. celles des doigts. Accidents rhumatismaux CAREA souffre toujours ; il souffre du froid,
En outre, là où manque l’élément cal- articulaires par toute exposition aux intem- de raideurs, de rhumatismes ; il a du rhuma-
caire existent des troubles prononcés de péries, chaque fois que la température se tisme chaque fois que le temps se met au

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Calcarea carbonica

froid.
Le sommeil est grandement troublé.
S’endort tard, quelquefois pas avant deux,
trois ou quatre heures du matin. Plein d’ima-
ginations ; en fermant les yeux, il a des vi-
sions horribles. Grincement des dents. L’en-
fant, en dormant, mâchonne, et avale, et
grince des dents. Insomnie une bonne par-
tie de la nuit. Pieds froids la nuit au lit. 

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que l’individualisation soit plus souvent pos- des tumeurs fluctuentes du crâne, connues
sible. sous le nom du céphalématomes. Brouillard
Une tumeur fïbroïde du creux poplité, devant les yeux après effort oculaire. Cata-
d’abord excisée, reparut et augmenta de racte. Il peut guérir l’ulcération de la cor-
Calcarea fluorica volume jusqu’à atteindre la grosseur d’un
poing. La jambe était fléchie à quarante-cinq
née si les bords en sont durs, ainsi que la
conjonctivite avec des petits points durs.
degrés et il devint impossible de bouger le Il a guéri des végétations adénoïdes avec
genou. On prescrivit cet admirable remède un écoulement épais, vert jaunâtre par le
Ce composé chimique de calcium et d’acide
sur les symptômes du cas et la dureté de nez. Catarrhe, avec sécrétions de mauvaises
fluorique nous donne un remède possédant
la tumeur. Celle-ci diminua progressivement odeurs, qui dure depuis longtemps. Email
une nouvelle nature et de nouvelles proprié-
et le membre redevint normal, aussi mo- des dents de mauvaise qualité.
tés. Si bien qu’on connaisse l’un ou l’autre
de ces éléments ou tous les deux, on ne peut bile qu’auparavant. Depuis cette époque la Douleur, ulcération et granulations de la
pas prédire quels seront les pouvoirs curatifs malade mit au monde un enfant en bonne gorge, aggravées par le froid et amélio-
contenus dans ce remède double. Je fais al- santé ; voici maintenant dix ans qu’elle est rées par les boissons chaudes. Mal de gorge
lusion à sa capacité de guérir les infiltrations guérie et elle n’a eu aucune récidive. plus pénible la nuit. Ce remède guérira de
indurées des glandes et du tissu cellulaire, Le malade est triste et malheureux. Il grosses amygdales indurées, après échec de
ainsi que les formations osseuses. Un nodule est sensible au froid, aux courants d’ail, aux BARYTA CARB.
au milieu d’un tendon, une exostose, une changements de temps et aux temps hu- Douleur au foie la nuit, aggravée en se
glande dure comme de la pierre, une infil- mides. Ses symptômes sont améliorés par couchant sur le côté douloureux, améliorée
tration osseuse dans le périoste, des grains la chaleur et par les compresses chaudes ; au mouvement. Douleurs coupantes au foie,
rizi-formes dans les cartilages ont été guéris ils sont aggravés au repos. améliorées en marchant.
par ce merveilleux remède, quand il y avait CALC. FLUOR, est un remède utile dans Diarrhée chez les sujets goutteux. Dé-
peu de symptômes. Il guérira, bien entendu, la goutte, quand elle est accompagnée de mangeaison de l’anus avec hémorroïdes,
quand les symptômes concorderont, mais il l’émission d’urine pâle et abondante, et de douloureuses et saignant abondamment.
a besoin d’être ré-expérimenté de façon à ce diarrhée. Il a guéri, chez des nourrissons, Fissure anale. Constipation.

427
Calcarea fluorica

Urine copieuse, claire comme de l’eau.


Urine d’odeur forte. L’urine provoque de la
cuisson en passant.
Induration des testicules. Nodules sur
les testicules. Varices de la vulve. Fibrome
utérin. Nodules durs dans les seins.
Sécheresse et chatouillement laryngés.
Besoin de s’éclaircir les cordes vocales. En-
rouement après avoir lu à haute voix. Toux
sèche et pénible après manger, et à l’air
froid, provoquée par un chatouillement la-
ryngé. Toux spasmodique.
CALC. FLUOR, a guéri une exostose à
l’angle de la huitième côte.
Il a guéri un lumbago, aggravé par le re-
pos et amélioré par la chaleur, après échec
de RHUS TOX. Douleur du dos, irradiant vers
le sacrum.
Induration des ganglions cervicaux.
Rêves très vivants, et sommeil qui ne
repose pas. Saute du lit en rêvant.
Ce remède est semblable à SILICEA dans
la suppuration. 

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tures, le gonflement des condyles, sont ac- sique générale. Engourdissement d’un cer-
ceptés par tous les manuels comme de forts tain nombre de parties du corps. Tremble-
symptômes de ce remède. Il a guéri des po- ment. La peur occasionne des troubles, des
lypes du nez, du rectum et de l’utérus. Il a palpitations.
Calcarea guéri des ganglions hypertrophiés du cou,
de l’aine et de l’abdomen. Rachitisme, avec
Ressent comme un choc électrique, si
violent qu’il ne peut pas rester debout.
phosphorica fontanelles ouvertes et diarrhée, chez des
enfants qui s’émacient. Douleurs rhumatis-
Spasmes épileptiques. Convulsions des en-
fants ; mais le remède doit être donné en de-
males dans les articulations et les membres, hors des accès pour produire le meilleur de
aggravées par temps froid, ou chaque fois son effet.
Pendant la période de croissance beaucoup
que le temps se refroidit. Peau cireuse, pâle ;
d’enfants ont besoin de ce remède. Il est Au point de vue mental on a par dessus
anémie. Douleurs de croissance la nuit chez
souvent indispensable quand les os du crâne tout un cerveau faible et fatigué. Mémoire
les enfants qui grandissent vite. Sujets phti-
sont lents à se former, ou que leur dévelop- faible et incapacité de soutenir un effort
siques. Maladies de l’os. Tendance aux ulcé-
pement ne marche pas de pair avec la crois- mental. Douleurs dans la tête après l’effort
rations. Eruptions prurigineuses, brûlantes.
sance générale de l’enfant. Lorsqu’un enfant mental. Redoute l’effort mental. Esprit lourd.
Sensible au froid. Sensible aux secousses.
maigrit, qu’il est lent à apprendre les gestes Imbécilité. Enfants faibles d’esprit. L’enfant
nécessaires à la vie, lent à apprendre à mar- Les douleurs sont lancinantes, ti- s’empoigne la tête avec les mains et pousse
cher, ou que ses jambes ne sont pas assez raillantes, brûlantes, pesantes. Frisson qui des cris perçants. Les malaises surviennent
fortes pour supporter son corps, ou bien qu’il secoue le malade et se propage de haut ou augmentent quand le malade y pense.
est en retard dans son développement men- en bas. Chaleur sèche le soir. Abondantes Extrêmement irritable. Maladies provoquées
tal, ce remède est un de ceux qu’il faut exa- sueurs nocturnes. par des mauvaises nouvelles, par le chagrin,
miner (avec BARYTA CARB., BORAX, PHOS. Les troubles de ce remède sont générale- par des affections non payées de retour, par
AC, NATRUM MUR., CALC). Enfants flasques, ment améliorés au repos, ils apparaissent au des vexations. Il recherche la solitude pour
ratatinés, émaciés. mouvement et sont très aggravés à l’effort. s’entretenir avec ses pensées et pour fuir
L’absence de consolidation des frac- Raideur en bougeant au lit. Faiblesse phy- l’effort d’être en société. Mécontent de son

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Calcarea phosphorica

entourage, voyage d’un lieu à un autre. enfants qui sortent d’une congestion céré- rhumatismale du visage à chaque période
Vertiges provoqués par le vent froid, brale, s’ils présentent du strabisme, de la de temps froid. Transpiration froide sur le vi-
par l’effort mental et physique, en se levant diarrhée et de l’amaigrissement. Cercles de sage. Névralgie faciale la nuit, à l’air froid,
d’un siège, en marchant à l’air froid. feu étin-celants devant les yeux. Douleur aggravée à l’effort, améliorée par la cha-
Les symptômes de la tête sont encore dans les yeux en lisant à la lumière ar- leur, sensible à la pression (MAG. P. est amé-
plus frappants, ainsi les maux de tête sourds tificielle. Yeux voilés. Endolorissement des lioré par la chaleur et la pression). Taches
des écoliers, qui rentrent de l’école avec un globes oculaires. Douleurs des yeux plus sombres et pustules sur le visage. Lèvre su-
mal de tête. La tête est sensible aux se- fortes en y pensant. Ulcération de la cor- périeure gonflée, douloureuse, dure et brû-
cousses, à la pression, au contact du cha- née. Sensation de chaleur dans les yeux. lante.
peau ; le malade désire la baigner dans l’eau Larmoiement facile. Dentition tardive ou caries dentaires
froide ; il veut rester tranquille et seul. Batte- Tiraillements rhumatismaux dans les précoces. Dents sensibles au toucher, à la
ments et brûlure dans la tête. Mal de tête oreilles quand le temps se met au froid. pression ou à la mastication. Malaises ac-
rhumatismal, qui semble occuper toute la Oreilles très froides. Douleur profonde dans compagnant la dentition chez l’enfant. Mau-
tête, par temps froid, en sortant dans le vent l’oreille. Glandes parotides augmentées de vais goût à la bouche. Goût amer à la
froid ; plus mal en marchant, plus mal à l’ef- volume et douloureuses. Eruption autour bouche le matin. Langue chargée le matin.
fort, plus mal la nuit. Ce remède a bien des des oreilles. Bruits dans les oreilles après Langue gonflée, engourdie et raide.
fois empêché une évolution vers l’hydrocé- avoir été à la selle. Catarrhe sec de l’oreille Maux de gorge chroniques chez les en-
phalie. Maux de tête frontaux, la douleur du moyenne. fants en période de croissance. Augmenta-
front et des yeux étant aggravée par la pres- Ce remède est utile dans le catarrhe tion de volume des amygdales. Chaque re-
sion du chapeau. Transpiration du cuir che- chronique du nez quand les symptômes gé- froidissement se fixe sur les amygdales (BA-
velu ; le front est froid au toucher. Douleur néraux concordent. Polypes dans le nez. Nez RYTA CARB., ALUMEN). Beaucoup de mucus
déchirante aux os du crâne. Froid à l’occiput. glacé. Coryza, avec nez qui coule dans une dans la gorge. Sécheresse de la gorge la
Eczéma du cuir chevelu. Ulcères du cuir che- pièce froide et qui est bouché dans une nuit.
velu. pièce chaude. Epistaxis. Violent désir de bacon salé et de viandes
Il faut penser à CALC. PHOS. pour les Teint pâle, cireux, peau sale. Douleur fumées. Robuste appétit. Les nourrissons

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Calcarea phosphorica

veulent téter continuellement. Estomac fa- suivie de diarrhée. Ulcération de l’ombilic du temps. Elles présentent de la démangeai-
cilement dérangé. Les boissons froides, les chez les nourrissons. Mouvements dans l’ab- son, de la brûlure et une suppuration jaune.
glaces, les fruits dérangent l’estomac, cau- domen, provoqués par des gaz, comme s’il Démangeaison de l’anus le soir. Douleur pi-
sant de la douleur ou de la diarrhée. s’y trouvait quelque chose de vivant. Abdo- quante à l’anus, avec ou sans hémorroïdes.
Douleur d’estomac après manger. Eructa- men étalé et flasque. Tabès mésentériques15 Furoncles et abcès près de l’anus et dans le
tions et nausées. Endolorissement de l’es- (1) avec diarrhée. voisinage de l’anus, laissant écouler le sang
tomac. Eructations sures, nausées et vomis- Selles aqueuses chaudes accompa- et du pus. Fistule chez les sujets tubercu-
sements. Brûlure d’estomac. Nausée en se gnées de mucus vert ; selles blanches, en leux. Fissure anale, avec douleurs piquantes
raclant le larynx ou la gorge. Vomissements purée, avec beaucoup de gaz de mau- et brûlantes.
chez les nourrissons, les enfants et les vaise odeur. Diarrhée après avoir mangé Faiblesse et irritation de la vessie. Ca-
femmes enceintes. Violente douleur d’es- des fruits, des glaces, après avoir bu des li- tarrhe de la vessie. Pollakiurie. Polyurie.
tomac ; diarrhée aggravée par la moindre quides froids ou après une vexation. Diar- Douleur au col de la vessie. Douleur cou-
parcelle de nourriture. Sensation de tiraille- rhée du matin chez les tuberculeux pulmo- pante dans l’urètre. Douleur piquante à la
ment, de vide dans l’estomac. naires. Selles nauséabondes. prostate. Douleur au col de la vessie avant
Après un refroidissement, douleur au Constipation, avec selles dures, diffi- et après la miction. Douleur quand la vessie
foie, endolorissement, aggravés après man- ciles à expulser. Saignement venu du rec- est vide. Ce remède a guéri des cas de dia-
ger et par le mouvement ; désire rester tran- tum et de l’anus quand le malade est à bète sucré. Douleur violente dans la région
quille. Douleurs piquantes au foie à l’inspira- la selle. Hémorroïdes saillantes, si doulou- des reins.
tion profonde et aux mouvements brusques. reuses qu’elles obligent le malade à gar- Augmentation du désir sexuel. Erec-
Pulsations dans le foie. Douleurs coupantes der le lit pendant des semaines ; la douleur tions douloureuses. CALC. PHOS. a guéri de
à la rate. Sensation de chute des organes ab- est intense en se tenant debout, en mar- nombreux cas de blennorragie chronique,
dominaux. Brûlure dans l’abdomen, remon- chant, en y touchant ; elle est calmée par quand l’écoulement avait pris la forme de la
tant dans le thorax. Douleur dans l’abdo- la chaleur, aggravée par les malaises gé- goutte du matin et qu’il était accompagné
men, calmée par l’émission de gaz. Colique, néraux, par chaque refroidissement brusque de douleurs aiguës à l’urètre et à la prostate.
15 (1) C’est l’ancien «carreau» : tuberculose des ganglions mésentériques.

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Calcarea phosphorica

Rhumatisme blennorragique qui dure depuis nuit. Battements, titillation au niveau des or- trine. Râles thoraciques avec expectoration
longtemps et s’aggrave à chaque refroidis- ganes génitaux externes. Brûlure dans le va- malaisée, comme chez CAUST. Sensibilité du
sement du temps (MED.). gin et l’utérus pendant les règles. thorax au toucher. Palpitations, avec trem-
La femme n’a pas de meilleur ami que L’enfant refuse le lait de la mère. On peut blement des membres.
CALC. PHOS. Celui-ci fait souvent face à donner ce remède à une femme qui a mis au Les douleurs dorsales sont aggravées
ses souffrances au moment de la puberté, monde un ou deux enfants qui peuvent être par temps froid et orageux, sont accompa-
quand elle est en retard dans son dévelop- considérés comme des bébés CALC. PHOS. gnées de raideur et sont plus marquées le
pement. Pour avoir pris froid au moment Le prochain enfant sera plus fort et aura une matin. Le dos est sensible aux courants d’air.
de ses premières règles, il lui arrive sou- meilleure constitution. Douleur dorsale en soulevant un poids ou
vent d’avoir des règles douloureuses pen- On constate souvent que ce malade se en faisant un effort. Cyphose ou scoliose.
dant toute râcle le larynx, pour le débarrasser de son Douleur déchirante, lancinante ; sensibilité
sa vie génitale, à moins d’être guérie mucus, avant de pouvoir parler ou chanter. et douleur de la colonne vertébrale. Endo-
par ce remède. Violentes crampes à l’uté- Enrouement, toux sèche et pénible jour et lorissement de la symphyse sacro-iliaque.
rus et à l’aine plusieurs heures avant le dé- nuit. Laryngite turberculeuse. Douleur dans la région lombaire et le sacrum
but des règles, et qui se calment quand Suffocation après un effort léger ou en à la période menstruelle.
l’écoulement s’est complètement établi. Les montant un escalier. Ce remède convient Douleurs rhumatismales dans les
douleurs la font crier. Excitation sexuelle in- aux sujets minces, pâles, maladifs, de membres par temps froid, aggravées au
tense (comme PLATINA, GRATIOLA, ORIGA- constitution rhumatismale, qui ont une toux mouvement, améliorées par le repos et
NUM). Sensation de faiblesse, de ptose dans sèche et pénible, aggravée par temps hu- la chaleur. Tremblement dans tous les
le pelvis. Prolapsus utérin pendant la défé- mide et froid. Expectoration jaune. membres. Raideur après le repos, et le ma-
cation et la micturition. Polype utérin. Dou- Douleurs thoraciques piquantes. Ema- tin. Douleur dans les os, comme des dou-
leurs comme des douleurs de travail au dé- ciation thoracique. Expectoration difficile. leurs de croissance. Goutte des doigts et
but des règles. Flux menstruel abondant, CALC. PHOS, est un remède très utile dans des orteils, qui deviennent douloureux par
avec caillots très foncés et membranes. la tuberculose pulmonaire et les hémopty- temps froid. Douleurs d’ulcération au niveau
Leucorrhée comme du blanc d’oeuf jour et sies. Beaucoup de transpiration sur la poi- de la racine des ongles.

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Calcarea phosphorica

Les douleurs déchirantes et lancinantes


les plus aiguës se voient dans les membres
inférieurs. La raison probable en est que les
membres inférieurs sont toujours froids jus-
qu’aux genoux, et que les parties froides du
corps sont toujours les parties douloureuses
chez ce remède. Vives douleurs dans les ten-
dons des membres inférieurs. Intense dou-
leur creusante dans les genoux et les os
longs. Douleurs dans le tibia avec sensibi-
lité au toucher. Douleur tiraillante dans le ti-
bia. Crampe dans les mollets. Ulcères sur les
jambes, chroniques, atones, sans bourgeon-
nement. Rhumatisme des chevilles. Carie du
calcaneum. Piqûres et élancements dans les
orteils.
Somnolent dans la journée et la soirée.
Ne peut pas dormir quand il est couché, jus-
qu’à minuit ou plus tard. Très somnolent le
matin. Rêves très vivants. L’enfant pousse
des cris en dormant. Rêves effrayants qui le
réveillent en sursaut. 

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chapitre. Quelques autres sont apparus chez quand l’organisme et les excès sexuels l’au-
des malades sous l’influence de ce remède ront affaibli au point de permettre aux mala-
et ont été confirmés par la suite. Toutes ces dies constitutionnelles de prendre le dessus.
sources nous ont procuré une quantité de Le malade aime le grand air ; néan-
Calcarea sulfurica symptômes de valeur ; aussi ceux qu’on a
groupés ici doivent-ils constituer maintenant
moins il est sensible aux courants d’air et il
prend froid aisément. Il peut présenter des
la meilleure base que nous ayons pour nous troubles après avoir pris froid. Il a tendance
guider dans la prescription de ce remède. à prendre froid dans les courants d’air ou à
Il y a bien des années SCHUESSLER Et
On trouvera l’étude la plus sérieuse qui en la moindre occasion. II est gêné par le temps
connaître ce remède, dont on a fait depuis
ait jamais été faite dans la Matière Médicale humide et froid. Tandis qu’il a froid d’une fa-
lors un usage considérable selon les indi-
des Remèdes de Tissus de BOERICKE et DE- çon générale, il demande souvent à ce qu’on
cations de la théorie biochimique. Quoique
WEY. Nous avons autrefois utilisé fréquem- le découvre à cause de circonstances parti-
cette méthode ne soit qu’une sorte d’ho-
ment la 12e dynamisation de SCHUESSLER ; culières. Par exemple dans le croup et dans
méopathie fruste, elle a permis un grand
plus tard la 30e et la 200e ; nous employons les maux de tête il a trop chaud, alors que les
nombre d’excellentes guérisons, que la plu-
à présent des dynamisations bien plus éle- douleurs du corps sont fréquemment soula-
part d’entre nous sont à même de re-
vées. gées par la chaleur. Il est sensible à la fois
connaître comme des guérisons homéopa-
thiques. En les étudiant on peut recueillir CALC. SULF. est un des remèdes aux- au froid et à la chaleur. Il est aggravé quand
beaucoup de symptômes, qui ne furent pas quels il faut penser, parallèlement à SUL- il a trop chaud ; il est aggravé à la chaleur
considérés comme importants par ceux qui FUR, PSORINUM et TUBERCULINUM quand du lit, dans une pièce chaude, quand il est
les rapportèrent, mais qui nous fournissent des remèdes bien choisis n’agissent que peu couvert ; il veut se découvrir.
souvent une base pour plus ample réflexion de temps et que les symptômes du cas Le malade est encore aggravé : debout
ou pour de nouvelles observations cliniques. concordent avec les siens. Il est particulière- (la station debout aggrave de nombreux
On a fait aussi beaucoup d’expérimenta- ment utile pour les organismes délabrés par troubles, mais surtout ceux des articula-
tions fragmentaires, d’où sont tirés un grand l’alcoolisme. Il est également un de ceux qui tions) ; par l’effort ; en marchant (beaucoup
nombre des symptômes consignés dans ce redonneront au corps un meilleur équilibre de symptômes sont aggravés en marchant,

434
Calcarea sulfurica

surtout en marchant vite et en s’échauf- tant de ce remède et rappelle tout à fait PY- la fièvre. Anxiété au sujet de l’avenir, au su-
fant) ; au réveil (un grand nombre de symp- ROGENIUM ; un abcès qui s’est ouvert, qui jet de son coeur et de sa santé en géné-
tômes font plus mal au réveil). est lent à guérir et qui offre une suppu- ral, au sujet de son salut. Continuellement
Il présente une grande faiblesse du ration jaune continue est une forte indica- dans un état d’appréhension. Peur qu’une
corps. Il veut rester tranquille. Il a des pul- tion de CALC. SULF. Pus sanguinolent sécrété calamité ne s’abatte sur lui ; peur de la folie,
sations dans tout le corps. Il ressent de vio- par les abcès, les ulcères et les muqueuses ; peur de l’infortune, qui l’envahissent la nuit ;
lents afflux de sang, des bouffées de chaleur épanchements purulents dans les séreuses ; peur de la mort. Sursaute aisément. Triste
et des pulsations dans tout le thorax et toute suppuration prolongée. Ce remède est utile et pleure pendant la transpiration. Morose.
la tête, irradiant parfois dans les membres. dans les affections de l’os, dans les caries Dépression mentale le matin, avec gaieté
Il souffre de douleurs dans les os jour et nuit. osseuses. Il est très utile dans le traite- le soir. Quelques-uns des malades mentaux
Ses muscles sont flasques et il a des ment des tumeurs malignes ulcérées ; il joue qui sont aggravés et tristes le matin au ré-
troubles après avoir forcé des muscles ou dans de tels cas le rôle d’un excellent pallia- veil, deviennent gais le soir jusqu’à l’hilarité.
des tendons, après avoir soulevé un poids tif. C’est un remède constitutionnel d’action Désespère
lourd, etc. ; impotence fonctionnelle du dos profonde, un anti-psorique et, si on le donne totalement de guérir pendant la fièvre.
consécutive à de telles causes. Ecoulements assez tôt, il empêchera une tumeur maligne Dégoûté de la vie. Grande lourdeur d’esprit.
jaunes épais par les muqueuses. Ecoule- de se terminer à sa façon habituelle. Confusion d’esprit le matin au réveil et aussi
ments sanguinolents épais. Le malade fait Nous verrons que les symptômes géné- le soir, également améliorée à l’air. Confu-
aisément des hémorragies. Gonflement et raux ci-dessus prédominent la plupart du sion d’esprit à l’effort mental. Ses idées
induration des glandes. temps au milieu de tous les symptômes par- s’évanouissent quand il est en train de réflé-
Mouvements convulsifs dans tout le ticuliers et qu’ils colorent plus ou moins tous chir profondément. Emoussement des sens.
corps ; CALC. SULF. guérit la constitution qui les troubles du corps. Aversion pour le travail physique et mental.
est à la base de l’épilepsie et des convul- Le malade est facilement anxieux, sur- Violent désir de boissons alcoolisées pour
sions épileptiques et hystériques. La ten- tout le matin au réveil, le soir au lit, pendant surmonter sa faiblesse trémulante.
dance à la formation d’abcès en n’importe la nuit et quand il est allongé. Son anxiété Aversion pour la compagnie. Indifférent
quelle partie du corps est un trait impor- se calme à l’air. Anxiété avec peur pendant à son entourage. Devient timide, honteux et

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craintif, et extrêmement ennuyeux dans la mir. Il a des visions. Faiblesse d’esprit, allant térés ont été guéris par ce remède. Mal de
conversation. Ne veut pas qu’on lui parle. même jusqu’à l’imbécillité. tête le matin au réveil ; mal de tête surve-
Peu enclin à parler. Déteste répondre aux Le vertige est un symptôme fréquent nant l’après-midi, durant toute la soirée et
questions. Humeur changeante et capri- chez ce malade. Vertige le matin en se le- la nuit, amélioré à l’air. Mal de tête catarrhal
cieuse. Le malade est distrait ; il est irritable vant, et aussi le soir, mais amélioré à l’air. ou après avoir pris froid. Mal de tête qui ap-
et se met facilement en colère. Il se sent Vertige en se baissant, en marchant vite, paraît après avoir eu trop chaud, au cours
faible après une colère ou une vexation. Ex- en tournant la tête rapidement. Vertige avec d’une indigestion, après manger, avant et
trêmement irritable le soir. Irritable après le nausée. Vertige avec tendance à tomber. pendant les règles, au réveil (se réveille
coït. Mécontent à tout instant ; se lamente Vertige épileptique. avec le mal de tête), en toussant ; migraines
parce qu’on ne l’apprécie pas à sa juste va- Bouffées de chaleur à la tête. Chaleur périodiques avec nausées et vomissements.
leur. Méfiant. Très susceptible ; se croit in- de la tête le matin et le soir. Chaleur dans Le mal de tête est aggravé : par les bois-
sulté. Entêté. Esprit de contradiction. Que- le front et le vertex. Sensation comme s’il sons alcoolisées ; en se baissant ; en bou-
relleur. Méchant. Plein de haine pour ceux avait son chapeau sur la tête à 4 h du geant la tête ; par le bruit ; debout ; à l’ef-
qui n’ont pas la même opinion que lui. matin. Sensation de constriction de la tête, fort mental ; en lavant ; en se lavant après
Indécis. Agité. Toujours pressé. Impa- surtout du front et de l’occiput. Froid à la avoir été couché ; en lisant ; en marchant ;
tient. Hystérique. Faiblesse de l’esprit, de la tête, surtout au front et au vertex. Hyper- au mouvement ; en parlant ; en regardant
mémoire et du corps. Oublieux. Anonne en émie du cerveau, aggravée le soir et la nuit, en haut ; en secouant la tête ; par les se-
parlant et place mal ses mots. Réelle indo- par les boissons alcoolisées, dans une pièce cousses ; à la chaleur du soleil ; par temps
lence. Prostration. Stupeur. chaude, pendant les règles, ou apparaissant froid. Le mal de tête oblige le malade à se
Le malade a beaucoup de légères quand les règles ont été supprimées, aggra- coucher. Il survient en attrapant froid mais,
illusions, des lubies et des imaginations vée particulièrement en toussant ; amélio- quand il est constitué, il est calmé par l’air
étranges. Il reste assis à méditer sur un rée au grand air. Lourdeur dans le front et frais. Il est amélioré par la pression.
malheur imaginaire ; il est sans cesse as- l’occiput. Beaucoup de maux de tête se fixent sur
siégé par une pensée torturante. Il voit d’ef- Un grand nombre de maux de tête chro- le front le matin au réveil, ou y apparaissent
froyables images la nuit en essayant de dor- niques et de maux de tête périodiques invé- le soir après dîner ; ceux-ci sont aggravés

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en se baissant et en marchant ; douleur ai- CALC. SULF. a produit et guéri de la diplo- latine.
guë au-dessus des yeux. Il y a des maux de pie. Douleur aux yeux : endolorissement des Caries des os du nez. Le catarrhe nasal
tête occipitaux, des douleurs au vertex et yeux au toucher ; douleur pesante dans les le plus invétéré a été guéri par CALC. SULF.
aux régions pariétales ; un grand nombre de yeux le soir. Fissures des canthus. Inflam- Coryza avec écoulement, amélioré à l’air ;
ces maux de tête là sont pesants et aggra- mation chronique des yeux, avec pus jaune coryza sec. Croûtes dans le nez ; croûtes
vés par l’effort mental. Douleur déchirante épais. Photophobie. Rougeur des yeux, qui au bord du nez. Démangeaison dans le nez
dans toute la tête. Douleur déchirante tout ressemblent à un morceau de boeuf cru ; et au bout du nez. Ecoulement : épais ;
autour de la tête, améliorée en étant cou- rougeur des canthus. Tics des paupières. Ul- jaune ou jaune verdâtre ; irritant ; nauséa-
ché. Douleurs piquantes en toussant ; dou- cération de la cornée. Vue affaiblie, souvent bond ; purulent ; sanguinolent. Epistaxis le
leurs piquantes dans le front et les tempes. brumeuse ; papillotement devant les yeux. matin. Eter-nuements, calmés à l’air. Gonfle-
Pulsations avec presque tous les maux de ment du nez. Obstruction du nez, de sorte
Bruits dans les oreilles : bourdonne-
tête ; pulsations dans la tête et les tempes ; qu’il lui est impossible de respirer par le nez ;
ments ; chants d’insectes ; mugissements ;
les pulsations surviennent quand le malade garde la bouche ouverte. Mauvaises odeurs
tintements de cloches ; vrombissements. Ce
se met debout après avoir été couché. venues du nez. Perte de l’odorat. Sensation
remède guérit le catarrhe tubaire qaund
Chute des cheveux. Démangeaison et les symptômes concordent. Démangeaisons de grande sécheresse dans le nez. Clinique-
brûlure du cuir chevelu. Eruptions sur le dans et derrière l’oreille. Douleur dans ment, ce remède a guéri plus facilement les
cuir chevelu avec croûtes jaunes épaisses ; l’oreille ; douleur piquante ; douleur lanci- cas unilatéraux.
boutons, eczéma. Fourmillements sur le cuir nante. Ecoulement par les oreilles, purulent Bouffées de chaleur au visage avec
chevelu. Beaucoup de pellicules sur le cuir et nauséabond. Eruptions derrière l’oreille. lèvres craquelées. Démangeaisons du vi-
chevelu. Gonflement de la glande parotide et gonfle- sage. Douleur faciale après avoir eu froid ;
Il y a de nombreux symptômes ocu- ment derrière l’oreille. Sensation d’obstruc- douleur coupante. Beaucoup d’éruptions
laires, catarrhaux et psoriques. Paupières tion de l’oreille. CALC. SULF. guérit des cas sur le visage : boutons ; dartres ; ec-
agglutinées le matin. Ce remède a partielle- de suppuration avec pus épais et sangui- zéma ; herpès ; furoncles ; éruptions pruri-
ment guéri plusieurs cas de cataracte. Dé- nolent, endolorissement et hypertrophie de gineuses ; pustules ; vésicules. Gonflement
mangeaison et brûlure, surtout le matin. la parotide droite, qui remontent à une scar- des glandes ; gonflement de la glande sous-

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maxillaire. Sueur froide sur le visage. Teint amygdales. Sensation d’un morceau dans la Impression d’avoir une pierre dans l’esto-
pâle, visage maladif. gorge. Mucus dans la gorge tombant des mac. Pulsations dans l’estomac. Pyrosis. Ré-
Bouche très chaude. Brûlure de la voies nasales postérieures, épais et jaune. plétion de l’estomac après manger. Soif ex-
langue ; brûlure et sensation d’écorchure Le malade se râcle la gorge pour la débar- trême. Sensation de vide dans l’estomac.
à l’intérieur des lèvres. Enduit jaune épais rasser du mucus. La suffocation est une ca- Vomissements la nuit ; après manger ; avec
à la base de la langue. Gonflement de la ractéristique de ce remède, comme c’en est mal de tête ; vomissements : alimentaires ;
muqueuse buccale et des gencives. Mau- une de HEPAR. Ulcères de la gorge. amers ; de bile ; de mucus ; de sang ; surs.
vais goût à la bouche ; goût amer ; métal- Gonflement du cou, avec augmentation La plupart des douleurs abdominales
lique ; sucré ; sur. Inflammation de la mu- de volume et douleur des ganglions. revêtent la forme de coliques et surviennent
queuse buccale. Inflammation de la langue Augmentation de l’appétit ; appétit vo- la nuit. Douleurs : de type de bearing-
avec gonflement. Beaucoup de mucus dans race ; ou manque total d’appétit. Aversion down ; brûlantes ; crampoïdes ; coupantes ;
la bouche le matin. Mauvaise odeur de la pour le café, le lait, la viande. Désir d’acides, endolorissement ; douleurs piquantes ; ti-
bouche. Parole embarrassée à cause de la de boissons froides, de fruits, d’aliments sa- raillantes. Il y a des douleurs hépatiques : de
raideur et du gonflement de la langue. Flot lés, sucrés. Distension de l’estomac après l’endolo-rissement ; des douleurs pesantes ;
de salive s’écoulant de la bouche et de manger. Douleur d’estomac le soir ; après piquantes. L’abdomen est, après manger, le
la langue. Ulcérations de la bouche, de la manger ; douleur brûlante, douleur cram- siège d’une sensation de froid intense et de
langue et de la gorge. Vésicules dans la poïde, coupante, pesante, ou rongeante distension. Lourdeur. Il y a des pulsations,
bouche. après manger ; douleurs piquantes ; sensi- des gargouillements et de la distension ab-
Déglutition difficile. Douleur : en ava- bilité à la pression. Eructations après man- dominales. Réplétion après manger.
lant ; sensation d’écorchure dans la gorge ; ger ; éructations d’air ; éructations acides ; Abcès indolores de l’anus. Constipation
endolorissement de la gorge ; douleur pe- aigreurs ; éructations amères ; infectes ; invétérée : besoin inefficace d’aller à la
sante ; douleur piquante. Gonflement et rou- sures ; régurgitations. Sujet aux indigestions selle ; inactivité du rectum ; selles difficiles
geur de la gorge. Gonflement des amyg- pour la moindre cause. Lourdeur dans l’esto- à expulser ; insuffisantes. Comme SULFUR,
dales avec suppuration. Inflammation et sé- mac, comme par un poids. Nausées le soir ; CALC. SULF. a guéri la diarrhée matinale,
cheresse de la muqueuse de la gorge et des nausées avec mal de tête et avec vertige. mais il a aussi une diarrhée du soir et il est

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très utile dans la diarrhée des enfants ; diar-d’impuissance, quand les autres symptômes génitaux et du col de l’utérus.
rhée aggravée après avoir mangé un tant concordent. Catarrhe du larynx et de la trachée.
soit peu ; la diarrhée peut être indolore. Dou- CALC. SULF. est indiqué pour les femmes CALC. SULF. est considéré depuis longtemps
leur en allant à la selle et après avoir été à la
qui ont eu plusieurs avortements, quand comme un remède de valeur dans le croup.
selle ; douleur brûlante en allant à la selle ;les symptômes concordent. Démangeai- Toux de croup, accompagnée d’une grande
endolorissement de l’anus ; sensation de sons des organes génitaux, provoquées par suffocation, là où un médecin expérimenté
pression, de piqûre à l’anus ; ténesme en al- la leucorrhée ; démangeaisons des lèvres pourrait bien songer à HEPAR., mais on se
lant à la selle. Fistule anale. Fourmillements pendant les règles ; démangeaisons après souviendra que chez HEPAR., si le petit ma-
et démangeaison intense dans le rectum. les règles ; démangeaisons remontant haut lade se découvre une main ou le thorax,
Hémorragie venue du rectum et de l’anus. dans le vagin. Douleur à l’utérus pendant ses accès seront plus fréquents et la toux
Hémorroïdes externes. Humidité autour de les règles ; bearing-down des organes pel- du croup s’aggravera, et que le malade lui-
l’anus, provoquant de la cuisson et des dé- viens pendant les règles, comme s’il y même est très sensible aux courants d’air et
mangeaisons. Incontinence des selles. Pro- avait un prolapsus ; brûlure dans les or- à l’air. Au contraire CALC. SULF. est mieux
lapsus du rectum. Selles : blanches ; dures ; ganes génitaux. Excoriations des lèvres. s’il se découvre ; il rejette les couvertures, il
jaunes ; lientériques ; molles ; noueuses ; pu-Tumeurs fibroïdes de l’utérus. Gonflement veut de l’air et il semble ainsi respirer mieux
rulentes ; sanguinolentes ; sèches ; volumi- des lèvres. Hémorragie utérine. Inflamma- et avoir moins d’accès de croup. Il peut pa-
neuses. tion des lèvres avec suppuration. Leucor- raître étrange qu’il y ait une si grande diffé-
CALC. SULF. est un remède précieux pour rhée avant et après les règles ; leucorrhée : rence entre le sulfite et le sulfate de calcium.
le catarrhe vésical, avec pus jaune abon- abondante ; brûlante ; épaisse ; excoriante ; Sensation d’écorchure et endolorisse-
dant. Il a guéri des inflammations chro- jaune ; sanguinolente. Prolapsus utérin. ment. Enrouement opiniâtre. Expectoration
niques des reins. Brûlure à l’urètre pendant Règles absentes ; retard à l’apparition muqueuse abondante, jaune et parfois san-
la miction. Il est très utile pour les écoule- des premières règles ; règles : abondantes ; guinolente. Inflammation et sécheresse. Se
ments uré-traux, quand ils sont jaunes, san- en avance ; foncées ; insuffisantes ; irrégu- râcle fréquemment le larynx. Ce remède
guinolents ou qu’ils prennent l’aspect de la lières ; quelquefois pâles ; prolongées ; en re- est indiqué chez les malades susceptibles
goutte matinale. C’est un excellent remède tard ; supprimées. Ulcération des organes d’évoluer vers la tuberculose laryngée et

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trachéale. Palpitations la nuit ; palpitations provoquées Douleur des membres pendant le fris-
Respiration courte. Respiration difficile par de l’anxiété ; aggravées en montant ; son ; douleur rhumatismale. Douleur dans
le soir et la nuit, surtout en étant couché, en chez des personnes évoluant vers la tu- les articulations, goutteuse et rhumatis-
marchant, .en montant. Respiration râleuse. berculose pulmonaire. Pneumonie mal soi- male. Douleur dans les membres supé-
Il y a de la suffocation, même du sifflement : gnée ou suites de pneumonie ; hépatisation rieurs la nuit. Douleur dans l’épaule, le
on a ici un excellent remède d’asthme quand pulmonaire. Suppuration des organes thora- coude, le poignet et les doigts. Douleur dans
les symptômes concordent. ciques. les membres inférieurs ; sciatique ; douleur
La toux est plus forte et plus fréquente Abcès de l’aisselle. Démangeaisons et rhumatismale. Douleur dans la hanche, la
le soir et la nuit. Elle s’apaise à l’air frais, à brûlure de la peau du thorax. cuisse, le genou. Douleur dans les membres
l’ encontre d’HEPAR. Toux asthmatique, res- Ce remède a été précieux dans le trai- inférieurs : déchirante, piquante, tiraillante.
semblant à une toux de croup le matin au ré- tement d’une déviation de la colonne lom- Douleur brûlante dans les pieds. La douleur
veil et après la sieste. Toux grasse, râleuse. baire, gênant beaucoup le malade pour augmente en étirant les membres inférieurs.
Toux rauque. Toux sèche la nuit. Toux sèche s’asseoir dans son lit. Sensation de froid Engourdissement des mains et aussi
et brève. Toux sèche et pénible. La toux se- dans le dos. des membres inférieurs et des pieds. Erup-
coue le corps tout entier. Toux spasmodi-que Le symptôme des membres signale une tions : boutons et vésicules. Gonflement
et toux survenant en paroxysmes. constitution goutteuse ; goutte articulaire ; odémateux des pieds et des jambes. Gon-
L’expectoration est abondante le ma- doigts gauches et maladroits, par suite des flement rhumatismal des pieds et des
tin. Expectoration : épaisse ; jaune ; puru- déformations goutteuses des articulations jambes. Faiblesse des membres supérieurs,
lente ; sanguinolente ; verdâtre ; visqueuse. des doigts. Brûlure des mains et des pieds ; des membres inférieurs, des genoux, des
Anxiété dans la région du coeur. Catarrhe paume des mains et plante des pieds brû- jambes et des chevilles. Fourmillements
de la trachée et des bronches. Douleur tho- lantes. Chaleur des mains. Ce remède a dans les doigts comme s’ils étaient endor-
racique : brûlante ; coupante ; comme une rendu de grands services dans bien des cas mis. Froid des membres, des mains, des
écorchure ; endolorissement à l’inspiration, de coxalgie. Crampes dans les mollets. Dé- jambes et des pieds. Lourdeur des membres
à la toux. Sensation de faiblesse dans la poi- mangeaisons de la peau des membres. Sou- inférieurs. Paralysie des membres supé-
trine. Hémoptysie. Oppression thoracique. vent démangeaisons avec brûlure. rieurs et inférieurs. Raideur des bras. Trans-

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piration des mains et des pieds. La sueur des Bouffées de chaleur. Fièvre le soir et la dente ; taches hépatiques. Peau crevassée ;
pieds est froide et nauséabonde. Tremble- nuit. Fièvre vespérale entremêlée de fris- des crevasses se forment après avoir lavé en
ment des mains et des membres inférieurs. sons, puis fièvre simple, qui n’est pas sui- hiver, en particulier sur les mains, comme
Ulcères sur les jambes, avec squames brû- vie de transpiration ; accompagnée de dou- nous en trouvons dans le «salt rheum»16 (1).
lants et prurigineux. Varices. leur dans les membres inférieurs, soulagée Démangeaisons au lit ; démangeaison amé-
Sommeil agité. Insomnie avant minuit en marchant. Fièvre hectique. Transpiration liorée en se grattant ; démangeaison et brû-
et après 3 heures du matin ; ne peut pas la nuit ; un léger effort provoque de la trans- lure, démangeaison et sensation de repta-
dormir parce qu’il est poursuivi par ses pen- piration ; transpiration froide ; transpiration tion. Desquamation.
sées. Rêves anxieux et effrayants. Somno- profuse et sure.
Eruptions : brûlantes prurigieuses ; croû-
lence dans la soirée. Il y a de nombreux symptômes de la teuses ; eczéma brûlant, sec ou humide ;
CALC. SULF. a guéri de nombreux cas peau, comme on pourrait s’y attendre par exanthèmes ; furoncles ; pustules herpé-
de fièvre intermittente chronique, avec fris- l’étude de SULFUR et de CALCAREA. Brûlure tiques ; éruptions squameuses ; éruptions
son vespéral. Frisson commençant dans les et démangeaisons. Coloration de la peau : suppurantes ; tubercules ; urticaire ; vési-
pieds. Grand frisson qui secoue tout le corps. pâle ou jaune, même jusqu’à la jaunisse évi- cules ; ce remède guérit le psoriasis quand
16 (1)«Salt rheum» : on ne trouve pas Salt rheum dans les dictionnaires contemporains, soit tout anglais, soit anglais-français, soit le dictionnaire médical trilingue
de Veillon. Les médecins anglais consultés ne connaissent pas l’expression. C’est peut-être une expression populaire américaine. Le seul dictionnaire qui en parle
est le ROYAL DICTIONARY, ENGLISH AND FRENCH, by FLEMING AND TIBBINS, NEW-ORLEANS, Armand Hawkins, 1878.
Nous y lisons :
- Rheum : (a thin watery humour oozing out of the glands of the mouth, eyes, etc.).
Rhume, humeur, larmes.
- Salt rheum (herpès, en affection of the skin) : herpès, sorte de dartre.
KENT le cite toujours dans les paragraphes de la peau, En particulier dans le chapitre sur CISTUS il nomme «salt rheum» parmi les éruptions : «Il a des éruptions,
de l’herpès, des dartres, des éruptions squameuses, du salt rheum sur les mains et au bout des doigts, avec des crevasses et du saignement des doigts en hiver
et après avoir tavé 1 l’eau froide.»
Dans le chapitre de CAUSTICUM on peut lire : «Cas anciens de salt rheum avec fissures au pli des articulations».
Ici salt rheum est encore accompagné de crevasses.
On peut donc conclure que KENT entend par salt rheum une éruption du genre dartres, localisée aux mains et surtout au bout des doigts, et généralement
accompagnée de gerçures ou de fissures.

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les symptômes concordent. Excoriations et


intertrigo. Fourmillements. Peau malsaine.
Les plaies guérissent lentement. Sécheresse
de la peau. Peau sensible. Ulcération de la
peau. Ulcères : brûlants, croûteux, profonds,
saignants et squameux ; leur suppuration
est épaisse, jaune, nauséabonde, sanguino-
lente. Ils peuvent être : douloureux ; fïstuli-
sés ; indurés ; infects et torpides ; avec pul-
sations. Verrues. 

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malade, l’un d’abord et l’autre plus tard. pas très différent de l’imbécillité et, à le voir,
Il peut passer du plus haut degré d’excita- on dirait que cet état s’est constitué lente-
tion mentale et de violence au maximum de ment. Ses facultés mentales, sa mémoire,
prostration et d’épuisement, état dans le- ont disparu. Il ferme les yeux comme s’il dor-
Camphora quel le corps est bleu et froid et doit être
pourtant découvert.
mait et ne répond à aucune question.
Avec la fièvre il a du délire, de la rage,
L’état mental est marqué par de l’an- de la manie ; il veut sauter du lit ou pas-
La bouteille d’alcool camphré cause beau- xiété et une peur extrême : peur des per- ser par la fenêtre. Pousse des cris et appelle
coup de dommages dans une maison, étant sonnes, d’étranges sphères, de l’obscurité : au secours. Se tourne et se retourne an-
donné que le camphre antidote la plupart l’obscurité est remplie de spectres imagi- xieusement dans son lit. Anxiété et presque
de nos remèdes. Le camphre dynamisé gué- naires ; le malade n’ose pas sortir du lit dans perte de connaissance. Ces symptômes se-
rira un grand nombre de maux. Il convient l’obscurité ; tout ce qui bouge est un spectre ront une indication de CAMPHORA dans la
à quelques maladies aiguës accompagnées et les objets inanimés de sa chambre se fièvre puerpérale, dans la congestion céré-
de surexcitation nerveuse allant même jus- mettent à vivre et le terrifient. Délire. As- brale ou dans un choc provoqué par la vio-
qu’au délire, avec spasmes et convulsions, sociés à ces symptômes il y a des troubles lente inflammation d’un organe. La confu-
et aboutissant à l’épuisement. rénaux et urinaires comme ceux de CAN- sion est causée par le choc et survient avec
L’état propre à CAMPHORA est caracté- THARIS et, à cause de cette ressemblance, violence.
risé par des convulsions ou par le froid du les deux remèdes sont complémentaires et Plus le malade souffre intensément, plus
s’antidotent l’un l’autre. Si une femme s’est
corps. Dans la période la plus aiguë de la sur- il se refroidit rapidement ; et, quand il a froid,
empoisonnée avec CANTHARIS et qu’elle
excitation, l’irritabilité et le délire du malade il faut qu’il se découvre, même dans une
présente du délire et de l’excitation, CAM-
sont extrêmes ; il lui arrive aussi de tomber pièce froide. C’est un peu comme SECALE.
PHORA agira comme antidote.
dans l’état oppose, où il y a perte de la ré- Chez SECALE le malade, même quand il a
ponse nerveuse aux excitations, perte de la Les particularités des symptômes men- froid, veut se découvrir et se trouver dans
sensation, inconscience et froid. Les deux taux méritent d’être considérées attentive- une pièce froide ; il présente aussi du dé-
extrêmes peuvent se voir chez un même ment. Le malade atteint un stade qui n’est lire, de sorte qu’il n’y a rien là que nous

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Camphora

ayons encore découvert pour distinguer SE- de quoi chauffer le lit, il lui demande d’ou- domen très froids et elle a froid quand elle
CALE de CAMPHORA. Mais il y a une autre vrir les fenêtres et il ne veut plus que de se découvre tandis qu’elle transpire abon-
modalité qui se retrouve partout chez CAM- la fraîcheur. Vous comprendrez immédiate- damment quand elle est couverte. Elle ne
PHORA, par laquelle une distinction peut se ment que de tels cas sont très sérieux. peut pas supporter de couvertures pour se
faire : le froid, le délire et la chaleur sont Ces changements thermiques accom- réchauffer les membres, quoiqu’elle souffre
souvent entremêlés. Pendant que le malade pagnent l’opisthotonos, les convulsions, l’in- du froid.
CAMPHORA se refroidit il a de courtes pé- flammation du cerveau, du foie, des reins Il y a chez ce remède énormément de
riodes de chaleur qui l’envahissent ; les bouf- ou de la vessie, survenues après un choc maux de tête ; des douleurs battantes. Il
fées de chaleur s’entremêlent avec les dou- violent et un refroidissement avec intense y a une sensation de contraction, comme si
leurs déchirantes, brûlantes, soit dans l’or- épuisement. Vous les rencontrerez chez des parties du cervelet étaient entrelacées.
gane enflammé, soit le long des nerfs. quelqu’un qui a lutté pendant des heures Toute la face postérieure de la tête et du cou
C’est un malade très pénible à soigner, il pour sauver sa vie ; son émotion passée, est le siège de battements comme par des
n’est satisfait de rien ni de personne. S’il est il fait une réaction comme une trombe ; il marteaux, plus forts en penchant la tête en
pris d’inflammation vésicale, il a une douleur a combattu jusqu’à l’épuisement et il est avant, ainsi que de brûlure et de piqûres.
et une sensibilité intenses et, sous le choc maintenant prostré, froid et bleu ; voilà le Maux de tête frontaux.
causé par la douleur, son esprit est dans un domaine où la vieille grand-mère avec son Nous avons entendu parler de CAM-
état de frénésie. Puis vient la sensation de flacon d’alcool camphré s’est fait une ré- PHORA à propos du choléra, maladie qui
froid et le malade veut qu’on le découvre, il putation : mais le camphre dynamisé fera terrasse le malade rapidement. Son visage
veut de l’air froid, il veut avoir les fenêtres plus pour ce malade que la bouteille d’alcool est froid, bleu et ridé et il ne transpire pas
ouvertes, mais avant qu’on ait pu faire tout camphré, il lui procurera un sommeil répara- beaucoup dans les cas qui font penser à
cela, il a une bouffée de chaleur et il veut teur. CAM-PHORA. Dans ceux-ci il y a peu de
alors qu’on le recouvre, qu’on ouvre le radia- CAMPHORA est utile pendant la méno- diarrhée, peu de vomissements et peu de
teur, il veut des bouillottes chaudes, il veut pause, quand la femme se plaint de bouf- sueurs ; mais brusquement le malade se re-
qu’on bassine son lit ; mais ce stade est bien- fées de chaleur et de transpiration dans une froidit, bleuit, s’affaisse comme s’il était pa-
tôt passé et, tandis que l’infirmière apporte pièce chaude ; elle a les membres et l’ab- ralysé et tombe dans la stupeur.

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Camphora

Convulsions avec mousse à la bouche. est si violente que l’angoisse peinte sur veut qu’on le découvre, et son corps est froid
Lèvres bleues, trismus, tétanos. Sueur froide le Visage vaut celle d’ARSENICUM ; le ma- et sec. Les deux autres remèdes ont tous les
sur le visage avec les vomissements. Aspect lade ressent à l’estomac une angoisse af- symptômes du choléra, mais chez CUPRUM il
érysipélateux du visage. freuse, qui lui fait pressentir la mort. Dou- n’y a pas tant de froid, tandis qu’il y a plus de
Ce remède a un désir de boire, sans soif. leur brûlante, fendante, déchirante à l’es- crampes, plus de tendance convulsive et pas
Il peut aussi avoir une soif inextinguible ; tomac, avec haut-le-cour et vomissements. tant de prostration. Plus il y a de crampes,
il n’a jamais assez des énormes quantités Crampes à l’estomac et l’intestin, se propa- plus c’est CUPRUM. Plus abondante est la
d’eau froide qu’on lui donne. L’eau n’est ja- geant à d’autres parties du corps jusqu’à ce diarrhée, plus profus sont les vomissements
mais assez froide et il n’en a jamais assez ; qu’il y ait des convulsions et de l’opistho- et les sueurs, plus c’est VERATRUM. Froid et
pourtant il la vomit complètement presque tonos. L’angoisse au creux de l’estomac le sécheresse = CAMPHORA. Froid avec excré-
aussitôt. conduit au désespoir. Chaleur à l’estomac. tions abondantes = VERATRUM.
Il a une irritation gastrique marquée. Sensation de froid à l’estomac. Dans l’abdo- Après avoir pris froid le malade présente
Tout ce qu’il prend, il le vomit. Sa langue est men, il y a énormément de coliques et de des tranchées avec incontinence de fèces
bleue et froide et son haleine est froide. Tout brûlures. Sensation de froid dans l’abdomen. brun foncé comme du marc de café. Il a
ce qui sort de son corps est froid. L’air re- Selles du choléra ; selles riziformes, aussi du ténesme. Par moments le malade
jeté par les poumons est aussi froid que celui accompagnées d’anxiété, d’agitation, de cholérique, avec son état de froid et de
qui remonte d’une cave, comme cela se voit spasmes musculaires, de crampes thora- cyanose, a des haut-le-coeur, fait des ef-
chez CARBO VEG. et VERATRUM. La langue ciques, de prostration, ainsi que de froid et forts pour vomir, souffre d’un horrible té-
est froide et trémulante. On trouve de tels de cyanose croissants ; le malade veut qu’on nesme pour évacuer de petites selles et a
états dans le choléra. Pendant toute la phase le découvre et il va tomber en collapsus. des convulsions ici et là. Ces symptômes in-
de froid, il y a de la brûlure. L’intérieur du Ce vieux remède qu’est le camphre, CU- testinaux croissent jusqu’à ce qu’il ne puisse
corps semble brûler, ou bien il y a une im- PRUM ET VERATRUM se tiennent encore très plus faire d’efforts pour aller à la selle, jus-
pression de cuisson interne semblable à une près l’un de l’autre dans le choléra asiatique. qu’à ce qu’il ait une sorte de paralysie. Le
écorchure, ou de brûlure sans chaleur. Avec CAMPHORA il y a de la prostration, de rectum paraît contracté et douloureux.
Dans la gastrite, la douleur à l’estomac la cyanose, du froid, et pourtant le malade Il y a des troubles des organes urinaires

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Camphora

et des organes sexuels. Brûlure à la miction. sous leurs oreillers, Tous devinrent impuis- aux cas dans lesquels le stade fébrile est ab-
Strangurie. Pollakiurie. Besoin fréquent avec sants. Mais chez quelques expérimentateurs sent. CAMPHORA n’a que très peu de fièvre ;
difficulté d’uriner. Le même état se produit CAMPHORA fait apparaître de l’éréthysme il a la sensation de chaleur, mais pas une
aussi bien au niveau de la vessie qu’au ni- sexuel. Il est en ceci semblable à CANTHA- température élevée. Il y a chez ce remède
veau du rectum, et il y a de la rétention avec RIS. d’autres symptômes comme ceux que vous
d’horribles tortures. Le malade est assis sur trouverez chez les personnes âgées.
CAMPHORA produit un coryza avec écou-
le siège et fait des efforts pour uriner, sans Secousses musculaires ; tremblements
lement abondant venu du nez et des voies
que rien ne vienne : sorte de paralysie de avec secousses musculaires. Spasmes avec
aériennes, du nez aux bronches. Bron-
la vessie. L’urine est rouge, sanguinolente et tremblement. Tremblement de la langue.
chite des enfants et des personnes âgées.
vient goutte à goutte comme chez CANTHA- L’état général constitutionnel de CAM-
Les vieilles gens tout flétris prennent froid
RIS. Ténesme du col de la vessie. PHORA est caractérisé par le froid et une ex-
chaque fois qu’ils s’exposent aux intempé-
trême sensibilité au froid.
CAMPHORA augmente l’éréthysme ries : ils se refroidissent et ils frissonnent.
Dans les maladies inflammatoires ai-
sexuel jusqu’à un degré intolérable. Dans ANT. CRUD., AM. CARB. et CAMPHORA sont
guës, il a froid et rejette ses couvertures.
quelques cas, après des doses élevées, de merveilleux remèdes chez les octogé-
Dans les maladies aiguës il a une soif in-
ce symptôme prend une forme extrême, naires. Chaque rhume semble pour eux une
tense ; dans les maladies chroniques il n’a
et dans d’autres cas c’est l’inverse qui a menace. Les personnes âgées ne tombent
pas soif. Il en est de même pour ARSENICUM,
lieu. Ce remède a présenté à la fois dans pas malades avec un rhume de la même fa-
qui a soif dans les cas aigus, mais qui n’a pas
les expérimentations de l’éréthysme sexuel çon que les individus jeunes ; ils sont pros-
soif dans les affections chroniques.
et de l’impuissance. J’ai connu autrefois trés, ils déclinent vite, ils ont des râles tho-
Chez CAMPHORA une importante moda-
une Française qui avait le désir insensé de raciques, et la famille croit que c’est le râle
lité dont il faut se souvenir dans les cas ai-
garder toujours ses garçons à la maison de la mort et que les derniers instants du
gus, c’est que pendant la phase de chaleur
avec elle, et elle pensait qu’elle ne pour- grand-père sont arrivés. Ces trois remèdes
et quand il souffre il veut être bien couvert ;
rait y arriver qu’en les retenant loin des conviennent à ces cas-là, ils sont semblables
au contraire quand il a froid il est soulagé par
jeunes filles ; aussi pour détruire leur dé- au dernier stade de la pneumonie. ANT. T.,
le froid et il veut encore plus de froid. 
sir sexuel plaçait-elle un sac de camphre ANT. C, AMC-C. et CAMPHORA sont adaptés

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Discours incohérents. Rit à des remarques vant ses yeux. Entend des voix, des cloches,
sérieuses. Rit et pleure. Rire spasmodique. de la musique, dans une confusion exta-
Railleries. Gémissements et pleurs. Peur : de tique.
la mort, de la folie, de l’obscurité. Angoisse A l’impression que sa voûte crânienne
Cannabis indica et tristesse. Symptômes mentaux améliorés
en marchant en plein air. Une phase mentale
s’ouvre et se ferme, ou qu’elle est soulevée
puis remise en place. Douleur pulsatile tra-
opposée prédomine avec l’état de faiblesse. versant la tête. Poids à l’occiput, avec pul-
Le malade perd connaissance et tombe. sations. Chocs dans le cerveau en reprenant
Une étrange sensation d’extase envahit le
corps et les sens. Les membres et les diffé- Il passe d’un état d’esprit rationnel à un conscience, et en se réveillant. Douleurs pi-
rentes parties du corps semblent élargis. Un état d’esprit irrationnel et vice-versa en ra- quantes dans les tempes. Tension du cuir
frisson de béatitude passe sur les membres. pide succession. Oublie les mots et les idées. chevelu. Sensibilité du cuir chevelu.
Les membres tremblent. Une grande fatigue Incapable de finir ses phrases. Les idées se Faiblesse de la vue. Clairvoyance vi-
s’étend sur tout le corps. Les symptômes pressent en foule dans une telle contusion suelle. Les lettres se chevauchent. Acuité
rappellent la catalepsie. Anesthésie et perte qu’elles l’empêchent de tenir des discours de l’ouïe. Tintements et bourdonnements
du sens musculaire. Troubles améliorés au rationnels. Son esprit est plein d’idées in- d’oreilles ; pulsations dans les oreilles. Teint
repos. achevées et de fantômes. Des théories mer- pâle et traits tirés. A l’air d’avoir perdu la rai-
.Exaltation avec gaieté. Imaginations et veilleuses se forment continuellement dans son. A l’air stupide. Mine maladive, regard
hallucinations merveilleuses. Exagérations son esprit. Loquacité. Il ne peut pas maîtriser sans expression. Grince des dents en dor-
étonnantes des notions de temps et d’es- son esprit pour raisonner rationnellement mant. Bégaiement. Goût métallique. Désir
pace. Il lui semble être transporté à travers sur quelque sujet que ce soit. Tout effort d’eau avec répulsion pour l’eau.
l’espace. Il lui semble avoir deux existences, pour raisonner est interrompu par des bouf- Flatulences, distendant l’abdomen,
ou être conscient sur deux plans, ou exis- fées d’imaginations déréglées et de théories améliorées par les éructations.
ter sur deux sphères. Hallucinations17 (1). fantasques. Visions sur visions passent de- Les symptômes urinaires sont nom-
17 (1)On a traduit ici par hallucinations le mot «delusions», qui ne paraît pas avoir d’équivalent exact en français. Pour la différence entre illusions», «hallucinations»
et «delusions» selon KENT, voir le chapitre sur STRAMON1UM.

447
Cannabis indica

breux. Inflammation des reins, avec dou- avec suffocation.


leur brûlante. Endolorissement des reins et Palpitations en dormant. Douleur pe-
douleur sourde. Douleurs piquantes dans les sante au coeur avec suffocation, pendant la
reins. Mictions continuelles ou fréquentes. nuit entière. Douleurs piquantes au coeur.
L’urine brûle en passant. Brûlure, piqûres à Pouls lent ou rapide et irrégulier ; batte-
l’urètre, avant, pendant et après la miction. ments irréguliers ; pouls excitable.
Ce remède a guéri de nombreux cas de blen- Douleur dorsale à la période mens-
norragie. Il est utile au stade de début, et truelle. Douleur traversant la région dorsale
guérit les symptômes notés dans CANNA- et empêchant le malade de se tenir droit en
BIS SATIVA. Doit attendre pour que l’urine marchant.
commence à couler. L’urine coule goutte à Faiblesse paralytique des membres avec
goutte après la miction. Beaucoup de mu- tremblement et frissonnement. Engourdis-
cus dans l’urine. Ce remède est utile dans sement des membres et de la plante des
la blennorragie quand l’urètre est comme pieds. Sensation de piqûres de la plante des
une corde dure. L’écoulement blennorra- pieds. Amélioré par le repos et aggravé par
gique est jaune. le mouvement. Violentes douleurs dans les
Désir sexuel augmenté chez les deux membres inférieurs en marchant.
sexes. Erections mécaniques et doulou- Somnolent, mais ne peut pas dormir.
reuses. Menstruations profuses, doulou- Soubresauts des membres en dormant.
reuses, avec sang fluide ; douleurs pa- Rêve de cadavres. Rêves prophétiques. Cau-
roxystiques, comme des douleurs de tra- chemars.
vail. Spasmes utérins. Menace d’avorte- Sensation de piqûres de la peau. Four-
ment, due à la blennorragie. Règles tous les millements et démangeaisons partout. Sent
quinze jours. sa peau comme fortement tirée sur tout le
corps. Anesthésie. 
Oppression spasmodique du thorax

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de la matinée, plein d’entrain l’après-midi. tion. Piqûres à l’urètre pendant que l’urine
Peur d’aller au lit. Sensation de nature hysté- coule. Urètre sensible, gonflé. Urètre comme
rique à la gorge. Anxiété à l’estomac. Confu- une corde dure. Brûlure au début et à la fin
sion d’esprit et vertige. de la miction. Piqûres à l’urètre en dehors
Cannabis sativa Afflux de sang à la tête, semblant venir
de l’estomac. Sensation d’ouverture et de
de la miction. Miction très difficile et doulou-
reuse. Douleur qui remonte du méat le long
fermeture du vertex, qui commence au ré- de l’urètre, en arrière, pendant que l’urine
veil, dure toute la journée et qui est aggra- coule. Sensation de pression vers l’exté-
La ressemblance de ce remède avec CANNA-
vée par le bruit. Sensation de gouttes d’eau rieur, à l’orifice de l’urètre, après avoir uriné,
BIS INDICA est remarquable et a conduit à
froide tombant sur le cuir chevelu. Fourmille- chez une femme. Très pressant b’esoin d’uri-
croire qu’ils sont identiques. L’un a souvent
ments. ner. Besoin d’uriner continuel ou fréquent.
remplacé l’autre, et a guéri des symptômes
Inflammation de la conjonctivite avec va- Incontinence d’urine. Violente douleur à la
produits par l’autre. Leurs symptômes men-
ricosités. Sensation de sable dans les yeux. fin de la miction. Urine sanguinolente. Fer-
taux et leurs symptômes urinaires sont très
Bruits dans les oreilles. meture spasmodîque du col de la vessie à la
voisins. La sensation d’ouverture et de fer-
Sensation d’élargissement du nez. Epis- fin de la miction. Inflammation de l’urètre.
meture de la boîte crânienne a été guérie
taxis. Pression à la racine du nez. Séche- Inflammation et gonflement important de
par les deux remèdes.
resse dans le nez. Une joue rouge, l’autre l’orifice de l’urètre avec douleur brûlante
Tout semble étrange et irréel. Il lui
pâle. Mauvais goût à la bouche. Parole diffi- pendant la miction chez la femme.
semble être dans un rêve. Confusion sur
son identité. Fait des fautes en écrivant et cile. Bouche et gorge sèches. Aversion pour Excitation sexuelle intense chez les
en parlant : comprend mal ce qu’il lit et ce la viande. Eructations ; amères, sures. deux sexes. Gros gonflement odémateux du
qu’il entend. Les sons émis dans la pièce Inflammation des reins. Douleurs prépuce. Ce remède a la réputation de pro-
où il se trouve lui paraissent venir de loin. comme par une ulcération dans les reins. voquer la stérilité chez la femme. Règles
Quand il parle, il a l’impression que c’est Oedème du prépuce dans la blennorra- abondantes. Leucorrhée des petites filles
quelqu’un d’autre qui parle (ALUM.). Croit gie. Ecoulement blennorragique jaune épais. (SEPIA). Blennorragie. Hémorragie utérine
qu’il va perdre connaissance. Abattu à la fin Brûlure à l’urètre pendant et après la mic- après le travail. Menace d’avortement.

449
Cannabis sativa

Catarrhe respiratoire. Bronchite avec


respiration sifflante. Asthme ; doit avoir les
fenêtres ouvertes. Expectoration verte vis-
queuse. Crachats salés. Toux, avec hémo-
ptysie. Douleurs piquantes dans la plèvre.
Asthme avec troubles vésicaux. Palpitations.
Pression comme par une pointe acérée
au niveau du coccyx. Douleurs tiraillantes
dans le tendon d’Achille. Piqûres dans la
peau sur toute la surface du corps en trans-
pirant. Engourdissement du bout des doigts.


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l’action toxique, on a des symptômes im- tion de ces régions éveillent souvent l’ins-
pressionnants et alarmants ; l’organisme en- tinct sexuel, de sorte qu’il y a des pensées
tier est perturbé : il y a ordinairement des sexuelles et de la frénésie sexuelle. Fréné-
symptômes graves des voies urinaires. Les sie amoureuse violente, excitation comme
Cantharis régions atteintes deviennent précocement
le siège de gangrène ou d’érysipèle.
celle que peut engendrer une inflamma-
tion accompagnée des pensées en accord
Les symptômes mentaux sont frap- avec elle. L’instinct sexuel est pris de folie.
pants. Parmi les symptômes directeurs il y Les érections du sexe masculin sont doulou-
Le trait le plus remarquable de ce remède
a la perte soudaine de connaissance, avec reuses et violentes. Le pénis est enflammé
est son état inflammatoire, et la caractéris-
rougeur de la face. Le sujet tombe brusque- et endolori, et il serait douloureux de prati-
tique la plus importante de cette inflamma-
ment dans la stupeur. Confusion mentale. quer le coït malgré l’existence de cette sur-
tion est la rapidité avec laquelle elle évolue
Malade dominé par des idées bizarres. Les excitation.
vers un état gangreneux.
Les états inflammatoires suivent habi- pensées sont déchaînées et vont dans n’im- Insolence. Blasphème. Agitation se ter-
tuellement un cours défini pendant des porte quel sens, comme poussées par une minant en rage. Agitation obligeant le sujet
jours, mais lorsque ce remède est appliqué influence extérieure. à remuer constamment. Rage et délire en-
sur une région ou qu’il est pris par voie in- Chaleur de la tête, frénésie, délire, avec tremêlés de frénésie amoureuse. Cette fa-
terne, l’état inflammatoire aboutit à la mort grande excitation et grande fureur ; les çon de CANTHARIS de se comporter dans le
de la région intéressée avec une grande crises sont ramenées par la vue des objets domaine mental rappelle ce que l’on trouve
rapidité. Pris par voie interne, il se met éblouissants ou brillants, en touchant le la- dans HYOS., PHOS. et SECALE : un état de
presque immédiatement à attaquer l’appa- rynx ou essayant de boire de l’eau, comme délire violent mêlé d’idées et de discours
reil urinaire et entraîne un état urémîque qui dans la rage. Peur et confusion des idées. d’ordre sexuel. Dans certains cas, le ma-
provoque les symptômes mentaux ; l’état in- Souvent la pensée se porte vers les sujets lade chante dans son délire, des chansons
flammatoire local survient avec grande rapi- que peut lui suggérer le siège de l’inflam- obscènes et parle des organes génitaux hu-
dité, et il terrasse le malade promp-tement mation. La vessie et les organes génitaux mains, des urines et des fèces, divaguant
et violemment. Avec de fortes doses, dans sont enflammés ; l’excitation et la conges- bruyamment sur des sujets dont il n’est

451
Cantharis

pas question chez les gens sains, sauf dans Céphalées violentes, lancinantes, avec la cet état, mais lorsque celui-ci est accen-
les milieux dépravés. Mais dans la mala- sensation comme si la tête allait éclater ou tué, CANTH. sera souvent indiqué et préfé-
die, des personnes chastes et modestes, des qu’on la frappât à coups de couteau. Etat rable à RHUS. RHUS a les phlyctènes et les
vierges, vont parler de telle façon qu’on se inflammatoire qui retentit violemment sur brûlures, mais dans CANTHARIS, entre vos
demande avec surprise où elles ont ramasé l’esprit. deux visites, l’érysipèle a tourné au noir ;
semblable langage. Partout dans le remède on trouve la brû- il est sombre ; il a subi une modification ra-
En pareil cas, on fera bien d’exclure tout lure. Dans la tête, brûlure, battements et pide et il prend l’aspect de gangrène immi-
le monde de la chambre, sauf la garde et le élancements. Etat mental d’inconscience et nente. Brûlure dans l’aire de l’ érysipèle ;
médecin. J’ai vu une bonne vieille mère pleu- de délire. Brûlures dans le côté de la tête. la peau, tout autour, brûle quand on la
rer et se tordre les mains en disant : «Où Douleurs en piqûres dans le côté de la tête touche. Dans RHUS il n’en est pas ainsi.
ma fille a-t-elle appris pareil langage ?». La et dans l’occiput. Douleurs lancinantes si- Dans CANTHARIS, même les petites phlyc-
fille n’est pas à blâmer. Il y a là simplement tuées profondément dans le cerveau. Chute tènes, si on les touche, brûlent comme du
un état des voies urinaires ou de la fonc- des cheveux. feu. Les éruptions brûlent lorsqu’on les
tion menstruelle, provoqué par un refroidis- Il est rare que le remède soit indiqué touche, si peu que ce soit, je veux dire les
sement ou l’exposition aux intempéries, ou dans les troubles oculaires isolés, sauf ceux éruptions comme celle que le remède pour-
provenant de la négligence de la mère à dire qui surviennent avec les symptômes de la rait produire.
à sa fille ce qu’il faudrait qu’elle sût au sujet tête et du psychisme. Erysipèle de la face Ce malade entre dans un état de prostra-
de sa fonction menstruelle. Maintenant, il y a avec grande phlyctènes. Brûlure des yeux ; tion, il est pâle, il a le faciès hippocratique et
inflammation des ovaires ou de l’utérus, ou voit tout en jaune. Brûlure et cuisson dans il meurt. CANTHARIS correspond aux mala-
des organes externes, et l’urine brûle et oc- les yeux. Erysipèle des yeux avec tendance dies à forme adynamique, même à la gan-
casionne un état inflammatoire des parties gangreneuse. Chaleur des yeux, larmes brû- grène et à l’inflammation aiguë de l’intes-
externes, ou bien l’urine est en rétention et il lantes. Erysipèle de la face, de l’arête du tin, de la vessie, du cerveau, de la moelle18
y a de la surexcitation sexuelle. Tel est CAN- nez, englobant les paupières. (1) et des poumons ; le malade décline et
THARIS. On utilise plus habituellement RHUS pour prend le faciès hyppocratique. Inflammation
18 (1) Il y a, dans le texte anglais : spine, la colonne vertébrale, mais il paraît plus vraisemblable de lire : spinal cord, la moelle. (N.d.T.)

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Cantharis

des poumons, de type gangreneux, prostra- violents chez ces malades qui vont mourir. de plus ou un peu plus de selles sanglantes,
tion ; le poumon affecté brûle comme du Brûlure de la gorge. Grande soif avec il en ressentirait du soulagement, mais au-
feu, et immédiatement le malade expectore brûlure dans la gorge et l’estomac. Soif, avec cun soulagement ne vient. Tout est en-
des crachats d’odeur cadavérique, fluides, aversion pour tous les liquides ; c’est-à-dire flammé et en feu.
sanguinolents, aqueux ; la chose est arri- que le désir de la bouche et de la gorge est Il y a ténesme et besoins impérieux
vée avec une étonnante rapidité, et dans un en antagonisme avec l’état mental. Soif du non seulement lorsque la vessie est vide,
court délai le malade va mourir ; son nez est gosier et aversion pour l’eau dans l’esprit. mais souvent alors qu’elle est pleine. Réten-
pincé, son faciès devient hippocratique et il Brûlure violente dans l’estomac, le pylore, tion d’urine. Il ne passe rien ou seulement
n’urine plus. l’abdomen. une goutte ou deux. Violent ténesme vési-
Je me rapelle un certain malade qui ve- L’abdomen est enflé et tympanique ; cal. Douleurs coupantes avec ténesme. Dou-
nait juste de sortir d’une beuverie prolon- douleurs lancinantes, coupantes et per- leurs lancinantes, coupantes, comme par
gée. Je le quittai, le soir, dans un état exacte- çantes comme des lames de couteau. Toutes des lames de couteaux, au col de la ves-
ment pareil à celui que j’ai décrit. Une salive les fois qu’il y a inflammation rapide de l’in- sie. Les douleurs irradient dans diverses di-
sanglante coulait de sa bouche, et il était en testin, il y a diarrhée de sérosité ou de mu- rections. Violentes douleurs avec besoins ur-
train de mourir. Cet état lui était venu en une cus sanglant, de liquides aqueux et san- gents et rapprochés. Ténesme constant. Il
seule nuit, après avoir été à peu près gelé au glants venus des intestins et de l’estomac. Il s’installe un état de frénésie anxieuse ; le
cours d’une beuverie. C’était CANTHARIS ou y a le même écoulement aqueux et sanglant malade éprouve les souffrances les plus vio-
la mort avant le matin. Mais au matin, il était par les yeux. Partout où ce liquide aqueux lentes et il a des besoins urgents d’émettre
en train d’expectorer des crachats rouilles, vient au contact de la peau, il la brûle et l’ex- urine et selles, avec éréthisme sexuel qui lui
et il marcha vers une heureuse guérison. corie. Urine sanglante. fait subir un parfait supplice de Tantale.
ARSE-NICUM a de la brûlure aux poumons et Besoin d’aller à la selle lorsqu’il urine. Dans tout leur ensemble, les organes uri-
ramène des crachats noirâtres ; il présente Le malade restera assis sur le siège avec naires et génitaux sont en état d’inflam-
des signes de pneumonie, avec l’agitation, un violent ténesme pour émettre urine et mation et de gangrène. Brûlure en urinant.
l’anxiété et ses autres symptômes et il en- selles ; il a l’impression que s’il pouvait Cette urine sanglante brûle comme du feu
rayera tout sans tarder. Il faut ces remèdes seulement passer quelques gouttes d’urine dans la vessie et sur les parties génitales.

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Cantharis

Rétention ou suppression. Il est rare qu’un lombes, les reins et l’abdomen. Douleur en
sujet atteint de blennorragie ait cette inflam- urinant, qui fait geindre et crier le malade
mation violente avec brûlure et ténesme de pour émettre une goutte. 
la vessie et du rectum, mais dans un cas de
ce genre le remède serait indiqué. Intensité
et rapidité constituent la physionomie de ce
remède. Il amène un état de douleur et de
surexcitation qu’on ne retrouve dans aucun
autre remède. MERCURIUS CORR. s’en rap-
proche.
Chez la femme, il y a hypersensibilité de
tous les organes. Inflammation des ovaires
et de l’utérus. Brûlure dans le vagin. Dys-
ménorrhée membraneuse. Règles trop pré-
coces, profuses, de sang noir.
Convulsions puerpérales. Rétention pla-
centaire. Douleurs brûlantes. C’est lorsqu’il
n’a pas existé de douleurs d’expulsion suffi-
santes pour expulser l’arrière-faix, que l’on
trouve les symptômes de ce remède ; et
l’on voit, après l’avoir donné, survenir des
contractions normales avec expulsion des
membranes.
Violentes douleurs lancinantes à tra-
vers les reins et le dos. Douleurs dans les

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Cantharis

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ou pas chaude, et un examen attentif y ré- Dans la sphère mentale, rien n’est plus
vèle l’existence d’un fin réseau de capil- frappant que ce symptôme : le mal du pays.
laires ; ronds et dodus, sans endurance, tels Une telle nostalgie se retrouve toujours chez
sont ces enfants, avec leur fausse pléthore, ce remède, et elle est accompagnée de rou-
Capsicum comme celle de CALCAREA. Ils ont le bout du
nez rouge, les joues rouges, les pommettes
geur des joues, d’insomnie, d’une sensation
de grande chaleur dans les piliers du voile
rouges, les yeux rouges, et souvent un relâ- du palais, de peurs. Ces malades sont hyper-
chement musculaire. Ils ont une constitution sensibles aux impressions, ils s’attendent
La plupart des substances qu’on utilise
qui est lente à reprendre le dessus après les toujours à une offense ou à un affront ; ils
comme condiments alimentaires seront, au
maladies et qui ne répond pas aux remèdes, sont toujours méfiants et croient qu’on va
bout d’une ou deux générations, des re-
qui est fatiguée, paresseuse, en état d’iner- les insulter. Ils sont entêtés à l’extrême ; ils
mèdes très utiles, parce qu’on s’empoisonne
tie. ont une nature diabolique. Même si ils dé-
avec ces substances, comme le thé, le café,
sirent une certaine chose, ils la refuseront
le poivre, et leurs effets intoxicants chez les Il s’agit d’écoliers qui ne peuvent ni étu-
si c’est quelqu’un d’autre qui la leur offre.
parents qui prédisposent les enfants à un dier ni travailler, qui ont la nostalgie de la
Joues rouges après une émotion ; et pour-
type de maladie, semblable à la maladie maison, qui veulent retourner à la maison.
tant, avec la rougeur des joues, il y a un
qu’elles produisent. Ou bien de malades goutteux avec des cra-
manque de chaleur, même avec une tem-
. Nous rencontrons très souvent le do- quements articulaires et des tophi dans les
pérature supérieure à la normale ; ou bien
maine de CAPSICUM parmi les enfants gras, articulations, des articulations raides, qui
une joue est pâle et l’autre rouge, ou les
flasques, rougeauds des buveurs de bière et sont maladroits, faibles, et qui sont vite à
joues sont alternativement rouges et pâles.
des mangeurs de poivre, des hommes qui bout. Ils ont une lenteur de tout l’organisme.
Les enfants sont gauches et maladroits.
ont fait abus de stimulants. Leurs enfants Ils sont frileux, sensibles à l’air et veulent
ont une réactivité faible, ils ont des muscles se tenir dans une pièce chaude. Même par L’esprit de CAPSICUM est presque écrasé
flasques, un visage rouge, ainsi qu’une ten- une température moyenne, le grand air leur par des idées persistantes de suicide. Le ma-
dance aux varices et aux ptôses viscérales ; donne des frissons. Ils sont sensibles au froid lade ne veut pas se tuer, il résiste à ces
leur teint est rose, mais leur figure est froide, et aux bains. idées, qui cependant persistent et le tour-

456
Capsicum

mentent. Semblables idées existent chez un tête, en marchant ou en toussant. Sensa- l’oreille, et caries ; nécrose du rocher. Ce re-
grand nombre de remèdes ; mais il est né- tion que la tête va voler en éclats ; se tient mède a été fréquemment indiqué dans les
cessaire de distinguer impulsions et désirs. la tête avec la main. Sensation que la tête abcès mastoïdiens.
Le désir d’avoir une corde pour se pendre ou est grosse, sensation plus forte en toussant Vieux catarrhes. Quand le malade prend
un couteau pour se frapper est entièrement et en faisant des pas, atténuée en étant al- froid, l’inflammation se localise au nez et à la
différent d’une impulsion au suicide. Une im- longé avec la tête haute. Douleur comme si gorge où se forme une collection de mucus.
pulsion est parfois accablante et fait bascu- la tête allait éclater, avec battements. Mal Très souvent, chez des malades stupides, il
ler la volonté au point d’entraîner le malade de tête avec pulsations dans le front et les est difficile d’obtenir des symptômes, il faut
jusqu’à l’acte. Il faut toujours faire préciser à tempes. Mal de tête comme si le cerveau vous contenter de ce que vous voyez : le ca-
un malade s’il est dégoûté de la vie et veut allait traverser le front sous l’effet d’une ractère de l’écoulement et quelques autres
mourir, ou s’il a des impulsions qu’il souhaite pression. En se baissant, sensation comme détails ; vous constaterez que vous guérirez
écarter. Certaines personnes restent allon- si une pression allait faire sortir le cerveau ainsi quelques-uns de ces cas et que tous les
gées la nuit sans dormir, appelant la mort, à l’extérieur, ou allait faire sortir les yeux autres symptômes du malade disparaîtront.
sans avoir aucune raison pour cela. C’est un rouges de leurs orbites.
Mais pour certains de ces vieux ca-
état particulier de la volonté, une folie de la Les sens sont perturbés et sont extrê- tarrhes aucune réaction ne semble se pro-
volonté. Chez d’autres malades, les idées de mement aigus ; hypersensibilité aux bruits, duire après les remèdes choisis le plus soi-
suicide font irruption dans leur conscience aux odeurs, aux goûts et aux contacts, aux gneusement qu’on ait pu et, tout à coup,
et les torturent, et ils ne peuvent pas s’en impressions, aux insultes. Le malade est sur- le médecin découvre que le malade a le vi-
débarrasser. On trouve souvent le trait dis- excité. sage rouge et froid, le bout du nez rouge
tinctif de ce remède en faisant la différence
Douleurs dans les oreilles ; douleur et froid, qu’elle est grasse et flasque et n’a
entre les deux états. Les désirs sont propres
prurigineuse ; douleur pesante, avec toux, pourtant pas beaucoup d’endurance, qu’elle
à la volonté ; les impulsions surgissent dans
comme s’il y avait un abcès qui allait s’ou- n’a jamais rien pu apprendre à l’école, que
la pensée.
vrir. CAPSICUM agit spécifiquement sur les si elle fait des efforts elle se met à trans-
Maux de tête avec la sensation que la os de l’oreille interne et sur l’apophyse pirer et qu’elle est gelée à l’air froid. Il a
boîte crânienne va se fendre en remuant la mastoïde. Abcès autour de l’oreille et sous trouvé la «clé» de la malade et il l’étudié à

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Capsicum

l’aide de cette «clé», c’est-à-dire du remède, venu des poumons laisse un goût piquant, Quand il attrape froid, il fait un rhume
mauvaise méthode, à laquelle on ne doit ja- repoussant, à la bouche. et un mal de gorge, et la gorge est si
mais recourir, excepté en dernier ressort19 Sur la langue et les lèvres il y a des ul- rouge qu’on dirait qu’elle va saigner, on di-
(1) et chez les malades stupides. Quand il cères plats, sensibles, à base lardacée, qui rait qu’elle est le siège d’une fine érup-
donne CAPSICUM à cette malade, il la sti- s’étendent rapidement. La muqueuse des tion ; elle est gonflée, elle a changé de cou-
mule, il n’est pas certain de la guérir ; mais lèvres et d’autres parties du corps présente leur, elle est rouge sombre, pourpre, mar-
après CAPSICUM, SILICEA ou KALI BI., ou le signe du linge mouillé, qui révèle une brée, flasque et spongieuse. Irritation brû-
quelque autre remède qui avait peut-être circulation défectueuse. C’est bien là une lante avec ulcération des piliers du voile du
été prescrit auparavant et n’avait pas agi, il image de la flaccidité de CAPSICUM. Sa peau palais. Allongement de la luette. Sensation
a prise sur la malade et la guérit. reste plissée quand on l’a pincée, à cause de piqûres dans la gorge. Amygdales hy-
Le texte des «provings» dit : «Nez rouge d’une faiblesse de la circulation. Les endroits pertrophiées, enflammées, grosses et spon-
et chaud». La peau, partout, est rouge et que vous touchez sont lâches et flasques, gieuses. La gorge reste endolorie longtemps
brûlante, du fait de la congestion capillaire. rouges, gras et froids. L’enfant CAPSICUM ne après le rhume ou un mal de gorge. Dou-
Rougeur et grande chaleur des joues, qui al- réagira pas bien s’il a la rougeole, jusqu’à leur brûlante, pesante dans la gorge, qui est
ternent avec de la pâleur. Points rouges sur ce qu’on lui donne son remède. Sa peau est d’une couleur rouge foncé ; pharyngite sub-
le visage. Douleurs du visage, comme des moite et froide et elle présente un bel as- aiguë ; douleur en avalant, dysphagie. Gorge
douleurs osseuses, réveillées et aggravées pect rougeoleux dû à la congestion capil- congestionnée pendant des semaines ; les
au toucher. Douleur au niveau de l’apophyse laire. S’il est suffisamment grand, il se plain- choses ne vont ni mieux ni plus mal ; c’est
zygomati-que ; ou bien celle-ci est sensible dra d’avoir froid. La réaction est lente à venir un état de stagnation, un manque de réac-
au toucher. Sensibilité au toucher en regard après les maladies érup-tives, après les ma- tion.
de la mastoïde. Gonflement dans la région ladies glandulaires, après les dérangements Quand le frisson commence, le malade
de la mastoïde. intestinaux. L’enfant qui, avant sa maladie, a soif. Il a soif après chaque selle dysenté-
Goût infect à la bouche comme celui était gras et flasque, à présent ne reprend rique, il a un désir violent et soudain d’eau
d’une eau putride. En toussant l’air chaud pas de poids. glacée, qui provoque des frissons. Avant le
19 (1) L’expression «dernier ressort» est en français dans le texte (N.d.T.).

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Capsicum

frisson, violent désir d’eau qui, une fois bue, premiers verres, c’est pourquoi il faut qu’ils peut faire appel à CAPSICUM dans les vieux
hâte l’apparition du frisson et donne une se relèvent la nuit pour boire. cas de blennorragie, quand il n’y a pas de ré-
sensation de froid dans l’estomac. Générale- Vous verrez cela chez des avocats qui action. L’écoulement est crémeux. Vous exa-
ment le malade veut prendre quelque chose abattent beaucoup de travail sous l’effet de minez attentivement le visage du malade
de chaud, quelque chose de stimulant, il l’alcool. NUX, ARS. et CAPS, les aideront s’ils et vous notez sa pléthore, mais aussi qu’il
réclame des aliments piquants. On voit ce veulent bien coopérer avec vous. Je me sou- n’a pas d’endurance, qu’il est grassouillet,
symptôme chez les buveurs de whisky ; ils viens d’avoir dit à un vieil ivrogne, qui ne flasque, sensible au froid, avec un visage
veulent du poivre et le poivre à son tour at- prenait que du Champagne, qu’il lui faudrait rouge. Il ne réagit pas après avoir eu froid. Il
tire le whisky. Ces stimulants, qui diffusent y renoncer. Il pleurnicha : «Je ne crois pas a le signe de la dernière goutte ou un écoule-
facilement, ont une attraction pour d’autres que cela en vaille la peine.» S’il ne pouvait ment crémeux avec brûlure à la miction. Par-
stimulants, recherchent un support. Dipso- pas avoir de champagne, il ne pensait pas fois CAPSICUM arrêtera soudainement ces
manie. que la vie méritait d’être vécue. Si ces gens- symptômes. Froid du scrotum. Prépuce en-
là veulent tirer bénéfice d’un traitement, ils flé, odémateux. Douleur à la prostate après
Permettez-moi de vous donner une indi-
doivent coopérer avec le médecin. une blennorragie.
cation à propos d’ARSENICUM. Dans la dip-
somanie, les alcooliques qui ont l’habitude Dysenterie. Après avoir été à la selle, té- Froid des parties malades. Froid par en-
de boire un grand nombre de verres par jour nesme et soif ; et, si le malade boit, il dé- droits. Froid de tout le corps.
en arrivent parfois à être obligés de se le- clenche des frissons. Cuisson et brûlure à CAPSICUM est utile dans l’enrouement
ver pour boire la nuit, sans quoi ils ne se- l’anus et au rectum. Violent ténesme au rec- chronique pénible et embarrassant. Le ma-
raient pas capables de se lever le matin. Le tum et à la vessie en même temps. Hémor- lade a été enrhumé et on lui a donné des
matin ils vomiront leurs deux ou trois pre- roïdes : saillantes, cuisantes, brûlantes ; cui- remèdes pour son état aigu, peut-être deux
miers verres, puis ils garderont le suivant ; ils santes comme le poivre ; elles piquent et ou trois remèdes, ACON., BRY., HEP., PHOS.,
doivent en prendre un certain nombre avant brûlent comme si on les avait saupoudrées lorsque tout à coup vous vous avisez que
de pouvoir en garder un. Ils ont atteint ce de poivre. son enrouement est chronique et constitu-
stade où il leur faut continuer de boire. S’ils Ténesme de la vessie ; strangurie. Dou- tionnel. Il est rondelet, frileux, il a les joues
dorment trop longtemps ils rejetteront les leur brûlante, mordante après la miction. On rouges et son enrouement disparaît sous

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Capsicum

l’effet de CAPSICUM. La même chose se pro- ticuliers doivent s’y conformer, c’est-à-dire
duit avec la toux. Après avoir fait plusieurs qu’il faut donner un remède s’accordant à la
erreurs, vous réalisez que c’est un cas de totalité des symptômes. 
CAPSICUM et que vous n’êtes jamais encore
allé à la racine du mal. Ceci montre l’impor-
tance de prendre les symptômes généraux
d’abord. S’il y a des troubles aigus impor-
tants, naturellement, vous devez donner un
remède d’état aigu, mais si la guérison est
différée et si la convalescence est lente, le
remède suivant doit être le remède du ma-
lade lui-même. Quelquefois c’est SULFUR.,
PHOS., LYC. et quelquefois c’est CAPSICUM.
Si le malade a un bon état constitutionnel,
il se remettra de son rhume avec le remède
aigu, mais les vieux malades goutteux, rhu-
matisants, mous, ont besoin d’un remède
constitutionnel.
Toux en paroxysmes soudains, qui
tordent le corps tout entier. Pleure après la
toux à cause du mal de tête. Sensation de
piqûres dans l’organe malade avec la toux.
Chaque accès de toux retentit dans l’articu-
lation malade. Il faut considérer en premier
l’état constitutionnel, et les symptômes par-

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tissus alentour s’indurent et la peau en re- très chaudes et si sensibles qu’on pourra
gard prend une coloration pourpre. Les gan- à peine les toucher ; d’abord d’un rouge
glions cervicaux et axillaires deviennent vio- brillant elles prendront ensuite une colo-
lacés et indurés, sans tendance à se ramollir. ration pourpre, et l’inflammation aura ten-
Carbo animalis Il y a des remèdes qui, après avoir provo-
qué une infiltration dans une glande, déter-
dance à la résolution spontanée si on ne fait
rien. Au contraire l’inflammation de CARBO
mineront une action inflammatoire rapide, ANIMALIS se constitue lentement, son évo-
produiront une escarre, et une prompte lution est lente et il n’y a aucune tendance
CARBO ANIMALIS est un des remèdes d’ac-
ouverture avec effusion de pus - comme au retour à la normale.
tion longue et d’action profonde. Il est
adapté aux maladies qui apparaissent insi- HEPAR, MERCURIUS et SULFUR. Mais ce Dilatation des veines ici et là sur le corps,
dieusement, qui se développent lentement, remède-ci paralyse et infiltre les petites varices. Il y a une brûlure intense dans la
qui prennent une tournure chronique et, veines de la partie enflammée, et il semble partie du corps enflammée, qui est indu-
souvent, un caractère de malignité. Maux n’y avoir aucune tendance à la suppuration. rée et pourpre. Brûlure des ganglions cer-
des individus anémiques, usés. Troubles Nous voyons que l’organisme de ce ma- vicaux. Des bubons inertes dans des orga-
vàsculaires. Les CARBO affectent plus ou lade est dans un état d’inertie ; il ne s’y nismes vieux et usés, aux premiers stades
moins les veines ; ils ont sur elles un effet re- produit pas de changements rapides ; tout de la syphilis, s’enflamment, grossissent,
lâchant, paralysant. Celui-ci a pour trait par- est ralenti. Le processus inflammatoire lui- deviennent violacés, durs et brûlants. Gros-
ticulier d’infiltrer les petites veines. même est passif. Il arrive très souvent seurs dans les glandes mammaires. Il se
Quand un organe se congestionne chez qu’une inflammation du type érysipélateux, forme dans la glande mammaire une masse
un malade CARBO ANIMALIS, on peut être lente, apparaisse ; elle est violacée et don- violacée de la taille d’un oeuf de poule. Elle
sûr qu’il va devenir dur et violacé du fait nera le signe du godet. ne va pas jusqu’à la suppuration, comme
de l’infiltration, et qu’il a une tendance à le Imaginez quel contraste il y a entre vous vous y attendriez, elle reste exacte-
rester. Dans l’inflammation d’une glande, les ce remède et BELLADONA ! BELLADONA ment telle qu’elle est. Elle ne grossit guère,
veines s’affaiblissent et s’infiltrent, la glande provoquera une inflammation de toutes mais elle est dure.
elle-même devient dure et douloureuse, les les glandes ; celles-ci enfleront, deviendront La femme a tant de brûlures dans le va-

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Carbo animalis

gin qu’elle persuade le médecin de faire un affections cancéreuses rebelles, aux ulcères ont un cancer sont en réalité dans un tel état
examen plus approfondi qu’il n’a fait jus- cancéreux. Ils brûlent tous, ils sont tous en- de déséquilibre qu’on ne peut s’attendre
qu’alors. Il trouvera probablement tout le tourés de tissu infiltré, durci, foncé, et ils qu’à une cessation provisoire des «hostili-
col enflammé, pourpre et un peu gros. La laissent tous suinter un liquide ichoreux et tés» ; et celui, quel qu’il soit, qui va par-
femme dit qu’il brûle comme des charbons irritant. CARBO AN. a guéri ces troubles chez tout se vanter des cas de cancer qu’il a
ardents. les malades âgés affaiblis, avec des sueurs guéris, doit être regardé avec défiance. Ne
A la longue CARBO ANIMALIS produit l’ul- noctu-res et beaucoup de saignement. Dans vous attardez pas sur le cancer, car ce n’est
cération des tissus en des endroits divers, les cas incurables, il a procuré un soula- pas le cancer mais le malade que vous trai-
surtout dans les glandes. Après un certain gement et apparemment arrêté l’évolution tez. C’est le malade qui ne va pas bien, et
temps, mais pas au début de la maladie, un cancéreuse pendant des années, même si chaque fois qu’un individu est assez malade
ulcère se forme et, après avoir grandi pen- plus tard elle a reparu et amené la mort. pour avoir un cancer, son équilibre est trop
dant un moment, il devient stationnaire ; il Ce remède est souvent un grand palliatif perturbé pour être remis en ordre.
est passé à l’état d’ulcère atone. Ulcères in- des douleurs cancéreuses, des indurations
Les expérimentations de CARBO ANIMA-
durés. Un bubon s’ouvre et forme un ulcère ; accompagnées de douleurs piquantes, brû-
LIS offrent à contempler des individus bri-
tout à coup la suppuration s’arrête et autour lantes.
sés. Ce remède fit sortir chez les expérimen-
les tissus deviennent durs et violets ; le pus Naturellement notre intention n’est pas tateurs exactement les symptômes qui sur-
louable cesse de couler et un écoulement de vous enseigner ni de vous induire à pen- viennent dans les organismes vieux et usés,
ichoreux, sanguinolent le remplace, tandis ser qu’on peut rendre une parfaite santé qui se rétablissent lentement et manquent
que les parties avoisinantes brûlent. Dans à un malade atteint d’une affection cancé- de réaction. C’est pourquoi il a été un pré-
les cas d’ulcères et fistules dont les parois reuse, comme un squirrhe, à un stade déjà cieux palliatif chez les malades présentant
deviennent dures et brûlantes et l’écoule- avancé, et supprimer le cancer. Nous pou- des infiltrations et des indurations malignes,
ment irritant, CARBO ANIMALIS est fréquem- vons soulager ce malade et ramener un des indurations suspectes autour des ul-
ment le remède. certain ordre au moins temporairement ; de cères et sous leur base, des indurations
Il n’est pas surprenant que ce remède sorte qu’il ne souffre plus, dans ces affec- suspectes dans les glandes. Une glande
ait été l’un des plus appropriés aux vieilles tions malignes. La plupart des malades qui s’enflammera, s’indurera et restera ainsi.

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Carbo animalis

CARBO ANIMA-LIS est en tête de liste des re- avance, prolongées, abondantes. Prostra- creux de l’estomac, de sorte qu’elle doit re-
mèdes qui possèdent ces symptômes. tion à chaque période menstruelle. La tirer l’enfant.
Ce remède présente partout de l’hyper- femme CARBO ANIMALIS s’écroule à chaque Il y a un grand nombre de troubles uté-
trophie. Les tissus s’entassent ici et là en no- période menstruelle comme si elle allait rins, avec brûlure, piqûres, cuisson, et une
dules durs ; les tissus s’entassent dans les mourir. Une si frappante faiblesse ne se justi- tache en selle, de couleur jaune brun sur
glandes et les organes. L’organisme a perdu fie pas du tout par la quantité de sang perdu. l’arête du nez, quelque chose comme la selle
son équilibre, ce qui aboutit à une distribu- Induration chronique, avec augmenta- jaune marbré de SEPIA. Toutes sortes de
tion désordonnée des cellules. tion de volume de l’utérus, qui grossit pro- désordres utérins.
Grande prostration, manque d’énergie, gressivement d’année en année (AURUM Afflux de sang vers le haut, à la tête,
associés à des palpitations, de l’anxiété et M.N.). Induration du col et de l’utérus tout montant au cours du sommeil, provoquant
des anomalies du pouls. Pouls faible, pouls entier. Copieux écoulement leucorrhéique. d’horribles rêves. Ce malheureux malade
rapide, pouls irrégulier. Battements des vais- Ecoulements utérins nauséabonds. Ulcéra- souffre de troubles à la base du cerveau, il
seaux sanguins. L’organisme est le siège tion de l’utérus, évoluant graduellement a des douleurs déchirantes dans la tête, et
d’un tumulte, que le malade décrit parfois vers l’état malin. Le sang des règles est surtout à l’occiput, il devient de plus en plus
comme de la chaleur. Il ressent une poussée noir et nauséabond. A la fin cette pauvre sensible au froid, de plus en plus frileux, de
de chaleur comme si le corps était plein de femme si faible, qui a cheminé pénible- plus en plus cireux, jusqu’à ce qu’il fasse
vapeur ; il a une effroyable sensation dans ment pendant des années dans cet état, une tuberculose pulmonaire ou un cancer,
la poitrine et dans la tête, comme s’il se fait une ulcération maligne du col, qui brûle, accompagné de varices et de tous les symp-
produisait un grand tremblement de terre. saigne constamment et laisse suinter un li- tômes que j’ai décrits. 
Ces symptômes sont dus à des anomalies du quide aqueux fétide. Les douleurs brûlantes
coeur veineux. Bouffées de chaleur ; pulsa- à l’utérus irradient vers le bas le long des
tions ici et là. Hémorragies. cuisses.
Et naturellement la femme est plus Chaque fois que la malade CARBO AN.
prédisposée à saigner que l’homme ; aussi met l’enfant au sein, elle a une sensation
nous trouvons chez elle des règles en de vide dans l’estomac, d’enfoncement au

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ses «provings» il fait apparaître des symp- siège de varices.
tômes qui persistent longtemps, et il gué- L’état mental dans son ensemble est,
rit des maladies de longue durée, celles qui comme l’état physique, caractérisé par
progressent lentement et insidieusement. Il sa lenteur. Les opérations mentales sont
Carbo vegetabilis affecte spécialement le système vasculaire,
plus particulièrement le côté veineux de l’or-
lentes. Lent à penser, lourd, stupide, pares-
seux. Ne peut pas faire d’effort pour tra-
ganisme : le coeur et le système veineux vailler ; n’a pas même le désir de faire quoi
tout entier. «Inertie» est un mot approprié, que ce soit. Veut rester allongé à sommeiller.
Nous allons entreprendre l’étude du char-
un mot auquel il faut penser en examinant Les membres sont malhabiles et paraissent
bon végétal, CARBO VEGETABILIS. C’est une
la pathogénésie de CARBO VEG. ; inertie, pa- au malade augmentés de volume. La peau
substance relativement inerte, dont on fait
resse, turgescence, sont des mots qui vous est bistrée. La circulation capillaire est en-
ressortir les propriétés médicinales et l’ac-
viendront fréquemment à l’esprit, parce que gorgée. Le visage est pourpre. La moindre
tivité, et que l’on convertit en agent cura-
les états qu’ils expriment se rencontrent très parcelle de nourriture relevée ou la moindre
tif puissant, en la broyant suffisamment fine.
souvent dans la symptomatologie de ce re- gorgée de boisson alcoolisée amènera un
Si on la divise convenablement, elle devient
mède. Tout dans l’organisme est lent, tur- flux de sang sur ce visage sombre. Quand
similaire à la nature de certaines maladies
gescent, distendu et gonflé. Les mains sont vous voyez, assis à une table, des convives à
et guérit ceux qui en sont atteints. Les allo-
bouffies ; les veines sont gonflées ; son corps qui l’on sert du vin, vous pouvez repérer les
pathes l’utilisent par cuillerées à soupe pour
semble à l’expérimentateur plein et turgide ; malades CARBO VEG. à cause de leurs faces
corriger l’acidité de l’estomac. En réalité on
sa tête lui semble pleine, comme si elle était rubicondes ; au bout d’un petit moment la
peut dire qu’elle est inerte sous sa forme
pleine de sang. Les membres sont lourds, de rougeur s’estompe et leurs visages rede-
brute et que ses pouvoirs curatifs véritables
sorte que le malade veut relever les pieds viennent violacés. Teint bistré, d’un bistre
ne se manifestent que si elle est dynamisée.
pour favoriser la circulation de retour. Les presque sale. La peau est inerte, engorgée.
C’est un des remèdes anti-psoriques
veines sont paresseuses, relâchées et para-
d’action longue et profonde, que nous de- Partout chez ce remède on trouve de la
lysées. Paralysie vasomotrice. Les veine du
vons à HAHNEMANN et qui font sa gloire. brûlure. Brûlure dans les veines, brûlure
corps sont distendues ; les membres sont le
Il pénètre profondément dans la vie. Dans dans les capillaires, brûlure dans la tête,

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Carbo vegetabilis

démangeaisons et brûlure de la peau. Brû- mèdes analogues, où le sang sort avec vio- quand une partie du corps sera blessée, elle
lure dans les parties enflammées. Brûlure lence ; chez lui c’est un suintement capillaire se couvrira d’une escarre. Un ulcère, une
interne et froid externe. Froid, avec circula- passif. fois formé, ne se refermera pas. Les tissus
tion faible, avec coeur faible. Froid de glace. La femme CARBO VEG. fait une hé- sont inertes, aussi avons-nous des ulcères
Mains et pieds froids et secs, ou froids et morragie utérine de ce genre-là : c’est un inertes. Ecoulements fluides, sanguinolents,
moites. Genoux froids ; nez froid : oreilles petit suintement continuel, prolongeant la ichoreux, irritants, par les ulcères. La peau
froides ; langue froide. Froid dans l’estomac période menstruelle. Suintement de sang s’ulcère ; les muqueuses s’ulcèrent. Ulcères
avec brûlure. Défaillance. Entièrement cou- après l’accouchement, qui devrait être ar- dans la bouche et dans la gorge. Ulcération
vert de sueur froide, comme en état de col- rêté immédiatement par des contractions. Il partout à cause de cet état de relâchement
lapsus. Collapsus avec haleine froide, n’y a pas de contraction des vaisseaux san- et de faiblesse. Peu ou pas de bourgeonne-
langue froide, visage froid. A l’air d’un guins ; ils sont relâchés. Suintement noir vei- ment. «Le sang stagne dans les capillaires»,
cadavre. Dans tous ces états caractérisés neux. Après une opération chirurgicale, il n’y telle est l’expression du texte des expéri-
par le froid, le malade veut être éventé. a pas de contraction ni de rétraction des mentations.
Le saignement est un trait général dis- vaisseaux sanguins. Une blessure cutanée Vous pouvez imaginer comme il sera
tinctif du remède. Suintement de sang au saigne facilement. Les artères ont toutes facile à ces tissus affaiblis de se gangre-
niveau des surfaces enflammées. Sang noir été ligaturées, mais les petites veines ne ner. Une partie tant soit peu enflammée ou
s’écoulant des ulcères. Hémorragie venant semblent avoir aucune contrac-tilité de leurs congestionnée devient noire ou pourpre et
des poumons, de l’utérus, de la vessie. Vo- parois. Une zone enflammée peut saigner. s’escharifie aisément : c’est là tout ce qu’il
missement de sang. Hémorragie passive. A coeur faible ; veines relâchées. faut pour produire de la gangrène.
cause de la faible circulation un suintement Il y a aussi des ulcérations. Si vous avez CARBO VEG. est un remède merveilleux
capillaire se produira et persistera. Ce re- un cas, comme celui que j’ai décrit, avec dans les états septiques, dans les empoison-
mède n’a pour ainsi dire jamais pour effet relâchement des vaisseaux sanguins et fai- nements du sang, spécialement après les
ce qu’on peut appeler un flot de sang actif, blesse des tissus, vous ne serez pas surpris opérations chirurgicales et après les shocks ;
jaillissant, comme celui qui est propre à BEL- que la cicatrisation ne se fasse pas, qu’il dans la fièvre scarlatine, dans toute mala-
LADONA, IPECA. ACONIT, SECALE, et des re- n’y ait aucune production de tissu. Ainsi, die qui prend une forme torpide, avec aspect

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Carbo vegetabilis

pourpré et marbré de la peau. Chez lui le gréable, et sans en rien penser.» Des évé- parties de la tête $ont ligotées. Effroyables
sommeil est tellement troublé par l’anxiété, nements horribles n’ont pas l’air de le tou- maux de tête occipitaux. Ne peut pas bou-
qu’on peut le qualifier d’effroyable. Au mo- cher beaucoup ; des choses agréables ne lui ger, ne peut pas se retourner, ne peut pas
ment de s’endormir, il a de l’anxiété, des font pas plaisir. Il ne sait pas trop s’il aime sa
être couché sur le côté, ne peut pas suppor-
malaises, des secousses, des contractions femme et ses enfants ou non. Ceci fait par- ter d’être secoué : c’est comme si la tête al-
nerveuses et il grelotte de peur. Tout est hor- tie de son inertie, de son inaptitude à penser lait éclater, comme si quelque chose étrei-
rible. Horribles visions ; voit des fantômes. ou à méditer, qui sont toutes dues à la tur- gnait l’occiput. Mal de tête sourd à l’occiput.
Sommeil étrangement inerte, semblable à la gescence. Il a de l’inertie des veines. Sa têteViolente douleur pesante dans la portion in-
mort, avec des visions. Le malade CARBO lui paraît pleine, distendue. Il a l’esprit trou-
férieure de l’occiput. La tête semble lourde.
VEG. se réveille en état d’anxiété et couvert blé et ne peut pas penser. Il ne peut arriver Quand la douleur est localisée à l’occiput, la
de sueur froide. Epuisement, N’est pas re- à se rendre compte si une chose est ainsi ou tête est. comme tirée en arrière sur l’oreiller,
posé après avoir dormi. Ainsi le malade dans non, s’il aime sa famille ou non, s’il hait sesou comme s’il était impossible de la soulever
son ensemble est prostré par son sommeil. ennemis ou non. Engourdi ; stupide. de l’oreiller. De même qu’OPIUM, il ne peut
Si anxieux qu’il ne veut pas s’endormir. An- Il peut aussi se trouver dans un autre pas soulever la tête de l’oreiller.
xiété dans l’obscurité. Anxiété avec dyspnée état : celui d’anxiété et de peur des fan- Douloureux battements dans la tête pen-
comme s’il allait suffoquer. Anxiété si grande tômes la nuit ; anxiété comme s’il était pos- dant l’inspiration. Le malade CARBO VEG. a
qu’il ne peut pas s’allonger. sédé ; anxiété en fermant les yeux ; anxiété une respiration superficielle, calme, de fa-
Chez CARBO VEG. l’indifférence est un en s’allongeant le soir ; anxiété, également çon à rester aussi immobile que possible,
symptôme très prononcé. Incapacité de per- au réveil. Il est facilement effrayé. Il a des jusqu’à ce qu’à la fin il soit obligé de res-
cevoir ou de sentir les impressions que les sursauts et des contractions nerveuses en pirer profondément ; alors l’air ressort avec
circonstances devraient éveiller. Ses affec- s’endormant. un gémissement aigu. Mal de tête comme
tions sont pratiquement effacées, au point Ses maux de tête sont principale- par une contraction du cuir chevelu. Piqûres
que rien de ce qu’on lui dit ne semble l’exci- ment occipitaux. Sa tête entière est turgide, douloureuses à travers toute la tête en tous-
ter ni le troubler. «Entendait tout sans éprou- pleine, distendue. Il a l’impression que le sant ; toute la tête brûle. Intense chaleur de
ver aucun sentiment, agréable ou désa- cuir chevelu est trop serré, que toutes les la tête ; douleur brûlante. Afflux de sang à

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la tête, suivi d’épistaxis. Congestion. de la Les cheveux tombent par poignées. Des Les symptômes oculaires sont très gê-
tête, avec constriction spasmodique, nau- éruptions sortent sur la tête. Il y a des éco- nants, et ils accompagnent souvent le mal
sée et pression au-dessus des yeux, sen- lières, et aussi des écoliers, qui sont lourds, de tête. Douleur brûlante dans les yeux. Les
sation comme celle d’un coryza imminent lents à apprendre, qui ont des terreurs noc- yeux perdent leur éclat, s’enfoncent dans
provoqué par un séjour dans une pièce sur- turnes ; ils ne veulent pas dormir seuls, ni al- les orbites, et les pupilles ne réagissent plus
chauffée. Un grand nombre de ces maux de ler dans le noir sans quelqu’un avec eux. Ils à la lumière. Le malade se sent alourdi men-
tête surviennent après avoir pris froid, pen- ont des maux de tête, aggravés par la pres- talement, et ne veut pas penser. Il veut res-
dant un coryza, ou lorsqu’un vieux catarrhe sion du chapeau. Longtemps après avoir en- ter assis ou allongé, car tout effort lui donne
se ralentit. levé leur chapeau ils en ressentent encore la mal à la tête. Toutes les fois qu’on a affaire à
pression. un tel cas, cela se voit dans les yeux. Vous
Le malade CARBO VEG. souffre de ca-
savez que le malade n’est pas bien parce
tarrhe chronique. Il est en forme quand il a Sueurs, sueurs froides, particulièrement
que son regard est brillant, étincelant, a fui
un écoulement nasal franc, mais s’il attrape sur la tête et le front. Le malade CARBO
de ses yeux.
froid et que l’écoulement s’arrête, la conges- VEG. se mettra à transpirer abondamment,
tion de la tête apparaît. Il ne peut pas sup- d’abord sur le front, et la sueur est froide, Le S’il pouvait seulement aller s’allonger
porter la suppression d’un écoulement. Des front paraît froid quand on le touche, et le quelque part, tout seul - pourvu que ce ne
maux de tête surviennent dès qu’il prend moindre souffle d’air qui l’effleurera provo- soit pas dans le noir - il serait mieux. Il veut
froid, par temps humide et froid, en allant quera une douleur, de sorte que le malade qu’on le laisse seul ; il est fatigué ; sa jour-
dans un lieu humide et froid et en se refroi- veut le tenir couvert. Il a la tête sensible au née de travail l’épuisé. Il rentre à la maison
dissant. Terrible mal de tête occipital, ou mal froid. S’il a trop chaud et transpire de la tête avec le visage violacé, les yeux ternes, l’at-
de tête sur les yeux, ou mal de tête occu- et qu’un courant d’air vienne frapper cette titude effondrée, la tête et l’esprit fatigués.
pant la tête toute entière, avec un pilonnage tête en sueur, son catarrhe s’arrêtera immé- Tout effort mental le fatigue. Poids à la tête,
comme par des marteaux. Ces états sont diatement et un mal de tête surviendra. Ses gêne et sensation de réplétion dans la tête,
comme ceux de KALI BI., KALI IOD. et SEPIA. genoux, ses mains et ses pieds sont froids avec extrémités froides. Le sang monte vers
Un grand nombre de ces maux de tête sont et il transpire sans en éprouver de soulage- le haut. Hémorragies oculaires ; brûlure, dé-
dus à l’arrêt de catarrhes. ment. mangeaison et pression dans les yeux. Affai-

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blissement des yeux par excès de travail ou CARBO VEG. est souvent l’un des remèdes coryza continuel. Il entre dans une pièce
par un travail fin. de routine pour remettre de l’ordre dans les chaude et, comme il a l’intention de s’en
CARBO VEG. est un des remèdes utilisés symptômes et pour établir un écoulement aller dans une minute, il garde son man-
pour les écoulements d’oreilles : les écou- auriculaire plus sain. Il crée une réaction, teau sur lui. Bientôt il commence à avoir trop
lements malodorants, aqueux, ichoreux, ir- instaure une meilleure circulation et gué- chaud, mais comme il pense s’en aller, il ne
ritants et excoriants, surtout ceux qui re- rit partiellement le cas, après quoi on peut l’enlève pas. Semblable procédé lui vaudra à
montent à une infection paludéenne, à une choisir un remède meilleur. coup sûr un coryza. Son nez, le premier tou-
rougeole ou plus particulièrement à une Inflammation des parotides, ou oreillons. ché, sécrétera un liquide aqueux, et il éter-
scarlatine. Il y a un état d’inertie du sys- Quand les oreillons changent de localisation nuera jour et nuit. Il est prédisposé par la
tème veineux. Les veines semblent très at- après un refroidissement et vont se fixer, chaleur et il est glacé par le froid ; le moindre
teintes dans tous les vieux troubles, surtout chez la fille sur les glandes mammaires, ou courant d’air le fait frissonner et une pièce
chaque fois que le malade dit de lui-même chez le garçon sur les testicules, CARBO chaude le fait transpirer ; ainsi il souffre des
ou qu’une mère dit de son enfant qu’il n’a VEG. est l’un des remèdes qui peut remettre deux conditions. Il ne peut trouver aucun en-
jamais été tout à fait bien depuis une crise les choses en ordre ; très souvent il ramè- droit confortable, et il continue à étemuer et
de paludisme. Sa fille n’a jamais été tout à nera le mal à sa place primitive et lui fera à se moucher. Peut-être saignera-t-il du nez.
fait bien depuis qu’elle a eu la rougeole, ou suivre un cours bénin. La nuit il est violacé.
la typhoïde, ou la scarlatine. Douleurs d’oreille. Ecoulements passifs, Le coryza descend dans la gorge et
CARBO VEG. est l’un des remèdes aux- de mauvaise odeur par les oreilles. Perte provoque l’irritation et la sécheresse de
quels il faut penser quand il y a une confu- de l’ouïe. Ulcération de l’oreille interne. Il la bouche et de la gorge. Un écoulement
sion dans les symptômes et qu’on a donné semble au malade qu’il a quelque chose de aqueux abondant remplit les fosses nasales
au malade tant de remèdes que les symp- lourd dans les oreilles ; elles lui semblent postérieures et la gorge. Puis vient l’enroue-
tômes ne se conforment plus à aucun type bouchées ; l’ouïe est diminuée, surtout dans ment : le soir la voix est rauque, et le larynx
connu. Ecoulements d’oreilles anciens, ou ces cas qui remontent à quelque maladie an- et la gorge sont à vif. Sensation que le larynx
maux de tête anciens, quand tous les symp- cienne. est à vif en toussant ; endolorissement du la-
tômes ont été supprimés. C’est alors que Le malade CARBO VEG. est atteint d’un rynx au toucher. Plus il y a de toux, plus le la-

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rynx est à vif. L’inflammation se propage jus- cellence un remède de catarrhe. La femme raît le froid des genoux, du nez, des pieds et
qu’au thorax. Abondante sécrétion de mu- se sent très bien quand elle a plus ou moins de la sueur.
cus fluide, qui finit par devenir épais, vert de leucorrhée : il semble que ce soit une Le visage de CARBO VEG. mérite une
jaunâtre et d’un goût désagréable. Tel est le sorte de protection. Ces écoulements que étude approfondie. Dans la mine et dans
coryza. nous rencontrons chaque jour, on les tarit, l’expression se reflète amplement l’état gé-
En plus, apparaissent avec lui les on les arrête par des traitements locaux, par néral et plus spécialement dans ses yeux. Il
désordres gastriques qui sont ordinairement des lavages et des applications locales de vous dit combien il est malade, il vous dit ce
associés aux maux de CARBO VEG. Grande toutes sortes, aussi le malade finit-il entre qui le menace. Chez CARBO VEG. il y a beau-
distension abdominale avec des gaz. Pen- les mains de l’entrepreneur de pompes fu- coup de pâleur et de froid, avec des lèvres
dant ce coryza, le malade a des éructa- nèbres, ou comme une misérable épave. Si pincées et un nez pointu et rentré. Les lèvres
tions, un dérangement d’estomac, de l’aci- on ne traite pas ces malades catarrhaux en sont plissées, bleues, livides, maladives, ca-
dité gastrique. Chaque fois qu’il a l’estomac suivant la voie centrifuge, il vaut mieux lais- davériques. Visage froid, pâle et couvert de
dérangé, il a des chances d’avoir un coryza. ser persister les écoulements. Aussi long- sueur.
Chaque fois qu’il va dans une pièce sur- temps que ces écoulements existent, le ma-
Quand on fait tirer la langue pour l’exa-
chauffée, il a des chances d’avoir un coryza, lade se sent bien.
miner, on la trouve pâle et froide et l’haleine
avec éternue-ments, troubles thoraciques et Il est assez habituel pour le malade est froide ; pourtant le malade veut être
catarrhe. CARBO VEG. d’être fébrile avec le coryza, éventé. Ceci se voit aussi bien dans le cho-
Cet état catarrhal du nez n’est qu’un bon mais avec beaucoup d’autres troubles il a léra que dans la diarrhée, les sueurs épui-
exemple de ce qui peut se passer partout froid : membres froids, visage froid, corps santes ou les séquelles de fièvres. Quelque-
où existe une muqueuse. Catarrhe avec un froid, peau froide, sueur froide. Il n’est pas fois, après un coryza qui a suivi son cours et
flot de mucus acqueux et saignant. CARBO si fréquent d’avoir ce froid aux premiers abouti dans la poitrine, il y a beaucoup de
VEG. a du catarrhe de la gorge, du nez, des stades du coryza ni des états catarrhaux en dyspnée, une expectoration copieuse, des
yeux, des organes respiratoires thoraciques général. Le malade est fébrile le soir et la sueurs épuisantes, un grand froid et il faut
et du vagin. Vieux catarrhes vésicaux ; ca- nuit. Mais quand il passe au second stade et éventer le malade. Toux suivie de dyspnée,
tarrhe intestinal et gastrique. C’est par ex- que le mucus est plus abondant, alors appa- d’épuisement, de sueurs profuses, avec suf-

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focation, irritation des voies respiratoires Les visages de certains traduisent la haine : peau.
et désir d’être éventé. Visage froid, visage haine de la vie dans laquelle ils ont été for- Les vieux livres parlent de «gencives
pincé. cés de vivre, haine de l’humanité, haine de scorbutiques» ; nous appelons maintenant
la vie. Chez ceux qui ont été déçus dans pyorrhée alvéolo-dentaire la séparation des
Ainsi les souffrances s’expriment sur le
tout ce qu’ils ont entrepris, nous voyons la gencives d’avec les dents. Saignement des
visage. Les douleurs, l’anxiété, les chagrins
haine imprimée sur leur visage. Nous voyons gen-
sont tous exprimés sur le visage. L’étude
ces signes chez les remèdes exactement
du visage est une étude attrayante et pro- cives, ; sensibilité des gencives. «Ses
comme nous les voyons chez les personnes
fitable. On apprend beaucoup en étudiant dents cliquettent dans sa bouche», dit-on
en bonne santé. L’étude du visage est ex-
le visage des remèdes. On apprend beau- vulgairement. Les CARBO produisent exac-
trêmement attrayante. Un médecin actif, ré-
coup en étudiant le visage des personnes tement cet état, une rétraction, une résorp-
fléchi et observateur a la tête remplie de
en bonne santé : on pourra ainsi juger de tion des gencives. Elles deviennent spon-
connaissances qu’il ne peut jamais commu-
leurs intentions d’après l’expression de leur gieuses et saignent facilement, d’où l’état
niquer, des connaissances concernant le vi-
visage. Un homme révèle sa profession sur branlant des dents avec saignement et
sage. Ainsi le visage exprime le remède.
son visage ; il révèle sa façon de penser, ses grande sensibilité des gencives. Les dents
haines, ses désirs et ses affections. Comme Chez CARBO VEG. le visage rougit jus- se carient rapidement. Saignement des gen-
il est facile de repérer un homme qui n’a ja- qu’à la racine des cheveux quand le malade cives en se lavant les dents. Affections des
mais aimé faire autre chose que manger : a bu un peu de vin : c’est là une forte ca- dents et des gencives après abus de mer-
il a le visage épicurien. Comme il est facile ractéristique. Sur tout le corps la peau rou- cure. Les dents semblent trop longues et
de repérer un homme qui n’a jamais aimé git. Quelquefois un afflux de sang apparaît sont douloureuses. Sensation de tiraillement
autre chose que l’argent : il a le visage de en îlots, qui grandissent et se rapprochent et de déchirement dans les dents. Douleur
l’avare. Vous pouvez voir l’amour peint sur pour former une seule plaque gagnant bien- déchirante dans les dents en mangeant des
de nombreux visages, dans les professions tôt jusqu’aux cheveux. Si grande est l’action aliments très chauds, froids ou salés ; dou-
libérales ; vous pouvez le distinguer sur le de ce remède sur la circulation capillaire que leur provoquée à la fois par la chaleur et par
visage de l’étudiant. Cela prouve seulement parfois une cuillerée à soupe de vin est suf- le froid. Ceci est en accord avec les troubles
que ces hommes aiment la vie qu’ils vivent. fisante pour provoquer cette rougeur de la veineux généraux de tout l’organisme.

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Sensibilité de la langue. Inflammation La bouche et la gorge sont couvertes lait, qui cause des flatulences.
de la langue. Dans certaines formes de de petites ulcères aphteux violacés, qui,
Si je voulais créer une constitution
fièvres lentes, comme le typhus et la ty- d’abord petites taches blanches, ont pris
CARBO VEG., je commencerais par m’oc-
phoïde, les gencives noircissent, c’est-à-dire une teinte pourpre et maintenant laissent
cuper de l’estomac. Si je voulais produire
qu’elles rejettent un exsudat noirâtre, san- suinter un sang noir. Ces paquets d’aphtes
ces varices et un coeur veineux aussi faible,
guinolent, putride, nauséabond. Si on les ta- saignent facilement, brûlent et piquent. Des
cette réplétion et cette congestion, cette fla-
quine ou qu’on les touche, elles saignent et vésicules se forment. Cuisson, sécheresse
tulence, cet estomac et ces intestins déran-
la langue se recouvre de couches de cet ex- de la bouche, avec des ulcères aphteux sai-
gés, et les troubles de la tête et de l’esprit -
sudat noirâtre, ce suintement de sang noir gnants. Voilà les traits habituels à CARBO
cette lourdeur de l’organisme - je commen-
venu des veines. Ceci se voit dans les fièvres VEG. dans toutes les affections qui at-
cerais par gaver le malade. Je le nourrirais
à forme putride comme la typhoïde, dans teignent la bouche et la gorge. Mucus adhé-
d’aliments gras, de sucreries, de puddings,
les états infectieux. Ce remède est riche rent dans la gorge ; mucus sanguinolent
de pâtés et de sauces, et de toute cette ca-
en symptômes infectieux, tels qu’on les dé- dans la gorge. Ces petits ulcères confluent,
melote indigeste, et je lui donnerais du vin
crit en langue vulgaire sous l’expression s’étendent et deviennent un seul bloc. Une
en abondance : alors j’obtiendrais le ma-
d’«empoisonnement du sang». CARBO VEG. large surface sera ulcérée, dénudée de sa
lade CARBO VEG. Retrouvez-vous ce genre
est une ancre de salut dans les types ady- muqueuse et alors se mettra à saigner. De
de personnes dans votre clientèle ? Dès que
namiques de typhoïde ; dans la scarlatine où petits points noirs apparaîtront à sa surface.
l’une d’elles commencera à raconter son his-
se développe un état typhoïde, et quand on Le malade ne peut pas avaler sa nourriture,
toire, vous en saurez assez sur sa vie pour
arrive aux derniers stades, ceux du collap- tant sa gorge est douloureuse. Il a générale-
deviner qu’elle est folle de pâtés de viande
sus ; dans le choléra et dans la fièvre jaune ment l’impression que sa gorge est enflée.
hachée ; elle n’a vécu que de cela pendant
à la période de collapsus, quand il y a du
Le malade CARBO VEG, a une grande en- des années et maintenant elle vient vous
froid, des sueurs froides, une grande pros-
vie de café, d’acides, d’aliments sucrés et dire : «Oh ! Docteur, mon estomac ! Il n’y a
tration, de la dyspnée et que le malade veut
salés. Aversion pour les aliments les plus que l’estomac qui ne va pas ; si seulement
être éventé. Grande prostration avec langue
digestibles et la meilleure nourriture. Par vous pouviez remettre en ordre mon esto-
froide.
exemple aversion pour la viande et pour le mac !» Mais qu’allez-vous faire d’elle ? Elle

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s’est faite malade CARBO VEG. pour vous et Il y ,a une accumulation de gaz dans fait général. Les maux de tête, les douleurs
il se passera peut-être un bout de temps jus- l’estomac, de sorte que l’estomac est dis- rhumatismales, les souffrances et les disten-
qu’à ce que vous puissiez lui faire adopter tendu. Tout aliment qui passe dans l’esto- sions de toutes sortes sont améliorées par
un régime raisonnable. Maintenant elle doit mac semble se changer en gaz ; le malade les éructations.
repartir au bas de l’échelle. a des éructations continuelles et il est gé-
Cette réplétion abdominale aggrave tous
Je ne vous ai raconté cet apologue que néralement soulagé pour un moment par
les symptômes du corps. La réplétion, qu’on
pour vous montrer comment se fait un ma- les éructations. CARBO VEG. a des crampes
décrit comme appartenant aux veines, se
lade CARBO VEG., quelle sorte d’estomac dans l’intestin et l’estomac, une douleur brû-
retrouve parfois dans les tissus, sous la
est le sien et de quoi il s’est nourri. Il a des lante, de l’anxiété, de la distension. Tous ces
peau, de sorte que celle-ci crépitera. C’est
brûlures d’estomac, de la dilatation d’esto- symptômes sont calmés par les éructations
là un trait de CARBO VEG. et, dans le rhu-
mac, des éructations continuelles, de la fla- ou par les vents.
matisme, une partie du gonflement peut
tulence, des vents nauséabonds. En fait, il L’amélioration par les éructations être de cette nature. Les aliments restent
est dans un état de fétidité, de putridité. Sa semble tout à fait naturelle, mais quand longtemps dans l’estomac, où ils deviennent
sueur est nauséabonde. Il a des aigreurs, nous étudierons CHINA vous verrez que le surs et putrides. Ils passent dans l’intestin
des éructations, des régurgitations alimen- malade paraît aggravé par les éructations. où ils fermentent encore plus et sont finale-
taires. L’idée courante est que le malade est sou- ment expulsés sous forme de gaz putrides.
CARBO VEG. a beaucoup de vomisse- lagé par les éructations, mais, avec LYCOPO- Il y a des coliques, des douleurs brûlantes,
ments à la fin du frisson. Vomissements DIUM et CHINA, il semble n’en retirer aucun de la distension, de la réplétion, des dou-
et diarrhée. Vomissements d’aliments et de soulagement. Quoiqu’il éructe abondam- leurs constrictives et cram-poïdes dues à
sang ; avec le vomissement de sang le corps ment, il semble tout aussi plein de gaz que cette distension. Le malade se plaint de sen-
est glacé, l’haleine froide, le pouls filiforme jamais et parfois semble même plus mal. Au tir son estomac comme à vif, ou décrit cette
et intermittent. Défaillance, visage hippo- contraire le malade CARBO VEG. est incon- sensation comme une douleur cuisante, qui
cratique, suintement de sang noir épais. Vo- testablement amélioré par les éructations. vient parfois en absorbant des aliments, par-
missement de masses bilieuses, sures, san- Ceci est un symptôme particulier, mais il de- fois en buvant de l’eau froide. CARBO VEG.
guinolentes. vient presque général et quelquefois tout à a guéri des ulcères d’estomac. C’est un re-

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mède d’action profonde, capable de guérir tension et des flatulences. Le malade laisse la diarrhée de CARBO VEG. toutes les selles,
toutes les maladies d’estomac, telles que les échapper des vents extrêmement putrides, quel que soit leur aspect, sont putrides et
dérangements qui se produisent après avoir empestant le voisinage. Un symptôme ab- accompagnées de flatulences putrides. Plus
mangé des aliments indigestes, des pâtés dominal frappant de CARBO VEG. est l’accu- y a de mucus liquide, foncé, sanguinolent,
de viande hachée, une nourriture trop co- mulation de gaz ici et là dans l’intestin, for- plus le remède est indiqué.
pieuse. mant comme des masses ; gaz incarcérés ; La démangeaison, la brûlure et l’irrita-
Chez CARBO VEG., le foie, comme tous une constriction de l’intestin les maintiendra tion de l’anus et autour de l’anus sont de
les autres organes, tombe dans un état de dans un même endroit de sorte qu’ils donne- fortes caractéristiques de CARBO VEG. En-
torpidité et de lourdeur. Il augmente de vo- ront l’impression d’une masse ou d’une tu- dolorissement - dans toutes les sortes de
lume. Le système porte est engorgé, d’où meur, qui à la fin disparaîtra. Colique ici et diarrhée - endolorissement de l’abdomen à
production d’hémorroïdes. Douleur et dis- là dans l’abdomen, provoquée par des gaz. la pression. Autour de l’anus, chez les en-
tension dans la région hépatique ; sensibilité Il y a de la brûlure dans l’abdomen. Quelle fants, il y a des excoriations. Cet endroit
et brûlure du foie, accompagnées de gon- que soit la maladie, chez CARBO VEG. il y a est rouge, à vif, saigne facilement et dé-
flement de l’estomac et de l’intestin. Sensa- toujours de la brûlure. L’organe atteint brûle, mange. Prurit anal chez les adultes. Ulcéra-
tion de tension dans la région hépatique, qui semble plein, devient engorgé et gonflé de tion intestinale. Cette tendance à l’ulcéra-
semble tirée, comme si elle était trop serrée. sang. tion des muqueuses est en accord avec le
Il y a des douleurs pesantes dans le foie, qui Diarrhée, dysenterie, choléra, avec caractère du remède. Partout où il y a des
est également sensible au toucher. selles aqueuses, sanglantes. Choléra infan- muqueuses, il peut y avoir ulcération. Erup-
Presque tout ce que j’ai dit regardant la tile : selles mêlées de mucus ; mucus aqueux tion ressemblant à des aphtes. Ulcération
flatulence et la réplétion de l’estomac s’ap- mêlé de sang. L’enfant défaille d’épuise- des follicules clos. Le malade, couché dans
plique aussi à l’abdomen. CARBO VEG. peut ment, il est froid, pâle, couvert de sueur son lit, laisse suinter involontairement un li-
être indiqué dans les fièvres lentes, telles froide. Son nez, son visage et ses lèvres sont quide fluide sanguinolent, comme du sérum
que les fièvres septiques, quand il y a un pinces et hippo-cratiques. Avec toutes les sanguin.
tympa-nisme marqué, avec de la diarrhée, diarrhées, la prostration indiquera CARBO Vieux catarrhe vésical chronique, quand
des écoulements sanguinolents, de la dis- VEG. autant, sinon plus, que les selles. Dans l’urine contient du mucus, surtout chez les

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personnes âgées, au visage froid, aux extré- mais c’est plutôt un suintement. Le sang tion, ou qu’il s’agisse d’une hémorragie acci-
mités froides et à la sueur froide. Il peut y des règles suintera d’une période mens- dentelle, l’utérus ne se contracte pas. Subin-
avoir de l’anurie. truelle presque jusqu’à l’autre. Le sang est volution par simple atonie ; pas de contrac-
Les organes sexuels, aussi bien chez putride et foncé, même noir, avec de pe- tion ; pas de tonicité ; faiblesse et relâche-
la femme que chez l’homme, présentent tits caillots, et une quantité considérable de ment. Après les règles, un accouchement et
de la faiblesse et du relâchement. Les sérum s’échappe en même temps que lui. les différentes indispositions auxquelles une
bourses pendent. Relâchement des organes Le texte dit : «Métror-ragie par atonie uté- femme est sujette, il y a une période de fai-
20
génitaux mâles ; organes génitaux externes rine (1).» Atonie est le terme qui convient blesse, à laquelle s’accorde souvent CARBO
froids et couverts de sueur. Des liquides s’en à cet état ; manque de tonus, relâchement, VEG. Quand il y a une rétention du placenta,
échappent involontairement. faiblesse des tissus. L’atonie est partout pré- avec hémorragie peu abondante - simple
sente dans la constitution CARBO VEG. Les suintement, sans aucune tendance à l’émis-
Chez la femme le relâchement se mani-
muscles sont fatigués, les membres sont sion d’un flot de sang - le médecin se sou-
feste par une sensation de tiraillement vers
fatigués, l’être tout entier est fatigué et re- vient que pendant toute la gestation et l’ac-
le bas ; ptose de l’utérus, comme si les or-
lâché. Ceci est en opposition avec le jaillis- couchement il y a eu de la lourdeur et une
ganes internes allaient s’échapper à l’ex-
sement trouvé chez BELLADONA, IPECA, SE- lenteur des douleurs, et il se dit «Pourquoi
térieur. L’utérus descend au point que la
CALE et HAMAMELIS, chez lesquels le sang n’ai-je donc pas pensé à CARBO VEG. plus
femme ne peut se tenir sur ses pieds. Tous
s’échappe à grands flots, suivis tout naturel- tôt ?» La parturiente a eu besoin de CARBO
les organes internes sont lourds et ptosés.
lement par une contraction de l’utérus, car VEG. depuis un mois. Il lui en administre
Une autre forte caractéristique de il y a plus ou moins de tonicité en relation une dose et, avant qu’il ait eu le temps d’y
CARBO VEG. est une hémorragie de sang avec ce type d’hémorragie. penser, l’utérus expulse ce placenta et les
foncé, suintant de l’utérus. Ce n’est pas si choses s’arrangent si bien qu’il n’y aura pas
souvent une hémorragie abondante, jaillis- Chez CARBO VEG., que ce soit à l’occa- besoin de l’intervention manuelle qui autre-
sante, quoique ce remède ait celle-là aussi, sion d’un accouchement ou d’une menstrua-
20 (1)Le texte anglais dit «metrorrhagia from - utérine agony», qu’on pourrait traduire par : métrorragie par atroces douleurs utérines, ce qui ne paraît ni très logique,
ni en rapport avec le contexte. En effet, la phrase suivante qui commence par le mot «atony» est un commentaire sur ce mot. Il est vraisemblable qu’une erreur
s’est glissée dans la transcription du texte des «provings» et qu’il faut lire «atony» et non « agony» (N.d.T.).

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ment aurait été nécessaire. ment, c’est-à-dire que les symptômes de- étonnés, après dix ans de véritable pra-
On entend tellement parler à l’heure ac- mandant CARBO VEG. sont souvent présents tique homéopathique, d’avoir si peu de bé-
tuelle de cette obstétrique-touche-à-tout, à ces moments-là. La femme est souvent fa- bés malformés ; de constater qu’ils ont tous
de ces curetages, de la nécessité de faire tiguée, languissante et débilitée. La gesta- grandi et prospéré ; qu’ils se sont débarras-
ceci et cela et le reste, que le médecin ho- tion entraîne un grand nombre de maux in- sés de leurs légers défauts et imperfections
méopathe en est dégoûté. Comme si ces habituels. Il y a la nausée de la grossesse, et qu’ils sont plus beaux que la plupart des
organes n’étaient pas faits par la Nature la flatulence, les sécrétions malodorantes, enfants parce qu’ils ont été maintenus en
et ne pouvaient pas s’arranger tout seuls, la faiblesse, les dilatations veineuses. On bon équilibre. Le médecin observe et étu-
comme si on devait les tamponner ou leur vous dira que la dilatation des veines des die l’enfant, et lui donne de temps en temps
donner des injections ! Ces injections, ces li- membres inférieurs est due à la pression ; quelque remède, que la mère prend pour du
quides de Dakin et autres, pour écarter les cependant elle n’est pas généralement due sucre et pour un moyen de se faire bien voir
microbes des organes d’une femme sont des à la pression, mais à la faiblesse des veines du petit. Elle n’a pas besoin de savoir que
absurdités. Si on maintient un état d’équi- elles-mêmes. c’est un remède ou que quelque chose ne va
libre il n’y aura pas de microbes. Un mé- Arrêt de la montée laiteuse ; prostration pas chez le bébé. Ainsi le médecin observe
decin homéopathe peut avoir en main des ou grande débilité due à l’allaitement. Il le développement de ce petit être et l’aide
centaines de cas analogues, et n’avoir au- n’est pas naturel pour une femme en bonne à se débarrasser de toutes ses tendances
cun ennui. S’il voit clairement par avance de santé d’être prostrée quand elle nourrit son pathologiques. Les enfants qui grandissent
quel remède la femme a besoin, il n’y aura enfant. Il en est ainsi parce qu’elle est ma- sous les soins du médecin homéopathe ne
pas de mauvais cas ; ils s’arrangeront tous lade. Elle était dans un état de débilité avant feront jamais de tuberculose pulmonaire ni
d’eux-mêmes. Les contractions irré-gulières de commencer à allaiter, et il faut corriger la de mal de Bright ; ils ont tous trouvé leur
qui gênent le travail sont toutes évitées si faiblesse par un remède approprié. Alors elle équilibre et ils mourront de vieillesse ou
on remet l’organisme de la femme en ordre pourra sécréter du lait et nourrir son enfant s’épuiseront complètement au soin des af-
avant l’accouchement. sans en pâtir. Tel est l’état normal. faires ; ils ne resteront pas à se rouiller.
CARBO VEG. est l’un des remèdes qui CARBO VEG. est un ami de la femme C’est le devoir du médecin d’observer
prépare bien une femme pour l’accouche- et un ami de sa progéniture. Vous serez les bébés. Les sauver de leurs tendances

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héréditaires, de leurs tendances patholo- la mère amène l’enfant, s’attendant à ce un coryza, et le larynx n’est qu’une de ses
giques, est la plus belle ouvre de sa vie. qu’on lui donne un remède, on peut lui dire haltes. Si le rhume CARBO VEG. descend
Vivre pour cela en vaut la peine. Quand nous qu’on lui en donne un, mais quand elle ne sur la poitrine, il peut se terminer dans les
voyons ces tendances affleurer chez les bé- demande pas de remède, laissez-lui croire bronches ou les poumons. Le larynx est une
bés, nous ne devons jamais donner à en- que vous offrez à Jeannot du sucre pour cap- de ses localisations favorites, et on dirait
tendre qu’elles viennent du père ou de la ter ses faveurs. Cela suffit. qu’il va y rester.
mère. Cela ne peut que les blesser et ne fait
Chez CARBO VEG. la voix offre un grand Faiblesse du larynx en parlant. Larynx
aucun bien. La conscience qu’a le médecin
nombre de symptômes. J’en ai décrit une fatigué chez les orateurs, les chanteurs et
de son devoir n’appartient qu’à lui seul et le
partie en m’occupant du coryza. J’ai expli- les personnes faibles, aux fibres relâchées.
plus grand réconfort qu’il puisse retirer de
qué comment le rhume débutait dans le nez L’enrouement survient le soir. Le la-
son travail n’appartient aussi qu’à lui seul. Il
pour se propager à la gorge, au larynx et rynx peut être en assez bon état le matin,
ne doit jamais s’attendre à ce que quiconque
au thorax. Beaucoup de troubles du larynx mais dès que le soir approche la voix du
apprécie ce qu’il a fait ou ce qu’il a évité.
commencent par un rhume qui, à la fin, se malade s’enroue. Dans les formes plus sé-
Le médecin qui désire des louanges ou de la
localise de façon permanente sur le larynx ; rieuses, celui-ci peut-être aphone le matin,
sympathie pour ce qu’il a fait n’a générale-
et ainsi nous mettons en évidence les cas de mais l’enrouement du soir est plus carac-
ment pas de conscience. Le médecin noble,
CARBO VEG. C’est de temps en temps seule- téristique. Enrouement et sensation d’écor-
intègre, véridique, travaille dans la nuit ; il
ment que le catarrhe de CARBO VEG. se lo- chure le soir. Sensation d’écorchure du la-
travaille dans l’obscurité ; il travaille dans le
calise d’abord au larynx ; généralement, il rynx en toussant. Certains parleront de brû-
silence ; il ne recherche pas les éloges. C’est
traverse le nez. La plupart des remèdes ont lure, d’autres d’une sensation d’écorchure.
ainsi qu’il se comporte quand il est appelé
leur place favorite pour commencer une in- Sensation d’écorchure du larynx et de la
chez les malades et quand les membres de
flammation catarrhale. Par exemple la majo- trachée en toussant. Continuelle formation,
la famille lui amènent des bébés à son cabi-
rité des catarrhes aigus de PHOSPHORUS dé- dans le larynx, de mucus que le malade doit
net. Dans ce dernier cas il peut étudier les
butent par le thorax ou le larynx. Il n’en est racler et faire remonter en toussant. Nous
enfants, observer leurs symptômes et s’in-
pas de même avec CARBO VEG. ; son rhume retrouvons ici la même tendance à la fai-
former de leurs modalités. Chaque fois que
commence généralement dans le nez, avec blesse des muqueuses. Aucune tendance à

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la guérison. Le malade va de mal en pis, causant des éternuements. Tuberculose la- dant six semaines, puis décroissant à une
avec un état catarrhal du larynx et de la tra- ryngée. Cet état catarrhal et l’absence de ci- vitesse en rapport avec le temps qu’il fait.
chée. Enrouement et sensation d’écorchure catrisation du larynx persistent si longtemps Si on est en automne, la toux durera par-
en parlant, surtout l’après-midi et le soir. Le qu’ils font le lit de la tuberculose. fois tout l’hiver. Ainsi la coqueluche fournit
malade est obligé de s’éclaircir la gorge si au médecin homéopathe l’occasion de prou-
CARBO VEG. est un des plus grands re-
souvent le soir que son larynx devient à vif ver qu’il y a quelque chose dans l’homéopa-
mèdes que nous ayons pour le début de la
et endolori. thie.
coqueluche. Sa toux a tous les haut-le-cour,
Laissez-moi vous dire encore quelque tous les vomissements, toute la rougeur du Le malade CARBO VEG. a beaucoup de
chose au sujet de la Matière Médicale. La visage qu’on trouve dans cette affection. difficultés respiratoires. Suffocation ; ne
plupart des expérimentateurs étaient des C’est un de nos meilleurs remèdes quand le peut pas s’allonger. Sensation de faiblesse
profanes, de là certaine confusion dans les cas est embrouillé, quand la toux n’indique dans la poitrine, comme s’il n’allait plus pou-
termes des expérimentations. Ceci, les mé- aucun remède ou quand la coqueluche ne se voir inspirer. Cette sensation est tantôt due à
decins doivent en tenir compte. «Irritation manifeste qu’imparfaitement. Une dose de la faiblesse cardiaque et tantôt à une réplé-
dans la gorge en toussant» signifie presque CARBO VEG. améliorera beaucoup la situa- tion thoracique. Celle-ci est la cause la plus
toujours : irritation du larynx, quoique l’ex- tion dans de telles circonstances et les cas commune. Quelquefois la difficulté à respi-
périmentateur ait employé le terme de bénins pourront être nettoyés en quelques rer est d’origine asthmatique. Ce remède
«gorge». Il y a ici cette phrase : «obligé de jours. Quand le remède ne guérit pas de fa- guérit l’asthme. Nous verrons le malade calé
s’éclaircir la gorge si souvent le soir que son çon permanente, il fait ressortir plus claire- dans une chaise près d’une fenêtre ouverte,
larynx devient à vif et endolori.» Le fait de ment les symptômes appelant un autre re- ou bien quelque membre de la famille sera
s’éclaircir la gorge n’irriterait pas le larynx. mède. La plupart des cas de coqueluche, en train de l’éventer aussi vite que possible.
Racler la gorge ne râcle pas le larynx ; mais entre les mains d’un médecin homéopathe, Il a le visage froid, le nez pincé, les extrémi-
c’est son larynx qu’il est obligé d’écîaircir si guériront en huit ou dix jours, avec un re- tés froides et il est pâle comme la mort. Met-
souvent qu’il le sent comme à vif. Douleur mède soigneusement choisi. Quand on les tez la main devant sa bouche : son haleine
ulcérative, sensation de grattage et titilla- laisse suivre leurs cours ils durent long- est froide ; elle est nauséabonde, putride.
tion au niveau du larynx. Irritation du larynx temps, s’aggravant progressivement pen- Les membres sont froids jusqu’au corps ; ce

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ne sont pas seulement les mains, mais les duré un certain temps, elle commencera calme les haut-le-cour et la dyspnée et amé-
membres supérieurs tout entiers qui sont à devenir grasse et le malade expecto- liore momentanément le malade. C’est un
froids ; ce ne sont pas seulement les pieds, rera de grandes quantités de mucus. C’est merveilleux palliatif dans un grand nombre
mais les membres inférieurs jusqu’au corps, une toux sèche et pénible, pourtant il y a de maladies incurables avec dyspnée et fai-
le corps seul paraît chaud au malade ; même des râles thoraciques et la toux ne semble blesse thoracique. Dans le mal de Brigth,
la peau en est froide. amener aucune amélioration. Le malade dans la tuberculose pulmonaire et dans les
CARBO VEG. a une toux graillonante, tousse, s’épuise, transpire et s’étrangle. On affections cancéreuses CARBO VEG. met fin
avec haut-le-coeur et vomissements. Toux dirait qu’il va suffoquer en toussant. Fina- aux symptômes violents et adoucit grande-
le matin, avec beaucoup de râles dans la lement il réussit à faire remonter un peu ment les souffrances. Ce remède est un de
poitrine ; le thorax se remplit de mucus et, de mucus ; alors suit, gorgées après gor- ceux avec lesquels on peut commencer le
en essayant de cracher, le malade tousse gées, une épaisse expectoration purulente. traitement de la coqueluche. Il clarifie beau-
et a des haut-le-cour, ou tousse et vomit. Fréquentes crises de toux spasmodique en coup le cas et parfois et guérit en quelques
A n’importe quel moment du jour une cu- violents paroxysmes durant de longues mi- jours.
rieuse toux suffocante, amenant des haut- nutes, parfois une heure. Sueur froide, froid
Le malade tousse jusqu’à ce que le tho-
le-cour, peut être provoquée par le mu- et aspect pincé du visage, qui augmente
rax soit endolori, comme si on l’avait roué
cus thoracique. Le malade ne peut pas le quand le paroxysme de toux se déclenche.
de coups sur toute la poitrine. Toute la nuit
faire remonter ; il est adhérent, purulent, Le malade a un air hagard tellement il s’es-
il a des quintes de toux. Il dort pendant ses
jaune, épais. Vitalité grandement réduite ; soufle pendant la quinte de toux.
quintes de toux, comme LACHESIS. Il se ré-
grand relâchement musculaire ; personnes Cet état se présente dans les cas an- veille en toussant, avec des haut-le-cour, de
épuisées, vieillards ; personnes épuisées par
ciens et avancés de tuberculose pulmonaire, la transpiration et de la suffocation. Il restera
la toux ou par un effort prolongé. Prostra-quand les malades sont incurables. CARBO deux ou trois heures sans paroxysme, puis il
tion. Catarrhe respiratoire avec expectora-VEG. constitue alors un excellent palliatif. Il en aura un qui durera une heure. Il a deux
tion abondante. semble donner de la vigueur aux muscles ou trois paroxysmes très pénibles pendant
Parfois il y aura une toux dure, sèche thoraciques, de sorte que le malade peut la nuit. Son poumon commence à se rem-
et pénible, mais à la fin, quand elle aura cracher plus facilement. Il atténue la toux, plir, il entend sa respiration râleuse et il sait

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qu’avant longtemps cela n’ira pas du tout. il dit seulement : «je n’aime pas ce temps- Il y a de la douleur thoracique, et de la
là», et il se réveille avec de l’asthme. Il se brûlure. Brûlure dans les poumons, brûlure
Un état semblable durera des années
réveille en suffocant, saute du lit pour aller à dans les côtés du thorax, brûlure avec la
et des années, jusqu’à la fin de la vie du
la fenêtre ou demande qu’on l’évente. toux, brûlure derrière le sternum (toute la
malade dans tous les cas d’asthme qu’on
appelle « asthme humide ». Le véritable CARBO VEG. est nécessaire dans les cas hauteur de la trachée) ; brûlure aggravée à
la toux : sensation que les parties sont à
asthme humide survient chez les personnes anciens, mal soignés, de pneumonie, qui ont
vif même en respirant. Le malade ressent
qui ont des contractions des bronchioles, laissé de la bronchite, dans les cas où il y
comme un fardeau sur la poitrine, une op-
de sorte que, même dans leurs bonnes pé- a eu une hépatisation qui ne s’est pas net-
pression, un poids très lourd. Tels sont les
riodes, elles ont de petits sifflements dans la toyée et où restent des zones de congestion
différents termes qu’il emploie et qui dé-
poitrine. Chaque fois qu’elles prennent froid pulmonaire et bronchique avec faiblesse
crivent tous la même chose.
leur sifflement augmente. Elles crachent un thoracique. Faiblesse du thorax en toussant.
mucus, d’abord copieux, puis épais et finale- Le malade a l’impression qu’il n’a pas assez Le coeur présente lui aussi une grande
ment purulent. Pendant cette période d’ag- de force dans les muscles du thorax pour quantité de troubles. Il paraît faire beau-
gravation la dyspnée asthmatique est in- avoir une toux efficace ou pour continuer à coup d’efforts. Naturellement c’est le côté
tense. CARBO VEG. est un excellent remède respirer. Pneumonie au troisième stade avec veineux du coeur qui est gêné. Les veines
dans tous les cas d’asthme où la respira- expectoration fétide, haleine froide, sueur sont engorgées. II y a une insuffisance vei-
tion est si courte qu’elle permet seulement froide, désir d’être éventé. Menace de para- neuse de l’organisme tout entier ; les veines
une oxydation partielle du sang, d’où les pé- lysie des poumons. Cet état est une combi- accomplissent leur tâche avec grande dif-
nibles maux de tête occipitaux et le désir naison de plusieurs syndromes auxquels le ficulté. Il y a un état de relâchement, de
d’être éventé. Cas anciens d’asthme récidi- remède s’adapte bien. lutte, et des orgasmes de sang - décrits par
vant. Chaque fois qu’il y a une période de Parfois les cas d’asthme se prolongent certains auteurs comme des orgasmes, par
temps chaud humide, l’asthme revient. Il est pendant un certain temps, puis apparaît d’autres comme une action tumultueuse du
courant de voir l’asthme de CARBO VEG. se dans les poumons une infiltration de tuber- coeur ressentie dans tout le corps. Bouffées
produire la nuit. Le malade va au lit sans cules. Si CARBO VEG. peut être donné assez de chaleur montant vers le haut du corps, se
signes précurseurs d’une crise imminente ; tôt, il préviendra l’infiltration. terminant par de la transpiration. Ce remède

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est parfois utile chez la femme à la méno- xiété dans la poitrine, dans la région du liquide clair, aqueux, sanguinolent.
pause. Il convient particulièrement aux per- coeur, comme s’il allait mourir, ou comme Il y a de la brûlure, comme du feu.
sonnes âgées. si une catastrophe allait arriver. Il sent cette Il y a de l’anesthésie. Raideur des articu-
Les maux de type CARBO VEG. sur- action tumultueuse et il s’épuise sous son ef- lations. Sueur excoriante entre les orteils,
viennent chez les êtres jeunes quand ils sont fet. avec engourdissement. Engourdissement du
en état de faiblesse ; chez les gens d’âge En passant en revue ce remède j’en ai membre sur lequel le malade est couché.
moyen qui sont comme atteints de vieillesse tant dit au sujet des membres, du froid S’il est couché sur le côté droit, la main
prématurée ; ou dans l’écroulement de la et de la sueur froide, que j’ai pratiquement droite s’engourdit. S’il se retourne sur le côté
santé qui est naturellement l’apanage de parlé de la plupart des symptômes qui leur gauche, le bras gauche s’engourdit. La cir-
la vieillesse. CARBO VEG. apporte une aide appartiennent. CARBO VEG. est un excellent culation est si faible dans ce membre qu’il
précieuse aux vieillards qui ont de la dilata- remède pour les désordes constitutionnels s’engourdit à la moindre pression. La peau
tion ou de la réplétion veineuse avec les ex- généraux quand il y a des ulcères variqueux est froide. Les extrémités sont froides. Le
trémités froides. Suintement de sang avec torpides sur les membres inférieurs - les malade est indolent, faible et toujours fati-
palpitations ; coeur tumultueux : il cogne jambes au-dessus des chevilles. Il n’y a au- gué, avec une aversion pour le travail men-
sans arrêt comme une puissante machine, cune activité dans ces ulcères ; leur sécré- tal et le travail physique. Le moindre effort
secouant’tout le corps. tion est aqueuse, ou épaisse, sanguinolente lui donne l’impression qu’il va défaillir et
Le pouls est presque imperceptible. On et ichoreuse. Ulcères torpides, brûlants ; ul- s’effondrer.
a l’impression que le volume de sang doit cères variqueux ; gonflement des membres. Beaucoup de rêves troublent le som-
être énorme, mais il n’en est rien. Faiblesse Gangrène provoquée par une insuffisance meil. Le malade se réveille avec de la dys-
de tout le système vasculaire. Pouls irrégu- extrême de la circulation. Gangrène comme pnée, avec les membres froids, surtout les
lier, intermittent, fréquent. Le sang stagne celle des vieillards, gangrène sénile. Les genoux. Jambes fléchies en dormant. Som-
dans les capillaires. Complète torpeur ; pa- membres se dessèchent ; les orteils et le bas meil non réparateur. Les rêves sont comme
ralysie imminente du coeur. Brûlure dans la des jambes se dessèchent ceux de la plupart des malades dont le re-
région du coeur. Avec ses symptômes le ma- et prennent une couleur bistre. Il s’y mède agit très violemment sur les veines,
lade éprouve une affreuse sensation d’an- forme des vésicules, qui laissent suinter un sur la portion basi-laire du cerveau et sur

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le système nerveux volontaire. Ils sont ter- et même parfois de la sueur froide pendant stade d’hémorragie, avec grande pâleur du
rifiants. Ce sont des rêves de feu, de cam- le frisson, vous trouvez bizarre qu’il boive visage ; violent mal de tête, tremblement du
brioleurs, de choses effrayantes et horribles. tant d’eau froide. C’est étrange, rare, singu- coprs ; collap-sus avec haleine froide, sueurs
L’anxiété, l’agitation et la congestion de la lier. Aussi est-ce un des traits importants des froides, nez froid ; nez et visage pinces : vi-
tête empêchent le malade de dormir. Afflux états fébriles de CARBO VEG. talité très basse : c’est le tableau de CARBO
de sang à la tête. La tête paraît chaude au Pendant le frisson, chez ce remède, un VEG.
malade, mais à la main qui le touche, le cuir côté du corps est fréquemment à sa tem- Absence de réaction après quelque crise
chevelu est froid. L’intérieur de la poitrine pérature normale, c’est-à-dire normalement violente, après un choc violent, après de vio-
est comme brûlant, mais la peau du thorax chaud, tandis que l’autre côté est froid. Fris- lentes souffrances. Aux personnes faibles,
est froide au toucher. De même pour l’ab- son unilatéral. Frisson avec froid de glace qui sont complètement à bout de forces, qui
domen. La sensation de chaleur et de brû- du corps. Frisson avec grande soif. Trans- ont froid et présentent de la dyspnée, une
lure intérieure, avec du froid extérieur, est pire facilement, surtout sur la tête et la face. transpiration abondante de l’épuisement, du
un trait courant de CARBO VEG. Sueurs épuisantes la nuit ou le matin. Sueur collapsus et un aspect cadavérique, il faut
Fièvre violente, violent frisson. Natruel- profuse, putride ou aigrelette. donner CARBO VEG.
lement, pendant le frisson, le malade a froid Fièvres lentes comme la fièvre jaune et CARBO VEG. est indiqué après un choc
mais, caractéristique étrange, il veut boire un type très adynamique de typhus et de chirurgical, quand le malade tombe en col-
de l’eau froide à ce moment-là et, quand fièvre typhoïde. Quand la fièvre est un peu lapsus, et menace de mourir du choc opé-
vient la fièvre, il n’a pas soif. C’est étrange, tombée, le malade traverse des périodes ratoire. Ceci se produit avant que l’inflam-
singulier. Les malades ont habituellement prolongées caractérisées par du froid et par mation ne s’installe, car il n’y a pas assez
soif quand ils ont très chaud, au moment l’absence de réaction. Il ne semble pas se re- de vitalité pour éveiller une inflammation.
de l’accès de fièvre, et ils ne demandent mettre ; il a froid, il a les genoux froids, l’ha- Le coeur est trop faible pour créer une ré-
pas d’eau à boire quand ils ont froid. Ils leine froide, des sueurs froides, une sorte de action suffisante à la constitution d’une in-
n’en demandent habituellement pas quand faiblesse paralytique. Aspect cadavérique flammation. L’inflammation vient après une
ils transpirent. Au contraire, ce malade qui a du visage. Cyanose du visage. Froid des réaction. Mais, si la réaction ne se produit
froid, qui a des frissons, une haleine froide, membres. Fièvre jaune au dernier stade, au pas, CARBO VEG. est un de nos remèdes les

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plus importants. 

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position à l’air froid quand il a très chaud. Il cousses) ; par les vêtements (extrêmement
est aggravé par les vêtements chauds, dans sensible aux vêtements) ; par le vin (qui ag-
une pièce chaude, à la chaleur du lit, par la grave toutes les souffrances et produit de
chaleur de l’été et la chaleur en général, par nombreux troubles) et par l’alcool (CARB.
Carboneum les aliments chauds (alors que les boissons
chaudes l’améliorent) ; pourtant il est sen-
SULF. est notre remède le plus utile chez les
malades débilités par un long abus de bois-
sulfuratum sible au froid ; ses symptômes sont aggravés
par le froid aux pieds. Il est extrêmement
sons alcoolisées). Il est amélioré : dans la po-
sition allongée (excepté en ce qui concerne
sensible à tout changement de temps, sur- la respiration et les symptômes de la tête) ;
Le Sulfure de Carbone est un remède tout quand le temps devient humide et par la pression, qui soulage la plupart des
d’action très profonde, qui est fréquemment chaud. symptômes.
indiqué et qui a été longtemps négligé. Beaucoup de symptômes apparaissent Extrême faiblesse : le matin, à la cha-
Ses malaises et ses symptômes sont plus après le petit déjeuner ; en prenant un bain. leur de l’été ; pendant les règles ; après être
mal le matin, à la fin de la matinée, l’après- Il est à la fois mieux et plus mal après man- allé à la selle ; chez les vieux alcooliques.
midi, le soir, la nuit, avant minuit. ger. Il est aggravé : par les aliments gras et Lassitude marquée et continuel désir de
Il désire intensément être au grand le lait ; dans la station debout ; après avoir s’étendre. Lassitude douloureuse le matin.
air et avoir les fenêtres ouvertes ; mieux eu des douleurs ; par la marche (qui ag- Sensation de réplétion interne. Pulsations
au grand air, mais plus mal aux courants grave tous les symptômes), la marche au dans tout le corps. Afflux soudains de sang
d’air. Il est sensible à la fois au froid et à la grand air (qui aggrave de nombreux symp- dans le corps. Constriction de n’importe
chaleur, aggravé par la chaleur de l’été et le tômes) ; par le mouvement (il aggrave tous quelle partie du corps. Constriction, comme
froid de l’hiver. Il manque de chaleur vitale. les symptômes et le malade le craint) ; en par un bandage, autour de certaines parties
Le froid en général aggrave ou déclenche montant un escalier ( = faiblesse et suffoca- du corps. Constriction cardiaque. Engourdis-
beaucoup de symptômes : plus mal en pre- tion) ; par les règles (aggravée avant, pen- sements d’endroits particuliers et d’endroits
nant froid, après avoir pris froid, à l’air froid ; dant et après) ; par les secousses (beau- sur lesquels on repose. Anesthésie de la
prend froid facilement ; prend froid par ex- coup de maux sont aggravés par les se- peau et des muqueuses. Lourdeur interne et

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Carboneum sulfuratum

externe. Raideur du corps et des membres. lymphatiques sont augmentés de volume. avec peur. Peur : le matin, la nuit ; de la folie ;
Extrême sensibilité à la douleur. Douleurs Gonflement oedémateux et tuméfaction des des gens ; d’un malheur ; de marcher dans le
de toutes sortes dans toutes les parties du glandes. Induration des glandes. Contrac- noir ; de la mort. Facilement effrayé. Pen-
corps. Douleurs dans les os et les ganglions. tions musculaires involontaires. Tremble- sées torturantes persistantes. Sensation
Crises douloureuses courtes et rapides à in- ment généralisé, dans un cas d’évolution de hâte. Tristesse : le soir ; pendant le
tervalles réguliers. vers la tuberculose, pulmonaire et intesti- frisson ; pendant la fièvre ; pendant la trans-
Douleurs : brûlantes, intenses et ex- nale. Evanouissement suivi de stupeur et de piration. Découragement. Désespoir. Indiffé-
ternes ; coupantes ; en saccades ; lan- perte de mémoire. rence et lourdeur mentale. Lourdeur d’es-
cinantes ; déchirantes, violentes, irradiant Entorse musculaire, laissant une fai- prit, le matin ; il lui est très difficile de pen-
vers le bas ; comme un endolorissement blesse persistante. Ce remède produit un ser. Concentration difficile en lisant. confu-
et une meurtrissure dans le corps et les état qui est assez voisin de la chlorose. sion. Confusion de l’esprit : le matin au ré-
membres ; erratiques (qui peuvent être pi- Goutte articulaire. Rhumatisme avec ou veil ; par l’effort mental ; accompagnant un
quantes et en saccades) ; paroxystiques ; pi- sans fièvre. Très utile dans le rhumatisme mal de tête ; comme s’il avait bu. Abondance
quantes et prurigineuses dans toutes les chronique, surtout articulaire. Cedème des d’idées d’abord ; plus tard confusion et stu-
parties du corps ; pressurantes (très cou- extrémités. Comme CARBO VEG., CARB. peur.
rantes dans toutes les parties du corps). SULF. est précieux dans les états de collap- Aversion pour la compagnie. Timidité.
Fonte progressive de tous les muscles, sus. Convulsions clo : niques et épileptiques. Méfiant. Mécontent. Son humeur est conti-
allant même jusqu’à une émaciation pronon- Paralysie unilatérale ; paralysie d’organes ; nuellement changeante : morose, facile-
cée. Sécrétions muqueuses copieuses, vis- paralysie sans douleur. Nanisme de corps et ment froissé, en fureur, prostré. Capricieux
queuses, épaisses. Dilatation des vaisseaux d’esprit. C’est un remède très utile pour frei-par moments. Pleure beaucoup ; pleure et rit
sanguins et varices. Engorgement veineux ner la croissance du cancer (comme GRA- alternativement ; pleure en dormant. Gai le
général. Stase veineuse marquée dans les PHITES) et il a guéri des lupus. matin, après avoir expulsé beaucoup de gaz.
organes et les différentes parties du corps. Très émotionnable. Anxiété le matin ; Hilarité et gaieté extravagante. Gaieté tou-
Pouls spasmodique et rapide ; pouls lent : le soir au lit ; la nuit ; avant minuit ; avant chant à l’ivresse. Bavard d’abord, plus tard
52. Hémorragie passive. Les ganglions les règles ; au sujet de l’avenir ; scrupule, répugne à parler. Déteste qu’on lui parle.

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Penchant à rester assis en silence. Irritabilité Imbécilité et démence. tit déjeuner ; après déjeuner ; après man-
le matin. Vertiges : le matin en se levant, l’après- ger ; dans une pièce chaude ; en se coiffant ;
Très consciencieux pour des babioles. In- midi, le soir ; en étant assis ; en se bais- après avoir dormi ; en s’échauffant ; en
décis. Très agité la nuit, surtout avant mi- sant ; en marchant ; en marchant au grand marchant lourdement ; à l’effort mental ; en
nuit. Sursaute en dormant. Parle en dor- air ; pendant les règles ; mieux au grand air ; montant un escalier ; par le mouvement ; en
mant. Regarde fixement ses mains d’un air sensation d’être ivre ; tendance à tomber en secouant la tête : par les secousses ; après
hébété. Faiblesse de la mémoire ; ne peut avant. être allé à la selle. Amélioré au grand air.
pas trouver le mot juste ; place mal ses mots Violent mal de tête, qui augmente jusqu’à ce
Chaleur à la tête : l’après-midi ; au front ;
en écrivant. Oublieux : oubliait ce qu’il al- au vertex. Sensation comme un choc élec- que l’esprit soit touché.
lait faire avec les objets et les gardait dans trique dans la tête. Constriction : comme un Mal de tête unilatéral, plus fort à gauche.
sa main. Très distrait et si irrascible qu’il cercle de fer ; au niveau du front ; de l’oc- Mal de tête avec douleur à la face posté-
brise les objets qui se trouvent par hasard ciput. Engourdissement du vertex. Sensa- rieure du cou. Douleur frontale le matin au
entre ses mains ; cela se produit également tion de fluctuation dans la tête en remuant la réveil, persistant toute la journée, violente
quand on lui parle. Conduite hystérique. In- tête. Froid au front. Hyperémie du cerveau. à la fin de la matinée. Douleur occipitale
dolence, plus marquée le matin. Lourdeur dans la tête ; après le petit déjeu- le soir et la nuit. Douleur pariétale. Douleur
Délire fantastique la nuit ; prononce des ner. dans les tempes l’après-midi, plus mal en se-
paroles incohérentes et essaie de mordre ; Mal de tête : le matin au lit ; au réveil ; à couant la tête et en se penchant. Douleur au
mord les objets dans son délire ; a des vi- 9 h du matin ; l’après-midi ; le soir ; la nuit ; vertex.
sions ; excitation la nuit ; illusions de l’ima- à 10 h du soir. Il peut survenir : en prenant Douleur battante en remuant la tête et
gination. Il chante et siffle. Saute par la fe- froid ; pendant le frisson ; pendant la fièvre. en pensant ou en lisant. Douleur battante
nêtre. Commet des actes de violence. Sima- Mal de tête catarrhal. Mal de tête rhuma- dans les tempes le matin au réveil, à 6 h du
grées religieuses21 (1). Inconscience. Manie. tismal. Mal de tête aggravé : après le pe- matin. Douleur brûlante au vertex. Douleur
21 (1)
L’expression du texte anglais : «Religious affections», affections religieuses, paraît non seulement curieuse, mais semble difficilement constituer un symptôme.
Comme, par ailleurs, le mot est coupé par le changement de ligne de la façon suivante : affection, il est vraisemblable qu’il manque un syllabe et qu’il faille lire :
«affectations», c’est-à-dire : affectation, simulation, mignardise, simagrées. (N.d.T.)

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coupante aux tempes, plus mal après déjeu- Chute des cheveux. Violente dé- paupières ; pustules sur les paupières supé-
ner. Douleur déchirante, améliorée au grand mangeaison du cuir chevelu. Eruptions : rieures, qui démangent et brûlent. Gonfle-
air et au repos ; au niveau du front ; de l’oc- croûtes ; eczéma ; éruptions humides ; ment des paupières. Granulations des pau-
ciput ; des régions pariétales ; des tempes ; papules, sensibles et douloureuses ; érup- pières.
plus forte du côté gauche. Douleur d’endo- tions prurigineuses ; éruptions squa- Inflammation catarrhale des yeux et des
lorissement et de meurtrissure dans la tête. meuses. Erysipèle du cuir chevelu. Nodules paupières. Insensibilité de la cornée. Lar-
Douleur forante au front et aux tempes. Dou- sur le cuir chevelu, sensibles au toucher. moiement en plein air et en lisant. Lourdeur
leur pesante dans la tête à la fin de la mati- Pellicules sur le cuir chevelu. Le cuir chevelu des paupières, qui sont endolories quand on
née. Douleur pesante au front, avec somno- est sensible à la brosse. Sueur froide sur le les remue. Orgelets à répétition. Pesanteur
lence, aggravée en lisant et en se penchant ; front. des yeux.
au-dessus des yeux ; irradiant aux yeux et Agglutination des paupières la nuit. Le Photophobie. Pression le soir avec
aux tempes, douleur pesante à l’occiput ; malade a chaud aux yeux. Démangeaison grande chaleur dans les yeux. Ptosis des
aux tempes, irradiant au vertex ; au vertex des yeux et des paupières. Démangeaison paupières. Pupilles : myosis ou mydriase.
toute la journée. Douleur piquante aux en lisant et après être allé à la selle. Dou- Regard fixe et yeux enfoncés. Rougeur des
tempes, surtout à gauche, irridiant à l’occi- leur dans les yeux en les remuant ; douleur yeux ; des paupières ; du bord des pau-
put. Douleur en saccades dans la tête vers le brûlante : avec le mal de tête, le matin ; en pières. Tics des paupières. Tremblotements
soir. Douleurs en saccades au front. Douleur Usant ; le soir ; du bord des paupières en des paupières. Ulcération de la cornée ; des
sourde dans la tête vers le soir. Douleur ti- lisant ; des canthus. Douleurs : coupantes ; paupières. Veines foncées en quantité sur la
raillante au front à 10 heures du soir ; à l’oc-
endolorissement ; démangeaison et déchire- conjonctive. Vue : diplopie ; disparition tran-
ciput ; aux tempes. ment ; douleurs pesantes ; douleurs comme sitoire de la vue ; faiblesse des yeux ; myo-
Mouvements ressentis dans la tête. Pul- par du sable. Douleur comme tirant les yeux pie ; papillotement ; perte de la vue ; vue
sations à l’occiput et aux tempes. Sensation d’avant en arrière. trouble, les objets semblent trop loin.
de réplétion dans la tête ; au front. La tête Ecoulements : irritants, jaunes, sangui- Bruits dans les oreilles ; le matin, le soir,
tombe en avant en marchant. Sensation de nolents, purulents. Epaississement des pau- la nuit ; bourdonnements ; claquements ;
vide dans la tête. pières. Eruption : autour des yeux ; sur les bruits de course ; flottements ; gazouille-

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ments ; répercussions ; rugissements ; tin- et de toute consistance : aqueux ; clair ; co- exanthèmes ; herpès sur le visage avec dou-
tements ; vrombissements. Les oreilles pieux ; croûtes ; en boules dures ; épais ; ex- leurs déchirantes dans les membres ; her-
sont rouges et chaudes. Sensation de cla- coriant ; nauséabond ; purulent ; pus jaune pès sur la joue gauche ; éruptions humides
potement dans les oreilles. Démangeaison épais ; verdâtre ; visqueux. Epistaxis le ma- prurigineuses ; papules ; pustules ; érup-
dans les oreilles. Douleur dans les oreilles tin et le soir, de sang foncé ; en se mouchant. tions rouges sur les joues et le nez ; érup-
l’après-midi et le soir ; en avalant. Douleurs Eternuements fréquents. Fétidité nasale. tions squameuses ; vésicules sur le visage,
déchirantes, piquantes, pesantes. Ecoule- Le nez est froid. Gonflement du nez. Obs- Erysipèle phlegmoneux. L’expression peut
ment par les oreilles : fétide, nauséa- truction nasale. Ozène. Ce remède a guéri être : ahurie, anxieuse, hébétée, maladive,
bond, purulent, sanguinolent. Eruption der- des polypes du nez. Rougeur et brûlure du souffrante. Gonflement du visage, oedé-
rière les oreilles. Inflammation de l’oreille bout du nez. Sécheresse dans le nez. Ul- mateux ; des ganglions, des parotides, des
moyenne et du canal auditif. Sensation cères hauts situés à l’intérieur du nez. Odo- sous-maxillaires. Raideur de la mâchoire.
d’obstruction dans l’oreille. Piqûre après rat développé ; plus tard anosmie. Lèvres sèches et brûlantes. Sueur froide
être allé à la selle, surtout dans l’oreille sur le visage. Teint inhabituel : bleuté ;
Visage bouffi et chlorotique. Visage et
droite. Pulsations dans l’oreille. Rougeur jaune ; maladif ; sombre ; pâle. Sensation
lèvres brûlants. Chaleur du visage : le soir ;
des oreilles. Ce remède a guéri une toux de tension dans le visage. Tension dans les
pendant le frisson ; Eclat du visage. Déman-
réflexe à point de départ auriculaire. Ouïe muscles du maxillaire inférieur. Ulcération
geaison du visage. Douleur au visage : à
d’abord fine, plus tard diminuée ; à la fin des lèvres.
l’air froid ; en étant couché ; douleur déchi-
surdité complète.
rante ; douleur à type d’endolorissement, de Anesthésie de la bouche et de la langue.
Brûlure à la racine du nez. C’est un meurtrissure ; douleur piquante ; tiraillante. Aphtes de la bouche et de la langue. Bouche
remède très utile dans le catarrhe nasal Le visage est froid et les lèvres sont cra- et langue brûlantes. Chatouillement du pa-
chronique, coryza : au grand air ; conti- quelées. Yeux enfoncés. Eruptions : autour lais mou après avoir été allongé. Les dents
nue ; avec écoulement ; avec frissons ; sec de la bouche ; sur les lèvres, le menton, sont agacées et branlantes. Douleur dans
le soir ; avec de la toux. Démangeaison le nez ; acnea rosacea sur le visage et le les dents : le soir et la nuit ; à l’air froid ; au
dans le nez. Douleur et endolorissement du front ; acné des alcooliques ; comédons ; contact d’aliments et de boissons chauds ;
nez. Ecoulements par le nez de toute sorte éruptions croûteuses sur le visage et le nez ; par la chaleur extérieure ; au contact de

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l’eau froide ; à la fois par les aliments et sant. Brûlure dans la gorge, irradiant à l’es- Douleur à l’estomac : le matin ; la nuit,
boissons froids et chauds ; pendant et après tomac ; brûlure à l’oesophage ; sensation après le petit-déjeuner ; après avoir pris
manger ; en mastiquant ; en y touchant. Les d’écorchure et d’endolorissement ; piqûres des boissons froides ; après manger ; pen-
douleurs sont : déchirantes ; piquantes ; en avalant, dans l’oesophage, comme si un dant les règles. Brûlure après la selle ; dou-
puisantes ; en saccades ; en saccades pi- os s’était logé dans la gorge. Gonflement leurs en coup de poignard irradiant dans
quantes ; tiraillantes ; déchirements l’après- de la gorge et des amygdales. Besoin conti- le dos ; crampes et pincements ; endolo-
midi et à l’air froid ; pulsations le soir et la nuel de graillonner. Inflammation de la gorge rissement de l’estomac ; douleurs pesantes
nuit ; saccades piquantes à 9 h du matin. avec tendance gangreneuse. Sensation d’un à l’estomac après manger et après être
La langue est fissurée. La langue paraît morceau dans la gorge. Mucus dans la gorge allé à la selle ; douleurs piquantes. Eructa-
froide au malade. Gonflement des gencives. le matin ; visqueux ; à goût salé. Se râcle tions : après avoir bu du lait ; après manger ;
Mauvais goût à la bouche : goût amer le la gorge, provoquant des spasmes de l’oe- en marchant. Aigreurs ; éructations âcres ;
matin ; goût infect, métallique ; nauséeux ; sophage. Ulcération de la gorge. Induration d’air ; amères ; bruyantes ; inefficaces ; in-
pâteux ; salé ; sucré ; sur. Haleine nauséa- des glandes du cou. Gonflement des gan- fectes ; avec nausée ; de nourriture (régur-
bonde ; putride. Parole embarrassée, bé- glions cervicaux. Augmentation de vo- gitations) ; rances ; sures. Soulagé par les
gaiement. Rétraction des gencives. Saigne- lume de la glande thyroïde. éructations. Sensation de froid dans l’es-
ment de la bouche et des gencives. Abon- tomac. Haut-le-cour avec la toux. Lourdeur,
Appétit diminué ou nul avec satiété ra-
dant flot de salive ; salive sanguinolente. hoquet et aversion pour la nourriture.
pide. Appétit féroce, sans attirance pour la
La langue est chargée ; sécheresse de la nourriture, ou avec aversion pour la nourri- Nausée : le matin ; l’après-midi ; la nuit ;
bouche et de la langue le matin avec soif in- ture. Aversion : pour les aliments en géné- avec défaillance ; en entrant dans une pièce
extinguible. Ulcères de la bouche. ral ; pour les graisses ; le lait ; le poisson ; ou en sortant au grand air ; pendant le
Besoin continuel d’avaler. Difficulté à la viande. Brûlures d’estomac après man- mal de tête ; après manger ; calmée par les
avaler. Catarrhe de la gorge par temps froid, ger ; bouffées de chaleur à l’estomac. Sen- éructations. «Sensation que tout est noué
avec sécheresse suffocante, rougeur et sen- sation de constriction. Désir : d’aliments dans l’estomac.» Pulsations. Réplétion gas-
sation de plénitude. Douleur dans la gorge : acides ; de bière ; de boissons froides. Dis- trique après manger. Sensation de ronge-
en avalant ; en avalant à vide ; en tous- tension après manger. ment dans l’estomac. Soif ; le matin ; soif

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brûlante ; soif extrême ; soif pendant le fris- dans l’abdomen ; avant d’aller à la selle ; à tin ; à 8 heures ; à 10 heures ; après le
son ; pendant la fièvre ; boit de grandes l’hypogastre. Douleur déchirante dans l’ab- petit-déjeuner ; pendant la selle. Constipa-
quantités d’eau. Sensation de vide. Vomis- domen ; dans la région ombilicale, irradiant tion ; exonération difficile ; avec beaucoup
sements : le matin ; avec le mal de tête ; à la vessie. Douleur d’endolorissement et de d’éructations ; besoin inefficace ; selles in-
après manger ; pendant les règles ; en tous- meurtrissure dans l’abdomen ; au foie. Dou- suffisantes. Démangeaisons le matin. Diar-
sant ; vomissements alimentaires ; aqueux ; leur pesante dans l’abdomen ; au foie ; à rhée ; le matin ; à 5 heures du matin ; à midi ;
d’un liquide aqueux amer ; bilieux ; de mu- l’hypogastre. Douleurs piquante dans l’ab- la nuit ; après le petit-déjeuner ; après déjeu-
cus vert ; de sang ; surs. domen ; dans les hypocondres ; à l’hypo- ner ; après manger ; chronique ; avec beau-
Sensation dans l’abdomen comme s’il gastre ; dans les flancs ; au foie ; dans la ré-
coup de gargouillements ; indolore. Selles
allait se produire de la diarrhée. Distension gion inguinale. Douleur raclante dans l’ab- aqueuses ; liquides ; douleur dans la ré-
après manger ; distension tympanique. Dou- domen. Douleurs en saccades dans l’abdo- gion de l’ombilic avec selles liquides, jaunes,
leurs : le matin ; l’après-midi ; le soir ; la nuit ; men ; à l’hypocondre gauche. Douleur ti- mousseuses ; selles nauséabondes ; sures ;
comme s’il allait venir de la diarrhée ; à l’ins- raillante dans l’abdomen ; à l’ombilic. pâteuses. Certains ouvriers qui travaillent
piration ; après manger ; au mouvement ; à Dureté de l’abdomen ; du foie. Epan- dans le sulfure de carbone présentent de la
la pression ; avant et pendant les règles ; chement péritonéal. Sensation de faiblesse constipation, d’autres de la diarrhée.
dans la région du cocale ; au foie ; au lobe après être allé à la selle. Flatulence dans Douleur dans le rectum après être allé
gauche du foie ; dans les hypocondres après l’abdomen ; dans la région caecale ; enclave- à la selle ; au moment de l’évacuation. Brû-
avoir été assis ; dans l’hypogastre ; dans la ment de gaz. Gargouillements dans l’abdo- lure pendant la selle ; après la selle. Brûlure
région inguinale ; à l’ombilic. men ; avant d’aller à la selle. Affections hé- et démangeaison. Coupure et sensation de
Douleur brûlante : dans l’abdomen ; au patiques avec oedème des pieds. Lourdeur pression de dedans en dehors. Crampes et
foie ; dans les hypocondres. Douleurs cram- et gargouillements. Réplétion après le pe- piqûres à l’anus et au col de la vessie en uri-
poïdes dans l’abdomen : le matin ; à 10 tit déjeuner. Rétraction de l’ombilic (PLUM- nant. Sensation de déchirement à l’anus. En-
heures du matin ; l’après-midi ; la nuit ; avant BUM). Tension abdominale. Tremblement dolorissement de l’anus ; après la selle. Dou-
d’aller à la selle ; après être aller à la selle ; à après être allé à la selle. leur piquante à l’anus ; le soir ; pendant la
l’hypogastre ; à l’ombilic. Douleur coupante Besoin d’aller à la selle : le ma- selle ; piqûres à l’anus et au col de la vessie,

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se propageant à l’urètre en urinant. jet ; miction goutte à goutte ; incontinence tion du gland. Pollutions nocturnes ; organes
Dysenterie avec selles muqueuses san- la nuit en dormant ; pollakiurie, surtout ratatinés. Relâchement des organes géni-
guinolentes. Eruptions autour de l’anus. Ex- nocturne. Paralysie de la vessie. Rétention taux. Transpiration sur les organes génitaux
coriation à l’anus et entre les fesses. Fis- d’urine. Ténesme vésical. Brûlure à l’urètre le soir ; sur le scrotum. Tuberculose des tes-
tule anale. Fourmillement à l’anus. Gaz pendant la miction et pendant la selle. Sen- ticules.
abondants ; nauséabonds ; en marchant ; sation de coupure à l’urètre pendant la mic- Atrophie des ovaires. Aversion pour
qui soulagent. Hémorragie de sang rouge tion. Démangeaison dans l’urètre avec sen- le coït. Cancer de l’utérus. Douleur à l’uté-
brillant. Hémorroïdes : bleuâtres ; chro- sation de gouttes d’urine. «Goutte militaire» rus ; brûlure ; endolorissement. Douleurs du
niques ; externes ; larges ; très sensibles ; par l’urètre. Saignement urétral. Urine : travail faibles. Eruption et excoriations. In-
avec inactivité du rectum ; pendant les abondante ; peu abondante ; âcre ; albu- flammation de l’utérus. Leucorrhée : abon-
règles. Humidité à l’anus, avec déman- mineuse ; brûlante ; foncée ; nauséabonde ; dante ; âcre ; aqueuse ; blanche ; brûlante ;
geaison et brûlure. Incontinence des selles nuageuse après avoir reposé ; rouge ; san- laiteuse ; liquide ; avant et après les règles ;
en urinant. Prolapsus permanent du rectum. guinolente ; sédiment : blanc ; muqueux ; pu- sanguinolente. Prurit vulvaire. Règles :
Les selles peuvent être : acides ; brunes ; rulent. d’abord abondantes, plus tard courtes et in-
claires ; comme des crottes de mouton ; Atrophie des testicules. Démangeaison suffisantes ; absentes ; d’apparition tardive
dures ; lientériques ; noires ; noueuses ; des organes génitaux ; du scrotum. Ab- (premières règles) ; excoriantes ; foncées ;
sanguinolentes. Ténesme pendant la selle. sence de désir sexuel. Douleur : dans les tes- hémorragie passive lente ; indolores ; irrégu-
Vers : ascaris ; lombrics ; ténia. ticules ; au repos. Brûlure dans les cordons lières ; nauséabondes ; noires ; en retard ou
Besoin d’uriner : la nuit ; continuel ; dou- spermati-ques ; douleur piquante dans les en avance ; supprimées. Les femmes qui tra-
loureux ; ineffectif. Catarrhe de la vessie testicules, dans les cordons spermatiques ; vaillent dans le sulfure de carbone sont sou-
avec sédiments muqueux dans l’urine. Dou- tiraillement dans les testicules. Ejaculation vent stériles. Tumeur enkystée de la vulve.
leur dans la vessie ; crampes au col de la trop rapide pendant le coït. Erections ab- Catarrhe des voies respiratoires. Cha-
vessie ; douleur pesante ; piqûres à l’anus et sentes ; érections violentes. Gonflement : leur du larynx. Chatouillement au niveau
au col de la vessie, irradiant à l’urètre en uri- de l’épidydime ; du prépuce ; des testicules. du larynx et de la trachée. Constriction du
nant. Miction : anurie ; dysurie ; faiblesse du Hydrocèle. Impuissance totale. Inflamma- larynx provoquant de la toux. Douleur la-

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ryngée ; brûlure du larynx ; sensation d’écor- rynx ; par une sensation d’écorchure au la- la zone cardiaque. Brûlure ; brûlure au mi-
chure au larynx et à la trachée ; endolorisse- rynx ; par irritation du larynx, des bronches lieu du thorax et au côté gauche. Douleur
ment du larynx et de la trachée. Il s’éclair- et de la trachée ; en parlant ; en se ra- coupante au thorax ; à la base gauche, irra-
cit constamment le larynx. Inflammation du clant le larynx ; en se refroidissant. Toux : diant vers le dos en respirant. Douleurs dé-
larynx. Irritation du larynx et de la trachée. asthmatique ; brève ; grasse le matin ; pa- chirantes dans la poitrine. Sensation d’écor-
Mucus sur le larynx. Râles trachéaux. Le la- roxystique ; rauque ; réveillant le malade ; chure dans le thorax avec la toux. Endoloris-
rynx est très sensible au toucher. Tubercu- sèche ; sèche et pénible ; spas-modique ; suf- sement thoracique en toussant.
lose laryngée. Voix : aphonie ; enrouement focante. Coqueluche. Ce remède a guéri une Douleur pesante dans le thorax ; aux
le matin et le soir ; avec le coryza ; par temps toux paroxystique à point de départ au- seins ; au côté gauche. Douleurs piquantes
humide. riculaire. Expectoration : dans la journée ; en respirant profondément, du côté gauche,
Asphyxie par l’alcool et par le gaz le matin ; le soir ; la nuit ; abondante ; à traversant le thorax jusqu’au dos ; au ster-
de charbon. Ce remède a bien agi dans goût putride et salé ; jaune ; muqueuse ; nau- num, irradiant vers le haut ; au coeur ; pi-
l’asthme. Respiration difficile : le soir ; séabonde ; purulente ; sanguinolente ; ver- qûres brûL lantes erratiques dans le thorax.
la nuit en montant des escaliers ; en étant dâtre ; visqueuse.
Emphysème. Eruptions sur le thorax ; vé-
allongé ; après un léger effort ; en s’endor- Anxiété dans le thorax ; au niveau du sicules. Erysipèle du sein. Sensation conti-
mant ; doit avoir les fenêtres ouvertes ; dans coeur. CALC. SULF. a rendu de grands ser- nuelle de faiblesse dans la poitrine. Sen-
une pièce fermée ; après manger ; en se vices dans le cancer du sein. Catarrhe tho- sation de froid dans la poitrine. Indura-
réveillant ; en toussant. Respiration : asth- racique rebelle. Chaleur dans la poitrine, ac- tion des glandes mammaires. Inflammation :
matique ; courte ; râleuse ; rapide ; sifflante ; compagnant une hémoptysie. Constriction des bronches ; du coeur ; des plèvres ; des
suspirieuse. Suffocation la nuit et dans une thoracique le soir, dans un cas d’épanche- poumons ; des seins. Violente oppression
pièce chaude. ment pleural. Démangeaison sur tout le tho- thoracique. Palpitations : le soir ; chez les
Toux : le matin ; le soir ; la nuit ; avant rax, mais spécialement au niveau des ais- malades anémiques ; avec anxiété ; après un
minuit ; à l’air froid ; en étant allongé le soir ; selles et des glandes mammaires. léger effort ; au mouvement ; tumultueuses ;
par chatouillement du larynx et de la tra- Douleur thoracique : en remuant ; en visibles. Sensation de réplétion dans la poi-
chée ; provoquée par une constriction du la- toussant ; dans les régions axillaires ; dans trine. Transpiration des aisselles. Remède

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très utile dans la tuberculose pulmonaire. Agitation des jambes et des pieds. teuse ; paroxystique ; rhumatismale.
Démangeaisons du dos. Douleur dans le Anes-thésie des bras et des mains. Colo- Douleur dans les membres supérieurs ; la
dos : la nuit ; en étant assis ; pendant le fris- ration bleue des ongles ; pendant le fris- nuit ; douleur paralytique au bras gauche ;
son ; au mouvement ; pendant les règles ; en son. Chaleur des mains ; de la paume des rhumatismale à l’épaule, au coude, à la
respirant. Douleur dans la région cervicale ; mains ; des pieds ; de la plante des pieds. main ; douleur au coude au mouvement ;
entre les omoplates. Douleur dans la région Constriction au niveau des membres in- douleur goutteuse à la main. Douleur dans
lombaire ; le matin au réveil ; en étant as- férieurs. Contractions des muscles et des les membres inférieurs ; aggravée par le
sis ; pendant les règles. Douleur dans la ré- tendons ; aux membres supérieurs ; aux mouvement, névralgie dans les hanches,
gion lombo-sacrée le matin au réveil. Dou- mains ; aux doigts. Mouvements convulsifs les cuisses, les genoux, aux creux popli-
leur au sacrum : le matin au réveil ; pendant des membres ; des membres supérieurs ; tés ; sciatique après avoir pris froid ; dans
les règles. Douleur au coccyx. Brûlure dans des mains ; des membres inférieurs ; des les cuisses après déjeuner. Douleur dans
le dos ; entre les omoplates. Douleur déchi- cuisses ; des jambes ; des pieds. Mouve- les jambes ; douleur rhumatismale ; douleur
rante : dans la région cervicale ; dans la ré- ments convulsifs des membres comme ceux dans les chevilles le matin ; au calcaneum en
gion lombaire. de la chorée. Coxalgie. Crampes dans les montant des marches ; dans les pieds après
membres ; dans les membres supérieurs ; déjeuner et en marchant.
Sensation de meurtrissure dans la région
les cuisses ; les jambes ; les mollets au
lombaire. Tiraillements : dans la région cer- Douleur brûlante dans les membres,
lit ; les pieds ; la plante des pieds ; les
vicale ; dans la région lombaire. Eruptions les épaules, les bras, les avant-bras, les
orteils. Peau des mains craquelée. Craque-
sur le dos. Faiblesse dans le dos ; dans mains, la paume des mains ; les cuisses ;
ments dans les articulations ; à l’épaule
la région lombaire. Sensation de froid dans les pieds ; la plante des pieds ; les articula-
droite. Démangeaisons des membres ; des
le dos ; dans la région lombaire. Sensation tions des pieds. Déchirements dans tous les
membres supérieurs ; des bras ; des avant-
d’un poids lourd entre les omoplates. Rai- membres, changeant de place, apparaissant
bras ; des mains ; des membres inférieurs ;
deur dans la région cervicale. Tension dans soudainement ; dans les articulations ; les
des cuisses.
le dos ; dans la région cervicale ; dans la ré- membres supérieurs ; les épaules ; les bras ;
gion lombaire, en montant ; au sacrum, plus Douleur dans les membres ; dans les les coudes ; les avant-bras ; les poignets ;
mal en montant. articulations ; pendant le frisson ; gout- les mains ; les articulations des doigts ; les

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membres inférieurs ; les genoux ; les mol- épaules ; les bras ; les coudes ; les avant- tiques.
lets ; les chevilles ; les pieds ; les orteils ; bras ; les poignets ; les mains ; les doigts ; Lourdeur des membres ; des membres
le gros orteil. Endolorissement, meur- les membres inférieurs ; les hanches ; les supérieurs ; des membres inférieurs ; des
trissure des membres ; des articulations ; cuisses en marchant ; les creux poplités ; les jambes ; des pieds. Paralysie des exten-
des membres supérieurs ; des membres in- jambes ; les mollets ; les pieds. seurs du poignet ; des membres inférieurs.
férieurs ; des cuisses ; des jambes ; de la Des phlébites ont été guéries par ce re-
Emaciation des membres. Engour-
plante des pieds en marchant. Douleurs pe- mède. Picotements dans les membres ; les
dissement des membres supérieurs ;
santes dans l’avant-bras gauche, plus mal membres supérieurs et inférieurs ; les mains
des membres inférieurs. Eruptions sur les
en s’appuyant dessus ; dans le talon gauche. et les pieds. Raideur des membres ; des
membres ; herpès sur le dos des mains ; pa-
Douleurs piquantes dans les membres à doigts ; des membres inférieurs ; des ge-
pules ; impétigo ; vésicules entre les doigts.
chaque changement de temps ; dans les ar- noux. Tension au niveau du creux poplité
Excoriations entre les fesses ; entre les
ticulations ; dans les membres supérieurs ; à et des jambes. Transpiration des mains ;
cuisses. Faiblesse de tous les membres ;
l’épaule droite, par temps humide et froid des pieds ; transpiration froide ; malodo-
des articulations ; des membres supé-
descendant le long du bras ; dans les bras ; rante ; profuse. Tremblement des membres ;
rieurs ; des membres inférieurs ; des
les avant-bras ; les coudes ; les poignets ; les des membres supérieurs ; des avant-bras ;
cuisses ; des genoux ; des jambes. Fourmille-
mains ; les doigts ; dans les membres infé- des mains ; des membres inférieurs. Ulcères
ments dans les membres, les membres su-
rieurs ; les hanches ; les cuisses ; les che- sur les membres inférieurs ; les jambes ; les
périeures ; les avant-bras ; les mains ; les
villes ; les pieds ; les orteils en marchant. pieds ; autour des ongles. Varices : des
jambes ; les pieds. Froid des membres ; avec
Douleurs piquantes, démangeantes, dans le membres inférieurs ; des jambes.
le mal de tête ; froid des membres supé-
muscle deltoïde. Piqûres en saccades dans
rieurs ; des mains ; des doigts ; des membres Agité toute la nuit. Insomnie avant mi-
tous les membres ; dans les biceps ; dans les
inférieurs ; des genoux ; des jambes ; des nuit : due à ses pensées ; avec somnolence ;
doigts ; les pouces ; les cuisses ; les jambes ;
pieds le soir au lit. Gonflement des mains ; après avoir veillé. Sommeil profond le ma-
les orteils. Douleurs en saccades dans les
des membres inférieurs ; des jambes ; des tin. Sommeil non réparateur. Réveil labo-
hanches et les chevilles en montant. Dou-
chevilles ; des pieds. Gonflement oedéma- rieux ; de bonne heure ou tardif ; fréquent.
leurs tiraillantes dans les membres ; les
teux des membres dans les affections hépa- Rêves : angoissants ; amoureux ; anxieux ;

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Carboneum sulfuratum

de danger ; déplaisants ; d’événements pas- jaune ; taches hépatiques ; taches rouges. rit piquant ici et là, partout. Prurit par sac-
sés ; fantastiques ; de fantômes ; horribles ; Démangeaisons la nuit ; à la cha- cades sur tout le corps. Sécheresse de la
de mort ; terrifants ; de vexations ; très vi- leur du lit. Eruptions : brûlantes ; hui- peau avec brûlure. Douleurs d’ulcère dans la
vants. Somnolence le matin ; l’après-midi ; leuses ; croûteuses, humides, plus mal après peau, ulcères : brûlants ; cancéreux ; dou-
après 3 heures ; le soir ; après déjeuner ; grattage ; cuisantes ; eczéma ; exanthème loureux ; avec fistule ; fongueux ; inactifs ;
après manger ; en lisant. après grattage ; furoncles ; GALE ; éruptions indurés ; noirs ; phagédéniques ; piquants ;
Froid : le matin au lit ; l’après-midi ; le plus mal après grattage ; éruptions herpé- profonds ; saignants ; avec sécrétions : abon-
soir ; à 19 heures ; à 20 heures ; froid de tiques (croûteuses ; avec douleurs déchi- dantes, ichoreuses, jaunes purulentes et
glace. Frissonnement pendant les règles. rantes ; squameuses ; herpès zoster) ; mor- nauséabondes, sanguinolentes ; ulcères :
Frisson : en dormant ; après manger ; le billiformes ; morsures ; éruptions nodulaires, sensibles ; spongieux ; suppurants. 
soir ; suivi de transpiration. Fièvre : le soir plus mal après grattage ; papules ; érup-
et la nuit ; Fièvre nocturne ; bouffées de tions phagédéniques ; prurigineuses ; pus-
chaleur ; chaleur brûlante la nuit ; extrême tules ; éruptions sèches ; sécrétions : corro-
chaleur ; chaleur sèche la nuit ; fièvre sans sives, glutineuses, d’un liquide jaune ; érup-
frisson ; avec frissonnements ; sans transpi- tions suppurantes ; tubercules ; urticaire ;
ration. Fièvres septiques. Transpiration : vésicules remplies de liquide jaune.
dans la journée ; le matin ; le soir ; la nuit ; ai-
Erysipèle avec beaucoup de gonfle-
grelette la nuit ; pendant l’anxiété ; en dor-
ment et couvert de vésicules. Excoria-
mant et en se réveillant ; au moindre ef- tion ; après grattage. Excroissances. Four-
fort ou mouvement ; froide ; en mangeant ;millements sur tout le corps. Froid de la
après manger ; malodorante ; profuse ; en peau. Peau gercée et craquelée en hi-
toussant. Des troubles surviennent si le ver. Indurations dans la peau. Peau mal-
malade se refroidit quand il est en nage. saine ; de petites plaies s’enveniment.
Anesthésïe de la peau. Brûlure de la Sensation de morsure après grattage. Pi-
peau après grattage. Coloration : bleue ; qûres dans la peau ; après grattage. Pru-

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tête congestifs ; douleurs pesantes reve- très souvent détruit la prédisposition aux co-
nant périodiquement. Sensation de réplé- liques hépatiques. Congestion portale avec
tion et de lourdeur dans la tête. Sensibi- hémorroïdes. Foie dur, endolori, meurtri,
lité du cuir chevelu à l’air froid. Sensation parfois au niveau du lobe gauche, mais plus
Carduus marianus de pression des globes oculaires vers l’ex-
térieur. Sclérotiques jaunes. Brûlure du bord
fréquemment au niveau du lobe droit, en
présence de complications pulmonaires et
des paupières. Brûlure à l’intérieur du nez. cardiaques ; d’hémoptysies.
Epistaxis. Douleurs tiraillantes, piquantes, brû-
CARDUUS MARIANUS est un des plus impor-
tants remèdes du foie, s’il est permis à un Le goût peut être amer, insipide ou ab- lantes ou coupantes dans l’abdomen. Ab-
médecin homéopathe de s’exprimer ainsi. sent. Langue infecte. Aucun désir de nour- domen distendu.
On trouve chez lui beaucoup de douleurs, riture. Nausée et vomissements de mu- Les selles sont noires. Selles dures
des douleurs pesantes, à type de bearing- cus, puis de bile. Haut-le-coeur douloureux, et noueuses. Selles argileuses, sans pig-
down, tiraillantes, brûlantes, aggravées au suivis de vomissements d’un liquide aigre ments biliaires. Brûlure dans le rectum et
mouvement. Il est très sensible au froid et et verdâtre. Douleurs tiraillantes, allant de l’anus. Hémorroïdes prurigineuses. Hémor-
sujet aux crises de vomissements bilieux à gauche à droite, dans l’estomac. Brûlure roïdes saignantes. Constipation invétérée.
intervalles réguliers ou irréguliers. Il a per- d’estomac. Vomissement de sang, très noir. Brûlure de l’urètre. Urine abondante,
mis à l’auteur de guérir un grand nombre Et voici les plus importants de tous, haute en couleur, avec beaucoup de sédi-
de violentes migraines se terminant par des les symptômes du foie. Douleur à type de ments. Urine trouble. Rétention d’urine.
vomissements de bile chez des malades bearing-down dans l’hypocondre droit en Règles abondantes. Suppression des
qui avaient l’habitude de prendre du calo- étant couché sur le côté gauche. Comme règles. Hémorragie utérine avec congestion
mel (SANG.). Il peut présenter des épanche- ARN., MAG. M., NAT. S. et PTEL. Pression, ti- portale. Tiraillements dans le vagin et leu-
ments consécutifs à des maladies de foie. Il raillements, piqûres au niveau du lobe droit corrhée.
est utile dans les hémorragies et la jaunisse, du foie. Ce remède rétablit un écoulement Toux hépatique, quand il y a une at-
quand les symptômes concordent. normal de bile et guérit ainsi l’état qui fa- teinte de la base du poumon droit, avec
Tristesse, irritabilité et pleurs. Maux de vorise la formation de calculs biliaires. Il a congestion chronique du foie.

495
Carduus marianus

Douleurs thoraciques accompagnant


des douleurs hépatiques. Douleurs thora-
ciques piquantes ; douleurs tiraillantes ag-
gravées au mouvement.
Douleur dans le dos, sous l’omoplate
droite (très semblable à celle de CHEL. et
d’AESC). Douleurs tiraillantes dans le dos.
Colonne vertébrale sensible.
Douleurs crampoïdes, tiraillantes, pe-
santes, rhumatismales dans les membres.
Violente douleur dans le deltoïde droit. Dou-
leur dans les articulations des hanches, ag-
gravée en se levant, en se baissant et
en bougeant. Douleurs névralgiques dans
les membres inférieurs, aggravées au mou-
vement. Oedème des pieds ; Varices ; Ul-
cères. Rhumatisme et secousse muscu-
laires. Crampes dans les mollets et dans les
pieds. La marche est presque impossible.
Fièvres gastriques et bilieuses. 

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ments convulsifs en dormant. dessus de sa tête. Ces symptômes sont des
Le trait le plus frappant après ceux-ci est traits généraux de CAUSTICUM. Ils se ras-
relatif aux tendons, qui se raccourcissent, semblent pour composer à eux tous un seul
et en arrivent à présenter une contracture tableau ; ils sont inséparables.
Causticum temporaire ou permanente, avec flexion Une autre affection à évolution pro-
des membres. Contracture des tendons de gressive chez CAUSTICUM, c’est l’hysté-
l’avant-bras avec flexion progressive. Par- rie. Hystérie qui va régulièrement croissant.
CAUSTICUM est un remède qui pénètre fois un muscle entier durcira et se raccour- Crampes hystériques. La malade ne se maî-
très profondément dans l’organisme et qui cira, au point que la main pourra le sentir trise plus du tout et dit des absurdités. Son
convient aux malades vieillis et usés, souf- comme une arête dure. Contractures des système nerveux devient extrêmement sen-
frant de maladies chroniques. Il n’est indiqué muscles et des tendons. sible au bruit, au toucher, aux excitations
qu’occasionnellement dans les maladies ai- En rapport étroit avec ces contractures, ou à tout ce qui est inhabituel. Elle sursaute
guës. Ses affections sont d’un type progres- il y a du rhumatisme des tendons et des li- au moindre bruit ; elle sursaute en dormant ;
sif, lent, et accompagnent une baisse de la gaments au voisinage des articulations, par- elle a des secousses musculaires et des cris-
vitalité. Dimu-nution graduelle de la force fois avec du gonflement mais toujours avec pations nerveuses ; si c’est un enfant il est
musculaire, paralysie. Paralysie de l’oeso- de la douleur et aboutissant à un recroque- facilement effrayé ou il agit comme s’il était
phage, paralysie de lagorge, comme on en villement, un blocage de l’articulation, qui effrayé, même en l’absence de toute cause.
voit après la diphtérie ; paralysie des pau- finit ainsi par s’ankyloser. Grande raideur La faiblesse paralytique est associée à
pières supérieures ; paralysie de la vessie ; des articulations et, parallèlement, affaiblis- la diathèse rhumatismale. Les états rhuma-
paralysie des membres, des membres infé- sement du malade qui tombe dans un état tismaux sont spéciaux. Le malade lui-même
rieurs ; grande lassitude, relâchement mus- de mélancolie, de désespoir, d’anxiété et de ne peut supporter ni la chaleur ni le froid.
culaire, fatigue indescriptible et lourdeur du peur. Il a constamment présente à l’esprit la L’une et l’autre aggravent son rhumatisme,
corps. Et il y a aussi de la tré-mulation, du conviction qu’il est incurable et aussi l’im- ses troubles nerveux et lui-même dans son
tremblement, des secousses, des mouve- pression qu’il va lui arriver quelque chose, ensemble. Ses douleurs sont améliorées par
ments convulsifs des muscles, des mouve- qu’une épée de Damoclès est suspendue au- la chaleur, mais elles sont aggravées par le

497
Causticum

temps sec. Grosses déformations des articu- ter à la même place pendant longtemps. de temps. Epilepsie, chorée, paralysie, hys-
lations ; elles sont augmentées de volume, CAUSTICUM a souvent atténué grandement térie, aggravées pendant les règles. Nous
molles et infiltrées, toujours plus mal par les douleurs en éclairs de l’ataxie locomo- pouvons nous rendre compte que CAUSTI-
temps sec ; il y a plus de douleurs dans les trice. CUM est un remède profond. Il est aggravé
périodes sèches. Rhumatisme qui affecte à Avec toutes ces souffrances, le malade par l’exposition au vent sec et froid. Il a aussi
la fois les muscles et les articulations. Ce s’affaiblit de plus en plus, jusqu’à ce qu’à un rhumatisme plus mal les jours chauds et
malade est aussi aggravé par exposition aux la longue, il ne puisse plus marcher, il ne humides, par temps humide, mais cette mo-
vents froids et secs. Un certain nombre de puisse plus s’asseoir dans son lit ; il est si dalité n’est pas si frappante.
personnes qui ont quitté les basses terres fatigué et si faible qu’il doit rester allongé. Tous les troubles quej’ai cités peuvent
de l’Est américain pour le Colorado en re- Il est fatigué de corps et d’esprit. C’est une être déclenchés par un bain froid. Le rhuma-
viendront avec du rhumatisme dû aux vents faiblesse paralytique. tisme sera aggravé par une longue période
froids et secs. Symptômes convulsifs. Crampes, tantôt de temps sec et froid, mais il commencera
Qu’un malade comme celui que je viens ici, tantôt là. Si le malade est effrayé, il est après
de décrire fasse un tour à cheval dans le à peu près sûr de faire des convulsions. La avoir été mouillé ou après avoir eu froid
vent froid du lac et il aura une paralysie fa- femme qui a tendance à l’hystérie aura une en se baignant,
ciale du côté exposé au vent. Une longue crise hystérique après une peur ; les jeunes CAUSTICUM a guéri la folie ; non pas la
course en voiture avec le vent d’est dans la filles nerveuses qui sont plus prédisposées manie aiguë avec délire violent, mais l’aber-
figure déclenchera le jour suivant une para- à la chorée feront à cette occasion des se- ration mentale de forme passive par fa-
lysie du côté du visage qui a reçu le vent. cousses qui se poursuivront jour et nuit. tigue mentale. De longues souffrances et
Une paralysie de semblable origine guérira Chorée même la nuit. Chorée localisée, se- de grands soucis ont ébranlé l’organisme et
presque toujours sous l’effet de CAUSTICUM. cousses localisées ; chorée de la langue ou finalement dérangé l’esprit. D’abord le ma-
Douleurs paralytiques fendantes, déchi- d’un côté du visage. lade reconnaît son impossibilité à faire quoi
rantes ; douleurs engourdissantes ; douleurs Epilepsie chez les jeunes filles à la pu- que ce soit, puis lui vient ce pressentiment
qui lui ôtent presque la vie, tellement elles berté, provoquée par une peur, par un re- qu’il va se passer quelque chose. Il est in-
sont aiguës. Et elles ont des chances de res- froidissement ou par un grand changement capable de penser et par conséquent in-

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Causticum

capable de continuer à travailler. Il s’ache- d’une éruption avec une pommade à l’oxyde tuellement associés à du rhumatisme ou de
mine vers l’imbécillité. Il est plein d’imagi- de zinc ; le malade allait assez bien tant la goutte, qui atteignent aussi le cuir che-
nations craintives. «Anxiété craintive» ; sub- qu’il avait l’éruption, mais quand celle-ci dis- velu. Le cuir chevelu se contracte et se res-
mergé par des imaginations effrayantes. A parut, son esprit flancha. Eruptions sur les serre par places, de même que d’autres par-
tout moment il a peur qu’il n’arrive quelque côtés de la tête et le visage, s’étendant ties du corps sont le siège de contractures.
chose. Peur de la mort, peur qu’il n’arrive ensuite sur toute la tête. Eruptions croû- Maux de tête rhumatismaux ; parfois la dou-
quelque chose à sa famille. S’attend tou- teuses, épaisses, recouvrant l’occiput en en- leur est si aiguë qu’elle cause des nausées
jours à un événement terrible. Ceci est un tier. Quand on supprime ces éruptions chez et des vomissements. Maux de tête aveu-
trait frappant de la mentalité de CAUSTI- des enfants, on risque d’avoir de la chorée ; glants suivis de paralysie.
CUM. On le trouve chez les malades men- chez les adultes on aura du tremblement, de Torticolis. La tête est quelquefois ti-
taux vieux et épuisés ; après une anxiété la faiblesse paralytique et l’état mental que rée d’un côté par le raccourcissement des
prolongée, après une lutte prolongée, quelle nous avons décrit, parfois des douleurs le muscles du cou. CAUSTICUM guérit ce rac-
qu’en soit la nature. Anxiété avant de s’en- long des nerfs. Si on fait «rentrer» une érup- courcissement des tendons et des muscles.
dormir. En plus de cela, le malade CAUS- tion du visage, il s’ensuivra fréquemment
CAUSTICUM est riche en symptômes
TICUM est mal équilibré. Tout l’émeut. Plus une paralysie faciale. La fermeture d’un vieil
oculaires. Le malade dit très souvent que
il pense à ses maux, plus ils s’aggravent. ulcère avec des lotions et des pommades sti-
ses paupières sont si lourdes qu’il peut à
Troubles mentaux ou autres, causés par des mulantes aura un effet similaire.
peine les soulever. Cette sensation croît pro-
chagrins et des peines qui ont duré long-
Ce malade souffre aussi de violents gressivement jusqu’à devenir une véritable
temps. Effets traumatisants d’une peur ou
maux de tête, de maux de tête congcstifs, paralysie. Il peut y avoir une impression
d’une vexation qui se prolonge. Excédé par
battants ; douleurs piquantes aiguës dans la de voile devant les yeux ; vision brumeuse.
des vexations dans le travail.
tête, plus mal dans la soirée. Mais les maux Papillote-ment devant les yeux. L’air semble
La suppression d’éruptions est suscep- de tête sont en règle générale inclassables ; plein de petites mouches noires, ou bien
tible de faire apparaître des symptômes de temps en temps seulement nous trou- le malade voit de larges taches noires ou
mentaux. Epuisement de l’esprit, désespoir, vons un mal de tête CAUSTICUM qui ressort vertes. Après avoir regardé la lumière, il voit
accablement, apparus après la suppression par ses propres caractères ; ils seront habi- une tache verte qui reste longtemps dans

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Causticum

le champ de vision. Diplopie. La vue s’affai- de claquement, échos. Il y a une grande ac- mer des fissures pour la cause la plus mi-
blit de plus en plus jusqu’à la cécité com- cumulation de cérumen dans le conduit au- nime. Fissures de l’anus, de la peau des arti-
plète. Paralysie du nerf optique. Larmoie- ditif ; surdité d’origine catarrhale et surdité culations. Cas anciens de «salt rheum»22 (1)
ment ; larmes irritantes, brûlantes ; ulcéra- par paralysie du nerf auditif. Douleur aiguë avec fissures au pli des articulations. Fistules
tion ; écoulements abondants par dans l’oreille, à type de poussée. à parois indurées.
les yeux ; agglutination des paupières ; Le catarrhe nasal est très pénible. Vieille Aspect scorbutique des gencives et dé-
paralysie des muscles de l’oeil. CAUSTICUM rhinite atrophique avec accumulation de chaussement des dents ; saignement et
guérit l’ophtalmie scrofuleuse avec ulcéra- croûtes dans les fosses nasales tout en- ulcération des gencives. Douleurs déchi-
tion de la cornée ; ophtalmie purulente chro- tières ; rhino-pharyngite avec ulcérations, rantes, violentes aux racines des dents
nique d’origine psorique. La cornée est rem- granulations, écoulement abondant, épais, après être allé à cheval dans le vent. Vieux
plie de petites veines. jaune ou jaune verdâtre ; saignements de rhumatisants qui souffrent de maux de
Une autre très forte caractéristique de ce nez ; fréquentes attaques de coryza avec dents tout au long des périodes de temps
remède est sa tendance aux verrues. Ver- écoulement aqueux irritant. Beaucoup de sec. Douleurs piquantes, déchirantes, bat-
rues sur le visage, au bout du nez, au bout démangeaisons dans le nez. Une verrue tantes dans les dents, même dans les dents
des doigts, sur les mains. Il sort des ver- pousse au bout du nez. saines en aspirant de l’air froid. Abcès des
rues dures, sèches, cornées en différents en- Les douleurs faciales sont violentes. gencives à répétition. Goût à la bouche pu-
droits du corps. Douleurs névralgiques par exposition au tride, sur ou amer.
Il est naturel chez CAUSTICUM que les froid. Ces douleurs accompagnent souvent Quand la tendance paralytique atteint la
muqueuses produisent des sécrétions co- la paralysie faciale. Douleurs déchirantes du langue, nous avons du bégaiement. Il peut
pieuses, épaisses, adhérentes, gluantes. Les visage, douleurs piquantes, douleurs de ca- y avoir aussi une paralysie complète à la fois
catarrhes remontent du nez et de la gorge ractère rhumatismal. du pharynx et de l’oesophage. C’est pour-
vers l’oreille en cheminant le long de la Ulcérations au voisinage de la bouche quoi CAUSTICUM est utile dans les suites
trompe d’Eustache ; il en résulte des bruits et du nez. Fissure des lèvres, des ailes du de diphtérie mal soignée ou quand le re-
divers dans l’oreille ; mugissements, bruits nez et des coins des yeux. Il semble se for- mède n’a pas suffi à guérir la maladie. Les
22 (1) Salt rheum : cf. le chapitre sur CALCAREA SULFURICA, note 1, page.

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Causticum

aliments ou bien passent à travers le la- d’où vient le mucus. La présence d’enroue- de la gorge.
rynx dans la tranchée ou bien remontent ment révèle ici que les troubles se situent au L’estomac est le siège d’une curieuse
dans les fosses nasales postérieures. Paraly- niveau du larynx. sensation : c’est comme si on y avait mis
sie des organes de la parole, paralysie de la Le malade CAUSTICUM a faim quand à éteindre de la chaux. Tremblement dans
langue ; maladresse pour parler, maladresse il se met à table, mais quand il voit les l’estomac ; brûlure. Le pain cause une sen-
pour mâcher ; se mord la langue et les joues plats, son appétit disparaît. L’idée, la vue sation de lourdeur et de pression ; le café
en mâchant. La paralysie post-diphtérique ou l’odeur de la nourriture lui enlève l’ap- paraît aggraver tous les symptômes de l’es-
est une complication sérieuse et il n’y a pétit. Ceci est un symptôme courant chez tomac, mais une gorgée d’eau froide les
que quelques remèdes à pouvoir la guérir ; la femme enceinte. Bien qu’ayant faim, une calme. Un grand nombre de symptômes de
CAUSTICUM est l’un d’entre eux ; LACHESIS fois à table elle ne peut pas manger. KALI ce remède sont améliorés par une gorgée
et COCCULUS sont également importants. CARB, a une sensation de vide, de dé- d’eau froide. On peut arrêter immédiate-
Sécheresse de la bouche et de la gorge ; faillance dans l’estomac, avec aversion pour ment la toux spasmodique violente en bu-
sensation d’écorchure dans la gorge ; doit la nourriture. CHINA a une faim dévorante, vant de l’eau froide. L’eau froide semble
avaler sa salive continuellement à cause mais déteste la vue de la nourriture. tonifier les organes paralysés. Des com-
d’une sensation de réplétion dans la gorge, Soif après manger ; soif avec désir de presses d’eau chaude appliquées sur les
d’une sensation énervante, qui est souvent boissons fraîches, mais aversion pour l’eau ; mains déclenchent des douleurs dans les
un signe avant-coureur de paralysie. Le ma- désir de bière, de viandes fumées, d’ali- cas anciens d’affections spinales avec hy-
lade STAPHYSAGRIA, quand il est ému, se ments piquants, aversion pour les sucre- persensibilité. Seul le lavage à l’eau froide
mettra à avaler sa salive et continuera à ries et les friandises. La plupart des re- les apaise. CAUSTICUM a des éructations,
le faire continuellement jusqu’à ce que cela mèdes qui ont une perte de l’appétit dé- des nausées, des vomissements, de la dila-
devienne la source de gros ennuis. Brûlure sirent des choses sucrées, des pâtisseries, tation et de violentes douleurs d’estomac.
dans la gorge ; secousses dans la gorge ; se etc. Le symptôme de soif avec répugnance Coliques avec douleurs pinçantes. Au ni-
râcle constamment le larynx pour ramener à boire est tout à fait semblable à ce qu’on veau du rectum il y a la même tendance à la
un mucus épais, adhérent. Etudiez les sons voit chez LACHESIS. Ces deux remèdes sont faiblesse paralytique qu’on trouve dans les
qu’émettent les malades pour vous assurer très proches l’un de l’autre dans la paralysie autres parties du corps. Il est inerte et se

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Causticum

remplit de matières dures, qui s’échappent pulsion et il y a rétention d’urine, l’autre cen- des muscles avec refroidissement.
involontairement et sans que le malade s’en trée sur le sphincter vésical et donnant de Grande faiblesse au moment des règles.
aperçoive. ALOE a une émission involon- l’incontinence d’urine. «Il urine si facilementRêves anxieux avant les règles ; mélancolie,
taire de petites boules dures, spécialement qu’il ne sent pas le jet et, dans le noir, croit
spasmes crampoïdes, douleurs dans le dos
chez les enfants ; même quand ils sont déjà à peine qu’il est en train d’uriner, jusqu’à ceavant les règles. La femme a beaucoup d’en-
grands et devraient être propres, ils laissent qu’il s’en assure avec la main.» CAUSTICUM nuis pendant les règles. Juste au moment où
glisser de petites boules dures sans s’en ne sent pas le jet d’urine quand il passe. elles doivent apparaître, elle est prise de vio-
apercevoir. C’est un remède très utile chez les enfants lentes douleurs crampoïdes. Chez la nour-
En raison de l’état paralytique, les selles qui urinent au lit. rice le lait disparaît presque à la suite de
passent avec moins d’effort quand le ma- C’est surtout un merveilleux remède fatigues, de veilles et d’anxiété. Les mame-
lade est debout. Rétention d’urine, sauf dans chez la femme. L’urine s’échappe invo- lons sont endoloris et gercés, autre exemple
la position debout ; incapable d’uriner dans lontairement quand elle tousse. Réten- de la tendance aux fissures.
une autre position : c’est SARSAPARILLA. tion d’urine chez la femme. Rétention après Le malade CAUSTICUM a des troubles de
Constipation avec besoin fréquent, ineffec- le travail. Paralysie de la vessie. Une femme, la voix. Vous vous souvenez, quand nous
tif. Les selles sont dures et luisantes et ne qui sera trop gênée pour traverser la foule avons examiné les symptômes de CARBO
sont expulsées qu’avec beaucoup de diffi- des hommes qui la regarderaient aller aux VEG., je vous ai dit que l’enrouement s’ag-
culté et d’effort. toilettes au bout du wagon dans le train, se gravait dans la soirée. Notez à présent que
Fissures à l’anus ; démangeaisons et trouvera, à la fin du voyage, incapable d’uri- l’enrouement de CAUSTICUM est plus mal le
piqûres dans le rectum ; extrêmes déman- ner. Rétention d’urine après avoir forcé les matin. Il se lève le matin avec la voix en-
geaisons jour et nuit ; hémorroïdes ; pulsa- muscles de la vessie. Si le malade a attrapé rouée ; si c’est un cas banal, il est mieux
tions dans le périnée ; les fissures et les hé- froid en même temps, le remède peut être après avoir bougé et expectoré un peu de
morroïdes battent et brûlent comme du feu. RHUS. RHUS et CAUSTICUM sont les deux mucus. Aphonie soudaine par une paralysie
Les hémorroïdes s’infiltrent et se durcissent. grands remèdes de la faiblesse paralytique des cordes vocales ; celle-ci commence par-
Ce remède a deux sortes de paralysie de des muscles qui ont été soumis à une ten- fois avec l’aggravation du matin, augmente
la vessie, l’une affectant les muscles de l’ex- sion excessive, ou quand il y a eu surmenage progressivement et dure tout le jour et toute

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Causticum

la nuit. froide. Toux aggravée en se penchant en


La toux de CAUSTICUM est une toux pé- avant. Toux continuelle, gênante ; à chaque
nible qui torture le corps tout entier. Le tho- accès de toux l’urine s’échappe.» Influenza
rax semble rempli de mucus et le malade avec sensation de fatigue douloureuse dans
a l’impression que si seulement il pouvait les membres, comme si on les avait battus.
tousser un petit peu plus fort, il pourrait «Coqueluche à la période catarrhale.»
ramener du mucus, et il se débat et tousse Grand endolorissement et sensation de
jusqu’à l’épuisement ou jusqu’à ce qu’il dé- resserrement du thorax ; oppression thora-
couvre qu’il est soulagé en buvant un peu cique ; impression d’un poids qui pèserait
d’eau froide. Mais il faut qu’elle soit glacée. sur la poitrine. Celle-ci semble se remplir de
La toux est creuse : c’est comme si le ma- mucus et le malade tousse jusqu’à ce qu’il
lade toussait dans un tonneau. Elle est cal- en ramène une gorgée ; alors il se sent un
mée par l’expectoration si son action peut se peu mieux pendant un moment. II est d’une
faire sentir assez bas pour atteindre le mu- pâleur de mort et couvert de sueur.
cus. Quelquefois ce genre de toux prélude Le dos présente de nombreux symp-
à une phtisie galopante. CAUSTICUM est un tômes. Douleur et raideur ; raideur en se le-
remède d’action profonde, qui guérît la tu- vant d’un siège. Raideur des membres infé-
berculose et particulièrement la phtise galo- rieurs, des hanches et du dos, de sorte que
pante. c’est avec beaucoup de difficulté que le ma-
lade se relève d’un siège ou de son lit. Dans
«Toux qui donne au malade l’impression
la plupart des cas, les douleurs sont soula-
qu’il ne peut pas tousser assez fort pour at-
gées par la chaleur du lit et par les com-
teindre le mucus ; produite par un chatouille-
presses chaudes. Il n’y a que les douleurs
ment, accompagnée d’une sensation d’écor-
des doigts qui sont parfois provoquées par
chure. La toux la réveille le soir et le matin.
la chaleur. 
Toux calmée en avalant une gorgée d’eau

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grin, si bien que sous l’influence de ces lier lorsqu’on exerce à la campagne, de voir
causes, ses nerfs deviennent excessivement les jeunes mères et les nourrices donner aux
sensibles, et que surviennent des douleurs, bébés de l’infusion de camomille pour la co-
des convulsions, des coliques, des maux de lique, et voilà le bébé pris de convulsions.
Chamomilla tête, et autres genres de symptômes ner-
veux. L’enfant nerveux, lorsqu’on le gronde
Personne n’attribue la chose à l’infusion de
camomille, mais le médecin verra tout de
ou qu’on le gifle, en aura des convulsions. suite, s’il connaît bien CHAMOMILLA, que
La femme nerveuse, hypersensible, aura ces convulsions sont attribuables à la ca-
L’état constitutionnel général de CHAMO-
des souffrances engendrées par le chagrin. momille. Vous en voyez les soubresauts, les
MILLA se traduit par une grande sensi-
Soubresauts et secousses des muscles par convulsions, la chaleur de la tête, la grande
bilité : sensible à toute impression ; sen-
mortification et surexcitation. Sensibilité ex- sensibilité ; sensibilité au bruit et aux per-
sible à l’ambiance, sensible aux personnes
cessive des nerfs, si excessive qu’un petit sonnes, avec une grande irritabilité entre les
et, pardessus tout, sensible à la douleur.
nombre seulement de remèdes arrivent à convulsions.
L’irritabilité du tempérament est si grande
l’égaler, tels COFFEA, NUX VOM. et OPIUM.
qu’une légère douleur engendre des ma- Convulsions chez les enfants ; ils se rai-
nifestations semblables à celles que ferait Bien entendu vous n’avez pas besoin dissent, roulent les yeux, se convulsent la
éprouver une grande souffrance. Ceci appar- d’écouter une leçon sur OPIUM pour penser face, ont des secousses musculaires, pro-
tient de nature au système nerveux de la tout naturellement qu’il est capable de pro- jettent les membres de côté et d’autre,
femme, lorsqu’elle est surexcitée, extrême- duire la stupeur. Ceux d’entre vous qui ont fléchissent leur pouce, arquent le corps
ment sensible, et qu’elle souffre. été témoins du terrible état mental et de l’ef- en arrière. Telle est l’apparence banale
L’état mental va de pair ; sensibilité de froyable angoisse qui suivent l’administra- des convulsions de CHAMOMILLA ; de ces
l’esprit ; grande irritabilité. On retrouve ces tion de l’opium à l’état brut, comprendront convulsions, qui surviennent chez les en-
deux symptômes tout au long de CHAMO- ce que j’entends par la sensibilité de CHA- fants hypersensibles quand ils ont beaucoup
MILLA, si intriqués qu’ils sont inséparables. MOMILLA. souffert pendant la dentition. La dentition
Sensibilité à la douleur. Le sujet s’af- Convulsions infantiles. Il n’est pas excep- devrait être un processus compatible avec
fecte facilement d’une vexation, d’un cha- tionnel, même à notre époque, et en particu- une parfaite santé, mais on la regarde vrai-

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Chamomilla

ment comme une maladie, et nombre de ment apte à la parturition. mâchoires, et c’est là nettement un symp-
praticiens transportent, dans leur pharmacie «Convulsions tétaniques. Secousses des tôme spécial se rapportant seulement à une
portative, des remèdes pour «faire mettre paupières. Douleurs dans les membres. région ; par contre, il est bien vrai que le ma-
les dents», et les administrent, l’un d’abord, Prostration généralisée, défaillance.» Dou- lade, dans son état général, d’une façon tout
puis un autre. leurs névralgiques sur toute la surface du à fait contraire à ce qui est exprimé là, est
corps avec engourdissement ; douleurs en amélioré par la chaleur. Les douleurs en gé-
On est tombé, pour CHAMOMILLA, dans
secousses, en élancements, en fourmille- néral sont améliorées par la chaleur. Le ma-
la mauvaise pratique de le donner pour la
ments. La plupart des douleurs sont amélio- lade lui-même est amélioré par la chaleur.
dentition. II est vrai que nombre d’enfants
rées par la chaleur, à l’exception de celles Par conséquent, ceci étant bien un fait par-
souffrent d’irritation cérébrale, de convul-
des dents et des mâchoires. Douleurs den- ticulier, il doit être acquis que les douleurs,
sions, de troubles gastriques et de vomisse-
taires, douleurs dans les dents améliorées si habituellement aggravées par la chaleur,
ments pendant la période de dentition, mais
sont celles des dents.
par le froid, et aggravées par la chaleur, tan-
je dis que la dentition ne devrait pas être un
état maladif ; elle devrait se faire normale- dis que les douleurs d’oreille et les douleurs La partie la plus importante de CHAMO-
ment. S’ils étaient vraiment en bonne santé, dans les membres sont améliorées par la MILLA est son état mental. Celui-ci inté-
les enfants perceraient leurs dents sans au- chaleur. resse tout l’organisme, et vous verrez que
cune souffrance. Mais nous avons à lutter Vous trouverez dans le texte des expéri- dans chaque région dont nous aurons à nous
contre cet état d’irritabilité, cette hypersen- mentations, sous la rubrique «Température occuper, chaque partie que nous aurons à
sibilité qui empêchent l’enfant de dormir. Il et temps», le symptôme «Les douleurs sont étudier porte la marque de l’état mental du
se réveille comme pris de rêves terrifiants. aggravées par la chaleur», souligné deux patient. Ce remède a plus de symptômes
Il se réveille surexcité, vomit, a de la diar- fois comme s’il s’agissait là du symptôme le mentaux qu’il n’a de symptômes dans au-
rhée - une diarrhée verte, glaireuse, comme plus important de tout le remède ; puis, au- cune autre région.
de l’herbe hachée - diarrhée fétide en liai- dessous, non souligné, «Sensible au froid. Sujet pleurard ; «geint piteusement, irri-
son avec la dentition. Ces symptômes sur- Frissonnant», et «Amélioré par la chaleur» ; table». L’irritabilité est si grande qu’elle se
viennent lorsque l’enfant a été mal surveillé, mais, en fait, les douleurs qui sont aggra- manifeste parfois d’une bien singulière fa-
ou que peut-être la mère n’était pas vrai- vées par la chaleur siègent aux dents et aux çon. La malade paraît être affolée par les

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douleurs, et elle en perd, du coup, tout ce lance les objets droit à travers la pièce. Il est-il en continuel changement. Il n’est ja-
qu’elle avait de prudence et de savoir-vivre. frappe la figure de sa nourrice parce qu’elle mais satisfait, il semble n’avoir pas de paix.
Perte de l’altruisme ; elle n’a aucune consi- a voulu prendre une chose ou l’autre dont Quand il a des douleurs d’oreille, les élan-
dération pour les sentiments des autres ; le petit bonhomme ne voulait pas, encore cements aigus arrachent à l’enfant des cris
elle va simplement entrer en querelle ou en qu’il l’eût demandée. Caprice. Il semble que perçants. Il porte la main à l’oreille ; les dou-
discussion, sans égard pour les sentiments les douleurs et les souffrances soient parfois leurs occasionnent souvent ce ton aigu et
de quiconque. Ainsi, dans votre pratique, améliorées par le mouvement passif, et ceci perçant de la voix. L’adulte qui souffre ne
ne soyez pas surpris, en arrivant au chevet plus particulièrement chez l’enfant. Les dou- peut pas se tenir tranquille, tant les douleurs
d’une malade en travail, qui est recrue de leurs semblent s’amender lorsqu’on porte sont aiguës ; ce n’est pas qu’elles soient tou-
douleur et de souffrance, si vous l’entendez l’enfant, si bien qu’il veut être constamment jours réellement améliorées par le mouve-
dire : «Docteur, je n’ai pas besoin de vous ; porté. Cela se vérifie dans la colique et les ment, mais elles semblent l’être. Les ma-
allez-vous en !» Encore est-elle précisément troubles intestinaux. Cela se vérifie dans les lades bougent parce qu’ils ne peuvent pas
une femme qui, en d’autres circonstances, douleurs d’oreille ; cela se vérifie dans les arriver à se tenir tranquilles. Ainsi le malade
passerait pour une dame. Les douleurs af- accès de fièvre vespéraux, dans les ma- CHAMOMILLA se tourne et se retourne dans
freuses qu’elle ressent la poussent à la fré- laises généraux dus au froid et les accidents le lit, s’il est au lit ; pas un instant de quié-
nésie, et cette frénésie, cette hypersensibi- de la dentition. On est obligé de porter tude. Et, allant de pair avec tous ces symp-
lité à la douleur sont liées à l’état mental. les enfants. La nourrice est forcée de por- tômes, la même irritabilité. S’excite violem-
Elle est incapable de réfréner son humeur, ter constamment l’enfant. ment contre la douleur ; se met en colère
et son humeur est chauffée à blanc. après elle ; irritable à propos de sa souf-
D’autre part, il y a l’agitation et le caprice
france, va gronder contre sa douleur, tant
L’enfant, lui, geint et crie, et ciachotte, à l’égard des membres de la famille. L’enfant
celle-ci est torturante.
à propos de tout. Il a, à chaque minute, un parcourt deux ou trois fois la chambre de
nouveau désir. Il refuse tout ce qu’il a de- long en large avec la nourrice, puis le voilà Répugnance à parler et agressivité. La
mandé. Qu’il s’agisse de quelque chose à qui tend les bras à sa mère ; il fait deux ou malade reste constamment assise, médi-
manger, d’un objet pour jouer, de ses jouets, trois allées et venues dans la pièce avec elle, tant sur elle-même lorsque les douleurs sont
lorsqu’on le tend à l’enfant, il le jette. Il et le voici qui veut aller à son père, et ainsi absentes. CHAMOMILLA a de la mélancolie

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et des souffrances mentales en dehors de fièvres, CHAMOMILLA est capable de guérir la tête aussitôt que l’attention s’est portée
toute douleur physique ; la malade CHAMO- quand est présent l’état mental et que les sur elle, améliorée en appliquant l’esprit à
MILLA est alors assise, absorbée dans ses symptômes, dans les sphères atteintes, sont quelqu’autre chose ou en s’occupant, en se
pensées -dans une sorte d’introspection. On présents. forçant à faire quelque chose ou à penser à
ne peut pas en tirer un mot ; tristesse. On Les maux de tête de CHAMOMILLA se quelque autre chose. Congestion de la tête.
ne peut pas toucher l’enfant CHAMOMILLA. rencontrent chez les sujets sensibles, les Violente névralgie de la face, des dents, de
Il veut faire ce qui lui plaît. Il veut changer ; femmes sensibles. Sujets nerveux, surme- l’oreille, des côtés de la tête. Les douleurs
il veut quelque chose de nouveau. Les ré- nés, très fatigués, constamment en mouve- de l’intérieur de la bouche sont améliorées
ponses, aussi bien de l’adulte que de l’en- ment ; femmes émotionnables, qui souffrent par le froid, les douleurs de l’oreille et des
fant, sont agressives. exagérément de leurs douleurs. Un léger côtés de la tête sont améliorées par la cha-
mal de tête lui paraît énorme. Douleurs leur ; l’otalgie est améliorée par la chaleur.
Des maladies sont provoquées par une
contradiction, par une colère. Il survient des de battement, de déchirure, d’éclatement. Il y a des douleurs dans les yeux. Inflam-
convulsions à la suite d’une colère. Quand Maux de tête congestifs. Aggravés quand on mation des yeux avec saignement. Emission
l’enfant est atteint de coqueluche, il aura pense à la douleur, ou lorsqu’on fixe l’esprit de sérosité sanguinolente par les yeux chez
une quinte de toux, une toux spasmodique sur ses souffrances. Les maux de tête sont le nouveau-né. CHAMOMILLA la guérira s’il y
si on l’irrite. Il s’emportera, deviendra rouge, aggravés le soir. Le moment spécial où s’ag- a de l’irritabilité de caractère. Ecoulements
puis se mettra à tousser. Hargneux. «Que- gravent de nombreux maux se situe dans la abondants et irritants ; écoulements jaunes ;
relleur, facile à chagriner ou à mettre en co- soirée, à 9 heures. Quelquefois 9 heures du écoulements de matières purulentes par les
lère ; troubles quand on le froisse.» Tel est matin et quelquefois 9 heures du soir. Les yeux. Pression violente dans l’orbite. Lar-
l’état mental ; et, comme j’en ai fait la re- états fébriles s’aggravent à 9 heures du ma- moiement accompagnant un coryza avec
marque on trouvera cet état mental partout tin. Les douleurs sont aggravées le soir, et éter-nuements. Obstruction du nez. Maux de
où il existe un état inflammatoire auquel plus particulièrement autour de 9 heures. tête, irritabilité. En association avec cela, on
s’applique CHAMOMILLA. Dans la pneumo- Douleurs de piqûre, de déchirure, dans trouve un symptôme : «face rouge et chaude
nie, la bronchite, la laryngite, l’inflammation les tempes et la tête, douleurs erratiques d’un côté, pâle de l’autre.»
de l’oreille, l’érysipèle, les céphalées, les dans les tempes. Douleur de pression dans En accord avec le remède dans son en-

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semble, l’ouïe est très sensible. Rugisse- de la face sur un seul côté et souvent avec de la scarlatine que nous aurons des ma-
ments, tintements, chants dans les oreilles. des douleurs dans la tête et dans les mâ- nifestations de CHAMOMILLA. Transpiration
Douleurs piquantes dans les oreilles, amé- choires. Coryza avec écoulement filant, âcre de la tête, rougeur d’un seul côté de la
liorées par la chaleur. Otalgie avec pression. et perte de l’odorat ; perte de l’odorat se face. «Gonflement unilatéral de la joue»,
On peut voir le petit enfant, lorsqu’arrive la prolongeant aussi longtemps que dure le c’est-à-dire crise inflammatoire avec rou-
douleur, rabattre brusquement la main sur rhume. geur de plus en plus accentuée, et finale-
son oreille et pitoyablement geindre, hurler Douleurs de déchirure dans la face, pou- ment couleur pourpre tendant à l’érysipèle
et pousser des cris aigus. Violente douleur vant englober à la fois les dents et les ré- avec les symptômes mentaux du remède.
dans l’oreille. Si l’enfant est assez âgé pour gions externes de la face. Il n’est pas ex- Face chaude, rougeur d’un seul côté, brûlure
parler, il se plaindra de chaleur à l’oreille ceptionnel de voir une femme très sensible, à la face, névralgie de la face.
et d’une sensation de réplétion, comme si si elle est troublée par un chagrin, si elle a Le fait de prendre dans la bouche
l’oreille était obstruée ou bouchée. Parmi été agacée par sa domestique, aller dans sa quelque chose de chaud provoquera du mal
les adultes, il existe des femmes nerveuses, chambre et souffrir à la face atrocement à la
de dents, et quelquefois de la brûlure et
sensibles qui ne peuvent pas voyager dans suite de cette surexcitation ou de cette co-des battements dans la racine des dents ;
le vent sans bien se couvrir les oreilles. Leurs lère. Si c’est l’innervation externe de la face
douleurs de déchirure, d’élancements, de pi-
oreilles sont très sensibles à l’air, tandis que qui est en cause, les douleurs seront amé- qûres, aggravées en parlant, aggravées au
les autres parties du visage et de la tête ne liorées par la chaleur, mais lorsque ce sontgrand air, aggravées dans une pièce chaude
le craignent pas. On trouve certains malades les dents qui sont atteintes, les douleurs se-
ou en se réchauffant dans le lit. Tout ce
qui ne peuvent pas supporter que l’air leur ront améliorées par le froid. Chaleur de la qui réchauffe le corps aggravera le mal aux
touche le cou. D’autres se couvrent davan- face alors que le reste du corps est froid. dents ; il est amélioré en gardant dans la
tage entre les épaules. CHAMOMILLA choi- «Transpiration de la face après avoir mangé bouche un liquide froid. Douleur de dents
sit les oreilles. Le corps entier est sensible à ou bu.» C’est un trait commun de ce remède qui est complètement silencieuse le jour ;
l’air et au froid, et il a besoin d’être couvert que d’avoir une transpiration localisée à laaussitôt qu’arrive la nuit et que le malade
d’une quantité de vêtements. tête, à tout le cuir chevelu. entre dans un lit chaud, alors commencent
Eternuements, coryza aqueux. Chaleur Parfois c’est au cours de la rougeole ou ses douleurs d’élancement et de déchirure ;

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avec l’irritabilité, l’hypersensibilité à la dou- l’enfant CHAMOMILLA tenir un verre d’eau tables que la douleur fait particulièrement
leur, l’état mental, la chaleur de la tête, vous froide contre ses gencives ; le petit être a souffrir, qui se mettent facilement en colère,
avez là le mal aux dents de CHAMOMILLA. de l’inflammation des gencives, les gencives dont la surexcitation est perpétuelle. C’est
«Gonflement et inflammation des gen- douloureuses, la sortie des dents est doulou- l’état mental de CHAMOMILLA qui détermine
cives. Menace d’abcès des gencives. Dou- reuse, et il semble qu’il ait besoin de prolon- s’il y a lieu de donner CHAMOMILLA dans un
leur dentaire en entrant dans une pièce ger le froid dans la bouche. Lorsque le sujet mal de gorge.
chaude», alors qu’elle était améliorée à l’air est aussi jeune, on ne croirait pas qu’il est «Manque d’appétit. Grande soif pour
froid. Ce mal aux dents est de ceux que peut capable de se rendre compte du bien qu’il l’eau froide et désir de boissons acides. Soif
provoquer un coup de froid, l’exposition à peut éprouver à utiliser ainsi le bord froid du inextinguible.» Aversion pour le café, les
l’air froid, alorsqu’on est en sueur, et ce- verre. Odeur fétide venant de la bouche. boissons chaudes, les potages et les ali-
pendant le mal aux dents lui-même, lorsqu’il Les spasmes qui atteignent l’enfant un ments liquides. L’aversion pour le café est
est présent, est amélioré par le froid. «Malpeu partout affectent volontiers le larynx, chose étrange. CHAMOMILLA et le café se
aux dents par courant d’air.» «Amélioré en et parfois ils affectent le larynx sans intéres- ressemblent beaucoup quant à la sensibilité
mangeant des aliments froids. Pire avant mi-ser d’autre région. «Spasme du larynx pen- générale de l’organisme. Ils s’antidotent ré-
nuit.» La plupart des accidents de CHAMO- dant la toux, ou sans toux. Constriction spas- ciproquement. Chez les personnes ayant fait
MILLA, qui surviennent dans la soirée ou à modique du larynx ; engouement ; spasmes abus de café, chez les gardes qui boivent du
la nuit, s’amendent aux environs de minuit, de la gorge, qui est douloureuse et enflam- café pour se tenir éveillées la nuit et pou-
ou parfois avant minuit. De minuit jusqu’au mée.» CHAMOMILLA guérit le mal de gorge voir veiller leur malade, chez les personnes
matin, presque tous les malaises de CHAMO- lorsque la gorge est d’une rougeur uniforme, faisant une consommation de café exces-
MILLA sont absents. Beaucoup d’entre eux s’étendant à peu près d’une façon uniforme sive quand elles sont fatiguées et surme-
n’existent pas pendant la journée. Il y a une
sur la gorge entière, avec gonflement consi- nées, CHAMOMILLA est son antidote. «Soif
aggravation dans la première partie de la dérable. Inflammation des amygdales. Forte et chaleur en même temps que les dou-
nuit. rougeur ; en même temps, on retrouve l’état leurs.» Quand les douleurs arrivent peu im-
«Les dents semblent trop longues ; gon- mental. Jamais le remède ne guérira un mal porte en quel point, la malade est prise de
flement des gencives.» On verra souvent de gorge, sauf dans ces tempéraments irri- chaleur et quelquefois devient réellement

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fiévreuse. Rougeur de la face, en particulier même si elle n’a plus rien à vomir. CHAMO- leurs que l’on appelle coliques. Crampes
d’un côté. Tête chaude ; irritabilité extrême. MILLA arrêtera cela, dès la première dose, dans les intestins : douleurs de coliques.
CHAMOMILLA a beaucoup de vomisse- en quelques minutes, et c’est là le seul re- Quelquefois, sensation d’étreinte, comme si
ments. Eructation de gaz qui ont l’odeur mède dont vous aurez besoin. Le remède ar- l’on avait besoin d’aller à la selle. L’abdomen
de l’hydrogène sulfuré. Le malade CHAMO- rêtera toujours le vomissement de la mor- est distendu comme un
MILLA a de violentes envies de vomir. Il fait phine après que l’effet massif de la mor- tambour. Les applications chaudes
de violents efforts pour vomir. Il lui semble phine se sera dissipé et que surviendra le peuvent quelquefois améliorer. «Coliques
qu’il va se déchirer l’estomac. Il est couvert vomissement. en urinant» (c’est un symptôme rare). «Co-
de sueurs froides. Epuisé. C’est exactement Colique, surtout chez les tout petits, chez liques le matin. Abdomen tympanique.»
là ce que produit la morphine. Peut-être les nourrissons. Douleur dans l’estomac et La selle la plus typique de CHAMOMILLA
avez-vous vu un malade qui en a reçu d’un l’abdomen. L’enfant se plie en deux et crie, est vert d’herbe, ou comme des oeufs
médecin une dose excessive - j’espère bien donne des coups de pieds : il veut qu’on le brouillés23 (1), ou comme les deux brouillés
que vous n’en verrez jamais un qui aura reçu porte, il est extrêmement irritable ; la crise ensemble (1) ; jaune et blanche, mélangée
une dose excessive par vos soins - peut-être survient dans la soirée ; un côté de la face de mucus qui est vert d’herbe, comme de
n’en avez-vous pas vu : alors ne vous inquié- est rouge, l’autre pâle ; il demande des ob- l’herbe hachée ; des épinards hachés. Selles
tez pas, vous en verrez toujours assez tôt. jets et quand on les lui a donnés, il n’en veut ver-dâtres, glaireuses, liquide verdâtre. Les
Mais si vous vous trouvez dans une ville où plus : voilà la colique venteuse. Elle dure sujets assez âgés pour exprimer leurs sen-
il y ait un médecin allopathe et qu’il lui ar- une fraction de minute, puis tout s’arrange. sations au cours de l’expérimentation vous
rive de donner de la morphine à une de ces Cela fait voir qu’il s’agit d’une crampe, d’une disent qu’ils ont eu une sensation de chaleur
malades hypersensibles, le remède pourra crampe par gaz. au passage de la selle. Celle-ci a une odeur
soulager sa douleur pour un moment, mais L’adulte, lorsqu’il ressent ces symp- d’hydrogène sulfuré. Selle abondante ; selle
ensuite viendront ces affreuses éructations ; tômes, décrit ses douleurs comme cou- pauvre, avec efforts dysentériques. Diar-
la malade va avoir des haut-le-cour et vo- pantes, brûlantes, comme des tranchées. rhée aqueuse, six ou huit évacuations quo-
mir, puis continuer d’avoir des haut-le-cour, Tranchées : évidemment, telles sont les dou- tidiennes ; diarrhée muqueuse. Selle verte,
23 (1) Le texte anglais dit «choped eggs» : oeufs hachés ; et «these two choped up» : ces deux-ci hachés ensemble. (N.d.T.)

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aqueuse, de matières et mucus. «Selle brun eu quelque cause de vive irritation. Irritabi- la partie antérieure, crises de syncopes,
jaunâtre. »On peut avoir aussi de la consti- lité sexuelle, émotion, trouble d’ordre psy- membres froids, soif vive.»
pation avec incapacité de faire l’effort né- chique, amèneront des crampes à la période
Dans la grossesse, la femme peut
cessaire. Faiblesse paralytique du rectum, menstruelle chez une femme qui n’est pas
présenter aussi un état de CHAMOMILLA.
inactivité du rectum. Beaucoup de prurit et sujette aux crampes l’affectant comme si
Contractions irrégulières ; fausses douleurs
sensation d’excoriation de la région, en par- elle avait pris froid.
de travail ressenties en des endroits anor-
ticulier le soir. L’anus «fait la moue» avec un
CHAMOMILLA est un remède très utile maux. Douleurs de travail qui se font trop
aspect de gonflement et de rougeur.
dans la dysménorrhée membraneuse, état sentir dans le dos. Contractions qui sont au
Cette femme que je viens de décrire, qui a peut-être existé depuis la première pé- plus haut degré, douloureuses, coupantes,
hypersensible à la douleur, agressive, souf- riode menstruelle. Chaque mois, la femme déchirantes, provoquant des cris aigus. Tel-
frant intensément pour une légère douleur, rejette une petite formation membraneuse. lement irritable qu’elle s’emporte contre
présente un bon nombre de symptômes à Celle-ci est rejetée avec de violentes dou- ses douleurs ; qu’elle s’emporte contre le
la période menstruelle. Le flux menstruel leurs expulsives, et souvent avec des médecin ; qu’elle s’emporte contre tout le
est noir, en caillots, fétide..«Douleurs en caillots. CHAMOMILLA peut ici être palliatif. monde ; elle met le médecin à la porte de
crampe de l’utérus, douleurs de serrement, Ce n’est pas le remède constitutionnel liqui- la chambre ; elle met la garde dehors, après
tranchées, améliorées par la chaleur.» «Hy- dant la situation et empêchant la formation quoi elle la rappelle ; elle refuse ce qu’on lui
persensible à la douleur» dans toutes les ultérieure de cette membrane, comme c’est offre. Douleurs de travail qui donnent une
douleurs et tous les accidents, avec l’état le cas des antipsoriques plus profonds, mais contraction par-ci, une contraction par-là, et
mental : irritabilité, aggressivité, à la période il est souvent palliatif dans les crises les plus des crampes, ce qui montre que certaines
menstruelle. Qu’il s’agisse d’une ménorra- intenses avec état mental d’irritabilité, état fibres de l’utérus se contractent dans une di-
gie ou d’une métror-ragie, il y a des caillots fébrile amélioré par la chaleur, crampes et rection, et certaines autres fibres dans une
noirs abondants. «Colique menstruelle à la contractions rappelant les douleurs du tra- autre. Il n’y a pas cette contraction uniforme,
suite d’une colère», ce qui veut dire vio- vail. «Leucorrhée jaune avec cuisson. Règles régulière, qui devrait avoir lieu dans l’expul-
lentes douleurs en crampe dans l’utérus trop abondantes ; sang foncé, presque noir, sion du contenu de l’utérus : expulsion d’une
pendant la menstruation, si la malade a en caillots, avec douleurs allant du dos vers môle, ou expulsion d’un enfant.

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Un médecin qui peut avoir sous ses soins provocatrice pour mettre en évidence les tionnels décelés en dehors des périodes de
la femme enceinte pendant la période de états que renferme la constitution. La gros- grossesse, parce qu’ils sont tous le témoi-
gestation devrait être capable de choisir des sesse constitue par conséquent, une époque gnage d’un trouble bien spécial à cette seule
remèdes pour supprimer ces contractions ir- favorable pour que le médecin homéopathe malade. Et c’est la malade qu’il faut trai-
régulières de l’utérus ou pour les empêcher puisse étudier le cas et donner à cette ter, et non une maladie. C’est simplement
quand vient le temps du travail. Alors les femme un remède constitutionnel fondé sur une autre forme de troubles, de désordres
douleurs ne sont pas si fortes. La femme ces symptômes, et qui, non seulement, de l’organisme qu’on voit pendant la gros-
ressent les contractions, mais dans nombre va effacer ces symptômes-ci et la prépa- sesse.
de cas, elles sont indolores. On ne peut rer pour ses couches, mais supprimer une Les accidents qu’atteint CHAMOMILLA au
pas toujours préparer les femmes ; elles ne bonne partie des désordres de son orga- moment de l’accouchement, soit pendant
l’acceptent pas toujours. Les femmes ont nisme ; après quoi elle poursuivra sa vie, li- l’accouchement lui-même, soit dans le post-
plus de tendance à être volontaires et ca- bérée de beaucoup de malaises, guérie de partum, sont des contractions irrégulières
pricieuses et à en faire à leur tête dans nombreux états qui, peut-être, ne se se- semblables à des contractions en sablier .
le temps qui précède immédiatement les raient pas révélés jusqu’à ce que quelque «Rigidité du col.» Après les couches, dou-
couches qu’à tout autre moment. Il faudrait autre occasion ne les ait mis en évidence. leurs du post-partum. Avec tous ces symp-
qu’une femme soit en traitement tout le
Une femme qui comprend bien l’homéo- tômes le même état mental, la même hy-
temps de la gestation et parfois plus long-
pathie devrait se soumettre régulièrement à persensibilité à la douleur. «Hémorragie du
temps. La gestation est une occasion pour
un traitement constitutionnel au cours de la post-partum.»
la femme de se faire traiter. Il apparaît
gestation, c’est-à-dire devrait veiller à ins- A chaque fois que le nourrisson est mis
alors des symptômes représentatifs de son
truire minutieusement le médecin de tout au sein, crampe dans l’utérus, crampe dans
état morbide qui ne se font jour à aucune
ce qui ne va pas, donner tous les détails, le dos. CHAMOMILLA guérit l’une ou l’autre,
époque.
toutes les souffrances, tous les troubles, qui ou toutes les deux. Les deux principaux re-
Si elle présente un état psorique, celui-ci puissent lui servir à étudier le cas. Les faits mèdes sur lesquels on peut compter pour
peut rester en sommeil jusqu’à ce survienne qu’on peut observer au cours de la gesta- ces états, crampe dans le dos et crampe
une grossesse, qui pourra agir comme cause tion sont à ajouter aux symptômes constitu- dans l’abdomen à chaque fois que l’enfant

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Chamomilla

prend le sein, sont CHAMOMILLA et PUL- losophe après une dose de CHAMOMILLA, et La toux, les affections de la poitrine, du
SATILLA. Ce sont deux remèdes nettement souvent s’endort. larynx, s’aggravent généralement la nuit ;
différents dans leur sphère mentale. L’un l’état fébrile survient la nuit dans les rhumes
Il y a beaucoup de crises de suffoca-
est doux et aimable, bien que capricieux ; de CHAMOMILLA, dans la coqueluche de
tion et des difficultés de respiration, d’in-
l’autre est agressif et irritable. Tous les deux CHAMOMILLA, dans les accidents thora-
flammation du larynx, etc., dont il est fa-
sont sensibles à la douleur, mais CHAMO- ciques de CHAMOMILLA. La plupart des af-
cile de parcourir la liste. La toux de CHAMO-
MILLA est de beaucoup plus sensible à la fections de CHAMOMILLA s’améliorent après
MILLA offre quelques particularités notables.
douleur que PULSATILLA. minuit. Elles sont aggravées de 9 heures à
C’est une toux dure, une toux sèche, ha-
minuit. «Toux sèche, pire la nuit et pendant
CHAMOMILLA a de l’inflammation des chée. L’enfant s’endort le soir, puis tousse
le sommeil.» Toux sèche quand on a pris
glandes mammaires. Vous ne pouvez pas sans s’éveiller ; il tousse tout en dormant.
froid ; toux râpeuse, raclante, chez l’enfant
établir une prescription pour cela sans avoir Il est un peu fiévreux, a pris froid et a de
en hiver, avec chatouillement dans la fos-
des symptômes complémentaires et je suis la rougeur d’un côté de la face ; il est har-
sette sus-sternale, pire la nuit. Toux sèche
certain que vous reconnaîtrez une malade gneux quand il est éveillé. L’enfant s’irrite fa-
continuant pendant le sommeil ; améliora-
CHAMOMILLA. La femme est prise de convul- cilement lorsqu’il est enrhumé, qu’il tousse
tion de la toux par la chaleur du lit. CHA-
sions. Dans le début du travail, voilà le mari un peu et qu’on a remarqué la menace im-
MOMILLA est un remède fort commun dans
qui entre dans la pièce avec quelque brus- minente d’un peu de dérangement du côté
la coqueluche, lorsque l’enfant veut être
querie pour «recommander à sa femme de du larynx et des conduits bronchiques ; tout
porté ; sa nourrice en est constamment oc-
bien se comporter !». Elle en devient folle d’un coup il devient plus excitable, veut se
cupée. Il tousse, a des haut-le-coeur et vo-
et elle est prise de convulsions. Le méde- faire porter, et si on le contrarie ou qu’il se
mit ; il est très irritable et capricieux dans
cin a peut-être précisément refusé de voir mette en colère, le voilà qui est pris d’une
tous ses désirs, et tousse en dormant.
que ce remède était indiqué, mais à pré- rude quinte de toux, qui tousse et qui vo-
sent il se dit : «Allons, allons, pourquoi n’ai-je mit. «Quintes de toux par suite de colère.» Vous pouvez, maintenant aisément dis-
pas pensé à cette femme une dose de CHA- C’est-à-dire qu’il tousse déjà du fait qu’il a cerner les symptômes de poitrine. Ils vont
MOMILLA ? Si je l’avais fait, j’aurais empê- un rhume ou de la toux, et s’il se met en co- de pair avec les symptômes mentaux, l’irri-
ché ces convulsions.» Elle devient très phi- lère il a une quinte de toux. tation et la toux. La toux venant de la poi-

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trine est à peine différente de la toux ve- ont parlé à ce propos, de douleurs paraly- du lit la nuit avec soubresauts des membres.
nant du larynx et de la toux de rhume. C’est santes. Hypersensibilité à la douleur. Grande irritabi-
la même toux de CHAMOMILLA. Toux pen- Convulsions des extrémités, convulsions lité.
dant le sommeil. de tout le corps. «Crampes dans les jambes Le malade CHAMOMILLA ne peut pas
s’endormir le soir. Il a envie de dormir,
Avec la plupart des affections, fièvre, et les mollets. Douleurs déchirantes dans les
comme BELLADONA, mais ne peut pas s’en-
rhume, accidents aigus et petites crises, il y pieds, faisant suite à un violent frisson. Brû-
dormir. S’il s’apaise dans la journée, il a en-
a des brûlures des extrémités. Douleurs pi- lure de la plante des pieds la nuit. Met les
vie de dormir, mais dès qu’arrive le moment
quantes dans les membres. Crampes dans pieds hors du lit.» Toute la vieille routine thé-
de se mettre au lit, il est bien réveillé ; il est
les muscles. Les membres s’endorment. rapeutique veut que lorsqu’on sait le malade
insomniaque et agité la nuit, en particulier
Avec les douleurs dans les membres et quel- enclin à mettre les pieds hors du lit, on lui
dans sa première partie. Parfois le malade
quefois dans d’autres régions, mais plus donne SULFUR, bien qu’il existe une longue
CHAMOMILLA se remplit de telles imagina-
spécialement dans les membres, il y a une liste de remèdes avec chaleur des pieds,
tions et s’excite à tel point pendant la pre-
sensation d’engourdissement ou des brûlure des plantes, et tous, cela va sans
mière partie de la nuit, dans ses efforts pour
douleurs avec sensation de membres morts, dire, mettent les pieds hors du lit pour les
s’endormir, que lorsqu’il arrive à le faire il
douleurs accompagnées d’une sensation rafraîchir. Il n’y a aucune raison pour qu’ils
tressaute et se tord, a des rêves horribles et
d’engourdissement, parfois perte presque soient tous traités par SULFUR.
souffre beaucoup. «Rêves anxieux. Voit des
complète de la sensibilité de la peau, tandis Un autre trait des douleurs qui sur-
apparitions horribles, et sursaute ; rêve d’ac-
que les douleurs le long des nerfs à grand viennent la nuit, parfois avant minuit, en
cidents fatals.» S’use l’esprit à essayer de
trajet, dans les membres restent très vio- est la violence, si grande que la malade ne
s’endormir et s’épuise. 
lentes, et que le malade reste tout aussi peut pas se tenir tranquille. Quand l’enfant
sensible à la douleur qu’à d’autres mo- souffre, il veut qu’on le porte. Cela paraît
ments. Sensibilité extrême à la douleur, lui faire du bien. Lorsque l’adulte souffre la
alors que les douleurs elles-mêmes en- nuit, au lit, il se lève et arpente le plancher.
traînent à leur suite une sensation d’en- Douleurs qui engourdissent, douleurs amé-
gourdissement. Des ouvrages antérieurs liorées par la chaleur, douleurs qui le tirent

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Chamomilla

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jaunisse.» Ce remède peut agir semble-t- point d’en pleurer. Répugne à l’effort men-
il, sur tous les organes, mais presque tou- tal et à la conversation. Si vous examinez
jours il affecte le foie en même temps. Il les remèdes qui agissent primitivement sur
convient aux sujets que nos grands-parents le foie, qui ralentissent l’action du foie, vous
Chelidonium et les médecins de leur temps appelaient
les «bilieux». Le malade est généralement
y trouverez le terme «mélancolie».
Avec les troubles cardiaques, grande ex-
«bilieux», il a des nausées et des vomisse- citation. Avec les troubles hépatiques, ra-
ments. Dilatation des veines. Coloration gris lentissement de l’activité mentale, incapa-
Quoiqu’il guérisse certains états chroniques,
jaunâtre de la peau. cité de faire un travail mental, pesanteur
CHELIDONIUM est un remède qui convient
plutôt aux maladies aiguës. Ce n’est pas un Ses expérimentations ont mis en évi- de l’esprit, impossibilité de penser, de réflé-
remède d’action très profonde. Il est un peu dence très peu de symptômes mentaux, chir, lenteur du pouls. Inertie de tout l’orga-
comme BRYONIA sur le plan général et en pas assez pour nous donner un bon aperçu nisme. Le sen-sorium est très fréquemment
ce qui regarde sa longueur et sa profon- de ses désirs et aversions. Ils ne nous per- perturbé, et le malade est étourdi. «Les ob-
deur d’action. On l’a utilisé principalement mettent pas de nous faire une idée claire de jets tournent en rond.» Le vertige ne cesse
dans les catharres gastriques et intestinaux, ses facultés intellectuelles. Il a besoin d’être qu’avec l’apparition de nausées et parfois
dans les troubles hépatiques aigus et semi- ré-expérimenté, quoiqu’en bien des régions de vomissements. «La sensation que tout
chroniques et dans les pneumonies droites. on en a fait de surabondantes expérimenta- tourne dans la tête est si forte qu’il vo-
La peau est chez lui fréquemment jau- tions. «Tristesse et anxiété.» La rumination mit. Confusion mentale. Perte de connais-
nâtre et elle fonce progressivement pour sur un ennui ou sur un autre est un symp- sance et défaillance.» Les vertiges de ce
présenter une coloration de jaunisse franche tôme qui domine généralement l’état men- genre sont aussi des caractéristiques cou-
à l’occasion de ces troubles. Gastrites semi- tal. «Anxiété, qui ne lui laisse aucun repos», rantes des troubles hépatiques.
chroniques, avec jaunisse. «Catharre gastro- et le tourmente jour et nuit. Triste, comme Les symptômes mentaux sont plus ou
duodénal. Congestion et endolorissement si elle avait commis un crime ; comme s’il moins présents avec les symptômes hépa-
du foie, avec jaunisse. Pneumonie droite, allait se passer quelque chose de terrible. tiques suivants. Douleurs sourdes ; «endo-
compliquée de troubles hépatiques ou de Si triste qu’elle pense en mourir. Abattu au lorissement». Douleurs à type de meurtris-

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Chelidonium

sure. Sensibilité du foie au toucher. Dou- droit du foie jusque dans le dos. «Douleurs ritation en égratignant dans son chemine-
leurs qui semblent occuper tout le lobe droit partant de la région du foie, envoyant des ment la muqueuse du canal.
du foie, donnant une sensation de réplétion. élancements vers le dos et les épaules. Dou- Quand la douleur est déchirante, lanci-
Pression vers le haut, avec difficulté à respi- leur spasmodique dans la région du foie. nante, en coups de poignard, et irradie vers
rer. Pression vers le bas, en corrélation avec Douleur pesante dans la région du foie.» Ce le dos, CHELIDONIUM la guérira. Au moment
des troubles gastriques, avec la nausée et remède a révélé son efficacité dans des cas où il calme la colique le malade dit : «Oh !
le vomissement. Enfin douleur particulière- semi-chroniques ou même aigus de conges- quel soulagement, la douleur a disparu !»
ment vive sous l’omoplate droite. «Dou- tion ou d’inflammation du foie, avec sensa- Le remède a détendu le spasme, le canal
leurs sourdes sous l’omoplate droite ; dou- tion de réplétion et augmentation de volume s’ouvre et le calcul passe et chemine le long
leurs aiguës, lancinantes sous l’omoplate de l’organe. L’hypocondre droit est tendu et du canal cholédoque. Tout remède qui est in-
droite» ; qui se compliquent encore de pneu- sensible à la pression. diqué par les symptômes guérira la colique
monie de pleurésie. CHELIDONUM guérit la hépatique.
CHELIDONIUM a guéri des coliques hé-
pneumonie et la pleurésie ; il guérit diffé- Un malade alité, qui a très chaud, qui est
patiques. Les médecins qui savent choisir
rentes formes de congestion du foie, quand extrêmement sensible et ne peut pas sup-
un remède soulagent la colique hépatique
les douleurs se propagent d’avant en ar- porter qu’on le touche, qui hurle de dou-
en quelques minutes. Nous avons des re-
rière et sont ressenties à travers la poitrine leur, qui a le visage rouge et la tête très
mèdes qui agissent sur les fibres circulaires
jusque dans le dos. «Sensation de piqûres chaude, avec la colique hépatique, sera sou-
de ces petits tubes que sont les voies bi-
dans la région du foie, irradiant vers le dos lagé en trois minutes par BELLADONA ; mais
liaires en les relâchant et permettant ainsi
à travers le thorax. Douleurs sévères traver- ce tableau n’est pas du tout celui de CHELI-
au calcul de passer sans douleur. Dans un
sant le thorax jusque dans le dos.» DONIUM NATRUM SULF. et bien d’autres re-
état de santé parfait il n’y a naturellement
Certains malades décriront ces douleurs pas de calculs dans la bile contenue dans mèdes ont guéri la crise de colique hépa-
comme des douleurs lancinantes, d’autres la vésicule biliaire ; mais s’il y a des calculs tique en quelques minutes, quand les symp-
comme des douleurs déchirantes, d’autres dans la vésicule, l’un d’eux s’engagera dans tômes concordaient.
encore comme des douleurs aiguës, allant cet étroit canal cystique au moment où il En ce qui concerne la pneumonie, elle
de l’hypocondre droit ou à travers le lobe desserrera son orifice et provoquera une ir- est généralement localisée au côté droit, ou

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Chelidonium

elle se propage de droite à gauche. La laté- NIA. L’un et l’autre sont terriblement aggra- Douleur qui irradie à l’estomac, améliorée
ralité droite est marquée et il n’y a que de vés au mouvement. Mais BRYONIA veut être par la chaleur. Symptômes mentaux amélio-
petites zones du poumon gauche qui sont at- couché sur le côté douloureux, ou sur le dos rés en mangeant. Vif désir de lait chaud, de
teintes. La plèvre est généralement touchée si la pneumonie est principalement locali- liquides chauds. Le foie, ainsi que les symp-
en même temps, aussi y a-t-il des douleurs sée à la partie postérieure du poumon droit. tômes thoraciques et gastriques sont amé-
piquantes et déchirantes. On n’a pas besoin CHELIDONIUM est aggravé au toucher et au liorés en mangeant des aliments chauds.
d’exercer longtemps la médecine avant de mouvement.
«Vomissements bilieux. Haut-le-coeur ;
rencontrer un malade CHELIDONIUM, assis BELLADONA présente cette très violente régurgitations de bile. Nausées et haut-le-
dans son lit avec une fièvre élevée, penché douleur déchirante, fendante de l’hérni- coeur durant une crise d’anxiété.» Tous ces
en avant sur ses coudes, se tenant parfaite- thorax droit avec la pleurésie, mais chez lui symptômes sont habituellement présents au
ment immobile car ce remède a autant d’ag- on ne peut pas toucher ce côté, on ne peut cours des maladies que l’on a décrites. Les
gravation par le mouvement que BRYONIA. pas le presser, il doit se coucher de l’autre douleurs, quand elles deviennent violentes,
Toutes ses douleurs sont extrêmement ag- côté et il ne peut pas bouger. Il ne peut paraissent percer l’estomac et provoquer
gravées par le mouvement. Ce malade est pas supporter une secousse donnée au lit, à des vomissements. Elles sont améliorées
assis avec une douleur qui le transperce ; cause de son extrême sensibilité au mouve- par quelque chose de chaud, «Sensation
il ne peut pas remuer, il ne peut pas bou- ment. J’ai cité ces trois remèdes parce qu’ils d’angoisse au creux de l’estomac. Douleur
ger sans que la douleur lui traverse le tho- ont des points communs dans ce cas par- gastrique persistante, aggravée par le mou-
rax comme un couteau. Le lendemain vous ticulier, mais en eux-mêmes ils sont diffé- vement et améliorée par les éructations.
constaterez que sa peau a jauni. Si vous le rents. Constriction et sensibilité au creux de l’es-
voyez au début, CHELIDONIUM le soulagera
CHELIDONIUM a une toux violemment tomac.» Tous ces symptômes sont aggra-
et empêchera l’évolution de cette pneumo-
aggravée au mouvement avec les symp- vés au toucher et améliorés en mangeant.
nie. Une pneumonie de ce type n’est pas
tômes de l’hémi-thorax droit, les affec- «Douleur continuelle à l’estomac améliorée
rare chez les enfants et elle est extrême-
tions hépatiques, et avec les troubles men- par la nourriture. Douleur constrictive, pin-
ment courante chez les adultes.
taux qui leur sont fréquemment associés. çante à l’estomac, soulagée en remontant
Ne confondez pas ce remède avec BRYO- Ses douleurs sont améliorées par la chaleur. les jambes, en étant couché sur le côté

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Chelidonium

gauche et en mangeant.» un vomissement de bile. Migraine bilieuse laises de ce remède sont déclenchés par les
Les symptômes oculaires de CHELIDO- de nos ancêtres. changements de temps. Il ne peut pas sup-
NIUM sont nombreux. Douleurs piquantes. Diarrhée bilieuse. Selles argileuses, porter les changements de temps, que ce
«Opacité de la cornée.» Inflammations. pâles, fécaloïdes, comme du mastic, avec soit dans le sens d’un trop grand refroidis-
«Douleur comme une meurtrissure dans les la jaunisse. Selles sans pigments biliaires. sement ou d’un trop grand réchauffement
yeux. Névralgie sus-orbitaire droite.» Dans Selles trop pâles. Selles tout à fait blanches de la température. Affections rhumatismales
bien des cas ce remède préfère le côté droit. chez les enfants. Alternances de diarrhée des épaules, des hanches et des membres
La jaunisse est le symptôme le plus net et de constipation. Selles brunes, blanches, aux changements de temps.
que révèle le visage ; nous pouvons avoir aqueuses, liquides, pâteuses, d’un jaune Avec les maladies du foie, des poumons
aussi le teint gris sale. «Visage pâle, d’un brillant, ou grises teintées de jaune. Emis- ou des organes thoraciques il y a de la toux,
jaune sale.» sion de mucus vert. de la toux spasmodique. La toux chronique
Les maux de tête sont provoqués par Enrouement. «En toussant, douleur la- est violente, spasmodique, sèche et survient
la chaleur, contrairement aux troubles de ryngée et sensation de pression sur le la- en paroxysmes. «Toux spasmodique, sans
l’estomac, du foie, des poumons, etc. Ils rynx.» expectoration». Quand la toux aura duré
sont aggravés au mouvement, à la chaleur, La difficulté à respirer survient au cours quelque temps il y aura un peu d’expecto-
dans une pièce chaude, par les compresses des affections hépatiques, de la pneumo- ration. «Crises répétées de toux brève. Toux
chaudes. C’est en ceci qu’ils diffèrent des nie et des troubles thoraciques en géné- brève, avec expectoration d’un peu de mu-
symptômes généraux ou internes. Il y a de ral. «Respiration difficile, avec courts ac- cus grisâtre. Toux râleuse, fatigante».
nombreuses sortes de maux de tête. Mi- cès de toux. Respiration courte, rapide. An- Dans les membres il y a des douleurs
graines bilieuses périodiques, avec vomis- xiété comme s’il allait suffoquer ; sensa- névralgiques et rhumatismales. Névralgie
sements de bile, occasionnées par l’exposi- tion de quelque chose qui enserre le tho- des membres en général, très violente.
tion à la chaleur, apparues après avoir eu rax et semble devoir entraver la respira- Les membres semblent lourds et raides.
trop chaud, aggravées au mouvement, avec tion». CHELIDONIUM a aussi des crises noc- Membres flasques. Plus tard le malade dé-
désir d’être étendu parfaitement immobile turnes d’asthme humide, qui apparaissent à cline, son coeur s’affaiblit, sa circulation s’af-
dans une pièce sombre et améliorées après chaque changement de temps. Tous les ma- faiblit et il a de l’oedème des membres.

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Chelidonium

Grande agitation. «Tremblement et mouve-


ments convulsifs des membres. Lassitude.
Indolence. Indisposition au travail.»
Les névralgies sont plus fréquentes au
niveau de la tête et de la face que dans
les parties inférieures du corps, dans les
membres et les extrémités.
CHELIDONIUM a de violentes attaques
fébriles, comme on en trouve dans la pneu-
monie où la fièvre est précédée d’un fris-
son, et dans l’inflammation du foie. Il a
guéri des fièvres intermittentes, survenant
l’après-midi et le soir.
Démangeaisons de la peau. Jaunisse. Ce
remède a guéri de vieux ulcères putrides. 

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le vent et la tempête. Aggravé : debout en général. Anxiété le jour et la nuit, mais
(la position debout aggrave de nombreux aggravée le soir et aggravée au cours du
symptômes) ; par la marche en plein air ; par frisson ; anxiété avec peur. Anxiété pendant
le vent et la tempête. la fièvre, même jusqu’à l’égarement. An-
Chininum Faiblesse. Faiblesse en marchant. Aver-
sion pour le mouvement. Ne peut soutenir
xiété au réveil. Peur de la nuit, qu’il ne lui
arrive un malheur ; peur des fantômes. Sur-
arsenicosum un effort physique. Veut s’allonger. Pulsa-
tions dans tout le corps. Hypersensible au
saute en s’endormant et se réveille comme
s’il était effrayé. Esprit submergé par des
toucher ; à la douleur. Douleurs piquantes idées la nuit. Pensées persistantes. Facile-
CHININUM ARSENICOSUM est un remède et déchirantes. ment découragé ; pusillanime. Sentimental.
utile pour les constitutions faibles ; pour les La périodicité est fortement marquée. Pleure. Extrême tristesse, surtout pendant le
malades frileux, pâles, émaciés ; après les Emaciation. Anémie générale croissante. frisson et la fièvre, et quelquefois pendant
hémorragies ; dans les suppurations prolon- S’évanouit à la moindre cause. Muscles re- la transpiration. Désespère pendant le fris-
gées ; dans les diarrhées chroniques, quand lâchés et flasques. Réplétion des vaisseaux son, la fièvre et les souffrances. Devient in-
la faiblesse est le symptôme le plus mar- sanguins. Pouls rapide, faible et irrégu- différent à tout plaisir. Las de la vie. Dégoûté
quant. lier. Tremblement. Les parties enflam- de la vie. Disposition au suicide. Lourdeur de
Ses troubles surviennent la nuit. mées noircissent. l’esprit. Confusion d’esprit le matin au réveil.
Chlorose. Epanchement dans les sé- Aversion pour le travail.
Le grand air aggrave la plupart de ses
maux. Veut être au chaud ; désire des bois- reuses ou oedème. Timide. Méfiant. Mécontent de tout. Faci-
sons et des aliments chauds. Mieux dans Symptômes mentaux apparus après lement froissé ; s’attend à l’insulte. Devient
une pièce chaude. Sensible au froid ; les des excès sexuels ou des pertes de liquides critique à l’égard de ses amis les plus in-
malaises sont aggravés par le froid et en organiques. Le frisson se produit quand on y times. Refuse de parler et reste silencieux.
prenant froid. Tendance à prendre froid. pense. Le mal de tête est aggravé par l’ef- Reste assis des heures en silence sans bou-
Beaucoup de symptômes commencent fort mental. ger. Se met facilement en colère et refuse
en dormant. Ils peuvent être déclenchés par Hypersensible au bruit et hypersensible de parler ou de répondre aux questions. Ir-

521
Chininum arsenicosum

ritable pendant le frisson et au réveil. sion. Grande chaleur dans le front. Conges- au front, surtout du côté droit ; à l’occiput
S’émeut pour des babioles. Scrupuleux tion cérébrale avec grande chaleur dans la après avoir dormi ; dans les régions parié-
pour des riens (SILICEA, THUYA). Grande agi- tête. Sensation de constriction à la tête. Des tales le soir ; dans les tempes et le front ; au
tation la nuit et pendant la fièvre. Agita- troubles apparaissent en se découvrant la vertex. Douleurs battantes.
tion anxieuse, le faisant sortir du lit : l’ame- tête à l’air froid. Douleur brûlante dans la région occipi-
nant au désespoir. Exaltation de l’imagina- Maux de tête : le matin au réveil ; l’après- tale gauche irradiant vers le cou le ma-
tion. Gémit pendant le frisson et la fièvre. Se midi ; mais plus sévères la nuit. Maux de tête tin. Douleur en coups de marteau. Douleur
plaint. Impatience dans les fièvres intermit- nocturnes. Maux de tête provoqués par : comme si la tête allait éclater. Violentes dou-
tentes. Désire des choses dont il ne se sou- l’air froid ; le brut ; un refroidissement ; les leurs lancinantes dans la tête, empêchant
cie pas quand il les a. Oublieux. Faiblesse de règles ; une surexcitation. Mal de tête catar- de dormir. Douleur de meurtrissure sur toute
la mémoire. rhal. Avec le coryza la douleur est violente ; la tête après la fièvre et après avoir dormi.
Divagations. Délire : la nuit ; après elle est aggravée alors par la toux, les se- Douleurs paroxystiques. Douleur pesante ;
une hémorragie. Beaucoup d’imaginations, cousses, après manger. Douleur très aiguë douleur pesante dans le front ; au-dessus
d’illusions ; voit des images, des images ter- pendant le frisson et la fièvre, mais soulagée des yeux ; douleur pesante à l’occiput et aux
rifiantes. Saute du lit pendant la fièvre. Cou- quand la transpiration devient abondante. tempes. Douleurs piquantes et déchirantes
ché dans son lit en état de stupeur dans les Douleurs névralgiques, plus fortes du côté dans la tête. Lourdeur dans la tête le matin.
fièvres lentes. gauche, calmées par le frottement. Mal de Le front se refroidit et se couvre de sueur.
Les vertiges surviennent le soir avec tête d’origine nerveuse, et mal de tête dé- Transpiration sur le front.
des nausées, ou en marchant en plein air. clenché par la surexcitation ou le bruit. Le cuir chevelu est sensible au toucher,
Sensation de quelque chose qui bouge Maux de tête périodiques ; mal de tête tous au passage du peigne et au chignon, pen-
dans le cerveau en remuant la tête ; sensa- les quinze jours. Maux de tête aggravés par : dant les souffrances.
tion de quelque chose qui court précipitam- l’effort mental ; la marche ; un refroidisse- Douleur dans les yeux la nuit. Dou-
ment dans le cerveau et descend le long du ment. leurs brûlantes ; douleurs pesantes. Yeux
côté droit du cou et du bras, tend à devenir Douleur dans toute la tête. Douleur res- enfoncés. Inflammation des yeux. Flot de
convulsif et se termine en véritable convul- sentie profondément dans la tête. Douleurs larmes chaudes. Larmoiement. Photophobie

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Chininum arsenicosum

intense et spasmes des muscles orbiculaires teint d’une pâleur terreuse ; rougeur circons- Sensation de chaleur dans la gorge.
des paupières. Ophtalmie scrofuleuse, qui crite des joues avec pâleur du visage. Les Sensation de contraction dans la gorge.
s’aggrave après 1 heure du matin. Larges ul- douleurs faciales font plus mal au grand Déglutition difficile. Ce remède a été uti-
cères sur chaque oeil, plus mal de minuit à air ; douleurs brûlantes, déchirantes. Dou- lisé dans la diphtérie quand l’exsudation
3 heures du matin. Vue : baisse de la vue ; leurs périodiques. était noirâtre et que la bouche avait une
faiblesse de la vue. Etincelles devant les Gonflement des glandes sous- odeur putride. Grande douleur en ava-
yeux. Papillotement devant l’oeil gauche. maxillaires et parotides. Cedème du visage. lant ; brûlure dans la gorge ; piqûres dans
Bruits dans les oreilles : bourdon- Transpiration froide. Ulcération des lèvres. la gorge en avalant. S’éclaircit continuelle-
nements ; chants d’insectes ; mugisse- Bouche chaude. Coloration de la ment la gorge. Gorge enflée. Inflammation
ments ; tintements de cloches ; vrombisse- langue : blanche, brune, jaune ou noire. gangreneuse de la gorge avec odeur pu-
ments. Douleurs d’oreille : douleur brûlante ; Langue craquelée. Sensation d’écorchure tride, dans la scarlatine maligne. Sécheresse
déchirante ; piquante. Ouïe : baisse de brûlante de la langue. Langue endolorie, de la gorge.
l’ouïe ; ouïe fine. Piqûres dans les oreilles. gencives et langue enflées. Mauvais goût Appétit diminué ou dévorant. Pas d’ap-
Catarrhe nasal avec écoulement sangui- à la bouche ; goût : amer en mangeant ; pétit au petit déjeuner. Grand appétit sans
nolent ou purulent. Coryza avec écoule- douceâtre, insipide, métallique, salé, sur. goût pour la nourriture. Aversion pour les
ment. Coryza sec. Ce remède est particu- Saignement des muqueuses de la bouche. graisses et une alimentation riche ; aver-
lièrement utile dans le coryza périodique et Salivation. Sécheresse de la bouche et de sion pour la nourriture, pour la viande.
les rhumes fréquents qui maintiennent un la langue. Ulcères rongeurs brûlants dans la Désir d’acides, de boissons froides, de su-
catarrhe en continuelle activité. Epistaxis. bouche. Vésicules sur la langue. creries, de vin. Soif pour de petites quantités
Eternuements. Excoriation des coins du nez. Douleur dans les dents la nuit, aggravée à la fois pendant la fièvre ; soif violente ; le
Obstruction nasale. Sécheresse à l’intérieur en serrant les dents, en les touchant ; par soir ; pendant la transpiration.
du nez. les boissons froides. Les douleurs reviennent Aigreurs. Brûlures. Fréquents dérange-
Expression anxieuse. Lèvres bleuâtres. périodiquement ; elles remontent à une in- ments d’estomac. Ne peut pas digérer
Lèvres craquelées. Coloration du visage : vasion paludéenne ; elles sont déchirantes, les oeufs ni le poisson. Douleur d’estomac
teint chlorotique ; jaunisse ; teint maladif ; lancinantes, en saccades. après manger ; en toussant. Douleur brû-

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Chininum arsenicosum

lante ; crampoïde ; déchirante ; endoloris- avant d’aller à la selle ; améliorée en étant coup de gaz, nauséabonds. Hémorroïdes.
sement ; douleur pesante ; piquante. Eruc- couché sur le ventre. Grande douleur dans Humidité autour de l’anus. Incontinence des
tations après manger ; éructations amères, la région du foie, à l’hypogastre, dans la ré- selles et de l’urine. Prurit anal. Saignement
sures, à vide ; régurgitations. Sensation de gion ombilicale. Les douleurs abdominales par l’anus. Selles : de la couleur de l’ar-
froid à l’estomac. L’eau a un goût amer. sont : à type de bearing-down : brûlantes ; gile ; aqueuses ; bilieuses ; copieuses ; fré-
Haut-le-coeur avec la toux. Hoquet. Nau- coupantes ; crampoïdes ; comme un endo- quentes ; LIENTERIQUES ; liquides ; nau-
sée : après manger ; pendant le mal de lorissement ; piquantes. Dureté du foie. séabondes ; noires, sanguinolentes.
tête. Nausée : après manger ; pendant le Flatulences dans les fièvres intermittentes. Besoin d’uriner : fréquent ; inefficace.
mal de tête. Nausées et vomissements Sensation de froid dans l’abdomen pendant Incontinence nocturne d’urine ; incontinence
après lesquels le malade s’endort. Sensa- le frisson. Beaucoup de gargouillements après être allé à la selle. Rétention d’urine
tion d’un grand poids sur l’estomac après et de tension. Lourdeur comme s’il y avait un spasmodique. Urine : albumineuse ; claire
manger. Pulsations dans l’estomac. Sensa- poids dans l’abdomen après manger. Sensa- aqueuse ; brûlante ; copieuse la nuit ; insuf-
tion de vide à l’estomac, soulagée en man- tion de réplétion dans l’abdomen. fisante ; foncée ; nauséabonde ; nuageuse
geant. Vomissements la nuit ; soudaine en- quand elle a reposé ; pâle ; sanguinolente ;
Besoin inefficace d’aller à la selle.
vie de vomir à 2 heures du matin ; vomis- verdâtre. Elle laisse déposer un sédiment
Constipation avec selles dures, noueuses.
sements après avoir bu, avec le mal de rouge et sableux ; elle contient du sucre.
Diarrhée : le matin ; l’après-midi ; la NUIT ;
tête, après manger, en toussant. Vomis- Erections faibles. Pollutions.
après minuit ; après avoir absorbé des
sements : d’aliments, aqueux, de bile, de Hémorragie utérine. Leucorrhée : après
boissons froides ; après avoir pris froid ;
mucus, noirs, de sang, surs. les règles ; leucorrhée abondante ; exco-
APRES MANGER ; après avoir mangé des
Distension abdominale, le matin, fruits ; par temps chaud. Diarrhée avec la riante ; liquide, nauséabonde, sanguino-
après manger ; tympanite, ascite : aug- fièvre intermittente. Douleur à l’anus en lente. Prolapsus. Prurit vulvaire. Règles :
mentation de volume du foie et de la rate allant à la selle ; brûlure à l’anus : pen- absentes ; en avance ; copieuses ; dou-
d’origine paludéenne. Grande douleur ab- dant la diarrhée ; en allant à la selle ; dou- leureuses ; foncées ; de mauvaise odeur ;
dominale : pendant la diarrhée ; à type de leur pesante ; douleur piquante. Dysente- pâles ; prolongées ; supprimées.
colique pendant le frisson ; après manger ; rie. Faiblesse paralytique du rectum. Beau- Catarrhe du larynx et de la trachée.

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Chininum arsenicosum

Sensation d’écorchure du larynx ; endo- amer, insipide ou salé ; MUQUEUSE ; nau- région lombaire ; dans la région sacrée ; à
lorissement du larynx. Enrouement ; voix séabonde ; purulente ; sanguinolente ; vis- la colonne vertébrale. Douleur : déchirante ;
rauque. queuse. comme un endolorissement de la colonne
Respiration : asthmatique ; courte ; Angine de poitrine avec oedèmes et vertébrale ; comme une meurtrissure ; ti-
difficile le soir et la nuit ; difficile en étant épanchements. Anxiété dans la poitrine, raillante. Eruptions sur le dos. Sensation de
allongé ; difficile avec la toux ; profonde ; râ- dans la région du coeur. Sensation comme faiblesse dans le dos. Froid dans le dos la
leuse ; rapide. Respiration sifflante. Suf- si le coeur cessait de battre. Constriction. nuit. Raideur dans la région cervicale.
focation. Suffocation tous les jours à 9 Douleur thoracique : pendant la toux ; dou- Agitation des membres ; des
heures du matin. Suffocation à la fin de leur dans les côtés du thorax ; sensation membres inférieurs, des jambes, des
la matinée dans la tuberculose pulmonaire ; d’écorchure dans le thorax ; piqûres pieds.
doit se courber en deux sur sa chaise à côté dans le thorax en toussant ; piqûres dans Chair de poule sur les membres in-
d’une fenêtre ouverte pendant la crise de le coeur. Faiblesse thoracique. Faiblesse férieurs avec frissonnement. Paumes des
suffocation, toute autre position l’aggrave. des muscles respiratoires. Hémoptysie. Op- mains très chaudes et sèches. CHIN. ARS.
Toux : le matin ; l’après-midi, le soir, la pression thoracique. Palpitations ; pal- est indiqué après une suppuration prolongée
nuit, après minuit. Toux pendant le fris- pitations anxieuses, aggravées au moindre dans la coxalgie. Crampes dans les mollets.
son ; pendant la fièvre. Toux provoquée effort ou en s’appuyant en arrière sur une Cyanose des ongles des doigts. Douleurs
par : un chatouillement dans les voies aé- chaise ; palpitations violentes. Pouls plein. dans les membres, dans les articulations ;
riennes ; une inspiration profonde ; une irri- Douleur dans la région de la septième douleurs rhumatismales ; goutte articulaire.
tation du larynx et de la trachée ; une sensa- côte à l’inspiration. Violente douleur dans Douleurs dans tous les membres. Douleurs
tion de réplétion thoracique. Toux aggravée la région mammaire gauche, comme si on erratiques. Douleurs dans les membres su-
au mouvement, aggravée en parlant. Toux : la déchirait avec des pincettes portées au périeurs ; dans les épaules ; dans le biceps
asthmatique ; brève ; épuisante ; grasse ; rouge. gauche ; dans les fléchisseurs de l’ avant-
sèche la nuit, pendant la fièvre ; sèche et pé- Douleur dans le dos ; douleur pendant bras, sur le bord radial près du coude ;
nible ; spasmodique ; suffocante. Expecto- le frisson. Douleur dans la région cervicale ; dans les genoux. Douleur brûlante dans les
ration : blanche ; copieuse ; difficile ; à goût à l’omoplate ; entre les omoplates ; dans la membres, dans les pieds.

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Chininum arsenicosum

Douleur déchirante dans les membres ; des mains ; des membres infé- Une forte fièvre suit le frisson. Fièvre
membres ; dans les membres supérieurs, rieurs. sans frisson l’après-midi et le soir. Alterna-
les épaules, les coudes, les poignets, les Baille beaucoup. Dort pendant la fièvre. tives de fièvre et de frissons. Frisson, chaleur
mains, les doigts ; les membres infé- S’endort tard, agité jusqu’à 3 heures du ma- puis transpiration. Continuellement fébrile,
rieurs, les cuisses, les jambes, les che- tin. Insomnie, avant minuit. Rêves : an- mais plus la nuit. Fièvre en dormant. Cha-
villes, les pieds. Douleurs piquantes dans xieux ; effrayants ; de malheurs ; de mort ; leur sèche la nuit. Fièvre brûlante. Fièvre
les épaules, les bras ; les hanches, les de vexations ; très vivants. Se réveille trop hectique. Il désire se découvrir pendant la
cuisses, les genoux, les pieds. Douleur ti- tôt ; réveils fréquents. Sommeil : agité ; pro- fièvre.
raillante dans les membres ; les membres fond ; non réparateur. Somnolence l’après- Transpiration : le matin, la nuit ; en
supérieurs ; les cuisses, les genoux, les midi, le soir. dormant ; au réveil. Transpiration : pen-
pieds. Fièvre intermittente. Fièvres consécu- dant l’anxiété ; au moindre effort ; après
Eruptions sur les membres. Excoria- tives au séjour dans des pièces humides. la fièvre ; au mouvement ; en toussant.
tions entre les cuisses. Faiblesse des Fièvres paludéennes. Fièvres avec ex- Transpiration : avec faiblesse ; FROIDE : pro-
membres ; des articulations ; faiblesse trême prostration. fuse ; tachant le linge en jaune. Les symp-
des membres supérieurs, des avant-bras, FRISSON : le matin, à la fin de la ma- tômes augmentent pendant la transpiration.
des membres inférieurs, des cuisses, tinée, à midi, l’ APRES-MIDI, le soir, la nuit, Anesthésie de la peau. Brûlure de la
des jambes, des genoux. Membres gla- à minuit. Frisson en plein air ; en marchant peau. Chair de poule. Coloration de la peau :
cés. Membres supérieurs froids. Mains et en plein air ; dans l’attente d’un événement ; bleuâtre ; jaune (jaunisse tous les étés) ;
pieds froids. Genoux froids. Jambes au lit. Frisson aggravé en buvant. Frisson pâle. Démangeaisons et brûlures. Erup-
froides. Gonflement oedémateux des amélioré dans une pièce chaude ; amélioré tions : boutons ; éruptions brûlantes ; fu-
mains et des pieds. Lourdeur des membres, par la chaleur extérieure. Frisson quoti- roncles ; urticaire après s’être gratté ; vési-
des membres inférieurs. Piqûres dans les dien ; frisson tous les jours ou tous les deux cules. Fourmillements. Peau froide. Gon-
membres, dans les membres inférieurs. Rai- jours. Frisson violent, qui secoue le corps flement odémateux de la peau. Piqûres. Sé-
deur des membres ; des mains, des doigts ; tout entier. Frisson en vagues froides avec cheresse de la peau. Peau très sensible,
des membres inférieurs. Tremblement des chair de poule sur tout le corps. comme endolorie. Ulcères : brûlants ; pi-

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quants ; sensibles. 

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un feu qui fait rage à travers le corps et répond correctement ; par la suite il n’a au-
produit des convulsions. Toute irritation de cun souvenir de ce qui s’est passé.
la gorge ou de l’oesophage donnera nais- CICUTA est un irritant cérébro-spinal : sa
sance à de violentes convulsions dans la ré- tête est tirée en arrière, il a de l’opisthoto-
Cicuta virosa gion. Si ce malade avale une arête, au lieu
d’avoir seulement une sensation de piqûre
nos ; tous ses membres sont convulsés et
rigides. Il a guéri des affections nerveuses
comme cela se produirait chez les indivi- traumatiques comme le tétanos, le trismus,
dus flegmatiques, il a une irritation si forte l’épilepsie, les convulsions épileptiformes.
Ce remède est plein d’intérêt à cause de
qu’un spasme se déclenche et s’étend aux
sa tendance convulsive. Il augmente telle- Avec ses douleurs intestinales aiguës ap-
autres parties du corps. CICUTA était l’an-
ment l’irritabilité de tout le système nerveux paraissent des mouvements convulsifs et
cien remède du tétanos et des spasmes cau-
qu’une pression sur une partie du corps dé- des convulsions. S’il a un dérangement d’es-
sés par des échardes dans la peau ou sous
termine des convulsions. Les convulsions se tomac ou froid à l’estomac, ou s’il éprouve
les ongles, rivalisant avec BELLADONA. De
propagent du centre à la périphérie ; la tête, de la peur ou d’autres symptômes men-
nos jours, nous trouvons, comme remèdes
le visage et les yeux sont les premiers tou- taux, il fera des convulsions. Il est extrê-
les plus fréquemment indiqués pour les trau-
chés. Une aura dans l’estomac avertit de mement sensible au toucher et les courants
matismes des nerfs, LEDUM et HYPERICUM.
l’approche de la convulsion. Certains ma- d’air occasionnent des convulsions. Celles-
laises partent du thorax, particulièrement Un trait curieux de CICUTA est que cer- ci s’étendent de haut en bas, ce qui les op-
du coeur : les frissons commencent dans le tains de ses symptômes font penser à la pose à celles de CUPRUM. Les convulsions
thorax : il y a, du côté du coeur, une sensa- catalepsie. Il peut présenter effectivement de CUPRUM s’étendent des extrémités au
tion de froid qui s’étend de là aux autres par- de la catalepsie ou un état très analogue. centre ; c’est-à-dire que les petites convul-
ties du corps. Les convulsions commencent Il ne se souvient de rien de ce qui est ar- sions, qui ne sont guère que des crampes,
souvent du côté de la tête et de la gorge et rivé ou de ce qu’il a dit pendant un certain sont d’abord ressenties dans les doigts, puis
irradient vers le bas. laps de temps. Il ne reconnaît personne ; il dans les mains et ensuite dans le thorax
Le corps entier est dans un tel état de reste étendu sans reconnaître qui que ce et dans tout le corps. Chez CICUTA les pe-
tension qu’après une émotion il y a comme soit, mais quand on lui pose des questions il tites convulsions de la tête, des yeux et

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Cicuta virosa

de la gorge descendent le long du dos jus- tement puéril. Un homme croit qu’il est un de distinguer les substances comestibles de
qu’aux extrémités en violentes contorsions. enfant et agit en conséquence ; il a un rire celles qui sont impropres à la consomma-
Les convulsions de SECALE commencent niais, il joue avec des jouets et accomplit tion ; il mange du charbon et des pommes
parfois au niveau du visage. d’autres actes qui sont habituellement l’apa- de terre crues.
Il y a des moments où le malade ne re- nage de l’enfance. Il a l’impression d’être Il veut être seul, il déteste la société.
connaît personne, mais quand on le touche dans un lieu inconnu, ce qui créée en lui de Il chante, pousse des cris, danse ; il aime
et qu’on lui parle il répond correctement. la peur. Il songe à l’avenir avec anxiété. Tor- les jouets, fait des cabrioles comme un en-
Soudain la conscience lui revient et il ne peur mentale ; perte des idées et des sen- fant. Il reste au lit à se lamenter et à gé-
se rappelle rien de ce qui est arrivé. Il mé- sations s’étendant sur une certaine période. mir. Grande agitation ; l’enfant s’acccroche
lange le présent et le passé. Il s’imagine être Lacune de la mémoire pendant des heures aux vêtements d’un air effrayé. Cette atti-
un jeune enfant. Tout est étrange et confus ou des jours avec ou sans convulsions. Les tude a des chances de se manifester avant
dans son esprit. Il ne sait pas où il est. Les convulsions prennent généralement la place la convulsion ; l’expression révèle une pro-
visages de ses vieux amis lui semblent nou- de l’état d’extase ou de catalepsie. fonde horreur, et pourtant le malade n’a au-
veaux ; il les considère et se demande si ce NATRUM MUR. a un état mental assez cun souvenir d’une telle horreur quand il
sont les mêmes personnes qu’il fréquentait semblable à celui de ce remède ; la malade sort de sa convulsion. Cet état d’anxiété et
jadis. Sa maison et les endroits familiers lui NATRUM MUR. vaque en effet à toutes ses de peur survient après le début de la crise,
paraissent bizarres. Les voix rendent un son occupations ménagères et tous ses autres mais avant l’apparition des convulsions.
curieux à son oreille. Les sens de la vue et travaux et, le jour suivant, elle ne se sou-
Entre les convulsions le malade est doux,
de l’odorat et tous les autres sens spéciaux vient de rien de tout cela. NUX MOSCHATA
gentil, placide et complaisant, ce qui le dis-
sont chez lui troublés et confus. Il est en état est un autre remède qui a la tête aussi com-
tingue de STRYCH. et de NUX VOM. Les
de confusion en ce qui le concerne, en ce qui plètement vide, une distraction aussi totale,
convulsions de NUX sont généralisées et
concerne son âge et les circonstances de sa tout en vaquant à ses occupations.
sont aggravées par le toucher et les cou-
vie. Le malade a de singuliers désirs : dé- rants d’air, le corps est alors d’une couleur
Une femme, en sortant de ses crises sir de manger du charbon et bien d’autres bleue ou pourpre, mais entre les convulsions
de catalepsie, adopte souvent un compor- produits curieux parce qu’il est incapable le malade est très irritable. Naturellement

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Cicuta virosa

quand les malades sortent d’une convulsion se peut que toutes les douleurs apparaissent semi-conscient où.il ne reconnaît personne.
pour entrer dans une autre vous ne pouvez en des endroits éloignés ; tiraillements dans Cet état peut faire place à des spasmes : la
pas vous en apercevoir mais, en dehors des les muscles et crampes. Commotion céré- tête est rejetée en arrière par des spasmes ;
convulsions, le malade NUX VOMICA est très brale entraînant des affections traumatiques secousses qui tirent la tête en arrière ; les
irritable. Le malade CICUTA, en dehors des chroniques en particulier des spasmes. Hé- spasmes commencent à la tête et che-
convulsions, est rempli de tristesse, d’an- micranies forçant le malade à rester assis minent vers le bas. Chocs violents dans
xiété, d’idées noires, il va au devant du mal- tout droit et immobile. Mal de tête avec la la tête, les bras, et les jambes. Tête très
heur, il est très ému par des histoires tristes, sensation que le cerveau était détaché, en chaude et extrémités froides, comme chez
il est pessimiste. La société, la compagnie marchant ; la douleur cessa quand le malade BELL, pendant les convulsions. Transpiration
l’effraient, il veut être seul. Il est méfiant et pensa à sa nature exacte. du cuir chevelu en dormant. L’enfant roule la
fuit ses semblables ; il méprise les autres ; il Ce remède a guéri la méningite cé- tête d’un côté à l’autre. Tête très chaude.
se surestime lui-même. Ce symptôme le rap- rébrospinale quand il y avait des convul- Convulsions des muscles de l’oeil ; pu-
proche de PLATINA, mais il n’y a pas d’autre sions, que celles-ci étaient aggravées par le pilles dilatées et insensibles ; le malade est
ressemblance entre les deux remèdes. Rem- toucher, qu’elles étaient accompagnées de étendu toujours à la même place, avec les
pli de peurs ; une frayeur déclenchera des fièvre et d’un aspect uniformément tacheté- yeux grands ouverts, fixes, vitreux, et les
convulsions, comme chez OPIUM, IGNATIA et marbré de la peau. Symptômes mentaux et globes déviés vers le haut, comme le ma-
ACONIT. cérébraux post-traumatiques. lade CUPRUM. Le strabisme sera peut-être
CICUTA est très sujet aux vertiges. Tout Pendant la période d’invasion de la mé- le seul spasme que présentera l’enfant à la
le sensorium est chez lui violemment excité. ningite cérébro-spinale le malade est assis suite de l’irritation cérébrale. Chaque fois
Les objets semblent tourner en rond. Vertige sur une chaise et parle comme si de rien que l’enfant est effrayé il a du strabisme ;
en marchant, avec les yeux vitreux, etc. n’était jusqu’au moment où, en un éclair, il quand on le touche, quand il a froid, après
Malaises causés par des traumatismes passe à un autre état dans lequel il ne re- une chute au cours de laquelle il s’est heurté
crâniens, par des coups sur la tête. Bien sou- connaît personne ; il tombe à la renverse, la tête, ou périodiquement, il a du strabisme.
vent il n’y a aucun trouble dans la zone ac- flasque ; on le met au lit et, quoiqu’il ré- Le nez est sensible au toucher. Le
cidentée ; même s’il y a une compression il ponde aux questions, il reste dans un état toucher et les secousses provoquent des

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Cicuta virosa

troubles ; c’est pourquoi CICUTA fut si utile Sensation de froid dans la poitrine.
et fut le premier remède employé pour les Spasmes dans la poitrine. A l’impression que
effets des traumatismes avec irritabilité et son coeur s’arrête de battre.
hypersensibilité. Symptômes spasmodiques du dos. Opis-
Il a des symptômes dus au rasage ; il thotonos.
rend des services en cas d’éruptions dans Tous les malaises des membres ont un
les favoris ; sycosis de la barbe ; poussée caractère spasmodique. 
éruptive dense sur le visage partout où
croissent les poils des favoris. Eruptions sur
les joues, ressemblant à de l’eczéma. Gon-
flement des glandes sous-maxillaires. Erup-
tions érysipélateuses. CICUTA est très voisin
de CONIUM en ce qui concerne les lèvres et
les paupières, où une très légère pression
produit de l’induration. Il a guéri des épithé-
liomas des lèvres.
Les affections de la gorge sont surtout
spasmodiques. Après avoir avalé une arête
de poisson ou une brindille qui s’est logée
dans sa gorge, le malade fait un spasme.
Quand il aura pris CICUTA le spasme ces-
sera et on pourra enlever le corps étranger.
Ce remède est utile en cas de traumatisme
accompagné de violente suffocation ne per-
mettant pas l’examen.

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Cicuta virosa

Cicuta Virosa, le o Les ulcérations de vous faire une description par petites
o La position des pieds touches, en commençant par les signes les
philantrope déçu • Conclusions moins caractéristiques de sorte que toutes
les pièces du puzzle viennent trouver leur
Par Edouard Brousssalian (décembre 98) place jusqu’à former une image cohérente
• Psychisme INTRODUCTION du remède. Commençons par le commence-
o Absences, catalepsie, automatismes ment, à savoir quelques informations bota-
Si vous vous contentez de ce qu’on lit dans
o L’anxiété pour le futur niques et pharmacologiques.
les matière médicales courantes, vous ne
• Le signe mental caractéristique Cicuta appartient à l’ordre des Ombelli-
risquerez pas de trouver ce remède fré-
• La fuite fères. Tous les membres de cette famille ont
quemment indiqué. En effet, il vous faudrait
• Les deux modes d’adaptation une action sur le système nerveux, les mu-
le prescrire quasi exclusivement sur des no-
o La provocation, le contestataire queuses (catarrhe), la peau (éruptions pus-
tions épileptiques dont les convulsions se
o La colère tuleuses ou croûteuses).
propagent typiquement vers le bas.
• Autres signes neurologiques De nos jours on ne voit plus de ces cas Les Ombellifères connus et utilisés en
o Chocs et secousses "héroïques" et il nous faut réfléchir à des in- homœopathie sont les suivants : Aethusa,
o Sursauts et sensibilité au toucher dications plus fines. Ammoniacum gummi, Asa foetida, Cicuta,
o Suites de traumatismes de la tête ou Ce sont certains cas dans lesquels Nat- Conium, Petroselinum, Phellandrium.
du rachis m ou bien Sulph semblaient indiqués mais La comparaison est intéressante avec
o Vertige ont échoué qui ont attiré initialement mon Conium qui développe des symptômes lents
o Méningite attention sur ce remède très original. J’ai- de paralysie, alors que Cicuta excite le sys-
• Les éruptions merais à travers cette étude vous faire dé- tème nerveux et provoque des spasmes.
o Visage couvrir ce médicament dont l’action s’avère Les deux remèdes produisent des éruptions
o Cuir chevelu très étendue (d’ailleurs il va bien falloir ad- croûteuses, notamment dans la région des
• Autres caractéristiques mettre qu’il n’existe pas de remède ho- lèvres où Cic a guéri des cancers recouverts
o Modalités alimentaires mœopathique d’action restreinte). J’ai choisi d’une sécrétion jaunâtre. Par contre Cic

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Cicuta virosa

n’agit pas autant que Con sur les glandes. totalement en opposition les uns avec les poussé :
Dans le domaine de l’action spas- autres. Le malade ne reconnaît personne ; il
modique Asafoetida se rapproche de Ci- Absences, catalepsie, automatismes reste étendu sans reconnaître qui que ce
cuta, son action anti-péristaltique est bien Ces signes sont très souvent retrouvés soit, mais quand on lui pose des questions il
connue, avec les phénomènes de boule dans chez le patient Cic. Pendant un long mo- répond correctement ; par la suite il n’a au-
la gorge, etc. C’est un grand remède d’hys- ment, il ne se souvient absolument pas de cun souvenir de ce qui s’est passé.
térie alors que Cic présente moins d’analo- ce qui s’est passé. Cette capacité de répondre immédiate-
gie avec ce type de phénomène. Asaf pré- Vous verrez ainsi des étudiants à qui ment du tac au tac alors qu’il est parti dans
sente une extrême sensibilité, c’est à peine manquent des pans entiers de cours, alors son monde intérieur appartient en propre au
s’il supporte d’être approché quand il a mal ; qu’ils ne se sont même pas rendus compte remède.
cette sensibilité extrême est partagée avec qu’ils cessaient de prendre des notes. Il faut bien faire attention de ne pas
Cic qui a besoin de se retirer pour fuir ses Quand ils ressentent le phénomène les pa- confondre ce signe avec celui, classique,
facteurs d’agression. tients disent qu’ils sont littéralement "dé- d’Arnica, ou Baptisia. Dans ce cas le patient
On suit toujours le mode de préparation connectés". J’ai même vu des cas où le ma- est dans un état stuporeux, répond quand
de Hahnemann avec la teinture de racines lade était très capable de se mettre volontai- on lui parle, puis retombe dans sa léthargie.
fraîches ramassées lorsque la plante com- rement dans ce mode "off". Cette fuite est Alors que Cic peut quitter son monde inté-
mence à fleurir. l’une des premières pistes qui nous mène- rieur et atterrir immédiatement sans replon-
ront à la compréhension du remède. ger ensuite dans son inconscience.
Très souvent le patient a des absences, Bien souvent on retrouvera un signe très
Psychisme
plus ou moins prolongées, ou bien est pro- voisin de ceux que je viens de citer, c’est la
L’étude des signes mentaux du remède ne fondément absorbé dans ses pensées au tendance aux actions automatiques. La ru-
révèle pas grand chose au premier abord. point de ne plus se rendre compte de ce qui brique se trouve dans le psychisme à Incons-
Tant que l’on n’a pas trouvé le fil d’Ariane, on se passe autour de lui. cience. Par exemple le malade Cic a l’habi-
ne peut pas se faire une idée du remède tant Dans Hering on trouve description du tude de prendre sa voiture pour effectuer
on est en présence d’un galimatias de signes même phénomène mais à un stade plus tous les matins un même trajet jusqu’à son

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Cicuta virosa

bureau. Il sera capable de conduire de façon resse de la bouche très caractéristique d’au- tion comme on le voit dans Med, Lyc ou Carc,
automatique tout en étant absorbé dans ses tant qu’elle s’accompagne d’une absence de mais bien d’une préoccupation pour le futur,
pensées ou bien tout en étant en mode "dé- soif. Il y a en outre une tendance à la dé- avec un pessimisme souvent à peine mas-
connecté". C’est tellement vrai que le jour faillance et aux ballonnements digestifs que qué.
où il doit faire une course dans une direction Cic ne possède pas.
opposée de celle habituelle, il fera probable- C’est le moment de vous parler de Na- Souvent Cic est intéressé par le sort
ment plusieurs kilomètres sur son trajet nor- trum muriaticum qui est le grand diagnostic de l’humanité et nourrit beaucoup d’inquié-
mal avant de se rendre compte de son er- différentiel de Cic et qui rivalise avec lui pour tude quant à son devenir. Parfois l’inquié-
reur. ce qui est des absences et autres tendances tude est plus centrée sur le malade lui même
à être absorbé dans ses pensées. Cela dit, avec une peur de tomber malade ou la peur
Tous ces phénomènes sont volontiers ag-
Nat-m est absorbé par les pensées tristes du qu’une catastrophe ne survienne.
gravés par la tendance à se tromper dans
les lieux, à se tromper dans l’estimation du passé qu’il ressasse, ce n’est pas le cas de Ici, Cicuta est très proche de Sulphur
temps. Comme le malade a volontiers ten- Cic. Nat-m est très réservé, tout comme Cic pour le côté philosophe. Le sujet Sulph res-
dance à se réfugier dans son monde inté- peut l’être quand il est sur la défensive. Nat- semble volontiers au philosophe en haillon
rieur (jusqu’à l’extase), il peut aller jusqu’à m possède de nombreux signes alimentaires que décrit Hering, mais Cic aussi peut être
confondre la présent avec le passé (dans le qui doivent le départager de Cic, et surtout parfaitement indifférent à son apparence,
même ordre d’idée on a les symptômes Sens présente très souvent une > à l’effort phy- d’où les confusions entre les deux remèdes.
émoussés, Etrange tout paraît). sique que peu de remèdes possèdent. Cependant il y a toujours dans Sulph un côté
Un grand distrait est Nux moschata. Kent L’anxiété pour le futur joie de vivre, bon vivant, que Cic ne possède
cite l’exemple classique de la ménagère in- Voici une autre piste qui va nous ai- pas même si on le trouve au troisième de-
terrompue dans son travail et qui est inca- der dans la compréhension du remède. Un gré dans la rubrique Gaieté, bonne humeur.
pable de se souvenir ce qu’elle faisait l’ins- symptôme où ce remède mal connu figure Au contraire, Cic est souvent un déçu, qui
tant d’avant. Là où Cic ressent des absences au troisième degré mérite qu’on y prête at- peut encore avoir des accès de bonne hu-
et se réfugie dans ses pensées, Nux-m est tention. meur, mais qui va de plus en plus chercher
extrêmement somnolent, avec une séche- Il ne s’agit pas (ou rarement) d’anticipa- à se détacher du monde, pas à s’y impliquer.

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Cicuta virosa

Le signe mental caractéristique Cette petite liste de symptômes va nous dant ses affaires habituelles car il estimait
permettre d’expliquer pourquoi Cic a besoin de son devoir d’être humain d’aller porter
Avec les notions que nous venons d’évo- de fuir des choses qu’il ne peut plus suppor- secours à ceux qui en avaient besoin. Une
quer, le décor est planté. Il nous reste à ter. fois là bas, il a été très déçu du comporte-
éclairer la scène à l’aide du symptôme qui Soulignons ici la grande ressemblance ment de tas de gens censés s’impliquer bé-
nous livre la clé du remède. avec Pulsatilla dont Cicuta partage le côté névolement, il a aussi été très marqué par
PSYCHISME : Hommes, fuit la sottise doux, gentil, et surtout très compatissant. les histoires abominables qu’il a entendues.
des (1/1). Misanthropie, fuit la sottise des Les deux remèdes étant très < par le fait Une fois rentré chez lui, il s’est renfermé de
hommes (1/1). d’avoir à raconter leurs symptômes. Alors plus en plus, quittant de moins en moins sa
Cic est le seul et unique remède (j’ai jugé que Cic va chercher le salut dans la fuite maison. En consultation il lui répugnait for-
utile de placer le premier symptôme aussi et le repli, Puls aura besoin d’affection, fera tement d’aborder ces sujets qui le touchent
comme sous rubrique de Misanthropie). tout pour l’obtenir. trop en disant qu’il préférait ne pas y penser.
Maintenant, quelques explications. Cic Fondamentalement doux et compatis-
est un très grand sensible, très pudique à sant, le sujet Cic se trouve choqué par les
l’instar de Nat-m, voici quelques rubriques réalités de la société ou les comportements Vous voyez ainsi comme tous les ingré-
très importantes à garder en vue : humains qui ne cadrent pas avec ses valeurs dients sont réunis pour faire un sujet Cicuta.
PSYCHISME : Compassion (2). Douceur, morales. Retenez absolument la liste ci-dessus, elle
gentillesse (1). Effrayé, facilement (1). L’un de mes patients à qui j’avais donné vous fait comprendre ce cheminement de-
Hommes, fuit la sottise des (1/1). Misanthro- sans le moindre résultat Nat-m puis des tas puis un être sensible qui se retrouve déçu, et
pie, fuit la sottise des hommes (1/1). Parler, d’autres remèdes sur son côté très intro- qui se replie sur lui. Cic peut recouvrer une
déplaisantes, de choses, agg (1). Racontant verti, maigre et déprimé a été transformé bonne humeur et même de la gaieté chaque
ses symptômes, agg en (1). Sensibilité, his- par Cicuta. Pendant la guerre en Yougosla- fois qu’il sentira qu’il est apprécié ou qu’il
toires tristes, aux (3,2/1). Surexcitation, hor- vie, il n’avait pas hésité à se porter volon- est dans une ambiance amicale, mais n’ira
ribles, après qu’on lui ait parlé de choses (1). taire pour conduire des camions afin de ravi- pas à priori de lui même rechercher la conso-
Tristesse, histoires tristes, suite d’ (3/1). tailler les populations civiles tout en suspen- lation ou la compagnie comme Pulsatilla.

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Cicuta virosa

Retenez les mots clés : quand on lui parle, ne (1/1). Indifférence, ap- (bousculade dans la rue, cigarettes jetées
parence, à son (1). Peur, foule, dans la (1), n’importe où, etc.), alors plutôt que de se
Sensibilité, compassion, valeurs morales gens, des (1), gens, des, hommes, des (3,2). mettre en colère et de se révolter, il pré-
Déception, chagrin Reconnaît, pas, proches, ses (1). Suspicieux, fèrent ne plus avoir à les rencontrer.
Fuite, repli sur soi méfiant (3). Taciturne, désire garder le si-
L’indignation est une composante que
Soit dit en passant, je pense que l’on lence (1). Travail, intellectuel, désir de, soir vous retrouverez omniprésente dans Cicuta.
peut ajouter sans la moindre discussion Cic (1,1/3). Cela ne va pas sans rappeler Staphysa-
au troisième degré dans la rubrique Décep- Parlons pour en finir tout de suite des gria. Ce dernier remède est celui de la di-
tion. symptômes extrêmes : ne reconnaît plus ses gnité blessée chez quelqu’un qui recherche
La fuite proches, folie avec tentative de s’échapper. la quiétude, ne désire surtout pas créer
Avec bien des aspects différents, la fuite Il va de soi que cela ne se rencontre pas fré- de conflits. Dans Staph il y a un côté ro-
se manifeste à tous les niveaux dans Cicuta. quemment. mantique, nostalgique que Cic peut présen-
Nous avons vu tout d’abord les signes Par contre l’aversion pour la compagnie ter éventuellement, ainsi qu’une extrême
mentaux d’absence ou de réflexions pro- nous amène à parler d’un comportement sensibilité pour les "impressions externes"
fondes, ce n’est que l’une des facettes. très souvent rencontré. Le malade Cic ne comme disent les textes, c’est à dire une
Cicuta, dégoûté par le comportement veut surtout plus rencontrer de gens qu’il ne tendance à se vexer facilement, à prendre
des hommes va chercher à les fuir. connaît pas. La foule lui est insupportable, les choses du mauvais côté, etc. Le sujet
PSYCHISME : Chez-lui, désire rentrer (1). non pas à cause d’un sentiment de claus- qui a besoin de Staph est souvent mar-
Compagnie, aversion pour la (3), étrangers, trophobie comme cela se voit dans bien qué par une histoire personnelle d’injustice,
pour la présence d’ (3), évite la vue des gens d’autres remèdes mais à cause du dégoût alors que Cic est déçu du comportement de
(3), règles, pendant, désire qu’on la laisse que lui procure le sentiment d’une foule ano- l’humanité (il fuit la sottise des hommes, il
seule (1,1). Folie, fuir, tente de (1,1). Incons- nyme aux réaction souvent instinctives. Les faut comprendre le terme au sens de l’hu-
cience (2). Inconscience, automatismes (1), patients Cic décrivent très bien qu’ils ne manité), c’est une grosse nuance. Il y a une
périodique (2/3), reconnaît personne mais supportent pas l’absence de respect d’au- forte excitation sexuelle dans Staph, avec
répond correctement quand on le touche ou trui dont font preuve les gens qu’ils croisent un goût prononcé pour les choses épicées,

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Cicuta virosa

une tendance aux condylomes, aux chala- nir s’explique par le fait que Bar-c se rende comportement enfantin en liaison avec l’épi-
zions, cystites, et orgelets qui font la diffé- compte de ses déficiences et vive l’avenir lepsie.
rence. avec beaucoup d’anticipation. Une femme en sortant de ses crises
On comprend que le malade Cicuta ne Un des refuges de Cic sera le travail in- de catalepsie adopte souvent un comporte-
sorte plus guère de chez lui ou qu’il désire y tellectuel. Le répertoire ne mentionne que ment puéril.
rentrer au plus vite une fois qu’il en est sorti. cette modalité du soir mais très souvent ce Un homme croit qu’il est un enfant et
Cette tendance à rentrer chez soi est très sont des gens qui aiment poursuivre des agit en conséquence ; il a un rire niais, il joue
évocatrice, elle peut se confondre avec le re- travaux littéraires, philosophiques, etc. Sou- avec des jouets et accomplit d’autres actes
pli de Nat-m, cependant plus précisément il vent, du fait des circonstances que nous ve- qui sont habituellement l’apanage de l’en-
faut évoquer deux remèdes : nons de voir, le patient Cic est peu causant, fance.
Bryonia, qui présente une peur de l’ave- taciturne, voire méfiant. A la lumière des cas que j’ai rencontré, je
nir, de l’irritabilité facilement contre les pense que la réalité (actuelle tout du moins)
autres et qui désire rentrer chez lui. Cepen- est plus subtile. En fait ce sujet blessé va
Les deux modes d’adaptation
dant la comparaison s’arrête là car Bry est chercher à attirer l’attention sur sa souf-
un terre à terre qui n’a jamais songé une mi- Nous venons de brosser le tableau d’un indi- france sans rechercher la consolation pour
nute au bien de l’humanité, son anxiété pour vidu sensible, possédant souvent de hautes autant. Cette position un peu hautaine et
l’avenir revient à la peur de manquer, et le vues sur l’avenir de l’humanité, mais qui se fière explique la présence du remède dans
désir de rentrer chez lui est lié à l’aversion trouve heurté de plein fouet par une réa- les rubriques :
pour le mouvement. lité qu’il trouvera sordide bien plus que nul PSYCHISME : Critiquer sévèrement, porté
Baryta carbonica, qui aime à rester chez autre. Comment réagira-t-il ? à (1). Hautain, arrogant (1). Méprisant (1).
lui et qui a peur de l’avenir. Chez Baryta ceci A ma connaissance il y a deux types de Reproches, fait des (1).
est lié à la timidité, au manque extrême de réactions, qui peuvent d’ailleurs se rencon- A force de déception, Cicuta fait des re-
confiance en lui. Ainsi la maison avec tous trer chez le même individu. proches à tout le monde, et peut finir par
ses repères bien connus est un havre de La provocation, le contestataire avoir un côté hautain, à s’estimer au dessus
paix, qui rassure le malade. La peur de l’ave- Initialement les provings font ressortir le des autres du fait qu’il finit par croire qu’il

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est le seul à posséder des valeurs humaines stupides (1). Plaisanter (2). Plaisanter, ridi- Notre sujet Cic peut alors exprimer
et morales dans un "monde de dégénérés". cule ou sotte, de façon (2). Pleurer, humeur tout le ressentiment qu’il peut éprouver à
Platinum est ici l’un des diagnostics dif- larmoyante (3), bruyamment (1). Puéril dans l’encontre de personnes qui l’ont offensé
férentiels de Cicuta. Plat a toujours un côté son comportement (3). Ridicule, comporte- (Staph) mais là encore il s’agit rarement
autoritaire et s’affiche dans des tenues ex- ment (1). Rire (1). Rire, stupide (1). d’histoires personnelles, c’est très souvent
travagantes, coûteuses ou très impudiques, Notre Cicuta sensible n’hésitera pas à re- une colère contre des personnes respon-
alors que Cic ne cherche pas à paraître, se courir aux plaisanteries les plus grasses, à sables aux yeux de Cicuta d’actions anti-
moque de son apparence (c’est peut être faire rire à tout prix, faire le pitre, chanter, humanitaires. On découvre ainsi que Nat-m
même une forme supplémentaire de contes- etc. Cela ressemble autant à une forme de n’est pas le seul remède à présenter cette
tation). Il est vrai que souvent Plat est un su- provocation qu’à une tentative de conjurer haine d’Indien comme dit Lathoud, Cic peut
jet très idéaliste qui a été lui aussi déçu par leur propre sensibilité en jouant à être le avoir la dent aussi dure.
la réalité. Cette déception chez Plat se com- plus rustique possible, c’est à dire aux an- Très souvent des impulsions peuvent
pense soit par un côté "Natrum" à ressasser tipodes de ce qu’ils sont réellement. submerger le sujet qui présente alors de
les choses tristes du passé soit par un nar- La colère vrais accès de rage.
cissisme effréné. Cela ne ressemble en rien Parfois, le ras le bol parvient à dominer, Nux vomica se discute à cause d’un tel
à Cicuta. alors la colère interne peut se faire jour. comportement, de la sensibilité au bruit, de
Son côté sensible ne lui permettant pas Le répertoire nous livre les rubriques sui- la compassion. Parfois les colères, la sensi-
de s’extérioriser facilement, n’oublions pas vantes : bilité au bruit sont les seules facettes que
que Cic est < en parlant de choses désa- PSYCHISME : Haine (3). Impulsif (2). Ir- nous expose un patient Cicuta. On aura alors
gréables, il ne lui reste plus qu’à faire le pitre ritabilité (1). Malveillant, rancœur, ressen- vite fait de confondre avec Nux. Pourtant on
pour se faire remarquer : timent, etc. (1). Mécontent, contrarié (1). se rendra compte que les modalités habi-
PSYCHISME : Chanter (2). Crier, hurler Rage, furieux (1). Répondre, sèchement, sur tuelles de Nux sont absentes, il n’y a pas de
(3)#0 1037. Danser (2). Danser, grotesque, un ton cassant (2). Sensibilité, bruit, au (1). goût pour la bonne chère, le vin, le café, les
de façon (2). Gaieté, joyeux, de bonne hu- Violent (3). Violent, actes violents, rage le choses relevées, ni l’insomnie, ni les ballon-
meur (3). Gestes, fait des (1), ridicules ou portant à des (1). nements, ni le côté tatillon. Alors il faudra

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évoquer Cic. 570, gauche (2)#33 571, mbres inf (2)#33 Les variations sont très larges depuis la
588, violent, provoque une secousse des sensation d’un choc en passant par la dé-
membres (1/1)#33 594. charge électrique, jusqu’à la vraie secousse
Autres signes neurologiques GENERALITES : Chocs, comme une dé- d’un membre. Les épileptiques décrivent
charge électrique (2)#40 610, commotion très bien la sensation de choc à l’estomac
Même si de nos jours on prescrit rare-
cérébrale, suite de (1/1)#40 615, sens, en avant la crise. Cependant je vous conseille
ment Cicuta pour des troubles épileptiques,
recouvrant les (1/1)#40 626. de chercher systématiquement la sensation
il n’en demeure pas moins que ce remède
TETE : Mouvements de la tête, secousses de choc soudain dans la tête, un grand
flirte toujours avec des phénomènes neuro-
(2)#2 6592, secousses, allongé sur le dos, nombre de patients la présentent. Avant que
logiques.
agg étant (2)#2 6596, arrière, en (2)#2 vous ne leur en parliez c’est quelque chose
Chocs et secousses
6599, parlant, en (2/1)#2 6606. sur lequel ils ont de la peine à mettre une
Ces symptômes sont très souvent ren-
DOS : Douleur, secousses douloureuses, définition, il s’agit d’un ébranlement soudain
contrés, le répertoire nous donne une idée
coccyx (2,2)#32 2960, coccyx, règles, pen- plus ou moins accompagné d’une perte des
de leurs diversité :
dant (2/1)#32 2961. sens, de la vision, sans qu’il s’agisse d’un ba-
TETE : Chocs, coups, secousses, dans
MEMBRES : Secousses (3)#33 15623, nal vertige positionnel. Très volontiers, cette
la tête (2)#2 339, électriques, comme
mbres sup (3)#33 15651, gauche (2)#33 sensation se propage dans le rachis et s’ac-
des décharges (2)#2 354, froid, air froid
15653, avant-bras (3)#33 15672, parlant, compagne de la sensation comme si le cer-
(2/1)#2 359, mouvement, au (2)#2 369,
en (1/1)#33 15660, doigts (3)#33 15684, veau se décrochait.
soudains (2)#2 383, extension, membres,
aux (3/3)#2 389. doigts, épilepsie, dans l’ (3/1)#33 15687, A d’autres moments, le patient peut être
ESTOMAC : Chocs (3)#14 345. Chocs, mbres inf (3)#33 15696, pied (2)#33 15753. tranquillement assis devant la télévision et
convulsions, avant (3/1)#14 347. GENERALITES : Douleur, secousses, par, faire bondir tout le monde autour de lui par
DOS : Chocs, le long du rachis (1)#32 externes (1)#40 1334. Secousses internes l’extension soudaine d’un membre.
111, dorsal (1)#32 114. (1)#40 3163, convulsions, comme des Natrum muriaticum a surtout de l’agi-
MEMBRES : Chocs dans les membres, (2)#40 3164, muscles, myoclonies (3,2)#40 tation des membres inférieurs, des impa-
sensation de (2)#33 563, mbres sup (3)#33 3166. tiences comme disent les malades. Il ar-

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rive aussi dans Nat-m d’avoir des secousses les chocs dans la région de l’estomac traumatisme crânien, suite de (2)#0 5817.
mais celles-ci ont souvent lieu lors de l’en- peuvent aussi faire penser à Kalium carbo- VERTIGE : Traumatismes de la tête, après
dormissement, c’est différent de Cic qui a nicum. La ressemblance s’arrête là, Kali-c (1)#1 580.
des décharges soudaines en étant éveillé. étant conservateur, terre à terre, bien régu- TETE : Commotion cérébrale (3)#2 454.
Sursauts et sensibilité au toucher lier en tout. Cependant Kali-c présente vo- Douleur, traumatismes, après (2,2)#2 1554.
Les rubriques suivantes nous donnent lontiers une sensibilité pour ce qui est juste, Traumatismes de la tête, suite de (2)#2
une idée de la sensibilité nerveuse du re- ce qui est injuste, là ou Cicuta est préoccupé 7460.
mède : par le bien de l’humanité. Il y a dans Kali-c GORGE : Traumatismes de l’œsophage
PSYCHISME : Effrayé, facilement (2)#0 une tendance à s’accrocher, la peur de lâ- (2/1)#12 1151, os, esquille (2/1)#12 1153,
1459. Sursauter (1)#0 5499. Sursauter, cher prise, par exemple c’est souvent le re- convulsions, provoque des (2/1)#12 1154.
bruit, au (3,2)#0 5516, facilement (3,2)#0 mède de femmes qui restent avec des maris GENERALITES : Choc suite de trauma-
5528, frayeur, suite de (3,2)#0 5530, lit, agg qui leur en font voir de toutes les couleurs. tismes, état de (2)#40 609. Chocs, com-
au (0/3)#0 5532. A l’opposé Cic se détache peu à peu de tout motion cérébrale, suite de (1/1)#40 615.
Le toucher occasionne de nombreux le monde. De plus, Kali-c ne présente certai- Convulsions, commotion cérébrale, suite de
troubles, on ne compte plus les douleurs nement pas une tendance convulsive aussi (3)#40 828, esquille dans la gorge, suite
contuses que présente Cicuta, où le malade marquée que Cic. d’ (2/1)#40 891, traumatismes, suite de
a mal au moindre toucher. Dans les cas ba- Suites de traumatismes de la tête ou du (2)#40 1015. Plaies et blessures (1)#40
nals le toucher entraîne des sursauts, mais rachis 2855, couteau, plaie par (1)#40 2858,
cela peut aller jusqu’à provoquer des convul- Décidément il est difficile de nous sépa- échardes, par des (3,2)#40 2861, péné-
sions. . . rer de Natrum muriaticum qui présente lui trantes (1)#40 2870. Traumatismes, com-
Le sujet est effrayé facilement, cela se aussi cette modalité. En fait Cicuta est un motion (1)#40 3313, glandes (1)#40 3333.
manifeste bien sûr par des sursauts mais grand remède de traumatismes, pas seule- La nature convulsive du remède apparaît
Kent cite le cas d’enfants qui se mettent à ment moraux : pleinement à l’occasion d’une agression ex-
loucher chaque fois qu’ils ont peur. PSYCHISME : Traumatismes, symptômes terne, que ce soit un choc sur le tissu ner-
La sensibilité au toucher, les sursauts, mentaux suite de (1)#0 5644. Tristesse, veux, ou même une simple piqûre.

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Cicuta virosa

Dans le domaine des plaies pénétrantes, len, c’est le moins sensible et le plus ren- plus appelés à voir des cas tels que Kent les
les rois sont bien sûr Ledum palustre et Hy- fermé des Natrum. Ce sont des gens très décrit, mais par souci d’exhaustivité, je vous
pericum. Dans Ledum on assiste aux phéno- réalistes, objectifs, pas spontanés, terre à livre sa description qui ne saurai être plus
mènes de froideur des parties lésées, alors terre, avec un fort sens des responsabili- complète :
que le patient ne les ressent pas comme tés, du devoir, etc. Ici encore Cicuta se dé-
"Pendant la période d’invasion de la mé-
froides. Hypericum quant à lui est indi- marque par sa sensibilité particulière qui
ningite, le malade est assis sur une chaise et
qué quand le même traumatisme lèse des touche à l’humanité, aux hommes en gé-
parle comme si de rien n’était jusqu’au mo-
nerfs, avec l’apparition de douleurs, d’élan- néral. Le sens du devoir de Cicuta est en
ment où, en un éclair, il passe à un autre
cements violents (névrite). Ici nous voyons rapport avec l’humanité, celui de Nat-s sera
état dans lequel il ne reconnaît personne ;
que Cic provoque des convulsions par seul bien plus centré sur lui et ses proches.
il tombe à la renverse, flasque ; on le met
effet réflexe des nerfs, ce n’est pas du tout le Vertige au lit et, quoiqu’il réponde aux questions,
même tableau que nos deux autres larrons, Très souvent le patient Cicuta présente il reste dans un état semi conscient où il
cependant il était utilisé avant que l’on ne des vertiges, cela se conçoit facilement avec ne reconnaît personne. Cet état peut faire
connaisse Led et remplissait honorablement l’irritation nerveuse qui caractérise le re- place à des convulsions : la tête est rejetée
ses fonctions de prévention du tétanos. mède. Bien sûr il peut s’agir de vertige après en arrière par des spasmes ; . . . les spasmes
Pour en revenir aux signes faisant suite un trauma crânien, mais toutes sortes de commencent à la tête et progressent vers
à un trauma crânien, Cic peut développer vertiges peuvent se rencontrer. le bas. Chocs violents dans la tête, les bras
aussi bien des convulsions, du strabisme Il y a souvent une tendance à tituber, va- et les jambes. Tête très chaude et extrémi-
convergent (ceci ne figure pas dans le réper- ciller, voire chuter. Cela peut être un très tés froides, comme chez Belladona pendant
toire), qu’un état anxio-dépressif. fort malaise orthostatique avec perte de la les convulsions. Transpiration du cuir che-
Le remède qui se discute ici est Natrum vision, et les sensations classiques dans la velu en dormant. L’enfant roule la tête d’un
sulfuricum d’autant que Cic peut présenter tête de secousse, décrochage du cerveau, côté à l’autre. Tête très chaude. . . Le stra-
lui aussi des idées de suicide. Comme tous etc. bisme sera peut être le seul signe que pré-
les Natrum, le sulfuricum est sensible et ren- Méningite sentera l’enfant à la suite de l’irritation céré-
fermé, mais comme le dit très bien Vermeu- Fort heureusement, nous ne sommes brale."

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Cicuta virosa

Les éruptions tiers des sérosités jaunâtres qui peuvent sai- brique où Cicuta est seul au premier degré :
Pour compléter le tableau de Cicuta, il ne gner quand on les détache. marche sur le bord externe du pied.
faut pas manquer d’évoquer les éruptions. L’observation d’un bon nombre de sujets
Bien que ce remède soit très riche en Cicuta m’a permis de préciser le sens de ce
Autres caractéristiques symptôme. En fait de marche, disons que
éruptions en tous genres, je me concentrerai
sur l’extrémité céphalique qui est la partie la Modalités alimentaires très volontiers les sujets se tiennent le pied
plus souvent atteinte. Je n’ai encore jamais rencontré de pa- en varus, posé sur le bord externe.
Visage tient présentant des désirs alimentaires Si vous rencontrez des adolescents en
Le patient Cic présente des éruptions marqués. Classiquement Cicuta présente plein crise existentielle, déçus de l’huma-
dans la barbe, ou bien les favoris. D’une fa- l’envie de manger des choses indigestes, du nité, qui s’assoient volontiers n’importe où
çon générale je crois pouvoir affirmer que charbon, etc. Il y a aussi l’envie d’alcool, de avec les pieds dans cette position, ne don-
Cic présente des éruptions des parties pi- choux, et de féculents. nez ni Staph ni Nat-m mais bien Cicuta !
leuses où qu’elle soient (barbe, sourcils, tho- Les ulcérations C’est caractéristique du remède.
rax, etc.). Le remède est capable de provoquer
Cic répond aussi très bien aux éruptions toutes sortes d’ulcérations. Kent cite des cas Conclusions
survenant après le rasage. de cancer des commissures labiales guéris
Cuir chevelu par ce remède (Con.). Maintenant que vous venez de l’étudier en
C’est le classique eczéma croûteux. Les Il y a cependant un ulcère que le réper- détail, je redoute comme toujours que vous
croûtes dans la tête sont une constante de toire ne cite pas mais que Cicuta guérit aussi vous mettiez à prescrire abusivement Cicuta
Cicuta. L’association croûtes + convulsions bien, c’est celui de l’estomac. Dans le cas alors que Natrum muriaticum, Sulphur ou
correspond quasi exclusivement à Cic (Mor- de violentes contrariétés, au lieu de penser Staphysagria seraient mieux indiqués.
rison). systématiquement à Lyc ou Nat-m évoquez C’est un remède très riche qui risque
Parfois il s’agit de banales pellicules, aussi Cicuta. de beaucoup nous surprendre si on sait le
mais en général le malade Cicuta pré- La position des pieds dépister, je pense notamment qu’à l’ave-
sente quelque croûtes qui suintent volon- Dans le répertoire vous trouverez une ru- nir d’autres observations permettront d’en-

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Cicuta virosa

richir nos connaissances sur ce médicament


très attachant, qui ressemble à bien d’autres
mais qui possède sa personnalité propre.

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Cicuta virosa

Evidence : Cicuta Virosa, le o Les ulcérations mœopathique d’action restreinte). J’ai choisi
o La position des pieds de vous faire une description par petites
philantrope déçu • Conclusions touches, en commençant par les signes les
moins caractéristiques de sorte que toutes
Par Edouard Brousssalian (décembre 98) les pièces du puzzle viennent trouver leur
• Psychisme INTRODUCTION place jusqu’à former une image cohérente
o Absences, catalepsie, automatismes
Si vous vous contentez de ce qu’on lit dans du remède. Commençons par le commence-
o L’anxiété pour le futur
les matière médicales courantes, vous ne ment, à savoir quelques informations bota-
• Le signe mental caractéristique
risquerez pas de trouver ce remède fré- niques et pharmacologiques.
• La fuite quemment indiqué. En effet, il vous faudrait
• Les deux modes d’adaptation + Cicuta appartient à l’ordre des Ombel-
le prescrire quasi exclusivement sur des no- lifères. Tous les membres de cette fa-
o La provocation, le contestataire tions épileptiques dont les convulsions se mille ont une action sur le système ner-
o La colère propagent typiquement vers le bas. veux, les muqueuses (catarrhe), la peau
• Autres signes neurologiques
+ De nos jours on ne voit plus de ces cas (éruptions pustuleuses ou croûteuses).
o Chocs et secousses
o Sursauts et sensibilité au toucher "héroïques" et il nous faut réfléchir à
+ Les Ombellifères connus et utilisés en
o Suites de traumatismes de la tête ou des indications plus fines.
homœopathie sont les suivants :
du rachis Ce sont certains cas dans lesquels Nat-m 3 Aethusa,
o Vertige ou bien Sulph semblaient indiqués mais ont
o Méningite échoué qui ont attiré initialement mon at- 3 Ammoniacum gummi,
• Les éruptions tention sur ce remède très original. J’aime- 3 Asa foetida,
o Visage rais à travers cette étude vous faire dé- 3 Cicuta,
o Cuir chevelu couvrir ce médicament dont l’action s’avère
• Autres caractéristiques très étendue (d’ailleurs il va bien falloir ad- 3 Conium,
o Modalités alimentaires mettre qu’il n’existe pas de remède ho- 3 Petroselinum,

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Cicuta virosa

3 Phellandrium. alors que Cic présente moins d’ana- 3 Ces signes sont très souvent retrou-
logie avec ce type de phénomène. vés chez le patient Cic. Pendant un
+ La comparaison est intéressante avec long moment, il ne se souvient ab-
3 Asaf présente une extrême sensi-
Conium qui solument pas de ce qui s’est passé.
bilité, c’est à peine s’il supporte
3 développe des symptômes lents de d’être approché quand il a mal ; 3 Vous verrez ainsi des étudiants à
paralysie, alors que 3 cette sensibilité extrême est parta- qui manquent des pans entiers de
gée avec Cic qui a besoin de se re- cours, alors qu’ils ne se sont même
3 Cicuta excite le système nerveux et
tirer pour fuir ses facteurs d’agres- pas rendus compte qu’ils cessaient
provoque des spasmes.
sion. de prendre des notes.
3 Les deux remèdes produisent des ◦ Quand ils ressentent le phéno-
éruptions croûteuses, notamment On suit toujours le mode de préparation
de Hahnemann avec la teinture de racines mène les patients disent qu’ils
dans la région des lèvres où Cic a sont littéralement "déconnec-
guéri des cancers recouverts d’une fraîches ramassées lorsque la plante com-
mence à fleurir. tés".
sécrétion jaunâtre.
◦ J’ai même vu des cas où le ma-
3 Par contre Cic n’agit pas autant que lade était très capable de se
Con sur les glandes. Psychisme mettre volontairement dans ce
mode "off".
+ Dans le domaine de l’action spasmo- L’étude des signes mentaux du remède ne
dique Asafoetida se rapproche de Ci- révèle pas grand chose au premier abord. ◦ Cette fuite est l’une des pre-
cuta, Tant que l’on n’a pas trouvé le fil d’Ariane, on mières pistes qui nous mèneront
ne peut pas se faire une idée du remède tant à la compréhension du remède.
3 son action anti-péristaltique est on est en présence d’un galimatias de signes
3 Très souvent le patient a des ab-
bien connue, avec les phénomènes totalement en opposition les uns avec les sences, plus ou moins prolongées,
de boule dans la gorge, etc. autres. ou bien est profondément absorbé
3 C’est un grand remède d’hystérie + Absences, catalepsie, automatismes dans ses pensées au point de ne

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Cicuta virosa

plus se rendre compte de ce qui se parle, puis retombe dans sa léthar- mètres sur son trajet normal avant
passe autour de lui. gie. Alors que de se rendre compte de son erreur.
3 Dans Hering on trouve description 3 Cic peut quitter son monde intérieur
+ Tous ces phénomènes sont volontiers
du même phénomène mais à un et atterrir immédiatement sans re-
aggravés par :
stade plus poussé : plonger ensuite dans son incons-
cience. 3 la tendance à se tromper dans les
◦ Le malade ne reconnaît per-
sonne ; il reste étendu sans re- lieux,
+ Bien souvent on retrouvera un signe
connaître qui que ce soit, mais très voisin de ceux que je viens de ci- 3 à se tromper dans l’estimation du
◦ quand on lui pose des questions ter, c’est la tendance aux actions auto- temps.
il répond correctement ; par la matiques. La rubrique se trouve dans le
3 Comme le malade a volontiers ten-
suite il n’a aucun souvenir de ce psychisme à Inconscience.
dance à se réfugier dans son monde
qui s’est passé. Par exemple le malade Cic a l’habitude
intérieur (jusqu’à l’extase), il peut
de prendre sa voiture pour effectuer
◦ Cette capacité de répondre im- aller jusqu’à confondre la présent
tous les matins un même trajet jusqu’à
médiatement du tac au tac alors avec le passé (dans le même ordre
son bureau.
qu’il est parti dans son monde d’idée on a les symptômes Sens
intérieur appartient en propre 3 Il sera capable de conduire de façon émoussés, Etrange tout paraît).
au remède. automatique tout en étant absorbé
dans ses pensées ou bien tout en + Un grand distrait est Nux moschata.
+ Il faut bien faire attention de ne pas étant en mode "déconnecté". Kent cite l’exemple classique de
confondre ce signe avec celui, clas-
sique, d’Arnica, ou Baptisia. 3 C’est tellement vrai que le jour où 3 la ménagère interrompue dans son
il doit faire une course dans une di- travail et qui est incapable de se
3 Dans ce cas le patient est dans un rection opposée de celle habituelle, souvenir ce qu’elle faisait l’instant
état stuporeux, répond quand on lui il fera probablement plusieurs kilo- d’avant.

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Cicuta virosa

3 Là où Cic ressent des absences et alimentaires qui doivent le départa- + Ici, Cicuta est très proche de Sulphur
se réfugie dans ses pensées, Nux- ger de Cic, et surtout pour le côté philosophe.
m est extrêmement somnolent, 3 présente très souvent une > à l’ef-
avec une sécheresse de la bouche fort physique que peu de remèdes
très caractéristique d’autant qu’elle possèdent. 3 Le sujet Sulph ressemble volontiers
s’accompagne d’une absence de au philosophe en haillon que décrit
soif. Hering, mais
L’anxiété pour le futur
3 Il y a en outre une tendance à la dé-
faillance et aux ballonnements di- Voici une autre piste qui va nous aider dans 3 Cic aussi peut être parfaitement in-
gestifs que Cic ne possède pas. la compréhension du remède. Un symptôme différent à son apparence, d’où les
où ce remède mal connu figure au troisième confusions entre les deux remèdes.
+ C’est le moment de vous parler de Na- degré mérite qu’on y prête attention. Cependant
trum muriaticum qui est le grand diag-
nostic différentiel de Cic et qui rivalise + Il ne s’agit pas (ou rarement) d’antici- 3 il y a toujours dans Sulph un côté
avec lui pour ce qui est des absences et pation comme on le voit dans Med, Lyc
joie de vivre, bon vivant, que Cic
autres tendances à être absorbé dans ou Carc, mais bien d’une préoccupation
ne possède pas même si on le
ses pensées. Cela dit : pour le futur, avec un pessimisme sou-
trouve au troisième degré dans la
vent à peine masqué.
3 Nat-m est absorbé par les pensées rubrique Gaieté, bonne humeur. Au
tristes du passé qu’il ressasse, + Souvent Cic est intéressé par le sort contraire,
3 ce n’est pas le cas de Cic. de l’humanité et nourrit beaucoup d’in-
quiétude quant à son devenir. Parfois 3 Cic est souvent un déçu, qui peut
3 Nat-m est très réservé, tout comme l’inquiétude est plus centrée sur le ma- encore avoir des accès de bonne
Cic peut l’être quand il est sur la dé- lade lui même avec une peur de tomber humeur, mais qui va de plus en plus
fensive. malade ou la peur qu’une catastrophe chercher à se détacher du monde,
3 Nat-m possède de nombreux signes ne survienne. pas à s’y impliquer.

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Cicuta virosa

Le signe mental caractéristique qu’on lui ait parlé de choses (1). Tris- + L’un de mes patients à qui j’avais donné
tesse, histoires tristes, suite d’ (3/1). sans le moindre résultat Nat-m puis des
Avec les notions que nous venons d’évo- tas d’autres remèdes
quer, le décor est planté. Il nous reste à Cette petite liste de symptômes va nous per-
éclairer la scène à l’aide du symptôme qui mettre d’expliquer pourquoi Cic a besoin de 3 sur son côté très introverti,
nous livre la clé du remède. fuir des choses qu’il ne peut plus supporter. 3 maigre et
3 déprimé
+ PSYCHISME : Hommes, fuit la sottise des
(1/1). Misanthropie, fuit la sottise des
+ Soulignons ici la grande ressemblance a été transformé par Cicuta.
avec Pulsatilla dont Cicuta partage le
hommes (1/1). Pendant la guerre en Yougoslavie, il
côté doux, gentil, et surtout très com-
n’avait pas hésité à
Cic est le seul et unique remède (j’ai jugé patissant.
utile de placer le premier symptôme aussi 3 se porter volontaire pour conduire
comme sous rubrique de Misanthropie). 3 Les deux remèdes étant très < par des camions afin de ravitailler les
Maintenant, quelques explications. Cic le fait d’avoir à raconter leurs symp- populations civiles tout en
est un très grand sensible, très pudique à tômes. Alors que 3 suspendant ses affaires habituelles
l’instar de Nat-m, voici quelques rubriques 3 Cic va chercher le salut dans la fuite car il estimait de son devoir d’être
très importantes à garder en vue : et le repli, humain d’aller porter secours à
ceux qui en avaient besoin. Une fois
+ PSYCHISME : Compassion (2). Douceur, 3 Puls aura besoin d’affection, fera
là bas,
gentillesse (1). Effrayé, facilement (1). tout pour l’obtenir.
Hommes, fuit la sottise des (1/1). Mi- 3 il a été très déçu du comportement
santhropie, fuit la sottise des hommes + Fondamentalement doux et compatis- de tas de gens censés s’impliquer
(1/1). Parler, déplaisantes, de choses, sant, le sujet Cic se trouve choqué par bénévolement, il a aussi été
agg (1). Racontant ses symptômes, agg les réalités de la société ou les com- 3 très marqué par les histoires abomi-
en (1). Sensibilité, histoires tristes, aux portements humains qui ne cadrent pas nables qu’il a entendues. Une fois
(3,2/1). Surexcitation, horribles, après avec ses valeurs morales. rentré chez lui,

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3 il s’est renfermé de plus en plus, 3. Fuite, repli sur soi 3 règles, pendant, désire qu’on la
quittant de moins en moins sa mai- laisse seule (1,1).
son. En consultation 4. Soit dit en passant, je pense que l’on
peut ajouter sans la moindre discussion 3 Folie, fuir, tente de (1,1).
3 il lui répugnait fortement d’aborder Cic au troisième degré dans la rubrique 3 Inconscience (2).
ces sujets qui le touchent trop en di- Déception.
sant qu’il préférait ne pas y penser. 3 Inconscience, automatismes (1),

Vous voyez ainsi comme tous les ingrédients + La fuite 3 périodique (2/3),
sont réunis pour faire un sujet Cicuta. Rete- 3 Avec bien des aspects différents, 3 reconnaît personne mais répond
nez absolument la liste ci-dessus, elle vous la fuite se manifeste à tous les ni- correctement quand on le touche
fait comprendre ce cheminement depuis un veaux dans Cicuta. ou quand on lui parle, ne (1/1).
être sensible qui se retrouve déçu, et qui se
3 Nous avons vu tout d’abord les 3 Indifférence, apparence, à son (1).
replie sur lui.
signes mentaux d’absence ou de
Cic peut recouvrer une bonne humeur et 3 Peur,
réflexions profondes, ce n’est que
même de la gaieté chaque fois qu’il sentira
l’une des facettes. ◦ foule, dans la (1),
qu’il est apprécié ou qu’il est dans une am-
biance amicale, mais n’ira pas à priori de lui 3 Cicuta, dégoûté par le comporte- ◦ gens, des (1),
même rechercher la consolation ou la com- ment des hommes va chercher à les
◦ gens, des, hommes, des (3,2).
pagnie comme Pulsatilla. fuir.
3 Reconnaît, pas, proches, ses (1).
+ PSYCHISME :
3 Suspicieux, méfiant (3).
Retenez les mots clés : 3 Chez-lui, désire rentrer (1).
3 Taciturne, désire garder le silence
1. Sensibilité, compassion, valeurs mo- 3 Compagnie, aversion pour la (3), (1).
rales 3 étrangers, pour la présence d’ (3), 3 Travail, intellectuel, désir de, soir
2. Déception, chagrin 3 évite la vue des gens (3), (1,1/3).

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3 Parlons pour en finir tout de suite dans la rue, cigarettes jetées n’im- personnelle d’injustice, alors que
des symptômes extrêmes : porte où, etc.), alors plutôt que de
3 Cic est déçu du comportement de
◦ ne reconnaît plus ses proches, 3 se mettre en colère et de se révol- l’humanité (il fuit la sottise des
ter, il préfèrent ne plus avoir à les hommes, il faut comprendre le
◦ folie avec tentative de s’échap-
rencontrer. terme au sens de l’humanité), c’est
per.
une grosse nuance.
◦ Il va de soi que cela ne se ren- + L’indignation est une composante que
contre pas fréquemment. vous retrouverez omniprésente dans Ci- 3 Il y a une forte excitation sexuelle
cuta. Cela ne va pas sans rappeler Sta- dans Staph, avec un goût prononcé
+ Par contre l’aversion pour la compagnie physagria. Ce dernier remède est celui pour les choses épicées, une ten-
nous amène à parler d’un comporte- dance aux condylomes, aux chala-
ment très souvent rencontré : Le ma- 3 de la dignité blessée chez quel-
zions, cystites, et orgelets qui font
lade Cic ne veut surtout plus rencontrer qu’un qui recherche la quiétude,
la différence.
de gens qu’il ne connaît pas. 3 ne désire surtout pas créer de
conflits. Dans Staph On comprend que le malade Cicuta ne sorte
3 La foule lui est insupportable, non
pas à cause d’un sentiment de 3 il y a un côté romantique, nostal- plus guère de chez lui ou qu’il désire y ren-
claustrophobie comme cela se voit gique que Cic peut présenter éven- trer au plus vite une fois qu’il en est sorti.
dans bien d’autres remèdes mais à tuellement, ainsi qu’une Cette tendance à rentrer chez soi est très
cause du dégoût que lui procure le 3 extrême sensibilité pour les "im- évocatrice,
sentiment d’une foule anonyme aux pressions externes" comme disent elle peut se confondre avec le repli de
réaction souvent instinctives. les textes, c’est à dire une tendance Nat-m, cependant plus précisément il faut
à se vexer facilement, à prendre les évoquer deux remèdes :
3 Les patients Cic décrivent très bien
qu’ils ne supportent pas l’absence choses du mauvais côté, etc.
+ Bryonia, qui présente
de respect d’autrui dont font preuve 3 Le sujet qui a besoin de Staph est
les gens qu’ils croisent (bousculade souvent marqué par une histoire 3 une peur de l’avenir,

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Cicuta virosa

3 de l’irritabilité facilement contre les 3 La peur de l’avenir s’explique par le Comment réagira-t-il ? A ma connaissance il
autres et fait que Bar-c se rende compte de y a deux types de réactions, qui peuvent
3 qui désire rentrer chez lui. ses déficiences et vive l’avenir avec d’ailleurs se rencontrer chez le même indi-
beaucoup d’anticipation. vidu.
3 Cependant la comparaison s’arrête
là car Bry est un terre à terre qui n’a Un des refuges de Cic sera le travail intellec- + La provocation,
jamais songé une minute au bien de tuel. Le répertoire ne mentionne que cette
+ le contestataire
l’humanité, son anxiété pour l’ave- modalité du soir mais très souvent ce sont
nir revient à la peur de manquer, et des gens qui aiment poursuivre des travaux Initialement les provings font ressortir le
le désir de rentrer chez lui est lié à littéraires, philosophiques, etc. Souvent, du comportement enfantin en liaison avec l’épi-
l’aversion pour le mouvement. fait des circonstances que nous venons de lepsie.
voir, le patient Cic est peu causant, taci-
+ Une femme en sortant de ses crises de
+ Baryta carbonica, qui turne, voire méfiant.
catalepsie adopte souvent un compor-
3 aime à rester chez lui et qui tement puéril.
3 a peur de l’avenir. Les deux modes d’adaptation + Un homme croit qu’il est un enfant et
3 Chez Baryta ceci est lié à la timi- Nous venons de brosser le tableau d’un indi- agit en conséquence ; il a un rire niais,
dité, vidu il joue avec des jouets et accomplit
d’autres actes qui sont habituellement
au manque + sensible, l’apanage de l’enfance.
extrême de
confiance + possédant souvent de hautes vues sur A la lumière des cas que j’ai rencontré, je
en lui. l’avenir de l’humanité, mais qui pense que la réalité (actuelle tout du moins)
est plus subtile. En fait
3 Ainsi la maison avec tous ses re- + se trouve heurté de plein fouet par une
pères bien connus est un havre de réalité qu’il trouvera sordide bien plus + ce sujet blessé va chercher à attirer l’at-
paix, qui rassure le malade. que nul autre. tention sur sa souffrance

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+ sans rechercher la consolation pour au- 3 s’affiche dans des tenues extrava- plus qu’à faire le pitre pour se faire re-
tant. gantes, marquer :
3 coûteuses ou
+ Cette position un peu hautaine et fière + PSYCHISME : Chanter (2). Crier, hurler
explique la présence du remède dans 3 très impudiques, (3)#0 1037. Danser (2). Danser, gro-
les rubriques : tesque, de façon (2). Gaieté, joyeux,
alors que
de bonne humeur (3). Gestes, fait des
3 PSYCHISME : Critiquer sévèrement, (1), ridicules ou stupides (1). Plaisan-
+ Cic ne cherche pas à paraître, se
porté à (1). Hautain, arrogant (1). ter (2). Plaisanter, ridicule ou sotte, de
moque de son apparence (c’est peut
Méprisant (1). Reproches, fait des façon (2). Pleurer, humeur larmoyante
être même une forme supplémentaire
(1). (3), bruyamment (1). Puéril dans son
de contestation).
3 A force de déception, Cicuta fait des comportement (3). Ridicule, comporte-
reproches à tout le monde, et peut + Il est vrai que souvent Plat est un su- ment (1). Rire (1). Rire, stupide (1).
finir par avoir jet très idéaliste qui a été lui aussi déçu
par la réalité. Cette déception chez Plat 3 Notre Cicuta sensible n’hésitera pas
◦ un côté hautain, se compense soit par à
◦ à s’estimer au dessus des autres 3 un côté "Natrum" à ressasser les 3 recourir aux plaisanteries les plus
du fait qu’il finit par croire qu’il choses tristes du passé soit par grasses,
est le seul à posséder des va-
3 un narcissisme effréné. 3 à faire rire à tout prix,
leurs humaines et morales dans
un "monde de dégénérés". 3 Cela ne ressemble en rien à Cicuta. 3 faire le pitre, chanter, etc.

+ Platinum est ici l’un des diagnostics dif- + Son côté sensible de Cic ne lui permet- 3 Cela ressemble autant à une forme
férentiels de Cicuta. Plat a toujours tant pas de s’extérioriser facilement, de provocation qu’à une tentative
n’oublions pas que Cic est < en parlant de conjurer leur propre sensibilité
3 un côté autoritaire et de choses désagréables, il ne lui reste en jouant à être le plus rustique

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possible, c’est à dire aux antipodes yeux de Cicuta d’actions anti- 3 le vin,
de ce qu’ils sont réellement. humanitaires.
3 le café,
3 On découvre ainsi que Nat-m n’est
3 les choses relevées,
La colère pas le seul remède à présenter
cette haine d’Indien comme dit La- 3 ni l’insomnie,
Parfois, le ras le bol parvient à dominer, alors thoud, Cic peut avoir la dent aussi
la colère interne peut se faire jour. 3 ni les ballonnements,
dure.
Le répertoire nous livre les rubriques sui- 3 ni le côté tatillon.
vantes : Très souvent des impulsions peuvent sub-
+ PSYCHISME : Haine (3). Impulsif (2). Ir- merger le sujet qui présente alors de vrais Alors il faudra évoquer Cic.
ritabilité (1). Malveillant, rancœur, res- accès de rage.
sentiment, etc. (1). Mécontent, contra- + Nux vomica se discute à cause d’un
rié (1). Rage, furieux (1). Répondre, sè- Autres signes neurologiques
tel comportement, de la sensibilité au
chement, sur un ton cassant (2). Sensi- bruit, de la compassion. Même si de nos jours on prescrit rare-
bilité, bruit, au (1). Violent (3). Violent,
actes violents, rage le portant à des (1). + Parfois les colères, la sensibilité au bruit ment Cicuta pour des troubles épileptiques,
il n’en demeure pas moins que ce remède
sont les seules facettes que nous ex-
+ Notre sujet Cic peut alors exprimer tout pose un patient Cicuta.
flirte toujours avec des phénomènes neuro-
le ressentiment qu’il peut éprouver à logiques.
l’encontre de personnes qui l’ont of- + On aura alors vite fait de confondre
fensé (Staph) mais là encore avec Nux. Pourtant on se rendra compte
3 il s’agit rarement d’histoires per- que les modalités habituelles de Nux Chocs et secousses
sonnelles, sont absentes,
Ces symptômes sont très souvent rencon-
3 c’est très souvent une colère contre 3 il n’y a pas de goût pour la bonne trés, le répertoire nous donne une idée de
des personnes responsables aux chère, leurs diversité :

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Cicuta virosa

+ TETE : Chocs, coups, secousses, dans arrière, en (2)#2 6599, parlant, en + Les épileptiques décrivent très bien la
la tête (2)#2 339, électriques, comme (2/1)#2 6606. sensation de choc à l’estomac avant
des décharges (2)#2 354, froid, air froid la crise. Cependant je vous conseille
(2/1)#2 359, mouvement, au (2)#2 + DOS : Douleur, secousses doulou- de chercher systématiquement la sen-
369, soudains (2)#2 383, extension, reuses, coccyx (2,2)#32 2960, coccyx, sation de choc soudain dans la tête,
membres, aux (3/3)#2 389. règles, pendant (2/1)#32 2961. un grand nombre de patients la pré-
+ MEMBRES : Secousses (3)#33 15623, sentent. Avant que vous ne leur en par-
+ ESTOMAC : Chocs (3)#14 345. Chocs, liez c’est quelque chose sur lequel ils
mbres sup (3)#33 15651, gauche
convulsions, avant (3/1)#14 347. ont de la peine à mettre une définition,
(2)#33 15653, avant-bras (3)#33
+ DOS : Chocs, le long du rachis (1)#32 15672, parlant, en (1/1)#33 15660, 3 il s’agit d’un ébranlement soudain
111, dorsal (1)#32 114. doigts (3)#33 15684, doigts, épilep- plus ou moins accompagné d’une
sie, dans l’ (3/1)#33 15687, mbres inf perte des sens,
+ MEMBRES : Chocs dans les membres, (3)#33 15696, pied (2)#33 15753.
sensation de (2)#33 563, mbres sup 3 de la vision, sans qu’il s’agisse
(3)#33 570, gauche (2)#33 571, mbres + GENERALITES : Douleur, secousses, 3 d’un banal vertige positionnel.
inf (2)#33 588, violent, provoque une par, externes (1)#40 1334. Secousses
internes (1)#40 3163, convulsions, 3 Très volontiers, cette sensation se
secousse des membres (1/1)#33 594.
comme des (2)#40 3164, muscles, propage dans le rachis et s’accom-
+ GENERALITES : Chocs, comme une dé- myoclonies (3,2)#40 3166. pagne de
charge électrique (2)#40 610, commo- 3 la sensation comme si le cerveau se
tion cérébrale, suite de (1/1)#40 615, + Les variations sont très larges depuis décrochait.
sens, en recouvrant les (1/1)#40 626. 3 la sensation d’un choc en passant
par + A d’autres moments, le patient peut
+ TETE : Mouvements de la tête, se- être tranquillement assis devant la télé-
cousses (2)#2 6592, secousses, allongé 3 la décharge électrique, jusqu’à vision et faire bondir tout le monde au-
sur le dos, agg étant (2)#2 6596, 3 la vraie secousse d’un membre. tour de lui par l’extension soudaine d’un

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Cicuta virosa

membre. cas banals le toucher entraîne des sursauts, + Il y a dans Kali-c


mais cela peut aller jusqu’à provoquer des
+ Natrum muriaticum a surtout de l’agi- convulsions. . . 3 une tendance à s’accrocher,
tation des membres inférieurs, des im- 3 la peur de lâcher prise, par exemple
patiences comme disent les malades. Il + Le sujet est effrayé facilement, cela se c’est souvent le remède de femmes
arrive aussi dans Nat-m d’avoir des se- manifeste bien sûr par des sursauts qui restent avec des maris qui leur
cousses mais celles-ci ont souvent lieu mais Kent cite le cas d’enfants qui se en font voir de toutes les couleurs.
lors de l’endormissement, c’est diffé- mettent à loucher chaque fois qu’ils ont A l’opposé
rent de Cic qui a des décharges sou- peur.
daines en étant éveillé.
+ Cic se détache peu à peu de tout le
La sensibilité au toucher, les sursauts, les monde. De plus,
chocs dans la région de l’estomac peuvent
Sursauts et sensibilité au toucher
+ Kali-c ne présente certainement pas
aussi faire penser à Kalium carbonicum.
une tendance convulsive aussi mar-
Les rubriques suivantes nous donnent une + La ressemblance s’arrête là, Kali-c étant quée que Cic.
idée de la sensibilité nerveuse du remède :
3 conservateur,
Suites de traumatismes de la tête ou
+ PSYCHISME : Effrayé, facilement (2)#0 3 terre à terre, du rachis
1459. Sursauter (1)#0 5499. Sursau-
ter, bruit, au (3,2)#0 5516, facilement 3 bien régulier en tout.
Décidément il est difficile de nous sépa-
(3,2)#0 5528, frayeur, suite de (3,2)#0 rer de Natrum muriaticum qui présente lui
+ Cependant Kali-c présente volontiers
5530, lit, agg au (0/3)#0 5532. aussi cette modalité. En fait Cicuta est un
3 une sensibilité pour ce qui est juste, grand remède de traumatismes, pas seule-
Le toucher occasionne de nombreux
3 ce qui est injuste, là ou ment moraux :
troubles, on ne compte plus les douleurs
contuses que présente Cicuta, où le ma- 3 Cicuta est préoccupé par le bien de + PSYCHISME : Traumatismes, symp-
lade a mal au moindre toucher. Dans les l’humanité. tômes mentaux suite de (1)#0 5644.

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Tristesse, traumatisme crânien, suite (1)#40 2870. Traumatismes, commo- Pour en revenir aux signes faisant suite
de (2)#0 5817. tion (1)#40 3313, glandes (1)#40 3333. à un trauma crânien, Cic peut développer
La nature convulsive du remède apparaît aussi bien
+ VERTIGE : Traumatismes de la tête,
pleinement à l’occasion d’une agression ex- + des convulsions,
après (1)#1 580.
terne, que ce soit un choc sur le tissu ner-
veux, ou même une simple piqûre. + du strabisme convergent (ceci ne figure
+ TETE : Commotion cérébrale (3)#2 454. pas dans le répertoire), qu’un
Dans le domaine des plaies pénétrantes,
Douleur, traumatismes, après (2,2)#2
les rois sont bien sûr Ledum palustre et Hy-
1554. Traumatismes de la tête, suite de + état anxio-dépressif.
pericum.
(2)#2 7460.
+ Dans Ledum on assiste aux phéno- Le remède qui se discute ici est Natrum sul-
+ GORGE : Traumatismes de l’œso- mènes de froideur des parties lésées, furicum d’autant que Cic peut présenter lui
phage (2/1)#12 1151, os, esquille alors que le patient ne les ressent pas aussi des idées de suicide. Comme tous les
(2/1)#12 1153, convulsions, provoque comme froides. Natrum, le sulfuricum est
des (2/1)#12 1154. + sensible et
+ Hypericum quant à lui est indiqué
+ GENERALITES : Choc suite de trauma- quand le même traumatisme lèse des + renfermé, mais comme le dit très bien
tismes, état de (2)#40 609. Chocs, nerfs, avec l’apparition de douleurs, Vermeulen,
commotion cérébrale, suite de (1/1)#40 d’élancements violents (névrite).
615. Convulsions, commotion céré- Ici nous voyons que Cic provoque des + c’est le moins sensible et
brale, suite de (3)#40 828, esquille convulsions par seul effet réflexe des nerfs, + le plus renfermé des Natrum.
dans la gorge, suite d’ (2/1)#40 891, ce n’est pas du tout le même tableau que
traumatismes, suite de (2)#40 1015. nos deux autres larrons, cependant il était + Ce sont des gens très réalistes,
Plaies et blessures (1)#40 2855, cou- utilisé avant que l’on ne connaisse Led et
+ objectifs,
teau, plaie par (1)#40 2858, échardes, remplissait honorablement ses fonctions de
par des (3,2)#40 2861, pénétrantes prévention du tétanos. + pas spontanés,

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Cicuta virosa

+ terre à terre, Méningite bisme sera peut être le seul signe que pré-
sentera l’enfant à la suite de l’irritation céré-
+ avec un fort sens des responsabilités,
Fort heureusement, nous ne sommes plus brale."
+ du devoir, etc. appelés à voir des cas tels que Kent les dé-
Ici encore Cicuta se démarque par sa sen- crit, mais par souci d’exhaustivité, je vous
sibilité particulière qui touche à l’humanité, livre sa description qui ne saurai être plus Les éruptions
aux hommes en général. Le sens du devoir complète :
Pour compléter le tableau de Cicuta, il ne
de Cicuta est en rapport avec l’humanité, "Pendant la période d’invasion de la mé- faut pas manquer d’évoquer les éruptions.
celui de Nat-s sera bien plus centré sur lui ningite, le malade est assis sur une chaise et Bien que ce remède soit très riche en
et ses proches. parle comme si de rien n’était jusqu’au mo- éruptions en tous genres, je me concentrerai
ment où, en un éclair, il passe à un autre sur l’extrémité céphalique qui est la partie la
Vertige état dans lequel il ne reconnaît personne ; plus souvent atteinte.
il tombe à la renverse, flasque ; on le met
Très souvent le patient Cicuta présente des au lit et, quoiqu’il réponde aux questions, + Visage
vertiges, cela se conçoit facilement avec l’ir- il reste dans un état semi conscient où il
ritation nerveuse qui caractérise le remède. ne reconnaît personne. Cet état peut faire Le patient Cic présente des éruptions
Bien sûr il peut s’agir de vertige après un place à des convulsions : la tête est rejetée dans la barbe, ou bien les favoris. D’une
trauma crânien, mais toutes sortes de ver- en arrière par des spasmes ; . . . les spasmes façon générale je crois pouvoir affirmer
tiges peuvent se rencontrer. commencent à la tête et progressent vers que Cic présente des éruptions des par-
Il y a souvent une tendance à tituber, va- le bas. Chocs violents dans la tête, les bras ties pileuses où qu’elle soient (barbe,
ciller, voire chuter. Cela peut être un très et les jambes. Tête très chaude et extrémi- sourcils, thorax, etc.).
fort malaise orthostatique avec perte de la tés froides, comme chez Belladona pendant Cic répond aussi très bien aux éruptions
vision, et les sensations classiques dans la les convulsions. Transpiration du cuir che- survenant après le rasage.
tête de secousse, décrochage du cerveau, velu en dormant. L’enfant roule la tête d’un
etc. côté à l’autre. Tête très chaude. . . Le stra- + Cuir chevelu

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Cicuta virosa

C’est le classique eczéma croûteux. Les des cas de cancer des commissures la- bien Cicuta ! C’est caractéristique du re-
croûtes dans la tête sont une constante biales guéris par ce remède (Con.). mède.
de Cicuta. L’association croûtes + Il y a cependant un ulcère que le réper-
convulsions correspond quasi exclusi- toire ne cite pas mais que Cicuta gué-
vement à Cic (Morrison). Conclusions
rit aussi bien, c’est celui de l’estomac.
Parfois il s’agit de banales pellicules, Dans le cas de violentes contrariétés, Maintenant que vous venez de l’étudier en
mais en général le malade Cicuta pré- au lieu de penser systématiquement à détail, je redoute comme toujours que vous
sente quelque croûtes qui suintent vo- Lyc ou Nat-m évoquez aussi Cicuta. vous mettiez à prescrire abusivement Cicuta
lontiers des sérosités jaunâtres qui alors que Natrum muriaticum, Sulphur ou
+ La position des pieds
peuvent saigner quand on les détache. Staphysagria seraient mieux indiqués.
Dans le répertoire vous trouverez une C’est un remède très riche qui risque
rubrique où Cicuta est seul au premier de beaucoup nous surprendre si on sait le
Autres caractéristiques degré : marche sur le bord externe du dépister, je pense notamment qu’à l’ave-
+ Modalités alimentaires pied. nir d’autres observations permettront d’en-
Je n’ai encore jamais rencontré de pa- L’observation d’un bon nombre de su- richir nos connaissances sur ce médicament
tient présentant des désirs alimentaires jets Cicuta m’a permis de préciser très attachant, qui ressemble à bien d’autres
marqués. Classiquement Cicuta pré- le sens de ce symptôme. En fait de mais qui possède sa personnalité propre.
sente l’envie de manger des choses in- marche, disons que très volontiers les
digestes, du charbon, etc. Il y a aussi sujets se tiennent le pied en varus, posé
l’envie d’alcool, de choux, et de fécu- sur le bord externe.
lents. Si vous rencontrez des adolescents en
plein crise existentielle, déçus de l’hu-
+ Les ulcérations manité, qui s’assoient volontiers n’im-
Le remède est capable de provoquer porte où avec les pieds dans cette posi-
toutes sortes d’ulcérations. Kent cite tion, ne donnez ni Staph ni Nat-m mais

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Le malade est dérangé par la moindre délire, les yeux vitreux, la bouche tirée, et
chose ; il s’aggrave après avoir mangé, un cercle blanchâtre autour du nez et de la
même un repas modéré. L’enfant prend un bouche. Avec du dérangement d’estomac, il
souper modéré et rêve toute la nuit ; a des a des convulsions après avoir mangé, avec
Cina soubresauts et des secousses dans le som-
meil ; est réveillé brusquement par la peur,
la tête renversée et les yeux vitreux. L’es-
tomac est aigre, et l’enfant recrache conti-
parle avec excitation de ce qu’il vient de nuellement du lait aigre, et émet des gaz
rêver, le croit réel, et voit des chiens, des aigres. L’enfant sent l’aigre, la mère dit que
CINA est avant tout un remède d’enfant,
fantômes et des choses effrayantes dont il «Bébé a l’haleine des vers», mais la même
mais qui s’applique à certains états de
a rêvé. Le rêve se prolonge dans la veille. odeur existe lorsqu’il n’y a pas de vers. Dans
l’adulte auxquels on pense rarement. Un
L’enfant pousse des cris aigus, tremble et les convulsions, il y a perte de conscience et
trait remarquable qu’on retrouve un peu par-
présente beaucoup d’anxiété quand il se ré- écume à la bouche.
tout est sa susceptibilité, mentale et phy-
veille. Il geint et se plaint. Hallucinations de l’odorat, de la vue et
sique. L’enfant veut quelque chose, mais il
ne sait pas quoi. Il est aggravé si on le Bien que ce petit malade soit aggravé du goût dans le délire, après avoir pris
touche, même si on le regarde, et en voyant lorsqu’on le prend dans les bras, il veut froid ou en s’éveillant après le sommeil. Il
des étrangers. La peau est sensible au tou- quand même qu’on le porte et qu’on l’oc- s’éveille avec des illusions. Les choses ont
cher. Le cuir chevelu, la nuque, les épaules cupe comme CHAMOMILLA ; bien qu’il ne une odeur et un goût différents. Les sens du
et les bras sont tellement sensibles que c’est soit pas aussi violemment irritable que ce goût et du toucher sont exagérés ou perver-
presque une douleur de contusion. L’hyper- dernier remède, il faut cependant le porter. tis.
esthésie est à la fois mentale et physique. Au moment même où on le tire de son ber- Dans quelques cas d’hydrocéphalie in-
Il n’est pas nécessaire de mentionner dans ceau, il crie parce qu’on le prend ; le premier terne sans élargissement du crâne, mais
vos notes la vieille routine de donner CINA contact l’aggrave. avec augmentation du liquide dans les ven-
pour les vers, car si vous êtes guidés par les Cette aggravation par le toucher et cette tricules, et dans le canal central de la moelle
symptômes, le malade sera guéri et les vers sensibilité se retrouvent dans les convul- épinière, les malades revêtent des symp-
disparaîtront. sions et les fièvres, en même temps que le tômes de CINA. La tête roule sur le traver-

559
Cina

sin ; fréquentes crises de céphalée ; sensi- démangeaisons de la peau, mais les symp- jets paraissent jaunes. Le remède est utile
bilité aux secousses. Il est impossible de tômes de la tête sont prédominants. Pour un chez les femmes sensibles, chez les femmes
le toucher ou de le percuter le long de la rien qui le dérange dans le domaine de l’es- nerveuses et sensibles, qui sont toujours ag-
moelle épinière sans provoquer du mal de prit, il ne peut pas digérer et il a de la diar- gravées en faisant usage de leurs yeux, et
tête ; toujours aggravé au soleil ; la tête est rhée. Les accidents sont aggravés en été ; qui ont mal à la tête et aux yeux en cousant.
chaude et les pieds sont froids au soleil. la chaleur agit sur le cerveau, en arrête les Il ressemble sous ce rapport à RUTA, avec
CINA guérira certains de ces cas. Les ma- fonctions, et on voit apparaître de la diar- des symptômes de fatigue oculaire. L’indi-
lades ne peuvent rien supporter qui les dé- rhée, avec des selles vertes, glaireuses, ou cation n’en est pas tant chez les jeunes, que,
range ; cela provoque une convulsion. On des selles blanches et l’enfant vomit. Le do- surtout, dans la presbytie commençante des
ne peut pas les punir parce que cela pro- maine de CINA est surtout le cerveau ; les femmes d’un certain âge, lorsqu’elles font
voque des convulsions. Si l’aqueduc de ordres ne sont plus reçus du cerveau, et un effort des yeux sur les caractères ou les
Sylvius24 (l) est fermé les malades resteront ainsi se développent des symptômes stoma- travaux fins. La malade se frotte les yeux, et
incurables, la surpression interne continuera caux, et les vers éclosent. Si l’on guérit les elle y voit alors plus clair. Au lever du lit, obs-
et ils en mourront. Les cas congénitaux de ce malades, le liquide gastrique sain expulsera curité devant les yeux ; colorations diverses,
genre sont incurables. les vers. jaune en particulier. Strabisme lorsqu’il y a
Mal de tête sourd avec sensibilité des L’enfant tourne la tête d’un côté à des vers dépendant en réalité de troubles
yeux. Mal de tête avant et après des crises l’autre. Les douleurs s’amendent quelque- cérébraux, parce que les vers eux-mêmes
d’épilepsie, et après des accès de fièvre in- fois en tournant la tête d’un côté à l’autre. en dépendent.
termittente. Avant et pendant le mal de tête, Vous verrez cela chez les femmes sensibles Face creusée, pâlie, rétraction des ailes
sensibilité du crâne. Il est impossible de pei- qui sont obligées de garder les cheveux du nez. Cercle bleu ou raie grise au pour-
gner les enfants CINA, et la femme CINA est épars ; c’est de faire rouler la tête qui sou- tour de la bouche. «Signe certain des vers»,
obligée de garder les cheveux épars dans les lage, non de la secouer, comme il est dit dit la mère. L’enfant se frotte le nez avec
accidents de la tête et des nerfs. dans le texte ; ceci est trop violent. les mains, ou le frotte sur l’oreiller, ou sur
Il y a du froid des membres et aussi des Visions colorées de toutes sortes. Les ob- l’épaule de sa nourrice. Il se fourre les doigts
24 (1) «lier a tertio ad quarium uentrkulum », dans le texte anglais (N.d.T.)

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Cina

dans le nez jusqu’à ce que le sang vienne. gouillement descendant le long de l’oeso- côté dans son lit, il se réveille. Si jamais vous
L’aspect maladif est frappant, mais il est l’in- phage dans la déglutition. Mouvements cho- avez un enfant avec des selles copieuses, en
dice de troubles cérébraux, de troubles cen- réiques qui se propagent à la langue. jet, d’une extrême fétidité améliorées en se
traux. Les symptômes cérébraux sont de la L’enfant ou l’adulte n’est pas repu après couchant sur le ventre, et qu’il ait de nou-
plus haute intensité et fort importants. Si avoir mangé, il a encore faim. L’estomac est veau une selle en le couchant de toute autre
les enfants sont effrayés, fouettés ou gron- plein et le sujet est quand même affamé. façon, PODO-PHYLLUM serait le remède. Ce
dés, le cerveau se trouble et l’estomac se Après avoir vomi, on pourrait croire qu’il y ne serait pas CINA. La selle de CINA n’est
dérange. Il leur survient de l’indigestion et a de l’aversion pour la nourriture, mais il y pas très copieuse, et elle est très souvent
leur intestin abrite des vers ; aspect blanc ou a dans CINA la même sensation de vide et blanche.
bleu du pourtour de la bouche, grincement de faim. Quand il y a tiraillement d’estomac Toux avec engouement le matin. Toux
des dents pendant le sommeil. Lorsque l’en- après manger, ou lorsque l’enfant ayant pris brève, hachée, pendant la nuit. Toux spas-
fant n’a pas encore ses dents, il a un mou- tout ce qu’il peut avaler réclame encore son modique. Coqueluche.
vement de mastication, un mouvement d’un biberon, ou lorsqu’il vide son estomac en Hypersensibilité au toucher. Tremble-
côté à l’autre. Sensibilité des dents à l’air recrachant et vomissant les aliments pour ments, spasmes, chorée. Bâillements spas-
froid et à l’eau froide. Saignements de la ensuite tendre les bras en gémissant et en modiques. L’enfant ne peut dormir autre-
bouche et du nez. Impossibilité d’avaler les pleurant pour en avoir d’autres, pensez à ment que sur le ventre, ou en se remuant
liquides ; ils descendent en gargouillant le CINA. Frissons en buvant du vin, comme si constamment. 
long de l’oesophage — avant et après des c’était du vinaigre.
convulsions. Lorsqu’il existe des symptômes
L’abdomen est dur et tendu. Très sou-
de la tête, le lait ou l’eau descendent le
vent, l’enfant CINA se retourne à plat ventre
long de l’oesophage en gargouillant avec un
et s’endort dans cette position. Si on le
bruit de gloussement. Ceci se produit dans
tourne sur le côté, il se réveille. Quand il
la diarrhée et dans le vomissement accom-
est sur les bras de sa mère, il va s’endormir
pagnés de symptômes cérébraux. ARS. et
avec l’abdomen reposant sur l’épaule ma-
CUPR. présentent aussi beaucoup de gar-
ternelle. Mais lorsqu’elle le recouche sur le

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Par tout le corps existe une sensibilité malade et le met dans un état déplorable.
qui augmente graduellement, une irritabi- Il ne peut manger de fruits sans avoir une
lité nerveuse qui augmente graduellement ; indigestion ; il ne peut absorber d’aliments
les nerfs sont toujours tendus, si bien que acides. Il est débilité, pâle, cireux, souffre de
Cinchona (ou ces sujets vous disent : «Docteur, qu’est-ce
que j’ai donc à être si nerveux ?» Partout
douleurs, comme on en trouve chez les su-
jets à quinine, et à une crise de sueurs au
China) existent des douleurs qui tordent, déchirent,
coupent - dans les membres et le corps. Et
moindre effort.
Ce malade saigne facilement ; il saigne
si grande est la sensibilité au toucher qu’on par n’importe quel orifice du corps : le nez, la
peut souvent délimiter le tracé des nerfs ; gorge, l’utérus. Et après l’hémorragie appa-
Nous allons maintenant entreprendre
ainsi en est-il, par exemple, des petits nerfs raissent les accidents. L’état général consti-
l’étude de CINCHONA ou CHINA. Les per-
des doigts, à cause de leur extrême sensi- tutionnel se manifeste dans tout l’organisme
sonnes qui ont beaucoup souffert de névral-
bilité. Le malade CHINA devient de plus en par une tendance à la congestion et sou-
gies, dues à l’influence du paludisme, qui
plus sensible au toucher, au mouvement, à vent des inflammations en liaison avec des
sont devenues anémiques et souffreteuses
l’air froid, de sorte qu’il est glacé par les in- hémorragies. Inflammation de la région qui
à la suite d’hémorragies répétées, ont des
tempéries. saigne ou de régions à distance. Voici, par
chances de voir se développer des symp-
tômes qui appellent CHINA. CHINA produit Les douleurs sont provoquées par expo- exemple une femme qui fait un avortement,
une anémie qui augmente graduellement, sition au vent, par l’air froid et sont accrues a une hémorragie, puis, sans cause provo-
avec une grande pâleur et une grande fai- par le mouvement et le contact. Etats palu- catrice apparente, il s’installe une inflamma-
blesse. Il est parfois indiqué chez des indivi- déens anciens qui ont été coupés avec de la tion de l’utérus ou des poumons. En même
dus pléthoriques, mais c’est là l’exception, quinine ; pâleur augmentant graduellement, temps que ces inflammations, il y a une
et même dans cette catégorie on constate anémie, cachexie, jusqu’à ce que le malade grande irritabilité des tissus, des douleurs de
que les symptômes annoncent un état ca- prenne constamment froid. Il a des troubles déchirure, des crampes musculaires et des
chectique, qu’évite un prompt recours au du foie, des troubles intestinaux, l’estomac convulsions caractérisées.
remède. dérangé ; presque tout ce qu’il fait le rend Lorsqu’une malade CHINA saigne un

562
Cinchona (ou China)

peu, par exemple pendant l’accouchement, rencontre dans les organismes usés, chez tôme sur lequel il faut donner la quinine.
au beau milieu de saignement apparaissent les malades faibles et sensibles, en parti- CHINA présente de la périodicité, mais pas
des convulsions. A peine est-il besoin de culier chez les femmes sensibles. Sensibles à un degré plus grand que nombre d’autres
penser à un autre remède. SECALE est le à l’odeur des rieurs, de la cuisine, du ta- remèdes, et l’indication n’en est pas aussi
seul autre remède offrant ce symptôme, bac. Elles sont faibles, molles, émaciées, fréquente que se le figurent ceux qui pres-
mais il n’a pas du tout le même aspect. pâles, avec faiblesse du coeur, faiblesse crivent par routine. Les allopathes donnent
SECALE demande qu’on lui ôte les couver- de la circulation et tendance à l’hydropisie. la quinine partout où il existe, dans les ac-
tures et que l’on ouvre la fenêtre, même On retrouve l’hydropisie partout dans le re- cidents, une certaine périodicité. Il est cer-
par temps froid. Si une malade CHINA est mède ; anasarque et hydropisie des cavités tain que la périodicité est un trait marquant
saisie par un courant d’air au cours du tra- séreuses. Caractère particulier de cette hy- de ce remède. Les douleurs reviennent avec
vail de l’accouchement, il peut lui arriver dropisie : elle survient après une hémorra- régularité chaque jour, à une heure donnée.
d’être prise de convulsions. En plein tra- gie. Dans l’état d’anémie qui suit immédia- Les fièvres intermittentes apparaissent avec
vail, les douleurs cessent et il survient des tement la perte de sang, il apparaît de l’hy- régularité et suivent un cours régulier.
convulsions. Un autre trait particulier de dropisie. Tel est le type du malade CHINA.
Une part de cette périodicité est consti-
cette inflammation est sa marche rapide et Etat catarrahal de toutes les muqueuses.
tuée par une aggravation la nuit, et quelque-
son intensité, qui aboutissent vite à la gan-
Catarrhe gastro-duodénal se terminant par fois à minuit précis. Dans la colique, cela se
grène. Inflammation après hémorragie, les de la jaunisse. Malades anciens du foie, avec
produit régulièrement chaque nuit à minuit ;
régions atteintes prenant rapidement une jaunisse ; qui sont restés longtemps sous il pourra passer, peut-être, une semaine
teinte noire. l’influence du miasme palustre, qui sont avant que vous ne soupçonniez une colique
CHINA a de la réplétion des veines. Ce faibles, sensibles, anémiques. On voit des de CHINA. Une certaine dame avait de la co-
n’est pas exactement un état variqueux, cas de ce genre dans le Sud et le Sud-Ouest, lique et du gonflement de l’abdomen toutes
mais une sorte de paralysie des parois vei- et le Long de la Vallée du Mississipi. les nuits à minuit. Après qu’elle eut souf-
neuses. Les veines se remplissent au cours On regarde la périodicité comme l’indica-
fert de nombreuses nuits, une dose unique
de la fièvre. tion la plus importante de CHINA, mais c’est
de CHINA empêcha tout accident ultérieur.
Tous ces accidents sont de ceux que l’on là une erreur. La périodicité est le symp- Hémorragie nasale se reproduisant à inter-

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Cinchona (ou China)

valles réguliers. Diarrhée la nuit. Plusieurs de la défaillance pour la moindre cause. Telle ger son esprit, d’en obtenir ce qu’il voudrait
selles en jet violent, noires, aqueuses, au est la cachexie de CHINA, et si vous ne per- qu’il fît. Vous voyez qu’il ne s’agit pas encore
cours de la nuit ; le jour seulement après dez pas ces faits de vue, vous ne serez pas de folie véritable.
avoir mangé. Il y a une aggravation géné- très surpris de l’état mental. Cet état mental survient après une hé-
rale après avoir mangé.
Il est précisément celui que vous pouviez morragie. Insomnie après hémorragie. Une
Rappelez-vous qu’il s’agit d’un malade prévoir chez ce malade nerveux et sensible : femme, après avoir subi de grandes pertes
frileux, sensible aux courants d’air, sensible faiblesse de l’esprit ; inaptitude à penser ou de sang, va rester sans sommeil pendant
au froid, dont les accidents sont provoqués à se souvenir ; plein de crainte la nuit ; peur des nuits de suite.
par l’exposition à l’air froid ; sensible au tou- d’animaux, de chiens, de ce qui rampe. Veut Après une hémorragie on peut avoir
cher, sensible au mouvement. Irritabilité ex- se suicider, mais n’en a pas le courage. Gra- de l’étourdissement ; c’en est une consé-
trême des tissus, duellement l’esprit devient plus faible. Le quence naturelle : de l’étourdissement et
CHINA est indiqué dans les états qui sujet emploie des expressions inexactes ou de la défaillance. Mais ordinairement, après
suivent une perte de sang ou d’autres place mal ses mots. Il reste étendu la nuit quelques jours de régime approprié, ces
liquides organiques ; ainsi en est-il, par tout éveillé, édifiant des plans, des théo- symptômes auront disparu. Avec le malade
exemple, des gens qui sont souffrants par riess, bâtissant des châteaux en Espagne, CHINA ils vont de mal en pis. La femme qui a
excès sexuels, par vice secret. Ils sont de- songeant aux choses merveilleuses qu’il va subi une très forte hémorragie ne va pas se
venus faibles, insom-nieux et irritables. Il y réaliser quelque jour. Au matin, il s’étonne refaire de sang. Il y a une mauvaise assimi-
a de la faiblesse et un état de froid géné- d’avoir pu agiter tant de pensées folles. lation et le vertige persiste pour des jours et
ral de la peau ; des secousses et des soubre- Après le sommeil, il a l’esprit clair, et consi- des semaines. CHINA remettra tout en ordre.
sauts dans les membres ; des tiraillements dère avec plus de philosophie les affaires Le remède est plein de maux de tête.
et des crampes des muscles ; . des sou- de la vie. Incapable de soutenir toute acti- Maux de tête congestifs dans les organismes
bresauts chroniques ; des convulsions épi- vité psychique qui implique un certain tra- usés. Extrémités froides et corps couvert
leptiformes ; de la faiblesse paralytique ; des vail. Il redoute le travail. Il est apathique, in- de sueurs froides. Douleurs fendantes, dé-
flux de sang à la tête ; des tintements dans différent, mentalement déprimé, silencieux, chirantes. Pression et battements. Pour peu
les oreilles ; de l’obscurcissement de la vue ; sans envie de penser. Il est incapable de diri- que l’air frappe la tête, ces douleurs ar-

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Cinchona (ou China)

rivent. Mal de tête amélioré dans une fuse du cuir chevelu. Maux de tête s’aggra- Saignements de nez fréquents chez les
chambre chaude ; aggravé par le toucher ; vant la nuit. Maux de tête par excès sexuels, malades anémiés. On retrouve ici la séche-
aggravé par le mouvement ; aggravé par perte de liquides organiques. resse et l’état catarrhal. Coryza sec, ou co-
le froid. Voilà les grandes lignes. Un léger Arrivons-en maintenant aux yeux. Pho- ryza avec écoulement, qui a été coupé et
contact va aggraver le trouble. Mais notez tophobie. Teinte jaune des slcérotiques. cause de violentes douleurs de tête. Les
bien l’exception : la pression forte amé- L’exposition au vent froid va provoquer des odeurs donnent des nausées. Sensibilité aux
liore les douleurs de CHINA, comme la pres- névralgies ; amélioration en se tenant tran- odeurs des fleurs de cuisine, du tabac.
sion légère les aggrave. Sensibilité des tis- quille et en se tenant au chaud. «Cécité noc- Les joues sont creuses, la face est flé-
sus ; sensibilité le long du trajet des nerfs ; turne, vision brumeuse. Sensation qu’il y a trie, jaunâtre, anémique, souffreteuse. Elle
les douleurs sont provoquées par le toucher, du sable dans les yeux. Douleurs aggravées est rouge pendant la fièvre et parfois pen-
par l’air froid. Elancements dans la tête, par la lumière. Mieux dans l’obscurité.» dant le frisson, mais dans la période d’apy-
avec battements dans les tempes, qu’on
Dans l’oreille et le nez, on retrouve rexie elle est pâle, souffreteuse et jaunâtre.
peut percevoir au toucher ; améliorés par la
la même sensibilité que dans les yeux ; le Névralgie de la face ; douleurs comme si
pression forte, mais aggravés par le simple
moindre bruit est pénible. Sons de cloches, elle se déchirait, se fendait ; douleurs en
contact. La secousse et le mouvement de la
rugissements, bourdonnements, bruits mu- coups de couteau, avec les modalités ha-
marche font mal à la tête. Le simple fait de
sicaux, crissement comme celui de grillons, bituelles. Les veines de la face sont disten-
se retourner dans le lit aggrave. Ne peut pas
dans. les oreilles. Catarrhe sec de l’oreille dues. C’est un signe fréquemment observé
aller en voiture, ni dans quoi que ce soit qui
moyenne. Il n’est pas rare de voir la du- pendant la fièvre et les sueurs des fièvres
secoue. Amélioré par la pression forte. Maux
reté de l’ouïe résulter de cet état. Elle aug- intermittentes de CHINA.
de tête avec battements, aggravés par le
mente graduellement jusqu’à la surdité to- Les dents se déchaussent, les gencives
courant d’air, en plein air, par le plus léger
tale, les bruits d’oreille persistent longtemps gonflent. Les dents sont douloureuses en
contact ; amélioré par la pression forte.
après que le malade ait perdu toute aptitude mâchant ; elles donnent la sensation d’être
Le cuir chevelu donne la sensation que à discerner les sons articulés. Hémorragie trop longues. Mal aux dents au moindre coup
les cheveux en sont tirés brutalement à poi- de l’oreille. Ecoulements fétides, sanguino- de froid. Douleur de déchirure comme si l’on
gnée. Il est sensible au toucher. Sueur pro- lents, purulents. arrachait les dents, à chaque fois que l’en-

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Cinchona (ou China)

fant prend le sein. Exsudations autour des ture. Aversion pour le pain.» Son appétit va- mangé du poisson, des fruits, avoir bu du
dents et des gencives, noires et fétides ; rie. vin. Distension par flatulence presqu’à en
grande putridité dans les formes subaiguës Sa soif est particulière. Le malade vous éclater. Il y a des éructations constantes
de fièvre. dira : «Je sais que mon frisson est mainte- bruyantes et fortes, et qui, cependant, ne
Le goût est extrêmement aiguisé. Il est nant sur le point d’arriver, à cause de cette soulagent pas, tant la flatulence est enva-
tellement exagéré que rien n’a son goût na- soif que j’ai.» Soif avant le frisson, mais aus- hissante. Dans CARBO VEG., après quelques
turel. «Goût amer dans la bouche. Les ali- sitôt que le frisson se produit, il n’a plus renvois il y a eu du soulagement. LYC. a
ments ont un goût amer ou trop salé. Brûlure soif. Puis, lorqu’il commence à se réchauf- les deux. Distension tympanique de l’abdo-
comme si l’on avait du poivre sur le bout de fer, il se remet à avoir soif ; c’est-à-dire que men et de l’estomac dans les formes ady-
la langue. Sécheresse de la bouche et du go- dans la période où les deux se superposent namiques des fièvres. Ne peut se mouvoir
sier. Difficulté de déglutition.» il a soif, puis lorsque le frisson a complète- à cause de la douleur intestinale. Vomis-
sements de sang. Parfois suivie d’hydropi-
Quelquefois, il y a une faim canine, mais ment cédé et que la chaleur est installée,
sie des membres. «Hoquet, nausée, vomis-
un des traits les plus habituels est le dé- sa soif s’atténue elle aussi et il n’a besoin
sements, éructations ayant le goût des ali-
goût de tout ; aversion pour tous les ali- que de s’humecter la bouche. Mais lorsque
ments, ou encore amères et aigres. Vomis-
ments. Le malade CHINA est souvent indif- la crise de chaleur commence de s’atténuer,
sements fréquents. Vomissements de mu-
férent en ce qui concerne le besoin de man- il augmente les quantités prises, et tout le
cus aigre, de bile, de sang.» Cela se pro-
ger. Il se met à table, la nourriture lui pa- long du stade de sueurs il n’a jamais as-
duit volontiers la nuit. Battements dans l’es-
raît très bonne et il s’emplit l’estomac. Mais sez d’eau. Soif avant et après le frisson,
tomac et borborygmes. Sensation de froid
il lui est à peu près égal de manger ou et soif au cours des sueurs. Pas de soif
dans l’estomac. Fermentations après avoir
non. «Dégoûté et faim intense.» «Affamé, et pendant le frisson. Pas de soif pendant le
mangé des fruits. Acidité. Troubles de l’es-
en même temps manque d’appétit. Indiffé- stade de chaleur. Vous guérirez plus de cas
tomac après avoir pris du lait.
rence au fait de boire et de manger. C’est de fièvre intermittente avec IPECA et NUX
seulement en mangeant qu’il retrouve un VOMICA qu’avec CHINA. CHINA a un frisson, Diarrhée. Evacuations intestinales abon-
peu d’appétit et le goût normal des aliments. une fièvre et une sueur bien définis. dantes, aqueuses, noires. Gargouillements
Perte d’appétit. Aversion pour toute nourri- Symptômes gastriques après avoir et borborygmes dans les intestins. Selle

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Cinchona (ou China)

aussitôt après avoir mangé et la nuit. Ex- sont très abondantes et durent trop long-
pulsion d’une grande quantité de gaz in- temps. Altération de la santé par lactation
testinaux. La diarrhée arrive graduellement. prolongée ; mal aux dents ; névralgies de la
Selles de plus en plus liquides. Diarrhée face.
chronique, avec émaciation et aggravation Respiration difficile : râles dans la poi-
la nuit. PETROLEUM a aussi une diarrhée trine, qui se remplit de mucus ; asthme.
chronique, mais seulement le jour. «Pression dans la poitrine, comme par une
poussée violente de sang ; palpitation vio-
Du côté des organes génitaux mâles,
lente, crachats sanglants, prostration sou-
le trait le plus frappant est la faiblesse.
daine.» Toux sèche, suffocante, la nuit :
Du côté des organes génitaux femelles,
sueurs nocturnes profuses. Douleurs dans
on trouve une catégorie différente d’états.
la poitrine ; sensibilité au froid augmentant
Chez une femme qui a été sujette aux hé-
progressivement ; chaleur et rougeur de la
morragies utérines, vous pouvez vous at-
face avec mains froides.
tendre, à tout moment, à une crise ai-
Le long du rachis on trouve des points
guë brusque d’inflammation des ovaires.
douloureux. Douleurs de déchirure, d’élan-
Hémorragies de l’utérus. Prolapsus. Règles
cement dans les membres, améliorées par
en avance et trop abondantes ; sang noir,
la chaleur et par la pression forte, provo-
en caillots ; colique menstruelle ; métrorra-
quées par le toucher, par le refroidissement.
gie. Douleurs et convulsions ; les convul-
Aggravées la nuit. «Faiblesse des genoux, en
sions surviennent au milieu de l’hémorra-
particulier en marchant.»
gie ; crampes dans l’utérus en même temps
CHINA guérit les formes adynamiques
que l’hémorragie ; douleurs comme celles du
des fièvres, rémittentes ou intermittentes,
travail ; sons de cloches dans les oreilles ;
typhoïdes ou palustres. 
perte de la vision ; la malade glisse dans le
lit. Dans les suites de couches, les lochies

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étaient enflammés et suppuraient, avec des rax celui-ci lui donne l’impression d’être
fissures à leurs angles ; ses lèvres étaient à vif. Il a des éruptions, de l’herpès, des
craquelées et saignantes et elle avait du dartres, des éruptions squameuses, du «salt
«salt rheum» (1) au bout des doigts. Je n’ar- rheum» (1) sur les mains et au bout des
Cistus canadensis rivais pas à faire concorder CALCAREA avec
son cas, mais après une longue étude il me
doigts, avec des crevasses et du saignement
des doigts en hiver et après avoir lavé à
sembla que ce petit remède était exacte- l’eau froide.
ment ce qu’il lui fallait ; et, quoiqu’elle eût Tous ses maux sont aggravés par l’effort
Ce remède est un anti-psorîque, il a une ac-
déjà absorbé une énorme quantité de re- mental. Il est hyper excitable. Sa toux, son
tion profonde. Il est très voisin de CALCA-
mèdes homéopathiques, bons ou mauvais, mal de tête et ses douleurs sont aggravés
REA, mais il est plus doux dans son action.
celui-ci la guérit. par l’effort mental. Les douleurs envoient
Il a le même épuisement à l’effort, la même
dyspnée, les mêmes sueurs et le même froid CISTUS a les glandes qui s’enflamment, des élancements de la tête à l’oreille. Dou-
que nous trouvons chez CALCAREA. gonflent et suppurent. Il produit des caries leurs lancinantes, piquantes, déchirantes
Ce qui attirera invinciblement votre at- et guérit de vieux ulcères. Il convient aux su- dans les parties enflammées. Vieux écou-
tention sur un remède sera la guérison d’un jets scrofuleux. Il est utile dans la diarrhée lements auriculaires qui remontent à des
cas mauvais et typique. Je me rappelle la chronique, avec hypertrophie des glandes, fièvres érupti-ves. Le malade se sent comme
première fois où mon attention fut résolu- et même chez les malades qui sont flasques, paralysé après l’effort mental, et la sur-
ment attirée sur CISTUS. Je l’avais inscrit sur souffreteux, pâles et ne peuvent monter un excitation mentale accroît ses souffrances,
ma liste de remèdes à étudier de temps en escalier sans perdre le souffle. Toutes ses comme cela a lieu chez CALCAREA et BO-
temps et j’étais arrivé à la conclusion qu’il muqueuses sécrètent un mucus épais, jau- RAX. S’il est absolument obligé de faire un
n’avait qu’un intérêt secondaire, jusqu’à ce nâtre, nauséabond, c’est pourquoi il est ap- effort mental il aura un mal de tête, et
qu’une jeune femme de dix-neuf ans vînt me proprié aux vieux et pénibles catharrhes. Il comme chez LYC. le mal de tête sera calmé
consulter. Elle avait les glandes du cou vo- a le thorax qui se remplit de mucus et il après manger.
lumineuses et dures, surtout les parotides ; se sent soulagé après avoir expectoré, mais Mal de tête frontal avec froid. Dans une
elle avait une otorrhée fétide ; ses yeux quand il a vidé son tho- pièce chaude le malade transpire, il a une

568
Cistus canadensis

transpiration froide, et plus il transpire plus gion des oreilles. brûlure dans le nez en inhalant de l’air.
il a froid. Il a une douleur frontale avec «Elancements aigus, démangeaison in-
Sensation de froid ou sensation de brû-
sueur froide, et plus il a froid plus la dou- tolérable et croûtes épaisses, avec brûlure
lure dans le nez : il est difficile de distinguer
leur augmente. Migraine avec grande pros- sur l’apophyse zygomatique droite.» Ce re-
entre l’une et l’autre. Dans le coryza aigu
tration. Sensation de froid interne du front, mède a guéri des lupus de la face. Caries du
le nez se remplit d’un épais mucus jaune
surtout dans une pièce chaude. Douleur pe- maxillaire inférieur. Cancer ulcéré saignant
et, quand le malade se mouche, il laisse
sante à la racine du nez avec le mal de de la lèvre inférieure. Lupus exedens. Dou-
les fosses nasales vides et irritées ; l’un
tête. La glande parotide est si hypertrophiée leur dans toutes les articulations du visage.
dira qu’il ressent alors une sensation d’écor-
qu’elle repousse la tête d’un côté. Les gan- CISTUS guérit de vieux ulcères rongeants,
chure, un autre, une sensation de froid, et
glions abdominaux gonflent dans la diarrhée profonds au voisinage de la cheville et du
un autre la décrira comme une brûlure. Il
chronique, et le gonflement peut être de na- tibia, avec copieux écoulement irritant, four-
est soulagé quand le nez s’emplit à nouveau
ture tuberculeuse. Ganglions hypertrophiés, millements et gonflement des ganglions, ag-
de mucus. Chez ARS. le mucus nasal est ir-
avec ou sans éruptions. gravation par le lavage, extrême sensibilité
ritant au point de brûler, mais chez ANT-C,
Sur tout le corps il y a une sensation AESCULUS et ce remède-ci, c’est quand le à l’air et apaisement seulement quand il a
de reptation ; fourmillements ; picotements nez est vide qu’il y a de la brûlure ou une très chaud.
et rampements comme par des fourmis, et sensation d’écorchure. La sensation d’écor- Les dents ont toutes sortes de troubles ;
sans chure, de froid ou de brûlure est causée les gencives se rétractent, les dents
(1) Salt rheum : cf. le chapitre sur CALCA- par l’inhalation d’air. Il y eut une épidémie branlent ;
REA SULFURICA, note 1, page 299. (N.d.T.) de coryza où c’était le plus fort symptôme, aspect scorbutique des gencives. On a
Cistus canadensis cette douleur causée par l’inhalation d’air, décrit la même sensation de froid dans la
373 cette grande brûlure provoquée par l’air in- gorge que dans le nez - cuisson et froid.
éruption. Le malade se gratte jusqu’à ce halé. Mais ce n’est pas dans le coryza aigu Bouche et gorge remplies de mucus. La
que la peau soit à vif pour essayer de calmer que nous apprécions la valeur de ce remède, gorge donne la sensation d’être rugueuse,
la démangeaison et le picotement. Eruption c’est dans le vieux cas chronique avec écou- comme si elle était remplie de sable. Points
sur le visage ; eczéma. Eruption dans la ré- lement épais et une sensation de froid ou de de sécheresse dans la gorge. Elle a l’air lus-

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Cistus canadensis

tré, elle est brillante comme si elle était ver- des glandes mammaires. Inflammation, sup- instants, qui provoque de la toux. A l’anus et
nie, dans les vieux catarrhes atrophiques. puration du sein gauche, avec une sensa- à tous les autres orifices il y a du prurit et le
Tous les refroidissements se localisent à tion de réplétion dans la poitrine. Sensibilité malade frotte les parties qui le démangent
la gorge. L’air chaud donne une sensation à l’air froid», avec les glandes enflammées. jusqu’à ce qu’elles soient à vif et saignent.
agréable sur toutes les parties du corps. Nous voyons la tendance de ce remède à Scrofule ; gonflement et suppuration des
Dans les cas anciens les ganglions sont produire une augmentation de volume des glandes du cou. Eruption sur le dos, ressem-
atteints et prennent un aspect scrofuîeux ; glandes, et ceci nous ferait penser à lui dans blant à un zona. Ulcère scrofuleux dans
ils sont hypertrophiés ; en même temps le les tumeurs avec atteinte des ganglions tri- le dos. Douleur brûlante, comme une meur-
malade veut de la chaleur ; il allume le chauf- butaires. Les ganglions cervicaux sont hy- trissure, au coccyx, aggravée en y touchant.
fage, il veut sentir la chaleur dans le nez, pertrophiés et forment comme des chape- Ceci est comme CARBO AN., chez lequel le
la gorge et les poumons. Les malades évo- lets, des cordes à nouds, ainsi qu’on le voit coccyx brûle quand on appuie dessus, spé-
luant vers la tuberculose ont ce désir de dans la maladie de Hodgkin. Il n’y a qu’un cialement après une légère blessure chez
chaleur ; personnes frileuses. Elles ne sont nombre une femme nerveuse.
pas froides quand on les touche, mais elles 374 Dartres sur les mains ; vésicules sui-
ont froid subjectivement, elles sont frileuses. Ctstus canadensis tant après grattage. Maladies des ongles.
Graillonnement de mucus qui est comme de limité de remèdes qui forment de sem- Endroits durs, épaissis sur les mains des
la gomme surtout le matin ; piliers du voile blables noeuds ganglionnaires. travailleurs manuels, avec crevasses pro-
du palais enflammés et secs. Suppuration fondes.
’ Démangeaison de la peau et des mu-
des glandes du cou. Les symptômes fébriles n’ont pas été suf-
queuses. La démangeaison dans l’oreille
Les malades CISTUS adorent les aliments fisamment mis en évidence. Dans les cas
n’est pas améliorée par le grattage et
piquants et réclament en particulier quelque chroniques il y a d’abondantes sueurs avec
l’oreille devient à vif sous l’effet du frotte-
chose qui les réchauffe, quelque chose qui épuisement. Sueurs nocturnes. 
ment et du grattage constants. Les yeux dé-
les remonte, des stimulants ; des harengs, mangent sans arrêt. La gorge est le siège
du fromage ; quelque chose de «fort». d’une démangeaison continuelle. Dans la
«Induration et inflammation chroniques poitrine il y a un chatouillement de tous les

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cette suppression apparaît un semblable versels. Les autres sont tous d’action
état mental avec une inflammation des plus profonde que RHUS. RANUNCULUS, le
glandes. petit bouton d’or, a guéri des épithéliomas
des paupières. Il a guéri des affections can-
CLEMATIS est assez singulier quant à ses
Clematis erecta éruptions. On ne penserait jamais que d’un
céreuses, aussi sommes-nous en droit de
dire qu’il pénètre profondément dans les tis-
petit arbrisseau si inoffensif tant de mal
sus.
puisse venir ; mais il y a des personnes qui
CLEMATIS n’a été expérimenté que partiel- sont tout juste aussi sensibles à cette plante Sur le cuir chevelu nous trouvons une
lement et ne s’applique en conséquence qu’à RHUS TOX., et elle ressemble à RHUS partie des manifestations de CLEMATIS :
qu’à un petit nombre d’états morbides, mais dans une grande mesure par ses manifes- éruptions vésiculaires avec beaucoup de dé-
ceux-ci sont très importants, de sorte qu’on tations. Elle produit un état d’empoisonne- mangeaisons, de piqûres, de rampements.
ne peut pas passer ce remède sous silence. ment aussi fort que RHUS. Je pourrais parler Et ce qui est vrai de l’éruption du cuir che-
Il a des éruptions vésiculeuses de carac- ici de plusieurs remèdes qui ont une érup- velu sera vrai de l’éruption de CLEMATIS par-
tère presque érysipélateux. Un symptôme tion vésiculaire semblable à celle de RHUS, tout ailleurs. Elle sera aggravée en se la-
mental à peu près constant est la peur d’être et vous aurez tous à les utiliser plus ou vant ; elle cuira et brûlera et sera presque
seul, avec cependant la crainte de la com- moins dans leurs relations d’antidotes les enflammée après avoir été lavée. Oppo-
pagnie. Il redoute l’obligation d’avoir de la uns vis-à-vis des autres, mais il est bon, dans sez cette modalité aux caractéristiques in-
compagnie et on dirait que l’atmosphère un cas donné de connaître avec certitude ternes du remède. Dans les dents et les mâ-
est remplie de choses terrifiantes et angois- celui qui a produit le poison. CROTON TIG., choires la douleur est violente mais, tan-
santes qui le harcèlent ; tout cela le dé- RHUS, RANUNCULUS, ANACARDIUM et CLE- dis que l’éruption est aggravée par les com-
prime. Ce remède semble adapté à la consti- MATIS se ressemblent parfois tellement que presses froides, la douleur à l’intérieur de la
tution syco-tîque pour son état mental et je suis incapable de les distinguer par leurs mâchoire et dans les dents est calmée en
ses symptômes généraux. Il semble conve- éruptions. Ils sont tous assez semblables les gardant de l’eau froide dans la bouche et
nir aux malades qui ont eu une blennora- uns aux autres pour devenir des antidotes violemment aggravée par la chaleur en gé-
gie récemment supprimée, parce qu’après uni- néral et par la chaleur du lit en particulier.

571
Clematis erecta

L’éruption est aggravée par la chaleur du lit viennent la nuit, sont aggravées par des ali- Il a produit beaucoup de troubles vé-
et aussi en la lavant à l’eau froide. ments chauds conservés dans la bouche et sicaux. Besoin continuel d’uriner, avec té-
Il nous faut entrer un peu dans les dé- améliorées en gardant de l’eau froide dans nesme très douloureux. L’écoulement de
tails pour voir si une éruption est une érup- la bouche. Douleurs piquantes et tiraillantes l’urine s’arrête et repart. L’urètre est dou-
tion de RHUS ou si elle appartient à CLEMA- dans les dents ; plus mal la nuit ; mieux pen- loureux à la pression. La miction est remar-
TIS ou à quelque autre remède. Eruptions dant un petit moment en gardant de l’eau quablement lente, elle ne se fait que par un
de vésicules qui se remplissent d’un liquide froide dans la bouche ; mieux en inhalant de faible jet à cause de l’étroitesse de l’urètre.
jaune et s’indurent à la base. Ce remède l’air froid ; plus mal à la chaleur du lit. Le mal C’est dans la nature de ce remède de
produit des éruptions étroitement apparen- de dent est tolérable dans la journée, mais provoquer de l’infiltration et de l’inflamma-
tées à l’herpès et à l’eczéma, des érup- dès que le malade s’allonge dans son lit et tion des tissus ; de là son utilité dans les cas
tions qui s’étendent. Autour des yeux nous adopte une position horizontale il s’accroît de blennorragie où elles ont été longues à
avons des éruptions vésiculaires. Vues au jusqu’à un degré intolérable. Douleur dans se résorber, où elles ont été traitées par des
premier stade elles seront vésiculaires ; vues une dent creuse, améliorée par l’eau froide injections. Cette inflammation traînante de
plus tard elles auront l’air d’une ulcération. ou en inhalant de l’air froid. l’urètre aboutira à de l’infiltration, de sorte
Formes simples et formes graves d’herpès. que l’urètre sera
Le gonflement des ganglions inguinaux
Herpès zoster autour du corps. comme une corde à fouet et sera doulou-
est un trait frappant, même quand il est en
«Brûlure et cuisson des yeux, plus fortes rapport avec un squirrhe. Il peut être aussi reux à la pression ; ce processus se poursui-
en les fermant. Inflammation des iris. Yeux secondaire à une blennorragie supprimée ou vra jusqu’à ce que le canal soit presque ob-
376 à du rhumatisme articulaire. Douleur et gon- turé. Lorsque CLEMATIS est indiqué vous se-
Cletnatis erecta flement du cordon spermatique droit, aggra- rez surpris de constater, après l’avoir donné,
enflammés, saillants, affaiblis. Irritation vés la nuit, en marchant et à la chaleur du lit. que l’écoulement est revenu et que bientôt
chronique des paupières.» Chose curieuse, chez ce remède qui a des le vieux rétrécissement disparaît. Au bout de
Les douleurs en relation avec les dents troubles bilatéraux, les ganglions du côté deux ou trois mois le malade ne sent plus
sont aggravées par la chaleur du lit, ce droit sont plus touchés que ceux du côté rien du tout.
qui est une modalité générale ; elles sur- gauche. Un trait frappant en rapport avec l’urine,

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 572 sur 1514
Clematis erecta

la vessie, etc., c’est l’impossibilité pour le Le cordon spermatique droit est très dans l’épaule» ; ceci est un symptôme cli-
malade de vider complètement sa vessie. sensible. Douleur dans les testicules, ti- nique ; «plus mal la nuit». Elle ne peut pas
Il a toujours l’impression qu’il reste un peu raillantes. Testicules douloureux, enflammés supporter d’être découverte.
d’urine dans la vessie et, quand il croit avoir et gonflés. Orchite avec gonflement très CLEMATIS possède des états rhumatis-
fini d’uriner, il y a des gouttes qui continuent douloureux et dureté. Quand le gonflement maux des membres après suppression d’une
à tomber. Ceci est un symptôme ordinaire a diminué -vous avez peut-être donné PUL- blennorragie. Il a une grande faiblesse
de rétrécissement. «Impossibilité d’évacuer SATILLA qui était le remède du moment mais nerveuse et des mouvements convulsifs des
toute l’urine en une seule fois. C’est au dé- qui n’a pas guéri complètement le cas - il muscles. Il a de la douleur en s’allongeant
but de la miction qu’il y a le plus de brû- reste une induration du testicule : c’est le et au moment de s’endormir. Il a comme
lure ; pendant la miction il y a des piqûres à temps propice pour donner ce remède. Gon- des chocs électriques ; des crispations ner-
l’urètre, et après la miction la brûlure conti- flement de la veuses, des secousses, comme s’il était tra-
nue. Ecoulement de pus épais par 1’ urètre.» Clematis erecta versé par un courant faradique. Il a aussi un
377 état fébrile général, mais rien de très frap-
CLEMATIS est rarement indiqué dans le
moitié droite du scrotum qui est épaissie pant.
tout premier stade de la blennorragie au
et qui pend très bas. Eruptions vésiculaires sur le corps. Erup-
moment du maximum d’inflammation, mais
tions herpétiques ici et là ; ce remède est
dans les cas qui sont enclins à traîner, ainsi Peu d’expérimentations ont été faites
sujet à l’herpès. «Eruption de vésicules et
que dans les séquelles de blennorragie si chez les femmes, ce qui est regrettable,
de pustules ; des premières coulait un ex-
on a supprimé l’écoulement. L’inflammation parce qu’il serait bon de savoir si ce remède
sudat aqueux, clair ; des secondes un li-
des testicules est courante dans ces condi- affecte les ovaires comme il le fait des testi-
quide purulent.» Vésicules jaunes et pus-
tions, et CLEMATIS est l’un des remèdes qui cules. On l’a utilisé cliniquement et il a guéri
tules jaunes. Les deux sont fréquentes chez
convient. Chose curieuse, le côté droit du beaucoup de troubles chez les femmes, spé-
ce remède. «Eruptions foncées, brûlantes
corps est plus souvent atteint que le côté cialement l’inflammation de la glande mam-
avec violentes démangeaisons.» Herpès qui
gauche. Ecoulement intermittent de l’urine : maire. «Ulcération et dureté des glandes.
s’ulcère. Ulcères ichoreux, qui s’étalent. 
l’urine s’arrête et repart tant que l’urètre est Squirrhe du sein avec induration et ulcéra-
comme une corde dure. tion. Squirrhe du sein gauche avec piqûres

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fatigué. D’abord apparaît cette lenteur, en- ou la fille qui soigne son père, ou chez
suite une sorte d’état paralytique visible, en- l’infirmière qui prend à coeur l’anxiété res-
fin une paralysie complète. Ces symptômes sentie par un membre de la famille, ou chez
peuvent être locaux ou généraux. la femme qui soigne son mari tout au long
Cocculus indicus Il y a certaines causes qui produisent ces
d’une typhoïde ou d’une autre longue pé-
riode de maladie. A la fin de cette maladie
effets : une femme qui soigne son mari, une
elle est prostrée de corps et d’esprit, elle
fille qui soigne son père, devient exténuée
ne peut pas dormir, elle a des maux de tête
Comme d’habitude nous étudierons d’abord par l’anxiété, le souci et le manque de som-
congestifs, de la nausée, des vomissements
les symptômes généraux et les symptômes meil. Elle est épuisée ; incapable de soutenir
et des vertiges. Voilà comment débute un
mentaux. aucun effort mental ou physique ; avec de la
cas de COCCULUS.
COCCULUS ralentit toutes les activités du faiblesse des genoux, de la faiblesse du dos ;
corps et de l’esprit, produisant une sorte de et quand vient pour elle le moment d’aller Lorsqu’une personne épuisée de la sorte
faiblesse paralytique. Il est en retard dans dormir elle ne peut pas dormir. Une maladie va faire une course en voiture elle a une mi-
toutes ses actions. Toutes les impressions qui a une telle cause est analogue à celle graine, une douleur dans le dos, des étour-
faites sur ses nerfs sont lentes à atteindre occasionnée par le poison de COCCULUS ; dissements, de la nausée et des vomisse-
ses centres nerveux. Si vous pincez ce ma- c’est pourquoi COCCULUS, depuis le temps ments. Elle monte en voiture pour faire un
lade au gros orteil, il attend une minute de HAHNE-MANN jusqu’à nos jours, a été voyage : un mal de tête survient ; si elle
pour crier : «Oh !», au lieu de le faire tout un remède pour les troubles déterminés par continue son voyage, au bout de deux ou
de suite. Aux questions il répond lentement le soin des malades ; ce ne sont pas exac- trois kilomètres elle a de la nausée, des vo-
après un temps d’apparente réflexion, mais tement les troubles qui peuvent survenir missements et une migraine ; elle se sent
c’est pour lui un effort de réfléchir. Et il en chez-l’infirmière professionnelle, car il faut faible de partout, comme si elle allait dé-
est ainsi de toutes les manifestations dépen- à COCCULUS la combinaison de vexation, faillir.
dant du système nerveux, pensée, activité d’anxiété et d’un manque de sommeil pro- Le malade COCCULUS monte en voiture
musculaire, etc. Il ne peut supporter aucun longé, comme vous les avez che2 la mère pour faire un voyage : migraine, nausée et
effort musculaire, parce qu’il est faible ; il est qui soigne son enfant vertiges apparaissent. Le malade COCCU-

574
Cocculus indicus

LUS ne peut pas endurer le mouvement. Ag- intolérable. On vous a dit que BELL, est ag- et pourra alors se lever et vaquer à ses oc-
gravé en parlant, par le mouvement, par le gravé par une secousse. Il en est de même cupations.
mouvement des yeux, en allant en voiture. pour COCCULUS qui est tout à fait comme Vous ne pouvez trouver ce symptôme
Veut prendre son temps pour tourner la tête, BELL. COCCULUS est aussi comme BELLA- chez aucun autre remède. Il n’est accompa-
la tourne avec précaution pour regarder au- DONA en ce qui concerne ses insomnies et gné d’aucune inflammation ; c’est une sorte
tour de lui. Veut prendre son temps pour d’autres symptômes généraux. Cette sensa- de raideur paralytique, une paralysie du
bouger, pour penser, pour faire tout ce qu’il tion de mal de mer et d’étourdissement est corps et de l’esprit fatigués. Les maux de
a à faire. Tout son organisme est ralenti, in- parfois ressentie dans tout le corps ; c’est tête et les douleurs dorsales, les douleurs et
actif. une sorte de sensation de défaillance qui l’angoisse de COCCULUS sont présents. Un
Tremblant, fatigué, hyperexcitable. Ses peut être suivie par une perte de connais- homme allongera sa jambe sur une chaise
mains tremblent quand il saisit un objet, ou il sance ou une rigidité paralytique. et il ne pourra plus la fléchir jusqu’à ce qu’il
le saisit maladroitement et le laisse tomber. La raideur des articulations est un trait s’aide de la main. De tels symptômes sont
Nous trouvons de l’incoordination partout courant chez COCCULUS. Il appartient en gé- étranges. Défaillance en bougeant le corps,
chez ce remède, c’est pourquoi il a été uti- néral au chapitre des membres, mais c’est défaillance due à une douleur intestinale, à
lisé avec succès dans l’ataxie locomotrice. Il un symptôme si fort que je veux le mention- des coliques. Malgré tout ce ralentissement
a de la titubation et de l’engourdissement. ner ici. Si le malade allonge les membres et de ses pensées et de ses activités, le malade
L’engourdissement est vraiment une carac- les laisse ainsi en extension pendant un mo- reste
téristique de ce remède. Engourdissement ment, il en souffrira quand il voudra les flé- extrêmement sensible aux souffrances,
des membres chir. Des personnes qui ont été anxieuses, à la douleur.
Coccuîus indicus prostrées, et qui s’allongeront sur le dos en Spasmes qui traversent le corps comme
379 étendant leurs membres ne pourront se re- des chocs électriques, convulsions ; les uns
inférieurs, des doigts, des épaules, du lever qu’avec beaucoup de difficulté. Le mé- et les autres consécutifs au manque de som-
côté du visage. Malaises dus à l’anxiété. decin arrivera et découvrira ce qu’il y a : meil. Ce malade continue à présenter de la
Extrême irritabilité du système nerveux. il fléchira les membres et le malade criera, nervosité, de la surexcitation, de l’anxiété et
Le moindre bruit ou la moindre secousse est mais après cette flexion elle sera soulagée un manque de sommeil jusqu’à ce que sur-

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Cocculus indicus

viennent des convulsions. Tétanos. Choléra : cord avec tous les éléments du cas. Le Doc- semaine s’est écoulée et elle ne lui semble
crises de faiblesse paralytique avec douleur, teur MOORE était un des élè-vres de LIPPE et qu’un moment, tant il est hébété. Lenteur
paralysie du visage, des yeux, paralysie des de HERING. de compréhension ; ne peut pas trouver le
muscles partout, paralysie des membres. On Vous pouvez aisément imaginer ce qui mot correct pour exprimer ses pensées, tel-
a vu la diphtérie elle-même produire un état va arriver quand les activités mentales sont lement son esprit travaille lentement ; ce qui
très semblable à celui que j’ai décrit comme ralenties par l’anxiété et le manque de som- s’est passé il ne peut s’en souvenir ; il oublie
dû au manque de sommeil et à l’anxiété. meil tels qu’ils existent quand on soigne un ce qu’il vient de lire ; il ne peut pas parler ;
malade. L’esprit semble approcher de l’im- il ne peut pas supporter le moindre bruit ; il
Je me souviens d’un cas de paralysie
bécillité et, quand vous considérez le véri- ne peut pas supporter la moindre contradic-
des membres inférieurs qui fut traité par
table cas de COCCULUS, vous vous deman- tion. Sa langue ne lui obéira pas. Il a une
un homéopathe très soigneux il y a de
dez si le malade n’a pas commencé à perdre confusion de l’esprit et une difficulté à ar-
nombreuses années. Ce fut un des événe-
la raison depuis un an ou deux parce qu’il a ticuler. Une idée entre dans son esprit et
ments qui me surprit aux premiers temps
la tête s’y fixe. Il ne peut ni la changer ni la chas-
de ma pratique homéopathique. Il s’agissait
380 ser, mais elle reste juste où elle est et, s’il
d’une petite fille avec une paralysie post-
Cocculus indicus parle, il dira quelque chose qui vous fera
diphtérique des membres inférieurs et à la-
presque vide. Il regarde dans le vague, réaliser que c’est toujours la même idée qui
quelle on ne laissait aucun espoir. Mais le
et, tournant lentement les yeux vers celui se cramponne à lui. Ainsi il paraît être dans
Docteur MOORE (il était alors octogénaire)
qui le questionne, il lui répond avec diffi- un état d’imbécillité. Dérangement d’esprit
examina l’enfant. Je connaissais la famille et
culté. Ce tableau se voit dans la prostra- avec vertiges. Avec presque tous les symp-
le médecin. Il étudia le cas soigneusement
tion nerveuse, dans la fièvre typhoïde. Il est tômes mentaux il y a des vertiges.
et donna COCCULUS CM. Il ne se passa guère
de jours avant que la petite fille ne commen- si proche de celui de PHOS. AC. qu’il faut Le malade reste allongé dans un état
çât à remuer les jambes et que la paralysie soigneusement individualiser les deux re- d’apparente inconscience et sait pourtant
ne fut complètement guérie ; je n’ai jamais mèdes. tout ce qui se passe ; il est même parfois
cessé de m’émerveiller de ce succès. Le re- Le temps passe vite ; ce malade ne peut capable de se rappeler et de décrire ce qui
mède était bien choisi, parfaitement en ac- pas réaliser que toute une nuit a passé. Une s’est passé, mais il n’a pas même un cligne-

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ment d’oil, il ne bouge pas un muscle. Il a voqué par le mouvement. Ne peut pas ac- gastriques. Dégoût de la nourriture. Goût
un sourire, un air d’extase sur le visage. Il commoder sa vue aux objets qui bougent ; métallique à la bouche. Goût amer à la
sait ce qui se passe quoiqu’il ait un relâche- étourdissements tourbillonnement et mal de bouche. Goût sur, nauséeux à la bouche ; au-
ment musculaire total, ne parle pas et ne tête. Congestion de la tête, mal de tête pe- cun aliment ne le tente. Il est là, couché,
reconnaisse apparemment personne. Parfai- sant, battant. Mal de tête comme si la boîte malade, avec un peu de fièvre ou avec un
tement détendu, tout en sachant ce qui se crânienne allait éclater, ou comme si elle rhume ; il a un mal de tête, des vertiges, des
passe. Cela ressemble à de la catatonie. était formée d’une grande valve qui s’ou- nausées,
Incapable de penser. A peur de la mort. vrait et se fermait. Migraine avec vertige. Cocculus indiens
A l’impression que quelque chose de terrible Egalement mal de tête en travaillant au so- 381
va se produire. Tout ce tableau est le résultat leil. Migraine en voiture.
du dégoût pour la nourriture. Fièvres
de chagrins, de l’anxiété, de vexations, Affaiblissement et troubles de la vue. Fai- intermittentes avec douleurs dans les
d’une longue absence de sommeil. Les ver- blesse paralytique des muscles de l’oeil ainsi membres, particulièrement dans les genoux
tiges sont généralement accompagnés de que des muscles de l’accomodation. Le teint et les os de la jambe, avec cette raideur
nausée. Un malade COCCULUS ne peut pas devient pâle et maladif. Pâle comme la mort, spéciale, cette nausée et ce dégoût de la
regarder par la portière d’une voiture, ne avec les douleurs faciales, les vertiges et nourriture. Dans les fièvres intermittentes
peut pas regarder l’eau de mer bouger la nausée. Douleurs déchirantes dans le vi- ou peut-être dans une fièvre typhoïde ady-
quand il est dans un bateau, sans avoir im- sage. Névralgie faciale. Visage bouffi. Fré- namique nous avons ce dégoût de la nour-
médiatement la nausée. missement et tics des muscles faciaux. Pa- riture avec nausée, Vous arrivez au lit d’un
Peut-être maintenant pouvez-vous ralysie des muscles du visage. Contractions malade et à peine avez-vous demandé à
même deviner ce que seront les symptômes nerveuses, secousses musculaires, engour- l’infirmière ce qu’elle lui a donné à manger
de la tête. Avec les maux de tête viennent dissement, paralysie, douleurs déchirantes. que le malade a des hauts-le-coeur. L’idée
des étourdissements, une effroyable nausée La prostration et l’épuisement nerveux de la nourriture donne des haut-le-cccur au
et des symptômes gastriques. Maux de tête accompagnent la plupart des maux de COC- malade. L’infirmière vous dira que chaque
déclenchés par un voyage en chemin de fer, CULUS. fois qu’elle parle de nourriture le malade a
en voiture ou en bateau ; mal de tête pro- Et maintenant passons aux symptômes des haut-le-cour. La pensée des aliments ou

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l’odeur des aliments dans la pièce voisine diques. Douleurs radiantes dans l’intestin et chlorotique ; il est verdâtre, jaune, bistré.
ou dans la cuisine donnera des nausées au accompagnant la diarrhée. «Leucorrhée à la place des règles», ou «leu-
malade. Deux remèdes possèdent ce symp- Etat paralytique du rectum. Incapacité corrhée abondante entre les périodes mens-
tôme : COCCULUS et COLCHICUM. de pousser pour évacuer les selles. Besoin truelles».
Etats paralytiques. Paralysie de l’oeso- d’aller à la selle avec brûlure dans le rec- Le coeur est faible, le pouls également.
phage. Ne peut pas avaler. «Paralysie de tum. Besoin d’aller à la selle, mais les mou- Faiblesse paralytique des membres,
la gorge après la diphtérie.» Mal de gorge vements péristaltiques de la partie haute du engourdissement, secousses musculaires,
avec les maladies à forme adynamique. La colon font défaut. mouvements convulsifs, frissonnement,
fièvre est tombée mais le malade ne se re- Flux menstruel abondant, règles en perte de la sensibilité et de la motilité, fai-
met pas, il a beaucoup de tremblements ner- avance, prolongées. Règles en avance de blesse musculaire dans tous les membres.
veux, d’engourdissements, de convulsions deux semaines. Chez les femmes prostrées Engourdissement et sensation de paralysie
musculaires et une grande fatigue. Sensa- par le chagrin, par l’anxiété et par un dans les membres. Maladresse des doigts
tion comme si un ver rampait dans son esto- manque de sommeil prolongé, les règles et des mains. En essayant de saisir la main
mac. Spasmes de l’estomac. Violentes crises viennent trop tôt, sont copieuses et pro- engourdie avec l’autre, l’engourdissement
de gastralgie, violente crampe d’estomac. longées. Mal de tête, vertige, nausée. Dou- change de côté ; ou bien il y a un engour-
Douleur serrante, pinçante, constrictive. leurs crampoïdes violentes dans l’intestin et dissement plus permanent associé à de la
La douleur intestinale donne l’impres- douleurs crispantes dans l’utérus pendant la faiblesse paralytique, qui peut parfois chan-
sion que l’intestin est coincé entre des menstruation. Ou bien une malade comme ger de localisation ; il peut arriver qu’un côté
pierres aiguës, ce qui cause de la dé- celle que nous avons décrite aura une sup- soit engourdi et l’autre paralysé.
faillance et des vomissements. Douleurs de pression du flux menstruel ; pendant des La plante des pieds s’engourdit. Engour-
coliques à l’intestin ; grande distension de semaines et des mois elle n’aura pas ses dissement de la plante des pieds, comme
l’abdomen, comme on la trouve dans la règles ; ou au moment précis où elle devrait nous l’avons dans l’ataxie locomotrice ;
fièvre typhoïde ; tension de l’abdomen après les avoir elle aura une abondante leucorrhée pieds froids. Les genoux fléchissent par fai-
avoir bu ; coliques flatulentes. Douleurs in- qui prend la place des règles. La femme est blesse. Chancelle
testinales déchirantes, coupantes, spasmo- émaciée et son teint devient de plus maladif 382

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Cocculus indicus
en marchant et menace de tomber d’un
côté. Genoux raides. Paralysie des membres
inférieurs, partant de la région lombaire,
causée par le froid ou par l’abus de mer-
cure. Paralysie des membres inférieurs, avec
raideur, engourdissement et sensation de
meurtrissure. Insomnie après avoir soigné
des malades
pendant longtemps et avoir passé des
nuits à s’en occuper ; ceci est un symptôme
sur lequel j’ai attiré votre attention bien des
fois. Rêves anxieux, effrayants ; mauvais ef-
fets du manque de sommeil et des gardes
de nuit. «Le moindre manque de sommeil se
voit sur son visage.» 

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se forme de grandes quantités de ce mu- chaude, en ayant trop chaud au lit, en
cus dans le nez, dans la gorge, dans les buvant des boissons chaudes. Elle est mieux
voies respiratoires en général et dans le va- quand le malade boit des liquides froids
gin. Chaque fois qu’il voit du mucus épais, dans une pièce froide ; plus mal quand il
Coccus cacti gélatineux, visqueux, le médecin routinier
pense seulement à KALI BI. C’est le résultat
fait un effort, quand il s’échauffe beaucoup,
quand il se réchauffe ; c’est-à-dire qu’une
de l’étude des symptômes-clefs. Mais il faut fois la maladie fixée, ses modalités s’in-
se souvenir que d’autres remèdes à côté de versent.
Voici un petit remède et son étude sera un
KALI BI. possèdent ce symptôme.
repos après celle de tant de remèdes diffi- Ceci n’est pas différent de ce qui se
ciles. Avec des expérimentations plus com- Toux spasmodique ; coqueluche ; toux passe chez bien d’autres remèdes. J’ai reçu
plètes il se révélera sans doute comme un des alcooliques. L’état catarrhal chronique de nombreuses lettres de médecins, qui me
remède constitutionnel d’action profonde. du malade COCCUS CACTI se manifeste par- disaient : «Comment se fait-il que dans votre
Quoiqu’il ait guéri quelques troubles chro- ticulièrement en hiver. Il apparaît au début Répertoire et dans celui de BOENNIGHAÙ-
niques enracinés il a été utilisé avant tout du temps froid et dure jusqu’à ce que re- SEN, certains remèdes sont classés comme
dans les affections aiguës ; ceci seulement à vienne le temps chaud. Le malade a froid améliorés par le froid et aggravés par le
cause de l’insuffisance de ses expérimenta- et ses maux surviennent par temps froid. froid ? Ils ne peuvent certainement pas avoir
tions et de notre manque de connaissances Il est sensible au froid, prend facilement les deux modalités.» Mais si, ils ont bien les
en ce qui le concerne sur le plan général. froid. Mais vous devez faire la distinction deux, parfois dans des conditions différentes
Très peu de symptômes mentaux ont été entre le malade lui-même et ses malaises, et parfois dans les mêmes conditions. Par-
mis en évidence. parce qu’ils sont entièrement opposés l’un à fois ce sont des symptômes primaires, par-
Dans la mesure où il a été expérimenté l’autre. fois des symptômes secondaires. Il faut étu-
on l’a trouvé utile principalement dans les Lorsque COCCUS CACTI tombe malade dier les remèdes pour rechercher comment
états catarrhaux des voies respiratoires su- après exposition au froid, il est toujours plus il se fait que ces circonstances puissent
périeures et dans la coqueluche, avec mu- mal dans une pièce chaude et mieux à l’air donner des résultats exactement opposés
cus abondant, filant comme de la gelée. Il froid. Sa toux se produit dans une pièce l’un à l’autre. Habituellement BOENNIGHAU-

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Coccus cacti

SEN enregistre à la fois ce qui appartient estomac. S’il a des troubles gastriques, il est clenche de la toux. Nous le trouvons dans
aux symptômes particuliers et ce qui ap- aggravé par tout ce qui est chaud ; il veut les maladies chroniques des personnes hy-
partient aux symptômes généraux, et si le avoir de l’eau froide à boire et, dès que cette persensibles, qui sont incapables de se bros-
symptôme est, à son idée aggravé d’une eau se réchauffe, il la vomit. Vous voyez ser les dents ou de se rincer la bouche sans
façon frappante par une certaine circons- que PHOSPHORUS est aggravé par le froid avoir des haut-le-cour et quelquefois vomir.
tance, même si c’est tout à fait à l’opposé et aggravé par la chaleur. Les douleurs des Il y a une hyperesthésie générale de la
du symptôme général, il met ce symptôme membres sont améliorées par la chaleur. peu et des muqueuses. Sensibilité à la pres-
en caractères gras. La toux chronique, comme nous l’avons sion des vêtements.
PHOSPHORUS est un bon exemple de ce dit, a des chances de commencer avec le Avec les troubles thoraciques il y a beau-
que nous venons de dire. Si vous faites une temps froid et de durer tout l’hiver ; et elle coup de dyspnée. Le malade ne peut pas
étude attentive de PHOSPHORUS vous ver- s’accompagne d’une abondante formation marcher sans avoir de la difficulté à respirer.
rez que les troubles thoraciques sont tous de mucus dans les organes respiratoires Il ne peut pas monter une pente sans suffo-
aggravés par le froid, par l’air froid et en thoraciques. C’est une toux spasmodique, quer. Après avoir évacué ces grandes quan-
ayant froid. Le malade attrape froid et fait forçant le malade à faire de très violents ef- tités de mucus, sa toux sera calmée pour
une bronchite catarrhale : la toux et l’irrita- forts. Son visage devient violacé. Finalement deux, trois ou quatre heures, jusqu’à ce que
tion à l’intérieur du thorax sont aggravées il a des haut-le-cour et vomit de longs filets revienne
par le froid et en étant exposé à l’air froid. de mucus tenace, visqueux, qui lui remplit la une de ces terribles crises. Elles sont sus-
Mais le malade veut avoir quelque chose de bouche et la gorge et le fait suffoquer ; ceci ceptibles d’être plus fortes la nuit quand le
froid dans l’esto- parce que le mucus est si adhérent qu’il ne malade se réchauffe dans le lit. S’il peut cou-
384 peut pas être rejeté du pharynx à la façon cher dans une chambre fraîche sans trop de
Coccus cacti habituelle et doit donc être vomi. couvertures il restera plus longtemps sans
mac. Son estomac est mieux quand il Maintenant, voici un trait frappant de ce tousser.
contient des boissons ou des aliments froids. remède : tout ce qui vient en contact avec le La coqueluche est de semblable carac-
A-t-il des troubles de la tête, sa tête est pharynx, l’intérieur de la bouche ou même tère. Vous verrez l’enfant couché dans son
mieux au froid et il veut du froid dans son les gencives, produit des haut-le-cour et dé- lit avec les couvertures rejetées loin de lui.

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Coccus cacti

Il veut qu’il fasse froid dans la chambre, et ratoires supérieures brûlent quand on a éva- haut-le-coeur. Quand il avale des aliments
sa mère vous dira que si elle peut lui appor- cué le mucus. Le thorax brûle rien qu’en ex- il arrive que ceux-ci remontent immédiate-
ter assez vite un verre d’eau froide elle peut halant de l’air. ment.en provoquant des haut-le-coeur.
prévenir le paroxysme. Le thorax se rem- Mal de gorge avec rougeur. Chatouille- Grande soif ; veut boire de l’eau souvent
plit de mucus jusqu’à ce que la respiration ment dans la gorge. Sensation d’un cheveu et en grandes quantités. Goût nauséeux à
devienne impossible à moins de le vider, ou d’une croûte logé dans la gorge derrière la bouche ; ne peut jamais s’en débarrasser.
pourtant l’enfant résistera et retiendra son le larynx. Piliers du voile du palais très sen- Nausée à la gorge. Vomissement de mousse
souffle pour s’empêcher de tousser. Vous se- sibles. Voûte du palais et de piliers du voile blanche, de goût amer. Mal de dent ; dou-
rez surpris de voir avec quelle rapidité COC- très rouges, aussi loin qu’on peut les voir. leurs tiraillantes soudaines dans les dents,
CUS CACTI changera le caractère de cette Brûlure dans la gorge, plus mal à la chaleur, aggravées au froid et au toucher.
toux. Un des premiers signes d’amélioration surtout quand le malade se réchauffe au lit. Les symptômes mentaux sont principa-
qu’on notera sera la plus grande aisance de Coccus cacti lement constitués par de la dépression et
la respiration. La toux deviendra moins vio- 385 de l’anxiété. Grande tristesse ; un nuage
lente, les haut-le-cour cesseront et en huit plus mal en buvant des boissons semble suspendu au-dessus de toute chose.
ou dix jours la toux s’arrêtera elle ausi. Toux chaudes, quoique les liquides brûlants ne Etat d’appréhension, surtout de 2 à 4 heures
plus mal après manger, plus mal au réveil, l’aggravent pas trop. Mieux en buvant des du matin, qui peut alterner avec de la loqua-
plus mal dans une pièce chaude. liquides froids. Si le malade se réchauffe au cité et de la vivacité, comme chez LACHESIS.
Aux premiers stades de la coqueluche lit ou que la pièce où il est se réchauffe, il Il y a d’autres symptômes aggravés après
CAPJBO VEG. fera sortir les symptômes et commence à ressentir un serrement au la- avoir dormi ; se réveille le matin avec un mal
même s’il ne guérit pas, il fournira un bon rynx et à tousser. de tête basilaire ou un mal de tête frontal :
tableau pour orienter le médecin vers un se- Le moindre contact sur le palais ou aggravé par l’effort mental ; aggravé après
cond remède. même sur les gencives quand on examine s’être allongé ; quelquefois amélioré par le
Ecoulement de mucus jaune épais par le la gorge causera parfois des haut-le-coeur mouvement lent ; aggravé en toussant et à
nez ; nez obstrué, avec tendance à éternuer. alors que la gorge paraît normale. Le ma- l’effort ; aggravé après avoir dormi.
Grande sécheresse du nez. Les voies respi- lade ne peut pas graillonner sans avoir des Une forte caractéristique de COCCUS

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Coccus cacti

CACTI c’est son action sur les reins, produi- rine est un trait important de ce remède.
sant un état qui ressemble à une néphrite Flux menstruel abondant, en avance, pro-
parenchymanteuse aiguë. Albumine dans longé. Des caillots noirs, gros et durs rem-
l’urine. Sédiment rouge foncé dans plissent l’utérus, sont expulsés par des dou-
l’urine. Douleur lancinante allant du rein à la leurs comme des douleurs de travail, puis
vessie et jusque dans les jambes aggravée se reforment à nouveau. Inflammation de
au mouvement. Colique néphrétique. Besoin l’utérus et du vagin, avec mucus copieux,
pressant d’uriner, avec incapacité d’évacuer épais, blanc, gélatineux filant. Sensibilité de
l’urine jusqu’à ce qu’un gros caillot de sang la vulve ; ne peut pas supporter la pression
ait passé. des vêtements,
Chez COCCUS CACTI le côté droit du Hémoptysie de sang foncé, en caillots,
coeur est affecté, la paroi des vaisseaux de- aggravée à l’effort.
vient friable et il y a des hémorragies, des Chez l’homme il y a de l’impuissance
suintements de sang aboutissant à la forma- avec une douleur sourde dans la région lom-
tion de gros caillots noirs. baire. Douleurs sourdes dans la région des
reins, avec albuminurie, copieux sédiment
Les symptômes ci-dessus suggèrent
dans l’urine, etc., exactement l’ensemble de
l’image d’une femme avec une hémorragie
symptômes que vous trouveriez chez un en-
utérine. Il y a des hémorragies utérines où le
fant qui aurait pris froid après une scarlatine.
sang coule abondamment, se coagule lente-

ment et ne forme pas beaucoup de caillots
dans le vagin. Mais chez ce remède-ci les
caillots se constituent très rapidement et
remplissent le vagin au point que la ves-
sie ne peut pas se vider jusqu’à ce que les
caillots aient été expulsés. L’hémorragie uté-

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tants ne peuvent pas entendre. des
Aucun remède de la Matière Médicale douleurs faciales, avec le visage rouge et
n’approche peut-être de cette sensibilité de la tête chaude.
l’ouïe, quand elle est accompagnée de dou- Il pourra vous arriver d’être appelés au
Coffea leur, à moins que ce ne soit NUX VOMICA.
Les médecins qui ne le savent pas ont géné-
chevet d’une femme qui a peiné longtemps
pour quelque grande cause. Elle a travaillé
ralement recours à NUX VOM, pour les dou- avec acharnement et elle a réussi, mais elle
Ce produit est caractérisé par une grande leurs aggravées par des voix dans une autre s’alite à présent avec des pleurs, du délire,
sensibilité générale. Il a une grande acuité pièce, ou par le bruit ou par les jeux des en- des névralgies, de l’insomnie. Elle a des pal-
de la vision, de l’ouïe, de l’odorat, du tou- fants. Beaucoup de remèdes ont une aggra- pitations, un pouls irrégulier, des moments
cher ; une hypersensibilité à la douleur. vation de la nervosité par le bruit ; le bruit de défaillance et, sans COFFEA, elle est sus-
Il nous surprend parfois énormément par aggrave le mal de tête et les souffrances ceptible de mourir. Les buveurs de café qui
cette grande sensibilité. de la tête et rend nerveuses certaines per- ne se laissent pas abattre dans une grande
Les douleurs sont augmentées par le sonnes. Mais les douleurs dans les membres épreuve et qui, à la fin, tombent malades,
bruit. L’acuité auditive est si grande que aggravées par le bruit constituent un symp- sont atteints de la même façon.
les sons causent de la douleur. Douleurs fa- tôme étrange. Il semble que le bruit dérange Le malade COFFEA est gêné par le vin.
ciales, mal de dent, mal de tête ; douleurs ce malade au point qu’il ne peut pas suppor- Une petite quantité de vin accroît sa nervo-
dans les membres inférieurs ; partout ag- ter la douleur. sité et cause de l’insomnie, de la rougeur du
gravées par le bruit. Tous les troubles ner- L’état particulier à COFFEA est occa- visage, un peu de fièvre et beaucoup de sur-
veux possibles se trouvent chez ce remède sionné par les émotions ou par une violente excitation. Ce n’est pas nécessairement de
et ils sont tous aggravés par le bruit. Même surexcitation de l’esprit, mais en particulier l’ébriété, mais de la surexcitation nerveuse.
l’ouverture d’une porte et le tintement de par la joie ou par une surprise agréable. Il COFFEA présente une sensibilité doulou-
la sonnette d’entrée produisent de grandes en résulte de l’insomnie, de la surexcitation reuse de la peau qui passe l’entendement.
souffrances. Ces malades sont si sensibles nerveuse, des névralgies, des contractions Je me souviens d’un certain cas, celui d’une
qu’ils entendent des bruits que les bien por- musculaires involontaires, un mal de dent ou femme qui avait gardé une de ses jambes

584
Coffea

hors du lit et qui l’avait rouge comme du bien des fois de tels symptômes calmés en qui sont purement imaginaires.
feu sur un côté. Je m’en approchai pour y quelques minutes par COFFEA. Mémoire active, compréhension vive ;
poser la main, quand elle me dit : «Oh ! S’évanouit sous le coup d’émotions sou- pleine d’idées ; capacité accrue pour penser
n’y touchez pas, je ne peux pas supporter daines. Hystérie, nervosité, pleurs. Pleure la- et pour discuter. COFFEA accroît les capaci-
qu’on la touche ; je ne peux pas y toucher mentablement quand elle souffre ; tremble tés mentales. Mais après un certain temps
moi-même.» Je lui demandai en combien de et pleure quand on a heurté ses sentiments, vient la réaction : la malade devient stupide
temps cela était apparu. Elle me répondit : quand on l’a négligée un tant soit peu. et somnolente. Les imaginations, les visions
«Oh ! tout cela est venu en l’espace d’une Le plus grand épuisement physique et psy- ne cessent plus. Des visions fantastiques ap-
heure.» Un semblable symptôme est cou- chique appartient à ce remède ; grande agi- paraissent devant l’esprit. Revoit des événe-
rant’ chez les buveurs de café. Elle n’avait tation ; reste éveillée la plus grande partie ments auxquels elle n’avait pas pensé de-
pas de fièvre. de la nuit. puis des années ; se rappelle des poésies
Intenses douleurs piquantes, brûlantes L’insomnie produite par COFFEA est qu’elle avait récité dans son enfance. Yeux
dans la peau avec rougeur et chaleur et une bien connue, mêmes des profanes. Les brillants ; pupilles dilatées ; visage empour-
éruption à gros éléments survenant soudai- infirmières prennent du café pour rester pré ; tête très chaude.
nement et disparaissant tout aussi soudai- éveillées la nuit près de leurs malades. La Dans tous ces états de nervosité, le ma-
nement. L’endroit sensible est aggravé par malade COFFEA est rapide dans ses actes lade redoute l’air frais. Il est extrêmement
l’air froid, aggravé par le moindre vent ou et ses pensées. Elle est si remplie d’idées sensible au froid, sensible au vent et sen-
en qu’elle reste allongée la nuit à tirer des sible au temps froid. Ses maux surviennent
Cofjea plans, à penser à milles choses ; absolument par temps froid, à l’air froid. Douleur dans
387 incapable de bannir les pensées qui lui sub- la bouche et les mâchoires, calmée en gar-
l’éventant, par le mouvement, et pour- mergent l’esprit ; entend sonner les heures à dant de l’eau glacée dans la bouche. Cette
tant aggravé par la chaleur ; aggravé par le des clochers éloignés, comme OPIUM, CHINA modalité s’applique au mal de dent et aux
pas de quiconque traverse la chambre. La et NUX VOMI-CA. Entend aboyer les chiens. douleurs faciales qui sont situés profondé-
femme dont je viens de parler fronçait les Son activité cérébrale, sa surexcitation men- ment dans les mâchoires. Tête très chaude ;
sourcils quand je m’approchais du lit. J’ai vu tale sont si grandes qu’elle entend des bruits inflammation des gencives. Douleur dans les

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Coffea

dents ; douleur fendante, déchirante dans ne peuvent pas s’endormir. COFFEA calmera excité comme s’il avait eu des visions. Il
les dents, provoquée par l’exposition au le malade et favorisera réellement la crois- cherche ces choses qu’il a imaginées et fi-
froid, par les émotions, par la surexcita- sance de la dent d’une façon indolore. Cet nalement se convainc qu’elles ne sont pas
tion, par la joie ; aggravée par les aliments enfant que nous venons de décrire est un là. Ces symptômes sont de fortes caracté-
chauds. Ne peut pas boire de thé chaud, tant enfant nerveux avec beaucoup de troubles ristiques de COFFEA.
il augmente la douleur. Ceci est un symp- nerveux mentaux et cérébraux ; il est extrê-
Par moments la tête est si chaude, le
tôme particulier. Les symptômes particuliers mement sensible ; il prend froid facilement.
visage si rouge et les yeux si brillants
sont en opposition avec les symptômes gé- Le médecin routinier donne BELLADONA qu’on craint une apoplexie. Les malades
néraux. Vous pouvez lire en un certain en- à un enfant qui a la tête très chaude, le vi- vous diront souvent qu’ils entendent un
droit des textes : «amélioré par le froid» en sage très chaud et les carotides battantes «bruit» dans la tête, comme une sonnerie
caractères gras, mais cela se rapporte au et, quand ce remède n’agit pas, il donne da- de cloches, et un rugissement dans l’occi-
visage et aux mâchoires. L’aggravation par vantage de BELLADONA et accroît ses put. L’oreille est le seul organe capable d’en-
le froid est un symptôme général. Aversion 388 registrer les sons. Mais, chose étrange, les
pour l’air froid, aversion pour le grand air, à Cojfea oreilles sont quelquefois fort trompeuses.
moins qu’il ne soit très chaud et immobile.
doses jusqu’à ce que l’enfant fasse un Un rugissement dans les oreilles semble par-
Aversion pour le vent.
«proving» de ce remède. Il en fait un enfant fois venir de l’occiput. Il peut être accom-
«Mal de dent névralgique complètement BELLADONA alors que COFFEA l’aurait guéri. pagné d’une sensation de tintement ou de
soulagé en gardant de l’eau froide dans Dans la plupart des cas où BELLADONA est bouillonnement dans la tête. Quand les ma-
la bouche , et revenant dès qu’elle se ré- indiqué l’enfant est léthargique et stupide lades disent : «J’ai un rugissement dans la
chauffe. Mal de dent pendant les règles. et voudrait dormir. Avec COFFEA il y a de tête», vous savez que cela veut dire : dans
Malaises des enfants anémiques pendant la surexcitation. L’enfant entend des bruits l’oreille ; bien des fois, accompagnant le ru-
la dentition.» Il s’agit de ces enfants ner- que sa mère ne peut pas entendre ; voit des gissement, le tintement, le bourdonnement
veux, hyperexcitables, qui parlent à leur in- choses ; imagine des choses. Il se réveille dans les oreilles, il y a une curieuse sensa-
firmière et à leur mère très rapidement, avec terrifié. Il voit ceci, cela et bien d’autres tion de vibration dans la tête, qui est prise
les yeux brillants, le visage rouge et qui choses dans la chambre. Il se réveille tout par le malade pour un son. Je note ce fait

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Coffea

parce que le malade COFFEA ressent un cré- dans les douleurs de n’importe quelle partie têtes apparaissent, ainsi que d’autres symp-
pitement ou un bouillonnement dans l’occi- du corps. Si un malade COFFEA présente une tômes de COFFEA. L’arrêt du café déclenche
put. douleur de la main, elle s’aggravera s’il ba- un véritable «proving» et il faut alors consi-
Il a une sensation pénible dans la tête : lance la main dans l’air. Elle s’aggrave à la dérer CHAMOMILLA et NUX VOMICA dans la
c’est comme si elle était trop petite. Mal de fois par le mouvement et par l’air. Je vous recherche d’un antidote. Tous ces remèdes
tête, comme si quelque chose pressait for- donne cet exemple de façon à vous montrer possèdent des effets opposés.
tement sur la surface du cerveau. Vous sup- combien ce malade est sensible à l’air et sur- Je prendrai l’opium comme exemple. Le
posez naturellement qu’il y a une pression à tout combien les parties douloureuses sont premier effet de l’opium est de constiper.
cause de l’état congestif qu’on a décrit.,«Mal sensibles à l’air froid ; quand il traverse l’air, Coffea
de tête comme si tout le cerveau était dé- même l’air immobile, il le sent. Mais l’amé- 389
chiré et meurtri ou brisé en morceaux. Ag- lioration du mal de dent par le froid est une
Donnez-en plusieurs closes et, tandis
gravé par le mouvement, le bruit ou la lu- exception, un symptôme particulier.
que les effets de l’opium s’atténuent, le ma-
mière.» Les La névralgie faciale est un trait courant lade peut avoir de la diarrhée. Les man-
symptômes des yeux et de la tête sont des vieux buveurs de café. Les personnes geurs d’opium peuvent rarement s’arrêter
aggravés par le bruit et la lumière. «Mal sensibles prennent du café et finalement s’y parce qu’alors une diarrhée apparaît. Si ja-
de tête intolérable. La tête semble petite et habituent. Elles disent qu’elles ne peuvent mais vous aviez un cas d’intoxication opia-
comme si elle était remplie de liquide. Mal plus s’en passer, qu’il leur en faut absolu- cée avec de la diarrhée, PULS. en viendrait
de tête nerveux, hystérique. Mal de tête uni- ment. Ces personnes devraient supprimer presque toujours à bout. Mais il y a des in-
latéral.» Il y a un autre symptôme de la tête le café. Quand le café fournit une béquille dividus qui intervertissent cet ordre. Sou-
qui est très courant, c’est la sensation qu’un c’est une indication indubitable de la né- vent de petites doses d’opium occasionne-
clou aurait été enfoncé dans la tête. cessité de le supprimer. Ainsi en est-il du ront de la dysenterie et, si on les augmente,
Les maux de tête COFFEA sont plus mal thé ou de toute autre boisson. De telles il se produira une inflammation de l’intestin
à la marche, au mouvement. Le malade dit personnes deviennent parfois sensibles au avec évacuations sanguinolentes. Naturelle-
qu’il sent un courant d’air sur la tête, rien café et elles en boivent en grandes quanti- ment l’un des symptômes constitue l’action
qu’en traversant la pièce. Et ceci se retrouve tés ; leur visage devient rouge ; des maux de et l’autre, la réaction.

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Coffea

Une femme qui est une buveuse de café Pendant et après le travail nous voyons dra vraisemblablement. Grande nervosité,
invétérée aura des règles fréquentes et pro- aussi cette grande excitation, toutes ces ma- surexcitabilité, peur. 
longées. L’hémorragie utérine n’est pas chez nifestations nerveuses. Le système nerveux
elle un symptôme rare. Un autre trait de est en état d’irritation, et les symptômes
COFFEA est que la femme peut difficilement mentaux que l’on a décrits surviennent avec
supporter une serviette hygiénique pendant les arrière-douleurs ; extrêmement sensible
les règles (PLATINA). Les parties génitales à la douleur ; hurle de douleur ; a des vi-
externes sont en état d’hyperesthésie. Le sions ; entend toutes sortes de bruits. Dou-
vagin est très chaud et sensible, au point de leurs aggravées par le mouvement ; aggra-
rendre souvent le coït impossible. vées par le bruit. Veut que tout le monde se
On lit dans le texte des expérimenta- tienne tranquille dans la maison.
tions ; «Grande sensibilité des organes gé- Convulsions des enfants. «Convulsions
nitaux féminins, avec hyperexcitabilité gé- puerpérales. Extrême excitabilité.» «Palpita-
nérale. La femme est comme en extase. tions du coeur ; battements irréguliers du
Hémorra-gine utérine avec sensibilité exces- pouls.» «Palpitations du coeur, avec batte-
sive des organes et prurit voluptueux. Mé- ments forts et rapides, avec extrême nervo-
trorragie ; gros caillots noirs.» Quelquefois sité, insomnie et éréthysme cérébral causés
gros caillots rouge brillant. «Aggravée par par l’annonce inattendue d’un grand bon-
tout mouvement, avec heur.» Qu’une femme prête à accoucher ap-
violente douleur dans les aines et peur prenne soudain quelque bonne nouvelle ex-
de la mort.» L’excessive sensibilité de la ceptionnelle et elle tombe presque en ex-
vulve avec démangeaison voluptueuse est tase ; ses symptômes durent tout au long
une forte caractéristique de COFFEA, et vous de l’accouchement. L’enfant en est affecté ;
trouverez souvent ces symptômes chez les la lactation en est affectée. Le lait s’écoule
buveuses de café. continuellement. Une hémorragie survien-

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qu’à ce que le malade, s’aggravant régu- c’est sa tendance à affecter une articula-
lièrement, passât des mains d’un médecin tion après l’autre, à aller d’un côté à l’autre,
dans celles d’un autre. de bas en haut ou de haut en bas. Rhuma-
Il est exact que COLCHICUM est adapté tisme avec gonflement ou sans gonflement,
Colchicum à l’état goutteux. Des périodes de temps
humide et froid ralentiront l’écoulement de
d’abord ici, ensuite là, changeant continuel-
lement de place. Un autre trait frappant est
l’urine, en diminueront la quantité ou dimi- la tendance générale aux oedèmes et épan-
nueront la quantité de substances en solu- chements : les mains et les pieds enflent
Il est assez singulier que la médecine tradi-
tion dans l’urine. Ceci se produit dans les ex- et donnent le signe du godet ; épanchement
tionnelle ait tant utilisé COLCHICUM pour la
périmentations de COLCHICUM et a été vé- dans la cavité péri-tonéale, dans le péri-
goutte. Dans tous les anciens livres il était
rifié de nombreuses fois. Il est bien connu carde, dans les plèvres et dans les séreuses.
recommandé pour cette maladie. Les expé-
que ce fait déclenchera ou intensifiera l’état Gonflements qui sont inflammatoires et rhu-
rimentations corroborent le fait que COLCHI-
goutteux. Si les corps chimiques en solu- matismaux ; gonflements oedémateux avec
CUM est adapté à beaucoup de manifesta-
tion dans l’urine sont insuffisants, si les dé- urine pâle ; ou abondante ou insuffisante,
tions goutteuses. Rhumatisme aigu et dia-
chets ne sont pas éliminés dans l’urine, il se elle est pâle.
thèse urique ; troubles rhumatismaux en gé-
néral, avec et sans gonflement. Mais la mé- passera nécessairement quelque chose et la Rhumatisme musculaire et rhumatisme
decine traditionnelle ne nous dit pas dans crise de goutte surviendra. des tissus fibreux blancs des articulations.
quel genre de goutte ni dans quel genre de COLCHICUM est aggravé par le temps Le rhumatisme qui a duré quelque temps fi-
rhumatisme le donner. C’était vraiment le humide et froid, par les pluies froides de l’au- nira par des troubles cardiaques. Quand il y
médicament de routine. «Si c’est la goutte, tomne. Il est aggravé par tout ce qui débi- a des troubles cardiaques avec insuffisances
essayez COLCHICUM.» La question de savoir lite l’organisme. Il est aggravé par l’extrême valvu-laires la première chose ou presque à
ce qu’il fallait faire du malade si le remède chaleur de l’été ; il a un rhumatisme estival ; laquelle pense le médecin très occupé c’est
échouait n’était jamais envisagée. On disait : la chaleur ralentira la diurèse ou la quantité à une histoire de rhumatisme.
«Donnez ce qui est prescrit et tenez-vous- d’éléments solides excrétés. Il faut que je vous le dise, une partie de
y», et on administrait les médicaments jus- Un trait frappant qui domine le remède l’étude de la Matière Médicale consiste en

589
Colchicum

l’observation des malades. Un médecin af- Le médecin qui connaît sa Matière Médicale il y a quelques exceptions. Il n’y a pas de
fairé apprend sans livres quoique, naturelle- apprend à distinguer le plus petit symptôme plus grand rhumatisant que le malade LE-
ment, il doive se familiariser avec la littéra- et en suivre la piste de façon à individua- DUM. Il présente les deux modalités : bien
ture de sorte que, par la lecture aussi bien liser le remède. Ainsi peut-on dire que des qu’ayant froid, ses douleurs sont améliorées
que par l’observation, il puisse acquérir une années d’observation à étudier la maladie, par le froid. Chez COLCHICUM les douleurs
bonne connaissance de la nature générale à étudier le malade parallèlement à la Ma- sont améliorées par la chaleur, en se cou-
de la maladie. En écoutant l’histoire des ma- tière Médicale donneront à l’esprit une bien vrant, en ayant chaud. S’il bouge, ses souf-
lades et en les examinant il apprend com- plus grande connaissance des maladies de frances, quelles qu’elles soient, seront inten-
ment de tels cas évoluent habituellement. l’humanité qu’on ne peut en obtenir en pra- sifiées.
Il sait à quoi il doit s’attendre. Il sait quel tiquant la médecine traditionnelle. La mé- Une grande prostration accompagne les
est le cours naturel de la maladie et détecte decine traditionnelle engourdit la capacité malaises de ce remède. Faiblesse des
instantanément ce qui est étrange et inhabi- d’observation. membres, grand épuisement, épuisement
tuel. Il ne reconnaîtra pas ce qui est étrange nerveux de caractère thypoïdique. Le ma-
Tous les maux de ce remède sont aggra-
et inhabituel à moins de savoir ce qui est na- lade s’affaiblit de plus en plus comme quel-
vés par le mouvement. Les affections dou-
turel. qu’un qui évolue vers un mal de Bright. Il
loureuses, les maux de tête, les troubles in-
Ainsi vos livres sur la symptomatologie, testinaux, hépatiques, gastriques, tous sont s’est affaibli depuis quel-
Cokhicum aggravés par le mouvement. Il a une telle que temps et il a un teint pâle et cireux.
391 aggravation par le mouvement qu’il redoute Ses pieds et ses mains donnent le signe du
la pathologie, le diagnostic, etc., vous de bouger, à peu près autant que BRYONIA. godet. Examinez ses urines et vous y trou-
en diront beaucoup à ce sujet, mais à me- Aversion pour le mouvement et aggravation verez de l’albumine. L’urine devient noire
sure que vous gagnerez de l’expérience en par le mouvement. Aggravation en se re- comme de l’encre, à cause de la présence
pratique homéopathique vous arriverez à froidissant et par temps humide et froid. Le de l’albumine.
vous en faire une idée beaucoup plus sub- malade COLCHICUM est un malade frileux, Il y a un degré inhabituel d’irritabilité des
tile parce que votre Matière Médicale vous sensible au froid. La plupart des malades tissus, de l’endolorissement, de la sensibi-
enseignera à observer plus attentivement. rhumatisants sont sensibles au froid, mais lité au toucher, de la sensibilité au mouve-

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Colchicum

ment, une sensation de meurtrissure des ar- lit comme cela se produit dans la fièvre ty- qués ; cela ressemble à COCCULUS. Abso-
ticulations et de tout le corps. Le toucher phoïde, dans les formes adynamiques de lument incapable de toucher à la nourri-
et le mouvement provoquent une sensa- rhumatisme et dans les fièvres continues, ture. Nausée, haut-le-cour à la simple men-
tion douloureuse dans tout le corps, comme si grand est l’épuisement. Paralysie des tion de la nourriture en sa présence. L’idée
celle causée par des vibrations électriques. membres, ou d’un membre, ou de tout autre et l’odeur des aliments provoquent de la
Grande fatigue et grand épuisement. Le ma- partie du corps. nausée et des vomissements. Nous pouvons
lade ne peut pas faire le moindre effort sans Le malade COLCHICUM transpire constater que le genre de faiblesse décrit à
avoir de la dyspnée. Il doit s’allonger ; il ne presque continuellement, même avec de propos de toutes ces maladies à forme ady-
veut pas bouger ; ses forces s’effondrent ; il la fièvre, et parfois la sueur est froide. Qu’un namique est peu différent de la faiblesse de
a l’impression que sa vie va s’échapper s’il courant d’air souffle sur lui, supprime cette COCCULUS.
bouge ou fait un effort, tellement il est fati- sueur, et la paralysie des membres survient ; COLCHICUM a du délire, de la prostra-
gué, épuisé. suppression d’urine et rétention d’urine. tion, de la dépression mentale, une grande
Ce tableau se voit naturellement quand Ceci démontre combien profonds sont le ca- sensibilité à la douleur, qu’il semble ressen-
le malade évolue vers un mal de Bright ractère et le tir dans son esprit et qui provoque des symp-
ou vers une fièvre continue. Affections des 392 tômes mentaux. Très sensible à la douleur ;
reins et affections du foie. Lassitude, pros- Cokhicum confusion mentale ; désordres de la compré-
tration, anxiété. Les muscles se contractent type de l’affection. Maladies à forme ady- hension. Ne peut pas comprendre ce qu’il lit.
nerveusement et il y a comme des chocs namique ; maladies avec prostration ; mala- Les maux de tête sont tous d’un ca-
électriques qui passent à travers le corps. dies avec tremblement nerveux ; avec grand ractère rhumatismal. Très souvent toute la
Une faiblesse paralytique fut observée dans épuisement. Grande faiblesse, oedèmes et boîte crânienne, le périoste extérieur des os
les empoisonnements et dans les expéri- epanchements qui se produisent à la fin du crâne, est sensible comme s’il avait été
mentations trop prolongées. Les mâchoires d’une maladie aiguë. Oedèmes et épanche- meurtri. Le cuir chevelu est sensible. Pres-
sont pendantes, les muscles sont flasques, ments après la scarlatine. sion dans la tête, constriction ; maux de tête
relâchés. Le malade est couché sur le dos, Avec tous ces troubles, les symptômes pesants, douleurs comme si la tête allait
comme effondré ; il glisse vers le pied du de l’estomac et de l’intestin sont très mar- éclater. Chaleur dans la tête. Sensation de

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Colchicum

déchirement dans le cuir chevelu. Les maux Il peut sentir les odeurs de cuisine malgré parce qu’elle implique la haine des odeurs
de tête sont tous aggravés au mouvement. toutes les précautions que l’on prend ; et ce et, quand elle ressort dans les maladies à
Les symptômes oculaires ont un carac- symptôme se retrouve toujours chez ce re- forme adynamique comme les fièvres conti-
tère rhumatismal ; ils sont associés à un rhu- mède, nues, les fièvres épuisantes et les affections
matisme, à une fièvre rhumatismale. Il n’est Dans la fièvre typhoïde il est prostré au- rhumatismales, elle devient un symptôme
pas très rare d’avoir de l’iritis en rapport delà de ce qui est habituel - et il y a tou- général. Ce serait un symptôme particulier
avec une fièvre rhumatismale, c’est même jours passablement de prostration dans la si elle s’appliquait aux choses seulement,
une forte caractéristique de COLCHICUM. Ul- typhoïde - et il est exceptionnellement pros- mais, vous voyez, elle entre
cères des paupières, orgelets, beaucoup de tré. Il ne peut pas prendre de lait, il ne Cokhicum
larmoiement au grand air. Les larmes pro- peut pas prendre d’oeufs crus, il ne peut 393
voquent des pas prendre de soupe, parce que leur seule au coeur même de l’être. Elle im-
excoriations et de la rougeur des pau- odeur lui donne des haut-le-cour. Il est resté plique une haine, elle devient mentale,
pières. ainsi pendant des jours et sa famille craint elle devient une part de l’homme. On
Le malade COLCHICUM prend froid faci- qu’il ne meure de faim. Cette aggravation peut dire que lui-même déteste les odeurs,
lement. Eternuements, obstruction des na- par les odeurs est si forte chez lui qu’elle qu’il déteste l’odeur des aliments et dé-
rines. Epistaxis dans les états rhumatismaux semble prendre possession de lui. Elle a des teste y penser. Ne prononcez pas le mot
et goutteux. Mais il y a un trait qui est conséquences sur son appétit, sur sa fai- d’«aliments» en présence d’un malade COL-
plus marqué chez COLCHICUM que tous les blesse, sur son estomac. Ainsi semble-t-il CHICUM d’abord et’bientôt il demandera
autres. Il est si sensible aux odeurs qu’il bien que ce soit une forte caractéristique. quelque chose à manger. COLCHICUM sup-
sent des choses que les autres ne sentent Notez que c’est là une des inclinations prime cette haine pour la nourriture. Cela
pas. Il sent des odeurs qui lui donnent la de ce malade ; c’est une inclination perver- traduit vraiment l’absence d’un élément vi-
nausée. «Les odeurs fortes le mettent tout tie, et les inclinations sont des symptômes tal chez un homme, que de détester ce qui
à fait hors de lui.» Vous prononcez le mot généraux, qu’elles se manifestent par l’in- doit le maintenir en vie.
de «soupe» ou de «bouillon» ou de quelque termédiaire des yeux, du nez ou du tou- Les dents sont très sensibles. «Rhuma-
chose à manger, et cela lui donne la nausée. cher. Elle entre au plus profond de sa vie tisme dentaire». Rétraction des gencives ;

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Colchicum

au bout de quelque temps les dents se dé- rimentations, mais il est quelquefois difficile tissiez à l’Homéopathie ! On a connu des
chaussent. Douleur dans les dents ; rhuma- de savoir de laquelle il s’agit, plus difficile fermiers qui ouvraient avec un couteau de
tisme des maxillaires et des dents. «Grince que vous ne l’imaginez tant que vous n’avez boucher la panse de la vache entre les der-
des dents, dents sensibles quand on les pas posé quelque part sur votre peau ou vos nières fausses côtes pour évacuer les gaz.
serre.» muqueuses un morceau de glace et quelque La vache guérissait, mais COLCHICUM est
«Aversion pour la nourriture ; en déteste chose de très mieux que le couteau de boucher. Ceci s’ap-
la vue et l’odeur,» surtout l’odeur. «L’odeur chaud. «Brûlure au creux de l’estomac.» plique aussi au cheval ; en fait, aux hommes
du poisson, des oeufs, des viandes grasses Froid dans l’estomac. ou aux bêtes. Quand l’abdomen est extrê-
ou des bouillons cause des nausées, allant Mais l’abdomen nous fournit encore plus mement dilaté et tympanique COLCHICUM
même jusqu’à la défaillance.» Le malade de symptômes à observer. L’abdomen est est souvent un remède approprié.
COLCHICUM peut avoir très soif, ou pas soif distendu par les gaz, il est tympanique. Douleurs spasmodiques, coliques, dou-
du tout, ou les deux symptômes peuvent al- Grand endolorissement de tout l’abdomen. leurs déchirantes, douleurs brûlantes, tran-
terner. La nausée et le vomissement sont C’est exactement le tympanisme que nous chées, forçant le malade à se plier en deux ;
des traits extrêmement forts. «Nausée avec avons dans la typhoïde. aggravées par le mouvement. Grande sensi-
tendance à vomir, causée par la déglutition S’il vous arrive jamais d’être médecins bilité et grand endolorissement avec la co-
de salive. Nausée, éructations et abondant de campagne et que les vaches du fer- lique. Aggravé en mangeant ; amélioré en
vomissement de mucus et de bile. Violents mier entrent dans un champ de trèfle frais se pliant en deux. Puis vient la diarrhée. Ce
haut-le-cour, suivis de copieux et pénibles et en mangent tout leur saoul, au point malade a une diarrhée exactement comme
vomissements d’aliments, puis de bile.» d’être si gonflées que vous craigniez de les celle que l’on trouve dans les fièvres à forme
Dans l’estomac il y a tantôt une sensa- voir éclater, offrez vos services et donnez à ady-namique. Selles dysentériques ou diar-
tion de froid et tantôt une brûlure. Il se peut chacune de ces vaches quelques granules rhéiques qui sont comme de la gelée. Elles
que le malade COLCHICUM ait les deux sen- de COLCHICUM. Il ne se passera pas plus forment dans le vase une masse solide de
sations, de froid et de brûlure. Elles sont de quelques minutes avant que les gaz ne mucus coagulé, gélatiforme. Très doulou-
toutes les deux consignées dans le Réper- sortent, à votre surprise et à celle du fermier reuses, extrêmement douloureuses sont les
toire et dans les comptes-rendus des expé- aussi ; et il est possible que vous le conver- selles de COLCHICUM.

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Colchicum

394 comme de l’encre, c’est-à-dire brun très tions.» Les articulations sont très touchées.
Coîchicum foncé et quelquefois presque noire, chargée Rhumatisme musculaire. Engourdissement,
Grand endolorissement dans l’abdomen. d’albumine. Ce remède oedème, gonflement des membres. 
Grand relâchement des parties malades. s’adapte principalement à la forme aiguë
Prolapsus du rectum. Mucus sanguinolent, du mal de Bright.
foncé, putride. «Ecoulements sanguinolents Grande dyspnée ; respiration courte, ra-
venus de l’intestin avec effroyable nausée.» pide ; battements du coeur violents. Res-
Dysenterie automnale, avec écoule- piration accélérée. On peut entendre les
ments de mucus blanc et violent ténesme. battements du coeur à travers toute la
Du sang en caillots, foncé, putride et du chambre. Palpitations ; oppression thora-
mucus sont émis par l’anus. Diarrhée avec cique. Sent comme un grand poids sur le
violentes douleurs de coliques. Selles san- thorax ; ne peut pas respirer. Hydrothorax ;
glantes avec raclures d’intestin et prolap- cavités pleurales distendues par un liquide
sus anal. Selles aqueuses profuses, par séreux, provoquant de la dyspnée. «Bruits
temps chaud humide et en automne. Un mu- du coeur assourdis, indistincts, très faibles.»
cus aqueux, gélatineux s’échappe de l’anus Douleurs piquantes, déchirantes dans les
avec un violent spasme du sphincter. Il muscles du thorax.
passe sous la forme d’un jet aqueux, liquide ; Douleurs paralytiques dans les bras ;
mais dès qu’il se refroidit il forme une gelée. augmentation de volume des articulations
L’urine brûle en passant. Elle s’écoule des doigts. Ceci aussi nous prouve quelles
avec beaucoup de douleur. Inflammation maladies adynamiques, quelle faible circu-
des reins, inflammation de la vessie ; té- lation le remède détermine. «Faible au point
nesme ; rétention d’urine. Les reins ne de se heurter les genoux l’un contre l’autre
produisent plus d’urine ; urine insuffisante en marchant ; douleur partout, comme
avec oedèmes et épanchements. L’urine est une meurtrissure. Gonflement des articula-

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dans les intestins. tains remèdes choisissent les muscles et les
En dépit d’une extrême agitation, les tendons, d’autres les os et le périoste, alors
douleurs s’accompagnent d’une grande fai- que d’autres choisissent les grands troncs
blesse. Un malade souffrant de diarrhée nerveux. Les douleurs de COLOCYNTHIS ap-
Colocynthis chronique avec colique intense, deviendra
parfois tellement faible qu’il pourra à peine
paraissent en général dans les troncs ner-
veux d’une certaine dimension.
s’exprimer. Il n’est pas du tout exception- Les symptômes mentaux ne sont pas
Le trait principal de COLOCYNTHIS est nel de voir une sensation de défaillance, ou très frappants. Dès que l’expérimentation
constitué par ses douleurs intenses, déchi- même l’évanouissement, accompagner les de COLOCYNTHIS commence à ressentir des
rantes, névralgiques ; elles sont tellement douleurs. Il se produit le long du trajet des douleurs le long du trajet des nerfs, il de-
intenses que le malade ne peut rester tran- nerfs une sensation de pincement, et dans vient irritable ; tout le vexe ; il est aggravé
quille. Quelquefois, elles semblent amélio- quelques cas, d’engourdissement, de pico- par les contrariétés.
rées par le mouvement - tout au moins tements et de fourmillements, comme des Le malade crie de douleur. Il circule dans
semble-t-il qu’elles soient aggravées pen- fourmis rampant dans la région intéressée. la pièce et devient de plus en plus anxieux
dant le repos -améliorées par la pression et Pour nombre de médecins, COLOCYN- à mesure que la douleur se prolonge. N’a
parfois améliorées par la chaleur. Ces dou- THIS est un remède de routine dans les pas envie de converser ou de répondre, ni
leurs siègent à la face, à l’abdomen, le long cas de sciatique, et c’est seulement lorsqu’il de voir des amis. Ses amis l’impatientent et
du trajet des nerfs. échoue qu’ils prennent les symptômes du il veut qu’on le laisse seul. Il a fort à faire
Ces douleurs sont souvent dues à une cas afin de trouver quel remède est réelle- pour résister à ces terribles douleurs.
cause très spéciale, à savoir la colère avec ment indiqué. Une telle pratique est inexcu- Des vomissements et de la diarrhée sur-
indignation. De là vient que les gens hau- sable. Quand la douleur est améliorée par la viennent fréquemment avec les douleurs, en
tains et faciles à offenser ou à vexer ont des pression forte et par la chaleur, qu’elle em- particulier lorsque celles-ci ont pour siège
accidents de COLOCYNTHIS. La colère sera pire au repos et met le malade au désespoir, l’abdomen. La colique arrive par crises qui
suivie de névralgie violente dans la tête, COLOCYNTHIS guérira généralement. Mais il vont en augmentant d’intensité. Le malade
dans les yeux, le long de l’épine dorsale, n’est pas indiqué dans tous les cas. Cer- présente des nausées qui augmentent pro-

595
Colocynthis

gressivement jusqu’à ce qu’il finisse par vo- Nous trouvons des douleurs de déchirure malade lui-même.
mir, et il continue à faire des efforts après dans le cuir chevelu, amenées par la colère, On trouve dans l’oeil les mêmes vio-
que l’estomac est vide. l’épuisement ; douleurs qui sont améliorées lentes douleurs névralgiques. Iritis rhumatis-
COLOCYNTHIS provoque dans le système par la pression et par la chaleur, et qui s’ag- male, aggravée dans la soirée et la nuit.
nerveux un état comparable à celui qu’on gravent lorsque le sujet ne bouge pas. Douleurs oculaires intenses, brûlantes,
rencontre chez les individus ayant travaillé Douleur de tête rongeante, constante. coupantes et piquantes. La brûlure est plus
des années parmi les ennuis et les vexa- Douleur de déchirure, fouillant tout le cer- caractéristique des douleurs de l’oeil que de
tions. L’homme dont les affaires ont mal veau, devenant intolérable si l’on remue les celles d’autres régions de la tête et de la
marché devient irritable et il s’ensuit de paupières. Douleur intense dans toute la face. Douleurs en coup de poignard, aiguës,
l’épuisement nerveux. La femme obligée de tête, aggravée par le mouvement des yeux. coupantes ; douleurs de pression.
surveiller nuit et jour son mari infidèle pour Mal de-tête intense, avec douleur de pres- La douleur de la face est particulière-
écarter de lui les autres femmes, devient sion, de déchirure, faisant pousser des cris à ment importante, parce que COLOCYNTHIS
graduellement susceptible, irritable, et elle la malade. Céphalée intermittente chez les est un des remèdes les plus fréquemment
est bouleversée par le moindre incident. Tel sujets tributaires d’une diathèse rhumatis- indiqués pour les névralgies de cette région.
est l’état de l’expérimentateur de COLOCYN- male, goutteuse ou nerveuse. Douleur à la Il
THIS. fois de déchirure et comme par une vis qui y a trois remèdes qui sont, dans les dou-
396 pénètre. Violente céphalée périodique ou in- leurs de la face, plus souvent indiqués que
Colocynthis termittente. tous les autres : BELLADONA, MAGNESIA
Vous trouverez rarement l’indication de Voilà quelques énoncés tirés du texte des PHOSPHORICA et COLOCYNTHIS.
ce remède chez les gens forts, vigoureux, expérimentations. Mais le caractère particu- Les douleurs de BELLADONA sont aussi
bien portants, qui sont brusquement tom- lier de la douleur n’est pas aussi important violentes qu’on peut les concevoir, et s’ac-
bés malades. Elle a plus de chances d’exis- que les circonstances qui peuvent la provo- compagnent de rougeur de la face, d’éclat
ter dans le tempérament ci-dessus décrit, quer, ni que les conditions dans lesquelles le du regard, de chaleur de la tête, et de
et chez ceux qui ont accoutumé de manger malade a vécu. La vie d’un malade quand on grande sensibilité de la région au toucher.
avec excès. la connaît fournit beaucoup de notions sur le Dans COLOCYNTHIS, les douleurs viennent

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Colocynthis

par vagues, sont améliorées par la chaleur, et il est très agité. Douleurs de déchirure et contenu de l’estomac est rejeté, et le ma-
par la pression ; aggravées - et c’est le plus de brûlure s’éten-dant à l’oreille et à la tête. lade continue de faire des efforts jusqu’à ce
important - pendant le repos, et provoquées Toutes les douleurs sont améliorées par que l’intensité de la douleur diminue. Les
par l’excitation ou la vexation. Elles siègent la pression, mais seulement au début. Après douleurs de l’estomac sont des douleurs de
habituellement du côté gauche, tandis que que la douleur a continué pendant plusieurs serrement, de crampes, de quelque chose
celles de BELLADONA siègent à droite et jours avec une intensité croissante, la région qui fouille, comme s’il était saisi par les
sont provoquées par le froid. MAGNESIA devient très sensible et la pression ne peut doigts d’une main vigoureuse.
PHOSPHORICA a de la déchirure et des dou- plus être supportée. Des douleurs analogues se produisent
leurs passant en éclairs le long des nerfs, Colocytithis plus bas dans l’abdomen, mais elles sont
que soulagent la chaleur et la pression. 397 là encore améliorées par la pression forte,
L’expression du visage de COLOCYNTHIS Aversion pour la nourriture. Soif intense. et en se courbant en deux - ce qui revient
révèle l’anxiété par suite de l’intensité de la Colique provoquée par l’ingestion de li- à faire pression -. Elles arrivent par crises
souffrance. Peu importe le siège de la dou- quide lorsqu’on a très chaud ; en mangeant d’une intensité croissante, jusqu’à ce que
leur, il y a toujours altération du visage. Il des choses indigestes ; chez les individus qui le malade en proie à la nausée se mette
finit par pâlir, et les joues bleuissent. font bonne chère ; colique pour avoir mangé à vomir, et elles sont accompagnées d’une
Douleurs de déchirure dans les os ma- des pommes de terre. Les pommes de terre grande agitation et d’une sensation de fai-
laires, ou plus exactement dans le rameau et les aliments amylacés sont contraires au blesse et de défaillance au creux de l’esto-
nerveux sous-orbitaire à son émergence malade COLOCYNTHIS comme au malade mac. La victime se courbe en deux sur le
du trou sous-orbitaire. Tantôt cette douleur ALUMINA. dossier d’une chaise, ou sur le rebord du
donne la sensation d’un fil de fer chaud, tan- Le vomissement de COLOCYNTHIS dif- bois de lit (1) si elle est incapable de quitter
tôt celle d’un clou froid, tantôt elle est dé- fère de celui de la plupart des autres son lit.
chirante, brûlante ou piquante. Souvent elle remè-des.’La nausée ne se produit pas Dans les «Guiding Symptoms», nous
s’étend à toute la face, suivant les rameaux tout d’abord, mais c’est lorsque la dou- trouvons plusieurs pages de répétitions,
des petites branches du nerf, ordinairement leur devient suffisamment intense que com- montrant toute l’étendue des indications de
du côté gauche. Le malade pousse des cris mencent la nausée et le vomissement ; le ce remède dans les malaises abdominaux

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Colocynthis

lors-qu’existent les symptômes précités. Il la diarrhée et la dysenterie. Les selles la phrase. (N.d.T).
serait bien de les lire. sont constituées par un mucus blanc, sont
Les douleurs de la partie basse de épaisses, visqueuses et semblables à de la
l’abdo- gelée ; parfois sanglantes. Au début, elles
men sont soulagées en repliant les peuvent être abondantes, à odeur pro-
membres inférieurs et en appuyant avec les noncée, pâteuses, et plus tard aqueuses,
poings. Dans les névralgies ovariennes vio- jaunes, en petites quantités et presque indo-
lentes de COLOCYNTHIS, on verra la femme lores. Diarrhée et dysenterie par colère avec
replier le membre du côté douloureux en indignation ; le plus affreux ténesme pen-
le serrant contre l’abdomen, et le maintenir dant la selle ; besoins urgents avec coliques.
dans cette position. Le médecin demande : La plus petite prise de nourriture provoque
«Que vous est-il arrivé qui ait pu vous don- la colique, le besoin urgent et la selle. Selles
ner ces douleurs ?» Elle va probablement ré- aqueuses après avoir mangé. Beaucoup de
pondre : «Ma domestique a répandu de l’eau ces cas sont soulagés par la chaleur et par
sale sur mon joli tapis, nous nous sommes la tiédeur du lit. 
quelque peu querellées à ce sujet et voilà le (1) Le terme anglais traduit ici par bois
résultat.» de lit est : foot-board (la planche du lit, du
Colique par colère avec indignation ; côté des pieds). Cependant la signification
améliorée en se courbant en deux et aggra- qu’en offrent les rares dictionnaires où on
vée dans la position droite, debout ou en se le trouve est : marchepied. Si on adopte ce
penchant en arrière. Coliques du nourrisson, sens, la traduction française donne à peu
si elles sont soulagées en se couchant sur le près ceci : «ou sur le marchepied du lit, si
ventre ; aussitôt qu’on le change de position le malade est incapable d’aller plus loin m
l’enfant recommence à crier. (mais il aurait tout de même il quitter son lit,
Les mêmes symptômes accompagnent ce qui est en contradiction avec le reste de

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et abdominaux augmentent de volume. Les tés de l’être. Le foie devient
parties ulcérées s’indurent. Un abcès du sein paresseux, s’indure et augmente de vo-
s’entoure de boules et de nodules. Nodules lume. La vessie est faible, elle ne peut expul-
dans le sein, même quand le lait n’est pas ser qu’une partie de l’urine ; elle est parfois
Conium encore formé ; des masses et des nodules,
des indurations et des ganglions hypertro-
même comme paralysée et n’a aucun pou-
voir d’expulsion. Ce symptôme démontre
maculatum phiés se forment sous la peau par tout le
corps. On a fait un usage considérable de
que le remède conduit à une faiblesse pa-
ralytique.
CONIUM dans les affections malignes des Hystérie. Hyponcondrie, avec la nervo-
glandes, parce qu’il a une action sur les sité, le tremblement et la faiblesse des
Ce remède est un anti-psorique d’action
glandes depuis le début, qu’il les infiltre et muscles. Le malade se fatigue vite aux pre-
longue et profonde, qui crée dans l’orga-
qu’elles arrivent à présenter une dureté de miers stades de la maladie, mais à la fin cet
nisme un état de désordre s’étendant si loin
pierre, comme un squirrhe. état s’aggrave jusqu’à ce que les membres
et durant si longtemps que presque tous les
tissus du corps en sont perturbés. Un autre trait important qu’on trouve soient paralysés.
Ses maux se produisent après avoir pris toujours chez ce remède, c’est son ac- Un grand nombre d’affections sont indo-
froid et ses glandes sont affectées dans tout tion sur les nerfs. Les nerfs sont en état lores. Les ulcères et les paralysies sont in-
le corps. Au moindre rhume ses ganglions de grande débilité. Tremblement, secousses dolores. Grande débilité physique et men-
durcissent et s’endolorissent. Dans les mala- des muscles et mouvements convulsifs dus tale ; grand épuisement musculaire ; à bout
dies profondément enracinées, il y a de l’in- à la faiblesse des nerfs. Incapacité de sup- de forces, faible et trémulant. Paralysie des
filtration autour des ulcères et des parties porter quelque effort physique que ce soit jambes et des hanches.
enflammées ; il y en a aussi dans les gan- sans un grand épuisement. Faiblesse para- Symptômes mentaux, symptômes ner-
glions le long du trajet des lymphatiques for- lytique croissant régulièrement, assez voi- veux, tremblement, chez les veuves et
mant alors comme une corde à nouds. Les sine de celle décrite chez COCCULUS. Epui- les veufs qui ont été soudainement pri-
ganglions axillaires s’enflamment et s’ul- sement du corps et’ de l’esprit, c’est-à-dire vés de leurs relations sexuelles. La femme
cèrent. Les ganglions cervicaux, inguinaux ralentissement général de toutes les activi- ou l’homme de grande vigueur qui en est

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Conium maculatum

subitement privé tombe dans un état de fixer son attention sur quoi que ce soit est L’esprit est rempli d’idées étranges qui sont
faiblesse trémulante, devient incapable de un des plus importants symptômes de ce re- venues petit à petit, et quand la famille jette
soutenir aucun effort mental et incapable de mède. Démence à type périodique. Cepen- un coup d’oil sur tout ce que le malade a
prêter attention à ce que disent les autres. dant l’imbécilité est bien plus fréquente que fait et dit, elle commence à se demander s’il
Ce n’est pas si marqué ou pas si courant la démence. n’est pas en train de devenir fou, mais il est
chez la femme que chez l’homme. Quand Quand vous vous mettrez à étudier les en réalité sur le chemin de l’imbécillité. CO-
cet état survient chez une femme douée troubles mentaux vous verrez des symp- NIUM est d’un caractère lent et passif. Totale
d’une vigueur sexuelle exceptionnelle, elle tômes qui vous feront penser que le malade indifférence ; ne prend intérêt à rien, en par-
peut présenter une sévère congestion de a du délire, mais ce n’est pas tout à fait ticulier quand il marche au grand air. «Il dé-
l’utérus et des ovaires ; alors APIS a plus de cela. C’est une faiblesse de l’esprit qui se teste se trouver près d’autres personnes et
chance de s’adapter à ces symptômes que constitue lentement ; ce n’est pas cet état parler de ceux qui le croisent ; il est enclin à
CONIUM. Mais quand il y a de l’hystérie et de actif qui se forme rapidement comme ce- les empoigner et les injurier.» Ceci, naturel-
l’hyperexcitabilité, CONIUM est souvent le lui qui accompagne une fièvre ; c’est un dé- lement, est l’acte d’un insensé.
remède. Un grand nombre des symptômes lire sans fièvre, pour ainsi dire, et qui n’est «Triste et morne. Profond chagrin, reve-
de ce remède ont une semblable cause. pas continu. Formes passives de démence. nant tous les quinze jours», révélant une pé-
CONIUM a une action si profonde qu’il Il pense lentement et il reste à ce stade riodicité de deux semaines. Le malade CO-
conduit peu à peu à un état d’imbécilité. pendant des semaines et des mois, si tant NIUM restera assis à broyer du noir dans un
L’esprit ne fonctionne plus. Il est est qu’il guérisse. Ces malades hyperexci- coin, triste et déprimé, ne donnant même
d’abord fatigué comme les muscles du tables dont les troubles mentaux sont plus aucune raison de sa si grande tristesse.
corps. Incapable de soutenir aucun effort ou moins marqués par la violence et l’acti- C’est un sujet hyponcondriaque, avec des lu-
mental. La mémoire est faible. L’esprit ne vité sont ceux qui correspondront à BELL., bies et des notions étranges dont ses amis
peut pas se concentrer ; il ne peut pas se HYOSC, STRAM. et ARS. Vous ne voyez rien essaient de le détourner en le raisonnant,
contraindre à faire attention ; il ne peut pas de tel chez ce remède. mais plus ils essaient de le raisonnner, plus
réfléchir ; ensuite vient l’imbécillité. L’inca- Cet état mental est venu si progressive- il est triste. Morose, geignard, facilement
pacité de soutenir aucun effort mental ou de ment que la famille ne s’en est pas aperçue. vexé. Tout le vexe et le dérange. Ne peut

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Conium maculatum

supporter aucune sorte de surexcitation, car sique semble rester station-naire. Dans ces la tête. Signes précurseurs d’un affaiblisse-
celle-ci occasionne de l’angoisse physique cas-là il arrive un moment où il y a une sorte ment du cerveau. Névralgie.
et mentale, de la faiblesse et de la tris- de divsion entre le corps et l’esprit. Chaque Faiblesse des muscles. Faiblesse des
tesse. Quelquefois on trouvera des symp- fois que, sous l’effet d’un traitement homéo- muscles d’un côté du visage. Paralysie des
tômes de CONIUM chez des malades qui ont pathique, le physique s’améliore et que le paupières supérieures. Douleurs picotantes,
subi de grands chagrins. Leur mémoire est mental s’aggrave, le malade ne guérit pas. qui sont simplement en accord avec les
brisée : c’est ce qui a des chances d’appa- Ces cas-là existent. Je n’aime jamais voir signes d’un effondrement général. Nous
raître en premier. Ils oublient ; ils ne peuvent
l’état physique s’améliorer tandis que l’état n’aurions pas l’idée de donner CONIUM pour
jamais se souvenir de quelque chose exac- mental s’aggrave si peu que ce soit. Je ne ces congestions soudaines, violentes du cer-
tement quand ils le voudraient. Et ainsi parle pas ici de l’aggravation causée par le veau ou ces crises soudaines et violentes de
s’affaiblissent-ils de plus en plus jusqu’à de-remède. Si l’état mental ne s’améliore pas, douleur dans la tête, la face ou les yeux,
venir imbéciles. cela signifie que le malade va plus mal. Il n’y mais nous le donnerons pour celles qui ac-
a pas de meilleure preuve de la bonne ac- compagnent une maladie progressive géné-
Si, de toute évidence, c’est la sphère
tion d’un remède que l’amélioration de l’état rale. Il y a chez ce remède des douleurs pi-
mentale qui est atteinte, c’est l’imbécillité
mental. quantes, lancinantes, en coups de couteau
qui en résulte ; si la maladie prend une tour-
nure physique, l’aboutissement en est la pa- Les malades CONIUM ne peuvent pas le long du trajet des nerfs de la face, des
ralysie, et il n’est pas rare de voir surve- supporter même la plus petite quantité de yeux et de la tête. Piqûres au sommet de
nir une faiblesse paralytique générale ; de boisson alcoolique. N’importe quelle sorte la tête. Brûlure au sommet de la tête. Sou-
la sorte, le corps et l’esprit progressent en- de vin ou de boisson alcoolique provoquera vent les symptômes amèneront le médecin
semble vers la faiblesse jusqu’à ce qu’une du tremblement, de la surexcitation, de la homéopathe à faire un examen physique
manifestation franche se produise, qui ré- faiblesse mentale et de la prostration. Il y approfondi. Mais bien plus importants que
vèle l’évolution vers la paralysie, ou qu’une a beaucoup de maux de tête chez ces ma- l’examen physique sont les symptômes qui
manifestation d’un autre genre se fasse jour lades. Les malades qui déclineront présente- désignent un remède.
et fasse incontestablement pencher la ma- ront des maux de tête. Douleurs piquantes, La surexcitation provoquera des maux
ladie vers l’imbécillité alors que l’état phy- déchirantes dans la tête ; battements dans de tête. L’engourdissement du cuir chevelu

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Conium maculatum

est un des symptômes courants de CONIUM. pas seulement en ce qui concerne le vertige, temps que de l’étourdissement. Aversion
C’est un symptôme général ; partout où il y mais aussi la faiblesse musculaire générale. pour la lumière sans inflammation des
aura des troubles il y aura de l’engourdisse- yeux.» La pupille ne réagira pas aux chan-
La parésie, ou la faiblesse des muscles
ment : engourdissement avec les douleurs, gements entre une lumière puissante et une
dans tout le corps existe aussi au niveau des
très souvent engourdissement avec la fai- lumière faible, et le malade en souffrira.
yeux. Il y a une faiblesse musculaire de tous
blesse ; les paralysies sont accompagnées Photophobie et larmoiement intenses.
les muscles de l’oeil, de sorte que le malade
d’engourdissement. Migraine avec incapa-
CONIUM est incapable d’observer des objets Photophobie sans congestion d’aucun tissu
cité d’uriner.
qui bougent sans avoir la migraine et des à l’extérieur ou à l’intérieur du globe ocu-
Violent étourdissement. Tous les objets troubles visuels et mentaux. Les voyages en laire. Les pupilles sont tantôt contractées et
de la pièce semblent tourner en rond. Sen- voiture, l’observation d’objets qui bougent tantôt dilatées. CONIUM a guéri des ulcères
sation de confusion dans la tête. Reste sou- rapidement et l’incapacité d’accompagner de la cornée. «Brûlure dans les yeux en
vent assis, perdu dans ses pensées. Ver- rapidement - autrement dit la lenteur de lisant.» Douleur lancinante, cuisante, cou-
tige et sensation de pression dans la tête l’accommodation - sont la cause d’un grand pante, brûlante dans les yeux. Les paupières
sans modification du pouls. Vertige aggravé nombre de malaises. L’incapacité de suivre s’indurent, s’épaississent, sont lourdes et
en se baissant. La moindre gorgée de bois- des objets qui bougent avec une rapidité suf- tombent. Il ne peut les relever qu’avec diffi-
son alcoolique l’enivre. Vertige en tournant fisante occasionne un mal de tête. «Les ob- culté. Ainsi cette paralysie s’étend à tous les
la tête, comme s’il tournait en rond ; vertige jets paraissent rouges ou prennent les cou- muscles du corps et affecte l’esprit de façon
en se levant d’un siège ; vertige aggravé en leurs de l’arc-en-ciel ou encore sont rayés ; similaire. «Pouvait à peine relever les pau-
étant allongé, comme si le lit tournait en taches floues ; diplopie ; faiblesse de la vue. pières ; celles-ci semblaient poussées vers
rond ; vertige en se retournant dans le lit Myope ; ne peut pas lire longtemps sans que le bas par un poids lourd. Brûlure sur toute
ou en regardant tout autour. Le vertige le les lettres ne se chevauchent.» Tout ceci est la surface des paupières ; orgelets ; paralysie
plus courant chez CONIUM est celui qui sur- dû à un défaut de.l’accommodation. «Adap- des muscles de l’oeil.»
vient quand le malade est au lit et qu’il tation lente de l’oeil à un champ visuel varié. Un symptôme marqué est le gonfle-
roule les yeux ou tourne les yeux. C’est Sa vue se brouille quand il est irritable. Fai- ment des glandes du visage, du voisinage
un peu ce qui se passe chez COCCULUS, non blesse et éblouissement des yeux, en même de l’oreille et de la région sous-maxillaire.

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Conium maculatum

Les parotides sont gonflées et dures et on tations. Pression dans l’oesophage comme Dureté de l’abdomen, grande sensibi-
a la même dureté progressivement crois- si un corps rond remontait de l’estomac.» lité de l’abdomen. Douleurs pinçantes, dou-
sante des glandes sous-maxillaires et sub- Ceci est une affection nerveuse rencontrée leurs piquantes, douleurs coupantes de co-
linguales. Augmentation de volume des gan- chez les femmes nerveuses et appelée «glo- liques, douleurs crampoïdes. Sensation de
glions latéraux du cou dans les affections bus hystericus». Quand une femme sent «bearing-down» dans l’abdomen - chez la
cancéreuses. Ce remède a guéri des épithé- comme une envie de pleurer, qu’elle avale femme - comme si l’utérus allait sortir. Plus
liomas de la paupière, du nez et de la joue. et s’étrangle, elle a une semblable boule fréquemment que de la diarrhée il y a de la
Ulcères de la lèvre avec induration. Sous les dans la gorge. Malades nerveux, à l’orga- constipation avec besoins inefficaces, selles
ulcères il y aura de la dureté qui ira loin en nisme délabré, fatigués de la vie ; ne voient dures, paralysie du rectum. Incapacité de
profondeur, et le long de tous les vaisseaux rien dans l’avenir que maladie, peine, pa- faire des efforts d’évacuation, incapacité
qui envoient de la lymphe à ces ulcères, il y ralysie ou imbécillité. Dans leurs moments d’expulser le contenu du rectum à cause de
aura une chaîne de nouds. de lucidité ces malades pleurent, s’attristent la faiblesse paralytique de tous les muscles
sur leur hypertrophie ganglionnaire et leur qui prennent part à l’expulsion. Pulsations et
Parésie de l’oesophage, évoluant vers
faiblesse, et ils ont une boule dans la gorge. sensation de vide dans l’abdomen après des
la paralysie ; difficulté à avaler ; la nourri-
selles normales. La femme fait tant d’efforts
ture ne descend que partiellement et s’ar- Il y a de nombreux troubles gastriques ;
quand elle est à la selle que son utérus fait
rête. Quand les aliments sont prêts à pas- ulcère d’estomac ; cancer d’estomac. CO-
saillie hors du vagin. Après chaque selle, fai-
ser à travers l’orifice du cardia ils s’arrêtent NIUM est l’un des plus grands remèdes pal-
blesse trémulante et palpitations.
et entrent dans l’estomac avec un grand ef- liatifs des cancers d’estomac, quand tous
fort. «Curieuse impression de quelque chose les symptômes concordent. II atténuera les Le jet d’urine s’arrête et reprend. Le ma-
qui remonte à la gorge avec sensation de manifestations cancéreuses pendant un cer- lade fait des efforts pour expulser l’urine,
remplissage, comme si un corps étranger tain temps, puis les difficultés reviendront il se fatigue et s’anête. Le jet d’urine s’ar-
y était logé. Sensation de réplétion dans parce que, quand l’évolution est suffisam- rête puis reprend sans aucune pression de
la gorge comme par un morceau, avec es- ment avancée pour donner des symptômes la part du malade ; ces alternatives se pro-
sais involontaires de déglutition. Réplétion de CONIUM, il n’y a souvent plus aucun es- duisent deux ou trois fois pendant la miction.
dans la gorge avec suppression des éruc- poir de guérison. Contractions musculaires irrégulîères en uri-

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Conium maculatum

nant. «Jet d’urine intermittent, avec dou- expulsant des fèces ; avec démangeaison du a retardé l’évolution de cancers du col de
leur coupante après la miction. Urine trouble prépuce.» C’est ainsi que nous avons un cu- l’utérus. L’un des cancers les plus pénibles
après avoir reposé quelque temps.» rieux mélange d’une irritabilité accrue des chez la femme c’est le cancer du col de
Affaiblissement du pouvoir sexuel chez organes génito-urinaires : col de la vessie, l’utérus. C’est le plus difficile à enrayer de
l’homme ; impuissance. Il peut avoir le désir organes sexuels, prostate, avec de la fai- tous les cancers connus. Il évolue très ra-
sexuel le plus violent, il est pourtant impuis- blesse, avec de l’impuissance. Souvenez- pidement, mais CONIUM est un de ces re-
sant. «Violent désir sexuel avec impuissance vous que chez l’homme il y a de l’induration mèdes qui ralentiront cette inflammation et
partielle ou totale. Pollutions sans rêves. et de l’augmentation du volume des testi- empêcheront dans une certaine mesure les
Pollutions douloureuses et éjaculations dou- cules ; chez la femme, de l’induration et de hémorragies. CONIUM a produit de l’indura-
loureuses.» Il y a du catarrhe des vési- l’augmentation de volume des ovaires et de tion et de l’infiltration du col.
cules séminales accompagné de beaucoup l’utérus. Difficulté à respirer. Toux sèche
d’endolorissement, de sorte qu’au moment «Spasmes utérins au cours de règles presque constante, plus mal en étant al-
de l’éjaculation, il se produit une coupure en avance et peu abondantes.» Endolorisse- longé dans le lit. Toux aussitôt après s’être
comme par un couteau, comme si le liquide ment de l’abdomen aux premiers mois de la couché. Est obligé de s’asseoir dans son lit
séminal était irritant. Mauvais effets de la ré- gestation ; les mouvements de l’enfant sont et de tousser jusqu’à ce qu’il crache. Une
pression du désir sexuel chez les veufs et douloureux. Douleurs brûlantes, piquantes, inspiration profonde occasionne de la toux.
chez ceux qui ont eu l’habitude de pratiquer déchirantes au col de l’utérus. Grand en- Tels sont les traits caractéritisques d’une
le coït. «Faiblesse sexuelle. Erection insuf- dolorissement des seins. Ce remède a une toux de CONIUM. Dans le thorax, violentes
fisante, ne durant que peu de temps ; fai- diminution de volume des glandes mam- douleurs piquantes. Gonflement douloureux
blesse après le coït. Gonflement et indura- maires aussi bien que de l’augmentation des seins. Douleurs fendantes, déchirantes
tion des testicules.» de volume et de l’induration. Suppression dans la poitrine.
Dureté et gonflement des testicules, se des règles, règles douloureuses, douleurs Au niveau du dos, la faiblesse est un
constituant progressivement. «Ecoulement battantes, déchirantes, brûlantes à l’utérus, symptôme très frappant ; elle s’accompagne
de liquide prostatique à chaque nouvelle aux ovaires et dans le pelvis, CONIUM a de quelques douleurs dorsales. On a noté
émotion, sans pensées voluptueuses, ou en guéri des tumeurs fibroïdes de l’utérus. Il des douleurs lancinantes. «Mauvais effets

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Conium maculatum

des meurtrissures et des chocs à la colonne Une autre grande caractéristique du re-
vertébrale.» Après des traumatismes, sur- mède, c’est la transpiration abondante
tout dans la région lombaire, douleurs et ré- pendant le sommeil. Parfois le malade dira
plétion des veines des membres inférieurs. qu’il lui suffît de fermer les yeux pour trans-
pirer. C’est certainement vrai qu’en fermant
Douleurs rhumatismales ; paralysie des
les yeux pour s’endormir il se mettra à trans-
membres inférieurs ; ulcération. Et les souf-
pirer.
frances et les douleurs sont améliorées
Etant donné que CONIUM produit tant
en laissant pendre les jambes. CONIUM
d’induration et d’infiltration des tissus qui
diffère en cela d’un grand nombre de re-
ont été enflammés, des sténoses sont sus-
mèdes : les douleurs sont généralement
ceptibles de se former là où il y a eu de l’in-
soulagées en gardant les pieds en position
flammation. Des rétrécissements de l’urètre
élevée, par exemple sur une chaise, en les
et des sténoses du col de l’utérus ont été
surélevant dans le lit. Mais le malade CO-
guéris par CONIUM. 
NIUM qui a du rhumatisme, ou un ulcère de
la jambe, ou encore d’autres curieuses af-
fections des jambes qui sont son apanage,
se couchera en laissant pendre ses jambes
hors du lit jusqu’aux genoux. Voilà une mo-
dalité que quelqu’un devrait entreprendre
d’expliquer, de sorte que nous puissions
avoir au moins un symptôme pathologique
sur lequel appuyer notre prescription. Mais
jusqu’à ce jour, nous n’en avons pas l’ex-
plication. Démarche chancelante chez des
hommes d’âge moyen.

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TALUS sont très graves. Au chevet d’un ma- est le solvant naturel des
lade CROTALUS on sent la mort très proche ; cyanures, c’est pourquoi l’alcool a été
le malade est affreux à voir, et la mère dira utilisé en grandes quantités dans les mor-
de son enfant ou le mari de sa femme : «Doc- sures de serpents, et il a fréquemment pro-
Crotalus horridus teur,faites n’importe quoi pour lui sauver la
vie ; ayez recours à tout ce qui est possible
longé et même sauvé des vies.
Si le malade survit à la crise aiguë il
pour guérir ce malade.» continue pour toujours à présenter des ma-
(Serpent à sonnettes) CROTALUS a des symptômes étranges. nifestations chroniques, dont nous avons
La première réaction serait de se rebel- Ils donnent au remède un relief très pro- recueilli les symptômes. Des chiens qui
ler contre l’emploi de substances telles que noncé. On ne peut pas remplacer CROTA- avaient été mordus offraient les symptômes
CROTALUS, LACHESIS, APIS et autres poi- LUS, car aucun autre remède, pris dans chroniques des morsures du serpent à son-
sons animaux, et en vérité un esprit profane sa totalité, ne lui ressemble. Ce sont les nettes et, chez eux, une périodicité particu-
doit considérer leur administration avec autres venins de serpents qui sont le plus lière ressortait, à savoir une aggravation à
quelque chose comme de l’horreur ; mais proches de lui, mais celui-ci est le plus ter- chaque printemps au moment où le froid di-
quand ils sont utilisés correctement, quand rible de tous, excepté, peut-être, Ancistro- minue et où commencent les jours chauds.
on considère aussi le caractère redoutable don contortrix (Cen-chris contortrix, ou Ser- J’ai eu autrefois la chance de suivre les
des maladies qui les requièrent, qu’on s’est pent à tête cuivrée). traces d’un chien qui avait été mordu par le
également assuré qu’aucun autre produit ne Dans le cas de morsure du serpent Cenchris et avait survécu. Il avait été mordu
peut leur être substitué alors qu’ils sont in- nous assistons aux effets les plus désas- au cou et, dans cette région, un gros abcès
diqués, et qu’on songe enfin qu’ils sont dy- treux ; nous voyons la mort elle-même, nous se formait à chaque printemps aussi long-
namisés et transformés jusqu’à un degré de voyons le dénouement après une évolution temps que vécut le chien, qui mourut à un
pureté absolue parce qu’ils sont réduits à très rapide, après le type le plus aigu de âge avancé de cette maladie. La périodicité
l’état de substance simple, l’horreur se dis- maladie infectieuse. Ces venins de serpents des venins de serpents est en rapport avec
sipe. Il est exact que les maladies qui ré- sont sensés’ être composés de cyanure de le printemps, avec l’arrivée du temps chaud.
clament l’emploi de remèdes comme CRO- sodium et autres sels. On sait que l’alcool Une autre caractéristique générale accu-

606
Crotalus horridus

sée chez CROTALUS comme chez la plupart CHESIS. Ils ont tous les deux de la loquacité. nuellement. «Excessive sensibilité. Emu jus-
des autres ophidiens c’est que le malade La loquacité de LACHESIS est si rapide que si qu’aux larmes en lisant. Mélancolie avec ti-
dort pendant l’aggravation. quelqu’un dans la pièce commence à racon- midité, peur. Anxieux et pâle, avec sueur
Les manifestations les plus précoces de ter quelque chose, le malade prendra l’his- froide. Irritable, de mauvaise humeur, en fu-
l’empoisonnement par CROTALUS HORRI- toire à son compte et la finira, quoiqu’il n’en reur au moindre ennui.» En bougeant il y
DUS sont semblables aux transformations ait jamais entendu parler, tellement il a l’es- a du vertige, des étourdissements. En res-
que nous trouvons dans les maladies infec- prit actif. Personne n’est autorisé à finir une tant tranquille il y a des douleurs. En s’en-
tieuses comme la scarlatine, la diphtérie, la histoire en présence d’un malade LACHE- dormant il y a de la douleur, et le malade est
typhoïde et les formes adynamiques d’em- SIS. Quelqu’un commencera à dire quelque réveillé par une violente douleur. Plus long-
poisonnement du sang, dans ces’cas qui sur- chose. Le malade dira : «Oh ! oui, je com- temps il dort, plus sévère est cette douleur
viennent avec une grande rapidité et qui prends», et il s’en ira dans une autre direc- dans la tête.
sont caractérisés par une altération du sang, tion et finira avec un sujet totalement diffé- Il dort avec ses symptômes. Tous les
un relâchement des vaisseaux sanguins, des rent. CROTALUS fait cela aussi, mais CROTA- venins de serpents ont plus ou moins de
hémorragies par tous les orifices du corps, LUS reprendra l’histoire, marmonnera et tré- troubles en dormant. Les troubles de la tête
un état d’inconscience s’aggravant rapide- buchera sur ses mots maladroitement. C’est surviennent au réveil. Il dort avec son mal de
ment, ressemblant à de l’ébriété et donnant un état lent et passif, comme une intoxi- tête. Plus longtemps il dort, plus violent est
au malade un aspect abruti. C’est une pros- cation ; chez LACHESIS c’est une excitation le mal de tête. Le mal de tête est si violent
tration men- sauvage. taie et physique de caractère presque
Crotalus horridus «Délire avec langueur, somnolence, stu- paralytique. Voilà ce qu’on voit dans la scar-
405 peur.» Ceci décrit bien le tableau du dé- latine qui prend un type putride dans la ty-
Les symptômes mentaux méritent beau- lire. «Délire loquace avec désir de s’échap- phoïde qui tourne à la putridité, dans la diph-
coup d’être examinés. La forme calme de per du lit», délire pourtant passif. Les mou- térie avec beaucoup de saignement et de
délire, où le malade marmonne, se parle à vements du malade sont lents. «Délire avec putridité.
lui-même, est une forme particulière de lo- marmot-tage du typhus. Tristesse.» Ses pen- Le corps est marbré, bleu entremêlé
quacité. CROTALUS ici diffère un peu de LA- sées s’appesantissent sur la mort conti- de jaune. Une jaunisse survient avec une

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Crotalus horridus

surprenante rapidité, les yeux deviennent elle sort en tremblant. Fatigué par le bilieuse tous les quelques jours.» Violente
jaunes, la peau devient jaune et marbrée. moindre exercice. Prostration soudaine des migraine, avec étourdissements et batte-
Taches de couleur bleue. Taches noires et facultés vitales. Partout prédomine une fai- ments au sommet de la tête. Maux de tête
bleues comme s’il avait reçu des coups, en- blesse paralytique. Mouvements convulsifs sourds, lancinants.
tremêlées de jaune. Après les hémorragies des muscles, tremblement des membres. «Maux de tête occipitaux sourds, lourds,
la peau prend une coloration extrêmement Le glissement du malade vers le bas du battants», ou bien toute la tête est en état
anémique : elle est jaune, pâle, exsangue, lit s’est vu dans les typhoïdes où ce re- de congestion. Le malade est confus et
elle est comme de la cire. Hémorragie par mède a fait ses preuves, et aussi dans les ahuri. Il a l’impression que sa tête est trop
les oreilles, les yeux, le nez, les poumons, formes de fièvre jaune avec grande pros- grosse, que sa tête est pleine comme si elle
par toutes les muqueuses, par l’intestin, par tration. Ce type de fièvre jaune a été guéri allait éclater. Maux de tête qui viennent par
l’utérus. Etat hémorragique. par ce remède. Convulsions et paralysie. Il vagues, comme s’ils remontaient du dos,
CROTALUS est indiqué dans les mala- a des mouvements convulsifs des muscles comme une irruption de sang vers le haut,
dies du type le plus grave, le plus putride, qui rappellent ceux de la chorée, du trem- comme une poussée du sang se précipitant
apparaissant avec une rapidité exception- blement, des spasmes localisés, des mani- vers le haut. Mal de tête avec poussées par
nelle, atteignant ce degré de putridité en festations hystériques. vagues et provoqué par le mouvement et les
un temps extraordinairement court. La per- 406 secousses, en se retournant dans le lit, en se
sonne qui a été empoisonnée sombre ra- Crotaîus horridus soulevant dans le lit ou en s’allongeant. Un
pidement dans cet état d’abrutissement, en arrière qu’il lui est presque impossible changement de position occasionnera cette
d’engourdissement, de putridité, de semi- de lever la tête au-dessus de l’oreiller. Ses poussée, Chez LACHESIS on la décrit - et j’ai
conscience. On a l’impression que la mort la muscles sont si fatigués qu’il doit prendre eu sous mes yeux confirmation du phéno-
gagne. Le sang qui suinte en dehors devient sa tête avec ses mains. Ce symptôme appar- mène - comme si elle commençait tout en
noir. Il reste parfois liquide. tient aussi à LACHESIS. Mal de tête conges- bas de la colonne vertébrale et affluait vers
Une effroyable nervosité domine le ma- tif avec teint cireux, visage jaune, pourpré, le haut en suivant les battements du pouls.
lade. Tremblement des membres, faiblesse marbré, comme par des contusions. «Mal de Hémorragie oculaire. Conjonctives
trémulante. Quand on fait tirer la langue, tête irradiant jusque dans les yeux. Migraine jaunes. «Du sang exsude de l’oeil ; brûlure

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Crotalus horridus

dans les yeux ; rougeur avec larmoiement.» bleu. Visage jaune ; état de jaunisse pro- dans la bouche. Ulcères après traitement
Pression dans les yeux comme si on tentait noncé. Ce remède est indiqué chez les au mercure chez les malades qui laissent
de les énucléer. Paralysie des paupières su- jeunes filles au visage cireux ou anémique, échapper de la salive sur l’oreiller la nuit.
périeures. Inflammation de la conjonctive d’un vert jaunâtre, qui depuis longtemps Ulcères saignants dans la bouche. Dégluti-
palpébrale. n’ont pas vu leurs règles et qui ont des bou- tion difficile. Diphtérie maligne. Ne peut pas
Poussée dans les oreilles. «Sensible aux tons et des pustules. être couché du côté droit ou sur le dos sans
bruits.» Douleur sourde et battements dans Ce malade se réveille souvent la nuit en avoir instantanément un vomissement noir,
les oreilles. Ecoulements fétides, abondants, grinçant des dents. Il a un mauvais goût, un bilieux. CROTALUS est un merveilleux re-
jaunes, nauséabonds, sanguinolents par les goût putride à la bouche. Inflammation des mède d’états bilieux, de migraines, de vo-
oreilles. Sang suintant des oreilles par gencives. Saignement de la bouche. Inflam- missements de bile en grandes quantités.
gouttes dans les maladies infectieuses, les mation de la gorge avec saignement de la Les diverses for-
formes adynamiques de scarlatine ou de gorge. Brûlure dans la gorge et la bouche. Crotalus horriâus
diphtérie ; il y a un suintement par les yeux Langue gonflée, qui tremble, qui tressaille. 407
et les oreil- Tremblement de la langue quand on de- mes de maladies graves réclamant CRO-
les et un saignement abondant par le mande au malade de la tirer. Tremblement TALUS commencent souvent par des vomis-
nez. Le nez est l’organe qui saignera le des mains quand le malade les bouge. Ces sements de grandes quantités de bile, par-
plus fréquemment dans les maladies infec- cas de diphtérie où il y a un suintement de fois de bile mêlée de sang.
tieuses. La poussée de sang paraît être sang par le nez et la bouche sont des cas Douleur d’estomac ; sensation de froid
soulagée par le saignement de nez. Chez très graves, qui se termineront sûrement par comme s’il y avait un morceau de glace dans
ce remède la congestion à la tête est vio- la mort sans un remède bien choisi. Dans l’estomac ou dans l’abdomen. Estomac irri-
lente avec l’épistaxis. Il a guéri toutes les de telles circonstances la gorge sera rem- table, incapable de garder la moindre nour-
formes d’écoulements fétides. Ecoulements plie d’une fausse men-brane diphtérique de riture, rejetant du sang continuellement.
horribles, fétides, putrides par le nez. Ozène. coloration foncée et il y aura du saignement CROTALUS a guéri des ulcères d’estomac. Il
Inflammation de la glande parotide. tout autour de ses bords. a grandement freiné la croissance de car-
Changement de couleur du visage ; teint Stomatite avec saignement. Ulcères cinomes qui provoquaient beaucoup de vo-

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Crotalus horridus

missements de bile et de sang. Vomisse- fluves malsains.» Inflammation des ovaires que celui-ci. Celui-ci semble affaiblir énor-
ments dans un grand nombre de cas où et de l’utérus. Forme adyna-mique de la mément le coeur, mais il affaiblit non moins
le sang n’a aucune tendance à se coagu- fièvre putride. Hémorragies : ou bien ce sont le corps tout entier et ses malaises sont plus
ler. Avec tous ces ulcères d’estomac, ces des caillots foncés, ou bien du sang qui n’a généraux. Marbrures des membres. Gan-
affections cancéreuses, ces maladies infec- aucune tendance à se coaguler et coule sans grène des extrémités.
tieuses adynamiques, il y a presque tou- arrêt.
Les furoncles, les anthrax et les érup-
jours de la jaunisse ; de la jaunisse et plus Il y a beaucoup de troubles à la méno- tions sont entourés d’une zone pourpre, ta-
ou moins de saignement. La fièvre y est ra- pause. Bouffées de chaleur. Jaunisse. Hé- chetée de bleu, marbrée. CROTALUS produit
rement élevée ; quelquefois la température morragie venue de l’utérus ou d’autres en- des furoncles, des abcès et quelque chose
est subnormale ; mais on a du suintement et droits. Cancer de l’utérus avec beaucoup de ressemblant à un anthrax, avec brûlure et
des saignements, des hémorragies de sang saigne- violentes douleurs, mais dont le caractère
foncé par le nez et la bouche et une urine ment. Odeur très nauséabonde. La ma- particulier est le centre pâteux. Le furoncle
rare, foncée, sanguinolente, contenant de lade devient jaune, ictérique, elle est profon- ou l’anthrax est entouré d’une zone cedé-
l’albumine. dément épuisée, elle a une peau marbrée, matiée de plusieurs centimètres, qui pré-
L’abdomen est extrêmement distendu, du gonflement de la face, des jambes, sur- sente le signe du godet. Le furoncle, l’abcès
comme l’abdomen tympanique de la ty- tout le long du trajet des veines. Phlegmatia ou l’anthrax aura un saignement de sang
phoïde et des maladies infectieuses à forme alba dolens. Plus mal au moindre toucher ; épais, noir qui ne coagulera pas. Les an-
adynami-que. Ulcérations de l’intestin, hé- plus mal par les secousses, par le mouve- thrax qui se développent sur le cou ou sur
morragie intestinale. Beaucoup de douleur ment. le dos commencent par une pustule ; puis il
et d’endo-lorissement dans l’abdomen avec On a quelque raison de penser que CRO- en vient plusieurs qui sont entourés de pe-
de l’engourdissement : c’est un peu comme TALUS sera plus ou moins un remède du tites pustules et de petites papules, dans
s’il était en bois. «Selles noires, liquides, coeur à cause de la grande faiblesse car- une zone qui se laisse déprimer à la pres-
comme du marc de café. Dysenterie d’ori- diaque qu’il produit. Mais les autres ve- sion. Pour ces anthrax il vous faudra étudier
gine septique due à de l’eau ou à des ali- nins de serpents comme NAJA, LACHESIS et en particulier ARSENICUM, AN-THRACINUM,
ments pollués. Diarrhée causée par des ef- ELAPS ont eu plus d’applications cliniques LACHESIS, SECALE et CROTALUS. Ce sont les

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remèdes qui ont dans leur nature la mali- mateux, l’aspect d’une personne qui a bu, il fait des fautes en écrivant, il transpose les
gnité, et les manifestations spectaculaires. qui gît comme si elle était morte. Quand on phrases et, dans les mots, il transpose les
Dans la fièvre puerpérale il y a un suinte- la réveille, tous ses muscles tremblent ; sa lettres. Il est incapable de s’occuper de ses
ment continu de sang noir nauséabond qui langue tremble si on la lui fait tirer et il lui propres comptes, car il ne peut pas addition-
ne se coagule pas, et du saignement par est impossible d’articuler un son. CROTALUS ner des choses qui sont un peu détaillées.
tous les orifices du corps aussi bien que par peut lui sauver la vie. Le sommeil alterne avec de longues et fas-
l’uté- Pourrait-on imaginer des états plus tidieuses périodes d’insomnie. Il est gêné
408 graves que ceux produits par les ophidiens ? chaque fois que le temps se met à la chaleur.
Crotaîus horridus Quand un médecin voit surgir ces symp- Grande irritabilité ; sensible au milieu, facile-
rus. Imaginez une femme enceinte pré- tômes il pense immédiatement à une caté- ment perturbé par le voisinage et facilement
sentant une fièvTe typhoïde. Elle avorte gorie de remèdes qui peut convenir à un porté au comble de l’excitation : voilà en-
et un état infectieux adynamique survient, pareil tableau, des remèdes comme BAPTI- core d’autres traits de ce remède. Dans la
avec les symptômes quej’ai décrits ; on di- SIA, ARSENICUM, SECALE et les ophidiens, et même ligne, il se méfie de ses amis et il est
rait qu’elle va mourir au bout de son sang quelquefois ARNICA, PHOSPHORUS et PYRO- incapable de raisonner sur une base ration-
après l’avortement. Le sang ne se coagule GENIUM. nelle.
pas et l’écoulement ne cesse pas. Dans les affections chroniques, l’individu Il a un violent désir de boissons alcoo-
Ou bien, chez une femme pendant une présente un état effroyable en rapport avec liques et il est incapable d’y résister. Cette
fièvre typhoïde les règles apparaissent. le sommeil. Il se réveille comme terrifié ; il a extraordinaire ressemblance avec les vieux
C’est-à-dire que ce ne sont pas de véri- d’horribles rêves de meurtre, de mort, de ivrognes a conduit à employer CROTALUS
tables règles, elles ne ressemblent pas à cadavres et de personnes mortes, d’associa- dans le delirium tremens ; il en a l’air abruti,
un écoulement menstruel habituel, parce tions avec des morts et avec des cadavres ; le teint pourpre, cette sorte de faim particu-
qu’elles sont abondantes, foncées et li- il se voit dans des cimetières ; il sent même lière au buveur, le violent désir d’alcool par
quides ; c’est un suintement continuel avec en rêve l’odeur du cadavre. périodes. On a toutes raisons de croire que
tous les graves symptômes que l’on a dé- A l’état de veille, il est fatigué, il est stu- chez les alcooliques gras, robustes, abrutis,
crits, et spécialement l’air abruti, l’état co- pide, il ne peut pas additionner des chiffres, CROTALUS convenablement utilisé peut être

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Crotalus horridus

un remède assez profond pour supprimer le


désir de boissons fortes. 

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tion est sortie, les manifestations internes, s’enflamment, rougissent et finalement se
comme le rhumatisme, la toux et les symp- dessèchent, desquament et disparaissent ;
tômes intestinaux, ne sont pas présentes. Si alors revient sa toux. De telles alterna-
nous étudions ces groupes séparément nous tives peuvent se reproduire et devenir chro-
Croton tiglium les trouverons tous intéressants.
D’abord, la toux. CROTON TIG. a une
niques ; il est alors très utile de connaître ce
remède.
toux asthmatique, survenant au milieu de la Les symptômes les plus importants qui
L’huile de CROTON, appliquée sur la peau, nuit, réveillant souvent le malade d’un pro- viennent ensuite sont les symptômes in-
engendre à la fois des vésicules et des fond sommeil. Crises de toux violente, avec testinaux, et ce sont peut-être les mieux
pustules, sur une base enflammée, qui de- dyspnée et suffocation, plus mal la nuit et connus de tous les symptômes de ce re-
vient très rouge et douloureuse. L’inflam- plus mal en étant couché, obligeant le ma- mède en dehors de l’éruption, CROTON
mation croît souvent jusqu’à prendre l’as- lade à s’asseoir dans son lit, à avoir la tête convient à la fois à la diarrhée aiguë et à la
pect d’un érysipèle, mais plus couramment relevée par des oreillers dans le lit ou à être diarrhée chronique. Il convient au «choiera
l’éruption produite ressemble à un eczéma assis sur une chaise longue. Ses amis se de- infantum».
vésiculaire. Cette éruption sortira pendant mandent s’il ne commence pas une tuber- Son trait le plus prononcé est la sou-
quelques jours, puis séchera et, pendant culose pulmonaire. Si c’est un enfant on se daineté extrême avec laquelle les selles
quelques autres jours, desquamera. demande s’il ne fait pas une coqueluche. Il sont expulsées. Elles semblent sortir en un
Lorsque quelqu’un a pris trop de ce y a une extrême irritation des voies respira- seul jet de matière jaune, aqueuse ou pâ-
médicament sous sa forme brute, ou lors- toires supérieures, de sorte que l’inhalation teuse ; fèces molles, liquides sortant d’un
qu’un expérimentateur a été soumis trop d’air ramène la toux. Gêné par l’inspiration seul jaillissement. Ce caractère des selles
longtemps à une expérimentation ou qu’il profonde. est si accusé qu’il n’est pas rare pour un ma-
était particulièrement sensible, nous obser- Cette toux va durer un certain temps, lade rural de les comparer à celles d’une oie.
vons chez lui une alternance d’états patho- jusqu’à ce que le malade fasse, quelque part Tout jaillit en une giclée. La mère dit du pe-
logiques, les symptômes internes alternant sur le corps, une éruption de vésicules et de tit malade : «Vous seriez surpris, Docteur,
avec les symptômes externes. Quand l’érup- pustules, en bouquets et en taches, qui de voir cette violente poussée : tout vient

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Croton tiglium

en une seule giclée.» C’est là une bonne rité qui accompagne ordinairement les diar- portant est constitué par les symptômes
description du phénomène. Avec beaucoup rhées de CROTON TIG. est que la pression oculaires. Ce remède a des symptômes ocu-
de remèdes le malade doit attendre long- sur l’abdomen ou autour de l’ombilic cause laires de caractère inflammatoire, et autour
temps et faire des efforts prolongés pour une douleur dans le rectum, un besoin pres- des yeux ainsi que sur les paupières il y a
aller à la selle. Un grand nombre de selles sant d’aller à la selle et la sensation, au mo- des vésicules et des pustules. Pustules sur
diar-rhéiques se prolongent et consistent en ment de l’expulsion des selles, comme si la cornée, granulations sur les paupières. In-
de nombreux petits jets de matières liquides le rectum faisait saillie au dehors. Clinique- flammation de tous les tissus de l’oeil. Il y a
ou aqueuses, mais ce trait particulier de ment on a décrit la douleur comme si elle une inflammation de l’iris et de la conjonc-
CROTON est frappant. Il se peut qu’il n’en suivait l’intestin du bout à l’autre jusqu’à tive. Les vaisseaux sanguins sont dilatés,
soit pas toujours ainsi, mais ce puissant jet l’anus. l’oeil est rouge et à vif. Quand on retourne
de matières jaunes liquides ou d’une sorte L’absorption d’un peu d’eau ou d’un peu les paupières on les voit très enflammées
d’eau jaune est un trait frappant du remède. de lait, qui serait normalement une nourri- et granuleuses, couvertes de vésicules et de
Au cours de cette diarrhée, l’abdomen ture convenable pour une telle diarrhée, oc- pustules.
est très sensible et il est très distendu ; il y casionnera de temps en temps un besoin Avec cet état inflammatoire, il y a une
a beaucoup de gargouillement dans l’intes- instantané d’aller à la selle ; le malade doit sensation très fréquente dans les cas ocu-
tin et, quand le médecin posera la main sur aller à la selle aussitôt après avoir mangé. laires de CROTON : c’est comme si l’oeil était
le ventre, le malade dira qu’il sent le gar- Voilà les caractéristiques générales de la tiré en arrière par une ficelle, ou comme si le
gouillement, comme s’il avait le ventre plein diarrhée de CROTON TIG. Si elle se produit nerf
d’eau, chez un nourrisson, il est très épuisé, il a optique entraînait l’oeil en arrière dans
410 un abdomen tympanique, beaucoup de gar- la tête. Cette traction à l’arrière de l’oeil
Croton tiglium gouillements intestinaux, un grand affaiblis- comme par une ficelle appartient aussi à
ce qui est probablement exact, car l’ex- sement et, dès qu’il prend une gorgée de lait PARIS QUA-DRIFOLIA, mais les circonstances
pulsion des selles ne se ferait pas en un seul ou qu’on le met au sein, il expulse un jet de sont différentes chez PARIS QUADRIFOLIA.
jet puissant si le côlon et le rectum n’étaient selles liquides ou pâteuses. Dans les maux de tête par surmenage
pas remplis de liquide. Une autre particula- Un autre groupe de symptômes très im- des yeux chez les graveurs ou les femmes

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Croton tiglium

qui ont un fin travail d’aiguilles, quand ils choses se passent dans un eczéma chro- phénomène suivant : si la diarrhée se pro-
ont beaucoup de névralgies dans la tête, nique. Les éruptions se localisent maintes longe un tant soit peu l’eczéma du cuir che-
dues probablement au surmenage oculaire, fois autour des yeux, sur les tempes, sur velu s’améliore régulièrement et vous pen-
quand les douleurs des yeux ne sont pas ac- le visage et au sommet du crâne. Elles ont sez que votre malade est en train de s’en
compagnées d’inflammation, mais sont plu- un aspect si semblable à celles de SEPIA débarrasser mais quand la diarrhée se ra-
tôt des douleurs sourdes que vous pour- que très souvent on ne peut pas distinguer lentit un peu, alors sort une nouvelle pous-
riez qualifier seulement de rhumatismales les deux remèdes l’un de l’autre. SEPIA a le sée d’eczéma. Si la diarrhée devient chro-
ou névralgiques, avec cette sensation que même mélange de vésicules et de pustules, nique, l’éruption externe disparaît et si la
les yeux sont comme tirés en arrière dans le saignement et l’aspect à vif de la surface diarrhée s’améliore, l’éruption externe s’ag-
le cerveau, dans ces cas à caractère névral- cutanée, ainsi que la succession des pous- grave. Il semble nécessaire à de tels orga-
gique, utilisez PARIS QUAD. Mais dans les sées. SEPIA est plus fréquemment indiqué nismes d’avoir une soupape de sûreté. La
états inflammatoires comme ceux que j’ai que CROTON TIG. lorsque le cuir chevelu est muqueuse n’est que la peau interne, et le té-
décrits, avec la même sensation que l’oeil ainsi à vif et saignant, dans les croûtes de gument du corps, la peau externe ; et ce re-
est tiré en arrière par une ficelle, CROTON lait ou les éruptions des enfants. mède agit particulièrement sur l’une ou sur
TIG. est le remède. Croton tiglium l’autre, la muqueuse ou le tégument.
Pénible eczéma du cuir chevelu chez les 411 CROTON a une autre manifestation qu’il
nourrissons, ou purement vésiculaire ou en- Les nourrissons CROTON TIG. dans cet faut garder à l’esprit, un groupe de symp-
tremêlé plus ou moins de pustules. Les vé- état ont très souvent des poussées de diar- tômes en rapport avec la lactation. Après
sicules sèchent, puis desquament et font rhée en jet survenant au moindre dérange- l’accouchement il est possible que les
place à une surface rouge, à vif, enflammée, ment, digestif ou autre ; cette concomitance événements aient suivi leur cours nor-
sensible au toucher. Quand la desquama- est d’un grand secours pour le choix du re- mal, lorsque soudain la mère commence
tion est presque achevée, il sort une nou- mède. Quand les deux groupes de symp- à avoir des douleurs dans l’une ou l’autre
velle poussée de pustules et de vésicules tômes sont associés, les symptômes du cuir des glandes mammaires, et le tiraillement
et, tandis qu’une place se nettoie, une autre chevelu et la diarrhée, vous pouvez diffici- comme par une ficelle se reproduit ici. Il lui
se couvre de vésicules. C’est ainsi que les lement vous tromper. Vous verrez aussi le semble qu’une ficelle est attachée derrière

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Croton tiglium

le mamelon, le tirant en arrière ; c’est une chaudes, qui n’avaient amené aucun soula- petit malade est submergé par des haut-le-
douleur aiguë, tiraillante, piquante qui, dans gement, détail dont il est bon de se souvenir. cour qui l’épuisent, mais il a des selles peu
quelques cas, l’oblige à aller et venir dans Dans le choléra infantile nous aurons abondantes ; par contre chez CROTON TIG.
sa chambre jour et nuit. Bien que ce ne soit naturellement du vomissement, qui, cepen- les selles sont copieuses et, tandis qu’il y a
qu’un détail, c’est un très important symp- dant, n’est pas tellement fréquent chez de la nausée, les vomissements sont rares
tôme à connaître chez CROTON TIG. CROTON TIG., quoiqu’il en ait un peu. Aussi, et peu abondants.
Nous trouvons ce tiraillement, comme dans les cas de choléra infantile où le vomis- 412
par une ficelle, dans l’oeil et dans le sein et sement n’est pas une caractéristique aussi Croton tiglium
aussi, tout à fait comme chez PLUMBUM, le importante que la diarrhée, le remède peut Une autre caractéristique chez ce re-
symptôme : tiraillement dans l’ombilic à la être CROTON TIG. On rapporte un symptôme mède, c’est sa relation avec RHUS. C’est
pression, un peu comme avec une ficelle. Le qui a une grande valeur ; une nausée ex- un antidote de RHUS. CROTON TIG. a un
fait d’associer les uns aux autres de tels trême avec obscurcissement de la vue et rapport étroit, par son éruption vésiculaire,
symptômes vous permettra de les com- vertige, aggravée après avoir bu, avec de avec la famille des RHUS (particulièrement
prendre comme une partie de la nature du fréquentes évacuations aqueuses jaune ver- RHUS TOX.) et avec ANARCARDIUM, SEPIA et
remède et de les garder à l’esprit. J’ai guéri dâtre par l’anus ; nausée extrême, beaucoup ANAGALLIS. Les éruptions de CROTON TIG.
une fois une femme de ce tiraillement dou- d’eau à la bouche. Ainsi nous notons la nau- choisissent très souvent comme localisation
loureux du mamelon comme par une ficelle. sée extrême et des vomissements modérés. les organes génitaux. RHUS fait de même et,
Je l’observais marcher de ci de là et imagi- La nausée ressemble un peu à celle quand les organes génitaux sont le principal
nais que sa douleur devait être intense, car d’IPECA, mais chez IPECA nous n’avons rien siège des éruptions dans l’empoisonnement
elle lui arrachait par moments des larmes de semblable aux selles de CROTON TIG., par RHUS TOX., CROTON TIG. en est généra-
des yeux. Elle l’avait supportée plusieurs nous n’avons que de petits jets peu abon- lement l’antidote ; de même quand les érup-
nuits, ce qui prouve que CROTON TIG. est dants, toutes les minutes un petit jet avec du tions se voient surtout autour des yeux et
capable de guérir une douleur qui est très ténesme. Le vomissement est le symptôme dans le cuir chevelu CROTON fournit souvent
prolongée ou très pénible. On avait mis sur qui domine la scène dans le choléra infan- un antidote.
le sein des cataplasmes, des compresses tile d’IPECA et, quand l’estomac est vidé, le Cependant quand les symptômes se li-

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Croton tiglium

mitent aux paumes des mains, CROTON TIG. quand elle est assez légère pour que le ma- plan général.
n’est pas le remède, le remède est ANA- lade puisse la tâter, nous constatons qu’un Il est également vrai que des remèdes,
GALLIS. ANAGALLIS fait sur les paumes des massage très léger soulage la démangeai- alors qu’ils ne sont pas semblables par leurs
mains exactement ce que fait CROTON sur son. Chez RHUS caractères généraux, peuvent être suffisam-
les organes génitaux. Si vous étudiez ANA- le toucher aggrave la démangeaison. ment semblables dans des localisations par-
GALLIS vous remarquez que les éruptions Dans les mauvais cas d’empoisonnement ticulières pour effacer les symptômes de ces
sortent puis desquament et, dès que la sur- par RHUS, le malade tiendra ses doigts écar- localisations, tandis que la maladie suivra
face cutanée semble se nettoyer, une nou- tés s’ils portent de très grosses ampoules, et son cours. Dans ce cas le remède n’est pas
velle poussée se fait jour. RHUS lui res- il ne les touchera pas parce que cela provo- assez semblable à la maladie pour la gué-
semble en ce qu’il se localise à la paume des querait une démangeaison voluptueuse qui rir, mais il a effacé quelques-uns des symp-
mains, mais RHUS ne répète pas ses érup- le rend presque fou. tômes. C’est la plus déplorable des prescrip-
tions sur des surfaces enflammées.
Bien qu’il n’en soit pas ainsi pour CRO- tions, car elle change les manifestations de
Dans l’éruption de CROTON il y a un TON TIG. les deux remèdes sont néanmoins la maladie sans en changer la nature. De
peu de brûlure, mais rien de comparable à suffisamment semblables pour s’antidoter cette façon un très piètre médecin peut al-
celle de RHUS. La douleur brûlante de RHUS l’un l’autre ; ce n’est pas nécessaire qu’ils ler à la découverte et trouver un remède
dans les éruptions accentuées est presque soient exactement pareils, il faut seulement pour un groupe de symptômes et un autre
comme du feu. Elle s’aggrave à l’air et elle qu’ils soient similaires. Il est exact que les remède pour un autre groupe ; et pendant ce
se calme en trempant la partie atteinte dans remèdes qui sont calmés par le grattage temps-là le malade empire. Si les remèdes
de l’eau aussi chaude que le malade peut sont de meilleurs antidotes des autres re- sont semblables aux maladies quant à leur
l’endurer. Les personnes qui ont ces érup- mèdes qui sont aussi calmés par le grattage. nature générale, alors les petits symptômes
tions de RHUS parlent d’ébouillanter leurs Plus ils sont semblables, mieux cela vaut ; superficiels ne sont pas extrêmement impor-
mains pour calmer la démangeaison et la mais des remèdes s’antidoteront l’un l’autre tants.
brûlure. Ainsi en est-il avec CROTON TIG., seulement quand ils seront semblables par «Démangeaison fréquente, corrosive sur
mais l’éruption y est généralement si dou- leurs caractères généraux, et ils guériront la le gland et le scrotum.» «Eruption vésicu-
loureuse que le malade ne peut la toucher ; maladie à laquelle ils ressembleront sur le laire sur le scrotum et le pénis.» CROTON est

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Croton tiglium

un
Croton tiglium
413
remède pour les éruptions vésiculaires
et pustuleuses sur les organes génitaux. Il
est étroitement allié à PETROLEUM, qui a de
fines élévations rouges vésiculaires et gra-
nuleuses, entremêlées d’une éruption rouge
fine sur les
parties génitales, avec démangeaison in-
tense et parfois aggravation en grattant jus-
qu’à ce qu’apparaisse de la brûlure, puis du
saignement qui soulage. 

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sont repliés dans les paumes et ensuite les des secousses et des mouvements convul-
autres doigts se referment sur eux avec sifs des muscles. Le
beaucoup de force. Dans les doigts et les or- malade roule les yeux dans diverses di-
teils ainsi que dans les mains et les pieds, rections, mais ordinairement en haut et en
Cuprum les spasmes croissent et se propagent jus-
qu’à ce que les membres soient dans un
dehors, ou en haut et en dedans. Il a des
saignements de nez et sa vue est troublée.
metallicum grand état d’épuisement. Contractions to-
niques : les membres sont tirés vers le haut
Entre les crises convulsives, il tient des pro-
pos incohérents. Il a du délire, pendant le-
avec tant de violence que la charpente os- quel il est vindicatif, violent, et pleure ou
seuse, croirait-on, va se briser sous l’effet crie. Il tombe en convulsions en poussant un
CUPRUM est par excellence un remède de
de si fortes contractions musculaires géné- cri. On dit quelque part qu’il beugle comme
convulsions. La tendance convulsive s’asso-
ralisées. Souvent les contractions prennent un veau.
cie à presque tous les maux que CUPRUM
une forme clonique, avec secousses et mou-
produit et guérit. Il a des convulsions à tous Ce remède a le pouvoir de produire un
vements convulsifs.
les degrés de violence, depuis la simple groupe de spasmes à la suite desquels le
crispation nerveuse de petits muscles et CUPRUM a beaucoup de symptômes malade paraît comme mort, ou en extase.
de muscles isolés jusqu’aux convulsions de mentaux. Son délire peut revêtir une grande Les convulsions se terminent quelquefois
tous les muscles du corps. Celles-ci sont an- variété de formes : babillage incohérent, par un état d’inertie durant lequel l’esprit
noncées par des tractions dans les doigts, propos incohérents sur toutes sortes de su- cesse de fonctionner et les muscles restent
une crispation des pouces ou des mouve- jets. Il a produit une grande diversité de immobiles ou ne font que tressaillir. Ceci est
ments convulsifs des muscles. CUPRUM a symptômes mentaux : délire, discours inco- souvent un des symptômes dominants dans
des mouvements convulsifs, des tressaille- hérents, perte de la mémoire. Au cours de la coqueluche quand CUPRUM est indiqué.
ments, des tremblements, et il a aussi des ses diverses maladies, comme le choléra, Pour reprendre le langage de la mère - la
contractions toniques, qui maintiennent les certaines formes de fièvres, la fièvre puer- description qu’elle donne de l’enfant vous
poings violemment serrés. Dans ce cas-là pérale, la dysménorrhée, la congestion céré- laissera probablement un souvenir plus frap-
les pouces sont les premiers touchés : ils brale, etc., il y a du délire, de l’inconscience, pant que si j’utilise les textes - quand l’en-

619
Cuprum metallicum

fant est saisi d’un de ses violents accès tôt l’habitude d’aller en hâte chercher un celle de névralgies.
de toux, son visage devient livide ou bleu, verre d’eau froide, et l’enfant sait aussi, Si vous étudiez la sensation de serre-
les ongles de ses doigts se décolorent, ses après l’avoir essayé une fois, qu’un verre ment dans la région de l’estomac, vous ver-
yeux se tournent vers le haut, il tousse jus- d’eau froide le calmera. Chaque fois que les rez immédiatement à quel point la voix est
qu’à ce qu’il en perde le souffle et ensuite organes respiratoires sont affectés, il y a une touchée. Vous trouverez le malade assis
il reste allongé sans connaissance pendant respiration spasmodique, de la dyspnée. Il dans son lit ; il vous dira d’une voix fêlée
si longtemps qu’elle se demande s’il va ja- y a aussi des râles thoraciques. Plus il y a et discordante qu’il va bientôt mourir si on
mais recommencer à respirer ; mais, en par- de dyspnée, plus on a de chances d’avoir les ne le soulage pas ; son visage reflétera la
tant des respirations les plus courtes, il re- pouces serrés en flexion et les autres doigts peur et l’angoisse ; il aura vraiment l’air de
vient à lui en faisant des mouvements respi- spasmes. quelqu’un qui va mourir ; c’est une sensa-
ratoires violemment spasmodiques, exacte- tion atroce. CUPRUM guérit rapidement ce
La partie inférieure du thorax, la ré-
ment comme si on le ramenait à la vie. malaise. Cette constriction avec dyspnée se
gion de l’appendice xyphoïde, est le siège
Vous avez ici tous les traits de violence d’un état spasmodique extrêmement pé- produit quelquefois dans le choléra ou au
qui caractérisent une coqueluche convul- nible. C’est parfois une constriction si in- cours d’une menstruation douloureuse. Les
sive. Outre ce que dit la mère, vous pou- tense que le malade croit qu’il va mourir et, spasmes du thorax peuvent aussi s’accom-
vez aussi observer par vous-même quelques à d’autres moments, il a la sensation d’être pagner de cette constriction et d’une respi-
symptômes, mais toute la physionomie d’un transpercé par un couteau depuis l’appen- ration nerveuse spasmodique ; la respiration
tel cas, sa nature entière révèle que c’est dice xyphoïde jusque dans le dos. Certains est alors impossible.
une coqueluche CUPRUM. Si la mère peut disent que c’est comme s’ils avaient une CUPRUM a énormément de crampes. Il a
apporter assez vite un peu d’eau froide, elle boule dans cette région et d’autres, comme des crampes dans les membres et dans les
arrêtera la toux. s’ils avaient une collection de gaz dans l’es- muscles du thorax, avec tremblement
Cuprum metallicum tomac. Cet état spasmodique de la base du et faiblesse. Dans la vieillesse et dans la
415 thorax brise la voix et donne au malade l’im- vieillesse prématurée, il est utile pour les
L’eau froide, spécialement, soulagera le pression que sa vie va lui être arrachée. Il crampes qui se produisent dans les mollets,
spasme : c’est ainsi que la mère prend bien- prend parfois la forme de coliques et parfois à la plante des pieds et dans les orteils et les

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Cuprum metallicum

doigts la nuit au lit. Chez les vieillards débi- CUPRUM est également utile dans les des doigts qui s’étendent à tout le corps, à
lités, nerveux, tremblotants, il peut servir à spasmes qui ont lieu au cours de la mens- tous les muscles.
une fin tout à fait spéciale. Quand un homme truation. Règles douloureuses avec spasmes C’est aussi un remède dont on a par-
âgé, qui est resté longtemps célibataire, se commençant dans les doigts et se propa- fois besoin dans l’état puerpéral avant
marie, ses crampes l’empêchent parfois de geant sur le corps. Contractions toniques ou après l’accouchement. Les convulsions
pratiquer le coït. Il est pris de crampes dans qui ressemblent à des manifestations hys- peuvent être d’origine urémique, mais peu
les mollets et à la plante des pieds dès qu’il tériques. II se peut qu’elles soient hysté- importe ; l’urine est insuffisante et albumi-
s’y prépare. CUPRUM convient particulière- riques, mais cela n’empêche pas CUPRUM neuse. Au cours du travail la parturiente de-
ment aux jeunes gens qui ont vieilli préma- de les guérir, si elles sont seulement spas- vient soudainement aveugle. Toute lumière
turément du fait de leurs vices : alcoolisme, modiques ou convulsives. Violente dysmé- lui semble disparaître de la pièce, les dou-
veilles prolongées et abus divers ; il n’est pas norrhée avec délire, déviation vers le haut leurs du travail cessent et des convulsions
rare que des crampes surviennent chez ces des globes oculaires, contorsions de la face surviennent, commençant par les doigts et
sujets. et manifestations épi-leptiformes. les orteils. Quand vous rencontrerez des
CUPRUM et GRAPHITES sont les deux re- Dans l’épilepsie réclamant CUPRUM, cas comme celui-là, n’oubliez pas CUPRUM.
mèdes pour les crampes qui apparaissent nous avons les contrnch’nns et les se- Vous chercherez longtemps avant de pou-
dans ces circonstances, mais tandis que cousses voir guérir un cas de cette sorte sans CU-
CUPRUM, dit-on, produit des crampes qui 416 PRUM.
empêchent d’accomplir le coït. GRAPHITES Cuprum meîaîiicum Ce remède est indiqué dans le Choléra
les occasionnerait pendant l’acte lui-même. des doigts et des orteils. Le malade morbus avec des selles aqueuses sortant
Quoiqu’il en soit, les deux remèdes rivalisent tombe en poussant des cris et, pendant la à flot et des vomissements abondants qui
étroitement l’un avec l’autre ; c’est pour- crise, présente de l’incontinence de l’urine s’associent pour vider l’estomac et l’intes-
quoi, si GRAPHITES correspond à la constitu- et des selles, CUPRUM est indiqué dans tin de leur contenu. Le malade est com-
tion du malade, c’est lui qu’il faut donner ; de l’épilepsie qui commence par une violente plètement vidé, il se cyanose sur toute la
même pour CUPRUM. SULFUR a aussi guéri constriction de la base du thorax comme surface du corps, il a les membres froids,
cet état. celle que j’ai décrite, ou par les contractions des secousses musculaires, des crampes

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Cuprum metallicum

des extrémités, des doigts et des orteils, tous les trois les traits généraux du cho- vertes. Mais laissez-moi mentionner ici une
des spasmes thoraciques ; il a froid, il a la léra, sa nature et son aspect général. Ils ont autre caractéristique de CAMPHOR, Il a aussi
peau marbrée, avec des taches bleues et il tous les trois les vomissements et la diarrhée quelques convulsions qui sont douloureuses
va tomber en collapsus ; les ongles de ses épuisants, le froid, la tendance au collapsus, et, pendant qu’il souffre, il veut être bien
doigts et de ses orteils, ses mains et ses l’affaiblissement dû à la perte des liquides couvert et avoir les fenêtres fermées. S’il a
pieds sont cyanoses. Il y a différents re- du corps. des crampes intestinales, avec la douleur il
mèdes qui ressemblent à CUPRUM dans un D’après ce que j’ai dit vous devinerez veut être bien couvert. Ainsi, pendant tous
tel état. que le cas CUPRUM est, avant tous les les malaises survenant au cours de la fièvre
Dans le choléra nous rechercherons tout autres, le cas spasmodique. C’est lui qui pro- (et la fièvre est très rare chez CAMPHOR) et
naturellement des remèdes qui produisent duit les spasmes les plus intenses de sorte pendant les douleurs, CAMPHOR veut être
des évacuations comme celles du choléra, que, les spasmes étant le trait dominant, ils bien couvert et avoir chaud, mais quand
des spasmes plus ou moins importants, la éclipsent tous les autres symptômes du cas. Cuprum metallicum
cyanose étendue, le grand froid, le déclin du Le malade a des crampes en quantité et il ne 417
malade et le collapsus. Nous nous reporte- peut s’empêcher de hurler de douleur avec il a froid, il veut être découvert et avoir
rons ici aux observations de HAHNEMANN. les contractions musculaires. de l’air.
HAHNE- CAMPHOR est le plus froid des trois Donc dans le choléra le froid et la cya-
MANN n’avait pas vu de cas de choléra, remèdes ; le malade CAMPHOR est froid nose extrêmes indiquent CAMPHOR.
mais il perçut que la maladie produisait des comme la mort. CAMPHOR a la cyanose, les En outre avec CAMPHOR il y a des éva-
symptômes ressemblant à ceux de CUPRUM, évacuations épuisantes, bien qu’à un degré cuations peu abondantes, non moins fré-
de CAMPHOR et de VERATRUM. Il vit, d’après moindre que CUPRUM et VERATRUM ; mais, quemment que des évacuations copieuses ;
la description de la maladie, que l’aspect gé- tandis que chez ces deux derniers remèdes, dans cette forme clinique le malade cho-
néral du choléra était semblable à l’aspect le malade veut être chaudement couvert, lérique est souvent atteint si brusquement
général de CUPRUM, de CAMPHOR et de VE- chez CAMPHOR il veut avoir les fenêtres ou- qu’il présente du froid, de la cyanose et
RATRUM, et ces trois remèdes sont les re- vertes et être au frais. Quoiqu’il ait froid il de l’épuisement, sans presque de vomisse-
mèdes typiques du choléra. Ils possèdent veut être découvert et avoir les fenêtres ou- ments ni de diarrhée ; c’est ce qu’on appelle

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Cuprum metallicum

le choléra sec, ce qui veut simplement dire luer vers le collapsus et la mort. Pour nous PODOPHYLLUM. Dire qu’elles ont une odeur
qu’on y trouve une quantité singulièrement résumer, disons que CUPRUM convient aux de viande avariée ne les décrit qu’en par-
réduite de vomissements et de diarrhée. Tel cas de caractère convulsif, CAMPHOR aux tie ; elles n’ont pas tout à fait une odeur
est CAMPHOR. Un autre trait saillant en est cas caractérisés par un froid extrême et plus cadavérique, mais une odeur horriblement
le grand froid du corps sans la transpiration ou moins de sécheresse, et VEPATRUM à nauséabonde et pénétrante. Elles sortent à
habituelle qui appartient à la maladie. CU- ceux dont les grands traits sont les sueurs, flots, elles sont abondantes et sont accom-
PRUM et VERATRUM ont la moiteur froide et les vomissements et une diarrhée abon- pagnées d’un effroyable épuisement. «C’est
CAMPHOR aussi a de la sueur, mais plus cou- dants. à se demander d’où vient tout cela» dit la
ramment le malade qui a besoin de CAM- C’est peu de chose à se rappeler, mais mère parlant de la diarrhée épuisante chez
PHOR a très froid, est très cyanose, très sec cela suffit pour vous permettre d’aborder un nourrisson ou un enfant. Les selles sont
et veut être découvert. C’est frappant. une épidémie de choléra avec confiance. projetées en jaillissant, en longues giclées,
Maintenant tournons-nous du côté de avec une sensation de vide, d’affaiblisse-
Dans les états cholériformes, il y a
VERATRUM : nous constatons que nous pou- ment, avec la sensation mortelle que tout
d’autres remèdes qui sont alliés à CUPRUM
vons avoir trois remèdes très semblables, s’en va dans l’abdomen entier.
et qu’il faut considérer. PODOPHYLLUM a des
si parfaitement adaptés au choléra et pour-
crampes, principalement dans l’intestin. Il a On doit aussi penser a PHOSPHORUS
tant si différents. VERATRUM est particu-une diarrhée jaillissante indolore avec des en relation avec CUPRUM. Il a aussi des
lier à cause de ses écoulements abondantsvomissements, d’où son utilité dans le cho- crampes dans l’intestin, une diarrhée épui-
et épuisants : transpiration abondante, éva-
léra. Les crampes de PODOPHYLLUM sont sante, un déclin des forces comme s’il al-
cuations aîvines abondantes, vomissementsviolentes et donnent au malade l’impres- lait mourir, mais ces symptômes sont ha-
abondants et grand froid de la sueur. Il a
sion que les différentes parties de son in- bituellement associés à de la chaleur de la
quelques crampes et il veut avoir chaud ; il
testin se nouent. Les selles aqueuses sont peau, à une brûlure interne, à un gargouille-
est amélioré par les boissons chaudes et par
jaunes et, si on les examine après les avoir ment gastrique de tous les liquides absor-
les bouil-lotes chaudes, qui calment les dou-
laissé reposer un moment, on dirait qu’on y bés ; dès qu’ils arrivent à l’estomac, ils com-
leurs et les souffrances. a mélangé de la purée de maïs. Leur odeur mencent à gargouiller et continuent à gar-
Ces trois remèdes ont tendance à évo- est épouvantable, c’est l’odeur des selles de gouiller tant qu’ils cheminent vers l’intes-

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Cuprum metallicum

tin. L’eau semble couler le long de l’intes- que des convulsions sont apparues. Cette doigts et des orteils.
tin avec un gargouillement. Ce gargouille- métamorphose est propre à ZINCUM et à Suppression d’écoulements venus de
ment, chez CUPRUM, commence à la gorge ; CUPRUM, parfois à BRYONIA, mais à ZIN- vieux ulcères, suppression de fistules.
il avale avec un gargouillement et il a un gar- CUM et à CUPRUM particulièrement. Mouve- CUPRUM rétablira un écoulement qui a été
gouillement dans l’oesophage en avalant. ments convulsifs des membres par suppres- brusquemment supprimé et que des convul-
418 sion brusque d’une scarlatine, avec anurie, sions ont remplacé. Il arrêtera les convul-
Cuprum metaîîicum chorée, etc. Crampes des muscles du tho- sions et rétablira l’écoulement. Il a des ca-
CUPRUM a des crampes convulsives sur rax ; crampes des mollets ; crampes partout. ries, il a de la gangrène sénile, ou de la gan-
tout le corps, en même temps que des mou- Suppression d’éruptions. grène qui se voit dans la vieillesse ; il est
vements convulsifs, des secousses, du trem- Un malade a eu un écoulement pendant utile chez les vieux octogénaires ratatinés
blement et une coloration bleue de la peau. très longtemps ; il s’est débilité, épuisé, il est qui ont des taches foncées sur les orteils et
Tout ce qu’il fait, toutes ses actions sont devenu hyperexcitable, mais l’écoulement les doigts, et une circulation faible.
spasmodiques, convulsives. Il a des convul- le gardait tout juste en vie ; il s’est affai- Chez le malade CUPRUM, les nerfs sont
sions de tous les sphincters. Toutes les acti- bli progressivement, mais il s’est maintenu tout le temps excités, jusqu’au plus haut
vités de l’organisme sont irrégulières, désor- parce qu’il avait un écoulement. L’écoule- degré de tension ; il veut fuir, il veut faire
données et convulsives quand on est empoi- ment lui fournissait une soupape de sûreté ; quelque chose de terrible. Impulsivité. Forcé
sonné par le cuivre. Gardez ces caractères à s’il est arrêté, soudainement des convul- à faire quelque chose ; agité, se jette de tous
l’esprit lorsque nous étudierons chaque ré- sions se produiront. Ceci est semblable à côtés, à cause d’une continuelle sensation
gion de CUPRUM. CUPRUM. Une femme présente depuis long- de malaise ; tremble nerveusement ; tou-
Eruptions refoulées ou rentrées, avec temps une abondante leucorrhée, lorsqu’un jours fatigué. Grande faiblesse des muscles
diarrhée et convulsions, quelquefois avec médecin mal avisé lui prescrit des injec- et relâchement du corps en dehors des
convulsions seulement. Ainsi dans un cas tions qui l’enrayent pendant quelques jours ; convulsions. Mouvements convulsifs, se-
de rougeole ou de scarlatine dont l’exan- il survient alors des convulsions hystériques, cousses et sursauts en dormant. Grince des
thème a été supprimé par un refroidisse- des crampes et des sensations de déchire- dents au cours des affections cérébrales.
ment ou une exposition au vent, nous notons ment dans les muscles, des contractions des Des inflammations cessent subitement

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Cuprum metallicum

et vous vous demandez ce qui est arrivé laquelle ce remède change de caractère. cée en dehors à nouveau. Il est difficile de
quand, tout d’un coup, survient de la fo- Cette mobilité continuelle de CUPRUM n’est trouver un autre remède qui possède ce
lie, du délire, des convulsions, de la cécité, pas généralement connue. Affections spas- symptôme. TABACUM le possède, mais il n’y
preuves de congestion et d’inflammation cé- modiques en général. en a pas beaucoup d’autres. Les convulsions
rébrales, apparaissant avec une extraordi- Toux spasmodiques, spasmes sur tout le avec flexion et extension sont fréquentes
naire soudaineté. Métastases. Déplacement corps. Le visage devient pourpre ; l’enfant chez CUPRUM. Convulsions des membres,
total d’une affection d’une partie du corps perd le souffle, il suffoque et sa mère pense mouvements convulsifs et secousses mus-
à une autre. La même chose peut se pro- qu’il ne va jamais revenir à la vie. Spasmes culaires. Nous trouvons une partie du ta-
duire après la suppression d’une éruption, thoraciques ; spasmes du larynx ; spasmes bleau chez un remède et une partie chez un
d’un écoulement ou d’une diarrhée, et les de tout l’appareil respiratoire, tellement vio-autre.
troubles se localiser au cerveau, affecter lents que l’enfant semble suffoquer à en Violente congestion dans la tête, vio-
l’esprit et provoquer de la folie, avec délire mourir. Coqueluche. Avec chaque crise de lentes douleurs dans la tête. Douleur pi-
sauvage, actif, maniaque. CUPRUM n’est pas toux, on a cet effroyable état spasmodique, quante au vertex, douleur aiguë au vertex,
passif dans son action. La violence se mani- cette toux spasmodique. douleur comme une meurtrissure. Sensation
feste partout chez lui. Violence dans sa diar-
Secousses des muscles, CUPRUM a des de quelque chose qui rampe dans le ver-
rhée, violence dans ses vomissements, vio-
spasmes des membres avec toutes sortes tex, piqûres dans les tempes. Congestion
lence dans ses spasmes ; actions étranges et
de contractions, comme on en rencontre du cerveau. Méningite. Mal de tête après
violentes dans sa manie et son délire. Des
chez les malades hystériques. Convul- les crises d’épi-lepsie. Paralysie du cerveau,
crampes hystériques et des attitudes hysté-
sions puerpérales. Convulsions pendant les- avec symptômes de collapsus. Métastase au
riques peuvent se changer en une nuit ou en
quelles un membre se fléchira d’abord, puis cerveau à partir d’autres organes.
un jour en danse de Saint-Guy et continuer
s’étendra : alternatives de flexion et d’ex- . Au visage on a des convulsions, des se-
sous cette nouvelle forme comme si rien ne
tension. Chez un enfant vous verrez la jambe cousses des yeux, des tics des paupières.
s’était passé. Telle est la soudaineté avec
tout à coup projetée en dehors avec une Douleur comme une meurtrissure dans les
Cuprum metallicum grande violence, puis fléchie contre l’abdo- yeux. Spasmes des muscles des yeux, de
419 men avec autant de violence et ensuite lan- sorte que les yeux présentent des secousses

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Cuprum metallicum

et des contractions nerveuses, d’abord d’un froide. La toux peut être occasionnée par Constriction qui traverse le thorax, suf-
côté puis d’un autre. Roule les yeux. «Ro- l’inhalation d’air froid, mais elle est arrêtée focation, crampes dans les jambes. CUPRUM
tation rapide des globes oculaires avec les en buvant de l’eau froide, comme chez COC- va au coeur de la vie et bien des fois son
paupières closes. Paupières spasmodique- CUS CACTI. pouvoir a été si grand sur des cas anciens
ment closes.» Elles sont si bien fermées «Désir de boissons et d’aliments chauds. d’hystérie qu’il a complètement déraciné
qu’on dirait qu’elles sont maintenues par un Mange en hâte.» Indigestion par le lait. en peu de temps la tendance hystérique
déclic. «Inflammation du périoste autour des Puis il y a de la nausée, les vomissements aux crampes. Chez CUPRUM particulière-
yeux et du tissu cellulaire des glandes la- et la diarrhée plus ou moins en rapport ment, dès que les crampes apparaissent, les
crymales.» Taches ulcéreuses sur la cornée. avec les spasmes. Spasmes de l’estomac. pouces commencent à se baisser et on ne
Cyanose du visage et des lèvres. Le visage Spasmes du thorax avec diarrhée et vomis- peut les relever qu’avec difficulté. Ils se flé-
est pourpre dans les convulsions et la coque- sements. Crampes des mollets, des doigts chiront à nouveau et les autres doigts se ser-
luche ; les lèvres sont bleues. et des orteils. «Pression dans l’estomac.» reront ensuite sur eux et se contracteront si
Crampes périodiques dans l’estomac et l’in- fort qu’ils provoqueront de la douleur. Chez
Inflammation de la langue. Paralysie de
testin. Crampes qui reviennent périodique- les enfants et chez les hystériques qui ont
la langue. Il n’est pas rare de trouver de
ment. CUPRUM a guéri des coliques qui pre- de semblables convulsions, CUPRUM va au
la paralysie chez CUPRUM après les convul-
naient la forme de crampes violentes et re- coeur de la vie et déracine cette tendance
sions. La violence des convulsions paraît
venaient tous les quinze jours avec une par- aux convulsions et aux crampes. Convul-
avoir déterminé une réaction et une fai-
faite régularité. Il a une dou- sions urémiques, Convulsions avec anurie
blesse paralytique, un engourdissement et
420 ou oligurie. Pas d’urine dans la vessie.
des fourmillements, une perte de la mobi-
lité. «Spasmes de la gorge, empêchant de Cuprum metaiîicum Chez les jeunes filles aux premières
parler. Sensation comme une constriction en leur dans l’estomac et une douleur sous menstruations, il y a de violentes crampes
avalant. Grande soif avec désir de boissons l’appendice xyphoïde, si éprouvante que le dans les membres, des crampes dans l’ab-
froides.» Beaucoup de malaises sont amélio- malade croit qu’elle va lui ôter la vie ; si on domen, de la diarrhée, des crampes à
rés en buvant de l’eau froide. Les spasmes ne la soulage pas, il va certainement mourir l’utérus. Spasmes épileptiques revenant à
sont parfois atténués en buvant de l’eau dans peu de temps. chaque période menstruelle. Crampes vio-

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Cuprum metallicum

lentes intolérables dans l’abdomen avant ou pour un remède aussi remarquable dans
pendant les règles, ou après leur suppres- l’anémie qu’il l’est en réalité ; pourtant il pro-
sion, ce qui n’est pas très rare. Des jeunes voque et guérit la chlorose. C’est un remède
filles, à l’époque de la puberté, vont se bai- d’action profonde. Il affecte très fortement
gner quand leurs mères ont été un peu trop tout le domaine de la volonté, les désirs et
prudes, un peu trop timides, et ne leur ont les aversions. Il convient à ces jeunes filles
pas dit à quoi elles pouvaient s’attendre en qui ont toujours fait ce qu’elles ont voulu,
se baignant dans l’eau froide à certaines pé- qui n’ont jamais été contrecarrées étant en-
riodes, et ne les ont pas mises en garde. Les fants ; quand elles grandissent, qu’elles at-
règles viennent ; par un teignent la puberté et doivent se soumettre
bain froid la jeune fille les arrête et alors à une discipline ou une autre si elles veulent
surviennent des convulsions. Ceci est en ac- devenir des femmes, elles font des crises de
cord avec CUPRUM. On peut appeler ces folie ou elles font des crampes. CUPRUM leur
convulsions, convulsions hystériques. Elles donnera quelquefois du bon sens ; c’est ainsi
prendront la forme, très vraisemblablement, qu’il s’adapte aux inclinations et aux haines.
de convulsions hystériques ; elles peuvent Il appartient éminemment au domaine de la
prendre la forme de chorée. Au lieu de volonté.
convulsions on peut avoir de la congestion Respiration spasmodique ; grande dys-
cérébrale avec un délire violent. Si les règles pnée, respiration asthmatique. Crises
ne réapparaissent pas après avoir été pré- d’asthme spasmodique et de très violentes
cédemment supprimées ou après la sup- toux spasmodiques. «Toux sèche, dure, dif-
pression d’une sueur, des convulsions sur- ficile, avec râles thoraciques et spasmes.
viennent ; spasmes fréquents pendant les Toux sèche et spasmodique jusqu’à ce qu’il
règles. suffoque. Teint rouge ou pourpre.» 

On ne prend généralement pas CUPRUM

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d’idées alternant avec une faiblesse de la sont associés à des règles insuffisantes ou
mémoire ; sensation d’allégresse alternant à de l’aménorrhée.
avec de l’irritabilité ; humeur sereine se Vertige en marchant en plein air ; les ob-
changeant soudainement en gravité ou en jets tournent en rond ; améliorée dans une
Cyclamen maussaderie.
La lourdeur de l’esprit empêche le tra-
pièce et en étant assise. Tout devient noir
devant ses yeux et elle tombe comme éva-
vail intellectuel. Aversion pour le travail et nouie.
Aversion pour le mouvement, néanmoins le crainte du grand air. Répond d’une façon in- La douleur de la tête est étourdissante et
mouvement calme sa douleur et son inquié- cohérente ; confusion d’esprit. lui fait craindre de perdre la raison. Douleur
tude. Aversion pour le grand air, cependant Le chagrin et la peur la maintiennent forante, lancinante, pesante dans le front
le grand air améliore quelques symptômes, dans un état d’agitation mentale conti- et les tempes. Violentes douleurs frontales.
en particulier le coryza et la toux. L’émous- nuelle. Absorbée dans ses pensées ; re- Douleurs aggravées en étant couché sur le
sement de la conscience et des sens est une cherche la solitude ; médite sur l’avenir. Veut côté douloureux ou sur le dos. Douleurs uni-
partie frappante de ce tableau. Chlorose ; rester dans une pièce chaude et dans la so- latérales. Douleur le matin et le soir, soula-
règles irrégulières ; et palpitations. Douleurs litude. Reste un long moment silencieuse. gée en vomissant, plus mal au mouvement
piquantes. Surexcitation avec tremblement. Tristesse, et à l’air. Obscurcissement de la vue avec
Très agité la nuit. Beaucoup de symp- comme si elle avait fait du tort à quel- les douleurs. Pression sur le vertex, comme
tômes améliorés en marchant. Sensible au qu’un (AUR.). Tout en larmes, médite sur son si le cerveau était enveloppé dans un linge,
froid et à l’air froid. Maladies survenues chagrin, qui est seulement imaginaire. Se et qui lui fait craindre de perdre la raison.
après avoir eu trop chaud. Faiblesse et croit seule au monde et persécutée par tous Mal de tête avec papillotements devant les
aggravation à l’effort. Muscles flasques. (CHINA). Entêtée et portée à la critique ; elle yeux en se levant le matin. Pulsations dans
Grande lassitude. Faiblesse le soir, amélio- s’affaiblit de plus en plus ; elle a des mo- la tête. Poussée de sang à la tête ; anxiété
rée en bougeant de-ci de-là. ments de défaillance ; elle devient pâle et et confusion d’esprit ; obscurcissement de la
Les changements d’humeur sont un trait anémique. vue ; vertige ; froid général, après dîner. Mal
saillant de l’état mental : foisonnement Ces symptômes sont importants s’ils de tête amélioré par les compresses froides.

628
Cyclamen

Mal de tête provoqué par un dérangement le nez. Coryza sec ou avec écoulement, plus tement dans la gorge.
d’estomac. A l’impression d’avoir une ca- mal dans une pièce chaude, mieux à l’air Perte de l’appétit et même aversion pour
lotte sur la tête. Douleurs déchirantes dans ou dans une pièce fraîche. Eternuements et la nourriture. N’a pas soif, excepté le soir
le cuir chevelu. écoulement aqueux dans une pièce chaude, pendant la fièvre. Désire boire de la limo-
Dans le champ de vision il y a des taches, entièrement calmés à l’air. La marche à l’air nade (NIT-AC, BELL., SAB.). Aversion pour
du brouillard, des couleurs bleuâtres, des froid est son passe-temps le plus agréable. le pain beurré et pour les aliments gras ;
papillotements, des objets brillants ; di- Douleur pesante sur l’os nasal pendant le mais désir de choses qui ne sont pas co-
verses couleurs - tantôt du jaune, tantôt du coryza. Prend froid après avoir eu trop chaud mestibles. Dégoût pour la viande ; grand dé-
vert - des étincelles ardentes, de la fumée ; ou avoir séjourné dans des pièces surchauf- sir de sardines. Satiété après la première
un halo autour de la lumière, des points noirs fées. bouchée (LYC), puis dégoût de la nourri-
ou des mouches. Affaiblissement de la vue. Teint pâle, visage maladif ; cernes fon- ture. Faiblesse de l’estomac. Nausée après
Diplopie. Strabisme convergent. Pupilles di- cés sous les yeux chez la femme. Front manger. Le porc ne lui convient pas. Les
latées. Hémiopie. Chaleur et brûlure. Ce- contracté, sourcils froncés. symptômes de l’estomac ressemblent beau-
dème des paupières. Gonflement des pau- Lèvres sèches. Engourdissement de la coup à ceux de PUL-SATILLA. Aggravation
pières supérieures. Sécheresse et déman- lèvre supérieure. des symptômes après
geaison des paupières. Diminution de la vue Douleur forante, piquante, déchirante avoir bu du café. Vomissements après
pen- dans les dents. Secousses dans les dents manger. Vomissements le matin. Vomisse-
422 la nuit. Goût absent ou perverti ; goût fade, ments de mucus aqueux. Eructations. Dou-
Cyclamen mauvais, putride, rance ; tous les aliments leur à l’estomac et brûlure à l’oesophage,
dant le mal de tête. Faiblesse de la vue, ont un goût trop salé. Langue blanche ou améliorées en marchant de-ci de-là. Ré-
de l’odorat, de l’ouïe et du goût. jaunâtre. Vésicules brûlantes sur la langue. plétion de l’estomac comme s’il avait trop
Dureté d’oreille. Vrombissements, tinte- Salivation augmentée. Brûlure à la pointe de mangé. Poids sur l’estomac après manger.
ments de cloches et rugissements dans les la langue. La salive a un goût salé. Mucus Douleurs piquantes dans l’estomac.
oreilles. Douleurs tiraillantes. visqueux dans la bouche. Douleurs de coliques dans l’abdomen»
Diminution de l’odorat. Sécheresse dans Brûlure, sécheresse et sensation de grat- calmées en marchant de-ci de-là. Sensibi-

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Cyclamen

lité au toucher de tout l’abdomen, même quantes, besoin d’aller à la selle et d’uriner trachée. Oppression thoracique. Toux suffo-
de l’hypogastre. Douleurs rongeantes le soir. (NUX). quante, causée par la sensation de gratte-
Douleurs rongeantes après avoir mangé. Règles en avance ou en retard ; irré- ment et la sécheresse dans la trachée. La
Grondements et gargouillements dans l’ab- gulières ou supprimées ; abondantes, pro- toux survient en dormant, par sécheresse
domen. Crampes paroxystiques pendant la longées ou insuffisantes. Quand elles sont et constriction du larynx. Toux calmée au
nuit, soulagées en marchant de-ci de-là. profuses, les symptômes mentaux s’amé- grand air, même dans le vent froid.
Douleurs piquantes dans l’abdomen et le liorent. Sang noir et en caillots. Douleurs Pression au milieu du sternum. Faiblesse
foie. comme celles du travail, à la période mens- dans la poitrine. Piqûres dans la poitrine et
Diarrhée après avoir bu du café. Diarrhée truelle, commençant dans la région lom- le coeur. Tiraillements, piqûres et respiration
chez les femmes chlorotiques sujettes aux baire et irradiant vers le bas de chaque côté courte, au mouvement et au repos.
migraines et aux irrégularités menstruelles. du pubis. Hémorragie uté- Palpitations et souffles anémiques. Bat-
Selles liquides, qui s’échappent avec force, Cyclamen tements du coeur tumultueux ; grande las-
sans odeur brunâtres ou jaunes. Diarrhée le 423 situde. Pouls faible. Sensation comme si de
soir. Constipation : selles dures. Nausée. Co- rine. Redoute le grand air. Suppression l’air coulait à flots des mamelons. Seins gon-
liques avant d’aller à la selle. Coliques et en- des règles avec palpitations, larmes, aver- flés, contenant du lait chez des femmes non
vie pressante après être allé à la selle. Hé- sion pour la compagnie et crainte du grand enceintes. Seins gonflés et très durs après
morroïdes qui saignent. Douleur tiraillante, air. Afflux de sang à la tête et règles peu les règles.
pesante autour de l’anus, comme s’il allait y abondantes. Règles supprimées par surme- Douleurs tiraillantes dans le cou, avec
avoir de la suppuration à un endroit. nage ou après avoir eu trop chaud. Eva- raideur. Elancements remontant le long du
Fréquent besoin d’uriner. Besoin ineffi- nouissement à la période menstruelle. Après dos, améliorés en tirant les épaules en ar-
cace d’uriner. Urine abondante, aqueuse. les règles, lait dans les glandes mammaires. rière. Piqûres dans la région du rein droit,
Sédiment floculent ; cuticule iridescente. Pi- Troubles avec le sevrage (CHINA). accentuées pendant l’inspiration. Douleur
qûres dans l’urètre avec envie d’uriner. Forte sensation de grattement au niveau dans la région lombaire en étant assis, qui
Chez l’homme, la passion sexuelle est di- du larynx la nuit ; mucus blanc, épais. Pi- cesse en se levant.
minée. Prostate irritable, avec douleurs pi- cotements au niveau du larynx et de la -Douleurs déchirantes, tiraillantes dans

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Cyclamen

les membres. Hyperesthésie de la peau. gonflement des veines (CHINA). Chaleur gé-
Muscles flasques. Déchirement, tiraillement nérale après manger. Transpiration la nuit
dans les membres supérieurs. Sensation de en dormant, de mauvaise odeur. Quelque-
faiblesse des mains, comme si elle allait être fois transpiration au niveau de la partie in-
obligée de laisser tomber ce qu’elle tient férieure du corps.
dans les mains. Crampe des écrivains. Dou- Démangeaison la nuit au lit. Le grattage
leurs tiraillantes dans les muscles fléchis- provoque de l’engourdissement ou fait chan-
seurs de la jambe. Douleur brûlante dans les ger de place la démangeaison. 
talons. Les orteils sont comme morts après
avoir marché. Faiblesse dans les membres.
Sommeil non rafraîchissant, troublé par
des rêves anxieux ; rêves effrayants, très vi-
vants. Sommeil agité. S’endort tard. Se ré-
veille tôt, mais voudrait dormir tard. Cau-
chemars. Se réveille tôt, mais trop fatigué et
somnolent pour se lever. Pollutions pendant
les rêves.
Frissons, fièvre et transpiration. Frisson
non amélioré en étant chaudement vêtu.
Frissonnement pendant les règles. Frisson
l’après-midi ou le soir. Frisson surtout le soir.
Le frisson est suivi de chaleur du visage.
Le frisson et la fièvre alternent. Sensation
de chaleur dans tout le corps, en particu-
lier au visage et aux mains. Chaleur avec

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soit ralenti à l’extrême. Ils l’appellent séda- même temps le pouls est lent. Il rend l’in-
tif ; oui, en effet, c’est un sédatif. Il rend le testin paresseux, le foie inactif ; les selles
malade très calme. Vous avez vu quel air n’ont pas de pigments biliaires, elles sont
calme est celui d’un malade qui est passé claires, comme du mastic ; et le pouls est
Digitalis par les mains de l’entrepreneur des pompes
funèbres et qu’on a revêtu de ses plus beaux
lent. Ajoutez à cela la jaunisse et vous au-
rez un magnifique tableau de DIGITALIS. Jau-
atours. Voilà ce que fait la digitale. C’est de nisse, avec pouls lent, avec gêne hépatique,
cette façon qu’elle est un sédatif entre les selles décolorées ; même si vous n’avez ja-
Ce médicament, tel qu’il est employé par les
mains de l’ allopathe. Un médecin homéo- mais vu de malade DIGITALIS et n’en avez ja-
allopathes, a fait plus de mal qu’aucun autre
pathe ne prescrit jamais un remède pour ra- mais entendu parler auparavant, vous pou-
médicament de leur Matière Médicale. La di-
lentir le pouls. Il prescrit un remède pour le vez difficilement le manquer. Vous pouvez
gitale était autrefois prescrite à tout malade
malade et le coeur s’arrange tout seul. encore ajouter une myriade de petits symp-
qui avait un coeur rapide ou quelque trouble
DIGITALIS est un très piètre remède de tômes, mais cela ne changera pas l’aspect
cardiaque que ce soit. Elle a causé plus de
fièvre. Loin d’être indiqué quand le pouls est des choses : c’est DIGITALIS.
morts qu’aucun autre remède. Administrée
quand le coeur bat trop vite, elle produit rapide, l’expérimentation nous dit qu’il est Un autre groupe de symptômes qui va
bientôt un genre particulier de paralysie : le indiqué quand le pouls est lent. L’allopathe de pair avec le coeur de DIGITALIS, le foie
coeur perd en quelque sorte son balancier, le donne quand le pouls est rapide, pour le de DIGITALIS et l’intestin de DIGITALIS, c’est
l’effet compensateur n’existe plus, et le ma- ralentir ; si on le donne à une personne en une sensation de vide, de défaillance dans
lade décline et finit par mourir. bonne santé, il ralentira son pouls, et il est l’estomac. Le malade a l’impression qu’il
Ces médecins ne savent pas que beau- indiqué chez une personne malade quand va mourir, et il n’est pas amélioré en man-
coup de malades auraient survécu à des son pouls est lent. geant. C’est une défaillance nerveuse, ter-
fièvres, à la pneumonie et à d’autres ma- Il produit un grand dérangement du foie. rible, qui accompagne beaucoup de troubles
ladies aiguës, n’eût été ce remède, utilisé «Congestion et augmentation de vo- cardiaques. Vous ne serez pas surpris de
comme ils le faisaient en teinture, à la dose lume du foie. Endolorissement du foie.» trouver chez DIGITALIS une grande prostra-
de plusieurs gouttes, jusqu’à ce que le coeur Sensibilité de la région du foie ; mais en tion nerveuse. Agitation et grande faiblesse

632
Digitalis

nerveuse. «A la sensation qu’il va voler en sensation de défaillance, avec une grande le coeur commence à s’accélérer, qu’il ait
éclats. Anxiété. A l’impression qu’il va arri- faiblesse. Pâleur bleuâtre des lèvres chez des battements ùréguliers, intermittents, et
ver quelque chose.» Il lui semble que son or- les personnes qui souffrent par moments de donne au malade l’impression qu’il va ces-
ganisme tout entier est rempli d’une sensa- gêne cardiaque ; il leur semble, certaines ser de battre ; c’est alors que nous avons
tion d’anxiété et d’agitation. Lassitude, dé- fois, que leur pouls va cesser de battre. toutes ces étranges manifestations.
faillance, épuisement et extrême prostra- Leur visage se cyanose, leurs doigts se cya- La faiblesse est dans le caractère même
tion. S’évanouit à la moindre occasion. Cela nosent. Désire être couché sur le dos. Fré- du pouls de DIGITALIS et toutes ces carac-
commence à l’estomac ; effroyable sensa- quents sursauts en dormant ; secousses la téristiques en sont le complément. D’abord
tion de faiblesse dans l’estomac et l’intestin. nuit. il est lent, et quelquefois fort. Pouls lent,
Son sommeil est occupé de rêves hor- Les symptômes cardiaques sont nom- fort, quand un rhumatisme menace de se
ribles, de cauchemars, de peurs. Rêve qu’il breux, mais nul n’est aussi important que le fixer sur le coeur. «Battements du pouls vio-
tombe, ce qui est très courant dans les ma- pouls lent. Le pouls est lent au début de la lents, mais pas très rapides. Battements du
ladies du coeur. Quand le pouls est trop lent, maladie. Il peut ensuite filer comme l’éclair. coeur violents et soudains, avec anomalie
quand il est irrégulier, le cerveau est irré- Le malade est alors anxieux, agité, a d’hor- du rythme.» Le moindre mouvement accroît
gulièrement irrigué en dormant et se trouve ribles rêves et une sensation de défaillance à l’anxiété et les palpitations. Quand le pouls
dans l’estomac : ceci ressemble au stade avancé est très lent, par-
Digitalis de DIGITALIS, mais ce que je veux savoir, fois au-dessous de 40, il suffit que le ma-
425 c’est si, au début, le pouls était lent. Le ma- lade tourne la tête pour que le pouls s’accé-
un état de tumulte. Il y a des chocs qui lade lui-même le sait rarement, mais quel- lère. S’il se retourne dans le lit, il lui semble
se propagent à travers le corps comme des qu’un dit qu’au début le pouls était à 48 : que son coeur va s’arrêter. S’il bouge, il
chocs électriques, comme des secousses, cela, c’est DIGITALIS. Si le pouls, au début, le sent battre dans tout son corps ; puis le
des mouvements convulsifs internes. Mou- était rapide, ne pensez pas à DIGITALIS, car il coeur se calme et redevient lent ; mais fina-
vements des muscles soudains, comme si ne fera aucun bien. Le pouls de DIGITALIS est lement le tableau change et les palpitations
un courant d’électricité passait à travers le d’abord lent et le reste peut-être un grand deviennent continues.
corps ; ceci avec un pouls lent, avec une nombre de jours, jusqu’à ce que finalement Palpitations qui ont leur origine dans un

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Digitalis

chagrin. Sensation soudaine comme si le dort le souffle semble s’évanouir ; alors il se expérience que chaque fois qu’il s’endort, il
coeur allait s’arrêter. Palpitations du coeur. réveille en haletant» (1). LACHESIS, PHOS- suffoque, de là sa peur de s’endormir par
Le moindre effort musculaire rend l’action PHORUS, CARBO VEG. et quelques autres re- peur de suffoquer. La peur de suffoquer la
du coeur pénible et intermittente, quand le mèdent possèdent ce symptôme ; ce sont nuit a l’origine que nous venons d’évoquer.
coeur est faible, chez une personne avec des remèdes qui affectent en particulier le C’est la même chose si le malade s’assoupit
un foie augmenté de volume, avec un pouls cervelet, qui produisent une congestion du dans la journée. «Ne peut respirer que par
lent, avec une jaunisse et des selles décolo- cervelet. à-coups.»
rées. Cette personne présentera en plus une Quand un malade s’endort, le cerveau DIGITALIS est un remède utile quand il y
toux pénible. dit au cervelet : «Maintenant tu t’occupes de a une congestion de la base des poumons.
DIGITALIS n’est guère un remède de cette respiration pendant un petit moment, Le malade est assis tout droit dans son lit, et
toux, à moins que ce ne soit une toux car- je suis fatigué.» Mais le cervelet n’est pas à on trouve une matité à la base de chaque
diaque. Toux à minuit. Toux avec une ex- 426 poumon, avec une forte sonorité à la par-
pectoration comme de l’«amidon bouilli». Digitalis tie supérieure. C’est pourquoi il suffoquera
Toux, avec expectoration de mucus sangui- la hauteur de la situation. Il est conges- s’il s’allonge. DIGITALIS aime le plus souvent
nolent, dans la congestion hypostatique des tionné, et aussitôt que le cerveau com- être couché à plat sur le dos sans oreiller,
poumons. Toux, apparaissant en parlant, en mence à se reposer, le cervelet s’endort lui quand il n’a pas de congestion des poumons.
marchant, en buvant quelque chose de froid, aussi, et laisse le malade souffrir ; c’est ainsi Mais quand il a de la congestion hypostati-
en se courbant. Ces toux-là sont des toux as- que nous avons de la suffocation. Le cervelet que, il suffoque. Si, au début de la maladie,
sociées à d’autres troubles. préside à la respiration durant le sommeil et le pouls était lent et qu’il est devenu rapide,
On peut dire la même chose de la respi- le cerveau préside à la respiration quand le DIGITALIS peut être de quelque profit.
ration. Il y a des difficultés respiratoires, en malade est éveillé. Nous pouvons apprendre Et maintenant voici un trait en rapport
rapport avec les troubles cardiaques et les cela par les expérimentations des remèdes avec les organes génito-urinaires. Dans les
troubles hépatiques. «Respiration irrégulière si nous ne l’avons jamais su auparavant. cas anciens d’hypertrophie de la prostate
et très difficile. Besoin continuel de faire une «Peur de suffoquer la nuit.» Maintenant, je ne sais ce que je ferais sans DIGITALIS,
inspiration profonde. Quand le malade s’en- analysons ce symptôme. Le malade sait par quand le malade est continuellement tour-

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Digitalis

menté par le besoin d’uriner. Chez bien des quand le malade boit beaucoup et mange phie de la prostate, des selles grises, et vous
vieux garçons et des hommes âgés qui ont peu, La nausée de DIGITALIS n’est pas aurez les principaux symptômes de DIGITA-
été cathété-risés pendant des mois ou des comme celle d’IPECA ni de BRYONIA. C’est LIS.
années parce qu’ils sont incapables d’uriner une curieuse nausée. L’odeur de la nourri- Après tout ce que j’ai dit, vous ne serez
de façon normale et qu’ils ont un résidu uri- ture suscite une nausée épouvantable, une pas surpris de l’horrible anxiété que le ma-
naire, DIGITALIS est un bon remède. Il réduit défaillance, une sensation de vide, en asso- lade
le volume de la prostate et a souvent guéri ciation avec les troubles cardiaques, avec la Digitalis
l’adénome. jaunisse et les troubles hépatiques. La nau- 427
«Oedèmes et épanchements avec anu- sée est accompagnée d’une effroyable sen- DIGITALIS porte toujours en lui. Il veut
rie.» Dans l’empoisonnement urémique et sation, comme si le malade allait défaillir à être seul ; tristesse, mélancolie, abattement
dans différentes phases du mal de Bright, en mourir. Parfois la nausée est améliorée en et agitation. Il ne peut prendre de décision
nous avons des symptômes indiquant DI- mangeant, mais la sensation de défaillance sur rien de ce qu’il devrait faire ; trémulation.
GITALIS. Rétention d’urine ; l’urine coule persiste après manger, ce qui prouve qu’elle Les troubles de l’estomac, de l’intestin et
goutte à goutte. Spermatorrhée. Pollutions n’est pas liée à la faim. «Nausée persistante.du foie sont exactement ce que vous voyez
nocturnes, chez des hommes qui se sont Extrême sensibilité au creux de l’estomac. quelquefois chez un grand buveur quand il
adonnés depuis des années à l’onanisme. Sensation d’affaissement et de défaillance essaie de briser avec ses habitudes. Il est
Hypertrophie de la prostate, au creux de l’estomac comme s’il allait mou- prostré ; son
DIGITALIS est capable de guérir la blen- rir. Pas d’appétit :, mais grande soif. Endolo- coeur n’en peut plus, il est irrégulier,
norragie chronique. Il a guéri la blennorragie rissement et dureté dans la région du foie. faible, lent ; et lui-même est triste et mélan-
aiguë. Il a guéri l’inflammation de cette fine Sensibilité à la pression dans la région du colique, incapable de s’appliquer à quoi que
et délicate membrane recouvrant le gland. foie.» ce soit. DIGITALIS l’aidera à s’en sortir. 
Gonflement odémateux des parties géni- (1) En réalité, on ne sait pas exacte-
Maintenant souvenez-vous des symp-
tales. ment où s’arrête la citation, car dans le texte
tômes hépatiques et cardiaques, de la jau-
de KENT la fermeture des guillemets a été
«Manque d’appétit et soif intense.» La nisse, du pouls lent, de l’affreuse sensation
omise. (N.d.T.)
plupart des médecins donnent SULFUR de défaillance dans l’estomac, de l’hypertro-

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d’être seul et méfiance envers ses amis quantes dans beaucoup de maladies justi-
les plus intimes. Confusion d’esprit avec ciables de DROSERA.
fort étourdissernent. Douleurs lancinantes Le goût putride à la bouche est un symp-
en diverses parties du corps, surtout dans tôme courant dans la tuberculose des pou-
Drosera la tête ; doit soutenir son thorax pendant
la toux. Doit presser son abdomen. Maux
mons, du larynx, et aussi dans la coque-
luche. Salive sanguinolente et hémorragie
rotundifolia de tête pesants, congestifs. Démangeaison
rongeante en différentes parties du corps
buccale. Difficulté à avaler des aliments so-
lides. Constriction de la gorge et du larynx
avec des éruptions morbil-liformes. et constriction de l’oesophage empêchant
L’emploi de ce médicament a été la plu- Les globes oculaires sont saillants et d’avaler. Les constrictions crampoïdes se re-
part du temps limité au traitement de congestionnés, en toussant au cours de la trouvent partout chez ce remède. Crampes
la coqueluche, mais il a des indications rougeole, et pendant les convulsions. Dou- des mains en essayant de s’aggriper à
plus étendues. Quand nous examinons sa leur piquante dans les yeux. Bruits dans quelque chose, par exemple en serrant le
nature spasmodique, son épuisement, ses les oreilles : rugissements, vrombrissements manche d’un balai. Dans la gorge, il y a de la
crampes, qui se retrouvent dans un grand et roulements de tambour. Douleur d’oreille brûlure et la sensation de quelque chose qui
nombre de maladies, nous réalisons en vé- chez les enfants. Piqûres dans les oreilles. gratte. Douleurs piquantes dans la gorge. La
rité que c’est un remède dont le champ d’ac- Saignement par divers orifices, en parti- gorge est rouge sombre ou pourpre.
tion est plus vaste. culier par le nez, la gorge, le larynx et le pou- Je crois que DROSERA possède un symp-
Spasmes épileptiformes, insomnies pro- mon en toussant, quand la toux est spasmo- tôme clinique de grande valeur : une sensa-
longées, sueurs abondantes au réveil, dique. Ordinairement le visage est pâle et tion de grattage sur le larynx avec de la toux
agitation et anxiété. Imagine qu’il est chaud et les joues sont creuses, tandis que après manger. Dans les expérimentations, il
constamment persécuté. Bouffées de cha- les extrémités sont froides, excepté en tous- a de la toux après avoir bu. Il présente sur-
leur, crainte de la nuit. Beaucoup de maux sant ; à ce moment le visage devient rouge, tout de la toux après avoir mangé et avoir bu
surviennent la nuit. Anxiété, insomnie et congestionné et pourpre, comme celui de quelque chose de froid. Cette toux est pro-
peur des fantômes. Toux spasmodique. Peur BELL, et CUPR. On trouvera des douleurs pi- duite par un chatouillement du larynx et par

636
Drosera rotundifolia

de la constriction du larynx. sité croissante, ce qui fait ressembler le re- rynx.


Nausées et vomissements. Vomisse- mède à la coqueluche, dans laquelle il s’est Toux rauque, profonde, toux qui râcle ru-
ments de sang et de bile le matin et vo- révélé très utile. Sensation comme s’il y dement, toux de coqueluche retentissante,
missements de mucus et d’aliments en tous- avait une plume sur le larynx. Spasmes du toux de coqueluche spasmodique. Violente
sant. Tousse jusqu’à ce qu’il ait des haut-le- larynx. Spasmes des extrémités en tous- constriction du thorax et des muscles de
coeur et vomisse. Douleurs constrictives au sant. La toux est occasionnée par un cha- la gorge et du larynx avec la coqueluche.
creux de l’estomac. Douleurs constrictives touillement, par une accumulation de mucus Quintes de la coqueluche survenant en pa-
dans les flancs. Coliques après avoir mangé dans le larynx. On rencontre ces symptômes roxysmes de deux ou trois heures (1), mais
des aliments acides. dans la tuberculose laryngée, dans la coque- beaucoup plus violentes après s’être allongé
L’irritation la plus pénible trouvée chez luche, dans la laryngite et dans le catarrhe le soir et vers trois heures du matin. Cha-
ce remède se situe peut-être au niveau du du larynx. touillement torturant du larynx, le poussant
larynx, où l’on rencontrera des sensations Des spasmes au niveau du thorax et à tousser. Toux sèche paroxystique par cha-
de serrement, de crampes, de constriction du larynx rendent la respiration difficile et touillement du larynx. Toux spasmodique,
et de brûlure. Enrouement, continuelle irrita- aboutissent à de la suffocation. Sensation toux d’origine sympathique par irritation spi-
tion causant de la toux et sensation de grat- comme sî quelque chose dans le thorax em- nale. Toux spasmodique violente chez les
tage au niveau du larynx. Accumulation de pêchait le malade de respirer quand il parle jeunes filles qui commencent une tubercu-
mucus sur le larynx, sécheresse du larynx, ou qu’il tousse ; Dyspnée et toux apparais- lose pulmonaire. Toux avec expectoration
spasmes de l’épiglotte. Violente toux spas- sant après minuit. Dyspnée surtout au ré- de sang rouge brillant ou de sang noir en
modique due à un chatouillement laryngé. veil. Incapable de proférer un son. Dyspnée caillots. Expectoration sanguinolente. Ces
Un et sensation de suffocation. Le visage s’em- toux spas-
Drosera rotundifolia pourpre au moment des spasmes du larynx. modiques se voient souvent pendant ou
429 Sensation de compression thoracique. Ces après la rougeole, qui laisse une irritation
violent chatouillement laryngé provoque crises de suffocation surviennent avec la laryngée. DROSERA est un des remèdes
de la toux réveillant le malade et revient toux ou en étant allongé. Respiration asth- les plus fréquemment indiqués pour la rou-
toutes les quelques heures avec une inten- matique en parlant, et par constriction du la- geole, comme CARBO VEG.

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Drosera rotundifolia

Fortes crises de piqûres thoraciques en flammation du larynx. La fièvre, de même


éternuant ou en toussant. Le malade doit que la toux, est plus forte après minuit.
presser sa poitrine avec la main pour sou- Sueur froide sur le front et sur les extrémi-
lager la douleur. Fait effort pour soutenir sa tés. Sueur sur le corps tout entier après la
poitrine avec les mains en toussant, tant la fièvre. Sueur abondante sur tout le corps
toux est violente. Sensation de compression avec la toux. La toux est suivie d’un grand
du thorax, de brûlure dans le thorax, dou- épuisement. Coqueluche avec fièvre. 
leurs piquantes dans le thorax. Ce remède (1) «. . . paroxysms of two or three
est très utile dans la bronchite chronique hours. . .» Ne serait-ce pas plutôt des pa-
avec toux spasmodique. C’est un grand pal- roxysmes revenant toutes les deux ou trois
liatif de la toux spasmodique qui survient heures ? (Cf. même chapitre, 8 sur le la-
dans la tuberculose pulmonaire, tout au long rynx : chatouillement avec toux. . . toutes les
de son évolution. quelques heures. . . qui fait ressembler le re-
Dans ces affections thoraciques, il y a mède à la coqueluche.) (N.d.T.).
des douleurs entre les épaules, des douleurs
dans le dos comme si le malade était endo-
lori par la toux. Froid des mains et des pieds
et cyanose des extrémités. Crampes des ex-
trémités avec la toux. La toux devient si vio-
lente qu’elle déclenche des convulsions.
Avec ces toux spasmodiques, surtout
dans la tuberculose, il y a des poussées
de température. Frissons et frissonnements ;
frissons unilatéraux. Frissons et fièvre avec
la coqueluche. Frissons et fièvre avec l’in-

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les éruptions. Si vous étudiez en détail cha- souvent ennuyeux, parce qu’on ne reconnaît
cun de ces troubles, vous serez étonnés de pas les symptômes jusqu’à ce que deux ou
constater à quel point l’organisme de ce ma- trois aises ne soient passées. Il n’est pas fa-
lade est dérangé par les changements de cile de découvrir que le froid est à l’origine
Dulcamara temps. des crises.
C’est un remède merveilleusement utile Tous les ans les mères ramènent leurs
(Morelle dans la diarrhée de la fin de l’été, quand bébés de la montagne à la fin de l’été ; c’est
les journées sont chaudes et les nuits, alors que nous avons quelques cas de DUL-
douce-amère) froides, et que les selles ont un aspect CAMARA. Il faut être en montagne à la fin de
changeant ; diarrhée des nourrissons. On di- la saison d’été pour savoir ce qui se passe.
rait que la digestion ne se fait pas ; selles Si vous allez en montagne à ce moment-là,
DULCAMARA semble affecter particulière- jaunes, visqueuses ; selles jaune verdâtre soit dans le Nord, soit dans l’Ouest, vous re-
ment les muqueuses. Il a tendance à faire, avec parcelles non digérées ; selles fré- marquerez que les rayons du soleil chauffent
apparaître ou disparaître les écoulements, quentes, contenant du sang et une certaine très fort dans la journée mais si vous vous
aussi bien aigus que chronique. quantité de masse vaseuse, signant un état promenez à l’approche du coucher du so-
Le malade DULCAMARA est dérangé par catarrhal évident. Cet état passe par des al- leil, un courant d’air froid qui descend vous
chaque changement de temps, changement ternatives d’amélioration et d’aggravation ; traverse jusqu’aux os. C’est ce qui rendra
du chaud au froid, du sec à l’humide, et il est amélioré par les remèdes habituels ; il malade le bébé ; il fait trop chaud pour le
par le refroidissement brusque du corps en est souvent amélioré par PULSATILLA, parce mettre dehors au milieu de la journée, aussi
sueur. Il est mieux par temps sec égal ; le que les symptômes de PULSATILLA semblent le met-on dehors dans sa voiture le soir ; il a
froid et l’humidité aggravent tous ses maux. prédominer, et il est parfois soulagé par AR- eu trop chaud à l’intérieur durant le jour et
Il est plus mal le soir, la nuit et au repos. NICA ; mais il revient chaque fois que l’en- puis il est exposé à ce courant d’air le soir.
DULCAMARA produit du catarrhe de l’es- fant prend froid, et bientôt le médecin réali- DULCAMARA convient aux malaises qui ap-
tomac, de l’intestin, du nez, des yeux, des sera qu’il n’a pas trouvé le remède qui recouj paraissent précisément dans de telles condi-
oreilles, et de l’inflammation de la peau avec vre tous les symptômes. C’est un état très tions. Il en est de même avec un adulte qui

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Dulcamara

est sorti à la chaleur du soleil et qui s’ex- ner les bébés à la maison, parce qu’on ne CAMARA guérit ces diarrhées chroniques
pose au courant d’air froid de la nuit, ce qui peut pas guérir les diarrhées à la montagne, quand les symptômes concordent. ARSENI-
signifie : journées chaudes et nuits froides, mais une dose de DULCAMARA leur permet- CUM est un remède qui conviendrait à ce
telles qu’il y en a au déclin de l’année, à la tra d’y rester et de vivre normalement dans genre de malades si les symptômes concor-
fin de l’été et à l’approche de l’hiver, avec ce même climat. Dysenterie chronique ré- daient, mais les symptômes concordent par-
ce mélange d’air chaud et de courants d’air currente quand ils ont pris froid. Une dose fois avec ceux de DULCAMARA. C’est en
froids. Si vous montez au pied des collines de DULCAMARA les fortifie et les empêche effet la nature de ce remède de prendre
après un jour très chaud, vous traverserez de prendre froid continuellement. froid en des endroits froids et humides, ou
une couche d’air qui vous fera transpirer et, à cause d’une transpiration qui s’arrête, ou
Il y a certains genres de travail qui réa-
l’instant d’après, un air froid qui vous inci- en entrant dans la maison glacée, dans des
lisent exactement les conditions typiques
tera à mettre votre manteau, et puis en- pièces glacées, quand on vient d’une atmo-
de DULCAMARA. Considérez les fabricants
core une couche d’air chaud, etc. De telles sphère très chaude, ou en séjournant dans
de crèmes glacées, les hommes qui ma-
circonstances provoqueront une transpira- des pièces froides. Dans notre climat ces
nient la glace et ceux qui travaillent dans
tion, puis la supprimeront. Les symptômes troubles se produisent après avoir fait de
les chambres frigorifiques. Ils sont dans
créés par DULCAMARA paraissent, exacte- gros efforts, avoir eu de ce fait trop chaud,
une pièce froide à manipuler de la glace ;
ment semblables à ceux qui découlent de puis avoir pris froid en se découvrant et sup-
l’été est très chaud ; il faut qu’ils sortent
telles causes. Aussi pouvons-nous inférer de primant ainsi la transpiration. La fièvre peut
et ils emmaga-sient alors de la chaleur et
cette expérience que DULCAMAPA les gué- apparaître, avec des douleurs dans les os ;
puis retournent au froid et manipulent de
rira. J’ai été déconcerté dans le passé par et, avec les douleurs, du tremblement, un
la glace. J’ai été témoin de ces choses
ces bébés qu’on ramenait de la montagne tremblement musculaire ; si la fièvre per-
et j’ai eu l’occasion d’en voir les consé-
et j’ai prescrit sur les symptômes visibles siste, le malade tombe dans un état angois-
quences. Ces hommes sont parfois sujets
jusqu’au moment où j’ai réfléchi soigneuse- sant, ne se souvient de rien, oublie ce qu’il
à des troubles intestinaux et à d’autres af-
ment à la question, où j’ai calculé qu’ils re- allait dire, oublie le mot qui exprimerait sa
fections catarrhales, le plus souvent à de la
venaient de ces régions à la fois chaudes pensée et entre dans un état d’hébétude et
diarrhée. Ils ne peuvent pas quitter leur tra-
et froides. Il faut parfois se hâter de rame- de confusion. Ce remède convient à ces re-
vail parce que c’est leur gagne-pain. DUL-

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froidissements qui aboutissent à un ralen- à l’air froid ou que j’enlève mon manteau MARA est un remède très utile dont il faut se
tissement de la circulation cérébrale, avec après avoir eu chaud.» Si la température souvenir dans les cas de catarrhe qui se tra-
tremblement, frissonnement et une sensa- baisse pendant la nuit et qu’il a repoussé duisent toujours par une obstruction quand
tion de froid que le malade situe dans les os. ses couvertures, il prend froid ; ou bien s’il il tombe une pluie froide.
DULCAMARA a beaucoup de rhuma- se met à pleuvoir, il prend froid et il a les
C’est un remède d’automne, à un de-
tisme, de douleurs rhumatismales ; il est en- yeux sensibles. Ces yeux sont effectivement
gré très prononcé. Les malades DULCA-
dolori et meurtri de partout, ses articula- très souvent guéris par DULCAMARA. Quant
MARA passent l’été en bonne santé ; leurs
tions sont enflammées, rouges, sensibles au à l’état réel de l’oeil, c’est un état de ca-
catarrhes se dissipent en grande partie ;
toucher et gonflées. Il indiqué dans les cas tarrhe banal, mais c’est la façon dont il appa-
les journées chaudes et les nuits chaudes,
de rhumatisme inflammatoire dus à la sup- raît qui est l’élément important. C’est dans
à cause de l’égalité de la température,
pression de la transpiration, ou provoqués la nature du malade d’avoir les yeux enflam-
semblent leur convenir ; mais dès que
par un passage de la température du chaud més chaque fois qu’il prend froid ; ce symp-
viennent les nuits froides et les pluies
au froid, ou par un temps humide et froid. tôme appartient aussi à quelques autres re-
froides, tous leurs maux réapparaissent ;
Plus mal le soir, la nuit et au repos. mèdes, mais à celui-ci particulièrement.
ils présentent une recrudescence de leur
Il a aussi beaucoup d’affections chro- DULCAMARA présente aussi, par le nez, rhumatisme et de leurs catarrhes. Ce re-
niques. Catarrhe oculaire : écoulements pu- des écoulements catarrhaux entremêlés de mède a été utilisé depuis longtemps par
rulents, écoulements jaunes, épais, granu- croûtes sanguinolentes ; il mouche conti- nos mères. Elles fabriquaient des onguents
lations palpébrales ; les yeux deviennent nuellement du mucus jaune épais. Il est in- à base de morelle douce-amère. Vous verrez
rouges chaque fois qu’il prend froid. Le ma- diqué chez les nourrissons et les enfants les vieilles dames, dans la plupart des dis-
lade dit fréquemment : «Chaque fois que je enchifrenés qui sont toujours plus mal par tricts ruraux où pousse la douce-amère, la
prends froid, cela se porte aux yeux.» Le ma- temps humide et froid ; également quand les cueillir et en faire un baume pour les ulcères.
lade posera souvent la question suivante : malades disent : «Docteur, quand il fait hu- Et vraiment, elle possède des propriétés lé-
«Comment se fait-il, Docteur, qu’à chaque mide et froid, je ne peux pas respirer par nitives surprenantes quand on l’applique ex-
fois que je prends froid, cela se porte aux le nez, j’ai le nez bouché» ou bien «il faut térieurement sur des plaies cuisantes, soit
yeux ? Il faut que je prenne garde si je vais que je dorme la bouche ouverte». DULCA- en solution, soit en baume, soît sous toute

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autre forme. Mais ce remède est naturelle- mède ; et là encore, chose étrange, ARSE- démangeaison n’est’pas calmée par le grat-
ment meilleur quand il est indiqué par des NICUM quej’ai déjà cité une fois ou deux, la tage, aussi le grattage continue jusqu’à ce
symptômes de l’état constitutionnel ; c’est possède également. ARSENICUM est en tête que la peau soit à vif et saignante. Eruptions
un meilleur remède quand on l’emploie par de tous les autres remèdes pour les ulcères qui sortent sur la figure, sur le front, sur tout
voie interne. Il produit une tendance à l’ul- rongeants, phagédéniques. ARSENICUM est le nez, mais surtout sur les joues, qui se re-
cération des muqueuses, des ulcères qui un remède typique pour les plaies qui s’élar- couvrent complètement de croûtes ; eczéma
deviendront phagédéniques. Quelquefois ils gissent, pour les ulcères qui s’élargissent et des enfants. Des enfants âgés de quelques
commencent ni plus ni moins comme une spécialement pour ceux qui viennent d’un semaines seulement présentant des érup-
éruption herpétique, mais ils s’étendent puis bubon qui s’est ouvert et ne se cicatrise pas. Dulcamara
sécrètent un pus jaune et n’ont pas ten- 433
Un autre caractère de DULCAMARA est
dance à former les granulations qu’on tions du cuir chevelu, et DULCAMARA
sa tendance à faire sortir des éruptions sur
attendrait ; ils sont rongeants et leur sur- le corps. C’est un remède merveilleux pour est alors un des remèdes qu’il vous fau-
face ne se cicatrise pas. Surtout le long du les éruptions ; il produit en effet des vé- dra connaître. Il est à peu près aussi fré-
tibia, il y aura des zones à vif, qui creuse- sicules, des croûtes, des croûtes brunes, quemment indiqué qu’aucun des autres
ront même jusqu’au périoste, jusqu’à l’os, sèches, des croûtes humides, de l’herpès ; il remèdes. SEPIA, ARSENICUM, GRAPHITES,
aboutissant à la nécrose et à la carie ; de crée des éruptions si semblables à l’impé- DULCAMARA, PETROLEUM, SULFUR et CAL-
même nous avons des affections des mu- tigo, qu’il s’est révélé utile dans ce genre CAREA sont presque à égalité, mais de tous
queuses ou de la peau, formées de vésicules d’éruption, c’est-à-dire une éruption à mul- ceux-ci du moins dans notre climat, je pense
qui par la suite s’ulcèrent et s’étendent. Ce tiples petits éléments comme des furoncles ; que c’est SEPIA qui est le plus souvent op-
remède se rapporte particulièrement aux ul- petits furoncles, furoncles qui s’étendent. portun.
cères hémorragiques et très sensibles aux Augmentation de volume et dureté des gan- Tous ces symptômes, les symptômes
fausses granulations, aux ulcères phagé- glions. Eruptions du cuir chevelu, qui res- catarrhaux, les symptômes rhumatismaux,
déniques. Cette caractéristique n’est pas semblent tellement à la crusta lac-tea qu’on les éruptions cutanées, sont exposés aux
connue en général ; elle est un fait d’ex- l’a utilisé dans ce cas avec succès. Eruptions aggravations propres à l’état constitution-
périence pour ceux qui ont observé ce re- extrêmement sensibles et prurigineuses ; la nel. Quels que soient les symptômes, l’état

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constitutionnel est aggravé par temps hu- ciput, qui s’étendront finalement à toute la MARA, c’est la teigne tonsurante, l’herpès
mide et froid. tête. Maux de tête congestifs, avec douleurs circinatus. Il peut apparaître sur la figure
névralgiques et sécheresse du nez. Chaque et le cuir chevelu. Les enfants ont parfois
«Maux de tête d’origne catarrhale et rhu-
période de temps humide et froid ramènera de la teigne dans les cheveux. DULCAMARA
matismale par temps froid humide.» Quand
ce mal de tête. Le catarrhe n’est pas toujours guérira presque toujours cette teigne tonsu-
le mal de tête domine la scène, le ca-
assez aigu pour que le malade y prête atten- rante dans les cheveux.
tarrhe suit un cours différent de celui qu’il
tion. Il n’en dit pas grand chose.
prend quand il constitue l’élément princi- L’enfant DULCAMARA est très sujet aux
pal. Il a deux évolutions possibles. Certains Le mal de tête de DULCAMARA est très maux d’oreille. «Coryza sec amélioré par le
malades DULCAMARA, chaque fois qu’ils fort, la douleur est terrible, et il se peut mouvement aggravé au repos, qui reprend
prennent froid par temps humide et froid, que le malade aille trouver le médecin dans à la moindre exposition au froid et qui est
commencent à éter-nuer, à faire un coryza l’espoir de se débarrasser de son mal de plus mal dehors.» Certains malades atteints
et bientôt apparaît un copieux écoulement tête ; mais il s’agit en réalité d’un état catar- de coryza ne peuvent pas tolérer d’être dans
jaune épais par le nez. Par ailleurs DULCA- rhal qui est «rentré», qui s’est ralenti, tandis une pièce chaude et d’autres désirent res-
MARA peut avoir du catarrhe sec dans un que le nez devenait sec. Dès que l’écoule- ter au chaud. Le coryza de DULCAMARA est
premier stade, puis du catarrhe fluent seule- ment reprend, son mal de tête est soulagé. plus mal en plein air et mieux en bougeant.
ment au second stade. Le malade qui est Le mal de tête de nature catarrhale qui re- Le coryza de NUX VOMICA est mieux en plein
sujet aux maux de tête de DULCAMARA fait vient à chaque période humide et froide est air. Le malade ressent une grande gêne dou-
du catarrhe sec ; toutes les fois qu’il prend l’apanage de DULCAMARA ; de même que le loureuse dans le nez. Le malade NUX VO-
froid, à la place de l’écoulement catarrhal mal de tête qui survient après avoir eu trop MICA désire en général de la chaleur, de l’air
habituel, il éternue d’abord et il ressent en- chaud, ou après avoir été exposé à un cou- chaud et une pièce chaude, mais avec le co-
suite une sécheresse des voies respiratoires rant d’air froid en ayant trop chaud, ou après ryza il est tout à l’opposé : il veut bouger en
supérieures, tandis que manque l’écoule- avoir enlevé son manteau parce qu’on avait plein air, il recherche l’air frais qui soulage
ment habituel, qui le soulagerait ; il sait qu’il trop chaud et qu’on était trop couvert. la gêne. Dans une pièce chaude il a des pi-
doit prendre garde, car alors apparaîtront les Une forme d’éruption qui a de grandes cotements dans le nez et le nez coule nuit et
douleurs névralgiques, les douleurs à l’oc- chances d’être une éruption de DULCA- jour. Le coryza de NUX VOMICA est plus mal

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à l’intérieur, plus mal la nuit et plus mal à et froid avec des chutes de pluie, ces ma- «Ecoulement aqueux profus par le nez et
la chaleur du lit, au point que l’écoulement lades ont le nez bouché, éternuent sans ar- les yeux, plus mal à l’air», «mieux dans
trempe l’oreille. rêt et veulent garder leur nez au chaud. J’en une pièce close, le matin au réveil», etc.
434 ai connus qui étaient assis dans une pièce Le malade DULCAMARA est si sensible à
Dulcamara chaude, avec des compresses d’eau très l’herbe fraîchement fauchée, et aux graines
Chez DULCAMARA le nez coule plus dans chaude, essorées, sur le visage et le nez, en train de sécher, qu’il est obligé de quit-
la maison, au chaud, et coule moins dehors pour calmer la gêne, le catarrhe oculaire et ter l’endroit où on les trouve. Pour le rhume
ou dans une pièce froide. Avec le coryza de l’obstruction nasale. Ces malades arrivent des foins, il faut chercher avant tout des re-
DULCAMARA, si le malade va dans une pièce parfois à respirer à travers ces compresses mèdes comme celui-ci dont les troubles sont
froide, il se mettra à éternuer et une dou- chaudes sur le nez, mais s’ils sortent à maximum à la fin de l’été. Il y a d’autres ma-
leur le prendra dans les os du nez, d’où cou- la fraîcheur de la nuit ou s’ils vont dans laises qui ressemblent beaucoup à la fièvre
lera une sécrétion aqueuse. Cela soulage- une pièce froide, et surtout s’il y a de la des foins, par exemple le «rhume des roses»
rait un malade NUX VOMICA. ALLIUM CEPA pluie et de l’humidité, ils souffrent beau- qui vient en juin. Il y en a d’autres qui
est aggravé dans une pièce chaude ; comme coup. D’autres malades atteints de rhume viennent au printemps, parfois guéris par
NUX VOMICA, il est amélioré au grand air, à des foins, souffrent dans la journée et se NAJA et LACHESIS. Ainsi il nous faut ob-
l’air froid. Il commence à éternuer dès qu’il réfugient dans la pièce la plus froide qu’ils server le moment de l’année, l’heure du
rentre dans une pièce chaude. Ainsi nous puissent trouver et vont même en montagne jour, les aggravations diurnes ou nocturnes ;
voyons la signification de ces particularités pour jouir du froid. Ces modalités révèlent connaître les remèdes secs et les remèdes
et la nécessité d’entrer dans les détails et un état constitutionnel ; l’état provoque des humides, les remèdes chauds et les re-
d’étudier chaque cas. signes et des symptômes qui mèneront le mèdes froids. Il nous faut étudier les re-
médecin intelligent sur la voie de la gué- mèdes en relation avec les circonstances.
Et voici une affection que vous rencon-
rison. Si cet état n’avait aucun moyen de
trerez à l’ arrière-saison, aux environs du 20 Le malade DULCAMARA finit souvent par
se faire reconnaître par des signes et des
août. On l’appelle parfois «rhume des foins». devenir débile et vit sous la menace d’un
symptômes, il n’y aurait pas possibilité de le
Tous les ans, au moment où les nuits de- déplacement du catarrhe vers les bronches,
guérir par des remèdes.
viennent froides, que le temps est humide c’est-à-dire la muqueuse de l’appareil res-

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piratoire. Beaucoup d’adultes meurent de ou être entré dans une salle froide. Il rencontré un grand nombre de cas aux-
phtisie galopante, qu’on aurait pu guérir dit alors ; «Ça y est, voilà que j’ai pris froid quels il s’est senti pour un temps incapable
avec DUL-CAMAPA ; vous trouvez fréquem- et je commence à être enroué.» Le mal de de faire face, à cause de son impossibi-
ment dans cette catégorie de malades ceux gorge arrive ; il remplit la gorge d’un mucus lité d’atteindre la constitution qui est à la
qui sont aggravés à chaque période de jaune ; les amygdales s’enflamment ; c’est base de ces rhumes continuels. Aussi est-
temps froid humide. Ils rentrent tout droit peut-être le commencement .d’une angine il dérouté pendant longtemps et prescrit-
dans la sphère d’action de DULCAMAPA. Ils aiguë. La gorge peut aussi être prise unifor- il à chaque fois un remède pour la crise
se portent mieux en allant vivre dans le sud, mément ; elle peut devenir rouge, enflam- présente, ne faisant ainsi que pallier. Par
où ils jouissent d’un climat chaud en perma- mée et sèche par moments, tandis qu’à exemple la crise actuelle peut ressembler à
nence. Le malade DULCAMARA est débile, d’autres elle se remplit de mucus ; la nuit BELLADONA ou BRYONIA, à FERRUM PHOS.
menacé par une tuberculose aiguë, avec un elle se remplit d’un mucus tenace, jaune, ou ARSENICUM, etc. ; il traite cette crise sans
teint pâle, d’un jaune maladif, olivâtre. Ceci épais, qui est expectoré en grande quantité. prendre en considération l’état constitution-
prouve que DULCAMARA pénètre profondé- Ces rhumes, qui se situent d’abord dans nel sous-jacent du malade. C’est d’un bon
ment dans l’organisme, créant des troubles le nez et la gorge, dans les fosses na- profit pour celui qui n’a ni grande conscience
comme ceux qu’on trouve chez les grands sales postérieures, sont de la plus mau- ni grande intelligence. Mais un médecin
malades, c’est-à-dire ceux qui ont une ma- vaise espèce et se propagent lentement consciencieux n’est pas satisfait et sait qu’il
ladie chronique, dont la force vitale est dans jusqu’à ce que tout l’arbre respiratoire ne fait pas ce qu’il doit pour son malade,
un tel désordre qu’elle ne peut maintenir le soit le siège d’une inflammation catarrhale. à moins de découvrir le remède susceptible
corps en bon état. Chaque rhume que le malade attrape ag- de modifier sa constitution. Il est beaucoup
La gorge a sa part de troubles. A chaque grave son catarrhe, où qu’il siège. S’il est si- plus utile d’empêcher les gens d’attraper
période de temps froid humide, le sujet DUL- tué dans le nez, alors le nez est aggravé ; si des rhumes que de guérir les rhumes.
CAMARA souffre d’un mal de gorge, après c’est dans la poitrine, c’est alors la poitrine Il y a une forme de mal de Bright aigu
avoir eu trop chaud et s’être découvert qui va plus mal. C’est une réactivation conti- que guérit DULCAMARA. Vous pouvez proba-
Dulcamara nuelle. blement devenir à présent, d’après ce que
435 Tout médecin expérimenté doit avoir nous avons dit de la nature de DULCAMARA,

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qu’il est le remède indiqué (à condition que au chaud. Ainsi, vous voyez, qu’il s’agisse NUM a une toux d’hiver irritante et sèche.
d’autres symptômes constitutionnels soient d’une inflammation du rein ou d’une inflam- ARSENICUM a une toux d’hiver.
présents) dans les cas de mal de Bright mation de la vessie, d’une crise de dysen- «Toux qui se déclenche dans une atmo-
consécutifs à la scarlatine, au paludisme ou terie on d’une crise de diarrhée soudaine, sphère humide et froide, ou après avoir été
à n’importe quelle maladie aiguë, si elle a chaque période de froid amène une recru- mouillé.» «Toux sèche, rauque et violente,
mal tourné, c’est-à-dire si le malade a pris descence des troubles. ou grasse avec copieuse expectoration de
froid parce qu’il a été exposé au froid trop Il y a encore un symptôme de DULCA- mucus et surdité ; fièvre catarrhale.» La toux
tôt, ou que le temps est devenu humide et MARA que le malade signalera souvent au est plus accentuée dans la position allon-
froid et qu’alors ses pieds commencent à en- milieu d’une quantité d’autres symptômes. gée et dans une pièce chaude et s’espace
fler, qu’il a un continuel besoin d’uriner avec Il dira, tandis que vous cherchiez depuis au grand air.
de l’albumine dans l’urine, que ses membres longtemps un caractère typique : «Docteur, «Eruption qui sort sur le visage avant
sont cireux, que son teint devient jaune et quand j’ai froid, il faut que je me dépêche les règles.» Eruptions herpétiques, avant-
cireux. d’aller uriner ; quand j’entre dans une pièce coureuses de la menstruation, avec une ex-
Dans la cystite, il est approprié quand froide, il faut que j’aille à la selle ou que citation sexuelle extraordinaire. L’herpès ca-
il y a du pus ou du muco-pus en abon- j’urine.» Ainsi nous voyons que les symp- tarrhal des malades DULCAMAPA est très gê-
dance dans l’urine, quand il se dépose au tômes surviennent quand le malade a froid nant ; il se localise avant tout sur les lèvres
fond du vase un sédiment épais, purulent, et se calment quand il a chaud. Ce remède et sur les parties génitales. Herpès la-
d’un blanc jaunâtre et que le malade a conti- convient bialis, herpès preputialis, chaque fois qu’il
nuellement besoin d’uriner, quand, à toutes 436 prend froid. «Troubles de nature catarrhale
les fois qu’il prend un peu froid, son urine Duîcamara par temps humide et froid.» «Engorgement
contient du sang et devient irritante, que à toute inflammation vésicale qui est des seins, qui sont durs, sensibles et doulou-
la fréquence des mictions est accrue, que mieux en été et plus mal en hiver. reux.» «Glandes mammaires enflées, sans
le catarrhe flambe, que tous les symptômes Il est adapté aux toux sèches, irritantes, sécrétion, indolores, qui sont le siège de dé-
sont plus mal par temps humide et froid et apanage des rhumes d’hiver, qui dispa- mangeaison, à la suite d’un refroidissement
après avoir pris froid, et qu’ils sont mieux raissent l’été et reparaissent l’hiver. PSORI- paraissant s’être localisé sur elles.»

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Dulcamara

Impotence et raideur rhumatismale du


dos après avoir pris froid, améliorées en
bougeant. Douleur tiraillante dans la région
lombaire, se propageant aux membres in-
férieurs au repos. Raideur du cou après
chaque exposition au froid. Douleurs rhuma-
tismales, piquantes, déchirantes, dans les
membres, après exposition au froid, amélio-
rées par le mouvement, aggravées la nuit ou
le soir, avec fièvre légère. Sensation d’en-
dolorissement, de meurtrissure, par tout le
corps. Verrues sur les mains, les doigts et la
figure. 

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rimentation prouve que le «Boneset» en- ment fièvre bilieuse. De telles fièvres ap-
gendre chez les sujets bien portants des pellent fréquemment BRYONIA et EUPATO-
symptômes rappelant ceux des rhumes dont RIUM, cha-
nos vieux fermiers avaient accoutumé de cun d’eux ayant ses cas propres. Ces
Eupatorium souffrir. remèdes sont particulièrement utiles dans
toute la Nouvelle Angleterre, l’Etat de New
Les rhumes d’hiver banaux, dans les
perfoliatum Etats de l’Est et dans le Nord, s’accom- York, l’Ohio, dans le Nord et le Canada.
On ne rencontre pas très souvent cette
pagnent de beaucoup d’éternuements et de
coryza, de douleur dans la tête, comme si sorte de rhumes dans les climats plus
Toutes les fois que je reprends un de ces elle allait éclater, aggravée par le mouve- chauds, mais là EUPATORIUM a fréquem-
vieux remèdes familiaux, je suis étonné de ment, de frisson avec désir d’être chaude- ment son indication dans les fièvres : la
voir le nombre de propriétés médicinales dé- ment couvert ; les os sont le siège d’une fièvre jaune, la fièvre bilieuse, la dengue et
couvertes par les familles, comme le prouve douleur continue, comme s’ils allaient se la fièvre intermittente. Il semble être utile
l’usage qu’elles en font. Dans toute l’éten- briser ; il y a fièvre, soif, et une aggrava- pour un certain genre d’accidents dans un
due des Etats de l’Est, dans les districts ru- tion générale par le mouvement. Ce genre certain climat, et pour un autre genre d’ac-
raux, parmi les vieux colons de la première de rhume d’une banalité journalière, cor- cidents dans un autre climat.
heure, la tisane de «Boneset» (reboute- respond tantôt à EUPATORIUM et tantôt à Dans le Sud-Ouest et l’Ouest, dans les
os) était un remède des rhumes. Pour tout BRYONIA. Ces deux remèdes sont très sem- vallées des grandes rivières, EUPATORIUM
rhume de cerveau, ou écoulement du nez, blables, mais la douleur dans les os est guérit les accidents qui débutent comme si
pour toute courbature osseuse ou fièvre éle- plus marquée dans EUPATORIUM. Si cet état le dos allait se briser, avec un grand frisson,
vée, ou pour le mal de tête après avoir pris continue pendant quelques jours, le malade de la tête aux pieds, se propageant à par-
froid, la bonne vieille ménagère avait toute va devenir jaune, le rhume va se fixer sur tir du dos, une grande sensibilité au froid,
prête sa tisane de «Boneset». On peut être la poitrine, on peut voir se développer une des maux de tête congestifs, de la rougeur
certain qu’il tenait ses promesses, et l’ex- pneumonie, ou une inflammation du foie, de la face, la peau jaune et les yeux jaunes,
périmentation en confirme l’usage. L’expé- ou une de ces crises appelées communé- une douleur dans l’abdomen et dans la ré-

648
Eupatorium perfoliatum

gion du foie, l’impossibilité de garder aucun général, que nous devons recueillir et appli- abondamment, d’abord le contenu de l’esto-
aliment, de la nausée à la vue et à l’odeur de quer aux malades. mac, de la bile ensuite. Quand la chaleur est
la nourriture. Les os sont le siège d’une dou- EUPATORIUM s’est montré un remède venue, il lui semble brûler de partout, parfois
leur comme s’ils allaient se briser, la fièvre fort utile de la fièvre intermittente, lorsqu’il comme par des étincelles électriques. Cha-
est élevée, l’urine est de couleur acajou, la y en a eu des épidémies dans les vallées. leur intense, brûlure au sommet de la tête,
langue présente un enduit jaune épais ; il y a Parmi les premiers signes on trouve la nau- pieds brûlants et peau brûlante. La brûlure
de la nausée et des vomissements de bile. sée quelque temps avant la crise, et il y a est plus intense que ne le comporterait la
Ceci donne le tableau d’EUPATO-RIUM parfois des vomissements de bile en série. chaleur. Il est caractéristique de ce remède
dans la vallée du Mississipi, dans la vallée Vers sept ou neuf heures du matin, le sujet que la sueur en soit peu abondante ; frisson
de l’Ohio, en Floride, en Alabama, et par- commence à trembler, son frisson court de violent, fièvre intense qui passe lentement,
tout des les Etats du Sud. Les symptômes haut en bas du dos et se propage du dos et sueur très discrète.
les plus saillants sont les vomissements de aux membres ; il a une violente soif, mais Les os sont douloureux comme s’ils al-
bile, les douleurs dans les os, comme s’ils comme les frissons sont aggravés en bu- laient se briser. Au cours du frisson, la tête
allaient se briser, les douleurs d’estomac vant, il n’ose pas boire d’eau froide. Il a de est douloureuse, comme si elle allait écla-
après manger, et la nausée à l’idée et à l’endolorisse-ment et des battements dans ter ; le malade y ressent des battements,
l’odeur de la nourriture. L’estomac est très la région postérieure de la tête, une douleur une sensation de déchirement, de piqûres,
irritable ; la pensée de la nourriture lui donne violente dans l’occiput et dans le dos avant de brûlure ; il décrit son mal de tête en
des haut-le-coeur. Le malade désire se tenir et pendant le frisson. Pendant le frisson, il termes qui en expriment la violence, comme
tranquille, mais la douleur est si grande qu’il a besoin d’être couvert et il lui faut empiler pourrait être
est obligé sur lui des vêtements. La soif occupe tous un mal de tête congestif. On penserait
438 les stades. volontiers qu’après la chute de la fièvre et
Eupatorium perfoltatum A la fin du frisson il y a des vomisse- quand le malade commence à transpirer un
de bouger, et ainsi paraît agité. Ces faits ments ; souvent il ne s’en produit pas jus- peu, il se trouve soulagé ; ceci est vrai, sauf
sont pris parmi les manifestations aiguës ; qu’à la chaleur, mais avant que la sueur pour le mal de tête qui, souvent, va s’aggra-
ce sont des choses d’ordre seulement très ne soit franchement établie le malade vomit ver tout au long de la crise et va durer par-

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Eupatorium perfoliatum

fois le jour et la nuit tout entiers ; après quoi douleurs osseuses. C’est à la fin de l’accès cas mixtes évoluent souvent en désordre.
il y aura un jour plein sans mal de tête ; mais qu’il faut administrer cette dose. Vous en ob- Celui qui ne le sait pas va prendre immédia-
le troisième jour, vers sept ou neuf heures, tenez le meilleur effet quand la réaction du tement le trac (1), s’alarmer, craindre que le
on verra revenir le même mal avec une vio- malade est à son maximum, c’est-à-dire au malade ne soit en train de s’aggraver, alors
lence accrue. moment où elle se dessine, à la fin d’un pa- qu’il suffit d’attendre la fin de la crise pour
A certains moments ces crises se pro- roxysme. Cela s’applique à toutes les ma- constater qu’on en a rompu le cycle de la
longent, l’une empiétant sur l’autre, pre- ladies paroxystiques, quand il est possible périodicité.
nant, en somme, un caractère en quelque d’attendre jusqu’à la fin de la crise. Lorsque ce remède a paru indiqué dans
sorte rémittent sans aucun intervalle. Plus On ne peut pas les atténuer beaucoup la fièvre intermittente et qu’il n’a pas fait
cet état se prolonge, plus le foie s’engorge, pendant la crise ; en fait, si on donne alors preuve d’une action assez profonde pour la
l’urine finit par se charger de bile, les selles le remède, il accroît très souvent la diffi- déraciner, il y a deux remèdes dont l’un ou
deviennent blanchâtres, la fièvre s’accroît, culté, mais si vous attendez jusqu’au déclin l’autre a des chances de le bien suivre, et
la nausée augmente, la langue s’effile, s’al- de l’accès, vous recueillez le bénéfice com- ce sont NATRUM MURIATICUM et SEPIA. Ces
longe, devient sèche, le mal de tête est ex- plet de votre remède, et l’accès suivant ne deux remèdes s’apparentent étroitement à
trêmement douloureux et un état de fièvre se déroulera pas, ou sera plus léger, ou si, EUPATORIUM et reprennent l’ouvrage là où
larvée s’établit. immédia- celui-ci l’a laissé lorsque les symptômes s’y
Les médecins de l’Ouest qui étudient leur Eupatorium perfoliatunt prêtent.
Matière Médicale savent qu’ EUPATORIUM 439 Ce remède a aussi un état chronique
guérira sûrement les fièvres intermittentes tement, il se produit une nouvelle crise, constitutionnel, à savoir sa nature gout-
qui débutent par un tremblement violent, vous pouvez être assurés qu’il n’y en aura teuse. Il est très efficace dans la goutte. Il
suivi d’un mal de tête sans sueurs (ou avec plus d’autre. Il n’est pas rare, dans la fièvre a de l’endolorissement goutteux et des no-
sueurs, mais il est alors plus douloureux), intermittente, quand le remède a été admi- dosités inflammatoires des articulations des
présentent de la soif à tous les stades, des nistré à la fin de l’accès, de voir l’accès sui- doigts, de l’articulation du coude, de la dou-
vomissements de bile au déclin de la chaleur vant se produire dans les ving-quatre heures leur et de l’enflure goutteuses du gros orteil,
ou pendant la chaleur, ainsi que les terribles qui suivent l’administration du remède : ces une tuméfaction rouge de la jointure du gros

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Eupatorium perfoliatum

orteil. Il produit, chez les personnes qui sont jours un peu de whisky d’Ecosse. Au moment ou moins de battements ; la douleur se pro-
sujettes aux tophi, des concrétions autour de la crise, il est tout à fait impossible de l’en page vers le haut, à travers la tête et pro-
des articulations des doigts. Ces sujets gout- sevrer. Il faut, pendant un certain temps, duit une crise congestive générale. Parfois
teux prennent froid, leurs os sont doulou- continuer ce dont il a eu l’habitude, parce ces maux de tête surviennent alors que les
reux, leurs jointures s’enflamment, ils vous qu’il s’affaiblirait encore, mais cela lui fait jointures vont mieux et plus le mal de tête
diront qu’ils sont frissonnants, leur peau jau- du mal, et c’est en cela que la lutte est diffi- est intense, moins il y a de douleurs dans
nit, leur urine se charge de bile, leurs selles cile avec ces sujets goutteux qui ont pris des les membres. Par contre, lorsque la goutte
deviennent blanchâtres, et ils s’affaiblissent. stimulants. Vous n’obtenez pas le plein bé- atteint les membres, alors il y a diminution
Dans nombre de cas, ces malades ont néfice de l’Homéo-phatie et vous ne pouvez du mal de tête. Maux de tête, ayant une ag-
eu, pendant des années, recours au Bour- pas interrompre ces stimulants parce qu’il gravation du troisième et du septième jour,
gogne pour soulager leurs jointures gout- s’ensuivrait de la faiblesse. Les personnes venant avec une périodicité plus ou moins
teuses et leur faiblesse. Certains de nos re- qui n’ont pas pris de vin à titre de breu- nette. Avec ces maux de tête, il y a des nau-
mèdes homéopa- vage régulier peuvent et doivent s’en pas- sées et des vomissements de I bile ; nausée
(1) Littéralement : «Montrer la plume ser, étant donné qu’il s’oppose à l’action du à la pensée et à l’odeur des aliments.
blanche», signe de dégénérescence chez le remède homéopathique. 440
coq de combat. (N.d.T.) Ces malades goutteux ont de terribles Eupatorium perfoîatium
thiques pourront atténuer la souffrance, migraines. Douleurs à la base du cerveau Cet individu goutteux est également su-
mais chez ces goutteux d’ancienne date, et à l’occiput, associées à la goutte des jet au vertige et il remarque, en particulier
qui ont toujours bu du vin, vous ne pou- jointures. On en parle souvent comme de quand apparaît le mal de tête, la sensation
vez pas supprimer le vin tout de suite ; vous maux de tête arthritiques, c’est-à-dire maux comme s’il allait tomber du côté gauche.
ne pouvez pas le faire en cours de crise, de tête goutteux associés à des douleurs Le vertige survient le matin. En se levant
tant ils en ont pris l’habitude. Le Bourgogne articulaires. Ou bien les maux de tête le malade a l’impression de pencher vers
est le genre de vin le plus ordinairement peuvent alterner avec des douleurs articu- la gauche et il doit faire attention en tour-
consommé par les goutteux, mais l’Ecossais laires. Maux de tête congestifs, où la dou- nant vers la gauche. Quelquefois, dans la
avec sa goutte se croit obligé d’avoir tou- leur affecte la base du cerveau, avec plus fièvre intermittente, ces symptômes de va-

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Eupatorium perfoliatum

cillement vers la gauche et de vertige se ter- tion de sa grande efficacité dans les maux fermes, prennent beaucoup d’exercice, ont
minant en nausée et vomissement, avec une de tête et les fièvres rémittentes. Dans les une nourriture saine et ne vivent pas en-
violente douleur occipitale et des douleurs affections goutteuses et rhumatismales, il fermés. On l’attribue au fait que le sujet
dans les os, constituent les signes prémoni- peut correspondre aux symptômes et il y est est buveur de vin. Souvent, lorsque nous di-
toires de la crise. plus utile qu’on ne le sait généralement. sons aux malades que leurs symptômes sont
Nous avons également dans ce remède Ce n’est pas le but de nos entretiens de quelque peu goutteux, ils répliquent : «Je
d’autres manifestations goutteuses : élan- montrer les stades ultimes de la maladie. Je n’ai pas l’habitude de boire du vin. Je n’ai
cements à travers les tempes, ou du côté ne regarde pas la goutte comme une ma- jamais été porté sur la bonne chère.» Il va
gauche au côté droit de la tête ; à travers ladie, mais comme une grande classe de sans dire que de telles conditions de vie pro-
toute la tête ; douleurs piquantes, déchi- symptômes de caractère rhumatismal qui se voquent la tendance à la goutte.
rantes dans les membres en même temps produisent dans la famille humaine : une Endolorissement, douleur des globes
que les douleurs osseuses. Les maux de tête grande classe de symptômes que l’on oculaires, comme BRYONIA et GELSE-MIUM.
sont tellement violents qu’ils provoquent de peut qualifier de goutteux, une tendance Les globes oculaires sont très sensibles au
la nausée. Dans les maux de tête goutteux, à l’hypertrophie des jointures et aux dé- toucher et douloureux à la pression ; sen-
dans les fièvres intermittentes au déclin de pôts uratiques dans l’urine. Ce qu’on ap- sation comme celle d’un coup reçu à l’oeil ;
l’intense chaleur, dans les maux de tête pé- pelle ordinairement «lithémie» (uricémie) douleur d’endolorissement de meurtrissure
riodiques, l’évolution est la même, la dou- (2) est une constitution goutteuse. L’état dans l’oeil. Coryza avec douleur dans tous
leur est si forte qu’elle amène bientôt la nau- goutteux de l’organisme est la cause su- les os.
sée, puis un vomissement bilieux. perficielle ou apparente ; la cause réelle ré- On peut souvent voir les crises bilieuses
On ne s’est pas servi d’EUPATORIUM sur side dans le miasme. Si bien que lorsque se terminer en diarrhée ; selles vertes abon-
ses symptômes des états goutteux aussi je parle de goutte je ne veux pas dire le dantes, selles vertes liquides ou demi-
souvent qu’on aurait pu le faire. Dans la nom d’une maladie, mais une classe de liquides, mais après que la crise a traîné jus-
fièvre intermittente, il est bien connu ; dans manifestations que l’on rencontre surtout qu’à ce qu’il fasse en une fois une bonne
les maux de tête ce n’est qu’incidemment dans les grandes villes, moins souvent à évacuation de l’intestin, ce symptôme va
qu’on rencontre un médecin ayant la no- la campagne, où les gens vivent dans des disparaître et on verra survenir le stade se-

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Eupatorium perfoliatum

condaire dans lequel il y a de la constipation les couvertutes ; ceci se vérifie aussi pour membres inférieurs, dans les cas mal soi-
et une selle peu colorée, une selle sans bile. EUPATORIUM, de sorte qu’ils se rapprochent gnés, il est très difficile de trouver quel re-
EUPATORIUM a une toux sèche, hachée, beaucoup l’un de l’autre. Dans NUX VOMICA, mède administrer, et la conduite à tenir pour
obsédante, qui donne l’impression d’ébran- on a l’extrême irritabilité du caractère ; dans l’homéopathe est de revenir en arrière et
ler toute la charpente, comme si elle EUPATORIUM on a une tristesse accablante. d’examiner le malade pour découvrir quels
(2) Acide lithique, nom donné à l’acide Le malade NUX VOMICA parle généralement symptômes il présentait au temps de Hnvre
urique par SHEELE, lors de sa découverte en peu de la mort ; il est trop irritable pour voya- intermittente,
1776. (N.d.T.). ger dans l’autre monde ; il n’en est pas de avant qu’on n’eût embrouillé son cas. Si
Eupatorium perfoîatium même pour EUPATORIUM : il est plein de tris- actuellement il a du gonflement des extré-
441 tesse. mités et que vous ayez des symptômes dé-
allait la briser, tant le malade est endo- Il existe d’autres états qui surviennent montrant qu’il lui fallait, au début, EUPA-
lori et incommodé par le mouvement. On à la suite des précédents chez ce remède. TORIUM, c’est encore EUPATORIUM qui gué-
constate un bon nombre de troubles dans Après les crises palustres et dans les af- rira l’hydropisie des membres. Il peut se
l’appareil respiratoire, dans l’arbre bron- fections goutteuses, etc., il y a de la bouf- faire qu’il ramène le frisson, il peut se faire
chique. On trouve, dans la bronchite capil- fisure des membres inférieurs, du gonfle- qu’il ramène un état cohérent sur lequel on
laire, une toux qui secoue tout l’organisme, ment oedémateux. Il n’est pas rare qu’une puisse formuler une prescription. Si au début
analogue à celle de BRYONIA et de PHOS- fièvre palustre, après avoir traîné depuis le malade avait eu besoin d’ARSENICUM, ce
PHORUS. Le sujet est extrêmement sensible quelques temps, s’accompagne de gonfle- remède réveillera son frisson, remettra les
à l’air froid, autant que l’est NUX VOMICA. ment des membres inférieurs. EUPATORIUM choses en état et guérira des symptômes. La
NUX VOMICA a des douleurs dans les os, rivalise très fortement avec NATRUM MURIA- difficulté vient de ce qu’on avait seulement
comme s’ils allaient se rompre ; il lui faut TICUM, CHINA et ARSENICUM dans ces cas supprimé les symptômes, sans les guérir. Si
de la chaleur dans la pièce et il a besoin de malaria traînante. bien que le remède qu’il lui aurait fallu, mais
d’être couvert de vêtements, ce qui le sou- Lorsque les symptômes se sont amen- qu’il n’a jamais reçu, à l’époque du frisson,
lage ; souvent la sensation de froid aug- dés en grande partie, et qu’ils ont seulement peut être le remède qu’il lui faut à présent.
mente quand on soulève si peu que ce soit laissé cet état d’anémie et d’hydropisie des Pensez donc à EUPATORIUM dans les

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Eupatorium perfoliatum

gonflements hydropiques des pieds et des gravation caractéristique tous les vingt-et-
chevilles, et aussi dans les enflures gout- un.
teuses. Les enflures goutteuses sont toutes 442
de nature inflammatoire. Très fréquemment Eupatorium perfolatium
elles se rapprochent beaucoup de l’hydar- jours. Il y a une quantité de remèdes qui
throse. Ici EUPATORIUM peut être comparé à ont une aggravation tous les quatorze jours,
ARSENICUM. Inflammation goutteuse du ge- par exemple CHINA et ARSENICUM. D’autre
nou. En lisant les textes sur ce remède vous part, il y a des aggravations d’automne, des
trouverez partout des douleurs osseuses. aggravations de printemps, des aggra-
Il est étrange que les remèdes aient un vations d’hiver, des aggravations par temps
cycle temporel d’une parfaite exactitude. froid et des aggravations l’été par la chaleur.
Les maladies font la même chose, et on est Quelques remèdes ont à la fois ces deux der-
obligé de voir qu’elles aussi ont la particula- nières. 
rité d’évoluer suivant un cycle régulier, une
périodicité régulière.
On rencontre des maux de tête qui re-
viennent tous les sept jours, d’autres maux
de tête qui reviennent une fois toutes les
deux semaines, et il y a des remèdes qui ont
des aggravations tous les sept jours, ou tous
les quatorze jours, ou tous les trois jours, des
remèdes qui extériorisent leurs symptômes
seulement sous cette forme. Ne soyez pas
surpris, si votre malade est complètement
sous l’influence d’AURUM, de lui voir une ag-

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comme celle causée par du sable. Sensation Larmoiement abondant, irritant avec
de sécheresse, de brûlure, de morsure dans écoulement nasal fluide pendant le coryza.
les yeux. Sensation de poussière dans les Sécheresse des paupières et bord des pau-
yeux. Violente démangeaison des yeux obli- pières rouge, gonflé et brûlant. Les pau-
Euphrasia geant le malade à les frotter et à cligner des
yeux, avec important larmoiement. Pupilles
pières sont très sensibles et très gonflées. Le
bord des paupières démange et brûle. Sup-
très contractées et grande tuméfaction de la puration du bord des paupières. Beaucoup
EUPHRASIA est un remède d’action courte, muqueuse avec rougeur, dilatation des vais- de gonflement des paupières avec l’inflam-
qui est d’une grande utilité dans les affec- seaux sanguins et cuisson. mation. Eruption fine autour des yeux avec
tions catarrhales aiguës avec ou sans fièvre. Iritis rhumatismale ou en relation avec boursouflure des paupières. Vue brouillée.
Paralysie du nerf moteur oculaire commun.
Maux de tête qui surviennent avec le co- du rhumatisme articulaire. Ecoulements
ryza et avec les symptômes oculaires, dou- abondants clairs ou épais. Inflammation gé- Le groupe de symptômes le plus impor-
leur de la tête le soir comme par une contu- nérale de tous les tissus de l’oeil. Ulcéra- tant est ensuite celui qui se rapporte au nez.
sion. Douleur piquante dans la tête. Maux tion de la cornée. EUPHPJ\.SIA a guéri des Etemuements et coryza avec écoulement.
de tête comme si la tête allait éclater, avec pannus. Inflammation avec éruption pus- L’écoulement nasal n’est pas irritant, tan-
éblouissement à la lumière du soleil. Ces tulaire. Opacité de la cornée consécutive dis que le larmoiement est irritant. La mu-
maux de tête sont des maux de tête catar- à des traumatis-mes oculaires. Ce remède queuse pituitaire est gonflée. Coryza avec
rhaux avec écoulement aqueux profus par convient aux conjonctivites aiguës les plus écoulement profus non irritant. Après avoir
les yeux et par le nez. violentes. Amblyopie avec inflammation de duré un jour ou deux ce coryza descend vers
Les symptômes oculaires d’EUPHRA-SIA la conjonctivite et des paupières. Larmoie- le larynx et produit une toux pénible. Le co-
sont ce qu’il y a chez lui de plus remar- ment abondant et brûlure. Les conjonctivites ryza est plus mal la nuit en étant allongé. La
quable. Catarrhe oculaire avec écoulement palpébrale et oculaire sont injectées, rouges toux est plus mal dans la journée et amélio-
abondant, aqueux et irritant, avec ou sans et très vas- rée en étant allongé.
coryza. Douleur coupante dans les yeux ir- cularisées. Agglutination des paupières Le remède a une éruption qui ressemble
radiant à la tête, pression dans les yeux le matin. à la rougeole et il a des symptômes fébriles ;

655
Euphrasia

par conséquent si on considère convenable- ce remède à BRY, et à MANG. La dyspnée vient le plus souvent dans la journée et s’ac-
ment ces symptômes, on verra qu’EUPHRA- et la toux sont améliorées en étant allongé. compagne de rougeur au visage et de froid
SIA est semblable aux symptômes qui sur- Les symptômes du coryza, par ailleurs, sont aux mains. La chaleur se propage de haut en
viennent dans la rougeole. C’est un mer- plus mal la nuit et en étant allongé. Quand bas du corps. La transpiration se limite sou-
veilleux remède de rougeole, quoique pas ces symptômes se produisent dans la grippe vent à la partie antérieure du corps. Trans-
si fréquemment indiqué que PULSATILLA, ou l’ influenza. EUPHRASIA est un remède piration en dormant la nuit. La sueur, sur le
parce que cette combinaison de symptômes très approprié. L’abondance du mucus qui thorax, a une odeur curieuse, parfois tout à
ne se produit pas souvent. se détache du larynx et de la trachée est fait nauséabonde, et elle est très abondante.
Enrouement le matin. Irritation du larynx souvent comme ce que l’on voit à la fin des EUPHRASIA est particulièrement adapté
forçant le malade à tousser, suivie par une mauvais rhumes. L’expectoration se fait ai- aux fièvres catarrhales, à l’ influenza et à
pression au-dessous du sternum. Abondante sément et presque sans toux. Elle remonte la rougeole. Quand les symptômes concor-
sécrétion laryngée occasionnant une toux sans grand effort. Douleur pesante sous le deront, il transformera une forme sévère
grasse avec râles dans la poitrine. Il est dif- sternum, prouvant que la trachée est spé- de rougeole en forme bénigne, il rendra le
ficile de faire une inspiration profonde. La cialement atteinte dans le catarrhe. malade plus à son aise, fera sortir l’érup-
444 La douleur des yeux est aggravée au tion, maîtrisera la fièvre et calmera la toux,
Euphrasia grand air. Le coryza est aggravé au grand le coryza et les autres symptômes de ca-
toux, considérée en elle-même, fournit air. La toux se déclenche parfois au grand tarrhe. Larmes coulant à flots, chaudes, brû-
un groupe de symptômes très rares. Toux air. Le vent détermine un coryza avec écou- lantes avec l’éruption, écoulement par le
avec expectoration copieuse pendant ou lement. nez, maux de tête battants intenses, rou-
après le coryza. Dyspnée améliorée la nuit L’air froid et le vent provoquent du lar- geur des yeux, photophobie en rapport avec
en étant allongé, aggravée le matin en moiement. la fièvre, toux sèche, pendant la rougeole. 
bougeant de-ci de-là et accompagnée alors EUPHRASIA est un malade frileux, qui ne
d’une abondante expectoration. Toux vio- peut pas se réchauffer au lit. Il y a chez lui
lente par chatouillement du larynx. des frissons, de la fièvre et de la transpira-
L’absence de toux la nuit fait ressembler tion. Les frissons prédominent. La fièvre sur-

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avec une expression maladive et anémique. pos. Le malade est amélioré en bougeant
.Ses lèvres deviennent pâles ; ses oreilles doucement de-ci de-là, mais tout effort le fa-
perdent leur couleur rosée ; la peau de son tigue et cause de la défaillance. Tout mouve-
corps devient cireuse et il apparaît une ten- ment rapide aggrave les troubles. Les dou-
Ferrum metallicum dance aux hémorragies, par moments avec
des caillots, mais ordinairement hémorra-
leurs sont soulagées en marchant de-ci de-
là doucement dans la maison, de sorte que
gies de sang abondant, liquide, fluide, très l’effort fourni ne cause pas de surexcitation
foncé. Les caillots se séparent et la partie li- ni de fatigue.
Nous allons aborder maintenant l’étude de
quide est brune, sale et aqueuse.
FERRUM METALLICUM. L’Ecole médicale tra- Dans bien des cas le malade présente les
ditionnelle a donné du fer pour l’anémie tout Le malade maigrit progressivement. II oedèmes et des épanchements. La peau se
au long de son histoire. Elle l’a donné en est pâle et cireux ; ses muscles sont flasques laisse déprimer sous le doigt et elle est pâle,
grandes quantités, sous la forme de tein- et relâchés ; il n’aucune endurance. Toutes cependant le visage a une apparence plé-
ture de chlorure et sous celle de carbonate. ses fibres musculaires se fatiguent au thorique. A la moindre excitation le visage
Chaque fois qu’un malade était anémique, moindre effort. Un exercice rapide ou tout s’empourpre. Pendant le frisson le visage est
faible et avait le teint pâle et cireux on lui effort inhabituel lui est impossible. Tout rouge. Quand le malade boit du vin ou des
faisait prendre du fer comme tonique. effort rapide ou mouvement rapide occa- boissons alocooliques le sang lui monte au
Il est exact que le fer produit de l’ané- sionne chez lui de la faiblesse, de la dys- visage, aussi, quoiqu’il se sente ramolli, déli-
mie et il paraîtrait surprenant à quiconque pnée, de l’épuisement et de la défaillance. bité et fatigué, on ne le croit pas malade. Les
a jamais lu les «provings» de FERRUM que Une caractéristique étrange que l’on re- amies de la malade n’ont pas de compassion
les allopathes n’aient pas créé une anémie trouve dans tous les états constitutionnels pour elle. Elle est faible, elle a des palpita-
supplémentaire avec les doses de fer qu’ils de FERRUM est l’apparition des douleurs et tions et de la dyspnée, elle a une grande fai-
administraient. Il est exact que sous l’effet des souffrances au repos. Les palpitations blesse qui lui rend impossible aucune sorte
des «provings» et dans ces circonstances où surviennent parfois pendant le repos, la de travail, elle éprouve le besoin de s’allon-
le fer a été prescrit en excès, le sujet prend dyspnée survient pendant le repos, et ger ; pourtant sa figure est rouge. C’est ce
un teint verdâtre, cireux, jaune et pâle, même la faiblesse survient pendant le re- qu’on appelle une fausse pléthore.

657
Ferrum metallicum

Les vaisseaux sanguins sont dilatés, les Quelquefois la première période mens- blesse qui persiste longtemps. Il n’y a pas de
veines forment des varices et leurs parois truelle se manifeste par un abondant flux réparation, pas d’assimilation. Les os sont
sont relâchées. C’est pourquoi on a de fré- sanguin, suivi d’une grande faiblesse ; et mous et se courbent aisément ; ils se dé-
quents saignements, des suintements capil- ceci continue pendant un certain nombre forment. Enfants émaciés et faibles. Séche-
laires, des hémorragies dans toutes les par- d’années avant que s’établissent des règles resse des articulations, causant des craque-
ties du corps, des hémorragies par le nez, les régulières. Dans ces cas-là les allopathes ments au mouvement. Soudaine émacia-
poumons, l’utérus. Les femmes FERRUM ont avaient toujours l’habitude de donner à leurs tion, avec fausse pléthore.
beaucoup d’hémorragies utérines, spéciale- malades du fer en grandes quantités, mais Rougeur du visage - épanouissement qui
ment pendant et après la ménopause. plus la malade prenait de fer, plus elle s’ag- semble l’image de la santé - chez une per-
On trouvera FERRUM de grande valeur gravait. sonne incapable de marcher vite dans la rue
- quand les symptômes concorderont avec Congestion, se propageant de bas en ou de supporter le moindre effort. Cepen-
ceux du cas - dans cet étonnant état d’ané- haut, avec visage rouge, tête très chaude et dant Quelques-uns des maux de FERRUM
mie appelé chlorose, qui atteint les jeunes froid des extrémités. Mais la chaleur de la sont améliorés en s’occupant, en faisant
filles à l’époque de la puberté et dans les tête et du visage n’est pas du tout en propor- quelque chose, en prenant un peu d’exer-
années qui suivent. Il n’y aura presque pas tion de la rougueur. On constatera que cette cice, parce
d’écou- congestion ascendante chez FERRUM aura que les troubles surviennent au repos.
446 lieu pendant un frisson, dans les fièvres sep- Hyper-excitabilité et sensibilité des nerfs ;
Ferrum metaiîicum tiques ou dans d’autres formes de fièvres, et hypersensibilité à la douleur. La femme sen-
lement menstruel, mais une toux ap- que la tête n’est pas toujours chaude, mais sible qui a besoin de FERRUM a un visage
paraîtra, accompagnée de grande pâleur. qu’elle est parfois fraîche. Le visage peut congestionné et se plaint souvent qu’elle
Cette maladie est si courante chez les être rouge et frais. ne jouit pas de la compassion d’autrui. Elle
jeunes filles que toutes les mères la Un autre trait important de FERRUM c’est n’a pas l’air malade, pourtant elle souffle en
connaissent et la redoutent. Dans une que, comme CHINA, il présente des troubles montant un escalier, elle se sent faible et dé-
grosse clientèle vous aurez un assez grand consécutifs à la perte de fluides vitaux, à sire s’allonger.
nombre de cas de chlorose. une hémorragie prolongée, avec une fai- Agitation quand il est au repos ; doit re-

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Ferrum metallicum

muer les jambes sans arrêt. Douleurs déchi- moyant. Abattement ; lassitude et dépres- tique. Les maux de tête sont améliorés par
rantes dans les membres ; douleur sourde sion mentales. Dépression et décourage- la pression. FERRUM veut qu’on le comprime
dans les membres ; qui passent en allant ment au plus haut degré. Anxiété à la pour soutenir les veines. Battements comme
doucement de-ci de-là, comme chez PUL- moindre cause ; irritabilité. Le plus faible par des marteaux dans la tête. Tout mouve-
SATILLA. Mais FERRUM est un remède très bruit, comme le craquement du papier, rend ment rapide aggrave le mal de tête. La toux
«froid», et il est amélioré par la chaleur, sauf la malade furieuse. Il occasionne de la surex- aggrave le mal de tête ; douleur dans la tête
pour les douleurs du cou, du visage et des citation nerveuse et de l’agitation, au point et l’occiput en toussant. Ces douleurs sont
dents, qui sont améliorées par le froid. Par qu’elle doit se lever et bouger. Surexcitation parfois améliorées en marchant doucement.
contre la plupart des douleurs sont amélio- à la moindre opposition. La montée d’un escalier, l’action de s’as-
rées par la chaleur ; le malade veut avoir Ferrum metallicum seoir, de se lever d’un siège - à moins d’être
chaud et craint tout ce qui ressemble à de 447 exécutées posément - réveilleront toutes les
l’air frais ou à un courant d’air. Tout mouvement soudain ou rapide ou douleurs de FERRUM. Tout mouvement sou-
Faiblesse et prostration ; faiblesse, la moindre hâte cause de l’obscurcissement dain causera comme un martèlement et une
même en parlant. Prostration avec pouls ir- de la vue, de l’étourdissement de la vue, sensation de grande expansion dans la tête ;
régulier et pouls rapide, ou avec pouls lent ; de l’étour-dissement ; les objets tournent en et ensuite viendront plus ou moins des dou-
palpitations. Et ensuite vient la faiblesse pa- rond ; elle doit s’asseoir. Et avec tout cela leurs lancinantes, déchirantes. Battements
ralytique ; les membres se dérobent. Etats son visage est rouge. Quand elle est seule et à l’arrière de la tête en se levant ou en tous-
paralytiques par anémie ou hémorragie. Pé- au repos, son visage redevient pâle et froid, sant, parce que la toux est un mouvement
riodes de défaillance à la suite d’une hémor- mais la moindre excitation lui fait venir le soudain.
ragie. Secousses et mouvements convulsifs sang aux joues. Confusion d’esprit avec mal de tête en
des muscles ; cho-rée ; catalepsie. Les maux de tête ont un caractère coups de marteau. Poussée de sang à la
Vous pouvez aisément imaginer com- congestif, avec montée du sang vers le haut. tête. Maux de tête congestifs par surexcita-
ment seront les symptômes mentaux, car Il y a une sensation de plénitude et de dis- tion, après avoir pris froid, après exposition
ils ressemblent aux symptômes physiques. tension des yeux ; sensation de pléniture au froid ; qui durent trois ou quatre jours ou
L’esprit est embrouillé et le malade est lar- dans le cou. Palpitations. Goitre exophtalm- une semaine. Le visage est rouge et peut-

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Ferrum metallicum

être froid. La tête est assez chaude, mais membres inférieurs ; visage rouge avec le tout simplement. Eructations après manger.
pas aussi chaude qu’on s’y attendrait. L’ac- frisson. Au cours de la période menstruelle Chaleur dans l’estomac ; régurgitations ali-
tion d’écrire, qui est une opération mentale, il y a de violentes douleurs, et dès le début mentaires. Quelquefois il y a des régurgita-
fait réapparaître le mal de tête. Troubles des douleurs le visage s’empourpre. tions alimen-
mentaux et maux de tête accompagnant ou La soif pendant le frisson est un trait 448
suivant des hémorragies, et chez les partu- frappant de FERRUM. Faim canine. Le texte Ferrum metallicum
rientes. Grande sensibilité du cuir chevelu. dit : «Le double d’un dîner ordinaire était taires par gorgées, comme chez PHOS-
Le malade doit laisser tomber ses cheveux à peine suffisant,» Tous les aliments ont PHORUS. PHOSPHORUS était le remède que
sur les épaules. un goût amer ; la nourriture solide semble donnaient tous les anciens maîtres de l’ho-
Rougeur des yeux ; vaisseaux engorgés. sèche et insipide. Le malade a de l’aversion méopathie pour les régurgitations d’ali-
Grande faiblesse, dyspnée et palpitations. pour la viande, les oeufs, les fruits acides, ments par gorgées jusqu’à ce que l’esto-
Gonflement autour des yeux. Toutes sortes ainsi que pour le lait, et pour son tabac et mac soit vide. Dès que l’estomac est vide
de troubles de la vue par congestion. Stase sa bière habituels. Il supporte bien les vins chez FERRUM les vomissements cessent jus-
veineuse ; gonflement des paupières ; écou- doux, mais les vins acides et tous les ali- qu’à ce que le malade recommence à man-
lement comme du pus. Hypersensibilité aux ments acides lui sont contraires. Il a l’im- ger. Vomissements alimentaires, immédia-
sons ; tintements dans les oreilles. pression que sa langue est brûlée. Pression tement après minuit. Les substances vomies
Les symptômes du nez sont nombreux. spasmodique dans l’estomac après avoir ont un goût acide.
Rhumes et troubles catarrhaux se terminant pris la plus petite quantité d’aliments ou de FERRUM est indiqué de temps en temps
par un saignement de nez. Saignement de boissons, surtout après la viande. pendant la gestation. Quelques semaines
nez à toute occasion ; avec des maux de tête Rien de ce que le malade absorbe n’est après son début la femme commence à re-
au moment de l’ovulation. Il se forme des digéré par l’estomac, et pourtant il n’a pas jeter ses aliments par gorgées. Elle n’a pas
croûtes dans le nez. de particulière nausée. C’est l’exception si de nausée, mais son visage est empourpré
Extrême pâleur du visage ; le visage de- on trouve de la nausée chez FERRUM. La et elle-même se sent faible et ramollie. Elle
vient rouge et congestionné à la moindre nourriture descend dans l’estomac et elle vomit sans avoir de nausée. Sensation de ré-
occasion. Visage rouge avec oedème des est vomie sans nausée ; l’estomac se vide plétion et de pression dans l’estomac ; pres-

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Ferrum metallicum

sion dans l’estomac après manger. FERRUM marche ou par la toux. Chez les petits en- rhée. Suppression des règles avec grande
est un remède exceptionnellement intéres- fants l’urine surexcitation nerveuse, avec visage em-
sant à cause de cet étrange estomac : c’est coule goutte à goutte tout le long du pourpré, avec faiblesse et palpitations. Pro-
comme un sac en cuir ; il ne digère rien. jour. Tant qu’ils jouent l’urine coule goutte lapsus du vagin. Insensibilité du vagin pen-
Remplissez-le : il se vide tout juste aussi ai- à goutte et mouille les vêtements, mais dant le coït. Métrorragie. Règles en avance,
sément qu’on l’a rempli. cela se calme s’ils restent parfaitement tran- profuses et de longue durée.
FERRUM a une très gênante diarrhée, qui quilles. La vessie est si relâchée et fatiguée, Respiration difficile ; douleurs et troubles
est aqueuse, irritante, excoriante. Diarrhée qu’elle ne peut pas retenir l’urine, et, dès thoraciques. Respiration pénible, avec la
matinale. Un grand nombre de malades qui qu’elle est partiellement remplie elle laisse sensation d’un grand poids sur la poi-
présentent cette diarrhée sont de vieux vi- échapper son contenu. trine. Crises de suffocation la nuit ; catarrhe
veurs à l’organisme délabré, qui ont souf- Ce relâchement se retrouve dans tout du trac-tus respiratoire ; congestion thora-
fert longtemps de constipation. Constipation le remède et lui imprime sa marque, tout cique ; dyspnée. Toux spasmodique, comme
chronique avec besoin inefficace et selles comme s’il s’agissait d’un être humain. Vous celle que nous trouvons dans la coque-
dures, difficiles à expulser. savez ce que chacun de nos amis a des luche, survenant en violents paroxysmes.
On trouve partout du relâchement chez chances de faire en chaque occasion. Ainsi Toux après chaque repas, avec haut-le-cour
ce remède. A cause de ce relâchement il y a en est-il avec un remède. Il faut que vous sa- qui vident l’estomac de son contenu. Toux
un prolapsus du rectum, du vagin et de l’uté- chiez ce qu’il a le plus de chances de faire, ressentie dans la tête. Toux aggravée après
rus. Ptose des organes de la partie inférieure de façon à savoir ce qu’il réalisera pour gué- abus d’alcool, de tabac ou de thé.
du corps, comme s’ils allaient sortir - et par- rir les malades. Toux apparaissant après la perte de
fois ils sortent réellement. La faiblesse et le relâchement des or- liquides organiques, comme par exemple
Il y a aussi un relâchement de la ves- ganes génitaux sont fréquents chez FER- après des hémorragies utérines ou à
sie. Le sphincter est faible et les muscles se RUM. Le flux menstruel participe à cet état. d’autres hémorragies. Troubles thoraciques
contractent irrégulièrement. C’est pourquoi Règles copieuses, aqueuses ; hémorragie ou consécutifs à des hémorragies utérines ou
nous avons des mictions involontaires occa- suppression des règles - aménorrhée -aucun à d’autres hémorragies. Hémoptysie ; hé-
sionnées par un mouvement soudain, par la écoulement du tout, seulement de la leucor- moptysie venue des poumons. FERRUM

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Ferrum metallicum

convient aux personnes débilitées par l’ona- quentes que les douleurs de l’épaule. LIPPE Pieds glacés avec le frisson. Frisson calmé
nisme et qui présentent les premiers symp- dit : «Rhumatisme à l’épaule gauche», mais après manger. Soif avec le frisson. Sueur
tômes d’une tuberculose pulmonaire. il est tout aussi courant à l’épaule droite. abondante, qui tache le linge en jaune. Tous
Palpitations par peur, surexcitation ou ef- Douleurs rhumatismales dans le muscle del- les symptômes sont aggravés en transpi-
fort. coeur rapide, ou quelquefois lent. Dé- toïde des deux côtés. rant. Sueurs nocturnes à odeur forte. Tous
générescence graisseuse du coeur. Pouls Violente douleur dans les muscles et le les symptômes de la fièvre sont améliorés
accéléré vers le soir. Pulsations ressenties long des nerfs. Pincements dans le deltoïde en bougeant doucement de-ci de-là. FER-
dans tout le corps, comme des coups don- droit ; douleur forante à l’épaule droite, ag- RUM est indiqué dans les fièvres intermit-
nés par des petits marteaux. gravée par le mouvement et par le poids des tentes après abus de quinine.
"Douleurs rhumatismales des membres, couvertures, améliorée par la chaleur. Dou- Nous lisons dans les textes que FERRUM
améliorées par la chaleur et par le mou- leurs déchirantes et piquantes. Les douleurs est un remède de diarrhée dans les der-
vement doux, aggravées par le froid, par de niers stades de la tuberculose pulmonaire.
l’effort ou par le mouvement rapide. On FERRUM surviennent la nuit, parce que Il l’est quelquefois - si le malade est prêt à
parle des douleurs traversant les muscles le malade essaie de rester tranquille au lit. mourir. FERRUM arrêtera la diarrhée, mais
deltoïdes comme plus remarquables que les Le repos déclenche les douleurs de FERRUM. quand elle sera arrêtée le malade ne vivra
douleurs d’autres endroits, mais ces dou- En bougeant doucement de-ci de-là pendant pas longtemps. La diarrhée n’est pas habi-
leurs ne sont pas plus frappantes que les la journée il ne souffrira pas autant. Froid tuellement douloureuse. Elle est gênante,
douleurs de n’importe quelle autre partie du des membres, mais chaleur de la plante des mais elle est indolore, et les sueurs noc-
corps chez FERRUM. Douleurs déchirantes pieds et de la paume des mains (froid et cha- turnes sont indolores. Ne les supprimez pas :
dans les membres. Incapacité de lever le leur changent de place). En même temps il vaut mieux les laisser tranquilles. Laissez
bras ; douleurs paralytiques - c’est-à-dire en- que cette grande faiblesse et cette prostra- le malade s’acheminer vers une fin paisible.
gourdissantes. Douleurs qui lui donnent l’im- tion il apparaît de l’oedème, de sorte que les Le meilleur remède de diarrhée dans les der-
pression qu’il va perdre la faculté de remuer pieds et les mains sont gonflés. niers stades de tuberculose pulmonaire est
le membre atteint. Les douleurs violentes Frisson ou frissonnement le soir avec SACCHARUM LACTIS sous sa forme brute,
de la hanche sont exactement aussi fré- fièvre, pieds et mains froids et visage rouge. donné en très petites quantités et répété

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Ferrum metallicum

aussi souvent que le réclament le malade et


son entourage. 

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Le temps d’aggravation, pour certains ment lent l’améliore.
troubles, se situe le matin, pour d’autres, La faiblesse générale est comme la dimi-
l’après-midi, et pour d’autres encore, le soir nution de vitalité que l’on voit dans la tuber-
et la nuit, ou après minuit. culose héréditaire. L’anxiété physique géné-
Ferrum Le malade est sensible au grand air et rale est assez semblable à celle de PHOS.
beaucoup de symptômes sont aggravés au AC. Hypersensibilité en général et hyper-
phosphoricum grand air. Manque de chaleur vitale et ag- sensibilité à la douleur en particulier. En-
gravation à l’air froid et en se refroidissant. dolorissement du corps, surtout des parties
Prend froid continuellement. congestionnées (avec aggravation par les
Grande faiblesse et désir de s’étendre. Ner- Les symptômes peuvent apparaître secousses et la marche). Engourdissement
vosité la nuit. Rhumatisme. Alors que ce sel après avoir bu des boisssons froides, après de certaines parties du corps et des parties
a été employé par les élèves de SCHUESS- avoir soulevé des poids ou forcé des qui souffrent. Afflux de sang dans le corps et
LER à la première phase des fièvres inflam- muscles, ou après s’être fait une entorse. la tête. Fortes pulsations dans le corps et la
matoires, il est utile à haute dynamisation Les symptômes sont aggravés : par les ali- tête. Courtes périodes de défaillance. Dou-
dans les maladies chroniques et c’est un ments acides ; par l’effort physique ; après leur déchirante allant de haut en bas. Dou-
antipsori-que profond. Il ne peut avoir moins manger ; par les secousses et la marche (la leurs déchirantes, piquantes.
de qualités que FERRUM et PHOSPHORIC. sensation d’endolorissemcnt est aggravée Les symptômes les plus dignes d’atten-
ACID. qui le composent. Pendant de nom- par les secousses et la marche). Un grand tion chez FERRUM PHOS. sont l’anémie et la
breuses années j’ai suivi les indications de nombre d’entre eux sont aggravés : en étant chlorose (comme chez FERRUM). Congestion
SCHUESSLER mais, grâce à de nouvelles ex- debout ; en étant couché au lit, et au repos, de la tête et des organes, avec fièvre et rou-
périmentations, à des aggravations homéo- tandis qu’ils sont améliorés en bougeant len- geur du visage. Fausse pléthore. Réplétion
pathiques et à l’expérience clinique, l’en- tement de-ci de-là (comme FERRUM), mais vasculaire et distension des veines. Pouls
semble des symptômes suivants est devenu la grande lassitude oblige le malade à s’al- fort, plein et fréquent. Les hémorragies sont
mon guide pour la prescription de ce pré- longer. Le mouvement qui est un véritable un trait accusé de ce remède, comme de
cieux remède homéopathique. effort aggrave le malade, mais le mouve- FERRUM, PHOS. AC. et PHOS. Tremblement

664
Ferrum phosphoricum

des membres. La nervosité de l’hystérie et après manger ; améliorée en se lavant la fi- la folie ? C’est un excellent remède pour les
de l’hypocondrie se trouve chez ce remède. gure à l’eau froide. Ses idées sont abon- jeunes filles hystériques quand les autres
Cedèmes et épanchements. dantes et il a une clarté d’esprit inhabituelle symptômes concordent. Il a été utilisé dans
Tous ces symptômes s’associent pour (COFF.). Aversion pour le travail ; pour le tra- le delirium tremens.
nous donner un remède d’action étendue et vail mental. Vertiges : dans l’après-midi par hype-
profonde. Aversion pour la compagnie ; se sent rémie du cerveau ; en fermant les yeux ;
Extrêmement sensible au bruit. Anxiété : mieux en étant seul. Peu enclin à parler. pendant le frisson ; en se levant ; en se le-
la nuit, comme s’il avait causé un grand L’humeur passe par des alternatives oppo- vant du lit ; pendant le mal de tête ; en regar-
tort à quelqu’un ; après manger ; avec ap- sées. De bonne humeur, loquace et joyeux ; dant en bas ; pendant les règles. Tendance à
préhension ; au sujet de l’avenir ; au cours excitation anormale entremêlée de tristesse tomber en avant. Sensation comme si la tête
de la fièvre ; dans l’hypocondrie. Peur : la (ce remède a été utilisé dans le delirium tre- était poussée en avant en marchant. Vertige
sensation de réplétion dans la tête lui fait mens). Il est mécontent de tout ce qu’il pos- comme s’il avait bu. Titubation en marchant,
craindre l’apoplexie ; peur d’une calamité ; sède et de son entourage. FERRUM PHOS. avec éclipse de la vision. Vertige avec nau-
d’aller dans la foule ; des gens ; qu’il ne lui est très colérique, même jusqu’à la vio- sée.
arrive quelque malheur ; de la mort. Morose. lence ; la colère produit de la faiblesse, un Bouffée de chaleur à la tête et rougeur
Pleure. Tristesse le soir avant les règles. To- mal de tête, du tremblement, de la transpi- du visage. Chaleur à la tête ; au vertex ;
tale indiffé- ration et d’autres manifestations nerveuses. pendant les règles. Le malade a très chaud
Ferrum phosphortcum Irritabilité. Entêtement. à la tête. Sensation de chocs dans la tête. Le
451 Très surexcitable le soir. Agitation la nuit malade a froid à la tête et il a le vertex sen-
rence à tous les plaisirs et aux événe- au lit ; se tourne et se retourne souvent dans sible à l’air froid. Hyperémie du cerveau. La
ments palpitants. Oublieux. Il est incapable son lit pendant la fièvre. Stupéfaction. malade a la tête lourde pendant les règles ;
de concentration mentale ou de réfléchir On pourrait bien penser à FERRUM PHOS. poids au front et à l’occiput.
sur des questions ordinaires ; ne peut pas pour la folie puerpérale d’après la note : Mal de tête le matin au lit ; l’après-midi ;
étudier. Répugne à penser. Confusion men- «les truies dévorent leurs jeunes.» Il a beau- le soir. Mal de tête catarrhal ; mal de tête
tale en essayant de penser le matin, le soir, coup d’hyperémie cérébrale, pourquoi pas avec le coryza ; pendant le frisson ; pendant

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Ferrum phosphoricum

les règles. Mal de tête en étant assis ; en Douleurs déchirantes dans la tête. Dou- plétion dans la tête. Sensation de vide dans
se baissant ; en bougeant la tête ; au bruit ; leur comme si la tête allait éclater. Endoloris- la tête ; pendant les règles.
en se couvrant chaudement la tête ; en mar- sement du cuir chevelu, de l’occiput, du ver- Chute des cheveux. Constriction du cuir
chant ; au mouvement ; pendant les règles, tex. Douleur forante dans les tempes. Dou- chevelu. Démangeaison du cuir chevelu.
aggravé par le bruit. Mal de tête aggravé par leur lancinante dans la tête et les tempes, Conjonctivite avec photophobie. Dilata-
la lumière et le bruit (pendant les règles) ; plus forte du côté droit. Douleur comme tion des vaisseaux sanguins. Douleur dans
en se couvrant chaudement la tête ; en fer- par des coups de marteau. Douleur paroxys- les yeux ; douleur brûlante ; douleur pi-
mant les yeux ; par la lumière (pendant les tique. Douleur pesante dans toute la tête ; quante ; douleur comme par du sable. Ecou-
règles) ; après manger ; en montant un es- douleur pressant de dedans en dehors, dans lement de mucus par les yeux. Yeux en-
calier ; par les secousses ; par la surexcita- le front, dans les bosses frontales, dans les foncés. Paupières gonflées. Ictère des sclé-
tion ; par la toux ; en allant en voiture. L’air tempes ; le vertex est comme une pierre. rotiques. Larmoiement. Paupières à demi-
froid améliore les maux de tête en général ; Douleurs pi- ouvertes. Sensation de profusion des yeux.
mal de tête amélioré par la position allongée 452 Rougeur de la conjonctive, des globes ocu-
(obligé de se coucher) ; par les compresses Ferrum phosphoricum laires et des paupières. Vision : ne peut pas
froides ; par la pression. quantes dans la tête ; dans le front, sur voir en se baissant : éclipse de la vision
Mal de tête frontal aigu, avec épistaxis, les yeux ; à l’occiput avec irradiation au comme s’il allait défaillir.
qui l’améliore. Prédominance des douleurs front, en se baissant ; dans les régions parié- Bruits dans les oreilles ; bourdonne-
du côté droit du front, surtout le matin au tales, les tempes, le vertex. Mal de tête avec ments ; chants d’oiseaux ; rugissements ;
réveil et le soir ; améliorées à l’air ; aggra- éclipse de la vision. Mal de tête avec visage tintements de cloches ; vrombissements.
vées en toussant. Douleur au-dessus des très chaud, rouge et vomissements alimen- Catarrhe des trompes d’Eustache. Déman-
yeux. Douleur aux régions pariétales et aux taires. geaison dans l’oreille. Douleur, profondé-
tempes ; au vertex. Douleur à l’occiput ; pen- Pulsations dans toute la tête, aggravées ment, dans l’oreille ; douleur tiraillante ;
dant les règles ; aux secousses ; en toussant. au mouvement et en se baissant ; fortes au douleur piquante. Ecoulement purulent par
Douleur au vertex pendant des règles pro- niveau du front ; à l’occiput en toussant ; l’oreille. Inflammation avec douleurs dans
fuses. dans les tempes ; au vertex. Sensation de ré- l’oreille. Otitis média. Douleur et gonflement

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Ferrum phosphoricum

de la parotide. Très sensible au bruit. Dimi- douleurs piquantes. Gonflement odémateux lante ; endolorissement. Gonflement des
nution de l’ouïe. avec le mal de dent. Gonflement des pa- amygdales. Inflammation de la gorge et des
Catharrhe nasal. Coryza ; avec écoule- rotides. Visage hippocratique. Inflammation amygdales. Comme des morceaux dans la
ment sanguinolent. Il se forme des croûtes de la parotide. Sécheresse des lèvres. Teint gorge. Rougeur de la gorge et des amyg-
dans le nez. Ecoulement excoriant, purulent. chlorotique ; cernes foncés sous les yeux ; dales.
Epistaxis : avec le coryza ; pendant la fièvre ; teint jaune ; teint jaunâtre ; taches hépa- Ferrum phosphortcum
ou pendant le mal de tête quand la tête est tiques ; teint pâle ; lèvres pâles ; rougeur al- 453
très chaude et semble pleine. Epistaxis : le ternant avec de la pâleur ; rougeur circons- Appétit complètement absent. Appétit
matin ; en se mouchant ; avec la toux. Eter- crite des joues ; rougeur pendant la fièvre, diminué. Appétit féroce sans aucun goût
nuements. Quand ce remède était pendant le mal de tête ; teint terreux. Trans- pour la nourriture. Aversion pour la nourri-
donné, selon la théorie biochimique, à piration du visage. ture en général, pour le lait, pour la viande.
basses dyna-misations, son emploi était li- Coloration de la langue : langue blanche ; Chaleur dans l’estomac. Désire des choses
mité à la phase aiguë du coryza, mais quand langue rouge foncé et gonflée. Douleurs acides. Mauvaises digestions. Distension de
on l’utilise homéopathiquement cette limita- dans les dents, avec les gencives rouges, l’estomac après manger. Douleur d’esto-
tion n’est pas bonne. Qui penserait à limiter chaudes et gonflées ; améliorées en gardant mac après manger ; douleur brûlante ; cram-
l’usage de FERRUM, PHOS. AC. ou PHOS. au de l’eau froide dans la bouche et aggravées poïde ; comme un endolorissement ; dou-
stade aigu ou au premier stade d’une mala- par les boissons et aliments chauds. Dou- leur pesante après manger. Eructations :
die aiguë ? leurs dans les dents après manger ; brûlure après manger ; éructations acides, amères,
Chaleur du visage ; bouffées de cha- de la langue. Goût : douceâtre ; insipide ; pu- infectes ; aigreurs ; régurgitations. Hoquet.
leur ; chaleur : en étant assis ; avec le mal tride. Inflammation des amygdales, des gen- Inflammation de l’estomac.
de dent ; avec les douleurs. Joues creuses. cives, de la langue, des piliers du voile du Nausée : pendant la grossesse ; après
Douleur faciale : par inflammation des palais. Saignement de la bouche et des gen- manger ; en marchant. Brusques crises de
dents ; douleur névralgique ; douleur amé- cives. Salivation. Bouche sèche. nausée, survenant à n’importe quel mo-
liorée par les compresses froides ; aggravée Chaleur dans la gorge, Constriction de ment ; quelquefois la réveillant dans son
par le mouvement ; douleurs lancinantes ; la gorge. Douleur en avalant ; douleur brû- sommeil, durant un court instant. Nausée

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Ferrum phosphoricum

ressentie dans la gorge. Sensation de ré- tonéale. Comme un poids dans l’abdomen. la position debout l’aggrave ; cela se produit
plétion après manger. Grande soif pour de Sensation de tension dans l’abdomen. seulement pendant le jour. Besoin soudain ;
l’eau. Vomissements :,-le matin ; après avoir . Besoin inefficace d’aller à la selle. doit se hâter ou l’urine va s’échapper. Dou-
bu ; pendant la fièvre ; pendant la grossesse ; Constipation ; selles difficiles à expulser. leur dans la vessie et au col de la vessie :
en se levant ; pendant le mal de tête ; après Constriction de l’anus. Diarrhée : le matin, ténesme. Hémorragie venue de la vessie ou
avoir mangé ; en toussant ; en allant en voi- l’après-midi, la nuit, après minuit ; diarrhée de l’urètre. Inflammation de la vessie avec
ture. Vomissements violents ; vomissements après manger ; diarrhée indolore. Douleur fièvre. Mictions fréquentes. Incontinence :
d’aliments ; de sang ; sûrs ; verts. Vomisse- dans le rectum en étant à la selle ; dans dans la journée, améliorée en étant allongé ;
ments avec inflammation et douleur de l’es- la dysenterie ; avec la fièvre ; douleur rec- la nuit en dormant ; en marchant ; en tous-
tomac. tale due à une inflammation, continuelle, sant.
L’abdomen est distendu, et le foie et la aggravée par une pression sur l’estomac : Douleur dans les reins avec fièvre.
rate sont hypertrophiés. Vive douleur intes- brûlure pendant la selle, après la selle ; té- Brûlure dans l’urètre lorsque coule
tinale : le matin, le soir, la nuit ; douleur nesme. Gaz. Hémorragie venue de l’anus, l’urine. Blennorragie avec chaleur dans
pendant la diarrhée ; après manger ; en mar- d’hémorroïdes. Hémorroïdes, externes. Hu- l’urètre au stade inflammatoire, et avec
chant ; paroxystique ; pendant les règles ; midité autour de l’anus. Incontinence des écoulement peu abondant, aqueux ou mu-
comme si les règles allaient venir ; avant selles. Prolapsus anal, en étant à la selle. queux. Ecoulement blennorragique chro-
d’aller à la selle ; en toussant. Douleur dans Prurit anal. Les selles sont excoriantes ; nique par l’urètre. Hémorragie venue de
le foie ; dans les hypocondres. Douleur de elles peuvent être : aqueuses ; aqueuses l’urètre.
«bearing-down» ; douleurs crampoïdes, de et vertes ; brunes ; dures ; fréquentes ; lien- Urine : albumineuse ; ammoniacale et
coliques ; d’endolorissement, de meurtris- tériques ; liquides ; de mucus vert ; sangui- peu abondante ; brûlante ; de forte densité ;
sure ; douleur pesante. L’abdomen est dur. nolentes ; visqueuses. foncée ; avec du mucus ; nuageuse au re-
Beaucoup de flatulence, de réplétion et de Besoin d’uriner : constant ; fréquent. Be- pos ; rouge et abondante avec le mal de
grondements, de gargouillements. Ce re- soin d’uriner avec douleur au col de la ves- tête ; sanguinolente ; avec un abondant sé-
mède a un effet curatif sur un grand nombre sie et au bout du pénis, qui l’oblige à uriner diment et beaucoup d’acide urique.
de troubles hépatiques. Inflammation péri- immédiatement, ce qui soulage la douleur ; 454

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Ferrum phosphoricum

Ferrum phosphoricum mucus, sensation d’écorchure, râles thora- sèche ; sèche et pénible ; spasmodique ; tor-
Désir sexuel augmenté ou totalement ciques, fièvre et visage rouge. Mucus dans turante, aggravée en marchant ; violente.
éteint. Erections et pollutions nocturnes très le larynx et la trachée. Douleur : brûlure du Expectoration : dans la journée ; le ma-
gênantes. Erections faibles ou tout à fait ab- larynx ; le larynx est comme rugueux. Sé- tin. Expectoration : abondante ; peu abon-
sentes. cheresse du larynx. Voix : aphonie ; voix en- dante ; blanchâtre ; difficile ; épaisse ; fon-
Chez la femme il y a peu de différence rouée pendant le coryza ; voix faible. cée ; jaune ; mousseuse ; muqueuse ; nau-
dans les symptômes. Ce remède convient Asthme spasmodique. Respiration : asth- séabonde ; purulente ; putride ; de sang ; de
aux jeunes filles chlorotiques. Aversion pour matique ; courte ; difficile. Dyspnée : le soir ; sang rouge brillant : verdâtre ; visqueuse.
le coït ou désir sexuel très diminué. Pré- la nuit ; en étant couché ; avec la toux. Pi- Anxiété dans la poitrine et dans la région
disposition aux avortements. Douleurs : qûres dans la poitrine à l’inspiration pro- du coeur. Catarrhe thoracique. Sensation de
«bearing-down» dans le pelvis avec douleur fonde. Râles respiratoires. chaleur dans le thorax. Congestion des or-
sourde dans la région ovarienne ; dysménor- Toux : dans la journée ; le matin au ré- ganes thoraciques. Constriction thoracique
rhée avec fièvre et rougeur du visage ; dou- veil ; le soir ; la nuit. Toux asthmatique. Toux et cardiaque. Douleur thoracique : pendant
leur dans le vagin pendant le coït. Hémor- provoquée par un chatouillement ; toux de l’inspiration ; pendant la toux ; aux côtés du
ragie utérine. Leucorrhée avant les règles ; la coqueluche ; toux avec la fièvre ; toux par thorax, dans l’inspiration profonde ; endolo-
leurcorrhée : blanche ; excoriante ; laiteuse ; irritation du larynx et de la trachée ; toux rissement thoracique en toussant ; douleur
liquide. Règles : absentes ; en avance ; dou- au lit ; après manger ; en touchant le larynx piquante dans le thorax, aux côtés du tho-
loureuses ; intermittentes ; irrégulières ; pro- dans la flexion extrême de la tête. Toux ag- rax, en toussant ; dans la pleurésie droite ;
longées ; en retard ; supprimées. Sang des gravée : par l’air froid ; en étant allongé ; piqûres, aggravées en toussant et en res-
règles : abondant ; peu abondant ; aqueux ; en prenant froid, dans la tuberculose pulmo- pirant. Hémorragie venue des poumons et
en caillots ; foncé ; liquide ; rouge brillant ; naire ; par l’inspiration profonde ; en parlant. de la plèvre. Oppression thoracique. Palpi-
pâle. Prolapsus utérin. Sensibilité du vagin. Toux tations : la nuit avec anxiété ; en étant as-
Stérilité. brève, spasmodique et très doulou- sis ; à l’effort ; en marchant vite ; au mouve-
Catarrhe aigu des voies respiratoires reuse ; continuelle avec le coryza ; épui- ment. Sensation de réplétion dans le thorax.
supérieures. Inflammation du larynx, avec sante ; grasse ; paroxystique ; avec râles ; Rhumatisme de la partie supérieure du tho-

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rax. Spasmes thoraciques avec suffocation, les hanches. Douleur d’endolorissement et mouvements doux (FERR.), avec sensibilité
fièvre et rougeur du visage. FERRUM PHOS. de meurtrissure dans les membres. Dou- au toucher. Rhumatisme aigu
est un précieux remède temporaire dans les leurs lancinantes dans les deux genoux, ir- de l’articulation de l’épaule droite, qui
rhumes aigus qui surviennent au cours de radiant le long des jambes, avec fièvre. Dou- est rouge, gonflée et endolorie. Rhumatisme
la tuberculose pulmonaire. Il est parfois in- leurs piquantes dans les membres ; dans du deltoïde droit ; du poignet ; de l’articula-
diqué dans la tuberculose pulmonaire. les membres supérieurs, les épaules ; .les tion du genou avec fièvre. Le rhumatisme
Douleur dans le dos : la nuit ; en étant hanches. Engourdissement des mains et des saute d’une articulation à l’autre ; il est ag-
assis ; en se levant d’un siège ; en mar- doigts ; des jambes et des pieds. Engourdis- gravé par le plus léger mouvement. Scia-
chant ; au mouvement ; pendant les règles. sement de la main droite ; ne pouvait rien tique.
Douleur dans la région cervicale ; entre les soulever avec la main. Grande faiblesse des Sommeil agité. S’endort tard ; ne se ren-
épaules ; dans la région lombaire pendant membres ; des articulations ; des genoux et dort plus une fois réveillé. Insomnie avant
les règles. Douleur déchirante. Douleurs pi- des jambes. Membres froids ; mains et pieds minuit, avec somnolence. Ce malade rêve
quantes dans le dos. Froid dans le dos. Rai- froids ; pieds froids le soir au lit ; pieds froids beaucoup. Rêves anxieux : cauchemars ;
deur de la face postérieure du cou. Torticolis pendant le mal de tête. rêves de chute ; confus, très vivants. Som-
ou «tour de reins». Gonflement des articulations ; des nolence le soir.
Agitation dans les jambes. Chaleur des membres supérieurs, des avant-bras, des Frisson : l’après-midi ; chaque jour à 1
Ferrum phosphoricum mains ; des pieds. Gonflement odémateux heure de l’après-midi ; la nuit au lit. Grand
455 et rhumatismal. Affection goutteuse des ar- frisson. Frissonnement.
mains, de la paume des mains ; des ticulations. Inflammation des articulations. Prédominance de la fièvre. Fièvre à n’im-
pieds. Coloration bleutée des ongles des Lourdeur des membres ; des membres supé- porte quel moment, avec inflammation d’or-
doigts. Contracture des doigts, consécutive rieurs ; des jambes : raideur des membres ganes, d’articulations ou de muqueuses.
à du rhumatisme. Crampes dans les cuisses, inférieurs, des pieds. Douleur rhumatismale Bouffées de chaleur ; chaleur après avoir
les jambes, les mollets, les pieds. Dou- de l’épaule et du bras droits, de caractère dormi ; chaleur interne ; chaleur sèche avec
leur dans les cuisses. Douleur déchirante déchirant, tiraillant, aggravée par les mou- soif. Fièvre sans frisson. Fièvre hectique et
dans les membres supérieurs, les épaules ; vements violents du bras, améliorée par les sueurs nocturnes. Fièvre rémittente.

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Ferrum phosphoricum

Transpiration le jour, le matin ; abon-


dante ; en dormant ; pour un effort léger ;
avec grande faiblesse ; à la suite de la
fièvre ; peau froide et moite.
Peau brûlante. Coloration de la peau :
pâle, rouge. Desquamation. Endolorisse-
ment de la peau. Fourmillements. Peau
froide. Peau sèche. Grande sensibilité de la
peau. Ulcération. Petites verrues flétries. 

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venant semaine après semaine, année après larmoiement irritant ou autre écoulement ir-
année. ritant par
C’est un remède exceptionnellement les yeux ; écoulement irritant par le nez,
«chaud» parfois, et pourtant il y a des cas où sueur irritante, etc. Sensation de brûlure et
Fluoricum acidum il a froid. Le soir et la nuit une grande cha-
leur semble se dégager de son corps sans
douleurs brûlantes en certaines parties du
corps ; de la chaleur se dégage du corps de
accroissement de température. Sa peau de- façon chronique. L’aggravation par la cha-
FLUORICUM ACIDUM met longtemps, dans vient très chaude. Il est souvent aggravé leur, par la chaleur extérieure et par la
les expérimentations, à produire ses symp- par ce qui est plus chaud, aggravé par les chaleur intérieure, appartient à ce remède.
tômes. C’est un remède d’action très pro- couvertures, aggravé par l’air chaud ; il suf- L’aggravation après avoir bu du thé ou du
fonde ; c’est un antipsorique, un antisyphi-foque un peu comme PULS, dans une pièce café en est une forte caractéristique. Les
chaude. Il désire se tremper le visage et
litique et un anti-sycotique. Il est insidieux boissons chaudes occasionnent de la diar-
dans son action et ses symptômes sont lents la tête dans l’eau froide ; cela lui fait du rhée, de la flatulence ou un dérangement
à se manifester ; il est comme les mala- bien. Ses pieds brûlent et il les met hors d’estomac et sont à l’origine de mauvaises
dies les plus profondes, les plus lentes et du lit la nuit ; il recherche dans le lit une digestions qui se manifestent de différentes
place fraîche pour ses pieds et ses mains. La
les plus pénibles, celles qui sont ancrées sur façons. Les symptômes sont aggravés en
un miasme ; c’est pourquoi il convient aux plante de ses pieds transpire, la paume de restant debout ou assis et améliorés au
ses mains transpire, et la transpiration est ir-
formes de maladies les plus lentes et les plus grand air.
tor-pides. Quoiqu’il ait dans sa nature une ritante pour la peau : excoriations dues à la FLUORIC. ACID. est un remède de grande
sueur entre les orteils. La sueur est nauséa-
certaine action fébrile, ce n’est pas pour les profondeur d’action. Il perturbe tant les
cas de fièvre qu’on y a le plus souvent re- bonde ; sueur nauséabonde, irritante entre fonctions organiques qu’il offre des signes
les orteils.
cours : son action fébrile la plus typique est externes particuliers sur les ongles, sur les
très lente et très insidieuse ; elle correspond La brûlure, la chaleur peu commune cheveux, sur la peau ; ceux-ci se déve-
à des états d’hyperthermie de l’organisme, et l’irritation sont des modalités qui s’ap- loppent tous imparfaitement. Chaque fois
à des cas anciens de fièvres nocturnes, re- pliquent à un grand nombre de symptômes ; qu’il en est ainsi nous savons qu’un remède

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Fluoricum acidum

a une grande profondeur d’action et qu’il articulations où la circulation est très faible préviendra la formation de condylomes. Il
agit très longtemps. Celui-ci produit ici et là et la peau voisine de l’os ou du cartilage. guérit les verrues. Il produit des verrues in-
sur la peau de petites incrustations qui pa- Il se forme des ulcères sur le tibia. Il y a durées, sèches, des croûtes sèches sur la
raissent n’avoir aucune tendance à la guéri- une faible circulation dans les mains et dans peau, et des croûtes peu différentes du ru-
son. Il se forme une croûte, mais il ne semble les pieds, qui se refroidissent. Le soir les ex- pia. Il est utile dans le rupia syphilitique.
pas y avoir de cicatrisation sous la croûte. trémités brûlent et ont comme de la fièvre Les affections des os ressortent ici de fa-
Les cheveux perdent leur lustre ; ils tombent parce que c’est l’heure de la fièvre ; mais le çon saillante. Nécrose, spécialement des os
et si on les examine de près au microscope matin et dans la journée elles sont froides. longs, mais aussi des os de l’oreille. Ce re-
on les trouve nécrosés ; on voit de petits Le malade a un teint pâle et maladif, et mède crée un écoulement nauséabond irri-
ulcères déchiquetés le long du cheveu. Le sa peau devient parfois cireuse et oedéma- tant par l’oreille, ainsi qu’un ozène nauséa-
bout des cheveux est sec : les cheveux se teuse : oedèmes des membres, et particuliè- bond, avec écoulement irritant et nécrose
collent ensemble, se fendent et se cassent ; rement des membres inférieurs ; oedème de des os du nez. Il est très analogue à SILI-
ils se déchiquettent, s’agglomèrent et de- certaines parties du corps ; oedème du pré- CEA, et il est un des remèdes qui suivent
viennent ternes. Les ongles sont déformés ; puce. naturellement SILICEA quand celui-ci a été
ils présentent également des cannelures ; ils trop fréquemment répété par des personnes
Quand un sujet débilité, qui souffre de
poussent trop vite et poussent de façon dis- ignorant que ses meilleurs résultats sont ob-
troubles osseux et cartilagineux, contrac-
gracieuse ; c’est-à-dire qu’ils sont déformés tenus avec une dose unique et que c’est
tera une blennorragie, il aura un gonflement
et irréguliers, trop épais à certains endroits un remède d’action lente et prolongée. Non
énorme du prépuce, sur lequel rien ne sem-
et trop minces à d’autres ; ils se cassent fa- seulement FLUORIC.
blera agir. FLUORIC. ACID. guérira l’oedème
cilement, ils sont fragiles.
du prépuce en même temps que la blennor- ACID. antidote l’abus de SIL., mais en
Fîuoricum acidum ragie chez un tel sujet. CANNABIS SATIVA outre il le suit bien. Après avoir exercé l’ho-
457 présente le même symptôme, mais il est sur- méopathie pendant un certain temps, vous
Il y a chez ce remède une tendance, de tout utile chez les hommes robustes. FLUO- serez surpris d’observer l’action pendulaire
caractère lent, à l’altération de la surface cu- RIC. ACID. préviendra les manifestations de entre la chaleur et le froid chez divers re-
tanée, aux endroits comme les oreilles et les la maladie chez les individus sycotiques ; il mèdes complémentaires.

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Fluoricum acidum

Pour me faire comprendre, je donnerai Nous voici donc à la seconde étape ; le entraînent pas à prescrire un remède par
comme exemple la série dans laquelle ce re- malade est passé d’un état «chaud» à un routine, à moins que ses symptômes ne
mède est placé et à laquelle il appartient état «froid» ; il a laissé son excès de cha- concordent avec ceux du cas, mais c’est une
naturellement. Voici un malade «chaud», un leur pour entrer dans le domaine de SILI- aide de se souvenir que des remèdes sont
malade qui souffre toujours de la chaleur, CEA, mais quand SIL. est prescrit pendant quelque peu semblables.
qui souffre d’être trop vêtu et de se trouver un certain temps, il guérit l’état de froid,
Il est exact que PULS., SIL. et FLUO-RIC
dans une pièce trop chaude, surtout le soir, il chasse la frilosité (rappelez-vous cepen-
ACID. sont semblables sur toute la ligne
un malade larmoyant et triste, peut-être une dant que SILICEA, parfois, a quelque chose
quant à la nature de leurs symptômes. PULS.
femme blonde. Eh bien, direz-vous, je suis de PULS. en lui ; dans quelques-uns de ses
correspond aux troubles les plus aigus, ou
en train de décrire une malade PULSATILLA. maux, il est aggravé quand il a trop chaud)
aux premières phases des maladies chro-
Oui, certainement, tout le monde peut le de- et le malade qui reçoit SIL. retourne à l’état
niques, aux manifestations les plus actives
viner. PULS, est un malade «chaud» ; mais «chaud», offre un excès de chaleur, rejette
ou les plus violentes des maladies chro-
après lui avoir administré ce remède un cer- les chaudes couvertures, veut être légè-
niques. Il enlèvera en quelque sorte les ba-
tain temps, vous notez qu’il bascule du côté rement couvert. C’est ainsi que FLUORIC.
vures de la maladie et on le fera suivre d’un
opposé, qu’il devient frileux et veut être ACID. s’introduit dans la série.
remède qui lui est complémentaire, qu’il
chaudement vêtu ; la chaleur a été éliminée. 458 faudra toujours déterminer par les symp-
SIL. suit naturellement PULS. et vous seriez Fîuoricum acidum tômes qui surgiront. Il y a des malades à qui
étonné d’apprendre le nombre de fois où un
Il suit SIL. aussi naturellement que SIL. on nuirait grandement avec un remède aussi
malade qui vient de quitter PULS. se préci-
suit PULS. Ils vont par trois. Il existe d’autres profond que SIL., si on le donnait au début,
pite ves SIL. SIL. pénètre plus profondément
remèdes qui vont par trois, mais les plus c’est-à-dire qu’il procurerait des souffrances
dans l’organisme, il guérit mieux ; c’est le
courants auxquels vous penserez sont : inutiles ; mais si vous commencez par PULS,
chronique naturel de PULS. Il y a bien sûr
SULF., CALC. et LYC, SULF., SARS., et SEP. ; vous pouvez atténuer la gravité du cas et
d’autres remèdes qui suivent PULS., mais
et COLOC, CAUST. et STAPH. ; qui se suivent préparer le malade à recevoir SIL., pourvu
SIL. le suit plus fréquemment que n’importe
souvent l’un l’autre et tournent dans le que tous les deux paraissent bien s’accor-
quel autre.
sens où je les cite. Que ces faits ne vous der avec ce cas-là. A un malade très grave,

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Fluoricum acidum

il vaut mieux donner d’abord PULS. et, une continuera à croître jusqu’à ce qu’on éva- change sans cesse et va de mal en pis
fois le terrain préparé par ce remède, on le cue l’urine. C’est là un symptôme curieux jusqu’à devenir un débauché. Si un jeune
fera suivre de SIL. et qui conduit quelquefois à l’étude de ce homme ne peut pas se passer de femmes,
Pensez donc à FLUORIC. ACID. dans les remède. Violent mal de tête congestif avec ce n’est pas si mal quand il peut s’en tenir à
maladies osseuses graves, dans les né- chaleur et sensation de réplétion. Violents une seule ; mais celui-ci va de l’une à l’autre,
croses et les caries, dans les fistules, dans maux de tête occipitaux, aggravés par le jusqu’à ce qu’il les guette aux coins des rues
les fistules dentaires, les fistules lacrymales mouvement. et que, dans sa concupiscence, il convoite
et les fistules anales ; dans les dégénéres- Si nous prenons maintenant en consi- les femmes innocentes qui passent. FLUO-
cences calcaires ; dans les déformations des dération la grande profondeur d’action de RIC. ACLD., comme PICRIC. ACID. et SEPIA,
ongles, des cheveux et des dents ; dans les FLUORIC ACID., nous verrons encore qu’il est adapté à ces cas et particulièrement à
affections du fémur et des os de la jambe, est adapté à quelques maladies du cerveau. cet affaiblissement de l’esprit
avec des fistules chroniques conduisant à Il convient aux personnes qui ont travaillé Fluoricum acidum
l’os et laissant écouler du pus qui excorie les outre mesure, qui ont travaillé jour et nuit 459
tissus du voisinage. pour créer une affaire ou pour la maintenir et à ce désordre de l’organisme humain
Le malade est hypersensible ; il est ag- et qui ont fait un usage continuel de leurs qui abaissent l’homme au point de le rendre
gravé s’il ne va pas à la selle régulière- facultés cérébrales. Il convient aux cas de vil.
ment ; si c’est une femme elle est angois- dépression mentale et de mélancolie, avec Ce désordre prend la forme que je
sée quand ses règles sont légèrement en re- grande tristesse, aux jeunes gens qui ont dé- viens d’exposer chez un homme qui est en
tard ; il souffre s’il ne peut uriner dès qu’il en truit leur système nerveux par des vices, par quelque sorte un débauché, qui court après
ressent le besoin, d’où, comme dit le texte : l’onanisme. toutes sortes de choses pour exciter son
«maux de tête améliorés par la miction». Ce Il est particulièrement approprié à ce imagination ; mais on voit une autre forme
symptôme est tout ce que donne le texte désordre de l’être humain qui conduit les chez un homme qui reste chez lui avec sa
à ce sujet ; mais souvenez-vous de quelque hommes à changer continuellement de maî- femme. Celui-ci prend en aversion ses en-
chose d’analogue : si on ne prête pas at- tresse. Il y a des cas où un homme n’est ja- fants, ses plus chers amis et sa femme,
tention au besoin d’uriner, le mal de tête mais satisfait avec une seule femme, mais c’est-à-dire qu’il ne connaît plus les joies

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de cette affection, de cette amitié, de cette femme, plus couramment SEPIA, mais il n’en lui parlera. Une malade est assise dans un
camaraderie, qui sont vraies, nobles, dans est pas nécessairement ainsi. SEPIA cor- coin, sans rien dire ni rien faire, elle mange
l’ordre des choses et qui doivent exister, et respond plus étroitement aux affections de quand on lui offre de la nourriture, se laisse
il lutte contre cet état. Un homme normal l’utérus et des ovaires et à des affections conduire dans une chambre quand il le faut,
considère sa femme comme son meilleur que seule la femme peut avoir (comparez ne résiste à personne, ne répond rien ; un
ami et il aime mieux rester avec elle que CALCAREA). tel état se trouve chez PULS. et il est étroi-
d’aller où que ce soit. Pour lui il n’y a rien Dans cet état FLUORIC. ACID. a un irré- tement apparenté à ce remède-ci. Il y a un
de tel que son foyer. Quand un homme en sistible éréthysme sexuel. Le malade a des peu d’aliénation chez FLUORIC. ACID., mais
arrive à ce stade où il veut aller ailleurs, où érections qui le tiennent éveillé la nuit. Ces surtout la fatigue et la docilité d’un cerveau
il veut fuir son foyer, où il ne se sent pas à désirs entrent de force en lui, non seulement las. Epuisement cérébral consécutif à un sur-
l’aise chez lui, où tout l’ennuie à la maison, quand il se trouve près d’une personne menage ou à des vices.
où il n’aime plus ses enfants comme il le fai- du sexe opposé, mais à tous moments. Par- Il convient après SILICEA dans les affec-
sait auparavant, il lui faut FLUORIC. ACID. fois, au début d’une blennorragie, ce pria- tions spinales qui sont accompagnées de pa-
«Sentiment d’indifférence envers ceux pisme et ce désir sexuel intense et tyran- ralysie, de tremblement et d’engourdisse-
qu’il aime le mieux.» SEPIA est comme nique, avec gonflement du prépuce, sont ment de la plante des pieds. Il arrêtera sou-
cela ; mais SEPIA est plus fréquemment in- maîtrisés par FLUORIC. ACID. Il y a des vent l’évolution de maladies nerveuses sys-
diqué chez la femme. La femme vous dira : fois où ce priaprisme demande CANTHARIS, tématisées et empêchera le cas de s’aggra-
«Docteur, il y a une chose qui m’ennuie mais ce remède diffère totalement de celui- ver.
beaucoup, c’est qu’il me semble que je ci par sa nature. Une excellente et très utile caractéris-
n’aime plus mes enfants, mon foyer, ceux Réticence et silence ; reste assis et ne tique de ce remède est sa faculté de pro-
qui m’entourent, mon mari et mes amis. parle pas. Cette réticence est comme celle duire des varices et des ulcères variqueux.
C’est comme s’ils m’étaient étrangers.» de PULS. et appartient souvent à l’aliéné qui Les veines se dilatent partout, mais en par-
Voilà comment s’exprime une femme quand restera assis dans un coin à ne rien dire ticulier sur les membres inférieurs, surtout
elle est SEPIA. Chez l’homme on rencontre de toute la journée ; il ne prononcera pas après une grossesse. Des hémorroïdes font
plus couramment FLUORIC. ACID., chez la un seul mot et répondra à peine quand on saillie à l’extérieur après la selle ; l’anus et le

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rectum font saillie à l’extérieur et saignent, D’après la faiblesse de la circulation, Il ne faut pas négliger FLUORIC. ACID.
à cause de la présence des hémorroïdes. Va- on imaginerait volontiers qu’il y a naturel- dans la syphilis, dans les cas anciens avec
rices avec très vieux ulcères sur les jambes ; lement de l’engourdissement, ce qui est exostoses, caries et nécroses, dans les
les varices s’ulcèrent. Vous pourriez pré- exact. Les oreilles s’engourdissent, le cuir cas qui ont été traités au mercure et par
dire quelle sorte d’ulcère avec quelle sorte chevelu s’engourdit, le malade éprouve la d’autres médicaments jusqu’à ce que soient
de bord FLUORIC. ACID. va produire. Nous sensation que la partie postérieure de la tête apparus
voyons la faiblesse est comme en bois. Le cuir chevelu perd des ulcères ou ces affections du nez que
460 sa faculté de sentir, les cheveux tombent nous avons souvent observées dans la sy-
Fluoricum acidum et des croûtes se forment. Les extrémités philis. Le malade rejette en se mouchant
s’engourdissent et il y a un engourdisse- de petits morceaux d’os par le nez ; il a
de sa circulation, nous voyons sa ten-
ment des pieds et des mains s’étendant beaucoup de douleur dans le nez ; l’os nasal
dance à créer des croûtes dures ainsi que de
vers le haut ; engourdissement avec ou sans est complètement détruit et le nez s’aplatit
la peau et des éruptions indurées et cornées.
oedème ; engourdissement dans les affec- jusqu’à n’être plus qu’un morceau de chair
Nous pourrions maintenant aisément suppo-
tions de la moelle épinière ; engourdisse- molle avec des trous, la vulve est rongée et
ser que les bords enflammés d’un ulcère de-
ment dans les maladies du cerveau. Engour- les amygdales sont criblées d’alvéoles par
viendront indurés, durs et luisants. Les bords
dissement du membre sur lequel on ne re- les ulcères syphilitiques. Ulcères et érup-
de l’ulcère sont indurés et l’ulcère est un ul-
pose pas. tions à forme traînante, torpide. Les dents
cère vieux et torpide. Les tissus, une fois ou-
verts, ne se refermeront pas. La consolida- «Crusta lactea ; squasmes sèches ; dé- se carient, se brisent ou s’ulcèrent à la ra-
tion ne se produira pas entre les extrémités mangeaison intense ; places chauves. Ca- cine ; fistules partant de la racine de la dent,
brisées d’un os ; le cal ne se formera pas. rie de l’os temporal ; écoulements nauséa- suppurant continuellement. Bien des fois ce
Des os et des ulcères s’écoule un liquide bonds, à odeur de pus, périodiquement». remède a guéri cet ulcère de la racine, fermé
aqueux, clair, irritant, fétide, ou parfois très «Tout le côté gauche de la tête est en retard cette fistule, calmé la douleur et sauvé la
peu abondant, mais irritant, brûlant les tis- dans sa croissance, l’oeil gauche semble dent.
sus voisins, produisant des éruptions et de plus petit». Ceci est un cas clinique, mais il Ulcères chroniques de la gorge, pas né-
la desquamation autour de l’ulcération. est significatif. cessairement syphilitiques ; mais ce remède

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Fluoricum acidum

est particulièrement utile dans les formes Ce malade est très friand d’aliments pi- tions squameuses sur le corps ; éruptions cu-
anciennes de syphilis ; en général il n’est pas quants, épicés, très assaisonnés. Il faut exci- tanées sèches sur le corps, qui desquament
aussi approprié aux ulcères précoces qu’à Floricum acidum abondamment.
ceux de la période tertiaire, quand le ma- 461 «Sensation comme si les pores de la
lade est débilité, qu’il a une atteinte céré- ter son appétit ; il faut l’encourager à peau dégageaient une vapeur brûlante.»
brale et des symptômes nerveux évoluant manger. Par moments son appétit est chan- Sous les couvertures en particulier il y a une
depuis des années alors qu’on le suppose geant, quoiqu’il ait une faim irrésistible ; il sensation de grande chaleur, de chaleur for-
guéri. Très souvent la maladie réapparaîtra ne, peut pas manger, et cependant il se sent midable, comme de la vapeur. Ce n’est pas
dans la gorge et les ulcères consisteront en mieux quand il a des aliments dans l’esto- un symptôme de fièvre ; le malade n’a pas
petites gommes. SIL. convient spécialement mac, il se sent mieux après manger. de fièvre. Il s’agit d’un état chronique carac-
à cet état, et SIL. est aussi l’un des remèdes On trouve dans les maladies insidieuses térisé par un dégagement de chaleur sans
les plus utiles pour déraciner les accidents de ce remède, en même temps que l’affai- soif ni élévation de température. 
mercuriels. Sous leur forme dynamisée, SIL. blissement dont on a parlé, la plus mauvaise
et MERC. sont ennemis, pourtant les hautes forme de diarrhée chronique. «Diarrhée ma-
dynamisations de SIL. antidoteront le mer- tinale». Le prurit anal est parfois intense :
cure sous sa forme brute. prolapsus anal pendant la défécation ; hé-
«Intense désir d’eau froide et faim conti- morragie profuse après la selle ; constipa-
nuelle.» Fréquente sensation de vide dans tion avec hémorroïdes ; démangeaisons au-
l’estomac. Mange sans cesse et est soulagé tour de l’anus et dans l’anus, au périnée, etc.
en mangeant, mais, comme, chez IODUM, Ce remède est aussi approprié aux oe-
l’amélioration ne dure pas longtemps, car dèmes et épanchements des alcooliques,
bientôt il est encore affamé. De tels remèdes qui sont souvent d’origine hépatique. De
sont très profonds. Nous voyons qu’ils at- vieilles cicatrices rougissent autour de leurs
teignent vraiment l’assimilation et la nutri- bords et sont entourées de vésicules prurigi-
tion à leurs racines. neuses, qui démangent violemment : érup-

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un temps de froid sec, aura du croup avant des accidents par temps chauds, des fièvres
minuit. Mais, dans le Sud, les maladies sont de temps chauds, et des dysenteries de
très lentes. Comme les gens eux-mêmes, temps chauds, mais ceux-ci sont différents
leurs organes sont très lents et lentes leurs des accidents d’hiver.
Gelsemium réactions. Ils ne s’enrhument pas à cause
de la violence du froid, mais de l’excès de
On a utilisé GELS, surtout dans les acci-
dents aigus. Dans les accidents aigus traî-
chaleur. Il en résulte qu’ils contractent des nants et dans ceux qui ressemblent à cer-
rhumes et des fièvres d’un type subaigu, tains accidents chroniques, il est très utile,
Si vous observez les conditions atmosphé-
malarien ; ils ont des maux de tête conges- mais dans les affections chroniques ce. n’est
riques dans les Etats au climat rude, comme
tifs qui n’ont pas un début brusque. pas le remède. Ce n’est qu’un remède d’ac-
le Minnesota, le Massachusetts, le Canada,
vous vous apercevez que les vagues de froid Lorsqu’on pense au climat, que l’on tion brève, bien qu’il soit lent dans son mode
y sont très intenses et que les personnes considère les sujets, et l’allure des remèdes, de début. En quoi il ressemble à BRYO-
exposées au froid tombent malades avec on voit que GELS, est un remède pour cli- NIA. Les accidents de BRYONIA se produisent
une grande rapidité et une grande violence. mats chauds, tandis qu’ACONIT est un re- lentement, c’est pourquoi il convient aux
C’est la façon dont apparaissent les cas de mède pour climats plus froids. Certains ac- fièvres qui surviennent dans les climats mé-
BELLADONA et d’ACONIT, tandis que les ac- cidents aigus dans le Nord ressembleront à ridionaux ; cependant il a aussi des acci-
cidents de GELSEMIUM ne procèdent pas de ACONIT, alors que des accidents analogues dents soudains et violents, mais à un degré
causes de ce genre et n’apparaissent pas auront, dans un climat plus chaud, des moindre que BELLADONA.
de cette façon. Ses accidents sont plus in- symptômes ressemblant à ceux de GELS. Les accidents de GELS, sont en grande
sidieux et surviennent avec une certaine Les rhumes et les fièvres des hivers doux partie congestifs. Hyperhémie cérébrale, af-
lenteur. Un rhume de GELS, développe ses auront plus de chances de ressortir à ce re- flux du sang au cerveau et à la moelle épi-
symptômes plusieurs jours après le refroidis- mède, tandis que les rhumes et les fièvres nière. Les membres deviennent froids pen-
sement, tandis que le rhume d’ACONIT ap- d’un hiver rigoureux ressortiront vraisem- dant que la tête et le dos deviennent très
paraît quelques heures après. L’enfant ACO- blablement à chauds. Les symptômes se manifestent par
NIT qui s’est refroidi pendant la journée, par BELL, et ACONIT. Il est vrai qu’ACONIT a l’intermédiaire du cerveau et de la moelle

679
Gelsemium

épinière. En relation avec les affections du leurs aussi se propagent vers la partie su- tion de la température dans l’après-midi. En
cerveau, on voit des convulsions dans les périeure du dos. Avec le refroidissement des fait, le frisson rétrocède, laissant un état qui
membres, des crampes des doigts et des extrémités, l’aspect rouge très foncé du vi- a l’apparence de la typhoïde, avec>langue
orteils, ainsi que des muscles du dos. Les sage, l’abrutissement psychique, l’aspect vi- sèche, peu de soif, symptômes céphaliques
doigts et orteils sont froids ; parfois les treux des yeux et la dilatation pupillaire, accentués et obnubilation de l’esprit. Si cela
membres inférieurs sont glacés jusqu’aux on a de la rétro-flexion du cou avec rigi- continue un certain temps, on verra surve-
genoux, alors que la tête est très chaude dité des muscles de la face postérieure du nir du délire et tous les traits de la typhoïde,
et la face empourprée. Pendant la période cou empêchant de le redresser, et de vio- en même temps que la fièvre changera tout
de congestion la face est empourprée et ta- lentes douleurs de bas en haut du dos avec à fait de caractère, passant du type intermit-
chetée. Les yeux sont injectés, les pupilles sensation de froid dans le rachis. Cet état tent au type continu. Dans le frisson conges-
dilatées (quelquefois contractées), les yeux de choses rappellerait assez la méningite tif, avec température élevée se produisant
sont dans un état de congestion marquée, cérébro-spinale. Douleur dans la base du l’après-midi, quand la partie frisson rétro-
avec larmoiement et clignements. Le ma- cerveau et derrière le cou. Dans toutes les cède et que la partie fièvre passe au type
lade se sent tout étourdi et il parle comme maladies, la peau est très chaude, la tempé- continu, GELS, est un remède utile.
s’il délirait. Incohérent, stupéfié, oublieux. Il rature élevée et les extrémités sont froides.
C’est aussi un très important remède
en est ainsi dans la fièvre Il arrive que les accidents de ce remède
dans les fièvres de l’après-midi sans frisson
472 soient annoncés par un frisson violent.
chez le nourrisson et chez l’enfant. On verra
Gebemium C’est un remède très important à étu- couramment dans les régions paludéennes
intermittente en train d’évoluer progres- dier lorsqu’on retrouve des symptômes de les nourrissons faire des crises rémittentes
sivement vers un frisson congestif. ce genre dans une fièvre intermittente ; en alors que les adultes ont une fièvre intermit-
Grand froid parcourant le dos depuis la quelques jours la langue commence à se tente. On ne verra que rarement un enfant
partie inférieure du rachis jusqu’à la ré- charger ; il survient de la nausée se termi- ou un nourrisson secoué d’un frisson dis-
gion postérieure de la tête. Frissonnement nant en vomissements de bile, et, au lieu tinct, mais il sera souvent pris d’une fièvre
comme on en produirait en frottant le dos qu’il y ait un intervalle, une fièvre conti- rémittente, une fièvre de l’après-midi qui ré-
de bas en haut avec de la glace. Les dou- nue s’étend d’un accès à l’autre, avec éléva- trocédera vers le matin pour, l’après-midi

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Gelsemium

suivant, être suivie d’une recrudescence de Le coeur est faible et le pouls est faible, pression que s’il cesse de remuer son coeur
fièvre. Avec GELS, l’enfant restera étendu mou et irrégulier. Il y a des palpitations cessera de battre.
aussi tranquille qu’avec BRYONIA, mais il pendant l’état fébrile. Palpitations, avec fai-
Les maux de tête sont du type conges-
aura plus de congestion de la tête ; il aura blesse et irrégularité du pouls. Il y a, dans la
tif. La douleur la plus violente siège dans
le même visage rouge foncé et sombre que région du coeur, une sensation de faiblesse
l’occiput, et on la ressent parfois comme un
dans BRYONIA. et de vide, faiblesse et vide qui s’étendent
martelage. Chaque pulsation est ressentie
souvent jusque dans l’estomac, englobent
Un peu partout dans les accidents fé- comme un coup de marteau à la base du
toute la partie inférieure du côté gauche de
briles , dans la méningite spinale, dans la crâne. Ces maux de tête sont tellement vio-
la poitrine et s’étendent par le travers de
congestion cérébrale, dans les fièvres inter- lents que le malade ne peut pas se tenir de-
l’estomac, en créant une sensation de faim,
mittentes ou rémittentes en train de faire bout, mais restera étendu, en état d’épuise-
comme celle
place à de la fièvre continue, et même dans ment complet, comme paralysé par la dou-
un rhume lorsque le malade éternue et qu’il Gelsemium leur. II y a un mal de tête occipital qui l’oblige
a de la chaleur de la face et les yeux rouges, 473 à marcher ou à tourner la tête d’un côté
on retrouve un trait important : nous vou- d’IGNATIA et de SEPIA, Il y a partout, à l’autre. Le malade est d’ordinaire soulagé
lons parler d’une sensation de grand poids dans GELS., un élément hystérique, et il en par le séjour au lit, accoté sur des oreillers,
et de fatigue dans tout le corps et dans a la faim nerveuse, ou les tiraillements. avec la tête parfaitement immobile, La face
les membres. La tête ne peut être soulevée Il a des affections cardiaques nerveuses, est rouge sombre et le patient est obnu-
sur l’oreiller, tant elle est fatiguée et lourde, comme DIGITALIS, CACTUS et SEPIA. SE- bilé. Quand le mal de tête a progressé pen-
et il y a, dans les membres, une sensation PIA n’a pas la réputation d’être un aussi dant un moment, il semble que la tête tout
de grand poids du même genre. Le malade grand remède du coeur que CACTUS, mais entière soit en état de congestion ; il n’y a
BRY. reste étendu tranquille et ne bouge pas, il a guéri de nombreux cas de troubles car- plus qu’une seule énorme douleur, trop tor-
parce que, s’il remue, ses douleurs s’ag- diaques. SEPIA a guéri des endocardites, et turante pour qu’on puisse la décrire, le ma-
gravent. Il a l’aversion du mouvement, parce pour qu’un remède ait prise sur l’endocar- lade devient incapable d’énoncer ses symp-
qu’il se rend compte que celui-ci provoque- dite, et la déracine, il faut que ce soit un re- tômes, et il a l’air obnubile ; il gît accoté dans
rait une augmentation de sa souffrance. mède d’action profonde. Le malade a l’im- son lit, les yeux vitreux, les pupilles dilatées,

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Gelsemium

la face marbrée et les extrémités froides. larité qu’au cours de sa toilette pour se tiraillements, crampes dans les muscles du
GELS, a aussi, dans les tempes et au-dessus rendre au théâtre, la malade est prise d’une dos et douleur sous l’omoplate gauche.
des yeux, des maux de tête de caractère brusque crise de diarrhée, provoquant un Les troubles de la vue sont nombreux.
névralgique, avec nausées et aggravation degré plus ou moins marqué d’épuisement Vision dédoublée ; faiblesse de la vue ; il
par le vomissement. Le mal de tète est sou- subit, et l’incident se renouvelle plusieurs semble qu’il y ait un voile devant l^s yeux ;
lagé par l’émission d’une grande quantité fois avant qu’elle ait pu finir de s’habiller. vue
d’urine, c’est-à-dire que l’urine qui a proba- Un homme, près de se présenter en public 474
blement été raréfiée, devient abondante, et devant un auditoire, sera retardé par une Gelsemium
alors le mal de tête s’apaise. brusque crise de diarrhée. Une femme aura brouillée et cécité. Ces symptômes sur-
une crise de diarrhée lorsqu’elle sera sur viennent avant l’accès, en même temps
Il y a un fort degré d’agitation nerveuse.
le point de retrouver des amis dont la ren- qu’un frisson, à l’apparition des migraines et
Troubles par peur, par soucis d’argent, par
contre, suppose-t-elle, sera passionnante. des céphalées congestives.
choc accompagné de peur, par les saisis-
L’anticipation amène la diarrhée. Un pareil
sements brusques qui s’accompagnent de On voit toutes sortes d’objets ; le champ
état est ARG. NITR. Ces remèdes sont appa-
frayeur. Un soldat, au moment où s’engage visuel apparaît plein de taches noires, ou
rentés de si près qu’à certains moments ils
le combat, aura une selle involontaire ; écou- plein de fumée ou de petites vagues de di-
pourront se montrer capables d’accomplir le
lements involontaires par la peur ou par verses couleurs. Le remède trouve son em-
travail l’un de l’autre.
les effets de saisissement accompagnant la ploi dans l’inflammation de tous les tissus
frayeur. Au moment où il se trouve acca- Nous avons ensuite des affections para- de l’oeil et des paupières. Les globes ocu-
blé par quelque surprise brusque, le ma- lytiques des sphincters ; c’est ainsi qu’avec laires oscillent d’un côté à l’autre quand on
lade défaille, tombe en faiblesse, épuisé ; il les états fébriles il y a émission involontaire fait usage des yeux. La chute de la paupière,
est pris de lassitude de tous les membres de la selle et des urines. Il existe aussi une ou ptosis, est un caractère accentué du re-
et devient incapable de tenir tête aux évé- faiblesse paralytique des membres et des mède, et qui ressortit à sa tendance paraly-
nements contraires. Il a des palpitations mains. En même temps que les états paraly- tique. Les muscles sont relâchés et ne main-
de coeur. Tout ceci rappelle ARGEN-TUM tiques il y a une douleur continue le long de tiennent pas la paupière relevée. Les pau-
NITR. ARG. NITR. présente cette particu- l’épine dorsale et dans les muscles du dos ; pières se ferment quand le malade cherche

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Gelsemium

à fixer un objet ; elles tombent simplement corps, et si, à mesure que les accidents de état inflammatoire. Ce remède a guéri la
devant les yeux. la gorge progressent, on voit revenir par le scia-tique avec douleurs-de déchirure asso-
Le malade n’a pas soif d’une façon géné- nez aliments et boissons. Ceci est dû à une ciées à une grande faiblesse des membres.
rale, et il est exceptionnel qu’il ait très soif. Il paralysie des muscles de la On trouve parfois de la perte de sensibilité :
a une sueur profuse épuisante. GELS, est ag- déglutition. La langue, elle aussi, se pa- engourdissement de l’extrémité du nez, des
gravé par le mouvement, ou plutôt le mou- ralyse et n’accomplit pas son office d’une fa- oreilles, de la langue, des doigts, des mains
vement paraît lui être impossible. Il semble çon normale. et des pieds ; engourdissement, çà et là, de
qu’il soit incapable de se mouvoir, qu’il soit la peau.
Dans certains cas, la faiblesse para-
trop faible pour se mouvoir, et ceci se re- lytique n’est pas suffisamment prononcée Chez l’homme, les organes sexuels sont
trouve dans tous ses maux. pour expliquer ce que l’on voit, mais il y a dans le même état que le malade en géné-
Quelquefois GELS, est un remède pour de l’incoordination des muscles et de la mal- ral. Le sperme coule goutte à goutte ; il y
les coryzas, ceux qui se traduisent par des adresse. Le sujet essaye de prendre un ob- a impuissance, inaptitude à accomplir l’acte
éter-nuements, un écoulement aqueux du jet et il en saisit un autre. Quand il veut sai- sexuel ; les organes sexuels sont relâchés.
nez, du froid dans les membres, et qui se sir quelque chose, il se sent la main faible. Le sommeil est très perturbé. Le malade
propagent à la gorge, donnant un mal de Il est maladroit et gauche, et les muscles ne peut pas s’endormir ; toute surexcitation
gorge avec rougeur, tuméfaction et aug- font ceci, cela, et encore autre chose qu’on le tient éveillé. Durant les états fébriles mar-
mentation de volume des amygdales, cha- n’a pas voulu. On observe surtout le trem- qués, il a un sommeil profond ou du coma.
leur de la tête et congestion du visage. Avec blement, l’incoordination et la parésie pen- Lorsqu’au cours d’une période congestive il
cela, comme dans les autres états fébriles, il dant et après une grande excitation, et ces n’est pas plongé dans ce sommeil comateux,
y a de la lourdeur des membres. La rougeur états se produisent avec l’état fébrile et per- il est en proie à une surexcitation nerveuse
de la face, la lourdeur des membres, et l’ap- sistent quelquefois après lui. GELS, est utile qui le tient réveillé, au lit, à penser, encore
parition graduelle du mal de gorge, qui va en dans les cas de paralysie qui sont appa- qu’il ne pense à rien de précis, parce que son
empirant de jour en jour jusqu’à revêtir une rus pendant les fièvres. Le malade ressent esprit se refuse à fonctionner normalement.
forme grave, vous conduiront à GELS., sur- par tout le corps, dans les nerfs, une sen- Gelsemium
tout s’il y a faiblesse paralytique de tout le sation de déchirure, qui semble due à un 475

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Gelsemium

On peut retrouver les symptômes de et le cuir chevelu de la façon la plus dan-


GELS, dans l’inflammation de tout organe, gereuse, avec la couleur rouge sombre qui
utérus ou ovaires, estomac, poumons, ou appartient à GELS, et les autres symptômes
rectum. Il a de la congestion des organes, dont j’ai donné la description générale, il est
mais il a aussi de l’inflammation à un haut arrivé que GELS, se soit attaqué à Pérysipèle
degré. Il n’y a rien dans l’inflammation par et l’ait’ liquidé en moins de rien. Si nous pos-
elle-même qui puisse indiquer GELS., aussi sédons la Matière Médicale à fond, nous ne
ne faut-il jamais donner GELS, parce qu’il y perdons pas notre temps à nous demander
a de l’inflammation, mais lorsque sont pré- si un remède produit certains genres d’in-
sents les symptômes mentaux, le délire, la flammation, etc., mais nous faisons entrer
rougeur de la face, la poussée de sang à la en considération l’état du malade. 
tête avec les extrémités froides, la grande
lourdeur des membres, les troubles de la
sensibilité, la paralysie des sphincters ; alors
GELS, convient pour l’inflammation de n’im-
porte quel organe du corps.
Dans un érysipèle extrêmement sérieux
et violent, à extension rapide et qui semble
devoir amener la mort en quelques jours,
si tous les symtômes indiquent GELS, et
quoique GELS, puisse bien n’avoir jamais
produit d’érysipèle, il arrêtera en quelques
heures les progrès du mal, et le malade mar-
chera vers une prompte guérison. Fort sou-
vent, quand un érysipèle avait envahi la face

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En même temps il a une très vive dou- va être broyée.
leur : c’est tantôt comme si la tête allait Les battements deviennent plus doulou-
éclater, tantôt comme un grand endoloris- reux au mouvement. Les vomissements qui
sement ressenti soit à l’intérieur de la tête, accompagnent ces symptômes apportent
Glonoinum soit sur le crâne. Un autre symptôme qui ac-
compagne l’afflux de sang est constitué par
du soulagement.
Les symptômes de la tête sont améliorés
les battements violents, synchrones aux pul-
au grand air, aggravés à la chaleur et sou-
sations cardiaques ; et, quand existe cet en-
La caractéristique la plus courante de ce vent calmés par l’application de compresses
dolorissement du crâne, les battements sont
remède est l’afflux du sang à la tête et froides. Ils sont plus mal en se couchant ou
comme des coups de marteaux, et chacun
au coeur. Le malade décrit souvent ce qu’il en étant allongé avec la tête basse. Au ni-
d’eux est douloureux ; ainsi il y a des pulsa-
éprouve comme la sensation que tout le veau des membres nous avons un grand
tions douloureuses et quelquefois des pulsa-
sang de son corps se précipite autour du froid. Les extrémités sont froides, pâles et
tions indolores.
coeur, produisant de la chaleur ou une sorte transpirent, la tête est très chaude et le vi-
de bouillonnement dans la région du coeur, Les pulsations sont formidables, et sage est enfiévré et pourpre ou d’un rouge
ou du côté gauche du thorax. Il se plaint quand elles sont très fortes dans la tête elles brillant. Les pupilles sont dilatées et les yeux
aussi d’un afflux de sang à la tête, d’une sont aussi ressenties dans les extrémités. Il sont rouges. Cet état se prolonge-t-il tant
sensation de chaleur rayonnante dans la y a des pulsations dans les doigts et dans soit peu, la langue devient sèche, rouge,
tête, ou d’un intense rayonnement venu de les orteils, il y en a dans tout le dos, et le puis brune. Il n’y a pas beaucoup de soif
l’estomac ou du thorax, remontant jusque corps entier semble battre. Si cela continue et cependant la bouche est très sèche. Les
dans la tête et parfois accompagné d’une pendant un moment l’endolorissement du paupières deviennent sèches et collent aux
perte de connaissance. crâne a des chances d’apparaître et, avec globes oculaires. Par moments la peau de-
Il a aussi des sensations en vagues dans lui, les battements douloureux ; chaque bat- vient sèche et très chaude et le visage est
la tête, comme si la boîte crânienne était tement est une douleur. Dans cet état, toute rouge et luisant. Tous les degrés de confu-
soulevée puis abaissée, ou comme si elle secousse à la marche et tout mouvement sion d’esprit et même des pertes de connais-
était successivement dilatée et contractée. donnent au malade l’impression que sa tête sance pourront se rencontrer.

685
Glonoinum

Ce que je viens de décrire n’est-il pas éclairage au gaz, qui répand tant de chaleur. il n’y a pas tant de chaleur avec la lumière,
pour une grande part ce qu’on voit dans un La lumière brillante accompagnée de la cha- tandis que le gaz émet une énorme quantité
typique coup de soleil ? Il est aussi digne leur si près de la tête les prédisposera aux de chaleur avec sa lumière.
de remarquer que les symptômes de GLO- maux de tête. Ces maux de tête sont sou- Quand l’enfant fait une méningite
NOINE sont plus mal à la chaleur de l’été et lagés en allant à l’air froid. La tête leur fait cérébro-spinale du type GLONOINE, son cou
mieux en hiver. Les maux de tête sourds et mal toute la journée quand ils travaillent à est tiré en arrière, son visage est excessi-
les maux de tête continus sont aggravés par leurs livres, et quand ils rentrent chez eux le vement chaud, rouge et luisant, ses yeux
le temps chaud et améliorés par le froid. Ils soir et se couchent le mal de tête revient, de sont congestionnés ou vitreux ; sa tête et
sont plus mal au soleil et mieux à l’ombre. sorte qu’ils doivent se relever la tête avec la partie supérieure de son corps sont très
Le malade GLONOINE aura recours à toutes des oreillers. Ils veulent avoir la tête haute chaudes, alors que ses mains, la partie infé-
sortes d’inventions pour se protéger la tête et avoir des compresses froides sur la tête ; rieure de son corps et ses membres sont
de la chaleur du soleil. Quand ces troubles le mal de tête est calmé par un sommeil pro- froids et couverts de sueur froide. C’est
auront duré des années, qu’ils seront pas- longé, il ne l’est généralement pas par la une très violente congestion du cerveau et
sés à la chronicité, il ne sortira jamais à la sieste. de la moelle épinière. Des convulsions ap-
chaleur du soleil sans une ombrelle. paraissent, des convulsions dans tous les
En s’allongeant et en faisant un petit
GLONOINE correspond aux congestions somme le mal de tête parfois s’aggrave, membres, alors que le cou et tout le corps
de la tête qui surviennent brusquement, sur- mais après une longue période de bon som- sont tirés en arrière, en opisthotonos. Le
tout quand elles sont dues à la chaleur, mais meil, après une nuit de sommeil, le malade froid
Glonoinum est frais et dispos : ses pieds et ses mains se est agréable sur la tête ; la chaleur est
477 réchauffent, l’état fébrile et les battements agréable sur les membres. La chaleur de la
aussi à la lumière du gaz ou à n’im- sur tout le corps s’apaisent et il se réveille chambre accroît les convulsions. Quand les
porte quelle lumière brillante ; par exemple le matin en bonne forme ; mais s’il sort au membres inférieurs sont au chaud sous des
aux maux de tête auxquels sont exposés les soleil ou va travailler à la lumière du gaz il couvertures dans une pièce fraîche et que
comptables, particulièrement ceux qui ont revient encore chez lui avec le mal de tête. les fenêtres sont ouvertes les convulsions se
à leur bureau ou au-dessus de leur tête un Depuis que l’éclairage électrique est utilisé calment et le malade respire plus librement.

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Glonoinum

Avec cette congestion de la tête il y a de la point qu’il est incapable de faire son travail met à transpirer ; il regarde autour de lui et
difficulté à respirer et des palpitations au- ou d’exécuter aucun travail délicat avec les ne sait pas quel chemin prendre pour rentrer
dibles. doigts ou les mains. chez lui, il ne sait pas où il habite. Il dévi-
Le mal de tête augmente avec les ébran- Nous avons chez ces malades des sage des amis et ils lui semblent inconnus ;
lements et les secousses, en se baissant, convulsions puerpérales qui offrent le ta- il perd sa route alors qu’il est près de chez
en penchant la tête en arrière, après avoir bleau que j’ai décrit. Nous pouvons avoir la lui. C’est une confusion mentale qui se dis-
été allongé, en montant un escalier. Il est même violence dans les frissons congestifs sipe rapidement et bientôt il se sent mieux.
aggravé par temps humide et au soleil, en ou dans n’importe quel type de congestion Mais ces courtes crises reviennent de plus
travaillant sous un éclairage à gaz, après du cerveau. en plus fréquemment et constituent les pre-
avoir eu trop chaud et transpiré abondam- Il y a une forme moins sévère de troubles miers stades de ramollissement du cerveau.
ment, et par le contact du chapeau. L’ag- réclamant l’emploi de GLONOINE, et qui cor- L’afflux de sang au cerveau est accompa-
gravation par le poids du chapeau est très respond aux maladies de type chronique. gné d’étourdissement, le malade titube et
courante dans les maux de tête des écoliers. Cette forme se voit quand le malade a sim- fait des embardées, il doit se tenir aux ob-
Ceux-ci travaillent toute la journée dans une plement ce qu’on pourrait appeler une hy- jets ; et ceci se produit particulièrement les
pièce chaude mal aérée et se sentent mieux perémie du cerveau, un afflux de sang à la jours chauds, ou à la chaleur et la lumière du
au grand air, mais le poids du chapeau leur 478 soleil.
est une gêne, comme chez NITRIC. ACID. et Glonoinum Dans les menaces d’apoplexie et quand
CALC. PHOS. tête, qui ne l’empêchent pas de vaquer l’apoplexie a eu lieu, si la tension artérielle
Le malade GLONOINE est aussi aggravé à ses occupations. Cela dure un temps as- continue d’être très forte, pensez à ce re-
par le vin, par l’alcool et en s’appli-quant à sez court et vient aux moments où le ma- mède. Le caillot peut ne pas être d’abord
un travail intellectuel. Quand il a son mal lade s’y attend le moins : tandis qu’il marche à un endroit où il met la vie en danger,
de tête il ne peut pas penser et il ne peut dans la rue il sent une poussée au cerveau il peut être en dehors des centres vitaux,
pas écrire. Un obstacle supplémentaire pour comme une bouffée de chaleur et le sang lui mais si la congestion se poursuit ce caillot de
écrire est le tremblement. Tremblement des monte au visage, ses mains tremblent, ses sang grossira. Des remèdes comme OPIUM
doigts et battements dans les doigts au pieds et ses mains se refroidissent et il se et GLONOINE font baisser la tension arté-

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rielle quand leurs symptômes concordent suffisante. qui lui prenne bien la tête juqu’à la nuque. Le
avec ceux du malade. Ils régularisent la cir- Dans un des cas qui ont été rapportés mal de tête est plus mal en se penchant en
culation et peuvent empêcher le malade de il est dit : «efforts effrénés pour sauter par arrière ou en avant. Il y a des moments où il
mourir ; il est possible qu’en ce cas une pa- la fenêtre.» Le mal de tête était si fort que est si vif que le malade ne tolère pas de s’ap-
ralysie d’un bras ou d’une jambe persiste le malade devenait violent et essayait de puyer en arrière sur l’oreiller. Il a une sensa-
pendant un certain temps puis, qu’au bout sauter par la fenêtre. Vous pouvez être sûrs tion de grande lourdeur dans la tête. Vous
de plusieurs semaines ou de plusieurs mois, qu’avec son mal de tête il avait cette intense noterez, en relisant ce qui a été consigné à
le mouvement revienne et le malade gué- poussée de sang à la tête. C’est assez pour propos de ces maux de tête congestifs, que
risse ; au contraire, si on n’avait pas donné mettre quelqu’un hors de soi que de sentir chaque malade a une façon différente de dé-
le remède convenable pour faire baisser ces coups de marteau continus sur chaque crire son mal de tête,
cette tension artérielle, la congestion conti-portion du crâne. Le malade ne peut pas Glonoinum
nue aurait certainement amené la mort en se coucher ; il ne peut pas marcher parce 479
quelques jours. que chaque pas accroît les chocs ; ainsi vous et pourtant tous les malades ont la
On trouve chez ce remède la respiration voyez pourquoi on a dit qu’il faisait des ef- même histoire à raconter, celle d’un violent
stertoreuse, le coma, l’histoire et l’as- forts effrénés : c’est que la douleur le met afflux de sang à la tête.
pect général d’un malade apoplectique, hors de lui. Une autre expression utilisée «Quelques mois après avoir été violem-
mais la chaleur intense qui accompagne de est : «répugnance à faire quelques pas». ment heurté en tombant de voiture, il sur-
nombreux cas d’apoplexie, en même temps Le malade GLONOINE veut que tout soit vint une sensibilité du cou et de la par-
que la peau luisante et le froid des extré- parfaitement tranquille dans sa chambre. tie supérieure du dos.» Il y a deux fortes
mités, sont les traits qui doivent nous gui- Vous le trouverez souvent assis dans son lit caractéristiques de GLONOINE dans ce cas
der pour sa prescription. OPIUM est le re- et se comprimant la tête des deux mains de guérison, à savoir : «aggravation par le
mède le plus fréquemment indiqué, mais avec toute la force possible jusqu’à ce qu’il vin et aggravation en étant allongé». Les
il ne faut pas l’administrer à doses pondé- ait les bras complètement épuisés. Il veut autres symptômes pourraient avoir orienté
rales. Les dynamisations les plus élevées avoir la tête comprimée sur tous les côtés. vers d’autres remèdes, mais ces deux par-
sont les meilleures et une dose unique est II veut avoir un bandage ou un bonnet serré ticularités étaient présentes. Il est intéres-

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sant, quand vous lisez l’exposé d’un cas, Comme je vous l’ai déjà dit, le malade ment où l’insolation se produit le visage est
à condition que vous connaissiez d’abord est très souvent aggravé après un court rouge brillant, excessivement chaud et lui-
la Matière Médicale, de noter quels symp- sommeil mais il est habituellement soulagé sant mais, tandis que la température monte,
tômes se sont vérifiés ; mais quand vous ne après un sommeil prolongé. S’il peut dor- le visage devient brunâtre, même pourpre.
connaissez pas la Matière Médicale, alors mir assez longtemps ses douleurs disparaî- Dans toutes ces congestions cérébrales, il
vous vous y perdez. Maintenant, en parcou- tront, à moins qu’il ne s’agisse d’un sommeil y a une expression accablée, stupide, al-
rant cette description, nous voyons immé- congestif ou d’un coma, et alors c’est une lant même jusqu’au coma. «Fréquentes ins-
diatement que ces deux symptômes se sont tout autre chose. pirations profondes.» Avec cette congestion
vérifiés et que le reste est à peu près en ac- «Amélioration par le froid et par la pres- de la tête il y a couramment des vomisse-
cord avec le remède. sion extérieure.» «Vertex brûlant, de même ments, des palpitations, une douleur d’esto-
que la partie supérieure du dos.» Tout le mac, une grande difficulté à respirer et fina-
Ordinairement la douleur commence à
sommet de la tête donne l’impression d’être lement une perte de connaissance.
l’occiput et se propage vers le front, tan-
dis que la tête entière est le siège de bat- à proximité d’un fer très chaud, ou d’un four. Dans un autre cas clinique qu’on a
tements. Mais nous notons tout particuliè- Grande chaleur, surtout à la partie posté- rapporté, nous lisons : «Chaque pulsation
rement l’«aggravation au mouvement et au rieure du cou et entre les épaules. La cha- donne l’impression que la tête va éclater.»
moindre bruit». Le malade restera assis par- leur brûlante semble apparaître au sommet Maintenant, imaginez que les os du crâne
faitement tranquille et silencieux pendant de la tête et s’étendre vers le bas entre les soient déjà extrêmement sensibles et endo-
des heures. Vous serez étonnés d’apprendre épaules ; sensation de chaleur, comme par loris, que la tête soit remplie de sang autant
combien de temps un malade GLONOINE un bandage. qu’il est possible, et que vous commenciez
peut rester assis sans bouger un muscle, «Teint bleuâtre, avec expression alour- à donner des coups de marteau sur la co-
tant le mouvement est douloureux. Il y a die et stupide.» Le visage est d’un rouge lonne sanguine. . . vous pouvez comprendre
aussi l’«aggrava-tion en étant allongé avec brillant, mais si l’état empire, il prend un as- que la douleur soit très vive et finisse bien-
la tête basse et après avoir dormi». Il est pect bistré, et plus cet état dure longtemps, tôt dans la stupeur. «Yeux enfoncés, pâleur
important que vous sachiez ce que signi- plus le teint devient bistré ; ceci se voit dans bleuâtre sous les yeux.» «Yeux rouges avec
fie cette expression : «après avoir dormi». l’apoplexie et aussi dans l’insolation. Au mo- photophobie ; illusions optiques. Points noirs

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devant les yeux ; cécité.» «Face pâle, malgré Une autre circonstance, relatée par le déclenche un afflux de sang au coeur et
une fièvre élevée.» Dans toutes ces conges- texte, qui contribue à donner au remède son de courtes périodes de défaillance ; chez
tions cérébrales de grande violence le pouls aspect général, est en rapport avec la mens- des femmes qui s’évanouissent pendant
est fluctuent ; il truation. Le flux menstruel n’apparaît pas, quelques instants, alors qu’on ne les suppo-
480 et son retard est marqué par une violente sait pas sujettes à ce genre de troubles.
Glonoinum congestion à la tête, de violents maux de Grande faiblesse, palpitations, tremble-
peut même être fin, en fil de fer et dur ; tête et les symptômes qu’on a déjà décrits. ment des membres, tremblement d’une ou
parfois il devient irrégulier ou lent. Ces congestions peuvent aussi survenir au des deux mains comme dans la paralysie.
cours des règles. D’autre part, si une hémor- «Le travail du coeur est laborieux» : c’est
Un autre symptôme qui accompagne fré-
ragie utérine s’arrête brusquement ou si un là une forte caractéristique du remède ; pul-
quemment ces congestions est la tuméfac-
écoulement abondant de n’importe quelle sations dans tout le corps. Battements dans
tion du cou. Le malade a la sensation que
partie du corps s’arrête brusquement, la ma- la région du coeur. Pouls rapide, irrégu-
son cou est plein. Il lui faut déboutonner son
lade s’abat avec une grande violence et le lier ou lent ; ou rapide et en fil de fer. Il
col, qui l’étouffé, comme s’il allait suffoquer.
sang lui afflue à la tête. y a des personnes, apparemment plétho-
Même dans l’état chronique, quand le ma-
lade s’arrête au coin d’une rue, oublieux de Il y a dans la vie de nombreux états ou riques, qui sont très gênées par le moindre
son chemin pour retourner chez lui à cause maladies où nous trouvons une poussée de effort, qui ont des pulsations sur tout le
de l’afflux de sang à la tête, il étouffe, en sang à la tête et où ce remède-ci sera le re- corps, qui ressentent ces pulsations dans
plus de ses autres symptômes, et il est gêné mède une pièce chaude. Elles sont parfois soula-
par son col au niveau du cou, comme LACH. désiré. Par exemple chez les personnes gées en ouvrant la fenêtre s’il fait frais de-
Il suffoque et un gonflement se produit sous qui sont sujettes aux palpitations avec dys- hors, en s’éventant, par l’air froid, par des
les oreilles ; ce n’est pas seulement une sen- pnée à chaque effort, qui ne peuvent pas compresses froides sur la tête.
sation, car avec la sensation il y a un vé- marcher en montée, qui ne peuvent pas En accord avec le remède, voici une
ritable gonflement. Tuméfaction dans la ré- marcher sur un trottoir sans avoir des pal- de ses applications cliniques : «les enfants
gion du cou et de la gorge, sous le menton ; pitations et de la dyspnée ; chez lesquelles tombent malades dans la nuit après avoir
et les glandes gonflent aussi. le moindre effort ou la moindre excitation passé la soirée devant un feu de chemi-

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née ou s’être endormis devant le foyer.» quand un malade a pris froid à la tête après «Troubles consécutifs à un coup de soleil.» 
«Troubles après s’être fait couper les che- avoir eu les cheveux coupés. «Troubles
veux.» On pense généralement à BELL, après avoir été exposé aux rayons du soleil.»

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Planète Homéo Un coup d’œil sur le Hering peut-être émotionnel qu’au niveau des
muscles périphériques.
Je me propose à travers notre étude de
Introduction suivre tout simplement la démarche qui est La première question qui se pose alors est
la mienne lorsque j’étudie un médicament. pourquoi un tel état ? ».
Gelsemium à lui tout seul convient à une Avant d’ouvrir le moindre ouvrage d’un au-
multitude de maux, notamment ceux que teur classique, je regarde toujours l’encyclo-
crée une société de surmenage et de sur- pédie et je relève les signes qui me semblent
stimulation. Il est fréquemment indiqué Traumatisme émotionnel :
marquants. C’est vraiment la même chose
dans de nombreux cas aigus et on rencontre que lorsqu’un patient arrive devant vous. + Après le décès de son fils, elle ressasse
aussi de plus en plus de cas chroniques, Qu’a-t-il d’unique ? Comment et en quoi se cette perte, perd parfois conscience, ou
comme le syndrome de fatigue chronique, différentie-t-il des autres, de la multitude ? plutôt elle est plongée dans ses pen-
certaines scléroses en plaques, etc.
sées ;
La pédanterie moderne en homéopathie
consiste à épater son auditoire en prescri- Hébétude + Elle s’imagine qu’elle est dans la
vant des remèdes rarissimes pour démon- tombe ;
trer sa soi-disant maîtrise de la matière + immobilité cataleptique, hébétude, tor-
médicale. Gelsemium nous prouve tous les peur, somnolence. + après cet accès, elle ressent une op-
jours l’insuffisance de nos connaissances et pression thoracique étouffante.
+ Stupeur, ne peut ouvrir les yeux. In-
le fait qu’un bon homéopathe se doit d’abord
conscience.
de connaître parfaitement ses classiques. Le tableau prend maintenant plus de cohé-
Donner Baryta sulfurica ou Falcon peregri- + Ceci nous donne la première image ‘ rence :
num alors qu’on rate des centaines de cas brute » du médicament.
de Gelsemium relève d’un processus mental + on dirait que l’organisme est sonné
qui nous incite à réviser Les Précieuses Ridi- + Le patient semble « sonné », comme s’il après avoir été soumis à un choc in-
cules de Molière. était KO aussi bien au plan mental et tense qui semble paralyser l’esprit.

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+ Le cerveau reste capable de ruminer, + s’il essaye de penser longtemps il est + Mais ce sera Ie même remède si vous
ressasser en boucle, on reste stupo- pris d’une douloureuse sensation de devez sortir de votre tranchée et mon-
reux. vide mental. ter à l’assaut tandis que tout explose
autour de vous.
+ La matière médicale parle d’accès. Sensation vide mental => Gels medicament
de trac. Vous voyez pourquoi Gelsemlum est Que vient donc faire ici l’amélioration
On pourra probablement voir Gelsemium in- précieux devant les situations capables de
de l’état mental par l‘élimination d’urines
diqué dans des crises de mélancolie pouvant produire un tel état, en d’autres termes, le
claires et abondantes ?
se produire de façon récurrente après un trac sous toutes ses formes.
trop plein d’évènements qui ont créé un état + C’est pour le moins inhabituel, donc ca-
de choc que l’organisme ne parvient plus à + L’idée qui se dégage ¡ci est bien plus gé-
nérale qu’un simple trac d’examen ou ractéristique du remède.
gérer. Sa nature sycotique apparait claire-
ment Ici par le ressassement des idées de se produire en spectacle ou devant + Cette keynote a servi un nombre Incal-
une assemblée, un juge, etc. culable de fois à prescrire avec succès
+ Le stimulus externe est tout simple- Gelsemlum.
Engourdissement mental : ment trop Important pour l’organisme,
qui ne parvient pas à le gérer et se re-
+ Le fait d’être amélioré par un écoule-
+ Engourdissement des facultés men- ment naturel est un signe d’appel pour
tales, trouve paralysé.
la sycose.
+ engourdissement de l’esprit > après + Nous avons tous des limites à encais-
ser les évènements. Les sujets très sen- + C’est un médicament de nature
l’émission abondante d’urine aqueuse,
sibles pourront avoir besoin constitu- proto.sycotlque, un peu comme Igna-
+ incapacité à réfléchir, à fixer son atten- tionnellement de GeIsemuim, tia.
tion,
+ Ie moindre rien représente pour eux une + La pensée est fixée sur la peur qu’il faut
+ idées décousues, ne peut suivre long- épreuve, avec la panique, la paralysie, absolument contrôler et au besoin ne
temps son idée, comme une prole devant son prédateur. pas montrer.

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+ L’autre signe bizarre ici est la sensation loppent progressivement. Les deux médica- + Bryonia est grincheux
de vide quasiment douloureuse dans le ments « fleurissent » au printemps lorsque
cerveau en essayant de se concentrer. l’on prend froid + Gelsemium est somnolent et « sonné ».

+ Le cerveau est dans un tel état de fa- + alors que l’on n’était pas assez couvert + Bryonia ne supporte pas le mouvement
tigue que cette sensation particulière (Bry). qui aggrave ses souffrances et il a be-
est générée lorsqu’on essaye de le « soin de la pression qui le soulage tout
faire fonctionner ». + Ou encore dès que soudainement il se en l’aidant à se maintenir immobile.
met à faire chaud alors que jusqu’alors
+ Bien entendu c’est le pendant de l’ex- le froid régnait encore (Gels). + GELS n’a pas du tout envie de bou-
trême faiblesse des muscles périphé- ger, ce serait trop d’efforts car les
riques. On trouve le même visage empourpré, l’ag- muscles ne répondent pas à la volonté,
gravation par le mouvement, l’aversion a les membres sont si lourds, Il peut dif-
+ On peut déjà ici soupçonner qu’un tel être dérangé. Mais ficilement tenir sa tête, lever la main,
malade aura horreur de l’effort, du sortir un bras des couvertures.
mouvement, et qu’il ne supportera pas
+ dans Bryonia l’irritation domine, le pa-
tient est hyperalgique, ¡I souffre et + Bryonia transpire abondamment.
qu’on le derange
comme il a mal de partout, Il a autre
+ Quand juste soulevé un bras , ou par- chose a faire que de vous répondre. + BRY soif par grande quantité et long in-
ler :demande un effort= > Gels n’aime terval
pas etre dérangé
+ Dans Gelsemium, le patient est tout
somnolent, fatigué, "ailleurs", il ne sup- + Geisemlum quant à lui n’a pas soif du
porte pas qu’on le dérange car il n’ar- tout. Mais aves urines pales
DD avec BRYONIA rive tout simplement pas à gérer votre
demande, il ne comprend que lente- Surveillez la miction : si l’on vous rapporte
Bryonla est très proche de Gelsemium, no- ment, la moindre sollicitation de l’intel- que le patient fait « d’énormes pipis, votre
tamment dans les cas aigus qui se déve- lect requiert un effort désagréable. cas est bouclé.

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+ Très caractéristique de Gelsemium : le dans les affections aiguës qui appellent Il faut que vous ayez cette souplesse d’es-
frisson dans le dos qui remonte le long le remède (fièvre, grippe, etc.) prit pour comprendre l’ensemble de l’image
du dos ou bien le patient décrit cela d’un remède et comprendre comment une
comme une sorte de va et vient, vers + Confusion, quand Ie sujet essaye de cohérence logique s’établit dans l’ensemble
le haut et le bas. bouger, les muscles refusent d’obéir, des signes apparemment épars. Vous trou-
étourdissement. C’est ici le signe très verez Gelsemium dans la rubrique
+ Le frisson de Bryonia est bien entendu caractéristique de la paralysie de Gels
plus généralisé dans les cas graves type . + CHAGRIN/ Pleurer, ne peut (Nat.m) ;
pneumonie, mais on en rencontre sou-
vent au début de l’affection au niveau + Les muscles n’obéissent pas à la vo- + ou encore dans COLERE/ affections
du dos, mais le frisson descend le long lonté, II faut vraiment se concentrer et suite de.
du dos. faire un effort pour obtenir le mouve-
Gelsemium sera ainsi très soulagé s’il par-
ment.
vient à pleurer, c’est cohérent avec l’image
Confusion du médicament.
+ Ceci est observé très fréquemment
dans les affections aiguës qui appellent + Se réveille en sursaut en hurlant.
+ quand le sujet essaye de bouger, les
le remède (fièvre, grippe, etc.)
muscles refusent d’obéir, étourdisse-
ment. C’est ici le signe très caractéris- Tout n’est pas aussi calme et abattu qu’on
tique de la paralysie de Gels . pourrait le croire chez Gelsemlum. Les peurs
Savoir extrapoler : ou les sentiments refoulés semblent s’expri-
+ Les muscles n’obéissent pas à la vo- mer lors du sommeil, ce qui est classique
lonté, II faut vraiment se concentrer et Ceci est cohérent avec l’idee qu’on doit se dans le contexte de refoulement des émo-
faire un effort pour obtenir le mouve- faire de l’élimination tions.
ment.
+ surabondante d’urine claire qui apaise + Désir qu’on le laisse seul ; irritable, hy-
+ Ceci est observé très fréquemment le patient. persensible.

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+ Désire être tranquille, n’a pas envie de GELS , on sera frappé par le côté « stone + ils ont une immense insatisfaction, de
parler, ni d’avoir quelqu’un près d’elle, », somnolent, sonné. la tristesse, Il y a émissions nocturnes
même si cette personne reste silen- sans érections, des émissions lors la
cieuse + Si vous entrez par exemple chez un pa- selle, et aussi rien qu’en caressant une
tient Chamomilla, il va vous envoyer pé- femme
Comme on pouvait le prévoir, voici le signe ter tout de suite comme première réac-
qui complète fort logiquement le tableau tion.
mental du remède. Chaque fois que vous Sujet mélancolique et
avez des signes de paralysie et d’engour- Le signe « grande dépression mentale chez
dissement, c’est que le remède produit les onanistes, avec confusion mentale et découragé.
aussi des spasmes et de l’hypersensibi- langueur excessive » complète à son tour + Préoccupé par le présent et par l’ave-
lité. Ce groupe de symptôme peut faire l’image du remède. nir. Peur de la mort, manque de courage
confondre Gelsemium avec des remèdes Sur la sphère sexuelle, c’est Vithoulkas pour se suicider.
plus irritables comme Chamomilla, Nux- qui décrit le mieux la situation de Gelse-
vomica, Bryonia(voir ci-dessus). mium : + Vous ne trouverez pas Gelsemium dans
les rubriques comme RESSASSER,
+ La différence essentielle de Gelsemium + Le même thème s’applique à la sphère
avec les autres réside dans le fait que sexuelle : le désir est facilement déclen- + c’est souvent un médicament aigu dans
l’irritabilité n’est pas un signe prédomi- ché mais n’est pas très fort, et la fragi- les suites immédiates d’un chagrin,
nant, si on la cherche, on peut la provo- lité conduira souvent à la masturbation. avec cet état de stase mentale que
quer. nous avons commencé à décrire
+ Ils n’ont pas assez de vitalité, ni assez
+ Le tableau est dominé par la faiblesse de courage pour s’engager dans une in- + beaucoup d’anticipation comme Nat
tremblotante, les vertiges, le ralentisse- teraction sexuelle avec d’autres. mur mais :
ment psychique.
+ Après la masturbation, ils se sentent 3 Ceci permet de distinguer facile-
+ En entrant dans la chambre du malade donc très mal intérieurement ; ment avec Natrum muriaticum qui

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passe son temps à ruminer les évè- grand manque de courage, une an- + Trouble suite de frayeur comme une
nements désagréables du passé. xiété qui le fait trembler, diarrhée, une fausse-couche, etc.
3 Les préoccupations de Gelsemium 3 Nux v est juste à l’opposée.
+ On peut dire que suite au stimulus sou-
concernent surtout son état actuel
+ Anxiété, incohérence de la pensée, dain, le patient Gelsemium lâche tout
et ce qu’il va devenir.
aversion pour étudier. d’un coup : diarrhée, fausse-couche,
3 Cela génère un désespoir, et du dé- etc.
couragement, deux mots clés du re- + Le travail mental entraîne une sensa-
mède. tion de découragement qui provient de + Essayez de garder cette image en tête
la faiblesse cérébrale ; de quelqu’un qui lâche un objet qu’il
+ Les pensées de suicide abondent pour tient dans sa main.
échapper à leurs souffrances mais Ils + incapable d’attention dès qu’il s’agit de
manquent de courage pour passer à penser. + Gelsemlum est vraiment par excellence
l’acte le remède de la trouille et de ses effets
+ Les muscles n’obéissent plus, les
paralysants ;
+ ce qui fait ressembler ici Gelsemium à membres sont lourds et fatigués, le cer-
Nux vomica, un autre membre de la fa- veau ne peut pas travailler non plus. + incapable de faire face, il ouvre les
mille des Loganiacées.
+ L’incapacité à penser est une keynote sphincters là où le sujet Nux vomlca .
3 Si Gelsemium a en quelque sorte du remède. GELS Serre les dents et cherche à foncer dans
les pattes coupées, le tas.
3 Nux vomlca réagit de la façon dia-
+ Ce tableau mental se retrouve dans
presque toutes les affections où Gelse- + Cette paralysie affecte aussi les nerfs
métralement opposée en générant
mium sera indiqué. sensitifs.
spasmes et autres réactions spas-
tiques. + Troubles suite d’annonce soudaine de + Je vous narre Ici l’anecdote de la surdité
3 Gelsemlum est caractérisé par le mauvaise nouvelle, brutale du chauffeur du Dr. Schmidt.

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3 L’homme accourt consulter son pa- sociables, avant tout parce qu’ils total)
tron qui s’enquiert donc des cir- manquent d’énergie pour gérer les
constances de survenue. II s’avère interactions. Clairement, on voit ici la fragilité du patient
bien vite que le trouble s’est déclen- 3 Ils n’ont tout simplement pas assez qui ressent un choc et ne parvient pas à
ché peu après qu’un coup de fil lui d’énergie pour faire face aux né- le gérer, cette sensation est courante chez
ait appris une très mauvaise nou- cessités et aux responsabilités de la de nombreuses plantes, les ombellifères par
velle familiale. vie. exemple sont ici très proches. Ce qui est plus
intéressant ici c’est l’importance des effets
3 Il vous reste à croiser les rubrique 3 Cette aversion pour communiquer de la chaleur du soleil en été. Ce facteur
HYPOACOUSIE /soudaine et MAU- ou participer à une réunion peut at- météo est très important, il faut apprendre
VAISES NOUVELLES pour prescrire teindre des sommets comme jus- bien vite dans notre profession à regarder le
tout de suite Gelsemium avec un ef- qu’à être pétri de peur (couardise) temps qu’il fait et se dire :
fet quasi immédiat devant une assemblée, passer de-
vant un juge, passer un examen. + Il fait un froid terrible, le ciel est bleu et
+ Appréhension nerveuse d’apparaître en
3 ils se retrouvent incapables de gé- II y a un vent glacial : AconIt,
public, chez les chanteurs et les ora-
teurs. rer leur présence dans des réunions
+ On a eu bien froid, le temps commence
des plus anodines »
enfin à s’améliorer après l’hiver : Bry,
+ C’est la peur de ne pas etre à la hau- 3 Troubles après une excitation ou Gels.
teur, de ne pas y arriver , perdre le une mauvaise nouvelle ;
contrôle. Je vous cite de nouveau Vi- + II fait super chaud, on a trop mangé ou
thoulkas : 3 après des Emotions soudaines ;
bu trop froid : Ant-c,
3 Par anticipation d’évènements in-
3 Sur le plan émotionnel, ces gens
habituels ; + Effets du chagrin :
sont extrêmement timides, ils ont
une sainte horreur de se trouver + dépression générale provoquée par la 3 ne peut pleurer ; < en pensant à ses
avec d’autres gens, ils ne sont pas chaleur du soleil en été.( Epuisement symptômes ;

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3 < également en lui pariant de la + Nous sommes ici aux antipodes d’Igna- + Les sensations physiques sont aussi de
personne qu’il a perdue ; tia (rester digne) la plus haute Importance
3 > en parlant d’autre chose ; + mais surtout Nux vomica (foncer dans + Le visage congestionné est une carac-
+ oppression et palpitations cardiaques ; le tas). téristique du médicament’
Ici un ajout à faire dans le Répertoire : ILLU- + notamment dans les affections aiguës.
+ ressent une impression de danger ;
SIONS/ Danger/ sentiment de. N’oubliez pas que c’est un remède très
+ visage congestionné ; insomnie ; abat- + Vous comprenez que le patient vit dans congestif.
tement la crainte permanente, un peu à la fa- + L’insomnie suite d’idéation est très clas-
+ sensation d’endolorissement autour du çon de Medorrhinum. sique, toutes les Loganiacées la pré-
coeur.=> Gels guéri le cœur + sentiment de danger est Ici tout à sentent.

Gels : stratégie d’évitement.Pesez bien fait bizarre puisqu’il apparait dans un + Enfin, la sensation d’endolorissement,
chaque mot de Hering, cela vaut de l’or. contexte de chagrin. les courbatures etc. se manifestent
Vous voyez ici comme se manifeste l’évite- Vous mesurez ainsi toute l’empreinte de Gel- presque dans chaque cas qui a besoin
ment chez Gelsemium : ne pas parler de ce semium : l’esprit est tellement choqué que de Gelsemium.
qui blesse, ne pas penser non plus. la peur est générée en réaction.
+ Suite à un chagrin, ressentir de l’endo-
+ C’est l’une des manifestations de la lâ- + Visage congestionné, pas rouge vif de lorissement autour du coeur n’est pro-
cheté du remède. Bell , c’est +foncé bablement pas sans signification.

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GRAPHITES est un remède d’action très des organes génitaux externes ; brûlure en
profonde, comme tous les carbones ; il s’ac- de nombreux endroits et spécialement au ni-
compagne d’induration et de brûlure à la veau de cicatrices anciennes ; tendance gé-
base des ulcères, des tissus enflammés et nérale aux oedèmes et aux épanchements ;
Graphites des vieilles cicatrices ; d’où sa grande uti-
lité dans les tumeurs et ulcérations can-
faiblesse des muscles et des tendons après
les avoir forcés en portant des poids trop
céreuses. La can-cérisation de vieilles ci- lourds.
catrices est très particulière à ce remède.
Les maux de GRAPHITES sont pires le ma- Le malade est très sensible au froid et a
Contraction de tendons, surtout dans la ré-
tin, le soir et la NUIT, spécialement avant besoin d’être chaudement vêtu ; il est sen-
gion du creux poplité. Il y a un écoulement
minuit. Ce remède est utile chez les per- sible au froid en hiver et à la chaleur en été ;
hémorragique de sang pâle. Le malade est
sonnes qui ont un embonpoint maladif, ou il est gêné dans une pièce chaude et il dé-
anémique et chlorotique au plus haut degré.
qui ont été grosses et qui sont à présent en sire de l’air qui lui fait du bien. Il est ag-
Les éruptions, les écoulements catarrhaux,
train de maigrir ; qui ont plus couramment gravé à la chaleur du lit ; ses malaises se pro-
le flux menstruel, les ulcères, l’haleine et la
de la constipation que de la diarrhée ; chez duisent en se refroidissant ou en s’échauf-
sueur sont très nauséabonds (comme ceux
les femmes qui, en outre, ont des règles en fant ; ses maux de tête sont plus forts dans
de CARBO VEG., PSORI-NUM, KALI PHOS.,
retard, courtes, insuffisantes, de sang pâle. une pièce chaude et s’atténuent au grand
KALI ARS.).
Les écoulements catarrhaux qui sont albu- air. GRAPHITES a guéri des affections de la
mineux et visqueux représentent une carac- Quand des éruptions ou des écoule- moelle épinière graves et, dans ces cas-là, le
téristique générale singulière du malade, qui ments ont disparu subitement sous l’effet malade aime être couché avec beaucoup de
n’est pas explicable et n’est pas habituelle d’une cause quelconque et que des mani- couvertures dans un courant d’air froid venu
aux états pathologiques ni à beaucoup de festations chroniques graves les ont rempla- d’une fenêtre ouverte. Il est facile de voir en
remèdes ; aussi peut-on la dire étrange, rare cés, GRAPHI-TES est l’un des remèdes qu’il ceci la ressemblance avec CARBO VEG., qui
et singulière. Des surfaces cutanées à-vif se faut étudier. Scrofule et gonflement des gan- guérit souvent le malade quand celui-ci veut
font généralement remarquer par de sem- glions ; herpès récidivant sur toutes les par- être éventé. Le désir d’air est vif chez les
blables écoulements visqueux et gluants. ties du corps et surtout autour de l’anus et carbones, qui pourtant ont facilement froid

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et tout aussi facilement trop chaud, et tion de trémulation à travers le corps ; ef- nombreux endroits, la tendance à la forma-
les troubles qui apparaissent après avoir eu fondrement soudain des forces ; faiblesse tion de kystes sébacés sur le cuir chevelu et
trop chaud se rapportent aux carbones. Ce- soudaine. Constriction en de nombreux en- ailleurs, sont des traits de ce remède qu’il
lui dont nous nous occupons en ce moment droits. GRAPHITES a guéri maintes formes ne faut pas négliger, et qui, associés aux
tombe malade après avoir eu trop chaud ; de convulsions. Ce n’est pas un remède de symptômes mentaux, forment une image si
l’effort aggrave tous les symptômes. convulsion, mais dans les maladies chro- expressive et si frappante d’une force vitale
Le mouvement aggrave tous les symp- niques où la convulsion n’est qu’un élément pervertie qu’ils ne permettent pas au néo-
tômes excepté l’engourdissement et l’im- parmi bien d’autres il est souvent approprié. phyte de laisser passer GRAPHITES. Celui-
pression générale de stagnation qui sur- Il a guéri bien des fois l’épilepsie, l’intrica- ci a un champ d’action aussi étendu et une
viennent au repos. Extrême faiblesse. Fai- tion d’hystérie et d’épilepsie et les spasmes profondeur d’action aussi grande que SUL-
blesse et besoin de s’allonger. Paralysie en épileptiformes, quand la totalité des symp- FUR, révélant ainsi sa forte ressemblance
n’importe quelle partie du corps, mais sur- tômes fournissait la base de la prescription. avec ce remède essentiel dans les cas chro-
tout dans les membres inférieurs ; une sen- Une comparaison soigneuse des symptômes niques.
sation de paralysie ou de stagnation gagne montre que ce remède agit de façon pré-
Le malade devient très agité quand il es-
le corps et les membres. Le malade voit re- dominante sur le côté gauche du corps. Le
saie de faire un travail intellectuel soutenu
venir ses malaises après un bain et il est malade est hypersensible à la douleur et les
et il présente une crainte marquée du travail
gêné par le temps humide et froid. Pourquoi parties externes de son corps sont très sen-
intellectuel. La dépression mentale est ex-
les éruptions ont une prédilection pour le pli sibles.
trême et elle est aggravée par la musique ;
des articulations, nous laissons à d’autres le Les douleurs sont brûlantes, tiraillantes la tristesse de la malade est si grande qu’elle
soin de l’expliquer, mais tel est le cas chez ou pesantes. Endolorissement. Piqûres et ne pense qu’à la mort et à son salut. Le cha-
ce merveilleux remède ; il en est de même déchirement. L’engourdissement est plus grin et les vexations provoquent un retour
pour les irritations et les excoriations. caractéristique que la douleur. L’apparition de toutes ses affligeantes souffrances men-
La catalepsie se rencontre fréquem- de fissures au niveau de toutes les com- tales. Son humeur change continuellement ;
ment : le malade est conscient, mais in- missures ainsi qu’à l’anus, avec une peau alors qu’elle se souvient de tous les événe-
capable de bouger ni de parler ; sensa- craquelée, saignante et très indurée en de ments de sa jeunesse, elle oublie les événe-

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ments récents ; lenteur de la pensée et fai- congestion à la tête et au visage avec sensa- éruptions squameuses sur le cuir chevelu ;
blesse des facultés mentales, surtout le ma- tions de défaillance ; engourdissement res- de la chute des cheveux ; des plaques dénu-
tin ; souvent excitée, précipitée et ragaillar- senti dans toute la tête ; un endroit brû- dées, luisantes sur le cuir chevelu.
die le soir ; extrêmement irritable et impa- lant sur le vertex ; tiraillements, pesanteur Extrême photophobie à la lumière du so-
tiente ; irritable pour des babioles et très por- et déchirements dans le front au-dessus des leil avec abondant larmoiement. Aucun re-
tée à la critique. L’indécision est un symp- yeux ; douleurs piquantes dans les tempes ; mède n’a une photophobie plus marquée
tôme accusé. Elle ne peut pas se décider à douleur allant des tempes aux côtés du vi- que GRAPHITES. Douleur dans les yeux et
faire ou ne pas faire quelque chose. Extrême sage et aux épaules ; hémicranies le matin au-dessus des yeux en regardant longtemps
activité mentale le soir et pendant la pre- au réveil ; sensation de déchirement d’un du côté d’une fenêtre éclairée par le soleil ;
mière partie de la nuit, qui l’empêche de dor- côté de la tête, irradiant jusqu’aux dents troubles consécutifs à un effort oculaire. Les
mir jusqu’à minuit ; pleine d’appréhension et et au côté du cou ; douleur pesante sur le lettres paraissent doubles en écrivant, elles
angoissée le matin, surexcitée le soir ; ex- vertex et l’occiput ; douleur compressive, se chevauchent en lisant ; papillotements et
trême anxiété, allant même jusqu’au déses- constrictive à l’occiput et à la partie posté- zigzags de feu juste en dehors du champ
poir. rieure du cou ; douleur comme si la tête était visuel le soir ; vue brumeuse ; éclipse de la
Vertiges : le matin au réveil ; le soir ; engourdie ; violents maux de tête pendant vue pendant les règles. Douleurs brûlantes,
en regardant en haut ; en se relevant après les règles. Les maux de tête se produisent pesantes, piquantes, dans les yeux. GRA-
s’être baissé ; qui l’obligent à s’allonger ; après avoir pris froid ou après avoir regardé PHITES a guéri des ulcérations de la cornée.
avec tendance à tomber en avant. une lumière brillante ; ils sont aggravés dans Inflammation pustuleuse récidivante de la
Quand les symptômes généraux ci- une pièce chaude et améliorés en plein air. cornée. Kératite pustuleuse chez les enfants
dessus prédominent fortement dans une Il y a une sensibilité accentuée du cuir avec fissures des canthus, extrême photo-
maladie donnée, quelle qu’elle soit, les chevelu ; des démangeaisons du cuir che- phobie et eczéma du visage. Congestion ac-
symptômes particuliers suivants seront gué- velu avec ou sans éruptions ; de l’eczéma centuée et veines injectées de la conjonc-
ris par ce remède. du cuir chevelu laissant suinter un liquide tive. Larmoiement chronique au grand air,
Hyperémie du cerveau le soir dans gluant ; de l’eczéma derrière les oreilles ; des pleurs acides.
une pièce chaude ; fréquents moments de fissures saignantes derrière les oreilles ; des Les fissures des canthus saignent fa-

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cilement et démangent violemment. Ecou- du train. Surdité avec éruptions eczéma- trouve sur le visage de l’eczéma et de l’her-
lements purulents par les yeux ; les pau- teuses sur et derrière les oreilles. Douleurs pès avec un suintement gluant. Démangeai-
pières sont collées ensemble la nuit ; les piquantes dans les oreilles à l’air froid. Gon- sons avec ou sans éruptions. Sensation de
yeux paraissent chauds au malade ; les pau- flement prononcé des oreilles. toile d’araignée sur la figure. Les commis-
pières sont très gonflées et leurs bords sont Grande acuité de l’odorat ; la malade ne sures labiales sont fissurées, et les fissures
rouges, à vif et saignent facilement ; ils sont peut pas tolérer les fleurs ; perte de l’odo- se transforment en ulcères dont les bords
quelquefois durs ; ulcères sur le bord des rat et sécheresse dans le nez, avec le co- durcissent et qui brûlent énormément. La
paupières ; les paupières sont couvertes de ryza. Ecoulement par le nez de mucus san- peau se gerce et se craquelle et souvent
croûtes ; eczéma des paupières et autour guinolent et de pus, très nauséabond, vis- elle s’excorie et saigne. Erysipèle du visage,
des yeux ; mucus sec sur les cils ; orgelets queux, épais, parfois jaune. GRAPHITES est s’étendant de droite à gauche. Chute de
sur les paupières, avec douleur tiraillante, un remède très utile dans le catarrhe na- la barbe. Il se forme des croûtes sur les
susceptibles d’orienter vers ce remède, sur- sal chronique. Sécheresse très douloureuse lèvres et le menton est couvert d’eczéma.
tout quand ils reviennent fréquemment. Tu- du nez. Les os et les cartilages du nez de- La glande sous-maxillaire est gonflée et in-
meurs kystiques sur les paupières. viennent très douloureux au toucher. Eter- durée.
Ecoulement par les oreilles de pus vis- nuements et coryza avec écoulement aussi Les gencives se rétractent ; les dents
queux et gluant, sanguinolent et nauséa- accusés que chez CARBO VEG. Coryzas fré- brûlent et piquent ; douleur tiraillante dans
bond. Bruits dans les oreilles ; claquements, quents tout l’hiver, plus mal à l’air froid ; le
les dents au vent froid ; déchirement dans
vrombissements, sifflements, tintements de coryza se propage au larynx, comme celui les dents aggravé par la chaleur. Il peut y
cloches, bruits de course, rugissements, de CARBO VEG. ; les narines excoriées, en- avoir un goût amer, salé, acide ou comme
échos. Violents rugissements la nuit, avec la dolories, craquelées, sont bouchées par des des oeufs pourris, à la bouche ; goût nau-
sensation d’oreilles bouchées ; bruits de ton- croûtes et du mucus dur, qui remontent très séeux le matin ; goût acide après manger. La
nerre, de roulement dans les oreilles. Sur- haut dans le nez. Ulcères dans le nez. Fis- langue est blanche ; vésicules brûlantes sur
dité à des degrés variables, mais l’audition sures dans les narines, qui brûlent et s’in-la lèvre inférieure et à la pointe de la langue ;
est meilleure dans le bruit. Le malade en- durent. ulcères douloureux à la face inférieure de la
tend mieux en wagon dans le rugissement Le teint est pâle, cireux et maladif. On langue ; odeur putride venue des gencives et

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de la bouche ; l’haleine a une odeur d’urine. règles, avec tremblement ; vomit tout ce tiques où il y a de l’endolorissement, de la
Sécheresse de la bouche le matin au réveil, qu’elle mange ; vomissements, diarrhée et dureté, de l’hypertrophie du foie, avec de la
et aussi la nuit en se réveillant ; la salive sueur froide. Le malade a constamment l’im- pesanteur et une grande gêne ; piqûres dans
coule de la bouche en dormant. pression qu’il a l’estomac en mauvais état les deux hypocondres ; brûlure dans l’hypo-
Mal de gorge chronique avec ulcération ou qu’il a une indigestion. condre gauche quand le malade est couché
et gonflement ; amygdales gonflées ; dou- La flatulence est aussi prononcée que sur ce côté ; sensibilité aux vêtements dans
leur dans la gorge la nuit ; mucus blanc et chez CARBO VEG, et le soulagement par la région hépatique.
visqueux abondant ; c’est la suite du ca- les éructations est exactement aussi grand. Grandes douleurs dans l’abdomen dues
tarrhe du nez et des fosses nasales posté- Brûlure, constriction, pulsations et crampes à la flatulence ; les gaz incarcérés produisent
rieures. Sensation continuelle d’étouffement sont de fréquents symptômes. Les sensa- des douleurs crampoïdes, de la distension,
ou de constriction à la gorge qui rend la dé- tions de réplétion, de distension, de pres- et sont une source continuelle de gêne.
glutition difficile. Spasmes continuels de la sion sont des traits permanents de GRA- Tous les aliments absorbés semblent fer-
gorge obligeant le malade à avaler sa salive. PHITES. Haut-le-cour en avalant des ali- menter et se changer en gaz ; gargouille-
Appétit féroce. Soif violente le matin ments (comme chez MERC. C). L’inflam- ments et mouvements ressentis dans l’ab-
avec bouche sèche et chaleur interne. Aver- mation gastrique avec chaleur interne le domen ; il y a beaucoup de brûlure et de
sion pour la viande, pour les aliments cuits, pousse à manger et à boire. Douleurs gas- coliques ; crampes dans l’abdomen peu de
pour le poisson, pour le sel, pour les sucre- triques aggravées par les boissons froides temps après avoir mangé ; les vêtements
ries. Le malade est amené à manger pour et améliorées par le lait chaud ; gastralgie gênent l’abdomen. Le moindre écart de ré-
soulager une sensation de suffocation et de périodique avec vomissements alimentaires gime cause une augmentation des gaz, du
rongement brûlant dans l’estomac. Douleur peu de temps après manger. GRAPHITES est gargouillement et de la diarrhée ; l’abdomen
d’estomac, calmée en mangeant. Eruc- un merveilleux remède pour les vieux alcoo- est distendu par un épanchement. Zona sur
tations amères, sures, putrides, au goût des liques quand leurs symptômes gastriques un côté de l’abdomen ; herpès au bas de
aliments ; régurgitations de liquide aqueux ressemblent aux siens (de même que CARB. l’abdomen et à l’aine ; gonflement dur des
verdâtre. Aigreurs rances après manger ; SULF.). ganglions inguinaux ; oedèmes de la paroi
nausée pendant presque toute la durée des Il est très utile dans les troubles hépa- abdominale.

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Des gaz très nauséabonds s’échappent qui étaient le siège d’un extrême endolo- l’éjaculation se produit dès l’intromission.
de l’anus, jour et nuit, en grande quantité. rissement, de fissures et d’une grande brû- On trouve aussi l’état opposé dans lequel
Quoique la diarrhée ne soit pas aussi cou- lure. Très fortes douleurs en allant à la selle.il y a une aversion pour le coït et une ab-
rante que la constipation elle est pourtant Aucun besoin d’aller à la selle pendant plu- sence d’érections. GRAPHITES est un re-
très importante chez certains malades. La sieurs jours. Il faut un long moment et beau- mède très utile pour l’impuissance consé-
diarrhée est indolore, aqueuse, brune, pu- coup d’efforts pour évacuer les selles. Ce re- cutive à l’onanisme et aux excès sexuels.
tride, lien-térique et s’accompagne de beau- mède est parfois adapté aux malades qui ne Ejaculations avec faibles érections. Herpès
coup de gaz ; selles excoriantes, extrême en- vont pas du tout à la selle, sauf avec un la- sur le prépuce ; excoriations et fissures du
dolorissement de l’anus ; fissures à l’anus ; vement ou un purgatif. Violent prurit anal ; gland ; gonflement odémateux du scrotum
grande brûlure. Diarrhée chronique, qui re- eczéma et herpès au voisinage de l’anus et du pénis ; hydrocèle des petits garçons
vient au plus petit écart de régime. Avec ou englobant l’anus. GRAPHITES a guéri les et des bébés mâles. Eruptions humides
la diarrhée et avec les selles de la consti- états pathologiques de l’estomac et de l’in- et démangeaisons du scrotum. Ce remède
pation on trouve souvent un mucus blanc testin qui favorisent le développement du a guéri des écoulements blennor-ragiques
gélatineux abondant. Ecoulement de mucus ver solitaire. chroniques visqueux de l’urètre. Il a guéri le
par l’anus et humidité continuelle autour de L’urine ne coule qu’en faible jet et, après gonflement des testicules.
l’anus. Grosses hémorroïdes extrêmement avoir reposé, elle devient très putride, elle Chez la femme il produit de l’aversion
douloureuses et fissurées. laisse déposer un abondant sédiment rouge pour le coït ; de l’hypertrophie et de la du-
Constipation avec selles volumineuses, ou blanc et elle se couvre d’une cuticule reté des ovaires ; une grande sensibilité de
dures, noueuses, qui passent difficilement, iridescente. Après la miction il s’échappe l’utérus et des ovaires. Il a guéri des tu-
avec une extrême douleur à cause de l’en- quelques gouttes d’urine ; brûlure à l’urètre meurs ovariennes. Douleur à l’utérus en at-
dolorissement et des fissures de l’anus. et au col de la vessie en dehors de la mic- teignant avec les mains un objet haut placé ;
Selles étroites et longues (comme chez tion ; douleurs au sacrum et au coccyx en «bearing-down» dans la région utérine. Il
PHOS.). Violente brûlure à l’anus, prolap- urinant. guérit des excroissances en chou-fleur de
sus rectal. Ce remède a guéri de nombreux Violente excitation sexuelle et pollu- l’utérus ; il a retardé la croissance de can-
cas d’hémorroïdes saignantes anciennes, tions nocturnes ; l’excitation est si forte que cers du col de l’utérus, quand il y avait un

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écoulement brûlant et putride ; en ceci il res- revenant sur la cicatrice d’un vieux cancer. le thorax ; zona sur le côté gauche du tho-
semble à CARBO AN. Règles en retard, irré- Larynx sensible au toucher. Enrouement rax, avec douleur. GRAPHITES est un remède
gulières, de courte durée, peu abondantes, le soir (comme CARBO VEG.) Sécheresse du utile pour prévenir la tuberculose pulmo-
pâles ou mélangées de rares caillots petits larynx la nuit ; abondant mucus gluant le naire.
et foncés. Règles séparées par des périodes jour. Ganglions cervicaux hypertrophiés, durs
de six ou huit semaines. Règles supprimées Le malade suffoque en s’endormant et douloureux. Gonflement indolore des gan-
ou très en retard chez des jeunes filles chlo- (comme LACHESIS) et se réveille souvent la glions du cou. La colonne vertébrale est
rotiques. Retard à l’apparition des premières nuit en haletant ; constriction du thorax. très sensible aux secousses données au lit ;
règles. douleur dans la région lombaire comme si la
Toux paroxystique comme celle de la co-
Leucorrhée à la place des règles (COC- queluche ; la toux est suivie de l’expectora- «colonne vertébrale était brisée» ; douleur
CULUS). Oedème de la vulve. Leucorrhée tion d’abondant mucus blanc visqueux ; les au sacrum avec engourdissement le long
en jets nuit et jour. Sécheresse et cha- paroxysmes surviennent à n’importe quel des membres inférieurs ; douleur au sacrum
leur dans le vagin ; froid dans le vagin. moment. Ce remède a guéri la coqueluche. et au coccyx en urinant ; démangeaison et
Extrême lassitude pendant les règles. De Toux par chatouillement du larynx ou de humidité sur le coccyx.
nombreux symptômes se produisent pen- la trachée ; violente toux nocturne ; l’inspi- Douleurs tiraillantes et déchirantes
dant les règles : toux sèche, sueur abon- ration profonde cause de la toux. Sensa- dans les membres ; faiblesse de tous
dante ; oedème des pieds ; enrouement ; co- tion d’écorchure dans la trachée ; douleurs les membres ; sensation de paralysie
ryza ; mal de tête ; nausée ; nausée mati- piquantes dans le thorax. Constriction du des membres ; herpès et eczéma sur les
nale. Fort prurit vulvaire avant les règles ; coeur ; comme des chocs électriques dans membres ; engourdissement accusé des
excoriations étendues des parties génitales le coeur ; palpitations au mouvement ou à membres supérieurs au repos et quand le
et du haut des cuisses pendant les règles ; l’effort avec fortes pulsations sur tout le malade se couche dessus ; engourdissement
leucorrhée excoriante avant les règles. Leu- corps et dans les membres ; pouls plein et et froid des doigt et des mains. Douleurs rhu-
corrhée blanche, ou blanc jaunâtre, liquide dur, lent dans la journée, mais rapide la ma- matismales et déchirantes dans les épaules,
visqueuse, nauséabonde. Mamelons endolo- tin ; pouls rapide le soir après manger, avec surtout du côté gauche. Herpès à l’aisselle
ris, gercés chez les nourrices. Cancer du sein fièvre. Eruption herpétique prurigineuse sur et au pli du coude ; callosités cornées sur

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la paume des mains ; peau des mains dure, cissent ; ongles des orteils épais et défor- la faiblesse et au cours de la tuberculose
fissurée, chaude et saignante. Psoriasis des més ; les ongles sont douloureux ; ongles pulmonaire ; totale incapacité de transpirer
mains et des doigts ; endroits à vif et hu- incarnés. dans de nombreuses maladies chroniques.
mides entre les doigts ; les ongles des doigts Rêves très vivants ; rêves anxieux, hor- Démangeaisons de la peau sur tout le
sont épais et cassants ; les ongles des doigts ribles, de vexations. Insomnie avant minuit ; corps, avec ou sans éruptions ; démangeai-
noircissent et tombent. Grande chaleur de somnolence dans la journée. Douleurs la sons plus accentuées la nuit à la chaleur
la paume des mains. nuit en dormant. Réveils fréquents. N’est du lit ; démangeaisons et brûlure avec les
Cuisson et endolorissement entre les pas reposé le matin. éruptions ; la peau est très chaude la nuit ;
fesses ; excoriations provoquées par la On devrait utiliser GRAPHITES plus excoriations de la peau au pli des articu-
marche. Beaucoup d’éruptions sur les fréquemment dans les fièvres intermit- lations. Toutes les plaies s’enveniment. Fis-
cuisses, mais particulièrement de l’herpès tentes récurrentes chroniques. Frisson le sures au bout des doigts, aux mamelons,
et de l’eczéma ; éruptions qui laissent fil- soir avec sensation de déchirement dans aux commissures des lèvres, à l’anus et à
trer un liquide gluant. Engourdissement des les membres ; frissons entremêlés avec la la vulve, entre les orteils. Papules rouges
membres inférieurs au repos ; les jambes fièvre ; veut être couvert à tous les stades ; prurigineuses. Erysipèle commençant à la
sont faibles et lourdes, comme si elles frisson aggravé après manger, amélioré face et s’étendant à d’autres endroits ; éry-
étaient paralysées ; oedème des jambes et après avoir bu et au grand air. Fièvres noc- sipèle commençant à la face et allant de
des pieds. Herpès à l’aine et au creux po- turnes avec frissonnement, mais sans trans- droite à gauche. Démangeaisons sur des
plité. Pieds froids le soir au lit ; sueur des piration ; chaleur sèche le soir et la nuit, sur- varices ; hémorroïdes prurigineuses. Herpès
pieds abondante, nauséabonde ; ulcères sur tout avant minuit ; anxiété et agitation pen- et eczéma laissant suinter une humidité
les pieds et les jambes ; sensation de dé- dant la fièvre, mains et plante des pieds très gluante. Ulcères croûteux et squameux. Ci-
chirement dans les cuisses, les jambes, les chaudes, même brûlantes. Il y a des frissons catrices dures, douloureuses ; vieux ulcères
pieds et les orteils ; chaleur brûlante à la avec la fièvre, suivis de transpiration ; trans- avec granulations, et ulcères brûlants, pi-
plante des pieds et aux talons ; déchire- piration au moindre effort ; transpiration sur quants et prurigineux, avec base et bords in-
ments d’origine goutteuse dans les orteils. la partie antérieure du corps ; la sueur est durés. 
Ampoules sur les orteils, qui s’étendent nauséabonde, froide et tache le linge en
et s’ulcèrent ; les ongles des orteils noir- jaune ; abondantes sueurs nocturnes dans

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Figure 0.2: Eczéma derrière l’oreille de Graphite

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est très irritable et hypocondriaque ; peur Démangeaisons du cuir chevelu ; déman-
de l’avenir. Troubles dus à l’orgueil. Troubles geaisons des yeux et des oreilles. Brouillard
dus au café et à l’alcool ; troubles nerveux devant les yeux en lisant et les objets verts
associés à des maux d’estomac et d’intes- paraissent blancs. Douleur aux yeux comme
Gratiola tin.
Vertiges en mangeant et après manger ;
par du sable ; démangeaison dans le nez.
Il y a une sensation de chaleur brûlante
en fermant les yeux ; en lisant ; en se levant au visage qui, pourtant, paraît froid à la
GRATIOLA est un grand remède de prostra- d’un siège ; au mouvement ; vertiges avec main. Gonflement de la lèvre supérieure le
tion nerveuse ; lassitude marquée, avec fai- hyperémie cérébrale. matin. Sensation de tension au visage, ainsi
blesse mentale et physique. Il est étroite- Sensation de chaleur et de réplétion à la que de picotements et de gonflement. La
ment apparenté à COFFEA et à NUX VOMICA tête ; sensation comme si la tête rapetissait ; face est rouge ; les dents font mal quand on
et il est particulièrement utile pour la fai- pulsations dans la tête, dans les tempes ; af- prend des aliments froids dans la bouche.
blesse de la volonté et les douleurs névral- flux de sang à la tête, en se relevant après Grincement des dents dans les affections cé-
giques des buveurs de café. Dans l’hypocon- s’être baissé. Les symptômes de la tête sont rébrales.
drie, chez la femme, il a de la mélancolie et améliorés au grand air et sont aggravés ou Mal de gorge, obligeant à des mouve-
de la nymphomanie. Convulsions sans perte surviennent dans une pièce chaude. Douleur ments de déglutition continuels ; il y a dans
de connaissance. Les maux sont améliorés à l’occiput le matin au réveil, améliorée en la gorge beaucoup de mucus, qu’on ne peut
au grand air, mais le malade a froid dans se levant ou en se couchant sur le ventre. pas évacuer.
une pièce chaude (comme PULSATILLA) ; les Migraines : nausées, vomissements ou dé- Soif ardente ; sensation de vide dans
troubles prédominent du côté gauche ; exha- goût pour la nourriture, avec vertiges ; amé- l’estomac après manger ; sensation de
lations continuelles de vapeur par le corps. liorées en plein air. Douleur à l’occiput en vide sans besoin ni désir de manger. Ne
Catarrhe de l’estomac et de l’intestin avec éternuant. Le malade a froid à la tête et il désire rien d’autre que du pain. Nausée
spasmes. Il y a un manque de caractère est sensible à l’air froid sur la tête. Sensa- améliorée après manger et par les éructa-
et une aversion pour le travail ; dépression tion de froid au vertex. Front plissé pendant tions. Vomissements de liquide aqueux amer
mentale et humeur capricieuse ; le malade le mal de tête. ou acide, et de mucus. Sensation d’anxiété

709
Gratiola

dans l’estomac. Crampes dans l’estomac sensible aux courants d’air et au grand air nie. Quand le désir est si violent qu’il conduit
après manger et sensation d’un poids lourd qui lui donnent un besoin urgent d’aller à la femme à la masturbation, on a comme
qui semble aller d’un côté à l’autre quand la selle. GRATIOLA a guéri le choléra asia- remèdes : GELSEMIUM, GRATIOLA, ORIGA-
le malade se retourne sur un côté ou sur tique à évolution rapide, en pleine période NUM, NUX VOMICA, PHOSPHORUS, PLATINA
l’autre, avec éructations et nausées. Disten-d’état. Selles vertes et vomissements verts ; et ZINCUM. Les règles sont en avance et
sion après manger. Pression dans l’estomac selles qui passent sans que le malade s’en abondantes ; douleur lancinante dans le sein
après manger. Sensation prononcée de rende compte. Avant la selle : nausée, gar- droit en se baissant et pendant les règles,
froid à l’estomac. Crampe et douleur vive gouillements, tranchées, ténesme. Pendant plus mal en se levant ; leucorrhée avec dou-
à l’estomac ; la douleur augmente rapide- la selle : nausée, brûlure au rectum, grands leurs au sacrum.
ment et semble se propager au dos et aux efforts. Après la selle : brûlure au rectum, Violentes palpitations après être allé à
reins. ténesme, douleur au coccyx, frissons ram- la selle (CONIUM), avec oppression thora-
pants, douleur abdominale. Saillie d’hémor- cique ; chaleur au thorax, à la tête, aux
Sensation de froid dans l’abdo-
roïdes piquantes, brûlantes. Déchirements mains, avec visage rouge.
men. Collique crampoïde avec nausées.
et piqûres à l’anus. Constriction de l’anus ; Douleurs rhumatismales dans les
Gargouillements dans l’abdomen avec dis-
prurit anal. Ascaris. membres supérieurs ; douleurs comme un
tension, l’après-midi et le soir. Gonglement
Brûlure à l’urètre pendant et après endolorissement et une meurtrissure dans
des ganglions mésentériques. Pincements
les membres inférieurs, après avoir marché ;
dans l’abdomen, améliorés en expulsant la miction ; l’urine, insuffisante, devient
déchirement dans le tibia en étant assis,
des gaz. Diarrhée, en jets abondants, jaune trouble au repos ; miction inconsciente. Pi-
calmé en marchant..
ou vert jaunâtre, mousseuse, aqueuse ; vo- qûres au cordon spermatique gauche, irra-
Somnolence après manger ; sommeil
missements et diarrhée aqueux abondants, diant à l’abdomen et au thorax.
profond.
comme dans le choiera morbus ; selles co- GRATIOLA est un remède très utile chez
Démangeaisons et brûlure de la tapis-
pieuses aqueuses et vertes. La diarrhée se la femme quand elle a une irritation évi-
sière
produit après avoir bu de grandes quanti- dente des organes génitaux, en même
après grattage. 
tés d’eau, à cause de la soif ardente. Au temps qu’un désir sexuel très accru ; c’est
cours de la diarrhée le malade est souvent un de nos meilleurs remèdes de nymphoma-

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Périoste sensible. CAUSTICUM, SULFUR et TUBERCULINUM.
Les douleurs piquantes sont caracté- Distrait le matin. Indolent et déprimé. En-
ristiques et la brûlure est aussi marquée têté ; irritable et négligent.
que chez ARSENICUM. Membres contrac- Vertige en se levant.
Guaiacum tés et raides. Les excrétions sont toutes
nauséabondes. Douleurs tiraillantes, déchi-
Douleur rhumatismale d’un côté de la
tête, irradiant vers la face. Maux de tête
rantes. Les refroidissements se localisent goutteux. Sensation comme si le cerveau
Voici un remède d’action très profonde, as- aux membres, provoquant un endoloris- était détaché. Piqûres dans la tête. Douleur
sez profonde même pour guérir les symp- sement des articulations et une traction dans le front, l’occiput et en profondeur dans
tômes du rhumatisme, de la goutte, de la des muscles. Les douleurs augmentent au le cerveau. Douleur déchirante dans la tête.
tuberculose héréditaire, et remettre en moindre mouvement ou au moindre ef- Sensation comme si les vaisseaux sanguins
ordre la constitution sur laquelle s’est déve- fort. Epuisement croissant graduellement. étaient distendus. Névralgie du côté gauche
loppée une de ces affections. Les malades Emaciation progressive. du visage et de la tête. Douleur battante,
auxquels il convient sont sujets à la diarrhée, Au premier stade de la tuberculose pul- améliorée par la pression et la marche, ag-
ils ont des tendons trop courts, ou bien ils monaire GUAIACUM est un remède mer- gravée en étant assis et debout. Ceci est une
font des abcès, des catarrhes, de la bron- veilleux quand ses symptômes concordent exception à la règle générale, car la plupart
chite. Tiraillements, tension et contractions avec ceux du malade. Il possède le caractère des symptômes sont aggravés par le mou-
des fibres musculaires. Gonflement et endo- progressif de la maladie, la faiblesse de l’es- vement. Transpiration sur la tête et la face,
lorissement des articulations. Les articula- prit et du corps, et des symptômes comme en marchant au grand air.
tions atteintes de rhumatisme sont plus dou- ceux qui appartiennent aux troubles consti- A l’impression d’avoir les yeux exorbi-
loureuses à la chaleur (LAC. C, LED., PULS.) tutionnels profonds. Dans la psore compli- tés. Gonflement des yeux. Pupilles dilatées.
et sont soulagées par la fraîcheur. Abcès ar- quée de syphilis et d’intoxication par le mer- Déchirement dans l’oreille gauche. Dou-
ticulaires goutteux. Les os deviennent spon- cure ou par d’autres médicaments violents, leur paroxystique dans l’oreille.
gieux ou suppurent. Les os de la jambe et nous trouvons un emploi pour ce remède Douleur dans les os du nez. Gonflement
de la cheville sont particulièrement touchés. très négligé. Il a des rapports étroits avec du nez. Coryza avec écoulement.

711
Guaiacum

Douleur dans les os de la face, du nez, l’abdomen. Diarrhée matinale (SULFUR). tarrhe bronchite chronique avec expectora-
et dans les dents. Visage rouge, gonflé et Selles aqueuses. Constipation, avec selles tion putride, quand le rhumastisme se pro-
tacheté. Chaleur au visage le soir. Douleur dures, nauséabondes, qui s’émiettent. page au thorax. Phtisis pituitosa chez
aiguë à l’os malaire droit. Douleur paroxys- Besoin pressant d’uriner, même après les malades rhumatisants et goutteux. Dou-
tique au niveau du visage, de la tête et la miction. L’urine est abondante et fétide. leurs thoraciques après être allé à cheval
du cou, tous les jours à 6 heures du soir Coupure à l’urètre pendant que l’urine coule. au grand air. Palpitations. Rhumatisme car-
et durant jusqu’à 4 heures du matin. Dou- Piqûres au col de la vessie après un besoin diaque ; pouls faible et fréquent.
leur sourde au côté gauche de la mâchoire. inefficace d’uriner. Raideur rhumatismale de la face posté-
Déchirement, piqûres dans les dents. Dou- Pollutions sans rêves. Ecoulement uré- rieure du cou et du dos. Piqûres dans le
leur dans les dents en serrant les mâchoires. tral. cou et le dos. Douleurs tiraillantes dans
Goût perverti. Langue très chargée, blanche Inflammation chronique des ovaires. le dos, entre les omoplates. Toutes les dou-
ou brune. Inflammation des amygdales, ag- Règles absentes. Dysménorrhée membra- leurs sont aggravées par le mouvement
gravée par les boissons chaudes, avec beau- neuse. Frisonnement dans les seins, avec et améliorées au repos ; elles sont aggra-
coup de brûlure. Brûlure dans la gorge. chair de poule. vées par la chaleur.
Amygdalite ; GUAIACUM prévient la suppura- Spasmes du larynx. Respiration diffi- Douleurs tiraillantes, déchirantes, pi-
tion des amygdales. cile. Palpitations. Toux sèche, rude, avec de quantes dans les membres supérieurs. Dou-
Aversion pour les aliments, pour le la fièvre, finalement soulagée par l’expec- leurs rhumatismales dans les membres su-
lait. Grande soif. Vomissement d’une quan- toration. Expectoration copieuse, putride, périeurs et les épaules. Douleurs dans les ar-
tité de mucus aqueux, suivi d’épuisement. comme du pus. Hémoptysie. ticulations des doigts, et ensuite dans toute
Nausée provoquée par la sensation de mu- Rhumatisme des muscles du thorax, la main. Mains très chaudes. Piqûres dans le
cus dans la gorge. Brûlure dans l’estomac avec beaucoup de douleur au mouvement. pouce droit. Les douleurs sont toutes aggra-
et l’abdomen. Sensation de constriction à Douleurs piquantes dans le thorax, au mou- vées au mouvement et aggravées à la cha-
l’estomac, avec angoisse et dyspnée. vement et en respirant. Les douleurs pi- leur.
Beaucoup de flatulence dans quantes semblent siéger dans la plèvre. Ca- Raccourcissement des tendons du
25 (1) Un ou plusieurs des cinq fléchisseurs de la jambe (N.d.T.).

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Guaiacum

creux poplité25 (1). Douleur dans les n’avaient pas de symptômes urinaires. 
cuisses, irradiant aux genoux. Douleurs dé-
chirantes, tiraillantes, dans les jambes. Dou-
leurs dans le tibia. Abcès goutteux du genou.
Douleurs lancinantes dans les jambes, des
pieds aux genoux. Ramollissement du tibia
et des os de la cheville. Le genou est fléchi à
cause de la contraction des fléchisseurs de
la jambe. La jambe droite est gonflée et re-
montée tout près de la cuisse. Douleur dans
tous les membres, aggravée par le mouve-
ment et la chaleur. Faiblesse des bras et
des jambes. Engourdissement des membres
inférieurs. Raideur des membres. Faiblesse
des membres après un effort. Rhumatisme
articulaire, aggravé par la chaleur et le mou-
vement. Douleur dans les membres après
avoir pris froid.
Sommeil agité. Insomnie. Réveillé par la
sensation qu’il tombe. Cauchemars en étant
couché sur le dos. Sommeil non reposant.
Frissonnements suivis de fièvre le soir.
Fièvre brûlante. Mains très chaudes.
Sueurs nocturnes. Transpiration copieuse.
Les expérimentateurs qui transpiraient

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qui a évolué jusqu’à l’hydrocéphalie ; ou bien Le texte dit : «Stupéfaction proche de l’in-
méningite cérébro-spinale, ou inflammation sensibilité.» Une autre expression courante
du cerveau, accompagnées de stupéfaction. est : «Diminution du pouvoir de l’esprit sur le
Même au début de la maladie, HELLEBO- corps.» Les muscles ne fonctionnent pas ; ils
Helleborus niger RUS n’a pas la fureur ni le délire aigu que l’on n’obéissent pas à la volonté. C’est une sorte
trouve chez STRAMONIUM et BELLADONA. Il d’état paralytique, que le terme de «stupé-
est passif. Il est également adapté au calme faction» exprime bien. Ne peut pas former
des idées ; ne peut pas fixer son attention ;
Dans toutes les maladies d’HELLEBO-RUS qui suit la fureur du délire quand il va jus-
ne peut pas concentrer son esprit. Le ma-
NIGER on rencontre de la stupéfaction à un qu’à la stupéfaction. Le malade est allongé
lade paraît à demi idiot.
degré plus ou moins grand. Elle est tantôt sur le dos, faisant aller sa tête d’un côté à
complète, tantôt partielle, mais c’est tou- l’autre, la bouche ouverte, la langue sèche, Le délire n’est pas fréquent et, quand il
jours de la stupéfaction, liée à de l’engour- les paupières mi-ouvertes, les yeux ternes, est présent, c’est un délire avec marmot-
dissement. regardant fixement au loin. Il dévisage celui tage. Il y a plus de stupéfaction, plus de pas-
HELLEBORUS est utile dans les affec- qui parle, mettant longtemps à répondre, ou sivité (un état dans lequel le malade ne fait
tions du cerveau, de la moelle épinière, du ne répondant pas du tout. rien et ne dit rien), que de délire. Cependant
système nerveux dans son ensemble et de Les crises violentes de troubles céré- il y a manifestement de la confusion men-
l’esprit, mais spécialement dans les mala- braux se terminent souvent brusquement, tale, de l’impossibilité de penser. Dans bien
dies inflammatoires aiguës du cerveau, de mais celles qui sont plus passives traînent, des cas où la maladie est très avancée, si
la moelle épinière et de leurs séreuses, ainsi et c’est alors qu’HELLEBORUS est indiqué. on arrive à sortir le malade de sa torpeur, il
que dans les troubles voisins de la démence. Le malade HELLEBORUS traîne pendant des agira comme s’il essayait de penser, de ré-
Il y a chez lui une sorte particulière d’imbé- semaines et quelquefois des mois dans cet pondre, de bouger. En réalité il ne fera que
cilité, de stupéfaction du corps et de l’es- état de stupéfaction, avec une émaciation dévisager le médecin avec des yeux partiel-
prit. L’aboutissement en est l’inconscience. progressive. Il est couché sur le dos, les lement ouverts, avec une expression hébé-
Inconscience complète en rapport avec de la jambes fléchies ; il a le teint pâle et maladif. tée, tout en épluchant le bout de ses doigts.
congestion cérébrale, ou de l’inflammation Quand on l’interroge il répond lentement. Quand vous l’interrogez, le malade HEL-

714
Helleborus niger

LEBORUS n’est pas capable de vous dire à cide produisit un tel effet sur les femmes vent des mouvements automatiques avec
quoi il pense, à moins d’être considérable- du village que, l’une après l’autre, chacune les bras et les jambes. Il a parfois un côté
ment excité et agité. Mais quand il est ainsi s’accusa d’avoir causé la mort de la vieille paralysé, mais l’autre continue à faire des
excité il parle des esprits ou dit qu’il voit des femme.» mouvements automatiques.
démons. Il voit en imagination les images Le type de malades HELLEBORUS le plus HELLOBORUS est utile dans cette forme
décrites dans ses lectures ou vues en pein- frappant, c’est l’enfant. Ce remède est sur- adynamique de la typhoïde qu’on appelait
ture, comme celle du diable avec des cornes tout indiqué chez les enfants entre deux et «typhoïde apathique». Les symptômes ci-
et une queue. Une jeune personne qui n’a dix ans. La fixité du regard - décubitus dor- dessus guident pour le choix du remède. Le
jamais entendu parler du diable ou des es- sal et regard fixe avec les yeux mi-clos - est malade est indifférent à toutes les impres-
prits n’aura pas cette forme d’hallucinationtypique du remède. Quelquefois les lèvres sions extérieures. Il est rarement très dé-
dans son délire. Les hallucinations revêtentremuent sans qu’il en sorte aucun son. Les rangé quand on le touche, ni quand il est
un aspect conforme à ce qu’on a appris au lèvres remuent comme si l’enfant voulait trop couvert, ni quand il n’est pas couvert
malade à imaginer. dire quelque chose, mais si on lui pose de du tout. Il ne paraît être sensible ni à la cha-
HELLEBORUS possède un état particulier nouvelles questions, les mots qu’il voulait leur, ni au froid, ni à la piqûre, ni aux ma-
semi-hystérique, une forme de démence. La dire sont perdus, oubliés. niements, ni au pincement. Apathie. Ce que
malade imagine que par ses péchés elle a Dans l’hydrocéphalie il y a un cri aigu, le texte appelle «silence obstiné» est plutôt
laissé passer le jour de la grâce. Comme le le cri encéphalique. L’enfant criera en dor- un silence apathique, une impossibilité de
malade AURUM elle croit qu’elle agit mal, mant. Il portera la main à la tête et criera, parler. Le malade semble refuser de parler,
qu’elle est en train de commettre un péché comme APIS. Mais l’hydrocéphalie d’APIS et mais ce n’est pas cela ; en réalité il ne sait
impardonnable. Ceci est d’autant plus pro- bien plus active et aiguë. Le malade APIS re- pas comment répondre, il ne peut pas pen-
noncé qu’elle s’approche davantage de la jette ses couvertures d’un coup de pied ; le ser.
démence. malade HELLEBORUS ne se soucie pas des Idées fixes chez des personnes connues
«Une vieille femme ayant été accusée couvertures, il ne se soucie de rien . Il n’est pour être tout juste un peu déséquilibrées,
de vol par les femmes du voisinage, le prit pas facilement troublé. Il est couché sur le un peu bizarres. Ces idées fixes persiste-
tellement à coeur qu’elle se pendit. Ce sui- dos avec les jambes remontées, faisant sou- ront ; il sera inutile de chercher à les en

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Helleborus niger

débarrasser par des raisonnements. Une lation, mais les maux de NATRUM MUR. ne ments. Vertiges en se baissant. Dans l’état
femme aura l’idée fixe qu’elle va mourir à ressemblent pas du tout à ceux-ci. Quand le de stupéfaction générale, l’enfant fait rouler
un jour déterminé, et rien ne pourra chasser malade HELLEBORUS est capable de réflé- sa tête et la secoue. Il est couché sur le dos
cette idée de sa tête. Ce n’est pas comme chir à ses symptômes ils paraissent s’amé- et tourne la tête d’un côté et de l’autre. Ses
ACONIT, parce qu’il n’y a pas ici de peur de la liorer. yeux sont partiellement ouverts et il persiste
mort. ACONIT a peur de la mort et fixe le mo- Il y a parfois des mouvements convulsifs à enfoncer le dos de la tête dans l’oreiller.
ment de sa mort. La malade HELLEBORUS chez ce remède, mais il est plus vraisem- Cette attitude est en partie inconsciente et
a l’idée fixe qu’elle a commis une certaine blable que ce sont des mouvements auto- en partie destinée à soulager la traction des
faute, que parfois elle nommera et décrira, matiques. Mouvements qui semblent n’avoir muscles de la face postérieure du cou. Ces
ou à laquelle elle ne fera peut-être qu’une rien de commun avec la volonté. Le malade muscles continuent à se raccourcir à me-
vague allusion, mais qui est très réelle à ses fait simplement des mouvements, comme sure que la maladie progresse, exactement
yeux. quelqu’un qui bouge alors qu’il est distrait. comme ils le font dans la méningite cérébro-
Le malade HELLEBORUS est engourdi de spinale, jusqu’à ce que la tête soit tirée en
Quand elle est capable de se lever, la
partout. Son sensorium tout entier est en arrière aussi loin qu’elle peut aller.
malade semble triste, parce qu’elle reste as-
sise à ne rien dire et paraît plongée dans l’af- état d’engourdissement, de stupéfaction ; il Il y a une chaleur brûlante dans la tête,
fliction. Mais elle ne fait pas ces grandes la- a un émoussement de sa sensibilité géné- des douleurs lancinantes, des douleurs pe-
mentations, elle ne marche pas en long et rale. Le text dit : «Vision inaltérée.» Néan- santes, dues à la congestion. Violent mal
en large ni ne se tord les mains comme la moins le malade voit imparfaitement ; il ne de tête occipital. Douleur sourde à l’occi-
malade AURUM. Elle est dans un état d’apa- regarde pas l’objet sur lequel est fixé son re- put ; sensation d’engourdissement à l’occi-
thie ; elle a l’air triste et mélancolique, alors gard ; l’étendue de son champ visuel paraît put, comme si la tête était en bois ; sensa-
que, peut-être, elle ne pense que bien peu. correcte, et pourtant quand on lui demande tion de réplétion, de congestion et de pres-
Toute tentative de consolation, tant que la ce qu’il a vu il ne s’en souvient pas, les ob- sion. Les maux de tête, les mouvements de
malade est capable de penser, ne fait qu’ag- jets n’ont fait aucune impression sur sa mé- la tête et l’aspect du visage sont semblables
graver la situation. Comme chez NATRUM moire ou son esprit. à ceux qui surviennent dans la congestion
MUR., les maux sont aggravés par la conso- Vertiges, avec nausées et vomisse- cérébrale. J’ai vu des enfants qui, après être

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Helleborus niger

passés par un premier stade modérément se réchauffera et en quelques jours repren- rouler dans son lit. Les voisins arriveront et
aigu et plutôt passif, étaient couchés dans dra conscience. . . et puis, qu’est-ce qui se diront : «A votre place je congédierais ce
cet état de stupidité ; ils avaient eu be- passera ensuite ? médecin, s’il ne donne quelque chose pour
soin d’HELLEBORUS pendant des semaines Imaginez seulement ces doigts, ces calmer cet enfant» ; mais, si vous donnez ef-
avant qu’on ne le leur prescrivît. Quand on mains et ces membres engourdis, cette fectivement quelque chose pour le calmer,
le leur fit prendre le rétablissement com- peau engourdie partout. Quel est, à votre vous pouvez être sûrs que le bébé sera mort
mença, non pas instantanément, mais pro- avis, le symptôme le plus susceptible d’ex- dans les vingt-quatre heures. Cet enfant est
gressivement. primer l’éveil de cet enfant stupide ? Vous en train de guérir, laissez-le tranquille.
Le remède agit lentement dans ces cas devez le connaître. Ce n’est pas véritable- Vous n’arriverez jamais à bout de ces
d’affections du cerveau et de la moelle épi- ment une partie de l’enseignement de la Ma- cas-là si vous n’emmenez pas le père à
nière qui sont lentes, rebelles et donnent au tière Médicale Homéopathique, mais vous l’écart pour lui exposer exactement ce qui
malade un aspect stupide. Quelquefois il n’y devez savoir à quoi vous attendre après va se passer. N’emmenez pas la mère ; ne lui
a aucun changement apparent jusqu’au len- avoir donné ce remède. C’est une observa- en dites pas un mot, à moins que ce ne soit
demain du jour où le remède a été adminis- tion clinique que vous pourrez contrôler si une mère exceptionnelle, parce qu’il s’agit
tré, ou même jusqu’à la nuit suivante : alors vous voyez des cas d’HELLEBORUS et des de son enfant, parce qu’elle sympathise
surviennent des sueurs, de la diarrhée ou cas de ZINCUM, ZINCUM est même, s’il est avec lui, qu’elle pleurera quand elle l’enten-
des vomissements - une réaction enfin. Il ne possible, plus profondément enfoncé dans dra pleurer ; elle perdra la tête et insistera
faut pas les entraver, il ne faut donner aucun cet épouvantable état de stupéfaction qu’ auprès du père pour vous faire mettre à la
remède : ce sont des signes de réaction. Si HELLEBORUS. porte. Mais prenez le père à part auparavant
l’enfant a suffisamment de vitalité pour gué- Eh bien ! les doigts de cet enfant com- et dites-lui ce qui va arriver ; expliquez-le lui,
rir, il guérira maintenant. Si on arrête les vo- menceront à picoter. Tandis qu’il retrouvera de sorte qu’il reconnaisse de lui-même cette
missements avec un remède quelconque, on son état nerveux normal, ses doigts com- réaction quand elle se présentera ; et dites-
antidotera HELLEBORUS. Laissez tranquilles menceront à picoter, son nez et ses oreilles lui que si on ne la laisse pas se poursuivre, si
les vomissements, la diarrhée ou les sueurs, picoteront, et il commencera à crier, à se on entrave l’action du remède, il perdra son
et ils disparaîtront dans la journée. L’enfant tourner sur le ventre et sur le dos et à se enfant.

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Helleborus niger

Ce ne sont pas tant les douleurs af- cun remède. Son pronostic est toujours défa- ces malades cérébraux, prostrés, émaciés,
freuses, mais c’est la démangeaison, le pi- vorable. Le visage, naturellement, exprime tels que je les ai décrits, resteront couchés
cotement, et le fourmillement qui donnent les symptômes mentaux. Front ridé, bai- pendant des jours sans aller à la selle, sans
l’impression que l’enfant souffre le mar- gné de sueur froide. Pâleur du visage et aucune manifestation intestinale. Après un
tyre. Il se passe parfois une semaine avant chaleur de la tête. Mouvements convulsifs jour ou deux les lavements resteront même
que, dans chaque partie du corps de l’en- des muscles du visage. Nous rencontrons ce sans effet. Selles petites, dures, sèches. Je le
fant, tous les symptômes s’en aillent d’eux- froncement des sourcils et ce front ridé pré- répète, quand la réaction apparaît, elle est
mêmes ; mais ils s’en iront, c’est une certi- cisément dans cette sorte de troubles céré- très souvent accompagnée de diarrhée, de
tude, si on les laisse tranquilles. Tout ceci braux. Nous trouvons une semblable sorte sueurs ou de vomissements, peut-être des
vous rendra nerveux. Ne restez pas à ob- de rides chez LYCOPODIUM, mais la mala- trois à la fois.
server le cas trop longtemps parce que, si die est alors située dans les poumons. Ici les Rétention ou suppression d’urine ;
cela vous arrive, vous changerez le remède. narines sont dilatées et comme tachées de l’urine coule parfois goutte à goutte - elle
Je n’ai jamais entendu dire qu’un médecin suie. Il n’y a guère de battement des ailes passe sans que le malade s’en aperçoive.
allopathe ait fait une seule guérison comme du nez, mais les narines sont extrêmement Urine qui passe en faible jet ; urine sangui-
l’une de celles-ci avec un remède unique. dilatées. Les globes oculaires sont vitreux et nolente. Le malade est couché sur le dos,
les paupières sont collantes. avec les jambes remontées, ou il glisse dans
La mine est celle d’un grand malade ;
son lit. Grande débilité ; grand relâchement ;
les traits sont tirés, il y a une émaciation Il y a, dans ces fièvres, une soif ardente
les muscles refusent d’agir. Convulsions des
progressive. Le visage est comme couvert et une faim de loup peu commune. La nau-
nourrissons.
de suie ; c’est comme si de la suie s’était sée et les vomissements n’ont pas de ca-
Epilepsie avec conservation de la
déposée dans les narines et aux coins des ractère particulier. Dans la première par-
conscience. Tétanos traumatique.
yeux. Vous penserez que le malade est sur tie de l’expérimentation il y a de la diar-
Somnanbulisme continuel ; ne peut pas
le point de mourir. C’est très vraisemblable, rhée et de la dysenterie, avec d’abondantes
être réveillé jusqu’à la pleine conscience.
sans HELLEBORUS. Ce remède convient au selles blanches gélatineuses ou des selles
Sommeil anormalement profond. 
genre de cas auquel l’allopathe ne com- ne consistant qu’en mucus pâle adhérent.
prend rien et pour lequel il ne possède au- Puis vient une constipation paralytique, et

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Helleborus niger

Planète Homéo : (d’où son appellation), blanc à l´intérieur, à sur un réceptacle bombé.
une saveur astringente, douceâtre, amère, Dicotylédone : plante à fleurs (an-
Helleborus nauséeuse, et une odeur désagréable. C’est giosperme) herbacée ou arborescente, à
dans la racine que l’on trouve deux prin- feuilles aux nervures généralement rami-
Voici un très beau travail de synthèse cipes actifs, l’helléborine qui paralyse le sys- fiées, et dont la graine contient une plantule,
de notre ami Edouard Troesch. Je discute- tème nerveux (stupéfaction proche de celle le plus souvent à deux cotylédons.
rai en cours de cette plante remarquable, d’Opium) et l’helléboréine qui a une action Les remèdes couramment utilisés dans
d’usage important dans bien des troubles cardiaque (proche de celle de la digitale) et cette famille en Homéopathie :
psychiques survenant à la suite de chocs un acide qu’on suppose être l’acide aconi- Aconitum napellus
émotionnels. EB tique. Cimicifuga racemosa
Introduction On prépare par macération dans l´alcool Clematis erecta
C’est une plante de la famille des Re- à 90° de cette racine fraîche, une teinture Helleborus niger
nonculacées. L’Ellébore noir, appelée Rose mère à partir de laquelle nous obtenons par Hydrastis canadensis
de Noël (Snow-Rose), croît à l´état sauvage, dilutions hahnemanniennes successives, les Pulsatilla nigricans
dans les lieux rudes et montagneux d´une différentes dynamisations du remède. Ranunculus bulbosus
partie de l´Europe, dans les Alpes, les Py- Les Renonculacées Ranunculus sceleratus
rénées les monts d´Auvergne ; on la cultive Le type de cette famille est représenté Staphysagria
aussi dans les jardins sous le nom de rose par les Renoncules, dont une espèce très Helleborus selon Rajan Sankaran
de Noël à cause de la forme de sa fleur et de commune, la Renoncule âcre (Ranunculus Le principal symptôme d’Helleborus ni-
l´époque de l´année ou elle fleurit. acris), est vulgairement appelée « bouton ger est une sorte d’anesthésie ou d’engour-
L´ellébore noir se rapproche beaucoup d’or » à cause de la couleur de ses fleurs. dissement. Cet engourdissement est très
de l´Ellébore oriental des Anciens dont C’est la structure de ces dernières qui four- marqué et exactement l’opposé de l’hy-
l´action était si renommée dans les troubles nit les caractères distinctifs de la famille. persensibilité ; comme les autres Renoncu-
mentaux. Définition : Plante dicotylédone à pétales lacées, elle est maladivement susceptible.
La racine de la plante, noire en dehors séparés, aux carpelles indépendants fixés Les patients Helleborus nigrus peuvent être

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Helleborus niger

blessés soudainement, de façon intense et, irritabilité sinon il va mourir. Naja., nux-m., Oena., Op., Ph-ac., Phos.,
pour se défendre, se mettent en état de D’après Phatak : "les sensations Podo., Pyrog., sec., Sil., Spong., stram.,
choc, devenant ainsi complètement engour- s’émoussent et les réponses sont lentes." Sulph., tarent., TUB., Verat., Verat-v., Zinc.
dis. Principaux Tableaux Cliniques TE : MOUVEMENTS de la tête (agiter, ho-
Knerr donne le symptôme suivant où Hel- Ce que l’on retient en première lecture cher, secouer, etc) / roule la tête, jour et nuit,
leborus niger est le seul remède : de la pathogénésie d’Helléborus, c’est la avec gémissements : hell., lyc.
- Colère, irascibilité, facilement en, forme grave : « C´est toute une image ! il dit "NON".
consolation agg., ne veut pas être perturbé. Le malade git inerte dans son lit, cou- Il dit non à l´existence, il dit non à
Il a aussi la rubrique : ché sur le dos, les jambes repliés. Il est in- tout, il NIE la réalité, la vie en générale.
- Désir de rentrer chez lui. conscient, il peut même délirer, c’est un dé- Il S´ISOLE et REGRESSE. Il n´est plus ca-
Ces deux rubriques nous font penser lire plutôt passif, bien différent du délire ma- pable de se réaliser, d´atteindre les buts de
à Bryonia alba (Violacées), un remède du niaque de Belladonna et de Stramonium par l´existence qu´atteint tout un chacun, mais
miasme Typhoïde. Cet engourdissement et exemple. il en SOUFFRE. » M. Brunson
ce désir de ne pas être troublé ne résulte Il a tendance à glisser au fond de son lit : Ou sa tête s’enfonce dans l’oreiller :
pas de la peur (Papavéracées), ni d’un trau- Lit, glisse dans le (faiblesse paralytique) ENFONCE la tête dans l’oreiller : apis.,
matisme (Composées), mais de la colère. (Voir Faiblesse-Paralysante-Glisse) : apis., arn., arum-t.8, bell., bry., camph., crot-t.,
La sensibilité nerveuse de la famille se tra- ars., arum-t., bapt., carb-v., hell., lach., dig., hell., helo.12, hyper., lach.3, med.,
duit par de la colère (contrariété) au niveau mosch., mur-ac., nit-ac., nux-m., ph-ac., psor.11, sang.3, stram., sulph., tarent., tub.,
mental, et la réaction d’Helleborus niger est phos., rhus-t., zinc.16 verat.3, verat-v.34, zinc.3
de ne pas vouloir être dérangé (miasme Ty- Sa tête roule d’un côté sur l’autre : Ou il se tape la tête avec la main.
phoïde). TE : MOUVEMENTS de la tête (agiter, ho- Son regard est fixe, les yeux grand ou-
Lorsque la sensation de la famille des cher, secouer, etc) / roule la tête : Agar., verts ou mi-clos :
Renonculacées est associée au miasme Ty- Apis., Arn., ars., Bell., bry., caust., cic., Cina., Y : FIXITÉ du regard / stupeur, pendant
phoïde, la sensation d’Helleborus niger pour- Clem., Colch., Cor-r., Crot-t., Cupr., Dig., un accès de : ars., hell.
rait être : Doit renfermer ou "émousser" son Hell., Hyos., Kali-br., Kali-i., Lyc., Med., Merc., Il peut avoir des mouvements des yeux,

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Helleborus niger

à type de roulement, voire des mouvements acon., apis., bell., cina., cocc., crot-h., ferr- Chute de la mâchoire intérieure.
convulsifs pendant le sommeil, les yeux m., hell., hydr-ac., hyos., lach., lyc., merc-c., soit des mains : mouvements carpholo-
peuvent être tournés vers le haut. nux-v., oena., op., phyt., plb., sec., stram., giques :
Y : TOURNÉS / haut, vers le / fièvre, pen- stry., sumb., syph., tab., vip. PSY : GESTES, fait des / draps, tripote
dant : hell. B : MOUVEMENT / Langue / côté à l’autre, les : Acon., Ant-c., Arn., ars., Atro., bell.,
On peut avoir des anomalies pupillaires : d’un : hell., lach., lyc. Cham., Chin., Cina., cocc., Colch., Con.,
Mydriase ou alternance de mydriase et de La salive coule de la bouche, les commis- Dulc., Hell., Hep., hyos., Iod., Kali-br., Lyc.,
myosis. sures des lèvres s´ulcèrent. Mur-ac., Nat-m., Op., Ph-ac., Phos., Psor.,
Sur le bord des narines, on peut même Il peut avoir également des mouvements Rhus-t., Sol-n., stram., Sulph., Verat-v., Zinc.,
voir des fuliginosités noirâtres : automatiques : Zinc-m.
N : COLORATION / NOIRE, dépôts et fuligi- Soit de la tête ou il se met les doigts dans le nez :
nosités noirâtres : ant-t., chlor., colch., crot- Soit du maxillaire inférieur : N : CURER / le nez / affections cérébrales,
h.3, hell., hyos., lyc., merc., zinc. MASTICATION, mouvements de (Voir dans les : cina., con., hell., SULPH.
La face est pâle et creusée, le front est Dents-Grincer) : acon., asaf., aster.7, bell., Ou il s’épluche les lèvres :
plissé, couvert de sueurs froides. bry., calc., caust.7, cham., cic., cina., fl-ac., Vig, épluche, Lèvres, les : apis., arn.3b,
Les lèvres sont craquelées, fissurées, il gels., hell., ign., lach., merc., mosch., nat- ars.3, arum-t., bry., cina., cob., con., hell.,
se les épluche sans cesse : m., phos., plb., ruta.7, sec.7, sep., sol-n., lach.3b, nit-ac., nux-v., ph-ac., plb.88,
VIG : ÉPLUCHE / Lèvres, les : apis., stram., verat. rheum., stram.3b, zinc.
arn.3b, ars.3, arum-t., bry., cina., cob., con., VISAGE - MASTICATION ; mouvement de Il peut y avoir des mouvements convul-
hell., lach.3b, nit-ac., nux-v., ph-ac., plb.88, - cérébrales ; dans les affections : bry.ptk1 sifs voire de l’épilepsie. Dans certains cas,
rheum., stram.3b, zinc. hell.mrr1 hémiconvulsions, avec paralysie du côté op-
Il a une fétidité horrible de la bouche. VISAGE - MOUVEMENTS des muscles fa- posé.
(2°). ciaux - constant ; mouvement - Lèvres ; des - MB : MOUVEMENTS / involontaires / un
La langue peut faire saillie : délire ; pendant le bras et d’une jambe, d’ : Apoc., Cocc., hell.
B : TIRÉE, Langue : absin., acet-ac., hell.k2 stram.sne MB : MOUVEMENTS / Mbres sup / auto-

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Helleborus niger

matiques / d’un seul membre : Alum., Apis., adynamique de la typhoïde qu´on appelait tranquilles les vomissements, la diarrhée ou
Bell., hell. "typhoïde apathique". » Kent les sueurs, et ils disparaîtront dans la jour-
Il peut crier ou gémir : « . . . Selon ma compréhension du re- née. L´enfant se réchauffera et en quelques
PSY : CRIER, hurler / méningite, dans la mède, il serait très utile dans les cas can- jours reprendra conscience...et puis, qu´est-
(cri encéphalique) : apis., arn., ars., bell., céreux ou non de tumeurs du lobe frontal. » ce qui se passera ensuite ?
carb-ac., cic., cupr., Dig., dulc., glon., hell., George Vithoulkas Imaginez seulement ces doigts, ces
hyos., Kali-i., lyc., Merc-c., phos., Rhus-t., Evolution : mains et ces membres engourdis, cette
sol-n., stram., sulph., zinc. Kent insiste fortement dans son exposé peau engourdie partout. Quel est, à votre
Donc, un tableau extrêmement ef- sur Helleborus dans sa Matière Médicale sur avis, le symptôme le plus susceptible
frayant, présageant une évolution défavo- ce sujet. « Le remède agit lentement dans d´exprimer l´éveil de cet enfant stupide ?
rable très rapide. Il s’agit en fait d’un tableau ces cas d´affections du cerveau et de la Vous devez le connaître. .. C´est une obser-
très tardif du remède. Il va de soi qu’en pra- moelle épinière qui sont lentes, rebelles et vation clinique que vous pourrez contrôler si
tique quotidienne, il y a peu d’occasions donnent au malade un aspect stupide. vous voyez des cas d´HELLEBORUS et des
sinon pour des urgentistes homéopathes de Quelquefois il n´y a aucun changement cas de ZINCUM. . . Eh bien ! Les doigts de
prescrire ce remède selon cette description. apparent jusqu´au lendemain du jour où le cet enfant commenceront à picoter. Tandis
Indications du remède à ce stade : remède a été administré, ou même jusqu´à qu´il retrouvera son état nerveux normal,
« HELLEBORUS est utile dans les affec- la nuit suivante : alors surviennent des ses doigts commenceront à picoter, son nez
tions du cerveau, de la moelle épinière, du sueurs, de la diarrhée ou des vomissements et ses oreilles picoteront, et il commencera
système nerveux dans son ensemble et de - une réaction enfin. à crier, à se tourner sur le ventre et sur le
l´esprit, mais spécialement dans les mala- Il ne faut pas les entraver, il ne faut don- dos et à se rouler dans son lit. Les voisins ar-
dies inflammatoires aiguës du cerveau, de ner aucun remède : ce sont des signes de ré- riveront et diront : "A votre place je congé-
la moelle épinière et de leurs séreuses, ainsi action. Si l´enfant a suffisamment de vitalité dierais ce médecin, s´il ne donne quelque
que dans les troubles voisins de la démence. pour guérir, il guérira maintenant. Si on ar- chose pour calmer cet enfant" ; mais, si vous
» Kent rête les vomissements avec un remède quel- donnez effectivement quelque chose pour le
« HELLEBORUS est utile dans cette forme conque, on antidotera HELLEBORUS. Laissez calmer, vous pouvez être sûrs que le bébé

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Helleborus niger

sera mort dans les vingt-quatre heures. Cet toujours avait été collectionneur de mon- même nom aux U.S.A. En moins de 10 ans,
enfant est en train de guérir, laissez-le tran- naie et plus particulièrement de pièces de ils ont ouvert des pharmacies en Pennsyl-
quille. » monnaie en argent. En l’examinant un soir à vanie, New York, New Orleans, San Fran-
Cas de fièvre typhoïde l’aide d’une lampe pour tester son attention, cisco, Pittsburg, Washington, Minneapolis,
Un jeune garçon âgé de 12 ou 14 ans. le père m’a dit, "Essayer avec une pièce de Chicago et Cincinnati. Ils ont fourni en re-
Après deux semaines d’une très forte fièvre, monnaie". mèdes quelques uns des plus célèbres ho-
la maladie semblait s’être focalisée au ni- Je lui ai alors présenté un dollar en argent méopathes de leur époque, Hering et Kent
veau cérébral. La diarrhée s’était arrêtée, il de façon telle que la lumière de la lampe en inclus.)
n’urinait plus, et il semblait complètement projette le reflet sur ses yeux, et pendant un [b]Mais il y a heureusement un tableau
inconscient ; les yeux restaient grand ou- seconde, il a fixé son regard sur la pièce et plus précoce [/b]
verts et totalement immobiles ; la projec- s’est mit à rire tout haut - "Ha ! ha ! Nous où le sujet est conscient, mais avec un
tion d’une forte lumière sur ses yeux en en avons aussi", mais ce n’est que plusieurs ralentissement intellectuel (sluggishness), il
mydriase n’entraînait aucune réaction pupil- jours plus tard qu’il a pu voir parfaitement semble abruti. Hahnemann, le premier, a dé-
laire. Il semblait complètement idiot, et les et demander ce qu’il souhaitait. L’améliora- crit cet état en écrivant dans son Traité de
pulsations cardiaques étaient faibles et très tion s’est faite de façon progressive jusqu’au Matière Médicale :
lentes, ’seul le cerveau semble être la partie retour à la normalité avec Helleborus. Ce « Je conclus de différentes observations
du corps encore active’. cas illustre bien la sphère d’action de ce re- qu’il faut regarder comme le premier des
Sous l’action d’Helleborus Niger 1000th mède, que ce soit lors d’une méningite aigue principaux effets de l’Hellébore noire, la stu-
(B. et T.) la diurèse a reprise puis est deve- ou d’une fièvre typhoïde, lorsque l’action se peur, l’émoussement du sensorium com-
nue très abondante, il a recommencé à bou- focalise à la tête, et avec ces symptômes. mune, l’état dans lequel, avec bonne vue, on
ger de temps à autre et très lentement il Nash E. B ne voit qu’incomplètement et qu’on ne fait
a recouvré sa conscience. Le premier signe (B et T= Boericke et Tafel : Encouragés attention à rien ; où, avec une ouïe saine, on
qu’il a donné montrant qu’il commençait à par Hering à préparer des remèdes homéo- n’entend point clairement ; où, avec des or-
bien comprendre ce qui se passait autour de pathiques, en 1853, Francis E. Boericke et ganes gustatifs bien constitués, on ne trouve
lui fut celui-ci : c’était un garçon qui depuis Adolph J. Tafel ont fondé la compagnie du de goût à rien ; où l’on est toujours ou sou-

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vent sans penser ; où l’on se souvient peu intégrée une compréhension de ce qui s’est réfléchit longtemps avant de : alum.-15,
ou pas du passé, même de ce qui vient d’ar- passé... anac., cocc., cupr., grat., hell., merc.1b, nux-
river ; où rien ne réjouit ; où l’on ne fait que La description ci-dessus qu’Hahnemann m., ph-ac., phos.7’, zinc.1b
sommeiller légèrement ; où l’on ne peut goû- nous donne, n’est pas tout ce qui constitue confusément, comme s’il pensait à qq.
ter un sommeil véritable et rafraîchissant ; le portrait d’Helleborus, mais il nous offre ch. d’autre : bar-m., hell., mosch.
enfin où l’on veut travailler sans avoir l’at- des indices de ce que nous devrons trouver On peut voir les efforts qu’il fait pour
tention ou les forces nécessaires pour le en fait dans de tels cas. Il faut voir la diffi- réunir ses idées et donner une réponse
faire. » culté de communication, la difficulté à per- adaptée. Il a tendance à plisser son front
« C´est une sorte d´état paralytique, que cevoir et à répondre. La conscience de sa si- sous l’effort.
le terme de "stupéfaction" exprime bien. tuation, la communication avec son entou- VIG : RIDÉ, plissé / Front : Acet-ac.,
Ne peut pas former des idées ; ne peut rage est extrêmement lente et très détério- Agar.3, Alum., Am-c.3, Brom., Bry.3, Calc-
pas fixer son attention ; ne peut pas concen- rée. » p.3, Caust., Cham., Cycl., Graph., Grat., hell.,
trer son esprit. Lors de la consultation d’un tel patient, Lachn.12, lyc.5, Mang., merc.88’, nat-m.,
Le malade paraît à demi idiot. » Kent ce qui va rapidement étonner, c’est le temps Nux-v.88, Ox-ac., Phos.88’, Rheum., Rhus-
Donc émoussement de tous les sens, de réponse du patient à nos questions. Il t., Sep., stram., Sulph.3, Syph.3b, Verat.-11,
Il y a comme le dit Vithoulkas, une réfléchit longtemps avant de donner une Viol-o.3, zinc.
rupture de la communication, « Helleborus réponse. Les réponses peuvent être aussi Il y a aussi un problème dans la trans-
bloque la communication au sens le plus gé- confuses. mission de l’influx nerveux du cerveau vers
néral du terme. Il semble abasourdir cette RÉPONDRE (Voir Élocution) : les membres, les muscles ne réagissent
portion du cerveau qui reçoit, traite et in- lentement (Voir Lenteur-Parlant) : agar- pas bien, le patient doit faire un effort de
terprète les données sensorielles du monde ph., anac., ars., carb-h., carb-v., cocc., concentration pour faire un mouvement, si
extérieur. Il y a une lenteur rampante dans con., cupr., gels.3b+7, hell.7’, kali-br., merc., on le distrait, il peut laisser tomber un objet
ce processus. Le patient Helleborus se de- nux-m., op., ox-ac., ph-ac., phos., plb., qu’il tenait dans la main, par exemple.
mande : "Qu’ai-je entendu ? Que se passe-t- rhod.3b+7, rhus-t., sep., sul-ac., sulph., Indifférence
il ?". C’est après un temps de réflexion qu’est thuj., zinc. Une caractéristique importante est une

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Helleborus niger

indifférence générale, indifférence à son en- sur les femmes du village que, l´une après Prédit) : predicts the time : acon.1, agn.-15b,
vironnement, à la douleur, il ne se plaint l´autre, chacune s´accusa d´avoir causé la aloe.2, alum.7, arg-n., cench.1b, Hell.1b, lac-
jamais ou peu, il ne s’intéresse à rien, ne mort de la vieille femme." » Kent d.34, Thea.7
prend aucun plaisir. ILLUSIONS, imaginations, hallucina- Helleborus est bien différent ici d’Aconit
PSY : INDIFFÉRENCE, aboulie, apathie, tions (Voir Folie, Pensées-Persistantes ; Voir qui a une peur intense de la mort ce qui n’est
etc : Sommeil-Rêves) : pas le cas d’Helleborus.
aime, à ceux qu’il (voir Proches) : acon., mal agi, pense avoir (voir Crime, Né- Tristesse
ars., fl-ac., hell., merc., nat-p., phos., plat., glige ; Voir Anxiété-Conscience) : ars., Ce tableau débouche sur un état de tris-
sep., syph.7 aur., Aur-a.1b, Crot-c.-10, Cycl., Dig., hell., tesse, pouvant à aller jusqu’à la dépression,
proches, à ses (voir Aime) : fl-ac., hell., hyos.7, ign., lyc., merc., Nat-a., puls., voire la mélancolie.
hep., nat-c., phos., plat., sep., syph.7 Sarr.11, sulph.16, thuj. « Quand elle est capable de se lever, la
souffrance, à la (Voir Généralités- mourir, il va (Voir Mort-Pressentiment) : malade semble triste, elle reste assise à ne
Analgésie) : hell., op., Stram. acon., Agn.12, arg-n., Arn.1b, ars.1b, bar-c., rien dire et paraît plongée dans l´affliction.
désir ni volonté, n’a ni : hell. Bar-m.1b, Cact.2, calc.5, cann-i., cench.1b, Mais elle ne fait pas de grandes lamen-
Idées fixes : Chel., croc., Cupr., hell.16, Iris-t.12, Kali-c., tations, elle ne marche pas en long et
« La malade imagine que par ses pé- Lac-d., lach.2, Lac-lu.-2, nit-ac., nux-v., petr., en large ni ne se tord les mains comme
chés elle a laissé passer le jour de la grâce. Podo.1, rhus-t., stram., thuj. la malade AURUM. Elle est dans un état
Comme le malade AURUM elle croit qu´elle nouveau, tout est (voir Changé, d´apathie ; elle a l´air triste et mélancolique,
agit mal, qu´elle est en train de commettre Étrange) : hell.88, stram. alors que, peut être, elle ne pense que bien
un péché impardonnable. Ceci est d´autant morts, avec des (voir Voix-Mortes), parle, peu. Toute tentative de consolation, tant que
plus prononcé qu´elle s´approche davan- elle : bell., calc-sil.1, canth., hell., hyos., nat- la malade est capable de penser, en fait
tage de la démence. "Une vieille femme m., stram. qu´aggraver la situation. Comme chez NA-
ayant été accusée de vol par les femmes du Le patient peut avoir des pressentiments TRUM MUR., les maux sont aggravés par
voisinage, le prit tellement à cœur qu´elle de mort et prédire l’heure de sa mort. la consolation, mais les maux de NATRUM
se pendit. Ce suicide produisit un tel effet prédit l’heure de sa mort (Voir Peur-Mort- MUR. ne ressemblent pas du tout à ceux-ci.

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Helleborus niger

Quand le malade HELLEBORUS est capable chose, et ils oublient immédiatement toute Solian.
de réfléchir à ses symptômes ils paraissent la phrase, toute l’idée contenue. Ils peuvent N’a plus ses hallucinations,
s´améliorer. » Kent lire quelque chose, mais ils sont incapables il parlait tt seul,
PSY : ASSIS / immobile : alum.16, arn., de ne retenir une idée de ce qu’ils viennent Bcp de gaz, œufs pourris.
aur., brom., cham., chin-a., cocc., elaps., de lire. » Triste,
gels., haliae-lc.-4, hell., hep., hipp., plat., Irrésolution : Regard fixe,
puls., sep., stram., verat.1 Vithoulkas écrit : « Une conséquence de EEG normal.
PSY : PENSER / troubles, à ses / amél : ce manque d’efficacité intellectuelle d’Hel- Peur de se tromper.
camph.7’, cic., hell., mag-c., pall., prun. leborus, c’est l’irrésolution. Ces sujets ne Se frotte,
PSY : TRISTESSE, dépression mentale peuvent prendre la moindre décision, par ou se passe les mains devant le visage.
(Voir Morose, Pleurer), exemple, que prendre, qu’acheter, où aller, Toujours excellent appétit,
heureux, en voyant des gens : happy, on etc. Helleborus est un des principaux re- mange en restant assez mince.
seeing others (on seeing a happy person, he mèdes pour l’indécision. » Léger résultat, puis je ne le revois plus
becomes melancholy and then only he feels Anxiété : durant 2 ans.
very unhappy) : hell.11+16 Tout ce tableau explique l’anxiété d’Hel- Nov 2005.
puberté, avant la : before puberty, in : leborus, avec la peur qu’un malheur n’arrive, Il va de mal en pis,
ars., calc-p., hell., lach. avec la peur de rester seul la nuit (camph., Moments d’absence,
premières règles : the first menses : Hell. Caust., Hell.7, stram.) sursaute si on l’appelle.
Troubles des la mémoire : Cas clinique d’Edouard et Bénédicte : Ne sait plus ce qu’on lui demande.
Hahnemann écrit dans son proving : « Le François Xavier, 20 ans en 2010 Boit bcp.
passé est oublié ou il ne s’en souvient qu’à Trisomique, suivi par moi depuis la nais- Grince des dents +++
peine. » Les problèmes de mémoire peuvent sance. Hell LM1, 2 sec, 2 v, 2 fois par semaine.
prendre une forme plus grave. Vithoulkas En fin 2003 : PSOR LM1. Fin Nov.
écrit : « Ils peuvent dire : « J’oublie ce que Est passé aux neuroleptiques, Semble réagir.
je viens de dire ». Ils entendent quelque qui ont un peu &gt ; ; maintenant sous A eu une forte poussée éruptive,

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Helleborus niger

de partout. Ce remède est surtout indiqué chez les Farrington évoque 3 remèdes principaux
Semble bcp plus présent, enfants entre deux et dix ans. La fixité du qui ont une proche similitude avec Hellebo-
11 01 2006, regard - décubitus dorsal et regard fixe avec rus dans ce tableau de dépression senso-
Toujours forte poussée d’éruptions, les yeux mi-clos - est typique du remède. rielle :
Il parle un peu plus, Quelquefois les lèvres remuent sans qu´il en Phosphoric acid : mais on tire facilement
n’est plus dans le mutisme. sorte aucun son. Les lèvres remuent comme le patient de sa somnolence qui répond alors
Gros furoncles. si l´enfant voulait dire quelque chose, mais normalement aux questions.
Vents très nauséabonds par moments. si on lui pose de nouvelles questions, les Nitric acid : apathie sensorielle, remède
HELL LM2 mots qu´il voulait dire sont perdus, oubliés. recommandé par Hahnemann dans le cas de
Fevr 2006. Dans l´hydrocéphalie il y a un cri aigu, fièvre typhoïde, l’apathie serait plus légère
Très net mieux, le cri encéphalique. L´enfant criera en dor- que celle d’Helleborus et de Phosphoric acid.
Il communique, mant. Il portera la main à la tête et criera, Opium : apathie encore plus marquée
sourit, etc. comme APIS. Mais l´hydrocéphalie d´APIS que les 3 autres. La congestion cérébrale est
Des fois il reste au lit et ne veut pas bou- est bien plus active et aiguë. Le malade APIS plus marquée, la respiration est bruyante et
ger, rejette ses couvertures d´un coup de pied ; stertoreuse ce qui n’existe pas chez Hellebo-
N’a pas refait de furoncles. le malade HELLEBORUS ne se soucie pas des rus. La face est sombre ou rouge brunâtre,
Juste éruptions visage suite du rasage. couvertures, il ne se soucie de rien. Il n´est alors qu’avec Hell., la face est pâle et sou-
Ronfle la nuit. pas facilement troublé. Il est couché sur le vent froide.
On ne le lui donne pas le soir, dos avec les jambes remontées, faisant sou- Causalités
il est survolté après sa dose. vent des mouvements automatiques avec Cet état peut être déclenché dans cer-
(hell LM3) les bras et les jambes. taines situations.
Et depuis il répond toujours à HELL. Il a parfois un côté paralysé, mais l´autre Suite de nostalgie (hell)
Helleborus chez l’enfant : continue à faire des mouvements automa- Suite de déception amoureuse (hell)
« Le type de malades HELLEBORUS le tiques. » Kent éruption supprimée (B. Long) (œdème
plus frappant, c´est l´enfant. Diagnostic comparatif : externe, éruptions, suite de suppression d’ :

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Helleborus niger

apis.2, apoc.2, ars.2, asc-c.2, dig.2, dulc.8, et 8 heures de l´après-midi. Helleborus gué- rachidien, il s´améliora un peu, reprenant
hell.2, sulph.2, zinc.8 rit ce cas. " conscience de façon temporaire, avant de
Suite de commotion cérébrale Hayes expose six cas de traumatisme rechuter peu après. Le docteur Griggs lui ad-
COMMOTION cérébrale : CONCUSSION of crânien traités avec Helleborus. La majorité ministra Helleborus 200, après quoi le doc-
brain : arn., bell., carc.78, cic., hell., hep., des cas présentaient des troubles mentaux teur Gordon reprit conscience et retrouva
hyos., hyper., kali-p., led., merc., nat-s., ph- un à trois ans après le traumatisme, avec ses capacités mentales. » Mateu Ratera, Pre-
ac., rhus-t., sep., sul-ac., zinc. des radiographies normales, mais avec des miers secours en Homéopathie
“Les cas de torpeur mentale, de perte lésions neurologiques que nous pourrions Suite de désir sexuel supprimé
de mémoire et d´obnubilation consécutifs à peut-être détecter aujourd´hui grâce à la Ré- refoulement du, affections suite de : sup-
un traumatisme crânien peuvent être trai- sonance Magnétique Nucléaire (IRM) ou bien pressing the, complaints from : apis.1, berb.,
tés avec de bons résultats par Helleborus. par Tomographie Axiale Assistée par Ordina- calc., camph., carb-o., con., hell., kali-n.16,
Farrington (Clinical Materia Medica), Hayes teur (Scanner), qui mettent en évidence des lil-t., lyss., ph-ac., pic-ac., plat., puls.
(The homoeopathic Recorder) et Foubister oedèmes ou des hémorragies localisées. . . Suite de prostration profonde
(Tutorials), décrivent divers cas très intéres- Le docteur Griggs expose le cas d´un Suite de maladie infectieuse grave,
sants. Voyons le cas de Farrington : médecin résidant (le docteur Gordon) au après scarlatine, méningite
" Pour bien démontrer la dépression Children´s Homoeopathic Hospital, victime Suite d’intoxication
d´Helleborus, je peux citer son emploi cou- d´un accident de la circulation avec trau- Symptômes cérébraux pendant la denti-
ronné de succès dans un cas de choc par matisme crânien, suivi de perte de connais- tion (ALLEN)
un coup sur la tête. Arnica avait échoué, et sance. L´administration d´Arnica, n´apporta George Vithoulkas écrit : « Ces états
le malade devint assoupi ; une pupille était aucun changement ; il présentait un tableau peuvent survenir à la suite d’une frayeur, un
plus grande que l´autre ; le patient répondait typique de traumatisme crânien persistant, grand stress ou un chagrin important. »
lentement aux questions, comme si sa com- avec perte de connaissance, dilatation de la Le tableau précoce de Helleborus, tel
préhension était imparfaite ; en marchant, il pupille, émission involontaire d´urine, etc. qu’on l’a envisagé plus haut peut évoquer
traînait la jambe. Le pouls était à peine de 50 Après qu´on lui ait fait une ponction lom- encore bien d’autres situations : un re-
par minute. Le malade était plus mal entre 4 baire et qu´on lui ait extrait du liquide tard de développement cérébral de l’en-

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Helleborus niger

fant, avec retard scolaire, un problème de pression au niveau du front vers l’extérieur : gard, en particulier lors d’un accès de stu-
développement cérébral après une maladie TE : DOULEUR, céphalée en général peur (ars., hell.). Les yeux sont enfoncés
grave, une maladie d’Alzheimer dans ses / PRESSIVE / Front / Éminence frontale / dans les orbites, ils sont tournés vers le haut,
formes débutantes, etc. droite : caust., Hell.16, sabin., spong. pendant la fièvre tout spécialement (hell,
Continuons avec les signes cliniques par- Douleur stupéfiante au niveau de l’occi- seul remède).
ticuliers, appareil par appareil. put « Le texte dit : "Vision inaltérée." Néan-
Vertige : Douleur, occiput, fermant les yeux, en, moins le malade voit imparfaitement ; il ne
Vertige avec nausées et vomissements, amél : Hell., Sep. regarde pas l´objet sur lequel est fixé son re-
en se penchant ce qui est banal. Plus parti- Mouvements de la tête en particulier la gard ; l´étendue de son champ visuel paraît
culier à Helleborus : nuit. correcte, et pourtant quand on lui demande
VE : LEVANT / penchée, de la position / TE : MOUVEMENTS de la tête (agiter, ho- ce qu´il a vu il ne s´en souvient pas, les ob-
après / amél : Aur., hell. cher, secouer, etc) / roule la tête / jour et jets n´ont fait aucune impression sur sa mé-
VE : PUPILLES dilatées, avec : bell., hell., nuit, avec gémissements : hell., lyc. moire ou son esprit. » Kent.
teucr. « Il ne sait où mettre sa tête, à cause Oreilles
VE : REDRESSANT / lit, dans le / amél : de la violente douleur qu´il y éprouve ; à « L’audition est altérée, ou plutôt, il ne
Hell., Lac-d., phos., puls.16 chaque instant il se couche dans une autre comprend ce qu’on lui dit, bien que le son
Tête : position ; il ne se trouve jamais mieux que lui parvienne. » Vithoulkas
Chaleur de la tête avec froideur du reste quand il prend sur lui de rester tranquille, et Nez :
du corps, des mains et des doigts en parti- que, fermant les yeux, il oublie sa douleur en L’odorat est diminué. Fréquents éternue-
culiers : sommeillant. » Hahnemann ments, violents, le matin, immédiatement
TE : CHALEUR / froideur / mains, des, Hydrocéphalie, inflammation du cer- après le lever, « provoquant une fissure au
avec : asaf., asar., bar-c., bell., Calo., hell., veau, des méninges. milieu de la lèvre supérieure » Vithoulkas.
iod., ip., lact., lyc., nat-c., nat-m.3, ph-ac., Yeux Il a tendance à se mettre les doigts dans le
sep., Sumb. On a déjà signalé un certain nombre de nez (arum-t, cina, sil). Les narines sont dila-
Douleur, lourdeur avec sensation de symptômes, en particulier la fixité du re- tées et noirâtres comme si de la suie s’était

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Helleborus niger

déposée ( !). ter des mouvements de langue d’un côté Rétention d’urines ou anurie. Les urines
Visage : à l’autre (hell., lach., lyc.). Grincement de peuvent s’écouler goutte à goutte, parfois
Expression stupide. Le front est plissé, en dents. miction involontaire, en particulier dans la
particulier dans les troubles cérébraux avec Estomac : typhoïde. Tableau de néphrite aigue ou sub-
sueurs froides. Il peut y avoir une chute de la Faim inhabituelle en période de fièvre. aigüe avec rétention d’eau et œdèmes im-
mâchoire inférieure, en même temps qu’un ES : APPÉTIT / AUGMENTÉ (faim en gé- portants.
mouvement incessant de mâchonnement. néral) / fièvre / pendant : chin., cina., Cur., Les urines peuvent être sanguinolentes
« Quelquefois les lèvres remuent sans Eup-pur., hell., phos. ou on peut noter la présence de sédiments
qu´il en sorte aucun son. Les lèvres remuent La soif peut être augmentée, voire ex- comme du marc de café.
comme si l´enfant voulait dire quelque trême, ou absente en particulier durant la UR : SÉDIMENT / café, comme du marc
chose, mais si on lui pose de nouvelles ques- fièvre. de : ambr., Apis., HELL., Lach., ter.
tions, les mots qu´il voulait dire sont perdus, Abdomen : Terebenthina est le remède le plus
oubliés. . .. « Dans la première partie de proche mais la miction est brûlante et les
Nous rencontrons ce froncement des l´expérimentation il y a de la diarrhée et urines ont une odeur aromatique et sont
sourcils et ce front ridé précisément dans de la dysenterie, avec d´abondantes selles facilement sanglantes, accompagnées d’un
cette sorte de troubles cérébraux. Nous blanches gélatineuses ou des selles ne météorisme abdominal plus important.
trouvons une semblable sorte de rides chez consistant qu´en mucus pâle adhérent. Appareil génital masculin :
LYCOPODIUM, mais la maladie est alors si- Puis vient une constipation paralytique, Affections suite de refoulement du désir
tuée dans les poumons. » Kent et ces malades cérébraux, prostrés, éma- sexuel (apis.1, berb., calc., camph., carb-o.,
Bouche : ciés, tels que je les ai décrits, resteront con., hell., kali-n.16, lil-t., lyss., ph-ac., pic-
Il peut exister des ulcérations de la couchés pendant des jours sans aller à la ac., plat., puls.)
bouche en général et des gencives. Ha- selle, sans aucune manifestation intestinale. Appareil génital féminin :
leine putride. Diminution du goût, les ali- Après un jour ou deux les lavements reste- « Aménorrhée après déception amou-
ments n’ont aucun goût. Tremblement de la ront même sans effet. » Kent reuse, après s’être mouillé les pieds. » Vi-
langue, en la sortant (lach.). Il peut exis- Appareil urinaire : thoulkas

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Helleborus niger

GF : RÈGLES / suppression des / mouillée, pour s’étendre ensuite : bras : bell., dig., A l´interrogatoire des parents,
après s’être / pieds, les : acon., Graph., hell., hell., ign., mez., plat. j´apprends que la mère a eu des difficul-
Nat-m., Nux-m., puls., rhus-t. Modalités caractéristiques : tés à être de nouveau enceinte (première
Thorax : AGGRAVATION : grossesse il y a 10 ans). Elle a subi divers
Pouls lent, petit, irrégulier. Epanche- examens, des stimulations d´ovulations, des
De 16 h. à 20 h. ; du soir au matin ; par
ments pleuraux. inséminations artificielles.
l´air froid ; en se découvrant ; par le mouve-
Dos et Extrémités : ment. Jeanne a été procréée sans
Diminution du sens musculaire ; il doit AMELIORATION l´intervention du corps médical. Elle est née
prêter une attention soutenue au fonction- par césarienne (la poche des eaux était co-
Par l´air chaud ; en fixant son attention
nement de ses muscles. Relâchement subit sur ses maux. lorée avec un cordon ombilical autour du
des muscles ; il laisse tout à coup tomber les DESIRS ET AVERSIONS cou).
objets qu´il tenait. Faim avec dégoût des aliments ; aver- Le lendemain de la naissance est apparu
Les pouces sont recroquevillés à l’inté- un ictère traité par U.V. Elle était somno-
sion pour les légumes (légumes : bell., hell.,
rieur des paumes (Cupr). hydr., mag-c., ruta). lente, avait des difficultés à boire.
Mouvements spasmodiques d´un bras ————— Vers le 10ème jour de vie, elle a pré-
ou d´une jambe. senté des convulsions toniques, convulsions
Mouvements convulsifs ou plutôt auto- qui ont persisté malgré le Gardénal. Les pa-
matiques. rents ont noté qu´elles vont surtout se ma-
Peau Helleborus. Part II. nifester la nuit entre 19h et 6h du matin.
Chute de cheveux et des ongles. Œdème Les convulsions étaient nombreuses, fré-
important. Anasarque. Quelques cas cliniques : quentes pendant les 6 premiers mois de la
Fièvre et frissons 1° Cas Dr Cohen J. : vie, puis elles vont persister mais plus rare-
« Il y a dans ces fièvres, une soif ardente Jeanne B. née le 17/09/88 accompagnée ment.
ou une faim de loup peu commune. » Kent. de ses parents me consulte pour autisme fin De plus, elle fait des colères par spasme
Les frissons commencent dans les bras novembre 89 (elle a 15 mois). lorsqu´on la dérange (quand on lui nettoie

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Helleborus niger

les mains ou les oreilles), quand elle entend lorsqu´on la regarde elle éclate de rire, seule les objets mais ne les regarde pas
un bruit brutal (une porte qui claque). - elle pousse des cris pendant son som- quand elle les tient,
A l´observation : meil surtout durant la sieste, - essaie de se mouvoir sur le dos ou sur
- apparition par intermittence de la - elle gazouille dans son lit, pour la pre- le ventre,
langue (protusion tongue) mière fois de sa vie, - souvent elle frissonne,
- chewing léger. - elle tète la joue de ses parents, - elle se réveille toujours en pleurant
- l´enfant joue avec ses mains, indiffé- - elle sort toujours sa langue comme un avec un regard apeuré,
rente à ses parents, à ma présence serpent ; parfois sa langue sort sur le côté, Mi-avril 90 :
- lorsque je lui mets un objet dans une - toujours indifférente aux objets ; - plus présente, sourit beaucoup, rit aux
main, elle le tient mais ne le regarde pas et lorsqu´on lui met un objet dans la main, elle éclats de façon appropriée, mais toujours in-
joue avec l´autre main. ne le regarde pas, mais de temps en temps différente à sa famille, à son pédiatre,
- elle sourit par intermittence dans le (et cela est nouveau) elle le laisse tomber, Prescription : une dose d´X MMK (en rai-
vague, parfois elle rit aux éclats, sans raison - déglutit difficilement la soupe, il faut lui son de l´impatience du pédiatre).
(semble-t-il !) tenir la tête en arrière, les purées passent Juin 90 :
- je la prends dans les bras ; elle ne dit bien, - elle pleure souvent sans raison,
rien mais me repousse si je la tiens serrée - elle se défend pendant l´examen cli- - elle refait des grimaces,
pour l´embrasser nique pour la première fois, elle tient assise - elle ne veut pas manger, ni marcher,
- elle soupire beaucoup, seule. - elle avale des morceaux et donc sou-
- elle mange très peu, Prescription : elle reçoit X XMK. vent avale de travers,
- elle a des difficultés à avaler les li- Troisième consultation en mars 90 : - elle grince des dents,
quides, les aliments semi-liquides, - toujours indifférente aux autres sauf à - toujours indifférente à sa famille,
Prescription : elle reçoit une dose X 30 K. son père, Septembre 90 :
Un mois après deuxième consultation : - regarde plus les gens, tourne sa tête - elle attrape et prend son biberon seule,
- elle regarde les objets, quand on l´appelle, - elle joue avec les objets,
- elle cherche le regard des autres et - elle joue toujours avec ses mains, prend - elle claque sa langue,

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Helleborus niger

- elle sourit aux autres enfants (deux fois pour la première fois. Par moments, elle mâ- facilement et ne supporte pas la douleur.
par semaine, va en garderie), chouille un chewing-gum imaginaire. Après Amandine a le plus grand mal à répondre à
- s´endort souvent avec la langue de- beaucoup d´encouragement et de stimula- mes questions simples, elle semble perdre le
hors, tion, elle déclare qu´elle est venue parce fil de ses pensées, sursaute et retourne sur
- inconsolable la nuit quand elle pleure que "Je réfléchis pas assez bien, je suis tou- son dessin.
durant le sommeil, jours dans la lune". Un bilan complet audio et ophtalmolo-
- elle aime les câlins, A ma demande : "la lune" pour elle n´est gique a conclu qu´elle ne présentait aucun
- je me dirige vers elle : grande sur- pas du tout un monde de refuge fantasma- trouble sensoriel.
prise : Jeanne me tend les bras, me sourit, gorique, mais vraiment ressemble à la sur- Solution
m´embrasse et participe à la consultation face lunaire "— Je ne pense à rien.", "— PSYCHISME - LENTEUR - ne dit rien
pour la première fois ; exécute des ordres C´est vide.", "— Il n´y a rien.". PSYCHISME - LENTEUR - après longue ré-
simples comme : "donne ta main" "ouvre la Sa mère décrit une grossesse, accouche- flexion
bouche" ...... ment et petite enfance sans aucune parti- PSYCHISME - PAROLE, élocution - lente
J. Cohen (France). cularité, si ce n´est une lenteur importante, PSYCHISME - CONCENTRATION - difficulté
2° cas Publié dans Echos du Centre Lié- insouciance, manque d´organisation et de de concentration - en étudiant
geois d’Homéopathie : concentration. Elle est à présent en retard PSYCHISME - GRIMACES
Je la vois la première fois au cabinet le à l´école qui souhaite lui faire redoubler PSYCHISME - HEBETUDE
14.05.2003 avec sa mère. l´année car elle n´arrive pas à lire de ma- PSYCHISME - MALADRESSE, gaucherie
C´est une blondinette aux yeux bleus nière adéquate. Helleborus niger 200K
qui serait ravissante si ce n´était un regard Amandine est timide, en retrait, mais Le 11.6.2003, je crois rencontrer une pe-
vide, hébété, qui m´évoque, malheureuse- joue bien avec d´autres enfants. Elle ne se tite blonde pétillante pour la première fois !
ment, fortement le look d´un poisson pas met pas en colère et ne se défend pas quand Amandine est transformée, vive, éveillée,
très frais... Elle dessine à ma demande, de on lui prend ses affaires ou on la malmène. elle intervient dans les conversations, cor-
temps en temps sursaute et nous regarde Elle est maladroite et renverse les objets rige sa mère et fait preuve d´un bon sens de
brièvement comme si elle nous découvrait mais aime beaucoup le sport. Elle pleure l´humour. Sa mère décrit la stupéfaction fa-

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miliale quand 24 heures après de la prise du Échec de Fluoric acid donné le 16/11/84. " Ça nous a désunis, je n´éprouve plus
remède elle a pris la parole pour la première Le 7/1/ 85, Il est en pleine régression. Il d´amour pour ma concubine."
fois à table... ne se lave plus, il ne se rase plus, c´est la - Pourquoi dîtes vous ma concubine ?
Helleborus niger 200K mère qui le lave et l´habille. Il passe sa jour- " Je ne la considère pas comme une
15.10.2003. Tout va beaucoup mieux née assis sur une chaise, ou à suivre sa mère femme par le fait même que je ne suis pas
mais la mère vient avec une liste de points comme un toutou. un homme.
sur lequel il faudrait activer la baguette ma- Il se présente devant moi comme un au- " Je croyais avoir un but, je n´ai plus rien
gique : lire mieux et plus vite, ramasser ses tomate (Hell), raide, thorax en avant, men- ".
affaires qu´elle laisse traîner partout, etc. ton relevé, bouche ouverte, bras écarté, le " J´ai l´impression d´avoir vécu une indif-
3° cas Marie-Luc Fayeton : regard vague (Hell), il ne dit pas un mot férence comme ça après arrêt de la drogue.
Un cas de psychose (Hell). "
Confirmation de l´hypothèse du Dr. Il a répété plusieurs fois à sa mère : " je " J´ai du mal à penser que cet enfant, je
Masi : Il a perdu la capacité de reconnaître suis perdu " (Hell). puisse y être indifférent comme ça ; ce petit,
une valeur aux choses et lui-même est sans Si je pose une question, il y réfléchit long- il n´y est pour rien."
valeur parce qu´il a voulu être La valeur. temps (Hell), front serré (Hell), en se tirant Tous les symptômes se répertorisent à
Il s´agit d´un homme à l´adolescence dif- sur les lèvres (Hell), pour finalement répéter Helleborus. Je sors de ma trousse Helleborus
ficile, échec scolaire et drogue, jusqu´à la la question (Hell). S´il arrive à parler, il parle 5 CH, j´en met dans l´eau et lui en donne
rencontre d´une jeune femme dynamique extrêmement lentement (Hell), il ne finit pas toutes les 10 mn, tandis que j´essaie de le
dont il tombe amoureux à 20 ans, et ils ses phrases (Hell). faire parler sur ce qu´il veut dire par le mot
vivent ensemble depuis 8 ans quand il Beaucoup de patience me fait réussir à " perdu "
décompense complètement à la naissance lui faire dire : " Perdu, oui, je suis perdu ".
d´un enfant 7 mois avant la consultation. Il " je suis indifférence (Hell) ". " Je suis - Cela veut dire que vous ne guérirez
a renvoyé mère et enfant en Bretagne sans comme un automate ". pas ?
travail, sans ressources, et est retourné ha- " Cet enfant, je n´en voulais pas, je ne - C´est plus profond.
biter chez sa mère. saurais dire pourquoi ". - Ça a un rapport avec la vie éternelle ?

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(La famille est athée) - Oui. Ils croient que je vais sortir de cet torisation, mais toute l´histoire parle d´une
- Oui, c´est ça, c´est ça, on est une fa- état mais moi je... " absence de valeur : il n´est pas un homme,
mille perdue. - Vous m´aviez dit que vous méritiez un sa femme n´est pas une femme, il n´a ja-
Tout d´un coup, il se met à rire : châtiment ? mais donné de valeur aux mots, il est indif-
" Ah, mais, je le sens, cette dose me fait - Certainement. férent à l´enfant, " le pauvre petit ".
du bien, je sens que vous, vous allez me sau- - Qu´est ce que cela peut être ? Le 22/02/I985.
ver ! " - Que je reste comme ça. Il reçoit Helleborus LM : Résultat specta-
Il a passé une bonne soirée en famille, il - Qui vous l´a donné ce châtiment ? culaire.
paraissait guéri, et puis il a fait après sou- - Peut-être que c´est le Bon Dieu (il rit). Le 27/03/I985.
per une crise de tétanie, affolement géné- - Vous riez parce que vous savez que ce La mère dit qu´elle le trouve beaucoup
ral, appel aux urgences, hospitalisation, et n´est pas vrai. Dieu veut que vous redeve- mieux. Il rencontre les copains. Il fait du
quelques jours après, je le retrouve dans le niez un homme - sport, du ski, de la natation. Il fait de la mus-
même état que précédemment. - Qui vous dit que j´ai été un homme culation parce qu´il trouve que sa peau est
Le 11/1/85, je lui donne Helleborus XM. avant ? Toute ma vie ça été comme ça. trop molle.
Le 21/1, on me dit qu´il se lave, se rase, - On ne vous a pas appris que Dieu veut En consultation, il n´avoue pas qu´il va
répond au téléphone. vous aider à devenir un homme ? mieux, mais il est redevenu un beau jeune
Le 29/1, il a une allure presque normale - Je crois que je n´ai rien compris. Je sais homme coquet et il plaisante avec moi. Il
en entrant chez moi : que vous dites vrai mais ça n´entre pas en tremble encore à l´extension des doigts.
- Comment allez-vous ? moi. Je sens que l´angoisse de sa situation est
- Si je parle vous allez penser que je vais - Pourquoi ? un obstacle à sa guérison : faillite commer-
mieux. - J´ai l´impression que les mots que ciale, aucun diplôme, le chômage dans la ré-
- Il faudrait surtout pas ? j´entends maintenant n´avaient jamais eu gion. Aussi je lui dis :
- (il rit) Non c´est pas ça. de signification. J´ai toujours employé des - Ne pensez pas à l´avenir, car c´est
- Avez-vous toujours ce sentiment pro- mots sans en connaître la valeur. l´angoisse de l´affronter qui vous empêche
fond d´être perdu ? La prescription s´est faite sur une réper- de guérir.

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- Alors, à quoi faut-il penser ? S´il ne faut - Et si ça n´arrive jamais ? plus tendre, il a monté une petite entreprise
penser ni au passé, ni à l´avenir ? (il rit). - Je vous promets que ça arrivera, mais de plomberie en Corse, ça va bien. Mais il se
Je me demande toujours si cette naissance, en temps voulu. Pour l´instant n´y pensez sent un peu déprimé :
il faut que je l´assume ? Il m´a remplacé pas. "J´ai de l´argent et j´en profite. Quand
d´une certaine façon, le " pauvre petit ". Il Il est parti tout content. je regarde ma petite famille, je me dis que
n´y est pour rien, je me montrais toujours Le 18/041985 je suis heureux. Je fais du tennis, du ski.
fort, j´étais très faible, et j´en arrive tou- J´apprends pas sa mère qu´il a envoyé Mais en fait, je me crée un personnage, je
jours au même point ; c´est cette naissance. un cadeau à son fils. ne suis pas comblé. Il arrive un moment
Il est bien là. On ne peut pas le supprimer. Il Le 06/02/1986 où je perds ma motivation. J´acquiers le sa-
existe. Il lance une petite affaire, a pris un ap- voir par l´expérience de la vie, je n´ai pas
Là où je me suis leurré c´est en pre- partement, attend sa femme et son fils qui le nez fourré dans les bouquins. A l´école,
nant du LSD, on brûle les étapes, on vont arriver de Bretagne de façon immi- j´étais attiré par ce qui se passait dehors,
a l´impression de résoudre les problèmes nente. je cherchais les sensations, je jubile quand
avec le LSD, et face à des problèmes Le 25/07/1987 je me fais des sensations. C´est pas là
d´adulte on n´est pas prêt. Il m´annonce une " bonne nouvelle ", sa que je vais m´enrichir. Finalement, je n´ai
Cérébralement, ça m´a laissé quelque femme attend un 2° enfant. pas un rôle intéressant à jouer, ma valeur,
chose. Ca m´a lésé le cerveau ". Une nouvelle dose de Helleborus ré- dans le commerce, ça se mesure au chiffre
- Non, vous n´avez aucune lésion au glera : d´affaires, c´est tout du vent ; les confrères,
cerveau. Mais vous n´avez pas fait votre - Une crise de foie en février 86. dans la profession, ce n´est pas des lu-
maturité. Votre paternité est comme une - Une gonalgie post traumatique durant mières, ils sont mesquins, jaloux. Je voudrais
jambe cassée. Laissez là dans le plâtre sans depuis 2 mois en Février 87. être comme vous. "
l´obliger à fonctionner tant qu´elle est inca- - Un rhume suite de baignade en rivière Autrement dit :
pable de fonctionner. Quand elle fonction- en juillet 87. Ses activités ne le comblent pas.
nera, vous sentirez en vous l´envie de cet Je le revois le 31/12/93. Il a deux enfants, Ses sensations, ce n´est pas ça qui va
enfant. sa femme est heureuse, il n´y a pas de père l´enrichir (au sens de lui donner de la va-

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leur). le frère de son amie a laissé sa femme. qu´il faut que je passe par là : appliquer les
Ses relations, ce ne sont pas des lu- dix commandements ? "
" La dose m´a fait beaucoup de bien
mières. Je ne sais pas la suite de cet échange,
tout de suite, dit-il, mais après une dose
Sa profession ne lui donne pas beaucoup mais je peux le dire vraiment guéri : la guéri-
on rentre dans une phase où on se pose
de valeur. son, c´est la lucidité, après, l´homme en fait
des questions. Avant, je redoutais ça, main-
Bref, rien n´a de valeur, et lui non plus. ce qu´il veut.
tenant, j´y prends plaisir, je suis vraiment
La même problématique profonde, mais moi-même. J´ai réalisé que je n´étais pas un Dr. Fayeton, le 23/5/97
combien plus nuancée ! homme honnête. Il a fallu que je vienne vous Evolution
" - Qu´est-ce que vous m´enviez ? en parler, mon cœur bat depuis hier soir Le 20/8/99, il va bien ; il a eu un accident
" - Vous, votre valeur, c´est de guérir à l´idée de vous rencontrer. Je ne suis pas de voiture en 98 qui s´est soldé par un lum-
les gens. Et puis, vous avez des certitudes, croyant, et en même temps, je pense à vous. bago et une manipulation vertébrale.
il n´y a pas de doutes dans votre tête. La Je ne comprends pas. Vous êtes la seule pa- " Le type a grillé le feu, mais je n´ai pas
question à laquelle je ne pourrai jamais ré- role du Bon Dieu pour moi. Je n´ai aucune eu de bons réflexes, j´étais mal dans ma
pondre, c´est l´existence de Dieu. Là en- instruction, je n´ai rien fait à l´école. Le tra- peau, trop pris par mes soucis ; j´ai repris
core, il y a beaucoup d´efforts à faire pour vail que je fais ne nécessite pas d´autre qua- une dose d´Helleborus, ça m´a rendu les
en savoir davantage. Je suis attiré par cer- lification pour réussir que d´être roublard ; idées plus claires. "
taines choses, mais il y a un blocage. " ça tient avec des combines. Les gens qui Il est attaché à la Corse, mais il aime-
Autrement dit, il n´a pas " découvert voient ma réussite trouvent ça formidable. rait vivre dans plus de légalité, et il se pose
le bonheur humain comme un cadeau de S´ils savaient ! L´argent que je gagne n´est la question de revenir sur le continent, il
Dieu pour l´aider à comprendre la divinité " pas toujours gagné à la sueur de mon front. n´arrive pas à se décider.
(Masi). Je n´ai pas envie de la vie modeste d´un - Et vous, par rapport à la l´honnêteté
HELLEBORUS 100K abMM homme honnête. L´honnêteté, ça ne paye personnelle, ça ne vous pose plus de pro-
Le 11/12/96, je le revois dans mon cabi- pas. Je n´ai pas la force de la choisir, et blèmes ?
net. Il ne vient pas chercher une dose. Il en a je ressens une insatisfaction profonde, ça - j´ai réussi à me modifier par rapport à
pris une cet été. Il a été " déstabilisé " quand sonne creux. Pour me sentir mieux, est-ce ça, je suis plus clair.

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Dr. Fayeton, le 20/8/99 ou d´étudier ; je dois l´aider ; son esprit est mède, la mère m´avait donné la clé du pro-
4° cas Dr KERSTEIN : dispersé, il est lent et cette lenteur a été blème en consultant un ORL pour l´audition
Grégory, 7 ans et demi, aîné de trois en- confirmée par son instituteur, il semble ne insuffisante, alors que l´examen est normal.
fants, se présente en septembre 92. pas entendre, ni comprendre au point que je Hering nous dit : " L´appareil auditif est
Motif de la consultation : trois verrues, l´ai conduit chez l´ORL, qui n´a rien trouvé intact mais n´entend rien distinctement, ni
une sur les yeux, une autre au pied et une d´anormal ". ne comprend, répond après avoir réfléchi
sur un orteil. A ce moment, je crois tenir le re- longtemps " (comme Grégory).
Mais la mère ajoute finement " Je sais mède mais je freine mon enthousiasme, et Donc Hell 200 K à renouveler après un
que les homéopathes s´intéressent à tout, j´interroge moi-même Grégory qui tarde à mois si nécessaire.
alors je complète. Grégory se plaint parfois répondre. Décembre 1992 : après deux mois, je re-
du ventre, notamment, mais pas exclusive- A l´examen, je constate une certaine hy- vois Grégory.
ment en voiture ". potonie musculaire. L´enfant porte des lu- Il ne s´est plus plaint de l´abdomen. Mais
Accouchement au forceps. nettes, la mère me signale qu´il a été opéré surtout, à la grande joie de la mère, les
A un an : selles trop nombreuses, guéri- de strabisme l´an dernier. trois verrues ont disparu après un mois, bien
son par homéopathie. Solution qu´Helleborus ne soit pas évoqué dans la ru-
A l´école maternelle et même actuelle- Par principe, j´effectue une petite réper- brique des verrues.
ment, l´enfant se sépare difficilement de sa torisation. Mais je suis plus ambitieux que les pa-
mère. 1. Mind, slowness rents, je suis convaincu que, dans ce cas,
Physique, goûts et aversions alimen- 2. Mind, concentration, difficult, studying l´homéopathie peut être autre chose qu´un
taires : rien à signaler. 3. Eye, strabismus traitement anti verrues, qu´elle peut tou-
Plutôt ordonné, il se contrôle assez bien. 4. Mind, childish behaviour (à l´heure ac- cher le mental de ce garçon. Bien qu´il ait
Très réservé, ne se livre guère, manque de tuelle, l´enfant se sépare difficilement de sa de bons résultats scolaires, la mère recon-
confiance en lui. mère). naît que son fils doit être aidé, et qu´en fait,
La mère ajoute : " Il se concentre diffici- La répertorisation ne fait que confirmer il travaille plus que ses compagnons.
lement quand il s´agit de faire ses devoirs l´impression que Helleborus est le bon re- D´ailleurs, ses parents ont conscience du

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Helleborus niger

problème et viennent de commencer une chose pour lui, aidez le à réagir, il a toujours n´ayant qu´un rôle subalterne dans son tra-
approche psychologique chez un spécialiste. été fragile, il avait fait une première dépres- vail. Il ne ressent même pas d´ennui, fonc-
Pour ma part, je souhaite pouvoir conti- sion après le décès son père. Je l´ai forcé à tionnant presque comme un automate.
nuer l´administration d´Helleborus, tout en venir vous voir, il restait muré". Je feuillette mon répertoire :
sachant qu´un résultat favorable pourrait Je demande à le rencontrer seul : PSYCHISME - STUPÉFACTION (stupeur) -
être attribué au traitement psychiatrique. c´est en effet un homme de 50 ans "aba- traumatisme à la tête ; après un : 6 re-
5° cas Dr Ozanon : sourdi" qui s´installe devant moi : "un mèdes :
25 ans de mariage, 25 ans de confiance coup d´assommoir, elle va m´anéantir", Arnica, cicuta, conium, helleborus, pulsa-
aveugle. C´est un homme effondré qui murmure-t-il. L´interrogatoire n´est pas fa- tilla, rhus tox.
m´est "amené" par sa belle-sœur. cile. Il me parle de ses 2 enfants qu´il a Je me rappelle un travail de Masi d´oct.
" Depuis deux mois il est prostré, il mis au courant depuis 3 semaines : "le plus 89 concernant Helleborus : "Toutes les
n´assume plus rien : il vient de découvrir jeune de 15 ans m´échappe, l´aîné de 17 choses lui semblent superficielles et sans
que sa femme l´a dilapidé de tout son ar- ans est de marbre...". Il me parle de sa fragi- valeur. "Vanité des vanités, tout est vanité".
gent. Il est au bord du divorce, c´est elle lité nerveuse : fatigable, il est peu résistant Perte de la joie de vivre : il voit la joie des
qui fait les formalités. Depuis des années au travail, affrontant mal les difficultés, les gens et tous ses malaises s´aggravent. Sa
sa femme se mettait de l´argent de côté, conflits. Dans les ATCD, il me signale une tu- faute : a voulu avoir toutes les valeurs. Châ-
elle a entièrement équipé le futur apparte- meur cérébrale opérée à 13 ans. La récupé- timent : perd la capacité de reconnaître une
ment qu´elle occupera avec son amant. Et ration a été très longue : problèmes de mé- valeur aux choses. Egt : sera donneur de va-
mon beau-frère n´a jamais rien remarqué. moire, d´élocution, ce qui l´a obligé à arrêter leur.
De plus, elle était très dépensière depuis ses études de pharmacie. Il est alors rentré HELLEBORUS XM est donné en avril
quelques mois : plus de 30 paires de chaus- dans l´entreprise familiale (encore dirigée 94. Je le revois un mois plus tard : "j´ai
sures, des robes, des manteaux... La der- par sa mère de 85 ans qui est une véritable l´impression d´émerger d´une longue lé-
nière note de téléphone s´élève à 8000 Fr., maîtresse femme). Il ne va mieux que depuis thargie". Il est en effet rapidement sorti de
c´est son banquier qui l´a mis en garde, le 10 ans environ, mais reste passif, ayant peu sa torpeur et a repris la situation en main :
découvert devenant énorme. Faites quelque d´intérêt aux choses de la vie quotidienne, démarche chez l´avocat, discussion avec

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Helleborus niger

ses enfants, reprise du travail... Je le rever- mens, ce qui lui procurait beaucoup d’an- grande difficulté à percevoir des stimuli, des
rai encore deux à trois fois. Helleborus ne xiété et de désespoir et, parfois même, des questions par exemple, et à tenter d’y ré-
sera redonné qu´une seule fois devant une idées suicidaires. pondre. Le patient Helleborus marque une
reprise des angoisses avec insomnie et une L’aspect le plus important du cas, c’était pause assez longue et finit par répondre
difficulté à réfléchir... l’impression qu’il donnait lors de l’examen. avec hésitation. "Je le crois," est souvent sa
Des nouvelles me sont données réguliè- Il apparaissait ralenti et lourd, et très lent meilleure réponse. Dans le Répertoire, nous
rement par sa belle-sœur : ses affaires sont à comprendre. Il donnait rarement d’infor- trouvons Helleborus dans la rubrique, ’Ré-
définitivement réglées, il vit avec ses en- mation de son propre chef et se conten- pondre, réfléchit longtemps avant de’.
fants et s´est bien réinvesti dans son travail. tait de rester assis sans bouger, avec un Il nous faut noter aussi ce type de cépha-
6° cas G. Vithoulkas : regard presque stupide. Il fermait souvent lée ; une céphalée stupéfiante. Stupéfaction
Un jeune homme, 22 ans, est venu à ses yeux et semblait épuisé. Lorsqu’on le et ralentissement caractérisent ce cas. Dans
notre consultation. Il se plaignait surtout pressait de questions, en l’encourageant à notre matière médicale, on ne peut trouver
d’une céphalée chronique, d’une lourdeur être plus précis dans ses réponses, il plis- les descriptions de tous les cas que l’on peut
marquée de la tête et il observait que ses sait le front en un effort de réflexion mani- rencontrer, mais les thèmes généraux de la
céphalées étaient fortement accentuées par festement pénible et inefficace. Il était très description du remède nous nous donnent
l’effort intellectuel. Il lui était de ce fait im- lent et répondait aux questions uniquement des indices qui peuvent être appliqués à ces
possible de se concentrer. Ses maux de tête par quelques mots. Tout effort de concen- cas.
avaient débuté il y a quelques années, à une tration était rapidement abandonné, et il ré- Le principal thème d’Helleborus dont on
période où il avait échoué trois fois de suite pondait assez souvent, "Je ne sais pas." En doit se souvenir est la stupéfaction et la
à ses examens scolaires. Il se disait pares- deux mois, Helleborus 50M l’a transformé. difficulté de communiquer. Il y a bien sûr
seux et sans aucun gout pour l’étude, il ré- Selon mes vues, ce cas est tout à fait une grande différence entre ce stade pré-
sumait son comportement en disant, “J’ai- caractéristique d’Helleborus, et correspond coce dans la pathologie d’Helleborus, et les
merai mieux voir le diable qu’un bouquin.” aux stades initiaux de la pathogénésie du stades plus évolués et plus caractéristiques,
Il était actuellement encore à l’école et crai- remède. La lenteur est caractéristique. Ici avec stupeur, convulsions, roulement de la
gnait d’échouer une nouvelle fois à ses exa- nous avons un patient qui éprouve une tête en agonie, et inflammation du cerveau

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Helleborus niger

et des méninges. conscience en une semaine environ, et une Kerstein J., Ma pratique Homéopathique
7° cas Dr Kent J.T. : récupération complète de la santé en deux au quotidien – 101 Cas commentés.
Il s’agit d’un enfant âgé de 8 à 10 ou trois semaines. Lathoud J.A., Etudes de Matière Médicale
mois, atteint d’hydrocéphalie, pour lequel Pendant toute cette période, il n’a fallu Homéopathique
plusieurs médecins parmi les meilleurs éta- qu’une à deux doses au plus d’Helleborus, Mateu Ratera, Premiers Secours en Ho-
blis dans notre ville ont décidé d’abandon- accompagnées d’une seule dose de Bell., méopathie
ner tout soin, considérant son cas au-delà de Nux., et d’un ou deux remèdes en haute Vithoulkas George, Talks on Classical Ho-
toute solution thérapeutique. C’est ce qu’ils dynamisation, pour des symptômes les né- meopathy. B. Jain.
ont tous dit à son père, après confirmation cessitant ; mais ces doses n’ont été adminis- Vithoulkas George, Materia Medica Viva,
du diagnostic. J’ai été appelé vingt-quatre trées que pendant une durée de 24h, et en tome XI
heures après cette révélation. L’enfant était général à des intervalles de deux à quatre
totalement inconscient alors et avait, depuis jours voire plus. Cet enfant est devenu l’en-
deux jours, les pupilles très dilatées, sans ré- fant le plus brillant de cette grande famille,
action cornéenne au toucher, et tout portait et a bien réussi dans sa scolarité.
à prédire une mort proche. Kent, Homeopathic Physician - 1881, vol.
La première question que j’ai posée était I, No. 7
la suivante : "Les reins fonctionnent-ils de- Bibliographie :
puis un ou deux jours ?" et après que l’on Duprat Henry, Traité de Matière Médicale
m’ait certifié qu’il n’avait presque pas uriné, Homéopathique, 2° édition, J.B. Baillère
je lui ai prescrit immédiatement Helleborus Farrington E. A. Matière Médicale Cli-
1000, une dose. En quelques heures, il y a nique. Editions Similia
eu une bonne reprise de la diurèse, diurèse Hering C., Les Symptômes Guides de
qui s’est accentuée et maintenue ensuite, Notre Matière Médicale, tome 5.
avec modification de tous les symptômes Kent J.T. Matière Médicale Homéopa-
cérébraux jour après jour, avec retour de la thique

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Ce malade est également hypersen- quette. Les éruptions sont sensibles au
sible aux impressions, à ce qui l’entoure toucher. Ceci est en accord avec l’hyper-
et à la douleur. Ce qui, chez une personne sensibilité nerveuse qu’on retrouve partout.
ordinaire, serait seulement douleur vague Le malade HEPAR s’évanouit sous le coup
Hepar sulfur ou sensation désagréable, devient, chez HE-
PAR, une souffrance intense. En outre, les
de la douleur, même une douleur légère.
Ce remède est celui de malades quali-
douleurs d’HEPAR peuvent être très sévères,
fiés de délicats, qui sont hypersensibles aux
très aiguës. Points enflammés, éruptions, fu-
Le malade HEPAR SULFUR est frileux. Il est impressions. L’esprit participe à cette hyper-
roncles ou suppurations abondent en dou-
sensible au froid et a besoin d’une quantité sensibilité, qui s’y manifeste par un état d’ir-
leurs aiguës. Elles sont si intenses que le
anormale de vêtements lorsqu’il est exposé ritabilité extrême. Le moindre incident qui
malade dit que c’est comme s’il était pi-
à l’air froid. Il a besoin que sa chambre à dérange le malade le met dans une violente
qué et déchiqueté par des bâtonnets aigui-
coucher soit très chaude, et il peut supporter colère, le rend grossier et impulsif. Ces im-
sés. Les douleurs dans les ulcères donnent
une forte chaleur dans la pièce où il se tient, pulsions vont le submerger et lui faire dési-
souvent l’impression de brindilles ; elles sont
une chaleur de plusieurs degrés supérieure rer en un instant de tuer son meilleur ami.
intenses et aiguës, comme si l’ulcère était
à celle qu’une personne bien portante désire D’autres impulsions sans aucune cause se
déchiqueté par des brindilles. C’est une
ordinairement. Il ne peut endurer le froid, et développent quelquefois chez HEPAR. Tel su-
sensation souvent exprimée par le malade
tous ses malaises s’aggravent par le froid. jet aura une impulsion soudaine à tuer son
qui souffre de mal de gorge. Il lui semble
S’il se refroidit en dormant, ses malaises ap- ami. Un garçon coiffeur aura celle de couper
qu’il a avalé une arête ou une brindille.
paraissent, ou, s’il sort par vent froid et sec, la gorge de son patron pendant que celui-ci
Cette sensation est en rapport avec le ca-
ses malaises surviennent : accidents inflam- se fait raser. Des mères peuvent avoir l’im-
ractère général du remède, parce qu’on la
matoires ou rhumatismaux. L’exposition à pulsion de jeter leur enfant dans le feu ou
retrouve partout, dans les inflammations,
l’air d’une main ou d’un pied la nuit au lit celle de se mettre le feu à elles-mêmes ; ce
les ulcères, les pustules, les furoncles et
produit des symptômes. Le malade tire ses sont des impulsions à commettre des vio-
les éruptions ; tous semblent renfermer des
couvertures bien haut et les enroule autour lences ou à détruire. Les symptômes aug-
brindilles ou quelque chose qui les déchi-
de son cou quand il est au lit. mentent jusqu’à devenir de la folie, et dans

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Hepar sulfur

ce cas le malade cède souvent à ses impul- échardes, puis la région devient extrême- lume. Ils ont de l’hypertrophie chronique
sions. Mettre le feu devient une forme de ment enflammée, avec rougeur partout, et sans suppuration, et à chaque rhume qui
manie. en fin de compte elle suppure et se cicatrise survient, il peut arriver que quelque gan-
Le malade est querelleur, de fréquen- lentement. Le squelette lui-même suppure glion suppure isolément.
tation difficile ; rien ne lui plaît ; tout le et présente nécroses et caries. L’état catarrhal est généralisé. Aucune
monde le dérange ; il est hypersensible Panaris autour de la racine de l’ongle et muqueuse n’y échappe, mais on voit sur-
envers les individus, la société et les au bout des doigts. L’ongle suppure, se dé- tout du catarrhe du nez, des oreilles, de la
lieux. tache et tombe. Sensation d’écharde sous gorge, du larynx et de la poitrine. Le ma-
Il a des désirs constants de change- les ongles, même lorsqu’ils ne suppurent lade HEPAR est sujet au coryza. Dans cer-
ment dans les personnes, les choses ou pas. Les ongles deviennent durs et cassants. tains cas, le rhume se fixe sur le nez ; alors il
l’ordonnance des objets qui l’entourent, et Les verrues s’ouvrent et saignent, piquent, y a sécrétion abondante avec éternuements
chaque nouveauté dans l’arrangement, les brûlent et suppurent. HEPAR est particuliè- à chaque fois que le malade va dans le vent
personnes ou les choses est un regain de dé- rement utile pour les panaris chez les ma- froid. Les vents froids amènent l’éternue-
plaisir et l’impatiente. lades comme ceux que je viens de décrire, ment et l’écoulement nasal, aqueux d’abord
En même temps que cette irritabilité mais quelquefois vous ne trouverez rien si- et à la fin épais, jaune, fétide. Ces sécré-
mentale et physique existe une tendance non que le malade est un sujet décharné, tions fétides ont l’odeur de fromage avancé,
aux suppurations locales. Les inflammations frileux, prenant constamment froid et pré- et cette caractéristique est éparse dans tout
locales tendent à suppurer, et c’est plus spé- disposé aux panaris. J’ai dû souvent donner l’ensemble du remède. Les sécrétions de
cialement dans les glandes et le tissu cel- HEPAR sans indication plus nette, et j’ai re- toutes les régions du corps ont cette odeur
lulaire que l’on a de la suppuration et des connu qu’il enraye la tendance aux panaris. de vieux fromage. Les écoulements venus
ulcères. Les ganglions du cou, de l’aisselle Il rivalise avec SILICEA. des ulcères sont fétides ; ils sentent le fro-
et de l’aîne, ainsi que les glandes mam- Le malade est souvent décharné et pré- mage en décomposition.
maires, gonflent, deviennent dures et sup- sente une tendance à l’hypertrophie des On trouve aussi, un peu partout dans
purent. D’abord c’est un gonflement dur ganglions. Les ganglions lymphatiques sont le remède, des écoulements qui sentent
avec la sensation qu’on y est lardé par des un peu partout durs et augmentés de vo- l’aigre, et ceci est également une caracté-

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Hepar sulfur

ristique générale, parce que le remède fait voix et tousse. C’est une toux sèche, rauque, que comme palliatif. L’enfant se rendort et
tourner à l’aigre tout ce qui est capable aboyante. Elle augmente en inspirant de l’air plus tard, vers le matin, ou du moins un cer-
de subir cette transformation. Les nourris- froid ; la douleur du larynx ou la taux aug- tain temps après minuit, il y a une autre
sons sentent constamment l’aigre en dé- mente en mettant la main hors du lit. Tous crise, qui montre qu’ACONIT n’a pas été suf-
pit d’abondants lavages. Ou, d’autres fois, les maux d’HEPAR s’aggravent d’une façon fisant. Un cas de ce genre sera enrayé par
ce sont des membres de la famille qui re- générale en mettant la main ou le pied hors HEPAR.
marquent qu’une certaine personne de la fa- du lit. La toux et l’éternuement apparaissent Lorsque le croup survient après minuit
mille a toujours une odeur aigre, qu’elle a en mettant par hasard la main hors du lit en et que l’enfant s’éveille effrayé, suffocant,
une transpiration aigre. Les sécrétions des dormant. se dresse dans le lit avec une toux sèche,
ulcères sont aigres, et aussi celles des mu- rauque et retentissante, qui résonne comme
Le larynx a aussi son état catarrhal, et
queuses. une quinte de coqueluche sèche, alors c’est
chez les enfants hypersensibles cet état de
La sécrétion du nez devient abondante, catarrhe devient du croup. Les enfants sen- SPONGIA qui sera presque toujours le re-
et occasionne des ulcérations en aires. La sibles qui ont été exposés, au cours de la mède ; puis, de nouveau, si SPONGIA ne fait
gorge présente un état catarrhal ; le pha- journée, à un vent froid et sec, ou à l’air que pallier, qu’il n’agisse pas assez profon-
rynx entier est atteint de catarrhe avec sé- froid, tombent malades le lendemain ma- dément et qu’il y ait, le matin, une aggra-
crétion abondante. La gorge est extrême- tin d’une crise violente de croup. Le croup vation montrant que les accidents recom-
ment sensible au contact ; douleur comme d’HEPAR est aggravé le matin et le soir ; mencent, HEPAR le suit. ACONIT, HEPAR et
si elle était pleine d’échardes ; douleur en le soir jusqu’à minuit. Quelquefois certains SPONGIA sont proches parents, et ce sont là
avalant. Le larynx lui aussi est douloureux cas demandant au début ACONIT, vont en- vraiment trois grands remèdes du croup.
lorsque le bol alimentaire passe derrière lui, suite vers HEPAR. Le croup d’ACONIT débute Toux paroxystique sèche depuis le soir
et douloureux à la pression de la main. Il avec une grande violence, pire le soir avant jusqu’à minuit, durant même parfois toute
y a perte de la voix et, chez l’adulte, toux minuit. L’enfant s’éveille dans son premier la nuit, avec suffocation, haut-le-coeur, res-
aboyante, sèche et rau-que, en particulier le sommeil avec une toux croupale rauque et semblant à du croup ; un peu de toux grasse
matin et le soir. Chaque fois que le malade aboyante. Une seule dose d’ACONIT peut dans la journée ; le malade a la sensation
sort au vent froid et sec, il s’enroue, perd la s’avérer très suffisante ; ou bien elle n’agit que son larynx est à vif et se râcle le larynx ;

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Hepar sulfur

symptômes aggravés à l’air froid ou en se un abcès se collecte, la membrane du tym- toutes sortes d’affections qu’on classe sous
découvrant une main ou un pied au lit. pan se rompt, et il se produit une sécrétion le nom de scrofuleuses, les troubles de l’oeil
L’état catarrhal siège quelquefois plus sanguinolente et des douleurs déchirantes peuvent être couverts par HEPAR lorsque
bas dans la trachée, et la trachée devient et piquantes dans l’oreille enflammée. Il y l’état constitutionnel est présent.
extrêmement douloureuse à force de tous- a, tout d’abord, une sensation d’ obturation L’état constitutionnel du malade est
ser. Le malade a toussé depuis des jours et de l’oreille, puis d’éclatement et de pression le seul guide qui puisse conduire au re-
des semaines, et il a les aggravations du ma- dans l’oreille, et enfin ouverture du tym- mède. Souvent les symptômes de l’oeil
tin et du soir ; on a une toux bruyante et pan. Il peut y avoir aussi un état inflam- sont banals. On a seulement de l’inflam-
aboyante avec douleur vive de la poitrine matoire occasionnant une sécrétion fétide, mation de l’oeil avec sécrétion catarrhale,
chez un malade hypersensible et frileux. La ou un écoulement sanguinolent, jaune, pu- et pour ceci on pourrait donner beaucoup
toux s’accompagne de suffocation et d’en- rulent, épais, avec des grumeaux comme de d’antipsoriques ; mais lorsque l’on consi-
gouement pouvant aller jusqu’au vomisse- la caséine et l’odeur de vieux fromage. dère à fond l’état du malade et que l’on
ment ; elle s’aggrave à l’air froid et en met- HEPAR est quelquefois mauvais pour trouve ces symptômes généraux, c’est alors
tant la main hors du lit. Le malade tousse que ce remède-ci guérira. C’est par les
l’oculiste. Lorsqu’il est indiqué, il guérit l’oeil
et transpire. Il a beaucoup de sueurs tout très vite, si bien que l’occuliste n’a pas af- symptômes généraux que vous serez
le long de la nuit, sans que ses malaises faire à un cas bien prolongé et que cela éli- conduit au remède qui guérira les yeux.
en soient soulagés. La transpiration qui duremine la nécessité de lavages par le spécia- On peut voir que le spécialiste des yeux est
toute la nuit sans apporter de soulagement, liste. A l’oeil on a la même sécrétion fétide, souvent limité dans son action, à moins de
appartient à de nombreux accidents d’HE- épaisse et purulente. Inflammation des yeux savoir relever tous les symptômes du ma-
PAR. Il transpire facilement, si bien qu’avecs’accompagnant de petites ulcérations. Ul- lade et de choisir son remède sur la totalité
la toux et au moindre effort il est franche- cérations de la cornée, granulations, sécré- des symptômes.
ment trempé de sueurs. tions des yeux sanguinolente et fétide. Les Il y a d’autres états catarrhaux. Catarrhe
Le remède a des affections catarrhales yeux ont un aspect rouge, les paupières de la vessie, avec pus dans l’urine et dé-
de l’oreille. Une poussée inflammatoire sur- sont enflammées, les bords en sont éver- pôts muco-purulents abondants. Ulcérations
vient brusquement dans l’ oreille moyenne, sés et il s’y forme des ulcérations. Dans de la vessie. Les parois de la vessie se dur-

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Hepar sulfur

cissent, de sorte qu’après un certain temps porter et de les laver tout de suite, parce à cet état.
elle a presque perdu la force d’expulser son que l’odeur en imprégnait l’appartement. Les malades font facilement des affec-
contenu et que l’urine passe en jet lent Cette odeur horriblement fétide qui s’in- tions osseuses et sont toujours frissonnants.
ou par gouttes, ou bien que chez l’homme, filtre partout, est souvent guérie par KALI Tout en ayant des périodes d’aggravation
le jet tombe verticalement. Aucune possi- PHOS. Celui-ci a vraiment une des odeurs les par la chaleur, ce sont, en règle générale,
bilité d’expulser l’urine avec force. C’est plus pénétrantes, à tel point que lorsqu’une des sujets frileux et qui se refroidissent fa-
de la parésie. Il y a brûlure de la vessie femme est affectée de cette leucorrhée on cilement. Dans les accidents plus aigus dus
et besoin d’uriner fréquent, presque conti- peut en percevoir l’odeur lorsqu’elle entre au mercure il se produit une aggravation par
nuel. Il y a également un état de catarrhe dans la pièce. la chaleur du lit, mais les sujets âgés qui
de l’urètre qui ressemble à la blennorragie ; ont été intoxiqués il y a des années n’ont
Un champ d’action très important pour
ce remède s’est révélé très utile chez les presque plus de sang et ils deviennent fri-
HEPAR est celui qu’il trouve après absorp-
malades frileux qui ont un écoulement en leux ; ils ne peuvent arriver à se vêtir suf-
tion prolongée de mercure. On croise, de
goutte de date ancienne. Sécrétion épaisse fisamment pour se tenir chauds. Ils se flé-
nos jours, dans les rues, nombre de gens
d’aspect blanc, comme du fromage. Ulcéra- trissent et se rident et ont des affections rhu-
âgés qui ont été les victimes du calomel, qui
tions et petits points inflammatoires le long matismales des jointures. C’est alors que,
ont eu de la salivation, qui ont pris des pi-
de l’urètre. Il y a une sensation de piqûre çà par ses symptômes, HEPAR correspond à cet
lules bleues dans des accès de fièvre récur-
et là le long de l’urètre et en urinant une sen- état d’intoxication mercurielle et en devient
rente bilieuse, pour «drainer le foie», jusqu’à
sation d’écharde dans l’urètre. un antidote précieux.
ce qu’ils aient fini par verser dans un état
Leucorrhée abondante avec la même de frilosité qu’ils subissent, si l’on peut dire, HEPAR est également complémentaire et
odeur fétide de fromage. La leucorrhée est jusque dans les os. Ils ont des transpirations antidote du mercure dynamisé. Lorsqu’on a
tellement abondante que la femme est obli- abondantes de la tête, des douleurs dans les administré MERCURIUS et qu’il a épuisé son
gée de se garnir comme pendant les règles ; os, et toutes les fois que le temps se met action curative, ou lorsqu’il a agi à rebours,
les serviettes, comme me l’ont dit des au froid, qu’il y a une poussée de froid hu- a quelque peu brouillé le cas, et qu’il est né-
femmes qu’HEPAR a guéries, sentaient si mide, ils le ressentent. Ce sont de vrais ba- cessaire de la faire suivre de son complé-
mauvais qu’elles étaient obligées de les em- romètres. HEPAR est le remède qui convient mentaire ou de son antidote naturel, et de

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Hepar sulfur

préparer une autre série de remèdes, il faut fet décisif à la fois sur la syphilis et sur le par le mercure, qui se sent froid jusque dans
penser à HEPAR comme suite naturelle de mercure. Il va rectifier les choses et détermi- les os, pensez à HEPAR. Il a guéri de nom-
MER-CURJUS. C’est un fait bien connu des ner un déroulement des événements propre breux cas de ce genre ; il en a cicatrisé les ul-
médecins que MERCURIUS n’est pas bien à éclairer la prescription. Dans ces relations cérations ; il a guéri l’état catarrhal ; il a hâté
suivi par SILICEA. SILICEA n’agit pas bien avec la syphilis et le mercure, HEPAR s’ap- la réparation des parties osseuses malades
lorsque MERCURIUS est encore en action ou parente de près à STAPHYS., ASAF., NIT. AC, en faisant évoluer la suppuration, et a remis
qu’il vient de l’être. C’est à ce moment-là SIL., etc. le malade en état normal.
qu’HEPAR devient remède intercalaire. SI-
HEPAR est tout particulièrement le re- En étudiant les affections syphilitiques
LICEA suit bien HEPAR, et HEPAR suit bien
mède dans ces cas de syphilis où le mercure qui intéressent la gorge, nous trouvons
MERCURIUS ; c’est ainsi qu’HEPAR devient
a été administré par grandes quantités, jus- des ulcérations du palais mou, rongeant la
un intermédiaire utile dans cette série mé-
qu’à ce qu’il ait fini par ne plus agir sur les luette, petits ulcères qui finissent par se
dicamenteuse.
symptômes de la maladie ; dans ces cas an- réunir et par détruire la totalité du palais
D’autre part, dans les cas anciens de na- ciens où le miasme syphilitique attaque les mou, après quoi ils se mettent à entamer la
ture syphilitique, lorsque les symptômes lui os du nez et provoque leur effondrement, partie osseuse de la voûte palatine. L’odeur
correspondent bien, HEPAR est un remède ou qu’il se forme une vaste ulcération ; dans qui s’échappe de cette bouche, quand le
très riche et très complet. Il correspond à ces cas parfois rencontrés dans la rue avec malade l’ouvre pour montrer la gorge, est
la majorité des symptômes de la syphilis ; une large pièce sur le nez ou sur l’ouver- d’une fétidité extrême, rappelant très sou-
pour qu’il soit indiqué, il suffit qu’il corres- ture donnant accès dans la cavité nasale. vent celle du fromage gâté. Les remèdes
ponde aux symptômes individuels du ma- Quand il y a une douleur accentuée dans la les plus indiqués, ou particulièrement utiles
lade, quand celui-ci est syphilitique. Ainsi, région des os du nez, l’arête nasale est telle- dans les ulcérations de cette forme chez les
dans les cas anciens qui ont été traités par le ment sensible qu’on ne peut pas la toucher, syphilitiques anciens seront KALI BI., LACH.,
mercure, dont les symptômes ont été mas- et il existe, à la racine du nez, la sensation MERC. COR., MERC et HEPAR ; mais dans ces
qués de telle sorte que la maladie est deve- comme si une écharge y était fichée. Pour un cas anciens de syphilis autrefois traités par
nue latente et prête à se reproduire à tout écoulement fétide du nez, pour de l’ozène le mercure, il faut penser à HEPAR et à NI-
moment, HEPAR interviendra et aura un ef- avec fétidité chez un malade autrefois traité TRICUM ACIDUM. NITRICUM ACIDUM a une

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Hepar sulfur

très proche parenté avec HEPAR ; il a exacte- mer un bubon qui suppure ou non, accom- très ancien guéri par SEPIA. Je ne m’étais
ment la même frilosité, la même sensation pagnant un chancre ou une ulcération indo- pas aperçu, tout d’abord, de son existence,
d’écharde dans le gosier ou autres régions lore du pénis. Ces symptômes constituent mais avais prescrit SEPIA sur les symptômes
enflammées. Il a de belles ulcérations dans souvent des indications pour HEPAR, lorsque du cas, et le malade revint se plaignant
la gorge, sur les amygdales et le larynx. l’état général s’y prête. beaucoup de son urètre, m’avouant alors
NITRICUM ACIDUM rivalise avec HEPAR. On HEPAR a également des excroissances qu’il avait eu une blennorragie et qu’il souf-
pense aux deux en même temps. Tous les sycosiques. Il est utile dans les cas anciens frait depuis des années d’un rétrécissement.
deux ont la sensation d’arête ou d’écharde de goutte urétrale ; également lorsqu’il y a Cette inflammation avait été réveillée, et
dans la gorge. sensation d’écharde dans l’urètre. Dans les après avoir suivi son cours, elle laissa le pas-
Les cartilages du larynx sont touchés rétrécissements et constrictions de carac- sage vraiment libre ; il ne fut plus jamais
dans les affections syphilitiques et dans les tère inflammatoire au cours de l’inflamma- question de rétrécissement. Ce fut là un suc-
vieilles affections mercurielles. Lorsque le tion, il y a tendance à l’ulcération et, avec cès très exceptionnel. Il m’est arrivé souvent
cas n’est pas d’origine syphilitique, mais cela, on retrouve la sensation d’écharge. de traiter des malades en faisant tout mon
d’origine sycosique, il se forme, dans le la- ARG. NITR., NITR. AC. et HEPAR sont très possible pour obtenir le même résultat, et
rynx, des polypes blancs et gélatineux, gros près l’un de l’autre pour ce genre d’inflam- d’avoir réussi à les guérir sous d’autres rap-
ou petits, douloureux, occasionnant la perte mation, et ils guériront le rétrécissement in-ports, mais sans que le rétrécissement en fût
de la voix ou brisant la voix. Quand ils pro- flammatoire avant qu’il ne devienne un ré- modifié.
voquent de l’engouement et de la gêne, HE- trécissement fibrineux complet et perma- Rappelez-vous, à cette occasion, qu’HE-
PAR en est un des remèdes. HEPAR. CALC, nent. PAR a des crêtes de coq, des écoulements
ARG. NITR., NIT. AC. et quelquefois THUYA C’est bien rarement que l’on parvient, sycosiques chroniques, ou de la blennorra-
sont les remèdes en rapport avec les états avec ces remèdes, à guérir un rétrécisse- gie chronique, des sécrétions fétides à odeur
de ce genre. ment une fois devenu chronique, lorsqu’il de fromage, la sensation d’échardes dans
Parmi les manifestations syphilitiques date de plusieurs années ; mais aussi long- l’urètre, du rétrécissement inflammatoire,
précoces, le chancre présente aussi cette temps que persiste l’état inflammatoire on qui s’accompagne de difficulté à l’émission
sensation d’écharde ; ensuite vient à se for- peut en avoir l’espoir. Je me rappelle un cas de l’urine, et même de faiblesse de la vessie

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Hepar sulfur

avec chute verticale du jet d’urine. l’action d’un remède. Il arrive que la pointe l’action du remède sur eux serait la même
HEPAR s’est montré un auxiliaire utile d’une aiguille se brise sur l’os de la phalange que sur un corps étranger. De même après
par son aptitude à provoquer la suppura- chez une couturière, ou que de petits frag- avoir administré HEPAR on le verra souvent
tion autour des corps étrangers. Il y a, par ments de l’aiguille se soient logés en des éteindre une poussée de furoncles par toute
exemple, un corps étranger sous la peau, ou recoins où on ne pourrait les atteindre sans la surface du corps, parce que dans la peau
quelque part, sans qu’on le sache. Ce peut des délabrements énormes, auxquels la ma- se trouvent de petites masses accumulées
être la pointe d’un projectile après extrac- lade se reruse. HEPAR ou SILICEA les expul- de matière sébacée qui seront éliminées par
tion du projectile lui-même, ou bien, sous sera. Il va se former un petit abcès et la mi- suppuration.
un ongle, une écharde en train d’amener nuscule parcelle sera évacuée avec le pus.
SULFUR en fait tout autant, de sorte qu’il
une suppuration. Elle est si petite qu’à peine Cependant, étant donné que ces deux peut être bon de prendre des précautions et
la distingue-t-on, et l’on doit souvent que remèdes ont cette tendance à provoquer de ne pas donner SILICEA, HEPAR ou SUL-
l’écharde a été entièrement enlevée ; pour- une suppuration partout où se trouvent des FUR trop souvent, ou à trop haute dilution,
tant il est en train de se développer un état corps étrangers, on doit bien se souvenir chez les malades qui ont des tubercules en-
inflammatoire. HEPAR, s’il est indiqué par que si un projectile est enkysté dans le pou- kystés du poumon. ROKITANSKY, dans ses
les symptômes généraux du malade, mon, il serait bon, lorsque les symptômes nombreuses autopsies, découvrit un grand
hâte la suppuration et guérit le doigt, car il indiquent HEPAR ou SILICEA, d’examiner s’il nombre de dépôts caséeux enkystés des
présente tous les états de ce genre. SILICEA n’est pas dangereux de donner un remède poumons chez des sujets qui avaient conti-
est un autre remède capable de provoquer qui provoque une suppuration. Il peut se nué de vivre et avaient surmonté leurs ac-
l’inflammation et la suppuration ; il expulse faire que le projectile séjourne dans un en- cidents ; ces dépôts s’étaient enkystés et en
les petits corps étrangers qui ne peuvent droit vital, dans un plexus artériel, et qu’il étaient devenus parfaitement inoffensifs ; le
être localisés. y ait intérêt à ne pas provoquer une sup- malade était mort d’autre chose. Il pourrait
Il va sans dire, évidemment, que si le mé- puration dans cette région vitale. Les dé- être dangereux d’administrer, chez de tels
decin connaît la localisation de l’écharde, il pôts de nature tuberculeuse se logent fré- sujets, ces remèdes qui tendent à provoquer
va prendre telles mesures qu’il jugera né- quemment en des endroits d’où ils peuvent la suppuration, et au moins doit-on procéder
cessaires pour son extraction, sans attendre aisément être éliminés par suppuration et avec précaution quand on en use.

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Hepar sulfur

Lorsqu’on a observé un grand nombre de pathes m’ont dit : «Je ne suis pas d’accord
malades, on finit par découvrir qu’on en a avec vous quant au danger de SULFUR dans
tué quelques-uns. Si nos remèdes n’étaient les cas de phtisie. J’ai guéri des cas de phti-
pas assez énergiques pour tuer les gens, ils sie avec SULFUR.» Moi aussi, et beaucoup.
ne seraient pas assez énergiques pour les Aussi ne parlais-je pas des cas curables,
guérir malades. Il faut bien se dire qu’on mais de ceux qui sont en pleine évolution
manie des lames de rasoir lorsqu’on manie et présentent des symptômes graves. Il est
de hautes dynamisations. J’aimerais mieux bon de connaître tous les éléments du cas ;
être enfermé dans une pièce au milieu d’une si, après cela, on a administré un remède et
douzaine de nègres brandissant des rasoirs tué son malade, au moins saura-t-on ce que
que d’être entre les mains d’un ignorant l’on a fait. Il vaut beaucoup mieux savoir ce
prescrivant de hautes dynamisations. Elles que l’on a fait, si l’on a tué son malade, que
donnent le moyen de faire un mal prodi- d’en être ignorant et de continuer à en tuer
gieux, autant qu’un bien prodigieux. d’autres de la même façon. 
Contrastant avec HEPAR (bien qu’HE-
PAR soit une forme de CALCAREA), CALC.
CARB. ne présente pas une nature aussi bru-
tale. Il ne provoque pas, autour des corps
étrangers, d’inflammation qui ait tendance à
les éliminer par suppuration, mais provoque
des dépôts fibreux autour des projectiles et
autres corps étrangers intra-organiques. Il
amène les dépôts tuberculeux à durcir, à se
contracter et à s’enkyster.
Beaucoup d’excellents médecins homéo-

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Hepar sulfur

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but du malade26 (1). Une grande faiblesse chronique, il apparaît des évanouissements,
prédomine à tous moments. et ceci se voit aussi chez HYDRASTIS. Ce re-
Symptômes catarrhaux, avec mucus mède convient aux cas chroniques, quand
épais, visqueux, filant, jaune, parfois blanc, les tissus ont souffert, mais non l’esprit. La
Hydrastis s’écoulant de n’importe quelle muqueuse,
avec ou sans ulcération. Ulcères s’étendant
surprenante absence de symptômes men-
taux, sauf le découragement général insé-
canadensis en profondeur et en largeur, sur la peau
ou les muqueuses, sécrétant un pus jaune,
parable de souffrances et d’une faiblesse
de longue durée, est frappante. Si on ex-
épais, visqueux. Induration des glandes et périmentait ce remède soigneusement il
HYDRASTIS est un remède d’action lente et de la base des ulcères. Fausses granula- est très vraisemblable que les affections et
profonde, requis dans de nombreux troubles tions, qui saignent beaucoup et facilement, les haines se montreraient. Les symptômes
trophiques, où il y a de 1’ émaciation, des au moindre toucher. Ce remède a été très sont améliorés au repos. De petites plaies
catarrhes, des ulcérations, même des ulcé- utile dans le traitement des ulcères malins. saignent et suppurent.
rations malignes, et quand on observe que Dans des ulcères de cette nature il apporte Les maux de tête sont seulement ceux
l’estomac est le centre de presque tout l’en- souvent un grand soulagement au malade, qui appartiennent en général aux désordres
semble des symptômes. Assimilation défec- même quand il ne les guérit pas, car il fait gastriques et au catarrhe nasal prolongé. Ils
tueuse. Les désirs et aversions donnent sou- disparaître la mauvaise odeur, atténue la ne sont pas distinctifs. Ce remède a guéri
vent la clé d’une très complexe totalité de douleur et freine le pouvoir destructeur. La l’eczéma avec des croûtes épaisses.
symptômes. Chez ce remède la faim accom- brûlure, qu’on trouve si couramment dans Les conjonctives et le teint sont icté-
pagnée d’une sensation de creux, de vide, de tels ulcères, est un fort symptôme d’HY- riques. Ulcération de la cornée. Ecoulement
avec dégoût de la nourriture est un symp- DRASTIS. muqueux épais, jaune, visqueux. Inflamma-
tôme frappant, étrange, rare, et par consé- Quand la faiblesse et l’émaciation ont tion chronique des paupières. Inflammation,
quent spécial. Il est caractéristique parce progressé conjointement pendant des mois épaississement, rougeur du bord des pau-
que c’est un symptôme général et un attri- et des années dans une maladie d’estomac pières.
26 (1) C’est un attribut du malade lui-même et non de telle ou telle partie de son organisme (N.d.T.).

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Hydrastis canadensis

Otorrhée avec écoulement purulent, La langue est jaune, grosse, flasque Pulsations dans l’estomac. Ulcère d’estomac
épais, visqueux. Abondant écoulement mu- et spongieuse. Elle paraît comme brûlée avec brûlure. Masse suspecte dans la région
queux. Catarrhe des trompes d’Eustache, au malade. Ulcérations de la bouche, des du pylore. Poids dans l’estomac après man-
avec beaucoup de bruits dans les oreilles. gencives, de la langue, qui s’étendent et ger. L’estomac ne semble être qu’un simple
Oreilles rouges, gonflées, couvertes de brûlent. Aphtes chez les enfants et les nour- sac ; la digestion est lente et pénible. Ré-
squames ; fissurées en arrière, au niveau du rices. Excessives sécrétions de mucus filant, plétion après manger, qui dure longtemps.
sillon céphalo-auriculaire. jaune d’or. Excoriations de la bouche. Ce re- La sensation de vide, de défaillance n’est
Le nez est obstrué par du mucus filant, mède est indiqué dans les cas anciens d’ac- pas améliorée après manger. Vomissements
jaune ou blanc. L’air respiré paraît froid à la cidents mercuriels. surs. Gastrite chronique. Digestion lente.
muqueuse nasale, qui est à vif et ulcérée. Mal de gorge catarrhal de longue date, HYDRASTIS doit être un utile remède du
Du mucus visqueux tombe des fosses na- avec granulations et ulcérations ; avec exco- foie, pour les raisons suivantes : la peau
sales postérieures dans la gorge. Sensation riations et brûlure. Mucus jaune épais, vis- est jaune, les selles sont claires, même
d’écorchure dans les deux narines avec be- queux, qu’on peut faire sortir en filets. blanches, sans pigments biliaires, et il y a
soin continuel de se moucher. Coryza avec Pas d’appétit ; pas de soif ; dégoût pour une grande gêne dans la région hépatique.
écoulement, peu abondant à l’intérieur de la nourriture. Presque tous les aliments dé- Dérangement chronique du foie. Foie aug-
la maison et profus en plein air. Ecoulement rangent l’estomac. Vomissement d’aliments menté de volume, dur et nodulaire.
sanguinolent, purulent, par le nez. Ecoule- par bouchées (comme PHOS. et FERR.). Vo- Douleurs crampoïdes. Coliques, flatu-
ment muqueux épais, blanc ou jaune. De mit tous les aliments. Ne garde que l’eau lences et distension abdominale. Ce re-
grosses croûtes se forment continuellement et le lait. Eructations sures, putrides : ré- mède a guéri un grand nombre des états
dans le nez. gurgitations alimentaires. La sensation de morbides qui accompagnent généralement
Le teint est maladif, pâle, cireux, icté- vide, de défaillance dans l’estomac une mauvaise digestion et un foie pares-
rique ; les traits sont tirés ; l’aspect du vi- avec un dégoût de la nourriture et une seux. Inflammation et ulcérations de l’intes-
sage est cachectique. HYDRASTIS rend de constipation opiniâtre sans besoin d’al- tin. Douleur aiguë dans la région de la rate.
grands services dans les épithéliomas de la ler à la selle est une combinaison qui doit HYDRASTIS a guéri des hémorroïdes, des
face, du nez ou de la lèvre. être généralement traitée par HYDRASTIS. ulcérations et des fissures de l’anus rebelles.

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Hydrastis canadensis

Relâchement de l’anus et prolapsus du en dépit du recul. Ecoulement abondant, in- progresse lentement.
rectum. Diarrhée chronique jaune, liquide, dolore. Relâchement du scrotum et des tes- Faiblesse et raideur du dos dans la
même aqueuse. Inflammation de l’anus. ticules. Sueur nauséabonde sur les parties région lombaire ; doit marcher de-ci de-là
Selles sans pigments biliaires, blanches, génitales. avant de pouvoir se redresser. Doit s’aider
molles, irritantes, verdâtres, avec beaucoup Leucorrhée épaisse, jaune, vis- des bras pour se lever d’un siège.
de mucus visqueux. Selles dures, nodu- queuse, parfois blanche, parfois nauséa- Douleurs rhumatismales dans les
laires. Constipation très opiniâtre ; aucun be- bonde. Excoriations du vagin. Sensibilité du membres supérieurs. Faiblesse et douleurs
soin d’aller à la selle pendant des jours. vagin pendant le coït. Saignement après le rhumatismales dans les membres inférieurs.
Parésie du rectum. HYDRASTIS guérit la coït. Hémorragie utérine. Règles copieuses. Ulcères sur les jambes et au voisinage des
constipation, si les symptômes gastriques Sensation de relâchement, de «bearing- chevilles, avec douleurs piquantes, brû-
concordent avec les siens. Dans les cas an- down», dans le pelvis. Intense prurit vul- lantes et bords durs, élevés ; douloureux la
ciens, quand les lavements n’agissent plus, vaire. Epithélioma du sein. nuit à la chaleur du lit ; sensibles au toucher.
que les fèces restent très haut, ne des- Catarrhe très opiniâtre du larynx, de la Oedème des pieds.
cendent pas jusqu’au rectum pour provo- trachée et des bronches, produisant un mu- La chaleur et le lavage aggravent les
quer la sensation de besoin, ce remède a cus abondant, épais, visqueux et s’accom- ulcères et les éruptions. Il y a facilement
été d’un grand secours. De même dans la pagnant d’ulcération. Sensation d’écorchure des excoriations cutanées. Urticaire sur le
constipation ou la diarrhée accompagnée de dans les voies respiratoires. Catarrhe tho- corps, aggravé la nuit. Fissures autour de
sensation de vide dans l’estomac, de trem- racique des vieillards. la bouche et de l’anus. Ulcérations. Es-
blement dans l’abdomen et de palpitations. La toux est sèche, rude, déclenchée carres. Lupus exedens. 
Oligurie ou anurie. Inflammation chro- par du chatouillement laryngé. Sensation
nique de la vessie avec beaucoup de mu- d’écorchure dans la poitrine. Toux bruyante.
cus visqueux dans l’urine, mettant obstacle Expectoration épaisse, jaune, visqueuse,
à son écoulement. parfois blanche, chez les vieillards ou quand
Inflammation urétrale. Blennorragie elle est très chronique.
chronique, quand l’écoulement reste jaune Palpitations dues à de la faiblesse qui

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est assez conscient pour s’en apercevoir, tion convulsive des muscles forment par leur
mais les autres les voient. association une caractéristique saillante de
ce remède.
Il y a de toute évidence une grande
prostration de tout le système nerveux. Le Convulsions des nourrissons. «Tombe
Hyoscyamus malade glisse dans son lit, présente des soudain par terre avec des cris et des
contractions musculaires. Tous les muscles convulsions. Convulsions des enfants, en
tremblent et tressaillent ; état constant particulier sous l’effet de la peur. Convul-
HYOSCYAMUS est plein de convulsions, de d’éréthisme dans tout l’organisme. Etat d’ir- sions après manger.» L’enfant a la nausée
contractions, de tremblements, de tres- ritabilité et d’excitabilité. Secousses convul- après manger, vomit et entre en convul-
saillements et de secousses des muscles. sives des membres, aboutissant à toutes sions. «Crie et perd connaissance.» Fait des
Convulsions survenant avec une grande vio- sortes de mouvements anguleux et de mou- convulsions parce qu’il a des vers, comme
lence chez des gens vigoureux. Convulsions vements automatiques. Mouvements cho- le disaient les anciens livres ; la mère a des
qui atteignent l’organisme tout entier, avec réiques ; mais aussi mouvements anguleux convulsions aussitôt après la naissance de
inconscience, survenant la nuit. Convulsions des bras et épluchage des couvertures. l’enfant : on les appelle alors convulsions
chez les femmes à la période menstruelle ; Epluche quelque chose dans son délire. Aug- puerpérales. «Convulsions pendant le som-
alors ce sont des convulsions plus localisées mentation progressive de la faiblesse, que meil. Accès de suffocation et convulsions
de muscles isolés et des contractions de ce soit dans une fièvre continue où il y pendant le travail. Crampes spasmodiques
muscles isolés. Petites secousses et petits a eu du délire ou de l’excitation, ou bien des orteils.»
mouvements convulsifs. Dans les maladies dans un cas de maladie mentale avec éré- L’état mental est en vérité ce qu’il y a
de type adynamique, HYOSC. revêt cette thisme nerveux et mental ; excitabilité, avec de plus important chez HYOSCYAMUS. Logor-
dernière forme, avec secousses et contrac- faiblesse de plus en plus grande. Com- rhée, délire passif, imaginations, illusions,
tions de muscles isolés. De même dans plète prostration, au point que le malade hallucinations ; sort de sa torpeur, parle
les typhoïdes adynamiques, où il y a beau- glisse dans le lit et qu’à la fin sa mâchoire dans un état de délire, puis retombe dans
coup de prostration avec des mouvements tombe. Ainsi les secousses, les tressaille- la stupeur. Ces manifestations alternent au
convulsifs. Le malade les sent lui-même s’il ments, les tremblements, la faiblesse et l’ac- cours de la maladie. En dormant, le malade

755
Hyoscyamus

parle, crie, ou murmure et soliloque. Puis, qu’on le poursuit, que tout le monde s’est re- souris et qu’il les conduit comme les enfants
il y a des périodes où il se réveille, pré- tourné contre lui, que ses amis ne sont plus conduisent leurs wagons miniatures, exac-
sente du délire, des illusions et des halluci- ses amis. Il tient des conversations avec des tement comme un enfant. Son esprit tra-
nations intri-qués tous ensemble. Parfois il personnes imaginaires.» Parle comme s’il se vaille de cette façon et celui d’un autre tra-
se trouve dans un état d’hallucination et, la parlait à lui-même, mais en réalité il imagine vaillera différemment ; peut-être que vous
minute suivante, dans un état d’illusion. Ce que quelqu’un est assis à côté de lui et qu’il ne verrez jamais des choses identiques à
qui signifie qu’à certains moments les hal- lui parle. Quelquefois il parle à des morts ; il celles qu’on a décrites, mais vous verrez
lucinations qu’il perçoit sont pour lui parfai- rappelle les choses du passé avec ceux qui des choses du même genre, auxquelles l’es-
tement réelles ; puis ces hallucinations de- ne sont plus. Appelle un parent mort, sour, prit se complaît, des choses étranges et ridi-
viennent «delusions»27 (1). A un autre mo- épouse ou mari, et entre en conversation cules. Un malade voyait un chapelet de pu-
ment, ce qu’il voit, il sait que ce n’est pas avec lui exactement comme si la personne naises des lits grimpant sur le mur ; il les
réel, et c’est alors une illusion. Mais il a était présente. avait attachées avec une ficelle et il était ir-
une quantité d’hallucinations. Il voit toutes HYOSCYAMUS a une autre lubie au cours rité parce qu’il ne pouvait pas retenir la der-
sortes de choses, des choses qu’il ne peut de cet état mental particulier. Il se peut que nière. HYOSCYAMUS
pas décrire, dans ces hallucinations. le papier mural de sa chambre soit orné d’un lui fit beaucoup de bien. Vous ne trou-
Il imagine toutes sortes de choses dessin curieux. Le malade couché l’observe vez pas cela dans les textes, mais j’en parle
concernant les autres, le concernant lui- et, s’il peut disposer les dessins en rangées, par analogie avec les symptômes qui appar-
même, et il devient méfiant. La méfiance il s’occupe à cela jour et nuit ; il demande tiennent aux textes.
se retrouve tout au long des maladies ai- de la lumière pour pouvoir mettre les des- HYOSC. présente des états alternés. Un
guës, tout au long de la manie dans l’in- sins en rangs ; quand il s’endort il y rêve ; moment il divague, un autre moment il
sanité. Il craint que sa femme ne l’empoi- quand il se réveille il retourne à sa marotte ; grogne dans son délire ou son excitation ; le
sonne, ne lui soit infidèle. Soupçonne tout c’est toujours la même idée qu’il suit. Quel- moment suivant il est plongé dans la stu-
le monde. «Refuse de prendre ses remèdes quefois il imaginera que les objets sont des peur. Finalement quand le malade en état
parce qu’ils sont empoisonnés.» «S’imagine vers, de la vermine, des rats, des chats, des typhoïde a évolué pendant quelque temps,
27 (1) C’est-à-dire qu’il y croit moins ; cf. le chapitre «STRAMONIUM». (N.d.T.)

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Hyoscyamus

il entre dans un état de stupeur profonde. s’il avait quelque chose dans la main, alors jet ; c’est une démence laborieuse. Le délire
D’abord on peut l’en faire sortir et il ré- qu’il n’a rien. Il épluche de la même façon revêt également la forme d’un délire labo-
pond correctement aux questions qu’on lui les couvertures. Il épluche sa chemise de rieux.
pose ; il semble comprendre ce que vous nuit, ou tout objet sur lequel il peut mettre
Et maintenant, pour vous donner une
lui avez dit ; mais au moment où il termine la main. Ou bien il épluche dans le vide, ou
idée de la gradation de ce type général de
sa dernière réponse il paraît profondément fait le geste d’attraper quelque chose avec
démence, il faut comparer celui de HYOSC.
endormi. Si vous le secouez et lui posez la main, comme s’il attrapait des mouches.
avec ceux de STRAM. et de BELL. Vous avez
une autre question, il y répond et retourne Ce délire passif se poursuit jusqu’à ce que
appris, au cours sur BELL., que ce remède
dans un sommeil profond. Le délire carac- le malade soit dans une profonde stupeur et
est violent, sa fièvre très intense et qu’il
téristique de la typhoïde devient de plus en gise comme s’il était mort.
y a chez lui beaucoup d’excitation. Chez
plus profond, de plus en plus passif, de plus
Dans les états de démence, le délire STRAM., quand nous en serons là, vous ver-
en plus marmottant, jusqu’à ce que le ma-
prend parfois un caractère sauvage, mais rez que son délire, sa démence, s’expriment
lade sombre dans une inconscience com-
pas souvent. C’est un délire plutôt pas- en termes d’une extrême violence. Ces trois
plète dont on ne peut plus le faire sortir ; il
sif, dans lequel le malade parle, babille, remèdes se tiennent de si près qu’on peut
y restera parfois pendant des jours et des
reste assis immobile dans un coin en jacas- retirer un enseignement de leur comparai-
semaines, de plus en plus émacié, gisant
sant, reste allongé ou va de-ci de-là. «En- son. Quand on considère HYOSC. au point
sur son lit dans la plus profonde stupeur, à
treprend les travaux habituels, les tâches de vue de son état mental, il faut réaliser
éplucher ses couvertures et à marmotter, à
habituelles.» C’est-à-dire que la maîtresse qu’il a rarement beaucoup de fièvre dans
moins qu’on ne lui administre ce remède.
de maison voudra se lever pour faire ce sa démence ; il a quelquefois une fièvre peu
Même quand il est dans un état de stu- qu’elle fait d’habitude dans sa maison ; le élevée. Mais quand on y pense en rela-
peur et n’a conscience de rien, apparem- tonnelier voudra fabriquer des tonneaux et tion avec un état fébrile, l’intensité de la
ment, il continue encore à faire des mou- faire les tâches habituelles propres à ce mé- fièvre sera dans l’ordre décroissant suivant :
vements passifs, à marmotter, à se parler tier. Veut continuer en esprit ses occupa- BELL., STRAM., HYOSC. BELL, a très chaud au
à lui-même et, de temps en temps, à pous- tions habituelles, en parle, continue les oc- cours de ses troubles mentaux. STRAM., très
ser un cri aigu. Il épluche ses doigts, comme cupations de la journée et s’active à leur su- violent et actif, violent jusqu’au meurtre,

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Hyoscyamus

a une fièvre modérée en règle générale. choses affreuses. «Elle imagine qu’elle a bie parce que ce symptôme en est un ca-
HYOSC. a une fièvre traînante, pas très éle- commis un meurtre, qu’elle a fait quelque ractère frappant, a la peur de l’eau, mais
vée, quelquefois il n’en a pas du tout, dans chose d’horrible. Elle ne peut pas s’appli- quelques remèdes ont aussi cette peur de
sa démence. Quand on en vient à consi- quer à elle-même les promesses qu’elle lit l’eau. «Anxiété en entendant couler de l’
dérer la violence du délire ou des actions dans l’Evangile.» Elle dira : «Elles ne me eau. Peur de l’eau.» Cela se retrouve chez
maniaques, alors l’ordre change. L’ordre, en concernent pas, elles ne s’appliquent pas à BELL., HYOSC, CANTH. et, naturellement, le
ce qui concerne la violence de la conduite, moi, elles concernent quelqu’un d’autre.» nosode HYDROPHO-BINUM. STRAM. a peur
serait : STRAM., BELL., HYOSC. Cela vous «Croit qu’il n’est pas à la bonne place. de l’eau. STRAM. a peur de tout objet qui
amène à la conclusion que, même comparé Croit qu’il n’est pas chez lui. Voit des per- a quelque ressemblance avec l’eau, les ob-
à ces remèdes qui lui ressemblent beau- sonnes qui ne sont pas présentes et qui jets brillants, le feu, les miroirs. Il a peur
coup, HYOSC. est au bas de la liste. C’est un ne sont pas venues récemment. Craint de des choses qui ont de quelque façon une
remède passif, alors que les premiers sont rester seul. Craint d’être empoisonné ou certaine ressemblance avec les liquides et,
plus actifs. HYOSC. a une manie passive. Il mordu.» Le mot «crainte» est parfois em- en conséquence, peur du bruit des liquides.
n’atteint pas la violence. Il n’est pas impos- ployé ici dans le sens de véritable «peur» : HYDROPHOBINUM a guéri l’ incontinence
sible que le malade devienne un meurtrier, cela vient de la méfiance dont j’ai parlé plus d’urine en entendant couler de l’eau. Incon-
mais il est plus vraisemblable qu’il se suici- haut ; le malade soupçonne ou a peur que tinence des matières en entendant couler de
dera. de telles choses ne se produisent. Il imagine l’eau.» Il a guéri une diarrhée chronique qui
présentait ce caractère.
Tantôt le malade parlera et bavardera, qu’elles vont se produire, c’est pourquoi il
tantôt il restera assis sans rien dire. «Plein suspecte tous ses amis. HYOSC. «fait des réponses courtes,
d’imaginations et d’hallucinations quand il Un autre symptôme que l’on retrouve abruptes, à des questions imaginaires».
est endormi et quand il est éveillé. Tournure partout chez HYOSC. dans la démence aussi Imagine que quelqu’un a posé une question
d’esprit religieuse» chez des femmes qui bien que dans le délire des maladies fé- et lui répond ; c’est ainsi que vous trouverez
ont été exceptionnellement pieuses ; elles briles, c’est la peur de l’eau, la peur de des malades atteints de typhoïde répondant
croient qu’elles ont péché et laissé passer l’eau courante. Bien entendu la rage, à la- à des questions que vous n’avez pas posées.
le temps de la grâce, qu’elles ont fait des quelle on donne aussi le nom d’hydropho- II s’imagine qu’il y a dans sa chambre des

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personnes qui lui posent des questions. Vous ser combien elle est terrible et combien hor- Non qu’il ait froid, mais c’est une lubie. Des
n’entendez rien d’autre que ses réponses ; ribles peuvent être ses effets sur ceux qui y troubles revêtant sur le plan mental l’un ou
il délire ou il est fou. «Se murmure à lui- assistent. Chez une femme, épouse ou fille, l’autre de ces aspects peuvent survenir chez
même des choses absurdes. Se met soudain cet état de lubricité se manifeste ainsi : elle une jeune femme à la suite d’une désillusion
à crier.» expose ses parties génitales à la vue de tous sentimentale : elle est arrivée à la conclu-
Son délire peut revêtir une autre forme, ceux qui viennent dans sa chambre. Il y a sion que le jeune homme en qui elle avait
et cela se passe en deux temps. Il veut être des cas où, dans ces violentes crises de lu- mis sa confiance ne la mérite plus du tout.
nu, il veut enlever ses vêtements ; mais ce bricité, des femmes ont retroussé leurs vê- Cela la conduit à un désordre mental qui
symptôme demande à être analysé. D’abord tements très haut sous les bras pour faire peut se manifester par l’une ou l’autre de
il est possible que vous ne le compreniez voir leurs parties génitales au médecin qui ces phases.
pas. HYOSC. a une telle sensibilité des nerfs entre dans la chambre. «Violente excitation
Les malades qui sortent de fièvres
de la peau sur tout le corps qu’il ne peut pas sexuelle et nymphomanie. Actes obscènes.
continues, de convulsions ou de démence
supporter que les vêtements lui touchent la Discours illustré par des mots orduriers se
connaissent un état de paralysie des yeux,
peau et il les enlève. Cela se produit dans la rapportant à l’urine, aux fèces, à la bouse de
des muscles des yeux. «Troubles de la vi-
démence et quelquefois dans le délire et il vache.» Toutes sortes d’actes de ce genre se
sion. Hypermétropie. Tension qui rétracte
n’a pas conscience qu’il est déshabillé. On produisent dans cet état de démence et de
certains muscles et paralysie des autres.
dirait qu’il n’a aucune pudeur, mais il n’a délire, et ce n’est pourtant qu’un effet de la
Strabisme.» HYOSC. est, dans ce cas, l’un
aucune notion de pudeur, il ne se rend pas maladie.
des remèdes les plus fréquemment indi-
compte qu’il fait quelque chose d’inhabituel «Il est violent et bat ceux qui l’ap- qués. Le strabisme consécutif à une mala-
et, s’il le fait, c’est par hyperesthésie de la prochent. Donne des coups et mord. Chante die cérébrale doit être traité par un remède.
peau. continuellement et parle rapidement. Ma- Les fièvres d’HYOSC. sont accompagnées
Il y a une seconde phase apparaissant nie érotique, accompagnée de jalousie. Ma- de tant de symptômes cérébraux qu’elles
dans la démence, c’est la lubricité, et elle nie lascive. Chante des chants obscènes. Est laissent comme séquelles une tendance à la
est parfois violente, si violente que personne couché tout nu dans son lit, ou enveloppé fatigue musculaire des yeux, à la conges-
d’autre qu’un vieux praticien ne peut réali- d’une fourrure pendant la chaleur de l’été.» tion de la rétine et aux troubles des yeux

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et de la vision. Diplopie. «Diminution de la malies de la vision. «L’objet qu’on regarde l’appelant plusieurs fois», et qui tire lente-
vision. Nyctalopie. Les yeux semblent dé- paraît sauter.» Les lettres sautent en lisant. ment cette langue tremblante, sèche, cou-
formes. Action spasmodique des droits in- Des malaises de nature spasmodique, des verte de sang et de craquelures. «Fuliginosi-
ternes.» «Pupilles dilatées et insensibles à malaises périodiques, des malaises paroxys- tés sur les dents» dans les fièvres à forme
la lumière» ; parfois contractées, mais dans tiques, tous de caractère nerveux, se re- adynamique. «Mouvements convulsifs des
ces typhoïdes adynamiques avec incons- trouveront dans des régions variées et spé- muscles de la face en essayant de sortir la
cience elles seront plus vraisemblablement cialement au niveau des voies respiratoires langue.» Elle tremble comme celle de LACH.,
dilatées. (toux), de l’estomac et de l’abdomen. s’accroche aux dents à cause de sa grande
sécheresse, et la mâchoire pend, détendue,
Ensuite, quand le malade a surmonté La bouche est le lieu d’élection d’une
la bouche grande ouverte. Toute la bouche
ces maladies adynamiques, il a du tres- quantité de symptômes. Elle est très sèche,
est sèche et exhale une mauvaise odeur.
saillement des paupières, des secousses des «aussi sèche que du cuir brûlé», La langue a
paupières, des secousses des muscles de le goût de semelles en cuir, à cause de sa sé- Quelquefois pendant la fièvre la mâ-
l’oeil de sorte que le globe oculaire est cheresse. Quelquefois le malade dira : «J’ai choire est comme fixée, comme verrouillée,
tremblotant. Il est secoué par les petits la langue qui cliquette dans la bouche, tel- et c’est avec la plus grande difficulté qu’on
spasmes des différents muscles qui s’y in- lement elle est sèche.» Très grande séche- arrive à l’ouvrir. «Serre les dents très fort les
sèrent. Tous ces symptômes surviennent en resse de la bouche, de la gorge et du nez, unes contre les autres. Douleurs puisantes
même temps que la fièvre ou après elle. partout où il y a des muqueuses. Bouche dans les dents. Secousses, pulsations, dou-
L’enfant entre en convulsions ou présente sèche, craquelée, rouge, qui saignera, dans leurs à type de déchirure dans les dents.
des périodes de huit ou dix jours pendant les formes adynamiques de la typhoïde. Aux Fuliginosités sur les dents» ; et, dans ces
lesquelles le nombre des convulsions peut alentours de la seconde semaine jusqu’au fièvres lentes, le malade grince des dents
atteindre quinze à cinquante. Les convul- début de la troisième, les dents sont cou- en dormant. Les enfants aussi grincent des
sions ont peut-être été traitées par BELL, vertes de sang noir, les lèvres craquelées dents la nuit, que ce soit au cours des
ou CUPR. ou un des nombreux remèdes et saignantes. «Langue craquelée et sai- convulsions ou entre les convulsions, que ce
appropriés ; et après, elles ont laissé ces gnante. Malade inconscient, qu’on ne peut soit dans un état de congestion ou de coma-
troubles oculaires, ce strabisme et ces ano- réveiller qu’en le secouant fortement ou en tose.

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Il est dit dans le texte : «La langue est


de l’eau. L’estomac est distendu. Forte dou- veuses, jaunes, comme du maïs. Il y a chez
rouge, brune, sèche, craquelée, dure. Res-leur d’estomac. Evidemment il y a de la sé- HYOSC. ces selles baveuses, de consistance
semble à du cuir brûlé. La langue n’obéit cheresse de l’estomac comme il y a de la pâteuse, comme celles qui surviennent dans
pas à la volonté. Mouvements de la langue sécheresse de la bouche ; elles sont asso- la fièvre typhoïde. Elles peuvent encore
difficiles ; elle est raide, très difficile à sor-
ciées. Brûlure et sensation de cuisson à l’es- prendre la forme d’un liquide aqueux, san-
tir. Se mord la langue en parlant.» La langue
tomac ; et, quand il n’y a pas d’inflamma- glant, horriblement nauséabond. La plupart
se paralyse. «Perd l’usage de la parole. Pro-
tion, il y a des vomissements de sang. Dou- du temps l’évacuation des selles ne fait pas
fère des sons inarticulés. Parole embarras-
leurs piquantes, douleurs de coliques, dis- souffrir le malade et l’anus est indolore.
sée. Parle avec difficulté.» Les muscles de
tension. Distension de tout l’abdomen. «Ab- «Ecoulements indolores par l’anus. Mucus
la gorge, de la langue, ceux qui participent
domen étonnamment distendu, presque à aqueux, parfois inodore, mais généralement
à la déglutition, les muscles de l’oesophage,
éclater», comme un tambour, tympanique. très nauséabond.» Un autre caractère de ces
du pharynx, s’enrai-dissent et se paralysent,
«Grande sensibilité ; on peut à peine tou- évacuations, c’est que le malade ne les sent
rendant la déglutition difficile. «La nourriture
cher l’abdomen à cause de sa sensibilité. On pas passer. Elles passent involontairement.
prise par la bouche remonte dans le nez.» peut à peine manier le malade, on ne peut le Les urines et les selles sont les unes et les
Les liquides ressortent par le nez ou des-tourner qu’à grand-peine, très lentement et autres expulsées sans que le malade s’en
cendent dans le larynx. «La vue de l’eau avec précaution. Douleurs coupantes dans rende compte. Selles aqueuses, sanglantes,
ou le bruit de l’eau courante ou la tentative
l’abdomen.» Inflammation de tous les vis- ou baveuses. Femmes ou jeunes filles hys-
pour avaler de l’eau provoque une contrac-cères abdominaux dans les typhoïdes ady- tériques qui sont sujettes aux crises diar-
tion spasmodique de l’oesophage.» namiques, avec beaucoup de distension. Pé- rhéiques et aux selles sanglantes.
téchies sur l’abdomen, comme on en trouve
D’autres caractéristiques très impor- Relâchement de l’intestin en relation
dans une typhoïde.
tantes de ce remède se trouvent au niveau avec un relâchement de l’utérus. «Diar-
de l’estomac et de l’abdomen. Vomisse- Et puis, il y a la diarrhée, très semblable rhée pendant la grossesse. Diarrhée pen-
ments. Peur de l’eau. Soif inextinguible. à celle que l’on trouve dans les fièvres à dant la fièvre typhoïde. Paralysie du sphinc-
Aversion pour l’eau, comme si cette aver- forme adynamique. «Saignement intestinal ; ter anal. Paralysie de la vessie après le tra-
sion venait de l’estomac ; peur psychique ulcération des follicules clos», et selles ba- vail, de sorte que l’urine reste dans la ves-

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sie sans besoin d’uriner.» Le remède de rou- tion, de la grossesse et de la parturition, qui présentent de la toux paroxystique, surve-
tine pour la rétention d’urine après le tra- sont de caractère hystérique. Mouvements nant périodiquement, survenant à la suite
vail est CAUST. CAUST, comme RHUS., est convulsifs, toux, constipation, diarrhée, etc., d’une excitation. Quand ces malades s’al-
un grand remède pour les suites d’effort sur de nature hystérique. «Convulsions puerpé- longent dans la journée, la nuit, n’importe
les muscles et autres parties de l’organisme, rales. Secousses violentes à l’apparition des quand, alors survient la toux spasmodique
et l’effort violent que fait une femme en ex- convulsions. Après avortement, hémorragie avec contraction du larynx, spasmes du la-
pulsant l’enfant laisse dans beaucoup de cas de sang rouge brillant. Aucun besoin d’uri- rynx, étouffements, haut-le-coeur et vomis-
les muscles pelviens fatigués, détendus, pa- ner, alors que la vessie est pleine.» sements. «Rougeur de la face et suffoca-
ralysés. Maintenant viennent les symptômes de tion.» C’est une toux sèche, pénible, suf-
Vient ensuite ce qu’on a déjà mentionné la voix, du larynx, de la respiration et de focante, qui secoue le corps tout entier,
et qui appartient en vérité à la condition la toux. Constriction du larynx. Beaucoup dans les affections spinales. «Chatouille-
générale plus qu’à un système particulier : de mucus dans le larynx, la trachée et ment laryngé. Toux spasmodique, sèche et
un violent désir sexuel. Violent désir sexuel les bronches, rendant rauques la parole et pénible, aggravée en étant couché, amélio-
chez des jeunes filles qui n’ont jamais res- la voix. Enrouement avec gorge sèche et rée en étant assis, plus mal la nuit, après
senti ce désir. Il apparaît et se manifeste enflammée. Parole difficile. Aphonie hysté- avoir mangé, bu, parlé et chanté. Toux per-
seulement durant l’inflammation cérébrale. rique. HYOSC. et VERAT. sont deux remèdes sistante, sèche et spasmodique.» Mais la
qui guérissent les femmes nerveuses et hys- toux caractéristique d’HYOSC. est une toux
«Douleurs comme celles de l’accouche-
tériques et les rendent beaucoup plus rai- sèche, secouante, harassante, aggravée en
ment après avoir pris froid.» Le refroidis-
sonnables. étant allongé.
sement se localise au niveau de l’utérus,
provoquant une menstruation douloureuse, «Respiration difficile et spasmodique Jeunes femmes ou jeunes filles avec des
HYOSC. a diverses douleurs et crampes : à cause de spasmes thoraciques. Paraît points douloureux sur la colonne vertébrale,
crampes dans les doigts et les orteils ; manquer de souffle ; râles dans la poi- du coccyx au cerveau, points qui se font sen-
crampes de muscles ici et là : paralysie pas- trine.» Toux hystérique. Jeunes filles hyper- tir quand elles s’appuient le dos contre une
sagère, etc. Il a la suppression des règles. Il sensibles et hystériques ou femmes hyper- chaise. Elles attrapent un léger refroidisse-
y a chez lui divers troubles de la menstrua- sensibles, avec de l’irritation spinale, qui ment qui se localise au larynx, mais en réa-

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lité ce n’est parfois qu’une crise nerveuse. continuel.» Qu’il soit réveillé ou endormi, il
Quelquefois il y a de l’irritation spinale, de se peut qu’il marmotte. «Insomnie longue et
la toux spinale chez ceux qui ont une dé- continue. Rêves lascifs. Alors qu’il est cou-
viation de la colonne vertébrale. «Spasmes ché sur le dos, il s’assied soudain puis se
du larynx pendant la toux. Toux plus mal recouche.» Cela signifie que le malade sort
après minuit, qui réveille le malade. Toux à de son sommeil, regarde tout autour, cher-
l’air froid ainsi qu’en mangeant et buvant. chant à se rappeler quel terrible rêve il a
Toux après la rougeole. Violente toux spas- fait ; ses rêves lui semblent réels. Il regarde
modique.» La toux est très épuisante. La tout autour et ne découvre aucun des objets
toux durera parfois jusqu’à ce que le ma- de son rêve ; alors il se recouche et se ren-
lade soit épuisé et couvert de sueur ; et alors dort. Il ne cesse de faire cela toute la nuit.
il s’appuie en avant en quête d’un peu de Se relève en sursaut, effrayé. Sursaute et
soulagement ; il tousse jusqu’à ce qu’il n’en crie en dormant. Grince des dents. Rit en
puisse plus. «Spasmes des muscles du tho- dormant. Etant donné tous les troubles cé-
rax. Contraction des muscles d’un côté du rébraux qui caractérisent ce remède, nous
cou. Myélo-ménîngite avec convulsions.» pouvions nous attendre à avoir les rêves et
Faiblesse paralytique des membres. la frayeur, l’agitation, les secousses muscu-
Convulsions des muscles. Mouvements laires et le tremblement pendant le som-
convulsifs. Fréquentes contractions des meil.
muscles des mains et des pieds. La fièvre d’HYOSC. est une fièvre à
forme adynamique, c’est la fièvre continue,
Un grand nombre de troubles appa-
la typhoïde. 
raissent au cours du sommeil. Le sommeil
est une grande épreuve pour ce malade ner-
veux. Il y a des périodes d’insomnie. Ou bien
un sommeil profond. «Insomnie ou sommeil

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Hyoscyamus

Hyoscyamus enfant neurologique jusqu’à la crise de jalousie en put difficilement continuer d’avaler sa nour-
passant par le délire, on comprend pourquoi, riture à laquelle il ne trouvait plus qu’un goût
Dr. Edouard Broussalian, le 6 février 2008. Hyoscyamus, qui est très probablement un de poussière et de cendres. Voulant se lever
Introduction remède fréquent, est l’un des plus difficiles à il chancela, sa vue se brouilla, sa bouche et
C’est un immense médicament dont on diagnostiquer. C’est donc un sacré défi intel- sa gorge furent horriblement sèches et il se
néglige l’utilisation car on l’associe au dé- lectuel que nous allons aborder aujourd’hui. sentit pris d’un froid terrible dont il ne pou-
lire et autres manifestations violentes tandis L’action générale de la drogue vait se réchauffer même en se collant tout
que bien de nos concitoyens en sont rede- Hyoscyamus stimule conjointement le près du feu ; puis une somnolence l’enva-
vables. plan mental et moteur. On trouve associés hit. Ayant fait appeler le médecin, il put dif-
une idéation très importante (Chin, Coff, ficilement lui ouvrir la porte quand il arriva
Si Nash donne avec raison Hyoscyamus,
etc.) et des mouvements musculaires qui et celui-ci ne pouvait comprendre ce que le
Belladona et Stramonium comme le trio du
vont des tics aux convulsions. De plus, dans malade disait tant sa parole était embarras-
délire dans les cas aigus, la question à nous
le remède existe presque toujours une com- sée et confuse. Mais ce clinicien comprenant
poser ici est : « que deviennent les petits
posante sexuelle, parfois évidente, souvent ce qui se passait et qu’il s’agissait d’un em-
Hyoscyamus, quand la société ne leur per-
réprimée ou sous-entendue. poisonnement lui prescrivit une purge qui le
met pas de se battre, de s’exhiber, ou de ja-
Les deux cas suivants rapportés par Ho- sauva. Le lendemain sa vue était trouble et
louser ouvertement ? »
diamont vont nous donner une idée des ef- les mains légèrement paralysées. »
Les signes que l’on trouve chez les en-
fants reflètent la symptomatologie « pure » fets toxiques : « Une autre expérimentation involon-
du remède, avec les grimaces, les troubles « Un cas d’empoisonnement involontaire taire fut faite par le Docteur Mills. Un malade
du comportement. En grandissant, la plu- par les semences de Jusquiame a été relaté s’étant plaint du goût de l’eau dans laquelle
part d’entre eux apprendront à réprimer en 1892 par celui qui en fut victime. On avait on avait mis quelques gouttes de teinture
les signes non acceptables socialement. Si mis dans son potage des semences de Jus- d’Hyoscyamus, le Docteur Mills en prit une
l’on ajoute à cela que Hyoscyamus est indi- quiame en croyant y mettre des semences cuiller à café et la goûta. Voici sa relation :
qué dans un continuum d’affections se clas- de céleri. Dix minutes après avoir pris cette « Quelques instants après, je fus pris d’une
sant depuis le handicap mental ou l’affection soupe, il se sentit pris d’étourdissement et sensation bizarre dans tout le corps, je sen-

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Hyoscyamus

tis comme si je ne pesais plus rien et que je J’ai traité quantité d’enfant dans de tels 1. Simon Baron-Cohen soutient que le syn-
marchais en l’air, ma tête me semblait par- états, à la limite de l’autisme, avec Hyoscya- drome d’Asperger serait la manifestation
ticulièrement légère, j’avais un désir fou de mus. On trouve dans Wikipedia la définition d’un "cerveau hypermasculin", ce qui expli-
faire quelque chose de ridicule. J’étais forcé du syndrome : querait la plus forte prévalence du syndrome
de penser à ma situation de médecin devant Le syndrome d’Asperger est considéré d’Asperger chez les garçons. Des études ré-
ce vieux malade et à la nécessité absolue de comme se situant dans la partie haute du centes sur le taux de testostérone dans le
garder ma présence d’esprit ; et c’était dur spectre des troubles autistiques, à la diffé- sang de l’enfant à naître accréditent partiel-
pour moi de retenir mon envie de rire ; je rence de l’autisme de Kanner, encore appelé lement cette thèse.
sentais une sorte d’ivresse gaie. Je sais que autisme "classique". La différence principale Il faut ici se rappeler de l’indication de
j’étais stupide mais je n’y pouvais rien ; pour entre l’autisme de Kanner et le syndrome Silicium metallicum qui est mon autre re-
ne pas perdre ma dignité devant ma famille d’Asperger est l’absence de retard intellec- mède « favori » dans cette indication. On
et mes serviteurs, j’allai m’enfermer dans la tuel, ce qui facilite les thérapies. a qualifié de miracle les résultats obtenus
salle de bains et me fis à moi-même des gri- Au sein même de la partie haute du chez ces enfants au comportement insup-
maces dans le miroir. Cet état passa après spectre autistique, il n’existe pas de consen- portable, qui ne regardent rien ni personne,
une demi-heure. » sus sur les critères qui distingueraient le vivent retranchés du monde, rient sotte-
Les affections du système nerveux cen- syndrome d’Asperger de l’autisme de haut ment, saute ou tournent sur eux-mêmes.
tral niveau, ni même sur la nécessité de distin- Toutes les acquisitions verbales ou motrices
La proposition « Désordres mentaux + guer autisme et syndrome d’Asperger. Dans ont été en retard, ainsi que l’éruption den-
contractions musculaires en tout genre » fait un bon nombre de cas, il s’avère difficile de taire.
immédiatement penser à une pathologie du trancher entre l’autisme de haut niveau et le Quelle donc l’indication de Silicium me-
SNC. Les formes les plus graves de Hyoscya- syndrome d’Asperger (ceci est par exemple tallicum dans ces conditions ? On retrouve
mus se regroupent parmi ces enfants dont le cas du conférencier et auteur de livres sur chez la mère l’histoire d’une violente dis-
le retard ou les anomalies nous serrent le le syndrome d’Asperger Stephen Shore). pute avec ses propres parents et la volonté
cœur. Le syndrome affecte plus de garçons que de couper tout lien avec la famille et/ou
L’autisme et le syndrome d’Asperger de filles, avec un ratio d’environ 8 contre un désintérêt complet de tout lien familial.

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Hyoscyamus

Dans mon interprétation du Tableau Pério- N-acétylhexosaminidase A. Il existe des va- taines aires corticales, leur absence de spé-
dique des éléments, le Silicium représente riantes de ce déficit. On décrit chez les cification dans d’autres, ont fait évoquer
cette notion de groupe familial, ou de liens jeunes enfants de quelques mois, un sursaut un arrêt des afférentations nécessaires à la
stables autour de soi. La perte de ce lien est inépuisable au bruit, avec un retard psycho- poursuite d’un développement cérébral har-
l’une des causalités premières. moteur et une hypotonie. L’examen de la vi- monieux. »
Affections dégénératives sion des enfants est difficile à cause du syn- Les encéphalites et leurs suites
Hyoscyamus s’adapte aux situations les drome neurologique, mais elle peut être as- Si Thuja est le maître remède des encé-
plus diverses comme les affections dégéné- sez bonne au début de l’évolution, pour ra- phalites suite à une vaccination –j’ai encore
ratives, dont je vous cite les principales. Il pidement s’aggraver et aboutir à la cécité. en mémoire un cas qui fut brillamment guéri
s’agit d’une liste adaptée de celle que donne Celle-ci s’accompagne de nystagmus et de par le Dr. Schmidt et que j’ai suivi ensuite
Farokh Master. troubles oculomoteurs. Le décès suivra, sou- pendant de nombreuses années- Hyoscya-
-La maladie de Tay-Sachs est la plus vent avant l’âge de deux ans. mus quand à lui s’impose souvent devant les
connue. Cette maladie génétique rare fait -Hyoscyamus représente aussi un re- encéphalites à arbovirus, comme on peut en
partie du groupe des dyslipoïdoses, et abou- mède important dans les mucopolysacchari- voir un certain nombre dans les pays où les
tit à la cécité et le plus souvent à la mort doses : syndrome de Hurler, de Hunter, syn- moustiques transmettent ce genre d’affec-
dans l’enfance. Elle correspond à une thé- drome de Sly pour ne citer qu’eux. Tous ont tions.
saurismose de lipides (une accumulation), une atteinte de la croissance, des troubles Bien entendu, l’agent causal infectieux
principalement dans le système nerveux de moteurs et du retard mental. ne nous intéresse que peu dans la mesure
l’organisme, ce qui va entraîner des ta- -Le syndrome de Rett, « La décélération où le tableau clinique de Hyoscyamus sera
bleaux neurologiques sévères. de la croissance du périmètre crânien obser- retrouvé (je vous fais patienter encore un
Elle fut décrite la première fois par Tay vée après la première année de vie corres- peu avant de le décrire histoire de titiller
en 1881 puis par Sachs en 1887 qui la nom- pond à une atrophie cérébrale diffuse impor- votre intérêt). Hyoscyamus est tout aussi in-
mèrent "idiotie amaurotique familiale". Ces tante, affectant surtout la substance grise. diqué dans les atteintes bactériennes (Hém.
lipides sont des gangliosides GM2 qui s’ac- La constatation par ailleurs d’arbres den- Influ., Pneumo., Méningo., etc.) ou virales.
cumulent par déficit d’une enzyme, la ß- dritiques anormalement pauvres dans cer- Les souffrances cérébrales

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Hyoscyamus

Qui d’entre nous n’a pas vu dans son vent connu une émotion violente ou par- (Op, Stram) et veut rester au lit. Il s’énerve
cursus hospitalier l’un de ces malheureux fois un choc mental, comme la jalousie, quand on lui parle, essaie de s’échapper
souffrant d’une lésion qui se développe dans une déception, une frayeur. Il n’est pas rare (souvent des bras de ses parents), dans ces
le cerveau comme les hématomes sous du- que les conditions de l’accouchement ap- états, l’enfant semble ne reconnaître per-
raux, ou les gliomes. J’ai encore devant les pellent déjà Hyoscyamus. Souvenez-vous : sonne. On a souvent les rires involontaires,
yeux le spectre de ces patients que l’on se atteinte mentale, spasmes et convulsions. sans retenue, et à un fort volume (Agar,
contentait de regarder mourir progressive- Dans Hyoscyamus les douleurs sont parfois Bell).
ment. Je regrette que mon ignorance de l’ho- faibles, parfois abominables, elles cessent et L’élocution est confuse, incohérente et
méopathie à cette époque ne m’ait pas per- surviennent les convulsions avec des hurle- exprime le manque d’intelligence. Certains
mis de connaître Hyoscyamus, qui apporte ments. Ceci s’accompagne volontiers d’hé- des moins atteints sont de vrais moulins à
souvent un gros soulagement. morragies. Les fonctions sphinctériennes parole.
Les signes communs sont perturbées : rétention d’urine, selle in- Un adulte qui a besoin de Hyoscyamus
Les troubles que nous venons de voir volontaire après l’accouchement. présente souvent une élocution assez parti-
présentent tous des signes et des symp- L’enfant présente des mouvements in- culière. Le terme de préciosité vient à l’es-
tômes communs qui appellent la prescrip- volontaires des mains. Il peut tripoter ses prit, comme si chaque mot était choisi avec
tion de Hyoscyamus. Comme toujours de- draps, bouger les doigts, jouer avec ses soin, avec beaucoup d’affectation.
vant un handicap, il faut rechercher les doigts. Il s’arrache les lèvres ou se fourre le Chez Veratrum, ce sera plutôt une fa-
conditions de la grossesse. Ces mères qui doigt dans le nez. Les gestes violents sont çon assez suave de s’exprimer, pour cher-
gèrent au quotidien une incroyable souf- aussi fréquemment rencontrés, se frappe la cher à séduire l’interlocuteur, une sorte de
france sont souvent surprises qu’on leur tête (Bell). Ou encore, l’enfant se saisit avec grâce avec une douceur anormale du ton.
pose de telles questions qu’il faut amener avidité des objets qu’on lui présente. L’état moteur est celui d’un enfant qui
avec tact sans qu’il soit question une seule Il peut y avoir des cris soudains, ou un fait de nombreux mouvements du corps,
minute de les culpabiliser, ce qui serait en- état stuporeux, une aversion pour répondre d’avant en arrière, comme s’il se balan-
core ajouter à leur fardeau. à toute question, une indifférence telle que çait. Souvent il désire se dévêtir, fait des
La mère d’une petit Hyoscyamus a sou- le petit ne demande rien ni se plaint de rien grimaces, des cabrioles ou tout un cirque

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Hyoscyamus

que vous n’êtes pas prêt d’oublier au mi- tiers en opisthotonos. Je termine rapidement matismes crâniens (ajouter Hyos). C’est dire
lieu d’une journée de consultation. Le nys- avec les convulsions, les secousses ou l’hé- comme la fréquence du remède est large-
tagmus est fréquent, ainsi que la dilatation miplégie et autres paralysies. ment sous évaluée.
des pupilles (certaines formes ont la dilata- Les pouces sont rentrés dans les Colère, troubles du comportement
tion d’un seul œil). Tous les troubles oculo- paumes. Transpiration des membres infé- Les crises de colère sont monnaie cou-
moteurs sont envisageables, strabisme, etc. rieurs, transpiration de la nuque en dor- rante. Le visage écarlate, l’enfant rue par-
Les liquides avalés ressortent par le nez, mant (Calc, Sanic, Phos). Maladresse, l’en- tout, donne des coups de pied, tape des
l’enfant s’étrangle en avalant, parfois la fant laisse tomber des objets, se cogne en pieds sur le sol, pince, crie, se cogne la tête
déglutition est impossible. Les mâchoires marchant. contre le sol ou les murs (Bell, Mill, Tub). Le
sont serrées ou aussi chute du maxillaire Les enfants Hyoscyamus tout avec des paroles incohérentes.
inférieur. Le regard est absent, hagard ou Maintenant que les formes les plus Farokh rapporte que cela se voit tout par-
comme ivre. L’enfant serre les dents, grince graves sont décrites, je vous propose d’es- ticulièrement lorsque l’enfant est jaloux du
des dents en dormant. Difficulté de la pho- sayer de cerner le remède dans ses mul- bébé qui vient d’arriver et qu’il désire faire
nation. tiples manifestations chez l’enfant. du mal à celui-ci et récupérer l’attention de
Diarrhée avec émission simultanée de Facteurs étiologiques qui peuvent mener ses parents.
l’urine (Ars, Carb-v, Stram) ; miction ou à Hyoscyamus : Récupérer l’attention est d’ailleurs le
selles durant le sommeil. Anurie pendant la Après avoir été abusé, physiquement, maître mot des trois remèdes : Belladona,
fièvre (Op, Plb, Stram) ou rétention d’urine sexuellement ou verbalement. Hyoscyamus et Stramonium. La plupart des
(rappelez vous des signes lors de l’accou- En étant resté seul (abandon). manifestations de ces remèdes ont pour ori-
chement). Emotions fortes (colère, frayeur, chagrin, gine le besoin d’être reconnus. Pensez-y lors
Hyoscyamus rivalise avec les Antimo- jalousie, contrariété). des grossesses où la mère a pu vivre ce
nium dans l’œdème du poumon, que beau- En somme, tout ce qui crée un impact sentiment. Est sachez voir que les gesti-
coup de ces enfants peuvent présenter. La violent sur le système nerveux peut être culations, le bavardage, les manipulations
respiration est souvent haletante ou sterto- l’occasion de voir surgir l’indication de Hyos- de l’enfant sont autant d’expressions mal-
reuse. Le patient dort à plat dos, et volon- cyamus. Pensez y aussi à la suite de trau- adroites de « houhou ! je suis là ! j’existe !

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Hyoscyamus

». L’illusion, ou si vous préférez, le senti- dort pas bien la nuit, ce qui en rajoute au tains de pas être « lésés », etc.
ment, qui domine le cerveau inconscient est sort des parents qui arrivent exténués dans Ce sont des enfants qui se vantent,
l’abandon. votre bureau. veulent être remarqués par leurs exploits.
PSY : ABANDON, sentiment d’ (Voir Ces enfants urinent ou défèquent n’im- Paradoxalement, ils détalent en hurlant de
Amour, Indifférence) : alum., arg n.1, aur., porte où ; puis sont capable de jouer avec terreur s’ils croisent un animal et spéciale-
bar c., calc., camph., cann i., carb an., carb leurs excréments. Cette attirance particu- ment les chiens.
v., chin., cycl., hura., hyos.88b, kali br.1, kali lière pour le « sale » se retrouve aussi chez Ils sont trompeurs, cachent toute infor-
c., lac d., lach., lact., lam., lil t., lith., lyss., ceux qui jouent avec les crottes de chien, mation à leur sujet, tandis qu’ils sont très ca-
mag aust., mag c.7, mag m., meny.3b+7, les tripotent et partent d’un énorme éclat de pables de manipulation. Ce qu’on voit alors
merc.5, nat c., pall., plat., psor., puls., rhus rire. Même comportement avec la boue, ou c’est cette faculté de raconter n’importe
t., sec.3b+7, stram., valer., verat. tout autre déchet. Ceci est à rapprocher de quoi sur le compte de leur cible. Ils adorent
Nous voyons ici la façon particulière, leur habitude d’employer un langage gros- ainsi propager des ragots (Stram, Verat).
propre à Hyoscyamus de réagir au senti- sier, ordurier. Ce sont surtout leurs (prétendues)
ment d’abandon. Mensonge, Manipulation, Jalousie prouesses sexuelles qui feront l’admiration
Les troubles de comportement repré- Les enfants Hyoscyamus, mentent, ne de tous leurs copains : « j’ai embrassé Ju-
sentent souvent le motif de consultation. reconnaissent jamais leur tord même pris la lie sur la bouche », « j’ai touché les nénés
L’enfant insulte ou agresse les autres plus main dans le sac, manipulent. Parfois la ja- de Charlotte », etc. On reste sidéré par la
âgés, sans la moindre peur (Agar). Il a des lousie éclate aux yeux de tous, souvent elle précocité sexuelle de ces petits gamins qui
attitudes qualifiées d’anti-sociales, il mord est très fortement réprimée car l’enfant a ont maintenant Internet à leur disposition,
les gens près de lui, les membres de la fa- compris le message au moins subliminal des les chats, et qui regardent ainsi des tas de
mille, les objets, ses ongles. Il pousse des ju- parents « on ne t’aimera pas si tu es jaloux photos ou de films pour adultes. La tendance
rons, casse tout ce qu’il peut détruire, donne ». Ils trouvent toujours que les autres sont à se masturbe à la moindre occasion et par-
des coups de pied, se bat avec les autres, favorisés, que leur frère est le « chouchou fois en public est une caractéristique ainsi
entre dans les crises de colère que nous », ou que la maîtresse préfère un tel. Ils sur- que le besoin de toucher ou tripoter ses par-
avons décrites ci-dessus. Un tel enfant ne veillent les parts de gâteau afin d’être cer- ties.

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Hyoscyamus

Un nouveau –et assez ignoble- marché Les enfants Hyoscyamus aiment beau- se décompenser lors d’une fièvre et alors
se crée depuis que les industriels ont jeté coup jouer à être de l’autre sexe, les garçons l’enfant peut facilement faire du délire. Dans
leur dévolu sur les enfants qui sont main- se mettent à porter des habits de fille, les le même ordre d’idées on a les rires, idiots,
tenant incités à se sexualiser de plus en filles ne veulent porter que des pantalons et décalés, bruyants, etc. Ils adorent argumen-
plus tôt, de porter des sous-vêtements sexy, tout ce qui appartient au stéréotype mascu- ter, se lancer dans des débats ou pousser
du rouge à lèvres, de devenir les copines lin. les autres à la baston. Le contraire s’observe
de leur maman, etc. Je vous laisse imagi- Exubérance, exhibition, hyperactivité parfois : perte de la parole après avoir été té-
ner combien de Hyoscyamus notre société Tout est fait pour être remarqué. Nous moin d’un évènement marquant comme une
fabrique. Ce seront les mêmes plus tard qui avons parlé de la précocité sexuelle, il faut dispute des parents (Op, Stram).
vous expliqueront, preuves scientifiques et ajouter le langage sexe orienté, les blagues L’enfant est très agité, court de partout
études à l’appui, que nous n’avons aucun ar- grasses. Ces enfants sont parfois les mas- et se saisit de tout ce qu’il peut attraper.
gument en faveur de l’homéopathie ou du cottes de la classe quand ils se mettent à Ce besoin de toucher, e manipuler provient
réchauffement climatique. chanter des chansons obscènes, style « la autant de leur curiosité que de leur agita-
Ces enfants sont très capables de faire rirette », lors des sorties de classe ! tion. On en garde un souvenir ému après
semblant d’être malades (Bell, Verat, Tarent, L’exhibitionnisme est très souvent re- la consultation. . . Impossible de coucher un
Lach, Op) pour attirer l’attention sur eux. trouvé. Les enfants d’un âge pourtant res- tel enfant qui saute sur le lit, qui n’a qu’une
Ils peuvent aussi s’évanouir après un choc ponsable montrent leurs organes à des envie : courir dans sa chambre ou grimper
même minime sur la tête (GE : ÉVANOUIS- étrangers, ou se masturbent tout en s’ex- partout. Dur dur ! Néanmoins, l’enfant peut
SEMENTS, défaillance, lipothymie / trau- posant aux regards des autres (Bell, Phos, être assez maladroit et se cogner contre
matismes, chocs traumatiques / crânien : Stram, Verat). les meubles ou des objets quand il marche
Hyos.2+7) Au minimum, les enfants Hyoscyamus (Agar). Cette incoordination motrice est à
L’illusion bien connue de Hyoscyamus se sont exubérants, la moindre émotion sera rapprocher de la dyslexie.
trahit dans chacun de leur comportement : / retranscrite avec force effusions. Ils parlent Toujours au chapitre de la motricité, l’en-
blessé / entoure, par ce qui l’ : hyos.7, lach., sans arrêt, ce qui est le reflet de l’excita- fant fait des pitreries, ou des grimaces, il
naja.7 tion du système nerveux central. Ceci peut s’entraîne devant un miroir, ou bien il joue

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Hyoscyamus

constamment avec ses doigts (ronge ses La tendance à tomber dans les pommes etc.
ongles, tripote un objet, ou met les doigts est un grand classique, que ce soit par simu- La soif est très forte. Dans les cas aigus
dans la bouche). lation ou bien par excès de sensibilité (après on a le signe de la soif fréquente par petites
Les peurs moindre choc à la tête, ou durant la selle, quantités (Ars) à cause de l’incapacité à ava-
Incontournable classique : la peur des par exemple). ler ou des fausses routes.
chiens, nous en avons parlé plus haut. Hyoscyamus est aussi –on l’oublie Les hoquets violents après la tétée (ou
Mais d’autres peurs sont fréquemment souvent- un remède hémorragique (ceux après manger) sont une précieuse et clas-
rencontrées : qui ont connu des accouchements qui ont sique indication. Ce signe est banal dans de
Peur de la hauteur appelé le remède s’en souviennent encore) nombreuses situations neurologiques.
Peur des grands espaces de sang rouge vif (Phos). Aversion pour les fruits, les tomates et
Peur d’être seul Hyoscyamus est aggravé à la pleine lune l’eau.
Peur des fantômes ou la nouvelle lune, ce qui fait qu’on peut le Désir de fromage et de choses indigestes
Peur des rats confondre souvent avec Cina. (crayons, etc.).
Peur de l’eau Sensibilité au froid, à l’air froid, et diffi- Les coliques sont fréquentes, avec des
Pensez absolument à les rechercher ! culté à se réchauffer. éructations inefficaces et des nombreux bor-
Les tics et autres signes physiques Signes digestifs borygmes dans un contexte de diarrhée.
On ne rencontre pas de bière sans « Boulimie qui alterne avec un refus ab- Les selles involontaires sont aussi un bon
mousse, ni d’enfant Hyosciamus sans qu’au solu de manger » est un signe fréquent qui point d’entrée pour évoquer le remède. Elles
moins quelques fibres musculaires isolées doit vous faire penser à Hyoscyamus. Ceci surviennent en dormant, pendant la miction
ne se contractent. Les tics peuvent être par- ressemble à Ignatia et Natrum muriaticum. ou après n’importe quelle émotion.
tout, le plus fréquemment au niveau des Ce signe est à rapprocher du symptôme La toux
yeux. Les mains sont toujours en mouve- « Refuse de prendre ses médicaments ». Hyoscyamus est un grand médicament
ment. Hyoscyamus est ainsi le remède de Les sujets Hyoscyamus adultes ont une ré- de toux. C’est une toux sèche qui survient
choix de ces enfants qui s’isolent derrière pugnance à se soigner, repoussent toujours toutes les nuits, classiquement après avoir
leur ordinateur. au lendemain la prise de leur médicament, eu la rougeole. Mais, grâce soit rendue à nos

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Hyoscyamus

très bons et très puissants laboratoires, nous haute et raconte tout ce qui lui fait du souci. Hyoscyamus
n’avons plus –pour l’instant- de rougeoles à Un tel enfant se retrouve vite fatigué par PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina-
traiter. le moindre travail intellectuel. Bien souvent, tions
Les quintes sont spasmodiques, vio- l’enfant veut changer de lit la nuit et se re- abandonné, délaissé (voir Seule-
lentes, étouffantes, avec des épistaxis. Ag- trouve chez ses parents. Toujours ; Voir Abandon, Délire-Furieux,
gravation après minuit (Dros), à l’air froid, Attention aux nombreux cas frustes Inconscience-Matin-Lever) : Alum.88b, arg
en mangeant ou en buvant, en s’allongeant
Dans les cas frustes qui sont très nom- n., aur.88b, bar c., camph., cann i., carb an.,
(tête basse), en en parlant. On a des efforts
breux, il est important de rechercher si à carb v., chin., Cycl., hura., hyos., kali br.,
pour vomir, parfois une fuite urinaire. Le vi-
l’occasion d’une fièvre, l’enfant se met à dé- Kali c.88b, Lac d.88b, lach.88b, Lact.88b,
sage est tout rouge.
lirer. C’est ainsi que je suis parvenu récem- Lam.88b, Lil t., Lith.88b, lyss., Mag aust.88b,
Le sommeil ment à trouver l’indication de Hyoscyamus mag m.88b, Nat c., Pall., plat., psor.88b,
L’enfant présente un sommeil calme et chez un grand enfant tout maigre et telle- puls.1, rhus t.88b, stram., valer.88b, ve-
reposant. ment réservé que je lui donnais jusqu’à pré- rat.88
Ceci est un test pour vérifier si vous ne sent Natrum muriaticum, avec un résultat agrandissement, d’ / corps, parties du :
vous êtes pas endormi au point où nous en pour le moins mitigé. J’ai été surpris que alum., Hyos.1, op., pic ac., stram.
sommes. ce garçon qui ne se révèle pas se mette à étrange / choses familières semblent :
Bien entendu, le sommeil est des plus se passionner de politique et se lance ainsi arg n., atro., bar m., bell., calc., cann i., cann
perturbés : les doigts serrés, mouvements dans les affaires publiques. En réalité il souf- s.2+7, carb an., cic., cocc.3b+7, croc., glon.,
convulsifs, la transpiration de la nuque, les frait depuis des années de sa petite sœur graph., hyos., kali p.3b+7, lyss., mag m.,
grincements des dents, les rires ou les sou- adoptive, très coquine, qui ne lui laissait plus med., merc.3b+7, mosch., nux m.3b+7, op.,
rires, les gémissements, le marmonnement, de place pour vivre. Or donc, se jeune gar- petr.3b+7, phos.3b+7, plat., puls.3b+7, ran
les yeux ouverts, les cris, les sanglots avec çon m’explique qu’à chaque fièvre il se met b.3b+7, rhus t., staph., stram., sulph.3b+7,
pleurs, les sursauts comme si l’enfant avait à délirer, il voit la pièce se rétrécir, et sa thuj.3b+7, tub.3b+7, valer., verat.
eu peur, vous en convainquent. main enfler démesurément. Voici un petit fièvre, pendant : carb v., hyos., mag m.,
Il n’est pas rare que l’enfant parle à voix échantillon des rubriques qui montrent ici merc., phos., samb., stram.

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Hyoscyamus

VIS : AGRANDISSEMENT / objets c., lac d., lach., lact., lam., lil t., lith., lyss., PSY : MANGER, refuse de : ars., bell.,
semblent être agrandis : aeth., apis., atro., mag aust., mag c.7, mag m., meny.3b+7, caust., cocc., croc., grat., hyos., ign., kali
berb., cann i., cann s., caust.3, con., euph., merc.5, nat c., pall., plat., psor., puls., rhus chl., kali p., op., ph ac., phyt., plat., puls.,
hyos., kreos.3, laur., nat m., nicc., nux m., t., sec.3b+7, stram., valer., verat. sep., tarent., verat., viol o.
onos., op., ox ac., phys., verb. PSY : ANTICIPATION, suite d’ (Voir PSY : PEUR / animaux, des / chiens,
De plus il agitait constamment tout le Confiance, Désespoir, Entreprendre- des : bell., Calc.5, Carc.88, caust., chin.,
membre inférieur droit en étant assis, signe Manque, Illusions-Échouer, Impuissance, hyos., Lyc.88, Lyss.7+88, Med.88, Nat m.88,
banal chez les adolescents, mais qui s’in- Réussit-Jamais) Puls.88, Sil.88, stram., tub.
tègre très bien dans le cadre de Hyoscya- PSY : ANXIÉTÉ / peur, avec : (acon.). PSY : PLEURER, humeur larmoyante (Voir
mus. PSY : CACHER, désire se : ars., bell., Tristesse, Peur-Tonnerre).
Kleptomanie. camph., chlol., cupr., hell., hyos., lach., puls., PSY : RELIGION, ferveur religieuse
Avant que ce signe n’ait été bien lissé par staph.5, stram., tarent. Répondre abruptement, sèchement.
l’éducation (enfin je veux dire lorsque l’en- PSY : COMPAGNIE / désir de (Voir Confor- Dans ce cas vous partirez sur la piste
fant arrive dans une famille où il reçoit une mer, Désobéissant) :. d’un cas de Nux-vomica à tord !
éducation, comme c’est encore souvent le PSY : CONSCIENCIEUX pour des brou- PSY : CALOMNIER, tempérament à : am
cas en Suisse, contrairement à la France). tilles. c., anac., ars., bell., bor., hyos., ip., lyc., nit
Douceur et gentillesse. PSY : GESTES, fait des / mains, des / mou- ac., nux v., petr., sep., stram., verat.
Vous tomberez dans le panneau d’un vements involontaires :. PSY : COLÈRE / violente
prétendu Pulsatilla ou Lycopodium. Voici les PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- PSY : CONSCIENCIEUX pour des broutilles
rubriques qui présentent Puls et Hyos que tions / mal agi, pense avoir PSY : CONTREDIRE, penchant à
vous rencontrerez en pratique courante. PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- PSY : CRITIQUER sévèrement, porté à
PSY : ABANDON, sentiment d’ (Voir tions / négligé son devoir, il a. PSY : CUPIDITÉ : ars.5, calc.7, chin.7,
Amour, Indifférence) : alum., arg n.1, aur., PSY : JALOUSIE / affections suite de : hyos.1, ip.7, lyc.5, mag c.7, merc.7, nat c.7,
bar c., calc., camph., cann i., carb an., carb apis.5+7, hyos.5+7, ign.2, lach.2, nux nit ac.5, nux v.5, ph ac.5, puls.5, rhus t.5,
v., chin., cycl., hura., hyos.88b, kali br.1, kali v.5+7, puls.5+7 sep.2, stann.5, staph.5, sulph.5, verat.7

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Hyoscyamus

PSY : ESPIÈGLE, taquin (avec fond de quente.. Il n’y a qu’un pas pour mettre ici en évi-
méchanceté) (Voir Yeux-Brillants, Brillants- L’enfant joyeux ou éthéré dence un sentiment de supériorité, un as-
Verre) Le petite Hyoscyamus peut nous appa- pect hautain. Dans une adaptation au sen-
PSY : HAUTAIN, arrogant raître aussi sous le masque de l’enfant gai, timent d’abandon ou après avoir été mé-
PSY : IMPATIENCE irritable. joyeux, qui aime danser, rire et chanter. prisé, le petit Hyoscyamus se réfugie dans
PSY : IMPOLITESSE, grossièreté Vous aurez tôt fait de le prendre pour un cas une tour d’ivoire, se pense au dessus des
PSY : JALOUSIE / affections suite de : de Sulfur ou de Carcinosin. Ce genre d’en- autres.
PSY : MÉPRISÉ, affections après avoir fants correspond alors à ce qu’on pourrait L’enfant sexualisé
été : acon., alum.1, aur., bell., bry., cham., appeler le Hyoscyamus des hautes sphères, Il y a toujours quelque chose de sexuel
coff., coloc., ferr., hyos., ip., lyc., nat m., il sera volontiers clairvoyant, et sous cet as- dans Hyoscyamus. Ceci peut être absolu-
nux v., olnd., par., phos., plat., sep., staph., pect vous allez vous fourvoyer sur la piste ment réprimé et caché, ce qui ne vous sur-
stront., sulph., verat. de Phosphorus. Et ce d’autant que Hyoscya- prend pas dans ce remède, ou bien évident,
PSY : RÉPONDRE / refuse de. mus présente aussi une tendance hémorra- avec l’exhibitionnisme. La masturbation est
PSY : REPROCHES / fait des. gique. Ce genre d’enfant présente une curio- importante dans les deux sexes, les érec-
PSY : TRAVAIL / intellectuel / impossible. sité insatiable, il se réfugie volontiers dans la tions fréquentes chez les enfants. Les règles
PSY : TUER, désir de (Voir Pensées- lecture. Il pose de nombreuses questions et surviennent précocement.
Persistantes-Homicide, Suicide-Noyade) : s’intéresse à des sujets scientifiques. Excitation mentale
Le bébé qui pleure sans raison L’abandonné Hyoscyamus est caractérisé par son trop
Bien souvent, vous croiserez Hyoscya- Toujours à se plaindre pour une chose plein d’idées, pour le prescrire dans les cas
mus chez ces bébé qui gémissent ou ou une autre, rien ne va jamais. L’enfant peu évidents, il faudra la mettre en évi-
pleurent sans raison apparente. Fréquem- est insatisfait et baigne dans son sentiment dence. L’immense difficulté ici réside dans
ment ils ont le hoquet aussi. Dans ces cas d’abandon, comme s’il n’avait pas d’amis. le fait que Hyoscyamus convient à un large
l’enfant ne peut être calmé qu’en le balan- Il le dit d’ailleurs volontiers : il se sent seul continuum depuis l’infirme moteur cérébral
çant d’avant en arrière. Du coup, la confu- et comme si personne ne le comprenait, et jusqu’aux personnalités brillantes. . . C’est
sion avec Chamomilla et Cina est très fré- qu’il était seul au monde. cette excitation mentale qui mène ensuite

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Hyoscyamus

aux fameuses hallucinations, au délire, aux -fort, ; -persistantes (Voir Illusions)


anomalies des perceptions. -incohérente ; -rapides, vives, etc : acon., aesc., ang.,
PSY : IDÉATION / abondante, clarté d’es- -inintelligible ; caj., cann i., caust., cob., coff., hyos., ign.,
prit (Voir Mémoire-Acuité) : acon., aesc., -ivre, comme s’il était ; kalm., lach., onos., op., ox ac., sabad., valer.,
agar., alum., ambr., am c., anac., ang., arg -précipitée (Voir Pressé) ; verat., viol o.
n., ars., asar., aur., bell., bor., bry., caj., calc., -raffinée (Voir Manièré) : hyos. SOM : INSOMNIE / idéation, activité men-
calc p., cann i., cann s., canth., carb s., -ridicule : aur., bell., hyos., lach., merl., tale, suite d’ (voir Surexcitation)
caust., cham., chin., chin a., chin s., cimic., nux m., par., phos., stram., tab. SOM : INSOMNIE / surexcitation, suite
cob., coca., coc c., coff., colch., coloc., der., PSY : IMAGINATIONS de (voir Idéation) : ambr., arg n., camph.,
eupi., ferr p., gels., glon., graph., hell., hep., confuses : hyos., phos., stram.1 canth., caps., chin., coff., colch., hep.1,
hyos., ign., kali c., kali n., kali s., lach., laur., exaltation de l’imagination. hyos., kali p., lach., laur., lyc., merc., mosch.,
lyc., lyss., merc., mez., morph., mur ac., nat vivaces, très frappantes, perçues comme nit ac., nux v., puls., ran b., sep., sul ac.,
a., nat c., nat p., nit ac., nux v., olnd., op., ph réelles (Voir Illusions-Imagination) : acon., sulph., Teucr.
ac., phos., pic ac., plat., puls., rhus t., sabad., carb an., cham., coff., croc., cycl., dig., hell., Excitation motrice – Paralysie
sep., sil., spig., spong., staph., stram., stry., hyos., kali br., lach., lact., lyc., meph., naja., Certaines fois le point d’entrée ne sera
sulph., sumb., tab., ter., thea., thuj., tub., va- nat m., op., phos., puls., stram. pas la sphère mentale, trop bien protégée
ler., verat., verb., viol o., viol t., zinc. PSY : JOVIAL, pétulant, tendance à rire et ses signes refoulés. Ce seront les signes
PSY : ÉLOCUTION, langage (Voir Gaieté, Plaisanter, Vivacité). physiques qui vous feront remonter la piste
-absurde, sans ; avenir, au sujet de l’ PSY : LOQUACITÉ (Voir Élocution) :. du remède.
(Voir Pensées-Avenir) ; PSY : MÉMOIRE / acuité de la, réminis- Hyoscyamus est un immense remède
-bavardage, moulin à ; cences / souvenirs lui reviennent involontai- d’épilepsie et de convulsions. On voit abso-
–allongé tout nu sur son lit (Voir Nu) : rement, les : hyos.16 lument de tout depuis les contractions, les
hyos. PSY : PENSÉES secousses, jusqu’aux tics.
-change rapidement d’un sujet à un ; -pensif (Voir Absorbé, Assis-Immobile, Des petites saccades musculaires de
-confuse ; Méditation fibres isolées sont monnaie courante. Dans

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Hyoscyamus

la littérature classique vous trouverez « ception que l’on rencontre tous ces gestes Histoires famille avec l’hôtel
Convulsions lors des règles ». En pratique je bizarres. Les malades veulent attraper des tensions ds le couple
n’ai pas rencontré de crise convulsive à ce choses qu’ils voient passer, etc. J’avais vu son mari persuadé qu’elle va se faire
moment donné mais Hyos est très utile chez à l’époque un patient atteint d’un syndrome avoir par sa famille
des femmes qui voient tout leur état s’ag- cholériforme, complètement épuisé, incons- elle pas
graver peu avant les règles, qui se mettent cient, à la limite du délire. Les lèvres bou- Son mari est très jaloux et possessif
à avoir des crampes du bas ventre, des vo- geaient un peu comme s’il essayait de par- Exhibe son sexe
missements, de la diarrhée, et aussi des ler. De temps en temps il y avait des sac- Peur du noir
crampes dans les membres lors des règles. cades musculaires sur sa joue, et sa main et peur des monstres
Si vous répertorisez chaque singe individuel- droite était agitée de mouvements sacca- A fait des terreurs nocturnes
lement vous ne parvenez pas à trouver l’in- dés, ou d’autres fois il grattait les draps. et des fois se réveille encore en hurlant
dication du remède. Hyos 200 le sortit d’affaire en quelques (hyosc)
En prenant du recul vous vous dites, « heures. Donné Ign LM1 à sa mère Sandrine
mais bien sûr, en fait c’est un état spasmo- Chez les enfants : convulsions après une je tiens
dique généralisé » et vous évoquez infailli- frayeur, notamment chez les enfants qui ont je suis le ciment de la famille
blement Hyoscyamus. Dans cette hypothèse des vers (Cina). Stram LM1.
cherchez chez ces femmes la présence de Cas cliniques Revue en septembre. Va très bien. Ne
jalousie et d’autres spasmes comme l’œso- Cas de Fanny J. Née le 27 Avril 2001 rien faire.
phage en avalant. La réponse que j’aime Vue le 12 04 06. Tyrannique Le 13 11 06. Peu d’effet de Stram.
bien est « je ne suis absolument pas jalouse veut monopoliser l’attention Elle veut accaparer sa mère rien que
», ce qui indique une très forte répression de Elle commande pour elle
l’inconscient par le cortex. je veux ci et ca Elle joue à des jeux pas très innocents
Les mouvements sont en général désor- Pdt la grossesse mon mari était dur avec un copain
donnés, non construits. Dans les formes dé- c’est mon premier enfant Très jalouse
lirantes c’est à cause du trouble de la per- cette tension avec lui est toujours latente elle veut avoir autant que son frère

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Hyoscyamus

Elle ne repousse plus autant son papa Se jette la tête en arrière


Elle joue surtout avec les jouets de son pour se la taper
frère Ttes les deux heures
et son frère il appelle sa mère
comme si le frère lui appartenait depuis qu’il a été malade il y a un mois
Hyos LM2. Son père a été violent
Le 9 Mai 2007. On a dû monter à un suspicieux, etc.
demi-verre de dilution et bien entendu jaloux
C’est la reine de tics Hyos LM1.
Elle plisse le nez Revu en Mai 2005. >>
etc S’énerve encore s’il ne parvient pas à
Conjonctivites répétées faire qq ch
suiteà tout épisode aigu Joue, plus calme, etc
(med) Commence à transpirer en dormant
Hyos XM depuis un mois
Le 14 Novembre 2007. Va super. Prévu svt cheveux mouillés après la sieste
Hyos LM. Pinçait, frappait les autres
Hyoscyamus dans les situations fami- >> depuis Hyos
liales Pas de sel ni charcuterie
Commence à demander du fromage
En Mars 2005, le petit Hugo a 2 ans. Je
Adore les cornichons
le suis depuis un moment, il répond bien à
Aucune maladie de l’enfance
Nux. Son père est ici ce soir
Peur d’avoir la tête mouillée
Il a pété les plombs devant le petit
ne veut plus qu’on lui lave la tête
avec sa femme
Va se taper la tête contre les murs

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lades ou de tout le corps ; mais, pour les ef- des vaisseaux, comme chez ARNICA, RHUS
forts des muscles et des tendons, ARNICA se et CALCAREA, les nerfs sont la sphère d’ac-
révèle insuffisant alors qu’une étude com- tion de ces deux remèdes. Quand le bout
plète de RHUS nous montrera que de re- des doigts ou les orteils ont été contusion-
Hypericum mède convient à la fatigue consécutive des
tendons et des muscles et à la sensation rhu-
nés ou lacérés, qu’un ongle a été arraché ou
qu’un nerf, sous un coup de marteau, a été
matismale de contusion qui revient chaque pincé entre le marteau et l’os ; quand, à la
fois que le temps est orageux et disparaît suite de cela, le nerf s’enflamme, que la dou-
L’étude des expérimentations d’HYPERICUM
souvent au mouvement continu. Pour la fai- leur remonte le long du nerf, qu’elle s’étend
nous rappelle une catégorie de blessures en-
blesse finale qui persiste même après RHUS, progressivement vers le corps à partir de
globant les nerfs sensitifs, aussi n’est-il pas
nous avons CALCAREA CARB. la blessure, avec des douleurs piquantes et
étonnant qu’on ait introduit l’usage de ce
cuisantes par intermittence ou des élance-
remède pour les suites de semblables bles- Ces trois remèdes forment une série,
ments depuis le voisinage de la blessure jus-
sures. Le traitement homéopathique des cas mais l’important est de les distinguer d’HY-
qu’au corps, un état grave se prépare. Dans
chirurgicaux implique dans une large me- PERICUM. HYPERICUM n’est qu’un remède
cet état, HYPERICUM est supérieur à tous les
sure l’usage d’ARNICA, RHUS TOX., LEDUM, mineur pour les contusions et efforts des
remèdes auxquels on peut penser et vrai-
STAPHYSAGRIA, CALCAREA et HYPERICUM. tendons et des muscles ; il rentre dans une
semblablement aucun autre remède n’en-
Le médecin qui fait de la petite chirurgie catégorie de maux différente. HYPERICUM et
trera en compétition avec lui. Il est à peine
ou traite les suites de blessures utilise ces LEDUM se suivent de près et doivent être
besoin de dire que le trismus est menaçant.
remèdes de façon routinière. Pour ce qui a comparés. LEDUM possède à un degré élevé
l’aspect d’une contusion, d’un «bleu», d’un la même sensation de contusion et d’endolo- Il peut arriver qu’un chien méchant at-
endolorissement et tout ce qui est ressenti rissement qu’ARNICA et il prendra souvent trape quelqu’un par le pouce, par la main
comme tel par le malade, c’est ARNICA qu’il sa place ; mais HYPERICUM et LEDUM de- ou par le poignet et enfonce un de ses
faut ; il correspond spécialement au stade mandent à être pris l’un et l’autre en consi- crocs à travers le nerf radial ou l’une de
aigu jusqu’à ce que l’ endolorissement et dération quand la blessure d’un nerf vient à ses branches dans la main, provoquant une
la contusion aient disparu des parties ma- s’enflammer. Au lieu des muscles, des os et plaie lacérée. Peut-être que vous ne trou-

778
Hypericum

verez pas dans les premières phases les battantes remontent le long du bras avec mière phase de la blessure, quand il y a
symptômes d’HYPERICUM, mais ils apparaî- une grande violence. Le médecin allopathe une contusion importante, sans aucune de
tront progressivement et vous aurez à les considère la situation comme sérieuse, car il ces douleurs que j’ai décrites, aux premières
traiter. N’amputez pas le bras, guérissez- prévoit le trismus ou le tétanos. Quand ces heures des contusions, des commotions et
le. Nous guérissons toutes ces blessures douleurs surviendront, HYPERICUM les arrê- des chocs, ARNICA est le remède de routine,
avec des remèdes : plaies punctiformes, in- tera et, depuis ce stade jusqu’aux stades parce qu’il provoque sur l’organisme humain
cisions, contusions, lacérations, plaies dou- avancés de tétanos avec opithotonos et tris- des états semblables à des contusions. Mais
loureuses. mus, HYPERICUM sera le remède. Il pré- vous verrez qu’ARNICA ne convient qu’à
sente une quantité de symptômes exacte- cette place seulement. ARNICA ne devrait ja-
Si une plaie devient béante, qu’elle
ment semblables à ceux qu’on trouve dans mais être utilisé pour les plaies comme le
enfle, qu’elle ne présente pas de tendance
le tétanos et à ceux qui conduisent au té- font les non-médecins, parce que, sous sa
à la guérison, que ses bords sont secs
tanos, ainsi que toutes les manifestations forme forte, il peut provoquer un érysipèle.
et luisants, si elle est rouge, enflammée,
d’une névrite ascendante. Pour les contusions des os, des carti-
qu’elle est le siège de douleurs brûlantes,
piquantes, déchirantes, que n’apparaît au- Vous pouvez aussi avoir une cicatrice lages, des tendons, de la zone d’insertion
cun processus de cicatrisation, cette plaie ancienne qui, ayant heurté un corps dur, des tendons, du voisinage des cartilages et
demande HYPERICUM. HYPERICUM prévient est blessée, contusionnée, déchirée inté- des articulations, RUTA est supérieur à tous
le tétanos. Tout médecin sait que du trismus rieurement, écrasée ; alors des douleurs les autres remèdes ; et en étudiant les «pro-
peut apparaître après une blessure des nerfs piquantes, déchirantes, apparaissent dans vings» de RUTA nous n’en serons pas surpris,
sensitifs. Le médecin allopathe s’effraie de cette cicatrice, elle brûle et pique, sans ré- parce qu’il produit des symptômes sem-
ces douleurs battantes qui remontent le long mission, et la douleur court vers le corps le blables à ceux qu’on trouve dans ces cas-là :
du bras après une blessure. Un cordonnier long des trajets nerveux. HYPERICUM est le endolorissement, contusion de longue durée
se pique le bout du pouce avec son alène ; remède qui convient. sur certaines zones des os, des cartilages et
un charpentier se pique le doigt avec une Il y a encore d’autres remèdes : tout le dans les articulations.
semence de cuivre ; ils n’y prennent pas monde connaît ARNICA, mais assurez-vous Mais LEDUM a très souvent sa place
garde mais, la nuit suivante, des douleurs que vous le laissez à sa place. A la pre- comme remède préventif. C’est un remède

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Hypericum

préventif quand il arrive un accident au bout viendra toute complication ultérieure ; mais médiatement. Quelle que soit la marche des
des doigts, quand un malade marche sur si cela dure jusqu’au matin les douleurs événements, il faut naturellement se tenir
un clou, qu’il s’enfonce une écharde sous deviendront battantes et remonteront dans en conformité avec l’état et les symptômes
l’ongle d’un doigt ou dans le pied. Si un che- la jambe, demandant HYPERICUM. J’ai cité du cas.
val attrape un clou, arrachez-le et donnez- l’emploi de LEDUM quand un cheval se pique
Les traumatismes de la colonne verté-
lui une dose de LEDUM : il n’y aura aucune avec un clou. Si le clou traverse la partie
brale nous fournissent un autre groupe de
suite, il n’aura pas de trismus. LEDUM rendra mince du sabot et atteint la phalangette, il
troubles demandant HYPERICUM. Je me sou-
sans danger toutes ces plaies punctiformes, est presque sûr que ce cheval mourra de té-
viens d’un cas tel qu’on en rencontre as-
morsures de rat, de chat, etc., c’est-à-dire tanos ; les vétérinaires n’ont rien à lui op-
sez souvent, tel qu’on en trouve dans nos
qu’il préviendra les douleurs battantes qui poser ; quoiqu’ils appliquent cataplasmes, li-
lectures ou dont on entend parler, le cas
leur succèdent habituellement et les nerfs niments, etc., ce cheval mourra de téta-
d’un homme qui, lui, ne fut pas sauvé. Une
ne seront jamais atteints. Nous n’aurons au- nos ; mais si on lui donne une dose de LE-
embardée soudaine de l’auto à l’arrière de
cun ennui si nous pouvons le donner immé- DUM avant l’apparition du tétanos, elle pré-
laquelle il se trouvait debout, valut à cet
diatement. S’il y a une douleur sourde dans servera l’animal du tétanos ; une fois les
homme d’être rejeté en arrière et de tom-
la partie blessée, LEDUM est encore le re- contractions apparues, LEDUM ne fera rien,
ber sur le coccyx. Il n’y attacha pas d’im-
mède ; s’il y a des battements qui, à partir c’est HYPERICUM qu’il faut donner. HYPER-
portance, retourna chez lui, puis souffrit de
de la plaie, remontent dans le bras le long du ICUM convient aux lacérations et, quand il
douleurs au niveau de la tête et de diverses
nerf, c’est plus vraisemblablement HYPER- y a lacération d’endroits remplis de petits
parties du corps. On appela plusieurs mé-
ICUM. nerfs, de nerfs sensitifs, donnez-le immédia-
decins, dont aucun ne put découvrir quelle
tement. Ne perdez pas de temps avec AR-
Supposez une femme sensible et ner- était l’origine du mal et, au bout de dix jours,
NICA, sous prétexte qu’il y a de l’ endolo-
veuse qui marche sur un clou dans le cou- il mourut. Quand on le retourna, on s’aper-
rissement, car l’ endolorissement est beau-
rant de la journée et qui, toute la journée, çut que le coccyx était noir et qu’un abcès
coup moins important que le danger affé-
sent la place où le clou était entré ; quand était menaçant dans la masse musculaire.
rent aux nerfs dans les plaies lacérées. Dans
elle va se coucher, elle a si mal qu’elle Si on avait connu HYPERICUM dans l’entou-
les plaies punctiformes, donnez LEDUM im-
ne peut pas rester tranquille. LEDUM pré- rage du malade, il lui aurait sauvé la vie. J’ai

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Hypericum

vu bien des fois HYPERICUM guérir des états ment pendant des années et la femme a tou- qu’il faut donner sans tarder pour préve-
semblables. jours des ennuis, elle est toujours nerveuse, nir le genre d’inflammation qui peut résulter
Les blessures du coccyx sont parmi à cause de cette blessure du coccyx. De d’une telle blessure. Il peut d’ailleurs y avoir
les blessures les plus sérieuses et les telles blessures, si elles sont prises de bonne d’autres effets survenant plus tard, tels que
plus ennuyeuses que rencontre le médecin, heure, peuvent être guéries par HYPERICUM. tiraillements et symptômes rhumatismaux,
des blessures exactement comme celle-ci, Elles font partie du caractère du remède. et demandant RHUS TOX., puis finalement
consécutives à une chute en arrière, sur une Légère inflammation ou irritation de la par- CALCAREA. Une vieille fatigue du dos, avec
pierre ou quelque chose qui contusionne le tie inférieure de la moelle épinière ; la ma- endolorissement en se levant d’un siège, est
coccyx. Dans l’immédiat, on trouve très peu lade la sent comme lacérée, endolorie, elle souvent guérie par RHUS, suivi de CALCA-
de signes au niveau du coccyx ; un examen lui fait mal, et cela ne se dissipe jamais jus- REA, mais c’est HYPERICUM qui doit en pre-
attentif ne révèle rien de plus qu’un endolo- qu’à ce que les effets de la blessure, à l’en- mier prendre soin des fibres de la moelle et
rissement à la pression, mais bien des fois droit précis où elle eut lieu, aient été effa- des méninges. Les troubles méningés sont
le malade décrit des douleurs battantes re- cés. Ces blessures ont été guéries dans les fréquents après des blessures de ce genre et
montant le long de la colonne et descendant années suivantes par CARBO ANIMALIS, SI- se traduisent par une rétraction des muscles
le long des membres inférieurs, des dou- LICEA, THUYA et d’autres remèdes, suivant du dos et une sensation de contraction ou de
leurs battantes au niveau du corps et sou- leurs indications. serrement. Douleurs piquantes, lancinantes
vent des mouvements convulsifs. Quand il y dans le dos, dans diverses directions ; elles
HYPERICUM est aussi approprié aux bles-
a des symptômes comme ceux-là, tout mé- élancent vers le bas le long des jambes. Les
sures de la colonne vertébrale situées plus
decin devrait être suffisamment sage pour blessures du dos ne sont pas aussi sujettes à
haut. Il n’est pas rare qu’un homme, en des-
découvrir une blessure, mais même des mé- évoluer vers le tétanos que les blessures des
cendant des escaliers, tombe en arrière, son
decins très avisés sont aveugles sur les bles- nerfs sensitifs ; mais elles sont parfois plus
pied ayant glissé sous lui, heurte du dos
sures du coccyx. ennuyeuses encore parce qu’elles traînent
une des marches et se fasse une blessure
fort longtemps.
Plus d’une femme se fait une blessure aiguë. Quelques-uns donneront immédiate-
du coccyx pendant le travail ; aussi légère ment RHUS TOX. ; j’en ai connu d’autres Il arrive que des personnes qui ont
soit-elle, il en reste ensuite un endolorisse- qui donnaient ARNICA. C’est HYPERICUM subi un traumatisme de la colonne ou au

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Hypericum

voisinage du coccyx traînent pendant des l’extension. Quand on a dilaté l’urètre d’une froide, naturellement le médecin qui connaît
années avec des symptômes qui peuvent femme pour aller chercher un calcul dans sa Matière Médicale, s’il y en a un alentour,
conduire à des remèdes nombreux. Nous la vessie, STAPHYSAGRIA est utile. Je me dira : «Eh bien ! donnez-lui CARBO VEG., évi-
trouvons, dans les expérimentations de ce souviens d’un cas de dilatation de l’urètre : demment !» Oui, c’est ce que vous ferez,
remède, des symptômes comme ceux qui après l’opération, la malade était dans une mais il ne soulagera pas le malade. Cela
surviennent après ces blessures et, naturel- grande détresse, criant et pleurant ; elle peut vous décevoir. Mais si vous êtes chi-
lement, il guérira tout ce que son expéri- était baignée de sueurs froides, avait la tête rurgien et que vous connaissiez votre thé-
mentation suggère. Il agit sur les gaines des très chaude et le corps couvert de sueur rapeutique chirurgicale mieux qu’un méde-
nerfs et sur les méninges, provoquant des froide. On lui donna STAPHYSAGRIA et, en cin, vous direz : «Non, c’est STRONTIUM
douleurs piquantes, déchirantes, le long des quelques minutes, elle s’endormit. Elle était CARB. qu’il me faut.» Il apaise la congestion
nerfs, partout où il y a blessure. restée six heures dans cet état, sans trou- sur tout le corps, le malade se réchauffe et
ver le moindre soulagement. Quand du re- passe une nuit paisible. STRONTIUM CARB.
Mais il y a aussi un autre remède qu’il
froidissement avec congestion de la tête et est le CARBO VEG. du chirurgien.
faut connaître. Si vous avez une coupure
des douleurs déchirantes surviennent après
nette ou une incision faite avec un instru- Pour finir, nous avons quelquefois à
une dilatation des sphincters, ou après des
ment tranchant, ou si vous avez fait une anti-doter le chloroforme et, à cause des
déchirures au cours d’une opération, cela
telle incision avec votre bistouri en prati- douleurs, ces remèdes n’agissent pas :
se termine vraisemblablement par la mort ;
quant une opération chirurgicale, si vous vous pouvez anti-doter votre chloroforme
et STAPHYSAGRIA a beaucoup de similarité
avez ouvert la cavité abdominale et que presque instantanément par une dose de
avec cette déchirure, cette lacération, cet
les parois de l’abdomen prennent un as- PHOSPHORUS, parce que c’est l’antidote na-
étirement des fibres, qui cause une telle
pect malsain, s’il y a des douleurs piquantes, turel du chloroforme. PHOSPHORUS arrêtera
souffrance.
brûlantes, STAPHYSAGRIA est le remède qui les vomissements. PHOSPHORUS a des vo-
fera apparaître immédiatement la granula- Après une intervention chirurgicale où on missements comme ceux du chloroforme.
tion. STAPHYSAGRIA est aussi un remède a fait de nombreuses incisions, quand il y PHOSPHORUS aime les aliments froids, Peau
merveilleux quand on a dilaté un sphinc- a un grand état de prostration, du froid, un froide dans l’estomac, et vomit dès que l’eau
ter. STAPHYSAGRIA est l’antidote naturel de suintement de sang, une haleine presque s’est réchauffée dans l’estomac. Ainsi fait le

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Hypericum

chloroforme. Pourquoi ne s’antidoteraient-ils


pas l’un et l’autre ? 

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ment. Elle fera des choses qu’elle regrettera incapable de se dominer. En dépit de
ensuite, alors que l’hystérique en sera tou- tous ses efforts, son chagrin l’a profondé-
jours enchantée. Peu lui importe la somme ment déchirée. Elle est incapable de domi-
de folie qu’il y a dans son acte, celle-ci n’a ner ses émotions et son énervement. IGNA-
Ignatia fait que se donner en spectacle et elle en est
fière. Mais nos efforts portent sur celles-là
TIA la calmera et lui permettra de supporter
son épreuve.
qui limitent inconsciemment, sur celles qui Dans tous les cas où les divers troubles
ont la volonté de bien faire. provoquées par des circonstances, de ce
IGNATIA est fréquemment nécessaire et
convient tout spécialement aux femmes Une femme a eu chez elle une discus- genre continuent à se reproduire, où votre
et aux enfants sensibles et délicats ; aux sion. Elle en a été troublée ; elle est énervée ; malade s’appesantit sur eux, s’appesantit
femmes hystériques. elle se met à avoir des crampes, tremble sur leur cause, où elle retombe sans cesse
Vous ne guérirez pas les véritables hys- et frissonne. Elle se couche avec un mal de dans cet état, NATRUM MUR. parachèvera sa
tériques avec IGNATIA, mais vous guérirez tête ; elle vomit. IGNATIA sera son remède. guérison. Il lui donnera du courage et l’ai-
avec IGNATIA les troubles nerveux de ces Maladies causées par un grand chargin ; par dera à supporter sa souffrance,
femmes aimables, sensibles, de constitu- des affections non partagées. Une jeune IGNATIA est particulièrement utile chez
tion délicate, raffinées, supérieurement édu- fille sensible, nerveuse, s’aperçoit qu’elle les enfants et les jeunes filles qui ont subi
quées, surmenées, lorsqu’elles font des ac- s’est fourvoyée dans ses affections ; le jeune du surmenage scolaire, en science, en mu-
cidents rappelant les symptômes que l’on homme l’a déçue ; elle a une crise de larmes, sique, en art. Bien sûr il est naturel pour
voit dans l’hystérie. La diathèse hystérique a mal à la tête, tremble, est nerveuse, ne les jeunes filles très sensitives de s’adon-
est très spéciale et difficile à comprendre. dort pas ; IGNATIA la rendra raisonnable et ner aux arts tels que la musique, la pein-
Mais il arrive qu’une femme, lorsqu’elle est sensée. Une femme perd son enfant ou son ture, etc. Voici une jeune fille qui retourne
surmenée, surexcitée et émotive, fasse des mari. C’est une femme sensible, délicate, et de Paris chez ses parents, après un certain
choses dont elle-même ne peut pas donner elle souffre de ce chagrin ; elle a des maux nombre d’années où elle s’est appliquée as-
la raison. Elle fera des choses à croire qu’il y de tête, tremble, est énervée, pleure, ne sidûment à sa musique. Elle est incapable de
a du dérangement mental dans son énerve- dort pas, est rien faire. Elle a perdu tout empire sur elle-

784
Ignatia

même. Le moindre bruit la dérange. Elle ne sible, tout en ne voulant pas que quiconque, Il agit particulièrement bien sur les tempé-
peut dormir la nuit. Elle est excitable, insom- sauf sa mère, puisse s’en douter, s’éprend raments pleureurs, nerveux, tristes, passifs,
niaque, tremble, sursaute, a des crampes d’un homme marié. Elle reste éveillée la sensibles. «Soubresauts et secousses. Se-
musculaires ; pleure par énervement et au nuit, sanglote. Elle dit : «Mère, pourquoi fais- cousses convulsives.» Les enfants ont des
moindre mot qui la contrarie. IGNATIA la je cela ? Je ne puis pas chasser cet homme convulsions, en dormant, lorsqu’ils ont subi
remontera à merveille. Il viendra quelque- de mon imagination !» D’autres fois, c’est une punition. «Convulsions chez l’enfant à
fois à bout du cas tout entier, mais, spé- un homme complètement hors de son rang, la première dentition, Spasmes musculaires
cialement chez ces jeunes filles hypersen- qu’elle est trop sensée pour jamais fréquen- chez l’enfant par frayeur.» L’enfant est froid
sibles, NATRUM MUR. en est très habituel- ter, auquel elle va justement penser. IGNA- et pâle ; il a le regard fixe et hagard, comme
lement le chronique. C’est le chronique na- TIA, si c’est encore très récent, va rééquili- CINA. «Convulsions avec perte de connais-
turel d’IGNATIA, lorsque les accidents conti- brer l’esprit de cette jeune fille. Sinon, NA- sance. Convulsions violentes. Convulsions
nuent de se reproduire et qu’arrive le mo- TRUM MUR. est là pour le suivre. Nous ne tétaniques. Etat tétanique après frayeur.
ment où IGNATIA n’aura plus d’action. savons pas sur l’esprit humain la moitié de Chorée émotive. Après une frayeur ou après
Autre point où IGNATIA et NATRUM MUR. ce que nous croyons savoir. Nous connais- un chargin.»
restent très près l’un de l’autre : une jeune sons seulement ses manifestations. Ces pe- Jeunes filles choréiques. Epilepsie par
fille sensible, surmenée, après avoir travaillé tits faits appartiennent à la sphère d’action
émotion, ou manifestations épileptiques.
la musique, les arts et à de ce remède. Celui qui sait sa Matière Mé-
Faiblesse paralytique. «Grande émotion.»
520 dicale en fait l’application en longueur et en
Soins aux malades ; gardes de nuit. Perte de
Ignatîa largeur, et y discerne ce qui est semblable
l’usage d’un bras avec paralysie aussi totale
aux manifestations du malade.
l’école, s’être épuisée de fatigue, perd que si elle provenait d’une hémorragie cé-
le contrôle de ses affections. Ses affections IGNATIA a du tremblement des rébrale. En quelques heures ceci disparaît,
se portent sur quelqu’un qu’autrement elle membres. Excitation nerveuse, trémulante. le bras est aussi bien que jamais. Voilà la
mépriserait. Cela peut être une chose sin- «Faiblesse corporelle survenant brusque- paralysie hystérique. «Engourdissement de
gulière, il peut se faire qu’on ne parvienne ment. Débilité hystérique et crises de dé- l’un ou l’autre bras. Fourmillements et pico-
pas à la comprendre. Une jeune fille sen- faillance. Evanouissement dans une foule.» tements dans le bras.»

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Ignatia

IGNATIA est plein d’imprévus. Si vous déglutition des aliments solides est doulou- missant tout ce qu’elle absorbe ; vous al-
êtes bien familiarisés avec les maladies, reuse. Or, vous demandez à la malade à lez lui faire essayer de la nourriture douce,
bien familiarisés avec les états patholo- quel moment elle souffre, et la malade vous un peu de pain grillé, les choses les plus
giques, et leurs manifestations, alors vous répond : «Lorsque je n’avale pas quelque simples possible, parce que voici des jours
êtes à même de dire si vous avez le droit ou chose de consistant.» La douleur est amé- qu’elle vomit, que l’entourage commence à
non d’être surpris. Vous êtes alors à même liorée en avalant des aliments solides, par la s’en tourmenter et à craindre qu’elle ne fi-
de dire ce qui est naturel, ce qui est habi- pression. Il y a douleur à tout autre moment. nisse par mourir d’inanition. Vous essayez
tuel à la maladie. Dans IGNATIA, vous trou- Dans le domaine mental, le malade ac- ceci, vous essayez cela, et elle ne peut
verez ce qui n’est pas naturel et ce qui est complit les actes les plus inexplicables et les rien garder. Elle finit par dire : «Si je pou-
imprévu. Vous voyez une jointure enflam- plus imprévus. Elle semble n’avoir aucune vais seulement avoir de la salade de choux-
mée, ou une région enflammée, où il y a cha- 521 marins et des oignons hachés, je crois que
leur, rougeur, battements, faiblesse. Vous règle de conduite, aucune sagesse, cela pourrait bien passer». C’est un estomac
allez la manier avec beaucoup de précau- n’avoir pas l’esprit sain, pas de discerne- hystérique : la malade mange des choux
tions de crainte qu’elle ne soit douloureuse. ment. C’est donc le contraire de ce que l’on crus et du hachis d’oignons, et à dater de
Normalement, vous avez tout à fait le droit pourrait attendre que l’on va trouver. La ma- ce jour elle va bien. Ces choses bizarres,
de vous attendre à la trouver douloureuse. lade est améliorée quand elle se couche sur qui sont habituellement difficiles à digé-
Mais vous constatez qu’elle n’est pas dou- le côté malade ; au lieu d’aggraver la dou- rer, améliorent la nausée plutôt qu’elles ne
loureuse et quelquefois améliorée par une leur elle la calme ainsi. «Douleur comme par l’augmentent. Tandis qu’une rôtie de pain
pression forte. N’est-ce pas là une surprise ? un clou fiché dans le côté de la tête.» Le seul grillé dans du lait, les aliments légers et les
soulagement qu’on puisse se donner est de choses chaudes, de celles qu’on prend d’ha-
Vous examinez la gorge. Elle est tumé-
se coucher sur le mal, ou d’appuyer sur lui, bitude, dérangent l’estomac et augmentent
fiée, enflammée, rouge ; la malade se plaint
et cela le fait disparaître. la nausée. Les aliments froids font envie, la
de mal de gorge et de douleur. Naturelle-
nourriture froide sera digérée, alors que la
ment, vous n’allez pas y toucher avec votre L’estomac est tout aussi étrange dans
nourriture chaude va déranger et produire
abaisse-langue de peur de faire mal. Vous ses difficultés de digestion. Un jour ou
l’indigestion.
avez toutes les raisons de supposer que la l’autre, vous aurez une maladie bizarre, vo-

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Ignatia

La toux nous offre semblables traits. vous donne quelque explication ; seulement s’est évanoui et elle est en état de confu-
Qu’une irritation survienne dans la gorge vous voyez que la toux devient de plus en sion. C’est une personne nerveuse, usée.
c’est, en règle, la raison pour laquelle on plus violente ; IGNATIA l’arrête immédiate- Puis viennent des imaginations, des ima-
tousse. On tousse parce qu’on a des pico- ment. Sans aucune provocation, pour n’im- ginations vivantes, qui ressemblent à du dé-
tements du larynx et de la trachée, de l’ir- porte quoi, il survient dans le larynx un état lire. Sans aucune fièvre, sans aucun frisson.
ritation, du chatouillement ou une sensation spasmodique. Le moindre petit trouble, un Tout
de réplétion ou un besoin d’expectorer : on trouble d’ordre mental, une frayeur, un mal- 522
se trouve soulagé en toussant. Mais lorsque heur, ou un chagrin, vont ramener à son lo- Ignatia
l’irritation du larynx et de la trachée survient gis et aliter une jeune femme trop sensible.
de suite après un énervement. Elle
chez La voilà prise d’un spasme du larynx. C’est
rentre chez elle à la suite de quelque grand
la malade IGNATIA, nous revoici dans un spasme striduleux de la glotte, qu’on
trouble émotionnel, et en arrive à un état
l’imprévu, parce que plus elle tousse, plus peut entendre de toute la maison. IGNA-
qui, si on le considère en soi, pourrait sem-
on observe l’irritation qui la fait tousser, jus- TIA l’arrête tout de suite (GEL-SEMIUM, MO-
bler être un délire, comme on en voit dans
qu’à ce que l’irritation soit si grande et la SCHUS).
la fièvre. Mais à un examen attentif, ce n’est
toux si intense qu’elle est prise de spasmes. Des affections nerveuses et des troubles pas un délire. C’est une surexcitation de l’es-
On a connu telle malade IGNATIA qui, de toutes sortes se montrent à la période prit, hystérique et passagère, dans laquelle
plus elle toussait, plus grandissait l’irritation des règles. L’esprit est toujours dans un état l’équilibre est rompu et la malade parle de
qui la faisait tousser ; elle était trempée de de hâte et de nervosité. Personne ne peut tout. Elle voit toutes sortes de choses ; c’est
sueurs, assise dans son lit avec ses vête- faire les choses assez vite. La mémoire est de la folie hystérique, car après du repos ou
ments de nuit trempés, s’engouant et tous- infidèle. L’esprit s’est effondré. C’est une le lendemain matin, tout s’est évanoui. Mais
sant, faisant effort pour vomir, couverte de vraie confusion. La malade n’est plus ca- ces crises, une fois commencées, reviennent
sueurs et épuisée. Lorsque vous êtes ap- pable de classer les notions que les études de plus en plus souvent ; elle leur donne car-
pelé au chevet d’une malade de ce genre, classiques avaient déposées dans son es- rière de plus en plus facilement, et si l’on
n’attendez pas. Vous ne pouvez pas l’arrê- prit. Elle ne peut se rappeler sa musique, ni n’y porte pas remède, elle devient une lu-
ter de tousser assez longtemps pour qu’elle ses règles, ni ses méthodes scolaires. Tout natique, une épave mentale invétérée, de

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Ignatia

sorte que nervosisme, chagrin, folie, tout se lie après déception amoureuse, avec symp- xiété, pleurs remplissent le remède. «Natu-
confond pêle-mêle comme causes ou effets. tômes spinaux.» «Grand chagrin après perte rel sensible ; esprit très vif.» Excédée de fa-
Ces faits se montrent d’abord à la de personnes ou d’objets la touchant de très tigue ; d’un sérieux exagéré.
période menstruelle, puis surviennent à près. IGNATIA a encore autre chose : «Croit
d’autres moments, jusqu’à ce qu’ils se pro- Le tremblement de ses mains la gêne qu’elle a négligé quelque devoir.» Ceci rap-
duisent à propos du moindre trouble, toutes beaucoup pour écrire. Craint les moindres pelle beaucoup PULS., HELL. et HYOSC,
les fois qu’elle est irritée ou contrariée. «Elle bagatelles.» Elle en arrive à un état où elle seulement AURUM croit avoir commis une
désire être seule et ruminer sur les contra- est littéralement incapable de rien entre- faute importante. «Croit avoir négligé
dictions qui se produisent dans sa vie ; reste prendre, même d’écrire une lettre à un ami. quelque devoir.» S’appesantit beaucoup là-
assise à sangloter. Par momments, elle est La malade IGNATIA n’a jamais été niaise, dessus. «Mélancolie après un grand cha-
taciturne, puis se remet à bavarder et de- ni lente d’esprit, ni idiote, mais elle est main- grin.»
vient loquace, se parlant à elle-même.» Elle tenant fatiguée et elle a été amenée à cet Le remède est plein de maux de tête ; ce
en arrive, au bout de quelque temps, à un état par surmenage et excès d’énerve-ment, sont tous des maux de tête congestifs, avec
état où elle se délecte à provoquer ses crises en ayant trop d’activités ; si elle est un peu pression, ou des maux de tête avec sensa-
et à faire peur. L’hystérique de nature est faible de constitution, par trop de surex- tion de déchirure, ou des maux de tête don-
née comme cela, et IGNATIA ne lui fera au- citation mondaine. Notre présent état so- nant la sensation d’un clou fiché dans le côté
cun bien. Mais quand ceci est amené par cial a tout ce qu’il faut pour développer un de la tête ou dans la tempe ; améliorés en se
les conditions décrites plus haut, IGNATIA psychisme hystérique. L’esprit mondain ty- couchant sur le côté douloureux. Les maux
est du plus grand secours. Il est parallèle à pique est dans un perpétuel état de confu- de tête sont tous améliorés par la chaleur.
HYOSCIAMUS et très proche de lui. «Sensa- sion ; on pose des questions sans attendre Le malade, dans son ensemble, est amélioré
tion de frayeur continuelle ou appréhension les réponses. Bon nombre de remèdes sont par la chaleur et aggravé par le froid. Il veut
de quelque chose qui menace d’arriver.» ainsi : une absence de concentration de l’es- des choses froides dans l’estomac, mais des
Avec toutes ces formes d’état mental elle prit, voilà ce que c’est ; mais on a ici une applications chaudes à l’extérieur. Maux de
a une sensation de vide dans l’estomac et absence de concentration de l’esprit d’une tête avec soubresauts, maux de tête avec
l’abdomen. Vide et tremblement. «Mélanco- espèce particulière. Inquiétude, crainte, an- batte-

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Ignatia

Ignatia et maladive. Douleurs de la face. «Violentes sensibles. Vous ne pouvez pas la considérer
523 douleurs de rupture, de déchirure, dans la comme étant raisonnable ou capable de rai-
ments, maux de tête congestifs. Mal de face.» Je vais l’exprimer ainsi : quelques- sonner. Le mieux est d’en dire le moins pos-
tête chez les tempéraments nerveux et sen- unes de ces jeunes surmenées revenant de sible sur quoi que ce soit. Ne faites aucune
sibles ; ceux dont le système nerveux a suc- Paris, que je vous ai décrites, sursaturées de promesse, écoutez, prenez un air entendu,
combé à l’anxiété, au chagrin ou au travail leur musique, auront une violente névralgie ramassez votre bagage et rentrez chez vous
mental. «Mal de tête par abus du café, chez faciale, des douleurs de la face, ou quelque après avoir rédigé votre ordonnance, parce
les fumeurs, en respirant de la fumée de ta- autre douleur de type hystérique ; d’autres que tout ce que vous pourrez dire sera dé-
bac, par le tabac ou l’alcool.» Mal de tête reviendront avec de formé. Rien de ce que vous pourrez dire ne
par attention soutenue. «Mal de tète amé- violents maux de tête ; d’autres avec la plaira.
lioré par la chaleur et le repos ; aggravé par confusion des idées et l’état mental décrits ; Soif alors qu’on ne s’y attendrait pas.
les vents froids et en tournant la tête brus- d’autres avec toutes les manifestations hys- Soif pendant le frisson, mais aucune dans la
quement ; aggravé pendant l’effort pour al- tériques. Enervement prolongé. Excès mu- fièvre, s’il s’agit d’un état fébrile. Le remède
ler à la selle, ou par les secousses, la hâte, sicaux. Oui, d’autres jeunes filles revien- peut convenir dans la fièvre intermittente.
l’énervement.» La douleur augmente en re- dront franchement infirmes avec menstrua- Femmes et enfants nerveux et excitables qui
gardant vers le haut, en remuant les yeux, tions douloureuses, douleurs ovariennes, font de la fièvre intermittente. 
par le bruit, par la lumière. «Douleur dans état hystérique, déviations, prolapsus du va-
l’occiput ; aggravée par le froid ; améliorée gin et du rectum. «Douleurs déchirantes,
par l’application externe de chaleur. Mal de lancinantes, s’irradiant vers le haut, à par-
tête amélioré pendant qu’on mange, mais tir de l’anus et du vagin, à travers le corps,
s’aggravant bientôt après.» vers l’ombilic.»
« Troubles visuels, zigzags, vision D’étranges antipathies parcourent le re-
confuse.» Extrême agitation des yeux. mède. Il vous sera toujours impossible de
«Larmes âcres, pleurs.» deviner ce que pourra penser de quelque
La face est déformée, convulsée, pâle proposition que ce soit une de ces femmes

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Ignatia

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caractère dans l’ iodure de potassium, pous- glandes mammaires. Les seins se flétrissent
sant ainsi à marcher le malade KALI IODA- alors que toutes les autres glandes aug-
TUM. Il y a pourtant cette différence que le mentent de volume des noyaux et qu’elles
malade KALI IOD. peut accomplir de longs durcissent. Cette augmentation de volume,
Iodum parcours sans fatigue, et que la marche pa-
raît seulement dissiper son anxiété, tandis
qu’il s’y forme des glandes s’observe sur-
tout dans les glandes lymphatiques de l’ab-
que dans IODUM il y a un grand épuise- domen, les ganglions mésentériques.
ment ; il s’épuise à l’extrême par la marche
IODUM présente dans tous ses accidents, Il y a aussi cette circonstance particu-
et transpire abondamment même pour un
qu’ils soient aigus ou chroniques, une sorte lière dans IODUM, que le corps s’amaigrit en
effort léger. IODUM répond à ces cas où
d’anxiété particulière, à la fois ressentie même temps que les glandes augmentent
le sujet a l’impression qu’il est en train de
dans le domaine de l’esprit et dans celui de volume. Ceci est particulier, et vous per-
se préparer quelque événement redoutable ;
du corps. Il semble, d’autre part, que cet mettra de penser à l’iode, parce que les
l’esprit menace de céder. La folie menace,
état d’anxiété s’accompagne d’un frémisse- glandes s’accroissent dans la proportion où
ou bien on est sous le coup de formes mor-
ment qui envahit tout l’organisme du ma- le corps dépérit et où les membres s’éma-
bides plus graves, comme il s’en présente
lade s’il ne le chasse pas en se remuant cient. On trouve ce tableau dans le ma-
aux périodes avancées de la malaria seule-
ou en changeant de position. L’anxiété sur- rasme. Il y a dépérissement du corps tout
ment masquée, dans les cas anciens de fris-
vient lorsqu’il essaye de se tenir tranquille entier, les muscles s’atrophient, la peau se
sons ou chez des sujets en imminence de
et, plus il essaye de se tenir tranquille, plus ride, et le faciès de l’enfant rappelle ce-
phtisie, surtout abdominale.
l’état d’anxiété augmente. Pendant qu’il s’y lui d’un petit vieux, mais les ganglions axil-
efforce, il est accablé d’impulsions : impul- L’hypertrophie se retrouve partout dans laires, inguinaux et abdominaux sont aug-
sions à déchirer les objets, à se tuer, à le remède. Il y a augmentation de volume du mentés de volume et durs. On peut sen-
commettre un meurtre, à accompagner des foie, de la rate, des ovaires, des testicules, tir comme des nodosités les ganglions mé-
actes de violence. Il ne peut pas rester im- des ganglions lymphatiques, des ganglions sentériques. Nous retrouvons la même ten-
mobile, si bien qu’il marche jour et nuit. cer- dance dans les cas anciens de malaria, nous
Ce remède transporte avec lui ce même vicaux, de toutes les glandes sauf les venant des allopathes, dans lesquels on a

791
Iodum

largement usé de quinine et d’arsenic et facilement arrive à s’épuiser. malade a besoin de faire quelque chose, il
dont les accès ont continué ; la face et la par- C’est sur un fond de ce genre que vont a besoin d’agir avec précipitation ; il a des
tie supérieure du corps sont flétries, la peau se greffer les accidents aigus, tels qu’états impulsions à tuer son prochain. En cela, il
offre un aspect ridé et jauni ; il s’est installé inflammatoires aigus des muqueuses et gas- s’apparente de très près à ARSENICUM et à
de la diarrhée, le foie et la rate sont aug- trite, inflammation du foie, inflammation de HEPAR. Les malades ARSENICUM et les ma-
mentés de volume, et on peut sentir au pal- la rate, diarrhée, croup, inflammation de lades HEPAR, eux aussi, ont des impulsions à
per les ganglions lymphatiques du ventre. la gorge. La gorge se recouvre même de commettre un meurtre sans avoir été offen-
Même aux stades moins avancés, lorsqu’il taches blanches ; elle est tuméfiée et rouge, sés, et sans raison. La sensibilité à la cha-
y a seulement menace d’états de ce genre, et cela se propage vers le bas jusque dans leur décidera tout de suite, entre eux, car,
on peut prévoir, et se rendre compte, que le larynx ; on peut même voir s’y former un tandis qu’ IODUM a constamment chaud, les
le cas est en train de marcher vers un état exsudat comme celui de la diphtérie. IODUM malades HEPAR et ARSENICUM sont toujours
d’IODUM. a guéri la diphtérie alors que c’est dans les gelés. L’impulsion à la violence est soudaine.
Prenez maintenant un malade qui souffre selles que se présentait l’exsudat, ressem- Il y a des remèdes qui ont des impulsions
de fièvres intermittentes dues au paludisme blant à l’exsu-dat diphtérique. Un état qui particulières, des impulsions sans aucune
ou au séjour dans des caves humides. Le prend cette voie peut engendrer du croup raison. Ces impulsions se voient dans
malade a de plus en plus chaud ; ce n’est avec exsudat, et on peut le voir en train de les cas de folie impulsive ; des folies dans
pas toujours une chaleur de fièvre, mais une se diriger vers IODUM. Dans chaque région lesquelles il y a des impulsions à commettre
sen- du corps, de petits faits particuliers se font des violences et des actes étranges, et lors-
Iodum jour. Si l’on ne voit pas dans toute son am- qu’on demande au malade pourquoi il com-
525 pleur la constitution du remède, on ne se met ces actes, il dit ne pas le savoir. Il peut
sation de chaleur ; il éprouve le besoin de rendra pas compte de la tendance du ma- se faire que le malade ne soit reconnu fou
se baigner à l’eau froide, de se rafraîchir la lade, s’il se met à faire une évolution défa- sous aucun autre rapport ; il peut être un ex-
figure et le corps par des lotions froides ; il vorable. cellent homme d’affaires.
suffoque et tousse dans une pièce chaude, L’état mental est un état d’excitation, Les remèdes aussi ont ce symptôme. Ces
redoute la chaleur, transpire facilement, et d’anxiété, d’impulsions, de mélancolie ; le faits sont des avant-coureurs. On rapporte, à

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propos d’HEPAR, qu’un coiffeur eut l’impul-


son esprit aussi bien que dans son corps ; il Un état de ce genre ressortit à IODUM
sion de couper la gorge à son patron pen-
a mauvaise mémoire, ne peut pas se rap- ou ARSENICUM, mais il y a une importante
dant qu’il était en train de le raser. La ma-
peler les petites choses : elles lui sortent distinction qui les sépare immédiatement.
lade de NUX VOMICA se sent poussée à jeter
de l’esprit. Il oublie ce qu’il allait dire ou ce Le malade IODUM a toujours trop chaud, re-
son enfant dans le feu, ou à tuer son mari
qu’il allait faire ; il part en laissant les pa- cherche un endroit frais pour s’y mouvoir, y
qu’elle aime tendrement. L’idée germe dans
quets qu’il vient d’acheter. Son manque de réfléchir et y travailler, alors que le malade
son esprit et augmentejusqu’à la rendremémoire s’étend à tous les domaines. Mais ARSENICUM cherche la chaleur, veut de la
temporairement folle, à lui faire perdre la
avec tous ces états, n’oubliez pas une chose, chaleur dans la pièce, veut être vêtu chau-
maîtrise de soi, et à lui faire mettre l’im-
c’est que le malade est contraint de conti- dement, et souffre du froid. IODUM souffre
pulsion en acte. Un malade NATRUM SULFU-
nuer à faire quelque chose, pour chasser ses de la chaleur. Ainsi, bien que l’agitation et
RICUM dira : «Docteur, vous ne savez pas
impulsions et son l’anxiété, qui frappent à la fois le corps et
comme il me faut résister au désir de me 526 l’esprit dans chaque remède, surgissent à
tuer. L’impulsion à le faire me vient à l’es-
Iodum nos yeux comme un symptôme unique, il
prit.» IODUM a l’impulsion à tuer, non par ne faudra jamais envisager ARSENICUM si
anxiété. L’anxiété le fatigue et l’angoisse
colère, non par un sentiment quelconque de le malade a toujours trop chaud, et jamais
s’il ne continue d’être occupé. Bien que
justice, mais sans aucune raison. Une co- IODUM si c’est un malade frileux et frisson-
mentalement abattu, il est contraint de se
lère qui vous domine est souvent une cause nant.
tenir occupé et de continuer d’être au tra-
qui explique la violence, mais les impulsions
vail, ce qui augmente l’abattement de son Parmi les généralités que nous avons
dans IODUM ne sont pas de cette nature. Par
esprit. Vous dites à un homme qui est me- énoncées en premier lieu, se trouvait la ten-
moments, alors qu’il est en train de lire ou
nacé de ramollissement cérébral, par surme- dance à l’hypertrophie des glandes. L’iode a
de songer tranquillement, un malade peut
nage, par anxiété et application à des tra- souvent guéri un groupe de symptômes qui
être pris d’une impulsion à se faire du mal,
vaux littéraires : «Il faut vous arrêter de tra- se rangent dans l’état que nous avons dé-
et ceci finit par augmenter jusqu’à se termi-
vailler, il faut vous reposer.» - «Eh ! dira-t-il, fini, à savoir : augmentation de volume du
ner en folie impulsive.
si je le faisais, j’en mourrais ou j’en perdrais coeur, augmentation de volume de la thy-
Le malade IODUM devient faible dans la raison.» roïde, et proéminence des globes oculaires.

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Iodum

Si, cependant, vous êtes en présence de l’un au creux de l’estomac, pulsations massives cale, c’est-à-dire aux expérimentations, et
de ces malades (supposez qu’il vous soit ressenties dans les bras, pulsations dans le après administration du remède aux ma-
adressé par quelqu’un qui ne sache qu’ap- dos, battements dans l’os temporal. Il y a lades, qu’il nous est possible d’observer ce
peler cela goitre exophtalmique), ces faits des maux de tête congestifs avec douleurs qui est vrai de la partie et ce qui est vrai de
qui sont si essentiels pour le nom de la ma- violentes. Les douleurs de tête sont aggra- l’individu pris dans son ensemble.
ladie, comme l’on dit, ne doivent pas être vées par le mouvement, mais le malade, Iodum
une indication pour le remède ; il faut, au lui, est soulagé par le mouvement. Le ma- 527
contraire, trouver cette indication dans les lade remue parce que son anxiété est sou-
Nous constatons parfois que tel malade
symptômes que je vous ai lagée par le mouvement, mais chaque mou-
veut être dans une pièce chaude, avec la
donnés et qui sont en dehors de la pro- vement augmente les douleurs de tête et les tête passée à la fenêtre pour qu’elle en soit
éminence des globes oculaires, de l’aug- pulsations. Les distinctions de ce genre sont soulagée. En pareil cas, la tête est amélio-
mentation de volume de la thyroïde, de l’hy- nécessaires. rée par le froid et le reste du corps amé-
pertrophie du coeur et des troubles car- Faire la distinction entre ce que l’on dit lioré par la chaleur. Ceci est un symptôme
diaques. Si le malade est émacié, présente du malade et ce que l’on dit d’une région typique de PHOSPHORUS, qui a du soulage-
un teint jaunâtre, souffre de la chaleur, a de est une condition essentielle dans l’étude de ment par le froid quant aux symptômes de la
l’augmentation de volume des glandes, et la matière médicale. Tout ce qu’on dit du tête et à ceux de l’estomac, mais de l’aggra-
les autres signes du remède, vous pouvez malade lui-même est d’ordre général, tout vation par le froid pour les symptômes de la
attendre de son usage la disparition défini- ce qu’on dit d’une région est particulier. Les poitrine et du corps. Si bien que, lorsque le
tive du groupe de symptômes qu’on a choi- deux peuvent être en opposition ; de là pro- malade PHOSPHORUS a des vomissements
sis pour donner son nom à la maladie. vient que celui qui apprend la matière médi- et des symptômes céphaliques, il dit : «J’ai
Les troubles cérébraux, aigus ou chro- cale est parfois désorienté en trouvant rap- besoin de sortir au grand air et de me mettre
niques, demandent quelquefois IODUM. La portées au sujet d’un même remède l’ag- des choses froides dans l’estomac», tandis
tête bat, le corps bat, il y a des pulsations gravation par le mouvement et l’améliora- que, s’il a des symptômes thoraciques et
partout et le battement se propage jusqu’au tion par le mouvement. C’est seulement en des douleurs dans les membres, il dit : «J’ai
bout des doigts et aux orteils ; battements remontant aux sources de la matière médi- besoin de rester à la maison et de me te-

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nir au chaud.» Ce que nous voyons chez trouve un peu partout dans les accidents marque. Le malade IODUM a perdu le sens
les malades nous le retrouvons exactement d’IODUM, est sa faim. Il est toujours affamé. de l’odorat. La muqueuse est épaissie ; il
quand nous étudions les remèdes ; il faut L’absorption des repas ordinaires et réglés s’enrhume à la moindre occasion ; il éter-
faire preuve de discernement. ne lui suffit pas. Il mange entre les repas, nue continuellement, et il lui vient du nez
Comme on peut s’y attendre, il existe et encore est-il affamé. Bien mieux, les une sécrétion aqueuse abondante. Ulcéra-
dans cet organisme débilité des maux d’ malaises sont améliorés après avoir mangé. tion dans le nez avec croûtes sanguino-
yeux de toutes sortes. Ce que l’on dénomme Toutes les craintes, l’anxiété et l’inquié- lentes ; il mouche du sang. Le nez est obs-
affections scrofuleuses des yeux, avec ulcé- tude d’IODUM augmentent lorsqu’il a faim. trué et la respiration nasale est entravée.
rations de la cornée, accidents de catarrhe, Il souffre de l’estomac quand l’estomac Cet état augmente à chaque rhume et il
sécrétion des yeux, augmentation de vo- est vide, et il est entraîné à manger. Pen- s’enrhume continuellement, de sorte qu’il
lume des petites glandes des paupières, se dant qu’il mange, il oublie ses malaises, devient un catarrheux habituel. J’ai décrit
rangent avec l’émaciation et le teint jaune parce que c’est pour lui une occupation, l’état général. C’est au malade qu’il faut tout
dans la constitu-. tion que nous avons dé- comme lorsqu’il bouge ; l’esprit est détourné d’abord penser. C’est sa constitution qu’il
crite. Illusions optiques : le malade croit voir ailleurs. Il est soulagé pendant qu’il mange faut tout d’abord connaître, c’est-à-dire ce
des couleurs vives. Il existe un état d’oe- comme il est soulagé quand il est en mouve- qui est vrai du malade pris dans son en-
dème en relation avec IODUM. Il a un gon- ment. Malgré sa faim et l’abondance de son semble. Après cela, on pourra découvrir ce
flement odémateux des paupières et de la alimentation, il continue de maigrir. «S’ali- qui est vrai de chacune de ses régions. La
face au-dessous des yeux. Il a aussi de l’oe- mente bien et pourtant maigrit», était un muqueuse du nez est constamment en état
dème des mains et des pieds, et transporte des symptômes-clefs de HERING pour IO- d’ulcération, ou a tendance à y être. Ces pe-
avec lui cette tendance dans l’iodure de po- DUM. Comme NATRUM MUR. et ABROTA- tites ulcérations sont quelquefois profondes.
tassium, qui a des gonflements odémateux NUM, il s’émacie tout en conservant un ap- Il y a des formations aphteuses le long de
rappelant ceux que l’on rencontre dans les pétit énorme. La nutrition est si troublée que la langue et un peu partout dans la bouche.
affections rénales. Il peut enrayer des cas de l’usure des tissus ne se répare pas, d’où son La bouche tout entière est parsemée de
mal de BRIGHT pris au début. émaciation. 528
Un autre trait d’importance, que l’on re- L’état catarrhal du nez est digne de re- iodum

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bouquets d’aphtes. J’ai mentionné plus la tendance à l’émaciation et vous verrez coup de flatulences, des renvois, des selles
haut la tendance aux exsudations. Des ex- bientôt les deux remèdes se séparer. Tous incomplètement digérées, de la diarrhée de
sudats d’un blanc velouté, ou blanc-grisâtre, les deux ont trop chaud, tous les deux sont selles aqueuses, ayant l’aspect de fromage,
ou de couleur cendrée pâle, se produisent irritables, tous les deux sont pleins de ma- et il va digérant de moins en moins. Sa di-
dans le mal de gorge, sur toute la muqueuse nies. Le malade PULSATILLA est beaucoup gestion devient de plus en plus faible jus-
du nez et sur toute la surface du pharynx. plus capricieux, plus larmoyant ; il est d’une qu’à ce qu’il ne digère à peu près rien de ce
Le pharynx est comme tapissé de ces exsu- plus grande tristesse et a constamment de qu’il absorbe, et en même temps son besoin
dats veloutés de couleur cendrée. Avec ces la perte d’appétit, alors que le sujet IODUM a d’aliments augmente. Il vomit et il a de la
symptômes de la gorge et la tendance à l’ul- besoin de beaucoup manger. Le malade PUL- diarrhée, de sorte qu’il s’émacie de plus en
cération, le remède a un vaste champ d’uti- SATILLA prend souvent de l’embonpoint tout plus, parce que c’est là proprement brûler la
lisation dans les affections de la gorge. Il en devenant de plus en plus nerveux. Le ma- chandelle par les deux bouts.
est utile dans l’augmentation de volume des lade IODUM s’amaigrit, a un appétit dévo- Il n’est pas surprenant qu’il soit extrême-
amygdales lorsque celles-ci sont parsemées rant, qu’on n’arrive pas à satisfaire, sa faim ment faible, parce qu’il assimile très peu de
d’exsudats, et dans la constitution que nous le fait souffrir ; il est obligé de manger à in- ce qu’il prend. Les aliments ingérés agissent
avons décrite. Augmentation de volume des tervalles de quelques heures et se sent amé- comme des corps étrangers pour lui déran-
amygdales chez les malades affamés, éma- lioré après avoir mangé ; il a par ailleurs une ger l’intestin et l’estomac. De plus, avec la
ciés. grande soif. S’il reste longtemps sans man- prolongation de ces troubles, le foie et la
ger, quelle que soit la nature de ses acci- rate deviennent durs et augmentent de vo-
On voit souvent les gens sujets à l’esqui-
dents, il souffrira davantage. N’importe quel lume, et le malade fait de la jaunisse. La
nancie s’acheminer vers l’état d’IODUM.
trouble d’IODUM a des chances d’être aug- selle est dure, en morceaux, et blanche, ou
Ils souffrent constamment de la chaleur
menté par le jeûne. décolorée, ou couleur de terre glaise, quel-
comme les malades PULSATILLA ; parfois,
dans les premiers temps, avant qu’aucune IODUM a aussi une indigestion qui quefois molle et pâteuse ; il semble qu’elle
manifestation organique n’ait eu lieu, on vient de l’excès d’alimentation. Les ali- ne renferme que peu ou pas de bile.
peut prendre IODUM pour PULSATILLA. Mais ments ingérés aigrissent ; le malade est - Cet ensemble augmente graduellement
si vous suivez le malade, vous observerez gêné par des éructations aigres, avec beau- jusqu’à ce que survienne de l’hypertrophie

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du foie, A la fin, l’abdomen s’excave, révé- un cas où se retrouvent un grand nombre tinct sexuel ; également dans les cas où les
lant cette augmentation de volume du foie de symptômes généraux auxquels il vous testicules sont durs et augmentés de vo-
et celle des ganglions lymphatiques. Ceux- soit possible d’associer le remède, les pe- lume, indurés et hypertrophiés comme les
ci forment de nombreux noyaux et sont tits symptômes de la diarrhée perdent leur autres glandes, ou lorsqu’il y a orchite, in-
aussi durs que dans la cachexie mésen- importance. C’est l’état constitutionnel qui, flammation et augmentation de volume des
térique. IODUM est indiqué dans la tuber- chez ce malade, est «étrange, rare et parti- testicules.
culose des ganglions mésentériques, avec culier». Presque toute espèce de selle diar- Gonflement et induration de l’utérus et
diarrhée, émaciation, grande faim, grande rhéique sera guérie si l’état constitutionnel des ovaires. IODUM a guéri des tumeurs de
soif, glandes mammaires flétries, aspect de est couvert par le remède. Lorsqu’il s’agit l’ovaire dans la constitution que j’ai décrite.
la peau ridé ou rappelant celui d’une tranche d’une diarrhée aiguë qui survient dans un or- Il a guéri l’atrophie des glandes mammaires
de boeuf desséchée et teint jaunâtre. Si le ganisme vigoureux, et qu’il n’y a rien d’autre et les a fait redevenir fermes, en même
remède est donné assez tôt, avant que ne que la diarrhée, alors il est nécessaire d’en temps qu’il redonnait de l’embonpoint à des
se soient produites des transformations or- connaître tous les détails dans leur préci- malades émaciées.
ganiques, il enrayera les progrès de la mala- sion, et ce sont les caractères mêmes de La leucorrhée est un exemple de sa ten-
die, et amènera la guérison. la diarrhée qui deviennent les traits rares, dance à produire des catarrhes. Leucorrhée
C’est un remède très utile dans la diar- «étranges» et «particuliers».
utérine avec gonflement et induration du
rhée matutinale chronique des enfants scro- Incontinence d’urine chez le vieillard. col. Utérus augmenté de volume, tendance
fuleux émaciés. Dans le sexe masculin, lorsqu’on retrouve à la ménorrhagie. Leucorrhée produisant de
Iodum tous ces symptômes constitutionnels, IO- l’irritation des cuisses. Les sécrétions d’IO-
529 DUM convient spécialement dans les cas où DUM sont âcres. Les écoulements venant
Maintenant, notez une chose : lorsque les testicules se sont atrophiés, où il y a de du nez excorient la lèvre, les écoulements
l’état constitutionnel est présent, il préexiste l’impuissance, des pertes séminales en rê- des yeux excorient la joue, les écoulements
aux différentes sortes de selles que le ma- vant, la perte de l’instinct ou de la puissance venant du vagin excorient les cuisses. La
lade peut avoir. Si donc vous avez affaire sexuelle, ou bien dans ceux qui offrent un leucorrhée est épaisse, glaireuse, et parfois
à un état constitutionnel bien marqué, à état d’irritation, une augmentation de l’ins- sanglante ; «leucorrhée chronique, surtout

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Iodum

abondante au moment des règles, irritant la chaleur dans la pièce, mais le malade IO-
les cuisses et corrodant le linge.» DUM y demande de la fraîcheur. Ses articu-
Ce remède a une toux qui est violente ; il lations sont douloureuses et s’aggravent à la
a des difficultés de respiration importantes chaleur du lit. Il se sent à l’aise dans un en-
et sévères, de la dyspnée, avec symptômes droit frais et aime à séjourner au grand air.
thoraciques. Toux croupale, suffocante, dans Il devient de plus en plus faible ; il est amé-
cette constitution délicate. Il faut ici redire lioré d’une façon générale en se déplaçant
que si l’on n’a pas présent à l’esprit l’état et en mangeant, il a de l’anxiété du corps
constitutionnel pendant que l’on parcourt et de l’esprit. IODUM mettra un frein à ses
ces très nombreux symptômes respiratoires, crises de goutte, et lui permettra de vivre
on sera incapable d’en faire l’application, tranquille pendant quelque temps. 
parce qu’il y en a énormément, qu’ils en-
globent une grande quantité de maladies
(ou prétendues telles) et qu’ils seraient dif-
ficiles à distinguer les uns des autres.
Enfin, il y a un autre trouble sur lequel je
tiens à attirer votre attention. Chez les ma-
lades goutteux de date ancienne, avec aug-
mentation de volume des jointures, les an-
técédents révèlent qu’ils furent jadis en bon
état de nutrition, mais qu’ils ont maigri, et
que malgré un bon appétit la nourriture ne
semble leur être d’aucun profit. Leurs join-
tures sont augmentées de volume et sen-
sibles. Beaucoup de goutteux demandent de

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pante de la colique va de gauche à droite. Le utérines ; le sang est rouge vif et il y a de
malade est incapable de bouger ni de res- la nausée ; pour une faible quantité de sang
pirer jusqu’à cette douleur passe. Elle sur- perdu il y a défaillance ou syncope ; surtout
vient comme un coup de couteau dans la ré- la grande nausée accablante se retrouve
Ipecacuanha gion de l’estomac, ou au-dessus de l’ombi-
lic, va de gauche à droite, s’accompagne de
avec tous les malaises du remède. Bien qu’il
y ait parfois de la soif, celle-ci est ordinai-
prostration et de nausée et tient le malade rement absente. C’est quand la soif est ab-
comme pétrifié dans la même position. sente qu’IPECA agit le mieux. Au cours de la
IPECA possède un vaste champ d’action
Tous les maux d’IPECA s’accompagnent fièvre ou du frisson existera vraisemblable-
dans le domaine des maladies aiguës. La
plus ou moins de nausée ; chaque pe- ment de la douleur dans la région occipitale,
plupart de ses accidents aigus commencent
tite douleur et chaque léger malaise s’ac- douleur comme celle d’une contusion, qui
par de la nausée et du vomissement. Ses
compagnent de nausée. Les souffrances traversera la tête, s’étendra à la face posté-
états fébriles débutent par de la douleur
semblent se concentrer autour de l’estomac rieure du cou, descendra parfois le long du
dans le dos entre les épaules, se propageant
et occasionnent de la nausée. Il y a des dos, et sera associée à un tiraillement dans
vers le bas, le long du dos, comme s’il allait
nausées et des haut-le-coeur continuels. La les muscles de la face postérieure du cou.
se briser, avec ou sans frissons, avec une
toux cause de la nausée et du vomissement. Réplétion congestive de la tête, sensation
fièvre élevée, des vomissements de bile et
C’est une toux sèche et pénible, agaçante, d’écrasement dans la tête et en particulier
rarement de la soif. Tel est l’aspect général
suffocante, accompagnée de nausées et de dans la région occipitale ; mal de tête par-
au début d’une fièvre d’IPECA, qu’elle en soit
vomissements. Le malade tousse jusqu’à ce tout ; la tête entière n’est que douleur.
au stade du frisson si c’est une fièvre inter-
mittente, ou bien qu’elle accompagne des qu’il devienne rouge ; et alors il étouffe et a IPECA est quelquefois aussi agité qu’AR-
troubles gastriques ou des crises bilieuses. des haut-le-coeur. SENICUM, mais la prostration d’IPECA vient
L’estomac est dérangé. Il y a une sensa- Le moindre saignement dans n’importe par accès, tandis que la prostration d’ARS.
tion de réplétion de l’estomac, des douleurs quelle région du corps amène de la nausée, est continue. Vous verrez les malades IPECA
coupantes dans l’estomac et au-dessous, al- de la défaillance et de la faiblesse. D’où la s’agiter sur leur lit autant que le font les ma-
lant de gauche à droite. La douleur cou- valeur de ce remède dans les hémorragies lades RHUS, se tourner et se retourner, re-

799
Ipecacuanha

muer les mains et les pieds, sans s’arrêter. au-dessous des omoplates, comme s’il al- Chez le bébé le remède est indiqué
C’est le cas en particulier quand la moelle28 lait se briser, des vomissements de bile, une quand il a eu de la diarrhée çholériforme et
(1) est plus ou moins touchée. IPECA a des nausée continuelle et une grande prostra- que celle-ci prend à la fin une forme dys-
symptômes qui ressemblent au tétanos ; il a tion. Estomac irritable. Il guérit aussi les cas entérique, avec ce ténesme continu, avec
de l’opisthotonos et il s’est révélé utile dans où l’abdomen est distendu, sensible, tympa- l’expulsion d’un peu de mucus sanguinolent,
la méningite cérébro-spinale avec des vo- nique, où se produisent des vomissements avec vomissement de tout ce qui entre dans
missements de bile, une douleur dans la ré- de bile. l’estomac, avec nausée, vomissement, pros-
gion occipitale et à la face postérieure du IPECA s’est montré efficace dans la dys- tration et grande pâleur. Il est encore utile
cou, ainsi qu’une traction des muscles du enterie épidémique, si le malade est obligé si l’enfant a des selles plus ou moins co-
dos rétroversant la tête. Lorsque la ménin- de rester presque constamment sur le siège pieuses, vertes et qu’il émet fréquemment
gite cérébro-spinale a évolué jusqu’à l’éma- pour émettre un peu de glaires ou un peu des quantités abondantes de glaires vertes.
ciation, quand les remèdes ont paru seule- de sang rouge vif ; il a une inflammation de Il crie beaucoup en allant à la selle et fait
ment pallier momentanément, que le corps l’extrémité inférieure de l’intestin, rectum beaucoup d’efforts pour passer des glaires
entier est courbé en arrière, que tous les et côlon. Son ténesme est affreux, brûlant, vertes ; il a des vomissements de glaires
aliments sont vomis, même les plus légers, avec besoins continuels n’aboutissant qu’à vertes et de lait caillé vert ; il a des vomisse-
que la langue est rouge et dépouillée, et qu’il l’ava-cuation d’un peu de mucus et de sang. ments de glaires vertes et de lait caillé vert ;
y a de la nausée et des vomissements de En même temps il a une constante nausée ; le lait qu’il absorbe devient vert et il le vo-
bile continuels, IPECA guérira le malade. quand il fait des efforts pour aller à la selle mit.
IPECA guérit les cas invétérés de gas- sa douleur est si grande qu’il a des nausées Les maladies respiratoires d’IPECA
trite, quand une simple goutte d’eau n’est et vomit de la bile. A certains moments des sont intéressantes. IPECA est spécialement
pas conservée, quand tout ce qu’on intro- familles entières sont atteintes. Le mal court l’ami du nourrisson et il est couramment
duit dans l’estomac est vomi, qu’on a des dans toute une vallée et peut être épidé- indiqué dans la bronchite de la première
haut-le-coeur continuels, une vive douleur mique ; mais il est plus communément de enfance. La forme habituelle du mauvais
dans l’estomac, une douleur dans le dos, nature endémique. rhume du nourrisson qui descend vers le
28 (1) «Moelle» paraît mieux s’adapter au sens du paragraphe que «colonne vertébrale» (spine) employé dans le texte anglais.

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thorax est la bronchite. Il est très rare qu’un tion râleuse et tous les deux du vomisse- alors le grand épuisement, la mortelle pâ-
nourrisson fasse une vraie pneumonie ; il fait ment ?» Et bien les symptômes d’IPECA cor- leur du visage et les narines fuligineuses.
généralement une bronchite avec des râles respondent au stade d’irritation, tandis que Nous voyons maintenant que ces deux re-
à grosses bulles. Il tousse, à des haut-le- les symptômes d’ANT. TART. apparaissent mèdes ne se ressemblent pas. Si on ob-
cour, suffoque ; Il a de gros râles qu’on peut au stade de relâchement. C’est-à-dire que serve l’allure des deux remèdes, on voit que
entendre dans toute la chambre ; et le mal les symptômes d’IPECA surviennent hâtive- leurs maux diffèrent. Ce n’est pas tant qu’ils
a débuté assez vite. L’enfant est pâle, pa- ment, en tant que symptômes d’état aigu, appartiennent à des stades différents, bien
raît terriblement malade et a parfois l’air alors que les maux d’ANT. TART. arrivent len- que le fait soit exact, mais plutôt qu’IPECA
très anxieux. Il a le nez pincé comme s’il tement. Ce dernier est rarement adapté aux produit ses symptômes rapidement et at-
était dangereusement malade et sa respi- symptômes qui surgissent en vingt-quatre teint rapidement son point de crise, tandis
ration ressemble à celle qu’on voit dans heures, ou du moins les symptômes d’ANT. qu’ANT. TART. produit ses symptômes lente-
les cas graves. IPECA transformera quel- TART. qui surgissent dans les vingt-quatre ment et n’arrive à sa crise qu’après bien des
quefois cet état en un cas très simple, en- heures n’appartiennent pas à cette catégo- jours.
rayera le rhume et guérira l’enfant. Dans les rie. Vous pouvez aisément deviner la valeur
anciens ouvrages la pneumonie de la pe- d’IPECA dans la coqueluche, étant donné
Le groupe de symptômes qui nous oc-
tite enfance faisait l’objet d’une description qu’il possède le caractère paroxystique, la
cupe chez ANT. TART. apparaît au bout d’un
distincte et séparée, et les symptômes ty- rougeur du visage, ainsi que les vomisse-
certain nombre de jours ; il apparaît au dé-
piques en étaient ceux d’IPECA. ments et les haut-le-coeur avec la toux. La
clin d’une bronchite quand il y a menace de
Vous remarquerez une grande simili- paralysie des poumons, pas au stade d’irri- rougeur du visage, l’absence de soif, la re-
tude de symptômes quand vous étudierez tation ; il ne comporte pas la dyspnée d’irri- prise violente, avec convulsions, avec haut-
ensemble IPECA et ANT. TART. dans leurs le-coeur et vomissements de tous les ali-
tation, ni la suffocation par irritation, mais la
troubles pulmonaires. Après les avoir étu- suffocation par exsudation et par menace de ments, voilà les symptômes que vous trou-
diés ensemble vous demanderez : «Com- paralysie des poumons. Quand les poumons verez en général.
ment les distinguez-vous alors qu’ils ont sont trop faibles pour expulser le mucus, ar- J’ai fait allusion aux hémorragies ; celles-
tous les deux une toux et une respira- rivent les râles à grosses bulles. On trouve ci ouvrent à IPECA un vaste champ d’ac-

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tion. Je ne pourrais pas pratiquer la mé- agir avec discrimination. Mais quand nous jours de la chaleur, qui font ôter leurs cou-
decine sans IPECA, à cause de son impor- n’avons à considérer que l’élément pure- vertures et recherchent la fraîcheur, qui ont
tance dans les hémorragies. Quand je dis hé- ment dynamique, que le relâchement d’une eu tendance à un suintement sanguin de
morragies, je ne veux pas parler de celles paroi qui saigne, seul le remède aura une ac- l’utérus, et qui ont à présent une hémorra-
par section d’artères, je ne veux pas parler tion appropriée. gie qui est alarmante et contient des caillots
des hémorragies où la chirurgie doit inter- ou consiste seulement en un suintement de
Lorsque l’utérus suinte sans arrêt, mais
venir ; je veux parler d’hémorragies comme sang liquide noir, vous pounez difficilement
qu’à de courts intervalles l’écoulement aug-
les hémorragies utérines, comme celles qui vous passer de SECALE.
mente jusqu’à devenir un jet, qu’à chaque
viennent des reins, de l’intestin, de l’esto-
petit jet de sang rouge vif la femme a l’im- Une seule dose de l’un de ces remèdes
mac, des poumons. Vous devez connaître
pression qu’elle va défaillir ou qu’elle ha- sur la langue va enrayer une hémorra-
vos remèdes d’hémorragie ; si vous ne les
lète et que la quantité de sang n’est pas gie plus rapidement que des doses mas-
connaissez pas vous serez forcés d’user
suffisante pour expliquer tant de prostra- sives de remèdes puissants. L’hémorragie
de moyens mécaniques ; mais l’homéopathe
tion, de nausée, de syncopes, de pâleur, sera enrayée si rapidement que vous en
qui est bien entraîné est capable de s’en
c’est IPECA qui est le remède. Lorsqu’avec serez surpris par comparaison avec vos
passer.
le sang rouge vif il y a une peur accablante expériences précédentes. Vous vous de-
Dans les formes les plus sévères d’hé- de la mort, c’est ACONIT. Si votre malade, manderez, étonné, s’il n’est pas possible
morragie utérine le médecin homéopathe au cours de l’accouchement, a présenté de qu’elle se soit arrêtée d’elle-même. Pour les
peut se passer de moyens mécaniques, ex- la chaleur de la tête, une soif inextinguible règles abondantes IPECA est souvent indi-
cepté dans le cas où une action mécanique pour l’eau glacée, qu’après l’accouchement qué lorsque la femme a pris froid ou qu’elle
est la cause de l’hémorragie. Il n’est pas tout s’est passé de façon normale, que la dé- a subi un choc. Dans les cas où elle n’est
question ici des contractions en sablier, des livrance s’est faite et que, sans qu’il existe pas spécialement sujette aux écoulements
états où il y a rétention de l’arrière-faix, ni de aucune raison de la prévoir, une telle hémor- menstruels copieux, elle est naturellement
ceux où il y a un corps étranger dans l’uté- ragie survient, PHOSPHORUS sera presque alarmée, car c’est un incident qu’elle n’a
rus, parce qu’en pareilles circonstances l’in- toujours le remède. Chez les femmes flé- jamais connu auparavant, et l’écoulement
tervention manuelle est nécessaire. Il faut tries, maigres et sveltes, qui souffrent tou- a des chances de continuer pendant des

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jours, accompagné de cette faiblesse. Toute d’uriner, avec du sang et des petits caillots page dans les bronches où il occasionne de
sa force semble s’en aller dans un petit jet de sang dans l’urine. L’urine est extrême- la suffocation et enfin s’installe dans le tho-
de sang. IPECA va guérir cet accident et per- ment rouge, et le sang se dépose au fond du rax, pensez à IPECA. Les rhumes d’IPECA
mettre aux règles de se terminer normale- vase, formant sur toute la paroi un enduit de commencent fréquemment dans le nez et se
ment. l’épaisseur d’une lame de couteau. Chaque propagent très rapidement au thorax. Avec
Il est heureux que la nature elle-même pinte d’urine émise par le malade laissera ces rhumes de cerveau il y a un abondant
ait tendance à arrêter l’hémorragie ; c’est déposer cet enduit dans le vase ; et il en sera
saignement de sang rouge vif. Chaque fois
toujours une bonne chose. Il existe un grand ainsi à chaque crise douloureuse du rein. que le malade s’enrhume il saigne abon-
nombre de remèdes susceptibles de maîtri- IPECA arrêtera ce saignement. Il faut ajou- damment ; tendance aux saignements de
ser une hémorragie, et ceux-là vous devez ter que si les malades ont saigné jusqu’à de- nez avec les rhumes. L’inflammation qui at-
les savoir sur le bout des doigts. Ce sont des venir anémiques et sont devenus sujets aux teint la muqueuse chez IPECA est violente.
remèdes d’urgence. Vous devrez connaître oedèmes et aux épanchements, IPECA cesse L’irritation survient brusquement et la mu-
les remèdes qui correspondent aux symp- d’être leur remède ; son successeur naturel queuse s’enflamme si rapidement qu’elle
tômes aigus et aux crises violentes. IPECA est alors CHINA qui les acheminera vers un devient pourpre, turgescente et que le sai-
est plein d’hémorragies. Vomissements de état où ils auront besoin d’un remède anti- gnement semble être le seul soulagement
gros caillots de sang, vomissements conti- psorique. naturel possible. Obstruction du nez et perte
nuels de sang en rapport avec un ulcère. de l’odorat ; le nez est si obstrué que la res-
Ensuite il y a les rhumes. Coryzas com-
Chez les personnes sujettes aux violentes piration nasale est impossible.
muns, simples, chez l’enfant. Quand un
crises hémorragiques, qui saignent facile- rhume se localise dans le nez, que le nez Avec les symptômes de la tête, avec les
ment, qui ont une tendance hémorragique, est obstrué la nuit, ou lorsque l’adulte a un rhumes, avec la coqueluche, avec le frisson
IPECA maîtrisera temporairement l’hémorra- coryza avec une forte obstruction du nez, et avec un grand nombre de troubles inflam-
gie quand ses symptômes correspondront à beaucoup d’éternuements, qu’il mouche du matoires, le sang monte au visage, qui de-
ceux du cas. mucus et du sang, que le rhume descend et vient rouge brillant, ou rouge bleuâtre, et
Douleur sévère du dos dans la région des cause de l’enrouement, qu’il s’étend dans les lèvres sont bleues ; durant le frisson les
reins, douleurs lancinantes, besoin fréquent la trachée, qui semble alors à vif, se pro- lèvres et les ongles des doigts sont bleus.

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Le frisson est violent, parfois à caractère mieux. Une dose d’IPECA jugulera la crise tômes indiqueront très fréquemment IPECA.
congestif ; et souvent c’est un grand frisson : et rendra le bien-être au malade, qui ne Lorsque l’éruption ne sort pas ou qu’une
toute l’ossature est secouée et les dents fera plus ensuite qu’une sorte d’asthme or- éruption a rétrocédé sous l’effet du froid, il
claquent. dinaire, jusqu’à ce qu’il contracte un autre arrive qu’elle soit suivie de manifestations
Certains malades asthmatiques, anciens rhume. La toux est râleuse et asthmatique. aiguës de l’estomac et de l’intestin, ou que
et incurables sont calmés par IPECA et Comme remède de convulsions IPECA des accidents dus au froid se localisent sur
portent sur eux un flacon du remède qui, à n’est pas suffisamment connu. Convulsions le thorax. IPECA guérira aussi l’érysipèle,
ce qu’ils disent, leur procure un grand sou- de la grossesse. Convulsions de la coque- quand on retrouvera le vomissement, le fris-
lagement. Il est utile dans les cas d’asthme luche ; spasmes effrayants, affectant le côté son, la douleur du dos, l’absence de soif et
humide, les cas de bronchite asthmatique, gauche tout entier, suivis de paralysie ; la nausée accablante.
ceux où le malade souffre du temps hu- spasmes cloniques et toniques des enfants IPECA suffit fréquemment à combattre
mide et des changements de temps subits. et des femmes hystériques. Tétanos, rigidité la nausée et le vomissement d’une fièvre
Le moindre rhume réveille la crise bronchi- du corps, avec bouffées de rougeur de la scarlatine dont l’éruption est lente à sor-
tique, le malade suffoque et a des haut- face. Ce sont là des traits accentués d’IPECA, tir. Au lieu de la sortie normale de l’érup-
le-coeur en toussant, ou crache un peu de mais on ne s’y est pas suffisamment arrêté, tion, il survient des symptômes gastriques
sang. Il doit se tenir assis la nuit pour res- et on ne sait pas que le remède les présente d’IPECA, avec nausées et vomissements. Ce
pirer, et ses crises sont habituelles et fré- à un aussi remarquable degré. On parle plus remède enrayera la nausée et les vomisse-
quentes. Ces malades disent qu’ils sont sou- souvent, dans les livres et les traités sur les ments, fera sortir l’éruption et permettra à
lagés par IPECA ; il n’est pas surprenant spasmes, de remèdes comme BELL. ; pour- la maladie de suivre un cours plus bénin. 
qu’IPECA allège leur état de respiration asth- tant IPECA est un remède tout aussi impor-
matique, car il offre des symptômes sem- tant à étudier sous le rapport des états spas-
blables. Quelques malades, qui sont d’un modiques et dans son action sur la moelle29
âge avancé, sont incurables. Le remède, ad- (1).
ministré avec plus de discernement, agira Dans les éruptions rentrées, les symp-
29 (1) Voir note p. 1.

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Ipecacuanha

ALFYON : IRIS VERSICOLOR diagnostic positif du remède. Puis nous sou- dit Kent. Les modalités suivent dans l’étude
lignerons et insisterons dans cette étude du premier transparent.
(Ses céphalées et son Zona) particulièrement sur les céphalées d’Iris Ver- ====
Cette belle plante vivace aux fleurs très sicolor et leurs cortèges digestifs. Enfin, Image
ornementales, parfois solitaires ou même nous finirons avec une étude de l’herpès 1/ Sur le premier transparent : Tableau
parfumées m’a donné de grands succès, in- Zoster, dont Kent a valorisé Iris Versicolor au Synoptique :
espérés, dans la thérapeutique homéopa- degré trois. A gauche, nous voyons les points d’im-
thique. Iris Versicolor a souvent soulagé mes ===== pact du remède. C’est essentiellement le
malades et ce remède végétal est bien utile tractus digestif qui est irrité, atteint. Il inté-
pour aborder un cas complexe, avant d’ou- Diagnostic positif d’Iris resse tout son ensemble, depuis la bouche
vrir la voie à un polychreste à la similitude jusqu’au rectum. Nous englobons, ici, le foie
Versicolor. et le pancréas avec le digestif.
plus profonde.
Mon but est de présenter un travail utile Le maître mot est brûlure tout le long du La latéralité prédominante est la droite,
au praticien. Il ne s’agit pas de collecter tractus digestif. Roberts donne "sensation au second degré dans le Répertoire.
et recopier toutes les publications concer- de brûlure de l’estomac comme par du vi- Iris Versicolor présente une indication au
nant Iris Versicolor. Dans ma pratique quo- triol". Cette douleur brûlante comme du feu niveau de l’herpès zoster.
tidienne j’ai souvent rencontré Iris Versico- se retrouve au niveau du rectum, avec ou L’action d’Iris Versicolor est très marquée
lor chez des personnalités féminines, sen- sans diarrhées, et toujours au cours de la sur les nerfs. Toutes les douleurs, partout,
sibles, nerveuses et sujettes aux troubles selle. Remarquons la périodicité d’Iris Versi- sont brûlantes ou "comme suite de brû-
céphalalgiques sinon migraineuses. Dou- color qu’on observe dans les diarrhées au- lure***".
glas Mac Borland affirme qu’Iris Versicolor tomnales. Les vomissements d’Iris Versico- On remarque encore les alternances, es-
convient à des sujets artistes, fins, anxieux lor sont acides, brûlantes et parfois exco- sentiellement de céphalées avec troubles vi-
et agréables à fréquenter. riantes. Les selles, elles, sont toujours âcres. suels ou digestifs.
Dans un premier passage nous étudie- Sur la peau, une "douleur comme suite de Sur le côté droit du transparent sont les
rons les caractéristiques générales pour un brûlure***" même sans lésion sous jacente modalités principales. La périodicité est no-

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Ipecacuanha

tée, hebdomadaire ou saisonnière, surtout + Lac Defloratum partage aussi la périodi- Cyclamen se plaint surtout de troubles en
pour les céphalées (migraine du Dimanche). cité hebdomadaire d’Iris. Mais les pulsa- rapport avec la sphère génitale plus que di-
Le temps chaud est mal supporté. Le mou- tions de Lac Defloratum irradient à l’oc- gestive. Sa frilosité est extrême et une sen-
vement en général aggrave suivant Kent, ciput et la claustrophobie du remède se sation de calotte sur la tête est typique.
alors que le mouvement lent et continu pro- retrouve souvent. Au contraire, une aura d’affaiblissement
cure une amélioration. Dans le Répertoire fi- ou de brouillement de la vision, précédant
gurent également au second degré, l’aggra- + Pulsatilla manifeste de grands troubles les céphalées est pathognomonique d’Iris
vation par les fruits et le lait. de la circulation de retour, une extrême Versicolor***. La vision faible au cours des
Image frilosité, une adipsie et une aversion céphalées est commune entre Iris Versico-
2/ Sur le second transparent com- pour le beurre. Malgré sa frilosité, Pul- lor, Cyclamen et Sulfur. La lecture ou la cha-
mencent les études de la tête et de l’appa- satilla ne supporte pas la chaleur. Il est leur déclenche aussi la douleur de Sulfur.
reil digestif. amélioré par le grand air et le mouve- =====
ment lent.

======
"Pulsations Frontales". "Localisation pariétale droite
Avec les céphalées nous abordons une
Iris Versicolor partage ce symptôme avec immense rubrique du Répertoire, avec 28 des céphalées".
Belladonna, Glonoïnum, Lac Defloratum et remèdes au degré trois, 65 au degré deux,
+ Iris Versicolor est améliorée par le mou-
Pulsatilla. sans parler du degré un. . . L’individualisation
vement et la marche au grand air. La vi-
est le maître mot de l’identification du re-
sion est brouillée avant l’accès algique.
+ Belladonna et Glonoïnum présentent un mède.
caractère vasculaire violent, avec in- Commençons avec un symptôme cu- + Belladonna est fébrile, aigue et sensible
tense fièvre pour le premier et aggrava- rieux étrange : Céphalées avec vision aveu- au moindre choc***.
tion au moindre mouvement du second. glante. La vue devient éblouissante, papillo-
Glonoïnum trace souvent la courbe so- tante, au cours de la céphalée. Cyclamen et + Calcarea Carbonica est aussi congestif,
laire dans ses manifestatioins. Iris Versicolor sont, ici, au troisième degré. mais curieusement, avec une sensation

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de froid interne. La transpiration de la froid***. Paradoxalement, la douleur est d’Iris et Ipeca, mais ce dernier a peu soif
tête la nuit, attire l’attention. améliorée après un effort physique ou et sa langue est propre.
un mouvement violent. Souvent, l’occi-
+ Carbo Vegetabilis est un frileux qui se put est froid, comme glacé. + Nux Vomica exprime ses douleurs après
découvre et désire être éventé. Sa cé- manger, après exposition au vent froid,
phalée est constrictive et ne supporte à l’air froid, ou par temps froid. L’abus
======
pas la pression du chapeau. d’alcool se retrouve souvent chez lui.
Mais toujours toutes les céphalées de
+ Ignatia Amara exprime sa variabilité et Nux Vomica sont améliorées en cou-
une discordance des symptômes est " Céphalées avec troubles
vrant chaudement la tête.
constante. La céphalée pariétale droite gastriques et digestifs en
d’Ignatia Amara est souvent déclen- + Pulsatilla, après des crèmes glacées,
chée par des boissons alcoolisées, des
général".
des aliments gras, ou un repas trop co-
odeurs fortes, et, elle est soulagée par + Antimonium Crudum voit sa céphalée pieux causent ses céphalées digestives.
une miction abondante. Enfin, les dou- surgir après le bain et particulièrement
leurs d’Ignatia Amara augmentent gra- + Sanguinaria, comme Sulfur voit appa-
après un bain froid***. Mais, attention, raître sa douleur, étant à jeun ou si
duellement et cessent brusquement. aussi, après exposition à une chaleur ra- la faim n’est pas immédiatement satis-
+ Sabadilla présente une forte plénitude diante ou une exposition au soleil ! La faite. Les vomissements de Sanguinaria
générale, aggravée par les secousses, céphalée est soulagée par la marche au améliorent sa céphalée**.
les éternuements et le mouvement. grand air.
Sabadilla partage la périodicité quoti- + Sulfur enfin souffre surtout après man-
dienne d’Iris, mais en plus, sa tête est + Bryonia apparait avec la constipa- ger.
très froide, glacée. tion***. Comme toujours, sa douleur est
soulagée par la pression forte et ag- Image
+ Sepia, sa céphalalgie pariétale droite gravée par le mouvement. Les vomis- 3/ Sur le troisième transparent, nous
de apparait après exposition à l’air sements accompagnent les céphalées abordons trois rubriques essentielles : les

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céphalées avec nausées, vomissements et faiblesse paralysante progressive limite degré trois. La céphalée et les nausées
rejets de bile. ses actes. peuvent se déclencher après des su-
==== creries, des fruits, des crèmes glacées
+ Cocculus Indicus est un immense re- ou des aliments riches. La toux surtout
mède de nausées qui peut conduire à la peut causer la céphalée et les nausées.
"céphalées avec nausées", six syncope. Apparaissant l’après midi***, L’absence de soif et la langue propre
grands remèdes sont à au cours du mal de mer, à la pensée malgré tous ces troubles digestifs ca-
comparer avec Iris Versicolor. des aliments, au mouvement, quand ractérisent Ipeca.
on a froid***, au moindre mouvement,
+ Antimonium Crudum voit sa céphalée au bruit, toutes les modalités se ren-
surgir après le bain et particulièrement contrent. Un signe capital, la prostration
après un bain froid***. Mais, attention, inerte dans le fond du lit, sans aucun dé-
aussi après exposition à une chaleur ra- sir de grand air. + Sanguinaria présente souvent une pé-
diante ! Le pain***, les aliments acides, riodicité hebdomadaire comme Iris Ver-
le vin suret*** et la grossesse peuvent + Conium Maculatum, ses céphalées nau- sicolor. Mais sa douleur suit aussi par-
aussi générer les céphalées nauséeuses séeuses peuvent accompagner le mal fois la course du soleil, comme Glonoï-
d’Antimonium Crudum. Sa langue est de mer, les mouvements des yeux ou num. Sanguinaria a toujours trop chaud
couverte d’un enduit épais et blanc. apparaître après manger. Le patient est et se plaint de bouffées et de conges-
lent, il semble se rétracter, se refermer tions diverses. Mais il y a une frilosité
+ Causticum, avant le repas, après man- sur lui-même, il a une aversion pour possible au cours des céphalées.
ger, après la viande, les aliments fumés, la compagnie et les étrangers. Ses ver-
après le café, voit ses nausées accom- tiges sont souvent un signe d’appel de
pagner la céphalée. Son estomac brûle Conium.
comme par de la chaux vive. Les éruc-
tations soulagent la céphalée. Idéaliste, + Ipeca, nausées à mourir, permanentes,
il veut secourir tout le monde, mais sa dit Kent. Il cite aussi, après le tabac, au ======

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"Céphalées avec vomissements" céphalées s’accompagnent parfois de + Sanguinaria rend des vomissements
extériorise essentiellement cinq battements, pulsations, surtout vers le acides, amers, âcres et plus souvent
front et pouvant irradier au niveau des très excoriants (comme Kreosotum).
remèdes au degré trois,
carotides. Des taches noires de la vi- Les vertiges accompagnent souvent ces
respectivement, Ipeca, sion sont accusées au cours de la cé- céphalées et Kent le prescrit chez les
Melilotus, Pulsatilla et phalée de Melilotus***. Une épistaxis alcooliques. Il affirme aussi que San-
Sanguinaria accompagnent Iris ou un flux cataménial soulage cette cé- guinaria peut vomir des vers***, asca-
phalée, comme une application locale ridiose. Rappelons que Sanguinaria pré-
Versicolor.
de vinaigre. sente souvent une périodicité hebdo-
+ Ipeca, ses vomissements sont souvent madaire comme Iris Versicolor. Mais sa
verdâtres, parfois sanglants (hématé- douleur suit aussi parfois la course du
+ Pulsatilla, régurgite des vomissements
mèses). Ils apparaissent avec les cé- soleil, comme Glonoïnum. Enfin, San-
acides et des mucosités non irritantes.
phalées, après manger, après aliments guinaria a toujours trop chaud et se
Pulsatilla vomit souvent après manger,
gras et riches, après avoir toussé ou plaint de bouffées de chaleur et de
des vomissements alimentaires. Les cé-
fumé. Ils peuvent être fébriles, avec congestions diverses. Mais rappelons
phalées avant ou au cours des règles ou
diarrhées et prurit généralisé. Parfois qu’on peut aussi observer une frilosité
encore en toussant provoquent les vo-
ils escortent la suppression des règles. de Sanguinaria au cours des céphalées.
missements.. Nous avons noté que Pul-
Kent note, vomissements d’Ipeca après satilla manifeste de grands troubles de
s’être baissé***. L’absence de soif et la la circulation de retour, une extrême fri-
langue propre malgré tous ces troubles losité, une adipsie et une aversion pour
digestifs caractérisent Ipeca. le beurre et la chaleur. Rappelons aussi
que Pulsatilla accuse ces céphalées di-
+ Melilotus souffre d’une céphalée gestives suite à son incapacité à digérer
congestive, avec rougeur de la face, les crèmes glacées, les aliments gras,
comme Belladonna et Glonoïnum. Les ou après un repas trop copieux. =====

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"Céphalées avec vomissements La douleur exquise à la pointe de étant seul. Frileux, il a besoin de se cou-
de bile" comporte un quarté l’omoplate droite est caractéristique. La vrir chaudement sauf la tête.
langue jaunâtre garde l’empreinte des
majeur, avec Chelidonium, Ipeca L’éruption, bulleuse, vésiculeuse brû-
dents comme Mercurius.
et Sanguinaria aux côtés d’Iris lante dure peu longtemps et des
==== croûtes noirâtres, humides font place.
Versicolor.
La tendance à la suppuration est mani-
+ Ipeca et Sanguinaria ont été décrits ci- feste avec un écoulement jaune, âcre,
dessus. "Herpes Zoster". corrosif et toujours brûlant. Le prurit,
nocturne surtout, avec son cortège de
Dans la rubrique du Répertoire, Kent a placé
+ Je dois mentionner Iris Versicolor, seul douleurs brûlantes, piquantes est in-
cinq remèdes au degré trois : respective-
au second degré pour des vomisse- tolérable. Parfois, plus rarement, les
ment, Iris Versicolor, Mercurius, Mezereum,
ments de bile après sucreries**. bulles deviennent sèches, squameuses
Ranunculus Bulbosus, et Rhus Toxicoden-
et furfuracées, farineuses.
+ Chelidonium est un grand remède d’in- dron. A cette liste je me permettrai de rajou-
suffisance hépatique, il est souvent su- ter deux remèdes au degré deux de Kent :
+ Iris Versicolor. La latéralité éruptive pré-
bictérique. Les céphalées sont aggra- Arsenicum Album et Variolinum qui m’ont
dominante est droite en général. Déjà,
vées en plein air, mais aussi dans une considérablement aidé dans ma pratique
avant même l’apparition de l’érythème
pièce chaude. Elles sont parfois pul- quotidienne.
ou des bulles du zoster, le patient se
satives et une périodicité de quatorze + Arsenicum Album. Sa douleur est brû- plaint d’une douleur de la peau "comme
jours est constatée. Il y a un soulage- lante, vive, intolérable comme par des si elle était brûlée". Suite à l’appari-
ment au repos, en fermant les yeux. charbons ardents. Paradoxe caractéris- tion du placard, les brûlures s’intensi-
Curieusement cet hépatique est sou- tique du remède, cette brûlure est sou- fient chez ce patient qui se plaignait,
lagé en buvant du lait et surtout du lagée par la chaleur, par des applica- depuis toujours, de brûlures depuis l’es-
lait chaud ! De même les liquides brû- tions chaudes. C’est un agité, angoissé, tomac jusqu’à l’anus. Les sucreries, les
lants calment ses douleurs gastriques. surtout la nuit et qui craint la mort, fruits, le lait sont mal tolérés par ce ma-

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lade. Ses brûlures et son prurit, surtout parait un écoulement purulent, avec un types. Prurit et algies sont exacerbés la
nocturnes, sont calmés par des applica- penchant vers les ulcérations. Plus ra- nuit et calmés par la chaleur radiante,
tions froides. rement les vésicules deviennent squa- plutôt aggravées par la forte chaleur,
L’éruption, bulleuse, vésiculeuse, évo- meuses, sèches et desquamantes. du lit en particulier.
lue parfois en placards secs ou au Les vésicules et les bulles sont rouges,
contraire en pustules humides. + Mezereum. Ce grand remède végétal cuivrées avec un écoulement humide.
touche électivement, la peau, les mu- Les croûtes sont jaunes ou blanches.
+ Mercurius Vivus. La transpiration in- queuses et les nerfs sensitifs. C’est Les croûtes saignantes sont caractéris-
tense, permanente, débilitante, domine dire son importance dans l’étude du tiques de Mezereum. Sous les croûtes,
la scène. Ce malade "thermomètre" zona. Mezereum agit autant au cours de un pus jaunâtre, bien lié et sanguinolent
souffre du chaud aussi bien que du l’éruption vésiculo-croûteuse qu’après est typique. Parfois, les croûtes sont
froid. L’aggravation la nuit, la sialorrhée disparition de la dermatose, sur les dou- sèches et desquamantes.
nocturne et la langue qui garde l’em- leurs névralgiques séquellaires. L’hiver
preinte des dents signent le remède. et le froid sont des circonstances dé- + Ranunculus Bulbosus. Le terrain éthy-
L’érythème éruptif a une tendance ex- clanchantes. Mezereum est frileux jus- lique, l’air froid, en entrant dans une
tensive rapide, en véritables placards qu’aux os. Mais, la chaleur, l’air chaud, pièce froide, au plein air, par le temps
pouvant évoluer vers des ulcérations une pièce chaude peuvent aggraver les humide favorisent l’apparition de Ra-
suppurantes et phagédéniques. lésions. Les régions atteintes sont tou- nunculus Bulbosus. Mais, il est aggravé
jours froides au toucher. Mezereum res- en s’échauffant ou après s’être refroidi.
Les vésicules ou bulles de l’herpès sont
sent un désir de bacon, jambon gras et Le signe distinctif est la douleur au
de couleurs blanchâtre, jaune ou rouge,
aussi pour la viande de porc en général. moindre contact, au moindre toucher,
mais toujours prurigineux à l’extrême,
La latéralité élective est la gauche. des lésions éruptives.
surtout la nuit. Le prurit accompagne
les douleurs brûlantes ou piquantes. La Le prurit et les douleurs sont brû- Les douleurs surtout brûlantes, pi-
dermatose devient croûteuse, jaunâtre, lantes, lancinantes, déchirantes, pi- quantes, sont toujours prurigineuses.
humide et fétide. Sous les croûtes ap- quantes, mordantes, bref, de tous les Les vésicules, les bulles de Ranuncu-

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lus Bulbosus sont d’une couleur bleue des vésicules. Les douleurs brûlantes, cicatrice chéloïde d’une agressive vac-
sombre caractéristique. Les croûtes, piquantes, cuisantes déchirantes sont cination antivariolique dans l’enfance,
également bleutées peuvent devenir la règle. On observe aussi, plus ra- je prescris systématiquement Varioli-
dures. rement, des douleurs en secousses, num. Je pense que les éruptions sortent
Enfin, signalons que Ranunculus Bulbo- en saccades. Les vésicules ou les mieux et que la maladie évolue plus fa-
sus peut s’offrir des éruptions herpé- bulles douloureuses sont prurigineuses, vorablement, elle est écourtée.
tiques sur toute l’anatomie, en dehors aqueuses, jaunes, humides. Les croûtes
sont envahissantes, corrosives souvent + Sulfur, peut se voir prescrit, à basses
du zona. . . dilutions, quand l’herpès semble s’at-
avec un liquide sous jacent à la ten-
dance suppurante. ténuer ou ressortir, en va et vient. La
+ Rhus Toxicodendron. Ce malade, cour-
plaque évolue vers des formes exten-
batu, brisé, n’a de cesse de bouger La langue sèche dessinant un triangle sives, sans éruption nette des vésicules.
constamment à la recherche d’une rouge à sa pointe est de constatation La maladie semble traîner, les lésions
bonne place ou d’une position soula- fréquente. sont minimes, miliaires, elles ne sortent
geante. Cette menue agitation perma-
pas, elles ne sont pas franches. Un
nente est caractéristique de Rhus Toxi- + Variolinum. Comme Rhus Toxicoden-
état subfébrile persistant s’installe avec
codendron. Le temps froid, humide, les dron il recherche, en vain dans son lit,
une sensation de fatigue, de lassitude.
courants d’air ou après avoir été mouillé une position, une place relaxante. Mais
Quelques granules de Sulfur, éclairci-
sont des portes d’entrées classiques. cette fois, ce n’est pas seulement le pla-
ront le cas.
La chaleur, les boissons chaudes ou card du zona dont se plaint le malade.
bouillantes procurent un répit. Curieu- En effet, des douleurs intenses du sa-
sement ce patient a un grand désir de crum, des régions lombaires irradiant
lait, même froid qui pourtant l’aggrave ! aux membres tourmentent au plus haut
Sur la lésion zostérienne, à prédilec- point Variolinum.
tion droite, la peau est rouge, ten- Pour ma part, quand je vois à l’exa-
due, enflée, avant même l’apparition men un sujet porteur d’une importante

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chée et le rectum. Il n´est donc pas surpre- partout. Ses douleurs sont parfois très ai-
nant que KALI BI. se soit révélé très efficace guës ; elles sont tantôt lancinantes, tantôt
dans la diphtérie. Il produit de l´émaciation, piquantes, mordantes, tantôt sans caractère
comme le reste des sels de potassium. particulier. La brûlure est un symptôme très
Kalium Nous retrouvons continuellement chez lui
des états cachectiques ou les affections
prononcé du remède. Les douleurs appa-
raissent rapidement et disparaissent soudai-
bichromicum malignes avec ulcération ; et il est spécia-
lement indiqué à la période d´ulcération.
nement.
Le malade est sensible au froid. Il
L´ulcération en est une caractéristique frap-
manque de chaleur vitale. De fait il veut être
pante. Ses ulcères sont profonds ; on dit
La plupart des médecins reconnaissent KALI chaudement couvert et emmitouflé, et un
qu´ils sont comme découpés à l´emporte-
BI. aux copieux écoulements muqueux et fi- grand nombre de ses troubles s´améliorent
pièce et ils sont très rouges.
lants que sécrètent toutes les muqueuses ; beaucoup quand il a bien chaud au lit. Toutes
mais c´est aussi un remède très important Les états goutteux sont aussi courants ses douleurs et sa toux se calment à la cha-
dans les affections rhumatismales des arti- chez ce remède que chez les autres KALIS. Il leur du lit ; pourtant il a d´autres affections
culations avec gonflement, chaleur et rou- ressemble en particulier à CAUSTICUM avec comme le rhumatisme qui surviennent par
geur, chaque fois que le rhumatisme saute ses craquements articulaires. Il a guéri la sy- temps chaud. La toux est mieux par temps
d´une articulation à l´autre. philis aux stades les plus avancés. Il possède chaud et plus mal en hiver. Les catarrhes
Les os de tout le corps donnent au les mêmes douleurs aiguës piquantes que du larynx et de la trachée s´aggravent en
malade l´impression d´être meurtris et on KALI CARB. Il offre une particularité qui lui hiver, spécialement par temps humide et
compte la carie parmi ses symptômes. Un est propre : une douleur très vive en de pe- froid, comme ceux de CALC. PHOS., au mo-
trait marqué de ce remède est l´alternance tits endroits qui pourraient être recouverts ment où fond la neige. Sensible aux vents
entre les symptômes catarrhaux et les dou- par l´extrémité du pouce. Il a des douleurs froids. CAUSTICUM, souvenons-nous-en, est
leurs rhumatismales. Des exsudations par erratiques, qui vont d´une place à une autre, sensible aux vents secs et froids. Les KALIS
les muqueuses, un peu comme celles du un rhumatisme erratique allant d´une en général sont sensibles au temps sec et
croup, se rencontrent dans le larynx, la tra- articulation à l´autre. Il a des douleurs froid, mais les maux de gorge de KALI BI.

813
Kalium bichromicum

sont permanents l´hiver et au cours des pé- des pulsations dans tout le corps. vertige. Ils sont souvent unilatéraux. Dou-
riodes humides et froides, et sont aggravés Il y a très peu de symptômes mentaux, leur au-dessus des yeux et dans le front.
par les vents humides et froids. parce que le remède n´a été expérimenté KALI BI. a été un remède très efficace dans
les maux de tête syphilitiques. Il est très
C´est un remède très utile dans les qu´à l´état brut. Il faudrait l´expérimenter
utile quand le mal de tête s´accompagne de
fièvres infectieuses et septiques. Beaucoup sous sa forme dynamisée pour mettre en
haut-le-coeur et de vomissements ; quand la
de ses symptômes sont aggravés vers 2 ou évidence ces symptômes mentaux.
Il a de violents maux de tête, et ses douleur se limite à un petit point qu´on peut
3 heures du matin, comme KALI CARB. La
couvrir avec le pouce et qu´elle et aiguë ;
plupart d´entre eux sont plus mal le ma- maux de tête sont principalement associés
quand le mal de tête revient périodiquement
tin, quoique certains apparaissent la nuit. aux états catarrhaux. Un malade KALI BI.
et qu´il est associé à des étourdissements.
Un trait accusé de KALI BI. est une sensa- souffre toujours plus ou moins de catarrhe
Le mal de tête est un peu amélioré au grand
tion de grande faiblesse et de grande las- nasal et, s´il est exposé au froid, le catarrhe
air, si celui-ci n´est pas trop froid.
situde. Quand la douleur est passée, si elle se changera en catarrhe sec ; alors survien-
était dans les jambes, les jambes sont très dra un violent mal de tête ; il a aussi des Ce remède a guéri l´eczéma du cuir che-
lasses. Grande prostration et sueur froide. maux de tête au cours du coryza. Maux de velu, avec croûtes épaisses et lourdes, à
Le remède a une névralgie tous les jours tête pendant le coryza quand l´écoulement la base desquelles suintait une substance
à la même heure, ce qui révèle sa pé- se ralentit un peu. Les maux de tête com- gluante, épaisse et jaune.
riodicité. Comme le reste des KALIS il a mencent souvent par un obscurcissement La lumière du jour provoque de la pho-
guéri l´épilepsie. Une salive filante et des de la vue. La douleur est violente. Elle est tophobie. Il y a des étincelles devant les
écoulements muqueux par la bouche du- calmée par la chaleur, surtout par les bois- yeux ; un obscurcissement de la vue avant
rant les convulsions ont amené à le pres- sons chaudes ; calmée par la pression ; ag- le mal de tête, ainsi qu´on l´a dit plus
crire dans l´épilepsie. Les symptômes en gravée en se baissant ; aggravée au mou- haut. Etats rhumatismaux qui se portent aux
général, surtout les douleurs, s´aggravent vement et à la marche ; aggravée la nuit et yeux, c´est pourquoi on parle d´affections
au mouvement, excepté la sciatique et cer- encore plus aggravée le matin. Elle est bat- rhumatismales des yeux. Granulations pal-
taines douleurs des membres inférieurs, qui tante, lancinante et brûlante. pébrales. Ulcération de la cornée. L´ulcère
s´améliorent au mouvement. Le malade a Les maux de tête surviennent avec du est profond et battant. Les yeux sont très

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Kalium bichromicum

enflammés et rouges. Les paupières sont mucus jaune épais, trop visqueux pour être caractérise par un écoulement, qui est ex-
rouges et gonflées. Yeux et paupières sont évacué en se mouchant. Accompagnant ce coriant, et la perte de l´odorat. L´état chro-
injectés. Inflammation croupale des yeux. catarrhe, il a une forte douleur à la racine du nique amène à la longue une perforation du
Brûlure et démangeaison dans les yeux. In- nez. Des ulcères se forment sur toute la mu- septum et des douleurs pesantes du sinus
flammation de la conjonctive avec copieux queuse pituitaire. On y trouve des ulcères, frontal. Un très curieux tableau s´observe
écoulement de mucus épais. Bords des pau- des croûtes, des bouchons de mucus ; le ma- alors : des croûtes se forment sur le sep-
pières rouges et gonflés. KALI BI. a guéri des lade est contraint de se moucher constam- tum nasal et, quand elles tombent, appa-
polypes de la conjonctive, avec gonflement ment, mais sans résultat ; à la fin il élimine raît de la photophobie, puis une obscurcis-
des paupières et mucus visqueux. en se mouchant de grosses croûtes vertes sement de la vue, suivi d´un fort mal de
Il existe des écoulements visqueux, qui viennent de la partie haute du nez. Quel- tête frontal. Le septum est parfois détruit par
jaunes, par les oreilles, associés à des dou- quefois elles tombent dans les fosses na- l´ulcération. Le malade mouche beaucoup
leurs piquantes et des pulsations dans les sales postérieures. Il y a de la brûlure et des de sang épais. KALI BI. a guéri cet état quand
oreilles. Suppuration chronique de l´oreille pulsations dans les narines. il était d´origine syphilitique. Il a guéri des
moyenne avec perforation du tympan ; érup- polypes du nez. Il a guéri des lupus du nez.
Quand les cavités nasales sont dans cet
tions eczémateuses sur les oreilles ; déman- état d´ulcération et de catarrhe il y a une Les os de la face sont souvent très endo-
geaison de toute l´oreille externe. douleur lancinante de la racine du nez à loris et sont le siège de douleurs lancinantes.
Les symptômes du nez sont très nom- l´angle externe de l´oeil pendant toute la se- Douleur dans les os malaires en toussant.
breux. Les plus remarquables sont les symp- conde moitié de la matinée. Extrême endo- Le catarrhe s´accompagne de beaucoup de
tômes catarrhaux. Le catarrhe peut être aigu lorissement à l´intérieur du nez. L´air expiré douleur dans les os malaires, comme chez
ou chronique ; il se traduit par un écoule- paraît chaud au malade et lui cause une sen- MERC. KALI BI. a guéri le lupus exedens. Il a
ment muqueux abondant, épais, visqueux, sation de brûlure. Celui-ci est enchifrené et guéri des ulcérations de la lèvre. Le gonfle-
jaune ou blanc. Odeur fétide venue du nez. voit son catarrhe croître par temps humide. ment de la parotide est un symptôme tout
Le malade est très gêné par une sensa- Il peut aussi avoir des écoulements aqueux, à fait courant de ses "provings". Il a guéri
tion de sécheresse dans le nez. Il a perdu brûlants et excoriants par le nez, comme l´impétigo.
l´odorat et a le nez obstrué la nuit par du dans les états catarrhaux aigus. Le coryza se La langue est lisse, luisante, parfois cra-

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Kalium bichromicum

quelée. Cela se voit particulièrement dans quelques-uns des plus caractéristiques. In- palais et du nez. La sensation de séche-
les fièvres à forme adynamique, comme la flammation de la gorge dans son ensemble, resse et de brûlure est très commune dans
typhoïde. La langue est souvent revêtue englobant tous ses tissus, remontant dans le la gorge. Un symptôme très caractéristique
d´un enduit épais et jaune à sa base. Les nez et descendant jusqu´au larynx, même de KALI BI. est la vive douleur à la racine
papilles font saillie sur sa face dorsale, lui
avec une ulcération importante et produc- de la langue quand on la tire. Il a dans la
donnant l´aspect de la "langue framboisée". tion d´un copieux mucus filant. KALI BI. gorge beaucoup d´exsudations qui ne sont
Elle peut être recouverte d´un épais enduit a guéri des exsudations diphtériques de pas diphtériques, mais qui ressemblent à la
brun. Les expérimentateurs semblent être la gorge, quand elles étaient limitées à la diphtérie.
très gênés par une sensation de cheveu sur gorge, et aussi quand elles s´étendaient au
Les symptômes gastriques sont éga-
la base de la langue. Ce remède a produit et larynx. Un trait saillant de la gorge de KALI
lement très nombreux. Le malade a de
guéri des ulcérations de la langue ; il a étéBI. est sa luette oedémateuse. On trouve
l´aversion pour la viande et, chose curieuse,
actif même quand ces ulcérations étaient aussi ce symptôme chez APIS, KALI IOD.,
il a un grand désir de bière, qui le dérange,
syphilitiques. Ulcères profonds, comme s´ils LACH., MUR. AC., NIT. AC., PHOS., SULF. AC.
qui provoque de la diarrhée. Les aliments
avaient été découpés à l´emporte-pièce, et TAB. Ulcères profonds dans la gorge et ul-
pèsent comme un poids dans son estomac ;
provoquant des douleurs piquantes. cères sur les amygdales. Ulcération si éten-
sa digestion semble suspendue ; il a une
Il y a une grande sécheresse de la due qu´elle a détruit tout le palais mou. pression comme par un poids après man-
bouche ; une salive et du mucus filants ; ger et beaucoup d´éructations fétides. Il a
Inflammation des amygdales quand elles
des ulcères en n´importe quel endroit de sont enflées et très rouges, quand le cou estde la nausée, survenant soudainement, tan-
la bouche ; des bouquets d´aphtes ; des ul- gonflé ; inflammation des amygdales avec tôt en mangeant, tantôt aussitôt après man-
cères du dôme du palais (même quand ceux- suppuration. Dans ce mal de gorge il y a ger ; il vomit tous ses aliments, qui sont surs,
ci sont syphilitiques KALI BI. est un remède très couramment une douleur lancinante ir-
comme s´ils avaient suri très rapidement ;
très utile) ; des ulcères profonds taillés à radiant aux oreilles. Il y a aussi des veines di-
ainsi il y a des vomissements d´aliments
l´emporte-pièce. surs, non digérés, de bile, de mucus amer,
latées dans la gorge. La même sensation de
Les symptômes de la gorge sont cheveu qui existe sur la langue se retrouve de sang, de mucus jaune et de mucus vis-
très nombreux. Je mentionnerai seulement en différents points des piliers du voile du queux. KALI BI. est un très utile remède pour

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Kalium bichromicum

la nausée et les vomissements des ivrognes liaire dans les troubles hépatiques liés à des selles couleur d´argile. Il y a aussi des
et des buveurs de bière. Quand un buveur la présence de calculs biliaires. Il corrige selles sanguinolentes, comme dans la dys-
de bière en est arrivé au point où il ne peut l´action du foie de sorte qu´il s´y forme une enterie. Le malade peut avoir aussi bien de
plus tolérer sa bière, où celle-ci le rend ma- bile normale, qui dissout les calculs. Douleur la diarrhée que de la dysenterie quand son
lade, KALI BI. lui sera bénéfique. piquante dans le foie, et aussi dans la rate, rhumatisme a disparu. Il semble que chez
Dans l´estomac il y a aussi une sensa- au mouvement. lui le rhumatisme ait tendance à alterner
tion d´endolorissement et de froid. Ce re- L´abdomen est très tympanique et sen- avec la diarrhée. Par temps chaud il a de
mède rend de grands services dans l´ulcère sible au toucher. Il est le siège de dou- la diarrhée et de la dysenterie ; en hiver il
d´estomac ; et, quand un tel ulcère est can- leurs piquantes, coupantes. Sensation de a des troubles des organes thoraciques et
céreux, il calme la douleur, arrête les vo- défaillance dans l´abdomen avec nausée du catarrhe des voies respiratoires. Il pré-
missements et apaise le malade pour long- après manger, suivie de vomissements, puis sente une douleur abdominale avant la selle
temps ; en d´autres termes il joue le rôle de diarrhée : c´est l´ordre dans lequel et beaucoup de douleurs pendant la selle,
d´un palliatif. Certaines douleurs gastriques ces symptômes apparaissent généralement. crampes et ténesme ; après la selle il a du
sont améliorées en mangeant ; la nausée est KALI BI. est très efficace dans les affections ténesme comme MERC.
parfois améliorée, mais c´est l´exception. gastro-intestinales, dans les ulcères intesti- Il peut souffrir de constipation, avec
Le malade ressent une défaillance dans naux de la typhoïde. Il a aussi une diarrhée selles dures, noueuses, dont l´émission est
l´estomac, qui l´entraîne à manger fréquem- le matin comme SULFUR. Il a de la diarrhée suivie d´une vive brûlure du rectum et de
ment. Le catarrhe chronique de l´estomac dans la tuberculose, dans la fièvre typhoïde. l´anus. Brûlure de l´anus après la selle. Pro-
est un trait accusé et il est peut-être présent Selles aqueuses ; les selles sont brunes lapsus du rectum. Brûlure du rectum après
chez presque tous les malades KALI BI. et aqueuses, ou peuvent être noirâtres et une selle dure et sèche. Le malade se plaint
Il existe une douleur hépatique, une aqueuses. Le malade a souvent beaucoup d´une sensation de grosse masse dans le
douleur forte, crispante, irradiant à l´épaule de ténesme quand il est à la selle. Diarrhée rectum et d´un grand endolorissement de
et ressemblant à celle de CROT. H. Douleur chronique le matin. Diarrhée après avoir bu l´anus. Il souffre beaucoup d´hémorroïdes,
hépatique au mouvement. Douleur sourde de la bière, comme ALOE, CHINA, GAMB., qui sortent après la selle et sont très doulou-
dans le foie. KALI BI. est un précieux auxi- LYC., MUR. AC. et SULF. On voit fréquemment reuses.

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Kalium bichromicum

Douleur dans le dos avec urine sangui- trop rapprochées, le sang excorie les par-il est couché, la nuit, dans un lit chaud ;
nolente. Douleurs lancinantes dans la région ties avec lesquelles il vient en contact, et
ils s´aggravent toujours par temps froid ;
des reins ; douleur dans la région des reins cause du gonflement et de la démangeaison ils commencent avec le temps froid en au-
avec besoin pressant d´uriner dans la jour- des lèvres. Comme les écoulements catar- tomne et durent tout l´hiver. Le malade a
née. Il y a suppression de l´urine avec dou- rhaux des autres muqueuses, la leucorrhée beaucoup de sifflement en respirant et il res-
leur dans les reins. Mucus filant dans l´urine. est jaune et filante. sent un serrement à la bifurcation de la tra-
Douleur au coccyx avant d´uriner, soulagée KALI BI. s´est révélé très efficace dans chée.
après avoir uriné. Brûlure dans la fossette les vomissements de la grossesse, quand Une douleur thoracique tout à fait carac-
naviculaire en urinant. les autres symptômes concordaient, ainsi téristique est celle qui va du sternum au dos
Chez l´homme le désir sexuel est gé- que pendant l´allaitement, quand le lait de- et qui accompagne le catarrhe et la toux. La
néralement absent. Il y a une forte douleur venait visqueux. toux est occasionnée par un chatouillement
de constriction et de contraction au bout du On a de nombreux symptômes en rela- du larynx et de la bifurcation de la trachée ;
pénis et beaucoup de démangeaison sur le tion avec le larynx et, comme d´habitude, toux fréquente, rude, sèche ; grand endolo-
pubis. Chancres profonds, comme découpés un abondant mucus épais et filant. Enroue- rissement dans la poitrine en toussant et en
à l´emporte-pièce, très durs. Piqûres dans ment chronique, voix rauque, toux sèche, respirant profondément. Toux avec douleur
la prostate en marchant. Ecoulement mu- sensation de gonflement du larynx et sensa- du sternum, irradiant jusque dans le dos.
queux, filant, visqueux par l´urètre. tion comme s´il y avait un chiffon dans le la- Toux avec douleur piquante dans la poitrine.
Le remède présente, par temps chaud, rynx. Catarrhe du larynx, croup, toux en res- Toux rude, bruyante. Quand le malade se
beaucoup de relâchement, qui affecte spé- pirant, croup membraneux, diphtérie, brû- réveille le matin il commence à avoir cette
cialement la femme. Elle souffre de prolap- lure, cuisson et sensation d´écorchure du la- toux rude. Il est fréquemment soulagé en
sus en été, pendant les chaleurs. KALI BI. rynx ; râles trachéaux. Ces symptômes sur- s´allongeant et il est amélioré à la chaleur
l´aidera énormément en cas de subinvolu- viennent par temps humide et froid en hi- du lit ; il est aggravé en se découvrant, par
tion. Dans le sang des règles on observe ver. Ils sont associés à beaucoup de toux exposition à l´air, après manger, en respi-
souvent des membranes, qui expliquent les et de gêne. Ils sont parfois complètement rant profondément, amélioré en se réchauf-
douleurs dont elle se plaint. Les règles sont calmés et le malade se sent à l´aise quand fant au lit. L´irritation et la toux augmentent

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Kalium bichromicum

beaucoup par exposition à l´air froid. La Ce remède a beaucoup soulagé et a même rhumatismales erratiques. Les douleurs des
toux peut devenir suffocante à certains mo- guéri des hypertrophies du coeur avec pal- membres s´aggravent au froid et au mou-
ments ; c´est parfois une toux rauque. Il ar- pitations. vement. Elles se calment à la chaleur et au
rive qu´elle ressemble à la toux de coque- Il y a du froid dans toutes les parties repos. Douleurs périodiques, survenant ré-
luche, qu´elle soit spasmodique et constric- du corps, dans le dos et particulièrement gulièrement. Les os sont endoloris au tou-
tive. à la face postérieure du cou. Douleurs en cher ou à la pression forte. Il y a des cra-
L´expectoration qui résulte de la toux coups de poignard dans le cou et la région quements dans les articulations. Les dou-
en rapport avec les organes respiratoires dorsale. Douleurs aiguës dans la région des leurs rhumatismales sont très courantes
thoraciques est filante, jaune ou vert jau- reins. Douleur sourde dans le dos. Un grand dans les épaules ; impotence fonctionnelle ;
nâtre, parfois sanguinolente ; elle peut nombre de symptômes du dos sont de ca- brûlure dans les avant-bras ; douleurs rhu-
consister en grandes quantités de sang coa- ractère rhumatismal et sautent d´un endroit matismales des coudes ; sensation de fai-
gulé.Elle s´accompagne de nombreux râles à l´autre. Les douleurs rhumatismales sont blesse dans les mains et les doigts, accom-
thoraciques ; elle apparaît pendant les ca- aggravées en se baissant et, comme les pagnée d´une grande maladresse ; contrac-
tarrhes hivernaux, qui durent tout l´hiver, autres douleurs, aggravées au mouvement. tion spasmodique des doigts. Le malade res-
chez les vieillards catarrheux, qui ont des Une exception à cette modalité se rencontre sent comme une meurtrissure au niveau des
râles thoraciques. au niveau du sacrum, où siège une dou- os des mains et des doigts, qui sont très sen-
KALI BI. est un remède précieux dans la leur la nuit dans la position allongée, douleur sibles à la pression forte. Les douleurs rhu-
tuberculose pulmonaire et les hémorragies améliorée le jour au mouvement. Il y a une matismales des doigts sont très fréquentes
venues des poumons et des cavernes pul- douleur au sacrum en se redressant après chez ce remède.
monaires. Le malade éprouve une sensation avoir été assis. Douleur au coccyx en se le- Aux membres inférieurs nous avons des
de froid dans le thorax, et plus généralement vant d´un siège ; douleur au coccyx quand douleurs rhumatismales prononcées dans
dans la région du coeur. Il ressent une pres- on vient de s´asseoir et en s´asseyant. les hanches et les genoux, aggravées à la
sion dans la poitrine après manger, égale- Les membres sont raides le matin au marche et au mouvement. Mais il y a une
ment du côté du coeur, ou qu´il croit avoi- lever et les douleurs sautent de-ci de-là, exception : les douleurs de sciatique, très ai-
siner le coeur, ainsi que des palpitations. surtout celles des articulations. Douleurs guës, aggravées par temps chaud ; celles-ci

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Kalium bichromicum

sont améliorées au mouvement, améliorées


à la chaleur du lit, améliorées en fléchissant
la jambe et aggravées aux changements de
temps. Les douleurs tiraillantes du tibia sont
très communes. Brûlure des chevilles, endo-
lorissement des talons. KALI BI. a guéri des
ulcères des jambes, profonds, comme taillés
à l´emporte-pièce. Il a guéri des ulcères sur
les talons.
Le sommeil est très agité. Sursaute en
dormant ; se tourne et se retourne en dor-
mant. Les symptômes du thorax sont plus
mal au réveil.
Sur la peau nous trouvons des pustules,
des furoncles, de l´eczéma, des vésicules,
de l´herpès, des zonas, des ulcères, des tu-
bercules, des tubercules et des éruptions
suppurants, de caractère syphilitique.
. 

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il est saisi de toutes sortes de peurs et quand il fait froid. Il a des élancements né-
d´imaginations quand il est seul : "peur vralgiques ici et là, quand il fait froid et, s´il
de l´avenir, peur de la mort, peur des re- garde au chaud la partie malade, la douleur
venants." S´il est obligé de rester seul à s´en va à un autre endroit. Toutes ses dou-
Kalium la maison, il demeure éveillé, sans dormir,
ou bien son sommeil est agité d´horribles
leurs changent de place et vont à la partie
du corps qui est froide ; s´il couvre bien un
carbonicum rêves. Il n´est jamais en paix, il est plein
d´imaginations et de peurs : "Pourvu que la
endroit, la douleur passe à l´endroit décou-
vert.
maison ne brûle pas !" "Qu´arriverait-il si je
Ce remède est plein de douleurs pi-
Le malade KALI CARB. est un malade difficile faisais ceci ou cela ?" "Qu´arriverait-il si tel quantes, brûlantes, déchirantes, de dou-
à observer et le remède lui-même est d´une ou tel événement se produisait ?" leurs qui se déplacent de-ci de-là. Naturelle-
étude difficile. Il est hypersensible à tout : il est sensible ment, il a des douleurs qui restent toujours
Il est loin d´être utilisé aussi souvent à tous les changements atmosphériques ; la au même endroit, mais habituellement les
qu´il devrait l´être parce que c´est un re- pièce où il se trouve ne peut jamais être douleurs se déplacent dans toutes les direc-
mède très complexe, dans les méandres exactement à la bonne température ; il est tions. Douleurs coupantes, comme par des
duquel on se perd. Il a un grand nombre sensible au moindre courant d´air et à la coups de couteau. Douleurs comme celles
de symptômes opposés les uns aux autres, circulation de l´air dans la pièce. Il ne peut que produiraient des aiguilles très chaudes,
de symptômes changeants, aussi est-il ap- pas supporter que les fenêtres soient ou- douleurs piquantes, mordantes et brûlantes.
parenté aux malades qui dissimulent leurs vertes, même dans une partie éloignée de Elles sont ressenties dans les parties in-
symptômes et qui ont beaucoup de symp- la maison. Il se lèvera la nuit pour chercher ternes et dans les voies organiques sèches.
tômes vagues. d´où peut bien venir ce courant d´air. Ses Brûlure à l´anus et au rectum, comme si on y
Le malade est capricieux, irascible, irri- maux s´aggravent par temps humide et par enfonçait un tisonnier brûlant, disent les ex-
table au plus haut degré, il se querelle avec temps froid. Il est sensible au froid et il fris- périmentateurs ; brûlure comme par du feu.
sa famille et avec les objets qui l´entourent. sonne continuellement. Ses nerfs sont af- Les hémorroïdes brûlent comme des char-
Il ne peut jamais supporter d´être seul, fectés par le froid ; ils sont tous douloureux bons ardents. La brûlure de KALI CARB. est

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Kalium carbonicum

comme celle d´ARSENICUM. qu´il ait froid, il transpire abondamment ; Quand les voies nasales sont libres et qu´il
En étudiant les textes on verra encore sueurs froides, copieuses, sur le corps. Il peut respirer par le nez, c´est le moment où
que c´est un trait courant de ce remède que transpire au moindre exercice, il transpire la tête est la plus douloureuse : elle est dou-
l´apparition de ses symptômes à 2, 3 ou 5 aux endroits où il souffre ; sueur sur le front ; loureuse au contact de l´air froid et l´air froid
heures du matin. Chez KALI CARB., la toux sueur froide sur le front avec le mal de tête. la brûle. Le malade ressent l´air froid comme
surviendra ou aura son maximum à 3, 4 ou Névralgie du cuir chevelu, des yeux et s´il était chaud. Tous ces malades souffrent
5 heures du matin. Il y aura de la fièvre de des os malaires, en relation avec les dou- de catarrhe chronique et, quand ils che-
3 à 5 heures du matin. Le malade qui est leurs nerveuses lancinantes. Violentes dou- vauchent dans le vent, l´écoulement catar-
sujet à de la dyspnée asthmatique sera ré- leurs, ici et là, dans la tête, comme si on rhal cesse pour faire place à un mal de tête ;
veillé par une crise à 3 heures du matin. écrasait la tête. Sensation de coupure et c´est ainsi qu´ils ont mal à la tête en che-
Il se réveillera avec divers symptômes et de coups de poignard dans la tête. Violents vauchant dans le vent froid. Toutes les fois
restera éveillé jusqu´à 5 heures du matin, maux de tête congestifs, comme si la tête que l´écoulement s´arrête après avoir pris
après quoi il sera grandement soulagé. Bien était pleine. Tête très chaude d´un côté et froid dans un courant d´air il survient un mal
sûr il peut avoir une quantité de souffrances froide de l´autre ; front couvert de sueur de tête et, quand l´écoulement reprend, le
à n´importe quel moment des vingt-quatre froide. mal de tête se calme. Douleurs névralgiques
heures, mais la période comprise entre 3 et dans les yeux, le cuir chevelu et à travers
KALI CARB. a un mal de tête congestif ca-
5 heures du matin est son plus mauvais mo- les os malaires après arrêt d´un écoulement
tarrhal. Chaque fois qu´il sort à l´air froid,
ment. [Page 553. ] Il se réveille, effrayé, à 3 catarrhal chronique ; et, quand l´écoulement
ses narines se dilatent et ses muqueuses
heures du matin : il a peur de la mort, peur recommence, ces douleurs s´arrêtent.
deviennent sèches et brûlantes ; quand il
de l´avenir, il se fait du souci au sujet de tout
rentre dans une pièce chaude, son nez com- Avec le catarrhe chronique du nez, il
et cela le tient éveillé pendant 2 ou 3 heures,mence à couler tout en se bouchant, de y a un écoulement aisé, épais, jaune ;
puis il se rendort et il dort d´un sommeil pro-sorte qu´il ne peut pas respirer par le nez, sécheresse du nez, alternant avec de
fond. et ensuite il se sent très bien ; ainsi il a de l´obstruction. Celui qui souffre de catarrhe
Il a le corps froid et il lui faut beaucoup l´obstruction nasale dans une pièce chaude chronique a aussi un écoulement le ma-
de vêtements pour le tenir chaud. Mais, bien et de la dilatation des narines en plein air. tin, qui remplit le nez de mucus jaune. Le

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matin, il mouche et expectore des croûtes organes thoraciques, mais KALI CARB. s´est les sourcils, qui se constitue en toussant.
sèches, dures, qui remplissent les voies na- révélé particulièrement adapté au catarrhe Votre attention est attirée par ce trait par-
sales, qui se déchargent dans le pharynx et chronique des voies respiratoires, à la bron- ticulier car, même en l´absence de bouffis-
descendent dans la gorge. Ces croûtes de- chite chronique. sure en tout autre endroit du visage, ce petit
viennent sèches comme si elles se formaient sac apparaîtra au-dessus de la paupière et
Les organes respiratoires thoraciques
en partie aux dépens de la muqueuse et, au-dessous du sourcil. Il se remplit parfois
sont très souvent atteints exactement de
quand elles sont rejetées en se mouchant, au point de ressembler à une petite vessie
la même façon que le nez. Il y a la séche-
elles provoquent un saignement qui provient pleine d´eau. Un tel gonflement a été pro-
resse et une toux sèche, pénible et aboyante
de l´endroit où elles adhéraient. duit par KALI CARB. et il arrive que ce seul
à l´air froid, qui sont remplacées à la cha-
symptôme amène à étudier ce remède pour
Ce malade est sujet au mal de gorge ; leur par une expectoration muqueuse abon-
s´assurer s´il ne s´adapte pas à tout le reste
il prend froid continuellement et les re- dante ; c´est alors le moment où le malade
du cas. BOENNINGHAUSEN parle d´une épi-
froidissements affectent sa gorge. Il est se sent le mieux, car l´expectoration a l´air
démie de coqueluche où la majorité des
susceptible de présenter de l´hypertrophie de le soulager. [Page 554. ] Il est surtout
cas demandaient KALI CARB., et chez eux,
des amygdales et, en même temps, de gêné par une toux sèche et pénible, avec
ce symptôme frappant était présent. On ne
l´hypertrophie et de l´induration chronique expectoration le matin. D´abord, la toux est
doit jamais prescrire un remède sur un seul
des glandes parotides - d´une ou des deux. sèche et pénible ; puis elle croît progressive-
symptôme. Si vous êtes orientés vers un re-
Grosses nodosités sous l´oreille, derrière la ment, parfois très rapidement, jusqu´à de-
mède par un symptôme particulier, étudiez
mâchoire, qui grossissent, deviennent dures venir une toux violente, spasmodique, avec
à fond le remède et la maladie afin de vous
et parfois douloureuses, et sont le siège de haut-le-coeur ou vomissements ; et, quand il
assurer que les deux se ressemblent suffi-
douleurs lancinantes, cuisantes, quand le tousse, le malade a l´impression que sa tête
samment pour que vous puissiez compter
malade va et vient en plein air. Quand l´air va voler en éclats. Son visage devient bouffi,
sur une guérison. Toute dérogation à cette
fouette ces glandes hypertrophiées, elles les yeux semblent lui sortir de la tête et on
règle se traduira par un échec et vous fera
deviennent douloureuses, alors que la dou- remarque alors un symptôme qui se produit
prendre l´habitude de donner des remèdes
leur s´apaise en entrant dans un endroit couramment chez KALI CARB., une curieuse
sur des symptômes uniques.
chaud. Les rhumes aigus se propagent aux sorte de gonflement entre les paupières et

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Kalium carbonicum

La coqueluche caractérisée par une toux Ces symptômes s´aggravent progressive- dieux, et il faut savoir reconnaître de bonne
incessante, sèche et pénible, semblable au ment et le malade les fait remonter à sa heure les indications de KALI CARB., sinon
chant du coq, entraînant des haut-le-coeur, pneumonie. Il vous dit : "Docteur, je n´ai ja- le malade s´aggravera jusqu´à devenir in-
des saignements de nez, le rejet de tout mais été très bien depuis que j´ai eu une curable. Cet état particulier de faiblesse gé-
ce que contient l´estomac et l´expectoration pneumonie." Le catarrhe s´est localisé dans nérale et de faiblesse circulatoire, qui abou-
de mucus strié de sang, est celle qui sera ha- son thorax et il a une tendance chronique à tit finalement à des oedèmes et des épan-
bituellement guérie par KALI CARB., en par- prendre froid. Ces cas recouvrent une me- chements et à bien d´autres complications
ticulier si elle est accompagnée de ce trait nace de tuberculose pulmonaire et auront trouve sa similitude en KALI CARB. [Page
curieux et frappant, le gonflement en forme peu de chances de guérir sans KALI CARB. 555. ]
de sac au-dessous du sourcil et au-dessus Lorsque ces états catarrhaux ont tendance
Il y a un caractère insidieux dans
de la paupière supérieure, la bouffissure des à se localiser aux poumons, il faut penser à
l´apparition de tous les maux de KALI CARB.
yeux. KALI CARB., aussi bien qu´à PHOSPHORUS,
Le tableau qu´il présente est assez inclas-
LYCOPODIUM et SULFUR.
Il y a certains cas de pneumonie qui sable : il est flétri, il a beaucoup de dyspnée
ont besoin de KALI CARB. au stade de Une autre tendance générale qui appar- en montant une pente ou même en mar-
l´hépatisation (comme SULF.). Et aussi, tient à ce remède, c´est la tendance aux oe- chant en terrain plat. L´examen des pou-
après guérison de la pneumonie, pensez à dèmes et épanchements. Il peut en avoir sur mons les montre en très bon état, mais, à
KALI CARB. si, chaque fois que le malade n´importe quelle partie du corps. Les pieds la fin, des complications apparaissent, il y
prend un peu froid, l´inflammation se loca- et les doigts gonflent ; le dos de la main pré- a un écroulement de la santé et des lésions
lise dans le thorax, en donnant les symp- sente le signe du godet, le visage a un as- organiques ; et, quand vous faites un retour
tômes que j´ai décrits. On a alors une pect bouffi et cireux. Le coeur est faible. Je sur son histoire, vous vous dites que si vous
sensibilité du corps aux changements de me souviens d´un certain nombre de cas aviez su voir au début du cas ce que vous
temps, à l´air froid et à l´humidité, une toux de dégénérescence graisseuse du coeur, voyez maintenant, il semble que vous auriez
continuelle sèche et pénible, avec haut-le- chez lesquels j´aurais pu prévenir tous les dû le guérir. Il faut apprendre le début des
coeur, l´aggravation de 3 à 5 heures du ma- troubles avec KALI CARB. si j´avais mieux remèdes comme nous apprenons le début
tin et des douleurs névralgiques erratiques. compris ces cas à leur début. Ils sont insi- des maladies. Sage est le médecin homéo-

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Kalium carbonicum

pathe qui jette un regard en arrière sur un les migraines. d´estomac après manger. Sensation de vide
cas où il a échoué, lui ou un de ses confrères, Tandis que de nombreux symptômes de dans l´estomac, qui ne se calme même pas
et qui étudie ses débuts pour reconnaître KALI CARB. sont aggravés après manger, en mangeant.
comment il se manifestait. Ce genre d´étude quelques-uns sont au contraire soulagés par Un symptôme curieux de KALI CARB.,
a autant de charme pour le médecin homéo- les repas. Il y a des battements au creux c´est l´anxiété éprouvée à l´estomac,
pathe que les autopsies pour les allopathes. de l´estomac, quand l´estomac est vide. Il comme si c´était une peur. Une de mes
Les dents ont une apparence particu- y a aussi des battements par tout le corps, premières malades décrivit cette sensation
lière. Les gencives revêtent un aspect scor- des pulsations dans les doigts et les orteils ; mieux que des livres ; elle me dit : "Docteur,
butique ou scrofuleux. Elles se séparent il n´y a aucune partie qui ne soit le siège je ne sais comment cela se fait, mais je ne
des dents, tandis que celles-ci se carient, de pulsations et ces pulsations tiennent le ressens pas la peur comme tout le monde,
changent de couleur et branlent, de sorte malade éveillé. Pulsations, souvent même je la ressens à l´estomac." Elle ajouta que,
qu´il faut les extraire de bonne heure. quand aucune palpitation n´est perçue dans quand elle était effrayée, c´était comme
Le malade souffre de douleurs dentaires la région cardiaque. Mais il y a aussi de vio- si elle recevait un coup à l´estomac. "Si
chaque fois qu´il prend froid en allant à lentes palpitations de coeur. une porte claque, je sens le claquement
cheval dans le vent ou par temps gris et KALI CARB. convient à un grand nombre exactement ici" (la région épigastrique). Eh !
froid. Les douleurs surviennent même quand de vieux dyspeptiques. Après manger ils ont bien, cela n´est-il pas frappant, n´est-il pas
les dents ne sont ni jaunes ni cariées ; l´impression qu´ils vont éclater, tellement étrange ? Il fallut peu de temps avant que je
douleurs piquantes, déchirantes, fendantes, ils sont gonflés. Grande flatulence ; éructa- ne provoque un autre trait de KALI CARB.
dans les dents. Mauvaise odeur des dents ; tions par en haut et vents par en bas ; vents Il arriva que, par inadvertance, mon ge-
suintement de pus au collet des dents. La nauséabonds. Les éructations sont aussi ac- nou heurte le pied de la malade qui dé-
bouche est remplie de petits ulcères, de pe- compagnées de régurgitations de liquides, passait un peu le bord du lit. "Oh !", fit
tits bouquets d´aphtes. La muqueuse est de liquides surs qui agacent les dents, qui la malade. Evidemment, c´était encore un
pâle et s´ulcère journellement. La langue est sont excoriants ou provoquent de la cuis- symptôme de KALI CARB., car vous trouve-
blanche et le malade a un mauvais goût à la son dans le pharynx ou dans la bouche. rez en KALI CARB. un malade peureux, chez
bouche ; revêtement gris sur la langue avec Douleur d´estomac après manger ; brûlure qui toutes les sensations sont transmises à

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Kalium carbonicum

l´estomac et qui éprouve de l´anxiété, de est douloureux, tandis qu´une pression forte groupant les symptômes. Ce qui est en re-
la peur ou de l´appréhension dans la région est agréable, mais ce n´est pas tellement le lation avec l´hypersensibilité des malades
de l´estomac quand on lui touche la peau. chatouillement qui est en cause ; l´abdomen est d´une grande valeur clinique. Les possi-
[Page 556. ] Vous pouvez, si vous voulez, est si sensible que le contact du drap est bilités de notre Matière Médicale sont vrai-
imaginer que cette sensation est en relation douloureux. J´ai vu des malades LACH. uti- ment merveilleuses, mais on pourrait les
avec le plexus solaire mais, quoiqu´il en soit, liser un cerceau pour empêcher un drap lé- faire ressortir bien plus rapidement si un
le symptôme est tout pour le médecin. ger de leur toucher l´abdomen. Vous savez certain nombre de médecins homéopathes
Le malade KALI CARB. a la plante des alors que vous êtes dans le royaume de LA- mettaient en application la Matière Médicale
pieds si sensible que le simple contact du CHESIS et que cela ressemble à ces per- avec précision et intelligence, observant ce
drap lui fait passer des frissons dans tout le sonnes qui sont incapables de supporter le qu´ils voient et le relatant exactement. A
corps. Il supporte bien une pression forte, moindre contact sur le cou et sont gênées l´heure actuelle il n´y a qu´un nombre très
elle ne le gêne pas, mais ce qui survient à en portant un col. Tout cela, cependant, est réduit de médecins homéopathes qui pour-
l´improviste le surexcite. Il est très sensible différent de cette sensibilité au chatouille- raient venir en corps et exposer des faits
à tout ce qui l´entoure, très sensible au tou- ment. Je connais des malades qui sont en vé- qui vaudraient la peine d´être entendus,
cher ; il frissonne au plus simple et plus léger rité si sensibles de la peau que je n´oserais un nombre scandaleusement réduit si l´on
contact, même si une pression forte lui est pas les toucher, à moins qu´ils ne sachent considère le recul qui nous sépare de la pu-
agréable. Il est extrêmement chatouilleux exactement où ce sera. "Maintenant je vais blication des oeuvres de HAHNEMANN.
au niveau de la plante des pieds. Il m´est vous prendre le pouls, restez tranquille." Si
Il y a beaucoup de vieux malades hé-
souvent arrivé, en examinant les pieds d´un je touchais la main du malade ou avançais
patiques chroniques qui ne parlent de rien
malade, de le voir frissonner, remonter ses la mienne pour lui prendre le pouls sans
d´autre que de leur foie. Chaque fois qu´ils
pieds et crier : "Ne me chatouillez pas les l´avertir, il tressaillirait. Un tel état est en ac-
vont consulter leur médecin, ils parlent
pieds." Je les avais probablement touchés cord avec KALI CARB.
de leur foie, et d´une réplétion de la ré-
si légèrement que je ne m´étais même pas Il faut souvent extraire ces caractéris- gion hépatique, et d´une douleur qui tra-
rendu compte que je les avais touchés. tiques des comptes rendus des "provings" verse l´omoplate droite et remonte à tra-
Chez LACHESIS aussi un toucher léger en y étudiant la nature des remèdes et en vers le côté droit du thorax, avec beau-

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coup d´oppression et de distension. Ils se pation ou diarrhée. Coliques, avec douleurs racine de la vie. Il guérit des états dus à la
plaignent de vomissements de bile, de coupantes, déchirantes, pliant le malade psore, dus à la suppression d´éruptions dans
désordres gastriques, de réplétion après les en deux, revenant de temps en temps. l´enfance, ou à la fermeture de vieux ulcères
repas, de poussées diarrhéiques alternant Terrible flatulence. La crise de colique ai- ou de vieilles fistules, suivie de troubles qui,
avec de la constipation qui durent de longs guë pourrait vous rappeler COLOCYNTHIS ou depuis lors, n´ont jamais cessé. A l´inverse,
jours pendant lesquels ils font beaucoup quelque autre remède d´état aigu qui gué- toutes ces douleurs erratiques et la frilo-
d´efforts pour aller à la selle. Ils ont des rit la colique en deux ou trois minutes, mais sité sont soulagées par les éruptions, par
crises biliaires périodiques accompagnées vous constaterez que ces remèdes aigus qui l´apparition d´écoulements, par les hémor-
de constipation ; ils ne peuvent pas rester al-
calment la colique si rapidement ne pro- ragies, par les ulcères qui rongent en pro-
longés la nuit ; ils ont de la difficulté à res-
duisent pas un effet aussi marqué quand on fondeur et coulent abondamment et par les
pirer la nuit ou à 3 heures du matin ; en les donne pour la deuxième ou la troisième fistules.
outre ils sont généralement hypersensibles fois. Vous découvrirez la nécessité de cher-
"Tranchées abdominales, comme si on
au temps humide et froid, et voudraient res- cher un anti-psorique, un remède qui maî-
le mettait en pièces." "Violentes tranchées,
ter assis tout le temps près du feu. Ces ma- trise le cas dans son ensemble. En étudiant
qui l´obligent à être assis plié en deux,
lades hépatiques sont souvent guéris entiè- la colique toute seule, pendant la crise, vous
en se comprimant l´abdomen avec les
rement par KALI CARB. Quelquefois ils ont n´obtenez qu´une vue partielle du cas et,
deux mains, ou à s´appuyer très en ar-
eu recours à toutes sortes de draineurs du quand la colique est passée (disons qu´elle
rière pour se calmer ; ne peut pas être assis
foie, à des purgatifs ou des vomitifs, médica-a été guérie par COLOC.), vous étudiez alors
droit." "Tranchées et tiraillements comme
ments qui, en réalité, aggravent les troubles.le malade, vous examinez le cas de bout
de fausses douleurs de travail." Le malade
[Page 557. ] KALI CARB. va au coeur du pro- en bout et vous vous apercevez que tous
éprouve une grande sensation de froid avec
blème et déracine le mal. les symptômes sont couverts par KALI CARB.
les douleurs, avec les tranchées abdomi-
Après avoir donné ce remède, vous pouvez
Dans l´abdomen nous avons de nom- nales ; il veut de la chaleur, des boissons
espérer que le malade n´aura plus d´autre
breux symptômes de KALI CARB. Crises de chaudes, des bouillottes d´eau chaude. Il
crise. Telle est la nature de KALI CARB. Il agit
coliques à répétition, tranchées avec disten- ressent un froid chronique dans l´abdomen,
profondément, il agit longtemps, il va à la
sion, avec douleur après les repas, consti- un froid externe et interne. Il pourrait être

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parfois cruel de donner une dose de KALI tôt ou tard un remède constitutionnel. Vous cavité péritonéale, qui est généralement as-
CARB. pendant la crise de coliques, parce pouvez, il est vrai, calmer une douleur vio- socié à de l´oedème des membres, mais non
que, si le remède était adapté à la consti- lente à votre première visite, mais ensuite pas toujours. Dans les oedèmes et épanche-
tution du malade, si tous les symptômes de vous devez faire une étude plus approfon- ments d´origine hépatique, ce remède est
celui-ci étaient ceux de KALI CARB., vous ris- die de votre malade et l´empêcher d´avoir particulièrement utile.
queriez d´avoir une inutile aggravation. Il y de nouveaux troubles. Autrement, si vous
Il a un grand nombre de troubles du côté
a une quantité de remèdes d´action courte donnez BELL. ou COLOC., ou n´importe quel
du rectum, de l´anus et des selles. Il a de
qui seront susceptibles de soulager rapide- remède qui ne s´adapte qu´à la colique,
très énormes et persistantes tumeurs hé-
ment la douleur ; et c´est à la fin de la crisecelle-ci reviendra ; vous n´aurez pas guéri
morroïdaires, qui brûlent, qui saignent abon-
qu´on pourra donner le remède constitu- votre malade ; vous n´aurez fait qu´une pal-
damment, qui sont extrêmement sensibles
tionnel. Si le malade peut supporter la dou- liation. Mais, par contre, prenez une co-
au toucher, et qui sont extrêmement dou-
leur jusqu´au bout, il est mieux d´attendre lique comme celles décrites ici, à laquelle
loureuses, rendant le sommeil impossible.
qu´elle passe sans donner aucun remède. s´adapte exactement KALI CARB., qui ne
Il est obligé de rester couché sur le dos et
Mais cette attitude risque d´être cruelle et s´adapte qu´à ces symptômes et pas du tout
de tenir les fesses écartées, parce que la
en ce cas il faut donner les remèdes d´action à la constitution entière du malade. C´est
pression est très douloureuse sur les hémor-
courte. alors qu´un remède constitutionnel d´action
roïdes externes. On ne peut pas les rentrer ;
longue comme KALI CARB. agit à plein. [Page
Tous les troubles récidivants, ceux qui il y a beaucoup de gonflement et de disten-
558. ] Il ne lui faut pas si longtemps que
reviennent périodiquement ou après avoir sion à l´intérieur. Hémorroïdes qui sortent
d´habitude pour agir et il n´est pas suivi
mangé certains aliments, ou par exposition après être allé à la selle, qui saignent abon-
d´une aggravation.
au froid, ou selon une périodicité qui s´étend damment et sont très douloureuses ; il faut
sur une longue durée, tous ces états sont "Muscles abdominaux douloureux au les rentrer et, longtemps après s´être cou-
chroniques, ce ne sont pas des troubles ai- toucher ; gonflement des ganglions." ché, elles brûlent encore comme du feu. Il
gus. Ils ne constituent qu´une petite par- Dans l´abdomen également, à la suite y a une grosse aggravation après la selle ;
tie, une vue latérale, d´un miasme chro- d´affections intestinales ou d´une périto- les selles sont dures, noueuses et néces-
nique et, à tous ces malades, on doit donner nite, nous avons un épanchement dans la sitent de grands efforts d´expulsion. Fis-

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tules anales. Brûlure calmée momentané- venus de la vessie ; écoulements muco- comme celui que nous avons décrit, le re-
ment par un bain de siège froid. purulents épais, adhérents, abondants, qui mède peut alors être KALI CARB. Quelques-
KALI CARB. a de la diarrhée chronique se déposent dans l´urine. En rapport avec uns de ces vieux écoulements sont tout à
ainsi que de la diarrhée alternant avec de la l´écoulement, il y a beaucoup de brûlure, de fait indolores, ne présentant de douleur ni
constipation. Bien des fois, quand on a de la brûlure dans l´urètre, pendant et après pendant ni après la miction. Alors vous vous
nombreux symptômes locaux, il faut se fier la miction. "L´urine coule lentement en pro- trouvez dans une catégorie de remèdes tout
aux symptômes généraux qui sont caracté- voquant de la douleur et de la brûlure." à fait différente.
ristiques du remède. Les textes des "pro- KALI CARB. et NATRUM MUR. se suivent de Les vieux écoulements chroniques se-
vings" donnent beaucoup moins de symp- près dans beaucoup de troubles vésicaux condaires à une blennorragie sont aussi
tômes de diarrhée qu´il n´en est apparu anciens. Dans les vieux cas de "goutte" embarrassants pour le jeune médecin que
à l´usage clinique. "Diarrhée indolore, avec urétrale chronique, de troubles urinaires de n´importe lequel des cas les plus difficiles
gargouillements dans l´abdomen et brûlure longue date, consécutifs à une blennorra- qui pourra jamais lui tomber entre les mains.
en allant à la selle, seulement dans la jour- gie, ces deux remèdes sont utiles, l´un et [Page 559. ] Les remèdes sont nombreux,
née ; cas chroniques avec bouffissure sous l´autre convenant aux écoulements blancs, les symptômes sont rares et souvent le ma-
les sourcils." Quoique les textes donnent peu abondants, qui persistent longtemps. lade n´est pas depuis longtemps aux soins
peu de symptômes, c´est pourtant un re- Chez l´un comme chez l´autre la miction du médecin qui, par conséquent, ne connaît
mède qui a un large champ d´action dans les est douloureuse. Chez NATRUM MUR. c´est pas bien sa constitution, et il ne peut lui
diarrhées chroniques. Il est particulièrement après la miction qu´il y a de la brûlure. parler que de son écoulement. "Je n´ai rien
indiqué chez les vieux sujets brisés, chez les Quand il y a une "goutte" minime, que la d´autre que cet écoulement, Docteur." Vous
malades affaiblis, pâles, qui digèrent mal, brûlure est très forte, qu´elle survient seule- ne pouvez pas fixer son esprit sur ses symp-
qui ont beaucoup de gaz, beaucoup de dis- ment après la miction et que le malade est tômes ; il a oublié qu´il se réveille à 3
tension et un foie en mauvais état. extrêmement nerveux et agité, c´est NA-
heures du matin et ne peut pas se rendor-
TRUM MUR. qui le guérira. Si la brûlure se
Le rein, la vessie et l´urètre partagent mir jusqu´à 5 heures, il a oublié toutes ses
produit pendant et après la miction, et que
aussi le sort général, avec des troubles manifestations nerveuses. Avec le malade
vous ayez affaire à un organisme délabré
qui sont de nature catarrhale. Ecoulements que vous avez déjà soigné, dont vous avez

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saisi l´état constitutionnel avant l´apparition Malgré sa faiblesse, le malade a un désir lant son attention sur ses organes génitaux,
de cet écoulement, vous ne devez pas avoir sexuel extrême. Cela n´est pas dans l´ordre. produite par les abus, les vices, les excès.
beaucoup de difficultés. Il a un éréthisme sexuel qui n´est pas sous PHOSPHORUS est un des remèdes dont on
le contrôle de la volonté et, si c´est un abuse en ce domaine. Beaucoup de méde-
Une des preuves que le malade KALI
homme, il est sujet à de copieuses et fré- cins le regardent comme un des grands re-
CARB. est d´une faible constitution et qu´il
quentes pollutions, à des rêves amoureux mèdes pour la faiblesse des organes géni-
est sur le voie d´un écroulement de la santé,
la nuit, à de la prostration sexuelle. Cer- taux. Chez PHOS. les indications génitales
c´est que tous ses symptômes sont réveillés
tains jeunes gens qui ont pratiqué la mas- sont l´extrême excitation, les érections trop
et qu´ils évoluent après le coït, après une ex-
turbation ou qui se sont exagérément com- actives, une force désordonnée des organes
citation sexuelle. Vous noterez et vous vous
plus dans les plaisirs sexuels arrivent au ma- génitaux. Gardez-vous de le donner dans
souviendrez quand vous serez en face de
riage avec un appareil génital affaibli, im- l´impuissance ou dans la faiblesse, qui sont
vos malades que le coït est un acte natu-
puissants ; alors il leur vient du dégoût, aussi souvent l´apanage des très faibles consti-
rel chez l´homme quand il est pratiqué se-
n´est-ce pas surprenant qu´il y ait tant de tutions, car non seulement il ne guérit pas,
lon l´ordre normal ; et, quand un acte na-
divorces par le monde. Quand le malade est mais il semble ajouter à la faiblesse. Il s´agit
turel est suivi de prostration et qu´il en a
jeune quelques-uns de ces troubles peuvent alors, comme vous l´apprendrez, d´un affai-
été ainsi pendant longtemps, c´est qu´il y
être vaincus par une vie rangée et par une blissement de l´énergie vitale. PHOS. fera
a une rupture dans l´organisme, c´est qu´il
homéopathie correcte. décliner plus rapidement les malades qui
y a quelque chose qui ne va pas du tout.
présentent de la faiblesse vitale, qui sont
Tous les symptômes risquent d´être aggra- Chez KALI CARB. il y a de nombreux
toujours fatigués, simplement fatigués, qui
vés par le coït chez KALI CARB. Il aura une troubles affectant les organes génitaux mas-
sont toujours prostrés et qui veulent tou-
faiblesse de la vue, une faiblesse de tous culins. Gêne et sensibilité des testicules ;
jours être allongés.
les sens, de la trémulation et une nervosité l´un d´eux est dur et gonflé. Démangeai-
générale, il ne dormira pas, il sera faible, son, cuisson, sensations désagréables dans La femme a un grand ami en KALI CARB.
il frissonnera et tremblera pendant un jour le scrotum et sensations qui rappellent Il est rempli de ses maux et présente de
ou deux après le coït. Des symptômes sem- constamment au malade qu´il a des or- nombreux symptômes qu´on a des chances
blables s´observent chez la femme. ganes génitaux. Continuelle irritation appe- de trouver chez une femme malade. Il est

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utile dans les cas d´hémorragies utérines in- jours, diminuera de volume dans une large du tout de symptômes constitutionnels et
cessantes chez les femmes au teint pâle, mesure. qu´en examinant son cas vous ne trouvez
cireux, qui ont tendance aux hémorragies. rien d´autre que de la nausée, une nausée
KALI CARB. est souvent un remède pour
[Page 560. ] Hémorragies continuelles fai- implacable, submergeante, avec des vomis-
les vomissements de la grossesse mais,
sant suite à un avortement. La femme a sements continuels jour et nuit, une seule
pour découvrir quand il sera le remède pour
été curetée, a subi toutes sortes de trai- dose de SYMPHORICARPUS RAC. l´aidera.
les vomissements d´une grossesse déter-
tements et pourtant ce suintement per- C´est là choisir un remède sur des informa-
minée, il faut étudier la constitution de la
siste, exactement pareil. Pendant la période tions très limitées et on ne doit s´y rési-
femme dans son ensemble. Les vomisse-
menstruelle le flux est très abondant, en- gner que dans des cas circonscrits ou res-
ments de la grossesse ne sont pas gué-
tremêlé de caillots et, après des règles pro- treints. SYMPHORICARPUS RAC. n´est pas un
ris, quoiqu´ils peuvent être momentané-
longées, qui durent un dizaine de jours et remède qui agit longtemps, ce n´est pas un
ment calmés, par IPECA, remède qui ne cor-
qui sont très copieuses, le suintement et remède constitutionnel, il agit de façon très
respond qu´à la nausée elle-même. Dans
l´écoulement se réinstallent jusqu´au mois semblable à IPECA.
un grand nombre de cas les haut-le-coeur
suivant ; alors la menstruation abondante
et la nausée ne sont que des symptômes Il vous arrivera de vous trouver dans la
repart pour dix jours. KALI CARB. a guéri un
de deuxième ou troisième ordre du remède chambre d´une parturiente qui a des dou-
grand nombre de cas de tumeurs fibroïdes,
curatif. Ces malaises dépendent en réalité leurs dans le dos au-dessous de la taille. Les
longtemps avant la cure spontanée de la
de l´état constitutionnel, et le remède cu- douleurs utérines sont très faibles et n´ont
ménopause. Il faut vous souvenir que les fi-
ratif sera un remède constitutionnel. SUL- pas un pouvoir d´expulsion suffisant pour
bromes ont une tendance naturelle à ces-
FUR, SEPIA et KALI CARB., sont parmi les faire avancer le travail. C´est le genre de
ser de se développer au moment de la mé-
remèdes couramment indiqués. Quelquefois douleur qui fait pousser ce cri à la femme :
nopause, puis ensuite à se dessécher, et
c´est ARSENICUM qu´il faut. Naturellement "Oh ! mon dos. Oh ! mon dos." Les dou-
que cela se produit sans l´aide d´aucun trai-
si une femme enceinte a un simple déran- leurs irradient en bas vers les fesses et les
tement ; mais les remèdes appropriés fe-
gement d´estomac et qu´elle a eu quelques jambes. Douleurs dorsales, comme si le dos
ront cesser l´hémorragie, arrêteront la crois-
vomissements de bile, le remède peut être allait se briser. Avec un remède approprié,
sance de cette tumeur qui, après quelques
IPECA. Quand une femme enceinte n´a pas ces douleurs se transforment en contrac-

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tions qui sont suffisantes pour expulser le ment de la douleur de KALI CARB. et vous qu´elle pourrait se coucher sur le pavé de
contenu de l´utérus. faire penser à une douleur qui indiquerait la rue", etc. La douleur semble retirer à la
GELSEMIUM. [Page 561. ] malade toute force et toute vigueur. Après
Quand vous rencontrerez des cas sem-
Parfois ces douleurs sont si aiguës la délivrance, l´écoulement sanguin a ten-
blables, vous ferez un retour en arrière dans
dance à se prolonger et à augmenter à
l´histoire de la femme. Vous repasserez en qu´elles semblent plutôt empêcher que fa-
chaque période menstruelle, comme on l´a
esprit les dernières semaines de sa gesta- voriser les contractions de l´utérus ; quand
décrit.
tion et vous verrez que les vagues symp- les contractions utérines cessent, que la
tômes, la frilosité et les autres traits de son femme hurle et demande qu´on lui fric- Faiblesse du coeur, dyspnée cardiaque ;
état constitutionnel pour lesquels vous avez tionne les hanches, qu´elle hurle de dou- la respiration est courte et le malade ne peut
essayé de trouver un remède culminent leur, une douleur située de chaque côté de pas marcher ou doit bouger très lentement.
maintenant, à l´époque de l´accouchement, l´abdomen plutôt qu´au centre, approxima- C´est le début d´une dégénérescence grais-
en une catégorie spéciale de douleurs. Si tivement située dans la région des ligaments seuse du coeur. Quand il y a de la suffoca-
vous aviez reconnu cet état et donné KALI larges, ACTEA RACEMOSA régularisera les tion et de la dyspnée, la respiration est si
CARB. six semaines auparavant, vous auriez douleurs. PULSATILLA est le remède indiqué courte que le malade ne peut pas s´arrêter
évité les difficultés du travail. Car c´est un pour l´absence de contractions nettes, dans de respirer pour boire ou manger ; la respira-
travail dur, un travail long ; l´utérus semble les cas enclins à l´inertie, dans les cas in- tion est rapide, superficielle, faible. Dyspnée
faible et les douleurs sont faibles ; elles sont actifs, où le col est suffisamment dilaté et avec palpitations violentes, irrégulières, bat-
toutes situées dans le dos et non pas au les organes suffisamment souples, où l´on tements qui secouent le corps tout entier,
centre des opérations comme elles le de- prévoit un travail simple et facile ; alors que pulsations qu´on peut sentir jusqu´au bout
vraient. Mais il peut arriver que ce même la parturiente ne fait rien. C´est un état de des doigts et des orteils. Violentes pulsa-
genre de douleurs vous trompe en prenant douceur et d´inactivité. Très souvent PULS. tions, qui empêchent le malade de se cou-
une autre forme : les douleurs commencent provoquera en cinq minutes une très forte cher sur le côté gauche, qui sont accompa-
dans le dos et semblent aller vers l´utérus, contraction de l´utérus, parfois presque in- gnées de douleurs piquantes traversant le
mais elles remontent ensuite le long du dos ; dolore. thorax et de toux.
et cela pourrait vous détourner complète- "Son dos est si douloureux à la marche Vieux malades asthmatiques avec pouls

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faible, avec les mêmes pulsations et les plaignent de douleurs piquantes dans le tho- épaisse, jaune ou vert-jaunâtre. Elle a très
mêmes palpitations, et qui ne peuvent pas rax. souvent un goût piquant de fromage, un
s´allonger. La seule position qui leur pro- KALI CARB. a l´une des plus violentes goût fort, comme celui de vieux fromage.
cure, semble-t-il, un peu d´apaisement est toux de tous les remèdes de la Matière Mé- Catarrhe respiratoire. Toux sèche jour et
la position penchée en avant, avec les dicale. Elle torture le corps entier. Elle est nuit, avec vomissements alimentaires et
coudes appuyés sur une chaise. La crise incessante, accompagnée de haut-le-coeur muqueux, surtout après avoir mangé et bu,
est violente et continue, elle atteint son pa- et de vomissements et survient à 3 heures et dans la soirée.
roxysme de 3 à 5 heures du matin et elle du matin ; c´est une toux sèche et pénible, Rien n´est plus frappant chez KALI CARB.
est aggravée en s´allongeant dans le lit. Le dure, déchirante. "Toux étouffante, suffo- que les douleurs piquantes erratiques à tra-
malade est réveillé à 3 heures du matin par cante, à 5 heures du matin. Grande séche- vers le thorax et que le froid du thorax. La
ces crises asthmatiques. Dyspnée asthma- resse dans la gorge entre 2 et 3 heures du grande dyspnée, les douleurs piquantes pas-
tique quand il s´agit d´un asthme de type matin." Pensez à KALI CARB. quand, après sagères, les douleurs piquantes pleurales
humide, que l´arbre respiratoire se remplit une maladie comme la rougeole, il reste sont des traits importants de ce remède.
de mucus, qu´il y a de gros râles thoraciques un état catarrhal dû à une absence de ré- Dans un grand nombre de cas où KALI CARB.
et une respiration râleuse et bruyante. KALI action, c´est-à-dire à des séquelles pso- est approprié les troubles ont une origine ca-
CARB. convient aux malades qui ont tou- riques. La toux qui fait suite à la rougeole tarrhale et se sont propagés de la base des
jours des râles thoraciques, une toux râ- est très souvent une toux KALI CARB. KALI poumons vers le haut. Il n´est pas si fré-
leuse, une respiration encombrée ; qui font CARB., SULFUR, CARBO VEG. et DROSERA quemment indiqué dans les cas où la matité
de l´asthme humide à chaque période de sont peut-être plus fréquemment indiqués a commencé à l´apex d´un des deux pou-
temps pluvieux ou brumeux, ou par temps que d´autres remèdes dans ces toux consé- mons ou des deux. Il préviendra très souvent
de brouillard et de froid ; qui ont une res- cutives à la rougeole ou à la pneumonie. une évolution ultérieure quand il y a une his-
piration asthmatique avec une grande fai- [Page 562. ] toire de tuberculose dans la famille.
blesse thoracique et qui sont plus mal de 3
L´expectoration est abondante, de très N´ayez pas peur de donner les remèdes
à 5 heures du matin. Ce sont des malades
mauvaise odeur, adhérente, grumeleuse, anti-psoriques dans ce cas, mais soyez pru-
au teint pâle, maladif et anémique et qui se
striée de sang ou d´aspect purulent, dents quand la tuberculose est si avancée

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qu´il y a des cavernes pulmonaires, des veilles quand les symptômes coïncideront. liatif. Mais KALI CARB. paraît un remède ter-
tubercules latents, ou des tubercules ca- rible à manier, c´est une épée bien aiguisée,
Il faut que je vous mette en garde en ce
séeux enkystés. Vos anti-psoriques peuvent à double tranchant.
qui concerne un des aspects de KALI CARB.
alors provoquer une dangereuse évolution.
C´est un remède très dangereux dans la N´entreprenez pas de donner des re-
N´imaginez pas cependant qu´il est dange-
goutte. Quand vous avez un vieux malade mèdes avec l´intention de guérir ces vieux
reux de donner SULFUR à un enfant parce
goutteux avec de grosses articulations des cas de goutte quand ils offrent de nom-
que son père et sa mère sont morts de
orteils et des doigts, qui sont sensibles et breuses nodosités. Ne donnez pas à ce ma-
tuberculose. SULFUR peut être exactement
s´enflamment de temps à autre, vous pou- lade le remède constitutionnel qui aurait dû
le remède qu´il faut pour l´empêcher de
vez penser que KALI CARB. recouvre très lui être administré vingt ans auparavant,
suivre les traces de son père et de sa
bien le cas : le malade est gêné exacte- parce que son organisme n´a pas assez de
mère. KALI CARB. est souvent approprié et
ment par le même genre de temps que réaction pour le remettre sur pied et que ce
agira comme remède d´état aigu aux stades
KALI CARB., il a le teint pâle et maladif, ses serait le tuer. Il semble paradoxal de dire
avancés de tuberculose pulmonaire, dans
troubles surviennent à 2 ou 3 heures du ma- cela, mais le guérir, c´est le tuer. L´énergie
des cas où il n´était pas primitivement in-
tin et il en a les douleurs lancinantes. Mais vitale qui serait nécessaire pour lui redon-
diqué comme remède constitutionnel. Dans
ces malades goutteux sont souvent incu- ner la santé briserait pratiquement sa char-
de telles circonstances, il agira comme pal-
rables et, s´il en est ainsi, entreprendre de pente. [Page 563. ] Il n´est pas nécessaire
liatif, tandis que s´il avait été indiqué primi-
les guérir équivaudrait à une terrible cala- que vous croyiez ces assertions, vous n´y
tivement comme remède constitutionnel, il
mité, étant donné la longueur des aggrava- êtes pas obligés. Mais pensez-y et, un jour
porterait préjudice au malade pendant ses
tions. Si vous donnez KALI CARB. a l´un de ou l´autre, après avoir exercé la médecine
dernières semaines. Il est heureux qu´un
ces malades incurables en très haute dy- pendant quelque temps et avoir fait de nom-
grand nombre d´homéopathes ne soient pas
namisation, votre malade ira plus mal et breuses erreurs en essayant de guérir des
capables de trouver le remède homéopa-
son aggravation sera sérieuse et prolongée, incurables, vous reconnaîtrez le redoutable
thique. Si le malade a encore suffisamment
mais la 30e peut rendre de grands services. pouvoir des remèdes homéopathiques. Ils
de surface respiratoire pour qu´une guéri-
KALI IOD., quand il est indiqué dans les états sont absolument terribles. Dans les vieux
son soit possible, KALI CARB. fera des mer-
goutteux, agit comme un calmant et un pal- cas de goutte, dans les vieux cas de mal

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de Bright, dans les cas avancés de tubercu-


lose pulmonaire où il y a de nombreux tuber-
cules, prenez garde de donner KALI CARB. à
trop haute dynamisation.
En étudiant les manuels, jetez un coup
d´oeil sur les sensations. Elles sont très
nombreuses. Naturellement celles qui sont
les plus frappantes sont les douleurs pi-
quantes et déchirantes, les douleurs lanci-
nantes, perçantes et erratiques. 

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 836 sur 1514
la forme infinitésimale l’augmentation de la sinage d’un très médiocre homéopathe
dose ne le rendra pas homéopathique. Il y vous constaterez qu’il donne le biiodure ou
a une idée en vogue : l’accroissement de la quelque autre préparation mercurielle pour
dose rendrait le remède similaire à la ma- presque tous les rhumes ou maux de gorge.
Kalium iodatum ladie. On s’éloigne ainsi du principe de l’ho-
méopathie. Si le remède n’est pas semblable
Cette habitude crée chez tous ces malades
une hypersensibilité aux changements de
à la maladie il n’y a aucune espèce de dose temps, pour laquelle ils continuent à ab-
qui puisse le rendre semblable. sorber ces poudres mercurielles rouges. Il
Ce remède est un anti-psorique et un anti-
KALI IODATUM affecte la structure des y en a qui en emportent toujours dans
syphilitique, La médecine classique en a fait
glandes et le périoste à la manière de la leur poche ; mais plus ils prennent de ces
un usage considérable comme antisyphili-
syphilis. Il produit des inflammations catar- poudres rouges plus fréquemment ils pré-
tique, mais, aux très grosses doses qu’elle
rhales. C’est un remède à l’action profonde sentent des maux de gorge et des rhumes.
employait, il devint dans une grande me-
et très voisin de MERCURIUS. Il a des ulcéra- Bien souvent ils ne se débarrasseront pas de
sure allopathique à la maladie, à cause des
tions, des catarrhes et des affections glan- ces troubles sans KALI IOD. sous forme dy-
terribles effets produits sur l’organisme, et
dulaires comme MERC. Il est semblable à namisée ou sans HEPAR. HEPAR et KALI IOD.
il implanta son propre miasme, supprimant
MERC. dans son action et il l’antidote. sont les deux principaux remèdes dont ces
ainsi jusqu’à un certain point de nombreux
Les sujets âgés qui ont toujours pris du malades ont besoin.
cas de syphilis.
Les substances médicinales les plus calomel ou de la poudre grise pour leurs Les individus qui sont ainsi prédisposés
énergiques sont en réalité celles qui entre- troubles biliaires sont avec le temps expo- aux rhumes et aux maux de gorge et sen-
tiennent une relation homéopathique vis-à- sés à des coryzas fréquents, à de la consti- sibles aux changements de temps après ab-
vis de la maladie dans son ensemble, et pation, à des douleurs, à des dérangements sorption de mercure, en d’autres termes,
leur plus petite dose aura un effet curatif hépatiques et gastriques, et doivent prendre qui ont été amenés à un état MERCURIUS,
quand elles seront semblables à la totalité une autre dose de mercure. Quelques-uns peuvent être de deux types : ceux qui sont
des symptômes du malade. Si le remède de ces malades ont besoin de KALI IOD. invariablement frileux et frissonnants, qui
n’est pas assez semblable pour agir sous Si vous exercez la médecine au voi- rôdent toujours autour du feu et qui n’ont

837
Kalium iodatum

jamais chaud auront besoin d’HEPAR ; au KALI IOD. présente un état mental parti- philis nerveuse, dans des cas très anciens.
contraire ceux qui ont toujours trop chaud, culier. Il y a chez lui, à un très haut degré, de Douleurs traversant les os pariétaux, les
qui rejettent les couvertures, qui sont conti- l’irritabilité, de la cruauté et de la rudesse régions pariétales, comme si elles étaient
nuellement en mouvement, qui sont d’une de caractère. Le malade rudoie et injurie sa broyées par un étau ; terribles douleurs écra-
extrême agitation et très fatigués quand ils famille et ses enfants. Ce remède ôte à l’ex- santes, battantes, pesantes, déchirantes
restent immobiles, verront leur mercure an- périmentateur tout sentiment de délicatesse des deux côtés de la tête. Elles sont plus
tidote par KALI IOD. L’état mercuriel sera an- et le rend ensuite triste et larmoyant. Ex- mal dans la maison et mieux à la chaleur,
tidote, mais il y faudra quelquefois plusieurs trêmement nerveux ; il faut qu’il marche et au mouvement et en marchant au grand air.
prescriptions ou une série de remèdes soi- qu’il soit toujours à trotter. S’il reste dans Par toute la tête il y a des douleurs comme
gneusement choisis. La psore, c’est-à-dire une pièce chaude il s’affaiblit et se fatigue, il celles provoquées par des coups de cou-
l’état chronique du malade, ne se manifes- a l’impression de ne plus pouvoir se mettre teau ou comme si on enfonçait des clous
tera pas jusqu’à ce que vous ayez levé cet en mouvement, ne veut plus bouger et ne dans la tête ; douleurs lancinantes, douleurs
obstacle miasmatique, que le mercure avait sait pas ce qui lui arrive. Il est plus mal à coupantes dans le cuir chevelu, dans les
édifié. la chaleur de la maison, mais dès qu’il va à tempes, au-dessus des yeux, traversant les
Il est surprenant de voir le grand nombre l’air il se sent mieux et dès qu’il commence à yeux.
d’hommes, de femmes et d’enfants qui flé- marcher il se sent encore mieux et peut mar- Le périoste externe des os du crâne est
chissent sous le miasme produit par le cher très longtemps sans se fatiguer ; quand sensible et rempli de nodules. Le cuir che-
554 il rentre dans la maison il redevient faible,velu se couvre d’éruptions de nodules, de
Kalium iodatum fatigué, épuisé. Il a un épuisement nerveux tubercules, d’éruptions syphilitiques. «Cuir
et mental, qui survient au repos. chevelu douloureux au grattage comme s’il
mercure, et pourtant il y a des médecins
qui continuent à donner du mercure sous La tête offre quelques symptômes cu- était ulcéré.» «Les cheveux ont une forte
cette forme, prétendant pratiquer l’homéo- rieux, comme nous en voyons parfois dans tendance à changer de couleur et à tomber.»
pathie. Je ne peux m’empêcher de remar- la syphilis, et que le remède combat ef- Froid des parties douloureuses.
quer qu’il y a encore beaucoup à apprendre ficacement quand les autres symptômes En observant un malade syphilitique, on
sur l’art de prescrire. concordent. Douleurs bi-pariétales de la sy- note souvent des troubles de la vision et

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Kalium iodatum

finalement de l’iritis. Ils peuvent être trai-


rhaux verts par les yeux. La couleur verte de prendre racine en ce malade. J’ai ob-
tés homéopathiquement. J’ai vu les formes s’applique à tous les écoulements que vous servé qu’une forte dose d’iodure de potas-
les plus graves d’iritis syphilitique guéries
pouvez rencontrer. Il y a une expectora- sium chez un syphilitique provoquait, le len-
avec STAPHISAGRIA, HEPAR, NITRIC. ACID., tion verte, épaisse, copieuse, des écoule- demain matin au lever, de la difficulté à ou-
MERCURIUS, KALI IOD. et bien d’autres re- ments verts de muco-pus par le nez, par les vrir les paupières ; et, quand le malade arri-
mèdes. Le processus inflammatoire cesse yeux, par les oreilles, une leucorrhée ver- vait à les ouvrir, on voyait la conjonctive for-
immédiatement et il n’y a ni adhérences, ni dâtre épaisse, un écoulement vert par les ul- mer des sacs de liquide, comme s’il y avait
déformation, ni aucune séquelle. Si vous ad-cères. Ces écoulements épais verts ou vert derrière elle du liquide qui la faisait bomber
mettez qu’un cas d’inflammation doit suivre jaunâtre peuvent être très fétides. au-dehors.
son cours et s’accompagner d’exsudations Kalium iodatum Ce remède produit aussi de l’oedème
fibrineuses qui laisseront très probablement 555 des paupières ainsi que de l’injection et de la
des adhérences, naturellement vous devez tuméfaction de la conjonctive. La muqueuse
A l’examen la conjonctive semble par-
adopter la méthode de dilatation par l’atro- devient rouge, à vif et saignante. Les vais-
fois bomber comme s’il y avait de l’eau
pine et maintenir l’iris sous son influence seaux sont dilatés et la surface est très en-
derrière elle ; c’est un chémosis. L’iodure
jusqu’à ce que la maladie ait suivi son cours. dolorie, enflammée et cuisante. Le malade
de potassium donne cet aspect. «Chémosis,
Mais la maladie ne suit pas son cours quand est obligé de se tenir les paupières quand il
avec sécrétion purulente.» Autrefois, quand
on a donné le remède convenable ; comme cligne des yeux ; le clignement est doulou-
j’avais l’habitude de donner de l’iodure de
l’iritis est le dernier symptôme à apparaître reux et cause un grattement, comme par du
potassium aux malades rhumatisants, selon
il sera le premier à s’en aller et vous pou- sable. Conjonctivite aiguë, surtout celle qui
la toquade en vogue, je remarquais, après
vez vous attendre à ce que les symptômes atteint les malades rhumatisants, ceux aux-
un jour ou deux, un chémosis apparaissant
des yeux disparaissent dans les vingt-quatre quels on a donné trop de mercure ou ceux
dans les yeux et des douleurs commençant
heures après l’administration du remède ho- qui sont affligés de syphilis. Affections syphi-
à faire souffrir le malade dans tous les os,
méopathique. litiques et rhumatismales des yeux.
tandis que le rhumatisme des articulations
KALI IOD. a des troubles prononcés de disparaissait. Un effet aliopathique, qui de- KALI IOD. convient aux vieux sujets gout-
la conjonctive, avec des écoulements catar- vait durer pendant des années, était en train teux qui doivent être toujours en mouve-

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Kalium iodatum

ment, toujours au grand air, qui ont tou- malades mouchent de grosses croûtes et irritant, au moindre refroidissement.» Avec
jours trop chaud et ne peuvent suppor- des morceaux d’os ; ozène syphilitique ; les le coryza les sinus frontaux sont touchés et
ter le moindre degré de chaleur dans une os du nez sont très sensibles au toucher et il y a une grande douleur dans le front, des
pièce, qui souffrent davantage de leurs dou- se nécrosent, de sorte que le nez s’aplatit et douleurs dans les yeux et des douleurs à tra-
leurs goutteuses en restant immobiles, qui se ramollit. Il est privé de la charpente os- vers les os malaires.
sont fatigués quand ils sont tranquilles et seuse qui le maintient en forme et il s’apla- 556
peuvent marcher et remuer sans fatigue en tit, ne laissant subsister qu’un bout rouge. Kalium iodatum
plein air, surtout quand il fait froid, qui ont Douleur extrêmement vive à la racine du Dans la gorge, comme vous pouvez
des articulations nez, comme chez HEPAR. Ecoulement vert l’imaginer en raison de son rapport avec la
hypertrophiées, et présentent de l’agi- jaunâtre épais et copieux par le nez. Tout syphilis et le mercure, KALI IOD. fait sur-
tation, de l’anxiété, de la nervosité, un ca- changement de temps ramène le catarrhe. gir de nombreux symptômes. Ulcères pro-
ractère rude et une grande irritabilité, alter- Le malade prend froid sans cesse et il éter- fonds dans la gorge, vieux ulcères syphili-
nant avec des pleurs. Cette amélioration par nue continuellement. tiques ; ulcères perforants, rongeant et dé-
le mouvement conduira le médecin routinier Ecoulement aqueux, abondant par le truisant tous les tissus mous, la luette et
à donner RHUS en de nombreux cas, mais nez, excoriant les narines et causant de la le palais mou. Ulcération sur une amyg-
RHUS n’a aucun rapport avec ce malade-ci. brûlure dans le nez. Ce coryza est aggravé à dale ; hypertrophie des amygdales ; mal de
Souvenez-vous que RHUS est frileux, qu’il l’air, mais tout le reste du malade est amé- gorge très douloureux. Bosses et tubérosi-
est toujours frissonnant et veut se tenir près
lioré à l’air. En conséquence quand un ma- tés dans la gorge, sur les muqueuses. «Sé-
du feu, que ses troubles sont améliorés parlade a deux modalités comme celles-ci, qui cheresse de la gorge et hypertrophie des
la chaleur, qu’il est lui-même amélioré dans
se contredisent, il souffre beaucoup car il ne amygdales.» «Douleur terrible à la racine
une pièce chaude et qu’il se fatigue au mou-
peut pas trouver une bonne place. Dans une de la langue la nuit.» Tout l’ensemble du
vement ; KALI IOD. au contraire ne se fatigue
pièce chaude son catarrhe nasal ou son co- pharynx, du larynx, de la trachée et des
pas par le mouvement continu. rysa est calmé tandis qu’à l’air c’est le reste bronches souffre de catarrhe. Inflammations
Le nez offre beaucoup de symptômes. de ses symptômes qui est soulagé. «Crises avec écoulement verdâtre.
Dans les vieux catarrhes syphilitiques les répétées de violent coryza avec écoulement Alors que tous les symptômes externes

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Kalium iodatum

et le reste des symptômes du corps sont al- constriction du larynx. KALI IOD. est très sera intense et pourtant elle n’aura pas
légés à l’air froid et au contact du froid ex- utile dans la tuberculose laryngée. Toux pro- d’élévation de température. Eruption nodu-
térieur, les choses froides par voie interne voquée par une constante irritation du la- laire rugueuse sur toute la peau, qui dispa-
les aggravent. Le lait froid, les glaces, l’eau rynx. Toux sèche et pénible, toux rauque raîtra en quelques heures, mais reviendra au
glacée, les boissons froides et les aliments avec abondante expectoration verdâtre. Tu- bout de quelques jours, quelques semaines
froids dans l’estomac aggravent tous les berculose pulmonaire avec copieuse ex- ou quelques mois. Une seule dose d’une très
symptômes. Bien que ce malade ait une soif pectoration épaisse et verdâtre. Epanche- haute dynamisation de KALI IOD. remettra
extrême et soit capable de boire de grandes ment pleural. Palpitations ; palpitations au les choses en ordre chez les personnes su-
quantités d’eau, il vomira s’il la boit très moindre effort ou en marchant. Pouls rapide. jettes à cet urticaire et préviendra son re-
froide. Ce remède rendra de grands services tour. 
KALI IOD. possède toute la flatulence et non seulement dans la goutte ancienne,
les éructations de CARBO VEG. et de LYCO- mais aussi chez les malades menacés de tu-
PODIUM. berculose pulmonaire et chez les vieux palu-
Toutes les glandes du corps sont gon- déens.
flées, hypertrophiées et dures. Ce remède Il guérit la sciatique quand la douleur est
a guéri l’hypertrophie de la glande thyroïde, aiguë depuis la hanche jusqu’au bas de la
peut-être à cause de l’élément iode. jambe, aggravée en étant couché, assis ou
Très caractéristique est l’inflammation debout et atténuée en marchant.
chronique de l’urètre, consécutive à la blen- Il pourra vous arriver d’aller au chevet
norragie, avec un écoulement épais et vert d’une malade qui présentera une éruption
ou d’urticaire ; elle sera couverte de la tête aux
jaune verdâtre, indolore. Inflammation pieds d’une éruption de gros nodules ; elle
des testicules, d’origine syphilitique. sera réellement en train de brûler de la tête
Douleur et sensation d’écorchure du aux pieds. Elle ne pourra pas supporter la
larynx, avec enrouement ; réveillé par la moindre couverture ; la chaleur de son corps

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l’air froid, par l’effort, la montée ; l’engour- extrémités. Afflux brusque de sang. Pulsa-
dissement des extrémités ; les mouvements tions ressenties dans tout le corps et dans
choréiques ; l’atrophie des glandes ; les oe- les membres.
dèmes et épanchements. Les douleurs peuvent être : déchirantes ;
Kalium Les symptômes de ce remède sont plus
mal le matin, le soir et pendant la nuit.
déchirantes, allant de haut en bas ; pa-
ralysantes ; pesantes ; piquantes. Névralgie
phosphoricum Aversion pour le grand air. Aggravé par
les courants d’air et par le grand air. Le ma-
chronique, améliorée par le mouvement
lent, aggravée par le froid. Paroxysmes de
lade en général et ses douleurs sont aggra- douleur suivis d’épuisement.
KALI PHOSPHORICUM convient aux per- vés à l’air froid, en se refroidissant, après Les symptômes sont souvent unilaté-
sonnes hypersensibles, nerveuses, déli- s’être refroidi, en entrant dans une pièce raux. Emaciation, marasme, avec écoule-
cates, épuisées par de longues souffrances, froide et par temps humide et froid. Il prend ments putrides et selles putrides.
par de grandes peines ou de grandes vexa- froid aisément. Ecoulements catarrhaux nauséabonds.
tions, par un travail mental prolongé, aux Un grand nombre de symptômes Hémorragies putrides, septiques, avec
personnes qui sont brisées par les ex- viennent en dormant et après avoir dormi. grande prostration. Troubles après perte de
cès et les vices sexuels, ainsi qu’aux ma- Aggravation : après le coït ; par l’effort phy- liquides. Courtes périodes de défaillance.
lades anémiques et chlorotiques. La fai- sique ; par les boissons et le lait froids ; en Mouvements convulsifs des muscles et se-
blesse, l’émaciation, l’anémie et la tendance hiver ; après manger ; en marchant vite ; en cousses nerveuses des membres. Mouve-
à la tuberculose sont des traits pronon- marchant au grand air ; en montant un es- ments choréiques. Tendance à l’envahisse-
cés de ce merveilleux remède anti-psorique. calier. La plupart des troubles sont aggravés ment graisseux des muscles et des organes.
C’est en effet un anti-psorique d’action du- au repos et améliorés par le mouvement Inflammation des glandes.
rable. Ses grandes caractéristiques sont : doux et une promenade à pas lents. Amélio- Atrophie des glandes. Hypocondrie et
la profonde lassitude ; l’aggravation au re- ration : à la chaleur du lit ; en jeûnant. hystérie. Paralysie unilatérale par faiblesse
pos et l’amélioration par le mouvement Grande lassitude. Toutes les formes de progressivement croissante. Oedème des
doux, la marche lente ; l’aggravation par faiblesse nerveuse. Engourdissement des membres, épanchements des séreuses. Ul-

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Kalium phosphoricum

cères avec écoulements putrides. On a uti- de son salut, de sa santé ; chaque fois qu’il répondre aux questions. Devient timide. Mé-
lisé ce remède dans la gangrène ; les parties se réveille cette anxiété l’oppresse, et il de- fiant. L’irritabilité est très marquée : le ma-
atteintes deviennent noires. vient hypocondriaque. Peur le soir ; peur de tin au réveil, le soir ; après le coït ; après
Trop de guérisons ont été effectuées la foule, des gens, du mal, de la maladie, avoir été épuisé par une diarrhée ; pendant
par les disciples de SCHUESSLER pour qu’il de la mort, de la solitude. Il est facilement le mal de tête ; quand on lui parle ; pendant
soit permis de laisser ce remède inexploré. effrayé, ce qui accroît ses nombreux symp- les règles ; en se réveillant à n’importe quel
On trouve le compte rendu de bonnes ex- tômes nerveux et mentaux. Sursaute ; sur- moment. Prend plaisir à contrarier. Entêté.
périmentations dans notre littérature. Les saute fréquemment de peur en dormant, au S’emporte au point de ne pouvoir articuler
hautes et très hautes dynamisations ont toucher et au bruit. Tristesse le matin au ré- un mot.
donné les meilleurs résultats, et il faut le veil, dans la soirée, et aussi le jour et la nuit. Agitation pendant les règles. Il est sur-
prescrire à dose unique. Morose. A le mal du pays. Las de la vie et excitable et très agité par les mauvaises
Les peines, les chagrins prolongés, les pleure. Dégoûté de la vie et gémit en dor- nouvelles ; ensuite surviennent des palpita-
mauvaises nouvelles, les vexations sont à mant. Découragé. Mécontant et triste. Ru- tions et de nombreux symptômes nerveux.
l’origine de bien des troubles. Les nombreux mine sur son état. Fuite des pensées. Lour- On note chez lui une hâte nerveuse dans les
cas de prostration nerveuse consécutive à deur d’esprit le matin. Confusion d’esprit le actes et les paroles. Elle est impatiente et
un travail mental, à de l’anxiété continue, à matin et le soir. Epuisement après un effort impétueuse. Il refuse de manger. Gémit en
de grandes peines et à des excès ou vices mental. Engourdissement des sens. dormant. Parle en dormant. Mauvaise mé-
sexuels sont susceptibles de réclamer ce re- Aversion pour la compagnie. Perversion moire ; oublieux ; ne
mède. des affections. Elle est indifférente à l’en- peut pas se souvenir des mots. Diminu-
558 tourage, à la joie et à sa famille ; il est in- tion de la mémoire des mots, avec grande
Kalium phosphoricum différent à ses affaires, et ensuite indolent prostration mentale. Stupéfaction. Fautes en
Hypersensibilité en général et au bruit et las. Elle a de l’antipathie pour son mari ; parlant et en écrivant.
en particulier. Anxiété avec appréhension, elle est cruelle pour son bébé et son mari. Dans un grand nombre de cas guéris par
le soir au lit et pendant la nuit ; anxiété Humeur changeante. Il est peu enclin à par- ce remède on notait de légers troubles men-
après manger ; anxiété au sujet de l’avenir, ler et n’aime guère qu’on lui parle. Il déteste taux. La surexcitation nerveuse s’est accrue

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Kalium phosphoricum

jusqu’à ce que la conduite de la malade soit la tête. Congestion ; réplétion de la tête sen- froid, mais amélioré par l’air frais du de-
franchement hystérique. Elle rit et crie, se tie en toussant. Des troubles surviennent en hors. Il est aggravé : par le bruit ; en ayant
lamente et se tord les mains. Discours inco- se découvrant la tête. La tête est froide et trop chaud ; par un dérangement d’esto-
hérents. Imaginations : voit des formes, des sensible à l’air froid. KALI PHOS. s’est ré- mac ; après avoir dormi ; en écrivant ; par
morts, des images terrifiantes. Vit au milieu vélé utile dans l’hydrocéphalie et dans de l’effort physique ; en éternuant ; par une sur-
de ses chimères. Délire passif dans la ty- nombreuses affections du cerveau, quand excitation ; en marchant ; par les pas ; en se
phoïde et les fièvres septiques. Delirium tre- elles étaient associées à une diarrhée pu- penchant ; à la pression ; avant et pendant
mens. Démence ; mélancolie ; croit qu’elle a tride. Lourdeur de la tête, le matin en se le- les règles ; par les secousses ; au toucher ;
tant péché qu’elle a laissé passer son jour vant, dans le front et l’occiput. en toussant ; en allant en voiture. Il est amé-
de grâce et refuse de manger ; elle ne re- Ce remède a beaucoup de maux de tête. lioré : en étant allongé sur le dos - doit s’al-
connaît pas son entourage ; elle crie et agit Mal de tête : le matin au lit ; en se levant ; longer et fuir la lumière - ; en mangeant ;
comme une folle ; elle se querelle avec sa en se réveillant ; qui passe en bougeant de- par le mouvement doux ; doit garder les che-
famille. KALI PHOS. est un grand remède de ci de-là ; mal de tête l’après-midi, le soir veux sur le dos.
l’imbécilité. Kalium phospitoricum Mal de tête frontal avant les règles, au-
Vertiges l’après-midi et le soir, améliorés 559 dessus des yeux irradiant à l’occiput. Mal
au grand air, aggravés après manger, avec et la nuit. Le mal de tête se produit avec de tête allant d’un côté à l’autre du front
tendance à tomber en avant. Vertiges en se le coryza ; après un effort des yeux et il est jusque dans les deux tempes. Douleur à l’oc-
baissant ; dans la station debout ; en se le- amélioré en se couvrant bien la tête ; après ciput durant toute la nuit ; fréquents réveils,
vant (les objets semblent alors tourner en avoir pris froid. Les maux de tête consécu- avec douleur en se levant ; se réveille avec
rond) ; en marchant au grand air ; aggravés tifs à un travail mental, chez les étudiants, une douleur à l’occiput et dans les lombes,
en regardant en haut, l’obligeant à s’allon- l’épuisement cérébral par excès de travail, améliorée en étant couché sur le dos, dispa-
ger ; en tournant la tête. Vertiges avec nau- sont guéris par ce remède - quand les symp- raissant après s’être levé ; douleur à l’occi-
sée et avec mal de tête. tômes concordent. Mal de tête nerveux pen- put comme si on lui tirait les cheveux ; doit
Chaleur dans la tête le soir ; bouffées de dant les règles. laisser ses cheveux dénoués. Violent mal de
chaleur dans le front. Chocs ressentis dans Le mal de tête est aggravé par l’air très tête dans les régions pariétales ; névralgie

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Kalium phosphoricum

au niveau de l’apophyse mastoïde gauche, l’occiput, dans les régions pariétales, l’émi- tion de sable dans l’oeil ; douleur tiraillante.
aggravée par le mouvement et le grand air. nence frontale droite et les tempes. Dou- Yeux enfoncés. Faiblesse des yeux. Gonfle-
Douleur dans les tempes. leur en saccades. Douleur tiraillante dans le ment odémateux des paupières. Inflamma-
Douleurs. Douleurs brûlantes ; douleur front, les régions pariétales et le vertex. tion de la conjonctive, avec dilatation des
brûlante au front en étant à la selle. Dou- Sensation de mouvements dans la tête. vaisseaux sanguins et larmoiement. Paraly-
leurs déchirantes dans la tête, dans le front Pulsations dans le front et les tempes. Ra- sie du nerf optique. Photophobie. Ptosis des
avant les règles, améliorées en étant cou- mollissement du cerveau. Le cerveau est paupières. Regard fixe ; regard agité, excité.
chée et à l’apparition des règles ; douleur dé- très sensible aux secousses et aux sons. La Rougeur des yeux. Secousses
chirante à l’occiput, aux régions pariétales, tête a tendance à tomber en avant. 560
aux tempes et au vertex. Douleur au front, Démangeaison du cuir chevelu le ma- Kalium phosphoricum
comme s’il allait éclater. Endolorissement à tin au réveil, la nuit au lit, plus forte de 3 nerveuses des yeux et des paupières.
l’occiput. à 5 heures du matin. Tension du cuir che- Sécheresse et pesanteur des yeux. Stra-
Douleurs étourdissantes. Douleurs fo- velu. Transpiration du front à l’effort mental ; bisme à la suite d’affections cérébrales.
rantes ; douleur comme si on creusait un sueur froide. Vision : brouillée ; brumeuse ; diminuée
trou dans le front, améliorée en man- Paupières agglutinées le matin, avec un après le coït ; faible. Taches colorées de-
geant. Violentes douleurs lancinantes. Dou- écoulement de mucus qui est plus mar- vant les yeux ; halo autour de la lumière ;
leurs paroxystiques. Douleur pesante ; dou- qué le soir. Anémie du nerf optique. Dou- mouches volantes ; taches sombres. Les ef-
leur comme une pression de dedans en leur dans les yeux : en lisant ; au mouve- forts de la vue provoquent des troubles des
dehors dans le front, au-dessus des yeux ment des yeux ; au réveil ; aggravée à la lu- yeux et des maux de tête.
comme si le cerveau se dilatait ; douleur mière du soleil. Douleurs aiguës allant des Sensation d’oreille bouchée. Bruits dans
comme une pression à l’occiput, améliorée yeux aux tempes le matin ; cuisson des yeux les oreilles par épuisement nerveux et
en mangeant ; douleur comme une pression et du bord des paupières ; douleur déchi- anémie cérébrale, avec vertiges. Bruits :
dans les tempes et le vertex ; poids à l’oc- rante ; douleur comme par des échardes ; les bourdonnements ; chants (d’oiseaux) ; tinte-
ciput avec épuisement. Douleurs piquantes globes oculaires sont endoloris au toucher ; ments de cloches ; bruits de course ; flot-
dans la tête, le front, au-dessus des yeux, à douleur pesante ; douleur piquante ; sensa- tement comme celui d’un drapeau ; rugis-

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Kalium phosphoricum

sements ; sifflements (comme une balle) ; rieur du nez, avec croûtes jaunes et sang droite due à une dent creuse. Douleur dans
vrombissements. Les oreilles sont très foncé. Ecoulement : surtout abondant le ma- les mâchoires, calmée : après manger ; en
chaudes. Démangeaison dans les oreilles, tin ; aqueux ; blanc ; épais ; excoriant ; filant ; marchant ; en parlant ; au toucher. Névralgie
plus forte en étant allongé. Douleur, profon- jaune ; purulent ; sanguinolent ; verdâtre et faciale suivie de grande faiblesse. Piqûres
dément, dans l’oreille. Douleur : crampoïde ; nauséabond. Epistaxis le matin ; dans les névralgiques en allant à cheval dans l’air
déchirante ; pesante ; douleur piquante dans maladies fébriles ady- froid, soulagées par la chaleur de la main.
l’oreille gauche, qui irradie en bas vers la namiques ; en se mouchant. Eternue- Eruptions : croûtes douloureuses sur les
joue et derrière l’oreille ; douleur comme ments fréquents ; violents à 2 heures du lèvres ; herpès sur les lèvres : vésicules sur
une piqûre d’insecte, aggravée en étant al- matin et à la moindre exposition au froid. les lèvres. Expression hagarde, maladive et
longé ; douleur tiraillante. Ecoulement par Gonflement du nez. Obstruction du nez. Le souffrante. Gonflement des lèvres, ainsi que
les oreilles : nauséabond ; purulent ; putride ; malade souffre beaucoup de sécheresse du des glandes parotides et sous-maxillaires.
sanguinolent. Eruptions sur les oreilles ; bou- nez. Ulcération dans le nez. D’abord odorat Inflammation et gonflement de la glande pa-
tons dans le canal. Gonflement des oreilles. subtil, ensuite anosmie. rotide. Paralysie faciale d’un côté (CAUST.).
Sensation de plénitude dans les oreilles. Pul- Sensation de tension du visage. Transpira-
Bouffées de chaleur au visage. Colora-
sations dans l’oreille. Secousses nerveuses tion du visage. Ulcération des lèvres.
tion du visage : tache brune, du bord du
des oreilles. Ouïe fine pour les bruits et les
front aux sourcils, large de 7,5 cm, du- Coloration de la bouche : la langue peut
voix, mais affaiblie pour l’articulation de la
rant 3 mois ; teint chlorotique ; cernes fon- être blanche, gluante, jaune verdâtre ; rou-
voix humaine. Surdité.
cés sous les yeux ; teint ictérique ; teint geur des gencives et des bords de la langue.
Catarrhe opiniâtre. Coryza avec écoule- pâle, maladif et terreux ; rougeur circons- Bouche et langue écorchées et brûlantes.
ment, ou sec, avec toux, avec mal de tête ; crite des joues. Lèvres craquelées. Déman- Bouche et gencives enflammées. Le plafond
rhume des foins avec grande faiblesse ner- geaison du visage : dans les favoris ; sur la de la bouche est gonflé en stries ; le malade
veuse. Croûtes jaunes, surtout dans la na- joue droite ; sur les tempes. Il y a des dou- a l’impression qu’il est enduit de graisse.
rine droite. Démangeaison et brûlure dans leurs faciales : déchirantes ; piquantes ; ti- Goût : amer ; insipide ; mauvais ; putride ;
le nez. Douleur pesante à la racine du raillantes ; aggravées à l’air froid. Les com- sur ; amer le matin. Odeur de la bouche nau-
nez ; beaucoup d’endolorissement à l’inté- presses froides améliorent la douleur faciale séabonde, putride le matin, comme du vieux

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Kalium phosphoricum

fromage. Rétraction des gencives. La langue gauche à l’oreille, en conduisant sa voiture tations
est saignante et revêtue d’un enduit dans l’après-midi. Inflammation et gonfle- amères ; inefficaces ; sures ; aigreurs ;
Kalium phosphoricum ment de la gorge et des amygdales, avec pyrosis ; régurgitations ; régurgitations de
561 des dépôts blancs ressemblant à une fausse bile. Sensation de froid à l’estomac.
foncé ; les gencives saignent et sont membrane. Tendance à s’éclaircir la gorge Nausées pendant la grossesse ; pendant
couvertes d’écorchures ; bouche, langue et en graillonnant ; mucus dans la gorge le ma- le mal de tête ; après manger ; pendant
dents comme celles de la typhoïde et qui, tin, avant quelquefois un goût salé. Sensa- les règles ; en toussant ; améliorées par les
dans les fièvres septiques, ont une odeur tion d’un morceau dans la gorge. Sensation éructations ; haut-le-coeur. Poids sur l’esto-
putride. Salive épaisse et salée. Bouche de réplétion et de constriction de la gorge. mac après manger. Sensation de réplétion
et langue sèches le matin. Gencives spon- Sécheresse de la gorge le soir. et de distension. Soif extrême pour de l’eau
gieuses, comme celles du scorbut. L’appétit est augmenté et parfois féroce, froide ; soif pendant la fièvre ; parfois ab-
Dents : claquement nerveux des dents ; mais s’évanouit à la vue de la nourriture ; sence de soif. Sensation de vide avec nau-
grince des dents en dormant ; mal aux faim peu après manger, par faiblesse ner- sée : après manger ; pendant les règles. Vo-
dents après avoir pris froid, aggravé par veuse ; faim pendant les règles. Aversion missements le matin ; vomissements pen-
les choses froides, aggravé en mastiquant, pour les aliments, pour le pain, pour la dant la grossesse ; pendant le mal de tête ;
aggravé après avoir dormi ; douleur dé- viande. Dégoût de la nourriture. Dérange- après manger ; pendant les règles ; en tous-
chirante ; endolorissement ; douleur lanci- ment habituel d’estomac. Désir : de bois- sant. Vomissements : d’aliments ; de bile ; de
nante ; pesante ; piquante ; en saccades. sons froides ; de sucreries ; d’aliments surs. mucus ; de sang ; surs.
Ce remède a été utilisé avec quelque Douleur d’estomac : après manger ; pen- Chaleur dans l’abdomen, avec pesan-
succès dans la diphtérie avec odeur pu- dant les règles ; douleur : brûlante ; cou- teur. Distension abdominale après manger ;
tride. Douleur dans la gorge en avalant ; pante ; crampes ; endolorissement ; douleur pendant les règles. Tympanisme avec vio-
douleur à l’amygdale droite ; douleur : brû- pesante après manger ; sensation d’une lente douleur, dans la fièvre typhoïde. Abdo-
lante ; comme une écorchure ; comme un pierre dans l’estomac ; douleur piquante ; men distendu par un épanchement périto-
endolorissement ; douleur piquante en ava- douleur rongeante à 5 heures du matin en se néal. Douleur abdominale : aggravée la nuit ;
lant ; douleur piquante allant de l’amygdale réveillant. Eructations après manger ; éruc- traversant l’abdomen de gauche à droite ;

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Kalium phosphoricum

pendant la diarrhée ; après manger ; avant Besoin inefficace d’aller à la selle. Consti- des gaz putrides suivis de ténesme après le
et pendant les règles ; avant d’aller à la pation avec selles très difficiles à évacuer ; petit déjeuner ; consistant en mucus jaune
selle ; pendant la toux ; améliorée en se selles dures, noueuses, volumineuses. Diar- ou jaune verdâtre ; lientériques ; NAUSEA-
pliant en deux. Douleur dans la région hé- rhée : le matin, à 6 heures du matin, le soir, BONDES ; PUTRIDES ; purulentes ; de mucus
patique. «Bearing-down», amélioré en étant la nuit ; pendant ou après les repas ; consé- sanguinolent ou de sang pur ; volumineuses.
assis ; aggravé en étant couché sur le côté cutive à une peur ou à de la surexcitation ; Besoin d’uriner fréquent ou inefficace,
gauche ; aggravé après avoir bu. Douleur : pendant les règles ; colliquative ; indolore ; avec aggravation la nuit. Catarrhe chronique
brûlante ; coliques dans l’hypogastre, avec avec grand épuisement, dans la typhoïde ; de la vessie chez les vieillards et les per-
besoin inefficace d’aller à la selle ; douleur avec vomissements et crampes ; dysenterie. sonnes qui ont les nerfs détraqués. Pesan-
coupante ; crampes après manger ; douleur Douleur dans le rectum pendant et après la teur et piqûres dans la vessie. Mictions :
comme si les flancs allaient éclater en éter- selle ; brûlure pendant et après la selle ; en- l’urine coule goutte à goutte ; l’urine coule
nuant ; endolorissement dans l’abdomen et dolorissement et douleur pesante ; douleurs goutte à goutte après la miction ; le jet
le foie ; douleurs paroxystiques ; douleurs pi- piquantes ; ténesme après la selle. Four- est faible, fréquent, copieux la nuit ; il s’ar-
quantes dans l’abdomen et le foie ; dou- millements de l’anus. Gaz nauséabonds, qui rête et repart ; mictions incomplètes ; incon-
leurs piquantes, agrippantes dans la rate, améliorent les symptômes. Hémorragie in- tinence nocturne : dans la prostration ner-
aggravées au mouvement. Fermentations testinale dans la typhoïde. Hémorroïdes, ex- veuse, dans la typhoïde, chez les vieillards ;
abdominales avec angoisse cardiaque. Fla- ternes et internes ; douloureuses avec brû- énurésie opiniâtre chez les enfants sensibles
tulence : gaz bruyants ; occlus. Le malade a lure et gonflement ; enflammées, avec humi- et surexcitables.
froid à l’abdomen et il est gêné s’il le dé- dité nauséabonde ; prurigineuses. Inactivité Inflammation avec douleurs piquantes
couvre. Gargouillements et tension. Inflam- du rectum. Incontinence des selles. Paraly- dans les reins.
mation de l’intestin, du péritoine et du foie. sie du rectum. Relâchement de l’anus. Brûlure dans l’urètre pendant et après la
Sensation de réplétion après manger. Sensa- miction. Piqûres dans l’urètre.
Les selles sont excoriantes ; elles
tion de vide.
peuvent être : abondantes ; aqueuses ; ac- Urine : albumineuse ; aqueuse ; brû-
562 queuses comme de l’eau de riz ; argileuses ; lantes ; copieuse ; insuffisante ; jaune
Kalium phosphoricum brunes ; claires ; foncées ; fréquentes ; avec comme du safran ; nauséabonde ; nuageuse.

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Kalium phosphoricum

Sédiment : floculent ; muqueux ; rouge ; ritante ; jaune ; nauséabonde ; putride ; ver- trachée ; toux de la coqueluche avec grand
comme du sable. Densité augmentée. Sucre dâtre. Prolapsus utérin. Prurit dû à la leu- épuisement nerveux ; toux pendant le fris-
dans l’urine. corrhée. Règles ; abondantes ; peu abon- son et la fièvre ; toux par irritation du larynx
Disparition du désir sexuel. Fréquentes dantes ; absentes ; en avance ; courtes ; dou- et de la trachée ; après manger ; en respirant
émissions séminales avec érections. Erec- loureuses ; irrégulières ; prolongées ; en re- profondément ; aggravée en étant allongé.
tions très gênantes le matin et pendant la tard ; retard aux premières règles ; règles Toux : brève ; déchirante ; grasse ; paroxys-
nuit, sans désir sexuel ; violentes le matin. supprimées. Sang des règles : épais ; foncé ; tique ; avec râles ; sèche la nuit pendant la
Impuissance. Inflammation du gland. nauséabond ; noir ; pâle. fièvre ; sèche et pénible ; sifflante ; spasmo-
Catarrhe des voies respiratoires supé- dique.
KALI PHOS. guérit chez une femme un
abcès chronique qui laissait écouler pério- rieures, avec mucus épais blanc jaunâtre. Expectoration le matin ; blanc jau-
diquement par le vagin et le rectum un Chatouillement dans le larynx et la trachée. nâtre ; douceâtre ; épaisse ; mousseuse ; mu-
abondant liquide orangé. Il convient aux Endolorissement et sensation d’écorchure queuse ; nauséabonde ; purulente ; putride ;
femmes épuisées qui sont sujettes aux avor- du larynx. Irritation du larynx et de la tra- salée ; sanguinolente ; verdâtre ; visqueuse.
tements. Aversion pour le coït. Désir sexuel chée à l’air froid. Voix enrouée ; voix enrouée On a cité des résultats favorables obte-
augmenté, intense pendant quatre ou cinq par surmenage des cordes vocales. Aphonie nus par ce remède dans l’angine de poitrine.
jours après les règles. Douleur aux ovaires, par paralysie des cordes vocales. Anxiété thoracique le matin. Catarrhe des
à l’ovaire gauche, améliorée en étant al- Kaîium phosphortcum organes respiratoires thoraciques. Constric-
longée sur le dos et en se courbant en 563 tion spasmodique. Constriction cardiaque.
deux, pendant les règles. Douleur dans les Asthme nerveux, aggravé après man- Dégénérescence graisseuse du coeur. Dé-
ovaires en s’endormant. Douleur à l’utérus ger. Respiration difficile la nuit ; courte. Dys- mangeaison de la peau du thorax. Douleur
et aux ovaires la nuit pendant la grossesse. pnée en montant les escaliers. Râles respi- thoracique ; à l’inspiration ; au mouvement ;
Douleurs comme celles du travail. Hémorra- ratoires. en respirant ; pendant la toux. Douleur car-
gie utérine. Inflammation de l’utérus. Leu- Toux le jour, le matin, le soir au lit et diaque ; douleur du côté gauche du thorax,
corrhée ; leucorrhée chez les jeunes filles ; pendant la nuit. Toux : asthmatique ; à l’air qui traverse l’omoplate ; douleur de la partie
après les règles ; abondante ; brûlante ; ir- froid ; par chatouillement du larynx et de la inférieure du thorax en toussant ; douleur à

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Kalium phosphoricum

l’intérieur du thorax. Douleur brûlante dans étant couché sur le dos, disparaissant après blesse du dos : ne peut pas rester assis droit
le thorax ; douleur coupante sous le sein s’être levé. Douleur à la face postérieure du sans s’appuyer au dossier d’une chaise. Le
droit ; douleur déchirante dans le thorax ; en- cou. Douleur dans la région dorsale. Douleur malade a froid au dos. Gonflement des gan-
dolorissement thoracique ; piqûres dans le aux omoplates le matin au réveil ; doit s’as- glions du cou. Impotence de la nuque et du
thorax : pendant la respiration, en toussant, seoir pour se retourner. Douleur, d’abord à dos. Impotence et raideur de tout le dos,
dans le coeur, dans les côtés du thorax, dans l’omoplate droite, puis à l’omoplate gauche. améliorées par un mouvement doux. Poids
les seins. Douleur entre les omoplates. Douleur dans dans la région lombaire. Ramollissement de
Faiblesse thoracique. Faiblesse car- la région lombaire pendant les règles, en la moelle épinière. Ce remède guérit un
diaque. Gonflement axillaire ; abcès. Hémo- étant assise, améliorée par le mouvement. grand nombre d’affections spinales inclas-
ptysie venue des poumons. Hépatisation des Douleur au sacrum pendant les règles. Dou- sables.
poumons. Inflammation des bronches, des leur au coccyx. Douleur intense le long de la Agitation des membres inférieur1 ; , des
poumons et des plèvres. Oppression thora- colonne vertébrale. 564
cique. Palpitations : avec anxiété ; en mon- Brûlure dans le dos, dans la région Kalium phosphoricum
tant un escalier ; aggravées au mouvement ; lombaire. Douleurs déchirantes dans le pieds. Les mains sont très chaudes. Ce
violentes. Suffocation d’origine pulmonaire. dos, dans la région lombaire. Colonne ver- remède a rendu de grands services dans la
Transpiration à odeur d’oignons dans tébrale endolorie, meurtrie. Douleurs pi- coxalgie. Crampes dans les cuisses, les mol-
l’aisselle. KALI PHOS. est un remède très quantes dans le dos, dans les régions dor- lets et la plante des pieds. Démangeaison
utile dans la tuberculose pulmonaire catar- sale et lombaire. Piqûres irradiant vers la des membres, de la paume des mains et de
rhale. Pouls intermittent et irrégulier ; circu- face antérieure du thorax avec dyspnée, la plante des pieds.
lation faible. améliorées en s’appuyant le dos contre une Douleurs rhumatismales et goutteuses
Démangeaisons dans le dos. Douleur chaise, aggravées en s’allongeant sur le dos, dans les membres, dans les articulations ;
dorsale au repos, améliorée par le mouve- en étant assis ou en marchant. Douleur ti- améliorées par le mouvement et la chaleur.
ment, aggravée par la respiration, pendant raillante dans le dos, dans la région lom- Douleur dans le dos et les membres, amé-
les règles. Douleurs à l’occiput et à la région baire. Eruptions sur le dos, boutons. Fai- liorée par le mouvement. Douleur dans les
lombaire le matin au réveil, améliorées en blesse qui rend la marche trébuchante. Fai- épaules et les bras, dans les bras quand on

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Kalium phosphoricum

les lève. Sciatique, améliorée par le mou- tions sur les membres, boutons. Faiblesse de à l’air, au lit ; peut difficilement se réchauffer
vement doux. Douleur dans la hanche et tous les membres, surtout des membres in- au lit. Frissonnements après manger. Grand
le genou. Douleur dans les jambes à 5 férieurs. Mains et pieds froids. Pieds froids frisson. Frissons externes et internes. Fris-
heures du matin en se réveillant, améliorée et moites. Lourdeur des membres, des sonnements remontant le long de la colonne
par le mouvement doux. Pieds, plante des membres inférieurs, des pieds. Mouvements vertébrale le soir. Frissonnements et frémis-
pieds et orteils brûlants. Douleur déchirante convulsifs des membres. Oedèmes des sements nerveux. A froid toute la journée.
dans les membres ; dans l’épaule, le bras, mains et des pieds. Paralysie des membres ; Froid d’un côté.
le coude, l’avant-bras, la main, les doigts ; hémiplégie. Raideur rhumatismale après le Bouffées de chaleur. Chaleur toute la
douleur déchirante dans les membres infé- repos. Transpiration des pieds. Tremblement nuit, avec faim. Chaleur interne. Chaleur
rieurs ; dans la hanche, le genou, la jambe, des mains. sèche. Fièvre l’après-midi et le soir. Fièvre
le pied. Déchirement paralytique dans les Sommeil profond. Est agité, nerveux et a la nuit au lit. Fièvre alternant avec des fris-
membres, amélioré par le mouvement. Ge- très chaud en dormant. Bâillements très gê- sons. Fièvre sans transpiration. KALI PHOS.
noux et pieds meurtris. Douleur pesante nants. Insomnie avant minuit, après un ef- s’est révélé un remède très utile dans les
dans l’épaule et les cuisses. Piqûres, commefort mental, après une surexcitation, après fièvres hectiques quand il y a des sueurs
par des insectes, dans la plante des pieds. une vexation. Insomnie avec envie de dor- putrides, une expectoration putride et beau-
Piqûres dans les articulations, les épaules et
mir. Marche en dormant. Position : dort sur coup de nervosité et de surexcitation. Fièvre
les genoux. Tiraillements paralytiques dans le dos. Somnolence au début de la soi- scarlatine, avec peau bistrée et gorge pu-
les membres, améliorés par la chaleur et rée, après manger. Se réveille de bonne tride rouge sombre. Fièvre typhoïde de type
le mouvement doux. Tiraillements dans les heure, comme par une frayeur. Rêves : an- putride, adynamique.
membres supérieurs ; dans les cuisses, les xieux ; cauchemars ; rêves de chute ; rêves Transpire le matin et la nuit ; en man-
genoux et les jambes. Douleur tiraillante deeffrayants ; erotiques ; rêve qu’il est nu ; geant et en buvant ; en dormant ; au
la plante des pieds, entraînant de la boiterie.
rêves très vivants ; terreurs nocturnes chez moindre effort. Sueurs nocturnes profuses.
Engourdissement des membres, supé- les enfants (BOP^AX), Sueur nauséabonde en dormant.
rieurs et inférieurs ; des mains et du bout Frissons : le matin, à la fin de la matinée, Brûlure de la peau après s’être gratté.
des doigts, des pieds et des jambes. Erup- à midi, l’après-midi, le soir. Frissonnements Démangeaisons, sensations de rampe-

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Kalium phosphoricum

ments, de piqûres d’insectes dans la peau.


Comme des échardes dans la peau. Erup-
tions : boutons ; éruptions croûteuses ; her-
pès ; éruption humide dégageant une mau-
vaise odeur ; éruptions prurigineuses ; pso-
riasis ; urticaire ;
Kalium pkosphoricum
565
vésicules, sanguinolentes, ichoreuses.
Ce remède a guéri un érysipèle qui était
presque gangreneux et avait une odeur pu-
tride. La peau est froide, ictérique, sèche. In-
activité
de la peau. Peau très sensible. Taches
brun foncé sur les mollets. Ulcères : brû-
lants ; avec écoulements jaunes ; nauséa-
bonds, même putrides. 

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Si le lecteur veut bien utiliser conscien- Il peut faire des maladies remontant
cieusement KALI SULF. selon les indications à des suppressions d’éruptions. Beaucoup
données ici il sera étonné de sa profondeur de symptômes apparaissent au réveil. Les
d’action et, s’il le prescrit à haute dynamisa- maux surviennent au repos et sont amé-
Kalium sulfuricum tion, il sera surpris de la longueur d’action de
chaque dose. Il a guéri l’épilepsie, le lupus
liorés par le mouvement. Aggravation : à
l’effort et en s’échauffant ; après manger.
et l’épithélioma, ainsi qu’un grand nombre Désire s’allonger, mais le repos au lit l’ag-
d’affections cutanées desquamantes. Il a grave ; il lui faut marcher de-ci de-là pour
Deux remèdes d’action très profonde se
guéri des cas très opiniâtres de fièvre inter- améliorer ses souffrances. Le toucher ag-
combinent pour former KALI SULFURICUM. Il
mittente. Il est utile dans les catarrhes avec grave de nombreux symptômes. Le jeûne en
fut donné à SCHUESSLER de révéler ses pre-
pus épais jaune ou.verdâtre, avec écou- améliore beaucoup ; le malade est amélioré
mières propriétés curatives. L’ouvrage de
lements visqueux, ou liquides, aqueux et à la marche.
DEWEY sur les «Remèdes de Tissus» nous
jaunes ; et aussi quand des remèdes bien
en donne la meilleure présentation du point Lourdeur des membres et lassitude du
choisis agissent insuffisamment.
de vue biochimique. L’auteur recueillit les corps. Pesanteur du corps et manque de
symptômes des cas de guérison rappor- La plupart des symptômes s’aggravent réactivité physique. Afflux de sang dans le
tés depuis un grand nombre d’années, et le soir. corps. PULSATIONS DANS TOUT LE CORPS.
l’étude des deux remèdes entrant dans sa Le malade a une grande soif d’air frais et Douleur dans les membres, les os et les
composition lui permit de conclure que ces même d’air froid et il est amélioré au grand glandes. Douleurs erratiques. Douleurs ag-
symptômes étaient bien fondés. Beaucoup air et à l’air frais. Il prend froid après s’être gravées en étant assis ou allongé, dans une
d’entre eux proviennent d’aggravations ob- exagérément échauffé ; une fois échauffé il pièce chaude, par le repos sous quelque
servées chez les malades. Quelques-uns ne peut pas se refroidir sans attraper froid. forme que ce soit ; améliorées en plein air,
d’entre eux sont seulement des symptômes Ses maux sont aggravés dans une pièce par la marche, par le mouvement. Douleurs :
qui ont été guéris par le remède. Cette si- chaude ; à la chaleur du lit ; par les vête- brûlantes ; coupantes : DECHIRANTES ; dou-
tuation pourrait être très améliorée par des ments chauds, les couvertures chaudes ; par leurs déchirantes allant de haut en bas dans
expérimentations. les bains. les membres ; douleurs déchirantes dans

853
Kalium sulfuricum

les glandes et les muscles ; douleurs PI- tômes qui subsistent encore. Il est fréquent des gens ; de la mort ; de tomber. Effrayé
QUANTES ; en saccades ; comme celle d’une qu’un malade, sous l’ action d’un remède pour des riens. Sursaute facilement : en dor-
ULCERATION. profond, adopte des modalités opposées à mant ; en s’endormant ; de peur. Abattu le
Amaigrissement. Muscles flasques. Oe- celles qu’il avait auparavant ; c’est pourquoi matin et le soir. Manque de confiance en
dèmes des extrémités. Tremblements et fris- PULS. est si fréquemment suivi par SILICEA ; lui-même. Découragé. Pleure. Concentration
sonnements. Secousses des membres et mais il n’en va pas toujours de même. Quand d’esprit difficile. Lourdeur d’esprit. Confu-
convulsions musculaires. Symptômes hysté- PULS. a favorablement agi pendant quelque sion d’esprit le soir et le matin, dans une
riques. temps, mais que des modalités opposées pièce chaude, améliorée en plein air. Aver-
Convulsions épileptiformes. Dégénéres- sont apparues, SILICEA est un bon remède sion pour le travail et les affaires (comme
cence graisseuse des glandes, du foie et pendant un moment ; puis le malade bascule PULS.).
du coeur. Néphrite post-scarlatineuse. Pré- vers son état, ses symptômes et ses modali- Aversion pour la compagnie (comme
disposition à la tuberculose pulmonaire. Ce tés primitifs et c’est alors que KALI SULF. est PULS.). Timidité générale. Peu enclin à par-
remède est fréquemment indiqué après TU- d’une grande utilité. Il se passe ici la même ler. Humeur alternante ; disposition d’es-
BERCULINUM. chose qu’avec SULF., CALC. et LYC, quand ils prit changeante. Mécontent de tout. Très
Il n’y a pas besoin de réfléchir longtemps se sont suivis dans un cas donné, trop pro- irritable le matin au réveil, le soir et pendant
pour s’apercevoir que KALI SULF. est un fond pour être guéri par un remède unique, les règles. Tout à fait à l’opposé de PULS. ce
Kalium sulfuricum et qu’il a fallu une série de remèdes parce malade se met facilement en colère et il est
que les symptômes changeaient de telle fa- très obstiné et TRES IRRITABLE.
567
çon que cette série déterminée était ce qui
PULSATILLA quelque peu intensifié. Il re- Agitation pendant les règles. Extrême-
convenait homéopathiquement.
prend l’ouvre commencée et la mène à ment excitable. Hystérique et surexcité le
bien comme complément de PULS., à moins KALI SULF. est aggravé par l’ effort men- soir, avec activité mentale. Il est toujours
que le malade se refroidisse, devienne fri- tal. Il présente des symptômes mentaux à la pressé comme s’il était surexcité. Impatient.
leux et soit amélioré au repos, ainsi qu’on suite d’excès sexuels. Impétueux. Pousse des cris aigus. Parle en
le voit dans certains cas ; alors on décou- Hypersensibilité au bruit. ANXIETE le soir dormant. Marche en dormant. Semble pen-
vrira souvent que SILICEA possède les symp- au lit, la nuit et au réveil. Peur, la nuit ; ser à quelque chose de très lointain. Ne peut

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Kalium sulfuricum

pas se décider à faire une chose, à agir. Ou- tête le matin au réveil, le SOIR, la nuit. Mal soir ; plus forte après manger. Douleur au-
blie ce qu’il allait faire ou dire. Place mal ses de tête catarrhal. Mal de tête d’origine gas- dessus des yeux. Douleur occipitale, parié-
mots en écrivant. trique. Mal de tête rhumatismal le soir, ag- tale, temporale. Les douleurs sont : brû-
Le vertige est un trait prononcé le soir gravé dans une pièce chaude, en penchant lantes ; déchirantes ; comme si la tête al-
et dans une pièce chaude. Il est aggravé : la tête en arrière ou en la tournant d’un côté lait éclater ; étourdissantes ; forantes ; lanci-
en étant assis ; en étant debout ; en se le- à l’autre. Mal de tête aggravé : par un cou- nantes ; pesantes ; PIQUANTES dans la tête
vant ; pendant le mal de tête ; après man- rant d’air ; dans une pièce chaude ; pendant et les COTES de la tête ; en saccades ; ti-
ger ; en regardant en haut. Il est amélioré au le coryza ; en étant debout ; après avoir raillantes.
grand air ; le malade doit s’allonger. Le ma- 568 Sensation de mouvements dans la tête
lade chancelle ; il se sent tomber en avant ; Kalium sulfuricum en remuant la tête. Pulsations à l’occiput,
les objets tournent en rond. Vertige avec dormi ; en s’échauffant ; en faisant un aux régions pariétales, aux tempes, au ver-
nausée. effort des yeux ; en éternuant ; pendant le tex. Sensation de réplétion dans la tête.
Bouffées de chaleur à la tête ; chaleur à frisson ; en prenant froid ; après manger ; Chute des cheveux. Démangeaison du
la tête dans une pièce chaude ; chaleur dans en marchant lourdement ; en se penchant ; cuir chevelu le matin. Eruptions sur le
le front ; sensation d’ébullition dans la tête, par la pression ; pendant les règles ; en re- cuir chevelu : boutons ; éruptions collantes ;
avec froid au vertex ; hyperémie dans une muant la tête ; en secouant la tête ; par les croûtes ; eczéma ; éruptions humides ; érup-
pièce chaude, au lit et en toussant. Sensa- secousses ; en toussant. L’aggravation des tions squameuses. Beaucoup de pellicules.
tion de chocs dans la tête ; dans les régions maux de tête au mouvement est une ex- Les symptômes des yeux sont nom-
pariétales, surtout du côté droit. Constric- ception, et il serait intéressant d’apprendre breux. Agglutination des paupières. Dou-
tion comme par un bandeau ou un bonnet ce que de nouvelles expérimentations et ob- leur : brûlante ; déchirante ; pesante. Ecou-
serré ; constriction du front. Le malade a la servations apporteraient. Mal de tête amé- lement jaunâtre, verdâtre. Eruptions autour
sensation que son cerveau est comme déta- lioré : au grand air ; à l’air froid ; en étant al- des yeux et sur les paupières. Gonflement
ché. Lourdeur de la tête, le matin ; lourdeur longé ; en marchant au grand air. Les dou- des paupières. Inflammation de la conjonc-
du front, de l’occiput. leurs sont violentes. Elles irradient aux yeux tive, des paupières. Larmoiement et dé-
Il y a de nombreux maux de tête. Mal de et au front. Douleur frontale, le matin, le mangeaison. Opacité de la cornée ; ce re-

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Kalium sulfuricum

mède est recommandé pour la cataracte. liquide ; nauséabond ; PURULENT ; sangui- frante, maladive. Gonflement des ganglions
Photophobie. Rougeur des yeux et du bord nolent ; verdâtre. Eruptions ; boutons, ec- sous-maxillaires ; gonflement des lèvres. In-
des paupières. Sécheresse des yeux. Taches zéma ; éruptions avec excoriations. Erup- flammation de la
sur la cornée. Ulcération de la cornée. tions derrière les oreilles. Ce remède a Kalium sulfuricum
Veines foncées. Vision : brumeuse ; dimi- guéri des polypes. Sécheresse de l’oreille 569
nuée ; faible ; éblouissement ; étincelles de- moyenne. Diminution de l’ouïe. glande sous-maxillaire avec gonflement.
vant les Catarrhe nasal avec écoulement : brû- Teint chlorotique, jaune, maladif ; parfois
yeux ; halo autour de la lumière ; lant ; épais ; excoriant ; JAUNE ; liquide ; nau- pâle ; parfois avec une rougeur circonscrite.
mouches volantes ; taches jaunes, sombres séabond ; purulent ; sanguinolent ; vaseux ; Tics. Traits tirés. Transpiration du visage. Ce
ou de couleurs variées devant les yeux. Les verdâtre ; visqueux. Coryza avec écoule- remède a guéri une verrue sur la lèvre et il
efforts de la vue occasionnent beaucoup de ment. Démangeaison dans le nez. Douleur : guérira l’épithélioma quand les symptômes
troubles. brûlante ; endolorissement de l’intérieur du concorderont.
Sensation de battements d’ailes dans nez, du septum. Eternuements. Gonflement Aphtes dans la bouche. Langue endolo-
l’oreille. Les oreilles semblent bouchées et du nez. Obstruction nasale. Saignement de rie et brûlante. Enduit jaune gluant sur la
sont le siège de pulsations. Bruits dans les nez le matin en se mouchant. Sécheresse de langue, surtout à la base. Mucus dans la
oreilles : bourdonnements ; claquements ; l’intérieur du nez. D’abord, odorat subtil ; en- bouche et sur la langue. Salivation. Séche-
crépitements ; bruits de course ; gazouille- suite anosmie. resse de la bouche et saignement des gen-
ments ; rugissements ; sifflements (comme Bouffées de chaleur au visage. Lèvres cives. Goût : douceâtre ; insipide ; putride ;
ceux de balles) ; TINTEMENTS DE CLOCHES ; craquelées. Démangeaisons. Douleurs : dé- sur ; absence de goût. Mal de dent aggravé
vrombissements. Catarrhe de la trompe chirantes ; piquantes ; tiraillantes ; névral- dans une pièce chaude, amélioré à l’air frais.
d’Eustache et de l’oreille moyenne. Dé- gie faciale, aggravée quand la chambre de- Chaleur et inflammation de la.gorge. Dé-
mangeaison dans les oreilles. Douleur dans vient .trop chaude et le soir, améliorée au glutition difficile. Les amygdales sont très
l’oreille, le soir. Douleur : coupante ; déchi- grand air. Eruptions sur le visage, les lèvres, gonflées. Graillonnement fréquent, qui ra-
rante ; forante ; pesante ; piquante. Ecoule- le nez : boutons ; herpès ; éruptions squa- mène du mucus. Douloureux mal de gorge ;
ment par l’oreille : jaune ; jaune brillant ; meuses ; desquamations. Expression souf- douleur en avalant ; douleur comme si la

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Kalium sulfuricum

gorge était à vif ; douleur brûlante, piquante. de tête ; après manger ; au mouvement ; dans l’abdomen. Sensation de réplétion ab-
Sensation d’un morceau dans la gorge. Mu- en toussant. Pulsations dans l’estomac. Sen- dominale après manger. Tremblements dans
cus dans la gorge le matin. Sécheresse et sation de réplétion avec avoir mangé, même l’abdomen. Tympa-nisme. Sensation de vide
constriction de la gorge. très peu (LYC). Soif brûlante. Sensation de dans la partie inférieure de l’abdomen après
vide et de défaillance à l’estomac. Vomisse- la selle, améliorée en déplaçant des gaz.
Aigreurs, lourdeur et bouffées de cha-
ments : pendant le mal de tête ; après man- Besoin d’aller à la selle inefficace ou
leur. Grande anxiété et gêne à l’estomac.
ger ; pendant les règles ; en toussant ; vomis- absent dans la constipation. Constipation
L’appétit est augmenté, féroce ou absent.
sements d’aliments ; de bile ; de mucus ; vo- très opiniâtre, alternant avec de la diar-
Aversion pour la nourriture ; pour les ali-
missements surs. rhée ; selles difficiles à expulser, molles ou
ments chauds ; les boissons chaudes ; les
oeufs ; le pain ; la viande. Dégoût pour Augmentation de volume du foie. Sen- dures, insuffisantes, pendant les règles, par
la nourriture. Désir : d’aliments acides ; sation de chaleur à l’abdomen. Démangeai- inactivité du rectum. Diarrhée le matin, le
d’aliments froids ; de boissons froides ; de son cutanée. Distension abdominale après soir, la nuit, après minuit, indolore, ou avec
SUCRERIES. Dilatation d’estomac. Douleurs manger. Douleur abdominale la nuit ; dou- crampes, pendant les règles ; diarrhée chro-
d’estomac : après avoir bu et mangé ; brû- leur dans la région inguinale et le foie ; dou- nique. Douleur dans le rectum et à l’anus :
lures ; crampes ; douleurs coupantes ; endo- leur brûlante ; coupante ; douleur crampoïde pendant la selle, après la selle ; BRULUPJE
lorissement ; douleurs pesantes ; pinçantes ; pendant la diarrhée, après manger, avant pendant la diarrhée, pendant la selle, après
piquantes. Eructations : après manger ; les règles, pendant les règles, aggravés par la selle ; cuisson ; grand ENDOLORISSEMENT
amères ; SURES ; régurgitations ; pyrosis. Les le mouvement ; endolorissement dans l’ab- (excoriations autour de l’anus) ; PIQURES à
éructations améliorent le malade. Sensation domen et le foie ; douleur pesante ; dou- l’anus ; pression ; ténesme après la selle ;
de froid à l’estomac. Haut-le-coeur en tous- leur pesante dans l’hypocondre et le foie ; tranchées. Gaz nauséabonds, putrides qui
sant. Hoquet. Inflammation de l’estomac ; douleur piquante dans l’abdomen, dans les amé-
inflammation grastro-duodénale avec ictère. flancs, les aines, le foie. Epanchement pé- 570
Estomac irritable, facilement dérangé. Nau- ritonéal. Troubles du foie. Sensation de froid Kalium sulfuricum
sées : pendant le frisson ; après avoir bu des à l’abdomen. Gargouillements avant la selle. liorent de nombreux symptômes intesti-
boissons froides ; avec le mal Gaz occlus. Lourdeur abdominale. Pulsations naux. Hémorragie par l’anus. Hémorroïdes :

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Kalium sulfuricum

externes, internes, volumineuses et sai- haute en couleur ; nauséabonde ; nuageuse ; Catarrhe des voies respiratoires supé-
gnantes. Incontinence des selles. Violent avec un sédiment rouge et purulent ou avec rieures, avec mucus épais blanc, jaune ou
prurit anal. Selles : aqueuses ; claires, un abondant mucus visqueux. verdâtre. Chatouillement laryngé. Coryza à
sans pigments biliaires ; excoriantes ; fré- Désir sexuel diminué ou totalement ab- répétition avec irritation du larynx ; chaque
quentes ; jaunes et vaseuses ; liquides ; nau- sent. Démangeaison des parties génitales et rhume se fixe sur le larynx. Douleur : larynx
séabondes ; noires ; purulentes ; sanguino- du scrotum. Gonflement des testicules. Im- comme à vif ; endolori ; donnant une impres-
lentes. Chez le malade constipé les selles puissance. Induration des testicules. Inflam- sion de rugosité. Se râcle le larynx presque
sont : comme des crottes de mouton ; dures ; mation du gland. Orchite après suppression constamment, mais surtout après les repas,
noueuses ; petites ; sèches ; VOLUMINEUSES. de blennorragie (PULS.). Tiraillement dans la nuit au lit, jusqu’à minuit ; la nécessité de
Besoin d’uriner : surtout la nuit ; conti- les testicules. s’éclaircir le larynx pour ne ramener que du
nuel, fréquent ou inefficace. Douleur pe- KALI SULF. affermit la santé des femmes mucus blanc épais le met presque hors de
sante, piquante. Inflammation chronique de qui sont sujettes aux avortements. Aversion lui. Sécheresse du larynx. Voix : aphonie ;
la vessie. Les mictions peuvent être : dou- pour le coït. Douleur à l’utérus, pendant les enrouement.
loureuses ; fréquentes la nuit ; l’urine peut règles ; «bearing-down» dans le pelvis ; brû- Asthme aggravé dans une pièce chaude,
s’échapper goutte à goutte en marchant. lure des parties génitales ; douleurs comme amélioré au grand air. Respiration asthma-
Inflammation des reins avec douleurs pi- celles du travail pendant les règles. Excoria- tique dans une pièce chaude. Respiration
quantes. tions sur les parties génitales, avec courte, suffocante dans une pièce chaude.
Blennorragie à un stade avancé, avec prurit. Hémorragie utérine. Leucorrhée : Dyspnée : le soir ; la nuit ; avec toux ; en
écoulement jaune ou vert, liquide ou vis- aqueuse ; brûlante ; épaisse ; excoriante ; étant allongé ; en marchant ; améliorée au
queux. Brûlure en urinant et dans le méat. jaune ; purulente ; verdâtre. Prolapsus uté- grand air. RALES RESPIRATOIRES. Respira-
Douleur coupante. Hémorragie par l’urètre. rin. Règles : abondantes ou peu abon- tion sifflante.
L’urine est albumineuse et ce remède a dantes ; absentes ; en avance ou en re- Toux : le matin, le soir, au lit, la NUIT ; ag-
été particulièrement utile dans l’albuminu- tard ; douloureuses ; prolongées ; suppri- gravée dans une pièce chaude,
rie consécutive à la scarlatine. L’urine brûle mées ; sang des règles rouge brillant ; nau- pendant la fièvre, après manger ; amélio-
et elle peut être : abondante ou insuffisante ; séabond. rée au grand air, à l’air froid, par les bois-

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Kalium sulfuricum

sons froides. Toux provoquée par un cha- douleur cardiaque piquante. Faiblesse pul- Froid dans le dos. Tension dans la région cer-
touillement dans le larynx, dans la trachée monaire ; ce remède a sauvé bien des per- vicale.
ou, profondément, dans le thorax. Toux de sonnes de la tuberculose pulmonaire. Op- Agitation des jambes. Nodosités arthri-
la coqueluche avec expectoration jaune et pression thoracique avec hémoptysie. Palpi- tiques. Chaleur des mains. Mouvements
aqueuse ou jaune et vaseuse. Toux avec tations avec anxiété cardiaque. Palpitations convulsifs des cuisses. Coxalgie. Peau des
le coryza, plus forte en étant allongé. Toux tumultueuses. La dernière phase de la pneu- mains craquelée. Craquements dans les arti-
avec la fièvre. Toux : déchirante ; épuisante ; monie ou de la pleurésie fera sortir des culations. Démangeaisons de la peau. Dou-
grasse ; paroxystique ; avec RALES ; sèche, symptômes de ce remède. Chaque refroidis- leurs dans les membres pendant le frisson.
rauque, croupeuse la nuit ; sèche et pénible ; sement du temps fait apparaître des râles Douleurs rhumatismales dans les membres :
suffocante. thoraciques. Démangeaison de la peau du aggravées en étant assis, dans une pièce
Expectoration : aqueuse ; difficile (le ma- thorax. Eruptions : eczéma ; pustules. Ce re- chaude ; améliorées en bougeant de-ci de-
lade est obligé de l’avaler ou elle retourne mède a guéri le gonflement et l’endoloris- là, en marchant au grand air. Crampes dans
Kalium sulfuricum sement des seins survenant tous les mois les muscles. Douleurs déchirantes : pendant
571 avant les règles. Transpiration axillaire. le frisson ; dans les articulations ; dans les
dans les voies respiratoires) ; jaune ; pu- Douleur dans le dos : périodique ; pen- membres supérieurs ; dans les membres in-
rulente ; sanguinolente ; vaseuse ; verdâtre ; dant les règles ; en respirant ; aggravée en férieurs, les cuisses, les jambes. Douleurs
visqueuse. étant assis, dans une pièce chaude, en étant déchirantes erratiques, améliorées au mou-
Anxiété thoracique. KALI SULF. convient debout ; améliorée en marchant. Douleurs vement et en marchant au grand air. En-
après la bronchite chez l’enfant quand erratiques. Douleur dans la région cervicale ; dolorissement et meurtrissure dans le ti-
chaque rhume ramène des râles thora- dans la région dorsale ; entre les épaules. bia. PIQURES dans les articulations ; dans les
ciques, sans expectoration. C’est un des re- Douleur dans la région lombaire : en étant membres inférieurs, les genoux, les jambes.
mèdes les plus surprenants dans le catarrhe assis ; en marchant ; pendant les règles. PIQURES ERRATIQUES. Tiraillements dans
des organes respiratoires. Constriction tho- Douleur au sacrum. Douleur : brûlante ; les genoux et les jambes.
racique. Douleurs : brûlures ; coupures ; en- comme une meurtrissure ; PIQUANTE ; ti- Engourdissement des mains, des
dolorissement ; piqûres. Douleur cardiaque ; raillante. Faiblesse dans la région lombaire. membres inférieurs, des pieds. Eruptions :

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boutons et vésicules sur les membres ; des- du soir. Frissonnements : le soir ; après un ef- exanthème comme celui de la rougeole ;
quamation sur les jambes au-dessus du re- fort. Froid de la peau. Fièvre sans frisson, le éruptions sèches ; squameuses sur une base
bord des bottines chez une jeune femme. soir jusqu’à minuit. Fièvre, chaleur sèche et humide ; suppurantes ; tubercules ; urticaire,
Faiblesse des articulations ; des membres bouffées de chaleur. Fièvre nodulaire ; éruptions vésiculaires. Erysipèle
supérieurs ; des genoux. Froid des membres 572 bulleux.
supérieurs, des mains ; PIEDS FROIDS le soir Kaîium suîfuricum Excoriations fréquentes de la peau. Four-
au lit et pendant la fièvre. Gonflement des hectique. Fièvre intermittente. Transpi- millements. La peau est souvent froide. Peau
genoux, des jambes, des pieds. Lourdeur ration : le matin ; la NUIT ; après minuit. gonflée, odémateuse. Humidité de la peau
des membres inférieurs. Raideur des arti- Transpiration abondante ; transpiration au après avoir gratté. Intertrigo. Névrite. Peau
culations. Secousses musculaires dans les moindre effort. sèche, brûlante. Peau sèche ; inactivité de la
membres. Transpiration de la paume des peau. Sensation de tension de la peau. La
Sensation de brûlure dans la peau ; brû-
mains, des pieds ; sueur des pieds froide. peau est très sensible : sensation d’endo-
lure après avoir gratté. Coloration de la
Tremblement des membres, des mains et lorissement dans la peau. Douleur comme
peau : taches hépatiques ; taches rouges.
des pieds. Ulcères sur les jambes. celle d’un ulcère. Ulcères ; brûlants ; avec
Démangeaisons : avec brûlure ; comme
Sommeil agité. S’endort tard. Insomnie écoulement jaune ou sanguinolent ; avec
des piqûres d’insectes ; comme des ram-
avant minuit. Le sommeil est continuelle- des élancements ; indolents ; avec douleur
pements ; aggravées à la chaleur du lit ;
ment troublé par des rêves : rêves anxieux ; en coup de poignard ; saignants ; suppu-
améliorées en grattant. DESQUAMATION.
cauchemars ; rêves effroyables ; rêves de rants ; tuberculeux. Verrues douloureuses. 
Sensation d’échardes dans la peau après
fantômes ; de maladie ; de mort ; rêve d’être avoir gratté. Epi-thélioma. Eruptions : de
victime d’un accident et presque tué ; de boutons ; brûlantes ; huileuses ; croûteuses ;
voleurs. Se réveille fréquemment ; se ré- croûteuses après avoir gratté ; cuisantes ;
veille de bonne heure le matin. Somnolence douloureuses ; eczéma avec écoulement
l’après-midi et le soir ; après manger. vert jaunâtre, aqueux ; herpès ; éruptions
Frisson le SOIR et la nuit. Frisson quoti- humides ; prurigineuses et piquantes ; pso-
dien. Grand frisson : le SOIR, à 5 ou 6 heures riasis ; pustules ; éruptions rouges ;

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sourdes, déchirantes, broyantes et pe- de la main, surviennent du vertige et de
santes ; elles sont aggravées par le mouve- la confusion mentale. L’action de bouger le
ment et vont des membres inférieurs aux trouble et lui fait perdre ses moyens. Les
membres supérieurs. Le mouvement fera douleurs sont également aggravées pen-
Kalmia latifolia naître la douleur ou l’aggravera quand elle
sera présente. Les douleurs de la tête sont
dant la première partie de la nuit.
Avec ces symptômes il y a des malaises
très vives. Elles commencent fréquemment
cardiaques d’origine rhumatismale. Ils ont
Les symptômes qui indiquent ce remède se à la face postérieure du cou ou de la tête
augmenté jusqu’à ce qu’apparaisse une ma-
révèlent spécialement dans les muscles, les et se propagent vers le sommet de la tête.
ladie organique, même de l’hypertrophie du
tendons, les articulations, le long du trajet Il y a aussi des douleurs frontales, des dou-
coeur et des valvules. KALMIA a guéri cet
des nerfs, dans les troubles rhumatismaux. leurs au-dessus d’un oeil ou des deux yeux,
état. Palpitations très accentuées quand le
des douleurs névralgiques déchirantes ag-
Les douleurs changent souvent de place, malade est couché sur le côté gauche, cal-
gravées par la chaleur et le mouvement.
ce sont des douleurs erratiques, et elles sont mées quand il est couché sur le dos, parfois
aggravées par le mouvement. Les douleurs Les douleurs apparaissent et dispa- améliorées en étant assis bien droit, aggra-
aiguës se propagent des centres aux extré- raissent avec le soleil, c’est-à-dire qu’elles vées en se penchant en avant. Ces symp-
mités, les douleurs erratiques se dirigent de commencent le matin au lever du soleil, tômes à eux seuls permettent à ce remède
haut en bas, descendent le long des bras, le croissent jusqu’à midi, puis décroissent pro- de ressortir parmi les autres. Il est utile dans
long du dos et le long des jambes, vont de gressivement pour finir au coucher du so- les affections rhumatismales qui ont la sy-
l’épaule aux doigts et de la hanche aux or- leil. Le malade est incapable de s’adonner philis pour base ; rhumatisme, syphilitique
teils. Ces douleurs prennent parfois la forme à un travail intellectuel quand il remue et qui a pris la tournure qu’on a décrite, jusqu’à
d’élancements en éclairs, ou de déchire- même quand il est assis, mais quand il est ce qu’à la fin le coeur soit touché et qu’il y ait
ments le long des nerfs, le long des nerfs allongé sur le dos parfaitement tranquille, un épaississement des valvules. Douleurs
sciatiques et cruraux, irradiant jusqu’en bas sans faire aucun mouvement, son cerveau lancinantes qui traversent le coeur, douleurs
en traversant les mollets. travaille bien et clairement ; cependant au thoraciques, pouls intermittent, pouls sau-
Chez les rhumatisants les douleurs sont plus petit mouvement, même tant un battement de temps en temps.

861
Kalmia latifolia

Ou bien le système artériel ou veineux, position allongée, facultés mentales et mé- l’un ou l’autre des trois miasmes. Douleurs
ou bien les valvules du coeur, ou bien les moire excellentes mais, en essayant de bou- dans le périoste externe des os du crâne,
deux, peuvent être affectés. Dyspnée provo- ger, vertiges.» Si le malade persiste à bou- douleurs dans les os situés le plus près de
quée par n’importe quelle sorte d’exercice ; ger il s’ensuivra de la nausée et des vomis- la surface cutanée. La nuit au lit les douleurs
dyspnée cardiaque. Vous avez en KALMIA un sements. Il a des palpitations, secouant tout deviennent très vives et durent toute la nuit.
remède pour de tels maux. Il atteint la ra- son corps, des palpitations audibles, impé- Cette aggravation nocturne est l’apanage
cine du mal dans les cas anciens de syphilis tueuses. Il ne peut pas être couché sur le des remèdes antisyphilitiques marqués. On
rhumatismale, et il a guéri bien des maladies côté gauche. la trouve chez HEPAR et chez MERCURIUS ;
de coeur qui étaient le résultat de la syphi- KALMIA est approprié aux maux de tête mais chez aucun des remèdes elle ne se ma-
lis. Vous serez orientés vers lui surtout si les périodiques anciens, pénibles, associés à nifeste en vérité de façon aussi frappante
douleurs changent continuellement de place des affections cardiaques. Il aura un mal de que dans la maladie, ou miasme, dans la sy-
et si elles se dirigent de haut en bas, si elles tête les jours où le soleil luit, mais il n’en philis elle-même. Dans la syphilis l’aggrava-
vont de l’épaule aux doigts, de la hanche aura pas si le ciel est nuageux. Le mal de tion vient au coucher du soleil. C’est un des
aux pieds ou de haut en bas de la colonne tête est aggravé par la lumière du soleil et ennemis de l’homme qui fait son travail pen-
vertébrale. Il est aussi adapté aux cas an- l’éclat croissant des rayons solaires. dant la nuit.
ciens de rhumatisme gono-coccique quand
Le malade a en outre des douleurs à Un grand nombre des maux de la sycose
les symptômes concordent.
paroxysmes nocturnes. Ce sont les dou- sont fidèles aux heures de la journée, et les
574 leurs osseuses, les douleurs dans les tibias douleurs sont aggravées du lever au cou-
Kaîmia latifolia comme si on arrachait le périoste ; ces dou- cher du soleil. Les remèdes aussi possèdent
Le moindre mouvement, le moindre ef- leurs se produisent la nuit ou pendant la pre- de tels caprices étranges. Il faut étudier les
fort occasionne du vertige, ce qui est dû à mière partie de la nuit. Il est bien connu que remèdes comme nous étudierons des per-
un trouble de la circulation. Le coeur est si les aggravations de la syphilis ont lieu la sonnages humains. Quelques-uns d’entre
sensible à tout effort qu’il survient des mo- nuit. Ce remède est un antipsorique, un an- eux semblent extrêmement capricieux, et
difications de la circulation sanguine dans le tisycotique et un antisyphilitique ; on peut le c’est en apprenant ces caprices étranges et
cerveau au moindre mouvement. «Dans la choisir quand ses symptômes s’accordent à particuliers que nous sommes capables de

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repérer le caractère du remède. Quand nous Il est utile dans les névralgies ; névralgie ensemble est en accord avec la physionomie
connaissons ces particularités nous avons oculaire, névralgie faciale ; violentes dou- du remède.
découvert les circonstances dans lesquelles leurs déchirantes de la face. Leur aggra- Les douleurs sont piquantes et déchi-
le remède agit le mieux. vation est parfois nocturne, parfois diurne. rantes, très vives, parfois coupantes et lan-
L’aggravation diurne apparaît et disparaît cinantes si le remède est fortement indi-
On rencontre chez KALMIA des affections
avec le soleil. L’aggravation nocturne appa- qué. La douleur semblera saisir un nerf et
des reins. Tous les organes sont en relation
raît au coucher. «Expression anxieuse» as- s’y cramponnera pendant plusieurs minutes,
les uns avec les autres, mais particulière-
sociée à du rhumatisme cardiaque. «Montée surgissant violemment, soudainement et
ment le coeur avec les reins. Quand les reins
de sang au visage, avec du vertige.» le lâchant soudainement. La douleur ar-
ne fonctionnent pas bien, il y a très sou-
vent une grande gêne cardiaque. Il y en a Après la disparition d’une éruption her- rive dans les membres de la même façon,
dans toutes les différentes formes du mal de pétique, violentes douleurs névralgiques, s’agrippant à un nerf, comme des pinces, ou
Bright. Respiration pénible, travail du coeur Kalmia latifoïia donnant l’impression qu’il est mis en pièces.
pénible, avec de l’albuminurie. Ce remède 575 «Bon, la voilà partie !» dit le malade. Mais
soulagera la respiration. Dans les maladies douleurs lancinantes, déchirantes, le bientôt vous allez encore lire sur son visage
des reins nous avons également beaucoup long des nerfs de la partie où se trouvait cette horrible détresse. La douleur est re-
de maux d’yeux, de troubles de la vue qui, l’éruption. Quand un zona, une teigne ton- venue et il ne peut pas remuer un muscle ;
eux aussi, réclament spécialement ce re- surante, de l’herpès ou une éruption de vé- puis : «là, elle est partie !», fait-il, et elle
mède. Il est souvent indiqué dans le mal de sicules isolée disparaît soudainement sous ne revient pas pendant quelques minutes et
Bright avec troubles de la vision, survenant l’effet de quelque cause violente ou d’un quelquefois pendant des heures.
pendant la grossesse. Pour les douleurs des traitement inapproprié, ou après avoir at- Le coeur présente de nombreux symp-
yeux, les douleurs piquantes, déchirantes, trapé froid, de violentes névralgies le rem- tômes qu’il faut étudier. «Palpitations du
qui se voient au cours des troubles rénaux placent et durent jusqu’à ce que l’éruption coeur.» «Palpitations ressenties jusque dans
de la gestation, ou quand il y a de l’albu- ressorte. Ce remède peut alors convenir si la gorge, après s’être couché, avec tremble-
minurie, KALMIA est un des remèdes appro- les symptômes du malade concordent avec ment général.» Pouls très lent. Je me sou-
priés. les siens, c’est-à-dire si le malade dans son viens d’un malade, un vieux syphilitique à

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qui on avait dit que s’il faisait jamais un mou- du rhumatisme articulaire a été traité par tune avec la question : «Docteur, est-ce
vement violent il mourrait, tant ses valvules voie externe et qu’il s’ensuit des symp- qu’un massage sur cette partie me ferait du
cardiaques étaient gravement touchées. Il tômes cardiaques.» Rhumatisme qui va mal ?», répondez : «Si le massage ne produit
avait tous les souffles que peuvent faire en- des membres inférieurs aux membres su- aucun changement dans les symptômes, il
tendre les valvules du coeur. Il avait voyagé périeurs. Il n’est pas rare de rencontrer de ne vous fera pas de mal.» Dans la mesure où
partout et avait pris de hautes doses de sels telles circonstances. Ces masseurs d’occa- il atténue les symptômes ou calme la dou-
mercuriels, de sorte que sa syphilis avait été sion qui circulent par les rues avec leur puis- leur, exactement I dans cette mesure, il fait
en grande partie supprimée, jusqu’à ce qu’à sant Uniment et leur considérable magné- du mal au malade,
la fin la maladie entière se fut localisée au tisme chassent en vérité souvent un rhuma- 576
coeur. tisme de l’articulation du genou ; quand cela Kaltnia lattfolia
KALMIA chassa toute la dyspnée et se produit, le coeur a des chances d’être car il affaiblit toute l’économie vitale. Il y
toutes les palpitations en quelques mois, et l’organe qui souffrira. Alors KALMIA, AURUM, a des cas où le massage fait du bien, mais
il se passa presque deux ans avant qu’il n’y BRYONIA, RHUS TOX., LEDUM, CALC, ABRO- pas dans le rhumatisme. Sur des muscles
eût un retour sensible des symptômes ; une TANUM, et parfois CACTUS sont des remèdes paralysés c’est un exercice salutaire, car il
nouvelle prise du remède rendit la santé qui se trouvent adaptés à de telles affections peut remplacer un exercice du malade lui-
au malade au point qu’il n’eut plus be- cardiaques. Des rhumatismes qui sont chas- même, de ses muscles. Mais le massage
soin de traitement. Ceci montre quel re- sés de cette façon sont changés sans être n’est pas admissible si on l’utilise pour di-
mède profond est KALMIA, quelle peut être guéris. minuer la douleur. Plus il est agréable, plus il
la longueur de son action et quelles mer- Les gens ne peuvent pas réaliser le dan- est nuisible au malade.
veilleuses transformations il peut effectuer.
ger de simplement supprimer les symp- Chez un malade PHOSPHORUS vous se-
Il faut qu’un remède soit capable de péné-
tômes. Toute suppression qui n’est pas en riez surpris de l’extraordinaire soulagement
trer profondément au coeur de la vie pourconformité avec une guérison affecte les que peut apporter le massage. Il n’y a per-
faire de telles guérisons. centres vitaux de l’homme, c’est-à-dire son sonne qui soit plus enclin à l’affaiblissement
«Douleurs rhumatismales erratiques coeur et son cerveau. Le massage est un de la vitalité, de l’économie interne, que le
dans la région du coeur.» «Indiqué quand procédé dangereux. Quand on vous impor- malade PHOSPHORUS. C’est un malade sur-

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excitable, faible, qui se sent mieux après un parentés et qu’il faut lui comparer. 
massage et qui le désire ardemment ; mais,
s’il a du rhumatisme dans le genou et qu’on
masse le genou, le rhumatisme peut aller
au coeur. Le malade PHOSPHORUS aime à
être massé, parce que le massage calme ses
symptômes ; il adore être magnétisé.
«Lassitude de tous les membres ; évite
tous les efforts.» «La faiblesse est le seul
symptôme général avec la névralgie.» Cette
faiblesse est un état qui peut vous éclai-
rer. Quand une douleur vive fatigue l’orga-
nisme le coeur est menacé. Faiblesse géné-
rale, faiblesse prolongée après un accouche-
ment, ou due à la douleur comme chez HE-
PAR ; mais avec la faiblesse cette douleur
menace de quitter sa localisation et de s’en
aller vers le coeur. Le malade est complète-
ment épuisé et continuellement fatigué.
Le texte parle seulement d’ACONIT et
de BELLADONA comme antidotes de KAL-
MIA. SPIGELIA le suit très bien et l’antidote
BENZOIC AC. en est un complément naturel.
CALC, LITH. CARB., LYC, NAT. MUR et PULS.
sont les remèdes qui lui sont étroitement ap-

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est irritant. Le coin des lèvres et la bouche des doigts. Toute émotion est accompagnée
sont rouges et à vif, et la salive brûle et cuit. d’envie de pleurer. Une musique qui fera le
L’humidité de la bouche, quelle qu’elle soit, moins du monde appel aux sentiments, des
est excoriante et la bouche est à vif. Les accords et une musique sur un mode mineur
Kreosotum yeux cuisent et brûlent comme s’ils étaient
écorchés.
qui touchent la corde sensible, une musique
pathétique, tireront les larmes des yeux, des
La leucorrhée provoque de la cuisson et larmes irritantes, et donneront des palpita-
de la brûlure sur la vulve, de sorte que les tions et des pulsations qui seront ressenties
Il y a trois symptômes qui ressortent d’une
surfaces muqueuses des lèvres sont rouges jusqu’aux extrémités.
façon très remarquable chez KREOSOTUM,
et quand ils apparaissent ensemble, ceux et à vif, parfois enflammées, mais toujours Quand on aura un mal de gorge KREO-
de moindre importance ont des chances de brûlantes. Le vagin brûle pendant le coït et SOTUM la plus petite pression de l’abaisse-
s’y joindre. Ces trois caractéristiques sont : il y a du saignement après le coït ; il existe langue fera apparaître un suintement, de
1) Ecoulements excoriants ; 2) Pulsations sur des granulations sur le vagin et l’orifice ex- petites gouttes de sang se montreront. Pen-
tout le corps, et 3) Saignement profus par de terne de l’utérus, si bien que la pression cau- dant le coryza il y aura des saignements de
petites plaies. sée par le coït occasionne du saignement et nez. Quand les yeux seront rouges, à vif et
Quand ces trois symptômes sont asso- de la brûlure, de la cuisson et des excoria- enflammés, ils saigneront aisément. Si quel-
ciés à un degré élevé il faut examiner KREO- tions. Et l’organe mâle cuira et brûlera après qu’un se pique le doigt, ce n’est pas seule-
SOTUM. Une piqûre d’épingle cause un suin- avoir été au contact de la sécrétion du vagin ment une goutte de sang qui sortira, mais
tement de sang rouge et les muqueuses pendant le coït. L’urine brûle et cuit. Cette il en coulera une grande quantité. Hémor-
saignent facilement. Toute pression sur une tendance aux excoriations produites par les ragie prolongée par le rectum ; hémorragie
muqueuse la fait suinter. Saignements ici et excrétions et les sécrétions s’applique à tous des reins, des yeux, du nez, de l’utérus. Hé-
là sur le corps. Les larmes sont excoriantes ; les tissus du corps. morragie après le coït. Les tumeurs saignent
elles écorchent le bord des paupières et les Toute émotion et toute circonstance facilement.
joues, qui deviennent rouges et à vif et qui émouvante est suivie de battements sur Voilà les traits les plus marquants de
cuisent. S’il y a un écoulement purulent, il tout le corps, de pulsations jusqu’au bout KREOSOTUM. S’ils sont nettement définis,

866
Kreosotum

vous aurez ce qu’on peut appeler une consti- sa mère. Il veut un jouet et, quand on le une grande dilatation de l’intestin et des ma-
tution KREOSOTUM, d’où découleront à l’oc- lui donne, il le lance à la figure de quel- nifestations intestinales ; un abdomen dis-
casion tout le reste des symptômes dans qu’un ; il veut ceci et cela et n’est jamais sa- tendu par les gaz. Vous regardez immédia-
tous leurs détails, les petits symptômes et tisfait ; il désire toujours quelque chose de tement le cas dans son ensemble comme un
les fragments de symptômes pour chaque nouveau, un nouveau jouet qu’il jette au mo- cas de KREOSOTUM à cause de ces traits gé-
organe. Mais dans ce seul groupe résident ment où il l’obtient, pour demander quelque néraux qui peuvent être résumés dans l’as-
les fortes caractéristiques de KREOSOTUM. chose d’autre. Ses lèvres sont rouges et sai- pect de l’enfant.
Peu importe le nombre de symptômes par- gnantes, les coins de sa bouche sont à vif, L’expression de KREOSOTUM est mala-
ticuliers que vous ayez dans un cas, si vous ses paupières sont rouges et sa peau est dive ; son visage est à demi-cachectique, il
n’avez pas quelque chose de ces traits gé- écorchée. a une pâleur jaunâtre entremêlée de taches
néraux, il ne faut pas vous attendre à voir rougeâtres, comme si un érysipèle était prêt
Quand, joint à tout cela, il y a des selles
votre malade guéri dans sa constitution ou de sortir. Autrefois quand on avait cet as-
molles et que vous examinez le pli inter-
soulagé par ce remède. Le groupe de symp- pect, on disait que c’était un visage scorbu-
fessier, vous le trouvez rouge et irrité. Si
tômes ci-dessus peut être considéré comme tique.
l’enfant est assez grand pour faire de tels
essentiel. Prenez une femme avec un visage
mouvements, il mettra ses mains sur les or-
Mentalement le malade est si irritable ganes génitaux endoloris et les plis irrités comme
578 en criant d’un air tout à fait exaspéré, à celui-là ; elle se plaint de beaucoup de
Kreosûtum cause de la cuisson qu’il ressent. Tel est le gonflement et d’irritation des parties gé-
qu’il n’y a rien qui lui convienne. Ses dé- bébé KREOSO-TUM. Il peut avoir le choléra nitales pendant les règles ; le flux mens-
sirs sont tellement nombreux que rien ne infantile ; il peut être sujet à l’énurésie ; il truel est copieux, il contient des caillots, il
le satisfait. Il veut tout et n’est satisfait de peut présenter des accès de vomissements, s ’ arrête puis reprend, il est en avance
rien, c’est-à-dire qu’il veut une chose, mais pendant lesquels il vomit toute sa nourri- et dure trop longtemps ; parfois le sang est
quand il l’a il ne la veut plus. Tel est l’état ture. . . c’est un bébé KREOSOTUM. Ce re- noir, très fétide et produit des écorchures
d’irritabilité et d’insatisfaction d’un malade mède a des accès de diarrhée et de vomisse- sur les cuisses et les organes génitaux ex-
chronique. Voyez l’enfant dans les bras de ments ; toutes sortes de troubles urinaires ; ternes, avec beaucoup de gonflement. A

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Kreosotum

chaque période menstruelle les lèvres sont vif ; partout où il y a une muqueuse, il y a fois un ulcère, ou seulement une petite ul-
à vif et il y a des fissures aux coins de la des écorchures, et le liquide qui en suinte cération, sera le siège d’une si violente in-
bouche ; les larmes deviennent acides ; tous continue à ronger et à causer des ulcéra- flammation que la gangrène s’y installera et
les liquides du corps semblent acides et ils tions. A la fin d’une typhoïde, quand arrive le transformera en ulcération gangreneuse ;
brûlent toutes les parties qu’ils touchent ; le moment de la convalescence, il apparaît gangrène de parties enflammées.
très souvent il y a des selles molles, qui sont des vomissements. Vomissements, saigne- Des lésions de formation très lente se
aussi acides et donnent une sensation de ments, diarrhée. Les liquides qui remontent rencontrent au bord des muqueuses ; des
cuisson à l’anus. Tous les symptômes sont de l’estomac sont si acides qu’ils semblent croûtes se constituent. Indurations sous les
aggravés au moment des règles, soit au dé- arracher la muqueuse buccale, agacer les croûtes, tandis que celles-ci continuent à
but, soit au milieu, soit pendant toute leur dents, écorcher les lèvres. Ainsi les excoria- se former. La circulation est si médiocre, si
durée, soit à la fin. tions provoquées par les liquides acides, de faible tout autour des lèvres et des coins
Il y a une chose qui rapproche encore même que les battements sur tout le corps, de la bouche, de l’angle des yeux et des
plus KREOSOTUM du malade scorbutique, sont des traits que vous devez garder à l’es- paupières, et sur les parties génitales, et
c’est l’aspect des gencives. Les gencives prit quand vous pensez à KREOSOTUM. il y a tant d’engorgement veineux que des
sont comme soufflées, elles sont rouges, Kreosotum croûtes se forment, s’ulcèrent, saignent et
gonflées et se rétractent ; elles deviennent 579 s’entassent les unes au-dessus des autres,
spongieuses et saignent facilement. Dans la Les écoulements sont nauséabonds ; et que cela continue jusqu’à ce qu’appa-
bouche il y a beaucoup d’ulcérations ; de pe- écoulements nauséabonds, sanguinolents, raisse un ulcère phagédénique. Cette lésion
tits ulcères s’étendent à partir de bouquets acides, par le nez ; écoulements aqueux, est si semblable à l’épithélioma que KREO-
d’aphtes, cuisent et brûlent ; il y a sur la nauséabonds, par n’importe quelle partie du SOTUM a guéri l’épithélioma.
langue des ulcères, qui saignent facilement corps ; parfois même écoulements putrides ; Ce qu’il y a ensuite de plus frappant chez
au toucher. la leucorrhée a très mauvaise odeur. Ema- KREOSOTUM ce sont ses symptômes gas-
Au décours d’une fièvre typhoïde on ciation rapide en rapport avec une ulcéra- triques. Peu de temps après manger sur-
a des hémorragies intestinales, du saigne- tion spongieuse brûlante, sécrétant un pus vient une douleur brûlante à l’estomac, puis
ment des muqueuses. La bouche devient à acide, ichoreux, fétide et jaune. Quelque- une sensation de réplétion et une nausée

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Kreosotum

croissante, aboutissant à des vomissements rables de l’estomac. Ces palliatifs homéopa- qui sont parfois associés à ce processus. Les
d’aliments, qui sont tout à fait comme à thiques apporteraient plus de soulagement enfants n’ont des troubles au moment où
l’instant où on les a mangés ; ils ne semblent à l’estomac que la morphine ne pourrait le ils percent leurs dents que parce qu’ils sont
pas du tout digérés, mais ils sont surs faire. J’ai observé des malades sous l’action malades et, si l’organisme de l’enfant n’était
et acides, étant donné qu’ils sont rejetés de la morphine et sous l’action des remèdes pas en désordre, celui-ci ne serait pas ma-
une heure ou deux après manger. Vomisse- homéopathiques et, ne serait-ce que pour le lade quand il perce ses dents. La première
ments ; l’estomac paraît incapable de digé- soulagement qu’ils procurent, je prendrais dentition est une crise, et ce qui est à l’in-
rer et, quand il est vidé, une nausée conti- les remèdes homéopathiques. Et beaucoup térieur sortira à ce moment-là, exactement
nuelle persiste. Après avoir avalé une gor- de médecins ont fait la même expérience. comme certains troubles ont des chances
gée d’eau le malade a un goût amer, qui Quand vous entendez un homéopathe dire d’apparaître à la période de la puberté et à
reste longtemps dans la bouche. Il a de l’ag- qu’il préfère des calmants dans les can- celle de la ménopause.
gravation en mangeant des aliments froids cers de l’estomac et dans d’autres affections 580
et de l’amélioration en prenant une nourri- douloureuses, c’est une preuve presque cer- Kreosotum
ture chaude. taine qu’il n’est pas capable de trouver les Un trait accusé de la constitution KREO-
remèdes qui conviennent au malade. Ces SOTUM est que le malade doit se hâter
Dans les tumeurs malignes de l’estomac,
cas mettent à l’épreuve l’habileté du méde- quand il a besoin d’uriner, sans quoi l’urine
quand ce symptôme est présent, KREOSO-
cin. s’échappera. L’urine s’échappe en dormant.
TUM est un important palliatif ; il calme la
brûlure et améliore la digestion pour un KREOSOTUM est un grand remède des Urine sanguinolente ; caillots dans l’urine ;
temps, mais les troubles reviennent ensuite. diarrhées estivales, particulièrement chez urine âcre et excoriante ; faiblesse de la ves-
Bien des fois nos remèdes nous fournissent les nourrissons. L’enfant dont j’ai décrit l’hu- sie ; incapacité de retenir l’urine.
la meilleure palliation connue dans les affec- meur pourrait bien être celui qui présentera Cuisson et brûlure de la vulve, pendant
tions cancéreuses. L’homéopathie devrait à la plus mauvaise forme de troubles estivaux et après la miction. «Sucre dans l’urine.»
n’importe quel moment fournir un certain ou fera une légère poussée de choléra in- KREOSOTUM a guéri le diabète. Réunissez
degré de palliation dans les affections can- fantile. Ou bien il se pourra qu’il fasse ses les symptômes qu’on vous a donnés et vous
céreuses et autres maladies malignes incu- premières dents et qu’il souffre des maux verrez quelle sorte de malade diabétique a

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Kreosotum

besoin de KREOSOTUM 

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Chez les adultes, ont trouvera également Ils vont prendre un grand soin du groupe
ce caractère gai et boute-en-train. Ils aiment et seront très sensibles à toute dysharmo-
jouer, communiquer. On retrouve un grand nie.
désir de voyager. Si l’on ajoute à ce sens de la famille, une
Lac Delphinum Dans cette phase sthénique, il sera très
facile de les confondre avec nos deux grands
petite touche de clairvoyance, la sensibilité
artistique et un coté précautionneux (aime
polychrestes phosphorus et sulfur avec les- planifier), on ne peut manquer de citer un
Je republie ici cet excellent papier du Dr Oli- quels lac delphinum partage des similitudes. autre diagnostic différentiel : Carcinosinum,
vier Riccobono afin que vous puissiez dispo- • De Phosphorus il a la fibre artistique et d’autant plus que notre petit dauphin aura
ser d’une référence valable sur ce grand po- la joie de vivre. C’est tout autant un être qui tendance à grincer des dents. Cependant,
lychreste. EB aura besoin de relation et qui aura peur de on ne trouvera pas cette profonde tristesse
Etude synthétique perdre les liens qui le relient aux autres. • et le renfermement habituel des cas de carc.
1 / Communication De Sulfur il a le coté extraverti, blagueur, On n’aura pas également cette ambiance fa-
C’est un individu agréable à vivre, joueur. Chez les adultes ont pourra voir un miliale lourde et nauséabonde.
joyeux, communiquant très facilement. Sou- goût prononcé pour la vie et ses plaisirs Comme dans beaucoup de remède ani-
vent les adultes ne tarissent pas d’éloge sur (bonne chère, bonne chair !) mal la compétitivité est présente, mais elle
leur enfant lac delphinum, et il n’est pas rare 2/ Le sens de la famille prendra ici une voie supplémentaire : l’en-
que la consultation commence par un « tout L’enfant lac delphinum aura une grande fant lac delf va bien évidemment essayer
va bien ». tendance à s’occuper de ses frères et sœurs, de faire au mieux notamment dans les
Sensibles, ils ont la fibre artistique. Ai- à s’inquiéter pour papa et maman. C’est épreuves littéraire, mais il va également
meront tout particulièrement le théâtre, les que le cocon familial est extrêmement im- s’enquérir de la réussite de son petit frère
langues, la littérature. Pour eux ce n’est pas portant. Il se peut même que les individus et va faire en sorte de le stimuler au mieux
un problème que de monter sur scène ; au lac delphinum fassent passer leur famille au pour qu’il soit le meilleur lui aussi !
contraire, ils aiment être entourés et ont be- détriment de leur propre bien-être et accep- 3/ La peur et le danger
soin de se sentir aimé par ce biais. terons les mauvais traitements. De manière manifeste est apparue dans

871
Lac Delphinum

l’expérimentation homéopathique la notion tout faire pour pallier à cette peur (de la so- m,(lac-delf) -compagnie, désir de : arg-n,
de calme pendant le danger. Je pense que phrologie, jusqu’à la connaissance parfaite ars, bism, hyos, kali-c, lac-c, lyc, phos, (lac-
cette notion est à fouiller et à analyser de de l’objet anxiogène) delf) -consciencieux pour des broutilles : ars,
plus prêt. 4/ Signes Physiques ign, sil, sulf, thuj, (lac-delf) -joueur : aloe,
Dans les cas pédiatriques on trouve cette • Un grand désir d’exercice physique cimic, cocc, elaps, lach, meny, naja, ox-
peur de manière non compensée. Les en- d’activité et de plein air. La nage ou le surf ac, seneg, tarent, (lac-delf) -abandon, sen-
fants lac delphinum auront de multiples seront bien évidement de mise. . .il va pro- timent d’ : arg-n, aur, psor, puls, (lac-delf)
peurs (peur d’être abandonné, peur des fiter de toutes les occasions pour aller na- -rire : cann-i, ign, stram, (lac-delf) -grincer
vampires, des monstres,. . .) c’est la raison ger. C’est un remède d’enfant hyperactif. • des dents, sommeil pendant : ars, bell, cann-
pour laquelle ils vont avoir un besoin quasi En phase aigue une grande Frilosité Qui peut i, cina, tub, (lac-delf) -peur des aiguilles : sil,
compulsif d’être entouré. Ils vont se faire le faire ressembler sur certains points à he- spig, alum, apis, ars, bov, lac-f, merc, nat-m,
aimer, vont faire très attention au groupe par sulf (Toux rauque, aversion à être appro- plat, (lac-delf)
pour ne pas être face à des situations dange- ché, furoncles et eczéma) • Bronchite aller- -effort physique, amel : lil-t, rhus-t, sep,
reuses. Ils n’arrivent pas à travailler correc- gique, sinusite Lac delphinum présente une cycl, hep, ign, agar, alumn, brom, canth, fl-
tement en situation de danger (un remède grande polarité pour le nez avec en parti- ac, kali-br, kali-c, nat-m, phys, plb, sil, stann,
de peur des examens ?) Il est possible que culier une obstruction constante de la na- thlapsi, tril, (lac-delf) -faiblesse, chaleur du
la polarité de calme pendant le danger se rine gauche. • Grince des dents pendant le soleil : gels, nat-c, sel, ars, (lac-delf) -désir
retrouve de temps en temps chez les tout- sommeil • Peur des aiguilles (lac felinum) • de glace, crème glacée : phos, calc, eup-
petits sous la forme d’une certaine incons- Désir de chocolat, d’épices, de crèmes gla- per, med, sil, tub, verat, (lac-delf) -amour
cience du danger. cées. • Lèvres craquelées et fissures • Adé- des animaux : puls, carc, nuph, thymus serp,
Chez les adultes, cette peur sera beau- nopathies douloureuses au toucher • Aime (lac-delf) +aeth+nat-m
coup plus masquée et l’on pourra trouver en les animaux (rêve de singes). • Fatigue par 6/ l’esprit du dauphin ?
effet le classique « calme en dépit du dan- la chaleur du soleil (Farokh master) L’essentiel de a pathologie lactée selon
ger ». Ce calme peut-être un calme natu- 5/ Quelques rubriques répertoriales : l’école indienne réside dans la confrontation
rel, ou un calme construit : les individus vont -divertissement désir de : lach, pip- entre ses besoins propres et les besoins du

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Lac Delphinum

groupe auquel on appartient. Chaque es- souche traditionnelle de Foubister soit celle
pèce de mammifères conjuguera cette si- d’un cancer du SEIN.
tuation de conflit en fonction de ses carac- -la peur de la perte de lien, le be-
téristiques propres. soin d’être entouré. Tout ceci oriente vers
En ce qui concerne le dauphin, l’élément la colonne 15 du tableau de Mendeleïev.
central est la peur du danger, la peur de La survie du dauphin dépend du groupe
l’orque, du requin. . . le seul moyen de pa- c’est quelque chose de vraiment existentiel !
rer à cette menace est de maintenir la co- C’est là que la comparaison avec phospho-
hésion du groupe. Ainsi lac delf va répri- rus est à envisager, mais il n’est pas impos-
mer tout sentiment de jalousie, de compéti- sible que nitrogenium puisse également pré-
tivité, et va se montrer, aimant, jovial, sym- senter une problématique proche.
pathique. Il évitera ainsi toute rupture d’har- -la protection de la famille, le don aux
monie dans le groupe et assurera ainsi sa sé- autres, la sécurité familiale : tout ceci doit
curité. aussi nous faire penser aux éléments du bloc
On retrouve les deux grands diagnostics d au niveau de la 4° ligne, i.e. de scandium
différentiels si l’on analyse séparément ces à zincum en passant par manganum, ferrum
deux éléments : et cobaltum.
- le conflit entre les besoins personnels
et ceux du groupe, la nécessité de se confor-
mer au groupe familial au prix de son indi-
vidualité qui est la caractéristique des lacs
trouve un écho dans la pathologie de carci-
nosinum. Il n’ose pas se différencier de sa fa-
mille, porte le lourd fardeau, les non-dits,. . .
Il n’est d’ailleurs peut-être pas anodin que la

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Lac Delphinum

Voilà la fiche que j’avais solitaires. Une femelle peut confier son pe- mais ressemble étrangement à l’accouche-
tit aux autres femelles quand elle part chas- ment humain. Juste avant la naissance, les
faite en avril 2011 ser. Ces animaux sont populaires car cer- autres femelles, semblant sentir que la mise
taines de ces espèces se laissent approcher bas est imminente, se rassemblent autour
Introduction par l’homme et se montrent affectueuses. Il de la future mère. Ainsi, elles aident à re-
Le nom du dauphin vient du grec « Del- n’est pas rare de voir un dauphin porter se- pousser les mâles curieux et les requins. Le
phis » qui signifie « esprit de la mer ». Il cours à un autre dauphin blessé ou malade petit ne se présente pas par la tête, mais
fait parti de la classe des mammifères et de et même à un être humain (en 1949, en Flo- par la queue. La naissance dure une tren-
l’ordre des cétacés. Il existe environ 45 es- ride, une femme sur le point de se noyer a taine de minutes. En général, le nouveau-né
pèces, le plus connu est le grand dauphin été ramenée sur la côte par un dauphin). remonte lui-même à la surface pour respi-
ou dauphin souffleur (tursiops truncatus). Il rer, mais s’il a besoin d’aide, sa mère est
Le dauphin est un mammifère, c’est à
vit dans toutes les mers du globe. Certains là. Au besoin, l’une des femelles apportera
dire qui porte des mamelles. Il est vivipare,
peuvent même vivre en eau douce. son aide, jouant le rôle d’une sage-femme.
c’est à dire que le petit se développe dans
Le dauphin est un animal social qui vit Contraire aux mammifère terrestre, la mère
le ventre de la femelle. Le dauphin ne forme
en troupeau de plusieurs centaines d’indi- dauphin ne mange pas le placenta. C’est là
pas de couple permanent, il choisit un nou-
vidus. Les groupes sont mixtes : mâles, fe- une caractéristique des créatures marines.
veau partenaire chaque année. Souvent, la
melles et jeunes. Il n’y a pas de chef. Le dau- Les femelles mettent au monde tous les 2
femelles s’accouplent plusieurs fois par jour,
phin passe la journée à chasser le poisson, à ou 3 ans.
avec différents mâles. La maturité sexuelle
jouer (le dauphin commun est le plus joueur est atteinte vers 5 ou 6 ans. Les accouple- Le nouveau-né mesure près d’un mètre
de tous), à communiquer avec ses congé- ments ont lieu d’octobre à décembre dans et pèse environ 12 kilos. Il a des moustache
nères. Ils bondissent hors de l’eau en forma- l’Atlantique Nord. La gestation dure envi- sur le nez, vestiges de ses lointaines origines
tion parfaite. Ils nagent souvent sur le dos ron 360 jours. La portée est d’un seul petit. terrestres. Ses dents ne percent qu’au bout
ou frappe celle-ci avec sa queue. Les naissances s’étalent de septembre à oc- de quelques semaines. Comme les mammi-
On prête souvent aux dauphins un ca- tobre. Chez les dauphins, la mise bas ne se fères terrestres, la mère dauphin allaite son
ractère social, mais certaines espèces sont fait pas comme chez les autres mammifères, petit. Ses mamelons sont situés dans des

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Lac Delphinum

rainures près de la queue, grâce à un muscle père un banc de poissons, il avertit le reste se nourrir, à jouer et à s’adonner à des acti-
mammaire la mère envoie un jet de lait dans du troupeau. Le groupe se rapproche jusqu’à vités sexuelles qu’il ne
la gueule de son petit. Le lait de dauphin - encercler les proies tout en les contrai- semble pas lui en rester beaucoup pour
qui sentirait le poisson - est beaucoup plus gnant à se rassembler vers la surface. Une dormir. Pourtant, le dauphin dort, mais d’une
riche que le lait humain. L’allaitement du- fois les poissons pris au piège et affolés, façon bien différente
rera jusqu’à deux ans, la mère et son pe- les dauphins n’ont plus qu’à traverser le de la nôtre. En fait , ils sont souvent
tit resteront intimement unis pendant trois à banc chacun leur tour en ouvrant une large plus actifs la nuit que le jour. Les dauphins
six ans, avant que ce dernier se joigne aux gueule. On sait aussi que certains dauphins font des petits sommes chaque fois qu’ils
dauphins de son âge. Après le naissance, poursuivent les bancs de sardine jusqu’à les ressentent le besoin de se reposer. Il ne
le bébé prend instinctivement une position faire échouer sur le sable pour les attraper leur est pas possible de perdre totalement
près de l’aileron dorsal de sa mère. Au dé- ensuite en s’échouant eux-mêmes à demi. conscience comme nous le faisons quand
but, il ne lui est pas facile de nager. Pour Dans quelques cas, les dauphins peuvent nous dormons, parce que leur respiration est
rester à la hauteur de sa mère, le petit doit s’associer aux thons et même aux requins volontaire. Une seule moitié de leur cerveau
battre pour des séances de chasse commune. se repose à la fois. Alors, le dauphin flotte
éperdument de la queue. Les deux pre- Il existe deux types de communication juste sous la surface de l’eau, déployant pé-
miers mois, il sort la tête de l’eau avec chez le dauphin : riodiquement ses nageoires pour remonter
peine. - une communication sonore pour la à la surface et respirer. Il arrive que les dau-
Le dauphin est carnivore. Il mange des chasse (clics et sifflements aigus) phins dorment avec un oeil ouvert et l’autre
calamars, des seiches, des pieuvres, des - la localisation des obstacles et des clos.
crevettes mais surtout des harengs, des sar- bancs de poissons par l’écho (le dauphin Dans l’Antiquité, les peuples marins leur
dines et une grande variété de poissons cô- émet des ultrasons et prêtaient de multiples exploits comme de
tiers. C’est un migrateur, il se déplace pour reçoit en retour les échos qui déter- guider les bateaux égarés dans la tempête
suivre les bancs de poissons. La plupart des minent la vitesse, la taille et la direction de ou sauver les naufragés... En Mauritanie et
espèces de dauphin chassent en groupe. On la proie) au Brésil, l’Homme et le dauphin s’associent
parle de coopération. Lorsqu’un dauphin re- Le dauphin passe tellement de temps à pour la pêche : le dauphin détecte et rabat

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Lac Delphinum

le banc de poissons vers les filets qui casse sée fait également référence aux dauphins d’autres figures de la mythologie grecque,
celui-ci. Le dauphin peut alors capturer les et les représente joviaux et bouffons. Les le Dauphin est une constellation du ciel noc-
poissons affolés. La pêche est bonne pour Grecs semblent beaucoup s’être intéressés turne, située près du triangle d’été.
tout le monde. Dans certaines régions, les à ces animaux : les dauphins sont repré-
Le premier cétologue avéré dans l’his-
dauphins sont dressés pour ramener au ri- sentés également sur des mosaïques, des
toire fut le philosophe et scientifique Aristote
vage des embarcations menacées par une pièces de monnaie, des bijoux, des vases
(384-322 av. J.C.) qui fut aussi le premier à
tempête. Au Japon, à Izi au sud de Tokyo, les et sous forme de statues. Souvent, les dau-
découvrir que les dauphins sont des mammi-
Tursiops sont chassés pour leur chair, et au- phins sont représentés en bande.
fères. Plus tard, le romain Pline l’Ancien (23-
tour d’Iki, ils sont massacrés comme de dan-
Les dauphins apparaissent fréquemment 79) complètera les découvertes d’Aristote.
gereux prédateurs car ils dévorent, pour se
dans la mythologie grecque et sont répu- D’antiques histoires attribuent aux dauphins
nourrir, les sérioles et les sèches convoitées
tés être l’animal favori de Poséidon, dieu des qualités semblables à celles des dieux :
par les pêcheurs. Victime du succès de la sé-
grec de la mer, et incarnation du dieu so- les Aborigènes australiens, les Polynésiens
rie « Flipper », le grand dauphin est, de tous
laire Apollon qui, paré d’une vertu paci- et les Indiens d’Amérique les considèrent
les cétacés, le plus capturé pour peupler les
fique et joviale, est alors un guide pour un comme des esprits ou des messagers di-
parcs d’attraction aquatiques et sa vie s’ en
autre monde. Poséidon convainc Amphitrite vins. Les Grecs de l’Antiquité avaient une
trouve grandement écourté. En captivité, il
de l’épouser en lui envoyant un dauphin. telle estime pour eux que le fait de les tuer
ne vit pas plus de 7 ans alors qu’en liberté,
Lorsque Minos met au défi Thésée de prou- équivalait à tuer une personne et du coup
il peut atteindre l’âge de 40 ans.
ver qu’il est bien le fils de Poséidon, il est es- était passible de la peine de mort. De nom-
Les dauphins sont présents dans l’icono- corté jusqu’au palais des Néréides par des breux mythes antiques liés aux dauphins
graphie de la Grèce antique, une des plus dauphins. Arion de Méthymne est un autre comportaient ainsi une vérité ou une mo-
anciennes fresque grecque connue, datée fils de Poséidon. Apollon aurait pris la forme rale, ayant pour but d’enseigner le respect
du XVe siècle av. J.-C., se trouve dans la salle de cet animal pour sauver les marins cré- du monde naturel, quiconque traitait celui-
de bain de la reine à Knossos. Ils ont fait tois dirigés par Icarios et chargés d’instaurer ci avec mépris s’exposait infailliblement au
l’objet de nombreuses légendes et récits, son culte sur les pentes du mont Parnasse, courroux des dieux. L’artiste raconte ici l’his-
notamment dans la Grèce antique. L’Odys- à l’Oracle de Delphes. Comme beaucoup toire du dieu Dionysos qui s’embarque pour

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se rendre de l’île Ikaria à Naxos. Comme cela ne tarissent pas d’éloge sur leur enfant et il mal la compétitivité est présente, mais elle
étaient fréquent à l’époque, l’équipage était n’est pas rare que la consultation commence prendra ici une voie supplémentaire : l’en-
composé de pirates, qui décidèrent d’enle- par un «tout va bien». fant Lac-dl va bien évidemment essayer
ver le passager et de le vendre comme es- Sensibles, ils ont la fibre artistique. Ai- de faire au mieux notamment dans les
clave. Quand Dionysos comprit leurs inten- meront tout particulièrement le théâtre, les épreuves littéraires, mais il va également
tions, il transforma les haubans en serpents, langues, la littérature. Pour eux ce n’est pas s’enquérir de la réussite de son petit frère
immobilisa le bateau en le remplissant de un problème que de monter sur scène, au et va faire en sorte de le stimuler pour qu’il
lierre et joua de sa flûte. Épouvantés, tous contraire, ils aiment être entourés et ont be- soit le meilleur lui aussi !
les marins se jetèrent à l’eau, où ils se mé- soin de se sentir aimé par ce biais. Notion de calme pendant le danger. Dans
tamorphosèrent en animaux inoffensifs : les L’enfant aura une grande tendance à les cas pédiatriques on trouve cette peur de
dauphins. s’occuper de ses frères et soeurs, à s’in- manière non compensée. Les enfants Lac-
Dans la mythologie hindoue, les dau- quiéter pour papa et maman. C’est que le dl auront des multiples peurs (peur d’être
phins d’eau douce sont des avatars de cocon familial est extrêmement important. abandonné, des vampires, des monstres,
Gangâ, le dieu du Gange. Les dauphins roses Il se peut même que les individus Lac-dl des aiguilles...) c’est la raison pour laquelle
de l’Amazone, une autre espèce de dau- fassent passer leur famille au détriment de ils vont avoir un besoin quasi compulsif
phin d’eau douce sont, dans les mytholo- leur propre bien-être et accepterons des d’être entouré. Ils vont se faire aimer, vont
gies locales, capables de se transformer en mauvais traitements. faire très attention au groupe pour ne pas
homme, de séduire les jeunes femmes, voire Ils vont prendre un grand soin du groupe être face à des situations dangereuses. Ils
les enlever. et seront très sensibles à toute dysharmo- n’arrivent pas à travailler correctement en
Image nie. situation de danger.
Portrait minute On va aussi trouver de la clairvoyance, Il est possible que la polarité de calme
Chez l’enfant un coté précautionneux (aime planifier) et pendant le danger se retrouve de temps
C’est un remède d’enfant hyperactif qui une tendance à grincer des dents pendant en temps chez les tout-petits sous la forme
est agréable à vivre, joyeux et communi- le sommeil. d’une certaine inconscience du danger.
quant très facilement. Souvent les adultes Comme dans beaucoup de remède ani- Chez l’adulte

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On trouvera également ce caractère gai Carcinosinum de vivre. C’est tout autant un être qui aura
et boute-en-train. Ils aiment jouer, blaguer, Si l’on ajoute au sens de la famille, une besoin de relation et qui aura peur de perdre
communiquer. On retrouve un grand désir petite touche de clairvoyance, la sensibilité les liens qui le relient aux autres. La ressem-
de voyager. artistique, le coté tatillon (aime planifier), blance va encore plus loin avec l’amour pour
Chez les adultes, cette peur sera beau- l’amour pour les animaux, on ne peut man- les animaux, la clairvoyance, la compas-
coup plus masquée et l’on pourra trouver en quer de citer Carc comme diagnostic diffé- sion, le fait de se ronger les ongles, les dé-
effet le classique «calme en dépit du dan- rentiel. D’autant plus que Lac-dl a aussi ten- sirs d’alimentaires (aliments fortement as-
ger». Ce calme peut-être un calme naturel dance à grincer des dents et transpiration saisonnés, chocolat, crème glacée)
ou un calme construit : les individus vont de la tête pendant le sommeil, se ronge les Mais Phos veut embrasser tout le monde,
tout faire pour pallier à cette peur (de la so- ongles et présente un désir d’aliments for- Lac-dl n’aime pas être approché. Phos est
phrologie, jusqu’à la connaissance parfaite tement assaisonnés, de chocolat, de glace. nostalgique, Lac-dl aime voyager. Phos est
de l’objet anxiogène). Mais, Lac-dl ne présente pas cette profonde agg par l’effort alors que Lac-dl a besoin
Symptômes généraux tristesse, l’ambiance familiale lourde et nau- de se dépenser. Enfin, la tendance hémor-
Modalités séabonde ni le renfermement habituel des ragique de Phos est absente chez Lac-dl.
Amélioration : par l’exercice physique cas de Carc. De plus, Lac-dl est autoritaire et Sulphur
(nage, surf) ; par le plein air frileux alors que Carc est timide et a chaud.
Ils ont en commun le coté extraverti, bla-
Alimentaires Hepar sulphur gueur, joueur et le goût prononcé pour la
Désir : de chocolat ; d’aliments forte- On peut confondre les deux remèdes lors vie et ses plaisirs ainsi que le désir d’ali-
ment assaisonnés ; de crèmes glacées d’un cas aigu : grande frilosité, toux rauque, ments fortement assaisonnés et l’améliora-
Indications cliniques aversion à être approché, furoncles et ec- tion au plein air. Mais, Lac-dl est autoritaire
Nez zéma. Mais Hep est cruel et négligent, Lac-dl alors que Sulph a un côté philosophe, doux,
Lac-dl présente une grande polarité pour a de la compassion et est tatillon. timide. Lac-dl a besoin de compagnie, Sulph
le nez avec en particulier une obstruction Natrum muriaticum aime être seul et a même un côté égoiste.
constante de la narine gauche. Phosphorus Lac-dl a besoin de se dépenser contraire-
Confusions courantes On retrouve la fibre artistique et la joie ment à Sulph est agg par l’effort et le mou-

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vement. ressée par aucun autre sport. mir seule et pour qu’elle devienne confiante
Cas cliniques La liste de ses symptômes physiques dans le monde en général et à l’école en par-
Cas 1 - Anxiété - Dr Judy Erasmuson est longue : se ronge les ongles, suçe ses ticulier. Ni elle, ni sa mère ne pouvaient ex-
D., une adorable fillette de huit ans, doigts (même in-utero), impatiences dans pliquer de manière précise ce qui l’effrayait
s’était présentée l’année dernière à ma les jambes, douleurs de croissances, maux tant, mis à part qu’elle se sentait seule sans
consultation avec toute une liste de pro- de ventre, maux de tête, puberté précoce, sa mère et s’inquiétait qu’elle ou sa mère
blèmes dont le plus important était une an- vaginite avec leucorrhée, bourdonnement tombe malade ou que son frère ait un ac-
xiété profonde s’accompagnant d’un senti- de l’oreille gauche, dents crénelées, hy- cident.
ment aigu de ne pas être en sécurité lorsque perplasie gingivale, aphtes buccaux, cernes Prescription : Lac-dl 1MK
sa mère n’était pas près d’elle, soit à l’école, prononcés quand elle avait peu dormi et un Plusieurs mois de suivi et D. est mainte-
soit à la maison. Elle disait souvent : goût développé pour les fruits. nant une fillette heureuse et détendue, bien
« tu me manques, maman » et demeu- Intéressant à noter : elle était, tout dans sa peau et pleine d’énergie, qui va se
rait inconsolable. Elle ne pouvait pas s’en- comme sa mère, sensible au monde de « coucher seule et dort sans interruption. Elle
dormir sans la présence de sa mère et se l’au-delà ». est joyeuse, facétieuse et pleine d’humour.
réveillait souvent en l’appelant. Rêveuse, Bébé, elle avait eu des difficultés à boire Les maux de tête, les ongles rongés et la va-
attentionnée et sensible, elle aimait aider au sein (lait peu abondant) et avait été ex- ginite ont disparus.
sa mère, s’attristait devant les souffrances trêmement constipée. Suce-t-elle encore ses doigts ? Oui, mais
d’autrui et était passionnée par les animaux, La grossesse avait été très stressante seulement quand elle s’allonge pour se re-
au point de donner des noms à « ses » escar- pour la mère à cause de tensions dans le poser ou quand elle est bouleversée. Donc
gots et insectes, et d’être préoccupée par la couple et une peur importante de l’accou- bien peu, en comparaison.
mort de mouches. chement à venir, en particulier des douleurs Cas 2 - Bronchites et asthme - Dr
Douce et timide de nature, D. était extrê- associées aux contractions. Edouard Broussalian
mement joueuse lorsqu’elle était reposée et Le but principal, dans la prescription d’un Pol R, 9 ans, fait des bronchites depuis
heureuse. Un vrai poisson, elle était toujours remède, était d’aider D. à se sentir suffisam- qu’il est tout petit.
la dernière à sortir de l’eau mais n’était inté- ment en sécurité pour qu’elle puisse dor- Cet enfant m’est amené de Barcelone

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par sa maman qui n’en peut plus de le voir s’en occuper beaucoup ». Tous vivaient sous par semaine il mange du poisson. Il adore la
sans arrêt malade. Pol a fait une première le même toit, sans arrêt sur le qui vive de viande qu’il réclame aussi.
bronchiolite un mois après sa naissance. Il peur qu’elle ne tombe ou se fasse mal. Pol se Pendant des années, il n’a pas touché au
fait des toux très sèches. Traité par Ventoline réveille en pleurant et il vient souvent dans lait ni dérivé car une des femmes médecin a
et de nombreux autres médicaments, avec la chambre de ses parents. Il a vécu toute sa dit qu’il fallait arrêter. Il adore les chiens et
peu d’effet. vie avec la grand-mère et l’aidait beaucoup, tous les animaux.
Un médecin, qui passe pour être le la surveillait, l’aidait à marcher. Il a eu tous les vaccins.
meilleur homéopathe de la ville, lui a pres- C’est un enfant avec une grosse tête, un Il transpire énormément des pieds, des
crit un mélange de Spongia, Cuprum, Ipeca cou maigre et membres frêles. Pas obéissant mains et de la tête.
en 5CH en aigu et lui fait prendre « pour le du tout, un peu mieux avec son père. Prend Il a besoin de sa lumière la nuit sinon il a
terrain » : Arsenicum album 12LM + Ipeca de fortes colères et frappe. Il n’exprime rien très peur.
12LM + Silicea 100K + Histaminum 15 CH + de ses peines, il garde tout, il fait des cau- Fils unique, il a besoin des bras de sa
Mercurius solubilis 15 CH + Mercurius solu- chemars, de grand sursauts en dormant (du mère en permanence.
bilis 50.000 K + Belladonna 50.000 K + Py- pied, de la main, au visage). Il grince des Depuis Lac-dl, il va bien et n’a plus de ré-
rogenium 200 K. dents en dormant. Il n’a pas pleuré lors du cidives.
Devant son échec, ce médecin a déclaré décès de la grand-mère mais il a eu finale- Ajouts au répertoire
que « vu que son traitement ne marchait ment une crise pour une chose toute banale, PSY : ABUS, suite d’ / PHYSIQUES (dis-
pas, il s’agissait qu’un problème psycholo- il criait qu’il voulait se tuer. criminations, mauvais traitements, occupa-
gique et que par conséquent il ne fallait pas Il a fait de l’énurésie jusqu’à peu. Son tions, persécutions, répressions, tortures) :
revenir le voir ». meilleur ami est du style faible et effacé et Dr Olivier Riccobono
Il faut explorer le cas plus avant pour ap- lui il le protège et se bagarre pour lui. Il rous- PSY : AGITATION, nervosité / enfants,
prendre que : pète souvent en disant ce n’est pas juste. chez les : Dr Edouard Broussalian
La mère de Pol vivait avec sa propre Il aime beaucoup le sucré, c’est un besoin. PSY : AMOUR / animaux, pour les : Dr Oli-
mère aujourd’hui décédée, qui avait une dé- Jusqu’à il y a un an il mangeait énormément vier Riccobono
mence sénile, « c’était très dur car il fallait de poisson. Maintenant encore 3 ou 4 fois PSY : ABANDON, sentiment d’ : Dr Olivier

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Riccobono Olivier Riccobono cobono


PSY : ANXIÉTÉ / autrui, pour : Dr Olivier PSY : FRAPPER : Dr Edouard Broussalian TE : TRANSPIRATION du cuir chevelu /
Riccobono PSY : GAIETÉ, joyeux, de bonne humeur : sommeil / endormant, en s’ : Dr Edouard
PSY : AVERSION / approché, à être : Dr Dr Olivier Riccobono Broussalian
Olivier Riccobono PSY : IDÉATION / abondante, clarté d’es- TE : TRANSPIRATION du cuir chevelu /
PSY : ARTISTE, sensibilité artistique prit / soir / lit, au : Dr Edouard Broussalian sommeil / pendant : Dr Edouard Broussalian
(théâtre, langues, littérature...) ou créatif PSY : INCONSCIENCE / danger, du : Dr Oli- TE : ÉRUPTIONS / CROUTES : Dr Edouard
(écriture, dessin, peinture) : Dr Olivier Ric- vier Riccobono Broussalian
cobono PSY : JOUEUR : Dr Olivier Riccobono VIG : CREVASSES / Lèvres : Dr Olivier Ric-
PSY : AUTORITAIRE, dominateur : Dr PSY : PEUR / abandonné, d’être : Dr Oli- cobono
Edouard Broussalian vier Riccobono B : RONGER les ongles, se : Dr Edouard
PSY : CALME / danger, pendant le (devant PSY : PEUR / aiguilles, objets pointus, Broussalian
une situation urgente ou grave) : Dr Olivier des : Dr Olivier Riccobono B : HALEINE / nauséabonde / matin : Dr
Riccobono PSY : PEUR / examen, avant un : Dr Oli- Edouard Broussalian
PSY : CLAIRVOYANCE : Dr Olivier Ricco- vier Riccobono DE : GRINCER les dents / sommeil, pen-
bono PSY : PEUR / monstres, des : Dr Olivier dant : Dr Olivier Riccobono
PSY : COLÈRE, irascibilité : Dr Edouard Riccobono ES : DÉSIR / assaisonnés, d’aliments for-
Broussalian PSY : PEUR / vampires, des : Dr Olivier tement : Dr Olivier Riccobono
PSY : COLÈRE, irascibilité / violente : Dr Riccobono ES : DÉSIR / chocolat : Dr Olivier Ricco-
Edouard Broussalian PSY : RENFERMÉ, réservé : Dr Edouard bono
PSY : COMPAGNIE / désir de : Dr Olivier Broussalian ES : DÉSIR / glace, crème glacée : Dr Oli-
Riccobono PSY : RIRE : Dr Olivier Riccobono vier Riccobono
PSY : COMPASSION : Dr Edouard Broussa- PSY : TATILLON, importune pour des ES : DÉSIR / poisson : Dr Edouard Brous-
lian broutilles, etc : Dr Olivier Riccobono salian
PSY : DIVERTISSEMENTS / désir de : Dr PSY : VOYAGER, désir de : Dr Olivier Ric- ES : DÉSIR / viande : Dr Edouard Brous-

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Lac Delphinum

salian leil, du : Dr Farokh Master


RES : ASTHME / enfants, chez les : Dr Références
Edouard Broussalian Lac delphinum - Dr Olivier Riccobono -
TX : RAUQUE : Dr Olivier Riccobono Cours de l’ENH - 28 mai 2005
MB : TRANSPIRATION / Mbres sup / Main, PCKent2 - Logiciel d’aide à la décision ho-
froide : Dr Edouard Broussalian méopathique - Nicolas Massonat
MB : TRANSPIRATION / Mbres sup / Pied, Edouard Troesch - 17 décembre 2010 -
froide : Dr Edouard Broussalian edtro@no-log.org
MB : VERRUES / Mbres sup / Doigts : Dr Mise à jour : 13 avril 2011
Edouard Broussalian
SOM : RÊVES / singes : Dr Olivier Ricco-
bono
P : ÉRUPTIONS / ECZÉMA : Dr Olivier Ric-
cobono
P : ÉRUPTIONS / FURONCLES : Dr Olivier
Riccobono
GE : AIR / plein air / amél : Dr Olivier Ric-
cobono
GE : CHALEUR / vitale, manque de : Dr
Olivier Riccobono
GE : EFFORT physique/ amél : Dr Olivier
Riccobono
GE : EFFORT physique/ nager, amél : Dr
Olivier Riccobono
GE : FAIBLESSE, asthénie / chaleur / so-

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quefois dans la gorge. C´est un "bearing- raisonnables, illogiques et fantasques. Elle a
down" comme si tous les organes internes des idées fausses au sujet de tout. Les im-
étaient tirés vers le bas. Avec cet extrême pressions qu´elle reçoit sont fausses et tout
relâchement il y a une grande agitation et, est interverti. Il est impossible de la conten-
Lilium tigrinum symptôme le plus marqué de tous, des palpi-
tations. Le malade ne peut être couchée que
ter.
Ces états mentaux se voient en même
sur le dos ; elle est aggravée quand elle est temps qu´une irritabilité des organes
couchée sur un côté ou sur l´autre. A chaque sexuels, de la nymphomanie ; violente ex-
Pour autant que LILIUM TIGRINUM soit ex-
émotion le coeur s´affole ; il est irrégulier et citation sexuelle avec des spasmes, des
périmenté il se montre adapté aux ma-
surexcitable. Fréquemment ces symptômes palpitations, des sueurs, des périodes
ladies des femmes. Il convient spéciale-
mentaux, cardiaques et utérins surviennent d´épuisement. Elle reste assise à part, re-
ment aux femmes hystériques, qui pré-
à tour de rôle ou alternent, constituant les mâchant des troubles imaginaires, et quand
sentent des troubles utérins, des troubles
traits principaux du remède. on lui parle elle est grincheuse. "Ses idées
cardiaques et diverses manifestations ner-
veuses. Il conviendra à une femme extrê- C´est à peine si la malade LILIUM TI- manquent de clarté et en manquent plus
mement irritable, qui sera au bord de la GRINUM peut dire un mot convenable à qui encore quand elle fait un effort de volonté."
folie, qui aura une quantité d´idées fan- que ce soit. Elle répondra vivement même à "Fait des fautes en écrivant, en parlant, ne
tasques, des imaginations et une mélanco- ceux qui lui parleront aimablement. Elle est peut pas s´appliquer assidûment à quelque
lie religieuses, avec une affection cardiaque si irritable que ses amies ne peuvent pas la chose ; tourmentée au sujet de son salut."
et un prolapsus utérin. Ces états morbides calmer. Même la consolation l´aggrave. Elle La malade essaie de décrire une sensa-
alternent souvent ; quand les symptômes s´irrite quand on lui parle. Elle reste éveillée tion impossible à décrire, en disant qu´elle
mentaux sont très accusés les symptômes la nuit et elle est tourmentée par des idées a dans la tête une sensation comme
physiques s´atténuent. religieuses fanatiques ou par une mélanco- si elle était folle, comme si ses idées
La traction vers le bas qui est associée au lie religieuse, et elle semble se complaire à s´éparpillaient, et que plus elle tente de pen-
prolapsus semble avoir son point de départ des ruminations insensées concernant la re- ser raisonnablement plus elle devient dérai-
dans la région de l´estomac, et même quel- ligion et les modes de vie, parfaitement dé- sonnable. Plus elle essaie de penser à une

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Lilium tigrinum

chose moins elle a de chance de s´en souve- Il y a chez ce remède une humeur vio- gravés dans une pièce chaude. La dypsnée
nir, alors qu´elle lui revient à l´esprit quand lente, une violente irritabilité, une perte de survient dans une pièce chaude. La malade
elle s´intéresse à un autre sujet *. Ce re- l´équilibre mental. La malade dit : "Il faut suffoque dans une pièce remplie de monde,
mède a toutes sortes de symptômes consé- que je m´enfuie quand on me parle ou au théâtre, à l´église, comme APIS, IODUM,
cutifs à des excès sexuels, à une surexcita- qu´on me dérange." C´est ce qu´elle ressent KALI IOD., LYC. et PULS.
tion sexuelle chez des femmes surmenées et quand elle rencontre ses amies. Le contact
Une sensation bizarre remonte de la ré-
nerveuses, en premier lieu de la confusion des autres semble la faire sortir d´un état
gion occipitale vers le sommet du crâne. Ce
mentale avec des palpitations. [Page 618. ] de lassitude et de calme. Des phénomènes
que c´est, il n´y a que celui qui le ressent
étranges se produisent chez ce remède. Les
On dit dans le texte : "Apathique, inerte, qui peut le décrire. Il le décrit parfois comme
sensations décrites dans le texte sont si
pourtant en veux pas rester tranquillement un picotement, ou comme quelque chose
vagues et si variées qu´elles vous révèlent
assise." Cette malade restera assise tran- d´électrique. Un léger picotement remonte
l´effort des expérimentateurs pour décrire
quillement à ruminer et à rêver au passé, de l´occiput vers le sommet de la tête, et il
ce qu´ils ressentent. Les sensations sont
mais quand on lui parlera elle se lèvera est associé à du vertige. Quand vous tentez
nombreuses et impossibles à décrire.
d´un bond, s´enfuira en hâte toute excitée de réaliser ce que cela signifie, cela ne vous
et claquera la porte sans aucune raison ; Généralement LIL. T. est une malade ré- dit absolument rien. Très souvent il vous faut
quand des membres de sa famille ou une chauffée. Elle est comme la malade PULSA- rencontrer de tels symptômes chez un ma-
amie lui parleront aimablement elle donnera TILLA : elle a chaud, elle veut être dans une lade et y réfléchir pour en saisir le sens. Les
l´impression de devenir folle. Une malade pièce fraîche, elle aime marcher au grand douleurs du front sont très prononcées et
qui traversait une aggravation due à ce re- air, sauf par moments, quand le prolapsus elles sont accompagnées de grands troubles
mède me dit un jour : "Quelqu´un m´a parlé est aggravé par la marche. Les symptômes de la vue : cécité temporaire, la chambre
aujourd´hui dans l´autobus, mais j´étais si de la tête sont habituellement soulagés en paraît sombre, ou bien les yeux sont in-
folle que j´ai eu envie de lui jeter quelque allant de-ci de-là au grand air, ils sont amé- capables d´accommoder. Trouble de la vue
chose à la figure." Elle pensait alors à un su- liorés en marchant au grand air. Le mal de d´origine nerveuse, photophobie, tics des
jet qui la concernait et ne voulait pas être tête et la plupart des troubles sont calmés paupières, secousses des globes oculaires
dérangée. par le froid ou dans une pièce fraîche et ag- et inflammation des conjonctives, des pau-

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Lilium tigrinum

pières et des globes oculaires, conjonctivite. tout à fait incapable de se concentrer. Voilà passer à travers le vagin.
Très fréquemment dans les affections de la comment on interprète cette sensation bi- Ce remède a une diarrhée avec besoin
tête il y a un strabisme convergent, ou, avec zarre qu´éprouvent les malades. C´est quel- impérieux, tirant le malade du lit le matin ;
la douleur frontale, une menace de syncope. quefois comme un vertige, comme si les ob- il doit se lever en toute hâte. Vous pourriez
Tous les symptômes mentionnés nous jets tournaient en rond, ou comme si elle al- le prendre pour SULFUR, parce qu´il a une
montrent quelle personne hypersensible, lait perdre l´esprit. Puis cela revient sous la grande chaleur à la tête, du vide à l´estomac
hypernerveuse, hystérique doit être la ma- forme d´un terrible mal de tête, déchirant, et beaucoup de brûlure de la paume des
lade LILIUM TIGRINUM. Ces symptômes se décrit comme un mal de tête "fou" dans le mains et de la plante des pieds. Il a aussi
voient couramment chez des malades ex- front. Mal de tête qui comporte de la confu- une dysenterie que vous pourrez difficile-
trêmement nerveuses, qui ont des palpita- sion mentale ou bien la crainte de devenir ment distinguer de celle de MERC. COR., tant
tions, des douleurs le long de la colonne ver- folle. il y a de ténesme, de mucus et de sang. Les
tébrale et plus ou moins de prolapsus, avec L´abdomen, les selles, les organes uri- selles ne sont guère que du mucus mêlé de
une importante sensation de poussée vers naires et sexuels nous offrent un champ sang, et le ténesme est aussi fort et la brû-
le bas. Quand l´un de ces symptômes est pour l´emploi de ce remède. Tous les vis- lure à l´anus aussi marquée que chez MERC.
présent, l´autre est habituellement absent ; cères abdominaux semblent entraînés vers COR. Il est particulièrement adapté à ces
ils alternent ; mais ils peuvent aussi exister le bas depuis l´estomac. La malade veut crises de dysenterie qui sont des manifes-
tous ensemble. se soutenir l´abdomen ; abdomen pendant. tations chroniques occasionnelles chez les
"Violente sensation dans la tête, comme C´est comme si les organes pelviens allaient malades nerveuses comme celles que nous
si elle allait devenir folle, avec douleur faire saillie à l´extérieur. La malade doit avons décrites.
dans la fosse iliaque droite." [Page 619. s´allonger, veut porter un bandage en T. Elle N´imaginez pourtant pas, parce que
] Ces expérimentateurs paraissent aimer veut serrer son abdomen dans ses mains, cette malade est nerveuse, qu´elle est
l´expression : "sensation bizarre dans la par les côtés, et le remonter ainsi pour lui faible, lilliputienne ou maigre ; car ce re-
tête, comme si elle allait devenir folle." donner un support. Elle éprouve une sensa- mède convient spécialement aux femmes à
Cette impression de folie imminente est une tion de faiblesse ou de "bearing-down" dans veines gonflées, d´apparence pléthorique,
confusion d´esprit, comme si l´esprit était le pelvis comme si tous les organes allaient sanguines, bien en chair, rondelettes, qui

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Lilium tigrinum

sont très nerveuses, surtout à la méno- l´illusion que celle-ci est plein de matières ; selle comme si tous les organes allaient
pause. Crises de dysenterie revenant à il déclenche un besoin d´aller à la selle, faire saillie à l´orifice vaginal." Cela ne si-
chaque période de froid *, chez les malades de sorte que la malade se présentera à la gnifie pas qu´il faut appliquer ce dernier
qui présentent un relâchement des organes garde-robe et fera des efforts, tandis que le symptôme simplement aux hémorroïdes ap-
pelviens et abdominaux, l´irritabilité men- ténesme de la vessie et du rectum sera in- parues après l´accouchement ; mais ce re-
tale que l´on a décrite, des palpitations et tolérable. Besoin continuel d´aller à la selle, mède a guéri des hémorroïdes dans des
des irrégularités cardiaques, greffés sur une sans selles dans le rectum. Vous serez sur- constitutions comme celle que nous venons
constitution nerveuse. Vous ne reconnaissez pris d´apprendre que le remède indiqué par de dépeindre, et non seulement les hémor-
pas MERC. COR. dans ce tableau. S´il n´y de tels symptômes soulage toutes les souf- roïdes, mais des ptôses utérines et vagi-
avait que la dysenterie je ne serais pas ca- frances de la malade en très peu de temps. nales.
pable de distinguer ces deux remèdes l´un Mais, demanderez-vous, est-ce que ce re-
Il y a un relâchement paralytique de
de l´autre. Tous ces symptômes de dysen- mède redressera l´utérus ? [Page 620. ] Eh !
tous les tissus abdominaux. J´ai mentionné
terie ont été laissés de côté dans les Gui- bien, après son administration, ses maux
les symptômes utérins accessoirement à
ding Symptoms, pourtant je les ai vus véri- seront allégés et la malade ne vivra plus
propos d´autres organes. " Règles insuffi-
fiés un grand nombre de fois. Ce remède a dans cet état de gêne continuelle. L´action
santes ; le sang ne coule que lorsque la
aussi une constipation très gênante absolu- de l´intestin se régularisera, les troubles de
femme bouge de-ci de-là." Cette modalité
ment invétérée. la miction se calmeront, la malade recou-
vous fera penser à PULS., les règles étant si
vrera progressivement la santé et plus tard
Il possède également un ténesme de la peu abondantes, et la malade PULS. ayant
on trouvera l´utérus à sa place.
vessie et du rectum à la fois. Besoin d´uriner un tempérament nerveux semblable. PULS.
en même temps que d´aller à la selle. Reste "Pression dans le rectum, avec besoin a des règles insuffisantes et l´amélioration
sur le siège longtemps avec un besoin pres- presque continuel d´aller à la selle." LIL. au grand air ; elle a aussi une grande pous-
sant, mais, malgré de longs efforts, rien ne T. a guéri les hémorroïdes saillantes les sée vers le bas dans le pelvis, quoique,
vient. Besoin fréquent, avec la sensation plus invétérées, avec brûlure. "Hémorroïdes en règle générale, à un degré moins ex-
d´avoir une boule dans le rectum. Quand le après l´accouchement, sensibles au tou- trême que ce remède-ci. Mais celui-ci pos-
fond de l´utérus appuie sur le rectum on a cher ; "bearing-down" après être allé à la sède beaucoup de caractères qui le dis-

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Lilium tigrinum

tinguent tout à fait de PULSATILLA.


Viennent ensuite les symptômes car-
diaques. "Il lui semble qu´une main lui em-
poigne le coeur ou qu´on le serre dans un
étau, fortement ; c´est comme une violente
étreinte." "Douleur constrictive du coeur."
"L´air frais la fait frissonner, mais calme le
vertige."
Douleur dans le dos et le long de la
colonne vertébrale ; colonne vertébrale ir-
ritable et sensible avec tremblement. LI-
LIUM TIGRINUM rivalise très étroitement
avec PLATINA. [Page 621. ] 

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un clou qui perce la plante du pied ou le ta- malade se sent comme meurtri de partout,
lon, ou on reçoit un éclat qui fait le même quelle que soit l´étendue de la meurtris-
genre de plaie dans la paume de la main, ou sure, ARNICA est généralement le remède.
on s´enfonce une écharde sous l´ongle. Si, On peut dire : pour les plaies punctiformes,
Ledum palustre après des plaies punctiformes de ce genre,
les parties avoisinantes deviennent froides,
envisagez LEDUM ; pour les déchirures des
nerfs sensitifs, envisagez HYPERICUM ; pour
puis pâles, paralysées et marbrées, pensez à les contusions, envisagez ARNICA ; pour les
LEDUM. Un cheval marche sur un clou : si ce déchirures ouvertes et les coupures, envisa-
Ce remède vient à point après l´étude de LA-
clou pénètre assez profondément pour heur- gez CALENDULA.
CHESIS, car nous trouvons dans sa pathogé-
ter le bord de la phalangette, il s´ensuivra
nésie de nombreux caractères semblables à Les affections qui viennent de l´extérieur
du tétanos ; on sait que c´est presque sûre-
ceux de LACHESIS. Il possède les marbrures doivent être combattues pour une large me-
ment la mort du cheval. Mettez-lui LEDUM
et le même aspect bouffi et congestionné du sure avec des moyens externes. Une so-
sur la langue et il n´y aura aucune complica-
visage. Il antidote LACHESIS, le poison des lution de CALENDULA est excellente pour
tion, car LEDUM les prévient.
insectes, le venin des abeilles et les poisons les affections qui viennent de l´extérieur
animaux. Quand le tétanos survient à la suite de et doit être appliquée à l´extérieur. Quand
LEDUM est l´un des remèdes du chirur- plaies punctiformes de la paume des mains vous avez des déchirures et des cou-
gien et, dans les traumatismes, il est étroi- ou de la plante des pieds, pensez à HYPER- pures faites avec des couteaux ou autres
tement apparenté à ARNICA et HYPERICUM. ICUM, ou bien, quand vous avez à traiter instruments tranchants, appliquez CALEN-
Ses symptômes ressemblent beaucoup à une plaie punctiforme, donnez LEDUM im- DULA, parce que la blessure est externe
ceux qui suivent certaines formes de bles- médiatement et vous éviterez le tétanos. et n´a pas d´effets internes. Les symp-
sures, par exemple : blessures que l´on se Quand les ongles des doigts ont été arrachés tômes qui viennent d´une cause interne,
fait en marchant sur des clous, en se piquant ou que les nerfs de parties très sensibles traitez-les avec des remèdes internes, et
avec des aiguilles, plaies qui saignent peu comme le bout des doigts ont été arrachés les symptômes qui viennent d´une cause
mais sont suivies de douleur, de gonflement ou déchirés, HYPERICUM est le remède. Pour externe, quand ils sont exclusivement ex-
et de refroidissement local. On marche sur les contusions d´endroits divers, et quand le ternes, traitez-les localement ; en d´autres

888
Ledum palustre

termes, pour des causes locales, utilisez des tant pour les parties à vif et entretiendra un à ce qu´on pourrait appeler "le froid consti-
moyens locaux et pour des causes internes écoulement purulent inutile, même à partir tutionnel" : il est froid quand on le touche,
ou "dynamiques", utilisez des moyens in- d´une plaie tout à fait saine ; CALENDULA la il a froid au corps et il a froid aux membres,
ternes. Que les maux internes soient trai- protégera. avec la tête très chaude ; mais on rencontre
tés par le remède homéopathique et les Les bords d´une plaie doivent être rap- aussi le contraire, le corps très chaud avec la
états externes ou locaux par des panse- prochés l´un et l´autre et, s´ils sont en tête également très chaude. Le malade pré-
ments aussi apaisants que possible. contact parfait, la plaie guérira d´elle même sente des battements et des pulsations dans
par première intention. Si elle ne guérit pas, tout le corps ; sa peau est violette ou trop co-
Protégez toujours les surfaces exposées
alors vous pouvez en déduire qu´il y a un lorée ; il veut être complètement découvert
à l´air, à vif et saignantes, avec quelque
état constitutionnel pathologique que vous la nuit. Il n´est pas rare d´entendre une ma-
chose de doux et de superficiel. Les plaies
devez déloger et dont vous devez chercher lade qui souffre d´un mal de tête LEDUM dire
doivent être pansées avec des moyens
le remède. Il faut alors suspendre le traite- qu´elle veut se mettre la tête dehors à l´air
aussi simples que possible et n´y a pas
ment local. Les remèdes que je viens de ci- froid, à la fenêtre, qu´elle ne veut pas avoir
de plus simple pansement qu´une com-
ter suffisent dans une large mesure au trai- la tête couverte ; elle se complaît à l´arroser
presse de CALENDULA, à raison d´une par-
tement des plaies, et il est simple. Chacun d´eau très froide.
tie de CALENDULA pour quatre à six par-
ties d´eau. [Page 614. ] La teinture cuirait a suffisamment de bon sens pour réunir et LEDUM a de la bouffissure des mains,
trop. Vos plaies ouvertes auront de magni- fermer les lèvres d´une plaie béante et pour
de la figure et des pieds ; de la bouffis-
fiques granulations sous l´effet de CALEN- faire le pansement qui convient. La rétrac-
sure et une coloration violacée des genoux
DULA, et vous n´aurez aucune conséquence tion musculaire qui, naturellement, main- jusqu´en bas dans certains oedèmes. Avec
sur l´organisme. Quand l´état constitution- tient une plaie ouverte, doit être vaincuecette bouffissure, cette marbrure, cette co-
nel est en ordre et qu´il y a une plaie ou- par des points de suture ou par un emplâtre
loration violacée des genoux aux pieds,
verte, laissez l´organisme tranquille, mais adhésif. Ce n´est pas du domaine de la pres-
l´oedème est aussi énorme que la peau le
appliquez un pansement calmant locale- cription médicale, c´est du domaine de la permet et la douleur est atroce. Le seul sou-
ment. En agissant ainsi, le médecin n´a pas chirurgie. lagement que le malade obtienne, c´est en
de loi pour diriger son action. L´air est un irri- Le malade LEDUM est très souvent sujet étant assis avec les pieds dans un baquet

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Ledum palustre

d´eau glacée. Je me rappelle la première Sa femme décrivait ses souffrances ainsi : chez des individus qui réclament toujours
fois que j´ai jamais vu cela chez un malade. "Il souffre le martyre, que c´en est terrible." du froid. Les ulcères sont améliorés par le
C´était un vieux syphilitique, dont les os du LEDUM lui permit de retirer ses pieds de froid.
nez avaient été rongés par la syphilis, et l´eau glacée où il ne les remit jamais par
Ce remède est de nature rhumatismale,
dont le nez n´était plus qu´un morceau de la suite. Il fit disparaître la coloration vio-
rhumatismale et goutteuse. C´est un re-
peau flasque ; il n´était plus soutenu par au- lacée, le gonflement des pieds et le ma-
mède de goutte, un remède qui présente
cune armature. C´était un ivrogne, et il était lade s´arrêta de boire. LEDUM le guérit de
des symptômes chez les sujets qui souffrent
extrêmement grossier avec sa famille quand ses troubles syphilitiques et cet état dans
de goutte, qui ont des pierres calcaires dans
il avait bu. Il ne voulait plus travailler depuis lequel je l´avais trouvé ne reparut jamais.
les articulations, des dépôts dans les poi-
plusieurs années, ayant perdu toute ambi- [Page 615. ] PULSATILLA et LEDUM sont les
gnets, les doigts et les orteils. Les dépôts se
tion, et il restait assis à la maison, laissant sa deux principaux remèdes qui veulent avoir
multiplient de bas en haut. Les articulations
femme le servir. Il était quasiment devenu les pieds dans l´eau très froide. Mais c´est
goutteuses s´enflamment brusquement et
un clochard, seulement il ne pouvait pas va- LEDUM qui convenait à cet homme.
sont soulagées par le froid. LEDUM choi-
gabonder à cause de l´apparition de ces oe- Là où il y a des surfaces enflammées, sit en particulier le genou ; il convient aux
dèmes et parce que ses pieds si enflés et la tendance de LEDUM est de saigner, et le cas anciens et prolongés d´inflammation de
si sensibles l´obligeaient à rester assis à la sang est noir. Les malades LEDUM sont san- l´articulation du genou, de rhumatisme du
maison jour après jour. guins, pléthoriques et d´une nature vigou- genou. Vous trouverez les malades qui en
Quand je le vis pour la première fois, reuse. Ce genre de malades saignent facile- sont atteints assis avec le genou exposé au
il avait devant lui un baquet démodé de ment, ont le visage coloré ; ils sont bien en froid, en train de l´éventer ou d´y appliquer
grande taille et il était assis là avec de l´eau chair, solides et de robuste constitution. Les des liquides volatils tels que chloroforme ou
glacée lui arrivant aux deux tiers supérieurs hémorragies se produisent parfois dans les éther, qui calment la douleur jusqu´à ce
des jambes et des morceaux de glace, qu´il chambres de l´oeil, dans le nez, dans les ca- qu´ils soient complètement évaporés. Rhu-
aimait voir venir au contact de sa peau, vités ; il peut y avoir de l´urine sanglante. matisme et goutte des membres avec dou-
flottant tout autour à la surface de l´eau. Vieux ulcères douloureux qui leur et gonflement. Douleur aggravée par le
Quand la glace était fondue, il en rajoutait. s´étendent, qui ont un pourtour marbré, mouvement, aggravée la nuit et à la chaleur

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Ledum palustre

du lit, améliorée par les compresses froides naires. "Miction fréquente, quantité d´urine moment et pourtant la malade recherche
et par l´émission copieuse d´urine pâle. Les diminuée ou augmentée ; le jet s´arrête l´air froid. [Page 616. ] Règles copieuses.
douleurs et le gonflement se propagent de parfois pendant la miction." "Brûlure dans Goutteuses de longue date, avec le visage
bas en haut et finalement le coeur se prend. l´urètre après la miction." "Rougeur avec dé- marbré et la bouffissure qui n´est pas de
J´ai déjà décrit le visage, qui est bouffi mangeaison et évacuation de pus." Il a au- l´oedème, simplement une stase veineuse,
et congestionné comme celui de LACHESIS. tant de sable rouge dans l´urine que LYCO- avec des règles abondantes et beaucoup de
C´est un visage abruti qui ressemble beau- PODIUM. Il a de grandes quantités de dé- douleurs accompagnant les règles. L´utérus
coup à celui d´un vieil ivrogne. LEDUM anti- pôt sableux de différentes couleurs. Quand est extrêmement sensible au toucher et les
dote l´effet de l´eau-de-vie et supprime le le malade est dans une bonne période, il éli- organes pelviens sont si sensibles qu´une
désir d´eau-de-vie. LEDUM est à l´eau-de- mine une grande quantité de sédiments sa- pression profonde est douloureusement res-
vie ce que CALADIUM est au tabac. Vous bleux. Quand il y a peu de sédiment dans sentie par la malade. Dysménorrhée chez
pouvez rompre chez un malade l´habitude l´urine, les dépôts goutteux sont plus abon- les goutteuses. LEDUM rétablit l´équilibre
de fumer au point qu´il en arrive à l´autre dants dans les articulations et le malade ne de l´organisme et prévient toute forma-
extrême, à l´aversion pour le tabac. se sent pas si bien. Il y a un autre symptôme tion goutteuse ultérieure. Quand de sem-
LEDUM a des érysipèles, comme vous qui fut vérifié par LIPPE : urine copieuse, blables états sont profondément enracinés,
pourriez vous y attendre. Ceux-ci ont un as- claire, incolore, à faible densité ; et, du fait les troubles utérins seront guéris au milieu
pect bleuté, marbré, bouffi et quelquefois de sa légèreté et de sa déficience en sels, de la vie et les manifestations goutteuses
oedémateux. Ils revêtent un caractère aigu nous avons une aggravation des manifesta- viendront séparément.
et deviennent brûlants. Erysipèle phlegmo- tions goutteuses. Souvenez-vous que la ten-
Dans une maladie incurable, l´extérieur
neux sur n´importe quelle partie du corps, dance rhumatismale évolue vers le haut à
va d´autant plus mal que les organes in-
mais surtout au visage ou au voisinage partir des membres inférieurs, de la périphé-
ternes vont mieux ; quand il en est ainsi,
d´une blessure. rie au centre.
le mal externe est essentiel à la santé et,
Vous pourriez naturellement deviner " Règles trop fréquentes, profuses, avec tant que les manifestations extérieures af-
qu´un remède de nature aussi goutteuse sang d´un rouge brillant ; manque de cha- fectent les membres et que les articula-
présente plus ou moins de symptômes uri- leur vitale." Grand froid du corps à ce tions sont de plus en plus atteintes, les or-

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Ledum palustre

ganes internes restent en bon état. Quand atteint de névrite ascendante, des dou-
le remède agit dans cette direction-là, ne le leurs lancinantes remontent le long du nerf,
changez pas pour essayer quelque chose qui les muscles correspondants dépérissent, les
améliorera l´extérieur. Tant que le malade parties avoisinantes se flétrissent. Nous
s´améliore et que l´extérieur s´aggrave, avons chez PULSATILLA un état semblable.
vous allez dans la bonne direction. LEDUM "Le membre malade se flétrit." [Page 617. ]
agit dans cette direction. Sa tendance est 
de refouler les troubles loin du centre, car
ses troubles commencent à la périphérie et
se propagent vers le centre. Il est parfois
impossible de soigner un malade goutteux
sans lui donner quelques explications. LYCO-
PODIUM aussi maintient les maux à la sur-
face du corps. Il les renverra à leur propre
place, à l´extérieur, quand ils auront ten-
dance à rentrer. LYCOPODIUM provoque sou-
vent la réapparition du sable rouge dans
l´urine.
"Emaciation des parties malades." Un
nerf est blessé par une piqûre et il se pro-
duit une légère infection ; la plaie alors se
congestionne, prend un aspect marbré, oe-
démateux et son voisinage se refroidit :
c´est exactement l´état que guérira LE-
DUM. Le nerf qui innerve cet endroit est

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 892 sur 1514
LAUROCERASUS guérit souvent roxysmes périodiques de douleur sous l´os
l´insuffisance cardiaque due à la digitale frontal. Sensation comme si le cerveau tom-
telle qu´elle est employée par les allo- bait en avant en se penchant. Tension dans
pathes, ou quand une convalescence est le cerveau. Le mal de tête se calme parfois
Laurocerasus accompagnée de faiblesse cardiaque, si
la peau est froide et que la chaleur exté-
en mangeant. Démangeaison du cuir che-
velu.
rieure est désagréable au malade. Il faut Affaiblissement de la vue. Voile devant
le comparer à CAMPH., AMM. CARB. et SE- les yeux. Les objets semblent plus grands
Les nombreux symptômes constitutionnels
CALE. Evanouissement prolongé ; mouve- qu´ils ne sont.
étranges de ce remède dénotent une fai-
ments convulsifs des membres, halètement. Le teint est bleuté, les traits sont tirés,
blesse du coeur et de la circulation.
Troubles après un profond chagrin ou une le visage est bouffi et sans expression. Jau-
Grand froid général, qui n´est pas amé-
frayeur. Chorée après toute surexcitation. nisse, taches jaunes. Fourmillements sur le
lioré par la chaleur extérieure : autant em-
Périodes de sommeil profond avec ron- visage. Trismus.
mitoufler un mort. Si pourtant ce malade
flement ou respiration stertoreuse. Dans Bouche et langue sèches. La langue est
s´approche d´un poêle allumé il a la nau-
les crises de suffocation le malade doit sèche, froide et engourdie ; raide et gonflée.
sée. S´il se trouve dans une pièce chaude
s´allonger (PSOR.), mais la toux sèche et pé- Contraction spasmodique de la gorge
il se met à transpirer du front, et le front
nible apparaît dès qu´il s´allonge. Faiblesse et de l´oesophage ; on entend les boissons
est froid ; mais s´il se promène lentement
de corps et d´esprit. Défaillances. Immobi- descendre le long de l´oesophage et dans
au grand air la transpiration cesse et le
lité. Etat d´appréhension. l´intestin.
front se réchauffe. Manque de chaleur vitale.
Manque de réaction. Les remèdes agissent Vertige au grand air : le malade doit Sensation de vide dans l´estomac après
seulement comme des palliatifs, comme des s´allonger. manger (DIG.), comme s´il avait encore
remèdes d´action courte dans une mala- Le front est froid dans une pièce chaude, faim. Violente soif. Dégoût des aliments.
die constitutionnelle, ou bien les symptômes tandis qu´il se réchauffe au grand air. Dou- Nausée en s´approchant d´un poêle allumé.
s´apaisent en partie, mais le malade ne ré- leurs abrutissantes dans la tête, avec pulsa- Vomissements alimentaires avec la toux.
agit pas. Il n´entre pas en convalescence. tions. Douleurs piquantes dans la tête. Pa- Eructations, à goût d´amandes amères.

893
Laurocerasus

Violente douleur gastrique, avec peau avec sensation de déchirement au vertex peau froide et bleue, mouvements convul-
froide. Froid dans l´estomac et l´abdomen. la nuit. Hémorragie utérine, de sang foncé sifs des muscles du visage et des membres.
Contractions crampoïdes dans l´estomac et et de caillots pendant la ménopause. Li- Le moindre effort aggrave tous les symp-
tranchées dans l´abdomen. Douleur au foie, pothymies accompagnées de froid pendant tômes. Cyanose des nouveau-nés. Brûlure
comme si un abcès s´y formait. Douleur pi- les règles. Douleur au sacrum pendant les thoracique à l´inspiration.
quante dans le foie à la pression. Gargouille- règles. Les veines des mains sont dilatées. Pieds
ments dans l´intestin. Ce remède apporte du soulagement aux et jambes froids et moites. Paralysie sans
Diarrhée faite de matières aqueuses malades cardiaques qui souffrent souvent douleur des membres. Douleurs déchirantes
vertes et de mucus vert, accompagnée de beaucoup de constriction du larynx. Laryn- et piquantes dans les membres. Pieds en-
ténesme. Constipation avec difficulté à ex- gite striduleuse. gourdis quand le malade est allongé avec les
pulser les selles. Ce remède guérit le choléra Difficulté à respirer. Suffocation, op- jambes croisées. [Page 613. ] 
infantile avec selles aqueuses vertes, quand pression thoracique, halètement dans
les liquides descendent en gargouillant le les troubles cardiaques, soulagés en
long de l´oesophage, que l´enfant a froid s´allongeant. Constriction cardiaque et pal-
partout, qu´il est cyanosé et s´évanouit par pitations. LAUROCERASUS a guéri bien des
instants. [Page 612. ] fois l´insuffisance mitrale.
Tout l´appareil urinaire est paralysé. Toux nerveuse, brève, sèche et pénible.
Anurie ou rétention d´urine ; ou bien l´urine Toux cardiaque. Coqueluche chez les en-
s´écoule en jet très faible. Incontinence fants chétifs qui ont une faiblesse cardiaque,
d´urine. Mal d´estomac en urinant. Quand la peau froide et bleue et des spasmes laryn-
ces symptômes urinaires vont de pair avec gés. Symptômes de paralysie thoracique.
des palpitations, de la suffocation, et des ac- Coeur irrégulier, pouls lent, palpitations.
cès de défaillance ou d´autres symptômes Il se produit de la constriction cardiaque
cardiaques, il faut penser à LAUROCERASUS. en s´asseyant dans le lit ; la position al-
Règles fréquentes, profuses, liquides, longée diminue l´oppression. Pouls faible,

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du temps froid à une température plus dans un état nuageux, triste, mélancolique,
douce, en particulier s´il s´agit d´un temps plein d´idées folles, de lubies, de jalousie et
doux et pluvieux, ou couvert. Ou encore les de soupçon.
symptômes de LACHESIS se révéleront s´il Lorsqu´il prend un bain chaud, ou qu´il
Lachesis passe d´un climat froid à un climat plus
chaud. Les vents chauds du sud exaltent les
fait des applications chaudes sur des ré-
gions enflammées, ses symptômes mentaux
symptômes de LACHESIS. s´aggravent. Après un bain chaud, ou après
LACHESIS est un remède d´indication fré- Les symptômes de LACHESIS s´être chauffé, ou s´il se refroidit dehors par
quente, et c´est un remède qu´il vous fau- s´aggravent en entrant dans le sommeil. un jour de froid et rentre ensuite dans une
dra étudier beaucoup, afin de savoir com- Le malade peut n´avoir rien perçu de ses pièce chaude, les symptômes apparaissent.
ment l´employer. LACHESIS paraît conve- symptômes lorsqu´il était éveillé, mais au Quand il vient d´entrer dans un bain chaud il
nir à l´espèce humaine toute entière, car moment où il s´endort ceux-ci se rallument, est pris de palpitations ; il lui semble que sa
cette race est très assimilable au serpent et augmentent peu à peu à mesure que le tête va éclater, ses pieds deviennent froids,
comme tendance et comme caractère, et ce sommeil se prolonge, si bien qu´un très long il est en état de choc partout, a des bat-
venin ne fait que dévoiler celui qui est en sommeil aggravera l´état entier du malade tements partout, ou de la défaillance car-
l´homme. LACHESIS, et qu´à son réveil il se rappel- diaque. Se trouve mal dans un bain chaud.
Nous allons d´abord donner un aperçu lera avec chagrin cette période de som- Les jeunes filles s´évanouissent quelquefois
des symptômes généraux, de ceux qui meil. Celui-ci a été troublé par des crises en entrant dans un bain chaud. Le malade
caractérisent le remède et qui ont le plus de suffocation et par des rêves affreux ; et peut avoir froid ou être frissonnant, pourtant
d´importance, et des circonstances qui font maintenant, après avoir dormi longtemps, il une pièce chaude aggrave ou fait apparaître
naître ces symptômes, les développent ou s´éveille avec des maux de tête effrayants, ses symptômes.
les aggravent. avec des palpitations, avec de la mélancolie, L´aspect général du malade et les lo-
Le sujet qui est un malade LACHE- il est plongé dans le chagrin de la tête aux calisations pourront quelquefois indiquer
SIS constitutionnel verra ses symptômes pieds. Sa chair n´est que souffrance et son LACHESIS. La face prend une apparence
s´aggraver au printemps, lorsqu´il passe esprit n´aperçoit rien qui ne soit terne. Il est d´anxiété, d´inquiétude et de détresse. La

895
Lachesis

figure est marbrée ou pourpre, et les yeux viennent variqueuses. On les trouve ainsi buter à gauche pour s´étendre ensuite vers
sont injectés. Le regard est soupçonneux. sur les membres, ayant l´aspect des varices la droite. La paralysie commence par une
S´il y a un point enflammé, il est de cou- qui se forment à la suite de la gestation. La faiblesse progressive du côté gauche, puis
leur pourpre. S´il y a une glande enflam- dilatation des veines est un symptôme im- s´étend du côté droit. Le remède possède
mée, et LACHESIS est plein d´inflammations portant de LACHESIS. une forte affinité pour les ovaires, et là on
des glandes et du tissu cellulaire, elle pré- Au moindre travail mental ou à la constatera que l´ovaire gauche est atteint
sente une apparence pourpre ou marbrée. moindre émotion, les extrémités deviennent le premier. Ainsi, dans l´inflammation des
S´il existe une ulcération, l´ulcération laisse froides, le coeur devient très faible, le peau ovaires, le gauche sera-t-il atteint d´abord,
sourdre du sang noir, qui rapidement se se couvre de sueurs et la tête est chaude. et plus tard le droit. L´inflammation com-
coagule en prenant l´aspect de paille brû- La chaleur ne semble pas soulager la sen- mence du côté gauche de la gorge, et passe
lée. Au niveau des blessures se produit un sation de froid des pieds et des mains ; ils graduellement à droite. Le coté gauche de la
saignement abondant. De petites plaies sont tellement froids ! On peut les envelop- tête est couramment beaucoup plus atteint.
saignent beaucoup, comme celles de per de flanelle, et ils restent encore froids ; L´oeil gauche devient douloureux, et la dou-
PHOSPHORUS et de KREOSOTUM. Une pi- mais on a occasionné de la suffocation. Le leur gagne ensuite le droit. Le côté gauche
qûre d´épingle laissera suinter de larges malade ne peut pas respirer et veut avoir de la partie postérieure de la tête, dans la
gouttes de sang. Les ulcères rongent, ont les fenêtres ouvertes. C´est une faiblesse céphalée occipitale, sera plus atteint que le
de faux-bourgeons, sont putrides, saignent du coeur ; celui-ci est parfois si faible qu´on droit. Il n´en est pas toujours ainsi, et si le
facilement et le sang en est noir, et tout peut à peine l´entendre et le sentir ; le pouls contraire existe, ceci ne contre-indique pas
le pourtour de l´ulcération présente un as- est faible et intermittent. Parfois, à côté de LACHESIS, mais telle est la forme habituelle.
pect pourpre, marbré, paraissant en im- cela, il existe des palpitations audibles du On a observé des localisations croisées : à
minence de gangrène. Fréquemment la gan- coeur. gauche en haut et à droite en bas.
grène survient en effet ; gangrène des ré-
En parcourant les symptômes donnés Pour beaucoup de symptômes de LA-
gions qui ont été blessées. Escharification
dans le texte, on notera dans les accidents CHESIS il existe une aggravation du ma-
avec grande fétidité. Les parties atteintes
quelque chose de curieux : c´est leur ten- tin. C´est l´aggravation après le som-
noircissent et s´escarrifient. Les veines de-
dance à affecter le côté gauche, ou à dé- meil, bien connue, de LACHESIS ; le ma-

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 896 sur 1514
Lachesis

lade va s´aggravant à mesure qu´il dort. d´ivrogne, il a en parlant les lèvres et la en une simple suspicion envers leurs jeunes
Pour les symptômes bénins, cette aggrava- langue épaisses, il fait des bévues, il hésite amies. Elles ne peuvent pas assister à une
tion est faible, et elle n´est pas apparente en parlant, il ne finit qu´en partie ses mots ; conversation chuchotée sans croire qu´on
tant que le malade ne s´éveille pas d´un il a le visage empourpré et la tête chaude. parle d´elle à leur détriment. Elles soup-
sommeil prolongé ; mais si l´aggravation est Il s´engoue pour un rien et son col le gêne çonnent les gens de chercher à leur faire du
d´une notable intensité, le malade peut la autour du cou ; et plus il s´engoue, plus il mal, et elles vont recourir à n´importe quel
ressentir aussitôt qu´il s´endort, et elle le a l´esprit confus et plus il a l´air ivre. Vous artifice pour voir si l´on ne parle pas d´elles
réveille ; ainsi en est-il pour les symptômes verrez, si vous parlez à un homme qui a bu à leur détriment. Une femme va s´imaginer
cardiaques. Dès qu´il commence à dormir trop de whisky, des symptômes comme ceux que ses amis, son mari, ses enfants, es-
il se réveille avec des palpitations, avec de de LACHESIS : il titube, il comprend à peine saient de lui nuire ; que ses amis veulent la
la dypsnée, avec de la suffocation, avec de ce qu´il dit, il ne termine pas ses phrases ni mettre dans un asile de fous. Appréhension
l´épuisement, avec du vertige, avec de la ses mots, laissant tomber ses "g’s" à la fin de l´avenir. Elle croit qu´elle va avoir une
douleur dans la région occipitale et beau- de tous les participes présents (1) ; il hésite maladie du coeur, qu´elle devient folle, que
coup d´autres troubles circulatoires. en parlant, il fait des bévues et vous raconte les gens travaillent à la mettre dans un asile
tantôt une chose, tantôt une autre. d´aliénés. Elle s´imagine que ses proches
La chose la plus importante qui se pré-
tentent de l´empoisonner, et elle refuse de
sente ensuite à étudier est l´état mental. Ces symptômes augmentent dans les cir-
manger. Elle croit parfois que c´est seule-
Rien ne s´y montre avec plus d´évidence constances que nous avons notées : au prin-
ment un rêve, et à peine peut-elle dire si
que l´amour-propre, la haute opinion de temps ; par un temps chaud succédant à
elle l´a rêvé ou si elle le croit vraiment. Elle
soi, l´envie, la haine, l´esprit de vengeance une vague de froid ; par temps pluvieux ;
se croit morte, ou rêve qu´elle est morte, et
et la cruauté du sujet. Ces tendances, après un bain chaud ; après le sommeil. La
dans son rêve elle voit faire des préparatifs
évidemment dérivent de l´amour-propre, sphère mentale est vaste. La jalousie se fait
pour l´ensevelir, ou bien rêve qu´elle est sur
d´un amour de soi inadmissible. Confu- jour sans aucune raison. Jalousie et soup-
le point de mourir.
sion de l´esprit allant jusqu´à l´insanité ; çons sans fondements. Ce remède a plus
Toutes sortes d´impulsions folles. L´esprit d´une fois guéri la manie du soupçon chez "Pense qu´elle est une autre personne,
est fatigué. Le malade a des pleurnicheries les jeunes filles, lorsque celle-ci consistait et aux mains d´un pouvoir plus fort qu´elle."

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Elle croit être sous une influence supra- de violence et de délire violent. Elle doit bénéficier de sympathie et de
terrestre. Son comportement est sous la bienveillance. Il est désastreux pour un mé-
Le remède est plein de folie reli-
contrainte des esprits. Elle entend, en par- decin d´avoir la réputation d´être un homme
gieuse. Vous trouverez une bonne et ai-
tie dans un rêve, un ordre qu´elle est obli- sans religion, parmi une population pieuse,
mable vieille dame, qui a toujours vécu
gée d´exécuter. Cela prend parfois la forme et il devra ainsi renoncer à faire à ces
ce qu´on peut appeler une vie droite et
de voix desquelles elle reçoit l´ordre de vo- gens une somme de bien immense. Il doit
pieuse, et qui est quand même incapable
ler, de tuer, ou d´avouer des choses qu´elle être sans préjugés pour toutes les lubies et
de s´appliquer à elle-même les promesses
n´a jamais faites, et elle n´a l´esprit en re- conceptions des gens qu´il visite de par le
contenues dans la Parole de Dieu ; celles-
pos qu´elle n´ait confessé quelque méfait monde. Il doit être l´ami de chacun, et il peut
ci semblent s´appliquer à quelqu´autre per-
qu´elle n´a jamais commis. Elle subit une l´être sans aucune hypocrisie s´il est simple-
sonne, mais non à elle. Elle est pleine de
torture violente, jusqu´à ce qu´elle soit allée ment un homme droit et juste.
malice, et a commis le péché qui ne se par-
confesser ce qu´elle n´a pas fait. S´imagine
donne pas. Elle est contrainte d´avouer ces Cet état de mélancolie religieuse, avec
être poursuivie. S´imagine qu´elle a volé
fautes ; elle succombe sous leur poids, elle folie religieuse, s´accompagne assez sou-
quelque chose, ou que quelqu´un pense
va mourir, et elle va aller dans cet horrible vent d´une grande loquacité, avec du ba-
qu´elle a volé quelque chose, et elle craint
enfer dont lui parlent ses lectures. Le mé- vardage, dont LACHESIS est plein. C´est fré-
les poursuites. Elle entend des voix et des
decin doit écouter tout cela avec attention. quemment parmi les femmes, très rarement
avertissements, et la nuit elle en rêve.
Le médecin pourrait en la circonstance com- parmi les hommes, que l´on trouve cette
Son état de torture est quelque chose
mettre l´erreur de traiter légèrement de tels mélancolie religieuse. D´autre part, cette
d´effrayant, et se continue en un délire avec
sentiments. S´il le fait, cette malade ne re- femme est poussée à exposer ses imagi-
marmottement. Le délire se déroule comme
viendra pas, et il perdra toute chance de nations ; elle ennuiera ses intimes, nuit et
le marmottement d´un ivrogne. Cet état
l´améliorer. Peu importe ce que sont ses lu- jour, avec l´histoire de sa damnation, avec
augmente jusqu´à ce qu´il se produise une
bies, peu importe ce que sont ses opinions sa malice et toutes les choses affreuses
perte de connaissance, et que le malade
religieuses, son état d´esprit doit être traité qu´elle a faites. Si vous lui demandez quels
entre dans un coma d´où on ne peut le ti-
avec respect. On doit le traiter comme s´il crimes elle a commis elle vous racontera
rer. Le malade traverse aussi des périodes
était fondé. toutes sortes de choses, mais vous ne pour-

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rez pas l´obliger à reconnaître qu´elle a tué entendre les mouches se promener sur les taux et les symptômes cardiaques, en parti-
quelqu´un. Si vous la laissez continuer son murs, voire la sonnerie de l´horloge au loin- culier chez les jeunes femmes et les jeunes
histoire, elle vous défilera tout le calendrier tain clocher. filles qui ont subi des déceptions, qui ont
des crimes qu´elle a commis, tout en étant On ne trouve pas tous ces faits dans eu des nuits entières d´insomnie par suite
une femme bien élevée et de bonne volonté. le texte ; il faut les voir en pratique. Mais de mécomptes sentimentaux, de décep-
Il y a un autre genre de loquacité appar- ceux que je vous indique et que la clinique tions, d´espérances déçues, ou de chagrins.
tenant à LACHESIS. La malade est poussée met en évidence ont été réunis en obser- Mélancolie prolongée, dépression mentale,
à parler continuellement. On retrouve cela vant les symptômes du remède au chevet symptômes hystériques, pleurs, prostration
dans un autre état, au cours duquel la ma- des malades. "Loquacité des plus extraordi- mentale et désespoir, avec douleur au
lade est contrainte de se hâter pour tout naires ; s´exprime en phrases parfaitement coeur, avec sensation de défaillance ou sen-
ce qu´elle fait, et veut que tous les autres choisies, mais saute brusquement à des su- sation de faiblesse du coeur, et difficulté
se hâtent également. Avec cet état de hâte jets complètement étrangers l´un à l´autre." de la respiration. La malade s´absorbe dans
se montre la loquacité qui atteint un degré "Un seul mot la conduit souvent au beau mi- des idées de suicide, et finalement retombe
difficile à imaginer jusqu´à ce qu´on l´ait lieu d´une autre histoire." Ces états peuvent dans un état d´apathie, dans lequel il entre
entendue. Il est inutile d´essayer de la dé- apparaître dans les maladies aiguës comme de l´aversion pour tout, pour le travail, et
crire, tant elle est rapide et marquée par le la typhoïde, lorsque prend le délire typhique même pour penser.
passage d´un sujet à l´autre. Les phrases habituel, ou dans la diphtérie, ou dans une Je pourrais graver dans votre esprit les
ne sont parfois qu´à moitié finies ; la ma- quelconque des maladies caractérisées par symptômes de la tête en relatant le cas
lade tient pour avéré que vous en com- une intoxication sanguine ; ils peuvent sur-
d´une malade qui décrivait ses symptômes
prenez l´équilibre, et elle se hâte de plus venir dans l´état puerpéral, ou prendre la d´une façon probablement plus typique que
belle. Elle reste parfaitement éveillée nuit forme de la folie. LACHESIS est un remède ce que vous pouvez trouver dans les livres.
et jour, et avec une telle sensibilité à ce d´action prolongée, et si l´on en fait abusElle était assise sur son lit et incapable de
qui l´entoure qu´on croirait naturellement, ses effets dureront une vie entière. s´étendre ; la position allongée l´aggravait ;
d´après ce qu´elle entend et le degré de Dans beaucoup de cas on notera une sa face était empourprée, gonflée et tumé-
trouble que lui cause le bruit, qu´elle peut connexion étroite entre les symptômes men- fiée, ses yeux injectés et ses paupières en-

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flées. [Page 604. ] Elle était là parfaitement Les maux de tête commencent le matin pant continuellement le petit trajet fistu-
tranquille assise dans son lit, et décrivait sa au réveil. Ceux qui sont plus bénins com- leux. Il a guéri des fissures de date ancienne
douleur comme la sensation d´une vague mencent le matin au réveil et s´atténuent lorsqu´existait cette sensation de martèle-
qui montait le long de la face postérieure du après qu´on a circulé pendant un instant. ment de la région enflammée. On a obtenu
cou et de la tête, puis vers le sommet de Avec les maux de tête et avec tous les acci- des guérisons d´hémorroïdes lorsqu´existait
la tête. C´est là un trait typique de LACHE- dents d´une façon générale il y a une éclipse cette sensation de martèlement. On voit
SIS : une montée de vagues ; des vagues passagère de la pensée ; des vertiges de donc que cette sensation dans la tête n´est
de douleur qui ne sont pas toujours en toutes sortes. Vertige avec nausées et vo- pas quelque chose de particulier, mais un
synchronisme avec le pouls. Elles peuvent missements. Dans le vertige le malade tend symptôme d´ordre général observé dans
n´avoir aucune espèce de relation avec la à tourner vers la gauche. ses rapports avec la tête.
circulation sanguine. La sensation de flot est Certains symptômes prennent de la va-
LACHESIS a des douleurs d´éclatement
aggravée par le mouvement, non pas tant leur par la fréquence de leur association, et
dans la tête ; douleurs congestives avec sen-
au moment où l´on bouge qu´après avoir en pareil cas ces rapports de concomitance
sation que tout le sang du corps doit avoir
bougé. On la ressent parfois après avoir mar- deviennent importants. Les symptômes car-
reflué à la tête, tant les extrémités sont
ché ou changé de place, lorsqu´on se ras- diaques sont dans LACHESIS fréquemment
froides, et tant la tête bat et martèle. La
sied ; je veux dire que la douleur commence associés avec les symptômes du mal de
céphalée pulsative fait partie d´une pulsa-
quelques secondes après la fin du mouve- tête. Il est rare de voir les maux de tête de
tion généralisée de la tête aux pieds. Dans
ment ; elle parvient à son apogée instan- LACHESIS sans troubles cardiaques. La fai-
toutes les artères et dans toutes les régions
tanément, puis graduellement cède en se blesse du pouls, ou la sensation de pulsation
enflammées il y a pulsation. L´ovaire en-
muant en vague très stable, ou en dou- sur toute la surface du corps, s´associe plus
flammé a des pulsations, et on y a parfois
leur encore plus stable. Dans la tête existe ou moins à tous les maux de tête violents de
la sensation qu´un petit marteau frappe sur
une douleur continue et stable, qui peut LACHESIS.
la partie enflammée au rythme de chaque
s´aggraver ou se réveiller en une vague tel-
pulsation de l´artère. LACHESIS a plus d´une Dans le texte, nous trouvons poids
lement violente qu´elle semble sur le point
fois guéri la fistule anale lorsque lui était as- et pression comme traits accentués des
d´ôter la vie au malade.
sociée cette sensation d´un marteau frap- symptômes céphaliques de LACHESIS. Avec

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les accidents de presque toutes les régions lement sensible au contact de la main qu´il la main peut révéler l´endolorissement qui
du corps, avec la typhoïde, à la période en est douloureux, tandis que la pression siège dans l´abdomen, et qui est un endo-
menstruelle, au cours du frisson congestif, par un bandage de tête est agréable. Hyper- lorissement entièrement différent, alors que
il semble que le corps devienne froid, les sensible au bruit, hypersensible aux mouve- le contact des couvertures sur l´abdomen
extrémités deviennent froides, les genoux ments qui se produisent dans la pièce, à la révèle seulement l´hypersensibilité de la
sont froids, les pieds sont froids et il est im- conversation et à la marche des autres sur peau. Le simple effleurement de la peau par
possible de les tenir chauds, tandis que la le plancher. Tout cela aggrave les douleurs. le doigt ou la main est intolérable.
face est empourprée et marbrée, que les Le malade devient d´une sensibilité extrême
Il y a beaucoup d´états inflammatoires
yeux sont saillants et injectés, et qu´avec par tous ses sens.
ou congestifs des yeux. Les symptômes
cela il y a cette affreuse douleur dans la
L´hypersensibilité au contact réside oculaires sont aggravés après le sommeil et
tête, une tendance à la perte de connais-
probablement à la surface de la peau, les yeux sont hypersensibles au toucher et
sance, des discours incohérents, une diffi-
comme le donne à penser le fait qu´une à la lumière. Avec les symptômes oculaires
culté d´articulation, et finalement une perte
pression forte procure souvent du soulage- on a des maux de tête, en raison de la rela-
de connaissance confirmée.
ment. Chez le sujet qui souffre de péritonite, tion si intime qui existe entre le cerveau et
En relation avec les symptômes de la d´inflammation des ovaires ou de l´utérus, les yeux. Dans les maux de gorge, lorsque la
tête, les symptômes mentaux et l´état de ou d´un quelconque des viscères abdomi- spatule ou l´abaisse-langue vient à toucher
la sensibilité en général, il faut mentionner naux, la peau est tellement sensible au a paroi du pharynx, l´amygdale, ou la base
l´hypersensibilité que l´on trouve dans contact des vêtements qu´il est parfois né- de la langue, il se produit la sensation que
LACHESIS. Les symptômes présentés par le cessaire d´installer des appareils pour pal- les yeux vont être expulsés par pression.
malade deviennent très intenses ; la vision lier la souffrance que provoque le contact Douleur violente dans les yeux par attouche-
devient très aiguë ; l´audition devient ai- des couvertures. On trouve dans le lit ment du pharynx. LACHESIS est un grand re-
guë ; le sens du toucher tout spécialement quelque chose qui forme cerceau, ou bien le mède de la jaunisse, parce qu´il engendre
est exacerbé. Le contact des vêtements est malade aura les genoux relevés, ou avec les de nombreux troubles du foie. Teinte jaune
très douloureux, alors que la pression forte mains empêchera les couvertures d´être au de la peau et du blanc des yeux, et épaissis-
peut être agréable. Le cuir chevelu est tel- contact de son corps. Le poids ordinaire de sement des tissus autour de l´oeil. "Fistule

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lacrymale", qui s´accompagne d´éruptions matoires de caractère essentiellement chro- ment. Hémorragies utérines abondantes et
de longue durée sur le visage. nique, avec formation de croûtes dans le prolongées ; règles abondantes et prolon-
Hypersensibilité du méat auditif externe. nez, éternuements, écoulements aqueux gées, saignements de nez, vomissements
Tout ce qu´on introduira dans le conduit du nez, et maux de tête d´origine catar- de sang, hémorragies intestinales dans la ty-
de l´oreille occasionnera une toux vio- rhale. Quelquefois, le mal de tête cesse phoïde. "Grande sensibilité des narines et
lente et spasmodique et du chatouille- lorsqu´apparaît l´écoulement catarrhal, et des lèvres, gonflement des lèvres, gonfle-
ment dans le gosier. Si sensible est la lorsque l´écoulement catarrhal s´arrête le ment et tuméfaction importants du nez dans
muqueuse de l´oreille que le fait de tou- mal de tête reprend. Violent mal de tête les cas anciens de syphilis." Le nez enfle et
cher cette muqueuse provoquera une toux avec écoulement, éternuements et coryza. s´empourpre. Les os nasaux sont très dou-
violente semblable à la coqueluche. Cela Maux de tête congestifs avec le coryza. Cet loureux ; douleur sur les côtés du nez. LA-
montre seulement l´exagération des ré- état catarrhal a conduit à utiliser LACHESIS CHESIS est un remède particulièrement utile
flexes, et l´hypersensibilité d´une façon gé- dans la syphilis. Il est d´une similitude suffi- chez les vieux buveurs qui ont le nez rouge,
nérale. Avec l´ou´e, on retrouve le même sante pour combattre les formes graves de et dans les affections cardiaques avec rou-
excès de sensibilité dont nous avons parlé syphilis nasale ; de syphilis ayant atteint les geur du nez. Protubérance rouge sur le bout
ailleurs. La trompe d´Eustache est bouchée muqueuses nasales, provoquant la forma- du nez ; nez en fraise.
par un gonflement catarrhal ; rétrécissement tion de croûtes et affectant finalement les La face est empourprée et marbrée, les
de la trompe d´Eustache. os. Ozène avec fétidité ; écoulements très
paupières sont tuméfiées, très bouffies ; non
malodorants venant du nez.
Les symptômes catarrhaux du nez sont pas enflées comme chez les sujets qui ont
remarquables. Saignements fréquents du Les saignements venant du nez ne de l´oedème, mais bouffies. Il ne se produit
nez et d´autres parties du corps ; écoule- doivent pas vous surprendre, parce que pas sous la pression le godet qu´on trouve
ment aqueux par le nez. S´enrhume conti- LACHESIS est un remède hémorragique. dans l´oedème, bien que cela existe aussi
nuellement. Nez bouché avec troubles de Le sang venu du nez ou de toute autre dans LACHESIS, mais il y a une bouffissure
l´odorat. Hypersensibilité aux odeurs, et hy- région, lorsqu´il se dessèche ou se coa- particulière à LACHESIS : la face paraît gon-
persensibilité aux parfums, finalement perte gule, a l´aspect de paille brûlée ou devient flée et enflammée, sous l´influence d´une
de l´odorat. LACHESIS a des états inflam- noir. Les parties malades saignent facile- stase veineuse, et elle est en outre empour-

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prée et marbrée. Le nez est tuméfié, et ce- loration verdâtre, si bien que les anciens maladies infectieuses, souvent des dépôts
pendant ne formera pas godet sous la pres- lui donnaient souvent le nom de maladie noirs, des fuliginosités ; la langue parti-
sion. Il existe une sensation d´inflammation verte La face peut encore devenir livide cipe à l´aspect particulier de la bouche,
des lèvres, encore qu´elles ne soient pas en- et gonflée rappelant le visage bouffi des et devient lisse. Ceci se produit dans les
flammées, mais simplement sensibles à la vieux buveurs, le teint pourpre et marbré états typhoïdes, lorsqu´il y a perte to-
pression. La face peut offrir aussi un aspect des ivrognes qui ont bu pendant des années, tale d´assimilation, que l´appétit a entiè-
oedémateux dans lequel il se forme un go- jusqu´à ce qu´ils soient devenus bouffis, bri- rement disparu, que l´estomac refuse la
det à la pression, dans les affections car- sés, et qu´ils aient pris l´air abruti. Vous nourriture, et que les aliments introduits
diaques, dans les cas de mal de BRIGHT. trouvez cela dans LACHESIS. dans l´estomac sont rejetés. [Page 607.
Avec LACHESIS on a un remède des éry- ] Il y a aussi parésie de la langue. La
Elle peut également devenir très pâle,
sipèles et des affections gangreneuses, et langue ressemble dans la bouche à un mor-
pâle et froide et la peau se couvrir
aux abords de la région intéressée on re- ceau de cuir, elle se mobilise avec la plus
d´éruptions squameuses. Eruptions sai-
trouve l´aspect de LACHESIS, c´est-à-dire grande difficulté. La parole est comme celle
gnant facilement ; ce sont des éruptions
l´aspect marbré et pourpre. LACHESIS est d´un homme à moitié ivre, qui est inca-
croûteuses, ou des éruptions de vésicules.
devenu cliniquement un remède important pable d´articuler. La langue gonfle et ne
Eruptions qui se remplissent de sang, vési-
des érysipèles et des gangrènes. Comme les peut être tirée que très lentement. Elle
cules sanguinolentes et grandes phlyctènes
expérimentateurs ne prennent pas les re- est sèche, s´accroche aux dents, et semble
de sang, comme on en voit parfois dans
mèdes jusqu´à leur voir produire des choses avoir perdu sa consistance. Elle a l´air d´un
les brûlures, avec sensation de brûlure. La
de ce genre, il nous faut les rassembler chiffon, ou bien c´est comme si ses muscles
face prend l´aspect de la jaunisse, et devient
à partir des effets de l´intoxication et de n´agissaient plus sur elle de sorte qu´elle ne
d´une pâleur jaunâtre accentuée. Quelque-
l´observation clinique. peut plus être tirée ; ou bien si elle est tirée
fois elle prend un aspect de chlorose. Si vous
elle tremble et tressaille, présente des se-
avez vu une fois le teint chlorotique, au- Dans LACHESIS, il y a du suintement
cousses et s´accroche sur les dents. D´autre
cune description n´est nécessaire. C´est un sanguin autour des dents ; les gencives
part, elle est enflée, dépouillée de ses pa-
état d´anémie, avec pâleur jaunâtre, cen- saignent facilement. Des croûtes sèches
pilles, et lisse, brillante et vitrée, comme ver-
drée ou grise, mélangée d´une sorte de co- apparaissent sur les dents au cours des

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nie. pour recueillir sa salive épaisse et filante. avalé va jusqu´au pharynx et s´y arrête,
Lorsqu´on rencontre pareil état dans des puis il se produit, afin d´arriver à reprendre
Dans la bouche, la salive prend une ap-
maux de gorge, en particulier ceux qui dé- la respiration, un prodigieux effort pour ava-
parence savonneuse. La salive coule dans la
butent du côté gauche pour passer ensuite ler, avec engouement, toux et mouvements
bouche abondamment, et l´on pourra sou-
à droite, il est à peine besoin d´une plus spasmodiques de la poitrine ; et le malade
vent voir le malade gisant la tête penchée
longue enquête, car c´est l´aspect même de ne veut plus s´y essayer de nouveau. Cet
sur le bord du lit, la salive coulant dans
LACHESIS. état se voit souvent dans la diphtérie.
un bassin ou dans un vase de nuit. La sa-
live est filante, et on peut l´étirer hors de Ce même état de choses indiquerait LA- Je l´ai vu plus d´une fois provoqué par
la bouche, en cordons ; mucus blanc ou sa- CHESIS dans un état inflammatoire banal le médecin, qui au lieu de donner LACHE-
live blanche. Ce n´est pas là un trait rare de la langue et dans les affections cancé- SIS en quantité juste suffisante, suffisam-
dans la diphtérie, le mal de gorge, dans reuses de la langue. LACHESIS a dans sa na- ment haut et avec une similitude suffisante
l´inflammation de la langue, de la bouche ture la tendance à former des croûtes de par rapport à la maladie en cause, l´avait
et des gencives, et dans l´inflammation nature maligne et des ulcérations de na- donné aussi bas qu´il pouvait se le procu-
des glandes salivaires. Quand ce mucus est ture maligne, comme on en trouve dans rer, en 8e ou 10e, l´avait fait dissoudre dans
épais, consistant, jaune, filant, en cordons, il l´épithélioma. Il a guéri nombre de cas de l´eau et l´avait fait prendre au malade
rappelle KALI BICHROMICUM. On peut obser- d´épithélioma. Il s´est avéré fort utile dans pendant toute l´évolution de la diphtérie.
ver fréquemment, dans les maux de gorge le traitement du lupus. C´est un remède Lorsque vous tombez sur des cas qui ont été
sévères, le malade alité qui s´engoue et important dans le mal de gorge syphili- traités de cette façon il ne faut pas être sur-
tousse, et tente péniblement de tirer la tique, dans les ulcérations syphilitiques de la pris de voir apparaître une paralysie post-
langue pour expulser la salive de la bouche. gorge, de la langue et de la voûte du palais, diphtérique, parce que ce sera LACHESIS qui
Très souvent la douleur est telle à la base de avec salive abondante et filante. l´aura produite. Il pourra avoir guéri la diph-
la langue qu´il ne peut pas expulser la sa- Les muscles du pharynx se paralysent et térie, mais il laissera après lui ses effets
live avec la langue, et qu´on le trouve cou- refusent d´agir. Il en résulte que la nourri- toxiques, qui vont durer autant que la vie du
ché, la bouche ouverte au-dessus d´un vase ture va se collecter dans le pharynx, c´est- malade. Chaque printemps les symptômes
de nuit, ou avec un linge sur son oreiller, à-dire que le bol alimentaire destiné à être de LACHESIS vont réapparaître. Dans toutes

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les conditions d´aggravation que j´ai indi- chaud. Par contre, dans les maux de gorge les symptômes de LACHESIS au bout de plu-
quées les symptômes de LACHESIS se repro- de LYCOPODIUM la chaleur est souvent bien- sieurs années.
duiront si le sujet a été une seule fois intoxi-
faisante, mais il n´en est pas moins vrai que LACHESIS a des ulcérations dans la
qué par LACHESIS. dans certains cas de mal de gorge de LYCO- gorge. Il a des bouquets d´aphtes, il a
PODIUM les malades veulent des boissons des ulcérations rouges, il a des ulcérations
Le mal de gorge offre une combinai-
froides et que la sensation de froid fait du grises, il a des ulcérations profondes. La ten-
son spéciale de symptômes ; il se propage
bien à la gorge. dance aux ulcérations sur les confins des
de gauche à droite et s´accompagne d´une
sensation de réplétion du cou et du gosier, Très fréquemment, dans les symptômes muqueuses est particulière à LACHESIS, de
d´une difficulté à respirer, de pâleur ou d´un aigus de LACHESIS, l´absorption d´une bois- même que celle aux ulcérations sur la peau,
aspect congestif de la face, d´engouement son chaude fait mal à l´estomac, occa- là où la circulation est faible.
au moment de s´endormir, de l´aspect par- sionne nausées et suffocation, augmente Il semble que la douleur de gorge soit
ticulier de la salive et d´une aggravation l´engouement et les palpitations, ainsi que particulièrement intense dans l´intervalle
des symptômes de la gorge par les bois- la sensation d´avoir la tête pleine, alors que des déglutitions, et que la pression du bol
sons chaudes. Il n´y a pas toujours une dans les cas chroniques chez des personnes alimentaire passant sur les amygdales en-
aggravation de la douleur elle-même par intoxiquées par LACHESIS des années aupa- flammées soulage la douleur. Il se produit
les boissons chaudes, mais le malade ravant, il y aura sensation de nausée et ten- toujours de l´engouement en avalant, de
est souvent incapable d´avaler des liquides dance à vomir pour avoir bu de l´eau froide l´engouement et des haut-le-coeur dans la
chauds. Il s´étrangle souvent en avalant des et s´être étendu ensuite. La nausée sur- gorge. La toux est une toux suffocante et
liquides chauds, et après avoir pris une gor- vient après s´être couché ; c´est-à-dire, que elle produit une sensation de chatouille-
gée de thé chaud, il se saisira la gorge et le malade boive un coup d´eau glacée puis ment. Ceci rappelle la toux de BELL. BELL.
semblera sur le point d´étouffer. Il dira : se mette au lit, et la nausée arrivera. Un état antidote la toux de LACHESIS ; il a une toux
"Oh ! qu´on ne me donne plus de boissons de ce genre est particulier à LACHESIS. Ceci qui rappelle tellement LACHESIS, que per-
chaudes." Quelque chose de froid le soula- résulte d´observations tardives, faites chez sonne ne peut les distinguer. En outre, la
gera. La dypsnée et la gêne de la gorge sont ceux qui avaient longtemps auparavant ex- gorge devient, dans LACHESIS, d´une sé-
augmentées en avalant quelque chose de périmenté LACHESIS. Il faut parfois recueillir cheresse extrême, et c´est une sécheresse

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sans soif, une sécheresse avec aversion gion du cou deviennent douloureux, enflam- est rempli le matin de mucus épais, blanc,
pour l´eau. Forte tendance à déglutir, ten- més, enflés et très sensibles au toucher. Il y filant ; le malade est obligé le matin de cra-
dance à avaler continuellement, si doulou- a aussi, très fréquemment, une douleur à la cher une gorgée de mucus.
reux que ce soit. La déglutition à vide est base du cerveau ou à la région occipitale, et L´abdomen est distendu par les gaz. Il
plus douloureuse que la déglutition des so- un endolorissement des muscles de la face est tympanique dans l´état typhoïde, avec
lides. Certains malades LACHESIS, atteints postérieure du cou, soulagé souvent en se de nombreux borborygmes dans les intes-
d´affections cardiaques, sont gênés par de couchant sur le dos, et aggravé en se cou- tins distendus. Les couvertures ne sont pas
la constriction de la gorge, étouffent en ava- chant sur l´un ou l´autre côté. Si l´on exa- tolérées, même pas le plus léger effleu-
lant quelque chose de chaud, et parfois, en mine la gorge, on lui trouve un aspect mar- rement des couvertures et pourtant une
pénétrant dans une pièce chaude, par de la bré et pourpre. forte pression peut être nécessaire pour ré-
suffocation et des palpitations de coeur. veiller la douleur profonde de l´abdomen.
Rassemblez tous ces faits, joignez-y
Tendance au mal de gorge chronique ou l´écoulement abondant de salive filante, Cet état, où l´on voit le malade couché sur le
au mal de gorge récidivant, et ulcération et vous serez à même d´agir sur des dos, les couvertures soulevées au-dessus de
avec chaque récidive du mal de gorge. Vous cas de diphtérie commençant du côté l´abdomen, se trouve dans l´inflammation
observerez que la déglutition des liquides gauche et s´étendant vers la droite, que de l´intestin, des ovaires et de l´utérus, dans
est, cela va sans dire, l´analogue de la dé- les fausses membranes soient rares ou les douleurs violentes, comme des douleurs
glutition à vide, et la déglutition à vide pro- abondantes. Amygdalite avec suppuration de travail, dans la colique menstruelle ; il
voque plus de douleur que le bol alimen- des amygdales, lorsque l´amygdale gauche est présent dans la typhoïde, dans la fièvre
taire quand il fait pression sur la gorge ma- s´enflamme et qu´après un jour ou deux la puerpérale, dans la scarlatine maligne, dans
lade, parce qu´elle est de même ordre qu´un droite s´enflamme et enfle à son tour, puis les formes infectieuses les plus malignes des
contact léger. [Page 609. ] Le contact léger que les deux arrivent finalement à suppu- fièvres continues.
augmente l´endolorissement et la douleur rer ; ou que l´une d´elles enfle et suppure, et LACHESIS a toute une série de troubles
de la gorge. Une légère pression du col aug- que l´autre enfle et suppure ensuite. Aspect du foie avec jaunisse ; congestion du foie,
mente la douleur de gorge. Dans le mal de diphtéritique de la gorge, se propageant inflammation du foie, augmentation de vo-
gorge, les muscles et les glandes de la ré- de la gauche vers la droite. Le pharynx lume du foie et foie muscade. Douleur cou-

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Lachesis

pante comme par une lame dans la région et les grands troubles circulatoires qu´on la sensation d´être agrippée à la gorge ou
du foie. Vomissements de bile ; vomisse- rencontre dans LACHESIS. Ceci est égale- elles cessent brusquement, avec la sensa-
ments de tous les aliments absorbés. Nau- ment vrai des malaises, des maux de tête, tion d´être agrippée à la gorge. Les dou-
sée intense, nausée continuelle, avec jau- etc., qu´on voit survenir chez les femmes à leurs des règles augmentent avec violence
nisse. Selles blanches. Il a guéri des cas de la ménopause et à la période menstruelle. jusqu´à ce que l´écoulement les soulage.
calculs biliaires. "Ne peut supporter aucune Les symptômes de LACHESIS sont accentués Les douleurs menstruelles existent avant
pression dans la région des hypocondres." chez les femmes au cours des règles. Il y et après l´écoulement, avec amélioration
Dans l´état chronique, la sensibilité de la a un violent mal de tête, une douleur per- pendant l´écoulement. Le flux menstruel
peau est telle à la surface de l´abdomen et çante au vertex, des nausées et des vomis- s´interrompt un jour pour reprendre ensuite
autour de la taille et des hanches, que le sements au cours des règles. un jour et, pendant l´interruption, il y a sou-
port des vêtements provoque de la douleur, vent de la douleur ou du mal de tête. Mé-
Les écoulements chez la femme, tant
une grande agitation et du malaise ; le ma- norragie avec frissons la nuit et bouffées
règles qu´hémorragies, sont de sang noir.
lade devient d´une nervosité croissante et de chaleur le jour. Pendant la période des
Douleur dans la région ovarienne gauche
finit par avoir des crises de nerfs. Sensibi- règles, mal de tête violent, surtout aux mo-
ou évoluant de gauche à droite. Induration
lité au bas-ventre ; c´est à peine si la malade ments où le flux se ralentit. C´est un trait
de l´un des ovaires ou des deux. [Page
peut supporter le contact des vêtements. général de LACHESIS que d´être sou-
610. ] Le remède a guéri des suppura-
lagé par les écoulements. Les règles ne
Il paraît étrange, à première lecture, tions de l´ovaire. La région utérine est très
coulent qu´une heure par jour ; lorsqu´elles
que LACHESIS puisse être un remède aussi sensible au toucher, au plus léger contact
s´arrêtent, elles sont suivies d´une douleur
habituel à la période menstruelle. Il des couvertures, dans l´inflammation des
vive dans la région de l´ovaire gauche, alter-
est également classé comme remède de ovaires, les douleurs dans les ovaires et
nant avec des haut-le-coeur et des vomisse-
la ménopause. Or, si vous étudiez les l´utérus, passant de gauche à droite. Dou-
ments.
cas de beaucoup de femmes à la mé- leurs dans le bassin, remontant vers la poi-
nopause, vous constaterez qu´un grand trine, parfois douleur en vague remontant Le remède est particulièrement utile
nombre d´entr´elles ont les bouffées de cha- vers le haut, serrant la gorge. Les dou- à la ménopause, à cause des bouffées
leur, les sensations de vagues dans la tête leurs de travail montent en vagues, avec de chaleur. Hémorragie utérine, crises de

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Lachesis

défaillance, suffocation dans une pièce


chaude ; activité des plus violentes de la cir-
culation sanguine. Malaises au cours de la
grossesse. Inflammation des veines de la
jambe. Varices bleues ou pourpres, sensibi-
lité extrême le long des veines ; veines sen-
sibles au plus léger contact, bien que la pres-
sion les soulage.
Cette étude de LACHESIS est seulement
un commentaire sur quelques-unes de ses
parties importantes. 

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Lachesis

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tuent un "proving", et c´est la meilleure est très frileux et anémié et ne peut pas se
sorte de "proving" car il s´effectue sur des réchauffer, même dans une pièce chaude et
personnes sensibles. en se couvrant chaudement ; la malade est
L´auteur s´est fait un devoir d´observer si frileuse et si sensible au froid qu´elle sent
Lac vaccinum chacun de ces cas jusqu´à ce que l´image de
la maladie produite par le lait se soit fait jour
l´air souffler sur elle à l´intérieur de la mai-
son comme si on l´éventait, même quand il
defloratum dans son esprit, tant à partir des symptômes
individuels que d´une vue d´ensemble.
n´y a aucun courant d´air possible et que les
autres trouvent la pièce très chaude. Elle est
On peut apprendre beaucoup en réflé- très sensible au temps humide. Elle est su-
chissant sur la constitution LAC VACCINUM jette aux douleurs névralgiques et rhumatis-
Un esprit non averti se rebelle naturelle-
DEFLORATUM ; certains peuvent penser qu´il males sur tout le corps, mais plus particuliè-
ment à l´idée de donner aux malades du lait
y a une différence importante entre le lait rement sur la tête. La douleur de la tête est
écrémé comme remède, mais une fois dy-
écrémé et le lait fraîchement trait, mais dans soulagée par les compresses froides, mais
namisé comme n´importe quelle autre sub-
un but pratique le lait écrémé est suffisant et les autres douleurs sont calmées par la cha-
stance il devient un de nos remèdes les
guérit l´hypersensibilité au lait s´il est pres- leur.
plus utiles. Tout médecin a vu dans sa clien-
tèle quelques cas d´hommes, de femmes, crit à haute dynamisation. Il ne sert à rien à Les souffrances sont toutes aggravées
d´enfants qui ne peuvent pas boire de lait ; basse dynamisation. par le mouvement et améliorées par le re-
ils disent qu´ils sont malades s´ils boivent C´est un remède utile en ce sens qu´il pos ; les douleurs sont atténuées par la
ou absorbent du lait sous une forme ou sous peut prouver au sceptique le magnifique pression. Les os sont douloureux au tou-
une autre et que le lait est un poison pour pouvoir des hautes dynamisations. Il a une cher. Grande lassitude et même faiblesse ;
eux. aggravation qui dure vingt-quatre heures ne peut endurer aucun effort. Elle présente
C´est la tâche du véritable médecin entières ; certains cas n´ont de symptômes une agitation accentuée et elle est inca-
d´étudier ces cas-là et de s´informer pour que pendant le jour et l´amélioration se des- pable de se soutenir après avoir été privée
chacun des symptômes observés après sine au coucher du soleil, mais c´est rare. de sommeil ; extrême lassitude après une
avoir pris du lait. Ces symptômes en consti- Le sujet chronique de LAC DEFLORATUM courte marche. Elle a la mine et l´attitude

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Lac vaccinum defloratum

de quelqu´un qui souffre depuis longtemps des migraines, des éructations, des fermen- nerfs sus-orbitaires ; dans le front, traver-
ou qui évolue vers la tuberculose. La peau, tations gastriques après avoir bu du lait et, sant la tête ; dans l´estomac ; dans la par-
sur tout le corps, est excessivement sensible à la longue, on saisira le schéma général de tie inférieure de l´abdomen. Le lait rend ma-
aux objets froids et au contact de l´éponge l´intolérance au lait. lades un grand nombre de personnes qui
humide froide. Il y a, dans la nature de ce C´est un remède précieux et dont on a se régalent de crème, qu´elles absorbent en
remède, une périodicité accusée, observée fréquemment besoin chez les nourrissons et toute sécurité. LAC. DEF. est souvent leur re-
principalement dans les maux de tête à ré- les enfants qui ne peuvent pas prendre de mède ; après un examen attentif leurs symp-
pétition. lait, pas toujours comme leur remède spé- tômes apparaissent comme le "proving" du
cifique, mais comme l´un des remèdes qui lait écrémé.
Ce remède a eu la réputation de guérir le
diabète et il n´y a pas lieu de s´en étonner en aidera beaucoup à grandir ; il y en a qui Perte de mémoire, nonchalance et aver-
quand on sait qu´il a guéri l´association de deviennent anormalement gros et d´autres, sion pour le travail mental ; triste, désire la
faiblesse, d´anémie, de polyurie avec urine maigres, quand on les nourrit au lait. mort et réfléchit sur le moyen le plus simple
aqueuse et de grande soif ; mais l´urine pou- LAC DEF. a rendu des services dans les de se suicider ; tristesse avec pleurs et pal-
vait aussi être copieuse et dense. Un grand oedèmes et les épanchements par insuffi- pitations ; répugnance à rencontrer d´autres
nombre de malades guéris par ce remède sance cardiaque, par troubles hépatiques et personnes et à leur parler ; faiblesse et ir-
ont paru à l´auteur très semblables au dia- par suppression d´un paludisme. Les per- résolution. Il est sûr qu´il va mourir. Elle
bétique typique, mais il ne peut agir effi- sonnes qui boivent du lait de façon habi- s´imagine que toutes ses amies vont mourir
cacement que là où les symptômes parti- tuelle font de l´anémie et des catarrhes ; et qu´elle doit se retirer dans un couvent ;
culiers concordent. [Page 597. ] Il ne gué- dégénérescence graisseuse des muscles, horreur de se trouver dans un étroit cabi-
rira pas simplement quand les symptômes du coeur et du foie. Une mauvaise as- net de crainte qu´on n´en ferme la porte
communs seront présents. Que tous les ob- similation est le trait le plus marqué de et qu´elle ne suffoque. Elle est prise de dé-
servateurs étudient loyalement et minutieu- l´empoisonnement par le lait. faillance et d´étourdissements en levant les
sement tous les malades qui ont une aver- Les douleurs sont violentes en de nom- mains en l´air pour enfiler son aiguille.
sion pour le lait, tous ceux qui ont de la breuses parties du corps : dans la moelle Vertiges en se tournant dans le lit ; en
diarrhée, de la nausée, des vomissements, épinière ; dans les globes oculaires ; dans les soulevant la tête au-dessus de l´oreiller ;

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Lac vaccinum defloratum

en ouvrant les yeux quand on est allongé ; dant les maux de tête le visage est pâle et Baisse de la vue avant les maux de tête ;
au moment où l´on s´allonge. Défaillance froid ; il peut y avoir aussi une congestion ne peut voir que la lumière, non les objets ;
et nausée en marchant dans la maison le prononcée avec chaleur de la tête et figure sensation comme si les yeux étaient rem-
matin. Vertiges en cherchant à atteindre empourprée. plis de gravier ; extrême photophobie ; dou-
quelque chose de haut placé avec les mains ; leur sourde dans les yeux, surtout à gauche,
Le mal de tête revient souvent avec une
tendance à tomber du côté droit en étant de- même quand les paupières sont fermées ;
périodicité évidente, quoique parfois sans
bout ou en marchant. améliorée par les compresses froides, en
régularité. Les maux de tête hebdomadaires
fermant les yeux, dans une pièce sombre ;
Ce remède est adapté aux femmes sont les plus courants. [Page 598. ] Grande
douleur tiraillante dans les yeux en lisant
pâles, maladives, rongées par les soucis, sensibilité sur toute la tête aux secousses
- ne pouvait lire que quelques minutes à
quand leur mal de tête est situé au-dessus ou à la toux ; sensation comme si le sommet
la fois ; grande douleur dans les yeux en
des yeux, qu´il traverse la région frontale de la tête se soulevait ; douleur d´abord au
entrant dans un endroit éclairé ; douleur
et que la douleur est violente ; quand il front, qui se propage ensuite à l´occiput et la
dans les yeux et au-dessus des yeux, ag-
est soulagé par la pression et par un ban- rend presque folle. Intense mal de tête dans
gravée par la chaleur et le mouvement. Les
dage serré, en étant allongée dans une pièce le front, traversant la tête, plus fort au ni-
paupières sont lourdes, ensommeillées et
obscure, par des compresses froides, par veau du vertex, et suivi d´une sensation de
sèches. Douleur très marquée au-dessus de
l´immobilité absolue ; quand il est aggravé meurtrissure de la tête. Avec tous les maux
l´oeil gauche avec larmoiement.
au moindre mouvement, par la lumière, le de tête frontaux il y a de fortes pulsations
bruit et la conversation ; quand il survient dans les tempes. LAC DEF. a guéri beaucoup Pression douloureuse ou serrement dou-
après avoir bu du lait et qu´il est accom- de migraines périodiques violentes, qui exis- loureux à la racine du nez.
pagné par l´émission d´une urine pâle et taient depuis l´enfance et qu´on disait héré- Pâleur mortelle du visage ; visage amai-
abondante, par des nausées et des vomis- ditaires. Au cours de ces violents maux de gri, mince et excessivement jaune, avec des
sements d´aliments, de mucus et de bile. tête il y a parfois une sensation comme si la taches sombres sous les yeux. Teint jaunâtre
Violente douleur à l´occiput, au vertex et tête se dilatait ; le remède a guéri des maux avec de l´eczéma. Bouffées de chaleur du
aux régions pariétales ; pulsations accusées de tête qui survenaient avant et après les côté gauche du visage ; sensation comme si
dans la tête avec tous les maux de tête. Pen- règles. Nausée matinale de la grossesse. les muscles étaient désinsérés des os de la

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Lac vaccinum defloratum

face et comme si le bord en était détaché et amer et enfin d´un caillot brunâtre qui, dans soin d´aller à la selle fréquent mais ineffi-
faisait saillie. l´eau, se détachait et ressemblait à du marc cace ; diarrhée après avoir bu du lait.
Grince des dents en dormant, avec une de café. Elle a des vomissements incessants Mictions fréquentes et peu abondantes ;
douleur à l´estomac et à la tête, avec des qui ne sont pas en relation avec les repas ; urine aqueuse, pâle, profuse avec le mal
vomissements. Goût insipide ou sur ; bouche vomissements de bile, avec maux de tête ; de tête ; urine très foncée et très épaisse ;
sèche ; mauvaise haleine ; bouche gluante violente douleur à l´estomac. LAC DEF. est urine albumineuse. Ce remède a guéri
et mousseuse, surtout pendant la conversa- un remède très efficace dans les vomisse- l´incontinence d´urine en marchant à l´air
tion. ments de la grossesse chez les femmes qui froid, en allant à cheval ou quand le ma-
Globus hystericus ; mal de gorge, qui détestent le lait. Crampes d´estomac. lade se hâte pour attraper un train ; il a guéri
augmente en avalant. La muqueuse de la Gastro-entérite chronique avec diar- l´écoulement d´urine goutte à goutte après
gorge est très pâle. rhée et vomissements ; sensibilité de la miction ; il a guéri des malades qui ne sen-
Absence totale d´appétit ; grande soif l´abdomen au contact ; flatulence et dis- taient pas que leur vessie était pleine.
pour d´importantes quantités d´eau ; éruc- tension. Lourdeur et sensation d´une pierre Il a guéri une leucorrhée jaune brun, plus
tations ; régurgitations sures ; distension par dans l´abdomen. Vive douleur qui croise abondante avant et après les règles, ainsi
des gaz ; nausée après avoir bu de l´eau l´ombilic, avec mal de tête. qu´une leucorrhée jaune profuse. "Bearing-
froide le soir, plus mal après s´être allongé ; Constipation chronique ; le rectum down" dans la région ovarienne ; règles en
nausée provoquée par la position allongée semble paralysé et les lavements de même retard et peu abondantes ; règles en retard,
ou par le mouvement ou en se levant le ma- que les purgatifs ont échoué ; les selles sont de sang pâle et aqueux. Douleur dans le dos
tin ; nausée mortelle, mais ne peut pas vo- volumineuses, dures et difficiles à expulser ; et la région ovarienne pendant les règles ;
mir et pousse des grognements et des cris elles remontent dans le rectum après des brusque suppression des règles après s´être
qui traduisent une grande détresse ; beau- efforts prolongés. Il est arrivé à ce remède mis les mains dans l´eau froide ; douleurs
coup d´agitation et sensation de froid mal- d´agir favorablement après échec de SILI- partout, surtout dans la tête. Quand le lait
gré une peau chaude et un pouls normal. CEA. [Page 599. ] Constipation chez les ma- est insuffisant ou absent, ce remède est
Vomissements, d´abord d´aliments non di- lades très frileux ; constipation avec maux d´une grande utilité. Les seins s´atrophient.
gérés, très acides, puis d´un liquide aqueux de tête et vomissements périodiques ; be- Asthme avec gonflement de l´estomac ;

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Lac vaccinum defloratum

dypsnée cardiaque. lombaire. veines sont bleues et très saillantes. Erup-


Toux brève, sèche, surtout dans une Bouts des doigts glacés, avec chaleur du tions herpétiques ; démangeaison cutanée ;
pièce froide ou à l´air froid. reste de la main ; engourdissement et perte brûlure après avoir gratté. [Page 600. ] 
Endolorissement dans la poitrine avec de la sensation sur les faces externe et anté-
oppression ; douleurs rhumatismales dans le rieure des cuisses ; douleur pesante le long
thorax par temps humide et froid ; nodules du nerf sciatique et sur le talon, le matin en
tuberculeux à l´apex des deux poumons. se levant, avec nausée et défaillance ; fai-
Pression dans la région du coeur avec blesse et douleur au niveau des chevilles en-
dypsnée et sensation qu´il va mourir ; dou- flées. Peau épaissie sur le bord des pieds ;
leur coupante comme par un couteau à pieds glacés. Douleurs dans les poignets et
la pointe du coeur. Pulsations cardiaques les chevilles ; mains et pieds froids pendant
et bouffées de chaleur ressenties au côté le mal de tête.
gauche de la face et du cou ; palpitations au Grande agitation ; souffrances extrêmes
moindre effort ou au moindre mouvement. et prolongées consécutives au manque de
Sensation de chaleur remontant et des- sommeil la nuit ; somnolent tout le jour ; ex-
cendant le long du dos et allant horizontale- trême insomnie.
ment d´une épaule à l´autre ; extrême sensi- Fièvre de 9 heures du soir * jusqu´au ma-
bilité du dos à l´éponge humide froide. Her- tin ; se réveille couvert d´une sueur profuse,
pès sur le côté et sur le cou ; démangeaison qui tache le linge en jaune. Fièvre hectique.
et brûlure après grattage ; douleur comme A l´impression que les draps sont humides.
un poids lourd au niveau de la quatrième La peau est tellement sensible au
vertèbre cervicale ; frissons rampant le long contact de la main froide ou d´une éponge
du dos entre les omoplates ; intense dou- humide froide que l´expérimentateur ne
leur brûlante dans la région lombaire et le pouvait se baigner que dans l´eau très
sacrum ; douleur continuelle dans la région chaude. La peau est froide et pâle et les

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à ses débuts et déjà il a opéré de mer- si elles étaient revêtues d´épithélium. C´est
veilleuses guérisons, mais un grand nombre un important remède dans les complications
de ses symptômes sont discutables et il fau- qui suivent une diphtérie mal soignée, dans
drait un siècle pour les confirmer. Certains la paralysie et autres états morbides remon-
Lac caninum peuvent penser que les laits, n´étant qu´une
nourriture pour les êtres jeunes, ne sont pas
tant à une diphtérie.
Le plus grand nombre de ses symptômes
des remèdes ; mais, à quelqu´un que le lait appartient au système nerveux. Il fait ré-
rend malade, donnez-le sous sa forme dyna- gner un état d´hypersensibilité, une hyper-
Ce fut le Dr REISIG qui le premier utilisa
misée et rapportez le résultat ! Les expéri- esthésie générale de la peau et de toutes
ce remède. BAYARD l´employa ensuite et,
mentateurs qui n´aiment pas le lait et qui les parties du corps. Il rend les femmes
après sa mort, le Dr DYER me donna une
le prendront sous forme dynamisée seront violemment hystériques et produit toutes
fiole de la 30e dynamisation, faite par REI-
malades au bout de quelques jours, et leurs sortes de symptômes étranges et appa-
SIG, d´où la plupart des dynamisations ont
symptômes seront nombreux. remment invraisemblables. Par exemple une
été tirées.
Tous les laits devraient être dynamisés ; Ce remède abonde en symptômes ner- femme sera alitée pendant des jours avec
ce sont nos remèdes les plus excellents ; veux, quoiqu´il présente sans aucun doute les doigts en abduction et deviendra folle
ce sont des produits animaux et les ali- des transformations tissulaires également. s´ils se touchent. Les doigts ne seront pas
ments de la toute jeune vie animale ; ils cor- Son action est profonde et de longue aggravés par une forte pression mais la ma-
respondent par conséquent à l´origine de durée ; les expérimentateurs en ressen- lade criera s´ils viennent à se toucher. Cette
notre nature physique dans ce qu´elle a tirent les symptômes des années après affection est difficile à guérir en dehors de
de plus profond. Si nous avions des expé- l´expérimentation. Les symptômes mentaux LAC CANINUM et de LACHESIS. LACH. a pro-
rimentations complètes des laits de singe, sont prolongés et très pénibles. LAC. C. voqué un état semblable. L´hyperesthésie
de vache, de jument et de femme, elles se- a guéri des hypertrophies glandulaires. Il de l´abdomen au point que le drap ne peut
raient d´un grand prix. LAC DEFLORATUM donne aux ulcères une coloration très rouge, pas toucher la peau appartient aux deux re-
a effectué d´admirables cures ; de même et il a guéri de tels ulcères. Les zones ul- mèdes.
ce remède-ci. LAC CANINUM en est encore cérées ont un aspect sec, luisant comme Un autre caractère bizarre est un ver-

915
Lac caninum

tige particulier qui donne à la malade troubles commencèrent à droite, puis al- a l´impression que c´est toujours quelqu´un
l´impression, en marchant, de flotter en lèrent à gauche, et LYC. échoua ; mais quand d´autre et non lui-même qui parle ; il n´a pas
l´air, ou, en étant allongée, de ne pas tou- ils retournèrent du côté droit l´alternance conscience de la réalité des choses.
cher le lit. D´autres remèdes offrent ce trait. fut notée et fit découvrir le remède. Il n´y Chaque fois qu´apparaît un symptôme,
La sensation de flotter ou de ne pas toucher a qu´un nombre limité de remèdes qui ont elle croit qu´il s´agit d´une maladie en-
le lit ou de s´enfoncer appartient à LACH. La l´alternance d´un côté à l´autre. racinée ; peur (accompagnée d´anxiété)
sensation de glisser en marchant est forte- qu´une maladie horrible n´ait fondu sur
Un ou deux expérimentateurs eurent de
ment ressentie chez ASARUM EURAPAEUM. elle ; persuadée qu´elle avait une suppura-
nombreux symptômes, de sorte que tous ne
Les maux, presque indépendamment de sont pas sûrs ; mais LAC C. aiguise telle- tion et qu´elle était dans un état repous-
leur nature ou de leur caractère, changent ment l´imagination et les sens qu´il est aisé sant ; qu´elle était infestée de serpents.
de côté. On trouve le rhumatisme d´abord aux "provers" d´imaginer des symptômes, D´horribles visions se présentent à son es-
dans une cheville, puis dans l´autre, et et d´autant plus que le remède lui-même en prit, pas toujours des serpents, et elle craint
de nouveau à son premier emplacement. fait naître. Plein d´imaginations et de pen- que ces objets imaginaires ne prennent
Qu´il soit dans les genoux, les hanches sées harcelantes, torturantes. Symptômes forme et ne se présentent devant elle.
ou les épaules le rhumatisme va d´un erratiques dans la sphère mentale ; états er- Ceci est analogue à LACH., qui a la sensa-
côté à l´autre alternativement. [Page 593. ratiques et alternants. Ne peut pas rassem- tion d´une multitude d´esprits planant dans
] Les maux de tête et les névralgies bler ses idées. Elle veut abandonner tout ce l´atmosphère, bien qu´il ne les voie jamais.
agissent de même. L´érysipèle erratique at- qu´elle vient d´entreprendre ; c´est un état S´imagine qu´il porte le nez de
taque d´abord un côté, puis l´autre. Dans d´indécision commun à un certain nombre quelqu´un d´autre. S´imagine qu´elle n´est
l´inflammation et la névralgie des ovaires de remèdes. Elle est pénétrée de l´idée que pas elle-même et que ses biens ne lui appar-
la même alternance s´observe. Les maux rien de ce qu´elle dit n´est exact ; pense que tiennent pas. S´imagine voir des araignées,
de gorge affectent alternativement chaque tout ce qu´elle dit est mensonge, comme des serpents, de la vermine. Elle ne peut pas
côté de la gorge ou chaque amygdale. s´il n´y avait aucune réalité dans les choses supporter d´être seule. Chez LACH. la ma-
De nombreux cas semblables ont été gué- qui existent. En ceci LAC C. se rapproche lade veut être seule pour s´abandonner à
ris par ce remède. Dans l´un d´eux les un peu d´ALUMINA, chez lequel le malade ses imaginations étranges et, quand elle est

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Lac caninum

seule, elle croit qu´elle sort par la fenêtre et occipital sont l´un et l´autre aggravés en de la gorge avec la diphtérie ; les liquides
passe au-dessus des plaines herbeuses en tournant les globes oculaires en haut et en remontent par le nez en buvant. Coryza
flottant dans l´air, mais un son la ramènera s´appliquant à un travail fin. Maux de tête avec mal de gorge et avec éternuements.
au monde réel. Ces imaginations sont à la dans la journée, d´abord d´un côté puis de Nez bouché ; écoulement de mucus blanc
limite de la démence ou du délire. l´autre, l´un ou l´autre côté pouvant être épais. Douleur faciale ; douleur aggravée
Pourtant la malade fait son travail toute touché en premier. Douleurs dans la face ou à l´effort, améliorée par les compresses
la journée, et toutes ces sensations cu- les yeux, allant alternativement d´un côté à chaudes, mais seules les compresses froides
rieuses qu´elle éprouve, personne n´en l´autre, tout à fait intolérables, améliorées apaisent l´endolorissement.
connaît rien, à moins qu´elle ne les avoue. en sortant à l´air. [Page 594. ] Les symp-
La putridité de la bouche est une forte
Tristesse chronique ; tout paraît si sombre ! tômes rhumatismaux sont soulagés par le
caractéristique. La muqueuse et les dents
Irritable, disgracieuse, odieuse. Beaucoup froid et par les compresses froides, modalité
sont revêtues d´une substance duveteuse,
de vertige, mais c´est un symptôme sen- qui classe ce remède avec PULS. et LEDUM.
luisante, argentée, ressemblant un peu à du
soriel, exceptionnellement raffiné ; ce n´est On a noté que certains maux de tête étaient
lait. Dans la gorge il y a une exsudation feu-
pas le vulgaire mouvement de va-et-vient calmés par la chaleur.
trée d´un gris cendré ou un dépôt argenté
ou de ballottement ou la sensation comme Il y a une hypersensibilité marquée ; hy- brillant. LAC C. a été utilisé dans la diph-
si les objets tournaient en rond. Il affecte le persensible à la lumière et au bruit. La page térie pour les cas affectant chaque côté al-
corps tout entier, comme si la malade na- n´est pas claire en lisant. Elle voit des fi- ternativement, et il a aussi guéri la para-
geait ou flottait en l´air, à la façon d´un es- gures devant elle dans l´obscurité. Des vi- lysie post-diphtérique. Le mal de gorge se
prit. sages vieux, tourmentés, déformés, désa- propage vers l´oreille gauche. Les douleurs
Les maux de tête sont violents et sont gréables apparaissent dans sa vision ou en vont d´un côté à l´autre alternativement.
principalement frontaux, mais LAC C. a aussi imagination. Des faces sombres, hideuses Le mal de gorge est amélioré par les bois-
des maux de tête occipitaux. Mal de tête qu´elle a vues surgissent et la tourmentent. sons froides ou chaudes et aggravé en ava-
au-dessus des yeux en chevauchant dans le Ceci n´est pas véritablement un symptôme lant sa salive. Ce remède est indiqué sur-
vent froid, amélioré dans une pièce chaude. de la vue, mais un état du cerveau. tout quand la gorge offre un aspect rouge,
Le mal de tête frontal et le mal de tête Les sons semblent lointains. Paralysie luisant, vernissé, comme celui de KALI BI.

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Lac caninum

La fausse membrane diphtérique est égale- leur dans la région de l´ovaire droit, amé- Les glandes mammaires sont le siège
ment blanche comme de l´argent. liorée par l´écoulement d´un sang rouge de nombreux troubles ; la malade a
La plupart des cas alternants guéris brillant, rappelle encore LACHESIS. Cette l´impression qu´elles vont suppurer. Quand
par LAC C. avaient d´abord des plaques douleur touche chaque côté alternative- une mère a perdu son bébé et qu´il faut
sur l´amygdale droite, et ensuite sur ment. ZINCUM aussi a une douleur dans arrêter la sécrétion lactée, LAC C. et PULS.
l´amygdale gauche. Croup. Partout où il y les ovaires améliorée par l´apparition des sont les meilleurs remèdes qu´on puisse
a une muqueuse il y aura un exsudat, un règles ; la malade ne se sent jamais bien prescrire dans ce but, quand il n´y a au-
enduit gris, pelucheux, comme celui qui sauf quand elle a ses règles ; hystérique en cun symptôme. Ils agiront rapidement. La
s´entasse sur la langue. J´ai guéri une fois tout autre temps, mais bien à la période malade LAC C. est imaginative et hypersen-
avec LAC C. une affection chronique dans la- menstruelle : c´est ZINCUM. La dysménor- sible à la douleur et à son entourage, elle
quelle toute la cavité buccale était revêtue rhée membraneuse est un autre exemple a de l´hyperesthésie et de la susceptibilité.
d´un exsudat blanc sans inflammation ni ul- de la tendance exsudative de LAC C. Mal On fera appel à PULS. dans la constitution
cération ; c´était apparemment une infiltra- de gorge commençant et finissant avec les PULSATILLA.
tion qui s´enfonçait partout, qui s´étendait règles. MAG. CARB. a un mal de gorge avant Rhumatisme avec gonflement des
sous la langue. Elle était blanche et argen- les règles et CALC. C. a guéri des douleurs membres inférieurs, surtout quand il at-
tée, comme si le malade avait avalé une gor- de la gorge pendant les règles. teint alternativement les deux jambes ; ag-
gée de phénol, et il avait la bouche si sen- gravé par le mouvement et la chaleur, amé-
Expulsion de gaz par le vagin. La fer-
sible qu´il ne pouvait avaler rien d´autre que lioré par le froid. Douleurs dans les jambes
mentation de mucus et d´autres substances
du lait. comme si on l´avait battu. Gonflements rhu-
dans la vessie causant un dégagement de
Il y a beaucoup de misères dans matismaux des articulations. [Page 596. ]
gaz en urinant se trouve seulement chez
l´abdomen. Douleur pesante dans le pelvis ; 
SARS. ; l´urine coule avec un bruit retentis-
douleur aiguë à l´aine gauche. Continuelle sant. Il n´est pas rare qu´un enfant laisse
envie d´uriner. Vessie irritable. échapper des gaz en urinant et qu´il évacue
Les organes sexuels féminins fournissent l´urine avec un bruit de gargouillement ; ce
une multitude de symptômes. La vive dou- symptôme est guéri par SARS. [Page 595. ]

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corps, et ils ont des chances de se déplacer succède à l’effort. Les inflammations locales
de droite à gauche et de haut en bas, par sont parfois soulagées par des applications
exemple de la tête vers la poitrine. Le ma- chaudes. Les symptômes de la gorge sont
lade maigrit du haut, alors que ses membres d’une façon générale soulagés par des appli-
Lycopodium inférieurs sont dans un état de nutrition tout
à fait suffisant. Du point de vue externe, il
cations chaudes, en absorbant du thé chaud
ou de la soupe chaude. Les douleurs d’esto-
y a de la sensibilité à une atmosphère mac sont fréquemment soulagées par les
chaude en cas de symptômes de la tête et boissons chaudes et par l’absorption d’ali-
LYCOPODIUM est un antipsorique, un anti-
de la colonne vertébrale. Les symptômes de ments chauds. La surexcitation et la prostra-
syphilitique et un antisycotique ; sa sphère
la tête sont également aggravés par la tié- tion nerveuses sont accusées.
d’action est étendue et profonde. Bien
deur du lit et par la chaleur, et aggravés en Dans les douleurs rhumatismales et
qu’on le classât au nombre des substances
s’échauffant à l’effort. autres souffrances, le malade LYCOPODIUM
inertes, et qu’on ne le crût bon qu’à enro-
ber des pilules allopathiques, HAHNEMANN Le malade est sensible au froid et est amélioré par le mouvement. Il est
le mit en usage et en développa le pouvoir manque nettement de chaleur vitale ; il est d’une agitation extrême, est obligé de se
par atténuation. C’est là, pour HAHNEMANN, aggravé en général par le froid, par l’air froid retourner constamment, et si ses douleurs
un titre de gloire. et par les boissons et les aliments froids. sont en liaison avec une inflammation, il
LYCOPODIUM pénètre profondément Ses douleurs sont améliorées par la chaleur, s’améliore à la chaleur du lit et il est
dans la vie, et provoque des modifications excepté celles de la tête et de la colonne soulagé par le mouvement, de sorte qu’il
organiques dans les tissus mous, les vais- vertébrale. L’effort aggrave le malade LY- va continuer de s’agiter toute la nuit. Il se
seaux sanguins, les os, le foie, le coeur, les COPODIUM d’une façon générale. Il est vite retourne, change de place et croit qu’il va
articulations. Les modifications des tissus gêné et à bout de souffle ; et la dyspnée pouvoir s’endormir, mais l’agitation conti-
sont frappantes ; il y a tendance à la né- est aggravée par l’effort. Il est incapable de nue toute la nuit.
crose, aux abcès, aux ulcères envahissants grimper. Il est incapable de marcher vite. Il lui faut de l’air frais, il lui faut être
et à une grande émaciation. Il y a prédo- Les symptômes cardiaques sont augmentés, dans un endroit frais avec les symptômes
minance des symptômes du côté droit du comme la dyspnée, par l’échauffement qui de la tête. Il est certain que le mal de tête

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s’aggrave si le malade s’agite assez pour les états inflammatoires, dans la pneumo- générales dans tous les malaises, aigus ou
s’échauffer, mais non pas par le mouvement nie, dans les catarrhes aigus, tous accidents chroniques. Il y a une période d’excitabilité
lui-même. Le mal de tête s’aggrave dans la appelant particulièrement LYCOPODIUM, il de tout le système nerveux dans laquelle
position couchée et par la chaleur de la est toujours bon de penser à ce remède lors- tout dérange le malade. De petites choses
pièce, et s’améliore à l’air frais et par qu’il y a une aggravation nette entre 4 et 8 le contrarient et l’angoissent.
le mouvement jusqu’à ce que le sujet ait heures du soir. Le malade LYCOPODIUM ne peut pas
assez bougé et pris d’exercice pour attra- manger d’huîtres ; elles le rendent malade.
Le malade LYCOPODIUM est flatulent,
per chaud, et alors le mal de tête s’aggrave. Les huîtres semblent être un poison pour
tendu comme un tambour, si bien qu’il peut
C’est là une chose tout à fait importante à lui, exactement comme les oignons sont un
à peine respirer. Son diaphragme est re-
se rappeler au sujet de LYCOPODIUM, parce poison pour le malade THUYA. Le malade
foulé vers le haut, empiétant sur l’espace
qu’elle peut constituer un trait distinctif. Les OXALICUM ACIDUM ne peut pas manger de
réservé au poumon et au coeur, de sorte
symptômes de la tête sont plus mal quand fraises. Si vous vous trouvez près d’une per-
qu’il a des palpitations, des défaillances et
elle est chaudement couverte et à la chaleur sonne qui soit indisposée pour avoir mangé
de la dyspnée. Il n’est pas rare d’entendre
du lit. des fraises, des tomates ou des huîtres, et
dire à un malade LYCOPODIUM : «Tout ce
Les maux de LYCOPODIUM sont habituel- que je mange se change en gaz.» Après que vous n’ayez pas de remèdes homéopa-
lement aggravés à une période fixe : de 4 une simple bouchée, le voilà flatulent et dis- thiques sous la main, il est bon de vous rap-
à 8 heures du soir. Une exacerbation se tendu, de sorte qu’il ne peut plus manger peler qu’un morceau de fromage fera digé-
produit pour les malades aiguës, et souvent davantage. Il dit qu’une bouchée le rem- rer fraises, tomates ou huîtres en quelques
pour les maladies chroniques, à cette heure- plit jusqu’à la gorge. Lorsque son abdomen minutes.
là. Le frisson et la fièvre de LYCOPODIUM est distendu, il est si nerveux qu’il ne peut La peau s’ulcère. Il y a des ulcères
s’aggravent à ce même moment, et dans plus supporter aucun bruit. Le bruit du pa- douloureux, des ulcères sous la peau, for-
les fièvres typhoïde et scarlatine le malade pier qu’on déchire, de cloches qui sonnent mant escarre, des abscès sous la peau,
est particulièrement aggravé de 4 heures ou de portes qui battent, le pénètre et le fait des troubles du tissu cellulaire. Les ulcé-
à 8 heures du soir. Dans les attaques de défaillir, comme ANT. CRUD., BORAX et NA- rations chroniques sont indolentes avec de
goutte, dans les fièvres rhumatismales, dans TRUM MUR. On retrouve ces caractéristiques faux bourgeons ; elles sont douloureuses,

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brûlantes, piquantes et cuisantes ; elles et forment des nodules qui persistent long- déteste entreprendre quelque chose de nou-
sont souvent soulagées par des applications temps. La peau a un aspect malsain et veau, il déteste se montrer dans un quel-
froides et aggravées par des cataplasmes a tendance à produire facilement des es- conque nouveau rôle, il déteste son propre
chauds. C’est un symptôme à peu près gé- carres ; les blessures ne veulent par gué- travail. Il a peur que quelque chose n’ar-
néral de LYCOPODIUM que d’être amélioré rir. Les plaies en surface suppurent comme rive, peur d’oublier quelque chose. Il est pris
par les cataplasmes chauds et la chaleur ; si elles avaient renfermé des échardes, et d’une peur progressivement croissante de
les cataplasmes chauds améliorent la dou- cette suppuration fuse sous la peau. Les ul- paraître en public, encore qu’il ait horreur,
leur du genou, la tendance suppurative et cérations saignent et produisent de grandes par moments, de la solitude. Souvent chez
les accidents goutteux. quantités de pus épais, jaune, fétide, vert. les hommes de profession libérale, comme
Dans un lit trop chaud, ou dans une pièce Les chancres et chancroïdes trouvent sou- les hommes de loi et les ministres du culte,
chaude, il sort de l’urticaire. L’urticaire sort, vent leur simillimum en LYCOPODIUM. qui ont à paraître en public, il y a un sen-
sous forme de nodules ou bien de stries L’état de LYCOPODIUM, quand on l’ana- timent d’incompétence, un sentiment d’im-
longues et irrégulières, surtout à la chaleur, lyse, montre de la faiblesse partout. Etat puissance à entreprendre leur tâche, bien
et démange violemment. LYCOPODIUM a des très précaire des artères et des veines, to- qu’ils en aient eu l’habitude depuis des an-
éruptions sur la peau, avec prurit violent. Vé- nus pauvre et circulation pauvre. Engourdis- nées. Tel homme de loi ne peut pas se déci-
sicules et éruptions squameuses, éruptions sement par places. Emaciation de membres der à paraître au prétoire : il tergiverse, il
humides et éruptions sèches, éruptions fur- isolés. Sensations de doigts et orteils morts. atermoie jusqu’à ce qu’il soit obligé de se
furacées, éruptions autour des lèvres, der- Titubation et inaptitude à se servir de présenter, parce qu’il craint d’avoir une pa-
rière les oreilles, sous les ailes du nez et ses membres. Lourdeur et maladresse des role hésitante, de faire des erreurs, de faire
sur les régions génitales ; éruptions fissu- membres. Tremblement des membres. un oubli ; et pourtant, quand il s’y met, il en
rées, fissures saignantes, comme du «salt- Les symptômes mentaux de LYCOPO- vient à bout avec aisance et facilité. Ceci
rheum»30 (1) sur les mains. La peau s’épais- DIUM sont nombreux. Il est fatigué. Il pré- constitue également un trait frappant de SI-
sit et s’indure. Les sièges d’anciens fu- sente un état de fatigue de l’esprit, une fa- LICEA. Aucun remède n’a cette crainte aussi
roncles ou de vieilles pustules s’indurent tigue chronique, une tendance à oublier, il marquée que ces deux-là.
30 (1) Salt-rheum : voir CALC. SULF., note 1. (N.d.T.)

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LYCOPODIUM a aussi une folie religieuse, Voyons donc cela d’un peu plus près. Ta- de la perte de connaissance. Il happe au vol,
au début douce et banale, une forme de citurnité, parce que la malade n’aime pas en l’air, des choses imaginaires, voit voler
mélancolie. Cette mélancolie religieuse de- à parler, désire garder le silence, encore, en l’air des mouches et toutes sortes de pe-
vient de plus en plus profonde, jusqu’à ce comme je l’ai dit, qu’elle soit très satisfaite tites choses. «D’une gaieté excessive, riant
que le sujet reste assis à broyer du noir. Il de sentir qu’il y a une autre personne dans des choses les plus banales.» Etat de folie.
a très souvent horreur de la compagnie, et la maison et qu’elle n’est pas seule. Elle a la «Désespéré.»
cependant il craint la solitude. «Crainte des volonté bien arrêté de rester isolée dans une
Le malade LYCOPODIUM s’éveille le ma-
hommes et crainte de la solitude ; irritabi- petite pièce, de façon à être pratiquement
tin dans la tristesse. Il y a de la tristesse et
lité et mélancolie.» Ceci n’est pas toujours seule, sans être cependant dans la solitude.
du noir autour de lui. C’est peut-être bien-
une crainte des hommes ressentie par les S’il existait, dans la maison, deux pièces ad-
tôt la fin du monde, ou la mort de toute
femmes. C’est une crainte des gens en gé- jacentes, on verrait habituellement la ma-
la famille, ou l’incendie de la maison. Il
néral, et lorsque l’état est à son plein dé- lade LYCOPODIUM entrer dans l’une d’elles
semble qu’il n’existe plus rien de récon-
veloppement chez la malade LYCOPODIUM, et y séjourner tout en étant très heureuse
fortant, l’avenir paraît noir. Après quelques
vous la voyez craindre la présence de per- d’avoir quelqu’un dans la pièce voisine.
instants d’exercice, cette impression dispa-
sonnes nouvelles ou l’arrivée d’amis ou de Le malade LYCOPODIUM fond souvent en raît. Cet état annonce certaines formes de
visiteurs. Elle veut être seulement avec son larmes en recevant un ami ou rencontrant folie ; puis survient une tendance au sui-
entourage habituel. Ce n’est pas qu’elle dé- quelqu’un de connaissance. Une tristesse in- cide, un dégoût de la vie. Remarquez l’éton-
sire être entièrement seule ; elle a besoin de solite avec larmes l’envahit lorsqu’il reçoit nante emprise de ce remède sur la vo-
sentir qu’il y a quelqu’un dans la maison, un cadeau. A la moindre joie, la malade lonté, et comme il en vient a détruire chez
mais ne désire pas la compagnie ; elle ne dé- pleure ; on voit donc que LYCOPODIUM est l’homme la volonté de vivre. Ce qui est au
sire pas qu’on lui parle ou qu’on l’oblige à un malade très nerveux, très sensible, très premier plan chez l’homme, c’est son dé-
faire quoi que ce soit ; elle n’a envie de faire émotif. Voici le symptôme : «Sensible jus- sir d’être, d’exister et d’être quelque chose,
aucun effort, bien que par moment si elle y qu’à pleurer quand on le remercie.» si peu que ce soit. Quand ceci est détruit,
est obligée elle en éprouve du soulagement.
Si le sujet est alité et atteint d’une forme on voit quelle chose merveilleuse a été dé-
«Taciturne ; désire être seule.»
adynamique de fièvre, il a du délire et même truite. C’est l’homme au plus profond de soi-

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même qui veut alors ne pas être. C’est une dis que le mal de tête de CACTUS s’aggrave à ces adolescents flétris qui ont de la toux
perversion de tout ce qui fait l’homme, la en mangeant. LYCOPODIUM et surtout PHOS. sèche ou des maux de tête prolongés ; aux
destruction de son vouloir. «Appréhension, et PSORINUM ont des maux de tête avec enfants qui dépérissent après une pneu-
respiration difficile et peur.» «Pensées an- grande faim. Au début, ou vers le début de monie ou une bronchite, maigrissent de la
xieuses, comme s’il allait mourir.» «Manque la crise, il y a une sensation de défaillance face et du cou, s’enrhument à la moindre
de confiance en soi, indécision, timidité, ré- et de vide avec de la faim, qui n’est pas occasion, souffrent de la tête quand ils
signation.» N’a plus de confiance en lui- assouvie en mangeant. Tels se présentent s’échauffent, ont des maux de tête noc-
même ni en quoi que ce soit. «Misanthrope, aussi PHOSPHORUS et PSORINUM lorsqu’on turnes et un état congestif affectant plus ou
fuit jusqu’à ses propres enfants.» «De mau- y trouve associés la faim et le mal de tête. moins l’esprit et où ils s’éveillent, tout ahu-
vaise foi, soupçonneux et enclin à incriminer Le mal de tête de LYCOPODIUM est ag- ris. Le petit enfant pousse des cris en dor-
les autres.» «Hypersensible à la douleur. Le gravé par la chaleur, par la tiédeur du lit mant, se réveille apeuré, a l’air égaré, ne re-
malade est hors de lui.» et dans la position couchée. Il est amélioré connaît ni père ni mère, ni nourrice, ni fa-
par le froid, à l’air froid et en tenant les fe- mille pendant quelques instants, après quoi
LYCOPODIUM est sujet à des maux de
nêtres ouvertes. Les adolescents maigres, il parvient à retrouver ses sens, il se rend
tête périodiques et à des maux de tête liés
émaciés, sont sujets à des douleurs pro- compte où il est, et se recouche pour se
à des troubles gastriques. Si un malade dé-
longées de la tête. Toutes les fois que ce rendormir. Un instant après, il se réveille de
passe l’heure habituelle de son repas, il aura
jeune garçon prend froid, il a un mal de tête nouveau, effrayé, semble égaré et troublé.
une migraine. Il doit manger régulièrement,
congestif prolongé, avec battements, et de Cela se répète.
sinon il aura le mal de tête auquel il est su-
jet. Cela ressemble au mal de tête de CAC- jour en jour, de mois en mois, il maigrit da-
Les maux de tête sont battants et pe-
TUS. CACTUS a un mal de tête congestif qui vantage, en particulier de la face et du cou.
sants comme si la tête allait éclater ; mais
devient d’une violence extrême, avec rou- On observe la même chose lorsqu’un jeunececi n’est pas aussi important que la ma-
geur de la face, si le sujet ne mange pas à garçon, étroit de poitrine, présente une toux
nière dont ils arrivent, les circonstances qui
son heure normale. Un trait les distingue : sèche agaçante, sans expectoration, et qu’il
les motivent, ce que fait l’enfant, et le fait
c’est qu’avec le mal de tête de LYCOPO- maigrit de la face et du cou. qu’ils sont améliorés par le froid, aggravés
DIUM le malade s’améliore s’il mange, tan- Ce remède convient tout spécialement par le bruit et la conversation, aggravés de

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4 à 8 heures du soir, et que le sujet s’amai- et l’autre froid, qui a un appétit capricieux, l’absence de douleurs dans les membres.
grit de haut en bas. Ces détails sont plus qui mange beaucoup avec, par moments, D’autre part, lorsqu’il y a une abondante
importants que les caractères de la douleur une faim anormale et une grande soif, et quantité de sable rouge dans l’urine, l’état
ressentie par le malade, mais s’il décrit ces qui pourtant perd régulièrement du poids, goutteux, soit dans la tête, soit dans les
caractères de la douleur, il en parle comme sera souvent guéri par LYCOPODIUM. Celui- membres, sera absent, mais toutes les fois
d’un battement, d’une pression, d’une sen- ci fera tout d’abord sortir davantage l’érup- que le sujet prend froid l’excrétion paraît di-
sation d’éclatement ou de réplétion. tion, mais elle cédera en fin de compte, et minuer, en même temps que la douleur s’ag-
l’enfant reviendra à la santé. grave.
Sur le cuir chevelu, on trouve des zones
d’éruptions, des aires lisses où les cheveux Les symptômes de la tête sont, d’une Il existe un autre trait du mal de tête de
sont absents. Taches sur la figure et érup- façon générale, en relation étroite avec un LYCOPODIUM qui est en relation avec les ca-
tions eczémateuses derrière les oreilles, autre symptôme, je veux parler du sable tarrhes. Le mal de tête s’aggrave lorsque
qui saignent et laissent sourdre un liquide rouge dans l’urine. Aussi longtemps que le le catarrhe est enrayé par un rhume aigu.
aqueux, parfois jaunâtre et aqueux. De der- sable rouge est abondant, le malade est déli- Le sujet LYCOPODIUM présente souvent un
rière les oreilles, l’eczéma s’étend au-dessus vré des maux de tête congestifs, mais quand écoulement épais et jaune du nez. Son nez
des oreilles et jusqu’au cuir chevelu. LYCO- l’urine est pâle, qu’elle est exempte de son est plein de croûtes jaunes ou vertes, qu’il
PODIUM est un remède fort important à étu- dépôt de poivre rouge, alors apparaît le mal mouche le matin par le nez et râcle dans
dier dans l’eczéma des nourrissons. L’ec- de tête comme un éclatement, une pres- la gorge. Eh bien, s’il prend froid, cet écou-
zéma chez un enfant maigre, affamé, qui sion, qui dure des jours entiers. On pour- lement épais diminue dans une large me-
dépérit avec plus ou moins de troubles de rait dire qu’il s’agit d’un mal de tête uricé- sure, le sujet se met à éternuer, et il a un
la tête, comme précédemment décrit, avec mique, mais peu importe le nom qu’on lui écoulement aqueux. Alors survient un mal
un suintement humide derrière les oreilles, donne ; si les symptômes sont présents, le de tête de LYCOPODIUM avec douleur vive,
du sable rouge dans l’urine, un visage flétri, remède sera indiqué. Dans les cas de goutte avec douleur de pression, avec faim, et enfin
une toux sèche, agaçante ; chez un enfant anciens, quand le mal de tête est au maxi- le coryza cesse, l’écoulement épais et jaune
qui rejette ses couvertures à coups de pieds, mum, la goutte des extrémités sera mieux reparaît, et le mal de tête s’apaise.
un enfant dont le pied gauche est chaud et vice versa. Le mal de tête n’existe qu’en Nous avons un bon nombre de symp-

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tômes de l’oeil dans LYCOPODIUM, mais PODIUM a aussi des éruptions très doulou- catarrhes, associés à des maux de tête, chez
les affections les plus remarquables sont reuses des oreilles, de l’otite moyenne, des les malades qui ont tendance à s’émacier le
d’ordre catarrhal. Les symptômes en sont abcès dans l’oreille, associés à de l’eczéma long du cou. Il peut sembler étrange et inex-
tellement nombreux, qu’ils constituent une autour des oreilles et derrière les oreilles. plicable que LYCOPODIUM puisse causer de
description d’à peu près tous les états ca- l’émaciation autour du cou et des rides de
Les symptômes du nez, je ne les ai dé-
tarrhaux des yeux, de sorte qu’on ne peut la face alors que les membres inférieurs se
crits qu’en partie, en même temps que ceux
fixer son choix sur les symptômes ocu- sont conservés en très bon état. Dans les
de la tête. Les accidents débutent souvent
laires seuls. Etats inflammatoires avec écou- vieux catarrhes chroniques des adultes, les
dans la petite enfance. On verra d’abord le
lements abondants, rougeur des yeux, ulcé- malades sont obligés de se moucher conti-
petit enfant couché avec un ronflement res-
ration de la conjonctive et des paupières, et nuellement. La malade ne peut pas respi-
piratoire particulier du nez, et il finira par
granulations des paupières. rer par le nez la nuit, parce que des croûtes
respirer uniquement par la bouche, parce
se forment sur tous les points de ses mu-
Pour les oreilles, LYCOPODIUM est un que le nez est obstrué. Ceci se poursuit pen-
queuses. Narines croûteuses avec eczéma,
remède particulièrement important, parce dant des jours et des mois. L’enfant ne res-
avec éruptions suintantes de la face et du
que ce même enfant qui maigrit, qui a un pire que par la bouche, et lorsqu’il pleure, il
nez. La sécrétion muqueuse est presque
masque ridé et une toux sèche, a eu, de- prend ce ton aigu qu’on observe lorsque le
aussi épaisse et tenace que celle de KALI BI.
puis une atteinte de fièvre scarlatine, un nez est bouché. En y regardant, on consta-
écoulement d’oreille, épais, jaune et fétide, tera que le nez est rempli de matière pu- La face est jaunâtre, souffreteuse, pâle,
avec perte de l’ouïe. Si le remède appro- rulente et qu’une sécrétion muco-purulente souvent flétrie, ridée et amaigrie. Dans les
prié est donné dans un cas de fièvre scar- pend dans l’arrière-gorge. Une forte obstruc- troubles de la poitrine à siège profond, bron-
latine, il ne s’en suivra pas d’accidents des tion du nez est un état chronique de LYCO- chite ou pneumonie, où la poitrine est pleine
oreilles, parce que les accidents de l’oreille PODIUM. L’enfant vivra avec ces accidents de mucus, on observe que la face et le
ne sont pas une conséquence fatale de la jusqu’à ce qu’il se forme dans son nez de front sont ridés sous l’effet de la douleur
fièvre scarlatine. Ils ne font pas partie de grandes croûtes, ou jaunes, ou noirâtres, et que les ailes du nez battent dans l’effort
la scarlatine, mais sont sous la dépendance ou verdâtres, et que le nez saigne. Le re- pour respirer. Ceci se produit avec toutes les
de l’état constitutionnel de l’enfant. LYCO- mède est surtout utile dans ces ennuyeux formes de dyspnée. On voit quelque chose

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du môme genre dans ANT. TART. où les na- cidents de poitrine de LYCOPODIUM le front secousse ou chaque bruit, comme le batte-
rines fuligineuses sont largement dilatées et se ride, et leurs rides offrent quelque res- ment d’une porte ou le tintement d’une son-
palpitantes. Dans ANT. TART. on perçoit le semblance. Approchez-vous d’un malade, à nette, il fronce la face. Cela le dérange, et
râle du mucus à travers la chambre, et on demi-conscient, atteint de congestion céré- vous voyez cela s’exprimer sur sa physiono-
voit le malade en proie à la détresse, mais brale et observez-le : il est violent, ses yeux mie. Il a un masque souffreteux et ridé, avec
si le malade gît dans son lit avec des bat- sont vitreux, son front ridé et il a tendance à contraction des sourcils, aussi bien dans les
tements du nez et le front plissé, avec des l’excitation mentale. Ceci n’est pas LYCOPO- accidents abdominaux que dans ceux de la
râles dans la poitrine ou une toux sèche, ha- DIUM, mais STRAMONIUM. En observant de poitrine.
chée, sans expectoration, vous constaterez près ces faits de pratique, vous arriverez à
On observe aussi que la mâchoire est
souvent que les détails de l’examen vien- différencier presque instantanément STRA-
pendante, comme dans OPIUM et MURIA-
dront confirmer qu’il s’agit d’un cas de LYCO- MONIUM dans ses accidents céphali-ques et
TICUM ACIDUM. Ceci se produit dans les
PODIUM. Au stade d’exsudat de la pneumo- LYCOPODIUM au stade avancé de la pneu-
états marqués par un grand épuisement et
nie, au stade d’hépa-tisation, LYCOPODIUM monie.
indique une tendance fatale. Cet état est
peut sauver la vie de ce malade. Il a des re-
La face est souvent couverte d’éruptions particulièrement accentué dans la typhoïde,
lations étroites à la période d’hépatisation
cuivrées, comme on en trouve dans la sy- quand le malade gratte ses couvertures, se
avec PHOS. et SULFUR.
philis ; de là vient que LYCOPODIUM est par- laisse glisser dans le lit, n’exprime à peu
Le malade SULFUR est froid ; il ne ré- fois utile dans des cas anciens de syphilis, près aucun désir, et qu’on peut à peine
agit pas ; il sent un poids dans la poitrine, cas ayant intéressé le nez, avec nécrose ou éveiller son attention. C’est l’expression de
et à l’examen ou lui trouve une hépatisa- carie des os du nez, et les symptômes de la dernière période de la maladie, d’une
tion prononcée. Il veut rester immobile, et catarrhe précédemment décrits. Du côté de fièvre de type adynamique : typhoïde, ma-
de toute évidence il est en train de mou- la face également il y a beaucoup de se- ladie septique ou infectieuse. Sous la mâ-
rir. SULFUR l’améliorera. Il n’a pas le batte- cousses musculaires. Vous verrez, en étu- choire, il y a souvent un gonflement glan-
ment du nez ni les rides du front de LYCO- diant le faciès chez un malade LYCOPODIUM, dulaire, gonflement des glandes parotides
PODIUM. Dans les accidents cérébraux de que son faciès se modèle sur ses sensations. et sous-maxillaires. L’enflure siège parfois
STRAMONIUM, le front se ride, et dans les ac- C’est un malade hyper-sensible, et à chaque dans le tissu cellulaire, et les muscles du cou

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Lycopodium

y sont englobés. Il y a tendance à la suppu- mède a des douleurs de toutes sortes dans avec de la suffocation, de la constriction de
ration de ces glandes, et au gonflement du la gorge et l’isthme du gosier. Il est utile la gorge et de la dyspnée comme LACHESIS.
cou dans la fièvre scarlatine et la diphtérie. dans les cas de diphtérie, où la fausse mem- La gorge est extrêmement douloureuse, le
brane débute du côté droit de la gorge, et se mal a toute la violence des pires cas de diph-
Le trait important que nous remarquons
propage ensuite vers la gauche. On verra un térie. Il en a le caractère infectieux.
ensuite est constitué par les symptômes de
jour les points malades du côté droit, et le
la gorge. Nous avons indiqué, en parcourant Les symptômes gastriques et abdomi-
jour suivant du côté gauche.
l’état général, que la particularité frappante naux sont entremêlés. Il y a une impres-
de LYC. en ce qui concerne la direction, est le Nous avons aussi noté que les accidents sion de satiété, un défaut total d’appétit.
fait que ses symptômes paraissent se propa- de LYC. se propagent de haut en bas, ainsi en Le sujet a une telle sensation de réplétion
ger de la droite à la gauche ; nous observons est-il de ces exsudats. Ils débutent fréquem- qu’il ne peut pas manger. Cette sensation
que le pied droit est froid et que le gauche ment à la partie sypérieure du pharynx et de réplétion peut ne pas apparaître avant
est chaud ; le genou droit est affecté ; si se propagent vers le bas de la gorge. LYC. qu’il ait avalé une bouchée d’aliments ; il a
les douleurs sont mobiles, elles passent de a guéri de nombreux cas de ce genre. Il ar- faim en se mettant à table, mais la première
droite à gauche. La plupart des accidents rive parfois que LYCOPODIUM soit amélioré bouchée le rassasie. Après avoir mangé,
semblent se déplacer de droite à gauche, en gardant de l’eau froide dans la bouche, il est distendu par les gaz et obtient un
ou affecter le côté droit plus que le gauche. mais le mal de gorge habituel de LYCOPO- soulagement momentané par les éructa-
Ceci se vérifie également dans les maux de DIUM est amélioré par la déglutition de bois- tions ; cependant il reste gonflé. Nausées
gorge ; une esquinancie intéressant le côté sons chaudes. C’est un trait qui peut ser- et vomissements ; douleur stomacale ron-
droit va suivre son cours, et quand elle est vir à distinguer LACHESIS de LYCOPODIUM. geante, comme dans la gastrite ; catarrhe ;
presque finie, l’amygdale gauche va s’en- LACHESIS est amélioré par le froid et a des brûlure dans l’ulcère et dans le cancer ; dou-
flammer et suppurer si on n’administre pas spasmes de la gorge en essayant d’absorber leurs aussitôt après avoir mangé ; vomisse-
le remède approprié. Le mal de gorge ba- des boissons chaudes, tandis que LYCOPO- ments de bile, vomissements en marc de
nal va commencer du côté droit, le lende- DIUM est amélioré par les boissons chaudes, café, vomissements noirs comme de l’encre.
main les deux côtés seront pris, l’inflamma- encore qu’il soit parfois amélioré par les Sous l’influence de LYCOPODIUM, des cas
tion s’étant propagée du côté gauche. Ce re- boissons froides. LYCOPODIUM ne dort pas d’apparence maligne se prolongent pendant

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Lycopodium

longtemps. Le cas est tellement modifié grondements bruyants, des gargouillements COPODIUM n’est pas dans sa selle. N’im-
qu’au lieu d’atteindre la phase terminale en de gaz, comme s’il se produisait des fer- porte quelle espèce de diarrhée, si les autres
quelques mois le malade peut vivre des an- mentations. LYCOPODIUM, CHINA et CARBO symptômes de LYCOPODIUM sont présents,
nées. VEG. sont des remèdes très flatu-lents ; il y sera guérie par LYCOPODIUM. Il a des hé-
Hypochondre droit gonflé comme dans a lieu de les comparer entre eux. Vieux dys- morroïdes gênantes, mais elles n’ont pas de
les troubles du foie. Douleur au foie, crises peptiques chroniques, malades émaciés, fa- description précise. N’importe quelle espèce
bilieuses récidivantes avec vomissements tigués, au visage ridé et anguleux, chez les- d’hémorroïdes peut être guérie par LYCOPO-
de bile. Le malade est sujet à des coliques quels toute ingestion alimentaire se mue en DIUM, si la flatulence, les symptômes men-
hépatiques. Après LYCOPODIUM, la crise re- gaz. LYCOPODIUM est utile chez les vieux taux et les symptômes gastriques, les symp-
vient moins souvent, la sécrétion biliaire de- malades fatigués, avec réactions affaiblies tômes généraux de LYCOPODIUM sont pré-
vient normale et les calculs prennent un as- et faiblesse de toutes les fonctions, avec sents, parce que les symptômes hémorroï-
pect spongieux, comme s’ils étaient en train tendance à décliner et à ne pas se remettre. daires y sont nombreux.
de se dissoudre. Le malade a une constipation des plus Les reins offrent de nombreux symp-
Les malades LYCOPODIUM ont des éruc- gênantes. Il passe des jours entiers sans au- tômes et peuvent constituer la clé de LYCO-
tations continuelles, des éructations qui sont cune envie d’aller à la selle, et bien que le PODIUM dans beaucoup de circonstances. Il
aigres et acides, comme si un acide fort brû- rectum soit plein, il n’y a aucun besoin. In- semble y avoir la même inertie dans la ves-
lait le pharynx. «Aigreur gastrique», vomis- activité intestinale. Besoin d’aller à la selle sie que dans le rectum. Il a beau faire des
sements aigres, gaz, distension et douleur inefficace. Selle dure, difficile, petite et in- efforts, le malade doit attendre longtemps l’
après avoir mangé, avec sensation de réplé- complète. La première partie de la selle est émission de l’urine. Celle-ci coule lentement
tion. Affreuse « défaillance », ou faiblesse dure et difficile à faire sortir, mais la dernière et en jet faible. L’urine est souvent trouble,
à l’estomac, non améliorée en mangeant partie est molle ou liquide et sort en jaillis- avec un dépôt rouge brique, ou de sable
(DIG.). L’estomac est aggravé par les bois- sant, suivie de défaillance et de faiblesse. rouge, ou rappelant, lorsqu’on l’agite, le sé-
sons froides, et souvent amélioré par les Les malades LYCOPODIUM ont des diarrhées diment du cidre en fermentation. On trouve
boissons chaudes. Dans l’estomac et les in- de toutes sortes. Aussi verrez-vous, en li- cela dans les états fébriles. Dans la phase
testins, il y a beaucoup de mouvements, des sant le texte, que la caractéristique de LY- aiguë d’une maladie, lorsqu’apparaît une

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Lycopodium

abondance de sable rouge, LYC. est souvent type du remède nécessaire à l’homme jeune a guéri des tumeurs kystiques de l’ovaire
le remède. C’est là un symptôme de tout qui a commis des excès par vice solitaire, droit.
premier ordre. Dans les états chroniques, et qui a de l’épuisement de la moelle, du LYCOPODIUM provoque et guérit un état
c’est lorsque le malade se sent le mieux que cerveau et des organes génitaux. Si ce ma- de sécheresse du vagin qui rend le coït très
l’on trouve du sable rouge dans l’urine. LY- lade se décide à mener une vie à peu près douloureux. Brûlure dans le vagin pendant
COPODIUM a de la rétention d’urine et de la convenable et qu’il se marie, il s’aperçoit et après le coït. Il y a des troubles des règles.
suppression d’urine. Il a le «pipi au lit» des qu’il est atteint d’impuissance sexuelle et Absence ou suppression des règles pendant
petits enfants, la miction involontaire pen- qu’il ne peut obtenir d’érections, ou que les plusieurs mois chez une malade flétrie, dé-
dant le sommeil, la miction involontaire dans érections sont trop faibles ou trop brèves, et clinante, pâle et jaunâtre, et dont la fai-
la typhoïde et les fièvres adynamiques. Un qu’il n’est pas un homme. blesse augmente de plus en plus. Il semble
trait marqué de LYCOPODIUM, qui le place LYC. a de l’inflammation de la muqueuse qu’elle n’ait pas assez de vitalité pour avoir
dans les premiers rangs parmi tous les re- de l’urètre avec écoulement gonorrhéique. ses règles. Le remède convient également
mèdes, est la polyurie nocturne31 (2). Il est C’est un anti-sycotique, il a d’ennuyeuses aux jeunes filles à l’âge de la puberté, quand
obligé de se lever souvent au cours de la crêtes de coq sur les organes génitaux le moment est venu où devrait apparaître la
nuit et d’émettre des quantités abondantes mâles et femelles. «Condylomes acuminés première menstruation et que rien ne vient.
d’urine, bien que pendant la journée l’urine sur le pénis, augmentation de volume de la La jeune fille arrive à 15, 16, 17, 18 ans sans
soit de quantité normale. Enormes quantités prostate.» se développer, les seins ne grossissent pas,
d’urine, très claire et de faible densité. Ce remède est très bienfaisant pour la les ovaires ne remplissent pas leurs fonc-
Organes sexuels mâles, LYCOPODIUM femme dans l’inflammation et la névral- tions. Quand les symptômes correspondent,
est un des remèdes de premier plan dans gie des ovaires, et dans l’inflammation de LYC. provoque une réaction, les seins com-
l’impuissance. Les sujets de vitalité faible, l’utérus. La névralgie intéresse particulière- mencent à se développer, l’aspect féminin
les sujets surmenés, fatigués, avec de la fai- ment l’ovaire droit, avec tendance à gagner commence à se montrer et l’enfant devient
blesse des organes génitaux, ont rarement le gauche. Inflammation des ovaires lorsque femme. Ce remède possède une puissance
besoin de PHOSPHORUS, mais LYC. est le le droit est plus atteint que le gauche. Il merveilleuse sur le développement, et sous
31 (2) Cette polyurie nocturne paraît correspondre au symptôme «opsiurie» décrit chez les hépatiques par GILBERT et LEREBOULLET. (N.d.T.)

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Lycopodium

ce rapport il rappelle beaucoup CALC. PHOS. ladie révèle que les troubles ont existé de- la pneumonie négligée, lorsque la respira-
«Emission de gaz par le vagin.» «Varices des puis une crise de bronchite ou de pneumo- tion est rendue difficile par l’accumulation
organes génitaux.» nie. de sérosité dans la plèvre et le péricarde.
Pour l’appareil respiratoire, LYCOPODIUM En dehors de la toux sèche, obsédante, J’ai mentionné suffisamment la tendance
fournit un merveilleux remède. Dyspnée et LYCOPODIUM peut évoluer vers un autre état goutteuse dans les membres et les symp-
respiration asthmatique dans le catarrhe dans lequel il y a ulcération avec expecto- tômes nerveux. Mais il existe une agitation
bronchique. Les rhumes s’installent dans le ration abondante de muco-pus épais jaune des membres inférieurs qui survient quand
nez, mais presque toujours descendent sur ou vert, consistant et filant. Viennent en- le malade pense qu’il va s’endormir, et qui
la poitrine, avec beaucoup de sifflements fin des sueurs nocturnes avec fièvre dans l’en empêche jusqu’à minuit. C’est très voi-
et de piaulements, et une forte dyspnée. l’après-midi, de 4 à 8 heures. Nous avons sin de l’agitation d’ARSENICUM. C’est sou-
La dyspnée s’aggrave par la marche rapide, déjà parlé de son utilisation au stade avancé vent une particularité bien gênante. En-
après un effort et en montant une côte. Bat- de la pneumonie, à la période d’hépatisa- gourdissement des membres. Sensa-
tements, brûlures et chatouillements dans la tion, avec la face ridée et les sourcils fron- tions de tiraillement, de déchirement dans
poitrine. Toux sèche, agaçante. Toux sèche cés, les battements des ailes du nez et la ra- les membres la nuit ; améliorées à la chaleur
chez les jeunes garçons amaigris. Après reté de l’expectoration. Il a encore des états du lit et au mouvement. Ces douleurs se ren-
une pneumonie, la toux sèche, obsédante, marqués de catarrhe de la poitrine, avec contrent quelquefois dans les fièvres inter-
reste longtemps, ou bien il y a beaucoup de de nombreux râles, en particulier chez le mittentes chroniques et sont guéries par ce
sifflements et de respiration asthmatique. nourrisson. Râles dans la poitrine, batte- remède. Sciatique, qui revient périodique-
Les extrémités sont froides, tandis que la ments des ailes du nez et impuissance ment, améliorée par la chaleur et la marche.
tête et la face sont chaudes, avec beaucoup à expectorer. Le poumon droit est plus at- Varices des jambes. Un pied chaud, l’autre
de toux et de malaises thoraciques. Le ma- teint, ou il a plus de chance d’être atteint froid. oedème des pieds.
lade éprouve le besoin de circuler avec la que le gauche, ou bien il est atteint le pre- Le remède a toutes les variétés de
tête découverte, tant il a de congestion à mier dans la pneumonie double ou dans les fièvres, continues, intermittentes et rémit-
la tête. Sa réactivité est faible. Il n’a aucune accidents qui passent d’un côté à l’autre. tentes.
tendance à se rétablir, et l’histoire de la ma- Pensez à LYCOPODIUM parmi les remèdes de Il convient particulièrement bien dans

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Lycopodium

la vieillesse et dans la vieillesse prématu-


rée, quand une personne de 60 ans pa-
raît en avoir 80, qu’elle est brisée, faible
et fatiguée. Il convient éminemment aux
maux des organismes affaiblis. Il convient à
des hydropisies variées associées aux affec-
tions du foie et du coeur. Des croûtes res-
tent sur la peau, ne se détachent pas ; elles
prolifèrent et ne tombent pas, ou peuvent
devenir lamelleuses comme le rupia. SUL-
FUR, GRAPH. et CALC. n’ont pas une action
plus longue ou plus profonde que LYCOPO-
DIUM. Ces substances, qui semblent telle-
ment inertes sous leur forme brute, sont
celles qui extériorisent l’action la plus forte
une fois dynamisées, et elles constituent des
remèdes d’une merveilleuse utilité. 

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Lycopodium

GEORGE VITHOULKAS, true pathological image of the remedy in the pa- prostitutes frequently, because this contact im-
tient. plies no responsibilities. It is not as if the Ly-
M.I.H and BILL GRAY, M.D. The central area in which Lycopodium shows copodium patient’s desire is so intense-as it is
itself in the early stages is in relationship to in Platina, for example, the Lycopodium constitu-
Lycopodium is one of the deepest and broad- sex. The Lycopodium patient seeks situations in tion is too weak for such intensity, but when the
est acting polychrests in the entire Materia Med- which the desire for sexual gratification can be desire does arise, the Lycopodium way of han-
ica, potentially affecting all conditions known to satisfied without having to face the personal re- dling it is focussed upon the superficial gratifica-
mankind. Despite its wide application, however, sponsibilities which go with such intimacy. It is tion of the moment and the avoidance of respon-
there is a central thread which runs through the commonly observed in a carefully done homoeo- sibility.
remedy and clarifies its highly interesting image. pathic interview that such patients may have a Once married, the Lycopodium man or
The basic theme in Lycopodium has to do long history of one-night stands, in which the woman may well experience sexual dysfunction
with cowardice, not only the fear of taking phys- patient seeks satisfaction and then walks away both because of fear of inability to perform and
ical risks, but even more the type of cowardice withour further responsibility. If a sexual parter because of being constitutionally too tired for
seen in m0ral and social realms. Inside, the Ly- begins to show interest in marriage, however, sex after years of dissipation. In the woman,
copodium patient is constantly contending with the Lycopodium patient becomes fearful of the there may be inability to have orgasm or a loss
a feeling of weakness and inadequacy; they fear responsibilities and whether he will be able to of desire; in the man, therre may be loss of de-
that they will be incapable of fulfilling their re- live up to them. Usually, he will leave the re- sire or impotence in the form of either prema-
sponsibilities in life and so they tend to avoid lationship before becoming’ ’penned in’, by the ture ejaculation or absence of erection. Inter-
responsibilities whenever possible. Externally, responsibilities of marriage and children. nally, the Lycopodium patient feels a deep state
however, they present themselves in a much This relationship to sex is a superficial one. of inadequacy and powerlessness, which is chal-
different fashion. They appear to be extro- Gratification is the primary motivation; he (or lenged most noticeably in the marriage relation-
verted, friendly, courageous, powerful, and ca- she) wants it quick, easy, effortless, and with- ship. It is a fear of failure especially in the eyes
pable. And as a matter of fact, they are usu- out consequences. For example, if such a pa- of others. Sensing this internal cowardice, Ly-
ally quite intelligent, capable and confident. Still, tient meets a secretary who is alone in an of- copodium compensates by presenting an image
with their external facade belying their inner fice, the first thought on his mind will be that of being strong, courageous, and competent,
feelings of weakness, it can take skillful prob- this is a sexual opportunity, and he will be likely but the bluff is called when the moment comes
ing on the part of the homoeopath to discern the to make advances. Such patients may also visit for performance and responsibility, as happens

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Lycopodium

in marriage. At this moment, the Lycopodium in front of an audience, whereas Gelsimium is they can be so extremely moralistic and rigid
fear of inadequacy and internal lack of power the primary remedy to remember when a patient that no one dares to cross them. It is as if he
come forward and themselves interfere with ac- complains of anxieties and physical symptoms must overdo the strictness in order to protect his
tual functioning. So it is in the marriage situa- occurring hours and days before a perfomance. inner weakness.
tion where the administration of Lycopodium can Eventually, the Lycopodium patient may end With time, the desire for gratification in sex
have some of the most gratifying results in a pa- up becoming a loner. Again, the desire to avoid may be replaced by the desire for power. Ly-
tient of this type. responsibility, and also the need to get away copodium is the only remedy listed so far under
Because Lycopodium is one of the highly in- from people who are possessive of him or wish to the rubric Love of Power. This clearly is a further
tellectual remedies, we see many such patients tie him down to restrictive commitments, result attempt to compensate for the inner sense of
gravitating to professions calling for public func- in his being alone. Thus, it is not uncommon for weakness. It may manifest as a desire for power
tions such as priests, lawyers, school teachers, Lycopodium to end up being spinsters or bache- in the realm of politics or business, but it can also
and even politicians. The performance of such lors late into life. be seen as the desire for spiritual power in spir-
public functions may be excruiciatingly painful Because of the desire to gain power to re- itual seekers. Again, it is an attempt to acquire
to the Lycopodium patient. A priest may feel place that which appears to be lacking inside, poser from external sources in order to replace
perfectly well before giving a semon, but upon such a patient may become celibate in order the feeling of a lack of inner strength.
reaching the pulpit and realizing that so many to gain some control over the desire for instant In the second stage of development of Ly-
eyes are crutinizing him, he may suddenly suffer sexual gratification. This is a tragile state of copodium pathology, the external bluff becomes
gastritis pains or severe anxiety. It may be possi- celibacy for the Lycopodium patient, however, even more exaggerated. The patient becomes
ble for the person to carry out the task satisfac- sexual thoughts bvecome haunting and obses- dictatorial with those around who can be con-
torily, but more often the physical or emotional sive. After years of strenuous discipline, such a trolled. The Lycopodium man may be timid and
suffering will seriously interfere with functioning. persone may become very pious and respected passive with co-workers on the job who are not
Again, this situation is a manifestation of anxiety by all for purity and moralistic strictness, yet under his control, but be becomes a tyrant at
in the face of responsibility, and the patient may when presented with an opportunity may break home. The mother may be sweet with her neigh-
well attempt to escape from his or her profes- down surprisingly quickly-only to immediately bors but tyranical with her children. By exerting
sion, sometimes seeming to be using the physi- return to the disciplined state later with even in- power over others, the patient attempts to gen-
cal illness as an "excuse". Lycopodium is one of creased fervor. The pious Lycopodium spiritual erate a sense of personal power, just as he pre-
the main remedies exhibiting this suffering when seeker can be nearly insufferable to deal with; viously attempted to bolster his sense of power

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Lycopodium

by seeking the admiration of others through lies rubric Hypochondriacal Anxiety shares many of choly, a loss of interest in life, and a gradually
and exaggerations. the same remedies but also lists others not listed deepening depression. Not surprisingly, as the
It is also in the second stage that the Ly- under Anxiety about Health; this may apply to melancholy develops, we see the fears disap-
copodium cowardice becomes more intense and the type of patient whose attention is endlessly pear. As the various functions deteriorate even
visible in a physical sense. At this stage, we see focussed on fine details about their body, such as further, the patient degenerates into a state of
many fears and anxieties. Lycopodium can be- dry patches on the skin or easily breaking nails, imbecility or senility, such as we now commonly
come terrified by almost anything-being alone, but with little manifest anxiety. Ofcourse, the see populating our rest homes. In Lycopodium,
the dark, ghosts, even unfriendly dogs in short, distinction between-these rubrics is a very fine this tragedy is further compounded by the fact
anything he cannot control. For this reason, one, and the best one can do is to produce con- that very frequently the senility occurs at a rela-
such a patient while basically a loner because of jecture about the actual truth. tively young age.
the fear of facing responsibility, is said to desire In the third stage of pathology, we see fur- On the physical level, the Lycopodium ap-
company, but in the next room. ther deterioration of the higher emotional and pearance is fairly distinctive. There is an ema-
There is a great fear of suffering of any kind the mental levels of the patient. There has been ciation of the face, neck, and upper torso. The
in Lycopodium. It is a prime remedy in psy- a prolonged dissipation of energy either in the tissues seem to waste away in these regions,
chosomatic ailments, particularly those affecting search for instant gratification or in the struggle while an excess of fat accumulates around the
the gastrointestinal tract. There is tremendous to control it through celibacy; also much energy abdomen, the hips, and lower limbs. The face
anxiety about health to the point that the pa- has been bound up in the tension between the tends to the excessively wrinkled, particularly
tient becomes recognized as a hypochondriac. inner state of cowardice and the outer attempt in patterns reflecting the prolonged anxiety and
In this regard, a parenthetical remark might be to compensate for it. Initially, there is a deteri- concern over what others think of them. The hair
made about the rubrics listed under Anxiety in oration of mental functions noticed as a confu- may become gray at an early age, and the per-
the Repertory; there is Anxiety about Health, sion or poor memory in the morning, and grad- son may appear considerably older than his ac-
and Hypochondriacal Anxiety. It is not entirely ually this progresses to more marked memory tual age. The flaffing of the alae nasi which is de-
clear what Kent menat when he made this dis- loss and intellectual weakness. This deteriora- scribed so frequently in the books is rarely seen
tinction. The anxious hypochondriac is a patient tion or mental functioning is noticed by the pa- in actual practice, because it is mostly limited to
easily recognised by both physician and lay- tient, who has already experienced much energy acute illness involving dyspnoea.
man alike; it appears that the most appropriate loss and a kind of apathy resulting from oversa- The primary region of action of Lycopodium
rubric for this state is Anxiety about Health. The tiation. These factors combined lead to a melan- centres on the genitals, the urinary tract, the

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Lycopodium

gastrointestinal system, and the liver. Thus we Lycopodium patinet seeks instant gratification in der to prescribe it with confidence. A common
commonly see in Lycopodium such ailments as sex, and then feels empty and unsatisfied after such symptom is– complaints occurring on the
impotence, frigidity, nephritis, peptic ulcer, coli- coition. right side, or progressing from the right to the
tis, hemorrhoids, liver disorders, etc. Lycopodium patients are constantly trying left side. There is frequent burning of the soles
The gastrointestinal tract in particular repre- to control the tendency to over-indulgence, but of the feet, so that the patient may stick them
sents the qualities seen throughout Lycopodium. even that doesn’t work for them. In the sex- out of the covers at night. Often the right foot
Just as there is a bloating of the ego-presentation ual sphere, celibacy fails because the patient be- will be hot and the left cold. Lycopodium pa-
in compensation for the inner sense of weak- comes obsessed by sexual thoughts, and even- tients sleep well on the right side and may not
ness, there is also a bloating of the intestines tually resorts to masturbation in order to release be able to sleep at all on the left side. Also, Ly-
in reaction to weak digestion; the Lycopodium the tension. After indulging in the wrong foods copodium is one of several remedies which feels
is "full of wind" and suffers severely after eat- over a long time, the gastrointestinal tract be- unrefreshed after sleeping and may be aggra-
ing. There is easy satiety in Lycopodium both comes disordered and flatulent, so the patient
in regards to sex and to eating. Indulgence has vated bya an afternoon nap as well. Ofcourse
may resort to fasting to cleanse the system. But
spoiled the function, there then occurs a state there is a strong desire for sweets, and the char-
Lycopodium is worse from fasting, and the pa-
of easy satiation, and finally suffering ensues. acteristic Lycopodium 4-8pm time of aggrava-
tient experiences headaches and mad moods
The Lycopodium constitution is too weak to han- even from skipping a single meal. tion. Lycopodium could be compared with a
dle over indulgence, but the Lycopodium patient wide varieties of remedies, ofcourse, especially
Weakness of digestion, of course, is fre-
desires foods which are pleasing to his taste, of the purely physical image were considered,
quently a consequence of liver dysfunction. Ly-
such as sweets and oysters, but is made worse Focussing upon the essence as we have in this
copodium is often indicated in patients with liver
by them. This suffering from over-indulgence is
ailments, and it is interesting to note that the paper, we can see that Lycopodium is quite dis-
different from that in Nux-vomica. Nux vomica
liver has been known since ancient times to be tinctive. As mentioned earlier, Gelsimium suf-
suffers because of an excessive degree of ten- fers from anticipation, but this occurs prior to the
associated with headaches and melancholy.
sion which releases too much HCI in the stom- event and not so much during. Silica is a remedy
ach and results in immediate suffering during Once the essential image of Lycopodium and
which has a marked lack of self confidence, but
and soon after eating whereas the Lycopodium the progression of its stages is under stood one
this occurs more in relation to physical weakenss
patient suffers for hours after eating because of need only to know enough Materia Medica to
and actual inability to physically cope with too
the weakened digestion. Just as with food, the see corroborating symptoms in the patient in or-

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Lycopodium

much pressure; it is a lack of confidence which


intermittent from over-exertion, whereas the Ly-
copodium inner state of cowardice is a constant
process which is present regardless of the de-
gree of physical weakness. Calcarea carbonica is
sometimes compared to Lycopodium, especially
on physical symptoms, but there not such a lack
of confidence, and overexertion leads to fear
of insanity in Calcarea rather than cowardice.
Natrum muriaticum is a remedy with a charac-
teristic split between the inner and the outer
states, but the Natrum muriaticum inner state
is one of emotional and sentimental vulnerabil-
ity rather than the sense of inadequacy felt by
Lycopodium. 

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Lycopodium

Un portrait minute par ment, c’est pourquoi je réserve à nos sé- bien des erreurs (et nous continuons tous
minaires cliniques l’étude exhaustive de re- d’en commettre), et d’autre part je crois fer-
Édouard Broussalian mèdes peu fréquents en me basant sur des mement que dans bien des cas il est impos-
comparaisons avec les remèdes "courants" sible de discerner les remèdes entre eux.
Introduction que vous êtes censés posséder maintenant Dans ce cas Kent disait de faire comme
à fond. C’est ainsi que par petits pas doit Guillaume Tell : garder une autre flèche dans
Kent dit dans ses conférence de matière mé- progresser votre découverte de la matière son carquois au cas où la première rate son
dicale que ce n’est pas une bonne chose médicale. but. . .
d’étudier les remèdes sous l’angle d’un Ces précautions étant dites, nous al- Lycopodium constitue avec Sulph et Calc
symptôme ou d’une affection particulière. lons aujourd’hui entamer l’étude de l’un un trio incontournable chez les êtres hu-
En effet, dans ce genre d’étude on cite des polychrestes les plus immenses de la mains. Bien souvent vous aurez donné à un
un catalogue de remèdes sans jamais com- matière médicale, ce qui ne peut se faire enfant Calcarea carbonica et vous serez sur-
prendre en profondeur ce qui fait le carac- sans quelques références à des remèdes pris de voir peu à peu apparaître des symp-
tère de chacun, restant aussi dans une ap- que vous connaissez maintenant. C’est dans tômes de Lycopodium. En effet, cet enfant
proche particulièrement allopathique cen- cette optique que nous avons pris la peine deviendra de plus en plus autoritaire, se lè-
trée sur un symptôme ou une affection mais d’étudier Nux vomica et Sepia qui sont les vera de mauvaise humeur le matin alors
pas sur un malade. Il explique aussi que deux diagnostics différentiels qui se posent qu’il était très peureux et timide. Cette évo-
c’est une erreur de truffer l’étude d’un re- le plus souvent avec Lycopodium. Dans la lution se constate toujours dans le sens Calc
mède donné de dizaines de diagnostics dif- pratique, vous verrez des cas où le Sepia −→ Lyc, c’est pourquoi les flèches sont à
férentiels, ce qui n’aboutit qu’à perdre un que vous avez donné ne produit aucun ré- sens unique. Un sujet Lycopodium pourra
peu plus le débutant. sultat ou seulement une aggravation alors sous l’effet de son traitement évoluer vers
Je souscris entièrement à ces propos : que c’est Lycopodium qui était indiqué et Sulfur. Puis sous l’influence du Sulfur notre
les diagnostics différentiels vous viendront qui agira curativement. Ne vous mordez pas patient pourra retomber dans la sphère de
spontanément à mesure que vous serez les doigts de vous tromper dans ces circons- Calcarea.
familiarisés avec les remèdes individuelle- tances : d’une part vous commettrez encore Le Lycopodium est tiré du règne végé-

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Lycopodium

tal : les spores de fougères que l’on presse produit un de nos plus grands mé- Ce délai doit d’ailleurs aller croissant, sou-
pour obtenir une sorte d’huile donnent en dicaments. vent 3 ou 4 cuillers suffisent à équilibrer un
séchant une poudre jaune qui ressemble au cas plusieurs mois.
De fait, en guise de substance inerte, c’est
soufre. On appelle ainsi volontiers Lycopo- Affectant indifféremment les deux sexes
en fait un médicament terriblement réac-
dium le soufre végétal, ce qui est un bon quel que soit l’âge, le médicament est ca-
tif. A telle enseigne qu’il convient de se
moyen mnémotechnique pour se rappeler pable de convenir à tellement de situations
méfier des cas chez lesquels la présence
sa ressemblance, pathogénétique cette fois, différentes et d’affecter n’importe quel or-
de troubles organiques avancés peut faire
avec Sulfur. La poudre de lycopode était em- gane, qu’il est difficile d’en apercevoir le
craindre une forte aggravation. En dose
ployée pour deux usages : bout. Pourtant une certaine constante se dé-
sèche il est prudent de jauger avant de pres-
crire Lyc, l’indication de Pulsatilla qui le pré- gage dans les tableaux cliniques qui forment
Dans la photographie des premiers la "trame" du remède, son syndrome mini-
cède bien. Cependant la dose liquide permet
temps. La poudre présente en ef- mal.
de s’affranchir de ces limitations et de pres-
fet la propriété de s’enflammer vi- La tête et le ventre. Voilà le raccourci
crire d’emblée le remède.
vement et nous avons tous le sou- pour comprendre Lycopodium. Je veux dire
Dans ce cas les proportions indiquées
venir de ces films anciens dans les- par là que l’on trouve toujours les signes
par Hahnemann donnent de très bons résul-
quels le photographe déclenche un psychiques caractéristiques ainsi que leurs
tats, à savoir un globule dissous dans 125
énorme nuage de fumée en pre- "homologues" digestifs. J’emploie d’ailleurs
ml d’eau. On donne pour commencer 2 se-
nant son cliché. à dessein le mot homologue car ainsi que
cousses à la solution, pour en extraire une
Comme enrobage des médica- cuiller à café qui sera diluée à travers 5 Kent l’a décrit il existe certainement une re-
ments. Les anciens allopathes sup- verres d’eau successifs. lation entre certains signes mentaux et di-
posaient inactif le lycopode qui en- Le patient commence alors par prendre gestifs tout comme il y a des connections
trait dans la composition de l’en- une cuiller à café du médicament et se entre signes mentaux et cardiaques. Nous
robage des dragées et autres pi- laisse quelques jours pour voir quand l’effet en reparlerons.
lules. Hahnemann relève ironique- de cette première prise s’estompe, détermi- Le sujet Lycopodium est d’abord une
ment que cette substance inerte nant ainsi le délai qui détermine la reprise. tête à tous points de vue. Une tête de mule,

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Lycopodium

une tête brûlée, une tête de lard. Une tête caractéristique, et fait de nombreuses co- d’un hépatique, de couleur cireuse dans les
au sens de l’intelligence acérée. Une tête au liques. cas les plus criards, mais ceci est faculta-
sens du faciès caractéristique. Une tête en- tif et souvent chez l’enfant, de tels signes
fin dont le cuir chevelu présente une multi- n’existent pas.
tude de signes intéressants. Bref, les signes La prescription minute
Le visage est souvent mince et la per-
aussi bien de l’intérieur de la tête que du de-
Maintenant que nous en avons fini avec les sonne elle même plutôt maigre. Une fois de
hors sont très caractéristiques et vous aurez
présentations, voyons quels sont les traits plus nous passons de la tête au ventre : en
plaisir à les exploiter pour poser le diagnos-
et le comportement qui caractérisent dès dépit d’un très bon appétit, ces patients ne
tic du remède.
les premières minutes le sujet Lycopodium. grossissent pas. Voilà un signe que tous les
Le ventre et ses symptômes constituent Tout de suite vous avez affaire à un pa- autres malades peuvent envier, c’est en ef-
le pendant des signes psychiques. Tout dans tient qui dirige l’entretien. Son visage ex- fet la norme chez les humains que de grossir
Lycopodium est centré sur la digestion et prime souvent l’autorité, et l’habitude du si l’on mange beaucoup. L’appétit peut être
ses affres, particulièrement en rapport avec commandement. Ce n’est pas par hasard exagéré, même juste après manger. Ou bien
des troubles hépatiques. Bien sûr, ne dites que les sujets Lycopodium sont chefs de chez l’enfant on a le signe "Appétit vite ras-
jamais d’un patient que c’est le foie qui le quelque chose ou travailleurs indépendants. sasié". L’enfant se met à table en exigeant
rend malade mais souvenez vous que dans Les traits sont animés, et le front se plisse qu’on le serve tout de suite, qu’il meurt de
Lycopodium le foie est toujours défaillant, à mesure que le patient s’exprime, comme faim, etc. . . Et dès les premières bouchées,
entraînant à son tour un cortège d’autres dans Nux vomica. Il y a cependant un signe il ne veut plus manger et garde tout dans
signes dont la douleur irradiant au dos ou à de plus qui est archi caractéristique : la ten- la bouche, n’en finissant plus de mâcher son
l’omoplate n’est pas le moindre. Ce ventre dance à froncer les sourcils, à faire les gros bol alimentaire. Les désirs alimentaires sont
peut gonfler autant que l’ego du malade, yeux même s’il s’agit d’un bébé. On est sou- très marqués : envie de sucré, de sucreries,
de telle sorte qu’il est très rare de rencon- vent saisi par le regard transperçant d’un bonbons, et chocolat. On a assez souvent un
trer des patients Lycopodium sans ballon- bébé Lycopodium, comme si un adulte vous désir d’huîtres, alors que les huîtres sou-
nements. L’enfant naît volontiers ictérique, regardait dans la peau d’un enfant, le petit vent rendent le sujet Lycopodium malade
avec de l’acné, présente un gros ventre très a une véritable présence. Le teint est celui (diarrhée, voire entérite ou hépatite). Sa-

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Lycopodium

chez rechercher les antécédents "d’empoi- voie paître, se met en colère. Recherchez ce tendre. Dotés d’un très fort sens de la jus-
sonnement" par les fruits de mer chez des signe, il est quasi constant, seul Tuberculi- tice, les sujets Lycopodium pourront suivre
patients qui ont fait des "crises de foie" ou num se pose ici en concurrent sérieux. Par- jusqu’en enfer un chef qui possède les qua-
"d’acétone" dans leur enfance ou aux anté- fois les malades ne disent pas être irritables, lités requises d’honnêteté, d’intégrité et de
cédents d’hépatite. mais disent "tant que je n’ai pas déjeuné, compétence, mais ils ne supporteront pas
La digestion dans l’ensemble se fait mal il faut me laisser atterrir". Tout comme le de dépendre d’un sot infatué comme on en
avec de nombreux troubles qui apparaissent sujet Sepia, l’irritabilité apparaît précoce- rencontre tant dans les hiérarchies. Ce trait
comme les palpitations, les ballonnements ment dans l’entretien, le patient n’hésitant de caractère peut les rendre asociaux s’ils
(les vents digestifs > le malade). De toutes pas à vous exprimer ses critiques sur votre n’ont pas la chance d’avoir été traité par un
façons le patient Lyc ne digère rien, au manière de travailler, ou parce qu’il a dû homœopathe. Ils ne "digèrent" pas l’injus-
propre comme au figuré. C’est le grand re- attendre. Cela correspond à la rubrique "Cri- tice ou les contrariétés qui peuvent aggraver
mède des suites de colère avec indigna- tiquer, porté à". Cependant vous avez com- une multitude de troubles (céphalée, flatu-
tion (Aur, Coloc, Staph). C’est le moment pris que les sujets Lycopodium peuvent très lence, amygdalite, otite, colite, etc.).
d’explorer avec doigté toutes les raisons fa- bien être attachants et ne pas chercher à Dans d’autres cas, ils peuvent avoir un
miliales ou du travail qui ont pu < notre ma- vous heurter de front. comportement marqué par la couardise.
lade. Il va de soi qu’un tel patient autoritaire Le ventre enflé de notre sujet ne Souvent ceci est typique chez l’enfant. A
est < par la contradiction et qu’il est sou- supporte aucun vêtement qui puisse le l’école c’est un ange, la maîtresse ne peut
vent irritable. Chez les femmes, les règles contraindre. De la même façon, le sujet Ly- que se féliciter de son attitude en classe,
sont un facteur aggravant notoire : tous les copodium ne supporte aucune entrave, au- souvent responsable, les devoirs toujours
symptômes comme l’irritabilité, la douleur cune contrainte. Ce sont des personnes très impeccables. Si on interroge les parents, on
des seins, etc. sont < avant les règles. intelligentes qui ne souffrent pas l’autorité croit ne pas parler du même enfant. C’est
Une modalité caractéristique définit ni la contradiction. Bien sûr cela se ren- un vrai diable, il n’en fait qu’à sa tête, il veut
l’irritabilité : elle survient dès le réveil. Il contre à des degrés divers, mais dès le plus commander tout le monde, il est jaloux de
faut laisser le patient tranquille, lui laisser jeune âge on voit des bébés hurler de co- ses frères et sœurs, il frappe, boude, etc. . .
le temps de se poser sinon il grogne, en- lère parce que la cuiller convoitée se fait at- La couardise est volontiers le reflet du

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Lycopodium

manque de confiance en soi qui existe dium que de Sepia. Entraînez vous dès au- der tout le monde dès qu’il a pris ses repères
pratiquement chez tous les sujets Lycopo- jourd’hui à étudier ce qui les rapproche tout dans le milieu où il est, fait les quatre cents
dium. C’est décidément un remède de tous comme ce qui les sépare. A priori Sepia est coups la nuit, s’endort volontiers à quatre
les contrastes. Certains auteurs de renom très détaché sur le plan émotionnel, déta- pattes, se réveille grognon. Sa tête transpire
comme le Dr. Didier Grandgeorge aiment à ché de ses proches ou de son mari. Cepen- en dormant, ce qui est très caractéristique
évoquer ce symptôme en rappelant que ja- dant Lycopodium présente aussi le détache- du remède. Très souvent les pieds sont mal-
dis le Lycopodium était une plante gigan- ment de sa famille. Lyc est bien plus flatulent odorants, ce qui est très surprenant chez un
tesque, et qu’aujourd’hui la plante en est que Sep (bien que Sepia soit très ballonnée petit bout de quelques mois.
réduite à la taille d’un misérable arbuste. avant les règles). Je pense que le signe le Tous les symptômes sont aggravés en
Il faut retenir que tout se passe comme si plus fiable en faveur de Lycopodium est la fin d’après midi, typiquement de 16 à 20
le manque de confiance en eux poussait ce très grande sensibilité pour l’injustice (qui h. Cette modalité horaire est tellement mar-
type de malade à compenser par une atti- caractérise aussi un grand altruisme) que quée que n’importe quel signe survenant en
tude autoritaire et hautaine. Cet aspect bi- l’on ne rencontre pas chez Sepia. cette période doit faire penser à Lyc. Alors
polaire existe chez presque tous les cas que qu’il est typiquement "du soir", et qu’il a
Si c’est un enfant que l’on vous amène
vous rencontrerez. D’ailleurs ces patients toutes les peines à s’endormir, il se réveille
il y a fort à parier que c’est à cause de
anxieux présentent une très forte anticipa- à 4 h, ce qui n’arrange pas l’humeur au le-
troubles du comportement (colères, jalou-
tion, qui les pousse à tout contrôler, d’où le ver. . .
sie, enfant frappeur), du sommeil, ou des
comportement tatillon, consciencieux pour
otites ou autres infections ORL à répétition. Encore une modalité afin de compléter
des broutilles. Lycopodium est un très grand
Dans ce cas vous pouvez déjà parier, à la le tableau minute du remède : l’améliora-
remède d’angines à répétition, or le mot an-
surprise de la mère, que c’est l’oreille droite tion par le mouvement qui se retrouve
gine est dérivé du mot grec qui signifie an-
qui est le plus souvent atteinte. Lyc affecte très fréquemment dans les troubles articu-
xiété.
en effet tellement le côté droit du corps que laires, sciatique, etc. Je pourrais ajouter que
ðPerfectionniste, autoritaire, teint de tout affection (angine, rhumatisme) qui dé- Lycopodium affecte aussi particulièrement
couleur jaunâtre, tendance aux angines, marre à droite doit le faire évoquer. L’enfant le tissu rénal, en provoquant des calculs et
voilà autant de signes en faveur de Lycopo- est souvent très intelligent, veut comman- surtout de la gravelle, c’est à dire la ten-

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Lycopodium

dance à éliminer régulièrement de petits cal-


culs. Très souvent on trouvera un sédiment
de couleur rouge, comme de la brique pilée.
Mais nous étudierons tout ceci dans le détail
une autre fois. 

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Lycopodium

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Lycopodium

Questions / réponses J.T. Kent écrit : le terrain pour l’arrivée fracassante de


"Hahnemann said that Lyco- LYC.
1. Pourquoi cet avertissement que l’on
podium was not always a good
trouve aussi bien dans le Hering que 4. Oui et plus précisément, la dose en
remedy to begin a chronic case
dans par exemple les Keynotes d’Allen : phase liquide ou par olfaction limite
with, but that after Nux-v. it
Il est rarement conseillé de would do well. Many of these lit- bien sur toutes ces mises en garde sur-
commencer le traitement d’une tle precautions were quite ne- années.
maladie chronique avec Lyco- cessary when the old masters
5. Merci Gaby, c’est donc plutôt le souci
podium. Sauf si clairement indi- had only the 30th potency to
d’un effet trop faible que trop fort qui
qué, il est préférable de donner begin with, because Lycopo-
était à l’origine de ce conseil.
d’abord un autre antipsorique. dium even with the 30th po-
tency is only a feeble medicine
Est-ce le risque plus élevé qu’avec un 6. Exactement. C’est pourquoi il est né-
and very slow in action, but
autre remède de déclencher une aggra- cessaire de connaître les sources, l’ori-
if you have Lycopodium high,
vation intempestive ? gine des remèdes. Lycopodium comme
very high, you do not have to
substance originale est/était consideré
bother about preparing the pa-
inerte, et developpait son puissance
2. Pulford s’est posé la même question : tient for it. It takes hold and
après dynamisation.
works deeply." [J.T.Kent ’Un-
"Just why the claim that this Arsen, par contre, une substance
published Materia Medica, p.
remedy should be preceded by toxique, devait être diminué, dilué - ce
1279]
an antipsoric remedy, prefera- que la dynamisation fait aussi.
bly Nux, I have never been able 3. ah bon ! je croyais que l’antipsorique Et, bien sûr, comme Ed a dit : la dose
to learn." était pour amortir le choc et préparer liquide surpasse les difficultés.

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LYCOPODIUM

Mots clés : - Troubles digestifs

-Irritabilité Manque de confiance en soi Amour du


pouvoir

Présentation du remède : Lycopodium clavatum est une plante herbacée de


la famille des Lycopodiacées dont on utilise les spores.
Ces spores contiennent de nombreuses substances en relation avec l’action
pharmacodynamique de Lycopodium :
-minéraux : oxyde de calcium, de soufre, d’aluminium, de silice, de fer et du
manganèse
-du sucre
-des matières grasses : glycérides d’acides saturés et insaturés
-des alacaloïdes analogues structuraux de la morphine (lycopodine, clavatine,
clavatoxine)
La lycopodine a une activité parasympaticotonique

La teinture-mère provient de spores diluées préalablement écrasées au


mortier .

TYPOLOGIE

. Psychisme

Le sujet a un caractère difficile en raison du contraste entre :


-une hyperémotivité très marquée, avec avidité d’affection, manque de
confiance en soi, anxiété profonde, peurs diverses , volontiers introvertis , solitaires
et
-un comportement orgueilleux, autoritaire, intransigeants, susceptible, irritable
avec colères rares mais violentes et intolérance à la contradiction. Mais lâches ( ils
peuvent se montrer aussi père qui abandonne ses enfants ) Cherche à montrer qu’il
n’est pas le petit être qu’il se sent.
Tendances dépressives à la suite de stress .

Les enfants ont l’air sérieux (parfois froncent les sourcils). Leur appétit est
irrégulier, ils sont vite rassasiés. A l’extérieur (école), ils manquent de confiance en
eux, ils sont plutôt sages. A la maison, ils sont despotiques.

Les vieillards gardent un aspect vif longtemps. Ils sont avares, volontiers
pleurnicheurs pénibles et s’isolent.

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.Morphologie
Le bon répondeur a généralement mais pas exclusivement un aspect
physique précocement vieilli, au visage mobile, ridé, parfois agité de tics.
Les cheveux sont prématurément blanchis ou tombent précocement.
La musculature est peu développée, le thorax étroit contraste avec un
abdomen volumineux.
Tendance aux varices à droite.

PATHOGENESIE / ACTION GENERALE

Grande cohérence entre la composition chimique du produit et son action


générale chez l’homme. Kent disait « Il n’y a rien dans l’homme que Lycopodium ne
puisse atteindre ».

Action profonde au niveau :

-du foie et de tout l’appareil digestif,


-du métabolisme de l’acide urique, de l’urée et du cholestérol,
-des reins et de l’appareil génital,
- de la peau et des muqueuses (O.R.L., respiratoires et génitales),
-du système nerveux, où il induit une asthénie physique et psychique.

SYMPTOMES CARACTERISTIQUES

. Les symptômes digestifs :

-Dyspepsie flatulente : malade ballonné précocement après le repas, même


s’il mange peu, et n’éprouve aucun soulagement à évacuer ses gaz par en haut ou
en bas. ( Nux vomica a des troubles post-prandiaux plus tardifs). Ne supporte pas la
présence de vêtements serrés autour de la taille après le repas et doit se dégrafer.
-Afflux de sang et rougeurs concomitantes du visage après le repas, avec
envie irrésistible de dormir.
-Abdomen distendu surtout dans la partie inférieure (Carbo vegetabilis
correspond à une distension sus-ombilicale et China une distension de tout
l’abdomen).
-Pyrosis et brûlures de l’œsophage pendant plusieurs heures.
-douleurs dans la région du foie avec sensation de tension et de plénitude. Ne
peut se coucher sur le côté droit.
-Migraines d’origine digestive :
.le plus souvent sus-orbitaires droites
.parfois avec des troubles visuels(hémianopsie verticale droite :le
malade ne voit que la moitié gauche des objets).
.souvent provoquées si le malade retarde son heure de repas.

. Les symptômes uro-génitaux :

-Urines très claires ou au contraire urines boueuses avec dépôt de poussières


ou de sable rouge.
-impuissance avec désirs conservés

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-sécheresse vaginale.

. Les symptômes cutanés :

-Peau sèche et ridée, taches pigmentées, cuivrées


-On peut voir toutes sortes d’éruptions cutanées, aucune n’est caractéristique
du médicament .Seules les modalités( prurit amélioré par le frais et qui fait saigner
facilement les lésions) et le mode réactionnel général du malade orienteront vers la
prescription de Lycopodium.
-Cheveux prématurément gris.

. Les symptômes muqueux

-Croûtes et obstruction de narines la nuit qui forcent le malade à dormir la


bouche ouverte ; catarrhe chronique la journée( comme Pulsatilla).
-Douleur dans la journée avec déglutition difficile, améliorée par les liquides
chauds.
-Tableau de pneumopathie droite : dyspnée avec battement des ailes du nez,
toux sèche, atteinte de l’état général avec stupeur, yeux vitreuxE.

. Les symptômes neurologiques

-Fatigue intellectuelle avec perte de mémoire.


-Anxiété et découragement aggravés en fin d’après-midi.
-Tics de la face

MODALITES

. Aggravation
-au réveil
-entre 16h et 20h (maximum vers 17h)
-par la chaleur malgré la sensibilité générale au froid (chaleur d’une pièce ou
chaleur provoquée par l’exercice musculaire
-par la contradiction
-par les huîtres
-couché sur le côté droit
.Amélioration
-par l’air frais (signes généraux et prurit)
-par le mouvement lent
-par les aliments et les boissons chaudes( troubles dyspepsiques)
.Sensations
.de faim vite rassasiée
.de plénitude après la première bouchée
.de ballonnement, de gêne au niveau de la ceinture, parfois de borborygmes
vers l’angle splénique du côlon
.de brûlures entre les deux épaules
.de prurit dans certaines dermatoses améliorées par le frais.
.d’un pied chaud et l’autre froid

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.de ne plus pouvoir supporter ses propres enfants

.Latéralité
-droite prédominante (mais contingente) .Phénomènes évoluant de la droite
vers la gauche.
.Concomitants
-congestion, rougeur du visage après les repas
-désir de sucreries, d’aliments très chauds
-désir d’huîtres (bien que mal tolérées)
-intolérances alimentaires : oignons, ail, féculents.

PRINCIPALES INDICATIONS CLINIQUES

.Digestives
-dyspepsie flatulente : gonflé précocement après le repas, aucun soulagement
à évacuer des gaz, pyrosis, dyskinésie des voies biliaires
-lithiases biliaires multiples
-ictère et subictère
-constipation avec envies fréquentes d’aller à la selle, ou impression que la
selle est incomplètement expulsée, ou qu’il en reste dans le rectum
-migraines souvent sous orbitaire droite et céphalées d’origine digestive,
parfois avec troubles visuels, aggravées par la chaleur et améliorées par le frais,
souvent provoquées si le malade retarde l’horaire de son repas.
-anorexie des enfants ; exigeants quant à l’heure des repas :faim avec
mauvaise humeur
-vomissements acétoniques des enfants
-ulcère duodénal
.Respiratoires
-coryza chronique (sec la nuit avec nez bouché et fluent le jour)
- angine aiguë à droite, ou évoluant de droite à gauche
-pneumopathies surtout localisées à droite avec battements des ailes du nez.
.Cutanées
-urticaire chronique (histaminique ou cholinergique), peau sèche ridée, taches
pigmentées
-eczéma du nourrisson et de l’adulte si le malade présente les caractéristiques
du médicament : prurit intense amélioré par le frais et saignement facile au grattage.
-transpiration facile de mauvaise odeur
-dermatoses séborrhéiques, eczématides présternales.
-cheveux prématurément gris
-lésions fissuraires et hyperkératosiques des talons (Antimonium crudum)
.Uro-génitales
-lithiase urinaire et surtout uratique :urines très claires ou boueuses avec
dépôts de sable rouge comme de la brique pilée ; Calcarea carbonica est un
complémentaire fréquent à la fois comme médicament de terrain et de crise
néphrétique
-les tendances uricémiques et urémiques
-les syndromes d’hyperazotémie ou d’insuffisance rénale en adjuvance aux
traitements classiques
-Prostatisme , miction difficile à déclencher (avec Sabal serrulata)

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-Rétention urinaire ou incontinence
-Enurésie des enfants qui présentent par ailleurs les signes généraux du
remède
-Impuissance avec désirs conservés chez le type sensible encore jeune.
Erections molles , éjaculations précoces ou retardées.
-Sécheresse du vagin rendant le coït douloureux ou nymphomanie.
-Troubles des règles en plus ou en moins avec douleur de l’ovaire droit
-Varices vulvaires
-Frissonne en urinant
.De l’appareil locomoteur
-Brûlures entre les deux omoplates
-Tendances aux talalgies
-Pied droit plus froid que le gauche
. cardiovasculaire
-les terrains athéromateux (HTA scléreuse, troubles vasculaires par
artériosclérose,E.)
- souvent troubles du lipidogramme (élévation des taux de cholestérol ou de
triglycérides)

.Neuropsychiques
-Dépressions réactionnelles avec parfois somatisation (dermatoses
séborrhéïques, ulcus duodénal,E.)
-Tics de l’enfance ou de l’adolescence.

COMPARAISONS

Dans la distension abdominale :


Pour lyc, elle est basse’ aggravée vers 17h
Pour kali carb, elle est haute, aussitôt après ou pendant le repas
Pour carbo veg, elle est haute ou totale, accompagnée de dyspnée et
d’éructations
Pour china, elle est totale, douloureuse, accompagnée de pâleur et de
diarrhée
Pour nux vomica, elle est haute, un quart d’heure après le repas, avec
somnolence, améliorée par un court repos
Pour bryonia, elle est gastro-abdominale, à la suite d’un repas
indigeste, accompagnée de pesanteur

POSOLOGIE

Lycopodium peut être indifféremment un médicament symptomatique et/ou un


médicament de terrain.
Sur une indication locale on le prescrira en dilutions basses : 5, 7 ou 9CH . A
ne pas trop répéter
Sur une indication plus générale, prescrire des dilutions plus élevées et plus
espacées : par exemple 15 ou 30. Répétition selon les réactions du malade.

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Edgard PRUDENCIO
Pharmacien

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Lycopodium

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Lycopodium clavatum
L Y C O P O D I U M

La première pathogénésie de Lycopodium, on la doit à Hahnemann : publiée dans


Doctrine et Traitement des Maladies chroniques, elle était déjà alors riche de 1 608 symp-
tômes. Ceux-ci sont montés ensuite à plus de 2 000 dans la Materia Medica de Hering et
à 3 114 dans celle d’Allen. Ces chiffres peuvent, à eux seuls, faire comprendre le rôle de
première importance qu’a toujours eu et qu’a Lycopodium dans la pratique homéopa-
thique.
Lycopodium a une incroyable ressemblance avec les personnages qu’El Greco peint
dans ses tableaux. Si ces derniers pouvaient parler et gesticuler, ils parleraient et gesticu-
leraient certainement comme l’un des si nombreux Lycopodium qui circulent dans les rues
ou que l’on peut rencontrer dans un restaurant. On les reconnaît au premier coup d’œil,
ils sont uniques.
Lycopodium n’est pas seulement le remède de l’hépatico-sédentaire, sénescent et du
vieux cirrhotique et artérioscléreux, mais il est un précieux médicament utilisable à tout
âge, du nouveau-né au vieillard. E.B. Nash a dit que les enfants et les personnes âgées
réagissent mieux que les adultes, mais il ne nous dit pas pourquoi. Je pense que les
premiers sont plus facilement individualisables, étant donné que leur typologie est plus
classique et leurs symptômes plus limités : les adultes, au contraire, sont sujets à des inter-
férences dues à divers facteurs (alimentation, alcool, tabac, café, drogues, surmenage,
stress, etc.) susceptibles d’altérer ou de masquer l’identité du remède simillimum.
L’équilibre métabolique du sujet Lycopodium est TOUJOURS altéré et la teinte jaunâ-
tre de sa peau ainsi que la positivité de ses examens hématochimiques en disent long :
augmentation du cholestérol, des triglycérides, de la lipémie, de l’uricémie, et des pics
épisodiques de la glycémie et de l’azotémie. On peut ainsi classer Lycopodium comme un
homme très développé intellectuellement et peu physiquement, comme un super-
psychique et un hypo-physique. Son grand désir d’action et de domination (c’est un
dominateur intellectuel) entre en conflit avec son intense faiblesse physique envisagée
tant comme force musculaire que comme résistance à la maladie. Physiquement, il est, en
effet, vulnérable à tous les points de vue.
A la fin d’une journée de travail normale, le sujet Lycopodium se sent toujours fatigué
et épuisé ; pour résister au stress continuel de ses responsabilités et du rythme de travail
obsédant, il use et abuse d’excitants et de stimulants tels que le thé, le café, les apéritifs,
les amers, les digestifs … mais plus il en prend et plus il se sent mal. Et il faut également
compter avec les déjeuners et dîners de travail, le fait de manger bien et trop, d’aller au
lit tard, l’usage de somnifères et de tranquillisants, le fait de se réveiller tôt, et surtout la
vie sédentaire et le manque absolu d’activité physique. Seul un miracle aurait pu ne pas
le faire devenir Lycopodium.
Tous les auteurs sont d’accord pour estimer que Lycopodium est un grand remède. Ils
le mettent au premier rang et l’encensent, mais ils ne vont pas au-delà. Pour d’autres
remèdes, on a créé des définitions extraordinairement bien trouvées qui réussissent à
condenser en peu de mots l’image de tout un remède. Pour Lycopodium non : peut-être
parce que les indications thérapeutiques de Lycopodium peuvent être infinies, presque
autant que toute la pathologie humaine. Parce que Lycopodium mine à la base (le lobule)
21
Typologie homéopathique de 15 remèdes

la plus grande usine biochimique (le foie) de notre organisme. Et quand ce dernier tombe
en panne … tout peut arriver.
J.T. Kent : « Il n’y a rien chez l’homme que Lycopodium ne puisse atteindre.»
J.H. Clark : « C’est un des piliers de la Materia Medica homéopathique.»
E.B. Nash : « Lycopodium forme avec Sulphur et Calcarea carbonica le trio de base
des remèdes antipsoriques de Hahnemann.»
Parrot : « Quelle que puisse être la constitution du sujet, chaque fois que le foie
devient insuffisant, la prescription de Lycopodium peut être prise en considéra-
tion.»
G. Charrette : « Lycopodium et le foie sont deux mots qui doivent toujours être
associés dans notre mémoire.»
E.A. Farrington : « Hahnemann a libéré Lycopodium de son rôle ignominieux de
poudre pour les enfants et l’a élevé, en tant qu’antipsorique, aux plus hauts
niveaux.»
auteur inconnu : « Une forte personnalité dans un corps faible. »

LES CAUSES
L’action de Lycopodium est centrée sur le lobule hépatique (hépatocyte + cholan-
giole). A mesure de la gravité et de l’étendue de la lésion, on peut aller de l’insuffisance
hépatique fonctionnelle à des conditions pré-lésionnelles et lésionnelles (hépatite,
cirrhose, etc.). Les symptômes, liés strictement à la fonctionnalité hépatique, sont surtout :
– insuffisance biliaire (hypocholie) et relative atonie gastro-intestinale avec symptômes
tels que subictère, urobilinurie, constipations, météorisme, flatulence, difficulté de
digestion des graisses, etc.
– hypertension portale avec gonflement abdominal, varicosités cutanées, hémorroï-
des, etc.
– troubles du métabolisme de la ligne glucidique avec altération de la courbe glycé-
mique de charge, crises hypoglycémiques, envie de substances sucrées, etc. ;
– troubles du métabolisme de la ligne protidique avec augmentation des valeurs de
l’uricémie, de l’azotémie et de la créatinine, avec diminution de l’urée urinaire et
présence de cristaux d’acide urique dans les urines, etc. ;
– troubles du métabolisme de la ligne lipidique avec augmentation des valeurs des
triglycérides, du cholestérol, de la lipémie, présence de xanthélasma, etc. ;
L’insuffisance hépatique de base comporte une série de conséquences qui peuvent se
manifester simultanément ou isolément, être de la même intensité ou bien plus graves
uniquement pour une fonction :
– insuffisance digestive et nutritionnelle avec amaigrissement, émaciation, asthénie
physique et mentale ;
– auto-intoxication avec manifestations essentiellement cutanées (eczémas, taches,
verrues, condylomes, polypes, acné, furoncles, intertrigo, etc.) ;
– positivité des tests hématochimiques (glycémie, azotémie, uricémie, triglycérides,
cholestérol, lipémie, gamma GT, transaminases, etc.) ;
– processus inflammatoires perturbants des muqueuses (spécialement de l’appareil
digestif et respiratoire) avec secrétions denses et jaunâtres ;
– sclérose vasculaire due à la précipitation des métabolites, spécialement de cholesté-
rol.
22
LYCOPODIUM CLAVATUM

LES CONSÉQUENCES
Lycopodium raconte son histoire avec recul, presque comme si cela concernait un
autre, en précisant intelligemment les points les plus saillants. Ses gestes sont larges et
nerveux, jamais harmonieux et gentils. S’il marche dans la pièce, il s’appuie sur les talons,
sans fléchir, avec des mouvements sans élégance, quasi de caricature. Son visage, très
mimique, accompagne les phases du discours avec de profonds changements de l’ex-
pression toujours sérieuse et courroucée, jamais sereine et détendue. Un franc éclat de
rire ne jaillit jamais facilement et spontanément de ses lèvres, mais il a l’air d’être né dans
l’estomac et de stationner longuement dans l’œsophage ; quand il semble qu’il va enfin
exploser, ce qui sort n’est qu’un petit glapissement maigrelet, propre à une personne qui
ne sait pas ce que signifie être insouciant et heureux.
De sa bouche jaillit un torrent de paroles. La substance de ce long discours est que lui
connaît déjà le diagnostic et même son remède, qu’il peut tout expliquer et qu’au fond,
il s’agit de bien peu de chose. De toute façon, il essaie chaque fois de minimiser sa réelle
situation. Cette énième manifestation d’autorité et de superbe cache, comme nous le
verrons, son manque de confiance et ses doutes. Quand il raconte un épisode, son ton
est enflammé, il ne s’exprime jamais doucement, il appuie avec force la voix sur chaque
mot, parle avec véhémence et ressentiment. On pourrait penser qu’il est furibond alors
qu’en réalité, il manifeste seulement sa pensée. Ce langage autoritaire, quasi de caserne,
il en use également pour apostropher sa famille et ses employés, le chauffeur comme le
concierge. Il écrit comme il parle, utilisant des termes violents, voire peu corrects et vulgai-
res : il souligne de traits de plume rageurs sa pensée afin d’exprimer ses conceptions avec
plus d’autorité. Il est le type même du bûcheur. Il a étudié, travaillé et s’est appliqué intel-
lectuellement jusqu’à des limites impensables, sans jamais s’autoriser de distractions et,
surtout, un minimum d’activité sportive. Toujours vissé sur son siège à travailler et à
produire, selon les canons du plus parfait manager américain. Il a ainsi conquis des posi-
tions importantes, mais il n’en est pas surpris parce qu’il est conscient de son intelligence
et de ses possibilités. Il considère l’activité sportive comme une totale perte de temps,
mais ce refus naît du fait qu’il n’est physiquement fait pour aucun genre d’activité
physique : il se fatigue facilement, manque de coordination musculaire, refuse un effort
physique continu, surtout si violent et rapide, parce que cela l’épuise.
Les traits du visage, la façon de marcher, les gestes, les mots et même l’écriture
dénoncent son irritabilité. C’est un sujet difficile que l’on ne sait comment prendre parce
que, quand on s’y attend le moins, il peut à l’improviste déformer un geste ou un mot et
exploser en une violente crise de rage : ces crises surviennent spécialement le matin et
l’après-midi (sans horaire = Nux v.) et apparemment sans cause bien précise (après une
contrariété = Nux v.). Il devient plus irritable, revêche et distant que d’habitude, surtout
s’il a trop mangé ou trop bu, s’il se fatigue physiquement (il résiste mieux au surmenage
intellectuel), s’il n’a pas beaucoup dormi et avant toute contrariété. Il ne supporte pas
qu’on retarde l’heure des repas ; s’il est habitué à manger à treize heures, déjà dix minu-
tes avant, il commence à frémir et à montrer des signes d’irritabilité. Dix minutes de
retard, et il se sent vraiment mal : faible et fatigué, il doit s’étendre et surtout il est prêt à
se disputer pour tout et avec tout le monde. Son irascibilité est normalement bien contrô-
lée : il explose rarement et avec une violence inouïe, mais en général, seul le timbre de la
voix et ses gestes trahissent sa véritable irritabilité intérieure. Le fait d’être contrarié ne lui
fait certainement pas plaisir, mais il se met difficilement en colère (le contraire = Nux v.) :
le plus souvent, il ne fait ni ne dit rien, mais il se comporte pourtant différemment envers
son épouse et ses enfants avec lesquels il est très querelleur. Il n’aime pas être contredit,
mais a toutefois curieusement tendance à contredire les autres. Lycopodium est toujours
un intellectuel, un homme davantage de bureau que de salle de sport : même face à une
critique portant sur ses actes, il n’abordera jamais son interlocuteur de front, mais, le
lendemain, il lui écrira une lettre de riposte violente et chicaneuse. Si les circonstances ne
23
Typologie homéopathique de 15 remèdes

lui permettent pas d’exploser et qu’il doit contenir son irritabilité, il se sent mal : mais pas
avec une colique hépatique (comme Nux v.), mais avec une douleur sourde, profonde et
continue dans la région hépatique qui peut entraîner ensuite des selles teintées, des
urines chargées, et un subictère à la sclérotique. La seule chose qui le calme est de s’éten-
dre, absorbé dans la lecture d’un livre, sans être dérangé ou interrompu … mais il doit
toujours y avoir quelqu’un à la maison, sinon il se sent seul, abandonné et alors son irri-
tabilité croît.
Quand il ne se sent pas bien, ce qui lui arrive assez souvent, il ne veut pas rencontrer
de tiers étrangers ni voir non plus des amis ou parents qui viendraient lui rendre visite. Il
refuse la compagnie habituelle et veut rester seul. Néanmoins, pas complètement seul : il
a besoin de sentir que quelqu’un est là avec lui, mais il ne désire pas sa compagnie. Parce
que la conversation et les questions impliquent un effort mental et de concentration fati-
gant. C’est pour cela que lorsqu’il est malade, il refuse qu’on lui parle, qu’on l’interroge
et qu’on le dérange ; s’il y a chez lui deux pièces contiguës, il préfère être seul dans une
pièce mais percevoir la présence de ses proches dans l’autre. Car il a peur de la solitude,
mais fuit la compagnie par lassitude.
S’il est physiquement faible parce qu’il est né sédentaire et a très peu exercé sa masse
musculaire, psychiquement il est las. Doué d’une intelligence supérieure, il a toujours
abusé de sa résistance à l’application mentale, mais maintenant il n’est plus comme
avant. Il rentre du travail fatigué, cassé et avec les traits du visage tirés. Il ne veut rien d’au-
tre que de s’affaler dans un fauteuil et n’être absolument pas dérangé : personne ne doit
lui parler et interrompre ainsi sa relaxation. Cela peut empirer jusqu’au point d’arriver à
un état de fatigue mentale chronique, à la perte de mémoire, l’aversion à prendre de
nouvelles initiatives, la répugnance envers son propre travail. Il se sent mortellement las,
las de tout, et cet état de diminution mentale (lui qui brillait toujours par la vivacité et la
promptitude) le met dans un état psychique d’appréhension. Maintenant, il a même peur
de se montrer en public, car il craint de ne pas être capable de répondre aux questions
éventuelles et est convaincu d’oublier ce qu’il devrait dire. C’est la panique grandissante,
et apparemment inexplicable, des orateurs (syndicalistes, politiques, avocats, prédica-
teurs, etc.) quand naît en eux un sentiment d’impuissance à affronter les tâches toujours
assumées autrefois avec autorité. Une fois qu’ils commencent à parler, tout se passe pour-
tant fort bien, sans problèmes, jusqu’au succès final.
Passe le temps et plus que probablement, il peut tomber dans un état anxio-dépres-
sif. C’est la crise, la chute, la défaite du manager qui, en pleine maturité, arrivé aux
sommets du commandement et du pouvoir, cède soudainement : il n’est plus l’homme
qu’il était, il a perdu le vernis, manque de poigne et de pouvoir de décision, il se sent
perdu et incapable d’affronter des tâches qu’il estime au-dessus de ses possibilités ; en un
mot, il ne s’estime plus à la hauteur de la situation. C’est ainsi que tout petit obstacle
devient une montagne. Il ne sait plus affronter les difficultés, entre dans un état d’an-
goisse et de désespoir pour un rien. Il est triste, malheureux, anxieux, désespéré, mélan-
colique, irritable, découragé, il a envie de pleurer et la moindre contrariété lui semble une
catastrophe ; dépressif pour un rien et hypersensible à toutes les émotions, il se replie de
plus en plus sur lui-même, devenant taciturne et silencieux. Ce changement caractériel
contraste visiblement avec l’habituel autoritarisme et avec la dureté dont il avait toujours
fait preuve dans les rapports avec ses employés, et avec cette hardiesse et cet air tyran-
nique, mais au fond toujours bons et compréhensifs, qu’il avait toujours eus dans ses
rapports avec sa famille (le chardon épineux au cœur tendre). En compagnie, il étale
encore un peu de l’assurance et des éclairs de son antique splendeur, mais chez lui, il se
sent de plus en plus malheureux, a envie de pleurer, se juge un faible, est démoralisé et
ne veut pas rester seul. C’est le syndrome anxio-dépressif bien connu, avec des notes
d’agressivité.
24
LYCOPODIUM CLAVATUM

TYPOLOGIE
Il entre dans le cabinet médical d’un pas lent et les épaules courbées. Il regarde autour
de lui avec suspicion. Il est négligé dans sa tenue : même si les pièces de vêtement ont été
choisies avec soin et sont de marque, sur lui, elles ne font pas d’effet parce que c’est sa
silhouette même qui est négligée et sans élégance. Son expression est sévère, soupçon-
neuse, autoritaire et, en même temps, triste, fatiguée, tendue, anxieuse ; mais ce qui
frappe le plus, c’est le net contraste entre son regard aigu, profond, sévère, jeune et
l’aspect du visage aux traits tirés, amaigris et précocement vieillis. Pour s’en rendre
compte, il suffit de couvrir d’un mouchoir la partie inférieure du visage : les yeux brillants,
vifs, juvéniles, et le regard intelligent dénoncent dix ans de moins que son âge d’état civil.
Si l’on couvre la partie supérieure du visage, on a par contre la nette impression d’une
personne de vingt ans plus âgée, tant sa bouche, son menton et ses joues sont fripés,
creusés.
Il apparaît plus vieux qu’en réalité, ne serait-ce que par la présence de rides précoces.
Des rides profondes qui sillonnent le front perpétuellement plissé, des rides parallèles qui
surplombent les sourcils, des rides en éventail qui partent de l’angle externe des yeux, des
rides fines sur les tempes et autour des commissures labiales. Ce sont des rides mobiles,
non statiques, agitées de mouvements mimiques ou de tics nerveux qui donnent à ses
traits une expression d’extrême variabilité.
La tête est inclinée tantôt à droite, tantôt à gauche : il semble que la tête se dresse
presque comme par miracle sur un cou maigre, petit, faible, doté d’une très pauvre
musculature. A la palpation, on décèle des glandes cervicales (surtout vers la nuque) et
des sous-axillaires gonflés et durcis ; les muscles du cou sont fins, mais durs, tendus et
douloureux à la palpation.
Les cheveux sont clairsemés, grisonnants et précocement blancs, ce qui fait contraste
avec la pilosité qui, dans les autres parties du corps, peut être très abondante. Le front est
en général large, avec une implantation des cheveux haute et calvitie précoce. Des taches
jaunâtres plus ou moins sombres et étendues se marquent au niveau des tempes. L’artère
temporale apparaît sinueuse et en relief, anticipation de sa tendance sclérogène.
Les yeux sont brillants et enfoncés dans les arcades orbitales saillantes, soulignées de
cernes profonds et bleuâtres. Les paupières sont tombantes et parsemées de caractéris-
tiques taches jaunâtres de cholestérol (Xanthélasma). Les conjonctives sont rouges ;
souvent, on note la présence de chalazions et d’orgelets.
Le nez peut être de toutes les formes, mais ce qui le caractérise, ce sont les ailes
nerveuses et mobiles, quasi frémissantes, siège de varicosités ben évidentes : autour des
narines, suint une sécrétion épaisse, jaunâtre, filante et visqueuse. Les pommettes sont
enfiévrées et couvertes de fines varicosités qui s’accentuent surtout après les repas.
Les lèvres ont une coloration tirant vers le bleuâtre, souvent écorchées au niveau des
commissures où se présente une éruption herpétique croûteuse et prurigineuse. Les dents
peuvent avoir une couleur jaunâtre. La langue apparaît sale, sèche et blanche sur toute
sa longueur ; parfois, elle présente de petites vésicules à la pointe, tandis que l’haleine est
nettement pesante, fétide.
La peau du visage est pâle, sèche, tombante, d’aspect malsain et de couleur jaunâtre
ou franchement terreuse.
Invitons maintenant notre Lycopodium à se dévêtir : nu, debout devant nous, il affiche
toute la pauvreté de son aspect physique. Le visage effilé et maigre dans la partie supé-
rieure du corps, il apparaît gonflé et distendu dans la partie inférieure. Son thorax est
étroit et l’abdomen gros. Il présente toujours une attitude hyperlordotique lombaire, due
à des hypercyphoses dorsales, ce qui fait que la tête paraît projetée en avant par rapport
à l’axe du corps et, par contre, le ventre semble proéminent, flasque et en ptôse. Évidents
25
Typologie homéopathique de 15 remèdes

et marqués sont les reliefs osseux, étant donné le faible développement des muscles et le
manque de tonus musculaire.
La peau du corps sèche et pâle semble sale, de ton jaunâtre, parsemée de taches
jaunâtres, surtout à la face interne des cuisses. Des lésions dues au fait de se gratter sont
présentes un peu partout, ainsi que de petites plaies qui suppurent de façon intermit-
tente. Des verrues, condylomes, polypes, épithéliomes, furoncles, acné, intertrigo et
eczéma peuvent apparaître n’importe où. On note particulièrement la présence d’élé-
ments éruptifs de préférence au niveau de la nuque et aussi derrière les oreilles.
Le thorax est maigre, creusé, étroit et aplati selon l’axe antéropostérieur, avec perte
de la courbure supérieure. Les côtes sont élargies dans la partie inférieure. Chez la femme,
les seins sont petits, flasques, tombants et peu développés. La respiration est superficielle,
plus costale que diaphragmatique. La radiographie du thorax met en évidence la présence
d’emphysème plus ou moins accentué, l’agrandissement de l’aire cardiaque et la dilata-
tion de l’aorte. La pression artérielle est normalement devenue plus élevée. L’échocardio-
gramme montre une hypertrophie et dilatation du cœur droit.
A l’examen, l’abdomen se révèle gros (pas gras), jamais fort et musclé malgré l’appa-
rence. Mou, tombant et flasque à jeun, il devient gonflé, distendu et douloureux après les
repas, de sorte que le patient est le plus souvent contraint de porter des bretelles au lieu
d’une ceinture. Évasé et enfoncé dans le haut, le ventre pend (en besace) vers le bas
quand le sujet est debout, alors qu’il s’élargit lorsqu’il se couche. C’est un ventre qui a
perdu son élasticité. Dans les cas plus graves et avancés, l’examen montre la présence de
veines bleuâtres qui sillonnent l’abdomen et des signes de circulation collatérale. On
connaît trois sortes de ventre ainsi caractéristiques qui correspondent aux trois principaux
remèdes de la flatulence. Le ventre de China, régulièrement arrondi et particulièrement
sensible à la palpation ; le ventre de Carbo vegetabilis, distendu principalement dans sa
partie supérieure ; celui de Lycopodium, creusé en haut et élargi en bas.
A la percussion, l’abdomen révèle une forte sonorité au cours de la digestion, bruit
qui devient sourd dans la période d’amollissement, avec des zones de tympanisme plus
ou moins aigu qui correspondent aux tronçons du tube digestif restés spastiques et
contractés.
A la palpation de l’abdomen, difficile dans les moments de gonflement, se manifes-
tent de sonores borborygmes qui peuvent se présenter également spontanément, spécia-
lement au niveau de la valvule iléo-caecale et de l’angle splénique du côlon. Une palpa-
tion plus profonde, en plus de stimuler l’émission de gaz fétides, peut faire apparaître les
reliefs de la colonne vertébrale et sentir distinctement les pulsations de l’aorte, étant
donné l’affaissement et la totale atonie de la musculature abdominale.
L’anse iliaque se palpe dur et tendu sous les doigts, quelquefois avec des parties dila-
tées alternant avec des parties fortement spastiques. Dans les cas les plus avancés, la
palpation du foie n’est pas possible à cause de la douleur étendue de l’hypocondre droit :
le patient se défend en contractant la musculature et en éloignant la main du médecin.
Quand c’est possible, on palpe un foie dur, augmenté de volume (dans les cas très avan-
cés, il a diminué), douloureux surtout au niveau du lobe gauche qui présente des bords
durs et arrondis.
L’échotomographie montre un foie augmenté de volume avec une structure de façon
diffuse peu homogène, sans épaississement. La scintigraphie hépatique montre une diffu-
sion non homogène du radio-colloïde et des signes manifestes de souffrance organique.
La radiographie de l’appareil digestif signale la présence de viscéro-entéroptôses (maladie
de Glénard), de ralentissement du transit intestinal, de spasmes dans certaines parties du
côlon, de gaz abondants. En même temps que la ptôse viscérale, il y a souvent un abais-
sement de la coupole diaphragmatique qui empêche une bonne respiration ; pour cette
raison, le sujet peut être cliniquement disponible pour une pathologie de stase veineuse
26
LYCOPODIUM CLAVATUM

tant de l’appareil respiratoire que de l’axe foie-porte-hémorroïdes. Ces dernières sont


presque toujours présentes et parfois sanguinolentes.
L’examen de l’appareil génital montre chez l’homme le scrotum flasque, tombant et
la présence de varicocèles ; chez la femme, le vagin produit des secrétions vaginales épais-
ses, jaunâtres et filantes.
Les urines montrent la présence d’un dépôt sableux et rougeâtre, formé de minuscles
grains qui se déposent au fond et n’adhèrent pas aux bords (adhérant aux bords = Sepia),
tandis que les urines peuvent aussi être claires et de faible poids spécifique. L’analyse des
urines révèle chez les enfants la présence d’acétone, spécialement pendant les épisodes
fébriles, et chez les grands, une diminution de l’urée, augmentation de l’acide urique,
urobilinurie et parfois acétonurie.
Les cuisses sont fines et peu musclées ; il semble qu’elles puissent difficilement soute-
nir le poids de l’abdomen distendu qui les surmonte. Quelquefois, elles apparaissent
gonflées, œdémateuses, infiltrées, douloureuses à la palpation et siège, même chez des
femmes jeunes, de douloureuses infiltrations cellulitiques, spécialement à la face interne
des genoux. C’est la raison pour laquelle les genoux paraissent relativement plus gros par
rapport à la sveltesse des jambes. Un modeste embonpoint et une discrète stase circula-
toire parviennent à simuler un développement musculaire des jambes également supé-
rieur à la normale, mais en réalité inexistant. Chez les femmes, mais aussi chez les
hommes, des veines variqueuses descendent des cuisses fines jusqu’au mollet, surtout le
long de la jambe droite. Les genoux sont froids. Les pieds noueux et déformés (souvent
l’hallux est fortement valgus) ont la caractéristique d’être parfois l’un plus froid (le droit)
et l’autre plus chaud (le gauche). La marche est peu sûre parce que le malade a l’impres-
sion que ses jambes vont se plier sous le poids du corps : elle est lente et incertaine, ou
bien précipitée et instable. Les bras, comme les jambes, sont peu musclés avec les reliefs
des os bien évidents. Les veines, très visibles, se gonflent dès que la main exerce un effort
physique. On remarque la main qui présente des nodosités goutteuses, parfois avec des
rétractions tendineuses (maladie de Dupuytren). La peau est sèche, parsemée de taches
jaunâtres et brunes, avec présence de verrues plates. Les ongles sont fragiles, sillonnés et
se cassent facilement. Caractéristique, l’onychophagie chez les enfants.
Lycopodium vieux. Son corps montre, empirées, les caractéristiques somatiques qui le
distinguaient dès la jeunesse. La peau est encore plus rugueuse, jaunâtre et semée sur
tout le corps de taches, verrues et naevi. Le thorax, emphysémateux en phase inspiratoire,
contraste avec l’abdomen gonflé et tympanique non seulement après les repas, comme
quand il était jeune, mais tout le temps. Les jambes gonflées et infiltrées sont sillonnées
de grosses veines variqueuses, les pieds et les chevilles sont œdémateux. Les mains parais-
sent déformées par des nodosités arthritiques.
Caractéristique chez l’individu âgé, l’oscillation visible tant physiquement (corps,
tête, mains, etc.) que présente dans son rythme de vie (gestes, mots, actes, attitudes).
Quand il est debout, il s’appuie (oscille) tantôt sur un pied, tantôt sur l’autre ; ses mains,
surtout au repos, montrent un tremblement non pas faible mais lent (elles oscillent). La
tête n’est jamais bien droite sur le cou, mais est toujours inclinée (oscille) vers le côté droit.
Les narines ont des mouvements oscillants, comme pour aider la respiration (insuffisante
parce qu’il est emphysémateux), semblables à ce qui se passe après une longue course.
La bouche, également, présente des contractions tantôt à droite, et tantôt à gauche,
comme une grimace qui oscille d’un côté et de l’autre. Pendant qu’il parle ou qu’il écoute,
il se gratte fréquemment la gorge, comme pour chasser un catarrhe qui en vérité n’existe
pas : il parle précipitamment mais, de temps en temps, il bloque (oscille) parce que, dans
la hâte, il confond les syllabes ou les mots, ou bien il ne trouve pas les mots justes de sorte
que le discours est parfois confus. Et c’est aussi le cas lorsqu’il écrit.
Ce qui l’afflige, c’est la diminution de ses facultés intellectuelles et surtout la perte de
mémoire. Sa vivacité intellectuelle avait résisté au passage du temps, même si son corps
27
Typologie homéopathique de 15 remèdes

avait cédé depuis un moment. Maintenant, d’année en année, l’effort intellectuel devient
plus pénible, le sensoriel décline graduellement, le goût pour l’action et la résistance au
travail intellectuel s’affaiblissent et, dès lors, il perd de plus en plus confiance en lui-même.
Il peut se rappeler des choses très lointaines (mémoire oscillante) et oublier le nom de son
plus cher ami ou celui d’un petit-fils. Il devient alors misanthrope, amer, grognon, et la
chute physique vers la sclérose et la parésie est rapide et brutale. La caractéristique
psychique de cette période est encore l’oscillation : entre la dépression et l’hilarité, ce qui
fait qu’il rit sans raison et qu’il peut pleurer aussitôt après ; entre le désir de solitude et la
demande d’avoir toujours quelqu’un près de lui ; entre la colère, l’intransigeance, l’arro-
gance, les crises d’autoritarisme et l’émotivité (il pleure quand on le remercie), la peur, la
méfiance et l’indécision.
Lycopodium femme. Adulte et personne âgée, mais aussi jeune fille et femme d’un
âge avancé. On pense toujours à Lycopodium comme un remède masculin alors qu’il est
également indiqué, même si avec une moindre fréquence, pour le sexe féminin. Il n’y a
pas de différences substantielles, si ce n’est par la diversité comportementale propre aux
deux sexes.
Si le petit garçon autoritaire aimera les jeux de guerre et de violence, les petites filles
préfèreront la douceur des poupées et des vêtements ; mais les réactions à celui qui
dérange leurs plans de jeu et à qui cherche à leur ôter les objets avec lesquels ils s’amu-
sent, sont tout aussi immédiates, inattendues et violentes.
La femme Lycopodium se rencontre plus fréquemment que dans le passé, étant
donné l’égalité sans cesse croissante entre le mode de vie de l’homme et celui de la
femme : même profession, stress identique et erreurs communes. La peau, le visage, l’ex-
pression, la structure physique, le comportement psychique, etc. deviennent de plus en
plus semblables, en tenant bien compte toutefois des différences logiques dues à la diver-
sité des sexes. La femme Lycopodium avec aménorrhée chirurgicale mérite une note à
part. L’hystérectomie, spécialement lorsqu’elle est totale, détermine une révolution
hormonale importante en raison du vaste cortège de symptômes présents chez la femme
après l’intervention chirurgicale. On penserait tout de suite à Lachesis, et de nombreux
symptômes sembleraient l’indiquer, mais ce remède n’apparaît pas aussi souvent qu’on le
croit communément : Lycopodium est, au contraire, bien plus souvent indiqué. La
tempête hormonale à tendance virilisante, causée par le manque de gonades féminines,
et surtout le syndrome psychique de la castration, sont des conditions qui réclament le
remède Lycopodium.
La femme Lycopodium d’un âge avancé ne se différencie pas de son équivalent
masculin. Le type intellectuel est mieux identifiable, parce qu’il correspond plus au Lyco-
podium masculin, alors que le type femme d’intérieur beaucoup moins : ce sont les
erreurs que la maîtresse de maison commet dans l’administration familiale et, surtout, les
accès de colère injustifiés, qui la font reconnaître.

LYCOPODIUM ENFANT ET ADOLESCENT


Lycopodium peut être un bambin de très jeune âge, voire même un NOURRISSON :
évidemment, celui-ci n’a pas les rides et les taches jaunâtres disséminées sur le corps
(caractéristique des adultes), mais les traits de son visage sont aussi marqués, maigres et
effilés, son expression est triste comme s’il était préoccupé, sa peau sèche et gercée
présente une couleur malsaine qui révèle une déficience métabolico-nutritionnelle. On
peut reconnaître le nourrisson Lycopodium déjà à l’examen des langes que l’urine tache
d’une coloration jaune intense sur laquelle se détachent des cristaux d’acide urique sous
forme de sable rougeâtre. En outre, les parties cutanées, restées au contact de cette urine,
présentent une rougeur érythémateuse diffuse qui peut aller jusqu’à l’excoriation malgré
28
LYCOPODIUM CLAVATUM

l’hygiène la plus soignée. Caractéristique chez le nouveau-né : le fait de s’éveiller la nuit


en hurlant : il pleure, il se lamente et en même temps refuse tout et repousse ses parents.
L’ENFANT Lycopodium n’a pas véritablement l’aspect vieillissant, décrit communément
(à moins qu’il ne soit très malade), mais il semble plus grand qu’il ne l’est en réalité. Cela
est dû non pas à un développement physique exceptionnel mais, comme nous l’avons vu,
à son expression d’adulte courroucé, pensif, triste et préoccupé. Ce qui frappe, c’est la
discordance remarquable entre la tête grande, bien développée et le corps gracile à
l’aspect maladif, avec les premiers signes de déformation thoracique. On remarque le
ventre gonflé et proéminent (rendu encore plus évident par le maintien hyperlordotique
de la partie lombaire de la colonne vertébrale) et les petites jambes maigres et faibles de
sorte qu’à tout âge, la marche et la course ne sont jamais aussi sûres qu’elles devraient
l’être.
La visite médicale n’est pas facile : il est nerveux, il a peur d’être examiné et interrogé
par un médecin qu’il ne connaît pas. Il est irritable au point que, pendant la visite médi-
cale, il peut hurler et se défendre de ceux qui veulent l’immobiliser, jusqu’à donner des
coups de pied et mordre. Au début, il est soupçonneux, mais il se contrôle par orgueil ;
mais, si la consultation se prolonge au-delà de son attente, ou bien il pleure sans arrêt ou
bien, il explose en une crise de colère. Il est toujours très réservé et il est difficile de lui
arracher les symptômes : il ne s’ouvre pas du tout, même pas avec ses parents ou avec ses
meilleurs amis. De plus, il est soupçonneux car il n’a pas confiance dans les autres : dès
lors, on le classe comme hautain et fier, alors qu’en réalité, sous cette étiquette, se
cachent l’insécurité, le doute et le manque de confiance en lui-même et en les autres. Il
en résulte qu’un vrai enfant Lycopodium n’est jamais expansif et n’est jamais sympa-
thique, du moins de prime abord ; au contraire, il fait naître immédiatement un sentiment
de détachement désagréable, de manque de contact et de refus de tendresse.
Son rendement scolaire est discutable : les professeurs disent qu’il est d’une intelli-
gence supérieure à la moyenne, mais il est un élève irrégulier, polémique, pointilleux, avec
plein de questions, de doutes, jamais pleinement satisfait par les explications qu’on lui
donne. Timide, incapable de faire valoir à plein son intelligence et son esprit vif, il se
donne corps et âme à l’étude : il ne pense qu’aux devoirs et aux leçons, en délaissant les
jeux et les activités physiques. « Se ruine la santé avec les devoirs » est une importante
note dominante de l’étudiant Lycopodium. Il est désavantagé par une faible mémoire, en
particulier pour les noms propres, et par le fait qu’il ne réussit pas à fixer longuement son
attention. Il se fatigue, ne se concentre pas, ne peut pas suivre les leçons jusqu’au bout ;
si on ne change pas souvent le sujet de la discussion, il devient nerveux, agité, distrait,
ennuyant et dérangeant toute la classe. Justement à cause de ces caractéristiques, il fait
des erreurs en parlant et en écrivant, au point de dire exactement le contraire de ce qu’il
voudrait, ou commet dans les travaux en classe des fautes tellement énormes qu’elles ne
sont imputables qu’à son inattention. C’est probablement une des raisons pour lesquel-
les il réussit bien dans les études classiques, spécialement en philosophie, alors qu’il est
nul en mathématique. Il n’a pas une grande résistance ni pour l’effort physique, ni même
pour l’effort mental : parfois, il rentre de l’école avec le visage pâle, tiré et fatigué, surtout
après la leçon d’éducation physique. Son intelligence est vive, mais son corps est flasque.
Il est irritable surtout le matin : il se réveille en fait de mauvaise humeur, jamais content
et jamais avec le visage détendu comme un petit ange (Phosphorus), mais avec les traits
tirés, boudeur et taciturne. Son irritabilité se révèle aussi par d’autres attitudes : il est
hypersensible, impatient, veut faire tout à la hâte, préfère les jeux violents à ceux de
patience, mange en vitesse, sursaute au moindre bruit et est sensible aux reproches. A ce
propos, il convient d’ajouter qu’un enfant Lycopodium ne doit jamais subir de punitions
corporelles, à moins que ce ne soit absolument nécessaire : parce qu’il est hypersensible,
irritable et introverti, il n’oublie pas, a un sens poussé de la justice, et peut ruminer très
longtemps le souvenir d’une punition, spécialement si celle-ci n’était pas pleinement justi-
29
Typologie homéopathique de 15 remèdes

fiée. Il est toujours préférable de convaincre ces enfants sur le plan de la persuasion et de
la logique, plutôt que d’agir d’autorité, ou pire avec violence.
Il est exigeant et autoritaire, a un caractère volontaire et pourtant, il pleure quand il
est seul, en particulier dans l’obscurité, car il a peur de la solitude. Cette attitude se
remarque surtout le soir, quand il est l’heure d’aller au lit. Il veut être accompagné, qu’on
lui raconte une histoire, qu’on laisse la lumière allumée, le bisou … et puis une gorgée
d’eau et encore un bisou … et puis il a froid, il a chaud, il a faim, il a soif … le tout pour
ne jamais rester seul. S’il a un frère plus grand, avec lequel il est toujours en conflit, il veut
par contre aller au lit avec lui, non pour parler ou pour jouer, mais parce qu’il doit sentir
que quelqu’un est toujours près de lui.

LYCOPODIUM DANS L’INTIMITÉ


Nous avons vu Lycopodium enfant, adulte et vieux : les traits qui le définissent sont
toujours les mêmes, simplement plus estompés ou plus accentués. C’est un « imprinting »
qui peut le faire reconnaître à tous les âges et dans toutes les occasions. On peut affirmer
que si quelqu’un est Lycopodium, il sera Lycopodium et se comportera toujours en Lyco-
podium : en rue, en train, dans un salon, un œil attentif pourra le reconnaître immédia-
tement d’après les gestes, le ton de la voix, les mots qu’il emploie, l’expression du visage
et mille autres nuances. Voyons-le dans l’intimité.

LYCOPODIUM AU RESTAURANT
Il ouvre grande la porte avec décision et entre dans le restaurant : son pas est décidé
et ferme mais, dans le bref parcours de la porte à sa place, il se cogne bien trois fois contre
les chaises et les tables : il s’excuse gentiment, mais dans le ton de sa voix, il y a un fond
d’accusation, quasi comme si c’étaient les tables et les chaises qui l’avaient heurté lui.
Son air décidé et autoritaire fait penser à un homme politique, à un directeur d’en-
treprise et peut-être aussi à un militaire de carrière : toutefois, le thorax étroit et le gros
ventre, qui ressort sous une veste qui n’est certainement pas de la dernière mode, indi-
quent un homme non sportif et adonné à la vie sédentaire. La couleur de la peau du
visage, franchement jaunâtre, trahit le fait qu’il a toujours abusé, même si pour des
raisons professionnelles, de repas, de dîners de société et de fréquents arrêts au bar pour
un café, un apéritif, un digestif … Il s’assoit, ou mieux, il s’enfonce dans le siège : il est
impatient, il n’a pas envie d’attendre parce qu’il a faim et se sent mal s’il ne mange pas
tout de suite. Il scrute et lit avec attention le menu, et demande ensuite des éclaircisse-
ments précis au garçon sur l’exacte composition et cuisson des sauces et des aliments. Sa
voix est toujours forte, incisive, affirmée et même un peu dictatoriale : cependant, à côté
de cette sûreté extérieure affectée, il y a, à l’intérieur, l’embarras et le doute du choix. La
langue pâteuse, la digestion difficile, les problèmes d’évacuation lui suggèrent un plat
extrêmement simple, quasi franciscain, mais sa gourmandise le pousse à enfreindre la voix
de la conscience. Il prend donc comme hors-d’œuvre non pas douze, comme il le
voudrait, mais à peine six huîtres (il en raffole, il en mangerait deux ou trois douzaines),
une soupe de légumes, un filet grillé avec de la salade et seulement un quart de vin. Mais
il ne mange pas toujours tout, car il est facilement rassasié et laisse la moitié de la nour-
riture dans son assiette. Cependant, il ne renonce pas au dessert, c’est plus fort que lui.
Ici aussi, une crise de conscience et un compromis : il voudrait une tarte à la crème, chan-
tilly et chocolat, mais il se contente d’une crème caramel. Et pendant qu’il mange, il
converse avec son voisin en lui parlant toujours de lui-même, de ses succès, de l’imbé-
cillité de son prochain et de sa supériorité. Le repas se termine. La main glisse vers la cein-
ture qu’il desserre. Un héroïque contrôle s’exerce pour éviter de bruyantes éructations qui,
même si satisfaites, ne résoudraient pas le gonflement du ventre qui le persécute après
30
dément et longtemps, et il s’insinue dans rer comme spécialement en rapport avec le
l’organisme aussi complètement que SUL- côté gauche du visage ; névralgie noc-
FUR. turne, le faisant sortir du lit, l’obligeant
Quelques-uns de ses traits généraux les à rester constamment en mouvement. Dès
Magnesia plus frappants sont : l’amélioration au mou- qu’il ne bouge plus la douleur devient très
vement ; le désir de grand air, malgré la vive, lancinante, déchirante et coupante.
carbonica grande sensibilité à l’air froid ; le besoin
d’être couvert pendant tous les stades de la
Il a des éruptions variées sur la peau ;
éruptions sèches, squameuses, comme des
fièvre ; les fièvres vespérales quotidiennes ; pellicules, sur la peau ; cheveux et ongles
MAGNESIA CARBONICA n’a été que partiel- les symptômes revenant tous les vingt et très malsains. Ce remède affecte particuliè-
lement expérimenté et nous parvient main- un jours ; la sensation de chaleur et même rement les dents et les racines des dents.
tenant tel que HAHNEMANN l’a laissé. Les la transpiration en mangeant des aliments A chaque changement de temps les racines
symptômes mentaux, les symptômes de chauds et buvant des boissons chaudes ; la des dents deviennent très douloureuses,
certaines parties du corps et les symp- soif vespérale. elles brûlent, élancent et font mal continuel-
tômes particuliers n’ont pas été complète- Comme les autres MAGNESIA, il a de très lement. Mal aux dents avant et pendant les
ment mis en évidence. Ce remède a vrai- violentes douleurs névralgiques, des dou- règles. Au cours de la grossesse, la femme
ment besoin d’être réexpérimenté avec de leurs le long du trajet des nerfs, des douleurs souffre sans cesse des dents, elle a des dou-
hautes dynami-sations sur des expérimen- si violentes qu’il ne peut pas rester tran- leurs déchirantes au côté gauche du visage,
tateurs sensibles, de sorte qu’on puisse en quille, de sorte qu’il bouge de-ci de-là, et il quoique les racines des dents soient tout à
saisir les nuances les plus fines. Je n’en par- est soulagé par le mouvement. Les expéri- fait saines. Les dents creuses sont anorma-
lerais pas s’il ne se rattachait pas à une ca- mentateurs ressentirent ces douleurs princi- lement sensibles et douloureuses. Les dents
tégorie de cas si importants que vous ne se- palement dans la tête et la face, mais l’ex- sont si sensibles que le dentiste ne peut pas
rez pas capables de vous en passer. Il se rat- périence clinique a démontré qu’il a de vio- y toucher. C’est comme ANT. CRUD., mais
tache aux maladies psoriques les plus an- lentes névralgies partout. Nous somme fon- MAGNESIA CARB, affecte spécialement les
ciennes et les plus profondes. Il agit profon- dés, d’après les «provings», à le considé- racines des dents, tandis qu’ANT. CRUD. at-

962
Magnesia carbonica

teint plus particulièrement la dentine. Sen- croît pour le lait, la viande et les bouillons de et dures constituent un tout autre symp-
sibilité des dents, de sorte que le malade ne viande, qui pourtant ne sont pas digérés ; le tôme ; et les selles blanches, molles, semi-
peut pas mordre avec les dents, et que ses lait franchit continuellement l’intestin sous liquides conduisent à une autre classe de re-
dents lui semblent trop longues. MAGNESIA forme d’argile blanche ou de mastic. Les mèdes ; mais ces selles pâteuses qu’on pour-
CARB. et CHINA, quand il n’y a pas d’autres selles sont molles et offrent la consistance rait presque mouler pour leur donner n’im-
symptômes, sont des remèdes très impor- du mastic. Si vous visitez une fabrique de porte quelle forme, ce sont des selles MA-
tants pour les affections des dents au cours porcelaine, où les ouvriers forment de leurs GNESIA CARB.
de la gestation. mains, si merveilleusement, toutes sortes J’eus autrefois la charge d’un orpheli-
Il y a une sorte de marrasme qui vous de beaux plats et de moules, vous verrez, nat, où nous avions tout le temps sur les
embarrassera si vous ne connaissez pas tandis qu’ils la manipulent, que l’argile, à bras soixante à cent bébés. Mon grand pro-
ce remède. En analysant MAGNESIA CARB. l’origine, est blanche. C’est l’image parfaite blème était de trouver des remèdes pour
dans son ensemble, nous verrons qu’il pro- des selles de MAGNESIA CARB., composées les cas de marasme. Un bon nombre de ces
duit un état du corps rappelant celui qui pré- de lait mal digéré, qui ressemble à du mas- enfants étaient nés clandestinement. L’or-
cède la tuberculose. Le malade ne se réta- tic. phelinat était une sorte de Foyer pour en-
blit pas, il perd du poids et ses muscles de- J’ai observé chez ces enfants, surtout les fants abandonnés. Toute l’année s’écoula et
viennent flasques comme s’il allait faire une
enfants illégitimes, ceux qui ont été conçus nous perdions chaque semaine des bébés de
maladie grave. Chez les enfants de parents dans un coït clandestin, qu’il y a une ten- ce dépérissement progressif, jusqu’à ce que
tuberculeux on trouve cette tendance au dance à l’enfoncement du dos de la tête. j’aie retrouvé en MAGNESIA CARB. l’image
marasme. L’enfant a les muscles flasques, ilL’os occipital s’enfoncera, et les os parié- de ces bébés, après quoi beaucoup d’entre
ne se développe pas malgré la nourriture et taux le surplomberont, produisant une dé- eux furent guéris.
les remèdes. Il semble préparer une affec- pression. Ce n’est pas un symptôme rare Le bébé MAGNESIA CARB. a une odeur
tion sérieuse. chez les enfants qui s’acheminent vers le aigrelette comme le bébé HEPAR. Lavez-le
Finalement il s’émacie et le dos de sa marasme. Ils ont bien des chances d’avoir autant que vous voudrez, il garde son odeur
tête commence à s’enfoncer, comme s’il des selles argileuses. Elles ne coulent pas et aigrelette ; la transpiration est aigrelette et
avait une atrophie du cervelet. Son appétit elles ne sont pas dures. Les selles blanches tout le bébé a la même odeur. Ce ne sont pas

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Magnesia carbonica

spécialement les selles qui ont cette odeur. mare à grenouilles ; sures, mousseuses ; d’année en année, incapables de faire quoi
Les selles ont une odeur forte et âcre, pu- avec des morceaux blancs flottants, comme que ce soit, incapables même de tenir leur
tride, et très souvent l’enfant tout entier a du suif, sanguinolents, muqueux.» Les ma- maison ; elles ont un violent désir de viande
une odeur âcre, comme un bébé malpropre, tières flottantes, qui ressemblent à des mor- et une aversion pour les aliments végétaux ;
même s’il est bien lavé. ceaux de suif, sont plus caractéristiques de elles maigrissent et deviennent de plus en
PHOSPHORUS, et plus d’une fois elles ont plus molles, avec du relâchement muscu-
Les MAGNESIA produisent une inacti-
disparu sous l’effet de DULCAMARA. laire et une disposition au prolapsus. Leurs
vité du rectum et de l’anus, une parésie.
Le visage du malade chronique adulte parois abdominales ont tendance à s’affais-
Les selles sont dures et volumineuses, exi-
ser, à se relâcher, et l’état des anneaux fa-
geant de grands efforts d’expulsion. Elles est pâle, cireux, maladif, jaunâtre ; et vous
vorise la production de hernies. Tel est le
sont sèches, dures et s’effritent. Elles reste- vous demanderez pourquoi ce malade ne
genre de relâchement dont souffrent ces
ront partiellement expulsées et puis s’effri- se remet pas, ne reprend pas de forces.
malades. Leurs nerfs sont douloureux et
teront, se briseront en nombreux morceaux. La femme a une expression maladive, ses
leurs muscles, fatigués. Quand vous avez
D’autres selles, que les livres énoncent muscles sont relâchés, elle est de plus en
prescrit des remèdes pour un cas comme
comme une caractéristique très frappante plus fatiguée et transpire au moindre effort.
celui-ci et que la maladie persiste après
de MAGNESIA CARB., sont vertes ; ce sont Elle est gênée à tout changement de temps
chaque remède, vous savez que le cas n’in-
les selles diarrhéiques, où la partie verte et elle est plus mal au début de la menstrua-
dique pas bien le remède, que les troubles
flotte sur la partie aqueuse. Les selles sont tion. On dirait qu’elle prend froid chaque fois
sont latents et qu’il y a une tendance à
souvent constituées de morceaux solides et que ses règles vont venir. Elle vous dira : «Je
un grave désordre interne. Les organes me-
de liquide. Les morceaux reposent sur le sais que je vais avoir mes règles, parce que
nacent de s’altérer ; les reins, le coeur, les
fond du vase, mais, flottant sur la portion j’ai un rhume de cerveau.» MAGNESIA CARB.
poumons ou le cerveau sont sur le point de
liquide, il y a la substance verte, comme fait un coryza tous les mois avant la période
subir des transformations organiques.
l’écume de la mare aux grenouilles. Cet menstruelle.
aspect des selles est reconnu comme l’un Ces malades prennent l’aspect de ceux Nous avons chez ce remède un état ca-
des traits les plus remarquables du remède. qui commencent une tuberculose pulmo- tarrhal, mais c’est un catarrhe sec, avec
«Selles vertes, comme de l’écume sur une naire, et cependant elles se maintiennent peu d’écoulement. Un vieil ulcère séchera,

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Magnesia carbonica

deviendra luisant et n’aura presque pas de parents tuberculeux. Malades présentant qu’on ne mentionne pas dans les livres, nous
d’écoulement. Le nez est sec et les globes une toux sèche. Toux sèche avant le frisson trouvons : «Toux, spasmodique la nuit par
oculaires sont si secs que les paupières s’ag- vespéral, comme chez RHUS TOX. Il y a des chatouillement du larynx.» «Somnolence le
glutinent et que le malade peut à grand personnes qui n’offrent que cette tendance jour et insomnie la nuit.» Quand vous au-
peine ouvrir les yeux. La peau se dessèche, et qui dépérissent d’une année à l’autre, rez vu de nombreux cas de tuberculose dé-
démange et brûle. Tendance à la sécheresse avec cette petite toux sèche et pénible qui butante, vous remarquerez que c’est là un
des muqueuses et à la sécheresse de la ne ramène pas grand-chose. Qu’il survienne trait général. «Docteur, je suis si fatigué le
peau. La sécheresse est un trait marqué de finalement une circonstance favorable, et matin ! quoique je dorme un peu la nuit, le
ce remède. la tuberculose se développera rapidement matin j’ai l’impression de n’avoir pas dormi.»
«Désir immodéré de viande chez les en- après être restée longtemps à l’état latent. Il Toujours fatigué et débilité. La plupart de ces
fants.» L’estomac est un organe qui gêne y a quelques remèdes qui ont plus de chance sujets ont froid, sont frileux. Cette caracté-
beaucoup le malade. Le malade MAGNESIA d’être associés à cet état que n’importe quel ristique n’a pas encore été mise en évidence
CARB. se plaint toujours d’acidité gastrique ; autre : ARSENICUM, CALC. CARB., LYCOPO- dans les expérimentations du remède, mais
éructations sures. Régurgitations d’aliments DIUM, MAGNESIA CARB. et TUBERC. Ils sont cliniquement, celui-ci s’apparente aux ma-
surs. Il y a des nausées, et des aliments en harmonie avec cet état traînant, qui pré- lades frileux, aux malades qui disent qu’ils
surs remontent à la gorge. Douleurs d’esto- lude à une tuberculose active. Ils amorcent n’ont pas beaucoup de sang. 
mac après avoir pris une quantité normale parfois une remontée chez un malade, mais,
de nourriture ; gonflement après manger ; prenez garde, ces cas sont difficiles à trai-
beaucoup de flatulence après manger. L’es- ter. On a du mal à trouver des remèdes
tomac digère lentement et les aliments y su- qui leur conviennent, tellement leur trouble
rissent. est lantent ; les symptômes ne sortent pas
et vous devez parfois lire entre les lignes.
Ce remède est particulièrement utile s’il
Ce sont les cas défectifs dont parle HAHNE-
y a chez le malade une histoire de tubercu-
MANN.
lose. Perte de poids et désir de viande chez
les tuberculeux ou chez les malades nés En plus de cette toux sèche agaçante,

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souffrent de troubles hépatiques et gas- Guiding Symptoms on en parle comme
triques. Il a de l’hypertrophie des glandes et d’une agitation au lit. Si vous étudiez la na-
de l’irritation des centres nerveux et du cer- ture hystérique, l’anxiété et l’agitation du
veau. Il est souvent sensible au froid, il est remède, vous verrez qu’elles se retrouvent
Magnesia frileux, mais il désire l’air frais et le grand air.
Bien des maux sont améliorés par le grand
dans tout l’organisme et doivent être clas-
sées parmi les symptômes mentaux et les
muriatica air, l’air frais, mais quelques symptômes de
la tête sont une exception. La tête doit être
symptômes nerveux. Certains remèdes ont
du vertige en fermant les yeux, d’autres,
couverte, car elle est très sensible au grand de l’anxiété en fermant les yeux. CONIUM
air. Le malade est extrêmement agité ; il lui transpire en fermant les yeux. Ces symp-
Il semble asez étrange que deux remèdes
est très difficile de rester tranquille et, s’il y tômes étaient les détails utilisés par les
comme MAGNESIA CARB, et MAGNESIA MU-
est forcé, il devient axieux. médecins qui basaient leurs choix sur une
RIATICA, auxquels HAHNEMANN donna une
«clé», et ils obtenaient quelquefois de bons
si bonne envolée par l’expérimentation et L’anxiété est le trait le plus prononcé
résultats.
l’utilisation, aient été tellement négligés et du remède. Agitation, impatiences sur tout
oubliés. Si on les employaient ils guériraient le corps, couplées avec de l’anxiété. Cela Je me souviens d’avoir guéri une fois un
à eux deux un grand nombre des affections survient à n’importe quel moment, mais rétrécissement organique de l’urètre, qu’on
hépatiques qu’on ne guérit pas actuelle- surtout la nuit au lit et s’aggrave encore avait dilaté sans succès. Quand le malade
ment. MAGNESIA MUR. pourrait guérir, chez quand le malade ferme les yeux pour s’en- décrivait ses symptômes il ne pouvait pen-
les femmes nerveuses, surexcitables, beau- dormir. En fermant les yeux il devient si an- ser qu’au rétrécissement. Je ne découvris
coup d’états morbides qu’on ne guérit pas xieux, agité et impatient qu’il doit rejeter pas son remède et lui donnai tout ce qu’il est
de nos jours. On néglige ces remèdes tandis les couvertures, respirer profondément ou possible sans amélioration. Un jour, pour-
qu’on prescrit PHOSPHORUS et SULFUR pour faire quelque chose. La sensation d’anxiété tant, il me dit qu’il ne pouvait pas fermer les
presque tout. le tient éveillé la nuit. A l’origine elle fut yeux pour s’endormir sans avoir une trans-
MAGNESIA MUR. est un anti-psorique décrite par l’expérimentateur comme une piration profuse, Je lui donnai CONIUM sur
profond adapté aux malades nerveux qui gêne, mais dans les cette seule «clé», et CONIUM le guérit de

966
Magnesia muriatica

la transpiration et du rétrécissement ; il pro- vrait être prescrit, parce que le mal de tête mer et au bord de la mer en respirant l’air
voqua la réapparition d’un vieil écoulement de SILICEA est soulagé en s’enveloppant marin. Trou-bes respiratoires, troubles hépa-
blennorragique et la résorption du tissu in- chaudement la tête. MAGNESIA MUR, pos- tiques et constipation à la mer. BROMIUM
flammatoire. Celui qui fait des prescriptions sède aussi cette modalité. Sensibilité des convient aux marins qui ont des troubles en
scientifiques n’agit pas ainsi ; mais en enten- follicules des cheveux. Sensation comme si allant à terre. MAGNESIA MUR. a des ma-
dant ce symptôme il n’aurait pas pu savoir on lui tirait les cheveux. Mal de tête calmé laises en allant à la mer. Quand un malade
que c’était dans la nature de CONIUM d’avoir en serrant un bandage fortement autour de aura de l’urticaire à la mer ARSENICUM le
un rétrécissement et, dans un autre cas, il la tête ou en s’enveloppant bien la tête. guérira dans les cas d’ARSENICUM et l’atté-
verrait que CONIUM n’est pas approprié, et il Coloration jaune de tout le corps. nuera souvent quand ce sera le seul symp-
saurait quand il faut et quand il ne faut pas Conjonctives jaunes dans la jaunisse et tôme.
le donner. les troubles hépatiques. Inflammation des Eructations infectes à goût d’oeufs pour-
Anxieux dans la maison, amélioré au yeux. Croûtes sur le bord des yeux et les ris. Dérangement d’estomac. Estomac ai-
grand air. Anxiété la nuit au lit, en fermant cils ; petits boutons ou éruptions. En quittant sément dérangé. Aigreurs, vomissements.
les yeux. En lisant elle a l’impression que les symptômes de la tête qui sont soulagés Comme MAGNESIA CARB., MAGNESIA MUR.
quelqu’un lit à sa suite, et elle est obligée par la chaleur, nous trouvons de nombreux est incapable de digérer le lait. Le lait pro-
de lire de plus en plus vite. Cela arrive chez symptômes qui sont aggravés dans une voque des douleurs et il traverse l’ intes-
les malades qui sont fatigués par une exci- pièce chaude. Pulsations dans les oreilles. tin sans être digéré ; selles lientériques. Eva-
tation portée à son comble ; il leur semble Ulcération au bord des narines. On dirait que nouissement à table chez les femmes hysté-
qu’ils vont voler en éclats. Toute pensée qui la langue a été brûlée ; elle est excoriée et riques.
se présente à leur esprit a tendance à se ré- craquelée dans diverses directions. Les fis- Ce remède a beaucoup de troubles hé-
péter. sures brûlent comme du feu. patiques. Hypertrophie et induration du foie,
Vertige, amélioré en marchant au grand A faim, mais ne sait pas ce qu’il veut avec jaunisse. Lobe droit du foie endo-
air. Vertige le matin en se levant. Les symp- manger. Appétit féroce suivi de nausée. Ag- lori, douloureux en se couchant dessus ; et,
tôme de la tête sont très gênants. On donne gravation par les choses salées : les ali- quand il se retourne sur le côté gauche, le
SILICEA dans des cas où ce remède-ci de- ments salés, les bains salés, les bains de malade est gêné parce qu’il sent son foie

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Magnesia muriatica

comme entraîné du côté gauche. NATRUM vermifuges. Il faut longtemps pour rétablir une chaise ou en étant allongée sur un cous-
SULF. guérit souvent ce symptôme et PTE- leur santé. Si un malade vient avec son ver sin dur. Douleurs de «bearing-down» dans le
LEA ressent quelque chose d’un peu simi- et tous ses symptômes, je le soulagerai, et pelvis, spécialement chez les femmes et les
laire. Ces deux symptômes, l’aggravation en bientôt tout sera remis en ordre et le ténia jeunes filles hystériques.
étant couché sur le côté droit, c’est-à-dire ne causera plus de trouble. Congestion thoracique après les bains
l’endoloris-sement, et l’aggravation en étant Constipation des nourrissons, comme de mer. Troubles respiratoires et refroidis-
couché sur le côté gauche, c’est-à-dire le chez MAGNESIA CARB. Selles crayeuses, sements qui atteignent les organes respi-
tiraillement, se voient séparément ou en- commes celles de MAGNESIA CARB. Quand ratoires thoraciques, à la mer et après les
semble. Il y a chez ce remède beaucoup de le malade est un adulte et qu’il a de la jau- bains salés. Palpitations, avec anxiété. L’an-
gêne en se couchant sur le foie. nisse, il a des selles décolorées, sans pig- xiété et l’agitation surviennent au repos ; le
Sensibilité dans la région de l’estomac ments biliaires et manque de force pour les malade doit faire quelque chose, doit se hâ-
et de l’intestin. Crises de gastralgie le soir. expulser. ter. Ces symptômes reviendront vraisembla-
Une forte caractéristique de ce remède est Il n’a pas de force non plus pour expul- blement le soir quand le malade essaiera de
la mauvaise digestion. L’estomac devient de ser le contenu de sa vessie, aussi pousse- s’endormir.
moins en moins capable de digérer, et fina- t-il avec les muscles abdominaux sur la ves- Chocs ressentis dans le corps, comme
lement le malade ne peut pas prendre une sie pleine et il évacue ainsi un peu d’urine. des chocs électriques, quand le malade est
bouchée de nourriture sans éprouver une Absence de sensation de la vessie, de sorte parfaitement éveillé, secouant tout le corps ;
grande gêne. Epanchements péritonéaux. que parfois il ne peut pas dire s’il a be- mouvements convulsifs et secousses. En-
Coliques, crampes, douleurs déchirantes. soin d’uriner ou non jusqu’à ce que la ves- gourdissement des extrémités. Douleurs dé-
Beaucoup de flatulence. Avec ce type de sie soit si pleine qu’elle provoque de la com- chirantes dans les membres supérieurs et
troubles digestifs nous avons un bon terrain pression. L’insensibilité s’étend à l’urètre et, agitation marquée dans les membres infé-
pour le ver solitaire ; il éclot facilement chez dans le noir, le malade ne sait pas s’il urine rieurs. Crampes dans les mollets la nuit.
le malade. Les plus difficiles à guérir parmi ou non. Tiraillements et déchirements paralytiques
mes malades sont ceux qui viennent après Métrorragie, avec douleur dorsale qui est dans tous les membres. Brûlure de la plante
avoir expulsé un ténia à l’aide de violents soulagée en appuyant fortement le dos sur des pieds la nuit au lit. La transpiration des

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Magnesia muriatica

pieds est un autre symptôme que MAGNE-


SIA MUR. partage avec SILICEA. Engourdis-
sement des bras le matin au réveil.
Malaises de nature hystérique ou spas-
modique. Faiblesse après les bains de mer
ou les bains salés : c’est l’aggravation par le
sel. Sommeil non reposant ; rêves anxieux.
Corps sensible au froid et forte disposition
à prendre froid. Quelques symptômes sont
améliorés par l’air frais, s’il n’est pas trop
froid. 

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occasionnées par une course à cheval dans Crampes après un exercice prolongé. Rai-
le froid et par le temps humide et froid. Une deur, engourdissement, maladresse et in-
longue exposition aux vents froids cause de sensibilité d’un nerf après un effort pro-
la névralgie faciale. longé. Ainsi cela s’applique à l’usage pro-
Magnesia Les douleurs se font sentir partout. Dou-
leurs intestinales ; crampes à l’estomac et
longé des mains et des doigts en écrivant
et fournit un bon exemple de la crampe
phosphorica l’intestin, avec les mêmes modalités. Dou-
leurs à la colonne vertébrale, suivant la
des écrivains. Ce remède est particulière-
ment utile pour les crampes qui se pro-
même règle, l’amélioration par la chaleur. Il duisent dans les doigts en écrivant, en
y a des fois où un nerf, qui est le siège d’une jouant d’un instrument de musique, en fai-
MAGNESIA PHOS. est surtout connu pour ses
douleur très vive, devient sensible à la pres- sant des exercices au piano. Il arrive que des
états spasmodiques et ses névralgies. Ses
sion, s’endolorit. La colonne vertébrale de- pianistes s’arrêtent court avec de la raideur
douleurs sont très violentes et peuvent af-
vient sensible. Convulsions avec raideur des des doigts, après plusieurs heures d’étude
fecter n’importe quel nerf. Une douleur se
membres. Convulsions chez les adultes ou par jour pendant des années. Les doigts ne
localisera sur un nerf et augmentera de plus
les enfants, suivies par une extrême sensibi- fonctionnent plus. En jouant de la harpe une
en plus, survenant parfois en paroxysmes,
lité au toucher, au vent, au bruit, à une sur- crampe survient et les doigts ne peuvent
mais devenant si violente qu’elle mettra le
excitation, à tout. Convulsions telles qu’en pas accomplir leur tâche.
malade hors de lui. Les douleurs sont sou-
lagées par la chaleur et la pression. ont les enfants pendant la dentition. Co- D’autres parties du corps sont atteintes
Le malade se sent mieux dans un endroit liques ; coliques de trois mois32 (1), crampes, de la même façon par l’effort prolongé.
chaud, et ses névralgies sont mieux égale- coliques bilieuses. La main d’un travailleur manuel sera par-
ment. Quand il se refroidit ou qu’il reste au Mais le trait caractéristique du remède fois prise de crampe et deviendra presque
froid il ne se sent pas bien du tout et voit re- est sa capacité à débiliter, à provoquer bonne à rien. Dès qu’il entreprendra tel tra-
venir ses douleurs. Celles-ci sont également de l’irritation des nerfs et des muscles. vail particulier il aura des crampes dans
32 (1)
«Thrce months’ colic» : «coliques de trois mois». . . s’agit-il de coliques de l’enfant de trois mois ou de la femme enceinte de trois mois, ou encore de colique
revenant tous les trois mois ou durant trois mois ? ? ? (N.d.T).

970
Magnesia phosphorica

la main, qui se crispera sur l’instrument flammé et soumis à une tension. Secousses BELL. ; ces maux de tête cèdent devant MA-
ou le lâchera. Le charpentier, quand il se comme dans la paralysie agitante et les GNESIA PHOS. quand ils sont soulagés par
servira d’un outil pendant longtemps, aura maladies qui lui ressemblent. Amélioration la chaleur et la pression. Le malade veut
une crampe. Ces crampes, qui se produisent par la chaleur et la pression, et aggrava- avoir la tête bandée avec un linge qui le
lorsqu’on a abusé de ses forces de toutes tion par le froid, les bains froids, les vents serre étroitement, être dans une chambre
sortes de manières, sont une forte caracté- froids, le temps froid, l’insuffisance de vê- chaude, et il est aggravé par le froid.
ristique du remède. tements. Douleurs généralisées, mais plus Spasmes et secousses au niveau des
Crampes violentes dans la dysenterie probablement douleur localisée en une par- yeux, ou spasmes toniques prolongés pro-
et le choléra, qui font hurler le malade. tie du corps. duisant du strabisme. Violentes douleurs sus
Mouvements convulsifs dans tout le corps, Les symptômes mentaux n’ont été mis et sous-orbitaires, améliorées par la chaleur
comme dans le choléra. MAGNESIA PHOS. en lumière que dans une faible mesure. Le et la pression. Ce remède a guéri plus de
était le principal remède de SCHUESSLER remède a été employé sur des indications douleurs faciales que d’autres douleurs. Né-
pour la chorée ; nous ne pouvons pourtant cliniques quand des troubles cérébraux sont vralgie faciale, surtout du côté droit, amélio-
l’utiliser que sur la foi des expérimenta- apparus après la cessation brusque d’une rée par la chaleur et la pression et aggravée
tions. SCHUESSLER le prescrivait dans tous diarrhée. Congestion du cerveau, mais ceci par le froid. Tic douloureux33 (2). Secousses
les états nerveux, mais c’est dans la né- est un symptôme clinique. Maux de tête né- chroniques du visage. MAGNESIA PHOS. a
vralgie améliorée par la chaleur et la pres- vralgiques et rhumatismaux améliorés par une prédilection pour les sujets rhumatis-
sion, dans les crampes et les mouvements la chaleur. Douleurs excruciantes. Violentes maux et goutteux qui souffrent de névralgie.
convulsifs que l’expérimentation justifie son crises de mal de tête amélioré par une forte C’est un merveilleux remède pour le hoquet
emploi. Douleurs lancinantes le long du tra- pression, par la chaleur et dans l’obscu- spasmodique. Je l’ai quelquefois donné pour
jet des nerfs ; celles-ci ne sont néanmoins rité. J’ai vu cette amélioration des symp- cette affection quand je ne pouvais obtenir
pas si courantes que les douleurs violentes tômes dans le mal de tête congestif chro- aucun autre symptôme sur lequel baser ma
survenant en paroxysmes, qui sont des dou- nique, quand le visage était rouge et qu’il y prescription.
leurs déchirantes comme si le nerf était en- avait des battements, presque comme chez Douleur au creux de l’estomac.
33 (2) En français dans le texte (N.d.T).

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Magnesia phosphorica

Spasmes de l’estomac avec langue propre. Douleurs erratiques. 


Coliques améliorées en se pliant en deux,
comme celle de COLOC, et améliorées par
la chaleur. Les coliques ne sont pas soula-
gées par la chaleur de façon aussi évidente
chez COLOC, mais elles sont soulagées par
la pression. Distension de l’abdomen et fla-
tulences, avec grande douleur. Douleurs
radiantes dans l’abdomen. Contraint à
marcher et à gémir de douleur. Météorisme.
On dit que ce remède guérit les vaches du
météorisme. COLCHICUM guérira les vaches
quand elles seront distendues par les gaz
après avoir pâturé dans un champ de trèfle.
Douleurs hémorroïdales coupantes, lan-
cinantes. Bien expérimenté ce remède
nous donnerait probablement de nombreux
symptômes hépatiques, étant donné que
MAGNESIUM et PHOSPHORUS possèdent
tous les deux des symptômes du foie.
Violentes douleurs dans le rhumatisme
aigu, améliorées par la chaleur. Douleurs
névralgiques dans les membres. Le repos
calme beaucoup de troubles, tandis que
le moindre mouvement les fait apparaître.

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Eruptions chroniques, invétérées comme le lage le malade qu’un jour ou deux ; mais
psoriasis. De petits ulcères suppurent, s’in- chez MANGANUM le symptôme est ancien
filtrent et deviennent durs et pourpres. MAN- et profond, aussi ne pouvons-nous pas pen-
GANUM a une action profonde, il détruit les ser à ANICA ni à BAPTISIA, qui n’apporte-
Manganum corpuscules sanguins et fait le lit de la tur-
berculose, spécialement de la tuberculose
raient de soulagement que pour une jour
environ. Eruptions vésiculaires, infiltrantes,
laryngée. Crises de laryngite à répétition, profondes, qui ont tendance à s’ouvrir et à
chacune laissant le malade dans un état pire saigner. Rugosité de la peau et psoriasis.
MANGANUM est un médicament qui pro-
qu’auparavant. Tuberculose débutant au ni- Malaises aggravés par temps humide
duit à un degré prééminent une sorte de
veau du larynx. Aversion pour la nourriture, et froid et avant une tempête.
chlorose, et il convient aux jeunes filles
absence d’appétit ; rien ne tentera le ma-
chlorotiques dont la constitution est déla- Et maintenant nous allons aborder
lade. Ceci, ajouté à un grand endolorisse-
brée, le teint cireux, anémique, pâle, ma- quelques-uns des symptômes mentaux. Il
ment de tout le corps, constitue la base de
ladif, qui sont menacées de tuberculose n’y en a que peu, mais ils sont frappants, et
quelque maladie grave.
pulmonaire, et présentent de la nécrose ils pénètrent plus profondément dans la na-
et de la carie des os, ainsi que des affec- Il ne s’agit pas d’une périostite aiguë, ture de l’homme lui-même que ceux mêmes
tions organiques. Elles ont dans leur histoire mais d’un endolorissement passif général. dont nous venons de parler. Anxiété et peur.
une longue période de menstruations insuf- L’inflammation des articulations et les gon- Grand état d’appréhension. Quelque chose
fisantes ; ou bien l’apparition de leurs pre- flements évoluent jusqu’à la suppuration et de terrible va survenir, croit-il. Anxieux et
mières règles a été retardée jusqu’à l’âge de la nécrose. Les ulcérations et les proces- agité il marche de-ci de-là, et plus il marche
18 ou 20 ans. sus sup-puratifs prennent une forme semi- plus il devient anxieux. Il essaie de faire
Une forte caractéristique du remède est maligne et ne guérissent pas, mais pré- quelque travail mental, il s’efforce d’occuper
la grande sensibilité du périoste, et principa- sentent un aspect érysipélateux. Partout il son esprit, et plus il s’y efforce plus il devient
lement du tibia. Tendance aux ulcérations et y a de l’endolorisse-ment au toucher et anxieux. Il est fatigué et miné par les soucis.
aux éruptions, dont le pourtour est le siège de l’endolorissement aux secousses. Les os Il ne peut pas penser ; il ne peut pas réflé-
d’un épaississement et d’une infiltration. sont sensibles en marchant. ARNICA ne sou- chir. Il a des difficultés dans son travail parce

973
Manganum

qu’il ne peut pas réfléchir correctement. Agi- parle pour nous demander des remèdes. de mettre en relief ici ; et tous les symp-
tation anxieuse. C’est le moment de lire à présent les signes tômes particuliers que j’aborderai corrobo-
et les expressions qui viennent du fond de reront ces caractères généraux. Ces symp-
Le plus bizarre de tout cela est la façon
l’économie en désordre. tômes particuliers sont si liés aux symp-
dont il se calme : il s’allonge et tout passe.
tômes généraux décrits qu’ils s’unissent en
Vous ne trouvez pas cela chez tous les re- Il y a donc ces peurs torturantes. An-
une seule grande image’et que nous ne pou-
mèdes ; c’est une modalité rare, étrange et xiété le jour tandis que le malade vaque
vons pas les séparer.
particulière. Et pourtant, remarquez comme à ses occupations, calmée quand il s’al-
cette caractéristique est générale ; elle dé- longe. Triste, larmoyant et silencieux. Ne Irritable et déprimé, comme SULF. et
finit la nature entière de l’homme malade. peut imaginer rien d’autre pour se consoler GRAPH. Semblable à ARG. MET., PHOS.,
Tout ce qui vit en lui est excité, fatigué, an- que de s’allonger et d’être au calme. Est- GPj\PH. et SULF. dans sa tendance sous-
xieux ; il ressent une grande gêne et une il surprenant, dans ces conditions, que cer- jacente à la tuberculose. Agité par des
grande tristesse ; voilà qu’il s’allonge et il tains de ces malades en soient réduits à être choses insignifiantes.
dit : «Pourquoi n’y ai-je pas songé plus tôt ?» cloués au lit ? Et MAN-GANIUM est un mer- Maux de tête analogues à ceux de l’ané-
Il se sent parfaitement bien maintenant. Il se veilleux remède pour ces femmes graba- mie. Effroyables maux de tête ; la tête est
lève. . . l’anxiété et l’agitation le reprennent, taires, qui aiment rester tranquilles et dont lourde ; douleurs piquantes ; douleurs pe-
et le rendent presque fou. Voyez quelle dif- on dit qu’elles se plaisent à garder le lit. santes, forantes. Piqûres comme par des ai-
férence chez RHUS, qui est soulagé par le Au point où nous en sommes nous voyons guilles. Aggravation par les secousses en
mouvement, chez ARS., qui va d’un lit à que tous les symptômes font ressortir préci- marchant. Endolorissement du cerveau et
l’autre, d’un lit à une chaise, puis au lit à sément cette conviction d’HAN-NEMANN et de la boîte crânienne. Crâne sensible au tou-
nouveau, qui ne peut pas rester assis ou la nature des choses dont il parle dans son cher et à la pression. Taches rouges sen-
allongé tranquillement, parce que son an- premier paragraphe, à savoir que le seul sibles ici et là sur le cuir chevelu (comme
xiété augmente en restant immobile. Voyez devoir du médecin est de prêter attention PHOS.), comme s’il allait se former un érysi-
comme ces symptômes sont frappants et au malade, au malade lui-même. Et qui est pèle. Mal de tête tiraillant, piquant, au grand
voyez quel contraste ils nous offrent. La vie ce malade lui-même ? Il est ce dont nous air, amélioré à la maison. D’autres maux
véritablement la plus intime du malade nous avons parlé, il est ce que nous avons essayé de tête sont améliorés à l’air. Aggravation

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Manganum

par les secousses, le mouvement, le chan- est douloureux au toucher. Les symptômes de KALI CARB. La toux spasmodique après
gement de température et le temps humide des oreilles sont nombreux. Beaucoup de s’être gratté le conduit auditif appartient
et froid. malades ont l’impression que tous leurs principalement à SILICEA et à KALI CARB.,
Agglutination des paupières. MANG. est troubles se fixent sur les oreilles. Toutes les mais MANG. l’a guérie également. Déman-
un remède de catarrhe et de suppuration. douleurs de la partie supérieure du corps geaison dans les oreilles en parlant, en ava-
Les paupières sont gonflées. Douleur des se fixent sur les oreilles. Les maux de gorge lant, en riant, ou en faisant quoi que ce
yeux en regardant des objets proches, sur- donnent des élancements dans les oreilles. Il soit qui fasse fonctionner la gorge ; par la
tout une lumière proche. J’ai employé sou- y a des maux de gorge et des maux de dents parole, qui utilise le larynx ; au moment
vent ce remède quand il y avait ce symp- qui irradient jusqu’aux oreilles, des douleurs où le bol alimentaire passe derrière le la-
tôme et guéri des malades qui avaient une dans les yeux qui se concentrent sur les rynx. Cette démangeaison existe parfois
douleur des yeux en cousant, en Usant des oreilles. C’est là un fait étrange. L’oreille est dans la tuberculose laryngée, dans l’ulcé-
caractères d’imprimerie fins et en faisant le centre de grands désordres. «Etats catar- ration chronique du larynx, avec des dou-
tout ce qui demandait une forte accommo- rhaux, avec surdité progressive», provoqués leurs brûlantes et piquantes dans le larynx,
dation. RUTA est indiqué dans les constitu- par le temps humide et froid. Le malade est qui élancent en direction des oreilles. Dans
tions nerveuses et goutteuses, quand il y a sourd chaque fois que tombent les pluies l’expérimentation de MANGANUM il est sur-
une douleur oculaire et des malaises après froides d’automne. Et puis il y a un endolo- prenant de voir combien de symptômes de
avoir cousu ou lu des caractères fins pen- rissement, une irritation, une brûlure dans l’oreille ont été enregistrés. Et tous ces
dant longtemps. RUTA est spécialement un le conduit auditif, avec beaucoup de déman- symptômes de l’oreille, comme les autres,
remède pour les artistes qui travaillent avec geaison. sont provoqués ou accrus par le temps
une loupe. humide et froid. «Catarrhe de la trompe
SILICEA et KALI CARB. sont les deux
d’Eustache.» Obstruction. A la sensation
Ecoulements nauséabonds par les principaux remèdes de la toux paroxystique
d’avoir les oreilles obstruées ; «a la sensa-
oreilles. Dureté d’oreille améliorée en qui se produit en grattant le conduit au-
tion d’avoir une feuille devant l’oreille» ; par
se mouchant. Sensation d’oreille bouchée ditif. J’ai vu les malades s’étrangler, avoir
temps froid, pluvieux.
améliorée en se mouchant. Catarrhe de la des haut-le-cour et vomir après s’être gratté
trompe d’Eustache. Le pavillon de l’oreille le conduit auditif, quand ils avaient besoin Une forte caractéristique que l’on re-

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Manganum

trouve partout chez ce remède le fait res- et que ce même aspect se voit à la suite leurs intestinales et qui ont des ganglions
sembler à DULCAMARA : c’est l’aggravation d’une altération des globules rouges il faut décelables à la palpation à mesure qu’ils
par le froid, par l’air froid et par le temps penser à MANGANUM. La chlorose et l’ané- maigrissent. Il est utile chez les femmes
humide et froid. Son catarrhe se réveille par mie pernicieuse feront penser à MANGANUM qui ont fait de l’anémie pendant un certain
temps froid. Chaque période de temps froid, et aussi à PICRIC. ACID. et à FERRUM. De temps à la suite d’hémorragie, mais ce n’est
humide, occasionne de l’enrouement et la petites plaies suppurent ; les contusions res- pas un remède aussi important pour l’ané-
formation de mucus dans la gorge. Tous ses tent douloureuses pendant longtemps. Il n’y mie qui suit une hémorragie que pour celle
malaises sont influencés par le temps. a pas beaucoup de saignement, parce qu’il qui résulte de la destruction des hématies.
Partout où il y a de l’irritation il y a n’y a pas beaucoup de sang. Terribles bouffées de chaleur comme chez
un grand endolorissement. Les yeux sont L’infiltration est en accord avec ce re- PSOR., LACH., SULF. et GRAPH., survenant
rouges et douloureux. La gorge est rouge et mède. Je l’ai vu guérir des ulcères invétérés, chez les femmes qui ont eu de l’anémie de-
à-vif. Les écoulements d’oreille sont suivis indurés et violacés, chez des malades ané- puis quelque temps.
d’une grande sensibilité. L’endolorissement miques. Il peut guérir de vieux «boutons de MANGANUM est aussi un grand remède
et la sensibilité au toucher se retrouvent en fièvre». Eruptions squameuses. du foie. Il a de la congestion et de la tu-
tout organe. Catarrhe chronique. Nez obs- Il offre toutes sortes de désordres gas- méfaction du foie. Il a guéri la tendance à
trué. Ecoulement jaune, avec des grumaux triques. Mauvaises digestions. Manque d’ap- la dégénérescence graisseuse du foie. Il a
et vert le matin. Ecoulement sanguinolent. pétit. Tiraillements dans la région de l’es- guéri la jaunisse ; il a guéri de nombreux
Le nez et les cartilages sont douloureux. Le tomac. Coliques. Tous ces symptômes s’ag- cas de calculs biliaires, c’est-à-dire des cas
malade évite de tâter son nez. gravent par temps humide et froid. Les dou- où le foie est tombé dans un état d’inertie
Aucun remède ne vous donnera un vi- leurs sont soulagées en se pliant en deux. telle que le bile n’est pas normale, que son
sage plus maladif. Quand des personnes ont MANGANUM est un remède très utile pour écoulement est entravé, que de petits no-
beaucoup saigné et ont pris un tient pâle et prévenir le tabès mésentérique34 (1), chez dules s’y forment, puis des calculs. Il per-
cireux le médecin routinier pense à CHINA, les malades anémiques, qui n’ont pas d’ap- met un meilleur fonctionnement de l’esto-
mais quand il n’y a pas eu de saignement pétit, qui présentent de la diarrhée, des dou- mac, une meilleure possibilité de travail du
34 (1) Tabes mésentérique : carreau, ou tuberculose des ganglions mésentériques (N.d.T.).

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Manganum

foie, la bile redevient normale et les calculs constipation ou de la diarrhée. Comme nous prolapsus du rectum. L’intestin est tiré vers
ne dissolvent dans une bile normale. Des co- pouvons le supposer, l’estomac est l’organe le bas et tout l’abdomen est lourd à cause
liques hépatiques ont des chances de se pro- fautif. «Crampes à l’anus en étant assis ; d’un état de relâchement.
duire avec les calculs. améliorées en étant allongé.»
La région la plus menacée est constituée
L’abdomen est véritablement rempli de MANGANUM est un remède utile pour ces par le larynx, la trachée et les poumons.
gargouillements ; il est le siège de fré- bouffées de chaleur qui surviennent à la mé- Si cette jeune fille anémique ne s’améliore
quentes tranchées, et celles-ci apparaissent nopause. La chlorose dont on a parlé est en pas et n’arrive pas à mieux réagir, il lui ar-
par temps froid humide. Elles apparaissent étroite relation avec l’état de la menstrua- rivera quelque chose de sérieux. Ses règles
après avoir mangé des aliments froids, des tion. Désordres de l’utérus et de l’estomac. ne sont guère formées que d’un liquide pâle
aliments glacés. Les aliments froids causent Règles très peu abondantes. Elles ne durent ou d’un peu de leucorrhée. Larynx à-vif. En-
beaucoup de gêne dans la région du foie. qu’un jour ou deux et elles sont en avance. rouement et aphonie dans un état chro-
Gêne dans l’estomac et gêne dans les in- Ceci est exceptionnel dans l’anémie, excep- nique. Ce remède est approprié aux laryn-
testins. «Douleur et contraction au niveau tionnel dans la chlorose. Chez les femmes gites qui récidivent à chaque période de
de l’ombilic» ; c’est quelque chose de sem- après la ménopause il y aura de temps en temps humide jusqu’à ce qu’à la fin s’ins-
blable à ce que produit PLUMBUM, quoiqu’on temps une petite hémorragie, un petit écou- talle une tuberculose. Chaque rhume fait ap-
ne dise pas à son sujet que l’ombilic est tiré lement aqueux. Vieilles dames anémiques, paraître des troubles laryngés supplémen-
comme par une ficelle, ainsi que chez PLUM- avec un petit écoulement aqueux venu de taires, occasionne une laryngite. MANGA-
BUM et PLATINA. l’utérus. Il fallait autrefois compter principa- NUM est un remède merveilleux chez les
«Beaucoup de gaz s’échappent avec les lement sur CALCAREA pour les dames âgées orateurs et les chanteurs, aussi utile qu’AR-
selles. Action intestinale irrégulière.» Il peut qui avaient des hémorragies utérines. Nous GENTUM MET. Accumulation continuelle de
y avoir des périodes de constipation, inter- ne serons pas surpris, avec ses faiblesses mucus, qui se reforme dès que le malade
rompues par chaque indigestion, qui amène de tous les genres, d’avoir un relâchement s’est éclarci la gorge. Toussotte sans arrêt et
de la diarrhée, de sorte que l’intestin fonc- musculaire ; c’est ce qui arrive chez ces énerve tout le monde. ARG. MET., SIL., SULF.,
tionne toujours irrégulièrement. Le malade femmes anémiques, faibles et fatiguées ; et PHOS. et MANGANUM font tous cela. Chaque
n’est jamais tout à fait tranquille : il a de la elles ont aussi un prolapsus de l’utérus et un toussotement ramène une gorgée de mu-

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Manganum

cus. Laryngite tuberculeuse. Irritation du la- Toux plus mal en parlant, en riant, en mar- MANGANUM ne se présente pas habituel-
rynx. Expectoration de mucus vert, avec chant, à l’inspiration profonde et par temps lement dans les fièvres, mais plutôt dans
anémie profonde. Toute période de froid ré- humide et froid. les cas de typhoïde adynamique, quand la
veille une bronchite, comme chez DULC. Le Ce remède est très utile dans les ma- fièvre est un peu tombée, que les os sont
temps sec et froid la soulage parfois, mais le ladies récidivantes, et on le voit rarement sensibles, que le malade est partout endo-
malade est sensible au froid ; il est frileux et dans les premières crises. Il rend de grands lori, qu’il ne se remet pas, qu’il a une conva-
anémique. services aux malades qui déclinent progres- lescence prolongée, et spécialement dans
La toux se calme en s’ allongeant. La sivement. Caverne pulmonaire avec hémo- les cas mal soignés, où on a employé tant
plupart des toux s’aggravent en s’étendant, ptysies. de médicaments que les globules sanguins
et peu de remèdes ont une amélioration en Le sang de l’hémorragie est aqueux, ont été détruits. Vous penserez que si seule-
étant couché. Chez EUPHRASIA il y a une comme de la salive sanguinolente ou du mu- ment le malade pouvait faire un gros ab-
toux apparaissant avec le coryza, particu- cus sanguinolent. Le malade devient ner- cès il s’améliorerait, mais il n’a pas assez
lièrement avec le coryza aigu chez les per- veux, tremblant et il a des palpitations. de vigueur pour cela. Quelques-uns de ces
sonnes vigoureuses, et la toux se calme en Les membres connaissent beaucoup de malades ont des «boutons de fièvre», qui
étant allongé. Il y a aussi une toux ner- souffrances, allant même jusqu’à la goutte. agissent comme un séton et les soulagent,
veuse, d’origine vertébrale, chez ceux qui Endolorissement des os, brûlure de la plante mais le malade MANGANUM ne peut pas en
ont une maladie de la colonne vertébrale35 des pieds, hypertrophies arthritiques, dou- faire ; il a seulement le périoste endolori et
(2), chez les jeunes filles nerveuses, qui leur du périoste, endolorissement des arti- infiltré. 
toussent dès qu’elles s’étendent, et qui est culations. Ce remède n’a pas de rhumatisme
guérie par HYOSCYAMUS. MANGANUM a une inflammatoire à forme rapide, comme PULS.
toux diurne ; il n’a pas de toux la nuit parce et BELL., mais de la sensibilité des articula-
qu’il est allongé. ARG. MET. a une toux tions, avec peu de gonflement, et une ag-
diurne ; comme chez MANG. elle vient du la- gravation par temps humide comme FJrlOD.,
rynx et elle est améliorée en s’allongeant. RHUS et DULC.
35 (2) Ou : . . . toux nerveuse d’origine spinale, chez ceux qui ont une maladie de la moelle. . . ? (a nervous spinal cough in spinal subjects). (N.d.T.)

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Il peut encore être question d’une leurs de SYPH. sont plus fortes la nuit. Il est
femme mariée depuis plusieurs années, qui vrai que quelques symptômes sycotiques
désire des enfants. Elle était en bonne santé et quelques symptômes de MEDORRHINUM
quand elle s’est mariée, alors qu’à pré- sont plus mal le jour. Il est vrai aussi que
Medorrhinum sent elle a des douleurs ovariennes, des
troubles menstruels, elle a perdu toute ré-
beaucoup de symptômes sycotiques sont
violents le jour et la nuit. Il est vrai aussi que
action sexuelle, elle a le teint pâle et cireux les symptômes mentaux de MEDORRHINUM
et devient hypersensible et très nerveuse. sont les plus violents la nuit. Il ne convient
Les maladies héréditaires de l’enfant consti-
L’histoire du marie révèle la cause de ses pas de trop généraliser en ce qui concerne
tuent l’un des nombreux champs d’action
souffrances et MEDORRHINUM la guérira. les modalités de ce nosode. Les inflam-
de MEDORRHINUM. Le praticien qui a une
Il peut s’agir aussi d’un jeune homme au mations rhumatismales sont aggravées au
longue et vaste expérience a rencontré
mouvement mais, quand il n’y a pas de gon-
beaucoup de cas rebelles chez l’enfant. Ou teint pâle et cireux, qui fume et boit de l’al-
flement, ces malades réagissent comme les
bien c’est un nourrisson qui maigrit rapide- cool, qui est sensible aux courants d’air, qui
malades RHUS ; ils sont sensibles au froid,
ment et tombe bientôt dans un état de ma- a de la raideur après un effort et après la
sont torturés de douleurs et ne trouvent
rasme, ou bien un enfant chez qui appa- marche, qui transpire facilement et qui est
de soulagement que dans le mouvement,
raissent des crises d’asthme ou un mauvais extrêmement sensible au froid, bref qui n’a
comme RHUS. La plupart des malades syco-
catarrhe du nez ou des paupières, ou qui jamais été bien depuis qu’il a contracté une
tiques souffrent du froid, quelques-uns sont
présente de la teigne tondante du cuir che- blennorragie traitée par injections.
sensibles à la chaleur.
velu ou de l’herpès circiné de la face, ou qui Symptômes rhumatismaux dans toutes
ne se développe pas ; et, après avoir perdu les parties du corps. Quelques symptômes Endolori, meurtri, impotent, comme s’il
du temps, il revient à l’esprit du médecin sont plus mal le jour. La comparaison habi- avait pris froid et allait avoir de la fièvre.
que le père fut traité pour une blennorragie tuelle avec SYPHILINUM : «MED., plus mal le L’apparition des douleurs est accompagnée
rebelle et avait peut-être des condylomes jour, SYPH., plus mal la nuit», n’est pas va- d’une sensation de tension générale. Cas
sur les parties génitales. Ce remède guérira lable en tant que déclaration par trop gé- rebelles de rhumatisme. Fonte musculaire.
l’enfant ou amorcera son rétablissement. nérale. Il est vrai que beaucoup de dou- Marche courbé, devient maladroit, trébuche.

979
Medorrhinum

On dirait qu’il commence une tuberculose le souffle ; celle-là est dans une telle hâte exempte de douleur. Douleur aggravée par
aiguë. Hypersensibilité nerveuse intense, si qu’elle se sent défaillir. Confusion d’es- la lumière et par la toux. Douleurs brûlantes,
quelqu’un qui ne lui plaît pas touche ses vê- prit, hébétement ; peur des sensations ; profondes, comme situées dans le cerveau.
tements ou une mèche de cheveux. perd son idée en parlant. Grande difficulté à Extrême tension du cuir chevelu. Comme un
Tremblement et frissonnement ; va en exposer ses symptômes, s’y perd ; il faut lui bandeau autour du front. Douleur à l’occi-
s’affaiblissant. Fourmillement intense sur répéter la question. Croit que quelqu’un est put et à la nuque, aggravée au mouvement.
tout le corps. Tressaille au moindre bruit. Se derrière elle ; entend des chuchotements. Prurit intense du cuir chevelu. Eruptions her-
sent mal et demande qu’on l’évente. Dé- Voit des figures qui lui lancent des coups pétiques sur le cuir chevelu ; teigne tonsu-
sir d’air. Est froid et sans pouls, avec de d’oeil de derrière les meubles (PHOS.). Tout rante. Pellicules abondantes. Cheveux secs
la sueur froide. Oedème des membres semble irréel (ALUM.). Sentiment de déses- et crépus.
avec grand endolorissement et épanche- poir sauvage, comme si c’était une démence
Papillotement devant les yeux. Vue
ments séreux. Sensibilité externe au temps à son début. Pleure en parlant. Gaieté le
brouillée et taches noires ou brunes dans
humide et froid. Sujet aux névralgies. soir. Humeur changeante : triste un instant,
le champ de vision. Les objets paraissent
Douleurs piquantes, coupantes. Les dou- joyeux l’instant d’après. Pressentiment de la
doubles, ou petits. Voit des objets imagi-
leurs sont améliorées par la chaleur. Dou- mort. Sensation d’effroi au réveil, comme s’il
naires. Se sent les yeux tirés. Tension dans
leurs tiraillantes dans le dos et les membres. était arrivé quelque chose de terrible. Peur
les muscles oculaires. Douleur dans les yeux
Le malade est extrêmement sensible à la du noir. Elle est anxieuse au sujet de son
en les tournant. Sensation de sable dans les
douleur. Ce remède ne devrait jamais être salut.
yeux. Sensation de brindilles dans les yeux.
employé à basse dynamisation. Vertige en se baissant, amélioré en s’al- Inflammation de la conjonctive avec ulcéra-
Oublie les faits, les chiffres et les noms, longeant, aggravé en bougeant. Peur de tion de la cornée. Blépharite avec important
ce qu’il a lu. Fait des fautes en écrivant, des tomber. gonflement. Paupières agglutinées le ma-
fautes d’orthographe, des erreurs de mots. Névralgie erratique de la tête, plus mal tin. Rebord des paupières rouge et excorié.
Le temps passe trop lentement ; tout le par temps humide et froid. Douleurs aiguës, Ptosis. Sensation de cuisson des paupières.
monde est trop lent. Il est toujours pressé ; qui surviennent et s’en vont brusquement. Chute des cils. Gonflement sous les yeux,
celui-ci est dans une telle hâte qu’il en perd Il n’y a aucune partie de la tête qui soit comme dans le mal de Bright.

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Medorrhinum

Affaiblissement de l’ouïe et surdité to- lui du malade ARSENICUM mais, chose cu- bu de l’eau. Vomissements de mucus et
tale. S’imagine qu’il entend des voix ou rieuse, celui-ci ne correspond pas autrement de bile. Vomissements de substances sures
des conversations. D’abord l’ouïe est très aux symptômes de celui-là ; il peut cepen- et amères. Violents haut-le-coeur. Vomisse-
fine. Douleur le long des trompes d’Eustache dant être confondu avec lui. La peau est lui- ments sans nausées. Tiraillements dans l’es-
jusqu’aux oreilles. Démangeaison dans les sante ; elle est souvent recouverte de taches tomac, non améliorés en mangeant ni en bu-
oreilles. Comme quelque chose qui rampe rouges et il y a des vésicules d’herpès autour vant. Tremblement dans l’estomac. Impres-
dans les oreilles. Douleur piquante dans les de la bouche. Herpès sur le visage. Epithé- sion d’avoir l’estomac serré par des griffes,
oreilles. lioma de l’aile du nez ou de la fièvre. Dou- surtout en remontant les genoux. Impres-
Ce remède guérit le catarrhe nasal re- leurs rhumatismales et raideur du visage. sion de vide à l’estomac. Douleurs atroces
belle ainsi que l’obstruction des fosses na- Gonflement des glandes sous-maxillaires. à l’estomac.
sales postérieures avec perte de l’odorat. Les dents sont toujours sensibles en mas-
Terribles douleurs hépatiques. Douleurs
Mucus, blanc ou jaune. Un homme d’âge tiquant. Le goût est dépravé et la langue
constrictives au niveau du foie et de la rate.
moyen fut guéri d’un écoulement nasal re- est infecte et blanche à la base. La bouche
Ce remède a guéri des cas d’ascite. Pulsa-
belle par MED. à très haute dynamisation, est pleine d’ulcères rongeurs. Ulcères dans
tions ressenties dans l’abdomen. Douleur
tandis qu’un écoulement urétral qui avait la bouche et sur la langue. L’haleine est fé-
et gonflement des ganglions inguinaux. Un
été supprimé de nombreuses années au- tide. Mucus filant dans la bouche et la gorge.
jeune homme qui avait bonne mine et bonne
paravant reparut, se comporta comme une La bouche est sèche et paraît comme brû-
santé attrapa la blennorragie et fut traité
blennorragie chronique et disparut finale- lée au malade. Catarrhe de la gorge ; du
par injections ; il commença bientôt à mai-
ment sans autre traitement. Saignement et mucus blanc épais y tombe continuellement
grir, à souffrir de douleurs dans l’aine, qui
écoulement nasal sanguinolent. Nez sen- des fosses nasales postérieures.
l’obligeaient à marcher courbé ; son teint de-
sible à l’air inhalé. Démangeaison et sen- Faim dévorante, même après manger. vint pâle et cireux ; il était raide et impotent
sation de quelque chose qui rampe dans le Soif inextinguible. Désir d’alcool, de ta- de partout et il était très sensible au froid ;
nez. bac, de sucreries, de fruits verts, de glaces, il prenait froid fréquemment et ses rhumes
Le teint jaune verdâtre, cireux, mala- d’aliments acides, d’oranges, de bière, de ne paraissaient jamais se terminer complè-
dif du malade sycotique ressemble à ce- sel. Nausées après manger et après avoir tement. Après la prise de MEDORRHINUM à

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Medorrhinum

très haute dynamisation, l’écoulement uré- froid, avec endolorissement de la plante des Pollutions nocturnes et impuissance chez
tral reparut et le malade semblait très bien. pieds. Ce remède convient quand il y a une les jeunes gens qui ont eu plusieurs fois
Douleur dans les cordons spermatiques. urine albumineuse avec des cylindres hya- la blennorragie, surtout s’ils ont été traités
Ce remède a guéri de nombreux cas de lins, que le malade a un teint cireux, qu’il par injections. Ecoulement blennorragique
marasme chez des enfants qui avaient hé- a de l’oedème des pieds et des chevilles, prolongé avec symptômes rhumatismaux et
rité la sycose d’un de leurs parents. Les en- avec la plante des pieds si sensible qu’il peut santé déclinante. Dans le rhumatisme blen-
fants de père sycotique sont particulière- à peine marcher dessus, que la peau des norragique c’est un remède très important.
ment sujets aux crises de vomissements et plantes est bleuâtre et chaude ; également Il fait disparaître les symptômes rhumatis-
de diarrhée et à l’émaciation. Ils résistent quand les jambes oedématiées sont si en- maux et rétablit l’écoulement. Il a guéri des
aux remèdes d’état chronique bien choi- dolories qu’on ne peut les toucher ni y en- indurations testxculaires et de la douleur
sis, ou sont seulement améliorés tempo- foncer le doigt pour chercher le signe du des cordons spermatiques. Douleur du cor-
rairement par eux. Après MEDORRHINUM godet. Quand les symptômes ci-dessus se- don spermatique gauche, du nerf sciatique
à haute dynamisation, ils se développent ront présents, MEDORRHINUM agira promp- gauche et lumbago après chaque exposition
bien et les remèdes agissent mieux. Consti- tement s’il y a une blennorragie dans l’his- à un courant d’air chez un malade qui avait
pation. Ne peut aller à la selle qu’en se toire du malade. Inflammation de la vessie, eu une blennorragie de nombreuses années
penchant très en arrière. Inactivité du rec- de la prostate ou des reins. Mucus copieux auparavant et fut guéri par MEDORRHINUM
tum. Selles comme des balles rondes et en dans l’urine. Colique néphrétique. Inflamma- 10 M à de longs intervalles.
masses dures. Suintement à l’anus, à odeur tion du parenchyme rénal. Urine pâle abon- Douleur chronique dans la région ova-
de saumure de poisson. dante. Pollakiurie nocturne. Perd ses urines
au lit. Atonie vésicale et faiblesse du jet. ME- rienne. Stérilité. Menstruations doulou-
Urine rare, haute en couleur, d’odeur DORRHINUM a guéri de nombreux cas de po- reuses. Leucorrhée rebelle. Augmentation
forte, chez un malade souffrant d’impotence lyurie. de volume des ovaires. Violente démangeai-
et de raideur rhumatismales. Sensibilité au son de la vulve et du vagin. Règles pro-
36 (1)
La phrase conespondante de l’original est : «Burning in scrotum and hips during menses» ! C’est probablement le même symptôme qui est reporté par CLARKE
(Dictionary) : «A burning pain in lower part of back and hips during menses», ce qui nous aide à rétablir la citation de KENT : «Burning in sacrum and hips during
menses.» (N.d.T.)

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Medorrhinum

fuses. Tiraillements dans le sacrum comme commençaient une tuberculose. Toux sèche mun à tous ces malades. C’est générale-
si les règles allaient venir. Sensation de cou- avec râles dans la poitrine. Grande chaleur, ment un lumbago, ou c’est une douleur
pure comme par des couteaux dans toute la même brûlure dans la poitrine. Beaucoup de lombo-sacrée, qui irradie souvent dans les
région pelvienne. Brûlure au sacrum et aux douleurs dans la poitrine. Douleurs aiguës membres inférieurs. Douleurs crurales ou
hanches pendant les règles36 (1). rhumatismales à travers la poitrine par ex- sciatiques. Tiraillements dans la nuque et le
Respiration difficile. Suffocation et es- position à l’air froid humide. Quand des ma- dos. Douleur transversale dans le dos, de
soufflement au moindre effort. Asthme chez lades qui ont eu une blennorragie semblent l’épaule gauche à l’épaule droite. Grande
les enfants de parents sycotiques (NAT. S.). présenter un ensemble de symptômes qui chaleur dans la partie haute de la colonne
Spasmes de la glotte avec constriction laryn- fait penser à la tuberculose et que la pau- vertébrale. Raideur du dos en se levant, ou
gée ; air exhalé avec difficulté mais inhalé ai- cité des symptômes d’individualisation rend au début du mouvement. Douleurs toutes
sément. Plusieurs cas d’asthme ont été gué- le remède douteux, MEDORRHINUM permet- aggravées par temps froid humide. Colonne
ris par ce remède. Sécheresse du larynx, qui tra une meilleure réaction et sera parfois vertébrale sensible. Endolorissement dans
provoque des spasmes et de la toux en s’en- le remède pendant plusieurs mois. Douleur la région des reins.
dormant. Du catarrhe invétéré des voies res- thoracique intense en toussant. Sensation
Douleurs rhumatismales chroniques
piratoires avec copieuse expectoration vis- de froid au thorax et aux seins. Douleur pi-
dans les membres par temps humide et
queuse a été guéri par MEDORRHINUM. La quante dans le thorax. Endolorissement du
froid. Les membres sont raides et difficiles
toux ne va pas assez loin pour atteindre les thorax, au toucher, et aggravé par les mou-
à bouger. Douleurs piquantes dans tout le
mucosités (CAUST.). Elle est calmée en se vements de la respiration.
corps et les membres. Douleurs aiguës. Le
couchant sur le ventre ; elle est plus violente Le coeur présente tous les symptômes malade est extrêmement sensible à la dou-
la nuit. L’expectoration est jaune, blanche habituels aux constitutions rhumatisantes. leur et ressent la douleur comme aiguë et pi-
ou verte, visqueuse, difficile à évacuer. Toux Dyspnée ; tachycardie ; palpitations. Les quante. Quelques douleurs apparaissent au
plus fréquente dans une pièce chaude. douleurs sont aiguës, coupantes, piquantes,mouvement et d’autres sont mieux au mou-
Un grand nombre de malades qui ont be- aggravées au mouvement. Brûlure au ni- vement continu. Extrémités froides. Paume
soin de ce remède ont l’air maladif, ont le veau du coeur, irradiant vers le bras gauche. des mains et plante des pieds brûlantes.
teint pâle et marchent courbés, comme s’ils La raideur du dos est le symptôme com- Tremblement des membres. Douleurs rhu-

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Medorrhinum

matismales dans les épaules, aggravées au la face postérieure de la cuisse jusqu’au ge-
mouvement. Engourdissement des bras et nou. Crampes de la plante des pieds et des
des mains, surtout à gauche. Tremblement mollets. Faiblesse des chevilles. Pieds brû-
des mains et des bras. Paumes des mains lants, veut qu’on les laisse à l’air et qu’on les
brûlantes, demande qu’on les évente. Froid évente. Jambes odématiées jusqu’aux ge-
à la main droite, puis à la main gauche. noux, avec signe du godet. Jambes, chevilles
Mains froids. Chaleur et engourdissement et plantes des pieds endolories et meurtries.
du dos des mains. Plante des pieds endolorie et meurtrie, de
coloration bleue. Il ne peut pas marcher sur
Faiblesse avec tremblement et engour-
la plante des pieds. Gonflement et déman-
dissement des membres inférieurs. Mal-
geaisons de la plante des pieds. MEDORRHI-
adresse des jambes, qui ne vont pas là où
NUM guérit la sensibilité de la plante des
on veut qu’elles aillent. Engourdissement
pieds, si commune dans le rhumatisme blen-
des cuisses. Doit continuellement s’étirer les
norragique chronique. Sensibilité telle de la
membres inférieurs. Douleurs tiraillantes et
plante des pieds qu’il est obligé de marcher
tension dans les jambes. Douleurs rhumatis-
sur les genoux. Pieds froids et moites.
males. Raideur et endolorissement dans les
Ne peut dormir que sur le dos avec les
muscles et le périoste. Elancements vers le
mains sur la tête. Elle dort sur les genoux
haut, dans les jambes, pendant un orage.
avec le visage enfoui dans l’oreiller. Terribles
Agitation dans les jambes, doit les bou-
rêves de revenants et de morts ; elle redoute
ger continuellement. Douleurs, tiraillements
les nuits. A sommeil mais ne peut pas dor-
dans les jambes et les cuisses, dans les
mir. Insomnie de la première partie de la
nerfs sciatiques et cruraux, améliorés par le
nuit. Abondantes sueurs nocturnes. 
mouvement continu. Jambes engourdies et
lourdes, comme du bois. Jambes froides jus-
qu’aux genoux. Contraction des muscles de

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de se découvrir ; mais après s’être décou- atteinte des gencives et de la sialorrhée.
vert et s’être refroidi il est à nouveau plus Cette odeur est souvent un signe indicateur
mal ; c’est ainsi qu’il a de la difficulté à être pour la prescription de MERCURIUS.
à l’aise. Ceci s’applique aux douleurs, à la Le malade MERCURIUS est plus mal la
Mercurius fièvre, aux ulcères, aux éruptions et au ma-
lade lui-même.
nuit. Les douleurs osseuses, les affections
articulaires et les états inflammatoires sont
C’est un malade qui sent très mauvais. tous aggravés la nuit et quelque peu sou-
On trouve la pathogénésie de MERCURIUS Nous parlons d’odeurs mercurielles. L’ha- lagés pendant la journée. Les douleurs os-
dans le compte rendu des expérimentations leine en particulier est très fétide et on peut seuses sont générales, mais se voient par-
de MERCURIUS VIVUS et de MERCURIUS SO- la détecter en entrant dans la chambre ; elle tout là où il y a peu de muscles et de tissu
LUBILIS, deux préparations légèrement dif- imprègne toute la pièce. La transpiration est cellulaire pardessus les os. Douleurs périos-
férentes, pas assez néanmoins pour qu’on nauséabonde ; elle a une odeur forte, su- tiques, douleurs forantes, plus mal la nuit et
les distingue dans la pratique. crée, pénétrante. La mauvaise odeur se re- à la chaleur du lit.
Le mercure est employé pour mesurer trouve partout ; urine, selles et sueur nau- Les glandes sont enflammées et gon-
la température, et une constitution MERCU- séabondes ; les odeurs venues du nez et de flées ; les parotides, les sublinguales, les
RIUS est exactement aussi changeante que la bouche sont repoussantes. Quand le mer- ganglions lymphatiques du cou, de l’aine et
lui et aussi sensible à la chaleur et au froid. cure est prescrit à hautes doses et que le de l’aisselle sont tous atteints ; les glandes
Le malade est aggravé par les extrêmes de malade a du ptyalisme il exhale ces mêmes mammaires gonflent et il y a de l’inflamma-
température, aggravé à la fois par la cha- odeurs. Celui qui a senti une seule fois tion et du gonflement du foie. MERCURIUS
leur et par le froid. Le malade et ses symp- un malade sialorrhéique se souviendra de est éminemment un remède des glandes.
tômes sont plus mal dans une atmosphère l’odeur mcrcurielle. Je me rapelle, au tempsL’induration est aussi un symptôme géné-
chaude, plus mal à l’air et plus mal au froid. où j’était étudiant, l’odeur mercu-rielle qui
ral ; les parties enflammées s’indurent. Si
Les maux de MERCURIUS, quand ils sont suf- régnait dans presque toutes les salles d’hô-la peau est enflammée elle est dure. Les
fisamment aigus pour qu’il s’alite, sont plus pital. On donnait du mercure aux glandes enflammées sont dures. Il y a de
mal à la chaleur du lit, au point qu’il est forcé malades jusqu’à ce qu’ils présentent une l’induration avec les ulcérations.

985
Mercurius

Il y partout une tendance aux ulcéra- tions périostiques, etc., vous ne trouvez pas accompagnées de sueur et une modalité
tions. On trouve les ulcères en tous les étonnant que ce remède guérisse quelque- surprenante est que la sueur ne soulage pas,
points du corps, dans la gorge, le nez, la fois la syphilis. Il est remarquable que les qu’il y a même une aggravation pendant
bouche et sur les membres inférieurs. Les ul- allopathes l’aient découvert sur cette mala- la transpiration. Rhumatisme chez les vieux
cères piquent et brûlent et ils ont une base die ; ils ont guéri ou supprimé assez de cas malades syphilitiques, blennorragiques ou
Iar-dacée, une couleur blanc cendré, comme par similarité pour justifier son emploi conti- goutteux. MERC. est assez semblable à cer-
si on les avait enduits de saindoux ; cela res- nuel. Quand on le donne à bon escient, il tains cas de psore, de syphilis et de sycose
semble à un exsudat diphtérique, et MERC. guérit. pour lui être apparenté. Il participe à la na-
a des exsudations diphtériques sur des sur- Un autre trait marqué est la tendance ture des trois miasmes.
faces enflammées. Les ulcères de la gorge à la formation de pus. Avec l’inflammation Quand un expérimentateur a pris MERC.
ont cette apparence. La muqueuse s’en- il y a de la brûlure, des piqûres et la for- pendant longtemps il s’amaigrit. C’est ce qui
flamme parfois sans ulcération, mais avec mation rapide de pus ; la partie malade est arrive aussi à ceux qui ont absorbé beau-
exsudation ; d’où l’utilité de ce remède dans aggravée à la fois par la chaleur et par le coup de mercure au long des années et chez
la diphtérie. Le même aspect se retrouve au froid. Les abcès brûlent et piquent ; l’inflam- les syphilitiques traités par ce remède.
niveau des ulcères ; quand l’organisme est mation des articulations s’accompagne de la C’est un remède important dans cet état
débilité les ulcères laissent exsuder un dé- formation de pus ; dans l’inflammation de la caractérisé par une émaciation progressive
pôt gris comme plèvre la cavité se remplit de pus. Les écou- avec tremblement, une aggravation la nuit
640 lements purulents sont vert jaune. L’écoule- et à la chaleur du lit, une grande agitation
Mercurius ment blennorragique de MERC. est épais et et l’impossibilité de trouver le repos en au-
du saindoux ou comme de la cendre. Les jaune verdâtre, avec piqûres et brûlure dans cune position. Ces malheureux infortunés
chancres font de même ; ils ont aussi un dé- l’urètre. qui s’écroulent ainsi souffrent énormément,
pôt caséeux blanchâtre à la base. Quand L’inflammation rhumatismale des articu- qu’ils soient psoriques, syphilitiques ou sy-
vous vous rendez compte que les maux de lations et l’inflammation catarrhales des mu- cotiques.
MERC. sont aggravés la nuit et que vous pen- queuses sont des caractéristiques qu’on re- Un trait curieux est la formation à répé-
sez aux douleurs osseuses, aux inflamma- trouve partout chez ce remède ; elles sont tition de gonflements et d’abcès sans au-

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Mercurius

cune fièvre. Un abcès ou un gonflement se superficiels. Quelquefois il y a chez MERC. de sifs et tremblement. Les mouvements de la
constitue dans une articulation et le malade la gangrène ; on peut la rencontrer n’importe langue sont désordonnés et empêchent l’en-
transpire de la tête aux pieds, il est plus mal où, mais spécialement sur les lèvres, les fant de parler. Convulsions. Mouvements in-
la nuit, il perd du poids, il tremble et il est joues et les gencives. Cancrum oris. Chancre volontaires qui peuvent être momentané-
faible, mais il n’a pas de fièvre pendant que gangreneux, fétide et noir ; un sphacèle se ment maîtrisés par la volonté. L’agitation est
l’abcès est présent. Il se forme des abcès forme dans le chancre, puis s’élimine. Toutes extrême.
quand la force vitale est si basse qu’il n’y a ces lésions sont aggravées par la chaleur. Un Le tremblement, la faiblesse, les sueurs,
aucune tendance à la cicatrisation ; il y a une malade avec un abcès MERCURIUS typique la fétidité, la suppuration et les ulcérations,
formation de pus lente et prolongée, sans se rebiffe parfois contre le cataplasme, qui ainsi que l’aggravation nocturne et l’aggra-
aucune vie dans l’abcès, sans aucune dispo- l’aggrave. vation par la chaleur et le froid constituent
sition au bourgeonnement ; l’abcès s’ouvre, Mercurius les premières impressions que l’on a sur le
continue à suppurer et semble inerte. MERC. 641 remède.
le réchauffera, mettra fin à la transpiration
Le tremblement est aussi un symptôme Les symptômes mentaux, qui révèlent
et favorisera le bourgeonnement.
général ; temblement sur tout le corps. encore plus profondément la nature de
Les ulcérations superficielles sont por- MERC. a été utilisé avec profit dans la pa- MERC, sont riches. Un trait accusé qui se re-
tées à s’étendre et à devenir phagédé- ralysie agitante. Tremblement des mains, trouve toujours est la précipitation ; dispo-
niques ; elles ne sont pas profondes mais de sorte que le malade ne peut ni soule- sition à la hâte, à l’agitation, à l’anxiété, à
elles s’élargissent. On voit en particulier ces ver quoi que ce soit, ni manger, ni écrire. l’impulsivité. Il y a des périodes, par temps
ulcères ouverts chez les vieux syphilitiques ; MERC. est un important remède chez les en- froid et nuageux ou par temps humide, pen-
ils ont une base lardacée ; ils n’ont pas beau- fants qui ont des crises épileptiformes, des dant lesquelles l’esprit ne fonctionnera pas,
coup de vitalité, ils sont même insensibles mouvements convulsifs et des mouvements il sera lent et engourdi et la mémoire sera
et, s’ils sécrètent du pus, celui-ci est jaune désordonnés. Il aidera les enfants à se dé- mauvaise. Ces symptômes se remarquent
verdâtre ; ils présentent de fausses granula- barrasser de ces mouvements angulaires chez les personnes qui s’acheminent vers
tions. MERC. COR. est un remède plus appro- incoordonnés des mains et des pieds. Se- l’imbé-cilité. Le malade agit en insensé. Dé-
prié aux ulcères rongeants phagédéniques, cousses musculaires, mouvements convul- lire dans les maladies aiguës.

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Mercurius

Ce qu’il ressent fait craindre au malade tement mercuriel et les bains sulfureux des presses boratées, iodoformées, etc., le ma-
qu’il ne soit en train de perdre la raison. Dé- stations thermales, avec leurs douleurs os- lade faisant d’abord une fièvre rémittente et
sire tuer les personnes qui la contredisent. seuses, leurs troubles glandulaires, leurs plus tard une fièvre continue. Cet état per-
Impulsion à tuer ou à se tuer ; colère sou- sueurs, leurs catarrhes et leurs ulcérations sistait depuis cinq ou six semaines et ne se
daine avec impulsion à la violence. Elle a des partout. calmait qu’avec le retour de l’écoulement,
impulsions au suicide et à des actes violents, MERCURIUS est adapté aux affections après une dose de MERC. Je me souviens
et elle a peur de perdre la raison à d’obéir rhumatismales du cuir chevelu aux névral- d’un de ces cas qu’on avait diagnostiqué
à ses impulsions. La démence avec impul- gies et aux troubles cérébraux quand il y méningite cérébro-spinale ; la tête était tirée
sivité est ainsi un trait du remède, mais a des douleurs brûlantes, piquantes, et des en arrière, tordue et penchée sur un côté.
l’imbé-cilité est plus courante que la dé- douleurs affectées par le temps, et aussi Il avait commencé par une otite moyenne
mence. Ces impulsions sont des caractères quand les troubles céphaliques sont surve- avec un écoulement qu’on avait supprimé.
dominants. Le malade ne vous parlera pas nus après la suppression d’écoulements, par On avait appelé deux ou trois médecins qui
de ses impulsions ; elles sont pourtant en re- exemple d’une otorrhée consécutive à la n’avaient rien pu. Je me rendis dans la nuit
lation avec un mal profond de la volonté et scarlatine, ou qu’ils accompagnent la scar- au chevet du malade ; son histoire et ses
elles l’entraînent réellement à faire quelque latine. Pensez à MERC. si vous êtes appelés symptômes étaient ceux de MERC. MERC. ré-
chose. Si vous avez un malade MERCURIUS, près d’un enfant qui transpire de la tête, qui tablit l’écoulement en vingt-quatre heures,
un malade qui a des impulsions qu’il es- a les pupilles dilatées, qui tourne la tête d’un le torticolis disparut, la fièvre tomba et l’en-
saie de maîtriser, peu importe lesquelles, côté et de l’autre, qui est aggravé la nuit, qui fant guérit magnifiquement. Je pourrais évo-
MERC. fera quelque chose pour lui. Pendant a eu une scarlatine ou dont on a supprimé quer beaucoup de cas semblables.
les règles, grande anxiété, grande tristesse. un écoulement de l’oreille. MERC. guérit des Il existe une pression du cuir chevelu
Anxieuse et agitée comme si elle était me- états fébriles prolongés analogues à la ty- comme par un bandage. Les jeunes filles
nacée de quelque calamité, surtout la nuit phoïde, mais causée par la suppression d’un nerveuses ont des maux de tête à la ra-
et en transpirant. écoulement de l’oreille. cine du nez et autour des yeux, comme si
Tous ces symptômes sont fréquents chez J’ai guéri certains cas qui étaient dus à on les serrait avec un bandeau ou comme
les vieux syphilitiques, délabrés par le trai- un tamponnement de 1 ’ oreille par des com- si un chapeau trop étroit leur comprimait la

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tête. Douleur pesante, déchirante dans les la douleur et de la raideur des articulations. rougeole ou la scarlatine ; l’enfant tourne la
yeux. Douleurs brûlantes aux tempes, amé- SILICEA possède aussi ces alternatives, SIL. tête d’un côté et de l’autre en gémissant et
liorées en étant assis bien droit et en mar- et MERC. ne se suivent pas bien, quand ils il transpire de la tête. MERC. est proche pa-
chant ici et là, plus mal la nuit. Douleurs pé- sont bien choisis ; mais si du mercure sous rent d’APIS, qui est aussi un grand remède
riostiques, aggravées par temps froid, hu- sa forme brute a été absorbé pendant long- après la scarlatine, pour prévenir ou guérir
mide, chez les constitutions rhumatisantes temps, SILICEA, comme NITRIC. ACID., est l’hydrocéphalie.
et goutteuses, avec sensibilité des oreilles un bon remède pour l’éliminer quand les Exostoses chez les vieux syphilitiques.
et des yeux, mal de gorge et gonflements symptômes concordent. Douleurs déchirantes, lacérantes, dans le
glandulaires. Maux de tête chez les vieux sy- Avec tous les maux de tête il y a beau- périoste externe des os du crâne. Tout l’ex-
philitiques traités abondamment par les sels coup de chaleur dans la tête. Maux de tête, térieur de la tête est douloureux au toucher.
de mercure ; ils deviennent comme des ba- comme si la tête allait éclater, sensation de Le cuir chevelu est tendu et endolori. Sueur
romètres, sensibles au temps. réplétion du cerveau et constriction comme huileuse, fétide sur la tête. Les enfants font
Les maux de tête catarrhaux sont très par un bandeau. Pression comme si la tête un eczéma humide, une éruption excoriante,
pénibles ; mal de tête chez les malades était serrée dans un étau. Le malade est sen- nauséabonde.
qui souffrent d’un catarrhe chronique avec sible à l’air quand il a mal à la tête. Cette
MERCURIUS est un admirable remède
écoulement épais. L’écoulement épais de- modalité est vraie de tous les symptômes
des yeux, surtout quand il s’agit d’affec-
vient aqueux et la douleur dans le front, le de MERC. Le malade est soulagé à l’intérieur
tions causées par des refroidissements. Tous
visage et les oreilles est très déprimante. de la maison, mais plus mal dans une pièce
les rhumes se fixent dans les yeux chez les
Ces maux de tête sont violents. Mal de tête chaude ou dans une pièce froide, et beau-
malades goutteux et rhumatisants. Catarrhe
rhumatismal chronique par suppression d’un coup plus mal aux courants d’air. Il veut être
des yeux, plus mal en regardant le feu ou
écoulement de n’importe quelle partie du couvert, mais il est aggravé par la chaleur.
plutôt en étant assis près du feu, la cha-
corps, ou par suppression de la transpira- La sensation de cercle autour de la tête est
leur radiante causant de la cuisson. Les pau-
tion des pieds ; alternatives de transpiration plus forte la nuit. pières se rapprochent énergiquement l’une
des pieds et de mal de tête. Quand les pieds MERCURIUS est un merveilleux remède de l’autre, comme si le malade était depuis
ne transpirent plus le malade présente de pour prévenir l’hydrocéphalie aiguë après la longtemps privé de sommeil. Brouillard ou

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voile devant les yeux. MERC. guérit l’iritis tissus de l’oeil : paupières, conjonctive et long, le temps humide et froid favorise l’ap-
chez les syphilitiques. De nos jours la règleparties profondes. Les rhumes se fixent sur parition de nombreux cas d’ otorrhée ; celle-
est d’employer un mydriatique dans l’iritis l’oeil, comme chez DULCAMARA. Quelque- ci est presque endémique dans les grandes
pour prévenir les adhérences. J’en ai traité fois vous verrez une petite excroissance fine villes. Le tympan se cicatrise comme n’im-
de nombreux cas et je n’ai aucune envie de sur l’iris, croisant la pupille et attachée par porte quel autre organe si on met le ma-
dilater la pupille. Je crois que ce n’est pasun pédicule. C’est en réalité un condylome lade dans les conditions favorables grâce au
nécessaire. Le remède homéopathique fera syphilitique. MERC. le guérit en quelques remède. S’il n’est pas bien soigné un trou
promptement cesser l’iritis de sorte qu’il nejours. Inflammation de la rétine, de la cho- restera. Oreilles enflammées, avec douleurs
se formera aucune adhérence et, si elles ont roïde et du nerf optique. Toutes sortes de crampoïdes. MERC. a une douleur piquante
commencé à se former, le remède les dis- troubles de la vision. Ce remède est utile comme APIS. Tous les médecins routiniers
soudra. Douleurs déchirantes et brûlantes dans l’ophtalmie purulente, avec les pau- donneront APIS pour les douleurs piquantes,
autour des yeux, dans les tempes, etc. Ten- pières gonflées. Il y a deux sortes de consti- et pourtant, c’est souvent de MERC. que
sion du cuir chevelu, comme si celui-ci étaittutions qui en ont besoin : la constitution sy- le malade aura besoin. Otorrhée purulente,
un bonnet très serré, ou pression comme par philitique et la constitution rhumatisante ou nauséabonde. Augmentation de volume de
un bandeau. goutteuse. Le malade ne peut pas ouvrir les la parotide et des ganglions cervicaux avec
yeux ; ils sont spasmodiquement clos et sont toutes les inflammations de l’oreille. Paro-
Ulcération et inflammation de la cornée.
le siège d’une grosse tuméfaction. tides endolories et gonflées, cou raide et
Cornée très vascularisée ; inflammation par-
tête quelquefois tirées en arrière. Furoncles
ticulièrement localisée à la cornée, tantôt Maladies des oreilles. Ecoulement ver-
du conduit. Excroissances fungiques et po-
pustuleuse, tantôt diffuse. Il y a un impor- dâtre d’odeur absolument infecte. Il s’écoule
lypes.
tant larmoiement avec tous les symptômes des oreilles un pus vert, épais, acide res-
oculaires, et les larmes sont excoriantes, semblant aux écoulements venus du nez et Il faudrait longtemps pour décrire les
laissant une trace rouge le long des joues. d’autres parties du corps. Otorrhée puante. affections du nez. Vieux syphilitiques avec
Ecoulement jaune verdâtre ou vert. Ferme- Dans l’otite moyenne avec rupture du tym- os nasaux touchés et avec un écoulement
ture spasmodique des paupières. Grande pan MERC. est un remède fréquemment in- épais, verdâtre, jaune, acide, infect. Saigne-
photophobie. Etat inflammatoire de tous les diqué. Au printemps, après un hiver froid et ments de nez ou écoulements sanguino-

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lents par le nez. Coryza avec écoulement malade psorique, qui prend froid continuel- rulent à la base des dents. Mal de dent ;
aqueux, acide et avec pression à travers les lement. Il guérit le rhume tout de suite, mais toutes les dents sont douloureuses, surtout
os de la face, aggravé par la chaleur ou le il implante sa propre nature et le malade at- chez les vieux malades goutteux et chez
froid, aggravé la nuit ; le malade est sen- trape froid plus souvent. Il ne faut pas le don- ceux qui ont été soignés par le mercure.
sible au moindre courant d’air ; il doit se le- ner souvent, pas plus de deux fois par hiver. Déchaussement des dents. Gencives molles,
ver et marcher de long en large. MERC. a KALI IOD. est meilleur pour les mêmes symp- rouges. Dents noires et sales.
un coryza avec beaucoup d’éternuements et tômes de brûlure du visage, de coryza avec Dents noires avec caries précoces chez
des modalités opposées aux précédentes : écoulement, d’aggravation par la chaleur et les enfants syphilitiques, comme avec
amélioré dans la position allongée. Il dis- à la chaleur du lit, et il guérira le coryza en STAPH. Salivation copieuse. Gencives sen-
paraît complètement la nuit quand le ma- une nuit quand MERC. est apparemment in- sibles au toucher. Pulsations dans les gen-
lade est couché et se manifeste seulement diqué. C’est aussi un antidote de MERC. Ne cives et les racines des dents. Les gencives
dans la journée quand il est debout et vaque donnez pas de nombreuses doses de MERC. ont un bord rouge bleu, ou pourpre ; elles
à ses occupations. L’inhalation d’air chaud dans un cas de psore ; cherchez un remède sont spongieuses et saignent facilement.
est agréable au niveau du nez, mais la cha- plus profond. , Elle se rétractent de sorte que les dents pa-
leur aggrave le corps. Eternuements inces- MERCURIUS a des éruptions syphilitiques raissent longues au malade et sont réelle-
sants. Narines rouges, saignantes, avec des et des névralgies de la face avec ou sans ca- ment allongées. Dents sensibles et doulou-
dartres. Odeur de vieux catarrhe dans le tarrhe. C’est un grand remède d’oreillons ; reuses, ce qui rend la mastication impos-
nez. Nez à-vif, brûlant et gonflé. Narines cui- c’est un remède de routine pour cette ma- sible. Abcès des gencives et des racines des
santes et brûlantes. Douleur : sensation de ladie, ce qui prouve qu’il doit être fréquem- dents.
déchirure et de pression dans les os. Os du ment indiqué. Il guérit quand les symptômes Le goût, la langue et la bouche four-
visage douloureux, comme si on les pressait concordent. nissent des symptômes importants et
de dedans en dehors, et le malade les com-
Gencives scorbutiques chez les malades distinc-tifs. Quand le malade tire la langue,
primerait s’ils n’étaient pas douloureux.
qui ont été traités par des sels de mer- on voit qu’elle est flasque, que sa surface
MERC. n’est pas assez profond pour gué- cure jusqu’à ce qu’ils salivent abondam- est farineuse et qu’elle est souvent pâle.
rir en totalité la constitution dans le cas d’un ment. Pyor-rhée alvéolaire ; écoulement pu- L’empreinte des dents s’observe tout autour

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du bord de la langue. La langue est gonflée sont plus fréquemment indiqués dans ces tition. La déglutition se fait avec difficulté,
comme si elle était spongieuse et appuie fistules, surtout si l’os est atteint. Flot abon- avec douleur et faiblesse paralytique ; l’ef-
tout autour sur les dents, dont elle garde dant de salive fétide. Stomatite des nourris- fort pour avaler envoie le bol alimentaire
l’empreinte. L’inflammation, les ulcérations Mercurius dans le nez et les liquides ressortent par
et le gonflement de la langue sont de fortes 645 les narines. L’odeur mercurielle est une forte
caractéristiques. Les vieux malades gout- sons et des nourrices ; petits bouquets caractéristique de ce mal de gorge, mais
teux ont la langue gonflée ; leur langue gon- d’aphtes accompagnés de l’odeur mercu- MERC. le guérit souvent quand cette odeur
flera pendant la nuit et elle leur remplira rielle et de l’aspect flasque, spongieux de la n’est pas perceptible, tant il a d’affinité
la bouche au réveil. Le goût est perverti, muqueuse buccale et de la langue. Inflam- pour la gorge. Il a des affections chroniques
rien n’a un goût normal. La langue est jaune mation diffuse générale de la bouche. Toute de la gorge et des ulcères et plaques sy-
ou blanche comme si elle était recouverte la muqueuse buccale est sensible et dou- philitiques. L’inflammation se propage vers
d’un lait de chaux. Mauvaise odeur de la loureuse, brûlante, piquante et cuisante ; sé- le haut et vers le bas ; il y a des taches
bouche ; odeurs putrides qui viennent de la cheresse avec ou sans bouquets d’aphtes. rouges et des taches pâles ; celles qui sont
bouche, en particulier l’odeur spéciale aux Muguet des enfants. Gencives d’apparence rouges donnent l’impression qu’elles vont
malades traités par le mercure. La langue scorbutique. suppurer ou s’ulcérer. Les points rouges de-
devient malhabile ; difficulté pour parler ; la viennent tout à fait pourpres, mais plus il
Mal de gorge. MERC. est un remède
parole du malade est à peine intelligible. sont pourpres, plus ils ressemblent à LA-
pour l’inflammation de la gorge, quand il
Maladresse de la langue comme chez les CHESIS. Amygdales d’un rouge sombre avec
y a un aspect spongieux, une tuméfaction
personnes ivres. douleurs piquantes. Angine phlegmoneuse
diffuse générale, du gonflement des paro-
une fois le plus formé. MERC. est utile dans
Ulcères plats ; ulcères rongeants ; il y a tides, une sensation de réplétion et de la rai-
la diphtérie : la plupart des cas sont diffus
des trous qui pénètrent dnas la joue. Le pa- deur du cou. Ulcères à base lardacée ; ul-
et présentent des taches étendues ou des
lais mou est rongé et l’os du palais dur est cères plats, ulcères qui s’agrandissent ra-
taches ici et là, avec un aspect spongieux,
souvent rongé aussi. Formation de pus dans pidement. Grande sécheresse de la gorge.
mais sans ulcération. Tuméfaction ; les ex-
le sinus maxillaire et fistules allant de la Le gonflement gène le mouvement de tous
sudations se forment sur une base tumé-
bouche au sinus. FLUORIC. ACID. et SILICEA les muscles qui prennent part à la déglu-

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fiée. Raideur du cou. Inflammation érysipé- Le foie fournit beaucoup de troubles. Nos 646
lateuse de la gorge. Ulcères foncés, couverts ancêtres, pendant des années, prirent de Mercurîus
d’une eschare, rongeants, phagédéniques, la poudre grise au printemps pour régulari- Dans l’abdomen nous trouvons des co-
dans la gorge. ser leur foie. Ils se droguaient avec ce pro- liques, du gargouillement, delà distension,
duit et ils excitaient ainsi leur foie tous les des douleurs, des piqûres et de la brûlure.
Ce malade a une aversion pour la viande,
printemps : aussi avaient-ils des foies en MERC. a une grande variété de selles, de
le vin, l’acool, le café, les aliments gras, le
plus mauvaise condition que si leurs méde- diarrhée et de constipation. Il a une dysente-
beurre. Il ne supporte pas le lait et le vomit,
cins étaient restés chez eux. Constipation, rie bien caractérisée. Selles visqueuses, san-
aigre. Les sucreries lui sont contraires. Il a
désordres biliaires et dérangement de l’es- guinolentes, évacuées avec de grands ef-
pris en dégoût sa bière habituelle. Son esto-
tomac. La réplétion de la région gastrique, forts ; le malade a l’impression qu’il ne peut
mac est dérangé de façon chronique ; éruc-
survenant par périodes, plus mal par temps jamais tout expulser, même quand il ne fait
tations, régurgitations, aigreurs, etc. Hyper-
humide et froid et par temps humide et plus rien ; il a la sensation de n’avoir jamais
acidité et fermentation gastriques. Nausées
chaud, plus mal au printemps, le teint icté- fini. Ceci est tout à l’opposé de NUX et de
avec vomissements et régurgitations ali-
rique, les dérangements gastriques, l’aggra- RHUS dans la dysenterie. Ces deux remèdes
mentaires. Dans cet estomac la nourriture
vation la nuit et à la chaleur du lit, la fièvre sont soulagés par l’émission d’un peu de
est comme un fardeau. Mauvais goût à la
nocturne et l’odeur infecte de l’haleine, vous matières, tandis que MERC. et SULF. reste-
bouche ; bouche amère ; goût des aliments ;
donneront l’image de MERCURIUS. Sensa- ront assis sur le siège à faire des efforts ; et
les aliments remontent avec un goût sur.
tion de piqûres dans le foie. Symptômes hé- tous les sels de MERC. possèdent ce symp-
Dans tous ces troubles la salive coule de la
patiques plus mal en étant couché sur le tôme. MERC. COR. a une crise plus violente,
bouche sans arrêt. L’état ne s’améliore pas
côté droit. Un grand nombre de troubles de avec très pressant besoin d’aller à la selle et
à mesure que la digestion avance. Les ali-
MERC. sont aggravés en étant couché sur le d’uriner, et des souffrances intenses, de la
ments sont vomis, à demi-digérés. Cela res-
côté droit. Les symptômes pulmonaires et la brûlure et le rejet de sang pur,
semble à ce qui se passe chez les individus
toux, les symptômes hépatiques, gastriques
qui se sont détérioré l’estomac par des mé- MERC, IPECA et ACON. sont fréquem-
et intestinaux sont tous aggravés en étant
langes de liqueurs, de bière, de vin et de ment indiqués dans les épidémies de dys-
couché sur le côté droit.
whisky. enterie qui apparaissent par temps très

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chaud, et IPECA, DULC. et MERC. sont fré- véritable musée pathologique. Il avait prisnorragie qui existe depuis un certain temps ;
quemment indiqués dans les dysenteries du PHOS. et ARS. et de nombreux remèdes à écoulement épais, jaune verdâtre et nau-
temps froid. Dans un cas de dysenterie vous très haute dynamisation, tous supposés bienséabond. Cuisson et brûlure dans l’urètre
devez aller au chevet du malade avec le ré- choisis ; or, CADMIUM SULF. le fit dormir en
en urinant. Impuissance. Excitation lascive
pertoire en mains ou retourner chez vous et un quart d’heure. Le point important était avec érections douloureuses. Ulcères sur le
envoyer le remède. Votre première prescrip- qu’il voulait rester absolument tranquille, ce
prépuce et le gland ; aussi ce remède est-il
tion doit être curative dans la dysenterie épi-qui est tout à fait contraire à ARS., quoique
adapté au traitement des chancres et des
démique et si vous travaillez avec prudence, tous les autres symptômes ressemblassent chancroïdes. Ulcères plats ; ulcères à base
vous guérirez tous les cas. C’est une condi- à ARS. Voilà une forte caractéristique de lardacée. Inflammation de la surface interne
tion très simple pour guérir ses malades ; CADMIUM SULF. ; il veut rester aussi tran- du prépuce. Balanite avec pus nauséabond.
c’est au contraire une très mauvaise chose quille que COLCH. et BRY. Depuis de nom- Dans la balanite chronique, quand du pus se
de s’embrouiller dans un cas. Ne donnez pas breuses années je l’utilise pour des cas sem-
forme derrière le gland et sous le prépuce,
ARS. pour la seule raison qu’il convient à la blables. J’ai vu un autre cas, celui d’un can-
qu’elle soit blennorragique ou psorique, en-
dysenterie car, s’il ne la guérit pas, il em- cer avec des vomissements en marc de café, visagez JACARANDA CAROBA.
brouillera le cas. Hésitez avant de donner où CADMIUM SULF. arrêta les vomissements La femme connaît beaucoup d’épreuves.
ARS. dans la dyssenterie jusqu’à ce que vous et permit à la malade de manger très bien Brûlure, piqûres dans les ovaires. Hurle de
soyez parfaitement sûrs qu’il est indiqué. jusqu’à sa mort, qui survint six semaines douleur. Douleurs piquantes, déchirantes,
Il y a quelques jours je vis un malade qui plus tard. Son médecin habituel lui avait Mercurius
ne pouvait pas s’allonger à cause d’une dou- donné ARS., PHOS. et de la morphine jusqu’à 647
leur dans les deux hypocondres ; il avait des ce qu’elle ne puisse plus en prendre. (1) Ajouté par la traductrice.
vomissements continuels, du rhumatisme L’urine cuit et brûle. Fréquent besoin voquant de la difficulté à marcher et né-
inflammatoire des chevilles, des mains, des d’uriner ; l’urine coule parfois goutte à cessitant le repos au lit. En cas de para-
bras et des épaules ; il avait des taches goutte ; urine sanguinolente et beaucoup de métrée dans les premiers mois de la gros-
de purpura sur les bras et les jambes ; il avait brûlure. Hémorragie urétrale. Démangeai- sesse MERC. est un important remède. Dans
de l’inflammation gastrique ; bref c’était un son aggravée au passage de l’urine. Blen- les avortements à répétition par extrême

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faiblesse, il fortifie merveilleusement l’orga- Les rhumes de MERC suivent une direction MERC.
nisme s’il est utilisé correctement. Ecoule- descendante, aboutissant même à la pneu-
Le sang des règles est rouge clair, pâle,
ment prolongé des lochies. Lait insuffisant et monie, avec sueurs, agitation et aggravation
acide et profus ou peu abondant ; il contient
mauvais. à la chaleur du lit. Naturellement un grand
des caillots. Les règles sont parfois suppri-
MERC. est un des meilleurs palliatifs dans nombre de coryzas restent localisés au nez. mées. Les femmes qui ont eu l’habitude
les cancers de l’utérus et du sein. Il frei- Il y a des troubles variés dans le tho- de prendre du mercure pour les troubles
nera l’évolution de l’épithélioma et parfois rac. Toux ; coryzas qui vont se fixer sur les biliaires restent stériles. (Les buveuses de
le guérira. J’ai connu un cas guéri par le organes respiratoires thoraciques et qui s’y café aussi restent souvent stériles et il faut
proto-iodure (MERC. I. F [1]) ; c’était une tu- attardent ; manque de réaction et guérison leur faire arrêter le café.) Aménorrhée avec
meur indurée, ulcérée dans le sein, grosse tardive. A la fin les coryzas se localisent sur bouffées de chaleur. Chancres sur les par-
comme un oeuf d’oie, avec des ganglions les bronches ; il semble au malade que son ties génitales de la femme. Les femmes
axillaires, une coloration bleue, et ne lais- thorax va éclater et la toux est plus forte en âgées ont des parties génitales dénudées,
sant aucun espoir. La 100e dynamisation, étant couché sur le côté droit. Je me rappelle à-vif, endolories, avec de fausses granula-
donnée chaque fois que les douleurs étaient coupantes, dans les ovaires ; malade tions, qui saignent continuellement. Brûlure,
très aiguës, la fit disparaître ; et depuis lors couverte de sueur. Leucorrhée copieuse, ex- battements et prurit dans le vagin. Déman-
la femme est restée en bon état. coriante, avec organes génitaux externes geaison des parties génitales au contact de
Les effets observés dans le nez ne consti- à-vif, endoloris, enflammés et prurigineux. l’urine ; la femme doit se laver pour enve-ler
tuent pas tous les symptômes du coryza Douleurs piquantes, purigineuses, forantes l’urine. Chez les enfants, garçons ou filles,
de MERC La plupart des cas de MERC com- à l’utérus. Douleurs à l’utérus et aux ovaires l’urine brûle après la miction et ils portent
mencent dans le nez et se propagent à la pendant les règles. Lait dans les seins à la sans cesse les mains sur leurs parties gé-
gorge, descendent vers le larynx qui de- période menstruelle chez les femmes qui ne nitales. Les petites filles ont une leucorrhée
vient à-vif et comme écorché, puis atteigne sont pas enceintes. Lait dans les seins à la irritante causant de la brûlure, de la dé-
la trachée et les bronches, qui sont à-vif place des règles. J’ai rencontré une fois un mangeaison et beaucoup de gêne. Inflam-
et endolories ; laryngite, trachéite et bron- phénomène : un garçon de seize ans qui mation phlegmoneuse des parties génitales.
chite. Perte de la voix, complète aphonie. avait du lait dans les seins. Je l’ai guéri avec Furoncles et abcès à la période menstruelle ;

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petits abcès allongés à la limite de la mu- Il y a beaucoup de douleur dans la poi- rhumatismales avec sueurs, aggravation la
queuse et de la peau, douloureux, surtout en trine. Le malade a une constitution rhuma- nuit, à la chaleur du lit et en transpirant, et
marchant, se formant pendant les règles et tisante, il est toujours en sueur, il est ag- avec teint maladif. Le rhumatisme touche
s’ouvrant après les règles. Ces abcès, avec gravé par la transpiration et par les ex- surtout les membres supérieurs, mais on le
la démangeaison, occasionnent de grandes trêmes de température. Douleurs rhumatis- trouve aussi dans les membres inférieurs.
souffrances. males piquantes, lancinantes dans la poi- Trémulation des extrémités, semblable
Nausée le matin. La femme MERC, quand trine avec des sueurs nocturnes. Expecto- à la paralysie agitante. Tremblement des
elle est enceinte, a un gonflement odéma- ration verte, épaisse, sanguinolente. Sup- mains avec grande faiblesse. Paralysie
teux des parties génitales. Inflammation dif- puration pulmonaire : grandes quantités de des membres inférieurs, avec mouvements
fuse endolorissement et sensation de réplé- pus. Afflux de sang, bouffées de chaleur et convulsifs,
tion des organes génitaux et du pelvis, pro- bouillonnement énormes dans la poitrine. secousses musculaires et tremblement
648 Beaucoup de troubles sont accompagnés de des parties paralysées. ARG. N., PHOS.,
Mercurins mal de gorge, de rhumatisme et de raideur STRAM., SECALE et MERC. ont des mouve-
beaucoup de cas de malades qui avaient du cou ; cou raide avec ganglions gonflés ments convulsifs des muscles du membre
attrapé un rhume après une exposition au et goître. Cou raide avec chaque rhume ; paralysé.
froid et qui, au moment où je les voyais, raideur des faces latérales et postérieure
Endolorissement des cuisses et des par-
avaient un teint maladif et jaunâtre avec du cou. Induration et endolorissement des
ties génitales, à l’endroit où elles viennent
une effroyable toux et des râles dans la poi- ganglions cervicaux, en même temps que
en contact. Ulcères sur les jambes ; ab-
trine ; chaque changement de temps vaut à d’autres malaises.
cès. Gonflement odémateux des pieds.
ces malades un nouveau rhume, pendant le- MERCURIUS affecte particulièrement les Sueurs froides. Sueur abondante en dor-
quel il ne peuvent pas se coucher du côté articulations ; rhumatisme inflammatoire mant. La douleur et la transpiration sur-
droit ; ils ont tendance à faire une tubercu- avec gros gonflement, aggravé à la chaleur viennent quand le malade est à l’aise au
lose pulmonaire exsudative ou une phtisie du lit et en se découvrant. Il est difficile pour lit ; douleurs osseuses. Il se couvre beaucoup
galopante. le malade de trouver exactement l’épaisseur parce qu’il a froid, mais quand il commence
La toux est aggravée à l’air nocturne. de vêtements qui lui convient. Affections à se réchauffer les douleurs s’aggravent.

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Il y a énormément de fièvre chez MERC. coup de douleur dans les os, une grande ment et une fièvre continue.
Il est très rare pourtant qu’il fasse une vé- sensibilité à l’air, une aggravation la nuit
MERCURIUS a de nombreux symptômes
ritable fièvre continue idiopathique. Sa vita- au lit quand la fièvre est à son maximum,
de la peau : éruptions dartreuses, éruptions
lité est trop réduite pour qu’il ait une fièvre l’haleine mercurielle et la peau jaunâtre. La
vésiculaires, éruptions avec sécrétions puru-
continue toute seule, mais il est spéciale- fièvre ne monte pas si haut et la peau n’est
lentes. Les vésicules brûlent et cuisent, et
ment indiqué dans les fièvres chirurgicales, pas si chaude
il en sort un liquide excoriant, surtout sur
d’abord rémittentes, mais plus tard conti- Mercurius la tête. Beaucoup de démangeaisons de la
nues, comme celles qui se produisent après 649 peau, violentes, dans toutes les parties du
la suppression d’écoulements. Le malade
que chez BELL. La langue chargée se net- corps, comme par des puces, en particulier
MERC. qui va avoir un frisson a froid même
toie et les fièvres bilieuses s’apaisent après quand le malade a chaud,au lit la nuit. Erup-
avant le début du frisson ; il est sensible à
la prise de MERC. Ce remède est utile dans tions cuivrées, comme dans la syphilis, et
l’air qui bouge dans une pièce chaude ; il est
les fièvres hectiques des derniers stades de plaques muqueuses. Les dartres sont très
extrêmement sensible aux courants d’air. Il
la tuberculose pulmonaire, dans celle qui ac- marquées. Ulcères sur les parties du corps
a froid aux mains et aux pieds. Sa sueur est
compagnent d’autres maladies épuisantes où les os affleurent à la surface cutanée.
profuse et nauséabonde. Ses maux en géné-
et dans le cancer quand il y a des dou- Forme d’eczéma avec odeur nauséabonde.
ral sont plus mal quand il transpire, et plus il
leurs, les sueurs infectes, etc. Il fait mer- La plupart des éruptions sont humides et
transpire plus mal il est. Il transpire abon-
veille dans les fièvres catarrhales, la grippe, suintent abondamment. Ce remède guérit le
damment et ses plus grandes souffrances
etc., et quand les rhumes descendent jus- zona. La peau est jaunâtre. Excoriations par-
se voient pendant la transpiration. MERC.
qu’au thorax et qu’on trouve partout les tout où deux parties viennent au contact,
n’a pas une fièvre intermittente bien définie.
abondantes sécrétions. Il est utile dans les l’une de l’autre. Les cuisses qui se touchent,
Entre les paroxysmes il a des troubles hépa-
pseudo-typhoïdes qui ont commencé par et les cuisses et le scrotum qui se touchent
tiques, de la diarrhée, de la fièvre.
une fièvre rémittente, dans les typhoïdes également, sont à-vif. Eruptions en de tels
Dans les fièvres chirurgicales, les fièvres symptomatiques, quand le malade est icté- endroits. MERC. a des fissures aux commis-
bilieuses, les fièvres vermineuses chez les rique, affaibli, prostré, trému-lant, avec du sures, aux coins de la bouche et des yeux ;
enfants et les fièvres rémittentes il y a beau- tremblement musculaire, un grand épuise- le périnée est à-vif et saignant, ce qui rend

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Mercurius

la marche difficile. plus d’excoriations. Les douleurs, la brûlure, tense et l’extension rapide. La gorge est
MERCURIUS fournit une base pour la cuisson, etc., dans les éruptions et les énormément enflée, les ganglions le sont
l’étude des sels de mercure. ulcères sont plus vives. Chez MERC. nous aussi et la soif est insatiable.
LES SELS DE MERCURE avons des ulcères qui s’étendent lentement, Dans la dysenterie il y a plus d’intensité,
Après avoir étudié MERCURIUS, le bi- mais chez MERC. COR. il y a un rapide un saignement copieux, une grande anxi-
chlrorure, le proto-iodure et le bi-iodure de phagédé-nisme ; l’ulcère s’étendra en une tété ; le malade peut à peine quitter le siège
mercure, il se peut qu’en raison de certains nuit sur une zone aussi large que votre main. une minute ; il a un grand ténesme du rec-
symptômes particuliers à un cas nous pré- Le malade présente l’odeur et la transpira- tum et de la vessie ; le besoin d’uriner et
férions l’un ou l’autre des sels de mercure. tion mercurielle et il a le teint jaunâtre ; il d’aller à la selle est constant ; grande brû-
Quand nous sommes en face d’un cas de a besoin de mercure, mais d’une prépara- lure dans le rectum. C’est un cas aigu de
rhumatisme ou de goutte avec l’aggravation tion plus active que MERC. VIV. MERC. COR. a dysenterie. Dans les cas ordinaires à base
par la chaleur du lit, l’odeur mercurielle, etc., des symptômes qui, incontestablement, lui MERCURIUS, je préférerais MERC. VIV., mais
nous pouvons ordinairement dire que l’un appartiennent en propre, mais en nombre si on ne soulage pas ce malade-ci il ne vivra
des sels de mercure guérira ce cas. . limité. Vous ne pouvez le distinguer par le pas, alors c’est MERC. COR. qu’il faut ici.
MERCURIUS CORROSIVUS (Bi-chlorure ptyalisme ou les ulcères à base lardacée. Au niveau des organes urinaires les
de mercure[l]) Dans le mal de gorge où vous avez la base symptômes sont très forts. L’albuminurie est
MERCURIUS, les ulcères s’agrandissent rapi- plus prononcée chez MERC. COR. que chez
MERC. COR. a plus d’excoriations et de
dement et ils brûlent et cuisent comme des MERC. SOL. C’est un des remèdes les plus
brûlure, plus d’activité et d’excitation que
charbons ardents. Vous fréquemment indiqués dans l’albuminurie et
MERC. MERC. est plus lent et plus engourdi.
MERC. COR. et violent et actif dans son évo- (1) Ajouté par la traductrice. la grossesse et c’est un remède très utile
lution, il fonce sur un individu et suit son 650 dans la goutte avec albuminurie.
cours avec plus de vigueur. Aussi sur une Mercurius La moindre irritation du prépuce pro-
base «mercure» il faut souvent préférer ce penserez que MERC. n’a pas des symp- voque un resserrement de la muqueuse et
sel. tômes aussi forts que cela. Il vous faut de la peau, qui aboutit au phimosis. MERC.
Parmi les symptômes des yeux il y a MERC. COR. pour la violence, la brûlure in- COR. calme la démangeaison et la brûlure

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Mercurius

et permet à la sténose de se relâcher. Il Il y a des maux de gorge qui demandent mencent du


est rarement indiqué dans la blennorragie ; spécialement le proto-iodure. Quand, dans (1) Ajouté par la traductrice.
néanmoins il est nécessaire en cas d’écoule- un mal de gorge, l’inflammation et la dou- Mercurius
ment jaune verdâtre ou bien aqueux et san- leur prédominent à droite et ont tendance à 651
guinolent, avec une vive brûlure, un pres- rester du côté droit, ou si on a l’état caracté- côté gauche et tendent à y rester ou à se
sant besoin d’aller à la selle et d’uriner, et ristique de MERC, mais que le mal de gorge propager du côté droit, c’est le bi-iodure qui
des érections violentes et douloureuses. Les va de droite à gauche, c’est le proto-iodure est indiqué.
chancres s’étendent avec une grande rapi- qu’il vous faut. Le malade qui a besoin de ce Ces deux iodures ont une induration plus
dité. remède pour des troubles constitutionnels rapide et plus grande sous les ulcères et les
Douleurs piquantes, déchirantes, fen- sera plus mal au repos et dans une pièce chancres que MERC, et chez les vieux sy-
dantes, ici et là, en particulier dans le tho- chaude et mieux à l’air. philitiques les iodures sont quelquefois plus
rax. Ceci est particulièrement vrai quand le utiles.
MERCURIUS CYANATUS (Cyanure de mer- malade a besoin de MERC. I.F. pour la né- MERCURIUS SULFURICUS (Sulfate de
cure [1]) vrite du bras droit qu’on voit chez les écri- mercure. Turbith minéral)
Etant donné une base MERCURIUS et une vains. Le bras est alors très douloureux en MERC. SULF. pourra vous être utile quand
diphtérie, quand la membrane est grisâtre écrivant, ainsi que par les mouvements pas- vous aurez un cas d’hydrothorax avec respi-
et tend à se propager dans le nez et à sifs, le frottement, la pression, la chaleur et ration courte, rapide, etc., et brûlure dans
recouvrir une large surface , c’est le cya- le froid, mais il est soulagé en marchant au le thorax. Quand vous rencontrerez un cas
nure de mercure qu’il faut. Il a une exsuda- grand air. Les maux ont presque tous leur ancien de congestion hypostatique, avec oe-
tion plus prononcée qu’aucune autre forme maximum du côté droit du corps. dèmes et épanchements, ou un cas de dys-
de mercure. Diphtérie à forme maligne, MERCURIUS IODATUS RUBER (Bi-iodure pnée par hydrothorax, et que la base MER-
avec fausse-membrane se constituant rapi- de mercure) CURIUS sera présente, vous serez étonnés
dement et avec ulcération phagédénique. Au contraire, si, chez un malade MERC. de l’action de ce sulfate.
MERCURIUS IODATUS FLAVUS (Proto- . présentant une diphtérie, une amygda- CINNABARIS (Sulfure mercurique)
iodure de mercure) lite, etc., l’inflammation et la douleur com- Les symptômes sont plus mal la nuit à

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Mercurius

la chaleur du lit, et en transpirant, comme s’être levé. Douleurs lancinantes du côté mal la nuit. Bouche sèche, et mucus filant
chez MERCURIUS ; plus mal à la fois par la gauche de la tête avec flot de salive et mic- dans la gorge. Sensation de réplétion dans la
chaleur et par le froid. Inflammation catar- tion abandante. Mal de tête avec épistaxis. gorge. Sensation de réplétion dans la gorge,
rhale. Végétations vénériennes (THUYA). Ul- Sensibilité du cuir chevelu et du crâne. Né- avec besoin continuel d’avaler. Sécheresse
cères. Beaucoup de troubles après manger. vralgie sus-orbitaire. de la gorge.
Syphilis à tous les stades. Suppuration des Douleurs piquantes et douleurs sourdes Aversion pour la nourriture. Eructations
glandes ; chancres. Le mieux est d’étudier dans les yeux. Inflammation de la conjonc- et vomissements. Sensibilité de l’estomac
ce remède comme une forme de MERCU- tive, surtout la nuit. Paupières rouges, au toucher.
RIUS qui a quelques astuces en propre. C’est congestionnées. Ptosis. Faiblesse de la vue. Bubons syphilitiques.
un remède profond dans la sycose. Iritis d’origine syphilitique. Les symptômes Dysenterie, aggravée toutes les nuits ;
Le malade désire être seul. Aversion pour s’aggravent la nuit. Douleurs paroxystiques selles muqueuses et sanguinolentes émises
le travail mental. Oublie les choses qu’il aiguës à la chaleur du lit. avec beaucoup d’effort verdâtre, surtout la
avait l’intention de faire. A l’esprit rempli de Rugissements dans les oreilles après nuit. Protusion de l’anus en étant à la selle.
pensées qui l’empêchent de dormir. manger. Démangeaisons dans les oreilles. Urine copieuse. Douleur en urinant
Les douleurs de la tête sont violentes ; Froid en un point, à la racine du nez. Sen- comme s’il y avait un ulcère dans l’urètre ;
elles sont plus mal après manger, mieux à la sation de pression sur les os du nez. Coryza 652
chaleur et par la pression. Sensation de ré- avec mucus jaune sale venu des fosses na- Mercurius
plétion dans toute la tête. Constriction. Dou- sales postérieures. Epistaxis ; douleurs dans cette douleur réveille aussi le malade la
leur frontale au froid, améliorée à la cha- le dos et les membres. nuit. Albumine dans l’urine.
leur. Sensation de déchirement dans le front Les symptômes des dents sont sem- Inflammation du gland avec sécrétion
avant blables à ceux de MERCURIUS. proruse de pus. Désir sexuel augmenté.
les règles. Douleur au front et au ver- Langue blanche tous les matins. Goût Gonflement du prépuce avec grande dé-
tex le matin, plus mal en étant couché sur putride, métallique et amer. Bouche endolo- mangeaison. Verrues sur le prépuce et
le côté gauche et le dos, calmée en étant rie et ulcérée. Ptyalisme. Inflammation de la le frein, saignant quand on les touche.
couché sur le côté droit, disparaissant après bouche et de la gorge avec grande soif, plus Chancres sur le prépuce, d’odeur gangre-

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Mercurius

neuse. Chancres enflés et enflammés, durs, et la nuit. Goutte erratique.


avec écoulement de pus. Chancres indurés Prurit brûlant de la peau, plus mal en
ou chancres négligés. grattant. Démangeaison partout. Rougeur,
Blennorragie, avec écoulement vert jau- et taches rouges sur la peau. Pustules. Ul-
nâtre et beaucoup de douleur pendant la cères gangreneux. Ulcères surélevés.
miction. Symptômes plus mal la nuit et à la CINNABARIS est antidote par HEPAR et
chaleur du lit. Le malade est gêné à la fois NITRIC. ACID. Il est étroitement allié à
dans une pièce chaude et à l’air froid. Indu- THUYA. 
ration des testicules.
Ulcères laryngés syphilitiques chez un
malade tuberculeux. Enrouement le soir.
Pouls rapide le soir et la nuit.
Raideur du cou avec élancements dou-
loureux en direction de l’occiput. Douleurs
piquantes de chaque côté de la colonne ver-
tébrale, dans les régions dorsale et lom-
baire, surtout à l’inspiration profonde.
Douleur dans les membres la nuit. Ma-
lade sensible aux brusques changements de
temps. Impotent, meurtri et raide au niveau
de tous les membres. Douleurs aggravées
au mouvement. Nodules syphilitiques sur le
tibia. Douleur dans le tendon d’Achille et
le calcaneum après la marche. Engourdisse-
ment dans les pieds. Froid aux pieds, le jour

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dès qu’il entre dans ’ une pièce chaude, la blanches, épaisses ; pus abondant, blanc ou
démangeaison commence. Fourmillements, blanc jaunâtre, souvent nauséabond, pu-
démangeaisons, morsures. Le malade est si tride ; et, fréquement, de la vermine parmi
nerveux qu’il est obligé de bouger, de chan- les croûtes. Plus âcre, rongeant les cheveux ;
Mezereum ger de position. l’éruption s’étend à n’importe quelle partie
Eruptions vésiculaires sur la peau, à de la tête, spécialement au sommet ; on la
évolution cyclique, démangeant, brûlant trouve également sous les oreilles et sur le
Les principales indications de ce remède comme du feu ; elles sèchent, forment une visage et le menton.
sont constituées par les éruptions et les ul- croûte et disparaissent ; une nouvelle pous- Eruptions avec beaucoup de démangeai-
cérations. Ses symptômes les plus violents sée apparaît bientôt au voisinage ou au son ; exanthème rouge, foncé, avec dé-
et les plus importants sont ceux des mu- même endroit. Les vésicules donnent nais- mangeaisons, morsures, picotements, ram-
queuses, de la peau et du périoste. sance à des croûtes, sous lesquelles il y pements, intenses, changeant de place à
La surface externe du corps est en a une ulcération ; ces croûtes deviennent la pression, au frottement ou au grattage.
constant état d’irritation : énervements, blanches, comme de la chaux, et sont Malades ayant une histoire de suppression
morsures, picotements, démangeaisons, qui épaisses, dures, semblables à du cuir. Elles d’eczéma ou de syphilis. Eruptions sur les
changent de place quand on a gratté. Même sont souvent surélevées, avec de la fluctua- jambes et les bras, sur les parties où la cir-
si rien ne se voit, il y a une violente déman- tion sousjacente ; la pression provoque la culation est faible, comme les oreilles, les
geaison et le malade frotte et gratte jusqu’à sortie d’un pus épais, blanc, parfois blanc poignets, le dos des mains ; éruptions cuta-
ce que la peau soit à vif, puis brûle ; la dé- jaunâtre ; il y a une vive démangeaison. Les nées suivies d’ulcères, laissant couler une
mangeaison change de place ; la peau de- douleurs sont aggravées par le froid, mais substance blanche, épaisse, nauséabonde.
vient froide après le grattage, froide par en- les démangeaisons et l’agitation sont aggra- MEZEREUM est particulièrement utile quand
droits. Démangeaison changeant de place vées par la chaleur. Les enfants labourent des éruptions ont été supprimées par des
après qu’on ait gratté, surtout quand elle l’éruption avec leurs doigts quand il y a des pommades à l’oxyde de zinc, par l’onguent
n’est associée à aucune cause visible. Dès croûtes. mercuriel, etc. Eruptions sur le visage, les
que le malade se réchauffe dans son lit ou Teigne faveuse, avec croûtes surélevées, yeux, les oreilles et le cuir chevelu, chez

1002
Mezereum

l’enfant ou l’adulte, qui ont disparu sous l’ef- gorge et du nez. il rejette les maux physiques à la surface ;
fet de quelque pommade, tandis que des Dans la gorge, épaississement, brûlure, c’est pourquoi le malade est en assez bonne
catarrhes invétérés ou que des symptômes rougeur chronique, tuméfaction, cuisson, santé quand les éruptions sortent ; quand
oculaires les ont remplacées : conjonctive endolorissement en avalant ; granulations et on les supprime, alors apparaissent des af-
gonflée de façon chronique, ectropion, gra- ulcérations de la gorge ; ulcères perforants fections catarrhales, osseuses, des troubles
nulations des paupières, conjonctive ayant du palais mou ; tout cela est dû à des sup- nerveux, d’étranges symptômes mentaux,
l’aspect d’un morceau de boeuf cru ; fissures pressions d’éruptions. Donnez le remède et de la constipation, du rhumatisme, et des
aux coins des yeux ; cicatrices rouges autour vous aurez une importante éruption à la symptômes articulaires ; le malade devient
des yeux, là où il y a eu les éruptions ; en- place où elle se trouvait à l’origine ; sinon, une épave mentale.
droits secs et dilatation des veines au niveau il n’y aura pas de soulagement. Souvent la Mélancolie de caractère religieux ou fi-
des yeux et du nez ; peau qui donne au ma- surdité n’est pas curable, parce que le tym- nancier ; mélancolie qui emprunte sa forme
lade l’impression d’être indurée. pan ou l’oreille entière est détruite, elle est au travail du malade ; indifférence pour tout
Troubles auriculaires après suppres- blanche, crayeuse et ne contient plus de et pour tous ; irritabilité ; difficulté à penser ;
sion d’éruptions ; épaississement des mu- vaisseaux sanguins ; c’est un catarrhe atro- faiblesse de la mémoire ; distraction ; n’a
queuses de l’oreille ; dégénérescence du phique et la structure de l’organe est trop aucune tranquillité quand il est seul, pour-
tympan ; surdité, otorrhée. altérée pour qu’on puisse rendre l’ouïe au tant déteste parler. Démence avec mélan-
Pénible catarrhe nasal, avec écoulement malade, mais le malade lui-même peut être colie, tristesse, auxquelles s’ajoute une his-
nauséabond ; incrustations, épaississement guéri. toire d’éruptions qui auraient demandé ME-
de la muqueuse, ulcération ; le malade MEZEREUM possède tous les catarrhes, ZEREUM.
graillonne pour ramener de sa gorge une les ulcérations et les plaques d’éruptions Violents maux de tête et affections cé-
substance jaune, épaisse ; il a été cauté- cuivrées qu’on trouve dans la syphilis. rébrales aiguës ; douleurs fendantes, déchi-
risé, pulvérisé, etc., et pourtant l’ozène re- Quand les manifestations extérieures rantes, forantes ; tête douloureuse au tou-
poussant persiste. Le périoste est atteint, de sont prononcées, les manifestations in- cher ; syphilis cérébrale ; douleur aux côtés
sorte qu’il se rompt. Stade avancé de dégé- ternes sont rares. Ce remède tend à expri- de la tête, comme située dans les os ; a la
nérescence atrophique des muqueuses de la mer les souffrances du corps sur la peau ; sensation qu’on lui écrase la tête (étroite-

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ment apparenté à MERC. et à KALI IOD.). Mal internes, le malade est frileux, gêné par les s’il allait arriver quelque chose ; tous les
de tête irradiant de la racine du nez au front changements de temps, plus mal par temps chocs, les douleurs, les mauvaises nouvelles
(MERC, et HEPAR). Les douleurs de la tête orageux ; plus mal après un bain, parce qu’il causent cette sensation d’appréhension, de
provoquent des défaillances (HEPAR). Dou- prend froid et ses maux internes sont ag- faim, de défaillance, de faiblesse, de vide au
leurs dans les os du crâne aggravées au tou- gravés. Les éruptions sont aggravées après creux de l’estomac. Elle se produit quand
cher ; le malade a la sensation d’avoir les os s’être lavé. Quand il n’y a pas d’éruptions la on sonne à la porte, si le malade attend le
écorchés. peau est chaude et le malade veut quelque facteur, quand il attend à la gare l’arrivée
Les cheveux s’emmêlent. «Tête couverte chose pour la rafraîchir ; l’eau froide lui fait d’un ami ou le départ d’un train. Sur le point
de croûtes épaisses, comme du cuir, sous du bien ; il y a simplement une rougeur à ce d’être présenté à quelqu’un il éprouve une
lesquelles se collecte un pus blanc épais, moment-là, La démangeaison est aggravée vive émotion commençant à l’estomac, il
ici et là, qui colle les cheveux ensemble. en se baignant à l’eau chaude. ressent la peur à l’estomac ; ainsi font CALC,
Les croûtes, sur la tête, ont l’air crayeux Mezereum KALI CARB. et PHOS. Ce syndrome du plexus
et se propagent aux cils et à la nuque. 655 solaire est souvent associé à de profondes
Croûtes surélevées, blanches, crayeuses, re- Ulcération à la racine des dents ; aspect fissures de la langue et appartient à des in-
couvrant un pus nauséabond et remplies de scrofuleux des gencives, qui saignent et se dividus difficiles à guérir.
vermine.» rétractent ; les dents se carient soudaine- MEZEREUM est aggravé à la chaleur du
Névralgies, sciatique, douleur à la co- ment. lit (d’où sa relation avec MERC. et la syphi-
lonne vertébrale, au plexus brachial, le long Le visage est maladif, couvert d’ulcères, lis). Névralgie plus mal au lit et la nuit, sou-
des bras ; toutes succédant à des éruptions de vieilles cicatrices, de furoncles, etc. D’as- lagée au moment des applications chaudes,
supprimées. pect anémique, il peut quelquefois rougir, mais aggravée après ; mieux au grand air.
Le malade MEZEREUM est sensible à l’air mais il est ordinairement pâle, gris, cireux, Rhumatisme inflammatoire, plus mal à la
chaud sur la peau et les éruptions, mais très reflétant une cachexie qu’on rencontre dans chaleur du lit et la nuit ; plus mal au toucher ;
sensible au temps humide ou froid en ce certaines maladies des os. les douleurs descendent le long des os. Sen-
qui concerne les névralgies. Quand les érup- Sensation de vide, de peur, d’appréhen- sation dans les os, comme s’ils allaient écla-
tions ont cédé la place à des manifestations sion, de défaillance à l’estomac, comme ter ; le malade a l’impression qu’ils sont élar-

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Mezereum

gis. Douleurs déchirantes dans le périoste,


nécrose, caries, fistules d’où s’écoulent des
particules saumâtres, et grands ulcères en-
tourés de pustules. ?

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la plaie continuent à laisser suinter un sang Douleur d’oreille.
rouge brillant. Ce remède est indiqué quand EPISTAXIS, avec congestion à la tête et
règne un état hémorragique généralisé. Les au thorax.
traits précédents sont souvent associés aux Visage rouge, sans fièvre. Aspect du vi-
Millefolium troubles cardiaques qu’on peut attendre. S’il
y a une histoire d’hémorragie chez un ma-
sage caractéristique de troubles veineux.
Bouffées de sang au visage.
lade, il faut le donner avant une interven- Douleur dans les dents provoquée par
tion chirurgicale (LACH.). Violente conges- les boissons et les aliments très chauds.
Voici un remède très utile dans les cas de va-
tion après hémorragie. Aucune tendance à Un malade sujet aux hémorragies devrait
rices, particulièrement si les capillaires dont
la cicatrisation du tissu vasculaire. prendre une dose de MILL. ou de LACH.
dilatés et spongieux. Les veines se rompent
aisément quand elles sont congestionnées. Hyperémie du cerveau avec rougeur du avant une extraction dentaire. La gorge est
Les plaies saignent facilement et beaucoup. visage. Sensation de réplétion et de chaleur rouge, ulcéré et saigne facilement.
MILLEFOLIUM prédispose à l’apoplexie ; il fa- à la tête, mais pas de fièvre. Poussée de Sensation de vide et de faim le matin.
vorise les congestions locales. Ecchymoses sang du thorax à la tête, comme un flot. Mal Brûlure à l’estomac, aggravée en se pen-
de la peau et des yeux. Hémorragie de n’im- de tête intense. Douleur occipitale sourde. chant en avant. Brûlure à l’estomac et à l’ab-
porte quelle partie du corps, des plaies, Douleur de tête aggravée en se baissant. domen, irradiant au thorax. Hématémèse.
des ulcères. Atonie des vaisseaux sanguins. Yeux injectés de sang. Vive douleur dans Abdomen distendu par les gaz. Hémorra-
Hémorragie venue des poumons, de l’esto- les yeux et à la racine du nez. Yeux rouges gie venue de l’intestin ou du rectum. Hémor-
mac, du rectum, du nez, apparue après une et congestionnés. Vision brumeuse. ragie dans la fièvre typhoïde. Hémorragie in-
extraction dentaire. Le sang est générale- Un bruit dans l’oreille gauche la fait sur- terne après avoir soulevé des poids à la suite
ment rouge brillant. Varices sur les membres sauter ; il se reproduit plus tard en riant. d’une blessure. Saignements prolongés. Hé-
pendant la gestation, quand elles sont dou- Sensation comme si de l’air froid sortait morroïdes saignantes. Condylomes hémor-
loureuses. Hémorragie des ulcérations ma- de l’oreille. Sensation comme si les oreilles ragiques de l’anus.
lignes. Après une opération où les sutures étaient L’urine est sanguinolente et contient des
ont été soigneusement faites, les bords de bouchées. Douleur aiguë dans l’oreille. caillots après avoir reposé. Douleur dans les

1006
Millefolium

reins, suivie d’hématurie pendant des jours. des poumons après une hémorragie pulmo-
Incontinence d’urine. naire. Saignement des poumons après sup-
Absence d’éjaculation pendant le coït. pression des règles. Expectoration de sang
Hémorragie vésicale et urétrale. Plaies qui tous les jours à 4 heures de l’après-midi.
saignent. Hémoptysie pulmonaire dans la tubercu-
Règles profuses, prolongées, avec lose pulmonaire. Saignement des poumons
crampes à l’utérus et l’abdomen. Hémor- après un effort. Un homme tombé de voi-
ragie utérine après un léger effort, due à un ture, qui avait continué à cracher du sang
avortement, ou pendant le travail ; hémor- pendant des semaines, fut guéri par ce re-
ragie continue de sang rouge brillant. Les mède à très haute dynamisation. Afflux sou-
varices des jambes s’ulcèrent et saignent dain de sang au coeur. ?
ches les femmes enceintes. Après un accou-
chement difficile, saignements opiniâtre et
prolongé.
Miliefolium
657
Une femme prédisposée aux hémorra-
gies devrait recevoir une dose de MILLE-
FOLIUM avant l’accouchement. Suppression
des lochies. Pas de montée laiteuse. Inflam-
mation de l’utérus après une hémorragie
utérine.
Oppression thoracique ; palpitations ; afï-
lux de sang montant du thorax à la tête. Hé-
moptysie venue des poumons. Congestion

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soit accablé, consterné et batte en retraite. que l’hyperesthésie de la peau, le tres-
Elles ont beau prétendre être sincères et saillement des muscles, l’insomnie, les pal-
véridiques, les sensations qu’elles décrivent pitations, la surexcitation, les défaillances et
sont sujettes à caution. Elles ont si long- le tremblement.
Moschus temps joué de leurs sensations et de leur
imagination qu’échoue tout effort loyal de
« Effroyable » douleur dans le corps en-
tier, afflux de sang à la tête, crampes dans
leur part pour faire un exposé véridique. Les
les mains et les pieds, convulsions de tout le
phénomènes névropathiques les plus fan-
MOSCHUS guérit beaucoup de jeunes filles corps. On ne sait généralement pas que les
tasques et les plus inattendus sont toujours
hystériques qui sont arrivées à l’âge adulte sensations et les fonctions morbides corres-
présents.
sans avoir jamais appris ce qu’est l’obéis- pondent à l’état mental de l’individu. Quand
sance. Elles sont volontaires, obstinées, Le médecin ne peut pas juger ces cas se- les fonctions et les symptômes des tissus se-
égoïstes. Quand on les a encouragées à em- lon son expérience et distinguer ce qui est ront hystériques ou fantasques on trouvera
ployer la ruse et l’astuce pour satisfaire tous habituel de ce qui ne l’est pas. Il est obligé l’état mental également hystérique. Quand
leurs caprices depuis la plus tendre enfance de se retrancher derrière le seul mot qui re- le symptôme du visage particulier à MO-
jusqu’à l’âge de dix-huit ans, elles sont de- couvre une multitude de ces manifestations, SCHUS sera présent, à savoir : une joue
venues des sujets tout indiqués pour MO- à savoir : «hystérie.» MOSCHUS est souvent rouge et froide, l’autre pâle et chaude, il y
SCHUS, ASAF., IGNATIA ou VALER. indiqué chez ce genre de malades et gué- aura certainement quelque perversion hys-
Elles présentent non seulement une rit une grande partie de ce qui est morbide, térique dans l’esprit. Il est bien des fois
foule de symptômes réels et imaginaires, quand ses propres symptômes particuliers possible de suspecter des états mentaux
mais elles sont expertes à produire à volonté concordent avec ceux du cas. Si l’une de morbides en prenant connaissance de sen-
un ensemble kaléïdoscopique de symp- ces jeunes filles tombe malade après avoir sations et de fonctions morbides. Il y a
tômes, croissant en quantité et en inten- pris froid, elle exposera ses symptômes ai- une sorte d’ordre dans toutes les expres-
sité jusqu’à ce que tous leurs désirs per- gus avec une armée de sensations imagi- sions morbides rencontrées chez les ma-
sonnels soient atteints et que l’observateur, naires. Le «glo-bus hystericus» est généra- lades. Sensible au froid et maux survenus
infirmière, médecin, ou mère désorientée, lement présent, ainsi après avoir pris froid.

1008
Moschus

Outre de nombreux symptômes men- pagné de nausée, aggravé au mouvement, dans les états hystériques.
taux hystériques, la malade a de violents ac- amélioré à l’air frais. Maux de tête hysté- Violent désir de bière ou d’alcool. Aver-
cès de colère avec rage et criailleries jusqu’à riques, avec copieuse émission d’urine in- sion pour la nourriture. La vue des aliments
ce qu’elle ait le visage cyanose et qu’elle colore. Constriction comme par une corde. lui donne la nausée. Vomissements. Dou-
tombe en défaillance. A peur de la mort, et Douleur comme si un clou était planté dans leur gastrique pesante, brûlante et disten-
ne parle que de mort alors qu’elle n’a pas l’occiput, plus forte dans la maison, soula- sion de l’estomac. Evanouissement pendant
de maladie grave. Angoisse et palpitations. gée à l’air frais. les repas. Aigreurs. Hoquet hystérique. Nau-
Maussade et querelleuse. Continuellement Regard fixe. Cécité soudaine ou baisse sée en pensant à la nourriture. A la sensation
pressée, elle laisse tomber les objets de ses soudain de la vue, par intermittences. Yeux d’avoir l’ombilic tiré en dedans (PLUMB.). Vo-
mains. Gestes ridicules et doléances au su- déviés en haut, fixes, étincelants. missement alimentaire prolongé. Réplétion
jet de ses douleurs. Appréhension, tremble- Bruits de ruée dans les oreilles, comme gastrique après manger. Hématémèse. Fré-
ment et palpitations. Peur de s’allonger, par par du vent, ou bruit de volètement, comme quents dérangements d’estomac.
crainte de mourir. par les ailes d’un oiseau. Détonation dans Distension abdominale avec tympa-
Sensation de tomber d’une hauteur, ou les oreilles, comme un coup de canon, avec nisme et douleurs aiguës. Aucun gaz qui
comme si elle tournait rapidement en rond. léger suintement sanguin. Surdité nerveuse remonte ou descende, et pourtant le ma-
Vertige en remuant la tête ou les paupières, en paroxysmes, ou après un accès de folie. lade est très distendu. Douleurs crampoïdes.
amélioré au grand air, avec nausée, vomis- Epistaxis et illusions de l’odorat. Incontinence des selles en dormant.
sements et défaillance. Une joue est rouge et froide, l’autre est Abondantes selles aqueuses la nuit. Piqûres
Moschus pâle et chaude. Chaleur à la face, qui est à l’anus, irradiant à la vessie.
659 pâle, et baisse de la vue. Tension au visage. Copieuse urine aqueuse incolore. L’urine
Les maux de tête sont calmés en se ré- Pâleur du visage avec transpiration. Teint de la nuit est nauséabonde et pleine de mu-
chauffant et à l’air frais. Tension à la région pâle, terreux. Mouvements du maxilliaire in- cus.
occipitale et à la nuque. Douleur dans la tête férieur, comme si la malade mâchonnait. Chez l’homme, violente excitation
avec sensation de froid. Mal de tête pesant, Bouche et gorge sèches et chaudes ; sexuelle. Emissions sans érections.
abrutissant, principalement frontal, accom- goût amer, putride ; grande soif, surtout Chez la femme, violent désir sexuel.

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Moschus

Règles fréquentes et abondantes, avec dou- Douleur dans les jambes. Agitation dans
leurs tiraillantes ; picotements dans les or- les jambes, et sensation de froid au tibia.
ganes génitaux et défaillance. Sensation de Une main chaude et pâle, l’autre froide et
«bearing-down». Phénomènes nerveux erra- rouge.
tiques pendant la grossesse. Chaleur le soir au lit, au côté droit seule-
Laryngite striduleuse chez les jeunes ment ; veut se découvrir. Transpiration à
filles volontaires, quand elles ne peuvent odeur de musc le matin.
pas agir selon leurs désirs. Constriction du Peau froide, tremblement, défaillance et
larynx comme par des vapeurs de soufre. palpitations. ?
Spasmes du larynx en se refroidissant.
Croup spasmodique chez les enfants ner-
veux après une punition.
Dyspnée et oppression thoraciques et
cardiaques. Asthme spasmodique chez les
femmes et les enfants extrêmement ner-
veux. Constriction thoracique. Spasmes du
thorax et du diaphragme, avec cyanose du
visage et mousse à la bouche, en prenant
froid. Paralysie thoracique, râles, impossibi-
lité de cracher ; perte de connaissance. Pal-
pitations chez les jeunes filles hystériques.
Palpitations, oppression thoracique, lipothy-
mies, surexcitation, avec abondante urine
incolore. Le coeur paraît rapide et irrégulier
tandis que le pouls est normal.

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cet état. Bientôt la langue est paralysée, de damment, de sorte qu’il était forcé de se re-
même que les sphincters de la vessie et du tourner sur le côté gauche. MURIATIC.
rectum. ACID. guérit complètement ces troubles
MURIATIC. ACID. semble éminemment hépatiques, qu’on avait jugés sérieux.
Muriaticum adapté aux formes les plus adynamiques Le mal de tête est aggravé en remuant
des fièvres infectieuses quand les symp- les yeux et en se relevant dans le lit, amé-
acidum tômes ci-dessus sont présents. Le malade lioré en marchant lentement de-ci de-là. Mal
devient finalement inconscient. Il a un peu de tête occipital avec baisse de la vue, ag-
d’agitation, mais rien de comparable à ce gravé par les efforts de vision. Lourdeur à
Quand on traite une fièvre continue à forme qu’on voit chez ARSENICUM et RHUS TOX. l’occiput. Engourdissement frontal. Endolo-
adynamique avec extrême prostration, AR- Il refuse de parler parce que cela l’irrite. rissement à l’occiput. Sensation comme si
SENICUM, MURIATIC. ACID. et PHOSPHORIC. PHOS. ACID, est lent à répondre aux ques- les cheveux étaient dressés sur la tête. Cha-
ACID. s’imposent à l’esprit. Avec ARS. il y tions à cause de son épuisement cérébral leur au sommet de la tête,
a l’agitation anxieuse ; avec PHOS. ACID. il qui le rend incapable de penser. Hémiopie verticale. Les symptômes ocu-
y a la prostration mentale et ensuite la fai- Le vertige survient en remuant les yeux laires sont améliorés à l’obscurité. Douleur
blesse musculaire ; avec MURIATIC. ACID. la et en étant couché sur le côté droit. Ce ver- piquante. Brûlure, se propageant de l’oeil
faiblesse musculaire vient d’abord, puis il tige est parfois associé à une maladie du gauche à l’oeil droit, calmée en baignant
y a de l’agitation, mais les facultés men- foie. Un homme vigoureux et sanguin de l’oeil brûlant. Démangeaison des yeux.
tales sont plus vigoureuses qu’on ne s’y at- quarante ans au teint ictérique, qui avait Dureté d’oreille ; forts bruits de crépite-
tendrait. Ce grand épuisement musculaire, beaucoup souffert d’une douleur au foie ment la nuit. Le bruit des voix est intolé-
cette mâchoire pendante, le glissement du avec grand endolorissement, n’était bien rable. Bourdonnements d’oreilles.
malade vers le fond du lit et bientôt l’incon- qu’en étant couché sur le côté gauche ; Le nez est obstrué. Epistaxis dans la co-
tinence d’urine et des selles orientent for- quand il se tournait sur le dos ou sur le côté queluche, dans les fièvres infectieuses, dans
tement l’esprit vers ce remède. «Faiblesse droit un vertige avec anxiété apparaissait la diphtérie et la scarlatine. Hémorragie de
paralytique», c’est ainsi qu’il faut appeler aussitôt et il se mettait à transpirer abon- sang foncé putride par le nez.

1011
Muriaticum acidum

La mâchoire inférieure pend dans la de vide à l’estomac, non améliorée en man- mation des tumeurs hémorroïdales, qui sont
fièvre typhoïde. Le bord des lèvres est sec, geant. Sensation de vide à l’estomac et dans chaudes et battantes ; le malade doit s’allon-
endolori et craquelé. Lèvres brûlantes. l’abdomen, sans désir de manger. Sensation ger les jambes écartées. Hémorroïdes sai-
Bouche et langue recouvertes d’un en- de vide à l’estomac de 10 heures du matin gnantes. Brûlure et tranchées en allant à la
duit blanc. Fuliginosités sur les dents. Gen- jusqu’au soir. Sensation de vide dans l’abdo- selle. Brûlure des hémorroïdes après la selle,
cives gonflées et saignantes. Déchausse- men le matin après avoir été à la selle nor- améliorée par des compresses chaudes, ag-
ment des dents. Langue sèche, lourde, raide malement, comme d’habitude. Indigestion ; gravée en les baignant dans l’eau fraîche.
et paralysée. Bouche sèche. Ulcérations de défaillance ; constipation ; confusion d’es- Excoriation de l’anus. Fissures.
la bouche et de la langue. Langue rouge ; prit ; somnolence après manger. Sensation Le jet d’urine est faible. Doit attendre
langue bleue. Lèvres dénudées. Stomatite de pression dans le foie ; foie endolori et hy- longtemps pour que l’urine vienne ; doit
des nourrissons. Bouche parsemée d’ul- pertrophié ; répléti-tion et gargouillements pousser, ce qui fait sortir le rectum par
cères. Profonds ulcères à base noire. dans l’abdomen. l’anus. Ceci est en rapport avec la fai-
Inflammation aiguë de la gorge. Séche- Selles aqueuses, involontaires en uri- blesse musculaire paralytique générale. In-
resse de la gorge. Gorge rouge foncé avec nant. Les selles passent sans que le malade continence
des ulcères. Exsudations blanc grisâtre. Ex- s’en aperçoive. Selles brun foncé, accompa- d’urine et des selles dans les fièvres
sudations blanches ressemblant à celles de gnées de sang. Beaucoup de gaz en même adynami-ques. Brûlure et tranchées à
la diphtérie. Mal de gorge gangreneux. Ra- temps que les selles. Besoin urgent, aggravé l’urètre en urinant, ténesme après avoir
mène en graillonnant un mucus fétide. Diph- par le mouvement. Dysenterie : sang et li- uriné.
térie marquée par une extrême prostration. quide vaseux putrides. Hémorragie intesti- Impuissance ; faible désir sexuel. Ecou-
Grande soif. Soif pendant le frisson et nale de sang liquide foncé. Prolapsus anal lement aqueux, sanguinolent par l’urètre.
absence de soif pendant la fièvre. Aversion en urinant. Besoin d’aller à la selle en uri- Scrotum bleuâtre. Démangeaison du scro-
pour la viande. Violent désir de stimulants. nant. Relâchement marqué de l’anus et pru- tum, non améliorée en se grattant. Bord du
Eructations amères et putrides. Spasmes rit anal. prépuce endolori.
de l’oesophage. Vomissements de matières Grosses hémorroïdes violacées, foncées, Sensation de pression dans les organes
sures. Déglutitions involontaires. Sensation extrêmement sensibles au toucher. Inflam- génitaux, comme si les règles allaient ve-

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Muriaticum acidum

nir. Règles en avance et profuses. Ulcères du bout des orteils. Sensation de déchirure
sur les parties génitales avec écoulements dans les membres, soulagée par le mouve-
putrides. Ne peut pas supporter le moindre ment. Douleur dans les membres, au cours
contact, pas même celui du drap, sur les par- d’une fièvre intermittente.
ties génitales. Leucorrhée avec douleur dor- Fièvre vespérale avec frisson et avec
sale. Fièvre puerpérale caractérisée par l’ex- ou sans transpiration. Frisson entremêlé de
trême prostration, la chute de la mâchoire, fièvre. Le tableau de ce remède se voit dans
le glissement vers le fond du lit, la suppres- la typhoïde et la fièvre jaune. Transpiration
sion des lochies, l’incontinence de selles et pendant le premier sommeil. Symptômes
d’urines putrides. aggravés en transpirant. ?
Respiration courte accompagnée de
râles après avoir bu. La respiration semble
venir de l’estomac. Oppression thoracique.
Pouls lent et faible, bigéminé.
Douleur pesante dans le dos. Pression, ti-
raillements, sensation de fatigue dans la ré-
gion lombaire. Brûlure au niveau de la co-
lonne vertébrale.
Lourdeur des bras. Engourdissement et
froid des doigts la nuit. Membres inférieurs
de couleur bistre. Ulcères putrides sur les
jambes, à bords brûlants. Gonflement du
tendon d’Achille droit. Pieds froids et cya-
noses. Brûlure de la paume des mains et de
la plante des pieds. Gonflement et brûlure

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les produits du serpent comprennent tout rejetés par l’homme
ce qu’il faut pour guérir l’humanité. Etendez peuvent être absorbés par le règne végé-
cela à tout le règne animal : il en est sans tal. Les plantes correspondront aux hommes
doute de même pour chaque groupe zoolo- de la région où elles croissent, s’il y a
Naja gique. Il semble que tout ce qui existe dans
un des règnes existe aussi dans les autres.
quelque chose sous cette théorie. Dans deux
mille ans, ce pourrait devenir une nécessité
Le plus inférieur est le règne minéral, au- que de mettre obstacle de quelque façon à
L’usage de NAJA a été étendu très au-delà dessus le règne végétal, puis enfin le règne la multiplication des plantes. L’absorption de
de son expérimentation. Tant de représen- animal. Si nous avions une parfaite connais- ces éléments nocifs peut amener des varia-
tants de la famille des Ophidiens offrent des sance de l’un quelconque de ces règnes, il tions dans les espèces, et si elles continuent
symptômes en commun avec lui, qu’on en nous serait possible sans doute de couvrir de croître et chacune d’absorber les déchets
a tiré, ajuste titre, des conclusions à son su- le champ entier des possibilités curatives. de l’espèce humaine, elles continueront de
jet. De nombreuses caractéristiques font à Mais nous connaissons seulement quelques diverger. Ceci est en faveur de l’évolution,
ces remèdes une trame commune, chacun remèdes dans chaque règne. et en un sens l’explique.
d’eux ayant sa sphère d’action propre et par- On a émis cette autre opinion que, dans Il est important de comparer les symp-
ticulière. Prise dans son ensemble la famille une région déterminée quelconque, le règne tômes de NAJA avec ceux des autres ser-
des serpents présente une action curative végétal procure tout ce qui est nécessaire pents. Le malade est aggravé par le frotte-
de grande étendue. pour guérir dans cette même région. Si nous ment de son col, aggravé après avoir dormi.
Le Brésilien MURE pensait que la famille étions bien familiarisés avec tous les pro- II a de l’épuisement et du tremblement, du
des serpents offrait des puissances cura- duits végétaux, que ne saurions-nous pas tremblement des muscles. La direction de
tives capables de guérir les nations de la en comparaison de ce que nous savons en NAJA est en partie celle de LACHESIS, de
terre. réalité ! Il est infiniment probable qu’il y a gauche à droite, c’est-à-dire que les dou-
Dans le règne minéral, l’homme malade excrétion par l’organisme humain malade leurs ovariennes, la diphtérie, les affections
peut trouver son remède ; et aussi dans les de quelque chose qui est absorbé par les articulaires vont de gauche à droite. NAJA,
règnes végétal et animal. Il est possible que plantes. Les excréta pathologiques qui sont comme LACHESIS, est aggravé par temps

1014
Naja

humide. Sur les surfaces enflammées il pro- mais s’il ne l’est pas, cela montre que toutes sortant d’un rêve. Dans la plupart des ma-
duit des exsudats grisâtres. Il ne partage pas les forces morbides se sont portées sur le laises, il y a impossibilité à rester couché sur
ce caractère au même degré que LACH. et coeur ; NAJA présente cela. Chez les écoliers le côté gauche.
CROTALUS. Il n’y a qu’une ombre de septi- et les écoliè-res qui n’ont pas d’autres symp- Il existe une toux sèche, hachée, avec
cité dans NAJA, alors que celle-ci est impor- tômes, c’est le remède générique des acci- sueurs de la paume des mains, que NAJA
tante dans LACH., et extrêmement marquée dents de cette espèce. Prescrivez toujours guérit. Ces cas d’affections cardiaques
avec CROTALUS. NAJA n’est pas aussi sujet NAJA, à moins que vous n’en soyez détourné sont fréquemment accompagnés d’une toux
aux hémorragies que le sont LACH. et CRO- par quelque symptôme particulier. sèche, hachée, une toux provoquée par le
TALUS. NAJA a des symptômes plus nerveux, NAJA présente la montée su sang en moindre effort. Ce n’est pas un état de ca-
LACHESIS plus septiques. NAJA présente une vagues vers le haut, comme LACHESIS, - tarrhe, pas plus que ce n’est tuberculeux.
agitation marquée sans septicité, LACHESIS symptôme fort pénible. Il a une dyspnée Le coeur bat lentement et ne veut pas être
la même nervosité avec une tendance aux marquée, cardiaque ou autre, il a de l’obs- poussé au travail, et l’effort provoque la
hémorragies et aux phénomènes septiques ; truction de la poitrine ; une grande irritation toux. CACTUS, lui aussi, a une toux car-
sang noir, comme de la paille calcinée ; sang de la trachée et du larynx ; les voies aé- diaque.
foncé et coagulé. riennes tout entières sont à vif, comme ex- On pourrait naturellement s’attendre à
Il y a du tremblement des muscles, une coriées. ce qu’un tel malade soit vif et surexcitable,
diathèse rhumatismale, et une tendance de La poitrine entière est en état de conges- ce qui est le cas. Il a une tendance au sui-
tous les accidents à se porter sur le coeur. tion ; vide du côté gauche de la poitrine ; cide.
On l’emploie dans les affections valvulaires pouls lent ou intermittent. Avec tous les ma- Un profond sommeil est l’apanage de
du coeur, chez les jeunes sujets qui gran- laises de la poitrine on observe l’impossibi- tous les serpents. Leur sommeil est lourd,
dissent avec des affections valvulaires du lité de se coucher sur le côté gauche. En- profond, avec une respiration stertoreuse.
coeur. Tout le mal s’est porté sur le coeur. gourdissement du bras gauche. Il y a de la Les extrémités sont froides et bleues, et
Cet état de choses suggère NAJA, et de fait dyspnée ; si le malade vient à s’endormir, la tête est chaude. Les symptômes de la
NAJA l’a souvent guéri. Si le trouble valvu- il se réveille en suffoquant, anhélant, étouf- tête sont aggravés dans une pièce chaude ;
laire est congénital, il peut n’être pas guéri ; fant, ou bien il se réveille en sursaut comme on sent la tête chaude, enfiévrée, tandis

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Naja

que les pieds et les membres ne se ré- masse dans le gosier ; gorge comme forte- a peu de choses pour indiquer le remède
chauffent pas. Il y a des sueurs abondantes ment serrée avec sensation de s’engouer. Il en dehors de cette sensation de chaleur, de
des mains et des pieds, qui font pourrir y a beaucoup d’éternuements, avec écoule- douleur continue ; le malade ressent en ce
gants et chaussures ; mais la sueur n’a pas ment aqueux par le nez, l’impossibilité de point une telle fatigue qu’il éprouve le be-
mauvaise odeur. Il y a une sensation de ré- rester couché la nuit, la sécheresse des ca- soin de s’étendre et de s’appuyer en arrière
plétion et de bouffissure des mains et des vités nasales. Le malade a des crises de suf- pour se reposer le dos.
pieds, qui met en évidence un ralentisse- focation au mois d’août. Ce remède est le plus utile de tous ceux
ment de la circulation veineuse auquel on Le malade NAJA est sujet à des crises de que l’on possède pour un état cardiaque
pouvait s’attendre. bronchite sévères. Il a la sensation d’être à ayant très peu de symptômes. II est certain
Les maux de tête sont inclassables. Ils vif entre le larynx et la trachée, aggravée que cette région est élue par NAJA d’une fa-
ont un caractère congestif dans toute la après avoir toussé. çon toute spéciale pour y produire ses symp-
tête, plus spécialement à l’occiput. Maux de NAJA est un grand remède de l’asthme, tômes. ?
tête accompagnés d’un pouls vif et nerveux. en particulier de l’asthme cardiaque. La res-
Le malade se réveille avec un mal de tête piration est si pénible qu’il ne peut rester
tous les matins. Il est naturel que le mal de étendu.
tête de NAJA existe le matin et se dissipe Il est utile dans les palpitations ner-
dans l’action. Les autres malaises sont ag- veuses chroniques ; palpitations après effort
gravés par l’effort. Les symptômes mentaux de n’importe quel genre. Palpitations chro-
sont aggravés par l’effort mental. niques nerveuses avec impossibilité de par-
Voici des symptômes en relation avec la ler à cause de la suffocation. Les palpitations
fièvre des foins. Sensation que la gorge et le sont aggravées sur le côté gauche ; aggra-
larynx sont à-vif ; douleur atroce de la gorge vées en marchant.
se propageant au larynx, qui n’est pas sou- Il y a une douleur continue, sourde, en
lagée par la déglutition. L’état de LACHE- travers du dos entre les épaules, asso-
SIS s’exprime plutôt par une impression de ciée aux affections cardiaques. Parfois il y

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ments froids, les graisses, les fruits, le lait, le Comme des chocs électriques dans le
porc, le vinaigre, et par les boissons froides. corps. Pulsations généralisées. Douleurs ;
Il désire s’allonger, rester’assis ou allongé, après une exposition au froid le malade
et n’être pas dérangé, quoique les symp- souffre de rhumatisme ; douleurs brûlantes ;
Natrum tômes empirent souvent dans la position
allongée et qu’il ait une aggravation mar-
endolorissement ; douleurs lancinantes par-
tout ; pesantes ; piquantes partout ; allant de
arsenicosum quée après avoir été allongé ; néanmoins un
grand nombre de ses symptômes sont ag-
bas en haut ou de haut en bas.
Latéralité : les symptômes prédominent
gravés par le mouvement et il a une forte du côté droit. Amaigrissement, fonte mus-
Les symptômes de ce remède apparaissent aversion pour le mouvement. Il est égale- culaire sur tout le corps. Anémie avec fai-
dans la journée, le MATIN, à la fin de la mati- ment aggravé : en hiver ; après manger. blesse et oedème des jambes. Contractions
née, le soir, la nuit et après MINUIT. La marche au grand air aggrave les symp- musculaires involontaires. Induration des
tômes physiques mais améliore les symp- glandes. Inflammation de n’importe quelle
Les symptômes mentaux sont mieux au
tômes mentaux. Les symptômes sont en- partie du corps. Les sécrétions muqueuses
grand air. Les autres symptômes sont plus
core aggravés : en montant ; par la pression ; sont abondantes. Pouls irrégulier. Malades
mal à l’air froid, mais le grand air chaud
un grand nombre d’entre eux sont aggravés rhumatisants et paludéens, hypersensibles
les améliore. Ils sont aggravés par le froid
par les secousses ; ils sont aggravés par le aux sensations internes et aux impressions
en général ; par l’air froid ; par le temps hu-
vin. La transpiration ne soulage pas le ma- externes. Le tremblement est un trait accusé
mide et froid ; en se refroidissant. Le malade
lade. du remède.
prend froid aisément.
Il y a des symptômes avant de dormir, en La lassitude prédomine dans toutes les L’effort mental aggrave les symptômes.
dormant et en se réveillant. Les symptômes expérimentations. Faiblesse : le matin ; au Les symptômes mentaux sont tous tempé-
surviennent à l’EFFORT ; par temps humide. moindre effort ; en marchant ; pendant les rés.
La marche rapide provoque de nombreux règles. Irritabilité physique prononcée et fai- Sensibilité au bruit. Anxiété : le soir au
symptômes. Le malade est aggravé par un blesse accompagnée d’irritabilité. Fourmille- lit ; la nuit au lit ; au réveil ; avec appré-
certain nombre d’aliments : le beurre, les ali- ments sur tout le corps et dans les membres. hension ; pendant la fièvre. Peur : le soir

1017
Natrum arsenicosum

en allant se coucher ; qu’il n’arrive quelque la nuit ; agitation avec anxiété. Scrupuleux baissant ; par le BRUIT ; par la chaleur ; en
chose ; dans une foule ; des gens ; d’une ma- pour des babioles. Surexcité pour de faibles s’échauffant ; dans une pièce chaude ; après
ladie imminente ; d’un malheur. Facilement incitations. Impatient. Elle a un comporte- avoir dormi ; à l’intérieur ; par la lumière ;
effrayé. Sursaute aisément : au bruit ; en ment hystérique avec un esprit très alerte ; après manger ; en marchant ; à l’effort men-
s’endormant ; se réveille en sursaut. Triste : ses idées se succèdent rapidement. Rires ; tal ; aux mouvements de la tête ; au mouve-
le soir ; pendant la fièvre. Découragé et par- gai, hilare. Se lamente. Faiblesse de la ment en général ; tout mouvement retentit
fois désespéré. Indifférent à toute joie. Dé- mémoire. Oublieux. Indolence. Prostration dans la tête ; par la pression ; en remuant
goûté de la vie. Pleure. Il se sent constam- mentale. la tête ; par les secousses ; par la fumée de
ment dans une grande hâte. Concentration Imbécilité. tabac ; par le vin. Mal de tête amélioré au
mentale difficile à la maison, plus facile à Quand les symptômes généraux et men- grand air.
l’air ; confusion mentale le soir. Lourdeur taux ci-dessus seront présents en nombre Douleur frontale : le matin au réveil ; du-
d’esprit, améliorée à l’air. Aversion pour le assez considérable, les symptômes particu- rant toute la journée ; douleur au-dessus des
travail intellectuel et pour les affaires ; pour liers suivants céderont sous l’effet de ce re- yeux, irradiant vers les tempes. Douleur :
la lecture. mède. occipitale ; pariétale ; temporale ; temporale
Timidité avec la sensation d’avoir l’es- Vertige en marchant. droite, allant d’une tempe à l’autre ; douleur
prit vide. Peu enclin à parler ; gêné par Front subjectivement chaud, mais objec- au vertex. Douleur aiguë au-dessus de l’oeil
les conversations. Loquace. Méfiant. Mécon- tivement froid ; hyperémie du cerveau avec droit. Douleur déchirante dans la tête ; dans
tent. Irritable. Elle devient querelleuse. Se sensation de chaleur et de plénitude dans le front ; dans les côtés de la tête. Douleur
met en le front. Engourdissement du front le soir. comme si la tête, le front allaient écla-
666 Lourdeur dans la tête, dans le front. Mal de ter. Douleur étourdissante dans la tête. Dou-
Natrum arsenicosum tête : le matin, l’ après-midi ; le soir ; la nuit ; leur forante dans les tempes ; de droite à
colère pour des riens ; la contradiction le la nuit en se réveillant. Mal de tête catar- gauche ; avec nausée. Douleur lancinante
rend furieux ; les troubles s’aggravent par la rhal ; mal de tête avec le coryza ; maux de au-dessus de l’oeil droit. Douleur paroxys-
colère. Il est facilement hors de lui. tête périodiques ; mal de tête avant et pen- tiques. Douleur pesante dans la tête ; dans le
Agitation : se tourne et se retourne dant les règles. Mal de tête aggravé : en se front ; l’occiput ; les tempes ; le vertex. Dou-

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Natrum arsenicosum

leurs piquantes dans la tête. Front sensible des PAUPIERES ; oedème des paupières ; oe- vant les yeux.
et endolori. Douleur tiraillante dans la tête ; dème sus-orbitaire. Granulations des pau- Sensation d’oreilles bouchées. Bruits
dans le front. Pulsations dans la tête ; dans pières. dans les oreilles ; le matin, le soir ; avec
le front, les tempes, le vertex ; avec sensa- Inflammation de la conjonctive par le vertige ; chants d’oiseaux ; tintements de
tion de plénitude dans le front. Transpiration froid ou le vent ; plus marquée le matin, cloches ; bruits de course dans l’oreille
du front. Sensation de vide dans la tête. après avoir travaillé la nuit ; inflammation droite ; rugissements ; vrombissements. Les
Cuir chevelu sensible et endolori. des paupières et du bord des paupières. oreilles sont chaudes. Démangeaison dans
Les symptômes des yeux sont plus accu- Larmoiement le matin au réveil ; à l’air ; les oreilles. Douleur dans les oreilles : le ma-
sés le matin. Paupières agglutinées le ma- en lisant ; en regardant fixement. Incapable tin ; douleur déchirante ; piquante ; douleur
tin. Sensation d’agrandissement des yeux d’ouvrir les paupières. Paralysie des pau- derrière les oreilles. Ouïe affaiblie ; ouïe fine,
le matin au réveil. Le malade a la sensa- pières supérieures ; du nerf optique. Photo- pour les bruits.
tion d’avoir chaud aux yeux. Congestion des phobie à la lumière du jour. Pupilles dilatées : Catarrhe nasal avec douleur dans le
yeux, yeux injectés et dilatation des vais- pupille gauche plus grande que la pupille front et à la racine du nez ; catarrhe na-
seaux sanguins, des veines. Douleur dans droite. Regard fixe. sal postérieur avec mucus filant . Co-
les yeux, aggravée : en écrivant ; en lisant ; Natrum arsenicosum ryza : plus mal à l’air ; avec toux ; sec ou
en lisant à la lumière artificielle ; à la lu- 667 avec écoulement ; alternativement sec et
mière du soleil ; au mouvement ; améliorée Rigidité des globes oculaires ; des pau- avec écoulement ; les sécrétions peuvent
à la chaleur. Douleur dans les yeux et au- pières. Rougeur des VEINES. Sécheresse des être : abondantes ; AQUEUSES, consister en
dessus des yeux, le matin au réveil. Dou- yeux. Strabisme. Ulcération de la cornée. croûtes, en croûtes sèches sanguinolentes ;
leur brûlante dans les yeux : le soir ; à l’ Faiblesse des yeux et de la vue ; la vision être épaisses ; jaunes ; muqueuses, dures et
air ; en lisant. Cuisson comme par de la fu- s’affaiblit en regardant longtemps (s’essuie bleuâtres ; nauséabondes ; purulentes ; vis-
mée. Yeux endoloris et sensibles en lisant. les yeux pour se soulager) ; vision brouillée queuses ; ou supprimées. Douleur dans le
Douleur pesante dans les yeux. Douleurs pi- (s’épuise en lisant) ; brumeuse ; étincelles nez, à la partie supérieure du nez ; dou-
quantes dans les yeux. Ecoulement de mu- devant les yeux ; hémiopie ; myopie ; papillo- leur brûlante, pesante à la racine du nez ;
cus par les yeux. Gonflement des yeux ; tements ; taches de couleurs sombres de- douleur comme si le nez était à-vif. Epis-

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Natrum arsenicosum

taxis après avoir arraché des croûtes du la bouche et de la langue. Eruptions : aphtes lure ; endolorissement ; piqûres. Sensation
nez ; sang rouge brillant. Eternuements fré- dans la bouche ; vésicules dans la bouche et d’un morceau dans la gorge, avec exsuda-
quents ; violents. Obstruction du nez la nuit sur la langue ; vésicules brûlantes. Langue tion grise dans la gorge ; on dit que ce re-
(côté droit) ; le matin au réveil ; la muqueuse fissurée et ridée. Langue flasque. Inflamma- mède a guéri des cas de diphtérie. Mucus
est épaissie et il est difficile de respirer par tion de la bouche et de la langue. Saliva- dans la gorge : blanc ; gélatineux et tenace ;
le nez. Ozène. Le nez est rouge. Sécheresse tion avec salive visqueuse. Saignement des grisâtre ; jaune ; mucus qui tombe des fosses
à l’intérieur du nez. D’abord odorat subtil ; gencives. Sécheresse de la bouche ; de la nasales postérieures. Se râcle la gorge. Sen-
ensuite anosmie. langue. Ulcération dans la bouche. Goût : sation d’avoir h prorge rugueuse. Séche-
Le visage est chaud. Coloration du vi- amer le matin ; douceâtre ; métallique ; salé ; resse de
sage : bleuâtre autour des yeux ; jaune ; SUR. Les dents se déchaussent. Mal aux 668
PALE ; rouge ; terreux ; taches hépatiques. dents : la nuit ; amélioré par la chaleur ; dou- Natrum arsenicosum
Coins de la bouche craquelés et indurés. leur déchirante ; lancinante ; en secousses. la gorge, surtout le matin ; sécheresse
Démangeaison du visage. Douleur en re- Difficulté pour avaler. Coloration de la après un rhume.
muant la mâchoire. Eruptions sur le visage : gorge : gorge rouge et vernissée ; gorge Constriction dans la région de la glande
sur le front et les lèvres ; AUTOUR DE LA d’un rouge pourpre. Constriction de l’oe- thyroïde. Raideur au niveau des faces laté-
BOUCHE ; sur le nez ; boutons ; comédons sophage. Sensation d’étouffement. Gonfle- rales du cou.
herpès sur les lèvres ; éruptions humides ; ment du pharynx, de la luette et des amyg- Appétit : absent ; augmenté ; vorace.
vésicules. Gonflement du visage le matin au dales ; gonflement oedémateux ; la luette Aversion : pour les graisses ; la viande ; pour
réveil ; le malade a l’impression d’avoir le prend comme un sac rempli d’eau. Graillon- son cigare habituel. Bouffées de chaleur.
visage gonflé, d’avoir les os malaires gon- nement fréquent, pour ramener du mucus Sensation de constriction à l’estomac. Sen-
flés ; gonflement cedémenteux ; gonflement blanc, surtout à l’air. Inflammation : gorge sation de défaillance à l’estomac. Dégoût
des parotides. Raideur des muscles mastica- rouge foncé, couverte d’un mucus jaune. de la nourriture. Estomac dérangé ; par le
teurs. Tics. Traits tirés. Ulcère sur les lèvres. Mal de gorge : en avalant ; en avalant sa lait. Désir : de bière ; de boissons froides ;
Bégaiement. Coloration de la bouche : salive, alors qu’il n’y a pas de douleur en de pain ; de sucreries. Les mauvaises diges-
langue blanche ; langue jaune ; rougeur de avalant des solides ou des liquides ; brû- tions sont un symptôme très marqué. Dilata-

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Natrum arsenicosum

tion d’estomac. Douleur d’estomac : APRES ger ; avant la diarrhée ; provoquée par des diarrhée ; selles dures. Diarrhée : le soir ;
MANGER ; douleur brûlante après avoir ab- gaz ; avant la selle ; calmée par l’émission de dans la journée ; fréquente dans la journée ;
sorbé des boissons ou des aliments chauds ; gaz et par la selle ; dans les hypocondres ; le matin, le tirant du lit ; la NUIT ; après
crampes ; douleur COUPANTE ; endolorisse- à l’hypo-gastre ; dans la région ombilicale. minuit. Diarrhée après avoir pris froid ; en
ment ; douleur pesante après manger ; dou- Douleur crampoïde : avant la selle ; calmée se refroidissant ; après avoir bu des bois-
leur piquante ; douleur rongeante. Eructa- par l’émission de gaz et par la selle. Endolo- sons froides ; APRES avoir bu du LAIT ; après
tions : l’ après-midi ; après manger ; au rissement, sensibilité de l’abdomen ; des hy- avoir mangé des légumes ; aggravée après
goût des aliments ; SURES après manger ; ai- pocondres. manger ; penr dant les règles. Selles diar-
greurs. Haut-le-cour, en ramenant du mu- Douleurs piquantes dans l’abdomen ; rhéiques : abondantes ou peu abondantes ;
cus de la gorge. HOQUET après manger. dans les hypocondres ; dans les régions in- aqueuses ; fréquentes ; indolores ; jaunes ; li-
Lourdeur après manger. Nausées : après guinales ; dans la rate. Douleur tiraillante quides ; molles ; muqueuses ; pâteuses ; san-
manger ; continuelles ; après des boissonsdans l’abdomen ; dans les hypocondres. guinolentes. Douleur : BRULANTE pendant
froides ; avec le mal de tête ; pendant les
Tranchées ; avant la selle. Dureté de l’ab- et après la selle ; crampoïde, calmée après
règles ; avec la toux. Sensation d’une pierre
domen. Flatulence. Affections du foie. Gar- la selle ; déchirante pendant la selle ; endo-
dansl’estomac. Pulsations dans l’estomac. gouillements ; grondements dans l’abdo- lorissement ; douleurs piquantes ; ténesme
Pyro-sis. Sensation de réplétion dans l’ esto-
men, comme s’il allait avoir la diarrhée. Gon- pendant la selle ; tranchées : avant la selle ;
mac après manger. Soif : le matin, le soir, la
flement des ganglions inguinaux. Inflamma- pendant la selle, remontant à l’hypogastre.
nuit ; boit souvent, mais de petites quantités
tion du foie, de la rate. Sensation de lour- Excoriations de l’anus. Gaz abondants et
à la fois ; soif brûlante, extrême ou inextin-
deur dans l’abdomen. Impression de nervo- nauséabonds. Prurit anal.
guible ; absence de soif. Tensionàl’estomac.
sité dans l’abdomen. Affections de la rate. Besoin d’uriner : la nuit ; continuel ; fré-
Sensation de vide dans l’ estomac. Vomisse-
Sensation de réplétion dans l’abdomen. Sen- quent. Douleur : douleur et brûlure dans les
ments amers ; aqueux ; de bile ; de mucus ;
sation de tension dans l’abdomen ; dans les reins ; endolorissement dans la vessie, sou-
de sang ; surs. hypocondres. lagé en urinant ; brûlure dans l’urètre en
Distension abdominale après manger. Besoin d’aller à la selle : ineffectif ; après urinant. Mictions : difficile ; fréquentes ; in-
Douleur abdominale : la nuit ; après man- la selle. Constipation : alternant avec la complètes ; involontaires la nuit en dormant.

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Natrum arsenicosum

Urine : abondante la nuit, ou insuffisante ; l’air froid, la fumée ou la poussière. Voix : toux ; douleur pesante ; piquante. Erup-
ALBUMINEUSE ; brûlante ; claire comme de aphonie ; voix faible ; enrouement avec le tions, boutons. Le malade a la sensation
l’eau ; foncée ou pâle ; nauséabonde ; conte- coryza. d’avoir inhalé de la fumée . Hémoptysie
nant du mucus et des phosphates de densité Respiration : asthme des mineurs dû à la d’origine pulmonaire. Irritation des bronches
abaissée ; densité : 1010. poussière de charbon ; respiration difficile en le matin. Oppression thoracique à l’effort
Natrum arsenicosum montée, courte ; la respiration est rapide et et à l’inspiration profonde ; oppression car-
669 profonde. diaque. Palpitations : la nuit ; avec anxiété ;
Douleur des organes génitaux mascu- Toux : le "matin, l’après-midi, le soir, la à l’effort ; en montant un escalier ; tumul-
lins : endolorissement du testicule gauche ; nuit ; provoquée par un chatouillement la- tueuses. Pneumonie et tuberculose pulmo-
douleurs piquantes des organes génitaux, ryngé ou trachéal ; par une inspiration pro- naire des mineurs, dues à la poussière de
du pénis, du scrotum. Emissions séminales. fonde ; par une irritation du larynx ou de la charbon. Sensation de réplétion dans le tho-
Erections : le matin ; incomplètes. Gonfle- trachée ; aggravée dans une pièce chaude. rax.
ment du pénis et des testicules. Inflamma- Toux : brève ; épuisante ; grasse ; sèche la Douleur dans le dos, le soir, la nuit ;
tion du gland, du prépuce et des testicules. nuit, le matin et à l’effort ; sèche et irri- aggravée en marchant. Douleur aux omo-
Chez la femme il y a une augmentation tante toute la journée ; sèche et pénible ; plates, entre les omoplates, en se penchant
du désir sexuel. Douleur à l’utérus. Leucor- spasmodique ; tournante ; violente. Expecto- en avant, en respirant. Douleur dans la ré-
rhée : abondante ; épaisse ; jaune ; nauséa- ration : le matin, le soir ; difficile ; à goût gion lombaire en se penchant et en mar-
bonde. Métrorragie. Règles : abondantes ou amer, ou fade ; jaune ; muqueuse ; NAU- chant. Douleur au sacrum, à la fois en mar-
insuffisantes ; en avance ; prolongées. SEABONDE ; PURULENTE ; putride ; sangui- chant et en étant assis. Endolorissement
Douleur du larynx : brûlure et endoloris- nolente ; visqueuse. dans le dos, dans la région cervicale, dans
sement du larynx ; sensation de rugosité du Anxiété et constriction thoraciques. Dou- la colonne vertébrale à la pression, sous les
larynx. Le raclage du larynx ramène un mu- leur thoracique, pendant la toux ; douleur omoplates, dans le sacrum en marchant et
cus ardoisé ; le mucus se détache avec diffi- cardiaque ; douleur : comme si le thorax en se baissant. Piqûres dans la région cer-
culté. Sécheresse et constriction du larynx. était à-vif ; douleur brûlante ; coupante sous vicale. Douleur tiraillante dans le dos. Fai-
Les symptômes du larynx sont aggravés par la septième côte ; endolorissement à la blesse du dos. Froid au dos la nuit. Raideur

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Natrum arsenicosum

de la région cervicale. la cuisse, la jambe, la cheville, le pied ; les membres inférieurs. Pulsations dans les
Agitation des membres, des membres douleur comme une meurtrissure dans les membres. Raideur des membres, des arti-
supérieurs, des membres inférieurs, jambes au mouvement continu ; douleur né- culations, des poignets. Transpiration des
des jambes. Mouvements convulsifs des vralgique allant de l’aisselle au petit doigt ; mains, des pieds. Tremblement des mains,
membres supérieurs, des cuisses. Crampes douleurs passagères dans les doigts, la des membres inférieurs.
dans les mollets, à la plante des pieds. Dé- paume de la main et l’avant-bras ; douleurs Sommeil très agité. Long à s’endormir.
mangeaisons sur tous les membres. Douleur piquantes dans la hanche, la cuisse, de la Insomnie : avant minuit ; après minuit ; avec
dans les membres ; dans les articulations, hanche au genou au mouvement, dans le somnolence. Sommeil profond. Sommeil non
pendant le frisson. Douleur goutteuse ; dou- genou, la jambe ; douleur tiraillante dans les reposant. Rêves : agréables ; anxieux ; cau-
leur névralgique dans les membres ; douleur membres inférieurs, dans la cuisse, le ge- chemars ; rêves effroyables ; erotiques ; de
RHUMATISMALE. Douleur dans les membres nou, le mollet. meurtre ; de vexations ; très vivants. Se
supérieurs ; rhumatisme du bras droit ; dou- Engourdissement dans les pieds. Erup- réveille fréquemment ; se REVEILLE TOT.
leur dans l’épaule ; douleur rhumatismale tions sur les jambes ; fines squames Somnolence l’après-midi.
dans l’épaule et le coude ; douleur à la blanches ; vésicules. Excoriations à la Frisson le matin ; à 2 heures du matin ;
paume des mains, aux doigts. Douleur dans face interne des cuisses. Faiblesse des à la fin de la matinée ; à 1 ou 2 heures de
les membres inférieurs : sciatique aggravée membres ; des membres supérieurs, des l’après-midi ; le soir au lit ; à l’air froid. Le fris-
en marchant ; douleur dans la hanche ; dans mains, des membres inférieurs, des cuisses, son se calme dans une pièce chaude. Grand
la cuisse en marchant ; dans le genou ; dou- des jambes, des CHEVILLES, des pieds. frisson le matin. Frisson interne. Frissonne-
leur le long de la face antérieure des jambes. Fourmillements dans les pieds. Mains et ment. Froid survenant la nuit au lit.
Pieds et plante des pieds brûlants ; douleur PIEDS froids. Gonflement des membres ; Fièvre la nuit. Bouffées de chaleur. Cha-
crampoïde dans les mollets ; douleur déchi- gonflement odémateux ; gonflement des leur sèche. Fièvre sans transpiration.
rante dans les membres supérieurs, dans jambes, des pieds. Impotence des membres. Transpiration : le matin, la nuit, au lit.
les membres inférieurs, Lourdeur, sensation de fatigue dans les Transpiration provoquée par de l’anxiété ;
670 membres inférieurs, les pieds. Maladresse par le moindre effort ; par le mouvement ;
Natrum arsenicosum des membres. Secousses musculaires dans par la toux. Transpiration faisant suite à la

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Natrum arsenicosum

fièvre. Aversion pour se découvrir pendant la


transpiration. Transpiration froide ; profuse
la nuit. Symptômes aggravés en transpirant.
Peau brûlante. Coloration de la peau :
taches hépatiques ; peau jaune ; taches
rouges. Démangeaison, sensation de ram-
pements, aggravés après avoir gratté. Des-
quamation. Eruptions : boutons ; éruptions
brûlantes ; huileuses ; douloureuses ; her-
pès ; furoncles ; éruptions humides ; no-
dules ; éruptions prurigineuses à la chaleur ;
suameuses : fines squames blanches ; tuber-
cules piquants et suppurants ; urticaire. Ery-
sipèle vésiculaire, avec gonflement, aggravé
au grattage. Fourmillements. Peau froide.
Gonflement de la peau avec brûlure. Séche-
resse de la peau. Ulcères : brûlants ; avec
écoulement jaune ; à extension rapide ; pi-
quants ; profonds. ?

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besoin d’être chaudement vêtus ; ils sont in- qu’elle doit aller s’allon-
capables de résister au froid ou à la cha- ger ; la musique cause une profonde tris-
leur ; il leur faut un climat tempéré ; ils sont tesse qui s’amplifie jusqu’à devenir de la
aggravés par les changements de temps folie religieuse. Ceci est vrai de tous les
Natrum et leurs troubles digestifs, rhumatismaux et
goutteux sont tous aggravés par les chan-
Sodium, mais plus particulièrement de NA-
TRUM CARB. ; aggravation par le claque-
carbonicum gements de temps. Ils ressentent une sorte
de trépidation au moindre bruit, au claque-
ment d’une porte, un coup de fusil, qui occa-
sionne un mal de tête et d’autres troubles ;
ment d’une porte ; ils présentent de la sur- aggravé par la musique.
excitation nerveuse et des palpitations avec Plus ces malades prennent de soude,
Les «provings» de NATRUM CARB. ont été
une grande prostration ; de la faiblesse ner- plus ils deviennent flatulents ; ils ont les
faits par HAHNEMANN, HERING et quelques
veuse avec de la trépidation ; de la faiblesse épaules voûtées, leur digestion est diffi-
autres. Les personnes qui ont l’habitude de
au moindre effort de l’esprit ou du corps ; du cile et, finalement, le lait ne sera plus di-
prendre du carbonate de soude pour les ai-
tremblement interne et externe. Le bruit de géré du tout, provoquant une diarrhée faite
greurs d’estomac font un «proving» de ce
la plume sur le papier provoque des palpita- de selles lientériques, non digérées ; l’ami-
remède. J’en ai rencontré quelques-unes et
tions, de l’irritabilité et de la mélancolie. don est également cause de flatulence et
j’ai été en mesure de confirmer chez elles
un grand nombre de symptômes de NATRUM Se sent étranger à sa famille et à ses de diarrhée. De nombreux symptômes sur-
CARB. amis. Aversion pour l’humanité et la so- viennent après avoir bu de l’eau froide en
Vieux dyspeptiques qui ont des éructa- ciété ; pour ses proches, pour les étran- ayant très chaud.
tions continuelles, des aigreurs d’estomac et gers ; a l’impression d’une profonde scis- Urine de mauvaise odeur, comme celle
du rhumatisme ; après avoir souffert de ces sion entre eux et lui-même ; sensible à cer- d’un cheval, quand le malade est au régime
troubles pendant quelque vingt ans, ils ont taines personnes. La musique fait apparaître végétarien ou lacté. Ce n’est pas aussi mar-
les épaules voûtées, ils sont pâles, sensibles une tendance au suicide, à la mélancolie, qué que chez NITRIC. ACID., mais cela y res-
au froid, frissonnent facilement et sont ag- aux pleurs, à un état de trépidation ; la ma- semble.
gravés par le moindre courant d’air ; ils ont lade est si épuisée quand elle joue du piano NATRUM CARB. fait sortir des éruptions

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Natrum carbonicum

sur les articulations des doigts et au bout en formant une croûte ; mais souvent elle années après ; doit bien s’abriter quand il
des doigts, ainsi que sur les orteils. Les se fissurera, elle ne guérira pas et donnera marche au soleil, doit chercher un endroit
éruptions vésiculaires s’ouvrent et forment naissance à un ulcère. Mauvaise circulation ; frais ou sombre ; on n’a pas donné au ma-
des ulcères sur les articulations ou au bout les plaies suppurent. Les pieds et la peau lade le remède d’état aigu approprié au mo-
des doigts. BORAX, SEPIA, ARS. et NATRUM brûlent. Eruptions croûteuses sur la peau, ment de son coup de soleil. Aggravation à
CARB. sont les remèdes les plus enclins à qui ne sont pas passées par le stade vésicu- la fois par le froid et la chaleur, mais tout
produire des ulcérations au bout des doigts laire ; mais la plupart des éruptions de NA- spécialement par la chaleur du soleil ; les
et aux jointures des doigts et des orteils. TRUM CARB. et de NATRUM MUR. sont de malaises de la tête ne sont pas aggravés
Eruptions vésiculaires sur le corps, en type vésiculaire. Fourmillements, morsures, par le froid chez NATRUM CARB. Cas anciens
plaques ou circinées ; la famille des her- démangeaisons, qui changent de place, tan- d’épuisement cérébral avec faiblesse et sen-
pès est spécialement apparentée à NATRUM tôt ici et tantôt là ; peau froide ; corps moite. sation de trépidation. Les malaises du corps
CAP3. : zona, herpès labialis, herpès prepu- Epuisement nerveux, épuisement phy- sont aggravés par le froid et en hiver ; le ma-
tialis ; plaques de la largeur d’un dollar (1) sique, faiblesse de l’esprit et du corps. Cais- lade a aussi froid que s’il n’avait pas de sang
sur les siers qui perdent leur aptitude à effectuer dans le corps ; froid aux extrémités, ne peut
(1) La pièce en argent d’un dollar avait des additions. En lisant une page, la pré- arriver à les réchauffer ; froid de glace aux
la même dimension que l’écu français de cédente sort de l’esprit. Oubliera le début genoux et aux
la même époque, c’est-à-dire 37-38 mm de d’une phrase avant d’arriver à la fin. Oublie coudes. Le corps et les membres sont
diamètre. (N.d.T.) ce qu’il lit. Il s’ensuit une confusion d’esprit plus mal en hiver ; la tête, en été.
672 qui le rend incapable d’accomplir aucun tra- Du tremblement anxieux et de la trans-
Natmm carbonicum vail intellectuel. Hommes qui deviennent si piration accompagnent les douleurs.
hanches, les cuisses et le dos. Pe- fatigués par les détails de leur travail qu’ils Les sens sont tous perturbés ; hypersen-
tits groupes de vésicules contenant un li- en arrivent à un état de confusion mentale, sibilité à la lumière ; douleur dans les yeux,
quide blanc séreux, qui brûlent, cuisent, dé- d’épuisement cérébral. provoquée par une lumière vive.
mangent et dont la démangeaison est amé- Hypersensible à la chaleur, en particu- Hypersensibilité de l’ouïe ; de petits
liorée par le grattage. L’éruption s’estompe lier après un coup de soleil, même plusieurs bruits paraissent énormes, comme le ton-

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Natrum carbonicum

nerre ; le froissement du papier ressemble aqueux est de courte durée et il est bien- minaux et des glandes salivaîres. Ce re-
au fracas d’une chute d’eau. tôt suivi d’un flot copieux d’épais mucus mède est particulièrement utile dans les cas
Perversion et trop grande sensibilité du jaune. Ulcération ; croûtes épaisses ; dort la d’augmentation de volume de la prostate
goût, de sorte que le goût d’aliments gé- bouche ouverte la nuit ; des croûtes jaunes chez les hommes âgés. Augmentation de
néralement agréables devient désagréable ; et sèches sont expulsées en se mouchant volume chronique des parotides, constituée
parfois, perte du goût. avec douleur et saignement. Recrudescence lentement et de longue durée ; de même
Perte de l’odorat. Rhume des foins, fièvre du catarrhe à chaque nouveau rhume, jus- pour les amygdales.
catarrhale ; là où il y a du catarrhe, il y a un qu’à ce qu’il devienne fétide ; atteinte des Ulcérations de la bouche ; stomatite des
écoulement purulent, jaune, épais, copieux, os du nez ; mal de tête presque constant au- nourrices ; muguet des nourrissons ; petits
par les yeux, le nez, le vagin. Les vésicules dessus des yeux, au niveau du front, à la ra- groupes d’aphtes blancs, en particulier chez
sont remplies d’un liquide séreux, blanc et cine du nez ; céphalées congestives, aggra- les nourrissons nerveux qui dépérissent et
fluide, mais les pustules, quand elles se vées aux changements de temps, dans une ne peuvent supporter aucune sorte de lait,
rompent, laissent échapper un liquide jaune pièce froide, par temps humide, à chaque à qui le lait donne de la diarrhée ; les cé-
épais. Leucorrhée épaisse, jaune, filante ; tempête. Ozène très fétide, avec ulcérations réales leur conviennent mieux ; quand ils
gonorrhée de même caractère ; écoulement et destruction de la muqueuse. sont endormis, ces enfants sautent, crient,
purulent, jaune, épais, filant, venu de la ves- Face pâle avec cernes bleus autour des bondissent et s’agrippent à leur mère ; bé-
sie, qui obstrue l’urètre en urinant yeux, taches jaunes sur le front, bouffissure. bés nerveux, froids, qui sursautent facile-
Otalgie avec douleurs aiguës, piquantes, Il y a de la bouffissure partout ; les mains, lesment comme les bébés BORAX. C’est ainsi
transfixiantes, quand les symptômes men- pieds la face se laissent déprimer à la pres- que sont les bébés NATRUM en général.
taux, la frilosité et les autres symptômes gé- sion ; infiltration du tissu cellulaire ; états du Accumulation de mucus dans la gorge et
néraux sont présents. coeur et des reins qui favorisent l’oedème ; dans les fosses nasales postérieures, géné-
Les écoulements ont habituellement cas anciens de paludisme, avec tissu cellu- ralement de couleur jaune, tandis qu’il est
mauvaise odeur. laire pâteux ; albumine dans l’urine. blanc chez NATRUM MUR. ; celui-ci crache
Les coryzas sont très pénibles ; rhume Augmentation de volume et induration des gorgées copieuses de crachats blancs,
de cerveau en permanence ; l’écoulement des ganglions axillaires, inguinaux, abdo- épais.

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Natrum carbonicum

NATRUM CARB. est amélioré en man- culations précoces.) Soif incessante l’après- térieur aussitôt
geant ; quand il a froid, il mange, ce qui midi ; soif entre le frisson et la chaleur ; 674
lui permet d’avoir chaud ; les douleurs sont grand désir d’eau froide, quelques heures Natrum carbonicum
améliorées après manger ; il a une sensa- après déjeuner. Extrême aversion pour le après l’éjaculation, provoquant la stéri-
tion de vide, avec une douleur gastrique, lait. lité. Il peut y avoir un spasme du sphinc-
qui l’induit à manger ; il a faim à 5 heures Flatulences et accumulation de gaz ter, produisant le même effet, ou bien un
du matin et à 11 heures du soir. 5 heures dans l’intestin ; diarrhée ; selles jaunes, caillot de sang ou du mucus est expulsé
du matin est le temps de choix pour l’ag- molles, avec violent ténesme et besoins ur- bruyamment avec des gaz par le vagin.
gravation de NATRUM CARB. ; il a si faim à gents ; substance jaune comme de la pulpe Femmes nerveuses, agitées, surexcitables,
ce moment-là qu’il est forcé de sortir du lit d’orange dans les selles ; diarrhée après amaigries, dyspeptiques, mais pas hysté-
pour manger quelque chose, ce qui calme la avoir bu du lait. Constipation extrêmement riques. Règles trop rapprochées ou trop
douleur. Mal de tête, sensation de froid et gênante : selles dures, foncées, lisses, qui espacées ; névralgies, hypersensibilité aux
palpitations améliorés en mangeant (IGN., s’effritent. Tous les NATRUM font disparaître courants d’air et à l’humidité, sensibilité de
SEPIA, SULF.). La faim nerveuse chez les le désir d’aller à la selle ; impossibilité d’ex- la colonne vertébrale, engourdissement des
femmes enceintes qui ne peuvent s’endor- pulser les selles ; selles volumineuses et jambes ; leucorrhée vert jaunâtre, copieuse.
mir, à moins de se relever la nuit et de dures, évacuées avec beaucoup d’efforts. Etats paralytiques ; ptosis ou spasmes
manger des biscuits, demande PSORINUM. Prostatorrhée après la miction et après des paupières ; difficulté pour avaler ; doit
(Ataxie locomotrice avec ses douleurs fulgu- des efforts pour aller à la selle. boire beaucoup d’eau pour entraîner les ali-
rantes, améliorées en mangeant ; faim avec ments à cause de la paralysie du pharynx ;
Stérilité, état constitutionnel qui rend
sensation de tiraillement et de vide dans paralysie de l’intestin qui ne peut pas ex-
la femme incapable de concevoir ; elle est
l’estomac ; engourdissement de la plante pulser les selles ; selles semblables à des
nerveuse, elle a froid aux genoux et aux
des pieds ; chez l’homme, érections et pria- crottes de mouton ; paralysie du membre in-
coudes ; son corps est froid en hiver, sa tête
pisme, sensibilité des cuisses, hypersensibi- férieur gauche avec fourmillements.
chaude en été ; elle est toujours fatiguée et
lité de la colonne vertébrale, conséquences
elle a un relâchement du sphincter vaginal Palpitations la nuit en montant un esca-
d’une trop grande excitation, pollutions, éja-
de sorte que le liquide séminal reflue à l’ex- lier et en étant couché sur le côté gauche.

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Natrum carbonicum

Nombreux symptômes de la colonne verté-


brale. Goître. Raideur du cou, violente dou-
leur du dos après la marche. Douleurs rhu-
matismales des membres. Secousses dans
tous les membres. Trébuche en marchant.
Faiblesse des chevilles chez les enfants.
Lourdeur des jambes. Douleurs dans les
creux poplités au mouvement. Tension au
niveau du jarret. Se fait facilement des en-
torses de la cheville. Brûlure de la plante des
pieds en marchant. Ampoules qui s’ulcèrent
au talon. Pieds froids comme de la glace.
Faiblesse des jambes. Vésicules au bout des
doigts et des orteils. Taches et tubercules
sur la peau. Peau sèche et craquelée. Dé-
mangeaisons et sensation de reptation. ?

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tés de chaux, mais il est préférable de leur être un malade NATRUM MUR.» Les méde-
donner le sel ou la chaux sous une forme cins
à laquelle l’homme interne ne peut résis- expérimentés apprennent à classer les
ter - en visant non pas la maison dans la- malades d’après leur aspect. La peau est
Natrum quelle il vit, mais l’individu lui-même - alors
l’inanition osseuse ou l’inanition par manque
luisante, pâle, cireuse, a l’air d’avoir été
graissée. Il existe une étonnante prostration
muriaticum de sel, l’inanition NATRUM MUR. va rapide-
ment disparaître. Avec notre dose, nous ne
d’un genre particulier. Emaciation, faiblesse,
prostration nerveuse, irritabilité nerveuse.
remplaçons pas le sel qui manque à l’orga-
Il y a une longue chaîne de symptômes
nisme, mais nous guérissons la maladie in-
Le sel est un condiment si banal qu’il a mentaux. Etat hystérique de l’esprit et du
terne, nous remettons en ordre l’intérieur
été considéré comme ne pouvant être d’au- corps. Alternance de pleurs et de rires.
de l’homme, et alors les tissus trouvent suf-
cune utilité en médecine. C’est seulement là Rires irrésistibles à des moments inoppor-
fisamment de sel dans les aliments. Les
l’opinion d’hommes qui s’occupent exclusi- tuns. Pires prolongés, spasmodiques. A cet
remèdes doivent toujours être administrés
vement des tissus. Le sel à l’état brut ne pos- état vont succéder des pleurs, une grande
sous une forme convenable. Il peut être né-
sède aucune action sur la constitution. tristesse, la perte de toute joie. Quelque
cessaire de monter de plus en plus haut, jus-
On peut trouver un sujet qui s’émacie joyeuses que puissent être les circons-
qu’à atteindre le ressort secret.
en présentant tous les symptômes du sel. tances, la malade ne peut se contraindre à
Il prend du sel en grande quantité, mais NATRUM MURIATICUM est un remède qui exprimer de la joie. Elle est insensible aux
n’en assimile pas le moindre soupçon. On agit profondément, qui agit longtemps. Il a impressions extérieures, elle se laisse aller
retrouvera le sel dans ses matières, car il une prise remarquable sur l’organisme, y facilement au chagrin, se fait du chagrin
ne pénètre pas dans son organisme. Il y a opérant des modifications durables, quand pour rien. Elle se remémore les faits qui ont
une inanition de NATRUM MURIATICUM, une on le donne sous forme dynamisée. pu lui être désagréables afin de pouvoir se
famine du sel. La même chose se vérifie Bon nombre de symptômes présentés chagriner à leur sujet. La consolation ag-
pour la chaux. Les enfants peuvent trou- par le malade peuvent se voir en le regar- grave sa tendance mentale, sa mélancolie,
ver dans leurs aliments de grandes quanti- dant, ce qui nous fait dire : «Celui-ci paraît sa propension aux larmes, parfois provoque

1030
Natrum muriaticum

de la colère. Elle semble demander la sym- Dans une crise mentale, dont IGNATIA Ses accidents mentaux sont améliorés au
pathie et s’exaspère lorsqu’on la lui offre. améliore temporairement les symptômes, grand air. Elle prend aisément froid en trans-
Un mal de tête survient avec cette mélan- mais sans la guérir, il faut donner son chro- pirant, mais elle éprouve un bien-être gé-
colie. La malade arpente le plancher avec nique NATRUM MUR. Il vaut mieux donner néral au grand air, bien qu’aggravée quand
colère. Elle est extrêmement oublieuse ; ne NATRUM MUR. tout de suite s’il y a un état de elle s’échauffe, aggravée par tout exercice
peut dresser un compte. Est dans l’incapa- fond constitutionnel trop profond pour IGNA- suffisant pour l’échauffer ; mais elle s’amé-
cité de réfléchir ; oublie ce qu’elle allait dire, TIA. liore par un exercice modéré à l’air froid.
perd le fil du discours lorsqu’elle écoute ou Aversion pour le pain, les graisses et les NATRUM CARBONICUM et NATRUM MU-
qu’elle lit. Il y a chez elle une grande pros- aliments riches. RIATICUM ont tous les deux la tension ner-
tration mentale. Le malade NATRUM MUR. est très troublé veuse générale des NATRUM, mais l’un est
Une affection non partagée amène des par les sensations fortes, est extrêmement un malade frileux, l’autre a toujours chaud.
troubles. Une jeune fille devient incapable émotif. Le système nerveux tout entier est La face présente un aspect maladif,
de contrôler ses sentiments et va s’éprendre en état d’agacement et d’irritation, qui s’ag- la peau est grasse, luisante, pâle, jaune,
d’un homme marié. Elle sait que c’est de la grave par le bruit, le battement d’une porte, souvent chlorotique, couverte d’éruptions
folie, mais perd le sommeil par amour pour le bruit d’une sonnette, un coup de pistolet, de vésicules à la limite des cheveux, aux
lui. Elle s’amourache d’un cocher, elle sait la musique. oreilles et derrière le cou. Il y a des éruptions
que c’est déraisonnable, mais ne peut pas Les douleurs sont piquantes ; il y a des écailleuses
s’en empêcher. Dans un cas de ce genre, chocs comme celui d’un courant électrique, et squameuses avec beaucoup de pru-
NATRUM MUR. remettra l’esprit en ordre, et des sursauts convulsifs des membres en rit, laissant sourdre un liquide aqueux, ou
la jeune fille, en jetant un regard en arrière, s’endormant, des soubresauts, des dou- d’autres fois sèches. Il se produit de l’exfo-
s’éton- leurs en fusée. La malade est hypersen- liation qui laisse une surface luisante. Dans
676 sible à toutes influences, elle est excitable, le conduit auditif externe il se forme des
Natrum muriaticum émotive, d’un sérieux exagéré. Elle a des squames qui pèlent, laissant une surface
nera d’avoir été si folle. C’est le remède troubles à la chaleur d’une pièce, elle s’ag- suintante. Il sort des vésicules aqueuses au-
des jeunes filles hystériques. grave dans la maison ; il lui faut le plein air. tour des lèvres et des ailes du nez, autour

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Natrum muriaticum

des organes génitaux et de l’anus. Des érup- blanche. Il y a des suintements gluants ou jusqu’au soir. Les maux de tête viennent
tions de vésicules blanches laissant sourdre par les yeux. Des oreilles coule une sécré- périodiquement, tous les jours, ou tous les
un liquide aqueux, apparaissent et dispa- tion épaisse, blanche, gluante. La leucorrhée deux jours, ou tous les trois jours. Maux de
raissent. Il existe un fort prurit de la peau, est blanche et épaisse. Dans la gonor-rhée tête des gens qui habitent les régions pa-
La peau a un aspect cireux, hydropique. l’écoulement est de date ancienne et est de- lustres, améliorés par le sommeil (il faut que
Il y a une grande émaciation, et la peau venu glaireux. L’urètre est le siège de cuis- le malade se couche et reste parfaitement
paraît sèche, flétrie, ridée. Le nourrisson son, mais seulement après avoir uriné. tranquille) ; améliorés en transpirant ; maux
a l’aspect d’un petit vieux. La face est Les maux de tête sont affreux ; les dou- de tête associés à la fièvre intermittente.
couverte d’un duvet qui disparaît lorsque leurs sont effrayantes : sensations d’éclate- Pendant le frisson, il semble que la tête soit
l’amélioration commence. L’amaigrissement ment, de compression comme par un étau. près d’éclater ; le malade délire et il boit de
progresse du haut vers le bas. Les clavi- On a l’impression que le crâne est écrasé. grandes quantités d’eau froide. Il n’y a au-
cules deviennent saillantes et le cou s’étiole, Les douleurs s’accompagnent de martèle- cun soulagement de la tête jusqu’à ce que
mais les hanches et les membres inférieurs ment et les sueurs aient eu lieu. Quelquefois tous les
restent fermes et ronds. LYCOPODIUM pré- Natrum muriaticum symptômes sont soulagés par la sueur, ex-
sente lui aussi un amaigrissement qui pro- 677 cepté le mal de tête.
gresse du haut vers le bas. La direction que de battements. Douleur comme de pe- Dans une autre forme de mal de tête,
prennent les remèdes permettra souvent de tits marteaux dans la tête quand on com- plus la douleur est forte, plus la sueur est
les distinguer l’un de l’autre. mence à se mouvoir. Douleurs de martèle- abondante ; la transpiration ne soulage pas ;
La sécrétion caractéristique des mu- ment dans la tête en s’éveillant le matin. le front est froid, il est couvert d’une sueur
queuses est aqueuse, ou épaisse et blan- La douleur s’installe dans la deuxième moi- froide. Lorsqu’il a la tête chaudement cou-
châtre comme du blanc d’oeuf. Il y a un tié de la nuit. La malade s’endort tard et verte, le malade est amélioré en se prome-
coryza prononcé avec écoulement aqueux, s’éveille avec du martèlement dans la tête. nant en plein air.
mais l’état constitutionnel a des écoule- Il y a également des maux de tête commen- Mal de tête dû a un trouble de la vue :
ments épais blancs. Le malade crache, en çant à 10 heures ou 11 heures du matin, l’inaptitude à accommoder suffisamment
raclant, le matin, une sécrétion épaisse et et durant jusqu’à 3 heures de l’après-midi vite. Mal de tête aggravé par le bruit.

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Natrum muriaticum

Mal de tête englobant toute la région étroits. L’estomac est distendu par des gaz. lement avoir un besoin continuel ; il lui faut
occipitale et descendant même le long de Après avoir mangé il y a une masse dans uriner fréquemment.
l’épine dorsale, dans les séquelles des ma- l’estomac. Il semble que la nourriture mette Ce remède et NATRUM SULF. furent utili-
ladies cérébrales, l’hydrocéphalie, dans les à se digérer un temps très long. Aggrava- sés par les homéopathes pour venir à bout
troubles spinaux, lorsqu’il y a une grande tion en mangeant. Il y a des vomissements de la diarrhée chronique, la diarrhée qu’on
sensibilité à la pression, - une irritabilité de de mucus blanchâtre, glaireux, accompa- voyait autrefois dans les armées.
l’épine dorsale. Les vertèbres sont sensibles gnés de soulagement. Le malade éprouve NATRUM MUR. trouve son emploi
et il existe beaucoup de douleurs le long une grande soif pour l’eau froide ; parfois il 678
de l’épine dorsale. La toux aggrave la dou- est soulagé en buvant, parfois sa soif est in- Natrum muriaticum
leur spinale, la marche l’aggrave également, extinguible. On trouve une sensation de ré-
dans les maladies des femmes, dans les
mais la douleur plétion dans la région du foie, avec des dou-
troubles de la menstruation. Il a une grande
s’amende si le malade est couché sur leurs de piqûre, de déchirement. L’intestin
variété de troubles menstruels, règles trop
quelque chose de dur, ou en s’appuyant for- est distendu par les gaz. Il y a un ralentis-
faibles ou trop abondantes, trop tardives ou
tement le dos sur quelque chose de dur. On sement marqué de la motilité des intestins
trop précoces. On ne peut pas individualiser
peut voir ces malades assis avec le dos ap- et la selle est très difficile à expulser ; elle
sur les symptômes menstruels, il faut le faire
puyé sur un coussin ou sur leur main. Dans sort en masses agglomérées dures. Il y a un
en partant de l’état constitutionnel. Exami-
les troubles menstruels, ou trouve la femme ralentissement marqué de la contraction de
nez toutes les fonctions possibles pour être
couchée avec un objet dur sous la colonne la vessie. Il faut attendre avant que le jet
certains d’avoir tous les symptômes. Exami-
vertébrale. d’urine parte, et ensuite il vient lentement
nez chacun des organes, non pas par l’exa-
Un tremblement nerveux général par- - goutte à goutte. L’écoulement se fait sans
men objectif, car la constatation des résul-
court le corps. Il y a des soubresauts des beaucoup de force. Après la miction on a la
tats des maladies ne conduit pas au remède,
muscles, du tremblement des membres, une sensation qu’il reste encore de l’urine dans
mais étudiez, les symptômes.
impossibilité de tenir les membres tran- la vessie. Si quelqu’un est présent, le ma-
Observez la rapidité avec laquelle les re-
quilles, comme dans ZINCUM. lade ne peut pas émettre d’urine, il ne peut
mèdes affectent l’organisme humain. Cer-
pas le faire dans un lieu public. Il peut éga-
L’estomac et le foie sont en rapports tains d’entre eux ont une action longue,

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Natrum muriaticum

une action profonde. NATRUM MUR. est un précipitamment, avec grande violence, et Tous les jours, tous les deux jours, tous les
de ceux-ci. Il agit très lentement, ne don- n’ont dans leur nature rien qui ressemble à trois ou quatre jours. Le frisson commence
nant des résultats qu’après une longue pé- une fièvre continue. Rien ne ressemble ici aux extrémités, qui bleuissent ; il y a une
riode, parce qu’il correspond à des troubles à la typhoïde. (BELLADONA et ACONIT n’ont douleur de battement dans la tête, de la rou-
qui sont lents, dont l’action est longue à pas de manifestations de typhoïde, geur de la face ; du délire, avec bavardage
se manifester. Ceci ne veut pas dire qu’il même si les symptômes en sont pré- sur tous les sujets, activité constante et ma-
n’agira jamais rapidement. Tous les remèdes sents. Assurez-vous que le remède n’a pas niaque. Les phénomènes vont s’aggravant
agissent rapidement, mais tous n’agissent seulement le groupe de symptômes sem- jusqu’à ce que survienne une crise conges-
pas lentement. Ceux qui ont l’action la blable à celui du malade, mais qu’il corres- tive. Pendant toute la crise il y a soif pour de
plus longue peuvent agir dans les mala- pond aussi à la nature du cas. Un cas de ty- l’eau froide. Au cours de la période de froid,
dies aiguës, mais ceux dont l’action est phoïde trouve une ressemblance dans BRYO- le malade n’est pas amélioré par la chaleur,
plus courte ne peuvent rien dans les ma- NIA, ou dans RHUS, mais pas dans BELLA- non plus que par l’accumulation des couver-
ladies chroniques. Notez l’allure, la pério- DONA. Nous ne devons aucune obéissance à tures, mais il demande à boire froid. On a
dicité des remèdes. Certains remèdes ont l’homme, pas même à nos parents, lorsque tendance à croire qu’une personne gelée à
une fièvre continue, d’autres une fièvre ré- nous sommes en âge de penser par nous- en mourir désire des choses chaudes, mais
mittente, d’autres une fièvre intermittente. mêmes. Nous devons obéissance à la vérité. le malade NATRUM MUR. ne peut pas les
Dans ACONIT, BELLADONA et BRYONIA, nous NATRUM MUR. est un remède d’action supporter. Ses dents claquent, il se tourne
avons trois allures différentes, trois mou- longue ; ses symptômes durent pendant des et se retourne d’un côté sur l’autre, il a mal
vements différents, trois formes de rapi- années ; il correspond à des symptômes qui aux os comme s’ils allaient se briser et il
dité différentes ; de même dans SULFUR., apparaissent lentement, durent longtemps, a des vomissements comme dans un état
GRAPHITES, NATRUM MUR., CARBO VEG. ; ont un siège profond. Il faut un temps consi- congestif. Dans la fièvre, le malade a telle-
c’est une forme différente, un développe- dérable pour qu’un sujet en arrive à se trou- ment chaud qu’il a les doigts presqu’écor-
ment différent. Certains n’hésiteraient pas ver sous son influence, même s’il est assez chés par l’intensité de la chaleur, et il tombe
dans une fièvre continue à donner BELLA- sensible. dans un état de sommeil congestif ou de stu-
DONA ; mais ses accidents se manifestent peur. La sueur le soulage, la courbature gé-
Le frisson se déclare le matin à 10 h 30.

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Natrum muriaticum

nérale est améliorée par la sueur et rement incapable de modifier le type d’une gées, attendez : ou bien le cas tout entier
Natrum muriaticum fièvre intermittente. Les remèdes qui ne va céder, ou un autre remède s’imposera.
679 sont que partiellement adaptés au cas, vont Il est d’autres remèdes capables de restau-
modifier le caractère de la maladie de telle rer l’ordre dans certains cas. Souvent les
en même temps le mal de tête passe. Le
sorte que toute guérison deviendra impos- cas altérés par des homéopathes peuvent
frisson, la fièvre et la sueur sont intenses.
sible. Le remède homéopathique guérira la être remis en ordre par SEPIA. Des cas ac-
Il peut arriver que les crises prennent des
fièvre intermittente toutes les fois que vous centués avec congestion de la tête, courba-
gens robustes et forts, mais habituellement
trouverez le remède exact. S’il s’est produit ture du dos et nausées sont remis en ordre
ce sont des gens anémiés, des gens amai-
une erreur, le cas se trouve embrouillé de par IPECA. Une guéri-son permanente suit la
gris infectés par la malaria ; ce sont des
telle sorte qu’il devient impossible à qui- prescription homéopathique ; les frissons ne
cas chroniques et traînants. Les accidents
conque de le guérir. Celui qui est un maître reparaissent plus.
n’ont pas toujours ces prodromes prolongés.
doit d’abord pénétrer le cas et le remettre
L’usage le plus frappant du remède se pré- NATRUM MUR. non seulement écarte la
en ordre de façon qu’il devienne possible en-
sente dans le cas de gens ayant vécu long- tendance aux accès intermittents, mais rend
suite de le guérir. Il y a peu d’hommes qui
temps dans des marais à malaria, qui sont au malade la santé, et lui retire la tendance
ne déforment jamais de fièvre intermittente,
saturés d’atmosphère malarienne, qui sont aux rhumes - la prédisposition aux rhumes
parce que beaucoup de ces cas leur ar-
anémiés, souvent hydropiques ; dans les cas et aux accès périodiques. C’est la prédis-
rivent partiellement développés, - cas mas-
anciens qui ont été embrouillés avec l’arse- position qui est effacée. Nous savons que
qués dont les symptômes ne sont pas tous
nic et la quinine, drogues utilisées sous leur chaque crise prédispose à une autre crise.
constitués, en particulier là où ont été pres-
forme brute par les allopathes pour couper Chaque crise de fièvre fait plus de dégâts
crits des remèdes homéopathiques. Les er-
la fièvre aussi longtemps que le malade de- que la précédente ; les remèdes qu’on em-
reurs homéopathiques sont les erreurs les
meure sous leur influence ; mais le malade ploie augmentent la prédisposition ; le re-
plus funestes qu’il y ait sur terre.
est en lui-même plus atteint encore qu’au- mède homéopathique efface cette prédis-
paravant, et lorsque les troubles reviennent, NATRUM MUR. est assez irrégulier dans position. Le traitement homéopathique tend
c’est généralement dans leur forme origi- sa nature pour obliger les accès à se régula- à simplifier l’organisme humain et à rendre
nelle : le remède à l’état brut est ordinai- riser. Quand les choses se sont un peu arran- les maladies plus aisées à diriger. Si l’on

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Natrum muriaticum

n’extirpe pas cette prédisposition, l’homme on avale ; il y a impossibilité d’avaler sans cité, les cordes vocales étant intéressées. La
tombe de plus en plus dans l’ émaciation - faire couler les aliments avec un liquide ; il y gorge est enflée, distendue. Le malade de-
émaciation allant du haut vers le bas. a une sensation d’écharde dans toute la lon- mande du froid, de l’eau froide, de l’air froid.
Les enfants nés dans les régions à ma- gueur de l’oesophage. S’applique à des cas qui ont eu une ulcéra-
laria sont prédisposés au marasme. Ils ont La plupart des thérapeutes donnent HE- tion de l’orifice utérin cautérisée.
un appétit vorace, une faim étonnante, PAR SULF. pour toute sensation d’écharde NATRUM MUR. : Les muqueuses sont ex-
mangent beaucoup, mais s’amaigrissent ou d’arête dans le gosier. C’est l’ancienne trêmement sèches, comme si elles allaient
constamment. «clef», la vieille routine. NITPJC. AC, ARGENT. se rompre ; sécheresse chronique sans ul-
Etat de grossesse : Les glandes mam- NITR., ALUM. et NATRUM MUR. ont tous cette cération. Il y a beaucoup de sécrétions ca-
maires se flétrissent, il y a émaciation des sensation mais chacun d’une façon diffé- tarrhales semblables à du blanc d’oeuf, et
parties supérieures du corps. L’utérus est rente. sécheresse des muqueuses quand elles ne
extrêmement endolori. La leucorrhée qui, HEPAR : Les amygdales sont enflées, sont pas couvertes de ce mucus. Le ma-
tout d’abord, est blanche, devient verte. Les gonflées, pourpres, phlegmoneuses. Le ma- lade est extrêmement sensible ; il est sen-
femmes prennent froid au moindre courant lade est sensible au moindre courant d’air. sible aux changements de temps.
d’air. Il y a de la douleur pendant les rap- La douleur de la gorge se réveille simple- Chaque remède a son allure propre, son
ports sexuels avec sécheresse du vagin ; ment en mettant la main hors du lit ; le ma- ordre de succession. On doit conserver dans
une sensation de bâtons pressés dans les lade transpire la nuit sans en être soulagé. Il sa mémoire cet ordre de succession.
parois du vagin ; des douleurs piquantes. est sensible à la moindre impression ; toute NATRUM MUR. est utile dans les hydropi-
Il y a de la sécheresse de toutes les sensation s’amplifie au décuple. sies anciennes, en particulier dans
muqueuses ; partout les muqueuses sont NITR. AC. : La gorge présente des l’hydropisie du tissu cellulaire ; parfois
sèches. La gorge est sèche, rouge, disten- plaques jaunes, des ulcérations déchique- dans l’hydropisie des séreuses, l’hydropisie
due ; tées, ou bien elle est enflammée et rouge du cerveau à la suite de maladies aiguës. Il
680 pourpre. L’urine a une odeur d’urine de che- est utile dans la méningite cérébro-spinale
Natrum muriaticum val. aiguë avec tension nerveuse extrême, où il
sensation d’arête qui déchiquette quand ARGENT. NITR. : Il y a une grande rau- y a rétraction chronique de la tête en ar-

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Natrum muriaticum

rière, des soubresauts chroniques de la tête reuse, grasse, luisante ; les autres remèdes jeunes filles chlorotiques qui ont la peau
en avant ; dans les maladies aiguës suivies où la peau est grasse et luisante sont PLUM- grasse, un teint verdâtre, jaunâtre ; qui ont
d’une hydrocéphalie ou d’une irritation de BUM, THUYA, SELENIUM. Ces remèdes ont une seule période menstruelle en deux ou
la moelle épinière. Quelquefois utile dans une action biologique profonde. Tout remède trois
l’hydropisie abdominale, mais plus souvent capable d’entraîner des modifications aussi mois. Les règles sont ou abondantes, ou
dans l’oedème des membres inférieurs. Hy- remarquables a une action prolongée. pauvres et aqueuses. Là où les symptômes
dropisies aiguës après la fièvre scarlatine ; le NATRUM MUR. est utile après le travail correspondent, ce remède est capable d’ex-
malade est hypersensible, sursaute en dor- quand la mère ne va pas bien ; elle est faible tirper cette chlorose et de transformer la
mant, se lève la nuit tout égaré ; il y a de et surexcitable ; les lochies sont prolongées, physionomie en un tableau de santé, mais
l’albumine et des cylindres dans l’urine. abondantes et blanches ; il y a chute des pas en un temps très court. Il faut des
Dans l’hydropisie qui suit la malaria, NA- cheveux et des poils du pubis ; le lait dispa- années pour guérir une chlorose typique.
TRUM MUR., lorsqu’il agit dans le sens de raît, ou il ne profite pas à l’enfant. Utile dans Quand ces malades se font une coupure au
la guérison, ramène généralement le frisson les douleurs du post-partum quand il y a doigt, le sang qui en sort est comme de
originel. La seule guérison que connaisse Natntm muriaticum l’eau ; leur flux menstruel n’est guère qu’une
l’humanité procède du haut vers le bas, du 681 leucorrhée ; il peut s’agir d’une anémie per-
dedans vers le dehors, et dans l’ordre in- subinvolution utérine, l’utérus reste dans nicieuse. NATRUM MUR. touche assez pro-
verse de l’apparition des signes. Lorsqu’il en un état de congestion prolongée. La malade fondément les sources de la vie pour rame-
est autrement, il y a seulement améliora- est aggravée par le bruit, par la musique, ner la fraîcheur du teint. 
tion, non guérison. Quand les symptômes se par le claquement d’une porte. Elle désire du
reproduisent il y a de l’espoir ; c’est le che- sel et a de l’aversion pour le pain, le vin et
min de la guérison et il n’y en a pas d’autre. les aliments gras. Le vin sur lui dérange l’es-
Les symptômes cutanés sont parfois très tomac. NATRUM MUR. éclaircira le cas, réta-
frappants. Cas anciens et traînants où la blira la lactation et remettra les choses en
peau prend un aspect transparent comme si ordre.
le malade allait devenir hydropique ; peau ci- NATRUM MUR. est nécessaire à ces

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Natrum muriaticum

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dissant, après s’être refroidi. Il a tendance lité en général, et à la douleur en particulier.
à prendre froid. Il est plus mal aux change- Fourmillements externes et internes. Af-
ments de temps. flux soudain de sang. Pulsations sur tout le
Beaucoup de symptômes surviennent : corps. Engourdissement de parties isolées.
Natrum après le coït (le malade peut être un dé- Chocs dans le corps, la nuit quand il est
bauché sexuel) ; en jeûnant, et le malade éveillé. La «sensation comme si on lui enfon-
phosphoricum est en général amélioré après manger. Il est çait une balle dans les artères» est un symp-
gêné par les aliments suivants : les acides, tôme qui a été vérifié. Sensation de tension
le beurre, les aliments froids, les fruits, les dans les muscles et les tendons. Douleurs
Nous ne dépendons pas uniquement de graisses, le LAIT, le vinaigre ; et par les bois- déchirantes, piquantes, plus fortes pendant
SCHUESSLER pour les indications de NA- sons froides. Il est aggravé en étant assis ; l’orage.
TRUM PHOS., car nous avons beaucoup beaucoup de symptômes sont aggravés en Le malade maigrit et ses muscles sont
de symptômes pathogénétiques. Les indi- étant couché sur le côté gauche ; le malade flasques. Anémie prononcée. Le malade pré-
cations de SCHUESSLER étaient bonnes et est aggravé par tout effort physique ; il a sente une grande irritabilité physique et,
pour la plupart confirmées par des obser- une aggravation générale pendant l’orage ; plus tard, une absence de réaction mar-
vations cliniques. Nous avons donné ce re- la femme est plus mal avant et après les quée. Perte de liquides organiques laissant
mède pendant vingt ans à de nombreux ma- règles : pendant les règles les symptômes une faiblesse prolongée. Tremblements pen-
lades dont les nerfs étaient en état d’irrita- s’aggravent l’après-midi et le soir ; de nom- dant l’orage. Mouvements convulsifs des
tion à la suite d’efforts mentaux et d’excès breux symptômes sont aggravés par les se- muscles. Odeur aigrelette du corps (comme
ou de vices sexuels. cousses ou les pas. Le malade a de l’aver- chez HEPAR, SULF., LYC).
Les symptômes sont plus mal le matin, le sion pour le bain. Chlorose.
SOIR, la nuit et après minuit. Il y a une grande lassitude le matin par Nombreux troubles provoqués par l’ef-
Le malade a de l’aversion pour le grand temps très chaud. Faiblesse nerveuse et pa- fort mental ; troubles après de mauvaises
air, qui l’aggrave. Il est encore aggravé par ralytique, surtout le matin et après l’effort. nouvelles ; après une vexation.
les courants d’air, par le froid, en se refroi- Désir continuel de s’étendre. Hypersensibi- Anxiété : le soir et la nuit ; au lit ; avant

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Natrum phosphoricum

minuit ; pendant la fièvre ; après manger ; au silencieux, et il reste assis dans son coin transpiration. Sensation de chocs dans la
réveil ; au sujet de l’avenir ; de sa santé ; parfaitement immobile pendant un long mo- tête. Congestion de la tête le soir. Les symp-
avec peur. Peur : la nuit ; au réveil ; peur ment. Peu enclin à parler. Ses amis le disent tômes surviennent en se découvrant la tête.
qu’il n’arrive quelque chose ; de l’infortune ; méfiant. Mécontent. Irritable : le matin ; pen- Lourdeur de la tête. Mal de tête : le ma-
d’une maladie imminente ; redoute les mau- dant les règles ; pour des babioles. Aisément tin, l’après-midi, le soir, la nuit ; aggravé :
vaises nouvelles. Facilement effrayé. Très hors de lui. Se met en colère pour des riens. en étant allongé ; après s’être baissé ; par
émotion-nable. Il est hypersensible au bruit, Agité et anxieux le soir et la nuit. Elle le bruit ; dans une pièce chaude ; en faisant
à l’entourage, à la musique. Il sursaute ai- a une conduite hystérique et elle est tou- son chignon ; après avoir dormi ; par l’EF-
sément : au bruit ; en dormant ; en s’endor- jours pressée. Personne ne travaille assez FORT MENTAL ; par l’effort oculaire ; par les
mant ; de peur. Tristesse : le soir ; après des vite pour le satisfaire. Impatient. A des mo- excès sexuels ; à l’intérieur ; après avoir bu
émissions séminales ; pendant la fièvre ; en ments d’hilarité. Etourdi. Oublieux. Faiblesse du lait aigre ; en se levant après avoir été
entendant de la musique. Pleure facilement. de la mémoire. Laisse vagabonder ses pen- allongé ; par la lumière ; après manger ; en
Découragé. II est indifférent à tout, même à sées. La stupeur le gagne pendant de courts marchant ; par le mouvement ; par le mou-
sa famille. Indolence progressivement crois- instants. GRANDE PROSTRATION MENTALE. vement
sante ; crainte du travail mental et physique. A des illusions, de terribles illusions ; a de la tête ; pendant l’ orage ; avant, pen-
Parfois il a un foisonnement d’idées ; ensuite des imaginations ; croit qu’il voit des morts ; dant et après les règles ; amélioré : à l’air ;
il en manque et qu’il entend des pas dans la chambre voi- par la pression ; doit s’allonger. Les maux de
Natrum phosphoricum sine ; qu’il va avoir la typhoïde. Le tra- tête sont périodiques.
683 vail mental devient impossible et le malade Douleur : au front, aggravée par l’EF-
son esprit devient inerte. Lourdeur d’es- semble s’approcher de l’imbécilité. FORT MENTAL, par le mouvement ; au-
prit en lisant. Concentration difficile. Confu- Vertige : le matin ; en étant assis et en dessus des yeux ; à l’occiput ; aux régions
sion de l’esprit : le matin ; le soir ; après un marchant ; aggravé par l’effort mental. Ten- pariétales ; aux tempes ; au vertex en se ré-
effort mental ; après manger ; au réveil. dance à tomber. veillant le matin ; au vertex et au front. Dou-
Aversion pour la compagnie. Il devient ti- Chaleur à la tête le soir ; chaleur au front leur : battante ; coupante dans les tempes
mide et honteux. Il devient très sérieux et et au vertex ; bouffées de chaleur après la et les côtés de la tête ; déchirante dans la

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Natrum phosphoricum

tête ; douleur comme si la tête allait éclater ; y avait du sable dans les yeux. Ecoulements comme des chants d’oiseaux, des tinte-
douleur étourdissante dans la tête et en par- jaunes crémeux. Gonflement des paupières. ments de cloches, une ruée, des rugisse-
ticulier le front ; pesante avec vomissement Inflammation des yeux ; ophtalmie scrofu- ments, des sifflements de balles ou des
d’un liquide gluant acide ; pesante dans le leuse et granulations des paupières. Scléro- vrombissements. Chaleur et rougeur d’une
front, de dedans en dehors, au-dessus des tiques jaunes. Larmes brûlantes, l’obligeant oreille. Démangeaison dans les oreilles ;
yeux ; pesante à l’occiput et aux côtés de à se frotter les yeux. Lourdeur des pau- lobe de l’oreille droite brûlant et prurigi-
l’occiput ; pesante aux tempes ; pesante au pières. Paralysie du nerf optique. Photopho- neux ; doit le gratter jusqu’à ce qu’il saigne.
vertex comme s’il allait se fendre ; piquante bie. Pupilles dilatées ; dilatation de l’une des Douleur dans l’oreille ; douleur dans le méat
dans la tête en général, dans le front, les ré- pupilles. droit ; douleur : brûlante ; déchirante ; pi-
gions pariétales, les tempes ; tiraillante dans 684 quante dans et derrière l’ oreille. Eruption
la tête et spécialement à l’occiput. Pulsa- Natrum phospitoricum sur les oreilles ; croûte jaunes crémeuses sur
tions dans la tête en général ; dans le front, Regard fixe. Sécheresse des yeux. Stra- les oreilles. Pulsations dans les oreilles. Sen-
les tempes et le vertex. Sensation de réplé- bisme. Tremblotement de la paupière droite sation de réplétion des oreilles. L’ouïe est
tion dans le front ; au-dessus des yeux ; le en lisant. Vision : affaiblie pour les objets dis- fine, fine pour les voix ; l’ouïe est diminuée ;
matin ; aggravée par l’effort mental. tants ; brumeuse ; brume devant les yeux, surdité.
Chute des cheveux. Eruptions, sur la qui augmente à la lumière artificielle à 8 Le malade est sujet au coryza avec écou-
tête, de dartres jaune d’or ; eczéma sur le heures du soir ; cécité ; myopie. Illusions vi- lement et au catarrhe nasal avec un écoule-
front. Sensation de tension du cuir chevelu. suelles : étincelles devant les yeux ; halo ment purulent jaune épais. Endolorissement
Tics. Transpiration du front. autour de la lumière ; papillotement devant de la narine gauche. Epistaxis en se mou-
Démangeaison et brûlure des paupières les yeux le matin en se levant, à 5 heures chant. Il s’épluche le nez continuellement,
et du bord des paupières. Douleur dans du soir ; taches colorées devant les yeux, provoquant la formation de squames. Eter-
les yeux en lisant. Douleur : brûlante ; cou- taches sombres. L’effort oculaire aggrave de nuements fréquents. Le nez est obstrué par
pante ; comme un endolorissement, une nombreux symptômes. du mucus et des croûtes, mais l’écoulement
meurtrissure en lisant ; pesante pendant les Sensation d’oreille bouchée. Bruits dans est généralement peu abondant. Odeurs
règles : piquante dans les yeux ; comme s’il les oreilles : bruits avec vertige ; bruits nauséabondes dans le nez le matin. Ozène.

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Natrum phosphoricum

Une piqûre dans la narine gauche fait venir toute la bouche. Coloration : le palais est un mucus jaune épais tombe des fosses na-
des larmes dans les yeux. Sensation de ré- revêtu d’un enduit jaune d’or ou crémeux ; sales postérieures, surtout la nuit, obligeant
plétion à la racine du nez. Sensation de ten- la langue est recouverte d’un enduit jaune ; le malade à s’asseoir
sion à la racine du nez. L’odorat est subtil. elle est jaune à la base ou d’un blanc sale. Natrum phosphoricum
Chaleur du visage : le soir ; pendant Eruptions : vésicules dans la bouche et sur 685
le frisson ; le visage brûle. Coloration du la langue. Parole embarrassée. Piqûres sur pour s’éclaircir la gorge. Pulsations dans
visage : blanche autour du nez et de la la langue. Ptyalisme. Saignement des gen- l’amygdale gauche. Racle du mucus venu
bouche ; bleuâ- cives. Sécheresse de la bouche et de la des fosses nasales postérieures. Sécheresse
tre ; cercles bleuâtres autour des yeux ; langue. Mauvais goût au réveil ; goût amer, de la gorge.
taches jaunes, hépatiques ; taches rouges, métallique, salé ou sur. L’appétit est absent, augmenté ou vo-
sans fièvre ; rougeur alternant avec de la pâ- Caries dentaires. Déchaussement des race. Aversion pour la nourriture en gé-
leur ; PALEUR ; teint terreux. Démangeaison dents. Grincement des dents en dormant, néral ; pour le lait, le pain et le beurre,
du visage et du nez. Douleur du visage : dou- chez les enfants. Mal aux dents : la nuit ; la viande. Chaleur dans l’estomac. L’esto-
leur brûlante ; endolorissement à l’angle du amélioré par la chaleur externe et la pres- mac est dérangé par les graisses et le lait.
maxillaire inférieur droit, avec élancements sion ; douleur battante, brûlante ou pesante. Désir : de boissons alcooliques ; de bière ;
à travers le maxillaire ; douleur lancinante Gorge et amygdales tapissées d’un en- de boissons froides ; d’oeufs ; d’aliments pi-
à la joue droite ; douleur névralgique ; dou- duit jaune. Beaucoup de graillonnement quants ; de poissons frits. Douleur d’esto-
leur piquante. Eruptions sur le visage : au- dans la gorge. Inflammation de la gorge. mac : après manger ; deux heures après
tour de la bouche ; sur le front, les lèvres, le Mal de gorge en avalant ; mal de gorge du manger ; plusieurs crises par jour de gastral-
menton, SUR LE NEZ ; boutons sur le front ; côté droit, surtout en avalant ; avale les li- gie avec vomissements de liquides surs ; hy-
pustules sur le visage. Gonflement des gan- quides mieux que les solides dans le mal de persécrétion d’acide lactique. Douleur cram-
glions sous-maxillaires ; de la grande sous- gorge ; douleur brûlante ou piquante. Sensa- poïde ; endolorissement ; douleur pesante
maxillaire. tion d’un morceau dans la gorge. Il se forme après manger ; douleur piquante ; douleur
Sensation d’un cheveu sur la langue, sui- du mucus dans la gorge ; mucus clair, blanc, rongeante.
vie d’engourdissement avec picotements de tenace dans les fosses nasales postérieures ; Eructations après manger ; éructations

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Natrum phosphoricum

SUIVES ; aigreurs. Haut-le-coeur. Nausée : le Dureté de l’abdomen. Flatulence, opiniâtre, latineuses ; être liquides, d’un brun jau-
matin, le soir ; pendant le mal de tête et après man- nâtre ; avoir une odeur aigrelette ; être pâ-
pendant la toux. Pyrosis, lourdeur et pres- ger. Gargouillements, grondements. Foie teuses ; sanguinolentes ; vertes ; d’un vert
sion. Sensation de réplétion après manger. paresseux. Sensation de réplétion dans l’ab- jaunâtre ; contenir des vers.
Soif extrême. Ulcère d’estomac. Sensation domen. Tension abdominale. Sensation de Besoin d’uriner : la nuit ; après le coït
de vide, aggravée après manger. Vomis- vide dans l’abdomen, après la selle. (homme) ; après manger ; continuel ; fré-
sements surs, avec enduit crémeux sur la quent. Douleur pesante à la vessie avant
Besoin d’aller à la selle, après le coït,
langue et odeur aigrelette du corps. Vomis- d’uriner ; dysurie. Mictions fréquentes : la
chez un homme. Besoin inefficace ou avec
sements : avec le mal de tête ; en tous- nuit ; pendant la transpiration. Mictions in-
résultat insuffisant. Constipation avec selles
sant ; amers ; de bile ; jaunes ; mousseux complètes. Mictions involontaires : la nuit,
dures, difficiles à expulser ; inactivité du rec-
avec le mal de tête ; de mucus ; SURS : chez en dormant. Mictions retardées : doit at-
tum ; constipation un jour, diarrhée le jour
les nourrissons nourris au lait ou pendant tendre pour que l’urine vienne ; doit pousser
suivant. Diarrhée : le matin, la nuit, en été,
la grossesse ou consistant en masses ca- longtemps avant que l’urine vienne. Paraly-
après manger ; avec des coliques, avec des
séeuses dans les fièvres intermittentes ; vo- sie de la vessie.
gaz. Douleur au rectum après la selle ; brû-
missements verts. Douleur piquante dans les reins.
lure avant et après la selle ; contraction dou-
Distension abdominale après manger. loureuse de l’anus ; piqûres en marchant ; Brûlure à l’urètre pendant la miction ;
Douleur abdominale l’après-midi et la nuit, ténesme ; tranchées pendant la selle. L’anus après la selle, brûlure et démangeaison du
après manger, avant la selle ; douleur dans est excorié. Sensation de faiblesse dans le méat. Emission de liquide prostatique en
les hypocondres ; douleur ; brûlante dans rectum avant la selle. Beaucoup de gaz. In- étant à la selle. Hypertrophie de la prostate.
l’abdomen ; crampoïde avant la selle, provo- continence des selles ; laisse échapper des L’urine peut être : albumineuse ; brû-
quant un besoin d’aller à la selle ; crampoïde selles en expulsant des gaz. Prurit et endolo- lante ; copieuse la nuit et le matin ; foncée ;
en marchant ; endolorissement de tout l’ab- rissement de l’anus, surtout à la chaleur du 686
domen ; douleurs paroxystiques ; douleur lit. Les selles peuvent : être aqueuses ; brun Natrum phosphoricum
pesante à l’hypogastre ; piquante dans l’ab- jaunâtre ; caséeuses ; claires, sans pigments insuffisante ; nauséabonde ; nuageuse ;
domen et le foie ; tranchées abdominales. biliaires ; s’effriter ; consister en masses gé- pâle ; avec un sédiment muqueux.

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Natrum phosphoricum

Démangeaison du scrotum, du prépuce dans la trachée. Respiration : asthmatique ; quante dans le thorax, aux côtés du tho-
et de l’anus. Désir sexuel augmenté ou di- courte ; difficile ; suspirieuse. rax, surtout du côté gauche ; douleur comme
minué ; désir sans érections ; avec vomis- Toux : l’après-midi, le soir au lit, la nuit ; si le thorax était à-vif en toussant. Op-
sements. Douleur dans les cordons sper- après avoir bu ; provoquée par un chatouille- pression thoracique. PALPITATIONS, avec an-
matiques et les testicules ; douleur pesante ment sur le larynx ou dans la poitrine ; conti- xiété, après manger ; palpitations aggravées
dans les testicules ; douleur tiraillante dans nuelle ; pendant le coryza ; pendant le fris- par le bruit, en étant couché du côté gauche,
les cordons spermatiques. Emissions sémi- son ; aggravée en étant assis. Toux : courte ; pendant l’orage. Brusque sensation de ré-
nales : après le coït ; sans rêves ; sans érec- creuse ; déchirante, avec irritation thora- plétion dans la partie supérieure du thorax.
tions ; fréquentes ; inconscientes. Les érec- cique ou laryngée ; grasse le matin ; sèche Sensation de tremblement du coeur : en
tions sont très gênantes le matin et la le soir avec expectoration le matin ; sèche et montant un escalier ; après les règles. Tuber-
nuit ; elles peuvent être : absentes, conti- pénible ; violente. culose pulmonaire floride des jeunes gens.
nues, sans désir, douloureuses, fréquentes, Expectoration : le matin ; épaisse ; jaune ; Sensation de vide dans la poitrine après
incomplètes ou violentes. Gonflement de la muqueuse ; nauséabonde ; purulente ; san- manger. Boutons sur la poitrine.
verge et des testicules. Vésicules sur les or- guinolente ; verdâtre ; visqueuse ; à goût Douleur dans le dos : la nuit ; en étant
ganes génitaux. fade, putride ou salé. assis ; au mouvement ; pendant les règles ; à
Augmentation du désir sexuel chez la Anxiété thoracique. Sensation d’une la suite d’excès sexuels. Douleur dans la ré-
femme. Leucorrhée : après les règles ; abon- bulle qui part du coeur et passe à travers gion dorsale, à l’omoplate gauche, entre les
dante ; aqueuse ; couleur de miel ; cré- les artères. Constriction thoracique. Douleur omoplates ; douleur dans la région lombaire,
meuse ; irritante ; jaune ; d’odeur aigrelette. tho- pendant les règles ; douleur au sacrum, pen-
Prolapsus utérin avec sensation de faiblesse racique : après déjeuner, à l’inspiration dant les règles. Douleur aiguë à l’articula-
et de défaillance après la selle. Règles : profonde, en toussant. Douleur cardiaque. tion sacro-iliaque droite ; brûlure dans la ré-
abondantes ; absentes ; en avance ; doulou- Douleur brûlante profonde dans le thorax, gion lombaire et la colonne vertébrale ; en-
reuses ; prolongées ; en retard ; sang des plus forte du côté droit, le soir au lit ; dou- dolorissement et meurtrissure du dos et de
règles pâle. Stérilité. leur coupante ; endolorissement du thorax ; la colonne vertébrale ; piqûres dans la ré-
Aphonie ; enrouement, Endolorissement douleur pesante dans le thorax ; douleur pi- gion lombaire ; tiraillements dans le dos. Fai-

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Natrum phosphoricum

blesse du dos le soir ; faiblesse dans la ré- et l’index gauches ; douleur déchirante dans villes chez les enfants (NAT.C.) ; les jambes
gion lombaire après des émissions. Gonfle- les membres, les articulations, les membres se dérobent soudainement en marchant.
ment des ganglions du cou. Irritation de la supérieurs, l’épaule, le bras, le coude, les Fourmillements des membres supérieurs et
colonne vertébrale. Sensation comme si un doigts, les membres inférieurs, la hanche, des pieds. MAINS, jambes et pieds FROIDS ;
poids lourd pesait dans le dos. Raideur des le genou, la jambe, le pied, les orteils ; pieds glacés pendant les règles, dans la jour-
deux côtés du cou. Démangeaison de la douleur comme une meurtrissure dans les née, brûlants la nuit au lit. Gonflement des
peau du dos. Transpiration du dos. membres, les membres inférieurs, le genou, doigts, des membres inférieurs, des pieds.
Agitation des jambes. Chaleur des mains la jambe ; douleurs piquantes à l’épaule et Lourdeur des membres, des membres infé-
et des pieds. Contraction des extenseurs aux doigts, à la hanche, à la cuisse, au ge- rieurs, des jambes et des pieds. Raccourcis-
à l’avant-bras en écrivant. Mouvements nou, à la plante du pied, au talon ; douleur sement des tendons du creux poplité, égale-
convulsifs des muscles. Cors endoloris et comme une pression sur l’épaule ; douleur ment après les règles. Raideur des articula-
piquants. Crampes dans les mollets et les tiraillante à l’avant-bras, au poignet pendant tions. Tension des tendons du creux poplité
pieds ; crampes dans les mains en écrivant. les règles, à la main, aux articulations, à et des muscles du mollet. Transpiration des
Craquements dans les articulations. Déman- l’épaule, la hanche et le genou gauches. mains et des
geaison des Engourdissement des membres, des pieds. Tremblement des mains, des ge-
Natrum phosphoricum membres supérieurs, de la main et du noux après des émissions séminales.
687 bras droits, des doigts, des doigts de la Sommeil agité. S’endort sur sa chaise.
membres, des membres supérieurs, des main droite, des pieds. Eruption sur les Insomnie : avant minuit ; après minuit ; à
membres inférieurs, des chevilles. membres, vésicules ; boutons et vésicules cause des pensées qui se pressent en foule ;
Douleur dans les membres ; goutte, rhu- sur les membres inférieurs ; boutons sur les somnolent et pourtant ne peut pas dormir.
matisme des articulations, du poignet ; dou- fesses ; eczéma des chevilles. Faiblesse des Sommeil très profond. Sommeil non repo-
leur rhumatismale de l’épaule droite. Dou- membres supérieurs, des mains, du poi- sant. Le malade rêve beaucoup. Rêves :
leur dans la jambe, le mollet, la cheville, la gnet droit et de la cheville gauche après agréables ; angoissants ; anxieux ; cauche-
voûte plantaire, le gros orteil. Mains et pieds les règles ; des membres inférieurs, de la mars ; rêves erotiques ; d’événements ré-
brûlants ; douleur crampoïde dans la main cuisse, de la CHEVILLE ; faiblesse des che- cents ; de feu ; de morts ; terrifiants ; de

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Natrum phosphoricum

vexations ; très vivants. Réveillé de minuit Démangeaisons et sensations de brûlure, d’aspect malsain ; mordants ; piquants ; pro-
à 3 heures du matin. Se réveille de bonne de chair de poule, de morsure, de piqûres fonds ; avec sensation de rampement ; avec
heure, à 5 heures du matin, non reposé ; se d’ortie, de rampement ; tout cela est amé- une aréole rouge ; sensibles ; suppurants.
réveille tard. Somnolence toute la journée et lioré par le grattage et aggravé par la cha- Verrues. ?
après déjeuner, mais surtout à la fin de la leur du lit. Sensation comme s’il y avait
matinée. une écharde sous la peau. Endolorissement
Frissonnements : le soir ; après manger ; de la peau. Eruptions : ampoules ; boutons ;
pendant les règles. Grand frisson. Frisson in- éruptions brûlantes ; desquamantes ; dou-
terne. Frisson unilatéral. Froid : le soir au lit ; loureuses ; eczéma avec écoulement cou-
à l’air froid. leur de miel ; furoncles ; éruptions
Ne peut pas s’endormir, tellement il a 688
chaud. Fièvre, bouffées de chaleur et mal de Natrum phosphoricum
tête tous les après-midi. Fièvre intermittente herpétiques ; humides ; phagédéniques ;
avec vomissement de masses sures. Fièvre sèches ; sèches et brûlantes avec squames
avec transpiration en dormant. jaune d’or ; suppurantes ; urticaire ; vé-
Transpiration dans la journée, le ma- sicules. Erysipèle. Excoriations. Fourmille-
tin, l’après-midi ou la nuit. Transpiration : ments. Froid de la peau. Gonflement : de la
avec anxiété ; au moindre effort ; en tous- peau ; des parties atteintes ; oedème. Inacti-
sant. Sueur froide ; sueur profuse le matin vité de la peau. Peau malsaine. Sensation de
et la nuit avec grande faiblesse nerveuse ; morsure. Douleur rongeante dans la peau.
sueur d’odeur aigrelette ; le nourrisson a une Taches de rous-
odeur aigrelette. seur. Peau sèche. Peau sensible. Dou-
Sensation de brûlure de la peau. Colo- leur comme celle d’une ulcération. Ulcères :
ration de la peau : peau ictérique ; taches brûlants ; avec écoulement jaune et nauséa-
jaunes, taches hépatiques, taches rouges. bond ; enflammés ; avec fistules ; gonflés ;

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soir, la nuit, surtout avant minuit. Certains ments d’ordinaire verdâtres. Mouvements
symptômes se calment après le petit déjeu- convulsifs des muscles. Ce remède présente
ner, dans la journée et après minuit, ex- des affections rhumatismales dans toutes
cepté la transpiration. les parties du corps, qui l’obligent à se cou-
Natrum sulfuricum Violent désir de grand air et amélioration
en marchand au grand air. Gêné dans une
cher sur le dos. Il guérit les oedèmes.
L’effort mental fait apparaître des symp-
pièce chaude, quoiqu’il soit parfois sensible tômes mentaux. Troubles mentaux survenus
NATRUM SULF. est un de nos remèdes consti- au froid et doive s’habiller chaudement. Les après des traumatismes crâniens. C’est ainsi
tutionnels le plus souvent indiqués. Il est malaises sont tous aggravés au printemps et qu’un jeune homme sombra dans la tris-
très utile dans les troubles consécutifs à par temps chaud. Les symptômes sont tous tesse, fut sujet à des crises de vertige et né-
une blennorragie négligée et dans les états plus mal au repos. gligea son travail après avoir reçu un coup
sycotiques avec une histoire de verrues et Le malade est sensible au toucher et à de base-bail sur le côté de la tête ; or, tous
de condylomes. Les malades sont extrême- la pression ; il est hypersensible au mental ses symptômes se dissipèrent après la prise
ment sensibles à l’air nocturne. Leurs symp- et au physique ; il est très sensible à la dou- de ce remède.
tômes et leur état constitutionnel sont plus leur. Faiblesse et tremblement notables avec Anxiété : le matin, disparaissant après le
mal par temps humide. Ceux qui vivent près pulsations internes et coeur rapide. La sen- petit déjeuner : le soir au lit ; la nuit avant
des cours d’eau et souffrent depuis long- sation de réplétion ou de distension se re- minuit ; pendant la fièvre ; au sujet de l’ave-
temps de paludisme en tireront un grand bé- trouve en maints endroits : la tête, l’oreille, nir ; anxiété avec dégoût de la vie et im-
néfice. Il antidote la quinine prise en excès. Il l’abdomen, les veines en général. Les dou- pulsion au suicide ; doit faire jouer tout son
convient particulièrement aux constitutions leurs sont très nombreuses : douleurs ai- empire sur lui-même pour ne pas attenter
nerveuse et bilieuse. Il est indiqué dans les guës, douleurs sourdes, toutes améliorées à sa vie. Une femme en cours de gesta-
troubles apparus après les traumatismcs du par le mouvement ; sensation de meurtris- tion avait tenté plusieurs fois de se pendre ;
crâne ou de la colonne vertébrale, dans les sure partout. après avoir pris ce remède elle retrouva sa
convulsions après traumatismes crâniens. Agitation et anxiété physiques géné- gaieté et ne retomba pas dans ses idées
Les symptômes apparaissent le matin, le rales. Catarrhes généralisés avec écoule- de suicide. Peur ; de la foule ; des gens ; du

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Natrum sulfuricum

mal. Aisément effrayé. Elle est hypersen- dedans en dehors dans la tête, avec pulsa- pendant le frisson et la fièvre. Catarrhe de
sible. Sursaute : au bruit ; en dormant ; de tions. Pulsations dans les tempes en mar- l’oreille droite. Chaleur dans l’oreille droite
peur. Gai après la selle. La musique la rend chant. Sensation comme si le cerveau tom- le soir. Douleur d’oreilles : douleur piquante
triste. Tristesse le matin, qui se dissipe après bait du côté où on est couché. dans les oreilles, plus forte en entrant dans
le petit déjeuner. Indifférent. Lourdeur d’es- Démangeaisons du cuir chevelu. Eczéma une pièce chaude quand on vient de l’air ;
prit avec promptitude à s’émouvoir. du cuir chevelu, très suintant. Fourmille- douleur piquante par temps humide ; dou-
Aversion pour la compagnie. Déteste ments. leur comme si quelque chose cherchait à
parler ou qu’on lui parle. Elle est méfiante. Agglutination des paupières le matin. sortir de force de l’oreille. Ecoulement pu-
Extrêmement irritable le matin. Violente co- Brûlure dans les yeux le matin et le soir. rulent par les oreilles. Sensation d’une pres-
lère suivie de jaunisse. Attitude hystérique. Démangeaison des yeux le matin. Ecoule- sion de dedans en dehors dans les oreilles.
Indolence, Oublis. ment verdâtre par les yeux. Granulations Ecoulement catarrhal, vert jaunâtre, par
Démence. des paupières. Inflammation des yeux avec le nez. Epistaxis avant et pendant les
Le malade est sujet au vertige et aux de nombreuses bulles. Inflammationscrofu- règles ; l’après-midi et le soir. Eternuements
maux de tête congestifs avec sensation de leusedelà conjonctive. Larmoiement et fai- pendant le coryza avec écoulement et pen-
plénitude et de chaleur. Chaleur du vertex. blesse de la vue avec ictère des conjonc- dant l’influenza. Influenza épidémique. Mu-
Maux de tête des fièvres intermittentes ; tives. Lourdeur des paupières. Photophobie cus à goût salé, tombant des fosses nasales
maux de tête provoqués par l’effort mental ; et malaises de la tête après avoir regardé postérieures. Mouche de gros morceaux de
par un traumatisme crânien ; maux de tête la lumière. Sensation de pression dans les mucus sec venus de très haut dans le nez.
périodiques avec vomissements de bile. Mal yeux quand on s’en sert. Rougeur, gonfle- Nez obstrué par du mucus la nuit. Séche-
de tête le matin au réveil ; mal de tête ag- ment et brûlure du bord des paupières. resse et brûlure à l’intérieur du nez.
gravé en y pensant et amélioré au grand Les troubles auriculaires sont plus mar- Démangeaison du visage avec de l’ec-
air, en étant allongé et par la pression. qués du côté droit. Sensation d’avoir zéma. Eruptions : boutons et vésicules sur le
Violent mal de tête occipital avec douleur l’oreille droite bouchée. Bruits dans les visage ; boutons sur le menton, brûlants au
à la nuque ; douleur au vertex, comme s’il oreilles : sensation de claquement ; tinte- toucher ; vésicules sur la lèvre inférieure et
allait se fendre. Sensation de pression de ments de cloches ; gazouillements le soir, ou autour de la bouche. Expression maladive et

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peau ictérique. plus légers et la digestion est très lente. Ho- dement. Ce remède aide le foie à sécréter
Brûlure du palais pendant les règles. En- quet après avoir mangé du pain le soir. Etat une bile normale, qui est le solvant naturel
gourdissement de la bouche. Eruptions : nauséeux après avoir mangé des farineux ; des calculs biliaires, quand on le donne sous
ampoules sur les gencives, sur la langue et nausée avant le petit déjeuner ; nausée forme homéopathique, à longs intervalles. Il
sur le palais. Mal de dent, aggravé par ce qui continuelle. Pulsations dans l’estomac après a guéri bien des cas de coliques hépatiques ;
est chaud, amélioré par l’air froid et les bois- le petit déjeuner. Régurgitations d’un liquide il a souvent favorisé l’expulsion de calculs
sons froides. Il se forme beaucoup de mu- aqueux sur, d’un liquide amer. Grande soif le biliaires. Les trois cas suivants en rendront
cus dans la bouche et la gorge. Ptyalisme. soir ; soif pendant le frisson et la fièvre ; soif témoignage.
Rétraction des gencives et déchaussement avec désir de boissons très froides. Vomis-
Cas 1. - Femme mariée avec enfants déjà
des dents, qui tombent, dans les états syco- sements d’un liquide sur ou amer ; de bile
grands, 37 ans. Maux de tête suivis de
tiques. Les gencives sont rouges, s’ulcèrent verte, avec des coliques.
vomissements de bile depuis plusieurs
et brûlent. La bouche est toujours vaseuse. NATRUM SULF. a guéri un grand nombre années : coloration pourpre du visage ;
Il y a un goût amer à la bouche et la langue de troubles du foie. Le foie est perturbé par la chaleur apaise la douleur ; celle-ci
est revêtue d’un épais enduit sale brun ver- l’effort mental et par la colère. Foie conges- commence à l’oeil droit, irradie sur le
dâtre. tionné, endolori, hypertrophié. Douleur au front et s’accompagne d’une sensation
Sensation d’étouffement à la gorge en foie en se couchant sur le côté droit ; dou- de tiraillement derrière la tête. Dou-
marchant. Inflammation chronique de la leurs aiguës dans le foie à l’inspiration pro- leur au sacrum s’étendant aux cuisses,
gorge avec abondant mucus blanc visqueux. fonde ; endolorissement et démangeaisons plus accusée du côté droit. Nerveuse,
Mal de gorge en avalant des solides. Sensa- dans le foie en marchant. Le foie est en- sursaute aisément, craintive. Extrême-
tion de sécheresse dans la gorge. On a sou- traîné vers la gauche en étant couché sur ment difficile à contenter. A présenté
vent besoin de ce remède dans le goître. le côté gauche (MAG. M., CARD. M., PTEL.). des coliques hépatiques il y a trois mois.
Aversion pour le pain et la viande. Gêné par la pression des vêtements dans les Pieds froids. Mal de tête au moment des
L’estomac est distendu et lourd. Cas avan- deux hypocondres. Le foie semble produire règles depuis seize ans. Sang des règles
cés de faiblesse gastrique avec acidité : le de la bile en excès. La bile est anormale, épais, foncé, contenant des caillots ;
malade ne peut digérer que les aliments les visqueuse et des calculs s’y forment rapi- les règles ne durent qu’un jour. Selles

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claires quand elle va mal, plus foncées jusqu’au mamelon ; douleurs en coups une tempête ; sensation douloureuse,
quand elle est en meilleure santé. Doit de poignard dans la poitrine. Douleur comme si le foie était entraîné vers
faire des efforts sur elle-même pour ne duodénale plus forte après manger. NA- le bas ; intestin paresseux ; digestion
pas se suicider. Pouls lent par moments. TRUM SULF. guérit le malade, qui est à lente ; lourdeur des bras et des jambes ;
Tout le temps fatiguée. Condamnée par présent en parfaite santé. frissonnement dans le dos, allant de
le chirurgien à se faire opérer pour cal- haut en bas ; n’est jamais à son aise
culs biliaires. Langue fissurée. NATRUM quand elle est couchée du côté droit ;
Cas 3. - Femme de 64 ans. Diarrhée ; selles
SULF. la guérit ; les calculs disparurent. urine copieuse, d’odeur forte ; longue à
aqueuses, parfois crayeuses ; fois aug-
s’endormir. NATRUM SULF. amena une
menté de volume ; sensation d’avoir
transformation radicale de son état et
Cas 2. - Homme très lancé dans les af- la vésicule biliaire serrée dans des
elle n’a plus actuellement aucun signe
faires ; poids : 90 kg ; 40 ans. Dou- griffes ; coliques hépatiques. Un chirur-
de calculs biliaires.
leur dans la région vésiculaire. Coliques gien avait affirmé que l’opération était
hépatiques, survenant après de mau- indispensable. Accès de défaillance Gêne abdominale soulagée quand on dé-
vaises digestions : douleur sourde dans après la selle ; sensation de froid, par place des gaz. Gêne abdominale qui le fait
la région vésiculaire ; doit marcher de crises ; vertige en se penchant, en courir à la garde-robe, mais il n’expulse que
long en large, aucune position ne le étant couchée ou en marchant ; ac- des gaz. Sensation dans l’abdomen comme
soulage ; une fois seulement les selles cès de tachycardie ; dépression men- s’il allait avoir la diarrhée, améliorée par les
ont été décolorées. Douleur dans la ré- tale ; absence de soif ; température sub- éructations et l’expulsion de gaz. Sensation
gion des reins, ainsi que dans la ré- normale ; sensible aux heurts sur l’ab- de vide calmée par l’émission de gaz et par
gion pelvienne et les jambes, avec urine domen ; flatulence et gargouillements les éructations. Beaucoup de crampes et de
nuageuse ; un peu d’urine continue de dans l’abdomen ; jambes froides jus- douleurs dues à des gaz enclavés. Douleur
s’écouler goutte à goutte après la mic- qu’aux genoux ; mains froides ; beau- et distension du côlon ascendant causées
tion. Douleur sourde et lourdeur du côté coup d’éructations, surtout après les par des gaz. Douleur dans la région du cas-
droit derrière les fausses côtes ; douleur repas ; sensible aux changements de cum ; ce remède a guéri un grand nombre de
continuelle ; elle remonte du côté droit temps ; nerveuse et insomniaque avant cas ressemblant au premier stade de l’ap-

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pendicite. riques. Diarrhée après avoir absorbé : des et polyurie. Il a fait bien des fois disparaître
Douleur abdominale, de 16 à 20 heures farineux ; des boissons froides ; des fruits ; un sédiment urinaire rouge brique et aussi
et dans la soirée ; douleur abdominale pen- des glaces ; des légumes ; de la pâtisse- un abondant sable blanc ; sous son action
dant les règles ; douleur du côlon ascendant rie. Les selles diarrhéiques sont jaillissantes ; d’importants dépôts de phosphates accom-
quand il est allongé sur le côté droit ; brûlure elles peuvent être : copieuses ; liquides ; tout pagnés d’un copieux sédiment muqueux et
dans l’abdomen ; colique bilieuse avec vo- à fait nauséabondes ; sanguinolentes ; ver- gélatineux ne se sont plus reproduits. Ce re-
missement de bile ; crampes le matin avant dâtres ; visqueuses. Crampes abdominales mède est indiqué quand les symptômes uri-
le petit déjeuner ; douleur pesante et sourde avant la selle. Cuisson à l’anus pendant la naires ci-dessus surviennent après une blen-
allant de l’abdomen au dos ; douleur avec selle. Souvent la diarrhée est indolore. Le norragie négligée.
sensibilité à la palpation de tout l’abdo- malade est parfois gai après la selle. Déman- Blennorragie, quand l’écoulement est
men. Gêne intestinale continuelle avec be- geaison et sensation de reptation à l’anus. d’une couleur jaune verdâtre et qu’il y a
soin d’aller à la selle. Sensation de réplétion, Condylomes de l’anus. Ce remède a souvent de la brûlure pendant et après la miction.
gargouillements, mouvements de l’intestin, guéri une ulcération rectale avec saigne- Condylomes mous, charnus, avec suinte-
grondements’, avec ou sans diarrhée. Ce re- ments abondants chez un avocat qui avait ment verdâtre. Démangeaisons de la verge
mède a guéri des hémorroïdes saignantes. Il longtemps lutté contre des impulsions au et du scrotum avec brûlure après grattage.
a guéri de nombreux cas de syphilis. suicide. Chez l’homme vif désir sexuel accompagné
Diarrhée matinale avec gaz en abon- Le malade doit se lever souvent la nuit d’érections gênantes. NATRUM SULF. a fré-
dance, peu de temps après s’être levé ou pour uriner. quemment guéri l’hypertrophie de la pros-
après être resté debout un moment ; diar- NATRUM SULF. a guéri des inflammations tate. Oedème du scrotum et du prépuce.
rhée à n’importe quelle heure du jour ou du parenchyme rénal à la suite de scarlatine Leucorrhée excoriante, irritante, puru-
de la nuit, mais surtout le matin et le soir ; ou chez des paludéens. lente, verdâtre. L’écoulement menstruel
diarrhée par temps humide ; diarrhée alter- Brûlure à l’urètre pendant et après la contient des caillots, il est copieux et irritant.
nant avec de la constipation ; ce remède a miction. Ce remède a guéri des cas de phlébite.
guéri maints cas de diarrhée chronique avec Urine chargée de bile. Ce remède a guéri Il se forme sur le larynx et dans la tra-
incontinence des matières et selles lienté- des cas de diabète avec suore dans l’urine chée beaucoup de mucus blanc, épais, vis-

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queux. duisant aussi le matin au réveil. Sensation la nuit. Craquements dans les articulations.
NATRUM SULF. est un remède très utile de vide dans la poitrine à l’inspiration. Erup- Douleurs dans les membres pendant le fris-
dans l’asthme humide des enfants de tions sur le thorax tous les printemps chez son et la fièvre, améliorées par le mou-
parents sycotiques. Asthme humide avec les malades sycotiques. Gonflement et sup- vement et la marche, plus marquées aux
abondant mucus visqueux à chaque période puration des ganglions axillaires. membres inférieurs qu’aux membres su-
de temps chaud. Catarrhe chronique des NATRUM SULF. fut le remède d’une épi- périeurs ; douleurs rhumatismales dans les
bronches. Douleur piquante à l’inspiration démie de méningite cérébro-spinale qui sé- membres par temps humide ; douleurs dans
profonde. Dyspnée par temps humide. Dys- vit une fois dans notre pays ; la douleur à les membres au repos. Douleur à la hanche
pnée à l’effort et en marchant ; avec douleur l’occiput et au cou était très forte - on au- droite au mouvement ; douleur à la hanche,
aiguë dans l’hémithorax gauche. rait dit qu’un chien les rongeait - et la tête s’étendant au genou ; sciatique, améliorée
Fréquents paroxysmes de toux provo- était tirée en arrière. Douleur dans la région au mouvement. Douleur aiguë de la plante
qués par de l’irritation laryngée et se ter- lombaire la nuit, forçant la malade à res- des pieds et des talons ; douleur piquante à
minant par une expectoration blanche, co- ter sur le côté droit, disparaissant le matin la hanche gauche ; douleur sourde dans les
pieuse et visqueuse. après son lever ; douleur dans la région lom- membres inférieurs pendant le frisson et la
Expectoriation : blanche ; jaune ver- baire quand il retient son urine ; douleur au fièvre, mieux en marchant.
dâdre ; purulente ; sanguinolente ; vis- sacrum, qui ne lui permet de se coucher ni Faiblesse des mains ; les fléchisseurs font
queuse. Expectoration muco-purulente chez sur un côté ni sur l’autre. Endolorissement mal en saisissant un objet ; faiblesse des
les vieillards. de la région lombaire et du sacrum ; dou- membres inférieurs. Les doigts sont gonflés
Il est quelquefois difficile de guérir des leur perçante entre les omoplates le soir en et raides. Gonflement de la jambe gauche.
bronchites et des pneumonies chez les ma- étant assis ; sensibilité au toucher de la co-
Oedème des pieds. Panaris, avec douleur
lades sycotiques jusqu’à ce qu’ils aient pris lonne vertébrale. Démangeaison du dos plus supportable à l’air. Raideur des genoux.
ce remède. Endolorissement du thorax en en se déshabillant. La tendance à la suppuration autour des
toussant, calmé en soutenant le thorax avec Agitation des membres inférieurs la nuit ongles est un symptôme marqué de ce re-
les mains. Oppression thoracique cau- au lit. Brûlure des pieds et des jambes jus- mède. Tremblement, mouvements convul-
sée par l’air humide du soir et se pro- qu’aux genoux. Chaleur sèche des pieds sifs et faiblesse des membres ; mouvements

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convulsifs des mains et des pieds en dor- Eruptions : eczéma avec exsudation
mant. Tremblement des mains le matin au aqueuse ; phlyctènes ; éruptions rouges,
réveil et en écrivant. Ulcération avec douleur noueuses sur la tête au-dessus des oreilles,
sous l’ongle et au bout des doigts. Ulcères à sur le front et le côté gauche de la nuque
la face externe des cuisses. Verrues sur les ou au milieu du thorax ; squames jaunes
bras et les mains. La paume des mains est après ouverture des vésicules. Excrois-
à-vif et endolorie, et laisse suinter un liquide sances rouges, d’aspect verruqueux, sur
aqueux ; ce remède a guéri de mauvais cas tout le corps. Intertrigo. Jaunisse. 
de psoriasis de la paume des mains.
Rêves effrayants. Somnolence l’après-
midi en lisant.
Frissons de 18 à 21 heures avec fièvre,
puis chaleur sèche jusqu’à 1 heure ; absence
de transpiration. Frissons avec froid de glace
et chair de poule de 16 à 20 heures pen-
dant les règles. Secoué de grands frissons.
Frissonnement avec fièvre le soir à l’air noc-
turne.
Fièvres rémittentes et intermittentes.
NATRUM SULF. est un remède très né-
gligé dans la fièvre chronique intermittente.
Fièvres avec vomissement de bile.
Transpiration après minuit ou vers le ma-
tin.
Démangeaisons en se déshabillant.

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mées, dans les ulcères et dans les nerfs. la constipation. Ce remède a guéri des maux
Inflammation du périoste, de l’os et des en grand nombre chez des personnes qui
nerfs. Douleurs osseuses syphilitiques. Exos- n’étaient jamais aussi bien qu’en roulant en
toses et caries de l’os. Le bord des orifices voiture. Mouvements convulsifs des muscles
Nitricum acidum saigne et donne naissance à des verrues. De
vieilles cicatrices deviennent douloureuses
dans toutes les parties du corps.
De nombreux symptômes sont aggra-
par temps froid et quand le temps passe au
vés par les secousses et par le bruit. Même
froid ; douleurs comme par des échardes.
La grande faiblesse générale, la réactivité les douleurs sont aggravées par le bruit.
réduite, l’extrême sensibilité et le tremble- Inflammation des glandes après abus de Les malades NITRIC. ACID. sont souvent ex-
ment nerveux sont des traits marqués chez mercure chez les sujets symphilitiques. Sup- trêmement sensibles aux remèdes, surtout
NITRIC. ACID. Les malades sont profondé- puration prolongée des glandes, sans ten- aux dynamisations élevées ; ils font en ef-
ment brisés par des souffrances - souf- dance à la cicatrisation, quand il y a des fet une expérimentation de tout remède
frances physiques plus que mentales -, des douleurs piquantes. Les écoulements sont li- donné trop haut. Des fissures se forment
douleurs et une maladie qui durent depuis quides, sanguinolents, nauséabonds et ex- en maints endroits : canthus, coins de la
longtemps et qui aboutissent à une anémie coriants ; parfois d’un vert jaunâtre sale. bouche, au-dessus de l’anus ; la peau se cre-
et une émaciation prononcées. Suppuration sans tendance à la cicatrisa- vasse ; et toutes ces fentes donnent la sen-
Ils sont sensibles au froid, toujours fris- tion, ce qui arrive souvent quand le malade sation d’écharde. On voit apparaître, à la fin,
sonnants. Leurs symptômes sont aggravés est syphilitique et qu’il a reçu un excès de des oedèmes et des épanchements, parti-
en prenant froid et à l’air froid. Ils prennent mercure. Ce remède est également appro- culièrement aux extrémités. Les mauvaises
froid continuellement. Les parois de leurs prié à la suppuration et l’ulcération dans odeurs sont une forte caractéristique de ce
vaisseaux sont relâchées et saignent faci- les affections cancéreuses, avec écoule- malade ; ce sont bien des fois des odeurs
lement ; saignement profus de sang foncé. ments sanguinolents, aqueux, nauséabonds putrides. L’urine a l’odeur d’urine de che-
Douleurs comme si les muscles étaient ar- et douleurs piquantes. On a fréquemment val. Leucorrhée nauséabonde, catarrhe et
rachés des os et sensation comme s’il y observé que le malade ayant besoin de NI- haleine nauséabonds ; sueur des pieds fé-
avait une écharde dans les parties enflam- TRIC. ACID. est plus sujet à la diarrhée qu’à tide. Odeurs fortes émanant du corps.

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Il ne faut pas attacher trop d’impor- s’allonger. veux, comme dans la syphilis. Eruption du
tance au teint foncé, bistré, si souvent men- cuir chevelu avec vives douleurs piquantes
Ses maux de tête sont violents, aggra-
tionné comme le mieux en rapport avec ce comme par des échardes ; éruptions hu-
vés par le bruit des camions sur les routes
remède, NITRIC. ACID. guérira les blondes mides, prurigineuses, nauséabondes. Caries
pavées, mais souvent calmés en allant en
aussi bien que les brunes, si leurs symp- des os du crâne. Exostoses.
voiture sur une route de campagne unie.
tômes concordent avec les siens. Les yeux ont perdu leur éclat ; les pu-
Le bruit et les secousses augmentent la
Prostration mentale. Toute tentative douleur. Douleur comme s’il était dans un pilles sont dilatées et il y a de la diplopie.
pour réfléchir à certains sujets dissipe les étau d’une oreille à l’autre. La douleur sy- Inflammation de la conjonctive jointe à un
pensées. Indifférence générale pour tout ; philitique bipariétale est mainte fois guérie larmoiement irritant. Ulcération de la cornée
fatiguée de la vie ; n’éprouve de plaisir pour par ce remède. Douleur comme si la tête avec douleur piquante. Iritis accompagnée
rien ; aggravée avant les règles. Dépres- était bandée très fort. Tiraillements doulou- d’une douleur piquante (comme des piqûres
sion mentale le soir. Anxiété au sujet du reux dans la tête, irradiant aux yeux, ac- d’insectes et des piqûres d’aiguilles), aggra-
déclin de sa santé, avec peur de la mort. compagnés de nausée. Douleurs piquantes vée la nuit et en allant d’une pièce chaude
Anxiété après manque de sommeil ; après dans la tête. Douleur comme un martè- dans une pièce froide ou à l’air froid. Taches
vexation ou chagrin. Il est irrité par ses lement dans la tête. Douleur le matin au sur la cornée. Intense photophobie, brûlure,
propres fautes. Colère avec tremblement. réveil, améliorée après s’être levé, aggra- pression et sensation d’avoir du sable dans
Entêté ; refuse tout réconfort au sujet de ses vée par les secousses, le mouvement et le les yeux. Ptosis. Paupières gonflées, dures et
malheurs. Il est las de la vie mais craint la bruit, améliorée en roulant en voiture. La brûlantes. Petites verrues sur les paupières
mort. Il est surexcitable et pleure. Déses- chaleur calme souvent les maux de tête, supérieures. Verrues qui saignent facilement
père de guérir. Se sent désespéré. Sursaute tandis que le froid les aggrave ; ils sont et causent une sensation de brindilles.
aisément ; aisément effrayé. Tressaille de calmés en s’enve-loppant chaudement la Surdité, améliorée en roulant en voiture
peur en s’endormant. Ne comprend pas ce tête. Douleur comme si la tête était ser- ou en train. Catarrhe des trompes d’Eus-
qu’on lui dit. L’ensemble de son état mental rée par un bandeau. Extrême sensibilité tache. Pulsations dans les oreilles. Ecou-
est mieux quand il est en voiture. du cuir chevelu et du crâne au peigne lement d’oreille, fétide, brun, ichoreux, pu-
A beaucoup de vertiges le matin ; doit et au chapeau. Abondante chute des che- rulent, depuis la scarlatine. Conduit auditif

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presque obstrué. Gonflement des glandes De profondes rides de souffrance carac- La langue est excoriée, endolorie, rouge,
qui avoisi-nent l’oreille. Carie de la mas- térisent le visage de NITRIC. ACID. Le teint jaune, ou blanche et sèche, fissurée, avec
toïde. est pâle, jaune, brouillé et les joues sont des zones douloureuses. Ulcération de la
creuses. Les yeux sont enfoncés. Cernes langue et mucus visqueux dans la bouche.
Sujet au coryza tous les hivers ; à peine
foncés autour des yeux, de la bouche et du Inflammation de la langue.
est-il guéri d’un rhume qu’il en attrape un
nez. Le visage est bouffi. Les lèvres sont Ulcères dans la bouche, sur la langue ou
autre. Le nez est bouché la nuit en dormant.
gonflées le matin. Il y a des taches brunes dans la gorge, blancs, ou foncés et sales, pu-
Eternuements à l’air froid, à chaque courant
sur le visage. Taches verruqueuses pigmen- trides, phagédéniques, syphilitiques, sièges
d’air ; doit veiller à ce que la pièce où il se
tées sur le front. La parotide droite est volu- de douleurs piquantes comme par des
trouve soit bien chauffée. Le nez est le siège
mineuse. Le malade a la sensation d’avoir la échardes. Stomatite accompagnée de dou-
de mauvaises odeurs, que sent le malade, et
peau tirée sur le visage. leur piquante, brûlante. Muqueuse gonflée,
l’écoulement qui en sort est repoussant pour
les voisins. Saignements de nez le matin et Croûtes et pustules sur le visage. Cra- rouge, excoriée. Odeur cadavérique infecte
la nuit. Catarrhe nasal avec écoulement irri- quements dans la mâchoire en mâchant. de la bouche. La salive, qui s’échappe de
tant, aqueux la nuit, jaune, nauséabond, ex- Coins de la bouche craquelés, ulcérés et la bouche, est si irritante qu’elle excorie les
coriant, sanguinolent, brunâtre, liquide, de- croûteux. Lèvres à-vif et saignantes. Gon- lèvres.
puis la scarlatine ou chez les malades syphi- flement douloureux de la glande sous- L’action désordonnée des muscles de la
litiques qui ont reçu trop de mercure. Sen- maxillaire. L’expression est anxieuse, ha- gorge provoque l’arrêt des aliments dans la
sation comme s’il y avait des échardes dans garde, maladive. gorge et de l’étouffement. Déglutition diffi-
le nez. Grandes croûtes venues de très haut Douleur dans les dents, déchirante, ag- cile. Violent mal de gorge irradiant à l’oreille
dans le nez. Mouche des croûtes vertes tous gravée par ce qui est froid ou par ce qui en avalant. Piqûre dans la gorge comme
les matins. Ulcération haut située dans le est chaud. Pulsations le soir et la nuit, après par une écharde (HEPAR, NAT. MUR., ALUM.,
nez. Des verrues se forment à l’intérieur et avoir pris du mercure. Caries des dents. ARG. N.) en avalant. Mucus visqueux dans la
autour des narines. Bout du nez rouge et Les dents deviennent jaunes. Les gencives gorge. Mucus qui tombe des fosses nasales
dartreux. Croûtes sur les ailes du nez. Fis- saignent aisément et sont gonflées, comme postérieures. Inflammation de la gorge, des
sures du nez. dans le scorbut. amygdales, de la luette et du palais mou.

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Nitricum acidum

Oedème de la luette et des amygdales (APIS, manger. Sensation d’avoir l’estomac à-vif la hernie (LYC, NUX V.).
RHUS TOX.). Gros gonflement de la gorge et après manger. Les sujets délabrés qui ont de nom-
des amygdales. Ulcération des amygdales. Inflammation chronique du foie. Selles breuses poussées diarrhéiques ou de la
NITRIC. ACID. a guéri la diphtérie quand la couleur d’argile. Foie énormément hypertro- constipation alternant avec de la diarrhée,
sensation d’écharde était présente et que phié. Douleur dans la région du foie avec ont souvent besoin de ce remède, quand
les autres symptômes concordaient avec les jaunisse. Douleur piquante dans le foie. Rate leur urine sent fort comme celle d’un che-
siens37 (1). Inflammation de l’oesophage. augmentée de volume. val, qu’ils ont le teint pâle et maladif, qu’ils
Violent désir d’aliments gras, d’aliments Douleur crampoïde dans l’abdomen. perdent du poids et des forces, qu’ils sont
piquants, de harengs, de craie, de chaux, de Violente douleur, aggravée par le mouve- exposés à l’excoriation des orifices et à des
terre ; et aversion pour le pain et la viande. ment, dans la région iléo-caecale, qui est catarrhes et des ulcères excoriants. Dans la
N’a généralement pas soif. endolorie et sensible à la palpation. Se ré- dysenterie les selles sont sanguinolentes,
L’estomac est dérangé par le lait. Les veille à minuit, frissonnant, avec une dou- putrides, non digérées, vertes, vaseuses,
aliments surissent dans l’estomac et occa- leur crampoïde dans l’abdomen ; douleur ag- excoriantes, sures, caillées en cas de ré-
sionnent des éructations et des vomisse- gravée par le mouvement. Gargouillement gime lacté, ou noires et putrides. Le pas-
ments surs. Les graisses ne conviennent pas dans l’abdomen. Abdomen distendu et sen- sage du temps chaud au temps froid pro-
à ce malade. Nausée après manger, cal- sible à la palpation. Grand endolorissement voque de la diarrhée. Anus excorié, brûlant,
mée en bougeant de-ci de-là ou en allant de l’abdomen. Inflammation et suppuration fissuré, couvert de verrues. Il y a des dé-
en voiture. Vomissements, amers et surs, des ganglions inguinaux. NITRIC. ACID. a bris de muqueuse dans les selles. Celles-
du contenu de l’estomac. Ulcère d’estomac. fréquemment raison du relâchement des ci contiennent beaucoup de sang pur, pas
Douleur au niveau du cardia en avalant. muscles abdominaux chez les nourrissons même en caillots, d’odeur repoussante.
Douleur piquante dans l’estomac. Inflamma- mâles débiles, qui les prédispose tant à la Besoin inefficace d’aller à la selle. Sen-
tion de l’estomac. Sensation de poids après hernie inguinale, et guérit en même temps sation comme si le rectum était plein et ne
37 (1)A cause d’une erreur d’impression, la partie de ces deux dernières phrases comprise entre «amygdales» et «présente» n’existe pas dans notre exemplaire de
la 4e édition, 1948. C’est grâce à l’obligeance de M. J.-B.-L. AINSWORTH, Directeur de la Pharmacie Homéopathique NELSON de Londres, que nous avons pu la
reconstituer, d’après une photocopie de la 2e édition.

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pouvait se vider. Constipation, avec selles symptômes concordaient avec ceux du guinolent, devenait plus tard verdâtre ou
dures, dont l’évacuation est difficile et dou- cas. Il a guéri des caroncules si sensibles jaune, qu’il y avait de la brûlure et des pi-
loureuse. Tiraillements, tranchées et pres- que le malade hurlait quand on les touchait. qûres en urinant, et que l’urètre était gonflé
sion avant la selle ; besoin inefficace conti- Hémorroïdes qui sont atrocement doulou- et très endolori. Il a guéri des condylomes
nuel (NUX V.). Pendant la selle il y a des co- reuses quand on les touche et en allant à qui donnaient la sensation d’échardes, qui
liques, du ténesme, une contraction spas- la selle ; hémorroïdes externes ou internes saignaient facilement et qui étaient extrê-
modique de l’anus, des efforts sans résul- qui saignent, et aussi qui brûlent et piquent mement sensibles au toucher. Condylomes
tat, la sensation d’échardes dans le rectum. pendant la selle. Hémorroïdes qui s’ulcèrent sur les parties génitales et autour de l’anus.
Après la selle le besoin persiste (MERC.) et et laissent couler un mélange abondant de Inflammation de la glande prostatique pen-
le malade est épuisé ; il éprouve de l’endolo- sang et de pus. Quand les hémorroïdes dant la blennorragie, surtout si l’écoule-
rissement de l’anus, une douleur coupante, étaient si douloureuses au moindre contact ment se raréfie après un refroidissement
de la brûlure et des élancements dans le rec- ou à la selle que la malade se mettait à ou après des injections trop fortes. Il gué-
tum, de la constriction de l’anus, une grande transpirer copieusement, qu’elle devenait rit des cas anciens d’écoulement blennor-
surexcitation nerveuse, des palpitations. La anxieuse, qu’elle ressentait des pulsations ragique quand la douleur à l’intérieur de
douleur oblige la malade à rester au lit pen- partout, ce remède a rendu des services ap- l’urètre, au toucher et en urinant, est comme
dant des heures après chaque selle. Déman- préciables (comparez PAEONIA et STAPH.). celle que provoquerait une écharde. Inflam-
geaison et brûlure à l’anus. Humidité irri- Humidité fétide à l’anus. mation prolongée de l’urètre avec infiltra-
tante continuelle autour de l’anus. Saigne- tion, le rendant dur et noueux comme une
Les organes sexuels masculins sont
ments périodiques du rectum et douleur au corde à fouet (ARG. N.). Points douloureux
en constant état d’irritabilité. Le désir sexuel
sacrum. Fissures de l’anus. Prolapsus dou- dans l’urètre, ulcères, avec pus sanguinolent
est accru et il y a des érections nocturnes
loureux du rectum. et la sensation d’échardes. Démangeaison
gênantes. Erections spasmodiques doulou-
dans l’urètre après la blennorragie (PETR.).
NITRIC. ACID. s’est révélé un remède très reuses la nuit ; douleur piquante à l’urètre
Boutons, vésicules, herpès et croûtes sur le
utile pour les fistules, les fissures, les condy- et au cordon spermatique. NITRIC. ACID. a
prépuce. Petits ulcères sur le gland ou le
lomes, les polypes, les caroncules, le cancer été un remède utile dans la blennorragie
prépuce. Ulcères qui s’étendent. Un li-
du rectum et les hémorroïdes — quand ses quand l’écoulement, d’abord liquide et san-

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Nitricum acidum

quide aqueux sanguinolent, brun et nauséa- n’importe quel endroit du corps. Après les Oppression thoracique, soulagée par
bond s’écoule des ulcères. Ulcères phagé- règles il y a un écoulement aqueux, boueux, l’expectoration. Respiration courte. Respi-
déniques (ARS., AUR. M. N., CAUST., MERC. durant des jours et causant une intense ex- ration intermittente.
C). Inflammation du prépuce. Ulcères qui dé- coriation des parties génitales. Leucorrhée
La toux est aggravée en hiver, mais ag-
truisent le frein. Les parties enflammées et liquide, sanguinolente, excoriante, tout le
gravée aussi dans une pièce chaude et en se
ulcérées donnent la sensation d’échardes et temps ou à n’importe quel moment. Le vagin
réchauffant. Elle est sèche, aboyante, plus
laissent écouler un liquide aqueux sangui- est excorié et des condylomes apparaissent
fréquente et plus forte la nuit, avant mi-
nolent. Paraphimosis et phimosis avec gros sur les parties génitales. Tumeurs érectiles.
nuit, en étant allongé ; elle survient en dor-
gonflement. Chute des poils du pubis. Caroncules à l’orifice de l’urètre, extrême-
mant. Toux avec fièvre hectique et sueurs
ment sensibles au toucher. La démangeai-
La femme NITRIC. ACID. est très gê- nocturnes. Toux paroxystique avec haut-le-
son est aggravée par le froid. La peau et la
née par la démangeaison, la brûlure et le coeur, comme la toux de la coqueluche ;
muqueuse sont fissurées et saignent aisé-
désir sexuel constants. Excoriation de la toux violente, déchirante. Accès de toux
ment.
muqueuse et de la peau avoisinante par forte, prolongée, avec difficulté à expecto-
la leucorrhée et l’écoulement menstruel. Beaucoup de troubles sont à leur point rer. L’irritation qui fait tousser est comme
Tout effort provoque une hémorragie uté- culminant au cours des règles et de l’al- un chatouillement du larynx. L’expectora-
rine (CALC). Le sang des règles est épais et laitement. Nodules dans les glandes mam- tion est verdâtre, visqueuse ou consiste en
foncé. Règles en avance et profuses, comme maires. Les mamelons sont fissurés et sen- mucus liquide, sale, aqueux, sanguinolent
de l’eau sanguinolente. Prolapsus utérin. De sibles au toucher ; ils sont excoriés et ou en caillots de sang foncé. Toux grasse
nombreux et violents symptômes nerveux douloureux comme s’ils renfermaient des le jour, sèche la nuit. Râles le jour, mais
surviennent à la période menstruelle : fla- échardes. Tendance à l’avortement par fai- sans expectoration. Toux chez les sujets bri-
tulence, douleur de meurtrissure dans les blesse générale et par la propension aux hé- sés par des affections du foie ou des pou-
membres, douleur qui descend le long des morragies utérines. mons, chez les tuberculeux. Les crachats ont
cuisses, sensation d’écharde sous les ongles Enrouement et ulcération du larynx. un goût amer, sur ou salé. Ils sont nauséa-
des doigts et des orteils, palpitations, an- Aphonie. Laryngite chez les vieux syphili- bonds, souvent putrides. Le malade est cou-
xiété, tremblement, douleurs névralgiques à tiques. vert de sueurs pendant les efforts qu’il fait

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Nitricum acidum

pour cracher. Piqûres thoraciques. rieurs. Piqûres. Douleurs piquantes dans Chocs en s’endormant (AGAR., ARG. M.,
Ce remède est indiqué dans la pneu- les membres par temps froid. Engourdisse- ARS., NAT. M.). La douleur survient en dor-
monie à forme typhoïde, avec râles thora- ment des bras et des mains. Taches cuivrées mant. Sursauts en dormant. Sommeil an-
ciques, impuissance à expectorer, ou quand sur les bras. Engelures sur les mains et les xieux, non reposant, occupé par des rêves
le malade peut expectorer, mais que les doigts. Mains froides, moites. Nombreuses terrifiants.
crachats sont bruns et sanguinolents, et grosses verrues sur le dos des mains. Herpès NITRIC. ACID. est un remède très utile
quand l’urine a l’odeur de celle du cheval. entre les doigts. Vésicules au bout du pouce, dans les fièvres. L’absence de soif pendant
Il convient aussi dans la tuberculose pul- qui s’ouvrent et forment des ulcères ; pa- tous les stades a souvent attiré l’attention
monaire avec hémoptysies et sueurs noc- naris ; ongles déformés, d’une couleur anor- sur lui. Mains et pieds froids. Dans les fièvres
turnes. Palpitations par sufexcitation ou en male. Ongles jaunes et incurvés, avec la intermittentes chroniques chez les malades
montant un escalier. Le pouls est rapide, ir- sensation d’écharde sous les ongles. cachectiques, avec copieuses sueurs noc-
régulier, trigéminé. turnes, extrême faiblesse, avec la caracté-
Ce remède est utile dans les blessures
Gonflement des ganglions du cou et ristique odeur de l’urine et les hémorragies
qui s’infectent et provoquent la sensation
de l’aisselle. Raideur du cou. Douleurs pi- de sang foncé venu d’une partie du corps ou
d’échardes. Sensation de déchirure dans les
quantes dans le dos et le thorax. Endroits d’une autre, ce remède agira bien. 
os longs des membres inférieurs la nuit.
brûlants dans la colonne vertébrale. Douleur Les jambes sont lasses et meurtries. Dou-
dans le dos la nuit, l’obligeant à se coucher leur dans la hanche, comme si elle était le
sur le ventre. Douleurs aiguës dans le dos et siège d’une entorse. Douleurs piquantes le
les membres, dans le tabès. Douleurs aiguës long des nerfs, comme par des échardes.
dans le dos en toussant. Nodules syphilitiques sur le tibia causant des
Douleurs rhumatismales dans les douleurs nocturnes. Engelures sur les pieds
membres. Emaciation des bras et des et les orteils. Ampoules phagédéniques sur
cuisses. Faiblesse des membres. Oedème les orteils (GRAPH.). Extrême sensibilité du
des membres. Ongles déformés. Dou- tibia. Sueur des pieds profuse et nauséa-
leurs rhumatismales des membres supé- bonde.

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son, mais si elle est interrompue, elle ou- contre-temps. Ses yeux ont l’air lourd ; elle
blie ce qu’elle était en train de faire, elle ou- ne peut pas rester éveillée ; elle tombe dans
blie qu’elle a été toute la journée en conver- un profond sommeil, parfois dans le coma.
sation avec son fils ; elle n’a aucun sou- Ce remède est utile dans le coma de la ty-
Nux moschata venir des événements passés. C’est là un
tableau singulier, qu’on trouve quelquefois
phoïde et des fièvres intermittentes. Une
fois réveillée la malade ne se souvient de
chez les femmes hystériques. Il est parfois rien ; elle a l’air hébété ; elle regarde autour
NUX MOSCHATA n’est pas un très grand re- impossible de découvrir à quel genre de psy- d’elle et veut savoir quelles sont les per-
mède ; il n’a pas un champ d’action très chisme on a affaire, tant la malade a mau- sonnes qui sont là et ce qu’elles font.
étendu, mais on le néglige souvent quand vaise mémoire. Bien qu’elle soit couchée les
Les malades répondent aux questions
on aurait besoin de lui. Nous prenons l’habi-yeux fermés elle sait tout ce qui se passe
lentement après un long intervalle, puis re-
tude de compter entièrement sur les polych- autour d’elle, mais ne se souvient de rien.
tombent dans leur abrutissement. Ils font
restes. Elle parle intelligemment des choses du mo-
une réponse qui n’a pas de rapport avec
ment, mais ne sait rien du passé. Elle pro-
Les vieilles femmes donnaient autrefois la question posée, mais ils peuvent aussi
phétise, prédit l’avenir, avec une sorte de
de la noix muscade aux hystériques, et - répondre correctement. Nous trouvons cela
clairvoyance. L’état mental est la «clé» du
ô merveille - les expérimentations sont ve- dans la typhoïde, dans l’hystérie, après un
remède. La malade est parfois aggravée le
nues justifier son usage. Il doit avoir une cer- choc, une peur, des affections déçues ou la
matin, d’autres fois le soir, ou au réveil. Elle
taine relation palliative avec l’hystérie. La perte d’un ami. Ce remède convient mieux
fait tout ce qu’elle a à faire et pourtant elle
racine est beaucoup plus forte que la noix, après un choc aboutissant à ce genre de
semble vivre dans un rêve ; on dirait qu’elle
dans les mêmes proportions, et contient les troubles que dans la typhoïde. Il rend éga-
ne reconnaît pas ses amis.
réelles propriétés médicinales. lement des services dans la typhoïde, mais
La malade paraît hébétée ; elle a une La malade NUX MOSCHATA est toujours là où il y a une grande faiblesse, le glisse-
perte totale de mémoire ; elle agit de façon prête à s’endormir ; elle ne peut rester ment vers le fond du lit et le tremblement
automatique. C’est un état mental étonnant. éveillée que très difficilement. Elle tombe de nerveux, PHOS. AC. est un meilleur remède.
Elle vaque à ses occupations dans la mai- sommeil en toute occasion, à temps et à NUX MOS. ne reproduit pas aussi complète-

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Nux moschata

ment le tableau général d’une typhoïde que elle est si sensible au temps froid qu’elle ler à la selle, suivi par l’évacuation d’une
PHOS. AC. rentre chez elle ahurie et somnolente après selle molle (ALUM., PSOR., CHINA). Les selles
La somnolence et la stupéfaction sont ici avoir marché contre le vent ; elle a la bouche sont difficiles à" expulser, mais molles. Le
combinées ; quand elles le sont il est difficile sèche mais n’a pas soif, elle ne veut pas malade s’étonne d’avoir à forcer pour des
de les englober sous un seul remède. Cet d’eau à boire (il arrivera qu’elle ait soif). selles molles.
état est assez semblable à OPIUM. Elle peut garder de l’eau dans la bouche Chez la femme il y a de nombreux
Faiblesse et même défaillance en res- sans avoir envie de l’avaler. NUX MOS. garde troubles ; ménorragie durant dix à quinze
tant debout longtemps, comme cela se pro- de l’eau glacée et des fruits juteux dans la jours ; le sang est en caillots ; les règles
duit chez une femme nerveuse pendant l’es- bouche pour apaiser la sensation de séche- sont en avance, prolongées, irrégulières.
sayage d’une robe. resse. Il y a souvent une sensation de séche- Elles s’accompagnent de coliques qui oc-
La bouche est sèche ; la langue adhère resse alors que la bouche est humide. cupent tout l’abdomen ; douleurs cram-
au palais dans toutes les maladies. Il y a une Dans les membres on a de l’engour- poïdes s’étendant aux ligaments larges et
grande somnolence et une conduite auto- dissement, des picotements, des piqûres, descendant le long des membres inférieurs ;
matique, spécialement chez les femmes une faiblesse paralytique ; on peut avoir très pénible dysménorrhée après exposition
702 une menace de paralysie ou une paraly- au froid, après avoir été à cheval dans le
Nux moschata sie hystérique temporaire, qui vient, dure vent ou en vivant dans une maison humide.
nerveuses. NUX MOS. a guéri le petit mal un court moment et puis s’en va. Apho- En outre la malade a la bouche sèche et
(1). nie avec bouche sèche, chez les malades n’a pas soif ; elle se réveille la nuit avec
Les hémorragies ressortent en puissant hystériques, quand elles marchent dehors. la bouche sèche ; c’est comme si la langue
relief ; hémorragies nasales, utérines, intes- L’aphonie disparaît en rentrant à la maison. adhérait au palais.
tinales ; vomissements de sang. Tout le dos est sensible à la pression ; les Ce remède est spécialement adapté aux
La malade est sensible au vent, aux cou- vertèbres sont sensibles. femmes maigres, à celles qui ont maigri.
rants d’air, à l’air humide. Elle a un mal de Ce remède présente une constipation Elles ont les seins plats. Je me rappelle le
tête aggravé en marchant contre le vent ; pro- cas d’une femme de trente-cinq ans dont les
un enrouement en marchant contre le vent ; longée, invétérée ; besoin prolongé d’al- seins, autrefois bien rebondis, étaient deve-

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Nux moschata

nus tout à fait plats. NUX MOS. lui redonna


des seins.
NUX MOSCHATA est un petit remède,
mais quand on en aura besoin rien ne pren-
dra sa place. ?
(1) Petit mal : en français dans le texte
(N.d.T.)

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fier, du vin, du fer, et des stimulants de feu ;
toutes sortes, il est parfois impossible d’ob-
les impulsions se mêlent à de la violence
tenir des symptômes auxquels on peut se
de caractère, on ne peut pas contredire ou
fier et de stabiliser le malade jusqu’à ce
contrarier le sujet ; si une chaise se trouve
Nux vomica qu’on ait donné NUX comme antidote.
sur son chemin, il la bouscule à coups de
Il est utile chez ceux qui ont été in- pied ; si, en se déshabillant, il accroche dans
toxiqués par le thé, le café, le vin. Les un bouton une partie de son vêtement, il va
Partout dans ce remède on peut observer vieux buveurs de café deviennent impres- l’arracher dans un accès de fureur (comme
l’hypersensibilité remarquable du malade ; sionnables, hypersensibles aux bruits, leurs NITR. AC). Il est d’une irritabilité qu’il ne
elle se manifeste dans tous les symptômes. symptômes sont instables ; ils ne donnent peut maîtriser ; c’est une faiblesse, et qui se
Irritable ; hypersensible au bruit, à la lu- pas bien leurs symptômes. De tels ma- double d’une faiblesse physique ; un défaut
mière, au moindre courant d’air, à l’am- lades se trouvent bien de prendre NUX pen- d’équilibre. Voici, par exemple, un homme
biance ; extrêmement difficile pour sa nour- dant quelques jours ; quelques-uns de leurs d’affaires, qui demeure à sa table de travail
riture ; de nombreuses espèces d’aliments symptômes vont s’éliminer et ils se stabili- jusqu’à en être épuisé ; il reçoit des quanti-
le dérangent ; les nourritures fortes le dé- seront. tés de lettres, il a des quantités de travaux
rangent ; il est aggravé par la viande ; il a L’état mental peut varier, mais tous les sur le chantier ; il est tracassé par mille pe-
envie de stimulants, de choses piquantes, malades ont de l’hypersensibilité : irritabi- tites besognes ; son esprit est sans cesse
amères, savoureuses, de quelque chose qui lité, susceptibilité, hypersensibilité. Ce sont bousculé d’une chose à l’autre jusqu’à en
le remonte. Hypersensible aux remèdes. des sujets jamais contents, jamais satisfaits ; être harassé. Ce ne sont pas tant les grosses
Une des raisons qui rendent si nombreux les ils sont contrariés par ce qui les entoure, et affaires qui le tourmentent que les petites
malades NUX est que les gens ont été dro- deviennent irritables, de sorte qu’ils ont en- choses. Il est contraint de stimuler sa mé-
gués à l’excès par les allopathes. Lorsque le vie de déchirer les objets, de gourmander les moire pour veiller à tous ces menus détails ;
malade nous arrive de l’allopathie, et qu’il gens. Ils ont, par moments, des impulsions rentré chez lui, il y pense ; il n’en dort pas
a fait l’objet de mauvaises prescriptions, très prononcées. La femme a des impulsions de la nuit ; il a l’esprit brouillé par le tour-
qu’il a absorbé des toniques pour le forti- à tuer son mari ou à jeter son enfant dans le billon des affaires, et les soucis de la jour-

1064
Nux vomica

née l’accablent ; à la fin, il fait de l’épuise- Il est hypersensible au grand air, à action à rebours ; il y a des haut-le-cour, de
ment cérébral. Lorsque les détails viennent tout courant d’air ; toujours frileux, prenant la suffocation, des efforts, jusqu’à ce que le
l’assaillir, il se met en colère, veut s’en al- constamment des rhumes qui se localisent malade finisse par vider son estomac après
ler, déchire les objets, se fâche, rentre chez dans le nez pour descendre ensuite sur la un effort prolongé. On retrouve la même
lui et en excède sa famille et ses enfants. Il poitrine. chose pour la vessie. Le malade doit faire
sommeille par à-coups et a des sursauts ; il Peau hypersensible au toucher, aux cou- un effort pour uriner. Il y a du ténesme,
s’éveille à 3 heures du matin et ses affaires rants d’air. Le malade est plein de douleurs du besoin urgent. La vessie est pleine et
l’obsèdent jusqu’à l’empêcher de se rendor- et de courbatures. Il transpire facilement à la l’urine s’échappe goutte à goutte, et avec
mir avant une heure tardive de la matinée. moindre provocation. Epuisement nerveux, cela, lorsque le sujet fait effort, elle cesse
Il tombe alors dans un sommeil fatigant, et fatigue, névralgies ; cela confine à la fo- de s’évacuer. Du côté de l’intestin, bien que
s’éveille las et épuisé. Il a besoin de dormir lie, et va jusqu’aux convulsions. Convulsions le malade fasse de grands efforts, il n’émet
tard le matin. de muscles isolés ou de tous les muscles qu’une selle minime. Dans la diarrhée, à cer-
Mélancolique, triste, mais, en même du corps ; secousses musculaires ; faiblesse, tains moments où il demeure sur le siège
temps, il a l’impression qu’il va exploser, tremblements et paralysies. Cette faiblesse parfaitement passif, il pourra y avoir un pe-
jette les objets de côté et d’autre, les dé- paralytique et cette activité désordonnée tit jet de selle, puis survient le ténesme, tel
chire, veut les plier à sa volonté. Ses impul- des muscles et des nerfs sont remarquables. qu’il ne peut s’arrêter de faire des efforts, et
sions l’entraînent à commettre des actes qui c’est précisément lorsqu’il fait
Une autre caractéristique de NUX que
frisent la démence - jusqu’au meurtre de son l’on retrouve partout c’est qu’il agit dans des efforts qu’apparaît la sensation de
prochain. NATRUM SULF. a une forte impul- des directions opposées. Lorsque c’est l’es- forcer à rebours ; il semble que la selle ré-
704 tomac qui est malade, il va d’ordinaire se vi- trocède, comme par une sorte d’antipéris-
Nux vomica der de son contenu sans grand effort, alors taltisrne. Dans la constipation, plus il fait
sion à se détruire lui-même, ARG. NITR. que dans NUX il y a des haut-le-cour et des d’efforts et plus difficilement il obtient la
également, surtout en se précipitant d’un efforts, comme si l’action s’exerçait dans la selle. Dans la diarrhée et la dysenterie, il
lieu élevé, mais il évite de se mettre dans mauvaise direction, comme si elle allait ou- y a efforts sans soulagement, mais aussi-
une telle position. vrir un passage vers l’abdomen ; c’est une tôt qu’il a émis une faible selle, il se sent

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Nux vomica

soulagé. Dans la dysenterie, MERC. a du be- était rompu : KALI CARB.) ; la femme est obli- truelles avec besoin urgent d’aller à la selle ;
soin urgent et constant ; MERC. COR., du té- gée de se lever et de marcher. Névrite avec douleurs dans l’estomac après le repas, pro-
nesme avec grand besoin d’uriner. Cette ac- grand endolorissement de la peau. voquant le besoin d’aller à la selle. Après
tion inversée dans des fonctions diverses Douleurs dans la région des reins et celle beaucoup d’efforts, impossibilité d’évacuer
fait voir la nature spasmodique du remède. du foie. Les douleurs tiraillent de telle sorte une selle, mais après plusieurs essais, ex-
Les douleurs irradient du rectum vers le que le malade ne peut pas se retourner dans pulsion d’une selle petite qui soulage. Elle
haut ; brûlure. le lit, et la seule façon qui lui reste de se est minime, avec renversement de l’action
retourner est de se soulever sur les mains, péristaltique.
Névralgies autour des yeux, à la face et à
la tête ; maux de tête névralgiques ; les dou- puis de tourner sur lui-même pour s’étendre. Malade hypersensible aux stimulants.
leurs percent et déchirent ; elles causent du Tiraillement douloureux dans le sacrum et NUX est un remède de routine pour les
larmoiement, des défaillances ; elles brûlent dans les hanches ; tiraillement douloureux hommes qu’on tente de sevrer d’alcool ;
et piquent. Douleurs dans la tête, la face et du sacrum en relation avec de la dysen- même dans le delirium tremens. Vieux dé-
les membres, qui piquent et déchirent, mais terie. Douleurs déchirantes dans l’intestin ; bauchés, usés par les stimulants, les excès
surtout qui tirent. Sensation de tension dans chaque douleur sexuels, ainsi que par le tracas et l’énerve-
les muscles. Sensation de traction dans le Nux vomica ment des affaires ; ils travaillent une demi-
dos, comme si les muscles étaient tirés ou 705 heure, puis sortent et vont boire, et cela
tendus. La douleur semble une douleur de provoque le besoin d’aller à la selle. continue jusqu’à ce qu’à la fin ils soient
traction, une crampe des muscles ; douleur C’est la caractéristique de toutes les dou- obligés d’abandonner leur travail, de ren-
de traction dans le dos ; douleur de traction leurs abdominales de NUX. Douleurs de trer chez eux et de se coucher. Ils sont aux
dans la nuque, forçant le malade à pencher traction dans les membres, provoquant des confins de la folie, irritables, fatigués, tou-
la tête en arrière ; douleur de traction le long spasmes dans les mollets, les pieds et les or- jours en sueur, aggravés par l’air, sensibles
de la colonne vertébrale ; lumbago. Douleur teils. Crampes dans l’abdomen provoquant au bruit et à la lumière ; usés. Il leur faut
du dos s’aggravant aussitôt que la femme le besoin d’aller à la selle ; douleurs du NUX, du repos, et pas de boissons alcoo-
se couche (grossesse), comme si le rachis post-partum à forme de crampes avec be- liques.
allait se rompre (BRY., PHOS. ; comme s’il soin urgent d’aller à la selle ; coliques mens- Les sujets qui boivent trop de thé, de

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Nux vomica

café et d’alcool restent éveillés nuit et jour sexuel qui sort de l’ordinaire et qu’il s’y livre nez à la maison pendant la nuit ; se sent
jusqu’à ce qu’ils soient à bout ; tous leurs jusqu’à l’usure ; sexuellement épuisé, im- le nez complètement plein, surtout dehors,
nerfs sont sous tension ; il leur semble qu’ils puissant. Excitation mentale avec relâche- mais dans l’appartement il coule ; sécrétion
vont voler en éclats, qu’ils ne peuvent plus ment au moment de l’intromission. Conduit fluide, aqueuse, pendant le jour. Sensibi-
se contenir ; leurs muscles et leurs mains au suicide. lité au moindre courant d’air ; éternuements
tremblent ; ils ont des soubresauts dans les NUX est un vieux dyspeptique, maigre, provoqués par une démangeaison dans le
membres au moment de s’endormir et pen- affamé, flétri ; courbé en avant, vieilli pré- nez. Cette démangeaison se propage à la
dant le sommeil. maturément, choisissant constamment ses gorge et à la trachée. Toux ; brûlure dans les
Malade plein d’anxiété, de désespoir aliments et n’en digérant à peu près au- voies aérien-
et d’hypochondrie ; «hypersensible aux im- cun ; avec une aversion pour la viande, qui 706
pressions» ; tous les sens sont dans le même le rend malade. Il désire des aliments pi- Nux vomica
état ; «ne peut supporter de lire ou de cau- quants, amers, des toniques. Il a de la fai- nés ; toutes les muqueuses sont en état
ser ; irritable et désire être seul». Tout le blesse d’estomac : après le repas, douleur d’irritation ; voix nasonnée ; extinction de
monde lui d’estomac, nausée, envie de vomir. Son es- voix ; gorge douloureuse ; toux avec picote-
déplaît ou fait quelque chose pour le tomac se creuse ; il se flétrit et s’amaigrit. ments. Toux sèche, agaçante, avec grand
contrarier. Toute tentative pour le calmer Tendance à prendre froid ; coryzas fré- endolorissement dans la poitrine, comme
ne fait que le mettre en colère. Il redoute quents. Les rhumes se fixent sur le nez, la BRY. ; il lui semble que sa tête va se fendre.
sa journée d’affaires professionnelles. Il fi- gorge, la poitrine et les oreilles. Le malade Le coryza descend sur la poitrine. Grippe
nit par se trouver dans l’état suivant : «Il contracte un rhume à la moindre occasion ; avec fièvre et douleurs osseuses ; le malade
se querelle, fait des reproches, gourmande, il transpire facilement, et le moindre courant est obligé de s’entasser des vêtements sur
fait des scènes de jalousie, entremêlées d’air provoque du mal de tête avec coryza. le corps ; il ne peut avoir de soulagement
d’expressions inconvenantes ; puis aussitôt S’il est dans une pièce chauffée et qu’il en qu’en restant à une chaleur inusitée, et ce-
après hurle et pleure tout haut.» soit troublé dans son équilibre, il prend un pendant le séjour dans une pièce chaude
Le malade est usé au point de vue coryza. Le coryza de CEPA s’aggrave aussi aggrave le coryza avant l’apparition de la
sexuel, parce qu’il est doué d’un appétit dans une pièce chaude. Forte obstruction du fièvre, mais quand la fièvre est apparue, il lui

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Nux vomica

faut de la chaleur ; le simple mouvement de minaux avec jaunisse. Parfois fausse pléthore avec rougeur de
l’air sous les draps l’aggrave ; les douleurs, NUX souffre de dérangement gastrique. la face ; face animée ; poussées de rougeur ;
la toux, etc., s’aggravent quand on soulève H existe de la stase du système porte, de grande faiblesse et épuisement, avec irri-
les couvertures. la congestion portale ; stase dans les veines tabilité et l’état mental du remède. Lors-
Fièvre aiguë et sueurs, ou sueur chaude hémorroïdales avec hémorroïdes ; consti- qu’il n’est sous le coup d’aucun effort et
rappelant celle d’OPIUM (à cela près pation ; dysenterie ; paralysie du rectum. n’a besoin de penser à rien, le malade a
qu’OPIUM, dans sa sueur chaude, cherche Symptômes gastriques rappelant PULSA- l’apparence de la santé, mais l’idée d’avoir
à se découvrir, tandis que NUX ne veut T1LLA ; aggravés le matin ; bouche mau- quelque chose à faire va l’épuiser en un ins-
pas soulever ses couvertures). Frissons et vaise le matin, encore comme PULSATILLA. tant.
fièvre ; chaleur et sueurs entremêlées. Dans Sensation d’éclatement dans la tête après le Mal à la tête à la suite de transpiration,
le frisson, les doigts et les mains sont froids dérangement gastrique, comme si le vertex chez les buveurs de vin, chez les gens qui
et pourpres ; froid de la tête aux pieds ; le était broyé par une pierre. passent la nuit dehors, par les veilles. Le
frisson commence aux membres ou dans le Quantité d’états paralytiques. L’intestin plus grand soulagement au mal de tête est
dos, se propage à tout le corps et il faut bien est en état d’excitation, mais ceci passe apporté par le repos, en se tenant parfaite-
couvrir le malade. Après un court moment, et il vient un temps où les matières de- ment tranquille. Maux de tête donnant l’im-
il y a une réaction, et chaleur et sueurs sur- meurent dans le rectum sans aucun be- pression qu’une pierre appuie sur le ver-
viennent, mais le malade doit être bien cou- soin. Cet état gagne la vessie qui se remplit tex. La plupart des symptômes s’améliorent
vert à tous les stades. La soif n’est pas un d’urine sans pouvoir se vider ; écoulement par la chaleur, mais ceux de la tête s’en
trait marqué ; on l’observe parfois au stade goutte à goutte de l’urine chez le vieillard, aggravent. Acné après avoir mangé du fro-
de chaleur. avec grosse prostate, ou dans la gonorrhée. mage.
Tendance à la jaunisse dans tous états Il n’est pas rare de voir NUX guérir des pa- Il y a, dans ce remède, les plus violentes
fébriles. Les sclérotiques deviennent jaunes. ralysies des membres, de la face, d’un seul convulsions avec opisthotonos, convulsions
La peau devient très jaune. Cas anciens de bras, d’une seule main, de muscles isolés, la de tous les muscles du corps, avec faciès
fièvre intermittente avec peau jaune. Se rap- paralysie faciale. Les douleurs en coup d’ai- empourpré et perte de la respiration dans
proche de BRYONIA dans les accidents abdo- guillon dans les paralysies sont importantes. les mouvements convulsifs ; conscient ou à

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demi-conscient pendant toute la durée de la besoins urgents d’aller à la selle et d’uriner ; sion, MAG. PHOS. est amélioré par la pres-
crise, se rendant compte de ses souffrances colique néphrétique, surtout celle où chaque sion et par la
et de ses contorsions qui sont affreuses ; ag- douleur irradie au rectum en provoquant un chaleur). BRY., davantage indiqué dans
gravé par besoin urgent. La colique néphrétique est la péritonite, se couche avec les membres
Nhx vomka causée par la présence dans l’uretère d’un inférieurs repliés. Hémorroïdes, congestion
707 calcul, qui, par l’irritation qu’il engendre, portale, douleurs rectales coupantes provo-
le moindre courant d’air ; picotement des provoque une contracture spasmodique des quant le besoin urgent d’aller à la selle.
pieds ; le moindre attouchement de la gorge fibres circulaires de ce canal ; le remède ap- CUPR. a des douleurs coupantes allant de
provoque des haut-le-coeur. proprié amène le relâchement de ces fibres la paroi antérieure au dos, comme s’il était
On l’emploie comme remède de routine et la pression en amont provoque l’expul- transpercé. L’abdomen est excavé dans
dans la perte de l’appétit. Il augmente bien sion immédiate des calculs. La même chose NUX, tandis que dans CALCAREA et SEPIA il
l’appétit, mais son action sera dangereuse est vraie dans la colique biliaire. Le remède est ballonné. INULA ressemble à NUX, il a
pour le malade. «Aversion pour la viande, qui améliore, ou certains de ses congénères, une colique avec besoin urgent d’uriner et
pour ses aliments et sa boisson habituels, vaincra la tendance à former des calculs. La d’aller à la selle.
ainsi que pour son tabac et son café accou- bile saine dissout les calculs biliaires dans la
«Le lait aigrit dans l’estomac.» «Chaleur
tumés, pour l’eau, la bière, les aliments qu’il vésicule ; l’urine saine produit le même effet
dans la tête en mangeant.» Mauvais effet
vient de manger.» sur le calcul dans le bassinet du rein.
du café, des boissons alcooliques, de la dé-
Douleurs localisées surtout à l’abdomen ; NUX se rapproche de BRY. dans les ac- bauche. Sensation de glaires dans la gorge,
douleurs coupantes, obligeant le malade cidents abdominaux avec coloration jaune aggravée en mangeant. ALOE a de la diar-
à se courber en deux, avec nausées par prononcée de la peau. BRY. est aggravé par rhée quand il abandonne la bière. NUX a
excès alimentaires ; poussée vers le bas le mouvement et n’est pas amélioré par de la diarrhée quand il abandonne les bois-
(bearing-down) ; douleurs spasmodiques de la chaleur. NUX a les deux, et s’applique sons alcooliques. Sensation d’une masse
l’abdomen, s’étendant fréquemment aux mieux à la congestion portale, aux névral- dans l’estomac (BRY.). Dans les cas chro-
membres, mais plus souvent vers le rectum ; gies, etc. ; la moindre pression l’aggrave niques, SEPIA serait plutôt indiqué, et il suit
coliques douloureuses qui provoquent des (COLOC. est amélioré par la moindre pres- bien NUX, mais ne s’entend pas avec BRY.

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Rapprochez ceci du poids sur le vertex, et Nux vomica ricaines ont plus souvent besoin d’IGNATIA.
vous avez l’état de NUX typique. La sen- mental ; la malade est surexcitable ; elle NUX a un asthme ennuyeux. Il est utile
sation de pierre survient une heure après est hypersensible aux remèdes. «Règles chez les sujets qui disent avoir de l’asthme à
avoir mangé, ce qui fait voir qu’il y a eu une trop précoces et trop abondantes ; elles ar- chaque fois qu’ils ont un dérangement d’es-
amorce de digestion, tandis que dans ABIES rivent trop tôt et durent trop longtemps ; tomac. Ils peuvent avoir un an de tranquillité
NIGRA elle arrive tout de suite. Les douleurs écoulement foncé.» A certains moments après la prise de NUX, puis ils mangent
de KREOS. ne commencent pas moins de elles s’accomm-pagnent de douleurs vio- quelque chose qui ne leur va pas, et les voilà
trois heures après le repas, et les aliments lentes, de crampes dans l’utérus se propa- sur leur séant tout le long de la nuit avec de
sont alors vomis. geant à toute la surface du corps, amélio- l’asthme. Ils ont besoin de NUX. Asthme as-
NUX s’apparente étroitement à SULFUR rées par la chaleur et la pression ; aggra- socié à de la toux ; râles dans la poitrine ; la
et il est souvent l’antidote d’une action exa- vées par le moindre courant d’air ou par poitrine se remplit de mucus ; toux avec
gérée de SULFUR. Il est rare qu’il agisse pro- le froid ; douleurs et spasmes sont amélio- suffocation, haut-le-coeur ; a l’apparence
fondément et qu’il antidote l’action constitu- rés par la bouillotte d’eau chaude, en étant d’un sujet qui vient de prendre un rhume.
tionnelle de SULFUR, mais il supprimera ce chaudement vêtue et par la chaleur. Dou- Coryza toutes les fois que l’estomac est
qu’il y a d’exagéré dans cette action, dans leurs de travail avec courbature comme AR- dérangé. J’ai une malade qui a de l’asthme
sa partie superficielle. NICA, besoins urgents, etc. Poussée vers le toutes les fois qu’elle mange de la sau-
Règles trop précoces, trop prolongées, bas (bearing-down), comme si le contenu al- cisse ; il n’y a pas moyen de la guérir, parce
coulant abondamment ; leur prolongation lait sortir, avec besoin agaçant d’uriner et qu’elle met son café, son vin et ses af-
est ce qui frappe le plus ; elles coulent goutte besoin urgent d’aller à la selle. L’écoulement faires mondaines au-dessus de sa santé. Elle
à goutte, juste assez pour tacher la ser- peut être faible et se faire par accès. Le pru- peut manger une grillade ; il y a des sujets
viette, repartant de temps à autre avec des rit de la vulve est remarquable. qui ne peuvent pas manger de viande du
caillots. La période menstruelle se prolonge Manifestations hystériques en quantité. tout. Après un dérangement d’estomac, co-
jusqu’à la suivante. Ceci va s’accompagner Les Européennes font des symptômes ap- ryza qui descend sur la poitrine, après quoi
de l’état pelant plus souvent NUX, dans leurs mani- l’asthme arrive.
708 festations hystériques, tandis que les Amé- Palpitations, excitation cardiaque et cir-

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culatoire. Battements artériels fréquents.


Aggravé le matin, mentalement et physi-
quement. Le coryza et quelques symptômes
céphaliques s’aggravent à la chaleur du lit,
comme chez MERC, et pourtant ils s’ag-
gravent quand le malade se découvre ; ag-
gravation après avoir mangé et par le mou-
vement ; la tête s’aggrave à la chaleur.
Sensation de pression et de faiblesse à
l’anneau inguinal gauche, d’où action cura-
tive sur la hernie du nourrisson (LYC. côté
droit). ARN. soulage la douleur, etc., CONIUM
aussi - il rivalise avec NUX pour la sensation
de faiblesse dans l’aine.
Aucune accumulation de couvertures ne
peut amender les frissons : les frissons
d’IGN. sont améliorés en se découvrant.
Dans les fièvres intermittentes, le frisson et
la chaleur s’entremêlent ; la phase de cha-
leur est courte et sèche, et suivie de sueurs
chaudes avec chaleur intense ; aggravation
le matin, mais le frisson apparaît à n’importe
quelle heure. 

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INTRODUCTION l’on parvient à comprendre l’envergure de en olfaction et se trouve soulagé pendant


Je disais à notre premier cours que si je son champ d’action, aussi nous aurons l’oc- presque deux mois avant que l’irritabilité et
devais partir sur une île déserte, j’emporte- casion de revenir sur le sujet tout au long du les troubles digestifs (entre autres) ne com-
rais Nux et Pulsatilla. Avec ce couple de re- cycle d’études. mencent à revenir. Cette longue durée d’ac-
mèdes vous tenez de quoi soigner une très NUX EN PREMIERE INTENTION AVANT tion du remède indique que Nux présente
vaste étendue de maux. Le contraste et si SULFUR une forte homéopathicité, qu’il restera in-
grand entre ces deux médicaments que cela Ce que l’on doit retenir avant toute chose diqué assez longtemps et que l’on pourra
en facilite l’étude. Bien qu’opposés sur bien c’est que Nux répond souvent à un état d’in- obtenir encore des résultats jusqu’en 50m.
des points, ce sont pourtant des remèdes toxication et / ou de surmenage de l’orga- Par contre chez un patient qui n’est soulagé
qui se complètent l’un l’autre car il ne faut nisme, c’est dire la fréquence de sa prescrip- que deux semaines par la même dose, on
jamais oublier que tous deux sont des sa- tion dans notre société. Bien des fois devant pourra prédire à coup sûr l’échec d’une se-
tellites de Sulfur. On oppose aussi classique- un cas où les symptômes ne sont pas clairs conde prise. Néanmoins une nouvelle étude
ment Nux vomica et Ignatia, le premier en mais où domine l’irritabilité et une notion de du cas montrera certainement un change-
tant que médicament masculin, le second, droguage il faudra prescrire Nux avant toute ment du tableau que Nux aura rendu clair,
plein de retenue, en tant que médicament chose. Ce remède végétal sera ainsi capable et on pourra prescrire un remède plus ap-
féminin. d’améliorer beaucoup des symptômes du proprié.
Nous prendrons l’habitude de placer les cas, sans toutefois présenter la profondeur Dans le cours de cette maturation du
médicaments que nous étudierons les uns d’action de Sulfur. Une fois les choses « dé- cas il faut savoir guetter le ou les symp-
par rapport aux autres. C’est suivre le rai- cantées » on verra souvent apparaître clai- tômes qui vont s’accentuer et devenir ainsi
sonnement clinique qui nous fait passer rement l’indication d’un remède qui le com- les traits saillants du médicament complé-
notre temps à comparer les indications pos- plétera et qui correspond à la strate sui- mentaire. Ainsi on donnera volontiers Nux à
sibles. Le schéma suivant que nous complé- vante. un malade énervé et surmené qui se gave de
terons peu à peu nous rappelle ces notions : Rien que la réaction du malade per- café (après lui avoir aussi demandé au mini-
Avec Nux nous allons découvrir un re- met un pronostic sur la conduite à tenir. mum de réduire la consommation de café).
mède immense. Ce n’est que peu à peu que Par exemple un patient prend Nux 10m On notera certainement que ce patient sup-

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Nux vomica

porte déjà mal la chaleur du lit et que volon- que vous devez rechercher lors de votre se- que si vous en abordez l’étude selon San-
tiers il sort un pied du lit la nuit. conde consultation. karan, vous êtes un poil limité avec vos 12
A cause de ce dernier symptôme NUX AVANT SEPIA miasmes !
d’ailleurs, un débutant non averti donne- Avec Nux vomica nous commencerons Ce qui est intéressant à relever c’est
rait Sulfur, ce qui est une grosse erreur. Ce aussi à apercevoir un autre continent : celui que Ignatia et Nux contiennent beaucoup
serait prescrire sur les symptômes appar- formé par le couple Sepia / Natrum flanqué de strychnine. Dans Nux, cette strychnine
tenant à la strate chronique sans voir que de Carcinosin. Très souvent en effet vous semble activer la contraction musculaire,
s’est greffée une strate plus aiguë à laquelle trouverez Nux utile avant de prescrire Se- de sorte que le médicament convient aux
correspond Nux vomica. Il y a deux cas de pia. Il y a le même rapport entre Nux et Se- convulsions cloniques et sujets sthéniques.
figure dans les cas où Sulfur provoque une pia qu’entre Ignatia et Natrum muriaticum. Dans Ignatia, les contractions sont bien plus
aggravation massive, en supposant qu’il a Dans le choc initial d’un chagrin, avec la toniques que cloniques, on reste spasmé,
été prescrit avec les règles de dosage du fixation des idées et la ruminerie, vous se- d’où le cortège de signes comme la boule
6ème Organon : rez souvent amené à donner Ignatia qui va dans la gorge. Un troisième médicament
- l’indication d’un Pulsatilla ou d’un Nux calmer le jeu pour ainsi dire, ensuite cette complète cette série des Loganiacées, il
vomica initiale a été manquée situation si elle perdure sur un plan plus s’agit de Gelsemium, qui lui arrive au stade
- c’est un faux cas de Sulfur et il faudra chronique vous amènera à la prescription paralytique.
donner certainement Syphilinum (Kent) de Natrum muriaticum. Vous voyez ici le Bonjour,
Après avoir donné Nux, le besoin de dé- miasme sycotique en pleine action. Ignatia Le début du cours se trouve dans le post
couvrir les pieds peut très bien régresser, couvre les signes sycotiques, comme Aconit de Ed, et le portait minute, vous le trouverez
et dans ce cas Nux agira très longtemps ; les signes psoriques mais ni l’un ni l’autre ne ci dessous. ;)
ou bien ce signe peut s’amplifier au point peuvent avoir barre sur le miasme. LA PRESCRIPTION MINUTE
de devenir gênant. Alors on est de plus en FAMILLE DES LOGANIACEES Une fois que l’on aura assimilé le tableau
plus sûr que Nux vomica n’agira plus et Ignatia et Nux appartiennent à la fa- minimal que l’on va brosser, nous revien-
que Sulfur est maintenant indiqué. C’est dire mille des Loganiacées qui comprend 500 drons compléter peu à peu le remède.
toute l’importance du nouveau symptôme espèces réparties en 30 genres. C’est dire Ce sont le plus souvent des hommes car

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Nux s’adapte à cette nature impulsive vé- de poids est d’autant plus surprenante qu’ils tasses par jour.
ritable qui est typique de sujets masculins mangent de bon appetit. Mieux, ce sont Cet état d’intoxication conduit à une hy-
jeunes bourrés d’hormones. C’est le tempé- très souvent de bons vivants qui aiment le persensibilité invraisemblable, le système
rament nerveux dans toute sa splendeur. Ils bon vin, et la bonne chère. Demandons leur nerveux entre autre étant sollicité jusqu’à
sont très souvent minces mouvements ner- s’il aime la viande, ils nous répondent que l’extrême (c’est un imense remède névral-
veux et vifs, ils vous regardent avec acuité c’est leur régal. Nous les surprendons alors gique et de spasmes musculaires). Le ma-
(un peu long regard d’aigle comme Bona- en prédisant qu’isl mettent volontiers de la lade est affreusement irritable, il s’énerve
parte). Le regard exprime souvent de l’au- moutarde et du poicre dessus. Ce genre de pour le moindre rien : contrariété, bruit, lu-
torité, et une grande vivacité les traits assez questions fait souvent rire la conjointe qui mière, etc Comme ils sont très tatillons, du
maigres achèvent n’en faire ressortir le ca- se bat depuis des années contre ces mau- genre à prévoir le déroulement de tout à la
ractère est très souvent fui l’entretien vous vaises habitudes (on remarquera très sou- virgule près, la moindre anicroche les mettre
verraient leur front se plissé de façon très vent d’ailleurs les couples Nux/Puls) hors d’eux. Ils ont volontiers des manies de
caractéristique. Le côté amateur de petits plats nous dé- vieux garçons et « pètent les plombs à la
Plus âgés, ils peuvent avoir pris du couvre une facette gastronomique de Nux moindre occasion ».
poids et avoir le faciès volontiers conges- qui aime énormément aussi les plats en De nombreux patrons hospitaliers ont
tionné, les mouvements ne sont plus aussi sauce, et n’hésite pas à manger gras ( à la besoin de Nux. Le Pr. Ch. De renommée
vifs, mais on retrouve toujours l’impulsivité, limite c’est ce que préfèrent certains ma- mondiale dans sa spécialité ORL. Il était
les contractions musculaires du visage. Ils lades) ; on voit comme cela se situe aussi tout simplement odieux, houspillait tout le
parlent et font tout très vite (même les rap- aux antipodes de Pulsatilla. monde, traitant durement son personnel.
ports...), la précipitation est de mise, cela se Le poivre, la moutarde, le vin nous Son bureau était méticuleusement rangé,
remarque tout de suite (certains patients « amènent aux stimulants dont les malades toute chose ayant sa place, il hurlait si les
éduqués » montrent moins de signe d’impa- Nux font grand usage. Il faut ajouter à cette objets étaient dérangés. Il arrivait souvent
tience) liste le café et le thé. Ce sont des surmenés qu’au bloc opératoire, en tenue stérile il
Ils sont pressés en mangeant et cette fa- chez qui on constate souvent des consom- jette des boîtes d’instrument sur le sol dans
culté de rester « sec », à ne pas prendre mations effarantes, plusieurs dizaines de sa rage de ne pas avoir trouvé ce qu’il cher-

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chait. En arrivant le matin il prenait ses ca- La digestion du sujet Nux ne se fait ja- lignes.
fés, qui étaient déjà les cinq, sixième depuis mais dans de bonnes conditions, il y a tou- Le sujet Nux est tellement à son travail
son lever. Seul le café lui permettait de tenir jours des gaz et des ballonnements. Ils sont qu’il en rêve la nuit, ou il rêve à des choses
ses journées menées tambour battant. < après les repas, surtout après le déjeu- contrariantes qui le font se réveiller de mau-
On notera que cet individu qui peut sem- ner qui leur provoque une grosse somno- vaise humeur, l’agressivité du jour se re-
bler insupportable peut néanmoins présen- lence. Très caractéristique, l’aggravation par trouve ainsi la nuit avec des rêves de dis-
ter quelques signes attachants. les vêtements serrés : le malade Nux aura putes, de bagarres.
Fondamentalement sensibles et compa- besoin de se desserrer la ceinture ou tout La frilosité du patient Nux est très
tissants, les Nux n’ont plus le temps de simplement n’en portera pas, tellement sa grande, ce sont des gens qui ont souvent be-
s’écouter, d’où les colères et l’impatience ; sensibilité est grande. D’ailleurs quelque par soin de se couvrir la tête, qui ne supportent
mais si nous les remettons en pace en leur l’impossibilité de supporter d’être serré ren- pas le moindre courant d’air. Mais il y a des
montrant que nous nous ne laissons pas voie certainement au fait que le patient Nux sujets à la limite de Sulfur qui peuvent très
marcher dessus, ils se montrent tout à fait n’admet aucune contrainte. Comme il y a bien avoir plutôt chaud, et même plus ou
affectueux. Une telle personne est bien évi- une stase de tout le système porte, il est moins se découvrir dans leur lit, donc faisons
demment autoritaire, commande, ordonne, exceptionnel de ne pas rencontrer d’hémor- attention à ce petit piège. Leur susceptibilité
décide, et veut que tout se plie à sa volonté roïdes chez le sujet Nux, au minimum il a une aux courants d’air les rend très sujets aux
(d’où le côté très jaloux et possessif) notion de prurit anal. rhumes et autres sinusites.
Le malade Nux a un fort désir sexuel Si Nux peut s’assoupir après le repas de On retrouve le tableau d’hypersensibi-
qui est en quelque sorte le prolongement de midi, il est rare qu’il passe une nuit entière lité, d’irritabilité, de grande susceptibilité au
son énergie (éjaculation précoce assez sou- sans insomnie. L’heure typique est 03h du froid. Lors des accouchements, la femme qui
vent rencontrée). Malgré les apparences de matin, où il est complètement en éveil, le a besoin de Nux fait du faux travail, pré-
roc que donnent ces malades, il faut noter cerveau empli de pensées de projets, de sente des douleurs insupportables, ne sup-
que ce sont aussi de grands anxieux, dispo- plans pour son travail. Le plus souvent ce porte pas les courants d’air et à très mal
sés à se faire beaucoup d’inquiétude pour le sont les multitudes de petits détails contra- au dos. Mais il y a un signes caractéris-
moindre souci de santé. riants qui le tiennet éveillé, pas les grandes tique c’est que les contractions donnent en-

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vie d’aller à la selle. Ceci est vrai pour toutes


les douleurs abdominales de Nux qui s’ac-
compagnent de ces crampes du rectum (ce
seul signe suffit à donner lors d’une crise de
colique néphrétique par exemple)
Nux est un immense remède du rhume,
de la grippe, des rhinites...littéralement on
a pris froid. Le nez est bouché la nuit
et empêche le malade de dormir. Le ma-
lade tousse, avec une sensation de brulure
des voies aériennes, l’inflammation des mu-
queuses entraine aussi une aphonie. La toux
est très douloureuse, cela fait très mal dans
le thorax. Il y a des douleurs osseuses dans
la grippe, avec le besoin d’entasser des cou-
vertures et pourtant le malade supporte mal
la chaleur dans la pièce. Rien que le courant
d’air sous les couvertures fait frissonner le
malade. Le simple fait de bouger lui donne
froid

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Cas cliniques En effet, une dose de Nux-vomica 200


donnée après un interrogatoire et un exa-
Le premier, un hyposystolique bradycar- men consciencieux du malade, lui procure
diaque, un cas d’Adam Stokes, qui n’avait une meilleure nuit, fait remonter son pouls
plus que 14 de pouls : Il était étendu dans a 47 - et après trois mois ce malade était sur
son lit, recouvert d’un drap blanc par des- pieds, sortait et marchait.
sus la figure, pour ne pas sentir le moindre Depuis 20 ans que je pratique l’homéo-
courant d’air. Il ne pouvait supporter aucun pathie, je n’ai observé qu’un seul cas car-
bruit, ni odeur, tant il était hypersensible à diaque où, n’ayant pu trouver le remède
tout. immédiatement, - il s’agissait d’une crise
d’asystolie chez un urémique grave, - j’ai dû
+ vertiges avec état confusionnel ; avoir recours a un confrère allopathe, - les
autres cas ayant parfaitement répondu aux
+ mâchoire contractée ;
symptômes d’urgence qui m’avaient fait ap-
+ oppressé, anxieux ; peler.

+ soigné par un Professeur qui lui avait Édouard Broussalian


donné toute la gamme des cardio-
toniques que pourrait rêver le meilleur
ou le plus zélé des allopathes.

La famille avait été avertie par le médecin


que c’était la fin. N’aurais-je pu dire ici qu’il
est inadmissible que par esprit de doctrine
on laisse s’épuiser non seulement un cœur,
mais un malade ?

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surexcitabilité nerveuse : exactement l’op- très calmes par la suite. Certains expérimen-
posé de ce qui arrive dans la majorité des tateurs hypersensibles auront un mal de
cas. La majorité des malades sont constipés, tête basilaire dans la première heure après
mais quelques-uns ont de la dysenterie et avoir pris une dose, au point de ne pouvoir
Opium du ténesme. Le malade est somnolent, pour-
tant le remède est parfois caractérisé par
soulever la tête au-dessus de l’oreiller ; ils en
seront paralysés ; la douleur les tiendra al-
des nuits d’insomnie, de l’anxiété, une sen- longés. Ce symptôme n’apparaît chez la plu-
sibilité accrue au bruit au point que, dit-il, part des expérimentateurs qu’au moment
Parmi les traits frappants d’OPIUM il y a l’ab-
il peut presque entendre les mouches mar- où les effets d’une forte dose commencent à
sence de douleur, le manque d’activité et
cher sur le mur et qu’il entend l’horloge son- s’estomper. On a discuté sur la question de
la torpeur. Un grand nombre d’expérimen-
ner à un clocher éloigné. savoir quelle est l’action primaire et quelle
tateurs prenant de petites doses d’OPIUM
On croit généralement que dans ces est l’action secondaire. Ce qui est l’action
présentaient de la torpeur, l’impossibilité
états opposés l’un est primaire et l’autre, chez l’un est la réaction chez l’autre, mais
d’avoir conscience de leur entourage ou de
secondaire. C’est exact, par exemple les tout est l’effet du médicament et toutes les
le percevoir, de comprendre la nature d’une
malades offrant cette stupeur et cette ab- actions décrites ci-dessous sont les symp-
situation, et de porter un jugement sur les
sence de douleur atteindront un état crois- tômes du remède.
choses. Erreurs de la vision, du goût, du tou-
cher ; erreur au sujet de sa condition dans sant de sensibilité (1), d’inquiétude, d’an- L’inertie et l’absence de douleur sont
l’existence ; dans la façon dont il se voit lui- xiété et d’irritabilité ; de même ceux qui ont très frappantes. L’apathie se révèle dans
même ; perversion de tous les sens entraî- d’abord une aug- l’absence de réaction au remède homéopa-
nant beaucoup d’erreurs. (1) «Sensibilité» ; « insensibility» dans le thique correctement choisi. OPIUM rivalise
La caractéristique générale est l’absence texte anglais, mais il est probable que c’est ici avec SULFUR. En étudiant le cas il se
de douleur, mais de temps en temps il se une erreur et qu’il faut lire «sen-sibility», peut que vous trouviez un grand nombre de
produit un renversement des symptômes ; puisque 3e malade est en train de passer de symptômes d’OPIUM et quand celui-ci est
alors une petite dose d’OPIUM causera de la l’état de stupeur à un état d’irritation. donné sur ces indications il sort l’organisme
douleur, de l’insomnie, de l’inquiétude, de la mentation de la sensibilité deviendront de son état d’inertie et provoque une réac-

1079
Opium

tion. En buvant, l’oesophage ne semble pas cité ; mais ceci est rare, plus souvent le ma-
OPIUM cicatrisera fréquemment les ul- fonctionner et les liquides, au lieu de des- lade ne parle que si on le réveille ; il est dans
cères qui sont parfaitement indolores, qui cendre, ressortent par le nez ; c’est une pa- un état de stupeur, il ne dit rien et ne fait
ne bourgeonnent pas, qui ne rongent ni résie ; les liquides descendent dans la tra- rien. Délire avec humeur gaie.
ne s’étendent, avec engourdissement ou chée ou ressortent par le nez. Le malade ressent à l’estomac une cha-
manque de sensibilité à l’intérieur de l’ul- Faiblesse des membres et des muscles ; leur excessive, un vide, une défaillance, une
cère, alors qu’il devrait être sensible. Insen- faiblesse et paralysie. faim, qui ne se calment pas en mangeant.
sibilité dans les endroits qui sont le siège Souvent le malade est dans une sorte Quoiqu’il remplisse complètement son es-
d’une violente inflammation. de paix. Il veut qu’on le laisse seul. La ma- tomac, la sensation de défaillance persiste.
Etats paralytiques ou parésie, paralysie lade vous dit qu’elle n’est pas malade, bien Les aliments surissent dans l’estomac et
partielle ; manque d’activité, inertie. Cela se qu’elle ait une température de 40°5-41°, sont vomis. Le malade ne peut plus prendre
trouve dans l’intestin, de sorte qu’il n’y a pas qu’elle soit couverte d’une sueur brûlante, de nourriture. Il est couvert de sueur froide,
de péristaltisme et que le rectum se remplit qu’elle ait un pouls rapide et du délire. Vous il est complètement épuisé, il a la nausée,
de billes rondes, dures, noires, qu’on peut lui demandez comment elle va et elle vous des haut-le-cour, et les vomissements conti-
extraire avec le doigt ou une cuillère. Il n’y répond qu’elle est tout à fait bien et sa- nuent. Ces nausées sont très ennuyeuses
a pas d’activité pas capacité de faire effort tisfaite, qu’elle ne souffre pas, qu’elle ne après l’admi-
pour évacuer les selles. veut rien et n’a pas de symptômes. Mais nistration d’opium ou de morphine ; ce
710 l’infirmière vous informe qu’elle n’a eu ni sont des nausées et des vomissements
Opium selles ni urine. Elle a le visage abruti, gon- qui se prolongent. Le malade ne peut rien
La vessie est dans un état semblable. Il flé, violacé, les yeux vitreux et les pupilles absorber et rien n’arrêtera les vomisse-
n’y a plus possibilité d’utiliser les muscles contractées. Elle a l’esprit confus, pourtant ments. L’homéopathe connaît les proprié-
abdominaux ; le malade ne peut pas faire elle peut répondre aux questions. Ou bien tés de CHAMOMILLA : une dose apportera
effort pour uriner ; rétention d’urine ; les les symptômes mentaux peuvent prendre le immédiatement un extraordinaire soulage-
muscles accélérateurs sont en état de paré- pas sur les symptômes physiques et on a de ment et fera cesser la sensation de vide et
sie. la confusion mentale, du délire, de la loqua- la nausée effroyables.

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Opium

On n’a jamais besoin d’opium sous sa de l’opium, s’il s’est blessé en tombant ou de s’allonger de nouveau. Ce symptôme est
forme brute dans la chambre du malade. s’il s’est enivré, et vous l’examinerez pour courant chez la femme, elle présente une
En chirurgie parfois on peut admettre qu’il faire la distinction. C’est un trouble méca- fausse pléthore, elle est surexcitable, tout
semble nécessaire, et nous ne nous dispu- nique : il y a une pression causée par du au long de la grossesse ou de la menstrua-
terons pas avec le chirurgien. Mais en mé- sang sur le cerveau. Ce fait seul peut ne pas tion, et elle souffre de maux de tête. Elle se
decine il n’est pas nécessaire. Il n’est d’au- tuer le malade, mais plus tard un proces- tient assise bien droite et elle est incapable
cune utilité et en fin de compte il fait du mal ; sus inflammatoire se déclenche autour du de s’étendre. Sa douleur commence le matin
il empêche de trouver le remède homéopa- caillot. L’opium produit un afflux de sang au et se fait si aiguë qu’elle ne peut ni bouger,
thique. Il masque les symptômes et gâche le cerveau, et quand on le donne sous forme ni cligner de l’oeil, ni tourner la tête, qu’elle
cas ; vous ne pouvez plus rien faire pendant homéopathique il enraye un semblable flux, ne peut supporter la moindre secousse ni le
des jours. de sorte qu’en cinq ou six heures le ma- tic-tac de la pendule ; elle a le visage mar-
lade recouvrera sa lucidité, sa peau rede- bré, violacé, cyanose, les yeux injectés. Il
On a beaucoup abusé de l’opium et on
vient fraîche, son visage reprendra sa co- est difficile d’obtenir d’elle des symptômes.
a ainsi beaucoup appris à son sujet ; mais
loration normale et son pouls, son rythme OPIUM la soulagera immédiatement.
cet abus n’a pas fourni de véritables expéri-
habi- Mais la plupart des maux sont indolores.
mentations, car il n’a pas fait sortir les symp-
tômes d’individualisation. Les grosses doses Opium Le malade a l’air d’un ivrogne, il est
produisent des effets grossiers, et les symp- tuel. Nous voyons ainsi l’utilité des ef- abruti ; fièvre avec expression abrutie. De-
tômes ainsi obtenus sont quelquefois utiles, fets grossiers de l’opium en ce qu’ils nous lirium tremens avec effroyable anxiété, vo-
par exemple dans l’apoplexie cérébrale avec donnent une image de l’apoplexie. missements, mal de tête congestif, myosis.
respiration stertoreuse, chute de la mâ- Maux de tête nerveux commençant à Violent mal de tête avec épuisement après
choire, pupilles dilatées ou contractées, gé- l’occiput et s’étendant sur tout le visage ; avoir bu ; incapable de sortir du lit ; délire.
néralement contractées, visage marbré, vio- plus mal le matin. Le malade a l’impression La plupart des troubles sont accompagnés
lacé, ou chaud, sueur chaude, hémiplégie. d’avoir la tête fixée sur l’oreiller par la dou- de stupeur ; couché dans un état de stupeur
Vous vous demanderez en voyant un tel ma- leur intense à la base du cerveau, et ce- comme celui de l’apoplexie. On ne peut pas
lade s’il fait une véritable paralysie, s’il a eu pendant après s’être levé il est incapable le réveiller.

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Opium

OPIUM produit des convulsions en quan- de peur. Le malade OPIUM, quand il n’est pas yeux.
tité, avec le désir d’être découvert, d’avoir trop stupide, sort de sa torpeur comme en Un expérimentateur d’OPIUM, quand l’in-
de l’air frais, d’être au grand air. Convulsions alarme, il en sort avec l’air terriblement ef- fluence de la drogue s’atténue, voit des
si la chambre est trop chaude. Opisthoto- frayé ou anxieux. Le vieux mangeur d’opium images effroyables, des formes noires, des
nos, tête en extension, dans une méningite est submergé par la peur et l’anxiété. Si un diables, du feu, des fantômes, quelqu’un qui
cérébro-spinale. Dans le cas d’une ménin- chien saute contre lui soudainement il tom- l’emmène, une scène de meurtre. Il imagine
gite cérébro-spinale nous voyons approcher bera en convulsions, il aura un accès de que des parties de son corps gonflent et qu’il
les convulsions : il y a de l’opisthoto-nos, la diarrhée ou des crises d’une sorte ou d’une va éclater.
tête est tirée en arrière, le petit malade re- autre, et il se passera des jours et des se- 712
jette ses couvertures à coups de pieds et maines avant que cette peur ne s’efface. Opium
veut que sa chambre soit fraîche ; il a la peau Troubles dus à une peur, quand la peur per- Les mangeurs d’opium comme les bu-
rouge, siste ou que l’idée de la peur persiste ou que veurs de whisky sont des menteurs invété-
711 la cause de la peur reparaît devant les yeux. rés. Ils n’ont plus de conscience.
le visage rouge et marbré, les pupilles Une femme enceinte est-elle effrayée, elle «Grande sensibilité au bruit, à la lu-
contractées. Si alors la mère met cet enfant sera sous la menace d’un avortement immi- mière et aux moindres odeurs.» «Somno-
dans un bain chaud pour calmer les convul- nent et l’objet de sa frayeur surgira conti- lence, avec mal de tête, atteignant presque
sions il perdra connaissance et deviendra nuellement devant ses yeux. Epilepsie re- la stupeur.» «Marasme ; enfant ridé qui a
froid comme la mort. Quand on vous ap- montant à un effroi, dont la cause reparaît l’air d’un petit vieux ratatiné ; stupeur.»
pellera pour un cas semblable ne manquez devant les yeux avant la crise, et la peur de
Cas anciens d’empoisonnement par
pas de donner OPIUM à l’enfant et en douze l’effroi persiste. Crise d’hystérie. Choc phy-
le plomb. PULSAT1LLA guérit la diarrhée
heures vous serez surpris de le trouver tout sique avec diarrhée et parfois constipation ;
consécutive à l’abus d’opium. ?
à fait tranquille. OPIUM rivalise ici avec APIS. avec rétention d’urine ou retour des règles,
On trouve aussi une sensation de bien-
Convulsions puerpérales. ou au contraire arrêt des règles pendant des
être corporel, de grand bonheur, de grande
mois ; dans ces cas-là il y a eu une grande
Un tableau mental particulier s’offre à confiance, dans les premières heures après
peur et l’objet de la peur reste devant les
nos yeux chez ces malades. Peur et suites la prise du médicament. D’où son emploi

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Opium

dans les troubles apparus après une joie,


une colère, une honte soudaines ou une
peur soudaine. COFFEA connaît un sem-
blable état de béatitude. Chez OPIUM c’est
une béatitude à la fois physique et mentale.
OPIUM et COFFEA sont apparentés ; ils s’an-
tidotent l’un l’autre.

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nie. Aucun remède ne cause de douleurs cerveau et des afflux de sang remontant du
plus violentes : douleurs coupantes, lanci- corps à la tête ; les bouffées de chaleur se
nantes, piquantes, déchirantes en de nom- dirigent de bas en haut ; le malade a des
breux endroits ; endolorissement et meur- vertiges et des éclipses de la vue. Sensation
Oxalicum acidum trissure par tout le corps ; brûlure au front,
à l’estomac, l’abdomen, la gorge, l’urètre,
d’avoir la tête vide ; douleur sourde dans la
tête, dans le front et le vertex ; le cerveau
les mains et les pieds ; points douloureux, brûle ; mal de tête par endroits ; mal de tête
sensibles au toucher, sur le cuir chevelu, et pesant par petites zones ; douleur pesante
Ce remède a été grandement négligé. Il
aussi en d’autres endroits. La peau du corps derrière l’oreille ; les maux de tête sont ag-
guérira bien des troubles cardiaques qu’on
est marbré par places. gravés par le vin, en étant allongé, après
traite par des produits bruts, imprécis, non
Des troubles se produisent après avoir avoir dormi et en se levant, et améliorés
expérimentés, donnant des résultats mé-
après être allé à la selle. Petites zones sen-
diocres. Sa violente action sur le coeur tour- mangé des fruits acides, tels que les fraises,
sibles sur le cuir chevelu.
mente l’organisme tout entier. Les tremble- les airelles, les pommes, la rhubarbe, les
ments, les convulsions, la perte de la sen- tomates, le raisin ; également après avoir Les caractères d’imprimerie se brouillent
sation, l’engourdissement du corps et des mangé du sucre et des féculents. Le vin et en lisant ; éclipse de la vue ; les petits ob-
membres, la cyanose des membres infé- le café ne conviennent pas à ce malade. Les jets, en particulier ceux qui sont linéaires,
rieurs, des doigts et des lèvres, la paralysie symptômes, et spécialement les douleurs, semblent plus gros et plus éloignés qu’ils ne
des membres sont des symptômes révélant apparaissent ou sont aggravés en y pensant. le sont réellement ; douleur dans les yeux,
la violence avec laquelle ce remède s’em- Par moments il y a une grande excitation surtout le gauche ; yeux larmoyants. Epis-
pare de l’organisme et affecte le coeur, la et de la gaieté ; à d’autres moments, une taxis avec éclipse de la vision.
moelle épinière et le cerveau. perte de mémoire et du découragement, Visage pâle et cyanose ; traits tirés ; cha-
Le malade est sensible à l’air froid. Les une conduite maniaque, de l’aversion pour leur au visage ; visage couvert de sueur
symptômes sont plus mal à l’effort et au la conversation. Défaillance en étant à la froide ; douleur tiraillante avec rigidité près
mouvement. Ils surviennent en paroxysmes. selle. de l’angle de la mâchoire inférieure, d’abord
Les palpitations alternent avec de l’apho- Il existe une hyperhémie prononcée du à gauche puis à droite.

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Oxalicum acidum

Ulcères sur les gencives ; les gencives et vomissements ; nausées de la grossesse ; de l’abdomen au toucher ; diarrhée chro-
saignent et sont douloureuses par endroits ; soif et coliques après la diarrhée ; nausée et nique du matin, accompagnée d’une dou-
goût sur dans la bouche ; langue endolorie, crampe dans les mollets après la selle. Dou- leur crampoïde autour de l’ombilic ; ténesme
rouge, sèche, brûlante, gonflée, blanche ; leurs paroxystiques dans l’abdomen, la nuit, et reprise du besoin d’aller à la selle en s’al-
perte du goût ; aphtes dans la bouche ; beau- soulagées par l’émission de gaz : brûlure à longeant. Le café occasionne de la diarrhée ;
coup de mucus épais oblige le malade à se l’estomac et à la gorge ; extrême sensibilité selles aqueuses ; ou composées de mucus
râcler la gorge continuellement ; la dégluti- de l’estomac au toucher ; inflammation de et de sang ; selles involontaires. Le ténesme
tion est douloureuse le matin ; mal de gorge ; l’estomac et de l’intestin ; sensation de vide pendant la selle est le point de départ d’une
mal de gorge chronique. calmée en mangeant. douleur à la tête ; constipation avec selles
Appétit augmenté ; absence d’appétit, difficiles à expulser, et l’effort entraîne un
Douleurs abdominales crampoïdes. Brû-
avec perte de goût ; soif. mal de tête.
lures dans l’abdomen. Douleurs piquantes
Douleur d’estomac améliorée après dans l’abdomen et le foie. Grande douleur La région rénale est douloureuse et sen-
manger ; sensation de rongement à l’ esto- dans la région de l’ombilic, plus forte le soir sible au toucher. Mictions fréquentes ; urine
mac améliorée après avoir pris de la soupe. et la nuit, aggravée par le mouvement. Dou- abondante contenant de l’oxalate de
Après leurs d’endolorissement autour de l’ombi- chaux ; endolorissement de tout le tractus
714 lic. Les douleurs abdominales surviennent urinaire ; l’urine endolorit et brûle l’urètre ;
Oxalicum acidum ou s’aggravent en y pensant. Gaz encla- en urinant il y a de la douleur au gland ;
manger, éructations, nausées, douleurs vés dans l’angle splénique du côlon, causant incontinence d’urine en dormant ; tous les
à l’ombilic, coliques, gargouillements intes- de la douleur dans l’hypocondre gauche. symptômes urinaires sont aggravés en y
tinaux, besoin d’aller à la selle, faiblesse. Le Douleurs piquantes au foie, soulagées par pensant.
sucre accroît le mal d’estomac ; le vin ag- l’inspiration profonde. Douleurs crampoïdes Douleurs déchirantes dans les cordons
grave le mal de tête ; le café agit violem- dans l’abdomen, plus mal la nuit avec vo- spermatiques, aggravées au mouvement ;
ment sur le coeur et provoque de la diar- missements, plus mal au mouvement et sensibilité marquée des testicules, qui de-
rhée ; ovrosis, surtout le soir ; éructations, après avoir mangé du sucre. Inflammation viennent douloureux en marchant. Fort dé-
sures ou sans goût, après manger. Nausées chronique de l’intestin. Extrême sensibilité sir sexuel, avec érection au lit ; pollutions et

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Oxalicum acidum

faiblesse sexuelle ; douleurs lancinantes le gauche, au coeur et à l’hypocondre gauche, radiant à l’omoplate ; violente douleur dans
long des cordons spermatiques. entravant la respiration pendant le repos le dos descendant vers les cuisses, calmée
Aphonie des troubles cardiaques ; palpi- complet ; endolorissement thoracique ; dou- par le changement de position. Cette mo-
tations alternant avec l’aphonie ; larynx en- leur transfixiante au milieu du thorax. Matité dalité est une exception car les douleurs
dolori, à vif, avec chatouillement et crispa- à la base du poumon gauche. sont généralement aggravées par le mou-
tion ; du mucus se forme sur le larynx en par- Douleurs déchirantes et piquantes der- vement. Douleurs engourdissantes dans la
lant ; doit continuellement s’éclaircir le la- rière le sternum, irradiant aux épaules et région lombaire, améliorées après la selle.
rynx en parlant ; mucus blanc sur le larynx ; aux bras, plus forte du côté gauche ; avec Engourdissement, piqûres, causant une sen-
graillonne pour ramener un mucus jaune cyanose des ongles et des lèvres, sueur sation de froid accompagné de faiblesse de
épais ou blanc. froide, paraly- la colonne vertébrale ; faiblesse de la région
Dans les troubles cardiaques la respira- Oxaiicum acidum lombaire et des hanches s’éten-dant aux
tion est très difficile. Chez les femmes ner- 715 membres inférieurs ; les douleurs donnent
veuses, faibles, il y a une respiration pa- sie des membres inférieurs, respira- des élancements qui remontent du dos à la
roxystique ; respiration violente, rapide, en- tion spasmodique (comparez LATRODEC- tête. Frissons avec froid à la partie inférieure
trecoupée par des intervalles de respiration TUS MACTANS). Violentes palpitations chez du dos, suivis par une fièvre vespérale, reve-
normale ; inspiration brusque et saccadée les rhumatisants, aggravées en y pensant. nant tous les jours. Le mouvement provoque
suivie d’une expiration forcée, dans l’an- Pouls irrégulier, intermittent, rapide ; sueur beaucoup de douleurs dans la colonne ver-
gine de poitrine ; dyspnée associée à une froide, cyanose des ongles, grande fai- tébrale, avec de forts tiraillements dans les
constriction du larynx qui est très doulou- blesse. OXA-L1C. ACID. guérit de nombreux muscles du dos ; paralysie due à l’inflam-
reuse, avec sifflement et oppression tho- troubles cardiaques ; endocardite, péricar- mation de la moelle épinière ; raideur des
racique, aggravés en y pensant. Toux car- dite, insuffisance valvulaire, ect. Flutter au- muscles ; paroxysmes de dyspnée.
diaque au moindre effort ; sensation de suf- riculaire. Engourdissement dans les épaules se
focation au niveau du larynx ; chatouille- Douleur sous la pointe de l’omoplate, propageant jusqu’au bout des doigts ;
ment laryngé en marchant à l’air froid. entre les épaules se dirigeant en bas vers vives douleurs lancinantes dans les bras ;
Douleurs lancinantes, aiguës au poumon la région lombaire ; piqûres thoraciques. Ir- sensation comme s’il y avait une entorse du

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Oxalicum acidum

poignet droit ; douleur au métacarpe droit et froide ; grand frisson le soir, suivi de chaleur
à la partie musculaire du pouce droit, avec à l’intérieur du corps et de transpiration à la
chaleur et engourdissement ; il est presque surface, avec mains froides. Sueur froide sur
impossible au malade de se servir de ses le visage, . les mains et les pieds. ?
mains ; mains froides comme si elles étaient
mortes ; doigts et ongles cyanoses dans
les troubles cardiaques ; douleurs aux par-
ties saillantes des articulations quand les
doigts sont en flexion. Mouvements convul-
sifs des muscles de l’épaule, du bras et des
doigts. Les jambes sont raides, engourdies
et faibles ; membres inférieurs froids, bleus
et paralysés. Violentes douleurs dans les
membres inférieurs. Brûlure dans les pieds
et les mains. Rhumatisme articulaire.
Rêves effrayants ; se réveille avec des
palpitations, une sueur froide et une douleur
dans les membres ; somnolent le jour, tandis
qu’il dort d’un sommeil angoissant la nuit ;
se sent mieux après avoir évacué des gaz.
De violentes douleurs gastriques le tiennent
éveillé
Frissonnement ; frisson secouant le
corps, avec corps froid. Chaleur au moindre
effort ; bouffées de chaleur puis sueur

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Barbarie dilué à la 200ème korsakovienne. rons et interleukines modernes qui dérivent
C’est une préparation homéopathique, pro- de l’action des toxines bactériennes et plus
priété des laboratoires Boiron, commerciali- particulièrement des endotoxines des enté-
sée comme médicament pour la prévention robactéries Gram négatif.
Oscillococcinum et le traitement des « états grippaux ». C’est
le remède homoéopathique le plus vendu au
Oscilloc n’est ni un extrait bactérien, ni
un matériel viral, ni une toxine. C’est simple-
monde, mais il n’est généralement pas pres-
ment du foie et coeur de canard de Barbarie
Je poste un copier-coller que j’avais fait de la crit de façon homoéopathique car il ne pos- en autolyse aseptique et sensés contenir un
fiche concernant Oscillococcinum. sède pas de pathogénésie hahnemannienne
microbe, l’oscillocoque, observé par Joseph
C’est un remède "d’époque" puisque approfondie. Roy en 1925 mais non identifié par la bac-
prescrit à tort et à travers, à grand renfort L’étude historique de ce remède nous ra- tériologie moderne. La préparation actuelle
de publicité, comme préventif et curatif de mène au début du XXème siècle. La prépa- d’Oscilloc est stérile mais rien ne prouve
la grippe. ration fut définie par le Dr Joseph Roy (1891- qu’elle ne contienne pas quelque particule
Sauf que Oscillococcinum, comme n’im- 1978), lors de son service militaire. C’était toxinique ou inductrice de cytokines pyro-
porte quel remède homéopathique, possède l’époque où l’on cherchait à combattre les gènes, interféron, facteur nécrosant de tu-
une matière médicale avec des symptômes maladies chroniques telles que tuberculose, meur, etc., car ce que l’on sait en revanche,
caractéristiques et ne devrait donc être cancer, syphilis par des procédés thérapeu- c’est que le canard est le volatile le plus sale,
prescrit qu’en fonction de ceux-ci. tiques qui relevaient de l’orthodoxie pasto- le plus infesté de bactéries en particulier
Pour obtenir, la fiche en PDF avec une rienne en utilisant des substances d’origine de salmonelles. L’appareil digestif du canard
mise en page, vous pouvez m’envoyer un bactérienne, mycosiques ou endotoxiniques est en outre considéré de nos jours comme
mail : edtro@no-log.org puisque le « microbe était devenu la cause l’un des plus importants réservoirs du virus
Introduction de toute pathologie ». Ces médications pré- grippal. L’argument est-il toutefois suffisant
Toutes les pharmacies familiales figuraient nos actuels antibiotiques et im- pour justifier de l’action d’Oscilloc dans la
connaissent Oscillococcinum, ce médica- munodépresseurs tirés de levures, nos cyto- grippe ? Il n’est pas impossible qu’au cours
ment à base de foie et coeur de canard de kines, facteur nécrosant de tumeurs, interfé- des mutations de ce virus, les échanges de

1088
Oscillococcinum

matériel génétique entre cellules de canard lose, oreillons, varicelle, rougeole ou herpès) l’évolution de leur cancer. Les grippés qui re-
et virus grippal aient engendré une simili- et même dans des cas d’eczéma et de rhu- cevaient de l’oscillocoque se plaignaient soit
tude qui pourrait répondre de l’action d’Os- matismes chroniques. de réactions d’aggravation avec hyperther-
cilloc mais qui risque cependant de n’être Pour Roy, l’oscillocoque apparaît comme mie, pneumonie, collapsus hémorragique ou
valable qu’un certain nombre d’années. un germe universel. Pour utiliser sa décou- bien guérissaient très rapidement, c’était
Roy est, à 27 ans, médecin militaire verte à des fins préventives et curatives, Roy selon leur sensibilité et selon le dosage ad-
au cours de la première guerre mondiale, choisit une source de culture du germe : le ministré.
quand il est confronté à l’épidémie de grippe foie et le coeur des canards de Tout ceci constitue une ébauche de pa-
espagnole de 1918. En observant le sang Barbarie. Les raisons de ce choix restent thogénésie pour Oscilloc mais surtout cela
des malades au microscope, Roy observe un inconnues. permet d’établir une similitude entre ces ef-
microbe constitué de deux grains de tailles fets observés, la grippe et ce qui se passe
Dans les années 1920, Roy réalise di-
différentes et présentant un mouvement os- dans des circonstances où interviennent les
verses expériences sur des animaux. Il in-
cillatoire rapide. Il croit découvrir un nou- pyrogènes endogènes :
jecte des oscillocoques, qu’il affirme pro-
veau microbe qu’il baptisa « oscillocoque ». venir de malades de la grippe, à des rats - le choc fébrile des maladies infec-
Selon Roy, le microbe peut changer de taille qui décèdent, soit à court terme d’infections tieuses aiguës, bactérienne ou virales, où
jusqu’à devenir invisible (avec les instru- présentant les symptômes de la grippe, soit entre en jeu la batterie
ments de l’époque autrement dit un simple à plus long terme de tumeurs. En 1924, les des cytokines, interleukines, interféron
microscope optique), et peut aussi changer lapins et les rats inoculés avec l’oscillocoque et autres pyrogènes endogènes.
de forme, en présentant quelquefois trois ou provenant de sang ou de tumeurs de cancé- - le choc endotoxinique avec hyperther-
quatre grains. reux mourraient de grippe avec choc ther- mie, collapsus, syndrome hémorragique, in-
Dans les années suivantes, Roy ob- mique, pneumonie et hémorragies diges- duit en particulier
serve l’oscillocoque dans de très nom- tives. Les malades cancéreux a qui l’on ad- par les entérobactéries Gram négatif et
breuses pathologies : cancers (dans les tu- ministrait de l’oscillocoque présentaient des mettant en jeu le facteur nécrosant de tu-
meurs), maladies vénériennes (syphilis et réactions fébriles et un syndrome grippal, meur (se rappeler
blennorragie), infections diverses (tubercu- une aggravation de leur état général et de les symptômes de la typhoïde, se rap-

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Oscillococcinum

peler les toxines bactériennes du chirurgien Remiremont à ce sujet. les ulcères de jambe avec périphlébite tels
Coley qui en 1891 De récentes études sur le rythme circa- que les décrivait le Dr Jean Hui Bon Hoa.
guérissaient des sarcomes osseux en dé- dien de la température chez l’animal, dé- A côté de cette action immunitaire non
clenchant des érysipèles et autres hyper- montrent le rôle essentiel de la flore com- spécifique semblable à celle des pyrogènes
thermies. mensale entérobactérienne dans la régula- endogènes, et il faut insister sur ces deux
- le choc thermique du coup de chaleur tion de la température corporelle et l’impli- conclusions capitales, Oscilloc pourrait re-
ou hyperthermie maligne d’effort dont on cation du facteur nécrosant de tumeurs dans présenter le chef de file de nouveaux re-
suspecte l’hyperthermie de stress. Il est même jus- mèdes élaborés sur le même modèle, pour
actuellement l’origine endotoxinique. qu’aux plaques d’athérome où des virus et lutter par une quelconque voie interféron-
- le choc interféron des malades traités le facteur nécrosant de tumeurs sont impli- like plus spécifiquement contre d’autres ma-
par cette substance dont on sait qu’elle dé- qués tout récemment. Joseph Roy avait déjà ladies virales, hépatite, sida et certains can-
clenche un prévu ces indications. Le rôle des cytokines cers, et selon les dosages utilisés, favoriser
« syndrome grippal ». est aujourd’hui pressenti dans les aversions une
- le paludisme, l’amibiase et autres pa- alimentaires des cancéreux, rappelons-nous action activatrice ou inhibitrice des mé-
rasitoses fébriles. Rappelons-nous les traite- l’effet « fortifiant » d’Oscilloc chez les can- canismes immunitaires, ceci dans une op-
ments par céreux du Dr Léon Vannier. tique curative ou préventive.
impaludation de la syphilis au siècle der- Il n’est donc pas vain de penser qu’Os- En effet, de même que Coley sur la voie
nier et du cancer récemment encore. cilloc puisse avoir un effet endotoxine-like, de l’endotoxine prit pour modèle la guéri-
- l’intoxication par les champignons vé- cytokines-like et en particulier facteur né- son spontanée de cancers lors d’érysipèle,
néneux, en particulier l’amanite phalloïde, crosant de tumeurs-like comme le prouve de même sur les traces de Joseph Roy, cher-
dont on sait qu’elle son action semble-t-il bénéfique dans le cher à savoir ce qui se passe entre virus et
est réductible par des antibiotiques à syndrome grippal mais aussi dans tous les cellule-hôte de l’animal porteur sain, peut
fortes doses qui interviennent sur la flore en- symptômes correspondant au facteur nécro- dévoiler ce qui se passe entre virus et cellule
térobactérienne. sant de tumeurs, y compris les effets vascu- envahie chez l’homme malade. Et le suc-
Se rappeler les études du Dr Bastien de laires rendant compte de son efficacité dans cès d’Oscilloc utilisant l’action de la cellule-

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Oscillococcinum

hôte animale sur le tandem virus-cellule hu- dernes (fondés en 1933 par René Baudry - cette manipulation (vider le récipient, le
maine malade pourra donner la clef d’une et Henri Boiron) qui commercialisent en ex- remplir d’eau et secouer) est répétée deux
voie de recherche justifiée actuellement par clusivité le médicament sous le nom Oscillo- cent fois, d’où
la découverte d’échanges de matériels gé- coccinum. La commercialisation est poursui- l’appellation de dilution à 200K.
nétiques et de signaux entre virus et cellule- vie depuis 1967 par les laboratoires Boiron Image
hôte. C’est la première fois qu’une telle idée (issus de la fusion des Laboratoires Homéo- Portrait minute
peut trouver une application thérapeutique pathiques Modernes avec les Laboratoires Chez l’adulte
grâce à la loi de similitude. Homéopathiques Jean Boiron et les Labora- Anxiété latente par anticipation, surtout
Il est primordial de prendre conscience toires Homéopathiques Henri Boiron). quand quelqu’un ne rentre pas à l’heure. An-
que préciser les indications d’Oscilloc par Oscilloc est un autolysat de foie et de goisse, inquiétude non motivée. Impatience,
une expérimentation plus large permettra coeur de canard de Barbarie (Anas Barba- agitation anxieuse, précipitation, améliora-
non seulement d’établir une pathogénésie riæ) préparé de la façon suivante : tion en s’occupant. Parole et intellect ra-
afin de le prescrire plus homoéopathique- - une bouteille stérile d’un litre est rem- pides.
ment, mais encore de faire un pas vers la plie d’un mélange de suc pancréatique et de Anxiété et phobies liées à la contagion et
compréhension du rôle et du mode d’action glucose à la propreté : ne supporte pas le désordre,
de l’homoéopathie dans nos grandes patho- - il y est ajouté 35 g de foie et 15 g de craint la saleté et la pollution, besoin de se
logies virales. coeur de canard de Barbarie laver les mains souvent, ne donne pas les
Roy remet en 1925 au Dr Léon Van- - la bouteille est stockée pendant 40 mains aux autres par peur de la contagion.
nier (fondateur des Laboratoires Homéopa- jours pendant lesquels le coeur et le foie se Futilité, maniaquerie. Tatillon. Entête-
thiques de France) une souche d’oscillo- décomposent ment et obstination. Idées fixes, obsession-
coques. Roy préconise des dynamisations de - cette « préparation » est versée dans nelles. Déprimé, repense à son passé. Peur
Korsakov (la trentième et en particulier la un récipient. Le récipient est vidé puis rem- de l’orage.
200ème). pli avec de l’eau Maigreur, pâleur, asthénie. Besoin d’air
Roy remet une souche d’oscillocoques « ultrafiltrée » puis secouée. Cela forme malgré la frilosité. Antécédents tuberculeux.
aux Laboratoires Homéopathiques Mo- une dilution de 1K. Ecoulements peu abondants, âcres, gri-

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Oscillococcinum

sâtres. Vertige soudain, ressenti dans la tête, Miction parfois pénible. Urines troubles,
Insomnie avec agitation nocturne. sur le côté droit du vertex avec frisson ré- peu abondantes, de couleur foncée. Sucre
Symptômes caractéristiques pété. dans les urines.
Affections aiguës fébriles Céphalée frontale ou occipitale, chro- Leucorrhée fétide, abondante, jaune.
Fièvre avec courbatures, frissons, cépha- nique, aggravée le matin et améliorée par Tropisme loco-moteur
lée et abattement intense. Frisson répété les écoulements. Veines dilatées, varices : circulation de
descendant le long du corps. Douleur de la région maxillaire. retour difficile, ralentie, encombrée. Lour-
Grippe et états infectieux viraux de type Sensation de lourdeur, d’un déclic dans deur des membres inférieurs. Périphlébite et
grippal. la tête. Sensation de quelque chose qui phlébite superficielle localisée.
Douleur, inflammation, suppuration, court sur la moitié droite du visage, d’animal Ulcères de jambe de type variqueux, gri-
écoulement au niveau des oreilles, des si- qui court sur le visage la nuit. sâtre, parfois multiple ou bilatéral. Douleurs
nus, de la gorge. Tropisme digestif aggravées la nuit et au repos. Tendance à
Douleur parfois violentes comme des ai- Langue blanche. Gonflement de l’esto- la dissémination vers le pied. Eczéma vari-
guilles dans les oreilles. Elancements dans mac ; Renvois putrides. queux.
l’oreille avec diminution de l’acuité auditive. Vomissements aqueux ou alimentaires. Dermo-épidermite streptococcique chro-
Douleur rétro-auriculaire spontanée ou révé- Ne supporte pas le lait et les oeufs. Ictère. nique. Hypodermite récidivante au niveau
lée à la pression. Douleurs de la région appendiculaire. de la jambe. Petits boutons prurigineux au
Sinusite aiguë. Enchifrènement. Obstruc- Douleurs crampoïdes abdominales suivies poignet.
tion nasale et éternuements. Ecoulement de diarrhée fétide. Sensation d’un courant chaud le long
nasal séreux puis muco-purulent. Catarrhe Constipation chronique parfois opiniâtre. de la jambe, de chocs électriques dans le
oculo-nasal. Enrouement, aphonie. Sensation de plénitude dans l’abdomen. membre inférieur.
Toux sèche et pénible ou toux grasse Prurit anal aggravé à la chaleur du lit Symptômes généraux
avec expectoration muco-purulente. avec ou sans hémorroïdes. Prurit suite de Modalités
Prendre froid facilement. traitements antibiotiques. Aggravation : en y pensant ; par l’hu-
Tropisme céphalique Tropisme génito-urinaire midité ; par le brouillard ; par les variations

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Oscillococcinum

de températures ; par les changements de humide avec douleur piquante, suppuration, qu’Oscilloc a des pensées vives, rapides et a
temps et de saison écoulement, aggravation la nuit et désir de un désir de plein air.
Amélioration : au plein air ; au bord de plein air, on peut évoquer les deux remèdes. Syphilinum
la mer ; par la chaleur ; par le repos ; par les Mais Puls est abattu, a peur du noir, a besoin La peur des maladies contagieuses, le
écoulements de compagnie, veut être porté et pleure faci- fait de se laver les mains sans arrêt, l’obs-
Confusions courantes lement ce qui n’est pas le cas chez Oscilloc. tination, le ressassement du passé, l’aggra-
Medorrhinum Sepia officinalis vation la nuit, la tendance aux leucorrhées,
Les deux remèdes sont proches du fait Les deux remèdes ont en commun le aux ulcères et aux insomnies sont autant
de l’anticipation, de la précipitation, du côté côté perfectionniste, l’amélioration par l’oc- de signes communs. Mais Oscilloc est amél
tatillon, de se laver les mains sans arrêt, cupation, l’impatience irritable, la tendance au bord de mer alors que Syph est aggravé
du désir de plain air et de l’amélioration à l’herpès et aux leucorrhées, l’aggravation au bord de mer et amélioré à la montagne.
au bord de mer. Mais Med a des difficul- par le lait. Mais les signes caractéristiques De plus, la tendance aux malformations de
tés de concentration, perd le fil de ses pen- de Sep (désir d’acides, de chocolat, la sensa- Syph est absente chez Oscilloc.
sées, se concentre difficilement contraire- tion de bearing down, amélioration par l’ef- Tuberculinum bovinum
ment à Oscilloc qui a des pensées vives et fort physique, la tendance aux infections à Les antécédents tuberculeux, la pâleur
rapides. Med a des urines d’odeur nauséa- répétitons) sont absents chez Oscilloc. et la maigreur, l’obstination, la tendance
bonde, est aggravé en journée et a une ten- Silicea à prendre froid et l’amélioration au bord
dance à l’obésité alors que Oscilloc a des La confusion est possible à cause de la de mer peuvent faire évoquer les deux re-
selles d’odeur nauséabonde, est aggravé la tendance aux infections et à la suppuration, mèdes. Mais les désirs alimentaires (sel,
nuit et est maigre. De plus, la position gé- de l’anticipation, de côté têtu et précipité, gras, choses fumées), l’irritabilité le matin
nupectorale pendant le sommeil de Med est de la frilosité et la tendance à prendre froid, au réveil, la transpiration de la tête pendant
absente chez Oscilloc. de l’aggravation la nuit et par l’humidité, du le sommeil et le besoin de changement de
Pulsatilla nigricans physique maigre. Mais Sil présent une len- Tub sont absents chez Oscilloc.
Dans un contexte d’otite chez les en- teur de compréhension, une concentration Ajouts au répertoire
fants, après avoir été mouillé ou par temps difficile et une aversion pour le plein air alors PSY : AGITATION, nervosité / nuit : Cuzin

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Oscillococcinum

PSY : AGITATION, nervosité / anxieuse : PSY : PEUR / saleté, de la : Julian Dr Monique Torck
Cuzin PSY : PRESSÉ, précipité : Cuzin Y : INJECTÉS : Dr Michel Guermonprez, Dr
PSY : ANGOISSE : Julian PSY : RESSASSER, les évènements désa- Madeleine Pinkas, Dr Monique Torck
PSY : ANTICIPATION, suite d’ : Cuzin gréables du passé : Cuzin OR : ABCÈS / Méat, dans le : Cuzin
PSY : ANXIÉTÉ : Cuzin PSY : TATILLON, importune pour des OR : DOULEUR : Cuzin
PSY : ÉLOCUTION, langage / précipitée, broutilles, etc : Cuzin OR : DOULEUR / enfants, chez les : Dr Mi-
rapide : Cuzin VE : FRISSON / pendant : Cuzin chel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr
PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucina- VE : VERTEX / ressenti sur le côté droit Monique Torck
tions / animal / visage, qui courent sur le, la du : Cuzin OR : DOULEUR / Derrière l’oreille : Julian
nuit : Julian TE : DOULEUR, céphalée en général / ma- OR : DOULEUR / Derrière l’oreille / pres-
PSY : IMPATIENCE irritable : Cuzin tin : Cuzin sion, agg : Julian
PSY : LAVE les mains sans arrêt : Julian TE : DOULEUR, céphalée en général / OR : ÉCOULEMENT : Cuzin
PSY : OBSTINÉ, ne démord pas : Cuzin Front : Julian OR : INFLAMMATION / Otite moyenne /
PSY : OCCUPATION / amél : Cuzin TE : DOULEUR, céphalée en général / Oc- catarrhale (nez pris, sinusite, etc) : Cuzin
PSY : PENSÉES / persistantes : Julian ciput : Cuzin OR : SUPPURATION / Oreille moyenne :
PSY : PENSÉES / rapides, vives, etc : Cu- TE : DOULEUR, céphalée en général / ca- Cuzin
zin tarrhale (sinus, sinusite, etc) : Cuzin AU : HYPOACOUSIE : Julian
PSY : PENSER / troubles, à ses / agg : Cu- TE : DOULEUR, céphalée en général / N : CATARRHE (écoulement muqueux
zin fièvre / pendant : Dr Michel Guermonprez, plus ou moins chronique) : Dr Michel Guer-
PSY : PEUR / maladie, imminente, d’une Dr Madeleine Pinkas, Dr Monique Torck monprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr Monique
/ contagieuses, des maladies (des infec- TE : LOURDEUR : Cuzin Torck
tions) : Julian Y : COLORATION / jaune, ictère / Conjonc- N : CATARRHE (écoulement muqueux
PSY : PEUR / orage, de l’ : Dr Jean Hui Bon tive : Julian plus ou moins chronique) / EXTENSION / si-
Hoa Y : ÉCOULEMENT de mucus ou pus : Dr nus frontaux, aux : Cuzin
PSY : PEUR / pollution, de la : Julian Michel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, N : CATARRHE (écoulement muqueux

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Oscillococcinum

plus ou moins chronique) / EXTENSION / si- de l’eau : Julian cend le long du dos : Cuzin
nus maxillaires, aux : Cuzin AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur LAR : VOIX / aphonie : Cuzin
N : CORYZA / fluent (avec écoulement) : sourde / CRAMPE, colique, épreintes : Julian LAR : VOIX / enrouée : Cuzin
Julian AB : PLÉNITUDE, sensation de : Cuzin TX : GRASSE : Julian
N : ENCHIFRÈNEMENT, "nez pris", reni- REC : CONSTIPATION : Cuzin TX : PÉNIBLE, très (désespérante, mal
fler, etc : Julian REC : DIARRHÉE : Julian supportée, etc.) : Julian
N : ÉTERNUEMENT : Julian REC : PRURIT (et chatouillement) : Cuzin TX : SÈCHE : Julian
N : OBSTRUCTION : Julian REC : PRURIT (et chatouillement) / anti- EXP : MUCOSITÉS : Julian
VIG : ABCÈS / Antre mastoïdien (sinus biotiques, suite d’ : Cuzin EXP : PURULENTE : Julian
maxillaire) : Cuzin REC : PRURIT (et chatouillement) / cha- MB : CHALEUR / Mbres inf / Jambe / cou-
VIG : COLORATION / PALE : Julian leur du lit, agg : Cuzin rant chaud le long de la , sensation d’un :
B : COLORATION / LANGUE / Blanche : Ju- SEL : ODEUR / nauséabonde : Julian Cuzin
lian VS : MICTION : RARE, peu abondante : Ju- MB : CHOCS dans les membres, sensa-
G : DOULEUR : Cuzin lian tion de / Mbres inf : Cuzin
G : DOULEUR / PIQUANTE lancinante, pi- UR : COULEUR / SOMBRE, foncée : Julian MB : DOULEUR / fièvre, pendant : Dr Mi-
quante en général : Julian UR : NUAGEUSES, troubles : Julian chel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr
G : INFLAMMATION : Cuzin UR : SUCRE, présence de : Cuzin Monique Torck
G : INFLAMMATION / phlegmon : Cuzin VS : INFLAMMATION : Dr Michel Guer- MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / mou-
G : SUPPURATION, Amygdales : Cuzin monprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr Monique vement / amél : Cuzin
ES : ÉRUCTATIONS, renvois de toute na- Torck MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / nuit :
ture en général / NAUSÉABONDES, fétides, GF : LEUCORRHÉE / abondante : Cuzin Cuzin
putrides, nauséeuses : Julian GF : LEUCORRHÉE / jaune : Cuzin MB : ÉLECTRIQUE, sensation de courant :
ES : VOMISSEMENTS / ALIMENTAIRES : Ju- GF : LEUCORRHÉE / nauséabonde : Cuzin Cuzin
lian DOS : FROIDEUR (y compris frisson pen- MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / nuit :
ES : VOMISSEMENTS / AQUEUX, comme dant la fièvre ou frilosité) / EXTENSION / des- Cuzin

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Oscillococcinum

MB : ÉRUPTIONS / eczéma / variqueux : P : ÉRUPTIONS / HERPÈS : Dr Nicole CURE GE : HYPERTENSION artérielle : Cuzin
Cuzin P : PRURIT : Dr Michel Guermonprez, Dr GE : LASSITUDE, abattement avec dé-
MB : ÉRUPTIONS / Mbres sup / Poignet / Madeleine Pinkas, Dr Monique Torck couragement / grippe, dans la : Dr Michel
boutons / prurigineux : Cuzin GE : NUIT (21 h à 5 h) : Cuzin Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr Mo-
MB : LOURDEUR, fatigue, lassitude / GE : ALIMENTS / lait / agg : Julian nique Torck
Mbres inf : Dr Michel Guermonprez, Dr Ma- GE : ALIMENTS / oeufs / agg : Julian GE : MAIGRES, minces : Cuzin
deleine Pinkas, Dr Monique Torck GE : AIR / plein air / désir de : Cuzin GE : MER, bord de / amél : Cuzin
MB : PHLÉBITE : Cuzin GE : ANTÉCÉDENTS (familiaux ou person- GE : MOUILLÉ, agg après s’être : Cuzin
MB : ULCÈRES / Mbres inf / Jambe : Dr Mi- nels) / tuberculeux : Cuzin GE : MOUVEMENT / agg : Cuzin
chel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr GE : APPLICATIONS humides / agg : Cuzin GE : MOUVEMENT / amél : Cuzin
Monique Torck GE : CHALEUR / vitale, manque de : Cuzin GE : SUPPRESSION, suite de (coryza,
MB : ULCÈRES / Mbres inf / variqueux : GE : CONVALESCENCE, troubles de la / diarrhée, épistaxis, éruption cutanée, hé-
Cuzin tuberculose, n’est jamais bien allé depuis morroïdes, règles, transpiration) : Cuzin
SOM : INSOMNIE : Cuzin une : Julian GE : TEMPS / brouillard : Cuzin
SOM : INSOMNIE / agitation, avec : Dr Mi- GE : ÉCOULEMENTS, éliminations, sé- GE : TEMPS / changement de, agg : Cuzin
chel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, Dr crétions, excrétions (coryza, diarrhée, GE : TEMPS / humide / agg : Cuzin
Monique Torck épistaxis, éruption cutanée, hémorroïdes, GE : VARICES : Cuzin
SOM : INSOMNIE / courbatures, avec : Dr règles, transpiration) / amél : Cuzin Références
Michel Guermonprez, Dr Madeleine Pinkas, GE : ÉVANOUISSEMENTS, défaillance, li- Oscillococcinum : un remède de choc -
Dr Monique Torck pothymie : Julian Cahiers du Groupement Hahnemannien du
FV : FRISSON / avec : Dr Michel Guermon- GE : FAIBLESSE, asthénie : Cuzin Docteur P. Schmidt - 29ème série - N°10 - Dr
prez, Dr Madeleine Pinkas, Dr Monique Torck GE : FROID / agg : Cuzin Nicole CURE - 1992
P : COLORATION / jaune, ictère : Julian GE : FROID / prendre froid, tendance à : Oscillococcinum - Matière médicale ho-
P : ÉRUPTIONS / BOUTONS / prurigineux : Julian méopathique - Dr Michel Guermonprez, Dr
Cuzin GE : GRIPPE / Début, phase de : Cuzin Madeleine Pinkas et Dr Monique Torck - 2005

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Oscillococcinum

Pathogénésie récapitulative d’Oscillo-


coccinum - Cuzin et Julian
PCKent2 - Logiciel d’aide à la déci-
sion homéopathique - Nicolas Massonat -
http ://www.evidence-sarl.com/
Edouard Troesch - 13 décembre 2010 -
edtro@no-log.org

Réalisé par la communauté Planète-Homéo Sommaire page 21 Page 1097 sur 1514
y a près d’elle des personnes qui n’y sont pétiques qui sont isolées et qui ont tendance
pas ; que l’air est rempli de formes bizarres ; à former des croûtes jaunes épaisses extrê-
que ses membres sont doubles ; qu’il y a une mement humides. Les vésicules s’ouvrent
autre personne au lit avec elle. On trouve de précocement. Parfois elles ne se recouvrent
Petroleum telles illusions dans les fièvres. Une femme,
après son accouchement, se figure qu’il y a
pas de croûtes mais se rompent de bonne
heure et s’ulcèrent à leur base ; puis l’ul-
un autre enfant dans son lit et se demande cération se transforme en ulcère phagédé-
comme elle pourra s’occuper des deux. nique ; cette évolution des vésicules se ren-
PETROLEUM est un des remèdes dont on
Ces idées se rencontrent dans bien des contre sur les doigts, le scrotum, le visage et
abuse. On l’emploie en usage externe dans
maladies et ont été souvent confirmées, par le cuir chevelu. Il y a une tendance spéciale
le rhumatisme, les contusions et toutes
exemple dans la typhoïde et les maladies à aux éruptions vésiculaires sur la face pos-
sortes de troubles, mais l’amélioration qui
forme adynamique, dans les diarrhées. Au térieure du cou. Eruptions papuleuses, pus-
s’ensuit est le résultat d’une maladie de sur-
moment où il s’éveille le malade à l’esprit tuleuses, vésiculaires, sèches, farineuses,
face, créée par révulsion et non par action
confus ; dans ses rêves l’idée lui était ve- mais plus fréquemment humides ; éruptions
homéopathique. On se sert énormément de
nue qu’il était deux personnes ou plus, et qui creusent.
pétrole brut au voisinage des gisements,
comme d’une panacée, pour traiter aussi l’impression persiste tant qu’il est dans un PETROLEUM donne des éruptions sur le
bien les hommes que les animaux. état semi-conscient, Il ne peut pas conci- siège d’éruptions anciennes, avec un ac-
C’est un révulsif et, sur la peau, il produit lier les deux états, mais quand il reprend croissement de la dureté à la base de l’an-
comme la térébenthine de l’irritation, des conscience il est capable d’écarter par le cienne éruption. Quand la crôute s’affaisse
éruptions et des troubles divers. Parmi les raisonnement ses imaginations, qui repa- en se desséchant elle durcit, et cette indu-
premiers effets de PETROLEUM sur un expé- raissent quand il redevient semi-conscient. ration se fait à la périphérie où elle construit
rimentateur on remarque la confusion men- Elles le tourmentent jour et nuit. de petits anneaux. Le partie indurée craque,
tale et les étourdissements ; il est hébété de Les symptômes de la peau sont frap- saigne, prend une coloration pourpre. Cette
sorte qu’il perd son chemin dans la rue. Elle pants. La tendance du remède est de description s’applique au «salt rheum»(l) et
a des imaginations étranges, elle croit qu’il faire sortir des vésicules, des vésicules her- aux éruptions sur les mains. Ce remède

1098
Petroleum

est approprié quand on trouve des ger- rus ; froid en un endroit entre les omoplates ; l’aphonie ; les troubles s’étendent au thorax,
çures au bout des doigts et sur le dos des froid dans le coeur - sensation comme si le causant un catarrhe avec toux. Le malade
mains. La peau est rugueuse, déchiquetée, coeur était froid). Différentes formes d’ec- tousse en particulier la nuit et présente une
elle desquame, se crevasse, saigne ; les tis- zéma. Eczéma du cuir chevelu, principale- émaciation du corps en même temps qu’une
sus sont indurés. Cela se voit quelquefois ment de l’occiput. Eruptions herpétiques au- douleur et un endolorissement thoraciques.
sur la paume des mains et les ongles. Ces tour de la bouche (NAT. M.), sur les parties Toux sèche et pénible, alternant avec une
tissus portent des ulcères qui rongent et génitales externes, les lèvres, le visage ; les expectoration abondante ; émaciation thora-
s’étendent. plaques deviennent croûteuses et suintent cique. Un trait saillant de ce remède est que
Toutes les éruptions sont violemment beaucoup. la toux est plus mal la nuit, tandis que la diar-
prurigineuses. Le malade n’a pas de repos rhée est plus mal le jour.
Les muqueuses, cette peau interne, pré-
jusqu’à ce qu’il ait arraché la peau en grat- sentent de petites plaques d’ulcères, avec Inflammation de l’estomac et de l’intes-
tant ; alors l’éruption devient humide, san- induration de la plaque, d’où l’utilité de tin. Inflammation du rectum, avec beaucoup
guinolente, à vif et enflammée. Il existe ce remède dans les ulcères syphilitiques. de mucus dans les selles. Diarrhée le jour,
aussi du prurit sans éruption visible. Le ma- Plaques ulcéreuses dans la gorge ; bouquets qui se calme la nuit, quand le malade est
lade d’aphtes dans la bouche. Partout les mu- tranquille et au repos. Il ne peut pas manger
(1) Voir CALC. SULF., tome I, p. 299, note queuses sont enflammées et laissent exsu- sans réveiller la douleur, mais il est tenaillé
1. der un liquide aqueux, puis à la fin des sé- par la faim qui l’entraîne à manger
Petroleum crétions jaunes épaisses. Le nez est rem- (LACH., GRAPH. ). Il a une sensation de vide,
717 pli par la tuméfaction de la muqueuse pi- de faim après la selle, qui l’incite à manger.
gratte la peau, qui se met à suinter, puis tuitaire. Vieux catarrhe nasal avec croûtes, La diarrhée est accompagnée d’une faim
continue de gratter jusqu’à ce qu’elle saigne écoulement jaune épais, d’odeur fétide. Le continuelle, et pourtant il ne peut manger
et devienne froide (ce mot me conduit à no- nez, les fosses nasales postérieures et le sans avoir de douleurs ; émaciation, érup-
ter ici que le froid par endroits est bien un pharynx ont une muqueuse qui s’épaissit, tions cutanées, doigts à la peau déchique-
trait de ce remède. Froid par endroits ; froid et du mucus épais s’y accumule, surtout le tée, d’aspect malsain, qui n’ont jamais l’air
dans l’estomac, dans l’abdomen, dans l’uté- matin. L’atteinte du larynx se traduit par de propres ; il ne peut pas les laver car le lavage

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Petroleum

les fait gercer. PETROLEUM est adapté aux maux de ciput, aggravée en secouant la tête.» Ce re-
Inflammation de la vessie et de l’urètre ; tête occipitaux anciens et rebelles. SILICEA mède, à l’inverse de CARBO VEG., a de l’hy-
écoulement catarrhal chronique ; blennorra- est le remède de routine pour la sueur nau- peracuité des sens, de l’ouïe, du toucher et
gie chronique. La démangeaison est com- séabonde des pieds et les maux de tête de l’odorat.
mune à la peau et aux muqueuses ; un ca- occipitaux périodiques. PETROLEUM a aussi
PETROLEUM produit un vertige particu-
ractère saisissant dans la blennorragie est une sueur des pieds nauséabonde ; il a des
lier, qui survient dans des circonstances ré-
la démangeaison au niveau de la moitié sueurs nauséabondes partout, mais princi-
gulières : en bateau, en voiture ou en che-
postérieure de l’urètre, en même temps palement à l’aisselle, où elles sont si fortes
min de fer. Il est approprié aux maux de tête
que l’écoulement. Le prurit tient le malade qu’on peut les remarquer quand le malade
occipitaux causés par un voyage en train
éveillé la nuit et le rend presque fou. Il entre dans une pièce. Le mal de tête reste
ou par des mouvements analogues, et qui
frotte et manipule son périnée pour calmer souvent localisé à l’occiput, mais quand il
s’accompagnent de nausée comme celle du
cette démangeaison. L’écoulement blennor- est très aigu, il remonte par-dessus le som-
mal de mer. Le mal de mer est un trouble
ragique est blanc ou jaune. PETROLEUM est met de la tête
auquel nous ne pouvons pas toujours faire
utile lorsqu’il y a le signe de la «dernière 718 face, pourtant la plupart de ceux qui en sont
goutte», et aussi dans les premiers stades Petroleum atteints, quand on traite leur constitution,
de la blennorragie quand la démangeaison jusqu’aux yeux et au front (SILICEA pos- peuvent être améliorés, de sorte qu’ils ne
est très gênante. sède ce symptôme). PETROLEUM n’est pas seront plus gênés dans les conditions ordi-
Sensation d’endolorissement et de meur- aussi proche parent de SILICEA que de GRA- naires, comme un voyage en train ou en voi-
trissure par tout le corps, spécialement PHITES et de CARBO VEG., qui sont des com- ture. Pour une grande part ce malaise est
dans les articulations. Douleur rhumatis- posés du carbone ; et toutes les substances dû à un manque d’accommodation, un dé-
male dans les articulations au mouvement ; carbonnées affectent la partie postérieure faut visuel, se produisant par exemple en ac-
elles sont sensibles au toucher ; elles sont de la tête. «Douleur allant de l’occiput par- commodant la vue sur les vagues qui fuient
sensibles comme si elles étaient meurtries. dessus la tête jusqu’au front et aux yeux, à l’arrière du bateau ou sur les objets qui
Ce remède est analogue à ARNICA en ce qui avec cécité transitoire ; il est raide ; il perd passent, le malade étant soulagé dans une
regarde les meurtrissures. connaissance.» «Douleur circonscrite à l’oc- cabine sombre. Un mal de tête occipital avec

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Petroleum

le vertige mentionné ci-dessus et une sensa- cun moyen. Démangeaison profonde dans pair ; les endroits qui brûlent démangent
tion de faim et de vide ou de douleur dans l’oreille : le malade se frotte l’oreille et es- beaucoup. Les pieds brûlent et donnent la
l’estomac entraînant le malade à manger, saie de la gratter, mais il ne peut pas at- sensation d’avoir été gelés. Engelures qui
sera atténué par PETROLEUM. teindre la zone prurigineuse. Démangeaison démangent, brûlent et prennent une colo-
J’ai constaté que la forme la plus cou- dans le pharynx, et aussi dans le conduit au- ration pourpre. Les parties du corps qui ont
rante de mal de mer était celle-ci : effroyable ditif externe. Ecoulements d’oreilles. été gelées démangeront, brûleront, élance-
nausée, grande pâleur, corps froid, sueur Induration et inflammation des glandes ront et deviendront
profuse, épuisement, améliorés en s’éven- du corps. Dans les maux d’oreilles les pa- Petroleum
tant, au grand air, en fermant les yeux, au rotides augmentent de volume ; dans les 719
repos et dans l’obscurité, et aggravés par la troubles de la mâchoire ou de son voisinage rouges et chaudes, des années plus tard.
chaleur. TABACUM est généralement le re- les glandes sous-maxillaires et sub-linguales Le malade peut dire quand il va dégeler
mède dans ces cas-là. sont touchées ; elles deviennent dures et ont à cause de la démangeaison de ses enge-
Chez PETROLEUM il y a beaucoup de tendance à le rester. Face pâle ou jaune, ma- lures. PETROLEUM guérit la démangeaison
troubles de la vue, mais le catarrhe des yeux ladive. «Nausées toute la journée.» et la brûlure dans les membres gelés, mais
est remarquable : vésicules, ulcérations, in- Raideur du dos. Douleur dans le dos en pas aussi éminemment qu’AGARICUS. AGA-
flammation, rougeur, écoulement abondant, se levant d’un siège. RICUS est en tête de tous les autres re-
granulations des paupières, épaississement Parésies, spécialement du côté gauche. mèdes, particulièrement quand la gelure af-
de la muqueuse, fissures des paupières, des Faiblesse des muscles, faiblesse des fecte des parties du corps où les os ne sont
canthus, avec prurit intense. La démangeai- membres inférieurs, surtout du côté gauche. recouverts que d’une mince couche de tis-
son est présente dans toutes les congestions Chaleur et brûlure. Peau très chaude par sus, comme la face supérieure des orteils.
des muqueuses. La muqueuse des trompes places ; avec sensation de froid à d’autres Les éruptions de la peau et son indu-
d’Eustache est épaissie et il en résulte de la endroits. Brûlure et démangeaison de la ration ressemblent à celles de GRAPHITES,
surdité. C’est un état catarrhal, accompagné paume des mains et de la plante des pieds ; mais le suintement de PETROLEUM est li-
d’une grande démangeaison de la trompe, le visage et le cuir chevelu brûlent. La dé- quide et aqueux, tandis que chez GRA-
que le malade ne peut atteindre par au- mangeaison et la brûlure vont souvent de PHITES il est gluant, comme du miel, collant,

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Petroleum

visqueux. Vous avez des indurations, des génitales et le périnée.» «Sueur et humidité isolées. Ce sont les pieds et les aisselles
gerçures des doigts et des rhagades dans les sur les parties génitales externes des deux qui dégagent l’odeur la plus repoussante.
deux remèdes, mais c’est seulement chez sexes.» Il y a beaucoup de sensations étranges qui
GPAPHI-TES que vous trouverez les excrois- Dartres des mamelons, avec des pel- sont particulières et frappantes. Etudiez at-
sances ver-ruqueuses ayant l’aspect de cors licules comme du son, blanches, du pru- tentivement les symptômes de la peau et
et soulevant la pulpe des ongles. rit, une desquamation continuelle. Si la comparez-les avec ceux de GIVAPHITES et
PETROLEUM a une action remarquable et femme est débilitée, alors les mamelons de SULFUR. ?
le dispute avec RHUS dans l’eczéma des par- s’enflamment et deviennent extrêment sen-
ties génitales aussi bien chez l’homme que sibles au contact des vêtements.
chez la femme. Eruptions sur le scrotum, le. Très sensibles aux changements de
pénis, la vulve. RHUS produit une violente in- temps, comme PHOS. et RHOD. ; aggravé
flammation de la peau des parties génitales avant un orage. Souvent sensible à l’air et
chez l’homme et chez la femme ; inflamma- au froid. Sujets maigres, émaciés, mena-
tion érysipélateuse ; nodules, vésicules et cés de tuberculose pulmonaire. Les érup-
grosses bulles. PETROLEUM produit de pe- tions disparaissent d’elles-mêmes ou sont
tites vésicules qui démangent, piquent et supprimées. Les mains et les pieds brûlent ;
brûlent. Eruptions herpétiques qui tendent à cherche à mettre la paume des mains et
devenir érysipélateuses. PETROLEUM et IV- la plante des pieds hors du lit. Ne vous en
HUS sont les remèdes les plus courants pour tenez pas absolument à SULFUR quand la
les éruptions sur le scrotum et plante des pieds est brûlante, ou à SILI-
les parties génitales. «Démangeaison CEA quand vous avez une transpiration des
herpétique, rougeur et humidité sur le scro- pieds. Transpiration de parties isolées. Erup-
tum ; peau craquelée, rouge et saignante ; tions par endroits. Démangeaison par en-
avec extension au périnée et aux cuisses.» droits. Froid de certaines parties du corps.
«Eruptions sèches opiniâtres sur les parties Les troubles atteignent des parties du corps

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produisent chez les écolières faibles qui sont ACID. les muscles semblent forts tan-
fatiguées par un très petit effort. Dans les dis que la défaillance mentale est déjà
maladies aiguës, surtout la fièvre typhoïde, présente. Le malade paraît vigoureux physi-
le malade répugne à parler ou à répondre quement, il dit qu’il est très bien physique-
Phosphoricum aux questions ; il ne fait que regarder. Fi-
nalement il secoue sa torpeur et dit : «Ne
ment, qu’il peut travailler, qu’il peut faire
des exercices même violents ; mais il a le
acidum me parlez pas, je suis si fatigué !» Il ne peut
pas élaborer ce qu’il veut dire, il ne peut
cerveau fatigué, il a de l’apathie mentale,
il ne peut pas additionner une colonne de
pas formuler ses réponses aux questions chiffres, ne peut ni lire le journal ni suivre
qu’on lui pose. Une autre cause des mala- le cours de ses pensées ni relier des cir-
«Affaiblissement des facultés mentales» :
dies relevant de PHOS. ACID. se trouve dans constances ensemble. Il oublie le nom des
voilà les termes qui viennent à l’esprit quand
les excès sexuels des jeunes gens ou dans membres de sa famille ; s’il est un homme
on considère ce que dit et fait le malade
l’onanisme. Faiblesse ; manque de réaction ; d’affaires il oublie le nom de ses employés ;
PHOSPHORIC. ACID. et de quoi il a l’air. Son
stupeur avec impuissance ; prostration men- il est dans un état de confusion. Et pourtant
esprit semble fatigué. Quand on lui pose
tale ; on dirait aussi que la moelle épinière il peut prendre de l’exercice, il peut sortir
des questions il répond lentement ou pas
est à bout. et marcher ; la faiblesse musculaire viendra
du tout, mais regarde seulement celui qui
l’interroge. Il est trop fatigué pour parler ou Dans tous les cas nous voyons les symp- plus tard.
même penser. Il dit : «Ne me parlez pas ; tômes mentaux se développer en premier. PHOSPHORIC. ACID. a aussi une grande
laissez-moi tranquille.» Il a l’esprit excessi- L’évolution se fait du mental au physique, faiblesse physique ; son dos, ses muscles,
vement fatigué, il est complètement épuisé. du cerveau aux muscles. C’est d’autant plus tout son corps sont terriblement fatigués ;
Cet état se rencontre aussi bien dans les frappant que cela fait contraste avec MURIA- c’est une faiblesse paralytique. Plus tard il
maladies aiguës que dans les maladies chro- TIC. ACID. Chez ce dernier remède la pros- a de l’impuissance sexuelle, de l’aversion
niques, quand elles sont occasionnées par tration musculaire vient d’abord, et l’esprit pour le coït, une perte du désir sexuel, une
de longues études, par des soucis prolongés semble clair encore longtemps après le dé- absence d’érections ; son pénis se relâche
chez les hommes d’affaires, ou qu’elles se but de la défaillance musculaire. Chez PHOS. au cours d’un coït, et il ne peut pas le ter-

1103
Phosphoricum acidum

miner (NUX V.). nible, du catarrhe des organes respiratoires ; Dans le mal de tête la douleur com-
Maladies survenues après des soucis il évolue vers la tuberculose pulmonaire ; il mence souvent à la partie postérieure de la
d’affaires : après un chagrin prolongé ; chez a de la pâleur jointe à de la faiblesse et de tête et s’étend au sommet de la tête ; le ma-
des jeunes femmes souffrant d’une affec- l’éma-ciation progressivement croissantes. lade a la sensation d’avoir un poids écrasant
tion non payée de retour ou de la perte d’un Cette faiblesse s’accompagne de ver- au sommet de la tête ; cette douleur est ag-
être aimé. Il y a des personnes qui souffrent tige. Vertige en étant couché au lit ; il lui gravé par le mouvement, les conversations
plus intensément que d’autres et il y en semble flotter quand il est couché dans son et la lumière. «Pression comme un poids
a qui prennent les choses plus philosophi- lit. Ses membres lui semblent soulevés alors dans la tête, qui pèse de haut en bas.» Ces
quement. «Maladies consécutives à des sou- que sa tête ne paraît pas bouger ; c’est maux de tête sont associés à de l’affaiblis-
cis, à une peine, une douleur, un chagrin, comme s’ils flottaient. sement mental, de l’épuisement cérébral ; le
à l’éloigne-ment de son pays ou à une dé- Maux de tête congestifs, chez les éco- malade est terriblement fatigué, épuisé. Ver-
ception d’amour ; particulièrement s’il y a de lières, au moindre effort intellectuel et en se tige avec tintement dans les oreilles et yeux
la somnolence, des sueurs nocturnes vers le servant des yeux. Douleurs périostiques ; les vitreux.
matin, de l’émaciation.» Le malade dépérit os font mal comme s’ils étaient écorchés ; Il faut étudier les indications de PHOS.
et s’émacie, devient de plus en plus faible, ces douleurs sont améliorées par le mouve- ACID. dans les fièvres à type adynamique.
son visage se flétrit, il a des sueurs noc- ment ; en étant couché elles se déplacent Les troubles surviennent lentement ; il y a un
turnes, de la sueur froide le long du dos, des vers le côté sur lequel repose le malade. lent déclin, une prostration s’accusant
sueurs froides sur les bras et les mains plus La plupart des troubles sont améliorés en lentement. L’aspect est celui qu’on trouve
que sur les pieds, étant au chaud, par le repos absolu, en étant dans une typhoïde avancée. A ce re-
Phosphoricum acidum seul au calme. Ils sont aggravés par l’effort, mède appartiennent la prostration, l’abdo-
721 mental ou physique, quand on parle au ma- men tympanique, la langue brune et sèche,
les extrémités froides, une circulation lade. Maux de tête le matin, obligeant le ma- les fuliginosités sur les dents et l’approche
faible, un coeur faible ; il attrape froid à toute lade à se coucher. Son mal de tête est ag- graduelle de l’inconscience. La soif, d’abord
occasion et l’inflammation se localise aux or- gravé quand on lui parle. Il est sensible au légère, croît jusqu’à devenir intense, avec
ganes thoraciques ; il a une toux sèche et pé- temps froid et gêné dans une pièce chaude. violent désir d’une grande quantité d’eau

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Phosphoricum acidum

pendant la transpiration. Le malade veut et langue pâles, visage, mains et pieds ci- laiteuse au moment de la miction ; elle
qu’on le laisse tranquille ; il regarde celui qui reux. contient des flocons laiteux. Il arrive que
l’interroge avec des yeux vitreux comme s’il Douleurs par tout le corps, améliorées au chez l’homme l’urètre semble s’obstruer, et
comprenait lentement sa question ; il a des mouvement et aggravées au froid. Les dou- l’examen montre ces petits flocons sem-
pupilles contractées ou dilatées, les yeux leurs semblent situées profondément, sou- blables à du lait. L’urine devient laiteuse en
enfoncés, le faciès hippocratique, la fièvre vent le long des nerfs, mais surtout le long reposant, comme si on y avait agité des dé-
continue, les hémorragies nasales, pulmo- des os longs, comme si les os étaient écor- pôts de farine, de chaux ou de phosphate.
naires, intestinales, les hémorragies de n’im- chés, comme si on traînait sur les os un ins-
Chez PHOSPHORIC. ACID. il y a souvent
porte quelle muqueuse, les cernes sous les trument rugueux. Les douleurs sont ordinai-
une amélioration, des malaises à l’appari-
yeux, les lèvres décolorées, couvertes de fu- rement plus fortes la nuit. Vives douleurs os-
tion d’une diarrhée. Selles abondantes, li-
liginosités, devenant très noires, la prostra- seuses.
quides, aqueuses. Leur quantité inciterait à
tion progressivement croissante. Depuis le L’estomac ne fonctionne pas. Les ali- penser que le malade doit être épuisé. En-
commencement l’affaiblissement mental a ments restent dans l’estomac où ils su- fant qui a des selles copieuses, aqueuses en
été très prononcé, et finalement vient la fai- rissent. été, si copieuses que la couche est inutile ;
blesse musculaire, qui augmente jusqu’à ce 722 les selles coulent partout sur la robe de la
qu’on ait une chute de la mâchoire inférieure Phosphoricum acidum mère et sur le plancher, formant de grandes
et qu’on ait l’impression que le malade va
Vomissements surs. Vieux malades dys- flaques ; elles sont presque inodores, elles
mourir d’épuisement.
peptiques, qui ont aussi de l’épuisement cé- sont liquides et aqueuses, et l’enfant sourit
De tels états de faiblesse peuvent pro- rébral. Troubles après avoir bu des boissons comme s’il n’avait rien. La mère se demande
venir d’hémorragies (CHINA en était le re- acides, des boissons froides et pris une nour- d’où vient toute cette diarrhée, malgré la-
mède de routine parmi les anciens homéo- riture lourde. Sensation de vide dans l’abdo- quelle l’enfant semble bien aller. La diarrhée
pathes). PHOS. ACID. enraye l’hémorragie, men après des selles normales. de PHOS. ACID. améliore souvent un grand
suscite une reprise des forces et prévient les Dans la plupart des maladies ressortis- nombre de symptômes, et le malade se
oedèmes et épanchements. Il y a chez ce re- sant à PHOSPHORIC. ACID. un trait mar- sent mieux. Diarrhée chronique, abondante,
mède un état semblable à l’anémie : lèvres qué est l’urine laiteuse. Parfois elle est liquide, aqueuse, d’un gris blanchâtre, au

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Phosphoricum acidum

cours de laquelle le malade se sent bien, à regarde on lui trouve la couleur de la lumière La diarrhée provoquée par des aliments
l’aise, sans douleurs. Si la diarrhée se ra- brillant à travers un vase vert ; ou elle peut acides nous donne quelquefois des symp-
lentit, le malade est plus mal et alors sur- être plus épaisse, comme de la bile verte. tômes qui nous conduisent à PHOS. ACID.
viennent des symptômes de tuberculose, Abdomen très gonflé, tympanique ; Dans la diarrhée après avoir bu du vin suret
de la faiblesse, de la prostration, de l’épui- grand endolorissement de l’intestin comme ou clairet, ou avoir pris des acides, vinaigre,
sement cérébral. Certains malades disent dans la typhoïde. «Diarrhée aqueuse, citron, ne manquez pas d’étudier ANTIMO-
qu’ils ne se sentent jamais bien à moins blanche ou jaune, chronique ou aiguë, sans NIUM
d’avoir la diarrhée. douleur ni débilité ni épuisement marqué.» Phosphoricum acidum
PODOPHYLLUM est tout à fait l’opposé. Il est inhabituel que des selles soient jaunes 723
Prenez le même enfant : les selles sont si quand elles sont pâteuses ; si elles sont CRUDUM : c’est là un trait tout à fait frap-
abondantes qu’elles coulent partout aqueuses elles sont de couleur claire, par- pant de ce remède. PHOS. ACID. est utile
sur le plancher et la mère se demande fois laiteuses. Lorsqu’elles sont jaunes elles dans le choléra.
d’où vient tout cela, mais elles sont extrê- ressemblent à de la purée de maïs, elles sont En ce qui concerne les organes sexuels
mement nauséabondes, elles dégagent une pâteuses ; ainsi en est-il dans la typhoïde où masculins, nous trouvons de la faiblesse
horrible puanteur et on dirait que le malade elles sont comme de la purée claire. sexuelle, un épuisement prolongé, de l’im-
va mourir, il a la bouche et le nez pinces, «Diarrhée sans prostration ; après avoir puissance, de la masturbation, des pollu-
le faciès hippocratique et il est à peu près pris froid pendant la chaleur de l’été ; diar- tions nocturnes entraînant un grand épui-
inconscient. La diarrhée est indolore chez rhée aqueuse ; diarrhée chronique ; diarrhée sement. «Prostatorrhée ; immédiatement
l’un comme chez l’autre, mais PHOS. ACID. violente, bileuse ou muqueuse, qui dure de- après chaque érection rejet de liquide pros-
n’a pas la grande prostration de PODO. Chez puis vingt mois, chez quelqu’un qui a l’air tatique.» Le liquide prostatique s’écoule
PHOS. ACID. les selles sont d’un gris blan- d’un vieil homme ; diarrhée des jeunes gens même en expulsant une selle molle.
châtre, comme de la peinture blanc sale ; qui grandissent trop rapidement, après avoir La chute des cheveux et des poils est un
chez PODO. elles sont jaunes. GRATIOLA a un mangé des aliments acides ; diarrhée après trait saillant ; chute des poils du pubis, des
état de prostration semblable, mais la diar- manger, constituée d’aliments non digérés ; favoris, des sourcils, des cheveux, PHOS.
rhée est comme de l’eau verte ; quand on la diarrhée blanc verdâtre ; diarrhée indolore.» ACID. est très proche de NATRUM MUR. et

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Phosphoricum acidum

de SELENIUM pour la chute des cheveux et remède qui ne correspond pas au malade fièvre prolongée.
des poils. SELENIUM a la chute des cheveux, et qui arrêtera la diarrhée. Le malade évo- Les membres et les articulations sont
des sourcils et des cils, de la barbe, des poils luera vers la tuberculose ; il respirera diffici- atteints à leur tour. Douleur à la hanche.
du pubis, des poils du corps entier. Chez lement, il aura Douleurs dans les os longs entre les ar-
NATRUM MUR. les cheveux deviennent très de la toux et divers symptômes thora- ticulations, améliorées par le mouvement.
clairsemés ; et les poils du pubis tombent au ciques, et à la fin il fera des transforma- Goutte ancienne. Les tissus s’affaiblissent.
moment de l’accouchement. tions pathologiques du tissu pulmonaire. On Des taches rouges apparaissent partout où
PHOS. ACID. produit une leucorrhée très trouve rarement les indications de PHOS. les os ne sont recouverts que d’une mince
gênante ; «leucorrhée jaune, surtout après ACID. dans les transformations tissulaires, couche de tissus ; ces taches s’enflamment
les règles, provoquant de la démangeaison ; mais on les trouvera dans les malaises pré- et s’ulcèrent. Après une fièvre il y a de la fai-
leucorrhée profuse et jaune ; ou constituée coces du malade, dans l’ état nerveux, blesse des malléoles (1) et des abcès dans
d’un mucus acide, liquide ; accompagnée de l’urine laiteuse et la diarrhée, qui existent les muscles, en particulier sur le tibia où les
chlorose.» Il convient à la femme qui a al- depuis longtemps. Les troubles pulmonaires tissus sont minces. PHOS. ACID. a une re-
laité son enfant pendant longtemps, ou bien sont aigus : pneumonie à forme typhoïde ; lation spéciale avec le périoste. Périostite.
des jumeaux, et qui donne beaucoup de lait. fièvres de type adynamique aboutissant à Douleurs au tibia la nuit. C’est comme si les
Elle se fatigue et s’affaiblit. Perte de liquides des complications respiratoires ; ce n’est pas os étaient écorchés. Mains froides et pieds
organiques, de sang, long allaitement, et fai- très différent de PHOSPHORUS. Pneumonie très chauds. Ulcères sur les jambes avec sé-
blesse provenant de telles causes. traînante avec les symptômes mentaux du crétion aqueuse, malodorante.
Le malade PHOS. ACID. qui vient de pas- remède, le manque de réaction, l’infiltration Furoncles, abcès, pustules et autres
ser par une phase d’épuisement cérébral et de la fin de la pneumonie. Hémoptysies. érup-
de faiblesse a tendance à faire des troubles Fièvre de longue durée, se terminant (1) «. . . moiccular wcakncss about the
pulmonaires. Si une diarrhée survient, alors par de la faiblesse cardiaque, avec palpita- ankles. . .» qu’on trouve dans le texte signi-
l’accident pulmonaire est écarté. Les consé- tions et les symptômes mentaux caracté- fierait : «. . . faiblesse moléculaire des che-
quences les plus redoutables suivront l’em- ristiques. Palpitations au cours de l’excita- villes. . .» ! Nous avons traduit comme s’il
ploi des astringents ou de n’importe quel tion sexuelle. Tendance aux abcès après une y avait «mal-Icolar» et non «molecular».

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Phosphoricum acidum

(N.d.T.) piquent, brûlent et s’entourent d’une zone


724 noire ; faible circulation cutanée. La peau est
Phosphoricum acidum grise, flétrie, comme la peau d’un vieillard,
tions humides. Eruptions suppurantes ; et le malade s’émacie. ?
affaiblissement des tissus.
Etat de nervosité ; indifférence marquée ;
faiblesse et tremblement ; défaillances ;
grand épuisement nerveux ; affections
hystériques. Rampements, picotements,
grouillements sur tout le corps, surtout là
où il y a des cheveux et des poils, comme
si ces sensations se situaient dans la racine
du poil ; fourmillements ; cela se voit sur-
tout chez les personnes débilitées par les
excès sexuels. «Fourmillements sur le corps
entier.» Points douloureux
dans la colonne vertébrale ; impotence
des muscles du dos. Douleur dorsale.
«Démangeaison entre les doigts, au pli
des articulations ou sur les mains.» Herpès ;
eczéma ; érysipèle. Larges taches pourpres
sur la peau, formées par une extravasation
de sang hors des capillaires veineux ; ecchy-
moses. Ulcères sur la peau ; anthrax ; ver-
rues ; engelures ; kystes sébacés ; corps qui

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tricité atmosphérique ; palpitations et pous- avec hémorragies.
sées congestives violentes. Indiqué chez
Excroissances fongueuses. La dégéné-
les jeunes filles chlorotiques qui ont grandi
rescence graisseuse est un trait accentué
trop vite et qui, brusquement, sont tom-
de PHOSPHORUS, et on peut la rencontrer
Phosphorus bées dans la faiblesse, la pâleur, la chlo-
rose avec troubles menstruels. Chaleurs et
dans le foie, le coeur ou les reins. Etat hydro-
pique généralisé. Enflure des mains et des
congestions.
pieds, surtout dans l’état hydropique post-
Les maladies de PHOSPHORUS ont des Constitutions hémorragiques. De petites scarlatineux. Toutes les muqueuses sont
chances de se produire surtout dans les blessures saignent beaucoup ; une piqûre pâles, comme on les trouve après une hé-
constitutions faibles, chez des sujets ma- d’aiguille va faire sourdre beaucoup de sang morragie ou dans les maladies à forme ady-
lades de naissance, qui se sont développés rouge vif. Hémorragies par de petites bles- namique. Il y a un état prononcé d’ané-
en longueur, et ont grandi trop vite. Ses sures ou venant du nez, des poumons, mie et un relâchement musculaire. Muscles
accidents se rencontrent chez des malades de l’estomac, de la vessie, de l’utérus. flasques. Dégénérescence graisseuse des
déjà émaciés, et chez ceux qui sont en voie Ulcères qui saignent. Bourgeons charnus muscles. Les organes génitaux sont pen-
d’émaciation rapide ; chez les enfants al- qui saignent. Purpura hémorragique. Taches dants. Chez la femme, relâchement des or-
lant vers l’athrep-sie, et chez les personnes noires ou bleues. Dépôts de sang sous les ganes pelviens, prolapsus et autres dépla-
qui ont en elles des germes de phtisie déjà conjonctives, ou n’importe où sous la peau. cements. La raideur est un trait marqué de
bien installés. Individus frêles, au teint ci- Salive sanglante ; signes évidents de dys- PHOSPHORUS. Raideur au début du mou-
reux, anémiques et émaciés ; au caractère crasie sanguine ou révélant la tendance du vement. Membres raides comme ceux d’un
emporté, irascibles. Ceci exprime la dispo- sang à devenir fluide. De petites contu- cheval fourbu, surtout le matin. Raideur rhu-
sition du caractère aussi bien en quelque sions amènent de larges plaques bleuâtres. matismale de tous les membres. PHOSPHO-
sorte que l’état constitutionnel interne. In- Mouche beaucoup de sang. Pétéchies sur RUS a des douleurs de tiraillement et de dé-
térieurement, le malade est dans un tour- toute la surface du corps, comme on en chirure dans les membres. Douleurs de ti-
billon. Crises de pulsations violentes ; acci- rencontre dans la fièvre typhoïde, dans les raillement, de déchirure dans les régions at-
dents consécutifs aux variations de l’élec- formes adynamiques des fièvres continues teintes.

1109
Phosphorus

Les maux de PHOSPHORUS s’aggravent dans BEL-LIS. Affections glandulaires chez ser dans le lit, et présente du tremblement
par temps froid. Le malade lui-même, consi- des sujets faibles, pâles, maladifs, souffrant, et des soubresauts musculaires. Paralysie
déré d’une façon générale, est sensible au par exemple, de diarrhées, ou de causes avec fourmillements et sensation de déchi-
froid. Tous ses troubles sont aggravés par le d’épuisement, telles qu’abcès, trajets fis- rure dans les membres. Paralysie survenant
froid et les applications froides, et améliorés tuleux, avec fièvre hectique. Abcès avec par apoplexie. Secousses et mouvements
par la chaleur et les applications chaudes, écoulement abondant d’un pus jaune. Les convulsifs des muscles comme on en trouve
sauf ceux de la tête et de l’estomac, qui tumeurs de nature maligne sont puissam- dans la paralysie. Spasmes des régions pa-
sont améliorés par le froid, comme nous ment enrayées par l’ usage de PHOSPHO- ralysées. Douleurs de déchirure, de tiraille-
l’indiquerons plus loin. PHOSPHORUS s’est RUS, lorsque les symptômes s’adaptent. On ment, de brûlure, par tout le corps. Le ma-
montré très efficace dans les états de fai- peut observer un peu partout des douleurs lade PHOSPHORUS a besoin qu’on le fric-
blesse et de laxité des articulations consé- brûlantes. Brûlure dans le cerveau, brûlure tionne. Il se trouve amélioré au point de vue
cutifs aux entorses, lorsque les symptômes à la peau. Brûlure dans l’estomac, dans la général après le sommeil. Il a toujours be-
s’adaptent. poitrine, dans diverses régions. soin de repos, est toujours fatigué. En outre,
La nécrose est un autre trait de PHOS- il est la proie d’une grande excitation. Trem-
Le malade PHOSPHORUS est très sen-
PHORUS, celle surtout de la mâchoire infé- blement.
sible à toutes les impressions de l’extérieur :
rieure, bien qu’il puisse être efficace dans la une odeur, des bruits, un contact léger. Des Pensées extravagantes. Disposition à
nécrose d’un os quelconque. Exostoses du causes peu importantes le mènent à l’épui- s’exciter qui le tient éveillé la nuit. Imagina-
crâne avec douleurs déchirantes. Douleurs sement, soit du corps, soit de l’esprit. Trem- tions violentes. Excitabilité allant jusqu’à
726 blement par tout le corps pour des causes l’extase et au don de seconde vue. L’es-
Phosphorus futiles : un travail manuel, un léger effort, la prit peut être en suractivité ou, au contraire,
déchirantes, perforantes, surtout la nuit. faiblesse, la toux. La faiblesse domine à un extrêmement déprimé, avec perte de mé-
PHOSPHORUS a guéri des polypes du nez degré marqué, devenant à la fin de la pa- moire. Irritabilité psychique et physique, as-
et des oreilles. Gonflements scrofuleux et ralysie ou une faiblesse paralytique comme sociée à une grande prostration de l’esprit
glandulaires. Les glandes augmentent de on en voit dans la plupart des formes de après un effort mental léger, et du corps
volume, surtout après contusions, comme fièvre typhoïde, où le malade se laisse glis- après une légère activité physique. Anxiété,

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Phosphorus

sombres pressentiments. Peur qu’il n’arrive rien. Abattu : cas très accentué d’hypocon- sique ; aggravés par l’excitation ; aggravés
quelque chose. Anxieux au crépuscule. An- drie. Larmoyant, triste, hystérique. Va se dé- en jouant du piano.
xieux lorsqu’il est seul, inquiétude. Inquiet couvrir et s’exhiber nu. Violent, loquace ; dé- Les maux de tête de PHOSPHORUS sont
pendant l’orage, qui provoque de nombreux lire. Délire des fièvres à forme adynamique congestifs et battants. Le sang monte à la
malaises : palpitations, diarrhée et trem- ou délire par manie alcoolique. Des crises tête. Les maux de tête sont améliorés par
blements. Tremblement de tout le corps. de manie surviennent pendant le sommeil le froid et aggravés par la chaleur ; aggravés
Crises d’indigestion par peur. Peur le soir, avec de la fureur et un degré de violence si par le mouvement et améliorés par le repos ;
peur de la mort. Peur de figures étranges extrême que personne n’ose l’approcher, et aggravés dans la position couchée. Le ma-
de vieillards qui le regardent d’un angle de cet état marche vers l’imbécilité, l’ineptie, la lade est souvent obligé de rester assis, en
la pièce. Plein d’imaginations étranges et faiblesse cérébrale, l’idiotie. Epuisement cé- appuyant fortement sur la tête et se faisant
insensées. Sur les confins de la folie. In- rébral par surmenage intellectuel et efforts des applications froides, La face est rouge et
aptitude à l’effort mental soutenu. Peur de constants des yeux. chaude ; brûlure au cerveau. Le séjour dans
l’apoplexie. La réflexion occassionne un mal Le vertige est un symptôme très com- une pièce chaude, une ambiance de chaleur,
de tête et de la difficulté à respirer accom- Phosphorus des aliments chauds, mettre les mains à l’
pagnés d’inquiétude ou d’une sensation de 727 eau chaude, augmenteront le mal de tête.
défaillance au creux épigastrique. Sa peur Les malaises de la tête comme les malaises
mun au cours de tous les accidents de
semble partir du creux de l’estomac. de l’estomac s’aggravent par la chaleur, par
PHOSPHORUS. Titube en marchant comme
Apathie ou indifférence ; indifférent à ses s’il était enivré. Vertige lorsqu’il est au les applications chaudes et par les aliments
amis et à ce qui l’entoure. Indifférent à ses grand air ; vertige après avoir mangé ; ver- chauds, et sont améliorés par tout ce qui est
enfants. Ne répond à aucune question. Ne tige le soir. Lourdeur et confusion dans la froid, tandis que les malaises du corps sont
porte aucune attention à sa famille ou aux tête, voit les objets tourner ; grande fai- améliorés par la chaleur et aggravés par le
objets qui sont autour de lui, répond len- blesse de la tête. Tous ces symptômes men- froid.
tement, pense péniblement, à l’air d’être taux s’aggravent par l’effort intellectuel ; ils Les céphalées sont des plus violentes
ébloui ou en état de stupeur. Tout lui paraît sont aggravés dans l’obscurité ; aggravés en et sont souvent accompagnées de faim ou
sombre ; il est las de la vie, lugubre et ne dit étant seul ; quelquefois aggravés par la mu- précédées par de la faim ; maux de tête

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avec vomissements, face rouge et urines s’ils étaient serrés par un bandage. Erup- de foudre. PHOS. a guéri le glaucome. Il a
rares. Céphalées urémiques ; violentes dou- tions écail-leuses sur les endroits dénudés guéri des inflammations de la rétine dans le
leurs névralgiques en élancements, déchi- de la tête ; exostoses du crâne. Les accidents mal de Bright. Il a guéri l’opacité de l’humeur
rure, comme une décharge à travers la tête ; de la tête sont provoqués par l’excès de vitrée. Il a guéri la faiblesse paralytique des
douleurs de pression dans la tête. Maux de chaleur. Sensation qu’on vous tire les che- divers muscles de l’oeil. Il a guéri la paraly-
tête périodiques, maux de tête occasionnés veux ; cuir chevelu très endolori ; la femme sie de la troisième paire, caractérisée par la
par l’effort intellectuel. Grande chaleur dans est obligée de laisser les cheveux pendants chute de la paupière.
la tête et rigidité des muscles de la face et au cours des migraines. Inflammation subaiguë des yeux. Brû-
des mâchoires. Ceci s’accompagne parfois 728
Les symptômes oculaires sont très nom-
d’une sensation de froid dans la région occi- Phosphoms
breux : brûlure, rougeur, congestion, dila-
pitale. Chocs à travers le cerveau. Les maux
tation des vaisseaux sanguins. Les objets, lure, rougeur et cuisson améliorées par
de tête sont aggravés par le bruit, par la lu-
dans le champ visuel, apparaissent rouges des applications froides. Les paupières ont
mière ; con-
et souvent bleus, ou parfois ils paraissent des secousses et du tremblement ; enflure
gestion apoplectique de la tête. Le re- verts et gris, comme on l’observe au dé- des paupières ; gonflement odémateux des
mède a guéri l’hydrocéphalie aiguë et des but de la cataracte. Les couleurs, d’autre paupières ; coloration très foncée du pour-
symptômes comme ceux de l’hydrocépha- part, apparaissent noires devant les yeux. tour des yeux ; grands cernes autour des
lie. Inflammation chronique des méninges La vision est trouble ; les yeux ont des dé- yeux. Ce remède est très utile dans les tu-
cérébrales ; ramollissement du cerveau ; im- faillances en lisant ; le sujet voit mieux le meurs malignes qui englobent l’oeil ; il en-
bécillicité ; folie. Douleurs de tête violente ; matin ou au crépuscule. Les symptômes raye beaucoup la marche de la maladie.
atrophie du cerveau ; du bulbe rachidien. des yeux, comme PHOSPHORUS en géné- Les symptômes de l’oeil, comme ceux de la
Le cuir chevelu se couvre de pellicules ; ral, sont améliorés après le repos. Cécité tête et les symptômes mentaux rappellent
les cheveux tombent par plaques, laissant, momentanée, comme dans l’évanouisse- ceux qui surviennent souvent chez les tra-
cà et là, des endroits dénudés. Grande cha- ment ; le malade semble devenir subitement vailleurs intellectuels ; le travail sous des
leur au cuir chevelu ; sensation de tension aveugle ; paralysie du nerf optique ; cécité sources lumineuses vives, provoque, en ef-
au cuir chevelu, à la face et au front, comme après un choc électrique ou après un coup fet, un grand afflux de sang à la tête, dont

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les yeux souffrent aussi bien que d’autres or- quente d’états de sécrétion et d’obstruction sures sous les yeux ; gonflement des lèvres
ganes. du nez ; coryza avec mal de gorge ; obstruc- et des paupières. Et encore, taches rouges
PHOSPHORUS a une surdité particu- tion des narines ; nombreux éternuements sur les joues, qui font leur apparition dans
lière. Un des traits les plus frappants de et obstruction du nez en alternance avec de la fièvre hectique : c’est la bouffée de rou-
PHOSPHORUS est son incapacité à perce- la sécheresse du nez dans la fièvre scarla- geur hectique. Tension de la peau et de la
voir les modulations de la voix humaine. tine ; narines pleines d’un mucus vert ; sé- face ; douleurs de déchirure, d’élancement
L’ouïe est dure. Le malade a parfois la crétion par toute la figure et autour des yeux, des-
sensation d’avoir quelque chose sur les nasale abondante d’un mucus jaune ver- cendant des tempes et du vertex vers le
oreilles, d’avoir quelque chose qui couvre dâtre strié de sang, aggravé le matin ; mau- zygoma. Douleurs de soubresaut, de déchi-
les oreilles, interceptant les ondes sonores. vaise odeur venant du nez ; mouche fré- rure dans les dents. Les douleurs des dents
Démangeaisons violentes dans les oreilles ; quemment du sang ; abondantes hémorra- sont souvent améliorées par la chaleur, alors
congestion de l’oreille externe ; douleurs de gies nasales de sang rouge vif ; enflure du que celles de la tête sont améliorées par le
démangeaison, de déchirure, de battement, nez qui est rouge et luisant, très sensible froid. Les douleurs des dents s’aggravent en
de brûlure à l’intérieur des oreilles. Le re- au toucher ; nécrose des polypes du nez, parlant et en mangeant, s’aggravent après
mède a guéri des polypes de l’oreille. surtout des polypes saignants. Mouvement avoir mangé. Le remède a de violentes né-
vralgies de la face, s’étendant à la mâchoire
Les symptômes du nez sont aussi très d’éventail des ailes du nez, comme LYCOPO-
et aux tempes, avec chaleur et bouffissure
nombreux : catarrhe invétéré du nez. Le ma- DIUM.
de la face, s’aggravant en parlant et en man-
lade s’enrhume par le nez, bien que le siège Le malade PHOSPHORUS présente un vi-
geant. Il a des caries du maxillaire inférieur,
ordinaire du rhume de PHOSPHORUS soit sage maladif, terreux, creusé et pâle, tel
avec une grande chaleur, de la brûlure et
dans la poitrine, et que la plupart de ses ac- qu’on le trouve dans la phtisie ou chez
des trajets fis-tuleux. Névralgies de la face
cidents débutent par la poitrine ; mais PHOS- les sujets près de tomber dans la phtisie,
et des dents ; il lui faut s’envelopper la nuit ;
PHORUS guérit le catarrhe nasal et le coryza, ou ceux qui souffrent d’un état constitu-
aggravé par le vent. L’aspect est maladif, af-
Il y a sécheresse douloureuse du nez ; éter- tionnel profond ; visage ravagé, anémique.
faissé, débilité, comme si une maladie grave
nuements répétés et afflux par le nez d’un Sa coloration passe par des changements
était imminente.
liquide aqueux sanguinolent. Alternance fré- brusques ; visage gonflé, odématié ; bouffis-

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Les lèvres sont parcheminées, sèches et gencives, les lèvres et la langue. La langue phage.
saignantes. Elles deviennent noires, brunes est gonflée et ses papilles hypertrophiées. Chez PHOSPHORUS, il y a une faim in-
et craquelées comme dans les fièvres à Sécheresse de la bouche et de la gorge ; tense ; très vite après avoir mangé, la faim
forme adynamique, et avec de la nécrose les muqueuses de la bouche et de la gorge reparaît. Est obligé de manger pendant
du maxillaire inférieur. Inflammation de la sont excoriées et douloureuses. La bouche le frisson. Est obligé de se lever la nuit pour
glande parotide, peut être couverte d’aphtes, comme dans la manger. Se sent faible et est entraîné à man-
Phosphorus stomatite du nourrisson ; érosions hémorra- ger. Faim vorace pendant le mal de tête ; le
729 giques de la bouche ; stomatite du nourris- malade sait que le mal de tête va arriver à
surtout lorsqu’elle suppure ou qu’il y a son. Une grande quantité de salive aqueuse cause de la violence de sa faim (dans les
des trajets fistuleux. et de salive sanglante s’écoule de la bouche. migraines périodiques). La faim est souvent
Les dents se gâtent rapidement. Les La salive est abondante, d’un goût dou- spasmodique, car à certains moments il y a
gencives saignent et découvrent les dents. ceâtre, plus ou moins salé ou putride. de l’aversion pour la nourriture. Ou bien, il
PHOSPHORUS est très utile pour l’hémorra- La muqueuse de la gorge est semblable veut manger et aussitôt que la nourriture lui
gie de sang rouge vif, après extraction den- à celle de la bouche. Grande sécheresse, ru- est offerte, il n’en veut plus.
taire. La langue est gonflée et la parole diffi- gosité, aspect dépouillé, excoriation, saigne- La soif est un des traits les plus constants
cile. Il est difficile d’articuler. Il y a, dans la ment et inflammation des amygdales ; in- de PHOSPHORUS. Dans les maladies aiguës
bouche, un goût amer ou aigre, aigre sur- flammation de la gorge ; sensation de coton ou chroniques, il y a une soif violente :
tout après absorption de lait ; quelquefois dans le gosier ; sensation de velours dans soif pour les boissons glacées. Il a besoin
salé ou douceâtre ; amertume après avoir le gosier. Les amygdales sont très gonflées. de quelque chose de rafraîchissant ; il est
mangé. Goût d’hydrogène sulfuré le matin. Douleur intense de la gorge et brûlure dans amélioré temporairement en buvant froid,
La langue est revêtue d’un enduit comme le gosier s’étendant à l’oesophage. Impossi- mais la soif réapparaît aussitôt que l’eau est
de la fourrure, tantôt blanc de craie, tan- bilité d’avaler aucune nourriture à cause de réchauffée dans l’estomac, mais il y a de
tôt jaune ; langue sèche, craquelée et sai- la paralysie de l’oesophage ou de l’inflam- nombreux états où l’eau glacée lui fait du
gnante ; dents fuligineuses. Il se forme des mation aiguë des muqueuses de la gorge bien. Soif insatiable. Lorsque l’eau est vo-
croûtes sur la muqueuse de la bouche, les et de l’oesophage ; constriction de l’oeso- mie, il y a toujours soif insatiable. Le ma-

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lade désire des aliments froids aussi bien 730 de café. Défaillance affreuse, sensation de
que des boissons froides ; des choses rafraî- Phosphoms vide dans l’ estomac. Ceci a lieu parfois à 11
chissantes, piquantes, des choses juteuses ; en mettant les mains dans l’eau chaude, heures du matin, comme chez SULFUR. Dou-
désir de vin et de choses sures. PHOSPHO- en se trouvant dans une pièce chaude, près leurs de pression, douleurs de brûlure, dou-
RUS guérit souvent le désir violent d’alcool d’objets chauds, et en absorbant des ali- leurs de déchirure dans l’estomac ; douleur
chez les ivrognes. C’est simplement parce ments chauds. Les nausées de la grossesse dans l’estomac après avoir mangé ; sensibi-
qu’il ressemble à la congestion de la mu- sont guéries dans les cas où la femme ne lité du creux de l’estomac ; inflammation de
queuse de l’estomac. Aversion pour les su- peut pas mettre les mains dans l’eau chaude l’estomac. PHOSPHORUS s’est montré un re-
creries, la viande, le lait bouilli, le poisson sans amener les vomissements. Un autre mède fort utile dans le cancer de l’estomac
salé, la bière, les puddings, le thé et le café. trait marqué de PHOSPHORUS : les régurgi- avec vomissements en marc de café et brû-
Beaucoup de troubles de PHOSPHORUS tations d’aliments. La nourriture est régur- lure ; sensation de froid, comme s’il était en
sont améliorés en mangeant. Les symp- gitée par bouchées jusqu’à ce que l’esto- train de geler, au creux de l’estomac ; crises
tômes nerveux de PHOSPHORUS poussent le mac soit vide de son dernier repas. Nausée de douleurs en coups de couteau au creux
malade à manger et il se sent mieux pen- constante, sauf lorsqu’il y a du froid dans de l’estomac. Les douleurs stomacales sont
dant un court moment, après quoi il faut l’ estomac. Dès que l’eau s’est réchauffée améliorées pour un instant par les aliments
qu’il mange de nouveau sous peine de voir dans l’estomac, elle est rejetée. Ceci rap- glacés ; contractions spasmodiques de l’es-
reprendre les symptômes nerveux. Il dort pelle beaucoup la nausée et le vomissement tomac ; vomissements de grandes quantités
souvent mieux après avoir mangé, et ne du chloroforme, et PHOSPHORUS est un ami de sang en caillots ; dyspepsie de date an-
peut pas s’endormir sans avoir pris quelque précieux du chirurgien, parce qu’il lui per- cienne ; beaucoup de flatulence ; régurgita-
chose. met d’antidoter presque toujours les acci- tions de nourriture ; distension de l’estomac
dents gastriques du chloroforme. et de l’abdomen ; ulcération de l’ estomac.
Les symptômes de l’estomac sont nom-
breux ; douleurs, nausées, vomissements, Vomissements de sang et vomissements Le foie nous offre beaucoup de symptô-
brûlures. Ils sont améliorés par les aliments violents de liquides aigres ; vomissements mes de PHOSPHORUS. Congestion du
chauds. Nausées et vomissements appa- de bile et de mucus ; vomissements de sub- foie, sensation de réplétion, douleur, consis-
raissent stances noirâtres, ressemblant à du marc tance dure, dégénérescence graisseuse du

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foie, hyper-hémie du foie. PHOSPHORUS est mation des intestins, du péritoine ; appen- l’épine dorsale jusqu’à la base du cerveau,
un de nos remèdes hépatiques les plus ef- dicite. Taches jaunes, brunes, sur l’abdo- tirant le cou en arrière, et ce symptôme
ficaces ; foie dur, gros. Avec les symptômes men ; pétéchies sur la surface abdominale se produit pendant la selle. On l’a ob-
de l’estomac et du foie il y a fréquemment au cours de la fièvre typhoïde. servé avec une selle involontaire. Après la
de la jaunisse. PHOSPHORUS est riche en symptômes selle, crampes douloureuses dans le rec-
du rectum et des selles ; évacuations intes- tum ; brûlure à l’anus ; violent ténesme ; sen-
Abdomen très sensible, douloureux au
tinales involontaires ; émissions abondantes sation de défaillance dans l’abdomen ; le
toucher, présentant des grondements et des
de liquides ; selles fétides, émises en jet malade est obligé de se coucher ; épuise-
borborygmes. Sensation de vide de l’abdo-
violent ; selles horriblement fétides, jaunes, ment et défaillance. L’abondance de la diar-
men ; sensation de défaillance dans l’abdo-
aqueuses. Le malade gît comme mourant, rhée rappelle celle du puissant jet d’eau
men. L’abdomen donne la sensation d’être
émettant des selles involontaires ; selles de d’une pompe. PHOS. est utile dans les temps
relâché ; sensation qu’il est pendant, et sen-
mucus blanc ; selles de glaires entremê- de choléra et dans le choléra morbus. C’est
sation d’y avoir un grand poids. Tympa-
lées de petits amas ressemblant à du suif ; un remède utile pour la diarrhée chronique,
nisme abdominal tel qu’il se produit dans la
écoulement involontaire à travers l’anus avec selles molles et fluides. l’ a rendu de
fièvre typhoïde. Un trait marqué de PHOS-
constamment grand ouvert. Hémorragie in- grands services dans le choléra infantile. Il
PHORUS est le gargouillement particulier qui
testinale dans la typhoïde, dans les mala- a également guéri les dysenteries avec mu-
commence dans l’estomac et qui se pro-
dies à forme adynamique ; écoulements san- cus sanguinolent, selles peu abondantes et
page tout le long des intestins, s’accom-
glants ressemblant à de la lavure de chair, ténesme violent.
pagnant de selle involontaire. Ceci se ren-
contre dans la fièvre typhoïde. Le gargouille- involontaires, au moindre mouvement. Il guérit aussi la constipation invétérée.
ment qu’on observe dans ARSENICUM des- Phosphorus La selle est dure, allongée et mince ; elle
cend le long de l’oesophage. Flatulence, co- 731 est décrite par les auteurs comme rappe-
lique, douleurs brisantes, déchirantes, cou- Brûlure du rectum pendant la selle. Pro- lant celle d’un chien. Alternances de diar-
pantes, par tout l’abdomen ; douleurs pi- cidence du rectum ; procidence des tumeurs rhée et de constipation chez le vieillard.
quantes dans l’abdomen ; violentes dou- hémorroïdaires. Douleurs aiguës en piqûres Spasmes du rectum. Paralysie de l’intes-
leurs névralgiques dans l’abdomen ; inflam- partant du coccyx et montant le long de tin rendant impossible l’effort pour aller à

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la selle. Hémorragie de l’intestin. PHOS. a la région vésicale. Urine abondante, pâle, urétraux chroniques, dus à l’hypertrophie
guéri des polypes du rectum, l’inflammation comme de l’eau ; mictions fréquentes et de la prostate ; écoulement glaireux. Gonfle-
du rectum. Il a souvent guéri des hémor- peu abondantes, ou absence totale d’urine. ment et endolorissement du testicule et du
roïdes saignantes et prociden-tes, des hé- Urine trouble, blanchâtre, comme du lait cordon ; inflammation du testicule et du cor-
morroïdes qui brûlent. Il a guéri des fissures caillé. Urine albumineuse. Miction involon- don. Le remède a guéri l’hydrocèle consécu-
à l’anus. Un symptôme parmi ces nombreux taire dans le sommeil. Douleur de déchirure tive à une blennorragie.
symptômes intestinaux est la sensation que dans l’urètre ; contractions et brûlure dans Chez la femme, PHOSPHORUS est éga-
l’anus reste grand ouvert. l’urètre. Les migraines périodiques sont par- lement utile. Il a guéri de nombreux
PHOSPHORUS est un remède utile dans fois annoncées par la rareté des urines, et cas de stérilité qu’on supposait dépendre
les maladies des reins, en particulier le d’autres fois par une émission abondante d’une excitation sexuelle violente. Excitation
diabète, avec du sucre dans les urines, d’urines aqueuses. sexuelle violente par aversion pour le coït.
s’accom-pagnant de grande soif pour les ali- Les organes sexuels mâles offrent de Douleur violente des ovaires s’irradiant le
ments et les boissons glacés et l’eau gla- nombreux symptômes de PHOSPHORUS. long de la face interne des cuisses au cours
cée. Emaciation progressive ; faiblesse pro- Violent désir sexuel qui pousse à la frénésie. des règles et causée par l’inflammation des
gressive ; chaleur considérable à la tête ; ex- Erections fréquentes et douloureuses jour et ovaires. Inflammation de l’utérus au cours
trémités froides et sucre urinaire. PHOSPHO- nuit. Pertes séminales la nuit, même sans des règles,
RUS guérira la dégénérescence graisseuse rêves lascifs. Débilité sexuelle par usage im- 732
des reins. Calculs rénaux. Pas de besoin modéré de sel aux repas. Impuissance après Phosphoms
d’uriner, bien que la excitation excessive et vice secret, précédée ou en période de gestation ou pendant
vessie soit pleine. Il y a là une fai- de surexcitation des organes sexuels. Ecou- une pyohémie. Copieuses hémorragies uté-
blesse paralytique qui ressemble à la fai- lement fréquent, jour et nuit, par l’urètre rines de sang rouge vif, en caillots, après
blesse paralytique observée dans tous les d’un liquide clair, visqueux, incolore. Excès l’accouchement, pendant les règles ou à
muscles du corps. Le malade est incapable sexuels dans les maladies de la moelle épi- l’époque de la ménopause. Hémorragies fré-
de faire un effort pour uriner, parce qu’un nière. Ecoulement de liquide prostatique au quentes et profuses de l’utérus en relation
effort de ce genre augmente la douleur de moment d’une selle difficile. Ecoulements avec une affection cancéreuse. La période

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menstruelle est trop précoce et dure trop sances. Verrues saignantes. Tumeurs érec- violent du larynx en parlant ; constriction
longtemps ; le sang est rouge vif et abon- tiles sur les organes génitaux externes. Gon- et spasmes du larynx ; constante irritation
dant ; pendant les règles, froid de glace des flement oedémateux des grandes lèvres. Ex- du larynx provoquant un besoin constant
pieds et des mains ; nausée ; douleur du dos, croissances en choux-fleurs saignant beau- de tousser ; tuberculose du larynx ; saigne-
comme s’il était brisé ; cernes bleus autour coup. Nodosités douloureuses, dures, vo- ment ; extinction de voix ; ne peut pas dire
des yeux ; perte de poids ; grande tendance lumineuses de la glande mammaire chez un mot par suite de douleur dans le larynx ;
à la peur. Il y a aussi de la suppression des la femme. Tumeurs fibreuses des seins. sensation de velours dans le larynx ; sensa-
règles chez les phtisiques avec toux, saigne- Tumeurs fibreuses de l’utérus, avec abon- tion que le larynx est à vif et cuisson du
ment de nez et crachement de sang. Vio- dantes hémorragies. larynx. PHOSPHORUS a guéri de nombreux
lente excitation sexuelle entraînant au vice Pendant la grossesse et la lactation, cas de croup, de croup à fausses mem-
secret. violent désir sexuel ; vomissements de la branes, lorsque tous les symptômes étaient
grossesse. Beaucoup de prostration, de dé- présents. Chaque changement de temps,
Leucorrhée jaune abondante avec
faillance et de tremblement ; convulsions l’exposition à une chaleur excessive, occa-
grande faiblesse ; leucorrhée blanche,
puerpérales ; douleur du dos comme s’il al- sionne un rhume qui se porte sur le larynx,
aqueuse, âcre, excoriante ; leucorrhée lai-
lait se briser. Sécrétion lactée se produisant provoquant une extinction de voix et de l’en-
teuse, abondante quand la malade marche.
hors de saison. rouement, surtout chez les orateurs et les
La leucorrhée est tellement excoriante qu’il
Inflammation des glandes mammaires chanteurs.
se forme des phlyctènes sur les parties géni-
tales. Brûlure et cuisson dans le vagin. Dou- avec beaucoup de chaleur, de pesanteur et Enrouement et extinction de voix ;
leurs piquantes remontant du vagin dans la suppuration. Erysipèle des seins ou des ré- grande sécheresse du larynx et des voies
région pelvienne. Alors qu’il existe une vio- gions génitales. aériennes tout entières. Toux dure, sèche,
lente excitation sexuelle pendant le coït, il Inflammation du larynx avec enroue- râpeuse, qui secoue tout le corps, par irri-
y a un défaut de sensation dans le vagin, ment le matin ; voix rauque ; grande sensi- tation du larynx. L’irritation descend le long
comme s’il était engourdi. Il apparaît aux bilité du larynx au toucher et à l’air froid ; des voies aériennes et atteint la trachée,
organes génitaux externes et dans le vagin douleur et brûlure du larynx en parlant ; fai- s’accompagnant de difficultés de la res-
des condylomes, crêtes de coq ou excrois- blesse des cordes vocales ; chatouillement piration ; dyspnée asthmatique ; sensation

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d’avoir le larynx serré ; suffocation ; dys- ARSENICUM, quand ARSENICUM a été précé- de l’hépatisation, lorsque la face devient li-
pnée ; spasmes et constriction de la poi- demment adapté à l’agitation, la prostration vide, que les traits sont tirés et qu’il y a des
trine. Inspiration striduleuse violente le soir et l’anxiété, et qu’on arrive à un point où, sueurs froides, avec un pouls rapide et dur.
en s’endormant ; crainte de la suffocation ; par suite de l’hépatisation, il n’est plus ca- Expectoration spumeuse dans les pneumo-
respiration pénible. Paralysie des poumons ; pable d’amener de nouveaux progrès vers nies de type adynamique, décrites sous le
sensation de réplétion de la poitrine après la guérison. Si alors le malade a de la soif nom de pneumonies à forme typhoïde. Me-
avoir mangé ; irritation dans le larynx ; respi- pour l’eau glacée, de la constriction de la nace de paralysie des poumons.
ration difficile ; râclement de mucus venant poitrine, une toux sèche, hachée, de la fai- En outre, PHOSPHORUS est un remède
du larynx après avoir mangé, blesse paré-tique des poumons et une ex- utile lorsque la tuberculose est sur le point
A la poitrine, PHOSPHORUS produit de pectoration de sang ou de mucus mous- de faire son apparition, chez des per-
l’oppression ; anxiété, faiblesse et constric- seux, PHOSPHORUS est le meilleur remède.
ques. Lourdeur, comme d’un grand poids
tion vont de pair avec ses accidents thoraci- Dans la pneumonie, il peut y avoir brûlure
reposant sur la poitrine. Avec la toux, la
Phosphorus de la poitrine, brûlure de la tête, chaleur
bronchite, la pneumonie et les symptômes
733 des joues et fièvre ; gesticulation et délire ;
cardiaques, il y a toujours plus ou moins
pneumonie ou d’une bronchite. Chaque soif violente pour de l’eau glacée ; mouve-
de constriction de la poitrine comme par
rhume se porte sur la poitrine. Il semble y ments d’éventail des ailes du nez ; respira-
un lien, ou par un bandage, ou comme si
avoir faiblesse des poumons. tion difficile ; inspiration saccadée ; décubi-
elle était étroitement serrée par une corde.
tus dorsal, avec la tête complètement ren-
En outre, l’hépatisation au cours de la Sensation de serrement au niveau du ster-
versée en arrière ; toux brève, sèche. Les
pneumonie avec toux pénible, sèche, ha- num, et avec tous les maux grande fai-
carotides battent. Sensation que la poitrine
chée est une indication de PHOSPHORUS ; blesse de la poitrine ; pression comme par
est à vif ; sensation de contusion dans la
dans l’hépatisation des poumons au cours un poids sur le milieu du sternum ; sensa-
poitrine ; les douleurs dans les poumons en
de la pneumonie, PHOSPHORUS, SULFUR et tion d’un flot de sang à la poitrine avec ou
toussant sont coupantes, brûlantes ou ai-
LYCOPODIUM sont les remèdes les plus fré- sans pulsations violentes. Sensation de cha-
guës et déchirantes. Suffocation ou inspira-
quemment indiqués. PHOSPHORUS est sou- leur à la poitrine montant à la tête ; bouffées
tion à peu près impossible, surtout au début
vent le remède indiqué pour faire suite à de chaleur dans la poitrine se propageant

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vers le haut. Douleur piquante dans la poi- cation et constriction de la poitrine. Douleur soulagement au patient jusqu’à sa mort.
trine ; douleurs spasmodiques dans la poi- du larynx. L’expectoration peut être striée
Dans tous les cas incurables, après ré-
trine ; violentes douleurs piquantes dans le de sang ou rouillée comme dans la pneumo-
duction de la fièvre, il ne faut pas donner
côté gauche de la poitrine, améliorées en se nie. Elle peut être purulente. Aux dernières
PHOSPHORUS, parce qu’il augmenterait la
couchant sur le côté droit. Ce sont des dou- périodes, elle devient épaisse, jaune, dou-
fièvre et provoquerait exactement ce qu’on
leurs qui se produisent ordinairement dans ceâtre. PHOSPHORUS est un remède utile
aurait voulu empêcher en le donnant. Il n’est
la pleurésie ou dans la pleurésie avec pneu- dans les vieux catarrhes bronchiques, dans
pas rare de voir une crise suivre l’adminis-
monie. les troubles qui datent d’une
tration de PHOSPHORUS : sueur prolongée
Malaises thoraciques aggravés par l’air 734 et diarrhée, incidents sur lesquels on ne de-
froid. Dans la trachée, sensation d’être à Phosphoms vrait jamais intervenir ; aussi bien vont-ils
vif se propageant vers le bas jusque dans sonnes élancées, étroites de poitrine et bientôt s’arrêter d’eux-mêmes en laissant le
les poumons ; brûlure dans la poitrine ; dou- de faible vitalité. Tout rhume se porte sur la malade dans une phase de quiétude. PHOS-
leur aiguë dans la base des poumons ; dou- poitrine. Après chaque rhume, il y a beau- PHORUS est un remède dangereux à donner
leur violente dans la poitrine avec toux. coup de râles humides, une toux dure se- très haut dans certains cas de phtisie. En pa-
Le malade est obligé de se tenir la poi- couant le corps entier, chez des sujets qui reil cas, il faudrait que les malades aient pris
trine avec la main. Inflammation des pou- sont faibles, pâles, maladifs et prédispo- PHOSPHORUS quand ils étaient encore cu-
mons avec anxiété, oppression et expecto- sés aux hémorragies. Toux survenant à l’air rables ; alors PHOSPHORUS 30e peut quel-
ration de sang rouge vif. Le malade PHOS- froid. Emaciation ; émaciation du thorax et quefois être employé avec sécurité, et il
PHORUS présente d’abondantes hémorra- du cou. De pair avec ces états, survient agira dans les cas douteux comme pierre de
gies pulmonaires dans le cas de phtisie, la fièvre hectique des dernières périodes touche pour voir s’il est possible de provo-
dans les inflammations ; inflammation des de la phtisie ; fièvre intense, rougeur de la quer une réaction. Quand il est possible de
rameaux bronchiques avec fièvre intense et face et sueurs nocturnes ; fièvre apparais- provoquer une réaction, l’administration ul-
toux violente qui le secoue tout entier ; tout sant l’après-midi et durant jusqu’après mi- térieure d’une dilution encore plus élevée
le corps tremble avec la toux ; douleurs de nuit. Une dose de PHOSPHORUS à très haute peut trouver son utilité, mais en essayant
déchirure rétrosternale dans la toux ; suffo- dilution réduira cette fièvre et donnera du PHOSPHORUS dans les cas très avancés de

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Phosphorus

phtisie, il est préférable de ne pas dépasser l’eau très froide. Chaleur intense ; le ma- le dos allait se briser. Maladies et inflamma-
la 30e ou la 200e. PHOSPHORUS donné très lade a besoin de quelque chose de froid tions spinales. Faiblesse des membres après
bas agirait comme un toxique dans les cas pour lui rafraîchir l’intérieur du corps. Pou- effort intellectuel, après
véritablement PHOSPHORUS ; ce qui préser- sées congestives violentes dans la poitrine Phosphorus
vera certains malades ayant pris des dyna- par toute excitation, par les tracas et par 735
misations aussi bas- l’anxiété d’anticipation. PHOSPHORUS a de effort physique prolongé, après avoir
ses, ce fut que le remède n’était pas as- nombreuses douleurs névralgiques dans les eu trop chaud, après insolation ou excès
sez similaire pour tuer ou guérir. parois du thorax et des taches jaune brun sexuels ; faiblesse paralytique. Myélite ; ra-
sur ces parois. mollissement de la moelle épinière ; para-
«PHOSPHORUS a de violentes palpita-
tions, aggravées par le mouvement et par Il y a beaucoup de symptômes du dos ; lysie progressive d’origine spinale. PHOS-
le décubitus latéral gauche, surtout le soir ; raideur du dos et de la face postérieure du PHORUS s’est révélé utile dans l’ataxie lo-
aggravées en s’éveillant pendant la nuit, cou, entre les épaules et à la région lom- comotrice, dont il pallie de nombreux symp-
avec bouffées de sang à la poitrine, s’ac- baire. Raideur en se levant d’un siège. Sen- tômes, les douleurs, ramenant les réflexes. Il
compagnant de suffocation intense. Poitrine sation de chaleur intense du dos le parcou- est souvent indique et enraye l’aggravation
serrée et palpitations dans le corps ; pres- rant de bas en haut. Le malade se plaint de dans la sclérose en plaques où l’on trouve
sion à la région du coeur. PHOSPHORUS a chaleur à la colonne vertébrale. Endoloris- beaucoup de faiblesse et du tremblement
guéri l’endocardite. Il a guéri l’augmenta- sement par endroits en haut et en bas de des extrémités. Il a guéri des caries verté-
tion de volume du coeur et sa dilatation, et la colonne vertébrale ; endolorissement au brales chez des enfants scrofuleux. PHOS-
aussi la dégénérescence graisseuse. Lors- toucher, entre les épaules ; battements en PHORUS est un remède d’action étendue
qu’avec la dégénérescence graisseuse il y divers points du dos et dans toute la colonne dans diverses maladies de la moelle.
a beaucoup de stagnation dans les veines, vertébrale. Le coccyx est sensible à la pres- Aux membres, on trouve de la faiblesse
de la bouffisure de la face, en particulier sion ; douleur du coccyx comme s’il y avait là paralytique affectant à la fois les bras et
sous les paupières, PHOSPHORUS est sou- une ulcération, empêchant le mouvement. les jambes, avec tremblement et engourdis-
vent le remède. Dans toutes ces affections Douleur dans le dos pendant la menstrua- sement. Les mains et les bras deviennent
cardiaques, on retrouve toujours la soif pour tion et pendant l’accouchement, comme si très froids. Les membres maigrissent et

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Phosphorus

leurs veines se distendent ; les bras sont lade PHOSPHORUS veut être couché ; il est contre les symptômes précédemment cités.
le siège de brûlures ; constriction pério- épuisé ; il est incapable de marcher ; il titube
Il y a, dans PHOSPHORUS, de nom-
dique des doigts ; engourdissement allant en marchant par faiblesse et vertige. breuses éruptions. Les éruptions en sont
jusqu’à l’insensibilité complète des doigts ; Une faiblesse graduellement progressive sèches et écailleuses ; herpès sec furfuracé ;
sensation d’engourdissement et d’insensi- l’envahit sourdement ; faiblesse ; tremble- phlyctè-nes sanglantes ; taches rouges ;
bilité du bout des doigts. Grande agitation ment ; défaillance. Secousses et mouve- taches jaunes sur la poitrine et l’abdo-
des membres inférieurs ; lassitude dans les ments convulsifs des muscles ; spasmes men ; fourmillement et prurit des régions
membres inférieurs ; faiblesse des membres des régions paralysées, Epi-lepsies ; convul- paralysées ; engourdissement de la peau ;
inférieurs, observée surtout dans la marche ; sions ; douleurs névralgiques des diverses taches brunes irrégulières sur le corps ;
démarche instable et tremblante ; paralysie régions du corps et des membres surtout, psoriasis des genoux, des jambes, des
des membres inférieurs. Inflammation aiguë soulagées par la chaleur. PHOSPHORUS a coudes et des sourcils ; urticaire et fu-
des articulations des genoux et de celle de guéri des névrites multiples. roncles sanguinolents ; inflammation phleg-
la hanche. Douleurs brûlantes, déchirantes
Sommeil agité ; sursaute en dormant ; a, moneuse. Trajets de suppuration chronique
dans les membres par exposition au froid.
le matin, la sensation de n’avoir pas assez avec fièvre hectique ; trajets fistuleux ; les
Rhumatisme des jointures et des muscles ;
dormi, encore que la plupart des troubles, ulcères saignent à l’apparition des règles ;
raideur des jointures en se refroidissant.
et des douleurs soient améliorés par le som- ulcères rongeants ; ulcères indolents ; ul-
Tous les troubles des membres sont amé- meil, surtout les symptômes céphaliques ; cères malins. Très utile dans les ulcérations
liorés par la chaleur, tandis que les troubles marche pendant son sommeil. Il dort sur cancéreuses qui saignent et prennent l’as-
de la tête et de l’estomac sont améliorés par le côté droit. Le décubitus latéral gauche pect fongueux, et dans les formes adyna-
le froid. Les troubles de la poitrine sont amé- cause de l’anxiété, une douleur au coeur et miques de la fièvre scarlatine où l’éruption
liorés par la chaleur. Les membres inférieurs des palpitations. Long à s’endormir ; reste est très sombre ou bien disparaît, où la sup-
sont couverts de sueur fétide. Les membres éveillé en pensant à ses affaires de la jour- puration commence en divers points, sur le
inférieurs se gangrènent. Inflammation du née et s’en faisant du souci. PHOSPHORUS cou, ou sur les membres, ou sur le bout des
périoste des tibias. Ulcères aux membres in- est un remède courant dans les formes ady- doigts, et où il y a soif violente d’eau froide,
férieurs ; froid de glace aux pieds. Le ma- namiques de fièvre typhoïde quand on ren- aspect pourpre de la gorge et toux sèche,

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Phosphorus

hachée, ébranlante. ?

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articulations, des muscles ; les douleurs ti- Inflammation de la gorge avec accumu-
raillantes et crampoïdes ; les tiraillements lation de mucus épais et adhérent ; gonfle-
dans les muscles du dos ; le mal de dos ag- ment des amygdales. Inflammation torpide
gravé la nuit ; l’aggravation par la chaleur comme celle de l’érysipèle.
Phytolacca du lit. Le malade éprouve ces symptômes
par temps humide et froid, comme le ma-
Les modalités sont : l’aggravation la nuit,
les jours froids, dans une pièce froide et à la
lade MERCURIUS. Tendance aux ulcérations, chaleur du lit, de sorte que la chaleur et le
d’où l’utilité de ce remède dans la syphilis ; froid se disputent le malade.
PHYTOLACCA est un remède très imparfai-
ulcères syphilitiques vieux et chroniques ; le Le remède semble se concentrer sur
tement expérimenté, de sorte qu’on ne peut
malade a pris du mercure jusqu’à ce que la les glandes mammaires. Endolorissement et
en présenter que des fragments. Ses symp-
salivation se produise ; il a eu des frictions grosseurs dans les seins à chaque période
tômes mentaux n’ont pas été mis en évi-
mercurielles ; il en a été saturé, mais il n’en de temps humide et froid ; la malade attrape
dence, mais il offre quelques traits frap-
tire plus de profit. Ulcères dans la gorge, sur froid et bientôt elle ressent une douleur dans
pants.
la peau, sur n’importe quelle muqueuse. les seins ; seins endoloris au moment des
Vous noterez la ressemblance de ce mé-
dicament avec MERCURIUS, dont il est un Spasmes ; tiraillements musculaires, qui règles ; une femme qui nourrit est-elle ex-
antidote. Il lui ressemble dans les douleurs peuvent aller jusqu’aux spasmes violents ; posée au froid, voilà ses seins qui s’en-
osseuses traînantes, apparues chez un ma- opisthotonos ; parfois la région cervicale est flamment et son lait qui devient filant ; lait
lade qui a été traité au mercure jusqu’à atteinte et la tête est tirée en arrière ; coagulé. Ceci ressort dans les «provings»,
la salivation ; dans les douleurs qui sur- secousses et mouvements convulsifs des mais les éleveurs ont fait un usage considé-
viennent la nuit à la chaleur du lit ; dans muscles. rable du raisin d’Amérique quand les vaches
les douleurs du corps, douleurs chroniques à PHYTOLACCA est un remède des avaient un lait épais et des grosseurs dans
type d’endolorissement et de meurtrissure ; glandes. Celles-ci s’enflamment et s’indu- les mamelles après être restées dehors sous
dans l’endolorissement du périoste là où les rent. Il produit des maux de gorge avec la pluie.
muscles et le tissu conjonc-tif sont minces, inflammation des glandes du cou, en par- Presque toutes les surexcitations se
comme sur le tibia ; l’endolorissement des ticulier les sous-maxillaires et les parotides. centrent sur les glandes mammaires.

1124
Phytolacca

Qu’une peur ou un accident interviennent et des membres, sur tout le corps. tiques sur le crâne et les tibias.
il apparaît des nodules, des douleurs, de la Diphtérie. PHYTOLACCA est indiqué dans Il offre beaucoup d’éruptions. «Eruptions
chaleur, du gonflement, de la tuméfaction, certaines épidémies où il y a une grosse tu- squameuses ; pityriasis, psoriasis.» «Teigne
même une inflammation et une suppuration méfaction de la gorge, du gonflement des tonsurante.» «Sycosis de la barbe.» «Erup-
violentes. Aucun autre remède de la Matière glandes du cou, des parotides et des sous- tion sur le corps ; rougeole ; éruption écar-
Médicale ne centre ainsi son action sur les maxillaires, des douleurs dans les os, de la late sur tout le corps.» Il n’est pas surpre-
glandes mammaires. MERCURIUS est sem- fétidité de la bouche avec une langue très nant qu’il guérisse de la scarlatine, étant
blable : quand la malade prend froid elle a chargée, une grande douleur dans le dos, donné qu’il produit cette éruption écarlate,
les seins qui s’endolorissent. Si tout incident des saignements de nez, de l’endolorisse- le mal de gorge et l’atteinte glandulaire.
irrite les seins chez une femme qui allaite, ment des muscles. Il est analogue à MER- Il a le pouvoir de retarder la formation de
donnez-lui PHYTOLACCA. Quand une mère CURIUS ; les deux remèdes ont un rapport tumeurs malignes, surtout dans les seins ;
dira qu’elle n’a pas de lait ou que son lait est étroit dans la diphtérie. Il arrive que, dans tumeurs glandulaires, qui deviennent dures
insuffisant, épais, malsain, qu’il se tarit trop cette maladie, on ne trouve que la fétidité, et squirrheuses. Jusqu’à ce qu’on connaisse
tôt, PHYTOLACCA sera un remède constitu- la langue chargée, l’exsudation, le gonfle- ce remède il n’y en avait qu’un seul pour les
tionnel s’il n’y a aucun symptôme pour le ment des glandes et la raideur du cou. Cela vieilles cicatrices des glandes mam-
contre-indiquer. Un écoulement aqueux et ressemble à MERCURIUS ou à l’un des sels maires. Des femmes, lors d’un accouche-
sanguinolent qui avait persisté pendant cinq de mercure. Le proto-iodure a une latéra- ment survenu des années auparavant, firent
ans après lité droite et les signes restent à droite ou un abcès du sein sur lequel on posa des
Phytolacca se transportent du côté gauche. Le bi-iodure cataplasmes, qu’on incisa et qui laissa une
737 va de gauche à droite. MERCURIUS CYANA- cicatrice ; et maintenant, au moment de
le sevrage d’un enfant fut guéri par TUS a une exsudation membraneuse épaisse l’accouchement actuel, elles ont des en-
PHYTO-LACCA. Les seins sont si douloureux et verte, se propageant du nez à la gorge. nuis : inflammation de l’ancienne cicatrice ;
qu’au moment où la mère allaite son enfant Nous avons de nombreux traits de MERCU- ulcération qui ronge les glandes lactées ou
elle fait presque des spasmes, avec exten- RIUS chez PHYTOLACCA. écarte et tord les conduits galactophores ;
sion de la douleur de haut en bas du dos et Ce remède a guéri des nodules syphili- inflammation intense ; battements et dou-

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Phytolacca

leur ; lait sanguinolent, GRAPHITES était l’an- lorissement extrêmes, de l’irritabilité et se cratique ; cernes bleus autour des yeux ;
cien remède de routine, mais PHYTOLACCA soulagement par la chaleur ; il limite l’exten- teint jaunâtre ; a l’air triste et souffrant.»
est un meilleur remède et convient plus sion de la suppuration et ouvre l’abcès sans «Douleurs dans les os de la tête et de
souvent aux symptômes généraux conco- douleur. la face la nuit.» «Gonflement autour de
mitants. Les symptômes qu’on trouve habi- PHYTOLACCA est adapté aux catarrhes l’oreille gauche et du côté gauche ou vi-
tuellement dans une inflammation des seins anciens les plus invérés, les plus traînants, sage, ressemblant à un érysipèle ; s’éten-
après l’accouchement sont la douleur dans les plus pénibles, avec destruction des os du dant de là sur le cuir chevelu ; très dou-
le dos et les os, la fièvre et les frissons. PHY- nez, «Obstruction totale du nez ; doit respi- loureux.» «Lèvres éversées et fermes. Téta-
TOLACCA les possède et s’accorde à la na- rer par la bouche en allant à cheval.» «Co- nos.» «Ulcères sur les lèvres.» «Gonflement
ture même du cas. GRAPHITES ne les pos- ryza et toux, accompagnés de rougeur des des glandes parotides et sous-maxillaires.»
sède que partiellement. yeux et de larmoiement ; photophobie ; «Langue sèche et recouverte en arrière
738 d’un épais enduit jaune.» Cet aspect se
S’il y a une fièvre élevée, de la conges-
Phytolacca trouve dans tous les états aigus et res-
tion de la tête, du battement des carotides,
sensation de sable dans les yeux qui semble à MERCURIUS. PHYTOLACCA est en
beaucoup de rougeur et que la rougeur ir-
provoquerait de l’endolorissement et de la renom parmi les Eclectiques et leurs résul-
radie à partir du mamelon, BELLEDONA est
brûlure.» «Ozène syphilitique, avec écoule- tats offrent un reflet de son action homéo-
le remède ; quand la glande toute entière
ment sanieux et sanguinolent, et atteinte pathique. A Cincinnati ils en mettaient trois
est lourde comme une pierre et dure, et
osseuse.» «Noli me tangere et affections gouttes dans un verre d’eau qu’ils donnaient
que le malade est sensible au mouvement
cancéreuses du nez.» pour les ulcères de la bouche. Ce fut un
et au touche, c’est BRYONIA qui est le re-
remède courant parmi eux et ils ont ob-
mède ; c’est MERCURIUS quand les symp- Il ressemble quelque peu à GRAPHITES
tenu grâce à lui quelques guérisons homéo-
tômes généraux concordent ; c’est HEPAR et en ce qu’il recherche les fissures pour y éta-
pathiques. «Stomatite ulcéreuse.» Les ul-
SILICEA quand la suppuration est devenue blir de l’inflammation, de l’induration et des
cères syphilitiques sont guéris par PHYTO-
inévitable, particulièrement quand le seul éruptions. Là où la circulation est faible il a
LACCA quand leurs symptômes s’accordent
soulagement est apporté par la chaleur ; HE- tendance à produire de l’induration.
aux siens.
PAR, quand il y a une douleur et un endo- «Joues creuses, pâleur, faciès hippo-

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Phytolacca

Il y a dans les «Guiding symptoms» plu- de trois ou quatre taches ; amygdales, luette
sieurs pages décrivant des guérisons ho- et face postérieure du pharynx recouvertes
méopathiques d’affections de la gorge : d’une exsudation couleur de cendre. Dou-
maux de gorge ; diphtérie ; inflammation des leur à la racine de la langue en la tirant.»
glandes ; douleurs osseuses aggravées la Goutte et rhumatisme anciens des
nuit ; cas très membres ; rhumatisme aigu qui se prolonge,
plus mal la nuit, à la chaleur du lit et par
aigus où le malade avale difficilement
les compresses chaudes. Rhumatisme gout-
et se plaint d’une douleur dans les amyg-
teux ; rhumatisme syphilitique ; douleurs qui
dales ; augmentation de volume des amyg-
paraissent situées dans les os. «Douleurs
dales ; tendance aux eschares. Maux de
coupantes aiguës dans la hanche et tiraille-
gorge syphilitiques et mercuriels. Les maux
ments ; jambes en flexion, qui ne peuvent
de gorge sont souvent aggravés par les bois-
pas toucher le plancher.» «Sciatique syphi-
sons chaudes ; le malade veut des choses
litique ou blennoragique, etc.» «Ulcères et
fraîches ; et il y a une aggravation nocturne.
nodules sur les jambes.»
Voici le résumé d’un cas ; «diphtérie ; étourdi
Un certain groupe de médecins avaient
et nauséeux en essayant de s’asseoir ; mal
l’habitude d’appeler PODOPHYLLUM le «mer-
de tête frontal ; douleurs qui élancent de la
cure végétal.» C’est PHYTOLACCA qui pos-
gorge jusque dans les oreilles, surtout dans
sède tant de symptômes analogues à ceux
les tentatives de déglutition ; visage em-
de MERCURIUS, qu’il faudrait appeler le
pourpré ; protusion de la langue, qui est très
«mercure végétal.» 
chargée ; elle est très chargée en arrière,
d’un rouge feu à la pointe ; haleine fétide,
putride ; vomissements ; difficulté à avaler ;
amygdales gonflées, couvertes d’une fausse
membrane, d’abord à gauche, sous forme

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Extrême indifférence. liers, vertiges en restant debout, lour-
PICRIC. ACID. est un remède typique deur de la tête, épistaxis, pupilles dilatées,
d’épuisement cérébral, avec l’indifférence, congestion des conjonctives, impossibilité
l’atonie de la volonté, l’aversion pour parler, de supporter la lumière artificielle, perte de
Picricum acidum penser, ou accomplir un effort mental, quel
qu’il soit. Le malade est rapidement prostré
l’appétit, goût amer dans la bouche, vomis-
sements, jaunisse.
par le moindre travail mental, qui provoque Vertiges provoqués par l’effort mental,
La faiblesse du corps et de l’esprit est ce de nombreux troubles, tels qu’endolorisse- impotence musculaire après s’être baissé,
qui frappe d’abord celui qui lit consciencieu- ment et impotence, diarrhée, brûlure le long après avoir marché, monté un escalier, sou-
sement les comptes rendus des expérimen- de la colonne vertébrale, faiblesse générale levé la tête au-dessus de l’oreiller ; ne peut
tations de ce remède. Elle est progressive, et lourdeur des membres et du dos. Il se pas s’asseoir dans son ht, sans que bientôt
passant de la lassitude à la paralysie. Il y désintéresse de tout ; il devient irritable sous des nausées se produisent ; ces symptômes
a de fortes preuves de ramollissement du l’effet de n’irnporte quel effort mental. sont souvent associés aux maux de tête. PI-
cerveau et de la moelle épinière. Le ma- Nous avons, chez les jeunes écoliers, CRIC. ACID. est un remède très utile pour
lade devient bientôt sensible à la chaleur une indication fréquente de ce remède très les maux de tête des étudiants, des profes-
et désire l’air frais, qui améliore la gêne précieux, et pourtant négligé. Quand l’en- seurs, de ceux qui exercent une profession
de sa tête et de son corps. L’air froid et fant commence à apprendre l’alphabet, des libérale et des hommes d’affaires surmenés.
les bains froids lui font du bien. Il est sen- maux de tête apparaissent, qui reviennent Dans les cas de maux de tête avec grande
sible au temps humide. L’engourdissement chaque fois qu’on répète l’effort et s’ac- faiblesse nerveuse consécutifs à un chagrin
de nombreuses parties du corps, le tremble- compagnent souvent de dilatation des pu- ou à des émotions déprimantes, on l’a fré-
ment, la lassitude, la lourdeur, qui l’obligent pilles. A l’école, après chaque examen, l’en- quemment négligé. Il a une violente douleur
à s’allonger, et sont aggravés au moindre fant souffre de ces violents maux de tête. au vertex, au front et à l’occiput, descendant
effort, sont des caractéristiques marquées. Un écolier qui présentait, à l’adolescence, le long de la colonne vertébrale, accompa-
Le manque de sommeil, les soucis, le travail les symptômes suivants, fut promptement gnée d’une grande chaleur. Maux de tête
mental, peuvent faire surgir les symptômes. guéri : mal de tête des éco- congestifs. Il faut rafraîchir la tête ; le mal

1128
Picricum acidum

de tête est plus fort dans une pièce chaude mal de tête et les symptômes oculaires en sulfates. Après la miction elle continue
et en se couvrant chaudement la tête ou le (ONOSMODIUM). Sensation de sable dans de s’écouler goutte à goutte, faiblesse de la
corps, et il est amélioré par le repos de l’es- les yeux ; larmes cuisantes, irritantes ; étin- vessie. Grande déperdition de phosphates.
prit et du corps. celles, brouillard devant les yeux ; myopie ; Au cours des expérimentations PICRIC.
Maintes fois les maux de tête com- baisse de la vue ; objets confus ; pupilles di- ACID. transforme les impulsions sexuelles
mencent et croissent avec le jour, et se latées ; violente douleur des yeux. Epais mu- normales en luxure et lubricité, entraînant
calment la nuit en dormant. Le malade est cus dans les yeux. Les symptômes des yeux de violentes érections, surtout pendant la
incapable de rien faire dans la journée, tan- sont plus mal à la lumière artificielle. nuit. Il a bien des fois guéri ces symptômes
dis qu’il est soulagé par le repos et le som- Petits furoncles et petites pustules dans même quand ils duraient depuis longtemps.
meil de la nuit. Une extrême prostration va le conduit auditif externe. Dou-
fréquemment de pair avec ces maux de tête. Eructations ; éructations manquées, leur à l’occiput, à la colonne vertébrale
Une intense excitation sexuelle se fait sou- sures. Nausée le matin, plus mal en se le- et lourdeur des membres avec excitation
vent jour en même temps que le mal de tête, vant et en allant ici et là. sexuelle. Quand il y a une grande agita-
de même qu’avec un grand nombre d’autres Il y a des signes de troubles hépatiques, tion des pieds ZINCUM PICRICUM agit mieux.
troubles de ce remède, mais ne les accom- et le malade est ictérique. Il guérit l’impuissance et la spermatorrhée
pagne pas nécessairement. Gargouillements dans l’abdomen, diar- dans les cas où l’esprit est incapable de maî-
Les symptômes des yeux sont dus à une rhée après effort mental. Selles jaunes, triser l’état de la luxure.
perte de tonus des muscles oculaires chez aqueu-ses, ou liquides, fécaloïdes et hui- Chaleur brûlante à la colonne vertébrale
les leuses ; cuisson de l’anus après la selle ; due à un effort mental ou physique. Fai-
740 selles comme du gruau de maïs jaune. blesse de la colonne vertébrale et lourdeur
Pkricum acidum Grande faiblesse après la selle, chez les per- des membres, surtout des membres infé-
malades qui souffrent d’épuisement cé- sonnes débilitées. rieurs. Il a le dos si fatigué qu’il ne peut
rébral. En regardant ou en lisant des ca- L’urine contient du sucre et de l’albu- pas s’asseoir droit : il est obligé de se lais-
ractères d’imprimerie fins et en faisant mine. Urine de forte densité. Urine riche en ser glisser sur sa chaise ou de s’allonger. Il
des efforts de la vue ils déclencheront le urates, acide urique, phosphates, et pauvre est soulagé quand il est allongé. Ce remède

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Picricum acidum

a été très utile dans la myélite, quand il y 


avait la faiblesse des membres et une sen-
sation comme si le corps et les membres
étaient entourés de bandages ou serrés, ou
quand le malade présentait une anesthé-
sie des jambes et une sensation comme s’il
portait des bas élastiques. PICRIC. ACID. est
adapté à l’ataxie locomotrice si le
_ malade est torturé par des érections et
des_______
émissions séminales dès qu’il s’endort. Il
a guéri un grand nombre de cas de faiblesse
spinale.
Faiblesse des membres inférieurs avec
tremblement, engourdissement et constric-
tion. Fourmillements et piqûres comme par
des aiguilles. Froid prononcé des pieds. L’ef-
fort physique intensifie grandement tous ces
symptômes ; après un long repos le malade
est amélioré. Fatigué après le moindre ef-
fort dans les jambes et dans tout le corps ;
extrême lassitude. Grande faiblesse muscu-
laire.
Somnolence dans la journée et insomnie
la nuit, en particulier après le travail mental.

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corps des autres est petit en comparaison. Parle continuellement de
Elle est d’une humeur dédaigneuse ; elle est sujets imaginaires. Elle peut évoluer
anxieuse et sérieuse pour des matières qui vers la mélancolie ou la manie. Toute
n’en valent pas la peine, irritable pour des blessure d’orgueil ramènera ses symp-
Platina babioles, maussade et boudeuse après de
légères vexations, anxieuse, pleurnicharde.
tômes. Une excitation sexuelle ramènera
ses symptômes. Les symptômes mentaux
Palpitations, tremblements dans tous les habituels sont entremêlés de tremblement
membres à chaque excitation, même mi- des membres, d’excitation sexuelle et d’en-
L’expérimentation de PLATINA nous offre
nime ; peur de la mort et dégoût de la vie. gourdissement de différentes parties du
le spectacle de l’esprit féminin perverti.
La peur est un trait fortement saillant de ce corps et des membres. Sensations de com-
Ce remède convient particulièrement aux
remède. Craint qu’il n’arrive quelque chose, pression, douleurs pesantes, pression des
femmes hystériques, à celles qui ont été
que son mari absent ne lui revienne ja- membres comme s’ils étaient entourés d’un
soumises à une frayeur, une excitation pro-
mais, quoiqu’il revienne régulièrement. Agi- bandage ou serrés, tension de la peau des
longée, ou qui ont eu une déception, un
tée, surexcitable, marche, bouge de-ci, de- membres comme si elle était entourée d’un
choc, ou des hémorragies de longue durée.
là, et pleure. bandage. Ces traits caractéristiques prédo-
Elles deviennent arrogantes et hautaines.
Une des caractéristiques les plus frappantes Les symptômes mentaux alternent avec minent dans les diverses parties du corps et
de PLATINA est l’orgueil, la surestimation les symptômes physiques. Etranges illusions modifient beaucoup de symptômes particu-
de soi-même. La malade s’imagine être de de l’imagination. Croit qu’elle n’appartient liers.
haute naissance, tandis que ses amies et pa- pas à cette race-ci et déraisonne sur des Sensation d’engourdissement du cuir
rents sont de basse origine, et elle les re- questions religieuses ; s’assied dans un coin chevelu avec douleur pesante dans la tête,
garde de haut. Les personnes de sa connais- sans rien dire, en ne faisant que ruminer. douleur forante, sensation de compression
sance lui sont inférieures. Tombe dans la folie, dans la perversion de la tête. Tension du cuir chevelu, constric-
Une curieuse particularité de ses imagi- sexuelle ; tient des discours impudiques et tions crampoïdes du cuir chevelu croissant
nations est qu’elles s’étendent au corps. Elle tremble. Aura des spasmes après une vexa- progressivement jusqu’à la violence, dou-
-se figure que son corps est grand et que le tion ou une colère. Siffle, chante et danse. leurs crampoïdes croissant progressivement

1131
Platina

jusqu’à la violence. Sensation d’étreinte spasmodique et secousses des muscles des l’engourdissement et du froid. Les douleurs
dans la tête. Ces douleurs peuvent siéger yeux. apparaissent et disparaissent progressive-
aux tempes, au sommet de la tête ou au Douleur crampoïde dans les oreilles, ment. Sensation comme si la langue était
front. Il y a aussi des sensations de rampe- froid dans les oreilles, engourdissement de échaudée, sensation de rampements dans
ments, de grouillements et d’engourdisse- la partie externe des oreilles. L’engourdis- la langue.
ment au niveau du cuir chevelu. Chocs sou- sement des oreilles s’étend au visage, au Perte de l’appétit par suite de l’abat-
dains dans la tête. Il n’y a aucun symptôme nez et au cuir chevelu. PLATINA est un re- tement, ou, d’autres fois, appétit féroce ;
de la tête plus persistant que l’engourdisse- mède d’hémorragies. Saignement de diffé- mange vite ; mange tout ce qui lui tombe
ment du cuir chevelu ; il prédomine parmi rentes parties du corps et des muqueuses. sous la dent. Beaucoup de flatulences, de
toutes les sensations et les douleurs. Tous Les hémorragies, partout où on les observe, fermentations dans l’estomac. Secousses
les maux de tête croissent graduellement sont composées de caillots noirs et de sang. des muscles de l’estomac et de l’adbomen.
jusqu’à devenir aigus. Vive névralgie dans En recherchant les symptômes du nez on Sensation comme si tout l’abdomen était
la tête avec hypersensibilité, chez les per- découvre des hémorragies. Sang noir, coa- fortement serré ou entouré d’un bandage.
sonnes hystériques. Parfois les malades dé- gulé, venu du nez. Hypersensibilité de l’odo-Tension de la peau de l’abdomen. Douleurs
crivent l’engourdissement de la tête comme rat. Violentes douleurs crampoïdes à la ra- crampoïdes aiguës dans l’estomac ; dou-
si c’était le cerveau qui était engourdi. Les cine du nez, accompagnées de rougeur du leurs tiraillantes à l’ombilic, comme par une
maux de tête surviennent après un chagrin, visage. corde, qui occasionnent une sensation de ré-
une peur, une vexation, des hémorragies ou
Sensation de froid au visage, engourdis- traction de l’abdomen. Douleurs pesantes,
une excitation sexuelle.
sement du visage, douleurs crampoïdes, pe- douleurs de «bearing-down» dans l’abdo-
Etincelles devant les yeux ; spasmes des santes du visage. Névralgie faciale. Froid, men. Ces douleurs ressem-
742 rampements, engourdissement du visage. blent beaucoup à celles de PLUMBUM ;
Platina Engourdissement de l’os malaire. Douleur aussi PLATINA a-t-il été utilisé comme an-
paupières ; les objets paraissent plus pe- faciale déchirante et forante. Pulsations et tidote de PLUMBUM. Douleurs pesantes, ti-
tits qu’ils ne sont en réalité. Sensation de douleur creusante dans la mâchoire infé- raillantes, provoquées par des gaz incarcé-
froid dans les yeux, spasmes, tremblement rieure, surtout du côté droit, ainsi que de rés. L’atonie du tractus intestinal est très

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Platina

voisine de ce que l’on trouve chez PLUM- l’onanisme. L’éréthisme sexuel est l’un des utérine et pendant la période menstruelle.
BUM. Constipation invétérée ; gaz en grand traits les plus saillants de PLATINA chez la Ce remède a guéri des tumeurs ovariennes
nombre. femme. Insupportable excitation sexuelle et et des tumeurs kystiques. Inflammation de
Les selles sont à demi-digérées et en pu- rampements voluptueux sur les parties gé- l’utérus, «bearing-down», comme dans le
rée, ou dures comme si elles étaient brû- nitales. La sensibilité des parties génitales prolapsus. Prolapsus utérin et sensation que
lées, ou peuvent être insuffisantes et très externes est si excessive que la femme ne les organes pelviens sont entraînés vers le
difficiles à expulser, ou encore gluantes peut absolument pas se garnir pendant les bas. Polype utérin provoquant des hémorra-
et adhérentes à l’anus comme de l’argile règles. La sensibilité du vagin est si in- gies utérines.
molle. Fréquent besoin d’aller à la selle tense que le médecin ne peut absolument Règles abondantes. Sang des règles
avec incapacité de pousser pour évacuer les pas faire un toucher vaginal. Ce n’est pas foncé, même noir ; caillots nageant dans
selles ; constipation invétérée et besoins in- une inflammation mais une hyperesthésie. beaucoup de sang liquide. Ces femmes ner-
efficaces. Douleur abdominale après empoi- Augmentation de l’excitation sexuelle chez veuses ont la sensation continuelle que leurs
sonnement par le plomb et coliques après les jeunes filles, hystériques. Violent désir règles vont venir. Les règles sont en avance,
empoisonnement par le plomb. Constipation sexuel chez les femmes mariées, avec dé- profuses et généralement de courte durée.
en voyage. Efforts prolongés pour évacuer mangeaisons, picotements et sensations vo- L’hémorragie rappelle un peu les règles des
les selles. Douleurs, douleurs brûlantes et luptueuses. femmes âgées. Les périodes menstruelles
protrusion des hémorroïdes pendant la selle. Douleur dans la région des ovaires, sur- reviennent parfois tous les quinze jours ou
Brûlure du rectum pendant la selle. Déman- Platina peuvent être totalement absentes. La vulve
geaisons, chatouillements et ténesme de 743 et le vagin sont extrêmement sensibles au
l’anus, surtout le soir. tout le gauche. PLATINA a guéri la stéri- cours du coït, qu’elles empêchent quelque-
Un extrême éréthisme sexuel se ren- lité ancienne, en particulier la stérilité qu’on fois. La femme PLATINA a une leucorrhée
contre aussi bien chez la femme que chez suppose venir d’une excitation sexuelle ex- albumineuse, surtout dans la journée, qui
l’homme. Chez l’homme il y a un fort éré- cessive. Douleurs brûlantes, piquantes dans s’accompagne de peu de sensations.
thisme sexuel l’amenant à l’onanisme. Ce les ovaires. Inflammation des ovaires sur- Elle a beaucoup de troubles en relation
remède a guéri l’épilepsie consécutive à venant en même temps qu’une hémorragie avec la gestation : menace d’avortement,

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Platina

hémorragies épuisantes, écoulements de loureuse sur tout le corps, avec pulsations


sang noir coagulé. Pendant le travail les dans les vaisseaux sanguins. Engourdisse-
contrac- ment du cuir chevelu, des pieds, des mains,
tions sont interrompues par la sensi- des membres. Douleurs névralgiques qui
bilité du vagin et des parties internes. Il changent de place. Affections spasmodiques
est impossible au médecin accoucheur de des femmes hystériques. Spasmes dus à
faire les examens habituels. Crampes dans l’éréthisme sexuel.
les membres pendant la parturition ou hé- Froid et engourdissement de la peau
morragie profuse ; convulsions hystériques, avec sensation de rampements, particuliè-
convulsions puerpérales. rement pendant la fièvre. 

Après tout effort mental on a des palpi-


tations, des tremblements, de l’engourdis-
sement, des frissonnements et une sensa-
tion d’excitation dans les membres. Agita-
tion, trémulation des jambes avec engour-
dissement. Pieds froids. Douleur au gros or-
teil, comme s’il était entouré d’un bandage.
Cette sensation de bandage prédomine par-
tout. Les membres donnent la sensation
d’être entourés d’un bandage, au niveau de
la cuisse ou de la jambe. Les nerfs sont la
plupart du temps dans un grand état d’ex-
citation. La malade est prostrée. Faiblesse
paralytique, qui s’aggrave au repos. Engour-
dissement, raideur et froid. Trémulation dou-

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peuvent employer le plomb des années avec premier certaines parties du corps et fina-
impunité, mais qui y deviennent sensibles lement le corps entier. L’esprit est affaibli,
tout à coup. lent. La perception est
Combien peut-on en absorber par voie lente. Le malade apprend difficilement
Plumbum aérienne, vous demandez-vous. Sous cette
forme il est trop atténué pour être décelé
par coeur. Il comprend avec peine. Il ne peut
pas se rappeler les mots pour s’exprimer.
metallicum au microscope et pourtant en quantité suf-
fisante pour rendre malade. Nous n’avons
Ses opérations mentales sont lentes. Quand
vous causerez avec un tel malade vous vous
aucune mesure pour découvrir la quantité demanderez à quoi il pense jusqu’à ce qu’il
Ce remède illustre un point de la doctrine qu’on absorbe. Nous tirons profit d’une telle se décide à vous répondre. Il a aussi de la
de HAHNEMANN : celui de l’atténuation. sensibilité, de la paralysie des plombiers, de lenteur de réaction au niveau de la peau. Si
Représentez-vous l’insolubilité du plomb, la colique de plomb des peintres, dont les vous le piquez, il dit : «oh !» une seconde
puis ce qu’il est une fois étendu sur le symptômes s’ajoutent à ceux obtenus par après, révélant ainsi la lenteur de ses sensa-
mur d’une pièce, et, vous souvenant de les expérimentations proprement dites pour tions. Vous vous attendriez à ce qu’il sente la
la quantité de personnes qui tombent ma- donner une image bien complète de PLUM- piqûre immédiatement ; quand vous en arri-
lades en dormant dans une chambre fraî- BUM. verez à la conclusion qu’il n’a pas de sen-
chement peinte, demandez-vous alors com- En étudiant toute la symptomatologie de sation du tout, il aura une secousse de la
bien de plomb il faut pour les rendre ma- PLUMBUM, nous serons frappés de l’état pa- jambe. Anes-thésie de la peau. Il y a un état
lades. Un grand nombre de gens ne peuvent ralytique généralisé chez ce remède. Les ac- d’hyperesthé-sie dans les affections aiguës,
dormir dans une chambre qu’on vient de tivités du corps, les fonctions des organes, mais les affections chroniques sont caracté-
peindre : ils font des coliques de plomb ou sont ralenties. Les nerfs ne transmettent pas risées par la perte de la sensation. Engour-
l’une des affections aiguës causées par le leurs messages avec la rapidité habituelle. dissement des doigts et des orteils, de la
plomb. Beaucoup sont sensibles au plomb. Les muscles sont lents dans leur action, pa- plante des pieds et de la paume des mains,
Cette sensibilité est plus marquée en gé- resseux. Il y a d’abord de la parésie et fi- qui se propage le long de la peau, vers la co-
néral qu’elle ne l’est chez les peintres, qui nalement de la paralysie, qui atteignent en lonne vertébrale.

1135
Plumbum metallicum

Les fonctions trophiques sont lentes en seurs, de sorte que le poignet tombe ; le Parésie de l’intestin ; constipation ; ne
ceci qu’elles ne vont pas de pair avec les malade ne peut ni lever la main ni soule- peut pas faire effort pour évacuer les selles.
éliminations, et c’est ainsi que nous voyons ver quelque chose avec la main. L’exten- Le malade peut contracter les muscles ab-
de l’émaciation jusqu’à ce que le malade sion est difficile. Ceci survient chez les pia- dominaux, mais le rectum est parésie et ne
soit presque réduit à l’état de squelette. La nistes ; ils ne peuvent pas lever les doigts as- peut pas expulser les selles.
peau est ridée, plissée, ratatinée et tendue sez vite pour garder le rythme, tandis qu’ils La vessie est aussi parésiée ; ne peut pas
sur les os. L’émaciation est parfois locale. les fléchissent très bien. CURARUM est un évacuer l’urine, les muscles ne coopèrent
Quand elle est locale elle s’observe généra- autre remède qui correspond à cet état chez pas à l’évacuation de l’urine, de sorte qu’il
lement sur une partie douloureuse ; la partie les pianistes : une paralysie par surmenage y a rétention. PLUMBUM présente aussi bien
douloureuse s’atrophie. Douleurs le long du des muscles extenseurs. Quand les muscles de la rétention d’urine que de l’anurie.
nerf sciatique ; brûlure, élancements ; dou- sont fatigués après avoir fait les mêmes On trouve les paralysies dans les affec-
leur comme si l’os était tiré hors de sa place, exercices, des gammes, etc., pendant des tions chroniques. Dans les affections aiguës
comme si on l’écor-chait, avec émaciation heures de suite, quand le pianiste doit ré- nous avons la fièvre, la colique, la constipa-
du membre. Douleur dans l’épaule, descen- péter la même chose un grand nombre de tion soudaine, les douleurs déchirantes dans
dant le long du bras ; violentes douleurs fois, RHUS est indiqué, mais c’est un re- l’intestin, l’indigestion avec vomissements.
dans le plexus brachial et atrophie du bras. mède aigu, qui n’agit que peu de temps. Tout ce que mange le malade surit.
Névralgie d’un côté du visage et atrophie du RHUS est particulièrement approprié quand, Violents vomissements de tout ce qui est
même côté. Paralysie de muscles isolés et certains muscles étant surmenés, le malade absorbé. Inflammation gastrique chronique
atrophie de ces muscles. prend froid et que de la faiblesse s’installe ; avec vomissements de mucus albumineux
Il y a paralysie tant des extenseurs que si, après un bain froid ou un plongeon, il et
des fléchisseurs, mais surtout des exten- y a une parésie des muscles. Le fait d’être d’une substance douceâtre. Vomisse-
seurs. mouillé quand on est fatigué occasionne des ments d’une matière fécaloïde, de sang noi-
Plutnbum metallicum troubles justiciables de RHUS. Dans l’état râtre et d’un liquide vert. Eructations sures.
745 chronique qui suit, PLUMBUM, ou quelque-
Le remède est lent et insidieux ; il agit
fois CURARUM, sera indiqué.
La paralysie commence dans les exten- de façon continue ; il n’abandonne pas l’or-

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Plumbum metallicum

ganisme mais s’y cramponne et crée son et à se souvenir. Plus tard les périodes d’in- donna une dose unique de PLUMBUM hau-
propre miasme. Il s’accorde par conséquent somnie font place à des périodes de coma, tement dynamisé et, au bout de quelques
aux cas chroniques lents et insidieux, qui ne et ce coma s’accompagne d’anu-rie. Coma heures elle urina et se réveilla ; par la suite
présentent aucune tendance à la guérison. urémique. Urémie. elle n’eut plus jamais de semblable crise.
Atrophie musculaire progressive ; paralysie Peut-être ce tableau se fixera-t-il en Violentes palpitations spasmodiques, ag-
progressive. Constipation chronique ; réten- votre esprit si je vous raconte un fait cli- gravées en étant couché sur le côté gauche,
tion d’urine chronique ; fléchissement chro- nique. Il y a quelques années un méde- avec anxiété prononcée dans la région car-
nique de l’esprit. cin vint me trouver au sujet de sa femme. diaque. Hypertrophie et dilatation du coeur.
A côté de la lenteur de l’esprit, qui est un Elle était inconsciente depuis deux jours Douleur piquante au coeur.
symptôme général, le remède connaît beau- et n’avait pas uriné depuis plusieurs jours, Terrain hystérique ; contractures hysté-
coup de mélancolie, de tristesse, la sensa- le cathétérisme révélant qu’il n’y avait pas riques ; crampes des doigts ; mouvements
tion qu’il va arriver quelque chose de ter- d’urine dans la vessie. Elle avait toute une hystériques ; convulsions de certaines par-
rible, que par ses péchés elle a laissé pas- cohorte de symptômes, mais qui n’étaient ties du corps, des mains, des pieds, de
ser le jour de grâce, qu’elle a commis un pé- que des symptômes communs. Elle avait tout le corps ; pseudodélire ; douleurs car-
ché impardonnable. Le corps et l’esprit sont présenté de la lenteur pendant des jours au- diaques ; engourdissement de certaines par-
faibles. «Profonde mélancolie avec timidité paravant et s’était plainte ties du corps - tous phénomènes hysté-
et agitation.» Dans cet état mental, où le 746 riques.
malade pense lentement, il pense pourtant Plumbum metallicum PLUMBUM crée une tendance à tromper,
beaucoup ; il fait effort pour penser. Ses pen- d’une sensation de tiraillement conti- à frauder. L’acétate de plomb produisit chez
sées le troublent toute la nuit et l’empêchent nuel à l’ombilic, comme si une corde le ti- une femme, qui en prit un peu pour se sui-
de dormir. Insomnie ; ne dort pas à cause rait en arrière vers la colonne vertébrale ; cider, une hystérie confirmée. Elle avait l’as-
de l’effort continuel qu’il fait pour penser. puis le coma s’était établi. Au milieu de la pect d’une hystérique pendant des heures
L’esprit ne peut pas fonctionner, et cepen- nuit ce médecin vint me trouver en grande lorsque qui que ce soit la regardait. Quand
dant les imaginations et les émotions enva- détresse, disant que la malade était pâle elle pensait que personne n’était auprès
hissent le malade. Inaptitude à comprendre comme la mort et respirait lentement. On lui d’elle, elle se levait, marchait de-ci, de-là,

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Plumbum metallicum

se regardait dans la glace pour voir comme Apoplexie. Stupeur. Quand OPIUM est rique. Il ne peut pas faire un effort et le pour-
elle était belle, mais quand elle entendait un suffisamment similaire au cas pour venir à suivre sans avoir froid aux extrémités. Irrita-
pas dans l’escalier elle se recouchait sur son bout de la congestion cérébrale qui entoure bilité du cerveau ; douleur à la base du cer-
lit et revêtait le masque de l’inconscience. toujours la zone d’apoplexie, il se peut que veau, à la face postérieure du cou, dans les
Elle supportait des piqûres en grand nombre PLUMBUM le suive. PLUMBUM, PHOSPHORUS centres nerveux. Extrémités froides pendant
et c’est à peine si on distinguait sa respira- et ALUMINA sont trois ancres de salut. Ils se l’effort ; peut cependant soutenir un consi-
tion. PLUMBUM établit dans l’organisme un conforment souvent aux symptômes quand dérable effort mental sans se refroidir. C’est
état hystérique, une tendance à tromper, à le début a demandé OPIUM. La paralysie l’effort physique, comme la marche en plein
feindre la maladie, à exagérer ses maux ; et, des muscles, la faiblesse paralytique d’un air, qui provoque le refroidissement. Douleur
pris comme remède, il va à la racine du mal côté du corps ou de parties du corps isolées, paroxystique dans les
pourvu que ses symptômes concordent avec montrent la relation de PLUMBUM avec de Plumbum metallicum
ceux du malade. tels cas. 747
Changeant ; passe continuellement Il y a une autre caractéristique de la par- membres, le soir et la nuit, améliorée par
d’une tie supérieure du corps, de la tête et de l’es- la pression et aggravée par le mouvement.
chose à l’autre, d’un groupe d’imagina- prit, qui n’est pas claire dans les livres et Douleurs en éclairs. Secousses et tremble-
tions à l’autre, d’un groupe d’émotions à qui mérite votre attention. Les symptômes ment de tous les membres.
l’autre. Le remède est intensément émotion- mentaux, les symptômes émotionnels et les Le malade PLUMBUM a froid et il est éma-
nable. Alors que l’intellect est ralenti, la plu- symptômes de la tête sont grandement exa- cié ; il a besoin d’être très couvert même par
part des symptômes sont pourtant d’ordre gérés par tout effort, surtout par l’effort en temps chaud, pas sur la tête, mais sur le
émotionnel. plein air. Pendant qu’il marche en plein air corps. Il a les extrémités froides, bleues, en-
PLUMBUM guérit les affections des reins le malade a la tête chaude, le visage pâle gourdies et émaciées. Sueur sur les extrémi-
avec albumine et sucre dans l’urine. L’urine et les extrémités froides ; ses mains et ses tés ; sueur de mauvaise odeur sur les pieds.
est foncée, peu abondante et d’une densité pieds sont froids comme la glace, comme Pieds et orteils atrophiés comme les mains
élevée. Rétention d’urine parce que le ma- s’ils étaient morts ; et, s’il continue son ef- des blanchisseuses. Ampoules sur les or-
lade ne sent pas que sa vessie est pleine. fort, son visage devient presque cadavé- teils ; ampoules entre les orteils, cuisantes.

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Plumbum metallicum

Ulcérations. Mort des molécules de la peau L’estomac est incapable de digérer les moteurs sont très touchés.» Grondements
et même gangrène de la peau des doigts et aliments. L’assimilation est aussi suspen- et flatulences. Enclavement des selles. Vagi-
des orteils. Callosités sur les pieds, cors et due. Douleurs dans l’abdomen, déchirantes, nisme en rapport avec l’état spasmodique.
oignons. comme des coliques, obligeant le malade «Tendance à prendre d’étranges atti-
à se courber en deux. Continuelle sensa- tudes et positions au lit.» «Anémie, chlo-
Dans les affections chroniques de la tête
tion de tiraillement à l’ombilic comme par rose, émaciation, atrophie musculaire, dou-
il y a de la contraction des muscles du dos
une corde, comme si l’abdomen était rentré. leurs erratiques, oedèmes, peau jaune, jau-
et du cou ; des tiraillements et des mou-
Parfois l’abdomen devient en effet concave, nisse.»
vements convulsifs indiquant des troubles
comme si l’abdomen et le dos étaient trop La brûlure dans les ulcères est en accord
méningés ; des secousses spasmodiques.
près l’un de l’autre. avec ce que fait partout le remède. 
«Gonflement des glandes sous-maxillaires
et sublinguales.» Convulsions rappelant sou- La constipation est un trait courant et
vent le tétanos, avec trismus. «Liséré bleu bien connu. La constipation, les coliques
distinct le long du bord des gencives.» et les symptômes abdominaux sont ordi-
«Les gencives pâles, gonflées, sont bordées nairement associés. «Selles de constipation,
d’un liseré de la couleur du plomb, bleu, dures, en morceaux comme des crottes de
pourpre ou brun ; elles sont douloureuses brebis ; avec besoin et terrible douleur par
et portent des tubercules durs.» «Langue constriction ou spasmes de l’anus ; selles
sèche, brune, craquelée ; revêtue d’un en- noueuses, dont les nouds sont comme des
duit jaune ou vert ; ou sèche, rouge, ver- balles.» Quelque effort qu’il fasse, le malade
nissée dans la gastrite chronique.» Haleine ne peut pas expulser les selles. «Constric-
fétide, sécheresse de la bouche, ulcéra- tion de l’intestin : ombilic et anus fortement
tion, aphtes. «Sensation d’une boule dans la rétractés.» «Extrême douleur dans l’abdo-
gorge ; globus hystericus.» «Paralysie de la men, irradiant de là vers toutes les par-
gorge et incapacité d’avaler», paralysie de ties du corps.» «Colique aiguë ; abdomen
l’oesophage. contracté ; se penche en arrière ; les nerfs

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ceci évolue jusqu’à ce qu’on ait des vo- est soulagé en allant
missements et de la diarrhée. En même à la selle. Il y a beaucoup de gaz et de
temps, il y a d’énormes dérangements dans crachotements à la selle, mais pas autant
l’abdomen, des grondements, des gar- que chez ALOE. Souvent la colique appa-
Podophyllum gouillements comme si des animaux y pa-
taugeaient ou, selon un malade comme des
raît et disparaît en dehors de toutes selles.
Selles sans douleurs, pouvant faire penser
poissons qui se tournent et se retournent à CHINA, qui a des selles survenant la nuit
Ce remède est rarement employé en dehors dans un étang avant l’orage. Grondements et après manger. Les selles sont putrides ou
des affections aiguës ; son action est pour- et roulements, qui s’accompagnent de dou- non et couleur d’encre. PODOPHYLLUM est
tant longue et profonde ; il laisse sur l’éco- leurs crampoïdes aiguës pliant en deux l’ex- rarement indiqué quand les selles ne sont
nomie une vigoureuse empreinte ; il se rat- périmentatrice. L’abdomen est sensible ; si pas nauséabondes.
tache aux miasmes profondément enraci- douloureux qu’elle ne peut endurer aucune
Au bout d’un moment les bruits recom-
nés. pression. L’endolorissement s’étend à l’es-
mencent dans l’abdomen et sont à nouveau
tomac, l’intestin et finalement le foie. Tous
Il affecte fortement les viscères abdomi- calmés par les selles. Ce processus se répète
les viscères abdominaux sont endoloris, sen-
naux. Il fixe ses symptômes pour une grande maintes et maintes fois. On dirait que les
sibles à la pression.
part sur les organes abdominaux, les or- vaisseaux sanguins se vident dans la cavité
ganes pelviens et le foie. L’abdomen semble Ensuite viennent des selles aqueuses, abdominale et de là à l’extérieur. Ce n’est
être le premier siège de son aggression. Il gargouillantes, sortant à flot de l’anus. C’est pas très différent du choléra ni du choiera
produit une telle impression sur l’estomac un débordement formidable au point que le morbus et ces deux maladies sont les mani-
et le tractus intestinal que leur action nor- malade se demande d’où vient tout ce li- festations ordinaires pour lesquelles on em-
male est altérée, et que cessent la digestion quide, et qui recommence bientôt ; il est co- ploie ce remède en pratique courante. Le
et l’assimilation. pieux, énorme et très fréquent. Cet endolo- choiera morbus survenant dans la seconde
Tout ce qui arrive dans l’estomac su- rissement, ces crampes et ces grondements partie de la nuit, particulièrement aux envi-
rit. Les glandes de l’estomac sont comme précèdent la selle, mais continuent parfois rons de 3, 4 ou 5 heures, ressemble à PODO-
paralysées ; il n’y a pas de digestion ; pendant la selle. Généralement le malade PHYLLUM. Péristaltisme bruyant avec gron-

1140
Podophyllum

dements, douleur et endolorissement ; et la sait dehors, est un trait courant du remède. blable que ces remèdes aient de la diarrhée
prostration est si prononcée que si on ne Cela semble commencer au foie, comme si ou, s’ils en ont, elle n’est pas si copieuse).
l’améliore pas en un jour ou deux on a l’im- toutes les parties de la cavité abdominale L’alternance des états pathologiques est
pression que le malade va mourir. Selles ri- étaient abaissées. Faiblesse accompagnée une caractéristique de ce remède. Si un
ziformes, qui deviennent comme de la gelée d’endolorissement. malade PODOPHYLLUM prend froid, est sur-
après avoir reposé. excité, se surmène, mange des aliments
Tiraillement vers le bas dans la région
Avec ce tumulte intestinal, l’expérimen- ovarienne avec congestion des ovaires. bouillis, des choux, des fruits ou se sur-
tatrice éprouve une sensation qu’elle ne L’utérus est extrêmement endolori et aug- charge l’estomac avec une nourriture riche,
peut décrire ; les uns diront que c’est comme menté de volume : il est sensible au contact il a de la diarrhée et ensuite de la constipa-
si toutes leurs entrailles avaient quitté au point que la malade est aggravée même tion se prolongeant pendant des semaines,
leur corps, comme une mortelle nausée ; par des vêtements légers. Sensibilité de sans selles à part des selles en morceaux ;
d’autres auront une impression de vide, l’abdomen dans la diarrhée et le vomis- selles insuffisantes, difficiles à expulser, sui-
l’impression déjeuner, malgré leur aversion sement, dans le choiera morbus, pendant vies de diarrhée dès que l’ estomac est dé-
pour la nourriture. C’est une effroyable fai- la menstruation. PODOPHYLLUM est indiqué rangé. Ces alternatives de diarrhée et de
blesse, avec sensation de vide et faim, s’il y a une diarrhée abondante au cours de constipation appartiennent plus à PODO-
comme si tout le tractus intestinal tombait la période menstruelle et une grande sensi- PHYLLUM qu’une diarrhée chronique conti-
au dehors. Il n’est pas surprenant que les bilité de l’utérus. Beaucoup de douleur dans nue telle qu’on la trouve chez de nombreux
malades aient cette sensation, car ce re- les ovaires, dans un seul ou dans les deux, remèdes. Sa diarrhée est périodique et al-
mède produit un étonnant degré de relache- irradiant vers la région crurale et le long terne avec de la constipation.
ment. Certains disent que leurs organes sont de la face antérieure de la cuisse. Douleur Un autre exemple d’alternance est
comme tirés vers le bas. Les ligaments uté- dans les ovaires, en particulier le droit ; dou- donné par le mal de tête. Mal de tête chro-
rins sont relâchés et il y a un prolapsus.. leur dans les ovaires pendant les règles. nique, mal de tête périodique, migraine, de
Le rectum fait une saillie de plusieurs cen- Grand endolorissement de l’abdomen avant type congestif, comme si tout le sang était
timètres. La sensation que toutes les parties et pendant les règles (APIS, CIMICIFUGA, dans la tête, comme si la tête allait écla-
sont tirées vers le bas, comme si on les pous- VESPA, LACHESIS, mais il est moins vraisem- ter ; et les douleurs sont plus violentes der-

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Podophyllum

rière la tête comme si cette partie allait écla-


et à la fin jaunisse ; devient extrêmement a péché et laissé passer son jour de grâce ;
ter ; puis survient une diarrhée qui soulage jaune. Gêne et angoisse environ deux à trois et autres illusions du même genre. Esprit ai-
le mal de tête. Quelquefois quand la diar- heures après les repas, avec une jaunisse ; sément fatigué ; malade impatient et agité ;
rhée cesse trop brusquement il en résulte horrible nausée ; aversion pour la nourri- ne peut rester tranquillement assis ; tout son
un mal de tête. Il est fréquent, après l’ad- ture ; sensation de vide dans l’intestin. Vo- corps remue continuellement.
ministration de PODOPHYLLUM à une dyna- missements, verdâtres, profus, aqueux ; vo- Quand cet état mental accompagne la
misation élevée dans une diarrhée, de voir mit tout ce qu’il prend ; vomit le lait (CALC, jaunisse, il y a une sensation de vide, une
un mal de tête survenir une fois la diarrhée AETHUSA - ce dernier retient quelquefois aversion pour la nourriture, même pour
arrêtée. Cela signifie que l’effet du remède l’eau) ; faim après avoir vomi ; nausée et l’idée ou l’odeur de la nourriture, la sen-
a été soudain et que le mal de tête se dissi-prostration mortelles, accablantes. Prolap- sation d’être plein et distendu dans la
pera bientôt. sus du rectum et de l’anus pendant le vomis- région du foie. La langue est couverte
sement (MUR. AC). L’état chronique appelé d’une épaisse humeur visqueuse, d’un en-
Mal de tête alternant avec des troubles
communément «catarrhe duodénal» donne duit jaune, pâteux, comme si on l’avait cou-
hépatiques. Le malade est couché sur le
de temps en temps naissance à une diarrhée verte de moutarde ; elle garde l’empreinte
côté ou l’abdomen. Douleurs déchirantes
de type PODOPHYLLUM. des dents ; l’haleine est infecte. Pour de tels
dans la région duodénale ; vous vous de-
manderez si ce n’est pas une colique hé- Pénibles symptômes mentaux. Un foie symptômes les anciens donnaient du calo-
patique. Violents maux de tête périodiques ; paresseux est souvent associé à un état mel.
alternatives de diarrhée et de constipation. d’esprit paresseux et fluctuant ; et aussi à Colique hépatique ; hypertrophie du foie ;
Le malade se passe la main sur la région un pouls lent et paresseux et à des palpi- faiblesse gastrique ; incapable de digérer ;
du foie, d’arrière en avant, ce qui le sou- tations. Grande dépression, mélancolie, tris- inflammation duodénale ; inflammation de
lage et pourtant son foie est si endolori tesse, abattement ; tout va mal ; broie du l’intestin avec diarrhée abondante. Si vous
qu’il peut à peine en supporter la pres- noir et ne voit pas d’éclaircie ; pense qu’il examinez les selles de PODOPHYLLUM dans
sion. Foie sensible au toucher. Endolorisse- peut mourir ou qu’il va tomber malade ; que le vase, vous voyez une grande quantité de
ment de la région hépatique ; douleur trans- sa maladie va devenir chronique ; qu’il a une liquide aqueux et, sur le fond, un sédiment
fixiante d’avant en arrière ; douleur sourde maladie organique du coeur et du foie ; qu’il comme du gruau de mais ; comme si on y

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Podophyllum

avait agité de la bouillie de maïs. Si vous ce qui pourtant l’aggrave ; fort désir sexuel ; chez ceux qui sont en âge d’avoir des dents ;
les voyez très peu de temps après l’émis- douleur à l’ovaire droit, qui croise complète- roulement de la tête d’un côté à l’autre ; si
sion, elles sont jaunes, boueuses, ou vert ment le Corps jusqu’au sein gauche ; douleur vous soulevez les paupières vous trouvez du
jaunâtre, profuses, nauséabondes, d’odeur à l’utérus avec élancements vers le haut. strabisme. Les expérimentateurs eurent la
cadavéreuse ; l’odeur pénètre toute la mai- Le terme de «bile» est caractéristique sensation d’avoir les yeux tirés en dedans.
son ; les selles jaillissent à flots comme de chez PODOPHYLLIUM. Il faut relier les vo- Ce remède a guéri un tel strabisme dans la
l’eau d’une bonde ; gargouillements et beau- missements et les selles à la couleur de la congestion cérébrale consécutive à la sup-
coup de gaz. A la selle il y a très fréquem- bile. Le malade déclare qu’il est «bilieux», pression brusque d’une diarrhée.
ment un prolapsus du rectum ; flot de selles que «son foie ne fonctionne pas» ; il a un Chez les enfants, au lieu des selles nor-
aqueuses avec prolapsus du rectum ; selles goût amer à la bouche ; des vomissements malement colorées, selles blanches comme
molles sortant avec beaucoup d’effort et un fractionnés, jaunes, de bile ; dans la diarrhée de la chaux (CALC. C). Chez les adultes,
prolapsus du rectum. c’est une substance verte que l’on voit. selles blanches, sans pigments biliaires.
Les enfants sujets à une copieuse diar- Le corps a mauvaise odeur ; sueur nau-
Prolapsus de l’utérus. Dans ce cas les
rhée, accompagnée de prolapsus du rectum, séabonde ; comparez SEPIA, MERC, ALOE,
remèdes importants sont MUREX, SEPIA, NA-
sans autre symptôme, sont souvent guéris SULF., MUREX, NUX. 
TRUM MUR. SEPIA est améliorée en étant
assise ou couchée, aggravée en marchant ; par PODOPHYLLUM.
elle a une aversion pour le coït, des bouf- Un trait de ce remède dans la première
fées de chaleur, de la constipation, avec une enfance est le suivant : l’enfant peut ne
sensation de masse dans le rectum, ou une pas avoir de diarrhée, il peut même être
amélioration après la selle. MUREX présente constipé, mais il est couché dans son lit
les symptômes suivants ; le seul soulage- et roule la tête en dormant. BELL, et APIS
ment est apporté en pressant sur la vulve ; roulent la tête. APIS est couché sur le dos
n’est pas calmée en étant allongée ; la po- avec la tête tournée sur le côté. Mouvement
sition allongée provoque des douleurs dans de mastication des mâchoires ; parfois mou-
le dos et les hanches l’obligeant à marcher, vement de succion ; grincement des dents

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leur du lit ; le malade se gratte jusqu’à ce croûtes et met à jour de nouvelles vésicules ;
que la peau soit à vif ; alors il s’y forme des cela ressemble à un morceau de boeuf sai-
croûtes. La cicatrisation s’accompagne de gnant et picote au point que le malade, si
démangeaisons qui obligent le malade à se c’est un enfant, ne peut s’empêcher d’y por-
Psorinum gratter. Jambes et bras à vif et couvert de
croûtes à la suite du grattage.
ter les mains ; aggravé la nuit, aggravé à la
chaleur du lit, aggravé par les compresses
Violentes démangeaisons à la chaleur du chaudes, par tout ce qui empêche l’air de
lit, même sans aucune éruption. La peau est passer ; amélioré par l’air frais et aggravé
PSORINUM est étroitement apparenté à SUL-
malsaine, elle paraît sale, terne, elle est par- en étant couvert. Ceci est à l’opposé des
FUR. La malade redoute d’être lavée. La
semée de vaisseaux capillaires et de veines réactions générales de PSORINUM, qui est
peau, sur le corps et surtout le visage, a
dilatées. On trouve cet aspect avant l’appa- aggravé à l’air, qui a une aversion pour le
l’air sale, quoique bien lavée. Son aspect est
rition des éruptions. Des croûtes se forment grand air.
terne, sale, infect, comme si elle était cou-
verte de crasse. Elle est rugueuse, inégale après le grattage et ensuite apparaît l’érup- L’éruption se poursuit, s’étend ; entre les
et squameuse ; elle se fend facilement et sestion. Papules, boutons, croûtes, furoncles, éléments de l’éruption, la peau est suréle-
fissures saignent. Le malade n’arrive pas à vésicules et éruptions laissent échapper un vée, épaissie, indurée, avec une vascularisa-
la nettoyer en la lavant. La peau des mains suinte-men aqueux. Quand l’éruption a du- tion et une rougeur accrues. Le suintement
est rugueuse, se gerce et se crevasse aisé- rée quelque temps, les croûtes et les vé- a une odeur repoussante de charogne ou
ment, devient épaisse et squameuse ; elle se sicules sont entremêlées, la peau s’épais- de viande décomposée, une odeur nauséa-
couvre de petites éruptions squameuses ; on sit et s’indure et de nouvelles poussées bonde.
dirait qu’elle n’a pas été lavée ; le malade sortent sous les vieilles croûtes ; démangeai- L’odeur nauséabonde se retrouve par-
semble toujours avoir les mains sales. Une sons, picotements, sensation d’écorchure, tout chez PSORINUM : elle est si caractéris-
grande partie des troubles cutanés sont ag- de quelque chose qui rampe, saignement. tique qu’elle vaut la peine d’être mention-
gravés par le bain et la chaleur du lit. Pru- Eczéma du cuir chevelu et du visage ; née ici ; odeurs fétides, haleine fétide ; écou-
rit cutané à la chaleur et en portant des vê- les croûtes recouvrent le cuir chevelu ; les lements et suintements cutanés à odeur de
tements de laine. Démangeaisons à la cha- cheveux tombent ; le suintement soulève les charogne ; les selles sentent si mauvais que

1144
Psorinum

leur odeur imprègne toute la maison, en pagnée de rougeur des muqueuses du nez, temps et coule l’autre moitié ; doit se mou-
cas de diarrhée, de troubles intestinaux es- de la bouche, des lèvres et des yeux. Pau- cher continuellement. Aux premiers stades
tivaux, de choléra infantile ; transpiration fé- pières épaissies et éver-sées, comme dans du coryza, le malade essaie de se moucher
tide ; leucorrhée abominablement fétide ; les l’ ectropion ; granulation et induration des sans arrêt, mais il ne ramène rien et n’est
éructations ont le même goût que si le ma- muqueuses, au point qu’elles deviennent pas soulagé. Cet état est si marqué que cer-
lade avait mangé des oeufs durs avariés et comme du cartilage ; rougeur et ulcération. tains le considèrent comme un rhume des
elles en ont l’odeur, perçue par ceux qui sont Ulcération de la cornée ; larmoiement ; éver- foins permanent, qui se poursuit tout le long
à proximité ; les selles, les gaz et les éructa- sion des paupières avec chute des cils. Le de l’année et mûrit en automne. Il a beau-
tions ont l’odeur d’oeufs pourris ; repoussant malade PSORINUM a l’air effrayant avec ses coup de rapports avec le rhume des foins ;
à l’oeil et à l’odorat, tel se présente le sujet yeux rouges, son éruption sur le visage, obstruction nasale en automne ; état catar-
qui a besoin de ce remède. sa peau rouge d’où suinte un liquide jaune rhal des yeux et du nez. Le rhume des foins
La peau s’épaissit de plus en plus et épais. Aux premiers stades le suintement est une des maladies pour lesquelles il est
saigne, et l’éruption s’étend à d’autres par- est fluide et blanchâtre ou épais et blan- le plus difficile de trouver un remède ap-
ties du corps. Eruptions sur les lèvres, sur les châtre. Dans les vieilles éruptions, des ul- proprié. Il est le propre des constitutions
parties génitales, de très mauvaise odeur ; cérations se forment sous les croûtes et il délabrées, qu’il faut affermir avant qu’il ne
l’anus est à vif et sensible ; la vulve s’ulcère y a une sécrétion épaisse, jaune, purulente. puisse disparaître. C’est une expression de
et sent très mauvais ; ulcères sur les jambes, Ecoulement vert jaune par les yeux et le la psore, qui revient une fois par an ; ce qu’il
sur les tibias, sur la face dorsale des mains, nez. Ecoulement horriblement nauséabond faut, c’est changer le
des pieds, par le nez ; écoulement gluant par le nez ;
miasme psorique. En quelques années,
Psorirmm d’aussi mauvaise odeur que celui de MERC.,
la plupart des sujets peuvent être transfor-
753 SIL., CALC-P., HEP. Accumulation de pus fé-
més, mais non pas en une saison, aussi ne
tide dans les yeux.
derrière les oreilles et sur les oreilles, soyez pas déçus (si vous n’obtenez pas une
sur le cuir chevelu, sur les os malaires, sur Coryza avec écoulement jaune épais. At- guérison aussi prompte que vous le vou-
les ailes du nez, sur le nez et sur les pau- trape froid continuellement. Dans le coryza driez) (1). Quand il y a du catarrhe, le rhume
pières. Peau grasse. L’éruption est accom- le nez est complètement sec la moitié du des foins remonte souvent à une fièvre de

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Psorinum

type adynamique incorrectement traitée. fois. Quoique les selles soient molles et tout ration de courte durée ; ensuite les symp-
Le malade PSORINUM lui-même est en à fait normales il ne peut pas les expulser en tômes changent et il faut choisir un autre re-
état de débilité. Il veut rentrer chez lui après une seule fois. mède. C’est un état dans lequel les réactions
une courte marche. Il est plus mal au grand Un malade psorique fait une typhoïde ; la sont faibles.
air. Il ne peut pas respirer au grand air ; il typhoïde est enrayée ou a suivi son cours Les symptômes mentaux présentent
ne peut pas respirer quand il est debout ; il normal et c’est maintenant le moment de la quelques caractéristiques marquées. Tris-
veut rentrer chez lui et se coucher pour pou- convalescence. La fièvre est tombée, mais tesse, découragement ; il ne voit aucune lu-
voir respirer. Asthme ou dyspnée cardiaque, le malade n’a pas d’appétit ; il n’entre pas en mière perçant les nuages au-dessus de sa
quand le malade veut rentrer chez lui et s’al- convalescence ; il veut se coucher et ne veut tête ; tout est sombre autour de lui. Il croit
longer pour pouvoir respirer. Ordinairement pas qu’on le bouge ; il est plus mal quand il qu’il va échouer dans son travail ; qu’il est
une gêne de cette sorte est soulagée quand (1) Mots entre parenthèses ajoutés par la sur le point d’aller à l’hospice ; que, par ses
le malade est assis bien droit et qu’il est à traductrice. péchés, il a laissé passer le jour de la grâce.
l’air. Il n’en est pas ainsi avec PSORINUM : il 754 C’est une idée fixe dans la journée et il en
veut être dans une pièce chaude, s’étendre Psorinum rêve la nuit. Tristesse accablante ; abatte-
et être tranquille. est assis, le buste relevé ; il est couché ment ; il n’éprouve aucune joie en famille,
PSORINUM est ralenti dans toutes ses sur le dos ; il est gêné pour respirer, aussi comme si de tels plaisirs n’étaient pas faits
fonctions ; état de parésie et de faiblesse. Il est-il couché avec les bras écartés du corps, pour lui. Ses affaires sont prospères, et pour-
ne reprend pas de force après une fièvre ; en travers du lit : cette position l’aide à res- tant il a l’impression qu’il va finir à l’hospice.
sa digestion est lente : ses selles sont nor- pirer et donne plus d’aise aux mouvements Il ne ressent aucune joie et ne perçoit aucun
males et pourtant il lui faut faire beaucoup du thorax ; il est si fatigué et si faible ! une avantage en quoi que ce soit. Extrêmement
d’efforts pour les expulser ; sa vessie est dose de PSORINUM provoquera une réac- irritable, veut être seul. Ne veut pas être
pleine et pourtant l’urine coule lentement, il tion, arrêtera sa transpiration, augmentera lavé. Plein d’anxiété, allant même jusqu’à
sent qu’il en reste dans la vessie ; il ne peut son appétit, lui permettra de mieux respirer. l’idée de suicide. S’il est malade, il déses-
jamais aller à la selle ou uriner complète- Le syndrome PSORINUM est un de ceux père de guérir.
ment ; il faut qu’il s’y reprenne à plusieurs où les remèdes n’apportent qu’une amélio- Même en dehors de toute éruption, il est

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Psorinum

conduit au désespoir la nuit par le prurit deux ou trois semaines. Chaque fois qu’il re- «Cheveux secs, ternes, qui s’emmêlent
continuel. S’il repousse les couvertures, il a çoit un souffle d’air sur la tête, cela ralentit facilement, se collent ensemble ; est obligé
froid ; s’il les remonte, il a des démangeai- le catarrhe et provoque un mal de tête. Co- de les peigner continuellement.»
sons. Sensible au froid ; pourtant sa peau est ryza ou mal de tête quand il prend froid. Le (2) «Salt rheum» : voir CALCAREA SUL-
plus mal à la chaleur. Picotements, déman- mal de tête est violent, battant ; il lui semble FURICA, tome I, p. 299, note 1. (N.d.T.)
geaisons, fourmillements, sensation de rep- être picoté par de petits marteaux ; son vi- Psorinum
tation comme si des fourmis couraient à la sage est rouge, sa tête très chaude, conges- 755
surface de son corps, ou des insectes, à l’in- tionnée ; il transpire par moment. Mal de
Otorrhée chronique de mauvaise odeur ;
térieur de sa peau. tête accompagné de faim, comme chez ceux
écoulement jaune, épais, purulent, nauséa-
Ce remède convient particulièrement qui ont une toux sèche l’hiver. Toux sèche,
bond, par les oreilles ; écoulement à odeur
aux indi- irritante, déchirante, sans expectoration. Si
de viande puante ; écoulement continuel ;
la toux cesse, il a un de ses maux de tête
vidus épuisés, qui ont des vertiges dès éruptions autour des oreilles et derrière les
périodiques. Ainsi il y a une alternance des
qu’ils vont à l’air ; ils sont alors étourdis, oreilles. Ecoulement après une fièvre scarla-
troubles. Le mal de tête s’en va et la toux
ils veulent rentrer chez eux et s’allonger ; tine ; abcès de l’oreille moyenne ; otitis me-
revient ; ou bien, en hiver, une éruption al-
ils ont peur de perdre le souffle. Maux de dia ; rupture du tympan ; écoulement pro-
terne avec le mal de tête.
tête anciens, chroniques et périodiques, ac- longé à la suite d’un tel abcès ; écoule-
compagnés de faim ; souvent la sensation A froid au cuir chevelu ; porte un bon- ment fétide. «Otorrhée avec mal de tête :
de faim persiste aussi longtemps que la mal net de fourrure en été ; plus mal en se dé- écoulement fluide, ichoreux et terriblement
de tête ; doit se relever la nuit pour manger couvrant la tête (SIL.), plus mal après s’être nauséabond, comme de la viande ava-
quelque chose. Le mal de tête est parfois fait couper les cheveux (BELL., GLON., SEP.). riée ; écoulement très malodorant, purulent ;
calmé en mangeant. Si le malade saute un HEPAR est aussi aggravé par le froid. «Salt écoulement brun, nauséabond, par l’oreille
repas, il a un mal de tête. Violent afflux de rheum» (2), psoriasis en hiver. Le temps sec gauche, durant presque depuis quatre ans.»
sang à la tête, visage très chaud, cheveux et froid, le temps humide et froid, le lavage Otorrhée associée à une diarrhée aqueuse
humides de transpiration, faim. Mal de tête à l’eau froide, le lavage de la vaisselle, ag- nauséabonde. Squames dans les oreilles et
revenant toutes les semaines ou toutes les gravent le «salt rheum». squames humides derrière les oreilles.

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Psorinum

Dents ; pyorrhée alvéolaire ; les dents anomalies des selles. Le malade fait des ef- les couches, l’urine, les selles et la transpira-
se déchaussent ; les gencives se rétractent, forts pour expulser des selles molles (NUX tion sont sures. C’est une caractéristique gé-
deviennent spongieuses, humides, bleues, MOSC, ALUMINA). Diarrhée chronique, nérale très marquée d’HEPAR. Ici, les selles
saignent facilement, les dents tombent. Ul- affreusement nauséabonde ; selles fré- ont l’odeur d’oeufs pourris, de même que
cères sur la langue et dans la bouche ; quentes, jour et nuit (contrairement à SUL- les éructations et les gaz. L’odeur des selles
ulcères tels qu’on en rencontre dans la FUR, le remède auquel il ressemble le est horrible, mais pas aussi pénétrante que
première enfance ; aphtes, muguet ; sto- plus). Il doit s’y prendre à plusieurs reprises chez BAPTISIA, qui a des selles épaisses,
matite ulcéreuse, mal de gorge avec ul- pour expulser des selles normales. «Selles comme argileuses, tandis que celles de PSO-
cères, ulcères chroniques de la gorge. Epais- molles, expulsées avec difficulté», n’oubliez RINUM sont aqueuses, brunes, jaillissantes
sissement et élongation chroniques de la pas cela. Constipation rebelle. Hémorragie et peuvent être sanglantes. Diarrhée chro-
luette. Augmentation de volume des amyg- rectale. Choléra infantile ; souvent, dans les nique, avec besoin pressant, le matin de
dales, des parotides et des glandes sous- premiers jours, les selles sont horriblement bonne heure. Gaz très chauds, qui brûlent
maxillaires ; elles deviennent dures et sen- nauséabondes, gluantes et contiennent des l’anus et sentent les oeufs pourris (ARN.
sibles au toucher ; elles gonflent quand le aliments non digérés ; il y a des vomisse- et STAPH.). Incontinence des selles la nuit
malade prend froid. Endolorissement des ments, une faiblesse persistante et l’enfant (CHINA a des selles aqueuses, noires, abon-
ganglions cervicaux. tout entier exhale une odeur nauséabonde ; dantes, la nuit et après les repas). Chez
Vomissements chroniques ; l’ulcère d’es- enfant sale, au nez pincé (ANT.-T.) dans un PSORINUM nous trouvons le besoin pres-
tomac et la distension gastrique sont fré- visage creusé. PSORINUM provoque une ré- sant de SULFUR, la flatulence d’OLEANDER
quemment associés. Eructations sures, es- action et guérit l’enfant ou lui permet d’at- et d’ALOE et la difficulté d’expulser des
tomac sur, toujours. Vomissement de sang teindre à un état où un remède banal com- selles molles d’ALUMINA, CHINA et NUX MO-
avec selles sanglantes. Ceci n’est pas sur- plètera le traitement. SCHATA.
prenant, parce que PSORINUM a tendance L’odeur de l’enfant n’est pas l’odeur ai- Il y a de l’épuisement dans quelques cas
aux hémorragies, mais particulièrement aux grelette d’HEPAR chez qui, malgré les la- de PSORINUM, un épuisement de la fonction
hémorragies utérines. vages, il y a une odeur terriblement aigre- génitale. Il n’est pas tellement rare, chez
Affections abdominales chroniques, avec lette, comme celle du lait tourné, chez qui 756

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Psorinum

Psorinum douceâtre, si, en relevant la peau du pré- l’autre. Souffle d’insuffisance mitrale. Péri-
la femme, de rencontrer une aversion puce, on découvre les verrues ; s’il y a une cardite d’origine rhumatismale. Symptômes
pour l’acte sexuel, mais l’homme n’est pas odeur sucrée malgré les lavages. cardiaques avec faiblesse générale, teint
souvent sujet aux troubles qui provoquent Chez la femme, il y a toutes sortes terreux, regard hébété. Pouls faible, rapide
l’aversion du coït. Cependant, avec ce re- de troubles menstruels, en particulier des et irrégulier.
mède, nous avons, chez l’homme aussi bien règles prolongées. Une femme qui a fait Mais notez bien les modalités : aggrava-
que chez la femme, une réelle aversion ou un avorte-ment et qui a évacué le pla- tion à l’air, aggravation en étant assis à son
l’absence de plaisir. L’homme peut accom- centa pourra perdre tous les jours un pe- bureau ; veut s’allonger ; veut reposer le tho-
plir l’acte sexuel et n’a pas de difficulté à ob- tit jet de sang frais rouge brillant avec des rax et l’appareil respiratoire en s’allongeant.
tenir une érection : il n’est pas impuissant, caillots, ou, pendant des jours et des se- Dyspnée asthmatique améliorée en s’allon-
mais il n’éprouve pas de plaisir. L’impuis- maines, elle aura un petit suintement de geant et d’autant plus aggravée que les bras
sance vient plus tard. «Absence d’érections ; sang rouge brillant ; chaque fois qu’elle se sont plus près du corps. Ces symptômes ne
parties génitales flasques, inertes.» «Aver- mettra debout, le sang jaillira à nouveau ; se trouvent que chez un petit nombre de re-
sion pour le coït ; impuissance ; pas d’éjacu- elle n’aura aucune tendance à se rétablir mèdes et, chez aucun, ils ne sont ausi mar-
lation pendant le coït.» «Emission de liquide complètement. Il y a deux remèdes qui quées que chez PSORINUM.
prostatique avant la micturition.» conviennent à cet état : SULFUR et PSORI- Etat fébrile. Fièvres intermittentes, bi-
Vieille blennoragie, écoulement indo- NUM. Important relâchement des organes, lieuses, fièvre catarrhale. Le malade a si
lore ; signe de la «dernière goutte» ; parties sub-involution. L’utérus ne revient pas à ses chaud que si on met la main sous les couver-
génitales froides et relâchées ; une goutte dimensions normales et a tendance à sai- tures, on a la sensation d’être dans un bain
de pus blanc ou jaune après un remède gner ; état d’inertie. de vapeur et que la chaleur oblige à la reti-
bien choisi (SEPIA, SULFUR, ALUMINA, PSO- PSORINUM guérit de nombreuses rer. Ce n’est pas la chaleur sèche de BELLA-
RINUM). PSORINUM est indiqué avant tous affections cardiaques. Palpitations au DONA, cependant c’est une chaleur aussi in-
les autres s’il y a une mauvaise odeur inso- moindre effort, calmées en étant allongé. tense. C’est de la vapeur. Dans les fièvres, le
lite des parties génitales. Mais c’est THUYA Douleur piquante, soulagée en étant al- malade est couvert d’une sueur bouillante.
qui est le remède si l’odeur est écourante, longé. Souffles cardiaques, d’un côté ou de Tête et corps très chauds et air ou vapeur

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Psorinum

très chauds sous les couvertures. (OPIUM a sous les couvertures, cette abondante sueur
ce symptôme, mais c’est dans une violente très chaude, avec un état d’hébétude.
congestion de la tête, un état d’apoplexie.) Marasme ; la peau se ratatine ; peau sale,
Dans les fièvres intermittentes, il est pris qu’on n’arrive pas à nettoyer malgré
dans la rue de difficulté à respirer. Il veut les lavages. Ecoulement nauséabond pas
rentrer chez lui ; il se sent faible et épuisé ; l’anus ; grande émaciation ; pilosité exagé-
il monte les escaliers en rampant sur les rée sur la figure ; duvet crépu (NATRUM
mains et les genoux. Le frisson n’est pas MUR., SULF., CALC) ; le malade dégage une
très marqué, mais la chaleur est intense et odeur horriblement nauséabonde, quoiqu’il
la sueur abondante. Il est presque dans un se lave ; maigrit malgré un appétit dévorant.
état de stupeur, il est désorienté, a l’esprit La fétidité des odeurs aiguillerait sur PSORI-
obscurci, il ne peut répondre aux questions NUM. 
qu’on lui pose ; son visage est rouge, bouffi,
marbré.
«Sueurs profuses, froides ; moiteur hu-
mide au moindre effort » ; voilà une autre
forme qui se voit dans les états de faiblesse,
Psorinum
757
d’épuisement ; après une fièvre ty-
phoïde, le malade transpire quand il se re-
tourne dans son lit, transpire au moindre ef-
fort, et sa sueur est froide. Sueurs nocturnes
profuses. Sueurs nocturnes de la tubercu-
lose, quand il y a cette formidable chaleur

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gée ou craignant qu’on la néglige ; sensible devenir fanatique et insensé ; se croit animé
en société à toute influence. Mélancolie, tris- d’une dévotion étonnante, ou inversement
tesse, pleurs, désespoir, désespoir religieux, croit avoir, à force de péchés, dilapidés ses
exaltation ; caprices et lubies ; imagination jours de salut.
Pulsatilla vive, extrême excitabilité. Tout cela continue jusqu’à ce qu’il dé-
raisonne sur d’autres sujets, et alors il a
Elle s’imagine que la compagnie du sexe
opposé est chose dangereuse à cultiver, et tendance à demeurer assis, taciturne, jour
PULSATILLA a la réputation d’un très bon re- qu’il est dangereux de faire certaines choses après jour. Il ne répondra aux questions que
mède pour les femmes, pour les blondes, dont il est bien établi de par le monde pressé par une vive insistance, et ce sera
et en particulier pour les blondes lar- qu’elles sont bonnes pour la race humaine. pour ne dire que «oui» ou «non», ou faire un
moyantes. C’est un des polychrestes et un Ces imaginations portent sur la nourriture simple signe de tête. Folie puerpérale chez
des remèdes les plus fréquemment utilisés, aussi bien que sur la pensée. Elle imagine une femme jadis douce, polie et larmoyante,
souvent même utilisé abusivement. que le lait n’est pas chose bonne à boire, et plus tard triste et taciturne, puis finissant par
La malade PULSATILLA est une malade en conséquence n’en veut pas prendre. Elle rester tout le jour sur une chaise, sans rien
intéressante, qu’on trouve dans toute mai- imagine que certains mets ne sont pas bons répondre, ou faisant «oui» ou «non» d’un
sonnée où il y a beaucoup de jeunes filles. pour l’homme. L’aversion pour le mariage simple geste de tête.
Elle est pleureuse, floride et, d’une façon gé- est un symptôme important. Un homme Bien des troubles invoqués s’accom-
nérale, son apparence porte peu à la croire se met dans la tête que c’est chose mau- pagnent de faiblesse de l’estomac et de
malade ; elle est, malgré tout, très nerveuse, vaise que d’avoir des rapports sexuels avec mauvaise digestion, ou de désordres mens-
agitée, changeante, facile à mener et facile sa femme, et il s’en abstient. Lubies reli- truels. Femmes qui avortent ; irrégularités
à convaincre. Tout en étant douce, polie et gieuses ; tendance particulière à s’appesan- variées du flux menstruel ; fausse concep-
larmoyante, encore est-elle remarquable- tir sur les problèmes religieux ; idées fixes au tion. Les symptômes mentaux s’associent
ment irritable, non dans le sens de la com- sujet des Ecritures ; il mésuse des Ecritures fréquemment avec les accidents de nature
bativité, mais facilement agacée, extrême- et les applique de travers, à son propre détri- ovarienne ou utérine.
ment susceptible, se croyant toujours négli- ment ; médite sur la sanctification jusqu’à en L’état somatique général, uni à l’état

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mental sus-décrit, s’aggrave dans une veux soient également aggravés après le re- rature du corps est normale. Elle est aggra-
pièce chaude et s’améliore par le mou- pas. Les symptômes gastriques sont pires vée si elle est trop vêtue, elle aime à porter
vement. Larmoyant, triste et découragé ; dans la matinée, les symptômes mentaux des étoffes légères, même par temps assez
amélioré par une promenade en plein air, pires dans la soirée. Aggravation par les froid. Elle n’éprouve pas le besoin de se vê-
en particulier quand celui-ci est vif, frais,
graisses et une nourriture riche. Ma- tir chaudement. Des vêtements ou couver-
pur et clair. Suffocation et augmentation laises engendrés par l’ingestion de graisses, tures nombreux l’aggravent. Le malade ne
des malaises, voire même frissons dans une de porc, d’aliments gras, de gâteaux, de pâ- peut souvent pas porter de flanelles ou de
chambre chaude ; frissons nerveux lorsque tisseries et d’aliments riches. L’estomac de vêtements de laine, parce qu’ils irritent la
la chaleur de la pièce fait transpirer le ma-
PULSATILLA digère lentement. Des heures peau et occasionnent du prurit et des érup-
lade. Les symptômes inflammatoires, les né- après avoir mangé, il y a une sensation de tions qui rappellent SULFUR, ce qui n’est pas
vralgies et les rhumatismes sont soulagés réplétion de l’estomac, un poids sur l’esto- surprenant étant donné que PULSATILLA et
par le froid, en mangeant ou buvant froid, mac, qui s’amendent en marchant lente- SULFUR sont antidotes. Il n’y a pas de re-
par les compresses froides, ou les mains ment au grand air. Le malade est habi- mède meilleur que PULSATILLA pour anti-
froides. Les boissons froides soulagent, bien
tuellement soulagé par le mouvement lent doter SULFUR quand on en a fait usage à
que le malade ne soit pas altéré. Les ali- à l’ air libre, il s’exaspère lorsqu’il essaye chaque printemps, sous prétexte de «puri-
ments froids sont digérés alors que les ali-de garder l’immobilité, s’aggrave au repos, fier le sang». Certaines gens utilisent SUL-
ments chauds, en réchauffant le corps, ag- s’améliore en s’occupant, et en général par FUR jusqu’à en avoir la peau rouge, chaude,
gravent les symptômes. L’eau glacée donne un mouvement lent et modéré. Ce soulage- facilement irritée, avec aggravation par les
une sensation agréable en traversant l’oeso-ment par le mouvement avec aggravation vêtements. PULSATILLA est ici l’antidote.
phage, et l’estomac la garde, bien qu’il n’ypar le repos, le soulagement au grand air, et Cas anciens de psoriasis ; ces petites ma-
ait pas de soif. l’aggravation dans une pièce chaude, nous cules plates, brunâtres, à peu près de la
donnent un bon résumé de cet admirable re- taille de l’ongle du pouce, qui démangent
Un grand nombre de symptômes s’ag-
mède. prodigieusement, chez les anciens malades
gravent après avoir mangé. Ce n’est sou-
SULFUR, sont guéries par PULS. Prurit et brû-
vent qu’un poids sur l’estomac, mais il ar- La malade PULSATILLA a la peau qui pa-
lure sont des traits généraux de la peau du
rive que les symptômes mentaux et ner- raît fébrile et chaude, alors que la tempé-

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remède, mais un état plus nettement PUL- distendu ; dyspnée ; et le tout est soulagé tarrhe. La muqueuse est couverte de taches
SATILLA offre un aspect de la peau qui ra- par l’apparition des règles. La femme res- pourpres, de macules sèches ; tuméfiée,
pelle LACHESIS. Elle est tachetée, érysipé- sent ces symptômes pendant une ou deux bouffie, elle semble érysipélateuse. Partout
lateuse, tachée de points purpuriques ; les semaines peut-être, et la promenade lente où la muqueuse est enflammée elle prend
veines sont engorgées ; les capillaires tur- au grand air la soulage. Ne peut respirer une teinte pourpre ; c’est de la congestion
gescents ; il y a une paralysie vasomotrice dans une chambre chaude ; demande que veineuse. Les écoulements catarrhaux
des capillaires ou des veines, produisant un les fenêtres soient ouvertes ; la nuit, étouffe épais, verts, jaunes, sont les plus caracté-
aspect tacheté. et suffoque à la chaleur du lit. Tout cela aug- ristiques. Les écoulements catarrhaux sont
mente jusqu’à ce que le flux menstruel com- doux, à l’exception de celui du vagin, qui
PULSATILLA présente une constitution
mence. L’estomac paraît tellement plein et est excoriant et dénude les parties avec les-
exceptionnellement veineuse. Les veines
distendu que l’alimentation est impossible. quelles il vient en contact. Des yeux, des
sont engorgées, en état de stase, d’où excès
Ni appétit ni désir d’aliments. oreilles, du nez et de la poitrine proviennent
de chaleur à la peau. Cette réplétion anor-
Avec l’engorgement des veines, les ul- des écoulements épais, jaunes, verts, doux,
male, la rougeur et l’aspect pourpré de la
mais il y a une leucorrhée épaisse jaune
peau constituent une fausse pléthore. Cet cères entourés de varices sont fréquents
verdâtre excoriante. Rappelez-vous cepen-
état va souvent jusqu’à la bouffissure et à dans ce remède. Ces ulcères émettent un
dant que PULSATILLA a aussi une leucorrhée
l’enflure, et ceci en particulier aux périodes sang noir qui se coagule vite ; petits caillots
douce en rapport avec tout le reste. Les
menstruelles. Gonflement considérable de noirs ; le saignement n’est pas abondant ;
écoulements sont souvent fétides, parfois
la face et des yeux, gonflement de l’abdo- le sang se coagule facilement, est foncé,
sanguinolents, aqueux, mais, même alors,
men ; pieds tellement enflés que le port de pareil à du goudron, fétide. Saignement et
ils sont mêlés de liquide purulent jaune vert.
souliers est impossible ; rougeur et enflure suintement des ulcères, qui rendent un li-
des pieds au moment des règles, amélio- quide sanguinolent et aqueux, à moins qu’il La malade PULSATILLA souffre, dans les
rées par l’écoulement menstruel. Beaucoup n’existe un écoulement jaune ou vert très affections des yeux, de vertiges, amélio-
de femmes ont du retard des règles et les épais. rés par le port de verres appropriés ; ces
attendent huit ou dix jours ; face empour- Ceci nous amène à l’état catarrhal. Par- vertiges s’accompagnent de nausées aggra-
prée, rouge, bouffie et gonflée ; abdomen tout où il y a une muqueuse il y a ca- vées dans la position couchée, aggravées

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par le mouvement, aggravées par le mou- de l’écoulement qui, souvent, n’est guère congestive. Migraine périodique, avec vo-
vement des yeux et améliorées dans une qu’une leucorrhée, donnant un seul jour un missements d’aliments aigres. Maux de tête
pièce froide, par un trajet en voiture à l’air petit caillot de sang foncé. par excès alimentaires. Bien qu’il aime les
froid. Dès son entrée dans une pièce chaude, Sont spéciaux à PULSATILLA les maux glaces il a un mal de tête et de la congestion
la malade a la nausée, allant même jus- de tête unilatéraux et les malaises uni- de l’estomac après en avoir mangé.
qu’au vomissement. Vertige avec vomisse- latéraux. Transpiration sur une moitié de Yeux. Symptômes de catarrhe. Pustules
ment après avoir mangé. la tête et de la face ; fièvre d’une moitié autour des paupières et sur le globe, sur
PULSATILLA a de violents maux de tête. du corps ; un côté frais et normal alors que la cornée. Signes inflammatoires. Pus épais
Mal de tête des écolières qui sont sur le point l’autre côté est chaud. Je me rapelle un jaune vert. Paupières granuleuses. Forma-
d’être réglées. Mal de tête accompagnant cas de fièvre puerpérale avec sueurs d’un tion continuelle de petites pustules. Petits
la menstruation. Mal de tête associé à la côté du corps et chaleur sèche de l’autre, granules isolés sous les paupières, se déve-
suppression des règles, aux troubles mens- la confusion régnant dans les autres symp- loppant, çà et là, en petites masses grosses
truels ; non causés directement par eux, tômes. On donna PULSATILLA et la malade comme des têtes d’épingle. Paupières en-
mais associés à eux. Les maux de tête or- guérit. flammées et qui saignent facilement. Toutes
dinaires de PULSATILLA sont des douleurs Le mal de tête de PULSATILLA est un mal les fois que le malade s’enrhume, le mal se
au travers des tempes et dans les côtés de tête congestif, avec battements ; forte localise sur les yeux et le nez. Yeux rouges,
de la tête. Maux de tête avant, pendant et chaleur de la tête ; amélioré par une appli- enflammés, avec écoulement. Chez le nour-
après les règles, mais plus ordinairement cation froide, une pression extérieure, par- risson, maladies catarrhales de l’oeil, de na-
avant, alors qu’il existe un état généralisé fois le mouvement lent ; aggravé en étant ture blennorragique ; ophtalmie du nouveau-
de congestion, de stase et de gonflement couché ou assis tranquille ; amélioré par la né. Dans ses premiers jours, le nourrisson a
des veines, avec amélioration du mal de tête marche lente au grand air ; pire vers le soir souvent besoin du même remède constitu-
lorsque les règles s’installent si le flux en et s’aggravant par degrés au cours de la soi- tionnel que sa mère. Ecoulement jaune vert
est normal. Il est fréquent d’avoir des symp- rée et de la nuit ; aggravé par le mouve- des yeux ; les yeux sont améliorés par un la-
tômes céphaliques et nerveux tout le long ment des yeux et en se baissant. La dou- vage à l’eau chaude ou à l’eau tiède ; l’eau
des règles, à cause de l’extrême pauvreté leur est souvent constric-tive, battante et froide même fait du bien aux yeux. Le ma-

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lade SULFUR est aggravé par le bain ; les quelquefois sanglant. PULSATILLA est cou- ministrer une fessée à l’autre.
yeux cuisent, brûlent et deviennent de plus ramment indiqué dans les maux d’oreille Maux d’oreille avec perforation du tym-
en plus rouges après un lavage à l’eau. PUL- de l’enfance, lorsqu’on a affaire à un en- pan, sans tendance à la guérison ; otite
SATILLA occasionne une tendance à la for- fant doux, gras, bien en chair, au teint co- moyenne. Abcès de l’oreille moyenne ; in-
mation d’orgelets ; orgelets. Pustules, pa- loré et sanguin, pleurant constamment de flammation de l’oreille moyenne ; écoule-
pules et petites nodosités sous les pau- pitoyable façon. S’il s’agit d’un cas d’otalgie ment abondant épais et sanguinolent, puis
pières. chez un enfant de type mal défini, PULSA- jaune verdâtre. Le cas suit son cours jour et
Avant la période menstruelle, chez les TILLA agira également comme remède tem- nuit, jusqu’à ce que la perforation s’effec-
jeunes filles en particulier, les objets s’obs- poraire, tant est grande son affinité pour tue. J’ai pu observer cette affection à l’état
curcissent devant les yeux, comme à travers les douleurs de l’oreille. Douleurs d’oreille le endémique, et MERC, HEP. et PULS. étaient
une gaze ou un voile. Manifestations ner- soir ou la nuit, améliorées par une prome- les remèdes les plus fréquemment indiqués.
veuses, secousses musculaires, courtes at- nade lente autour de la chambre. Avec CHA- Accidents de l’oreille à la suite de maladies
taques de cécité et de défaillance. Aux pre- MOMILLA on a affaire à un enfant agressif et éruptives ; écoulement catarrhal fétide re-
miers stades de la paralysie du nerf optique, hargneux, jamais content, grondant après sa montant à une scarlatine ou à une rougeole ;
PULSATILLA est un grand remède. Le malade mère et sa nourrice ; qui est amélioré quand malades mal soignés et drogués. Inflamma-
se frotte constamment les yeux, qu’il ait ou on le promène. L’irritabilité fera décider en tion et gonflement de l’oreille externe ; état
non du mucus, dans l’oeil ; mais il a la sen- faveur de CHAMOMILLA. On peut discerner érysipélateux avec teinte pourpre. Croûtes
sation d’un voile devant les yeux, qu’amé- un cri plaintif d’un cri de rage hargneuse. sur le tragus.
liore le frottement. PULSATILLA a guéri des Tous les deux sont améliorés par le mouve-
Le malade est sujet à des atteintes répé-
débuts de cataracte. Démangeaison des ment, en étant portés. Tous les deux ont des
tées de coryza, avec éternuements et nez
yeux en liaison avec les symptômes cuta- désirs changeants et ne sont jamais satis-
bouché ; état fébrile ; parfois avec frissons,
nés. Démangeaison dans les oreilles, le nez, faits. Il faut les distraire. Mais l’enfant PUL-
fiévre et sueurs. Douleurs dans la face et au
chatouillement dans le gosier, le larynx. SATILLA, quand on ne le distrait pas, a un cri
travers du nez. Le soir, écoulement aqueux
plaintif, et l’enfant CHAMOMILLA a un cri har-
Dans les oreilles, on a le même état considérable, avec éternuements ; le matin,
gneux. On a envie de caresser l’un et d’ad-
catarrhal. Ecoulement épais, jaune, fétide, nez bouché avec écoulement jaune verdâtre

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épais. PULSATILLA convient aux catarrhes dant plusieurs jours des croûtes épaisses de se brosser les dents et se rincer la bouche
chroniques, avec un écoulement épais jaune pus desséché, ou d’un mélange desséché de avant de pouvoir prendre son petit déjeuner.
verdâtre, qui est doux ; nez bouché ; écoule- mucus et du pus, et l’affreuse odeur catar- Vous voyez donc que les symptômes buc-
ment abondant ; le malade a dans le nez une rhale se reproduit. Mais aussitôt que le ma- caux et stomacaux sont aggravés le matin,
mauvaise odeur ; il perçoit des fétidités va- lade mouche ces croûtes, l’odeur disparaît, les symptômes mentaux aggravés le soir, et
riées, parfois comme une odeur de fumier, et le voici soulagé jusqu’à ce qu’au bout de il y a aussi de l’obstruction nasale le soir.
mais qu’il décrit plus fréquemment comme quelques jours elles se soient reformées. Le Comparez ceci avec la toux. Il y a, dans
la fétidité d’un catarrhe puant. De grandes malade lui-même se sent mieux en plein PULSATILLA, une toux vespérale sèche et
croûtes sanglantes, épaisses, jaunes, s’ac- air, et plus mal dans une pièce chaude. Lui, une toux du matin grasse. L’expectora-
cumulent dans le nez, y durcissent en des- respire mieux en plein air ; se sent enchi- tion le matin est abondante, mais il y a le
cendant et sont mouchées le matin, accom- frené dans une pièce chaude ; mais il est des soir, dans la poitrine, une sensation de sé-
pagnées d’un pus jaune épais. moments où son nez lui-même se bouche cheresse, de resserrement, de constriction.
davantage dans une pièce chaude, où il éte- Nez bouché le soir, rendant la respiration dif-
Dans les cas anciens et traînants, perte
mue davantage dans une pièce chaude. ficile. Pour résumer, enfin, PULSATILLA est
de l’odorat et du goût. La muqueuse est
une de nos ancres de salut dans les vieux ca-
épaissie et suppurante, avec formation de La perte de l’odorat s’observe dans le ca-
tarrhes avec perte de l’odorat, écoulement
croûtes et d’ulcérations. Le nez est plein jus- tarrhe aigu ou chronique. Le nez se bouche
épais et jaune, et amélioration au grand air ;
qu’en haut ; l’orifice postérieur des narines beaucoup le soir ; le malade se mouche fa-
chez les sujets nerveux, timides et faciles à
est plein et bouché. Le malade expectore cilement et obtient une évacuation com-
mener, avec nez bouché la nuit et écoule-
des concrétions de mucus épais et jaune plète du nez pendant le jour, mais le nez
ment abondant le matin.
avec, le matin, des croûtes très souvent se bouche le soir et il ne peut plus le vi-
à odeur fétide perceptible par les autres. der. Rappelez-vous que les symptômes s’ag- Avec les catarrhes et les rhumes aigus, il
Beaucoup de malades PULSATILLA, atteints gravent le soir. Le malade se lève le ma- y a souvent des saignements de nez. Le ma-
d’un état catarrhal de ce genre, sont délivrés tin avec le nez bouché, mais il peut l’éva- lade mouche du sang ; les croûtes ont une
de cette puanteur horrible après avoir mou- cuer ; il a la bouche mauvaise, la langue forte adhérence, elles sont arrachées en se
ché de larges croûtes. Il s’accumule pen- sale, un goût de rance ; il lui faut beaucoup mouchant, et cela fait saigner ; en outre, le

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nez saigne facilement, le malade est sujet se sente bien, mais il est impossible qu’il soit naux : fort endolorissement du dos, soulagé
aux epistaxis. Saignement de nez au cours bien ; il a toujours eu ces malaises et ne veut en se couchant sur quelque chose de dur.
des règles ; saignement de nez avant les pas que vous vous en occupiez. Presque ja- Peu de remèdes ont cela. Les gens ne vous
règles ; saignement de nez avec suppres- mais la fièvre des foins ne vous livrera les disent pas cela au début, mais continuent
sion des règles ; saignement foncé, épais, en indications d’un remède pour votre malade. de s’appesantir sur la fièvre des foins. Chez
caillots, presque noir, de sang veineux. On beaucoup de femmes nerveuses la crise dé-
Un autre individu aura de l’épilepsie, et
trouve plus particulièrement des sujets à ca- bute par des éternuements et un écoule-
si vous vous attendez à trouver dans la crise
tarrhes chez les femmes qui ont des règles ment aqueux, après quoi survient un écou-
le remède qui guérira le malade, vous se-
tardives, pauvres, de sang pâle ; à peine lement abondant, épais, vert jaunâtre : Ce
rez déçu. Quand la mimique aiguë d’une
plus qu’une leucorrhée ; s’il vient du sang, sont là des symptômes naturels de la fièvre
manifestation morbide suit plusieurs fois le
ce n’est qu’une petite tache noire ou un petit des foins, mais les symptômes antérieurs
même sentier rebattu, les détails en sont ar-
caillot noir. Malades chlorotiques ayant leurs vous révèlent quelque chose.
dus à trouver. Le malade ne sait pas grand
règles une fois tous les deux ou trois mois ;
chose sur sa fièvre des foins ; que vous lui Dans PULSATILLA les symptômes mens-
jeunes filles chorotiques à règles irrégulières
suggériez plusieurs symptômes, il les aura truels et le prolapsus interviennent. Lors-
et sujettes à ces sortes de catarrhes.
tous. Dans presqu’aucune de ces manifesta- qu’arrive la fièvre des foins, tous les autres
PULSATILLA est fort utile dans la fièvre tions aiguës, vous ne trouverez, à travers la symptômes s’amendent, la malade ne res-
des foins ; il ne veut pas qu’on parle de ses description exagérée de la crise, de symp- sent plus rien que sa fièvre des foins,
hémorroïdes, de ses épaississements cuta- tômes qui vous conduisent au remède. Vous alors que cependant tous les symptômes
nés de la plante des pieds, de ses douleurs retrouverez ces symptômes en obtenant un s’entremêlent. Les symptômes de NATRUM
dans le sacrum, de ses alternances de diar- tableau du malade avant qu’il ne fût pris MUR. s’aggraveront le matin et jusqu’à midi,
rhée et de constipation, ni qu’on l’interroge de sa fièvre des foins. Ces symptômes pri- alors que dans PULSATILLA ils s’aggrave-
à leur sujet ; tout cela est toujours amélioré mitifs sont d’importance plus grande. Quel- ront le soir, le nez se remplissant d’un mu-
quand la fièvre des foins existe. Parfois il quefois il est important de savoir quelle ré- cus épais, jaune verdâtre, filant, avec per-
vous dira qu’il se porte toujours bien, sauf gion était atteinte avant que le nez ne le sistance, après que les fosses nasales ont
quand il a la fièvre des foins. Il se peut qu’il fût. On trouvera parfois des symptômes spi- été évacuées, d’une sensation de séche-

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resse, de brûlure et de cuisson. Si la nuit, près que l’écoulement des yeux est abon- avec écoulement nasal abondant et aqueux
sa chambre est chaude, la malade ne peut dant, aqueux et brûlant, les larmes brûlent qui brûle la lèvre. Ecoulement des yeux brû-
pas dormir. NATRUM MUR. a un peu la même les yeux et excorient les joues ; l’écoule- lant et aqueux comme celui d’ARSENICUM.
chose quant à la cuisson et à l’inaptitude à ment du nez est doux comme celui de PUL- ARS. a un grand besoin de chaleur ; il lui faut
dormir dans une chambre chaude. Dans NA- SATILLA ; quelquefois le catarrhe descend des applications humides chaudes sur les
TRUM MUR., d’autre part, l’écoulement peut jusque dans la poitrine, alors ce n’est plus yeux ; il ne se sent soulagé qu’en aspirant de
continuer jour et nuit. Il existe une catégorie EUPHRASIA. l’eau chaude par le nez. L’Iodure d’arsenic
de ces aigus dans laquelle PULSATTLLA est IODUM s’aggrave dans une pièce est aggravé dans une pièce chaude, et pen-
parfois indiqué : écoulements aqueux, abon- chaude ; écoulement épais du nez, brûlant et dant des jours après la période d’éternue-
dant, qui se résout en éternuements. Au dé- excoriant, et d’une couleur jaune verdâtre. ments, l’écoulement s’épaissit et devient
but, il faudra penser à CARBO VEG., ARSENI- Mais il est une chose qui le différencie de gluant, prenant l’apparence de miel jaune
CUM, ALLIUM CEPA, EUPHRASIA. toutes les autres : le malade commence im- épais, et ce liquide est excoriant ; douleur
médiatement à maigrir lorsque les troubles vive au travers des yeux et de la racine
Avec CARBO VEG. il y a un écoulement
s’installent et il est très affamé. du nez ; souvent sensation de muqueuse à
aqueux, et l’irritation s’étend vers le bas,
KALI HYDR. : avec l’écoulement épais et vif dans la poitrine, avec dyspnée. Les re-
dans la poitrine, avec enrouement et sensa-
jaunâtre, aggravé dans une pièce chaude, mèdes qui ont de la dyspnée sont ARSENI-
tion d’être à vif. Dans ALLIUM CEPA on a un
il existe, dans le nez, une forte sensation CUM, ARS. IOD., IODUM, KALI HYDR. et SA-
groupe de symptômes qui indiquent ce re-
d’être à vif et de brûlure ; le nez, à l’exté- BADILLA ; ce sont ceux-là quej’ai trouvé le
mède : écoulement excoriant du nez associé
rieur, est très douloureux à la pression ; sen- plus souvent indiqués dans les formes asth-
à un écoulement doux des yeux ; dans le la-
sibilité de la racine du nez ; la face entière matiques du rhume des foins. Si les malaises
rynx, sensation d’hameçons qui se seraient
est douloureuse et le malade est d’une ex- se sont installés après avoir eu trop chaud
logés là, et cette sensation s’étend quelque-
trême agitation. Il éprouve le besoin de mar- vers la même époque, vous constaterez qu’il
fois plus bas que le larynx ; ceci veut tou-
cher au grand air, ce qui ne le fatigue pas. y a lieu de comparer soigneusement SILI-
jours dire ALLIUM CEPA. Il a aussi l’aggrava-
CEA, PULSATILLA e : CARBO VEG. Il y a une
tion dans une pièce chaude, comme PULSA- ARSENICUM IODATUM : anxiété, agita-
autre classe de remèdes qui ont de l’obs-
TILLA. EUPHRASIA ressemble à CEPA, à cela tion et faiblesse ; éternuements fréquents

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truction du nez non amendée par l’écoule- une pièce chaude, son nez se bouche, ce qui parotides. Si une femme, souffrant
ment ; ils ont un désir constant de se mou- se produit aussi la nuit. L’eau a beau gout- d’oreillons, prend un bon coup de froid, ses
cher, encore que cela ne les soulage pas. ter sur son traversin, son nez ne s’en bouche seins enflent et elle fait une inflammation de
Ceci me fait penser tout de suite à LACH., pas moins, comme PULS., BRY. et les compo- la glande mammaire. Chez les jeunes filles,
KALI BICHR., PSOR., NAJA et STICTA. sés de l’Iode, ARSENICUM IODATUM et CY- à la suite d’un coup de froid, le gonflement
PSORINUM a le même écoulement abon- CLAMEN. N’allez pas supposer que je vous de la glande parotide rétrocède trop tôt, et
dant, aqueux, doux, venant du nez ; mais ai donné là des remèdes contre le rhume des la glande mammaire correspondante enfle ;
l’écoulement peut être excoriant : il a les foins ; on ne peut pas indiquer des remèdes parfois les deux peuvent enfler, ou le gon-
deux. L’obstruction du nez survient géné- pour les maladies. Il faut examiner soigneu- flement peut débuter d’un côté pour passer
ralement au grand air ; le malade est sou- sement l’ensemble de la constitution. ensuite de l’autre. Chez l’homme, c’est le
lagé dans une pièce chaude et fermée, et Le visage est maladif, souvent tacheté, testicule. PULSATILLA est un des remèdes
en restant étendu. Il a une certaine dys- d’un rouge pourpre mélangé de taches les plus importants dans les métastases de
pnée, qui est calmée en étendant les bras à jaunes et malsaines ; gonflement veineux ; ce genre ; il en termine avec des malaises
angle droit. La fièvre des foins est une ma- sensation de réplétion ; souvent visage co- qui sautaient d’un organe à l’autre. C’est le
ladie psorique. PSORINUM, donné en dose loré, comme s’il reflétait la santé, de sorte remède habituel des enflures énormes se
unique, développera les symptômes de telle que le malade n’inspire pas la pitié ; fré- produisant dans le testicule des jeunes gar-
sorte que le cas en deviendra plus clair. Il quentes rougeurs à la face ; bouffées de cha- çons à la suite des oreillons. CARBO VEGE-
n’y aura presque jamais bénéfice à donner leur à la face ; parfois traits affaissés ; cernes TABILIS en est un autre remède, mais alors
une seconde dose de PSORINUM. L’état de noirâtres autour des yeux ; teint jaunâtre, vous avez affaire à un malade CARBO VEG.
crise n’est pas la meilleure base de pres- verdâtre, chlorotique ; tendance aux érysi- ABROTANUM peut également être utile
cription. Si cette crise est trop violente, on
pèles ; placards éry-sipélateux sur la face, pour les symptômes allant d’un endroit à
pourra choisir un remède d’action rapide qui s’étendant au cuir chevelu, avec sensations l’autre. PULSATILLA a des douleurs erra-
la soulagera. de piqûres et de brûlure ; la peau de la face tiques ; son rhumatisme va de jointure en
NUX VOMICA a une respiration libre et ai- est alors très sensible au toucher. jointure, sautant çà et là ; ses douleurs né-
sée au grand air, mais lorsqu’il entre dans Oreillons et inflammation des glandes vralgiques errent de place en place ; ses ac-

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cidents inflammatoires vont d’une glande à chées un liquide aigre, rance, amer ; les il peut y avoir de la soif. «Absence de soif,
l’autre. Mais voici le trait distinctif : PULSA- liquides refluent de l’estomac ; régurgita- avec langue humide ou sèche.» «Désire des
TILLA reste dans la même famille mor- tions constantes d’aliments rances. Certains choses acides, rafraîchissantes.» Le malade
bide. Il continue de sauter de place en malades ne peuvent digérer le beurre, ou désire souvent des choses qu’il ne peut digé-
place, mais n’évolue pas vers une autre ne peuvent employer l’huile d’olives dans rer : limonade, hareng, fromage, choses pi-
classe de maladies. ABROTANUM a des mé- leur cuisine. Mauvais goût de toutes espèces quantes, mets fortement assaisonnés, fruits
tastases du même genre, mais d’une nature dans la bouche. Plusieurs heures après le re- juteux. «Aversion pour la viande, le beurre,
telle qu’elle entraîne un changement total pas, la digestion stomacale n’est pas termi- la nourriture grasse, le porc, le pain, le lait,
de diagnostic. L’allopathe nous dira : «Voici née. Vomissements et éructations aigres. La la fumée de tabac.» «Sensation d’écorchure
aujourd’hui une nouvelle maladie.» Le ma- digestion est lente, et malgré cela le malade dans l’ estomac et l’oesophage, comme du
lade a aujourd’hui une violente diarrhée. Un aborde le repas suivant avec la faim ; sa faim pyrosis.» Nombreuses douleurs à l’estomac,
âne bâté la supprime ; il survient une inflam- n’est pas assouvie après avoir mangé. L’assi- qu’il soit plein ou vide. Mais le gonflement,
mation rhumatismale, et il l’appelle une nou- milation est mauvaise. Etat bilieux constant. les gaz, l’aigreur d’estomac sont ce qu’il y
velle maladie. La suppression d’une diarrhée La bouche est glaireuse et il existe un mau- a de plus frappant. Catarrhe gastrique. Dé-
ou d’une hémorragie, ou l’ablation d’hémor- vais goût. Tous ces symptômes s’aggravent sir de glaces, de pâtisseries, encore qu’il ne
roïdes, provoque un affleurement sur quel- le matin. «Accumulation de salive et quan- les digère pas et qu’il en soit aggravé. Désir
qu’autre partie du corps. Chez un enfant, on tité de mucus dans la bouche.» «Flux de de choses qui le rendent malade. Ceci n’est
supprime un malaise estival et il s’ensuit des salive douceâtre effilante.» «Crachement pas rare. Le buveur désire son whisky, bien
symptômes intéressant le cerveau, le foie constant de mucus spumeux, cotonneux.» qu’il sache qu’il le tuera. Ainsi en est-il de
ou bien du dépérissement avec émaciation PULSATILLA en ce qui concerne la pâtisse-
Trait saillant chez le malade PULSA-
remontant des membres inférieurs vers le rie. Désir de gâteaux aux oeufs avec du sirop
TILLA : il ne désire jamais d’eau. A la bouche
haut. Les faits de ce genre sont dans la na- de sucre d’érable, bien que le malade sache
sèche, mais rarement soif. Même dans
ture d’ABROTANUM. qu’il les vomira. A envie de saucisses for-
beaucoup de cas fébriles, le malade n’a pas
tement épicées, en dépit de son aversion
Estomac. Des heures après avoir soif, mais il se présente parfois une excep-
pour le porc seul.
mangé, le malade crache à pleines bou- tion à cette règle ; dans les fièvres élevées

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PULSATILLA produit et guérit la jau- bourrée ; elle est obligée de se dévêtir, ne rus et le dos, comme si les règles allaient
nisse. «Jaunisse résultant d’une prédisposi- peut pas porter de corset, éprouve le be- venir. Il n’est pas rare, pour la malade PUL-
tion chronique à l’hépatite et aux troubles soin de passer un vêtement lâche, ou de se SATILLA, d’avoir l’impression, tout le long du
de la sécrétion biliaire, avec relâchement de mettre au lit, tant son gonflement est ex- mois, que ses règles sont sur le point de ve-
l’intestin ; catarrhe duodénal, désordres di- trême. S’associant à cette tuméfaction ab- nir.
gestifs, état fébrile sans soif ; après la qui-dominale, la face et les lèvres deviennent
Les symptômes abdominaux et intesti-
nine.» enflées et bouffies, les yeux rouges et les
naux sont associés. Douleurs coupantes, er-
pieds sont gonflés au point de ne pouvoir en-
Beaucoup de troubles paraissent se ma- ratiques, changeantes. Douleurs forçant le
trer dans des souliers.
nifester dans l’abdomen par du gonfle- malade à aller à la selle. Tranchées intes-
ment, de la distension, de la flatulence, des Il existe aussi une sensation de traction tinales, accompagnant la dysenterie ou la
douleurs de coliques, des borborygmes, de vers le bas, une impression de grande fai- diarrhée ; selles molles aqueuses ou vertes.
la fermentation des aliments, et à la suite de blesse, qu’on rapporte ordinairement aux Un trait frappant des symptômes intesti-
désordres menstruels ou de diarrhée. Sen- troubles menstruels ou aux désordres uté- naux est la selle molle, aqueuse, verdâtre,
sibilité, tuméfaction et douleur au toucher rins. On reconnaît la traction vers le bas continuellement changeante ; jaune, fé-
accentuées ; sensibilité au toucher de tout comme imputable au prolapsus utérin. Elle caloïde, visqueuse. Dans les malaises esti-
l’abdomen, de l’estomac et des organes pel- est ressentie dans tout l’abdomen, et elle vaux, lorsque PULSATILLA est le remède in-
viens. Gonflement après avoir,mangé, en est décrite comme une sensation d’enton- diqué, à peine pourra-t-on rencontrer deux
particulier après les aliments gras et riches. noir, par où les organes seraient prêts à selles semblables ; elles changent continuel-
Réplétion des veines ; stase veineuse géné- s’échapper au dehors, comme une traction lement. Ceci est caractéristique de PUL-
rale. Ceci en particulier amène un gonfle- vers le bas. Hypersensibilité de l’abdomen, SATILLA d’une façon générale ; les dou-
ment de l’abdomen par réplétion, donnant en particulier dans sa partie inférieure. La leurs sont erratiques ; les malaises changent
à la malade l’impression d’être bourrée et malade ne peut pas se tenir debout ou cir- par métastase ; la malade elle-même n’est
de ne pouvoir respirer. Chez une femme sur culer beaucoup, à cause de la pesanteur et presque jamais deux fois la même. Alter-
le point d’avoir ses règles, Il y a de la dis- de cette sensation de traction vers le bas. nances de diarrhée et de constipation. Le
tension de l’abdomen, une sensation d’être Douleurs comme celles du travail dans l’uté- flux menstruel s’arrête et repart, s’inter-

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rompt et change. Chez le malade PULSA- gravent le matin. Les symptômes mentaux douloureuses, procidentes, aveugles, avec
TILLA on ne sait jamais ce que l’on va trou- s’aggravent le soir. Les symptômes intesti- prurit et élancements dans l’anus.» L’ag-
ver à l’examen suivant. Dysenterie ; selle naux et ceux des selles s’aggravent en gar- gravation par le décubitus dans les hémor-
dysentérique ; selle petite, glaireuse, san- dant l’immobilité complète, et s’améliorent roïdes extrêmement douloureuses est en
glante, verte, aqueuse, en jet petit ; la sui- par un mouvement modéré. Il y a beau- contraste avec ce qui se passe chez AM-
vante pourra être diarrhéique et de volume coup d’agitation dans PULSATILLA. Amélio- MONIUM CARB., qui a de violentes douleurs
important. On a ainsi diarrhée et dysenterie ration par le mouvement à la fraîcheur du hémorroïdales soulagées en se couchant à
tout ensemble. grand air. Suffoque dans une pièce fermée plat sur le dos. Dans les hémorroïdes à dou-
et fait ouvrir portes et fenêtres. «Selles dys- leurs violentes, avec brûlure intense, pensez
Constipation chronique gênante. Selle
entériques de glaires jaune clair, rouges ou à ARSENICUM et à KALI CARBONICUM. Dans
grosse, dure et d’expulsion difficile. Il y a
vertes ; douleurs dans le dos en forçant celles avec douleurs d’élancement et de dé-
(comme pour NUX) des besoins fréquents
pour aller à la selle.» «Selles de mucus vert chirure, étudiez AESCULUS.
et urgents d’aller à la selle, sans aucun ré-
foncé ; douleur dans l’abdomen. Pas de soif.»
sultat, ou des besoins fréquents avec seule- Depuis un certain nombre d’années,
Rappelez-vous ce mot de vert dans PULSA-
ment une selle peu abondante. Fait de mul- j’ai dû employer, dans ces cas, un re-
TILLA, car il se rapporte indistinctement à
tiples tentatives avant d’arriver à émettre mède dont l’expérimentation est encore in-
tous ses écoulements catarrhaux.
une selle : NUX et PULSATILLA. On considère complète ; cas d’hémorroïdes douloureuses,
ce besoin fréquent, urgent et inefficace dans Constipation des plus gênantes, avec hé- chez un sujet épuisé, lorsque toute la ma-
un cas chronique, comme un symptôme- morroïdes ; douleurs violentes dans les hé- ladie semble se concentrer dans les hé-
clef indiquant NUX, mais ceci peut se voir morroïdes, pires dans la position couchée, morroïdes qui sont saignantes, procidentes,
dans de nombreux remèdes. PULSATILLA en améliorées par un mouvement modéré, ag- dont le simple contact occasionne presque
est un. La diarrhée et les symptômes in- gravées par la chaleur du lit, améliorées en une convulsion, et fait crier la malade à
testinaux de PULSATILLA sont aggravés le circulant au grand air. La femme devient tel- pleine gorge. Celle-ci souffre tant qu’elle ap-
soir et pendant la nuit. Du moins les selles lement nerveuse au repos dans sa chambre, pelle la mort comme une délivrance ; elle
s’aggravent-elles la nuit. Les symptômes de que ses douleurs semblent augmentées et gît dans le lit, maintenant ses fesses écar-
l’estomac, de la gorge et de la bouche s’ag- qu’elle est obligée de remuer. «Hémorroïdes tées avec les doigts ; après chaque selle,

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elle a trois ou quatre heures de souffrances lade ne peut se coucher sur le dos sans portant, mais en le considérant de près
extrêmes. En pareil cas, tournez-vous donc éprouver le besoin d’uriner. Elle peut vous verrez qu’il n’en est rien. Tous
vers la pivoine (P^EONIA). Les hémorroïdes passer toute la nuit sans uriner, si elle ne se ces sujets qui ont à faire un effort pour
qu’elle guérit ont l’aspect des fleurs de la couche pas sur le dos, mais aussitôt qu’elle garder leurs urines pendant le jour, les
plante, tant elles sont enflammées, tant se met sur le dos, le besoin d’uriner la ré- perdent dans le premier sommeil, parce
elles sont rouges et saignantes ; elles sont veille, et elle sent que si elle ne se hâte pas, qu’alors la conscience se retire, et dès que
suintantes, sensibles au toucher, et le ma- elle va uriner involontairement. Miction invo- la conscience cesse son contrôle, l’urine
lade est épuisé de souffrance. Elle a maintes lontaire en toussant ou en éternuant, par un s’échappe. CAUSTICUM et SEPIA sont des re-
fois soulagé la douleur et guéri ces énormes choc ou une surprise brusque, par une joie mèdes considérés comme guérissant la mic-
tumeurs hémorroïdales. J’en ai guéri après subite, en riant, par le bruit d’une porte qui tion involontaire dans le premier sommeil,
qu’elles eurent été opérées, et qu’on les eut claque ou d’un coup de pistolet. PULSATILLA mais je l’ai guérie avec bien d’autres re-
maltraitées de toutes manières, sans soula- urine goutte à goutte ; elle urine goutte à mèdes.
gement. N’allez pas chercher ce remède si goutte à la moindre cause provocatrice. Elle
J’ai connu un homme ayant dépassé le
vous pouvez en trouver un autre qui couvre doit sans cesse faire attention sous peine
milieu de la vie, qui trempait son lit la nuit
le malade tout entier. Beaucoup de ma- de perdre ses urines. Aussitôt qu’elle s’en-
aussitôt endormi. Les remèdes qui ont ce
lades n’accuseront aucun autre symptôme, dort, l’urine s’échappe. Petites filles douces,
symptôme sont en nombre limité, et on les
et quelques-uns d’entre eux souffriront tel- aimables, colorées, florides, qui ont toujours
lui avait tous administrés. Je me dis qu’il
lement des seules hémorroïdes que ce re- chaud, qui envoient promener leurs couver-
fallait considérer la chose sur de nouvelles
mède vous sera vraiment nécessaire. tures la nuit à coups de pieds, et qui ont de
bases. J’obtins l’assurance que lorsqu’il cir-
l’énurésie nocturne.
Urines fréquentes, en petites quanti- culait pour le travail, il n’avait pas de diffi-
tés, avec besoin pressant, Ténesme remar- Les fillettes à teint jaune, olivâtre, ma- culté à conserver ses urines, mais que lors-
quable. Urine extrêmement douloureuse, ladif, qui perdent leurs urines dans le pre- qu’il venait à s’asseoir il lui fallait faire ef-
sanglante, brûlante, cuisante ; à peine mier sommeil, demandent SEPIA. Le fait fort pour les garder. A l’époque où avait dé-
quelques gouttes se sont-elles collectées de perdre les urines dans le premier som- buté cet état, il avait séjourné à Atlantic City
dans la vessie qu’il faut les expulser, La ma- meil est regardé comme un symptôme im- et y avait pris de nombreux bains de mer.

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C’étaient là l’aggravation et l’amélioration nait alors, quemment indiqué dans la blennorragie,


de RHUS, et RHUS le guérit. On ne pense- PULSATILLA a des malaises en étant ex- lorsque l’écoulement est épais et jaune ou
rait guère à BRYONIA dans des troubles uri- posé à la pluie ; quand il s’est mouillé les épais, jaune et vert, chez les sujets qui sont
naires. Quand il bouge, son urine s’échappe pieds. Les troubles urinaires sont aggravés gênés par la chaleur et améliorés en mar-
goutte à goutte ; s’il marche, elle ruisselle. par le refroidissement (DULCAMARA). PUL- chant au grand air, mais aussi chez des
Il n’a de soulagement qu’en se tenant tran- SATILLA produit un catarrhe chronique, in- gens qui n’ont pas d’autre symptône qu’un
quille. BRYONIA s’aggrave par le mouve- vétéré, de la vessie. Ecoulement muqueux écoulement gonorrhéique épais, jaune ou
ment ; RHUS est soulagé par le mouvement. abondant ; écoulement sanglant, en particu- vert, qui n’ont pas de symptômes qui contre-
lier après avoir pris froid. Ecoulement épais, indiquent ce remède. Ecoulements traînants
PULSATILLA est soulagé par le mouve-
filant, purulent, vert, fétide. désagréables ; une goutte ancienne tourne
ment. Quelques remèdes sont soulagés par
Désir sexuel d’une intensité sortant à l’écoulement épais et jaune, quand le su-
le mouvement lent, et parmi ceux-ci PUL-
de la normale. «Erections matutinales de jet a pris froid ou après le coït. Ténesme fré-
SATILLA et FERRUM sont les plus frappants.
longue durée.» «Excès sexuels se traduisant quent ; chaudepisse cordée ; besoins impé-
Quelques remèdes sont soulagés par le
par du mal de tête, du mal de dos, des rieux d’uriner : brûlure à la miction et écou-
mouvement précipité ; ils ont besoin de se
membres lourds.» «Brûlure et douleur conti- lement jaune. Tuméfaction du pénis. Ce-
mouvoir vite. Tels sont BROMIUM et ARSENI-
nues des testicules, avec ou sans gonfle- dèrne du prépuce (NITRIC. AC, FLUOR, AC,
CUM. On n’arrive pas à porter assez vite l’en-
ment.» Orchite ; inflammation et gonflement CANN. SAT.). PULSATILLA est utile dans les
fant ARSENICUM. Le bébé PULSATILLA se sa-
des testicules par suppression d’une blen- cas où des troubles ont suivi la suppression
tisfait d’un mouvement modéré. Tout mou-
norragie, comme complication des oreillons, d’une blennorragie.
vement qui échauffe fortement le sujet
PULSATILLA aggrave tous ses malaises. Un par un coup de froid, après s’être assis sur Inflammation de la prostate ; chez les
scieur de bois travaillant dur disait que sa un terrain humide, ou sur une dalle froide en vieux noceurs dont la prostate est augmen-
toux se calmait en circulant, mais qu’après étant en sueur. Suppression de la blennorra- tée de volume ; dont les fèces sont dures,
s’être fortement échauffé à scier il était gie par des injections. Le «coup de froid» se aplaties, en paquets ; qui font constam-
obligé de s’asseoir et de se reposer à cause porte sur les testicules. ment usage de la sonde ; plus spécialement
de la violente toux spasmodique qui surve- PULSATILLA est le remède le plus fré- lorsque les accidents ont pour origine des

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abus sexuels, des excès sexuels, des vices. dos, tantôt en bas le long des membres ; plus qu’une leucorrhée. Menstruation qui
Douleur dans les testicules ; douleur déchi- prolongation du premier temps ou prolon- a été douloureuse depuis la puberté chez
rante dans les testicules enflés. Douleur en gation du stade prémonitoire. CHAMOMILLA des jeunes filles flori-des. J’ai vu PULSATILLA
lame de rasoir le long du cordon sperma- convient mieux si la femme est extrême- guérir un grand nombre déjeunes filles de
tique ; douleur lacérante, déchirante. ment irritable. Mais avec un état d’esprit seize à dix-huit ans.
Exagération du désir sexuel ; nympho- doux, facile, lorsque les douleurs sont irrégu-
La mère arrivait en me disant que sa fille
manie ; hors d’elle-même, affolée, par des lières, que le col est dilaté, que les contrac-
avait souffert depuis ses premières règles ;
idées sexuelles ; désir sexuel impossible tions diminuent et que les douleurs sont
elle était allée nager ou s’était mouillé les
à réfréner. Inflammation des ovaires et trop courtes, PULSATILLA terminera ce tra-
pieds, et depuis lors elle avait souffert.
de l’utérus. Suppression des règles après vail en un temps très bref. La première dou-
Le médecin lui avait dit que les organes
s’être mouillé les pieds. Règles en retard, leur après la dose sera une bonne douleur.
n’étaient pas développés et qu’il faudrait
pauvres. Teint pâle, jaune, terreux ou ver- Vous constaterez souvent en pareil cas la
l’opérer. PULSATILLA a rétabli un flux normal
dâtre, comme celui d’une chlorotique. PULS. souplesse des parties externes et un état tel
en quelques mois. Je vais maintenant mettre
combat la tendance à l’ avortement, aux que tout devrait se passer pour le mieux,
en contraste avec PULSATILLA un autre re-
fausses conceptions, aux môles, etc., et ar- mais il y a de l’inertie utérine. Pour l’insuffi-
mède, propre aux jeunes filles décharnées
rête l’évolution des corps fibreux, si les sance des douleurs, PULSATILLA est de pre-
qui sont sensibles au froid, qui, elles aussi,
autres symptômes sont en accord. mière grandeur.
ont pris un bain à l’époque où aurait du
Dans la grossesse et au cours de Colique menstruelle violente obligeant apparaître leurs premières règles, ou qui
l’accouchement, de nombreux symptômes la femme à se plier en deux ; endoloris- se sont mouillé les pieds ; leur flux mens-
demandent PULSATILLA. Le plus souvent on sement dans la région de l’utérus et des truel est partiellement supprimé ou bien,
en trouve l’indication chez une malade non ovaires ; abdomen distendu ; rejette ses cou- en même temps, est survenu une inflam-
irritable, avec des douleurs très faibles, traî- vertures ; veut avoir les fenêtres ouvertes ; mation ; le développement de leurs organes
nant depuis plusieurs jours et n’aboutissant larmoyantes ; pleure sans raison. Suppres- ne s’est pas poursuivi ; elles présentent une
à rien. Douleurs irrégulières, voltigeantes, sion du flux menstruel après s’être mouillé sténose ; elles ont des coliques menstruelles
changeantes, allant tantôt en haut vers le les pieds. Flux lent à s’établir, puis à peine affreuses, des douleurs de poussée vers le

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bas, comme si tout allait s’échapper au de- filles à la puberté ; sécrétion lactée préma- lorsqu’il se couche sur le côté gauche ; suffo-
hors, les obligeant à se plier en deux ; elles turée. Lait dans les seins chez les femmes cation le soir et au cours de la nuit. Asthme
sont améliorées par la chaleur et aggravées non enceintes (CYCLAMEN et MERCURIUS). des enfants par éruption rentrée ou des
par le froid : ce sont des malades CALCA- La poitrine, les organes respiratoires et femmes par suppression des règles. Râles
REA PHOS. «Chez les jeunes filles de ca- la toux offrent quelques symptômes fort en- bruyants dans la poitrine dans la position
ractère doux, chez qui la puberté est retar- nuyeux. Bronchite, pneumonie. Toux sèche, couchée. Toux grasse chronique après rou-
dée au-delà de la normale, ou dont la fonc- harcelante, dyspnée ; besoin d’avoir les fe- geole. Expectoration de mucus abondant,
tion menstruelle s’opère défectueusement nêtres ouvertes ; aggravée dans la posi- épais, jaune vert ou sanguinolent, salée,
et irrégulièrement, qui sont pâles et languis- tion couchée. Toux, haut-le-cour, étouffe- fétide. Catarrhe chronique de la poitrine.
santes, qui se plaignent de mal de tête, de ment. Le matin, expectoration abondante de Le soir, sensation de réplétion de la poi-
frissons et de lassitude», PULSATILLA est un mucus épais jaune verdâtre. La nuit, toux trine, avec battements empêchant le som-
grand remède, qui leur permettra de se dé- sèche, harcelante, aggravée dans la posi- meil. Palpitations en se couchant sur le côté
velopper. tion couchée. Toux grasse chronique après gauche. Endolorissement des parois du tho-
la rougeole : coqueluche. rax. Douleur dans la poitrine, soulagée par-
Cas de prolapsus des plus gênants :
Du côté du larynx, on a de nombreux fois en se couchant sur le côté opposé ;
PULS. rivalise ici avec SEPIA, BELLADONA,
symptômes : constriction, chatouillement sécheresse et sensation d’être à vif dans
NATRUM MUR., NUX VOMICA et SECALE. Ce
qui provoque la toux. Toux sèche, harce- la poitrine. Douleurs erratiques déchirantes
sont tous là des remèdes qui présentent
lante, pire en étant couché et dans une dans la poitrine. Douleurs coupantes dans la
une grande laxité, une sensation de poussée
chambre chaude. Toux qui s’aggrave la nuit. pleurésie : chaleur violente dans la poitrine.
vers le bas. Quelques-uns ont guéri même le
Hémorragies pulmonaires de sang foncé.
prolapsus. PULSATILLA guérit de nombreux Bronchite avec toux du matin grasse,
Toux sèche le soir, grasse le matin. Hémor-
cas de blennorragie dans le sexe féminin. Je et toux du soir sèche. Dyspnée ; oppres-
ragies par suppression des règles ou à la
pense que c’est le remède le plus fréquem- sion en marchant vite ou en ayant trop
place des règles. PULSATILLA est très effi-
ment indiqué. Un trait frappant en est la chaud après avoir mangé ; par obstruction
cace dans la phtisie catarrhale des jeunes
montée de lait dans les seins au moment des du nez ; après émotion. Contraction spasmo-
filles chlorotiques.
règles. Lait dans les seins chez des jeunes dique du larynx ; poitrine serrée ; dyspnée

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PULSATILLA est de grande valeur dans des membres, changeant de place. Brû- stade de chaleur. Distension des veines au
l’incurvation de l’épine dorsale. Douleur lures dans les veines. Gonflement pourpre stade de chaleur. Sueur profuse partout ou
dans le dos, dans les régions lombaire et sa- des pieds avec démangeaisons violentes, seulement d’un seul côté du corps. Vomis-
crée ; douleurs erratiques ; irritation spinale comme s’ils avaient été gelés. Les pieds sements muqueux pendant le frisson. 
après excès sexuels. Douleurs rhumatis- sont brûlants et on est obligé de les mettre
males dans l’épine dorsale et les membres, hors du lit. Les plantes des pieds brûlent
s’aggravant au repos et s’améliorant par et sont contusionnées par la marche. Agita-
un mouvement lent. Douleur dans la ré- tion et mouvements convulsifs marqués des
gion dorso-lombaire, comme par une en- membres et des pieds ; engourdissement du
torse. Sensation d’eau froide qui serait ver- membre sur lequel on est couché ; douleurs
sée le long du dos. erratiques dans les membres.
Tous les membres sont douloureux. Dort sur le dos avec les mains sur la
Douleurs tiraillantes et déchirantes dans les tête. Ne peut dormir sur le côté gauche, ce
membres, améliorées par le mouvement et qui aggrave les palpitations et la suffocation.
après le mouvement ; aggravées dans une Rêves confus, effrayants, angoissants. S’en-
pièce chaude, et améliorées par des appli- dort tard ; insomnie à cause des bouffées de
cations froides. Gonflement des veines des chaleur.
bras et des mains. Varices des membres, PULSATILLA guérit la fièvre intermit-
comme chez FLUOR. AC. Rhumatisme articu- tente survenant à la suite de désordres gas-
laire ; douleurs dans les articulations comme triques. Frisson matin et soir tous les jours.
si elles étaient disloquées. Sciatique aggra- Le frisson commence dans les mains et les
vée le soir et améliorée en circulant lente- pieds ; douleurs dans les membres pendant
ment. Tiraillements et tension des muscles le frisson ; froid unilatéral, avec sensation
dans les membres inférieurs le soir au d’engourdissement ; fièvre d’un seul côté.
lit. Douleurs de tiraillements, de secousses Soif avant le frisson et rarement pendant le

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Pulsatilla

PLANÈTE HOMÉO vous familiariser avec la notion de famille de heurs des autres, pleurent par compassion,
médicaments. Ceci est essentiel non seule- etc.
ment lors du choix initial d’un remède, mais L’aspect sycotique se trahit par les écou-
Si je devais partir sur une île déserte, j’em-
plus encore lorsqu’un médicament ne pro- lement muqueux qui représentent autant
porterais Nux et Pulsatilla. C’est pourquoi je
duit plus d’effet et qu’il convient de trouver de « soupapes » pour l’organisme : sinu-
démarre notre étude de matière médicale
un remède complémentaire. A chaque fois sites, toux grasse, asthme, cystites, pertes
par l’un de ces deux géants. Avant même
que vous prescrirez, vous devrez avoir à l’es- blanches dès l’enfance. L’aspect mental est
de commencer à étudier d’autres remèdes,
prit les évolutions possibles du cas. aussi présent sous la forme de pensées per-
il faut absolument connaître parfaitement
les indications de ces deux classiques, aussi Pulsatilla couvre bien le miasme syco- sistantes, qui sont masquées par les pa-
le présent travail conviendra aussi bien aux tique et le miasme tuberculeux. Rappelez tients : l’idée du mariage lui est insuppor-
débutants qu’aux praticiens chevronnés qui vous toujours que le Baron von Boennin- table et elle brode sans cesse sur ce point,
font bien de se rafraîchir la mémoire. A eux ghausen a été guéri de sa tuberculose pul- etc.
seuls ces remèdes sont capables de soigner monaire par Pulsatilla. Il avait fait une des- Pulsatilla est inestimable pour ouvrir un
bien des maux, et il ne serait pas dérai- cription complète par écrit de son cas, avec cas chronique qui relève de l’un de ces deux
sonnable de prétendre exercer rien qu’avec le dépérissement rapide des forces, la toux miasmes. Il est aussi fréquemment indiqué
eux. sécrétante, l’amélioration en plein air. On lui dans ces cas de sycose encore peu évo-
Nux-v et Pulsatilla sont deux remèdes in- donnait encore seulement quelques mois à lué où la psore transparaît encore et que
timement liés, et s’avèrent être complémen- vivre. Hahnemann mit en route Pulsatilla et je nomme psoro-sycose, vous aurez vite le
taires bien qu’opposés sur bien des points. en quelques semaines le Baron fut remis sur coup d’œil pour les diagnostiquer.
L’un comme l’autre sont des satellites de pied ! Le schéma suivant montre une partie de
Sulfur, l’un des plus grands remèdes de la L’exagération des émotions doit aussi la filiation entre tous ces remèdes :
matière médicale. Ainsi en étudiant Pulsa- vous rappeler la nature tuberculeuse du mé- Image
tilla nous commencerons à nous rapprocher dicament. Les gens qui relèvent du médica- A mesure que vous vous familiariserez
du grand trio Sulfur, Calcarea, Lycopodium. ment sont immensément sensibles, les émo- avec les remèdes, ces connections vous pa-
Dès maintenant vous allez commencer à tions à fleur de peau, ils ressentent les mal- raîtront évidentes. Pour l’heure il faut rete-

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Pulsatilla

nir que l’on observe souvent la série Pulsa- ACTION PHYSIOLOGIQUE supérieure. Elle détermine cependant, aussi,
tilla, Lyc, Sulph. On a aussi très souvent af- (CHARETTE) des douleurs très fortes dans les globes ocu-
faire à Pulsatilla lorsqu’un cas chronique soi- laires et beaucoup de troubles visuels.
gné par Sulph contracte un problème aigu. Pulsatilla agit sur la circulation veineuse Les oreilles souffrent plus que les yeux
En somme, une fois la première prescrip- dont elle produit la congestion, aussi les su- de l’action de Pulsatilla. Chez quelques ex-
tion établie avec succès, les chemins sui- jets à Pulsatilla voient-ils leurs malaises ag- périmentateurs, le pavillon et le méat exté-
vants possibles sont souvent balisés grâce gravés par tout ce qui tend à produire cette rieur étaient enflammés, avec écoulement
à la notion de complémentarité. Seule l’ob- congestion, particulièrement la chambre purulent. Chez d’autres, il y avait surdité
servation attentive de l’évolution des symp- chaude, et améliorés par ce qui la dissipe et mêlée, en général, à diverses sortes de
tômes permet de suivre ainsi l’évolution du surtout le plein air. bruits.
cas, c’est l’apparition de nouveaux symp- Sur les muqueuses, Pulsatilla provoque L’action de Pulsatilla sur les organes gé-
tômes qui décidera de la prescription d’un un état catarrhal ; la période sèche est nitaux des deux sexes est très marquée
complémentaire. courte et ordinairement, peu marquée ; une mais n’est pas facile à définir. Elle exerce
sécrétion abondante est plutôt la règle. une influence si puissante sur les fonctions
La nature d’un remède importe beau- Pulsatilla paraît épargner entièrement ovariennes que Richard Hughes a pensé que
coup pour déterminer sa profondeur d’ac- les vraies séreuses, mais agit puissamment le siège de son action pouvait bien être
tion. Les remèdes végétaux, dont Pulsatilla, sur les synoviales. Les articulations qui sont le plexus hypogastrique. Les symptômes
ont une action plus douce et moins profonde principalement affectées sont les genoux, pathogénétiques de son action dans cette
(même si ce sont aussi de grands remèdes) les malléoles, les petites articulations des sphère sont, chez les femmes, des dou-
que les remèdes minéraux. Il est souvent mains et plus souvent des pieds. leurs de contraction de l’utérus, diverses es-
sage de commencer un cas chronique par Pulsatilla manifeste son affinité pour les pèces de leucorrhées et des règles en pe-
un remède végétal satellite du remède chro- yeux en affectant principalement les pau- tite quantité, retardées et souvent doulou-
nique pour peu que le remède présente tout pières qu’elle enflamme à un haut degré en reuses. La description des douleurs abdomi-
de même une homéopathicité suffisante et leur faisant sécréter une grande quantité de nales est trop vague pour permettre d’y dis-
que vous couvriez le miasme. mucus. Orgelets, notamment de la paupière tinguer quelque irritation des ovaires ; mais

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Pulsatilla

leurs analogues chez les hommes, les tes- ment rencontrés. Je vais définir ainsi un syn- Le regard de la patiente attire tout de suite
ticules, se tuméfient et deviennent doulou- drome minimal qui permet la prescription ra- l’attention, il exprime la gentillesse, une per-
reux, le cordon spermatique est également pide du remède. sonnalité extravertie, qui cherche à entrer
intéressé. En Chronique. Ce sont le plus souvent en contact (le sentiment d’abandon est un
L’état fébrile qui accompagne la plupartdes femmes de tempérament lymphatique. signe majeur du remède), même s’il y a tou-
de ces maux est remarquable par la prédo- Il faut dire que la nature douce, tranquille, jours une certaine timidité. Je ne crois pas
minance du frisson. résignée et larmoyante du remède corres- qu’il me soit arrivé de donner Pulsatilla à des
pond plus au sexe féminin, mais il faut faire femmes maigres, la plupart du temps, elle
LA PRESCRIPTION MINUTE attention de ne pas rater l’indication chez ont une tendance à être rondes, ce qui ne si-
les hommes (on constatera souvent que gnifie pas surcharge pondérale pour autant.
Avant l’étude en détail de Pulsatilla, nous ceux-ci ont souvent un côté efféminé, vite Ce signe permet souvent de distinguer « au
allons aborder les signes les plus fréquem- ému aux larmes, ils sont doux et dociles). jugé » d’avec Phosphorus. 

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Pulsatilla

Poésie Pulsatilla
« A l’ombre des jeunes filles en fleur »
De notre Matière Médicale, la jolie fleur
Pulsatile, ingénue candeur
Dans ce monde de brutes, un peu de douceur,
Du mois de mars, elle en a l’humeur
Elle pense en noir et blanc, tout en langueur
Du coquelicot, elle prend la couleur
Devant les hommes dont elle a si peur
Qui lui donnent de ces vapeurs
Vagabondes sont ses douleurs
Même ses yeux sont rougeur
Ses jambes en été gonflent à la cuisson : quelle laideur !
Elle expire à la moindre odeur
Bref, tous ses maux trainent en longueur
Mais ne soyez pas si persifleur
Donnez-lui plutôt un baiser avec votre cœur

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Pulsatilla

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On trouve ces traits dans les fièvres hec- odeurs ; il y a même des odeurs putrides
tiques des derniers stades de la tuberculose et cadavéreuses du corps, de l’haleine,
pulmonaire, ainsi que dans les fièvres sep- de la sueur et des écoulements. Fièvres
tiques. PYROGENIUM fait avorter la fièvre dues aux empoisonnements par les gaz
Pyrogenium puerpérale en quelques heures s’il est clai-
rement indiqué. Il faut toujours y songer
d’égouts ; érysipèle consécutif à une infec-
tion et fièvres chirurgicales. Ce remède gué-
dans les cas de fièvre typhoïde où il y a de rit un grand nombre d’affections chroniques
la confusion mentale comme celle de BAP- qui remontent à une fièvre septique. Le fait
Les dynamisations faites à partir de la 3e
TISIA et que la fiève est trop intense pour qu’une malade n’ait jamais été bien depuis
décimale de boeuf décomposé préparée par
ce remède. Quand la température atteindra une fièvre puerpérale datant de longues an-
HEATH ont été utilisées par l’auteur pen-
41° et qu’il y aura beaucoup d’endolorisse- nées auparavant, est une bonne raison pour
dant des années contre toutes les formes de
ment et de douleur PYROGENIUM opérera de penser à PYROGENIUM.
fièvres septiques et leurs séquelles, quand
grands changements en un seul jour ; mais Un jeune homme de saine hérédité eut
les symptômes concordaient.
si les douleurs sont soulagées par le mouve- un empoisonnement du sang dont il se re-
Violent frisson entremêlé de chaleur et
ment et la chaleur il fera avorter la fièvre. mit mal et, pendant plusieurs années, fit des
de sueurs, ou chaleur sèche avec dou-
leur marquée dans les membres ; agitation II sera utile quand le pouls sera extrême- abcès en divers endroits. Il était pâle et ma-
améliorée par le mouvement et la chaleur. ment rapide et que la température ne sera ladif, raide et rhumatisant ; au moment où je
L’endoloris-sement et la meurtrissure sont pas en rapport. Lorsque le pouls et la tem- le vis il avait un abcès du mollet qui se for-
aussi prononcés que chez ARNICA et BAPTI- pérature ne vont pas de pair dans un sens mait lentement. Après la prise de PYROGE-
SIA, la douleur dans les os est comme celle ou dans l’autre, il faut l’envisager si le cas NIUM il guérit rapidement et complètement.
d’EUPA-TORIUM, l’agitation, améliorée par le est d’origine septique. Vive douleur quand Cette fois son abcès ne s’ouvrit pas. Il est
mouvement et la chaleur, comme celle de l’écoulement d’un abcès ouvert se raréfie. resté en bonne santé depuis maintenant dix
RHUS. Douleurs toutes aggravées en étant Violente brûlure dans un abcès (ARS., ans.
assis. Les troubles surviennent en prenant ANTHR., TARENT. C). PYROGENIUM a guéri un mal de Bright
froid et par temps humide et froid. On trouve partout des mauvaises dont on pouvait retrouver l’origine septique.

1173
Pyrogenium

C’est un remède très utile quand il y a par la pression. Transpiration abondante sur tranchées. Douleur du côté droit irradiant
menace d’insuffisance cardiaque dans les la tête. Douleur occipitale : en toussant ; le dans le dos, aggravée à chaque mouve-
fièvres septiques ou infectieuses. Hémorra- matin en marchant. ment, en parlant et en respirant ; améliorée
gie septique, quand le sang est foncé. Il sau- Les globes oculaires sont sensibles au en étant cou- chée sur le côté droit ; grogne-
vera souvent le malade dans les fièvres sep- toucher, et en regardant en dehors ou en ment à chaque inspiration.
tiques les plus dangereuses et les plus évo- haut. Selles copieuses, liquides, putrides. In-
lutives. Epistaxis de nature septique. Battement continence des selles. Selles abondantes,
Loquacité ; peut penser et parler plus des ailes du nez (LYC). aqueuses, sans douleur. Selles à odeur de
vite qu’il ne l’a jamais fait auparavant, sur- Joues creuses, face pâle et couverte de charogne. Les selles de constipation, expul-
tout pendant la fièvre. Irritable. Délire et sueur froide. Joues rouges et brûlantes. sées difficilement, ont aussi une odeur de
confusion d’esprit au sujet de son corps et Bouche infecte et goût putride. Langue charogne. Constipation avec selles dures,
de ses membres (BAPT.). Sensation comme brune et chargée. Raie brune au milieu de sèches, noires, putrides ; selles en petites
s’il occupait le lit entier. Elle savait que sa la langue. Fuliginosités sur les dents. La balles noires comme des olives. Selles
tête était sur l’oreiller, mais ne savait pas bouche dégage une odeur putride. sanguinolentes, putrides. Selles molles,
où était le reste de son corps. A la sensation Vomissements : de bile, de sang, de étroites, évacuées avec beaucoup d’effort.
d’être une personne en étant couchée d’un masses putrides. Vomit l’eau quand elle se Hémorragie intestinale.
côté, et une autre en se retournant de l’autre réchauffe dans l’estomac. Vomissements Urine insuffisante ou supprimée. Dépôt
côté. Sensation comme s’il avait une quan- féca-loïdes. Vomissements en marc de café. rouge, difficile à laver. Urine albumineuse,
tité denbras et de jambes. Ces symptômes Soif avec désir de boissons froides pendant contenant des cylindres. Urine putride. Fré-
ressemblent beaucoup à BAPTISIA, mais si la le frisson et la fièvre. quents besoins d’uriner au moment où la
température est très élevée BAPTISIA ne cor- Distension et grande sensibilité de fièvre monte. Intolérable ténesme vésical ;
respondra pas à la maladie aussi bien que l’abdomen. Inflammation du péritoine, de contractions spasmodiques, touchant le rec-
PYROGENIUM. l’intestin et de l’utérus, d’origine septique. tum, les ovaires et les ligaments larges (cas
Violente congestion de la tête avec Grondements dans l’intestin. Douleur à l’ins- guéri par YINGLING). Incontinence de l’urine
douleur pesante et pulsations, améliorée piration profonde. Douleurs de coliques, et des selles dans les fièvres septiques.

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Pyrogenium

Hémorragie utérine. Lochies insuffi- coeur. A distinctement conscience d’avoir un étirant les membres et au mouvement. Oe-
santes, putrides. Suppression des lo- coeur. Douleur à la bifurcation de la trachée. dème des pieds et des jambes. Engourdisse-
chies. Violent frisson ; fièvre puer- Oppression thoracique et cardiaque. Sensa- ment des pieds.
pérale. Règles durant une journée, sui- tion de réplétion dans la région du coeur. A Peau pâle, froide, de coloration cen-
vies d’une leucorrhée sanguinolente. Fièvre la sensation comme si le coeur pompait de drée. Ulcères variqueux opiniâtres, nauséa-
septique consécutive à un avortement. l’eau froide (YINGLING). Palpitations. Frémis- bonds, chez les vieillards. Ce remède a guéri
Prolapsus de l’utérus. sement cataire. Pouls rapide, irrégulier ; de nombreuses plaies anciennes accompa-
Sifflement expiratoire. Voix faible et flutter. gnant des fièvres, avec écoulements pu-
voilée ; enrouement. Toux ramenant de Pulsations dans le cou. Sensation de fai- trides, liquides, sanguinolents. Transpiration
grosses masses de mucus du larynx, aggra- blesse dans le dos. Piqûres dans le dos en à odeur de charogne. Odeurs putrides du
vée par le mouvement et dans une pièce toussant. corps.
chaude. La taux cause de la brûlure au Le malade doit être couvert pendant
Douleur dans tous les membres avec
larynx et aux bronches. Expectoration pu- grande agitation. Douleur dans les os par tous les stades de la fièvre. Frisson amélioré
tride, épaisse, purulente. Toux aggravée en tout le corps. Endolorissement des muscles dans un lit chaud. Le frisson est quotidien ; il
étant couché, améliorée en s’asseyant. Ex- avec sensation de dureté du lit, amélioré par survient le soir, généralement à 7 heures. La
pectoration sanguinolente ou rouillée. Toux, le mouvement. Extrémités froides. Engour- périodicité est régulière. Sueur froide sur le
avec sueurs nocturnes abondantes et nau- dissement des extrémités. Mains et bras corps. Sueur très chaude avec température
séabondes. PYROGENIUM est un bon palliatif engourdis. Mains froides et moites. Dou- élevée.
dans les dernières semaines de la tubercu- leur dans les cuisses pendant le frisson et Le sommeil est rempli de rêves ef-
lose pulmonaire. Abcès du poumon. frayants. Insomnie due à des pensées per-
la fièvre. Douleur dans les genoux et les
sistantes. Suffocation en dormant. Crie en
Insuffisance cardiaque dans les fièvres jambes pendant le frisson et la fièvre, cal-
dormant à cause de l’oppression thoracique.
septiques, aggravée au moindre mouve- mée en marchant et par la chaleur. Dou-

ment. Chaque battement du coeur est senti leur dans les jambes en étant assis, soula-
dans des parties éloignées du corps. Anxiété gée en marchant. Douleur au-dessus du ge-
et sensation de défaillance dans la région du nou comme si l’os était cassé améliorée en

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allant même jusqu’à l’évanouissement, et il «ranunculus repensei> (d’après la Flore de
a guéri l’épilepsie. Il est extrêmement sur- Gaston DONNIER) [N.d.T.].
excitable et produit un délabrement de la gie du thorax, de la colonne vertébrale
santé comme celui auquel aboutissent les et des ovaires, du vertige. Une brusque ex-
Ranunculus malades impressionnables ; aussi a-t-îl des
maux occasionnés par la peur et la vexa-
position au froid quand il a très chaud pro-
duira des symptômes fébriles, une pleurésie
bulbosus tion. Ses troubles sont plus mal le soir et
après tout changement de temps, particuliè-
ou une pneumonie. Après une exposition à
l’air froid les muscles thoraciques sont endo-
rement quand le temps est passé du chaud loris, comme meurtris. Un courant d’air froid
au froid. Les aggravations vespérales sont cause des douleurs d’endolorissement en de
Ce bouton d’or (1) exhale une vapeur éthé-
très marquées ; le mal de tête, la douleur nombreux endroits. Le malade est excessi-
rée âcre, très toxique pour ceux qui y sont
d’oreille, les symptômes du nez, la fièvre, vement sensible au temps pluvieux ou ora-
sensibles et dont l’effet a été maintes fois
l’endolorissement des fausses-côtes, la dys- geux. Il est endolori et meurtri en de mul-
confondu avec l’empoisonnement par RHUS.
pnée, l’oppression thoracique et cardiaque, tiples parties du corps.
Très commun dans les champs, il n’est pas
la tension thoracique, la plus grande fré-
employé aussi souvent qu’il est indiqué ; ce Douleurs piquantes au foie, aux oreilles,
quence des pulsations, le tremblement, le
doit être qu’il n’est pas connu aussi bien que au thorax, à l’abdomen, à l’épaule et à
frisonne-ment, sont tous plus mal le soir.
beaucoup d’autres remèdes. d’autres articulations, à la colonne verté-
C’est un remède de rhumatisme fort Ce malade, craint énormément le froid brale, de la région lombaire à l’abdomen,
utile quand les muscles thoraciques sont et le grand air froid. L’air froid lui donne des dans le dos entre les épaules ; douleurs brû-
touchés. Douleur des nerfs spinaux, de la maux de tête, du rhumatisme, de la névral- lantes et piquantes irradiant à partir de la
plèvre et des muscles intercostaux, tou- (1) Le nom vulgaire de «bouton d’or» ne colonne vertébrale. Douleurs brûlantes au
jours avec un extrême endolorissement. Il devrait s’appliquer qu’à l’espèce «ranuncu- cardia, au creux de l’estomac, au col de la
est aussi sensible au mouvement que BRYO- lus acris», «renoncule âcre». Dans la pra- vessie, à la cornée, dans les éruptions, dans
NIA et au temps humide et froid que DUL- tique il en recouvre d’autres, dont les plus les ulcères. Douleur pesante au front, au
CAMARA. Il éprouve de brusques faiblesses, communes sont : «ranunculus bulbosus» et vertex, aux yeux, aux tempes, à la racine

1176
Ranunculus bulbosus

du nez, au creux de l’estomac, à l’épaule, au-dessus de l’oeil droit, aggravées en étant Tics des lèvres.
à travers la base du thorax, au milieu du couché, améliorées debout et en marchant. Brûlure, endolorissement et rougeur de
thorax. Il existe des sensations de rampe- Toutes les autres douleurs sont plus mal au la gorge ; cuisson et démangeaison du palais
ment, de grouillement, des picotements. In- mouvement. Cette modalité est une notable mou.
flammation de la plèvre avec épanchement exception. RANUNCULUS a très soif l’après-midi. Il
dû à des adhérences. En cas d’épanche- Pression et brûlure dans les yeux. a guéri bien des fois la faiblesse et la ti-
ment pleural RANUNCULUS est un remède Grandes douleurs dans l’oeil, surtout le tubation d’alcooliques adonnés depuis long-
très utile quand il y a un extrême endoloris- droit. Endolorissement et brûlure de la pau- temps à l’eau-de-vie. C’est un grand re-
sement le long des côtes, particulièrement pière inférieure droite. Brûlure et endo- mède de delirium tremens quand le ma-
des dernières côtes. Il a guéri des lupus et lorissement du canthus externe de l’oeil lade est abruti, qu’il a le hoquet et plus ou
des épithéliomas. Jaunisse. droit. Vésicules herpétiques noir bleuâtre sur moins de convulsions. Convulsions épilepti-
Il offre une grande dépression mentale l’oeil. RANUNCU-LUS a guéri l’ hémiopie pen- formes dues à l’alcool. Le hoquet est violent
et désire mourir. Il a peur des fantômes et dant la grossesse. et prend une forme convulsive. Fréquentes
il est très irritable, même querelleur. Confu- Douleurs piquantes dans les oreilles, sur- éructations.
sion d’esprit. tout la droite, plus fortes le soir. Brûlure gastrique, spécialement dans la
Vertige en allant à l’air froid. Sensation Ce remède a guéri le rhume des foins région du cardia. L’estomac est très sensible
d’augmentation de volume de la tête. avec brûlure des yeux et démangeaison du au toucher. Paroxysmes de névralgie de l’
Hyperémie cérébrale avec chaleur de la palais mou (comme WYETHIA), plus mal le estomac.
face. Mal de tête aux changements de tem- soir, et avec sensation de pression à la ra- Sensation d’endolorissement et de meur-
776 cine du nez. La peau du nez est rouge et très trissure des fausses-côtes, avec douleurs pi-
Ranuncuîus buîbosus enflammée. quantes dans le foie et jaunisse. Endolorisse-
pérature ; mal de tête pesant au front et Il a occasionné une éruption vésiculaire ment du foie à la pression profonde ; symp-
au vertex, aggravé en changeant de tem- de la face, qui brûlait fortement. Il a provo- tômes plus mal le soir.
pérature, en allant dans une pièce chaude qué la formation d’un épithélioma de la face. Dans l’abdomen il y a beaucoup de flatu-
ou dans une pièce froide. Violentes douleurs Picotements du visage, du nez et du menton. lences, de coliques, de brûlure et un grand

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Ranunculus bulbosus

endolorissement à la pression. Douleur pi- thorax dans la poitrine dues à des adhé- omoplates chez les cordonniers et les per-
quante du côté droit de l’abdomen sous rences pleurales. Sensibilité comme s’il y sonnes qui font des travaux d’aiguille ou
les côtes. Les douleurs sont très aggravées avait des adhérences à l’intérieur du tho- d’écriture, bref chez ceux qui sont assis
en bougeant, en respirant et en marchant. rax. Douleur aggravée au mouvement, à courbés sur leur travail. L’une des omoplates
Beaucoup de douleurs piquantes dans l’ab- l’air froid, en se refroidissant, à l’inspiration. contracte souvent des adhérences avec le
domen. Ce remède a une diarrhée aqueuse Sensation d’avoir un linge mouillé froid dos et s’immobilise ; et plus tard une douleur
et de la dysenterie. Il a de l’herpès zoster ac- sur la poitrine en allant à l’air froid. Douleurs brûlante apparaît. Faiblesse de la colonne
compagné de violentes douleurs. piquantes chaque fois que le temps passe vertébrale et grande lassitude. Des érup-
Leucorrhée excoriante et vives douleurs du chaud au froid. Endroits douloureux ici tions vésiculaires à contenu bleu se forment
ovariennes chaque fois que le temps se re- et là sur les côtes. Douleur dans la région sur le dos et le thorax, accompagnées d’une
froidit, au mouvement et le soir. du coeur au mouvement, à l’inspiration et douleur aiguë.
Respiration courte, difficile, avec oppres- en étant couché sur le côté gauche. Gonfle- Douleurs rhumatismales, paroxystiques,
sion thoracique le soir. Respiration suspi- ment dans les membres supérieurs. Douleurs pi-
rieuse. Sensation de pression et de constric- Ranunculus bulbosus quantes le long des nerfs, dans les bras
tion du thorax. Douleur pesante sur les rhumatismal des muscles pectoraux et les mains. Douleurs déchirantes dans
parois thoraciques. Violentes douleurs pi- avec extrême sensibilité au toucher. Pleu- l’avant-
quantes dans les.parois thoraciques. Dou- rodynie avec très violentes douleurs cou- 777
leurs piquantes dans la région des cin- pantes à l’inspiration, à la pression, en se bras et la main. Les douleurs sont aggra-
quième et sixième côtes. Endolorissement tournant et à l’air froid. Pouls plein, dur et vées par le froid et par le mouvement. Vé-
douloureux au toucher ou à la pression rapide le soir, et lent le matin. sicules bleuâtres sur la paume des mains et
sur les côtes flottantes. Douleurs rhumatis- Endroits douloureux sur la colonne ver- les doigts. Semis de verrues sur le pouce.
males du thorax. Rhumatisme costal chro- tébrale. Douleur le long du bord interne de Grande faiblesse dans les membres in-
nique. Endolorissement qui suit les inser- l’omoplate gauche. Douleurs piquantes à férieurs à la fm de la matinée. Piqûres et
tions du diaphragme. Inflammation du dia- la colonne vertébrale entre les omoplates. brûlure descendant de la colonne vertébrale
phragme et de la plèvre. Douleurs d’hydro- Douleurs à la pointe et au bord interne des le long du nerf sciatique par temps humide

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Ranunculus bulbosus

et froid et par temps orageux, plus mal


au mouvement et à l’air froid. Douleur ti-
raillante dans les cuisses. Douleur rhuma-
tismale dans les genoux, piqûres et endo-
lorissement des pieds et des orteils. Cors
très douloureux, sensibles au toucher, qui
piquent et brûlent. Le malade a des troubles
comme ceux qui sont associés aux enge-
lures.
Il met beaucoup de temps à s’endormir.
Insomnie due à la gêne respiratoire, à la cha-
leur et à des afflux de sang.
Vésicules bleu foncé sur la peau. Une pel-
licule cornée se forme une fois la vésicule
ouverte. Ce remède a été utilisé pour les
éruptions vésiculaires, les brûlures, le zona,
le pem-phigus, l’eczéma. Ulcères plats, brû-
lants, piquants. Excroissances comme de la
corne. 

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refroidissant. Il présente de la faiblesse pa- des muscles droits internes avec dou-
ralytique au repos, et cependant il est faible leurs piquantes avant un orage.
quand il s’agit de faire un effort. Seul le mou- Violentes douleurs dans l’oreille, par-
vement continu lui apporte du soulagement. fois déchirantes, aggravées avant un orage,
Rhododendron Il a une sensibilité douloureuse par temps
froid et venteux. Chorée avant un orage.
améliorées par la chaleur. Rugissements,
tintements de cloches et bourdonnements
Amélioration générale par le mouvement, dans les oreilles.
même quand la partie douloureuse est ag- Névralgie faciale chez les sujets gout-
RHODODENDRON est un remède très utile
gravée si on la bouge. teux, aggravée par le mouvement et par
chez les malades goutteux qui ont des dou-
leurs rhumatismales sautant parfois d’une Peur du tonnerre chez les personnes ner- le vent froid, améliorée par les compresses
articulation à l’autre, aggravées au repos, veuses (PHOS.). A mauvaise mémoire. En chaudes. Le malade est généralement plus
avant et pendant l’orage, par temps humide parlant oublie ce qu’il disait. Omet des mots mal au repos ; la douleur revient par temps
et froid, améliorées en se couvrant chaude- en écrivant. Déteste son travail. Facilement d’orage. Douleur qui s’apaise en mangeant
ment, et pouvant être situées dans la tête gêné par le vin. et par la chaleur. Douleur dans les dents
ou les membres. Violents maux de tête rhumatismaux le avant l’orage. Mal de dents avec douleur
C’est un important palliatif chez les matin au lit, mieux en allant de-ci, de-là, en d’oreille, amélioré par la chaleur, aggravé la
vieillards qui souffrent de goutte depuis se couvrant bien la tête, plus mal en buvant nuit et par les boissons froides.
longtemps. Gonflement rhumatismal des ar- du vin, par temps humide et froid. Les maux Se sent plein quand il n’a pris que peu de
ticulations. Douleur des aponévroses la nuit, de tête surviennent avant un orage. Douleur nourriture (LYC). Eructations. Vomissements
au repos. Le malade peut toujours prédire un dans les tempes et le front. La tête est endo- verts amers après avoir bu de l’eau froide.
orage. Il a des douleurs déchirantes, lanci- lorie comme si elle était meurtrie. La chaleur Sensation de défaillance à l’estomac. Sensa-
nantes ; des douleurs d’endolorissement et extérieure améliore les douleurs de la tête. tion de pression à l’estomac après manger.
de meurtrissure ; de la raideur des articu- Douleur des yeux avant un orage, cal- Douleur comme par des gaz très haut
lations, du cou et du dos. Il craint énormé- mée par la chaleur et le mouvement. Fai- dans les côtés de l’abdomen. Piqûres dans la
ment le temps froid et il est aggravé en se blesse région de la rate et en marchant vite. Gron-

1180
Rhododendron

dements dans l’abdomen et réplétion après coup de démangeaison sur le scrotum. chant de-ci, de-là. 
manger. Règles en avance et profuses. Kystes sé-
Beaucoup d’efforts pour évacuer des rieux du vagin.
selles molles. Selles lientériques, liquides, Douleurs rhumatismales piquantes dans
brunâtres. Diarrhée après les repas, après le thorax par temps orageux au repos.
avoir mangé des fruits, par temps humide Constriction thoracique. Douleur cardiaque.
et froid, avant l’orage. Dysenterie avant Douleurs rhumatismales et raideur du
l’orage. Pulsations à l’anus, tiraillements à cou et du dos. Douleur dans la région dor-
l’anus irradiant aux organes génitaux. sale irradiant vers les bras par temps
Douleur tiraillante à la vessie avec fré- froid humide ; plus forte au repos. Douleurs
quents besoins d’uriner. déchirantes du cou et du dos tirant le ma-
Orchite avec gros gonflement chez les lade du lit.
malades rhumatismaux après avoir pris Douleurs rhumatismales déchirantes
froid, après s’être assis sur une pierre froide dans tous les membres par temps orageux,
ou après plus mal avant l’orage, au repos et la nuit ;
Rhododendron surtout dans les avant-bras et les jambes.
779 Douleurs erratiques dans les membres et
la suppression d’une blennorragie ; le les articulations. Douleur osseuse et périos-
testicule droit est le plus atteint. Douleur ti- tique. Les douleurs font sortir le malade du
raillante dans le cordon spermatique, au re- lit. Douleurs paralytiques des membres.
pos, améliorée par la chaleur et le mouve- Ne peut pas dormir à moins d’avoir
ment. Grande douleur dans les testicules, les jambes croisées. Insomnie après minuit.
les cordons et les hanches, soulagée par le Douleur à l’articulation de l’épaule, si vive
mouvement et la chaleur. Ce remède a guéri qu’on ne peut pas bouger le bras, mais le
l’hydrocèle chez les jeunes garçons. Beau- malade et la douleur sont améliorés en mar-

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maux avec douleurs osseuses, impotence Inflammation des glandes, qui sont chaudes
des muscles, des tendons, des ligaments et et très douloureu-
des jointures, par suppression d’une sueur, ses. Ces inflammations sont chaudes et
à la suite d’un refroidissement, avec ou sans aboutissent à la suppuration. Abcès des gan-
Rhus fièvre. RHUS convient dans les états de rhu-
matisme chronique ancien. Le malade est
glions axillaires et des parotides. Inflamma-
tion scro-fuleuse des ganglions cervicaux
toxicodendron raide, maladroit et meurtri à ses premiers
mouvements. Ceci passe lorsqu’il se ré-
et des glandes sous-maxillaires. Inflamma-
tion du périoste et des os. Affections scrofu-
chauffe, mais il est bientôt fatigué et obligé leuses et rachiti-ques. Les parties saillantes
de se reposer. Alors surviennent l’agitation, des os deviennent douloureuses au toucher,
Les maux de ce remède sont occasionnés
la douleur, le malaise qui l’entraînent à bou- en particulier les os malaires. Les malaises
par le temps froid et humide, par le séjour
ger, ce qui l’améliore de nouveau ; mais du remède sont plus ou moins périodiques.
à l’ air froid et humide en étant en sueur.
bientôt reparaît la fatigue, et les mêmes Il a guéri de nombreux cas de fièvre in-
Le malade est sensible à l’air froid ; tous ses
phénomènes se reproduisent, de sorte qu’il termittente, il convient fréquemment dans
troubles sont aggravés par le froid et tous
n’est jamais parfaitement à son aise et ne la fièvre rémittente, et se montre des plus
s’améliorent à la chaleur. En règle géné-
trouve jamais le repos. utiles dans les fièvres continues et dans la
rale, les douleurs continues, les sensations
de contusion par tous le corps, l’agitation Inflammation des glandes et des mu- forme adynamique de la fièvre typhoïde.
dans tous les membres, et l’amélioration par queuses ; inflammation des muscles. Cellu- Les douleurs que l’on rencontre par-
le mouvement constituent des traits qui pré- lite du bassin, du cou, autour des glandes, tout dans RHUS sont des douleurs conti-
dominent dans tous les états de RHUS. avec beaucoup de gonflement. Inflamma- nues, déchirantes et contusives, souvent
Tout en étant amélioré par le mouve- tion de la peau qui devient érysipélateuse, accompagnées d’engourdissement et fai-
ment, amélioré par la marche, si le sujet pourpre, se creusant sous la pression, avec blesse paréti-que des membres. Il a de la pa-
continue de marcher il s’épuise. Tout effort des grandes phlyctè-nes qui se remplissent ralysie des membres avec perte de la sensi-
soutenu du corps ou de l’esprit épuise le de sérum, parfois sanguinolent. Il y a des ab- bilité. Dans la paralysie infantile, RHUS est
malade RHUS. Il souffre d’états rhumatis- cès, des anthrax, des éruptions de vésicules. un remède habituel. Ce sont actuellement

1182
Rhus toxicodendron

les bonnes d’enfants qui sont souvent, chez Les symptômes psychiques s’aggravent la le cerveau était déchiré. Mal de tête stupé-
l’enfant, la cause de cette paralysie spinale. nuit. Le délire s’aggrave la nuit. Les terreurs fiant, avec bourdonnements d’oreille. Dou-
Elles conduisent le nourrisson au jardin pu- et l’anxiété s’aggravent la nuit. Les symp- leurs piquantes ; sensation que le cerveau
blic, le tirent de sa voiture, le posent à terre tômes mentaux chroniques de RHUS sont est comprimé. Les muscles de la tête sont
sur le sol froid et humide, et quelques jours le découragement, la dépression psychique, douloureux. Le périoste du crâne est sen-
après l’enfant est pris de paralysie infan- l’inaptitude à l’effort intellectuel soutenu, le sible au toucher. La douleur de la région pos-
tile. RHUS guérira ces cas parce que les dégoût de la vie et les idées de suicide. térieure du crâne s’améliore en tenant la
symptômes prennent le type de RHUS. Hé- Il voudrait se noyer, bien qu’il ait peut de tête renversée en arrière. Picotements du
miplégie, en particulier du côté droit. Mou- la mort. Il désire mourir, et pourtant il n’a cuir chevelu. Flux de sang à la tête. Vrombis-
vements convulsifs des membres et des pas le courage de consommer son suicide. sement dans les oreilles. Fourmillement du
muscles. Le remède a guéri des chorées pro- A de nombreuses occasions, il est hanté de cuir chevelu. Maux de tête avec battements.
voquées par un bain froid. pensées de suicide. Il est triste et pleure, Méningite avec fièvre élevée. Grande agi-
La plupart des symptômes psychiques sans savoir pourquoi. Irritable et anxieux, tation avec tous ces symptômes de RHUS.
de RHUS sont ceux qui prédominent dans comme s’il lui était arrivé quelque malheur. Méningite cérébro-spinale avec l’anxiété et
les formes adynamiques des fièvres, en par- Agitation, anxiété, nervosité extrême dans l’agitation. Douleurs continues dans les os,
ticulier de la fièvre typhoïde. On observe les cas aigus ou chroniques. Les refroidis- améliorées par le mouvement. Eruptions du
alors un bavardage incohérent ; questionné, sements se portent partout dans le corps cuir chevelu, très sensibles au toucher. Le
le malade répond d’une manière précipitée. ou les membres. Le malade est tout étourdi cuir chevelu est très sensible du côté
Il y a de l’anxiété, des appréhensions et de comme s’il avait bu, il titube en marchant.
sur lequel le malade est couché. Dou-
la Les maux de tête sont ordinairement leurs de déchirure, de tiraillement dans le
Rhus toxicodendron comme ceux qu’on observe dans les fièvres, périoste de la tête ; pression dans les os
781 dans le rhumatisme, et dans l’inflammation du crâne comme si on les serrait ensemble
peur. Peur intense la nuit. Les malaises de la vessie. On a la sensation que le cer- par une vis. Toute exposition à un temps
de RHUS ont souvent lieu la nuit. Les ma- veau ballotte, ou que quelque chose ondule froid et humide, de même que la suppres-
laises de RHUS ont souvent lieu la nuit. dans la tête. Douleur dans la tête, comme si sion d’une sueur de la tête, occasionne un

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Rhus toxicodendron

mal de tête. Mal de tête rhumatismal. Les tismale ou par exposition au froid, ou après d’un rouge pourpre intense et forme godet
maux de tête s’aggravent en se mouillant s’être mouillé les pieds. Rougeur des yeux et sous la pression. Cet érysipèle de la face
les cheveux. Eruptions de vésicules sur le larmoiement ; érysipèle des paupières. Pa- s’étend souvent de gauche à droite, à tra-
cuir chevelu. Erysipèle du cuir chevelu, avec ralysie des paupières supérieures. Les pau- vers la face. Il s’accompagne de beaucoup
grandes phlyctènes. Eruptions suppurantes pières sont agglutinées le matin avec abon- de brûlure, de démangeaison, de fourmille-
du cuir chevelu. RHUS est un remède très dante sécrétion muco-purulente. Le malade ment, de délire, d’une forte fièvre et de
utile de l’eczéma du cuir chevelu chez l’en- RHUS est sujet aux orgelets de la paupière l’état mental décrit plus haut. Eczéma de
fant. Eruptions herpétiques sur le cuir che- inférieure ; névralgies oculaires. la face ; éruptions chroniques suppurantes
velu. Névralgie des oreilles ; inflammation éry- de la face. Raideur des mâchoires ; état
sipélateuse de l’oreille externe avec vési- rhumatismal des mâchoires et des articula-
Inflammation de l’oeil, chez les sujets
cules ; inflammation de la glande parotide. tions. Les commissures de la bouche s’ul-
rhumatisants, après exposition à un temps
Hémorragies nasales ; violent coryza. Le nez cèrent ; boutons de fièvre ; lèvres sèches et
humide et froid, ou par suppression d’une
se bouche au moindre froid ; l’intérieur des parcheminées, couvertes de croûtes brun-
sueur, avec agitation et fièvre. Pustules sur
narines est très endolori ; le nez sécrète un rougeâtre dans la fièvre typhoïde ; les lèvres
’ la cornée ; photophobie ; suppuration des
mucus épais et jaune ; mucus vert, fétide. saignent. On trouve de nombreux symp-
yeux. Inflammation de l’iris d’origine rhu-
782 tômes de la bouche, surtout en relation
matismale. Il y a beaucoup de gonflement
Rhus îoxicoâenàron avec la fièvre typhoïde. La langue est dou-
qui tient les yeux fermés. Cas très aigus de
loureuse, dépouillée et saignante ; brûlure
conjonctivite ; chemosis ; rougeur des yeux Erysipèle provoquant un fort gonflement
de toutes les parties de la bouche ; langue
aggravée le matin ; inflammations scrofuleu- du nez. L’extrémité un nez est rouge et
rouge. Il y a un goût putride et métallique.
ses des yeux par coup de froid. Les pau- sensible. Le nez est bouffi, odématié. Erup-
Les dents se couvrent de sang ; chaleur dans
pières sont rouges, cedématiées. Les dou- tions sur le nez et dans les angles des
les gencives qui saignent ; phlyctènes sur
leurs des yeux s’aggravent par le mouve- narines ; eczéma du nez avec gonflement
la langue ; la bouche entière apparaît dé-
ment des globes oculaires, plus spéciale- prononcé. Erysipèle de la face avec de la
pouillée et parfois saignante. La bouche est
ment la douleur contusive. Paralysie des brûlure, de grandes phlyctènes, et une in-
sèche, et avec cela il s’accumule dans la
muscles moteurs de l’oeil, d’origine rhuma- flammation qui s’étend rapidement, devient

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Rhus toxicodendron

bouche de la salive, parfois sanglante, qui extinguible avec désir de boissons froides, troubles de RHUS. Distension de l’abdomen
coule pendant le sommeil. surtout la nuit, et grande sécheresse de au cours de la fièvre typhoïde ; les tissus ab-
Dans RHUS la soif est souvent intense, la bouche. Cependant, les boissons froides dominaux sont très douloureux au palper ; le
mais la déglutition des aliments solides est amènent le frisson ou la toux. malade ne peut endurer aucune pression ;
rendue difficile par la construction de la Douleur à l’estomac et nausée. Les dé- il est sensible au poids des vêtements. Co-
gorge ; déglutition douloureuse ; inflamma- sirs de RHUS sont également étranges. Désir lique ; douleur et colique violente, contrai-
tion de la gorge ; cellulite de la gorge in- d’huîtres, de lait froid, de confiture. Aversion gnant le malade à se coucher sur le dos et à
terne et externe avec inflammation de la pour la viande. Nausée et vomissements ; replier les membres inférieurs. Inflammation
gorge. Le cou est élargie ; gonflement des vomissements bilieux et nausées après ab- de tous les organes abdominaux ; péritonite ;
ganglions cervicaux. Le cou est raide ; par- sorption d’eau froide ; nausée après avoir entérite ; typhlite.
fois inflammation érysipé-lateuse des paro- mangé, avec vomissement soudain ; appétit Au cours de ces violents états d’inflam-
tides ; grosse enflure cervicale. RHUS a guéri immodéré, avec tendance à vomir ; aggravé Rhus toxicodendron
des cas de diphtérie offrant ces symptômes. la nuit et après avoir mangé. 783
Il convient particulièrement bien à l’inflam- Battements au creux épigastrique ; dou- mation intestinale, on a des chances
mation de l’oesophage. Lors- leur mordante à l’estomac ; réplétion et d’avoir des symptômes typhoïdes avec
que celle-ci est aiguë, par déglutition lourdeur de l’estomac, après absorption de selles involontaires. Inflammation et gonfle-
de substances corrosives, l’inflammation du glaces ; nausées après avoir mangé des ment des ganglions abdominaux et ingui-
tissu cellulaire étendue que provoquent les glaces. naux. Dans l’état typhoïde, il y a de la diar-
substances de ce genre rend le cas sem- Du côté du foie, il y a du gonflement et rhée, des selles abondantes, aqueuses, san-
blable à RHUS. de la sensibilité à la pression, ce qui em- glantes ou pâteuses ; selles involontaires ;
Ce remède est très fantaisiste. Par pêche de se coucher sur le lobe droit du foie. selles spumeuses. Diarrhée au cours de la
exemple : faim sans appétit ; sensation de Cette gêne douloureuse augmente en com- fièvre typhoïde ; la diarrhée s’aggrave la nuit
faim ou sensation de vide à l’estomac sans mençant à remuer ; douleurs en fusée dans et s’améliore le jour ; selles involontaires,
désir de nourriture. Sécheresse de la bouche la région du foie. avec grand épuisement. Le remède a guéri
et de la gorge, avec grande soif ; soif in- A l’abdomen, nous avons beaucoup de des choléras infantiles à type adynamique,

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Rhus toxicodendron

et se montre souvent utile dans la dysente- tion d’urine ; l’urine s’évacue lentement, par un poids trop lourd ; faiblesse de tous les
rie, où il y a des selles muqueuses sanguino- suite de faiblesse paralytique de la vessie. Il muscles pelviens ; fausses douleurs de tra-
lentes. Ténesme intense ; violentes douleurs y a quelquefois paralysie complète de la ves- vail dans l’abdomen à la suite d’un effort.
de déchirure et de pincement dans l’abdo- sie et miction involontaire la nuit au lit. Be- Flux menstruel abondant ; sang en caillots
men ; selles involontaires ; selles dysenté- soins fréquents et urgents d’uriner de jour avec douleurs comme celles du travail. La
riques ; selles dysentériques qui chassent du et de nuit ; faiblesse de la vessie chez la période menstruelle revient trop tôt, est trop
lit le matin, parfois dès quare heures. Hé- jeune fille ou chez la femme, entraînant un abondante et dure trop longtemps. L’écou-
morragie intestinale de sang noir. Elance- besoin fréquent d’uriner, en particulier chez lement est irritant, excoriant les parties
ments dans le rectum. Le remède a guéri les femmes qui présentent de l’écoulement avec lesquelles il vient en contact. Tout ex-
des hémorroïdes lorsque celle-ci s’accompa- goutte à goutte de cès de fatigue amène de la ménorra-gie.
gnaient de douleur vive, qu’elles aient été l’urine lorsque l’air est froid ou à la suite Débris membraneux dans le sang mens-
internes ou procidentes ; procidence après la d’un refroidissement intense. truel ; arrêt brusque du flux menstruel en se
selle avec pression dans le rectum. Du côté de l’appareil génital mâle, mouillant, ou en ayant les pieds mouillés, ou
on a des inflammations de caractère en étant saisie par le froid. Des accidents
Besoins urgents d’uriner, associés à du
érysipé-lateux. Eczéma des organes géni- du même genre se voient dans la grossesse
ténesme et une douleur dans le région de
taux : le scrotum devient épais et dur, et après avoir fait un gros effort, et il s’ensuit
la prostate, qui occasionnent des besoins
le prurit est intolérable. Gonflement odéma- une menace d’avortement. Les douleurs du
urgents d’aller à la selle, améliorés par le
teux des organes génitaux ; érysipèle des or- post-partum sont extrêmement pénibles, la
mouvement. Il y a plus ou moins de dou-
ganes génitaux ; éruptions humides sur les femme souffre de cellulite rappelant celle
leurs de déchirure dans la région des reins.
organes génitaux. qu’on observe dans la phlébite. Il survient
Urine albumineuse ; urine sanglante ; urine
des symptômes typhoïdes et une inflamma-
chaude, bourbeuse ; sédiment blanc, deve- Dans le sexe féminin, nous avons les
tion des glandes mammaires. Le lait dispa-
nant boueux quand on laisse l’urine dépo- mêmes symptômes, en particulier un gon-
raît.
ser ; il s’échappe goutte à goutte de l’urine flement érysipélateux des organes génitaux
sanglante. Ténesme vésicale intense, avec ainsi que des éruptions. La femme a du Nombreux sont les coups de froid qui se
écoulement de sang goutte à goutte ; réten- prolapsus utérin par effort ou en soulevant localisent sur le larynx, provoquant de l’en-

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rouement, de l’irritation et de la raucité. En- sang dans la bouche. Toux sèche, rauque, avait surmené le muscle cardiaque ; hyper-
dolorissement dans la poitrine ; épuisement torturante, d’origine rhumatismale ; toux qui tophie du coeur consécutive à des exercices
musculaire du larynx par exercice violent et accompagne la fièvre rhumatismale. violents ; hypertrophie qui survient chez les
prolongé de la voix. Enrouement en se met- Inflammation des poumons ; inflamma- athlètes, les coureurs ; maladies organiques
tant à chanter, qui se dissipe en continuant tion de la plèvre, avec douleurs piquantes, du coeur
de chanter ou après un court moment de beaucoup de fièvre, tendant vers l’état ty- provoquant des douleurs en piqûres. En-
conversation : brûlure et sensation d’exco- phoïde ; douleurs dans les os, agitation, gourdissement et gêne fonctionnelle du bras
784 amélioration générale par le mouvement ; gauche dans les maladies de coeur.
Rhus toxlcoâendron fièvre intense, forte soif, grande prostra- Du côté du dos, on a de la rigidité et de
nation dans le larynx. RHUS est utile tion ; symptômes typhoïdes. La pneumonie la gêne fonctionnelle. Ceci est surtout pro-
dans de nombreux cas d’influenza, ceux qui est de forme adynamique ; c’est une pneu- noncé au début du mouvement, mais se dis-
commencent dane le nez, puis gagnent le monie à laquelle on donnerait volontiers le sipe lorsque le sujet se déplace. Douleurs
larynx, présentant de l’enrouement et les nom de typhoïde. RHUS a de l’expectora- de l’épaule avec raideur ; douleur entre les
symptômes de RHUS. La repiration est pré- tion sanglante venant des poumons et de la épaules en avalant ; symptômes rhumatis-
cipitée ; il y a de l’oppression ; la respira- muqueuse des voies respiratoires ; hémorra- maux ; tension douloureuse entre les omo-
tion est très difficile et pénible, en particu- gie pulmonaire par effort excessif ; hémorra- plates. Douleur de la région lombaire dans
lier dans la pneumonie, dans la bronchite et gies provoquées par l’usage d’instruments à la position assise. Raideur douloureuse en
dans les rhumes qui tombent sur la poitrine. vent ; hémorragies pulmonaires par excita- se levant de son siège ; douleur dans le dos,
RHUS perd facilement haleine par l’exer- tion mentale violente. comme par une contusion ; endolorissement
cice. La toux de RHUS est très torturante ; Le coeur est faible, en état de trem- et gêne fonctionnelle de tout le dos. La dou-
toux agaçante ; crises de presque tous les blement, avec palpitations ; palpitations leur du dos s’améliore en se couchant sur
genres ; toux fatigante, sèche, agaçante, violentes en étant assis ; les pulsations quelque chose de dur ou par l’exercice. Il y
avant et pendant le frisson. Le malade sait ébranlent tout le corps ; palpitations avec a de violentes douleurs dans le dos, en par-
que le frisson va arriver à cause de cette anxiété le matin au réveil ; palpitations à ticulier dans le région lombaire, comme si
toux sèche et agaçante ; toux avec goût de l’exercice. Tout se passe comme si l’exercice le dos était brisé. RHUS est un remède du

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lumbago apparu après s’être mouillé, avoir leurs qui engourdissent, soulagées par le vement ; provoquée par le coup de froid, par
soulevé une trop lourde charge, avoir pris mouvement. Engourdissement tout le long le temps froid et humide, par exposition aux
froid ou par suppression de sueur. Le ma- Rhus toxicodendron intempéries, ou par la suppression d’une
lade est amélioré par le mouvement et en 785 transpiration. Dans les entorses, comme on
se promenant ; aggravé au début du mou- des membres ; engourdissement et dou- en voit aux chevilles, et en somme dans
vement. Ce remède a de nombreux symp- leurs continues dans les bras, par maladie n’importe quelle articulation, après qu’AR-
tômes spinaux avec faiblesse paralytique, de coeur ; engourdissement des jointures ; NICA a fait disparaître les premiers symp-
soit des membres inférieurs, soit d’une autre douleurs de secousse et de déchirure dans tômes et les plus douloureux, RHUS trouve
région du corps. Raideur et gêne fonction- les articulations. Paralysie des bras ; érysi- son utilité pour cette faiblesse des tendons
nelle dans la région sacrée, qui s’aggrave pèle avec gros ronflement des membres ; et des fibres musculaires qui succède tou-
lorsqu’on se repose après exercice. gonflement des mains et des bras. En sai- jours aux entorses. C’est un remède habituel
sissant un objet, on sent un fourmillement dans la faiblesse articulaire après entorse.
On pourrait maintenant prédire quels
symptômes on doit rencontrer dans les et un picotement dans les mains et les Les douleurs parcourent les membres
membres, après ce qui a été dit pour l’en- doigts ; sensation de reptation et d’engour- de haut en bas en éclairs ; agitation des
semble du remède. Il y a des douleurs dissement dans le bout des doigts et dans membres inférieurs la nuit, mais améliora-
piquantes, des douleurs pressives, toutes les doigts eux-mêmes ; enflure des doigts ; tion par le mouvement ; le malade est obligé
sortes d’impotences fonctionnelles rhuma- éruptions sur les mains et les doigts. de remuer constamment ses membres ; pa-
tismales, et ces douleurs sont améliorées Aux membres inférieurs nous trouvons ralysie des membres inférieurs ; grande las-
par le mouvement et s’aggravent par le re- des douleurs et des modalités semblables ; situde et grande lourdeur des membres in-
pos. Elles sont provoquées par l’air froid ou douleur dans la hanche sur laquelle le férieurs ; faiblesse des membres inférieurs
en supprimant la transpiration, et à mesure sujet est couché ; douleurs de déchirure en montant un escalier ; gonflement des
qu’elles s’aggravent, elles prennent le ca- et de tiraillement dans les membres infé- jointures aux membres inférieurs ; raideur
ractère de douleurs déchirantes, qui des- rieurs ; sciatique avec douleurs déchirantes, des genoux et des pieds. Douleurs paroxys-
cendent le long des membres, des douleurs tiraillantes dans les membres inférieurs, ag- tiques dans les jambes après se les être
tiraillantes. Douleurs qui paralysent, dou- gravée par le repos et améliorée par le mou- mouillées, en particulier quand on était en

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sueur ; malaises chez les per- Prurit cutané intolérable ; fourmille-


sonnes qui vivent dans des maisons hu- ment à la peau ; éruptions qui brûlent
mides. Ulcères de jambes. Prurit intolérable et démangent violemment ; les éruptions
des jambes la nuit, au lit ; éruptions sur les cutanées s’accompagnent d’un suinte-
pieds et les jambes ; sueurs tièdes des pieds ment abondant. De grandes phlyctènes se
chez des sujets à tendance rhumatismale. forment sur la peau, avec ou sans érysi-
Eczéma des membres inférieurs. pèle. L’incessant prurit est parfois calmé en
«échaudant» les régions atteintes, suivant
RHUS est un remède utile dans les
l’expression des gens qui ont été intoxi-
fièvres. Pour la typhoïde, ce que nous en
qués par RHUS, en les «échaudant» avec
avons dit est suffisant. C’est un remède très
de l’eau aussi chaude qu’il est possible pour
utile dans la fièvre scarlatine, avec érup-
y baigner la partie malade. RHUS a guéri
tion rugueuse ; ou lorsqu’on a fait rentrer
des zonas et la prédisposition aux éruptions
l’éruption, et qu’il y a de l’inflammation
herpétiques. On a obtenu grâce à lui des
des glandes et un fort mal de gorge. Pen-
succès remarquables dans ces eczémas hu-
dant la fièvre, il y a souvent une urticaire
mides qui offraient une surface dénudée,
intense qui disparaît pendant les sueurs.
qui étaient excoriés et suintaient abondam-
Sueur la nuit avec importante éruption puri-
ment. C’est le remède le plus ordinaire pour
gineuse ; fièvres consécutives à la suppres-
les urticaires qui surviennent après s’être
sion de la transpiration des pieds ; fièvres
mouillé, ou celles qui surviennent au cours
rhumatismales ; fièvres qui s’aggravent la
de rhumatismes ou au cours de frissons et
nuit ; fièvres qui s’accompagnent d’herpès
de fièvres ; urticaires aggravées à l’air froid.
des lèvres ; fièvres rémittentes et fièvres in-

termittentes qui prennent le type typhoïde
et qui suivent leurs cours avec des symp-
tômes de la fièvre typhoïde.

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tions sont également assez bénins. tant que le malade ne peut arriver à s’en
Sa tendance catarrhale est très frap- débarrasser ni en se mouchant ni en tous-
pante. Du nez, des yeux, des poumons et sant. Il est complètement épuisé par ses
de la trachée, de tout le tractus respiratoire, efforts pour expectorer le mucus résistant,
Rumex crispus sort un copieux écoulement, une abondante
sécrétion muqueuse. Je l’ai vu couler par le
filandreux, adhérent, même gluant. Ce ca-
tarrhe est ordinairement accompagné d’une
nez en si grande quantité qu’elle semblait diarrhée matinale, et ces symptômes consti-
un flot continu ; remonter de la trachée et tuent les traits dominants du remède.
RUMEX, la patience sauvage, est un remède
négligé et qui n’a été que partiellement ex- des bronches en telle abondance que le ma- «Mal de tête catarrhal avec grande irri-
périmenté. Ses symptômes mentaux n’ont lade grail-lonnait continuellement pour cra- tation du larynx et de la trachée, douleur
pas été mis en évidence, mais ses symp- cher par gorgées ce mucus blanc, liquide, à la clavicule et endolorissement derrière le
tômes catarrhaux ont été bien formulés par mousseux, au point qu’en peu de temps il y sternum.» Les maux de tête catarrhaux sont
les expérimentateurs. avait à peu près un quart de litre de mucus des maux de tête qui surviennent pendant
Il présente de la tristesse, de l’abatte- liquide, aussi liquide que de l’eau, dans le les périodes où le catarrhe est sec, périodes
ment, une aversion pour le travail, de l’ir- crachoir. Ce remède a aussi une sécheresse qui alternent avec celles où il y a un abon-
ritabilité, de l’excitabilité mentale. Ceci en- prononcée du larynx et de la trachée avec dant écoulement. Extrême irritation du la-
globe à peu près tout ce que nous savons une toux spasmodique, rude et sèche. rynx et de la trachée ; brûlure et cuisson ;
de son état mental, étant donné que les Il a parfois simulé’ la grippe, avec un co- incapable de supporter une pression au ni-
«provings» furent faits avec les basses dy- pieux écoulement muqueux et une expec- veau de la fossette sus-sternale. Chatouille-
namisations et la teinture. La patience sau- toration liquide, aqueuse, mousseuse, reje- ment au fond de la gorge causant de la toux.
vage a été employée en pratique domes- tée par gorgées. Ce aspect se voit seule- Doit rester assis sans bouger ; ne peut pas
tique comme dépuratif pour guérir les érup- ment à la première phase. Après cela l’écou- respirer à fond, vite ou irrégulièrement, tant
tions et les furoncles. Utilisée de cette façon, lement devient épais, jaune, résistant, ou la brûlure est accrue par tout changement
c’est une substance bénigne ; c’est pourquoi épais, blanc et adhérent ; si visqueux, filan- dans la respiration. S’il va au grand air une
les symptômes révélés par les expérimenta- dreux et résis- toux paroxystique lui coupe la respiration ;

1191
Rumex crispus

ou s’il passe du grand air dans une pièce l’irritation est si vive qu’il ne peut pas la nera une toux spasmodique. L’expectora-
chaude la même toux paroxystique se dé- négliger. Il a une sensation d’épaississe- tion, au début, est faite de mucus liquide ;
clenche. Le paroxysme est si violent que la ment du nasopharynx et faitun bruit curieux puis elle devient plus épaisse et adhérente,
matin, quand il a des selles molles, il les lais- en essayant de s’en débarrasser. «Sensa- au point que le malade ne peut pas cracher ;
sera s’échapper involontairement en tous- tion de picotement aiguë et soudaine de la il entend les râles ; après beaucoup d’efforts
sant. L’urine aussi s’échappe en toussant. Le membrane de Schneider.» Cette sensation qui l’épuisent il expectore un peu sans grand
mal de tête revient quand les écoulements est intense ; picotement, quelquefois décrit soulagement. RUMEX est un grand remède
diminuent. comme une démangeaison s’éten-dant du palliatif dans la tuberculose pulmonaire. En-
Une caractéristique remarquable est la bout du nez au pharynx, qui oblige parfois dolorissement, irritation et brûlure, surtout
douleur sous la clavicule, la sensation d’ir- le malade à éternuer, à se moucher et à le long de la trachée et derrière le sternum.
ritation sous la clavicule ; comme si les or- faire ce bruit particulier et d’autres fois à «Violents éternuements en même temps
ganes correspondants étaient à vif ; comme graillonner pour ramener le mucus quand il que l’écoulement nasal du coryza, plus im-
si l’air pénétrait directement sous la clavi- se trouve un peu plus bas dans le pharynx, portants le soir et la nuit.» Beaucoup de
cule, produisant de l’irritation et de la brû- ou à tousser un coup pour s’en débarras- symptômes sont plus mal le soir. «Coryza
lure. Irritation et brûlure par inhalation de ser quand il est sur le larynx. L’inflammation avec écoulement, éternuements, mal de
l’air. passe dans les plus petites bronches, produi- tête, plus mal le soir et la nuit.» Quelques
«Nez obstrué ; sensation de sécheresse, sant une bronchite capillaire et finalement symptômes sont aggravés le matin de
même dans les fosses nasales posté- une pneumonie. bonne heure. Cer-
rieures.» Ce remède est adapté aux catarrhes ai- taines toux ont leur paroxysme à 11
Rumex crispus gus et chroniques. Il convient aux vieux heures du soir. LACHESIS et RUMEX nous
787 malades tuberculeux ; toutes les fois qu’ils offrent un puzzle à déchiffrer quand il y a
Bien des fois le coryza commence par prennent froid, ils sont si sensibles à l’air cette toux, et il faut comprendre chacun
une sécheresse prononcée des fosses na- froid et aux modifications de l’air qu’ils d’eux. Chez LACHESIS les jeunes enfants
sales postérieures, de sorte que le malade dorment avec les draps et les couvertures toussent dans leur premier sommeil, mais
est continuellement en train de graillonner ; sur la bouche. Chaque souffle d’air leur don- si on les tient éveillés ils ne tousseront pas.

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Rumex crispus

Par conséquent chez LACH. la toux de 11 résistant, gélatineux, gluant, et il se râcle Chaque refroidissement semble affecter les
heures du soir est une aggravation en dor- continuellement le larynx. articulations. Cette modalité est un trait ac-
mant. Chez RUMEX la toux surviendra à 11 «Sensation d’un morceau dans la gorge, cusé de CALC. PHOS., chez qui toute baisse
heures du soir, que l’enfant soit endormi non soulagée en graillonnant ni en avalant, de température est ressentie dans les arti-
ou non. «Accumulation de mucus dans les qui descend pendant la déglutition, mais re- culations, de même que tout bain après le-
fosses nasales postérieures.» «Il tombe un monte immédiatement» ceci est aussi une quel le malade a eu froid,
mucus jaune épais des fosses nasales posté- forte caractéristique de LACHESIS. «Douleur «Douleur lourde, avec sensation de ser-
rieures.» «Epistaxis, violents éternuements pharyngée, avec collection de mucus résis- rement et de suffocation à l’épigastre, trans-
et irritation douloureuse des narines.» tant sur les piliers du voile du palais.» «Af- fïxiante ; les vêtements semblent trop ser-
« Influenza avec violent catarrhe, suivi fections catarrhales de la gorge et des piliers rés ; sensation de faiblesse à l’épigastre ;
de bronchite.» «Se râcle la gorge.» ; chaque du voile du palais.» Ce remède offre les di- tous ces symptômes sont aggravés en par-
fois que le catarrhe se propage au larynx et vers stades des rhumes sévères, mais il est lant ; respire souvent à fond,» «Elancements
à la trachée, le malade se râcle continuel- particulièrement indiqué chez les personnes allant du creux de l’estomac au thorax ; dou-
lement la gorge. Enroué ; ne peut pas par- qui prennent froid continuellement ; qui sont leur aiguë à l’hémithorax gauche ; légère
ler parce que les cordes vocales sont cou- plus nausée ; douleur sourde au front,» «Dou-
vertes de mucus résistant. Ce remède a sou- 788 leur et élancements au creux de l’estomac
vent guéri des cas chroniques. PHOSPHO- Rumex crispus et au-dessus, de chaque côté du sternum,»
RUS a cet enrouement, mais spécialement mal quand le temps change ; qui fris- L’estomac ne digère pas les aliments, ou
l’aphonie soulagée en toussant un coup pour sonnent toujours à côté du feu ; qui veulent seulement les plus légers ; la muqueuse gas-
détacher un peu de mucus des cordes vo- être très couvertes, qui veulent même avoir trique est touchée par ce remède comme
cales. L’enrouement de CAUSTICUM est dû à la tête bien couverte. les autres muqueuses. Diverses douleurs à
une faiblesse des cordes vocales. PHOSPHO- De nombreux troubles sont aggravés le l’estomac ; douleurs lancinantes au creux de
RUS présente un état inflammatoire, et l’ac- soir, après un bain, en se refroidissant, en l’estomac. «Douleur au creux de l’estomac
cumulation continuelle de mucus l’empêche respirant l’air froid. Les rhumatismes sont devenant progressivement très aiguë ; vives
de parler. RUMEX a l’accumulation de mucus fréquents et sont aggravés par le froid. douleurs piquantes à l’estomac, irradiant

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Rumex crispus

jusque dans le thorax, situées au-dessous ou de la suffocation. peut être confondu avec BRYONIA pour cette
(1) d’une sensation de pression comme par La matin RUMEX doit se précipiter à la aggravation en bougeant et en parlant, mais
un morceau au creux de l’estomac, remon- selle comme SULFUR. «Selles, émises sans BRYONIA n’est pas si sensible à l’air froid,
tant sous (1) le sternum, très aggravées par douleur, nauséabondes, profuses ; brunes est souvent apaisé par l’air froid et plus
le mouvement et un peu en respirant pro- ou noires, liquides ou aqueuses ; précédées mal dans une pièce chaude ; ses troubles se
fondément ; généralement aggravées après de douleur abdominale ; avant d’aller à la calment si la pièce se refroidit. Chez RUMEX
manger et améliorées en étant allongé tout selle, besoin soudain le tirant du lit le ma- les nerfs sont sensibles au grand air ; il pré-
à fait tranquille.» tin.» «Diarrhée matinale avec toux par cha- sente une sensibilité nerveuse au grand air
Il est étrange de voir comment les touillement au fond de la gorge.» Il est fré- aussi marquée que NUX.
(1) Les expressions «au-dessous d’une quent que les malades tuberculeux aient Rumex crispus
sensation» (below. . .) et «sous le sternum» une diarrhée matinale, et un grand nombre 789
(under. . .) semblent suggérer qu’il faut ima- d’entre eux ressemblent à SULFUR. Quand «Diarrhéebrune, aqueuse, principale-
giner le malade couché. (N.d.T.) la diarrhée du matin viendra à flots RUMEX ment le matin, puisqu’il va à la selle entre
gastriques sont aggravés en parlant. sera un palliatif ; il apaisera l’extrême sen- 5 et 9 heures du matin.» «Sérieuse poussée
L’estomac est endolori, davantage en par- sibilité des poumons, préviendra l’aggrava- diarrhéique chez un vieillard de soixante-dix
lant, en marchant, en inspirant de l’air froid ; tion causée par le froid et retapera le ma- ans, après échec de SULFUR.» Le malade
désire des choses chaudes. Beaucoup de lade, il n’est pas aussi profond que SULFUR, SULFUR, qui tousse, surtout s’il est tubercu-
flatulences ; quantité de douleurs causées mais c’est un anti-psorique. Il se limite ce- leux, désire généralement de l’air frais, des
par les flatulences ; douleurs soulagées par pendant à la première période ; il conduira choses rafraîchissantes ; quoique les symp-
les éructations et les vents (CARBO VEG.). un cas chronique jusque-là, mais il faudra tômes gastriques soient souvent améliorés
Douleurs gastriques et abdominales aggra- le faire suivre d’un autre anti-psorique. CAL- par des boissons chaudes, il veut pourtant
vées en parlant, en respirant irrégulière- CAMA le suit bien. de l’air frais, rafraîchissant.
ment ; doit être assis sur une chaisse et res- RUMEX est aussi sensible au froid, aux «Aphonie après exposition au froid.» «
pirer avec une parfaite régularité. Une respi- bains et à un environnement frais que RHUS, Mucus adhèrent dans la gorge ou sur le la-
ration irrégulière occassion-nera de la toux mais il est aggravé par le mouvement. Il rynx, avec besoin continuel de graillonner.»

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Rumex crispus

Chatouillement au fond de la gorge, le fai- vous pouvez rattraper un malade tubercu- Vous calmerez la douleur d’endolorisse-
sant tousser. Il résiste à la toux aussi long- leux pendant ses dernières années. Je vou- ment, de meurtrissures, que ressent sur tout
temps qu’il le peut à cause de la brûlure et drais aussi vous mettre en garde au sujet de le corps le tuberculeux, avec ARNICA, qui
de l’irritation. Dans les coryzas les plus vio- la diarrhée qui se produit dans la plupart des conviendra aussi pour la toux, les haut-le-
lents il manque à RUMEX les symptômes fé- cas de tuberculose. Vous verrez recomman- coeur et le fera dormir. Plus tard vous pour-
briles de BRYO-NIA, RHUS et ACONIT. Il n’en der ACETIC. ACID. pour la diarrhée des tuber- rez avoir besoin de PYROGENIUM pour les
a pas les symptômes essentiels : la douleur culeux. Il vaut mieux ne pas toucher à cette douleurs osseuses et la pénible toux. Vous
des membres, l’endolorissement général, la diarrhée, à moins qu’elle ne retapez le malade, une année après l’autre ;
fièvre élevée et la soif. L’affection semble soit très abondante. Si elle est très parfois ARSENICUM est le remède, et il faut
s’être localisée. épuisante, utilisez quelque remède simple, le répéter plus fréquemment ; parfois c’est
«Toux rauque, aboyante, par accès, comme celui-ci, pour la ralentir. Mais le ma- LYCOPODIUM, PULSATILLA, PYROGEN. ou AR-
toutes les nuits, à 11 heures du soir et à lade tuberculeux va mieux avec un peu de NICA. Ces remèdes l’aident au long des
2 et 5 heures du matin (enfants).» «Toux diarrhée, avec une selle matinale molle. années, et doivent être changés fréquem-
accompagnée de douleur derrière le mi- ment ; mais finalement l’effondrement sur-
Il en est de même pour les sueurs noc-
lieu du sternum.» « Les accès de toux turnes ; s’il n’en a pas il aura quelque chose vient et ils ne sont plus appropriés. Une
les plus violents surviennent quelques mo- de plus grave. L’allopathe arrête la diarrhée terrible dyspnée s’empare du malade len-
ments après s’être allongé, et la nuit, dans et les sueurs nocturnes, et il doit ensuite tement et progressivement ; il a un grand
certains cas, il y a une complète aphonie.» donner de la morphine à son malade pour besoin d’air ; sa surface respiratoire dimi-
«Chez les femmes, à chaque accès de toux calmer les souffrances consécutives. Plus nue ; son coeur est à bout ; il a de l’oe-
s’échappent quelques gouttes d’urine.» dème des extrémités ; il est émacié ; il prend
vous chercherez à soulager ces symptômes
le faciès hippocratique ; il est couvert de
RUMEX est un des plus précieux pallia- externes, ces soupapes de sûreté, plus vous
sueurs froides, il est cyanose, il décline.
tifs dans la tuberculose pulmonaire avan- nuirez au malade, et si vous continuez vous
Même à cette période nous pouvons atté-
cée ; il permettra souvent à un malade de devrez abandonner votre homéopathie pour
nuer ses souffrances avec TARENTULA CU-
passer un autre hiver. Avec RUMEX, PULSA- donner de la morphine, ce qui est véritable-
BENSIS, qu’il faut parfois répéter. Il le soula-
TILLA, SENEGA, ARSENICUM et NUX VOMICA ment un crime.

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Rumex crispus

gera pendant des jours et lui procurera une


mort douce, et non pas une stupeur comme
celle que produit la morphine qui engourdit
les sens, mais un réel bien-être. 

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lièrement, tendons fléchisseurs auxquels un séreuse. Ten-
effort a imposé une tension excessive. RHUS dance à la formation de dépôts dans le
présente quelque chose comme cela, mais périoste, les os, les tendons, autour des arti-
rien de comparable à ce qu’on trouve chez culations.
Ruta graveolens RUTA ; La localisation favorite est le poignet,
Ce remède-ci est souvent adapté à où se constituent des bourses séreuses et
des affections chirurgicales variées ; aux des nodules. Tension excessive d’un ten-
RUTA est un autre remède souvent né- troubles du périoste après blessure. Affec- don occasionnant, à la place où le tendon
gligé. On l’oublie parfois tandis qu’on pres- tions du périoste aux endroits où l’os af- risque de céder, l’apparition d’un nodule ;
crit RHUS, ARGENTUM NITRICUM ou d’autres fleure à la peau ; sur le tibia. Les contusions masses, grappes, petites tumeurs dans le
remèdes qui ne se rapportent pas tout à s’affacent lentement en laissant une zone tendon. Contraction des fléchisseurs aug-
fait au cas, parce que RUTA n’est pas bien indurée ; épaississement du périoste, qui est mentant progressivement, de sorte qu’au
connu. Un grand nombre de ses symptômes plein de nouds, de nodules, qui reste endo- bout d’un certain temps les mains sont flé-
sont difficiles à classer dans le Répertoire. Il lori et se guérit lentement. Bosse sur le pé- chies en permanence ; les pieds sont en
faut se faire une idée de sa nature. rioste, existant depuis des mois ou des an- flexion, la plante des pieds devient de plus
Ses maux rentrent dans une catégorie nées, sensible, endolorie, couverte de no- en plus concave et les orteils sont tirés sous
qui fait penser à RHUS : il est sensible au dules, après un coup de bâton ou de mar- la plante par la tension excessive et violente
froid, aggravé par temps froid humide, ag- teau, ou un choc sur le tibia. Chez les fer- des fléchisseurs.
gravé en se refroidissant et ses troubles ap- miers, les bûcherons, les mécaniciens, qui Surmenage des muscles de l’oeil. Ces
paraissent bien des fois après avoir forcé manient des marteaux ou des instruments muscles sont en grande partie tendineux.
la partie atteinte. Tension excessive ou sur- en fer, il se forme des nodules durs dans Usage continuel des yeux jusqu’à l’abus. Ef-
menage de certaines parties du corps, mais la paume de la main qui serre l’instrument fort oculaire suivi d’un mal de tête, et dont
principalement limité aux parties de nature de fer, par exemple un levier, en le proje- les effets se font également sentir sur le
tendineuse : fibres apo-névrotiques, tissu tant en avant ; il y a une masse de tissu globe de l’oeil et les muqueuses, de sorte
blanc fibreux, tendons fléchisseurs particu- durci dans les tendons, comme une bourse que l’oeil surmené est rouge. Douleur dans

1197
Ruta graveolens

l’oeil, au-dessus de l’oeil et à travers l’oeil douleurs déchirantes ; le malade se sent copiant un texte, le manuscrit est placé tout
quand le malade essaie de voir quelque bien dans la journée, mais recommence à près, et le modèle un peu plus loin, un conti-
chose, c’est-à-dire aggravation par l’effort souffrir dès qu’il s’allonge la nuit. GNAPHA- nuel changement d’accommodation est né-
oculaire, par exemple en lisant des carac- LIUM est un grand remède de sciatique, et il cessaire tandis que le regard va de l’un à
tères fins, en faisant de fins travaux de cou- a aussi cette aggravation en s’allongeant. l’autre, surtout si le travail est fait sous un
ture. Ce surmenage de la vue occasionne L’expérimentateur se plaint que «ses faible éclairage, et il s’ensuivra un mal de
de la rougeur, de la douleur, l’impossibilité yeux sont chauds comme des boules de tête, que guérira RUTA. Après s’être sur-
de concentrer le regard sur un point, et il feu.» Prescrire RUTA pour une pure inflam- mené les yeux de cette façon, si le malade
est suivi d’un mal de tête. Ici ARGENTUM mation quand les yeux sont chauds condui- va à cheval dans le vent froid, il aura une
NITRICUM ressemble à RUTA. ARG. NIT. et rait à un échec. EUPHRASIA, BELLADONA et faiblesse paralytique, qui est une indication
NATRUM MUR. sont les deux remèdes les ACONIT sont employés dans les simples in- supplémentaire de RUTA. Larmoiement par
plus fréquemment utilisés, mais ONOSMO- flammations a frigore, et les anti-psoriques, exposition au vent ou en allant à cheval dans
DIUM est maintes fois indiqué pour les maux quand le cas est chronique. Mais si une le froid.
de tête consécutifs à un effort oculaire. On femme surmène ses yeux en faisant long- Paralysie de certains muscles de l’oeil,
peut cependant différencier aisément RUTA temps de fins travaux d’aiguille et qu’elle même strabisme ; toutes sortes de troubles
et ARG. NIT. Le premier est aggravé par le sent ses globes oculaires brûlants comme de
froid, veut que tout soit chaud ; le second est le feu, elle a besoin de RUTA. C’est ACO- un endroit frais. Il faut prendre en consi-
aggravé par la chaleur et veut se tenir dans NIT qu’il faut si, après exposition aux vents dération le malade lui-même.
Ruta graveolens froids, il y a une inflammation avec larmoie- Il y a chez RUTA de l’épuisement général.
791 ment et ques les yeux ont l’aspect d’un mor- Les jambes se dérobent en se levant d’une
et aggravé par le froid. Douleurs dé- ceau de boeuf cru. chaise ; le malade chancelle et fait plusieurs
chirantes, fendantes, des nerfs sciatiques. «Yeux qui brûlent, font mal, sont comme efforts pour se lever d’un siège. Les mé-
Formes les plus sévères de sciatique ; les forcés ; vue brouillée ; aggravation en se ser- decins routiniers donnent PHOSPHORUS et
douleurs commencent dans le dos et des- vant des yeux le soir.» C’est une partie de CONIUM pour ce symptôme. RUTA et PHOS.
cendent le long des hanches et des cuisses ; l’aggravation générale du soir. Quand, en ont l’un et l’autre une soif violente, inex-

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Ruta graveolens

tinguible pour l’eau glacée. Comparez RUTA leurs des nerfs qui sont aiguës, piquantes rand dans cet état pourrait à peine distin-
avec PHOS. et CONIUM pour la faiblesse des et déchirantes. RUTA est un remède de dou- guer un fil d’un autre et ne pourrait pas lire
hanches et des cuisses. leurs, mais il est lent à produire des symp- du tout ; vue brumeuse, avec complet obs-
Ce remède n’a pas été suffisamment ex- tômes, c’est pourquoi ses douleurs sont de curcissement à une certaine distance.
périmenté pour mettre en lumière ses symp- nature chronique. Vieilles névralgies, dou- La constipation avec prolapsus du rec-
tômes mentaux. Ceux qui sont sortis ne sont leurs piquantes, déchirantes, brûlantes, sur- tum en allant à la selle est un symp-
que des symptômes communs, et qui appar- tout dans les membres inférieurs et aux tôme frappant. «Fréquents besoins infruc-
tiennent à bien d’autres remèdes. «Porté à yeux ; névralgies faciales. Il a toutes les dou- tueux avec prolapsus du rectum.» «Saillie
la contradiction et aux querelles.» «Mécon- leurs, qualifiées par tous les adjectifs qui du rectum après l’accouchement.» Douleur
tent de lui-même et des autres.» «Anxieux, s’appliquent aux douleurs, mais il est ag- du rectum en étant assis. Grand endoloris-
abattu et découragé.» Ce ne sont là que des gravé en s’allongeant sement du rectum, comme s’il était ulcéré.
symptômes communs, dont chacun ne peut 792 Ce remède est utile pour les hémorroïdes et
rentrer que dans deux catégories. Le ma- Ruta graveolens le rétrécissement du rectum.
lade peut être irritable ou, à l’opposé, d’un l’accommodation. «Manque de force du Symptômes du dos. RUTA est un incon-
bon naturel. Ce remède se classe parmi les droit interne.» « Asthénopie ; irritabilité de testable remède de rhumatisme. Tous ces
irritables. Il est «découragé», c’est-à-dire le tous les tissus de l’oeil par surmenage ou remèdes sensibles au froid, aggravés par
contraire de satisfait, autre alternative entre après s’être appliqué à un travail minu- temps froid, humide, orageux, sont qualifiés
deux genres. «Disposition à la mélancolie tieux ; chaleur et douleur dans les yeux et de remèdes rhumatismaux. Symptômes rhu-
vers le soir» : la seule caractéristique ici est au-dessus des yeux ; sent ses yeux comme matismaux du dos. «Douleurs des vertèbres
que cette mélancolie s’aggrave dans la soi- des boules de feu la nuit ; vue brouillée ; lombaires comme si elles étaient contusion-
rée. Quand les symptômes qui sortent ne les lettres semblent se chevaucher ; larmoie- nées.» «Douleur dans le dos ou le coccyx
peuvent appartenir qu’à une catégorie sur ment, etc.» Amblyopie due à un effort ocu- comme par une chute, un coup ou une
deux, ils n’ont qu’une importance relative. laire ou des anomalies de la réfraction, à contusion.»
Un grand nombre de maux s’aggravent l’usage de la lumière artificielle pour écrire, «Les tendons de la patte d’oie donnent
en s’allongeant, particulièrement les dou- à de fins travaux d’aiguille, etc. ; un tisse- l’impression d’être raccoursis et faibles ;

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Ruta graveolens

les genoux fléchissent en montant ou des- Extrême agitation, comme celle de


cendant un escalier.» «Douleur et boiterie RHUS. Si agité qu’il lui est impossible de res-
siégeant aux chevilles après une entorse ter tranquille ; agitation nerveuse.
ou une dislocation.» «Impotence après en- «Sensation de meurtrissure par tout le
torses, spécialement des poignets et des corps, comme après une chute ou un coup,
chevilles.» Aussitôt plus forte dans les membres et les articula-
après une entorse, pour l’inflammation, tions.» «Contusions et autres blessures des
il vous faudra très vraissemblablement don- os et du périoste ; entorses ; périostite ; éry-
ner ARNICA, et RHUS le suivra probable- sipèle.»
ment. Mais des nodules qui se forment dans Eruptions cutanées, avec démangeaison
un tendon à la suite d’une entorse exige- qui change de place après le grattage,
ront RUTA. RUTA est un grand remède d’en- comme celle de MEZEREUM.
torse simple ; il en a tout l’endolorissement RUTA se rattache à MERCURIUS, dont
et la faiblesse des tendons. ARNICA, RHUS et c’est un antidote.
CALC. sont souvent nécessaires en pratique Comparez-le à PHOS, pour la soif avec
courante quand tout symptôme est absent, désir d’eau froide et la faiblesse des
excepté l’entorse elle-même. Faiblesse pa- membres inférieurs. Dans le rhumatisme
ralytique des membres inférieurs après une distinguez-le de PHYTOLACCA. Comparez-le
entorse du dos. à RHUS, SEPIA, SILICEA et SULFUR. RUTA est
un anti-psorique, mais pas aussi profond que
L’aggravation du soir peut se manifes-
SILICEA et SULFUR. 
ter par la disposition à la mélancolie, de la
brûlure des yeux, un halo vert autour de la
lumière, la vue brouillée, de la douleur des
yeux, une douleur au-dessous de l’omoplate
droite.

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à la fois chez SABADILLA et chez LACHE- lement nasal. Ainsi ses maux sont aggravés
SIS. Mais ce qui est chaud aggrave la dou- en pensant à des choses diverses.
leur chez LACHESIS, provoque des spasmes Un grand nombre de malades qui ont un
avec sensation de suffocation, et par consé- rhume des foins sont sensibles aux odeurs
Sabadilla quent le malade veut des choses froides, qui
le soulagent, sont dégluties plus facilement
de fleurs, à l’odeur du foin, des matières vé-
gétales pourrissantes ; certains sont si sen-
et améliorent la douleur de la gorge. SABA- sibles aux odeurs de fruits qu’il faut reti-
DILLA par contre est soulagé par la chaleur, rer les pommes de la maison. L’inhalation
Le malade SABADILLA est un malade fri-
externe ou interne. d’odeurs délicieuses, comme celle de la la-
leux, sensible à l’air froid, à une pièce froide,
aux aliments froids. Il veut être chaude- Catarrhe nasal, avec éternuements vande, certains malades atteints de rhume
ment couvert ; il veut des boissons chaudes continuels ; sensation que le nez est très des foins ne peuvent la tolérer ; elle peut
pour se réchauffer l’estomac. Il est sujet aux à vif, qu’il brûle, qu’il est plein ; écoulement occasionner une crise en dehors de la sai-
troubles catarrhaux, au cours desquels il dé- de mucus, d’abord liquide, plus tard épais : son. SABADILLA est ainsi. Hypersensible à
sire respirer de l’air chaud. Les catarrhes de c’est tout à fait l’aspect d’un coryza. Ce co- l’entourage, aux odeurs, qui augmentent le
la gorge réclament des boissons et des ali- ryza est amélioré en respirant de l’air chaud. catarrhe de la gorge et des fosses nasales
ments chauds. Ce qui est chaud lui fait du Le malade est assis devant un foyer ou de- postérieures. Eternuements et flot de mucus
bien. Il lui est difficile d’avaler des choses vant un bouche de chaleur, la tête tout près, venu du nez. Cet état peut même aboutir à
froides ; elles augmentent la douleur et la respirant l’air chaud. Le remède est parti- l’ulcération.
difficulté à avaler. culièrement utile quand le catarrhe nasal se Crises périodiques ; rhume des foins en
Nous étudions souvent les remèdes par prolonge ; coryza prolongé, qui ne cède pas juin ; aux environs du 20 août, crise qui res-
contraste. Ce remède va de gauche à droite, devant les remèdes ordinaires ; coryza traî- semble au rhume des foins. Le rhume des
et tout de suite un bon médecin le relie à nant, avec écoulement accru par les odeurs foins est souvent aisé à calmer avec des re-
LACHESIS. L’endolorissement, la douleur et de fleurs. Même l’idée de l’odeur d’une fleur mèdes d’action courte ; ils couperont court
l’inflammation de la gorge commencent du fait éter- à la crise en quelques jours. Mais la guérison
côté gauche et s’étendent vers la droite, nuer le malade et augmente son écou- demande des années, et le malade doit être

1201
Sabadilla

soigné dans l’intervalle des crises et selon femme se croit enceinte quand elle est sim- détriment de son âme ; c’est une illusion,
ses symptômes. Quand il a les symptômes plement gonflée par des gaz ; une autre croit une idée fixe. IODUM est plein d’idées fixes.
du rhume des foins il n’en a pas d’autres ; qu’elle a une horrible maladie de la gorge ANACAR-DIUM a l’idée fixe qu’un diable est
un groupe de symptômes se manifeste à un qui aura une issue fatale.» Les imaginations assis sur une de ses épaules lui parlant à
moment, et un autre groupe à un autre mo- sont sans fondement ; il n’y a rien de visible, une oreille, tandis qu’un ange est assis sur
ment. Mais l’individu est malade ; aussi tous et les souffrances sont plus grandes que s’il l’autre épaule lui parlant à l’autre oreille ; et
les symptômes doivent être rassemblés et le y avait quelque chose à voir. Ces malades lui est en suspens entre les deux et ne dit
cas traité en conséquence. ne suscite bien des fois aucune pitié ; mais rien.
Bien des ennuis de SABADILLA semblent ils ont vraiment besoin d’un remède. «Délire dans les fièvres intermittentes.»
imaginaires. Il a l’esprit rempli de no- THUYA a des impressions erronées quant «L’effort mental aggrave son mal de tête et
tions étranges. Ses imaginations concer- à l’état de son corps ; la malade pense l’endort.» Il est pris de somnolence en pen-
nant d’autres personnes ou lui-même sont qu’elle est en verre, ce qui ne veut pas dire sant, en réfléchissant, en lisant. En réfléchis-
étranges. Il s’imagine que son corps dépérit, qu’elle est transparente, mais plutôt qu’elle sant, assis sur une chaise, il tombe de som-
que ses jambes sont tordues, que son men- est fragile et craint de se briser en mor- meil comme NUX MOSCHATA et PHOSPHO-
ton s’est allongé et qu’il est plus large d’un ceaux. Il n’y a que quelques remèdes qui ont RIC. ACID.
côté que de l’autre. La malade le sent ainsi des idées fixes ; ces idées peuvent concer- Etourdissements ; vertiges. Il se réveille
et le croit même malgré ce qu’elle en voit. ner la politique, la religion, l’habillement, la nuit avec le vertige. Vertige au grand air
C’est une des choses de la famille ou de la vie. J’ai soi- et en toutes sortes de circonstances. En-
794 gné une fois une malade mentale qui des- ormément de maux de tête. Maux de tête
Sabadilia cendait de l’autobus s’il y entrait quelqu’un unilatéraux. La méditation qui l’endort oc-
sensation à laquelle elle croit ferme- portant un vêtement d’une certaine couleur, casionne un mal de tête. Mal de tête des
ment, une illusion, une folie. «Impressions parce qu’elle avait l’idée fixe que c’était écolières. Des enfants malingres, qu’on doit
erronées quant à l’état de son corps.» «L’un d’un mauvais présage pour elle. L’état d’es- faire sortir de l’école à cause d’un mal de
s’imagine qu’il est malade ; que des par- prit d’un homme PULSATILLA l’amène à pen- tête, arrivent à la maison avec des imagi-
ties de son corps se sont rétrécies ; une ser qu’il ne pourrait avoir une femme qu’au nations étranges concernant l’école et eux-

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Sabadilla

mêmes. Mal de tête abrutissant associé au Il y a une curieuse sorte de déman- constitutionnels ; ils ne guérissent pas, il ne
coryza ; douleur dans les sinus frontaux, au- geaison qui survient au cours de certains font que pallier pendant les crises aiguës.
dessus des yeux. Sensation de plénitude, rhumes des foins : une démangeaison du pa- Ces crises sont les aboutissements de la
que la tête va éclater, d’être hébété, aggra- lais mou sur lequel, pour se soulager, le ma- constitution psorique, et cette constitution
vée par les secousses, les éternuements, la lade doit passer la langue en avant et en ar- doit être traitée par des anti-psoriques. Par-
marche. Mal de tête abrutissant avec le co- rière ; elle accompagne le coryza, les éter- fois le rhume des foins est si violent qu’il
ryza. Le malade se lève fréquemment le ma- nuements, etc. WYETHIA coupera court à la semble être la seule manifestation de psore
tin avec le mal de tête, qui croît vers la fin de crise. Quand la démangeaison s’étend au la- chez le malade, mais s’il est freiné ou ar-
la matinée. Tête couverte de sueur froide. rynx et à la trachée, avec une grande irrita- rêté par un traitement inopportun, le malade
Bien des symptômes de SABADILLA s’appa- bilité mentale et une sensibilité au froid, le n’est pas bien pendant toute l’année. Si on
rentent étroitement à ceux de VERATRUM, remède de la crise abandonne le rhume à lui-même, le malade
surtout la sueur froide sur le front qui accom- Sabadilla est en bonne santé le reste de l’année.
pagne différents troubles. 795 Maintes fois le rhume des foins per-
Rhume des foins quand il y a des éter- est NUX VOMICA. Quand l’écoulement, siste tout l’hiver et c’est seulement en af-
nuements spasmodiques et un coryza avec brûlant, trace une raie rouge sur la lèvre su- fermissant la constitution qu’on peut l’atté-
écoulement ; narines pleines ; inspirations périeure et autour des ailes du nez, et qu’il nuer. Mais avec le traitement constitution-
par le nez pénibles ; ronflement ; déman- y a des éternuements et un écoulement na- nel chaque crise annuelle devient plus lé-
geaison à l’intérieur du nez ; saignement de sal aqueux profus, c’est ARSENICUM. Un co- gère et, à la fin du traitement, le malade
nez profus ; sang rouge brillant qui tombe pieux larmoiement irritant avec un abondant est capable de vivre dans son climat habi-
des fosses nasales postérieures dans le fond écoulement non irritant par le nez et des tuel sans en être affecté. Il ne doit pas al-
de la gorge, puis est expectoré ; grande sen- éternuements, c’est EUPHRASIA. Un copieux ler à la montagne pour atténuer son rhume.
sibilité à l’odeur d’ail ; coryza avec vives écoulement aqueux non irritant par les yeux S’il soit aller quelque part, c’est là où l’af-
douleurs frontales et rougeur des paupières ; avec un abondant écoulement aqueux irri- fection a des chances d’être aggravée, de
violents éternuements ; abondant écoule- tant par le nez, c’est ALLIUM CEPA. sorte que toutes ses manifestations se ré-
ment aqueux par le nez. Mais ceux-ci ne sont pas les remèdes vèlent. Le rhume des foins ne sera guéri que

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Sabadilla

si le malade est curable, mais sinon, si l’or- SABADILLA est un remède de routine Organes sexuels féminins. «Nymphoma-
ganisme est tellement délabré que le ma- pour les oxyures, les vers du rectum, toutes nie due à des ascaris.» «Douleurs cou-
lade est incurable, son rhume des foins ne les sortes de vers ; pour les vers gastriques pantes, comme par un couteau, à l’ovaire.»
guérira pas. et les ténias. Un médecin prudent ne pen- «Règles en retard, avec «bearing-down»
L’endroit le plus frappant où se localise sejamais à donner une prescription pour les douloureux les jours précédents ; le flux
l’agression est la muqueuse du nez, de la vers. Il prend tous les symptômes du ma- menstruel diminue, s’arrête et reprend, par-
gorge, de la trachée et du larynx. Violente lade, qui le guident vers le remède. Je me fois plus fort, parfois plus faible ; sang rouge
inflammation de la muqueuse de ces par- souviens qu ’une fois chez une dame je vif.»
ties. vis un chien traîner sa partie postérieure 796
sur le tapis comme pour se gratter l’anus. Sabadilia
Grande soif avec désir de boissons
La dame me dit : «Docteur, ne pourriez-
chaudes. L’appétit est bizarre ; cela se ren- Malade hystérique ; c’est un malade
vous pas donner un remède à mon chien ?»
contre ordinairement chez les femmes en- avec un esprit étrangement déséquilibré,
Je lui mis une dose de SABADILLA dans la
ceintes. La femme dit qu’elle n’a jamais qui fait des manifestations nerveuses va-
gueule. Quelque temps après sa maîtresse
faim ; elle ne veut jamais rien à manger, et riées. «Mouvements convulsifs, tremble-
me demanda : «Docteur, pour quelle ma-
elle a souvent une aversion pour la nour- ments convulsifs, ou catalepsie, dus aux
ladie avez-vous donné ce remède à mon
riture ; mais quand, par raison, elle se dé- vers.» Il est exact que les vers ne prospé-
chien ?» Je m’informais de la raison pour la-
cide à manger et qu’elle prend une bouchée, reront pas dans un estomac, un intestin ou
quelle elle me posait cette question. «Eh !
celle-ci lui paraît bonne, rappelle son appé- un rectum en parfait état. Ils ne peuvent
bien, dit-elle, au bout de quelques jours il
tit, et la femme fait un bon repas. D’autres se développer que chez l’individu malade. Il
évacua une quantité de vers.» SABADILLA
fois il n’y a pas seulement une perte de l’ap- est souvent arrivé qu’un malade m’apporte
et SINAPIS NIGRA sont bien adaptés aux cas
pétit, mais un dégoût et une aversion pour la un ténia dans une bouteille après que je lui
où il y a des oxyures. Fréquemment un re-
nourriture. «Dégoût pour tous les aliments, ai prescrit un anti-psorique, même quand je
mède rétablit la santé du malade dans son
la viande, les choses acides, le café, l’ail.» n’avais pas suspecté son existence. Remet-
ensemble et alors chacun de ses organes est
«Faim morbide ou aversion pour la nourri- tez l’organisme en bon ordre et les parasites
remis en ordre.
ture.» s’en iront.

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Sabadilla

La même chose s’applique aux microbes.


Ils n’existent que comme résultat de la ma-
ladie. On ne les a jamais vu exister sans que
la maladie n’ait existé d’abord. Si vous
ignorez les vers, mais choisissez le remède
sur la totalité des symptômes, le malade re-
couvrera la santé et, en ce qui concerne les
vers, il n’aura plus de symptômes. Les vers
rapetissent, se ratatinent et sont finalement
rejetés. Il est rare que le ver disparaisse
dans les six semaines après la prise du re-
mède. Si par contre vous l’expulsez par des
moyens violents, le malade peut avoir pen-
dant des années de pénibles symptômes, et
vous ne savez pas pourquoi vous n’arrivez
pas à le guérir.
Prescrivez pour le malade d’abord. Au-
cun aboutissement de la maladie ne doit
être supprimé jusqu’à ce qu’on ait eu re-
cours au traitement constitutionnel appro-
prié ; et soyez sûrs qu’il est approprié. 

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des veines. Il agit avant tout sur la por- tômes
tion terminale de l’intestin, au voisinage de menstruels il y a des douleurs de
l’anus. Tumeurs hémorroïdales qui saignent «bearing-down», des douleurs semblables
abondamment. Constipation avec hémor- aux douleurs de l’accouchement. Très pé-
Sabina roïdes saignantes. Sensation de réplétion
dans cette région. Sensation de réplétion
nible dysménorrhée. Les règles durent trop
longtemps et sont trop abondantes ; par-
de toutes les veines du corps, sensation de fois même chez certaines femmes le flux
distension, de plénitude, de bouffissure, de menstruel ne s’arrête pas avant le début
L’usage de ce remède est généralement li-
gonflement, associée à des pulsations par- des règles suivantes. Règles en avance, co-
mité aux affections des reins, de la vessie,
tout, à des hémorragies répétées des mu- pieuses et prolongées.
de l’utérus, du rectum et de l’anus ; symp-
queuses. Forte brûlure et violents batte- Un trait frappant de ce remède, comme
tômes inflammatoires et hémorragiques,
ments dans la région des reins. Douleurs ai- de quelques autres, est que le sang des
principalement de ces organes. SABINA crée
guës, accompagnées de symptômes inflam- règles est liquide, rouge brillant, entremêlé
un tumulte dans l’appareil circulatoire, avec
matoires ; urine sanguinolente ; inflamma- de caillots. Il convient à un grand nombre
de violentes pulsations dans tout le corps.
tion de la vessie avec besoin continuel d’uri- de cas où l’écoulement se ralentit et s’arrête
Le malade est gêné par la chaleur, il est mal
ner chez un malade qui présente l’aggrava- pendant un moment, tandis que surviennent
dans une pièce chaude ou s’il est trop cou-
tion générale par la chaleur et les pulsations des douleurs comme celles du travail, qui se
vert ; il veut avoir les fenêtres ouvertes et
partout. terminent par l’émission d’un énorme caillot
être à l’air (PULS.). Ce tumulte qui soulève
l’appareil circulatoire est ce qu’on pourrait Inflammation de l’urètre, avec un écou- partiellement décomposé, suivi d’un flot de
attendre d’un remède hémorragique. Ten- lement blennorragique ou un simple écou- sang rouge brillant. Ceci se reproduit inlas-
dance à saigner de toutes les muqueuses lement inflammatoire chez l’homme. La sablement et se voit après un avortement,
surtout celles des reins, de la vessie et de sphère d’activité la plus importante de ce re- après l’accouchement et dans la dysménor-
l’utérus. mède est l’appareil sexuel féminin et il est rhée.
SABINA fait incontestablement régres- en relation étroite avec la menstruation et Accompagnant les douleurs comme
ser les nouds, les dilatations ou les varices les hémorragies utérines. Parmi les symp- celles du travail il y a une vive douleur

1206
Sabina

dans le sacrum avec des élancements qui hyperesthésie, une hypersensibilité au tou- tômes». Un habile médecin verra souvent
traversent le bassin jusqu’à la partie anté- cher et aux secousses ; la malade ne per- tous ces symptômes en un clin d’oeil. Les
rieure de l’abdomen ; douleurs s’étendant mettra pas à l’infirmière de heurter son lit ; actions de la malade, un mot lâché par l’in-
du sacrum jusqu’à l’utérus et au pubis. Une et le flot de sang rouge brillant qu’elle perd firmière et ce qu’il observe lui-même lui in-
autre caractéristique saillante est constituée est très chaud, à tel point que cette cha- diqueront le remède.
par les douleurs en coups de couteau, avec leur est perceptible ; les endroits sur les- En tant que remède préventif de l’avor-
élancements et démangeaisons, forçant le quels coule le sang sont si sensibles qu’il tement SABINA est l’un des premiers à
malade à crier, s’élançant vers le haut, du paraît excessivement chaud à la malade. considérer, parce que les symptômes que
vagin à l’utérus, ou plus haut jusqu’à l’om- Ceci est en accord avec l’hypersensibilité de nous en connaissons sont ceux qui se pré-
bilic. L’irradiation des douleurs lancinantes, BELL., au toucher, à la lumière, au mouve- sentent pendant l’avortement, et il est très
qui accompagnent les hémorragies, des par- ment, aux secousses. Si le médecin heurte utile après la rupture des membranes, ou
ties postérieures vers les parties antérieures le lit, la malade le regardera immédiatement quand l’embryon est passé, ou quand le pla-
du bassin et leur irradiation de bas en haut de travers. BELL, a beaucoup de douleurs, centa est prêt à sortir. Il permet à l’utérus de
sont deux particularités qui témoignent re- irradiant non seulement vers le haut, mais fonctionner normalement et d’expulser tous
marquablement en faveur du remède. dans toutes les directions, des douleurs irré- les débris de membranes qui resteront dans
BELLADONA et SABINA sont les deux gulières et des douleurs de «bearing-down». sa cavité. Le curetage n’est jamais néces-
plus importants remèdes de l’ avortement Elles vont et viennent comme l’éclair, ap- saire avec le remède homéopathique ; il sug-
à trois mois. BELL, a les mêmes douleurs paraissant soudainement et disparaissant gère qu’il y a quelque chose de défectueux
de «bearing-down» qui chassent un caillot, soudainement, avec des élancements dans dans les organes sexuels de la femme.
suivi toutes les directions.
«Inflammation des ovaires ou de l’utérus
798 Si vous avez ces symptômes vous n’au- après avortement ou accouchement préma-
Sabina rez jamais besoin d’ergotamine pour ses ef- turé.» Violentes douleurs dans les ovaires et
par un copieux flot de sang rouge fets physiologiques. On a objecté bien des l’utérus. Douleur du sacrum comme s’il était
brillant. Mais l’aspect de BELL, ne ressemble fois que dans ces cas d’hémorragie «vous brisé, comme si les os se séparaient. Très
pas à celui de SABINA. Chez BELL, on a une n’aurez pas le temps d’obtenir les symp- violentes douleurs déchirantes, fendantes,

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Sabina

brûlantes, avec pulsations dans le sacrum au mouvement, etc. Cette description s’ap- corrhée sanguinolente. Cas de psore an-
et avec brûlure et pulsations dans tout le plique à l’avortement aussi bien qu’à la ciens, prolongés. Ce remède est spéciale-
corps, particulièrement pulsations dans les menstruation. «Règles profuses, en avance, ment adapté à la blennorragie chez les
organes qui souffrent, que ce soit l’uté- trop longues, de sang partiellement liquide, femmes. Il a toutes les excroissances ver-
rus ou la vessie. «Copieuses hémorragies, partiellement coagulé, et nauséabond ; cou- ruqueuses trouvées à la fois chez THUYA
accompagnées de colique utérine.» Dou- lant par à-coups ; avec douleurs de coliques et dans la sycose. La verrue de THUYA est
leurs de contraction comme celles de l’ac- et douleurs semblables à celles du travail ; une petite verrue sensible, qui se présente
couchement, allant du dos jusqu’au pubis, douleurs allant du sacrum au pubis.» couverte d’une mince pellicule et saigne au
et grande envie d’uriner. La colique uté- A une autre époque, celle de la méno- moindre contact. SABINA guérit les excrois-
rine décrite ressemble aux douleurs du tra- pause, il arrive qu’une femme soit débilitée sances verruqueuses du pourtour de l’anus,
vail, tiraillant vers le haut comme une co- par le surmenage et un grand nombre de les excroissances en chou-fleur, les verrues
lique, mais aussi douleur de «bearing-down» grossesses ; elle a des hémorragies utérines blennorragiques de la vulve et des parties
comme pour expulser le caillot. répétées du type que l’on vient de décrire, génitales masculines.
Métrorragie résultant d’une fausse plé- de sang rouge brillant entremêlé de caillots, Dans les hémorragies utérines
thore ; sang liquide mêlé de caillots ; dou- avec une douleur allant du sacrum au pubis ; comparez-le avec IPECACUANHA, qui a un
leur irradiant du sacrum ou de la région elle s’épuise et s’anémie, mais au bout d’un flot de sang rouge brillant amplement aussi
lombaire jusqu’au pubis, avec vive sen- Sabina copieux que celui de SABINA, mais au dé-
sation de «bearing-down», partant de la 799 but de l’hémorragie, avant qu’elle n’ait duré
partie inférieure du dos, tournant autout moment sa santé se raffermit, son vi- assez longtemps pour produire de l’épuise-
de l’abdomen et descendant le long des sage se remplit et elle devient pléthorique, ment, le visage pâlit, il y a de la nausée et
cuisses ; sang rouge brillant, clair, liquide ; jusqu’à ce qu’elle soit brisée par une nou- une sensation de défaillance, une syncope,
douleurs comme celles du travail dans les velle hémorragie. Hémorragie utérine en cas tout cela hors de proportion avec la quantité
régions lombaire et utérine, expulsion de d’utérus fibromateux. de sang perdu. MILLEFOLIUM a une hémor-
gros caillots de sang, d’un rouge brillant, Inflammation chronique du vagin avec ragie qui coule à flots, mais il a aussi un
venant en jets, particulièrement abondants granulations et leucorrhées abondante. Leu- suintement goutte à goutte qui se poursuit

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Sabina

pendant des jours, un écoulement continu nuera de saigner ; l’utérus ne se contractera morragie revient, et alors on a besoin d’un
de sang rouge brillant. pas au moment où elle aura le plus besoin antipsori-que. SULFUR est ordinairement le
SECALE ressemble à SABINA et, quand de contractions. remède, mais quand son action s’est épui-
il est indiqué, il ne doit jamais être donné L’ergot produit de la paralysie, et c’est sée, PSORINUM, bien qu’il ne soit pas classé
en grandes quantités. Il a les douleurs ex- l’état sur lequel nous prescrivons SECALE. dans les livres parmi les remèdes d’hémor-
pulsives, de «bearing-down», semblables à Nous le prescrivons rarement pour son ef- ragie, le suivra souvent quand il y a ce suin-
celles du travail, avec l’expulsion de gros fet primaire, mais plutôt pour l’état de subin- tement qui revient fréquemment.
caillots et d’un copieux flux de sang, mais le volution, quand l’utérus retient l’arrière-faix PHOSPHORUS est un peu comme SA-
sang est foncé et nauséabond, puis devient et qu’il y a un suintement continuel de sang BINA. Il a un copieux flot de sang rouge
bientôt liquide et aqueux, laissant sur la ser- foncé et nauséabond. Le tableau est plus brillant, qui contient ou non des caillots. Ses
viette une tache brune difficile à faire dispa- complet si nous découvrons que, aussi froide traits saillants se trouvent ailleurs. Il a le vi-
raître au lavage ; parfois c’est une hémorra- que soit la chambre, la femme ne veut pas sage
gie abondante et continue de sang goudron- de chaleur, mais veut qu’on la découvre, et 800
neux, comme si l’utérus n’avait pas la capa- que c’est une malade maigre, ridée, déchar- Sabina
cité de se contracter. née, affamée, à la peau bistrée, qui ne gros- pincé, la langue et la bouche extrême-
Si vous observez les cas dans lesquels sit jamais et n’est pas robuste. Elle a des va- ment sèches, une soif vive, inextinguible, un
on a utilisé l’ergot brut au cours de l’accou- ricosités de la peau, la peau des orteils fon- violent désir d’eau glacée. Le sang de l’hé-
chement ou de l’avortement, vous noterez cée, des taches foncées en regard des tibias morragie est rouge brillant et coule à flots
qu’il détermine chez la femme une faiblesse et elle veut avoir les extrémités découvertes ou suinte sans arrêt.
des contractions utérines, qu’on retrouvera quand elle est couchée. De telles malades C’est de cette façon que nous devons
pendant les règles ou au prochain accou- maigrissent et se ratatinent. étudier consciencieusement les remèdes
chement. Les symptômes de l’ergot per- Dans les vieilles et pénibles hémorragies hémorragiques. Le médecin doit connaître
sistent des années ; c’est une autre psore. traînantes, reprenant à la moindre incita- les remèdes d’urgence, comme ceux qui
De hautes doses peuvent tuer le foetus et tion, SABINA arrête le flot de sang, le stade sont propres aux diarrhées aiguës, au cho-
causer l’avortement, mais la femme conti- aigu, mais son action ne dure pas, l’hé- léra, aux douleurs violentes et aux hémorra-

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Sabina

gies. Il doit les savoir sur le bout des doigts goutte est souvent une hémorragie. 
et doit être capable de les comparer instan-
tanément. Il faut arrêter l’hémorragie.
L’atonie de l’utérus est une particula-
rité remarquable de SABINA. L’utérus ne se
contractera pas sur lui-même jusqu’à ce
qu’il ait quelque chose sur quoi se contrac-
ter,
comme un caillot ou une môle. SABINA
possède aussi des hémorragies d’autres or-
ganes, mais là d’autres remèdes ont pris sa
place parce que les symptômes d’individua-
lisation n’ont pas été mis en évidence.
Il a beaucoup de rhumatisme et de
goutte ; nodosités goutteuses dans les ar-
ticulations ; elles brûlent tellement et sont
si chaudes que la malade est obligé de
mettre les mains ou les pieds hors du lit.
Cas de goutte, particulièrement quand il y
a un changement dans l’état constitution-
nel, une alternance ; ainsi quand la goutte se
fera sentir il n’y aura pas d’hémorragies, et
quand il y aura des hémorragies la goutte
se calmera. Alternance d’états morbides. Ce
qui, au niveau des veines, correspond à la

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de tête revient tous les sept jours ; il dé- brûlent alors comme s’ils étaient en feu et
bute le matin au réveil ou réveille le ma- donnent la sensation d’être à vif ; l’expec-
lade. Il commence à l’occiput, remonte au toration est constituée par un épais mucus
sommet de la tête et se localise au-dessus collant ; il y a en outre des troubles abdo-
Sanguinaria de l’oeil droit et à la tempe droite. Il s’ag-
grave au long du jour et il est plus mal à la
minaux, avec beaucoup d’éructations, et on
remarque particulièrement ces éructations
lumière, de sorte que le malade doit se ré- après les violentes crises de toux.
La sanguinaire est un vieux remède domes- fugier dans une chambre obscure et se cou- SANGUINARIA n’est pas un remède d’ac-
tique. Un grand nombre de fermières de l’est cher. Les vomissements font leur apparition ; tion très longue. Quand un mal de tête pé-
(des Etats-Unis38 (1)) n’abordent pas l’hiver ils sont faits de bile, d’une substance amère, riodique est interrompu par SANGUINARIA,
sans avoir de la sanguinaire à la maison. Aux visqueuse et d’aliments, et allègent la dou- si on ne donne pas un remède plus pro-
jours froids d’hiver, quand surviennent les leur. Les maux de tête sont calmés par l’éva- fond, un anti-psorique, le mal de tête re-
coryzas, les rhumes de cerveau, les maux cuation de gaz par en haut et par en bas. Si viendra ou quelque chose de pire apparaîtra,
de gorge et les bronchites, alors elles at- le malade est gêné quand il se couche parce car SANGUINARIA ne pénètre pas profondé-
teignent la sanguinaire pour en faire des in- qu’il a très chaud à la paume des mains et à ment dans l’organisme. Je me souviens d’un
fusions. Elles en usent comme d’un remède la plante des pieds, au point qu’il doit les sor- malade qui, après la disparition de son mal
de routine des rhumes. Elles le donnent pour tir du lit, c’est une caractéristique frappante de tête SANGUINARIA, vit se former un épi-
tous les troubles et il n’y a pas de doute de plus," thélioma, qui fut guéri par PHOSPHORUS. Je
que, même sous cette forme brute, il ar- Prenez un malade qui, par un moyen ou suis convaincu que si on avait prescrit PHOS-
rête vraiment les rhumes parce que les «pro- par un autre, n’a pas souffert de son mal de PHORUS à la cessation des maux de tête le
vings» montrent sa relation avec les affec- tête chronique pendant longtemps : il est de- cancer ne serait pas apparu, étant donné
tions bronchiques et pulmonaires et avec les venu depuis lors de plus en plus sensible au que PHOSPHORUS était le remède constitu-
rhumes qui «descendent sur la poitrine». froid ; ses refroidissements se localisent au tionnel du malade. Si on interrompt une mi-
Maux de tête périodiques, quand le mal nez, à la gorge et aux bronches ; ces organes graine chronique le malade évoluera vers la
38 (1) Mots entre parenthèses ajoutes par la traductrice.

1211
Sanguinaria

tuberculose ; des troubles pulmonaires sur- FUR, SILICEA et GRAPHITES : des remèdes brûlure de tout le thorax dans l’asthme ; ac-
viendront et s’aggraveront de plus en plus. tels que PULSATILLA, SANGUINARIA, SENE- compagnées de brûlure de la paume des
Le pouvoir de ce remède de pallier la tuber- CIO GRACILIS et COCCUS CACTI, qui pallie- mains et de la plante des pieds. L’examen
culose est fort bien connu. ront, adouciront leurs souffrances et pour- révèle que les paumes sont sèches, ridées
Le malade SANGUINARIA est très débi- ront même affermir leur santé et leur per- et chaudes au toucher, de mêmes que la
lité par un catarrhe bronchique ; il est sen- mettre ensuite de prendre une dynamisation plante de pieds, dont la peau est épaissie et
sible au froid, à tout changement de temps, moyenne d’un remède profond. Mais il faut indurée. Cors qui brûlent ; les orteils brûlent
au temps qui devient humide, au moindre éviter les remèdes profonds si la force vitale et le malade met les pieds hors du lit pour
courant d’air, aux changements de vête- est réduite, si le corps a subi trop de dom- les soulager.
ments ; il attrape continuellement de nou- mages pour être réparé. HAHNEMANN met Quand il y a un mal de tête, il semble
veaux rhumes. Il a de la brûlure thora- en garde contre l’emploi de PHOSPHORUS que ce soit un mal de tête congestif géné-
cique, derrière le sternum ; une expecto- dans des cas semblables, où la vitalité est ral ; quoiqu’il commence le matin, remonte
ration épaisse, résistante, visqueuse ; une déficiente. SANGUINARIA est un remède de du dos vers le sommet de la tête et se pro-
toux spasmodique, dont chaque quinte finit surface ; c’est un excellent palliatif. page jusqu’à l’oeil droit, la tête tout entière
par des éructations ; des éructations de gaz. Catarrhes du nez et de la gorge, en par- est chaude et douloureuse.
Si, à la brûlure thoracique, aux vives dou- ticulier ceux dus au froid ou à des plantes SULFUR, SILICEA et SANGUINARIA ont
leurs laryngées et trachéales en parlant et vénéneuses ; également, rhume des foins. des maux de tête périodiques hebdoma-
à la toux se terminant par des éructations, Le malade SANGUINARIA fait son rhume des daires. ARSENICUM a un mal de tête tous les
s’ajoute la chaleur de la paume des mains foins en juin. Il est sensible aux fleurs et quinze jours. Non que ces remèdes ne gué-
et de la plante des pieds, SANGUINARIA re- aux odeurs (dans le rhume des foins). Ma- rissent pas d’autres maux de tête, car SAN-
tapera le malade et atténuera ses maux. lades atteints de rhume des foins, avec brû- GUINARIA a aussi un mal de tête tous les
Un grand nombre de ces malades re- lure dans le nez, dans la gorge, comme s’ils trois jours. La majorité des maux de tête re-
çoivent SULFUR, pour leur plus grand mal. étaient secs, comme si la muqueuse allait se venant tous les quinze jours sont guéris par
Il y a une catégorie de remèdes qui convient craqueler et s’ouvrir. Sécheresse et brûlure ARSENICUM ou grandement améliorés chez
mieux à ces malades tuberculeux que SUL- du larynx avec enrouement ; sécheresse et les malades dont l’organisme est brisé. On

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Sanguinaria

doit s’efforcer de guérir une migraine chro- missements d’aliments ou de bile ; doit s’al- à mesure que le jour avance. Les maux de
nique avant le déclin de la vieillesse. longer ou rester immobile ; amélioré en dor- SANGUINARIA s’aggravent la nuit. Un ma-
«Pulsations dans la tête avec vomis- mant.» Quelques-unes de ces particularités lade vient vous trouver après une exposition
sement amers ; aggravées par le mouve- ne se retrouvent pas dans chaque cas, mais au froid : il ne peut pas lever le bras, qui
ment.» Le mal de tête est généralement ag- toutes se groupent pour constituer un mal pend à son côté ; la douleur est plus forte la
gravé par le mouvement, mais pas de façon de tête SANGUINARIA. nuit au lit et en se retournant (étant donné
aussi frappante que chez BRYONIA. Quand le qu’il emploie les muscles de l’épaule pour se
Toutes sortes de douleurs névralgiques ;
mal de tête SANGUINARIA croît dans l’après- retourner). La douleur siège probablement
douleurs coupantes, déchirantes, lacé-
midi ou la nuit, il devient si aigu que le ma- dans le deltoïde, mais vous n’avez pas be-
rantes ; comme si les muscles étaient dé-
lade doit se coucher ; la tête s’endolorit et soin de faire des conjectures sur les tissus
chirés ou tendus à l’excès. Douleurs déchi-
alors un pas ou une secousse est extrême- atteints.
rantes n’importe où, névralgiques ou rhu-
ment douloureuse. Un violent mal de tête a matismales. Douleurs sur le cuir chevelu, SANGUINARIA rivalise avec FERRUM.
des chances d’être aggravé par la lumière, mais plus particulièrement dans l’épaule et Toutes les personnes au visage coloré, em-
le bruit, le mouvement, etc. le cou ; cou raide ; ne peut pas se retour- pourpré, qui ne peuvent pas lever le bras
«Mal de tête comme si le front allait écla- ner dans le lit ; ne peut pas lever le bras, et ont une douleur plus forte le jour, non
ter, avec frisson et brûlure à l’estomac.» quoiqu’il puisse le balancer en arrière et en la nuit, améliorée par le mouvement lent,
«Mal de tête au-dessus de l’oeil droit.» Ceci avant. La douleur raye le cou de bas en haut ont besoin de FERRUM. SANGUINARIA n’est
est un trait caractéristique. «Migraine pério- d’une manière fulgurante ; douleur dans le pas calmé par le mouvement ; il est ag-
dique, qui commence le matin, croît au long deltoïde. Ce remède préfère le côté droit, gravé par le mouvement qui fait fonctionner
du jour et dure jusqu’au soir ; a l’impres- mais guérit aussi le côté gauche. Douleurs le bras. FERRUM est soulagé par un mou-
sion que sa tête va éclater, ou que ses yeux rhumatismales dans l’épaule droite de sorte vement lent, aggravé par un mouvement
vont être énu-clées ; douleurs battantes, lan- que le malade ne peut pas lever le bras, et rapide et sa douleur apparaît le jour. Tan-
cinantes, traversant le cerveau, plus fortes tous les muscles du cou et de la face posté- dis que FERRUM a un visage uniformément
du côté droit, surtout dans le front et le ver- rieure du cou sont peu à peu touchés ; cou rouge, pléthorique, SANGUINARIA et pâle.
tex ; suivies de frissons, de nausées, de vo- raide. Si la douleur survient le jour, elle croît Dans les affections thoraciques SANGUINA-

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Sanguinaria

RIA a une tache rouge circonscrite sur les os ritant se forme dans le nez, causant de frisson ; il a une brûlure thoracique, des
malaires, telle qu’on la voit chez les malades la brûlure dans la gorge. Des liquides symptômes de pneumonie, une expectora-
qui font une fièvre hectique. chauds, irritants, remontent de l’estomac, tion rouillée, une toux violente. Chaque ac-
Mal de tête dû à des troubles gastriques, excoriant la gorge et la bouche. La diar- cès de toux provoque un choc à la bifur-
à la suralimentation, à une alimentation rhée est constituée de selles aqueuses ir- cation de la trachée, comme si un couteau
riche, au vin. Ce remède est presque aussi ritantes, surtout chez les nourrissons, dont s’y trouvait, comme si elle était fendue en
utile que NUX chez les vieux alcooliques. Il les fesses deviennent rouges et à vif. Cette deux ; et, après la toux il y a d’abondantes et
est utile chez ceux qui se dérangent l’esto- brûlure s’étend tout le long de l’intestin ; bruyantes éructations. Aucun autre remède
mac et affaiblissent leur digestion en buvant brûlure dans l’abdomen et l’estomac au ne possède ce symptôme.
beaucoup de bière ; ils ne peuvent pas man- cours des vieux troubles gastriques ; vomis- «Nausée avec brûlure d’estomac et
ger ; ils vomissent même une cuillerée à café sement d’une simple cuillerée d’eau avec beaucoup de régurgitations.» Nausée non
d’eau. Aucun aliment, ni aucune boisson ne brûlure ; irritation gastrique ancienne ; dys-calmée par le vomissement. Continue
leur reste dans l’estomac. Maux de tête as- pepsie ; toutes sortes de désordres de l’es- d’avoir des hauts-le-coeur et des vomisse-
sociés à de tels troubles. Vomissements et tomac. ments. A des brûlures comme s’il était en
diarrhée accompagnant les autres maux. La langue est rouge et brûle comme si feu. On donne souvent ARSENICUM par er-
Les affections catarrhales sont très im- elle était en contact avec quelque chose de reur, à cause de la forte brûlure.
portantes. Catarrhe chronique de la gorge ; très chaud. Brûlure dans le pharynx et l’oe- «Vomissements aqueux amers ; ou de li-
épaississement manifeste des muqueuses sophage, brûlure du palais. Amygdalite avec quides âcres, acides ; ou d’ingesta ; ou de
de la gorge. Nez et pharynx remplis de mu- brûlure. «Chaleur dans la gorge, améliorée vers ; précédés d’anxiété ; avec mal de tête
cus ; le malade graillonne pour l’expecto- en inspirant de l’air froid ; la gorge est si et brûlure d’estomac ; mal de tête sou-
rer ; il a une sensation de sécheresse et de sèche que le malade a l’impression qu’elle lagé après le vomissement ; vomissements
brûlure, mais la brûlure est plus marquée va se fendiller.» Cette sensation d’excoria- avec prostration.» De tels symptômes sur-
chaque fois qu’il attrape un nouveau rhume. tion brûlante s’applique à toutes les mu- viennent au cours du mal de tête, des
L’âcreté des écoulements est une autre queuses atteintes. désordres gastriques et quand il y a de l’aci-
caractéristique du remède. Un mucus ir- Un malade s’alite brusquement avec le dité d’estomac. L’acidité gastrique se mani-

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Sanguinaria

feste par des régurgitations acides ou des GUINARIA atténue l’asthme associé aux «Ulcération du col de l’utérus ; leucor-
vomissements acides. Un malade vous parle désordres gastriques. N’oubliez pas NUX rhée fétide, corrosive.» «Distension abdomi-
souvent de son acidité d’estomac ; vous de- dans l’asthme causé par des troubles gas- nale le soir avec écoulements vaginaux mê-
vez alors découvrir s’il veut parler de régur- triques. lés de gaz venus du col de l’utérus, qui était
gitations acides ou de vomissements acides. continuellement ouvert ; au même moment,
Troubles hépatiques ; douleurs et sen-
Il dit qu’il «crache» des aliments acides. douleur rayonnante allant de la nuque à la
sation de réplétion. Troubles biliaires, dé-
Avec le mal de tête et beaucoup d’autres tête.»
crits en termes généraux. C’est comme si
troubles SANGUINARIA a une défaillance, le foie fabriquait une énorme quantité de «Sécheresse chronique de la gorge, sen-
comme de la faim, et cependant il ne veut bile ; mais il y a une inflammation gastro- sation de gonflement du larynx et expec-
pas manger. C’est une sensation de dé- duodénale, de sorte que la bile est refou- toration de mucus épais associées à de la
faillance, de vide. C’est comme PHOSPHO- lée dans l’estomac au lieu de descendre et sécheresse, de l’irritation, de la brûlure et
RUS avec son mal de tête causé par la faim. qu’elle est régurgitée sous forme de liquide de la cuisson.» «Coqueluche : constriction et
PSORINUM vient en premier devant tous les jaune, vert, amer ; bile de mauvaise qua- spasmes en travers de la gorge, au-dessous
autres remèdes pour les maux de tête cau- lité. C’est une chose curieuse. Si vous ob- des mâchoires ; toux aggravée et accompa-
sés par la faim, mais PSORINUM veut man- servez un malade SANGUINARIA vous note- gnée de diarrhée, la nuit.» La toux pire la
ger et n’a jamais assez. SANGUINARIA a rez qu’il a l’estomac dérangé pendant une nuit, avec diarrhée, est la caractéristique sur
faim, mais ne veut pas de nourriture ; il a semaine, avec des régurgitations de bile, laquelle on prescrit ce remède. «Toux vio-
une aversion pour l’idée et l’odeur de la beaucoup de flatulences, des régurgitations lente, survenant après la coqueluche, quand
nourriture. PSORINUM peut avaler un repas chaudes et acides ; puisque tout d’un coup le malade prend froid, qui partage le carac-
.d’ogre, et PHOSPHORUS aussi. Mais c’est cela disparaît et fait brusquement place à tère spasmodique de la coqueluche.» Il ar-
une fausse faim qu’éprouve SANGUINARIA, une diarrhée, qui le submerge presque, à rive qu’un adulte, après avoir pris froid, ait
avec son mal de tête. «Brûlure à l’estomac ; des selles jaillissantes, liquides, bilieuses. une toux spasmodique, comme celle de la
avec mal de tête et frisson.» NATRUM SULF., SANGUINARIA, PULSATILLA coqueluche ; il dit que c’est une toux d’esto-
Régurgitation de liquides irritants dans et LYCOPODIUM guérissent ces alternatives mac, parce qu’il a des haut-le-cour en même
l’asthme, dans le rhume des foins. SAN- de diarrhée et de constipation. temps. Dans tous les cas, il y a de la brûlure

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Sanguinaria

et de la diarrhée.
«Toux très pénibles, épuisantes, sèches,
spasmodiques, surtout chez les enfants ;
pires la nuit, en s’allongeant, en allant dor-
mir dans une chambre froide, avec sen-
sation d’irritation et de brûlure dans les
bronches.» La trachée semble très endolorie
et elle est réellement endolorie ; le bol ali-
mentaire qui descend le long de l’oesophage
peut être nettement senti par le malade ;
celui-ci peut indiquer l’endroit où passent les
aliments. 

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malade est incapable de comprendre, où il a au psoriasis et s’entremêle de taches
l’esprit lent, où sa faiblesse touche à l’imbé- bleues.
cilité, qu’à la fm il peut atteindre. Faiblesse SARS. a beaucoup de symptômes
de l’esprit et des tissus. concernant le froid et la chaleur. La chaleur,
Sarsaparilla Tous les organes fonctionnent avec
lenteur ; ils sont faibles, paresseux et
à l’intérieur, aggrave tous les troubles, mais
le froid externe, cutané, dont souffre le ma-
se congestionnent. Faiblesse et dilatation lade, est soulagé par la chaleur ; les boissons
SARSAPAR1LLA est adapté aux formes traî- des veines, tendances aux varices des et les aliments chauds s’aggravent ; il veut
nantes des maladies chroniques, spécia- membres, aux ulcères variqueux, aux hé- des aliments froids ; mais les compresses
lement aux états complexes résultant de morroïdes, aux varico-sités du visage et du chaudes lui font du bien.
l’intri-cation de plusieurs miasmes, surtout corps. La face présente souvent des zones SECALE produit aussi une grande fai-
la sycose et la syphilis ; aux cas dans les- rouges et des zones pâles. Les endroits où blesse des tissus, avec stase veineuse, ulcé-
quels se combine l’action du mercure, de la la circulation est faible bleuissent, comme ration et gangrène. Mais les deux remèdes,
sycose, de la syphilis et de la psore. la jambe devant les tibias, le dos des pieds, bien que similaires en apparence, diffèrent
La faiblesse s’exprime sur tout l’orga- les orteils ; taches bleues comme celles qui quant à leur réaction au chaud et au froid.
nisme comme chez MERC, LACH. et d’autres précèdent la gangrène sénile. Ce remède L’estomac est en très mauvais état. Fla-
remèdes. Les tissus deviennent flasques, re- est utile dans la vieillesse quand des taches tulence, nausée continuelle, éructations et
fusent de se cicatriser quand ils sont blessés noires et bleues apparaissent sur le dos des vomissements d’aliments acides. Se plaint
et s’ulcèrent pour des causes légères. Après mains et ailleurs. toujours de fermentation et de gêne de
une blessure la plaie reste ouverte, elle est Eruptions humides, prurigineuses, dar- l’estomac, comme s’il avait trop mangé ou
torpide ou devient phagédénique et s’étend trcuses et squameuses. La peau de la face comme si les aliments s’étaient gâtés ; la di-
comme chez ARS., LACH. et MERC. COR. Fai- dorsale et de la face palmaire des mains gestion est lente et faible.
blesse de tout le corps ; sensation de para- s’épaissit et s’indure sous l’effet d’une Les organes gonflent et se conges-
lysie. Dans la sphère mentale le remède se dartre qui donne tionnent. On dirait que la gorge, la langue et
manifeste par un état d’abrutissement, où le des pellicules comme du son, ressemble la bouche sont près de s’ulcérer ; il y a des

1217
Sarsaparilla

taches pourpres qui semblent sur le point peau sèche, flasque, et des selles en bouillie. temps. Tous les remèdes veineux sont for-
de s’ouvrir mais qui restent intactes pendant Il y a toujours du sable dans les couches tifiés par l’hiver et déprimés au printemps,
des semaines et des mois. de l’enfant, un sable jaunâtre ou blanchâtre comme LACH., SECALE et HÀMAMELIS.
Oedème des tissus, des membres infé- comme de la craie ; l’enfant crie quand il va Inflammation de la vessie et des reins.
rieurs, donnant le signe du godet ; oedèmes uriner parce qu’il se rappelle la vive dou- Incontinence nocturne d’urine chez les en-
et épanchements ; mal de Bright. leur qui accompagne le passage de l’urine. fants, chez les enfants faibles. Il y a des
SARS. convient aux vieux syphilitiques Parfois, à la fin de la miction, il pousse un spasmes du sphincter quand le malade est
dont les troubles ont été supprimés par hurlement sinistre. On trouve également ce assis pour uriner, ce qui rend la miction
le mercure : esprit et corps prostrés ; fai- symptôme chez les vieux organismes bri- impossible dans cette position, mais quand
blesse paralytique des membres inférieurs, sés : une constriction de la vessie juste il est debout l’ urine coule facilement. Ce
qui n’ont aucune endurance ; palpitations quand elle se ferme fait crier le malade ; symptôme est particulièrement important
à l’effort ; suffocation au moindre effort ; douleur à la fin de la miction. quand il se produit chez les femmes, car il
fatigue continuelle ; ulcères ici et là sur Vieux débauchés, affaiblis par le vin et leur est très difficile d’uriner debout. Po-
le corps ; peau flasque, qui est le siège les femmes, avec de la faiblesse du coeur, lyurie la nuit ; le malade inonde le lit, alors
d’un grand énervement la nuit. Douleurs os- des poumons, du cerveau et de la vessie, que le jour il ne peut uriner qu’en étant de-
seuses plus mal la nuit. émaciés et ridés. Prématurément vieux, un bout.
Sarsaparilîa homme de quarante ans a l’air d’en avoir Il y a quinze ans que j’ai rapporté le cas
807 quatre-vingts, avec ses pieds enflés et sa suivant, et le malade est toujours resté en
SARS. antidote ie mercure et instaure marche chancelante, aidée par une canne. bonne santé depuis lors. «Un homme de 52
une réaction. NUX sera un palliatif dans les premières ans, adonné au whisky depuis des années, a
Marasme des enfants qui ont une syphi- périodes, de l’épuisement, mais il vient un eu une abondante hémorragie rectale il y a
lis héréditaire ; émaciation du cou ; éruptions temps où le malade est faible de corps et à peu près quatre mois ; l’effort de marcher
sèches, pourpres, cuivrées ; absence d’assi- d’esprit, se doit prendre des remèdes tels pendant cinquante ou cent mètres cause de
milation. Enfants émaciés, qui ont un visage que SARS., LACH., SECALE, etc. la suffocation ; après l’hémorragie les pieds
de vieillard, un abdomen volumineux, une Les éruptions apparaissent au prin- commencèrent à enfler et aujourd’hui les

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Sarsaparilla

deux membres inférieurs jusqu’à mi-cuisse


l’urètre chez l’homme.»«Chaque fois qu’elle lui, en fin de compte, n’accepta pas l’opé-
sont très oedématiés ; a eu deux ou trois
urine, de l’air sort de l’urètre avec un bruit ration. Malgré les avertissements du chirur-
frissons sans caractères particuliers ; il y a
de gargouillement.» Ce symptôme est cou- gien il m’envoya chercher et je me chargeai
quelques mois, soudaine faiblesse paraly-
rant dans l’inflammation de la vessie ; il est de son cas. Ses symptômes demandaient
tique du bras et de la jambe gauches, qui se
provoqué par la fermentation du mucus et SARS. L’énorme quantité de sable qui passa
dissipa en trois heures, laissant un engour-
la formation consécutive de gaz. «Fréquent dans l’urine en une année fut extraordinaire.
dissement de la main gauche et une dou-
besoin d’uriner inefficace avec oligurie.» Le remède atténua l’inflammation et main-
leur déchirante du côté gauche du visage et
Ce remède a bien des fois dissout un cal- tint la vessie en état satisfaisant. Au bout
de la tête ; pas d’appétit ; écoulement san-
808 d’un an, à la fin d’une nuit de grandes souf-
guinolent en allant à la selle ; se sent tout
Sarsaparilla frances, le malade évacua un calcul de la
le temps comme dans un rêve ; perte de la cul de la vessie ; il change la composition grosseur d’un pois. Il émit après cela plu-
mémoire ; visage couvert de vari-cosités et
de l’urine au point que le calcul n’est plus sieurs petits calculs, puis revint à la santé.
très rouge ; stase veineuse générale ; sensa-
capable de grossir et qu’au contraire il ra- Un jeune homme avait tant de dépôt
tion au sommet de la tête comme si on le
petisse par la dissolution continuelle de sa croûteux dans l’urine que je lui ordonnai
frappait avec un marteau ; doit uriner plu-
surface, j’ai vu des urines hautes en cou- d’utiliser une chaise percée et de laisser
sieurs fois pendant la nuit ; urine épaisse et
leur, sanguinolentes et muqueuses se cla- l’urine se décanter et le dépôt se faire. A la
nuageuse au repos, mais claire quand elle
rifier après l’administration de SARS., mais fin du mois, il y en avait une couche épaisse
vient d’être émise ; a eu beaucoup de soucis
au repos le sable apparaissait. Quand l’urine d’environ 1/2 cm. Ce malade, sous l’effet
d’ordre financier ; ne peut pas uriner quand
redevient nuageuse c’est le moment de de SARS., n’évacua pas de calcul. Le sable
il est à la selle, tandis que l’urine coule faci-
prendre une autre dose. L’urine contient en continuait à passer, mais il restait en solu-
lement quand il est debout ; albumine dans
solution, c’est-à-dire qu’elle dissout effecti- tion et se déposait seulement quand l’urine
l’urine.» Quand SARS. peut rétablir la santé
vement la substance du calcul. se refroidissait. A la longue il disparut. Le
d’un malade de 52 ans comme celui-ci il mé- malade présentait de la goutte, qui tut aussi
Il y avait naguère un vieil homme qu’un
rite d’être pris en considération. soulagée.
chirurgien voulait opérer. On lui avait sondé
«Sensation de secousse le long de la vessie et dit qu’il avait un calcul, mais SARS. a des nodules goutteux très dou-

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Sarsaparilla

loureux. Après la prise du remède il y a un


dépôt de sable dans l’urine, qui prouve l’ac-
tion favorable du remède et qu’il ne faut pas
arrêter.
«Constipation opiniâtre avec vif besoin
d’uriner ; besoin d’aller à la selle avec
contraction de l’intestin ; pression extrême
de haut en bas, comme si l’intestin allait
sortir ; à la selle violente douleur déchirante
et coupante dans le rectum. Selles petites,
avec beaucoup de «bearing-down».»
«Vieilles verrues sycotiques sèches lais-
sées par un traitement mercuriel pour des
douleurs goutteuses.» 

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une sensation de chatouillement, de rampe- vais signe. PULS. pleure facilement et urine
ment dans le thorax. La toux grasse du ma- abondamment. SCIL. a une urine copieuse
tin est plus pénible que la toux sèche du soir. et incolore dans le diabète. Quand ce symp-
Le malade a froid ; il ne peut supporter le tôme semble disparaître des symptômes
Scilla moindre courant d’air ; il veut être chaude-
ment habillé et il est très sensible au froid ; il
thoraciques apparaissent ; quand ceux-ci
s’effacent des troubles rénaux entrent en
n’en est pas ainsi chez PULS. scène ; ces derniers s’en vont à leur tour
C’est aux environs de 11 heures du ma- pour faire place à des oedèmes et des épan-
SCILLA était donné au temps jadis par les an-
tin jusqu’à midi ou 1 heure qu’il y a le plus chements ; l’urine redevient-elle abondante,
ciens médecins pour toutes les afïetctions
de dyspnée parce que l’arbre respiratoire ces oedèmes et ces épanchements se ré-
des poumons, des bronches et des reins :
se remplit de mucus ; la même sensation sorbent.
pneumonie, asthme, oligurie, oedèmes et
épanchements. revient au cours de l’heure suivante, mais L’action de SCILLA est de longue durée.
Toux : il a une toux grasse le matin et c’est par faiblesse cardiaque. Il y a chez ce remède un écoulement
une toux sèche le soir (ALUM., CARBO VEG., L’urine est généralement abondante, nasal copieux et incolore, plus particuliè-
PHOS. AC, SEP., STRAM., PULS., SCILLA). aqueuse, incolore. L’urine abondante et in- rement le matin. Ecoulement nasal irritant,
PULS. et SCIL. ont ce symptôme à un degré colore est un des symptômes importants du corrodant, plus abondant le matin ; violents
élevé, mais SCIL. a une toux rude ; il tousse, remède et rappelle IGNATIA, mais SCIL. n’est éternuements.
a des haut-le-cour, éter-nue ; il laisse échap- pas un malade hystérique comme IGNATIA. Selles brun foncé ou noires.
per de l’ urine et assez souvent des ma- Il est tout à fait semblable à CANN. IND. SCIL. se rapproche beaucoup de THUYA
tières ; il tousse jusqu’à ce qu’il soit couvert ou GELS, dans les affections du cerveau, en ce qui concerne son jaillissement d’urine
de sueur ; il a des haut-le-cour, il tousse et mais SCIL. n’a pas beaucoup d’affec- et sa toux spasmodique ; en même temps
finalement arrive à expectorer deux ou trois tions cérébrables ni de symptômes fé- que l’urine il s’échappe, involontairement et
petits morceaux de mucus blanc adhérent ; briles. PHOS. a de l’inflammation du cer- sans douleur, plus ou moins de matières li-
c’est une toux spasmodique causée par la veau, et quand vient le moment de la crise quides brun foncé ou noires, en bulles mous-
présence de mucus dans la trachée ou par cette augmentation d’urine est un mau- seuses, très nauséabondes.

1221
Scilla

La toux ressemble à celle d’ANT. TART. tion en est une caraté-ristique.


Toux sèche à 11 heures du soir, aggravée Pneumonie : douleurs piquantes à l’ins-
par l’eau froide et l’air froid (RUMEX). BELL, piration ; douleurs en saccades ; toujours du
a une toux à 11 heures du soir aggravée en côté droit ; catarrhe des organes thoraciques
se découvrant, avec le visage rouge et la et menace de pneumonie après une hémor-
tête congestionnée ; LACH. tousse peut de ragie venue des poumons. Endolorissement
temps après s’être endormi, et ce peut être du thorax, plus mal au mouvement. BRY.
11 heures du soir. Il y a rarement beaucoup sera souvent un palliatif dans un cas sem-
de toux dans la journée chez SCILLA. blable, qui évoluera ensuite vers SCILLA (1).
Respiration difficile accompagnée de pi- 
qûres dans le thorax en respirant en tous- (1) Certaines phrases disséminées dans
810 ce chapitre et concernant un même symp-
Sciîia tôme ont été réunies dans un même para-
graphe. (N.d.t.).
sant. Grande dyspnée, qui empêche l’en-
fant de boire ; il saisit la tasse avidement,
mais ne peut boire qu’à petites gorgées ;
il est fréquemment obligé de respirer à
fond, ce qui déclenche de la toux ; respira-
tion courte à chaque effort. Douleurs tho-
raciques aggravées le matin. Douleurs rhu-
matismales sourdes aggravées par les exer-
cices physiques, améliorées au repos. Toux
sèche le soir avec expectoration douceâtre.
Grande chaleur du corps. SC1LLA suit bien
BRYONIA. L’absence absolue de transpira-

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mains et des pieds, et sur le tibia. Ces ré- la gorge dans le nez et les voies aériennes ;
gions s’engourdissent, fourmillent et se flé- brûlures dans les poumons.
trissent. Les extrémités piquent, brûlent et Ce remède provoque des ulcérations al-
fourmillent ; sensation de quelque chose qui lant jusqu’à l’escarre. Les ulcères anciens
Secale cornutum glisse et qui rampe, comme s’il y avait des
insectes sous la peau, entre peau et chair ;
prennent un aspect curieux, flétri ; séche-
resse avec absence de bourgeons charnus ;
sensation qu’ils sont morts ou qu’ils sont en aspect luisant, noirâtre, puis tout à coup
bois. Les orteils noircissent, se gangrènent. des granulations noirâtres sortent, indo-
Les meilleurs expérimentateurs de SECALE,
Aspect flétri, sénile, comme on le rencontre lores, formant finalement une plaque noire
ceux qui sont le plus sensibles à son action,
chez les vieillards faibles ; les vaisseaux san- de sphacèle qui, lentement, s’élimine ; la ré-
sont les gens décharnés, et ce sont eux qui
guins se bouchent : le sang ne parvient plus gion est sèche ; il n’y a pas d’écoulement,
en auront vraisemblablement besoin en tant
aux orteils, qui s’engourdissent, noircissent sauf de temps à autre un petit saignement
que remède curatif. Il va sans dire qu’il n’est
et sont privés de sensibilité. D’où l’utilité de sang noir.
pas nécessairement contre-indiqué chez les
de SECALE pour améliorer la circulation des
gens gras. Certaines constitutions sont men- Suintement de sang noir et liquide,
gens âgés, et retarder la gangrène sénile.
tionnées en liaison avec un remède, parce qui suinte alors qu’aucune inflammation
qu’elles s’y adaptent bien, mais il ne faut La brûlure est un trait de ce remède ; la n’existe ; saignement de nez de sang foncé,
pas en conclure que le remède n’aura au- peau brûle, les extrémités brûlent, sensation veineux, fétide, fluide ; saignement de la
cune action chez d’autres lorsque les symp- de brûlure alors que les régions intéressées gorge, des poumons, de la vessie et du
tômes s’y prêteront. Les sujets décharnés donnent une impression de froid au toucher, rectum, de sang foncé ; urine comme de
sont particulièrement apparentés à SECALE. et sont réellement froides ; c’est une sen- l’encre. Hémorragie utérine qui se pronlonge
Aspect émacié, flétri, ridé, maladif, de la sation de chaleur avec froid. Brûlures, en de telle façon que chaque période mens-
peau ; peau violacée, bleuâtre, d’une façon particulier de régions profondes. Sécheresse truelle s’intrique avec la suivante ; femmes
uniforme ou par taches ; taches violacées avec brûlure ; brûlure dans l’estomac et l’in- flétries ; écoulement considérable le premier
sur une peau flétrie, en particulier là où la testin ; jour, fluide et noirâtre ; ceci continue un
circulation est faible, comme sur le dos des sécheresse et brûlure dans la bouche et couple de semaines, puis un écoulement

1223
Secale cornutum

foncé, aqueux s’installe, qui traîne jusqu’à lades qui prirent, jadis, de l’ergot pour pro- tomac et des intestins, il veut avoir l’abdo-
la période suivante. Ensuite réapparaît le voquer un avortement, et je ne peux faire men découvert.
même liquide épais et noir, en un flux d’un rien d’autre que pallier leur état. Elles ont Par moments, la température de la peau
horrible fétidité. On trouve cet état chez la des symptômes de SECALE, des séquelles, est insuffisante, et le malade demande à
femme qui a pris de l’ergot pour provoquer et leurs symptômes psoriques sont suppri- être bien couvert ; il y a aussi des douleurs
un avortement, ou chez les femmes sen- més, dominés, exactement comme la sy- névralgiques aiguës, piquantes, qui brûlent
sibles à qui on l’a donné pour faciliter la déli- philis domine les manifestations psoriques ; comme le feu, coupent comme un couteau,
vrance. Il va sans dire que si la femme n’est c’est seulement en couvrant le miasme et que les applications chaudes soulagent ;
pas sensible, vous n’aurez pas cette prolon- de SECALE et en atteignant la psore que mal de tête aggravé à l’air froid. Mais l’état
gation expérimentale des règles. nous pouvons aider la malade. Ces femmes général est amélioré en se découvrant, dans
Certaines femmes sont tellement insen- se sont placées elles-mêmes au-delà d’une une pièce froide, et par un courant d’air froid
sées que, dussent-elles en mourir, elles aide possible du médecin, et l’ergot abré- dirigé sur le malade.
veulent se débarrasser de leur produit de gera leur vie d’un bon nombre d’années, Inflammation violente de n’importe
conception. De tous côtés, on voit des à moins qu’elles n’aient la chance d’avoir quelle région du corps ; pneumonie gangre-
femmes dire : «Je n’ai plus de santé depuis un traitement judicieux et continuel tout au neuse ; gastrite ; péritonite ; inflammation
quej’ai fait une fausse-couche.» L’ergot en- long de leur vie. de
gendre un état de santé aussi mauvais que L’ensemble du malade est aggravé par la l’utérus et des ovaires. Dans les états in-
possible ; il installe chaleur ; il n’y a que peu d’exceptions à cette flammatoires, il rivalise avec ARS. Les symp-
812 règle. Il veut du froid bien que ses membres tômes des deux remèdes ont une ressem-
Secaîe cornutum soient froids comme la glace ; il veut être dé- blance tellement étroite qu’il est difficile de
un miasme aussi profond que la psore couvert ; il veut avoir les fenêtres ouvertes ; les différencier : tous les deux ont une très
elle-même. Le désir de détruire son fruit un malade qui a des hémorragies veut qu’on forte distension de l’abdomen ; du tympa-
vient se greffer sur la psore, et par l’ergot le couvre, bien que la pièce soit froide. Un nisme, de la brûlure comme par des char-
la femme absorbe un miasme aussi dange- malade qui a des ulcères veut être décou- bons ardents ; une soif violente ; une sen-
reux que la sycose ou la syphilis. J’ai des ma- vert ; dans les états inflammatoires de l’es- sibilité extrême et un endolorissement au

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Secale cornutum

contact, si bien que le mouvement et les Par suite de la tendance hémorragique tendance aux ulcérations, la peau malsaine
secousses sont intolérables ; des vomisse- du remède et de sa propriété de détruire et l’aggravation par la chaleur forment un
ments de sang ; l’expulsion de caillots ; des les globules rouges du sang, il y a de l’ané- ensemble frappant aussi bien dans les états
évacuations alvines sanglantes d’une hor- mie. La face présente l’aspect d’une tranche aigus que dans les états chroniques.
rible fétidité ; mais ils diffèrent quant aux de boeuf séchée, ridée, plissée, décharnée, Diarrhée chronique, évacuations épui-
symptômes généraux. ARS. veut être bien comme si on ne s’était pas lavé, comme santes, aqueuses : choléra. SECALE est ap-
couvert, être tenu au chaud, avoir des ap- si une crasse grise s’était desséchée sur la parenté à CAMPHORA. Les personnes dé-
plications chaudes, qu’elles soient humides peau, et ceci plus spécialement aux extré- charnées sont sujettes au choléra ; elles ont
ou sèches, tandis que SECALE veut être dé- mités ; aspect malpropre, gris. alors la peau froide et bleue et sont amélio-
couvert, veut de l’air froid. Affections catarrhales de toutes les rées par le froid. Elles ont une soif violente
Convulsions de régions isolées ou du sys- muqueuses ; elles sont sèches et elles et continuelle. La diarrhée et les hémorra-
tème musculaire tout entier ; opisthotonos ; saignent ; gies ont des chances d’arriver ensemble ;
crampes dans les mollets, les cuisses, les Secale comutum diarrhée aqueuse sanglante ou sang fluide
plantes des pieds et les mains ; contrac- 813 foncé. «Choléra asiatique avec collapsus ;
tures hystériques, diathèse hystérique. Les du sang suinte des surfaces atteintes de face creusée, tordue, - et en particulier la
convulsions commencent au visage. Agita- catarrhe, fluide, noir et fétide, se coagulent bouche - sensation de reptation comme par
tion maniaque avec grande excitation ; ex- lentement ou pas du tout. «Saignement de des fourmis.»
hibe son corps et se déchire les parties géni- nez ; sang foncé qui coule de façon conti- Les doses fortes produisent de telles
tales ; s’introduit un doigt dans le vagin et nue ; avec grande prostration, pouls petit et contractures de l’utérus que son contenu est
gratte jusqu’à faire saigner les lèvres ; n’a filiforme ; chez les gens âgés ou les buveurs, expulsé et qu’il y a ensuite une hémorragie
plus aucune notion de décence. chez déjeunes femmes, par débilité.» épuisante. Expulsion de caillots volumi-
Les spasmes, les symptômes mentaux et Ceux qui sont intoxiqués par l’ergot font neux et mélangés, dans les premiers mo-
nerveux sont aggravés au cours d’une perte de l’opacité du cristallin, comme dans la dé- ments, d’un peu de sang rouge ; mais le trait
de sang, si bien qu’une convulsion puerpé- bilité sénile ; cataracte des gens âgés. le plus saillant est un écoulement fluide et
rale arrive au milieu d’une hémorragie. L’aspect flétri, décharné du malade, la noir.

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Secale cornutum

SECALE provoque la stérilité. L’utérus est


tellement faible qu’il ne peut jamais retenir
le fotus, d’où la valeur du remède dans la
stérilité et les avortements répétés.
Atrophie des seins. Absence de lait après
l’accouchement.
Etat parétique ; paralysie des. membres
inférieurs ; de l’un des côtés ; d’un bras ou
d’une jambe ; paralysie des membres su-
périeurs avec fourmillements, engourdisse-
ment et picotements. Engourdissement et
brûlure descendant tout le long de la co-
lonne vertébrale ; émaciation générale ou
seulement des parties malades.
«Enfants maigres, décharnés, à la peau
plissée ; secousses spasmodiques, cris
brusques, état fébrile.»
Eruptions, abcès, furoncles, anthrax ;
écoulement de pus vert ; aspect vert, vio-
lacé ; petits furoncles à contenu vert, qui
mûrissent et se cicatrisent lentement.
Purpura hémorragique. Paralysie des ex-
trémités. Irritation spinale. Femmes cachec-
tiques avec"peau rugueuse et pustules ten-
dant à la gangrène. 

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(sourcils, favoris) et le pubis. Tous les symp- nausées, de vomissements et de dé-
tômes nerveux sont aggravés après le coït. faillance ; aggravé après le petit déjeuner et
Pulsations dans tous les membres et dans le déjeuner (1).
l’abdomen après manger. Certains troubles Maux de tête causés par les odeurs
Sélénium sont aggravés par le vin, le thé et la limo-
nade. Ce remède est d’un grand prix chez
fortes, par le vin, le thé, la limonade et les
alcools ; violente piqûre au-dessus de l’oeil
les alcooliques. Irrésistible désir de bois- gauche en marchant à la chaleur du soleil.
sons alcooliques. Symptômes plus mal après Polyurie au cours du mal de tête. Maux de
Importante faiblesse, mentale et physique
avoir dormi, en particulier les jours chauds. tête des vieux alcooliques.
à la suite de fièvres prolongées, d’excès
sexuels, d’onanisme, d’exposition à la cha- Extrême tristesse. Irritabilité après des Les cheveux tombent sur toute la tête,
leur du soleil en état. pollutions. Le malade est indifférent à son laissant le cuir chevelu lisse et glabre. Il y
Grande fatigue dont le malade ne entourage ; il la l’esprit lourd et confus. Il n’a a également une chute des sourcils, de la
semble pas capable de se remettre par le pas de mémoire quand il est éveillé, mais barbe et des moustaches, donnant au ma-
repos. Un effort léger provoque beaucoup en dormant il rêve à ce qu’il avait oublié. lade un aspect étrange. Chez les syphili-
de fatigue et de faiblesse, surtout par temps Se trompe de syllabes et prononce mal les tiques SELENIUM arrête souvent la chute des
chaud. Faiblesse soudaine par temps chaud. mots. Bégaye. Souvent ne comprend pas ce cheveux et des poils. Il a guéri l’eczéma, les
Grande faiblesse du dos, presque paraly- qu’il entend ou lit. Il est devenu incapable de picotements et le prurit du cuir chevelu. Sen-
tique, après la fièvre typhoïde ou d’autres travailler. Il est surexcitable et bavard le soir. sation comme si le cuir chevelu était forte-
maladies aiguës. Extrêmement sensible aux L’effort mental l’ épuise de sorte qu’il craint ment tendu sur les os du crâne.
courants d’air, frais, chaud ou humide. Ema- les visites. Son esprit se complait à des pen- Vésicules prurigineuses sur le bord des
ciation générale prononcée, mais aussi éma- sées lascives, bien qu’il soit quelquefois im- paupières et secousses spasmodiques du
ciation localisée au visage, aux cuisses et puissant. Tous les symptômes mentaux sont globe oculaire gauche.
aux mains. Le membre malade s’émacie. plus mal après le coït. L’oreille est bouchée et le cérumen dur-
Les cheveux tombent sur la tête ; les poils Vertige en se levant du lit ou d’un siège, cit, ce qui entraîne une baisse de l’ouïe.
tombent partout ; sur le corps, le visage en allant de-ci de-là ; accompagné de Epistaxis de sang foncé coagulé. Nez

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Sélénium

rempli de mucus épais, jaune, comme de pocondre droit, aggravée par l’inspiration continuel écoulement de liquide prostatique.
la gelée. Démangeaison du nez ; se met les profonde. Le foie est augmenté de volume. Erections le matin sans désir sexuel, mais
doigts dans le nez pour le gratter. Obstruc- Douleurs piquantes dans le foie au mouve- le pénis se relâche au moment du coït. Dé-
tion chronique du nez. Coryza suivi de diar- ment et à la pression. mangeaisons et fourmillements sur les par-
rhée aqueuse. Constipation avec inactivité du rectum. ties génitales.
Le visage est maladif, graisseux et lui- Selles très difficiles à évacuer, provoquant Règles abondantes, de sang foncé. Pul-
sant. Grande émaciation du visage. Tics fa- même une occlusion. Selles grosses, dures sations dans l’abdomen pendant la gros-
ciaux. et très sèches, qui ne peuvent être évacuées sesse, surtout après manger.
Mal de dent causé par le thé. que par des moyens mécanismes. Selles La voix faible et cassée en rapport avec
Aversion pour les aliments très salés. molles pâteuses. Diarrhée aqueuse. la faiblesse générale. Enrouement en com-
Langue blanche ; n’a pas de plaisir à manger Incontinence d’urine en marchant, après mençant à parler ou à chanter. Enrouement
son petit déjeuner. Désir irrésistible de bois- la miction et après la défécation. Elance- par faiblesse après un long surmenage de la
(1) «Le déjeuner» traduit ici l’anglais «dî- ments douloureux de dedans en dehors le voix. Beaucoup de mucus clair, comme de
ner», qui est te repas principal, quelle que long de l’urètre, avec la sensation comme si l’ami-
soit son heure. (N.d.T.) des gouttes en sortaient. Sensation comme don, que le malade ramène en se ra-
Sélénium si une goutte cuisante sortait de force par clant le larynx. Doit fréquemment s’éclaircir
815 l’urètre. L’urine est foncée, peu abondante, le larynx. SELENIUM est un remède très utile
sons fortes. Après manger pulsations rouge le soir. Sédiment en gros fragments, dans la tuberculose laryngée ; ganglions cer-
dans tous le corps, spécialement dans l’ab- rouge et sableux. Ce remède a causé de l’in- vicaux gros et durs.
domen. Les symptômes sont aggravés par flammation de la prostate. Il est très utile Toux sèche et pénible le matin, et sensa-
le sucre, les aliments salés, le thé et la limo- dans la blennorragie chronique. tion de faiblesse dans la poitrine. Expecto-
nade. Extrême faiblesse des organes génitaux ration de morceaux de mucus sanguinolent.
Endolorissement du foie à la pression masculins. Malgré un fort désir il n’y a Essouflement au moindre effort et dû au mu-
et à l’inspiration, avec éruption sur l’hypo- pas d’érections, ou bien le coït est impar- cus présent dans le poumon et les voix res-
condre droit. Douleur pénétrante dans l’hy- fait et incomplet. Fréquentes pollutions et piratoires. Douleur à l’hémithorax droit sous

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Sélénium

les fausses côtes, irradiant aux reins, qui Endroits humides et prurigineux ici et
sont sensibles à la pression. là sur la peau, et picotements, quant des
Faiblesse du dos et de la colonne ver- éruptions ont été traitées localement. Ul-
tébrale comme s’ils allaient se paralyser, cères plats. Démangeaison sur les articula-
après la fièvre typhoïde et d’autres maladies tions des doigts et entre les doigts.
traînantes. Le cou se raidit en tournant la On dit que SELENIUM est incompatible
tête ; difficulté à mouvoir le dos le matin. avec CHINA. Il ressemble beaucoup à SUL-
Ce remède a guéri le psoriasis syphili- FUR pour son action générale et à
tique de la paume des mains. Prurit pal- 816
maire. Emaciation des mains. Douleurs dé- Sélénium
chirantes aux mains la nuit. Emaciation des PHOS. ACID. pour son action sur le
jambes. Grande faiblesse des membres infé- système nerveux et l’appareil génital. Les
rieurs. Démangeaison de la cheville le soir ; symptômes thoraciques et l’expectoration
ampoules sur les orteils. Ulcères plats sur les sont comme ceux d’ARGENTUM MET. et de
jambes et les chevilles. Crampes des mollets STAN-
et de la plante des pieds. NUM. Sa constipation est très voisine de
Insomnie jusqu’à minuit. Dort par petits celle d’ALUMEN et d’ALUMINA. Il faut le com-
sommes. Se réveille de bonne heure et tou- parer soigneusement avec ces remèdes. 
jours à la même heure. Symptômes plus mal
après avoir dormi.
Le frisson alterne avec la fièvre. Chaleur
brûlante par places. Sueur, profuse sur le
thorax, aux aisselles et sur les organes gé-
nitaux, tachant le linge en jaune. Transpire
au moindre effort.

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présentent de la ménorrhagie, un copieux qui n’est autre que le Senecio Jacobaea, Sé-
saignement menstruel se poursuivant jus- neçon Jacobée ou Fleur de Saint-Jacques,
qu’à ce qu’elles soient anémiques ; et aussi commun en France et en Suisse (Flore de
celles qui souffrent de dysménorrhée, de BON-NIER). (N.d.T.)
Senecio aureus douleurs très violentes pendant les règles.
La jeune fille SENECIO qui présente ces
riante. Elle a un état catarrhal de tous
les organes respiratoires thoraciques. C’est
traits généraux tend progressivement vers une jeune fille pâle et faible. Elle vous dit
Dans certaines parties du pays où croît SE- une tuberculose pulmonaire de type inflam- qu’elle n’a plus ses règles, mais qu’elle a une
NECIO on l’appelle Golden Ragwort (1) et matoire. Le flux menstruel peut être chez toux chronique, est sensible à tout courant
dans d’autres Huckleroot. C’est un vieux elle supprimé pendant des mois ; elle com- d’air, prend continuellement froid et enfin
remède domestique, qui n’a été expéri- mence à être pâle ; elle a une toux sèche crache abondamment. La tuberculose peut
menté que de façon fragmentaire. Un grand et pénible, une hémoptysie venue des pou- suivre son cours sous une forme inflamma-
nombre de ces plantes qui sont devenues mons à la place des règles, c’est-à-dire une toire chronique pendant des années, mais à
des remèdes de famille devraient être ex- hémoptysie vica- la fin une tuberculose miliaire intervient et
périmentées correctement. C’est seulement (1) SENECIO AUREUS et sa variété gra- enlève la malade après une évolution aiguë.
de cette manière qu’on peut connaître leur cilis sont classés dans la Matière Médicale Cette forme est particulièrement asso-
pouvoir et leur influence ; c’est-à-dire qu’on Homéopathique Française comme plantes ciée à des désordres menstruels et un
ne peut les utiliser en connaissance de exotiques, c’est-à-dire qu’elles sont impor- catarrhe général. «Tuberculose pulmonaire
cause que s’ils sont indiqués par les symp- tées ; et CLARKE précise dans son «Dic- avec suppression des règles.» Quand les
tômes qu’ils peuvent produire. tionary» qu’elles croissent dans le nord et symptômes concordent dans ce genre de
Il faut étudier SENECIO dans sa relation l’ouest des U.S.A. Pourtant L. VANNIER et cas SENECIO est un remède très utile pour
avec les jeunes filles qui ont des anomalies J. POIRIER notent qu’il pousse dans les ré- rétablir le flux menstruel. Vous reconnaî-
menstruelles : celles qui ont une suppres- gions tempérées d’Europe et ce «Golden trez qu’il agit favorablement par le fait que
sion des règles après avoir été mouillées, Ragwort» est traduit dans le dictionnaire la toux diminue progressivement. Bien en-
après avoir eu les pieds mouillés ; celles qui anglais-français de HARRAP par «Jacobée», tendu un grand nombre de remèdes seront

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Senecio aureus

adaptés à de tels états dans leur ensemble, la vessie. «Cedèmes et épanchements cau- «Dysménorrhée accompagnée de symp-
mais celui-ci est en rapport exceptionnel- sés par l’anémie.» SENECIO est un remède tômes urinaires ; douleur coupante dans les
lement étroit et prononcé avec ces cas-là. indiqué au plus haut degré pour les hémor- régions sacrée et hypogastrique.» «Toux
Dans certaines régions on a employé SENE- ragies dans les états inflammatoires. sèche et pénible la nuit.» «Aménorrhée due
CIO comme remède domestique, comme re- Il présente aussi dans ses «provings» à un refroidissement ; irritabilité nerveuse ;
mède de vieille femme pour faire venir les beaucoup de symptômes très pénibles lassitude ; oedèmes et épanchements.» «Ir-
règles. des organes urinaires. Miction douloureuse. régularités menstruelles chez les tubercu-
Vous serez frappés en relisant ce remède Désagréable chaleur au col de la vessie. Co- leuses.» «Râles muqueux avec suppression
par la tendance aux hémorragies de toutes lique néphrétique, si violente qu’elle s’ac- de la toux.»
les muqueuses du corps. Il a un coryza com- compagne de nausée. Cedèmes et épanche- Leucorrhée surtout chez les jeunes filles
pliqué d’épistaxis ; des hémoptysies venues ments d’origine rénale. Douleur intense au chlorotiques. SENECIO est un remède de
de la gorge et du thorax, des poumons ; un rein droit, etc. Tout le tractus urinaire est premier ordre dans la chlorose, dans l’ané-
catarrhe de toutes les muqueuses avec une douloureux et susceptible de saigner. Mais mie donnant au teint de la malade un reflet
tendance aux hémorragies ; une congestion le saignement qui survient spécialement en vert, et appelée par les profanes «maladie
et une inflammation des reins avec héma- l’absence des règles est la caractéristique verte». 
turie. Vous savez comme il est fréquent que de ce remède. Partout où existe un endroit
des cas de ce genre se terminent par des enflammé ou un état catarrhal de la mu-
oedèmes et des épanchements. Ces jeunes queuse, il y aura un saignement si les règles
filles anémiques, chlorotiques, au teint ci- n’apparaissent pas. Nous avons d’autres re-
reux, qui ne voient plus leurs règles, font des mèdes qui
oedèmes et des épanchements après de lé- possèdent les symptômes de l’hémorra-
gères gie vica-riante, tels qu’HAMAMELIS, PHOS-
818 PHORUS et BRYONIA, mais SENECIO les pos-
Senecio aureus sède de façon frappante et en est un des re-
hémorragies de l’utérus, des reins ou de mèdes les plus récents.

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ce qu’on peut dire pour justifier une pres- peut guérir un ani-
cription vague et négligente. mal, tandis qu’une discrimination beau-
SENEGA est plus particulièrement un re- coup plus fine entre les remèdes est exigée
mède thoracique. Il a énormément de symp- quand on s’occupe de personnes humaines.
Senega tômes thoraciques et sa relation avec les Une pleurésie violente compliquant une
voies respiratoires le rend digne de considé- pneumonie, trop profonde et trop maligne
ration, quoiqu’un grand nombre des symp- pour BRYONIA, a souvent comme remède
SENEGA est depuis fort longtemps consi- tômes d’individualisation n’ont pas encore SENEGA. SENEGA est une espèce de croise-
déré comme un tonique des poumons, et été mis en évidence. D’après son action la ment entre BRYONIA et RHUS TOX. Ses vio-
je soupçonne qu’il entrait comme ingrédient plus frappante sur la muqueuse des voies lents symptômes sont les mêmes que ceux
dans la plupart des mixtures préparées pour aériennes, on l’a principalement utilisé dans de BRYONIA, pourtant il est plus mal au re-
les poumons pendant les cent dernières an- les affections du thorax, l’asthme, diffé- pos, contrairement à BRYONIA. Il possède
nées. Il n’a été que partiellement expéri- rentes formes de dyspnée, cardiaque et des symptômes qui ne ressemblent pas tant
menté et a besoin de l’être davantage pour asthmatique. à ceux de RHUS TOX., mais il a une amé-
révéler ses particularités. Quand un remède Il présente de violentes douleurs thora- lioration comme celle de RHUS TOX., il est
a été totalement expérimenté ses symp- ciques, surtout des douleurs comme celles mieux au mouvement, ses douleurs étant
tômes sont si bien connus qu’on peut en de la pleurésie. Il a aussi des symptômes plus fortes au repos. Les douleurs thora-
quelque sorte les examiner comme un ta- semblables à ceux de la pneumonie ; une ciques, les douleurs rhumatismales et les
bleau ; autrement dit, ayant touché toutes de ses meilleures sphères d’action est la douleurs inflammatoires sont plus mal au re-
les parties de l’homme, il s’imprime sur pleuro-pneumonie. La pleuro-pneumonie du pos, mais la toux est plus mal au mouve-
toutes ses actions et fonctions naturelles bétail a presque trouvé son remède spéci- ment et l’asthme est aggravé au moindre
d’une façon qui lui est propre. Ce remède a fique en SENEGA. On a plus de chance de mouvement. Le malade SENEGA ne peut
fait quelques cures merveilleuses, et, dans découvrir de véritables spécifiques pour les pa monter une côte, ne peut pas marcher
beaucoup de cas, ces résultats peuvent être animaux que pour les humains, car un re- vent debout, parce que cela occasionne des
attribués à une pure conjecture. C’est tout mède qui n’est que partiellement indiqué symptômes thoraciques et de la dyspnée.

1232
Senega

Les râles thoraciques sont aussi mar- due à un rhume aigu ou au surmenage de la BI., LACHESIS et MERC. COR., en oubliant
qués que chez ANT. TART. ; le mucus adhé- voix.» «Chatouillement et brûlure continuels complètement l’utilité de SENEGA.
rent est aussi copieux, aussi gluant et filant du larynx, ne laissant pas un moment de ré- C’est un remède de très large portée
que chez KALI BI., à tel point qu’il ne peut pit au malade et l’empêchant de se coucher ; dans les affections du thorax, du larynx et
le faire remonter qu’à mi-chemin et qu’il peur de suffoquer.» Quand SENEGA est indi- de la trachée, dans les rhumes sévères qui
l’avale dans un effort spasmodique, comme qué il y a une sécheresse de la bouche et de se fixent sur ces parties du corps, spéciale-
SPONGIA et CAUSTICUM. SENEGA est un re- la gorge, et une toux incessante ; le malade ment quand ils provoquent la sécrétion du
mède d’action profonde, aussi bien qu’un a continuellement un goût métallique, cui- mucus adhérent, si adhérent que le malade
remède d’état aigu. Il est rempli de souf- vré dans la bouche et la gorge, comme s’il ne peut pas le ramener en toussant ; on di-
frances vives et aiguës, de souffrances qui crachait en toussant du cuivre pulvérisé. rait par moments qu’il va s’étrangler ; il tous-
surviennent avec rapidité, après avoir pris sera et vomira dans ses efforts pour expul-
Une très petite dose de ce remède en
froid, ou au cours d’un rhume qui envahit ser le mucus, mais celui-ci semble dispa-
«proving» produira semblablement de la sé-
tout le thorax. raître sans que le malade sache où il va.
cheresse et un goût métallique à la bouche,
Il y a, dans le compte rendu des ex- ainsi qu’un chatouillement à la racine de «Sensation comme si le thorax était
périmentations, quelques symptômes ocu- la langue, au pharynx et au larynx qui se trop étroit.» «Très violente suffocation dans
laires qui méritent attention. «Paralysie des termineront finalement par l’expectoration l’asthme.» «Respiration courte et oppres-
muscles de l’oeil.» «Iritis et petites taches de crachats abondants, épais et gluants. sion thoracique en montant un escalier.»
sur la «Grippe, avec piqûres dans l’oeil droit en «Dyspnée, surtout au repos.»
820 toussant.» «Tuberculose laryngée.» «Abon- La «toux sèche avec aphonie, aggravée
cornée.» «Paralysie du grand oblique.» dante accumulation de mucus tenace dans à l’air froid et en marchant», est un symp-
«Douleur au-dessus des orbites.» «Douleur les bronches, dont l’expulsion coûte de très tôme qui rappelle PHOSPHORUS et RUMEX.
des yeux comme si on les poussait au- grands efforts de toux et de graillonnement, Ces deux remèdes produisent une toux qui
dehors.» «Blé-pharite.» Ce remède a guéri souvent inefficaces.» Ce mucus épais et te- commence au moment même où le malade
l’opacité de l’humeur vitrée. nace amènera la plupart, des médecins rou- sort à l’air. SENEGA possède un autre trait
A propos du larynx le texte dit : «Aphonie tiniers à donner des remèdes tels que KALI de PHOSPHORUS, c’est que la toux est si vio-

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Senega

lente qu’elle le secoue de la tête aux pieds ; de la gorge et du larynx, de la sécheresse Ce remède a quelquefois guéri la pleuro-
elle occasionne une sensation de trémula- de la gorge en dormant, observée au ré- pneumonie quand il y avait l’extrême épui-
tion dans tout le corps. SENEGA tousse en veil et l’impossibilité d’expectorer le mucus sement de PHOSPHORUS et d’ARSENICUM.
inhalant de l’air froid ; sa toux est violente et adhérent et filant. «Toux qui secoue le ma- Dans de tels cas il a suscité une réaction ;
son expectoration très difficile. lade», c’est-à-dire que la toux est si forte il présente une faiblesse analogue. Il est
qu’elle secoue le corps tout entier. L’ébran- spécialement approprié aux cas avancés de
Dans les vieilles inflammations chro-
lement dû à la toux provoque de l’inconti- tuberculose pulmonaire, quand les symp-
niques des organes respiratoires, aux pre-
nence d’urine et occasionne de vives dou- tômes quej’ai cités sont présents. Il agit
miers stades desquelles BRYONIA était le re-
leurs I à la tête et au-dessus des yeux. comme palliatif. Il fait un excellent travail
mède le plus similaire, et où l’expectoration
Senega de rapiéçage sans aggravations sérieuses
est constituée par ce mucus épais, adhé-
821 étant donné qu’il se rapporte plus particu-
rent, filant, SENEGA est tout à fait approprié,
lièrement aux états superficiels. Il n’agit pas
et même quand le malade en est aux der- SENEGA est exigé en particulier dans les
aussi profondément que SULFUR et SILICEA.
niers stades de la tuberculose pulmonaire. cas où la plèvre est touchée, à un stade ou
Nous ne donnons des remèdes comme ceux-
Les symptômes deviennent très gênants ; à un autre ; les douleurs redoublent et c’est
ci que si nous avons une raisonnable assu-
les haut-le-cour, la toux et les efforts pour comme si le thorax allait se déchirer en tous-
rance de pouvoir guérir le malade, quand
experctorer, à cause du mucus épais et fi- sant. «Parfois du thorax sensibles ou dou-
celui-ci est encore guérissable. Mais quand
lant, sont très pénibles. Le malade a soudain loureuses au toucher.» Profuse sécrétion de
nous avons abandonné tout espoir, alors
des sueurs froides, spécialement à la par- mucus dans le poumon des vieillards. SE-
nous prêtons plus
tie supérieure du corps. Le thorax est plein NEGA est l’un des premiers remèdes pour
de gros râles dus au mucus adhérent que le mucus adhérent et les gros râles chez les d’attention aux parties les plus doulou-
le malade ne peut expectorer. Dans un tel vieillards sans autres symptômes. Très sou- reuses, nous prêtons plus d’attention aux
cas nous pensons à des remèdes comme vent il éclaircit la gorge d’un vieil homme symptômes qui cause le plus de souffrance
ANT. TART., PYROGEN., KALI BI., etc., mais dont la santé s’altère et aide à le retaper. et nous essayons de faire du rafistolage.
ce remède-ci convient tout aussi bien, sur- «Gros râles causés par du mucus dans le Si les souffrances thoraciques et l’épui-
tout quand il y a beaucoup de sécheresse thorax et douleurs thoraciques en éclairs.» sement s’accroissent beaucoup il est exact

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Senega

qu’ARSENICUM retapera un peu le malade et sont améliorées en marchant au grand air. 


lui donnera l’impression d’être un peu plus
vivant, de sorte qu’il s’acheminera vers sa
fin avec plus de tranquillité. Si les douleurs
thoraciques sont très vives des remèdes tels
que SENEGA ou BRYONIA l’aideront ; s’il est
endolori, s’il se sent meurtri et obligé de
se retourner de côté et d’autre, ARNICA le
soulagera ; mais ces remèdes ne sont pas
de ceux qui pénètrent à la source de la vie
et déracinent une maladie profondément si-
tuée comme la tuberculose. Encore qu’avec
eux on puisse conduire un malade tuber-
culeux paisiblement jusqu’au tombeau, sim-
plement en le retapant et soignant ses souf-
frances immédiates,. Les remèdes homéo-
pathiques procurent à ces malades incu-
rables un calme bien plus grand que les pul-
vérisations et les analgésiques.
Les douleurs thoraciques sont plus mal
au repos et à l’inspiration. Douleurs pi-
quantes dans le thorax en étant couché sur
le côté droit. Grand endolorissement des pa-
rois thoraciques. Douleur sous l’omoplate
droite en toussant. Les douleurs thoraciques

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que tient une mère : «Je sais que je devrais femme qui mène grand train de vie et qui
aimer mes enfants et mon mari, je les aimais présente des troubles de la circulation, de
jadis, mais maintenant je n’éprouve plus au- la pâleur, un affaiblissement du corps et
cun sentiment de ce genre.» L’amour ne va de l’esprit. On le rencontre rarement chez
Sepia pas jusqu’au témoignage, il y a un défaut de
réalisation, un manque d’aptitude à enregis-
l’homme, mais il offre un tableau frappant
chez la femme. Il se produit souvent au
trer de telles affections ; l’amour ne se ma- cours de l’allaitement, quand la femme al-
nifeste pas. En y réfléchissant on verra que laite un enfant trop vigoureux, ou des ju-
SEPIA convient aux femmes grandes,
l’amour en soi ne peut pas s’être transformé meaux qui, par leur grand besoin en lait,
avec un bassin étroit, des tissus et des
à un pareil degré, mais les témoignages d’af- épuisent leur mère. Il peut se manifester
muscles relâchés. Une telle femme n’est pas
fection qui sont l’expression de l’amour ont chez une femme qui a un mari trop vigou-
construite comme doit être une femme. Une
pu, eux, se transformer. C’est un trait frap- reux. Une excitation sexuelle excessive et la
femme qui a des hanches d’homme bien
pant de ce remède que cette mise au repos trop grande fréquence des rapports sexuels
bâti n’est pas construite pour porter des en-
des témoignages d’affection ; tout semble amène la frigidité, et la femme devient in-
fants, elle ne peut pas remplir les fonctions
étranger ; la malade est hors du réel ; elle sensible.
d’une femme sans avoir de relâchement des
peut même devenir étrangère à ceux qu’elle
organes et des tissus pelviens. Une confor- Cette femme qui fut excitable nerveuse
aime et se détourner d’eux. Ceci est à la
mation de ce genre ; haute taille, minceur, et agitée tombe dans l’excès contraire, de-
frontière de la folie. C’est un état de choses
étroitesse, corps rectiligne des épaules jus- vient insensible, prend un état d’esprit stoï-
tout à fait différent de ce qui a lieu lors-
qu’en bas, est une conformation de SEPIA. cien. Pourtant, SEPIA est tout aussi excitable
qu’une femme maltraitée par son mari sait
Un des traits les plus accentués de la ma- que bien d’autres remèdes ; elle est aggra-
de raison sûre qu’elle ne l’aime pas.
lade SEPIA se trouve dans sa mentalité, c’est vée par le bruit, l’agitation, la compagnie,
l’état de ses affections. Dans une large me- Cet état se montre chez la femme pen- possède une extrême irritabilité physique et
sure, le remède semble abolir l’aptitude à dant l’accouchement, après des hémorra- mentale. Malade surexcitable, malade ayant
ressentir une affection naturelle, à être ai- gies utérines, ou autres, ou bien après tendance au suicide ; mélancolique, reste
mant. On peut dépeindre cela par le langage des troubles digestifs prolongés ; chez une assise sans rien dire ; taciturne ; répond aux

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Sepia

questions par monosyllabes quand on la couverte d’énormes taches de rousseur, de quable par l’absence de traits et d’angles in-
presse de répondre. Absence de toute joie ; grandes aires brunes comme dans la gros- tellectuels.
inaptitude à croire à la réalité des choses ; sesse, de taches brunes sur le joues, de ver- C’est une malade anémiée, avec des
tout lui paraît étranger ; aucune attirance rues brunes, verrues qui ont été rouges ou lèvres et des oreilles pâles, un tein pâle,
pour les douceurs qu’on peut trouver dans rosées et qui se pigmentent de couleurs fon- plombé, les doigts et les mains qui se rident,
la vie ; pas de joie ; la vie ne lui dit rien. cées ; taches hépatiques sur la face, la poi- deviennent jaunes, cireux, exsangues. SE-
Elle est aggravée par la compagnie, en- trine et l’abdomen. PIA provoque une émaciation envahissante
core qu’elle redoute la solitude ; lorsqu’elle de tout le corps, et la peau se ride. Le su-
La peau de la face est d’une pâleur jau-
est en compagnie, elle est hargneuse ; du jet a un aspect de vieillesse prématurée, des
nâtre et elle est empâtée ; on dirait que les
fond de son engourdissement mental elle rides entremêlées de points jaunâtres sur la
muscles sont mous ; vous verrez rarement
est hargneuse. Elle libère sa hargne sur eux figure qui, à trente-cinq ans, lui donnent l’air
l’indication de SEPIA sur un visage un pré-
qu’elle aime le mieux. La femme SEPIA n’ad- d’en avoir cinquante. L’enfant prend l’aspect
sente destraits nets d’intelligence. Une per-
met pas qu’on s’oppose à ses opinions. La d’un vieillard ratatiné et desséché.
sonne qui a exercé sa pensée pendant long-
meilleure impression qu’elle produit s’éva-
temps a les traits et les angles vifs d’un su- Avec tous les maux, il y a de la consti-
nouit s’il s’élève une controverse.
jet pendant, de quelqu’un qui possède une pation. Les intestins perdent leut aptitude à
L’aspect général observé ensuite est volonté et une intelligence. Le sujet SEPIA expulser leur contenu et la malade est tou-
une pâleur jaunâtre spéciale qu’il faut voir est un sujet plutôt morne et éteint, il pense jours constipée ; constipation au cours de
pour la fixer dans sa mémoire. SEPIA a de lentement et oublie facilement ; l’esprit n’est la grossesse ; selle lente, difficile ; selle en
la jaunisse, mais cette pâleur jaunâtre par- rien moins qu’actif et cela se voit sur la crottes de brebis. A toujours une sensation
ticulière est un aspect cireux, anémique, ta- figure. Dans beaucoup d’occasions cepen- de masse dans le rectum, ne peut jamais vi-
cheté de jaune, une teinte jaunasse en tra- dant, la malade SEPIA est une malade vive, der l’intestin ; le sujet a beau aller à la selle,
vers du nez et des joues. On l’a décrite mais l’engourdissement de l’intelligence est il a toujours la sensation d’une masse qui
comme formant une selle jaune en travers son trait le plus frappant et cela se reflète reste dans le rectum. Une selle descendue
du nez et sur les joues de la figure. Il est sur la figure. La face est bouffie dans son à l’extrémité inférieure de l’intestin n’est ex-
également commun de voir la face entière ensemble, souvent lisse et arrondie, remar- pulsée que lorsqu’une accumulation de ma-

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Sepia

tières s’est formées derrière elle et la pousse Lorsque ces symptômes sont groupés qui par moment prend l’aspect de grumaux,
au dehors. ensemble : la faim rongeante, la constipa- épais, comme du fromage, et d’une odeur
Un autre trait qui existe chez la plu- tion et l’état mental, c’est SEPIA, et SEPIA infecte ; il y a aussi des écoulements épais,
part des malades SEPIA est une faim ron- seulement. Un seul symptôme ne suffit pas, verts et jaunes ; il se forme des croûtes
geante, qu’on arrive rarement à satisfaire. mais il faut leur combinaison. sèches sur les muqueuses.
Le malade a beau manger énormément, il SEPIA a une tendance catarrhale pro- Catarrhe nasal prolongé et invétéré ;
garde une sensation de faim rongeante, de noncée, tendance aux écoulements lactes- le malade mouche des croûtes épaisses,
vide à l’estomac qui n’est pas soulagée en cents des muqueuses. Longtemps après la vertes et jaunes et quelquefois ramène l’ori-
mangeant ou n’est soulagée que pour un fin de la digestion et quand l’estomac est fice postérieur des fosses nasales des for-
moment. Ceci est particulièrement remar- vide survient une nausée et parfois un vo- mations épaisses, ayant l’aspect du cuir.
quable quand s’y trouvent associés la consti- missement ; c’est un état catarrhal de l’es-
Perte du goût et de l’odorat. L’odeur des
pation et l’état particulier des sentiments. tomac et lorsqu’il persiste, avec le vomisse-
aliments qui cuisent, de la viande et du
Quand ces symptômes s’accompagne- ment lactescent, SEPIA est un remède très bouillon provoque de la nausée. Catarrhe
ront d’un prolapsus, la guérison par SEPIA précieux. C’est un aspect qui n’est pas rare
des voies respiratoires avec une expectora-
sera presque certaine, si grave que soit le dans les vomissements de la grossesse. Vo- tion épaisse, consistante, jaune, accompa-
prolapsus et quelle que soit la sorte de dé- mit des aliments, et, l’ estomac une fois gnée d’une toux violente, de haut-le-cour,
placement de l’utérus. Ces troubles sont le vidé, vomit ou régurgite un liquide latescent.
d’engouements, d’efforts de vomissement
résultat du relâchement de toutes les par- Vomissement le matin, d’abord alimentaire violents et prolongés, de vomissements ;
ties internes, comme si elles étaient dé- puis d’une matière lactescente. Ne confon- toux sèche, malgré les râles. Toux coquelu-
tendues, et ils obligent la malade à porter dez pas ceci avec le vomissement de lait. choïde, toux d’asthme avec haut-le-coeur et
un bandage ou à mettre la main ou une Certains remèdes vomissent le lait seul, etperte des urines. La toux est une toux vio-
serviette pour soutenir les organes ; ils lui cela se produit aussi pour SEPIA. lente. Toux dans le premier sommeil (LACH. ;
donnent une sensation d’«entonnoir», qui Ecoulements blanchâtres, lactescents chez un enfant irritable : CHAM.). Tubercu-
diminue en étant assise et en croisant les venus des fosses nasales postérieures du lose. Consomption rapide après une gonor-
jambes. vagin ; leucorrhée excoriante, lactescente rhée brusquement supprimée ; si on donne

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Sepia

le remède assez tôt, il enrayera cet état. SEPIA. Quand les squames se détachent, il fait des choses bizarres, commet des er-
Toux sèche et spasmodique, dans la soirée reste une base jaune, verte, ichoreuse et, reurs, on ne peut pas faire fond sur elle ; elle
jusqu’à minuit ; le malade se tient la poitrine aussitôt qu’une croûte tombe, il s’en forme n’a pas de stabilité mentale ; pas d’affec-
pendant la toux (BRY., NATR. SULPH., PHOS.). une autre ; si, enfin, on l’arrache prématuré- tion pour sa famille ; son esprit est entière-
Eruptions sur la peau. Tendance à pro- ment, elle saigne. SEPIA a guéri des épithé- ment affaibli et en désordre ; non qu’elle ait
duire des éruptions herpétiques autour des liomas des lèvres, des ailes du nez et des de la fièvre ; ce sont là des manifestations
organes génitaux, des lèvres et de la paupières. Il a guéri de vieilles indurations chroniques de la psore ou de la sycose. Peur
bouche. Herpès circiné sur la face et le causées par l’usage d’une pipe en terre, des revenants ; peur qu’il arrive quelque
corps. On a vu le remède guérir le zona lorsqu’elles continuaient de progresser et chose d’extraordinaire ; vit dans une am-
et des éruptions herpétiques des grandes que sous elles on voyait sourdre cet exsudat biance pleine de spectres, qu’elle ne voit
lèvres et du prépuce. Eruptions vésicu- épais, jaune, purulent. Ce remède est indi- pas mais dont elle sait qu’ils sont là, amis
leuses des aisselles, de la face externe qué dans les masses et les néo-formations défunts ou autres figures, et très souvent
du coude ; éruptions qui s’amoncellent en lupoïdes de la peau, quand il existe de l’infil-
en rapport avec des croyances religieuses.
larges croûtes sur les couches ; croûtes tration ; parfois, elles guérissent à partir duN’est jamais heureuse si elle n’est en train
épaisses qui se forment au niveau des arti- centre en formant un anneau ; c’est là un d’ennuyer quelqu’un ; va racontant ses cha-
culations ; éruptions entre les doigts ; érup- état type de SEPIA. Ce sont l’induration et grins ; sarcastiques ; injurieuse ; a peur de
tions suintantes qui laissent sourdre un li- la couleur violacée qui constituent les parti- la folie, de la pauvreté, «craint de man-
quide aqueux ou un liquide épais, jaune, pu- cularités de SEPIA. SEPIA se tient à égalité quer, est grincheuse et se vexe ; facile à ef-
rulent. avec LACHESIS pour cet aspect violacé. frayer et pleine de pressentiments». «Pas-
sionnée, irritable : montre une irritabilité ex-
SEPIA produit cette induration qui est SEPIA a quelque chose de la diarrhée
trême pour des causes futiles, très suscep-
propre à certaines formes éruptives rap- hystérique. La malade éclate en sanglots,
tibles. Se vexe et se fâche aisément.»
pelant l’épithélioma ; des indurations se elle est à une minute triste, douce, mal-
forment sur les lèvres, se fissurent et léable et, à une autre, elle est désagréable, Les maux de tête sont nerveux, bileux,
saignent. Cette éruption squameuse qui res- excitable, têtue. On ne sait jamais ce qu’elle périodiques, violents, étendus à toute la
semble à l’épithélioma est particulièrement va faire dans l’instant qui vient. Elle dit et tête ; congestifs. Habituellement améliorés

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dans la position couchée, en gardant l’im- mal de tête s’aggrave en se baissant, en re- le malade s’endort et au réveil n’a plus son
mobilité absolue ; aggravés par un mouve- muant, en toussant, en montant un escalier, mal de tête. SANG, lui ressemble, est amé-
ment ordinaire, mais soulagés par un mou- par les secousses, la lumière, en tournant la lioré par le vomissement, amélioré dans une
vement violent, comme en général la plu- tête, en restant couchée sur le dos, et par pièce obscure ; la direction est seulement
part des symptômes de SEPIA. La malade le travail de la pensée ; mais un exercice pé- différente.
peut chasser ses souffrances par la marche. nible et continu l’améliore, comme le fait un Névralgie de la tête ; migraine pério-
Stase sanguine cérébrale ; ralentissement bandage serré et l’application de chaleur, dique chez les goutteux ; maux de tête vio-
de la pensée ; l’esprit refuse de travailler et bien qu’il y ait aggravation dans une pièce lents, congestifs chez les jeunes femmes
l’effort mental aggrave le mal de tête. Une chaude. sensibles au bruit, les femmes à la com-
bonne dose de sommeil le soulage, mais si Il y a des maux de tête de SEPIA qui af- plexion extrêmement délicate, en particu-
la malade est réveillée après un sommeil fectent particulièrement l’occiput ; ils sont lier celles aux yeux noirs, à la peau brune
court, le mal de tête est aggravé. On re- aggravés le matin. Douleurs vives dans les et auquelles la maladie donne une pâleur
trouve la même chose en ce qui concerne yeux et dans les tempes, soulagées par la jaunâtre. Souvent, il survient de la jaunisse
le mouvement ; en remuant les yeux, la tête transpiration ; aggravées en commençant à avec les maux de tête. Les vomissements
ou le corps, en circulant dans une pièce se mouvoir ; avec battements quand le ma- de mal de tête terminés, et dans un délai
chaude on aggrave la douleur, mais on l’al- lade se baisse et aggravation en montant un de quelques jours, survient un ictère qui ré-
lège par une bonne grande promenade en escalier. trocède ensuite pour reparaître avec le pro-
plein air, jusqu’à ce qu’on soit échauffé. Il chain mal de tête. Mal de tête chaque ma-
Le mal de tête de PHOS. est soulagé par
y a là une sorte d’inertie du corps, qui a tin avec nausée ; l’odeur des aliments est re-
le sommeil, mais le mouvement continu, ra-
besoin d’exercice, et d’un violent exercice, poussante.
pide l’aggrave. Le malade ne peut pas l’en-
pour garder un certain bien être. Les symp-
durer. SEPIA s’applique à ce qu’on appelait SEPIA revêt un état de stupeur mentale
tômes de SEPIA s’aggravent au grand air
autrefois maux de tête bilieux. Ils s’amé- comme nous l’avons dit plus haut. Il ne veut
à moins d’être combinés à un mouvement
liorent par le vomissement. La douleur aug- pas travailler ; ne veut pas répondre aux
continuel ; ils s’améliorent par l’exercice au
mente graduellement, il y a dégoût pour la questions ; il est comme ivre, engourdi ; ses
grand air et s’aggravent dans la maison. Le
nourriture, puis nausée, vomissement, puis yeux et sa face sont gonflés ; il a les sclé-

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rotiques jaunes et ictériques. Ceci se ter- bords des paupières, pustules sur le globle Les gencives se rétractent en découvrant
mine parfois en crise violente de vomis- de l’oeil, on a l’impression de regarder à tra- les dents. Mal de dent et névralgie dentaire
sements. Il a le désir de mets épicés, pi- vers un voile ; tumeur du tarse, agglutination en prenant froid.
quants, de choses amères comme la bière ; des paupières, orgelets, etc. Sensation d’un morceau dans la gorge,
cela se voit chez les vieux ivrognes qui ont Des oreilles s’écoule un pus épais, comme LACHESIS, mais celui-ci est amé-
des maux de tête et sont menacés d’apo- jaune, fétide. lioré par la déglutition. (Le même symp-
plexie. «Apoplexie chez les hommes adon-
Le nez est une localisation favorite ; tôme dans les accidents vermineux indique
nés à la boisson et aux excès sexuels, qui
perte de l’odorat. Le nez est rempli de CINA.) Malaise occasionné par le col ou le
ont une disposition à la goutte et aux hémor-
croûtes épaisses jaunes ou vertes que le ma- corset comme LACH., aggravé dans le pre-
roïdes, etc.» «Menace d’apoplexie chez un
lade ne peut pas expulser en se mouchant ; mier sommeil comme LACHESIS.
viveur d’un certain âge, qui est exposé aux
écoulement invétéré de pus épais et jaune. SEPIA présente beaucoup de symptômes
accidents arthritiques ou hémorroïdaires :
«Gros bouchons d’odeur fétide venant du en relation avec l’appétit, la soif, le manger,
ces sujets ont souvent traversé plusieurs at-
nez, souvent si volumineux qu’on est obligé le boire, l’estomac, etc. Le malade SEPIA a
taques d’apoplexie légère et ressentent fré-
de les ramener jusque dans la bouche et généralement l’impression qu’il a l’ estomac
quemment des symptômes d’alarme.»
des les cracher, ce qui provoque des vo- en mauvais état ; régurgitations d’aliments,
Du côté des téguments céphaliques, on missements. Coryza sec, surtout de la na- de mucus et de bile, aigres et amers ; vo-
a des éruptions et de la chute des cheveux ; rine gauche. Mouche de grosses masses de missements d’aliments et de mucus aigres
croûtes jaunes ; suintement de pus et autres mucus vert ou jaune ou des croûtes jaune et amers. Sensation de défaillance, de faim,
liquides ; vésicules ; eczéma chez le nourris- verdâtre avec du sang. C’est la description de vide à l’estomac, qui parfois ne s’atté-
son. des plus mauvaises formes de catarrhe ; fort nue pas en mangeant. Par moments il y a
Aux yeux ; symptômes de catarrhe avec peu de gens le laissent parvenir aussi loin. une douleur rongeante, une faim rongeante
vésicules et pustules ; granulations des pau- Ils font des traitements locaux, guérissent avec défaillance qui n’est pas toujours sou-
pières ; ulcérations et manifestation pso- le nez, et le processus, gagnant immédiate- lagée en mangeant. Nausée presque conti-
riques. Diverses sortes d’infiltrations aux ment la poitrine, aboutit à la phtisie catha- nuelle, en particulier le matin. Nausée, ré-
yeux et autour des yeux, pustules sur les rhale. gurgitation et vomissement de liquide lac-

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tescent. Quand l’estomac est vide, vomis- se débarasser de «cette sensation». etc.
sements, crachotements, régurgitations de OLEANDER a une sensation de dé- «Douleur à l’estomac après l’alimenta-
liquide lactescent. Aversion pour la nourri- faillance et de vide à croire qu’il va mourir. tion la plus simple. Piqûres et brûlure à l’es-
ture, pour les odeurs de cuisine, comme L’alimentation ne soulage pas, n’est pas di- tomac. Douleur à l’estomac qui s’aggrave
COLCH. et ARS. Le malade se lève le matin gérée, mais est rejetée non digérée par l’in- par le vomissement.» Ceci est particulier
avec une sensation de défaillance, de ma- testin après deux ou trois jours. car, habituellement, le vomissement atté-
laise et de réplétion stomacale que suivent LYC. a une sensation de défaillance par- nue le malaise. L’estomac de SEPIA devient
des renvois et des régurgitations de mucus fois non soulagée par l’alimentation, qui est comme un sac de cuir : remplissez-le et vous
et de liquide lactescent. Vomissements de la ressentie aussi nettement après qu’avant verrez la nourriture revenir exactement telle
grossesse. Vomissements d’eau lactescente avoir mangé, et après avoir mangé il sur- qu’elle a été absorbée ou quelquefois aigre
le matin ; c’est une des caractéristiques de vient des battements. ou mêlée de bile.
SEPIA. KALI CARB. a la même chose, sans l’amé- Inflammation du foie, qui est augmenté
Eructations aigres, brûlantes ; brûlures lioration en mangeant ; le malaise est même de volume, avec ictère, douleur, réplétion,
à l’épigastre ; éructations rances, excoriant augmenté par l’absorption d’aliments, que distension, malaise dans la région du foie.
la gorge ; pyrosis, qui est une autre forme suit une sensation de réplétion et des bat- Abdomen distendu pas des gaz ; gron-
des éructations. Liquides âcres, sûrs, brû- tements. dements et distension ; ces troubles sont
lant toutes les muqueuses, de l’estomac jus- Dans les affections graves du foie et du souvent chroniques comme on voit chez les
qu’en haut, causant des spasmes, des pico- coeur, l’estomac ne peut pas se maintenir mères au ventre en pot à tabac ; abdomen
tements, de la cuisson. en état de digérer. Palpitations, grande fai- couvert de taches brunes.
Nausée violente. Mortelle sensation de blesse, foie congestionné, selles blanches. SEPIA fait disparaître les taenias.
vide accompagnée d’une anxiété affreuse à DIGITALIS intervient ici avec sa défaillance Diarrhée chronique, selles en masses
l’estomac. mortelle non soulagée par l’alimentation. semblables à de la gelée ; alternances de
PHOS. a davantage la faim typique que Dans SEPIA. ce symptôme s’accompagne de diarrhées et de constipation ; il y a une
l’alimentation soulage. La malade IGNATIA la perte des sentiments, de la sensation de grande quantité de mucus avec les selles,
passe son temps à soupirer ; elle ne peut pas masse, dans le rectum, de la constipation, que ce soit des selles de constipation ou de

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Sepia

la diarrhée ; selles dures recouvertes d’une tides ; la sueur est fétide, l’urine est fétide. elle perdra ses urines ; elle perd de l’urine
grande quantité de mucus semblable à de la «La selle a une odeur putride, aigrelette, fé- en toussant, en éternuant, en riant, au bruit
gelée. Après être resté des jours sans aller tide ; elle est expulsée brusquement, et tout d’une porte qui claque, par un choc ou
à la selle, le malade s’assied sur le siège et entière d’un seul coup.» On donne SEPIA par dès que l’esprit est distrait. Besoin fréquent,
fait des efforts jusqu’à provoquer une crise routine, dans la constipation, lorsqu’il y a constant d’urine avec urine lactescente qui
de sueurs abondantes, toujours sans selle ; peu de symptômes. Il y a toujours une sen- brûle comme du feu ; au bout d’un instant,
enfin, en s’aidant du doigt et en prolongeant sation de réplétion dans le rectum après la il va se former un dépôt d’apparence lai-
ses efforts, il fait passer un peu de matières, selle ; efforts inefficaces et sueurs dans les teuse, grisâtre, qui rend le nettoyage du
que suit la valeur d’une tasse de mucus en efforts à cause de la faiblesse et de l’épuise- vase difficile. Urine sanglante, rare ou sup-
gelée, jaune ou blanc jaunâtre et très fétide. ment du malade. SEPIA a le même besoin in- primée, grande douleur dans les reins et la
Les diarrhées aiguës et les dysenteries efficace que NUX. Elle peut rester des jours vessie avec forte poussée vers le bas ; be-
avec selles en gelée sont davantage du res- sans aucun besoin, après quoi elle fait des soin soudain avec ténesme comme si l’uté-
sort de KALI BI. et de COLCH. Le remède de efforts comme une femme en travail. Pro- rus allait sortir. Besoin soudain d’uriner avec
la diarrhée chronique ou de la constipation lapsus du rectum. Poids comme d’une boule douleurs coupantes comme des lames et
avec selle recouverte ou suivie d’une émis- dans l’anus non soulagé par la selle. Anus frisson par tous le corps si l’on est empê-
sion de mucus en gelée, est SEPIA. Ne le douloureux. Expulsion d’ascaris. Suintement ché de le satisfaire, comme cela arrive pour
confondez pas avec GRAPH., qui a une selle humide du rectum, rainure interfessière en- une femme en société. Je me rappelle un
énorme, émise avec beaucoup d’efforts et dolorie. cas pitoyable. Il s’agissait d’une commer-
de sueurs. Cette selle est revêtue et en- Il se forme bientôt des hémorroïdes çante qui était obligée d’aller aux cabinets
tremêlée d’une substance qui a l’aspect du quand le rectum est si encombré de ma- à intervalles de quelques minutes ; une vio-
blanc d’oeuf cuit ; c’est comme si elle était tières, et elles augmentent la gêne. lente douleur coupante venait avec besoin
recouverte d’albumine. d’uriner et si l’urine n’était pas émise, cette
Il y a de nombreux troubles urinaires.
douleur persitait. Elle était astreinte à sur-
Dans SEPIA, il y a beaucoup de fétidité. Miction involontaire aussitôt que l’enfant
veiller constamment sa vessie sous peine de
L’odeur de la selle sort de l’ordinaire ; selles s’endort le soir. SEPIA est obligée de sur-
perdre son urine. Elle était grande, mince,
molles sentant affreusement mauvais, fé- veiller constamment le col de sa vessie, ou

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Sepia

avec un teint pâle et jaunâtre, un regard an- sexuels cause de la nausée et de l’irritabilité. ment abondant jaune ou d’apparence lai-
xieux, usée et fatiguée. SEPIA CM.39 (1) la Les symptômes menstruels sont de tous teuse par l’urètre, ou la «goutte chro-
guérit et elle ne fut jamais incommodée par genres, sans qu’aucun trouble particulier ca- nique» indolore. Gonorrhée après la rétro-
la suite. ractérise SEPIA. A une certaine époque, on cession des symptômes aigus. Urine char-
La malade SEPIA avorte au troisième pensait que la pauvreté des règles en était gée d’urates, qui laisse partout des taches
mois. Etats ulcéreux de tous les genres, dé- le trait le plus net, mais il n’en est pas rouges et souvent est excoriante, très fétide
placements, ptôses et relâchements d’or- nécessairement ainsi. Les expérimentations avec association de prosta-tide. «Goutte,
ganes. Rétention placentaire. Subinvolu- comme l’observation clinique montrent que non douloureuse ; écoulement seulement la
tion ; fatigue et faiblesse de tous les organes le remède guérit des règles abondantes nuit, à peu près d’une goutte laissant une
pelviens. Métrorragie au cours de la méno- aussi bien que faibles. Dysménorrhée extrê- tache jaunâtre sur le linge ; écoulement jau-
pause ou pendant la grossesse, en particu- mement violente chez les jeunes filles de nâtre, sans brûlure ni besoin d’uriner, indo-
lier aux cinquième et septième mois. complexion fragile, au teint pâle et jaunet. lore, persistant depuis un an et demi ; lèvres
L’homme, comme la femme, ont tous les SEPIA entre en scène au moment où la du méat urétral agglutinées le matin, en
deux de la répugnance pour l’autre sexe. femme devrait avoir ses règles, alors que particulier lorsque les organes sexuels sont
Chez la femme, il existe un état semblable l’enfant cesse de têter. Il arrive que l’enfant débilités par une longue période de mala-
à celui qu’auraient pu entraîner des ex- meure et que les règles, qui devraient réap- die ou par la suite de pertes séminales fré-
cès sexuels antérieurs, alors que ce n’est paraître, ne se montrent pas ; et la mère dé- quentes.» Condylomes sur les organes géni-
pas le cas. Aucune résistance, fatigue après cline et s’étiole ; SEPIA va rétablir l’écoule- taux ; SEPIA est utile lorsqu’on a abusé de
le coït, insomnie la nuit, sommeil traversé ment. CALC. est le contraire : les règles sur- ces organes et qu’ils prennent un aspect de
de rêves, soubresauts musculaires, mou- viennent au cours de l’allaitement. ce genre. Impuissance chez l’homme, perte
vements convulsifs, leucorrhée, congestion Leucorrhée épaisse, verdâtre, irritante, des sensations sexuelles chez la femme.
pelvienne. Une femme qui a été normale ou lactescente. Leucorrhée des petites filles. La relation étroite qui existe entre ce
dans ses relations conjugales donne le jour à Chez l’homme, écoulement sycotique remède et MUREX mérite d’être prise en
un enfant, après quoi la pensée des rapports ancien qui a résisté aux injections. Ecoule- considération. Le relâchement musculaire,
39 (1) La dynamisation n’est par précisée dans la 4’ édition, mais nous croyons être utile au lecteur en la conservant. (N.d.T).

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le «bearing-down» abdominal et pelvien, ag- mouvement, mais s’améliore en s’échauf- portable occasionnant de l’endolorissement
gravé à l’effort et à la marche, amélioré en fant. Cette modalité est en relation étroite entre les orteils. Gonflement des membres
étant assise les jambes croisées et amé- avec les symptômes du dos. Il y a un endo- qui s’améliorent en marchant.»
lioré par la pression sur les organes géni- lorissement très marqué du dos ; l’épine dor- Le sommeil est traversé de rêves et de
taux, est similaire aux deux remèdes ; mais sale est douloureuse sur toute sa longueur. malaises. Ne peut dormir sur le côté gauche
ajoutez-y les règles copieuses et le violent La pression sur le rachis révèle des points par suite de palpitations de coeur. Palpita-
désir sexuel : il faut alors envisager MUREX douloureux, de l’irritation spinale. Douleur tions pendant le sommeil, avec des pulsa-
et éliminer SEPIA. Tous les deux ont une très du dos, surtout des lombes au coccyx, sur- tions partout et du tremblement de tout le
forte sensation de vide à l’estomac. SEPIA a venant souvent en restant assis, et s’amé- corps. Pulsations jusqu’au bout des doigts.
une diminution du désir sexuel et souvent de liorant par un exercice violent. Un trait par-
Dans les cas anciens de malaria artifi-
l’aversion pour les choses sexuelles. MUREX ticulier est l’amélioration par une pression.
ciellement coupée, SEPIA ramène l’accès,
a un grand endolorissement et beaucoup de On voit souvent le malade mettre un livre
mais là où il agit le mieux, c’est quand un
congestion de l’utérus, et son utérus se rap- dans le bas du dossier de son siège pour s’y
remède mal choisi est venu embrouiller le
pelle continuellement à elle. MUREX a, du appuyer le dos. SEPIA ne semble pas trou-
cas, quand on a choisi un remède convenant
côté droit de l’utérus, une douleur aiguë, ver d’amélioration par le décubitus dorsal
seulement à une partie du cas, et qui l’a un
qui traverse le corps en diagonale, de bas comme le fait NATRUM MUR. La douleur dor-
peu modifié, sans que le malade aille mieux.
en haut, vers le côté gauche du thorax ou sale est aggravée en se baissant. «Douleur
On verra que la fièvre, le frisson et la sueur
le sein gauche. Il guérit la violente dysmé- dorsale qui s’aggrave en s’agenouil-lant.»
sont aussi erratiques que possible. NATRUM
norrhée. Il s’est révélé utile dans le cancer
Dans les symptômes des membres in- MUR. est un des plus grands remèdes de
de l’utérus. Leucorrhée aqueuse, verdâtre,
férieurs, on trouve un fort engourdissement la malaria, mais il est parfaitement ordonné
épaisse, sanguinolente, provoquant des dé-
des pieds. «Froid des jambes et des pieds comme CHINA ; SEPIA est parfaitement en
mangeaisons.
plus spécialement le soir au lit ; lorsque les désordre. Dans un cas embrouillé par les re-
Une des caractéristiques les plus géné- pieds se réchauffent les maines deviennent mèdes, pensez à CALC, ARS., SULPH., SE-
rales de SEPIA est l’amélioration par un exer- froides ; froid de glace aux pieds ; sueur pro- PIA et IPECA. Ne donnez jamais CHINA ou
cice violent ; elle s’aggrave au début du fuse des pieds ou sueurs d’odeur insup- NATRUM MUR. quand les symptômes ou les

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phases sont irréguliers. un bruit, le claquement d’une porte, etc. Il pendant la grossesse, après avoir mangé ;
SEPIA est complémentaire de NATRUM présente des soubresauts des muscles dans dans le premier sommeil ; aux change-
MUR. A côté de l’inhibition mentale, il a une le sommeil ; s’éveille constamment pour des ments de temps ; au cours d’un orage ; peur
excitation générale du système nerveux, qui bruits imaginaires, croit s’entendre appeler ; insurmontable. 
est souvent prononcée chez NATRUM MUR., le moindre incident dans la maison l’éveille.
et qui se révèle dans le trouble causé par Aggravation avant et pendant les règles ;

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ÉRÉTHISME CIRCULATOIRE ET LES 3 céphalée battante

TROUBLES VASO MOTEURS + SYMPTOME FRÉQUENT


3 l’irritabilité est < bruit.
+ L’INDISPENSABLE.
+ Symptome possible.
3 ERÉTHISME CIRCULATOIRE ET TROUBLES VASO-
MOTEURS 3 Tendance à la défaillance.
3 IRRRÉGULARITÉ OU DIMINUTION DES RÈGLES. + Dilutions
3 Une certaine dépression avec MAUVAISE HUMEUR IRRI-
+ COMPARAISONS DIFFERENTIELLE
TABLE.
3 LACHESIS diffère en ce que le sujet, plus déprimé le matin, est fa-
AGGRAVATION. CHAMBRE FERMÉE ET CHAUDE cilement loquace le soir, ses bouffées de chaleur s’accompagnent de
AVANT ET APRÈS LES RÈGLES plus de rougeur de la face et de moins de sueurs, l’ intolérance
à la constriction des vêtements est plus accusée, et et plus générale
AMÉLIORATION. MARCHANT AU GRAND AIR (cou et abdomen) ; La femme est améliorée pendant les règles si
celles-ci sont assez abondantes. Dans les cas douteux la sensibilité du
+ MANIFESTATIONS LES PLUS FRÉQUENTES. point de Weihe de Lachesis peut départager.
3 BOUFFÉES DE CHALEUR
avec INTOLÉRANCE DES VÊTEMENTS AU COU
LA (ou le) DÉPRIMÉE IRRITABLE
SUEURS localisées ou généralisées
SANS ROUGEUR NOTABLE DE LA FACE + L’INDISPENSABLE
3 ALTERNANCE DE CHALEUR ET DE FROID, surtout des extré- 3 Une certaine DÉPRESSION PHYSIQUE avec
mités. ◦ SOIT INSUFISANCE HÉPATIQUE et CONGESTION POR-
3 PALPITATIONS DE COEUR < couché sur le côté gauche. TALE

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Sepia

◦ SOIT ATONIE GASTRIQUE OU UTERINE avec tendance 3 INSUFFISANCE HÉPATIQUE ET BILIAIRE avec CONGES-
à la ptose soit grossesse. TION PORTALE
3 Une certaine DEPRESSION MORALE avec 3 DIGESTION LENTE ET DIFFICILE

◦ MAUVAISE HUMEUR GROGNONNE ET RONCHONNEUSE 3 CONSTIPATION ATONIQUE habituelle en petites scybales


dures.
◦ ESPRIT INSATISFAIT ET CONTRARIANT
3 APPÉTIT IRRÉGULIER OU FAIBLE
◦ IRRITABILITÉ.
3 LANGUE CHARGÉE
3 AGGRAV. TOUTE EXCITATION.
3 TEINT TERREUX ET JAUNATRE, surtout AUTOUR DE LA
BRUIT. CONTRADICTION. CONTRARIÉTÉS. BOUCHE.
3 Une certaine DÉPRESSION MORALE
+ SYMPTOMES FRÉQUENTS
avec IRRITABILITÉ BOUGONNE
3 VARIABILITÉ DE L’HUMEUR QUAND IL Y A FORCE RÉACTION-
3 Méchanceté, SUSCEPTIBILITÉ. NELLE
3 AVERSION POUR LA SOCIÉTÉ BRUYANTE. ou INDIFFÉRENCE ET DÉSIR DE SO-
LITUDE QUAND IL N’Y EN A PLUS
3 Peur de l’orage.
ASTHÉNIE
FRILOSITÉ.
L’HÉPATIQUE. LES TROUBLES CUTANÉS. 3 AGGRAV. PAIN ET GRAISSES (digestion) ; LAIT (DIAR-
RHÉE).
LES ÉLIMINATIONS PAR LES MUQUEUSES.
FROID40
+ L’INDISPENSABLE MATIN. APRÈS LES REPAS.
40 Il y a parfois, en outre, aggravation à la chaleur humide de l’atmosphère ou à la chaleur de la chambre.

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3 AMÉLIOR. EXERCICE AU GRAND AIR. 3 Sensation de boule au rectum ne disparaissant pas après
la défécation.
+ SYMPTOMES FRÉQUENTS
3 Hémorroïdes suintantes et saignantes.
3 PIGMENTATION BRUNATRE EN CERCLE AUTOUR DES 3 Chute des cheveux.
YEUX
3 CATARRHES OU IRRITATION CHRONIQUES DES MUQUEUSES
EN TACHES EN “SELLE” AUTOUR DU NEZ.
◦ expectoration muco-purulente de mauvaise
3 Dégoût de tous les aliments, qui paraissent salés.
odeur et de goût salé
3 Désir d’acidités.
◦ toux < couché la nuit avec douleur thoracique >
3 La langue devient nette pendant les règles. pression
3 Douleurs et sensibilité du foie et de la vésicule bi- ◦ pollakyurie
liaire < couché sur le côté gauche.
◦ urines troubles, fétides et à sédiment rougeatre
3 Sensation de pesanteur de l’ abdomen < le matin au lever. adhérent.
3 Sensation DE PTOSE INTESTINALE OU ABDOMINALE. 3 éruption vésiculeuse autour de la bouche, à la nuque ou
3 NAUSÉES le matin à jeun > après le petit déjeuner aux plis articulaires.

à la vue des aliments 3 Asthénopie.

en voiture. + Indication clinique.


3 Éructations aigres ou fétides. Pyrosys. 3 Le remède est plus souvent indiqué chez les FEMMES.
3 Céphalée < matin au réveil et > après le petit déjeuner. 3 C’est une erreur de penser que la femme Sepia a les
3 Douleur lombo-sacrée. épaules larges et les hanches étroites. La femme Sepia sy-
41 Communication d’ Édouard Broussallian

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cotique accumule la graisse aux hanches qui deviennent HYDRASTIS est plus triste, plus émacié, plus asthénique
plus larges que les épaules41 . et > repos. Sa langue est molle visqueuse, étalée et
garde l’empreinte des dents. Il tolère surtout mal le
+ MIASMES pain et les légumes mais supporte le lait.
3 Sepia est essentiellement un homéo-sycotique (anti- EVONYMUS ATROP. et EVONYMUS EUROP. sont d’action
sycotique). moins profonde et diffèrent par leur céphalée plus mi-
+ COMPLÉMENTAIRES graineuse et leur oligurie.
LYCOPOD. est plus loin. Il est plus flatulent. Sa digestion
Sepia suit bien Ignatia & Nux vomica.
est < pain, féculents et oeufs mais pas < lait et ses
alterne bien avec Natrum muriaticum & Sulfur. troubles digestifs < de 16 à 20 heures. Ses taches
+ Dilutions jaunes sont surtout temporales et la face est plus ri-
dée. Il est longtemps moins déprimé, d’intelligence vive et
+ COMPARAISONS DIFFÉRENTIELLES autoritaire.

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Sepia

Farrington, Ernest Albert : désigner ce remède dans notre matière mé- symptômes observés par lui ont été depuis
dicale, le liquide ci-dessus mentionné étant confirmés. En 1874, l’ Institut Américain d’
Sepia officinalis la partie employée. Les artistes s’ en servent Homéopathie, agissant avec l’ idée que nos
beaucoup. Et voici l’ histoire de l’ introduc- vieux remèdes devaient être réexpérimen-
Il y a un animal appartenant à la classe tion de cette substance dans notre matière tés, entreprit cette tâche pour Sepia.
des mollusques, qui s’ appelle Sepia, ou médicale : HAHNEMANN avait un ami qui On fit environ 25 essais du médicament
seiche. Une substance calcaire, dure, pro- était artiste, et qui devint si malade qu’ il de la 3° à la 200° puissance. Il en fut rendu
venant de la seiche est, vous le savez, em- pouvait à peine s’ occuper de ce qu’ il avait compte à la réunion de l’ Association en
ployée dans la nourriture des oiseaux. L’ à faire. 1875. Ils apportent la preuve que les ex-
animal lui-même possède un petit sac ou En dépit des soins les plus attentifs périences qui nous ont été transmises par
poche, qui contient un liquide brun foncé, d’HAHNEMANN , il n’ allait pas mieux. Un jour HAHNEMANN n’ ont pas à être révisées.
presque noir. Quand il est poursuivi par un que, dans l’ atelier de son ami, HAHNEMANN Sepia est un remède d’une valeur in-
poisson plus grand, il projette ce liquide, l’ observait se servant de pigment fait avec estimable. Il agit spécialement sur l’ orga-
troublant ainsi l’ eau et se protégeant de Sepia, il remarqua que l’ artiste mouillait nisme féminin, quoiqu’ il ait aussi une action
son ennemi. Pendant longtemps on a sup- souvent son pinceau dans sa bouche. Immé- sur l’ homme. Il est particulièrement adapté
posé que ce liquide ne pouvait servira autre diatement lui vint à l’ esprit l’ idée que là aux femmes délicates avec une peau plu-
chose. pouvait être la cause de la maladie. Il sug- tôt fine, sensibles à toutes les impressions ;
On pensait qu’ il était absolument inerte géra cette idée à l’ artiste, qui déclara positi- ordinairement avec une chevelure sombre,
quand on l’ introduisait dans l’ organisme vement que la couleur de Sepia était absolu- quoique non forcément ainsi ; la face est plu-
humain. Depuis que les expériences de ment inoffensive. Cependant, sur le conseil tôt blême, et les yeux entourés de cernes
HAHNEMANN ont montré l’ erreur de cette du médecin, le peintre cessa de mouiller son sombres.
croyance, il est naturel de penser que la pinceau dans sa bouche, et son obscure ma- Il agit sur les forces vitales aussi bien que
seiche l’ emploie aussi pour tuer le petit fre-ladie guérit rapidement. sur les substances organiques du corps. Il
tin dont elle fait elle-même sa proie. Le nom Alors HAHNEMANN entreprit des expé- impressionne très vite la circulation, qui de-
de Sepia est le terme commun employé pour riences avec le Sepiae Succus. Tous les vient de plus en plus trouble à mesure que l’

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Sepia

expérience avance. Même dès la quatrième raison de la faiblesse des vasomoteurs, aug- tion aux éruptions, à la décoloration, la des-
heure se développent des bouffées à la tête mentent. L’ utérus prolabé devient de plus quamation, les ulcères.
et de l’ effervescence. Ces flux se terminent en plus congestionné, la stase porte aug- Parmi les conditions qui modifient le cas
par de la sueur, avec une sensation de fai- mente, et le foie est lourd et paresseux. de Sepia, aucune n’ est si importante que l’
blesse, d’ anéantissement. Tout mouvement Les vaisseaux sanguins sont pleins, et effet du mouvement. Deux ou trois expéri-
ou exercice est suivi de moments de chaleur les membres en conséquence, ont une sen- mentateurs ont trouvé un soulagement mar-
et de sueurs abondantes. sation douloureuse de brisement et de ti- qué des symptômesd’ un d’eux exceptant
Avec cet état coexiste un éréthisme du raillement. L’ influence générale déprimante l’ équitation), par un violent exercice. Mais
système nerveux causant l’ agitation, l’ an- sur les puissances vitales aboutit dans la beaucoup de symptômes sont empires par
xiété, etc. suite à de la faiblesse, des défaillances, l’ exercice. Comment donc pouvons-nous
Ces deux séries de symptômes indiquent du tremblement. Les membres semblent les discerner ? Comme beaucoup des symp-
l’ influence troublante du médicament sur le lourds, comme s’ ils étaient paralysés ; rai- tômes viennent de la laxité des tissus, avec
système nerveux de la vie animale, et aussi deur et pesanteur des jambes, spécialement de la torpidité, et par-dessus tout avec de l’
sur les nerfs vasomoteurs. De là la produc- après le sommeil. engorgement des veines, l’ exercice soulage
tion de maux de tête, de congestions locales Les sphincters, aussi bien que tous les en favorisant le retour du sang vers le coeur.
variées, etc. tissus dont le pouvoir dépend des muscles L’ aggravation par l’ équitation ou par le
Suivant bientôt ces symptômes sont lisses sont faibles. Aussi le rectum se pro- mouvement d’ un navire, heurtant les par-
ceux qui sont marqués par le relâchement labe, les évacuations des intestins et de la ties sensibles et tendant à accroître la plé-
des tissus et la faiblesse nerveuse. Le su- vessie sont tardives et paresseuses, etc et nitude veineuse, augmente nécessairement
jet devient languissant, prostré, abattu. Les cependant il n’ y a pas paralysie complète. les troubles. Mais le mal de tête, l’ état de
jointures sont senties plus faibles, comme si Des changements organiques se pro- dépression et de défaillance, les douleurs
elles allaient facilement se disloquer. Les vis- duisent dans le teint, qui est jaune, terreux ; sacro-lombaires, et aussi souvent le prolap-
cères sont languissantes, d’où l’ anéantisse- dans les sécrétions, qui sont fétides, sûres, sus utérin, sont naturellement augmentés
ment bien connu, etc. Les congestions vei- excoriantes, etc ; dans l’ état de la peau qui par la marche.
neuses se prolongent, et, naturellement, en a des exhalaisons fétides, et a une disposi- En un mot, on a trouvé que Sepia agit

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Sepia

bien chez les hommes, ou plus souvent chez cile. tête, avec de l’ anxiété, et naturellement,
les femmes qui sont bouffis et flasques, Nous rappellerons plus loin que les une sensation d’ oppression, finissant par
moins fréquemment émaciés ; qui ont la symptômes de Sepia sont notablement em- de la transpiration ; des battements par tout
peau jaune, ou couverte de tâches jaune- pirés la matinée et le soir, l’ après-midi ame- le corps, et particulièrement à l’ épigastre,
brun d’aspect sale ; qui ont tendance à nant un temps d’ amélioration générale. Il y dans les régions hépatique, utérine, le bas
transpirer, spécialement autour des organes a beaucoup de confirmation de ce fait. des reins.
génitaux, dans l’ aisselle ou le dos, souffrent Nous sommes maintenant préparés à Ce symptôme est très commun dans l’
d’ afflux de chaleur, de mal de tête le matin, passer en revue les symptômes en détail, et hystérie et la chlorose. Saignement de nez
se réveillent gênés et fatigués, et sont su- à déterminer s’ils vont de pair avec les as- (nommé épistaxis), par des causes méca-
jets à des maladies des organes sexuels. L’ sertions produites ci-dessus. niques comme un coup ou une chute, ou par
homme a de l’ éréthisme sexuel, mais sans la présence dans une pièce très chaude, ou
Pour comprendre la symptomatologie
énergie ; et le coït cause une grande fatigue par la suppression des règles. Douleur bat-
d’un remède si vaste que Sepia, qui a dans
(neurasthénie). La femme a de l’ éréthisme, tante dans l’ utérus ; quand on l’ examine, on
sa pathogenésie quelque 2000 symptômes
avec de l’ hystérie, ou un utérus prolabé, le trouve gonflé, gorgé de sang, sensible au
de plus ou moins d’ importance, nous consi-
des palpitations, des flux de sang, des dé- toucher, et, nous le verrons en parlant des
dérerons l’ action de cette substance se-
faillances, etc. symptômes locaux, déplacé.
lon les différents tissus qu’ elle affecte. Et
Dans les deux cas, il peut y avoir stase avant tout ce sera pour le sang. Sepia cause Les mains sont chaudes et les pieds
porte, avec foie agissant imparfaitement, un grand trouble dans la circulation ; beau- froids ; ou, dés que les pieds deviennent
dyspepsie atonique, intestins paresseux, dé- coup de ses symptômes semblent dépendre chauds, les mains sont froides. C’ est un ex-
pôt d’ acide urique dans l’ urine, avec des d’ une congestion veineuse et c’ est spé- cellent symptôme indiquant Sepia.
signes concomitants de désordres de la di- cialement notable pour la circulation porte. Considérons maintenant les symptômes
gestion et de l’ assimilation. L’ attitude géné- Passant en revue certains des symptômes de la peau. Nous trouvons encore que son
rale n’ est jamais de force ou de bien-être, de basés sur cet état pathologique, nous trou- action est due à une circulation veineuse
bonne santé, mais plutôt de laxité du tissu vons des bouffées de chaleur qui semblent défectueuse. Nous savons que, lorsque les
conjonctif, de langueur, et de paralysie fa- commencer dans le tronc et remontent à la nerfs vasomoteurs sont inactifs, la peau est

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Sepia

plus susceptible aux effets de l’ irritation, et, Le curare est employé par le Dr BARUCH de comme remède. Le patient, ordinairement
particulièrement aux éruptions herpétiques New-York. une femme, est déprimé, triste, et crie faci-
et c’ est particulièrement les éruptions her- A côté de Sepia, Calcarea Ostr, Baryta lement, cette tristesse est ordinairement as-
pétiques que Sepia guérit. Carb, et Tellurium ont été recommandés sociée à de l’ irritabilité.
De petites vésicules se forment, parti- pour l’ impétigo, Baryta Carb n’ a jamais Cela ne fera pas blâmer la femme sujette
culièrement vers le coude et les genoux. réussi entre mes mains. Tellurium est utile à Sepia. A d’autres moments, elle manifeste
Les ulcérations peuvent se former autour quand l’ impétigo atteint une grande partie un état de parfaite indifférence. Elle ne s’ oc-
des jointures, particulièrement à celles des du corps en plaques entrecroisées. cupe pas des affaires de sa maison ou même
doigts. Avec Sepia, elles sont généralement Dans la gale, Sepia est indiqué après Sul- de sa propre famille.
indolores. Je ne connais que deux autres re- phur, quand des pustules sont disséminées Cet état mental de Sepia doit être distin-
mèdes qui aient ce symptôme, ce sont : au milieu des vésicules démangeantes. gué de celui de Pulsatilla, Natrum Mur et de
Borax et Mezereum. Sepia a été suggéré Sepia a une action marquée sur le tissu Causticum. Pulsatilla cependant, est l’ ana-
comme remède dans l’ herpès circiné. conjonctif l’ affaiblissant et produit ainsi une logue le plus proche. Pulsatilla et Sepia dé-
Sepia cause aussi des tâches jaune-brun, grande variété de symptômes. Ainsi, il y a veloppent un état de pleurs, d’ anxiété avec
de la démangeaison, de la rougeur, de l’ faiblesse des jointures, qui se dérobent ra- bouillonnement, de mauvaise humeur cha-
humidité et de l’ ulcération, des pustules pidement quand on marche ; faiblesse au grine, de sollicitude pour sa santé. Mais Pul-
écailleuses. L’ urticaire du malade est amé- creux de l’ estomac, qui n’ est pas soulagé satilla seule à la disposition douce, facile,
lioré quand il est dans une pièce chaude, en mangeant. Cet effet de Sepia peut être s’ attachant, cherchant des consolations ; et
mais la chaleur du lit aggrave le picotement utilisé dans les cas dans lesquels les articu- elle n’ a pas l’ irritabilité colère et l’ indiffé-
de la peau. lations sont facilement disloqués. rence froide de Sepia.
Sepia réussit dans le traitement du pso- Maintenant, prenant les organes succes- Natrum Muriaticum est complémentaire
riasis, bien qu’ il soit inférieur à Arsenic et à sivement, nous trouvons que Sepia a une de Sepia ; ils correspondent entre eux en
Ars iodé. action marquée sur l’ esprit. Il produit un causant l’ humeur pleureuse, la dépression
Les taches jaune-brun ont été aussi gué- état mental tout à fait caractéristique, et qu’ mentale, le souvenir persistant des désagré-
ries par Lycopodium, Nux Vomica et Sulphur. on devrait trouver quand Sepia est indiqué ments passés. L’ irritabilité, l’ indifférence,

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Sepia

la perte de mémoire, et l’ alternance des driaque, c’ est un état de mélancolie par dé- comme réflexes produits par l’ irritation uté-
états d’esprit. Le premier a surtout que le pression mentale, causé par l’ inertie des in- rine et ovarienne, il y a ; irritabilité nerveuse,
malade est pire quand on le console. Clini- testins, tandis qu’ avec Sepia le même état a besoin d’être occupée, et cependant ne
quement, on peut dire la même chose de Se- dépend de la stase porte, et par conséquent, peut faire grand-chose ; manières bourrues.
pia. Les deux remèdes, aussi, ont leurs maux est plus persistant et associé à un tempéra- Déprimée, plein d’appréhension d’ une ma-
aggravés par les vexations et la colère. Les ment plus irritable. ladie incurable, d’ accidents, etc. Elle sent
deux sont évidemment semblables en cau- Natrum Mur peut être indiqué quand l’ qu’ elle va perdre la tête ; disposition à pleu-
sant la faiblesse et l’irritabilité nerveuse, état mental dépend d’une maladie utérine rer.
mais leur relation complémentaire consiste ou d’ une irrégularité menstruelle. Mais ce Il y a cependant une différence essen-
dans ce fait que Sepia cause l’ éréthisme le sera seulement un prolapsus, jamais l’ en- tielle en ceci, que la malade de Lilium trouve
plus vasculaire ; de là ce fait qu’ avec Sepia, gorgement utérin de Sepia. L’ indifférence un soulagement en divertissant on esprit
des troubles de la sensibilité causent une de Natrum Mur vient du désespoir et de la par les occupations ; tandis que la patiente
congestion de la poitrine et de la tête, qu’ langueur d’ esprit ; tandis que celle de Se- de Sepia a beaucoup de symptômes ner-
une conversation animée donne de la cha- pia contient une aversion non déguisée pour veux soulagés par un exercice violent. C’
leur à la face, et que des sueurs suivent l’ ceux qui sont les plus proches et naturelle- est dans le premier cas un éréthisme sexuel
excitation. ment les plus chers. qui est ainsi soulagé ; dans le second, c’ est
Avec Natrum Mur, les symptômes s’ Causticum donne de la tristesse, parti- une amélioration générale venant de ce que
adressent plus à l’ excitation ou à la fai- culièrement avant les règles. La face est la circulation veineuse est favorisée, l’ éré-
blesse nerveuse seulement, ce qui fait que jaune ; mais l’ anxiété est plutôt un état thisme nerveux n’ étant que léger, et as-
les émotions amènent un mal de tête avec timide, craintif ; la malade est remplie de socié à une diminution de la passion véné-
tension, une parole animée et un redresse- pressentiments. Elle redoute la possibilité d’ rienne.
ment de la colonne vertébrale, et les pen- accidents pour elle et pour les autres. Hepar développe une humeur qu’ il peut
sées déplaisantes de la tristesse, de la fai- Lilium Tigrinum a une place très rap- ne pas être mal placé d’envisager. Tristesse,
blesse paralytique, ou de l’ irritation sans prochée de Sepia. Il affecte la circulation, avec retour à la pensée des événements
bouillonnements. Si le malade est hypocon- particulièrement la circulation veineuse et, désagréables ; soirées tristes, allant jusqu’ à

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des pensées de suicide ; humeur chagrine ; symptômes qui l’ indiquent ici sont les sui- Dans l’ hémicrânie, on peut comparer
la plus petite chose le fait se mettre en fu- vants ; douleurs sur un oei (ordinairement le Sepia avec Belladonna, Sanguinaria, Iris,
reur ; il ne peut pas voir les membres de sa gauche), d’ un caractère battant ; douleurs Pulsatilla, Nux Vomica et Theridion.
propre famille. profondes, piquantes, qui semblent siéger Belladonna doit être choisie dans l’ hé-
Mais ce dernier état n’ est pas semblable dans les membranes du cerveau, et ces dou- micrânie quand il y a une violente hyper-
à l’ indifférence de Sepia. Il provient plus leurs presque toujours frappent vers la par- émie, avec battements des carotides, face
d’ une humeur contraire. Et, de plus, Hepar tie supérieure, ou de dedans en dehors. Le rouge, intolérance du moindre choc, lumière
seulement a de ces violents éclats de pas- malade ne peut supporter la lumière, le bruit ou bruit. Elle est indiquée, vous le verrez,
sion. ni le mouvement. chez les pléthoriques, et non chez les ca-
Platina est semblable dans sa dépres- Ordinairement, chez les femmes, il y a chectiques, comme avec Sepia.
sion d’humeur. "Indifférence : il ne semble sensibilité de la face ou trouble de la posi- Sanguinaria produit un mal de tête si-
pas se soucier si sa femme, absente, est tion de l’ utérus, ou de la menstruation. Nous tué à droite, les douleurs venant de l’ oc-
morte ou non". Mais il en sort pour mon- trouvons aussi, que le malade peut avoir des ciput. Elles accroissent et décroissent avec
trer de l’ arrogance, ou d de l’ anxiété, avec secousses de la tête en arrière et en avant. le cours du soleil, atteignant leur acmé vers
peur d’ un mort imminente ; ou cet état men- Ceci a été utilisé chez les femmes nerveuses midi. Les paroxysmes se terminent par une
tal renfermé, qui est parent du sentiment (hystériques par exemple), et aussi chez les urination profuse (comme avec Silicea, Gel-
d’une supériorité personnelle, dans lequel enfants dont les fontanelles sont ouvertes. semium, et Veratrum Album). Ils reviennent
"tout semble trop mesquin, avec esprit cha- Dans ce cas, il ne faudrait pas donner tous les sept jours.
grin". Et, à côté, comme nous le verrons, Sulphur, Calcarea, ou les remèdes de ce Sanguinaria a aussi une céphalée mens-
les symptômes utérins diffèrent matérielle- type. Sepia est aussi utile dans les maux truelle qui accompagne un flux profus. Avec
ment. de tête arthritiques, spécialement lorsque, Sepia, les règles sont peu abondantes. Avec
Considérons maintenant les symptômes comme ceux de Nux vomica, ils sont pires Sanguinaria les douleurs sont dans le côté
de la tête, de Sepia. C’ est une maladie de la le matin, avec nausée et vomissement. Le droit, avec Sepia, elles peuvent apparaître
tête appelée hémicrânie, pour laquelle Se- foie, naturellement, est affecté, et l’ urine d’un côté ou de l’ autre.
pia est un de nos meilleurs remèdes. Les est chargée d’acide urique. Vous emploierez Iris Versicolor dans l’ hé-

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micrânie, quand l’ attaque commence par ordinairement jaune avec Sepia et pâle avec tête.
l’ embrouillement de la vue, et que les Pulsatilla. Theridion a, pour parler plus exacte-
paroxysmes sont accompagnés de vomis- Nux Vomica est plus adapté aux hommes ment, des choses voltigeantes dans les
sements surs, aqueux. Les douleurs enva- que Sepia. Elle guérit une sensation doulou- yeux, ou des taches. La nausée de ce re-
hissent les nerfs sous-orbitaires et dentaires reuse e tiraillement, comme d’ un clou en- mède est empirée (agg) en fermant les
avec une céphalée abrutissante ou étourdis- foncé dans la têt, ou comme si le cerveau yeux, ou aussi par le bruit. l’ effet du bruit
sante. était brisé en morceaux. La face est pâle, est plus intense qu’ avec Sepia. il semble
Pulsatilla est très semblable à Sepia. blême, ou blafarde sur un fond rouge. Les at- rendre plus intense les douleurs, et, semble-
Les deux sont indiqués quand il y a des taques commencent de bonne heure le ma- t-il, pénétrer dans les dents tellement les
règles parcimonieuses, des douleurs bri- tin, et généralement augmentent jusqu’ à nerfs sont sensibles à cette sorte de vibra-
santes, battantes ou forantes, piquantes, un degré furieux. Comme avec Sepia, les tion.
sur un côté de la tête, obscurcissement de causes existantes peuvent être des hémor- Sepia est très utile dans les maladies des
la vue, langue blanche, nausée et vomisse- roïdes, la pléthore abdominale, ou la fatigue yeux. Vous le trouverez indiqué dans l’ as-
ment. Pulsatilla a, au plus haut degré le vo- cérébrale. En général, cependant, les deux thénopie, accompagnant les maladies uté-
missement, la langue couverte d’ un épais drogues sont très différentes. rines. On peut différencier Sepia des autres
enduit avec bouche pâteuse et soulagement Arsenicum Album causera un mal de remèdes par le moment de son aggravation,
par l’ air froid. Les douleurs ont un caractère tête avec battements, stupéfiants, sur l’ la patiente étant généralement pire le soir ;
changeant, et sont associées à la frilosité. oeil gauche. Pour cette particularité, il res- le matin et l’ après-midi elle est générale-
Elles sont pires le soir. Avec Sepia, les semble à Sepia, mais la prostration et l’ agi- ment complètement bien.
douleurs reviennent par à coups ou par flux, tation des deux médicaments sont très dif- Dans la conjonctivite, vous trouverez Se-
avec accroissement proportionnel de la cha- férentes, comme est aussi l’ intensité de l’ pia indiquée quand l’ inflammation est d’
leur de la tête : avec e trouble de la vue irritabilité colère, jusqu’ à jurer, que produit un type traînant, survenant généralement
existe de la pesanteur des paupières ; et Arsenic. Le mal de tête d’ Arsenic, ressent chez les enfants scrofuleux. Les symptômes
quant à la face, quoiqu’ elle soit rouge avec exceptionnellement un soulagement tempo- sont subaigus. Il y a un écoulement muco-
mal de tête pour les deux remèdes, elle est raire par l’ application d’ eau froide sur la purulent le matin. On sent les yeux relative-

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ment en bon état pendant le jour, tandis que tion raide dans les muscles des yeux en les tion des paupières le matin. Il y a de fines
le soir il y a une sécheresse désagréable des remuant, etc. Il y a confusion des lettres et granulations sur les paupières. Le patient
yeux. des points, mais non l’ évanouissement sou- est sujet à une répétition d’orgelets très en-
Nous allons résumer les symptômes ocu- dain de la vue, si marqué avec Sepia. flammés.
laires restants de Sepia, comme il suit : cata- Lilium Tigrinum cause de la cuisson des Vous pouvez employer Graphite quand
racte ; trachome, paupières écailleuses, ou yeux ; brouillard avec chaleur dans les pau- les commissures craquent et saignent, et
pustuleuses avec des éruptions sur la face ; pières et les yeux, douleurs aiguës sur l’ oeil quand les bords des paupières sont pâles et
les yeux sont irritables à la lumière ; les gauche, ressemblant par ce symptôme à Se- gonflées ou écailleuses.
paupières se ferment malgré lui ; paupières pia. il a aussi le brûlement, la cuisson des Thuya est indiqué dans les affections
baissées ; douleurs piquantes, pires par le yeux après la lecture, améliorée à l’ air libre, des yeux des buveurs de thé. Des écailles
frottement, causes : maladies de l’ utérus ou comme Pulsatilla. Spasme de l’ accommoda- brunes, comme du son, s’ accumulent au-
du foie, scrofule, usage du thé. Pire le matin tion. (Voirjaborandi). tour des cils, et il y a de petites tumeurs tar-
et le soir, avec l’ eau chaude, mieux par le Cyclamen et Pulsatilla peuvent aussi être siennes comme des verrues (chalazion).
lavage froid, et dans l’ après-midi. envisagées avec Sepia pour l’ évanouisse- Nux Vomica sera indiquée dans les affec-
J’ ai pendant des années employer Sepia ment soudain de la vue ; le premier avec tions des yeux, associées à des maladies hé-
pour le trouble de la vue, etc, avec prolap- règles profuses et sombres, le second avec patiques. Les symptômes sont pires le matin
sus utérin. (Voir aussi Ophtalmie therapeu- un flux rare et sombre. Mais la cécité de Cy- et quelques-uns d’ entre eux sont soulagés
tics, de NORTON). Je l’ ai de même trouvé clamen accompagne un mal de tête unila- par le bain froid des yeux.
efficace dans l’ asthénopie, associée avec téral de la tempe gauche avec la face pâle, Natrum Mur, comme Sepia, est indiqué
dépression dépendant de pertes séminales, nausée rapportée à la gorge, et digestion dans les affections des yeux ayant pour
survenant volontairement ou non. Sous ce faible. cause un réflexe venu d’une maladie uté-
jour, le médicament est semblable à Natrum Avec Pulsatilla, qu’ on peut aussi em- rine ;les paupières s’ abaissent. Mais avec
Mur, Lilium Tigrinum, Jaborandi, Kali Carb. ployer dans la conjonctivite, il y a un écoule- Natrum Mur, il y a plus de fermeture spas-
Le premier d’ entre eux surajoute la fai- ment de muco-pus, mais il n’ est pas irritant modique des paupières dans la conjoncti-
blesse musculaire (droit interne), la sensa- et est plus accentué la nuit, avec agglutina- vite, les écoulements sont peu abondants et

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irritants ; il y a des craquements aux com- pas indurés, sont expulsées avec difficulté. fet, avec ce dernier, la réplétion domine les
missures et aussi aux angles de la bouche : L’ abdomen est gonflé et distendu de autres symptômes, existant souvent sans
douleurs sur les yeux, pires en regardant en gaz, et il y a presque toujours de la sensi- aucune altération dans l’ apparence de la
bas. bilité douloureuse dans la région hépatique. langue. Un goût sûr, et des éructations sûres
Alumina, de même, a la chute des pau- En faisant un examen physique, on trouve ou brûlantes sont, cependant, très com-
pières, la sécheresse, la cuisson, la vue le foie augmenté, non par une dégénéres- muns.
faible ; mais Alumina a l’ aggravation le soir cence graisseuse ou amyloïde, mais par la L’ abdomen est dans un état de fermen-
et la nuit. L’ intérieur des paupières est at- congestion. tation. Après le repas, la circulation est trou-
teint. Les hémorroïdes sont aussi une indica- blée, avec un assoupissement irrésistible. L’
Passons maintenant à l’ action de Sepia tion de Sepia quand il y a saignement en urine contient un sédiment de sable rouge.
sur les organes abdominaux : allant à la selle, avec une sensation de plé- Les intestins présentent de la constipation,
nous le trouvons indiqué dans la forme nitude dans le rectum comme s’ il était avec besoins et constriction anale. L’ urine,
de dyspepsie mentionnée il y a quelques mi- distendu par quelque corps étranger, qui cependant, n’ est pas si fétide qu’ avec Se-
nutes, et aussi dans la dyspepsie survenant semble exciter des besoins d’aller à la selle. pia.
dans les maladies utérines, quand elle est L’ urine a une odeur fétide particulière, et est Sulphur ressemble à Sepia a beaucoup
associée à un sentiment de défaillance, de très trouble. Au repos, elle dépose un sédi- d’égards. Les deux sont indiqués dans les
vide à l’ épigastre et dans l’ abdomen, avec ment d’acide urique qui adhère d’une façon cas torpides avec manque de réaction. Il y a
goût sur ou amer dans la bouche, et le désir très tenace aux parois du vase. pléthore abdominale, congestion du foie, hé-
de choses acides, de condiments, la satis- Lycopodium est un rival de grande valeur morroïdes, constipation, faim à 11 heures du
faction de l’ appétit qu’ a le malade pour ces de Sepia dans l’ état que nous venons de dé- matin ; goût amer ou sûr ; éructations sûres
choses semblant soulager ces symptômes. crire. La distinction entre les deux remèdes ou ayant le goût d’oeufs pourris ; plénitude
La langue est couverte d’un enduit blanc, peut vous être donnée en peu de mots. parés avoir pris un peu de nourriture, etc.
les intestins sont ordinairement sujets à la Une sensation de vide à l’ épigastre Avec Sulphur, la face est plus pustuleuse,
constipation, les selles étant dures, sèches, est plus caractéristique de Sepia ; la réplé- rouge, et quelquefois avec des tâches.
et insuffisantes, ou, même si elles ne sont tion après le repas, de Lycopodium. En ef- La salive lui donne des nausées. Il vo-

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mit la nourriture. Il demande de l’ eau-de- Avec Stannum, la sensation persiste Reprenons notre étude de Sepia.
vie, ou de la bière, et des sucreries, mais après avoir mangé, et s’ étend à toute la poi- Allant plus bas dans l’ abdomen, nous
ces choses lui font mal. Il ressent de la faim trine. trouvons qu’ il montre une action très
à ” heures du matin ; tandis qu’ avec Sepia Avec Ignatia, elle est accompagnée par marquées sur les organes utérins causant,
c’ est plus une sensation d’ anéantissement, des soupirs. comme je l’ ai mentionné l’ autre jour, de
de défaillance. La constipation est associée Avec Carbo Animalis, elle vient de la l’ engorgement de l’ utérus avec déplace-
à des besoins inefficaces, comme avec Nux perte des liquides vitaux. ment. Dans le cas bien avancé de Sepia,
Vomica. Pour Sarsaparilla, c’ est associé à des l’ utérus est augmenté de volume et le col
Pour la sensation de défaillance, de vide grondements dans l’ abdomen (borbo- induré. L’ organe est, soit prolabé, soit ré-
à l’ épigastre, comparez Sepia avec Calca- rygmes). Niccolum, sans désir de nourriture. troversé. La leucorrhée est un symptôme
rea Ostrearum, Cocculus, Kali Carb, Stan- Oleander, avec sensation de distension très prédominant, l’ écoulement étant d’ une
num, Ignatia, Carbo An, Sarsaparilla, Nicco- de l’ abdomen ; la poitrine est sentie comme couleur gris-jaunâtre et assez fétide. Avec
lum, Oleander, Ipéca, Thea, Staphysagria, vide et froide. ces symptômes objectifs, nous trouvons des
Actea Racemosa et Hydrastis. Actae Racemosa est excellente quand, douleurs de pesanteur dans l’ abdomen et le
Cocculus a la faiblesse s’ étendant à tout avec la défaillance, la sensation de vide à l’ bas des reins.
l’ abdomen et à la poitrine. Parler fatigue la épigastre, il y a du tremblement, une sensa- Elle prennent par moments une telle
malade. La sensation est renouvelée par l’ tion ondoyante venant de l’ estomac sur le extension, qu’ elles semblent empêcher la
abus d’exercice et spécialement le manque corps. respiration. Quelquefois la malade ressent
de sommeil. Hydrastis soulage quand, il y a sensation comme si quelque chose allait forcer le pas-
Kali Carb a la sensation de vide avant d’affaiblissement, palpitations de coeur, et sage à travers la vulve. Cette sensation
de manger, hors de proportion avec la sen- selles couvertes de mucus. semble être soulagée par le fait de s’ asseoir
sation de vacuité causée par la faim, avec Thea produit une sensation de dé- en croisant les jambes. A cette pesanteur est
gonflement anormal après avoir mangé, sur- faillance, d’anéantissement ; mal de tête associé un mal de dos rapporté à la région
tout après avoir pris une petite quantité de nauséeux irradiant d’un point, et douleurs lombaire ou sacrée. Elle est pire, d’une fa-
soupe. dans l’ ovaire gauche. çon marquée, quand la malade est debout

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ou marche. num sont ceux qui suivent souvent la gros- d’uriner avec Lilium ; le passage de l’ urine
Il y a des douleurs brûlantes dans l’ uté- sesse et l’ accouchement, il est indiqué dans cause de la brûlure et de la cuisson, sen-
rus, et quelquefois des douleurs d’ un carac- les cas de subinvolution et de travail. L’ uté- sation de la même espèce au méat que
tère aigu frappant vers la partie supérieure, rus ne reprend pas sa place normale après celle que donne la leucorrhée à la vulve. On
où il peut y avoir une sensation comme si l’ les couches. Quand la malade essaye de trouve aussi de même du besoin d’aller à la
utérus était saisi par une main. (Cactus et Li- marcher, l’ utérus tombe par sa propre pe- selle ; diarrhée du matin, faisant sortir préci-
lium ont aussi ce symptôme). Les règles sont santeur. La malade se plaint d’ une sensa- pitamment le malade du lit, les selles étant
ordinairement tardives et peu abondantes, tion de pesanteur, de tiraillement, principa- jaunes, pulpeuses, et causant une sensation
quoique exceptionnellement, elles puissent lement dans la région hypogastrique. Elle d’excoriation à l’ anus.
être avancées et profuses. sent le besoin d’un support pour maintenir Ici Lilium prend la place de Sulphur, qui
Le remède le plus semblable à Sepia et en haut les organes abdominaux. a d’ une façon caractéristique, la diarrhée le
Lilium Tigrinum, dont les expériences sont C’ est très analogue à Sepia. Avec Se- matin de bonne heure. Les symptômes de Li-
dues au Dr William PAYNE, de Bath, Maine. pia, la femme s’ assoit les jambes croisées, lium sont ordinairement pires dans l’ après-
Il fut amené à les faire après avoir appris donnant ainsi un support artificiel à l’ uté- midi, pendant que ceux de Sepia ont une ré-
que les fleurs de cette plante ont causé des rus. La leucorrhée, aussi, est tout à fait sem- mission à ce moment de la journée.
convulsions chez un enfant. Il pensait qu’ il blable. Avec Sepia elle est gris-jaunâtre, as- Lilium a certains symptômes de la poi-
pourrait établir que c’ était un remède de va- sez fétide, et souvent excoriante. Avec Li- trine qui sont dignes d’être notés. Les ma-
leur pour les convulsions des enfants. Dans lium, je pense que la leucorrhée la plus ca- lades éprouvent une sensation de plénitude,
ses recherches, il fut assisté par le Dr DUN- ractéristique est aqueuse, jaunâtre, ou brun- d’ affluence à la poitrine, comme s’ il y avait
HAM et un certains nombre de dames. Il ob- jaunâtre et excoriante. Cette propriété ex- là trop de sang ; ils font ouvrir les fenêtres, l’
serva des convulsions dans le cours des es- coriante de Lilium est tout à fait caractéris-air frais leur donnant du soulagement. Cette
sais, mais dans presque tous les cas on nota tique. oppression de la poitrine est causée par la
une altération dans les fonctions de l’ utérus Les expériences avec Lilium produisirent stase veineuse. Avec cette sensation d’ op-
et des ovaires. dans deux cas le prolapsus, et dans un la ré- pression, il y a un goût de sang dans la
Les symptômes utérins de Lilium Tigri- troversion de l’ utérus. Il y a besoin urgent bouche, rappelant celui de Pulsatilla et Ha-

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mamelis, qui ont tous deux ce symptôme, lonias est le résultat d’une nutrition amoin- ternent, on a observé beaucoup de cas sem-
il y a une sensation comme d’une attache drie. Les expériences ont clairement démon- blables. Une malade de l’ ouest fut entière-
ou d’une boule dans la région mammaire ; tré le fait qu’ il résulte de son usage une di- ment guérie par ces deux médicaments, et
et aussi une sensation de froid vers le coeur. minution des globules rouges, et un appau- reste en bonne santé. Elle avait été une vé-
Natrum Mur guérit ce dernier symptôme vrissement général du sang. ritable infirme pendant dix années.
quand il apparaît pendant le travail mental, Sulphur est absolument nécessaire pour Murex, aussi un mollusque, a une res-
Lilium quand il survient comme le résultat aider Sepia dans un cas chronique. La re- semblance de famille avec Sepia. Les ex-
d’ une maladie utérine. Le Dr R. HUGHES lation complémentaire gît dans le pouvoir périences sont, jusqu’ à présent, peu four-
rapporte un cas avec ce symptôme, qui fut commun des deux médicaments de corriger nies. Mais l’ expérience clinique a confirmé
guéri par Petroleum. la congestion abdominale ou les autres irré- certains des symptômes. Le Dr DUNHAM, et
Helonias, d’ après DUNHAM, produit une gularités vasculaires. après lui le Dr B.F. BETTS, ont fait des com-
profonde mélancolie, une dépression pro- Quelquefois, quand on se sert du der- paraisons entre Murex et Sepia, qui sont des
fonde, indéfinie, avec une sensation de sen- nier, la défaillance de la matinée devient guides suffisants pour leur différenciation.
sibilité et de pesanteur de l’ utérus "la marquée, donnant comme une sensation de Murex, comme son analogue, cause de la
conscience d’ un utérus". Lilium diminue l’ faim, de faiblesse, survenant à ” heures ; ou congestion utérine, de la défaillance épigas-
intelligence, produit une sensation de hâte, il y a des flux de chaleur persistante, de nou- trique, de l’ irritation de la vessie, de la débi-
avec maladresse, et dépression basée sur l’ veau un mal de tête unilatéral revient d’ une lité musculaire, et de la dépression mentale.
appréhension d’ une maladie fatale ou sé- façon persistante et affaiblit le malade : les Il diffère cependant en ceci qu’ il cause
rieuse. Et, de plus, Helonias est un excellent hémorroïdes deviennent pires. La pesanteur de l’ excitation sexuelle : "désir violent à en
remède quand il y a une sensation de fatigue devient continue, avec une sensation de fai- fatiguer la raison" ; "désir vénérien ranimé
douloureuse, du brûlement dans le dos et les blesse dans les parties génitales. par le plus léger attouchement".
jambes. Alors on substitue Sulphur, et une amé- Les sécrétions sont plus abondantes qu’
C’ est assez commun chez les femmes, lioration s’ ensuit. Après un peu de temps, elles ne le sont ordinairement avec Sepia.
et aucun remède, sauf l’ acide picrique, ne cependant, les symptômes changent de di- Ainsi les règles sont profuses au lieu d’être
guérit plus rapidement. La débilité de He- rection vers Sepia ; et ainsi les deux al- rares, urination copieuse la nuit : urine pâle ;

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se réveille en sursaut avec un violent besoin ments de la grossesse ; l’ urine dépose un simple prolapsus de l’ utérus et du vagin,
d’ uriner. Ceci n’ est pas si marqué avec Se- sédiment rouge, et est trouble et fétide. avec défaillance, pesanteur et mélancolie.
pia. Tous deux, cependant, ont les règles in- Mais les règles sont ordinairement co- Mais a caractéristique est la chute de l’ uté-
termittentes. pieuses. Elles sont accompagnées de symp- rus et du vagin pendant la défécation de
Les deux remèdes sont utiles dans les tômes réflexes différant un peu de ceux qui selles dures.
affections du col : Murex quand il y a une appartiennent à Sepia ; à noter une dureté Le Dr HUGHES écrit qu’ il est parti-
sensation de sensibilité, ou "une sensation de l’ ouïe, avec bourdonnement et gronde- san de son emploi pour soulager la sen-
comme si quelque chose pressait sur un ment dans la tête. Le tiraillement dans le sation de pesanteur si fréquente chez les
point douloureux dans le pelvis" (BETTS). dos est soulagée parle mouvement, non ag- femmes et ajoute : ")’ ai été complète-
Douleurs lancinantes remontant dans l’ ab- gravé comme avec Sepia, et la leucorrhée ment étonné de son pouvoir sur le prolap-
domen et le thorax ; leucorrhée épaisse, est plus irritante, acre ; elle excorie les ré- sus. Il semble fortifier les ligaments uté-
verte ou sanglante. Murex concorde plu- gions sur lesquelles elle coule. Quelquefois rins".(Pharmacodynamies, 4° édition).
tôt avec Lilium et Platina dans l’ éréthisme elle est jaune, quand elle a l’ odeur de blé Nux Vomica concorde avec Sepia pour
sexuel ; et avec Kreosote pour les symp- frais, vert. la production de la stase porte, de la
tômes urinaires. Cette âcreur de la leucorrhée marque congestion utérine, des hémorroïdes ; be-
Cliniquement, on l’ a employé pour la po- clairement la différence de Kreosote et de soin urgent d’ aller à la selle ; douleur dans
lyurie, avec fréquent besoin la nuit. Kreosote Sepia, aussi bien que Murex. Elle conduit à l’ le dos, pire par le mouvement ; se réveille
a : besoin soudain, ne peut sortir du lit as- emploi du médicament dans les ulcérations à 3 heures du matin. Mais Nux produit une
sez vite ; urine avec grande hâte, et en abon- cancéreuses ou autres du col de l’ utérus. Et irritabilité particulière des tissus, rendant le
dance ; urine fétide. nous le choisissons quand il y a brûlure, sen- patient très susceptible, tandis que les fonc-
Kreosote, de plus, a quelque rapport sibilité et tuméfaction du col, avec écoule- tions sont remplies d’ une façon inégale,
avec Sepia. Les deux ont le flux menstruel ment ichoreux sanglant ; sensibilité au tou- spasmodique, non régulière. Les symptômes
intermittent, des tiraillements dans les reins cher ou au coït ; et une putridité, qui est gastriques sont prédominants, et ce sont
et une pression vers le dehors au niveau des étrangère aux autres remèdes cités. tout à fait ceux qui résultent, chez une per-
parties génitales ; coït douloureux ; vomisse- Stannum ressemble à Sepia dans le sonne nerveuse, de l’ abus des stimulants,

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d’ une nourriture très épicée, etc. le relâchement, qui est exprimé avec Se- un peu de matière sortirait ; besoin soudain
Ainsi, après un repas, les vêtements sont pia par le tiraillement et la sensation de dé- le matin.
gênants, il y a des efforts pour rendre, plu- faillance, avec faiblesse des sphincters, ar- Aloes, donc, est indiqué quand avec de la
tôt qu’ un véritable vomissement. Il y a des rive, avec Aloes, à une plus complète atonie, congestion utérine et du prolapsus, il y a pe-
nausées, de la faiblesse, et une sensation de une parésie. santeur dans l’ abdomen et le dos, et incer-
défaillance après avoir mangé, comme si c’ Cela se traduit par une lourdeur, une pe- titude rectale. La femme souffre fréquem-
était produit par une forte purgation ; mais santeur en bas. Cette lourdeur appartient au ment de relâchement intestinal. Sans aver-
jamais la sensation de défaillance de Sepia pelvis, à l’ utérus, au périnée, au rectum, tissement, elle se sent défaillante, avec une
et de Murex, il y a un besoin fréquent mais à la région sacrée et à la partie inférieure sensation comme si elle était sur le point d’
inefficace d’aller à la selle, et non inertie du des intestins. En fait, elle est presque uni- avoir de la diarrhée.
rectum. verselle, caractérisant même le mal de tête. Si les intestins fonctionnent, il y a plus
Les règles sont trop précoces, quoique Pesant mal de tête à travers le haut du front, de vent que de matière, et elle a de la pros-
non très profuses, et sont accompagnées de avec lourdeur dans les yeux et nausée - les tration avec sueur visqueuse. Si elle a des
douleurs et de mouvements plus spasmo- yeux devenant petits de douleur- pesanteur hémorroïdes, elles deviennent saillantes, et
diques qu’ avec Sepia, mais avec moins de au vertex. sont soulagées par des applications froides.
pesanteur constante et de tiraillements. Nux Le fait que le mal de tête dépend des Podophyllum se présente tout à fait bien
a un symptôme commun après la déchirure affections de l’ intestin et de l’ utérus est ici. Lui aussi, il agit sur le foie, cause de
du périnée : gonflement intérieur et brûlure prouvé par ceci qu’ il y a alternance entre la diarrhée et du prolapsus de l’ utérus et
du vagin comme un prolapsus. ces symptômes (comme Podophyllum). du rectum ; une sensation de creux à l’ épi-
Aloes, agit sur le foie, augmente la bile, Associés à la pesanteur et à la conges- gastre ; des douleurs dans les ovaires (à
cause des tranchées intestinales, et de la tion, il y a de la faiblesse des sphincters. La droite), descendant dans le nerf crural an-
diarrhée. Son action sur les intestins et l’ patiente ressent une méfiance à leur égard : térieur. Une sensation de brûlure à l’ hypo-
utérus nous rappelle Sepia, car il produit un elle craint que les selles ne s’ échappent gastre et dans la région sacrée, avec retard
afflux de sang vers ces parties, avec réplé- avec les gaz (matières et urines partant à la des règles.
tion veineuse et irritation consécutive. Mais fois) chaque fois qu’ elle urine, sensation qu’ Son prolapsus utérin est, cependant très

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rapproché de celui de Stannum, pesanteur de 3 heures du matin jusqu’ à l’ après-midi. tion de poids est comparée à celle d’une
comme si les parties génitales allaient sor- Prolapsus anal avant la selle. Après la selle, pierre, et s’ observe dans les régions hypo-
tir pendant la défécation. Mais avec Stan- faiblesse, sensation de défaillance dans l’ gastrique et sacrée. Les douleurs constric-
num, c’ est noté comme se produisant dans abdomen, faiblesse du rectum avec prolap- tives, de colique, de crampes sont prédomi-
la défécation des selles dures ; de même Po- sus. Cette faiblesse ressemble à Aloes. C’ nantes ; et la pesanteur actuelle n’ est pas si
dophyllum cause beaucoup de relâchement est la parésie d’ un violent purgatif, non le marquée. C’ est pourquoi nous l’ employons
dans la région pelvienne. relâchement général de Sepia. si souvent pour le retard des règles et dans
Podophyllum, semblerait-il, affecte Pulsatilla Nigricans est à notertout à côté le travail. Il agit d’ une façon intermittente ;
d’abord l’ estomac et le foie, puis se dé- de Sepia. Il guérit les règles rares, tardives, aussi les douleurs utérines surviennent par
veloppent les symptômes de l’ utérus et la pesanteur, les crampes utérines ; douleurs accès et par saccades, comme fait le flux
du rectum. Aussi nous le trouvons surtout dans le dos ; défaillance ; hémicrânie, clavus. menstruel ; les douleurs du travail sont spas-
efficace quand ses symptômes gastriques Favorable pour les femmes qui sont irréso- modiques, irrégulières et finalement s’ ar-
coexistent avec les symptômes utérins. Tan- lues, sans résistance, pleurnicheuses ; ou si- rêtent avec inertie complète.
dis qu’ il ressemble à Sepia par la produc- lencieuses, chagrines ; rien ne plaît. Anxiété, Ainsi il y a manque de pouvoir depuis le
tion de pesanteur dans les régions hypo- qui semble venir de l’ épigastre ou du coeur, début tout à fait, qui se montre par le ca-
gastrique et sacrée, soulagée par la posi- avec mal de coeur. ractère incertain des contractions, et fina-
tion couchée, causant de la souffrance dans Anxiété comme si l’ on était dans une lement leur manque complet. Sepia donne
les ovaires. Il diffère dans les symptômes atmosphère très chaude ; aussi la nuit, plus de pesanteur avec la crampe. S’ il est
gastro-hépatiques ; plénitude, pesanteur, et comme par la chaleur. Défaillance, a besoin indiqué dans le travail, c’ est quand un col
tiraillement vers le foie, sensibilité, amélio- d’air. Frissonnement, cependant générale- induré et qui ne cède pas retarde la progres-
ration par le Frottement. ment amélioré à l’ air libre ; frissons avec des sion.
Diarrhée seulement le matin de bonne douleurs ; anémie, chlorose. Et alors il peut y avoir des contractions
heure ou pendant la journée ; quelquefois les Les douleurs utérines de Pulsatilla sont spasmodiques du col, et des douleurs qui se
évacuations sont absolument fécales, mais coupantes, pressives avec sensation de montrent en haut. Ici, il favorise l’ action de
trop fréquentes. Diarrhée aqueuse, fluente, poids, convergeant vers la vulve. La sensa- Gelsemium et Calcarea, tandis que Pulsatilla

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Sepia

aide Caulophyllum et Secale. une fièvre qui n’ est pas différente de celle de brisement dans la région utérine. Hyper-
Pour le tempérament, avec Pulsatilla il de Mercure, avec une sueur profuse, saliva- esthésie à la douleur, nerveuse, tremblante,
est larmoyant, doux, ou chagrin, fantasque, tion et urine abondante. Il y a aussi tendance agitée. L’ utérus est congestionné et prolabé
revêche ; avec Sepia, il est larmoyant, dé- à une hypertrophie du tissu fibreux, d’ où ré- par son propre poids. Augmentation du désir
primé, mais facilement irrité ou excité, ou in- sultent des cirrhoses. Les glandes, d’ abord sexuel.
différent. stimulées, peuvent devenir augmentées de Donc, tandis qu’ il y a des congestions,
Comme nous l’ avons déjà dit, Sepia est volume et indurées. Le périoste est malade, du prolapsus et de la mélancolie, comme
indiqué pour la congestion ou l’ induration et finalement les os se carient. avec Sepia et murex, l’ évolution des symp-
du col de l’ utérus, avec sensibilité et brû- En même temps que ces modifications, tômes est différente, spécialement en ce qui
lure. Aurum, Aurum mur, Aurum Mur na- se montrent ses symptômes caractéris- concerne les symptômes mentaux. Avec Au-
tronat sont semblables. Mais, quoique l’ or tiques. Sous son influence l’ état affectif est rum, il y a mélancolie avec dépression, en
cause de l’ hyperhémie, il agit d’ une façon fortement touché ; le malade est facilement raison de la perte supposée de ses amitiés ;
toute différente de Sepia. En étudiant ses exaspéré par une contradiction sans impor- avec Sepia, il y a indifférence pour les amis.
effets, on est impressionné par la prédomi- tance ; caractère enjoué ; mais l’ état le plus L’ anxiété pour le premier est précordiale, il
nance de deux sortes de symptômes asso- persistant est un état de mélancolie et de lui faut se remuer de place en place (comme
ciés, qui sont l’ excitation nerveuse et l’ irri- dégoût de la vie, avec tendance au suicide. avec Arsenic) ; un simple bruit la rend an-
tation vasculaire ; et, cependant le premier La malade s’imagine qu’ elle a perdu l’ affec- xieuse.
ne représente pas plus une grande force de tion de ses amis ; le destin est contre elle ; L’ anxiété dans le deuxième vient, c’ est
l’ influx nerveux que le second ne manifeste elle n’ est pas faite pour rester plus long- certain, avec le trouble de la circulation,
une véritable pléthore. temps dans ce monde, elle ne demande qu’ mais n’ est pas spécialement cardiaque, et
Ils indiquent une faiblesse irritable. La à mourir. est accompagnée de flux de chaleur. Les
congestion hépatique, rénale et utérine Elle est saisie par une anxiété précor- deux produisent la fatigue de la vie, avec dé-
semble apparaître secondairement à une ir- diale et une crainte tremblante. Flux de sang sir de mourir, même avec tendance au sui-
ritation cardiaque avec hyperhémie. à la poitrine quand elle marche vite ou long- cide ; Aurum parce qu’ elle a perdu l’ affec-
L’ action prolongée de l’ or développe temps, avec plénitude à en éclater. Douleur tion de ses amis (Talcott). Sepia par pur dé-

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Sepia

goût de la vie. rare. collapsus.


Platina favorise d’un côté l’ or, et de l’ Platina et Sepia ont la crampe utérine, Carbo Vegetabilis a causé la pesanteur
autre Sepia. Tous les trois ont la fatigue de mais avec le dernier c’ est empoignant, dans le rectum et le vagin ; le col est ordi-
la vie. Platina cependant, a en même temps comme si l’ utérus était soudainement saisi, nairement ouvert ; poids dans l’ utérus et l’
une grande peur de la mort que le patient se puis relâché ; avec le premier, c’ est une ovaire droit ; les règles ont une odeur forte ;
figure très rapproché. crampe bien prononcée, suivie d’engourdis- leucorrhée excoriante ; les organes géni-
Comme avec Aurum la malade de Platina sement, symptôme qui est universel avec ce taux sont douloureux par places, cuisent,
ressent comme si elle était seule, mais avec remède. démangent, brûlent, sont aphteux. Anxiété
un état particulier de l’ esprit qui trouve un Carbo Animalis s’ est montré égal, sinon avec distension des veines ; sensation dou-
parallèle physique dans sa manière de voir supérieur, à Sepia, pour les indurations du loureuse, nerveuse, dans l’ utérus, qui do-
les objets. Elle est hors de proportion avec col, avec douleurs brûlantes, tirantes, sur les mine dans les cuisses ; nerveuse, remuante.
le monde, tout lui semble trop borné. Les pubis. Il y a dans le pelvis et le sacrum des Dépression mentale avant les règles.
choses dans sa propre maison lui paraissent douleurs semblables à celles du travail, leu- Le charbon, donc, devrait être employé
étranges à son retour après une courte ab- corrhée jaune ; les règles sont suivies d’ une quand il y a induration ou ulcération, avec
sence. grande faiblesse, la malade ne parler que veinosité, excrétions fétides excoriantes, et
Elle regarde de haut en bas les per- difficilement ; sensation de défaillance, non troubles gastriques, caractérisés par l’ accu-
sonnes, comme pitoyables, insignifiantes, et améliorée en mangeant. mulation et le passage de gaz fétides.
très inférieures à elle. Et de même les objets Désir d’être seule, horreur de la conver- Carbo Vegetabilis peut guérir les veines
autour d’ elle lui paraissent plus petits que sation ; anxiété. Le charbon agit sur les variqueuses des organes génitaux, avec
nature. veines, guérit les gaz fétides, les excrétions couleur bleue et brûlement, tumeurs bleues
Ni Aurum, ni Sepia, ne se comparent fétides et les excoriations, qui sont superfi- (Carbo Animalis étant préférable si elles sont
avec Platina dans la nymphomanie pronon- cielles et d’ un contour irrégulier. Les inflam- indurées), ulcères, fistules, écoulement va-
cée et l’ irritation voluptueuse des organes mations sont paresseuses, mais tendent à ginal, quand il est excoriant, fluide et icho-
génitaux. Le flux menstruel dans le dernier, la suppuration ou à la nécrose des parties, reux ; tandis qu’ avec Sepia il est moins ex-
est profus et avec des caillots au lieu d’être avec douleurs brûlantes, grande faiblesse, coriant et plus épais. Brûlure dans le sa-

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crum, tiraillant dans l’ abdomen, vers le bas La leucorrhée est profuse, venant par Natrum Carbonicum et les autres sels de
des reins. Douleur brûlante profondément violents flots, et est excoriante. Le remède soude sont complémentaires de Sepia.
dans le pelvis, accroissante et décroissante touche les ovaires d’une façon plus marquée Le carbonate est utile quand il y a pesan-
(Leadam). que ne le fait Sepia ; ovaire gauche induré, teur comme si tout allait sortir au-dehors ;
Carbo Animalis cause une violente pres- gonflé, douleur quand on touche les régions. mélancolie, avec appréhension ; grande sen-
sion dans le dos, les aines, et les cuisses Comme Sepia, il fait enflammer et cra- sibilité à la musique. Mal de dos très sem-
pendant les règles, avec un besoin d’éruc- queler les mamelons. Il est très utile pour ra- blable à Sepia ; pesanteur, pire assis, amé-
tation non suivi d’effet. Il se distingue de Se- mollir ou faire disparaître le tissu cicatriciel liorée au mouvement, douleur de brisement
pia par un mal de tête battant, qui suit les des mamelles (comme Phytolacca). dans le dos la nuit, tension, douleur per-
règles. Il a aussi l’ acné d’une couleur cui- Mais Graphites répond aux personnes forante à la pointe de l’ omoplate gauche.
vrée de la face. anémiques, quoique obèses, qui ont Peau sèche et rugueuse.
Graphites est un charbon impur qui constamment froid, sont constipées, et su- Cliniquement, il a été utile quand le col
contient des traces de fer. Il combine les sé- jettes à un état rugueux, herpétique, de est agrandi, avec son ouverture déformée.
crétions fétides, la flatulence, et les symp- la peau. Les éruptions sont humides, et la Le Dr BETTS l’ a employé avec succès dans
tômes cutanés du charbon, avec l’ anémie. sueur est fétide comme avec Sepia, mais, le mauvais développement congénital de la
Selon DUNHAM, l’ apparition des règles Graphites seul a un état gluant bien mar- paroi antérieure du vagin, et cette malfor-
est accompagnée d’ une variété de symp- qué des sécrétions. La peau devient dure, mation de l’ orifice du col.
tômes accessoires, comme avec Sepia. se craquelle, et saigne. Il y a moins de des- Natrum Muriaticum répond aux femmes
Le remède n’ est pas souvent cité pour quamation qu’ avec Sepia. anémiques, avec figure maigre et émacia-
le prolapsus utérin, mais il est certainement Graphites, en raison de ses effets sur le tion générale. Les malades sont mélanco-
utile quand il y a une sensation comme tissu cicatriciel et les indurations, devrait se liques, facilement en colère, souffrent de fai-
si Kutérus voulait sortir du vagin ; poids montrer utile en amollissant le col lorsque, blesse nerveuse, avec palpitations, tremble-
lourd dans l’ abdomen ; chocs électriques comme c’ est souvent le cas, une déchirure ment, anxiété, et frissonnement intense ; fa-
comme des élancements descendant dans est restée sans se guérir, agissant comme cile transpiration ; sueur dans les aisselles
les cuisses (Leadam). une source d’irritation. avec frisson dans le dos ; prolapsus uté-

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Sepia

rin ; crampes, règles rares, urines avec sédi- coupante dans l’ urètre, plus marquée après avec caillots sombres ; somnolence, cercles
ments rouges, coït douloureux. Il ressemble la miction. Règles rares, ou rares un jour ou noirs autour des yeux. Pesanteur dans l’ uté-
donc à la fois à Pulsatilla et à Sepia. Mais les deux, puis copieuses. rus, qui peut être congestionné, augmenté
consolations aggravent (Pulsatilla est faci- Natrum Hypochlorosum répond à d’ de volume, et sensible : constant suinte-
lement tranquillisée, recherche les consola- autres cas. Selon l’ expérimentateur, le ment de sang, pire au moindre exercice.
tions) ; maux de tête congestifs, pseudo plé- Dr R.T COOPER, il est utile chez les per- Sensation à l’ utérus comme s’ il s’ ouvrait
thoriques, avec douleurs d’éclatement, pires sonnes débilitées de tissu lâche, et plutôt et se fermait et non pas précisément le ser-
par le moindre mouvement, jusque dans les indolentes, mentalement et physiquement. rement et le relâchement de Sepia.
globes oculaires ; cuisson des muqueuses Cette débilité est accompagnée d’ émacia- Il semble que l’ utérus remonte quand
comme avec Sepia, mais il y a une séche- tion, de dépression nerveuse, et d’autres la maladie s’ asseoit (symptôme aussi de
resse anormale ; de là, sensation ce séche- marques de changements profondément si- Ferrum lod). Gonflement dans la partie in-
resse de la langue, des paupières, du rec- tués dans l’ organisme. Il y a du vertige avec férieure de l’ abdomen, remontant à la poi-
tum, avec cuisson, etc. chute, avec douleur dans le front et pesan- trine, causant la dyspnée, pire après avoir
En même temps, tendance aux érosions, teur utérine ; sensation vertigineuse comme mangé. Un poids semble tomber du sommet
avec brûlure cuisante ; la langue est doulou- si le sommet du crâne était flottant. de la poitrine dans l’ abdomen, avec douleur
reuse et ulcérée, les gencives douloureuses Douleurs dans le front, les yeux, ou le dans le haut de la tête. Gonflement dans la
et saignantes. La peau est d’ une sécheresse vertex, avec symptômes utérins. Le cerveau région de l’ ovaire gauche au moment des
anormale. Le prolapsus utérin est pire le ma- semble paralysé, ainsi que les membres ; les règles, qui semblent causer le retour à sa
tin, la malade doit s’ asseoir pour l’ empê- doigts sont engourdis : défaillances. Langue place de l’ utérus prolabé, rappelant une des
cher, et il y a en même temps une douleur grosse, prenant l’ empreinte des dents ; fla- expériences du Dr JACKSON avec Sepia.
dans le dos. tulence, serrement, gonflement après les re- Prurit. Sensation de faiblesse dans la poi-
Tension dans les régions hypogastriques pas, asthme flatulent, tout cela indiquant la trine. Facilement accablé par la chaleur. Ce
et inguinale comme si la peau était ten- pléthore abdominale. dernier symptôme se trouve aussi avec Se-
due(Apis). Leucorrhée verdâtre, avec cuis- Ces symptômes se trouvent en pia, aussi bien qu’ avec Natrum Mur et Na-
son et sensation de sécheresse. Douleur connexion avec les maladies utérins. Règles trum Carb.

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Sepia

Actaea Racemosa est inestimable pour agitation et remuement ; ou des tremble- Tous ces symptômes forment une partie
le traitement des femmes. Il est spéciale- ments, des frissons nerveux. Les muscles de l’ état nerveux général, qui dépend d’
ment adapté à celles qui sont prédisposées sont douloureux, brisés, raides ; douleurs unétat d’irritation de l’ utérus et des ovaires,
au rhumatisme musculaire et à la myalgie. myalgiques intenses, avec sensation d’ en- ou qui est au moins entretenu ainsi. Et l’
Il cause l’ hyperhémie du cerveau et de gourdissement. Douleurs violentes, passant état de trouble de l’ utérus semble basé sur
la moelle, et même l’ inflammation de la comme un éclair. PHILLIPS le recommande une diathèse rhumatismale. Elle souffre plus
moelle cervicale et dorsale. De là viennent même pour l’ anasarque, avec l’ état ci- de névralgie que la malade de Sepia ; pe-
ses douleurs occipitales, les douleurs fulgu- dessus du coeur et de la sécrétion urinaire, santeur douloureuse de l’ occiput au vertex ;
rantes, le délire, etc. Il ressemble ici à Absin- même quand la digitale a échoué. sensibilité douloureuse dans les globes ocu-
tha, Abrotanum, Gelsemium ; le dernier de Actaea donc, est éminemment un re- laires, douleurs aiguës de là dans le vertex,
ces remèdes, cependant, a plus d’assoupis- mède pour la faiblesse irritable. Comme avec yeux rouges, congestionnés, tout cela
sement et de parésie musculaire avec moins avec Sepia, il y a de la nervosité, de l’ agi- associé à la flexion et à l’ irritabilité de l’ uté-
d’excitation. tation, de la mélancolie ; des règles rares rus.
Sepia aussi, cause la réplétion des vais- avec pesanteur, etc. Mais Actaea produit Très importantes aussi sont les douleurs
seaux de la moelle, mais moins marquée une excitation nerveuse plus marquée, al- névralgiques dans ce dernier organe ou aux
que Actaea, plus passive, plus torpide. Les lant jusqu’ au délire, avec hallucinations de environs ; utérus sensible au toucher, dou-
nerfs sensitifs sont excités avec Actaea, tan- rats, etc ; il développe une appréhension ac- leurs qui passent d’ un côté à l’ autre ;
dis que, en même temps, comme les nerfs cablante, sans cause apparente, mais qu’ pesanteur, avec tension dans les hanches,
moteurs et les muscles, ils sont faibles. Le on peut surmonter, réduisant la malade au règles rares, la douleur continue après le
coeur agit faiblement et nerveusement, le désespoir. commencement du flux. La défaillance épi-
pouls est tantôt très rapide et faible, tantôt Dans on état d’excitation, il lui semble gastrique n’ est pas tout à fait la sensation
trop lent et intermittent. Avec cela il y a une que le sommet de sa tête va s’ envoler et qu’ de défaillance de Sepia. Elle est accompa-
urine rare, déposant un sédiment rouge ou elle va devenir folle. Elle devient soupçon- gnée de nervosité, de tremblement, des irra-
jaune. neuse, irritable, et est vertigineuse comme diations s’ étendant alors partout, sensation
Il y a sensation générale de malaise, si elle était intoxiquée. comme si elle était effrayée.

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Sepia peut être employée dans l’ asthé- quand le coeur défaille. Il s’ associe bien à l’ excitation sexuelle. La malade est faible
nopie réflexe de l’ utérus, Actaea plutôt dans Kali Carb pour la faiblesse cardiaque. et émaciée, phtisique, elle souffre de sueurs
l’ hyperesthésie de la rétine ou la névralgie Calcarea Ostrearum cause une pression profuses partielles ; mais elles ne sont pas
ciliaire, réflexe de l’ utérus. Les deux sont dans le bas de l’ abdomen à l’ exercice phy- fétides comme avec Sepia. Toute exposition
très utiles à la ménopause ; Sepia pour le s sique. Pesanteur pire debout ; douleur dans au froid accroît ses douleurs rhumatismales,
flux de chaleur ; Actaea, selon HUGUES, pour les cuisses. Douleur pénible, tension, pire et, avec elles, sa détresse utérine.
l’ irritabilité, la douleur au vertex, et la sen- quand on se maintient droit ou recourbé. Parmi les remèdes qui restent, je vais
sation de creux à l’ estomac. Piqûres, picotements dans le col. Mais les vous donner rapidement quelques explica-
Kali Ferrocyanidum a soulagé la pe- règles sont profuses et trop précoces, et les tions sur les suivants :
santeur ; leucorrhée semblable à du pus, symptômes généraux sont, comme c’ est Mitchella, col engorgé, rouge sombre,
profuse, mais non irritante ; tristesse al- bien connu, très différents de ceux de Sepia. gonflé. C’ est associé à une irritation au col
lant même jusqu’ aux larmes. Sensation de Calcarea Phosphorica (comme Phospho- de la vessie, avec besoin urgent d’uriner. Il
creux à l’ épigastre. Hémorragies utérines rus) produit une sensation de faiblesse, de n’ y a cependant aucune ressemblance gé-
passives avec débilité consécutive (BELL, creux de l’ hypogastre ; sensation de vacuité nérale avec Sepia. Le remède doit être plu-
Me CLATCHEY). à l’ épigastre. Prolapsus pire pendant la dé- tôt classé avec Eupatorium Purpureum, irri-
Mais ces effets ne doivent pas être fécation ou la miction, avec sensation de fai- tabilité vésicale chez les femmes (HUGHES).
confondus avec ceux de Sepia. Car le mé- blesse et de détresse. Douleurs dans l’ uté- Hydrocotyle, irritation du col de la vessie ;
dicament est un poison violent, agissant rus, coupée jusqu’ au sacrum. col de l’ utérus rouge avec chaleur et dé-
sur les muscles et le coeur, etc. La sen- Leucorrhée comme de la crème. Brûlure mangeaison du vagin (confirmé par le Dr
sation épigastrique est associée à la fai- dans le vagin, avec douleur dans les deux MITCHELL). Vespa ulcère autour de l’ orifice.
blesse du coeur, dont les battements dimi- côtés de la vessie et de l’ utérus. Brûlure Apis, dysurie.
nuent de nombre et de force, avec refroi- comme un coup de feu dans la poitrine. Il ne faudrait pas confondre Sepia avec
dissement consécutif, affaiblissement, ver- Flux de chaleur, anxiété, défaillance, débi- Secale et Ustilago ; car, bien que les trois
tige, engourdissement, et tremblement. Le lité ; elle transpire facilement. donnent la pesanteur, la congestion, la dé-
remède, donc, est indiqué chez les débilités, Mais les règles sont profuses, et il y a de tresse douloureuse, et le prolapsus utérin,

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les conditions sont tout à fait différentes. Comme Sepia, ils causent des douleurs uté- cède le pas à Aletris, Caulophyllum, Abies,
Les deux derniers agissent sur la tunique rines et la pesanteur ; le premier, tiraillant Canadensis, Lac Defloratum, Calcarea Phos,
musculaire des vaisseaux sanguins et sur dans les parties génitales, l’ épine dorsale, Natrum Mur, Helonias, Natrum Hypochlor.
les fibres musculaires involontaires en gé- le besoin d’ aller à la selle et d’ uriner ; le Dans la menace d’avortement, Sepia n’
néral. Secondairement, par suite d’un relâ- second, donnant de la pesanteur avec une est pas tant indiqué par les douleurs que
chement défavorable, ils favorisent les tu- grande faiblesse dans les jambes. par l’ évidence d’ un trouble de la circula-
méfactions, les hémorragies passives. Leur Sepia, dans quelques cas, a guéri tion. Celui-ci, en même temps que l’ irrita-
pesanteur est prolongée, marquée (comme des symptômes choréiformes ; mouvements bilité nerveuse et la laxité du tissu, enlève
Caulophyllum), Ustilago a guéri l’ hémorra- soudains de la tête en arrière et en avant ; la cause de la catastrophe menaçante. On
gie utérine ; aussi le vomissement de sang torsion dans l’ estomac montant ensuite à notera qu’ il y a, ou qu’ il y a eu, de la pléni-
chez une dame avec maladie utérine ; flux la gorge. Parmi les remèdes similaires nous tude ou de la pression du sang à la tête et à
passif de sang ; le doigt, à l’ examen, atteint ne devons pas oublier de citer Zizia. Il cause la poitrine, une sensation de poids à l’ abdo-
un col mou, pâteux, et est taché de sang une augmentation du sang vers l’ utérus, de men, des hémorroïdes ; flux de chaleur, avec
(WOODBURY). la douleur dans le dos, de la cuisson, de la défaillances, et attaques momentanées de
Viburnum Opulus a causé et guéri des brûlure dans le dos ; mouvements spasmo- cécité, qu’ on observe spécialement quand
douleurs venant comme avec Sepia, dans diques de la face et des membres. la malade était dans une pièce chaude ou
le pelvis vers la région utérine, et aussi la L’ esprit est d’abord excité en gaieté, fermée, à genoux comme dans une église,
sensation de défaillance ; sensation de vide puis déprimé, et finalement se produit un quand les yeux travaillent d’une façon appli-
de l’ estomac ; pesanteur ; nervosité. Mais la état d’ indifférence. Ce qui est le plus ca- quée.
pesanteur est beaucoup plus violente et do- ractéristique, cependant, c’ est l’ agitation, Un accompagnement commun, expri-
mine dans l’ utérus en crampe intense ; fa- les mouvements choréiques, pires pendant mant clairement le cas de Sepia, est, suivant
vorisant ainsi Caulophyllum, Actaea Rac, Se- le sommeil. l’ excellente remarque du Dr H.N GUERN-
cale, etc, plutôt que Sepia. Quand le prolapsus utérin est un symp- SEY ; sensation de poids à l’ anus comme
Inula et Hedeoma ont été expérimen- tôme d’ une nutrition générale défectueuse, une masse pesante. Ce dernier symptôme
tées, mais manquent d’ expérience clinique. avec peu ou pas de congestion locale, Sepia est unique, différant matériellement du be-

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soin de Nux et de Sulphur, de la pression de d’ Aloès. Le dernier a aussi la sensation d’ un coccyx. 


Lilium, et de la plénitude et de la pesanteur coin fiché entre la symphyse du pubis et le

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Sepia

Farrington, Ernest Albert : elle-même sa proie. Le nom de Sepia est peintre cessa de mouiller son pinceau
le terme commun employé pour dési- dans sa bouche, et son obscure maladie
Sepia officinalis gner ce remède dans notre matière mé- guérit rapidement.
dicale, le liquide ci-dessus mentionné
+ Il y a un animal appartenant à la classe étant la partie employée. Les artistes
+ Alors HAHNEMANN entreprit des expé-
des mollusques, qui s’ appelle Sepia, ou riences avec le Sepiae Succus. Tous
s’ en servent beaucoup. Et voici l’ his-
seiche. Une substance calcaire, dure, les symptômes observés par lui ont
toire de l’ introduction de cette sub-
provenant de la seiche est, vous le sa- été depuis confirmés. En 1874, l’ Ins-
stance dans notre matière médicale :
vez, employée dans la nourriture des oi- titut Américain d’ Homéopathie, agis-
HAHNEMANN avait un ami qui était ar-
seaux. L’ animal lui-même possède un sant avec l’ idée que nos vieux remèdes
tiste, et qui devint si malade qu’ il pou-
petit sac ou poche, qui contient un li- devaient être réexpérimentés, entreprit
vait à peine s’ occuper de ce qu’ il avait
quide brun foncé, presque noir. Quand cette tâche pour Sepia.
à faire.
il est poursuivi par un poisson plus On fit environ 25 essais du médicament
En dépit des soins les plus attentifs
grand, il projette ce liquide, troublant de la 3° à la 200° puissance. Il en fut
d’HAHNEMANN , il n’ allait pas mieux.
ainsi l’ eau et se protégeant de son en- rendu compte à la réunion de l’ Asso-
Un jour que, dans l’ atelier de son ami,
nemi. Pendant longtemps on a supposé ciation en 1875. Ils apportent la preuve
HAHNEMANN l’ observait se servant de
que ce liquide ne pouvait servira autre que les expériences qui nous ont été
pigment fait avec Sepia, il remarqua
chose. transmises par HAHNEMANN n’ ont pas
que l’ artiste mouillait souvent son pin-
à être révisées.
On pensait qu’ il était absolument inerte ceau dans sa bouche. Immédiatement
quand on l’ introduisait dans l’ orga- lui vint à l’ esprit l’ idée que là pou- + Sepia est un remède d’une valeur ines-
nisme humain. Depuis que les expé- vait être la cause de la maladie. Il sug- timable. Il agit spécialement sur l’ orga-
riences de HAHNEMANN ont montré l’ géra cette idée à l’ artiste, qui dé- nisme féminin, quoiqu’ il ait aussi une
erreur de cette croyance, il est naturel clara positivement que la couleur de action sur l’ homme. Il est particuliè-
de penser que la seiche l’ emploie aussi Sepia était absolument inoffensive. Ce- rement adapté aux femmes délicates
pour tuer le petit fretin dont elle fait pendant, sur le conseil du médecin, le avec une peau plutôt fine, sensibles à

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Sepia

toutes les impressions ; ordinairement médicament sur le système ner- ont une sensation douloureuse de
avec une chevelure sombre, quoique veux de la vie animale, et aussi brisement et de tiraillement. L’ in-
non forcément ainsi ; la face est plutôt sur les nerfs vasomoteurs. De là fluence générale déprimante sur
blême, et les yeux entourés de cernes la production de maux de tête, de les puissances vitales aboutit dans
sombres. congestions locales variées, etc. la suite à de la faiblesse, des
défaillances, du tremblement. Les
3 Il agit sur les forces vitales aussi 3 Suivant bientôt ces symptômes membres semblent lourds, comme
bien que sur les substances orga- sont ceux qui sont marqués par le s’ ils étaient paralysés ; raideur et
niques du corps. Il impressionne relâchement des tissus et la fai- pesanteur des jambes, spéciale-
très vite la circulation, qui devient blesse nerveuse. Le sujet devient ment après le sommeil.
de plus en plus trouble à mesure languissant, prostré, abattu. Les
que l’ expérience avance. Même jointures sont senties plus faibles, 3 Les sphincters, aussi bien que tous
dès la quatrième heure se déve- comme si elles allaient facilement les tissus dont le pouvoir dépend
loppent des bouffées à la tête et se disloquer. Les viscères sont lan- des muscles lisses sont faibles.
de l’ effervescence. Ces flux se ter- guissantes, d’où l’ anéantissement Aussi le rectum se prolabe, les éva-
minent par de la sueur, avec une bien connu, etc. Les congestions cuations des intestins et de la ves-
sensation de faiblesse, d’ anéantis- veineuses se prolongent, et, natu- sie sont tardives et paresseuses,
sement. Tout mouvement ou exer- rellement, en raison de la faiblesse etc et cependant il n’ y a pas para-
cice est suivi de moments de cha- des vasomoteurs, augmentent. L’ lysie complète.
leur et de sueurs abondantes. utérus prolabé devient de plus en
plus congestionné, la stase porte 3 Des changements organiques se
3 Avec cet état coexiste un éréthisme
augmente, et le foie est lourd et pa- produisent dans le teint, qui est
du système nerveux causant l’ agi-
resseux. jaune, terreux ; dans les sécrétions,
tation, l’ anxiété, etc.
qui sont fétides, sûres, excoriantes,
3 Ces deux séries de symptômes in- 3 Les vaisseaux sanguins sont pleins, etc ; dans l’ état de la peau qui a des
diquent l’ influence troublante du et les membres en conséquence, exhalaisons fétides, et a une dispo-

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Sepia

sition aux éruptions, à la décolora- rement les troubles. Mais le mal pitations, des flux de sang, des dé-
tion, la desquamation, les ulcères. de tête, l’ état de dépression et faillances, etc.
de défaillance, les douleurs sacro- 3 Dans les deux cas, il peut y avoir
3 Parmi les conditions qui modifient le lombaires, et aussi souvent le pro-
cas de Sepia, aucune n’ est si impor- stase porte, avec foie agissant im-
lapsus utérin, sont naturellement parfaitement, dyspepsie atonique,
tante que l’ effet du mouvement. augmentés par la marche.
Deux ou trois expérimentateurs ont intestins paresseux, dépôt d’ acide
trouvé un soulagement marqué des 3 En un mot, on a trouvé que Sepia urique dans l’ urine, avec des signes
symptômesd’ un d’eux exceptant agit bien chez les hommes, ou plus concomitants de désordres de la di-
l’ équitation), par un violent exer- souvent chez les femmes qui sont gestion et de l’ assimilation. L’ at-
cice. Mais beaucoup de symptômes bouffis et flasques, moins fréquem- titude générale n’ est jamais de
sont empires par l’ exercice. Com- ment émaciés ; qui ont la peau force ou de bien-être, de bonne
ment donc pouvons-nous les discer- jaune, ou couverte de tâches jaune- santé, mais plutôt de laxité du tissu
ner ? Comme beaucoup des symp- brun d’aspect sale ; qui ont ten- conjonctif, de langueur, et de para-
tômes viennent de la laxité des tis- dance à transpirer, spécialement lysie facile.
sus, avec de la torpidité, et par- autour des organes génitaux, dans 3 Nous rappellerons plus loin que les
dessus tout avec de l’ engorgement l’ aisselle ou le dos, souffrent d’ af- symptômes de Sepia sont notable-
des veines, l’ exercice soulage en flux de chaleur, de mal de tête le ment empirés la matinée et le soir,
favorisant le retour du sang vers le matin, se réveillent gênés et fati- l’ après-midi amenant un temps d’
coeur. gués, et sont sujets à des maladies amélioration générale. Il y a beau-
des organes sexuels. L’ homme a de coup de confirmation de ce fait.
3 L’ aggravation par l’ équitation l’ éréthisme sexuel, mais sans éner-
ou par le mouvement d’ un na- gie ; et le coït cause une grande fa- + Nous sommes maintenant préparés à
vire, heurtant les parties sensibles tigue (neurasthénie). La femme a passer en revue les symptômes en dé-
et tendant à accroître la pléni- de l’ éréthisme, avec de l’ hysté- tail, et à déterminer s’ils vont de pair
tude veineuse, augmente nécessai- rie, ou un utérus prolabé, des pal- avec les assertions produites ci-dessus.

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Sepia

3 Pour comprendre la symptomatolo- 3 Ce symptôme est très commun est plus susceptible aux effets de
gie d’un remède si vaste que Sepia, dans l’ hystérie et la chlorose. Sai- l’ irritation, et, particulièrement aux
qui a dans sa pathogenésie quelque gnement de nez (nommé épistaxis), éruptions herpétiques et c’ est par-
2000 symptômes de plus ou moins par des causes mécaniques comme ticulièrement les éruptions herpé-
d’ importance, nous considérerons un coup ou une chute, ou par la pré- tiques que Sepia guérit.
l’ action de cette substance se- sence dans une pièce très chaude,
lon les différents tissus qu’ elle af- ou par la suppression des règles. 3 De petites vésicules se forment,
fecte. Et avant tout ce sera pour le Douleur battante dans l’ utérus ; particulièrement vers le coude et
sang. Sepia cause un grand trouble quand on l’ examine, on le trouve les genoux. Les ulcérations peuvent
dans la circulation ; beaucoup de gonflé, gorgé de sang, sensible au se former autour des jointures, par-
ses symptômes semblent dépendre toucher, et, nous le verrons en par- ticulièrement à celles des doigts.
d’ une congestion veineuse et c’ lant des symptômes locaux, dé- Avec Sepia, elles sont générale-
est spécialement notable pour la placé. ment indolores. Je ne connais que
circulation porte. Passant en revue deux autres remèdes qui aient ce
certains des symptômes basés sur 3 Les mains sont chaudes et les pieds symptôme, ce sont : Borax et Meze-
cet état pathologique, nous trou- froids ; ou, dés que les pieds de- reum. Sepia a été suggéré comme
vons des bouffées de chaleur qui viennent chauds, les mains sont remède dans l’ herpès circiné.
semblent commencer dans le tronc froides. C’ est un excellent symp-
tôme indiquant Sepia. 3 Sepia cause aussi des tâches jaune-
et remontent à la tête, avec de l’
brun, de la démangeaison, de la
anxiété, et naturellement, une sen-
3 Considérons maintenant les symp- rougeur, de l’ humidité et de l’ ul-
sation d’ oppression, finissant par
tômes de la peau. Nous trouvons cération, des pustules écailleuses.
de la transpiration ; des battements
encore que son action est due à une L’ urticaire du malade est amélioré
par tout le corps, et particulière-
circulation veineuse défectueuse. quand il est dans une pièce chaude,
ment à l’ épigastre, dans les régions
Nous savons que, lorsque les nerfs mais la chaleur du lit aggrave le pi-
hépatique, utérine, le bas des reins.
vasomoteurs sont inactifs, la peau cotement de la peau.

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Sepia

3 Sepia réussit dans le traitement du des jointures, qui se dérobent ra- + Comparaisons
psoriasis, bien qu’ il soit inférieur à pidement quand on marche ; fai-
Arsenic et à Ars iodé. blesse au creux de l’ estomac, qui n’ 3 Cet état mental de Sepia doit être
est pas soulagé en mangeant. Cet distingué de celui de Pulsatilla, Na-
3 Les taches jaune-brun ont été aussi
effet de Sepia peut être utilisé dans trum Mur et de Causticum. Pulsa-
guéries par Lycopodium, Nux Vo-
les cas dans lesquels les articula- tilla cependant, est l’ analogue le
mica et Sulphur. Le curare est em-
tions sont facilement disloqués. plus proche. Pulsatilla et Sepia dé-
ployé par le Dr BARUCH de New-
veloppent un état de pleurs, d’ an-
York. 3 Maintenant, prenant les organes xiété avec bouillonnement, de mau-
3 A côté de Sepia, Calcarea Ostr, successivement, nous trouvons que vaise humeur chagrine, de sollici-
Baryta Carb, et Tellurium ont été Sepia a une action marquée sur tude pour sa santé. Mais Pulsatilla
recommandés pour l’ impétigo, l’ esprit. Il produit un état men- seule à la disposition douce, facile,
Baryta Carb n’ a jamais réussi tal tout à fait caractéristique, et s’ attachant, cherchant des conso-
entre mes mains. Tellurium est qu’ on devrait trouver quand Se- lations ; et elle n’ a pas l’ irritabilité
utile quand l’ impétigo atteint une pia est indiqué comme remède. Le colère et l’ indifférence froide de Se-
grande partie du corps en plaques patient, ordinairement une femme, pia.
entrecroisées. est déprimé, triste, et crie facile-
ment, cette tristesse est ordinaire- 3 Natrum Muriaticum est complé-
3 Dans la gale, Sepia est indiqué
ment associée à de l’ irritabilité. mentaire de Sepia ; ils corres-
après Sulphur, quand des pustules pondent entre eux en causant l’
sont disséminées au milieu des vé- 3 Cela ne fera pas blâmer la femme humeur pleureuse, la dépression
sicules démangeantes. sujette à Sepia. A d’autres mo- mentale, le souvenir persistant des
3 Sepia a une action marquée sur ments, elle manifeste un état de désagréments passés. L’ irritabilité,
le tissu conjonctif l’ affaiblissant et parfaite indifférence. Elle ne s’ oc- l’ indifférence, la perte de mémoire,
produit ainsi une grande variété de cupe pas des affaires de sa maison et l’ alternance des états d’esprit.
symptômes. Ainsi, il y a faiblesse ou même de sa propre famille. Le premier a surtout que le malade

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Sepia

est pire quand on le console. Cli- la faiblesse paralytique, ou de l’ ir- La face est jaune ; mais l’ anxiété
niquement, on peut dire la même ritation sans bouillonnements. Si le est plutôt un état timide, craintif ;
chose de Sepia. Les deux remèdes, malade est hypocondriaque, c’ est la malade est remplie de pressen-
aussi, ont leurs maux aggravés par un état de mélancolie par dépres- timents. Elle redoute la possibilité
les vexations et la colère. Les deux sion mentale, causé par l’ inertie d’ accidents pour elle et pour les
sont évidemment semblables en des intestins, tandis qu’ avec Sepia autres.
causant la faiblesse et l’irritabilité le même état dépend de la stase
nerveuse, mais leur relation com- porte, et par conséquent, est plus 3 Lilium Tigrinum a une place très
plémentaire consiste dans ce fait persistant et associé à un tempéra- rapprochée de Sepia. Il affecte la
que Sepia cause l’ éréthisme le plus ment plus irritable. circulation, particulièrement la cir-
vasculaire ; de là ce fait qu’ avec culation veineuse et, comme ré-
Sepia, des troubles de la sensibilité 3 Natrum Mur peut être indiqué flexes produits par l’ irritation uté-
causent une congestion de la poi- quand l’ état mental dépend d’une rine et ovarienne, il y a ; irritabilité
trine et de la tête, qu’ une conver- maladie utérine ou d’ une irrégula- nerveuse, a besoin d’être occupée,
sation animée donne de la chaleur rité menstruelle. Mais ce sera seule- et cependant ne peut faire grand-
à la face, et que des sueurs suivent ment un prolapsus, jamais l’ en- chose ; manières bourrues. Dépri-
l’ excitation. gorgement utérin de Sepia. L’ in- mée, plein d’appréhension d’ une
différence de Natrum Mur vient maladie incurable, d’ accidents, etc.
3 Avec Natrum Mur, les symptômes s’ du désespoir et de la langueur d’ Elle sent qu’ elle va perdre la tête ;
adressent plus à l’ excitation ou à esprit ; tandis que celle de Sepia disposition à pleurer.
la faiblesse nerveuse seulement, ce contient une aversion non déguisée
qui fait que les émotions amènent pour ceux qui sont les plus proches 3 Il y a cependant une différence es-
un mal de tête avec tension, une et naturellement les plus chers. sentielle en ceci, que la malade de
parole animée et un redressement Lilium trouve un soulagement en di-
de la colonne vertébrale, et les pen- 3 Causticum donne de la tristesse, vertissant on esprit par les occu-
sées déplaisantes de la tristesse, de particulièrement avant les règles. pations ; tandis que la patiente de

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Sepia

Sepia a beaucoup de symptômes passion. profondes, piquantes, qui semblent


nerveux soulagés par un exercice siéger dans les membranes du cer-
violent. C’ est dans le premier cas 3 Platina est semblable dans sa dé- veau, et ces douleurs presque tou-
un éréthisme sexuel qui est ainsi pression d’humeur. "Indifférence : jours frappent vers la partie supé-
soulagé ; dans le second, c’ est une il ne semble pas se soucier si sa rieure, ou de dedans en dehors.
amélioration générale venant de ce femme, absente, est morte ou non". Le malade ne peut supporter la lu-
que la circulation veineuse est favo- Mais il en sort pour montrer de l’ mière, le bruit ni le mouvement.
risée, l’ éréthisme nerveux n’ étant arrogance, ou d de l’ anxiété, avec
que léger, et associé à une diminu- peur d’ un mort imminente ; ou cet 3 Ordinairement, chez les femmes, il
tion de la passion vénérienne. état mental renfermé, qui est pa- y a sensibilité de la face ou trouble
rent du sentiment d’une supério- de la position de l’ utérus, ou de la
3 Hepar développe une humeur qu’ il rité personnelle, dans lequel "tout menstruation. Nous trouvons aussi,
peut ne pas être mal placé d’envisa- semble trop mesquin, avec esprit que le malade peut avoir des se-
ger. Tristesse, avec retour à la pen- chagrin". Et, à côté, comme nous le cousses de la tête en arrière et en
sée des événements désagréables ; verrons, les symptômes utérins dif- avant. Ceci a été utilisé chez les
soirées tristes, allant jusqu’ à des fèrent matériellement. femmes nerveuses (hystériques par
pensées de suicide ; humeur cha- exemple), et aussi chez les enfants
grine ; la plus petite chose le fait se 3 Considérons maintenant les symp- dont les fontanelles sont ouvertes.
mettre en fureur ; il ne peut pas voir tômes de la tête, de Sepia. C’
les membres de sa propre famille. est une maladie de la tête appe- 3 Dans ce cas, il ne faudrait pas
lée hémicrânie, pour laquelle Sepia donner Sulphur, Calcarea, ou les
3 Mais ce dernier état n’ est pas est un de nos meilleurs remèdes. remèdes de ce type. Sepia est
semblable à l’ indifférence de Se- Les symptômes qui l’ indiquent aussi utile dans les maux de tête
pia. Il provient plus d’ une humeur ici sont les suivants ; douleurs sur arthritiques, spécialement lorsque,
contraire. Et, de plus, Hepar seule- un oei (ordinairement le gauche), comme ceux de Nux vomica, ils
ment a de ces violents éclats de d’ un caractère battant ; douleurs sont pires le matin, avec nausée

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et vomissement. Le foie, naturel- bum). Ils reviennent tous les sept la tête, obscurcissement de la vue,
lement, est affecté, et l’ urine est jours. langue blanche, nausée et vomis-
chargée d’acide urique. 3
sement. Pulsatilla a, au plus haut
degré le vomissement, la langue
3 Dans l’ hémicrânie, on peut compa- 3 Sanguinaria a aussi une cépha- couverte d’ un épais enduit avec
rer Sepia avec Belladonna, Sangui- lée menstruelle qui accompagne un bouche pâteuse et soulagement par
naria, Iris, Pulsatilla, Nux Vomica et flux profus. Avec Sepia, les règles l’ air froid. Les douleurs ont un ca-
Theridion. sont peu abondantes. Avec Sangui- ractère changeant, et sont asso-
3 Belladonna doit être choisie dans l’ naria les douleurs sont dans le côté ciées à la frilosité.
hémicrânie quand il y a une vio- droit, avec Sepia, elles peuvent ap-
lente hyperémie, avec battements paraître d’un côté ou de l’ autre. 3 Elles sont pires le soir. Avec Se-
des carotides, face rouge, intolé- 3 Vous emploierez Iris Versicolor dans
pia, les douleurs reviennent par à
rance du moindre choc, lumière ou l’ hémicrânie, quand l’ attaque com- coups ou par flux, avec accroisse-
bruit. Elle est indiquée, vous le ver- mence par l’ embrouillement de la ment proportionnel de la chaleur
rez, chez les pléthoriques, et non vue, et que les paroxysmes sont ac- de la tête : avec e trouble de la
chez les cachectiques, comme avec compagnés de vomissements surs, vue existe de la pesanteur des pau-
Sepia. aqueux. Les douleurs envahissent pières ; et quant à la face, quoiqu’
les nerfs sous-orbitaires et den- elle soit rouge avec mal de tête
3 Sanguinaria produit un mal de tête pour les deux remèdes, elle est or-
situé à droite, les douleurs venant taires avec une céphalée abrutis-
sante ou étourdissante. dinairement jaune avec Sepia et
de l’ occiput. Elles accroissent et dé- pâle avec Pulsatilla.
croissent avec le cours du soleil, at- 3 Pulsatilla est très semblable à Se-
teignant leur acmé vers midi. Les pia. Les deux sont indiqués quand il 3 Nux Vomica est plus adapté aux
paroxysmes se terminent par une y a des règles parcimonieuses, des hommes que Sepia. Elle guérit une
urination profuse (comme avec Si- douleurs brisantes, battantes ou fo- sensation douloureuse e tiraille-
licea, Gelsemium, et Veratrum Al- rantes, piquantes, sur un côté de ment, comme d’ un clou enfoncé

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Sepia

dans la têt, ou comme si le cerveau 3 Theridion a, pour parler plus exacte- survenant généralement chez les
était brisé en morceaux. La face est ment, des choses voltigeantes dans enfants scrofuleux. Les symptômes
pâle, blême, ou blafarde sur un fond les yeux, ou des taches. La nau- sont subaigus. Il y a un écoulement
rouge. Les attaques commencent sée de ce remède est empirée (agg) muco-purulent le matin. On sent les
de bonne heure le matin, et généra- en fermant les yeux, ou aussi par yeux relativement en bon état pen-
lement augmentent jusqu’ à un de- le bruit. l’ effet du bruit est plus dant le jour, tandis que le soir il y
gré furieux. Comme avec Sepia, les intense qu’ avec Sepia. il semble a une sécheresse désagréable des
causes existantes peuvent être des rendre plus intense les douleurs, et, yeux.
hémorroïdes, la pléthore abdomi- semble-t-il, pénétrer dans les dents
nale, ou la fatigue cérébrale. En gé- tellement les nerfs sont sensibles à 3 Nous allons résumer les symptômes
néral, cependant, les deux drogues cette sorte de vibration. oculaires restants de Sepia, comme
sont très différentes. il suit : cataracte ; trachome, pau-
3 Sepia est très utile dans les ma- pières écailleuses, ou pustuleuses
3 Arsenicum Album causera un mal ladies des yeux. Vous le trouverez avec des éruptions sur la face ; les
de tête avec battements, stupé- indiqué dans l’ asthénopie, accom- yeux sont irritables à la lumière ;
fiants, sur l’ oeil gauche. Pour cette pagnant les maladies utérines. On les paupières se ferment malgré
particularité, il ressemble à Sepia, peut différencier Sepia des autres lui ; paupières baissées ; douleurs
mais la prostration et l’ agitation remèdes par le moment de son ag- piquantes, pires par le frottement,
des deux médicaments sont très dif- gravation, la patiente étant géné- causes : maladies de l’ utérus ou du
férentes, comme est aussi l’ inten- ralement pire le soir ; le matin et foie, scrofule, usage du thé. Pire le
sité de l’ irritabilité colère, jusqu’ à l’ après-midi elle est généralement matin et le soir, avec l’ eau chaude,
jurer, que produit Arsenic. Le mal de complètement bien. mieux par le lavage froid, et dans l’
tête d’ Arsenic, ressent exception- après-midi.
nellement un soulagement tempo- 3 Dans la conjonctivite, vous trou-
raire par l’ application d’ eau froide verez Sepia indiquée quand l’ in- 3 J’ ai pendant des années employer
sur la tête. flammation est d’ un type traînant, Sepia pour le trouble de la vue,

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Sepia

etc, avec prolapsus utérin. (Voir des yeux après la lecture, amélio- 3 Vous pouvez employer Graphite
aussi Ophtalmie therapeutics, de rée à l’ air libre, comme Pulsatilla. quand les commissures craquent et
NORTON). Je l’ ai de même trouvé Spasme de l’ accommodation. (Voir- saignent, et quand les bords des
efficace dans l’ asthénopie, asso- jaborandi). paupières sont pâles et gonflées ou
ciée avec dépression dépendant de écailleuses.
pertes séminales, survenant volon- 3 Cyclamen et Pulsatilla peuvent
aussi être envisagées avec Sepia 3 Thuya est indiqué dans les affec-
tairement ou non. Sous ce jour, le
pour l’ évanouissement soudain de tions des yeux des buveurs de thé.
médicament est semblable à Na-
la vue ; le premier avec règles pro- Des écailles brunes, comme du son,
trum Mur, Lilium Tigrinum, Jabo-
fuses et sombres, le second avec s’ accumulent autour des cils, et il
randi, Kali Carb.
un flux rare et sombre. Mais la cé- y a de petites tumeurs tarsiennes
3 Le premier d’ entre eux surajoute la cité de Cyclamen accompagne un comme des verrues (chalazion).
faiblesse musculaire (droit interne), mal de tête unilatéral de la tempe 3 Nux Vomica sera indiquée dans
la sensation raide dans les muscles gauche avec la face pâle, nausée les affections des yeux, associées
des yeux en les remuant, etc. Il y a rapportée à la gorge, et digestion à des maladies hépatiques. Les
confusion des lettres et des points, faible. symptômes sont pires le matin et
mais non l’ évanouissement sou- quelques-uns d’ entre eux sont sou-
dain de la vue, si marqué avec Se- 3 Avec Pulsatilla, qu’ on peut aussi
lagés par le bain froid des yeux.
pia. employer dans la conjonctivite, il y
a un écoulement de muco-pus, mais 3 Natrum Mur, comme Sepia, est
3 Lilium Tigrinum cause de la cuisson il n’ est pas irritant et est plus ac- indiqué dans les affections des
des yeux ; brouillard avec chaleur centué la nuit, avec agglutination yeux ayant pour cause un réflexe
dans les paupières et les yeux, dou- des paupières le matin. Il y a de venu d’une maladie utérine ;les
leurs aiguës sur l’ oeil gauche, res- fines granulations sur les paupières. paupières s’ abaissent. Mais avec
semblant par ce symptôme à Sepia. Le patient est sujet à une répétition Natrum Mur, il y a plus de fermeture
il a aussi le brûlement, la cuisson d’orgelets très enflammés. spasmodique des paupières dans la

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conjonctivite, les écoulements sont pour ces choses semblant soulager tide particulière, et est très trouble.
peu abondants et irritants ; il y a ces symptômes. La langue est cou- Au repos, elle dépose un sédiment
des craquements aux commissures verte d’un enduit blanc, les intes- d’acide urique qui adhère d’une fa-
et aussi aux angles de la bouche : tins sont ordinairement sujets à la çon très tenace aux parois du vase.
douleurs sur les yeux, pires en re- constipation, les selles étant dures,
3 Lycopodium est un rival de grande
gardant en bas. sèches, et insuffisantes, ou, même
valeur de Sepia dans l’ état que
3 Alumina, de même, a la chute des si elles ne sont pas indurés, sont ex-
nous venons de décrire. La distinc-
paupières, la sécheresse, la cuis- pulsées avec difficulté.
tion entre les deux remèdes peut
son, la vue faible ; mais Alumina a vous être donnée en peu de mots.
3 L’ abdomen est gonflé et distendu
l’ aggravation le soir et la nuit. L’ in-
de gaz, et il y a presque toujours 3 Une sensation de vide à l’ épigastre
térieur des paupières est atteint.
de la sensibilité douloureuse dans est plus caractéristique de Sepia ; la
+ Passons maintenant à l’ action de Sepia la région hépatique. En faisant un réplétion après le repas, de Lycopo-
sur les organes abdominaux : examen physique, on trouve le foie dium. En effet, avec ce dernier, la
augmenté, non par une dégénéres- réplétion domine les autres symp-
3 nous le trouvons indiqué dans la cence graisseuse ou amyloïde, mais tômes, existant souvent sans au-
forme de dyspepsie mentionnée il y par la congestion. cune altération dans l’ apparence
a quelques minutes, et aussi dans la
de la langue. Un goût sûr, et des
dyspepsie survenant dans les mala- 3 Les hémorroïdes sont aussi une in-
éructations sûres ou brûlantes sont,
dies utérines, quand elle est asso- dication de Sepia quand il y a sai-
cependant, très communs.
ciée à un sentiment de défaillance, gnement en allant à la selle, avec
de vide à l’ épigastre et dans l’ ab- une sensation de plénitude dans 3 L’ abdomen est dans un état de fer-
domen, avec goût sur ou amer dans le rectum comme s’ il était dis- mentation. Après le repas, la cir-
la bouche, et le désir de choses tendu par quelque corps étranger, culation est troublée, avec un as-
acides, de condiments, la satisfac- qui semble exciter des besoins d’al- soupissement irrésistible. L’ urine
tion de l’ appétit qu’ a le malade ler à la selle. L’ urine a une odeur fé- contient un sédiment de sable

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Sepia

rouge. Les intestins présentent de est plus une sensation d’ anéantis- ◦ Avec Stannum, la sensation per-
la constipation, avec besoins et sement, de défaillance. La constipa- siste après avoir mangé, et s’
constriction anale. L’ urine, cepen- tion est associée à des besoins inef- étend à toute la poitrine.
dant, n’ est pas si fétide qu’ avec ficaces, comme avec Nux Vomica.
◦ Avec Ignatia, elle est accompa-
Sepia.
3 Pour la sensation de défaillance, de gnée par des soupirs.
3 Sulphur ressemble à Sepia a beau- vide à l’ épigastre, comparez Se- ◦ Avec Carbo Animalis, elle vient
coup d’égards. Les deux sont in- pia avec Calcarea Ostrearum, Coc- de la perte des liquides vitaux.
diqués dans les cas torpides avec culus, Kali Carb, Stannum, Ignatia,
Carbo An, Sarsaparilla, Niccolum, ◦ Pour Sarsaparilla, c’ est associé
manque de réaction. Il y a pléthore
Oleander, Ipéca, Thea, Staphysa- à des grondements dans l’ abdo-
abdominale, congestion du foie, hé-
gria, Actea Racemosa et Hydrastis. men (borborygmes). Niccolum,
morroïdes, constipation, faim à 11
sans désir de nourriture.
heures du matin ; goût amer ou 3 Cocculus a la faiblesse s’ étendant à
sûr ; éructations sûres ou ayant le tout l’ abdomen et à la poitrine. Par- ◦ Oleander, avec sensation de dis-
goût d’oeufs pourris ; plénitude pa- ler fatigue la malade. La sensation tension de l’ abdomen ; la poi-
rés avoir pris un peu de nourriture, est renouvelée par l’ abus d’exer- trine est sentie comme vide et
etc. Avec Sulphur, la face est plus cice et spécialement le manque de froide.
pustuleuse, rouge, et quelquefois sommeil. ◦ Actae Racemosa est excellente
avec des tâches. quand, avec la défaillance, la
3 Kali Carb a la sensation de vide
sensation de vide à l’ épigastre,
3 La salive lui donne des nausées. Il avant de manger, hors de propor-
il y a du tremblement, une sen-
vomit la nourriture. Il demande de tion avec la sensation de vacuité
sation ondoyante venant de l’
l’ eau-de-vie, ou de la bière, et des causée par la faim, avec gonfle-
estomac sur le corps.
sucreries, mais ces choses lui font ment anormal après avoir mangé,
mal. Il ressent de la faim à ” heures surtout après avoir pris une petite ◦ Hydrastis soulage quand, il y a
du matin ; tandis qu’ avec Sepia c’ quantité de soupe. sensation d’affaiblissement, pal-

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pitations de coeur, et selles cou- des reins. être avancées et profuses.


vertes de mucus.
3 Elle prennent par moments une 3 Le remède le plus semblable à Se-
◦ Thea produit une sensation de
telle extension, qu’ elles semblent pia et Lilium Tigrinum, dont les ex-
défaillance, d’anéantissement ;
empêcher la respiration. Quelque- périences sont dues au Dr William
mal de tête nauséeux irradiant
fois la malade ressent comme si PAYNE, de Bath, Maine. Il fut amené
d’un point, et douleurs dans l’
quelque chose allait forcer le pas- à les faire après avoir appris que
ovaire gauche.
sage à travers la vulve. Cette sen- les fleurs de cette plante ont causé
+ Reprenons notre étude de Sepia. sation semble être soulagée par le des convulsions chez un enfant. Il
fait de s’ asseoir en croisant les pensait qu’ il pourrait établir que c’
3 Allant plus bas dans l’ abdomen, jambes. A cette pesanteur est as- était un remède de valeur pour les
nous trouvons qu’ il montre une ac- socié un mal de dos rapporté à la convulsions des enfants. Dans ses
tion très marquées sur les organes région lombaire ou sacrée. Elle est recherches, il fut assisté par le Dr
utérins causant, comme je l’ ai men- pire, d’une façon marquée, quand la DUNHAM et un certains nombre de
tionné l’ autre jour, de l’ engor- malade est debout ou marche. dames. Il observa des convulsions
gement de l’ utérus avec déplace- dans le cours des essais, mais dans
ment. Dans le cas bien avancé de 3 Il y a des douleurs brûlantes dans l’ presque tous les cas on nota une al-
Sepia, l’ utérus est augmenté de utérus, et quelquefois des douleurs tération dans les fonctions de l’ uté-
volume et le col induré. L’ organe d’ un caractère aigu frappant vers rus et des ovaires.
est, soit prolabé, soit rétroversé. La la partie supérieure, où il peut y
leucorrhée est un symptôme très avoir une sensation comme si l’ uté- 3 Les symptômes utérins de Lilium Ti-
prédominant, l’ écoulement étant d’ rus était saisi par une main. (Cactus grinum sont ceux qui suivent sou-
une couleur gris-jaunâtre et assez et Lilium ont aussi ce symptôme). vent la grossesse et l’ accouche-
fétide. Avec ces symptômes objec- Les règles sont ordinairement tar- ment, il est indiqué dans les cas de
tifs, nous trouvons des douleurs de dives et peu abondantes, quoique subinvolution et de travail. L’ uté-
pesanteur dans l’ abdomen et le bas exceptionnellement, elles puissent rus ne reprend pas sa place nor-

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male après les couches. Quand la sus, et dans un la rétroversion de tés. Les malades éprouvent une
malade essaye de marcher, l’ uté- l’ utérus. Il y a besoin urgent d’uri- sensation de plénitude, d’ affluence
rus tombe par sa propre pesanteur. ner avec Lilium ; le passage de l’ à la poitrine, comme s’ il y avait
La malade se plaint d’ une sensa- urine cause de la brûlure et de la là trop de sang ; ils font ouvrir les
tion de pesanteur, de tiraillement, cuisson, sensation de la même es- fenêtres, l’ air frais leur donnant
principalement dans la région hypo- pèce au méat que celle que donne du soulagement. Cette oppression
gastrique. Elle sent le besoin d’un la leucorrhée à la vulve. On trouve de la poitrine est causée par la
support pour maintenir en haut les aussi de même du besoin d’aller stase veineuse. Avec cette sensa-
organes abdominaux. à la selle ; diarrhée du matin, fai- tion d’ oppression, il y a un goût de
sant sortir précipitamment le ma- sang dans la bouche, rappelant ce-
3 C’ est très analogue à Sepia. Avec lade du lit, les selles étant jaunes, lui de Pulsatilla et Hamamelis, qui
Sepia, la femme s’ assoit les jambes pulpeuses, et causant une sensa- ont tous deux ce symptôme, il y
croisées, donnant ainsi un sup- tion d’excoriation à l’ anus. a une sensation comme d’une at-
port artificiel à l’ utérus. La leu- tache ou d’une boule dans la région
corrhée, aussi, est tout à fait sem- 3
mammaire ; et aussi une sensation
blable. Avec Sepia elle est gris- 3 Ici Lilium prend la place de Sulphur, de froid vers le coeur.
jaunâtre, assez fétide, et souvent qui a d’ une façon caractéristique,
excoriante. Avec Lilium, je pense la diarrhée le matin de bonne heure. 3 Natrum Mur guérit ce dernier symp-
que la leucorrhée la plus caracté- Les symptômes de Lilium sont ordi- tôme quand il apparaît pendant le
ristique est aqueuse, jaunâtre, ou nairement pires dans l’ après-midi, travail mental, Lilium quand il sur-
brun-jaunâtre et excoriante. Cette pendant que ceux de Sepia ont une vient comme le résultat d’ une ma-
propriété excoriante de Lilium est rémission à ce moment de la jour- ladie utérine. Le Dr R. HUGHES rap-
tout à fait caractéristique. née. porte un cas avec ce symptôme, qui
fut guéri par Petroleum.
3 Les expériences avec Lilium pro- 3 Lilium a certains symptômes de la
duisirent dans deux cas le prolap- poitrine qui sont dignes d’être no- 3 Helonias, d’ après DUNHAM, pro-

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duit une profonde mélancolie, une 3 Sulphur est absolument nécessaire Sepia ; et ainsi les deux alternent,
dépression profonde, indéfinie, pour aider Sepia dans un cas on a observé beaucoup de cas sem-
avec une sensation de sensibi- chronique. La relation complémen- blables. Une malade de l’ ouest fut
lité et de pesanteur de l’ utérus taire gît dans le pouvoir commun entièrement guérie par ces deux
"la conscience d’ un utérus". Li- des deux médicaments de corriger médicaments, et reste en bonne
lium diminue l’ intelligence, produit la congestion abdominale ou les santé. Elle avait été une véritable
une sensation de hâte, avec mal- autres irrégularités vasculaires. infirme pendant dix années.
adresse, et dépression basée sur l’
3 Quelquefois, quand on se sert du 3 Murex, aussi un mollusque, a une
appréhension d’ une maladie fatale
dernier, la défaillance de la matinée ressemblance de famille avec Se-
ou sérieuse. Et, de plus, Helonias
devient marquée, donnant comme pia. Les expériences sont, jusqu’ à
est un excellent remède quand il y
une sensation de faim, de faiblesse, présent, peu fournies. Mais l’ expé-
a une sensation de fatigue doulou-
survenant à ” heures ; ou il y a des rience clinique a confirmé certains
reuse, du brûlement dans le dos et
flux de chaleur persistante, de nou- des symptômes. Le Dr DUNHAM,
les jambes.
veau un mal de tête unilatéral re- et après lui le Dr B.F. BETTS, ont
vient d’ une façon persistante et af- fait des comparaisons entre Murex
3 C’ est assez commun chez les faiblit le malade : les hémorroïdes et Sepia, qui sont des guides suffi-
femmes, et aucun remède, sauf l’ deviennent pires. La pesanteur de- sants pour leur différenciation.
acide picrique, ne guérit plus rapi- vient continue, avec une sensation 3 Murex, comme son analogue, cause
dement. La débilité de Helonias est de faiblesse dans les parties géni- de la congestion utérine, de la dé-
le résultat d’une nutrition amoin- tales. faillance épigastrique, de l’ irritation
drie. Les expériences ont claire-
de la vessie, de la débilité muscu-
ment démontré le fait qu’ il résulte 3 Alors on substitue Sulphur, et une
laire, et de la dépression mentale.
de son usage une diminution des amélioration s’ ensuit. Après un peu
globules rouges, et un appauvrisse- de temps, cependant, les symp- 3 Il diffère cependant en ceci qu’ il
ment général du sang. tômes changent de direction vers cause de l’ excitation sexuelle : "dé-

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sir violent à en fatiguer la raison" ; avec Kreosote pour les symptômes Le tiraillement dans le dos est sou-
"désir vénérien ranimé par le plus urinaires. lagée parle mouvement, non ag-
léger attouchement". gravé comme avec Sepia, et la
3 Cliniquement, on l’ a employé pour
leucorrhée est plus irritante, acre ;
3 Les sécrétions sont plus abon- la polyurie, avec fréquent besoin
elle excorie les régions sur les-
dantes qu’ elles ne le sont ordinai- la nuit. Kreosote a : besoin sou-
quelles elle coule. Quelquefois elle
rement avec Sepia. Ainsi les règles dain, ne peut sortir du lit assez vite ;
est jaune, quand elle a l’ odeur de
sont profuses au lieu d’être rares, urine avec grande hâte, et en abon-
blé frais, vert.
urination copieuse la nuit : urine dance ; urine fétide.
pâle ; se réveille en sursaut avec 3 Kreosote, de plus, a quelque rap- 3 Cette âcreur de la leucorrhée
un violent besoin d’ uriner. Ceci n’ port avec Sepia. Les deux ont le flux marque clairement la différence de
est pas si marqué avec Sepia. Tous menstruel intermittent, des tiraille- Kreosote et de Sepia, aussi bien
deux, cependant, ont les règles in- ments dans les reins et une pres- que Murex. Elle conduit à l’ em-
termittentes. sion vers le dehors au niveau des ploi du médicament dans les ulcé-
parties génitales ; coït douloureux ; rations cancéreuses ou autres du
3 Les deux remèdes sont utiles dans col de l’ utérus. Et nous le choisis-
vomissements de la grossesse ; l’
les affections du col : Murex quand il sons quand il y a brûlure, sensibilité
urine dépose un sédiment rouge, et
y a une sensation de sensibilité, ou et tuméfaction du col, avec écoule-
est trouble et fétide.
"une sensation comme si quelque ment ichoreux sanglant ; sensibilité
chose pressait sur un point doulou- 3 Mais les règles sont ordinaire- au toucher ou au coït ; et une putri-
reux dans le pelvis" (BETTS). Dou- ment copieuses. Elles sont accom- dité, qui est étrangère aux autres
leurs lancinantes remontant dans l’ pagnées de symptômes réflexes dif- remèdes cités.
abdomen et le thorax ; leucorrhée férant un peu de ceux qui appar-
épaisse, verte ou sanglante. Murex tiennent à Sepia ; à noter une du- 3 Stannum ressemble à Sepia dans
concorde plutôt avec Lilium et Pla- reté de l’ ouïe, avec bourdonne- le simple prolapsus de l’ utérus et
tina dans l’ éréthisme sexuel ; et ment et grondement dans la tête. du vagin, avec défaillance, pesan-

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teur et mélancolie. Mais a caracté- égale, spasmodique, non régulière. pesanteur constante et de tiraille-
ristique est la chute de l’ utérus et Les symptômes gastriques sont pré- ments. Nux a un symptôme com-
du vagin pendant la défécation de dominants, et ce sont tout à fait mun après la déchirure du périnée :
selles dures. ceux qui résultent, chez une per- gonflement intérieur et brûlure du
sonne nerveuse, de l’ abus des sti- vagin comme un prolapsus.
3 Le Dr HUGHES écrit qu’ il est par- mulants, d’ une nourriture très épi-
tisan de son emploi pour soulager cée, etc. 3 Aloes, agit sur le foie, augmente
la sensation de pesanteur si fré- la bile, cause des tranchées intes-
quente chez les femmes et ajoute : 3 Ainsi, après un repas, les vêtements tinales, et de la diarrhée. Son ac-
")’ ai été complètement étonné de sont gênants, il y a des efforts tion sur les intestins et l’ utérus
son pouvoir sur le prolapsus. Il pour rendre, plutôt qu’ un véritable nous rappelle Sepia, car il produit
semble fortifier les ligaments uté- vomissement. Il y a des nausées, un afflux de sang vers ces parties,
rins".(Pharmacodynamies, 4° édi- de la faiblesse, et une sensation avec réplétion veineuse et irritation
tion). de défaillance après avoir mangé, consécutive. Mais le relâchement,
comme si c’ était produit par une qui est exprimé avec Sepia par le
3 Nux Vomica concorde avec Sepia forte purgation ; mais jamais la sen- tiraillement et la sensation de dé-
pour la production de la stase porte, sation de défaillance de Sepia et faillance, avec faiblesse des sphinc-
de la congestion utérine, des hé- de Murex, il y a un besoin fréquent ters, arrive, avec Aloes, à une plus
morroïdes ; besoin urgent d’ aller mais inefficace d’aller à la selle, et complète atonie, une parésie.
à la selle ; douleur dans le dos, non inertie du rectum.
pire par le mouvement ; se réveille 3 Cela se traduit par une lourdeur,
à 3 heures du matin. Mais Nux 3 Les règles sont trop précoces, une pesanteur en bas. Cette lour-
produit une irritabilité particulière quoique non très profuses, et sont deur appartient au pelvis, à l’ uté-
des tissus, rendant le patient très accompagnées de douleurs et de rus, au périnée, au rectum, à la
susceptible, tandis que les fonc- mouvements plus spasmodiques région sacrée et à la partie infé-
tions sont remplies d’ une façon in- qu’ avec Sepia, mais avec moins de rieure des intestins. En fait, elle est

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presque universelle, caractérisant tude rectale. La femme souffre fré- très rapproché de celui de Stan-
même le mal de tête. Pesant mal quemment de relâchement intes- num, pesanteur comme si les par-
de tête à travers le haut du front, tinal. Sans avertissement, elle se ties génitales allaient sortir pendant
avec lourdeur dans les yeux et nau- sent défaillante, avec une sensation la défécation. Mais avec Stannum,
sée - les yeux devenant petits de comme si elle était sur le point d’ c’ est noté comme se produisant
douleur- pesanteur au vertex. avoir de la diarrhée. dans la défécation des selles dures ;
de même Podophyllum cause beau-
3 Le fait que le mal de tête dépend 3 Si les intestins fonctionnent, il y a
coup de relâchement dans la région
des affections de l’ intestin et de l’ plus de vent que de matière, et
pelvienne.
utérus est prouvé par ceci qu’ il y elle a de la prostration avec sueur
a alternance entre ces symptômes visqueuse. Si elle a des hémor- 3 Podophyllum, semblerait-il, affecte
(comme Podophyllum). roïdes, elles deviennent saillantes, d’abord l’ estomac et le foie, puis
et sont soulagées par des applica- se développent les symptômes de l’
3 Associés à la pesanteur et à la
tions froides. utérus et du rectum. Aussi nous le
congestion, il y a de la faiblesse des
trouvons surtout efficace quand ses
sphincters. La patiente ressent une 3 Podophyllum se présente tout à fait
symptômes gastriques coexistent
méfiance à leur égard : elle craint bien ici. Lui aussi, il agit sur le foie,
avec les symptômes utérins. Tan-
que les selles ne s’ échappent avec cause de la diarrhée et du prolapsus
dis qu’ il ressemble à Sepia par
les gaz (matières et urines partant de l’ utérus et du rectum ; une sen-
la production de pesanteur dans
à la fois) chaque fois qu’ elle urine, sation de creux à l’ épigastre ; des
les régions hypogastrique et sa-
sensation qu’ un peu de matière douleurs dans les ovaires (à droite),
crée, soulagée par la position cou-
sortirait ; besoin soudain le matin. descendant dans le nerf crural an-
chée, causant de la souffrance
térieur. Une sensation de brûlure à
3 Aloes, donc, est indiqué quand avec dans les ovaires. Il diffère dans les
l’ hypogastre et dans la région sa-
de la congestion utérine et du symptômes gastro-hépatiques ; plé-
crée, avec retard des règles.
prolapsus, il y a pesanteur dans nitude, pesanteur, et tiraillement
l’ abdomen et le dos, et incerti- 3 Son prolapsus utérin est, cependant vers le foie, sensibilité, amélioration

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par le Frottement. Anxiété, qui semble venir de l’ épi- douleurs utérines surviennent par
gastre ou du coeur, avec mal de accès et par saccades, comme fait
3 Diarrhée seulement le matin de coeur. le flux menstruel ; les douleurs du
bonne heure ou pendant la journée ; travail sont spasmodiques, irrégu-
quelquefois les évacuations sont 3 Anxiété comme si l’ on était dans lières et finalement s’ arrêtent avec
absolument fécales, mais trop fré- une atmosphère très chaude ; aussi inertie complète.
quentes. Diarrhée aqueuse, fluente, la nuit, comme par la chaleur. Dé-
de 3 heures du matin jusqu’ à l’ faillance, a besoin d’air. Frisson- 3 Ainsi il y a manque de pouvoir de-
après-midi. Prolapsus anal avant la nement, cependant généralement puis le début tout à fait, qui se
selle. Après la selle, faiblesse, sen- amélioré à l’ air libre ; frissons avec montre par le caractère incertain
sation de défaillance dans l’ abdo- des douleurs ; anémie, chlorose. des contractions, et finalement leur
men, faiblesse du rectum avec pro- manque complet. Sepia donne plus
lapsus. Cette faiblesse ressemble à 3 Les douleurs utérines de Pulsatilla de pesanteur avec la crampe. S’ il
Aloes. C’ est la parésie d’ un violent sont coupantes, pressives avec sen- est indiqué dans le travail, c’ est
purgatif, non le relâchement géné- sation de poids, convergeant vers quand un col induré et qui ne cède
ral de Sepia. la vulve. La sensation de poids est pas retarde la progression.
comparée à celle d’une pierre, et
3 Et alors il peut y avoir des contrac-
3 Pulsatilla Nigricans est à noter- s’ observe dans les régions hy-
tions spasmodiques du col, et des
tout à côté de Sepia. Il guérit les pogastrique et sacrée. Les dou-
douleurs qui se montrent en haut.
règles rares, tardives, la pesan- leurs constrictives, de colique, de
Ici, il favorise l’ action de Gelse-
teur, les crampes utérines ; dou- crampes sont prédominantes ; et la
mium et Calcarea, tandis que Pulsa-
leurs dans le dos ; défaillance ; hé- pesanteur actuelle n’ est pas si mar-
tilla aide Caulophyllum et Secale.
micrânie, clavus. Favorable pour les quée. C’ est pourquoi nous l’ em-
femmes qui sont irrésolues, sans ré- ployons si souvent pour le retard 3 Pour le tempérament, avec Pulsa-
sistance, pleurnicheuses ; ou silen- des règles et dans le travail. Il agit tilla il est larmoyant, doux, ou cha-
cieuses, chagrines ; rien ne plaît. d’ une façon intermittente ; aussi les grin, fantasque, revêche ; avec Se-

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pia, il est larmoyant, déprimé, mais avec hyperhémie. l’ affection de ses amis ; le destin
facilement irrité ou excité, ou indif- est contre elle ; elle n’ est pas faite
férent. 3 L’ action prolongée de l’ or déve- pour rester plus longtemps dans ce
loppe une fièvre qui n’ est pas dif- monde, elle ne demande qu’ à mou-
3 Comme nous l’ avons déjà dit, Se- férente de celle de Mercure, avec rir.
pia est indiqué pour la congestion une sueur profuse, salivation et
ou l’ induration du col de l’ uté- urine abondante. Il y a aussi ten- 3 Elle est saisie par une anxiété pré-
rus, avec sensibilité et brûlure. Au- dance à une hypertrophie du tissu cordiale et une crainte tremblante.
rum, Aurum mur, Aurum Mur natro- fibreux, d’ où résultent des cir- Flux de sang à la poitrine quand
nat sont semblables. Mais, quoique rhoses. Les glandes, d’ abord stimu- elle marche vite ou longtemps, avec
l’ or cause de l’ hyperhémie, il agit lées, peuvent devenir augmentées plénitude à en éclater. Douleur de
d’ une façon toute différente de Se- de volume et indurées. Le périoste brisement dans la région utérine.
pia. En étudiant ses effets, on est est malade, et finalement les os se Hyperesthésie à la douleur, ner-
impressionné par la prédominance carient. veuse, tremblante, agitée. L’ utérus
de deux sortes de symptômes asso- est congestionné et prolabé par son
ciés, qui sont l’ excitation nerveuse 3 En même temps que ces modifica- propre poids. Augmentation du dé-
et l’ irritation vasculaire ; et, cepen- tions, se montrent ses symptômes sir sexuel.
dant le premier ne représente pas caractéristiques. Sous son influence
plus une grande force de l’ influx l’ état affectif est fortement tou- 3 Donc, tandis qu’ il y a des conges-
nerveux que le second ne manifeste ché ; le malade est facilement exas- tions, du prolapsus et de la mé-
une véritable pléthore. péré par une contradiction sans im- lancolie, comme avec Sepia et mu-
portance ; caractère enjoué ; mais l’ rex, l’ évolution des symptômes est
3 Ils indiquent une faiblesse irritable. état le plus persistant est un état différente, spécialement en ce qui
La congestion hépatique, rénale et de mélancolie et de dégoût de la concerne les symptômes mentaux.
utérine semble apparaître secon- vie, avec tendance au suicide. La Avec Aurum, il y a mélancolie avec
dairement à une irritation cardiaque malade s’imagine qu’ elle a perdu dépression, en raison de la perte

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supposée de ses amitiés ; avec Se- 3 Comme avec Aurum la malade de rine, mais avec le dernier c’ est em-
pia, il y a indifférence pour les amis. Platina ressent comme si elle était poignant, comme si l’ utérus était
L’ anxiété pour le premier est pré- seule, mais avec un état particu- soudainement saisi, puis relâché ;
cordiale, il lui faut se remuer de lier de l’ esprit qui trouve un pa- avec le premier, c’ est une crampe
place en place (comme avec Arse- rallèle physique dans sa manière bien prononcée, suivie d’engourdis-
nic) ; un simple bruit la rend an- de voir les objets. Elle est hors de sement, symptôme qui est univer-
xieuse. proportion avec le monde, tout lui sel avec ce remède.
semble trop borné. Les choses dans
3 L’ anxiété dans le deuxième vient, sa propre maison lui paraissent 3 Carbo Animalis s’ est montré égal,
c’ est certain, avec le trouble de la étranges à son retour après une sinon supérieur, à Sepia, pour les in-
circulation, mais n’ est pas spécia- courte absence. durations du col, avec douleurs brû-
lement cardiaque, et est accompa- lantes, tirantes, sur les pubis. Il y a
gnée de flux de chaleur. Les deux 3 Elle regarde de haut en bas les per- dans le pelvis et le sacrum des dou-
produisent la fatigue de la vie, avec sonnes, comme pitoyables, insigni- leurs semblables à celles du travail,
désir de mourir, même avec ten- fiantes, et très inférieures à elle. Et leucorrhée jaune ; les règles sont
dance au suicide ; Aurum parce qu’ de même les objets autour d’ elle lui suivies d’ une grande faiblesse, la
elle a perdu l’ affection de ses amis paraissent plus petits que nature. malade ne parler que difficilement ;
(Talcott). Sepia par pur dégoût de la 3 Ni Aurum, ni Sepia, ne se com- sensation de défaillance, non amé-
vie. parent avec Platina dans la nym- liorée en mangeant.
phomanie prononcée et l’ irritation
3 Platina favorise d’un côté l’ or, et de 3 Désir d’être seule, horreur de la
voluptueuse des organes génitaux.
l’ autre Sepia. Tous les trois ont la conversation ; anxiété. Le charbon
Le flux menstruel dans le dernier,
fatigue de la vie. Platina cependant, agit sur les veines, guérit les gaz
est profus et avec des caillots au
a en même temps une grande peur fétides, les excrétions fétides et
lieu d’être rare.
de la mort que le patient se figure les excoriations, qui sont super-
très rapproché. 3 Platina et Sepia ont la crampe uté- ficielles et d’ un contour irrégu-

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lier. Les inflammations sont pares- lation et le passage de gaz fétides. contient des traces de fer. Il com-
seuses, mais tendent à la suppu- bine les sécrétions fétides, la flatu-
3 Carbo Vegetabilis peut guérir les
ration ou à la nécrose des parties, lence, et les symptômes cutanés du
veines variqueuses des organes gé-
avec douleurs brûlantes, grande fai- charbon, avec l’ anémie.
nitaux, avec couleur bleue et brû-
blesse, collapsus. 3 Selon DUNHAM, l’ apparition des
lement, tumeurs bleues (Carbo Ani-
3 Carbo Vegetabilis a causé la pe- malis étant préférable si elles sont règles est accompagnée d’ une va-
santeur dans le rectum et le va- indurées), ulcères, fistules, écoule- riété de symptômes accessoires,
gin ; le col est ordinairement ou- ment vaginal, quand il est exco- comme avec Sepia.
vert ; poids dans l’ utérus et l’ riant, fluide et ichoreux ; tandis qu’ 3 Le remède n’ est pas souvent cité
ovaire droit ; les règles ont une avec Sepia il est moins excoriant et pour le prolapsus utérin, mais il
odeur forte ; leucorrhée excoriante ; plus épais. Brûlure dans le sacrum, est certainement utile quand il y
les organes génitaux sont dou- tiraillant dans l’ abdomen, vers le a une sensation comme si Kutérus
loureux par places, cuisent, dé- bas des reins. Douleur brûlante pro- voulait sortir du vagin ; poids lourd
mangent, brûlent, sont aphteux. fondément dans le pelvis, accrois- dans l’ abdomen ; chocs électriques
Anxiété avec distension des veines ; sante et décroissante (Leadam). comme des élancements descen-
sensation douloureuse, nerveuse, 3 Carbo Animalis cause une violente dant dans les cuisses (Leadam).
dans l’ utérus, qui domine dans les pression dans le dos, les aines, et 3 La leucorrhée est profuse, venant
cuisses ; nerveuse, remuante. Dé- les cuisses pendant les règles, avec par violents flots, et est excoriante.
pression mentale avant les règles. un besoin d’éructation non suivi Le remède touche les ovaires d’une
d’effet. Il se distingue de Sepia par façon plus marquée que ne le fait
3 Le charbon, donc, devrait être em-
un mal de tête battant, qui suit les Sepia ; ovaire gauche induré, gon-
ployé quand il y a induration ou ul-
règles. Il a aussi l’ acné d’une cou- flé, douleur quand on touche les ré-
cération, avec veinosité, excrétions
leur cuivrée de la face. gions.
fétides excoriantes, et troubles gas-
triques, caractérisés par l’ accumu- 3 Graphites est un charbon impur qui 3 Comme Sepia, il fait enflammer et

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craqueler les mamelons. Il est très sels de soude sont complémen- lement en colère, souffrent de fai-
utile pour ramollir ou faire dispa- taires de Sepia. blesse nerveuse, avec palpitations,
raître le tissu cicatriciel des ma- tremblement, anxiété, et frissonne-
3 Le carbonate est utile quand il y a
melles (comme Phytolacca). ment intense ; facile transpiration ;
pesanteur comme si tout allait sor-
sueur dans les aisselles avec fris-
3 Mais Graphites répond aux per- tir au-dehors ; mélancolie, avec ap-
son dans le dos ; prolapsus uté-
sonnes anémiques, quoique préhension ; grande sensibilité à la
rin ; crampes, règles rares, urines
obèses, qui ont constamment froid, musique. Mal de dos très semblable
avec sédiments rouges, coït dou-
sont constipées, et sujettes à un à Sepia ; pesanteur, pire assis, amé-
loureux. Il ressemble donc à la
état rugueux, herpétique, de la liorée au mouvement, douleur de
fois à Pulsatilla et à Sepia. Mais
peau. Les éruptions sont humides, brisement dans le dos la nuit, ten-
les consolations aggravent (Pulsa-
et la sueur est fétide comme avec sion, douleur perforante à la pointe
tilla est facilement tranquillisée, re-
Sepia, mais, Graphites seul a un de l’ omoplate gauche. Peau sèche
cherche les consolations) ; maux
état gluant bien marqué des sécré- et rugueuse.
de tête congestifs, pseudo plé-
tions. La peau devient dure, se cra-
3 Cliniquement, il a été utile quand le thoriques, avec douleurs d’éclate-
quelle, et saigne. Il y a moins de
col est agrandi, avec son ouverture ment, pires par le moindre mou-
desquamation qu’ avec Sepia.
déformée. Le Dr BETTS l’ a employé vement, jusque dans les globes
3 Graphites, en raison de ses effets avec succès dans le mauvais dé- oculaires ; cuisson des muqueuses
sur le tissu cicatriciel et les indu- veloppement congénital de la paroi comme avec Sepia, mais il y a une
rations, devrait se montrer utile en antérieure du vagin, et cette malfor- sécheresse anormale ; de là, sensa-
amollissant le col lorsque, comme mation de l’ orifice du col. tion ce sécheresse de la langue, des
c’ est souvent le cas, une déchirure paupières, du rectum, avec cuisson,
3 Natrum Muriaticum répond aux
est restée sans se guérir, agissant etc.
femmes anémiques, avec figure
comme une source d’irritation.
maigre et émaciation générale. Les 3 En même temps, tendance aux éro-
3 Natrum Carbonicum et les autres malades sont mélancoliques, faci- sions, avec brûlure cuisante ; la

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Sepia

langue est douloureuse et ulcérée, nerveuse, et d’autres marques de constant suintement de sang, pire
les gencives douloureuses et sai- changements profondément situés au moindre exercice. Sensation à l’
gnantes. La peau est d’ une séche- dans l’ organisme. Il y a du vertige utérus comme s’ il s’ ouvrait et se
resse anormale. Le prolapsus utérin avec chute, avec douleur dans le fermait et non pas précisément le
est pire le matin, la malade doit s’ front et pesanteur utérine ; sensa- serrement et le relâchement de Se-
asseoir pour l’ empêcher, et il y a tion vertigineuse comme si le som- pia.
en même temps une douleur dans met du crâne était flottant.
le dos. 3 Il semble que l’ utérus remonte
3 Douleurs dans le front, les yeux, ou quand la maladie s’ asseoit (symp-
3 Tension dans les régions hypogas- le vertex, avec symptômes utérins. tôme aussi de Ferrum lod). Gonfle-
triques et inguinale comme si la Le cerveau semble paralysé, ainsi ment dans la partie inférieure de l’
peau était tendue(Apis). Leucorrhée que les membres ; les doigts sont abdomen, remontant à la poitrine,
verdâtre, avec cuisson et sensation engourdis : défaillances. Langue causant la dyspnée, pire après avoir
de sécheresse. Douleur coupante grosse, prenant l’ empreinte des mangé. Un poids semble tomber du
dans l’ urètre, plus marquée après dents ; flatulence, serrement, gon- sommet de la poitrine dans l’ abdo-
la miction. Règles rares, ou rares un flement après les repas, asthme fla- men, avec douleur dans le haut de
jour ou deux, puis copieuses. tulent, tout cela indiquant la plé- la tête. Gonflement dans la région
thore abdominale. de l’ ovaire gauche au moment des
3 Natrum Hypochlorosum répond à règles, qui semblent causer le re-
d’ autres cas. Selon l’ expérimen- 3 Ces symptômes se trouvent en tour à sa place de l’ utérus prolabé,
tateur, le Dr R.T COOPER, il est connexion avec les maladies uté- rappelant une des expériences du
utile chez les personnes débili- rins. Règles avec caillots sombres ; Dr JACKSON avec Sepia.
tées de tissu lâche, et plutôt indo- somnolence, cercles noirs autour
lentes, mentalement et physique- des yeux. Pesanteur dans l’ uté- 3 Prurit. Sensation de faiblesse dans
ment. Cette débilité est accompa- rus, qui peut être congestionné, la poitrine. Facilement accablé par
gnée d’ émaciation, de dépression augmenté de volume, et sensible : la chaleur. Ce dernier symptôme se

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Sepia

trouve aussi avec Sepia, aussi bien même temps, comme les nerfs mo- colie ; des règles rares avec pesan-
qu’ avec Natrum Mur et Natrum teurs et les muscles, ils sont faibles. teur, etc. Mais Actaea produit une
Carb. Le coeur agit faiblement et nerveu- excitation nerveuse plus marquée,
sement, le pouls est tantôt très ra- allant jusqu’ au délire, avec hallu-
3 Actaea Racemosa est inestimable pide et faible, tantôt trop lent et in- cinations de rats, etc ; il développe
pour le traitement des femmes. Il termittent. Avec cela il y a une urine une appréhension accablante, sans
est spécialement adapté à celles rare, déposant un sédiment rouge cause apparente, mais qu’ on peut
qui sont prédisposées au rhuma- ou jaune. surmonter, réduisant la malade au
tisme musculaire et à la myal- désespoir.
gie. Il cause l’ hyperhémie du cer- 3 Il y a sensation générale de ma-
veau et de la moelle, et même l’ laise, agitation et remuement ; ou 3 Dans on état d’excitation, il lui
inflammation de la moelle cervi- des tremblements, des frissons ner- semble que le sommet de sa tête
cale et dorsale. De là viennent ses veux. Les muscles sont douloureux, va s’ envoler et qu’ elle va devenir
douleurs occipitales, les douleurs brisés, raides ; douleurs myalgiques folle. Elle devient soupçonneuse, ir-
fulgurantes, le délire, etc. Il res- intenses, avec sensation d’ engour- ritable, et est vertigineuse comme
semble ici à Absintha, Abrotanum, dissement. Douleurs violentes, pas- si elle était intoxiquée.
Gelsemium ; le dernier de ces re- sant comme un éclair. PHILLIPS le
mèdes, cependant, a plus d’assou- recommande même pour l’ ana- 3 Tous ces symptômes forment une
pissement et de parésie musculaire sarque, avec l’ état ci-dessus du partie de l’ état nerveux général,
avec moins d’excitation. coeur et de la sécrétion urinaire, qui dépend d’ unétat d’irritation de
même quand la digitale a échoué. l’ utérus et des ovaires, ou qui est
3 Sepia aussi, cause la réplétion des au moins entretenu ainsi. Et l’ état
vaisseaux de la moelle, mais moins 3 Actaea donc, est éminemment un de trouble de l’ utérus semble basé
marquée que Actaea, plus passive, remède pour la faiblesse irritable. sur une diathèse rhumatismale. Elle
plus torpide. Les nerfs sensitifs sont Comme avec Sepia, il y a de la ner- souffre plus de névralgie que la ma-
excités avec Actaea, tandis que, en vosité, de l’ agitation, de la mélan- lade de Sepia ; pesanteur doulou-

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Sepia

reuse de l’ occiput au vertex ; sen- taea plutôt dans l’ hyperesthésie de avec refroidissement consécutif, af-
sibilité douloureuse dans les globes la rétine ou la névralgie ciliaire, ré- faiblissement, vertige, engourdisse-
oculaires, douleurs aiguës de là flexe de l’ utérus. Les deux sont très ment, et tremblement. Le remède,
dans le vertex, avec yeux rouges, utiles à la ménopause ; Sepia pour donc, est indiqué chez les débilités,
congestionnés, tout cela associé à le s flux de chaleur ; Actaea, selon quand le coeur défaille. Il s’ asso-
la flexion et à l’ irritabilité de l’ uté- HUGUES, pour l’ irritabilité, la dou- cie bien à Kali Carb pour la faiblesse
rus. leur au vertex, et la sensation de cardiaque.
creux à l’ estomac.
3 Très importantes aussi sont les dou- 3 Calcarea Ostrearum cause une
leurs névralgiques dans ce der- 3 Kali Ferrocyanidum a soulagé la pression dans le bas de l’ abdo-
nier organe ou aux environs ; uté- pesanteur ; leucorrhée semblable à men à l’ exercice physique. Pesan-
rus sensible au toucher, douleurs du pus, profuse, mais non irri- teur pire debout ; douleur dans les
qui passent d’ un côté à l’ autre ; tante ; tristesse allant même jusqu’ cuisses. Douleur pénible, tension,
pesanteur, avec tension dans les aux larmes. Sensation de creux à pire quand on se maintient droit
hanches, règles rares, la douleur l’ épigastre. Hémorragies utérines ou recourbé. Piqûres, picotements
continue après le commencement passives avec débilité consécutive dans le col. Mais les règles sont pro-
du flux. La défaillance épigastrique (BELL, Me CLATCHEY). fuses et trop précoces, et les symp-
n’ est pas tout à fait la sensa- tômes généraux sont, comme c’ est
tion de défaillance de Sepia. Elle 3 Mais ces effets ne doivent pas bien connu, très différents de ceux
est accompagnée de nervosité, de être confondus avec ceux de Sepia. de Sepia.
tremblement, des irradiations s’ Car le médicament est un poison
étendant alors partout, sensation violent, agissant sur les muscles et 3 Calcarea Phosphorica (comme
comme si elle était effrayée. le coeur, etc. La sensation épigas- Phosphorus) produit une sensation
trique est associée à la faiblesse de faiblesse, de creux de l’ hypo-
3 Sepia peut être employée dans l’ du coeur, dont les battements di- gastre ; sensation de vacuité à l’
asthénopie réflexe de l’ utérus, Ac- minuent de nombre et de force, épigastre. Prolapsus pire pendant la

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défécation ou la miction, avec sen- 3 Mitchella, col engorgé, rouge sanguins et sur les fibres muscu-
sation de faiblesse et de détresse. sombre, gonflé. C’ est associé à laires involontaires en général. Se-
Douleurs dans l’ utérus, coupée jus- une irritation au col de la vessie, condairement, par suite d’un relâ-
qu’ au sacrum. avec besoin urgent d’uriner. Il n’ y chement défavorable, ils favorisent
a cependant aucune ressemblance les tuméfactions, les hémorragies
3 Leucorrhée comme de la crème.
générale avec Sepia. Le remède passives. Leur pesanteur est pro-
Brûlure dans le vagin, avec douleur
doit être plutôt classé avec Eupa- longée, marquée (comme Caulo-
dans les deux côtés de la vessie et
torium Purpureum, irritabilité vési- phyllum), Ustilago a guéri l’ hémor-
de l’ utérus. Brûlure comme un coup
cale chez les femmes (HUGHES). ragie utérine ; aussi le vomissement
de feu dans la poitrine. Flux de cha-
Hydrocotyle, irritation du col de la de sang chez une dame avec ma-
leur, anxiété, défaillance, débilité ;
vessie ; col de l’ utérus rouge avec ladie utérine ; flux passif de sang ;
elle transpire facilement.
chaleur et démangeaison du va- le doigt, à l’ examen, atteint un col
3 Mais les règles sont profuses, et gin (confirmé par le Dr MITCHELL). mou, pâteux, et est taché de sang
il y a de l’ excitation sexuelle. Vespa ulcère autour de l’ orifice. (WOODBURY).
La malade est faible et émaciée, Apis, dysurie.
3 Viburnum Opulus a causé et guéri
phtisique, elle souffre de sueurs
3 Il ne faudrait pas confondre Se- des douleurs venant comme avec
profuses partielles ; mais elles ne
pia avec Secale et Ustilago ; car, Sepia, dans le pelvis vers la ré-
sont pas fétides comme avec Se-
bien que les trois donnent la pe- gion utérine, et aussi la sensation
pia. Toute exposition au froid ac-
santeur, la congestion, la détresse de défaillance ; sensation de vide
croît ses douleurs rhumatismales,
douloureuse, et le prolapsus utérin, de l’ estomac ; pesanteur ; nervo-
et, avec elles, sa détresse utérine.
les conditions sont tout à fait diffé- sité. Mais la pesanteur est beau-
3 Parmi les remèdes qui restent, rentes. coup plus violente et domine dans
je vais vous donner rapidement l’ utérus en crampe intense ; favo-
quelques explications sur les sui- 3 Les deux derniers agissent sur la risant ainsi Caulophyllum, Actaea
vants : tunique musculaire des vaisseaux Rac, Secale, etc, plutôt que Sepia.

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3 Inula et Hedeoma ont été expéri- 3 L’ esprit est d’abord excité en il y a eu, de la plénitude ou de la
mentées, mais manquent d’ expé- gaieté, puis déprimé, et finalement pression du sang à la tête et à la
rience clinique. Comme Sepia, ils se produit un état d’ indifférence. poitrine, une sensation de poids à
causent des douleurs utérines et Ce qui est le plus caractéristique, l’ abdomen, des hémorroïdes ; flux
la pesanteur ; le premier, tiraillant cependant, c’ est l’ agitation, les de chaleur, avec défaillances, et at-
dans les parties génitales, l’ épine mouvements choréiques, pires pen- taques momentanées de cécité, qu’
dorsale, le besoin d’ aller à la selle dant le sommeil. on observe spécialement quand la
et d’ uriner ; le second, donnant de malade était dans une pièce chaude
la pesanteur avec une grande fai- 3 Quand le prolapsus utérin est un ou fermée, à genoux comme dans
blesse dans les jambes. symptôme d’ une nutrition géné- une église, quand les yeux tra-
rale défectueuse, avec peu ou pas vaillent d’une façon appliquée.
de congestion locale, Sepia cède le
3 Sepia, dans quelques cas, a guéri 3 Un accompagnement commun, ex-
pas à Aletris, Caulophyllum, Abies,
des symptômes choréiformes ; primant clairement le cas de Sepia,
Canadensis, Lac Defloratum, Calca-
mouvements soudains de la tête en est, suivant l’ excellente remarque
rea Phos, Natrum Mur, Helonias, Na-
arrière et en avant ; torsion dans du Dr H.N GUERNSEY ; sensation de
trum Hypochlor.
l’ estomac montant ensuite à la poids à l’ anus comme une masse
gorge. Parmi les remèdes similaires 3 Dans la menace d’avortement, Se- pesante. Ce dernier symptôme est
nous ne devons pas oublier de ci- pia n’ est pas tant indiqué par les unique, différant matériellement du
ter Zizia. Il cause une augmenta- douleurs que par l’ évidence d’ un besoin de Nux et de Sulphur, de la
tion du sang vers l’ utérus, de la trouble de la circulation. Celui-ci, en pression de Lilium, et de la pléni-
douleur dans le dos, de la cuisson, même temps que l’ irritabilité ner- tude et de la pesanteur d’ Aloès. Le
de la brûlure dans le dos ; mouve- veuse et la laxité du tissu, enlève dernier a aussi la sensation d’ un
ments spasmodiques de la face et la cause de la catastrophe mena- coin fiché entre la symphyse du pu-
des membres. çante. On notera qu’ il y a, ou qu’ bis et le coccyx. 

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Sepia

L’ENFANT « SEPIA » les risques psychiques qui ont une répercussion chez le nourrisson,
voire même chez l’enfant : persistance d’un masque de grossesse
Si la femme SEPIA est largement décrite dans tous les ouvrages, il important, chute des cheveux après l’accouchement, pleurs en ra-
n’en est pas de même pour l’enfant. Mais plusieurs pédiatres de la contant ses problèmes, eczéma, hémorroïdes aggravées par l’ac-
nouvelle génération, J. LAMOTHE et D. GRANDGEORGE plus particu- couchement, les règles ne reviennent pas après l’accouchement.
lièrement, insistent sur l’importance de SEPIA chez l’enfant. Selon Mais le plus important est la dépression du post partum avec rejet
notre habitude, nous proposons ici une synthèse à partir des publi- de son enfant. Devant ce tableau, il est important pour le méde-
cations de cin de ne pas "rater" l’indication de SEPIA, qui donne d’excellents
résultats ("des miracles" D.G.). Sinon, le nourrisson peut présenter
+ R. ZISSU (MMHC – Tome l - Ed. Boiron 1989), différents troubles, relevant toujours de SEPIA.
+ J. BARBANCEY (Pratique homéopathique en psychopathologie, + Problèmes cutanés : eczéma vers le 2-3° mois, éruptions
T2), sèches (plis de flexion des jambes ou rétro-auriculaires).
+ la revue "HOMEOPATHIE’" (1984/5) avec deux articles : + Problèmes O.R.L.= rhino-pharyngites, otites, compliquées de
3 J. LAMOTHE : "SEPIA en pédiatrie", broncho-pneumopathies dyspnée sanies, écoulement purulent
rétro-nasal pouvant induire des troubles gastriques (avec rejet
3 D. GRANDGEORGE : "L’enfant SEPIA en pratique quoti-
du lait, vomissements, régurgitations. . .) et intestinaux (diar-
dienne",
rhée, marasme surtout si s’ajoutent une anorexie et un dégoût
+ sans oublier bien-sûr, le Répertoire de KENT. du lait).

Le nourrisson ne concerne pratiquement jamais le chirurgien- + D. GRANDGEORGE ajoute que le nourrisson SEPIA fait volon-
dentiste. SEPIA peut être utile à cet âge (ictère néo-natal, consti- tiers des troubles au moment des poussées dentaires : diar-
pation sans besoin. . .), D. GRANDGEORGE cite les signes de SEPIA rhée, irritation des fesses. L’aspect physique peut évoquer CAL-
présents chez la mère, jeune accouchée, qui annoncent l’indica- CAREA CARBONICA type "maigre" ou SILICEA, d’autant plus
tion de ce remède chez elle et chez son enfant, en insistant sur que SEPIA a un retard de fermeture des fontanelles et trans-

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Sepia

pire de la tête pendant le sommeil. Mais SEPIA n’a pas de retard chaleur, refroidissement, humidité, après avoir été mouillé,
dentaire. temps venteux, orage, avant l’orage.

+ Ces auteurs insistent également sur les perturbations de la + Comment se présente l’enfant SEPIA sur le plan morpholo-
réponse immunitaire chez ces enfants, expliquant soit des gique : petit et maigre, avec des muscles peu développés et
troubles par insuffisance de la réponse (anergie = infections des articulations hyperlaxes, hypotoniques. La peau est sou-
O.R.L. répétées et traînantes), soit de type allergique (rhinites, vent mate, bistrée, parfois jaune terreuse par périodes, notam-
bronchites, trachéites spasmodiques, asthme, dermatoses ato- ment autour des orifices lorsque l’enfant a des troubles diges-
piques ou mycosiques). tifs. Il y a des taches brunes, des éphélides, des naevi. Les
lèvres sont souvent fissurées (NATRUM MUR.. = fissure mé-
+ L’enfant SEPIA consulte le médecin pour différents troubles cu- diane), surtout la lèvre inférieure, et perlèche fréquente. Le
tanés (eczéma, herpès labial ou péri-labial, orgelets) et surtout système pileux est développé (moustache fine insolite chez un
O.R.L. et respiratoires. L’énurésie et l’anorexie sont deux motifs jeune enfant et â plus forte raison chez une petite fille !).
fréquents de consultation, soulignés par R. ZISSU.
+ L’enfant est frileux, craint le froid humide (mais 89 remèdes
+ Les circonstances étiologiques de SEPIA chez l’enfant sont les dont 16 polychrestes à cette rubrique), n’aime pas le climat
suivantes : marin, le temps venteux ou orageux. Il n’aime pas non plus les
vêtements serrés (LACHESIS, LYCOPODIUM), les enlève et s’en-
3 Antécédents chez la mère : dépression du post-partum ou rhume. Quand il est enrhumé, il aime la chaleur du lit.
durant la première enfance, rejet de son enfant ou indif-
férence affective ; frayeur durant la grossesse. Anesthésie + Et enfin, quid de son comportement psychique ?
générale pendant l’accouchement (ictère néo-natal)
Comme l’adulte, l’enfant SEPIA est introverti, inhibé sur le plan
3 Personnels : frayeur ou peur ou émotions, anesthésie gé- affectif et souvent déprimé. Sur ce fond, il peut être irritable,
nérale chez l’enfant (asthénie, migraines, troubles diges- anxieux et obsédé. Comme NATRUM MURIATICUM dont il est le
tifs ou psychiques). Manque de sommeil. Suppression de remède d’aggravation le plus fréquent, l’enfant SEPIA n’est pas
la transpiration ou d’une éruption. Séjour à la mer, coup de facile â vivre, il s’enferme dans son monde et fuit les relations

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avec autrui. 3 place mal ses mots, fatigué quand il parle, aggravé par les
3 Le Répertoire de KENT fourmille de signes de ce type : discours des autres.

3 indifférent aux êtres chers (3° d), Et lorsqu’une situation ne lui convient pas, il se réfugie volon-
tiers dans une lipothymie : malaises, pertes de connaissances
3 aversion pour les membres de sa famille (3°d),
pour des riens.
3 aversion pour la compagnie (2°d) et aggravation par la
consolation (3°d), Dans un article intéressant, "SEPIA et l’ombre" (L’Homéopathie
3 mais crainte de la solitude (2°d} et pourtant amélioré française - 1977/1), le psychiatre Michel BOUJARD insiste sur l’ambi-
quand il est seul (3°d), valence du comportement de SEPIA. Dans cette étude, l’auteur ne
traite que du comportement de la femme adulte, mais plusieurs
3 aversion pour la présence d’étrangers (2°d), traits sont retrouvés chez l’enfant. Cette ambivalence n’est pas
3 peur des gens (1°d), timide (3°d), l’apanage exclusif de SEPIA. Qui n’a pas été trompé par un NUX
3 besoin de tranquillité (1°d).
VOMICA calme, poli, réservé, presque timide au cabinet dentaire
et qui n’exprime sa véritable personnalité qu’avec ses proches (fa-
Tout cela ne facilite pas la vie scolaire. L’enfant SEPIA est so- mille, collègues de travail ? Il en est de même avec SEPIA : "Il n’y a
litaire, timide, réservé, peu communicatif, ne regarde pas en pas de lumière sans ombre" (Jung).
face, n’aime pas les réunions, ni jouer avec des camarades, La Matière Médicale avance des signes ambivalents : réservée,
préfère la compagnie des adultes. Mais il n’est pas impossible timide, déprimé, indifférente, irritable, mais aussi femme délicate,
de le "dégeler" par un comportement approprié. Souvent, cet sensible aux impressions, docile, conventionnelle, tout comme l’en-
enfant a des problèmes de communication orale : fant. Il accepte souvent les activités qu’on lui impose : école, sport,
3 aggravé par la conversation (1°d), musique, il s’occupe de ses frères et sœurs, etc. . . mais accomplit
3 irritable quand on lui parle (1°d), tout cela avec ennui, sans entrain parce qu’on le lui impose, que
cela ne procède pas d’un choix personnel.
3 répond par monosyllabes (1°d), LAMOTHE ajoute : "L’expérience de maternage précoce sans af-
3 avec lenteur (1’d), fection ne fera que renforcer sa rancœur et son dégoût des enfants,

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aussi plus tard, elle reproduira cette relation pathogène avec son l’adolescente qui refuse l’image de son corps (dysmorphophobie,
propre enfant et cela pourra continuer longtemps. . .". Ainsi, l’en- hantise de grossir alors qu’elle est maigre) : il s’agit d’un refus du
fant SEPIA peut-il donner de lui une image qui ne lui convient pas. corps qu’on désirerait diaphane, impondérable, immatériel.
Ambivalence et contradictions ! A l’image de la seiche qui se dis- On pourrait continuer ainsi, mais il faudrait citer tous ces articles
simule dans son environnement et s’entoure d’encre noire en cas in extenso. Les références bibliographiques permettent â ceux qui
de danger, les sujets SEPIA sont des "malades à la fois actifs, irri- le désirent de les retrouver et de les étudier â fond.
tables, insatisfaits revendicatifs, ayant besoin de contacts sociaux
- mais qui, facilement blessés, se rétractent, se renferment, se font
transparents, dans une solitude qui les aggrave, mais qu’ils la re-
cherchent, non sans masochisme" (J. BARBANCEY).
Et encore une clef pour comprendre l’enfant SEPIA = Il fait des
efforts en classe pour ne pas se faire remarquer, pour être conforme
à ce qu’on attend de lui, pour ne pas laisser apparaître son ennui
et son indifférence : c’est alors un enfant obéissant, sage, appli-
qué, sérieux, qui ne donne aucun soucis. Mais en même temps, il
se réfugie dans un monde imaginaire d’où il n’aime pas qu’on le
dérange : il rêve d’une autre vie, ce que J. BARBANCEY appelle la
pathologie du désir et de la communication ou d’une pathologie du
refoulement, que l’on retrouve ensuite chez l’adulte.
Et ainsi, cette psychiatre explique divers comportements, dont
l’homosexualité : "l’homosexualité est une manière pour la fille SE-
PIA en niant son propre sexe, de renier sa mère, et par un acte
public de protection virile, de refuser les rôles féminins auxquels
elle était destinée : partenaire affective et sexuelle de l’homme,
mère et gouvernante du foyer". Ou encore l’anorexie mentale de

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Exemples Cliniques

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+ Très fâchée contre ses parents à la naissance de sa petite


sœur. Quand le père arrive à la maison doit la solliciter plu-
sieurs fois jusqu’à ce qu’elle lui dise un « salut ».
Cas 1 : Une maman et ses 3 enfants + Transpire beaucoup de la tête en dormant.
1. Consultation + A toujours besoin de vêtements de princesse, a même une
couronne qu’elle porte tout le temps.
+ Garçon de 6 ans, d’origine slave, traité pour des verrues
(sycotique). + Après une dose de Hyoscyamus, commence à s’intéresser
aux autres, l’incontinence s’est arrêtée, ne met plus sou-
+ Pendant la consultation, l’enfant s’empresse pour répondre vent sa couronne de princesse DD (=diagnostic différen-
le premier aux questions posées ou pour avoir le premier tiel) : Veratrum Album.
la parole. Sa mère raconte que sur les pistes de ski il court
pour être toujours le 1er. + Eczéma de la face et des jambes. Les traits sont tirés.
+ Joue en position sur les genoux. + Remède : Continue avec HYOSCYAMUS (200K).
+ Il veut montrer qu’il n’a pas peur. 3. Consultation
+ Il est agité, fait des gestes répétés avec les mains et fait + La petite sœur des deux précédents enfants (un an).
craquer les doigts. Ronge les ongles.
+ Le nez est constamment bouché (sycose).
+ Ses lèvres sont rouges et il a des cernes sous les yeux.
+ Lorsqu’elle fait quelque chose, est très concentrée avec les
+ Remède : Medorrhinum 200K. sourcils très foncés. Aime faire des petits « paquets » avec
les jouets.
2. Consultation
+ Les aisselles sont rouges (les parents ont soigné avec de
+ La sœur du garçon précédent. l’huile d’olive).
+ Traité pour Incontinence (a reçu Hyoscyamus 200K). + Transpire pendant la tétée.

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+ Remède : Lycopodium. + Remède : reçoit Sulphur 50m en olfaction (après 10m) pour
« balayer" strate psorique, ensuite Sepia.
4. Consultation
+ La mère des trois enfants précédents. A reçu Sepia.
Cas 2
+ Selon Edouard Broussalian, la dame a une tête « Sepia »
( ? ? ?). + Née en 1990 ; sous Sepia depuis 2 ans.
+ Ses épaules (ceinture scapulaire) sont plus étroites que les + Ceci est son observation initiale :
hanches (ceint. pelvienne) : typique de Sepia.
+ levothyrox : elle ne le prend plus que par intermittence
+ Mère très sycotique, enfants ont hérité. Sycose amplifiée
par vaccins c/o les enfants. + 150 et 125 en alternance
+ Très stricte avec elle-même alors très stricte avec les + 63 kgs ce jour
autres.
+ pas de constipation
+ Anamnèse de boutons de fièvre surtout pendant les règles.
+ son frere jumeau a été opéré aussi, ainsi que son père
+ Si stressée, sensation d’avoir un couteau sur le haut du
dos. + probleme de pilosité
+ Chute de cheveux et le cuir chevelu est très prurigineux. + tendance à l’eczema
+ Ne peut se reposer tranquillement, doit toujours faire + fait beaucoup de sport
quelque chose.
+ tension interieure
+ Ressent sa peau comme s’il y avait du feu, avec des bou-
tons. Les paupières inférieures sont rouges et démangent. + sommeil pas terrible
+ Inflammation de la gorge avec toux sèche. Epistaxis. 3 difficultes à s’endormir
+ Transpire en dormant. 3 reveil vers 3 h du maitn

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3 difficultes à se lever + avant, elle avait tout le temps chaud


+ elle veut faire pompier + l’été, elle aime la chaleur
3 elle est amateur
+ les mains surtout qui sont violettes
3 elle est obligée d’attendre
+ atrophie musculaire importante de la jambe du fait des liga-
3 elle est obligée pour avoir une secu sociale correcte
ments
3 elle est payée en vacations en tant que volontaire
3 elle se fait sélectionner à lyon
3 ils ne sont pas imposables
3 footeuse en club
3 elle bosse en 24 h
3 depuis qu’elle a 6 ans
+ tout le temps faim
3 elle a joué jusqu’à 15 ans avec les garçons
+ kyste à l’ovaire gauche qui s’était rompu
+ elle est sous levothyrox depuis l’age de 14 ans
+ des pertes blanches
+ beaucoup d’hemorrgie pendant l’operation
+ elle aime la musique
+ elle ne fait pas facilement de bleus
+ elle est vite irritable
+ elle ajoute facilement du vinaigre + ils lui ont touché une corde vocale à droite

+ elle aime bien les cornichons + elle a eu de la rééducation vocale à faire

+ le lait, pas tout seul + pas de constipation


+ le chocolat + poul à 60 ce jour, à peine

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après un bain. en a peur, qu’il a peur d’y être insuffisant,
L’état mental est particulier. Le malade que son esprit refuse de travailler ; il est usé
manque de tonus : ce qu’est la silice dans par des efforts prolongés de travail men-
le champ pour la tige de céréale, elle l’est tal. Mais il vous dira que lorsqu’il se force
Silicea aussi pour l’esprit humain. Détachez la tu-
nique externe, brillante et rigide d’une tige
à entrer dans le collier il peut continuer
avec aisance, sa maîtrise habituelle de soi
de céréale, examinez-la, et vous vous ren- lui revient et il réussit bien ; il accomplit son
drez compte de la fermeté avec laquelle elle travail promptement, complètement et soi-
L’action de SILICEA est lente. Dans l’ex-
soutient l’épi jusqu’à ce qu’il soit mûr ; il se gneusement. L’état particulier de SILICEA ré-
périmentation il faut un temps prolongé
forme graduellement dans son épaisseur un side dans la crainte de faillir, S’il doit ef-
pour que les symptômes se constituent. Il
dépôt de silice qui lui donne de la tonicité. Il fectuer un travail intellectuel inaccoutumé,
convient par suite à des troubles qui se dé-
en est de même pour l’esprit : quand un es- il a peur de s’y montrer insuffisant, et ce-
veloppent lentement. A certaines époques
prit a besoin de SILICEA, il est dans un état pendant il le fait bien. Ceci est l’état de dé-
de l’année, et sous l’influence de certaines
de faiblesse, d’embarras, de crainte, un état but ; naturellement il vient un temps où il est
circonstances, des symptômes particuliers
de passivité. incapable d’exécuter le travail convenable-
peuvent se faire jour. Ils peuvent persister
Lorsqu’on écoute la description que fait ment, et il est cependant possible qu’il ait
chez le sujet en expérience pour le reste
de cet état un homme d’Église important encore besoin de SILICEA.
de sa vie. Ainsi en est-il des remèdes à ac-
tion prolongée, à action profonde ; ils ont le ou un homme de Loi, un homme habitué à Un autre exemple est celui d’un jeune
pouvoir de pénétrer de façon si complète au se produire en public avec confiance en soi, homme qui a poursuivi ses études pendant
coeur des processus vitaux que les troubles avec fermeté et dans la plénitude de sa pen- des années et qui, maintenant, approche
héréditaires en sont extirpés. sée et de sa parole, il vous dira qu’il en est de leur fin. II redoute les derniers examens,
Le malade SILICEA est frileux ; ses symp- arrivé à un degré où il redoute de paraître en mais il les réussit très bien. Après quoi il est
tômes se développent par temps humide et public ; il subit ses propres impressions à tel pris de fatigue, et pendant des années il est
froid, quoique souvent améliorés par temps point qu’il incapable de se lancer dans sa profession. Il
froid et sec ; des symptômes se révèlent ne peut pas entrer dans son sujet, qu’il a cette peur d’entreprendre quoi que ce soit.

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Silicea

Irritable et irascible lorsqu’on l’excite ; période d’efforts prolongés, suivie de nuits se forme autour d’elle un dépôt plastique, et
laissé à lui-même il est timide, sau- sans sommeil. SILICEA rend au cerveau son elle reste là. Ceci ne constitue pas la perfec-
vage, veut tout éviter ; femmes tranquilles, tonus. tion. Que la suppuration s’établisse autour
douces, larmoyantes. L’enfant SILICEA est d’une balle et l’expulse, voilà ce que l’on
Le remède provoque de l’inflammation
grincheux et pleure quand on lui parle. C’est peut demander de mieux.
autour de toute concrétion fîbrineuse et en-
le complémentaire naturel et le chronique SILICEA donc hâte la formation des ab-
gendre une suppuration qui l’expulse. Il agit
de PULSATILLA à cause de sa grande res-
sur les constitutions qui sont torpides, et cès et des furoncles. Il élimine, en les fai-
semblance avec lui ; c’est un remède plus
enflamme les dépôts fibrineux autour des sant suppurer, de vieilles loupes et des tu-
profond, qui creuse davantage. Mélancolie
vieux projectiles enkystés. Ralentissement meurs indurées. Il a guéri des formations fi-
religieuse, tristesse, irritabilité, décourage-
de la nutrition. Si le sujet reçoit une légère breuses récidivantes et de vieilles tumeurs
ment. LYCOPODIUM est stupide ; la crainte
blessure, celle-ci suppure et la cicatrice s’in- indurées. S’il existe un foyer de tubercules
d’entreprendre quoi que soit vient chez lui
dure, est dure et nodulaire. Sur le trajet dans les poumons, SILICEA provoque autour
de la conscience générale de son incapacité.
d’une coupure de couteau, il se fait un dé- d’eux une zone inflammatoire et les expulse.
Chez SILICEA, c’est imaginaire.
pôt fibrineux, résultant de la pauvreté et de Si le poumon tout entier est tuberculeux, il
SILICEA ne convient pas à l’irritabilité et la lenteur de la nutrition. Une vieille ulcéra- en résultera une pneumonie suppurée géné-
à l’épuisement nerveux qui succèdent au tion se cicatrise en s’indurant. Là où du tissu ralisée.
832 cicatriciel se forme. Il est induré, luisant, vi- D’où le danger de donner de tels re-
Silicea treux. Si l’on donne SILICEA dans des cas de mèdes et le danger de les répéter à un stade
surmenage cérébral des affaires, mais ce genre, il va déterminer des abcès dans avancé de la tuberculose pulmonaire. Non
plutôt à la forme de surmenage cérébral qui ces cicatrices, les faire ouvrir et les vider. Il seulement SILICEA, mais beaucoup d’autres
se rencontre dans les professions libérales, rouvrira d’anciens ulcères et amènera leur remèdes ont ce pouvoir d’éliminer par sup-
chez les étudiants, les hommes de loi, les guérison, avec une cicatrice normale. Chez puration les dépôts résultant d’une nutrition
membres du clergé ; un homme de loi vous les gens normaux, si une écharde se loge appauvrie.
dit : «Je n’ai jamais été moi-même depuis dans les tissus, une suppuration va l’élimi- Productions verruqueuses de la peau,
cette affaire John Doe.» Il a traversé une ner : mais dans ces constitutions affaiblies il éruptions humides, boutons, pustules, ab-

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cès. Cavités suppurantes. Le remède pro- fera cesser l’écoulement catarrhal et, à son cette sueur de la tête et des régions supé-
voque la cicatrisation des trajets fistuleux heure, guérira la sueur des pieds. Ecoule- rieures du corps. Mal de tête une fois par
anciens à bords indurés. Suppuration catar- ments catarrhaux du nez ou d’autres ré- semaine (GELS., LYC, SANG., SULF.). Mal de
rhale ; copieux écoulement muco-purulent gions, indurations, tumeurs, gastrite chro- tête montant de la face postérieure du cou
des yeux, du nez, des oreilles, de la poitrine, nique, fatigue cérébrale, tout cela remon- et se dirigeant surtout vers le côté droit de
du vagin, etc. tant à la suppression d’une sueur des pieds la tête. Ressemble à SANG. Poids dans l’occi-
Accidents consécutifs à la suppression ou d’une otorrhée ou à la cicatrisation d’une put, comme s’il était tiré en arrière, avec un
d’écoulements ; à la suppression des sueurs. fistule. flux de sang à la tête, comme CARBO VEG.
Ces suppressions entraînent dans l’orga- Migraines chroniques accompagnées de et SEPIA. Mal de tête aggravé par l’ air froid.
nisme un état dangereux pour le peu d’ordre nausées et même de vomissements. Mal de PSOR. porte un bonnet de fourrure, même
qui y est resté. Qu’une sueur fétide des tête débutant dans la région occipitale le en été. MAGN. MUR. est amélioré en enve-
pieds cesse après s’être mouillé les pieds matin ou vers midi, gagnant le front, s’ag- loppant la tête, et pourtant désire être à l’air.
et il s’ensuit des frissons et des accidents gravant le soir, par le bruit ; amélioré par la RHUS transpire du corps ; sa tête est sèche,
graves. SILICEA guérit les sueurs des pieds chaleur ; PULS. transpire d’un seul côté de la tête.
d’ancienne date, quand les symptômes y Siîicea Vertige allant jusqu’à la défaillance ;
correspondent, ou des accidents qui re- 833 avec nausée ; vertige rampant le long de
montent à la suppression d’une sueur des névralgies susorbitaires améliorées par l’épine dorsale jusque dans la tête.
pieds. la pression et la chaleur, avec transpira- Il est particulièrement nécessaire au ma-
Ecoulements catarrhaux épais et jaunes. tion abondante de la tête. Sueur froide, col- lade SILICEA d’éviter l’air froid ; il faut qu’il
Les malades disent : «Il y a si longtemps que lante, fétide, sur le front. Quand un malade ait la tête bien enveloppée, surtout la région
j’ai cet écoulement !» Quand on fait des re- SILICEA prend de l’exercice, il transpire de douloureuse ; et cette région transpire abon-
cherches, on s’aperçoit qu’il y a eu un choc, la figure, tandis que la partie inférieure du damment.
un coup de froid qui a supprimé une sueur corps est sèche ou à peu près. Il faut un «Mal de tête s’aggravant par l’effort
des pieds, et que celle-ci n’est jamais repa- violent exercice pour provoquer une transpi- mental, l’excès de travail intellectuel, le
rue depuis lors. SILICEA ramènera la sueur, ration générale. C’est un trait frappant que bruit, le mouvement, même la secousse des

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pas, par la lumière, en sa baissant, en fai- CARB., CALC, SULF.). PULS. convient à l’in- crymal.» Voilà une vue générale des affec-
sant effort pour aller à la selle, en parlant, flammation aiguë de la parotide, mais SILI- tions de l’oeil dans SILICEA.
par l’air froid, par le contact.» CEA est indiqué dans les formes plus chro- Aucun remède n’agit plus en profondeur
Eruptions humides et squameuses sur le niques, dues à la psore : «glandes scrofu- que SILICEA pour extirper la tendance tuber-
cuir chevelu. Eczéma capitis. leuses». (1) Novi vasculaires j angiomes. (N.d.T.)
SILICEA convient aux ulcères phagédé- Nombreuses inflammations et autres 834
niques de la syphilis, aux ulcérations ron- états pathologiques des yeux. Ulcères de Silicea
geantes et envahissantes qui siègent sur le la cornée, pustules sur les paupières, chute culeuse, lorsque les symptômes y corres-
cuir chevelu. Etats inflammatoires entre cuir des cils, suppuration du bord libre des pau- pondent. Presque tous les cas de nature tu-
chevelu et crâne, engendrant des tumeurs pières avec brûlure, piqûres et rougeur. Pho- berculeuse sont aggravés par temps froid et
plei- tophobie intense dans toutes les affections humide ; s’améliorent par temps froid et sec.
nes de liquide grumeleux. Chez le nour- des yeux. Cas de scrofule avec atteinte Cas les plus invétérés de catarrhe des
risson, le remède détruira des tumeurs des yeux : les cas les plus invétérés et oreilles. Vieilles otorrhées fétides, épaisses,
sanguines. Céphalématome des nouveau- chroniques ; suppuration ; écoulement clair, jaunes, séquelles de fièvre scarlatine ;
nés ; enchondro-mes. SILICEA est particuliè- aqueux, abondant ou sanguinolent, épais et toutes sortes d’anomalies de l’audition jus-
rement efficace dans les affections des car- jaune comme du pus, avec ulcération, Iri- qu’à la surdité. Bruits de rugissements dans
tilages, les excroissances péri-articulaires, tis syphilitique. «Ulcère perforant ou se cou- les oreilles en association avec beaucoup de
celles des doigts et des orteils. vrant d’une escarre, sur la cornée. Taches et maladies et dureté de l’ouïe ; sifflements,
Les maux de SILICEA sont associés à cicatrices sur la cornée. Fungus hématoïdes ronflements comme ceux de la vapeur ;
de l’induration des glandes, surtout vers (1). Inflammation de l’oeil, d’origine trauma- comme le bruit d’une rame de wagons, pro-
le cou : ganglions cervicaux, glandes sali- tique ; corps étrangers inclus dans l’oeil ; ab- venant souvent de causes mécaniques, et
vaires et plus particulièrement glandes pa- cès ; furoncles au pourtour des yeux et des d’autres fois de l’état des nerfs. C’est fré-
rotides. Parotides grosses et indurées. Les paupières ; tumeurs du cartilage tarse ; or- quemment le début d’une catarrhe sec de
parotides augmentent de volume à chaque gelets. Affections intéressant les angles des l’oreille moyenne ; le remède est particuliè-
coup de froid et deviennent dures (BAR. yeux. Fistule lacrymale ; atrésie du canal la- rement utile lorsque, dans le catarrhe de la

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trompe d’Eustache et de l’oreille moyenne nez, perte du goût et de l’odorat, épistaxis, la peau ; éruptions et croûtes ; des indura-
la surdité continue pendant quelque temps épaississement de la muqueuse ; très mau- tions se forment sous les croûtes ; celles-ci
et que l’audition reparaît avec un claque- vais se détachent et il n’y a pas de cicatrisation.
ment dû à l’échappement des liquides accu- catarrhe avec expulsion de fragments Ces indurations sont de la même nature que
mulés quelque part, ce que le malade décrit d’os par le nez. Ozène d’une fétidité horrible, le tissu de mauvaise qualité qu’on retrouve
comme un claquement ou une détonation. cas anciens de syphilis où il y a destruction ailleurs, dans le lupus de l’épithélioma, un
Détonations brusques dans l’oreille, comme des os du nez et où le nez se transforme en tissu de formation lente, un état eczémateux
un coup de feu, bruits à distance avec le re- un sac flasque, s’effondre ou s’ulcère et se torpide qui favorise l’infiltration. Les petits
tour de l’audition. détrait, laissant un trou. SILICEA pourra gué- vaisseaux sanguins qui y accèdent s’épais-
«Otorrhée, fétide, aqueuse, semblable à rir le malade, et on pourra lui poser ensuite sissent de plus en plus, jusqu’à s’incruster
du lait caillé, avec endolorissement à l’in- un nez artificiel. HEPAR rivalise avec SILI- de cartilage. Il y a, dans le remède, une ten-
térieur du nez et croûtes sur la lèvre supé- CEA dans les catarrhes syphilitiques du nez dance à indurer les tissus mous et à aug-
rieure, après abus de mercure, s’accompa- avec pha-gédénisme. HEPAR, MERC. CORR. menter l’induration des tissus déjà durs.
gnant de caries.» Caries osseuses en toutes et ARS. sont les antisyphilitiques principaux Dans l’enfance les os se ramolissent ou
régions du corps, mais en particulier caries quand il existe une ulcération phagédénique même se nécrosent, ou bien il y a une
des petits os de l’oreille, du nez et de la mas- du nez. inflammation du périoste et une nécrose
toïde. «Croûtes derrière les oreilles.» Rup- Les tout-petits souffrent d’écoulement consécutive. Carie des diaphyses des os
ture de la membrane du tympan. Etats ca- sanguinolent du nez. Ceci est souvent CALC. longs, des épiphyses et des parties cartilagi-
tarrhaux de l’oreille interne et de la trompe SULF. neuses ; abcès dans les cartilages ; enchon-
d’Eustache avec «sensation que l’oreille se Le visage de SILICEA est soyeux, ané- dromes. Les os s’écrasent et forment des
bouche subitement, et qui s’améliore en mique, cireux, fatigué. Des éruptions pustu- ouvertures fïstuleu-ses. Nécrose de la mâ-
baillant ou en avalant». C’est spécialement leuses et vésiculeuses envahissent la face, choire inférieure, des articulations, de l’arti-
aux troubles de l’oreille qu’on trouve asso- les ailes du nez se gercent, les lèvres ont culation de la hanche, du tibia ; nécrose de
ciée l’induration des glandes parotides. facilement des fissures ; il se forme des l’épine dorsale, des verte-
Accumulation de croûtes dures dans le croûtes à la jonction de la muqueuse et de Siîicea

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835 les dents sont jaunes, se carient rapide- ration. Inflammation des glandes parotides,
bres, entraînant une incurvation du ra- ment, et les gencives se rétractent en les dé- sublinguales, et beaucoup moins souvent
chis, plus spécialement latérale. Le médecin couvrant. Toutes les névralgies et maux de des glandes sous-maxillaires ou des glan-
homéopathe peut traiter ces affections des dents s’améliorent dans une pièce chaude et glions cervicaux. Elles sont douloureuses,
os en s’aidant d’appareils ou de supports. en buvant chaud. Abcès sur les gencives et tuméfiées et indurées, avec douleur du cou,
Le malade SILICEA a les lèvres ru- sur la face, améliorés par la chaleur. Douleur des épaules et de la tête, même dans les in-
gueuses, elles se gercent et desquament ; intense dans la mâchoire inférieure, douleur flammations aiguës. Mais alors nous avons
il a des rhagades. Aspect écailleux du bord de rupture, de déchirure la nuit, améliorée des modalités opposées à celles du remède
des lèvres, fissures des angles de la bouche, par la chaleur. Ces douleurs se terminent en général. Dans un cas chronique ancien,
qui s’indu-rent. Il y a souvent une fissure li- souvent par des abcès autour des dents. où le malade est épuisé à force de souffrir,
néaire à la limite de la croûte. De petites Elles sont parfois soulagées par la pression, les symptômes s’aggravent après un bain,
croûtes, comme de l’épithélioma, se forment à moins que la région ne soit rendue extrê- le malade a besoin de chaleur, redoute le
sur les ailes du nez et, quand on les arrache, mement douloureuse par l’inflammation. froid, frissonne constamment. Mais lorsque,
elles découvrent une surface excoriée qui Il vient à la langue une inflammation de dans le cou, siège une inflammation aiguë,
n’a pas tendance à se cicatriser. Formations nature goutteuse. Inflammation avec me- il se produit exactement le contraire : le ma-
croûteuses sur les oreilles. nace d’abcès : la langue remplit complète- lade souffre de bouffées de chaleur, d’une
ment la bouche ; douleurs de rupture, de dé- fièvre en bouffées irrégulières ; ses extré-
Les dents se délitent, perdent leur émail ;
chirure, aggravées la nuit et améliorées par mités sont froides alors que la partie supé-
la dentine est constituée surtout par du sili-
la chaleur. rieure de son corps est chaude, avec de la
cate de chaux et la surface de la dent de-
Dans la gorge et au cou, on a de l’inflam- sueur à la tête et au cou ; il a une sensation
vient rugueuse, perd son aspect brillant et il
mation et du gonflement de toutes les de chaleur et de suffocation dans une pièce
survient une carie. Cela se produit fréquem-
chauffée. On trouvera cela dans le phleg-
ment au bord de la gencive ; il se forme des glandes, externes et internes, toutes à la
mon de l’amygdale et les abcès des glandes
ulcérations à la pointe des racines des dents. fois ou isolément. Esquinancie avec grande
du cou, s’ils sont aigus. SILICEA montre ici
Les dents sont douloureuses par temps froid douleur des amygdales, l’une d’elles seule-
sa parenté avec PULS. Ce dernier, dans ses
ou humide ; odontalgie par temps humide ; ment ou toutes les deux ; menace de suppu-

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manifestations chroniques, est accablé de dérange le foie. Tous ces symptômes sont la fin de l’accouchement et s’échauffa ; re-
chaleur, mais dans ses troubles aigus il fris- connexes et il est ardu de les séparer. Aver- mettant son pardessus et son chapeau, il
sonne. Leurs états aigus et chroniques sont sion caractérisée pour les aliments chauds ; sortit sur le pas de la porte pour se ra-
inverses. PULS., au début, est frissonnant et le sujet désire des aliments froids ; il veut fraîchir et fut pris d’asthme, de toux vio-
transpirant. que son thé soit modérément froid ; il vou- lente, d’expectoration abondante avec suf-
SILICEA est plein de symptômes de la drait de la nourriture froide, et n’aime pas focation et vomissements, qui durèrent des
gorge, mais il est rarement indiqué dans les les aliments chauds. Il a quelquefois une mois. Les remèdes aigus qu’il avait essayés
formes aiguës parce que son allure est trop franche aversion pour la viande, mais si n’avaient eu qu’un effet palliatif, mais une
lente. Il intervient après qu’il y a eu une série cependant il l’accepte, il préfère la viande dose de SILICEA le guérit presque aussi vite
de coups de froid, de ces coups de froid qui froide en tranches minces. Il aime les glaces, qu’il était tombé malade. Il ne pouvait pas
auront été améliorés à plusieurs reprises par l’eau frappée, et éprouve du bien-être quand tolérer le séjour dans une pièce chaude ; les
BELL, ou quelque autre remède aigu, mais il en a absorbé. Il lui est quelquefois impos- accidents aigus de SILICEA sont souvent ag-
n’en continuent pas moins à exercer leur ac- sible de boire des liquides chauds, qui pro- gravés dans une pièce chaude et par la cha-
tion sur les amygdales et les glandes du cou. voquent de la transpiration de la face et de leur.
SILICEA met fin à cette tendance. Il existe un la tête, et amènent des bouffées de chaleur Ce remède présente une aggravation par
état catarrhal de la gorge qui, à chaque coup (BAR. C). le lait. Souvent le nourrisson est incapable
de froid, se réveille en une nouvelle poussée, SILICEA est indisposé par les extrêmes : de
avec enrouement, puis retombe ensuite chaleur ou froid ; il est facilement sensible prendre aucune sorte de lait, et par suite
836 à des écarts de température, même de le médecin est entraîné à prescrire tous les
Silicea quelques degrés. Il a des troubles lorsqu’il a aliments infantiles du marché s’il ne connaît
à son état chronique. Catarrhes chro- trop chaud ; il s’échauffe aisément à l’excès, pas le remède indiqué. NATRUM CARB. et
niques du pharynx. Il rivalise avec NATRUM transpire facilement pour un faible écart de SILICEA sont tous les deux utiles quand le
MUR. dans les maux de gorge invétérés. température et contracte un rhume. lait de la mère occasionne de la diarrhée et
SILICEA dérange l’estomac, causant du Observation. - Un médecin surveillant du vomissement. Le routinier donnera pro-
hoquet, de la nausée et du vomissement. Il une parturiente eut une petite difficulté à bablement des remèdes comme AETHUSA,

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oubliant complètement SILICEA. Ce dernier, chauds, qui ne peuvent pas prendre de lait, lence et grondements ; abdomen augmenté
comme aussi NATRUM CARB., a des vomis- ont de l’aversion pour la viande, chez qui de volume chez les enfants et chez les
sements surs et des grumeaux de lait aigre les symptômes mentaux et somatiques sont adultes (BAR. C.) ; sensation d’avoir l’abdo-
dans la selle : «Dégoût pour le lait de la mère ceux du remède. men serré. La pression des vêtements est
et vomissements.» «Diarrhée par le lait.» SILICEA fut un des plus grands remèdes désagréable et il y a aggravation après avoir
Réunissez ces deux symptômes. pour la diarrhée chronique des soldats de mangé. Le trait le plus caractérisé est l’amé-
notre guerre civile (2). Il guérit un pourcen- lioration par la chaleur.
Bien que le malade ait de l’aversion pour
tage appréciable des hommes tombés ma-
les aliments chauds et le désir de manger Constipation par impuissance du rectum
lades en dormant sur le sol humide, en man-
froid, il arrive cependant que dans les ma- à expulser le bol fécal. Il est rare que la
ladies respiratoires, l’eau froide, les glaces (2) La Guerre de Sécession. (N.d.T.) selle séjourne dans le rectum sans besoin,
et les aliments froids en général augmentent Siîicea comme celle d’ALUMINA. Il y a beaucoup de
la toux jusqu’à l’engouement, après quoi il y 837 besoins, mais impuissance à l’expulsion. La
a des haut-le-cour effrayants. Toux violente géant toutes sortes de nourritures, jus- selle peut être en petites boules, ou grosse
provoquant des haut-le-cour et de l’engoue- qu’à en surmener l’estomac et les intestins, et molle, ou grosse et dure, mais il y a beau-
ment. Le haut-le-cour causé par un effort par les longues étapes, en passant du Nord coup d’efforts, avec sueurs à la tête et vives
d’expectoration est ordinairement maîtrisé froid au Midi, en s’échauffant à l’excès. Il res- souffrances au cours des efforts ; le rectum
par CARBO VEG. Mais SILICEA a le même semble, pour ces symptômes, à SULFUR. se bloque, le malade fait des efforts jusqu’à
symptôme. «Aigreurs d’estomac, avec fris- SILICEA présente des douleurs de l’es- ce qu’il soit affaibli et épuisé, la selle rétro-
sonnements et langue brune ; nausées et tomac et des intestins, mais il y a surtout cède et, de découragement, il abandonne la
vomissements de ce qui a été bu, aggravés endolorissement à la pression ; colique avec partie. La seule façon dont il puisse se li-
le matin ; l’eau a mauvais goût ; vomit après flatulence et sensibilité à la pression ; souf- bérer est d’employer un moyen mécanique
avoir bu.» L’estomac est affaibli, incapable france chronique de l’estomac qui, si elle quelconque. Les grands efforts pour aller à
de rien faire ; vieux dyspeptiques qui ont de- se prolonge trop, aboutit à un état tuber- la selle appartiennent à de nombreux re-
puis longtemps des vomissements, ceux en culeux. Douleur abdominale que la chaleur mèdes, mais en particulier à ALUMINA, ALU-
particulier qui ont le dégoût des aliments soulage ; distension de l’intestin avec flatu- MEN, CHINA, NATR. MUR, NUX MOSCH., NUX

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Silicea

VOM. et SILICEA. etc., s’appliquent aux cas de ce genre. Ici SI- pour être bien reposé (AGAR.). Beaucoup de
SILICEA a expulsé des tcenias quand LICEA suit bien THUYA. sueurs des organes génitaux avec épuise-
les symptômes y correspondaient (CALC, Etats de suppuration dans les voies ment, grande fatigue dans l’épine dorsale,
SULF.). uri-naires ; catarrhe des muqueuses ; ca- faiblesse du dos.
Il a également guéri des trajets flstuleux. tarrhe invétéré de la vessie avec pus Emission involontaire d’urine la nuit ;
Les malades qui ont tendance à la phtisie et sang dans l’urine ; dépôts abondants, 838
sont sujets aux abcès dans la région du rec- filants dans l’urine. Prostatite, suppura- Silicea
tum, tion avec pus épais et fétide venant de énurésie chez les petits garçons et les
abcès qui s’ouvrent en dedans ou au de- l’urètre. Gonorrhée, pus ou écoulement pu- petites filles.
hors, et forment des fistules complètes ou riforme de l’urètre, écoulement léger fila- Chez la femme, état de prostration des
incomplètes. Celles-ci paraissent se substi- menteux, écoulement sanguinolent, puru- fonctions sexuelles. Kystes séreux dans le
tuer à l’état qu’on verrait autrement s’ins- lent. Cet écoulement peut être épais ou gru- vagin ; trajets fistuleux et abcès de la vulve,
taller, et si on les cicatrise par une opération meleux. Cela peut exister pour toutes les qui se cicatrisent en formant des nodules
ou d’autres moyens externes, leur tendance muqueuses. durs, ou ne se cicatrisent pas du tout ;
est d’aboutir à des troubles pulmonaires, Abcès sur le pénis, au périnée, à la pros- petites fistules suintantes, écoulements fé-
soit sous forme de catarrhe chronique, soit tate, aux testicules. Inflammation chronique tides caséeux. Ces abcès se cicatrisent
sous forme d’infiltration tuberculeuse. SILI- et induration très douloureuses des testi- en petits nodules, puis se rouvrent dans
CEA est un des remèdes qui remettent l’or- cules ; sensation que les testicules sont ser- le même foyer. Le remède convient aux
ganisme en ordre, et dans un délai d’un rés ; ils sont sensibles, douloureux. Hydro- femmes qui sont sujettes à ces abcès.
an à cinq ans le trajet cesse d’être néces- cèie chez l’enfant ou chez l’adulte. Ecoulements de sang entre les règles.
saire et il va se cicatriser. Les chirurgiens le Chez l’homme, impuissance, faiblesse Chez SILICEA il y a très facilement des pertes
guérissent tout de suite et pour un temps des organes génitaux après le coït, épui- sanguines de l’utérus ; il survient un flux
le malade est à son aise, mais quelques sement facile, atonie ; le sujet est épuisé hémorragique avant les règles, par énerve-
années après il s’effondre, CAUST., BERB., pour une fréquence tout à fait ordinaire ment, et en particulier au cours de l’allaite-
CALC CARB., CALC. PHOS., GPJVH., SULF., des rapports ; il lui faut huit à dix jours ment. Quand on met l’enfant au sein, il part

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Silicea

un flot de sang. Notez la différence entre un peu comme celle de notre noyer euro- augmente l’afflux de sang dans la région, et
CALC. et SILICEA. CALC, a tendance à perdre péen. (N.d.T.). si la suppuration se produit, elle entraîne de
du sang à la période de l’allaitement, mais des cas de ce genre, même lorsqu’il y a plus grands dégâts dans les tissus. Au lieu
pas quand on met l’enfant au sein. pénurie d’autres symptômes. d’un dé à coudre de pus, vous en ramasse-
Silicea guérit des hydrosalpinx et des «Leucorrhée, profuse, âcre, corrosive, rez par pleines tasses pendant des jours et
pyosalpinx, avec écoulements aqueux, lactescente, précédée d’une douleur cou- une moitié de la glande sera détruite.
abondants venus de l’utérus. Quelquefois pante autour de l’ombilic, occasionnant une Femmes tellement affaiblies qu’elles ont
une femme a sur l’un ou l’autre côté de l’uté- douleur mordante, surtout après voir mangé tendance à avorter, ou qu’aucune concep-
rus une masse qui augmente régulièrement, des aliments âcres ; pendant la miction ; en tion n’est possible. On a l’impression que les
et tout à coup s’écoule un flot de liquide jets ; avec le cancer de l’utérus ; masses organes sont épuisés et incapables de rem-
aqueux, sanglant, purulent, et la masse dis- dures dans les seins.» plir leurs fonctions.
paraît, pour très vite se remplir de nouveau Menace d’abcès des seins. Si le remède Le nourrisson a des troubles de toutes
et se vider de la même façon, en jet. Ce sont est donné à temps, il les fera totalement sortes. Il pousse mal ; il a de l’intolérance
là des manifestations d’hydrosalpinx ou de avo-ter. Lorsqu’il intervient trop tard et que pour le lait maternel ou, en réalité, pour
pyosalpinx. la suppuration est inévitable, SILICEA joue toute espèce d’aliments ; vomissements et
Absence complète des règles pendant sa partie. Qu’il y ait battements, sensibilité, diarrhée. Un enfant bien portant digérera
des mois. Aménorrhée. sensation de poids, le remède n’en atténue même un lait malsain.
Kystes séreux du vagin de la grosseur pas moins la douleur, il hâte l’évolution, de La toux de SILICEA est une toux dange-
d’un poids à celle d’une orange, faisant sorte que l’ouverture se fait naturellement, reuse. Le remède s’applique aux premiers
saillie hors du vagin ou se projetant vers le coule peu et se referme tout de suite. Si stades de la phtisie, alors que l’atteinte du
haut et aplatis en conséquence. Beaucoup vous donnez un analgésique, que vous ap- poumon n’est pas étendue ; il s’applique à
de petits kystes comme des noix de hickory pliquiez un cataplasme chaud, vous êtes sûr une
(3) groupés ensemble. RHOD. et SILICEA ont d’échouer dans votre traitement. Il y a trop Silicea
guéri de sang amassé autour de l’abcès et l’appli- 839
(3) La noix de hickory est de petite taille, cation d’un cataplasme augmente le mal ; il toux de caractère catarrhal quand les

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Silicea

symptômes sont en accord. S’il existe, dans queuse du larynx ou atteinte tuberculeuse. râles comme ANT. TART., bouffées de chaleur
le poumon, un petit abcès qui n’ait pas de Endolorissement de la poitrine annonçant comme SULF. et LYC
tendance à guérir, il en opère la guérison, une tuberculose miliaire, avec aggravation Phtisie : crachats épais, jaunes, verts, fé-
provoque l’accolement de ses parois. Cas in-par le froid et amélioration par les bois- tides, refroidissement plus prononcé que ce-
vétérés de catarrhe respiratoire avec l’op- sons chaudes. Affections pulmonaires chez lui de CALC, avec sueurs de la tête, dou-
pression sifflante de l’asthme, ramenée par les tailleurs de pierre. Irritation chronique leurs dans les poumons, endolorissement
les efforts. Le malade s’est peut-être trouvé
par la poussière fine ; SILICEA provoque une des poumons, douleurs de piqûre dans les
dans un courant d’air après s’être échauffé suppuration et élimine ces particules miné- poumons.
par un exercice violent, ou aura pris froid et
rales. Aux membres, on a de l’inflammation
frissonné à la suite d’un bain. Asthme hu- Expectoration profuse, fétide, verte, du périoste, des cors (ANT. CRUD., GRAPH.).
mide, gros râles ; il semble que la poitrine purulente ; le jour seulement ; mucus vis- Ongles incarnés aux orteils. Rhu-matisme de
est pleine de mucus, et que le malade va queux, latescent, âcre ; par moments, sang la plante des pieds. Ne peut pas marcher
suffoquer. SILICEA convient spécialement à pâle, spumeux. (ANT. CRUD., MED., RUTA, SIL.).
l’asthme des vieux sycotiques, ou chez les Entre en transpiration aussitôt qu’il s’en-
Tendance chronique des rhumes à se
enfants de souche sycotique. Il rivalise, en dort (PULS., CON.).
porter sur la poitrine et à provoquer des
pareil cas, avec NATRUM SULF. Le malade Epilepsie, aura au plexus solaire, qui
symptômes asthmatiques. Bronchite chro-
est pâle, cireux, anémique, très prostré et a grimpe vers la poitrine et l’estomac.
nique ; inflammation des poumons avec sup-
une soif intense. Crises d’asthme par sup- Complémentaire de CALC, PULS. et
puration. SILICEA s’applique très bien aux
pression d’une gonorrhée, avec possibilité THUYA. ?
dernières périodes de la pneumonie et aux
de rechutes dues à un surmenage, à un ex-
troubles chroniques de date ancienne, sé-
cès d’échauffement, comme chez la plupart
quelles d’une pneumonie. Lenteur à se ré-
des sycotiques.
tablir après une pneumonie (LYC, SULF.,
Toux sèche, agaçante, avec raucité, me- PHOS., SIL., CALC). Bouffées de chaleur,
nace de tuberculose du larynx ; voix brisée râles thoraciques ; bouffées de chaleur à la
particulière par épaississement de la mu- face pendant le jour (SULF., SEP., LACH.) ;

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celles des yeux sont améliorées par le froid. cente et enflammée. Yeux rouges avec en-
Douleurs déchirantes, lancinantes dans gorgement des vaisseaux.
les membres, comme si on y enfonçait des Affections névralgiques des muscles du
fils métalliques très chauds. Parfois les dou- thorax. Un grand nombre des douleurs tho-
Spigelia anthelmia leurs sont plus fortes en se couchant, mais
le plus souvent elles se calment en restant
raciques de SPIGELIA sont attribuées au
coeur, mais il y a des névralgies intercos-
tranquille ; elles sont aggravées par la lu- tales ; douleurs déchirantes avec élance-
SPIGELIA est connu surtout par ses douleurs. mière, en mangeant, par le mouvement, les ments dans les épaules et le cou, surtout du
Il est indiqué chez les personnes qui sont secousses ; si endolorie est la région malade côté gauche et le long du bras. Douleurs lan-
débilitées par des refroidissements succes- qu’un exercice physique modéré, comme de cinantes ça et là.
sifs, qui sont devenues rhumatisantes et se monter ou descendre un escalier, ou d’aller Irrégularités du coeur. Maladies de coeur
sont affaiblies, victimes de la douleur. Il n’y dans une voiture qui secoue, rend la douleur douloureuses, d’origine valvulaire, spécia-
a guère de nerf qui lui échappe. insupportable. lement celles qui font suite à du rhuma-
Douleurs névralgiques déchirantes, brû- Le malade SPIGELIA est sensible au froid, tisme. Poussées douloureuses dans le tho-
lantes, lancinantes ; c’est aux yeux, aux mâ- aux modifications atmosphériques ; c’est un rax comme des coups de couteau ; poussées
choires, au cou, à la face, aux dents, aux malade rhumatisant, dont les nerfs sont éga- douloureuses dans l’oeil comme des coups
épaules qu’elles sont le plus accusées ; elles lement atteints. de couteau.
brûlent comme des aiguilles très chaudes Violentes douleurs des yeux et au voi- Ce remède a besoin de nouvelles expéri-
qui traverseraient la face et le cou dans sinage des yeux. Une médecine de routine mentations, ses symptômes mentaux étant
n’importe quelle direction ; elles sont pi- limite l’usage du remède à cette région. à peine connus. «Mauvaise mémoire ; répu-
quantes et déchirantes ; elles sont aggra- Ces douleurs sont aggravées par une pres- gnance pour le travail ; agité et anxieux,
vées par le mouvement, en faisant quoi que sion forte, quoique parfois améliorées si une soucieux pour l’avenir ; morne, incliné au
ce soit, même en pensant, par l’effort men- pression ferme est douce et prolongée, mais suicide ; effrayé par les objets pointus, les
tal, en mangeant. Les douleurs du cou et tout mouvement de la main qui appuie les épingles, etc. ; aisément irrité ou froissé.»
des épaules sont améliorées par la chaleur ; aggrave. La partie douloureuse est turges- Voilà tout ce qui a été jugé digne de prendre

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Spigelia anthelmia

place dans les «Guilding Symptoms», ce qui pagnent de raideur du cou et des épaules, s’allongeant. Douleur pesante du côté droit
prouve que le tableau mental du remède n’a raideur apparente puisque c’est la douleur du front, englobant l’oeil droit, le matin au
pas été bien mis en lumière. qui empêche le mouvement. Le malade est lit, mais encore plus forte après s’être levé ;
Beaucoup de maux se manifestent le comme cloué sur sa chaise ; il est aggravé douleur située profondément, non modifiée
matin ; le malade est fatigué et il a une quan- par le bruit, la lumière, en voyant dans sa par la pression, très aiguë au mouvement,
tité de douleurs déchirantes le matin. chambre bouger des objets qu’il doit suivre en tournant brusquement la tête et associée
Sujets anémiques d’ancienne date dont des yeux. à l’impression que le cerveau flotte ; douleur
les maux se sont déplacés sur les nerfs ; su- aggravée par chaque secousse, chaque pas
«Douleurs aiguës, brûlantes, déchi-
jets épuisés, pâles, nerveux, avec névral- ou par les efforts de défécation.
rantes, dans le cerveau.» Elles paraissent
gies, palpitations, pouls irrégulier. Vertige en situées dans le cerveau, mais il est plus En contractant les muscles du visage
se levant ; se lève avec de violentes douleurs vraisemblable qu’elles sont situées dans le malade a la sensation que sa tête va
et des étourdissements. Si nerveuse qu’elle les nerfs du cuir chevelu. «Violente douleur éclater. Sensation comme s’il avait un ban-
doit s’agiter et faire tout en vitesse tant elle dans l’os pariétal gauche en bougeant, en deau autour de la tête. Une douleur névral-
est surexcitée, qu’elle ne peut rester tran- marchant ou en faisant un faux pas ; le soir, gique se fixe dans l’oeil gauche et au-dessus
quille et ne peut plus se maîtriser. violente douleur pesante et pression de de- ou au-dessous de lui, après avoir pris froid
Pulsations et sensation de piqûres dans dans en dehors dans le front, pire en se par temps humide, pluvieux ; hyperesthésie
la tête ; le malade se trouve quelquefois baissant et à la pression de la main, douleur des rameaux du trijumeau. Quand la dou-
mieux en étant allongé la tête haute ; plus tensive déchirante dans le front, spéciale- leur ne fait que commencer il n’y a pas
mal en se penchant, au mouvement et au ment sous l’éminence frontale, s’étendant tant d’hyperesthésie, mais à mesure qu’elle
bruit ; parfois mieux en se lavant à l’eau vers l’orbite.» Notez l’intensité des douleurs. dure l’hyperesthésie croît et l’oeil se conges-
froide quand la douleur se trouve du côté Douleur fouissante, déchirante à l’occiput, tionne. J’ai vu des douleurs si vives qu’elles
des yeux ou de la tête, mais plus mal après au côté gauche du vertex et du front, ag- provoquaient une véritable prostration, des
s’être lavé ; mieux au moment où on ap- gravée par le mouvement, un grand bruit et sueurs froides et des vomissements.
plique l’eau froide sur la partie douloureuse. quand le malade parle fort ou même quand Le malade HEPAR est si sensible à la dou-
Ces maux de tête et ces névralgies s’accom- il ouvre la bouche légèrement ; améliorée en leur qu’il perd connaissance ; il s’évanouit

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Spigelia anthelmia

quand il souffre. tourbillonnent. Ceci est courant chez bien toute la tête pour voir. La douleur irradie
CHAM. ressent la douleur avec une telle des personnes quand elles regardent en bas vers les sinus frontaux et la tête. Sensation
violence qu’il se laisse aller à l’irritabilité, à d’en endroit élevé, mais SPIGELIA connaît ce comme si l’oeil était trop gros pour son or-
la fureur, à des explosions de colère. vertige en regardant en bas de sa hauteur, bite.
Le malade SPIGELIA souffre intensé- aussi reste-t-il assis en regardant droit de- Je me souviens d’une malade qui était
ment, et la douleur laisse sa marque : la par- vant lui. allée d’un oculiste à l’autre pour ses nom-
tie douloureuse devient rouge, enflammée Strabisme convergent ; exophorie ; breux troubles visuels, auxquels nul verre
et sensible. Les douleurs de la tête sont ag- troubles de l’accomodation ; toutes sortes correctif ne s’adaptait. Elle présentait une
gravées par la chaleur, améliorées momen- de spasmes minuscules ; il est très difficile douleur piquante aiguë au-dessus de l’oeil
tanément par le froid ; les douleurs d’autres d’adapter des lunettes à ce malade ; il n’a gauche jour et nuit et ne pouvait dormir que
régions ont les modalités inverses. pas de foyer net ; sa vue ne peut pas se lorsqu’elle était épuisée. LAC. FEL. la gué-
Les symptômes de la tête et de l’esto- fixer. SPIGELIA, en raison d’un simple état rit. Une douleur piquante, aiguë, continuelle
mac chez PHOSPHORUS sont améliorés par névralgique, présente les mêmes troubles au-dessus de l’oeil gauche fut mise en évi-
le froid ; ceux du thorax et de l’abdomen que RUTA après un effort oculaire. Erreurs dence par ceux qui expérimentèrent le lait
sont améliorés par la chaleur. Chez ARS. les de vision latentes. de chatte.
douleurs de la tête sont souvent apaisées en Une vue continuellement changeante Ce remède a guéri un ptérygion, proba-
la lavant à l’eau froide, tandis que le malade demande à être traitée. Douleurs lanci- blement un faux ptérygion, venu d’une vio-
lui-même est sensible au froid et désire de la nantes dans les yeux et autour des yeux, lente névralgie qui durait depuis des mois.
chaleur pour soulager le reste de ses maux. irradiant souvent dans toutes les directions Douleurs piquantes dans le thorax, ag-
SPIGELIA possède une quantité de symp- à partir d’un seul point. Globe oculaire sen- gravées au moindre mouvement, en respi-
tômes visuels ; ses symptômes visuels sont sible au toucher. Douleurs des yeux plus rant ; sensation de déchirure dans la poi-
à l’origine d’autres troubles ; parfois il ne vives quand le malade y pense ; pires la trine ; sensation de tremblement dans la
peut regarder que droit devant lui, car il a nuit. Douleur pesante, intolérable, aggravée poitrine en remuant les bras ou en faisant
des vertiges même en l’absence de douleur en tournant les yeux ; malade étourdi en n’importe quel mouvement. Ne peut être
quand il regarde en bas ; alors tous les objets essayant de remuer les yeux ; doit tourner couché que sur le côté droit avec la tête

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Spigelia anthelmia

haute. Troubles rhumatismaux surtout du avec anxiété et poids dans la région précor- teint le coeur droit, provoquant une sensa-
côté gauche du thorax. Sensation comme diale. Ces troubles peuvent suivre une crise tion de manque d’air, de réplétion dans tout
si le thorax était comprimé par une main. de rhumatisme, à son déclin ou de longs le corps, du gonflement des membres qui ne
Sensation d’un ronronnement sur la région mois après la chute de la fièvre. SPIGELIA se laisse pas déprimer à la pression, de la
du coeur, d’un mouvement en vagues, non est rarement indiqué dans le rhumatisme marbure du visage, le cas est sérieux et peut
synchrones avec le pouls. Palpitations en cardiaque des personnes phelgmatiques qui se terminer par un mal de Bright et par la
vagues non synchrones avec le pouls. Trem- n’ont pas une très vive sensibilité. mort. 
blement des carotides. Péricardite aiguë Quand une affection rhumatismale at-

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Spigelia anthelmia

PLANÈTE HOMÉO : Spigelia anthelmintica Vous pourrez retenir tout de suite l’une des équations de Spige-
lia :
SPIGELIA=CHAGRIN prolongé+NEVRALGIE
Maintenant que nous avons étudié les principaux membres de la fa-
mille, nous pouvons passer à ses représentants à la sphère d’action . Pas la peine d’en savoir plus pour dégainer ce médicament. Une
plus modeste. simple 30 CH, en dose liquide 2 secousses, 2 verres de dilution, une
Je commence Spigelia par un petit cas clinique, celui de la ma- prise par jour, en trois jours a suffi pour faire complètement cesser
man d’une de mes amies. Cette femme ménopausée vient pour des les douleurs.
douleurs terribles dans le bas ventre, qui ne lui laissent quasiment Il a fallu bien entendu renouveler lorsque les douleurs reve-
aucun repos depuis des années. naient mais maintenant avec 5 ans de recul, elle est toujours ravie
On pense immédiatement à une douleur de type névralgique, et il n’y a pas eu de récidive.
en coup de couteau, ou déchirante, qui semble suivre le trajet du Vous voyez chez Spigelia, en tant que Loganiacée, l’impact sur
nerf honteux. le tissu nerveux. Mais ses effets sont plus limités que chez les trois
L’histoire de cette dame est émaillée de chagrins, elle a énor- autres. Sur le plan sensitif ce sont des névralgies épouvantables,
mément souffert de voir sa fille se retrouver veuve et élever sa fille. classiquement la névralgie du trijumeau, la migraine avec la dou-
Puis elle a perdu son mari et ne s’en est jamais relevée non plus, leur de l’œil (gauche), etc. Au plan moteur, Spigelia perturbe sur-
c’est quelques mois après le décès de son mari que les douleurs ont tout le cœur : on retiendra palpitations et angor.
commencé à se manifester. Le point commun de tous les membres de la famille est l’hy-
On a bien entendu tout essayé, elle a consulté les centres anti- persensibilité pour le bruit. Ceci est bien entendu en relation avec
douleur, on l’a gavée de drogues qui lui faisaient perdre la mémoire l’hyperesthésie.
ou l’équilibre, avec très peu d’effet.
Elle a été surprise que je ne la garde pas très longtemps car Ressemblance avec Nux-v :
elle avait aussi consulté des « homéopathes » qui pour certains Il est toujours intéressant de comparer les rubriques avec une
lui avaient prescrit des cocktails d’homéopathie, pour d’autres petite recherche sous PcKent. La mentalité de Spigelia res-
l’avaient interrogée durant deux heures ( !) mais tout ceci toujours semble beaucoup à celle de Nux-v. Sujet sthénique : hyper-
sans le moindre résultat. sensible, s’offense facilement, coléreux, tatillon, idéation abon-

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Spigelia anthelmia

dante, vivacité. L’autre versant dépressif : idées de suicide, + Elancement violent dans le côté gauche, juste sous le cœur,
tristesse, alcoolisme, concentration difficile pour lire ou étu- qui revient périodiquement.
dier, aversion pour plaisanter.
+ Palpitations violentes, < en se penchant en avant ; fièvre éle-
Ce dernier symptôme a permis à des auteurs comme Vithoul- vée ; quand il s’assoit, après s’être levé le matin ; à cause d’une
kas de dire que ce sont des gens sérieux avec de sérieuses inspiration profonde ou en retenant son souffle ; suite de vermi-
douleurs. C’est un point dont on peut se rappeler, mais je vou- noses ; au moindre mouvement ; avec une oppression anxieuse
drais ici surtout souligner que le sujet compensé ressemble à du thorax. On peut établir de nombreuses comparaisons avec
un Nux vomica mais il y a beaucoup moins l’implication au tra- notamment Cactus et Asclepias que je ferai oralement pour ne
vail, le souci de la réussite professionnelle ou l’ambition déme- pas surcharger la lecture.
surée de Nux. Ce sont en général plutôt des gens soumis, ou
disons des seconds, par exemple la femme qui s’occupe à fond + Ces symptômes font de Spigelia un médicament précieux dans
du ménage et de son mari. l’endocardite rhumatismale, la péricardite. C’est en somme un
immense médicament cardiaque, et peu importe les situations,
ce qui compte c’est que le tableau soit ressemblant. Le médica-
Généralités
ment convient aussi bien aux palpitations ou trémulations car-
+ Elancements dans la région du cœur ; synchrones du pouls ; diaques chez les gens nerveux et hystériques que chez ceux
avec anxiété et oppression ; avec une maladie valvulaire dé- qui ont une atteinte organique.
butante, endocardite, etc. ; ne peut se coucher que sur le côté 3 Palpitations d’une violence inhabituelle, on peut entendre
droit ; ou avec la tête bien surélevée, le moindre mouvement les pulsations cardiaques et voir les battements à travers
aggrave. Encore un troisième degré. Que dire de plus sinon les vêtements.
qu’un fois que vous avez lu ceci, le remède vous frappera direc-
tement l’esprit devant tout cas qui rassemble ces caractéris- 3 Palpitations comme des ondulations, non synchrones du
tiques. Elancement violent du côté gauche, juste sous le cœur, pouls ; sensation comme un ronronnement dans la région
qui revient périodiquement. Sensation comme si le cœur était du cœur ; tremblement des carotides.
comprimé ou écrasé très fortement par une main. 3 Spigelia possède tout un tas de souffles cardiaques divers,

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Spigelia anthelmia

notamment d’éjection systolique. Il a guéri de nombreux s’il se cogne cela provoque une sensation de reptation sou-
cas d’angine de poitrine. daine et douloureuse de partout dans le corps jusqu’à la
3 Forme névrotique de crampe cardiaque suffocante avec
tête. Voilà un symptôme qui vous donne une idée de la per-
hypertrophie cardiaque. Ce symptôme pour nous rappe- sonnalité des malades qui ont besoin de Spigelia de façon
ler chez Spigelia la coexistence de troubles émotionnels chronique. Le choc génère des frissonnements nerveux.
associés aux troubles cardiaques. Les signes cardiaques Sur le plan mental c’est probablement la même histoire :
prennent des pages et il faudrait tous les lire, ce que je le choc mental génère les « frissons » cardiaques, etc.
vous encourage à faire. + Encore un petit rappel de la nature partiellement tubercu-
3 Elancements violents dans les parois thoraciques, surtout leuse du médicament : transpiration de la partie supérieure du
à gauche, sous la clavicule ou sur une ligne avec le cœur. corps : sueurs nocturnes ; odeur nauséabonde, avec chaleur
Chaque médicament possède son empreinte propre. Dans associée ; moite, des mains ; froide.
Asclepias, la douleur diffuse vers l’épaule gauche et des-
cend dans la main. C’est sur ce genre de symptôme que Caractéristiques
vous faites la différence entre les médicaments, il faut
connaître ces particularités. Spigelia est à la fois un médicament de névralgies et de troubles
cardiaques. J’aime beaucoup les Leaders de Nash qui vont me ser-
3 Battement des carotides et de l’artère sous-clavière. Ces
vir ici pour résumer l’action du remède.
symptômes observés dans l’endocardite se voient dans
toutes affection cardiaque de Spigelia, et témoignent de 1. Les céphalées, généralement unilatérales, qui commencent à
la violence des contractions cardiaques. Vous devez vous l’occiput et vont vers l’avant pour se fixer sur l’œil gauche ; <
former une image des Loganiacées : elles contractent for- par le moindre bruit ou les secousses ; elles augmentent avec
tement les muscles. le soleil qui se lève et diminuent au crépuscule (Nat-m, Tab),
et l’œil du côté affecté larmoie volontiers (Chelidonium l’œil
3 Le corps est douloureusement sensible au toucher, cela
droite avec des larme en jet)
envoie un frisson de partout ; la partie touchée semble
comme froide ; picotements fourmillants à travers le corps ; 2. Les névralgies.

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Spigelia anthelmia

a. La névralgie du nerf ciliaire, c’est à dire douleur abominable 3 A cette époque j’étais très débutant, et je lui ai griffonné
de l’œil lui-même, avec les mêmes caractéristiques que les Spigelia 30 sur un bout de papier.
céphalées. Les douleurs sont aussi en coup de poignard, ir- 3 Quelle surprise de recevoir une lettre qui m’informait
radiant vers l’arrière du crâne, ou comme dans Actea, elles que son cœur était presque guéri, qu’il pouvait faire
pressent vers l’extérieur, comme si les yeux étaient trop maintenant n’importe quel effort, et qu’il n’avait plus
grands pour les orbites (Comocladia). les fameux bruits et que son cardiologue le trouvait très
b. La névralgie faciale, en général aussi à gauche, avec lar- bien.
moiement de l’œil et toutes les modalités citées. 3 Le tout en quelques prises de 30 toutes les semaines. . .
c. Toutes les névralgies qui ont pour étiologie souvent des cha- Clairement un sujet de très bon niveau de santé !
grins anciens, chez des gens qui ont été accablés de trau- 3 Et il me demandait s’il serait possible de retourner se
matismes émotionnels. faire voir à l’armée pour être incorporé. . .
3. Les troubles cardiaques. Les douleurs sont très vives ainsi que + a. Troubles nerveux, ou valvulaires. Il y a de nombreux sons
les palpitations sont très violentes et même visibles. Dans les différents dans Spigelia et n’oubliez pas qu’il couvre aussi
cas extrêmes, le cœur semble secouer la cage thoracique et on bien les sujets cardiaques que nerveux.
peut entendre de loin le souffle du cœur. + b. Souvent le patient ne peut pas se coucher sur le côté
+ J’ai vu un cas semblable dans le train qui me ramenait des droit.
« 3 jours » qui étaient le prélude à notre incorporation dans + c. Ou doit rester la tête bien surélevée.
l’armée.
+ d. Le moindre mouvement <
3 Un type en face de moi pleurait en disant « je ne serais
jamais un homme », ils m’ont réformé à cause du cœur. 4. Patient rhumatisant sensible au temps froid et humide.

3 Et moi d’être halluciné non seulement par sa réaction 5. Affections vermineuses. Strabisme, secousses avec pâleur de
mais aussi par le fait qu’en tendant l’oreille, on enten- la face, cernes bleuâtres autour des yeux, lipothymie, sensa-
dait les bruits du cœur. tion de nausée avec douleurs de coliques au niveau du nombril

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Spigelia anthelmia

+ « Chez Arsenicum album, la tête est souvent mieux en appli-


Les douleurs sont vraiment abominables, pensez tout de suite à quant de l’eau froide (ou en l’exposant à l’air frais. EB.) tandis
Spigelia dans ces affections où la douleur est insupportable. Il faut que le patient lui-même est sensible au froid et désire de la
pour terminer citer Kent qui reste notre grand-maître clinique : chaleur pour le reste de ses troubles.

+ « Quand la douleur commence, il n’y a pas encore d’hyperes-


thésie bien marquée mais à mesure qu’elle se développe l’œil
se congestionne. J’ai vu des douleurs si intenses qu’elles pro-
duisaient une prostration complète, des sueurs froides et des
vomissements.

+ « Le patient Hepar est si sensible à la douleur qu’il en devient


inconscient, il s’évanouit de douleur.

+ « Chamomilla ressent la douleur si intensément qu’il développe


une sorte de frénésie, de l’irritabilité et des crises de colère.

+ « Le patient Spigelia souffre intensément, avec les douleurs qui


laissent leur empreinte, la partie devient rouge et enflammée
et très sensible. Les douleurs de la tête sont pire par la cha-
leur, temporairement améliorées par le froid ; les douleurs dans
toutes les autres parties du corps ont les modalités opposées.

+ « Les symptômes de la tête et de l’estomac chez Phosphorus


sont améliorés par le froid ; ceux du thorax et du corps sont
améliorés par la chaleur.

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Spigelia anthelmia

Notes prises par Mélusine : + ⇐ Voir Graphique 1


+ Organes cibles selon médicament
SPIGELIA ANTHELMINTICA
Gels : vessie, extrémités, paupières. Endroits riche-
+ Névralgies et palpitations ment innervés par des fibres nerveuses. Les loga-
niacées provoquent des paralysies.
+ Famille des loganiacées
Spigel : névralgie terrible face, oreilles, périnée
+ Immense médicaments qui rend des services immenses sur les
problèmes douloureux la ou allopathie échoue : affinité surtout pour le muscle cardiaque

+ Médicaments sur névralgies : effet rapide 2. 2 - Cas clinique de spigelia anthelmintica


sur effet cardiaque : là il faut répéter, insiter : Maintenant que nous avons étudié les principaux membres de
intérêt de la dose liquide la famille, nous pouvons passer à ses représentants à la sphère
d’action plus modeste. Je commence Spigelia par un petit cas
1. 1 - Récapitulatif des loganiacées : écoulements et besoin d’en- clinique, celui de la maman d’une de mes amies. Cette femme
treprendre ménopausée vient, en 2005, pour des douleurs terribles dans
+ Hypersensibilité qui les rend sensibles à certains stimuli le bas ventre, qui ne lui laissent quasiment aucun repos de-
puis des années. ( probablement névralgies pubendales ?) dé-
+ Le stimulus provoque réactions sur :
but des douleurs après opération des hémorroïdes, arrêt des
3 soit système nerveux sensitif, écoulements -> aggravation-> recherche d’une loganiacée
3 soit système nerveux moteur + Ongles striées avec beaucoup de taches blanches, miasme
3 Se combine pour donner les modalités tuberculeux
+ Par ex ignatia : constamment contractions toniques qui + On pense immédiatement à une douleur de type névral-
gênent la respiration d’où l’amélioration en respirant à gique, en coup de couteau, ou déchirante, qui semble
fond ou en soupirant suivre le trajet du nerf honteux.

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Spigelia anthelmia

+ L’histoire de cette dame est émaillée de chagrins (chagrins ◦ névralgie


« empilés »), ◦ coeur
3 elle a énormément souffert de voir sa fille se retrouver 3 Aversion pour plaisanter
veuve et élever sa fille. Puis + C’est une femme qui a toujours travaillé, ne sait pas s’ar-
3 Décès d’un ami proche de la famille rêter, tjours en train de bosser, faire face, réussir,
3 Décès du beau-frère de sa fille 3 image des loganiacées : améliorée par l’activité, besoin
d’entreprendre. Figure dans la rubrique énergique.
3 elle a perdu son mari et ne s’en est jamais relevée non
plus, 3 ignatia améliorée par l’activité quick to perceive, quick
to react
+ c’est quelques mois après le décès de son mari que les
douleurs ont commencé à se manifester : + Elle était toujours en train de tripoter qq chose,
3 « j’adore faire du tricot et surtout de la couture »
3 (cessation de l’écoulement + succession de deuil, cha-
grin) + Depuis 6 mois, elle n’a plus envie de faire de la couture,
état de + en + plus dépressive
+ Si douleur intense mais confinée sur une anomalie phy-
sique, les organismes arrivent encore à stocker sur le plan
+ Fine couturière mais j’ai peur des aiguilles, impossible de
faire une prise de sang
physique pour éviter la dépression qui serait un tsunami.
+ A eu des palpitations déjà enfant à l’école surtout la nuit
3 Ces gens trouvent l’énergie de faire ses douleurs vio-
lentes. + Vers oxyures ++ dans l’enfance,
3 mais avec ses névralgies et à cause de la dégradation
+ Emotif après la tristesse : spig (1)
du niveau de santé, elle ne peut plus héberger des vers.
3 Comme si la tristesse accumulée affute cet état d’hy- + Elle a bien entendu tout essayé, consulté les centres an-
persensibilité. tidouleur, on l’a gavée de drogues (morphine, . . .) qui lui
3 Ils sont submergés par le chagrin. donnaient des effets secondaires et faisaient

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Spigelia anthelmia

3 perdre la mémoire ou 3. Vous voyez chez Spigelia,


3 perdre l’équilibre, + en tant que Loganiacée, l’impact sur le tissu nerveux.
3 avec très peu d’effet. + Mais ses effets sont plus limités que chez les trois autres.
+ Elle a été surprise que je ne la garde pas très longtemps + Sur le plan sensitif ce sont des névralgies épouvantables,
car elle avait aussi consulté des « homéopathes » qui classiquement
3 pour certains lui avaient prescrit des cocktails d’homéo- 3 la névralgie du trijumeau,
pathie
3 la migraine avec la douleur de l’œil (spécialement à
3 pour d’autres l’avaient interrogée durant deux heures gauche), etc.
(rires !)
+ Au plan moteur, Spigelia perturbe surtout le cœur : on re-
3 mais tout ceci toujours sans le moindre résultat.
tiendra palpitations et angor (angine de poitrine).
+ Vous pourrez retenir tout de suite l’une des équations de
Spigelia : Cocktail explosif 4. Le point commun de tous les membres de la famille est l’hyper-
sensibilité pour le bruit. Ceci est bien entendu en relation avec
CHAGRIN prolongé+NEVRALGIE.
l’hyperesthésie.
+ Pas la peine d’en savoir plus pour dégainer ce médicament.
5. 3- Ressemblance avec Nux-v :
+ Une simple 12CH (c’est ce qui était disponible), en dose li-
quide 2 secousses, 2 verres de dilution, une prise par jour, + Il est toujours intéressant de comparer les rubriques avec
en trois jours une petite recherche sous PcKent.
3 a suffi pour faire complètement cesser les douleurs. + La mentalité de Spigelia ressemble beaucoup à celle de
3 Il a fallu bien entendu renouveler lorsque les douleurs Nux-v.
revenaient mais maintenant avec 8 ans de recul, elle 3 Sujet sthénique : hypersensible, s’offense facilement,
est toujours ravie et il y a eu une petite récidive en 2010 coléreux, tatillon, idéation abondante, vivacité. Sur le
qui a cédé à une nouvelle prise de Spigelia. plan mental ils sont très semblables.

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Spigelia anthelmia

3 Ce dernier symptôme a permis à des auteurs comme 3 < par les boissons alcoolisées,
Vithoulkas de dire que ce sont des gens sérieux avec
3 < au mvt de la tête et des yeux,
de sérieuses douleurs.
3 < au toucher
3 C’est un point dont on peut se rappeler, mais je vou-
drais ici surtout souligner que le sujet compensé res- 3 < par temps de vent froid ( et humide).
semble à un Nux vomica mais il y a beaucoup moins + Surtout apparaît la grande modalité de Spigelia : aggrav en
◦ l’implication au travail, se penchant.
◦ le souci de la réussite professionnelle ou 3 Le fait de se pencher provoque même de la confusion.
◦ l’ambition démesurée de Nux. 3 Peur de tomber.
3 Ce sont en général plutôt des gens soumis, ou disons 3 Mieux en redressant la tête
des seconds, par exemple
3 Peur en hauteur, ne supporte pas de regarder vers le
◦ la femme qui s’occupe à fond du ménage et de son bas
mari.
3 Névralgies toux et palpitations < en se penchant
+ L’autre versant dépressif : idées de suicide, tristesse, al-
3 Bry et asclepias sont amélior par le pression et le fait
coolisme, concentration difficile pour lire ou étudier, aver-
de se pencher en avant
sion pour plaisanter.
+ Spigelia : « il faut, il faut » + Asclep : péricardite, douleur du thorax, douleur juste sous
le mamelon, mieux plié en deux en avant
+ Un nux-v a aussi la verminose
+ En commun avec nux :
+ Ressemblance :
3 céphalées amél en fermant les yeux façon de se couper
3 céphalée < en plain air, de trop d’infos sensorielles ; amélior par la pression ou
3 < par l’effort ment, en s’appuyant contre qq chose, ou serrant la tête

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Spigelia anthelmia

3 Douleur typique est de type névralgique, au-dessus de + Noué intérieurement (KN de spig)
l’œil G, < le matin au lit, < au mvt , et à la lumière + Amélioration par la respiration profonde
+ Rechercher absence des signes de nux pour choisir spigelia + Spig : pas de soupirs. Absence de contractions toniques
6. Diagnostic différentiel : bry, sulf + Pas de ressassement, culpabilité, introspection
+ Pensées persistantes de spig : « que vais-je devenir ? »
+ Commun : Aggrav au moindre mvt, de la tête, des yeux, en
parlant, etc .. + Pensées profondes, au sujet de son avenir (cyclamen)
+ céphalée améliorée le soir + On a ce genre d’idées quand on a perdu tout le monde au-
tour de soi
3 douleur augmente tout progressivement depuis le ma-
tin jusqu’à son maximum vers midi jusqu’à à peu près 8. 5 - Hering
finir le soir, elle suit le soleil + Niveau psychique, on reste sur notre faim. C’est avec Kent
3 Spig commence à avoir mal en toute fin de matinée, que l’on a le plus de rubriques
alors que bryonia plus souvent commence dès les pre- 3 Faiblesse de la mémoire.
miers mvts lors du réveil
3 Aversion pour travailler- le travail est habituellement in-
3 Aggrav vers 11h, le fait que la céphalée soit aussi agg vesti et c’est pour cela que l’aversion pour le travail est
en ayant faim, que le côté G soit impliqué vous feront notée. Ce n’est pas l’habitude du patient
vous planter svt avec Sulfur
3 Agité et anxieux ;
3 Modalité en relation avec le fait de se pencher 3 sollicitude pour le futur.
7. 4 - ressemblance avec ignatia 3 Humeur sombre et suicidaire

+ Chagrins accumulés, absorbés dans leurs pensées, plus ou 3 Suite de perte d’êtres chers
moins confus. + Seul signe bizarre :
+ Gaité alternant avec la tristesse 3 Peur des objets pointus, des aiguilles.

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Spigelia anthelmia

3 Attraction/répulsion envers les choses pointues 3 A noter le concomitant à savoir les troubles cardiaques
+ Facilement irrité ou offensé (un des organes cibles du remède).
+ Beaucoup d’énergie, comparable à Nux, mais + Névralgie,
3 Cette énergie est la somatisation sur le plan du syst 3 la douleur se concentre à l’intérieur, au-dessous ou en-
nerv sensitif de ses douleurs morales. dessous de l’œil,
3 C’est à ce prix que l’atteinte émotionnelle est limitée et 3 par temps froid, humide et pluvieux ;
que
3 hyperesthésie des filaments de la Vème paire.
3 les patients ne se suicident pas. (contraire d’ignatia)
3 Symptôme au 3ème degré. Aggrav par le temps humide
+ Vertige : comme s’il allait tomber, permettant d’évoquer le miasme sycotique.
3 < le matin au lever, avec céphalée, qui le rend presque
◦ Ignatia est aussi émotif, spig ressemble à ign, double
inconscient ; allégeance au miasme tuberculinique et au miasme
3 < en regardant vers le bas ou en tournant les yeux ; sycotique.
3 avec nausée ; 3 Douleur insoutenable, brûlante, par élancement, qui
3 avec de maladies cardiaques. semblent provenir de la profondeur de la tête, affec-
+ Le tableau se précise. tant l’œil G, et qui semblent suivre le trajet du nerf sus-
orbitaire ;
3 Le vertige est très svt retrouvé, mais surtout
3 crises tous les matins à 4h, de pire en pire chaque ma-
3 fameuse modalité < en regardant vers le bas, qui as-
tin ;
sure à spigelia sa place ds la rubrique aggravé dans les
endroits élevés. 3 au moment de la crise l’œil est légèrement conges-
3 Inconsciemment le patient a peur lui aussi de tomber, tionné avec un larmoiement excoriant abondant ;
de succomber comme les autres « qu’est-ce qui va 3 nausée, vomissement et absence de soif, langue
m’arriver ? ». Seconde phobie de spig. propre ;

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Spigelia anthelmia

3 > en étant redressé au lit. l’orbite


3 Illustration de la fameuse douleur intenable de l’œil sur- + Douleurs dans l’oreille, sous la forme d’élancements sou-
tout le G. dains s’étendant à l’œil, au zygoma, à la mâchoire, aux
3 Dans les cas graves, larmoiement qui accompagne la dents, à la gorge.
douleur, larmes qui irritent la peau.
+ Pupilles dilatées dans l’helminthiase. Ce petit symptôme
+ Périodicité du médicament qui confirme l’aspect tubercu- présente de la valeur quand vous avez des enfants très agi-
leux (psorique) et la fixation des idées, l’aspect sycotique. tés, insupportables, nerveux et qui vous feraient évoquer
+ Vives douleurs en coup de poignard, ou comme des à tort Belladonna.
échardes ds le globe oculaire jusque dans la tête, ou rayon- + Coryza : sec ou fluent ; avec une fièvre sèche, pas de soif ;
nantes ; < au mvt des yeux et la nuit. les yeux larmoyants ; céphalée, avec enrouement ; anxiété
+ Douleurs oculaires. Douleurs d’organes les plus richement dans la région du cœur ; l’écoulement est si abondant qu’il
innervés œil, face, oreilles, dents, régions génitales. provoque de la toux et des crises de suffocation dès que le
3 L’aggrav au moindre mouvement de l’œil est si terrible patient s’allonge. Médicament sycotique : troubles des mu-
que le patient doit tourner toute la tête pour ne surtout queuses, rapprochement avec nux-v. Mais le concomitant
plus bouger les yeux. cardiaque doit faire penser à spigelia.
3 Ces douleurs se complètent aussi de sensations comme + Névralgie faciale : surtout du côté G, avec des douleurs
si l’œil était trop gros, et de troubles visuels et de pho- déchirantes, des élancements, des douleurs brûlantes de
tophobie. l’œil, l’os malaire et les dents ; périodique ; du matin jus-
+ Douleurs intenses, névralgiques dans les inflammations qu’au soir, < à midi ; < au mouvement ou par le bruit ; avec
rhumatismales arthritiques. Symptôme hautement syco- larmoiement, névralgie ciliaire, des palpitations ; les pom-
tique. mettes sont rouge foncé.
+ Ophtalmie gonorrhéale, douleurs nocturnes de l’œil extrê- + Névralgie faciale à cause du thé signe très sycotique (le thé
mement intenses et qui s’étendent aux os de la cavité de est sycotisant).

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Spigelia anthelmia

+ Les douleurs sont aussi < en se penchant, au moindre mou- comme Palpitations suite de verminose comme keynote
vement, après un traumatisme, le bruit et pendant la selle. unique de spigelia, tandis qu’il omet la rubrique Strabisme
+ Douleurs dentaire battante, avec une douleur déchirante, dans les verminoses, qu’il faudra ajouter. Vous ne donne-
brûlante dans l’os malaire, avec pâleur et gonflement de la rez pas le médicament sur la seule notion de verminose,
face, des cernes jaunes sous les yeux ; douleurs des yeux, surtout qu’à part Gelsemium, tous les autres membres de
envie fréquente d’uriner, avec une émission abondante, la famille ont aussi des vers.
des palpitations, une sensation dans le thorax comme celle
9. Ajout ds Kent
d’un chat qui ronronne, de la frilosité et un grand malaise.
Importance de ce symptôme. Emission abondante : loga- + YEUX : STRABISME / verminoses, dans les : spig (1)
niacées. Irradiations habituelles de la douleur, avec sensa-
tions déchirantes ou brûlantes. 10. Questions
+ Mais encore, les palpitations sont le très incontournable + Engourdissement des mains ds spigelia ? oui possible
concomitant. Trouble valvulaire = une des clés de spige- même avec excès de mvt
lia « chat qui ronronne ».
+ Toutes les loganaciées n’aiment pas les plaisanteries ? pro-
+ Helminthiase : pupilles dilatées ; strabisme ; haleine pu- bablement
tride, prurit du nez, douleurs vives et spasmodiques dans le
ventre ; gorge enflammée, avale souvent, rougeur pâle de + Peut-on considérer les couteaux comme pointus ? oui mais
la gorge et tuméfaction de la muqueuse ; palpitations. Voici ds spigelia c’est plutôt les aiguilles
au 3ème degré, le signe d’appel de spigelia dans le trouble + Ressemblance avec puls : oui, il n’y a pas de frontières
vermineux. Vous noterez dans le répertoire que Kent cite nettes entre les médicaments

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xiété, peur de la mort, peur de l’avenir, peur plus lent dans son début ; il faut plusieurs
qu’il n’arrive quelque chose de terrible. Le jours à ses maladies pour atteindre leur
malade se réveille la nuit en grand effroi et plein développement. ACONIT, exposé à un
il lui faut un certain temps pour réaliser où vent sec et froid, s’enrhume aujourd’hui
Spongia tosta il se trouve (AESC, LYC, SAMB., LACH., PHOS.
et CARBO VEG.).
et, naturellement, tombe malade du croup
cette nuit dans son premier sommeil. Avant
SPONGIA est très voisin d’ACONIT, qui ir- minuit il a une toux spasmodique sèche,
rite aussi le coeur, occasionne de l’anxiété, une toux rauque. SPONGIA a pris froid hier
Les symptômes mentaux de SPONGIA té-
de la peur, de l’agitation, de la peur de la ou avant-hier. Il présente d’abord de l’irri-
moignent que c’est un remède du coeur.
mort, qui amène le malade à prédire l’heure tation, de la sécheresse des muqueuses et
Quand une substance produit l’anxiété, la
de sa mort, mais qui a en même temps une des éternuements. Les deux remèdes ont un
peur et la dyspnée que nous trouvons chez
excitation marquée due à la fièvre. SPONGIA croup avant minuit, avec une toux sèche,
SPONGIA il est très probable qu’elle se révé-
a de l’excitation fébrile à un degré minime. rauque, aboyante, une respiration raclante
lera être un remède cardiaque, à moins que
Il a une action bien plus profonde qu’ACO- et de la sécheresse des voies aériennes.
ces symtômes ne soient en relation avec de
NIT. Ses maladies cardiaques ont tendance à Ils sont si semblables que lorsqu’ACONIT
l’irritation et des malades inflammatoires du
évoluer lentement, avec de véritables modi- n’améliore que partiellement cet état, qui
cerveau.
fications tissulaires, une dilatation du coeur, revient la nuit suivante ou dure au-delà
Ici nous rencontrons, sans aucune mani-
un coeur qui grossit régulièrement, dont les de minuit. SPONGIA le suit naturellement.
festation cérébrale, une anxiété, une peur
valvules se transforment, ne s’ajustent plus ; SPONGIA s’impose alors parce qu’il était pro-
de la mort et une suffocation prononcées,
il en résulte des souffles, des sifflements, de bablement le remède dès le début. Malades
associées à des palpitations et une gêne
l’insuffisance valvulaire, tandis qu’on peut qui s’aggravent chaque nuit, qui ont une
dans la région du coeur. Ce remède et par-
observer les symptômes mentaux caracté- toux rauque, aboyante, rappelant le chant
ticulièrement en rapport avec les cas où il
ristiques du remède. du coq avant minuit, mais qui peuvent avoir
y a de la douleur ainsi qu’une sensation de
aussi des crises après minuit. SPONGIA est
manque d’air et de réplétion dans la région Les deux remèdes sont semblables dans
un remède profond quoique ses maux sur-
cardiaque, dans le thorax, avec dyspnée, an- le croup, mais SPONGIA est plus profond,

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Spongia tosta

viennent parfois brusquement. SPONGIA a guéri l’endocardite, la toux car- dalité ; un mal de tête basilaire violent oblige
HEPAR est plus mal la nuit et le matin. diaque avec suffocation (1) et beaucoup le malade à s’asseoir dans son lit et à rester
Et quand ACONIT est venu apparemment à d’autres maladies de coeur inflammatoires tranquille. La pression sourde à l’occiput est
bout du croup, mais que celui-ci revient le d’origine rhumatismale. Hypertrophie de la allégée quand il tient la tête bien droite.
matin suivant, c’est le moment d’HEPAR. Ou, thyroïde, goître, quand le coeur est touché Il y a de nombreux maux de tête. A l’occi-
s’il reparaît le lendemain soir avec des râles. et qu’il y a de l’exophtal-mie. Hypertrophie put, au front, il y a des maux de tête conges-
HEPAR conviendra aussi. La toux de SPON- des glandes cervicales ; cas invétérés d’hy- tifs, mais la plupart d’entre eux sont asso-
GIA est sèche et sans râles. Si l’enfant veut pertrophie des testicules ; orchite due à la ciés à un goître, une affection cardiaque
être couvert ou dit qu’il a froid, c’est HEPAR. suppression d’une blennorragie, à un refroi- (1) «Croup cardiaque» dans le texte an-
S’il dit qu’il fait trop chaud dans sa chambre dissement ou à toute autre cause ; dureté glais.
et rejette ses couvertures, il lui faut CALC. progressivement croissante. ou de l’asthme ; ils sont probablement
SULF. L’action de SPONGIA se fait sentir sur dus à un ralentissement de la circulation cé-
Le malade SPONGIA est aggravé dans tout le tractus respiratoire ; dyspnée car- rébrale.
une chambre chaude, par la chaleur. Il veut diaque et formes les plus sévères d’asthme. Visage angoissé dans le croup ; anxieux ;
être au trais comme IODUM, mais il est amé- Sécheresse des voies respiratoires avec sif- livide ; pâle et bouffi ; cyanose, pâle, avec les
lioré par les boissons chaudes, comme ARS., flement, rarement des râles ; le malade doit yeux enfoncés ; rouge avec une expression
NUX, LYC. s’asseoir dans son lit et se pencher en anxieuse ; alternativement rouge et pâle ;
La tendance de ce remède à toucher les avant ; parfois après une grande dyspnée un sueur froide. Ces symptômes sont les consé-
glandes est frappante. En fait, toutes les mucus blanc adhérent, difficile à expecto- quences naturelles d’une respiration difficile
glandes sont affectées ; elles augmentent rer se forme dans les voies aériennes ; il re- et, par conséquent, ne sont pas essentiels
progressivement de volume et deviennent monte, mais doit souvent être avalé (ARN., pour le choix d’un remède. S’ils étaient des
de plus en .plus dures. Les glandes qui CAUST., LACH., KALI C, KALI S., NUX MOSCH., symptômes primitifs, ils indiqueraient pro-
ont été enflammées et qui ont grossi de- SEP., STAPH.) ; bablement ARS., mais quand ils sont dus à
viennent dures ou s’hypertrophient. Hyper- Dyspnée aggravée en s’allongeant. Les de la gêne cardiaque, ils n’ont pas d’intérêt.
trophie du coeur (KALMIA, SEPIA, NAJA). autres maux du remède partagent cette mo- «Mal de gorge aggravé après avoir

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Spongia tosta

mangé des aliments sucrés. Glande thy- tubercules. Malades tuberculeux dont le la- croup, etc., comme chez PHOS.
roïde gonflée, rejoignant même le menton ; rynx a tendance à être touché en premier. Toux spasmodique sèche : toux très gê-
la nuit, accès de suffocation, toux aboyante, Chez SPONGIA ne vous attendez pas à la nante : aggravée par les boissons et les
avec piqûres dans la gorge et endoloris- forme exsudative, mais à la forme infiltrante aliments froids. (VERATR. est amélioré par
sement de l’abdomen.» Hypertrophie des du croup. l’eau froide, mais sa toux est aggravée). Si
amygdales. Déglutition difficile. Enrouement avec aphonie et grande sé- la pièce est trop chaude, le malade est tour-
SPONGIA est le remède quand la dys- cheresse du larynx pendant un rhume ; co- menté par une toux d’irritation sèche, spas-
pnée et la toux sont soulagées en prenant ryza avec éternuements ; tout le thorax re- modique, comme celle du croup.
des aliments chauds ; elles peuvent l’être tentit et il est sec comme une corne ; voix Dans les troubles cardiaques et asthma-
par des boissons chaudes. sifflante, striduleuse, nez sec. Il y a très peu tiques SPONGIA ressemble à LACH. en ceci
Troubles laryngés provoquant un fort en- de mucus, mais plus tard il se forme une ul- qu’il se réveille en suffoquant : la dyspnée
rouement chez des individus au terrain tu- cération et il peut y avoir alors une abon- est aggravée après avoir dormi.
berculeux et qui évoluent vers la tubercu- dante expectoration de mucus. Ce remède La dyspnée de PHOS. s’accroît souvent
lose, qui ont un aspect cachectique, des est de moins en moins indiqué à mesure que après avoir dormi et va jusqu’à la suffoca-
poumons fragiles, mais sans dépôts de tu- les râles deviennent plus abondants. HEPAR tion. LACH. possède ce symptôme à un de-
bercules. Tout d’un coup l’enrouement s’ins- a de gros râles avec beaucoup de mucus. gré marqué. Dans la tuberculose, quand le
talle. Le larynx a tendance à être atteint Parfois lorsqu’un adulte prend froid il a malade est prêt de mourir, il transpire au
chez les malades tuberculeux qui ont besoin une irritation du larynx et de la trachée. En moment où il s’endort ; il a de la dyspnée en
de SPONGIA. Ces malades font-ils un rhume allant se coucher la malade est prise d’une s’endormant et en se réveillant ; LACH. est
aigu, celui-ce se localise au larynx en don- constriction spasmodique du larynx. La la- alors un palliatif et doit être répété.
nant de l’enrouement. Soyez sur vos gardes ryngite striduleuse se rencontre fréquem- Les affections cardiaques accompagnées
avec ces malades car il y a chez eux une ment chez les femmes (IGN., GELS., LAURO. d’une expectoration épaisse, verte ou jaune
disposition à constituer des tubercules là où et SPONGIA). IGN. et GELS, guériront huit comme du pus, et de dyspnée en s’endor-
il y a une inflammation, et l’infiltration, au cas sur dix. mant, de sorte que le malade reste éveillé
lieu d’être fibrineuse, peut être formée de Le larynx est sensible au toucher dans le aussi longtemps qu’il le peut, la peur de

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Spongia tosta

s’endormir dans les troubles thoraciques de simples éruptions herpétiques. Déman-


avancés, relèvent de GRINDELIA ROBUSTA, geaisons partout sans aucune éruption vi-
qui agira comme palliatif ; il guérira même sible.
des cas similaires s’ils sont de nature seule- Dans l’endocardite aiguë, les principaux
ment catarrhale et non tuberculeuse. remèdes sont SPONGIA, ABROT., SEPIA et
Etudiez particulièrement les symptômes KALMIA. NAJA est adapté aux atteintes val-
cardiaques. «Les symptômes circulatoires vulaires. 
sont aggravés : par lassitude mentale, en
toussant, en étant couché du côté droit,
avant les règles, après s’être allongé, en
étant assis penché en avant, en fumant, en
montant un escalier. Se réveille en proie à la
peur et avec l’impression de suffoquer. S’en-
dort tôt le soir, mais réveillé par la suffoca-
tion.» J’ai cité ces symptômes, mais lisez les
textes pour qu’ils ressortent mieux.
Sensation de bouillonnement ; veines
distendues ; épanchements dans les cavi-
tés du corps. Ce remède convient spécia-
lement aux enfants et adolescents nés de
parents tuberculeux, qui restent faibles, qui
sont pâles et ne se développent pas. Dia-
thèse tuberculeuse.
Prurit sans éruption. Il semble toujours
qu’une éruption va apparaître. A seulement

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cireuse et cachectique. Après s’être affai- et 3 heures de l’après-midi. SANG, a un mal
bli continuellement, il fait une névralgie de de tête qui vient et s’en va avec le soleil.
la face, des yeux, de l’estomac ou de l’in- La tendance à la tuberculose de STAN-
testin ; ce ne sont pas les douleurs lanci- NUM est en rapport étroit avec ses névral-
Stannum nantes, déchirantes qu’on décrit souvent,
mais une douleur commençant progressi-
gies. Si ces malades s’installent dans un
état névralgique, le dépôt de tubercules est
metallicum vement, croissant continûment, puis dimi-
nuant progressivement. La douleur com-
ajourné ; mais la plupart d’entre eux re-
cherchent alors des palliatifs, dont le résul-
mence parfois au lever du soleil, augmente tat inévitable est de hâter leur fin. Si on
jusqu’à midi, diminue peu à peu et cesse supprime la névralgie de STANNUM, nous
STANNUM convient en particulier aux per-
au coucher du soleil. Ou bien elle peut voyons la tuberculose faire son apparition,
sonnes qui se sont progressivement affai-
commencer à n’importe quel moment, sou- particulièrement une tuberculose exsuda-
blies au long des années. Cette faiblesse
vent à 10 heures du matin, augmenter tive. La nature semble capable de rejeter les
est si frappante qu’elle suggère l’hypothèse
pendant 10 ou 20 minutes, puis diminuer déchets avec les écoulements muqueux. Si
d’une base constitutionnelle profonde. Il y
graduellement jusqu’à disparition complète. on empêche la névralgie d’exercer son em-
a, dans l’histoire du malade, de la faiblesse,
Quelques autres remèdes ont ces maux de prise, le malade devient hypersensible au
de la cachexie, des catarrhes et des névral-
tête qui évoluent avec le soleil. KALMIA a un froid et prend froid aisément. Si on ne s’en
gies, qui remontent à une date ancienne et
mal de tête semblable, n’augmentant et ne mêle pas chaque refroidissement se fixe sur
augmentent régulièrement. Il y a une hyper-
diminuant pas si régulièrement, mais spé- les nerfs, tout courant d’air cause des né-
sensibilité à la douleur et une aversion crois-
cialement fort à midi. CACTUS a un mal de vralgies du côté des yeux, le malade est sen-
sante pour faire quoi que ce soit, aversion
tête qui suit le soleil. On n’a jamais vu NA- sible à tout changement de temps ; il ap-
pour les affaires chez un homme, et chez
TRUM MUR. causer de semblables maux de partient à la constitution hydro-génoïde de
une femme aversion pour les travaux ména-
tête, mais il en a guéri, surtout de ceux qui GRAUVOGEL.
gers ; le malade est toujours fatigué et tout
commencent à 10 heures du matin et at-
travail lui paraît ennuyeux. Mais quand on calme ces maux, d’une fa-
teignent leur maximum d’intensité entre 2
Il a la figure de plus en plus jaune, même çon ou d’une autre, par de la quinine ou des

1342
Stannum metallicum

remèdes homéopathiques inadéquats, qui tions et que l’esprit semble accablé. les autres, il a des refroidissements qui se
possèdent la tendance aux localisations tho- «Mal de tête tous les matins, au-dessus fixent tous sur les nerfs.
raciques après un refroidissement comme d’un oeil ou de l’autre, plus souvent le Finalement ses refroidissements com-
PHOS., le malade ne guérit pas dans un dé- gauche, s’étendant progressivement sur mencent à se localiser sur les organes thora-
lai normal des suites de ce refroidissement, tout le front, et croissant et décroissant ciques ; alors il a de la dyspnée, une toux vio-
mais fait un catarrhe continu des organes graduellement, souvent avec des vomisse- lente qui le secoue tout entier, des haut-le-
respiratoires et il mourra plus tard de granu- ments.» «Violente douleur, ardente et bat- cour, des vomissements et d’intenses souf-
lie. STANNUM est utile pour prévenir la tuber- tante.» Elle est quelquefois accompagnée frances. Son expectoration est abondante,
culose pulmonaire et c’est un merveilleux de brûlure. «Sensation comme si la tête al- épaisse, vert jaune, sanguinolente, à goût
palliatif dans cette maladie. lait éclater sous la pression de coups in- douceâtre (PHOS.). Les haut-le-cour en tous-
Sa douleur a été comparée à la traction ternes. Névralgie de l’oeil gauche, augmen- sant sont un symptôme marqué ; mucus
d’une corde, croissant progressivement et tant progressivement de 10 heures du ma- épais, blanc, jaune ou vert, adhérent. Le ma-
se relâchant progressivement. tin à midi, puis diminuant progressivement, lade ne peut pas marcher, ne peut faire quoi
La douleur de PULS. est assez semblable avec larmoiement. Névralgie sus-orbitaire que ce soit
dans sa première phase ; elle augmente intermit tente de 10 heures du matin à 3 sans tousser. Toujours fatigué ; c’est pour
graduellement d’intensité, mais cesse d’un ou 4 heures de l’après-midi, croissant gra- lui un effort de travailler. Il se réveille le ma-
coup, brusquement ; elle commence gra- duellement pour atteindre son acmé, puis tin avec le thorax rempli de mucus et, bien
duellement et s’arrête brusquement. décroissant de même graduellement, après qu’il tousse et expectore, du mucus reste
Rappelez-vous ce qu’on dit de la dou- abus de quinine.» dans ses voies respiratoires ; il a des haut-
leur de BELL. Elle débute soudainement et Ceci se voit quand le malade a le corps le-cour et vomit ; le mucus qui sort de sa
atteint immédiatement son maximum d’in- faible, le teint jaune, une tendance à la bouche, comme des cordes, a un goût dou-
tensité, qui peut durer pendant des heures, tuberculose pulmonaire, beaucoup de dou- ceâtre, parfois salé ou sur.
mais cesse soudainement. leurs et que son histoire révèle qu’au lieu Cette grande faiblesse se manifeste
La douleur de STANNUM est parfois si d’être atteint dans le nez ou les organes res- dans la voix ; enrouement, aphonie ; les
violente qu’elle est entremêlée de pulsa- piratoires quand il prend froid, comme font cordes vocales ne répondent pas à la de-

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Stannum metallicum

mande ; c’est une faiblesse paralytique. Le rendant un son faible, enroué. Toux en par- vivre et paraît souffrir beaucoup, PULS. sera
malade se sent faible quand il parle, faible lant, chantant, riant, en étant couché sur le l’antidote naturel de STANNUM.
surtout au niveau du thorax. «Enrouement, côté et en buvant un liquide chaud.» «Cra- Quand une toux grasse, facile se change
faiblesse, sensation de vide dans le tho- chats comme du blanc d’eeuf ; ou purulents, en une toux violente, sèche et déchirante
rax en commençant à chanter, de sorte jaunes, verts ; ou douceâtres, putrides, surs sous l’effet de ce remède, et semble devoir
qu’elle était continuellement obligée de s’ar- ou salés dans la journée. Poitrine si faible se prolonger. PULS. rétablira la toux grasse.
rêter pour respirer à fond ; parfois un peu qu’il ne peut parler ; sensation de vide dans Ce n’est pas là une bonne action du remède ;
de toux et d’expectoration calmait l’en- la poitrine.» dans les cas incurables vous pouvez avoir
rouement pour quelques minutes. Sensation Ce remède est fréquemment indiqué de meilleurs résultats en ne donnant pas de
comme si le larynx était à vif.» Impression dans des cas où le médecin routinier pres- trop hautes dynamisations.
que la trachée est à vif et cuisson sur toute crirait Une autre caractéristique se voit chez
sa hauteur en toussant. Irritation qui fait 848 les femmes. Si jamais vous rencontrez une
tousser, comme s’il y avait du mucus dans Stannum metallicum femme qui a souffert d’une violente névral-
la trachée ; ou bien la respiration provoque gie et qui, depuis la disparition de ses dou-
BRYONIA, etc., à basses dynamisations
de la toux, grasse ou sèche, plus en étant leurs, se plaint d’une abondante leucor-
pour dégager la toux. STANNUM n’est pas
assis penché en avant qu’en marchant. rhée épaisse, jaune, verte, pensez à STAN-
dangereux dans la tuberculose pulmonaire,
«Accumulation de grandes quantités de et agira comme un palliatif si le malade est NUM. Elle ressent une grande faiblesse qui
mucus dans la trachée, aisément rejetées incurable. Il ne secouera pas l’organisme paraît venir du thorax. La leucorrhée lui a
en toussant. Oppression en montant, au dans son ensemble comme SILICEA, mais évité une tuberculose pulmonaire. Règles en
moindre mouvement, en s’allongeant, le il peut donner une aggravation des symp- avance et copieuses ; «bearing-down» dans
soir, en toussant.» «Toux en paroxysmes tômes nerveux ; s’il trouve quelque chose la région utérine ; prolapsus de l’utérus et du
fatigants ; région épigastrique douloureuse sur quoi appuyer son action il permettra vagin.
comme si on l’avait battue ; toux violente, au malade de se remettre. S’il ramène ses Symptômes paralytiques : crampe des
brisante, profonde, courte, de temps en vieilles douleurs névralgiques, et que vous écrivains ; les femmes ne peuvent pas lâ-
temps, comme venue d’un thorax affaibli, sachiez que le malade n’a pas longtemps à cher leur balai (DROS. guérit la plupart de

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Stannum metallicum

ces cas).
«Constipation ; selles dures, sèches,
noueuses, ou insuffisantes et vertes.» Inac-
tivité du rectum, qui est un état paralytique ;
malgré une grande envie d’aller à la selle il y
a une impossibilité d’évacuer les selles, qui
sont parfois molles. Coliques, améliorées par
la pression, en étant couché sur le ventre
(COLOC, CUPR.) ; en se courbant en deux ;
aggravées par le mouvement.
Très épuisé en parlant ou en lisant à
haute voix. Grande lassitude en marchant ;
fatigue de tout le corps, spécialement en
montant un escalier ; grande sensation de
faiblesse dans le larynx et le thorax, et de
là dans tout le corps ; tremblement aggravé
par un exercice léger. 

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pos d’actes commis par d’autres ou par lui- l’esprit ou à la tête. Cette sensation d’une
même ; se désole au sujet de leurs consé- masse sur le front est accompagnée de l’im-
quences.» pression que toute la partie postérieure de
Un monsieur bien élevé entre en contact la tête est creuse ; le malade peut décrire
Staphysagria avec un homme au-dessous de son rang so- cela comme un engourdissement ou comme
cial ; ils ont une altercation, une dispute qui une perte de la sensation.
se termine par des insultes, et le monsieur «Indifférence, découragement, lourdeur
Les symptômes mentaux de STAPHYSAGRIA bien élevé tourne le dos à l’autre. Il retourne d’esprit après onanisme.» STAPH. guérit
sont très importants ; ce sont les impres- chez lui et souffre ; il n’en parle pas mais ces états quand ils résultent d’excitation
sions faites sur l’esprit et, par lui, transmises se maîtrise et en souffre. Il passe des nuits sexuelle, de masturbation, d’excès véné-
au corps qui orientent vers ce remède. Le sans sommeil, des journées d’épuisement riens, de complaisance envers des pensées
malade est émotionnable, prompt à ressen- physique et cérébral ; pendant des jours et libidineuses. Pense à des relations sexuelles.
tir des mouvements de colère qu’il n’extério- des semaines, il ne peut faire ni une addi- Ces malades sont irritables, aisément fati-
rise généralement pas ; en d’autres termes, tion ni une soustraction, il fait des fautes en gués, très excitables et, quand ils doivent
il est facilement troublé et surexcité, mais le écrivant et en parlant, il a de l’irritation de la contrôler leurs émotions, ils souffrent in-
laisse rarement voir. STAPH. convient dans vessie, des coliques, etc. tensément. Une personne en bonne santé
les cas où les troubles sont consécutifs à Perte de mémoire avec une sensation peut facilement oublier une controverse, sa-
un courroux contenu, une colère rentrée, de poids entre les yeux ; il est difficile de chant qu’elle a fait ce qu’elle devait, mais
des sentiments refoulés. Le sujet devient dire si cette expression recouvre une sensa- un malade STAPH., quand il doit se dominer,
muet sous l’effet d’une indignation refou- tion localisée à la tête ou si c’est une ten- s’écroule, tremble de la tête aux pieds, perd
lée ; colère avec indignation. Troubles provo- tative pour décrire une pesanteur de l’es- la voix, l’aptitude au travail, le sommeil et
qués par de telles causes ; vessie irritable, prit. A l’impression d’avoir une balle en bois voit apparaître un mal de tête.
avec fréquents besoins d’uriner, durant de dans le front, ou d’avoir tout le cerveau en Il arrive mainte fois qu’un homme entre
longs jours après une colère rentrée, après bois ; le cerveau paraît engourdi. Il est dif- dans mon cabinet avec les lèvres cyano-
des insultes. «Violente indignation à pro- ficile de décider si cet état se rapporte à sées, les mains tremblantes, des douleurs

1346
Staphysagria

dans la région du coeur ou même des dou- taille d’un grain de blé, dénudées d’épi- couant la tête» Maux de tête après vexa-
leurs partout et il croit qu’il va mourir. Il ra- thélium, suintantes, rouges, enflammées, tion et indignation. Eruptions croûteuses,
conte une histoire d’altercation et de cour- bleues, qui, au moindre toucher, plongeront squameuses, sur le cuir chevelu. «Sensibilité
roux contenu : STAPH. arrête son tremble- le malade dans des convulsions et des souf- douloureuse du cuir chevelu, desquamation
ment et le calme. Sans STAPH., il aurait des frances qui dureront des jours et des nuits. de la peau, avec démangeaison et cuisson,
nuits d’insomnie, de l’épuisement cérébral, Une tumeur nerveuse hypersensible appa- plus mal dans la soirée et en ayant chaud.»
de la prostration et un mal de tête. Cet état raîtra sur la main ou dans le dos. Quel- Les squames s’élèvent sous la poussée d’un
se voit particulièrement chez ceux qui se quefois, elle noircira. Ou bien il se formera exsudat aqueux et la surface dénudée est
sont complus dans des excès sexuels. une petite verrue, surtout du côté des par- extrêment sensible au toucher.
Et voici la suite. Les sens sont dans un ties génitales et de l’anus, ou de petites Excroissances récentes sur les paupières
état d’irritation semblable, de sorte que le tumeurs caronculaires, dans la région de et les globes oculaires, excessivement dou-
bout des doigts, est sensible, les oreilles l’urètre et du vagin, si sensibles que si on les loureuses au toucher. Tumeurs des glandes
sont sensibles aux bruits, la langue est sen- pince entre les doigts, le malade aura des de Meibomius (CON., THUYA), ches les en-
sible aux goûts et le nez, aux odeurs ; si spasmes, surtout si c’est une femme. fants irritables (KREOS.).
sensibles que tout est ressenti douloureuse- STAPH. convient aux trois miasmes. Un autre caractère de STAPH. se trouve
ment. Chaque petite zone enflammée aura, Cette nervosité se retrouve au milieu de dans son action sur les glandes et les
en son centre, des points sensibles, de pe- tous les troubles. Pensez à STAPH. quand ganglions ; scrofule ganglionnaire ; aug-
tits points constitués par des nerfs ; quand toute la sphère mentale et tout le système mentation de volume des glandes du
on touche un ulcère on provoque l’ effondre- nerveux sont en état d’irritation. cou ; augmentation de volume et indura-
ment du malade et une menace de convul- Le mal de tête de STAPH. est une tion des ovaires et des testicules ; dou-
sions. douleur sourde engourdissante au niveau leurs piquantes, déchirantes, dans toutes les
Les tuméfactions hémorroïdaires sont si de l’occiput et du front, particulièrement glandes du corps. Dureté et induration chro-
sensibles qu’on ne peut les toucher. De pe- dans ces constitutions nerveuses. «Sensa- nique.
tites tumeurs nerveuses se forment dans tion d’une balle ronde dans le front ferme- Douleurs piquantes, déchirantes : le long
la peau, petites tumeurs polypoïdes de la ment ancrée à cet endroit, et même en se- des trajets nerveux ; au niveau du coeur ;

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Staphysagria

et, comme chez un malade aussi nerveux STAPH. et COLOC. se ressemblent. Tous tout chez les hommes âgés ; sensation conti-
l’esprit se situe vraisemblablement au voi- les deux ont des tranchées et vont à la selle nuelle d’agacement avec écoulement de
sinage du coeur, les douleurs piquantes des après avoir bu et mangé ; tous les deux ont l’urine goutte à goutte ; «fréquent besoin
espaces intercostaux sont supposées venir des coliques comme s’ils étaient comprimés d’uriner, avec urine rare coulant en mince
du coeur. Douleurs piquantes traversant le par des pierres ; STAPH., au niveau de l’in- filet ou urine coulant goutte à goutte» ; peut
thorax directement d’avant en arrière. testin, de la tête et des testicules, COLOC, être suivi de l’impression que la vessie n’est
Gonflement des amygdales après abus au nieau de l’intestin et des ovaires ; l’un et pas complètement vidée.
de mercure. Amygdalite chronique ; les l’autre sont aggravés par la colère. CAUST.,
Le symptôme le plus angoissant du sys-
amygdales ne sont pas volumineuses, mais COLOC. et STAPH. se suivent l’un l’autre
tème génital de l’homme est l’excitabilité,
sont restées dures à la suite de poussées an- comme SULF., CALC. et LYC. Il arrive souvent
mais il y a aussi de l’impuissance et une
térieures d’amygdalite aiguë ; diathèse scro- que les femmes nerveuses, aussitôt après
grande faiblesse des organes sexuels ; le
fuleuse ; malade maussade et irritable. «Les leur mariage, soient prises de fréquents et
désir sexuel est très augmenté, mais il y
douleurs apparaissent après manger.» douloureux besoins d’uriner qui deviennent
a de l’impuissance. Ce remède est utile
extrêmement gênants et peuvent durer de
Le malade STAPH. a beaucoup de dans les suites d’onanisme, longtemps pra-
longs jours. STAPH. est un grand réconfort
troubles intestinaux. Il est sujet à la diar- tiqué. «Pollutions suivies de profonde tris-
pour la nouvelle mariée. Agacement et sen-
rhée chronique et à la constipation. Co- tesse avec mortification, de prostration, de
sation de déchirement très marqués tout le
liques, élancements, douleurs déchirantes dyspnée. Effets de l’onanisme ou des ex-
long de la nuit ; urine sanglante ; perte invo-
dans l’abdomen. Diarrhée après avoir bu cès sexuels ; perte de mémoire, hypocon-
lontaire d’urines acides et corrosives, avec
de l’eau froide, après manger, après une drie, taciturnité, visage creusé, regard em-
brûlure, surtout au mouvement. Miction pro-
indignation, une colère, avec flatulences barrassé, pollutions nocturnes, douleur du
ruse d’urine pâle avec brûlure et persistance
d’odeur nauséabonde rappelant les oeufs dos, faiblesse des jambes :, relâchement
de l’envie d’uriner. Brûlure pendant et après
pourris. «Diarrhée chronique ou dysenterie des organes, manque de chaleur vitale et
la miction.
des enfants faibles, maladies, après une co- tendance à prendre froid, yeux rouges et
lère, une punition, des émotions.» (COLOC. STAPH, a guéri des prostates volimi- ternes, profondément enfoncés dans les
et CHAM.) neuses avec besoin d’uriner fréquent, sur- orbites, chute de cheveux ; perte de li-

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Staphysagria

quide prostatique et affaiblissement du dé- des impressions mentales et physiques très tés arthritiques sur les doigts. Je me sou-
sir sexuel ; douleurs sourdes et contusives vives ; l’esprit s’est trop appesanti sur des viens d’un malade qui souffrait de tophi ; il
dans les testicules, démangeaison volup- sujets d’ordre sexuel. «Elancements très ai- avait mené une vie de continence curieuse,
tueuse du scrotum, atrophie testiculaire.» Et gus à l’ovaire, qui présente une douleur ex- se repliant sur ses vices, et avait le corps
songez à l’extrême nervosité de ce malade. quise à la palpation ; les douleurs irradient brisé, STAPH, lui fît sortir sur les jambes, jus-
Verrues sèches, sensibles, au niveau le long des régions crurales et des cuisses. qu’à la hauteur des genoux, une éruption
des parties génitales, dues à la sycose Règles irrégulières, tardives et proruses, qui ressemblait à une paire de pantalons.
ou à l’abus de mercure, qui produit une quelquefois absentes ; d’abord le sang est C’était un revêtement continu de croûtes,
tendance aux proliférations verruqueuses. pâle, ensuite foncé et coagulé. Etats scorbu- qui dura un an avant de s’estomper, mais
Les verrues humides, rouges, de mauvaise tiques, végétations vaginales ; piqûres, dé- le malade était beaucoup mieux au niveau
odeur appartiennent à THUYA. Les testicules mangeaisons de la vulve.» du corps et ses articulations volumineuses
s’atrophient en même temps, qu’ils s’en- Piqûres dans la région du coeur ; le trem- s’améliorèrent progressivement. L’éruption
flamment et gonflent. Les parties génitales blement du corps s’accompagnant d’excita- était jaune, croûteuse, dure, comme du cuir,
s’atrophient. Le malade éprouve une sen- tion nerveuse est une excellente indication et, quand les sécrétions sous-jacentes la
sation comme si des vers grouillaient sur pour STAPH. soulevaient, il fallait couper cette croûte et
lui. Sensation de reptation, etc., sur les par- Suites d’hémorragie, de choc, d’opéra- la retirer comme un bandage ; cela rendait
ties génitales externes de la femme, comme tions chirurgicales, de blessures par ins- le malade pratiquement impotent ; de nou-
chez COFF., PLAT., PETROL., APIS., TARENT. truments tranchants, d’incision d’une plaie. velles poussées surgissaient sur les parties
HISP. ; ce dernier présente le symptôme sui- Sensation de piqûre au niveau de plaies chi- nettoyées. La marche était rendue difficile
vant : sensation comme si des insectes rurgicales, de coupures ; coliques après li- par les coupures dues aux croûtes.
grouillaient et la piquaient au niveau des thotomie, avec envie d’aller à la selle, état Maladies des os, exostoses, inflamma-
parties génitales externes, améliorée par la nauséeux, aggravation en buvant. tion du périoste.
chaleur ou par le froid. Dartres sur les mains, qui démangent Rhumatisme articulaire aigu des
Chez la femme, il y a une violente ex- et brûlent le soir après avoir gratté ; en- hommes dissipés ou débilités, avec douleurs
citation sexuelle, de la nymphomanie avec gourdissement du bout des doigts ; nodosi- erratiques. Maladies des os dues au mer-

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Staphysagria

cure, ulcères, caries, blessures provoquées


par des instruments aigus, tranchants. Dou-
leurs osseuses nocturnes.
Comparez : ASAF., MERC, SIL. 

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Staphysagria

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habituellement, chez STRAM., une fièvre participation méningée.
continue, qui n’est rémittente que par mo- «Délire doux, qui n’est qu’un murmure ;
ments, tandis que la fièvre intense de BELL, délire violent, absurde, joyeux, avec loqua-
est rémittente toujours. cité ; bavardage incohérent avec les yeux
Stramonium STRAM. a la violence d’un tremblement
de terre. L’esprit est en tumulte ; le malade
ouverts ; délire vivant, coloré ; délire gai
avec rire spasmodique ; délire furieux, in-
jure, déchire ses vêtements, parle violem- cohérent, sauvage ; tentatives pour frap-
Quand on songe à STRAMONIUM, l’idée de ment, entre en furie, est saisie d’érotoma- per et mordre ; notions étranges ; excitation
violence vient à l’esprit. On ne peut regarder nie, se dévêtit. On trouve ces symptômes sexuelle ; peur comme si un chien l’atta-
un malade qui a besoin de STRAM. ou qui a dans les fièvres continues, la démence, la quait.»
été empoisonné par STRAM. sans être stupé- congestion cérébrale. STRAM. est utile dans Idées étranges au sujet de la forme de
fait de la formidable tourmente, de l’énorme les typhoïdes violentes. Il est utile dans son corps : croit qu’il est mal formé, allongé,
bouleversement qui agitent le corps et l’es- la manie qui dure depuis quelques temps ; déformé ; sensations étranges concernant
prit. Il est au comble de l’excitation, de la crises de manie survenant en paroxysmes, son état physique. Toutes sortes d’illusions
rage ; tout en lui est tumulte et violence ; à début plus ou moins brusque, de sorte et d’hallucinations. Il faut distinguer entre
la physionomie exprime l’égarement, l’an- qu’une crise unique ressemblerait à BELL., ces états. Une illusion est une apparente vi-
xiété, la crainte ; les yeux sont fixés sur un mais leur évolution les différencie. BELL, se- suelle ou mentale, que le malade sait être
certain objet ; la face est rouge, la fièvre rait à peine plus qu’un palliatif au moment fausse. Dans l’hallucination le malade consi-
fait rage, la tête est chaude, les extrémités de la première crise et, à la seconde, il n’agi- dère comme vrai ce qui lui apparaît. Celui
froides et il y a un délire violent. Anxieux, rait pas du tout. qui est en proie à une «délusion» (1) prend
il se tourne souvent du côté opposé à la lu- En dehors des périodes de délire, le ma- aussi pour réel ce qui lui apparaît, mais se
mière, il désire l’obscurité, il est aggravé sur- lade paraît souffrir beaucoup ; il a le front trouve dans un état plus avancé où il est im-
tout si la lumière est brillante. Fièvre élevée plissé, le visage pâle, maladif, l’air hagard. possible de lui faire entendre raison. Peur
avec délire ; la chaleur est si intense qu’on Dans les maux de tête il a ce regard anxieux, et grande anxiété en entendant couler de
peut prendre STRAM. pour BELL., mais c’est signe de souffrance intense, due à une l’eau.

1352
Stramonium

Il voit des animaux, des esprits, des tant qu’il peut s’il veut changer de place.». quées par la peur.
anges, des âmes de défunts, des diables, Rire violent avec expression sardonique du Folie puerpérale avec convulsions. La
et il sait qu’ils ne sont pas réels, mais plus visage. septicité est dans la nature de STRAM. Cas
tard il y croit. Il se forge ces hallucinations «L’enfant se réveille, terrifié, ne recon- de mélancolie, de dépression, se prolon-
en particulier dans l’obscurité. Parfois il dé- naît personne, hurle de frayeur, s’accroche geant depuis un certain temps ; elle croit
teste une lumière brillante, qui lui fait mal, à ceux qui sont près de lui.» qu’elle à péché et laissé passer le temps
et d’autres fois, il est contraint de s’asseoir HYOSC. a un délire maniaque, sauvage, de la grâce, quoiqu’elle ait mené une vie
et regarder le feu qui flambe, ce qui, pour- mais avec très peu de fièvre. Chez STP^AM., sans reproche ; triste ; imagine des choses
tant, peut provoquer de la toux et d’autres il y a une fièvre considérable. Chez BELL., la étranges, fait des choses étranges, jusqu’à
symptômes. fièvre monte l’après-midi et le soir ; elle at- ce qu’à la fin apparaisse un délire violent ;
«Chante des chansons erotiques et tient teint son paroxysme de 9 heures du soir à 3 elle pousse des cris aigus, exhorte les autres
des discours obscènes. Fou d’angoisse :, heures du matin, puis vient une rémission. au repentir ; son visage est rouge et ses yeux
saute du lit et se comporte comme si on re- Violentes convulsions, atteignant tous jettent des éclairs ; exhorte et prie en dis-
tirait le les muscles du corps, opisthotonos, cours incohérents. Dans de tels cas, il fau-
(1) Les dictionnaires donnent, comme violentes contorsions, contraction des drait comparer STRAM. à VERATRUM.
définition de «délusion» : illusion, halluci- membres, morsure de la langue et sai- STRAM, est le seul des remèdes d’ac-
nation. Il n’y a donc pas d’équivalent fran- gnement par les orifices. Pendant les tion profonde, pour la violence de ses symp-
çais du mot anglais «délusion» dans le sens spasmes, couvert de sueur froide ; quelque- tômes mentaux.
adopté par Kent. (N.d.T.) fois presque aussi froid qu’un glaçon ; sueur Dans les congestions cérébrales, le dé-
854 froide dans la manie ; ce symptôme n’est lire s’apaise et fait place à de l’incons-
Stramoniutn égalé que par CAMPHORA. cience ; le malade a l’air d’un grand intoxi-
lit de dessous lui. Crie jusqu’à ce qu’il Convulstions hystériques de longue qué ; il a les pupilles dilatées ou contrac-
soit enroué ou aphone. Pousse des cris per- date, associées à des troubles spinaux, ag- tées (chez BELL, elles sont dilatées). Stupeur
çants nuit et jour dans la fièvre, dans cer- gravées par la peur. Convulsions chez les marquée, respiration stertoreuse, chute de
taines formes de manie. Se hâte et se presse personnes nerveuses, surexcitables, provo- la mâchoire inférieure. Il en est ainsi de la

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Stramonium

typhoïde et dans les fièvres de type ady- treux, figure rouge, qui devient pâle par la yeux à faible éclairage, mais elle se calme
namique, avec fétidité, suintement de sang suite, avec les yeux fixés sur un coin de la sous un éclairage violent. Les symptômes
par la bouche et les autres orifices. Gorge chambre, immobiles ; délire, dit des choses mentaux, la toux, le mal de tête, etc., sont
et bouche sèches ; langue sèche, gonflée étranges. Douleur à l’occiput. aggravés par la lumière.
au point qu’elle remplit la bouche, pointue, Inflammation intense : STRAM. y met «Sécheresse de la gorge et des piliers du
rouge comme un morceau de viande, sai- un terme. Formations prurulentes, abscès voile du palais, que n’améliore aucune sorte
gnement de la bouche, fuliginosités sur les atrocement douloureux (HEPAR., MERC, SIL., de boisson. Difficulté et gêne à la dégluti-
dents, lèvres sèches et craquelées ; par mo- SULF.). Inflammations catarrhales violentes ; tion, avec douleur piquante dans la gorge,
ments, soif violente et néanmoins peur de états malins, septiques. Abcès chroniques, douleur dans les glandes sous-maxillaires et
l’eau. Diarrhée copieuse, involontaire ; ab- anthrax, furoncles, abcès articulaires, de lo- convulsions ; particulièrement en essayant
domen tympanique, incontinence d’urine. calisation élective à la hanche gauche. Vous d’avaler des liquides, à cause de la constric-
Méningite basilaire après suppression serez souvent capable de faire avorter un tion de la
d’otorrhée. L’allopathie n’a aucun remède cas de coxalgie ; même quand il y a du gorge.» S’étrangle en essayant d’avaler
pour de tels cas. Front plissé, yeux vitreux, Stramonium de l’eau. Ce remède a parfois bien agi dans
regard fixe, pupilles dilatées et fièvre à 855 la rage. (HYOSC, BELL., CANTH., HYDROPH.)
peine élevées ; douleur horrible à travers la pus ou des fistules, STRAM. est très utile. Dans les cas anciens de suppuration pul-
base du crâne, avec histoire de nécrose dans Sensation de gonflement, suppuration et monaire, quand la toux s’accentue en regar-
la région de l’oreille. douleur dans les cartilages. dant la lumière, STRAM. est souvent un très
Violent mal de tête après marché au STRAM. guérit les troubles occulaires et bon palliatif et ne provoque aucune aggra-
soleil, et provoqué par la chaleur du so- l’irritation cérébrale dus à un surmenage vation.
leil. A augmenté tout le long de la jour- dans les études ; utile chez les étudiants qui Rétention d’urine ; l’urine ne passe plus
née et, la nuit, le malade doit s’asseoir sont obligés à beaucoup de travail nocturne si le malade cesse de faire effort ; des
parce que la douleur est plus aiguë s’il est pour se maintenir de niveau avec leurs cours hommes âgés ont perdu le pouvoir d’agir sur
allongé ; il est aggravé à chaque mouve- de la journée. Le malade paraît presque leur vessie ; le jet coupe lentement et ils ne
ment ou chaque secousse ; yeux fixes et vi- aveugle ; il y a beaucoup de douleur dans les peuvent le précipiter.

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Stramonium

Affections cardiaques avec beaucoup de


constriction thoracique, irritabilité mentale,
erreurs sur sa propre identité, impossibilité
de dormir dans le noir, beaucoup d’anxiété
quand, dans un train, on passe sous un tun-
nel, pouls irrégulier, coeur faible.
Sommeil agité de rêves et de tumulte, 

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de bons thérapeutes, si bien que la ligne nisme, et elles en arrivent à glisser dans un
de démarcation entre médecins ignorants état de manie philosophique.
et médecins instruits ne saurait être tracée Il y a une autre classe de malades qui
d’après la fréquence avec laquelle ils pres- portent sur la figure la marque de SULFUR :
Sulfur crivent SULFUR. ce sont les gens, sales, ridés, à la figure
rouge. Leur peau paraît être sensible aux va-
Le malade SULFUR est un sujet maigre,
efflanqué, affamé, dyspeptique, aux épaules riations atmosphériques. Le malade a le vi-
SULFUR est un remède tellement complet voûtées : et pourtant il est fréquent d’avoir sage qui rougit dans une course en voiture
qu’il est assez difficile de dire par où en à donner ce remède à des gens gras, ronds, découverte, aussi bien par grand froid que
commencer l’étude. Il paraît présenter des bien nourris. Le malade anguleux, maigre, par temps humide. Il a une peau délicate,
ressemblances avec toutes les maladies hu- voûté, en est toutefois le malade type, en fine, rougissant à la plus légère occasion,
maines, et un débutant, en parcourant les particulier lorsqu’il a pris cet aspect à la toujours rouge et d’aspect malpropre,
expérimentations de SULFUR, aurait une suite de périodes prolongées de mauvaise quelle que soit la fréquence avec laquelle il
tendance naturelle à croire qu’il n’a besoin digestion, de mauvaise assimilation et de se lave. S’il s’agit d’un enfant, la mère peut
d’aucun autre remède, puisque l’image de nutrition peu active. L’état de SULFUR est le débarbouiller souvent, mais il a toujours
toutes les maladies semble être contenue parfois occasionné par une longue période l’air d’avoir été lavé superficiellement.
dans celui-ci. Pourtant vous vous aperce- de réclusion et par le régime qu’il a fallu HERING appelait le malade SULFUR le
vrez qu’il ne guérit pas toutes les mala- adapter à son estomac. Les personnes qui philosophe déguenillé. L’étudiant SUL-
dies de l’espèce humaine, et qu’il n’y a pas mènent une vie sédentaire, confinées à la FUR, l’inventeur, travaille jour et nuit dans
lieu de l’utiliser sans discernement, pas plus chambre par leurs études, par des médita- des vêtements élimés et avec un chapeau
qu’on ne le ferait pour n’importe quel autre tions, par des spéculations philosophiques, cabossé ; il a les cheveux longs, non taillés,
remède. Il semble que moins un médecin et qui ne prennent pas d’exercice, s’aper- et la figure sale : son cabinet est malpropre,
connaît sa Matière Médicale plus souvent il çoivent bientôt qu’elles ne peuvent plus il est mal rangé ; des livres et des feuilles de
donne SULFUR : et cependant ce remède manger que les aliments les plus simples, livres sont empilés au hasard ; il n’y a aucun
est très fréquemment employé, même par aliments insuffisants pour soutenir l’orga- ordre. Il semble que SULFUR produise cet

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Sulfur

état de désordre, un état d’incurie, un état la consultation externe, j’ai plus d’une fois qu’elle va le poursuivre tout le long du jour.
de malpropreté, un état à la «va comme je remarqué qu’après SULFUR un sujet com- Il lui semble la sentir. A cause de sa sensibi-
te pousse», et un état d’égoïsme. Il devient mence à prendre soin de lui-même et se lité aux odeurs, il est plus propre en ce qui
un faux philosophe, et plus il s’enfonce met une chemise propre, tandis qu’il se pré- concerne son intestin que pour toute autre
dans cet état, plus il est déçu, parce que le sentait auparavant toujours dans la même chose. Il a une exagération du sens de l’odo-
monde ne le considère pas comme le plus vieille chemise. Et il est étonnant de voir à rat. Il s’imagine constamment percevoir de
grand homme de la terre. Ces vieux inven- quel point les malades SULFUR, en particu- mauvaises odeurs, et il leur fait la chasse. Il
teurs travaillent tant et plus, et échouent. lier les tout-petits, peuvent salir vite leurs a ordinairement une imagination tellement
Les maladies qui surviennent dans les cas de vêtements. Les enfants ont la plus éton- vive qu’il sent des choses dont il n’a que le
ce genre, même les maladies aiguës, mène- nante tendance à être sordides. Les mères souvenir.
ront à SULFUR. Prenez un de ces malades, vous parlent des malpropretés que font les Le malade SULFUR a de la fétidité par-
et vous remarquerez qu’il a sur lui une che- tout-petits s’il se trouve qu’ils soient des ma- tout. Il est la victime des odeurs fétides.
mise déjà portée depuis de nombreuses se- lades SULFUR. Il a l’haleine fétide ; il a des selles d’une
maines ; s’il n’avait pas sa femme pour s’oc- extrême fétidité ; il présente une odeur fé-
L’enfant est sujet à des écoulements ca-
cuper de lui, il porterait sa chemise jusqu’à tide des parties génitales, qu’on peut sentir
tarrhaux du nez, des yeux et d’autres ré-
ce qu’elle tombe en loques. dans la pièce, malgré ses vêtements, et qu’il
gions, et souvent il mange ce qui sort de
La propreté ne préoccupe pas beaucoup son nez. Eh bien, ceci est à remarquer parce sent lui-même. Les excrétions sont toujours
le malade SULFUR ; il pense qu’elle n’est que les mauvaises odeurs sont essentielle- plus ou moins fétides, à odeurs fortes, désa-
pas nécessaire. Il est sale ; il ne voit pas ment la chose qu’aborrhe le malade SUL- gréables. En dépit de fréquents lavages, les
la nécessité de se mettre un col et des FUR. Il est hypersensible aux mauvaises aisselles émettent une odeur âcre, et par
manchettes propres, ni une chemise propre ; odeurs, mais quant aux substances fétides moments c’est le corps tout entier qui émet
cela ne le tourmente pas. SULFUR est rare- elles-mêmes il va les manger et les ava- une odeur analogue à celle qui provient des
ment indiqué chez les gens propres, mais ler. Il est pris de nausées même à l’odeur aisselles.
il l’est souvent chez ceux que la malpro- de son propre corps et de sa propre ha- Les écoulements de SULFUR, en n’im-
preté ne gêne pas. Lorsque je m’occupais de leine. L’odeur de sa selle est tellement fétide porte quelle région du corps, outre leur fé-

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Sulfur

tidité, sont excoriants. Le malade SULFUR qui n’est d’ailleurs pas mauvaise : «Tous les continue sans arrêt : prurit effroyable la nuit
est affligé de catarrhes de toutes les liquides brûlent les régions sur lesquelles ils au lit ; et le matin, quand le malade se ré-
muqueuses, et les excrétions catarrhales passent», ce qui revient à dire que les li- veille, il recommence, de sorte que les érup-
excorient partout. Souvent, dans le coryza, quides sont âcres et causent de la cuisson. tions démangent et suintent. Des bouquets
l’écoulement excorie les lèvres et le nez. Ceci se vérifie partout dans SULFUR. de furoncles et de petites éruptions furoncu-
Par moments, le liquide qui séjourne dans le loïdes se font jour : c’est pourquoi le remède
Le malade SULFUR a toutes sortes
nez cuit comme du feu, et lorsqu’il vient au est utile dans l’impétigo.
d’éruptions. Il a des éruptions vésicu-
contact de la lèvre de l’enfant, il la met à SULFUR rend des services dans les sup-
leuses, pustuleuses, furonculeuses, squa-
vif, tant il est âcre ; les régions qu’il touche
meuses, toutes accompagnées de beau- purations. Il crée toutes sortes de cavités
deviennent si rouges que ce tableau est
coup de prurit, et quelques-unes d’entre suppurantes, de petits abcès et de gros ab-
presque semblable à celui produit par SUL-
elles d’écoulements et de suppuration. La cès ; abcès sous la peau, dans le tissu cel-
FURIC. ACID. Il y a une leucorrhée abondante
peau, même sans éruption, démange beau- lulaire et dans les organes internes. La ten-
qui excorie les voies génitales. Les selles li-
coup, démange par la chaleur du lit et par le dance suppurative est très prononcée dans
quides et peu épaisses occasionnent de la
port de vêtements de laine. Souvent le ma- SULFUR. Les glandes s’enflamment, et l’in-
brûlure autour de l’anus et le mettent à vif.
lade SULFUR ne peut porter que de la soie ou flammation continue jusqu’à la suppuration.
Chez les femmes, si une goutte d’urine reste
du coton. La chaleur de la pièce va le mettre Partout où il y a des troubles relevant
dans les régions génitales, elle va produire
au désespoir s’il ne peut atteindre la région de SULFUR vous trouverez la brûlure. Tout
de la brûlure ; bien souvent il n’est pas suf-
prurigineuse pour la gratter. Après le grat- brûle ; brûlure dans les parties congestion-
fisant de l’ôter par essuyage, il faut l’ôter
tage, il a de la brûlure, avec soulagement du nées ; brûlure de la peau ou sensation de
en lavant, pour supprimer la cuisson. Chez
prurit. Après le grattage ou après être entré chaleur dans la peau ; brûlure çà et là par
les enfants, on trouve de l’excoriation autour
dans un lit chaud, il lui sort sur tout le corps points précis ; brûlure dans les glandes, dans
de l’anus et entre les fesses ; sur toute sa
de grandes zébrures très prurigineuses, qu’il l’estomac, dans les poumons ; brûlure dans
longueur, le sillon interfessier est rouge, à
continue de gratter jusqu’à ce que la peau l’intestin, dans le rectum ; brûlure et cuisson
vif, et enflammé par la selle. Sur cette ten-
soit un peu excoriée, ou jusqu’à ce qu’elle dans les hémorroïdes ; brûlure en urinant, ou
dance on a construit une clef (Keynote), et
brûle ; alors le prurit se calme. Ce processus sensation de chaleur dans la vessie. Il y a

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Sulfur

chaleur ici et là, mais lorsqu’il s’agit de dé- obligé de l’avoir couvert ; mais s’il est vêtu qui a été longtemps connue comme «la diar-
crire une chose particulièrement typique de chaudement, il est incommodé par le prurit rhée de SULFUR», bien que nombre d’autres
SULFUR, le malade dit : «Brûlure de la plante et la brûlure de la peau. remèdes aient un état similaire, c’est-à-
des pieds, de la paume des mains et du som- En ce qui concerne les aggravations dire : diarrhée survenant le matin de
met de la tête.» La brûlure de la plante des horaires, les malaises nocturnes sont un bonne heure. La diarrhée de SULFUR ap-
pieds se remarquera très souvent quand le des traits du remède. Les céphalées com- partient à la période qui va de minuit au
malade s’est réchauffé dans le lit. Le malade mencent après le repas du soir et aug- matin, mais plus communément au temps
SULFUR a tellement de chaleur et de brûlure mentent en avançant dans la nuit ; il ne où il commence à penser à se lever. La
de la plante des pieds la nuit au lit, qu’il met peut s’endormir à cause de la douleur. Il y diarrhée le tire du lit. Elle est générale-
ses pieds hors des couvertures, et s’endort a des douleurs nocturnes et de la soif noc- ment fluide, aqueuse ; elle n’est pas en jet
avec les pieds à découvert. Les plantes et turne ; de la gêne nocturne et des symp- violent et n’est pas très abondante, parfois
les paumes du malade SULFUR, lorsqu’on les tômes nocturnes de la peau, qui surviennent tout à fait minime, parfois de couleur jaune
examine, présentent une peau épaisse, qui après s’être réchauffé dans le lit : «Névralgie fécaloïde. Après cette selle matutinale il n’a,
brûle à mesure qu’elle s’échauffe dans le périodique intermittente, s’aggravant toutes dans nombre de cas, pas d’autres troubles
lit. les vingt-quatre heures, ordinairement à jusqu’au lendemain matin. Il y a beaucoup
Beaucoup des malaises surviennent en midi ou à minuit.» Midi est une autre heure de gens qui vivent des années avec ce be-
se réchauffant dans le lit. Le malade SUL- d’aggravation des maux de SULFUR. Il a soin urgent d’aller à la selle les tirant du lit
FUR ne peut supporter la chaleur et ne peut des frissons à midi, une augmentation de le matin. Le malade souffre de douleurs, de
supporter le froid, bien qu’il ait un fort be- la fièvre à midi, une aggravation des symp- tranchées, de gêne et d’un endolorissement
soin de grand air. Il veut une température tômes mentaux à midi, des maux de tête ag- brûlant dans tout l’intestin. La selle brûle en
égale ; il est dérangé si la température se gravés à midi. Le retour des malaises une passant, et elle endolorit, excorie et irrite
modifie beaucoup. En ce qui concerne sa fois par semaine, l’aggravation hebdoma- beaucoup toutes les parties avec lesquelles
respiration, lorsqu’il est très gêné, il veut daire, est une autre particularité de SULFUR. elle entre en contact.
avoir les portes et les fenêtres ouvertes. C’est un trait fréquent de SULFUR que Le malade SULFUR est très altéré. Il boit
Pour son corps, cependant, il est souvent d’avoir une espèce particulière de diarrhée de.l’eau constamment ; il a besoin de beau-

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Sulfur

coup d’eau. que ce remède est indiqué. été considérées comme un sine qua non
Il y a une sensation de vide se pro- de SULFUR, mais elles sont à peine le com-
Il parle aussi d’une sensation de faim,
duisant à 11 heures du matin. S’il y a un mencement de SULFUR.
d’un besoin de nourriture, mais lorsqu’il se
met à table la nourriture lui répugne, il moment quelconque dans tout le cours des Il y a dans SULFUR, à côté des éruptions,
s’en détourne, il n’en veut pas. Il ne mange vingt-quatre heures où le malade ressent la un état malsain de la peau. La peau ne
presque rien, ne prend que les aliments les faim, c’est à 11 heures du matin. Il a l’im- se cicatrise pas. De petites blessures conti-
plus simples et les plus légers. Il a le dé- pression de ne pas pouvoir attendre son re- nuent de suppurer ; des abcès se forment
sir de stimulants, d’alcool, et de l’aversion pas. Il y a ceci encore au sujet du malade sous la peau, et donnent lieu à de petites
pour le lait et la viande ; ces derniers ali- SULFUR : il a très faim aux environs de ses cavités suppurantes, avec ouvertures fistu-
ments l’indisposent et lui répugnent. Un de heures habituelles de repas, et si le repas leuses, qui suintent et coulent pendant long-
nos anciens tira de ces faits le symptôme- tarde, il se sent faible et a des nausées. Ceux temps.
clef : «Boit beaucoup et mange peu.» Ceci qui ont l’habitude de manger vers midi au- SULFUR produit une infiltration des ré-
est vrai de SULFUR, mais beaucoup d’autres ront cette sensation de faim avec défaillance gions enflammées, de sorte qu’elles s’indu-
remèdes ont la même chose. En ce qui à 11 heures du matin. Ceux qui sont habi- rent, et ces indurations persistent des an-
concerne l’usage des symptômes-clefs je tués à manger vers 1 heure ou 1 h 30, l’au- nées. Lorsqu’une inflammation siège dans
voudrais vous inculquer cette idée qu’il est ront aux environs de midi. La sensation de un organe vital, comme les poumons, l’infil-
bon de réunir ensemble tous les symptômes défaillance a lieu une heure environ avant tration ne peut pas toujours être supportée ;
avec leurs associations. Il n’y a pas lieu de l’heure habituelle du repas chez beaucoup l’inflammation laisse, après la pneumonie,
faire grand fonds sur un seul petit symp- de gens. des infiltrations qu’on appelle hépatisation.
tôme ou même sur deux ou trois petits Pour condenser, on peut donner, comme SULFUR produit cette même tendance dans
symptômes du cas tout entier et, ensuite, un groupement important de symptômes de les régions enflammées par tout le corps, et
si symptômes-clefs, caractéristiques et tout SULFUR : sensation de faim avec défaillance de là vient qu’il est très employé dans l’hé-
le reste vous offrent le tableau d’un remède au niveau de l’estomac à 11 heures du ma- patisation.
bien modelé et complet, qui ressemble au tin, brûlure de la plante des pieds et chaleur SULFUR est un remède très utile quand
malade tout entier, c’est seulement alors au sommet de la tête. Ces trois choses ont le malade ne réagit pas après une mala-

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die prolongée, par suite d’un certain état de


l’endolorissement, parfois de l’inflammation nin. SULFUR supprime ces états morbides
l’organisme, d’un état psorique. Lorsqu’un et de la suppuration. Des escarres de dé- lorsque les symptômes sont en accord.
malade arrive à la fin d’une maladie aiguë, cubitus apparaissent aisément chez un ma- On note dans SULFUR une insuffisance
il devient faible et prostré ; l’état inflam-
lade SULFUR, en raison de l’insuffisance de manifeste des veines. C’est un remède vei-
matoire se termine par de la suppuration sa circulation. L’induration par la pres- neux, il a de nombreux troubles des veines.
et des infiltrations ; le malade est en étatsion est également un trait accentué. SUL- Les veines semblent relâchées et la circu-
de grande faiblesse, très fatigué et pros- FUR a des cors dus à la pression, des callo- lation est ralentie. La face présente, çà et
tré, et il a des sueurs nocturnes. Après unesités dues à la pression. Ces affections sur- là, des rougeurs à la suite d’irritations lé-
typhoïde ou une autre maladie aiguë, la viennent facilement. Si une chaussure fait gères, du mauvais temps, du frottement des
convalescence ne vient pas. La réparation pression sur la peau, n’importe où, il se dé- vêtements. Tuméfaction de la face. SULFUR
est lente, l’organisme est lent, fatigué, etveloppe un large cor ou un oignon. Là où a des varices. Les plus marquées d’entre
l’ordre ne se rétablit pas après la maladie les dents sont en contact avec la langue elles sont celles des veines hémorroïdales,
aiguë. SULFUR est souvent très utile dans ou d’autres parties de la cavité buccale, qui sont dilatées, qui brûlent et qui piquent.
de pareilles conditions. De vieux buveurs des nodules se forment qui, avec le temps, Varices des membres. Il arrive même que les
se débilitent, ont un.violent désir d’alcool et
se mettent à s’ulcérer. C’est un processus veines s’ulcèrent, se rompent et saignent.
ne peuvent pas s’en passer. Ils désirent deslent, avec brûlures et piqûres. Ces petits no- En passant d’une atmosphère froide dans
choses fortes et piquantes, ne veulent rien dules peuvent donner naissance à des affec- une atmosphère chaude, le malade souffre
manger, mais veulent de l’eau froide et des tions cancéreuses. Ils peuvent traîner pen- de dilatation des veines, de bouffissure des
boissons alcooliques. Ils continuent de boire
dant longtemps et prendre, plus tard, une mains et des pieds, d’une sensation de ré-
jusqu’à être complètement épuisés, et c’est allure de malignité. Le cancer est une ex- plétion dans tout le corps.
alors que surviennent leurs maladies. SUL- croissance qui apparaît en raison d’un état
Le malade SULFUR maigrit et présente
FUR supprimera, pour un temps, ce besoin particulier du corps, et cet état lui-même
ce trait particulier d’avoir de la maigreur
de boire et remontera le sujet. peut provenir d’une succession d’états mor-
des membres avec de la distension ab-
bides. Ce n’est pas un seul état continu, mais
Les tissus sont comme affaiblis, de dominale. L’abdomen est gonflé, avec des
l’état de maligné peut succéder à l’état bé-
sorte que la moindre pression occasionne de grondements, de la brûlure et de l’endolo-

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rissement et, en même temps que de la brûlante. Quelquefois le malade décrira une minaux, une sensation de dilatation et de ré-
distension de l’abdomen, il y a de l’éma- sensation de vapeur chaude à l’intérieur du plétion des veines et de la pesanteur vers le
ciation de toutes les autres régions. Les corps, qui monte graduellement, pour finir bas, dans le pelvis, chez les femmes. La ma-
muscles du cou, du dos, du thorax et des par se résoudre en sueurs. Parfois, vous ver- lade est obligée de s’asseoir, ou de rester en
membres s’atrophient ; les muscles de l’ab- rez une femme avoir de petits frissons sui- mouvement si elle est debout. Elle peut mar-
domen sont, eux aussi, amincis, mais l’ab- vis de bouffées de chaleur et de plaques cher assez bien, mais s’aggrave lorsqu’elle
domen lui-même est très distendu. On voit rouges sur la face, puis s’éventer vigoureu- reste debout immobile.
ce tableau dans le marasme. Vous trouverez sement ; elle n’arrive pas à s’éventer assez Une aggravation après le sommeil
un état semblable dans CALCAREA. Chez les vite et fait ouvrir portes et fenêtres. Ainsi accompagne bien des maux de SULFUR,
femmes qui ont besoin de CALCAREA, vous en est-il de SULFUR, comme de LACHESIS mais plus particulièrement ceux de l’esprit
remarquerez un abdomen très augmenté de et de beaucoup d’autres. Lorsque les bouf- et du sensorium. La plupart des troubles
volume, distendu et dur, avec du dépérisse- fées commencent dans la poitrine, autour du de SULFUR sont également aggravés après
ment de toutes les autres régions du corps. coeur, cela ressemble davantage à SULFUR, avoir mangé.
mais quand c’est dans le dos ou dans l’es- Le malade SULFUR est aggravé par la
Sous l’influence de SULFUR, il y a des
tomac, cela rappelle davantage PHOSPHO- balnéation. Il redoute de prendre un bain.
bouffées de chaleur à la face et à la
RUS. Il ne se baigne pas et, de par son état, d’une
tête, comme en ont les femmes aux envi-
rons de la ménopause. La bouffée de cha- Parmi d’autres aggravations d’ordre gé- façon générale, il appartient à la catégorie
leur de SULFUR débute quelque part dans la néral, nous avons, dans SULFUR, une ag- «des grands mal-lavés». Il ne peut prendre
région du coeur, on dit généralement dans gravation par la station debout. Tous les un bain sans attraper «froid».
la poitrine, et elle donne la sensation que malaises sont aggravés en se tenant debout Maladies infantiles : ces petits gamins, à
de l’intérieur du corps un foyer de chaleur pendant un certain temps. La station debout la figure sale, à la peau sale, qui sont su-
rayonne vers la face. La face est rouge, est la position la plus difficile pour un malade jets à des crises nocturnes de délire, qui
chaude et enluminée ; à la fin, la chaleur se SULFUR, et elle occasionne une aggrava- souffrent beaucoup de douleurs de tête, qui
résout en sueurs. Bouffées de chaleur avec tion de la confusion mentale, des étourdisse- ont eu des troubles cérébraux, qui sont me-
sueurs et rougeur de la face ; la tête est ments, des symptômes gastriques et abdo- nacés d’hydrocéphalie, ou qui ont eu de la

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méningite, ont besoin de SULFUR. SULFUR mir tard dans la matinée. C’est le moment FUR qui correspond à l’état constitutionnel
éclaircira l’état constitutionnel lorsque les de son meilleur repos et de son sommeil le du malade.
remèdes n’ont pas pu atteindre l’ensemble plus profond. Il est fort troublé par des rêves SULFUR s’applique aux accidents
du cas, faute d’agir assez profondément. Si effrayants et des cauchemars. «scrofuleux» les plus gênants dans les or-
le nourrisson ne se développe pas convena- Lorsque les symptômes s’adaptent, on ganismes brisés, avec assimilation défec-
blement, si la croissance osseuse se fait mal trouvera, dans SULFUR, un remède de l’éry- tueuse. Il a des ulcères profonds, déchique-
et que les fontanelles se ferment lentement, sipèle. Pour l’érysipèle, en tant qu’entité tés, sur les membres inférieurs, ulcères in-
CALCAREA CARBONICA peut être le remède, morbide, nous n’avons pas de remède, mais dolents, ulcères qui ne bourgeonnent pas. Ils
et SULFUR ne vient qu’en deuxième position lorsque le malade a un érysipèle et que ses brûlent, et le peu de sécrétion qui en suinte
pour ces ralentissements de croissance. symptômes sont conformes à ceux de SUL- brûle la région tout autour. Il est indiqué sou-
On ne supposerait pas que le malade FUR, vous pouvez le guérir avec SULFUR. Si vent dans les ulcères variqueux qui saignent
SULFUR soit aussi nerveux qu’il l’est en réa- vous gardez cette distinction dans l’esprit, facilement et brûlent beaucoup.
lité ; mais il est plein de nervosité, il est fa- vous pourrez voir ce que signifie l’Homéopa- Dans les cas anciens de goutte, SULFUR
cilement saisi par le bruit et s’éveille en sur- thie ; elle traite le malade et non le vocable rend de grands services. C’est un remède
saut, comme s’il venait d’entendre un coup sous lequel on désigne la maladie. d’action profonde, et la plupart du temps, il
de canon ou de voir un spectre. Le ma- Le malade SULFUR est troublé, dans tout arrivera à maintenir la goutte sur les extré-
lade SULFUR souffre de nombreux troubles son organisme, par des poussées de sang mités, sa tendance étant centrifuge, allant
du sommeil. Il a très grande envie de dor- çà et là, poussées avec sensation de réplé- du centre vers la circonférence. Comme LY-
mir dans la première partie de la nuit, et tion de la tête, que nous avons décrites plus COPODIUM et CALCAREA, lorsqu’on l’admi-
dort parfois jusqu’à 3 heures du matin, mais haut comme des bouffées de chaleur. Il a des nistrera avec à propos dans les vieux états
à partir de cette heure-là, il a un sommeil états fébriles accentués, et on peut s’en ser- goutteux, dans ceux qui ne présenteront pas
agité, ou ne dort pas du tout. Il craint la vir dans les maladies aiguës. C’est un des de grosses modifications organiques, il loca-
lumière du jour, veut reprendre son som- complémentaires naturels d’ACONIT, et lors- lisera l’état rhumatismal aux jointures et aux
meil, et lorsqu’il est bien rendormi, on peut à qu’ACONIT convient pour les poussées ai- extrémités.
grand peine le réveiller, et il a besoin de dor- guës et les enraye, c’est très souvent SUL- SULFUR, comme SILICEA, est un remède

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dangereux à donner lorsqu’il y a une ma- n’est pas indiqué. Un remède qui se montre tiques apparaissent à la vue ; ils ne tiennent
ladie du parenchyme dans des organes dangereux de toute façon ne devrait pas pas à ce que l’évidence de leur dévergon-
d’importance vitale, en particulier dans les être considéré comme indiqué, même si les dage vienne en pleine lumière ; mais c’est ce
poumons. SULFUR cicatrisera souvent de symptômes sont semblables. que l’homéopathie s’efforce de produire. Les
vieux trajets fistuleux et ramènera des ab- Dans les cas anciens de syphillis, lorsque états qui sont latents dans l’organisme vont
cès froids à un état normal, avec formation l’état psorique prédomine, on peut avoir ressortir sous l’effet d’un traitement homéo-
ultérieure de pus franc, lorsqu’il est indiqué besoin de SULFUR. Il est rarement indiqué pathique approprié. SULFUR ramène les ac-
par les symptômes. Il fera ouvrir des abcès quand les symptômes syphilitiques tiennent cidents à la surface, les rendant ainsi vi-
à marche traînante, qui n’évoluent pas ; il le premier rang, mais quand ceux-ci ont été sibles. C’est un antidote général à grand
réduira le volume de glandes enflammées supprimés par le mercure et que la mala- rayon d’action.
qui sont indurées et sur le point de suppu- die est simplement maintenue en suspens, il C’est un remède auquel on a souvent
rer, lorsque les symptômes y correspondent. antidotera le mercure, permettra aux symp- recours dans la suppression des érup-
Mais c’est un remède dangereux à admi- tômes de se développer et à l’état primitif tions par le froid ou par les drogues, et
nistrer dans les cas avancés de phtisie, et de revenir de façon à ce qu’il soit visible. Lemême par le soufre. C’est un grand remède
si on le donne, il ne faut pas le prescrire grand mal fait par les allopathes vient de ce pour extérioriser ce qui a été masqué ; de
à très hautes dilutions. S’il y a des symp- qu’ils I cherchent à masquer tout ce qu’il y là vient que l’on voit SULFUR sur toutes les
tômes qui soient très pénibles et que vous a dans l’organisme ; ils agissent comme s’ils listes de remèdes utiles pour les éruptions
pensiez nécessaire d’administrer SULFUR, avaient honte de tout dans le genre humain, supprimées, ou pour tout ce qui a pu être
faites-le à la 30e ou 200e dilution. N’entre- tandis que l’homéopathie s’efforce de tout supprimé par des drogues. Même quand ce
prenez pas d’arrêter, avec SULFUR, la diar- révéler de la race humaine, d’antitoder ces sont des éruptions aiguës qui ont été sup-
rhée matutinale qui survient communément drogues qui masquent tout, et de mettre en primées SULFUR est un remède de valeur.
dans la phtisie. N’entreprenez pas d’arrê- liberté les maladies ainsi cachées. Dans la suppression de la gonorrhée, SUL-
ter les sueurs nocturnes qui surviennent
Il est vrai que beaucoup de malades ne FUR est souvent le remède qui pourra ra-
aux stades avancés, même si SULFUR paraît
veulent pas de l’homéopathie parce qu’ils ne mener l’écoulement et rétablir les conditions
être indiqué par les symptômes ; en fait, il
tiennent pas à ce que leurs éruptions syphili- qu’on avait fait disparaître. Il faut que les

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symptômes supprimés reviennent ou la gué- puis vous vous rendrez compte que, bien la sycose. SULFUR se présente en tête de
rison n’est pas possible. que le cas n’appelle pas clairement SUL- liste des remèdes qui ressemblent à la psore
FUR, celui-ci s’adapte si intimement, quand sous-jacente ; de sorte que si l’on sait que
SULFUR, depuis le début de son his-
on l’administre, à l’état sous-jacent (et la la constitution sous-jacente est psorique, et
toire, depuis le temps d’HAHNEMANN, et sur
psore est très souvent cet état sous-jacent), que ce soit un cas larvé, SULFUR mettra au
sa recommandation, a été le remède au-
qu’il favorise l’action des remèdes. C’est là jour la cause latente, et même s’il n’agit pas
quel on doit penser lorsqu’il y a pénurie
une observation qui a été confirmée de- sur une base nettement curative, il est cer-
de symptômes sur lesquels fonder la
puis l’époque d’HAHNEMANN par tous les tain qu’on verra s’établir une meilleure pré-
prescription, un état de latence des symp-
anciens. sentation des symptômes. Ce que SULFUR
tômes dû à la psore. Pour cet état on s’en
est pour la psore, MERCURIUS l’est pour la
est servi avec tant de profit que le théra- Une telle conduite n’est nécessaire que
syphilis, et THUYA pour la sycose.
peute de routine est tout à fait au courant. lorsqu’il y a pénurie de symptômes, lorsque
Lorsque les remèdes apparemment (superfi- après avoir beaucoup cherché, il faut recou- Dans les régions charbonnières de Pen-
ciellement) bien indiqués n’ont pas de prise rir aux mesures qui semblent les meilleures, sylvanie, ceux qui travaillent dans les mines
sur un malade, et qu’on ne découvre pas mesures justifiables jusqu’à un certain et ceux qui vivent dans leur voisinage ont
de symptômes d’un remède meilleur, il est point, fondées sur l’observation et sur la souvent besoin de SULFUR. Nous savons que
vrai que SULFUR a une emprise profonde connaissance des états sous-jacents à la le charbon n’est pas composé de soufre,
sur l’organisme et que les remèdes agissent constitution de toute la race. Nous savons quoiqu’il en renferme une notable quantité ;
mieux après lui. Ceci est parfaitement établi que, dissimulé sous ces cas à symptômes mais ceux qui manipulent le charbon ont
par l’expérience. Vous constaterez parfois, rares, il existe un état latent, qui est soit souvent besoin de SULFUR. Les personnes
après avoir donné un remède qui semble la psore, soit la syphilis, soit la sycose. Si qui passent leur vie à broyer du kaolin et
bien indiqué, qu’il n’a pas de prise sur le l’on sait qu’il s’agit de syphilis on choisira les produits variés dont on se sert pour fa-
cas ; alors vous donnerez le remède voisin le la tête de liste, dans la classe de remèdes briquer la porcelaine, et les travailleurs de
mieux indiqué, puis le suivant, avec le même qui ressemblent à la syphilis. Si l’on sait qu’il la pierre, demandent surtout CALCAREA et
résultat. Vous commencerez à vous deman- s’agit de sycose, on choisira la tête de liste, SILICEA, mais ceux qui travaillent dans les
der, avec étonnement, comment cela se fait, dans la classe des remèdes ressemblant à mines de charbon ont ordinairement be-

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soin de SULFUR. Ces malades ressemblent tômes parlent franchement. fections du sujet, l’entraînant à un degré
aux malades SULFUR ; ils en ont l’aspect, Dans les états inflammatoires, un as- d’égoïsme des plus prononcés. Il ne pense
et même lorsque leurs symptômes sont lo- pect violacé des régions enflammées, un aux souhaits ni aux désirs de personne, sauf
calisés et appellent d’autres remèdes, vous engorgement veineux, se voient chez SUL- aux siens propres. Tout ce qu’il envisage est
n’obtiendrez de ces remèdes aucune action FUR. La rougeole, lorsqu’elle sort avec cette pour son propre bénéfice. Cet égoïsme se re-
utile jusqu’à ce que vous ayez donné une couleur violacée, réclame très souvent SUL- trouve partout chez le malade SULFUR. Il y a
dose de SULFUR, après quoi les malades FUR. C’est un grand remède de la rougeole. chez lui absence de gratitude.
s’amélioreront continuellement. Le médecin routinier peut faire du bon tra- La manie philosophique est égale-
Certains pensent que c’est dû à la pré- vail dans cette maladie avec PULSATILLA et ment un trait saillant. Monomanie concer-
sence, dans le charbon, de cette grande SULFUR, en recourant, occasionnellement, à nant l’étude de sujets étranges et abstraits,
quantité de soufre. Nous pouvons bâtir des ACONIT et EUPHRASIA. En particulier SUL- de sujets occultes, de sujets qui dépassent
théories sur ces faits autant que notre esprit FUR modifiera le cas lorsque la peau est fon- l’entendement ; il étudie différents faits ne
en est capable, mais ne prenons pas l’habi- cée et que la rougeole ne sort pas. On peut reposant sur aucune base ; il s’appesantit
tude d’anti-doter les .basses dilutions avec voir cette couleur violacée partout, dans sur des phénomènes étranges et particu-
les hautes. N’usez de cette méthode qu’en les érysipèles, dans le mal de gorge, fré- liers. SULFUR a guéri cette manie de suivre
dernier ressort42 (1). Lorsqu’il n’y a pas quemment sur les avant-bras, les jambes et la trace d’une chose à une autre, en remon-
de symptômes pour indiquer le remède, la face. tant jusqu’à la cause première. Il a guéri
alors c’est pour nous le moment d’expéri- Les redoutables effets de la vaccina- une malade qui ne faisait que méditer sur la
menter, et encore n’est-ce légitime que si tion sont fréquemment guéris par SULFUR. cause de ceci, de cela, et de tout le reste, re-
c’est exécuté par un homme prudent, parce Ici il fait concurrence à THUYA et MALANDRI- montant enfin jusqu’à la Divine Providence,
qu’un tel homme se tient dans de justes li- NUM. et demandant alors : «Qui a créé Dieu ?»
mites. Il sait comment donner son remède. Dans l’état mental, qui révèle l’homme Elle restait volontiers assise dans un coin,
Un tel homme est guidé dans chaque cas par réel, montrant à nu la véritable nature in- comptant des épingles, et elle s’interrogeait
les symptômes, pour autant que les symp- térieure, nous voyons SULFUR vicier les af- et s’appesantissait sur l’insoluble question
42 (1) En français dans le texte. (N.d.T.)

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du «Qui a créé Dieu ?» Une autre femme suit jusqu’à ce qu’enfin il tombe accidentel- de la lourdeur mentale, la sensation d’avoir
ne pouvait jamais voir aucun travail fait de lement sur quelque chose d’inédit, et c’est la tête pleine et du vertige. Vertige au grand
main d’homme sans demander qui l’avait ainsi, plus d’une fois, que se font les inven- air. Au grand air survient du coryza, avec
fait. Elle ne se jugeait jamais satisfaite jus- tions. Tel est le malade SULFUR. Il est sou- cette réplétion de tête et cette pesanteur,
qu’à ce qu’elle eût découvert l’homme qui vent ignorant, mais s’imagine être un grand de sorte qu’il en a l’esprit confus.
l’avait fait, après quoi elle voulait savoir quel homme ; il méprise l’étude, méprise les écri- Dans les livres, on trouve une expression
était son père. Elle s’asseyait et se deman- vains et leurs ouvres ; il s’étonne que cha- dont on s’est abondamment servi : «Bon-
dait qui il pouvait bien être, s’il n’était pas cun ne s’aperçoive pas qu’il est au-dessus heur et orgueil insensés ; se croit posses-
Irlandais, et ainsi de suite. Voilà un trait de de l’étude. seur de belles choses ; des haillons même
SULFUR. D’autre part, ce malade fait de la mé- lui paraissent beaux.» On a pu voir un état
C’est cette façon de raisonner sans au- lancolie religieuse, non qu’il médite sur de ce genre chez les fous, ou chez des gens
cun espoir de rien découvrir, sans aucune la religion rationnelle, mais sur des idées qui n’étaient pas fous autrement que sur ce
réponse possible qui appartient à SULFUR. folles à son propre sujet. Il prie constam- point particulier.
Ce n’est pas ce genre de philosophie qui re- ment et sans interruption ; il est toujours Le malade SULFUR a de l’aversion pour
pose sur une base et que l’on peut suivre dans sa chambre, gémissant de désespoir. le travail. Il restera assis à ne rien faire,
de bout en bout, en raisonnant avec ordre, Il pense que ses péchés ont dissipé ses jours et laissera sa femme prendre du lavage et
en raisonnant sur des faits véritables, mais de grâce. «s’user les ongles au travail» en s’occupant
un genre de philosophie fanatique qui n’a Le malade auquel il faut SULFUR est sou- de lui ; il pense qu’elle n’est bonne qu’à cela.
pas de base, qui s’épuise elle-même. SUL- vent dans un état de pesanteur et de Toute délicatesse semble avoir quitté le ma-
FUR déteste suivre les choses de façon or- confusion de l’esprit, avec incapacité de lade SULFUR. SULFUR est l’adversaire-né de
donnée, déteste le travail réel, déteste le rassembler ses pensées, et ses idées ; dé- tout ce qui est raffiné. ARSENICUM est le
travail systématique. Le malade SULFUR est faut de concentration. Il restera assis à mé- type du malade raffiné, et ces deux remèdes
une sorte de génie de l’invention. Qu’une diter sur rien du tout continuellement, ne fai- sont aux antipodes l’un de l’autre. ARSE-
idée germe dans son esprit, il est incapable sant aucun effort pour concentrer son esprit NICUM veut que ses vêtements soient nets
de s’en débarrasser. Il la suit et la pour- sur quoi que ce soit. Il s’éveille le matin avec et propres, veut que tout soit bien accro-

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ché aux patères, veut que les cadres soient FUR et ARSENICUM sont également en rela- fois par semaine ou toutes les deux se-
suspendus correctement contre le mur, veut tions. Il vous arrivera très souvent de trai- maines : l’aggravation hebdomadaire carac-
que tout soit net et plaisant ; c’est pour cela ter un cas par SULFUR pour un moment, téristique. La plupart des maux de tête sur-
qu’on a surnommé le malade ARSENICUM puis d’avoir à lui donner, pendant quelque venant le dimanche chez des hommes qui
«le malade à la canne à pomme d’or», à temps, ARSENICUM, pour revenir ensuite à travaillent, sont guéris par SULFUR. Cela
cause de sa netteté, de son élégance et SULFUR. SULFUR suit bien la plupart des re- s’explique. Le dimanche est le seul jour où
de sa propreté. L’opposé parfait de tout ce mèdes aigus. le sujet ne travaille pas, il dort tard dans la
qu’est le malade SULFUR. Le malade SULFUR est très gêné par les matinée et se lève avec une céphalée qui
«Répugne à tout : travail, plaisir, conver- étourdissements. Lorsqu’il sort au grand air englobe toute la tête, accompagnée de lour-
sation ou mouvement ; indolence de l’esprit ou lorsqu’il se tient debout un certain temps, deur et de congestion. Le travail et l’acti-
et du corps.» «Dégoût de la vie ; aspire au il est pris de vertige. Au lever le matin il se vité empêchent le mal de tête pendant la se-
repos de l’esprit et du corps.» «Dégoût de sent stupide et, en se mettant sur ses pieds, maine. D’autres ont des maux de tête pério-
la vie ; désir de la mort.» «Trop paresseux il est étourdi. Il se sent stupide et fatigué, diques tous les sept à dix jours, avec nau-
pour se remonter lui-même, et trop malheu- non reposé par le sommeil, et «les objets sées et vomissements de bile. Ou bien ils
reux pour vivre.» «Peur d’être lavé (chez font la ronde». Il lui faut un moment pour peuvent avoir un mal de tête durant deux
l’enfant).» Oui, ils crieront vigoureusement que l’équilibre s’établisse. Il est lent à ras- ou trois jours, un mal de tête congestif. Mal
quand il faudra les laver. Le malade SULFUR sembler ses esprits après avoir dormi. On de tête avec nausée sans vomissements, ou
craint l’eau et prend froid s’il se baigne. voit ici l’aggravation par le sommeil et par mal de tête avec vomissement de bile.
En ce qui concerne ses relations, SUL- la station debout. Le mal de tête est aggravé en se bais-
FUR ne doit pas être donné immédiate- La tête fournit un grand nombre de sant, amélioré d’une façon générale dans
ment avant LYCOPODIUM. Il fait partie d’un symptômes. Le malade SULFUR est sujet à une pièce chaude et par les applications
groupe tournant : SULFUR, CALCAREA, LYCO- des migraines périodiques ; maux de tête chaudes ; aggravé par la lumière, d’où le dé-
PODIUM. D’abord SULFUR, puis CALCAREA, congestifs, sensation de grande congestion sir de fermer les yeux et d’aller dans une
ensuite LYCOPODIUM ; puis de nouveau SUL- avec état de stupeur, s’accompagnant de pièce sombre ; aggravé par les secousses,
FUR, parce qu’il suit bien LYCOPODIUM. SUL- nausées et de vomissements. Migraine une et après avoir mangé. La tête toute entière

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est sensible, les yeux sont rouges, et il y a matin avec un mal de tête, des étourdisse- Toutes les fois que le sujet a un dérange-
souvent du larmoiement avec de la nausée ments et le visage rouge ; chez celles qui ment d’estomac il a cette vision particulière.
et des vomissements. Maux de tête à cer- président qu’elles vont avoir mal à la tête Tantôt elle se produit le matin, après le petit
tains moments chez les gens qui souffrent à quelque moment de la journée parce que déjeuner, et tantôt après le repas de midi.
constamment de grande chaleur au vertex ; le matin elles se sentent la figure très gon- Elle se manifeste encore le soir s’il a faim
le sommet de la tête est chaud et brûlant, et flée, qu’elle est rouge et que leurs yeux sont et que le repas soit en retard. Les zigzags
le malade se fait appliquer des compresses rouges. viennent très souvent avec cette sensation
froides sur le sommet de la tête. Ces maux de faim défaillante à l’estomac. On trouve le
Avant que le mal de tête n’arrive, il
de tête accompagnés de chaleur sont fré- même état de choses, de semblables appa-
y a un papillotement devant les yeux,
quemment améliorés par le froid, mais à ritions de zigzags et de papillotements, à la
un papil-lotement coloré. Scintillements,
part cela, la tête est améliorée dans une fois dans NATRUM MURIATICUM et dans PSO-
étoiles, dents de scie, zigzags sont les avant-
pièce chaude. Le malade ressent une sen- RINUM avant le mal de tête. Ces signes an-
coureurs d’un mal de tête. Certains ma-
sation d’obnubilation et, par moments, il est noncent le mal de tête. Ces zigzags, papillo-
lades SULFUR que je connais présentent,
incapable de penser. Tout mouvement l’ag- tements, étincelles, étoiles et figures irrégu-
avec leurs maux de tête, une apparition re-
grave, et il est aggravé après avoir mangé lières se présentent devant les yeux pério-
marquable dans le champ visuel : une figure
et bu, aggravé par l’absorption de boissons diquement, et peuvent durer une heure ou
rhomboïdale, placée obliquement, avec un
froides et mieux par les boissons chaudes. à peu près. Dans la tête, il y a beaucoup
bord supérieur en dents de scie et le corps
de battements. Maux de tête du matin ou
Lorsque les maux de tête existent, la rempli de points. Quelquefois le malade voit
maux de tête survenant à midi. Il y a aussi
face est congestionnée : face rouge vif. cette figure d’un côté de l’objet regardé,
les maux de tête dont nous avons parlé plus
Maux de tête chez les gens qui ont la figure quelquefois de l’autre côté, mais il la voit
haut, qui débutent après le repas du soir et
rouge, la figure malpropre ou jaunâtre, de la également nette des deux yeux en même
augmentent au cours de la nuit, empêchant
stase veineuse de la face ; les yeux sont in- temps. Or, ces dents de scie sont des éclairs
le sommeil.
jectés et la peau est congestionnée ; la face lumineux, et la base de la figure s’assombrit
est bouffie et sillonnée de veines. SULFUR progressivement jusqu’à passer par toutes Sur les parties externes de la tête,
est utile chez les personnes qui se lèvent le les couleurs de l’arc-en-ciel. le prurit est indescriptible : prurit constant,

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prurit à la chaleur du lit. Il s’aggrave à la «maladies oculaires chez un malade SUL- apparaît entourée d’un halo», etc. Il y a une
chaleur du lit, et pourtant il s’aggrave éga- FUR», cela comprendrait des troubles ocu- quantité de ces images étranges devant les
lement par le froid. Eruptions prurigineuses ; laires de toutes sortes. SULFUR a des symp- yeux, mais avec toutes existe la constitution
éruptions squameuses, humides et sèches ; tômes oculaires multiples. Symptômes ocu- de SULFUR. «Chaleur brûlante dans les yeux,
vésicules, papules, pustules et furoncles ; laires avec éruptions de la face et du cuir cuisson douloureuse.» Tout refroidissement
éruptions d’une façon générale sur le cuir chevelu, avec démangeaisons de la peau, se porte sur les yeux, c’est-à-dire que les
chevelu. Quantité de pellicules dans les che- en particulier à la chaleur du lit. Symptômes symptômes oculaires, lorsqu’ils existent, en
veux ; chute du cheveux. La fermeture des de catarrhe de l’oeil, qui sont aggravés par sont augmentés, et lorsqu’ils n’existent pas
fontanelles est lente. «Eruptions humides, le lavage. Lorsque, non seulement les yeux au préalable, ils sont amenés par tout refroi-
malodorantes, sur le sommet de la tête, sont aggravés par le bain, mais que le ma- dissement.
remplies de pus, se desséchant en croûtes lade lui-même est aggravé par le bain et re-
Les oreilles sont sujettes au catarrhe.
mélicériques : tinea capi-tis (teigne de la doute de se baigner, lorsqu’il a du prurit qui
Vous avez appris dans les généralités que
tête).» «Eruptions humides malodorantes s’aggrave à la chaleur du lit, qu’il est sujet
l’état catarrhal est un trait fort accentué
avec pus épais, croûtes jaunes, qui saignent aux migraines récidivantes, et qu’il a de la
de SULFUR. Aucune muqueuse de l’orga-
et brûlent.» Cheveux secs, qui tombent, etc. chaleur au sommet de la tête, avec un pa-
nisme n’y échappe ; toutes ont des sécré-
reil cortège, ses symptômes oculaires, quels
Le remède présente de nombreux symp- tions catarrhales abondantes, tantôt puru-
qu’ils soient, seront guéris par SULFUR. SUL-
tômes oculaires qu’on aurait jadis quali- lentes, tantôt sanglantes. Les yeux et les
FUR a guéri la cataracte et l’iritis, des états
fiés de scrofuleux, mais dont nous connais- oreilles ne constituent point une exception.
inflammatoires et des opacités, et toutes
sons l’origine psorique. Le moindre refroidis- Le catarrhe de l’oreille évolue chez un ma-
sortes d’«hallucinations visuelles» (venant
sement a tendance à se porter sur les yeux. lade jusqu’à ce que la surdité s’ensuive.
avec les maux de tête). «Papillotement de-
Ecoulement de mucus et de pus provenant Epaississement de la muqueuse et du tym-
vant les yeux» (nous l’avons décrit), «petites
des yeux. Ulcération et épaississement des pan. Toutes sortes de bruits étranges dans
taches foncées ; taches et points sombres ;
paupières, paupières enroulées soit en de- l’oreille jusqu’à perte de l’ouïe. Quand des
mouches noires qui semblent flotter non loin
hors, soit en dedans, perte des cils ; état de modifications de structure ont eu lieu et que
des yeux ; la flamme du gaz ou de la lampe
rougeur malsaine. A part cela, en disant : la surdité s’est installée, même s’il n’y a

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plus de guérison pour la surdité, vous pou- toute la mesure du possible, et lorsqu’on cialiste des maladies de l’oreille est à décou-
vez guérir le malade. veut vous faire localiser la maladie dans les rager, à moins que vous n’en ayez un à votre
organes, restez silencieux, parce que seul le portée qui soit homéopathe. C’est la mala-
Lorsqu’un malade veut savoir si on peut
patient lui-même est malade. die du corps tout entier qui est à traiter. Des
le guérir de sa surdité on ne peut jamais
troubles tels que ceux de l’oreille n’existent
lui répondre. Une grande partie des lésions Pensez autant que possible au sujet ma-
pas considérés en dehors de l’état constitu-
siègent dans l’oreille moyenne, et comme lade, et aussi peu que possible au nom ou
tionnel du malade lui-même.
on ne peut pas l’examiner, on ne sait pas aux états pathologiques des organes. De
jusqu’à quel point il y a eu modification sorte que lorsque les malades vous disent : SULFUR a «les oreilles fréquemment
de structure. On est seulement autorisé à «Docteur, pouvez-vous guérir ma surdité ?», bouchées, surtout en mangeant et en se
dire que si le malade lui-même peut être répondez-leur : «C’est d’abord vous qu’il mouchant». «Bruits dans les oreilles.» In-
suffisamment guéri, alors il est possible de faut guérir. La chose la première et la plus flammations de diverses espèces. Ecoule-
donner l’assurance suivante : si les chan- importante est de vous guérir, vous.» Gué- ments des oreilles chez un malade SULFUR.
gements de structure ne sont pas très pro- rissez le malade, et l’on verra ensuite ce Vous voyez quej’ai évité de dire que SUL-
fonds, ils disparaîtront après la guérison qu’on peut faire pour l’oreille, pour l’ouïe. FUR est un remède pour les oreilles. Plus
du malade ; si les parties internes sont dé- Cela vous garde l’esprit dans la droite ligne, d’une fois vous guérirez des malades de
truites, qu’il y a un catarrhe sec, atrophique, vous maintient dans un rapport normal avec ces «affections locales» si vous choisissez
de l’oreille moyenne, on ne peut guère es- le malade. Si vous parlez tout le temps de des remèdes pour le malade, tandis que
pérer reconstituer cette oreille moyenne ; l’oreille, le malade vous harcèlera au su- les symptômes locaux ne vous auraient ja-
elle a été détruite ; les parties nécessaires jet de son oreille. «Quand allez-vous faire mais conduit au remède. Vous n’auriez ja-
à la sensation n’enregistrent plus cette sen- quelque chose pour mon oreille ? Quand est- mais pensé à SULFUR pour l’oreille seule, ou
sation parce qu’elles se sont atrophiées ; ce que je vais entendre ?» Qu’il soit bien pour le prolapsus de l’utérus, et cependant
vous ne pouvez parler au malade que des compris dès le départ que le malade tout le malade a besoin de SULFUR ; et, l’ayant
chances de le guérir, lui. N’entretenez pas, entier doit être traité. Pensez au ma- donné, vous êtes surpris de voir la façon
dans votre esprit, l’idée de guérir un or- lade d’abord, et faites-lui comprendre cela. dont les organes se remettent en ordre, une
gane. Ecartez cette idée de votre esprit dans L’idée d’envoyer le malade consulter un spé- fois l’organisme du malade bien réglé.

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De temps à autre, des douleurs locali- en fait, vous la soulagez, vous savez avoir du nez. Dans le paragraphe «coryza» on
sées dans le corps ici ou là sont l’objet, de fait une erreur, car ce sont les symptômes lit «fluide comme de l’eau qui ruissellerait
la part du médecin, d’une prescription diri- apparus les derniers qui doivent toujours du nez». Tous les écoulements du nez sont
gée contre elles, et c’est l’échec. Il fouille disparaître les premiers. Il est parfois né- âcres et brûlants.
un remède de part en part pour découvrir cessaire, pour retenir le malade, de dire :
Voici un état de SULFUR. Toutes les fois
quelque espèce particulière de douleur res- «Ce symptôme ne doit pas être guéri en pre-
que le sujet prend froid, il a un coryza. Il
semblant à celle que présente le malade. Il mier, mais ce sont ces petits symptômes
ne peut pas prendre un bain, il ne peut pas
faut traiter le malade, sans vous préoccu- dont vous ne vous préoccupez pas beaucoup
s’échauffer un peu trop, il ne peut pas aller
per de douleurs insignifiantes. Mettez-les de qui disparaîtront les premiers.» Vous garde-
dans un endroit froid, ne peut faire aucun
côté si vous voulez, mais trouvez un remède rez ce malade toute sa vie, simplement pour
exercice violent, sans attraper ce «rhume
pour le malade. Si cette douleur est dans le lui avoir dit la vérité, simplement parce que
de cerveau». Les changements de temps
remède, c’est très bien, mais si non, ne vous vous lui avez montré que vous savez. Une
amènent une nouvelle crise. J’ai remarqué
en souciez pas. Ne vous occupez pas des pe- clientèle de cet ordre est une clientèle hon-
chez beaucoup de ces gens âgés qui ont
tits symptômes. Vous pouvez même négli- nêtement acquise.
l’habitude de prendre de grandes quantités
ger un symptôme-clef des plus saillants en
Les affections catarrhales du nez sont de soufre au printemps pour des furoncles,
traitant le malade.
extrêmement gênantes dans SULFUR. et comme dépuratif printanier, que pour le
Quelquefois cette douleur particulière «Odeur dans le nez comme celle d’un vieux reste de l’année ils souffrent de coryza et
est le seul symptôme que le malade tient à catarrhe», et si gênant est le nez de SUL- des divers accidents de SULFUR. Si vous
voir guérir, mais si c’est un symptôme an- FUR, si gênant est son état catarrhal, que pouvez dénicher quelques-uns de ces vieux
cien, il sera le dernier à disparaître. En pa- les odeurs le rendent malade. Il croit sentir consommateurs de soufre, vous aurez un
reille circonstance le malade vous tourmen- son propre catarrhe, et croit que les autres très fidèle tableau de SULFUR, intéressant à
tera pour savoir quand cette douleur va gué- le sentent aussi. L’odeur de ce vieux ca- considérer pour le médecin homéopathe. Ils
rir ; mais si vous connaissez les principes de tarrhe, ou de choses fétides, lui donne la sont également sujets aux saignements de
l’homéopathie, vous ne vous attendrez pas à nausée en permanence. Il est sujet aux co- nez, aux ulcérations sèches et aux croûtes
soulager cette douleur du premier coup ; si, ryzas ; éternuements constants, obstruction dans le nez.

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J’ai suffisamment décrit l’aspect général et autour de l’oreille droite ; ils s’accom- avait un défaut de vitalité entravant l’évo-
de la face dans SULFUR, mais il faut se rap- pagnent d’un gonflement considérable de lution de la maladie et en faisant une in-
peler spécialement la stase veineuse, l’as- l’oreille droite, s’étendent lentement, se pro- flammation érysipélateuse lente et pares-
pect malpropre, les taches rouges, l’appa- pagent paresseusement, et présentent un seuse. Au contraire, s’il fallait ARSENICUM,
rence maladive, l’aspect de fausse pléthore. aspect rouge-violacé inhabituel. Le malade, APIS ou RHUS TOX., il y aurait une extension
C’est un visage qui passe du pâle au rouge, dans son ensemble, est un malade malodo- rapide. ARSENICUM et APIS brûlent comme
une face pâle qui change facilement, qui rant, dégoûtant ; en dépit des lavages, sa du feu, et RHUS TOX. a des phlyctènes sur
rougit par excitation, rougit dans une pièce peau paraît ridée, pli-sée, et semblable à les plaques d’érysipèle.
chaude, rougit à la moindre émotion, rougit de la viande de boeuf séchée. SULFUR ne La face entière de SULFUR est cou-
en particulier le matin. Eruptions sur la face. convient pas aussi bien dans les cas arri- verte parfois de plaques d’éruptions hu-
Névralgies périodiques du caractère le vant avec rapidité et grande violence, avec mides, squameuses, prurigineuses, eczéma-
plus violent, surtout du côté de la face. Né- des vésicules et d’énormes cloques, mais il teuses. Croûtes de lait englobant le cuir
vralgies droites, longues et pénibles. Névral- convient bien à ces cas dans lesquels on chevelu et les oreilles, avec suintement,
gies persistantes chez les sujets qui vivent voit d’abord apparaître sur la face une tache épaisses croûtes jaunes, formant des amas,
en milieu paludéen, lorsque les remèdes marbrée rouge sombre, et à peu de dis- avec beaucoup de prurit, empirant à la cha-
à action brève donnés pour la névralgie, tance de celle-ci une seconde tache, puis leur du lit. L’enfant dort complètement dé-
comme BELLADONA et NUX VOMICA, n’ont une autre ; enfin celles-ci, pour ainsi dire, couvert. S’il y a démangeaison dans des ré-
que pour peu de temps atténué la souf- se rassemblent toutes et, au bout d’une se- gions couvertes, le prurit augmente lorsque
france. Si en étudiant l’ensemble du cas, maine environ, aboutissent à un état éry- ces régions se réchauffent. Ces éruptions
vous constatez qu’il se révèle comme étant sipélateux à marche lente, tandis que les sont associées à des maladies des yeux, des
un cas de SULFUR, SULFUR guérira la névral- veines paraissent distendues, et que le ma- affections catarrhales des yeux et du nez.
gie d’une façon définitive. lade tombe dans un état voisin de la perte
Le malade SULFUR a des incrustations
de conscience. Vous serez étonnés de voir
SULFUR guérit l’inflammation érysipéla- épaisses sur les lèvres, des lèvres croû-
ce que SULFUR peut faire dans un cas de
teuse de la face. Dans SULFUR, les érysi- teuses, des lèvres fissurées, des gerçures
ce genre, qui vient lentement comme s’il y
pèles commencent du côté droit de la face des lèvres et des coins de la bouche. La sa-

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Sulfur

live suinte hors de la bouche, marquant la nodules se forment sur la langue et sur les pect violacé, veiné, et non pas une inflam-
peau de rayures rouges. Eruptions avec pru- côtés de la bouche, là où appuient les dents mation d’un rouge vif. Cette couleur viola-
rit et brûlure dans la région inférieure de la malades. Quand ces nodules naissent au cée, sombre, est une couleur très spéciale
figure. Eruptions herpétiques autour de la bord de la langue, ils sont tellement doulou- à SULFUR. Il y a souvent de la brûlure dans
bouche. Toutes ces éruptions brûlent et s’ex- reux que le malade ne peut ni parler ni ava- la gorge, des élancements, de l’excoriation,
corient au contact des liquides de la bouche. ler. Il est obligé de se nourrir d’aliments qu’il de la cuisson, de l’inflammation et de la dif-
Tout autour de la mâchoire inférieure, il y a peut déglutir sans avoir à remuer la langue. ficulté pour avaler. Ce remède a guéri des
du gonflement des glandes. Gonflement et Quelquefois ces formations englobent toute diphtéries.
suppuration des glandes sous-maxillaires ; la langue et on les a qualifiées de cancé-
J’ai suffisamment parlé de l’appétit, des
gonflement des parotides. Les ganglions du reuses, même quand elles étaient bénignes.
désirs et des aversions au paragraphe gé-
cou sont augmentés de volume.
SULFUR est un remède merveilleux du néralités. Les malades SULFUR sont com-
Dans la constitution de SULFUR, les mal de gorge chronique quand les symp- munément des dyspeptiques, des malades
dents se déchaussent ; les gencives se ré- tômes sont en accord. Le vieux malade qui ne peuvent digérer à peu près rien. Ils
tractent en découvrant les dents, saignent SULFUR souffre d’un catarrhe généralisé, sont obligés de se nourrir des mets les plus
et brûlent. Les dents se gâtent. Il y a un comme nous l’avons dit, et les symptômes simples pour n’être pas trop mal à leur aise ;
état malsain général de la bouche et de de la gorge sont du même genre. Il y a un ils ne peuvent digérer rien qui se rapproche
la langue. Mauvais goût et langue mauvaise. catarrhe qui peut aller même jusqu’à l’ulcé- du régime ordinaire. L’estomac est doulou-
Ulcérations de la bouche avec brûlure dans ration. Les amygdales sont augmentées de reux au toucher, avec la sensation de faim et
les ulcérations. Dans les aphtes, il y a brû- volume et offrent un aspect violacé qui dure de défaillance avant le moment des repas.
lure et piqûre. Plaques blanches dans la des semaines et des mois, avec un état gé- Le malade SULFUR ne peut pas rester long-
bouche. SULFUR est un remède très utile néralisé de souffrance et de sensibilité dou- temps sans manger ; il tombe en défaillance
dans la stomatite du nourrisson et celle de loureuse de la gorge ; mais il y a aussi un et en faiblesse. Il ressent une grande lour-
la nourrice. Il a aussi des ulcères phagédé- mal de gorge aigu. Le remède est particuliè- deur de l’estomac après avoir mangé, même
niques profonds qui rongent en cercle la sur- rement utile dans l’inflammation de l’amyg- peu, après avoir mangé de la viande, ou
face interne des joues. De singuliers petits dale avec suppuration, lorsqu’il y a un as- après avoir absorbé des aliments dont la di-

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Sulfur

gestion exige un bon estomac. Il est alors tion du foie, une douleur sourde du foie. domen. Il ne peut rester debout tant les
en proie à la douleur. Il décrira ses douleurs Il est sujet à la lithiase biliaire ; douleurs viscères abdominaux sont ptosés ; on di-
d’estomac comme des douleurs brûlantes et de déchirure, dans la région du canal cho- rait qu’ils vont tomber. Il y a de l’irritation,
un grand endolorissement ; il a une sensa- lédoque, venant périodiquement, accompa- de l’endolorissement, de la distension et de
tion de malaise à l’estomac, de la cuisson gnées d’un fort accroissement de son teint la brûlure avec la diarrhée, avec la diar-
et une , sensation d’excoriation. Il décrira jaune. Le malade SULFUR hépatique est at- rhée chronique ; puis cela évolue vers des
cette sensation comme «douleur à l’esto- teint d’une jaunisse chronique, qui croît et troubles plus sérieux, vers la tuberculose ab-
mac après avoir mangé, sensation de poids décroît. Quand il prend un refroidissement, dominale. Les glandes mésentériques s’in-
à l’estomac après avoir mangé», etc. L’es- celui-ci se porte sur le foie ; chaque refroi- filtrent de tubercules. Il y a du prurit noc-
tomac de SULFUR est un estomac faible ; dissement, chaque bain qu’il prend, chaque turne avec les éruptions sur l’abdomen, et le
il est lent à digérer. Il y a des vomisse- changement de temps, aggravent ses symp- prurit s’aggrave en s’échauffant dans le lit.
ments acides et des vomissements de bile, tômes hépatiques, et lorsque ceux-ci sont Du zona sort sur les flancs et semble avoir
qui sont la conséquence de ces désordres aggravés, ses autres troubles diminuent. tendance à encercler le corps.
gastriques. Goût aigre dans la bouche, pro- Cela se traduit par des crises de vomisse-
SULFUR est aussi un malade flatulent. Il
venant des acides qui remontent de l’esto- ments bilieux, des crises de «maux de tête
a beaucoup de renvois, beaucoup de disten-
mac. bilieux», comme il les appelle. A certains
sion, beaucoup de borborygmes et d’émis-
moments, la selle est noire comme du gou-
Le foie est source de gros ennuis. Il est sions de gaz. Il a des crises de coliques sans
dron ; à d’autres, elle est verte et épaisse ; il
augmenté de volume, induré, et le siège avoir de flatulence ; les vents sont bloqués.
y a des moments où elle est blanche. Ces
de beaucoup de sensibilité, de pression et Terribles crises de coliques, douleurs cou-
selles alternent et changent d’aspect sui-
de malaise. En même temps qu’il y a de pantes, déchirantes, qu’aucune position ne
vant le degré de congestion du foie. D’autre
la congestion du foie, l’estomac présente, soulage ; brûlure et cuisson dans tout l’ab-
part, le malade est sujet aux calculs biliaires.
lui aussi, ses habituels symptômes ou, s’ils domen et endolorissement des intestins. Ca-
existaient déjà, ils sont aggravés. Le malade Le malade SULFUR souffre d’une grande tarrhe de tout l’intestin. Ce que le malade
fait de la jaunisse, et il a en même temps distension de l’abdomen ; grondements vomit est âcre et cuit la bouche, et ce qu’il
une sensation d’engorgement ou de réplé- dans l’abdomen ; endolorissement de l’ab- expulse par l’anus est âcre et excorie la ré-

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gion. La selle liquide le brûle en passant et puis minuit jusqu’à midi, peut être une diar- ténesme présente un caractère de violence
il a beaucoup de brûlure en émettant des rhée de SULFUR. Il est très rare qu’on puisse extrême, quand la selle est de sang pur,
gaz humides. Il a des besoins fréquents d’al- espérer guérir avec SULFUR une diarrhée quand elle s’accompagne en même temps
ler à la selle, mais pendant qu’il y est il qui se produit habituellement au cours de de fréquents besoins d’uriner, c’est MERCU-
laisse seulement passer un peu de liquide ou l’après-midi. SULFUR a quelquefois des ag- RIUS CORROSIVUS qui procure le soulage-
un peu d’humidité avec des gaz ; ce liquide gravations vespérales de sa diarrhée, mais ment le plus rapide. Si le ténesme est moins
brûle comme des charbons ardents et exco- ce sont là des exceptions ; c’est la diarrhée violent, et qu’il n’y ait pas autant d’efforts
rie l’anus. du matin que nous demandons à SULFUR de pour uriner, ou que ceux-ci soient totale-
La selle peut être peu épaisse, jaune, guérir. ment absents, c’est MERCURIUS SOLUBILIS
aqueuse, muqueuse, verte, sanglante, ex- qui est le remède le plus naturel. Ces re-
SULFUR est un admirable remède du
coriante. Elle est malodorante, souvent choléra et des cas de diarrhée qui se pro- mèdes ressemblent de très près à SULFUR
écoeurante, d’une odeur pénétrante qui im- duisent en temps de choléra, lorsque la diar- dans la dysenterie, mais sont plus commu-
prègne la chambre, et «l’odeur de sa selle le rhée commence le matin. Il est aussi de nément indiqués que SULFUR. Chez les ma-
suit partout, comme s’il s’était souillé». lades SULFUR, il va de soi que SULFUR sera
grande valeur dans la dysenterie, quand la
le remède le plus convenable pour la dysen-
La diarrhée survient plus spécialement le selle est du mucus sanglant et que les ef-
terie.
matin et se limite habituellement à la ma- forts sont continuels. Comme dans MERCU-
tinée. Elle tire le malade de son lit dès le RIUS, le malade est obligé de rester long- Ce malade est sujet aux hémorroïdes,
matin ; aussitôt qu’il s’éveille et qu’il bouge temps sur le siège, parce qu’il a la sensation externes et internes ; paquets douloureux
dans le lit, il ressent un besoin urgent et qu’il n’arrive pas à finir. Tel est l’état type et excoriés, brûlants et sensibles, et qui
doit le satisfaire en toute hâte, sous peine de MERCURIUS : une selle glaireuse avec la saignent et cuisent au passage de la selle
de lâcher sa selle malgré lui ; c’est avec dif- sensation qu’il n’a jamais fini. SULFUR gué- liquide.
ficulté qu’il parvient à la retenir jusqu’à ce rit souvent cet état après échec de MERCU- Les symptômes urinaires, et ceux de la
qu’il ait gagné la chaise. Le matin est le mo- RIUS. Il constitue la suite naturelle de MER- vessie et des organes sexuels mâles se
ment type, mais une diarrhée qui survient CURIUS lorsque celui-ci, mal compris, a été combinent pour donner, dans SULFUR, un
à n’importe quel moment après minuit, de- donné à tort. Dans la dysenterie, quand ce groupe très important. Il y a un état catar-

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rhal de la vessie, avec des besoins conti- mais il s’ensuit un état catarrhal de l’urètre, y a de nombreuses éruptions. Prurit des or-
nuels d’uriner, de la brûlure et de la cuis- avec brûlure dans l’urètre, gonflement du ganes génitaux, s’aggravant à la chaleur du
son au cours de la miction. L’urine échauffe méat, état de rougeur, d’enflure du méat, lit ; beaucoup de sueurs des organes géni-
l’urètre en passant, et la cuisson est si in- qui «fait la moue» ; il ne se collecte qu’une taux ; les organes génitaux sont froids. Chez
tense qu’elle dure longtemps après la mic- goutte, juste assez pour tacher le linge, et l’homme, impuissance ; le désir sexuel est
tion. Le remède est indiqué dans les orga- ceci persiste pendant des semaines et des d’une intensité à peu près normale, mais le
nismes épuisés, chez les vieux inventeurs, semaines, et quelquefois pendant des an- sujet est incapable de conserver une érec-
les vieux philosophes qui ont mené des vies nées. On guérira cet écoulement en faisant tion utilisable ; ou bien l’émission du sperme
sédentaires, qui souffrent d’hypertrophie de agir, pendant un temps suffisant, le soufre se produit avant l’intromission, ou trop vite
la prostate, qui ont de la brûlure urétrale dynamisé. après celle-ci. Il y a un état inflammatoire du
pendant et après la miction, et un écoule- SULFUR a guéri des malades ayant du gland ou du prépuce. Eruptions herpétiques
ment urétral qui ressemblerait assez à de la sucre dans l’urine, au premier stade du dia- sous le prépuce, qui brûlent et démangent.
gonorrhée, mais qui signe, en réalité, un état bète. Il guérit la miction involontaire pen- Ce malade est très éprouvé par des érup-
de catarrhe chronique. Mucus dans l’urine, dant le sommeil. Il guérit des troubles ame- tions prurigineuses des organes génitaux. Le
quelquefois pus. nés par un refroidissement. Tout refroidisse- prépuce se rétrécit et ne peut plus être ra-
ment, chez certains malades, se porte sur mené en arrière ; phimosis inflammatoire ;
SULFUR est aussi adapté aux cas anciens
la vessie. Ceci ressemble à DULCAMARA, et épaississement ou rétrécissement du pré-
de «goutte militaire», chez les vieux ma-
lorsque DULCAMARA ne peut plus continuer puce. Le phimosis inflammatoire peut être
lades brisés, lorsque les remèdes ordinaires
d’agir, ou après son action utile à des stades guéri par des remèdes, si le phimosis dé-
de la blennorragie et les remèdes qui s’ap-
antérieurs, SULFUR lui succède bien. Cuis- pend d’une cause morbide qui, elle-même,
pliquent spécialement à l’écoulement lui-
son continuelle au passage de l’urine, be- est curable. Le phimosis congénital ne peut
même, ne font que pallier, et quand le ma-
soins fréquents et urgents ; brûlure, piqûres, pas être guéri par des remèdes. Les organes
lade lui-même est un malade SULFUR. Un
cuisson dans l’urètre pendant un temps pro- génitaux sont extrêmement malodorants, à
malade de ce genre a eu une gonorrhée, et
longé après la miction. la fois pour le malade et pour le médecin
il a été traité par des remèdes s’adaptant
qui l’examine. Le malade est volontiers très
à l’état récent, à l’écoulement lui-même ; Sur les organes génitaux externes il

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malpropre ; il ne se baigne pas, et les or- BELLADONA, il faudra souvent le faire suivre que l’état hémorragique est un résultat de
ganes génitaux accumulent leur smegma. de SULFUR. SABINA, qui a, dans l’avorte- l’état chronique. C’est le contraire de ce qui
Emission de liquide prostatique en allant à ment, la perte sanguine la plus violente, doit se passe dans la rougeole. Il n’y a pas à
la selle. très souvent être suivi de SULFUR. Cepen- s’occuper de l’état chronique jusqu’à ce que
Du côté des organes génitaux fémi- dant, dans les affections hémorragiques de la rougeole ou la scarlatine, ou la variole,
nins, on a de la stérilité. On a toutes sortes ce genre, c’est-à-dire, non pas à la première soient terminées ; ce sont des miasmes ai-
d’irrégularités du flux menstruel ; flux mens- et plus inquiétante période, non pas au mo- gus. Par contre, l’hémorragie fait partie de
truel supprimé par la moindre perturbation. ment du flot initial, mais dans une hémor- l’état constitutionnel de la malade ; ce n’est
Hémorragie en relation avec le flux mens- ragie qui récidive sans cesse, dans un état pas un miasme ; aussi, lorsqu’elle est vio-
truel ; hémorragie utérine ; hémorragie uté- chronique, il y a deux remèdes très souvent lente, qu’elle exige un remède, le mieux
rine prolongée. indiqués, à savoir : SULFUR et PSORINUM. adapté sera probablement un remède d’ac-
L’écoulement continue de se reproduire en tion brève, comme BELLADONA ou même
Dans un avortement, vous pouvez
dépit des remèdes ordinaires et en dépit des ACONIT ; mais ensuite il faudra considé-
avoir choisi BELLADONA, qui convenait bien
remèdes choisis parmi le groupe des symp- rer l’état constitutionnel, car il est vrai-
au moment même de l’avortement, et qui
tômes en relation avec le pelvis. semblable que quelque autre remède de-
peut avoir jugulé l’état présent ; ou vous
vra suivre ACONIT ou BELLADONA, et ce re-
pouvez avoir choisi APIS ou SABINA, qui Dans bien des cas, où nous sommes ap-
mède sera habituellement SULFUR. Le re-
convenait au début, qui retarde ou arrête pelés pour une hémorragie, les symptômes
mède aigu convient, en effet, à l’action vio-
l’hémorragie pour un temps, ou bien hâte pelviens sont les plus saillants et tous les
lente, et sera suivi de son remède complé-
l’expulsion du foetus ; mais voici que l’hé- autres symptômes sont brouillés ; il y a un
mentaire.
morragie repart, et avec son retour nos en- écoulement en jet, le sang est chaud, etc. ; il
nuis se prolongent. Or, dans beaucoup de n’y a que peu de symptômes ; mais lorsque Les femmes qui ont besoin de SULFUR
cas, nous ne pouvons arriver à rien jusqu’à vous revoyez la femme, elle est, cette fois, ont énormément de bouffées de cha-
ce que nous ayons prescrit SULFUR à la ma- assez calme pour donner d’autres symp- leur, comme il s’en produit souvent à la
lade. Si les symptômes sont masqués, SUL- tômes. En l’espace de quelques jours de ménopause, et ici il entre en compétition
FUR est très important. Après avoir donné nouveaux symptômes se font jour, parce avec LACHESIS et SEPIA. SULFUR et SEPIA

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conviennent aux cas les plus violents de dys- tant vers l’abdomen. La femme sent telle- les femmes qui ont souffert la plus affreuse
ménorrhée chez les jeunes filles, et même ment mauvais que ces odeurs lui donnent torture de leurs accouchements ; travail pro-
chez les femmes d’un âge plus avancé. Cas des nausées. Cet état de tout l’organisme longé. Douleurs du post-partum pénibles.
des plus violents qui évoluent depuis long- est véritable, il n’est pas un effet de l’imagi- Convient aussi au gonflement des glandes
temps, depuis les débuts de la menstrua- nation. Rappelez-vous l’hypersensibilité aux mammaires.
tion, chez des femmes qui ont toujours eu odeurs. Leucorrhée copieuse, malodorante,
Nous avons ensuite des états septicé-
besoin de SULFUR. Si vous choisissez un brûlante, collante ; elle peut être blanchâtre
miques, avec lochies purulentes ou sup-
remède uniquement d’après le genre de ou jaune ; elle est de mauvaise odeur, âcre,
pression des lochies. Vous pouvez avoir un
douleur, d’après la sensibilité de l’utérus, et occasionne du prurit de la région génitale
cas dans lequel le troisième jour il y a eu
d’après l’aspect de l’écoulement, en somme avec excoriation.
un frisson, les lochies se sont arrêtées, la
d’après les symptômes pelviens, vous al-
Il y a beaucoup de nausées au cours femme a une température élevée et elle
lez à un échec. C’est la malade qu’il faut
de la gestation, ou seulement pendant la est couverte de sueur de la tête aux pieds.
traiter, même si les symptômes pelviens ne
première période de la gestation. Chez ces Si vous mettez la main sous la couverture,
cadrent pas avec les symptômes généraux.
femmes qui ont besoin de SULFUR, il arrê- vous sentez la vapeur qui monte du corps,
Quand les symptômes généraux seront en
tera la nausée, et elles entreront en tra- et elle est tellement chaude que vous éprou-
accord, SULFUR guérira la dysménorrhée,
vail facilement, avec peu de douleurs pro- vez le besoin de retirer la main. La ma-
même si vous ne pouvez pas le faire corres-
longées ; elles franchiront leur période de lade est obnubilée et elle est sensible de
pondre aux symptômes pelviens. Les symp-
travail avec seulement les contractions, et tout le ventre. Vous savez maintenant ce
tômes généraux priment toujours.
celles-ci seront relativement indolores. Les que signifie la suppression des lochies ; vous
SULFUR a de violentes brûlures dans seules douleurs, en pareil cas, seront celles avez une fièvre puerpérale en cours. Etu-
le vagin. Prurit gênant de la vulve. Mau- provenant de la pression de la tête fo- diez de près SULFUR, au lieu de partir en
vaise odeur marquée des organes génitaux. tale. Le travail est douloureux, nous le sa- chasse de tous côtés parmi ACONIT, BRYO-
Transpiration abondante et fétide, venant vons, mais il est relativement aisé quand NIA, BELLADONA, OPIUM, etc. Avec ceux-ci
de la région génitale, descendant le long la femme est sous l’influence d’un remède vous aurez un échec complet dans la plu-
de la face interne des cuisses et remon- convenable. SULFUR est donc indiqué chez part des cas, alors que SULFUR s’applique

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précisément à un état de ce genre et qu’il sa concordance normale avec la tempéra- s’agit d’un état septique, il faut le gagner
a guéri de nombreux cas de fièvre puerpé- ture, il faut administrer PYROGENIUM. Si le de vitesse dans les premières vingt-quatre
rale. S’il s’agit seulement d’une fièvre de corps apparaît violacé, qu’il y ait de la sueur heures ; il ne faut pas le laisser évoluer ; et si
lait ou d’une indisposition d’origine mam- froide partout, des frissons rémittents ou in- BRYONIA n’a fait que le pallier à son début,
maire, et que le frisson soit seulement aigu, termittents, avec soif pendant le frisson et il est ensuite trop tard pour SULFUR. Allez à
alors vos remèdes d’action brève feront très à aucun autre moment et que le visage soit SULFUR tout de suite. D’autre part, même
bien, et ACONIT même a pu être utile. Si, par rouge pendant le frisson, il faut donner FER- si vous avez commis une erreur en donnant
contre, c’est un cas de septicémie, SULFUR RUM, car nul autre remède ne donne exac- SULFUR et que vous vous apercevez qu’il n’a
va fouiller jusqu’à sa racine même. Lorsque tement ce tableau. Quand un côté du corps pas de prise sur le cas, il l’aura toujours sim-
les pieds sont brûlants, qu’il y a une sensa- est chaud et l’autre côté froid, et que vous plifié et aura fait du bien ; il ne gâte jamais
tion de faim au creux de l’estomac, l’aggra- trouvez la femme larmoyante, tremblant de rien. Il vous fournit une bonne base sur la-
vation nocturne avec défaillance et épuise- peur, d’excitation nerveuse et d’agitation, quelle commencer. Il va au fond des choses
ment, et lorsque, par tout le corps, il y a une donnez PULSATILLA qui a également un état et les simplifie. Si vous avez certains symp-
sensation de vapeur qui monte ou des bouf- septique, et qui est suffisant pour surmonter tômes mentaux et nerveux qui persistent,
fées de chaleur venant l’une après l’autre, il l’état septicémique. encore avez-vous dominé cette violente sep-
faut donner SULFUR. SULFUR convient à la fièvre chirurgicale ticémie à laquelle il faut s’en prendre tout
de suite, et les symptômes restants sont
Mais, si en pareil cas, avec la sueur lorsqu’elle prend cette forme de bouffées de
simples dans beaucoup de cas. SULFUR est
chaude et les autres traits généraux, vous chaleur et de sueurs fumantes.
un remède général par lequel on peut com-
avez des frissons se suivant en succession Dans ces états septiques de siège pro-
mencer dans ces cas où les symptômes n’en
rapide et à ne plus en finir, vous ne pou- fond, il y a beaucoup de chances pour que
désignent pas clairement un autre.
vez pas vous en tirer sans LYCOPODIUM, SULFUR soit nécessaire à quelque moment.
qui agit aussi profondément que SULFUR. On peut voir, dans leurs premiers stades, Ce remède est plein de difficultés res-
Quand il y a un enchevêtrement continuel un bon nombre de symptômes de BRYO- piratoires : respiration courte pour un très
de petits frissons et de petits tremblements NIA, mais BRYONIA est incapable d’avoir petit effort, sueurs abondantes, tant le su-
par tout le corps, et que le pouls a perdu sur ces cas-là. Rappelez-vous que, lorsqu’il jet est épuisé ; respiration asthmatique et

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nombreux râles dans la poitrine, A chaque chose qui ne va pas ; qu’il y a un poids là- du matin, le malade commence à sombrer,
fois qu’il prend un refroidissement celui-ci se dedans» ; il a une respiration difficile, des que son nez se pince, ses lèvres se tirent,
porte sur la poitrine ou dans le nez. Dans les bouffées de fièvre, parfois des alternances qu’il prenne le faciès hippocratique, qu’il soit
deux cas, l’état catarrhal se cramponne et de froid et de bouffées de chaleur. J’ai sou- couvert de sueur froide, trop affaibli de par-
tient longtemps ; il semble n’être jamais fini, vent entendu un de ces malades me dire : tout pour se mouvoir et qu’il remue seule-
il reste toujours identique. «Tous les rhumes «J’ai un grand poids là-dedans, docteur. Je ne ment un peu la tête sans répit. A moins que
qu’il attrape finissent en asthme» appelle peux pas m’en débarrasser.» En l’examinant vous ne soyez appelé tout de suite et ne lui
DULCAMARA, mais bien souvent il restera un de près vous vous apercevez qu’il a de l’hé- donniez une dose d’ARSENICUM, il va mou-
reliquat de la crise ; il faudra que le médecin patisation et que le moment est venu de re- rir. Vous donnez la dose d’ARSENICUM, et
donne un remède d’action profonde. Quand mèdes comme PHOSPHORUS, LYCOPODIUM vous faites bien, mais ARSENICUM n’a pas
DULCAMARA a donné tout ce qu’il peut don- et SULFUR ; et SULFUR en est le chef de file. le pouvoir d’expulser les résidus de l’inflam-
ner, SULFUR intervient comme son remède mation. Cependant, bien qu’il ne puisse pas
Lorsque BRYONIA a été suffisant pour les
complémentaire. CALCAREA CALC. a un rap- guérir ce poumon hépatisé, il agit comme
symptômes de début, ou lorsqu’ils ont été
port du même genre avec DULCAMARA. stimulant de la vitalité ; il réchauffe le ma-
nettoyés par ACONIT, mais que le mal était
lade et lui donne la sensation qu’il va aller
Le nez, l’intérieur de la poitrine et trop important pour que ces remèdes aient
mieux ; mais notez bien ceci : dans les vingt-
les poumons nous fournissent des localisa- pu guérir, alors se constitue l’hépatisation.
quatre heures il va mourir à moins que vous
tions pour de nombreux troubles. Le malade Si celle-ci est limitée à une petite surface
ne fassiez suivre ARSENICUM du remède ap-
a fait une pneumonie qui a évolué jusqu’à seulement, elle conservera un cours tout à
proprié. Il ne faut pas compter trop long-
la période d’infiltration ; vous avez été ap- fait chronique, mais SULFUR éclairciera le
temps sur votre remède en pareil cas. Dès
pelé à ce stade avancé après que BRYONIA a cas. Si cependant il s’agit d’une pneumo-
que le malade se remonte et que la réaction
eu raison des symptômes menaçants ; main- nie double, ou que l’hépatisation englobe
est à son point culminant, donnez-lui l’an-
tenant que le malade devrait se rétablir, il une part considérable du poumon, que le re-
tidote d’ARSENICUM et celui qui en consti-
ne le fait pas ; il est couvert de sueurs, il mède donné n’ait pas été suffisant et que
tue la suite naturelle, qui est SULFUR. Dans
est fatigué ; il a conscience d’étrange et sin- le cas s’achemine issue fatale, il peut se
les vingt-quatre heures le malade vous dira :
gulière façon, «qu’il y a là dedans quelque faire que brusquement, vers 1, 2 ou 3 heures

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Sulfur

«Je vais mieux.» Aussi sûr que vous existez teur, je n’aijamais été tout à fait bien depuis outre, il a une expectoration sanglante, du
aujourd’hui, c’est bien ainsi que la chose se quej’aie eu une crise du côté de la poitrine. saignement des poumons, dans tous cas où
passera. Le médecin appelait cela une pneumonie ;» la phtisie menace, alors qu’il n’y a pas en-
Il y a des cas où vous verrez clairement c’est tout ce que vous avez besoin de sa- core trop de dépôts tuberculeux, qu’il y a
que PHOSPHORUS est le remède dont il faut voir. Il a toujours eu une toux chronique de- seulement un début de dépôts tuberculeux.
faire suivre ARSENICUM. Si un tel malade, puis cette crise, et maintenant il a des fris- Organismes faibles, abattus, sujets émaciés
en train de s’amender sous ARSENICUM fait sons. Il a une infiltration fibrineuse, non pas qui ont une hérédité bacillaire, qui ont à l’es-
de la fièvre, s’il est pris d’une fièvre élevée, un état tuberculeux, mais les reliquats d’une tomac cette sensation de défaillir de faim,
avec soif ardente, et qu’il ne puisse se ras- hépatisation qui n’avait pu guérir naturel- qui ont de la chaleur au sommet de la tête
sasier d’eau glacée, vous devez faire suivre lement. Si on laisse évoluer cette infiltra- et que la chaleur du lit indispose.
ARSENICUM de PHOSPHORUS. Celui-ci fera tion, le malade fera une tuberculose exsu- Ces malades iraient mieux s’il leur sor-
dans ce cas ce que SULFUR fera dans l’autre. dative, un état d’asthme ou de la bronchite tait sur le corps une bonne quantité d’érup-
Vous ne verrez pas ces cas-là dans votre pra- chronique et des troubles de genres variés, tions, mais le fait est que la peau n’a pas
tique personnelle, parce que vous ne laissez dont finalement il mourra. SULFUR corres- d’éruptions ; tout continue dans les organes
pas vos malades en arriver à ce point. Si des pondra très souvent à tous les symptômes internes et le malade s’achemine graduelle-
sujets de ce genre ont assez de force pour de ce malade ; il est tout spécialement apte ment vers l’écroulement. SULFUR, en pareil
survivre lorsqu’étant en pareil état ils font à nettoyer des poumons qui ne l’ont pas été cas, va tirer ce malade de son état de phtisie
l’objet d’une prescription appropriée, ils sont convenablement au temps de la maladie. et le ramènera à la santé, ou s’il est trop mal
assez de force pour vous permettre de bri- SULFUR guérit la bronchite. Il guérit pour cela, il peut le préserver pendant des
ser, dès le début, toute la puissance du mal. la bronchite des asthmatiques quand les années de ses troubles. Prenez garde à ce
Mais revenons à ce malade qui avait symptômes y correspondent. SULFUR a une remède dans les stades avancés de la phti-
seulement une hépatisation circonscrite et toux des plus violentes qui ébranle toute sie. Nous en avons dit suffisamment au sujet
qui se sentait assez bien pour se lever et cir- la charpente ; il semble au malade que sa de sa prescription dans un état de ce genre.
culer. Il a une toux qui traîne, et quelque six tête va éclater ; douleur de la tête en tous- Il augmente la suppuration et provoque de
mois ou un an après la crise, il dit : «Doc- sant ; la tête est secouée par la toux. En petits pneumonies partout où existent des

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Sulfur

tubercules ; il tend à les expulser par sup- des pieds. Brûlure de la plante des pieds nombreux «points noirs», de l’acné, des pa-
puration. Toute cellule qui est incapable de au lit ; le malade met les pieds hors du pules et des pustules. SULFUR est plein de
remplir ses fonctions sera éliminée par SUL- lit pour les rafraîchir. Les plantes ont des furoncles et d’abcès sur toutes les régions
FUR. crampes, brûlent et démangent. Parfois on du corps, d’éruptions squameuses, d’érup-
Ce qu’il y a de frappant dans SULFUR en trouve la plante des pieds froide, puis de tions vésiculeuses, etc. Toutes les éruptions
ce qui concerne le dos c’est la douleur du nouveau brûlante et ces états alternent l’un existent dans SULFUR et toutes brûlent et
dos en se levant d’un siège, contraignant le avec l’autre. Malaise du corps avec froid des piquent. 
sujet à marcher courbé ; il ne peut se re- membres, mais quand le malade s’est mis
dresser que lentement, après avoir remué au lit, ceux-ci brûlent tellement qu’il doit les
un peu. La douleur se localise surtout à la mettre à l’air. Les cors qui le torturent, et le
région lombo-sacrée. font souffrir presque constamment, brûlent
et piquent à la chaleur du lit.
Les membres sont couverts d’érup-
tions. Eruptions sur le dos des mains et entre La peau du malade SULFUR s’ulcère et
les doigts, et quelquefois sur les paumes ; suppure facilement ; une écharde sous la
éruptions vésiculeuses et squameuses qui peau va occasionner une ulcération ; les
démangent ; pustules, furoncles et petits ab- blessures se cicatrisent lentement et sup-
cès ; taches érysipélateuses irrégulières çà purent. La moindre piqûre d’épingle suppure
et là sur les membres ; aspect malpropre comme dans HEPAR.
de la peau. Prurit cutané à la chaleur du Les éruptions de SULFUR sont trop nom-
lit. Jointures augmentées de volume. Affec- breuses pour qu’on puisse les énumérer. Il
tions rhumatismales ; grande raideur des en est de toutes sortes, mais il y a dans
articulations ; sensation de tension au ni- toutes quelques traits caractéristiques, tels
veau des creux poplités ; rétraction des ten- que la brûlure, la piqûre, le prurit et l’ag-
dons de caractère rhumatismal et goutteux. gravation à la chaleur du lit. La peau est ru-
Crampes dans les jambes et dans la plante gueuse et malsaine. Sur la face on trouve de

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grand nombre de maux qu’on trouve chez et irritable à la moindre cause. Il ne peut
les vieillards. jamais manger ni travailler assez vite. Per-
L’aggravation des symptômes le matin sonne ne fait rien pour lui plaire ; toujours
est aussi une forte caractéristique. Sensi- pressé en faisant quelque chose ou en allant
Sulfuricum acidum bilité au froid, chez des malades émaciés. quelque part. Tout doit être fait immédiate-
La douleur se présente comme une meur- ment. Ne veut pas répondre. Indécision.
trissure, une brûlure, une déchirure, des pi- Vertige dans une pièce fermée, mieux en
La sensation de frissonnement sur tout le qûres, des élancements ou en saccades. Elle marchant au grand air, mieux. en étant al-
corps et dans les membres sans tremble- vient lentement et s’en va soudainement. longé. Le vertige l’oblige parfois à garder le
ment visible est un très fort symptôme de Les écoulements sont faits de sang liquide lit.
SULFURIC. ACID., spécialement s’il est asso- foncé, ou sont striés de sang ; ou encore sont Tension dans le front avec le coryza. Le
cié à une faiblesse de longue durée. L’épui- liquides, jaunes et sanguinolents. Ils sont ex- cerveau semble détaché et semble tomber
sement, l’hyperexcitabilité et la sensation coriants. Transpiration générale après man- du côté où le malade repose ; la sensation
de hâte sont des facteurs constants. La dis- ger. Les symptômes prédominent du côté s’estompe en étant assise parfaitement im-
position aux hémorragies accompagne de droit. SULF. ACID. est souvent indiqué chez mobile et s’aggrave en marchant. Le sang
nombreux troubles. Sang fluide noir sor- les bébés à l’odeur aigrelette, comme HE- afflue fortement à la tête et les pieds se
tant par tous les orifices du corps. Pe- PAR, et il est aussi sensible au toucher et refroidissent. Chocs comme des chocs élec-
tites taches rouges grandissant rapidement presque aussi sensible au froid. Quand il a triques dans le front et les tempes à la fin de
jusqu’à ressembler à du purpura hémorra- guéri la sensibilité au froid du malade, celui- la matinée et à nouveau le soir. Sensation
gique. Taches bleu noir sur la peau après ci s’aggrave souvent et il a besoin de PUL- comme si on enfonçait un tampon dans le
de légères blessures. Taches rouge sang sur SATILLA, qui est le complément et l’antidote crâne par des coups vigoureux. Les douleurs
la peau, comme celles des truites de ruis- de SULF. ACID. de la tête commencent lentement et cessent
seau, quelquefois après des blessures. La Prostration de l’esprit et du corps, avec brusquement. Violents maux de tête chez
peau s’écorche facilement, puis s’ulcère. Fu- extrême tristesse ; pleure continuellement. les personnes débilitées. Extrême endolo-
roncles et escharres. Ce remède possède un On ne peut rien faire qui lui plaise. Chagrin rissement du périoste comme on le trouve

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Sulfuricum acidum

dans la syphilis. Les cheveux tombent ou Il offre les rides profondes de la douleur, Haleine très malodorante. Saignement de
deviennent gris. Ulcération du cuir chevelu. de l’épuisement et de l’émaciation. Tension la muqueuse buccale et des gencives avec
Eruptions extrêmement sensibles. du visage ou sensation comme si du blanc ou sans pupura hémorragique. Ulcères de la
Larmoiement en lisant. Inflammation d’oeuf y avait séché. Violentes douleurs né- bouche s’étendant rapidement.
chronique de l’oeil, avec dilatation des vralgiques de la face commençant progres- Inflammation de la gorge, aphteuse ou
veines et ulcération. Sensation de corps sivement et cessant soudainement, amé- folliculaire. Muqueuse dénudée. Exsudation
étrangers au niveau du canthus externe liorées par la chaleur et en étant couché diphtérique jaunâtre ou blanche entourée
droit. Endolorissement des yeux dans le co- sur le côté douloureux. Petites taches ou d’aphtes et accompagnée de saignement
ryza. points rouges sur la figure, s’élargissant gra- du nez, des gencives ou d’autres endroits.
Vives douleurs auriculaires qui duellement. Inflammation de la glande sous- Diphtérie avec un épuisement et une fé-
croissent graduellement et cessent soudai- maxillaire. tidité plus importants que d’ordinaire. La
nement. Perte progressive de l’ouïe. Ecoule- Les dents se carient de bonne heure. luette est oedémateuse. La gorge est rem-
ment sanguinolent par l’oreille. Bourdonne- Névralgie aiguë des dents, apparaissant len- plie d’ulcères qui s’étendent. Douloureux
ment d’oreille, tement et disparaissant brusquement, ag- mal de gorge avec déglutition difficile et
Epistaxis de sang liquide, foncé, suintant gravée par le froid et améliorée par la cha- douloureuse. Dans les affections de la gorge
lentement, dans la soirée. Ce remède guérit leur, aggravée le soir au lit. Les dents sont les liquides bus ressor-tent par le nez. Sali-
l’écoulement nasal sanguinolent et irritant agacées. Perte du goût pendant le coryza. vation, ganglions sous-maxillaires enflés et
chez les malades faibles quand il recouvre La stomatite est un des traits les plus impor- gros gonflement des amygdales, du palais
les symptômes généraux. Le coryza est sec tants du remède. SULF. ACID. est le plus fré- mou, de la gorge en général. Sang liquide
ou avec écoulement, et associé à une perte quemment indiqué de nos remèdes pour la et foncé venu de la gorge et de la bouche.
de l’odorat et du goût. stomatite des nourrices et des nourris- Le malade a un grand désir d’alcool et
Le visage du malade SULF.ACID. a l’as- sons, la stomatite aphteuse du nourris- de fruits. La perte de l’appétit et l’affaiblis-
pect très maladif ; il est pâle, souffreteux et son ou de sa mère, avec ulcères jaunâtres sement progressif sont de fortes caracté-
parfois ictérique. Il exprime avec force des ou blanchâtres. Salive sanguinolante cou- ristiques. Aversion pour l’odeur du café. Le
souffrances qui durent depuis longtemps. lant de la bouche ; vésicules dans la bouche. malade ne peut pas boire d’eau froide, qui

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Sulfuricum acidum

lui glace l’estomac et le fait frisonner. Fort la rate et le foie. Ce remède a bien des pation les selles sont comme des petites
hoquet spasmodique, tel qu’il se rencontre fois triomphé de l’empoisonnement par le balles.
chez les ivrognes. Brûlures d’estomac plomb et de la colique de plomb. Sensation Douleur dans la vessie quand la miction
chroniques. Eructations sures. Vomis- de faiblesse, de défaillance dans l’abdomen est différée. Ce remède a guéri le diabète.
sements surs. Les dents sont continuel- après avoir été à la selle. Sensation de fai- Urine insuffisante. Urine sanguinolente. Pel-
lement agacées par les éructations sures. blesse dans l’abdomen, comme si les règles licule sur l’urine.
Vomissements surs pendant la grossesse. allaient venir. Douleurs comme celles du tra-
Les règles sont en avance, abondantes,
Vomissements des ivrognes le matin (com- vail dans l’abdomen, irradiant aux hanches
et le sang est foncé et liquide. De nom-
parez ARS.). Vomissements surs et infects. et au dos.
breux symptômes apparaissent avant les
Nausées et frissons. Toux et régurgitation
Diarrhée avec grande faiblesse géné- règles. Cauchemars avant les règles. A des
de liquides surs. L’estomac donne au ma-
rale et sensation de tremblement ; avec cauchemars à la fin des règles. Prolapsus
lade l’impression de pendre comme s’il
sensation de faiblesse, de défaillance du vagin, qui est gangrené. Leurcorrhée
était relâché. Vomissements après avoir
dans l’abdomen après être allé à la sanguinolente, irritante, laiteuse ou albumi-
bu de l’eau froide. Douleurs gastriques spas-
selle. Diarrhée chronique accompagnée de neuse, jaune. La femme, à la ménopause,
modiques aiguës. Les douleurs viennent gra-
grandes douleurs. Selles excoriantes ; brû- a beaucoup de symptômes particuliers à
duellement et s’en vont soudainement. Les
lure du rectum pendant l’évacuation des SULF.ACID. Les bouffées de chaleur, la fai-
vomissements surs ressemblent beaucoup à
selles. Diarrhée provoquée par le plus pe- blesse, la sensation de tremblement, une
ceux de ROBINIA. La malade ne vomit pas
tit écart de régime, après avoir mangé hâte nerveuse dans toutes ses actions et
les aliments, mais elle ne peut pas manger,
des fruits, surtout des fruits pas mûrs, sensations, un saignement par l’ utérus et
car si elle mange elle a mal à l’estomac et
des huîtres. Selles aqueuses, jaune orangé, d’autres parties du corps, de sang incoa-
vomit du mucus.
filantes, muqueuses mélangées de sang, gulable, et une constipation avec selles en
Quand une fièvre intermittente a duré ver-dâtres, noires ou lientériques à odeur petites balles dures comme des crottes de
pendant un certain temps, la rate grossit d’oeufs pourris. Hémorroïdes très enflam- mouton sont des symptômes courants à la
et elle devient douloureuse à la toux et sen- mées, prurigineuses, douloureuses en étant période critique de la femme. Ce remède est
sible à la palpation. Douleurs piquantes dans à la selle, chez les buveurs. Dans la consti- souvent en rapport avec les vomissements

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Sulfuricum acidum

de la grossesse ; vomissements précédés goût sur. sant. Raideur du dos le matin en se levant.
de toux. Il a guéri la stérilité qu’on suppo- Faiblesse dans le thorax avec dou- Gros abcès sur le côté droit du cou.
sait due à l’abondance et à la fréquence des leur brûlante et piquante. Pression du côté Taches noires et bleues sur les
règles. Violente démangeaison de la vulve. gauche du thorax. Hémorragie profuse ve- membres. Douleur piquante dans l’articu-
Douleur et endolorissement du larynx. nue des poumons, de sang liquide, foncé, lation de l’épaule en levant le bras. Piqûres
Douleur laryngée en avalant. Enrouement après la pneumonie, et au cours de la mé- dans les articulations des doigts. Echauffe-
associé à une sensation de sécheresse et de nopause. Ulcération des poumons (compa- ment des cuisses après avoir été à cheval44
rugosité du larynx. rez KALI CARB.). Oppression thoracique et (2). Faiblesse prononcée des genoux et des
Faiblesse thoracique et grande dyspnée. suffocation, à moins que le malade ne laisse chevilles. Gonflement des veines des pieds.
Rapide battement des ailes du nez comme pendre ses jambes. SULF. ACID. a été un re- Engelures de parties gelées. Mouvements
chez LYCOPODIUM. Rapide mouvement de mède très utile dans les premiers stades de convulsifs des doigts en dormant.
montée et descente du larynx pendant la la tuberculose pulmonaire avec sueurs pro- S’endort tard et se réveille de trop
dyspnée. Respiration courte. fuses et grande faiblesse, mais, donné à la bonne heure. Cauchemars avant les règles.
Excepté le matin la toux est sèche et pé- dernière période, on l’a vu causer des hé- Il y a chez ce remède des frissons, des
nible. . . 43 (1) . . . Le malade tousse au grand morragies et une augmentation de l’inflam- bouffées de chaleur en même temps que
air, en marchant ou en allant à cheval ; la mation pulmonaire. Douleurs piquantes au des sueurs. Transpiration abondante, aigre,
toux est aggravée par les boissons froides coeur, palpitations. Ce remède a été utile froide, principalement de la partie supé-
et par l’odeur du café. Toux suivie de dé- dans les épanchements pleuraux. rieure du corps, au mouvement et après
mangeaison et de vomissement. L’irritation Grande faiblesse de la colonne verté- avoir mangé des aliments chauds. Sueurs
est ressentie dans le thorax. L’expectora- brale, surtout ressentie en étant debout et le matin. Sueurs nocturnes. Fièvre typhoïde
tion est, le matin, de sang liquide foncé, ou assis. Douleur dans la région lombaire. En- avec grande prostation ; saignement par les
de mucus liquide, jaunâtre, strié de sang, à dolorissement entre les omoplates en tous- capillaires ; sang liquide, foncé. Hémorragie
43 (1)
Ici se place la phrase anglaise suivante : «Sometimes in two coughs», dont nous ne voyons pas le sens. (N.d.T.)
44 (2)
«Chafing of thights after rising», que nous lisons dans 9e texte anglais, signifierait : « Echauffement des cuisses après s’être levé.» II est plus vraisemblable
qu’il faut lire : «Chafing of thights after riding.» (N.d.T).

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Sulfuricum acidum

intestinale de sang liquide, foncé, dans les


formes putrides des fièvres continues, avec
un aspect cadavérique du malade.
Ecchymoses, purpura hémorragique. De
vieilles cicatrices deviennent rouges et
douloureuses. Démangeaisons et picote-
ments accompagnant les éruptions. Bou-
tons. Taches rouges prurigineuses sur la
peau. Taches livides. Contusions escharres.
Furoncles et abcès. Urticaires nodulaires. Ce
remède guérit les vieux ulcères atones d’où
un sang foncé s’écoule aisément. Ulcères
phagédéniques sensibles, douloureux. Dou-
leur piquante et brûlante dans les ulcères
SULF.ACID. a guéri des ulcères putrides des
jambes. Il est utile pour les ulcères des al-
cooliques, pour les ulcères apparus après
une fièvre à forme adynamique. Ecoulement
liquide jaune ou sanguinolent. 

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sique de la syphilis n’est-il pas un procédé ceux créés par les «provings», ou à ceux qui
barbare ? On peut vraiment se le demander. sont habituels dans cette maladie, ou aux
Les fortes doses de mercure et d’iodures nombreux symptômes cliniques confirmés.
débilitent tellement les malades que ceux
Beaucoup de symptômes sont plus mal
Syphilinum qui passent par ce traitement deviennent
faibles et valétudinaires : même alors, ils ne
la nuit au lit, beaucoup apparaissent le soir
et durent jusqu’au matin. Du coucher au
sont pas guéris de leur syphilis : s’ils étaient
lever du soleil : c’est l’horaire d’un grand
guéris nous ne pourrions pas faire réappa-
Chaque fois que, dans un cas de syphi- nombre de douleurs et de maux violents. Les
raître les symptômes qui avaient été effa-
lis, les symptômes représentant le malade uns sont soulagés par la chaleur et d’autres
cés. SYPHILINUM fait en effet souvent ressor-
lui-même ont été supprimés et qu’à part sont soulagés par l’air froid et les com-
tir les ulcères de la gorge et les éruptions.
la faiblesse et quelques séquelles, rien ne presses froides. Il y a une grande prostration
reste de la tempête qui a sévi il y a plus Quand il y a de violentes névralgies cé- le matin au réveil. SYPHILINUM a guéri de
ou moins longtemps, SYPHILIUM provoquera phaliques, sur les côtés de la tête et au- nombreux cas d’épilepsie. Convulsions épi-
une réaction, rétablira l’ordre, parfois gué- dessus des yeux, un grand endolorissement leptiques après les règles, insomnie, quel-
rira dans une large mesure et fera appa- dans les os des jambes et de la tête, et toute quefois seulement pendant une moitié de la
raître les symptômes qui doivent toujours la multitude hétéroclite des symptômes de nuit, d’autres fois pendant la nuit entière.
être présents, qui sont l’image du désordre syphilis nerveuse, c’est alors que le malade Le sang qui circule dans les artères paraît
de l’organisme et qui serviront de guides sera débarrassé de ses souffrances, retrou- chaud la nuit. Douleurs erratiques ici et là
pour restaurer la santé. vera sommeil, force et appétit. Mais les ul- sur tout le corps. Douleur au niveau du péri-
Quand un malade syphilitique a eu la cères et les éruptions reviendront dans cer- oste, des nerfs et des articulations. Parfois
typhoïde, il se peut que sa convalescence tains cas, et c’est tant mieux s’ils le font. les douleurs augmentent progressivement
soit très lente : alors une seule dose de SY- L’emploi de ce nosode n’est aucunement li- et diminuent progressivement. Douleurs ai-
PHILINUM à haute dynamisation lui permet- mité aux malades qui ont eu la syphilis. On guës ici et là. Maux aggravés par le froid de
tra de manger, de se sentir plus fort et de peut l’employer comme n’importe quel re- l’hiver et la chaleur de l’été. Extrême éma-
reprendre rapidement. Le traitement clas- mède contre les symptômes semblables à ciation. Abcès. Paralysie des membres. Ca-

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Syphilinum

ries osseuses. Déviation de la colonne ver- meilleure réaction. Il ne peut pas se souvenir des visages, des
tébrale. Gommes. Enfants nains. Incurva- L’auteur a vu bien des fois, dans de vieux noms, des dates, des événements, des livres
tion des os. Augmentation de volume des cas déclinants, SYPHILINUM ralentir l’évolu- ou des lieux. Il ne peut pas calculer. Déses-
ganglions. Mauvaise odeur du corps. Endolo- tion et instaurer la cicatrisation de gommes père de guérir. Mélancolie. Craint de perdre
rissement au toucher de nombreux endroits, de la gorge et de l’anus rongées par une ul- la raison. Imbécilité. Indifférent à ses amis,
spécialement les os. cération à la suite de SULFUR. SULFUR pro- et ne se réjouit de rien. Redoute la nuit et re-
voque souvent une aggravation prolongée doute le matin, car la faiblesse et l’ endolo-
On a souvent remarqué que chez les ma-
quand il y a une importante transformation rissement sont maximum au réveil. Il dit tou-
lades syphilitiques les remèdes n’agissent
des tissus dans des cas avancés de syphi- jours qu’il n’est pas lui-même et qu’il n’arrive
que quelques jours et doivent être chan-
lis. De telles transformations sont vraisem- pas à se sentir lui-même. Un homme d’âge
gés. Cette caractéristique commande tou-
blablement des gommes. L’effort de SUL- moyen, qui avait une syphilis latente depuis
jours la prescription du nosode. Quand il n’y
FUR est d’enlever les déchets de la mala- de nombreuses années, abandonna son tra-
a qu’une grande faiblesse et peu de symp-
die que le malade ne peut pas supporter. On vail et resta à la maison, à se lamenter et
tômes, ce remède agira bien. De même,
soupçonnera souvent une syphilis latente broyer du noir. Sa femme faisait vivre la fa-
quand il y a des ulcérations des jambes, de
quand il y a des aggravations sévères de mille en recevant des pensionnaires. Après
la gorge, de la bouche ou d’autres endroits,
cette sorte après SULFUR hautement dyna- quelques doses de SYPHILINUM, il reprit de
sans tendance à la cicatrisation. Des fis-
misé. SULFUR à basse dynamisation n’aura l’énergie et redevint actif et prospère. Beau-
tules, des exostoses, des fissures, des tuber-
pas de telles conséquences. Après des ag- coup de vertige. Aphasie. Dans quelques-
cules et des verrues ont été guéris prompte-
gravations aussi prolongées, il faut envisa- uns de ces cas de syphilis cérébrale, SULFUR
ment. Quand on l’a employé contre les ma-
ger SYPHILINUM. Une syphilis latente existe et CAUSTICUM ont causé des souffrances et
nifestations primaires ou précoces de la ma-
souvent là où on s’y attendrait le moins. Ce une faiblesse prolongées. Alors SYPHILINUM
ladie, on a généralement abouti à un échec.
nosode doit être utilisé à haute dynamisa- agit favorablement.
Il est rarement le meilleur remède pour la
syphilis en elle-même, mais, en cas de tion seulement. Les malades syphilitiques souffrent sou-
syphilis prononcée et supprimée, il semble Mauvaise mémoire. Affaiblissement de vent de violents maux de tête névralgiques.
restaurer une sorte d’ordre et amener une l’esprit. Le malade rit et pleure sans raison. Vives douleurs au niveau des régions pa-

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Syphilinum

riétales, frontale ou temporaires. Douleur agitation et insomnie. Aggravée la nuit. Tu- calcaires sur le tympan.
d’une tempe à l’autre, d’une oreille à l’autre, bercules sur tout le cuir chevelu. Exostoses Ce remède a guéri de nombreux cas
d’un oeil à l’occiput ; douleurs sus-orbitaires. du crâne, très sensibles et douloureuses. d’écoulement nasal jaune ou vert de mau-
Douleur améliorée parfois par la chaleur. Chute des cheveux. vaise odeur, chez des enfants qui avaient
Douleurs comme si la tête allait éclater ; sen- La paralysie des muscles oculaires est une histoire spécifique. Sécheresse du nez ;
sation de plénitude dans la tête. Douleur fréquente. Strabisme. Diplopie. Amaurose. obstruction du nez la nuit. Fréquentes pous-
à devenir fou toute la nuit, cause d’insom- Atrophie du nerf optique. La rétine est pâle, sées du coryza. Prend froid et s’enrhume
nie. Mal de tête et délire. Névralgie dans la grise et tachetée. Myopie. Iritis. Ptose des continuellement. Ozène syphilitique. Os du
tête commençant à 4 heures de l’après-midi, paupières. Paralysie du grand oblique. In- nez détruits par des caries et enfoncement
augmentant progressivement jusqu’à minuit flammaphlycténulaire chronique récidivante du nez. Destruction de tout le nez par une ul-
et puis diminuant progressivement pour ces- de la cornée. Conjonctivite ulcéreuse. Ul- cération. Epistaxis venu d’ulcères. Bouchons
ser au lever du jour. cération delà cornée. Kératite interstitielle. durs dans le nez.
Grand endolorissement du périoste exté- Taches sur la cornée. Oeil gauche couvert Névralgie faciale. Paralysie d’un côté du
rieur des os du crâne. Beaucoup de douleurs d’une excroissance fungiforme, très doulou- visage. Tubercules et éruption cuivrée de
sont limitées à une ligne droite et sont ap- reuse, surtout la nuit. Ophtalmie aiguë des la face. Ce remède a été un palliatif dans
pelées : maux de tête linéaires. Violentes nouveau-nés dont l’un des parents a eu la un cas d’ulcération cancéreuse du visage.
douleurs broyantes à l’occiput. Maux de tête syphilis. Ecoulement purulent abondant par Eruption croûteuse du visage. SYPHILINUM a
abrutissants au niveau du front ou de l’occi- les yeux. Paupières excessivement gonflées. guéri du rupia sur la joue. Papules et pus-
put. Douleurs coupantes à l’occiput. Mal de Ne peut pas ouvrir les yeux à cause du gon- tules. Les lèvres sont fissurées et ulcérées.
tête d’une tempe à l’autre, montant de là flement. Iritis causant une grande douleur la Ulcères sur le menton, les lèvres et l’aile du
verticalement comme la lettre T renversée. nuit et de la photophobie. Douleur à l’oeil du nez. Aile et côté du nez rongés par un ulcère.
Maux de tête englobant tout le sommet de la coucher au lever du soleil. Larmes brûlantes. Il a guéri de nombreux cas de lupus du vi-
tête, comme si la tête était broyée. Violente Douleurs aiguës à l’oreille. Ecoulement sage.
douleur dans toute la tête avec rougeur du aqueux, purulent par l’oreille. Caries de la Les dents sont déformées, tordues, ta-
visage, gonflement des veines du visage, mastoïde. Paralysie du nerf auditif. Dépôts chées ; elles se carient de bonne heure ;

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Syphilinum

dents cupuliformes chez les enfants. Vio- ger. Tous les aliments font mal. Flatulences. dant le coït au moment de l’orgasme.
lentes douleurs dentaires. Sensation de rep- Aigreurs, nausées, vomissements. Ulcère Troubles utérins et ovariens quand il y a une
tation, comme par un ver, à la racine des d’estomac. histoire spécifique.
dents. Le rectum est le siège d’un grand Ulcération du larynx et perte de la voix.
Bouche et langue ulcérées. Haleine fé- nombre de symptômes et de troubles. Ul- Aphonie avant les règles. Douleur aiguë
tide. Langue molle, spongieuse, gardant fa- cération, fissures, hémorroïdes, nodules, continue dans le larynx du soir au lever du
cilement la marque des dents, chez les per- gommes ; saignement abondant ; douleurs soleil, toutes les nuits, obligeant le malade
sonnes qui ont pris du mercure pendant coupantes, brûlantes. Condylomes. Consti- à marcher de long en large la nuit entière,
longtemps. Paralysie de la langue, d’un côté. pation. Paralysie du rectum ; prolapsus anal. guérie par SYPHILINUM à très haute dynami-
Langue rouge, excoriée, craquelée et sen- Relâchement et prolapsus du rectum. sation, en une seule dose.
sible. Taches sur la langue. Taches dépa- Ce nosode a guéri des nodules des testi- Asthme par temps humide et chaud, la
pillées. Papules rouges. Abondante salive cules, des cordons spermatiques et du scro- nuit. Dyspnée. Crises d’asthme bronchique
visqueuse à la bouche. Ulcération du palais tum. Il a guéri des éruptions herpétiques sur spasmodique depuis vingt-cinq ans, la nuit
mou. Caries du palais dur. Palais mou en- le prépuce et le scrotum. Induration des tes- au lit ou pendant un orage, empêchant le
tièrement détruit. Saignement venu des ul- ticules et des cordons spermatiques. malade de dormir depuis bien des nuits.
cères. Nodules dans le vagin et sur les lèvres. Dyspnée de 1 à 4 heures du matin.
Gorge parsemée d’ulcères. Inflamma- Ulcération de l’orifice externe de l’utérus. Toux la nuit. Toux sèche et rauque pen-
tion de la gorge et des amygdales. Pa- Induration du col de l’utérus. Leucorrhée dant la nuit. Sensation d’écorchure dans la
lais mou gonflé et couvert de nodules. vert jaune abondante. Leucorrhée des pe- poitrine. Expectoration purulente épaisse.
Catarrhe nasal postérieur avec ulcération. tites filles, avec histoire spécifique ; leucor- Toux sèche en étant couché sur le côté droit.
Fosses nasales postérieures bouchées par rhée aqueuse et acide, plus abondante la Expectoration muco-purulente, grisâtre, ver-
des croûtes. nuit à la chaleur du lit. Douleurs ovariennes dâtre, jaune verdâtre, insipide. Expectora-
Dépravation de l’appétit. Désir de bois- la nuit. Démangeaison vulvaire. Douleurs tion de mucus blanc, clair. Râles dans la poi-
sons fortes. Soif. Aversion pour la nourri- utérines aiguës. Ovaires kystiques. Tumeur trine. Douleur et pression derrière le ster-
ture, pour la viande. Aucune envie de man- ovarienne. Douleur coupante à l’ovaire pen- num. Eruptions sur la poitrine.

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Syphilinum

Raideur rhumatismale et impotence du compresses chaudes, améliorées en versant nombreux travaux sur la syphilis, car ceci
dos. Douleur dans toute la colonne verté- de l’eau froide sur les jambes. Faiblesse n’est pas une étude de la maladie, mais du
brale. Douleur dans la région des reins, plus dans les genoux et les hanches. Douleurs nosode. 
forte après la miction. Douleur au sacrum, osseuses sévères la nuit au lit. Douleur sur
plus forte en étant assis. Caries des ver- le dos des pieds et des orteils la nuit au lit.
tèbres cervicales et dorsales. Douleur dans Douleurs souvent plus fortes à la chaleur du
le dos, les hanches et les cuisses la nuit. lit, la nuit. Les douleurs le font sortir du lit la
Augmentation de volume des ganglions du nuit. Sensation de déchirure dans la hanche
cou. SYPHILINUM a guéri des ganglions cer- et la cuisse, surtout la nuit, soulagée au le-
vicaux indurés. Il a guéri une maladie de ver du jour, soulagée par la marche, non af-
Hodgkin. fectée par le temps (améliorée par SYPH.).
Inflammation des articulations. Rhuma- Ulcères des jambes. Larges croûtes sur les
tisme : les muscles sont agglutinés en jambes. Tubercules sur les membres infé-
masses ou noeuds durs. Douleur dans les rieurs. Tension des tendons des jambes et
membres améliorée par la chaleur, aggra- de la plante des pieds. Les grands froids
vée du coucher au lever du soleil. Raideur et les grandes chaleurs font souvent sortir
de toutes les articulations. Douleurs rhuma- les symptômes de ces vieux malades. Né-
tismales et gonflement des articulations des vralgie des membres augmentant graduelle-
membres supérieurs. Rhumatisme du del- ment, plus mal à mesure que la nuit avance.
toïde, douloureux en levant le bras. Dou- Extrême sensibilité du tibia.
leurs dans les bras au mouvement. Ulcères Il y a de la fièvre, des frissons, mais
sur le dos de la main. ce qui est frappant, ce sont les sueurs noc-
Douleur nocturne et gonflement des turnes et la grande faiblesse.
jambes. Douleurs des membres inférieurs, Il y a beaucoup d’éruptions, mais on
empêchant de dormir, aggravées par des pourra mieux les étudier en consultant les

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Syphilinum

MAL DE POTT, à la substantialité pour complaire à sa sug- d’après des principes clairs et intelligibles »
gestion. Je suis persuadé que le Dr. Hayward Si nous regardons le passé et le pré-
OBSERVATION DU et tous ceux qui pensent comme lui, se- sent de l’homéopathie, nous trouvons que
DOCTEUR SKINNER ront d’accord avec moi pour considérer que contrairement à nos confrères de l’allopa-
les caries des vertèbres dorsales, avec thie, nous ne tombons pas dans le triste
une déformation de Pott et deux abcès bourbier médicamenteux, ni dans la confor-
Communication devant la du psoas constituent une maladie substan- table routine, ni nous ne gaspillons pré-
“Liverpool Homoeopathic tielle et un test suffisant pour mesurer la va- cieuses existences. Que nous regardions en
Medico-Chirurgical Society”, 5 leur de Syphilinum et des hautes dynamisa- arrière ou vers le futur, nous constatons un
tions. état constant de transition –comme nos dy-
Avril 1876.
Le traitement allopathique de cette ter- namisations, nos découvertes sont capables
Mon collègue le Dr. Hayward m’a demandé rible maladie se résume à presque rien en d’une progression infinie– et si parmi les dé-
lors de la dernière session de présenter à se limitant à ce qu’on appelle le traitement couvertes de la médecine, il y en a une
la Société un bon gros cas objectif guéri constitutionnel, c’est à dire l’administration réellement merveilleuse, c’est bien celle de
par les hautes dynamisations. Je présume d’huile de foie de morue ad nauseam avec l’application du nosode Syphilinum à la pa-
qu’avec l’expression « bon gros cas objectif de la quinine et du fer, aux aussi prescrits thologie. Et s’il y a bien une personne sur
», il veut dire un cas où le scalpel du médecin dans le maximum supportable. Combien dif- terre qu’on peut remercier pour le dévelop-
légiste pourrait trouver post-mortem, une férent est le traitement entre les mains d’un pement des indications de cet agent théra-
telle quantité de « changements tissulaires médecin homéopathe qui dans le langage peutique, c’est bien mon ami le Dr. Samuel
», une telle désorganisation des structures de Hahnemann ressent au plus profond de Swan de New-York, que j’estime et admire
naturelles des organes qu’on pourrait s’au- lui que « l’idéal thérapeutique consiste à ré- pour son esprit d’entreprise.
toriser à l’appeler ainsi. Bien que le Dr. Hay- tablir la santé d’une manière rapide, douce On pourra m’objecter que Syphilinum
ward et moi différions quant à la définition et permanente, à enlever et à détruire la ma- est un agent non expérimenté et que par
d’une pathologie objective substantielle, je ladie dans son intégralité, par la voie la plus conséquent son utilisation médicale relève
me suis permis ici de suivre ses vues quant courte, la plus sûre et la moins nuisible, cela de l’empirisme. Rien n’est plus faux. Le Dr.

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Syphilinum

Swan et ses amis ont expérimenté Syphi- que je vous présente aujourd’hui en est une que l’on ne peut pas opposer grand-chose
linum et de nombreux autres nosodes ; et preuve irréfutable. à l’instinct d’une mère, aussi j’acceptais de
pendant que j’étais son invité à New-York Ces observations préliminaires étant voir le malade.
l’été passé, j’ai eu le plaisir et la grande dites, j’ai maintenant beaucoup de plaisir à Il avait alors 17 ans mais la maladie
satisfaction de lire de nombreux provings vous soumettre l’une des nombreuses guéri- l’avait tellement réduit et pour ainsi dire na-
et plus particulièrement ceux des quatre sons remarquables effectuées dans une ma- nifié qu’il avait l’apparence d’un garçon de
plus remarquables que sont Syphilinum, Me- ladie chronique constitutionnelle par la si- 12 ans. Il était cloué dans un fauteuil plus
dorrhinum et Lac-caninum. Outre l’histoire lencieuse Dynamis, toujours capable de mi- ou moins 24 h par jour depuis environ trois
complète de la syphilis et l’image fidèle de racles. ans, mais depuis un an il n’avait pratique-
sa symptomatologie livrées par Hahnemann ment pas bougé de la position allongée sur
En Avril 1876, j’avais guéri une patiente
dans le premier volume des Maladies Chro- le dos. Il était installé dans une literie spé-
en une seule prise de Sepia Cm (Fincke)
niques et l’Organon, nous disposons donc ciale ingénieusement créée pour subvenir à
d’une affection utérine, de nature psorique,
d’une excellente pathogénésie de Syphili- ses besoins.
datant de nombreuses années. Cela lui avait
num, qui n’est pas la syphilis, mais qu’on
tellement paru tenir du miracle qu’elle me Il y avait une ouverture au travers du ma-
pourrait nommer « syphiline. » Il sortirait du
supplia de l’accompagner à l’étage pour voir telas pour permettre l’évacuation des ma-
cadre de ma présentation de vous dire un
son fils qui, me disait-elle, souffrait le mar- tières sans le déranger car le moindre mou-
mot au sujet de ces provings ; il suffira de
tyre à cause d’une maladie de la colonne vement lui occasionnait de fortes douleurs
vous demander de me croire sur parole que
vertébrale. En apprenant la nature de la ma- dans la journée, qui devenaient insuppor-
Syphilinum a bien été expérimenté et qu’il a
ladie et le fait que l’adolescent se trouvait tables la nuit. En prenant de grandes pré-
livré à ceux qui l’ont étudié au plan pathogé-
confiné sur son dos depuis des années, j’ai cautions pour le retourner doucement, j’ai
nétique et clinique, une mine de symptômes
commencé par trouver toutes sortes d’ex- pu examiner le rachis. Il était visible au pre-
rares qui permettent de viser la guérison de
cuses déontologiques, et cetera, puisqu’un mier coup d’œil que le garçon présentait
pathologies que l’on pensait autrefois parfai-
confrère allopathe le suivait déjà ainsi que des caries des vertèbres dorsales avec une
tement incurables aussi bien chez les allo-
le principal chirurgien de Liverpool quand scoliose aiguë, en somme un mal de Pott.
pathes que chez les homéopathes, et le cas
c’était nécessaire. Rien n’y fit, et vous savez Il y avait de nombreux pertuis communi-

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Syphilinum

quant avec les os atteints, dont un plus large sait aucun doute que ces deux abcès étaient les horaires que je vous mentionne. En ce
que les autres d’où exsudait un pus sanieux des abcès du psoas, en connexion avec les qui concerne le soulagement des douleurs,
et nauséabond, parfois sanguinolent. L’ori- os atteints. Telle était d’ailleurs l’opinion de rien n’était efficace, sauf peut-être des cata-
fice le plus large était entouré d’une vaste tous ceux qui avaient vu le patient. plasmes chauds, mais dont le soulagement
zone de granulations. Il y avait à la fois était selon les mots du patient « plus dans
Son aspect général montrait une grande
un épaississement et une induration impor- le nom que dans la réalité. » Les palliatifs al-
amyotrophie généralisée, ce qui n’est guère
tants des régions environnantes à cause de lopathiques avaient été essayés en vain, et
surprenant si nous prenons en compte la na-
l’effusion lymphatique –une sorte de cal de on avait fini par les abandonner longtemps
ture de la maladie et l’immobilisation ainsi
lymphe protectrice. Ni la pression ni la per- avant que je ne visite le patient en réalisant
que le symptôme subjectif suivant : –Perte
cussion n’étaient supportables ; pas plus que qu’ils faisaient plus de mal que de bien. Cela
totale de l’appétit depuis des mois, alors
la moindre tentative d’effectuer un sondage faisait plus d’un mois qu’il ne prenait stricte-
qu’il était dévorant avant la maladie. Désor-
pour s’assurer de la nature de la maladie ou ment plus rien.
mais un petit rien suffisait à le satisfaire.
de l’étendue des lésions. Un tel geste inutile A cette époque, j’ignorais tout des pro-
Depuis 5 mois il souffrait toutes les nuits,
aurait été cruel, voire criminel. En poursui- vings de Syphilinum, et ma connaissance se
sans une seule exception, des pires dou-
vant mon examen, je constatais deux autres réduisait à la keynote caractéristique que
leurs névralgiques, commençant habituel-
abcès qui avaient percé, chacun dans une m’avait confié le Dr. Swan avec un flacon de
lement de 17 à 19 heures et qui ne ces-
aine. L’un avait été opéré en Mars 1875, en- la Cm : -« Quelle que soit la pathologie, s’il
saient jamais avant le lever du soleil ou du
viron un an avant que je ne le voie, dans existe une aggravation la nuit, Syphilinum
moins 5 heures du matin. La douleur sié-
l’aine gauche. Celui de l’aine droite s’était soulage ou guérit fréquemment. » L’expé-
geait dans les muscles du creux des reins,
ouvert un an plus tard, en Mars 1876, à peu rience que j’ai du remède depuis ce cas, et
du côté gauche, et parfois aussi à droite.
près un mois avant ma visite. On m’informait qui fera l’objet d’un futur article, me conduit
Il les définissait comme des crises douleu-
que lorsque le second abcès avait été ou- à conclure que cette keynote du Dr : Swan
reuses vives, coupantes, terribles à sup-
vert, le premier se remit à couler plus abon- est un peu exagérée, un peu trop générale,
porter, et qui le forçaient « à chanter. »
damment –il y avait donc fort probablement et je pense qu’il va la modifier dans le futur.
Les douleurs étaient habituellement aggra-
une communication entre les deux. Il ne fai-
vées par le moindre mouvement et selon Conduit par cette keynote de Syphili-

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Syphilinum

num, je donnais une dose sèche sur la dose de Syphilinum. Je constatais que tous lution par le patient et sa mère, tout en pou-
langue une heure avant le thé. On n’a pas eu les phénomènes inflammatoires avaient dis- vant examiner le cas et contrôler ces faits
à la renouveler avant 10 jours. Cette même paru, que les pertuis avaient séché et cica- remarquables, en eux-mêmes si difficiles à
nuit, les douleurs névralgiques, ou si vous trisé. croire. 2) Pour suivre le cas en mon absence.
préférez les violents spasmes coupants, ne Aujourd’hui, le 4 Avril 1877 (une année Pendant mon séjour aux Etats-Unis, redou-
se sont pas produits, et qui plus est, ne sont complète après la lecture de cet article en tant de continuer Syphilinum, je plaçais le
jamais revenus, si ce n’est très légèrement Avril 1876), je reçois une lettre de la mère patient sous Calcarea phosphorica 3, qu’il
le soir du 9ème jour, ce qui me fit renou- du jeune homme qui déclare qu’il demeure prit tous les jours jusqu’à mon retour. Mais
veler ; et depuis lors il n’y a plus jamais eu en parfaite santé. Toutes les rougeurs, tu- comme il devait s’absenter pour la cam-
la moindre aggravation nocturne de quelque méfactions, et autres zones douloureuses pagne, je ne devais pas le revoir avant le 24
nature que ce soit. n’existent plus. Ce qui est étrange c’est que, Août 1876.
Au 25 avril 1876 je lui avais donné 3 sans le moindre exercice, les parties molles, Je dois mentionner qu’avant que je ne
doses à intervalles d’à peu près 10 jours. comme les muscles des membres en par- parte pour les Etats-Unis, et avant que mon
Et pendant ce temps des changements re- ticulier, se sont développées de nouveau patient ne touche le Calcarea phosphorica,
marquables se développaient. Son sommeil et ont repris du volume. D’un état de ma- le patient était debout et marchait tous les
reprit ainsi que son appétit et sa diges- rasme complet, le jeune homme est devenu jours (avec l’aide d’un soutien spinal en
tion. Dans le bref espace d’environ trois presque replet en moins de six semaines acier qu’il avait utilisé au début de sa mala-
semaines, j’étais capable d’examiner libre- — c’est à dire après trois doses de la Cm die), au total six semaines après la première
ment son dos. La percussion et les se- (Swan). dose de Syphilinum.
cousses ne le faisaient pas grimacer, mais Comme je devais m’embarquer le 23 Mai Depuis mon retour, il avait pris Syphi-
je le faisais doucement et avec précaution 1876 pour le « Congrès Mondial Homéo- linum dans de plus hautes dynamisations,
au début, en augmentant progressivement pathique », je présentais à la famille mon c’est à dire la Mm, la 10 Mm, et la 50 Mm
de force jusqu’à frapper carrément. Je par- ami et collègue le Dr. Simpson de Water- (Swan.) Dans l’utilisation des hautes dyna-
vins ainsi à faire ce qu’il n’aurait jamais pu loo, pour deux raisons. 1) Afin qu’il suive le misations, il est sage de passer à une puis-
supporter avant qu’il ne prenne sa première cas et puisse écouter les rapports de l’évo- sance supérieure quand l’action de la précé-

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Syphilinum

dente a été interrompue par la prescription vraiment eu besoin d’une autre médicament pratique et je puis dire avancé, le Dr. La-
d’un autre médicament, ou lorsque le ma- si ce n’est Pulsatilla Mm que je lui donnais à tham, a déclaré : « Après tout, les remèdes
lade ne progresse plus. A des moments j’ai cause d’une bonne attaque de pleurodynie sont aussi de grands analyseurs de mala-
essayé de stopper les abcès avec Sulfur, Si- après une exposition au froid, et qui le sou- die. » On n’a jamais écrit ou énoncé de plus
lica, ou Hepar, mais toute l’aggravèrent en lagea en quelques doses. grande vérité, et ceci spécialement quand
doses sèches de la 30 à la Mm. Le Sulfur ne Mon patient est toujours sous Syphilinum elle est aussi concise. Personne ne peut dou-
fit qu’un bien temporaire. Silica Cm provo- 50 Mm tous les 8 jours, et il continuera à ter de la nature chronique de la pathologie ;
qua des nausées et une baisse de l’appé- le prendre jusqu’à ce que je sois satisfait et à partir de ce moment il faut bien faire re-
tit, demandant à être antidoté par Fluoric de la guérison des abcès tant sur le plan monter son origine à l’un des trois miasmes
acidum Cm. Hepar 30 et Mm provoqua des local que constitutionnel, ce qui peut en- hahnemanniens, c’est à dire la Psore, la Sy-
diarrhées matinales après chaque prise. Je core prendre quelques mois puisque le gar- philis, ou la Sycose.
décidais de rester sous Syphilinum, même çon grandit beaucoup depuis que la mala- La psore n’était pas la fons et origo mali,
pour guérir les abcès de psoas. Le second die a été enrayée. Il considère le Syphilinum j’en veux pour preuve que les antipsoriques
abcès, qui s’était ouvert en Mars 1876 cessa comme « un puissant tonique, et le meilleur les mieux choisis ont tous aggravé le patient
de couler vers la fin d’Octobre passé (1876) ; qu’il ait pris de toute sa vie. » Sa mère dit sous diverses dynamisations, mêmes celles
il est étrange qu’il se soit rouvert au mo- « qu’il semble agir comme un tonique, mais considérées comme si éminentes dans les
ment où je donnais Silica ou Hepar, et que aussi que le médicament le soutien et l’aide ulcérations des os ; Je veux parler de Si-
maintenant il diminue de nouveau sous l’ef- à se développer d’un manière merveilleuse. lica , qui a même dû être antidoté. He-
fet de Syphilinum en plus haute dynamisa- Cela ne peut se comparer à rien d’autre qu’il par, si fameux dans le contrôle des suppu-
tion, c’est à dire 50 Mm. La quantité d’écou- ait jamais pris. » rations a provoqué une diarrhée matinale
lement de chaque abcès ne représente ac-
Les faits que je viens de vous relater après chaque prise, c’est à dire un nou-
tuellement plus que quelques gouttes le ma-
doivent nous faire retenir une grande leçon : veau symptôme appartenant à la pathogé-
tin.
— je veux parler de la nature indiscutable- nésie d’Hepar. Sulfur 30 a été le seul antip-
Durant tout le temps où il était sous Sy- ment syphilitique de la maladie dans cet sorique à ne pas provoquer d’effets secon-
philinum une fois par semaine, il n’a jamais exemple. Un praticien allopathe, éminent, daires, mais n’a eu d’autre effet que d’amé-

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Syphilinum

liorer légèrement l’appétit. Nous sommes ici j’ai guéri le patient d’une des plus terribles uniquement qu’une haute dynamisation du
devant un point essentiel dans le diagnos- maladies qui puisse toucher l’espèce hu- miasme altéré au patient. Vouloir guérir
tic différentiel de la nature réelle de la ma- maine, et c’est pour moi tout à fait secon- ainsi, par une puissance pathogène rigou-
ladie. Bien que le patient ait pris les antip- daire de savoir sous quelle théorie on peut reusement égale (per idem) est contraire au
soriques les plus connus comme Hepar et classifier cette guérison. bon sens et, par cela même, à toute ex-
Silica, la véritable aide pour fermer les ab- Je ne crois pas une seconde à l’isopathie périence. » Hahnemann ici frappe dans le
cès ne commença qu’avec Syphilinum, le se- en tant que doctrine de guérison distincte mille : la dynamisation des médicaments, ou
cond se rouvrit immédiatement mais dimi- de l’homéopathie. Une telle idée ne pouvait des produits pathologiques dans le cas des
nua rapidement en répétant Syphilinum. émaner que de l’école de médecine matéria- nosodes, « altère » la drogue ou la dynamis.
C’est une leçon des plus importantes à liste, et c’est seulement là qu’on peut trou- Certains pourront toujours s’opposer, mais
retenir. Si les Silica, Calcarea, Sulfur, Fluoric ver des cerveaux capables de l’intégrer. Elle tant que j’aurai Hahnemann pour me soute-
acidum et leurs semblables guérissent les a certainement été balayée d’un revers de nir, je me fiche de qui est contre moi. J’ac-
caries osseuses, alors nous devons conclure main par Hahnemann, qui n’était en aucun corde une confiance illimitée à Samuel Hah-
que nous avons affaire vraisemblablement cas un matérialiste. nemann et à son Organon.
à une psore ; si au contraire ce sont Syphi- Il écrit, dans la note du §56 de l’Or- Encore un mot. En constatant que Sy-
linum ou ses auxiliaires comme Mercurius, ganon « D’aucuns voudraient bien insti- philinum a fait merveille dans la guérison
Lachesis, Aurum, Nitric acidum, qui sou- tuer une troisième méthode thérapeutique, de ce cas de carie du rachis, pouvons nous
lagent ou guérissent, c’est que nous avons dénommée Isopathie, qui consiste à gué- conclure pour autant qu’il soit homéopa-
fort probablement affaire à de la syphilis. rir une maladie donnée au moyen du prin- thique à tous les cas de la même patholo-
En conclusion, je voudrais, si je le puis, cipe infectieux qui l’a produit — miasme gie ? Je ne le crois pas. Il ne peut être homéo-
tout de suite couper l’herbe sous le pied des identique. Mais, en admettant qu’on le pathique qu’à la variété syphilitique, et non
critiques qui pourront se manifester. puisse, et cela mériterait le titre de mer- pas psorique. En étudiant les provings de ce
Certains diront « Et vous appelez ça de veilleuse découverte, la guérison ne s’ob- nosode en la possession du Dr. Swan, je me
l’homéopathie ? C’est de l’isopathie ! » Ils tiendrait qu’en opposant un simillimum au suis rendu compte qu’à l’instar de toute sub-
sont libres de donner le nom qui leur plaît ; simillimum, puisque l’isopathie n’administre stance similaire, il possède une sphère d’ac-

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Syphilinum

tion limitée, ou spécifique, qui ne peut être névralgies, et ce faisant, je découvert que nement détaillés, les modalités, etc. Je suis
déterminée autrement que par sa véritable Syphilinum pouvait aussi guérir les ulcéra- vraiment désolé de ne pas pouvoir fournir ici
pathogénésie, étendue par l’expérience cli- tions destructives de l’os dans ce cas, ce qui de notions pathogénétiques plus détaillés.
nique. est, à dire le moins, une grande découverte, Ce ne sont que des notes pour ma pratique,
voire un triomphe, puisqu’il n’y avait jamais en aucun cas assez complètes ou assez édi-
Une plus grande expérience clinique de
eu de telle cure auparavant. tées pour pouvoir être publiées. Ceux qui dé-
Syphilinum dans cette pathologie, les caries
Notre tant regretté Dr. Carroll Dunham a sirent lire tout ce qui a été publié trouveront
du rachis, pourra d’elle même trancher sur
un résumé tolérable dans le dernier ouvrage
ce point ; et en développant cette connais- dit et écrit ceci : « Doit-on écarter de la Ma-
du Dr. Lilienthal sur les Maladies de la peau,
sance il nous faut éviter tout empirisme. tière Médicale un proving aussi fragmentaire
page 378.
Quand j’ai prescrit, je n’ai pas prescrit pour ou impur qu’il soit, mais qui mette entre les
Je serai heureux d’aider toute personne
des caries, ni pour quelque signe objectif mains du prescripteur la possibilité de gué-
désireuse d’étendre notre glorieuse cause
que ce soit. J’ai prescrit pour une force vitale rir ne serait-ce qu’un seul cas de maladie ?
dans cette direction ; mais avant de com-
perturbée, comme en témoignait les symp- La réponse doit être de l’y laisser afin de
mencer, il devra se libérer de ses vieilles
tômes subjectifs de la douleur, aggravée jus- pouvoir traiter ces cas rares, inciter à entre-
attaches ; il devra bien sûr croire dans les
qu’à l’insoutenable chaque nuit, entre 17 et prendre de nouvelles pathogénésies pures
modifications effectuées par la dynamisa-
5 heures. Ce symptôme est pathogénétique et complètes et comme contribution à l’his-
tion des médicaments, et accepter l’usage
au delà du moindre doute possible et il est toire clinique, à défaut d’être pathogéné-
de ces nosodes en hautes dynamisations, ou
devenu par la clinique une caractéristique tique, de Vous êtes une fille vécula drogue.
les écarter ; et ceci est particulièrement vrai
de Syphilinum, notamment pour tout ce qui »
de ce merveilleux nosode, Syphilinum.
touche les douleurs névralgique, rhumatis- Je dispose maintenant d’une grande
males et périostées. Je considère avec le connaissance de ce nosode, toujours en dé-
plus grand sérieux les observations du Dr. veloppement, et je serai reconnaissant à Note.
Swan. Et j’ai toute confiance dans ses key- mes confères d’adresser toute expérience
notes en général. J’ai pu mettre fin à une ac- clinique qu’ils pourraient acquérir à partir Tout en relisant mon texte avant la mise
tion dynamique dérangée qui provoquait les de maintenant, avec les symptômes plei- sous presse, ce 23 Novembre 1877, je suis

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Syphilinum

heureux de pouvoir dire que le patient reste


guéri, un an trois quart après ma première
prescription. Avec bien sûr, le résultat na-
turel ordinaire, c’est-à-dire plus ou moins
bossu. 

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ter sur ses pieds (étant assis ou couché), le soir, au lit avant de s’endormir, comme
de sauter à terre (d’un endroit surélevé)45 ARS. et LYC. Ce remède est plein de dou-
(1). Danse solennelle et fantastique. Quel- leurs dans le corps et les membres ; douleurs
quefois la musique améliore tous les symp- dans les os ; douleurs dans les bras et les ar-
Tarentula hispana tômes et d’autres fois elle les aggrave. La
musique excite violemment le malade.
ticulations. Sa périodicité est si prononcée
qu’il s’est révélé comme un remède curatif
L’émaciation est si marquée qu’on peut de choix dans les fièvres intermittentes avec
Ce terrible poison ne doit jamais être utilisé dire parfois que des chairs fondent. Sensa- agitation des membres, avec douleurs os-
qu’atténué. Les manifestations nerveuses tion de rampements, de grouillements dans seuses, avec douleurs piquantes, avec l’an-
de TARENTULA sont presque impossibles à la peau par tous le corps. Paralysie d’une xiété, surtout quand ces symptômes appa-
décrire et sont trop nombreuses pour être ci- partie quelconque du corps, ou de tous les raissent le soir et que la fièvre dure toute la
tées. membres. Convulsions avec tremblement et nuit. Le frisson vespéral suivi de fièvre sans
«Anxiété» et «agitation» sont des termes secousses. Cela ressemble beaucoup à la transpiration est caractéristique.
qu’ils prédominent dans tous les états qu’il danse de Saint Guy, c’est pourquoi ce re- Le malade en lui-même est toujours sen-
provoque. Il est très semblable à ARS. L’an- mède a guéri la chorée quand elle était amé- sible au froid ; de même les douleurs des
xiété est ressentie, tantôt dans l’esprit, tan- liorée pas la musique. Mais il la guérira aussi membres sont aggravées à l’air froid et en
tôt dans tous le corps, tantôt dans les quand elle sera aggravée par la musique. se refroidissant. Le temps froid humide ag-
membres et dans l’estomac. L’anxiété car- L’extrême agitation des membres ressemble grave tous ses symptômes. La marche au
diaque est un trait accusé. Aversion violente à celle d’ARS. ; TARENTULA est d’ailleurs un grand air, quand il ne fait pas froid, améliore
pour certaines couleurs, telles que le vert, le remède profond comme ARS, et il lui est la plupart de ses symptômes. Amélioré au
rouge et le noir. «Imaginations dépravées» arrivé de réussir là où ARS., apparemment gand air, amélioré par la friction. Il y a de
prédomine à travers tous les provings. Perte bien choisi, avait échoué. Anxiété, agitation, la faiblesse de tous les membres. Violentes
de tout sentiment de honte. Envie de cou- mouvement continuel des bras, des jambes, douleurs de l’intestin et de la vessie. La sen-
rir de côté et d’autre, de danser, de sau- du tronc et de la tête. Agitation des jambes sation de brûlure est un symptôme très ac-
45 (1) Mots entre parenthèses ajoutés par la traductrice.

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Tarentula hispana

cusé en de nombreux endroits, mais particu- avec chants, danse et pleurs. Elle voit des le soir après manger. Un grand nombre de
lièrement au niveau du rectum, de la paume monstres, des animaux, des visages, des in- symptômes physiques sont plus mal le soir,
des mains, de la plante des pieds et de l’uté- sectes et des revenants. Elle voit des incon- particulièrement ceux qui sont en rapport
rus. TARENT, est un de nos remèdes de pre- nus dans sa chambre. avec la fièvre.
mière classe pour les femmes hystériques. Les malades TARENTULA simulent toutes Fréquentes crises de vertige, si fortes
Le malade est sujet à marcher en dormant. sortes de symptômes, en particulier l’éva- même que la malade en arrive à tomber par
Son hyperesthésie est extrême ; tous ses nouissement. Non seulement ils s’imaginent terre. Vertige la nuit ; en descendant un es-
symptômes sont aggravés par le chagrin et qu’ils sont malades, mais ils feignent en- calier. Vertige avec afflux de sang à la tête
la surexcitation. Quand il a des symptômes core d’être malades quand ils ne le sont pas. et vertige en regardant un objet fixement.
choréiques, il court plus facilement qu’il ne Aversion pour le rouge, le vert et le noir et Les symptômes de la tête sont aussi
marche. pour toute les couleurs vives. Elle s’arrache très nombreux. Contorsions et secousses
Affaiblissement de la mémoire. Grande les cheveux et presse les mains sur sa tête. de la tête. Se frotte continuellement la
irritabilité. Lorsque la malade présente des Se plaint et menace continuellement ; me- tête contre quelque chose, parfois contre
symptômes hystériques ces symptômes nace son infirmière et ses domestiques ; elle l’oreiller quand elle
sont améliorés par la musique. Elle a se frappe la tête avec les mains ; elle se est au lit. Lance la tête d’un côté à
des mouvements grotesques et même une frappe le corps ; frappe ses domestiques et l’autre, ici et là. Elle a la sensation de mar-
conduite lascive. Grande excitation en écou- ses meilleurs amis. La violence est un trait teaux dans la tête. Mal de tête le soir ; le
tant de la musique ; elle chante jusqu’à tom- accusé de ce remède. Violence avec colère. matin au réveil. Ne peut pas ouvrir les yeux.
ber d’épuisèment. Elle est rusée comme Déchire ses vêtements. La consolation le fait Douleur aggravée en penchant la tête en
un renard et présente une impulsion à dé- pleurer. Désire s’allonger dans l’obscurité et avant. Les douleurs sont à type de pression
truire. Paroxysmes de folie avec agitation ne veut pas qu’on lui parle. Elle a beaucoup et sautent souvent de place en place dans la
des jambes et paroles menaçantes. Quand d’idées insensées ; ainsi, elle veut se cacher tête ; violente douleur au niveau de l’occiput
on l’interroge, elle ne répond pas. S’ima- parce qu’elle s’imagine qu’on va l’attaquer. et des tempes au même moment.
gine fréquemment qu’on l’a insultée. Dé- En colère quand on a la contredit. Les yeux sont fixes, grands ouverts, de
mence avec profonde tristesse. Excitation Les symptômes mentaux sont mieux façon spasmodique. Baisse de la vue, habi-

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Tarentula hispana

tuellement plus marquée à droite. Douleur comme si les dents allaient tomber. beaucoup de coliques. Douleurs lancinantes
sévère de l’oeil droit. Sensation de sable Il y a de l’inflammation de la gorge dans l’abdomen, l’anus et le vagin au même
ou d’échardes dans les yeux. Démangeaison et des amygdales, plus importante du côté moment. Des femmes qui avaient été em-
des yeux. Brûlure, plus forte à l’oeil droit. La droit. Douleur de l’amygdale droite, irra- poisonnées par la tarentule furent trouvées
photophobie est importante. Ainsi on verra diant vers l’oreille. Douleur lancinante dans porteuses de tumeurs fibroïdes dans l’abdo-
que l’oeil droit est plus atteint que le gauche. la gorge. Douleur et constriction en avalant. men et l’utérus. Douleurs sévères dans la
Un grand nombre de symptômes physiques Ce remède a guéri des cas de diphtérie. La partie inférieure de l’abdomen.
sont localisés au côté droit. gorge est très gonflée à l’extérieur et il y a TARENTULA a guéri la constipation la
Ecoulement auriculaire profus. Violentes une fièvre élevée. plus terrible et la plus alarmante après
douleurs d’oreille. Sensation de piqûre Aversion pour la nourriture ; aversion échec des cathartiques et des lavements.
dans le méat. Dureté d’oreille. Douleurs pour la viande en particulier ; pourtant Les symptômes qui orientent vers ce re-
sourdes à l’oreille droite ; douleurs déchi- violent désir d’aliments crus. Soif avec dé- mède sont le mouvement, l’anxiété et l’agi-
rantes à l’oreille droite. Bourdonnements et sir d’eau froide. La malade a des nausées tation continuels, ajoutés au fait que la ma-
sifflements avec vertiges. Tintement comme et des vomissements. Il a des éructations lade se tourne de côté et d’autre et qu’il se
s’il y avait de cloches dans l’oreille, le matin amères. Il a une sensation de grand vide frotte la tête contre l’oreiller. Il n’a aucune
au réveil. L’oreille droite est la plus touchée. dans l’estomac, une sensation d’anxiété envie d’aller à la selle. Les selles s’accom-
TAMNTULA présente de nombreux symp- dans l’estomac. Vomit tout ce qu’il prend. pagnent de beaucoup de sang. Au niveau du
tômes de catarrhe nasal. Sécheresse et brû- Douleur brûlante dans l’estomac. rectum, il y a de la douleur, de la cuisson,
lure ; éternuements avec le coryza et sai- Il y a, au niveau de l’abdomen, une sen- du ténesme et, au niveau de l’abdomen, des
gnements de nez. Les symptômes nasals ai- sation de brûlure qui irradie vers le bas, le coliques. Selles très difficiles à expulser. Ce
gus et chroniques sont plus marqués du côté long de l’intestin. Brûlure dans le rectum. remède peut également présenter de la diar-
droit. Douleur aiguë de la rate. Le foie est doulou- rhée avec nausées et vomissements. On a
Air maladif et expression terrorisée. reux au toucher et il est augmenté de vo- vu de la diarrhée consistant en matières fé-
Douleurs déchirantes dans les dents. lume. Douleur des deux côtés de l’abdomen. tides et foncées se produire après s’être lavé
Douleur à l’angle du maxillaire inférieur L’abdomen est distendu par les gaz. Sujet à la tête.

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Tarentula hispana

On trouve un grand nombre de symp- leur dans les parties génitales ; testicules re- rus, semblables aux douleurs de travail, et
tômes de toxicité. Sucre dans les urines : le lâchés et douloureux ; douleur à l’aine ; le telles qu’on les trouve souvent dans l’avor-
remède a guéri des cas de diabète ; diabète pénis est gonflé ; tumeurs des deux testi- tement. Douleurs lancinantes dans les par-
avec chagrin, anxiété, faiblesse et sensa- cules ; douleurs des cordons spermatiques ties génitales.
tion de meurtrissure par tout le corps. Il y a et des testicules avec gonflement ; tiraille- TARENTULA s’est révélé comme un re-
de l’incontinence d’urine en toussant. Beau- ments au niveau des cordons spermatiques. mède très utile dans les troubles des voies
coup de douleurs des reins. Grande difficulté respiratoires. Râclement continuel du larynx
Chez la femme aussi il y a un éréthisme
à uriner : le remède a guéri des coliques né- et de la trachée pour évacuer le mucus.
sexuel violent, irrésistible. Le flux menstruel
phrétiques. Dans la pathogénésie, les symp- Aphonie et enrouement ; perte de la voix en
est en avance et trop copieux. Intense dé-
tômes sont très semblables à ceux d’une parlant. Sécheresse du larynx et de la tra-
mangeaison des parties génitales externes
cystite, et le remède a guéri des cas d’in- chée. Sensation de brûlure alant de la gorge
s’étendant très haut dans la vagin, plus mar-
flammation de la vessie. En rapport avec ces jusqu’à la poitrine.
quée la nuit. Douleur utérine avec crampes
symptômes généraux, notons : l’état spas- TARENTULA est très riche en symptômes
violentes. La nymphomanie a été guérie par
modique de la vessie ; la rétention d’urine relatifs à la toux. Toux sèche fréquente,
TARENT. Le coït intensifie le désir et n’amène
spasmodique ; l’urine abondante contenant surtout le soir ; toux sèche spasmodique
aucun soulagement. Extrême hyperesthésie
du sucre, avec émaciation du malade. Dou- avec haut-le-coeur à chaque effort pour ex-
des parties génitales. Ce remède a guéri
leur de l’urètre, tiraillements après la mic- pectorer ; toux avec perte involontaire des
des tumeurs fibroïdes. Relâchement impor-
tion. Beaucoup de sable dans l’urine, avec urines ; toux avec cuisson dans le larynx et
tant des muscles et déviation de l’utérus.
fétidité de l’urine. les bronches ; toux nocturne. Il y a aussi
Forte sensation de «bearing-down» dans
Il y a un désir sexuel irrésistible et le ma- le pelvis. Sensation de brûlure dans l’uté- une toux grasse avec expectoration jaune
lade semble dans un état d’esprit tel qu’il ne rus ; gonflement et induration de l’utérus. épaisse le matin.
désire maîtriser ni lui-même ni ses passions Crampes violentes avec brûlure dans l’uté- On trouve, chez ce remède, une grande
sexuelles ; lascivité presque jusqu’à la fo- rus, accompagnées de nausées et de vomis- difficulté à respirer, très semblable à celle
lie. Onanisme suivi de troubles prostatiques. sements. L’utérus est extrêmement sensible qui est associée aux troubles cardiaques,
Emissions séminales ; sémen sanglant ; dou- à la pression. Douleurs constrictives de l’uté- comme, par exemple, une sensation de

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Tarentula hispana

pression sur la poitrine avec respiration ha- térieure du cou et l’espace inter-scapulaire. mains et jouer avec ses doigts, par nervo-
letante et catarrhe suffocant. Oppression Douleur violente dans la région lombaire. sité. Il y a de l’engourdissement du membre
dans la poitrine en levant les bras et en étantDouleurs violentes sous les omoplates, ag- supérieur gauche et du membre inférieur
couché sur le côté gauche. Douleurs rhu- gravées par le mouvement. Douleurs rhu- droit.
matismales. Beaucoup de douleurs qui tra- matismales dans tout le dos. Douleur au ni-
Paralysie des membres inférieurs avec
versent le thorax et de douleurs à l’intérieur veau des omoplates. Le cou est raide et
douleur dans le dos en remuant. Agitation
du thorax. douloureux en bougeant. TARENT, est un
des membres inférieurs avec désir continuel
TARENTULA présente un grand nombre grand remède pour l’endolorissement de la de pleurer (ARS.). Fatigue et douleur dans
de symptômes cardiaques. Il a guéri des colonne vertébrale ou l’irritation spinale, ag-
la soirée. Au niveau des membres inférieurs
palpitations avec souffle mitral, sensation gravés par la pression ou le toucher. il y a de l’engourdissement qui se change
de tremblement dans le coeur et pouls ir- Les symptômes des membres sont tropen tiraillements dans les muscles. Agita-
régulier ; extrême anxiété cardiaque ; pulsa- nombreux pour qu’on les cite ; on ne peut
tion dans les membres inférieurs avec en-
tions cardiaques tumultueuses ; battements parler que de quelques-uns. Faiblesse, en- dolorissement, pendant le frisson, dans les
cardiaques violents apparus soudainement, gourdissement et agitation sont toujours fièvres intermittentes. Douleur sévère dans
comme cela arrive en cas de peur, alors présents. Les douleurs rhumatismales sont les hanches pendant la nuit. Douleur dans
qu’il n’y a eu, en l’occurrence, aucune cause nombreuses. Les douleurs des membres les hanches et le coccyx, le soir en étant as-
de peur. Besoin d’air continuel, désir d’air sont si intenses que le malade ne peut sis ; impulsion à sauter. Douleurs dans les
frais et sensation comme si le coeur était re- pas supporter le poids des vêtements. Lour-
fesses, débutant à 6 heures du matin et
tourné ; sensation comme si le coeur était deur et engourdissement des membres su- se prolongeant jusqu’au soir. Douleurs des
serré ou comprimé. Ce remède a guéri périeurs. Douleur du bras comme s’il était cuisses pendant la marche, comme si on les
l’angine de poitrine et possède un grand comprimé. Douleurs cardiaques accompa- avait bandées ; douleurs lancinantes dans
nombre de symptômes cardiaques sem- gnées de beaucoup de douleurs dans les les cuisses. Le malade remue les jambes
blables à ceux de l’angine de poitrine. épaules. Les douleurs brûlantes sont très
constamment ; lourdeur des jambes ; sensa-
Le dos est le siège de furoncles, d’abcès nombreuses ; douleurs rhumatismales dé- tion de meurtrissure dans les jambes ; dou-
et d’anthrax, particulièrement la partie pos- chirantes. Doit constamment remuer les leurs lancinantes dans le tendon d’Achille

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Tarentula hispana

droit ; le malade est contraint d’arpenter sa


chambre le soir, comme ARS. TARENTULA
ressemble beaucoup à ARS. en ce qu’il va
d’une chaise à l’autre, d’un lit à l’autre et ar-
pente sa chambre sans cesse.
L’insomnie avant minuit est un symp-
tôme très accusé.
Démangeaisons, sensation de morsures
et de rampements sur tout le corps, en parti-
culier sur les membres. Démangeaison avec
brûlure. Ce remède a guéri un eczéma sec
prurigineux des extrémités et d’autres par-
ties du corps, après échec d’ARS. et de SULF.
C’ezst un remède d’action très profonde,
très prolongée, qui est en outre extrême-
ment utile dans les affections de la peau. 

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au moindre effort. Frisonnement, tremble- à la tête en commençant à remuer. Sen-
ment et anxiété. Si agitée qu’elle doit res- sation comme si son vertex ne lui appar-
ter constamment active, quoiqu’elle n’arrive tenait pas, comme si elle pouvait le déta-
à rien. Les os sont endoloris. cher et le soulever. Douleur profonde dans
Theridion Tristesse et dépression mentale.
Conduite hystérique, hilarité. Aversion pour
les yeux. Malaises consécutifs à un coup de
soleil. Douleur à type de pression au niveau
le travail et pour son métier. Est joyeux et des tempes. Douleur pulsatile au-dessus de
chante pendant le mal de tête. l’oeil gauche et en traver du front. Ne peut
Une sensibilité hystérique avec extrême ag-
Vertige en fermant les yeux, en bou- pas s’allonger pendant le ma de tête. Dé-
gravation par le bruit, le mouvement et l’ef-
geant, en se baissant, à bord d’un navire, mangeaison du cuir chevelu et de la nuque
fort font de THERIDION un remède unique.
vertige provoqué par tous les bruits, le soir.
Les douleurs sont aggravées par le bruit
et le mouvement, et les nerfs sont dans avec des nausées, des vomissements et des Ce remède guérit un grand nombre de
un tel état de sensibilité qu’un tressaille- sueurs froides. S’éveille à 23 heures avec symptômes oculaires d’origine nerveuse.
ment douloureux suivi de nausée passe en des vertiges et un pouls lent. Vertige avec Papillotement, même quand les yeux sont
vagues sur le corps. La nausée provoquée baisse de la vue et douleur dans les yeux. fermés. Comme un voile devant les yeux.
par le bruit est singulièrement frappante. Vertige et nausée en fermant yeux, en étant Diplo-pie. Sensibilité à la lumière. Frémisse-
Ce remède guérit les cas les plus invé- à genoux à l’église. Vertige comme celui du ment. Nausée et froid aux mains. Douleur à
térés d’irritation spinale, quand les symp- mal de mer. type de pression derrière les yeux. Quand on
tômes concordent. Catarrhe chronique du Le mal de tête est très violent ; il est ag- ferme les yeux, nausées et vomissements.
nez. Nécrose des os. Phtisie galopante. Ema- gravé par le mouvement, aggravé en par- L’ouïe est extrêmement fine. Le moindre
ciation. Hypertrophie des ganglions. Faim et lant, aggravé par les boissons chaudes, ac- bruit pénètre dans tous le corps, particu-
soif continuelles. C’est un remède que les compagné de nausées et de vomissements. lièrement dans les dents, aggrave le ver-
anciens maîtres utilisaient dans la scrofule. Sensibilité à la lumière et au bruit. Douleur tige et provoque la nausée. Bruits de course
Grande lassitude. Les troubles sont amélio- frontale, irradiant vers l’occiput, aggravée dans les oreilles, comme ceux d’une cas-
rés par la chaleur et le repos. Défaillance par le bruit, le mouvement, l’air froid. Mal cade. Sensation de pression au niveau des

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Theridion

oreilles. Sensation de plénitude derrières les yeux, en regardant trop longtemps le même plusieurs fois la nuit pour uriner. Emissions
oreilles. objet, en parlant ; nausée provoquée par le d’urines copieuses pendant la nuit. Erec-
THERIDION a guéri les catarrhes du nez bruit, par le mouvement, par une course ra- tions faibles et désir sexuel diminué. Emis-
les plus invétérés avec écoulement épais pide en voiture, par un voyage en train ou sions séminales en dormant l’après-midi.
et fétide jaune ou jaune verdâtre. Douleur en bateau. Nausée avec le mal de tête, avec Douleur de meurtrissure et d’endolorisse-
comme une pression à la racine du nez. Sé- le vertige ; nausée aggravée par les bois- ment dans la région ovarienne, aggravée
cheresse à l’intérieur du nez. Paroxysmes sons chaudes. Quand elles ferment les yeux par le mouvement. Arrêt des règles.
d’éter-nuements violents. pour se délivrer du mouvement du bateau, Soupirs et essouflement en montant un
Teint pâle et air maladif. Trismus le matin les femmes nerveuses qui ont le mal de mer escalier. Douleur piquante dans le thorax
au réveil. Ecume à la bouche avec frisson. sont malades à mourir. Sensibilité au niveausous l’épaule gauche, remontant jusqu’à la
Dents sensibles à l’eau froide et aux sons de l’estomac. gorge. Phtisie galopante. Anxiété du côté du
aigus. Le mal de dents fait pleurer. Brûlure Ce remède est utile dans un grand coeur.
dans les dents. Goût salé à la bouche. Le ma- nombre d’états hépatiques avec douleur Grande sensibilité de la colonne ver-
lade a l’impression que sa langue est brûlée. brûlante aggravée par le toucher, le mouve- tébrale, aggravée par le mouvement, le
Sa bouche lui paraît engourdie. Diminution ment et le bruit, et avec des vomissements bruit, une secousse, les pas. Douleur entre
du goût. bilieux. les omoplates. Anémie spinale46 (1). Déman-
Désir du vin et de boissons acides. Douleur à l’aine chez un homme après geaisons du dos et de la nuque.
Grande soif. Veut manger, mais ne sait pas le coït ; au mouvement et à la flexion de la Tiraillements dans la cuisse avec sen-
quoi. cuisse. Constipation avec difficulté à expul- sation de froid, améliorés par la chaleur.
Nausée avec un grand nombre de ser des selles molles. Contraction de l’anus. Violentes démangeaisons du mollet. Gonfle-
troubles et pour des raisons fort diverses. Prostate volumineuse avec sensation de ment des pieds. Lourdeur des membres.
Nausée le matin en se levant, en fermant les masse au niveau du périnée. Doit se lever Douleurs dans les os, comme s’ils étaient
46 (1)
«Anémie spinale» : traduction littérale de l’expression «Spinal anaemia» employée par l’auteur. Qu’a-t-il voulu dire exactement ?. . . Il faut se souvenir que
KENT, mort en 1916, vivait à une époque où la question des anémies était encore assez obscure. Seul le développement des techniques de laboratoire au cours
du 20e siècle a permis de l’élucider. (N.d.T.).

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Theridion

brisés.
Grand frisson. Transpire facilement.
Transpiration glacée avec défaillance, ver-
tiges et vomissements la nuit.
Prurit violent. 

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lade sent ses parties génitales. L’odeur, peut ARSENICUM, mais ce remède ne fait rien
aussi ressembler à celle de la corne brûlée, d’autre que pallier, il n’atteint pas la consti-
de plumes brûlées ou d’éponge brûlée. Ces tution ; ses symptômes fondamentaux ne s’y
odeurs fortes, étranges, sont surtout pré- conforment pas. Dans la syphilis et la psore,
Thuya occidentalis sentes quand il y a sur les parties génitales,
des végétations comme celles que guérit
ARSENICUM agit longtemps et déracine les
troubles quand il leur est semblable, mais il
THUYA. n’est que semblable à la sycose. ARSENICUM
La peau a un aspect malsain sur tout le ne va pas au fond de la maladie, mais THUYA
Le sujet THUYA, dans la mesure où il offre
corps et il y a une transpiration abondante et NATRUM SULF. prendront le relais et guéri-
un tableau caractéristique, présente une fi-
au moment où l’ on s’endort, comme chez ront le malade. NATRUM SULF. et THUYA font
gure cireuse, luisante, qu’on dirait enduite
ARSENICUM. Si vous aviez seulement le teint réapparaître la première manifestation de la
de graisse, et qui est souvent transparente.
cireux tel que le produisent ARSENICUM et maladie qu’il a été supprimée pendant des
Son apparence générale est celle d’un indi-
THUYA, vous pourriez prescrire ARSENICUM. années.
vidu maladif qui semble évoluer vers un état
cachectique. Tel est souvent le cas dans les ARSENICUM est souvent l’aigu et THUYA, le La tendance du malade THUYA est de
constitutions sycotiques et la cachexie can- chronique. Vous vous souvenez qu’ARSENI- faire sortir, au niveau de la peau, des ex-
céreuse, où il y a de la faiblesse, un extrême CUM est habituellement un remède chro- croissances d’aspect verruqueux, qui sont
amaigrissement et un teint jaune, ou sou- nique. douces au toucher, charnues et très sen-
vent très pâle. On trouve, dans la sycose, un état asth- sibles, qui brûlent, démangent et saignent
La peau offre de nombreux symptômes. matique particulier, dont les symptômes pa- facilement au frottement des vêtements. Ex-
La transpiration est d’un type particulier : raissent indiquer ARSENICUM. Mais ARSENI- croissances cornées qui se forment sur les
son odeur est douceâtre et rappelle le miel ; CUM ne fait que soulager il ne jugule pas mains, se fendent et s’ouvrent, qui se dé-
parfois elle est forte et âcre comme l’ail. Une les prédispositions, il agit comme ACONIT veloppent sur un pédicule et se fissurent
odeur âcre émane des parties génitales : dans les maladies aiguës et n’améliore que autour de leur base. Excroissance en chou-
transpiration à odeur douceâtre, comme le pour un moment. L’asthme, comme bien fleur sur le col de l’utérus, autour de l’anus
miel, au niveau des parties génitales ; le ma- d’autres états sycotiques, semble réclamer (comme NITRIC. ACID.), dans la région des

1411
Thuya occidentalis

grandes lèvres et sur les muqueuses en réalisez alors que les caractéristiques prin- un miasme qui, lui-même provoque un en-
général. Excroissances cornées, plutôt sur cipales ont été omises et qu’il manque dolorissement de la plante des pieds, des
la peau que sur les muqueuses. Verrues quelque chose. Quelqu’un a appliqué sur ces genoux et surtout du dos, des lombes et
de couleur brunâtre surtout sur l’abdomen ; verrues de l’acide nitrique, du calomel, ou des nerfs scia-tiques, ainsi que des articu-
grandes taches hépatiques, sur l’abdomen. quelque autre produit pour les détruire. Ces lations des genoux et des chevilles. Il at-
Zona autour du th

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