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Chapitre 6 : La modulation FM
Marc Wuilpart
4 mars 2013
TABLE DES FIGURES
2 Définitions 4
2.1 Modulation de phase (PM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Modulation de fréquence (FM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Equivalence signal PM - signal FM . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6 La préaccentuation 32
2
TABLE DES FIGURES
3
2 DÉFINITIONS
où θ(t) est la phase généralisée et est fonction du temps. La figure 1.1 donne un
exemple de θ(t). Considérons un temps t∗ et traçons la droite tangentielle à θ(t)
en t∗ ; cette droite correspond aussi au cas particulier s(t) = A cos (ω∗ t + θc ) pour
lequel l’angle généralisé vaut (ω∗ t + θc ). Ainsi, sur un petit intervalle ∆t autour de
t∗ , on peut écrire :
s(t) ≃ A cos ω∗ t + θc
(1.2)
Sur ce petit intervalle de temps, on peut donc dire que la fréquence de s(t) vaut f ∗
avec :
ω∗
f∗ = (1.3)
2π
ω∗ correspond à la pente de θ(t) en t∗ . Ce concept peut être généralisé à chaque
instant t et la pulsation instantanée est dès lors définie comme la pente de θ(t) en t :
dθ(t)
ωi (t) = (1.4)
dt
et, finalement, la fréquence instantanée s’écrit :
1 dθ(t)
fi (t) = (1.5)
2π dt
2 Définitions
Considérons un signal sinuoïdal donné par :
4
2 DÉFINITIONS
θ(t)
θ(t)
ω*t+θc
∆t
t* t
On a bien sûr :
ωc = 2π fc (2.5)
avec fc , la fréquence de la porteuse. La phase instantanée du signal vaut :
5
2 DÉFINITIONS
6
2 DÉFINITIONS
Figure 2.1 – (a) Modulateur de fréquence, (b) Modulateur de phase (tiré de [4]).
7
3 CAS D’UN SIGNAL MODULANT SINUSOÏDAL
Exemples
La figure 2.2 donne l’allure des ondes modulées en phase et en fréquence pour
un signal modulant carré. La figure 2.3, quant à elle, traite le cas d’un signal mo-
dulant triangulaire.
a = aM (3.5)
m p = (∆φ)M (3.6)
8
3 CAS D’UN SIGNAL MODULANT SINUSOÏDAL
s(t)
t
ds(t)/dt
t
m (t)
PM
t
m (t)
FM
s(t)
t
ds(t)/dt
t
m (t)
PM
t
m (t)
FM
9
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
ou encore : " #
a
mFM (t) = Uc cos ωc t + k f sin ω1 t (3.10)
ω1
A partir de la relation 2.15, on montre bien que :
(∆F) M
fi (t) = fc + a cos ω1 t (3.11)
aM
On écrit également :
h i
mFM (t) = Uc cos ωc t + m f sin ω1 t (3.12)
avec
(∆ω)M a a
mf = = kf (3.13)
a M ω1 ω1
m f est appelé "indice de modulation". Ici aussi, l’indice de modulation représente
la variation maximale de phase observée. Le rapport (∆ω) M
aM est une caractéristique
du modulateur. A pleine modulation, on a :
(∆ω)M (∆F)M
mf = = (3.14)
ω1 f1
La figure 3.1 donne l’allure des ondes modulées en phase et en fréquence pour un
signal modulant sinusoïdal.
avec :
10
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
s(t)
t
ds(t)/dt
t
mPM(t)
t
m (t)
FM
11
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
avec S (ω), le spectre du signal modulant s(t). L’équation (4.10) nous montre que
a(t) et le signal modulant s(t) ont la même bande passante. Le spectre de a2 (t) vaut :
h i A(ω) ∗ A(ω)
F a2 (t) = F [a(t)a(t)] = (4.11)
Z2π
∞
1 S (v) S (ω − v)
= dv (4.12)
2π −∞ jv ω − v
Si le spectre de s(t) s’étend de 0 à fh , l’intégrale précédente est nécessairement
nulle pour toutes les valeurs de ω supérieures à 2ωh . Par conséquent, le spectre
de a2 (t) s’étend de 0 à 2 fh . De proche en proche, on peut montrer que le spectre
de a3 (t) s’étend de 0 à 3 fh et ainsi de suite. De façon générale, le spectre de an (t)
s’étendra de 0 à n fh . Dès lors, le spectre du signal modulé consiste en la somme
du spectre de la porteuse non modulée et des spectres de a(t), a2 (t),..., an (t),...,
centrés à ωc . Il apparaît donc clairement que l’onde modulée en fréquence possède
une bande passante infinie. Nous verrons néanmoins par la suite que cette bande
passante théoriquement infinie peut être limitée en pratique.
Remarque.– A partir de l’équation 4.2, nous pouvons écrire :
h i h i
mFM (t) = Uc cos k f a(t) cos ωc t − Uc sin k f a(t) sin ωc t (4.13)
Le signal modulé en fréquence peut donc également s’écrire comme la somme de
deux signaux modulés en amplitude et son spectre résulte de la superposition de
deux spectres de modulation d’amplitude.
12
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
Dès lors, il apparaît clairement que les bandes latérales du spectre FM présentent
un déphasage de π2 par rapport à la porteuse, ce qui n’est pas le cas d’un signal
AM qui est caractérisé par des bandes latérales en phase avec la porteuse. De plus,
malgré une similitude de part la bande passante, les signaux AM et FM à bande
étroite correspondent à des signaux de formes très différentes. Dans le cas d’un
signal AM, la fréquence est constante et l’amplitude varie en fonction du temps
tandis que, dans le cas d’un signal FM, l’amplitude est constante et la fréquence
varie dans le temps.
13
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
avec
a
j ωc t+k f ω1 sin ω1 t
mFM (t) = Uc e (4.21)
En reprenant la définition de l’indice de modulation m f (équation 3.13), on obtient :
avec
(∆F) M a
mf = (4.24)
f1 aM
La première exponentielle de l’équation (4.22) est un signal périodique de période
T = f11 et peut se développer en série de Fourier :
∞
X
e jm f sin ω1 t = Cn e jnω1 t (4.25)
n=−∞
avec :
Z T
1 2
Cn = e jm f sin ω1 t e− jnω1 t dt (4.26)
T − T2
Z π
ω1 ω1
= e jm f sin ω1 t e− jnω1 t dt (4.27)
2π − ωπ
1
En posant ω1 t = x, on obtient :
Z π
1
Cn = e j(m f sin x−nx) dx (4.28)
2π −π
14
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
et finalement :
∞
X
mFM (t) =Uc Jn (m f ) cos (ωc + nω1 ) t
−∞
=Uc J0 (m f ) cos ωc t+
h i
+ Uc J1 (m f ) cos (ωc + ω1 ) t + J−1 (m f ) cos (ωc − ω1 ) t +
h i
+ Uc J2 (m f ) cos (ωc + 2ω1 ) t + J−2 (m f ) cos (ωc − 2ω1 ) t +
+ ···+
h i
+ Uc Jn (m f ) cos (ωc + nω1 ) t + J−n (m f ) cos (ωc − nω1 ) t + (4.31)
+ ···
15
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
1
J (m )
n f 0.9
J0
0.8
0.7
J1
0.6
J2
0.5 J3
J4 J5
0.4 J6 J7 J8 J9 J10
0.3
0.2
0.1
−0.1
−0.2
−0.3
−0.4
−0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
m
f
La figure 4.2 montre que cette décroissance est d’autant plus tardive que m f
est plus élevé.
– La puissance PFM du signal modulé FM est équivalente à la somme des
puissances des raies de son spectre. Si Pn correspond à la puissance de la
raie à la fréquence fc + n f1 , nous pouvons écrire :
2
+∞ +∞ U J (m ) +∞
X X c n f U2 X 2
PFM = Pn = = c J (m f ) (4.35)
n=−∞ n=−∞
2R 2R n=−∞ n
avec R la résistance vue par le modulateur. Et puisque :
+∞
X
Jn2 (m f ) = 1 (4.36)
n=−∞
16
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
Exemple
a = aM (4.38)
(∆F) M
et m f = (4.39)
f1
Calculons à présent le spectre correspondant à f1 = 15 kHz. Dans ce cas m f = 5 et
les amplitudes de la porteuse et des raies latérales, divisées par l’amplitude Uc de
la porteuse non modulée sont données par le tableau 4.1.
Table 4.1 – Valeurs des fonctions de Bessel associées à la porteuse et aux raies
latérales - exemple.
La figure 4.4 présente les spectres FM pour des valeurs constantes de (∆F) M
aM et
de a et pour diverses valeurs de la fréquence modulante. On remarquera que lorsque
la fréquence modulante diminue, les raies se rapprochent. Puisque l’indice de mo-
dulation augmente lorsque f1 diminue, le nombre de raies significatives augmente
également.
17
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
0.4
Uc = 1 V
|UcJn(5)|
0.35 J1(5)
0.3
0.25
0.2 J0(5)
0.15
0.1
J2(5)
0.05
0
f −2f f −f f fc+fm fc+2fm
c m c m c
La figure 4.5 présente les spectres FM pour des valeurs constantes de (∆F) M
aM et
de f1 et pour diverses valeurs de l’amplitude a du signal modulant. On remarquera
que lorsque a diminue, le nombre de raies significatives diminue également : l’in-
dice de modulation est, en effet, proportionnel à l’amplitude du signal modulant
(équation 4.24). L’espacement entre les raies, égal à f1 , reste, quant à lui, constant.
LB = 2 × n × f1 (4.41)
Exemple
18
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
|UcJn(mf)|
0.4
f1=15 kHz
[V] n=1
0.3
mf=5
fm
n=0
0.2
0.1 n=2
(a)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
|UcJn(mf)|
0.4
f =5 kHz
[V] n=1
1
0.3
mf=15
n=0 n=2
0.2
0.1
(b)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
|UcJn(mf)|
f1=2,5 kHz
[V] 0.4
0.3 n=0
mf=30
0.2
0.1
(c)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
Figure 4.4 – Effet de la fréquence du signal modulant sur le spectre d’un signal
FM. Spectres obtenus pour fc = 150 MHz, Uc = 1 V, (∆F) M = 75 kHz, aM = 1 V,
a = 1 V et (a) f1 = 15 kHz, (b) f1 = 5 kHz, (c) f1 = 2, 5 kHz.
0.6
|UcJn(mf)| a=1 V
[V] 0.4 mf=15
0.2
(a)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
0.6
|UcJn(mf)| a=0,5 V
[V] 0.4
mf=7,5
0.2
(b)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
0.6
|UcJn(mf)| a=0,1 V
[V] 0.4 mf=1,5
0.2
(c)
0
149.85 149.9 149.95 150 150.05 150.1 150.15
f [MHz]
Figure 4.5 – Effet de l’amplitude du signal modulant sur le spectre d’un signal
FM. Spectres obtenus pour fc = 150 MHz, Uc = 1 V, (∆F) M = 75 kHz, aM = 1 V,
f1 = 15 kHz, et (a) a = 1 V, (b) a = 0, 5 V, (c) a = 0, 1 V.
19
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
L’examen des courbes donnant les fonctions de Bessel montre que ces fonc-
tions traînent au voisinage de l’origine d’autant plus longtemps que l’ordre est
élevé, il en résulte que les amplitudes correspondant à des raies éloignées de la
porteuse ne seront significatives que pour des valeurs élevées de l’indice de modu-
lation, autrement dit, le nombre de raies significatives sera d’autant plus grand que
l’indice de modulation sera grand.
La figure 4.6 présente n en fonction de m f . On peut montrer que, lorsque m f
devient grand, n ≃ m f . Dès lors, pour des grands m f (modulation FM à large
bande) :
LB = 2 × n × f1 = 2 × m f × f1 (4.43)
(∆F) M
=2 a (4.44)
aM
A pleine modulation (a = aM ), on a :
LB = 2(∆F)M (4.45)
20
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
30
25
20
n
15
10
0
0 5 10 15 20 25
mf
La première relation nous montre que le lieu géométrique de mFM est un cercle
de rayon Uc . La deuxième relation nous montre que ce lieu géométrique peut être
approché par la somme de paires de phaseurs dont la résultante deux à deux est
tantôt en phase (n pair), tantôt en quadrature (n impair) avec la porteuse Uc e jωc t .
La figure 4.7 traite le cas d’une onde FM pour m f = 1. Le tableau 4.2 donne les
valeurs correspondantes des fonctions de Bessel.
21
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
Figure 4.7 – Représentation sur le plan complexe d’une onde FM telle que m f = 1.
La décomposition en les diverses bandes latérales montre que ce sont les bandes
latérales correspondant au fondamental et aux harmoniques impairs du signal mo-
dulant qui contribuent, étant en quadrature avec la porteuse, à la déviation de phase,
tandis que les autres bandes latérales agissent pour ramener la longueur du vecteur
à une constante.
22
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
n (m f ) f1
< (4.54)
nmin (m f ) fh
Dès lors :
(LB) f1 (m f ) f1 f1 fh f1
< = =1 (4.55)
(LB) fh (m f ) fh fh f1 fh
Et finalement, on obtient :
(LB) f1 < (LB) fh (4.56)
23
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
La largeur de bande maximale est donc imposée par la plus haute fréquence mo-
dulante ; celle-ci donne lieu à un spectre comprenant des raies fortement espacées
mais peu nombreuses. Pour déterminer la valeur absolue de la bande passante, il
faut connaître (m f )min , c’est à dire choisir (∆F)M .
Exemple
75.103
(m f )max = = 2500 (4.57)
30
et donc LB ≃ 2(∆F)M = 150 kHz (4.58)
Puisque : Z
a1 a2
s(α) dα = sin (ω1 t + θ1 ) + sin (ω2 t + θ2 ) (4.60)
ω1 ω2
on a :
" #
a1 a2
mFM (t) = Uc cos ωc t + k f sin (ω1 t + θ1 ) + k f sin (ω2 t + θ2 ) (4.61)
ω1 ω2
h i
= Uc cos ωc t + m f 1 sin (ω1 t + θ1 ) + m f 2 sin (ω2 t + θ2 ) (4.62)
= Re U e jωc t e[ jm f 1 sin(ω1 t+θ1 )+ jm f 2 sin(ω2 t+θ2 )]
h i
c (4.63)
24
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
Exemple
Soit à calculer le spectre d’une onde FM modulée par la somme de deux sinu-
soïdes telles que :
aM
f1 = 1 kHz et a1 = (4.68)
2
aM
f2 = 0, 77 kHz et a2 = (4.69)
2
(∆F) M = 2 kHz (4.70)
Nous avons :
m f 1 = 1 et m f 2 = 1, 3 (4.71)
Les valeurs de Jn sont données par le tableau 4.3. Considérons les cas suivants :
1. Le signal modulant est purement sinusoïdal à 1 kHz : les amplitudes des raies
du spectre sont données par Jn (1). Le spectre correspondant est représenté à
la figure 4.9(a) (avec Uc = 1).
25
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
mf | n 0 1 2 3
1 0,765 0,440 0,115 0,020
1,3 0,620 0,522 0,183 0,041
2. Le signal modulant est purement sinusoïdal à 0,77 kHz : les amplitudes des
raies du spectre sont données par Jn (1, 3). Le spectre correspondant est re-
présenté à la figure 4.9(b) (avec Uc = 1).
3. Le signal modulant est la somme des deux sinusoïdes. Dans ce cas, le tableau
4.4 donne les produits des fonctions de Bessel correspondants.
Table 4.4 – Produits des fonctions de Bessel intervenant pour un signal modulant
composé de deux sinusoïdes.
26
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
0.8
|U J (1)|
c n
0.6
0.4
0.2
(a)
0
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
f−f [khz]
c
0.8
|UcJr(1,3)|
0.6
0.4
0.2
(b)
0
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
f−f [khz]
c
0.8
|U J (1)J (1,3)|
c n r
0.6
0.4
0.2
(c)
0
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
f−f [khz]
c
Figure 4.9 – Spectre FM pour un signal modulant composé de deux sinusoïdes non
liées harmoniquement.
27
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
Exemple
28
4 BANDE PASSANTE D’UN SIGNAL FM
mf | n 0 1 2 3 4
2 0,224 0,576 0,353 0,129 0,034
1 0,765 0,440 0,115 0,020 < 0, 01
0.8
|U J (2)|
c n
0.6
0.4
0.2
(a)
0
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
f−fc [kHz]
0.8
|UcJr(1)|
0.6
0.4
0.2
(b)
0
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
f−f [kHz]
c
0.8
Produit d’intermodulation
0.6
0.4
0.2
(c)
0
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
f−fc [kHz]
29
5 SENSIBILITÉ AUX INTERFÉRENCES EN MODULATION DE FRÉQUENCE
LB = 2(∆F)M (4.84)
avec
∆ωi = 2π∆ fi (5.2)
Cela correspond aussi au cas où deux porteuses non modulées sont situées dans la
bande passante du récepteur. Le signal résultant à l’entrée du démodulateur s’écrit :
30
5 SENSIBILITÉ AUX INTERFÉRENCES EN MODULATION DE FRÉQUENCE
avec
Ui sin (∆ωi t)
tan δθ = (5.7)
Uc + Ui cos (∆ωi t)
En considérant un perturbateur petit par rapport à la porteuse (Ui ≪ Uc ), on a :
Ui
tan δθ ≃ sin (∆ωi t) ≃ δθ (5.8)
Uc
La fréquence instantanée de s(t) est obtenue en dérivant la relation (5.6) :
1 dδθ
fi (t) = fc + (5.9)
2π dt
La tension de sortie du démodulateur est proportionnelle à ( fi (t) − fc ) et vaut donc :
K dδθ K Ui
Udem = = ∆ωi cos (∆ωi t) (5.10)
2π dt 2π Uc
Ui
= K ∆ fi cos (∆ωi t) (5.11)
Uc
Cette tension étant proportionnelle à ∆ fi , la perturbation est donc perçue, à l’inté-
rieur de la bande passante du récepteur, d’autant plus intensément que la fréquence
du perturbateur s’écarte de la fréquence de la porteuse. Elle se manifeste comme
un signal à la fréquence égale à la différence entre les fréquences de porteuse et
parasite et dont l’amplitude est proportionnelle à ∆ fi et au rapport d’amplitude de
la perturbation à celle de la porteuse.
Remarque.– En radio-diffusion, on percevra la perturbation si elle se trouve distante
de 30 à 15000 Hz de la porteuse.
31
6 LA PRÉACCENTUATION
de fréquence instantanée :
1 dθ (∆F) M
fi (t) = = fc + a cos ∆ωi t (5.14)
2π dt aM
Dans ce cas, la sortie du démodulateur s’écrira :
(∆F) M
Udem = K a cos ∆ωi t (5.15)
aM
Le rapport des équations (5.15) et (5.11) nous fournit le rapport signal/perturbation
à la fréquence ∆ fi pour le cas simple décrit dans ce paragraphe :
S (∆F) M a Uc Uc
= = mf (5.16)
P ∆ fi aM ∆ fi Ui Ui
Le rapport signal/perturbation vaut donc le produit de l’écart maximum de phase
(m f ) avec le rapport des amplitudes des ondes porteuse et parasite. Il y a donc
intérêt à travailler à écart maximum de phase le plus grand possible pour obtenir
la meilleure protection contre les interférences. Ce même rapport S/P valait, pour
une transmission AM : S Uc a Uc
=m = (5.17)
P AM Ui aM Ui
A puissance porteuse non modulée égale, on peut donc obtenir une meilleure pro-
tection contre les interférences en FM à condition d’utiliser une excursion de fré-
quence maximum nettement supérieure à la plus haute fréquence modulante ( (∆F) ∆ fi
M
6 La préaccentuation
Très fréquemment, et c’est notamment le cas pour un signal acoustique, les
composantes à fréquences élevées du spectre modulant ont des amplitudes nette-
ment plus faibles que les composantes à fréquences basses. L’émetteur, quant à
32
6 LA PRÉACCENTUATION
b b
b b
avec
1 r+R
ωa = et ωb = (6.2)
rC rRC
Dans le cas pratique où r ≫ R :
ω
R 1 + j ωa
T (ω) ≃ (6.3)
r 1 + j ωωb
avec
1 1
ωa = et ωb ≃ (6.4)
rC RC
La représentation asymptotique est donnée à la figure 6.2. On voit bien que les
composantes à fréquences fa < f < fb sont accentuées. La fréquence de cassure fa
est définie par la constante de temps T a = ω2πa . Pour la radio-diffusion en FM, cette
33
6 LA PRÉACCENTUATION
r
b b
b b
34
6 LA PRÉACCENTUATION
35
7 PASSAGE D’UN SIGNAL MODULÉ EN FRÉQUENCE À TRAVERS UN FILTRE
36
7 PASSAGE D’UN SIGNAL MODULÉ EN FRÉQUENCE À TRAVERS UN FILTRE
37
8 EFFET DES NON-LINÉARITÉS EN MODULATION FM
Le terme continu peut être filtré et le signal de sortie contient le signal FM original
et un autre signal FM obtenu à partir du même signal modulant, d’une fréquence
de porteuse égale à deux fois la fréquence originale et d’une constant k′f = 2k f .
Notons, cependant, que le signal utile s(t) est intact dans les deux termes. Par
conséquent, les non linéarités ne sont pas la cause de distorsion dans le cadre de
la modulation FM. Ce qui vient d’être vu pour un système non linéaire d’ordre
2 peut être généralisé à des dispositifs non linéaires d’ordre n. Dans ce cas, des
contributions à 3ωc , 4ωc , · · · nωc sont également présentes. Pour chacune de ces
contributions, le signal modulant y est présent et non distordu. C’est la raison pour
laquelle la modulation FM présente une bonne immunité face aux non linéarités.
Remarque.– Considérons un signal AM-DSB-SC (sAM (t) = s(t) cos ωc t) passant
dans un dispositif non linéaire tel que y(t) = ax(t) + bx3 (t). A la sortie, nous avons :
Le terme en 3ωc peut être supprimé par filtrage. On remarque bien que le terme
résultant en ωc est affecté par de la distorsion (composante en 3b 3
4 s (t)). La mo-
dulation AM présente donc une sensibilité aux non linéarités bien supérieure à la
modulation FM.
38
RÉFÉRENCES
Références
[1] M. Blondel. Cours de Télécommunications I. FPMs, 1996.
[2] A.B. Carlson. Communications Systems. McGraw-Hill International Editions,
1986.
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