Avant l’avènement de la science, avant l’Histoire, notre monde a vécu une ère obs-

cure de magie. Cette magie s’écoulait librement, touchant tous les aspects de la vie
des hommes et des femmes des peuples donneurs-de-noms. Cet âge était un âge de
héros, un âge d’actes de bravoure extraordinaires et d’histoires mythiques. C’était

LE RECUEIL DU JOUEUR
l’Âge des Légendes.
La montée des niveaux de magie fut accompagnée par celle des dangers que re-
celait le monde. Les Horreurs surgirent des profondeurs de l’espace astral, et ces
créatures de cauchemar dévorèrent toute vie sur leur passage. Pendant quatre siècles,
des nations entières se terrèrent dans les entrailles souterraines du monde alors que
les Horreurs dévastaient leurs territoires. Ces heures sombres seraient connues plus
tard sous le nom de Châtiment.
Il y a de cela un siècle, les habitants de Barsaive sont sortis de leurs kaers et de
leurs citadelles scellés. Aujourd’hui, trolls, nains, elfes, orks et humains vivent aux
côtés d’autres races exotiques comme les t’skrangs reptiliens, les petits sylphelins
ailés et les obsidiens nés de la terre. Des créatures fantastiques peuplent de nouveau
les forêts et les jungles, et les énergies arcaniques offrent leur puissance à ceux qui
sont prêts à suivre les voies de la magie.
Pendant l’Âge des Légendes, des héros téméraires venus de tout Barsaive s’unis-
sent, prêts à se battre pour défendre la vie et la liberté contre les Horreurs qui subsis-
tent encore et l’oppression de l’Empire théran, qui cherche à plier la province rebelle
sous son joug. Par leurs actes de courage et leur sacrifice, ces héros forgent le futur
de Barsaive, aidés dans leur tâche par leurs puissants sortilèges et leurs formidables
armes magiques.

Earthdawn est un jeu de rôle dans un monde où règnent l’aventure, la magie et de

terribles dangers. Le Recueil du joueur est le livre ultime pour tous les joueurs de
Earthdawn. Il guidera leurs personnages du Premier au Quinzième cercle de leur
discipline et contient tout ce dont ils auront besoin pour jouer pendant des dizaines
d’années, notamment des règles revues et mises à jour, des centaines de sorts, de
talents, de spécialisations de talents, de compétences, et plus encore !

LE RECUEIL
ISBN : 978-2-915847-59-8

DU JOUEUR
ED01 Prix : 49,90 euros
www.earthdawn.com www.black-book-editions.fr
ED-01
LE RECUEIL
DU JOUEUR
 Conception originale Développement original
Greg Gorden Conception du jeu Louis J. Prosperi

Christopher Kubasik, Greg Gorden, Jordan Weisman, Louis J. Prosperi, L. Ross Babcock III, Sam Lewis, Tom Dowd

Matériel original
Achim Held, Allen Varney, Angel Leigh McCoy, Carl Sargent, Chris Hepler, Chris Ryan, Christopher Kubasik, Daniel Vitti,
Diane Piron-Gelman, Jay Krob, Jennifer Brandes, John J. Terra, Kathleen E. Czechowski, Keith Graham, Loren Coleman,
Louis J. Prosperi, Marc Gascoigne, Michael A. Mulvihill, Michael L. Jacobs, Mike Nielson, Neal A. Porter, Nicole Frein, Nigel
D. Findley, Randall N. Bills, Richard Tomasso, Robert C. Charrette, Robert Cruz, Robert Fulford, Robin D. Laws, Sam Lewis,
Sam Witt, Sean R. Rhoades, Shane Lacy Hensley, Steve Kenson, Teeuwynn Woodruff, Tom Dowd, Zach Bush

Earthdawn® est une marque déposée de FASA Corporation. Barsaive™ est une marque déposée de FASA
Corporation. Le contenu original Earthdawn® est copyright © 1993–2009 FASA Corporation. Earthdawn Player’s
Compendium™ est une marque déposée FASA Corporation. Earthdawn® et toutes ses marques déposées associées
sont utilisées sous licence FASA Corporation.
Illustration de couverture © 2005 John Matson. Illustration utilisée sous licence de John Matson. Tous droits réservés.
Édition originale publiée par RedBrick Limited — Auckland, Nouvelle-Zélande.
Édition française par Black Book Éditions — Lyon, France.
Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit par quelque moyen que ce soit
(électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) sans l’autorisation écrite préalable des éditeurs. La
photocopie des Appendices et de la Feuille de personnage est autorisée pour un usage strictement personnel.
Version française 1.0 (août 2009), sur la base de la version originale (janvier 2007), plus corrections additionnelles.
Titre original : Player’s Compendium
Imprimé par Grafo
ISBN : 978-2-915847-59-8
Dépôt légal : août 2009.

Retrouvez-nous sur le Net !

En français : Sur le site www.black-book-editions.fr, sur les forums Black Book (www.black-book-editions.fr/forum), ou contactez-nous
par email : infos@black-book-editions.fr. Et en anglais : sur le site www.earthdawn.com ou par email : info@earthdawn.com.
 CRéDITS
Direction produit
Responsable de la gamme James D. Flowers Matériel additionnel
Carsten Damm Attila Hatvágner, Bradley Robins, Carlton W. Anderson,
Carsten Damm, James D. Flowers, Joshua Harrison,
Développement Lars Gottlieb, Louis J. Prosperi, Steven J. Black, Olav Wikan.
Carlton W. Anderson, Carsten Damm, James D. Flowers, Special thanks to Nicholas Warcholak, Donovan Winch, and
Joshua Harrison, Steven J. Black, Richard Vowles Jason U. Wallace for last minute assistance.

Responsable corrections Correction

James D. Flowers Carsten Damm, Joshua Harrison

Maquette Administration
Carsten Damm, James D. Flowers, Kathy Schad Kim Flowers, Rewa Vowles, Richard Vowles

Illustration de couverture Conception web

John Matson Richard Vowles
Illustrations
Anita Nelson, David Martin, Earl Geier, Janet Aulisio, Jeff Laubenstein, Jim Nelson, Joel Biske, Kathy Schad,
Karl Waller, Larry MacDougall, Mark Nelson, Mike Nielsen, Rick Berry, Rick Harris, Rita Márföldi,
Robert Nelson, Steve Bryant, Tom Baxa, Tony Szczudlo

Questeurs

• CRÉDITS •
Un GRAND « merci ! » de la part de tout le monde à RedBrick pour nos Questeurs : Andrew & Tiffany Ragland,
Bradley Robins, Carlton W. Anderson, Christopher Mahoney, Jacob Jørvang, J. Anne Mauck, Kathleen E.
Czechowski, Lars Gottlieb, Louis J. Prosperi, Steven J. Black, et Matt Wilson.

Dédicace
James tient à remercier sa famille pour sa patience et son soutien : tout mon amour, et merci du fond du cœur à
Dominic, Nathan, Alex et Kim pour m’avoir permis de porter mes rêves à ce niveau. Une pensée spéciale à Richard,
Carsten et Josh – vous savez pourquoi.
Richard tient à remercier James Flowers pour lui avoir fait découvrir Earthdawn, ainsi que sa femme Rewa et sa
famille pour supporter tout ce temps passé devant l’ordinateur.
Carsten tient à remercier Evi (c’est ton soutien au cours de l’année passée qui m’a permis de tenir) et mes groupes
Nommés les Starblades et les Vendetta – pour ces dix ans de fun et de jeu de rôle.
Josh tient à remercier Lou Prosperi pour sa générosité, les Storm Riders et les Valyan’s Heirs pour leur enthousiasme,
et sa femme Mary pour sa patience et sa compréhension.

Playtesteurs
Aaron Scott, Andrew Read, Andrew Sutton, Attila Hatvágner, Baz Stevens, Brad Blisset, Cameron Garrett, Charles F. Tewes,
Christopher Boothman, Christopher Buss, Dale Emery, Damien Jones, David Dankel, Dean Galitsis, Dominik Goesken, Edwin
Huang, Eric Zuller, Erlend Johannessen, Eyvonne Read, Gary Bowerbank, Gary Winchester, Glen Kelly, Grayson Lintell, Hank
Woon, Cassy Petrich, Craig Guarisco, Hendrik Buyken, Ingo Klein-Raufharke, Jason Murphy, Jens Elgeti, John I. Sandvik, John
Soper, Jon Simpson, Jonathon Handyside, Joshua Murphy, Julien Pritchard, Jutta Wetzel, Kevin Johnston, Marco Burnus, Mark
Walsh, Matthias Buyken, Meil O’Dwyer, Michael Broster, Michael Sivertsen, Neal Costello, Neil A. Uranic, Olav Wikan, Paul
Rollings, Pete Atkinson, Richard Guy, Robert Cannon, Robert Davidson, Robert Eggly, Rune B. Reinaas, Ryan Good, Sebastian
Klein, Shawn Pitman, Simon Walsh, Stefan Freck, Stefan Hoba, Stefan Mauch, Stian Lundli, Svenn T. Mauseth, Theodore Favinger,
Thomas Wilhelms, Tim Golden, Uwe Thiesmann, Zach Best

Édition française
Directeur de publication : David Burckle
Responsable de la gamme Earthdawn française : Damien Coltice.
Traduction : Thomas Berjoan, David Burckle, Damien Coltice, Maxime Favier, Aurélie Pesséas.
Traduction additionnelle : Anthony Bruno et Franck « Scorpinou » Mercier.
Relecture et rewriting : Ghislain Bonnotte, Anthony Bruno, Damien Coltice, Yvan Didelot, Fred « le troll grognon » Dupuis,
Romano Garnier, Julien Lemarinier, Franck « Scorpinou » Mercier, Arnaud « Mahar » Métais, Thomas Robert.
Maquette : Damien Coltice et Romano Garnier.
Remerciements : à Scorpinou pour son indéfectible soutien, à Isabelle pour sa patience, aux membres de la mailing list ED
française et à toute l’équipe de RedBrick pour avoir rendu à ce jeu ses lettres de noblesse.
Nos pensées vont à James et à tous ses proches.
3
 sommaire
HÉRITAGE 8 Déplacements 47 Informations de jeu 68 LA VOIE DU CHAMP DE De la cosmologie et
Encombrement 48 L’Archer humain 70 BATAILLE 105 des autres dimensions 142
PRINCIPES DE JEU 14 Notez les aptitudes raciales 48 Le champ de bataille 105 De la compréhension
Nous vivons un âge de légendes 14 Armure naturelle 48 L’AUDACE ET LA TÉMÉRITÉ Le bouclier 106 des Horreurs 142
Le monde de Earthdawn 14 Attaque caudale 48 DU CAVALIER 71 L’épée 107 Informations de jeu 143
Qu’est ce que le jeu de rôle ? 15 Défense physique accrue 49 Le monde du Cavalier 71 L’ennemi 107 Le Nécromancien humain 145
Comment utiliser ce livre 16 Gahad 49 De la nature du lien qui unit la La loyauté 108
Les règles optionnelles 16 Polyvalence 49 monture et le Cavalier 71 LA VOIE DE L’ESPRIT ET
L’entraînement 108
Sensibilité astrale 49 Des limites des relations avec autrui 71 DES SYMBOLES 146
Termes de jeu 16 Informations de jeu 109
Adeptes et disciplines 16 Seuil de blessure grave accru 50 De la vie dans la cavalerie 72 Des symboles et de
Le Guerrier obsidien 111
Valeur de Constitution minimum 50 Des pratiques quotidiennes 72 l’incantation 146
La feuille de personnage 16
Niveaux et dés d’action 17 Valeur de Force maximum 50 Devenir un Cavalier 73 De l’Idée et de sa signification 147
LA VÉRITÉ RÉVÉLÉE PAR
Les tests d’action 18 Valeur de Force minimum 50 Se lier plus d’une fois 73 L’ILLUSIONNISTE 112 Comprendre à travers
Temps 19 Vision nocturne 50 Le rite du héros 73 les Idées et les Symboles 148
L’histoire d’Odu Fratan 113
Les Passions 20 Vision thermographique 50 Les tresses de l’honneur 74 Des correspondances et
De la vie des Illusionnistes 113
Les Horreurs 20 Vol 50 des antipathies 148
L’entraînement du Cavalier 74 De l’entraînement 114
Les noms 20 Répartissez les rangs de Des branches de la voie 149
Des soldats et des coureurs 74 Des rituels de progression 114
La magie du sang 20 talent et les sorts 50 Informations de jeu 150
Informations de jeu 75 À propos des charlatans 115
Rangs de talent de départ 51 Le Sorcier obsidien 152
Sorts de départ 51 Le Cavalier nain 77 Informations de jeu 115
ET C’EST AINSI QUE... 21
Répartissez les rangs de L’Illusionniste troll 117 POURQUOI CHANTE LE
L’érudit martyr 21 SUR LA VOIE DE
compétence 51 TROUBADOUR 153
La Bibliothèque Éternelle 22 L’ÉCLAIREUR 78 LA DANSE DU MAÎTRE
Les compétences de connaissance 51 De notre place dans le monde 153
Les premières Horreurs 22 Ne faire qu’un avec le monde 78 D’ARMES 118
Les compétences d’Art 51 De l’importance des histoires 153
La naissance de Théra 23 Discours à propos des autres Le monde du Maître d’armes 118
Les compétences de langage 52 De l’entraînement 153
Les Thérans et Barsaive 23 environnements 79 La vie du Maître d’armes 119
Les compétences générales 52 De la persistance de la mémoire 154
Naissance d’un empire 23 Des spécialistes 80 Comment trouver sa voie 119
Équipez votre personnage 52 La joie du Troubadour 155
Les rites de protection Du combat et des autres L’art de l’entraînement 119
Donnez vie à votre personnage 53 Les Troubadours et les Passions 155
et de passage 24 Personnalité 53 aptitudes 80 Relever le gantelet 119 De l’apprentissage 155
• SOMMAIRE •

Les Guerres de l’orichalque 24 Histoire du personnage 54 De l’entraînement 80 Les Trois lames 120
Des spécialistes 156
La flotte de l’Empire théran 25 Jouez ! 55 Les Éclaireurs et les Passions 81 La flatterie 120
Informations de jeu 156
Jaron et le sphinx 25 Informations de jeu 81 La fondation 120
Concevoir des personnages Le Troubadour elfe 159
Théra et les Dragons 26 expérimentés 55 La contention 120
L’Éclaireur humain 83
La course aux refuges 27 Élaborez un personnage débutant 55 Des tournois et des contes 120
LE DON DU VOL 160
Dépensez les points de légende 55 L’HONNEUR ET LA Droits de vantardise 121
Le Schisme elfique 27 De la tyrannie de la possession 160
Atteignez le cercle suivant 55 BRUTALITÉ DE LA VOIE Des spécialistes 121
Le Châtiment 27 Forger des alliances 160
Équipez le personnage 55 DE L’ÉCUMEUR DU CIEL 84 Les galants 121
Throal et Parlainth 28 Trouver un maître 161
Exemple de personnage 56 De la vie dans le ciel 84 Les fines lames 121
Le bois de Sang 28 Dérober la magie au monde 161
Discours sur la responsabilité 85 Informations de jeu 122
Vivre caché 29 Des autres Voleurs 162
LES DISCIPLINES 57 Le travail d’équipe 85 Le Maître d’armes t’skrang 124
L’émergence 29 La voie de l’égoïsme 162
Le Messager de l’aube 29 De la vie d’adepte 57 De la loyauté au navire 85
LE MAÎTRE DES ANIMAUX 125 Informations de jeu 163
Throal ouvre ses portes 30 Des disciplines et de l’identité 57 Du pillage 86
Devenir un Maître des Le Voleur sylphelin 165
De l’individualité et de la voie Des Écumeurs du ciel et des Passions 86
Conflit de destinées 30 animaux 125
de l’adepte 58 De l’entraînement 86
Le grand retour 31 Apprendre des animaux 125 TALENTS 166
Devenir un initié 58 À propos des entraînements 87
La mort frappe ! 31 Des vertus de la force et de la Utiliser les talents 166
De l’initiation d’autres adeptes 58 Informations de jeu 87
Les dragons se joignent au bal 32 patience 126 Les tests de talent 166
Du phénomène des crises L’Écumeur du ciel ork 89 De la diversité des Maîtres des
L’avènement d’une nation 32 Talents de discipline 166
de talent 59
Un monde nouveau 32 animaux 127 Durée du talent 167
De l’acquisition des L’IMPORTANCE DE Des races inadaptées à notre Termes de jeu 167
disciplines multiples 59 L’ÉLÉMENTALISTE 90 discipline
LES RACES DE 127 Description des talents 167
De la pratique des disciplines De la façon dont les
DONNEURS-DE-NOMS 33 De la foi des Maîtres des Abri végétal 167
multiples 59 élémentalistes voient le monde 90 animaux en Jaspree 128 Acrobaties en selle 168
Liens de parenté entre les races 33 À propos des autres disciplines 59
Du besoin d’équilibre 91 Éviter la corruption des Affolement des troupeaux 168
Les elfes 33 Des adeptes mineurs ou
Des esprits élémentaires 91 Horreurs 128 Altération d’une arme de tir 168
Les humains 34 des demi-adeptes 60
Du travail avec la terre 92 Du devoir du Maître des Amélioration de lame 168
Les nains 35 Les visions personnelles 60
Du travail avec l’air 92 animaux depuis le Châtiment 129 Amélioration d’armure 168
Les obsidiens 36 L’initiation à une discipline 61
Du travail avec le feu 92 Informations de jeu 129 Analyse de créature 169
Les orks 37 L’entraînement pour la
Du travail avec l’eau 93 Le Maître des animaux ork 131 Analyse des indices 169
Les sylphelins 38 progression de cercle 61
Du travail avec le bois 93 Animation d’objet 169
Les trolls 39 Les crises de talent 62 LA NOBLE VOIE DU Animate Object 169
De la place de l’orichalque
Les t’skrangs 40 Les Actes de rédemption 62 NAVIGATEUR DU CIEL 132 Anticipation 170
dans la balance 93
La demi-magie 62 Être un Navigateur du ciel 132 Appel de monture 170
De l’entraînement de
CRÉATION DES PERSONNAGES 41 Faire un test de demi-magie 63
l’élémentaliste 93 Apprendre les Apprivoisement 170
Élaboration d’un héros 41 Demi-magie et compétences 63 enseignements du ciel 133 Approche surprise 170
De la signification du rituel 94
Préparation 41 Description des disciplines 63 Prouver sa valeur 133 Arc de vent 170
De ceux qui privilégient
La feuille de personnage 41 Attributs principaux 63 Navigateurs du ciel non-adeptes 133 Arme corporelle 171
un élément 94
Choisissez une discipline 41 Restrictions raciales 63 À propos des peuples choisis Arme éthérée 171
Rituels de progression 63 Des adeptes que l’on appelle
Les disciplines les plus répandues 41 par le ciel 134 Armes de jet 171
enchanteurs 94
Le cercle 43 Rituel de karma 64 Les Navigateurs du ciel et Armes de mêlée 171
Compétences d’Art 64 Informations de jeu 94 les Passions 135
Choisissez une race 43 Armes de tir 171
Talents 64 L’Élémentaliste nain 97 Les navigateurs qui servent Théra 135
Déterminez les attributs 43 Armure tellurique 171
Descriptions des attributs 43 Bonus de caractéristiques 64 Informations de jeu 136 Attaque acrobatique 171
Sorts supplémentaires 64 L’IMPORTANCE D’UNE
La méthode d’achat 43 Le Navigateur du ciel humain 138 Attaque annoncée 171
Aptitudes de discipline 64 BONNE FORCE DES BRAS ET
La méthode aléatoire 44 Attaque astrale 172
Bonus de karma 64 D’UNE FORCE ENCORE PLUS
Modifiez les valeurs d’attributs CEUX QUI ARPENTENT Attaque critique 172
GRANDE DE L’ESPRIT 98
en fonction de la race 45 Informations supplémentaires 64 LES OMBRES 139 Attaque de matrices 172
Devenir un Forgeron 98 Du continuum que sont
Inscrivez les niveaux et les dés Attaque du cobra 172
d’action correspondants 45 LA VOIE DE L’ARCHER 65 Être un Forgeron 100 la vie et la mort 139 Attaque en balancier 172
Déterminez les caractéristiques 45 La division du monde 65 La Lamesœur 100 De la nature des esprits 140 Attaque enchaînée 172
Armures 45 L’art de l’observation 66 La forge 100 De la migration des Attaque en course 172
Défenses 46 À propos de l’ennemi 66 Les Forgerons et les autres esprits après la mort 140 Attaque décisive 173
Seuils de santé 47 Comprendre la parabole 66 adeptes 101 De l’état de mort-vivant 141 Attaque multiple 173
Initiative 47 L’arc et l’arbalète 67 Informations de jeu 101 Du fonctionnement de Attaque plongeante 173
Karma 47 À propos des tireurs isolés 67 Le Forgeron nain 104 la magie des esprits 141 Attaque surprise 173

4
Attaque tornade 173 Jugement du sang 190 Tir multiple 209 Immobilisation au sol 224 Connaissance 239
Attaque tournoyante 173 Langage du vent 190 Tir rapide 209 Injonction 224 Connaissance de la rue 239
Aura protectrice 173 Langues élémentaires 191 Tissage de filament 209 Lancer en puissance 224 Contrôle des adversaires 239
Barrière de lames 173 Langue des esprits 191 Tissage multiple 209 Langage des grands vents 224 Corruption 239
Bond de lézard 174 Lecture et écriture 191 Toile astrale 210 Le meilleur ami de l’adepte 224 Coup de bouclier 239
Caméléon 174 Lecture et écriture de la magie 192 Tramage de talent 210 Lit de mort 224 Coup de pied rapide 239
Cercle d’invocation 174 Lecture sur les lèvres 192 Trame d’attribut 210 Maintien multiple de filaments 224 Création d’arme 239
Chant émouvant 174 Lien télépathique 192 Trame d’effet 210 Maîtrise de l’abordage 225 Création d’armure 240
Chant de protection 175 Localisation de tireur 192 Trame d’incantation 210 Maîtrise de l’assaut aérien 225 Cri de guerre 241
Charge dévastatrice 175 Localisation par écho 192 Transfert de blessure 210 Manœuvre en duo 225 Crochetage 241
Charge multiple 175 Maintien de filament 193 Ultime sursaut 211 Marmonnements maudits 225 Défense tournoyante 241
Charge terrifiante 175 Manipulation de foules 193 Venin 211 Marmonnements subliminaux 225 Défi du champion 241
Chute de plume 176 Manœuvre 193 Verrou cristallin de sort 211 Mémoire des conversations 225 Déguisement 241
Cœur de lion 176 Marchandage 193 Visage miroir 211 Mémoire photographique 225 Déplacement silencieux 241
Combat à mains nues 176 Marche des vents 193 Vision astrale 212 Mensonge 226 Désarçonnement 241
Commandement 176 Marmonnements sibyllins 194 Vision véritable 212 Monture aquatique 226 Désamorçage des pièges 241
Commandement des animaux 176 Marque mystique 194 Vitalité 212 Monture volante 226 Désarmement 241
Confrontation d’Horreur 176 Marque paralysante 194 Vivacité du tigre 212 Neutralisation de maladie 226 Destruction d’arme 242
Constitution bestiale 176 Matrice améliorée 194 Vive lame 212 Objet du désir 226 Détection des armes 242
Contre-malédiction 177 Matrice partagée 194 Voix de barde 212 Parade améliorée 226 Détection des pièges 242
Contrôle des adversaires 177 Matrice renforcée 195 Vol à la tire 212 Partage des blessures graves 226 Deuxième arme 242
Contrôle de la température 177 Matrice de sort 195 Volonté de fer 212 Passe-armure 226 Deuxième attaque 242
Coup de bouclier 177 Mémoire des images 195 Passer le faubert 226 Dissimulation d’arme 242
Coup de pied rapide 177 Mémoire livresque 195 SPÉCIALISATIONS DE Personnalisation de sorts 227 Distraction 242
Coup dévastateur 177 Monture agressive 195 TALENT 213 Pied aérien 227 Don des langues 242
Création de flèches 178 Monture spectrale 195 Apprendre des spécialisations Pistage astral 227 Dressage 242
Cri de guerre 178 Mort feinte 196 de talent 213 Pluie de projectiles 227 Dressage d’une monture 242
Crochetage 178 Multilinguisme 196 Créer des spécialisations 214 Projectile improvisé 227 Éloquence 243
Danse des airs 178 Navigation aérienne 196 Utiliser les spécialisations 215 Projection puissante 227 Escalade 243
Danse des eaux 178 Négociation avec créature Description des spécialisations 215 Récit émouvant 227 Escamotage 243
Déchaînement de griffes 178 invoquée 196 Air conditionné 216 Renforcement de flèches 227 Esquive 243
Défense améliorée 179 Œil d’aigle 197 Amortissement 216 Répartie cinglante 228 Esquive des pièges 243
Défense tournoyante 179 Onde mentale 197 Analyse d’Horreur 216 Restes de créatures 228 Étiquette 243
Défi du champion 179 Ordre empathique 197 Ancrage de sorts 216 Retraite feintée 228 Évaluation 243
Déguisement magique 179 Parade spectrale 197 Apaisement 216 Riposte d’attaque naturelle 228 Évasion 243
Déplacement silencieux 179 Partage du sang 197 Apaisement des foules 216 Sabot montagnard 228 Falsification 244
Désamorçage des pièges 180 Patte de velours 198 Apaisement de troupeau 216 Sabot rapide 228 Flirt 244
Désarçonnement 180 Peau de bois 198 Apparence angélique 216 Sort nommé 228 Hypnose 244

• SOMMAIRE •
Désarmement 180 Peau de pierre 198 Arme hurlante 217 Sorts simultanés 228 Imitation de voix 244
Destruction d’âme 180 Peau tellurique 198 Arme improvisée 217 Suspension des filaments 229 Incantation 244
Destruction d’arme 180 Pensée secrète 198 Armes assorties 217 Tir en puissance 229 Lecture et écriture 244
Détection des armes 180 Perce-armure 198 Armure souple 217 Tissage de minerai élémentaire 229 Lecture et écriture de la magie 244
Détection des armes magiques 180 Perfectionnement de lame 198 Blessure ardente 217 Traduction 229 Lecture sur les lèvres 244
Détection des défauts d’armure 181 Perfectionnement d’armure 199 Blessure béante 217 Union des talents 229 Maîtrise d’animaux 245
Détection d’influence 181 Piétinement 200 Blocage de projectiles 218 Vol plané 229 Manœuvre 245
Détection des mensonges 181 Pistage 200 Bouclier spectral 218 Voltige dans le gréement 229 Marchandage 245
Détection de l’or 181 Poche astrale 200 Brise-projectiles 218 Marmonnements sibyllins 245
Détection des pièges 181 Polyvalence 200 Chant inspirant 218 COMPÉTENCES 230 Médecine 245
Détection du poison 181 Possession d’animal 200 Charge déstabilisante 218 Apprendre et améliorer des Menottes fictives 245
Détection de la vie 181 Premier cercle de perfection 201 Chirurgie esthétique 218 compétences 230 Monture agressive 245
Détermination 182 Première impression 201 Clouage au mur 218 Utiliser des compétences 230 Mort feinte 245
Détérioration d’arme 182 Projection astrale 201 Conversation privée 219 Compétences par défaut 230 Natation 245
Deuxième arme 182 Protection contre le métal 202 Coup de boule 219 Tests de compétences 231 Navigation 246
Deuxième attaque 182 Protection de monture 202 Coup de pied sauté 219 Compétences d’Art 231 Navigation aérienne 246
Deuxième chance 182 Purification par le froid 202 Création d’objet de matrice Utiliser les compétences d’Art 231 Orientation 246
Déviation de projectiles 182 Questeur 202 améliorée 219 Compétences générales 231 Pêche 247
Dissimulation d’arme 183 Ralliement 202 Création d’objet de matrice de sorts 219 Compétences de Piétinement 247
Distraction 183 Rappel des flèches 202 Création d’objet de matrice partagée 219 connaissances 232 Pilotage de navire 247
Domination des animaux 183 Recel 202 Création d’objet de matrice Utiliser les compétences de Pistage 247
Domination des flèches 183 Reconstitution 202 renforcée 219 connaissances 232 Première impression 247
Don des langues 183 Récupération bestiale 203 Création d’objets à filament 220 Effectuer des tests de connaissance 232 Purification par le froid 247
Dressage 184 Regard froid 203 Création d’orichalque 220 Les limites des compétences de Recel 247
Dressage de monture 184 Regard terrifiant 203 Déplacement dans les ombres 220 connaissances 233 Recherche 248
Emprunt sensoriel 184 Regard terrifiant du maître 203 Détection de la mort 220 Compétences en langues 233 Rejet de responsabilité 247
Endurance 184 Rejet de responsabilité 203 Détente sèche 220 Description des compétences 234 Rhétorique 247
Endurance au froid 185 Remodelage d’objet 203 Détérioration d’arc et arbalète 220 Acrobaties en selle 234 Riposte 247
Endurance de la monture 185 Résistance au poison 204 Détissage de filament 220 Alchimie 234 Rire encourageant 248
Endurcissement 185 Révélation des défauts d’armure 204 Deuxième riposte 220 Analyse de créature 235 Sang-froid 248
Endurcissement d’autrui 185 Ricochet 204 Dévalorisation 221 Analyse des indices 235 Sarcasmes 248
Enracinement 185 Riposte 204 Diagnostic 221 Anticipation 235 Saut de géant 248
Escalade 185 Rire encourageant 204 Dissimulation de filament 221 Apprivoisement 235 Séduction 249
Escamotage 186 Rituel de karma 204 Diversion 221 Armes de jet 235 Sortie gracieuse 249
Esprit guetteur 186 Rituel du maître fantôme 205 Du bout des doigts 221 Armes de mêlée 235 Stabilité 249
Esquive 186 Rugissement de guerre 205 Échange de sens 221 Armes de tir 235 Survie 249
Esquive des pièges 186 Sang de feu 205 Emprisonnement d’esprit 221 Art 236 Tactique 250
Extension de trame 186 Sang-froid 205 Épopée 221 Artisanat 236 Tenue en selle 250
Faux semblants 186 Sarcasmes 206 Esprit sentinelle 221 Artiste 236 Tir impressionnant 250
Flèche de direction 187 Saut de géant 206 Estimation instinctive 222 Attaque acrobatique 236 Troubadour 250
Flèche enflammée 187 Sens animal 206 Extension de portée 222 Attaque annoncée 236 Vive lame 250
Flèche hurlante 187 Sens empathique 206 Fenêtre sur l’astral 222 Attaque critique 236 Voix de barde 250
Griffes 187 Sens des serrures 206 Filaments tressés 222 Attaque enchaînée 237 Vol à l’arraché 250
Guérison par le feu 187 Soin de compagnon animal 206 Flamme spectrale 222 Attaque en course 237 Vol à la tire 250
Guide élémentaire 188 Sortie gracieuse 207 Flèche dans le dos 222 Attaque plongeante 237
Hache du tonnerre 188 Sourire ravageur 207 Flèche de feu 222 Attaque surprise 237 FONCTIONNEMENTS DE
Histoire des armes 188 Souvenirs livresques 207 Flèche enflammée explosive 222 Attaque tournoyante 237 LA MAGIE 251
Histoire des objets 188 Sprint 207 Force du regard 223 Barrières de lames 237 Le cycle de la magie 251
Hurlement 189 Stabilité 207 Grâce féline 223 Cartographie 237 La magie dans notre monde 251
Hypnose 189 Symbole animal 208 Griffes-outils 223 Chant émouvant 237 Les trames 251
Imitation de voix 189 Tenue en selle 208 Guérison d’autrui par le feu 223 Charge dévastatrice 237 Les architrames 252
Immobilisation d’élémentaire 189 Terre flottante 208 Guérison des blessures graves 223 Chasse 238 Les Noms et le Baptême 252
Immobilisation d’esprit 189 Tir d’avertissement 208 Guetteur astral 223 Combat à mains nues 238 La connaissance de trame 253
Impression durable 190 Tir en aveugle 208 Identification des traces 224 Comédie 238 Les objets de trame 253
Incantation 190 Tir impressionnant 209 Image tenace 224 Commerce 238 Les filaments 254
Invocation 190 Tir infaillible 209 Imitation musicale 224 Compréhension des rivières 238 L’espace astral 254

5
 La nature de l’espace astral 254 L’incantation (magie de matrice) 287 Cage de pierre 308 Moi mon toi 327 Maison hantée 343
Le paysage astral 255 Utiliser la magie brute 289 Métal hurlant 308 Nœud Impossible 328 Matérialisation astrale 344
Les formes physiques et astrales 255 Lancer un sort à partir Pierre explosive 309 Supprimer l’ombre 328 Sorts de treizième cercle 344
Les empreintes astrales 255 d’un grimoire 290 Résistance aux poisons 309 Tailleur 328 Restauration de trame 344
Fidèle à sa forme 256 La dissipation de la magie 291 Terre nourricière 309 Véritable éclair éphémère 328 Sorts de quatorzième cercle 344
Les régions astrales 256 Les sorts Nommés 291 Torche humaine 309 Sorts de troisième cercle 328 Palais fantôme 344
La perception astrale 256 Lancer des sorts Nommés 291 Sorts de sixième cercle 310 Affaiblissement du karma 328
Utiliser la perception astrale 257 Dissiper un sort Nommé 292 Attaque par ricochet 310 Alarme 328 SORTS DE NÉCROMANCIE 345
Les trames dans l’espace astral 257 Les sorts de haut cercle 293 Cape de feu 310 Apaiser la bête sauvage 328 Sorts de Premier cercle 345
Les méthodes de perception astrale 258 Description des sorts 293 Char de feu 310 Détection de l’illusionnisme 329 Affrontement des morts-vivants 345
La magie du sang 259 Filaments 293 Fusion avec l’arbre 311 Dissipation de l’illusionnisme 329 Appel de la monture 345
La magie du sang ordinaire 259 Difficulté de tissage 293 Mur végétal 311 Esprit embrumé 329 Cercle glacial 345
Les serments de sang 260 Portée 293 Pluie de pierre 311 Faux piège 329 Chasse-insectes 345
La magie du sacrifice 262 Durée 293 Sauf-conduit 311 Guerrier fantôme 329 Danse des os 346
Les familiers 263 Effect 294 Sol explosif 311 Lumière éblouissante 329 Dard spectral 346
La Difficulté d’incantation 294 Température extrême 312 Perception astrale de l’illusionnisme 329 Détection des morts-vivants 346
LA MAGIE DES FILAMENTS 264 Description 294 Sorts de septième cercle 312 Puis je me suis réveillé 330 Emprise spectrale 346
De la nature des filaments 264 Apaisement des eaux 312 Serrure impossible 330 Expérience de la mort 347
Les filaments et les points de SORTS D’ÉLÉMENTALISME 295 Coup de tonnerre 312 Sphère d’absence 330 Lance astrale 347
légende 264 Sorts de premier cercle 295 Dards de feu 312 Suffocation 330 Putréfaction 347
Utiliser la magie des filaments 264 Arme enflammée 295 Enveloppe de [élément] 312 Voir l’invisible 330 Sec et mouillé 347
Les limites des filaments 265 Armure d’air 295 Étreinte de terre 312 Sorts de quatrième cercle 330 Voix des oiseaux de nuit 347
Perdre un filament 265 Ascension 296 Forme animale 313 Alarme améliorée 330 Sorts de Deuxième cercle 347
Tissage de filament dans Camouflage 296 Invocation de nuages 313 Appel du devoir 331 Bouclier de brume 347
un objet magique 265 Clair de lune 296 Menottes de tempête 313 Arme gigantesque 331 Cercle d’ossements 348
Les connaissances de trame 265 Cuisson des aliments 296 Molosses de feu 313 Aura 331 Cercle de protection contre
Les connaissances clefs 265 Dards de cristal 296 Pluie Mortelle 314 Aveuglement 331 les animaux 348
Les Hauts Faits 266 Langage des plantes 296 Q’wril de terre 315 Cauchemar épouvantable 331 Cercle de vie 348
Obtenir une connaissance clef 266 Purification de la Terre 296 Tornade 315 Cercle de bien-être 331 Détection de la nécromancie 348
Dépenser ses points de Légende 267 Purification de l’eau 296 Vague de terre 315 Démasquer 332 Enquiquineur 348
Tisser le filament 267 Résistance au feu 297 Sorts de huitième cercle 315 Faim 332 Fantôme brumeux 349
Résistance au froid 297 Geyser 315 Immobilisation 332 Gardien de poche 349
Tissage de filament à un
objet de trame 268 Sorts de Deuxième cercle 297 Lame ardente 315 Masquer les traces 332 Murmure de l’ombre 349
Obtenir une connaissance clef 268 Aimant 297 Métal silencieux 316 Projectile multiple 332 Ténèbres éthérées 350
Dépensez des points de légende 269 Bouclier de saule 297 Mur de terre 316 Tranchant ensanglanté 332 Sorts de Troisième cercle 350
Tisser le filament 270 Branchies 297 Ombre d’argent 316 Trou de mémoire 333 Brouillard de peur 350
Dénouer un filament 270 Cape au vent 297 Périmètre d’Alarme 316 Sorts de cinquième cercle 333 Conservation 350
Chemin du retour 298 Poigne de terre 316 À poil 333
• SOMMAIRE •

La magie des filaments et Dissipation de la nécromancie 350

les architrames de groupe 271 Détection de la magie élémentaire 298 Sorts de neuvième cercle 317 Amélioration du karma 333 Double spectral 350
Créer une architrame de groupe 271 Ébullition 298 Braises froides 317 Bonnes manières 333 Douleur 350
La mort ou le départ d’un Instinct du chasseur 298 Dispersion des nuages 317 Boule de feu fantôme 333 Empaquetage 350
personnage 272 Lance de glace 298 Eau-qui-brûle 317 Douce rêverie 333 Flèche de nuit 351
L’arrivée de nouveaux membres 272 Matelas d’air 298 Mur d’eau 317 Échange 334 Invocation de fantôme d’ossements 351
Les connaissances clefs des Ralentissement du métal 298 Entrer et sortir 334
Mur de feu 318 Message d’outre-tombe 351
objets de trame de groupe 272 Stérilisation d’objet 299 Illusion 334
Ombre de lune 318 Perception astrale de la nécromancie 351
Weaving Threads to Trait de flammes 299 Mangeur de chair 334
Souffle de dragon 318 Se fondre dans les ombres 351
Tissage de filament dans une Verglas 299 Mur de feu illusoire 334
Sorts de dixième cercle 318 Sombre messager 351
architrame de groupe 272 Vermine tueuse 299
Contrôle climatique 318 Œil de vérité 335 Tête de mort 352
La limite du nombre de filaments Sort de troisième cercle 299 Réveil 335 Transe mortelle 352
Feu et eau 318
des architrames de groupe 272 Attisement 299 Tapis volant 335
Forteresse d’air 319 Sorts de Quatrième cercle 352
Bolas de glace 300 Vœu de silence 336
Marchand élémentaire 319 Ami ou ennemi 352
L’ENCHANTEMENT 273 Corrosion 300
Pétrification 319 Sorts de sixième cercle 336 Animation de squelette 352
Le processus d’enchantement 273 Dissipation de la magie élémentaire 300
Port gelé 319 Augure 336 Cape des oiseaux de nuit 353
Créer ou obtenir l’objet 273 Doigts de fée 300
Terre et air 320 Chemin tracé 336 Dernière chance 353
Imprégner un objet de magie 273 Éclair de foudre 300
Sorts de onzième cercle 320 Disques dansants 336 Esprit servant 353
Le test d’Enchantement 275 Extinction 301
Lame de bois 320 Fanal 336 Flash astral 353
Créer un objet magique 276 Festin végétal 301
Sorts de douzième cercle 320 Mines d’artifice 337 Mauvais œil 354
Les objets ordinaires 276 Lumière du jour 301
Anéantissement des plantes 320 Ombre astrale 337 Nourriture fatale 354
Les charmes de sang 276 Luxuriance 301
Sorts de quatorzième cercle 320 Projectiles illusoires 337 Point de vue 354
Les armures vivantes 277 Mare profonde 301
Conseil de la forêt 320 Puanteur 337 Serviteur de sang 354
Les objets à matrice de sorts 277 Mise à la terre 302
Sorts de quinzième cercle 321 Scribe de la mémoire 337 Sombre espion 354
Les objets à filament 278 Nuage de fumée 302
Conjuration de cataclysme 321 Sorts de septième cercle 337 Visions de la mort 355
Les objets légendaires 278 Œil dans le dos 302
Purification de la forêt 321 Démarche d’ivrogne 337 Sorts de Cinquième cercle 355
Perception astrale de la magie
Les minerais élémentaires 278 Distorsion du langage 338 Amaurose 355
élémentaire 302
Les propriétés des minerais SORTS D’ILLUSIONNISME 322 Entrevoir les rêves 338 Animation d’objet 355
Porteur 302
élémentaires 279 Faux enchantement 338 Cercle de protection astrale 356
Protection des vents 302 Illusions et dommages 322
Exploiter les minerais élémentaires 280 Le temps file 338 Chasseur d’ombre 356
Réparation 303 Détection et réfutation des
L’orichalque 281 Membre rebelle 338 Chuchotement astral 356
Treillage céleste 303 illusions 322
Extraire de l’orichalque 281 Passe-muraille 339 Chuchotement dans la nuit 356
Trône des vents 303 Sorts de Premier cercle 323
Sorts de quatrième cercle 304 Bonne figure 323 Piétinement par la foule 339 Conseil spirituel 356
LA MAGIE DES SORTS 282
Allégement 304 Bourse plate 323 Piétinement silencieux 339 Détection d’Horreur 357
De l’incantation 282 Sentiments inversés 339 Flétrissement de membre 357
Bouclier de distorsion 304 Contact rassurant 323
Talents de lancement de sorts 282 Corde enchantée 323 Vertige 339 Horreur astrale 357
Bouclier de foudre 304
Talent d’Incantation 282 Décalage d’image 324 Sorts de huitième cercle 339 Larmes du Châtiment 357
Bourrasque 304
Talent de Tissage de filament 282 Déguisement du métal 324 Ailleurs 339 Monture astrale 358
Enracinement 304
Talent de Matrice de sort 282 Lumière 324 Cauchemar astral 340 Palabres incessantes 358
Esprits de la mer des Enfers 304
Talent de Détermination 283 Mugissement des bêtes Échange de forme 340 Pluie d’étoile 358
Flèche liquide 305
Les filaments de sorts 283 de la Toundra 324 Lézards 340 Portail de visée 358
Fouet de feu 305
Apprendre un sort 283 Foulée d’éclair 305 Poings ardents de rage 324 Projectiles massifs 340 Sceau de garde 358
Les grimoires 284 Grand lierre collant 305 Portes amusantes 324 Sort d’ombre 341 Sculpture des ténèbres 359
Lancer un sort 285 Lance de [élément] 305 Véritables poings ardents de rage 325 Sort illusoire 341 Sorts de Sixième cercle 359
La concentration 285 Pâte asphyxiante 306 Voix invisibles 325 Suggestion onirique 341 Armure de l’âme 359
La Polyvalence humaine et Pelisse du faucon 306 Yeux de chat 325 Sorts de neuvième cercle 341 Brisement des os 359
l’incantation 285 Rappel de l’arme 306 Sorts de deuxième cercle 325 Déplacement de murs 341 Lumière bénie 359
Diriger son sort 285 Sphère de blizzard 307 Activité innocente 325 Faucheuse sombre 341 Marcheur d’os 359
Observer une incantation 286 Terrain accidenté 307 Cape des éléments 325 Murs de tonnerre 342 Marionnette d’os 360
La séquence d’incantation 286 Toucher aimanté 307 Cécité 326 Retour à l’envoyeur 342 Mur de ténèbres 360
Tisser des filaments dans un sort 286 Sorts de cinquième cercle 307 Cryptage 326 Révulsion 342 Poussière redeviendra poussière 360
Effectuer un test d’Incantation 286 Ailes de métal 307 Désastre 326 Un parmi tant d’autres 343 Récupération 361
Vérifier le résultat 287 Ballons de brume 307 Éclair éphémère 326 Sorts de dixième cercle 343 Ténèbres complices 361
Déterminer l’effet d’un sort 287 Bâton de terre 308 Envoyer un message 326 Au-delà 343 Vapeurs toxiques 361
Déterminer la durée 287 Bois de fer 308 Idée fixe 327 Éclipse 343 Sorts de Septième cercle 361
Les méthodes d’incantation 287 Boule de feu 308 Manteau monstrueux 327 Jour éternel 343 Ami spectral 361

6
Balise astrale 361 Fureur guerrière 378 Sorts de Quinzième cercle 394 Dépenser les points de légende420 Absorption des dommages 472
Cœur comprimé 361 Identification de sort 378 Ville en bouteille 394 Augmenter la valeur d’un attribut 420 Accélération du navire 472
Drain de dommages 362 Inaperçu 378 Augmenter les rangs des talents 421 Animation des plantes 472
Festin de Dis 362 Lévitation 379 COMBAT 395 Augmenter les rangs des Apaisement 472
Foudre spectrale 362 Marque du magicien 379 Résumé du combat 395 compétences 421 Apaisement de la souffrance 473
Immobilisation d’une entité 362 Provocation d’ork 379 Déclarer les actions 395 Apprendre des spécialisations 423 Apparition d’arme 473
Inversion du flétrissement 362 Sommeil réparateur 379 Déterminer les initiatives 395 Apprendre de nouveaux sorts 423 Ardeur accrue 473
Mâchoires astrales 363 Sorts de Quatrième cercle 379 Résoudre les actions 396 Acheter des points de karma 423 Brisement des chaînes 473
Marathon 363 Cape du mage 379 Passer au round suivant 396 Tisser des filaments 423 Commandement des animaux 473
Portail spectral 363 Confiance 379 Les actions 396 Progression de cercle Confusion 473
Préservation par le froid 363 Connexion karmique 380 Le déplacement 396 dans une discipline 424 Construction 474
Ramollissement des os 363 Doigts de givre 380 Les actions ordinaires 396 Conditions pour progresser Croissance végétale 474
Traverser les ombres 364 Entraves 380 Les actions simples 397 d’un cercle 424 Découverte du désir 474
Vol de force 364 Flottabilité 380 Résolution des actions 397 Minimum requis pour les talents 424 Esprit de jeunesse 474
Sorts de Huitième cercle 364 Frapper au kaer 380 Résolution des attaques 398 Conditions d’entraînement 424 Force accrue 474
Appel d’une Horreur 364 Frénésie capillaire 380 Effectuer le test d’attaque 398 Atteindre le cercle suivant 425 Fortification 475
Contrôle d’autrui 364 Identification de la magie 380 Déterminer le degré de Apprendre de nouvelles Guérison 475
Esprit traducteur 364 Inventaire 381 résultat du test 398 disciplines 425 Incitation à la colère 475
Fixation aux ombres 365 Pelote de fils 381 Effectuer le test de dommages 399 Augmenter les talents Incitation à la cupidité 475
Flétrissement inéluctable 365 Refuge d’épines 381 Ajuster les dommages à l’armure 399 d’une nouvelle discipline 427 Incitation à l’amour 475
Immobilisation d’Horreur 365 Relaxation 381 Vérifier les blessures graves 400 Endurance 428 Incitation à la rébellion 475
Lame du néant 365 Tempête de poussière 382 Effectuer le test d’équilibre 400 Spécialisations de talent des Incitation au commerce 476
Toucher du jongleur 382 nouvelles disciplines 428 Initiative accrue 476
Mur d’os 365 Vérifier l’inconscience ou la mort 401
Bonus de caractéristiques 429 Localisation d’objets de valeur 476
Sphère de silence 366 Sorts de Cinquième cercle 382 L’utilisation du bouclier 401
Karma 429 Manipulation du désir 476
Visite de la Mort 366 Armure brûlante 382 Boucliers et Coups critiques 402
La Polyvalence des humains 429 Mensonge 476
Sorts du Neuvième cercle 366 Armure du mage 382 Bonus d’Armure 402
Visions personnelles 429 Mise en esclavage 476
Création de la vie 366 Carrure de géant 382 Bonus à la Défense magique 402
Actes de rédemption 429 Ouverture d’esprit 477
Destructeur de talent 366 Choc mystique 383 Conséquences des dommages 402
Contresort 383 Statut légendaire 430 Perception accrue 477
Destruction de la magie 366 Récupération des dommages 402
Étude des filaments 383 Niveaux du statut légendaire 430 Perception des émotions 477
Épée de ténèbres 366 Les Blessures graves 403
Pictogrammes de kaer 383 La rançon de la gloire 430 Présent enchanté 477
Mutilation de la peau 367 Les options de combat 403
Réceptacle magique 367 Projectile de fortune 383 Les groupes d’aventuriers 430 Protection du foyer 477
Attaque agressive 403
Silence des ombres 367 Ralentissement 383 Le journal du groupe 431 Retour des morts 478
Attaque étourdissante 403
Vague de néant 367 Revigorer 383 La Grande bibliothèque de Throal 431 Souffrance 478
Attaque précise 404
Zombie 368 Sanctuaire 384 Le rôle des joueurs 431 Travaux forcés 478
Bond de rétablissement 404
Vol en solo 384 Rémunération du journal 431 Vitesse accrue 478
Sorts de Dixième cercle 368 Céder du terrain 404
Propagation de la légende 431
Animation des morts 368 Sorts de Sixième cercle 384 Contourner le bouclier 405
Statut légendaire du groupe 431 LA PROVINCE DE BARSAIVE 479
Frappe astrale 368 Arme de fortune 384 Déplacement en deux temps 405

• SOMMAIRE •
Bibliothèque mentale 384 Vue d’ensemble 479
Portail dimensionnel 369 Détruire un bouclier 405
BIENS ET SERVICES 432 Le paysage 479
Prison de l’âme 369 Dagues mentales multiples 384 Garde défensive 406
Dégagement 384 Faire des achats 432 Le climat 479
Puiser dans le karma d’une Horreur 369 Réceptionner une charge 406
Temps d’attente 432 La population 479
Renforcement de trame 369 Hémorragie 384 Renverser 406
La qualité des produits 433 Voyage et commerce 480
Tempête d’esprits 370 Neutralisation du karma 385 Viser 406
Trame fragile 370 Orbe tranchant 385 Les monnaies 433 Les plaines 480
Les modificateurs de situation 407
Transfert de dommages 370 Prêt de sort 385 Dénominations des monnaies 433 La Désolation 480
À terre 407
Projectile funeste 385 Les pierres précieuses 434 Les Mauvaises terres 481
Sorts de Onzième cercle 371 Couvert 407
Réserve de sort 385 Les pièces élémentaires 434 Collines et montagnes 481
Altération de la vie 371 Déplacements ralentis 408
Saccage 385 Armes 434 Les monts Caucavics 481
Destruction de trame 371 Étourdi 408
Sommeil 386 Réparer des armes endommagées 439 Les monts Delaris 481
Vie impie 371 Harcelé 408
Sorts de Septième cercle 386 Armures et boucliers 439 Les monts du Tonnerre 481
Sorts de Douzième cercle 372 Obscurité 408
Appel 386 Réparer des armures endommagées 442 Les monts du Tylon 481
Création d’imitations humaines 372 Portée 409
Cage enchantée 386 Concevoir une armure rapiécée 442 Les montagnes du Dragon 481
Perversion des émotions 372 Pris au dépourvu 409
Confusion du tissage 386 Équipement magique 443 Les montagnes Scol 481
Sorts de Treizième cercle 373 Surpris 409
Don astral 386 Les charmes de sang 443 Les montagnes de Scytha 481
Effacement de marque d’Horreur 373 Types de combat 409
Les objets magiques communs 447 Les montagnes de Throal 481
Jeunesse éternelle 373 Ébullition du sang 386 Le combat au contact 409
Les aides à la guérison 450 Les pics du Crépuscule 481
Sorts de Quatorzième cercle 373 Expulsion de sort 387 Attaque de mêlée 410
Filet mystique 387 Équipement d’aventure 451 Jungles et forêts 482
Voici l’armée putréfiée 373 Attaque à mains nues 411
Liquéfaction des yeux 387 Les services 453 Le bois de Sang 482
Le combat à distance 412
Marche forcée 387 Logements 453 Le bois de Val profond 482
SORTS DE SORCELLERIE 374 Attaque de tir 412
Nuage d’orage 387 Gîte et couvert 454 La forêt Empoisonnée 482
Sorts de Premier cercle 374 Attaque de jet 412
Services commerciaux 455 La jungle de Liaj 482
Brillante démonstration Sorts de Huitième cercle 387 Le combat de sorts 413
Transport 455 La jungle de Servos 482
d’analyse logique 374 Bulle de compression 387 Le combat monté 413
Coup retardé 388 Animaux et montures 456 Le fleuve Serpent 483
Conversation silencieuse 374 La charge montée 413
Interception de sort 388 La rivière Enroulée 483
Dague mentale 374 Attaque à mains nues montée 414 Les montures 456
Lien de paix 388 La rivière Mothingale 483
Dissipation de la magie 375 Tenir en selle 414 Autres types d’animaux 458
Masque protecteur 388 La rivière Servos 483
Écrasement de la volonté 375 Le déplacement monté 414 Selleries et harnachements 458
Ouverture prudente 389 La rivière Tylon 483
Embrasement 375 Combat à distance et Vêtements 459
Vol de sort 389 Lieux remarquables 483
Lecture d’aura 375 combat de sorts 415
PASSIONS ET QUESTEURS 460 Les lacs du Serpent 484
Main de fer 375 Sorts de Neuvième cercle 389 Le combat aérien 415
Le lac Ban 484
Pattes d’araignées 375 Canalisation de magie brute 389 Déplacement en vol 415 La nature des Passions 460
Le lac Pyros 484
Perception astrale 375 Effacement de matrice 389 Combat au contact 415 Les Passions en conflit 461
Le lac Vors 484
Trait de feu 376 Essaim luisant 389 Attaque en piqué 415 L’adoration des Passions 461
Mémoire des objets 390 Les marais Brumeux 484
Triangulation 376 Charges montées 415 Les augures des Passions 461
Œil drainant 390 Scavia 484
Sorts de Deuxième cercle 376 Combat à distance et Descriptions des Passions 462
Rattacher un membre 390 Mers et océans 485
Amélioration de l’esquive 376 combat de sorts 415 Astendar 462
Sphère d’absorption 391 La mer d’Aras 485
Bouclier astral 376 Équilibre 415 Chorrolis 462
Vision du passé 391 La mer des Enfers 485
Échelle de corde 376 Combat de créature 415 Dis (Passion folle) 463
Sorts de Dixième cercle 391 La mer Écarlate 485
Lianes 376 Initiative 415 Floranuus 464
Dépeçage 391 Garlen 464 Gouvernement 485
Nettoyage 376 Nombre d’actions 416
Distorsion de l’espace astral 391 Jaspree 465 Le royaume de Throal 485
Plumage 377 Utilisation du karma 416
Écartèlement 391 Lochost 465 Cara Fahd 486
Réveil 377 Les attaques de créature 416
Fusion de sorts 392 Mynbruje 466 Les aropagois t’skrangs 486
Sceau 377 Créatures et options de combat 418
Pacte mortel 392 Raggok (Passion folle) 466 Le bois de Sang 486
Sorts de Troisième cercle 377
Retour à la vie 392 Thystonius 467 L’Empire théran 486
Accélération de pas 377 BÂTIR SA LÉGENDE 419
Suspension de trame 393 Les cités-États 487
Ailes imperméables 377 Gagner des points de légende 419 Upandal 467
Attaque astrale 377 Sorts de Onzième cercle 393 Expérience du joueur contre Vestrial (Passion folle 468
APPENDICES 489
Aura trompeuse 377 Blocage de la magie 393 expérience du personnage 419 Les questeurs 468
Bonds et sauts 378 Sorts de Douzième cercle 393 Tenir le compte des points Devenir questeur 469
FEUILLE DE
Brise serrure 378 Altération de forme 393 de légende 419 Le talent Questeur 469
PERSONNAGE 509
Ciblage 378 Sorts de Treizième cercle 394 Total actuel de points de légende 419 Les Actes de dévotion 470
Démarche féline 378 Purification de l’espace astral 394 Total cumulé de points de légende 420 Les pouvoirs de questeur 472

7
 Héritage
Quand le Châtiment prit fin, nous étions décidés à revendiquer notre héritage. Mais nous
n’étions pas encore prêts à en payer le prix.
• Tolan Drôle-d’oreille, historien de Landis •
Oui, mon ami, c’est une bonne hache, qui a trempé dans de nombreuses
batailles. Son tranchant a même goûté le sang d’une Horreur. Comment
suis-je entré en possession d’une arme aussi remarquable ? Eh bien,
remplis un peu ma chope avec de cette délicieuse bière brune naine et je
te raconterai cette histoire avec joie.
C’était au cours d’une expédition pour retrouver la cité perdue de
Jalendale. Je ne l’oublierai jamais. Nous avions pris la route par une
journée froide et humide, un peu comme aujourd’hui, le magicien elfe,
moi-même, et le guerrier qui portait cette redoutable hache, le troll qu’on
appelait Lorm…
Je remontai en courant la pente abrupte et rocailleuse, le souffle
•
ÉRITAGE •
court et vaporeux. Au-dessus du crépitement de la pluie qui frappait les
rochers environnants, je pouvais entendre les écorcheurs orks en contre-
HÉRITAGE
bas. Je trébuchai, roulai sur quelques pas, et retrouvai mon équilibre, des
morceaux de mousse pris dans les tresses de ma barbe rousse. Tandis que
je remettais péniblement mon casque sur ma tête, des flèches sifflèrent
par-dessus mon épaule, frappant des rochers plus haut dans la pente.
•• H
8
8
La peur rendit de la force à mes jambes, et je passai vivement la crête
de la colline, plongeant à couvert derrière le gros bloc de pierre que mes
compagnons avaient utilisé un peu plus tôt.
Relevant la tête, je vis la poigne verdâtre et couverte de verrues de
Lorm, tenant sa formidable hache à quelques centimètres à peine du
visage de Mestoph. Les touffes de poils de ses larges oreilles frémissaient
et ses narines se dilataient. Sa langue râpeuse s’enroulait autour de sa
défense gauche, et ses yeux jaunes brillaient derrière les fentes de ses
paupières marquées. Lorm était un troll mécontent.
« Où sont toutes les pièces d’or ? Où est cette cité perdue ? Où est
Jalendale ? »
Mestoph écarta ses longs cheveux blancs de son visage, découvrant
un rictus mauvais. Il observa le troll avec le globe d’ambre magique qui
lui servait d’œil gauche.
Je m’approchai de Lorm, haletant, tendis la main et secouai sa
ceinture.
« Tu ne voudrais pas plutôt tuer quelques écorcheurs ? »
« Non, merci, le nain. »
« Dans ce cas, que dirais-tu de tuer quelques écorcheurs avant de me
tuer ? » demanda Mestoph.
Lorm cligna des yeux, réfléchit à la question de l’elfe, puis écarta sa
hache du magicien. Mestoph recula dans une flaque, la pluie ruisselant sur
ses traits aquilins. Remarquant que Lorm et Mestoph avaient posé leurs sacs
contre le gros rocher, je me débarrassai également du mien. Mes sensations
revenaient dans mes épaules, et je risquais un œil au pied de la colline.
Les écorcheurs orks s’étaient mis à couvert au milieu de la pente.
Apparemment, ils s’inquiétaient du genre de résistance que nous allions
leur opposer et tenaient à examiner les différentes possibilités qui s’of-
fraient à eux avant de charger sur la dernière partie à découvert de la
colline. Ils nous accordaient plus de crédit que nous n’en méritions.
Je fis un pas vers Mestoph, et l’elfe me fi xa avec son œil d’ambre.
« Je te jure que les cartes indiquaient Jalendale à cet endroit, ou à
proximité. »
« Magnifique. Et si tu nous concoctais un petit sort pour nous débar-
rasser de ces quelques écorcheurs enragés ? »
« Je crains de ne rien avoir dans le genre en magasin. »
« Dis-moi, dans ton répertoire, tu n’as rien pour rendre un troll en
colère heureux ? »
Mestoph hocha la tête. Il se pencha et se déplaça de côté sur le sol,
prenant bien garde de rester à l’abri du rocher pendant qu’il ramassait
quelques cailloux et commençait à incanter un sort.
Lorm et moi l’avions déjà vu faire. Je tirai mon épée courte. Lorm
saisit sa hache à deux mains.
Soudain, le ciel au-dessus de nous s’assombrit, et, en quelques minu-
tes, nous étions enveloppés d’un manteau de ténèbres si dense que nous
pouvions à peine distinguer le sol à nos pieds. C’était une obscurité de
nuit sans lune, une obscurité de mine de cuivre sans lumière. C’était
l’obscurité de Mestoph. Je m’accroupis et attendis.
Quelques instants plus tard, nous retrouvions la faible clarté de ce
jour d’orage. Un bref regard m’apprit que Mestoph avait lancé son obscu-
rité sur des cailloux, puis les avait jetés dans la pente, au milieu des orks.
Des cris confus sortaient maintenant de trois grandes bulles d’obscurité
là où, auparavant, s’étaient tenus les orks.
Lorm et moi dévalâmes la colline pour nous arrêter à la limite de
l’obscurité. Un ork en sortit en trébuchant. Lorm lui asséna un coup puis-
sant et l’écorcheur replongea aussitôt dans les ténèbres, laissant une trace
écarlate sur la pente rocailleuse.
 Apparemment incapables de coordonner leurs mouvements dans
l’obscurité, les orks continuèrent à sortir en désordre. Lorm et moi en
cueillîmes autant que possible. Lorsque quatre d’entre eux émergèrent
des ténèbres en même temps, nous remontâmes rapidement la colline.
Le plan prévoyait maintenant que Mestoph s’occupe d’un ou deux
poursuivants orks, de préférence les plus déterminés, à l’aide d’un autre
sort. Mais rien ne se produisit.
Lorm s’éloignait à grandes enjambées, alors que les orks me rattra-
paient. On dit qu’il ne faut jamais regarder derrière soi lors d’une poursuite
particulièrement serrée, parce que ça vous ralentit. Je regardai. Les orks
se trouvaient peut-être à une quinzaine de foulées, brassant l’air de leurs
épées tandis que leurs bras montaient et descendaient en rythme avec
leurs jambes. Ils avaient l’air encore plus furieux que Lorm ne l’était un
peu plus tôt. Deux d’entre eux s’arrêtèrent pour tirer leurs arcs.
J’entendis Lorm hurler, un hurlement étrange qui s’évanouissait peu à
peu. L’ork de tête redoubla d’effort, et je l’imitai aussitôt. J’atteignis la crête
à fond de train, et plongeais à l’abri du rocher. Je me souviens avoir pensé :
« Ça ne ressemble pas au sort d’obscurité de Mestoph », avant de tomber.
Je tombai dans les ténèbres qui m’entouraient, entrecoupées de temps
à autre par un éclair bleuté devant moi. Puis je heurtai quelque chose,
moins violemment que ce à quoi je m’attendais, et ma chute s’interrompit.
Une lueur bleue m’enveloppa, puis je tombai à nouveau, mais pas aussi
rapidement. Un autre heurt. Une autre lumière bleutée. Une autre chute.
Bientôt, je réalisai que je me trouvais dans une sorte de puits creusé
dans la colline, et que les lumières bleutées provenaient de runes gra-
vées sur les parois, espacées par l’équivalent de trois fois ma taille. Je
passai ainsi devant une dizaine de niveaux de runes avant d’atterrir sur
les rochers au fond du puits.

• HÉRITAGE •
Alors que je vérifiais si je n’avais rien de cassé, une flamme apparut,
mourut, suivie d’une autre qui se mit à briller d’une lueur jaune persis-
tante. Mestoph avait allumé une torche. Lorm restait assis là, un peu
perdu. Mestoph fit quelques pas, puis me tendit la torche. Il en sortit une
autre de son sac, mais il lui fallut un peu plus de temps pour l’allumer
car elle avait pris l’humidité. La torche craqua et siffla en s’enflammant,
illuminant mon sac, tombé à quelques pas. Lorm était déjà en train de
ramasser le sien. Mestoph s’éclaircit la gorge. « Une illusion dissimulait
l’entrée de ce puits, jusqu’à ce que je lance mes sorts et que ceux-ci ne la
révèlent. Plutôt surprenant. »
une ou deux lignes, reculant, puis reprenant son travail, ciselant une
« Mestoph, regarde un peu ceci », dit Lorm, désignant la paroi près
oeuvre d’une précision qui aurait sans doute fait pâlir un maître joaillier.
de son sac. L’elfe le rejoignit et se pencha sur le mur, tenant sa torche
Quelque chose gravant jour après jour, année après année, attendant
juste au-dessus de sa tête.
patiemment de parvenir jusqu’à la cité. Ma soif de trésors commençait
Après avoir inspecté un instant la paroi avec sa main, il la retira
à diminuer.
avec un frisson. Il prit une profonde inspiration, et reposa ses doigts
« Est-ce qu’ils le savaient ? » demanda Lorm.
sur le mur.
« Les habitants ? Au début, probablement pas, en tous les cas pas
Celui-ci était couvert de lignes incurvées à peine plus épaisses qu’un
avant que le premier sceau ne tombe. Et à ce moment-là, il devait déjà
ongle. Elles étaient gravées dans la pierre à des profondeurs différentes,
être trop tard pour faire quoi que ce soit. »
parfois de la longueur d’un doigt. En faisant le tour du puits, je vis que
Lorm plongea longuement son regard dans l’entrée. Je décidai de
les lignes recouvraient presque toute la surface de la paroi, à l’excep-
vérifier l’état de mon épée courte. Mestoph étouffa un rire bref et haut
tion de certains endroits lisses de la taille d’une main. Je dénombrais
perché.
soixante-dix pas de circonférence. Les paraphes s’élevaient à peut-être
« Nous pouvons attendre le monstre ici, ou partir à la recherche du
cinq ou six hauteurs de nain au-dessus du sol. Les gravures étaient les
trésor à l’intérieur. » Mestoph se détourna et se dirigea vers les portes
plus profondes près de trois triangles métalliques, piquetés, suspendus
défoncées. Je pris une gorgée d’eau et réfléchis un instant. Je suppose
au-dessus d’une entrée encadrée par deux piliers. Nous venions de trou-
que seul un nain désespéré réfléchit en buvant une gorgée d’eau. Lorm
ver Kaer Jalendale.
lança une pierre aussi haut qu’il le pouvait vers l’entrée du puits, avant
Des battants de pierre, haut comme quatre nains, gisaient fendus sur
de suivre Mestoph à l’intérieur. Je fis ma plus galante courbette pour lui
le sol. Apparemment, nous n’étions pas les premiers à avoir découvert
indiquer que je lui laissais le passage, avant de le suivre, des éclats de
la cité.
pierre crissant sous mes pieds.
Mestoph indiqua les triangles.
La ville souterraine dégageait une odeur de moisissure sèche, comme
« Ces triangles métalliques semblent contenir de l’orichalque. Ils
les feuilles lors d’un automne trop sec. Je remerciai les Passions de nous
devaient être les sceaux qui protégeaient la ville. »
épargner l’humidité. Le plan de Mestoph indiquait que Jalendale avait été
Lorm fit courir sa hache le long de la paroi. Le grattement était juste
construite selon les principes nains. La grande place centrale du marché
assez fort pour être audible malgré le crépitement de la pluie qui tombait
abritait la maison de la guilde, le tribunal, la prison, et le temple des Passions.
plus haut.
Huit rues rayonnaient à partir du marché en direction des limites de la ville,
« Et ça ? »
entrecoupées à intervalles réguliers de rues perpendiculaires, donnant au
« Je pense que c’est une Horreur qui l’a gravé. Chacune des lignes
réseau des rues de Jalendale l’apparence d’une toile d’araignée.
possède une empreinte astrale. Il semblerait que ces symboles aient
Mais donnez donc deux siècles aux humains et aux orks, et ils vous
sapé la magie des sceaux. Mais leur tracé a dû prendre au minimum une
fichent en l’air n’importe quel plan nain. Les premières choses qui
année, et plus probablement quatre ou cinq. »
attirèrent mon attention furent les échelles de corde et les passerelles
« Une Horreur aurait passé cinq ans à s’introduire dans Jalendale ? »
suspendues au-dessus de nous. La population de Jalendale avait dû
Ma voix avait grimpé dans les aigus. J’imaginais quelque chose creusant
9
 dépasser les prévisions, et la ville s’était développée verticalement plutôt
qu’horizontalement. Quelques bâtiments étaient même taillés dans le
plafond de la caverne et servaient de supports à des câbles et des cordages
épais, lesquels à leur tour soutenaient des plates-formes et des habita-
tions précaires. D’autres taudis se dressaient sur pilotis au-dessus de
bâtiments datant de la construction de Jalendale. Une incompréhensible
série de cordes, de nœuds et de poutrelles reliait l’ensemble.
Je découvris un quartz lumineux qui réagissait encore au toucher, et
Lorm s’en confectionna une lanterne au moyen d’une corde et d’une de
ses sacoches. Elle offrait plus de lumière que les torches, mais Mestoph
et moi gardâmes néanmoins les nôtres allumées. La lumière effraie cer-
taines créatures, mais le feu en blesse bien plus.
Mestoph essaya de nous emmener au bâtiment de la guilde. Nous
longeâmes l’avenue principale, mais une rangée de piliers et de câbles
soutenant les étages de la cité au-dessus de nos têtes nous bloqua le pas-
sage moins de cinquante pas après l’entrée.
Bloquer l’avenue principale… cela ressemblait à une stupide idée
d’ork. Puis je réalisai qu’une fois les portes scellées, ça ne rimerait à rien
de bloquer l’avenue aussi loin du marché. Personne n’allait passer les
portes jusqu’à l’arrivée de l’Horreur, en tout cas. Les murs aux alentours
de l’obstacle présentaient encore plus de traces de lignes et de courbes
qu’à l’extérieur des portes, et plus élaborées encore.
Mestoph tenta d’emprunter une autre rue. Elle était bloquée par des
décombres. Son prochain choix d’itinéraire nous rapprocha du marché,
mais nous nous retrouvâmes bientôt bloqués par une barricade de pointes
de pierre. Certaines perçaient même les murs des bâtiments alentours.
Alors que nous revenions sur nos pas, Lorm se mit à traverser l’avenue
de part et d’autre, examinant l’intérieur des bâtiments. Je plissai les yeux à
• HÉRITAGE •
cause de la lumière du quartz quand il s’approcha de moi. Lorm fit passer
sa lumière dans son autre main, puis murmura : « Où sont les corps ? »
« Peut-être l’Horreur les a-t-elle dévoré ? »
« Même les os ? » Lorm cligna des yeux.
« Peut-être cette Horreur est-elle particulièrement minutieuse. Peut-
être qu’elle a entassé tous les ossements quelque part dans un coin. »
« Voleur, jette donc un œil ici. »
Je perçus la tension dans la voix de Mestoph, qui se tenait à l’entrée
d’une ruelle. Cinq coquilles cristallines fendues gisaient à côté d’un tas
de poteries brisées. Je fis quelques pas dans leur direction.
Une odeur âcre parvint à mes narines tandis que j’approchai ma
torche suffisamment près d’une coquille vide pour distinguer les traînées
de vase grisâtre à l’intérieur. Les coquilles étaient des œufs. Quelqu’un
venait de réveiller un petit comité d’accueil.
Les raies-scorpions nous attaquèrent alors que nous étions à mi-
chemin du centre de Jalendale. J’entendis un léger bruissement et levai
la tête juste au moment où deux formes sombres s’abattaient sur Lorm.
Leurs têtes trapues s’élargissaient en deux fi nes ailes membraneuses.
Leur corps se terminait par une longue queue de scorpion qui se recour-
bait au-dessus d’elle, et leur queue par un dard cristallin.
Lorm rugit, faisant tournoyer sa lumière au-dessus de sa tête comme
une fronde, et les créatures s’élevèrent hors de vue, grâce à leurs ailes
silencieuses.
Alors que je tirais mon épée, quatre raies de plus surgirent des ténè-
bres. Mestoph effectua un habile roulé-boulé pour éviter trois d’entre
elles, et je l’entendis commencer un sort.
Mon épée était tirée et je la brandissais bien haut, espérant empaler
la raie-scorpion qui plongeait sur moi. Mais la silhouette sombre qui me
faisait face se mit à battre furieusement des ailes, arrêtant sa course à
temps pour éviter ma lame. Je parai un coup de queue, bloquant le dard
à un centimètre de mon visage.
Je frappai vers le haut sans regarder et touchai quelque chose de
mou. La raie-scorpion voleta en arrière sur plusieurs pas, puis revint sur
moi. Je lançai de nouveau mon bras en aveugle et sentis le choc du dard
contre ma cuirasse de cuir bouilli.
La raie-scorpion revenait à la charge. Je fis tournoyer ma lame et la
créature recula. Je m’accroupis et, quand j’entendis le battement de ses
ailes, je frappai, sautant aussi haut que possible de tous mes bras et de
toutes mes jambes. Je sentis un poids s’agiter sur mon épée pendant un
moment, puis devenir flasque, et je me félicitai en silence quand j’enten-
dis Lorm hurler.
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Je pivotai pour voir une raie-scorpion s’affaler à mes pieds, une
hache plantée dans sa chair sombre. Une deuxième volait au-dessus du
troll, le dard planté dans sa nuque. Je me précipitai et tailladai la queue,
faisant fuir la raie. Lorm laissa échapper sa hache et tomba à genoux, face
contre terre, la main gauche s’ouvrant et se refermant spasmodiquement,
la main droite agrippée à son cou. Je sortis un cataplasme.
« Ne me touche pas, barbe moisie ! »
Je reculai, mains en l’air, les paumes tournées vers l’extérieur et les
doigts écartés. Lorm avait besoin du cataplasme, mais je pouvais atten-
dre que lui passe l’envie de m’arracher les bras.
Trois raies-scorpions gisaient sur le sol. Mestoph surveillait deux
formes sombres qui tournoyaient au-dessus de sa tête. Il prononça quel-
que chose et les raies s’éloignèrent en spirale.
Lorm me fit signe de la tête. Mestoph commença par s’approcher
mais, quand il vit ce que je m’apprêtais à faire, il se ravisa. Il se plongea
alors dans un examen approfondi de la carte.
Je sortis un des couteaux de Lorm, et éprouvai son tranchant sur un
poil de ma barbe. Je tentai ensuite de faire une petite entaille près de la
blessure de Lorm.
« Ouhoooo ! »
« Désolé. Si la peau des trolls était un peu moins dure, ce serait plus
facile. »
« Si les mains des nains avaient un peu moins la tremblote, ce serait
plus facile. »
Je finis par obtenir une coupure bien propre. J’appliquai de part et
d’autre une pression des deux mains, puis essayai d’aspirer le venin hors
de la plaie. Je sentis vibrer son cou quand il prit la parole.
« As-tu déjà vu une Horreur ? »
Je relevai la tête, n’oubliant pas de cracher. Je ne savais pas si le goût
amer venait du poison ou du sang du troll.
« Non. Et toi ? » Je me penchai à nouveau sur la blessure.
« Il y a quelques années, le capitaine de mon père a reçu un appel
magique d’un parent des monts Caucavics. Nous sommes montés à bord
de notre navire, volant toute la nuit avant d’arriver à bon port, exténués.
Nous trouvâmes tous les adultes morts, gisant un peu partout à diffé-
rents stades de décomposition. Les enfants étaient encore vivants, sauf
les plus jeunes d’entre eux, qui étaient morts parce que personne n’avait
pu s’en occuper. »
Je crachai une seconde fois, puis une troisième fois. Lorm continua
de parler.
« J’étais parti en éclaireur à la recherche de survivants quand je suis
tombé sur l’Horreur. Elle ressemblait à une limace tachetée de blanc et
de jaune. Elle faisait seulement la moitié de ma taille, et se trouvait dans
un coin, à quelques pas de moi. »
« Tu veux dire le double de ta taille ? » Je me mis à secouer le flacon
qui contenait le cataplasme. Il commença à se réchauffer.
« Non, la moitié. Je me suis dis : ce n’est quand même pas cette
chose qui a tué tous ces gens ? Ça n’avait pas de sens. J’ai fait un pas
dans sa direction. Je n’ai jamais pu aller plus loin. Des lignes d’argent ont
commencé à scintiller à l’endroit où auraient dû se trouver ses yeux, et
je me suis arrêté net. Elle m’a regardé, puis s’est détournée, se déplaçant
si lentement que j’aurais pu la rattraper en marchant. Mais je suis resté
paralysé jusqu’à ce qu’elle soit hors de ma vue. »
Je sortis le cataplasme du flacon. Chaud et humide, il sentait le basilic.
Je l’appliquai soigneusement sur la blessure. Lorm tressaillit à peine.
« Nous avons ramené les enfants avec nous. Au fil du temps, l’Horreur
les a contaminés, tous, un par un. La voix de celui-ci devenait doulou-
reuse à entendre, celui-là figeait l’hydromel quand il s’en approchait trop
près. L’un après l’autre, nous les avons balancés par-dessus bord. Deux
d’entre eux ont pu s’enfuir avant. »
« Peux-tu te redresser ? » J’aidai le troll de mon mieux en empoi-
gnant fermement sa tunique au niveau des omoplates.
« Je me souviens avoir pensé que l’Horreur avait fait deux prises. »
« Peux-tu tenir debout ? »
« Pas encore. Je me suis toujours demandé ce qui se serait passé si
j’avais pu faire ce deuxième pas. »
« Tu aurais probablement fini éparpillé en lambeaux de chair enflam-
més. Allez, essayons de te redresser maintenant. »
Je posai mon dos contre sa hanche, plantai mes pieds au sol et
poussai. Lorm poussa de son côté, glissant contre mon dos jusqu’à se
retrouver debout. Il se pencha en avant, appuyé sur ses genoux, cherchant
son souffle.
« Certain que ton cataplasme va faire son office ? »
« Il devrait. Je les choisis avec soin. »
« Il me fait une drôle d’impression. C’est comme cet endroit. Quelque
chose ne tourne pas rond. L’odeur. »
« Ça m’a l’air de sentir les feuilles mortes. »
« Les feuilles sèches. C’est le déluge, dehors. Ici, il fait sec comme
en plein désert. »
« Peut-être que… » Je me tus. Aucun de mes « peut-être » ne parais-
sait très convaincant. Je conclus par un pitoyable : « Ça devrait aller,
maintenant. »
Lorm fit un pas. Il grimaça, une expression amusante pour un vieux
troll couvert de verrues. Un de ses crocs apparut sous son habituelle
moue tordue.
« Peut-être... Merci pour ton aide, Ragnar. »
Je tiquai. Nous avions fait connaissance à Throal, tous les trois.
Quelque part sur la route de Jalendale, ils avaient égaré le mot « Ragnar ».
J’étais devenu « le nain », parfois « voleur ». L’idée me frappa que le nom
d’une personne était bien la seule chose qu’on puisse lui dérober en refu-
sant de s’en servir.
« Si le grand et le petit sont prêts à se remettre en route… » Je répon-
dis à la révérence moqueuse de Mestoph par une des miennes.
Mestoph prit notre tête, quelques pas devant nous. À chaque nou-
velle impasse, il s’arrêtait pour examiner la prochaine direction à essayer.
Nous errions à travers le dédale de Jalendale.
Alors que Mestoph réfléchissait, Lorm et moi nous fouinions dans
les bâtiments alentours. Les échoppes étaient dévastées. Non pas leur
structure, mais seulement les objets qu’elles contenaient. Un magasin de
porcelaine dont toutes les assiettes étaient pulvérisées, tous les récipients
brisés. Une orfèvrerie dont toutes les vitrines étaient fracassées, tous les
marteaux tordus, tous les ciseaux cassés en deux. Je ne vis pas un seul
meuble intact, pas un objet entier.
Lorm passait moins de temps à fouiller qu’à s’asseoir. Il respirait
toujours, donc le cataplasme devait commencer à faire effet. Son souffle
court indiquait néanmoins qu’il ne suffisait pas.
En suivant la dernière rue choisie par Mestoph, nous traversâmes un
carrefour qui conduisait à la place du marché. Une rue perpendiculaire
avait disparu, remplacée par une faille d’environ vingt-cinq pas de lar-
geur et d’une profondeur, disons, beaucoup plus importante.
Quand Mestoph et moi nous approchâmes de la faille, des lumières
s’allumèrent de l’autre côté, sur la place. Elles devenaient plus nom-
breuses à chaque battement de cœur, révélant une ombre massive. Nous
observâmes la place du marché. Un gigantesque édifice de forme irré-
gulière se dressait là où le plan de Mestoph indiquait trois bâtiments. Il
était construit comme un tertre primitif, ses murs et son toit constitués
de pierres de toutes tailles. Bientôt, la place entière fut baignée d’une
iridescence bleutée, pourpre et argentée.
« Des cadavéreux ! »
Jusqu’à l’avertissement de Lorm, je n’avais pas conscience de regar-
der fi xement la place. Mestoph avait pris trois enjambées d’avance le
temps que je me retourne et que j’aperçoive huit silhouettes marchant
dans notre direction.
Lorm s’était mis à couvert dans une échoppe vide. Il était assis à côté
du seuil, sa hache posée par terre, juste à côté de lui.
Mestoph cessa de courir et se courba en posture défensive, se
déplaçant comme un crabe jusqu’au bâtiment le plus proche. Il avait
visiblement décidé de ne pas affronter les cadavéreux. Mon cœur et mes
jambes me dirent pourtant que cela valait la peine d’être tenté, mais ma
raison me conseilla de rester avec Mestoph. Je le rejoignis à l’abri. Mon
épée tremblait à peine.
Les cadavéreux avaient jadis été des orks. Deux d’entre eux portaient
encore des capuchons ornementaux dorés sur leurs crocs saillants. Les
tresses noires de leur chevelure étaient poussiéreuses, et leur chair momi-
fiée craquait davantage que leurs armures de cuir. Les deux qui avaient
des capuchons sur les crocs tenaient des épées, sacs à dos à l’épaule. Les
six autres suivaient avec une lance dans une main et une corde ou un
bâton dans l’autre. Ils sentaient le poivre, la pourriture, comme si un
cuisinier avait voulu masquer l’odeur de la viande faisandée.
Ils passèrent devant nous sans s’arrêter.
Je vais le redire encore une fois, au cas où vous n’auriez pas saisi.
Huit cadavéreux nous avaient coincés comme des rats, mais ils passèrent
devant nous sans s’arrêter. Ils avancèrent jusqu’au bord de la faille et
laissèrent tomber deux rouleaux de corde. Les cordes se tortillèrent, puis
serpentèrent dans les airs jusqu’au bord opposé.
Mestoph prit une profonde inspiration. Son visage était tordu de
douleur. Petit à petit, il regagna le contrôle de son visage et ses traits se
détendirent.
« L’Horreur est proche. »
Lorm nous rejoignit. Nous regardâmes les cadavéreux s’éloigner un à
un de la faille. Le dernier enfonça un ultime pieu. Il termina son ouvrage
sur un grand coup retentissant, puis rassembla ses outils et alla retrouver
ses compagnons.
Les huit cadavéreux bloquaient le passage que nous avions emprunté
pour venir, et je savais qu’ils resteraient là. Lorm étreignait le manche de
sa hache comme s’il tordait un linge mouillé.
« Ragnar, quand une Horreur t’invite à lui rendre visite, est-il pos-
sible de refuser ? »
Mestoph examina le pont d’un regard vide. Son œil d’ambre devint
vitreux, comme si la couleur de ses cheveux s’y était diffusée. Ses sourcils
se froncèrent. Il avança vers le pont.
« Si elle voulait notre mort, les cadavéreux nous auraient attaqués. Elle
désire quelque chose de nous qu’elle ne peut pas avoir si elle nous tue. »
« Alors elle nous tuera après que nous ayons fait ce qu’elle désire »,
dis-je.
Mestoph s’arrêta un instant, jambes écartées, bras levés. « Nous pou-
vons essayer de nous montrer plus malins, plus patients ou plus forts qu’elle.
Je sais où réside ma meilleure chance. » Il pivota et se remit en marche.
• HÉRITAGE •
Lorm fit un pas mal assuré, reprit son équilibre et suivit Mestoph.
Je fis de même.
Des centaines de gravures semblables à celles de la porte recouvraient
la place. Nos bottes produisaient un crissement quand nous marchâmes
dessus, comme si nous glissions sur du sable invisible. Chaque pas était
comme la caresse d’une dague sur la plante de mes pieds, douce comme
une plume mais néanmoins tranchante.
Nous avançâmes en direction du tertre au centre de la place. Cela
paraissait l’unique endroit où aller. Je pouvais apercevoir une arche en
ogive. L’intérieur du tertre était plongé dans une douce pénombre.
Je clignai des yeux, et elle était devant Mestoph. Deux fois plus grande
que moi, elle portait de hautes bottes de la couleur du bronze poli. Ses gan-
telets à six doigts s’incurvaient en tentacules de la taille de mon petit doigt.
Chacun d’entre eux se terminait par une pierre précieuse lumineuse et
tranchante, dont les arrêtes étaient plus affûtées que la lame d’un poignard.
Une cuirasse d’airain de épaisse d’un centimètre au moins protégeait son
torse, et une fumée cendreuse, granuleuse et brune, semblait s’échapper
de la cuirasse pour constituer son cou et ses membres.
Son visage me paralysa sur place. De la couleur grise et blanchâtre
des champignons et de la moisissure des arbres, il ressemblait à un crâne
entièrement composé de vers. Les vers grouillaient un peu plus vive-
ment autour de ses orbites, et un ver unique surgissait à l’emplacement
de chaque œil.
Deux gouttelettes de sang jaillirent de la blessure de Lorm, attirées
magiquement vers l’Horreur. Elles explosèrent dans un éclair blanc et
grésillèrent sur son armure. L’Horreur frissonna et les vers de son visage
se tordirent, grouillant un peu plus prestement.
Elle ouvrit la bouche pour parler, révélant la masse tressaillante de
sa langue. Quand elle prit la parole, mes poumons s’enflammèrent et ma
gorge se dessécha.
« Celui qui m’apportera le petit bouclier d’orichalque vivra. Les
autres… »
L’Horreur tendit la main vers moi. L’une des gemmes situées à
l’extrémité de ses doigts tentaculaires effleura mon visage et les os de
mes jambes se brisèrent. Une douleur foudroyante accompagna le bruit
des muscles déchirés. Je m’écroulai en avant. Plusieurs de mes côtes se
tordirent et sautèrent. Je hurlai, je bafouillai, je tentai de m’éloigner en
rampant, mais je ne parvenais pas à contrôler les spasmes de mon corps.
Je recrachai une gorgée de vomi, une bile amère qui se répandit sur mes
lèvres et souilla ma barbe. Mes jambes gesticulaient sauvagement. Je
n’étais même pas capable de supplier.
11
 Puis la douleur prit fi n. J’étais de nouveau en possession de mon
corps, incompréhensiblement intact. L’Horreur se tenait au-dessus de
moi et m’observait avec attention.
Je courus. Je courus en proie à une panique aveugle, en direction du
tertre. Je m’écrasai contre un mur, rebondis et tombai. Je me relevai, me
heurtai de nouveau au mur, sans jamais cesser de hurler. Lorm tendit le
bras hors du tertre pour me tirer sur les quelques pas qui me séparaient
de la porte. Je m’étalai à l’intérieur.
J’ignore combien de temps je restai assis à me balancer d’avant en
arrière. Je me souviens de Lorm qui essayait de me faire avaler quelque
chose, et de Mestoph qui me posait des questions.
« Je crois que notre nain est de retour parmi nous. »
Mestoph s’agenouilla à mes côtés, puis me tendit une de ses fioles. Je
pris une gorgée de vin, puis la lui rendis.
« Tu es resté longtemps absent. Bienvenue dans ta nou-
velle demeure. »
« Où sommes-nous ? »
« Nous sommes dans le plus vaste mau-
solée que j’aie jamais vu. »
D’u n ge ste du bra s, Me stoph
embrassa la totalité du bâtiment. Au
sommet de huit piliers, des quartz
de lumière éclairaient une quaran-
taine de formes quadrangulaires,
se dressant chacune sur une
hauteur d’environ cinquante
longueurs de bras. Elles avaient
la forme d’une gigantesque
• HÉRITAGE •
étagère de bibliothèque, dont
les rayonnages étaient remplis
de corps plutôt que de livres.
La plupart étaient drapés dans
un linceul, et quelques-uns por-
taient des robes ou une armure.
L’endroit dégageait une irrésistible
odeur de clou de girofle, avec un petit
arrière-goût de pourriture sèche.
Mestoph se leva, me faisant signe de
le suivre. Alors que je l’accompagnai, je notai
une paire de nouveaux livres dans son sac à dos.
Au centre du mausolée, huit autels encerclaient deux
fosses carrées aux parois inclinées, plus profonde en leur
centre. Les autels, qui occupaient chacun un côté des fosses, étaient
creusés de profondes rainures. Elles se dirigeaient vers le fond de la
fosse et rejoignaient d’autres cannelures. Un bouclier doré et brillant
était encastré dans chaque fosse. La lumière venait frapper les boucliers
et se reflétait comme elle n’aurait jamais pu le faire même sur de l’or pur :
c’était de l’orichalque.
Mestoph écarta une mèche de cheveux qui tombait sur son oreille.
« Les boucliers sont des protections magiques. Leur magie a été ren-
forcée par le sang des habitants. »
« Ils se sont donné la mort ? »
« Ils se sont sacrifiés, pratiquement jusqu’au dernier. Les derniers
survivants se sont empoisonnés. Le grand bouclier empêche cette tombe
d’être profanée ou endommagée par « l’assassin de nos frères » ou ses
« serviteurs morts-vivants ». Le petit empêche « l’assassin » de s’en éloi-
gner de plus de quelques centaines de pas.
« L’assassin de nos frères ? »
« Je pense qu’ils ont enchanté huit membres de la communauté et
les ont laissés à l’extérieur de la tombe. Leur mort a activé la magie des
boucliers. »
« Ce sont eux, les cadavéreux ? »
« Oui, mais ils étaient encore en vie alors. »
Je pensai aux habitants de Jalendale. Une Horreur rongeait petit à
petit son chemin à travers les défenses magiques de la ville. Une magie
insuffisante pour l’empêcher de pénétrer. Mais ils avaient trouvé un
moyen désespéré d’éviter que cette abomination ne détruise jamais une
autre ville que celle-ci.
« Ils ont laissé plein de choses intéressantes. » Lorm fit un signe de
tête en direction d’un mur. J’aperçus les lueurs de l’or soigneusement
12
empilé. Des objets dans des coffres et des caisses, des armes accrochées
aux murs. De quoi exciter l’imagination. Mais pas autant que je l’avais
cru de prime abord.
« Choisis quelque chose de léger. » Lorm éleva une dague scintillante
à la lumière. Son pommeau était sculpté en forme de tête de loup et sa
lame brillait de la même lumière que les boucliers. « Notre plan exige
de la vitesse. »
Je m’avançai vers le trésor et Lorm m’indiqua une petite pile.
« Mestoph a sélectionné certains des objets les plus prometteurs. »
Je commençai à faire mon choix dans la pile. Je laissai de côté une
épée dont le pommeau était serti de cinq émeraudes, mais m’arrêtai un
instant pour considérer un heaume aussi transparent que le verre, et plus
léger qu’une pièce d’argent.
« Ces brassards », dit Lorm en désignant des brassards de cuivre
fi nement ciselés ornés de jade et de lapis-lazuli, « ils pos-
sèdent probablement une magie défensive. Tu ferais
bien de choisir quelque chose qui puisse t’aider
à sortir d’ici. »
Je soupesai les brassards, mais choisis
le heaume. Lorm grimaça. Je l’essayai.
Il était un peu grand pour moi, mais
il était agréable à porter et, d’une
certaine manière, rassurant. Je
rangeai mon vieux casque dans
mon sac.
Mestoph était plongé dans
la lecture d’un livres quand
nous le rejoignîmes. Lorm fit un
signe de tête dans sa direction.
« Pendant que tu ne pou-
vais plus rien faire, Mestoph
a lu. Il a déjà inversé la magie
de lévitation dans le puits. Elle
devrait maintenant nous porter
vers le haut, jusqu’à l’extérieur. »
« Comment réussirons-nous à
passer devant l’Horreur ? »
« Mestoph prépare un sort. J’emporte
le bouclier dehors. Quand le monstre s’ap-
proche pour venir le prendre, je lui tiens tête le
temps que l’incantation du sort se termine. Tu sors
rapidement et tu jettes le bouclier ici, hors de son atteinte.
Notre elfe lance son sort. Pendant que le monstre reprend ses esprits,
nous débarrassons les lieux. C’est clair ? »
« J’ai quelques réserves à émettre sur le fait de sortir d’ici pour prendre
le bouclier, et de sérieuses réserves quant au fait que tu sois capable de rete-
nir le monstre assez longtemps pour que Mestoph puisse finir son sort. »
Lorm fit décrire à sa hache un arc nonchalant, bloquant son geste à mi-
course. Il relâcha sa prise, laissant le manche glisser jusqu’à ce que la tête
de la hache repose sur son poing droit. Sa main gauche en éprouva le fil.
« Ceci est ma hache. Quand mon grand-père l’a forgée pour mon
père, il lui a dit qu’elle était destinée à faire couler le sang d’une Horreur,
peut-être même à en tuer une. »
« Mais bien sûr ! Et une fois que l’Horreur t’aura tuée, elle pourra se
servir de ta hache pour massacrer ses amies. »
Un froissement de page.
« Tu es bien pessimiste, nain. »
« Je m’appelle Ragnar. »
Mestoph ferma son livre et me regarda avec son œil d’ambre.
« Ragnar. Les braves habitants de Jalendale ne sont pas morts en vain.
Ils ont laissé des écrits très précis derrière eux, grâce auxquels nous savons
que cette Horreur est vulnérable à la magie de vie. Sommes-nous prêts ? »
Lorm acquiesça vigoureusement. Je haussai les épaules. Mestoph
rouvrit son livre. Lorm posa sa hache au sol. Il sortit sa nouvelle dague
à tête de loup et s’entailla soigneusement l’avant-bras en trois endroits.
Il rengaina la dague, ramassa sa hache et commença à appliquer son
propre sang sur la lame.
Je marchai jusqu’à la fosse et récupérai le petit bouclier. Quand je
revins, je vis que le troll avait répandu une généreuse quantité de sang
sur sa hache. Il leva la tête.
 « Au cas où les choses tourneraient mal, je veux que tu saches que ton
cataplasme a fini par faire effet. Tu l’avais bien choisi. »
« Comment les choses pourraient-elles mal tourner, Lorm ? »
Le troll renifla. Je lui tendis le bouclier. Nous observâmes Mestoph
préparer l’incantation de son sort. L’elfe parlait doucement, ses doigts
bougeaient au rythme de ses mots. Son œil droit était fermé. Le gauche
était un tourbillon de lumière. Il commença à parler plus lentement.
« C’est le signal. »
Lorm s’éloigna de quatre pas, lâcha le bouclier et monta dessus.
« Voici ton maudit bouclier ! »
L’Horreur apparut à quelques pas du troll, sa langue se tordant
comme un serpent sur des braises. Lorm s’avança vers elle, lançant sa
hache. Elle atteignit la cuirasse de l’Horreur, et le sang sur la lame s’em-
brasa de flammes blanches. L’Horreur siffla et poussa un cri perçant.
Lorm rugit.
Je me rappelai finalement de prendre le bouclier. Je me précipitai, le
ramassai tandis que Lorm faisait résonner un autre coup sur l’armure de
l’Horreur. Je le ramenai dans la tombe. À l’intérieur, je vis Mestoph lancer
ses bras en l’air et l’entendis hurler trois mots d’elfique.
Des milliers de gouttelettes d’eau apparurent, puis se regroupè-
rent en dizaines de lames tournoyantes. Les lames passèrent autour de
Lorm, frappant l’Horreur. Son cri perçant se changea en hurlement. Les
lames arrachèrent des bribes de fumée brune et cendrée à ses bras et ses
jambes, et lacérèrent un tentacule de sa main gauche. Elles résonnèrent
et grésillèrent contre sa cuirasse. L’Horreur fit volte-face. Deux des lames
se plantèrent sur le côté de son crâne, faisant voler des morceaux de vers
blancs dans les airs.
Mestoph courait déjà, et je lui emboîtai aussitôt le pas. Lorm lança
un dernier coup puis ferma la marche.
« Suivez-moi ! J’ai trouvé d’autres plans dans la tombe, et je pense
pouvoir nous amener dans une avenue dégagée ! »
Nous franchîmes le pont et bifurquâmes à gauche. Nous traversâmes
une place décorée de quatre mâts de bronze, suivîmes des ruelles pous-
siéreuses, descendîmes une rue bordée d’échoppes aux portes bleues,
puis tournâmes à droite après une fontaine à sec en forme de tête de
lion qui donnait sur une large avenue. Le rire de Mestoph résonnait à
travers les rues mortes de Jalendale. Le magicien ralentit et continua en
marchant. Je le rejoignis. Lorm soufflait bruyamment, cinq ou six pas
derrière nous. Il vociféra.
« Je lui ai flanqué une bonne dérouillée ! »
L’Horreur apparut à côté de Mestoph. Le ver de son œil gauche se
tordait sans contrôle alors qu’elle tendait le bras pour toucher le magi-
cien. L’elfe essaya d’esquiver, mais il ne fut pas assez rapide. Un bruit de
succion, de déchirement, provint de l’intérieur de son corps et il com-
mença à hurler. Ses cheveux se dressèrent en l’air, vers l’avant, et ses cris
s’étouffèrent étrangement.
Je hurlai moi aussi, d’une voix sèche, pitoyable. Je contemplai les
yeux et la bouche de Mestoph, ils se trouvaient sur le côté de son crâne.
L’Horreur lui avait arraché la peau, déchirée de ses muscles, et la faisait
tourner autour du corps de l’elfe.
Le sang de Mestoph ne coula pas mais jaillit en direction de l’Hor-
reur, se transformant en lambeaux blancs incandescents qui s’enroulèrent
autour du monstre. Le hurlement de triomphe de l’Horreur noya nos pro-
pres cris.
Ce qui restait de Mestoph s’effondra au sol.
La partie gauche du visage de l’Horreur était
une masse fumante et ravagée. Elle
pointa un doigt sur Lorm.
« Va me chercher le bouclier. »
Lorm commença à courir. Il fit cinq pas rapides, puis s’arrêta et fit
volte-face. Dans ses yeux brillait une toile argentée. L’Horreur siffla.
« Celui que j’ai touché n’est plus jamais libre. Va me chercher le
bouclier. »
Je tentai de faire tomber le troll avant qu’il ne se déplace, mais il me
rejeta sur le côté. L’Horreur se tourna vers moi.
« Reste en dehors de ça. »
J’étais gelé sur place. L’Horreur me regardait de son œil valide. Sa
langue cautérisée s’agitait d’avant en arrière, comme si elle savourait ma
peur et mon angoisse.
Apparemment la distraction momentanée de l’Horreur rendit à Lorm
une brève seconde de contrôle, car il se jeta brusquement sur la créature,
sa dague à tête de loup étincelant dans sa main tendue. L’Horreur tourna
la tête et le troll s’écroula au sol dans un cri étranglé. Des cloques se
formèrent sur sa peau verte. Elles éclatèrent en relâchant des flots de
sang éclatant.
« Nooooooonnn ! »
Je ne me souviens plus si c’était moi ou l’Horreur qui avait crié. Elle
essaya d’atteindre le troll, mais le sang qui s’étendait maintenant en
flaque sur le sol se mit à produire des étincelles à son approche. L’Horreur
recula et commença à siffler en rythme.
Je luttai pour reprendre le contrôle de mes jambes, puis m’agenouillai
auprès de Lorm. Ses yeux jaunes et embrumés rencontrèrent les miens
pendant un instant puis fi xèrent la hache à son côté.
Je saisis l’arme, mais je pouvais à peine la soulever. En fin de compte,
je parvins à passer la lame dans la flaque de sang du troll. Lorm inspirait
et expirait en cadence avec les sifflements de l’Horreur.
Quand je chargeai, l’Horreur releva la tête mais ne bougea pas, son
• HÉRITAGE •
souffle se fit simplement plus fort. La hache tremblait un peu au sommet
de son arc et ma résolution faiblit, mais j’abattis l’arme sur le crâne du
monstre. Je ressentis un choc, entendis un craquement sec et sentis une
odeur de bois pourri.
L’Horreur battit en retraite. Je m’accrochai à la hache, qui s’était
dégagée du corps de l’Horreur. Elle n’avait plus d’yeux, mais elle conti-
nuait à siff ler. Je ne pouvais plus soulever la hache. Je regardai en
direction de Lorm et vis qu’il était mort.
Je serrai la hache contre ma poitrine. Le sifflement m’ordonna de la
lâcher. Je me détournai. Le sifflement m’ordonna de rester. Je fis néan-
moins un pas. Le sifflement se fit plus fort, presque strident. Un autre
pas. Puis un autre. Le sifflement devint plus faible, plus ténu. Puis je
cessai de l’entendre.
Je retrouvai mon chemin jusqu’au puits. Tout en m’efforçant d’at-
teindre la première rune bleue, je pris vaguement conscience que les
cadavéreux pénétraient dans la chambre, grimpant à ma suite. Je les
entendis progresser tant bien que mal sur le mur. Je touchai la rune. Une
chaude sensation s’empara de moi, puis me projeta vers le haut. Je passai
de rune en rune, prenant un peu plus de vitesse à chaque fois.
Je fus éjecté du puits, au-dessus des sentinelles qu’avaient posté les
écorcheurs orks. Elles m’auraient poursuivi si les cadavéreux n’étaient
pas apparus à leur tour. Je m’éloignai aussi vite que possible et j’atteignis
le village des Pics-jumeaux à la fin de la matinée suivante. Là, je m’arrêtai
et dormis des jours. Je ne pense pas avoir lâché la hache de Lorm pendant
tout ce temps.
Bien des années ont passé depuis cette nuit-là, et j’ai
survécu à ma part d’aventures. Mais il est une
tâche qui reste inachevée, une que je pensais
emporter avec moi dans la tombe. Ce soir, je
suis entré dans cette taverne, je vous ai vus,
et je vous ai entendus raconter vos aventures.
Désormais, j’ai bon espoir que cette tâche sera
un jour accomplie.
Prenez cette hache. C’est celle de Lorm.
Son grand-père l’avait forgée pour son père.
Elle a fait couler le sang d’une Horreur. Peut-
être va-t-elle maintenant pouvoir en tuer une…
13
 Principes de jeu
La magie du monde obéit à des règles. Apprenez à les comprendre et à vous en servir, car
d’autres s’en serviront certainement contre vous.
• Kors Pointe-Noire, Sorcier troll des pirates du cristal •
Ce chapitre présente les concepts et les mots clefs utilisés dans le jeu
Earthdawn. Certains de ces termes sont communs à la plupart des jeux
de rôle et d’autres sont spécifiques à Earthdawn.
Que vous soyez débutant ou expérimenté dans le domaine du jeu de
rôle, une fois que vous aurez compris le fonctionnement de ces concepts
de base dans Earthdawn, le reste des règles vous paraîtra facile à
assimiler.
N
ous vivons un âge de
légendes
Après s’être cachée pendant des siècles sous la surface de la terre,
l’humanité s’aventure de nouveau à l’air libre pour reprendre possession
du monde. Trolls, nains, elfes, orks et humains vivent ensemble, en com-
•
pagnie d’autres races plus exotiques : les t’skrangs, ressemblant à des
lézards, les petits sylphelins ailés et les obsidiens au corps de pierre. Des
DE JEU
créatures aussi bien magiques qu’ordinaires hantent à nouveau les forêts
et les jungles. Des énergies mystérieuses offrent la puissance à ceux qui
souhaitent apprendre les voies subtiles de la magie.
Autrefois, il y a bien longtemps, les terres étaient fertiles et ver-
doyantes. Des forêts florissantes abritaient plantes et animaux et les
gens vivaient et prospéraient grâce aux fruits de la terre. Puis vinrent les
Horreurs qui plongèrent le monde dans le chaos. Le flux de la magie s’ac-
• P RINCIPES
crut et, quand il fut à son sommet, de terribles créatures issues des plus
noires profondeurs de l’espace astral envahirent notre monde, ne laissant
derrière elles que souffrance et destruction. Les peuples du monde leur
donnèrent le nom d’Horreurs. Elles ravagèrent notre planète au cours
d’une ère terrifiante qu’on appela le Châtiment. Les forêts luxuriantes
dépérirent. Les villes grouillantes de vie disparurent. Les magnifiques
prairies d’herbe grasse et les montagnes majestueuses se transformèrent
en rocaille aride, accidentée, à l’image de cette hideuse parodie d’exis-
tence qu’étaient les Horreurs.
Les Horreurs travaillèrent ardemment à l’anéantissement de toute
vie, mais elles ne purent y parvenir. Avant leur arrivée, les magiciens
de l’Empire théran prévinrent le monde de ce qui l’attendait, et les peu-
ples de la Terre se réfugièrent en son sein. Ils creusèrent de fabuleuses
villes souterraines, appelées kaers, et des citadelles. Leurs enfants, puis
les enfants de leurs enfants, grandirent à l’abri dans ces demeures de
pierre, sans jamais voir la lumière du soleil. Pendant quatre cents ans,
les Horreurs parcoururent le monde, dévorant tout ce qu’elles pouvaient
tandis que les gens vivaient cachés, dans la terreur, jusqu’à ce que le lent
reflux de la magie contraigne ces ignobles créatures à regagner les puits
astraux qui les avaient vomis. Les Horreurs partirent avant la date pré-
dite par les magiciens et les érudits. Des populations prudentes sortirent
progressivement de leurs kaers à la redécouverte du monde, partagées
entre l’espoir de voir enfi n la fi n du Châtiment, et la crainte de voir les
Horreurs toujours présentes. Si bon nombre d’entre elles avaient fi na-
lement quitté ce monde, beaucoup étaient restées, instillant craintes et
cruelles souffrances dans les cœurs des autres créatures vivantes. Alors
que l’humanité se débat pour reconstruire un monde en ruine, elle doit
encore faire face aux Horreurs encore présentes qui cherchent à perpé-
tuer les ravages et le désespoir du Châtiment.
Aujourd’hui, des héros s’aventurent à travers le monde, se lancent
à la redécouverte de ses légendes perdues et de sa réalité nouvelle. Car
le monde a changé, et il est souvent méconnaissable. Nombreux sont les
peuples qui sont morts, décimés pendant le Châtiment. Les Horreurs ont
parfois réussi à s’introduire dans les kaers ou les citadelles, massacrant
14
tous leurs occupants. Certains kaers sont en revanche restés scellés, à
la suite d’un quelconque désastre ou simplement par crainte de l’exté-
rieur. Pour tous les explorateurs audacieux, ce qu’ils contiennent reste
à découvrir. Si des héros devaient y trouver des habitants encore en vie,
ils pourraient conduire vers la lumière de pauvres âmes obscurcies par
la peur.
Le royaume nain de Throal occupe le centre des terres de Barsaive, la
plus vaste province habitée du monde connu. Les nains tentent de rallier
les villes et les peuples dispersés de Barsaive sous une même couronne et
bannière, pour mieux repousser l’avancée de l’Empire théran qui régnait
sur le territoire avant le Châtiment. Les Thérans, en effet, sont revenus
dans la province peu après la fi n de celui-ci, cherchant à nouveau à la
faire ployer sous leur joug. Mais les peuples de Barsaive rejetèrent leur
main de fer et se regroupèrent derrière les nains de Throal. Défaits -
pour le moment - les Thérans rassemblent leurs forces en attendant de
repasser à l’offensive. Tandis qu’ils cherchent des trésors perdus et livrent
bataille à de fantastiques créatures, les héros de Barsaive doivent donc
encore affronter les Thérans, qui complotent pour dépouiller la province
de sa liberté retrouvée et faire de ses habitants de fidèles sujets de leur
vaste empire.
En cet âge de légendes, les héros se dressent ensemble pour com-
battre les Horreurs et rendre la terre dévastée à ceux qui y sont nés. Et
c’est en explorant la province transformée de Barsaive, à la recherche
de cités légendaires et de trésors perdus, qu’ils deviendront les légendes
qui illumineront l’avenir. Comme ceux qui les ont précédés, le récit de
leurs hauts faits vivra à jamais dans le cœur des hommes. Ces héros sont
issus de tous les horizons et se rassemblent pour faire cause commune.
En quête d’honneur et de gloire, pratiquant souvent des disciplines très
diverses, ils luttent contre les forces du mal pour que le bien ressurgisse
enfi n. Ces groupes de héros peuvent réunir un Illusionniste, magicien
qui allie tromperie et réalité pour abuser ses adversaires ; un Maître
d’armes, formé à l’art du combat à l’épée ; et un Maître des animaux,
capable de dresser et de commander aux animaux de la terre et du ciel.
Les héros sont innombrables, mais tous partagent un trait commun : la
volonté de se battre pour sauver le monde des forces qui le menacent. Par
la noblesse de leurs faits d’armes et par leur sacrifice, les défenseurs de
la terre promettent au monde un futur meilleur.
L
e monde de Earthdawn
Earthdawn est un jeu de rôle conçu pour deux à huit
joueurs. Comme la plupart des jeux de ce type, il donne lieu à des
parties ouvertes, sans limitation de durée ni nombre de tours de jeu
convenu à l’avance, et sans objectif unique, qui, une fois atteint, mar-
querait la fi n de la partie. Contrairement à la plupart des autres types
de jeu, il n’y a pas de gagnant ou de perdant. Le but du jeu consiste à
s’amuser tout en faisant travailler son imagination. Et quand cela se
produit, tout le monde est gagnant.
Le monde de Earthdawn est un univers de légendes. Ses habitants
et ses lieux marquants sont de ceux dont on fait des chansons et des épo-
pées. Des héros se dressent contre les monstres de ce monde ou d’ailleurs.
Leurs exploits rallument la flamme de l’espoir à mesure que le récit de
leurs hauts faits se propage à travers le pays troublé et plongé dans la ter-
reur. Le monde de Earthdawn est un monde d’aventures périlleuses, de
grande magie et de terribles dangers. Le péril ne rôde pas seulement dans
les entrailles des kaers oubliés depuis longtemps, mais également dans
les recoins de l’esprit de gens à jamais corrompus par les Horreurs. Pour
reconstruire son cœur et son âme comme son aspect extérieur après les
déprédations du Châtiment, le monde a besoin de héros. En créant leur
personnage et en jouant leur rôle, les joueurs de Earthdawn, donnent
vie à ces héros.
À la différence d’autres jeux de rôle, les personnages de Earthdawn
ne se contentent pas de survivre et d’accumuler richesses et expérience à
l’issue de chaque aventure. Ils deviennent également des figures emblé-
matiques dont les exploits frappent à ce point l’imagination que leur
mémoire se perpétue, de génération en génération, à travers les contes
et les légendes. Le monde de Earthdawn fourmille de légendes, de
récits d’aventures héroïques qui se racontent au coin du feu jusque tard
dans la nuit. À mesure qu’ils jouent et développent leur personnage, ils
écrivent les légendes qui seront à leur tour contées au coin du feu. Avec
Earthdawn, l’accession à ce statut héroïque est aussi importante que la
simple obtention de richesses ou la progression en expérience.
Si vous connaissez déjà les jeux de rôle, les informations qui suivent
vous paraîtront familières. Rendez-vous directement à Tests d’ac-
tion, p.18 ou au chapitre Et c’est ainsi que… (p.21) et plongez-vous
dans l’histoire de Earthdawn. La nouvelle d’introduction (Héritage)
vous procurera un avant-goût de l’atmosphère et du style d’aventure de
Earthdawn. Des chapitres spécifiques couvrent les différents aspect du
jeu et la manière de les pratiquer.
En revanche, si vous ne connaissez pas encore les jeux de rôle, le
texte qui suit vous en décrira les grands principes. Cette introduction
ne saurait répondre à toutes vos interrogations, car le jeu de rôle s’ap-
prend beaucoup plus facilement auprès des joueurs expérimentés que
par la seule lecture du livre des règles. Mais elle vous en présente malgré
tous les concepts de base. Pour en savoir plus, cherchez des gens qui
connaissent déjà les jeux de rôle et apprenez sur le tas en jouant avec eux.
Ensemble, vous pourrez explorer l’univers de Earthdawn et découvrir

• P RINCIPES
tout le sel des aventures de l’Âge des légendes.

Q u’est ce que le jeu de

rôle ?
Qui n’a pas déjà lu un livre ou vu un fi lm dans lequel un des prota-
gonistes fait quelque chose de tellement stupide que l’on éprouve une
irrépressible envie de hurler pour l’en empêcher ? Mais aucun avertis-
sement de notre part ne saurait empêcher le malheureux d’obéir aux
impératifs du scénario, quels que soient les ennuis futurs qui se pré-

DE JEU
sentent à lui. Impossible pour nous de modifier le comportement du
personnage. Nous devons nous contenter du rôle d’observateur passif.
Dans un jeu de rôle, la situation est tout autre. Les joueurs contrôlent
les actes des personnages qu’ils incarnent et réagissent librement aux
événements du scénario. Si un joueur ne désire pas voir son person-
nage franchir le seuil de telle porte, ce dernier ne la franchira pas. Si le
joueur estime pouvoir tirer son personnage d’une situation périlleuse

•
par le dialogue plutôt qu’en recourant à sa bonne vieille épée, qu’il
essaie. L’intrigue d’un scénario de jeu de rôle n’est pas figée mais évolue
constamment en fonction des décisions prises par les joueurs au nom de
leurs personnages.
Dans une partie de jeu de rôle, l’histoire (l’aventure) se déroule de la
même façon que dans un livre ou dans un film, mais dans les limites d’une
trame générale flexible définie par le maître de jeu. Le scénario envisage
les événements possibles, à certains moments précis, en réaction à certains
événements antérieurs. Mais il demeure abstrait tant que les personnages
n’y sont pas impliqués. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’aventure devient
aussi captivante que ce film extraordinaire que vous avez vu la semaine
dernière, ou que ce livre génial qui vous a tenu éveillé toute la nuit.
Bien que les joueurs contribuent tous au déroulement de l’histoire qui
se développe au fi l du jeu, la préparation de l’intrigue et le contrôle des
éléments extérieurs relèvent de la responsabilité du maître de jeu. C’est
lui qui prend note des événements et de leur chronologie, lui qui expose la
situation aux joueurs de manière à ce qu’ils puissent décider des réactions
de leurs personnages, lui encore qui utilise les règles du jeu pour résou-
dre les actions entreprises par les personnages. Le maître de jeu décrit le
monde tel qu’il est perçu par les personnages, se substituant à leur vue, leur
ouïe et leurs autres sens. La fonction de maître du jeu exige beaucoup de
préparation et de pratique, mais elle trouve sa récompense dans le frisson
de la maîtrise d’une aventure qui transporte les autres joueurs, enflamme
15
 leur imagination et éprouve leurs compétences ludiques et les aptitudes
de leurs personnages. S’il existe de nombreux suppléments et aventures
pour lui faciliter la tâche, un bon maître de jeu parvient toujours à adapter
l’univers de jeu à son style propre et à celui de ses joueurs.
Le jeu de rôle propose aux joueurs un niveau de défi et d’implication
personnelle qui n’a pas d’égal dans les autres types de jeu. L’aventure
étant développée au fil de la partie, elle a pour seule limite l’imagination
des joueurs et du maître de jeu. Attention toutefois, le jeu n’est pas une
compétition entre le maître de jeu et les joueurs. Ce dernier doit travailler
avec les joueurs pour donner naissance à une expérience de jeu intense
et excitante.
C
omment utiliser ce
livre ?
Si vous ne connaissez pas Earthdawn, vous devez vous demander
pourquoi vous devez vous confronter à des livres aussi épais. Si les joueurs
expérimentés de Earthdawn ont de bonnes chances de nous aimer pour
cela, les débutants risquent d’être un peu effrayés. Mais ne vous inquiétez
pas, les bases du jeu Earthdawn sont faciles à apprendre.
Les Recueils du joueur et du maître de jeu contiennent toutes les
règles dont vous pourrez avoir un jour besoin pour jouer à Earthdawn.
Étant donné que la plupart des jeux de rôle se jouent en campagnes, ces
livres sont conçus pour vous apporter tout ce dont vous aurez besoin
pour jouer pendant des années. Règles avancées, adversaires de cercle
élevé, sorts légendaires… quoi que vous cherchiez, vous le trouverez dans
•
l’un de ces deux ouvrages. Mais vous n’aurez qu’à connaître une petite
fraction de ce livre pour commencer à jouer.
DE JEU
Le meilleur conseil que l’on puisse donner à des joueurs et des maî-
tres de jeu débutants est celui-ci : n’utilisez que ce dont vous avez
besoin. Ignorez le reste. Les règles optionnelles, par exemple, peuvent
être intégrées plus tard à votre campagne, une fois que vous vous sentirez
complètement à l’aise avec le jeu. L’essentiel du contenu des Recueils du
joueur et du maître de jeu est organisé par ordre alphabétique (les
talents, les compétences, les créatures, les sorts, etc.) pour vous faciliter
• P RINCIPES
leur utilisation.
Si vous projetez de lire le livre du début à la fin, vous allez vite vous
rendre compte que cela peut être assez ennuyant de lire des centaines
de descriptions de talents à la suite (et votre cerveau risque d’en prendre
ombrage !). Il n’est pas nécessaire de tout mémoriser (ouf !). Contentez-
vous de vous souvenir de l’endroit où se trouvent les informations dont
vous avez besoin. Une table des matières détaillée et un index vous
permettront de retrouver rapidement ce que vous cherchez dans chaque
livre. Les appendices devraient aussi vous faciliter considérablement
la vie en cours de jeu.
Enfi n, ce chapitre résume un certain nombre de règles de base et
de mécaniques de jeu auxquelles il est fait référence dans les chapitres
suivants. Armé de ces connaissances, vous devriez être en position de
vous immerger rapidement dans Earthdawn et ainsi d’organiser votre
première partie le plus tôt possible ! Bienvenu à bord !
Les règles optionnelles
Par nature, Earthdawn est un jeu extrêmement flexible. Cela signi-
fie qu’il y a la possibilité d’incorporer des règles plus complexes pour ceux
qui aiment approfondir cet aspect de leur jeu. Tout au long de ce livre,
vous trouverez des paragraphes présentés comme des règles optionnelles,
comme, par exemple, la règle des trois de la page 18.
Les règles optionnelles sont destinées aux joueurs et aux maîtres
de jeu ayant déjà une bonne expérience du jeu. Les intégrer implique le
fait de les essayer pour voir si elles correspondent bien au style de jeu
du groupe. Nous vous proposons aussi un certain nombre d’options de
règles, mais elles ne sont en aucun cas les seules existantes.
Si nous avons inclus ces règles optionnelles, c’est aussi pour tous
les joueurs utilisant les précédentes publications du jeu (publiées par
Fasa Corporation et Jeux Descartes). Certaines règles optionnelles de
ce livre sont en fait tirées des anciennes éditions de Earthdawn. Elles
sont donc incluses ici pour les joueurs et les maîtres de jeu qui souhaitent
continuer à s’en servir.
16
T ermes de jeu
Le résumé des termes de jeu suivants devrait vous aider à
commencer à jouer à Earthdawn. N’ayez aucune inquiétude, des défi-
nitions et des exemples complets émaillent le texte.
Adeptes et disciplines
Le monde de Earthdawn déborde de magie. Les personnages les
plus doués, dont les vôtres, sont initiés à l’utilisation de la magie. Ces
personnages sont appelés des adeptes. Certains adeptes apprennent à
lancer des sorts, d’autres à manier l’épée (ou d’autres types d’armes), et
d’autres encore à travailler avec les animaux. La forme d’entraînement
magique choisie par votre personnage est appelée sa discipline. Cet
entraînement transforme les énergies magiques du personnage en apti-
tudes spéciales appelées talents. Chaque discipline offre des talents
uniques. Les magiciens sont des personnages dont les disciplines leur
permettent de lancer des sorts.
Tous les adeptes peuvent être classés au sein de leur discipline, en
fonction de leurs connaissances et de leur expérience. Ce classement est
composé de cercles. Les personnages adeptes commencent générale-
ment le jeu au Premier cercle. Bien que les personnages aient tendance
à se spécialiser dans une discipline, certains apprennent des talents
d’autres disciplines et d’autres une nouvelle discipline, en plus de leur
première.
Le maître de jeu accorde des points de légende à la fin de
chaque session de jeu. Votre personnage utilise ces points de légende
pour augmenter les rangs de ses talents et de ses aptitudes spéciales,
ce qui lui permet ensuite d’atteindre le cercle suivant. À chaque fois
qu’un adepte atteint un nouveau cercle dans sa discipline, il bénéfi-
cie de nouveaux talents et de nouvelles aptitudes. Votre personnage
gagne des points de légende en fonction de la manière dont il s’est
comporté au cours du jeu et dont vous, le joueur, avez interprété votre
personnage.
Les différentes disciplines sont décrites intégralement dans le cha-
pitre Les disciplines (p.57). Les talents de toutes les disciplines sont
décrits dans le chapitre Talents (p.166). Les descriptions de toutes les
compétences non-magiques se trouvent dans le chapitre Compétences
(p.230). Pour plus d’informations sur la magie et les théories magiques
dans Earthdawn, dirigez-vous vers le chapitre Fonctionnements de
la magie (p.251).
Pour comprendre comment utiliser les points de légende, comment
faire progresser les talents et les compétences de votre personnage, et
en quoi l’accumulation de points de légende affecte ceux qui entrent en
contact avec votre personnage, dirigez-vous vers le chapitre Bâtir sa
légende (p.419).
La feuille de personnage
Dans Earthdawn, les personnages représentent les joueurs (et
inversement). En tant que joueur, vous contrôlez votre personnage. Tout
ce que vous savez de lui est noté sur une feuille de personnage (vous
pouvez photocopier celle qui se trouve en page 509 ou télécharger celle
mise à disposition sur le site internet de Black Book Éditions). C’est là que
vous consignerez ses aptitudes, ce qu’il possède, son apparence physique
et toutes les données le concernant.
En cours de jeu, le maître de jeu vous décrira des évènements et des
situations. En vous servant de votre feuille de personnage comme d’un
guide, vous direz au maître de jeu ce que votre personnage ferait dans ce
contexte. Il vous demandera peut-être ensuite de lancer quelques dés, et
le résultat final correspondra à votre tentative d’action. Le maître de jeu
utilise les règles du jeu pour interpréter ce jet de dés et les conséquences
de l’action de votre personnage.
Les attributs mesurent les aptitudes naturelles du personnage,
ce qu’il est capable d’accomplir sans entraînement et sans magie. Les
talents, les compétences et les sorts apparaissent aussi sur la feuille
de personnage. Comme les attributs, ils sont représentés par des chiffres,
appelés niveaux (voir p.17).
La partie santé de la feuille de personnage consigne tous les domma-
ges infligés au personnage. Le nombre de points de dommages encaissés
par le personnage est appelé son total actuel de dommages. Quand
le total actuel de dommages atteint le Seuil d’Inconscience de votre
personnage, celui tombe inconscient. Quand le total actuel de dommages
TABLE DES NIVEAUX/DÉS D’ACTION
atteint ou dépasse le Seuil de Mort, il… meurt.
Le Seuil de blessure grave représente la quantité de dommages Niveau Dés d’action Valeur d’attribut
que le personnage peut encaisser en un seul coup avant d’être handi- 1 D4–2 —
capé. Les blessures graves sont de sérieuses blessures qui guérissent 2 D4–1 1–3
beaucoup plus lentement que les dommages normaux et qui peuvent
3 D4 4–6
handicaper le personnage dans ses actes. Les tests de récupération
permettent de soigner les blessures du personnage. Le résultat de ce 4 D6 7–9
test réduit le total actuel de dommages et permet de guérir les blessu- 5 D8 10–12
res graves. Un personnage ne peut faire qu’un nombre limité de tests de 6 D10 13–15
récupération par jour.
7 D12 16–18
Pour plus d’informations sur le profi l de jeu de votre personnage,
consultez le chapitre Création des personnages (p.41). 8 2D6 19–21
9 D8+D6 22–24

Niveaux et dés d’action 10

11
D10+D6
D10+D8
25–27
28–30
Pratiquement toutes les aptitudes de Earthdawn sont échelon-
12 2D10 31–33
nées en rangs et en niveaux. Le rang correspond au degré de maîtrise
d’une compétence ou d’un talent. Les rangs sont généralement ajoutés 13 D12+D10 34–36
au niveau d’un attribut pour déterminer le niveau du test. Ce niveau 14 D20+D4 ou 2D12 37–39
indique quel(s) est(sont) le(s) dé(s) d’action que le joueur doit jeter 15 D20+D6 40–42
pour réussir une action, lancer un sort ou autre. Les dés d’action sont
16 D20+D8 43–45
échelonnés du plus petit au plus grand et correspondent à un
niveau précis, comme indiqué sur la Table des niveaux/dés d’action. 17 D20+D10 46–48
À chaque fois qu’un joueur lance son(ses) dé(s) d’action, il effectue 18 D20+D12 49–51
un test d’action (p.18). Les résultats de chaque dé lancé sont ajoutés 19 D20+2D6 52–54
pour calculer le résultat du test. Earthdawn utilise six types de dés
20 D20+D8+D6 55–57
différents : le dé à quatre faces (D4), le dé à six faces (D6), le dé à huit
faces (D8), le dé à dix faces (D10), le dé à douze faces (D12) et le dé à vingt 21 D20+D10+D6 58–60

• P RINCIPES
faces (D20). Ces dés ne sont pas livrés avec le jeu mais sont en vente dans 22 D20+D10+D8 61–63
tous les magasins spécialisés dans le jeu. 23 D20+2D10 64–66
Me’gana dispose d’un niveau de Dextérité de 7 et possède 3 rangs 24 D20+D12+D10 67–69
dans le talent Armes de mêlée. Elle bénéficie donc d’un niveau d’Armes
25 D20+D10+D8+D4 70–72
de mêlée de 10 (7+3). Dans la Table des niveaux/dés d’action, le niveau
de Me’gana correspond à un test de D10+D6 quand elle utilise son talent 26 D20+D10+D8+D6 73–75
Armes de mêlée. Quand elle frappe un adversaire en combat, elle inflige 27 D20+D10+2D8 76–78
des dommages de niveau 12 (l’addition de son niveau de Force de 7 et du 28 D20+2D10+D8 79–81
niveau de dommages de son épée large de 5).
29 D20+D12+D10+D8 82–84
Augmenter ou diminuer le niveau d’un test d’action modifie le jet de
dé. Un bonus de +1 niveau à un niveau 10 donne un niveau total de 11, 30 D20+D10+D8+2D6 85–87
résolu en lançant D10+D8. De même, un malus de –2 niveaux à un niveau 31 D20+D10+2D8+D6 88–90
8 donne un niveau total de 6, résolu en lançant D10. 32 D20+2D10+D8+D6 91–93

DE JEU
Le niveau correspondant à une combinaison de dés d’ac-
33 D20+2D10+2D8 94–96
tion est égal à la moyenne statistique de cette combinaison,
en prenant en compte les chances d’obtenir des dés bonus (voir 34 D20+3D10+D8 97–99
plus bas). Par exemple, le résultat moyen d’un jet de D10 est 6 (6 est le 35 D20+D12+2D10+D8 100–102
niveau associé au D10). De même, le résultat moyen d’un jet de D8+D6 36 2D20+D10+D8+D4 103–105
est 9 (9 est le niveau associé à D8+D6).
37 2D20+D10+D8+D6 106–108
38 2D20+D10+2D8 109–111
Dés bonus

Quand vous obtenez le plus haut résultat possible sur un ou plusieurs
dés d’action, vous devez immédiatement lancer un dé supplémentaire du
même type. Ce dé est appelé dé bonus. Ajoutez le résultat du dé bonus
au résultat de vos autres dés d’action pour déterminer le résultat final de
ce test. Si vous obtenez à nouveau le résultat maximum sur un dé bonus,
vous devez lancer un second dé supplémentaire du même type. Tant que
vous obtenez le résultat maximum possible du dé, vous devez lancer un
dé supplémentaire du même type.
Le joueur qui interprète Poohrt, un Voleur sylphelin, lance
un D8 et un D6 (niveau du test d’action de 9). Les résultats
obtenus sont de 8 et de 6, soit, respectivement, les résultats
maximums possibles sur chacun des dés. Il bénéficie donc de
deux dés bonus. Le D8 bonus donne un résultat de 2 et le D6
bonus de 6, ce qui permet au joueur de lancer un nouveau D6
bonus, lequel donne un résultat de 3. En additionnant tous les
dés, le joueur obtient, pour le résultat de son test d’action, un
total de 25 (8+6+2+6+3=25).
Niveaux 1 et 2
Quand vous lancez les dés d’action du niveau 1 ou du niveau 2, ajoutez
tous les éventuels dés bonus obtenus avant d’appliquer le modificateur
•
39 2D20+2D10+D8 112–114
40 2D20+D12+D10+D8 115–117
Remarque : Pour le niveau 14, vous pouvez choisir de lancer D20+D4
ou 2D12. Statistiquement, les résultats sont très similaires, mais, psy-
chologiquement, à l’usage, certains joueurs préfèrent éviter le D20 pour
ce niveau précis.
indiqué dans la table (–2 ou –1) au résultat. Quels que soient les modi-
ficateurs, le résultat minimum d’un test est toujours égal à 1.
Karma
Tous les adeptes, comme certaines des plus puissantes créatures de
Earthdawn, sont capables de puiser dans l’énergie magique du monde
pour rendre plus efficace l’utilisation de leurs aptitudes magiques. Cette
énergie magique est appelée karma. L’utilisation du karma est régie
par l’utilisation de points de karma et de dés de karma. Chaque race de
donneur-de-noms bénéficie d’un type de dé différent quand il utilise du
karma.
Quand un adepte décide de se servir du karma pour une de ses
actions, il dépense un point de karma. Sauf indication contraire,
cela lui permet de lancer un dé supplémentaire lorsqu’il accomplit cette
17
 action. Le résultat de son dé de karma est ajouté au résultat de tous
les dés d’action. La règle du dé bonus s’applique normalement pour le
dé de karma.
Les adeptes ne peuvent pas utiliser de karma sur tous leurs tests,
mais seulement sur les talents qui le leur permettent. À mesure qu’ils
progressent de cercle, les adeptes obtiennent le droit de dépenser des
points de karma pour de nouveaux types d’action.
Les tests d’action
À chaque fois que les personnages entreprennent une action comme
lancer un sort, frapper un adversaire avec une épée, poursuivre une
Horreur ou fl irter avec une serveuse de taverne, le maître de jeu ou le
joueur lance les dés permettant de déterminer le résultat de l’action. Ce
jet de dés est appelé le test d’action.
Pour effectuer un test d’action, le joueur ou le maître de jeu lance
les dés d’action appropriés et additionne le résultat de chaque dé pour
obtenir le résultat du test.
Bonus et malus
Les résultats des tests peuvent être modifiés par des bonus ou des
malus spécifiés par les règles en fonction de la situation. Pour obtenir le
résultat du test, il vous suffit d’ajouter ou de soustraire les modificateurs
en question au résultat des dés d’action. Par exemple, un personnage atta-
quant un adversaire en utilisant l’option de combat d’Attaque agressive
ajoute +3 au résultat de son test d’attaque et de son test de dommages.
De même, un personnage Harcelé subit un malus de –2 niveaux à tous les
résultats de ses tests d’action. Quels que soient les modificateurs,
le résultat minimum d’un test est toujours égal à 1.
•
Remarquez que certains modificateurs indiquent explicitement un
DE JEU
bonus ou un malus de niveau. Généralement, cela se produit quand un
changement est permanent ou modifie ce qui est inscrit sur la feuille de
personnage. Dans ces cas précis, assurez-vous que vous avez bien modifié
le niveau et pas le résultat du test.
La règle des trois
Règle optionnelle : les personnages de Earthdawn font appel à
• P RINCIPES
une grande variété de talents et d’aptitudes, lesquelles peuvent par-
fois se combiner et ainsi permettre de réaliser de véritables exploits.
Si cela peut donner lieu à des manœuvres incroyables de leur part, il
y a une limite à l’accumulation des talents ou des aptitudes que l’on
peut combiner. Cette limite est appelée la règle des trois.
Pour faire simple, la règle des trois autorise un personnage à
utiliser un maximum de trois sources différentes pour augmenter
un test d’action. Ces sources sont généralement :
• Un ou plusieurs rangs d’un talent ou d’une compétence du
personnage.
• Un sort du personnage ou un sort ou un talent d’un autre
personnage.
• Un ou plusieurs objets magiques.
À moins que les règles concernant certains talents ou certaines
compétences contredisent cette règle, la règle des trois s’applique à
tous les tests d’action d’un personnage. Par exemple, un personnage
engagé en combat peut puiser dans trois sources différentes pour
améliorer son initiative, puis trois sources différentes supplémentai-
res pour son attaque et encore trois sources pour ses dommages.
La règle des trois prend aussi en compte les effets des sorts de
longue durée. Par exemple, un sort de Force d’une durée d’un an et
un jour lancé sur un personnage l’empêche de bénéficier des effets de
tout autre sort de Force lancé sur lui pendant toute la durée du sort.
De même, une épée améliorée par le talent de Perfectionnement des
armes d’un Forgeron bénéficie d’une magie provenant d’un talent.
Si vous appliquez la règle des trois, cette épée compte comme l’uti-
lisation d’une source de talent lors des tests de dommages réalisés
avec elle.
Les filaments tissés aux aptitudes d’un personnage ne sont
pas pris en compte par la règle des trois. Ils constituent à la seule
exception à cette règle. Pour plus de précisions, voir Utiliser la
magie des fi laments dans le chapitre La magie des fi laments,
p.264.
18
Les modificateurs de niveau
Règle optionnelle : Au lieu de modifier le résultat des tests, les
bonus et les malus peuvent aussi être interprétés comme des modi-
ficateurs au niveau des tests. Si vous décidez d’utiliser cette règle
optionnelle, le modificateur s’applique donc au niveau du test d’ac-
tion, avant que les dés d’action ne soient lancés.
Par exemple, un personnage utilisant l’option de combat d’Atta-
que agressive ajoute un bonus de +3 niveaux à ses niveaux d’attaque
et de dommages. De même, un personnage Harcelé subit un malus
de –2 niveaux au niveau de tous ses tests d’action. Quels que
soient les modificateurs, le niveau minimum d’un test est
toujours de 1.
Se servir de cette règle optionnelle risque de ralentir la cadence
de jeu car les joueurs devront recalculer leurs niveaux avant chaque
test. Cependant, cette méthode de jeu était la méthode initialement
utilisée dans les règles des précédentes éditions de Earthdawn et
certains joueurs préfèrent continuer à l’utiliser.
Résultat des tests
Le résultat d’un test est interprété ou utilisé de différentes manières.
Dans la plupart des cas, le résultat du test est comparé à une Difficulté.
Si le résultat est égal ou supérieur à ce chiffre, le test est réussi (pour de
plus amples informations sur les Difficultés, voir plus bas).
Parfois, le résultat du test représente simplement une valeur et n’est
pas comparé à une Difficulté. Parmi les exemples les plus communs, on
notera les tests de récupération, dont le résultat correspond à la quan-
tité de dommages soignés, les tests de dommages, qui déterminent la
quantité de dommages infl igés à une cible et les tests d’initiative, qui
permettent de savoir dans quel ordre agissent les personnages au cours
d’un round de combat.
Le résultat des tests peut aussi permettre de déterminer la durée
d’un sort, les valeurs d’attribut d’une créature, la Difficulté de certains
tests pour des adversaires, et ainsi de suite. Par exemple, un personnage
lançant le sort Dague mentale effectue un test d’Incantation pour savoir
s’il parvient à affecter sa cible. Si le test est réussi, il peut ensuite effec-
tuer un test d’effet pour connaître quelle quantité de dommages inflige
son sort.
La règle des uns
Si tous les dés d’action lancés lors d’un test d’action obtiennent un
résultat de 1, le personnage échoue automatiquement son action, quand
bien même il aurait obtenu un résultat supérieur à la Difficulté de l’action.
Ce cas de figure est appelé la règle des uns.
On considère que le personnage a alors obtenu un résultat de test
Pathétique (voir Degrés de résultat, p.18).
La règle des uns ne s’applique pas pour les tests d’action dont le
résultat représente une valeur (comme les tests d’initiative, les tests de
récupération, les tests de dommages, etc.).
À la discrétion du maître de jeu, la règle des uns ne peut être appli-
quée que pour les tests d’action lors desquels plus d’un dé d’action sont
lancés.
Les Difficultés
La Difficulté représente la facilité ou la complexité conditionnant
la réussite d’une action pour un personnage.
Dans de nombreux cas, la Difficulté associée à un test est mar-
quée entre parenthèses, juste après l’aptitude à utiliser. Ainsi, un test
de Perception (13) signifie que pour réussir son action, le personnage
doit lancer les dés d’action correspondant au niveau de son attribut
Perception et obtenir un résultat égal ou supérieur à une Difficulté de 13.
La Difficulté est parfois donnée par la description de l’aptitude concernée
ou par le maître de jeu.
Degrés de résultat
Souvent, un résultat de test détermine non seulement l’échec
ou la réussite, mais aussi le degré de réussite. Un test peut avoir six
degrés de résultat : Pathétique, Médiocre, Moyen, Bon, Excellent et
Extraordinaire.
 Le résultat du test est comparé à la Difficulté
TABLE DES DEGRÉS DE RÉSULTAT appropriée, sur la Table des degrés de résultat.
- Degré de résultat - Si le résultat tombe entre les deux chiffres d’une
Difficulté Pathétique Médiocre Moyen Bon Excellent Extraordinaire colonne, le degré de résultat du test est celui indiqué
en haut de cette colonne dans la table. Par exemple,
2 * 1 2–4 5–6 7–8 9+ un résultat de test d’action de 9 effectué contre une
Difficulté de 7 correspond à un degré de résultat
3 * 1–2 3–5 6–7 8–9 10+ Moyen. Un résultat de 15 contre la même Difficulté
4 * 1–3 4–6 7–9 10–11 12+ correspondrait à un résultat Excellent.
Un résultat Pathétique est suffisamment
5 * 1–4 5–8 9–10 11–13 14+ mauvais pour que le maître de jeu puisse imposer
des complications à l’échec de l’action. Un résultat
6 1 2–5 6–9 10–12 13–16 17+
Médiocre indique un simple échec. Un résul-
7 1 2–6 7–11 12–14 15–18 19+ tat Moyen signifie que le personnage a réussi
son action, c’est tout. Un résultat Bon est un peu
8 1–2 3–7 8–12 13–15 16–19 20+ meilleur et un résultat Excellent signifie qu’il est
pratiquement deux fois supérieur à la Difficulté
9 1–3 4–8 9–13 14–17 18–21 22+
du test. Pour atteindre un degré de résultat
10 1–4 5–9 10–14 15–18 19–23 24+ Extraordinaire, il faut obtenir un résultat encore
plus élevé. La Table des degrés de résultat met en
11 1–4 5–10 11–16 17–20 21–24 25+ évidence les résultats qu’il faut atteindre pour obte-
nir chaque type de degré de résultat différent en
12 1–5 6–11 12–17 18–21 22–26 27+
fonction de la Difficulté.
13 1–5 6–12 13–19 20–23 24–28 29+ Un résultat meilleur que Moyen peut accorder
au personnage certains bénéfices supplémentaires
14 1–6 7–13 14–20 21–25 26–31 32+ (des informations complémentaires, une réduc-
tion de l’armure des adversaires et plus encore).
15 1–7 8–14 15–21 22–26 27–32 33+
Les gains accordés pour chaque degré de résultat
16 1–7 8–15 16–23 24–28 29–34 35+ sont généralement décrits dans la description des

• P RINCIPES
aptitudes utilisées, et, quoi qu’il en soit, c’est tou-
17 1–8 9–16 17–24 25–29 30–36 37+ jours au maître de jeu d’avoir le dernier mot dans
ces situations.
18 1–9 10–17 18–25 26–31 32–37 38+
Léandra abat sa lame sur un garde
19 1–10 11–18 19–26 27–32 33–38 39+ théran qui la charge. La Diff iculté pour
blesser le garde est égale à 10. Le joueur de
20 1–11 12–19 20–27 28–33 34–40 41+
Léandra obtient un résultat de 21 sur ses dés
21 1–12 13–20 21–28 29–34 35–41 42+ d’action. Le maître de jeu prévient le joueur
qu’un résultat de 21 correspond à un résultat
22 1–12 13–21 22–30 31–36 37–43 44+ Excellent. L’épée de Léandra plonge direc-
tement sous l’armure du garde, ignorant
23 1–13 14–22 23–31 32–37 38–44 45+
la protection que celle-ci apporte en temps
normal, et inflige des dommages considéra-

DE JEU
24 1–14 15–23 24–32 33–39 40–46 47+
bles au pauvre Théran.
25 1–15 16–24 25–33 34–40 41–47 48+

26 1–16 17–25 26–34 35–41 42–48 49+

Temps
27 1–17 18–26 27–35 36–42 43–50 51+ Le temps est une notion très impor tante
28 1–17 18–27 28–37 38–44 45–51 52+ dans Earthdawn. Une journée est composée de

•
24 heures. Une semaine de 7 jours (cette durée
29 1–18 19–28 29–38 39–45 46–53 54+ correspond à celle d’une semaine dans la culture
throalique de Earthdawn). L’Empire théran, lui,
30 1–19 20–29 30–39 40–46 47–54 55+ divise le temps en semaines de 5 jours. Sauf si
31 1–20 21–30 31–40 41–47 48–55 56+ cela est précisé autrement, à chaque fois que l’on
parle de semaine, on considère que l’on parle de
32 1–21 22–31 32–41 42–48 49–57 58+ semaine de 7 jours. Un mois est composé de 30
jours. Une année se divise en 12 mois, plus une
33 1–22 23–32 33–42 43–50 51–58 59+
période d’ajustement de 5 jours en milieu de l’an-
34 1–22 23–33 34–44 45–51 52–60 61+ née, portant le nombre de jours dans une année
à 365.
35 1–23 24–34 35–45 46–52 53–61 62+

36 1–24 25–35 36–46 47–54 55–63 64+

Le round
Le round est une unité de temps qui sert à
37 1–25 26–36 37–47 48–55 56–64 65+ rendre le cours de l’action plus fluide. Il représente
le temps nécessaire à la réalisation de la plupart
38 1–25 26–37 38–49 50–57 58–66 67+
des actions de jeu et dure approximativement 10
39 1–26 27–38 39–50 51–58 59–67 68+ secondes.
Au cours d’un combat, un round d’action est
40 1–27 28–39 40–51 52–59 60–69 70+ appelé un round de combat. Pour plus d’infor-
mations sur ce que les personnages sont capables
* Un degré de résultat Pathétique n’intervient que si tous les dés d’action obtiennent un
de faire pendant un round de combat, référez-vous
résultat de 1 (voir La règle des uns, p.18).
au chapitre Combat.
19
 Les Passions
Les Passions représentent les croyances spirituelles des peuples
de Barsaive. Elles sont des incarnations physiques des forces vitales de
l’univers, les manifestations vivantes de toutes les émotions. Chacune des
douze Passions du panthéon est associée à des émotions et des valeurs
qui sont à la source de tout ce en quoi croient les donneurs-de-noms. Les
questeurs épousent les émotions et les idéaux d’une seule Passion, la
plus importante à ses yeux et qui l’inspire dans ses discours et ses actes.
Les questeurs servent de lien entre leur bienfaiteur et les habitants du
monde.
Pour en savoir plus sur les différentes Passions de Barsaive et sur
ceux qui les servent, dirigez-vous vers le chapitre Passions et ques-
teurs (p.460).

Les Horreurs
Pendant quatre cents ans, le monde de Earthdawn a succombé au
règne de terreur perpétré par des entités appelées les Horreurs. Bien
que le monde ait toujours été doté de magie, le niveau ambiant de cel-
le-ci a cru en même temps que la présence des Horreurs. La magie a
fi nalement atteint un niveau si élevé qu’elle a permis aux Horreurs de
traverser les barrières extra-dimensionnelles séparant leur monde de
celui de Earthdawn.
L’époque au cours de laquelle les Horreurs parcoururent librement le
monde, infligeant terreur et destruction, porte de nombreux noms, dont
le plus utilisé est le Châtiment. Pendant le Châtiment, de nombreuses
cités et nations succombèrent au pouvoir des Horreurs. Certains indi-
vidus et certaines communautés épousèrent une noire magie pour se
•

défendre d’elles, jusqu’à devenir parfois des êtres à peine moins horribles
que les Horreurs elles-mêmes.
DE JEU

Le Châtiment a pris fin désormais. De nombreuses Horreurs vivent

encore, mais leur pouvoir a suffisamment diminué pour que les civilisa-
tions aient pu commencer à se reconstruire. Nombreux sont les gens qui
tremblent encore de peur, derrière les murs qu’ils ont construits pour
protéger leurs familles et leurs proches, ne souhaitant pas s’aventurer
dans un monde changé qu’il leur est étranger. Les rares personnes assez donneurs-de-noms (p.33) décrit les différentes races de la province
courageuses pour lui faire face sont les héros de Earthdawn. et donne quelques pistes sur la manière de les interpréter en cours de
• P RINCIPES

Pour plus d’informations sur les Horreurs majeures et mineures qui
hantent encore la province, consultez le chapitre Horreurs du Recueil
du maître de jeu (p.434).
Les noms
Les noms des gens, des lieux et des choses ont une influence sur la
manière dont ils interagissent avec l’univers. Ce dernier a offert à certai-
nes races la capacité à se donner un nom et à en donner un aux autres, ce
qui leur permet d’interagir plus facilement avec la magie et les forces de
l’univers. Toutes les races de personnages principales de Earthdawn
font parties des donneurs-de-noms. Dans le monde de Earthdawn,
le nom d’un personnage représente ce qu’il est vraiment. Et ceci est vrai
pour les noms spécifiques des lieux, des objets et des créatures. Même
les Horreurs peuvent porter un nom, car elles aussi interagissent avec
l’univers.
Pour en savoir plus sur les Noms et le Baptême, voir le chapitre
Fonctionnements de la magie (p.251). Le chapitre Les races de
jeu.
La magie du sang
Les personnages de Earthdawn ont accès à une utilisation spéciale
de la magie, appelée magie du sang. La magie du sang demande au
personnage qu’il sacrifie une infime partie de son sang pour déclencher
un pouvoir magique. Cette magie trouvant sa puissance dans un sacrifice
personnel, elle est parfois appelée magie de vie. La magie du sang est
très puissante et ces effets durent parfois jusqu’à un an et un jour. Les
personnages peuvent l’utiliser pour augmenter leur puissance ou leurs
chances de succès quand ils font appel à leurs talents ou leurs aptitudes
de discipline. La magie du sang permet aussi aux personnages d’utiliser
certains charmes très puissants ou pour sceller des pactes. Quoiqu’il en
soit, la magie du sang porte toujours en elle une forme de danger.
Pour en savoir plus sur la magie du sang et son fonctionnement,
dirigez-vous vers le paragraphe La magie du sang du chapitre
Fonctionnements de la magie (p.259).

20
 Et c’est ainsi que…
Bien qu’il nous faille nous réjouir de vivre ici et maintenant, nous ne devons jamais oublier
notre passé. Il est des événements que l’on ne devrait jamais autoriser à se reproduire.
• Varulus III, Roi de Throal, 1438 TH •

Le texte suivant est le résumé d’une histoire contée par l’ork

Jallo Barbe-rouge, en présence d’un groupe d’étudiants nains de la
Grande bibliothèque de Throal en 1505 TH.

Quoique nous puissions penser des Thérans, l’histoire du territoire

que nous appelons aujourd’hui Barsaive ne serait pas complète si elle
négligeait de commencer avec eux. Sans les Thérans, Barsaive ne serait
peut-être rien de plus que les dizaines de tribus et de cités-États en guerre
qui occupaient la province mille ans auparavant.
Bien qu’ils nous aient fait connaître l’oppression, le mensonge, l’escla-
vage et l’inhumanité, les Thérans nous ont également apporté la culture, la
politique, le commerce et un aperçu du pouvoir que peut apporter l’unité.
Ce que nous savons de leurs origines, nous le tirons de leurs discours
et de leurs écrits. C’est leur histoire et leurs légendes que nous restituons

• ET C’EST
ici. Quelle en est la part de vérité, la part de mensonge, nous ne le saurons
peut-être jamais tant que Théra restera debout. Pour autant, ce récit vaut
la peine d’être conté. Car nous parlons ici de la création d’un empire.

L ’érudit martyr
La saga de Théra commence près d’un siècle avant la fonda-
tion du royaume nain de Throal.
L’elfe Elianar Messias, appelé à être un jour honoré ou maudit comme

AINSI QUE …
le père de Théra et l’érudit martyr, est alors un adepte respecté du Chemin
spirituel elfique. Il est également un conseiller important de la Grande
reine Failla de la Cour elfique du bois du Wyrm, le cœur de la culture
elfique. Messias est en désaccord avec Failla au sujet de la nation elfe de
Shosara, laquelle désire relâcher les liens culturels qui l’enchaînent à la
Cour. Messias considère que les elfes de Shosara devraient être autori-
sés à développer leur propre culture comme ils l’entendent, mais Failla s’y
oppose. La Cour est le centre de la culture elfique et toutes les nations elfes
doivent suivre son exemple. La Reine n’admettra aucune exception.
Dans le cadre de son exil, il est envoyé dans un petit monastère
Failla déclare la « séparation » de Shosara avec la Cour elfique, ce qui
édifié sur les contreforts des actuels monts Delaris, dans le sud-est de
constitue un acte d’une gravité telle qu’il menace de briser cette nation.
Barsaive. Là, au milieu d’érudits dévoués à Mynbruje, la Passion du
Messias se dresse farouchement contre Failla et sa Déclaration de sépara-
savoir, Messias travaille à la restauration, la traduction et la transcrip-
tion, ce qui lui vaut d’être banni. La Reine lui impose un exil de cent ans,

•
tion de livres et de parchemins récemment découverts dans une grotte
durée après laquelle il ne pourra revenir « que s’il a reconnu la valeur de
des montagnes voisines. Les érudits estiment l’âge de cette cache rem-
l’héritage culturel elfique et qu’il a appris à tenir et sa langue ». Messias
plie de connaissances à plusieurs milliers d’années. Ils la font remonter
ne reviendra jamais.
à une période reculée pendant laquelle l’aura magique de notre monde
était encore dormante, bien avant qu’elle n’atteigne le niveau éclatant
que nous lui connaissons aujourd’hui. Le peu d’éléments que les éru-
CHRONOLOGIE
dits du monastère sont parvenus à déchiffrer avant l’arrivée de Messias
Année* Événements indiquent que ces documents traitent d’une époque encore plus loin-
~ 400 AT Premières archives faisant état de la cité que l’on appelle taine, au cours de laquelle l’aura magique du monde était aussi forte
aujourd’hui Vivane. qu’aujourd’hui.
Messias se concentre sur six ouvrages pratiquement intacts,
~ 100 AT Elianar Messias est banni du Bois du Wyrm après avoir
préservés par la magie et l’air ambiant de la grotte où ils étaient entre-
désavoué l’acte de séparation avec Shosara décidé par la
Reine Failla. posés. Ces ouvrages forment une série, identiques du point de vue du
format et du style, et sur la couverture desquels une curieuse rune a été
~ 50 AT Elianar Messias est retrouvé mort avec les Livres inscrite avec du sang. Messias peut affi rmer, rien qu’en les observant,
du Tour ment. Son successeur, Kéa ros Nava r im,
qu’ils renferment un savoir puissant et probablement dangereux. Il
voyage jusqu’à une île de la Mer Sélestréenne et fonde
croit également qu’ils constituent un avertissement, mais contre quoi,
Nehr’esham.
il l’ignore. Il décide donc de passer son existence à percer leurs secrets.
* Les dates de la chronologie font référence au calendrier throalique. Et en fi n de compte, ces secrets emporteront la vie d’étude qu’il leur
AT signifie « avant la fondation de Throal ». aura offerte.
21
 Quelques années après, tard dans la soirée, ses compagnons décou-
vrent son corps tordu par les derniers sursauts de son agonie. Messias
s’est arraché les yeux avant de plonger ses poings crispés et leur contenu
dégoulinant de sang dans les flammes de sa cheminée. Il laisse derrière
lui une courte note manuscrite, disant :
Ce sont les Livres du Tourment.
Ils contiennent notre perte et notre salut.
Apprenez leurs enseignements, ou nous périrons tous.
Ce soir là, une présence terrifiante rôde dans les couloirs du monas-
tère et six des compagnons de Messias trouvent une mort horrible. Le
lendemain matin, un vieil érudit elfe du nom de Kéaros Navarim emporte
avec lui les six Livres du Tourment, trois de ses frères érudits et des
provisions en abondance, puis entame un long périple vers le pays de
sa naissance, loin au sud-ouest de Barsaive. Dans cette région où il sait
pouvoir trouver protection, il entend poursuivre l’œuvre de Messias et
découvrir les secrets que renferment les Livres du Tourment. Lui et ses
compagnons s’installent sur une île perdue au milieu de la vaste Mer
Sélestréenne et fondent un lieu de savoir appelé Nehr’esham, ou le
« centre de la raison ».
Cet endroit marque les origines de Théra, les prémices de la décou-
verte de ce que l’on appellera plus tard les Horreurs et le début du grand
défi de l’intelligence pour nous sauver.

L a Bibliothèque Éternelle
L’histoire de Nehr’esham et de la volonté de ses habitants de
traduire les Livres du Tourment fait rapidement le tour du monde. L’île
•

devient bientôt un lieu de rassemblement pour les magiciens, les adeptes

et les érudits de tous types et de toutes races. Nehr’esham se développe
AINSI QUE …

très vite jusqu’à atteindre la taille d’une petite ville. Bien que Navarim en
soit le chef nominatif, il s’entoure d’un cercle étroit de conseillers avisés
et versés dans les arts magiques qui gèrent les besoins de la cité. De son

L
côté, il se concentre sur les mystères des Livres du Tourment.
Comprenant que d’autres livres similaires aux Livres du Tourment
doivent exister ailleurs, Navarim envoie des érudits et des adeptes hors
de l’île pour retrouver ces ouvrages et les ramener à Nehr’esham. Pour
recueillir ces grimoires et ces parchemins, les édiles de la ville établissent
es premières Horreurs
Cent cinquante ans après la naissance de Nehr’esham, alors
la construction de ce qu’on appellera plus tard la Bibliothèque Éternelle.
que la Bibliothèque Éternelle est pratiquement achevée, les premiers
Magiquement protégée et contrôlée, elle sera un lieu d’étude et de recher-
signes de l’existence des Horreurs commencent à apparaître dans le
che où les documents anciens et les lecteurs seront tous deux en parfaite
monde. Dans la cité de Majallan, au cœur du royaume humain de Landis,
sécurité.
de ténébreux esprits hantent les rues, faisant sombrer les hommes dans
Ironie du destin, alors que les premières pierres de la Bibliothèque
• ET C’EST

une violence fratricide. Pendant un an, à Draoglin, cité de l’ancien

Éternelle sont en train d’être posées, à des milliers de lieues au nord-est,
des mineurs nains s’installent de façon permanente dans les mines et
les cavernes gigantesques qui deviendront, un jour, la demeure du plus
grand rival de Théra : le royaume de Throal. Le calendrier throalique,
qui sera adopté plus tard par les peuples de Barsaive, débute à compter
de ce jour.
CHRONOLOGIE
Année* Événements
~ 1 TH La construction de la Bibliothèque Éternelle de Nehr’sham
commence.
12 TH Le Roi Thandos I de Throal disparaît mystérieusement.
Son fils, Thandos II, lui succède.
~ 100 TH La Bibliothèque Éternelle est achevée. Jaron termine la
traduction du Premier Livre du Tourment et rebaptise
Nehr’esham du nom de Théra. Les premiers signes de
l’apparition des Horreurs proviennent entre autres des
royaumes de Scytha et de Landis. La découverte d’une
secte corrompue de Chorrolis donne lieu aux Bûchers
des Invaés. L’héroïne orke Hrak Gron libère son peuple
de l’esclavage. Cet événement sera appelé par la suite le
Grand soulèvement.
~ 200 TH Kéaros Navarim est nommé premier Aîné de Théra.
Naissance de la maison t’skrang K’tenshin.
* Les dates de la chronologie font références au calendrier throalique.
TH signifie « après la fondation de Throal ».
22
royaume nain de Scytha, tous les nouveau-nés se flétrissent et meurent
avant d’atteindre l’âge d’un mois, comme si leur essence avait été dévorée
par une entité invisible. Et partout à travers la région que l’on appellera
un jour Barsaive, on découvre des hordes de créatures insectoïdes abo-
minables ayant fait leur nid dans les villes et les campagnes. Dans le sud
de Barsaive, leur prolifération est si importante que des ennemis de tou-
jours se retrouvent à combattre côte à côte pour anéantir ces créatures.
Cette époque, connue sous le nom des Bûchers, marque le moment où
Barsaive fut la plus proche de l’unification avant l’arrivée des Thérans.
Malheureusement, les espoirs d’unité s’effondrent face à la tragique
famine qui s’empare de la région dans les années qui suivent.
Pour le vénérable Navarim et ses disciples, les nouvelles inquiétan-
tes qui proviennent de Majallan, de Scytha et des cités-États du sud de
Barsaive laissent présager d’un événement plus terrible encore. Peu de
temps après, tout cela devient d’une clarté terrifiante lorsqu’un brillant
disciple et assistant de Navarim, le nain Jaron, parvient à comprendre
et à terminer la traduction du Premier des six Livres du Tourment. Ce
volume, appelé simplement le Premier Livre du Tourment, prédit à la fois
des jours funestes, la venue des Horreurs, dont la puissance est incom-
mensurable, et la possible destruction du monde.
Les Horreurs, explique le livre, sont de terribles esprits habitant les
recoins les plus sombres des mondes inférieurs. Quand l’aura magique
de ce monde atteindra un certain niveau, les Horreurs seront capables de
fabriquer des ponts mystiques entre leur royaume tourmenté et le nôtre.
Alors, les Horreurs viendront. Terrifiantes et invincibles, leur essence est
au-delà de toute compréhension. Elles cherchent uniquement à consu-
mer. Certaines ne désirent que les choses matérielles : roche, arbres, peu
importe. D’autres veulent de la chair, du sang et des créatures vivantes.
Les plus puissantes Horreurs, elles, se nourrissent de la douleur, de la
terreur et des plus noires émotions que ressentent leurs victimes.
Ces Horreurs viendront, dit le livre, et rien ne pourra les arrêter.
L
a naissance de Théra
Les prédictions du Premier Livre du Tourment se répandent
rapidement. La cité qui se développe autour de Nehr’esham recouvre bien-
tôt l’intégralité de l’île. Elle est très vite rebaptisée Théra, ce qui signifie
« la fondation ». Avec le temps, elle devient un centre d’échanges, de
commerce, de savoir et de réflexion dans l’est de la Mer Sélestréenne.
La croissance de Théra ne se fait pas sans contrepartie, toutefois.
Incapables de fournir à eux seuls l’immense main-d’œuvre nécessaire
pour subvenir aux besoins d’une population toujours plus nombreuse et
d’un commerce en plein développement, les Thérans doivent faire venir
des travailleurs d’autres pays. L’esclavage théran débute avec l’arrivée de
ces travailleurs. Les grandes maisons marchandes théranes qui organisent
leur transport s’occupent de les garder sous « contrôle ». Des arrangements
financiers doivent être passés avec elles avant de pouvoir employer leurs
travailleurs. Bientôt, ce « contrôle » devient la norme, au fur et à mesure que
les riches et les puissants arrangent la venue d’une main-d’œuvre étrangère
à leur service. Soixante-dix ans après le débarquement du premier navire de
travailleurs, le « contrôle » est devenu un acte de propriété à part entière, et
l’esclavage devient aussi habituel sur Théra que la brise marine.
Dans l’année qui suit la traduction du Premier Livre, Navarim fait
envoyer des copies aux dirigeants de tous les pays dont il a entendu parler
pour tenter de les avertir. Mais rares sont ceux qui s’y intéressent.
Dans l’intervalle, la transcription des autres Livres du Tourment se
poursuit, dans l’espoir de découvrir un moyen de stopper les Horreurs
ou de s’en protéger. Très vite, Navarim fait de l’École des Ombres le lieu
où se concentrent tous les efforts pour découvrir un moyen de vaincre les
Horreurs. Des groupes d’adeptes et de magiciens de cette école partiront
en voyage à travers le monde pour affronter les premières manifestations
d’Horreurs et apprendre tout ce qu’ils peuvent de ces confrontations.
À la même époque, les citoyens qui dirigent Théra organisent un
gouvernement plus formel pour administrer l’île. Navarim, connu sous
le nom d’Aîné de Théra, préside un groupe de conseillers et d’adminis-
trateurs appelés les Douze. Ce groupe contrôle et gère les diverses zones
sous l’influence grandissante de Théra. L’un des premiers actes des Douze
met en place une force militaire pour défendre Théra contre les attaques
de plus en plus fréquentes de pirates et de bandits.
Les recherches conduites par l’École des Ombres se montrent
fi nalement plus utiles que prévu. Les érudits et les magiciens thérans
découvrent de nouvelles possibilités dans la manière d’utiliser la magie,
donnant accès à des pouvoirs jusque-là inconnus. Leurs recherches per-
mettent aux Thérans de dompter la puissante magie élémentaire contenue
CHRONOLOGIE
Année Événements
212 TH Les émissaires thérans previennent Landis en premier
216 TH
du Châtiment à venir.
La première f lot te marchande thérane arr ive en
Barsaive
220 TH Thandos V de Throal meurt sans héritier. Une brève
guerre civile éclate à Throal quand le peuple apprend que
Thandos V n’était pas de sang royal. Braza I est couronné
Roi de Throal et commence l’excavation du royaume de
Braza.
275 TH Décès de Braza I. La même année, une armada militaire
thérane arrive en Barsaive.
300 TH Les Thérans conquièrent la cité de Vivane grâce à une ter-
rifiante démonstration de puissance magique.
309 TH La construction du Quai des Nuages, une plateforme pour
la flotte thérane de Barsaive, commence.
341 TH Décès de Kéaros Navarim. Méach Vara Lingam lui
succède.
346 TH Méach Vara Lingam dévoile les Rites de protection et de
passage.
dans les formes élémentaires de l’air, de la terre, du feu, de l’eau et du
bois. Grâce à ces connaissances, les Thérans construisent d’incroyables
cités, qui n’auraient jamais pu voir le jour sans l’aide de cette magie. Ils
élaborent aussi des navires aériens, des vaisseaux aux formes variées
capables de voler. Ils développent aussi des savoirs nouveaux concer-
nant la protection magique, l’illusion, la guérison, la transformation et
la manipulation d’objets matériels, ainsi que la perception des mondes
inférieurs les plus reculés. Une île, Théra devient alors une nation et
finalement, grâce à la magie, un empire.
L
es Thérans et Barsaive
Tandis que Théra se développe, le pays qui deviendra un jour
Barsaive vit dans l’ignorance. Contrée anonyme, elle abrite des tribus
indépendantes et des cités-États isolées. Entre les factions en présence,
le commerce est réduit, les seuls véritables contacts étant occasionnés
par les attaques cycliques des cités-États contre la prospère Théra. Les
efforts périodiques de la Cour elfique du bois du Wyrm pour placer la
région sous son contrôle se soldent par des échecs. Bien qu’à la tête d’un
vaste empire, les elfes du bois du Wyrm ne voient pas suffisamment d’in-
térêt à la conquête de Barsaive pour exercer les pressions politiques et
militaires qui seraient nécessaires. En fait, leur échec a finalement pour
conséquence de rendre Barsaive vulnérable à la domination thérane.
En l’an 212 TH du calendrier de Throal, les Thérans arrivent enfi n
en Barsaive. Leur premier contact s’établit avec les humains de Landis,
non loin de la cité de Vivane et de l’endroit où se dressera, un jour, le Quai
des Nuages. À partir de là, des représentants et des ambassadeurs thé-
rans voyagent à travers Barsaive pour établir des relations et des accords
• ET C’EST
commerciaux avec tous les groupes locaux qu’ils peuvent rencontrer. Ils
s’aperçoivent à cette occasion que la région est riche en éléments et maté-
riaux, naturels et magiques, que convoite l’empire. Les envoyés thérans
promettent monts et merveilles aux cités-États et aux tribus de Barsaive.
Éblouis par la perspective des richesses théranes, les dirigeants locaux
signent des accords sans prendre la peine de lire entre les lignes.
En 216 TH, l’apparition de la première flotte commerciale thérane est
une véritable surprise pour les puissances locales de Barsaive. Elles ont
certes signé des traités et des accords avec les envoyés thérans, mais sans
vraiment en avoir mesuré les implications. L’arrivée de navires volants
AINSI QUE …
glissant lentement dans le ciel au-dessus de leurs palais, de leurs châ-
teaux ou de leurs tentes est un choc pour les peuples de la région, au sens
propre comme au figuré. Une nouvelle puissance vient d’entrer en scène
en Barsaive, une puissance sans pareil.
N
aissance d’un empire
Les Thérans jouissent d’un pouvoir toujours plus grand.
L’île elle-même, sa citadelle centrale, la Bibliothèque Éternelle, et d’autres
grandes œuvres architecturales et culturelles sont renommées à travers
le monde entier. La situation géographique de Théra en Mer Sélestréenne,
où règne un intense trafic maritime, en fait un port d’échange et de com-
merce absolument idéal. En matière de pensée mystique et de puissance
magique brute, Théra ne souffre aucun rival. Le potentiel de ses magi-
•
ciens et l’habileté de ses adeptes sont universellement enviés. Il ne lui
manque pas grand chose d’autre pour asseoir définitivement sa position
dominante sur le monde. C’est donc le destin qui se chargera de mettre
la touche finale à ce tableau.
En l’an 341 TH, presque quatre cents ans après la fondation de
Nehr’esham, Kéaros Navarim meurt de vieillesse. Son corps est scellé
dans l’ambre et placé sur la grande place de la citadelle au cœur de Théra,
à côté du tombeau vide de son ami Elianar Messias. Le bruit se répand
rapidement que sa mort est survenue alors qu’il parvenait à l’aboutisse-
ment de son Grand projet et des recherches de l’École des Ombres. Ce
qui est vrai.
Cinq ans après la mort de Navarim, son successeur à la fonction
d’Aîné de Théra, un humain du nom de Méach Vara Lingam, annonce au
monde que si les érudits n’ont rien trouvé d’autre qu’une bonne lame et une
volonté de fer pour combattre les Horreurs, ils ont en revanche découvert
des moyens pour s’en protéger. Lingam dévoile au monde le couronnement
de l’œuvre de Kéaros Navarim : les Rites de protection et de passage.
23
 L es Rites de protection
et de passage
Malgré les déclarations pleines d’espoir de Lingam, les Rites de
protection et de passage ne contiennent pas de méthode véritablement
efficace pour se prémunir des Horreurs. Ils se contentent d’exposer les
moyens théoriques d’en découvrir une. À la fin de son œuvre en quatre
volumes, Navarim conclut que face aux Horreurs, l’isolation totale est le
seul moyen de se protéger. En raison de leur puissance et de leur nombre
écrasant, une confrontation directe serait suicidaire.
Pour se mettre à l’abri des Horreurs, Navarim propose de construire
de grandes forteresses souterraines, qu’il appelle des kaers. Ces refu-
ges protégeraient leurs occupants en vertu de la théorie selon laquelle
des murs suffi samment épais devraient tenir à l’écart les Horreurs les
plus puissantes physiquement. L’obstacle naturel de la couche de terre
devrait également être en mesure d’arrêter les Horreurs qui se déplacent
à travers l’espace astral ou par d’autres moyens encore insoupçonnés.
Cependant, Navarim prévient qu’une barrière de terre ne suffi ra peut-
être pas à stopper toutes les Horreurs.
Le livre de Navarim envisage également d’autres moyens de pro-
tection. Les villes pourraient ainsi être protégées sous un dôme d’air
élémentaire tressé. Des kaers pourraient aussi être construits sous la mer
et défendus par un écran d’eau élémentaire, et ainsi de suite. Navarim
estime qu’un kaer souterrain devrait offrir la meilleure sécurité, quoique
sans aucune garantie.
Pour renforcer les défenses des kaers, Navarim imagine égale-
ment des protections complémentaires pour s’opposer aux Horreurs
•
Pour ceux qui l’ignorent, rappelons que l’orichalque se forme
uniquement grâce au mélange naturel de certains minéraux, qui ne
fusionnent qu’en présence de terre élémentaire. Bien qu’elle ne soit pas
véritablement un constituant de l’orichalque, on trouve toujours de la
terre élémentaire à proximité du minerai rare. L’orichalque est habi-
tuellement extrait dans des mines, mais il est possible de tomber sur
des veines suffi samment proches de la surface pour que l’orichalque
soit récolté à la main.
Le commerce de l’orichalque avec Théra se révèle profitable pour le
reste du monde, malgré les cris et les protestations de certains magiciens
locaux brusquement dépossédés. Il l’est même tellement, qu’il devient
une cible privilégiée des bandits et des pirates. Soixante ans après le
lancement par Théra de ses importations massives d’orichalque, les trolls
des pics du Crépuscule, appelés les pirates du cristal, se lancent à bord
de leurs vieux navires du ciel délabrés dans une incroyable expédition
contre de lointains entrepôts shosarans où une cargaison d’orichalque
attend d’être transportée vers l’empire par voie de terre. D’autres agres-
sions suivent bientôt, à mesure que les pirates du cristal perfectionnent
leurs techniques d’attaque aérienne.
Au lieu de se rassembler pour faire front commun contre les
pillards, les seigneurs et les chefs des divers territoires de Barsaive
prennent ces attaques comme un signal pour commencer leur propre
politique de pillage. Les provinces d’Ustrect et de Cara Fahd assaillent
simultanément Landis ; Throal est pratiquement encerclé par des
bandes de maraudeurs orks appelés les écorcheurs ; la Cour elfique
du bois du Wyrm affronte les nains de Scytha et leurs alliés humains
lors d’une terrible succession de batailles. Les guerres durent plus de
quarante ans. Les nations changent de camp comme des girouettes, les
nomades deviennent des tribus de mercenaires et les noblesses de tous

les plus pragmatiques. Il estime que les magiciens doivent apprendre les pays complotent les unes contre les autres. Les régents de Shosara
à tracer des sceaux et des runes capables « d’attirer » magiquement et de Throal sont les seuls à ne pas être, au moins temporairement,
AINSI QUE …

les Horreurs. En examinant ces runes leur esprit serait ensuite pris au
piège de la toile magique et du labyrinthe mathématique au cœur de
leur conception.
Les Horreurs étant issues des tréfonds mystiques des mondes
inférieurs, elles doivent en permanence consacrer une partie de leur
concentration à la simple tâche de se maintenir dans le monde physique.
Une rune qui capterait leur attention briserait cette concentration et les
forcerait, soit à fuir, soit à perdre toute emprise sur ce monde et à être
précipitées dans le gouffre d’où elles sont arrivées.
Malheureusement pour Théra et ses terres voisines, ces sceaux et
ces runes n’existent pour l’instant qu’en théorie. Navarim pense qu’il
devrait être possible de les développer et il a d’ailleurs confié ce travail à
l’École des Ombres peu avant sa mort. En attendant, il recommande que
• ET C’EST
destitués. Au cours des trente premières années, les opérations d’ex-
traction d’orichalque et de minerai élémentaire sont interdites en vertu
d’un accord tacite. Tout le monde a besoin des mines, et personne ne
souhaite leur destruction.
Le royaume ork de Cara Fahd désavoue cet accord lorsque Landis
reprend la région qui s’étend autour d’une plaine de lave gorgée de
feu élémentaire. Par mesure de représailles, le chef de l’armée ork en
déroute, Cathon Œil-sombre, relâche tous les élémentaires du feu,
contrôlés ou capturés, présents dans la plaine. Aucun ork ne survit,
l’avant-garde de l’armée de Landis est détruite et les mines sont gra-
vement endommagées. Cet acte donnera le ton aux ultimes années de
cette guerre brutale.

des kaers soient construits partout où cela est possible afin de préparer
le jour où la prolifération des Horreurs deviendra telle que la surface du
monde sera inhabitable. Et selon ses estimations, cet évènement devrait
se produire dans à peine plus de huit cents ans.
L’École des Ombres continue à améliorer sa maîtrise des runes, avec
l’intention de transmettre le mode d’emploi à tous, le jour où leur mys-
tère sera percé. Et ce jour fi nit par arriver, mais au lieu de partager le
secret des runes, Théra le conserve jalousement. Plus tard, elle l’utilisera
comme instrument de marchandage pour étendre son influence.
Sur le moment, l’œuvre de Navarim provoque des réactions mitigées.
Beaucoup rejettent carrément ses conclusions, tandis que d’autres les
embrassent avec une ferveur presque religieuse. Mais la plupart se refu-
sent naturellement à prendre au sérieux une menace qui n’apparaîtra pas
avant huit cents ans. On parcourt le livre de Navarim et l’on promet de
se préparer… plus tard.

L es Guerres de l’orichalque
Théra, cependant, n’attend pas. L’île de grandeur et de magie
se doit de disposer d’une protection significative, voire même dispropor-
tionnée, contre les Horreurs. Dans ce but, ses dirigeants commencent
à réunir d’énormes quantités d’un métal magique appelé l’orichalque.
Les Thérans multiplient les échanges avantageux pour se procurer de
grandes quantités du précieux minerai. Personne ne sait quel genre de
défenses les Thérans peuvent avoir à l’esprit qui nécessitent une telle
masse de ce métal magique, mais, tant qu’ils l’achètent au prix fort, per-
sonne ne s’en soucie vraiment.
24
 CHRONOLOGIE
Année Événements
~ 360 TH Naissance du royaume d’Ustrect, sur le trône duquel siège
le Roi R’Graya Bash’ak.
402 TH Décès de Lugrul de Cara Fahd.
~ 405 TH Les pirates du cristal attaquent un navire marchand sho-
saran, ouvrant le bal des Guerres de l’orichalque.
407 TH La Reine oubliée d’Ustrect déclare la guerre à Cara
Fahd.
408 TH Le Roi Wujenmba monte sur le trône de Cara Fahd.
423 TH Début de deux années de paix pour Cara Fahd.
425 TH Landis attaque Cara Fahd.
~ 440 TH Sacrifice de Cathon Œil-sombre dans le champ de lave de
Cara Fahd. La nation orke s’effondre.
443 TH La bataille du Quai des nuages. Le béhémot théran
détruit plusieurs villages des pirates du cristal des pics du
Crépuscule. La Reine Jonatha de Throal signe un accord
de paix avec Théra, mettant fin aux Guerres de l’orichal-
que. Thom Edro proclame la création de l’Empire théran
et Barsaive devient la première province de Théra. Elle est
L
administrée par Kern Fallo, le Suzerain provincial.
a flotte de l’Empire théran
Tant que le flot des importations de métal précieux et des autres
éléments magiques reste régulier, les Thérans prêtent peu d’attention aux
Guerres de l’orichalque. Mais tandis que les combats font rage, de plus en
plus de vaisseaux prospecteurs thérans survolent Barsaive. Ces barges
extraient l’orichalque sans même se poser et récoltent l’air élémentaire des
nuages autour des sommets montagneux les plus élevés. Utilisant de nou-
velles techniques connues d’eux seuls, les mineurs thérans connaissent un
franc succès. Ce qui fait d’eux des cibles toutes désignées.
Après avoir déclenché les Guerres de l’orichalque, les pirates du cris-
tal se sont retirés dans leurs montagnes et les observent en spectateurs.
La fureur des combats ayant pratiquement mis fi n à toute exploitation
minière dans la région, ils ne lancent plus que quelques attaques occasion-
nelles pour subvenir à leurs besoins. Les barges volantes théranes, elles,
semblent s’offrir à eux et il leur est difficile de résister à leurs attraits.
Les pirates frappent vite et souvent, pillant et dépouillant les
barges. Théra les avertit alors qu’elle ne tolérera plus aucune interven-
tion extérieure sur ses opérations d’extraction aériennes. Les Thérans
commencent par protéger leurs barges volantes avec des vaisseaux de
guerre. Les premiers sont de simples vedettes, rallongées et renforcées
pour la guerre. Mais les pirates se rient de cette menace et continuent à
s’en prendre aux convois, utilisant leurs navires du ciel, plus rapides et
plus maniables, pour revenir sains et saufs aux pics du Crépuscule, avec
leur butin.
Les Thérans décident alors de faire escorter leurs convois par des
kilas, ces navires fi ns et racés dotés d’une coque de pierre, conçus spé-
cialement pour la guerre. Malgré des pertes de plus en plus importantes,
les pillards continuent leurs attaques. Le coup de trop porté contre les
Thérans survient avec la prise d’une flotte massive de barges volantes,
de vedettes et de kilas par les pirates du cristal. Soixante jours après cet
événement, les Thérans révèlent leur véritable puissance.
Au petit matin, dans tous les pics du Crépuscule, les clans des pirates
du cristal sont réveillés par les sons des alarmes. Au-dessus des grandes
plaines, au sud-est des montagnes, à proximité de Vivane, flotte le plus
gros navire du ciel jamais créé et jamais observé. Dépourvu de coque et
de voilure à proprement parler, le navire est une sorte d’énorme bloc de
pierre de près de trois cents mètres de long propulsé par une magie brute
qui défie les lois de la pesanteur. Les Thérans appellent cette terrifiante
machine de guerre un béhémot.
Les pirates du cristal restent d’abord interdits à sa vue, mais se
précipitent bientôt vers leurs vaisseaux et se préparent à l’attaque. Le
commandant de l’escadre thérane leur dépêche un esprit messager leur
demandant de se rendre, sous peine d’être massacrés. Fiers et présomp-
tueux, les pirates détruisent l’esprit.
Quand les trolls passent à l’offensive, ils se heurtent à un déluge de
projectiles enfl ammés provenant du navire théran. Des machines de
siège, fi xées à même le roc du vaisseau et guidées par magie, catapultent
des flèches géantes de métal et de bois sur les agresseurs. Des éclairs
d’énergie mystique fusent également depuis le vaisseau de pierre, tandis
que les mages thérans concentrent leurs pouvoirs contre les assaillants.
Ceux-ci se dispersent face à la déferlante, fonçant droit sur les canons des
kilas qui n’attendaient que ça, dissimulés derrière la voûte nuageuse.
La bataille fait rage pendant des heures, jusqu’à ce que le béhémot
atteigne finalement les contreforts des pics du Crépuscule. Là, il détourne
sa terrible puissance de destruction des derniers vaisseaux pirates et la
dirige contre leurs habitations. Les engins de siège pilonnent les habi-
tations des clans, la magie lamine les familles des pirates qui tentent de
défendre leurs bâtiments et leurs cavernes, et des élémentaires sont lâchés
par les Thérans pour anéantir le peu de résistance qui subsiste encore.
Abasourdis devant un tel carnage, les pirates capitulent. Ils sont
emprisonnés à bord du vaisseau de pierre et ramenés à Théra comme
esclaves, fers aux pieds. Les forces théranes incendient leurs navires
volants mais ne prennent pas la peine d’exterminer les quelques rares
survivants des pics du Crépuscule. Après cette riposte qu’on appellera
plus tard la bataille du Quai des nuages, les Thérans prouvent qu’ils sont
une puissance que les peuples de Barsaive ne peuvent plus ignorer. Las
de laisser à la bonne volonté des potentats locaux la mise en œuvre des
accords et des affaires commerciales, les Thérans se servent désormais
du Quai des nuages pour rappeler au monde le sort réservé à ceux qui ont
la témérité de se mettre en travers de leur route.
Un siècle plus tard, dans la neuf cent troisième année de Throal,
l’Aîné de Théra, un humain appelé Thom Edro, proclame la naissance
de l’Empire théran. Il déclare que les terres de la région de Barsaive
deviennent province impériale et promet à tous ceux qui lui jureront
fidélité sa protection contre les ravages des Guerres de l’orichalque,
• ET C’EST
ainsi que la priorité sur tout nouvel enchantement découvert pour se
préserver des Horreurs. Pour asseoir sa nouvelle autorité, l’Empire
place une garnison militaire permanente au Quai des nuages et fonde
la capitale provinciale de Parlainth, à l’extrême nord-est de Barsaive.
Des dizaines de petits royaumes ou de petites cités-États se soumettent
rapidement à Théra. Les royaumes plus puissants s’y résolvent avec
moins d’empressement, mais les visites de la flotte thérane fi nissent
par se montrer persuasives.
Un influent citoyen de Théra, un humain du nom de Kern Fallo, est
nommé premier Suzerain de Barsaive. Bien que l’Empire ait le contrôle
de la province, Fallo reconnaît l’intérêt pratique d’une administration
AINSI QUE …
locale et demande donc aux nains du royaume voisin de Throal de le
seconder. Throal, allié à contrecœur avec l’Empire pour bénéficier des
enchantements thérans contre les Horreurs, accepte.
Par le biais de cette administration, le royaume joue l’intermédiaire
entre Barsaive et les Thérans. Les nains font office de tampon entre les
autorités locales et les Suzerains thérans successifs, désamorçant une
bonne partie des tensions qui surgissent entre eux. Par ailleurs, Throal
répand et popularise la langue naine jusqu’à en faire la langue la plus
utilisée pour le commerce dans tout Barsaive. Pour la première fois de
leur histoire, les différents habitants de la région peuvent communiquer
relativement facilement.
J
aron et le sphinx •
Lorsque Thom Edro établit l’Empire théran, il se proclame lui-
même Premier gouverneur. Tout le monde sait alors que ce n’est plus
qu’une question de temps avant qu’il ne dispose d’un soutien suffi sant
pour s’autoproclamer empereur.
Des bruits déplaisants remontent ainsi à la surface, des rumeurs
selon lesquelles Edro aurait recours à une magie contre-nature pour pro-
longer sa vie ainsi que celle de ses fidèles, humains et orks. Bien entendu,
cela fait longtemps déjà que des adeptes nains sont parvenus à dévelop-
per une magie permettant d’allonger leur espérance de vie... mais ceci
paraît différent.
La magie a également prolongé l’existence de l’érudit magicien Jaron,
bien qu’elle lui ait laissée moins de force que prévue. Le nain craint
qu’Edro ne fasse de Théra une caricature dénaturée de l’enseignement
d’Elianar Messias, l’érudit martyr. À chaque fois que Jaron fait valoir ses
objections, un de ses disciples disparaît. Il se rend fi nalement compte
que, bien qu’il ait déchiffré le Premier Livre du Tourment, il n’a plus
beaucoup de poids dans cet Empire théran en pleine expansion.
25
 Dans la nuit qui suit la disparition du plus proche disciple de Jaron,
de grands travaux débutent dans les jardins du port de la citadelle cen-
trale de Théra. Trois grands élémentaires de terre arrachent la roche, la
pierre et la terre élémentaire des fondations mêmes de l’île et commen-
cent à les sculpter sous l’œil vigilant de Jaron. Les gardes et les magiciens
impériaux thérans se précipitèrent sur place, mais un écran infranchis-
sable les empêche d’approcher. Ils contemplent avec émerveillement un
gigantesque sphinx de pierre prendre forme. Sa tête sculptée est incli-
née vers l’avant, comme s’il dormait. Une fois la sculpture achevée, juste
avant l’aurore, Jaron s’adresse aux foules massées dans les jardins. Il
leur remémore l’enseignement de l’érudit martyr et les rêves de Kéaros
Navarim. Il parle également des dangers du pouvoir et de la direction
funeste empruntée, il le craint, par Théra. Il a construit le sphinx, expli-
que-t-il, pour surveiller l’île et ses gouverneurs. La sculpture restera dans
les jardins au titre de gardien des croyances passées afi n que les géné-
rations à venir ne les oublient jamais. Quand le silence retombe, l’écran
protégeant les jardins se dissipe. Les trois élémentaires se regroupent
autour de Jaron et tous les quatre se fondent dans le sphinx. La foule
s’avance alors et le sphinx ouvre lentement ses yeux de pierre, dont le
regard brille d’une lumière légèrement bleutée. Il relève la tête afi n de
pouvoir fi xer, par-delà le port, la citadelle centrale et le cœur de Théra.
Depuis lors, il conserve cette position.
Les magiciens thérans examinent la statue du sphinx, mais sa
texture magique les déconcerte. Aucun d’entre eux ne parvient à l’ap-
préhender suffisamment clairement pour ne serait-ce qu’entrapercevoir
son architrame, et moins encore pour en tirer un quelconque pouvoir. Ne
parvenant pas à savoir ce qu’ils risqueraient de déclencher, ils n’osent pas
le manipuler ni le détruire. À ce jour, le grand sphinx, avec son regard
mystérieux, trône toujours sur le port de Théra, et rappelle à tous les
•

visiteurs et à tous les dirigeants de l’Empire la raison pour laquelle il a

été conçu. Le chef de Théra a conservé son titre de Premier gouverneur
AINSI QUE …

et de nos jours, personne n’oserait l’appeler empereur.

T héra et les dragons

La domination thérane sur les cultures du bassin sélestréen
et des contrées environnantes n’est pas absolue. D’autres royaumes et
individus continuent à chercher de leur côté leur propre solution au
problème des Horreurs, car leur réussite signifierait pour eux une plus
Les dirigeants de Théra voient dans l’action des dragons une menace
contre leur domination et leur pouvoir. Les discussions quant à la façon
grande indépendance vis-à-vis de l’influence de plus en plus pesante de dont l’Empire doit réagir à cela provoquent un vif débat. Edro n’a aucune
l’Empire théran. Ils encouragent donc des érudits volontaires et de hardis envie d’affronter les dragons à une époque où Théra devrait consacrer
aventuriers à partir à la recherche des dragons, car la rumeur se répand toute sa puissance à se préparer au Châtiment qui approche. Mais les
• ET C’EST

qu’ils se sont remarquablement bien sorties du précédent Châtiment factions qui profitent le plus du commerce des minerais magiques font
(terme que tout le monde utilise désormais pour appeler l’invasion des monter la pression, et la flotte thérane lance trois attaques contre des
Horreurs). Cependant, la plupart des dragons n’ont aucune intention de dragons puissants et influents. Les deux premières réussissent à tuer leurs
partager leurs secrets, et ils ont tôt fait d’éclaircir les rangs des érudits cibles et à détruire leur antre, même si, pour la première fois, cette action
trop téméraires. Certains dragons, pourtant, sensibles à l’appât du gain coûte aux Thérans l’un de leurs gigantesques béhémots de pierre. La troi-
ou aux suppliques, leur enseignent les techniques pour créer un antre sième attaque en revanche, dirigée contre le grand dragon Aile-de-givre,
de dragon, puisque ce seraient leurs tanières, d’après les érudits, qui se solde par un échec. Les Thérans découvrent son repaire abandonné,
les auraient protégés. Quelques dragons vont même jusqu’à contacter vide de tout ce qu’il pouvait contenir de valeur ou receler de pouvoir.
directement des royaumes et proposer leur aide, motivés par des raisons Les ambassadeurs thérans font discrètement passer le mot d’or-
toutes draconiques. dre : aucune ingérence draconique ne sera plus tolérée dans les affaires
internes de l’Empire. Les dragons semblent battre en retraite. Les mar-
chands et adeptes des guildes théranes recommencent à prospérer à
CHRONOLOGIE
mesure que de nouvelles commandes d’enchantements de protection
Année Événements leurs parviennent.
~ 450 TH Jaron crée le sphinx. Puis un soir, au coucher du soleil, des marins et des boutiquiers
du port aperçoivent un dragon posé sur la tête du sphinx. Tandis qu’ils
493 TH La construction de Parlainth, la capitale provinciale thé-
hésitent entre observer ou fuir, le dragon s’envole. Le lendemain matin,
rane de Barsaive, commence.
douze citoyens sont retrouvés morts. Deux fournisseurs de la flotte, un
543 TH Parlainth ouvre officiellement ses portes. forgeur de terre élémentaire, un assistant du trésor public, deux adeptes
590 TH Kern Fallo est rappelé à Théra par Thom Edro. de la guilde, un usurier et cinq intermédiaires importants travaillant
dans le commerce des enchantements de protection. Chacun d’eux a
634 TH La Reine Bevelona de Throal décède sans héritier et
soutenu ou a bénéficié des attaques menées contre les dragons. Au cours
Throal est brièvement secouée par des troubles. La
maison Avalus (la lignée royale actuelle) prend le pou- des deux semaines suivantes, ces derniers frappent de nouveau, à deux
voir avec Jothan I. reprises. Deux autres douzaines de Thérans influents périssent. Le canal
diplomatique théran fait passer un nouveau mot d’ordre : les Thérans
~ 700 TH La première véritable Horreur fait son apparition dans
ne doivent plus se mêler, de près ou de loin, des affaires des dragons.
Barsaive.
Aucune autre attaque thérane ne sera plus mise en œuvre. Le message est
870 TH À Throal, le Roi Jothan IV conçoit le système des apparemment bien reçu par chacune des parties, et les dragons cessent
guildes. d’enseigner ce qu’ils savent des Horreurs et du Châtiment à venir.
26
 Alachia, cependant, demeure ferme sur ses positions. Elle fait savoir
CHRONOLOGIE
à tous les elfes que ceux qui suivront les Thérans seront à jamais exclus
Année Événements de la société elfique. Cette menace, loin de museler les autres nations
~ 900 TH La Reine Ultur commence la construction des Avenues de elfes, fait voler en éclats le grand empire culturel elfique… probablement
Throal. Le royaume de Braza est scellé. pour toujours.
Les premiers à se faire exclure sont les elfes des lointains royaumes
950 TH Varulus I monte sur le trône de Throal.
du Nord. Étant géographiquement les plus éloignés de la Cour elfique du
960 TH L’écriture du Livre de Demain est commandée par bois du Wyrm, ce sont eux qui se sentent le moins obligés de rester fidèles
Varulus I. à la Reine. Bien que l’on sache peu de chose de ces royaumes nordiques en
997 TH Un groupe de nobles throaliques, que l’on appellera par Barsaive, le fait de rejeter Alachia est un sévère camouflet à son autorité.
la suite les Quatorze, est banni de Throal pour complot Avant qu’elle ne puisse réagir, d’autres nations et cités-États elfiques lui
contre le Roi. font savoir qu’elles refusent de la suivre. Tout en lui souhaitant bonne
1008 TH La citadelle de Théra est scellée. chance, elles ne veulent pas accompagner Alachia vers une mort qu’elles
considèrent comme certaine.
1020 TH Ersh Wearg devient le Suzerain provincial de Barsaive. Finalement, la Reine Alachia ne déclare pas officiellement la sépara-
1032 TH L’Incident de Raggok à Throal est le premier indice de la tion avec ces nations. Leur rébellion a retiré à la Cour une grande partie de
folie qui guette les Passions à cause du Châtiment. son influence, ce qui aurait fait d’une telle déclaration un geste vide de sens.
1044 TH Le Suzerain provincial théran Ersh Wearg se rend à Au lieu de cela, Alachia préfère attendre la fin du Châtiment : sa survie sera
Throal, fuyant Parlainth. la preuve de sa sagesse. Sur son ordre, les elfes du bois du Wyrm entament
la construction du kaer de bois qui provoquera leur chute.

L
1045 TH Parlainth disparaît.
1049 TH Varulus I se rend à un rendez-vous avec le grand dragon

e Châtiment
Aile-de-givre.
1050 TH Throal scelle ses portes.

L
Les savants d’aujourd’hui font remonter le commencement
du Châtiment à l’an mille huit du calendrier de Throal. Les Thérans le

a course aux refuges font remonter à l’année 565 TE de leur calendrier. Mais tous utilisent le
même repère pour marquer le début du Châtiment : le jour où Théra a
Alors que le Châtiment approche à grand pas, les royaumes fermé ses portes. En tant que lieu de concentration de puissance magi-

et les civilisations du monde entier se préparent à l’invasion massive des
Horreurs. Certains creusent de petits villages souterrains en tissant des
sceaux protecteurs autour des racines des arbres qui les surplombent.
Les nains de Throal évident une montagne entière, la plus grande du
royaume, pour construire leur kaer. D’autres villes se transforment en
fabuleuses citadelles, couvertes d’inscriptions runiques gravées à la main
sur les moindres éléments de maçonnerie de la ville. À chaque nouvelle
apparition d’Horreur, le sentiment d’urgence se fait plus pressant et les
travaux redoublent d’intensité. La peur et la panique entraînent un tel
foisonnement de rumeurs qu’il devient difficile de démêler le vrai du faux.
Les relations entre les villes et les royaumes deviennent de plus en plus
• ET C’EST
que, Théra est assaillie par les Horreurs plus tôt et plus férocement que
les autres nations. Son ultime message à l’adresse de ses vassaux est un
vœu de bonne fortune et de sécurité, ainsi qu’une affi rmation de son
pouvoir. Puis, le grand dôme d’air et de feu élémentaires qui encercle l’île
s’embrase et coupe Théra du reste du monde.
Si certains groupes se sont déjà isolés depuis quelques temps, le reste
du monde voit dans la fermeture de Théra le dernier signe annonçant
l’arrivée du Châtiment. Les Horreurs apparaissent toujours plus nom-

AINSI QUE …
rares. Certaines villes sont si méfiantes qu’elles se coupent du reste du
monde bien avant le début du Châtiment.
En cette période troublée, les contacts les plus sûrs se font par l’in-
termédiaire ou directement avec Théra. L’Empire théran maintient la
cohésion de la civilisation, jusqu’à ce que la plupart de ses vassaux soient
prêts.
À cette époque, les besoins de Théra en esclaves augmentent considé-
rablement. Une vie ne vaut plus grand-chose et la demande est satisfaite
sans difficulté. Des monarques vendent parfois la population d’une ville
entière en échange des runes de protection qui leur permettront de sauver
une ou deux autres villes. Les royaumes de Throal et Landis refusent de
céder à de telles pratiques et travaillent d’arrache-pied pour payer leurs
sceaux de protection avec du minerai élémentaire brut.
•

L e schisme elfique
Certaines nations rejettent totalement la solution proposée par
les Thérans. La reine Alachia du bois du Wyrm, la Grande Reine de tous les
elfes, n’a que du mépris pour ces Thérans esclavagistes et leur opposition
politique à son règne. Elle interdit à toutes les nations elfiques et à tous
les elfes d’utiliser les méthodes de protections théranes. Elle propose une
alternative dans laquelle les élémentalistes elfes utiliseront la magie du bois
pour tisser un kaer à partir des végétaux vivants de la forêt. Les Horreurs,
pense-t-elle alors, seront incapables de traverser ce bois vivant.
À l’extérieur du bois du Wyrm, et, dit-on même, à l’intérieur, les
érudits elfes accueillent cette idée avec consternation. Ils estiment que,
si elle n’est pas à toute épreuve, la méthode thérane est la plus apte à
procurer une protection efficace contre les Horreurs. Ces magiciens et
ces sages redoutent qu’un kaer de bois ne puisse supporter les terribles
ravages physiques que les Horreurs lui infligeront.
27
 breuses et deviennent bientôt assez puissantes pour rivaliser avec les
milices locales et les courageux aventuriers.
Au cours des vingt années qui suivent la fermeture de Théra, la
marée montante des Horreurs coupe virtuellement toute communica-
tion entre les royaumes. Même l’espace astral devient trop pollué pour
qu’on puisse y accéder et les magiciens du monde entier découvrent le
véritable intérêt des matrices de sorts imaginées par les Thérans. Des
hordes d’Horreurs dévastatrices, dénuées de conscience, battent la
campagne, consumant la moindre étincelle de vie qu’elles rencontrent.
D’autres Horreurs, plus intelligentes, examinent les défenses mises en
place et se fraient un chemin à travers les kaers les moins bien protégés.
D’autres encore infiltrent la population et se glissent avec elles dans les
kaers. Elles attendent qu’ils soient fermés pour se dévoiler, que cela soit
de manière brutale ou plus pernicieuse.
T
hroal et Parlainth
En Barsaive, les grandes puissances que sont Throal et
Parlainth, la capitale provinciale thérane, résistent aux assauts des
Horreurs et restent ouvertes et accessibles aussi longtemps que possible.
Toutes deux accueillent les réfugiés jusqu’au dernier moment. Le kaer de
Throal, quoique de conception thérane, comporte des ajouts magiques
que l’on doit au savoir-faire nain. Parlainth entend utiliser une méthode
d’isolation beaucoup plus radicale : ses magiciens lanceront un grand
sort qui l’enverra dans un plan des mondes inférieurs, hors d’atteinte
des Horreurs. Pour mieux protéger la ville, une partie du sort affectera
tout Barsaive et effacera de l’esprit de tous les êtres vivants jusqu’au
moindre souvenir de Parlainth. Ainsi, si personne ne se souvient de la
•
capitale provinciale, nul ne pourra avouer aux Horreurs le secret de son
AINSI QUE …
existence et de sa disparition (la légende de Parlainth, qui contient à la
fois une dimension épique et une dimension profondément tragique, sort
cependant du cadre de ce récit). Ironiquement, à la dernière minute, le
Suzerain théran de Barsaive perd confiance dans le plan qu’il a pourtant
soutenu et s’enfuit à Throal en compagnie de sa cour. Parlainth se ferme,
disparaît et quitte la mémoire de Barsaive pendant près de quatre cents
ans. Théoriquement plus en sécurité à Throal, le Suzerain théran et la
plus grande partie de sa cour sont malheureusement tués dans le tragique
éboulement d’une partie du kaer, peu après sa fermeture.
Les nains ne sont pas restés inactifs pendant la période qui a immé-
diatement précédé le Châtiment. Les années passées à administrer
Barsaive sous la domination thérane leur ont beaucoup appris. Ils savent
que pendant la durée supposée du Châtiment, soit six cents ans, le tissu
• ET C’EST
social et culturel risque de s’effi locher dans les kaers. En effet, le plan
théran répond à tous les aspects matériels de la survie : il veille à la crois-
sance magique des plantes, du bétail, sans oublier le recyclage de l’air et
des déchets... Mais il néglige tous les aspects moins tangibles.
Pour palier ce vide, les nains ont rédigé le Livre de Demain. Dans
cet ouvrage, ils ont couché l’histoire de Barsaive et de Théra, ainsi que
les grands récits du passé. Ils ont fixé la grammaire naine dans son
intégralité, de sorte que les enfants qui naîtront dans les kaers puissent
apprendre à parler, lire et écrire une langue commune. Le livre leur expli-
que comment rebâtir leur foyer et leur pays après le départ des Horreurs.
Il leur rappelle également comment utiliser l’art et l’artisanat comme
le signe constant de la pureté de son esprit, les nains ayant découvert
qu’une personne sous l’influence d’une Horreur ne pouvait pas concevoir
des œuvres d’art et de belles choses. Et, plus important encore, le Livre
de Demain enseigne comment savoir si les jours sombres du Châtiment
touchent à leur fin ou non.
Finalement, en l’an 1050 TH, Throal scelle ses portes et se prépare
au pire. Ses dirigeants, quasiment certains que certaines Horreurs se sont
introduites dans le kaer avec les réfugiés, savent qu’elles ne tarderont pas
à faire parler d’elles. Bien que les détails de cette histoire aient été oubliés
avec le temps, la puissance des nains leur permet de démasquer et de vain-
cre une Horreur avant qu’elle ne soit parvenue à dévaster le kaer. Le temps
du Châtiment apporte souffrances et privations, mais l’énergie et la volonté
de survie des habitants de Throal leurs permettent de les affronter. Pendant
cette période, beaucoup de choses changent à Throal. Le peuple nain et
leurs amis enfermés avec eux se mettent à envisager l’avenir ensemble. La
discussion débute à propos de ce que sera le monde après le Châtiment. À la
cour du Roi Varulus II, le bon sens commun des nains s’allie à l’imagination
des autres races pour dessiner une nouvelle vision du monde.
28
CHRONOLOGIE
Année Événements
1 057 TH L’Horreur Murmure se manifeste à Throal et est abat-
tue grâce aux efforts conjoints de plusieurs adeptes du
royaume.
1 160 TH Le Roi Varulus I décède à l’âge de 270 ans. Le trône
revient à son fils, Varulus II.
1 262 TH Le kaer de bois du Wyrm est percé. Le terrible Rituel des
épines le transforme en bois de Sang.
1 270 TH La Charte du Conseil est achevée après vingt ans de
travaux.
1 373 TH Le Roi Varulus II décède à l’âge de 258 ans. Son fils,
Varulus III, lui succède.
1 399 TH Théra prétend avoir ouvert sa citadelle cette année là.
Philosophes, soldats, prêtres, hommes de science, artisans et nobles
argumentent pendant des années jusqu’à ce qu’un consensus finisse par
émerger. Pour la première fois, les droits de l’individu sont débattus et
défi nis. Les nains rédigent ces droits ainsi que la logique qui les a ins-
pirés, dans la Charte du Conseil de 1270 TH. Ce document servira par
la suite de guide pour construire la nouvelle société naine et celle de ses
voisins dans les années qui suivront le Châtiment. Pour résumé, il définit
les droits individuels, la propriété et le rôle de la loi.
Voici, en exemple, un extrait du chapitre sur les droits individuels :
II a été montré que le droit à la propriété est un bienfait
nécessaire à une société ordonnée. Qu’en est-il dès lors de l’es-
clavage, du droit de posséder une autre personne ?
Un individu peut, sans aucun doute, être considéré comme
une propriété. Mais qui en est le propriétaire ? Notre sens
commun nous répond que l’esprit né dans un corps est le pos-
sesseur de ce corps. C’est l’esprit qui contrôle ses mouvements,
ses pensées, ses actes. L’esprit fait un usage actif du corps qu’il
possède. Notre langage abonde dans ce sens. Ne dit-on pas
d’un esprit mauvais qui s’introduit dans un corps qu’il le « pos-
sède » ? Cette possession est considérée comme contre nature.
L’esprit mauvais a dérobé le corps à son propriétaire légitime.
L’esclavage ôte à l’esprit le contrôle de son corps au profit de
celui qui l’achète. Ce transfert s’opère sans contrepartie aucune
pour l’esprit lésé. La servitude forcée est également un détour-
nement du corps. C’est donc un crime.
La Charte du Conseil énonce une suite de principes rigoureusement
définis. Son objectif est de permettre le développement d’une société juste
et ordonnée, propre à favoriser les échanges commerciaux. La Charte
incarne le sens commun et peut servir de croyance commune et partagée
par l’ensemble de la population. Pendant les années passées dans le kaer,
elle circule parmi les nobles nains qui l’adoptent sans réserve. Ceux qui
croient à la Charte décident que le monde qui suivra le Châtiment sera
différent de celui qui l’a précédé… et très différent de celui auquel s’at-
tendent les Thérans.
L
e bois de Sang
En 1262 TH, le kaer de bois de la Cour elfique commence à
se désagréger. L’effritement des protections est lent, mais inexorable. La
panique s’installe tandis que les elfes cherchent désespérément d’autres
moyens de défense. Ils n’ont pas le temps nécessaire pour creuser des
kaers souterrains, ni même les réserves suffisantes en air et en terre élé-
mentaires. Le désespoir et la dépression frappent les elfes du Bois avec
les premières intrusions des Horreurs. Ils organisent des milices qui se
relaient pour défendre les brèches, que les Élémentalistes colmatent en
catastrophe tout en tâchant de renforcer les autres sections qui menacent
de céder.
Puis, les elfes du Bois font une stupéfiante découverte, qui s’avère fina-
lement terrifiante. Parmi les Horreurs qui réussissent à pénétrer, les plus
intelligentes, les plus pernicieuses et les plus difficiles à vaincre ne s’en
prennent jamais aux elfes déjà frappés de folie, ou qui éprouvent une souf-
france physique extrême et continuelle. Les conseillers de la Reine Alachia
comprennent rapidement que les Horreurs doivent infliger en personne la kaers s’ouvrent prudemment sur un monde lumineux, baigné de soleil
folie et la douleur dont elles se nourrissent. Les folies et les souffrances et dévasté par le Châtiment. La plupart des Horreurs, mais pas toutes,
dont elles ne sont pas à l’origine ne suffisent pas à les rassasier. Un germe sont parties.

L
horrible commence alors à croître au cœur du bois du Wyrm, un plan de
défense si ignoble que ses conséquences seront plus funestes encore que
tout ce que les Horreurs elles-mêmes aurait pu infliger.
Finalement, quand les Horreurs sont sur le point de se frayer un
chemin vers l’intérieur du kaer elfique, les elfes mettent en place leur
’émergence
Throal effectue une première tentative de retour vers le monde
plan désespéré. Les Élémentalistes accomplissent un affreux rituel de
extérieur juste avant que la boule ne stoppe sa descente. Les savants et les
sang qui entraîne une transformation physique chez les derniers survi-
magiciens throaliques estiment, en effet, que l’aura magique du monde a
vants du bois du Wyrm. Des épines commencent à pousser à travers leur
probablement décru suffisamment pour que les Horreurs les plus puis-
peau, la déchirant, la transperçant et provoquant une souffrance atroce,
santes aient déjà commencé à fuir. Ils mettent en doute la justesse des
insoutenable et interminable. Le Rituel des épines tue une grande partie
calculs thérans qui concernent la durée du Châtiment, soupçonnant ces
des elfes du bois du Wyrm, mais ceux qui survivent apprennent à vivre
derniers d’avoir délibérément trompés les autres peuples afin d’être les
avec la douleur et même à en tirer une force nouvelle. Alors, les Horreurs
premiers à faire leur retour dans le monde et d’asseoir à nouveau leur
n’ont plus rien à attendre du bois. Les plus bestiales continuent d’attaquer
domination.
et d’essayer de pénétrer le kaer, mais les plus diaboliques, celles qui se
En 1409 TH, une première expédition de reconnaissance envoyée
repaissent de la douleur et de la souffrance, partent chercher ailleurs leur
hors des murs de Throal est anéantie en quelques heures. Par la suite,
nourriture. Les elfes aux épines de ce qui est devenu le bois du Sang ont
Throal envoie chaque année une nouvelle expédition, sans plus de
découvert un moyen de survivre… mais à quel prix.
succès. Mais en 1412 TH, une expédition menée par la trolle Vaare

V
Dents-Longues revient saine et sauve. Elle explique que les Horreurs
sont toujours présentes, mais qu’elles sont moins nombreuses et moins

ivre caché
Passent les siècles, et les populations craintives, retran-
chées dans les kaers et les citadelles, apprennent peu à peu à vivre reclus,
sans jamais pouvoir sentir la caresse du soleil et le parfum du grand air.
actives. Les dirigeants de Throal décident de lancer une vaste expédition
pour connaître l’étendue des ravages causés par les Horreurs. Ils font
remettre sur pied un navire du ciel troll, le font protéger magiquement
et le dotent d’un équipage d’élite, dont le commandement est offert à
Vaare Dents-Longues.

L
Beaucoup d’occupants des kaers ne verront plus jamais le soleil de leur
vivant. Par la force ou par la ruse, les Horreurs parviennent à forcer l’en-

• ET C’EST
trée de plus de kaers que personne n’aurait pu l’envisager dans ses pires
cauchemars. Des cités entières tombent sous leurs griffes, des sociétés
et des civilisations disparaissent à jamais.
e Messager de l’aube
En 1416 TH, peu de temps après que l’aura du monde se soit
En Barsaive, la plus grande perte est peut-être celle de la cité de
apparemment stabilisée, l’expédition prend le départ à bord du vaisseau
Parlainth, même si personne ne se souviendra de sa grandeur pendant
rénové, rebaptisé le Messager de l’aube. Sa mission dure près d’un an,
plusieurs années après la fin du Châtiment. Nous savons que des Horreurs
après quoi le navire regagne Throal, bardé de cicatrices. L’équipage est à
sont parvenues à s’introduire dans Parlainth au cours de sa disparition.
bout de forces, mais exulte. Vaare a survolé la majeure partie de Barsaive
Mais les seules certitudes que nous ayons proviennent du récit de J’role,
et l’a jugée largement libérée de l’emprise des Horreurs. Celles qui restent
l’Honorable Voleur, et de ses compagnons. Le temps pour ceux-ci de
se sont retirées dans des poches de magie plus élevées, où il leur est plus
découvrir l’Anneau de mélancolie, d’apprendre ses secrets et de l’utiliser
facile d’exister. Peu vivent désormais à découvert. Un royaume en pleine
pour faire revenir Parlainth dans notre monde, tous les occupants de la

AINSI QUE …
jubilation se prépare alors à refaire surface.
ville oubliée étaient morts ou avaient disparus. Les premiers explorateurs
En 1418 TH, Vaare reprend le commandement du Messager de l’aube
découvrent peu de cadavres. De mystérieuses Horreurs ont dévasté la cité.
pour aller trouver les autres nations de Barsaive et leur annoncer que le
Au cours des années qui suivent le Châtiment, Parlainth devient un lieu
pire est passé. Cette mission prend beaucoup de temps, car les occupants
d’aventures et de dangers où se rendent des âmes courageuses venues des
des kaers et des citadelles prennent souvent la trolle et son équipage pour
quatre coins de Barsaive, en quête de trésors perdus et de noirs secrets.
un piège fomenté par les Horreurs. Après un an, seuls deux kaers sur les
Mais, bien que le Châtiment ait pris fi n, de terribles créatures hantent
toujours les rues de Parlainth et se dissimulent dans ses recoins les plus
sombres. Ainsi, la plupart des secrets qui entourent l’ancienne capitale CHRONOLOGIE
provinciale thérane restent encore à découvrir aujourd’hui. Année Événements
Les kaers qui possèdent un exemplaire du Livre de Demain connais-
1409 TH La première expédition throalique envoyée vers l’exté-
sent le rituel magique qui leur indiquera à quel moment ils pourront
rieur est détruite quelques minutes après avoir atteint la
sortir sans risque de leurs refuges. Les autres doivent essayer de deviner surface.
en espérant ne pas se tromper. En elle-même, la magie de ce rituel est
assez simple : il s’agit d’enchanter une boule de terre élémentaire et de la ~ 1410 TH Les pirates du cristal émergent de leurs kaers dans les
pics du Crépuscule.
•
placer au-dessus d’une vasque d’eau élémentaire. L’effet du rituel main-
tient la boule en suspension au-dessus de l’eau. Au fur et à mesure que 1412 TH Vaare Dents-Longues emmène la première expédition
l’aura magique du monde s’affaiblit, forçant les Horreurs à regagner les réussie à l’extérieur de Throal.
mondes inférieurs, la boule de terre élémentaire descend jusqu’à finale- 1415 TH Le niveau de magie du monde se stabilise pour une
ment entrer en contact avec l’eau. Les deux éléments fusionnent alors et raison inexpliquée. Les horloges élémentaires cessent de
se neutralisent. descendre.
Partout à travers Barsaive, les occupants des kaers observent la
1416 TH Le premier voyage du Messager de l’aube.
descente de la boule. Lentement, si lentement, elle se rapproche de
l’eau. Enfi n, en l’an 1415 du calendrier de Throal, la boule s’arrête et 1418 TH Au cours de son second voyage, le Messager de l’aube dis-
reste suspendue à quelques millimètres à peine au-dessus de la surface. paraît sans laisser de trace.
Stupéfaits, savants et magiciens examinent le phénomène avec terreur 1420 TH Throal ouvre ses portes et commence à réinvestir les
et fascination. Le Châtiment ne devrait s’interrompre que dans une cen- montagnes.
taine d’années. Alors pourquoi cet arrêt, si tôt ? À ce jour personne n’en ~ 1430 TH La cité d’Urupa est fondée sur les côtes de la Mer d’Aras.
a encore découvert la cause. Nous savons simplement que l’aura magique
du monde s’est stabilisée ce jour-là et demeure constante depuis, pour 1442 TH Les Thérans reconquièrent Vivane.
des raisons qui nous échappent. 1449 TH La flotte thérane revient en Barsaive, et marque le début
Quelques années s’écoulent, et les habitants des kaers commencent à de la Guerre thérane. La maison t’skrang K’tenshin sort
croire que la boule ne descendra plus davantage. Les portes des premiers de son long sommeil.
29
 l’espéraient. Les premiers navires du ciel thérans n’atteignent Barsaive
qu’en 1449 TH, cinquante ans après la réouverture présumée de l’île.
Les émissaires thérans sont accueillis froidement. Le temps du
Châtiment et les années qui ont suivi ont donné aux peuples de Barsaive
l’opportunité de vivre sans la domination thérane et de goûter à la liberté.
Les Thérans, qui s’attendaient à ne rencontrer que respect et coopéra-
tion, menacent Barsaive de recourir à la force. Pour toute réponse, les
Barsaiviens incendient les trois vedettes théranes ancrées au Quai des
nuages et passent leurs équipages au fil de l’épée.
Le Premier gouverneur de Théra, Nikodus, nomme Fallan Pavelis
au poste de nouveau Suzerain de Barsaive. Il lui ordonne de rétablir la
suprématie thérane sur la région, que les Thérans considèrent toujours
comme une province de l’Empire. Au lieu de négocier, Pavelis décide
d’utiliser la manière forte. Des vedettes théranes organisent des rafles
d’esclaves contre des villages isolés. Des troupes transportées par navires
volants attaquent les villes côtières et saisissent les « tributs impayés ».
Des mercenaires orks fi nancés par Théra mènent des raids contre les
royaumes qui s’opposent à l’Empire. Des chefs tribaux humains sont
assassinés et remplacés par des dirigeants plus conciliants.
Acculés, les peuples de Barsaive cherchent de l’aide du côté de Throal.
Le royaume nain est, avec sa Charte du Conseil, l’instigateur de la rébel-
lion. Il ne peut que s’opposer aux Thérans et mettre fin à la domination
impériale. Mais à Throal, si chacun s’accorde à reconnaître que les Thérans
doivent être stoppés, les nains réalisent avec amertume que seuls, ils ne
peuvent pas faire grand chose. Comme les autres nations de Barsaive,
Throal n’a pas les moyens de vaincre les forces aériennes théranes combi-
nées à celle de leur infanterie. Unis, pourtant, les peuples de Barsaive, avec
vingt-et-un visités ont ouvert leurs portes. Le Roi Varulus III change
leur volonté et leur puissance, auraient une chance de l’emporter.
alors les instructions de Vaare et ordonne à l’expédition de contacter en
Le Roi Varulus III envoie donc des messagers et des émissaires à
premiers des royaumes plus importants.
•

tous les dirigeants de Barsaive. Ensemble, écrit-il, Barsaive doit choisir

Le vaisseau s’envole pour Landis, mais n’arrivera jamais à destina-
de se dresser contre l’oppression ou d’être réduite en esclavage. Si ses
tion. Des Horreurs l’attaquent et s’en emparent en chemin, et l’équipage
AINSI QUE …

paroles trouvent de l’écho chez les populations de la province, le specta-

disparaît. L’épave hantée du Messager de l’aube continue, dit-on, à sillon-
cle de la flotte thérane attaquant et pillant à loisir paralyse toute velléité
ner le ciel de Barsaive, mais elle s’évanouit généralement très peu de
d’action.
temps après avoir été aperçue.
Ce sont les Thérans eux-mêmes qui finiront par provoquer la déci-

T
sion. Ayant pris connaissance de la Charte du Conseil, dont Pavelis lui a

hroal ouvre ses portes Année Événements

CHRONOLOGIE

Malgré cette perte, Varulus III ordonne l’ouverture des portes

de Throal au cours de l’été 1420 TH. Les patrouilles et la surveillance 1452 TH
magique demeurent très actives pour protéger le kaer d’éventuelles
Horreurs. Pendant près de seize mois, personne ne quitte Throal. Puis 1456 TH
Varulus III annonce qu’il accordera des terres à ceux qui les cultiveront,
• ET C’EST
Parlainth est redécouverte par Garlthik le Borgne et J’role
l’Honorable Voleur.
Le Suzerain théran Pavelis essaie de détruire la Cité flottante

de la maison V’strimon mais échoue lamentablement.

les creuseront en quête de minerai, les reboiseront ou les exploiteront
1458 TH
d’une manière ou d’une autre. Le maigre flot des individus courageux se
change alors en une marée d’opportunistes. Malgré les déconvenues et de
funestes rencontres avec des Horreurs encore présentes, la réoccupation 1474 TH
des montagnes de Throal commence.
Au cours des années suivantes, les marchands organisent des expé- 1484 TH
ditions pour rouvrir les routes commerciales reliant les communautés
avoisinantes. Certains kaers visités refusent d’abaisser leurs défenses,
alors les marchands dressent de petits campements de tentes à proximité,
attendant patiemment leur ouverture. Ils découvrent aussi des kaers et
des citadelles dont les défenses ont été percées, et les référencent comme 1485 TH
des endroits dangereux qu’il convient d’éviter. Mais beaucoup d’abris leur
ouvrent leurs portes. Les marchands leur donnent des copies de la Charte
du Conseil et leur demandent de rejoindre le monde nouveau imaginé par 1488 TH
Throal. Au fur et à mesure que les contacts se multiplient, les Throaliques
étendent de plus en plus leur influence en Barsaive et dans les régions
1491 TH
tenues exclusivement par les humains, les trolls, les t’skrangs, les orks
et certaines autres races.
Ils procèdent avec hâte, car ils savent que les Thérans reviendront 1497 TH
dès qu’ils le pourront. 1498 TH
La guerre contre les Thérans s’achève quand ceux-ci bat-
tent en retraite à Vivane.
Naissance de l’unique fils de Varulus III, le prince
Neden.
La Rébellion funeste. Le prince Neden de Throal est kid-
nappé par le Nécromancien théran Mordom qui souhaite
l’infecter avec une Horreur. Neden est secouru par J’role
l’Honorable Voleur et soigné par le grand dragon Ombre-
sous-la-montagne.
L’aventurier troll Torgak et ses associés commencent à
nettoyer la partie sud-est de Parlainth pour y établir une
communauté permanente.
La maison Ishkarat subtilise l’île de Filen à la maison
Syrtis.
Le Refuge de Parlainth ouvre officiellement ses portes
dans le coin sud-est de Parlainth.
La Guilde des maîtres de guilde est créée à Throal.
La maison T’kambras, dirigée par Jedaiyen Ouestclave

C
fait sa première apparition sur la rivière Tylon.
1502 TH Les affrontements entre la maison Ishkarat et la maison

onflits de destinées Syrtis s’interrompent après la bataille de Sejanus. Une

Théra n’agit pas aussi rapidement qu’on ne le redoute dans la
province. Peu d’informations circulent en Barsaive sur ce qu’il se passe
sur l’île, mais l’absence de l’Empire amène bon nombre de gens à penser
que Théra n’a pas traversé le Châtiment aussi indemne que ses dirigeants
30
enfant de sept ans devient la nouvelle shivalahala de la
maison Syrtis. Elle est surnommée la Prophétesse.
1507 TH Varulus III rend visite à la Prophétesse. L’entrevue se ter-
mine quand Varulus, dans un accès de rage inhabituel,
quitte les lieux à la hâte.
fait parvenir un exemplaire, le Premier gouverneur est exaspéré par son
contenu et envoie une missive incendiaire au Suzerain de Barsaive. Ce
message explique que la conception naine du commerce et de la propriété,
telle qu’elle apparaît dans la Charte, implique clairement que chaque
homme, femme et enfant de Barsaive est redevable de sa survie à Théra
et au Premier gouverneur. Cette dette de sang fait de tous les peuples de
la province les esclaves personnels du Premier gouverneur, qui, à ce titre,
peut en disposer à sa guise. Il ordonne à Pavelis de détruire systématique-
ment toutes les villes de Barsaive qui ne sont pas digne d’intérêt pour le
commerce ou l’exploitation de minerai. Son premier objectif sera Throal.
Pendant que le Premier gouverneur fait venir des troupes en Barsaive
et que Pavelis réunit la plus grande armada thérane jamais formée, des
loyalistes barsaiviens infiltrés au palais du Suzerain au Quai des nuages
se procurent une copie de la missive. Ils la reproduisent et la font circu-
ler à travers tout Barsaive. Le contenu provoque une flambée de colère
suffisante pour bannir toute peur du cœur des peuples de la province. La
question ne se pose plus : ils combattront.
Une fois son armée réunie, Pavelis marche sur Throal. Si le royaume
nain n’est pas préparé à livrer le genre de bataille que pratiquent les
Thérans, il en va autrement du reste de Barsaive. Conduite par des héros
de légende tels que l’humain J’role et le capitaine t’skrang Ouestclave,
Barsaive se porte au secours de Throal. Les pirates du cristal trolls repro-
duisent les exploits de leurs ancêtres pendant les Guerres de l’orichalque
et se jettent sur les vaisseaux thérans. Les bateaux à aubes t’skrangs éta-
blissent des blocus et interceptent les approvisionnements. Les cavaliers
orks et les archers elfes attaquent les convois de fournitures et les campe-
ments militaires, puis s’évanouissent dans la nuit. Des voleurs sylphelins
infiltrent les navires du ciel et les tentes de commandement des thérans
et recueillent de précieuses informations, laissant parfois derrière eux
de vilaines surprises magiques.
Harcelé, continuellement assailli de toutes parts, Pavelis tente un
dernier pari désespéré avant que ne s’épuise la patience de Nikodus. Il
regroupe ses forces pour livrer un assaut frontal contre Throal, mais les
combattants imprévisibles et insaisissables de Barsaive massacrent la
moitié de son armada et détruisent l’ensemble de ses ressources. À deux
doigts du désastre, l’armada se disperse et les Thérans battent en retraite
au Quai des nuages.
La première guerre contre Théra prend fin, remplacée par une paix
précaire entre Théra et la province de Barsaive. Le Premier gouverneur
théran, Nikodus, est remplacé par l’obisidien Kanidris, lequel semble lui
aussi continuer de penser que Barsaive est une partie de l’Empire théran.
Cependant, la plupart des peuples de la province, le royaume de Throal en
tête, revendiquent leur indépendance. Les troupes théranes affrontent de
petites cellules de résistance et épisodiquement les forces throaliques, mais
aucune bataille de grande échelle n’a lieu au cours des années suivantes.
À LIRE IMPÉRATIVEMENT avant de
poursuivre la lecture de ce chapitre !
Les paragraphes suivants prennent en compte les évènements
majeurs décrits dans le mythique supplément Prelude à la guerre,
qui sera publié prochainement par Black Book Éditions. Si vous êtes
joueur et que vous souhaitez jouer les évènements mémorables de cette
inoubliable campagne, NE LISEZ PAS la suite de ce récit, qui en révèle
les tenants et les aboutissants. À bon entendeur...
L
e grand retour
Près de cinquante ans plus tard, Kanidris et ses conseillers
commencent à penser que le successeur de Pavelis – le Grand gouverneur
Kypros – a échoué dans sa tentative de mettre fin au développement crois-
sant des mouvements de résistance barsaiviens. L’absence d’une présence
militaire forte permet à Throal de poursuivre ses objectifs d’unification
des factions de Barsaive sous la bannière d’une seule nation indépen-
dante, et donne à ses habitants le goût de la liberté. Théra est favorable à
une solution militaire. Heureusement pour Barsaive, les événements qui
se déroulent dans les autres provinces de Théra empêchent l’Empire de
mobiliser toute sa puissance militaire contre une seule d’entre elle.
Cela dit, malgré les problèmes qu’elle rencontre dans ses autres ter-
ritoires, Théra dispose toujours d’une formidable puissance. Convaincu
qu’une démonstration de force brute est la solution pour soumettre la
petite province arrogante de Barsaive, le Premier gouverneur envoie une
expédition militaire qui comprend le vénérable béhémot Triomphe, com-
mandé par le général Nikar, un t’skrang de la maison Carinci. La force
expéditionnaire entreprend d’établir une base militaire permanente en
Barsaive, et les Carincis pilotent donc la gigantesque forteresse volante
jusqu’aux berges du lac Ban, et le posent au sommet de la plus sacrée des
roches-de-vie obsidiennes que compte la province : Ayodhya. Les magies
élémentaires thérane renforcent et consolident le béhémot à l’aide de
terre élémentaire. La forteresse se retrouve soudée à Ayodhya, piégeant
la quasi-totalité de la fratrie d’obsidiens qui s’y trouvent.
L’atterrissage du Triomphe et l’arrivée des forces de l’Empire pro-
voque des remous qui se ressentent à travers toute la province, telles les
ondes laissées par le jet d’une pierre à la surface d’un étang. Le royaume
de Throal et les maisons t’skrangs V’strimon et Syrtis mobilisent leurs
forces, attendant que les Thérans attaquent les premiers. La tension
monte d’un cran entre les maisons t’skrangs lorsque la maison K’tenshin
dévoile son alliance avec Théra en s’emparant d’une partie neutre du
cours du fleuve Serpent qui les sépare de leurs plus proches rivaux, la
maison V’strimon.
Le site d’Ayodhya avait été soigneusement choisie par les dirigeants
thérans, qui espéraient démoraliser et intimider les Barsaiviens en trans-
formant leur béhémot en une véritable cité fortifiée. Car Ayodhya est un
lieu hautement symbolique pour les donneurs-de-noms de Barsaive, non
seulement pour les obsidiens, mais aussi les t’skrangs, pour lesquels la
roche-de-vie marque le départ d’un pèlerinage sacré. Mais un événement
inattendu inverse totalement l’effet que les Thérans espéraient provoquer.
Le marchand obsidien Omasu, propriétaire de la prestigieuse
Compagnie commerciale terrestre, qui a toute sa vie fui la politique, est
originaire de la fratrie d’Ayodhya. Et l’atterrissage du Triomphe l’a empli
• ET C’EST
de rage. Avec ses frères, il refuse de se résigner à voir lentement mourir
sa roche-de-vie, et consacre les ressources considérables de sa compagnie
a bâtir un mouvement de résistance : la Rébellion pour la Roche-de-
vie. Celle-ci opère quasiment sans entraves, grâce à l’immense richesse
d’Omasu, et parce que le général Nikar ne souhaite pas arrêter les cara-
vanes et les navires, de peur de mettre un coup d’arrêt aux échanges
commerciaux dans la région. Les rebelles deviennent ainsi une véritable
épine dans le pied des forces théranes dans la province.
L
a mort frappe !
AINSI QUE …
Les rumeurs concernant la santé défaillante du Roi Varulus
III se répandent des mois durant à travers la province. Ces rumeurs sont
vraies : le Roi Varulus III souffre d’un mal à l’origine inconnue depuis
fort longtemps. Inquiets que ses ennemis puissent chercher à profiter
de sa faiblesse, Varulus décide de ne rien révéler de sa maladie, et délè-
gue la plus grande partie de son autorité à son héritier, le Prince Neden.
Malgré le lourd tribut que prélève la maladie, ce n’est finalement pas elle
qui tue le souverain. Varulus est assassiné alors qu’il se trouve très briè-
vement seul. Le royaume de Throal est ébranlé jusqu’au plus profond de
ses fondations.
Convaincu que ce sont des agents thérans qui ont tué son père, le Roi
•
Neden, tout juste couronné, prépare ses armées à attaquer la forteresse des
Thérans à Ayodhya, et ce, malgré les avertissements de ses conseillers qui
craignent que Throal ne manque de la puissance nécessaire pour se mesu-
rer à l’Empire. Le général Nikar Carinci ne souhaite pas non plus la guerre
avec Throal. Du moins pas encore. Ses forces sont considérables, mais
restent isolées du gros de la puissance militaire thérane. D’un autre côté,
il n’a pas l’intention de laisser un petit parvenu de roi throalique forcer la
main de Théra. Nikar tente de convaincre Neden que l’Empire n’est pas
responsable de l’assassinat de son père, mais échoue lamentablement, et
une force d’assaut throalique assemblée à la hâte marche bientôt vers le
Triomphe.
La bataille pour la cité fortifiée, connue par les historiens sous le nom
de bataille du Champ de Prajjor, se solde par de lourdes pertes pour le
royaume nain. Au cours des combats, le Roi Neden I apprend que ce sont
les Denairastas de Iopos, pas les Thérans, qui sont responsables de la mort
de son père. Throal a longtemps considéré les Denairastas comme une
puissance mineure, mais la révélation de l’identité des véritables coupa-
bles de l’assassinat du Roi Varulus III font d’un seul coup des Denairastas
et de Iopos les ennemis immédiats du royaume. Comme aucun des deux
camps n’a formellement annoncé de déclaration de guerre, la bataille du
31

CHRONOLOGIE
Année Événements
1509 TH Les Thérans reviennent en Barsaive et font atterrir leur
béhémot géant, le Triomphe au sommet de la roche-de-
vie d’Ayodhya. Le Roi Varulus III est assassiné. Son fi ls,
le Prince Neden, accède au trône et rend les Thérans res-
ponsables de la mort du souverain. Throal se retire après
avoir subi de lourdes pertes lors de la bataille du Champ de
Prajjor, à proximité de la forteresse thérane. La nation orke
de Cara Fahd est reconstituée et proclame sa souverainté.
1510 TH Aujourd’hui.
Champ de Prajjor demeure une humiliation, tant pour Théra que pour
Throal. Les tensions continuent de croître entre les deux pouvoirs, mais
heureusement pour les nains, les représailles et la guerre ne font pas
partie de l’ordre de mission du général Nikar Carinci.
Les Thérans restent une source de préoccupation constante du
Roi Neden et obscurcissent son bon sens . Certaines priorités pour le
royaume passent ainsi à la trappe. Afin de restaurer le prestige et la fierté
de Throal, Neden autorise un programme clandestin de déstabilisation
des forces théranes et de leurs alliés en Barsaive. Une vague impitoyable
d’assassinats est menée à Grand-foire, contre des personnes soupçonnées
d’être des espions thérans et iopiens. L’incident contribue à la criminalité
rampante, et viole le statut indépendant de la ville. Des habitants fous de
rage alimentent un violent sentiment anti-Throal, et les sympathisants
du royaume nain doivent faire face à une hostilité débridée.
Face à deux ennemis, Throal est ébranlé. Alors que le Roi Neden insiste
pour dépenser plus en mercenaires et en navires aériens, les citoyens sont
•
divisés sur la question. Une légère majorité veut aller à la guerre et effacer
pour de bon la honte qu’a connue le royaume. D’autres souhaitent un arran-
AINSI QUE …
gement avec Théra pour pouvoir relancer les échanges commerciaux dans
une province en paix. Plus important que tout, peut-être, le mécontente-
ment du peuple se dirige contre le Roi Neden et donne des ailes à ses rivaux
dans la noblesse throalique, le forçant à gouverner plus prudemment.
Alors que le pouvoir de Neden s’étiole, l’influence de sa plus grande
rivale croît. Selenda, leader de la vieille garde de la noblesse naine, encourage
ses alliés conservateurs à s’attaquer à certaines des avancées de la Charte du
Conseil. Selenda s’efforce de s’approprier la couronne, et la puissance la plus
influente de Barsaive se rapproche petit à petit de la guerre civile.
L
es dragons se
• ET C’EST
joignent au bal
Même si les dragons de Barsaive n’annoncent pas officiellement leur
alliance avec Throal, ils commencent à rendre la vie très dure pour les
Thérans de Barsaive. De plus en plus de grands dragons sont observés
dans le ciel de la province, glissant paresseusement, à la recherche d’une
caravane marchande ou militaire appétissante. Nombreux sont ceux qui
pensent que le grand dragon Aile-de-givre est derrière cette hostilité.
Quand les os brisés et mâchouillés d’Hefera, la magicienne en chef
du Triomphe, sont livrés en personne au général Nikar, il devient clair
qu’il s’agit là d’un signal, pas très subtil il est vrai. Un signal exprimant
tout le courroux d’Aile-de-givre contre Théra. Mais ce message n’est que
l’extrémité émergée de l’iceberg, un simple aperçu de la guerre qui se
mène en coulisses dans la province.
L
’avènement d’une nation
Autrefois connue pour être un fier royaume de guerriers, la
nation de Cara Fahd s’était effondrée à la fin des Guerres de l’orichalque.
Depuis les tribus orkes sont dispersées à travers Barsaive, écumant l’ar-
rière-pays et attaquant villes et villages, offrant leurs services comme
cavaliers et mercenaires. Les anciennes rivalités divisent les clans, et
depuis la chute du royaume, aucun leader ne s’est montré assez sage et
fort pour les unifier et rebâtir le royaume ork. Jusqu’à aujourd’hui.
Avec l’aide des Passions, une série de lettres, les Graines de la nation,
parviennent en Barsaive. Les nouvelles de l’existence du manifeste se
32
répandent comme une traînée de poudre parmi les orks de la province,
des tribus d’écorcheurs aux citadins. Les lettres rallument le rêve de Cara
Fahd chez ceux qui l’avaient oublié, et convainquent les tribus d’écor-
cheurs que l’heure des orks est venue. Alors que l’excitation et l’espoir
enfièvrent les orks barsaiviens, l’auteur des lettres revient dans la pro-
vince. Le Nom de cette orke est Krathis Gron.
Descendante de l’héroïne légendaire Hrak Gron, Krathis devient le
symbole vivant de la soif de liberté des orks. Comme Hrak Gron, qui avait
un jour libéré la race orke de l’esclavage, on attend de Krathis Gron qu’elle
l’unisse. Saluée par les orks barsaiviens, elle se met à prêcher la vision
d’une nouvelle nation. Krathis Gron a été dépêchée par les Passions, qui
l’ont contactée dans une vision qu’elle a eu dans le désert. En la chargeant
de la tâche de rebâtir Cara Fahd, les Passions lui rendirent la vigueur de
la jeunesse. Elle a passé de nombreuses années dans la lointaine Cathay,
se préparant pour sa mission, et avec l’aide de nombreux érudits, maîtres
et adeptes, a appris à maîtriser nombre de nouveaux talents.
Enivrés par la perspective de leur liberté, les orks de la province
commencent à migrer vers les anciennes terres de Cara Fahd, le long des
contreforts méridionaux des monts Delaris. Il semble alors que l’heure
est venue pour les orks de reprendre leur héritage. Plus rien ne se dresse
pour empêcher le retour de Cara Fahd, en particulier depuis que le nou-
veau Roi de Throal a fait l’étalage de sa faiblesse.
Des mois plus tard, les orks ont affermi leur pouvoir sous l’égide
de Krathis Gron. Quand les forces throaliques et théranes s’affrontent
à l’occasion d’une petite escarmouche à Crête-Griffe, des milliers de
guerriers orks apparaissent sur les collines environnantes, et forcent les
deux armées à déposer les armes. À la tête des forces orkes, Krathis Gron
proclame la renaissance et la souveraineté de Cara Fahd. En sous nombre
et désarmées, les troupes de Throal et de Théra sont forcées de se retirer
et d’annoncer la nouvelle à leurs dirigeants. Même si les nains de Throal
restent des alliés naturels dans le combat contre l’oppression thérane, la
jeune nation orke commence à se tailler sa propre place dans le monde.
U
n monde nouveau
Le monde qui suit le Châtiment est radicalement nouveau
et aucun sage ni aucun érudit n’aurait pu prévoir ces changements. Son
aura magique ne diminue plus, contrairement aux prévisions, et demeure
forte. Nous voyons cela comme une preuve de notre survie. Le monde
avance, inlassablement. Face à une nouvelle menace thérane, les nations
de Barsaive s’apprêtent à faire face à la guerre qui s’annonce, inexora-
blement. L’arrivée du béhémot théran a divisé les maisons t’skrangs du
fleuve Serpent, dont la vie de commerce, de flibuste et d’attaques occa-
sionnelles à l’intérieur des terres est désormais marqué par l’amertume
née de la mort et de la guerre.
Fous de rage après l’humiliation causée à la roche-de-vie d’Ayodhya,
les massifs obsidiens parcourent Barsaive en quête de vengeance contre
les Thérans. Affaibli par ses luttes politiques intestines, le royaume nain
de Throal doit affronter un nouvel ennemi dangereux, et proche de son
propre territoire. Les elfes du bois de Sang ont survécu aux Horreurs
en s’engageant sur une voie terrible, divisant le peuple elfique. Dans le
sud, les pirates du cristal s’entredéchirent et construisent des navires
du ciel en vue d’attaques futures sur les basses-terres et contre les navi-
res aériens thérans et throaliques qui s’aventurent trop près de leurs
frontières. Les écorcheurs orks de Cara Fahd, forts de leur unité nou-
velle, sillonnent la province sur leurs fiers destriers, toujours en quête de
danger et d’aventure. Seuls les sylphelins continuent à vivre pleinement
leur liberté, malgré l’ombre toujours plus menaçante de la guerre.
Le danger rôde en dehors des routes commerciales, là où l’on peut
encore espérer découvrir des trésors amassés et dissimulés par des peuples
aujourd’hui oubliés. La plupart des Horreurs sont reparties, mais certaines
continuent de hanter les recoins les plus sombres de notre monde. Quelques-
unes attendent leur heure dans les entrailles de citadelles conquises, lovées
sur les richesses qu’elles ont arraché aux vaincus. D’autres parcourent le
monde, affaiblies par le reflux de la magie, mais encore suffisamment puis-
santes pour semer le chaos et la mort sur leur chemin.
En cette année 1510 du calendrier de Throal, le monde est très dif-
férent de celui que virent les premiers pionniers quand ils regardèrent
les plaines en direction du sud. Seuls les aventuriers les plus courageux
osent encore partir à la découverte de ce monde. Seuls les héros peuvent
bâtir un futur sur les ruines du passé.
Les races de Donneurs-de-noms
Nombre des miens prétendent que les membres des autres races sont trop grands, qu’ils
prennent trop de place et qu’ils consomment trop d’air. Cette vision est très réductrice.
Ils ne parviennent pas à voir l’ironie de la chose. Après tout, ce monde serait bien
ennuyeux s’il n’y avait personne de qui se moquer !
• Seethian, Voleur sylphelin •

De nombreuses espèces de créatures intelligentes peuplent le monde

de Earthdawn. Ce chapitre décrit les races majeures de la région de
Barsaive. Toutes ne font pas la même taille, n’ont pas les mêmes traits,
la même couleur de peau ni la même culture, mais toutes donnent vie au
cadre de jeu. Dans le monde de Earthdawn, ces races sont appelées les
donneurs-de-noms.
Les personnages appartiendront à l’une des grandes races de
Barsaive. Aux côtés de la race humaine vivent les elfes, les trolls et même
des races plus exotiques, comme les obsidiens ou les t’skrangs. Les des-
criptions de ce chapitre proposent des informations simples sur chacune
des races qui peuplent le monde de Earthawn.
Le texte suivant espose des généralités. Bien qu’il ne soit pas faux de
La terrible et lumineuse beauté de notre Grande Reine
brille comme un fanal. Sa Cour toute entière est le reflet de cette
beauté et le reflet du choix fait par les elfes du bois de Sang. Je
pense qu’il nous faudra bientôt choisir à nouveau, mais, cette
fois-ci, pour nous-mêmes. Je pense que nous devrons alors
choisir une autre voie.
- Furnithann, Élémentaliste elfe, dans une lettre
adressée à son ami, le Nécromancien Mestoph

L
dire que les orks sont lents d’esprit et qu’ils s’emportent facilement, vous
pouvez très bien décider de jouer votre personnage de manière différente, en
créant un ork ayant l’esprit vif, par exemple. Les joueurs sont toujours libres
es elfes

de concevoir la personnalité de leurs personnages comme ils l’entendent.
Quand vient le moment du jeu, souvenez-vous que les représentants des
autres races, notamment les personnages du maître de jeu, peuvent traiter
votre personnage comme s’il était un simple stéréotype de la version décrite
ici. Vous pourriez même être capable de tirer partie de ces préjugés.
Ce chapitre comprend quelques suggestions pour l’interprétation de
• L ES
Les elfes mesurent 1,90 m en moyenne et pèsent environ
70 kg. Les traits de leur visage paraissent parfaitement symétriques,
voire lisses et sans défaut, et la plupart des autres races de Barsaive s’ac-
cordent à les trouver attirants. La couleur de leur peau varie largement
selon leur tribu et leur région d’origine, mais les plus courantes sont

représentants de chaque race. Les joueurs sont encouragés à utiliser ces
informations comme source d’inspiration, plutôt que comme des figures
imposées.
Vous trouverez de plus amples informations sur chacune des grandes
races de Barsaive dans le supplément Le Recueil des donneurs-de-
noms.
R ACES DE
le blanc pâle, le rose, le cuivré, le brun ou le noir de jais. Il existe des
elfes à la peau vert pâle ou d’une couleur iridescente et nacrée appelée
cetharel, mais ils sont rares. Les elfes ont une pilosité corporelle peu
développée mais ont une abondante chevelure et une barbe fournie,
souvent d’une coloration inattendue. En plus des teintes blanches, blon-
des, brunes et noires, ils ont parfois les cheveux violets, bleus voire

L
même de couleur métallique.
Les elfes ont des oreilles allongées, très

ien de parenté pointues, et se déplacent avec une grâce

incomparable. Malheureusement, la

DONNEURS-DE-NOMS •
entre les races
charpente délicate qui rend pos-
sible cette légèreté implique
également une certaine fra-
Les elfes possèdent des archives frag- gilité physique. Ils ont de
mentaires selon lesquelles les nains, longues jambes pour leur
les elfes, les humains, les orks et les taille. Ils atteignent la
trolls seraient les descendants pro- matur ité physique
fondément similaires d’une même au bout d’une bonne
espèce. Mais la plupart des érudits vingtaine d’années et
réfutent cette opinion. Les érudits leur espérance de vie
thérans, en particulier ceux de est de 300 ans. Des
l’école de Darok Thanalea, pen- documents parlent
sent que l’actuel niveau de magie, d’ind iv idus aya nt
relativement élevé, accroît les dif- vécu jusqu’à l’âge de
férences entre les races. 400 ans. Selon les
légendes, cer tains
elfes auraient même
Les bibliothèques de l’ancien vécu beaucoup plus
royaume de Landis nous disent longtemps encore.
que tous les donneurs-de-noms La première loyauté
sont les descendants d’une lignée des elfes va à leur famille
humaine que la magie a altéré au gré plutôt qu’à leur tribu ou
du temps. à leur nation, et les liens du
sang sont, pour eux, les relations
- Kallarian de Jerris
les plus fortes de l’existence. Avant
le Châtiment, la plus grande partie des
elfes éprouvaient de la loyauté envers la
33
 Cour du bois du Wyrm, alors considérée comme le cœur de la civilisa-
tion elfique. Depuis le Châtiment et la corruption du Bois, cette loyauté
s’est généralement transformée en un sentiment de deuil pour ce qui a
été perdu.
Les elfes préfèrent vivre en petites communautés. Les cités elfi-
ques consistent généralement en une vague confédération de villages,
regroupés en comtés. Ils peuvent aussi habiter dans des villes naines ou
humaines, mais ils éprouvent rarement plus qu’une agréable sympathie
pour ce genre d’agglomération.
Les elfes préfèrent la vie en milieu naturel. Ils bâtissent leurs mai-
sons et toutes leurs constructions à partir de plantes vivantes, intégrant
leur habitat à leur environnement naturel. Ils trouvent les habitations
souterraines inconfortables et peuvent ressentir une certaine claustro-
phobie dans les villes naines ou humaines s’ils n’ont pas la possibilité de
regagner les contrées sauvages au moins deux ou trois fois par an.
De nombreux elfes suivent une voie spirituelle appelée Draesis ti’Mo-
rel ou Roue de la vie. La Roue est composée de cinq chemins : le Chemin
des guerriers, le Chemin des érudits, le Chemin des voyageurs, le Chemin
des sages et le Chemin des seigneurs. Chaque Chemin est traditionnel-
lement associée à certaines disciplines ainsi qu’à des symboles rituels
comme les couleurs ou les éléments.
Les elfes ayant une vision traditionnelle sont appelés Sa’mistishsa,
ou « fidèles stricts » et s’efforcent d’adhérer à la pratique ancienne de
chaque chemin. Les autres sont appelés Dae’mistishsa ou « fidèles
libres » et voient les Chemins comme des métaphores représentants les
différentes étapes de leur vie.
Suggestions d’interprétation
DONNEURS-DE-NOMS •
Plus que les autres races, les elfes essayent de vivre leur vie de
manière à intégrer tous les aspects de leur culture et de leur personna-
lité dans un ensemble cohérent. Les joueurs créant un personnage elfe
doivent réfléchir à la manière de concilier les aspects spécifiques de leur
race, comme leur fierté culturelle et la tristesse qu’ils éprouvent vis-à-vis
du bois de Sang, et tous les autres éléments de la vie du personnage.
Pour les elfes, l’aspect primordial de leur être est le lien qui les unit
à la nature et au monde qui les entoure. Le peuple elfique se considère
comme le défenseur de la nature. Par analogie, la destruction de celle-ci
équivaut toujours à la destruction d’une infime partie du peuple elfique.
Les elfes conçoivent tous leurs rituels de façon à rester en harmonie avec
la nature, essayant de capter la beauté de cette dernière à travers une
œuvre d’art et en préservant ces traditions de respect et de vénération
du vivant.
Le travail artistique offre aux elfes la possibilité d’exprimer leur
amour et leur confiance en la nature. Chaque elfe apprend de nombreu-
ses formes d’expression artistique dès son plus jeune âge et en pratique
au moins une durant toute sa vie. Les adeptes elfes choisissent souvent
une compétence d’Art typiquement elfique. Les Troubadours font souvent
la démonstration de leurs compétences de musicien et de danseur pour
prouver qu’ils n’ont pas été corrompus par les Horreurs. Les magiciens,
eux, embellissent généralement leurs robes de broderies réalisées à partir
de tissus elfiques uniques.
R ACES DE
La tradition influence chaque aspect de la vie des elfes, et fait partie
intégrante de leur éducation. Au-delà des coutumes qu’ils préservent
grâce à leurs rites naturels et plus encore par leurs formes d’art tradi-
tionnelles, les traditions culturelles guident et influencent les elfes durant
toute leur vie. Les rites et les coutumes que donnera un joueur à son
personnage elfe l’aideront à souligner cet aspect de la race elfique. Un
joueur pourra choisir d’inventer des traditions culturelles spécifiques à
un personnage élevé dans une communauté située au plus profond d’une
forêt de Barsaive, ou pourra adapter une tradition des forêts à une famille
elfe qui a vécu en ville pendant des générations.
• L ES
Si l’on ne peut pas dire des elfes qu’ils sont humbles (ils arborent
trop fièrement leurs vieilles traditions pour cela), ils essaient néanmoins
de garder pour eux leurs sentiments de supériorité vis-à-vis des autres
races de donneurs-de-noms. Cet aspect devient généralement une facette
subtile de leur personnalité. La population elfique de Barsaive doit aussi
constamment faire face au racisme suscité par l’existence des elfes de
sang.
Plutôt que d’admirer ou de craindre les elfes, les autres races de
donneurs-de-noms les regardent souvent avec dédain, comme s’ils
étaient tous corrompus et qu’ils avaient tous emprunté la voie des elfes
34
de sang. Leurs traditions font fondamentalement partie de leur person-
nalité, et de nombreux elfes normaux ressentent une profonde tristesse
à cause de leur séparation avec le bois du Wyrm (aujourd’hui appelé
bois de Sang). Le manque de contacts avec le cœur historique de leur
culture et de leur gouvernement provoque chez ces elfes une angoisse
supplémentaire qui teinte leur perception du monde et affecte tous les
aspects de leur vie.
Disciplines populaires
Les personnages elfes suivent généralement des disciplines qu’ils
considèrent raffi nées ou demandant une forte implication, comme les
disciplines de magicien, ainsi que celles de l’Archer, de l’Éclaireur, du
Maître d’armes, du Maître des animaux et du Troubadour.
Parmi les disciplines moins populaires chez les membres de cette
race, on trouve celle du Guerrier, du Navigateur du ciel et du Voleur. Les
elfes suivent rarement les disciplines du Cavalier et du Forgeron.
Théra et le royaume de Throal. Ce sont les géants qui foulent
notre sol. Notre meilleure stratégie est de rester entre nous, de ne
pas prendre parti à moins d’y être contraints et, dans ce cas, de
choisir Throal. Il est plus facile d’ignorer la condescendance des
nains que les chaînes des esclavagistes Thérans.
- Conseiller Kaj Ther de Landis
L
es humains
La taille moyenne des humains est de 1,70 m pour 70 kg.
Leur pilosité est moindre que celle de la plupart des autres races, si
ce n’est les elfes. La couleur de leur peau varie de l’ébène au cuivré en
passant par le blanc rosé. Leurs oreilles sont petites et de forme arron-
die. Ils atteignent la maturité physique entre 10 et 20 ans, et vivent
en moyenne 75 ans, bien que des individus aient atteint ou dépassé la
centaine d’années.
Les humains sont naturellement loyaux envers leur famille.
Enclins à se constituer en groupes sociaux, ils transfèrent facilement
ce sentiment de loyauté à leur tribu, à leur ville ou à leur royaume,
même s’ils ne s’adaptent pas aussi bien aux sociétés de grande échelle
que les nains. Leur répugnance à prêter allégeance à un gouvernement
ne les a pas empêché d’intégrer rapidement les avancées de la civilisa-
tion naine à leur propre culture.
Les humains préfèrent vivre sous un toit, au milieu de leurs sem-
blables. Ils ont adopté l’invention naine de la cité, même si bon nombre
de leurs villes suivent des schémas trop chaotiques au goût des nains.
La plupart des humains sont déconcertés par la vie au sein des commu-
nautés elfiques.
Ce peuple montre une plus grande variété de pratiques culturelles
que les autres races de Barsaive. De ce fait, il est délicat de faire des
généralisations à propos de ses cultures.
Suggestions d’interprétation
Les clés pour l’interprétation des personnages humains sont leur
capacité d’adaptation et leur polyvalence. Plus que tout autre chose,
ces deux traits de personnalité représentent ce que signifie le fait d’être
humain en Barsaive. Les humains constituent la race de donneurs-de-
noms la plus ordinaire de toutes, et si les autres races pensent que cela
représente un désavantage, les humains, eux, considèrent que c’est leur
meilleur atout.
Libérés du besoin constant qu’ont les autres races de prouver à quel
point elles sont spécifiques, les humains ont développé une façon de
penser et d’agir qui leur permet de s’adapter très rapidement à tous les
types d’environnements et de situations. Ils ne ressentent pas le besoin
de se conformer ou de s’opposer à un stéréotype. Cette flexibilité permet
aux humains d’être la seule race parmi les donneurs-de-noms à pouvoir
suivre toutes les disciplines connues.
 Leur capacité et leur désir de mettre de côté leur fierté raciale font
des humains de très bons négociateurs, notamment quand plusieurs
races différentes sont impliquées. Leur point de vue unique sur le monde
les aide à avoir une vue d’ensemble et une perspective des
choses plus large.
Les nains s’organisent en familles, en tribus et en nations. Bien que
leur instinct social accepte sans mal l’idée d’appartenir à un royaume ou
à une nation, leur loyauté va d’abord à leur famille et à leur tribu. Ils ont
un véritable don pour les organisations à grande échelle et
leur loyauté est toujours indéfectible. Ils sont agres-
sifs, prompts à recourir à une solution unique,

Disciplines
et plutôt entêtés. Eux-mêmes reconnaissent
se comporter souvent de façon abrupte et

populaires sans ambages.

Les nains préfèrent habiter sous
D u f a i t d e le u r c ap a c i t é terre ou aussi près que possible du
d’adaptation et de leur polyva- sol. Sans s’opposer aux voyages ou
lence naturelle, les personnages à la vie en surface, ils dévelop-
humains suivent la plupar t pent souvent une sorte de « mal
des disciplines disponibles de du pays » lorsqu’ils renoncent
Earthdawn. Les humains à leur existence souterraine.
n’aiment pas particulièrement Les nains n’aiment géné-
cer taines disciplines plus ralement pas voyager à dos
qu’une autres. Les person- d’animal, car leurs courtes
nages humains ont tendance jambes font d’eux de mau-
à suivre des disciplines com- vais cavaliers. De la même
plémentaires plus souvent manière, ils font de très mau-
que les autres donneurs-de- vais nageurs et répugnent donc
noms, et ils utilisent également à naviguer au grand large.
leur talent de Polyvalence pour

Suggestions
apprendre des talents appartenant
à d’autres disciplines.

d’interprétation

Le Roi Varulus est un monarque
avisé, contrairement à son fils Neden, qui
semble être un peu hâtif dans ses choix. Nous avons
besoin de commercer avec tous les peuples de Barsaive, voilà la
vérité. Mais le fait que je commerce avec les t’skrangs ne signifie
• L ES
Les trois aspects centraux des person-
nages nains sont leur loyauté, leur relation avec
la terre et le fait qu’ils se perçoivent comme des
bâtisseurs.
Les nains aiment construire et tirent une fierté immense de leur
habileté à concevoir, que cela soit une maison, un poème ou un système
de gouvernement. Ils apprécient particulièrement travailler avec leurs

pas que je veuille voir l’une de leur maudite langue de lézard
plongée dans ma chope.
- Holliz, Conseiller de Throal
R ACES DE
mains et tous sont initiés à au moins un artisanat depuis leur plus jeune
âge, devenant d’extraordinaires artisans une fois qu’ils ont atteint leur
majorité. Pratiquement tous les nains, artisans ou non, possèdent des
outils. L’amour des nains pour la construction fait des outils un élément

L
central de leur vie d’artisan.
Les adeptes considèrent que leurs armes, leurs armures et leur

es nains
équipement d’aventure sont des outils, au même titre que les outils
de l’artisan. Ils prennent donc grand soin d’eux, comme
ils prendraient soin d’un burin, d’une plume ou
L es nains sont lourds et mas- d’une aiguille. Un joueur peut décider que son

DONNEURS-DE-NOMS •
sifs, avec une taille moyenne de 1,20 m personnage pousse ce trait de caractère à
pour 55 kg. La couleur de leur peau l’extrême, en faisant une sorte d’excen-
varie du blanc rosé à l’ébène foncé. tricité. Peut-être que le personnage
C er t a i n s do c u ment s semblent nettoie ses outils tous les jours
faire état d’autres colorations sans exception, accomplissant
possibles, mais il s’agit vrai- cette tâche avec autant d’abné-
semblablement du ré su lt at gation qu’un Rituel de karma.
de tatouages rituels qui ont Une telle interprétation peut
commencé à l’époque où les avoir des conséquences très
nains se retranchèrent dans intéressantes dans un groupe
leurs kaers pour se protéger d’aventuriers explorant un
des Horreurs. kaer ou une citadelle en ruine.
Les nains ont une pilo- Une autre manière d’exprimer
sité abondante qui pousse ce trait de caractère nain est
rapidement, particulièrement de rend re u n per son nage
au niveau du visage. Leur poi- extrêmement sensible vis-à-vis
trine est large, leur charpente de ses outils. Peut-être devien-
solide et ils sont forts pour leur dra-t-il très nerveux à chaque
taille. Malgré un corps trapu, ce fois que quelqu’un les approchera
sont de piètres coureurs en raison ou demandera s’il peut les utiliser.
de leurs jambes courtes et dispropor- Cela pourrait même aller très loin,
tionnées. Leurs oreilles se terminent jusqu’à mieux traiter ses outils que ses
habituellement en petites pointes, moins compagnons de voyage !
prononcées que celles des elfes. Les nains La loyauté est un trait de personnalité
atteignent la maturité physique après l’âge dont l’influence touche tous les aspects de la vie
de 10 ans et vivent en moyenne 100 ans. des nains. En fonction des origines du personnage, il

35
 développera une intense loyauté pour sa famille, sa tribu, sa nation et/
ou son royaume. Un nain élevé dans un village de l’arrière pays pourra
très bien n’avoir développé aucun sentiment de loyauté pour un royaume
comme Throal, mais prêtera allégeance à sa famille et peut-être sa
tribu. Un nain de Throal pourra faire preuve de la même loyauté envers
sa famille et son royaume. En règle général, les nains se sentent moins
proches de leur tribu ou de leur nation depuis la fin du Châtiment, mais
ces sujets continuent de nourrir des rivalités entre les nains d’origine
tribale ou nationale différente. Bien déterminer quelles sont les loyautés
du personnage nain peut se révéler être une excellente source d’inter-
prétation, notamment lorsqu’il s’agit de résoudre des dilemmes éthiques
entre personnages.
Les joueurs doivent prêter une attention particulière à la famille de
leur nain, car c’est à elle que va leur loyauté première. Le personnage
est-il marié ? Est-il parent ou grand-parent ? Est-il l’aîné, le cadet ou
est-il né entre les deux ? S’il est obligé de choisir entre deux membres de
sa propre famille, lequel choisira-t-il et pourquoi ? Tous les personnages
nains doivent aussi prendre en considération l’idée reçue qui circule chez
les autres donneurs-de-noms, selon laquelle tous les nains seraient fidè-
les à Throal. De nombreux nains s’opposent fréquemment et fortement
aux agissements du royaume nain. Certains voient en lui un danger et
préfèrent offrir leur loyauté à la province dans son ensemble plutôt qu’au
gouvernement throalique. Étant donné que les autres personnages pense-
ront immédiatement qu’un personnage nain est loyal à Throal, le joueur
doit décider à l’avance ce que son personnage pense, lui, du royaume.
L’affi nité des nains pour la terre représente aussi d’intéressantes
possibilités d’interprétation. La plupart des nains préfèrent vivre sous
terre, ou au minimum, juste au-dessus. Rares sont ceux qui consentent
à vivre dans des pièces situées au-dessus du rez-de-chaussée, par exem-
DONNEURS-DE-NOMS •
ple, même temporairement. De nombreux voyageurs nains insistent sur
le confort « terrestre » partout où ils séjournent. Ils sont prêts à payer
plus cher pour obtenir une pièce correspondant à cette volonté de rester
proche du sol.
De la même manière, les nains préfèrent marcher que monter une
mule ou un cheval, car leurs pieds ne sont plus en contact avec le sol.
Cette préférence peut ralentir les compagnons de route du nain à moins
qu’ils ne parviennent à un compromis. De nombreux nains voyagent
dans des chariots ou des charrettes conçus par des artisans nains. Les
voyages à bord de navires du ciel mettent les nains mal à l’aise, mais ils
parviennent à s’en accommoder tant qu’ils peuvent encore voir la terre
de leurs propres yeux. La majeure partie des nains refuse tout net de
voyager sur de larges étendues d’eau car ils ne sont plus en contact avec
le sol et ne le voient plus.
Le grand nombre de nains vivant en Barsaive et la prédominance de
leur langage sont des éléments qui peuvent influencer l’interpré-
tation des personnages. Les nains étant plus nombreux
que toutes les autres races de Barsaive, les person-
nages joueurs doivent s’attendre à trouver des
nains dans toutes les régions de la province.
Leur domination démographique leur a
permis de développer une société plus
importante et plus complexe que les
R ACES DE
autres. De même, l’avènement
de la langue throalique comme
langage commun de tous les
peuples de Barsaive a incité les
nains à se considérer comme
les « parents » bienveillants
des autres races. Cette attitude
peut servir de ligne directrice
pour interpréter le caractère
d’un personnage nain. Le ton
• L ES
peut ressembler à celui d’un
grand frère et, qu’il soit pinçant
ou condescendant, il risque de
ne pas plaire à tout le monde.
Les joueurs peuvent s’appuyer
sur la domination du langage throa-
lique de plusieurs façons. Un nain sera
toujours capable de communiquer avec la
population locale dans sa langue natale, où
qu’il aille, car pratiquement tout le monde en
36
Barsaive parle le throalique (et certains le parlent mieux que leur propre
langue raciale). Même dans les régions isolées utilisant un autre langage
en langue principale, les habitants connaissent suffi samment bien le
throalique pour le comprendre. Souvent, cette facilité de compréhen-
sion rend les voyages en Barsaive moins dangereux, même si l’utilisation
du throalique sur les territoires occupés par l’Empire théran peut être
rapidement synonyme de problèmes pour un nain. L’utilisation répandue
du throalique mène certains nains à dédaigner l’apprentissage des autres
langages et à ne parler que le leur.
Disciplines populaires
Les nains suivent le plus souvent les disciplines axées sur l’étude ou
la fabrication, deux activités qui ont une très grande valeur pour eux. Les
disciplines du Forgeron et du Sorcier en font partie. De nombreux adeptes
nains suivent aussi la voie du Guerrier. Moins nombreux sont ceux qui
suivent les disciplines spécialisées de l’Archer, du Maître d’armes, du
Maître des animaux, du Troubadour ou du Voleur.
Rares sont les nains qui s’engagent dans des disciplines qui les éloi-
gnent de tout contact avec la terre, comme les disciplines du Cavalier, de
l’Écumeur du ciel, et du Navigateur du ciel.
Écoute la roche et la terre. Ceux qui t’entourent veulent toujours
se hâter, car ils écoutent l’eau dans leur sang et le feu dans leur
cœur. Mais tu es fait de pierre vivante. Écoute la roche et la terre.
L’appel de ceux qui t’entourent est l’appel du volcan. Le feu dans leur
cœur est assez chaud pour faire fondre ton univers, autour de toi.
Écoute la roche et la terre.
- Extrait de La Roche-de-vie, traduction naine
L
es obsidiens
Les obsidiens sont grands et mesurent en moyenne 2,20 m.
Pourtant, de loin, leur poids moyen de 400 kg les fait paraître petits et
trapus. Leur peau rocailleuse et leurs tissus organiques incorporent les
propriétés de la pierre et leur coloration la plus courante est le noir ou le
gris. Leur sang est gris-bleu, mais la peau de certains obsidiens, générale-
ment au sein des familles de haut rang, montre parfois des veines de pierres
semi-précieuses, comme la tourmaline. Ils sont totalement glabres
et leurs oreilles sont internes, intégralement recouvertes
d’une fine pellicule de peau.
Les obsidiens n’ont pas de sexe et
ne se reproduisent pas comme les
autres races. Ils naissent lorsqu’ils
émergent d’une roche-de-v ie,
sorte de vaste formation rocheuse
imprégnée d’un esprit de puis-
sance élémentaire. La loyauté des
obsidiens va à leur roche-de-
vie et à leur fratrie (l’ensemble
des obsidiens nés de la même
roche-de-vie). Ce sentiment
rappelle vaguement celui que
les humains ou les orks peu-
vent ressentir pour leur tribu.
Les obsidiens ne construisent
pas de villages ou de villes,
même s’ils leur arrivent d’ériger
des constructions cérémoniel-
les autour ou à proximité de leur
roche-de-vie.
L e s obsid iens at teig nent la
maturité physique vers la fin de leur
premier siècle d’existence, siècle qu’ils
passent attachés à la roche-de-vie. Au cours
de cette période, ils communient avec l’esprit
élémentaire de la roche et avec les autres obsidiens qui y sont attachés et
qui se trouvent dans un état léthargique appelé la Rêverie. Après cette
période d’apprentissage, ils reçoivent un nom et sont désormais libres de
se déplacer comme ils le souhaitent.
Les obsidiens retournent à leur roche-de-vie de temps à autres afin
de partager leurs expériences avec leur fratrie. À mesure qu’ils vieillis-
sent, ils passent de plus en plus de temps attachés à leur roche-de-vie.
Ils peuvent passer plusieurs décennies sans jamais donner le moindre
signe de conscience de leur environnement, puis émerger à nouveau en
période de crise.
L’espérance de vie des obsidiens est approximativement de 900 ans,
mais ils passent généralement leurs derniers siècles de vie attachés à
leur roche-de-vie.
Suggestions d’interprétation
La nature et les coutumes des obsidiens étant complètement étrangères
aux expériences de la vie humaine, l’interprétation d’un être de pierre de
2,20 m et de 400 kg représente un véritable défi, même pour les joueurs les
plus aguerris. Bien qu’on les appelle souvent les « hommes de pierre », les
obsidiens sont en fait constitués d’une matière unique alliant la roche et un
esprit élémentaire de terre. Comme toutes les autres races de donneurs-
de-noms, ils ont besoin d’air pour respirer et de nourriture et d’eau pour
survivre. Ils peuvent être blessés – tués même – et une entaille d’épée les
fera saigner aussi sûrement qu’elle ferait saigner tout autre personnage.
Si une part de chaque obsidien provient de l’espace astral, ils ne
perçoivent pas plus que les autres donneurs-de-noms de Barsaive le
fonctionnement de l’espace astral. Leur nature duale d’être matériel et
spirituel correspond tout simplement à ce qu’ils sont. Au mieux, la partie
élémentaire de l’obsidien le fait pencher vers une vision spirituelle de la
vie et lui donne une compréhension instinctive de sa petitesse au milieu
du monde qui l’entoure. Curieux par nature, les obsidiens sont motivés
par l’apprentissage sur le terrain et par le voyage. Ils sont à la recherche
des connaissances qui pourraient leur permettre de mieux comprendre
leur rôle dans l’univers.
Si les donneurs-de-noms désignent généralement un obsidien par « il »,
cette race n’a pourtant pas de sexe au sens humain du terme. Les aven-
turiers obsidiens qui passent beaucoup de temps en compagnie d’autres
races choisissent souvent d’adopter des comportements plutôt masculins
ou plutôt féminins, pour mettre à l’aise leurs compagnons. Ils peuvent donc
choisir s’ils sont des « hommes » ou des « femmes ». Ainsi, les joueurs qui
souhaitent interpréter des obsidiens « femelles » peuvent le faire.
La roche-de-vie d’un obsidien et sa fratrie représentent ce que les
humains appellent l’amour et l’amitié. La roche-de-vie sert de « parents »
au personnage obsidien et sa fratrie de famille. Un obsidien
réagira à n’importe quelle menace ou affront fait à leur
encontre par une colère intense et souvent vio-
lente. Bien qu’ils soient tempérés et raisonnés
la plupart du temps, les obsidiens en colère
deviennent mes plus dangereux des
donneurs-de-noms. Leur force leur
permet de rivaliser aisément avec
celle des orks et des trolls.
Les obsidiens réagissent
rarement violemment aux insul-
tes personnelles. Ils ne perdent
pas leur énergie ni leur temps
à venger quelques paroles
piquantes et sans importance.
Les insultes visant la fratrie
ou la roche-de-vie, en revan-
che, dénigrent tout ce que les
obsidiens vénèrent le plus, c’est
pourquoi aucun obsidien ne
laissera passer de tels sarcasmes.
Certains obsidiens prennent ces
insultes pour des affronts contre
la terre elle-même, ce qui décuple
encore leur accès de rage.
Les obsidiens étant une véritable
parcelle de terre, leur lien avec la nature
est plus puissant que celui des autres races
de donneurs-de-noms. Ils ne prennent jamais les phénomènes naturels
pour argent comptant et voient ceux-ci comme d’incroyables merveilles.
Ils prennent beaucoup de plaisir à sentir l’odeur d’un parterre de fleurs
en pleine floraison, à écouter la mélodie d’un torrent sauvage ou d’une
cascade, et à observer la beauté violente d’une tempête orageuse. Les
obsidiens aiment particulièrement les arbres. Ils les considèrent comme
des frères car ils sont constitués de bois et d’un esprit élémentaire de
bois. Toute profanation de la nature met en rage les obsidiens, comme si
leur roche-de-vie avait été touchée.
Les obsidiens sont extrêmement curieux des comportements
des autres races de donneurs-de-noms, qu’ils appellent à raison les
« gaspilleurs d’énergie ». Comme ils vivent 900 ans en moyenne, leur
perception du temps est très différente de celle des êtres dont l’espérance
de vie est plus courte, c’est pourquoi ils ne comprennent pas toujours le
rythme de vie adopté par les autres races. Ils trouvent particulièrement
déroutante l’urgence avec laquelle ces dernières insistent souvent pour
qu’une tâche soit réalisée. Quand on demande à un obsidien de faire
quelque chose rapidement, il comprend mal pourquoi cette tâche ne peut
pas attendre le lendemain ou le surlendemain. Cela dit, quand c’est néces-
saire, les obsidiens sont capables d’agir avec une célérité que les autres
donneurs-de-noms jugent impressionnante.
Les obsidiens trouvent également certains comportements des autres
peuples donneurs-de-noms incompréhensibles mais fascinants, comme
par exemple l’intense émotivité des t’skrangs et des sylphelins, l’agressivité
« déséquilibrée » commune aux orks et aux trolls, l’insistance des nains à
s’occuper de tout ce qui se trouve sur leur route, et la peur de la mort chez
la plupart des races. Ils admirent aussi les croyances, les attitudes et les
habitudes des autres peuples, comme l’amour pour la nature qu’éprouvent
les elfes et les sylphelins, l’affinité des trolls et des nains pour la terre, l’ardent
• L ES
désir des orks de vivre toutes les expériences avec intensité ou l’incroyable
capacité d’adaptation et d’apprentissage des humains.
Disciplines populaires
Ce sont les obsidiens qui suivent le moins de disciplines chez les races
R ACES DE
de donneurs-de-noms, car les conditions pour suivre de nombreuses
disciplines ne correspondent pas du tout à la nature physique et émo-
tionnelle des hommes de pierre. Ils suivent généralement les disciplines
qui nécessitent un amour de l’enseignement et une relation profonde avec
la terre. La majeure partie des adeptes obsidiens suivent les disciplines
de l’Élémentaliste, du Sorcier ou du Guerrier.
Certains suivent aussi les disciplines du Forgeron, de l’Illusionniste,
du Nécromancien ou du Troubadour.
DONNEURS-DE-NOMS •
Les nains payent bien, mais je n’aime pas
leur attitude. En même temps, je n’aime
l’attitude de personne.
- Kraeg Œil-jaune, Cavalier
ork au service du royaume
de Throal
L
es orks
Les orks sont puis-
samment bâtis et mesurent en
moyenne 1,90 m pour 100 kg.
Leurs grandes canines infé-
rieures dépassent leur lèvre
supérieure et ils ont le poil dru
et raide, le plus souvent noir ou
gris. Certains orks sont presque
totalement chauves et quand ils ont
des cheveux, ils poussent de manière
très clairsemée, et sont épais comme des
cordages. La couleur de leur peau est géné-
ralement verte olive, beige, rosée, cuivrée ou
37
 ébène. Leurs oreilles sont pointues et, chez près d’un quart de la popula-
tion, allongées. Les orks atteignent la maturité physique peu après 10 ans
et leur espérance de vie moyenne est de 40 ans, même si certains ont
vécu 60 ans ou plus.
Pour les orks, le concept de famille revêt moins d’importance
émotionnelle que celui de tribu. Leur organisation sociale varie consi-
dérablement d’une tribu à l’autre, dans la mesure où ils adoptent
fréquemment les structures sociales des races avec lesquelles ils coha-
bitent. Les tribus isolées, cependant, ne proposent d’ordinaire que deux
figures d’autorité, le chef de guerre et le chaman. La plupart des tribus
orks mènent une existence nomade, vivant dans des tentes, mais ils
s’adaptent aisément à n’importe quel type d’habitat.
Suggestions d’interprétation
De toutes les races de donneurs-de-noms, les orks furent les pre-
miers à être mis en esclavage par leurs contemporains, qu’ils soient
Barsaiviens ou Thérans. Bien que le peuple ork ait reconquis sa liberté il
y a des siècles, l’esclavage subi par leurs ancêtres a trauma-
tisé l’ensemble de ce peuple. En général, les orks sont
extrêmement sensibles à toutes les insinuations
des autres donneurs-de-noms pouvant suggé-
rer que ceux-ci les jugent comme des êtres
inférieurs. Si une grande partie des
donneurs-de-noms n’a plus ce genre
de préjugés, le comportement des
autres justifie amplement (dans
l’esprit des orks tout du moins),
la vision selon laquelle les orks
DONNEURS-DE-NOMS •
sont les éternelles victimes
d’un racisme fanatique.
L’expérience de l’escla-
vage vécue par les orks, en
plus de leur avoir donné cette
sensibilité épidermique, leur a
inspiré un amour intense pour
la liberté. Ils haïssent l’escla-
vage comme peu d’autres choses
et de nombreux orks crachent
par réf lexe à la simple mention,
même indirecte, de l’Empire théran.
L’histoire de l’asservissement des orks,
combinée à leur relativement courte espé-
rance de vie, incite les membres de cette race
à (selon leurs propres termes), « saisir la vie à
pleines mains et à la secouer », le but étant de vivre
toutes les expériences possibles au cours d’une seule vie.
Un ork qui se lance dans une nouvelle expérience et qui échoue se
remet en selle et essaie encore. Et encore. Jusqu’à ce qu’il ait réussi ou qu’il
meure. Pour un ork, mourir en n’ayant pas fini d’accomplir une tâche ou
mourir avant d’avoir atteint son plein potentiel est le seul véritable échec.
Un joueur qui crée un personnage ork doit tenir compte de la particula-
R ACES DE
rité raciale appelée gahad. Cette sensation physique, similaire à une intense
brûlure au niveau du cœur, est ressentie par tous les orks en réponse à un sti-
mulus spécifique. Quand un ork entre en gahad, il doit réagir immédiatement
en fonction de sa pulsion ou faire face au supplice du contrecoup du gahad.
Tous les orks possèdent deux stimulus différents et spécifiques qui déclen-
chent leur gahad et deux autres qui ne le déclenchent jamais. Par exemple, un
ork peut souffrir de son gahad à chaque fois qu’il entend des commentaires
négatifs à son sujet et à celui de sa famille, mais il se maîtrisera facilement
face aux plus viles insultes faites à l’encontre de la race orke.
• L ES
Disciplines populaires
Les orks ont tendance à suivre les disciplines qui leur permettent de
saisir la vie à pleines mains et de vivre intensément chaque instant. Les
adeptes orks suivent généralement les disciplines du Cavalier, de l’Éclai-
reur, du Guerrier, du Maître des animaux et du Voleur. Quelques-uns
deviennent des Écumeurs du ciel, des Élémentalistes, des Illusionnistes,
des Maîtres d’armes, des Nécromanciens et des Troubadours.
Rares sont les orks qui suivent la voie de l’Archer, du Forgeron, du
Navigateur du ciel et du Sorcier.
38
yahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
- Poorht, Voleur sylphelin, s’enfuyant pour sauver
sa vie après avoir dérobé la dague du capitaine troll
Larus Baldurion, pirate du cristal.
L
es sylphelins
Les sylphelins sont de petites créatures ailées mesurant en
moyenne 45 centimètres pour un poids d’environs 6 kg. Ils volent grâce
à deux ailes doubles, similaires à celles d’une libellule et faites d’une
membrane iridescente très résistante. La couleur de leur peau repro-
duit la teinte dominante de leur environnement naturel : blanc neigeux
sur la banquise, jaune orangé sur une plaine fleurie, bleu glacé sur les
tuiles de céramique des toits de la cité de Travar. Cette
coloration de peau ne change qu’après deux ou trois
mois passés dans un nouvel environnement.
Elle évolue alors en l’espace de trois nuits
pour s’accorder aux couleurs du milieu.
Les sylphelins ont une pilosité corpo-
relle très peu développée, quoiqu’ils
puissent avoir une chevelure abon-
dante. Leurs oreilles sont encore
plus pointues que celles des
elfes. Ils atteignent la matu-
rité physique autour de 30 ans
et ont une espérance de vie
de 170 ans. Physiquement,
les sylphelins ne vieillissent
absolument pas, et ce, tout au
long de leur vie d’adulte.
La société sylpheline peut
être définie comme anarchi-
que. Les sylphelins prétendent
qu’une classe de nobles les dirige.
Mais, s’ils se soumettent aux ins-
tructions directes des membres de
cette noblesse, c’est la seule marque
de hiérarchie sociale interne qu’ils res-
pectent. Un sylphelin en mission pour une
reine n’est investi d’aucune autorité particulière
sur les autres sylphelins, mais il peut les convaincre
d’aller personnellement trouver cette reine pour enten-
dre la véracité de ses instructions. Les sylphelins sont le plus heureux
quand ils vivent au grand air, prenant pour abri ce que la nature leur
offre et que leur magie rend confortable.
Suggestions d’interprétation
Le sylphelin moyen cherche avant tout à faire de nouvelles expérien-
ces et à éprouver des sensations nouvelles. Pour ce faire, ils vivent avec
passion, jouissant de leur liberté. Les sylphelins aiment l’instant présent
de tout leur être. Ils ne vont jamais « bien », ils se sentent « en pleine
forme » ! Ils ne sont jamais « à leur aise », ils se sentent « exubérants » !
En toute chose, les sylphelins recherchent les expériences extrêmes. Ils
vivent chaque jour comme une opportunité de découvrir de nouvelles
sensations et de protéger farouchement la liberté sans laquelle tout ceci
ne serait pas possible.
Les sylphelins sont régulièrement accusés de frivolité et de manque
d’esprit pratique. Les autres donneurs-de-noms sont souvent distraits
par leur fougue et ce qui ressemble à une incapacité à rester concentré
sur un seul objectif. Ce que les grandes races ne comprennent pas, c’est
que les sylphelins sont attentifs, mais qu’ils sont attentifs à tout, au même
moment, plutôt qu’à une chose à la fois (sauf si celle-ci cherche à les tuer,
bien sûr !). En fait, ceci vient certainement de leur capacité à voler. Un
sylphelin qui vole doit non seulement se soucier de ce qui se trouve en
face de lui, mais il doit aussi faire attention à tout ce qui l’entoure : sous
lui, au-dessus de lui, derrière lui, et sur les côtés. S’il est humiliant et
douloureux pour un nain de rentrer dans un mur, pour un sylphelin, le
fait de percuter une branche peut s’avérer fatal. Cet état de distraction
est encore accentué par l’aptitude des sylphelins à percevoir l’espace
astral. L’observation des trames magiques constitue un autre élément
qui requiert leur attention, déjà fortement mise à contribution. D’un
autre côté, cette aptitude permet souvent aux sylphelins de remarquer
des choses que leurs amis de grande taille ne voient pas.
Disciplines populaires
Les sylphelins préfèrent suivre les disciplines les plus actives et les
plus excitantes. Si c’est effectivement le cas de la plupart d’entre elles,
les sylphelins jugent certaines particulièrement ennuyeuses. Les disci-
plines les plus suivies sont celles de l’Éclaireur, de l’Elémentaliste, du
Guerrier, de l’Illusionniste, du Maître d’armes, du Maître des animaux,
du Troubadour et du Voleur. Les moins suivies sont celles de l’Archer, du
Cavalier et du Sorcier. Rares sont les sylphelins qui deviennent Forgerons
ou Navigateurs du ciel.
Ne laissez personne se moquer de vous, pas même un obsidien.
Tenez votre parole et faites en sorte que les autres tiennent la leur.
Je fais généralement une exception pour les sylphelins. Ils filent
comme l’éclair et leur langue court tout aussi vite. La confrontation
directe ne fait que les encourager. Mieux vaut attendre qu’ils
s’endorment, et ensuite, éclatez-leur petite tête !
- Larus Baldurion, capitaine des pirates du cristal, dans
son discours traditionnel à l’intention des nouvelles recrues.
L
es trolls
Les trolls mesurent 2,60 m en moyenne, pour
un poids de plus de 200 kg. La couleur de leur peau
varie du vert olive au brun acajou. Leur texture
est rugueuse, parce que semée de stries,
d’excroissances ou de plaques résultant
d’une accumulation de trolthelia,
une substance similaire à celle des
cornes de rhinocéros. Leur pilo-
sité cor porelle se concentre
surtout sur la poitrine, mais ils
ont une chevelure et une barbe
considérablement plus épais-
ses et plus longues que celles
des humains. Les trolls ont le
nez large, et chez une petite
major ité d’ent re eu x, les
canines inférieures sortent de
la bouche.
L e s t rol l s ont généra-
lement des personnalités
agressives et br utales. L eur
espérance de vie moyenne est de
50 ans, sachant que certains trolls
ont déjà vécu plus de 70 ans. Ils attei-
gnent la maturité physique peu après
l’âge de 10 ans.
Les trolls sont farouchement fidèles à leur
famille ou à leur clan. Plusieurs clans peuvent se
regrouper et s’organiser lors du rituel de l’assemblée,
au cours duquel plusieurs chefs échangent des serments de
loyauté au nom de leurs clans, mais ce genre d’action concertée reste
rare. Quand ils sont en manque d’ennemis, les clans trolls n’hésitent
pas à guerroyer entre eux. Les trolls préfèrent vivre dans des grottes,
des cavernes de glace ou d’autres abris naturels de ce type. Ils trouvent
les cités naines ou elfiques plus confortables que celles des humains ou
des orks, et on sait qu’ils installent à l’occasion des campements autour
de communautés d’obsidiens attachés à leur roche-de-vie. Les trolls
trouvent la sérénité des hommes de pierre apaisante et profondément
émouvante. Leur estime pour eux les pousse à choisir des sites voisins
d’une roche-de-vie pour leurs assemblées trolles.
La culture trolle donne une importance particulière à l’honneur,
laquelle se divise en trois concepts : katorr, kat’ral et katera. Ces termes
peuvent être approximativement traduits de la façon suivante : honneur
personnel, honneur de clan et honneur racial. Chaque troll défi nit et
donne sens à ces concepts d’une manière ou d’une autre, et pratique-
ment tous les trolls attachent une grande importance à l’honneur. Les
trolls se défendront farouchement s’ils jugent que leur honneur a été
bafoué.
Suggestions d’interprétation
Aux yeux des personnages appartenant aux autres races, les trolls
paraissent contradictoires, confus, imprévisibles et parfois même psy-
chotiques. De leur point de vue, pourtant, tout ce que fait un troll et toutes
ses attitudes sont le résultat d’une logique parfaite, compréhensible, et
d’un raisonnement bien-fondé. Si les autres trouvent son comportement
lunatique et indomptable, c’est parce qu’ils ne parviennent tout simple-
ment pas à comprendre la chose la plus importante dans le cœur du troll :
l’honneur.
Un joueur interprétant un troll doit analyser tout ce qui arrive à et
autour de son personnage en termes d’honneur personnel, d’honneur
de clan et d’honneur racial. Du salut à un voyageur troll aux marmon-
nements alcooliques d’un nain assis à proximité, dans une taverne. Un
tel personnage peut choisir de ne pas se venger violemment pour chaque
affront fait à son honneur et de réserver toute son attention et ses efforts
• L ES
à des choses plus importantes, mais il entend tout et n’oubliera jamais.
Si un personnage insulte ce troll à plusieurs reprises, délibérément ou
pas, ce dernier finira par agir en conséquence.
Un troll né dans une cité, une ville ou un village en plaine, donnera
généralement moins d’importance à son honneur de clan et son hon-
neur racial qu’à son honneur personnel. Un troll des plaines ressent et a
R ACES DE
conscience de son honneur de clan et de son honneur racial, mais
seul son honneur personnel garde une haute signification
pour lui. Pour les trolls des montagnes,
notamment les Écumeurs du ciel, les
trois aspects de l’honneur revêtent
une importance égale et prépon-
dérante. Ces personnages peuvent
même se sentir offensés sur la
base des trois honneurs en même
temps !
DONNEURS-DE-NOMS •
Les joueurs incarnant des
personnages trolls doivent
prendre en compte le fait
qu’en dehors des demeures
des trolls des plaines et des
clans de trolls des monta-
gnes, tout est trop petit et est
construit pour des êtres plus
petits et plus légers qu’eux.
Chez lui ou en combat, un troll
peut faire preuve de grâce et
d’agilité malgré sa taille et sa
masse. À l’intérieur d’une taverne
ou d’une échoppe typique des plai-
nes, il aura l’air d’un dyre dans un
magasin de porcelaine. Les difficultés
qu’éprouvent les trolls face à ces problè-
mes de taille offrent des possibilités infi nies
aux joueurs intéressés par le comique de situation
qu’ils entraînent.
Disciplines populaires
Les adeptes trolls choisissent souvent de suivre les disciplines les
plus physiques et les plus agressives, comme celles de l’Écumeur du ciel
ou du Guerrier. Certains trolls suivent aussi les voies du Cavalier, du
Forgeron, du Maître des animaux et du Troubadour.
39
 Rares sont les trolls qui s’engagent sur la voie de l’Archer, de l’Élé-
mentaliste, de l’Illusionniste, du Navigateur du ciel, du Nécromancien
ou du Sorcier.
Le nom de notre peuple ? Eh bien, cher ami théran, les histoires
à ce propos sont nombreuses. Si tu veux entendre la véritable
version, prête une oreille très attentive aux sons qui résonnent à
l’intérieur de ton casque. Quoi ? Oh, ce n’est que ma queue. Écoute
attentivement, car la vérité te sera bientôt révélée.
- Extrait de la transcription du procès du pirate
t’skrang Theormaz
L
es t’skrangs
Les t’skrangs sont des êtres reptiliens dotés d’un goût pro-
noncé pour la mise en scène. Leur taille moyenne est de 1,75 m, auquel il
convient d’ajouter la longueur de leur queue, d’environ 1,80 m. Ils pèsent
en moyenne 90 kg, dont près de 18 rien que pour la queue. La couleur de
leur peau varie du vert flamboyant, au vert jaune ou au
bleu-vert, avec des variantes violettes et même rouge
vif. Ils ont de petites oreilles en chou-fleur.
Les t’skrangs pondent des œufs, qui mettent huit
à dix mois pour éclore. Les jeunes naissent sans
DONNEURS-DE-NOMS •
que personne ne puisse déterminer leur sexe.
Quand ils atteignent leur maturité physique,
après 10 ans, leur sexe apparaît, au moment
de leur puberté. L’espérance de vie des
t’skrangs est de 80 ans. Leur célèbre
tendance à l’exagération peut faire
douter qu’il ait jamais existé un
t’skrang de 181 ans comme
ils le prétendent, sur-
tout quand on sait que
des observations naines
méticuleuses n’accordent
que 115 ans au plus vieux représen-
tant connu de leur espèce. Les érudits
t’skrangs rejettent la responsabilité de
cette différence d’âge sur une erreur
de calcul des nains, ce que ces derniers,
évidemment, nient vigoureusement.
Les t’skrangs préfèrent vivre sous un
toit le long d’une étendue d’eau, dans laquelle
ils immergent une partie de leur habitat. Ils
adorent nager et se plonger dans l’eau, et devien-
nent moroses et irritables s’ils ne sont pas en mesure
R ACES DE
de le faire au moins une fois par semaine.
La première loyauté des t’skrangs va à leurs familles, appelées
nialls, ou fondations. La niall est matriarcale et est donc dirigée par la
plus vieille femelle de la fondation, appelée lahala. Un village t’skrang
typique est composé de quatre à vingt nialls partageant les responsabi-
lités de ce qui constitue l’élément le plus important du village, le bateau.
Des villages se rassemblent parfois pour former des compagnies mar-
chandes. Les plus grands rassemblements sont appelés des aropagois
ou Grandes maisons, et elles sont dirigées par une shivalahala. Chez
les t’skrangs, l’aropagoi est l’organisation qui se rapproche le plus d’une
• L ES
nation.
40
Les t’skrangs considèrent les autres races de donneurs-de-noms
comme plutôt ternes et ennuyeuses. À l’inverse, la plupart des autres
races trouvent les t’skrangs démonstratifs à l’excès et passablement fri-
voles. Toutes les races s’accordent pourtant à reconnaître que chacun a
un rôle primordial à jouer dans la société de Barsaive, et elles acceptent
donc le statu quo.
Suggestions d’interprétation
Deux mots de la langue t’skrang décrivent le mieux les caractéristiques
principales des t’skrangs : jik’harra et haropas. Jik’harra, ou « intrépi-
dité », est l’attitude que prennent la plupart des t’skrangs dans leur lutte
pour atteindre l’état représenté par l’haropas, « la passion courageuse ».
Pour interpréter le jik’harra, le personnage se doit de toujours faire face au
danger et ensuite seulement, de se glorifier de ses actes. Malheureusement,
ceux qui trouvent le style de vie et l’attitude des t’skrangs difficiles à com-
prendre ne connaissent généralement que les histoires contant le courage
des t’skrangs sans jamais être les témoins de ceux-ci. Ainsi, leur quête pro-
fonde et constante du jik’harra passe très souvent pour de la forfanterie.
Il est vrai cependant que la gravité du danger est moins importante pour
eux que le fait d’affronter le danger en face.
L’haropas est un état de communion avec les Passions. Les joueurs
peuvent interpréter cet aspect en gardant à l’esprit les quatre piliers de
l’haropas : kiatsu, jik’harra, p’skarrot et kyaapas. Le premier pilier est
kiatsu, ou la « préparation du rituel », lequel implique que le t’skrang se
confronte à ses peurs. Chaque joueur peut choisir à quel type de peur leur
personnage doit faire face. Le second pilier est jik’harra,
décrit plus haut. Le troisième est p’skarrot, qui signi-
fie « mesure » et « destinée ». Pour remplir cet
aspect de l’haropas, le personnage doit faire
le point sur ce qu’il est en se comparant
au monde qui l’entoure et en vivant une
vie riche d’expériences et d’enseigne-
ments. Le dernier pilier de l’haropas
est le kyaapas, ou « l’équilibre »,
lequel demande au t’skrang
d’avoir une vie équilibrée
entre l’implication person-
nelle et l’implication dans
la société.
La route pour suivre
ces pr incipes guidant
la vie du t’skrang peut
mener en des endroits
très variés et offre aux
personnages t’skrangs la
possibilité d’exprimer leur
origine raciale de façons très différen-
tes. Et souvenez-vous qu’il est toujours
possible de créer et d’interpréter un t’skrang
ayant décidé de ne pas se soumettre ni de se
lancer à la poursuite des idéaux de l’haropas.
Disciplines populaires
Les personnages t’skrangs sont davantage attirés par les disciplines
flamboyantes et ignorent souvent celles qu’ils considèrent comme molles
et mornes. Ils choisissent généralement les disciplines de l’Élémenta-
liste, de l’Illusionniste, du Maître d’armes et du Troubadour, au détriment
de celles de l’Archer, du Cavalier, du Guerrier, du Nécromancien ou du
Sorcier. Les disciplines les moins populaires chez les t’skrangs sont celles
de l’Écumeur du ciel, du Forgeron, du Navigateur du ciel et du Voleur.
 Création des personnages
Nos rues sont pleines de ruffians de toutes les espèces. Certains sont pires que d’autres et
deviennent des êtres d’une redoutable puissance. À ceux-là, nous donnons des médailles,
en espérant que les appeler des héros suffira à en faire d’eux des vrais.
• Varulus III, Roi de Throal •
Un personnage de Earthdawn est comparable à un héros de fi lm
ou de roman. Il fait partie intégrante de l’histoire, rencontre d’autres
personnages, affronte des méchants et des monstres et fait des choix
qui affectent le déroulement de l’aventure. La différence avec un héros
de pellicule ou de papier est que c’est vous, le joueur, qui décidez de la
manière dont votre personnage voit le monde, de son attitude envers
autrui ou de ses qualités et de ses défauts. Surtout, c’est vous qui contrô-
lez ses actions.
Un personnage de Earthdawn est défini en termes de jeu par ses
attributs, ses talents et ses compétences, mais c’est vous qui lui donnez sa
personnalité, son style, sans lesquels il ne serait qu’une simple succession
de valeurs chiffrées. La personnalité que vous choisissez à votre person-
nage peut faire de lui un héros des légendes de Earthdawn.
Chaque personnage joueur possède une apparence, un ensemble d’ap-
titudes et une relation à la magie ambiante qui le distinguent de la masse
de ses semblables et fait de lui un être unique. Tous les personnages doivent
partager un appétit insatiable pour l’aventure et posséder le courage et la
volonté indispensable pour ce faire. C’est en accomplissant des exploits
extraordinaires qu’ils deviendront des héros admirés et adulés de tous, des
héros qui mèneront le monde sur le chemin de la renaissance.
É
laboration d’un héros
Maintenant que vous savez quel sorte de rôle vous est proposé
dans Earthdawn, que vous avez eu un aperçu de l’histoire du monde
et des peuples qui l’habitent et que vous avez suivi le périple d’un petit
groupe d’aventuriers dans la province de Barsaive, il est temps de créer
votre propre personnage et de définir la place qu’il occupe dans le monde.
En déterminant ses limites et ses capacités, vous vous engagez sur la voie
des légendes peuplant le monde de Earthdawn.
La création d’un personnage se décompose en 10 étapes :
n Choisissez une discipline
o
p
Choisissez une race
Déterminez ses attributs
q Déterminez ses caractéristiques
r Prenez en compte ses aptitudes raciales
s Répartissez les rangs de talent et les sorts
t Répartissez les rangs de compétences
u Équipez votre personnage
v Donnez vie à votre personnage
w Jouez !
Chaque étape est présentée ci-dessous et accompagnée, sous forme
d’exemple, par la création d’un personnage type.
Une fois que vous avez atteint la dixième étape de l’élaboration de
votre personnage, il ne vous restera plus qu’à remplir votre feuille de
personnage, après quoi vous serez désormais prêt à devenir l’un des héros
du monde de Earthdawn.
Préparation
Pour élaborer votre personnage, vous aurez besoin d’une feuille
de personnage vierge, d’un crayon à papier ou d’un stylo, d’une feuille
de brouillon (pour prendre des notes avant de remplir la feuille de
personnage) et de quatre dés à six faces (uniquement si vous privilégiez
la création de personnage utilisant la règle optionnelle de la Méthode
aléatoire, développée un peu plus loin dans ce chapitre). Plus vous serez
familiers avec les règles présentées dans les chapitres Les disciplines
(p.57), Talents (p.166) et Compétences (p.230), plus vous obtiendrez
un résultat satisfaisant lors de la création de vos personnages.
Bon nombre de décisions prises au cours de cette étape découlent
en partie de décisions préalables. Ainsi, la race que vous choisissez
pour votre personnage affectera le choix de sa discipline, lequel condi-
tionne à son tour les talents auxquels il aura accès et ainsi de suite.
Mieux vaut choisir en connaissance de cause plutôt que de déplorer par
la suite les conséquences d’une décision malencontreuse.
La feuille de personnage
• CRÉATION
À mesure que vous élaborez votre personnage, remplissez les espaces
réservés à cet effet de la feuille de personnage. Vous pouvez photocopier
la feuille de personnage vierge située à la fin de cet ouvrage ou imprimer
le fichier disponible sur notre site internet, à l’adresse suivante :
http://www.black-book-editions.fr/earthdawn/
Gardez à l’esprit que pour commencer à jouer à Earthdawn, vous
n’aurez pas besoin de tous les nombreux feuillets qui composent la feuille
de personnage. Mais à mesure que vous jouerez, vous aurez très certaine-
ment besoin de certains feuillets supplémentaires parmi ceux que nous
avons pris soin de mettre à votre disposition.
Et si vous voulez pousser plus loin l’expérience de jeu, vous
pouvez vous procurer dans toutes les bonnes boutiques le Dossier de
DES PERSONNAGES
personnage, un magnifique cahier de 16 pages - bon marché - faisant
office de feuille de personnage ultime !
C
hoisissez une
discipline
La première étape pour créer un personnage à Earthdawn est de
choisir sa discipline. Cette décision est la plus importante de toute, car
la discipline est bien plus qu’une simple profession, c’est un mode de vie.
La discipline du personnage détermine sa manière d’interagir avec la
magie et la façon d’utiliser les énergies magiques pour mettre en œuvre
ses talents. La discipline a un impact fort sur la vision qu’a le personnage
de voir le monde. Elle lui donne des aptitudes particulières, lui impose
certaines restrictions, et défi nit ce qu’il est (et dans certains cas, elle
définit aussi sa race).
•
Les disciplines les plus répandues
Le Recueil du Joueur vous donne toutes les informations néces-
saires pour jouer les quinze disciplines les plus répandues en Barsaive.
Choisissez une discipline et inscrivez-là sur votre feuille de personnage,
à l’emplacement indiqué.
Certaines races ne peuvent pas suivre certaines disciplines, comme
cela est spécifié dans le paragraphe « Restrictions raciales » de chaque
discipline (voir ci-dessous). Si vous souhaitez jouer un personnage appar-
tenant à une race particulière, vous devez donc choisir votre discipline
en conséquence.
41
 Archer
Restrictions raciales : obsidien.
Les Archers apprennent le maniement de l’arc, de l’arbalète et, par
extension, de toutes les armes à distance. Cette discipline met l’accent
sur la précision et, à un niveau moindre, sur la rapidité. La plupart des
Archers font preuve d’une acuité exceptionnelle, remarquant souvent ce
que les autres ne distinguent même pas.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La voie de
l’Archer (p.65).
Cavalier
Restrictions raciales : obsidien.
Les membres de la discipline du Cavalier sont de fiers guerriers
montés. Ils s’entraînent en compagnie de leur monture et développent
un lien empathique très fort avec elle. En fait, les Cavaliers ont plus de
respect pour leur monture que pour n’importe quel donneur-de-noms,
à l’exception peut-être des autres Cavaliers. Cette discipline met l’accent
sur le mouvement et l’empathie avec la monture.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre L’audace et
la témérité du Cavalier (p.71).
Éclaireur
Restrictions raciales : obsidien et troll.
Les Éclaireurs sont des pisteurs, de braves rôdeurs, l’avant-garde qui
se rend là où les autres ne peuvent pas. Les Éclaireurs sont passés maîtres
dans l’art de ne faire plus qu’un avec leur environnement, que ce dernier
soit forestier ou citadin.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre Sur la voie
•
de l’Éclaireur (p.78).
DES PERSONNAGES
Écumeur du ciel
Restrictions raciales : elfe, obsidien et sylphelin.
Les Écumeurs du ciel sont des pirates sans pitié dont la puissance en
Barsaive est incomparable. Leurs drakkars attaquent toute la province,
notamment les Thérans et leurs navires volants. Les Écumeurs du ciel
sont fiers et éprouvent une grande loyauté les uns envers les autres… sauf
si vous appartenez à un clan ou à une assemblée ennemie !
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre L’honneur
et la brutalité de la voie de l’Écumeur du ciel (p.84).
Élémentaliste
Restrictions raciales : aucune.
Les Élémentalistes sont des magiciens qui se focalisent sur l’appren-
tissage et la maîtrise du pouvoir des cinq éléments magiques : l’air, le
bois, l’eau, le feu et la terre.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre L’importance
de l’Élémentaliste (p.90).
• CRÉATION
Forgeron
Restrictions raciales : aucune.
Les Forgerons apprennent à endurcir leur volonté et à garder un œil
critique sur les choses. Ils aident à identifier et à fabriquer des armes
légendaires, et pour ce faire, la discipline emprunte à la fois à l’élémenta-
lisme et à la sorcellerie. La plupart des communautés donnent une grande
importance à leurs Forgerons.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre L’importance
d’une bonne force des bras et d’une force encore plus grande
de l’esprit (p.98).
Guerrier
Restrictions raciales : aucune.
Les Guerriers sont des combattants et des soldats entraînés à utiliser
leur magie pour rendre plus performantes leurs techniques au combat. Ils
se regroupent souvent dans ce qu’ils appellent des ordres, menant une vie
de reclus dans des communautés semblables à des ordres monastiques.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La voie du
champ de bataille (p.105).
42
Illusioniste
Restrictions raciales : aucune.
Les Illusionnistes lancent des sorts qui abusent nos cinq sens, ce
qui ne veut cependant pas dire que tous les sorts d’illusionnisme n’ont
pas d’effets réels. Ils savent depuis bien longtemps que si tout ce qu’ils
faisaient n’étaient qu’illusion, les gens s’en rendraient compte et leur
magie ne serait plus aussi efficace. Ils développent donc un mélange
équilibré de magie réelle, d’illusions, de supercherie et de tours de
passe-passe.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La vérité
révélée par l’Illusionniste (p.112).
Maître d’armes
Restrictions raciales : obsidien.
Les Maîtres d’armes sont des combattants ayant appris l’importance
de la façon dont on manie une arme. Leur entraînement met l’accent sur
la rapidité d’exécution, la classe et le panache en combat.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La danse du
Maître d’armes (p.118).
Maître des animaux
Restrictions raciales : obsidien et t’skrang.
Les Maîtres des animaux ont un don inné pour travailler avec les
animaux. La plupart d’entre eux ne se sentent pas à l’aise dans les grandes
cités et préfèrent vivre dans la nature, loin des gens.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre Le Maître
des animaux (p.125).
Navigateur du ciel
Restrictions raciales : obsidien.
Les Navigateurs du ciel sont les fiers compagnons du royaume du ciel.
Ils n’abandonnent jamais leurs frères derrière eux et embrassent l’idée
que l’union fait la force. Ce sont les protecteurs de la civilisation et ils
s’efforcent de la répandre plutôt que d’en faire leur victime.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La noble
voie du Navigateur du ciel (p.132).
Nécromancien
Restrictions raciales : sylphelin.
Les Nécromanciens sont des magiciens spécialisés dans la magie des
mondes inférieurs. Ils s’intéressent aux autres plans d’existence, ainsi
qu’aux esprits et aux créatures qui y vivent. La plupart des gens considè-
rent les Nécromanciens comme étant des personnes « en décalage » (au
sens inquiétant du terme), c’est pourquoi les adeptes de cette discipline
auront peu de chance de remporter des concours de popularité auprès
des peuples de Barsaive.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre Ceux qui
arpentent les ombres (p.139).
Sorcier
Restrictions raciales : aucune.
Les Sorciers sont des magiciens très bien entraînés dans la maîtrise
des aspects théoriques de la magie. Ceux qui suivent les autres disciplines
de magicien déprécient les Sorciers en faisant d’eux de simples « rats de
grimoire », mais il est intéressant de voir que rares sont ceux qui ose-
raient le leur dire en face.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre La voie de
l’esprit et des symboles (p.146).
Troubadour
Restrictions raciales : aucune.
Les Troubadours sont des amuseurs, des conteurs, des acteurs et
des chanteurs. En tant que tels, ils représentent ce qui, dans le quoti-
dien du peuple de la province, se rapproche le plus d’un historien ou
d’un érudit.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre Pourquoi
chante le Troubadour (p.153).
Voleur
Restrictions raciales : obsidien et troll.
Les Voleurs apprennent très jeunes à voler et à être autonomes. Ils
tirent leur force de leur confiance en eux et de la conscience qu’ils ont de
ne dépendre que d’eux-mêmes. L’abondance des rumeurs à propos de
guildes de Voleurs signifie qu’elles existent peut-être, mais les preuves
qui pourraient confirmer ou infirmer ceci n’ont jamais fait surface.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le chapitre Le don du
vol (p.160).
Le cercle
À côté de la ligne correspondant à la discipline sur la feuille de
personnage se trouve l’annotation « cercle ». Dans Earthdawn, la
mesure de la qualité et de l’expertise dans une discipline donnée se fait
en cercles. Plus le personnage atteint des cercles élevés, plus il devient
talentueux (et puissant). Tous les personnages joueurs débutants com-
mencent au Premier cercle. Notez « 1 » à l’emplacement indiqué sur
votre feuille de personnage. Un jour, pour peu qu’il survive aux dan-
gers du monde de Earthdawn, votre personnage atteindra peut-être
le Quinzième cercle !
Sébastien est prêt à créer son premier personnage de
Earthdawn. En parcourant les pages du Recueil du Joueur,
il est enthousiasmé par la description de la discipline de l’Élé-
mentaliste. Fasciné par ce qu’il a lu, il décide donc que son
premier personnage de Earthdawn sera un adepte de cette
discipline.
C
hoisissez une race
Une fois que vous avez choisi une discipline, l’étape suivante
consiste à choisir la race à laquelle appartient votre personnage. Les
différentes races peuplant le monde de Earthdawn sont décrites dans
le chapitre Les races de donneurs-de-noms (p.33). Souvenez-vous
que les restrictions raciales de votre discipline peuvent vous interdire de
choisir certaines races. Ainsi, si vous souhaitez prendre la discipline de
l’Écumeur du ciel, votre personnage ne pourra pas être obsidien. Inscrivez
la race que vous avez sélectionnée sur votre feuille de personnage.
Certaines races imposent des conditions requises d’attributs (voir
Notez les aptitudes raciales, p.48). Ces conditions sont généralement
des minima ou des maxima (non modifiés) à posséder dans certains attri-
buts pour que le personnage puisse appartenir à cette race. Par exemple,
pour qu’un personnage puisse être troll, il doit posséder une valeur de
Force et de Constitution égale ou supérieure à 11. Gardez en mémoire (ou
notez) ses minima et ses maxima, car il faudra les respecter lors de l’étape
Déterminez ses attributs.
Jouer un personnage ailé offre de grandes possibilités de
jeu, surtout pour un magicien, c’est pourquoi Sébastien décide
que son personnage appartiendra à la race de donneurs-de-
noms des sylphelins. La discipline de l’Élémentaliste n’a aucune
restriction raciale, donc rien ne s’oppose à la décision prise par
Sébastien.
D
éterminez ses
attributs
Chaque personnage de Earthdawn possède six attributs qui
défi nissent ses capacités mentales et physiques innées. Ces attributs
– Dextérité, Force, Constitution, Perception, Volonté et Charisme – sont
plus ou moins importants pour telle ou telle discipline. Ainsi, un Voleur
aura besoin d’une forte valeur de Dextérité pour agir rapidement, de
manière coordonnée et pour accomplir ses tours de passe-passe et les
prouesses de précision qu’il sera amené à réaliser. Un Nécromancien
aura besoin d’une forte valeur de Volonté, non seulement pour rendre
ses sorts plus efficaces, mais aussi pour garder le contrôle des esprits
qu’il invoque.
Pour déterminer leurs attributs, les joueurs ont le choix entre deux
méthodes. La Méthode d’achat est un système permettant d’acheter ses
valeurs d’attribut grâce à une somme de points. Cette somme est la même
pour tous les joueurs. Au contraire, la Méthode aléatoire permet de déter-
miner ses attributs aléatoirement : tous les joueurs ne seront donc pas
égaux devant le destin !
Descriptions des attributs
Les descriptions suivantes indiquent aussi les disciplines pour
lesquelles un attribut est considéré comme important. Quand vous assi-
gnerez vos valeurs aux attributs, vous voudrez certainement favoriser les
attributs les plus importants pour la discipline de votre choix.
Dextérité (DEX)
La Dextérité mesure l’agilité du personnage, sa rapidité, sa coor-
dination et son habileté. La Dextérité agit sur la vitesse de déplacement
du personnage et défi nit son aptitude innée à s’engager au combat et à
éviter les attaques physiques portées contre lui.
Important pour : l’Archer, l’Éclaireur, l’Écumeur du ciel, le
Forgeron, le Guerrier, le Maître d’armes, le Navigateur du ciel, le
Troubadour et le Voleur.
Force (FOR)
La Force mesure les capacités musculaires du personnage. Elle
détermine la base de dommages qu’infligent ses attaques physiques et le
poids qu’il peut soulever ou transporter.
Important pour : le Cavalier, l’Écumeur du ciel, le Guerrier et le
• CRÉATION
Navigateur du ciel.
Constitution (CON)
La Constitution mesure l’endurance du personnage et sa santé
générale. Elle détermine sa capacité à encaisser des dommages ainsi que
celle à guérir rapidement.
Important pour : le Cavalier, l’Écumeur du ciel et le Maître des
animaux.
Perception (PER)
La Perception mesure la vivacité d’esprit du personnage, son degré
d’attention et sa faculté d’observation. La Perception est importante pour
DES PERSONNAGES
lancer des sorts et pour éviter d’en subir les effets.
Important pour : l’Archer, l’Éclaireur, l’Élémentaliste, le Forgeron,
l’Illusionniste, le Nécromancien, le Sorcier, le Troubadour et le Voleur.
Volonté (VOL)
La Volonté mesure la faculté de concentration du personnage, sa force
de volonté et sa conscience intérieure. Elle lui permet de résister à la magie
illusoire et aux sorts susceptibles de lui infliger de la douleur. La Volonté
renforce également la puissance des sorts lancés par le personnage.
Important pour : le Guerrier, le Maître des animaux, l’Élémenta-
liste, le Forgeron, l’Illusionniste, le Nécromancien et le Sorcier.
Charisme (CHA)
Le Charisme mesure le bagou du personnage, son aisance en
société et sa facilité à faire bonne impression. Le Charisme détermine
ses chances de succès lorsqu’il laisse agir son charme, sa persuasion ou
tout autre compétence de communication.
•
Important pour : le Cavalier, le Maître d’armes, le Maître des ani-
maux et le Troubadour.
La Méthode d’achat
La Méthode d’achat est la méthode « par défaut » pour générer ses
attributs dans le système de Earthdawn. Nous vous la recommandons
pour créer vos premiers personnages, parce que chaque joueur dispose
du même nombre de points d’achat au départ. Ce système crée des per-
sonnages équilibrés pour chaque race et chaque discipline. Les joueurs
décideront eux-mêmes des opportunités qu’offre ce système pour définir
leur personnage.
43
 La Méthode d’achat offre
aussi un plus grand contrôle au
joueur et la garantie que le per-
sonnage disposera des minima
et des maxima nécessaires pour
jouer certaines races particu-
lières. Quand vous utilisez ce
système, chaque joueur reçoit
66 points d’achat. À chaque
valeur d’attr ibut souhaitée
correspond un coût en points
d’achat, comme indiqué dans
la table ci-contre.
Vous ne pouvez pas acheter
une valeur d’attribut inférieure
à 2 ou supérieure à 18 grâce à
cette méthode. Rappelez-vous
que certaines races imposent
des valeurs d’attributs minima-
les ou maximales obligatoires
(voir Modificateurs raciaux,
plus bas). Les modifications de
valeurs d’attribut des races
peuvent porter ces valeurs au-
delà de 18 ou en dessous de 2.
Mais quels que soient les
modificateurs appliqués,
aucun personnage ne peut
débuter avec une valeur
•
les modificateurs raciaux correspondant à la race de votre personnage
TABLE D’ACHAT
quand vous effectuez l’achat de vos valeurs d’attributs. Par exemple, un
DES ATTRIBUTS
personnage troll bénéficie d’un bonus de +4 à sa valeur de Force, ce qui
Valeur Coût en permet au joueur d’assigner une valeur de Force assez faible, de se retrou-
d’attribut points d’achat ver avec une valeur fi nale tout à fait satisfaisante et d’avoir économisé
2 +3 des points d’achat pour ses autres attributs. Notez bien que les trolls doi-
vent avoir une valeur minimum de Force et de Constitution de 11. Cela
3 +2
signifie que le joueur devra dépenser au minimum 12 points d’achat pour
4 +1 ces deux attributs (mais grâce aux modificateurs raciaux, les valeurs de
5 0 Force et de Constitution du troll seront toujours bien supérieures à 11).
Les trolls subissant un malus de -1 à leur valeur de Charisme, le joueur
6 1
pourra décider d’utiliser ses points d’achat économisés précédemment
7 2 pour compenser ce déficit de Charisme.
Inscrivez les valeurs d’attributs non modifiées quelque part sur votre
8 3
feuille de personnage ou sur une feuille volante. Consultez la Table des
9 4
modificateurs raciaux et appliquez-les à vos attributs pour obtenir vos
10 5 valeurs d’attributs finales (voir Modifiez les valeurs d’attributs en
fonction de la race, p.45).
11 6
12 8
Points d’achat inutilisés
13 10
Parfois, il arrive que vous disposiez encore de quelques points d’achat
14 13 inutilisables alors que vous avez acheté toutes vos valeurs d’attribut. Vous
15 16 pouvez les convertir en points de karma supplémentaires sur la base de
1 point de karma pour 1 point d’achat. Pour plus de précisions, consultez
16 19
le paragraphe Karma (p.47).
17 21
Le maître de jeu de Sébastien a demandé à ses joueurs
18 23 de déterminer les attributs de leurs personnages en utilisant
la Méthode d’achat. Sébastien a noté que la valeur maxi-

d’attribut inférieure à 1. mum de Force non modifiée d’un sylphelin est de 11, et que la
Déterminer ses attributs en utilisant la Méthode d’achat implique Perception et la Volonté sont des attributs importants pour un
DES PERSONNAGES

un certain degré de stratégie. Par exemple, en choisissant une valeur

d’attribut très faible, vous obtenez des points d’achat supplémentaires
que vous pourrez appliquer à d’autres attributs. Comme l’indique la Table
d’achat des attributs, donner une valeur de 2 à un attribut offre 3 points
d’achat supplémentaires et les valeurs d’attributs supérieures à 5 coûtent
des points d’achat.
Modificateurs raciaux
Les modificateurs raciaux peuvent aussi influencer la valeur que
vous choisissez pour les attributs de votre personnage. Gardez en tête
Élémentaliste. Il décide de donner à la Perception et à la Volonté
de son sylphelin ses meilleures valeurs d’attributs et jette un
coup d’œil à la Table des modificateurs raciaux afin de voir
si ces deux attributs seront modifiés. Les sylphelins ajoutent
+1 à leurs valeurs de Perception et de Volonté. Il dépense un
total de 35 points d’achat pour une valeur non modifiée de 15
en Perception et de 16 en Volonté, pour une valeur modifiée de
16 en Perception et en Volonté.
Maintenant, Sébastien souhaite que son sylphelin aient
des valeurs moyennes pour tous les attributs restants. Il se

La Méthode aléatoire
Règle optionnelle : cette seconde méthode repose sur un système
aléatoire permettant de créer des personnages moins stéréotypés,
moins équilibrés (du point de vue du groupe) mais potentiellement
plus puissants. La Méthode aléatoire a deux avantages : elle est
plus rapide et le total de valeurs des attributs peut être supérieur (ou
• CRÉATION
seul résultat égal ou supérieur à 11 (le minimum racial pour la Force
et la Constitution d’un personnage troll), ajustez les deux résultats les
plus élevés de manière à ce qu’ils soient égaux à 11.
Nous invitons le maître de jeu à appliquer cette méthode à tous les
joueurs du groupe et à ne pas permettre à certains d’utiliser la Méthode
d’achat et à d’autres la Méthode aléatoire, par souci d’équité.

inférieur !) à celui possible avec la Méthode d’achat.
Les plus gros désavantages de la Méthode aléatoire sont que le
joueur créant le personnage a beaucoup moins de contrôle sur les
valeurs qu’il achète pour ses attributs, et que le personnage peut se
révéler être moins équilibré.
Les joueurs déterminent les valeurs des attributs de leur person-
nage en lançant des dés à six faces. Ces dés ne sont pas des dés d’action,
vous ne pouvez donc pas lancer de dés bonus quand vous obtenez des
résultats de 6. Jetez 4D6, mettez de côté le dé ayant obtenu le plus mau-
vais résultat et ajouter les trois autres résultats de manière à obtenir
un résultat final entre 3 et 18. Appliquez ce procédé six fois au total et
notez les six résultats sur le coin d’une feuille.
Une fois que vous avez ces six valeurs d’attributs, répartissez-les
dans l’ordre que vous souhaitez parmi vos six attributs : Dextérité,
Force, Constitution, Perception, Volonté et Charisme. Vérifiez que
votre personnage satisfait aux minima ou maxima raciaux imposés
par sa race (voir Modifiez les valeurs d’attributs en fonction
de la race, p.45). Si un des attributs nécessite une valeur minimale
raciale, vous devez lui assigner une valeur suffisante. Si vous n’avez pas
obtenu une valeur suffisante lors de votre tirage, prenez la valeur la plus
proche et ajustez-là de manière à ce qu’elle égale le minimum racial. Par
exemple, si vous désirez jouer un troll et que vous n’avez pas obtenu un
Sébastien demande à son maître de jeu s’il peut utiliser
la Méthode aléatoire. Il est curieux de voir ce qu’auraient été
les valeurs d’attribut de son personnage s’il avait utilisé cette
méthode. Il lance 4D6 six fois, se débarrasse du plus mauvais
dé lors de chaque jet, et obtient les résultats suivants : 17, 15,
14, 13, 11 et 6. Sébastien assigne ses valeurs les plus élevées à
la Perception et à la Volonté de son sylphelin, ce qui lui donne
une valeur non modifiée de 15 en Perception et de 17 en Volonté
et une valeur modifiée de 16 en Perception et 17 en Volonté.
Sébastien assigne la valeur de 14 à la Dextérité, de 11 à la
Constitution, pour une valeur modifiée de 16 en Dextérité et de
8 en Constitution. Jusque là, pas de problème. Il lui reste deux
valeurs à assigner (dont une pour laquelle la chance l’a aban-
donné) : 13 et 6. Sébastien décide que la valeur de Charisme
de son sylphelin est plus importante que sa force, car en tant
qu’Élémentaliste, il devra un jour communiquer avec les esprits
élémentaires. Il assigne une valeur de 13 au Charisme, pour
une valeur modifiée de 15. En assignant sa dernière valeur, 6, à
la Force de son personnage, il obtient une valeur modifiée insi-
gnifiante de 2 ! Comparé à la Méthode d’achat, son personnage
a donc de meilleurs attributs, sauf en Force. En fait, s’il fait le
calcul de points d’achat nécessaire pour obtenir ses résultats,
il obtient un total de points d’achat de 67.

44
 TABLE DES MODIFICATEURS RACIAUX
rend compte qu’avec ses 31 points (66-35=31), cela lui sera
diffi cile, et il décide donc d’avoir une valeur basse en Force. Race DEX FOR CON PER VOL CHA
Son personnage est un magicien volant, il espère donc ne Elfe +2 +0 -2 +1 +1 +1
pas avoir recours souvent à sa Force. Pour 3 points d’achat,
il se dote d’une valeur de Force de 8, pour une valeur modi- Humain +0 +0 +0 +0 +0 +0
fi ée de 4 (modifi cateur racial des sylphelins de -4 en Force). Nain +0 +2 +3 +0 +0 -2
Sébastien confère une valeur de 13 à sa Dextérité et de 10 à
Obsidien -2 +6* +4* -1 +0 -1
sa Constitution, pour un total de 15 points d’achat. Ces deux
valeurs seront modifiées pour une valeur finale de 14 en Ork +0 +3 +1 +0 -2 -1
Dextérité et de 7 en Constitution. Pour le moment, Sébastien Sylphelin +1 -4* -3 +1 +0 +2
a dépensé 53 points d’achat, ce qui lui permet d’acheter une
Troll +0 +4* +2* -1 +1 +0
valeur de 14 en Charisme avec les 13 points restants. En tant
que sylphelin, il ajoute +2 à cette valeur et obtient un Charisme T’skrang +1 +0 +1 +0 +0 +1
bien au-dessus de la moyenne (16). * Une valeur minimale ou maximale doit être assignée à l’attribut concerné (voir Notez
Cet Élémentaliste est bon magicien sous une frêle carcasse. les aptitudes raciales, p.48).
Même pour un sylphelin, il est assez mauvais physiquement, ce
qui peut peut-être se traduire par un léger surpoids. Sébastien Constitution 10, Perception 15, Volonté 16 et Charisme 14.
décide que son sylphelin est très mou lorsqu’il s’agit de pro- Après avoir consulté la Table des modificateurs raciaux pour
duire un effort physique, laissant les autres se dépenser à sa les sylphelins, il fait les ajustements nécessaires et obtient les
place. valeurs modifiées finales de son personnage, qu’il inscrit sur sa
feuille de personnage : Dextérité de 14, Force 4, Constitution 7,

Modifiez les valeurs d’attributs Perception 16, Volonté 16, Charisme 16.

en fonction de la race Inscrivez les niveaux et les dés

Après avoir déterminé les attributs de votre personnage, appliquez
les modificateurs indiqués dans la Table des modificateurs raciaux à vos
valeurs d’attributs. Quels que soient les modificateurs appliqués,
d’action correspondants
Maintenant que vous connaissez les attributs modifiés de votre per-
aucun personnage ne peut débuter avec une valeur d’attribut
sonnage, référez-vous à la Table des niveaux/dés d’action pour déterminer

• CRÉATION
inférieure à 1. La valeur modifiée qui en résulte est considérée comme
les niveaux et les dés d’action de chaque attribut de votre personnage
la valeur d’attribut de départ de votre personnage et vous pouvez la noter
(voir Chapitre Principes de jeu, p.17). Inscrivez ces niveaux et ces dés
sur votre feuille de personnage.
d’action sur votre feuille de personnage.
Souvenez-vous bien que certaines races ont des aptitudes raciales
(voir p.48) les obligeant à avoir des valeurs d’attributs non modifiées Sébastien note les niveaux et les dés d’action de son per-
minimum ou maximum pour certains attributs (voir Valeur de Force sonnage sylphelin sur sa feuille de personnage, et vérifie qu’il a
maximum, Valeur de Force minimum et Valeur de Constitution bien noté ses valeurs d’attributs à l’intérieur des parenthèses,
minimum, p.50). comme suit :
Sébastien a utilisé la Méthode d’achat. Il note ses valeurs Dextérité (14) : 6/D10 Force (4) : 3/D4
non modifiées sur une feuille de papier : Dextérité 13, Force 8, Constitution (7) : 4/D6 Perception (16) : 7/D12
Volonté (16) : 7/D12 Charisme (16) : 7/D12

D
DES PERSONNAGES
éterminez ses
caractéristiques
Les valeurs d’attribut du personnage déterminent ses caracté-
ristiques, lesquelles lui permettent d’accomplir certaines tâches bien
précises au cours du jeu. Les valeurs indiquent en quelle mesure le
personnage est capable de se défendre contre les attaques physiques
ou magiques, quelle quantité de dommages il peut encaisser avant de
sombrer dans l’inconscience ou de mourir, quelle distance il peut par-
courir chaque round, quel poids il est capable de transporter et ainsi
de suite.
Pour obtenir la valeur correspondant à chaque caractéristique,
consultez la Table des caractéristiques.

Armures
•

L’Armure physique représente la valeur de protection physique

dont dispose le personnage. L’Armure physique est absente de la Table
des caractéristiques parce qu’elle n’est pas basée sur un attribut. Elle
protège contre les attaques physiques et réduit la quantité de dommages
physiques infl igés par les attaques portées au personnage. L’Armure
physique combine la protection qu’apporte le port d’une armure et d’un
bouclier. À l’exception de l’aptitude raciale d’Armure naturelle des obsi-
diens (voir Notez les aptitudes raciales, p.48), l’Armure physique
d’un personnage est uniquement basée sur l’armure et le bouclier qu’il
porte.
L’Armure mystique protège le personnage contre certaines atta-
ques magiques en réduisant la quantité de dommages infl igés par un
45
 TABLE DES CARACTÉRISTIQUES
Initiative Défenses Déplacements Encombrement Seuils de santé Armure
DEX DEX/PER/ DEX FOR CON VOL
CHA

Défense Déplacement Capacité de

Physique/ de combat/ transport/ Seuil Seuil de Tests de
Valeur Magique/ Déplacement Capacité à de Seuil blessure récupération Armure
d’attribut Niveau Sociale de course soulever mort d’inconscience grave (par jour) mystique
1 2 2 6/12 3/5 19 10 3 1/2 0
2 2 3 7/14 5/10 20 11 4 1/2 0
3 2 3 8/16 8/15 22 13 4 1 0
4 3 4 9/18 10/20 23 14 5 1 0
5 3 4 10/20 13/25 24 15 5 1 0
6 3 4 12/24 15/30 26 17 6 1 0
7 4 5 14/28 20/40 27 18 6 1 0
8 4 5 16/32 25/50 28 19 7 2 0
9 4 6 18/36 30/60 30 21 7 2 0
10 5 6 20/40 35/70 31 22 8 2 0
11 5 7 22/44 40/80 32 24 8 2 1
12 5 7 24/48 48/95 34 26 9 2 1
13 6 7 26/52 55/110 35 27 9 2 1
14 6 8 28/56 63/125 36 28 10 3 2
15 6 8 30/60 70/140 38 30 10 3 2
•

16 7 9 32/64 80/160 39 31 11 3 2
DES PERSONNAGES

17 7 9 34/68 90/180 40 32 11 3 3
18 7 10 36/72 100/200 42 34 12 3 3
19 8 10 38/76 115/230 43 35 12 3 3
20 8 10 40/80 130/260 44 36 13 4 4
21 8 11 43/86 145/290 46 39 13 4 4
22 9 11 46/92 165/330 47 40 13 4 4
23 9 12 49/98 185/370 48 41 14 4 5
24 9 12 52/104 205/410 50 43 14 4 5
25 10 13 55/110 230/460 51 44 15 4 5
26 10 13 58/116 255/510 52 45 15 5 6
27 10 13 61/122 280/560 54 47 15 5 6
28 11 14 64/128 310/620 55 48 16 5 6
29 11 14 67/134 340/680 56 49 16 5 7
30 11 15 70/140 370/740 58 51 17 5 7
• CRÉATION

sort. Par exemple, 4 points d’Armure mystique réduisent les dommages
de nombreux sorts de 4 points par attaque. L’attribut Volonté du per-
sonnage détermine la valeur de base (innée, pourrait-on dire) de son
Armure mystique.
Inscrivez la valeur d’Armure mystique de base de votre personnage
sur la feuille de personnage. Sachez que l’équipement que vous achèterez
par la suite risque de modifier votre valeur totale d’Armure mystique.
Sébastien se dit que son Élémentaliste sylphelin portera
certainement une armure très légère pour protection, mais
il décide de ne pas remplir l’emplacement de l’Armure physi-
que avant d’avoir choisi l’armure qu’il achètera par la suite.
Calculée à partir de sa valeur de Volonté de 16, sa valeur d’Ar-
mure mystique de base est égale à 2.
personnage dont la Défense physique est égale à 6 ne touche que si le
résultat du test d’attaque est supérieur ou égal à 6.
La Défense magique du personnage représente son habileté natu-
relle pour éviter un sort lancé contre lui. Basée sur la valeur de Perception,
la Défense magique correspond à la Difficulté que doit battre le magicien
pour que son sort fonctionne lors de son test d’attaque magique.
Basée sur la valeur de Charisme, la Défense sociale repré-
sente la capacité du personnage à comprendre qu’il est manipulé par
d’autres ou qu’on lui ment. Dans ce cas, on fait la différence entre un
mensonge intentionnel et un mensonge dont l’auteur ne sait pas que
c’en est un, car c’est le fait de mentir qui s’oppose à la capacité du
personnage à croire ou à se méfier. Le nain avec lequel parle votre
personnage peut très bien croire naïvement qu’il est le meilleur joueur
de hach’var de Throal, même si ça n’est pas le cas. La Défense sociale

Défenses
La Défense physique représente la capacité à esquiver les atta-
ques physiques. Basée sur la Dextérité, la Défense physique correspond
à la Difficulté que doit battre l’attaquant pour porter un coup au person-
nage lors de son test d’attaque. Par exemple, une attaque portée sur un
46
de votre personnage ne l’aidera pas à détecter l’inexactitude de ce qu’a
dit le nain. En revanche, si le nain essaie intentionnellement de faire
croire à quelqu’un qu’il est un grand joueur de hach’var alors qu’il sait
que cela n’est pas le cas, la Défense sociale du personnage correspond
à la Difficulté que doit battre le nain lors de son test d’action destiné
à lui faire croire que cela est vrai.
 Certaines races bénéficient de modificateurs spéciaux à leurs
TABLE DE KARMA
Défenses (voir Notez les aptitudes raciales, p.48). Inscrivez la valeur
modifiée de la Défense physique, magique et sociale de votre personnage Points de Points de
sur la feuille de personnage. Niveau/dé de karma de karma
Race karma départ maximum
Basée sur sa Dextérité de 14, la Défense physique du person-
nage de Sébastien est donc de 8. Modifiée par l’aptitude raciale Elfe 4/D6 6 25
des sylphelins de Défense physique accrue (+2), il obtient une Humain 5/D8 10 40
Défense physique finale de 10. La Défense magique est basée sur
sa Perception de 16, donc l’Élémentaliste possède une Défense Nain 4/D6 6 25
magique de 9. Avec une valeur de Charisme de 16, le personnage Obsidien 3/D4 5 20
de Sébastien a une Défense sociale de 9.
Ork 5/D8 10 40
Sylphelin 6/D10 15 60
Seuils de santé Troll 3/D4 5 20
Basés sur la valeur de Constitution, les Seuils de santé du person- T’skrang 4/D6 6 25
nage déterminent la quantité de dommages qu’il peut encaisser avant de

sombrer dans l’inconscience, d’être victime d’une blessure grave ou de
mourir. Les Seuils de santé déterminent aussi à quelle vitesse le person-
nage guérit de ses blessures.
Le Seuil de mort représente le nombre de points de dommages
qu’il faut infliger au personnage pour qu’il meure. Quand le total actuel
de dommages du personnage égale ou excède le Seuil de mort, le per-
sonnage meurt.
Le Seuil d’inconscience représente la quantité de dommages
qu’il peut encaisser avant de sombrer dans l’inconscience. Quand le total
actuel de dommages du personnage égale ou excède son Seuil d’incons-
cience, il perd connaissance. Le Seuil d’inconscience étant moins élevé
que le Seuil de mort, un personnage sombrera généralement dans l’in-
conscience avant de mourir.
Karma
Chaque race acquiert et utilise différemment le karma. La Table de
karma recense toutes les informations importantes à propos du karma de
chaque race (pour savoir comment s’utilise le karma dans Earthdawn,
consultez le paragraphe Karma dans le chapitre Principes de jeu,
p.17).
Le Niveau/dé d’action indique le niveau et le dé d’action utilisé par
chaque race lorsqu’un personnage utilise du karma.
Les Points de karma de départ indiquent le nombre de points
de karma que reçoivent tous les représentants de chaque race lors de la
création de personnage. Si vous élaborez votre personnage en utilisant la

Quand une attaque (et une seule) inflige un nombre de points de dom-
mages égal ou supérieur au Seuil de blessure grave du personnage,
celui-ci encaisse une blessure grave. Les blessures graves guérissent plus
lentement que les dommages normaux, et peuvent réduire les capacités
d’action du personnage.
La colonne Tests de récupération indique le nombre de tests de
récupération par jour que peut réaliser un personnage. Quand les person-
nages utilisent leurs tests de récupération, ils lancent leur dé d’action de
Constitution dont le résultat correspond au nombre de dommages actuels
récupérés, c’est-à-dire aux dommages soignés.
Certaines races bénéficient de modificateurs spéciaux au nombre de
tests de récupération chaque jour que peut réaliser un personnage (voir
• CRÉATION
Méthode d’achat, vous pouvez convertir tous vos points d’achat inutilisés
en points de karma de départ additionnels, sur la base d’un point d’achat
pour un point de karma de départ.
Les Points de karma maximum indiquent le nombre maximum
de points de karma qu’un personnage de chaque race peut posséder à
n’importe quel moment. Les personnages peuvent acheter des points de
karma en utilisant leur talent Rituel de karma (pour plus d’informations,
consultez le chapitre Talents, p.204).
Le niveau de karma du sylphelin de Sébastien est de 6/D10
et il commence le jeu avec 15 points de karma. Parce qu’il a déjà
pris connaissance du chapitre Talents avant de concevoir son
personnage, Sébastien sait que ces points de karma lui donnent

Notez les aptitudes raciales, p.48). Inscrivez les Seuils de santé de
votre personnage sur la feuille de personnage.
Les différents Seuils de santé du personnage de Sébastien
lui indiquent la quantité de dommages que celui-ci peut encais-
ser avant de passer l’arme à gauche. Il se réfère à la Table des
caractéristiques et regarde les chiffres correspondant à sa
valeur de Constitution de 7. Le sylphelin obtient un Seuil de
mort de 27, un Seuil d’inconscience de 18, un Seuil de blessure
grave de 6 et il peut faire chaque jour 1 test de récupération, de
niveau 4 (son niveau de Constitution).
Pour plus d’informations sur la gestion des dommages et des soins,
dirigez-vous vers les paragraphes Résolution des attaques (p.398) et
Conséquences des dommages (p.402) du chapitre Combat.
DES PERSONNAGES
un avantage considérable quand il les utilise pour renforcer la
puissance de ses talents et de ses sorts.
Déplacements
Au cours de chaque round de combat, un personnage peut se déplacer
d’un nombre de mètres égal à son déplacement de combat ou à son dépla-
cement de course (voir Les déplacement dans le chapitre Combat,
p.396). La valeur de ces déplacements est basée sur la valeur de Dextérité
du personnage.
Le Déplacement de course indique le nombre de mètres qu’un
personnage peut parcourir en courant pendant un round au cours duquel
il n’entreprend aucune autre action. Le Déplacement de combat

TABLE DES DÉPLACEMENTS RACIAUX

Initiative Race Modificateurs de déplacement
Le niveau d’initiative d’un personnage permet de déterminer quand Elfe Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité +1
il agit au cours du round de combat. Le niveau d’initiative est égal au niveau
•

Humain Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité

de Dextérité du personnage, auquel on retranche les modificateurs éven-
tuels d’encombrement (voir Encombrement, p.48) ou d’armure (voir Nain
Armures et boucliers dans le chapitre Biens et services, p.439). Obsidien
Notez le niveau d’initiative de base de votre personnage sur la feuille
de personnage, ainsi que tous les modificateurs pris en compte, et indi- Ork
quez le niveau d’initiative final et les dés d’action correspondants. Sylphelin
Avec une valeur de Dextérité de 14, le personnage de
Sébastien dispose d’un niveau d’initiative de 6. Il n’agira cer-
tainement pas le premier au cours du combat, mais il ne sera
généralement pas le dernier non plus (du moins tant qu’il n’est Troll
pas trop malchanceux !). Il n’a pas acheté d’armure pour l’instant,
T’skrang
son niveau d’initiative reste donc inchangé pour le moment.
Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité -2
Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité -3
Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité +1
Déplacement au sol calculé à partir de la valeur de
Dextérité -8
Déplacement en vol calculé à partir de la valeur de
Dextérité +2
Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité
Déplacement calculé à partir de la valeur de Dextérité
47
 indique le nombre de mètres que le personnage peut parcourir pendant
un round où il porte une attaque, lance un sort ou accomplit d’autres
actions de ce type.
Certaines races bénéficient d’ajustements à leur valeur de Dextérité
au moment de déterminer les déplacements du personnage, comme indi-
qué dans la Table des déplacements raciaux. Aucun modificateur ne
peut réduire la valeur de Dextérité d’un personnage en des-
sous de 1.
Une fois qu’ils sont déterminés, notez les déplacements de combat et
de course du personnage sur la feuille de personnage.
Pour connaître ses déplacements, Sébastien se reporte
en premier lieu à la Table des déplacements raciaux. Avec sa
valeur de Dextérité de 14, le sylphelin soustrait le modificateur
racial de -8, comme indiqué sur la Table, et obtient une valeur
modifiée de 6, ce qui lui donne un déplacement de combat au
sol de 12 mètres par round et un déplacement de course au sol
de 24 mètres par round. En tant que sylphelin, son personnage
peut utiliser ses ailes (voir Vol, p.50) quand c’est nécessaire :
il ajoute le modificateur de +2 à sa Dextérité, pour une valeur
modifiée de 16. Quand il vole, le sylphelin de Sébastien est beau-
coup plus rapide qu’au sol. Il peut parcourir jusqu’à 64 mètres
par round en déplacement en vol « de course » et 32 mètres par
round en déplacement en vol de combat.
Encombrement
La valeur de Force du personnage indique la limite de poids qu’il peut
transporter ou soulever et donc la force brute dont il peut faire preuve.
La Capacité de transport correspond au poids en kilogram-
•
mes que le personnage peut transporter sans subir le moindre malus
DES PERSONNAGES
d’encombrement.
La Capacité à soulever correspond au poids maximum en kilo-
grammes que le personnage peut soulever du sol. Il ne peut pas soulever
ce poids et se déplacer en même temps.
Une fois déterminées, notez ces limites de poids sur la feuille de
personnage.
Sébastien consulte la Table des caractéristiques et voit que
sa valeur de Force de 4 permet à son personnage de transpor-
ter seulement 9 kg et de soulever 18 kg. Pis, le poids qu’il peut
transporter est divisé par deux quand il vole ! Il va donc devoir
trouver quelqu’un pour l’aider à transporter ses affaires au
cours de l’aventure...
Lors de ses premières aventures, un personnage de Earthdawn
sera peut-être tenté de transporter une quantité d’équipement excessive
et d’emporter plus de trésors qu’il ne peut réellement en transporter.
Comme vous l’avez peut-être remarqué, la valeur de Force de votre per-
sonnage détermine le poids maximum qu’il peut transporter sans souffrir
de l’encombrement. Mais alors, qu’advient-il lorsque le personnage décide
• CRÉATION
de s’encombrer d’un poids supérieur à sa limite ?
Un personnage qui porte un poids dépassant sa Capacité de trans-
port est considéré comme encombré. Ce poids excessif va l’épuiser, le
ralentir et risque de lui attirer des ennuis au cours de l’aventure. Pour
déterminer les effets de l’encombrement, calculer le poids transporté par
le personnage et consultez la Table des caractéristiques afi n de déter-
miner la valeur de Force la plus basse qui permet de porter ce poids
sans être encombré. Calculez la différence entre cette valeur de Force et
celle du personnage et réduisez la valeur de Dextérité de votre person-
nage de ce total. La valeur obtenue est appelée la valeur encombrée
de Dextérité.
En réduisant la valeur de Dextérité du personnage, ce sont son niveau
de Dextérité et toutes les caractéristiques basées sur sa Dextérité (dépla-
cements, Défense physique, niveau d’initiative, talents et compétences
basées sur la Dextérité) qui se retrouvent réduites.
Jerreck, un Sorcier elfe, possède une valeur de Force
de 11 et peut donc transporter jusqu’à 40 kg sans problèmes.
Malheureusement, Jerreck ne peut pas se faire à l’idée d’aban-
donner ces quelques livres anciens trouvés dans le dernier kaer
qu’il a visité. Il transporte donc 60 kg sur lui, ce qui dépasse sa
limite. Jerreck est donc encombré. Le maître de jeu consulte
la Table des caractéristiques et s’aperçoit que la valeur de
Force minimum requise pour transporter sans malus 60 kg est
48
de 14. Cette valeur excède la valeur de Force de 11 de Jerreck
de 3 points. Tant qu’il transporte un tel poids sur lui, l’elfe
modifie sa valeur de Dextérité de -3, ce qui a pour conséquen-
ces de réduire son niveau de Dextérité, sa Défense physique,
son niveau d’initiative et ses déplacements. Jerreck se promet
d’éviter tous mouvements brusques et de rester en dehors des
combats jusqu’à ce qu’il ait ramené ses trésors en lieu sûr.
N
otez les aptitudes
raciales
Votre personnage possède des aptitudes spécifiques à sa race, comme
une capacité de vision particulière ou un type d’attaque unique. Ces apti-
tudes sont indiquées dans la Table des aptitudes raciales et décrites en
détail ci-dessous. Notez ces aptitudes et tous les modificateurs qui s’y
rapportent sur la feuille de personnage.
Sébastien consulte la Table des aptitudes raciales et
s’aperçoit qu’il n’a pas à se soucier de la limitation de Force
des sylphelins, puisqu’il s’y était conformé lors de la répartition
des attributs de son personnage. De même, il a déjà appliqué
la Défense physique accrue du sylphelin à sa propre Défense
physique. Sébastien note donc ses deux dernières aptitudes
raciales, la Sensibilité astrale et la capacité de Vol, sur sa feuille
de personnage. Il est très content que son sylphelin possède l’ap-
titude de Sensibilité astrale, car cela peut s’avérer très utile
pour un magicien.
Armure naturelle
Les obsidiens ont une peau extrêmement dure qui leur sert d’armure.
La peau d’obsidien possède une valeur d’Armure physique de 3.
Les obsidiens peuvent ajouter à cette Armure naturelle la protection
apportée par une armure vivante (pour plus d’informations sur les armu-
res vivantes et leurs descriptions, consultez le paragraphe Armures et
boucliers du chapitre Biens et services, p.439).
Attaque caudale
Les t’skrangs utilisent souvent leur queue en combat. Pour faire une
attaque caudale ou une parade caudale, le personnage doit le déclarer
avant de faire son test d’initiative (voir Déclarer les actions, chapitre
Combat, p.395) comme s’il s’agissait d’une option de combat (voir Les
options de combat, chapitre Combat, p.403). Les attaques et les para-
des caudales peuvent être utilisées conjointement à d’autres options de
combat quand cela est possible. Cependant, l’attaque caudale ne peut pas
être utilisée au cours du même round de combat que la parade caudale.
Les personnages t’skrangs peuvent se servir de cette aptitude raciale
de deux façons. Au cours du round de combat, ils peuvent faire une
attaque caudale en plus de leurs autres actions, mais ils subissent un
malus de -2 à tous leurs tests d’action du round (ce qui inclue les tests
TABLE DES APTITUDES RACIALES
Race Aptitudes raciales
Elfe Vision nocturne
Humain Polyvalence
Nain Vision thermographique
Obsidien Armure naturelle, Seuil de blessure accrue (+3) et
Valeur de Force minimum (15)
Ork Gahad et Vision nocturne
Sylphelin Défense Physique accrue (+2), Sensibilité astrale,
Valeur de Force maximum (11) et Vol
Troll Valeur de Constitution minimum (11), Valeur de Force
minimum (11) et Vision termographique
T’skrang Attaque caudale

d’initiative, d’attaque et de dommages). Les personnages t’skrangs peu-
vent décider de porter uniquement l’attaque caudale au cours du round
de combat, annulant ce malus. Pour porter cette attaque, les personnages
t’skrangs utilisent le talent ou la compétence Combat à mains nues. Les
dégâts de l’attaque caudale sont basés sur le niveau de Force du per-
sonnage. Ainsi, un t’skrang possédant un niveau de force de 5 infl ige
des dommages de niveau 5 avec son attaque caudale. Certains t’skrangs
attachent de petites armes coupantes au bout de leur appendice pour en
améliorer l’efficacité (voir les Armes caudales t’skrangs du chapitre
Biens et services, p.435).
Au lieu d’attaquer avec sa queue (armée ou non), les personnages
t’skrangs peuvent faire une parade caudale pour améliorer leur Défense
physique en combat. Cette option augmente la Défense physique du person-
nage de +1 ou +2, sachant qu’il subit en contrepartie un malus de –1 ou –2,
respectivement, à tous ses tests d’action au cours du round de combat.
Ainsi, un t’skrang qui décide d’améliorer sa Défense physique de +2 subira
un malus de –2 à tous ses tests d’action (test d’initiative inclus).
Défense physique accrue
Grâce à leur mobilité naturelle et à leur petite taille, les sylphelins
bénéficient d’un bonus de +2 à leur Défense physique.
Gahad
Le gahad est une sensation similaire à un bouillonnement intense
du cœur, qui se déclenche chez les orks dans des circonstances particu-
lières. Chaque ork éprouve le gahad en réponse à des circonstances ou
des stimulus uniques.
Le joueur doit définir deux stimulations qui déclencheront toujours
son gahad et deux stimulations qui ne le déclencheront jamais, quelles
que soient les circonstances. Ces stimulations doivent être résumées
en une seule phrase. Par exemple : « Le gahad de Grisalk se déclenche
quand on insulte sa mère » ou « le gahad de Grisalk ne se déclenche
jamais quand un membre de sa famille insulte sa mère ».
Un ork peut souffrir de son gahad lorsqu’il se retrouve dans une
situation où il est sujet à une de ses stimulations, sauf si le joueur a
spécifié que la stimulation de jeu correspond à une stimulation qui ne
déclenche jamais le gahad. Quand le gahad est déclenché, le personnage
effectue un test de Volonté contre une Difficulté basée sur la nature de
la stimulation, déterminée par le maître de jeu (pour plus d’informa-
tions sur la façon de déterminer les Difficultés et les degrés de Difficulté,
référez-vous au chapitre Conseils au maître de jeu du Recueil du
Maître de Jeu). Par exemple, un commentaire ambigu qui peut être
interprété ou non comme un manque de respect envers la mère de Grisalk
nécessitera que l’ork effectue un test d’action facile pour résister au sti-
mulus. Résister à une obscénité manifeste demandera la réussite d’un
test d’action Héroïque.
Si un ork ne réussit pas son test de Volonté, il doit réagir à la sti-
mulation qui a provoqué son gahad ou faire face à ses conséquences. Si
le personnage choisit de résister à son gahad, il subit le contrecoup du
gahad, une heure après la stimulation. Les sensations physiques enva-
hissantes de ce contrecoup ressemblent à celles d’une gueule de bois,
d’un mal de crâne intense, de douleurs piquantes, voire d’hallucinations
en rapport avec l’objet du désir ou de la haine provoqués. Le maître de
jeu choisit quels sont les symptômes exacts du gahad, en fonction de la
nature de la stimulation à laquelle le personnage a décidé de résister.
Un ork qui souffre du contrecoup d’un gahad est considéré comme
Harcelé pour l’accomplissement de toutes ses actions (voir Les modifi-
cateurs de situation dans le chapitre Combat, p.407). Les effets du
contrecoup durent une heure par degré de Difficulté du test de Volonté.
Si le personnage échoue au test de Volonté et choisit de ne pas résister
à son gahad, il réagit à la stimulation qui le déclenche. Le personnage
bénéficie d’un bonus de +1 à tous ses tests d’action en rapport direct à ce
qu’il fait pour répondre à la stimulation. Ce bonus s’applique jusqu’à ce
que la cause du gahad cesse de l’affecter, soit résolue ou aboutisse à une
conclusion satisfaisante. Quoi qu’il en soit, les effets du gahad s’estom-
pent au bout d’une durée maximum d’une heure par degré de Difficulté
• CRÉATION
du test de Volonté.
La mécanique de jeu du gahad n’est pas destinée à offrir
des bonus aux tests d’action des personnages orks à la moindre
occasion mais constitue plutôt un défi d’interprétation pour
les joueurs et le maître de jeu. L’utilisation et l’application du gahad
sont laissées à la discrétion du maître de jeu.
Polyvalence
Les adeptes humains jouissent d’un talent racial spécial qui leur
est réservé, appelé Polyvalence. Il leur permet d’apprendre des talents
d’autres disciplines que la leur. Seuls les humains peuvent bénéficier du
DES PERSONNAGES
talent Polyvalence (pour une description complète, consultez le chapitre
Talents, p.200).
Les personnages adeptes humains ont accès au talent Polyvalence
dès le Premier cercle. Les personnages qui n’assignent aucun rang à leur
Polyvalence le possèdent néanmoins au rang 0. Ils peuvent acheter des
rangs plus tard au cours du jeu, en dépensant des points de légende,
comme s’il s’agissait d’un talent de Premier cercle.
Sensibilité astrale
Le personnage peut percevoir les empreintes et les trames astra-
les. La Sensibilité astrale est une perception magique qui traduit des
informations sensitives en indices visuels. Le personnage n’utilise pas
ses yeux à proprement parler (un personnage aveugle disposant de la
Sensibilité astrale pourrait encore « voir » dans l’astral). La Sensibilité
astrale a une portée de 10 mètres.
Pour percevoir les empreintes astrales, le personnage fait un test
de Perception (6). Si le test réussit, le personnage perçoit les empreintes
astrales de tous les objets situés dans son champ de vision. L’empreinte
•
d’un objet ne lui apporte que des informations basiques : sa taille, sa
forme, l’endroit où il se trouve, et s’il est magiquement actif ou pas (tous
les êtres vivants et les objets magiques sont magiquement actifs).
Pour obtenir des informations supplémentaires, le personnage doit
se focaliser sur une empreinte spécifique et faire un nouveau test de
Perception. Si le résultat de ce test est supérieur à la Défense magique de
la cible, le personnage perçoit sa trame astrale.
Un personnage utilisant sa Sensibilité astrale peut savoir si un objet
est magique, mais son aptitude ne lui permet pas d’obtenir des informa-
tions concernant l’histoire de l’objet ni les connaissances cléfs de l’objet
(pour plus d’information sur les connaissances cléfs et les objets magi-
ques, consultez le chapitre La magie des fi laments, p.265).
49
 Pour plus d’informations sur l’espace astral et les méthodes de per-
ception astrale, consultez les paragraphes Espace astral (p.254) et
Perception astrale (p.256) dans le chapitre Fonctionnements de
la magie.
Seuil de blessure grave accru
La résistance naturelle des obsidiens et de leur peau ressemblant à
de la pierre augmente de +3 leur Seuil de blessure grave.
Valeur de Constitution minimum
Pour jouer un troll, un personnage doit avoir une valeur de
Constitution non modifiée minimum de 11. Cela signifie que tous les trolls
ont une valeur de Constitution modifiée minimum de 13 (du fait de leur
modificateur racial de +2).
Valeur de Force maximum
La petite taille des personnages sylphelins impose une valeur de
Force non modifiée maximum de 11. Cela signifie que tous les sylphelins
ont une valeur de Force modifiée maximum de 7 (du fait de leur modifi-
cateur racial de –4)
Valeur de Force minimum
Pour jouer un obsidien, un personnage doit avoir une valeur de Force
non modifiée minimum de 15. Cela signifie que tous les obsidiens ont une
•
valeur de Force modifiée minimum de 21 (du fait de leur modificateur
racial de +6).
DES PERSONNAGES
Pour jouer un troll, un personnage doit avoir une valeur de Force
non modifiée minimum de 11. Cela signifie que tous les trolls ont une
valeur de Force modifiée minimum de 15 (du fait de leur modificateur
racial de +4).
Vision nocturne
La Vision nocturne permet au personnage de voir dans des conditions
de luminosité très inférieures à celles qui sont nécessaires aux humains.
Pour un personnage doté de Vision nocturne, une simple torche suffit à
éclairer une salle de 30 m². La lueur des étoiles lui permet de voir comme
en plein jour, et même par une nuit voilée d’épais nuages, le personnage
est aussi à l’aise qu’un humain au crépuscule.
Les personnages dotés de Vision nocturne ne sont pas plus sensi-
bles que les autres à l’éblouissement. Les ténèbres complètes et l’absence
totale de lumière ne leur permettent pas de voir, comme pour les person-
nages dotés d’une vision normale.
La Vision nocturne d’un personnage ne s’active pas sur commande.
• CRÉATION
Les effets de cette aptitude raciale se déclenchent dès que la luminosité
descend en dessous du niveau équivalent à la lumière du jour.
Vision thermographique
Un personnage bénéficiant de la vision thermographique peut per-
cevoir les sources de chaleur, offrant ainsi un degré de perception que ne
permet pas la vision normale. La portée maximum de la Vision thermo-
graphique est de 250 mètres. Les différences de température se traduisent
en couleurs. Par exemple, un léger écart de température apparaît en rouge
terne. Au fur et à mesure que l’écart s’accentue entre la personne ou l’objet
et ce qui se trouve à l’arrière-plan, la couleur perçue passe par toutes les
nuances du spectre : d’abord rouge, puis orange, jaune, vert, bleu, indigo
et violet. Les différences extrêmes apparaissent en blanc.
Un même objet reflète une couleur (ou densité de chaleur) différente
en fonction de la température de l’arrière-plan. Un humain allongé dans
une prairie par un après-midi ensoleillé fera une tâche rouge à peine plus
claire sur un champ écarlate. Debout dans une congère glacée, la même
personne apparaîtra de manière beaucoup plus visible (jaune-orangé).
Un personnage n’utilise sa Vision thermographique que quand elle
est nécessaire. Une action simple suffit à un personnage pour passer en
Vision thermographique ou repasser en vision normale. Une fois activée,
l’aptitude du personnage à voir normalement est réduite aux différences
50
de température, comme expliqué ci-dessus. Un personnage ne peut pas
utiliser sa vision normale et sa Vision thermographique en même temps.
Vol
Comme indiqué dans la Table des déplacements raciaux, le déplace-
ment aérien des sylphelins est basé sur leur valeur de Dextérité +2. Ainsi,
un sylphelin dont la valeur de Dextérité est égale à 13 bénéficie d’un dépla-
cement en vol basé sur une Dextérité de 15, ce qui donne un déplacement
de combat de 35 mètres et un déplacement « de course » de 70 mètres.
Même si les sylphelins sont capables de voler, cela n’est pas leur mode
de déplacement principal. Les sylphelins se fatiguent très vite en vol et
limitent généralement leurs périodes de vol à une vingtaine de minutes.
Après 20 minutes de déplacement en vol, les sylphelins peuvent subir
des dommages d’effort s’ils continuent de voler. Pour chaque minute sup-
plémentaire passée en vol, ils doivent faire un test de Constitution (7).
Si ce test échoue, le personnage encaisse 1 point de dommages d’effort.
Pour chaque période de 5 minutes passée en vol au-delà des 20 minutes
initiales, la Difficulté du test de Constitution augmente de +2.
Quelle que soit la durée passée en vol, les sylphelins doivent se repo-
ser pendant une période au moins aussi longue que celle passée en vol
pour ne plus être sujets aux dommages d’effort en vol. Ainsi, un person-
nage sylphelin qui vole pendant 15 minutes doit se reposer pendant 15
minutes pour éviter les dommages d’effort s’il reprend son envol.
Bien que les ailes des sylphelins soient très résistantes, elles devien-
nent extrêmement fragiles et lourdes quand elles sont mouillées, ce qui
amoindrit considérablement leur aptitude de Vol. Les sylphelins dont les
ailes sont mouillées subissent un malus de –2 à leur Défense physique,
annulant ainsi leur avantage racial (voir plus haut, Défense physique
accrue) et le personnage doit effectuer un test de Force (7) pour déter-
miner s’il peut tout simplement voler. Si le test réussit, il peut prendre son
envol normalement, mais toutes les 5 minutes de vol, il doit réussir un
test de Constitution (9) ou encaisser 2 points de dommages d’effort.
Généralement, ces règles ne s’appliquent que si les ailes du sylphe-
lin sont trempées d’eau, c’est-à-dire lorsqu’un sylphelin est tombé dans
une rivière ou pris sous une pluie torrentielle. Heureusement, leurs ailes
sèchent très vite, en une dizaine de minutes une fois au sec. Lorsque le
climat est très doux ou lorsque le personnage se trouve à proximité d’un
feu, elles sèchent en moins de 5 minutes. Un sort de sorcellerie, Ailes
imperméables, permet aussi de rendre les ailes d’un sylphelin « résis-
tantes à l’eau ».
La capacité de transport des sylphelins est divisée par deux lorsqu’ils
volent. Par exemple, un sylphelin possédant une valeur de Force de 6
peut transporter jusqu’à 7,5 kg d’équipement en vol (15 kg divisé par 2).
S’il choisit de voler en transportant un poids plus élevé (15 kg, donc
l’équivalent de 30 kg au sol), il doit subir un malus de –3 à sa valeur de
Dextérité (parce qu’il lui faudrait normalement une valeur de Force de 9
pour transporter un tel poids en vol), ce qui entraîne une réduction de
son niveau d’attribut et de ses caractéristiques.
Les malus d’encombrement s’appliquent aussi à tous les tests d’ac-
tion faits par les sylphelins tant qu’ils volent. Ainsi, un sylphelin dont
la Dextérité est réduite de 3 points à cause de l’encombrement verra
sa Dextérité modifiée de –1 niveau. Le sylphelin subira donc un malus
de –1 niveau à ses tests de Constitution s’il continue de voler.
R
épartissez les rangs
de talent et les sorts
Les personnages du monde de Earthdawn possèdent des aptitudes
magiques appelées talents. Les talents accessibles à votre personnage
dépendent de la discipline que vous avez choisie pour lui. Les talents sont
mesurés en termes de « rangs ». Plus le rang est élevé, plus le personnage
est habile dans l’utilisation du talent. Le niveau total d’un talent est cal-
culé en ajoutant le rang du talent au niveau de l’un des attributs de votre
personnage. Tous les talents et les attributs qui leur sont associés sont
présentés dans le chapitre Talents (p.116). Par exemple, un personnage
avec une valeur de Dextérité de 13 bénéficie d’un niveau de Dextérité de
6. S’il possède le talent Armes de mêlée au rang 2, il possède un niveau
de 8 lorsqu’il fait un test d’Armes de mêlée (6+2=8).
 Quatre disciplines font des personnages qui les choisissent des
magiciens, capables de lancer des sorts. Les magiciens doivent néces-
sairement connaître les talents Incantation, Matrice de sort et Tissage
de filament pour lancer leurs sorts.
Vous remarquerez que le talent Matrice de sort apparaît plusieurs
fois dans la liste des talents accessibles aux disciplines de magicien : c’est
parce qu’ils peuvent avoir plus d’une matrice de sort active au même
moment. Chaque matrice nécessite un talent individuel de Matrice de
sort, lequel est acquis en assignant des points de rang spécifiques. Le
rang de la Matrice de sort correspond au cercle maximum du sort que la
matrice peut contenir.
Pour plus d’informations sur les Matrices de sort, le lancement des
sorts et les sorts, consultez les chapitres Fonctionnements de la
magie (p.251) et La magie des sorts (p.282).
Rangs de talent de départ
Les joueurs disposent d’un total de 8 rangs à répartir dans les
talents avec lesquels votre personnage va commencer la partie. Chaque
point réparti augmente le talent concerné de 1 rang. Vous pouvez répartir
un maximum de 3 points de rang et un minimum de 0 point
de rang dans un talent. Vous ne pouvez choisir d’assigner des points de
rang qu’aux talents accessibles au Premier cercle de la discipline de votre
personnage. Inscrivez les talents de cette liste sur votre feuille de person-
nage ainsi que les informations spécifiques qui s’y rapportent, que vous
trouverez dans le chapitre Talents (p.166).
N’inscrivez pas les talents de rang 0 sur la feuille de personnage.
Si votre personnage n’a pas de rang dans un talent, c’est qu’il n’y a pas
encore accès et ne peut pas l’utiliser, bien qu’il puisse par la suite l’aug-
menter normalement grâce aux points de légende.
Comme il l’a été spécifié précédemment, les adeptes humains pos-
sèdent automatiquement le talent de Polyvalence au rang 0. Si vous
assignez un ou plusieurs rangs à ce talent, vous serez en mesure d’ac-
quérir des talents appartenant à d’autres discipline que celle de votre
personnage humain (mais, lors de sa création, seulement des talents de
Premier cercle). Vous pouvez choisir un nombre de talents appartenant
à d’autres disciplines égal au rang du talent Polyvalence de votre per-
sonnage et leur assigner des points de rangs. Les talents obtenus grâce
au talent Polyvalence sont eux aussi limités au rang 3. Tous les rangs
assignés font partie des 8 points de rangs initiaux dont dispose chaque
joueur pour son personnage.
Seuls les personnages humains peuvent choisir des talents de dis-
ciplines autres que la leur grâce au talent de Polyvalence. Pour plus
d’information sur ce talent, consultez le talent de Polyvalence, chapitre
Talents (p.200).
Comme vous le découvrirez en lisant le chapitre Bâtir sa légende
(p.419), un personnage qui utilise son talent de Polyvalence pour appren-
dre des talents d’autres disciplines progressera plus lentement au sein
de sa discipline. Les joueurs élaborant des personnages humains doi-
vent bien prendre en considération cet aspect du jeu avant de choisir les
talents de leur personnage.
Sébastien sent que son Élémentaliste sylphelin finit par
prendre forme. Il lit la description de la discipline d’Élémen-
taliste et s’aperçoit qu’il peut prendre jusqu’à sept talents au
Premier cercle. Parce qu’il souhaite un personnage équilibré,
Sébastien décide que son sylphelin aura accès aux sept talents
dès le début du jeu, ce qui signifie qu’il ne pourra bénéficier de
talents aussi élevés qu’il aurait pu en optant pour une autre
stratégie. Il répartit 1 point de rang dans chacun de ses talents
du Premier cercle : Rituel de karma, Incantation, Lecture et
écriture, Lecture et écriture de la magie, Matrice de sort (les
deux) et Tissage de filament (Élémentalisme), pour un total
de 7 points de rang. Il assigne enfin son dernier point de rang
en Incantation, qui passe ainsi au rang 2, pour s’assurer que
son personnage aura de meilleures chances de succès quand le
groupe fera appel à sa capacité à lancer des sorts. Le rang 1 en
Rituel de karma permettra à son sylphelin de faire son rituel
de karma tous les jours et de remplir sa réserve de points de
karma. Afin de noter toutes les informations importantes qui
concernent ses talents sur sa feuille de personnage, Sébastien
consulte la Table générale des talents des Appendices et la
description de chaque talent dans le chapitre Talents.
Sorts de départ
Les personnages capables de lancer des sorts doivent aussi choisir
leurs sorts de départ. Les personnages magiciens peuvent acheter des
sorts en dépensant un nombre de points de sorts égal à leur
niveau de Perception. Par exemple, un magicien avec une Perception
de niveau 7 dispose de 7 points de sort pour acheter ses sorts.
Vous pouvez uniquement choisir des sorts appartenant à la disci-
pline de votre personnage. Quand vous sélectionnez les sorts de départ de
votre personnage, vous n’avez accès qu’aux sorts de Premier et Deuxième
cercle. Les sorts de Premier cercle coûtent 1 point de sort et les sorts de
Deuxième cercle coûtent 2 points de sort.
Souvenez-vous que les personnages de Premier cercle ne peuvent
placer que des sorts de Premier cercle dans leurs matrices de sort s’ils
veulent les lancer sans risque. Les personnages peuvent connaître des
sorts de Deuxième cercle, qu’ils ont écrit dans leur grimoire, mais ils ne
peuvent pas les lancer grâce à leur talent Matrice de sort avant d’avoir
atteint le Deuxième cercle de leur discipline. La seule façon de les lancer
est de le faire depuis leur grimoire, ce qui comporte certains risques
(pour plus d’informations, dirigez-vous vers Lancer un sort depuis
un grimoire, chapitre La Magie des sorts, p.290).
Avec une Perception de niveau 7, le personnage de Sébastien
dispose de 7 points de sorts pour choisir les sorts de départ de
son Élémentaliste. Passant en revu le chapitre Sorts d’élé-
mentalisme, il choisit les sorts de Premier cercle suivant :
Armure d’air pour la protection, Camouflage pour la discrétion,
Dards de cristal pour le combat, Arme enflammée pour aider
ses compagnons d’armes et Langage des plantes pour trouver
des informations. Il choisit aussi un sort de Deuxième cercle,
• CRÉATION
Chemin du retour, qu’il n’utilisera uniquement quand il sera
vraiment perdu.
R
épartissez les rangs
de compétence
Les joueurs disposent d’un total de 8 points de rang à distribuer
entre ses compétences de connaissances, d’Art et ses compéten-
ces générales. Chaque point réparti augmente la compétence concernée
DES PERSONNAGES
de 1 rang. Vous pouvez répartir un maximum de 3 points de rang
dans une même compétence.
Les 8 points de rang de compétence fonctionnent de la même façon
que les points de talent de départ. Certains maître de jeu peuvent décider
d’accorder plus de points s’ils le souhaitent : 10, 12 ou plus.
Les compétences de connaissances
Votre personnage a vécu dans le monde de Earthdawn toute sa
vie. Il devrait certainement en savoir beaucoup plus que vous sur le
monde, c’est pourquoi les personnages doivent dépenser au moins
2 points de rang pour des compétences de connaissances. Ces
points représentent les domaines d’étude avec lesquels le personnage est
familier.
Pour obtenir le niveau d’une compétence de connaissances, il
faut ajouter le rang de la compétence de connaissances au niveau de
Perception du personnage. La liste des compétences de connaissances
apparaît dans le chapitre Compétences (p.239).
•
Sébastien souhaite que son personnage ait deux compéten-
ces de connaissances au rang 1. Il choisit Alchimie et potions et
Botanique pour que son sylphelin soit capable d’identifier des
potions et de reconnaître les variétés d’herbes et de plantes pré-
sentes dans la nature.
Les compétences d’art
Alors que l’influence des Horreurs allait croissant, les habitants de
Barsaive s’aperçurent que les personnes corrompues par les Horreurs
ne parvenaient plus à maintenir un niveau de discipline suffisant pour
accomplir un travail précis et élaboré. Constatant que cette exigence se
51
 retrouvait souvent chez les artistes et les artisans, certains commencèrent
à apprendre et à pratiquer un art afin de démontrer qu’ils n’avaient pas
été corrompus par les Horreurs. Bien que la pratique de ces compéten-
ces n’ait pas constitué en elle-même une protection contre les Horreurs,
elle permettait de distinguer clairement ceux qui étaient corrompus de
ceux qui ne l’étaient pas. La plupart des gens se tournèrent vers les arts
picturaux, mais beaucoup se mirent à pratiquer les arts vivants, comme
la comédie, le chant, la danse et l’art de conter.
Cette pratique se répandit et, quand l’invasion des Horreurs prit
toute son ampleur et que les kaers et les citadelles commencèrent à fermer
leurs portes, la plupart des gens avaient appris une pratique artistique.
Les adeptes, que l’usage extensif de magie rendait extrêmement puis-
sants (et donc extrêmement menaçants), mirent un point d’honneur à
briller dans un art ou un artisanat et à le pratiquer sans relâche.
Les personnages de Earthdawn commencent le jeu avec une
compétence d’Art de leur choix. Chaque discipline propose une liste de
compétences d’Art communes aux adeptes de cette discipline. Ainsi, de
nombreux magiciens font de la Broderie une partie intégrante de leur
entraînement d’adepte. Ils décorent leurs robes de sceaux et d’entrelacs,
finissant tel motif, ôtant méticuleusement les points de tel autre pour en
recommencer un nouveau à la place, dans un cycle qui se perpétue tout
au long de leur existence.
Choisissez une compétence d’Art parmi la liste proposée par la dis-
cipline de votre personnage ou imaginez-en une avec l’accord de votre
maître de jeu, puis assignez lui au moins un rang de 1. Pour plus d’infor-
mations, consultez le chapitre Compétences (p.236).
Pour son Élémentaliste, Sébastien choisit la compétence
d’Art de Borderie au rang 1. Il décide que son sylphelin brodera
son histoire sur ses vêtements et les symboles de sa discipline
•
sur sa robe. Il se servira de sa robe pour prouver que son per-
sonnage n’a pas été corrompu par les Horreurs.
DES PERSONNAGES
les Compétences de langage
Les personnages commencent le jeu en sachant parler deux langa-
ges. Chaque personnage parle le langage de sa race et certains peuvent
aussi parler l’un des nombreux dialectes dérivés de cette langue princi-
pale. La langue des nains étant le langage dominant en Barsaive, tous les
personnages savent parler ce langage en plus de leur langue natale. Les
personnages nains parlent naturellement le nain et peuvent choisir de
parler un autre langage racial de leur choix. Du point de vue des règles,
nous considérerons que les personnages parlent tous la « langue racine »
de leur race, plutôt que l’un de leurs dialectes.
Les langages raciaux de Barsaive sont le nain, le sperethiel (le lan-
gage des elfes), l’humain, l’obsidien, l’or’zet (le langage des orks), le troll,
le t’skrang et le sylphelin.
La plupart des personnages assigneront un rang de 2 à leur compé-
tence Don des langues : un rang pour chaque langage qu’ils connaissent.
Les personnages nains, eux, ont la possibilité de n’assigner qu’un seul
• CRÉATION
rang à leur compétence Don des langues, de sorte qu’ils ne parlent que le
nain. Le point de compétence qu’il économise ainsi peut être utilisé pour
apprendre un autre langage de leur choix (en augmentant d’un rang leur
compétence Don des langues) ou pour une compétence générale (voir
Compétences générales, plus bas).
Tous les personnages commencent aussi le jeu en sachant lire et
écrire le nain. Ils assignent un rang à la compétence Lecture et écriture.
Les personnages qui souhaitent aussi lire et écrire leur langue raciale
natale doivent dépenser un point de compétence supplémentaire pour
faire passer leur compétence Lecture et écriture au rang 2.
Tous les personnages barsaiviens maîtrisent le dialecte throalique
de la langue naine. Ceci s’applique notamment aux compétences Lecture
et écriture et Don des langues.
Étant sylphelin, le personnage de Sébastien parle le nain
et le sylphelin et dépense deux points de compétences pour que
sa compétence Don des langues bénéficie de 2 rangs. Sébastien
décide de laisser un seul rang dans sa compétence Lecture et
écriture, qui s’applique par défaut au nain, parce qu’il possède le
talent du même nom, ce qui lui permettra d’apprendre d’autres
langages par la suite. Enfin, Sébastien note entre parenthèses
que son personnage connaît le dialecte throalique de la langue
naine. Il apprendra d’autres dialectes en cours de jeu.
52
les Compétences générales
Vous pouvez distribuer vos points de compétences restants comme
vous le souhaitez pour mettre en avant ce qu’a appris votre personnage en
dehors de sa discipline. Ces points peuvent être dépensés pour n’importe
quelle compétence, compétences générales incluses. La liste de toutes les
compétences apparaît dans le chapitre Compétences, p.230).
Sébastien doit maintenant trouver quels sont les intérêts de
son sylphelin en dehors de sa discipline. Son personnage étant
naturellement curieux, il devra impérativement savoir se sortir
diplomatiquement de situations délicates. Il décide donc d’ap-
prendre la compétence Rejet de responsabilité au rang 2 avec
ses 2 points de compétences restants.
É
quipez votre
personnage
Votre personnage aura besoin d’équipement lors de ses aventures :
de la nourriture, des vêtements, une armure, des armes et tout un tas
d’autres affaires indispensables à sa survie. En tant qu’aventuriers, tous
les personnages commencent le jeu avec les objets et l’équipement indi-
qué dans la Table d’équipement de départ. Avant de commencer le jeu,
chaque personnage reçoit aussi 120 pièces d’argent pour acheter de
l’équipement dans les listes du chapitre Biens et services (p.432).
Il n’y a que deux restrictions sur l’achat de l’équipement de départ.
D’abord, votre personnage doit être capable de payer le prix total indiqué
pour chaque objet avec son argent de départ (vous ne pouvez pas acheter
à crédit ni même emprunter à un autre personnage de l’argent). Ensuite,
le maître de jeu doit approuver vos achats. Mis à part ces deux règles,
faites-vous plaisir !
Si vous vous munissez d’une armure et d’un bouclier, notez bien
leurs valeurs d’Armure physique sur la feuille de personnage. Certains
types d’armures ou de boucliers modifieront aussi votre valeur d’Armure
mystique, et n’oubliez pas de prendre connaissance de la description de
l’équipement que vous achetez.
Sébastien parcoure le chapitre Biens et services pour voir
ce qu’il peut acheter avec 120 pièces d’argent. L’Élémentaliste
sylphelin porte déjà des vêtements de voyageur ainsi qu’une
robe de lin et un vêtement rembourré. Pour le moment, il n’a
dépensé que 3 pièces d’argent et 5 pièces de cuivre. Le sylphelin
transporte aussi une semaine de rations de voyage et un kit
d’aventurier contenant le nécessaire à une vie de voyageur (sac
à dos, couverture, briquet à silex, gourde, torche et grand sac).
Le kit d’aventurier et les rations font parties de l’équipement
de départ offert. Sa compétence d’Art de Broderie nécessite du
matériel de broderie, lequel est aussi offert. Ayant toujours
sa discipline en tête, Sébastien achète un étui à parchemin.
Sébastien vient de dépenser 4 pièces d’argent et 3 pièces de
cuivre. Il décide de ne pas acheter d’arme, car de toute manière,
son personnage ne saura pas bien s’en servir. Son personnage
n’étant pas capable de produire magiquement du feu, Sébastien
décide de lui acheter un allume-feu pour 100 pièces d’argent, ce
qui lui laisse la modique somme de 12 pièces d’argent et 2 pièces
de cuivre en poche, qu’il choisit de garder. Avant de passer à la
TABLE D’ÉQUIPEMENT DE DÉPART
Dague ou couteau (ou arme similaire de taille 1 ou 2).
Kit d’aventurier (sac à dos, couverture, briquet à silex, torche, gourde
et grand sac).
Grimoire (pour les magiciens uniquement).
Matériel d’art, dont la nature dépend de la compétence d’Art du per-
sonnage (avec l’accord du maître de jeu).
Rations de voyage (1 semaine)
Vêtements de voyageur (bottes souples, chemise, ceinture, robe ou
haut-de-chausses et cape de voyageur).
 prochaine étape, Sébastien note l’Armure physique de 2 prove-
nant de son vêtement rembourré sur sa feuille de personnage. Traits cachés et traits de surface
Celle-ci n’impose pas de malus d’initiative, donc le niveau d’ini- Règle optionnelle : La plupart des personnages agissent d’une
tiative du sylphelin n’est pas affecté. manière qui correspond aux traits de personnalité qu’ils ont choisis.

D
Cela signifie que leurs traits de personnalité définissent leurs actes.
Ils n’ont donc pas ou peu de choses à cacher. Voici une règle option-

onnez vie à votre

nelle pour les joueurs et les maîtres de jeu qui souhaiteraient ajouter
un peu de profondeur à leurs personnages.

personnage
Maintenant, vous savez comment va s’inscrire votre personnage
dans les règles du jeu, mais quel genre de personne est-il ? Les sugges-
tions suivantes vous aideront à lui donner vie et à en faire un individu
unique.
Les personnages de Earthdawn peuvent avoir deux types de
traits de personnalité : les traits de surface et les traits cachés. Les
traits de surface représentent la face visible du personnage, celle que
perçoivent généralement tous les personnages qu’il rencontre. Pour
certaines personnes, les traits de surface représentent l’essentiel de
ce qu’est leur personnalité. Ils agissent et pensent de cette manière
la plupart du temps. Pour d’autres personnages, cependant, les traits
de surface servent de façade, comme un masque que l’on porte pour

Personnalité
La personnalité d’un individu définit comment la personne interagit
avec le monde. Est-il têtu ? Cynique ? Malin ? Malveillant ? Digne de
confiance ? Cleptomane ? Altruiste ? Les personnages interprétés par les
joueurs et le maître de jeu peuvent être définis de la même manière. La
façon la plus simple consiste à donner à votre personnage des traits de
personnalité. Ces traits de personnalité sont des clés pour savoir com-
ment le personnage agit et réagit au monde qui l’entoure.
Les traits de personnalité
Les traits de la Table des traits de personnalité, qu’ils soient positifs,
cacher sa véritable nature, représentée par ses traits cachés. Les
traits cachés d’un personnage devraient rarement faire surface. Ils
correspondent aux véritables motivations du personnage, à sa façon
de voir le monde, et déterminent de quelle manière agit le personnage
pour atteindre ses objectifs à long terme. Les traits cachés donneront
de la vie aux interactions entre le personnage et les autres.
Les maîtres de jeu qui décident d’utiliser cette option demandent
à leurs joueurs de choisir au moins un trait de surface et un trait
caché. Si la multiplication des traits donne des personnages plus réa-
listes, elle représente aussi un défi plus grand. Certains traits peuvent
entrer en contradiction avec d’autres. N’oubliez pas cependant, qu’il
n’est déjà pas facile d’être un véritable être humain, alors essayer de
vivre avec ses propres confl its internes et tenter d’interpréter ceux

• CRÉATION
neutres ou négatifs, devraient aider les joueurs et les maîtres de jeu à de son personnage n’est pas chose aisée !
ébaucher les personnalités de leurs personnages.
Sébastien décide de donner à son sylphelin le trait caché
Choisissez un ou deux traits de la table ou trouvez-en un ou deux vous-
« sensible », qui fonctionnera bien avec son trait de surface
même, mais assurez-vous que votre maître de jeu les approuve. Si vous
« crédule ». Toutes les personnes qui le croiseront verront
vous rendez compte plus tard que vous souhaitez affiner votre personnage
qu’il est facile de lui mentir. Sébastien choisit de faire de son
personnage un être secrètement sensible, ce qui signifie qu’il
TABLE DES TRAITS DE PERSONNALITÉ sera blessé par ces mensonges, les voyant comme des actes
délibérés de cruauté et de malveillance à son encontre. Il
Accommodant Dépravé Inventif Raisonnable révèlera rarement ce qu’il ressent, si ce n’est à ses plus pro-
Agressif Discipliné Irrationnel Rancunier ches amis. Son trait de surface sera d’être ostensiblement
curieux, comme tout bon sylphelin qui se respecte.
Alcoolique Distant Jaloux Réactionnaire
Altruiste Égoïste Jovial Réaliste

DES PERSONNAGES
Équilibrer les traits cachés et les
Ambitieux Élégant Lâche Rebelle
traits de surface
Amical Éloquent Libidineux Réservé
Bien que le trait caché puisse techniquement être le trait domi-
Amoral Énergique Logique Rusé nant du personnage, dirigeant ses actes, il doit rester caché. Les
Attentif Extraverti Loyal Sadique maîtres de jeu qui remarquent qu’un personnage agit souvent ouver-
tement en accord avec un trait caché doivent avertir le joueur que ce
Autoritaire Fanatique Malhonnête Sagace
trait caché est en passe de devenir un trait de surface. Si le person-
Avare Fier Manipulateur Sanguinaire nage continue pourtant sur cette voie, le maître de jeu peut décider
Charismatique Froid Menteur Sans humour que le trait de surface de base de son personnage n’est plus et qu’il a
été remplacé par ce qui était auparavant le trait caché. Dans ce genre
Chevaleresque Généreux Militant Sarcastique
de situation, un personnage perd autant de traits de surface que de
Compatissant Gentil Miséricordieux Sensible traits cachés remontant à la surface.
Condescendant Grossier Moqueur Sentimental À ce moment là, le joueur doit décider s’il choisit de prendre de
nouveaux traits cachés ou s’il accepte que ses nouveaux traits de sur-
Conservateur Honorable Moral Sérieux face représentent sa personnalité.
Courageux Idéaliste Naïf Solitaire
Courtois Impitoyable Obsessionnel Spontané La récompense (et le prix à payer)
•

Créatif Infantile Optimiste Suiveur pour l’interprétation

Crédule Inquiet Paranoïaque Superstitieux Interpréter votre personnage en fonction de ses traits de personna-
lité, de surface et cachés, vous permettra de gagner des points de légende
Critique Insatisfait Paresseux Sûr de soi
supplémentaires à la fin de chaque aventure. Leur nombre dépendra de
Cruel Insultant Passionné Suspicieux l’histoire, des circonstances et de la qualité des actes et des réactions de
Cupide Intellectuel Patient Sympathique votre personnage. Si vous ignorez ou passez outre vos traits de person-
nalité, le maître de jeu peut vous rappeler à l’ordre et vous demander
Curieux Intimidant Perspicace Téméraire
de rester fidèle aux traits de votre personnage. Si vous continuez à ne
Cynique Intolérant Persuasif Traditionaliste pas les respecter un minimum, ou si vous exposez ostensiblement vos
Débrouillard Introverti Pragmatique Véreux traits cachés, le maître de jeu est en mesure de ne pas vous accorder de
points de légende supplémentaires à la fin de l’aventure.
Déloyal Intuitif Protecteur Vantard
53
 en ajoutant plusieurs autres traits de personnalité qui peuvent témoigner
d’un changement, faites-le avec l’accord de votre maître de jeu.
Le sylphelin de Sébastien sera « crédule » et « paresseux »,
deux traits de personnalité qui correspondent bien au per-
sonnage qu’il a en tête. Son personnage croira tout ce que les
gentilles personnes lui diront, et tirera sa paresse de sa faible
valeur de Force.
Personnalité et discipline
La discipline de votre personnage est un élément déterminant de
sa personnalité. Comme mentionné plus tôt, choisir une discipline est
l’une des plus importantes décisions que prend le joueur quand il élabore
son personnage. La discipline d’un personnage est une sorte de prisme
spécifique à travers lequel le personnage voit le monde. Par exemple,
un Archer n’interprétera pas un événement de la même manière qu’un
Nécromancien ou un Maître d’armes. Les descriptions des disciplines des
chapitres suivants vous donneront des lignes directrices sur la manière
dont les personnages de chaque discipline appréhendent le monde. L’une
des façons de souligner l’importance de la discipline de votre personnage
est de sélectionner des traits de personnalité correspondant à la nature
de sa discipline.
Les descriptions des disciplines évoquent des traits de discipline
décrivant un « ressenti » pour chacune d’entre elles. Ainsi, les Cavaliers
sont décrits comme des « guerriers montés acharnés », les gens trou-
vent souvent les Nécromanciens « inquiétants » et on dit des Écumeurs
du ciel qu’ils sont « fiers ». Ces exemples montrent comment les traits
de personnalité peuvent vous aider à définir les personnages de chaque
discipline. N’hésitez pas à choisir un ou deux traits supplémentaires qui
•
définissent le comportement de votre personnage en tant qu’adepte d’une
discipline.
DES PERSONNAGES
Les Élémentalistes sont avides de connaissances à propos
de la nature complexe des éléments. Cet aspect correspond bien
à la curiosité naturelle du peuple sylphelin. Sébastien décide
donc d’ajouter le trait « curieux » à la liste des traits de person-
nalité de son personnage.
Histoire du personnage
Une fois établie la personnalité de votre personnage, vous devez
décider comment il en est arrivé là. Pour ce faire, la méthode la plus
simple consiste à répondre à certaines questions que peuvent se poser les
romanciers et les lecteurs à propos d’un personnage de fiction.
Vous pouvez estimer que ces informations ne sont pas toutes impor-
tantes. C’est votre droit. Cependant, répondre à ces questions devrait
vous aider à mieux cerner votre personnage. Par ailleurs, elles vous
offrent l’opportunité de tracer un portrait plus précis de celui-ci.
Quel est le sexe de votre personnage ? Le sexe de votre personnage
peut avoir son importance. Par exemple, ce sont les femmes qui détien-
• CRÉATION
nent la plus grande partie du pouvoir politique au sein des communautés
t’skrangs. Chez les nains, les humains, les orks et les elfes, le pouvoir est
habituellement réparti à peu près équitablement entre les hommes et
les femmes. Les trolls perpétuent une société à domination masculine.
Obsidiens et sylphelins considèrent, pour leur part, ces questions de rap-
ports de force entre les sexes comme parfaitement ridicules.
Quelle est la taille de votre personnage ? Est-il d’une corpulence
moyenne pour sa race ? Est-il trapu ? Grand ? Maigre ? Quelqu’un d’autre
qu’un obsidien saurait-il reconnaître un obsidien maigre s’il en voyait
un ?
Quelle est la couleur des cheveux, des yeux et de la peau de
votre personnage ? Les « normes » décrites dans le chapitre Les races
de donneurs-de-noms (p.33) ne doivent pas limiter vos choix. À l’épo-
que de Earthdawn, l’aspect individuel et le style personnel de chacun
commencent à être acceptés par les peuples. Au cours du Châtiment, le
conformisme était de rigueur. Puisque tout le monde se comportait et
s’habillait de la même façon, on pouvait être raisonnablement certain que
ce type avec les yeux incandescents n’était pas simplement un original
soucieux d’affirmer une nouvelle mode. La vie est plus facile aujourd’hui.
La liberté individuelle et la liberté d’expression reprennent leurs places.
Naturellement, certains types aux yeux incandescents n’ont toujours pas
comme seule motivation l’envie de les assortir aux rubis de la garde de
leur épée !
54
Quelle est l’apparence générale de votre personnage ? Quelle
est la première impression qu’il suscite ? S’habille-t-il de manière origi-
nale ou classique ? Quelle est la coiffure de votre personnage ? Porte-t-il
une barbe? A-t-il des marques distinctives sur la peau ou des tatouages
ornementaux ? Observe-t-il la mode naine en vigueur dans Barsaive
ou la rejette-t-il pour quelque chose de différent ? Est-il séduisant ?
Intimidant ? Accessible ? A-t-il une démarche molle, gracieuse, ou bien
donne-t-il l’impression d’être toujours sur le qui-vive ?
Où le personnage est-il né ? Sa race peut avoir une influence déter-
minante sur son lieu de naissance. Les clans trolls vivent surtout dans
les montagnes, tandis que les elfes préfèrent les forêts et les jungles.
Les t’skrangs sont natifs de la vallée du fleuve Serpent. La plupart des
nains viennent du royaume de Throal. Quant aux hommes et aux orks,
ils viennent d’à peu près partout, comme les obsidiens. Votre elfe vient-il
d’un village, d’une ville proche du bois de Sang ou d’une forêt du sud
de Barsaive ? Votre Écumeur du ciel troll est-il originaire des pics du
Crépuscule ou d’une autre chaîne de montagnes ? Se souvient-il seu-
lement de l’endroit où il est né ? Certaines tribus d’écorcheurs orks se
déplacent à travers tout le pays, sans jamais passer plus de deux ou trois
mois au même endroit. De quelle zone forestière votre sylphelin est-il
originaire ?
Quel est l’âge de votre personnage ? Le Châtiment a pris fi n il y
a environ cent ans, un peu moins en certains endroits. Votre person-
nage est-il assez jeune pour que cette période soit pour lui de l’histoire
ancienne ? Ou est-il assez vieux pour avoir vécu à l’intérieur d’un kaer
ou d’une citadelle scellée ?
Votre personnage a-t-il de la famille ? À quoi ressemble-t-elle ?
A-t-il des frères et sœurs ? Son père et sa mère sont-ils toujours en vie ?
Que pensent-ils du mode de vie de leur enfant ? Qu’en est-il des autres
membres de la famille ? Sont-ils pauvres, de classe moyenne ou fortunée ?
Sont-ils des membres importantes de leur communauté ou, au contraire,
combattent-ils les membres en question ?
Votre personnage a-t-il fondé son propre foyer ? Si non, souhai-
te-t-il en fonder un ? Le reste de sa famille souhaite-t-il qu’il s’installe
et fonde son foyer ?
Quelles sont les croyances spirituelles de votre personnage ?
Reportez-vous au chapitre Passions et questeurs (p.460). Il décrit
les Passions adorées par la plupart des habitants de Barsaive. Votre per-
sonnage peut être athée, mais dans le monde de Earthdawn, où les
Passions foulent le sol aux côtés des mortels, une telle attitude serait
pour le moins étrange, voire incompréhensible du point de vue des gens
du peuple. Votre personnage vénère-t-il toutes les Passions ? Se sent-il
davantage attiré vers l’une que vers les autres ? Y a-t-il une ou plusieurs
Passions dont il ne veut pas entendre parler ?
Quel est le code moral de votre personnage ? Quelles circons-
tances peuvent l’amener à tuer ? À voler ? À mentir ? Adhère-t-il à un
code moral personnel vis-à-vis de la violence ? Du sexe ? Des Horreurs ?
Serait-il capable de passer un marché avec une Horreur ? Même s’il était
certain de s’en tirer à bon compte ?
Quelles sont les qualités spécifiques de votre personnage ?
Est-il capable de conclure un accord à faire pâlir de jalousie un négo-
ciant nain ? A-t-il un don particulier pour repérer les bijoux inhabituels ?
Va-t-il toujours jusqu’au bout de ce qu’il entreprend, quel que soit le prix
à payer ? S’entend-il bien avec les membres des autres races ?
Y a-t-il certaines choses dont votre personnage est incapable ?
L’argent lui file-t-il entre les doigts ? Saurait-il laisser passer une occasion
de mettre la main sur un objet magique des plus intéressants ? Est-il
toujours paralysé durant les premiers instants d’une rencontre amou-
reuse ? A-t-il tendance à paniquer dans les moments de stress ? Sait-il
tenir sa langue ?
Qu’apprécie vraiment votre personnage ? Throal ? La vie dans
les monts Caucavics ? L’odeur du thé au gingembre ? La bière forte et les
conversations de comptoir ? Le brouhaha des foires ? La bonne manière
de lancer un sort ? Les réflexions sensées ? Une personne ?
Que déteste votre personnage ? Les Thérans ? Les nains condescen-
dants ? Les Nécromanciens qui font des expériences sur les animaux ?
Les gardes trop curieux ? Les monarques trop autoritaires ? Être servi
trop lentement ? Les assassins trop stupides pour le laisser enfi n en
paix ?
Quel est le nom du personnage ? Le nom de votre personnage est
très important. Dans le monde de Earthdawn, les noms des personnes,
des lieux et des choses renferment une signification et un pouvoir. Si
votre personnage a l’habitude de fi xer ses interlocuteurs d’un regard noir,
il aura peut-être gagné le doux nom d’Œil-de-glace ou de Regard-fi xe.
Atteignez le TABLE DES PERSONNAGES

cercle suivant
EXPÉRIMENTÉS
Le nom qu’il porte actuellement est-il celui qu’il a reçu à la naissance ?
Est-ce un surnom ? Si oui, qui le lui a donné ? Total de

J
Inscr ivez le s nouve au x Cercle points de
talents et les nouvelles aptitu- souhaité légende

ouez !
des de votre personnage sur la
2 1 400
feuille de personnage. Ne vous
souciez pas des problèmes de 3 4 900
Félicitations ! L’élaboration de votre personnage est terminée ! temps et d’argent : nous consi- 4 11 400
Finissez de remplir la feuille de personnage et préparez-vous à devenir dérons ici que votre personnage
un héros du monde de Earthdawn. 5 23 400
dispose de suffisamment de

C
temps et des fonds nécessaires. 6 47 700
Si le personnage est un 7 89 200

oncevoir des personnages magicien, le maître du jeu doit

s’assurer que les sorts sélec- 8 162 000

expérimentés
t ionnés pa r le joueur sont 9 294 000
raisonnablement choisis.
10 561 000
S’il vous reste des points de
Un jour ou l’autre, les personnages d’une longue campagne de légende, retournez à l’étape pré- 11 1 050 000
Earthdawn viendront à changer. De nouveaux personnages arriveront cédente (Dépensez les points 12 1 890 000
et d’anciens partiront ou mourront (cette expérience étant la plus trauma- de légende).
13 3 390 000
tisante pour un joueur). À mesure que les héros franchissent les cercles

Équipez le
de leurs disciplines, ils deviennent plus puissants. Parfois, ils deviennent 14 6 430 000
trop puissants pour qu’un personnage inexpérimenté se joigne à eux. Il 15 11 900 000
arrivera donc un jour ou il vous faudra créer un personnage expérimenté.
Malheureusement, cela prend du temps et plus le nouveau personnage est
personnage et
d’un cercle élevé, plus le procédé de création est complexe.
Les règles suivantes vous aideront à élaborer des personnages expé-
écrivez son histoire
rimentés ayant acquis une seule discipline. Nous vous recommandons Le maître de jeu décide de quelle richesse bénéficie votre personnage

fortement de ne les utiliser que dans ce but. Si un joueur décide que son
personnage suit plusieurs disciplines, parfait, mais l’accession aux disci-
plines additionnelles devrait normalement avoir lieu au cours du jeu.
Demandez toujours à votre maître de jeu la permission de
créer un personnage expérimenté ! Le maître de jeu détermine
le cercle de départ de votre personnage, et donc le nombre de points de
légende total dont il dispose, comme indiqué dans la Table des person-
nages expérimentés.
Le procédé de création des personnages expérimentés est similaire à
celui des personnages débutants et comporte quatre étapes :
n Élaborez un personnage débutant.
• CRÉATION
afin de s’équiper et s’il possède des objets magiques légendaires.
Il n’y a pas de règles pour cette étape. Le maître de jeu doit permettre
au joueur de choisir son équipement (en incluant objets magiques, armu-
res, boucliers et armes) avant de lui interdire les objets dont il pense qu’ils
n’ont pas leur place ou qu’ils déséquilibreraient le jeu. L’équipement dont
disposent les autres personnages de même cercle vous donnera une idée
de ce que le joueur devrait normalement pouvoir obtenir.
Réfléchissez avec les autres joueurs et le maître de jeu sur la manière
d’intégrer votre nouveau personnage à la campagne actuelle. Où a-t-il
appris sa discipline ? Qui furent ses maîtres ? Quels endroits a-t-il déjà
explorés ? Quelles adversaires a-t-il déjà vaincus ? Comment a-t-il ren-
contré les autres personnages ?

DES PERSONNAGES
o Dépensez les points de légende. Il vous restera alors à répondre aux questions que pose l’étape
Donnez vie à votre personnage (p.53) avant de pouvoir jouer.
p Passez au cercle suivant.
q Équipez le personnage et écrivez son histoire.

Élaborez un personnage débutant

La première étape pour concevoir un personnage expérimenté est
d’élaborer un personnage débutant. Pour se faire, suivez les consignes
exposées dans ce chapitre (voir Élaboration d’un héros, p.41).
Ne vous souciez pas de l’étape Donnez vie à votre personnage
(p.53), mais respectez toutes les autres étapes, du choix des talents de
départ à la répartition des rangs de compétences et au choix des sorts si
le personnage est magicien.

Dépensez les points de légende

Les points de légende que vous devez dépenser ne doivent pas l’être
d’un seul coup. Vous devez les dépenser de manière à ce que votre per-
•

sonnage satisfasse aux conditions requises pour passer au cercle suivant

(pour plus d’informations, voir le chapitre Bâtir votre légende, p.419).
N’oubliez pas non plus que vous pouvez dépenser ces points de légende
pour apprendre des spécialisations de talent, des compétences et pour
améliorer les valeurs d’attributs du personnage.
Si le personnage est un magicien, il doit aussi dépenser des points
de légende pour apprendre des sorts (consultez la règle optionnelle du
paragraphe Apprendre un sort du chapitre La Magie des sorts,
p.283).
Si votre maître de jeu vous le permet, vous pouvez aussi dépenser
des points de légende en magie des filaments (pour plus d’informations,
consultez le chapitre La Magie des fi laments, p.264).
55
 E xemple de personnage
Voici le résumé du personnage créé par Sébastien dans les
exemples précédents.
Générales :
Don des langues (2) : 9/D8+D6
- Nain (throalique)
- Sylphelin
Lecture et écriture (1) : 8/2D6
- Nain (throalique)
Balé, Élémentaliste sylphelin du Rejet de responsabilité (2) : 9/1D8+1D6

Premier cercle Monnaie

Balé est souvent appelé « balai » par ses amis, surnom qu’ils lui Pièces d’or : 1
donnent à cause de sa coupe de cheveux pour le moins sauvage rappelant Pièces d’argent : 2
la tête d’un balais usé. Balé est né dans un kaer qui ne s’est rouvert sur le Pièces de cuivre : 2
monde que récemment. Ayant passé la plus grande partie de son enfance
sous terre, continuellement harcelé par son maître qui lui reprochait sa Sorts d’Élémentalisme
mollesse, il a finit par être initié à la discipline de l’Élémentaliste. Depuis
Premier cercle : Arme enfl ammée, Armure d’air, Dards de cristal,
le premier jour où il a vu le soleil, il ne souhaite qu’explorer le monde. Un
Langage des plantes.
peu feignant et en surpoids, Balé ne s’envole que quand il en a vraiment
besoin, préférant s’asseoir sur les épaules de ses compagnons quand il Deuxième cercle : Chemin du retour.
voyage. C’est à cause de ce problème de surpoids que les ailes de Balé font
beaucoup plus de bruit que celles des autres sylphelins. Équipement
La plupart des gens qui rencontrent Balé pour la première fois le
trouvent fatigant, car il pose des questions avant même d’avoir fini d’en Vêtements rembourrés (Phys 2)
entendre les réponses. Il s’intéresse à tout ce qui intéresse les gens. Il est Dague sylpheline (Dommages 4/D6, portée 6-10-12)
très facile de se servir de sa curiosité contre lui, car Balé croit ce que disent Allume-feu
les gens et qu’il fait souvent trop confiance aux gens qu’il ne connaît pas. Étui à parchemin
Seuls ses amis les plus proches se rendent compte que Balé est un être très Grimoire
sensible. Il pense que les gens sont bons et croit naïvement qu’il n’y a pas Kit d’aventurier
de raison d’être cruel ou méchant avec autrui. Il est donc profondément Matériel de broderie
blessé quand on lui font du mal ou qu’on le trahit. Rations de voyage (1 semaine)
•

Robe de lin
Attributs
DES PERSONNAGES

Vêtements de voyageur
Dextérité (14) : 6/D10 Perception (16) : 7/D12
Force (4) : 3/D4 Volonté (16) : 7/D12 Aptitudes raciales
Constitution (7) : 4/D6 Charisme (16) : 7/D12 L’adepte possède les aptitudes raciales des sylphelins : Défense physique
accrue (+2), Sensibilité astrale, Valeur de Force maximum (11) et Vol.
Caractéristiques
Défense physique : 10 Initiative : 6/D10 Traits de personnalité
Défense magique : 9 Armure physique : 2 Curieux (surface), crédule, paresseux et sensible (caché).
Défense sociale : 9 Armure mystique : 2 .
Seuil de mort : 27 Tests de récupération : 1
Seuil de blessure grave : 6 Équilibre : 3/D4
Seuil d’inconscience : 18
Déplacement de combat : 12/32*
Déplacement de course : 24/64*
* La deuxième valeur indique le déplacement aérien du personnage.

Points de karma : 15 Niveau de karma : 6/D10

• CRÉATION

Talents
Incantation D (2) : 9/D8+D6
Lecture et écriture (1) : 8/2D6
- Sylphelin
Lecture et écriture de la magie D (1) : 8/2D6
Matrice de sort (1) : 1
Matrice de sort (1) : 1
Rituel de karma (1) : 1
Tissage de filament (Élémentalisme) D (1) : 8/2D6
D
Indique un talent de discipline

Compétences
Art :
Broderie (1) : 8/2D6
Connaissances :
Alchimie et potions (1) : 8/2D6
Botanique (1) : 8/2D6

56
 Les disciplines
Ma discipline est plus qu’une simple vocation. Elle est ce que je suis. Tout ce que je suis, je
le dois à ma discipline. Elle me guide au cours de mon séjour dans ce monde.
• Jerreck, Sorcier elfe de Lowilla •
Dans Earthdawn, les personnages joueurs sont des adeptes, des
gens capables d’utiliser la magie pour développer des capacités spéciales
appelées talents. Pour devenir un adepte, un personnage doit choisir
une discipline. D’un certain point de vue, la discipline du personnage
est sa profession. Mais une discipline implique bien d’autres choses. Elle
représente métaphoriquement la manière dont le personnage perçoit le
monde. Par exemple, un Troubadour verra le monde comme une gigan-
tesque scène sur laquelle il est en représentation, tandis qu’un Guerrier
verra le monde comme un vaste champ de bataille au milieu duquel il
combat pour les causes qu’il a choisi de défendre.
Les chapitres suivants décrivent les quinze disciplines « de base » du
jeu. De futurs suppléments décriront de nouvelles disciplines, ainsi que
des règles et des conseils pour modifier les disciplines existantes, mais,
quoi qu’il en soit, celles qui sont présentées dans ce livre sont celles que
l’on trouve le plus souvent dans Earthdawn.
Chaque discipline est divisée en cercles, indiquant l’expérience et
le niveau du personnage. Votre personnage commence le jeu au Premier
cercle, et passe consécutivement d’un cercle au suivant à mesure qu’il
gagne en expérience, représentée par des points de légende. Chaque
cercle comprend une liste de talents que le personnage peut apprendre à
ce niveau d’avancement, ainsi que d’éventuelles aptitudes ou options que
le personnage acquiert en atteignant ce cercle.
Un exemple de personnage, appelé archétype, suit chaque descrip-
tion de discipline. Un joueur peut décider d’utiliser un archétype pour
jouer plutôt que de concevoir son propre personnage. Ces archétypes ont
été créés avec la méthode d’achat de points pour générer les attributs et
respectent les règles de création de personnages présentées dans le cha-
pitre Création des personnages (p.41). Les races de chaque archétype
ne sont que des suggestions. Quand vous créez votre propre personnage,
vous pouvez choisir n’importe quelle race permise par la discipline, bien
que cela puisse altérer quelques attributs et quelques aptitudes de l’ar-
chétype. Tous ces archétypes peuvent être utilisés par le maître de jeu
comme adversaires au cours de la partie.
L’essai introductif suivant, écrit par Ilkith Fandor, un
Troubadour et Forgeron humain, parle de ces éléments que
toutes les disciplines ont en commun. Étant un adepte qui a suivi
plusieurs disciplines et utilisé sa Polyvalence pour apprendre des
talents appartenant à d’autres disciplines que les siennes, Fandor
possède (du moins c’est l’avis de la Bibliothèque) des qualifications
uniques pour dresser la liste des choses communes à la vie de tous
les adeptes. À ma demande, son essai comprend aussi une brève
discussion concernant les disciplines multiples et mineures, qui me
semblaient logiquement devoir faire partie de ce document.
- Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH
D
e la vie d’adepte
Je me lance dans l’écriture de ce manuscrit le cœur empli de
respect et de crainte, devant l’honneur que m’a fait la Grande bibliothè-
que de Throal et la lourde responsabilité que cet honneur fait reposer sur
mes épaules. Car apporter sa petite pierre à l’accumulation des connais-
sances disponibles à tous est un acte de vertu, notamment aujourd’hui,
alors que nous nous efforçons de rassembler les pièces du puzzle des
savoirs perdus pendant le Châtiment. Et, si ma contribution à cet effort
commun vaut plus que le prix de l’encre et du parchemin nécessaires à
cette entreprise, je me dois de livrer une vérité complète et pertinente
qui a résisté pendant des siècles à une défi nition énoncée en termes
simples et généraux. Une vision et une philosophie communes existent
pour tous les adeptes de Barsaive et pourtant, la clé pour comprendre
nos expériences communes est un lien intime et personnel tissé entre
chaque donneur-de-noms et l’émanation magique du monde. Chaque
expérience d’adepte est unique et il n’y a pas deux manières similaires
de pratiquer chaque discipline. L’adepte devient inextricablement lié à
sa discipline, de sorte qu’aucune limite claire ne puisse se faire entre sa
nature profonde et le monde extérieur. Être un adepte est l’expression
la plus profonde de l’identité, mais cela demande aussi la soumission à
une tradition et aux trames les plus fondamentales de notre existence.
Comme tout ce qui est vraiment magique, le cœur de la voie de l’adepte
est un paradoxe.
Mes qualifications pour entreprendre cette tâche sont les suivantes.
Bien que ma demeure se trouve désormais à Throal, j’ai vécu dans de
nombreux endroits. Je suis un adepte, et ceci a autant d’importance
• L ES
que mon cœur ou mes poumons. Je pratique deux disciplines, celle
du Troubadour et du Forgeron, et je connais donc très bien les défi s
que représente le fait d’embrasser complètement des voies de pensée
magique apparemment très différentes. J’ai aussi usé des mes capaci-
tés raciales uniques pour apprendre des talents appartenant à d’autres
disciplines, et je connais donc au moins quelques rudiments des voies
DISCIPLINES
des autres disciplines. De toutes ces voies, je connais les expériences
partagées par tous les adeptes aussi bien que je connais ma raison et
le fond de mon âme. Je crois que je peux prétendre énoncer certaines
vérités sur ce que signifie le fait d’être adepte, sur la manière dont nous
trouvons un équilibre entre ce que nous sommes et les traditions établies
de nos disciplines, et sur ce qui peut arriver quand nous nous fondons
trop dans nos traditions.
D
es disciplines et de
l’identité
•
Quand un donneur-de-noms devient un adepte, il s’engage sur un
chemin qui le changera à jamais. L’adepte acquiert de nouvelles et for-
midables aptitudes qui émerveillent autant qu’elles effraient les gens du
peuple, mais ce changement extérieur ne représente qu’une partie infime
de la transformation qui frappe l’adepte. Nombre de jeunes adeptes se
lancent dans une discipline en pensant simplement apprendre ces apti-
tudes, mais ils découvrent rapidement qu’ils ne peuvent pas les maîtriser
sans que leur cœur et leur esprit aient changé. La voie de l’adepte ne se
limite pas à une liste de pouvoirs mystérieux. C’est une façon de penser,
de voir et d’être relié aux gens et au monde. Les pouvoirs que les non
initiés admirent et envient tant ne sont que de simples bénéfices acci-
dentels des disciplines que nous suivons. L’utilisation de nos talents nous
raccorde profondément à nos trames intérieures et c’est cette connexion,
et non pas les talents, qui sont au cœur de la vie de l’adepte. Pour un pra-
ticien de la discipline du Guerrier, frapper un adversaire avec son arme
signifie plus que mettre celui-ci à genoux. C’est la déclaration ultime de
l’expression magique de sa plus profonde identité. En se servant avec
succès d’un talent de sa discipline, il ne fait subitement plus qu’un avec
les vérités éternelles de la création.
Une personne extérieure qui observerait des adeptes de différen-
tes disciplines pourrait croire que certains utilisent ce qui semble être
le même talent. Soyez assurés que chaque adepte ressent ses talents de
manières très différentes. Quand un Guerrier frappe un adversaire avec
57
 son arme, il est traversé par la conscience primordiale de la force comme
moyen de vaincre. Si je frappe un adversaire à travers ma discipline du
Forgeron, j’éprouve une révélation sur la nature de l’épée que je manie et
de toutes les épées en général. Mon adversaire ne verra peut-être aucune
distinction entre mon coup d’épée et celui du Guerrier, mais le Guerrier
et le Forgeron vivront leur acte de manière très différente.
évoquent les grands adeptes de Barsaive du passé ; le fait d’entendre ou de
contempler les exploits d’un adepte dans un village voisin ; les proverbes
et les métaphores à propos du fonctionnement du monde magique. Sans
ces apprentissages précoces et ces aspirations, je n’aurai jamais suivi le
chemin qui m’a mené jusqu’ici.
Et comme ce fut le cas pour moi, il en va ainsi pour tous les autres

D
adeptes de Barsaive. Nous comprenons tous nos disciplines à partir de
ce qu’elles sont et à travers l’idée que nous nous en faisons.

D
e l’individualité et de
la voie de l’adepte evenir un initié
Pour devenir un initié, il faut posséder deux qualités
Être un adepte implique plus que la simple adhésion à une liste de
apparaissant rarement ensemble dans l’âme d’un donneur-de-noms :
règles claires et évidentes. Il n’y a pas une manière d’être un Forgeron,
l’ouverture aux expériences nouvelles et la capacité à se consacrer
un Troubadour ou tout autre type d’adepte. En fait, l’adepte
entièrement à un mode de vie. J’ai échoué d’initier plus d’une
doit être en accord avec sa vision personnelle de
fois un jeune prometteur qui ne parvenait tout simplement
la discipline qu’il suit. Les légendes des grands
pas à accepter l’alliance de l’ouverture et de l’acceptation
Troubadours et des grands Forgerons m’ont tou-
nécessaire pour s’engager sur la voie de l’adepte. Un cer-
jours inspiré, mais je ne suis pas tenu d’imiter
tain degré d’équilibre physique paraît aussi nécessaire,
leurs comportements. Je dois forger ma propre
peut-être parce que l’on a besoin de force pour conte-
voie, ou je ne suis pas un véritable adepte. Je
nir les énergies magiques des talents. Quelle que soit
dois découvrir ma route au fond de moi,
la raison, ceux dont l’architrame est marquée par une
redessinant les contours de ma disci-
maladie sérieuse ou une infi rmité ne peuvent pas
pline pour qu’elle corresponde à mon
devenir adeptes. En prenant en compte les capaci-
cœur et à mon âme.
tés mentales et physiques indispensables, j’estime
Bien sûr, la vision personnelle de
qu’un Donneur-de-nom sur vingt seulement a les
sa discipline ne vient pas de nulle part
moyens de se lancer sur la voie de l’adepte. Et ils
et n’est pas indéfiniment modulable.
sont encore moins nombreux à réussir à suivre la
•

Aucune personne saine d’esprit

discipline qu’ils ont choisie.
ne peut croire qu’il est possi-
L’enseignement prend du temps, mais l’ini-
DISCIPLINES

ble d’être un Guerrier pacifiste

tiation se fait rapidement. Que cela soit pour
ou un Maître des animaux qui
une nouvelle discipline ou un nouveau talent
n’aime pas la faune sauvage. De
de discipline, les adeptes apprennent par flashs
même, aucun pacifiste ni aucune
de conscience, alors que la magie coule dans
personne haïssant les animaux
leurs architrames. Cette relative simplicité d’ap-
ne cherchera à suiv re ces
prentissage est l’un des premiers avantages dont
disciplines. Et un adepte ne
jouissent les adeptes par rapport à ceux qui ne
peut pas changer sa vision
le sont pas. Une grande partie des aptitudes que
de sa discipline en un coup
possède l’adepte peuvent être maîtrisées par
de baguette magique ou par
des moyens plus habituels, mais l’acquisition
opportunisme. La façon dont
de celles-ci est longue et difficile en compa-
nous percevons notre discipline
raison. La voie de l’adepte réunit les aspects
façonne ce que nous sommes
• L ES

pratiques et magiques, accélérant le processus en

et détermine la manière dont
nous agissons. Si un Cavalier a
toujours vu sa discipline comme
une union avec sa monture, il ne
peut pas aisément abandonner
son cheval au cœur du combat.
Mais un Cavalier qui pense sa discipline
comme une domination de sa monture en la forçant à se soumettre à sa
volonté, pourra se passer d’elle sans en subir les conséquences. Bien sûr,
un Cavalier comme celui-ci n’inspirera pas facilement une grande loyauté
à ses montures. La vision personnelle de la voie de l’adepte a toujours des
avantages et des inconvénients.
Entraîner un donneur-de-noms sur la voie de l’adepte revient à ensei-
gner l’apprenti à réfléchir comme un adepte. Voilà pourquoi le professeur
de l’adepte a une influence considérable sur la vision personnelle de la
discipline de ce dernier, particulièrement quand il s’agit pour lui de son
premier maître, de celui qui l’a initié à sa voie. Une grande partie de mes
plus profondes convictions à propos de ma place dans le monde et de ma
discipline me furent transmises par le professeur qui m’initia.
Comme les étudiants de toutes les disciplines, j’ai pris tous les dis-
cours de mon maître pour argent comptant, et les ai crus indiscutables
pendant un temps. Et bien que j’aie découvert mes propres vérités bien
au-delà de celles de ces premières leçons, les premiers principes qui me
furent inculqués sont les fondations sur lesquelles se sont construits
mes apprentissages suivants, pour mes deux disciplines. D’autres élé-
ments clés, faisant partie de nos vies personnelles, sont vitaux eux aussi
et nous aident à nous faire une idée sur la manière dont un adepte de
telle ou telle discipline doit agir : les contes qu’on a écouté enfant et qui
58
parlant à l’esprit autant qu’à la raison et au corps.
Dans de nombreux cas, les rituels d’initiation soumet-
tent les apprentis adeptes à des chocs physiques, mentaux
(ou les deux), de manière à stimuler leur conscience profonde.
J’ai connu des adeptes ayant utilisé des rituels faisant appel à des
substances nocives ou toxiques, à l’exploration des rêves, à la musique exta-
tique, au jeûne, à la méditation, au casse-tête et même à la torture physique.
Toutes ces nouvelles expériences sont destinées à ouvrir l’initié à de nouvel-
les perceptions du monde. Grâce à elles, l’esprit et la raison de ce dernier se
connectent au cœur de sa discipline, et cette connexion devient une partie
permanente de la nouvelle architrame de l’adepte.
De l’initiation d’autres adeptes
Chacun de nous laisse sa propre empreinte sur la discipline qu’il
pratique en initiant des apprentis adeptes. Bien que les praticiens de
certaines disciplines gardent jalousement leurs secrets, la plupart des
adeptes voient l’enseignement comme une façon de perpétuer leur propre
esprit au-delà de la mort. Je suis marqué pour toujours par les ensei-
gnements de mes maîtres, auxquels j’ai ajouté la sagesse accumulée au
cours de mes expériences. Quand je transmets mes connaissances à des
Forgerons ou des Troubadours en devenir, je leur offre une partie de
moi-même, une partie de mes maîtres, ainsi que celle des maîtres de mes
maîtres et ainsi de suite. De cette manière, l’architrame de chaque adepte
est reliée à l’architrame du praticien original de sa discipline, même si le
nom de cet être ancien s’est perdu dans les méandres du temps.
Le choix des apprentis que les maîtres choisissent d’initier ou de pren-
dre sous leur aile est très important. Aucun adepte ne souhaite assombrir
sa vision personnelle en initiant un candidat qui ne convient pas. En ces
temps d’aventures et d’explorations, il est très rare de se rendre dans un
nouvel endroit sans attirer une foule de jeunes gens fougueux désirant
qu’on leur enseigne la voie de l’adepte. Je rejette pratiquement toujours
ces demandes après de brèves conversations, car ils souhaitent généra-
lement apprendre n’importe quelle discipline, et pas spécifiquement les
miennes. Je ne souhaite enseigner qu’à ceux qui sont nés pour être des
Troubadours ou des Forgerons, qu’à ceux qui ont l’amour du chant ou de
l’enclume. Ceux dont la tête est remplie de rêves d’or ou de buts tout aussi
méprisables doivent se trouver un autre maître que moi.
Les adeptes d’autres disciplines qui souhaitent apprendre les mien-
nes ne font généralement pas de meilleurs initiés que les jeunes des
villages que je viens de mentionner. Certains ne pensent qu’à acqué-
rir un talent particulièrement utile et oublient qu’ils doivent d’abord
apprendre une nouvelle vision du monde. Pour les autres, la vision de
leur discipline actuelle est pratiquement incompatible avec toutes les
visions possibles de la discipline qu’ils souhaitent suivre. Dans mon cas,
j’ai passé de nombreux mois à persuader mon second maître d’inculquer
la discipline méthodique et exigeante du Forgeron à ce qui ressemblait
pour elle à un Troubadour insouciant et sans expérience. C’est seule-
ment après avoir fait la preuve de ma détermination tout au long d’un
long processus d’apprenti ordinaire dans sa forge qu’elle m’a accordé
l’honneur de l’initiation. Pour un jeune aventurier déjà lancé dans une
carrière excitante et profitable, comme c’était le cas pour moi à l’époque,
cet honneur a nécessité de nombreux sacrifices. Mais, après quelques
dizaines d’années, ma connaissance dans la voie du Forgeron m’a large-
ment remboursé ces efforts.
L’expérience m’a aussi enseigné que la plupart des adeptes sont aussi
méfiants que le fut mon second maître quand des humains se présen-
tent à eux pour employer leur talent de Polyvalence et apprendre un ou
deux talents d’une autre discipline que la leur. Ma race jouit d’une affinité
naturelle pour la souplesse d’esprit, ce qui nous permet d’apprivoiser
les rudiments des visions liées aux différents talents, mais les adeptes,
notamment les membres des autres races, voient notre capacité d’adap-
tation comme quelque chose d’indécent. Pour convaincre un adepte
d’enseigner à un humain un talent ou deux, celui-ci doit souvent passer
un test moral ou rendre un service des plus onéreux.
D
u phénomène des
crises de talent
Un adepte qui ne parvient pas à utiliser un talent parce qu’il a, d’une
manière ou d’une autre, violé les concepts mêmes de sa discipline fait
l’expérience de ce que l’on appelle une crise de talent. Pour activer ses
talents magiques dans des circonstances habituelles, un adepte doit se
concentrer totalement sur sa vision de la discipline, créant un moment de
concentration intense au cours duquel il invite la magie à traverser son
architrame. Cette énergie permet à l’adepte de réaliser des exploits for-
midables qui le distinguent des gens ordinaires. Quand un adepte doute
de la vision de sa voie, il lui est difficile d’avoir l’état d’esprit nécessaire
pour être correctement lié à son architrame. Je ne parle pas d’un excès
de confiance passager menant à l’échec, comme cela peut parfois arriver
à n’importe quel donneur-de-noms, mais d’un doute profond en rapport
avec des actes clairement opposés à la vision personnelle que l’adepte a de
sa discipline. Par exemple, un Guerrier qui définit sa voie comme celle du
courage face à l’adversité peut se retrouver dans l’incapacité d’utiliser ses
talents après avoir fui le champ de bataille. Un Voleur qui voit l’égoïsme
comme un fondement de sa discipline pourra perdre ses moyens après
avoir fait preuve de générosité. Une crise de talent peut frapper même
quand l’adepte a rationalisé la transgression de sorte qu’elle s’accorde à sa
vision de la discipline, car le cœur et l’esprit, plus que la raison, prévalent
sur la signification de telles actions.
La sévérité d’une crise de talent dépend de la distance dont l’adepte
s’est éloigné de sa vision personnelle. La plupart du temps, la crise est
mineure et se manifeste comme un manque de précision pendant un
court moment. Dans certains cas extrêmes, pourtant, un adepte peut
perdre l’usage de tous ses talents jusqu’à ce qu’il se soit racheté de sa
rupture avec son propre code de conduite.
D e l’acquisition des
disciplines multiples
Les adeptes qui souhaitent suivre plusieurs voies simultanément
affrontent chaque jour une situation difficile. Pour suivre plus d’une
discipline, un adepte doit non seulement persuader un maître de lui
faire passer une indispensable seconde initiation, mais il doit aussi
acquérir la capacité à voir le monde au travers d’un prisme de pensée
ayant de multiples facettes. La nouvelle discipline choisie ne peut pas
être complètement incompatible avec la vision que l’adepte a d’ores et
déjà développée pour sa discipline actuelle. Si les deux visions sont trop
différentes, il ne pourra pas acquérir la nouvelle discipline, quels que
soient les efforts qu’il déploiera pour cela. J’ai connu un Maître d’ar-
mes qui définissait sa discipline comme l’art de trouver des failles dans
les grands idéaux et de les pointer de sa lame. Il songeait à devenir un
Maître des animaux et essaya d’apprendre la discipline d’un adepte qui
inculquait à ses apprentis le plus profond respect pour tous les êtres
vivants. Mon compagnon se trouva incapable de montrer un tel degré
de sérieux et ne parvint pas à apprendre la discipline du Maître des
animaux. J’ai aussi connu d’autres adeptes qui pratiquaient ces deux
disciplines simultanément. Ils avaient réussi là où mon compagnon
avait échoué, parce qu’ils avaient appris des visions différentes de ces
disciplines. La comptabilité des disciplines n’est pas régie par des règles
prédéterminées, elle dépend de chaque individu.
Et la vision d’une nouvelle discipline ne doit pas imiter un code
de conduite déjà existant. Pour apprendre une nouvelle discipline, il
faut radicalement réajuster sa façon de voir le monde. Autrefois, j’ai
essayé et n’ai pas réussi à apprendre la discipline de l’Élémentaliste,
• L ES
pensant que je pouvais simplement adapter mes connaissances en fer-
ronnerie au façonnage des éléments grâce à la magie. Cette méthode ne
m’aida pas du tout. J’essayais de façonner ma vision à ma convenance
plutôt que de permettre à ma vision de me changer. Il faut se préparer
à changer par le biais de l’initiation, sinon, la révélation nécessaire ne
viendra pas.
DISCIPLINES
De la pratique des disciplines
multiples
Un adepte qui suit plusieurs voies ne mélange pas ses différentes
visions en une. En fait, il passe d’une manière de penser à une autre,
comme l’on changerait de manteau. Souvent, quand je dois prendre une
décision, je prends du recul et observe la situation de deux points de vue
différents. Mon côté Troubadour souhaite alors faire une chose, tandis
que l’esprit du Forgeron parvient à une conclusion complètement diffé-
rente. Ces divergences de pensée sont délicates à concilier, c’est le moins
•
que l’on puisse dire. Les adeptes de disciplines multiples paraissent sou-
vent très particuliers, voire fous aux autres adeptes, car nous donnons
l’impression de parler avec deux voix différentes. Cette impression peut
parfois être réelle et impressionnante. J’ai rencontré des personnes qui
adoptent de temps en temps des personnalités, des manières de parler, et
des attitudes complètement différentes en fonction de la discipline qu’ils
emploient. Cela dit, je soupçonne la plupart de ces personnes d’exagérer
intentionnellement les effets des disciplines multiples pour troubler leurs
ennemis et amuser leurs amis.
À
propos des autres
disciplines
Quand les Barsaiviens parlent des adeptes, ils pensent généralement
à une personne suivant l’une des disciplines les plus communes : Archer,
Cavalier, Maître des animaux, Navigateur du ciel et toutes les autres
disciplines de ce recueil. Pourtant, dans nos contrées, d’autres adeptes
suivent d’autres disciplines avec la même dévotion. La pratique de la voie
de l’adepte est intimement liée à sa perception du monde, et ainsi, il peut
y avoir autant de disciplines qu’il y a de manières de voir le monde. En
fait, ici, à la bibliothèque, nos recherches les plus assidues nous montrent
que toutes les races de donneurs-de-noms, si ce n’est les humains, ont
59
•DISCIPLINES
développé des disciplines spécifiques : l’Érudit explorateur chez les nains,
le Gardien des bois chez les elfes, le Purificateur chez les obsidiens, le
Libérateur chez les orks, le Guerrier exilé chez les trolls, le Soldat du
fleuve et le Danseur de guerre chez les t’skrangs et le Danseur du vent,
le Maître du vent et l’Éclaireur du vent chez les sylphelins. De nombreux
adeptes jugent ces disciplines raciales comme moins importantes que les
autres, mais aucun argument ne vient réellement étayer cette opinion.
Toutes ces disciplines, et le nombre infini de celles que nous n’avons pas
• L ES
encore découvertes, sont de véritables voies et leurs fidèles pratiquants
adhèrent aux mêmes idéaux que les adeptes des disciplines de base dont
nous traitons dans ce volume. Malheureusement, la discussion traitant
des disciplines raciales et des autres, moins courantes, ne trouvera pas
sa place dans ce livre.
D
es adeptes mineurs ou
des demi-adeptes
De ce sujet, j’admets en savoir peu, mais je partagerai ici le peu de
choses que je connaisse. Ceux qu’on appelle les adeptes mineurs, ou
demi-adeptes, sont des gens qui puisent dans la magie du monde pour
accomplir des tâches ordinaires comme le commerce, la navigation, la
culture, la guérison, et ainsi de suite. On trouve des adeptes mineurs dans
de nombreuses villes et de nombreux villages de Barsaive, et ils jouent
souvent un rôle important dans la vie de ceux-ci.
Bien qu’elle fonctionne comme les véritables talents magiques, la
demi-magie est très différente. Pour des raisons qui m’échappent, aucun
adepte mineur ne suit de discipline, alors que les vrais adeptes peuvent
apprendre les aptitudes de demi-magie qui correspondent à leur disci-
pline. Je pense que la volonté et l’intensité émotionnelle requises pour
un adepte sont simplement supérieures aux capacités réelles des adep-
tes mineurs. Alors que la demi-magie s’apprend lentement, progressant
à mesure que l’adepte atteint les cercles suivants, un adepte normal se
repose sur les flashs de conscience qui accompagnent l’apprentissage des
disciplines.
60
Un adepte peut apprendre certaines aptitudes de demi-magie, mais il
ne peut pas pratiquer sa discipline et apprendre conjointement l’étendue
des aptitudes à laquelle à accès un adepte mineur : on ne peut pas être
un adepte et un demi-adepte.
Je tiens cette histoire de discussions avec d’autres adeptes ainsi que
de ma propre expérience. Quand j’étais jeune, avant que je m’engage sur
la voie du Troubadour, j’ai étudié la magie de l’agriculture de sorte que
je puisse prendre un jour la place de mon père dans mon village. Quand
j’ai commencé mon entraînement de Troubadour, je me suis aperçu que
j’avais perdu toutes mes compétences et mes facilités en agriculture. La
magie m’avait quitté. À sa place je découvrais mes talents de la voie de
l’adepte. Je n’ai jamais regretté ni n’ai eu la nostalgie de cette époque.
La vision d’Ilkith de la voie de l’adepte, certes acquise avec
l’expérience, demeure néanmoins la vision d’une seule personne.
Le lecteur attentif doit méditer les mots de Ilkith sans les accepter
automatiquement comme des faits établis.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
L
es visions personnelles
Comme décrit dans l’essai précédent, les adeptes manient
leurs pouvoirs en trouvant ce qui relie leur propre personnalité et leur
expérience d’un côté, et les grandes traditions de leurs disciplines
de l’autre. Aucun adepte ne fait appel à sa discipline exactement de
la manière qu’un autre, et aucun personnage ne devient adepte sim-
plement en se conformant à la vision du monde de quelqu’un d’autre.
L’adepte doit apporter quelque chose de personnel à sa discipline et
construire quelque chose de nouveau plutôt que de copier des trames
du passé.
Les récits introductifs des différentes disciplines présentées dans
les chapitres suivants sont, dans un sens, des visions personnelles
élaborées. Les réflexions des narrateurs de ces passages sont biaisées
par leur propre façon de voir les choses, et bien qu’ils se rapprochent des
pratiques les plus communes de ces disciplines, ils ne livrent pas des
obligations ou des règles d’interprétation que les personnages joueurs
doivent absolument suivre.
Quand vous créez votre personnage, vous devez réfléchir
quelques instants à la vision personnelle qu’il a de sa disci-
pline. Vous devez penser à ses credos et peut-être à quelques exemples
de choses que le personnage considère comme des tabous. Une vision
personnelle peut offrir une profondeur et un destin aux personnages,
des fondations pour son interprétation future. Tout ceci peut aussi bien
prendre la forme de quelques phrases que celle d’un essai détaillé.
Somok Gréement-de-nuit pense que la voie de l’Écumeur du
ciel consiste à prendre sans s’excuser et à éviter à tout prix de
devoir battre en retraite. Il ne montre jamais de regrets pour ce
qu’il fait et déteste s’avouer vaincu, même face aux plus grands
des périls. Il ne pille pas de la même manière que le voleur,
et il considère la ruse et la discrétion comme étant la voie du
couard. Il pense que l’attaque frontale et brutale est la marque
de grandeur des véritables Écumeurs du ciel.
Le maître de jeu doit aider ses joueurs à développer cet aspect
important de leur personnage. Tant que la vision personnelle est sensée,
il devrait l’accepter comme telle. Un Maître des animaux qui déteste les
animaux ou un Maître d’armes qui ne supporte pas d’attirer l’attention
sur lui, voilà deux exemples problématiques, mais après tout, on trouve
de nombreuses choses inattendues en Barsaive. Il existe peut-être, quel-
que part, un Guerrier sans sens de l’honneur ou un Nécromancien ayant
peur du noir ?
Si vous n’aimez pas les visions présentées dans ce livre, les essais
L ’entraînement pour
la progression de
cercle
En atteignant le Deuxième cercle, les adeptes perdent leur statut
d’initié et deviennent des novices, puisqu’ils se sont montrés dignes
de s’entraîner pour atteindre les cercles suivants. Au Cinquième
cercle, ils ont généralement gagné le respect des autres adeptes et
atteint le statut de compagnon. Les adeptes qui progressent jusqu’au
Neuvième cercle ont acquis l’essentiel des secrets de leur discipline et
sont appelés gardiens. Mais la réelle maîtrise n’est accessible qu’à
partir du Treizième cercle, quand le personnage atteint le statut de
maître.
Comme pour l’initiation, le temps requis pour passer au cercle sui-
vant varie selon les disciplines. La plupart des entraînements consistent
à pratiquer les talents disponibles au nouveau cercle et à avoir des dis-
cussions plus ou moins théoriques sur le sujet. Cela dit, l’équilibre entre
les deux aspects de l’entraînement peut varier grandement. Par exem-
ple, les disciplines de combattants ont tendance à minimiser la théorie,
tandis que les disciplines de magiciens se concentrent sur la théorie plus
que sur la pratique. Des indications concernant le temps d’entraînement
nécessaire pour passer au cercle suivant sont données dans le chapitre
Bâtir sa légende (p.424).
Les adeptes progressant dans les disciplines de magiciens appren-
nent généralement un nouveau sort du cercle en question au cours
de leur entraînement. On considère que ce sort est appris automati-

• L ES
quement et le personnage n’a donc pas besoin de réussir un test pour
offrent généralement d’autres exemples de voies, et le dialogue qui
l’obtenir. Les maîtres de jeu généreux peuvent permettre aux joueurs
apparaît comme exemple avec l’archétype de chaque discipline offre
de choisir le sort qu’il souhaite apprendre, sinon, déterminez-le au
des idées supplémentaires sur lesquelles bâtir la vision personnelle d’un
hasard.
personnage. Si le maître de jeu et les joueurs souhaitent utiliser la règle
N’importe quel adepte peut entraîner un personnage de sa discipline
optionnelle des crises de talent (décrite en p.62), chaque personnage doit
pour qu’il passe au cercle suivant, si tant est qu’il soit d’un cercle stric-
déterminer sa vision personnelle de sa discipline.

DISCIPLINES
tement supérieur à celui de l’élève. De nombreux instructeurs sont des

L
aventuriers à la retraite gagnant leur vie grâce à l’expérience qu’ils ont
accumulé. De plus, les adeptes gagnent souvent de l’argent en entraînant

’initiation à une des collègues de cercle inférieur afi n de pouvoir payer un instructeur
pour qu’il les entraîne à leur tour. Le prix habituel de ces entraînement

discipline apparaît dans le chapitre Bâtir sa légende (p.424).

Le temps que prend un adepte potentiel pour être initié à sa pre-

mière discipline varie d’une discipline et d’un maître à l’autre. Devenir
un Sorcier peut prendre des années, tandis que devenir un Voleur peut
prendre à peine quelques jours. Le temps nécessaire à l’apprentissage de
disciplines supplémentaires est quant à lui plus standard.

•
La différence de durée de l’initiation entre l’acquisition de la première
discipline et les suivantes provient de la difficulté initiale à apprendre à
voir le monde du point de vue magique. Une fois que le personnage a
dépassé ce moment crucial, l’acquisition de disciplines supplémentai-
res n’est plus qu’une question d’apprentissage et de désapprentissage de
nouvelles habitudes. S’engager sur la voie d’une seconde, d’une troisième
ou d’une quatrième discipline ressemble plus à une progression de cercle
qu’à une nouvelle initiation à sa première discipline, sauf si le maître de
jeu souhaite adopter la façon de faire décrite dans Apprendre de nou-
velles disciplines dans le chapitre Bâtir sa légende, p.425.
L’initiation à une discipline crée un lien mystique entre l’archi-
trame de l’initié et la voie de sa discipline. Chaque discipline propose
des rites d’initiation variés souvent inspirés (mais pas toujours) de leur
manière particulière de voir le monde. L’initiation d’un Voleur égoïste est
beaucoup plus brutale que celle d’un Voleur escroc, par exemple. Après
l’initiation, l’adepte atteint le Premier cercle de la discipline et est désor-
mais considéré comme un initié.
Les professeurs ne font généralement pas payer les étudiants à l’ini-
tiation à leur première discipline. Les professeurs ont pourtant besoin
que leurs élèves y investissent un temps substantiel, c’est pourquoi rares
sont les maîtres à prendre des apprentis à la légère. Tous les adeptes
présélectionnent avec soin les adeptes potentiels afin d’être certains qu’ils
feront d’admirables adeptes de leur discipline. Seul un adepte ayant au
moins atteint le statut de compagnon dans sa discipline peut initier des
apprentis.
61
 Les crises de talent
Règle optionnelle : le pouvoir des adeptes dépend du fait qu’ils agis-
sent en accord avec leur vision mystique du monde. De ce fait, être
spirituellement trop éloigné de celle-ci peut faire perdre à l’adepte
le contrôle de ses talents. Ce phénomène, appelé crise de talent,
intervient généralement quand l’adepte se comporte délibérément et
librement de façon contraire à sa vision personnelle de la discipline.
À la suite d’un tel acte, l’adepte a souvent l’impression que ses talents
le fuient. Parfois, il a simplement l’impression de manquer de préci-
sion mais, plus rarement cependant, toute utilisation de ses talents
peut échouer de façon systématique. Les maîtres de jeu utilisant la
règle optionnelle des crises de talent doivent s’assurer que la vision
personnelle des personnages comprend des interdictions qui auront
des implications au cours du jeu. Souvenez-vous que la vision per-
sonnelle est le point d’ancrage de la philosophie du personnage, pas
seulement une liste d’habitudes sans importance. Un Guerrier qui jure
de ne jamais blesser un adversaire sans défense choisit de jouer avec
une réelle restriction. Un Sorcier qui a juré de ne jamais manger de
carottes est manifestement une invention de joueur pour éviter d’en-
courir les désagréments des crises de talent.
TABLE DES CRISES DE TALENT
Pénalité
Sévérité aux talents Durée de la crise
Insignifiante Aucune NA
Modérée -1 10 rounds
Sérieuse -2 1 heure
•
Grave -3 1 journée
DISCIPLINES
Odieuse -4 Jusqu’à ce que l’adepte accom-
plisse un Acte de rédemption
Quand le maître de jeu pense qu’un personnage joueur est allé à
l’encontre de sa vision personnelle ou des bases philosophiques de sa
discipline, il peut appliquer une pénalité à tous ses tests de talent de
la discipline en question. Le maître de jeu doit déterminer quelle est la
sévérité de cette violation et la révéler au joueur. Les adeptes ont tou-
jours conscience du fait qu’ils traversent une crise de talent. Une crise
ne commence pas toujours immédiatement après la violation, mais dès
que le personnage essaie d’utiliser un talent de la discipline en ques-
tion. Les adeptes ayant instinctivement conscience d’avoir enfreint
• L ES
leur vision personnelle, ils deviennent immédiatement anxieux, se
sentent coupables, souffrent de nausée, et ainsi de suite. Si les joueurs
n’ont pas conscience du fait que leur personnage a enfreint sa vision
personnelle, le maître de jeu doit prendre l’initiative de lui révéler les
implications de la crise de talent.
La durée et la pénalité d’une crise de talent dépendent de la sévé-
rité de la violation du personnage. Si le maître de jeu le souhaite, il
L a demi-magie
Bien que le système de compétences de Earthdawn soit là
pour faire l’inventaire des savoirs que le personnage possède et pour les-
quels il n’a pas besoin de la puissance maximale de sa magie d’adepte, ce
système ne met pas en valeur les différences de connaissance entre deux
personnages de la même discipline mais de cercle différent (voir p.230
du chapitre Compétences pour plus de détails sur le fonctionnement
de ces dernières).
Les règles de demi-magie couvrent les domaines de connaissance
comme les principes de la fabrication d’armes, la survie, les légendes et la
connaissance d’une discipline. Ainsi, les adeptes de toutes les disciplines
apprennent des vies et des choix que d’autres adeptes de leur discipline
ont faits avant eux, comme ceux des héros Nioku l’Archère, Venna la
Guerrière et tous les autres héros que le maître du jeu souhaite ajouter
au monde de Earthdawn.
Par exemple, un personnage Élémentaliste peut posséder les compé-
tences de connaissance Histoire ancienne et Connaissance des Horreurs,
mais un adepte de cette discipline se doit aussi de savoir beaucoup de
62
peut écourter ou rallonger aléatoirement cette durée de manière à la
rendre moins prévisible. Utilisez la Table des crises de talent comme
une simple indication concernant la marche à suivre.
La règle optionnelle des crises de talent a pour objec-
tif d’ajouter de la profondeur au monde de Earthdawn et non
de servir de mécanisme de règle pour que le maître de jeu
impose sa propre vision de la façon dont les joueurs doivent
interpréter leurs personnages.
En accord avec l’esprit des règles, le maître de jeu ne doit pas
pénaliser les personnages joueurs à la moindre violation insignifiante
comme dire une phrase contraire à la vision personnelle du person-
nage. De plus, si un personnage n’a pas d’autre choix que d’enfreindre
sa philosophie personnelle, le maître du jeu doit réduire la pénalité
en conséquence.
Somok Gréement-de-nuit marmonne des excuses à
quelqu’un qu’il a bousculé dans la rue, commettant ainsi
une violation insignifiante de sa vision personnelle. Plus
tard, il bouscule un de ses ennemis, déguisé. Il marmonne
de nouveau des excuses, commettant sans s’en rendre compte
une violation modérée. Le souvenir de l’incident le taraude
un moment, affectant ses performances. Quelques jours
plus tard, il vole discrètement un objet, ce qui constitue une
violation sérieuse de sa vision personnelle de sa discipline.
Gréement-de-nuit commence maintenant à ressentir une
sensation tenace de culpabilité, ce qui affecte d’autant plus
ses performances.
Des mois plus tard, Somok bat en retraite au milieu d’un
duel avec un de ses ennemis. Cet acte est une violation grave.
Il a trahi ses convictions personnelles et il lui devient difficile
de se concentrer. Pendant une journée entière, il a du mal à
agir comme un véritable Écumeur du ciel. Le jour suivant, il
refuse le défi que lui tend son plus grand ennemi, commettant
une violation odieuse. Cet incident accapare alors tout son
esprit, à tel point qu’il ne parvient plus à dormir la nuit.
Les Actes de rédemption
Si un personnage commet une violation odieuse de sa vision per-
sonnelle, la crise de talent qui en résulte ne s’estompe pas tant que
l’adepte n’a pas réussi à se repentir de son erreur à travers un Acte de
rédemption. Cet Acte doit être embarrassant, compliqué et risqué dans
des proportions équivalentes à la gravité de la violation. Le joueur doit
concevoir un Acte de rédemption en accord avec la vision personnelle
de son personnage, et le maître de jeu doit décider si l’Acte choisi est
suffisant pour mettre un terme à la crise de talent.
Pour oublier qu’il a évité un affrontement avec son plus
grand ennemi, Somok Gréement-de-nuit doit accomplir un
Acte de rédemption l’obligeant à retrouver son ennemi et à
l’affronter lors d’un combat à mort.
choses à propos des plantes, du climat, des formations rocheuses, des
marées et d’autres sujets intimement liés aux cinq éléments. De plus,
en théorie, ces connaissances devraient s’améliorer avec l’expérience.
Parce qu’elles sont associées à la discipline du personnage mais pas
spécifiquement à l’usage de talents, elles tombent dans le domaine de
la demi-magie.
Le système de demi-magie offre aussi l’opportunité de déterminer
la réussite ou l’échec d’un adepte lorsqu’il accomplit des tâches prati-
ques en rapport avec sa ou ses disciplines. Un Maître des animaux, par
exemple, pratique quelques techniques de soin des animaux, tandis qu’un
Navigateur du ciel sait faire de bons nœuds et diriger un navire du ciel.
Ces compétences sont censées être l’apanage de tous les membres d’une
même discipline, c’est pourquoi elles tombent elles aussi dans le domaine
de la demi-magie.
Chaque description de discipline expose des suggestions d’utilisation
de demi-magie. Les joueurs et les maîtres de jeu sont encouragés à se
mettre d’accord et à développer les domaines couverts par la demi-magie,
mais c’est toujours au maître de jeu de décider si elle peut être utilisée
dans une situation donnée.
Faire un test demi-magie
Quand vous voulez faire un test de demi-magie, vous devez tout
d’abord déterminer votre rang de demi-magie. Celui-ci est égal au cercle
du personnage divisé par 2 (arrondi à l’entier supérieur). Ainsi, les per-
sonnages de Premier et Deuxième cercle ont un rang de demi-magie de 1
et les personnages de Troisième et Quatrième cercle de 2.
Ensuite, le maître de jeu choisit l’attribut le plus approprié pour la
résolution de l’action que souhaite accomplir le personnage. Le joueur
peut suggérer quel attribut lui semble le plus approprié, mais là encore,
c’est le maître de jeu qui a le dernier mot. La somme du rang de demi-
magie et du niveau de l’attribut donne le niveau du test de demi-magie.
Dans tous les cas, les adeptes ont la possibilité, s’ils le souhaitent, de
dépenser 1 point de karma sur leurs tests de demi-magie.
Demi-magie et compétences
De nombreuses aptitudes de demi-magie sont similaires à certaines
compétences générales ou certaines compétences de connaissance. Par
exemple, les adeptes Éclaireurs peuvent utiliser la demi-magie pour les
aider dans des situations correspondant à l’utilisation de la compétence
Survie. De la même manière, les Forgerons peuvent utiliser la demi-ma-
gie pour fabriquer des armes et des armures. Ceci n’est pas un hasard.
Earthdawn se focalise principalement sur les adeptes et leurs talents
magiques. Tenir le compte de toutes les compétences ordinaires d’un
adepte ajouterait une masse d’informations qui compliquerait les choses.
Si le maître de jeu souhaite diminuer l’importance de la demi-magie et
ajouter plus de détail du point de vue des compétences du personnage,
il le peut, mais il devra offrir plus de points de légende et plus de temps
aux personnages pour qu’ils puissent faire progresser les rangs de leurs
compétences.
Quand un adepte possède une compétence faisant doublon avec une
aptitude de demi-magie de sa discipline, il a la possibilité de choisir de
faire le test de demi-magie ou de faire celui de compétence. S’il choisit
de faire le test de compétence, il ne peut pas dépenser de point de karma
sur le test.
Les tests de demi-magie remplacent aussi l’utilisation par défaut des
compétences générales ou de connaissances (voir Compétences par
défaut dans le chapitre Compétences en p.230). Cela signifie que les
adeptes utilisant la demi-magie au lieu d’une compétence devront géné-
ralement obtenir un degré de résultat supérieur d’un niveau pour réussir
leur action. Cet inconvénient est en partie compensé par la capacité à
utiliser le karma sur le test de demi-magie.
Un Éclaireur de Quatrième cercle (rang de demi-magie
de 2) possédant la compétence Survie au rang 3 et un niveau
de Perception de 6 cherche une source d’eau potable. Trouver
de l’eau est une aptitude de demi-magie des Éclaireurs mais
correspond aussi à l’utilisation de la compétence Survie.
L’adepte peut donc faire un test de demi-magie basé sur la
Perception de niveau 8 (2+6) qui requière un degré de résul-
tat Bon, avec la possibilité d’utiliser un point de karma. Il peut
aussi choisir de faire un test de Survie de niveau 9 (3+6) qui
requière un degré de résultat Moyen, mais sans la possibilité
d’utiliser un point de karma et sans additionner son rang de
demi-magie.
D
escriptions des
disciplines
Chaque discipline est détaillée dans son chapitre correspondant,
lequel commence par un essai décrivant la perception d’un membre de
la discipline concernée. Il est important de noter que cela n’est pas
la seule version possible de chaque discipline.
Les joueurs (et les maîtres de jeu) sont encouragés à se servir des
informations de ces chapitres comme des indications sur la marche à
suivre. En tant que joueur, vous êtes entièrement libre de concevoir votre
personnage comme vous l’entendez.
La seconde partie de chaque chapitre contient des informations de
jeu et le détail des aptitudes accordées aux membres de la discipline en
question. Les informations des catégories suivantes expliquent la façon
dont elles s’utilisent dans le jeu Earthdawn.
Attributs principaux
Les joueurs dont les personnages appartiennent à cette discipline
doivent privilégier ces attributs lorsqu’ils créent leur personnage. Les
attributs principaux correspondent à ceux dont la plupart de leurs talents
dépendent.
Restrictions raciales
Certains donneurs-de-noms ne peuvent pas devenir des membres
de cette discipline. Les indications correspondent aux races de don-
neurs-de-noms ne pouvant pas devenir membres de la discipline.
Ainsi, l’annotation « Restriction raciale : obsidien » pour la discipline
de l’Archer signifie que les personnages obsidiens ne peuvent pas être
Archers.
Le maître de jeu peut décider d’ignorer ces limitations racia-
les. Cependant, dans les publications Earthdawn, ces limitations
seront toujours prises en compte et le maître de jeu devra donc faire
les changements qui s’imposent ou adapter aux incohérences qu’elles
pourraient engendrer. Pour terminer, les personnages joueurs dont la
combinaison entre la race et la discipline est normalement restreinte
seront rares parmi les leurs, ce qui peut représenter en soi un défi de
jeu supplémentaire.
• L ES
Rituels de progression
Règle optionnelle : Earthdawn permet aux adeptes de progresser
dans leur discipline en dépensant des points de légende (voir Bâtir
votre légende, p.419). Mais cette progression statistique peut aussi
DISCIPLINES
se refléter dans les aventures des joueurs de Earthdawn et dans la
vie des personnages. Souvenez-vous que les rituels de progression
sont conçus comme une règle optionnelle permettant d’approfondir
et de complexifier le jeu. Si cette règle ne convient pas au style de jeu
de votre groupe, ignorez-la.
L’augmentation des points de légende représente la lente (ou
météoritique) progression du personnage jusqu’à la consécration au
sein de sa discipline. À mesure qu’un adepte passe d’un cercle au
cercle suivant, un aîné, d’un cercle supérieur donc, passe en revue les
accomplissements du personnage lors d’un bref rituel de progression.
L’aîné accepte les performances de l’adepte comme un acte prouvant
qu’il a atteint le cercle supérieur.
Les rituels de progression changent à mesure que l’adepte avance
•
et passe du statut de novice (2-4) à celui de compagnon (5-8) et de
gardien (9-12). Les adeptes qui atteignent les cercles de maîtrise (13+)
conçoivent eux-mêmes leurs rituels de progression afin de se prouver
que leurs aptitudes magiques continuent de progresser.
La section des rituels de progression offre des suggestions sur
la façon dont peuvent se passer ces cérémonies, que le personnage
soit novice, compagnon ou gardien, ainsi que la description du rituel
qui permet à chaque membre d’une discipline d’invoquer un maître
fantôme (voir Les maîtres fantômes dans le chapitre Bâtir sa
légende, p.425). Les joueurs sont encouragés à développer de nou-
veaux rituels de progression pour leur personnage en accord avec le
maître de jeu. La description des rituels de chaque discipline com-
mence avec la manière habituelle avec laquelle les adeptes recrutent
de nouveaux membres. Vous pouvez utilisez cela pour donner corps
à l’histoire de votre adepte ou comme introduction à la campagne. Le
dernier paragraphe décrit la manière, unique pour chaque discipline,
d’invoquer un maître fantôme.
Utilisez les rituels de progression avec parcimonie ! Nous vous
recommandons de jouer en moyenne un rituel de progression d’un
adepte différent à chaque fois que le groupe entier change de cercle.
Si les rituels ne sont joués que de temps en temps, les joueurs com-
prendront qu’ils sont des moments marquants dans l’histoire de leurs
personnages et dans la construction de leur légende.
63
 Rituel de karma
Chaque discipline comprend un rituel permettant aux personnages
qui la suivent de gagner des points de karma. Pour ce faire, un person-
nage doit dépenser 10 points de légende et ensuite accomplir le rituel
pour obtenir les points. Le joueur n’a pas besoin de faire de test pour
accomplir son Rituel de karma : celui-ci réussit toujours. Chaque rituel
dure une demi-heure et votre personnage peut accomplir son Rituel de
karma une seule fois par jour.
Chaque Rituel de karma de chaque discipline est un talent unique qui
permet au personnage d’acheter des points de karma supplémentaires,
lesquels lui offriront de meilleures chances de réussite lors d’actions spé-
cifiques. Le rang du personnage en Rituel de karma est égal au nombre
maximum de points de karma qu’il peut acheter par rituel. Par exemple,
un adepte qui possède le talent Rituel de karma au rang 3 peut acheter
jusqu’à 3 points de karma chaque jour en accomplissant son rituel d’une
durée d’une demi-heure.
Les informations de jeu de chaque discipline présentent un exemple
de Rituel de karma, mais les joueurs sont encouragés à créer leurs pro-
pres Rituels de karma pour leurs personnages.
Compétences d’art
Chaque discipline indique la liste des compétences d’Art communes
aux adeptes de celle-ci. Certaines disciplines encouragent une variété
de compétences, tandis que d’autres n’en recommandent qu’une seule.
Par exemple, les magiciens apprennent traditionnellement la compé-
tence Broderie pour décorer leurs robes de mage. Si le maître de jeu est
d’accord, les personnages peuvent exceptionnellement choisir une com-
•
pétence d’Art qui n’est pas dans la liste de leur discipline.
DISCIPLINES
Talents
Chaque discipline donne la liste des talents disponibles à votre person-
nage à mesure qu’il progresse d’un cercle à l’autre. Vous devez acheter des
rangs pour chaque talent. Référez-vous au chapitre Bâtir votre légende
(p.424) pour plus d’informations sur la progression de cercle et l’achat des
rangs des talents. Le chapitre Bâtir votre légende explique aussi com-
ment fonctionne le Rituel du maître fantôme (p.425), une option unique
en son genre pour passer au cercle supérieur, uniquement accessible aux
adeptes de Cinquième cercle de toutes les disciplines.
Bonus de caractéristiques
• L ES
À mesure que votre personnage progresse, il obtient automatique-
ment des bonus à certaines caractéristiques. La description de ces bonus
apparaît juste en dessous de chaque cercle.
Les bonus de défense augmentent de façon permanente la Défense
physique, magique ou sociale de votre personnage du chiffre indiqué.
Les bonus d’initiative augmentent de façon permanente le niveau
d’initiative de votre personnage du niveau indiqué.
Les bonus de récupération augmentent de façon permanente le
nombre de tests de récupération par jour que le personnage peut réaliser.
Les bonus de caractéristiques sont cumulatifs au sein d’une même
discipline (voir Apprendre de nouvelles disciplines dans le cha-
pitre Bâtir votre légende, p.425, pour plus de détails sur la manière
dont fonctionnent les bonus de caractéristiques dans le cas de disciplines
multiples).
Sorts supplémentaires
Les sorts supplémentaires offrent au personnage un nouveau
sort lorsqu’il atteint le cercle correspondant. On considère que c’est le
maître du personnage qui le lui apprend gratuitement lors de l’appren-
tissage du nouveau cercle. À la discrétion du maître de jeu, ce sort peut
être choisi par le personnage joueur, sinon, il peut être déterminé aléa-
toirement. Les sorts supplémentaires ne sont enseignés qu’aux magiciens
novices du Deuxième au Quatrième cercle. Une fois que le personnage
a atteint le statut de compagnon, dès le Cinquième cercle de sa disci-
pline, il apprend un dernier sort et doit par la suite les apprendre par
lui-même : les maîtres n’enseignent plus de sorts supplémentaires au-
delà du Cinquième cercle.
64
Aptitudes de discipline
Les aptitudes de discipline donnent aux personnages la possibilité
d’utiliser la magie du sang pour obtenir des capacités basées sur leur
discipline. Disponibles à différents cercles en fonction des disciplines, les
aptitudes de discipline coûtent au joueur, pour être effectives, des points
de dommages permanents. Si un joueur décide de donner à son person-
nage une aptitude de discipline, il doit réduire de manière permanente
ses Seuils de mort et d’inconscience par le chiffre indiqué. Ces dommages
ne peuvent jamais être récupérés. Dans la plupart des cas, le personnage
peut se servir de l’aptitude dès qu’il a subi ces dommages.
Certaines aptitudes de discipline offrent des augmentations perma-
nentes à certains talents ou aux niveaux de certaines capacités.
Bonus de karma
Les bonus de karma permettent à votre personnage de dépen-
ser des points de karma lors de tests correspondant aux types d’action
indiqué.
À haut cercle, les personnages obtiennent des bonus de karma d’un
autre genre. Quand un personnage atteint le statut de maître, il ajoute
+25 à son maximum de points de karma. Cette augmentation est perma-
nente. Par exemple, un Archer humain atteignant le Treizième cercle voit
son maximum de points de karma augmenter de 25, portant son total à
65 (40, le maximum pour les personnages humains, +25).
Tests restreints d’attribut
Les tests restreints d’attribut sont des tests d’action effectués
en utilisant uniquement le niveau d’attribut du personnage. Par exem-
ple, un test de Force pour déplacer un rocher ou un test de Dextérité
pour s’agripper à une branche en tombant d’un arbre. Si la description
de la discipline indique un attribut spécifique, l’adepte peut dépenser un
point de karma sur les tests d’action uniquement basés sur cet attribut.
Cette notion inclut les tests de compétence utilisant cet attribut en appli-
quant la règle de l’utilisation de compétence par défaut (voir le chapitre
Compétences, p.230).
Certains tests d’action demandent au personnage de faire un test
d’attribut. Par exemple, les tests de récupération correspondent à un test
de Constitution, les tests d’initiative correspondent à un test de Dextérité,
et ainsi de suite. Ces tests ne sont pas considérés comme des tests res-
treints d’attribut et les adeptes ne peuvent donc pas dépenser des points
de karma pour eux, sauf si la discipline le permet spécifiquement. Par
exemple, certaines disciplines accordent à l’adepte la dépense de karma
pour les tests de dommages, tandis que toutes les disciplines autorisent
à haut cercle la dépense de karma pour les tests de récupération.
Informations supplémentaires
Certaines informations supplémentaires sont données à la suite des
talents, des aptitudes et des bonus de discipline accordés par chaque
cercle. D’abord, on trouve une liste de propositions d’aptitudes de
demi-magie comprenant des règles spécifiques pour l’utilisation de la
demi-magie commune à chaque discipline (pour plus d’informations, voir
plus haut, le paragraphe Demi-magie).
Certaines disciplines proposent aussi des règles pour jouer des
variantes ou des spécialistes de la discipline. Avec l’accord du maître de
jeu, les joueurs peuvent choisir ces variantes pour leurs personnages.
Une liste de violations de discipline possibles est proposée au
maître de jeu qui souhaite se servir de la règle optionnelle des crises de
talent. Ces suggestions sont basées sur les philosophies les plus répan-
dues pour chaque discipline et peuvent très bien ne pas s’appliquer aux
personnages dont la vision personnelle diffère de celle qui est présentée
dans ce livre. Des exemples de rituels de progression sont fournis.
Comme les exemples de Rituel de karma, les joueurs et les maîtres de jeu
sont encouragés à développer des rituels différents pour leurs parties.
Finalement, une liste possible de combinaisons de disciplines
évoque les complémentarités et les conflits habituels entre les différen-
tes disciplines. Comme pour les exemples de violations, ces suggestions
sont basées sur les philosophies communes des disciplines en question
et peuvent ne pas s’appliquer aux personnages dont les points de vue
sont différents.
 La voie de l’Archer
La Bibliothèque de Throal a demandé que le document suivant soit inclus dans ce volume. Emporté
par son zèle et son intérêt pour le sujet abordé ici, l’auteur a négligé de mentionner un détail des
plus importants : sa propre identité. L’auteur de cet essai est donc Oaken Aveldel, un Archer elfe
très réputé dans tout Barsaive. Il est notamment connu pour avoir touché la Corde impossible de la
falaise de Sar-Fane, et pour avoir abattu de deux flèches l’Horreur appelée la Traîtresse. La première
flèche se planta dans l’armure osseuse protégeant le crâne de la créature, et la seconde la frappa
exactement au même endroit, pénétrant ainsi jusqu’au cerveau du monstre. Je ne connais personne
d’aussi compétent que lui pour discuter de la discipline d’Archer. Pour réaliser ce projet, j’ai poursuivi
Aveldel avec assiduité, et je suis donc très honoré de vous présenter ici son humble contribution.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Ystane, 1507 TH •

Le but de ce document : permettre au va sans dire qu’un Archer digne de ce nom s’équipe
lecteur de comprendre la voie de l’Archer. toujours de manière à avoir sur lui un nombre
La stratégie : être au cœur du propos. suffisant de flèches.
Ainsi, je tirerai droit au but. Après avoir Essayons de trouver les cibles en
lancé cette première volée de mots, il premier. Pour les identifier, il faut aussi
s’agit pour moi de voir si je dois m’oc- déterminer leur ordre d’importance.
cuper d’autres objectifs, secondaires. Il est inutile d’attaquer un cadavéreux

• A RCHER •
Si c’est le cas, je dois les faire tomber quand on peut tirer sur l’Horreur qui
un à un, par ordre d’importance. contrôle la chose. Dans le cas de figure

L
qui nous intéresse, notre cible principale
est le document. Un Archer doit toujours

a division garder à l’esprit l’identité de sa cible prin-

cipale. Il ne faut jamais se laisser distraire

du monde
Le monde est constitué de deux
choses et de deux choses seule-
ment : les cibles et les f lèches. La
plupart des gens, des objets et des
idées appartiennent à l’une de ces deux
catégories. Tout ce qui ne rentre pas
dans ces catégories ne compte pas. Le défi
de l’Archer, c’est de déterminer s’ils sont des
cibles ou des flèches.
Premier cas de figure. Vous êtes dans la
Salle des Archives de la Bibliothèque de Throal. Vous parlez
à un gratte-papier. Ce dernier semble parti pour vous faire
perdre votre temps. Vous souhaitez obtenir certains docu-
ments concernant le lieu où doit se trouver un objet que
vous recherchez (peu importe les détails). Le gratte-pa-
pier refuse catégoriquement de vous dire où se trouve
le document ni s’il peut vous le donner. Au lieu de ça,
il place constamment des obstacles sur la route la plus
directe entre vous et votre cible. Il vous parle, entre autres choses, du
livre qu’il est en train d’écrire. Il vous demande de contribuer à son livre,
point sur lequel il ne cesse de revenir, encore et encore.
Question : la voie de l’Archer peut-elle vous aider à vaincre cet
obstacle ?
Si vous répondez non, vous n’êtes pas un Archer. Certes, le fait de
tirer votre arc et vos flèches ne servirait à rien dans cette situation. Les
autorités de Throal réagissent assez mal quand une personne tire sur un de
leur fonctionnaire. Mais l’acte de tirer une flèche n’est qu’un des nombreux
procédés définissant la voie de l’Archer. Toutes les actions entreprises par
un Archer doivent s’inspirer de la façon dont il vise puis tire une flèche en
direction de sa cible. Cette manière de voir le monde est, à tous les niveaux,
la clé du succès, qu’il s’agisse de travail, d’art, d’amour ou de guerre.
Permettez-moi de diviser les différents acteurs de mon exemple entre
mes deux catégories, les cibles et les flèches. Notons d’ailleurs le pluriel.
Dans la plupart des cas, il n’y a pas qu’une cible, mais plusieurs. Et il
par l’arrivée d’une nouvelle cible, ni oublier
la cible principale si cette dernière n’est
plus visible. Notre document n’est pas en
vue, mais il reste notre cible principale, et
il n’y aura de victoire que si nous parvenons à
l’obtenir.
Cible secondaire : le gratte-papier. L’Archer
doit souvent abattre une cible secondaire afin
d’atteindre sa cible principale. Cette condition
s’applique à notre cas de figure. Le gratte-pa-
pier a accès au document et nous pas. Ainsi,
nous devons frapper la cible secondaire de
manière à ajuster notre cible principale.
Considérons maintenant nos flèches.
Tous les moyens dont nous disposons
pour atteindre notre cible principale, à
savoir récupérer le document des mains
du gratte-papier, sont potentiellement
des flèches. Nous devons faire l’inven-
taire des flèches disponibles dans notre
carquois et choisir celle qui nous per-
mettra de frapper notre cible.
Considérons la flèche de la menace. Nous pou-
vons menacer le gratte-papier de lui faire du mal s’il ne s’occupe pas
rapidement de notre requête. Mais le gratte-papier n’est pas stupide ni
aussi lent d’esprit qu’il peut le paraître. Il sait que nous ne sommes pas
prêt à aller au bout de notre menace et à le tuer. Si nous employons cette
flèche, il saura que nous bluffons. Le gratte-papier prendra donc la main
à nouveau, et notre cible principale risque fort de s’éloigner de nous. Il
ne fait aucun doute que la flèche de la menace n’est pas la plus appropriée
pour cette tâche.
Considérons la flèche de la corruption. Nous pouvons nous présenter
devant le gratte-papier avec de l’argent à échanger contre le document.
Pour être bien certain que cette flèche touchera sa cible, nous devons
avoir recours à l’art de l’observation. Il nous faut voir si l’argent a une
quelconque influence sur lui. Dans notre cas, il est manifeste qu’il n’a pas
soif de pièces. La corruption, ici, ne nous rendra donc pas service.
65
 Considérons la flèche de l’assentiment. Le gratte-papier souhaite
ardemment notre contribution. Il souhaite que nous écrivions un docu-
ment pour lui, qu’il puisse mettre dans son propre ouvrage. Ses paroles
décousues cachent une volonté secrète. Lui aussi a une cible bien en tête,
et le fait de posséder ce que nous voulons est sa flèche. Ayant recours à
l’art de l’observation, nous constatons que la coopération avec ses objec-
tifs sera la flèche la plus efficace pour nous. Nous acceptons donc d’écrire
le document que désire le gratte-papier en échange du document que
nous voulons. Nous avons certes perdu un peu de notre dignité et de
notre temps, mais nous avons atteint nos deux cibles, et c’est bien tout
ce qui importe au bout du compte. Laissons aux orgueilleux cette quête
d’honneur public et de grande réputation. L’Archer n’a nul besoin de cela.
Sa légende se construit autour des cibles qu’il atteint. Rien n’importe plus
que de tirer dans le mille.
Vous remarquerez que j’ai pris soin d’évoquer un exemple plutôt que
des généralités pour vous expliquer la voie de l’Archer, car pour lui, il n’y
a pas de généralités. Seules les choses précises importent : les êtres et les
objets que l’Archer prend pour cible.
L ’art de l’observation
La voie de l’Archer, c’est l’art d’identifier à travers le brouillard
les choses simples qui se cachent au milieu des choses compliquées.
L’Archer embrasse les choses à distance. Il analyse le paysage à la recher-
che de détails cachés, de fl ashs de lumière, de légers mouvements, de
couleurs qui ne sont pas à leur place, de tout ce qui peut signaler la pré-
sence d’un ennemi. Il garde de la distance, il garde son sang-froid, il
calcule. Cet état d’esprit est aussi vrai lorsqu’il tire une véritable flèche
• A RCHER •
que lorsqu’il s’agit d’une flèche « symbolique ». L’art de l’observation se
manifeste pleinement à travers l’utilisation du talent Tir infaillible.
Deuxième cas de figure. Vous, l’Archer, avez choisi votre cible.
Celle-ci est en train de vous charger sur le dos d’une bête massive de la
toundra en brandissant une énorme hache. Si la cible vous atteint, vous
allez finir sous les pattes de la bête ou recevoir un coup de hache fatal. La
cible charge au milieu d’une plaine couverte de poussière, et derrière les
sabots de la bête de la toundra s’élève un nuage de poussière obscurcis-
sant votre vue. De plus, elle se déplace en suivant les légères ondulations
du sol. Votre tâche : frapper rapidement une cible imprévisible, en mou-
vement, et masquée en partie par la poussière.
Vous essayez d’ajuster la cible, mais le tir est trop difficile. Alors
vous insufflez du karma à votre trame. Celui-ci tournoie jusqu’à frapper
l’endroit où votre identité profonde est inextricablement tissée à l’idée
de vérité. La connexion karmique vous brûle les yeux, améliorant votre
vision. Vos yeux peuvent désormais percer le nuage de poussière. Mais
même ainsi, vous vous apercevez que votre tir ne fera pas mouche avant
que la cible ne vous atteigne. Alors vous insufflez plus d’énergie à votre
trame. La bête et son cavalier semblent ralentir, bien que vos oreilles
vous avertissent que leur vitesse est plus rapide que jamais. Vous aug-
mentez le flot d’énergie magique dans votre trame jusqu’à ce que vos
yeux immobilisent la cible. Avant que vous ayez l’idée de lâcher votre
flèche, celle- ci est déjà partie. Elle frappe la bête de la toundra entre les
deux yeux. Toucher le cavalier n’aurait effacé qu’une menace sur deux.
La bête se cabre et s’écroule, envoyant son maître à la renverse. Au sol et
sérieusement secoué par sa chute, il est désormais une cible facile pour
votre prochaine flèche.
Au moment où cette dernière frappe sa cible, vous êtes en vie, sans
une égratignure. Vous vous sentez bien car votre perception ne vous
trompe pas. Cette perception, celle qui révèle la vérité de la vie et de la
mort, est une chose que la plupart des Donneurs-de-noms ne connaîtront
jamais. Il est triste pour eux de ne pas pouvoir partager ou comprendre
ces incroyables moments de discernement. L’Archer croit en la vérité car
il l’a ressentie au plus profond de lui au moment de frapper.
À propos de l’ennemi
Tout ce qui gêne la vue est l’ennemi de l’Archer. L’obscurité est son
ennemie. La dissimulation est son ennemie. Le brouillard, la lumière
éblouissante et la pluie battante sont également ses ennemis.
Les plus grands ennemis de l’Archer sont les illusions et ceux qui
leur donnent naissance. J’ai entendu parler d’adeptes qui étaient à la fois
Archers et Illusionnistes, mais fort heureusement, ces cas sont rares. Je
66
n’ai rencontré personne souhaitant le devenir, et il m’est difficile d’imagi-
ner quel genre de perversion peut conduire un maître à apprendre la voie
de l’Archer à un Illusionniste. Il est tout simplement immoral d’altérer
la vérité d’une situation en utilisant la magie de l’illusion. Barsaive a
besoin d’un peu plus d’honnêteté et de choses vraies. Une illusion n’est
ni plus ni moins qu’un mensonge auquel la magie a donné forme. Je n’ai
jamais rencontré un Illusionniste que j’ai aimé. Nombreux sont ceux qui
ont essayé de gagner ma considération, mais je ne peux pas supporter ce
qu’ils font. La plupart des Archers que je connais partagent mon senti-
ment sur cette question.
Pour fi nir sur ce sujet, l’art de l’observation nous permet de dis-
cerner la vérité du mensonge. Je suis fier d’appartenir à une tradition
de Donneurs-de-noms qui parle toujours du fond des problèmes, sans
détour ni fausse piste. Quel que soit le prix à payer pour ma candeur, je
ne dissimule jamais, ni ne fourvoie, ni ne mens.
C
omprendre la parabole
La parabole est primordiale dans la vie et les pensées de l’Ar-
cher. La parabole est la trajectoire que suit la flèche pour atteindre la
cible. À chaque fois qu’un Archer voit une personne, un objet ou un lieu
(une cible), il mesure avec ses yeux la longueur de la parabole qui les
sépare. L’Archer pense en ligne droite, parce qu’il n’a pas la patience de
se lancer dans de longs discours, pour suivre les bonnes manières, pour
les plaisanteries inutiles. Nous avons la réputation d’être des gens obtus
et impatients. Certains ne nous aiment pas pour cette raison mais ça
n’est pas notre sujet ici.
Penser en paraboles est beaucoup plus utile, en combat comme dans
d’autres domaines.
Troisième cas de figure. Vous faites partie d’un groupe d’adeptes
employé pour retrouver l’assassin d’un marchand de Grand-foire. Vos
compagnons sont un Sorcier, un Voleur et un Troubadour. Vous vous
rencontrez pour la première fois afi n d’établir un plan d’attaque et de
résoudre le problème qui vous est proposé. Le Sorcier souhaite dis-
courir longuement sur la signification symbolique du meurtre, puis il
va marcher dans les rues de la ville, au hasard, dans l’espoir de détec-
ter, grâce à ses sorts, une aura qui puisse appartenir à un assassin. Le
Voleur souhaite enquêter sur la victime plutôt que sur l’assassin, de façon
à découvrir les raisons qui ont conduit ce dernier à cet acte. Pensant
(mais comment aurait-il pu en être autrement ?) que le profit a de gran-
des chances d’être le mobile de l’assassin, il souhaite commencer par se
renseigner sur les trésors que peuvent renfermer la chambre forte du
marchand. Le Troubadour suggère de se rendre en ville et de chanter la
triste chanson de l’homme décédé, de sorte que la tristesse et la honte
accablent l’assassin et le forcent à confesser son acte criminel. Et vous,
que faites-vous ?
Vous remarquez que toutes ces idées suggère d’arpenter la ville au
hasard, ce qui est une mauvaise stratégie. Vous essayez d’expliquer l’im-
portance des paraboles et des liens entre les choses. Vous proposez de
commencer par un bout du problème et de voir où il mène. Vous dessi-
nez des paraboles d’élément en nouvel élément, jusqu’à ce que l’assassin,
votre cible, soit en vue. Vous commencez par le commencement : le corps.
Vous observez les pistes qu’il révèle. Vous trouvez des fi ls de soie dorés
dans les poings serrés du marchand et vous suivez donc la trajectoire
de ces fi ls pour voir où ils mènent. La meilleure arme de l’Archer est la
précision de son esprit. Trouver la voie de l’Archer, c’est voir les lignes
droites derrière les nœuds et la confusion, et les suivre.
Les secrets de la trajectoire résident dans le talent de Tissage de fila-
ment. Pour ce faire, vous devez être capable de tisser le filament magique
le plus court et le plus direct possible entre vous et l’objet auquel vous
souhaitez être lié.
Quatrième cas de figure. Vous êtes entré en possession d’un trésor
magique, un arc formidable découvert dans les catacombes ouest de
Parlainth. Vous connaissez son nom, Spirale de mort, et vous cherchez
donc à tisser un fi lament à l’objet, à vous lier avec l’arc Spirale de mort.
Pour y arriver, vous devez trouver la parabole – le chemin le plus direct –
qui pourrait relier votre identité à l’idée de mort et de spirale.
En ce qui concerne la mort, c’est élémentaire : votre flèche donne la
mort à votre ennemi. En ce qui concerne la spirale, cela demande un peu
plus de réflexion. Comment vous mettre en accord avec cette idée ? Vous
vous dites que ceux qui ne sont pas assez malins et qui croisent votre route
rencontrent fatalement la spirale de la défaite, aussi sûrement que si vous
les teniez en joue. En trouvant cette trajectoire, qui vous relie à l’idée de
spirale, vous êtes parvenu à tisser un filament jusqu’à Spirale de mort.
La notion de parabole et de trajectoire est au centre de la réflexion
de l’Archer quand celui-ci apprend de nouveaux talents. Si le fait d’ap-
prendre de nouveaux talents et de passer à un nouveau cercle nécessite
la présence d’un bon maître, c’est à l’étudiant de faire le plus d’efforts. Il
doit comprendre le talent de manière à ce qu’il fasse partie de sa propre
expérience. C’est seulement de cette façon qu’il trouvera la trajectoire la
plus directe, la parabole la plus droite, reliant sa trame au nouveau talent
qui va la compléter.
Cinquième cas de figure. Vous désirez apprendre le talent Flèche
enflammée. Votre maître vous enseigne les rudiments de son utilisation,
puis, comme il est de coutume, vous souhaite bonne continuation après
avoir récupéré ce que vous lui devez en échange de ses enseignements. Le
maître n’attend pas de savoir si vous êtes parvenu à maîtriser le talent ou
non. Tout cela est votre problème désormais, pas le sien. Vous ne devez
compter que sur votre sens de l’observation, votre aptitude à voir la tra-
jectoire entre vous et le talent Flèche enflammée. Vous vous rendez dans
une vallée retirée pour penser et observer. Vous videz votre esprit de
toutes les pensées superflues, et une image apparaît au cœur de votre
âme. Pas une illusion, attention, mais un souvenir précis et détaillé.
Dans ce souvenir, vous êtes un enfant, dans votre village natal, un
village situé dans les terres, un lieu calme et paisible. Dans ce village, les
elfes, les humains, les orks et les nains vivent ensemble, en harmonie.
Dans vos souvenirs, cet endroit est associé à vos belles et jeunes années.
Il est aussi associé à des images douloureuses, celles de la venue des
pillards. Vous vous rappelez les larmes qui obscurcissaient votre vue, les
flèches enflammées qui frappaient les toits de chaume des abris, le chaos,
les gens qui couraient et la destruction de votre maison.
Vous vous souvenez de la haine qui animait votre corps d’enfant.
Votre haine revient aujourd’hui animer votre corps d’adulte, votre corps
d’Archer. Votre haine s’élance de votre trame primordiale comme les flè-
ches de votre arc. Votre haine vole jusqu’à sa cible, frappant au cœur des
enseignements de votre maître à propos du talent de Flèche enflammé.
Votre cerveau assimile vos nouvelles connaissances et le talent Flèche
enflammée fait désormais partie de vous, lié à votre haine passée. Vous
vous servirez de cette haine pour diriger votre talent contre vos ennemis.
À partir d’aujourd’hui, à chaque fois que vous frapperez à l’aide de votre
talent Flèche enflammée, vous ne tirerez pas seulement sur votre ennemi
du moment, mais aussi sur les pillards qui détruisirent votre village natal
et qui, ce jour-là, volèrent votre innocence.
Voilà comment trouver la trajectoire qui vous relie à vos talents. On
accuse souvent les Archers d’être des adeptes dépourvus d’émotions,
des gens qui observent les choses à distance et qui réduisent le rôle des
Donneurs-de-noms à celui de simples cibles. Ce préjugé est totalement
faux. Pour découvrir les émotions les plus profondément enfouies dans
le cœur de l’Archer, observez sa trame, à l’endroit précis où ses souvenirs
et ses talents se rejoignent.
L’arc et l’arbalète
Question. Est-ce que tous les Archers se ressemblent ?
Pour répondre à cette question, il faut suivre les paraboles. Est-ce
que cela a seulement un sens de prétendre que tous les Archers sont
identiques ? N’avez-vous jamais rencontré des Guerriers amusants et
d’autres tristes, des Écumeurs du ciel sans pitié et d’autres plus prudents,
des Voleurs qui accumulent les richesses et d’autres qui les dépensent ?
C’est la même chose pour les Archers. Bien que nous soyons tous unis à
la même trame, nous sommes comme tous les adeptes des autres disci-
plines, nous sommes des individus. Seuls les aveugles et les ignorants
pensent que nous sommes tous identiques et nous accusent de ne pas
avoir de sentiments. Tout comme l’œil avisé sait remarquer les diffé-
rences entre plusieurs flèches produites par le même artisan, il sait voir
les différentes façons dont les Archers observent les trajectoires qui les
unissent à leur discipline.
Les Archers se divisent communément en deux grands groupes, ceux
qui restent fidèles à l’arc et les adeptes de l’arbalète. Quand un Archer tire
une flèche en direction d’une cible, il entrevoit la parabole reliant son
arme à son adversaire, forgeant un lien mystique entre lui et l’arme qu’il
a choisit d’utiliser. Dans un sens, nous voyons le monde à travers notre
outil. L’arme que choisit l’Archer révèle quelque chose sur ce qu’il est, et,
tout au long de sa vie, ce choix continue de l’influencer.
Je manie l’arc long, et j’ai eu l’honneur de combattre aux côtés de
nombreux arbalétriers. Voici ce que j’ai pu observer : les arbalétriers ont
tendance à être plus pragmatiques. Nous, les archers purs, avons un pen-
chant mystique, un goût pour la métaphore. Les arbalétriers fonctionnent
de manière logique, les archers suivent leur intuition.
En tant qu’archer pur, je me sens lié au bois de mon instrument et
au savoir-faire indispensable permettant de fabriquer ce dernier. À tra-
vers mon arc, je ressens un lien avec la nature, le monde de la forêt et
de la jungle. Je me sens connecté aux arbres dont le bois a servi à la
confection de mon arc, je me sens chez moi dans les contrées boisées. Au
milieu des arbres, des plantes grimpantes et rampantes, je peux détecter
les mouvements furtifs et les dangers qui se cachent. Je me sens très
proche de l’artisan solitaire qui a fabriqué mon arc. Comme moi, de nom-
breux Archers fabriquent eux-mêmes leur arc. Ainsi, je ne dépends de
personne, et j’ai l’habitude de résoudre mes problèmes moi-même, en
suivant mon instinct. Dans mon arc, comme dans mon corps, bat un
cœur solitaire. Nous, les archers purs, sommes sérieux par nature, et,
quand nous accomplissons des exploits héroïques, c’est souvent motivés
par des concepts abstraits comme le désir de justice ou l’honneur.
L’arbalétrier, lui, est lié au bois et au métal, aux leviers et aux mani-
velles. L’arme à travers laquelle il perçoit les choses est le produit de
l’ingénierie mécanique, c’est pourquoi il voit le monde comme des assem-
blages mécaniques faits de telle sorte qu’ils produisent les effets désirés.
De plus, l’arme de l’arbalétrier est le résultat de la coopération entre le
menuisier et le forgeron. Prises une à une, les pièces de son arme, qu’el-
les soient en bois ou en acier, ne valent rien. Elles doivent s’assembler
en douceur pour former un tout efficace. L’Archer qui manie l’arbalète
• A RCHER •
considère que l’homme parfait est celui qui travaille avec les autres pour
accomplir des objectifs mutuels. Ses instincts de diplomate sont beau-
coup plus développés que ceux de l’archer. Il est souvent la tête pensante
dans un groupe d’aventuriers querelleurs. L’arbalétrier se sent chez lui
en ville, là où son arme a été conçue. Dans les ténèbres de la nuit, dans
l’ombre des bâtisses, il sait immédiatement quand il a affaire à un ennemi
ou à un ami. Ni le tireur embusqué du haut de son toit, ni le brigand
n’échappe à sa perspicacité. Un arbalétrier est plus enclin à se divertir et
a un caractère plus facile. Lié au métal et donc à la terre, l’arbalétrier se
soucie plus de son prochain repas et du poids de sa bourse qu’un Archer
désinvolte comme moi. Certains prétendent que les arbalétriers qu’on
appelle en renfort pour soutenir une cause demanderont toujours si cel-
le-ci est juste, mais seulement après avoir demandé si c’est bien payé !
Bien entendu, ces considérations sont des généralités sur lesquelles
aucun Archer digne de ce nom ne basera son jugement et ses agissements.
Celui qui sait vraiment observer le monde lève toujours les yeux vers
l’horizon, car c’est dans sa direction que se révèlent les exceptions.
A propos des tireurs isolés
Chaque Archer a en lui la capacité de faire preuve d’une violence
véritable et soudaine. Il cherche constamment une cible pour satisfaire
l’appétit de ses flèches. Dans l’esprit de l’Archer, les flèches dans son car-
quois sont comme de petits oiseaux agités et impatients d’être lâchés sur
l’ennemi et de boire son sang.
Un véritable Archer garde sa violence sous contrôle. Il ne tire qu’au
bon moment. Au fond de notre trame primordiale, cette partie sauvage de
notre nature est intimement liée à nos yeux, c’est pourquoi ces derniers
doivent garder le contrôle. Nos yeux sont toujours aux aguets et nous
permettent de faire la différence entre une cible et une autre, entre un
adversaire et un ami. Nos yeux sont notre conscience. Sans la capacité de
voir et de discerner les choses avec précision, nous serions de véritables
bêtes sauvages.
Malheureusement, le don de discernement ne va pas toujours de pair
avec l’art de l’observation. Comme dans toutes les autres disciplines, les
Archers ont leur lot de scélérats. Nous refusons d’honorer ces vauriens
en tant qu’Archers, et nous les appelons les tireurs isolés.
Un Archer qui a le mal dans son cœur est blessant et glacial. Il est
animé par sa soif de réputation et de pouvoir. La vérité m’oblige à admet-
tre qu’il m’arrive de ressentir un frisson terrifiant quand je tire sur un
être vivant. C’est un moment de toute puissance pendant lequel l’adver-
saire est un anonyme, pendant lequel on sait que l’on a qu’à faire un
simple geste du poignet pour mettre fin à une vie. Ce pouvoir aboutit à
67
 de grandes tentations. Plus d’un jeune donneur-de-noms que j’ai entraîné Neuvième cercle
sur la voie de l’Archer s’est laissé dominé par cette tentation. Pour ces
individus cruels, les gens ne sont rien de plus que des cibles potentielles. Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
Leur capacité à tuer leurs cibles à distance est tout ce qui compte pour récupération.
eux. Récupération : l’adepte peut faire 1 test de récupération supplémen-
Je n’ai qu’un message à transmettre aux lecteurs de ce document qui taire chaque jour.
sont des tireurs isolés ou qui ressentent l’envie de le devenir : le tireur Talents : Déplacement silencieux, Localisation du tireur D, Tir
isolé peut lui aussi devenir une cible. impressionnant D

I
Dixième cercle
nformations de jeu Défense : l’adepte ajoute +1à sa Défense sociale.
Initiative : l’adepte ajoute +1 à son niveau d’Initiative.
L’Archer apprend l’art de manier l’arc et l’arbalète, et, par exten-
sion, toutes les armes à distance. Cette discipline requiert de la précision Talents : Attaque en course D, Tir dissuasif D
et, à un degré moindre, de la rapidité d’exécution. La plupart des Archers
développent leur acuité et sont capables de remarquer ce que les autres Onzième cercle
ne remarquent pas. Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Attributs principaux : Dextérité et Perception. Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Restrictions raciales : obsidien. Talents : Tir en aveugle D, Tir rapide D
Rituel de karma : au cours des premières minutes de son Rituel de
karma, l’Archer huile et bande son arc. Ensuite, il entre en méditation, Douzième cercle
son arc posé devant lui et ses flèches déployées en éventail. À la fin de la
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et sa Défense magique.
demi-heure du rituel, l’Archer tire trois flèches sur une cible, formant un
triangle grossier qui ne dépasse pas 40 cm de côté, puis une quatrième Talents : Création de flèche D, Détection des défauts d’armure
flèche au centre du triangle. Le rituel s’achève au moment où cette der-
nière flèche atteint sa cible. Treizième cercle
Compétences d’Art : Décoration de flèches, Inscriptions runiques et Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Sculpture.
• A RCHER •

Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.

Talents : Défense, Flèche hurlante D, Tramage de talent
Aptitudes de l’Archer
D
Indique un talent de discipline.
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
Premier cercle magique.
Talents : Armes de trait D, Esquive, Flèche de direction D, Marque mys-
Talents : Deuxième chance, Tir multiple D
tique D, Rituel de karma, Tir infaillible

Deuxième cercle Quinzième cercle

Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Armes de jet , Endurance (6/5), Sprint
D

Récupération : l’adepte peut faire 1 test de récupération supplémen-

Troisième cercle taire chaque jour.

Talents : Flèche de feu D, Stabilité Talents : Arc de vent, Arme éthérée D, Trame d’attribut

Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
Demi-magie
Les Archers peuvent utiliser la demi-magie pour identifier les arcs,
de Dextérité.
les arbalètes, les flèches et les carreaux comme étant l’œuvre d’un Archer
Talents : Arme de mêlée, Tissage de filament (Tissage de flèche) D ou d’un artisan spécifique, ou pour déterminer pour quelle utilisation une
flèche ou un carreau ont été conçus.
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints Archerie
de Perception. Les Archers peuvent faire un test de demi-magie basé sur la
Talents : Immobilisation de la cible D, Première impression, Rituel du Perception à la place d’un test de Création d’armes pour fabriquer
maître fantôme D des armes de trait et les projectiles qui vont avec. Cette aptitude ne
permet pas d’améliorer leurs aptitudes, comme le feraient les talents
Sixième cercle Perfectionnement des armes ou Amélioration des armes. L’Archer peut
fabriquer des armes de trait dont la taille n’excède pas son cercle dans
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
la discipline. Dans ce cas précis, on considère que les munitions sont
Talents : Don des langues, Ricochet D toutes de Taille 1. Un Archer fabrique souvent lui-même ses flèches et ses
carreaux, qu’il aime personnaliser d’une manière ou d’une autre.
Septième cercle La Difficulté du test de Création d’armes est identique à celle donnée
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de dom- dans la description de la compétence Création d’armes (voir le chapitre
mages des armes de trait. Compétences, p.239).
Talents : Anticipation, Rappel des flèches D

Huitième cercle
Les spécialistes
Si le maître de jeu souhaite souligner les différences entre les adep-
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique. tes qui se spécialisent dans l’arc ou dans l’arbalète (comme décrit dans le
Talents : Commandement, Œil d’aigle D, Deuxième attaque D document de Oaken Aveldel), il peut donner des bonus et des malus quand
68
la situation et l’interprétation des joueurs s’y prêtent. Ces derniers doivent
adhérer aux comportements décrits plus avant pour bénéficier des modifi-
cations qu’ils proposent. Un joueur ne doit pas simplement profiter de ces
avantages parce qu’il a choisi de n’utiliser qu’un seul type d’arme.
Quand il se trouve dans un environnement forestier (jungle, bois,
etc.), les Difficultés des tests de l’Archer pur sont réduites de –1, alors
qu’en territoire urbain, elles augmentent de +1. Dans certaines situa-
tions, les Difficultés des tests de l’Archer pur peuvent être réduites de –1
quand il entreprend seul certaines actions, et peuvent augmenter de +1
quand il doit coopérer avec un groupe. Pour connaître les bonus et les
malus de l’arbalétrier spécialiste, il suffit simplement d’inverser ceux de
l’archer pur.
Les bonus et malus des Archers spécialistes modifient les Difficultés
de leurs tests, ce qui inclut les Défenses physiques de leurs cibles. S’il n’y
a aucune bonne raison pour qu’une Difficulté soit modifiée par l’environ-
nement du personnage, le maître de jeu est en droit de ne pas appliquer
de bonus ou de malus. Dans tous les cas, c’est à lui de déterminer si oui
ou non les Difficultés peuvent être modifiées.
La voie du tireur isolé
Certains maîtres du jeu et certains joueurs auront peut-être envie
d’explorer l’idée que l’Archer est constamment tenté de répondre à l’ap-
pétit sanglant de ses flèches. À chaque fois qu’un tel personnage tire de
sang froid sur un donneur-de-noms qui ne peut pas se défendre, il gagne
1 point de Tentation. Après chaque incident de ce type, le personnage doit
faire un test de Volonté dont la Difficulté est égale à son total de points
de Tentation. Si ce test est un échec, il succombe au charme de la voie
du tireur isolé.
Susceptibles de perdre tout contrôle quand ils ont une cible en vue,
les tireurs isolés doivent réussir un test de Volonté dont la Difficulté est
égale à leur total de points de Tentation pour s’en tenir à leur plan. Si
ce test est un échec, le tireur isolé se met à tirer à volonté sur toutes les
cibles à sa portée, jusqu’à ce qu’il n’ait plus de flèches ou de carreaux à
disposition.
Un tireur isolé peut réduire son total de points de Tentation en
effectuant des Actes de rédemption, ou grâce à certains sorts et certains
talents (à la discrétion du maître de jeu). Par exemple, le pouvoir de
Guérison des questeurs de Garlen peut réduire les points de Tentation
d’un tireur isolé repentant.
Suggestions d’interprétation
Un adepte qui suit la voie de l’Archer apprend l’art de l’observation.
Il apprend à distinguer sa cible, et à forger un lien mystique, une flèche
ou un carreau, entre eux. Un personnage peut suivre ces principes à l’ex-
trême, et appliquer l’analogie « cible-projectile » à toutes les situations. Il
peut à l’inverse être quelqu’un qui ne laisse jamais le discours mystique
se mettre entre lui et ses ennemis.
La vision du monde du personnage sera influencée par les événe-
ments qui ont marqué son enfance avant qu’il ne devienne un adepte. Un
archer élevé au sein d’une cavalerie orke, par exemple, pourra épouser
une vision du monde beaucoup plus violente de celle exprimée par Oaken
Aveldel. Un Archer t’skrang entraîné pour protéger les bateaux des pira-
tes du fleuve Serpent pourra prendre les aspects métaphoriques de la
discipline avec moins de sérieux, tandis qu’un elfe de sang considérera
ceux-ci comme primordiaux.
Violations de discipline
Les Archers souffrent le plus souvent de crises de discipline quand ils
oublient de réfléchir avec clarté et s’égarent du droit chemin. Un Archer
qui hésite, qui fait des détours trop souvent, qui complique les choses, qui
oublie son objectif principal ou qui va tout droit à la mort sans se méfier,
a toutes les chances de faire une crise de discipline.
Comme les adeptes qui se sont engagés dans la voie des disciplines
de combattants, l’arme de l’Archer a beaucoup d’importance dans son
esprit, et un Archer qui perd son arme, notamment par négligence, peut
subir une crise de discipline la prochaine fois qu’il essaie de se servir de
son arme ou de celle qui la remplace. Presque tous les entraînements
des Archers soulignent l’importance du choix des cibles. Si un Archer
blesse accidentellement un allié ou un innocent en combat, il peut subir
une crise de discipline pour toute la durée du combat. Dans certains
cas particulièrement extrêmes, quand l’Archer blesse par négligence ou
par étourderie, il devra accomplir un Acte de rédemption pour retrouver
l’usage complet de ses talents.
Rituels de progression
Comme pour les autres disciplines martiales, les rituels de pro-
gression des Archers sont souvent des défi s qui permettent à l’adepte
d’employer ses nouvelles aptitudes. À mesure qu’il accumule les cercles
dans sa discipline, ces défis deviennent de plus en plus difficiles.
Recrutement : les cités et les villages font de temps en temps des fêtes
au cours desquelles sont organisés des tournois d’archers. Pour découvrir
d’éventuels futurs adeptes, un Archer dissimule une cible dans un arbre
ou un buisson loin des cibles de la compétition. Il signale ensuite, négli-
gemment, aux plus adroits des participants qu’un « Archer digne de ce
nom sait reconnaître sa véritable cible ». L’Archer recrutera le premier à
localiser et à atteindre cette cible.
Novice (2-4) : l’adepte doit effectuer des tirs en fi nesse de difficulté
croissante : tirer au galop (second cercle), pendu la tête en bas à une
branche (3ème cercle) ou en n’utilisant qu’une main et ses dents (4ème
cercle). D’autres adeptes ou des aînés peuvent défier le novice d’effectuer
d’autres tirs de ce genre.
Compagnon (5-8) : un aîné décoche une f lèche, et l’adepte doit la
couper en deux avec son propre trait, en tirant de la même position.
Les aînés mettent un point d’honneur à défier les compagnons adeptes
de reproduire des tirs quasiment impossibles et d’atteindre des flèches
inaccessibles.
Gardien (9-12) : l’adepte s’invente un test qui requiert la maîtrise totale
• A RCHER •
d’un talent particulièrement difficile. Il rassemble alors tous les adeptes qui
se trouvent à proximité pour qu’ils soient les témoins de son exploit.
Rituel du maître fantôme : l’Archer taille une flèche dans du bois
noir et lui fi xe un empennage de plumes noires, puis il la décoche de
toutes ses forces au cœur de la nuit. Il médite tout en cherchant sa flèche.
Approximativement une heure plus tard, l’adepte découvre la flèche et
trouve le maître fantôme qui attend à côté. Le rituel du maître fantôme
se poursuit ensuite normalement.
Combinaisons de disciplines
Les Archers qui souhaitent suivre des disciplines supplémentaires ont
de grandes chances de se lancer dans des voies orientées sur le combat,
car les talents qu’ils partagent avec ces disciplines leur permettront de
progresser rapidement dans leur deuxième discipline et d’apprendre les
aptitudes de combat rapproché qui leur manquent.
La discipline du Cavalier est complémentaire de celle de l’Archer,
notamment pour la manœuvrabilité qu’elle offre sur une monture,
et un Archer capable de frapper avec fi abilité à cheval peut être très
efficace. Les disciplines de Navigateur du ciel et d’Écumeur du ciel par-
tagent un goût pour tout ce qui vole dans les airs, et se combinent bien
avec l’Archer. Ce dernier peut cribler ses adversaires de flèches avant
que le reste de l’équipage ne se lance à l’abordage. La discipline de
Guerrier elle aussi se marie bien avec celle d’Archer, car les deux voies
mélangent traditionnellement mysticisme et entraînement martial
spécifique. La discipline d’Éclaireur partage des idées qui correspon-
dent bien à celles de l’Archer, notamment au sujet de l’importance de
l’observation.
Bien que la discipline de Voleur s’attache, elle aussi, à l’importance de
la perception, de nombreux Archers préfèrent ne pas se laisser tenter, de
peur que le désir de voler ne les prédispose à devenir des tireurs isolés. Et
bien que les talents du Maître d’armes soient complémentaires de ceux de
l’Archer, leurs traditionnelles extravagances ne cadrent pas avec la phi-
losophie sans fioritures des Archers. Les membres des deux disciplines
sont très prudents quand il s’agit pour eux d’enseigner à des apprentis
suivant l’autre discipline.
La discipline d’Illusionniste est la seule qui s’oppose véritable-
ment à la voie de l’Archer. Le mépris traditionnel des Archers pour les
Illusionnistes est bien connu, et très peu accepteront de servir de maître
à un Illusionniste ou choisiront de suivre cette discipline. De même,
les Archers n’acceptent généralement pas d’apprendre leurs talents aux
Illusionnistes humains qui voudraient le faire grâce à leur talent de
Polyvalence.
69
 L ’Archer humain
« Je vis de la même façon que j’utilise mon arc. Je
vise patiemment, je contrôle mes pensées et ma respiration,
et je laisse s’envoler ma flèche loin, précise. Je jauge mes
objectifs comme je jauge mes cibles, je les analyse. Car si
je ne connais pas ma cible, comment pourrais-je guider ma
flèche jusqu’à elle ? »
« Pardonnez-moi si je parle de manière trop mystique à
votre goût, mais, pour moi, la vie est le Vent, une force de la a
nature, qui nous pousse en avant vers un destin ou nous emporte po
orte
dans un tourbillon. Comme ma flèche, je fi le dans le Vent ou u le
transperce. Pour que nos tirs soient parfaits, nous devons com- om-
prendre le Vent et ses courants, ses remous et ses assauts. Jee file
dans le Vent comme le marin en mer, pas comme une feuillee en
pleine tempête. »

Attributs
Dextérité (18) : 7/D12 Perception (14) : 6/D10
Force (13) : 6/D10 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (12) : 5/D8 Charisme (11) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 10 Initiative : 7/D12
Défense magique : 8 Armure physique : 3
Défense sociale : 7 Armure mystique : 1
• A RCHER •

Seuil de mort : 34 Tests de récupération : 2

Seuil de blessure grave : 9 Équilibre : 6/D10
Seuil d’inconscience : 26
Déplacement de combat : 36 e : 72
Déplacement de course
Points de karma : 10 Niveau de karma : 5/D8

Talents
Armes de tir D (2) : 9/D8+D6
Esquive (1) : 8/2D6
Flèche de direction D (1) : 7/D12
Marque mystique D (2) : 8/2D6
Rituel de karma (1) : 1
Tir infaillible (1) : 8/2D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Gravure sur bois (1) : 6/D10
Connaissances :
Histoire de Barsaive (1) : 7/D12
Connaissance des humains (1) : 7/D12 Équipement
Générales : Armure de cuir (Phys 3)
Don des langues (2) : 8/2D6 Dague (Dommages 8/2D6, portée 9-15-18)
— nain (throalique), humain Arc long (Dommages 10/D10+D6, portée 60-120-240)
Escalade (1) : 8/2D6 Carquois (avec 20 flèches d’arc long)
Lecture et écriture (1) : 7/D12 Kit d’aventurier
— nain (throalique) Corde (6 mètres)
Survie (1) : 7/D12 Rations de voyage (1 semaine)
Vêtements de voyageur
Argent Outils de gravure sur bois
Pièces de cuivre : 2
Pièces d’argent : 4 Notes
Pièces d’or : 2 L’adepte dispose de l’aptitude raciale Polyvalence.

70
 L’audace et la
témérité du Cavalier
Ce traité à propos de la discipline du Cavalier, je l’ai retranscrit à partir des mots prononcés
par Jenna la Mère-gardienne, une humaine de l’arrière-pays. Au cours des heures que nous
avons passé à discuter ensemble, elle n’a pas arrêté de prendre soin et de câliner son bel
étalon noir, Calife. Elle a insisté pour me le présenter dès le début, tout comme nous le ferions
avec un ami Donneur-de-noms. Ce détail, plus que tout autre chose, m’a permis de mieux
comprendre la relation qu’entretiennent les Cavaliers avec leurs animaux.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

Le Cavalier vit pour sa monture, et sa monture vit pour lui. Nous

chevauchons contre vents et marées. Nous mangeons, dormons et nous
réveillons ensemble, chacun faisant partie de l’existence de l’autre. Nous
sommes plus proches qu’une mère et sa fille, qu’un mari et sa femme. Nos
destinées sont liées l’une à l’autre, d’une manière que personne d’autre
ne peut vraiment comprendre. C’est seulement quand une monture vous
choisit et que vous l’acceptez que vous pouvez réellement saisir ce que
c’est que de vivre heureux dans ce monde.
De la nature du lien qui unit la
monture et le Cavalier
Nous, les Cavaliers, percevons le monde que le Châtiment nous a
laissé d’une manière bien différente des autres donneurs-de-noms. Les
Navigateurs du ciel, sur leurs navires volants, peuvent peut-être com-
prendre ce que cela signifie quand nous disons que le monde est fait pour

Je suis Cavalière depuis mon tout premier souffle, bien qu’il m’ait
fallu mes quinze premières années pour en prendre conscience. Pendant
toute ma vie j’ai chevauché en compagnie de Cavaliers de toutes les races
et je sais que nous sommes les gens les plus braves et les plus loyaux qui
sillonnent la contrée. Si nous n’étions ni l’un ni l’autre, nos montures ne
nous aimeraient pas autant, et la joie sans égal que leur procure notre
amitié ne serait pas.
• CAVALIER •
être parcouru. La vie est faite pour le mouvement, pour la découverte,
pour le rythme des sabots s’évanouissant au loin tandis que le Cavalier
et son cheval galopent vers l’horizon. Voyageant à dos de cheval, les
sens aiguisés et en éveil, vous embrassez le monde grâce à vos yeux, vos
oreilles, votre nez et votre peau, et vous vous sentez en même temps à
part. Le temps s’interrompt pour vous et votre monture, et vous avez
l’impression que votre chevauchée n’aura jamais de fin.

L
Pourquoi rester au même endroit pour un temps quand vous pouvez
sentir le vent tirer sur votre chevelure comme le ferait un enfant alors

e monde du Cavalier
que vous vous penchez sur le cou de votre monture ? Pourquoi rester
immobile quand votre cœur et celui de votre cheval battent à
l’unisson, quand vos cheveux se mélangent parfaitement
Chez les C ava liers, un v ieu x à sa crinière tandis que le monde défile autour de vous ?
dicton dit « chaque pouliche naît Même en ce moment, je peux ressentir ces émotions
d’une jument, et chaque jument fut au fond de moi. Si je n’avais pas encore tant de choses
un jour une pouliche. » Les plus à dire, Calife et moi irions chevaucher dans le vent.
âgés des Cavaliers citent souvent Mais elle me connaît, et elle m’attend.
ce dicton à leurs jeunes ouailles Bien que je n’aie pas la même capacité à res-
quand ils parlent de ce que sentir le vent que Calife et qu’elle ne peut saisir
c’est que d’être un adepte. quoi que ce soit avec ses sabots, nous res-
Bien que ces paroles apaisent sentons chacune différemment le monde
peu la joyeuse confusion d’un qui nous entoure et partageons nos expé-
jeune qui vient juste de vivre sa riences. Les odeurs, les sons et les images
première Cérémonie d’union, la se combinent et enrichissent notre vision
vérité de cette perle de la sagesse du monde, la rendant plus claire et plus
ne peut être niée. Personne ne éclatante, car nous appréhendons le monde
peut devenir Cavalier sans possé- de deux façons assimilables, ce qui offre
der une empathie naturelle pour parfois des perspectives déroutantes. Les
les animaux et un besoin viscé- Cavaliers expérimentés apprennent à
ral pour la vitesse. Mais le lien vivre avec ça et y parviennent même aussi
entre le Cavalier et sa monture facilement qu’ils chevauchent et tirent à
se renforce avec l’apprentis- l’arc en même temps. Les perceptions de
sage, et, à force, il enrichit la nos montures s’unissent aux nôtres der-
vision du monde de l’adepte. rière nos pensées. Il nous suffit seulement
Calife et moi entretenons d’ouvrir notre cœur pour percevoir le monde
notre lien depuis onze saisons de manière différente.
maintenant, depuis l’époque

Des limites des relations

où elle n’était qu’une maigre
pouliche et où elle me choisit
pour Cavalier. Aujourd’hui, je
vois le monde autant à travers avec autrui
son regard qu’à travers le mien. Notre univers est un endroit sauvage et imprévisible, comme
un gigantesque cyclone enveloppant une île de confiance et de
71
 compréhension parfaites. Cette île représente l’association entre le cheval
et le Cavalier. À l’extérieur se trouve le reste du monde, chaotique, hasar-
deux, et souvent dangereux. À l’intérieur, tout n’est que paix et intimité.
Bien que les Cavaliers puissent se faire des amis et tomber amoureux
comme tous les autres donneurs-de-noms, aucun lien ne deviendra
jamais aussi important pour nous que celui qui lie la monture à son
Cavalier. Désormais, scribe-érudit, tu sais pourquoi si peu de Cavaliers
se marient. Très peu de maris et de femmes sont prêts à jouer les selles de
rechange, surtout derrière un cheval ! Seul un autre Cavalier peut vrai-
ment comprendre ce que nous ressentons, c’est pourquoi nombre d’entre
nous recherchent un compagnon ou une compagne au sein de notre com-
munauté. Ainsi, nous ne nous sentons pas écartelés entre notre relation
d’amour et notre loyauté primordiale pour notre monture. Les deux adep-
tes savent et acceptent les limites de leurs sentiments amoureux.
Le Cavalier a des amis proches et véritables, de ceux qui essayent de
débarrasser notre monde meurtri des Horreurs et de ses maux les plus
Bien que les Cavaliers pratiquent rarement une seconde discipline,
nombreux sont ceux qui se consacrent à un aspect spécifique de notre
discipline. Certaines cavaleries sont majoritairement composées de
Cavaliers que l’on appelle soldats, et qui se vouent aux arts de la guerre.
Certaines troupes, dont la plus remarquable est la cavalerie sylpheline
Ailée, justement célèbre pour son incroyable vitesse et son endurance,
servent souvent de messagers et de courriers.
Les cavaleries de messagers sont souvent plus petites que les troupes
de soldats et comprennent généralement un certain nombre de ceux que
l’on appelle des coureurs, des Cavaliers qui privilégient presque exclu-
sivement les talents et les compétences d’équitation avant toute autre
chose. Quelques rares Cavaliers deviennent des adeptes Maîtres des ani-
maux. De telles paires développent des aptitudes à travailler ensemble
alors inégalées, et sont par conséquent capables de traverser sans risque
n’importe quel territoire.

Des pratiques quotidiennes

abjects. Bien que nous puissions combattre, rire et dormir côte à côte avec
d’autres, personne ne peut accéder à notre âme, sauf notre monture.
La plupart d’entre nous trouvent terrifiante – horrible même – l’idée La vie d’un Cavalier tourne autour de son cheval, et celle du cheval
de devoir vivre sans un partenaire dont le cœur et l’esprit nous sont autour du Cavalier. Rien n’est plus important pour un Cavalier que de
aussi ouverts que notre âme. L’attachement perpétuel entre le cheval s’occuper de sa monture, et il fera toujours attention au confort de son
et le Cavalier éclipse tout autre type d’affection, et le Cavalier ne peut destrier avant de penser au sien. Le Cavalier nourrit sa monture, la brosse
concevoir les choses autrement. Alors, la prochaine fois qu’un Cavalier et l’étrille, inspecte ses pattes et ses sabots à la recherche d’éclisses,
se désintéresse subitement de votre dernière plaisanterie à propos des
Thérans, ne croyez pas qu’il est arrogant ou dédaigneux. Il ne ressent rien
de cela pour vous, l’intérêt qu’il vous porte est tout simplement moins
grand que celui qu’il porte à son cheval.
• CAVALIER •

Bien que Jenna en fasse à peine mention, le lecteur doit être

averti que de nombreux Cavaliers choisissent d’autres types de
monture que les chevaux. Il est vrai que si la plupart des humains,
des elfes et des orks prennent des chevaux comme partenaire, peu
d’entre eux peuvent supporter le poids d’un Cavalier troll. De même,
les sylphelins ont l’habitude de monter des créatures qui siéent plus
à leur petite taille. De plus, de nombreux orks, notamment chez les
tribus d’écorcheurs, choisissent de prendre de massives bêtes de
la toundra pour partenaire. Ce point, certes mineur, vaut la peine
d’apparaître si ce traité doit être considéré comme un document
faisant autorité à propos de la discipline du Cavalier.
- Merrox, maître de la Salle des Archives

D e la vie dans la cavalerie

Si l’amour entre chaque cheval et chaque Cavalier nourrit
quotidiennement la vie de l’adepte, peu d’entre nous ne vivent qu’en
compagnie d’étalons. Presque tous les Cavaliers rejoignent un régiment,
une troupe ou une unité du même type. Les écorcheurs orks sont bien
connus pour leurs excellentes cavaleries dont les divers membres sont
capables d’agir comme un seul homme, mieux que n’importe quelle autre
communauté de Barsaive ne le ferait. Aucun fouet théran ne permettrait
à ses troupes d’agir avec une telle unité.
Nous nous joignons à d’autres Cavaliers parce que nos montures et
nous le souhaitons. Les chevaux sont des animaux de troupeaux, et ils
apprécient la compagnie de leurs semblables autant que tous les don-
neurs-de-noms de Barsaive.
La plupart des troupes de cavalerie sont emmenées par une paire
« capitaine », à savoir le Cavalier et la monture qui imposent le plus grand
respect au plus grand nombre. La paire capitaine choisit des assistants,
lesquels commandent un certain nombre de paires de cavalerie en dessous
d’eux. La façon dont est déterminée la hiérarchie et la position qu’occupent
les paires au sein des rangs de la cavalerie varie d’une troupe à l’autre,
mais les chevaux comme les Cavaliers ont toujours leur mot à dire sur ces
décisions. Les aptitudes des paires à travailler ensemble pèsent d’ailleurs
beaucoup sur celles-ci. Souvent, les Cavaliers doivent passer des épreuves
individuelles mettant en concurrence deux paires, comme des courses,
des combats ou des tests de savoir-faire. La majeure partie des combats
est effectuée avec des armes émoussées, même si j’ai entendu dire que les
écorcheurs orks préféraient les affrontements à mort.
72
d’épines, d’éclats de pierre ou d’autres maux de ce genre. Un Cavalier peut
souvent ressentir si sa monture souffre ou si elle est gravement malade.
Certaines afflictions peuvent être insidieuses, c’est pourquoi l’adepte a
tout à gagner en y prêtant attention. Les pattes et les sabots d’une mon-
ture doivent être bien entretenus, car un cheval dont un membre ou un
sabot est sérieusement atteint peut très bien ne jamais se remettre de sa
blessure. Perdre une monture est le pire cauchemar qu’un Cavalier puisse
imaginer. J’en sais quelque chose, j’ai vécu une telle agonie.
À moins qu’une troupe de cavalerie soit en service actif, chaque paire
passe ses journées à répéter ses mouvements de combat, ses manœuvres
équestres et ses aptitudes les plus importantes. Les Cavaliers en service
actif font ce qu’il leur est demandé de faire. Ils patrouillent aux environs
des cités, surveillent les rues des villes, transportent des messages, et
parfois combattent, même si les affrontements sont devenus plus rares
depuis la fi n de la Guerre thérane. Quelles que soient ses activités, le
Cavalier doit constamment prêter attention à renforcer le lien qui unit
son esprit à celui de son cheval. À la fin de la journée, quand la monture
et le Cavalier prennent du repos, ils dorment souvent ensemble. Tous les
Cavaliers dorment côte à côte avec leur monture quand ils voyagent, et
nombreux sont ceux qui préfèrent dormir dans une étable au lieu d’une
auberge, plutôt que de laisser leur bête seule dans un endroit inconnu.
Dormir avec mon cheval apaise mon corps comme mon esprit. La chaleur
et la force de mon destrier m’enveloppent, et l’odeur de musc du cheval
m’aide à m’endormir dans le foin.
Devenir un Cavalier
Avec la naissance d’un nouveau poulain, une nouvelle Union peut
voir le jour. Lors de leurs voyages, les Cavaliers gardent un œil sur les
animaux de monte prêts à mettre bas. Quand ils remarquent une mon-
ture dans ce cas, ils s’arrangent généralement pour rester près de l’animal
enceinte jusqu’à la naissance de sa progéniture et passent le plus clair de
leur temps d’attente à rechercher des recrues potentielles pour suivre la
voie du Cavalier. Quand le poulain est né, l’adepte passe la journée entière
avec le nouveau-né à caresser son pelage rugueux et à lui murmurer des
histoires de gloire et de bravoure, tout en se concentrant sur les recrues
potentielles qu’il a identifiées les jours précédents. Si personne ne répond à
cet appel, nous considérons que ce jeune poulain n’est pas destiné à devenir
une monture et nous passons notre chemin. Si quelqu’un répond au mira-
cle de la naissance, il approche le poulain avant le prochain crépuscule. Si
le poulain semble attiré par le candidat comme celui-ci l’est par le poulain,
et même si l’adepte potentiel ne réalise pas pourquoi il est venu, le Cavalier
lui propose d’entraîner le poulain pour qu’il devienne sa monture. Si le
candidat accepte l’offre, il est alors immédiatement considéré comme un
apprenti Cavalier et fait le serment de revenir dans deux ou trois ans quand
la monture sera prête et mature. Les discussions à propos de la méthode
donnant les meilleurs adeptes sont toujours aussi acharnées au sein de la
communauté, bien qu’elles ne soient pas aussi âpres que celles livrées par
les adhérents de certaines autres disciplines.
La plupart des Cavaliers que je connais pensent que tous les liens qui
se sont véritablement forgés seront assez forts pour réunir le cheval et son
Cavalier au moment propice, quel que soit le nombre de mois ou d’années
qu’ils ont passées à l’écart l’un de l’autre. Les Cavaliers qui suivent cette
démarche voient la séparation comme un bien nécessaire permettant à
chacun de mieux se connaître avant d’être intimement liés l’un à l’autre.
D’autres Cavaliers pensent avec la même détermination que l’apprenti
Cavalier et le poulain ne doivent pas être séparés une fois liés, même très
peu de temps. Ils prétendent que la compagnie constante et le partage
des expériences renforcent le lien entre le cheval et le Cavalier. Ils pen-
sent que c’est la seule manière pour une paire de ne faire plus qu’un, ce
qu’aucun d’entraînement, aussi poussé soit-il, ne pourrait permettre.
Quelle que soit la méthode, le rite officiel d’Union ne peut pas être
entrepris avant que le poulain ait atteint l’âge de 30 mois. Bien que
chaque cavalerie ait ses propres façons d’accomplir le rituel sacré, on
retrouve ses fondements principaux chez toutes les troupes. Le cheval
et le Cavalier nouvellement liés reçoivent de la part de la paire qui les a
entraînés une marque d’union. Celle-ci ressemble souvent à la marque
portée par le maître et sa monture, mais elle est toujours suffisamment
différente pour que chaque marque soit unique, à l’image de la nouvelle
paire formée. Le symbole peut être marqué au fer rouge, tatoué ou taillé
dans la chair et frotté par le maître jusqu’à scarification. J’ai entendu
dire que les écorcheurs orks préféraient cette dernière méthode. Une
fois qu’ils sont parés de la marque symbolisant le lien avec le Cavalier,
ce dernier monte sur le dos de sa monture pour la première fois. Alors
qu’ils galopent ensemble avec bonheur, le Cavalier donne silencieusement
un nom à leur association. Ce Baptême cimente le lien naissant entre les
deux partenaires. Aucun Cavalier ne révélera son nom à un autre, et lui
demander quel est ce nom est une insulte qui peut s’avérer fatale.
Se lier plus d’une fois
En Barsaive, la mort fait partie de la vie, plus encore aujourd’hui
qu’à l’époque antérieure au Châtiment. Souvent, les dangers de notre
monde laissent un membre d’une paire seul (le plus souvent le Cavalier),
à pleurer son défunt compagnon. Le survivant d’une paire frappée par la
mort, que cela soit le Cavalier ou le cheval, peut à nouveau se lier, mais
aucun Cavalier ne peut se lier à plus d’une monture à la fois. Une telle
chose serait une véritable traîtrise. Ce serait comme si un roi devait son
entière loyauté à plus d’un royaume, ou un mari tout son amour à plus
d’une femme. Personne parmi nous n’a découvert pourquoi il en est ainsi,
mais il est beaucoup plus rare pour un cheval de se lier à nouveau que
pour un Cavalier. La plupart du temps, le cheval dont le Cavalier meurt
refuse simplement de s’alimenter et disparaît dans la nature pour mourir
plutôt que de vivre sans son compagnon de route.
De tous les peuples donneurs-de-noms, les humains comme moi se
remettent le plus rapidement de notre insondable peine pour forger un
lien à nouveau. Certains prétendent que c’est ainsi parce que les humains
sont plus prompts à s’adapter que les autres. Moi je pense que notre esprit
est tout simplement plus fort. Les trolls sont les moins à même de trou-
ver une nouvelle monture, en partie parce que leurs notions d’honneur
s’emmêlent au lien unissant la paire et parce qu’il n’est pas aisé pour eux
• CAVALIER •
de trouver un destrier à leur taille. Quelle que soit sa race, aucun Cavalier
ne se remet vraiment de la perte d’une monture. Nous nous souvenons
toujours de nos partenaires, et ils nous manquent comme des enfants dis-
parus manquent à leur mère. Certains Cavaliers ne parviennent jamais à
encaisser le choc de la perte de leur monture, notamment s’ils se sentent
coupables de la mort de l’animal. Ce désespoir sans fin est l’un des maux
inhérent à notre discipline. Les chevaux vivent au mieux jusqu’à l’âge de
vingt-deux ans, et beaucoup meurent avant cela, ce qui signifie que tous
les Cavaliers savent qu’ils vont devoir faire face à la mort d’au moins une
monture au cours de leur vie. Savoir cela et s’engager tout de même sur
la voie du Cavalier est une véritable marque de courage.
Le rite du héros
Ce que craignent le plus les Cavaliers, plus encore que la mort pure et
simple de leur monture au combat ou de vieillesse, c’est une patte cassée.
Même la magie de guérison ne peut rendre sa solidité à un os brisé, et
aucun cheval ne souhaite vivre sur trois pattes. Un cheval qui ne pourra
plus jamais galoper va au-devant d’une vie d’agonie. Nous, les Cavaliers,
avons un devoir envers nos montures si celles-ci venaient à être bles-
sées si grièvement que la vie leur deviendrait insupportable. Si un cheval
reçoit une terrible blessure qui ne l’abat pas par accident ou au milieu du
combat, le Cavalier doit accomplir le rite du héros. Laisser sa monture
en vie, la laisser souffrir, au lieu de faire face à sa terrible responsabilité
est la plus grande honte qui puisse s’abattre sur un Cavalier. Les chevaux
peuvent ressentir cette honte, et un adepte qui se disgracie de la sorte ne
trouvera jamais plus un autre cheval susceptible de l’accepter après cet
acte de traîtrise. J’ai entendu de nombreuses histoires à propos de Zena
de Throal, cette Cavalière naine qui, dit-on, se serait rachetée aux yeux
des poneys des montagnes à la suite d’une série d’épreuves héroïques,
mais rien dans cette vieille légende ne peut être vrai.
Le rite est simple et direct, comme il convient à ce genre de tristes
occasions. L’adepte berce dans ses bras la tête de la monture blessée, et ils
méditent ensemble sur le nom de leur paire et sur tout ce qu’ils ont vécu
ensemble. Quand tous deux sont prêts, le Cavalier tranche le cou de sa
monture, puis effleure le sang du cheval mourant et l’applique sur leurs
marques d’Union. Quand la monture meurt, les symboles disparaissent
(mais jamais complètement). J’ai accompli ce rituel pour ma première
monture, Danseur, qui est mort en affrontant des raies-scorpions dans
les montagnes du Tonnerre. J’ai senti le lien nous unissant s’évanouir len-
tement, douloureusement, m’échapper, comme une corde échappe de la
poigne affaiblie d’un marin essayant en vain d’échapper à la noyade. Le
choc imprévu de la mort au combat n’est rien en comparaison. Et pourtant
73
 il était mon devoir de faire face à cette peine, et j’ai soulagé ma monture en
abrégeant ses souffrances, comme j’avais juré de le faire. Tous les véritables
Cavaliers auraient fait la même chose, quoi qu’il leur en ait coûté.

Les tresses de l’honneur

Ces tresses que je porte honorent la mémoire de ma monture disparue.
Ayez un grand respect pour les Cavaliers qui portent ce genre de tresses,
car ils ont vécu une épreuve dont la douleur dépasse toutes les mauvaises
expériences que vous pourrez vivre dans votre vie. Trois mèches de crin
prises sur la queue de la monture sont tressées et aucun Cavalier ne les
détressera jamais. Parfois, mais seulement dans les cas les plus extrêmes,
un Cavalier sacrifiera sa tresse de l’honneur en la coupant en deux et en la
jetant au feu. En accomplissant cet acte avant ou pendant une quête ou un
combat important, le Cavalier peu gagner un surplus de force pour y faire
face. Mais cela provoque une telle angoisse chez l’adepte qu’il n’accom-
plira cet acte que s’il est prêt à donner sa vie et plus encore à la cause qu’il
défend. Un adepte déshonoré ne peut pas porter une tresse de l’honneur et,
en signe de disgrâce, elle est tondue à la base de sa chevelure.

L ’entraînement du Cavalier
Tous les maîtres ont leur propre façon d’entraîner les jeunes
Cavaliers, mais tous les maîtres que je connais apprennent d’abord au
novice à chevaucher sans selle et sans bride. Les accessoires viennent
plus tard. Et même après cet entraînement, la plupart des Cavaliers de
Une fois que le lien entre le Cavalier et sa monture est solide, la paire
apprend des techniques de monte et de combat plus difficiles. Les com-
ma connaissance s’abstiennent d’utiliser ces objets disgracieux que sont pétences liées à la guerre varient en fonction des régions, des races et des
les selles et les brides. Toutes ces lanières et ces rênes que les monteurs
• CAVALIER •

régiments. Les chevaux et les Cavaliers apprennent toujours à combattre.

trouvent si indispensables ne font qu’interférer avec le lien qui unit le
Cavalier et le cheval. Il n’y a pas besoin de rênes pour guider la monture
quand il suffit d’ouvrir son cœur pour dire au cheval où aller. La subtile
pression de la cuisse ou du genou au garrot ou au flanc est la seule chose
dont nous avons besoin pour diriger notre monture.
Aucune monture de Cavalier ne souffrira jamais à cause d’une bride
coincée entre ses dents, et malheur aux doigts de celui qui essaierait de
lui en passer une dans la bouche !
Aucun Cavalier combattant ne devrait se passer d’étriers. Avoir
une lanière de cuir à l’intérieur de laquelle caler son pied aide le
Cavalier à rester sur le dos de sa monture au milieu d’un combat de
masse, notamment quand une brusque dégringolade ou un virage
rapide au mauvais moment risque de vous propulser sur l’épée
d’un autre. Je noue simplement une sangle autour du ventre de ma
L’adepte avec un certain nombre d’armes différentes, et le cheval avec
ses sabots, sa mâchoire et son corps. Si la violence peut être poétique,
c’est certainement quand un Cavalier et sa monture se lancent dans une
bataille. Ils se déplacent ensemble, ne faisant plus qu’un, utilisant leurs
armes tels des danseurs lors d’un funeste ballet.
Après un certain temps, le novice peut réellement prétendre à entrer
dans les rangs de notre discipline en accomplissant un rituel de karma
spécifique. Le Cavalier plante une cible dans le sol, puis galope dans une
direction opposée suivant un trajet déterminé au hasard pendant quelques
minutes. Il place un bandeau sur ses yeux et doit retourner à sa cible, en
n’utilisant que les sens de sa monture pour se guider. Le Cavalier et le
cheval qui parviennent à accomplir ce rituel sont accueillis fièrement par
leurs pairs dans le Premier cercle de la discipline du Cavalier. Passer d’un
cercle d’accomplissement supérieur à un autre nécessite presque toujours
que l’adepte prouve que le lien qui l’unit à sa monture est de plus en plus
puissant. Ce connexion est l’élément clé duquel dépend tout le reste.

monture, à laquelle pendent les étriers. Peloquin combat mieux
lui aussi, car il ne s’inquiète plus de pouvoir malencontreusement
m’envoyer à ma mort.
- Gether, des Cavaliers des Plaines rouges
Au départ, les exercices d’entraînement permettent de renforcer le
lien affectif entre le cheval et le Cavalier. Les jeux de cache-cache, au
cours desquels le Cavalier doit sentir à quel endroit est parti son cheval,
font partie de mes méthodes d’apprentissage favorites. Pour éduquer la
jeune paire à travailler ensemble, de nombreux maîtres mettent un ban-
deau sur les yeux du Cavalier et du cheval chacun à leur tour, afin qu’ils
puissent recourir aux sens de leur compagnon quand ils sont aveuglés
et en mouvement. Autour d’un simple cercle de cordes, le jeune adepte
apprend à utiliser ses jambes, ses fesses et ses mains en accord avec son
esprit pour guider sa monture, tandis que celle-ci apprend à communi-
quer ses propres pensées à l’adepte. Cette période d’apprentissage est
toujours un merveilleux souvenir pour les deux membres d’une paire.
La majeure partie des Cavaliers et de leurs montures tirent des
bénéficies de leur lien unique d’abord parce que les deux compagnons
sont complémentaires. Calife et mon regretté Danseur sont fougueux
et insouciants alors que je suis sérieuse et calculatrice. Nos différen-
ces nous causent parfois des désagréments (comme en témoignent les
ébrouements de Calife), mais nous contrebalançons chacun admirable-
ment les faiblesses de l’autre.
74
D
es soldats et des coureurs
Certains Cavaliers choisissent de mettre de côté certaines
facettes de la discipline pour développer d’autres aptitudes au plus haut
niveau de maîtrise. De nombreux Cavaliers pensent que cette vision étri-
quée n’est pas sage, mais beaucoup continuent de se spécialiser dans les
voies du soldat et du coureur.
Le soldat et sa monture étudient les arts de la guerre au détriment du
reste. Une paire de soldats bien entraînée, voilà certainement l’ennemi le
plus dangereux que vous puisiez rencontrer. Parce que leurs âmes sont
remplies de batailles et que cela ne leur laisse guère le temps de dévelop-
per d’autres talents, la paire de soldats peut révéler certaines faiblesses au
niveau des techniques de monte inutiles en combat. Les partenaires risquent
aussi de succomber à leur soif d’affrontement, la rage de l’un stimulant celle
de l’autre. Tant que les combats n’ont pas cessé, ces fous furieux peuvent
mettre en danger la vie de leurs ennemis comme celle de leurs amis.
Tout comme les soldats s’abstiennent de développer certaines dis-
ciplines d’équitation, les coureurs mettent de côté les apprentissages
guerriers pour chevaucher avec la meilleure maîtrise possible. Un cou-
reur et son cheval savent tout à fait se défendre, mais l’entraînement
qui leur permet de ne faire plus qu’un avec leur monture lorsqu’ils se
déplacent ensemble fait d’eux des Cavaliers différents des autres. Les
coureurs prennent souvent une seconde discipline, et presque toujours
celle d’Éclaireur. Ces paires de coureurs adorent voyager et explorer le
monde, et les Barsaiviens doivent la bonne circulation des savoirs sur le
territoire aux coureurs-Éclaireurs, plus qu’à tous les autres héros de la
province. Ils vont là où d’autres craignent ou rêvent seulement d’aller, et
font don des connaissances qu’ils rapportent de leurs expéditions.
L’une des histoires favorites des feux de camps des Cavaliers
concerne l’ork Yanock le Calleux et son puissant destrier, Vent. Dans
toutes les versions que j’ai entendues, Yanock et Vent comptèrent
parmi les premiers à émerger des kaers à la fin du Châtiment.
Lassée de vivre enfermée derrière les murs de leur kaer, la paire
décida de voyager pendant neuf jours en direction de chacun des
quatre vents. Si elle survivait, elle reviendrait annoncer au kaer la
fin du Châtiment. Les aventures de Yanock et de Vent au cours de
leurs voyages ont donné lieu à d’innombrables légendes, mais, à la
fin de ces neufs jours, ils revinrent triomphants dans leur kaer.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
I
nformations de jeu
Les membres appartenant à la discipline du Cavalier sont de
farouches combattants montés. Ils s’entraînent avec leur monture et
développent avec elles un puissant lien empathique. En fait, un Cavalier
a plus de respect pour sa monture que pour les autres donneurs-de-noms,
à l’exception peut-être de ses compagnons Cavaliers. Cette discipline s’at-
tache essentiellement à la mobilité et à l’empathie avec la monture.
Attributs principaux : Charisme, Force et Constitution.
Restrictions raciales : obsidien.
Rituel de karma : pour accomplir son Rituel de karma, le Cavalier
plante une cible dans le sol, puis chevauche avec sa monture pendant
quelques minutes. Après s’être bandé les yeux, il dirige sa monture de
manière à retourner vers la cible. Quand il parvient à une centaine de
mètres de celle-ci, ce qui lui prend généralement une demi-heure, le
Cavalier se sert du lien presque télépathique qui l’unit à sa monture et
les éventuels talents empathiques qu’il possède pour lui demander de
charger la cible. Toujours les yeux bandés, le Cavalier frappe la cible avec
l’une de ses armes au grand galop puis retire le bandeau, mettant fin au
rituel.
Compétences d’Art : Inscriptions runiques et Gravure sur bois.
Aptitudes du Cavalier
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Acrobaties en selle D, Armes de mêlée, Apprivoisement,
Esquive, Charge dévastatrice D, Rituel de karma
Deuxième cercle
Talents : Endurance (7/6), Ordre empathique D, Partage du sang D
Troisième cercle
Talents : Attaque tournoyante, Monture spectrale D
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Force.
Talents : Sang-froid D, Tissage de filament (Tissage de cavalier) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Constitution.
Talents : Défense tournoyante D, Rituel du maître fantôme D, Tenue en
selle D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Charisme.
Talents : Domination des animaux, Endurance de la monture (6/5)
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma pour les tests de dom-
mages de sa monture.
Talents : Armes de trait, Impression durable
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Charge terrifiante D, Commandement, Piétinement D
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
Talents : Appel de la monture D, Attaque plongeante, Ralliement D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense magique.
Talents : Défi du champion, Protection de monture
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
• CAVALIER •
magique.
Talents : Domptage de monture, Soin de compagnon animal D
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
magique.
Talents : Attaque enchaînée, Regard terrifiant du maître D
Treizième cercle
Capacité : en encaissant 3 points de dommages permanent, l’adepte
gagne l’aptitude Résurrection de la monture. Ces dommages ne peu-
vent jamais être guéris. La monture doit avoir décédé depuis moins d’une
semaine, et l’adepte doit être en contact avec son corps physique pour la
ressusciter. Chaque fois qu’un adepte utilise cette aptitude pour ramener
une monture d’entre les morts, il perd 1 point de dommages permanent
supplémentaire. La monture de l’adepte retrouve toutes ses capacités, et
toutes ses blessures et ses dommages sont guéris.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.
Talents : Passe-bouclier D, Tramage de talent, Ultime sursaut
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
magique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire chaque jour.
Talents : Détection des défauts d’armure, Monture agressive D
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire chaque jour.
Talents : Arme éthérée, Charge multiple, Tramage d’attribut
Demi-magie
Les Cavaliers peuvent utiliser la demi-magie pour connaître les dif-
férents types de montures utilisés par les peuples donneurs-de-noms,
75
 pour entretenir le matériel d’équitation, pour aider une femelle à mettre
bas, pour prodiguer des premiers soins aux animaux, pour effectuer des
manœuvres basiques d’équitation et pour connaître les unités de cavale-
rie significatives de Barsaive.
La monture
Un Cavalier débute le jeu avec une monture choisie par le maître de
jeu. Cette monture est uniquement entraînée pour être montée, et l’adepte
devra investir son temps et des efforts pour l’entraîner au combat.
Si les humains, les orks et les elfes préfèrent les chevaux, les trolls,
les sylphelins et les nains trouvent évidemment que ces montures ne
leur correspondent pas. Du fait de leur taille, certains Cavaliers nains
chevauchent de petits chevaux et des poneys tandis que d’autres leur
préfèrent des animaux comme les troajins et les huttawas. Du fait de leur
grande taille et de leur poids, les Cavaliers trolls sont connus pour monter
de puissants chevaux de guerre, mais la plupart chevauchent une race
étonnamment forte et robuste appelée granlain. Trop petits pour monter
des chevaux ou des bêtes de la toundra, les Cavaliers sylphelins prennent
souvent pour monture des créatures ressemblant à de petits lézards, les
kues, ou de grands oiseaux, appelés zoaks.
Les descriptions de ces différents types de montures se trouvent
dans le chapitre Biens et services, p.456.
Mort de la monture
La mort de la monture d’un Cavalier est un événement important
pour l’adepte. Quand cela arrive, il subit une pénalité de –2 à tous ses
tests de talent jusqu’à ce qu’il ait réussi à se lier à une nouvelle monture.
• CAVALIER •
Cette pénalité est équivalente à celle d’une crise de talent sérieuse.
Effets des tresses de l’honneur
Un adepte qui accomplit un rite du héros pour sa monture décédée
peut porter une tresse de l’honneur (voir Les tresses de l’honneur,
p.74). Le joueur doit se rappeler le cercle qu’il avait atteint dans sa disci-
pline du Cavalier quand il a effectué le rite lorsqu’il note sur sa fiche de
personnage qu’il possède une tresse de l’honneur.
Pour chaque tresse que porte l’adepte, il bénéficie d’un bonus de +1 en
Défense sociale quand il a affaire avec des Cavaliers. Un adepte qui coupe
et brûle une tresse de l’honneur pour entreprendre une action héroï-
que (sauver un kaer, combattre une Horreur et ainsi de suite) obtient
gratuitement un nombre de points de karma égal au cercle atteint dans
la discipline du Cavalier quand sa monture est décédée. Ces points de
karma doivent être utilisés dans le contexte de l’aventure ou de la quête
qui a incité le Cavalier à brûler la tresse de l’honneur. Les points de karma
inutilisés sont perdus. Une fois brûlée, la tresse de l’honneur ne peut pas
être remplacée.
Suggestions d’interprétation
Les Cavaliers sont généralement des gens impétueux, ne pouvant pas
tenir en place et ayant besoin d’action. Un Cavalier marchera rarement
quand il peut galoper. Il préfère se précipiter vers ce qui l’attend et faire
face à ses adversaires directement.
Contrairement à la plupart des adeptes qui se concentrent habituel-
lement sur leurs propres capacités, le Cavalier est intimement lié à sa
monture. Même lorsqu’ils sont physiquement séparés, ils maintiennent
un lien empathique unique. Ce lien affecte les deux parties mentale-
ment, émotionnellement et physiquement. Parce que sa monture est plus
importante pour lui que n’importe quel autre être vivant, le Cavalier tend
à garder une certaine distance émotionnelle avec ses compagnons. Pour
cette raison, les donneurs-de-noms pensent que les Cavaliers sont des
êtres grossiers, brusques et dépourvus d’intelligence.
L’héroïsme et le véritable éclat du Cavalier se révèlent le plus souvent
quand il travaille en tandem avec sa monture. Un Cavalier monté bénéficie
de la force, de la volonté et des sens de son partenaire. Ainsi, un adepte
qui semble réservé et taciturne surprendra ses compagnons en chan-
geant complètement de personnalité une fois sur sa monture. Bien que les
Cavaliers ne trouvent généralement pas qu’il soit difficile de travailler avec
d’autres donneurs-de-noms, ils sont souvent perçus comme des personnes
76
que l’on ne comprend pas, sauf peut-être par les Maîtres des animaux, qui
eux comprennent en partie le lien unissant l’adepte à sa monture.
Violations de discipline
Parce que le lien qui unit le Cavalier à sa monture a un rôle central
pour cette discipline, tout ce qui peut affaiblir l’importance de ce lien
peut provoquer une crise de talent. Un Cavalier qui néglige sa monture
peut subir une crise dont la sévérité dépend du type de négligence. Plus
celle-ci perdure, plus la crise peut devenir sérieuse. Elle peut en outre
endommager si sévèrement le lien qui unit le Cavalier et la monture que
seul un Acte de rédemption pourrait le restaurer.
Un Cavalier peut aussi déclencher une crise de talent en donnant plus
d’importance à un donneur-de-noms qu’à sa monture. Un engouement ou
toute autre distraction en direction d’un donneur-de-noms peut affaiblir
ou même briser le lien empathique entre l’adepte et son partenaire ainsi
que l’harmonie au sein de sa discipline.
Un Cavalier qui n’effectue pas le rite du héros pour sa monture
lorsqu’elle est blessée mortellement (voir Le rite du héros, p.73) est
coupable d’une violation odieuse envers sa discipline. Seul un Acte de
rédemption, comme une quête épique pour laver l’honneur de sa monture
disparue, permettra à l’adepte de redevenir acceptable aux yeux d’une
autre monture.
Rituels de progression
De nombreux Cavaliers adeptes font partie de compagnies organi-
sées comme de véritables unités militaires. Ces unités reconnaissent la
progression d’un adepte par l’intermédiaire de cérémonies et de promo-
tions internes. Les personnages joueurs et les Cavaliers indépendants
suivent généralement des procédures moins formelles.
Recrutement : lorsque la monture d’un adepte engendre ou accouche
d’un poulain, l’adepte médite à l’endroit où a eu lieu la naissance, puis
dépense 1 point de karma. Au cours de la journée, quelqu’un vient rendre
visite au nouveau-né. Si le petit aime le nouvel arrivant, le Cavalier pro-
pose d’entraîner l’animal pour en faire une monture et, une fois qu’elle
atteint l’âge adulte, et il recrute celui qui s’était approché du nouveau-né
dans la discipline.
Novice (2-4) : l’adepte doit, à dos de monture, montrer à un aîné l’usage
d’un talent du cercle qu’il vient d’atteindre.
Compagnon (5-8) : accompagné par un aîné, l’adepte doit chevaucher
les yeux bandés vers une destination inconnue qui doit se situer à au moins
une demi-journée de trajet monté. Il doit ensuite retourner au point initial,
les yeux toujours bandés. L’adepte décrit alors à l’aîné le trajet qu’il a par-
couru, tel qu’il l’a perçu au travers des yeux de sa monture.
Gardien (9-12) : un compagnon Cavalier doit chevaucher pendant une
heure dans une direction aléatoire, guidant la monture de l’adepte. À la
fin de cette heure, l’adepte dépense 1 point de karma puis se met à mar-
cher d’un pas assuré, en direction de sa monture. Quand il l’a retrouvée,
le rituel est accompli.
Rituel du maître fantôme : l’adepte part chevaucher dans la nature,
en pleine nuit, et au bout d’une heure, il procède au test de Rituel du
maître fantôme. Il aperçoit et poursuit alors une silhouette fantomatique
qui disparaît au galop dans les ténèbres. Si son test réussit, le Cavalier
rattrape le maître fantôme et le rituel se poursuit normalement.
Combinaisons de disciplines
Si peu de Cavaliers suivent plusieurs disciplines en même temps,
la combinaison Cavalier/Maître des animaux est la plus fréquente car
toutes deux mettent en avant des aptitudes et un intérêt tournés vers les
animaux. Les disciplines d’Éclaireur et de Guerrier se marient aussi rela-
tivement bien aux instincts agressifs et à l’envie de bouger du Cavalier.
Les Cavaliers ne deviennent pratiquement jamais des Écumeurs du
ciel, des Élémentalistes, des Navigateurs du ciel ou des Nécromanciens.
Les Écumeurs du ciel et les Navigateurs du ciel ont divorcé de la
terre que les Cavaliers chérissent, tandis que les Élémentalistes et les
Nécromanciens entretiennent une trop grande distance émotionnelle
avec le monde du vivant pour suivre cette discipline. Ces conditions ne
permettent donc pas d’entretenir durablement le lien empathique entre
un Cavalier et sa monture.
L e Cavalier nain
« Rien, je dis bien rien, n’égale une bonne charge. Éperonner
ronner
sa monture, la pousser en avant, toujours plus vite, jusqu’à ce quee le sol
et le ciel ne soient plus qu’un décor flou filant de part et d’autre. Là, je
me sens en paix avec moi-même. »
« Nous allons comme un seul être, ma monture et moi, comme me une
force terrible, unique et inexorable. Courageux et sans merci,, nous
chevauchons sans connaître la peur. Et quand d’autres Cavalierss nous
accompagnent, rien ne peut nous arrêter. Nous devenons une tornade ornade
qui balaye tout sur son passage. »

Attributs
Dextérité (12) : 5/D8 Perception (11) : 5/D8
Force (16) : 7/D12 Volonté (12) : 5/D8
Constitution (21) : 8/2D6 Charisme (10) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 4/D6
Défense magique : 7 Armure physique : 7
Défense sociale : 6 Armure mystique : 1
Seuil de mort : 46 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 13 Équilibre : 7/D12
Seuil d’inconscience : 39
Déplacement de combat : 20 Déplacement de course : 40
Points de karma : 6 Niveau de karma : 4/D6

• CAVALIER •
Talents
Acrobaties en selle D (2): 7/D12
Armes de mêlée (1) : 6/D10
Apprivoisement (2) : 7/D12
Charge dévastatrice D (1) : 8/2D6
Esquive (1) : 6/D10
Rituel de karma (1) : 1
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Inscriptions runiques (1) : 6/D10
Connaissances :
Équipement
Armes anciennes (1) : 6/D10
Connaissance des armes (1) : 6/D10 Armure de cuir (Phys 4)
Bouclier de cavalier (Phys 3, Init -1, FOR 19)
Générales :
Don des langues (2) : 7/D12 Fléau (Dommages 12/2D10)
— Nain (throalique), or’zet Lance (Dommages 11/D10+D8, portée 18–30–36)
Lecture et écriture (1) : 6/D10 2 × Dagues (Dommages 9/D8+D6, portée 9–15–18)
— Nain (throalique) Kit d’aventurier
Pistage (1) : 6/D10 Vêtements de voyageur
Tactique (1) : 6/D10 Outils de gravure
Rations de voyage (2 semaines)
Argent Outre d’eau
Troajin (monture raciale)
Pièces de cuivre : 4
Pièces d’argent : 2
Pièces d’or : 2 Notes
L’adepte dispose de l’aptitude raciale Vision thermographique.

77
 Sur la voie de l’Éclaireur
L’essai suivant est la transcription d’une conversation entre l’Éclaireur sylphelin
Tellan Jupray et mon confrère érudit Jerriv Forrim, scribe et érudit de la Bibliothèque
de Throal. Jerriv Forrim avait déjà édité ce travail quand il me le présenta. J’aurais
préféré qu’il en soit autrement, mais c’est ainsi que font les archivistes.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •
N e faire qu’un avec le
monde
Personne ne nous comprend. C’est triste, mais c’est ainsi. Combien de
fois ai-je entendu les gens dire que l’Éclaireur était à moitié un Guerrier
et à moitié un Voleur et combien de fois les ai-je laissés parler ? C’est
une analyse si simpliste ! Ma discipline recouvre tant d’autres choses.
Aussi frustrant que cela puisse être, je suis obligé d’accepter l’incroya-
ble quantité d’idées reçues entourant la discipline de l’Éclaireur.
Quelles idées reçues ? Et bien laissez-moi en énumérer quelques-
unes. D’abord et surtout, que nous ne sommes rien de plus que de bons
• É CLAIREUR •
pisteurs. Sottises ! Tout le monde peut apprendre à pister,
il n’y a aucune magie là-dedans. Les chas-
seurs de toutes sortes apprennent les bases
du pistage. Alors est-ce que la capacité à
suivre des traces, des pistes et des bran-
ches cassées fait de quelqu’un un Éclaireur ?
Non. D’autres idées reçues ? Puisque nous
partageons des talents similaires avec les
Guerriers et les Voleurs, nous les pratiquons
de la même manière qu’eux. Là encore, c’est
une triste erreur, je puis vous l’assurer. En
vérité, toutes nos aptitudes, celles qui font que
nous sommes étiquetés « pisteurs », « Guerriers »
et « Voleurs », proviennent d’une seule « compé-
tence », « aptitude » ou « talent » (je ne sais
pas vraiment comment la classer). Laissez-
moi vous expliquer.
Être un Éclaireur c’est ne faire qu’un
avec le monde. Mes semblables et moi-
même ouvrons nos sens au monde qui nous
entoure. C’est un aspect de notre discipline que
la plupart des gens ne parviennent pas à com-
prendre. Penser au pisteur. Il suit sa proie à
travers les bois et la forêt en se servant de
ses yeux et, dans une moindre mesure,
de ses oreilles. Il remarque les bran-
chages cassés, les feuillages qui
ont été déplacés et peut-être les
empreintes de sa proie. Parfois,
il peut entendre le passage de cette
proie à travers les bois, les craquements
du bois ou la respiration de la bête. Ce fier
homme des bois pense qu’il a « ouvert tous ses sens »
au monde qui l’entoure.
Et bien non. Du point de vu de l’Éclaireur, sa perception
est aussi limitée que celle d’un enfant jetant un œil par le trou d’une
serrure. Regardons ceci : le pisteur interprète et sélectionne les indices
qu’il juge importants. Il va remarquer les branches brisées, parce qu’il
sait que ce sont des indices « utiles » pour accomplir sa tâche. Tout
ce qui est « inutile » est ignoré (S’il vous plaît, veuillez bien compren-
dre que je ne souhaite pas rabaisser les pisteurs. Pas sérieusement, du
moins). En ouvrant ses deux sens principaux, il est plus en phase avec
78
son environnement que la plupart des gens qui avancent à tâtons en se
servant, souvent mal, d’un seul sens.
Mais je digresse. Que ferait un véritable Éclaireur dans la même
situation ? Il mettrait tous ses sens en éveil, pas uniquement ceux qu’il
juge « utiles », et étendrait sa conscience à l’ensemble de son environne-
ment. Comment pouvez-vous savoir à l’avance ce qui vous sera utile ou
pas dans une situation donnée, je vous le demande ? L’Éclaireur voit les
mêmes choses que le pisteur mais il en voit d’autres. Il voit la branche
cassée sur son chemin mais il voit aussi au-delà, les changements de
coloration du sous-bois indiquant un sol plus souple. Il entend ce qui
ressemble à un mouvement discret à sa droite, mais il entend aussi, là
encore à sa droite, le doux murmure du vent et les gazouillis des oiseaux.
Il ressent le frémissement de l’air autour de lui et les vibrations imper-
ceptibles qui remontent du sol moelleux sous ses
pieds. Il sent l’odeur légère de la fleur de lin
dans la brise accompagnée de l’odeur forte de
la sueur humaine. Il goutte un brin d’herbe
à ses pieds et sent l’amertume de la tourbe.
L’Éclaireur s’ouvre à la forêt qui l’entoure
et devient la forêt.
Pourquoi tous ces éléments sont-ils
déterminants ? Réfléchissez-y un moment.
Une branche cassée signifie que la proie se
trouve devant lui mais l’Éclaireur sait que
le sol s’assouplit devant et sur la droite
(en fait, il se change en tourbe boueuse,
si l’on en croit les pointes des herbes).
Est-ce que la proie prendra le risque
de s’engager dans un marais ? Non.
Elle tournera donc fatalement sur la
gauche. Mais alors que signifie les
sons provenant de la droite, ceux
que le pisteur a interprétés comme
étant un déplacement furtif ? Le
vent, sans aucun doute, car les
oiseaux à sa droite se seraient
certainement tus à l’approche
d’un gros animal. L’Éclaireur sait
aussi qu’un humain se trouve à
proximité de lui, peut-être tra-
que-t-il la même proie, et il doit
donc faire attention à bien identi-
fier sa cible avant d’employer son arme.
Comprenez-vous maintenant ? Voilà la diffé-
rence entre l’Éclaireur et le simple chasseur.
Pouvez-vous imaginer la joie profonde
que ressent l’Éclaireur quand il ne fait plus qu’un
avec son environnement ? Seul un autre Éclaireur peut
vivre l’émotion, la transcendance, de celui qui traverse une forêt lumi-
neuse tel un fantôme silencieux, sans laisser de trace dans son sillage.
Pratiquer la discipline de l’Éclaireur permet à l’adepte de saisir le
bonheur des jours anciens, ceux de l’époque où la paix et la sérénité
régnaient sur le monde. Quand nous marchons (ou volons) en forêt,
nous en faisons partie, autant que les arbres qui nous protègent, que
les oiseaux qui chantent pour nous, que les animaux qui nous observent

passer, sans crainte. Nous aussi faisons partie des plaines ou des rudes
et âpres terres montagnardes et même des déserts arides. Partout où
règne la vie, nous nous sentons chez nous.
En ouvrant nos sens à ce qui nous entoure, les Éclaireurs accep-
tent le monde tel qu’il est. Nous n’essayons pas de le changer. Nous le
voyons comme il est et nous subissons les contraintes qu’il nous impose.
L’environnement « accepte » l’Éclaireur, tout comme l’Éclaireur
« accepte » l’environnement. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être que
le sage ou le Sorcier pourrait vous le dire. Je sais juste que c’est ainsi.
Parce que nous ne faisons plus qu’un, l’environnement réagit comme si
nous appartenions à tous les endroits que nous traversons. Vous voyez ?
Comment un Éclaireur pourrait marcher aussi silencieusement dans
la nature qu’en pleine ville ? Les hommes des bois ou les chasseurs
peuvent apprendre l’art de plier les branches pour que les feuilles ne
bruissent pas, l’art de marcher avec légèreté afin qu’aucune brindille
ne craque sous leurs pieds. Mais marcher silencieusement, c’est plus
que cela. Quel intérêt y a-t-il à éviter d’écraser des brindilles si tous les
animaux et les oiseaux de la forêt qui vous entourent annoncent votre
présence ? Le meilleur chasseur ou le meilleur homme des bois est un
intrus dans tous les environnements qu’il traverse, et le monde le sait.
Quand un Éclaireur se déplace silencieusement, il ne fait qu’un avec le
monde. Il ressent la configuration de l’environnement, les liens entre
les branches, la direction du vent. Mais, plus important, le monde sait
qu’il est là, il l’accepte et considère qu’il fait partie intégrante de lui.
ŽŽŽ
Les adeptes d’autres disciplines peuvent apprendre ces
techniques à un certain degré de maîtrise, mais ils n’attendront
jamais le niveau d’un véritable Éclaireur. Bien que le sylphelin
passe rapidement sur le sujet, la perception développée de
l’Éclaireur utilise la magie et celui qui ne s’est pas dévoué à la
discipline entièrement doit faire sans son usage.
- Jol Dennequen, Sorcier de la cité de Iopos
ŽŽŽ
J’ai entendu des histoires racontant que certains Éclaireurs
évitent autant qu’ils le peuvent de se rendre dans la Désolation.
Pourquoi ? Ils ne le disent pas. Je suppose que le lien profond
qu’ils entretiennent avec le monde les met en danger dans
la Désolation car ne faire plus qu’un avec une telle dose de
corruption doit être une expérience très douloureuse et
déconcertante.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
ŽŽŽ
D iscours à propos
des autres
environnements
Vous ne devez pas vous permettre de penser comme la plupart des
gens que l’Éclaireur ne se sent chez lui que dans la nature, loin de l’activité
des donneurs-de-noms. Nous sommes autant à notre aise au cœur des
plus grandes cités qu’au beau milieu d’une forêt inexplorée. Réfléchissez-y.
Nous ne faisons qu’un avec notre environnement en mettant nos sens en
éveil. Alors, est-ce que cette technique fonctionne aussi bien dans un envi-
ronnement construit par les donneurs-de-noms ? Bien sûr !
Dans les cités, les éléments clés sont très différents de ceux que
l’on trouve dans la nature : le ton de voix des discussions des passants,
les allées et venues des gens dans les rues, l’état des bâtiments et des
rues dans les différents quartiers, et ainsi de suite. Mais la technique
consistant à s’ouvrir à ces éléments est exactement la même. Si nous
pouvons avoir conscience de l’odeur d’un fruit trop mûr au milieu des
plaines, nous pouvons aussi bien avoir conscience des feux des foyers
en ville, les extraire et déterminer leurs significations.
• É CLAIREUR •
L’aptitude unique de l’Éclaireur à « appartenir » à son environne-
ment est aussi puissante en ville que dans la nature. En fait, penser à la
façon dont nous « appartenons » à la ville nous aide à mieux compren-
dre comment nous pouvons mieux « appartenir » à la nature.
Comment reconnaissez-vous un étranger dans votre village ou
dans votre ville ? Vous remarquez d’abord que vous n’avez jamais vu
son visage avant mais cela suffit rarement. Ainsi, dans les plus petits
villages, les résidents rencontrent chaque jour des « étrangers », des gens
qu’ils n’ont jamais vus auparavant. Pour autant, ils parviennent à savoir
si ces étrangers sont des locaux eux aussi ou de véritables étrangers. Les
indices les plus importants proviennent de la façon dont agissent les
individus, la façon de marcher, de communiquer et de réagir.
Un individu qui n’appartient pas à l’endroit où il se trouve commu-
nique son statut d’étranger à chacun de ses pas. En traversant une ville,
il se perd et hésite puis retrouve son chemin. Les sons et les visions
inhabituelles le surprennent. Il se sent à part, différent, des gens qui
se trouvent autour de lui et il communique son sentiment aux locaux,
pour qui il est facile de repérer les nombreux indices prouvant qu’il
est un étranger.
Remarquons-nous quelqu’un qui est complètement à son aise dans
l’environnement de notre ville ou de notre village ? Bien sûr que non. Il
ne transmet pas ces indices.
De cette façon, l’Éclaireur se fond dans la masse des donneurs-
de-noms. Si l’oiseau de la forêt croit que nous appartenons à la nature,
pourquoi cela devrait-il être plus difficile de convaincre les habitants
d’un village que nous en faisons partie ?
ŽŽŽ
Une fois, j’ai eu à employer un Éclaireur comme agent infiltré.
Grâce à des intermédiaires, j’ai pris des dispositions pour que
le meilleur candidat (qui s’est révélé être un ork) me rencontre
à midi dans mon cabinet d’entretiens . Quand la cloche de midi
sonna, il n’y avait toujours pas le moindre candidat. J’attendis,
tandis que ma bougie venait à son terme. Derrière moi, mes trois
serviteurs attendaient nerveusement, sentant la colère monter en
moi. Finalement, alors que je m’apprêtais à abandonner, l’un de
mes « serviteurs » s’avança d’un pas et se présenta comme étant
l’Éclaireur que je devais rencontrer ! Bien évidemment, je l’ai
employé sur le champ.
- Tannis Denairastas de la cité de Iopos
ŽŽŽ
79
 Des spécialistes (et les Guerriers lisant ceci pardonneront mon ignorance éven-
tuelle), les Guerriers excellent au combat en apprenant de
Il ex iste deu x grandes spécia lités chez les nombreuses formes et de nombreux types d’attaques
Éclaireurs, simplement basées sur le type d’environ- jusqu’à ce qu’ils puissent réagir instinctivement aux
nement dans lequel ils opèrent. Ceux qui développent manœuvres de l’adversaire. Les Voleurs apprennent
à la perfection leur aptitude pour le travail en pleine à forcer les serrures et à désarmer les pièges en étu-
nature sont appelés les explorateurs et ceux qui se diant les mécanismes grâce auxquels ils fonctionnent
concentrent sur les endroits où vivent les donneurs- et recourent à des techniques spécifiques pour les
de-noms sont appelés les agents infiltrés. contourner.
La différence entre ces deux spécialités cor- Quand un Éclaireur est face à de telles situa-
respond concrètement à l’apprentissage de tions (un combat singulier, l’ouverture d’une porte
savoir-faire différents. La capacité générale fermée à clef), il a une approche psychologique
à ne faire qu’un avec son environnement, différente. Comme quand nous nous dépla-
en revanche, reste la même. çons silencieusement dans la nature, nous
Les adeptes ayant choisi l’une des ouvrons nos sens (tous nos sens) aux
spécialités ont souvent du mépris indices qui s’offrent à nous. À partir
pour ceux qui ont choisi l’autre. de ces indices, nous pouvons façonner
Les agents infiltrés, par exemple, une image mentale des forces et des
considèrent que l’environnement faiblesses de l’obstacle qui se dresse
choisi par les explorateurs est devant nous, qu’il s’agisse d’une fine
d’une aff ligeante simplicité et lame ou d’une serrure. Quand vient
qu’il représente un déf i inf i- le moment d’agir, nous concen-
niment moins élevé que celui trons toute notre attention et
pour lequel ils excellent. Après notre énergie sur les faiblesses
tout, pourraient-ils argumenter, que nous avons repérées.
les donneurs-de-noms ont les

De
mêmes instincts naturels que les
animaux sauvages, l’intelligence
et la petite dose de suspicion et
l’entraînement
• É CLAIREUR •

de paranoïa en plus ! Se déplacer

sans éveiller l’attention parmi
les donneurs-de-noms est donc
beaucoup plus difficile.
Par opposition, les explorateurs
se jugent meilleurs car ils font face
à la nature, avec le « vrai » monde.
Les agents infi ltrés, ces prétentieux
Éclaireurs, font face à un modèle de
nature faux et arbitraire et se coupent
ainsi de l’immensité et de la richesse du
monde qui les entoure.
Les Éclaireurs comme moi, qui n’ont choisi
aucune spécialité au sein de la discipline, restent géné-
ralement en dehors de ces considérations.
ŽŽŽ
Il est possible de subdiviser les Éclaireurs en fonction du
type d’environnement naturel dans lequel ils préfèrent opérer,
en d’autres termes, en sous-groupes qui tiennent leur force de
la forêt, du désert ou des contreforts abruptes. Pour moi, cette
distinction n’a pas de véritable intérêt, bien qu’il existe des gens
qui prétendent le contraire.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
ŽŽŽ
Les Éclaireurs apprennent
l’essentiel de leur discipline en
suivant les préceptes de leur voie.
Bien que cette méthode d’appren-
tissage soit très naturelle et efficace,
la plupart des gens extérieurs ne
parviennent pas à en saisir le fonctionne-
ment. Ils imaginent que nos leçons incluent
l’apprentissage de techniques spécifiques (la
« discrétion » par exemple ou « l’analyse de traces »).
Certes, l’entraînement de l’Éclaireur peut effectivement
contenir ce genre de choses, mais sa facette la plus importante est
d’aider l’apprenti à améliorer sa perception du monde, sa capacité à
percevoir pleinement les choses sans contraintes inconscientes. En
d’autres termes, à aider l’apprenti à mettre de côté ses idées préconçues
sur le monde, et à le « voir » tel qu’il est. Tout le reste en découle.
La majeure partie des peuples donneurs-de-noms privilégie la vue
sur les autres sens. La première chose qu’un Éclaireur en devenir doit
apprendre, c’est à éliminer la dépendance à un seul de ses cinq sens.
Tous les sens ont une importance égale dans le grand œuvre du monde.
Bien sûr, en certaines occasions, un sens offrira plus d’informations
vitales que les autres, mais se concentrer uniquement et invariable-
ment sur un seul d’entre eux, c’est se limiter drastiquement. L’une des
leçons les plus importantes que j’enseigne à mes disciples consiste à
supprimer temporairement l’usage de la vue. J’ai emmené de nom-
breux élèves à travers les bois les yeux bandés, dans le but de les forcer
à se reposer sur d’autres sens pour éviter une collision ou une chute

D
douloureuse.
La grande majorité des mes entraînements poursuit le même

u combat et des objectif : étendre et élargir la perception. Contrairement aux entraîne-

ments du Maître d’armes, par exemple, il m’arrive souvent de marcher

autres aptitudes
De nombreux Éclaireurs sont aussi compétents dans l’utilisation de
leurs armes de mêlée que les adeptes Guerriers, tandis que d’autres
sont aussi habiles que les adeptes Voleurs pour forcer des serrures ou
désarmer des pièges. Pourquoi les éclaireurs excellent-ils dans des
talents que certains attribuent habituellement à d’autres disciplines ?
Bien que l’objet de l’utilisation de ces talents puisse sembler iden-
tique à celui d’autres disciplines, la voie de l’Éclaireur se sert d’eux
différemment, en accord avec sa vision du monde. Tel que je le conçois
simplement en compagnie d’un élève au milieu d’un nouvel environne-
ment, à travers la forêt, les montagnes ou au milieu d’une cité affairée.
Je l’aide à rediriger son attention et à aiguiser sa concentration en lui
posant des questions. Quel contraste avec la vision qu’ont les gens de
l’entraînement de l’Éclaireur !
Évidemment, il m’arrive de faire travailler un élève sur une techni-
que spécifique et concrète. Mais ce genre de choses se produit souvent
une fois que l’élève a suffisamment étendu le champ de sa perception.
Car enseigner à un élève comment exploiter la faiblesse d’un combat-
tant avant de lui avoir appris à l’identifier clairement, c’est l’envoyer au
suicide, purement et simplement.

80
L es Éclaireurs et les
Passions
Les Éclaireurs peuvent vénérer toutes les Passions. Parmi les membres
de ma discipline que je peux appeler des amis, Lochost, Mynbruje et, à
un certain niveau, Jaspree jouissent d’une considération particulière.
Lochost peut, de prime abord, sembler être un choix étrange pour
l’Éclaireur, mais réfléchissez-y un petit peu. L’idéal premier de Lochost
est la liberté. Et la « liberté » peut aussi bien signifier se libérer de ses
anciens credo et préjugés que la liberté physique. La nature même de
la discipline de l’Éclaireur demande ce type de liberté mentale et spiri-
tuelle. Un aspirant Éclaireur limité par d’anciennes manières de penser
ne pourra pas s’ouvrir véritablement au monde qui l’entoure.
ŽŽŽ
De nombreux Éclaireurs que j’ai rencontrés prennent
également l’aspect physique de la liberté très au sérieux.
- Jol Dennequen, Sorcier de la cité de Iopos
ŽŽŽ Sixième cercle
Parmi les idéaux principaux de Mynbruje, on trouve la compassion
et l’empathie. Les Éclaireurs qui cherchent à se déplacer sans éveiller
l’attention dans les villes et les villages doivent faire preuve d’une
grande compassion et d’une grande empathie pour les habitants, ce qui
fait de cette Passion un choix logique. D’autres Éclaireurs semblent se
tourner vers Jaspree, souvent parce qu’ils travaillent en milieu naturel :
on ne peut pas faire qu’un avec la nature sans éprouver pour elle une
certaine forme d’amour.
ŽŽŽ
Un éclaireur travaillant principalement comme agent infiltré
m’a présenté le même genre d’arguments, mais il m’expliquait
pourquoi il suivait les préceptes de Garlen.
- Jol Dennequen, Sorcier de la cité de Iopos
ŽŽŽ
I
nformations pour le jeu
L’Éclaireur est l’avant-garde, le pisteur et le brave rôdeur qui se
rend là où personne ne peut aller. Il est passé maître dans l’art de ne
faire plus qu’un avec son environnement, qu’il se trouve au milieu d’une
forêt sauvage et inexplorée ou au cœur d’une vaste cité.
Attributs principaux : Dextérité et Perception.
Restrictions raciales : obsidien et troll.
Rituel de karma : pour commencer son Rituel de karma, l’Éclaireur
permet à ses compagnons de l’emmener, les yeux bandés, au cœur d’une
forêt, au moins à 10 minutes de leur point de départ. L’adepte médite
pendant 10 à 15 minutes durant lesquelles il visualise la route qui lui
permettra de revenir d’où il vient, puis il se lève et marche, les yeux
toujours bandés, jusqu’à son point de départ. Le rituel s’achève au bout
d’une demi-heure quand l’Éclaireur retire le bandeau de ses yeux.
Compétences d’Art : Gravure sur bois, Inscriptions runiques.
Aptitudes de l’Éclaireur
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Armes de mêlée, Déplacement silencieux D, Escalade D,
Esquive D, Pistage D, Rituel de karma
Deuxième cercle
Talents : Endurance (6/5), Lecture et écriture, Manœuvre
Troisième cercle
Talents : Sprint, Vision astrale D
Quatrième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommages permanent, l’adepte
gagne l’aptitude Sens améliorés. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 2 points de dommages d’Effort, l’adepte peut amé-
liorer l’un de ses sens naturels. Il obtient un bonus de +2 aux tests de
Perception basés sur le sens en question pendant 10 minutes.
Talents : Riposte, Tissage de filament (Tissage d’Éclaireur) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Perception.
Talents : Esquive des pièges D, Rituel du maître fantôme D, Sens des
serrures
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Dextérité.
Talents : Don des langues, Saut de géant
Septième cercle
• É CLAIREUR •
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Détection des pièges D, Endurance au froid D
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Armes de tir, Commandement, Marche des vents D
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
Initiative : l’adepte ajoute +1 à son niveau d’initiative.
Talents : Analyse de créature D, Anticipation, Détection des armes D
Dixième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Camouflage. Ces dommages ne peuvent jamais être
guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte peut se fondre dans
son environnement, avec un effet semblable à celui du sort Camouflage
(voir le chapitre Sorts d’élémentalisme, p.296). L’adepte fait un test
de Déplacement silencieux plutôt qu’un test d’effet de sort, et le résultat
devient la Difficulté de détection pour le repérer. L’effet dure 24 heures
maximum, ou jusqu’à ce que l’adepte se déplace.
Talents : Déviation de projectiles, Localisation de tireur D
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
sociale.
Talents : Déguisement magique, Stabilité
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et sa Défense
magique.
Talents : Défense améliorée D, Vive lame
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma.
Talents : Détection de poison D, Guide élémentaire D, Tramage de
talent
81
 Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense magique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Talents : Deuxième chance, Résistance au poison D
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Initiative: l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Récupération : l’adepte peut réaliser +1 test de récupération par jour.
Talents : Arme éthérée, Localisation par écho D, Trame d’attribut
Demi-magie
L’Éclaireur peut effectuer un test de demi-magie pour reconnaître
les traces et les pistes laissées par différents types d’animaux ou de
donneurs-de-noms dans la nature ou les environnements urbains. Il
peut aussi faire un test de demi-magie basé sur la Perception pour
repérer des pièges et des portes secrètes, ou à la place d’un test de
Survie (voir Survie dans le chapitre Compétences, p.249).
Les Éclaireurs peuvent aussi faire un test de demi-magie basé sur
la Perception à la place des tests d’Orientation ou de Cartographie (voir
chapitre Compétences, p.246 et 237).
Les spécialistes
Si le maître du jeu souhaite différencier les spécialistes de la
discipline de l’Éclaireur, il peut le faire en appliquant les quelques
changements suivants à la discipline de base.
• É CLAIREUR •
Au Premier cercle, l’agent infiltré remplace le talent Pistage
par Vision astrale. Au Troisième cercle, Sens des serrures remplace
Vision astrale et Pistage remplace Sprint. Au Cinquième cercle, Sprint
remplace Sens des serrures. Le Rituel de karma de l’agent infiltré res-
semble généralement d’avantage à celui de l’Éclaireur de base, sauf qu’il
a lieu dans les rues et les allées d’une ville. Les rituels de progression
de l’agent infiltré ont souvent lieu dans des lieux assez peuplés.
Pour l’explorateur, le talent Emprunt sensoriel remplace le
talent Riposte au Quatrième cercle. Le Rituel de karma et les rituels
de progression de l’explorateur ont lieu dans des zones sauvages et sont
généralement focalisés sur les dangers inhérents à la nature.
Suggestions d’interprétation
Les Éclaireurs sont généralement des personnes curieuses, intéres-
sées par la découverte de tout ce qui s’étend au-delà de leur horizon. Le
simple adage « évoluer sans perturber » semble gouverner toutes leurs
actions. L’Éclaireur qui peut atteindre ses objectifs avec le moins de
perturbation pour le monde qui l’entoure vit véritablement en confor-
mité avec sa discipline.
Fier, à raison, de ses aptitudes, de nombreux Éclaireurs se considèrent
supérieurs à ceux qui « avancent à l’aveuglette dans ce monde. » Ce senti-
ment de supériorité empêche les Éclaireurs de devenir des loups solitaires.
Même s’ils l’admettent rarement devant des personnes extérieures à leur
discipline, nombreux sont ceux qui aiment avoir autour d’eux un public
prêt à s’extasier devant leurs capacités à se déplacer dans les rues d’une
cité ou dans une contrée sauvage comme s’ils y avaient toujours vécu.
Bien que les Éclaireurs puissent se battre, la plupart préfèrent
éviter le combat quand cela est possible. L’adage « la violence est le
premier recours de l’incompétent » revêt une importance particulière
dans la vision personnelle de l’Éclaireur. Les adeptes de cette disci-
pline se joignent souvent aux caravanes des marchands ou aux groupes
d’aventuriers, cherchant notamment à guider les gens qu’ils ont à leur
charge, évitant les dangers et les conflits directs.
Violations de discipline
Une crise de talent est une expérience particulièrement difficile
pour un Éclaireur. En général, cela le coupe du monde qui l’entoure
et il se retrouve aussi aveugle et sourd à son environnement que le
commun des mortels. Comme toujours, le déclencheur exact pour une
crise de talent varie en fonction de la vision personnelle de l’adepte,
mais l’une des violations les plus courantes consiste à oublier d’avoir
82
« le pas léger » dans le monde, ou de trop agir comme un Guerrier ou
un Voleur. En guise d’Acte de rédemption, l’Éclaireur cherche générale-
ment un moyen de réparer le mal qu’il a pu infliger au monde. Ainsi, un
adepte qui a endommagé un territoire qu’il a traversé pourra s’engager
à réparer le mal qu’il a causé. De même, un Éclaireur pourra s’obliger à
accomplir un Rituel de karma particulièrement difficile, par exemple
un rituel qui lui demandera la mise en œuvre de toutes ces aptitudes
et pour lequel il devra prendre d’énormes risques.
Rituels de progression
À un moment de leur vie, les Éclaireurs rejoignent un ordre mili-
taire organisé, tout comme les Guerriers. Ce genre d’ordre propose des
cérémonies et des promotions pour officialiser la progression de ses
membres au sein de la discipline. Pour les Éclaireurs qui ne font pas
partie de telles organisations, un Éclaireur de cercle supérieur (souvent
celui qui a initié l’adepte) impose à l’élève l’accomplissement d’un défi
nécessitant l’utilisation de ces nouvelles capacités.
Recrutement : au cours de leurs voyages, les Éclaireurs ren-
contrent souvent de jeunes hommes et de jeunes femmes possédant
ce qu’il faut pour devenir des adeptes de la discipline (ces candidats
peuvent avoir des réputations « d’hommes des bois » par exemple).
Les Éclaireurs désirant recruter de nouveaux élèves organisent des
compétitions pendant lesquels les candidats doivent le suivre en pleine
nature. Ceux qui réussissent à suivre les traces de l’Éclaireur peuvent
devenir des recrues, si celui-ci le souhaite. Les recrues travaillent sou-
vent comme apprenti de leur maître pendant plusieurs années avant
d’atteindre le Premier cercle de la discipline.
Novice (2-4) : quand le maître juge que l’adepte est prêt à progresser
d’un cercle, il invite généralement les recrues à participer à des compéti-
tions élaborées ressemblant à un mélange de course et de jeu de piste. Les
indices permettant de rejoindre les différentes étapes de la course sont
dissimulés de multiples façons de sorte que seuls les participants les plus
en phase avec leur environnement puissent atteindre l’arrivée de la course.
Des Éclaireurs de cercle plus élevé observent la compétition et notent les
adeptes qui maîtrisent le mieux les talents requis pour atteindre le cercle
supérieur. Ces compétitions ont lieu en ville autant qu’en pleine nature.
Compagnon (5-8) : le maître de l’Éclaireur progressant à ce
niveau se cache dans un refuge, qu’il soit situé en ville ou dans la
nature. Il fait en sorte de mettre en place des protections correspon-
dant au niveau de l’élève (pièges, obstacles ou même des gardes engagés
pour l’occasion). Le compagnon en devenir doit alors retrouver son
maître, infiltrer ses défenses et récupérer quelque chose (un objet, une
information que seule l’observation méticuleuse de son maître lui révé-
lera, etc.) avant de s’échapper de l’endroit en question.
Gardien (9-12) : les adeptes qui atteignent ces cercles testent
eux-mêmes leurs propres talents pour juger de leur progression.
Rituel du maître fantôme : l’adepte médite et pense à son
maître fantôme. Au cours de cette méditation, il a une vision d’un lieu,
accompagnée de quelques détails perçus à l’aide d’autres sens que celui
de la vue. L’adepte doit voyager jusqu’à cet endroit et éviter tous les
obstacles qui se dressent sur son passage. Quand il atteint le lieu, le
maître fantôme apparaît et le rituel continue normalement.
Combinaisons de disciplines
Comme la discipline de l’Éclaireur nécessite l’utilisation de talents
identiques à ceux du Guerrier et du Voleur, ces deux disciplines sont
régulièrement choisies en complément. Le Cavalier est un autre choix
courant, car il permet de jouir d’une grande mobilité et étend le champ
de perception de l’Éclaireur grâce aux perceptions de la monture. Les
explorateurs développent souvent une relation particulièrement étroite
avec le monde naturel, ce qui peut les amener à prendre la discipline
du Maître des animaux en seconde discipline.
Le Maître d’armes est peut-être la moins courante des secondes dis-
ciplines de l’Éclaireur. Ces derniers ont tendance à penser que les Maîtres
d’armes se concentrent beaucoup trop sur eux plutôt que sur leur envi-
ronnement, au lieu de ne faire qu’un avec lui, et qu’ils combattent d’une
manière par trop égoïste. Les Éclaireurs ont tendance à éviter la discipline
de l’Illusionniste, car elle altère la réalité au lieu de l’accepter et de s’y plon-
ger, ainsi que celle du Nécromancien, qui est bien trop tournée sur ce qui
se passe au-delà du monde physique, dans les mondes inférieurs.
 L ’Éclaireur humain
« Vous croyiez que je n’étais pas un adepte ? C’est une
erreur que vous n’êtes pas la seule à faire. Nous autres, les Éclaireurs,
ne sommes pas aussi flamboyants que les Maîtres d’armes ou aussi
effrontés que les Cavaliers. Mais aucune de ces disciplines ne pourra
emmener votre caravane à travers les territoires sauvages aussi bien
que la mienne. Je trouverai pour vous la route la plus rapide si c’est ce
que vous souhaitez, même si cela peut vouloir dire qu’il faudra affron-
ter plus d’épreuves pour arriver à bon port. »
« Ne me prenez pas pour un simple chasseur ou un maraudeur !
Si vous souhaitez conduire votre caravane dans une ville que vous
ne connaissez pas, je pourrais aussi me révéler très utile. En tant
qu’étranger, il vous sera difficile de vous faire une place au marché, et
cela risque d’attirer la suspicion de la population locale, notamment
dans l’arrière-pays. Un Éclaireur vous permettra de trouver rapide-
ment avec quelle personne établir le contact pour recevoir le meilleur
accueil possible. Vous seriez surpris de voir à quel point un Éclaireur
peut s’avérer utile. »

Attributs
Dextérité (16) : 7/D12 Perception (14) : 6/D10
Force (13) : 6/D10 Volonté (12) : 5/D8
Constitution (13) : 6/D10 Charisme (11) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 9 Initiative : 6/D10

• É CLAIREUR •
Défense magique : 8 Armure physique : 5
Défense sociale : 7 Armure mystique : 1
Seuil de mort : 35 Tests de récupération : 2
Seuil de blessure grave : 9 Équilibre : 6/D10
Seuil d’inconscience : 27
Déplacement de combat : 32 Déplacement de course : 64
Points de karma : 10 Niveau de karma : 5/D8

Talents
Armes de mêlée (1) : 8/2D6
Déplacement silencieux D (1) : 8/2D6
Escalade D (2) : 9/D8+D6
Esquive D (1) : 8/2D6
Pistage D (2) : 8/2D6
Rituel de karma (1) : 1
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Gravure sur bois (1) : 6/D10
Connaissances :
Connaissance des créatures (1) : 7/D12
Histoire de Barsaive (1) : 7/D12
Générales :
Don des langues (2) : 8/2D6
— Nain (Throalique), Humain
Lecture et écriture (1) : 7/D12
— Nain (Throalique)
Équipement
Natation (1) : 7/D12 Armure de cuir bouilli (Phys 5, Init -1)
Sang-froid (1) : 6/D10 Épée large (Dommages 11/D10+D8)
Dague (Dommages 8/2D6, portée 9–15–18)
Argent Kit d’aventurier
Pièces de cuivre : 2 Rations de voyage (1 semaine)
Pièces d’argent : 4 Vêtements de voyageur
Pièces d’or : 5 Outils de gravure sur bois

Notes
L’adepte dispose de l’aptitude raciale Polyvalence.

83
 L’honneur et la brutalité de
la voie de l’Écumeur du ciel
Le texte suivant est la transcription d’une conversation tenue avec une Écumeuse du ciel connue
sous le nom de Merienne Blays. Le lecteur remarquera la présence importante de mots appartenant
au langage des trolls tout au long du texte. Cette tradition provient des origines de la discipline de
l’Écumeur du ciel qui fut d’abord pratiquée par les trolls. Avec le temps, les trolls ont partagé leur
discipline avec les autres peuples de donneurs-de-noms. À l’usage apparurent de nombreux termes
et de nombreuses idées n’existant que dans le langage troll et pour lesquels aucune traduction
n’était concevable. Partout où cela était nécessaire dans ce texte, mes confrères érudits et moi-même
avons essayé d’expliquer, ou tout du moins d’expliciter, ces mots. Pour ce travail, je remercie tout
particulièrement l’aide de Thom Edrull dont les travaux sur la série des Habitants de Barsaive lui ont
permis de développer des savoirs particulièrement vastes en la matière.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

D e la vie Cette liberté est une partie essentielle de la

culture trolle, ou, du moins, de la culture des
•

dans le ciel
trolls des montagnes. C’est la démarche des
trolls qui consiste à se jeter totalement dans
DU CIEL

la vie, à laisser les autres peuples

Tu me regardes bizarrement, ami nain. Pourquoi ? faire preuve de modération car le
Parce que je prétends être une Écumeuse du ciel, sang qui stagne dans leurs veines
moi, une humaine et une femme ? J’admets, le est faible. C’est pourquoi de
terme d’Écumeur du ciel, dans l’esprit de la plupart si nombreux trolls devien-
des donneurs-de-noms, donne l’image d’un grand nent des Écumeurs du
et puissant troll mâle. Mais être un véritable ciel et c’est pourquoi de
Écumeur du ciel ne se limite pas à la race ou si nombreux Écumeurs du
au sexe. L’Écumeur se distingue par son atti- ciel sont des trolls. Les mem-
• É CUMEUR

tude, un appétit pour la vie, pour le défi et pour bres des autres peuples qui
l’aventure. Être un Écumeur du ciel, c’est être, se tournent vers la discipline
et bien, le mot troll que mon instructeur utilise de l’Écumeur du ciel partagent
est galan’kaharr. Je ne vois pas de traduction cette démarche et cette
directe dans la langue naine. at t it ude. C ’est cet te
vision du monde qui les
attire. C’est pourquoi il
n’est pas surprenant de
Une traduction partielle pour le mot
voir que ceux qui suivent
galan’kaharr pourrait être « agent », celui qui
la voie de l’Écumeur suivent
agit, plutôt que celui sur lequel on agit. Cette
aussi les autres aspects de la
traduction exprime l’idée de base du mot
culture trolle et les incorporent
mais ne rend pas justice à l’écho émotionnel
à leur propre vision des choses.
du mot troll originel.
Pour les Écumeurs du ciel, l’hon-
- Merrox, maître de la Salle neur revêt une grande importance,
des Archives une importance primordiale même,
comme pour les trolls des montagnes.
L’honneur personnel, que les trolls appel-
Vous pouvez dire ce que vous voulez, seul un lent katorr, est prédominant, même si une version un peu modifiée
troll peut pleinement saisir le sens de la voie de l’Écumeur du ciel. du kat’ral peut aussi avoir son importance. Là où un troll des montagnes
Seuls les trolls connaissent la vraie signification de galan’kaharr, défendra le kat’ral de son clan ou de sa famille, l’Écumeur du ciel, quelle
et seuls les trolls peuvent vraiment le vivre. que soit sa race, défendra « l’honneur de groupe » de son équipage, de ses
- Zurc des Griffes-de-pierre collègues ou de l’équipe d’aventuriers à laquelle il appartient.
Pour un Écumeur du ciel, l’honneur est lié de manière inextricable
à l’idée de rester galan’kaharr. Celui qui restreint la liberté d’action de
l’Écumeur offense son honneur, katorr et kat’ral. Il n’y a rien de plus
Être un Écumeur du ciel, c’est être libre, être complètement indé- humiliant pour un Écumeur du ciel que de renoncer à sa liberté d’agir.
pendant, suivre ses propres envies, où qu’elles vous mènent, être Nous devons rester libres de suivre nos propres jugements et libres
responsable de soi et de soi uniquement. C’est cette liberté que nous d’être pleinement responsables de nos vies. Sinon, à quoi bon conti-
recherchons quand nous prenons le ciel à bord de nos navires. C’est nuer de respirer ? Autant reposer tout de suite au fond d’une tombe
cette liberté que nous poursuivons quand nous voguons, nos pieds loin et attendre que la mort nous emporte. Abandonner sa responsabilité,
au-dessus du sol. c’est se détourner de la vie.
84

Ceci vaut bien une explication. Kat’ral définit généralement
l’honneur du clan ou l’honneur familial. Les Écumeurs du ciel
redéfinissent souvent la nature de leur clan ou de leur famille en
fonction d’objectifs ou de volontés communes plutôt qu’en fonction
des liens de sang. Ainsi, un Écumeur considère l’équipage qui
navigue sur un drakkar en sa compagnie comme sa famille.
- Thom Edrull, archiviste et scribe de
la Salle des Archives
En fait, cette liberté peut être retirée, grâce aux différentes
magies capables de contrôler l’esprit et la volonté. Être traité de
pantin est l’ultime insulte contre le Katorr et le kat’ral, une insulte
qui provoque généralement une rage meurtrière.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
Discours sur la responsabilité
L’axe central de la vie de l’Écumeur du ciel est la responsabilité
individuelle. Je suis responsable de tout ce qui m’arrive dans ma vie.
Moi et moi seul. Bien sûr, on pourrait dire que des circonstances que
je ne maîtrise pas semblent poser des restrictions à ma liberté comme,
par exemple, une tempête imprévue obligeant mon navire à atterrir.
Mais, même au cœur de cette tempête, j’ai la liberté de réagir comme
je le souhaite. Vais-je vainement maudire la tempête et perdre espoir ?
Ou vais-je affronter le danger en mettant tous mes talents de mon côté
pour faire face aux forces de la nature ? Ma réaction dépend de mon
choix, et cette liberté, personne ne peut me l’enlever.
Les gens en dehors de ma discipline semblent souvent penser
que les Écumeurs du ciel sont le chaos incarné, l’exemple vivant de
l’anarchie. Comment peut-on avoir confiance en une personne qui
place sa liberté individuelle au-dessus de tout le reste, demandent ces
personnes. Réfléchis à ça, ami nain, s’il te plaît. La liberté individuelle
et la responsabilité personnelle n’excluent pas une conscience éclairée.
C’est même le contraire. D’après moi, les Écumeurs du ciel sont moins
motivés par les idéologies et les systèmes de croyances que les mem-
bres des autres disciplines. Nous réfléchissons à toutes nos décisions
à travers le prisme de la responsabilité personnelle.
Nombreux sont ceux qui croient que les Écumeurs rejettent instinc-
tivement toute forme d’interdit et de recommandation et se moquent
des lois des sociétés civilisées dès qu’ils le peuvent. C’est faux ! Ceux
qui enfreignent les lois sans y avoir réfléchi sont aussi sots que ceux
qui respectent aveuglément toutes les lois et toutes les restrictions
qu’on leur impose. Les Écumeurs du ciel examinent chaque cas sur
la base du mérite. Si nous pensons qu’une loi ou qu’une contrainte est
légitime, nous la respectons. Si nous pensons qu’elle est stupide ou
inappropriée, nous l’ignorons. Dans tous les cas, nous prenons l’entière
responsabilité de notre décision. Si j’enfreins la loi, je suis prêt à pren-
dre la responsabilité de mon acte. Quand je décide de quelque chose,
je prends en compte les conséquences possibles de mes actes et, si je
le dois, je fais face aux conséquences et reste imperturbable. Ceci est
l’une des caractéristiques de la responsabilité individuelle. La pierre
angulaire sur laquelle reposent mes actes est le jugement personnel. Tu
me comprends un peu mieux maintenant ?
Le travail d’équipe
Il a été dit (et nombreux sont ceux qui y croient) que les Écumeurs
du ciel sont incapables de coopérer avec d’autres donneurs-de-noms.
Cela serait complètement stupide si cela était vrai ! Pour celui qui fait
preuve d’un intérêt personnel éclairé, la coopération est souvent néces-
saire - non, essentielle. Je reconnais et je respecte mes capacités. Mais
je reconnais aussi qu’elles sont parfois insuffisantes pour atteindre un
objectif que j’ai jugé important. Pour atteindre cet objectif, je dois tra-
vailler avec d’autres dont les capacités complètent les miennes.
J’ai personnellement choisi de croire que ceux qui m’entourent par-
tagent ma vision de la responsabilité individuelle et du choix. Peut-être
ai-je tort de le croire mais jusqu’à présent, le chemin que j’ai décidé
d’emprunter dans la vie a été bon pour moi. Je pars toujours du prin-
cipe que ceux avec qui je traite ont une parole et sont responsables
de leurs actes jusqu’à ce qu’ils me prouvent le contraire. Je suis en
confiance avec tout le monde, jusqu’au jour où j’apprends qu’ils trom-
pent ma confiance. Je réexamine alors la situation. Parfois, je prends
tout simplement de la distance avec le malheureux qui n’a pas d’hon-
neur. Parfois, je décide qu’il doit y avoir rétribution ou « éducation ».
Pour employer des termes plus familiers, je lui envoie une droite en
avertissement, mais une seulement !
L’honneur (katorr et kat’ral), nécessite que l’Écumeur du ciel
tienne toujours parole. Une fois celle-ci donnée, il est lié par elle.
L’honneur est tout ce que l’on possède quand on arrive au monde et
tout ce qu’il nous reste quand on le quitte. Affaiblir son honneur, en y
renonçant par exemple, c’est affaiblir ce que nous sommes. Bien sûr,
la plupart des Écumeurs du ciel sont assez sages pour savoir que la
meilleure manière de tenir parole est de ne pas la donner à la légère.
Le lecteur doit se souvenir que ceci est la vision personnelle
de Merienne Blays. Certains Écumeurs du ciel la partagent, et
d’autres ont choisi un autre chemin.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
Intéressant contraste, ne trouvez-vous pas ? Un contraste et
• É CUMEUR
une contradiction. La sagesse traditionnelle dit que les Écumeurs
du ciel sont le caprice personnifié. Elle prétend aussi que leur
parole, une fois donnée, est toujours tenue…
- Thom Edrull, archiviste et scribe de
la Salle des Archives
De la loyauté au navire et à
l’équipage
Tous les Écumeurs du ciel ne possèdent pas de navires et n’appar-
DU CIEL
tiennent pas à l’équipage d’un drakkar. Après tout, il y a beaucoup plus
d’Écumeurs que de couchettes à bord des navires du ciel de Barsaive.
Ainsi, un Écumeur du ciel doit gagner sa place au sein d’un équipage.
Une fois qu’on lui a offert une couchette, sa défi nition du kat’ral
change. Les membres de son équipage deviennent son « clan », qu’il
y ait des liens du sang avec eux ou pas, et le navire fait lui-même
partie intégrante du clan. Une insulte au navire d’un Écumeur est une
insulte à son honneur, kartorr et kat’ral. Un Écumeur du ciel va (ou
plutôt doit) venger un tel affront ! C’est pourquoi les Écumeurs res-
•
sentent une fierté immodérée devant l’apparence et les capacités de
leur navire. Leur drakkar est une manifestation visible de leur propre
honneur. Un navire sale et mal entretenu dénote un équipage man-
quant d’honneur.
Une fois qu’un Écumeur du ciel fait partie de l’équipage d’un drak-
kar, il donnera sa vie pour protéger son navire. Perdre son navire, par
sa faute ou non, est le plus grand de tous les déshonneurs. Un Écumeur
qui a rejoint la compagnie d’un navire et qui perd celui-ci par la suite
est déshérité et disgracié.
Ceci est vrai même quand le drakkar appartient à une
assemblée trolle de Pirates du ciel. Recevoir une couchette et être
accepté comme membre d’un équipage est un grand honneur, du
genre de ceux que l’on ne reçoit pas à la légère.
- Chag Skat
85

De nombreux Écumeurs du ciel voyageant en compagnie de
groupes d’aventuriers voient en ceux-ci des membres d’équipage
vis-à-vis de leur Kat’ral. Le nom et la trame d’un groupe prend
la place d’un navire dans la vision des Écumeurs. Les insultes
envers le groupe sont prises comme des insultes personnelles.
Une fois qu’un Écumeur du ciel a rejoint un groupe, perdre le
groupe (quelles qu’en soient les raisons) le laisse « dépossédé et
disgracié », comme Blays l’a décrit plus haut.
- Thom Edrull, archiviste et scribe de
la Salle des Archives
Du pillage
Pourquoi les Écumeurs du ciel pillent-ils ? C’est la question habi-
tuelle. Certains prétendent que les Écumeurs du ciel n’ont pas de cœur
et sont des barbares dénués de conscience, prêts à massacrer les gens et
à tout détruire pour leur prendre ce qu’ils possèdent. Mais nous ne nous
voyons pas cela de la sorte (du moins moi, je ne me vois pas comme ça).
Tout comme nous sommes responsables de notre propre destin, nos
ennemis sont responsables du leur. En substance, nous croyons que les
autres sont dignes de posséder (que ce soit des territoires, de la nourri-
ture, des richesses et même la vie) que s’ils sont capables de défendre
ce qu’ils possèdent. Nos attaques donnent l’occasion à nos adversaires
de prouver qu’ils méritent ce qu’ils ont. S’ils combattent bien mais sont
vaincus, nous les respectons. S’ils nous battent et repoussent notre
•
assaut, nous les respectons. En revanche, s’ils font en sorte d’éviter le
combat, nous ne les respectons pas. Nos adversaires nous font honneur
DU CIEL
quand ils combattent et repoussent nos attaques. Se rendre (c’est-à-
dire abandonner sans combattre), c’est bafouer son propre honneur et,
d’un point de vue moral, c’est nous insulter !
Tout ceci explique pourquoi nous ne haïssons pas les autres clans
ou les autres assemblées qui nous attaquent. Nous défendons nos biens
jusqu’à la mort et nous tuons ceux qui nous attaquent. Mais nous ne les
haïssons point, même quand nous tuons. Si nous devons faire face à
la défaite, c’est de notre responsabilité. Notre échec (notre mort) pèse
sur nous, pas sur ceux qui nous attaquent.
• É CUMEUR
Une vision du monde typiquement trolle, dois-je faire
remarquer. La discipline de l’Écumeur du ciel partage une
approche de la vie similaire à celle des trolls. Les humains, ou
même les nains, qui suivent cette discipline deviennent, par bien
des aspects, des versions plus petites de trolls.
- Thom Edrull, archiviste te scribe de
la Salle des Archives
Des Écumeurs du ciel et des Passions
Demande à des gens extérieurs à notre discipline quelle Passion
les Écumeurs du ciel vénèrent avant les autres, et la réponse sera
certainement toujours Thystonnius. Cette Passion est adorée par de
nombreux Écumeurs parce que l’honneur et la valeur (qui font partie
des idéaux de Thystonnius) sont ancrés profondément dans nos cœurs.
Notre passion pour la vie, notre amour pour les opportunités qui nous
permettent de prouver notre valeur face aux dangers et aux difficultés,
toutes ces choses font écho aux préceptes de Thystonnius.
Et maintenant réfléchis là-dessus. Après tout ce que je viens de te
dire, quelle autre Passion trouve une place dans nos cœurs ?
Si tu oses penser à Lochost, et bien tu as raison. Car Lochost est
la Passion de la rébellion, du changement et de la liberté. Lochost
lutte perpétuellement contre l’esclavage, qu’il soit purement physi-
que, comme le pratiquent ces chiens de Thérans, ou psychologique
et émotionnel, comme les sociétés restrictives le pratiquent dans les
basses-terres. Pour un Écumeur du ciel, être mis en esclavage (phy-
siquement ou autrement) est un sort pire que la mort. Il n’existe pas
86
de crime plus odieux contre nous que de nier notre capacité à être
galan’kaharr. Tu comprends, mon ami ? Je préfère encore qu’on me
tue plutôt qu’on mette en esclavage mon corps et mon âme.
D
e l’entraînement
Les trolls s’initient à la discipline de l’Écumeur du ciel par
l’intermédiaire de leur assemblée trolle. De nombreuses assemblées
des montagnes possèdent leurs propres drakkars et les jeunes trolls
qui souhaitent suivre la discipline peuvent mettre très tôt les moyens
de leur côté pour mériter une couche à bord d’un navire. Certains trolls,
à l’extérieur des assemblées, sont parfois invités à rejoindre la disci-
pline, encore faut-il qu’ils se soient déjà illustrés au combat et qu’ils
aient montré l’honneur et le sens des responsabilités qui distinguent
les Écumeurs du ciel des autres. Ces newots, même une fois qu’ils sont
acceptés dans la discipline, doivent encore prouver qu’ils méritent une
couchette à bord d’un navire appartenant à l’assemblée, bien sûr.
Et pour ce qui est des no’a’ul comme moi ? Les trajectoires habituel-
les pour devenir Écumeur du ciel nous sont barrées. Nous ne faisons
pas partie d’une assemblée troll et aucun Écumeur troll ne daigne
prendre des candidats no’a’ul à l’accession à la discipline. Dans la qua-
si-totalité des cas, nous devons trouver un instructeur et le convaincre
de nous accepter comme élève et adepte en devenir.
Il est vrai, mon ami, que peu de ‘no’a’ul deviennent Écumeur du
ciel. Comment pourrait-il en être autrement ? En dehors des trolls, il
y a si peu de gens qui comprennent ce qu’être Écumeur du ciel signifie.
Comment pourrait-on avoir envie de suivre une discipline que l’on ne
comprend pas ?
Le mot no’a’ul est un terme troll, ni insultant ni véritablement
respectueux, pour désigner les membres des autres peuples
donneurs-de-noms, à l’exception des obsidiens bien sûr, qui sont
appelés ago’al, les frères de roche.
- Thom Edrull, archiviste et scribe de
la Salle des Archives
Il y a enfin ceux, dont je fais partie, qui ressentent au fond de leur
âme le frisson de l’honneur personnel et de la responsabilité quand ils
sont jeunes, et qui comprennent (imparfaitement, c’est vrai, et sans les
mots adéquats pour les décrire) le concept de galan’kaharr. Ces rares
personnes parviennent parfois à en apprendre suffisamment pour
comprendre que c’est seulement en empruntant la voie de l’Écumeur du
ciel qu’ils trouveront de vrais compagnons partageant la même vision
du monde. Ces apprentis Écumeurs du ciel n’ont le plus souvent pas
d’autre choix que de se lancer à l’assaut des montagnes et de locali-
ser une assemblée trolle qui enseigne la discipline. Ils doivent ensuite
trouver un instructeur et l’impressionner par leur profond désir de
rejoindre la discipline de l’Écumeur du ciel.
Comment ? Pratiquement toujours par le combat, bien sûr.
J’ai moi-même localisé mon mentor au sein d’une assemblée trolle
des pics du Crépuscule. C’était un grand troll grisonnant, connu pour
sa sauvagerie au combat et son sens de l’honneur inébranlable. Je lui
ai dit ce que je souhaitais qu’il fasse pour moi (qu’il m’initie à la dis-
cipline de l’Écumeur du ciel) et il me ria au nez. Alors je l’ai défié de
me battre en combat singulier sur le champ. Il refusa mon défi (c’était
l’acte le plus insultant qu’il pouvait entreprendre, bien sûr). Je me jetai
à son cou, laissant pendre mes armes à ma ceinture, et j’essayai de tout
mettre en œuvre pour le tuer.
La conclusion à tout cela fut sans surprise, bien entendu. Il me
fallut toute la nuit pour récupérer de la raclée que je reçus. Mais pen-
dant ma convalescence, je supportais mes blessures avec un stoïcisme
qui a dû l’impressionner. Quand je pus de nouveau marcher et tenir une
arme, il vint à moi et me demanda si je souhaitais toujours le défier.
J’acquiesçai immédiatement, sans poser de question sur la nature de
son défi. Je comprends aujourd’hui que cet instant fut un tournant
dans notre relation. Si j’avais demandé de quel défi il s’agissait avant
d’accepter, je ne pense pas qu’il m’aurait dispensé son enseignement.
 Mon défi fut de préparer une attaque (seul !) contre le clan voisin. Deuxième cercle
Je devais me jeter à l’assaut de leur demeure d’assemblée et revenir
Talents : Coup de bouclier D, Endurance (8/6), Saut de géant D
avec un trophée : une arme prise dans les mains de l’un des gardes de
la demeure d’assemblée ! Mon mentor ne m’enseigna ses techniques
que lorsque je réussis à lui apporter le trophée (ce que je fis, en sang, Troisième cercle
couverte de cicatrices, mais triomphant !). Talents : Chute de plume D, Combat à mains nues

À propos des entraînements Quatrième cercle

Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
Depuis cette époque, j’ai eu la joie et l’honneur d’entraîner des
treints de Force.
Écumeurs du ciel de cercle inférieur au mien (le plus grand honneur fut
Talents : Coup de pied rapide, Tissage de filament (Tissage du ciel) D
quand des trolls, et pas des no’a’ul comme moi, sont venus me voir pour
suivre mes entraînements). Le principe que j’ai suivi, et que je tiens de mon
premier instructeur, est que la responsabilité de l’apprentissage appartient
Cinquième cercle
à l’élève, pas à l’instructeur. L’élève doit décider quels talents et quelles Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
techniques il a besoin d’apprendre et c’est uniquement quand il sait cela treints de Dextérité.
qu’il peut solliciter son instructeur pour suivre les entraînements requis. Talents : Recel, Rugissement de guerre D, Rituel du maître fantôme D
S’il m’arrive de donner des conseils quand on me le demande, ce n’est pas
à moi de décider comment doit se passer l’entraînement de l’élève. Sixième cercle
Je crois intimement que le plus grand service que je puisse rendre à Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma supplémentaire sur
un élève est de lui enseigner par l’exemple. Quand le drakkar sur lequel les tests restreints de Constitution.
je sers se lance dans des attaques, j’invite mon élève à combattre à mes Talents : Attaque enchaînée D, Regard froid D
côtés. Quand nous peinons à maintenir le cap du navire, il travaille
à mes côtés. Quand mon devoir est de sonner l’alarme ou de tenir la
barre, mon élève se trouve encore à mes côtés. La plus grande leçon
Septième cercle
que je puisse donner est de montrer comment un véritable Écumeur Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les test de dom-
du ciel affronte les défis de la vie. mages aux armes de mêlée.
Tous les aînés n’enseignent pas de la même manière, bien sûr. Mon Talents : Armes de jet, Don des langues
ami E’Tal Œil-Doré m’a dit que son premier instructeur, celui qui l’avait

• É CUMEUR
recruté dans la discipline, était le plus exigeant des maîtres et qu’il Huitième cercle
donnait des ordres à E’Tal comme s’il n’était rien de plus qu’un larbin. Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Cet aîné lui faisait constamment entreprendre des tâches et des exer- Talents : Armes de tir, Commandement, Coup dévastateur D
cices épuisants et le punissait à la moindre occasion. Pendant des mois,
E’Tal subit le terrible enseignement de son maître, luttant pour se prou-
Neuvième cercle
ver à lui-même qu’il méritait de devenir un membre du Premier cercle.
Le jour où E’Tal fi nit par refuser les ordres de son maître et déclara Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
que sa servitude était inacceptable, l’aîné lui sourit et dit : « tu viens de Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
réussir ton épreuve. Te voilà un véritable Écumeur du ciel ! » récupération.

I
Talents : Cœur de lion D, Deuxième attaque D, Endurance au froid D

Dixième cercle
nformations pour le jeu Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.

DU CIEL
Talents : Hache du tonnerre D, Perce-armure
Les Écumeurs du ciel sont des pirates impitoyables formant une
importante force en Barsaive. Leurs drakkars attaquent dans toute
la province, le plus fréquemment les Thérans ou leurs vassaux. Les Onzième cercle
Écumeurs du ciel sont fiers et font preuve d’une grande loyauté à l’en- Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
contre des autres Écumeurs, sauf si ceux-ci appartiennent à un clan ou magique.
à une assemblée ennemi. Talents : Défense améliorée, Destruction d’arme D
Attributs principaux : Dextérité, Force et Constitution.
Douzième cercle

•
Restrictions raciales : elfe, obsidien et sylphelin.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
Rituel de karma : installé à ciel ouvert, l’Écumeur du ciel médite silen- magique.
cieusement pendant quelques minutes. Il commence ensuite à frapper Talents : Attaque critique, Vitalité
son bouclier avec son arme, d’abord lentement, environs deux coups par
minute. Puis, les coups s’accélèrent jusqu’à ce que l’Écumeur du ciel se Treizième cercle
retrouve à marteler son bouclier frénétiquement. Le rythme continue pen-
dant une demi-heure, jusqu’à ce que l’Écumeur s’arrête, méditant pendant Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
que l’écho de ses derniers coups s’évanouit. Le Rituel de karma prend fin
karma.
quand le dernier écho du dernier coup porté sur le bouclier s’éteint.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
Compétences d’Art : Gravure sur bois, Gravure sur os et Inscriptions mentaire par jour.
runiques. Talents : Attaque de matrices, Tramage de talent, Vive lame

Aptitudes de l’Écumeur du ciel Quatorzième cercle

Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
D
Indique un talent de discipline.
gagne l’aptitude Puissance du ciel. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Ajoutez +3 à la Force de l’adepte de manière permanente,
Premier cercle même si l’attribut a déjà été augmenté du maximum normalement
Talents : Armes de mêlée D, Cri de guerre D, Esquive, Navigation autorisé de +5 (voir Dépenser les points de légende dans le cha-
aérienne D Rituel de karma, Sang de feu D pitre Bâtir votre légende, p.420).
87
 Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Hurlement, Tir rapide
Quinzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Chant de la foudre. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 3 points de dommages d’effort, l’adepte peut invoquer
une féroce tempête dans les conditions suivantes : le ciel doit être nua-
geux, l’adepte doit se trouver à bord d’un navire du ciel, et il doit réussir
un test de Hurlement (15). Le Chant de la foudre doit être chanté pendant
1 heure, au cours de laquelle les nuages les plus proches se mettent à luire
des flashs des éclairs. Après avoir terminé son chant, l’Écumeur du ciel
peut contrôler le moment de l’arrivée de la tempête, dans une limite de 24
heures. À l’arrivée de la tempête, les cieux s’assombrissent en quelques
minutes, ce qui peut surprendre les autres navires aériens des environs.
La tempête magique n’affecte presque pas le vaisseau à bord duquel se
trouve l’adepte, mais peut provoquer de sérieux dommages aux autres
navires se trouvant à proximité immédiate. Le capitaine de chaque navire
aérien se trouvant à proximité doit réussir un test de Navigation aérienne
contre le test de Hurlement pour éviter de subir des dommages. Si le test
échoue, le navire aérien encaisse des dommages de niveau 25 à cause des
éclairs et des vents violents. Un test de Navigation aérienne doit être effec-
tué toutes les heures au minimum tant que dure la tempête. Son effet dure
pendant un nombre d’heures égal au rang de Hurlement de l’adepte.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Flèche hurlante, Peau de pierre D, Tramage d’attribut.
Demi-magie
•
Les Écumeurs du ciel peuvent effectuer un test de demi-magie pour
DU CIEL
toutes les tâches relatives à l’entretient, la réparation et la construction
des navires du ciel de la taille d’un drakkar. Ils peuvent aussi utiliser
la demi-magie pour les tests de connaissances à propos des différen-
tes architectures des navires du ciel, pour reconnaître les différents
types de navires, pour connaître les différentes routes empruntées par
les navires volants, et pour identifier la composition des équipages en
fonction de la taille des navires volants.
Les Écumeurs du ciel peuvent aussi faire des tests de demi-ma-
gie basés sur la Dextérité à la place des tests d’Escalade ou des tests
• É CUMEUR
d’Orientation quand ils se trouvent à bord d’un navire du ciel (voir
Orientation dans le chapitre Les compétences, p.246).
Suggestions d’interprétation
La responsabilité et l’honneur sont deux éléments majeurs pour les
Écumeurs du ciel, même si chaque Écumeur possède sa propre défini-
tion de ces deux concepts. Pour certains d’entre eux, ces derniers sont
mêlés. Un Écumeur du ciel fait preuve d’honneur en choisissant d’être
seul responsable de sa vie et de son destin. Aucun Écumeur ne fera
volontairement quelque chose qui pourrait ternir sa vision personnelle
de l’honneur même s’il ne se soucie guère de la façon dont les autres
jugent ses actes. Une fois qu’un Écumeur du ciel fait un serment, quel
qu’il soit, il ne l’enfreindra jamais.
Considérant que l’honneur et la responsabilité sont deux faces
d’une même pièce, les Écumeurs font rarement preuve de compassion
pour le mal qu’ils infligent aux autres, sauf si ces derniers luttent clai-
rement contre l’adversité de toutes leurs forces. Ceux qui se plaignent
de leur sort au lieu de prendre leurs responsabilités pour améliorer leur
condition n’ont pas d’honneur par définition et ne méritent donc ni la
sympathie ni d’être aidés.
Ainsi, un Écumeur du ciel s’abstiendra d’intervenir si ses compa-
gnons semblent vouloir aller à l’encontre de la parole qu’il a donnée.
La responsabilité est une chose personnelle et les compagnons doivent
choisir en leur âme et conscience entre l’honneur et le déshonneur.
D’un autre côté, un Écumeur du ciel qui voit des « faibles » ou des
« exclus » se battre pour améliorer leur condition ou pour se libérer du
joug de l’oppresseur peut très bien soutenir leur cause avec passion.
Certains Écumeurs du ciel regardent les adeptes des autres disci-
plines avec dédain car dans leur opinion, ils ont choisi un chemin « de
moindre importance ». D’autres ont un regard plus indulgent et parfois
empreint de sympathie pour les adeptes : ils ont peut-être choisi une
88
voie « moindre » mais en assumant la responsabilité de ce choix, ils ont
démontré une certaine compréhension du concept d’honneur.
Violations de discipline
Pour beaucoup d’Écumeurs du ciel, l’honneur personnel est le
point central de la discipline et la plus terrible violation de l’honneur
est de briser un serment. Un tel acte déclenche la plupart du temps
une crise de talent dont la sévérité dépend des circonstances dans les-
quels il n’a pas tenu parole. Renoncer à la responsabilité individuelle
ou faire quelque chose qui entache son honneur peut aussi déclencher
une crise de talent.
Les Écumeurs du ciel peuvent facilement trouver la nature de
l’Acte de rédemption qu’ils doivent accomplir pour annuler leur crise de
talent. La plupart du temps, ils doivent simplement régler le problème
le plus vite possible, quelles qu’en soient les conséquences. Pour oublier
qu’il n’a pas voulu participer à un duel, par exemple, un Écumeur doit
retrouver la personne qui l’a provoqué et l’affronter. Un Écumeur du
ciel qui renonce à sa responsabilité personnelle doit faire en sorte de
reprendre les rênes de sa vie et choisit souvent de le faire d’une manière
directe, manifeste et violente.
Rituels de progression
Les rituels des Écumeurs du ciel s’appuient presque toujours sur
une forme de confl it physique. L’adepte doit acquérir un trophée de
guerre pour prouver qu’il a réussi son rituel.
Recrutement : quasiment tous les Écumeurs du ciel apprennent
la discipline dans leur assemblée trolle. Très rarement, il arrive que
des newots soient invités à rejoindre les rangs de la discipline. Les
membres des autres races doivent trouver des Écumeurs du ciel qui
acceptent de les entraîner, car les Écumeurs trolls ne recrutent jamais
d’eux-mêmes parmi les autres races de donneurs-de-noms.
Novice (2-4) : l’adepte participe à une attaque et rapporte un
trophée qui lui permet de gagner l’admiration d’un aîné.
Compagnon (5-8) : quand ils ne s’affrontent pas dans le ciel, les
clans trolls rivaux se rencontrent lors de compétitions sans effusion de
sang (théoriquement) au cours d’épreuves de lutte, de combat rapproché,
de course et ainsi de suite. Pour gagner le respect des aînés lors de ces com-
pétitions ou lors des guerres qui ont lieu entre les clans rivaux, l’adepte doit
battre un adversaire dont le cercle est égal ou supérieur au sien.
Gardien (9-12) : l’adepte dirige une attaque contre une cible de
grande valeur et bien défendue.
Rituel du maître fantôme : l’Écumeur du ciel trace un cercle
sur le pont d’un navire du ciel se trouvant à quai. Assis au centre de
ce cercle, il s’imagine en train de mener une attaque contre des oppo-
sants dont la force est insurmontable. Dans son imagination, il défait
son ennemi ou meurt avec les honneurs. Après une heure de pensées
« positives » de ce genre, le maître fantôme souhaité apparaît et applau-
dit. Le rituel se poursuit normalement.
Combinaisons de disciplines
Les Écumeurs du ciel choisissent généralement des disciplines sup-
plémentaires orientées vers le combat, dont les préceptes concordent
avec leur vision du monde, basée sur les actes. Les choix les plus habi-
tuels sont les disciplines du Maître d’armes, du Guerrier ou du Forgeron.
Les Écumeurs deviennent rarement Éclaireurs car l’idée « d’évoluer
sans perturber le monde » est complètement étrangère à leur mode de
pensée. Un Écumeur du ciel souhaite généralement avoir un impact sur
le monde qui l’entoure et plus cet impact est important, mieux c’est !
Les Écumeurs ne choisissent pas les disciplines qui « diluent » leur res-
ponsabilité personnelle d’une manière ou d’une autre. Les Maîtres des
animaux, les Élémentalistes, les Nécromanciens et même les Sorciers
dépendent trop des forces extérieures pour leur plaire.
Les Voleurs et les Navigateurs du ciel s’opposent complètement à la
philosophie de l’Écumeur du ciel, et il est extrêmement rare de voir un
Écumeur choisir l’une de ces disciplines en discipline secondaire. La dis-
crétion que nécessite l’apprentissage de la discipline du Voleur s’oppose
à l’audace que manifestent les Écumeurs du ciel et la vision qu’ont les
Navigateurs du ciel des Écumeurs du ciel (des brutes et des barbares) est
souvent prise comme une insulte à l’honneur des Écumeurs.
 É cumeur du ciel ork
« Ne pensez même pas vous opposer à moi ! Je suis un
Écumeur du ciel ! Depuis que le soleil brille dans le ciel, mon peuple
donne naissance à de puissants combattants. Les cimes des monta-
gnes sont notre royaume et le ciel notre océan. »
« Nos vies sont simples. Aujourd’hui, nous allons piller et demain,
nous pillerons encore. C’est dans l’ordre des choses. Nous prenons sim-
plement ce que votre société nous refuse. Vos ancêtres ont repoussé
nos pères jusqu’aux sommets des plus hautes montagnes, là où le sol
aride ne peut subvenir à nos besoins. Ainsi soit-il ! Nous pillons. »

Attributs
Dextérité (13) : 6/D10 Perception (10) : 5/D8
Force (16) : 7/D12 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (19) : 8/2D6 Charisme (11) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 4/D6
Défense magique : 6 Armure physique : 8
Défense sociale : 7 Armure mystique : 1
Seuil de mort : 43 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 12 Équilibre : 7/D12*
Seuil d’inconscience : 35
* Le personnage dispose de la compétence Stabilité.

• É CUMEUR
Déplacement de combat : 28 Déplacement de course : 56
Points de karma : 10 Niveau de karma : 5/D8

Talents
Armes de mêlée D (2): 8/2D6
Esquive (1) : 7/D12
Navigation aérienne D (1) : 6/D10
Rituel de karma (1) : 1
Rugissement de guerre D (2): 7/D12
Sang de feu D (1) : 9/D8+D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences

DU CIEL
Art :
Inscriptions runiques (1) : 6/D10
Connaissances :
Connaissance des orks (1) : 6/D10
Histoire militaire (Cara Fahd) (1) : 6/D10
Générales :
Don des langues (2) : 7/D12

•
— Nain (Throalique), Or’zet Équipement
Lecture et écriture (1) : 6/D10
Armure de cuir bouilli (Phys 5, Init -1)
— Nain (Throalique)
Bouclier d’infanterie (Phys 3, Init -1, FOR 19)
Stabilité (1) : 8/2D6
Tactique (1) : 6/D10 Fléau (Dommages 12/2D10)
Fronde (Dommages 9/D8+D6, portée 20–40–80)
Argent Dague (Dommages 9/D8+D6, portée 9–15–18)

Pièces de cuivre : 5 Kit d’aventurier

Pièces d’argent : 3 Outils de gravure
Pièces d’or : 2 Rations de voyage (1 semaine)
Vêtements de voyageur

Notes
L’adepte possède les aptitudes raciales de Gahad et de Vision
nocturne.

89
 L’importance de
l’Élémentaliste
En tant que praticien de la discipline du Sorcier, j’ai été particulièrement intéressé par les essais
de ceux dont la discipline est très proche de la mienne. Ou plutôt ceux dont je pensais que nous
partagions le plus de points communs. Depuis, j’ai appris comme l’atteste l’essai suivant, écrit
par Jedran le troll, que les différences entre la vision du monde du Sorcier, de l’Élémentaliste, de
l’Illusionniste et du Nécromancien sont bien plus marquées que ce à quoi je m’attendais.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

Comme tout bon troll grincheux éléments qui façonnent l’univers. Dans ce
atteint d’un profond mal de dos, je n’aime monde, toute chose est créée à partir des
guère perdre mon temps en paroles inu- cinq éléments. Tout. Bien sûr, certai-
tiles. Si tu veux que je fasse des chichis et nes choses sont constituées d’un seul
que j’exagère mes propos sur le monde et la élément, d’autres de deux, et d’autres
magie, vas voir un Illusionniste. Il te racon- encore des cinq éléments, mais toutes
tera ce que tu veux entendre, et pourra t’en possèdent en elles une infime partie des
mettre plein les mirettes si tu veux éléments sur lequel est bâti l’univers.
• ÉLÉMENTALISTE •

Moi, je parle simple et vrai. Je suis Même les maléfiques Horreurs qui
Élémentaliste depuis si longtemps que ont pratiquement détruit notre monde
mon vieux dos ne s’en souvient même contiennent des bouts d’éléments, mais
plus et je regarde en face la vérité des corrompus, hein ! Ne me regarde pas
choses. Je ne peux pratiquement plus comme ça, l’érudit ! Tu n’aimes pas l’idée
faire autrement désormais. Ne me que les donneurs-de-noms partagent quoi
demande pas ce que je pense de toi, l’éru- que soit avec les Horreurs ? Eh bien, il faut
dit. Tu n’aimerais pas ce que je pourrais t’y habituer, parce que c’est vrai. Ça n’est pas
te répondre. parce que la vérité ne te plaît pas qu’il ne faut
La plupart des gens, même les trolls, pas la regarder en face. D’ailleurs, si tu l’évites,
ne prennent pas assez le temps de regar- elle fi nira toujours par se rappeler à ton bon
der au cœur des choses. Si tu te casses souvenir.
un peu la tête pour savoir de quoi est fait Quand un Élémentaliste comme moi
le monde, tu t’aperçois que chaque chose est regarde le monde, il voit les éléments en
constituée par les cinq éléments. action. Quand nous reniflons l’odeur des
Oh, tu penses certainement que je f leurs ou que nous observons une for-
suis constitué de chair et de sang, (ou mation rocheuse, nous ne faisons pas
de pierre, pour tous les obsidiens qui qu’apprécier le paysage. Nous regardons
ont entrepris cette lecture), et par les l’air déplacer le pollen ou contemplons les
cornes de Scarrin, qu’est-ce que le strates successives composant la roche. Très sou-
bois, l’air, le feu, l’eau et la terre peuvent bien avoir vent, nous communions avec les esprits élémentaires
en commun avec la chair et le sang ? Tout. Tu as de l’eau que la plupart des donneurs-de-noms ne voient même
dans ton sang, de la terre dans tes os, de l’air dans tes pas. Quoi qu’on fasse, nous pratiquons notre discipline.
poumons, du feu dans ton cœur et du bois dans ta colonne verté- Tu comprends ce que je te dis, l’érudit ? Les Élémentalistes
brale. Pas littéralement bien sûr, mais cela revient au même. Si tu étais vivent au cœur de ce qui constitue le monde. Nous ne pouvons
un Élémentaliste, tu comprendrais ça. Mais tu n’en es pas un. Alors tends échapper aux vérités de la vie et de la mort, que les éléments mettent en évi-
l’oreille, l’érudit, parce que le vieux Jedran va te raconter ce que c’est que de dence, et nous ne nous y essayons même pas. Laissons ça aux Illusionnistes
connaître les éléments qui constituent ton cœur, ton esprit et tes os. et à ceux qui ne veulent rien entendre. S’ils souhaitent déformer leur monde

D
et leurs sens avec leurs prétentions et draper les autres et eux-mêmes dans
leurs illusions, qu’ils le fassent. Mais pour les Élémentalistes, qui s’éver-

e la façon dont les tuent à démasquer les mensonges et la poudre aux yeux, ces idées sont
répugnantes. Nous ne nous laissons pas enivrer par l’alcool ni ne nous

Élémentalistes voient
laissons berner par des tours de magie. Où est le plaisir si nos sens sont
trompés ou aveuglés ? Comment percevoir et connaître le monde de cette
façon, hein?

le monde Les Élémentalistes ne font pas dans l’imposture. La réalité est déjà
bien assez compliquée et nous aimons par-dessus tout ses énigmes et ses
mystères. Allez ! Demande à un de tes camarades bibliothécaires de la
Les gens pensent que le monde est un fouillis indescriptible d’ima-
Salle des Archives de te sortir tous les traités ayant pour thème la nature
ges, de sons, de goûts et d’odeurs. Ils ressentent des centaines de milliers
de la réalité écrits par des Élémentalistes. Il va faire une crise cardiaque !
de sensations de mille et une façons, et disent que toutes ces choses sont
Certains aspirants Élémentalistes que je connais ont passé des mois sur
« différentes », sans même comprendre qu’elles ne sont pas si différentes
les bancs de la Grande Bibliothèque, plongés dans les parchemins et les
que cela. Les Élémentalistes ont plus de discernement. Quand nous regar-
livres traitant d’un seul et unique élément. Notre curiosité pour le monde
dons les plantes et les gens, les pierres et les fleurs, nous voyons les cinq
90
et la nature de la réalité influence notre façon de communiquer avec les
esprits élémentaires, ces êtres incroyables qui vivent juste de l’autre côté de
la « réalité » de la plupart des gens. Je te parlerai d’eux plus tard, mais pas
avant que je sois sûr que tu aies saisi certaines données essentielles.
Je peux pas dire que la vie d’Élémentaliste soit facile. Mais nous
connaissons notre importance pour Barsaive et nous ne laisserons per-
sonne accomplir notre tâche à notre place. Les Élémentalistes sont les
seuls donneurs-de-noms ayant toujours conscience de la vraie nature
de la réalité, et nous sommes aussi les seuls à pouvoir agir sur les cinq
éléments à partir desquels le monde entier est construit (et les seuls à
pouvoir garder un œil sur eux). Nous sommes les seuls à pouvoir trai-
ter avec les esprits élémentaires, dont la plupart se fichent pas mal des
donneurs-de-noms ou de tout ce qui pourrait les détourner de la soif de
pouvoir de leur élément. Nous faisons tout cela dans un but aussi précis
que vital : maintenir l’équilibre entre les éléments du monde. Aucun don-
neur-de-noms ne pourrait exister sans la présence des cinq éléments et la
nature de la réalité s’effondrerait si nous laissons la balance des éléments
pencher trop lourdement dans une direction.
Une autre chose. Pendant le Châtiment, les kaers possédant des
copies du Livre de Demain savaient comment placer une boule de terre
élémentaire au-dessus d’un bol d’eau élémentaire. Si, en entrant contact,
les deux éléments se changeaient en boue, les habitants des kaers savaient
que le niveau de magie du monde était descendu assez bas pour signi-
fier que le Châtiment était terminé. Bon, nous savons tous que le niveau
de magie s’est stabilisé juste au-dessus de ce niveau, et même nous, les
Élémentalistes, n’en comprenons pas complètement la raison. Mais puis-
que la réponse à nos questions tient dans l’équilibre des éléments, tous les
Élémentalistes pensent qu’il est de leur devoir d’en apprendre davantage
sur cet étrange équilibre et sur sa signification pour Barsaive.
Nous pratiquons notre discipline à chaque instant et nous devons
communiquer régulièrement avec les esprits élémentaires. Ça n’est pas
chose aisée, l’érudit, de passer de la communication avec les esprits à la
communication avec les Donneurs-de-nom. Je vais te dire maintenant
pourquoi les Élémentalistes passent toujours pour des êtres étranges
auprès des ignorants. Quand nous parlons avec l’air, quand nous plon-
geons nos mains dans le feu ou quand nous laissons échapper des phrases
qui paraissent incompréhensibles, nos actes ont un sens précis corres-
pondant à notre conscience double du monde des esprits et de la chair.
Tout comme l’orichalque est la manifestation inanimée des éléments en
équilibre, nous en sommes la manifestation vivante.
Le symbole de l’étoile à cinq branches, qui représente l’harmonie par-
faite des cinq éléments, nous rappelle que nous devons honorer chaque
élément si nous voulons sauvegarder notre monde. Pour être toujours
conscient de l’importance de cet équilibre, le cœur ne suffit pas. Nous uti-
lisons l’étoile à cinq branches dans de nombreux rituels, nous l’évoquons
dans nos proverbes et nous la brodons même sur nos vêtements. Vérifie
bien la forme des étoiles portées par les Élémentalistes. Si elles sont défor-
mées ou tordues, elles peuvent indiquer la corruption d’une Horreur.
D
u besoin d’équilibre
Notre monde a besoin que les éléments restent équilibrés
entre eux, sinon la nature de la réalité change. Certains de mes confrères
me disent que l’équilibre des cinq éléments affecte le flot des énergies
magiques. Si c’est le cas, la clé permettant d’affaiblir ou d’empêcher un
autre Châtiment peut très bien appartenir à une serrure que possède
les Élémentalistes. Il fallait y penser, hein, l’érudit ? Maintenir l’équi-
libre parmi les cinq éléments est parfois difficile. Pour que notre magie
fonctionne le mieux possible, nous avons besoin de l’aide des esprits élé-
mentaires mais chacun d’entre eux veut que nous favorisions son élément
en échange de leur aide ! Je ne me souviens plus combien de fois un
élémentaire d’air m’a demandé de ne pas lancer de sorts de terre pendant
un an et un jour, ou qu’un élémentaire de bois a insisté pour que je cesse
de lancer des sorts de feu. Pourtant, si j’accède à leurs demandes, j’arrête
d’équilibrer mon utilisation des magies élémentaires. Et je risque d’avoir
de graves problèmes.
À chaque fois qu’un adepte Élémentaliste favorise l’utilisation des
sorts d’un élément en particulier ou qu’il ne lance plus de sorts appar-
tenant à un autre élément, son équilibre intérieur se détraque. Si le
déséquilibre devient trop important, l’adepte peut même perdre l’usage
de certains éléments pour ses sorts. Un adepte qui favorise ou ignore un
élément en subira les conséquences. J’ai connu un jeune adepte sylphelin
qui favorisait les sorts d’air et n’honorait pratiquement jamais la magie
du feu. Très vite, la pauvre petite créature volante ne parvenait plus qu’à
réfléchir clairement en vol, et il avait perdu l’énergie et la passion que le
feu donne à la vie. Il était constamment fatigué et déprimé, et ne se soucia
bientôt plus de rien. Heureusement pour lui, il parvint à se rééquilibrer
après une période de plusieurs mois, mais il dut mettre tout ce qui lui
restait de force dans cette entreprise.
Mais puisqu’on parle de ça, il me revient une curieuse exception à
tout ce que je viens de dire. Les Élémentalistes qui s’engagent ouverte-
ment à favoriser un élément particulier ne subissent pas les conséquences
dont souffrent les autres, bien qu’ils développent certaines particularités.
Mais j’y reviendrai plus tard.
Juste en regardant ton visage, je peux lire que tu ne comprends pas
pourquoi les déséquilibres des Élémentalistes sont mauvais pour tout le
monde sauf pour le pauvre déséquilibré lui-même. Et bien je vais te le
dire. Nous avons un proverbe : « Comme les éléments vont, le monde va. »
N’as-tu jamais entendu parlé de la Grande Montagne ou du Grand Arbre
? Ce sont des symboles que nous utilisons communément pour décrire ou
représenter le monde. En tant que troll, je préfère la Grande Montagne,
tandis que les elfes et les humains et les hommes-lézards préfèrent le
symbole de l’Arbre. J’vais te parler des deux parce que je ne sais pas quel
genre de populace va lire tout ça ! Je ne veux pas que certains se sen-
tent exclus, après tout, même si je doute que vous, les gratte-papier et les
fouilles-parchemins, compreniez la moitié de ce que j’ai à dire. Les racines
de la Grande Montagne plongent profondément dans le sol, ses pentes sont
couvertes de bois et traversées d’innombrables cours d’eau, son sommet
perce les airs et dans son cœur brûle le feu. Les racines du Grand Arbre,
elles aussi, sont constituées de terre, son tronc de bois, ses branchages de
• ÉLÉMENTALISTE •
feu et ses feuilles tombent (là se trouve l’air, pour les ignorants) et l’eau
de la vie coule dans ses veines. Tous les éléments s’y retrouvent, l’érudit.
Tous, en parfaite harmonie, façonnant la réalité. Détruisez cet équilibre et
vous aurez des problèmes encore plus graves que si une Horreur était en
ce moment même en train de laisser échapper sa respiration fétide dans
votre dos ! Comme nous, les Élémentalistes, sommes si proches de ce qui
constitue le cœur de la réalité, et comme nous renforçons ou affaiblissons
les éléments par nos actes, un Élémentaliste déséquilibré est une partie
déséquilibrée de la Grande Montagne.
Je l’ai vu arriver. Un imbécile d’Élémentaliste novice a failli faire
sombrer Urupa dans la mer d’Aras parce qu’il ne se rendait pas compte
de ce qu’il faisait. C’était un elfe et il aimait l’eau plus que tous les autres
éléments. Il aimait aussi la verdure, et il pensait que c’était une honte
que tout Barsaive ne soit par recouverte d’arbres, de sous-bois et de je-
ne-sais-quoi-d’autre. Il voyagea un jour dans les contrées arides qui se
trouvent entre Urupa et les monts du Tonnerre, celles qui précèdent le
luxuriant delta, et il décida d’y faire pousser une forêt de chênes pour
quelques villageois parce qu’il trouvait cela aimable de sa part. Aimable,
tu parles ! Alors il lança sorts d’eau sur sorts d’eau, drainant les eaux du
fleuve Serpent et du lointain lac Ban. Il eut à sa disposition des armées
d’élémentaires d’eau qui se firent une joie de provoquer des averses et des
tempêtes pour lui, jusqu’à ce que la contrée autour du village soit noyée
d’eau. Les glands se mirent à germer, pour sûr, mais l’elfe avait secoué
l’équilibre des éléments dans la région à un tel point de non-retour que
les tempêtes ne s’arrêtèrent pas. Les eaux du fleuve et du lac montèrent et
montèrent, et la terrible crue manqua d’engloutir complètement le delta
près d’Urupa. Il y avait de l’eau jusqu’à ma taille dans la plupart des rues
de la cité cette année-là. L’imbécile avait noyé toutes les récoltes du vil-
lage qu’il souhaitait aider puisque celles-ci étaient constituées de plantes
typiques de la région n’ayant nul besoin de grandes quantités d’eau pour
se développer. Et que laissa-t-il derrière lui aux villageois ? Quelques
jeunes chênes pas franchement comestibles, si tu veux mon avis ! Tu
comprends mieux les problèmes de déséquilibre maintenant ?
D
es esprits élémentaires
Contrairement à ce que pensent un certain nombre d’ignares
sillonnant Barsaive, les esprits élémentaires ne sont pas des simples d’es-
prit, des esclaves que l’on tourmente facilement, ni des êtres accourant
aux pieds du plus écervelé des Élémentalistes novices au moindre appel.
Les esprits élémentaires sont des créatures extraordinairement indépen-
dantes, et je n’en ai jamais rencontré un seul qui se jugeait inférieur aux
91
 donneurs-de-noms. Pour te dire la vérité, j’ai eu plus d’une conversation
avec des esprits qui prétendaient que nous, les donneurs-de-noms, sommes
des créatures confuses et pathétiques dont les trames astrales sont gâchées
par un mélange désordonné d’éléments auxquels nous ne comprenons rien.
Les bouffonneries de certains de mes enfants pourraient donner raison à
leurs allégations, mais je pense que nos deux points de vue sont faux. Nous,
les donneurs-de-noms, ne sommes pas supérieurs aux esprits élémentaires
simplement parce que nous sommes des êtres complexes, et eux ne sont
pas supérieurs à nous par la grâce de leur simplicité.
La seconde erreur que nous faisons le plus souvent à propos des
esprits élémentaires est en rapport avec la variété dans l’existence. Il
n’existe pas simplement cinq ou six esprits, comme le pense la plupart des
gens, mais des centaines d’entre eux, qui partagent le monde avec nous.
Les plus courants sont les esprits de la terre, de l’air, du feu, de l’eau et
du bois, mais j’ai aussi rencontré des esprits des fleurs, des esprits de la
boue, des esprits du foyer, pour ne citer qu’eux. Et j’ai lu ou entendu qu’il
en existait des centaines d’autres.
Les Élémentalistes traitent avec ces esprits, et même, parfois, devien-
nent amis avec certains d’entre eux. Réussir à traiter avec les esprits est
toutefois bien plus difficile que ce que pensent les ignorants comme toi.
Nous pouvons certes voir directement au cœur de la réalité, mais nous
n’y vivons pas, contrairement aux esprits élémentaires. La réalité qu’ils
comprennent et celle que nous comprenons sont deux endroits différents
et parfois, cet état de fait vient compliquer les choses. Régulièrement, un
simple malentendu entre un Élémentaliste et un esprit peut renvoyer ce der-
nier d’où il vient en un clin d’œil, avant même la fin de la conversation.
Chaque type d’élément, et chaque esprit, possède ses propres parti-
cularités. Un Élémentaliste doit bien garder à l’esprit que la plupart des
esprits élémentaires veulent nous aider dans nos entreprises magiques car
• ÉLÉMENTALISTE •
nos efforts permettent à l’esprit d’étendre son influence sur le monde. Un
soupçon d’arrogance dans notre comportement et ces fières créatures peu-
vent prendre la mouche. Elles ont un sens de l’honneur très personnel, plus
sensible encore que celui des trolls, ce qui n’est pas peu dire ! C’est pourquoi
nous martelons à nos apprentis qu’ils doivent respecter les esprits, quelles
que soient leurs réactions ! « C’est lui qui a commencé »
n’est pas une excuse pour celui qui s’est fait d’un esprit
un ennemi et qui a peut-être mis à mal l’équilibre des
éléments lors d’un arrangement.
Les esprits élémentaires veulent que nous
augmentions la quantité de leur élément parce
que celle-ci donne aux esprits plus de pouvoir.
Heureusement, certains esprits très puissants
ayant une vision plus large des choses agis-
sent pour contrebalancer ceux des plus étroits
d’esprit, s’efforçant de maintenir les éléments
en équilibre tandis que les autres cherchent
la domination de leur élément. Tu parais
déconcerté, l’érudit, mais c’est la meilleure
explication que je puisse te fournir. Ça
me paraît pourtant clair. Et comme
tu m’as dit que tu ne voulais pas que
cet essai devienne un livre de théo-
rie magique, je te suggère de conseiller
la lecture de l’ouvrage intitulé De l’équi-
libre élémentaire. Un beau travail, ce
bouquin.
Aucun Élémentaliste valant son sel,
sa sueur, sa respiration ou sa passion ne peut
aller bien loin s’il n’apprend pas à manipuler
le pouvoir des éléments pour lancer ses sorts. Chaque élément à
sa propre nature que l’Élémentaliste doit connaître sur le bout des
doigts s’il souhaite utiliser la magie. Nous apprenons à connaître chaque
élément en faisant circuler ses énergies dans notre corps, car le corps a une
bien meilleure mémoire que l’esprit (ou que mes apprentis, qui aimeraient
bien savoir pourquoi mon vieux dos me fait souffrir ! Humph !).
Souviens-toi aussi que de nombreux sorts sont composés de plusieurs
éléments différents. Pour les maîtriser correctement, l’Élémentaliste doit
saisir l’importance de chaque élément impliqué. Quand je lance Langage
des plantes, je sais que les éléments de bois font partie de la force de
la plante, et que l’élément d’air est présent dans mes mots et ceux de la
plante. Tous deux envoient leurs énergies à travers mes vieux os. Les
jeunes oublient trop vite ces choses-là.
92
Du travail avec la terre
Retenir l’attention des esprits de la terre nécessite une profonde
méditation parce que ces entités communiquent avec le cœur de notre
conscience. Ils réf léchissent lentement, comparé à la plupart des
Donneurs-de-nom, sauf peut-être les obsidiens. Parvenir à ralentir son
esprit est une tâche ardue pour les jeunes adeptes parce qu’ils sont faci-
lement distraits. Les besoins urgents sont plus difficiles à transmettre
aux esprits de la terre parce que l’urgence et la lenteur ne vont tout sim-
plement pas bien ensemble. En vérité, de nombreux donneurs-de-noms
trouvent qu’il est dur de penser lorsque l’on est plongé en transe médita-
tive, bien que les obsidiens aient un réel don pour cela.
Quand un Élémentaliste lance un sort de terre, il doit faire appel à
son cœur et ses os. L’esprit doit être aussi immobile et solide que la terre
quand tu fais passer l’élément à travers ton corps. Si tu hésites ou si tes
intentions changent pendant que tu manies des sorts de terre, les fils de
ton sort peuvent disparaître comme la poussière balayée par le vent.
Du travail avec l’air
Les esprits de l’air sont insouciants, intelligents et leur humeur change
aussi rapidement que tournent les brises printanières. Pendant une minute
ils t’aiment comme un frère, et celle d’après ils sont convaincus que tu veux
les trahir. La patience et la clarté du langage sont impératifs pour traiter
avec ces esprits, tout comme le sens de l’humour. Les esprits de l’air appré-
cient les plaisanteries étranges et en font souvent usage avec leurs amis
Élémentalistes. Les sylphelins ont ce que l’on peut appeler une affinité avec
les esprits de l’air, notamment du point de vue de leur tempérament.
Ah ! Mais les sylphelins ne sont pas aussi capricieux !
- Keohrt, Élémentaliste sylphelin
Chose amusante, l’air est un élément de
communication quand il est utilisé pour des
sorts. Lancer un sort d’air, c’est comme tenir
une conversation : tu dois exactement savoir
ce que tu veux dire, et tu dois aussi écou-
ter attentivement et répondre à ce que tu
entends. L’adepte doit prêter l’oreille à ses
sens et aux mouvements de l’air dans son
corps pour manipuler magiquement cet
élément. Si tu essaies d’empoigner l’air
et de le forcer à agir (nous appelons ça
« crier »), tu risques de perdre tous les
fils de ton sort.
Du travail avec
le feu
Les esprits du feu sont aussi chan-
geants que les esprits de l’air, mais bien
moins suspicieux. Un même esprit du feu
peut très bien avoir des intérêts et faire preuve
d’un tempérament différent d’une confrontation à une
autre. Comme les esprits faits de lumière, leur vision est
plus étendue et plus vive que celle des autres types d’esprits et
c’est elle qui permet à l’Élémentaliste de bénéficier rapidement ou pas
de leur aide. Je n’ai jamais rencontré un Élémentaliste qui ait réussi à mentir
ou à se jouer d’un esprit du feu, et moi-même je ne m’y essaierai pas.
La passion, la faim et la vérité révélée sont les premiers mots qui vien-
nent à mon esprit quand je pense à l’élément feu. Je me souviens de ce que
c’est que de ressentir l’énergie brute du feu, et mon cœur bat plus fort et
plus vite à cette idée. Enivrant, voilà ce que c’est. Cela vous fait une vague
de chaleur, comme un bon alcool. Les sorts de feu ne sont pas pour ceux qui
n’ont pas de volonté, c’est pour ça que se sont mes favoris. Pour manipuler
cet élément, il faut ne penser qu’à une seule chose à la fois et être passionné
par ce que vous voulez faire. Sinon, le feu vous échappera et il brûlera tous
ceux qui se trouveront sur son chemin. J’ai déjà vu des idiots enivrés par
le pouvoir du feu qui perdaient son contrôle et se blessaient ou blessaient
leurs compagnons. Heureusement, de telles défaillances sont rares.
Du travail avec l’eau
Les esprits de l’eau sont les plus dissemblables les uns des autres de
tous les types d’esprits. J’ai traité avec un grand nombre d’entre eux au
fil des années et je me demande toujours quelle sorte de créature je vais
rencontrer la prochaine fois. La seule constante que j’ai pu remarquer
parmi les esprits de l’eau est leur inaltérable confiance en eux. Certains
Élémentalistes de ma connaissance me disent que les élémentaires
d’eau cachent plus de choses et parlementent avec plus de perspicacité
que les autres élémentaires. Ils semblent particulièrement apprécier les
t’skrangs, pour des raisons évidentes.
Tous les Élémentalistes doivent trouver leur façon de manipuler cet
insaisissable élément. Une de mes vieilles collègues t’skrang parle de la
« transformation permanente » des sorts d’eau et je pense qu’elle n’est
pas loin de la vérité. L’eau est un paradoxe, toujours changeante mais
toujours la même. Le meilleur conseil que je puisse donner pour lancer
des sorts d’eau est de travailler avec passion, en s’ouvrant au flot des eaux
dans ses veines et en laissant les émotions et les pensées te remplir à
chaque incantation. Regarde à l’intérieur et trouve ta propre réponse.
Du travail avec le bois
Les esprits du bois diffèrent d’arbre en arbre. Je préfère les esprits
des chênes car leur robustesse et leur force me rappellent un peu mon
peuple, mais ça, c’est ma vision personnelle. Les élémentaires de bois
sont les plus attachés à notre monde, celui des donneurs-de-noms, et
donc donner des ordres à l’un d’entre eux s’apparente à discuter avec un
elfe, un t’skrang ou un humain. Cela dit, les esprits du bois sont les esprits
les plus durs en affaires. Ils sont aussi difficiles à manipuler que l’élément
qu’ils représentent. À moins qu’un Élémentaliste puisse prouver que ses
actes vont aider les élémentaires de bois d’une manière ou d’une autre, il
est pratiquement impossible d’obtenir l’aide de ces saletés sans promet-
tre de leur rendre service en retour. J’ai connu un jeune Élémentaliste
qui avait désespérément besoin de l’aide d’un esprit du bois et qui a dû
passer l’année suivante à planter des glands et autres noix ! Et ce qu’on
dit est vrai, les esprits du bois semblent préférer travailler avec les elfes.
En ce qui concerne les elfes de sang et les élémentaires de bois, certains
prétendent que les esprits du bois préfèrent ces créatures corrompues
aux donneurs-de-noms. D’autres disent que la plupart des élémentaires
refusent de traiter avec les elfes percés d’épines.
Le bois est un élément de vie et de développement. Quand un
Élémentaliste se tient à côté d’un jeune arbre au printemps, il doit être
capable de ressentir sa croissance exubérante aussi nettement que les
battements de son cœur. Quand tu lances un sort de bois, pense à l’ac-
croissement et aux bienfaits du changement. Un adepte qui se complait
dans le confort des mêmes trames de pensée perd rapidement ses sensa-
tions quand il manipule des sorts s’appuyant sur cet élément.
D
e la place de l’orichalque
dans la balance
L’orichalque revêt une signification particulière pour nous, les
Élémentalistes. Cette substance magique symbolise le monde en parfait
équilibre. Contrairement aux gens du peuple, nous ne nous soucions guère
du prix que pourrait nous rapporter une pièce en orichalque ou une pièce
élémentaire. Pour nous, elles ne sont pas des objets de valeur, mais des
objets d’étude. Mes enfants écarquillent les yeux et débattent avec moi à
chaque fois que j’enterre des pièces d’orichalque dans le sol, dans le tronc
d’un arbre, ou que j’en « perds ». Je ne leur prête aucune attention. Par de
tels actes, j’honore un des éléments sans lequel l’orichalque ne pourrait
pas exister. Cette pratique, qu’on appelle la « dîme d’orichalque », attire la
bonne volonté des esprits de l’élément auquel nous « payons » la dîme.
Bien que je n’en aie jamais rencontré, certains adeptes auraient atteint
un tel degré de compétence et de compréhension dans la discipline qu’ils
seraient capables d’invoquer et de commander aux esprits d’orichalque.
D’une puissance incomparable, ces esprits daignent rarement commu-
niquer avec les donneurs-de-noms. Ceux qu’on appelle les « adeptes
d’orichalque » sont plus respectés que tous les autres Élémentalistes, même
quand ils sont de cercle inférieur. On dit qu’ils portent des pentagrammes
en orichalque pour symboliser leur statut. Les adeptes d’orichalque sont les
seuls à savoir ce qu’ils sont et à connaître l’étendue de leurs pouvoirs.
Ces histoires d’esprits d’orichalque et d’adepte d’orichalque
sont des contes pour enfants ! Aucune information digne de ce nom
pour un érudit n’existe à leur sujet, ce qui me permet de douter de
leur existence. À tous les lecteurs, retenez ici cette leçon : ne croyez
jamais tout ce que vous lisez.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
D
e l’entraînement de
l’Élémentaliste
Bien que nous, les Élémentalistes, ayons tendance à garder le silence
quand il s’agit exprimer les détails de notre discipline, nous gardons tou-
jours l’œil ouvert sur de nouvelles recrues potentielles. Contrairement à
d’autres disciplines, celle d’Élémentaliste ne s’évertue pas à attirer dans
son giron des hordes d’aspirants désirant apprendre notre voie dans le
but de pouvoir accomplir des actes incroyables. Notre discipline est bien
trop subtile pour s’accorder à de tels non-sens. En fait, nous guettons chez
• ÉLÉMENTALISTE •
les non-adeptes les signes prouvant qu’ils respectent les éléments ou qu’ils
sont sensibles à leur nature. J’ai dégotté ma dernière apprentie, la jeune
fille d’un aubergiste, quand elle insista pour que je ne parte pas du village
parce qu’une violente tempête n’allait pas tarder à frapper. À l’époque,
elle m’avait dit cela alors même que le ciel était aussi clair qu’une source
ruisselant des montagnes. À ma grande surprise, l’aubergiste écouta avec
attention les avertissements de sa fille et demanda à ses enfants de fermer
les volets et de faire rentrer les animaux dans l’étable. Il me raconta ensuite
que son enfant avait un don particulier pour prédire l’arrivée des tempêtes,
et je sus à cet instant qu’elle était née pour être Élémentaliste.
Une fois qu’il a découvert un ou une apprentie potentielle, l’Élémen-
taliste lui parle pour savoir comment il ou elle voit le monde et pour
déterminer quelles sont ses affinités pour les éléments. La prédiction du
temps ou que-sais-je d’autre encore ne suffisent pas en eux-mêmes. Un
apprenti doit être capable d’apprendre la discipline. Souvent, un adepte
place l’aspirant à proximité d’un lieu clairement sous l’emprise d’un
élément : ils partent ensemble faire une marche en pleine tempête ou
s’assoient autour d’un feu de joie par exemple. L’adepte demande ensuite
à son compagnon ce qu’il voit et ce qu’il ressent. Si la réponse est promet-
teuse, l’adepte demande officiellement au candidat s’il souhaite devenir
son apprenti. Ma jeune apprentie avait entendu des murmures inintelli-
gibles et ressenti une brise froide dans ses cheveux alors que la tempête
approchait, et je sus qu’elle était faite pour la discipline.
L’apprenti commence son apprentissage immédiatement et doit tra-
verser toute une palette d’épreuves exténuantes aussi bien physiquement
que mentalement, qui aideront ses sens à comprendre le fonctionnement
des éléments dans le monde. En plus de ceci, l’adepte discute avec l’ap-
prenti de la nature de la réalité. Graduellement, l’apprenti apprend à voir
le monde avec un regard neuf. Il commence à comprendre l’équilibre qui
existe entre les éléments et à les manipuler à son avantage sans faire
de mal au monde qui l’entoure. Il apprend aussi ce qu’il doit savoir à
propos des esprits élémentaires et des graves conséquences qu’entraîne la
« déformation du pentagramme » – en d’autres termes, les risques qu’il y
a à essayer à dessein de déséquilibrer l’harmonie entre les éléments.
Une fois qu’un apprenti a prouvé qu’il maîtrisait suffi samment de
connaissances et d’aptitudes pour atteindre le Premier cercle, l’entraî-
nement le plus difficile commence. Comme nous avons coutume de le
dire : « la seule vraie façon d’apprendre, c’est de faire ». Les adeptes
Élémentalistes apprennent un certain nombre de techniques et de sorts
qui leur appartiennent à eux seuls. Je ne peux donc pas en parler dans cet
essai. Je ne vais pas te révéler mes secrets, l’érudit ! Je peux néanmoins
te dire que les rituels jouent une part très importante dans la discipline
d’Élémentaliste.
93
 D e la signification du
rituel
Le rituel est un aspect privé, personnel et très important de l’exis-
tence de l’Élémentaliste. Seuls les rituels peuvent vraiment nous
permettre d’ouvrir nos yeux et notre esprit, et seule une pratique soute-
nue des rituels nous permet de maintenir notre capacité unique à agir à
la fois sur notre monde et sur le royaume des esprits. Les rituels sont les
lentilles qui permettent à notre vision de passer d’un monde à l’autre.
Lors de son rituel de karma, chaque adepte met au fond de son cœur
et de ses tissus une part de chaque élément. Faire bouillir de l’eau sur le
feu, mélanger de la terre et de l’eau pour en faire de la boue, tracer des
symboles sur son visage avec la boue à l’aide d’un bâton de bois puis
laisser le vent sécher ces symboles, tous ces actes nous permettent de res-
sentir chaque élément, l’un après l’autre. Souvent, les trames créées par
le vent lorsque celui-ci sèche la boue donnent des symboles de puissance
que nous utilisons ensuite comme motif sur nos robes ou nos vêtements.
J’ai aussi entendu parler d’adeptes dont le rituel de karma leur signalait
les graves déséquilibres élémentaires temporaires dans les environs, ce
qui leur permettait d’agir avant qu’ils ne deviennent permanents. Si un
jour le vent souffle mon feu ou si l’eau de mon pot gicle et me brûle la
main, je saurai que les ennuis ne sont pas loin.
Les Élémentalistes conduisent de nombreux rituels. Les plus simples
à accomplir, mais souvent les plus délicats à concevoir, sont les rituels de
progression. Les adeptes essayant d’atteindre le Cinquième cercle ou plus
sont ceux qui auront le plus de difficultés du fait de la complexité de la
tâche qu’ils doivent accomplir. Ces Élémentalistes doivent prouver leur
puissance devant un aîné adepte et un nombre d’esprits égal au cercle à
• ÉLÉMENTALISTE •
atteindre. Mais plus il y a d’esprits élémentaires présents, plus il y a de
chances qu’il y ait des disputes entre eux, disputes qui peuvent empê-
cher au rituel d’aller à son terme. D’innombrables Élémentalistes
se sont retrouvés dans une impasse à cause d’une altercation
entre des esprits élémentaires ou à cause de leur propre
difficulté à traiter les uns et les autres avec le
même respect. Parmi les autres difficultés
que l’on peut rencontrer, on peut citer celle
de convaincre un assez grand nombre
d’esprits pour lancer le rituel sans trop
faire d’histoires, et bien sûr, il y aura tou-
jours au moins un esprit pour demander à
l’Élémentaliste de lui rendre un service en
échange. La plupart des adeptes considèrent
que ces services font partie de la discipline,
évidemment. Tant que l’élémentaire ne demande
pas quelque chose qui pourrait déstabiliser l’équilibre des
éléments, ces services ont autant de valeur pour
l’adepte que pour l’esprit.
D
e ceux qui
privilégient
un élément
Étant donné tout ce que j’ai dit précé-
demment sur l’importance de l’équilibre
entre les éléments, le lecteur peut être sur-
pris d’apprendre que certains adeptes
concentrent leurs études et leurs travaux
sur un seul élément. C’est vrai, la plupart
d’entre nous froncent les sourcils à l’idée de
faire un choix aussi peu responsable, mais il
semble que les Élémentalistes qui s’engagent sur cette
voie étroite suivent, plus qu’ils ne provoquent, le cours des
puissances élémentaires. Par exemple, les Élémentalistes d’eau
semblent surgir par dizaines dans les endroits où l’eau est rare. Certains
d’entre nous se demandent combien de temps s’écoulera avant que ces
praticiens d’un seul élément ne mettent à mal l’équilibre des choses, mais
94
même moi je dois admettre que nous n’avons jamais pu prouver qu’ils
causaient de quelconques dégâts. Pourquoi ? Je peux qu’imaginer… Le
monde a des secrets qui ne nous seront certainement jamais révélés.
Celui qui se prédispose à un élément est toujours capable de lancer des
sorts basés sur les autres éléments, et il peut toujours communiquer aux
esprits de ceux-ci. Cependant, ils perdent une partie de leurs capacités à
travailler avec ces éléments. En revanche, dans celui qu’il a choisi, il excelle.
Bien que les Élémentalistes de toutes les races puissent choisir n’importe
quel élément, les obsidiens préfèrent généralement la terre, les sylphelins
l’air, les elfes le bois et les t’skrangs l’eau. Les orks, les humains et les trolls
favorisent rarement un élément au dépend des autres, bien que certains
clans de Pirates du ciel soient largement peuplés d’Élémentalistes d’air. Les
histoires trolles racontent que ces Élémentalistes d’air aidèrent les quelques
kaers de Pirates du ciel à entretenir leur savoir-faire pendant le Châtiment,
alors qu’ils étaient obligés de vivre sous terre, comme nous tous.
D
es adeptes que l’on
appelle enchanteurs
Certains Élémentalistes suivent la voie de l’enchanteur et se concen-
trent sur la manipulation physique et magique des éléments. Les
enchanteurs fabriquent des objets magiques dont le pouvoir et la beauté
dépassent l’entendement. Leurs talents pour la création d’objets à partir
d’une ou plusieurs sources élémentaires (qui leur permettent de donner
des propriétés magiques aux objets normaux) sont sans égal. Une grande
partie des objets magiques de Barsaive furent conçus par des enchanteurs,
pour la plupart des humains. Tous les peuples de donneurs-de-noms ont
leurs enchanteurs, mais il semble que les humains soient ceux qui préfè-
rent emprunter cette voie-là. Ils aiment les objets, spécialement
les objets décoratifs. Peut-être cela explique-t-il le
fait qu’ils soient enchantés par les enchanteurs !
Tu ne ris pas, l’érudit. Tu n’aimes pas ma plai-
santerie ? De nombreux enchanteurs apprennent
aussi la discipline du Forgeron et peuvent alors
fabriquer des armes d’une puissance incroya-
ble. Presque toutes les armes magiques de
renom sont les œuvres de ces adeptes.
I
nformations
de jeu
Les Élémentalistes sont des lan-
ceurs de sorts qui se concentrent sur
la connaissance et la manipulation des
cinq éléments : l’air, le bois, l’eau, le feu
et la terre.
Attributs principaux : Perception et
Volonté.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : pour accomplir son
Rituel de karma, l’Élémentaliste com-
mence par tracer un triangle sur le sol.
Assis au centre du triangle, il fait bouillir
de l’eau dans un pot, en chantant à l’inten-
tion du feu pour l’encourager à produire
de la chaleur. L’Élémentaliste éteint
ensuite le feu, et ajoute un peu de terre à
l’eau pour donner de la boue chaude. Lorsque
la boue a refroidi, il se couvre le visage de
boue comme d’une peinture de guerre, puis se
met à chanter pour le vent, invoquant une petite brise. Au fur et à
mesure que le vent sèche la boue, ce qui prend une demi-heure, l’essentiel
de celle-ci se craquelle et tombe en morceaux, les motifs restant formant
une série de symboles entrelacés. Ainsi s’achève le rituel de karma.
Compétences d’Art : Broderie.
Aptitudes de l’Élémentaliste
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Incantation D, Lecture et écriture, Lecture et écriture de la
magie D, Matrice de sort, Matrice de sort, Rituel de karma, Tissage de
filament (Élémentalisme) D
Deuxième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Guérison par le feu D, Endurance (4/3), Matrice de sort
Troisième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Langage du vent D, Langues élémentaires D
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Perception.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Matrice de sort, Vision astrale
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les Tests restreints
de Volonté.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Immobilisation d’élémentaire D, Invocation (Esprits élémen-
taires) D, Rituel du maître fantôme D
Sixième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommages permanent, l’adepte
apprend l’aptitude Feu et Glace. Ces dommages ne peuvent jamais être
guéris. Pour 1 point de dommages d’effort, l’adepte peut ensuite créer
l’un des effets suivants :
1. Créer une petite flamme entre son pouce et son index. Ce feu ne dure
qu’1 seul round, mais il est suffisamment intense pour allumer une
torche. S’il est utilisé en combat, le magicien effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de son adversaire pour le brûler. La
flamme inflige des dommages de feu de niveau 3. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
2. Geler l’eau en la touchant avec ses trois doigts du milieu. L’adepte
peut geler jusqu’à 1 litre d’eau à chaque utilisation de cette aptitude.
Si elle est utilisée en combat, le magicien effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de son adversaire pour le geler. Le
contact inflige des dommages de froid de niveau 3. L’Armure physi-
que protège contre ces dommages.
Talents : Détermination, Purification par le froid D
Septième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Enracinement, Matrice améliorée
Huitième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests d’effet de sort.
Talents : Commandement, Contrôle de la température D, Matrice améliorée
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
récupération.
Talents : Guide élémentaire D, Matrice renforcée, Protection contre le métal D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Abri végétal D, Remodelage d’objet D
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et sa Défense
magique.
Talents : Animation d’objet, Cercle d’invocation D
Douzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
apprend l’aptitude Terre et Vent. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte peut créer l’un
des effets suivants :
1. Créer un cercle de terre de 3 mètres de diamètre. Tout personnage
se trouvant dans le cercle, ami ou ennemi, ajoute +3 à sa Défense
magique. L’effet dure aussi longtemps que le souhaite l’adepte, pour
un maximum de 24 heures.
2. Créer un courant d’air qui circule dans un volume de 10 mètres par
10 mètres par 5 mètres. L’air provient du plan de l’Air, et y retourne.
Bien que froid, il est frais et propre. L’effet dure aussi longtemps que
le souhaite l’adepte, pour un maximum de 24 heures.
Talents : Matrice renforcée, Négociation avec créature invoquée D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
magique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.
• ÉLÉMENTALISTE •
Talents : Danse des eaux D, Terre mouvante D, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et +2 à sa Défense
magique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Armure tellurique D, Matrice partagée
Quinzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte gagne
l’aptitude Matrice élémentaire. Ces dommages ne peuvent jamais être
guéris. Pour 3 points de dommages d’effort, l’adepte peut créer une Matrice
améliorée de rang 5 à partir de n’importe quel objet constitué d’un seul élé-
ment (comme une pierre ou un morceau de bois, par exemple). La matrice dure
aussi longtemps que le souhaite l’adepte, pour un maximum de 24 heures.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Maintien de filament, Matrice partagée, Tramage d’attribut.
Demi-magie
Les Élémentalistes peuvent utiliser la demi-magie pour reconnaître
les différents types de plantes, d’éléments, d’utilisation de magie élémen-
taire et de rituels magiques.
Sentir la présence des éléments
Les Élémentalistes peuvent effectuer des tests de demi-magie
basés sur la Perception pour localiser et recueillir du minerai élémen-
taire (voir Exploiter les minerais élémentaires dans le chapitre
L’enchantement, p.279).
Sentir la présence des esprits
élémentaires
Les Élémentalistes peuvent aussi utiliser la demi-magie pour sentir
la présence des esprits élémentaires. Lorsqu’ ils se trouvent près ou dans
une zone dominée par un élément (par exemple une forêt ou une jungle
pour les esprits du bois ou des plantes, près de la mer des Enfers ou d’un
grand feu pour les esprits du feu, sur un navire volant pour les esprits
de l’air et ainsi de suite), les Élémentalistes peuvent faire un test de
demi-magie basé sur la Perception pour détecter la présence des esprits
95
 élémentaires se trouvant à moins de 20 mètres d’eux. La Difficulté de
Détection pour repérer un esprit élémentaire est égale à la Défense
magique de l’esprit (déterminée par le maître de jeu). Si le test réussit,
l’Élémentaliste peut sentir la présence de l’esprit élémentaire et utiliser
ses sorts ou ses talents de Langues des élémentaires et d’Immobilisation
des élémentaires pour communiquer avec lui.
Le maître de jeu peut aussi choisir de faire un test de demi-magie
à la place du personnage Élémentaliste à n’importe quel moment. Si le
test réussit, le maître du jeu informe le joueur que son personnage sent
une présence élémentaire. Le joueur détermine ensuite comment son
personnage réagit à cette information.
La dîme d’orichalque
S’il le souhaite, un Élémentaliste peut payer une dîme à un esprit
élémentaire particulier en plaçant une pièce en orichalque à l’intérieur
de l’élément en question (en jetant la pièce du haut d’une falaise, dans un
lac, en l’enterrant dans le sol et ainsi de suite). La pièce est définitivement
perdue pour l’Élémentaliste et ne peut pas être réutilisée ou récupérée.
S’il n’a pas les faveurs d’un esprit élémentaire ou s’il souffre d’une crise
de talent, la dîme peut lui permettre d’attirer les bonnes grâces de l’esprit
ou servir d’Acte de rédemption.
Dans tous les autres cas, l’Élémentaliste bénéficie d’un bonus de +1
à ses tests d’Incantation quand il lance des sorts correspondant à l’élé-
ment auquel il a payé la dîme. Ce bonus s’applique pendant un mois pour
chaque pièce ainsi sacrifiée.
Les spécialistes
• ÉLÉMENTALISTE •
Un Élémentaliste qui se spécialise dans un élément bénéficie d’un bonus
de +2 à ses tests d’incantation et de Tissage de filament (Élémentalisme)
quand il lance des sorts basés sur son élément de prédilection. Il subit cepen-
dant une pénalité de -2 à ces mêmes talents quand il lance des sorts basés sur
les autres éléments. Ainsi, un Élémentaliste d’eau bénéficiera d’une bonus de
+2 à ses tests d’incantation et de Tissage de filament quand il lancera le sort
Bolas de glace mais subira une pénalité de -2 à ses mêmes talents quand il
lancera le sort Chemin du retour. Le maître de jeu a le dernier mot quand il
s’agit de déterminer sur quel élément est basé un sort.
Suggestions d’interprétation
De nombreux Élémentalistes pensent que leur rôle est d’être le lien
vivant entre le monde « réel » et le royaume des esprits élémentaires, un
royaume que la majeure partie de donneurs-de-noms ne voit jamais. Les
Élémentalistes doivent être proches des différents habitants des deux
mondes tout en maintenant une distance émotionnelle et intellectuelle
suffi sante pour que leurs jugements des équilibres du monde restent
impartiaux. La difficulté à équilibrer ses actes est une des raisons expli-
quant les comportements parfois étranges des Élémentalistes et le fait
qu’ils paraissent distraits de temps à autre.
De même, ayant tendance à voir leur discipline comme un moyen pour
découvrir les vérités des choses, peu d’Élémentalistes prennent le temps ou
font l’effort de concevoir des phrases fleuries ou de rallonger inutilement leurs
paroles. Ils parlent et agissent avec franchise et sans tabou, ce qui peut par-
fois paraître brusque, impoli ou au contraire rafraîchissant d’honnêteté.
Les Élémentalistes qui se spécialisent dans un élément ont tendance
à partager des traits de personnalité ou des excentricités similaires à
ceux de leur élément de prédilection. De tous les Élémentalistes, les spé-
cialistes sont les plus à même de se comporter de façon incompréhensible
pour les autres donneurs-de-noms.
Violations de discipline
Les Élémentalistes essaient de rester en accord avec les éléments,
de respecter la nature sous toutes ses formes et de placer l’équilibre des
éléments au centre de leurs considérations. Ces contraintes s’appliquent
même aux spécialistes. En effet, s’ils favorisent un élément, ils ne vont pas
jusqu’à menacer l’équilibre primordial des choses. Les Élémentalistes qui
ne tiennent pas compte de l’importance de chaque élément dans leur vie
risquent de perdre de vue l’équilibre des éléments et, ainsi, de subir une
crise de talent. Les Élémentalistes peuvent aussi faire une crise de talent
en s’attaquant consciemment à l’équilibre des éléments, en polluant ou en
96
blessant consciemment un élément, ou même en utilisant excessivement
ou au contraire trop peu un élément. La sévérité de la violation dépend
de la nature spécifique de l’offense.
Offenser ou ignorer un élément pendant une longue période peut
provoquer une crise de talent généralisée standard ou une crise parti-
culière qui affecte uniquement les capacités de l’adepte à manipuler le
ou les éléments négligés. L’adepte peut complètement échouer lors de sa
prochaine tentative utilisant l’élément en question, et, dans l’intermé-
diaire, il peut ressentir une perte de ses capacités associées à l’élément.
Par exemple, un Élémentaliste qui arrête délibérément d’utiliser des sorts
d’air pendant un mois ou plus pourra subir les effets d’une crise de talent
sérieuse ou grave liée à l’air. L’adepte pourra alors se réveiller chaque
matin à cours de souffle, souffrir de vertiges ou entendre des malédic-
tions murmurées dans le vent.
Rituels de progression
Puisque la plupart des magiciens (à l’exception des Illusionnistes)
préfèrent garder secrètes l’étendue de leurs aptitudes, sauf peut-être
devant leurs plus grands alliés, les rituels des Élémentalistes impliquent
généralement des prouesses variées d’incantation et de tissage de fi la-
ments, réalisées en privé.
Recrutement : les Élémentalistes recrutent de nouveaux adeptes à
l’abri des regards, parfois même dans le plus grand secret. Un magicien
qui a besoin d’un apprenti cherche un éventuel candidat au cours de ses
déplacements habituels. Quand il trouve un adepte potentiel, il le teste
sur des sujets en rapport avec la discipline. Par exemple, un Élémentaliste
peut inviter le candidat à partager avec lui une expérience commune,
comme voir ou vivre l’émotion d’un événement naturel : une pluie bat-
tante, une rivière en crue, une forêt ou un simple feu de camp. Au cours
de la conversation, le magicien demande nonchalamment à l’apprenti
de décrire ce qu’il a vu ou ressenti. S’il répond avec une sensibilité peu
commune, d’autres épreuves plus poussées l’attendent. L’Élémentaliste
peut invoquer un esprit et demander au candidat de dialoguer avec lui.
S’il est satisfait des réponses et du comportement du candidat, le magi-
cien le recrute comme apprenti dans la discipline.
Novice (2-4) : l’adepte doit lancer un sort du cercle qu’il vient d’attein-
dre en présence d’un aîné.
Compagnon (5-8) : l’adepte doit lancer un sort du cercle qu’il vient
d’atteindre en présence d’un aîné et de 5 à 8 esprits élémentaires. Plus le
cercle atteint est élevé, plus le nombre d’esprits devant être présent est
important. L’adepte doit personnellement trouver et persuader les esprits
de venir. Cela peut être plus complexe qu’il n’y paraît car s’assurer la
coopération d’un élémentaire demande souvent que le magicien lui rende
un service ou accède à une de ses requêtes en échange.
Gardien (9-12) : l’adepte doit chercher et présenter à d’autres
Élémentalistes un sort du cercle qu’il vient d’atteindre.
Rituel du maître fantôme : les Élémentaliste utilisent une variante
du Rituel du maître fantôme des Nécromanciens. Le magicien dessine un
pentagramme sur le sol plutôt qu’un cercle, ses cinq branches représentant
les cinq éléments. Les Élémentalistes les plus ambitieux, ceux qui veulent
invoquer un maître particulièrement puissant, n’utilisent pas la pièce en
orichalque habituellement nécessaire pour accomplir le rituel. À la place, ils
réunissent une grande quantité des cinq éléments et les disposent dans le
pentagramme. Au cours de l’invocation, ils les transforment en orichalque.
Le maître fantôme accepte l’orichalque brut ainsi créé et, quand il apparaît
trois nuits plus tard, il la restitue sous la forme d’une pièce de serment.
Combinaisons de disciplines
La discipline du Forgeron est celle qui est le plus souvent choisie
comme deuxième discipline par les Élémentalistes, car les Forgerons
se concentrent sur le travail des éléments sous leur forme physique. La
discipline du Sorcier se marie aussi très bien à celle d’Élémentaliste en
second choix, car elle encourage traditionnellement les valeurs de prag-
matisme et de sérieux chez ses pratiquants.
La seule discipline qui s’avère pratiquement incompatible avec celle de
l’Élémentaliste est la discipline de l’Illusionniste, car les deux possèdent
une vision du monde opposée. Les Illusionnistes trouvent la vérité des
choses en la déguisant tandis que les Élémentalistes la cherchent au cœur
même de ses composantes, la dépouillant de ses artifices.
L ’Élémentaliste nain
« Le monde entier est équilibre. L’air, l’eau, le feu, la terre
et le bois, ensemble et séparément, donnent forme à tout ce que nous
connaissons. Contrôlez ces forces et vous contrôlerez la réalité. »
« Mais une telle puissance ne doit pas être prise à la légère. Le
pouvoir de l’Élémentaliste réside dans sa capacité à contraindre et
à persuader. Nous cajolons et poussons les éléments à faire ce que
nous voulons, sachant bien que la moindre maladresse de notre part
pourrait se retourner contre nous. L’Élémentalisme demande de la
concentration et une volonté inflexible car on ne commande pas à la
nature à la légère ni aussi facilement. Elle est impitoyable. »

Attributs
Dextérité (13) : 6/D10 Perception (16) : 7/D12
Force (13) : 6/D10 Volonté (15) : 6/D10
Constitution (15) : 6/D10 Charisme (9) : 4/D6

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 6/D10
Défense magique : 9 Armure physique : 3
Défense sociale : 6 Armure mystique : 2
Seuil de mort : 38 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 10 Équilibre : 6/D10
Seuil d’inconscience : 30
Déplacement de combat : 22 Déplacement de course : 44

• ÉLÉMENTALISTE •
Points de karma : 7 Niveau de karma : 4/D6

Talents
Incantation D (2) : 9/D8+D6
Lecture et écriture (1) : 8/2D6
— sperethiel
Lecture et écriture de la magie D (1) : 8/2D6
Matrice de sort (1) : 1
Matrice de sort (1) : 1
Rituel de karma (1) : 1
Tissage de filament (Élémentalisme) D (1): 8/2D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Broderie (2) : 6/D10
Connaissances :
Connaissances magiques (1) : 8/2D6
Horreurs (1) : 8/2D6
Générales :
Armes de mêlée (1) : 7/D12
Don des langues (1) : 8/2D6
Équipement
— nain (throalique) Armure de cuir (Phys 3)
Lire et écrire langue (1) : 8/2D6 Glaive (Dommages 11/D10+D8)
— nain (throalique) 2 × Dagues (Dommages 8/2D6, portée 9–15–18)
Survie (1) : 8/2D6 Kit d’aventurier
Potion de récupération
Argent Robe brodée
Pièces de cuivre : 4 Kit de broderie
Pièces d’argent : 8 Vêtements de voyageur
Pièces d’or : 1 Grimoire
Rations de voyage (1 semaine)
Sorts d’élémentalisme
Premier cercle : Arme enf lammée, Camouf lage, Dards de cristal, Notes
Langage des plantes, Purification de l’eau, Résistance au feu, Résistance L’adepte dispose de l’aptitude raciale Vision thermographique.
au froid.

97
 L’importance d’une bonne force
des bras et d’une force encore
plus grande de l’esprit
Le texte suivant a été préparé par Dermatt du Refuge de Parlainth, un Forgeron célèbre et
respecté. Son récit est l’un des plus direct et des plus riche que j’aie reçu pour notre recueil, et
il constitue une excellente introduction à la voie du Forgeron. Dermatt m’a aussi demandé de
préciser que tous les lecteurs de passage au Refuge sont invités à s’arrêter à sa forge.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •
Ainsi, Merrox compile un nouveau livre dont il a le secret ! Mais le dévouement n’est que l’une des multi-
À propos de tous les adeptes cette fois. Bien, je suis honoré ples facettes du Forgeron. Nous sommes aussi
de voir que vous avez décidé de donner à un Forgeron la très proches des gens. Nos forges servent de
chance de parler. De tous les adeptes, nous sommes pro- lieu de rencontre, d’écoles pour apprentis
bablement les plus incompris. Les Forgerons ? Oh, ce et de lieu de rendez-vous pour des gens
sont ces gens qui frappent sans arrêt l’acier et fabri- de tous horizons. Les gens viennent,
quent armes et armures, n’est-ce pas ? Et bien, oui, discutent avec nous pendant que nous
nous fabriquons en effet des armes et des armu- travaillons, observent le façonnage
res, les meilleures, même. Mais nous faisons bien du métal et la décoration des armes.
• FORGERON •

plus que cela. Les Forgerons vivent au cœur du Ils nous disent toutes sortes de choses,
monde, pas seulement en surface. Au cours nous demandent parfois de transmettre
de nos voyages, nous parlons aux peuples de un message à une autre personne, puis-
Barsaive. Nous prenons connaissance que certains d’entre nous sont souvent
de leurs espoirs, de leurs rêves et sur la route.
de leurs mécontentements. De cette manière, les Forgerons
Nou s, le s For ger on s, maintiennent le lien social entre les
nous sommes plus proches gens. Peut-être est-ce pourquoi notre
les uns des autres que les discipline est devenue l’une des plus
membr e s de toute s le s durables. Certains prétendent même
autres disciplines. Car les que la voie du Forgeron fut la pre-
liens qui nous unissent à nos mière des disciplines et qu’elle est à
forges sont aussi puissants que l’origine de toutes les autres. Ceci est
les liens familiaux. Les Forgerons peut-être vrai, puisqu’il semble que
forment un groupe très uni, à l’in- les membres de toutes les discipli-
térieur duquel chaque membre peut nes rendent un jour ou l’autre visite
compter sur un autre, pour n’importe à un Forgeron.
quelle raison. Si un Forgeron se rend A lors souvenez-vous de cela.
à sa forge et est dans le besoin, ses Tous les groupes d’adeptes qui
camarades adeptes feront tout ce qui cherchent à entrer dans la légende
leur est possible de faire pour l’aider. Cet feraient bien d’emmener avec eux
esprit de camaraderie et ses liens étroits un Forgeron, juste au cas où ils auraient
trouvent racine dans l’abnégation dont nous besoin d’identifier une arme, de réparer
faisons tous preuve pour notre travail. Regardez une lame, de se souvenir de quelque chose
autour de vous : je vous parie une semaine de travail ou de faire face à une Horreur, car personne
que vous ne pouvez pas trouver un groupe d’adepte aussi uni n’est meilleur que le Forgeron dans tous ces
et sérieux que nous. Quand un Forgeron dit qu’il va faire quelque domaines.
chose, il le fait. Je vous donne ma parole.
Vous voulez une preuve ? Et bien, regardez ceci. On appelle cela une
Lamesœur. Je travaille sur la mienne depuis plus de six ans maintenant
et je ne suis pas prêt de l’avoir finie. Tout ce que je suis, mon cœur, mon Bien que je ne souhaite pas contredire l’estimé auteur de ce
âme et mon esprit, s’investit dans sa fabrication. À un moment de sa vie, texte, je me dois d’apporter une précision. Prétendre que seul les
tous les Forgerons ressentent le besoin de concevoir leur Lamesœur. Forgerons possèdent l’abnégation nécessaire pour combattre les
Elle représente l’alliance ultime de l’art et de la technique, car une Horreurs est tout simplement absurde.
Lamesœur est aussi unique que son créateur et aussi importante pour - Merrox, Maître de la Salle des Archives
le Forgeron que ses yeux ou ses mains. Les Lamesœurs sont une preuve

D
de ce que nous sommes et de la force de notre discipline.
Ce dévouement qui nous permet d’être suffi samment concentré
pour concevoir les Lamesœurs nous donne aussi la force nécessaire
pour résister aux malédictions de notre époque. Les Horreurs haïssent
les Forgerons car nous savons mieux que tous les autres adeptes com-
evenir un Forgeron
Nous, les Forgerons, formons des guildes que nous
ment renforcer notre détermination face à elles. Alors si vous décidez
appelons forges. Nos forges nous offrent à la fois un lieu pour nous
de pourchasser les Horreurs, vous feriez mieux de vous faire accom-
rencontrer, pour travailler et accueillir un flot constant de recrues
98 pagner par quelques uns d’entre nous.
potentielles. Contrairement aux disciplines du Guerrier ou du Maître
d’armes, vous ne trouverez pas beaucoup de jeunes gens souhaitant
tout quitter et devenir Forgeron. Le plus souvent, d’ailleurs, ils s’enga-
gent dans la discipline un peu par hasard. Généralement, les candidats
commencent en travaillant pour nous pour se faire un peu d’argent.
Certains découvrent alors qu’ils prennent plaisir à travailler et restent
plus longtemps. Les autres deviennent parfois des adeptes d’autres dis-
ciplines ou trouvent un travail leur correspondant mieux (un travail
généralement moins dur pour leur dos et leur bras).
Ceux qui restent à la forge, eux, sont généreusement rétribués,
car les Forgerons prennent soins de ceux qui travaillent avec eux, et
tous ceux qui passent par la forge pendant plus de quelques mois sont
reconnus comme étant des adeptes. À ceux-là, nous leurs apprenons
des techniques plus élaborées de ferronnerie et observons leur travail
du métal afi n de juger si oui ou non ils sont en harmonie avec lui. Si
c’est le cas, des membres de la forge « adoptent » le prétendant qui
commence alors son apprentissage.
L’apprentissage du Forgeron est long et difficile. L’apprenti passe
ses journées au travail à la soufflerie et aux enclumes, martelant les
fers à cheval, les pelles et tout autre type d’objet en fer d’usage courant.
Le mentor juge chaque étape d’avancement du travail, prêt à critiquer,
mais également avare de compliment. Un apprenti peut passer une
semaine à apprendre comment donner sa forme à un crochet, frappant
violemment de petites pièces de métal jusqu’à ce qu’elles adoptent la
taille et la forme souhaitée, avec le moins de gaspillage de métal possi-
ble. De telles corvées, à la fois ennuyeuses et éreintantes, affermissent
la détermination et l’attention de l’adepte en devenir, donnant nais-
sance à l’abnégation et à la volonté de fer pour lesquels les Forgerons
sont connus. Cet entraînement peut paraître très ingrat, mais il en est
ainsi dans notre voie. Le travail du métal est un don qui s’apprend, pas
un don héréditaire. Et un travail mal réalisé est une insulte au métal
lui-même et au mentor qui s’occupe de l’apprenti.
De telles pratiques montrent bien le pragmatisme et
l’altruisme que la voie du Forgeron inculque chez ses disciples.
Les problèmes de communication qui peuvent exister entre
certains étudiants et certains maîtres ne sont pas aussi
facilement traités dans les autres disciplines.
- Dorbulius de Throal
Si l’apprenti passe ses journées à travailler sur la forge, il passe aussi
ses nuits à s’instruire. Le Forgeron doit être versé dans tous les aspects du
travail du métal, ce qui comprend l’histoire de l’art. Les apprentis étudient
donc la ferronnerie et la méthode de fabrication des armes par les adeptes
du lointain passé. Ces études constituent la graine de laquelle poussera
un jour l’arbre de ses connaissances en ferronnerie, l’index de son ency-
clopédie mentale. C’est pourquoi je peux dire, sans peur de choquer, que
le Forgeron en sait beaucoup plus que les autres à propos de l’histoire des
armes. Si quelqu’un sait quelque chose sur ce sujet, un Forgeron, quelque
part, le sait lui aussi. Vous pouvez me croire là-dessus.
L’apprentissage d’un Forgeron dure six à huit mois, en fonction des
aptitudes de l’apprenti et de son maître. Dans le cas où l’apprenti et le
mentor ne se conviennent pas, l’entraînement peut prendre beaucoup plus
de temps. Si une telle association se forme, d’autres membres de la forge
peuvent interférer et assigner un nouvel apprenti au mentor ou un nou-
veau mentor à l’apprenti. Il n’y a aucune honte là-dedans : le talent n’a rien
à voir avec la personnalité, mais cette dernière joue un rôle prépondérant
dans l’instruction des apprentis. J’ai moi-même eu plus d’un apprenti avec
lesquels je ne pouvais pas travailler. Tous furent ré-attribués ensuite à
d’autres mentors, et tous ont fini par devenir de bons Forgerons. Je suis
aussi fier d’eux que si je les avais entraîné moi-même.
Après qu’un apprenti soit parvenu à atteindre le Premier cercle, il se
présente devant les aînés de la forge. Ces derniers prennent toutes les déci-
sions importantes pour la forge, jugent les nouvelles recrues et approuvent
ou non la progression des membres de la forge. Les aînés sont élus par
tous les membres de la forge, dont les votes sont basés sur les cercles et la
sagesse des aînés. La plupart des Forgerons sont considérés comme des
aînés une fois qu’ils ont atteint le Dixième cercle, même s’il arrive que
certains soient choisis plus tôt ou plus tard dans leur progression. Je fus
moi-même choisi comme aîné au Huitième cercle, ce qui ne m’a valu aucun
honneur supplémentaire. Quoiqu’il en soit, l’apprenti doit présenter aux
aînés une arme qu’il a forgée seul. Généralement, les apprentis confection-
nent un objet relativement simple, comme une dague.
Comme je l’ai dit plus tôt, suivre la voie du Forgeron implique beau-
coup plus de choses que de marteler le fer et de frapper des lames de métal.
Les apprentis doivent aussi présenter quelque chose qu’ils ont appris, en
récitant l’histoire d’une arme ancienne, par exemple, ou en démontrant
sa maîtrise dans le maniement de l’arme qu’il a forgé. Les Forgerons ont
besoin d’être bien entourés, et personne ne devient adepte sans donner la
preuve, en cas de nécessité, qu’il peut s’en sortir seul dans ce monde.
Progresser de cercle en cercle peut s’avérer être une tâche des plus
éreintante pour le Forgeron, même pour ceux possédant une volonté de
fer. À chaque fois qu’un membre de notre discipline souhaite atteindre
le cercle suivant, il doit d’abord se rendre dans une forge et se montrer
capable d’y parvenir. Il est alors nécessaire de passer une semaine dans la
forge à étudier sous la direction de Forgerons plus expérimentés. À la fin
de cette période, le Forgeron doit montrer aux aînés de la forge sa maîtrise
d’au moins trois talents. Si l’habileté du candidat est jugée satisfaisante par
les aînés, ils lui enseigneront les secrets du cercle qu’il souhaite atteindre
et le laisseront continuer sa route à travers le monde.
Quand un adepte vient dans une forge dans le but d’être admis au
Cinquième cercle de notre discipline, les aînés testent autant l’acuité
mentale et les connaissances en histoire de l’adepte que ses capacités
physiques et son savoir en ferronnerie. À partir du Cinquième cercle,
les tests que font passer les aînés sont moins axés sur les talents de
travail du métal que sur les connaissances qui doivent accompagner
leur pratique. Ainsi, un aîné pourra commencer par soumettre l’adepte
• FORGERON •
à un test de connaissance en histoire des armes basé sur une des armes
anciennes dont dispose (en lieu sûr) chaque forge. La forge détient géné-
ralement certaines connaissances associées à ses armes, ayant recueilli
quelques informations pertinentes grâce à leurs propres talents et au
travail de divers adeptes en attente de progression pour le Cinquième
cercle, mais toutes renferment encore des secrets. Au cours des tests,
les aînés de la forge donne une de ces armes au candidat et exigent qu’il
l’étudie pendant une période donnée, en général une semaine ou un
mois, en fonction du cercle que l’adepte désire atteindre et de la com-
plexité de l’arme examinée. À la fin de cette période, le candidat doit
revenir voir les aînés et leur faire part de ses découvertes. Ces derniers
décident alors si le candidat a fait preuve de connaissances suffisantes
pour progresser dans la discipline. Les adeptes souhaitant atteindre le
Neuvième cercle de la discipline doivent entreprendre une tâche beau-
coup plus difficile. Chaque forge tient à jour une liste d’armes perdues
avant ou pendant le Châtiment. Le candidat à la progression se soumet
à quarante heures d’entraînement à la forge et se lance ensuite à la
recherche d’une de ces armes. Souvent, l’arme est liée d’une manière
ou d’une autre à une arme que l’adepte a étudié par le passé, ce qui
permet au Forgeron d’avoir déjà une bonne idée d’où chercher. Une fois
que l’adepte découvre l’arme en question, il doit la restaurer, lui rendre
son lustre passé et la présenter aux aînés de la forge.
Les Forgerons cherchent rarement le soutien d’un maître fantôme
pour parfaire leur entraînement, car la plupart d’entre nous ne se
sentent pas à l’aise avec l’idée de demander aux morts de révéler des
savoirs qui ont été transmis quand ces derniers étaient encore en vie.
Mais, dans des situations très particulières, les Forgerons invoque-
ront un maître fantôme. Le rituel du maître fantôme n’est possible que
pour les adeptes du Cinquième cercle ou plus, et uniquement pour ceux
pour qui cette mesure extrême est indispensable. Les Forgerons qui
voyagent loin de leur forge apprennent souvent le rituel, de manière à
ce qu’ils puissent continuer à progresser en dépit de la distance qui les
sépare de leur forge. Dans tous les cas, les maîtres fantômes utilisent
les mêmes méthodes que les maîtres des forges pour entraîner les can-
didats au cercle suivant.
L’aversion pour les morts confessée ici par le Forgeron Dermatt
trouve sa source dans l’ignorance. Louées soient les Passions, tous
les membres de la discipline ne sont pas aussi étroits d’esprit.
- D’elko, Nécromancien de Kratas
99
 Ê tre un Forgeron
Dans la vie, peu de choses sont plus gratifiantes que le fait
d’aider autrui. Et aider autrui est l’une des choses que le Forgeron fait
le mieux. Non, nous ne soignons pas les blessures, les infections, ni
ne soulageons la douleur de l’accouchement ou celle que l’on ressent
quand un donneur-de-noms perd un être un cher. Mais nous rendons
votre vie plus simple et vous apportons du confort grâce à nos talents.
Oh, d’autres disciplines pourraient revendiquer la même chose, mais
je vous mentirais si je vous disais que cela est vrai. Souvenez-vous
de la dernière fois où un membre du village a eu besoin des services
d’un Maître d’armes ou d’un sortilège d’un mage ? Je suis prêt à parier
que cela n’arrive pas souvent, alors que je vous garantis qu’à chaque
fois que je me rends dans un village, je suis certain que quelqu’un me
demandera de l’aide et un peu de mon temps. Cela peut-être délicat à
expliquer à un jeune homme souhaitant devenir Archer ou Écumeur
du ciel, mais parfois, être prêt à aider ses contemporains qui luttent
pour se faire une vie digne à la surface de Barsaive peut être infiniment
plus important que de courir après les Horreurs. Ce désir d’aider nos
frères donneurs-de-noms est une des raisons principales poussant un
grand nombre de Forgeron à voyager. Nous nous rendons là où les gens
ont besoin de nous, de village en village, et de cité en cité, toujours prêt
faire preuve de nos talents là où il y en a le plus besoin.
Les Forgerons se tiennent devant la grille de la porte de la cité,
observant les écorcheurs orks crevant d’envie de piller les échoppes
qui s’y trouvent. Les Forgerons se rendent dans des villages isolés et
sans défense pour détruire des Horreurs qui se nichent parmi leur
population. D’autres Forgerons encore chevauchent pendant plusieurs
• FORGERON •
jours uniquement pour réparer la roue du chariot qui est la source de
revenu d’une famille entière.
Cela ne veut pas dire que nous, les Forgerons, passons notre temps à
faire œuvre de charité. Nous devons aussi gagner notre vie, ce qui signi-
fie que nous faisons payer nos services à ceux qui peuvent se le permettre.
Et nous aimons le savoir par-dessus tout, alors nous passons du temps
à rechercher des objets légendaires et à déterrer des écrits secrets qui
pourraient nous aider à faire la lumière sur la nature de notre monde.
Vous pouvez donc dire que les Forgerons allient parfaitement le savoir-
faire commun du peuple de Barsaive et la détermination sans faille qui leur
a permis de survivre au Châtiment. Nous sommes la colonne vertébrale du
monde, et nous voyageons loin pour faire profiter de notre force.
Les paroles de Dermatt sonnent justes. Si seulement les
adeptes prêts à aider leurs prochains étaient plus nombreux que
ceux qui ne pensent qu’à accomplir de glorieux exploits, notre
monde serait meilleur.
- Stokila de Vivane
La Lamesœur
Fabriquer une Lamesœur est sans doute la tâche la plus importante
que puisse entreprendre un Forgeron pour lui-même. La Lamesœur
représente la fusion du Forgeron et de sa discipline, le point culminant
de son apprentissage. Avec la Lamesœur, le Forgeron crée lui-même un
puissant objet de trame.
Les Forgerons passent de très longues années sur la fabrication de
la Lamesœur et s’efforcent de les rendre aussi parfaites que possible.
Un Forgeron peut commencer à travailler sur sa Lamesœur seulement
une fois qu’il en a reçu la permission de ses aînés. Cette permission
n’est donnée qu’aux Forgerons qui ont exceptionnellement brillé lors
de leurs épreuves de progression. Dès qu’un adepte démontre des
compétences plus élevées que la moyenne au cours d’un examen pour
atteindre le cercle suivant, les aînés lui choisissent un instructeur.
Celui-ci doit lui donner les trois semaines d’enseignement nécessaires à
la maîtrise des techniques essentielles à la fabrication de la Lamesœur.
Ensuite, à chaque fois que l’adepte s’entraîne pour changer de cercle, il
passe trois semaines supplémentaires en compagnie de son instructeur
pour en apprendre un peu plus sur le travail de la Lamesœur.
100
Concevoir une Lamesœur se décompose en huit phases bien distinctes.
D’abord, le Forgeron doit fabriquer la poignée de la lame, ce qui constitue
un processus long au cours duquel l’adepte doit imaginer la façon dont la
lame sierra à la poignée et dont toutes les pièces de la lame s’imbriqueront.
Ensuite, le Forgeron orne le pommeau, en commençant par trouver le bon
objet à utiliser avant qu’il soit fixé à la poignée. Cet objet doit représenter le
Forgeron et son art. Les gemmes sont communément utilisées lors de cette
phase, tout comme les petits ornements en fer forgé. L’adepte façonne le
pommeau après avoir appliqué l’objet à l’extrémité de la poignée.
Au cours de la troisième phase, le Forgeron fabrique la garde.
Celle-ci peut être toute simple ou ornée, même si les Forgerons conçoi-
vent généralement des gardes complexes pour leurs Lamesœurs, avec
des quillons courbés reliés au pommeau. La quatrième phase consiste à
trouver le métal qui conviendra à la lame, lequel doit souvent provenir
d’un kaer oublié. Généralement, les Forgerons tirent le minerai d’une
arme ancienne trouvée dans l’un de ces vieux kaers.
La cinquième phase est celle au cours de laquelle le Forgeron doit
purifier le métal de la lame. Ce très long procédé est aussi l’un des plus
importants, car si le Forgeron échoue cette phase, tous les éléments de
sa Lamesœur deviennent inutilisables et il devra repartir de zéro. Pour
la sixième phase, l’adepte forge la lame. La majeure partie des Forgerons
considère que cette phase est la plus simple, car ils auront déjà atteint un
niveau remarquable dans leur discipline avant de forger leur Lamesœur.
Au cours de la septième phase, l’adepte joint la lame à la poignée et
ajuste l’équilibre et le poids de la lame. Pendant la huitième phase, le
Forgeron aiguise la lame et ajoute quelques dernières ornementations.
Il accomplit ensuite un rituel de magie du sang pour lier la trame de
l’objet à la sienne. Le Forgeron doit répéter ce rituel chaque année s’il
veut que la lame continue d’être liée à sa trame.
Dès que la Lamesœur est achevée, le Forgeron atteint un profond
degré de compréhension de son art et de sa personne. On dit que les
Forgerons qui possède une Lamesœur achevée font partie des plus
puissants adeptes à fouler le sol de notre monde.
La forge
Toutes les grandes villes de Barsaive possèdent au moins une forge,
et pratiquement tous les villages, si ce n’est les plus petits ou les plus
isolés, comptent des Forgerons en leur sein. Les forges consistent en
une association d’au moins cinq Forgerons, avec une proportion de
deux aînés pour cinq membres. Ainsi, une forge de dix membres inclura
six adeptes et quatre aînés. Un aîné doit obligatoirement avoir au moins
atteint le Huitième cercle de sa discipline. Il est responsable de l’entraî-
nement des adeptes, du recrutement des nouveaux apprentis et de la
direction des affaires courantes de la forge. Contrairement à la plupart
des adeptes, les Forgerons maîtrisent les applications commerciales de
leurs compétences. La majeure partie des forges prospère grâce aux
talents de leurs membres.
Les forges essaient souvent de ne pas se trouver en concurrence les
unes avec les autres, même si dans certaines grandes cités comptant
plusieurs forges, cela peut s’avérer être une tâche délicate. Pour éviter
les différents entre patrons, les forges proches les unes des autres se
spécialisent dans la création, la réparation ou l’amélioration de cer-
tains types d’armes ou autres.
Tous les Forgerons peuvent s’attendre à recevoir l’hospitalité
quand ils se rendent dans une forge, tant qu’ils choisissent d’y rester
un moment. Dans ce cas là, ils doivent s’attendre à travailler plusieurs
heures chaque jour pour rembourser le prix de cette hospitalité.
Les Forgerons n’appartiennent pas forcément à une forge, bien que
la plupart des membres d’une forge le soient dans la forge où ils ont été
apprentis. Rejoindre une forge peut avoir ses avantages, notamment
une réduction de 30 % sur tous les achats fait à la forge, mais cela a
aussi un prix. Les membres sont censés reverser pas moins de 5 % de
leurs revenus annuels dans les coffres de la forge. Bien que les forges
ne proposent pas de réductions sur les coûts d’entraînement pour les
membres de la forge, ces derniers jouissent de la priorité devant ceux
qui ne feraient pas partie de la forge.
L
es Forgerons et les
autres adeptes
Allons droit au but. Je ne vous ferai pas l’affront de prétendre que
toutes les autres disciplines sont de pâles imitations de la mienne (je
suis sûr que vous avez déjà suffisamment entendu de telles inepties de
la part d’autres adeptes que moi). Non, je m’entends très bien avec les
autres adeptes.
Les Guerriers se comportent généralement bien avec nous, même
s’ils sont parfois un peu imbus d’eux-mêmes et nous regardent parfois
de haut. Du moins jusqu’au moment où nous leur montrons les légers
défauts de leurs armures avant de les réparer ou jusqu’à ce qu’ils brisent
une de leurs épées. Alors, ils se montrent souriants et les compliments
jaillissent de leurs bouches comme l’eau du haut d’une cascade.
Les Élémentalistes, les Sorciers, les Illusionnistes et les
Nécromanciens constituent un lot à part. Ils font preuve de la même
persévérance dans leur travail que les Forgerons, mais en même temps,
ils sont un peu dans… les nuages, si vous voyez ce que je veux dire. Ils
passent beaucoup de temps à apprendre dans les livres, mais ils leur
manquent « de la saleté sous les ongles ». Oh bien sûr, vous en trouverez
toujours un désireux d’aller au contact des choses, mais la plupart des
lanceurs de sorts se précipiteront pour se mettre à bonne distance des
épées avant de lancer leurs sorts sur les ennemis. Je n’ai rien contre
cette tactique, vraiment, mais cela manque un peu de classe. Les
Nécromanciens sont des types assez exceptionnels, bien qu’ils traînent
souvent une mauvaise réputation à cause du temps qu’ils passent à bri-
coler avec les choses mortes. En fait, de la façon dont je le perçois, il faut
être particulièrement déterminé pour devenir un Nécromancien, surtout
quand on voit les persécutions dont ils sont victimes. Et s’il y a bien
quelque chose que les Forgerons respectent, c’est la ténacité.
Les Troubadours ont beaucoup plus de choses en commun avec les
Forgerons qu’ils ne daignent l’admettre, puisque les adeptes des deux disci-
plines passent beaucoup de temps à transmettre les informations d’un lieu
à un autre et à raconter des histoires au peuple de Barsaive. Cependant, de
nombreuses choses nous séparent aussi. La plupart des Troubadours n’ont
pas notre opiniâtreté, par exemple. Mais alors, qui d’autre la possède ?
Il m’est difficile de supporter les Voleurs parfois. Ils ne partagent pas
le sens de la communauté des Forgerons, et ils ne respectent certainement
pas le travail de l’honnête homme. Non, ils préfèrent voler à la sauvette
et se nourrir grâce au travail des autres. Malgré tout, je dois dire qu’il
m’est arrivé de rencontrer des Voleurs au grand cœur, et plus d’une fois un
Voleur m’a secouru quand je ne parvenais pas à contourner ou à m’extirper
d’un piège. Des mains lestes, mais une force très relative – tant physique
que morale. Gardez les Voleurs à l’œil, et tout devrait bien se passer.
Voilà. Peut-être que maintenant les gens nous comprendrons un
peu mieux et nous octroierons le respect que nous méritons ? Qui sait ?
Peut-être que dans les années à venir, nous verrons enfi n croître le
nombre de Forgerons et diminuer le nombre de Maître d’armes ?
I
nformations pour le jeu
Le Forgeron s’efforce de se forger une volonté de fer et un
regard critique. Il aide à identifier et à concevoir des armes légendaires.
À ces fins, la discipline emprunte des aptitudes à l’élémentalisme et à
la sorcellerie. Presque toutes les communautés de Barsaive estiment
leurs Forgerons au plus haut point.
Attributs principaux : Dextérité, Perception et Volonté.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : pour réaliser son Rituel de karma, le Forgeron
place une fine bande de métal dans un foyer ou dans le feu d’une forge.
Pendant la prochaine demi-heure, il martèle le métal pour en faire une
lame, une tête de flèche ou un fer de lance. Mais, au lieu de fi naliser
l’objet, il le refroidit trop tôt pour le rendre cassant. Le Forgeron brise
ensuite la pièce défectueuse de métal en morceaux. Le rituel s’achève
à l’instant où le métal se rompt.
Compétences d’Art : Gravure sur bois, Inscriptions runiques.
Aptitudes du Forgeron
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
• FORGERON •
Talents : Armes de mêlée, Esquive, Histoire des armes D,
Perfectionnement de lame D, Rituel de karma, Volonté de fer D
Deuxième cercle
Talents : Endurance (6/5), Lecture et écriture, Marchandage D
Troisième cercle
Talents : Contre-malédiction D, Détection des armesD
Quatrième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommage permanent, l’adepte gagne
l’aptitude Évaluation d’arme. Ces dommages ne peuvent jamais être
guéris. Pour 1 point de dommages d’effort, le Forgeron réalise un test de
Perfectionnement des lames contre la Défense magique de l’arme. Si le
test est réussi, l’adepte apprend la valeur approximative de l’arme et la
qualité de sa facture. Un résultat Bon ou mieux révèle les mêmes infor-
mations, mais avec d’autant plus de précision que le test est réussi.
Talents : Don des langues, Tissage de filament (Forge de filament) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Dextérité.
Talents : Altération de projectile D, Endurcissement D, Rituel du
maître fantôme D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Perception.
Talents : Détection des défauts d’armure D, Dissimulation d’arme
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Volonté.
Talents : Désarmement, Endurcissement d’autrui D
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Amélioration d’arme D, Commandement, Lecture et écriture
de la magie
101
 Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
récupération.
Talents : Incantation, Matrice améliorée, Tissage de filament
(Élémentalisme)
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Talents : Détection des armes magiques D, Protection contre le métal
Onzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Tranchant de sang. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Au prix d’1 point de dommages permanents supplémentaire,
l’adepte augmente de façon permanente le niveau de dommages d’une
arme de n’importe quel type de 2 niveau (de 3 niveau si l’arme est utili-
sée pour attaquer un adversaire dans l’espace astral). Si cette arme est
perdue ou détruite, l’adepte peut guérir le point de dommage perma-
nent perdu pour cette arme après un an et un jour (à partir de la date
à laquelle l’arme n’est plus en sa possession). L’adepte peut appliquer
l’aptitude Tranchant de sang à d’autres armes en encaissant 1 point de
dommage permanent supplémentaire par arme ainsi améliorée.
Talents : Perfectionnement d’armure D, Sang de feu
Douzième cercle
• FORGERON •
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
magique.
Talents : Détérioration d’arme D, Révélation des défauts d’armure D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Amélioration d’armure D, Attaque critique, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Création d’orichalque. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. À l’aide de la magie du sang et du mélange correct des
cinq éléments (air, terre, feu, eau et bois), l’adepte peut créer de l’orichalque.
Chaque tentative lui coûte 1 point de dommage permanent supplémentaire,
qui ne peut jamais être guéri (que la tentative réussisse ou non). La valeur
combinée des éléments utilisés doit être égale ou supérieure à la valeur
de l’orichalque créé. L’adepte passe une semaine à préparer le rituel et fait
un test de demi-magie basé sur la Perception contre une Difficulté égale
à la valeur de l’orichalque en pièces d’argent divisée par mille + 15 pour
créer le métal magique. Par exemple, créer l’équivalent de 5 000 pièces
d’argent d’orichalque nécessite de réussir un test de demi-magie (20) basé
sur la Perception. Si le test est réussi, l’orichalque est créé. Quel que soit le
résultat, les ingrédients utilisés pour le test sont consommés.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Matrice renforcée, Premier cercle de perfection D
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et +2 à sa Défense
magique.
Talents : Deuxième chance, Matrice partagée, Trame d’attribut
Demi-magie
Les Forgerons peuvent effectuer des tests de demi-magie quand
ils s’occupent d’armes et d’armures, ainsi que pour reconnaître les
différents types d’armes et d’armures portées par les différentes races
de donneurs-de-noms. Ils peuvent aussi faire un test de demi-magie
basé sur la Dextérité en lieu et place d’un test d’Artisanat lorsqu’ils
102
fabriquent ou réparent un objet en métal forgé, comme les fers à cheval,
les arceaux de tonneaux, et ainsi de suite.
Création d’armures
Les Forgerons peuvent faire un test de demi-magie basé sur la
Perception en lieu et place d’un test de Création d’armure pour conce-
voir une nouvelle armure ou un nouveau bouclier. Cette aptitude ne
permet pas d’améliorer la qualité d’un tel objet, comme c’est le cas
avec le talent Perfectionnement d’armures ou Amélioration d’armure.
Le Forgeron peut dépenser un point de karma pour chacun de ses tests
de Création d’armures.
En utilisant la demi-magie, un Forgeron peut créer une armure ou un
bouclier dont la moyenne entre l’Armure physique et l’Armure mystique
ne peut excéder son cercle actuel dans la discipline. Sinon, le procédé pour
fabriquer une armure est le même que celui présenté pour la compétence
Création d’armures dans le chapitres Compétences, p.240.
Au Cinquième cercle, le Forgeron apprend à fabriquer des
armures vivantes, comme les galets de sang, les tresselierres et les
armures vivantes en cristal (pour plus de détails, voir le chapitre
L’enchantement, p.277). Seuls les Forgerons qui ont déserté la pra-
tique de leur art au sein de la société se livrent à la fabrication complexe
de l’armure de peau d’obsidien.
Réparation d’armures
Les Forgerons peuvent faire un test de demi-magie basé sur la
Perception pour réparer les armures et les boucliers, contre une Difficulté
égale à sa Difficulté de création. Chaque point d’Armure physique ou
mystique réparé implique un test de demi-magie séparé. Le processus
de réparation nécessite une journée de travail par test de demi-magie
effectué, si tant est que le Forgeron ait accès aux outils appropriés.
Création d’armes
Les Forgerons peuvent faire un test de demi-magie basé sur la
Perception en lieu et place d’un test de Création d’armes pour concevoir
une nouvelle arme. Cette aptitude ne permet pas d’améliorer la qualité
d’un tel objet, comme c’est le cas avec le talent Perfectionnement des
lames ou Amélioration d’armes. Le Forgeron peut dépenser un point
de karma pour chacun de ses tests de Création d’armes.
En utilisant la demi-magie, un Forgeron peut créer une arme dont
la Taille ne peut excéder son cercle actuel dans la discipline. Sinon, le
procédé pour fabriquer une arme est le même que celui présenté pour la
compétence Création d’armes dans le chapitre Compétences, p.239.
Réparation d’armes
Les Forgerons peuvent faire un test de demi-magie basé sur la
Perception pour réparer les armes, contre une Difficulté égale à sa
Difficulté de création. Chaque niveau de dommage réparé implique un
test de demi-magie séparé. Le processus de réparation nécessite une
journée de travail par test de demi-magie effectué, si tant est que le
Forgeron ait accès aux outils appropriés.
Forger sa Lamesœur
Une Lamesœur achevée apporte de nombreux avantages, mais sa
fabrication nécessite de longues années de dur labeur. Chacune des
huit phases distinctes de fabrication de la Lamesœur doit être accom-
plie dans l’ordre, et le Forgeron peut uniquement achever une phase
par cercle. Un personnage qui commence à forger sa Lamesœur au
Deuxième cercle ne pourra donc pas terminer son ouvrage avant d’avoir
atteint au moins le Dixième cercle.
À chaque fois qu’un personnage ayant commencé la fabrication de
sa Lamesœur change de cercle, il peut faire un test de Perfectionnement
des lames (10), mais uniquement s’il a passé au moins une heure de tra-
vail chaque jour sur sa lame pendant toute la durée du cercle précédent.
Si ce test échoue, l’adepte doit attendre d’avoir atteint le cercle suivant
de la discipline du Forgeron avant de pouvoir essayer à nouveau, s’il a
continué à travailler une heure chaque jour sur sa lame pendant toute
la durée du cercle précédent. Une fois que l’adepte a réussi ce test, le
personnage peut commencer la phase de fabrication suivante de sa
Lamesœur. Remarquez que le fait de travailler sur la lame n’implique

pas forcément le martèlement entre l’enclume et le marteau. L’adepte
doit notamment prendre le temps de réfléchir, de prendre des notes,
de faire des dessins et de tester des pièces avant de se lancer dans le
travail manuel proprement dit.
Si l’adepte parvient à compléter les huit phases de fabrication, il accom-
plit un rituel de sang pour lier la trame de la lame à la sienne. À ce moment
là, le Forgeron peut ajouter un bonus de +1 rang à huit de ses talents dont
l’un d’entre eux est obligatoirement Perfectionnement des lames. Ce bonus
est permanent, mais pour chaque talent qui en bénéficie, l’adepte subit 1
point de dommage permanent ne pouvant pas être soigné. Si le Forgeron
n’applique pas un de ces bonus à son talent Perfectionnement des lames, la
lame ne devient pas une Lamesœur et doit être détruite. L’adepte doit alors
recommencer le processus en entier s’il souhaite fabriquer une nouvelle
lame (pour la majeure partie des Forgerons, un tel échec signifie qu’ils ne
pourront plus jamais en fabriquer une). Les rangs bonus obtenus ne sont
pas pris en compte pour la progression des talents et de la discipline.
Une fois le rituel de sang terminé, la Lamesœur devient un objet de
trame essentiel du Forgeron, avec tous les avantages et désavantages
que cela implique (voir chapitre La magie des filaments, p.268). À
noter que la fabrication d’une Lamesœur est une exception à la règle des
objets de trame. Les Forgerons veillent tout particulièrement sur leur
Lamesœur, car si elle tombait entre de mauvaises mains, elle pourrait
servir de lien pour utiliser une terrible magie contre l’adepte.
Suggestions d’interprétation
Quelles que soient leurs caractéristiques personnelles, les
Forgerons sont toujours très concentrés sur tout ce qu’ils font. De
Volonté de fer à Histoire des armes en passant par Révélation des
défauts d’armure, les talents du Forgeron montrent leur détermination
dans l’accomplissement des tâches qu’ils ont décidé d’entreprendre. La
plupart des Forgerons ne comprennent pas ce que signifie l’échec. Si un
Forgeron dit qu’il fera quelque chose, il le fera tant qu’il le peut, un point
c’est tout. S’il ne parvient pas à accomplir cette tâche du premier coup,
il essaiera encore, et encore, et encore jusqu’à ce qu’il y parvienne. Un
Forgeron demandera de l’aide s’il pense qu’il en a besoin : il fera tout ce
qu’il est possible de faire pour faire ce qu’il a dit qu’il ferait.
« La parole d’un Forgeron » est proverbiale en Barsaive, car la
parole des Forgerons est rarement trahie. Les Forgerons font d’ailleurs
souvent leurs promesses dans les forges, et ces dernières sont souvent
aussi importantes pour le Forgeron que le sont les promesses de sang
pour n’importe qui en Barsaive. Bien qu’un Forgeron ne subisse pas
de dommages ni de blessures de sang s’il brise un tel serment (voir les
promesses de sang dans le paragraphe La magie du sang du chapitre
Fonctionnements de la magie, p.259), les Forgerons qui trahissent
un serment encourent le risque d’être évincés de leurs forges jusqu’à ce
qu’ils se soient montrés à nouveau dignes d’y revenir.
Violations de discipline
Un Forgeron peut subir une crise de talent s’il trahit la confiance à
la base de sa discipline. Pour certains, cela peut être aussi trivial que
mentir à une connaissance ou faire en sorte de ne pas révéler une infor-
mation à un ami. Un Forgeron peut aussi subir une crise de talent s’il se
montre insolent avec ses aînés ou avec ceux à qui il doit l’hospitalité.
Les violations de discipline les plus courantes sont : détruire inten-
tionnellement le travail de quelqu’un ; négliger ou manier une arme en
dépit du bon sens ; se servir de la position dont il jouit dans la société
comme avantage sur quelqu’un. Les Forgerons qui se focalisent trop
sur l’étude des livres et des connaissances peuvent subir une crise de
talent s’ils ne parviennent pas à partager ce qu’ils apprennent avec les
autres membres de leur forge.
Pratiquement tous les Forgerons subiront une crise de talent s’ils
rompent la parole donnée, trahissent leur forge, détruisent une arme
légendaire, de valeur ou antérieure au Châtiment.
Rituels de progression
La plupart des cités de Barsaive possèdent une forge, et parfois,
deux ou trois sont en concurrence pour les affaires commerciales et
pour attirer le plus de membres possibles. Comme les guildes, mais
de manière mois contraignante, les forges permettent aux adeptes
d’échanger les bons tuyaux concernant le métier, d’embaucher des
apprentis et de connaître les derniers potins. Par de nombreux aspects,
la forge est un point central dans la vie du Forgeron, et quasiment tous
les rituels de la discipline se passent au cœur d’une forge.
Recrutement : les Forgerons enseignent souvent leur discipline
• FORGERON •
à leurs enfants. Sinon, ce sont dans les forges que l’on recrute habituel-
lement de nouveaux apprentis.
Novice (2-4) : l’adepte doit fabriquer ou retravailler une arme et
la présenter à un ou plusieurs aînés qui jugeront son travail. Le niveau
de dommage de l’arme doit être supérieur de plus de 2 au cercle qu’il
souhaite atteindre. Par exemple, un adepte souhaitant atteindre le
Quatrième cercle doit concevoir ou retravailler une arme dont le niveau
de dommage est au moins égal à 6.
Compagnon (5-8) : un ou plusieurs aînés présentent à l’adepte
des armes dont l’origine est obscure. L’adepte doit étudier les armes
pendant une semaine, puis doit révéler à ses aînés le nom des créateurs
des armes, leur histoire et d’autres détails de ce genre. Le rituel de
progression peut servir de base à une aventure dont l’objet serait d’en-
quêter sur tous ces indices. Traditionnellement, les aînés suggèrent à
l’adepte de saisir l’opportunité d’accomplir une telle aventure.
Gardien (9-12) : l’adepte doit retrouver une arme perdue au cours
du Châtiment, la restaurer et la présenter à l’ensemble de la forge.
Rituel du maître fantôme : le Forgeron trace le cercle requis,
puis exécute mentalement chaque étape indispensable à la fabrication
de la plus magnifique arme créée par le maître fantôme qu’il souhaite
invoquer. Au bout d’une heure, le maître fantôme apparaît et corrige les
erreurs commises par l’adepte. Le rituel se poursuit normalement.
Combinaisons de disciplines
Le Forgeron s’accommode bien de la discipline du Guerrier et de
l’Archer. Les Guerriers partagent le sens pratique et la détermination
du Forgeron, tandis que les Archers partagent son sens du dévouement
pour son art. La combinaison Forgeron/Nécromancien est plus inhabi-
tuelle mais fonctionne parfaitement. De nombreux Forgerons admirent
la ténacité dont font preuve les Nécromanciens malgré les persécutions
dont ils sont victimes. Cette admiration a poussé plus d’un Forgeron
en quête d’un maître Nécromancien.
Les puissants sorts des disciplines du Sorcier et de l’Illusionniste
attirent les Forgerons qui veulent développer leur résistance magique
(notamment à travers leur talent Volonté de fer). Tous les Forgerons
atteignant le Neuvième cercle apprennent des talents d’Élémentaliste,
c’est pourquoi ils choisissent rarement de suivre cette voie. Rares sont
les Forgerons qui se lancent dans les disciplines du Maître d’armes et
du Voleur, car ils n’apprécient guère l’excentricité excessive du Maître
d’armes et la fainéantise du Voleur.
103
 L e Forgeron nain
« Savez-vous seulement ce que vous avez entre les mains ?
Bien sûr que c’est une arme, c’est une évidence. Mais la voyez-vous
vraiment ? La comprenez-vous ? Pouvez-vous en invoquer les
pouvoirs ? »
« Je comprends les armes. Je peux sentir leurs trames et perce-
voir les fondements de leurs existences. Affûter une lame est un jeu
d’enfant. Ce n’est pas ainsi que l’on en fait ressortir la puissance.
Vous devez lui arracher ses secrets, les faire vôtres, soigneusement
et patiemment. Alors seulement, sa lame sera véritablement affûtée
et donnera la pleine mesure de son pouvoir. »

Attributs
Dextérité (11) : 5/D8 Perception (16) : 7/D12
Force (13) : 6/D10 Volonté (15) : 6/D10
Constitution (16) : 7/D12 Charisme (10) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 5/D8
Défense magique : 9 Armure physique : 4
Défense sociale : 7 Armure mystique : 2
Seuil de mort : 39 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 11 Équilibre : 6/D10
• FORGERON •

Seuil d’inconscience : 31
Déplacement de combat : 18 Déplacement de course : 36
Points de karma : 7 Niveau de karma : 4/D6

Talents
Armes de mêlée (1) : 6/D10
Esquive (1) : 6/D10
Histoire des armes D (2) : 9/D8+D6
Perfectionnement de lame D (2) : 9/D8+D6
Rituel de karma (1) : 1
Volonté de fer D (1) : 7/D12
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Inscriptions runiques (2) : 7/D12
Connaissances : Équipement
Armes anciennes (1) : 8/2D6
Armure de cuir rembourrée (Phys 4)
Histoire de Throal (1) : 8/2D6
Épée large (Dommages 11/D10+D8)
Générales :
Hachette (Dommages 10/D10+D6)
Corruption (1) : 6/D10
2 dagues (Dommages 8/2D6, portée 9–15–18)
Dégourdi (1) : 8/2D6
Couteau (Dommages 7/D12)
Don des langues (1) : 8/2D6
— Nain (Throalique) Kit d’aventurier
Lecture et écriture (1) : 8/2D6 Outils de gravure
— Nain (Throalique) Outils de forgeron
Rations de voyage (1 semaine)
Vêtements de voyageur
Argent
Tente
Pièces de cuivre : 1
Pièces d’argent : 6
Pièces d’or : 3
Notes
L’adepte dispose de l’aptitude raciale Vision thermographique.

104
 La voie du champ de bataille
L’auteur du document suivant est un certain Bola, un Guerrier obsidien qui a récemment
conduit avec succès une mission pour le compte du Royaume de Throal contre le groupe
d’esclavagistes de la Cicatrice hurlante. L’arrivée tardive de Bola a retardé la parution
de ce recueil (les obsidiens ne se pressent pour personne), mais ce texte apporte son lot
d’éclaircissement au sujet de la voie du Guerrier. Pour comprendre pleinement cet essai,
vous devez aussi prendre en compte les choses dont Bola a choisi de ne pas parler.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

Les mots. Vous me demandez d’expliquer la voie du Guerrier avec
des mots. Je vous dis que ça n’est pas possible car la voie du Guerrier
est celle de l’action. Elle consiste à abattre votre épée sur le bouclier
de l’ennemi, à lever votre propre bouclier à la rencontre de la frappe de
votre ennemi. La voie du Guerrier n’est pas une voie de réflexion. Ce
n’est pas une voie de discussion.
En effet, le Territoire verdoyant était si isolé du reste du monde que la
voie du Guerrier ne s’y était jamais développée. Ainsi les Sadars sou-
haitèrent que Berahnt initie leurs soldats à la discipline et les mène à
la victoire sur leurs ennemis, les Radas.
Pendant ce temps, les Radas tombèrent eux aussi sur la hutte de
Berahnt et attaquèrent le Guerrier sans plus de discussion. Comme

L
leurs ennemis, ils payèrent cher leur affront et furent repoussés. Ils
rapportèrent à leurs anciens ce qu’il s’était passé et ceux-là en vinrent

e champ de bataille
La vie est un champ de bataille. À tout moment, ce sont d’in-
aux même conclusions que les anciens du village Sadar.
En accord avec les Passions, les ambassadeurs des Sadars et des
Radas vinrent rencontrer Berahnt, au même moment. Les humains lui
demandèrent qu’il leur enseigne les techniques de guerre qui leur per-

• GUERRIER •
nombrables guerres qui sont en train d’être livrées. Certaines
mettraient de détruire leurs ennemis pour toujours. Berahnt refusa
de ces guerres n’ont encore pas eu d’impact physique. Mais
d’accéder à leurs requêtes. Il essaya plutôt d’instaurer la paix
toutes en auront. Car aujourd’hui, Barsaive est un
entre les deux tribus. En vain. Les
endroit où l’épée et la hache résolvent tous les
ambassadeurs quittèrent la hutte,
désaccords. Alors je vais vous parler d’action.
jurant de se venger de Berahnt.
Je vais vous parler du plus grand Guerrier
Au cours des mois qui sui-
de mon peuple : Berahnt, de l’Âge des
virent, des groupes de soldats
légendes.
Radas et Sadars tentèrent de
Berahnt avait acquis sa renommée
mettre Berahnt à genoux, bri-
grâce aux nombreux exploits qu’il avait
sant sa paix, encore et toujours. À
accomplis. Mais un jour, il se lassa. Il
chaque fois, Berahnt les repoussa
avait vu trop de sang couler. Il n’avait
et à chaque fois, il espéra qu’ils ces-
plus soif de victoire. Il ne souhaitait
seraient leurs inutiles assauts contre lui.
que le repos. Alors Berahnt quitta
Mais fi nalement, il réalisa qu’ils n’abdi-
ses compagnons, les champs de
queraient jamais.
bataille et voyagea jusqu’à un endroit
Alors Berahnt se rendit au Trésor
connu sous le nom de Territoire ver-
de Garlen que les Radas contrôlaient à ce
doyant, en quête de paix.
moment là. Il tua tous les Radas présents.
À l’époque, le Territoire ver-
Les Sadars se réjouirent et attaquèrent
doyant était habité par des tribus
Berahnt, pensant qu’ils allaient enfin par-
humaines. Ce que ne savait pas
venir à leur fin. Mais Berahnt les tua tous,
Berahnt, c’est que ces humains
eux aussi, et le sang des victimes souilla
guerroyaient les uns contre les
les eaux du Trésor de Garlen. Amer, Berahnt
autres pour obtenir le contrôle
retourna à sa hutte, où il passa la fi n de sa
d’un puits d’eau appelé le Trésor de
vie, en paix.
Garlen. Le puits était large et pouvait
La leçon de cette histoire est évidente. Mais
largement alimenter les deux tribus en eau.
pour ceux qui ne sont pas Guerriers, la voici :
Mais chacune bataillait pour obtenir son
personne n’apprécie moins le combat que le
usage exclusif car aucune ne pouvait suppor-
Guerrier qui a eu son lot d’affrontements et a res-
ter voir l’autre prospérer. Cependant, le Trésor
piré trop souvent l’odeur de la mort. Trop souvent,
de Garlen était un lieu facilement prenable et
la seule solution à un problème est la guerre car trop
pratiquement impossible à défendre. Et ainsi,
souvent, les donneurs-de-noms se tournent vers la violence plutôt que
aucun des deux camps ne parvenait à garder le
la raison. Et quand viennent ces moments, c’est toujours le Guerrier
contrôle du site.
qui l’emporte.
Berahnt ne songeait qu’à se retirer du monde et profiter de ses der-
niers jours, dans la solitude et la contemplation. Alors, il se construisit
une hutte loin du point d’eau. Mais bientôt, les humains de la première
tribu, les Sadars, vinrent lui rendre visite dans sa hutte. Bien qu’il ne Cette histoire enseigne une autre leçon importante : le
leur voulait aucun mal, ceux-ci l’attaquèrent. Il les mit aisément en Guerrier ne provoque jamais le combat mais c’est toujours lui qui
déroute, blessant gravement leurs soldats et les repoussant loin de son y met fin.
nouveau foyer. Les Sadars, blessés, rentrèrent chez eux et racontèrent - Mote de Haven
à leurs anciens leur histoire. Ces derniers furent plus malins. Au lieu
de réclamer vengeance, ils décidèrent de faire de Berahnt leur allié.

105
• GUERRIER •
L e bouclier
Pour tous les Guerriers, deux outils ont une importance
primordiale. Le bouclier et l’épée. Tous les Guerriers doivent savoir les
manier et doivent leur accorder le respect qu’ils méritent. L’histoire qui
suit, provenant de l’Âge des dragons, enseigne ce respect.
Il y a bien longtemps, vivaient deux compagnons d’armes, une
Maîtresse d’armes provenant d’un riche royaume nain et son écuyer, un
Guerrier ork. L’ork, Kodan, était autrefois l’esclave de la naine, Avani.
Mais celle-ci lui avait rendu sa liberté de nombreuses années plus tôt,
car Kodan avait sauvé la vie de sa maîtresse en plus d’une occasion.
Ensemble, ils suivaient la voie des héros.
Tandis que leur légende atteignait son paroxysme, ils furent faits
prisonniers et furent emmenés, pieds et poings liés, à la cour de la
dragonne connue sous le nom de Ailes-suprêmes. C’était un temps
où les dragons régnaient sur le monde et où les donneurs-de-noms
construisaient leur légende à leurs risques et périls. La formidable
Ailes-suprêmes s’éleva au-dessus de ses deux prisonniers et annonça
qu’ils devaient mourir pour leurs crimes contre l’espèce draconique.
La Maîtresse d’armes essaya d’apaiser Ailes-suprêmes avec ses douces
paroles. Le Guerrier resta silencieux. La dragonne laissa la Maîtresse
d’armes parler jusqu’à ce que cette dernière soit si fatiguée qu’elle ne
puisse plus prononcer un seul mot. Puis, Ailes-suprêmes sourit... ce
qui n’est jamais bon signe venant d’un dragon.
« J’ai décidé, dans ma mansuétude incontestée de faire un geste en
direction des peuples dépourvus d’écailles » dit Ailes-suprêmes. « Je
ne tuerai que l’un d’entre vous. Je permettrai à l’autre de retourner
chez lui pour prévenir du danger vers lequel votre effronterie vous a
amenés. »
Avani et Kodan se regardèrent, l’air consterné. Ils avaient prêté
serment de loyauté l’un envers l’autre et aucun des deux ne souhaitait
vivre avec la mort de l’autre sur la conscience.
La dragonne remarqua cela et dit : « vous semblez déçus. Pour
vous témoigner encore ma bienfaisance, je vais offrir au survivant un
grand trésor. En fait, le choix du trésor déterminera qui vivra et qui
mourra. Lequel d’entre vous fera le bon choix ? »
« J’offre à l’un de vous un bouclier, un bouclier que je tirerai des
écailles de mon propre dos » dit la dragonne. « Il s’appellera Protecteur-
suprême. »
106
Et Ailes-suprêmes arracha une gigantesque écaille dégoulinante de
sang draconique de son épaule puis la jeta à terre, devant la Maîtresse
d’armes et le Guerrier.
« J’offre au second une puissante épée que j’arracherai à ma propre
bouche », dit Ailes-suprêmes. « Elle s’appellera Morsure-suprême. »
« Que désirez-vous ? Celui qui choisira avec sagesse vivra. »
Et Ailes-suprêmes tira de sa bouche une grande incisive décharnée
de laquelle émanait une forte aura magique. Kodan fit un geste de la
tête à Avani. Il lui laisserait faire ce choix, car il se souvenait qu’il lui
devait sa vie.
« En tant que Maître d’armes, le choix me paraît évident », dit
Avani. « Je prendrais donc Morsure-suprême. »
« Il est stupide de prendre une épée quand on peut prendre un
bouclier », dit la dragonne. « Si on rate son adversaire en se fendant,
personne n’est blessé. Mais si celui qui encaisse un coup ne porte pas
de bouclier, il est condamné. »
Et ainsi, Ailes-suprêmes projeta son souffle puissant et corrompu
sur Avani, et ce souffle sépara les chairs des os de la naine. Alors, Ailes-
suprêmes ordonna qu’on libère Kordan de ses liens afi n qu’il puisse
s’avancer et prendre son présent, le bouclier Protecteur-suprême.
« Comme nous l’avons convenu, tu devras désormais poursuivre ta
route et prévenir le monde de mon courroux », dit la dragonne.
« Je n’ai rien convenu de tout cela », répliqua le Guerrier. Et Kodan
s’avança, saisissant Protecteur-suprême et Morsure-suprême à la fois.
La dragonne cracha son souffle maléfique sur Kordan, mais Protecteur-
suprême l’absorba et le détourna entièrement. Kodan plongea ensuite
profondément Morsure-suprême dans l’œil gauche d’Ailes-suprêmes et
ainsi périt la dragonne. Kodan lui-même périt à son tour, écrasé sous
l’horrible carcasse du reptile.
Cette histoire enseigne la sagesse et l’honneur. Elle enseigne la
sagesse tant il est vrai qu’il vaut mieux éviter un coup que d’en porter
un. L’épée prend la vie mais le bouclier la préserve. Ainsi, le bouclier est
plus important que l’épée. Et cette histoire enseigne aussi l’honneur, tant
il est vrai que le serment de loyauté de Kodan avait plus d’importance
pour lui que sa propre vie. Aucun Guerrier ne souhaite mourir mais si
l’un d’entre eux a le choix entre perdre sa vie et perdre son honneur, il
choisira toujours de préserver son honneur car le temps que nous avons à
passer sur cette terre, même pour nous, les Obsidiens, est court comparé
à la longévité des légendes. Il vaut mieux que notre honneur perdure
dans les mémoires plutôt que de voir notre couardise oubliée.
 Mais ne confondez pas la bravoure et la bêtise. Un Guerrier doit
savoir reconnaître les batailles dont dépend son honneur de celles qui n’en
dépendent pas. La plupart des combats sont imbéciles et n’ont aucun sens.
Ce qui comprend les batailles pour l’argent, celles qui ont pour raison la
perte de sang-froid et les celles motivées par le désir de prouver ce que l’on
vaut. On se souviendra de ceux qui meurent lors de telles batailles comme
des imbéciles. Lorsque le combat aura une véritable raison d’être, quand
les enjeux seront héroïques, la retraite ne sera pas un choix. Le véritable
Guerrier sait cela et est préparé à devoir affronter ses conséquences.
Pour un homme d’action, Bola est finalement assez prolixe.
Un Guerrier doit seulement se souvenir de ce vieux proverbe : un
héros qui meurt pour une cause idiote meurt bêtement. Un idiot
qui meurt pour une cause héroïque meurt en héros.
- Elgor de Throal
L
’épée
Quand un Guerrier parle du bouclier et de l’épée, il évoque
des symboles. Dans ces cas-là, le mot « épée » symbolise tous les types
d’armes, lances, haches, dagues, massues ou marteaux. Voici une his-
toire rappelant l’importance de l’épée (ou de l’arme) pour le Guerrier.
Sur le pont du navire du ciel la Lune éclatante, le Guerrier elfe
Uvenia faisait face à Haracha, la reine des brigands. Uvenia avait été
engagée par des marchands du royaume de Cara fahd pour pourchasser
et tourmenter les turbulents Pillards du ciel à chaque fois qu’ils s’atta-
quaient au royaume. Les forces d’Uvenia infligèrent de lourdes défaites
aux pillards mais un jour, les brigands trouvèrent une opportunité de
se venger. La Guerrière se tenait sur le pont du navire, désarmée, sans
armure, pieds et poings liés. Du sang coulait sur son front et devant
ses yeux. Haracha riait et brandit son sabre d’abordage.
« Tu te moques plus d’nous maintenant, l’elfe ? » ricana l’imposante
trolle.
« Je ne me moque pas de mes ennemis car la moquerie implique la
suffisance », répliqua Uvenia.
« Et bien t’en as plus besoin maintenant » rit Haracha « car j’suis
armée et pas toi. » Uvenia se prépara à mourir car si les Écumeurs
du ciel font preuve d’une indéfectible loyauté envers ceux de leur
peuple, ils ne révèrent pas l’honneur à notre manière. Mais Haracha
la surprit.
« Mais j’vais te montrer l’indulgence d’une reine et te donner une
arme » dit Haracha. « Quelle arme choisis-tu ? » Uvenia répondit
qu’elle prendrait le même type d’arme qu’elle.
« Ah, mais un sabre d’abordage est une arme faite pour les vrais
combattants, pour les Écumeurs du ciel » gloussa Haracha. « J’ai peur
qu’une simple Guerrière se blesse en la maniant. Non, cela n’est pas
raisonnable. »
Uvenia jeta un œil aux brigands qui se tenaient sur le pont. Elle
remarqua un gourdin et demanda si elle pouvait l’utiliser. Haracha
refusa. Elle demanda une dague. Haracha refusa encore. Un bâton.
Haracha dit non. Uvenia réalisa alors que la pirate était en train de
jouer avec elle et cherchait à l’humilier.
Finalement, Uvenia dit : « je souhaiterais que mon arme soit l’épin-
gle décorée de perles qui tient tes cheveux en place. »
La brigande rit. Elle arracha l’épingle à ses cheveux. « Bien, cette
faible lame est la seule que puisse vraiment manier un Guerrier. »
Et alors que la chevelure dénouée d’Haracha vint lui obscurcir
la vue, Uvenia se jeta vers elle et percuta la reine des brigands. Elle
attrapa l’épingle à cheveux et la tint face à l’œil droit d’Haracha.
« Détache mes chaînes », ordonna Uvenia.
Finalement, avec la vie d’Haracha entre ses mains, elle força les
Pillards du ciel à accepter de ne plus jamais mettre un pied sur ou
au-dessus du territoire de Cara Fahd.
Cette histoire nous enseigne que le Guerrier ne doit jamais oublier
qu’il est sa meilleure arme. C’est pourquoi le Guerrier n’attache aucune
espèce d’importance à une seule épée, hache ou lance. Car nous, les
Guerriers, ne dépendons pas d’objets pour vaincre. Nous dépendons de
nous-mêmes. Si votre épée tombe sur le champ de bataille, prenez-en
une autre et allez de l’avant. Si une hache se brise en mille morceaux, ne
la pleurez pas. Si vous ne disposez d’aucune arme, utiliser une chaise,
une bouteille ou une pierre. Le Guerrier évalue la situation et s’y adapte.
Le Guerrier n’a nul besoin de navire volant, de monture de cavalerie, ni
d’arme particulière car ce ne sont pas les armes qui font le Guerrier. Le
Guerrier peut transformer en arme tout ce qu’il tient en main.
Ceci est la première leçon que j’ai apprise et la première
que j’enseigne à tous ceux qui souhaitent devenir Guerrier.
L’intelligence du Guerrier est la meilleure de ses armes. Retenez
cette leçon et personne ne parviendra plus à vous vaincre.
- Val du Serpent
L
’ennemi
La voie du Guerrier nous impose de combattre et de
vaincre. Souvent, cela signifie devoir tuer un ennemi. Pourtant, le
Guerrier n’aime pas faire couler le sang. S’il peut vaincre sans tuer, il
le fera toujours. Mais vaincre sans tuer est difficile car, au combat, le
Guerrier doit mettre à bas son ennemi et le défaire. Et nombreux sont
les ennemis qui ne se rendent pas tant qu’ils sont encore en vie. Alors
le Guerrier ne doit pas hésiter à tuer quand la victoire l’impose. Les
personnes assez folles pour combattre un Guerrier doivent assumer
• GUERRIER •
les risques que cela comporte. Elles peuvent très bien périr sous nos
coups. Cependant, le Guerrier ne tuera jamais sauf s’il est obligé de le
faire. Un Guerrier ne s’abaissera jamais à donner un coup de grâce à
un adversaire inconscient, en particulier si d’autres ennemis s’offrent
à lui sur le champ de bataille. Nous, les Guerriers, sommes des combat-
tants, pas des bouchers. Les généraux peuvent ordonner le massacre
des adversaires tombés lors de l’affrontement mais il serait stupide
d’attendre des Guerriers qu’ils y prennent part.
Le Guerrier n’entretient pas la haine dans son cœur. Il entretient
l’honneur. La haine est une dangereuse distraction. Quand nous frap-
pons, nous le faisons avec efficacité et soin. Nos esprits doivent donc
rester clairs.
Quand nous sommes payés pour combattre un ennemi, nous le
faisons et nous vainquons. Mais les Guerriers n’en veulent à personne.
L’ennemi du moment est le seul qui compte. Penser à l’ennemi de la
semaine dernière ou celui de la semaine prochaine ne fait que vous
distraire. Seul compte l’ennemi du présent. Je vais vous raconter une
histoire pour le prouver.
À la fi n des Guerres de l’orichalque, une puissante cavalerie de
pillards connue sous le nom des Cavaliers verdoyants parcourait les
plaines. Composée de ce qu’il restait des armées anéanties par la
marine thérane au cours des derniers jours du confl it, les Cavaliers
s’étaient unis sous l’autorité du nain Chesero et recouraient au brigan-
dage. Le royaume de Throal engagea l’ordre mercenaire portant le nom
des Démanteleurs pour stopper les Cavaliers verdoyants et mettre un
terme à leurs activités illégales à l’encontre des caravanes marchandes.
Le Guerrier Burnica dirigeait les Démanteleurs.
Mais voilà, Burnica était le jeune demi-frère de Chesero. Celui-ci
avait quitté le foyer familial de nombreuses années auparavant, peu de
temps après le mystérieux décès de son beau-père, le père de Burnica.
De fait, beaucoup de gens suspectaient Chesero de meurtre. Jeune nain
qu’il était, Burnica avait juré de se venger de son demi-frère, mais son
initiation dans la voie du Guerrier l’avait conduit à abandonner toutes
ses vieilles haines. Elles avaient été réduites en cendres car le vérita-
ble Guerrier se doit de clarifier son esprit et ses objectifs. Les années
avaient passées et Burnica se distingua et devint un chef remarquable
et un vrai pèlerin sur le chemin menant au champ de bataille.
Puis le destin, à travers le royaume de Throal, mis Chesero face
à lui une nouvelle fois. Alors les rituels de karma de Burnica prirent
un sens nouveau. Le nain espérait qu’ils lui permettraient de garder
l’esprit clair malgré les émotions qui refaisaient surface. Car Chesero
n’était pas le traître ni l’assassin du père de Burnica : il était simple-
ment un ennemi.
107
 Les Démanteleurs affrontèrent les Cavaliers verdoyants à
trois reprises. Les Démanteleurs goûtèrent à la défaite lors des
deux premières, au cours desquelles la rapidité et les manœuvres
des Cavaliers furent décisives. Et fi nalement, au cours de la
troisième bataille, les Guerriers encerclèrent les Cavaliers
à l’intérieur d’un canyon. Après que les Guerriers décimè-
rent les premières lignes de leurs ennemis, les Cavaliers
verdoyants commencèrent à se rendre. Chesero remplaça
rapidement sa bannière par le drapeau blanc du vaincu.
Le nain s’avança, humble. Burnica s’attendait à ce que son
demi-frère jette sa lance à ses pieds en signe de soumission.
Mais Chesero lança une hache sur lui et transperça les rangs des
Démanteleurs avant de fuir dans le canyon. Alors qu’il disparais-
sait au loin, les échos des menaces qu’il proférait à l’encontre de
Burnica résonnèrent sur les parois du canyon.
Sept ans plus tard, Burnica se retrouva à la tête d’une petite
troupe de combattants dans les territoires que l’on appelle
aujourd’hui les Mauvaises terres. Il était chargé de débusquer et de
détruire un nid d’Horreurs. Alors que les combattants approchaient
du nid, ils détectèrent la présence d’un autre petit groupe assaillie
par les créatures. La plupart de ces guerriers étaient déjà tombés.
Burnica et sa troupe se portèrent à leur secours, alors même
que Burnica avait remarqué que leur chef était Chesero.
Finalement, les horreurs furent décimées et
Chesero, épuisé et blessé, s’effondra au pied de la paroi
rocheuse.
« Ah, mon demi-frère, après tout ce temps, tu est
finalement venu me tuer » dit Chesero en reconnais-
sant Burnica. « Peut-être que cela est juste au fond !
• GUERRIER •

Car c’est bien moi qui ai assassiné ton père, pour une
raison qui désormais me paraît bien triviale. Je ne
souhaite pas mourir mais je n’ai plus de souffle et je ne
peux plus me défendre. Alors frappe-moi en plein cœur,
que je puisse m’en aller rapidement. »
À ceci Burnica répondit : « Je ne te tuerai point, car tu
n’es pas mon ennemi. Le destin décidera peut-être à nouveau
de faire de toi mon ennemi, et ce jour-là, je te tuerai sans hésita-
tion. Mais aujourd’hui, Chesero, tu n’es pas mon adversaire. »
Ce charabia à propos de « l’ennemi du moment » est très
bien, mais j’ai entendu parler de nombreux Guerriers qui
entretennaient de profondes inimités longtemps après la fin
des combats. En fait, dans les monts Caucavics, les Guerriers
s’affrontent pour se venger des pertes subies par leurs seigneurs,
par le père de ceux-ci voire par le grand-père de leurs seigneurs.
- Damris l’Impitoyable
du contrat, la loyauté du Guerrier ne lui serait plus due. Seul un imbécile
aurait l’idée de rompre un contrat passé avec un Guerrier mercenaire car
ce dernier focaliserait toute son attention sur le remboursement de l’ar-
gent dû. L’histoire est émaillée d’innombrables petits régents destitués
par des Guerriers mercenaires qu’ils avaient tentés de tromper.
D’autres Guerriers encore rejoignent des petits groupes d’aventu-
riers. Que cela soit pour combattre ou à la recherche de trésors anciens,
le Guerrier est souvent un valeureux camarade. Il s’adapte facilement
et ses capacités sont aussi utiles dans les kaers en ruines que sur le
champ de bataille.
Quelle que soit la voie du Guerrier choisie, la loyauté envers les
compagnons d’armes n’est jamais remise en question. Le devoir de
reconnaissance qu’il a envers eux est plus important que tous ses
autres devoirs. Mais s’il est trahi, le Guerrier doit venger son honneur.

L
Il n’a pas de haine pour le traître car aucun crime ne justifie le fait d’em-
poisonner son cœur de rancœur. Néanmoins, il doit traquer le traître

a loyauté
et mettre un terme à sa vie. Car un traître continue de trahir tant qu’il
n’a pas été mis à terre. Une fois trahi, le Guerrier a le devoir, envers le
monde, d’en débarrasser le transgresseur.

L
Pour un Guerrier, la loyauté a autant d’importance que
l’honneur. En fait, la loyauté et l’honneur sont inséparables. Certains

Guerriers servent en tant que soldats dans les armées, comme celles
de Throal ou de Théra. Ils jurent loyauté au monarque qu’ils servent et
croient aux idéaux et aux objectifs du royaume qu’ils protègent. Trahir
ces idéaux reviendrait à se trahir et à trahir la voie du Guerrier.
De nombreux Guerriers s’engagent dans les compagnies de merce-
naires, voyageant dans tout Barsaive à la recherche d’un contrat. D’autres
attendent que des employeurs viennent à leur rencontre. Le Guerrier
mercenaire est loyal à l’employé qui le paie le mieux. Une fois achetée, la
loyauté du Guerrier mercenaire est aussi indéfectible que celle de n’im-
porte quel autre Guerrier. Le Guerrier mercenaire ne rompra jamais
un contrat signé car c’est pour lui une chose sacrée. Bien entendu, le
Guerrier mercenaire connaît les pièges que constituent les contrats mal
conçus. Ainsi, il ne signe que des contrats en bonne et due forme, ce
qui lui permet par la suite de refuser les ordres qui le forcerait à agir de
manière déshonorante. Si un employeur venait à ne pas respecter sa part
108
’entraînement
La progression sur la voie du champ de bataille n’est pas
une affaire de livres et de bibliothèques. Elle s’apprend par l’action.
Elle s’apprend dans la moelle et les os des cadavres. Les aptitudes d’un
véritable Guerrier se révèlent uniquement par la pratique des arts de la
guerre. Rares sont les enfants qui, dans notre monde violent, n’appren-
nent pas à jouer avec un bouclier et une épée dès leur plus jeune âge.
Le Guerrier potentiel ressent très vite l’appel de l’épée et du bouclier
qu’il tient dans ses mains même quand ils ne sont encore que des jouets
en bois. Un jour, le jeune comprendra lui-même qu’il est un Guerrier.
Après, cela ne sera plus qu’une question de temps.
Généralement, le Guerrier en devenir part en quête d’un « ordre » de
Guerriers, qu’il soit mercenaire ou qu’il s’agisse d’une véritable armée. Il
se fait engager comme écuyer. Les maîtres de l’ordre, instruits dans les
rudiments de chacun des talents d’initiation, testent le jeune écuyer. Ceux
qui possèdent réellement les aptitudes adéquates sont envoyés à l’entraîne-
ment pendant la procédure. Ils font les exercices et les manœuvres, encore
et encore. Souvent, les apprentis s’entraînent pendant de nombreux mois
avant de parvenir à leur but : ce flash de compréhension correspondant
à l’initiation du soldat. Certains ne parviennent jamais à atteindre ce but
car ils ne sont pas fait pour la voie du Guerrier. D’autres progressent et
continuent d’apprendre de nouveaux talents à mesure qu’ils bâtissent leurs
légendes. À chaque fois, ils doivent trouver un maître qui leur enseigne les
bases pour maîtriser les nouveaux talents puis ils se rendent sur la plate-
forme d’entraînement et essaient de mettre en pratique ses enseignements.
L’entraînement devient une simple affaire de répétitions et de répétitions
jusqu’à ce que les trames du Guerrier se lient à la trame des talents. Une
fois que cela est fait, le Guerrier a la maîtrise des talents concernés.
Tout se passe comme le grand Guerrier Kwai le Puissant
l’a dit : on ne commence à apprendre à frapper avec une épée
qu’après avoir frappé avec une épée un millier de fois.
- Trebor des monts du Dragon
I nformations pour le jeu
Les Guerriers sont des soldats capables d’utiliser la magie pour
améliorer leurs techniques de combat. Ils rejoignent souvent d’autres
Guerriers au sein de groupes appelés ordres, vivant reclus dans des
lieux isolés et autosuffisants similaires aux ordres monastiques.
Attributs principaux : Dextérité, Force et Volonté.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : pour accomplir son Rituel de karma, le Guerrier s’as-
sied en tailleur, une arme posée sur ses genoux. Après quelques minutes de
méditation, il entre en lévitation, comme s’il utilisait son talent de Danse
des airs (bien que l’utilisation du talent dans ce cas précis n’entraîne pas
de dommages d’effort). Le Guerrier exécute ensuite une série de quatre
exercices appelés la défense de la terre, la défense de l’eau, l’attaque du
feu et l’attaque de l’air. Le rituel prend fin une demi-heure plus tard au
moment où le Guerrier achève le dernier mouvement de l’attaque de l’air.
Compétences d’Art : Gravure sur bois, Inscriptions runiques ou
Sculpture.
Aptitudes du Guerrier
D Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Armes de mêlée D, Attaque acrobatique, Combat à mains
nues D, Danse des airs, Peau de bois D, Rituel de karma
Deuxième cercle
Talents : Anticipation D, Armes de jet, Endurance (9/7)
Troisième cercle
Talents : Esquive D, Vivacité du tigre
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Volonté.
Talents : Attaque plongeante D, Tissage de filament (Tissage de guerre) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Dextérité.
Talents : Coup de pied rapide D, Marche des vents, Rituel du maître
fantôme D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Force.
Talents : Armes de tir, Ultime sursaut D
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de dom-
mages de ses armes de mêlée.
Talents : Deuxième attaque, Peau tellurique
Huitième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de dom-
mages de combat à mains nues.
Talents : Attaque astrale D, Attaque du cobra D, Commandement
Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
récupération.
Talents : Deuxième arme D, Déviation de projectile, Patte de velours.
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Arme corporelle D, Attaque de matrices
• GUERRIER •
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
sociale.
Talents : Détection des défauts d’armure, Vitalité
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Initiative : l’adepte +1 niveau à son niveau d’initiative.
Talents : Caméléon, Désarçonnement D
Treizième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Résurrection personnelle. Ces dommages ne peu-
vent jamais être guéris. Quand l’adepte réalise un test d’Ultime sursaut,
mais avant de lancer le moindre dé, le joueur peut déclarer que l’adepte
se ressuscite. L’aptitude permet à l’adepte de dépenser autant de points
de karma qu’il le souhaite sur son test d’Ultime sursaut. Il doit toutefois
choisir combien de points de karma il compte dépenser avant de lancer les
dés. Les dommages sont guéris en fonction des résultats du test d’Ultime
sursaut, comme d’habitude. Les points de karma utilisés sont définitive-
ment perdus. L’adepte réduit son nombre maximum de points de karma
du nombre de points de karma dépensés lors du test d’Ultime sursaut. En
outre, l’adepte doit encaisser 2 nouveaux points de dommages permanents
pour récupérer l’aptitude Résurrection personnelle et pouvoir l’utiliser à
nouveau. Ces dommages supplémentaires ne peuvent jamais être guéris.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de karma.
Talents : Peau de pierre D, Guide élémentaire, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique, +1 à sa Défense
sociale et +1 à sa Défense magique.
Talents : Attaque décisive, Deuxième chance
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +2 à sa Défense physique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Attaque multiple D, Aura protectrice, Trame d’attribut
109
 Demi-magie
Les Guerriers peuvent effectuer des tests de demi-magie pour l’en-
tretien et la réparation de leurs armes et de leurs armures, pour les
tests de connaissance des tactiques et stratégiques militaires (pour
connaître l’approche la plus sûre vers une cible au moment de planifier
une attaque par exemple) et pour se souvenir des événements mar-
quants de l’histoire militaire de Barsaive.
Suggestions d’interprétation
Le Guerrier a tendance à être honnête, taciturne et parfois impa-
tient. Généralement, il parle de manière directe, ouvertement, et il
attend des autres qu’ils fassent de même. Il préfère ceux qui agissent
et se méfient de ceux qui parlent trop. Il s’efforce souvent de faire les
choses simplement, de la façon la plus directe possible. Bien qu’il soit
un expert dans l’art de la guerre, le Guerrier moyen n’aime pas le
combat. En fait, il voit l’affrontement comme un sale boulot qui doit
être fait et tire de la fierté de son habileté à bien faire ce sale boulot.
Pour de nombreux Guerriers, la soif de sang n’a pas sa place dans sa
pensée ou son comportement : le véritable Guerrier porte un regard
modéré sur ses ennemis et combat avec l’esprit clair, ne laissant pas la
rage ou la haine l’assombrir.
Contrairement aux adeptes des autres disciplines, qui recherchent
souvent la compagnie de gens différents d’eux, de nombreux Guerriers
aiment par-dessus tout passer leur temps en compagnie d’autres
Guerriers. Certains choisissent même de vivre en dehors du reste
de la société, dans de petits ordres de soldats composés entièrement
d’adeptes et structurés comme les organisations militaires. Les troupes
• GUERRIER •
vagabondes de mercenaires peuvent, elles aussi, se définir comme des
« ordres » bien qu’elles ne possèdent aucune résidence permanente.
La discipline de fer et l’instinct de camaraderie de tous ces ordres font
d’eux de redoutables adversaires sur le champ de bataille.
Pratiquement tous les Guerriers attachent une grande importance
à la loyauté, qu’elle soit envers leurs compagnons ou envers leurs
employeurs. De nombreux ordres mercenaires se font connaître grâce
à la loyauté dont ils font preuve envers leur employeur (du moins tant
que ce dernier n’essaie pas de les escroquer ou ne les traite pas mal).
Comme leurs cousins mercenaires, les soldats attachent une grande
importance à la loyauté mais ils ont tendance à l’offrir au royaume
ou à l’empire dont ils servent les intérêts. Ils sont généralement plus
enclins à supporter les mauvaises conditions de vie ou les pénuries
de salaire s’ils sont convaincus que les difficultés qu’ils endurent sont
temporaires ou servent une cause supérieure. Le sens de l’honneur
du soldat signifie souvent qu’il est prêt à mourir pour défendre les
intérêts de sa nation, mais rares sont les véritables Guerriers qui se
sacrifieront inutilement pour venger un affront ou une insulte faite à
l’encontre de ce royaume ou cette nation. Les personnages Guerriers
rejoignant des groupes d’aventuriers tendent à ressentir de la loyauté
envers les membres de leur groupe, même envers les membres qu’ils
n’apprécient guère.
Violations de discipline
Pour les Guerriers, les actes de violation de discipline pouvant pro-
voquer une crise de talent sont nombreux et variés. Un Guerrier peut
vivre une crise de talent s’il trahit les intérêts de son groupe ou s’il crée
une situation de désunion à l’intérieur de celui-ci ; s’il agit en fonction
d’une vengeance ou d’une haine personnelle au lieu de s’occuper du
véritable ennemi du groupe ; s’il renie une promesse faite sur son hon-
neur de Guerrier ou signée par contrat ; s’il est paralysé par l’indécision
ou s’il tue de sang froid un adversaire sans défense. Un Guerrier qui ne
parvient pas à éliminer un membre de son groupe qui les a trahis est
quasiment certain de commettre une violation de discipline. S’occuper
du traître constituera alors un Acte de rédemption approprié.
Rituels de progression
Comme les Cavaliers, les Guerriers appartiennent souvent à des
ordres très structurés dont les cérémonies et les promotions sont très
strictes. Avec le temps, les personnages Guerriers évitent ou finis-
110
sent par quitter ces ordres pour développer leurs propres rituels de
progression.
Recrutement : des groupes organisés de Guerriers errants
arpentent sans arrêt Barsaive, visitant les petits villages et les kaers
isolés. Ils font l’éloge de l’excitation que procure la vie militaire. Leurs
histoires et leurs uniformes impressionnants attirent jeunes gens et
jeunes fi lles dans leurs rangs. Peu d’ordres acceptent des membres
du sexe opposé dans leurs rangs alors que les différentes races, elles,
cohabitent au sein de ces communautés. Atteindre le Premier cercle
nécessite parfois des années d’études et de pratiques.
Novice (2-4) : les adeptes s’affrontent régulièrement entre eux
lors de défis d’habileté. Ces rencontres sont organisées en privé, mais
il n’est pas rare que des Guerriers indépendants organisent ces défis en
public, lors de festivals. Les aînés supervisent tous les défis et confir-
ment dans leur nouveau cercle les adeptes qui ont prouvé leur maîtrise
des talents requis pour progresser au cercle supérieur, qu’ils aient rem-
porté ou non leurs défis.
Compagnon (5-8) : l’adepte doit remporter un défi d’habileté
face à un adversaire de valeur égale, sur un terrain difficile, par exem-
ple au sommet d’une rangée de hauts piliers, pieds nus sur du verre pilé
ou dans les plus inaccessibles cavités d’un kaer abandonné.
Gardien (9-12) : après avoir choisi un ou plusieurs types de
terrains difficiles différents, l’adepte doit organiser une épreuve fai-
sant appel à un domaine d’expertise physique (armé ou à mains nues)
contre un nombre quasi-insurmontable d’adversaires de compétence
inférieure ou égale à la sienne. Un panel de Guerriers reconnus doit
assister à cette épreuve.
Rituel du maître fantôme : comme les Maîtres d’armes,
l’adepte invoque un maître fantôme en livrant un combat mental contre
ce dernier à l’intérieur d’un cercle défini. Après une heure de combat
à mains nues, l’image mentale se matérialise sous la forme du maître
fantôme qui vainc alors habilement le Guerrier. Le rituel se poursuit
ensuite normalement.
Combinaisons de disciplines
La discipline du Forgeron est la deuxième discipline naturelle du
Guerrier car leur esprit pratique voit en elle l’opportunité d’améliorer
la qualité de leurs armes et de leurs armures.
Pour la majeure partie des Guerriers, il est très difficile de choisir
de suivre une discipline combattante supplémentaire pour multi-
plier les prouesses au combat. L’attitude supérieure que les Guerriers
affichent envers les autres disciplines combattantes est leur premier
handicap. Les Guerriers ont tendance à voir les Maîtres d’armes comme
inutilement tape-à-l’œil et prônant des prises de risques déraisonna-
bles ; les Écumeurs du ciel et parfois les Cavaliers comme des brigands
sanglants qui prennent du plaisir à tuer ; et les Archers beaucoup trop
portés sur le mysticisme. Malgré tout, et pour résumer, les discipli-
nes de l’Archer et du Cavalier se combinent plus facilement à celle du
Guerrier que les disciplines de l’Écumeur du ciel ou du Maître d’armes.
Certains ordres mercenaires célèbres comprennent des unités de cava-
lerie ou d’archerie et bien que les tensions existent entre les Guerriers,
les Archers et les Cavaliers, elles se manifestent le plus souvent sous la
forme d’une saine rivalité.
En vieillissant, de nombreux Guerriers se tournent vers la disci-
pline du Nécromancien, après avoir abattu un nombre incalculable
d’ennemis sur le champ de bataille. Le besoin du Guerrier de com-
battre sans haine le prédispose à davantage regretter ces morts que
les adeptes des autres disciplines combattantes, c’est pourquoi il leur
arrive ensuite de s’engager sur la voie de la nécromancie pour trouver
du réconfort dans l’idée que la mort n’est pas la fin mais un commen-
cement. Les Guerriers peuvent aussi s’orienter vers la discipline de
l’Élémentaliste, car de nombreux rituels du Guerrier sont étroitement
liés aux éléments ce qui leur permet d’envisager assez naturellement
la maîtrise de sorts élémentaires.
Les Guerriers ont beaucoup de mal à s’engager sur les voies de
l’Illusionniste, du Voleur ou du Troubadour. Les Illusionnistes et les
Voleurs se reposent tous deux sur le mensonge, chose que le Guerrier
considère antinomique à sa discipline, et la discipline du Troubadour
nécessite un amour pour la représentation que les Guerriers ne par-
tagent pas.
 L e Guerrier obsidien
« Je suis un Guerrier, purement et simplement. Je n’ai nul
besoin de théories obscures ou d’armes originales pour me battre. Je
n’ai besoin que de moi-même et de mes compétences, car ma voie est
celle des forces de la nature. Je tire ma puissance de l’ordre naturel et
c’est tout ce dont j’ai besoin. »
« J’ai affiné mes compétences au fil des années d’entraînement
et d’étude. Je connais mes ennemis. J’étudie leurs forces et leurs fai-
blesses et je sais comment les vaincre. Je suis un Guerrier. Ma parole
est mon honneur, et ma cause est juste. Je suis un Guerrier. Je suis
un héros. »

Attributs Équipement
Dextérité (11) : 5/D8 Perception (11) : 5/D8 Écu (Phys 5, Init -2, SD 21)
Force (21) : 8/2D6 Volonté (13) : 6/D10
Hache d’armes (Dommages 14/D20+D4)
Constitution (19) : 8/2D6 Charisme (10) : 5/D8
2 lances (Dommages 12/2D10, portée 18–30–36)

Caractéristiques Kit d’aventurier

Outils de gravure
Défense physique : 7 Initiative : 3/D4 Rations de voyage (1 semaine)
Défense magique : 7 Armure physique : 8 Vêtements de voyageur
Défense sociale : 6 Armure mystique : 1
Seuil de mort : 43 Tests de récupération : 3 Notes
Seuil de blessure grave : 15 Équilibre : 8/2D6
L’adepte dispose des aptitudes raciales Armure naturelle et Seuil de
Seuil d’inconscience : 35
blessure grave amélioré.
Déplacement de combat : 16 Déplacement de course : 32

• GUERRIER •
Points de karma : 5 Niveau de karma : 3/D4

Talents
Armes de mêlée D (2) : 7/D12
Attaque acrobatique (1) : 6/D10
Combat à mains nues D (2) : 7/D12
Danse des airs (1) : 6/D10 (4/D6)*
Peau de bois D (1) : 9/D8+D6
Rituel de karma (1) : 1
D Indique un talent de discipline.
* La pénalité d’initiative due au bouclier réduit ce niveau, comme précisé
entre parenthèses.

Compétences
Art :
Gravure sur pierre (1) : 6/D10
Connaissances :
Armes anciennes (1) : 6/D10
Histoire militaire (1) : 6/D10
Générales :
Désarmement (1) : 6/D10
Don des langues (2) : 7/D12
— Nain (Throalique), Obsidien
Lecture et écriture (1) : 6/D10
— Nain (Throalique)
Riposte (1) : 6/D10

Argent
Pièces de cuivre : 0
Pièces d’argent : 7
Pièces d’or : 1

111
 La vérité révélée par
l’Illusionniste
Le texte suivant est l’œuvre d’Illianstra, une Illusionniste de la cité d’Urupa. Ses premières déclarations
à propos de sa discipline me surprirent, mais, à mesure qu’elle avançait dans ses explications, je
réalisai que son cœur était aussi honnête et vibrant que celui de n’importe quel Sorcier. Ceux de mes
confrères qui pensent le contraire (et ils sont nombreux, les préjugés entre les différents magiciens étant
bizarrement monnaie courante), feraient bien de lire ce texte et de revoir quelque peu leurs opinions.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •
Alors comme ça, vous êtes venu voir
quels genres de secrets je pourrais
bien laisser échapper de ma langue
bien pendue ! Et bien, vous n’allez
pas être déçu !
Les Illusionnistes connaissent
le plus grand des secrets : celui de
la vérité. Pour vraiment connaître
ce qu’est l’illusion, vous devez d’abord
• ILLUSIONNISTE •
savoir ce qui est réel. Vous me suivez ?
Je vois bien dans vos yeux que vous
êtes de ceux qui croient tous les mensonges
que l’on raconte à propos des Illusionnistes.
Souvenez-vous pour tant que chaque
mensonge possède son fond de vérité
(certains plus que d’autres, bien sûr), et
que la vérité elle-même, souvent, peut
mentir. Perplexe ? Considérez un oignon.
Ou plutôt une pomme… Euh, non, en fait. Bon,
écoutez plutôt.
[Note de l’éditeur : à ce moment, Illianstra
fit de grands gestes de la main, produisant des
flashs de lumière dans ses paumes et créant une
image de Barsaive qui f lottait dans les airs,
entre nous deux.]
Voici le monde tel qu’on le voit. Ou
plutôt, tel que vous le voyez. Mais ce
n’est pas le sujet. Rapprochez-vous.
Vous voyez, ici, ici et là ? Ces ténèbres
tapies dans les collines, ces ombres
se déversant de kaers perdus ? Ce
sont des Horreurs. Vous ne pensez
jamais à elles, comme la plupart des
Barsaiviens d’ailleurs. Vous ne reconnaîtriez pas une Horreur si elle appa-
raissait et venait vous pincer la joue. Pourquoi ? Parce que vous vous êtes
trop habitué à croire en vos sens pour déterminer ce qui est vrai et ce qui ne
l’est pas. Et cela, mon ami, est une grande erreur. Une dangereuse erreur.
Quand nous vivions dans les kaers, personne n’osait croire quelque
chose d’aussi trompeur que ses propres sens. J’ai lu certaines vieilles
histoires que racontaient avec brio et force les Illusionnistes grâce à leur
magie pour divertir les habitants des kaers. Les hommes et les femmes
s’évanouissaient à la vue d’un dragon fantasmagorique se précipitant
sur eux, les mâchoires dégoulinantes de flammes. Ils applaudissaient
le spectacle d’un héros tuant une Horreur et sauvant le kaer de la des-
truction. Mais ces histoires racontaient aussi comment les habitants du
kaer venaient observer le travail de l’Illusionniste les jours suivants, et
découvraient par eux-mêmes les trucs du magicien pour reconnaître ce
qui était réel de ce qui ne l’était pas. Voilà le véritable objet de ma disci-
pline : pas seulement divertir, mais aussi instruire.
Nous continuons à enseigner ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, même
si l’on ne reçoit aucun remerciement pour ça. Nos illusions et notre réputa-
tion nous précèdent partout où nous allons, entachant notre image avant
112
même notre passage. Certains imbéciles
nous traitent de charlatans et prétendent
que nous ne faisons rien de plus qu’uti-
liser notre magie pour soutirer un peu
d’argent facile aux gens crédules et aux sim-
ples d’esprit. Ce n’est pas la vérité ! Certes,
nous gagnons de l’argent pour nos « per-
formances », mais pas autant que certains
voudraient vous le faire croire. La plupart
d’entre nous font cela parce que cela doit
être fait. Nous ne nous arrêterons pas d’es-
sayer d’apprendre au peuple à voir, même
si vous nous méprisez pour cela.
Je suppose que nos méthodes peu-
vent prêter à confusion. Il est vrai que
nous nous servons souvent des illusions
pour dissimuler nos visages et nous faire
passer pour ce que nous ne sommes
pas. Mais nous ne sommes pas des
voleurs pour autant ! Si les pièces
passent de mains en mains à cause
de nos illusions, ou si certains sont
assez bêtes pour payer très cher des sorts
auxquels ils prêtent bien trop de crédit, à
qui la faute ? Sommes-nous à blâmer ?
Non ! Nous agissons ainsi afin que d’autres
apprennent à regarder avec attention
toutes les choses magiques. La
magie peut être bénéfique, mais elle
peut aussi mettre en grand danger.
Nous avons quitté les kaers, mais nous
n’y avons pas pour autant laissé derrière nous
ce qui nous menaçait. Les Horreurs continuent d’arpenter le monde libre-
ment, et nous, les Illusionnistes, craignons que nos contemporains oublient
à quel point ces monstres sont subtils. Ainsi, quand nous réalisons des illu-
sions qui font du mal ou coûtent de l’argent, nous le faisons pour le bénéfice
de tous. Car à travers nos actes, nous essayons d’apprendre aux gens à voir
comme nous voyons, à réaliser que tout ce qui fait notre monde n’est qu’un
voile peu épais cachant la réalité dans les draps illusoires de la vérité.
Vous êtes sceptique, et vous avez raison. Se questionner sur l’ap-
parence des choses est le signe d’un esprit sain. De plus, j’admets que
certaines personnes de mon espèce pensent beaucoup trop à elles-mê-
mes. Il y a des soupçons de vérité dans vos doutes ! Mais je vous défie
de trouver un seul Illusionniste qui a jamais utilisé délibérément son
art pour faire du mal à un autre donneur-de-noms. Vous n’en trouverez
pas. Si notre magie peut blesser, c’est uniquement parce que certaines
personnes font en sorte de l’être ! Si vous croyez que vous méritez qu’un
sort d’Illusionniste vous fasse du mal, il y a de fortes chances pour que
ce soit le cas. Autrement, notre magie sera inoffensive.
Je sais que pour la plupart des gens cette attitude pourrait laisser
croire que nous, les Illusionnistes, faisons peser la responsabilité de nos
actions sur le dos des autres, mais ce n’est pas mon intention. J’ai parlé
de la vérité telle que je la connais. Mais le cœur de l’Illusionniste nous
enseigne que la vérité n’est pas toujours ce qu’elle semble être…
J’espère sincèrement que ce sérieux problème de perception
n’est pas commun aux autres Illusionnistes. Est-ce que tous ces
hommes et ces femmes pensent qu’ils ne sont pas responsables
du mal que provoquent leurs sorts, uniquement parce que rien
ne se produit à moins que la victime ne le souhaite ou ne croie en
l’illusion ? Intéressant, et effrayant si vous voulez mon avis.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
L
’histoire d’Odu Fratan
Afin que vous ayez une meilleure compréhension de la
valeur et du pouvoir d’une illusion, je vous propose d’écouter cette his-
toire. Quand j’étais beaucoup plus jeune – je venais juste d’atteindre le
Quatrième cercle de ma discipline – je suis partie vivre un temps dans
un petit village en bordure occidentale de la jungle de Liaj. La petite
communauté était constamment en sursis, et j’utilisais mes talents pour
l’aider à surmonter son désespoir. J’appris que le village avait été pensé
comme une halte pour les caravanes et allait, à n’en pas douter, accueillir
de nombreux voyageurs avec la réouverture des grandes routes. Mais
personne ne passa parce que très vite tout le monde sut que la traversée
de la Liaj était purement suicidaire. Sans l’argent et les biens que les cara-
vanes devaient apporter, le village commença à dépérir. Les villageois
récoltèrent ce qu’ils pouvaient pour assurer leur survie, mais la vie était
beaucoup plus difficile que ce qu’ils avaient imaginé.
Peu de temps après mon arrivée, Odu Fratan poussa son chariot
jusque dans le village. Grand, costaud, les cheveux fi landreux et por-
tant une atroce cicatrice le long de son bras droit, Fratan distribua de la
nourriture et d’autres denrées de première nécessité entassées à l’arrière
de son chariot. Il ne demanda rien en échange, si ce n’est que le peuple
écoute ses conseils et les suive pendant qu’il resterait en ville. Il expliqua
que son passage serait bref, car il avait des affaires à faire dans la jungle.
Personne n’osa lui demander de quelles sortes d’affaires il s’agissait.
Je ne m’intéressai guère à Fratan. La plupart des villageois pensaient
que je lui en voulais parce qu’il avait fait ce que je ne parvenais pas à
faire : leur apporter de la nourriture et des marchandises indispensables
à leur survie. Mais je savais que cet homme était mauvais, car je pouvais
presque littéralement sentir la marque sur lui. Je savais aussi que per-
sonne ne me croirait si je disais simplement « n’écoutez pas cet homme,
il est mauvais et il vous fera du mal. » Alors j’observai ses allés et venues,
attendant le bon moment pour faire éclater la vérité au grand jour.
Odu Fratan faisait un voyage dans la jungle une fois par mois, et à
chaque fois il partait pendant une semaine ou plus. Lors de l’une de ces
expéditions, je convainquis mes voisins de me donner une chance de
leur prouver qu’Odu ne nous voulait pas que du bien. Si j’avais tord, leur
dis-je, je partirais et ne viendrais plus jamais les importuner.
La nuit où Odu rentra, j’étais prête. Je fis un simple tour qui n’aurait
trompé personne de près mais qui convenait parfaitement à bonne distance
et en pleine nuit. Mon illusion était à peine plus grande qu’un homme, et
émergeait de l’ombre, devant moi, un peu à l’extérieur du village. Couverte
de pointes, il émanait d’elle une lueur maléfique violette. Quand je m’aper-
çus que Fratan se dirigeait vers l’endroit, je commençai à parler à la forme
sombre. « Oui, maître, je vous les ai tous livrés, » dis-je de la voix la plus
lugubre possible. « Voici la dernière. » Ce faisant, de l’ombre, je fis sortir une
autre illusion, plus réelle, de la forme d’une jeune fille. La sueur perlait sur
mon front, et je sentis une goutte de sang s’échapper de mon nez tandis que
je luttai pour maintenir visibles mes deux illusions. Puis, je fis en sorte que
la forme sombre attrape la jeune fille et la dévore d’une bouchée.
Tremblant de fatigue, je m’inclinai devant la chose que j’avais créée
et dis : « le village est vôtre, maître. Donnez-moi le pouvoir que vous
m’avez promis. »
Soudain, Odu fonça sur moi, hurlant et assoiffé de sang. « Les villa-
geois sont à moi ! Mon maître m’a promis que mon règne serait éternel si
je les lui délivrais ! »
L’Archer du village tira dans l’œil d’Odu Fratan avant qu’il ne m’attei-
gne. Notre « bienfaiteur » était le jouet d’une Horreur, et j’étais le seul à
avoir senti son empreinte. Grâce à mes illusions, il avait été démasqué et
ne pouvait plus nuire à personne désormais. Seules mes illusions avaient
rendu cela possible.
Tel est le pouvoir de ma discipline.
D
e la vie des Illusionnistes
À quoi je passe mon temps ? À étudier, à voyager, à faire des
représentations, et à participer à quelques aventures occasionnelles. Les
aventures sont généralement riches d’enseignements, c’est pourquoi j’y
participe quand elles se présentent à moi. Je plains ces magiciens qui
passent tout leur temps, leur nez crochu plongé dans les pliures de leurs
ouvrages moisis. Oh, bien sûr, ils connaissent souvent très bien la théorie,
mais peut-on réellement savoir ce qu’est la magie si l’on n’a jamais jeté
un sort sous la pression pour échapper à un destin funeste ? On ne peut
pas connaître la vérité des choses sans les vivre, comme on dit. Et cette
phrase est peut-être, de tout ce que vous entendrez, ce qui ressemble le
plus à une vérité absolue, alors prêtez-y attention.
Je suppose que je suis aussi « typique » que tous les autres
Illusionnistes, ce qui revient certainement à dire que je ressemble autant
aux autres Illusionnistes qu’un sylphelin à un troll. Dans ce sens, il est
proprement stupide pour moi de parler de « la vie des Illusionnistes. »
Mais si cela peut aider certains à comprendre la vérité de ma discipline,
je vais vous décrire ma journée typique.
Les matins commencent tôt pour les adeptes de ma discipline, comme
c’est généralement le cas pour la plupart des magiciens que je connais et qui
possèdent un peu d’esprit. Avant même que je me lève de mon lit, je passe
quelques minutes à regarder autour de moi pour détecter des illusions ou
des changements. Après tout, on ne sait jamais ce que ce charmant petit
• ILLUSIONNISTE •
monde peut vous réserver comme surprises. Si rien n’a vraiment changé
et que j’en suis satisfait, je me lève et fais mes ablutions matinales. Vous
ne vous souviendrez jamais de tous les détails, alors disons que j’aime être
propre, les cheveux attachés derrière la tête, comme en ce moment. Je peux
voir dans vos yeux que vous admirez cela, et je vous en remercie.
Mes repas du matin varient beaucoup en fonction de l’endroit où je
me trouve. J’ai l’habitude d’essayer tous les mélanges possibles, ajoutant
de nouvelles saveurs et de nouvelles textures à mon répertoire en espé-
rant qu’elles puissent me servir plus tard pour mes illusions. Ces trois
éléments sont les plus difficiles à créer, vous savez. Les images et les sons
sont beaucoup plus faciles. La majeure partie des gens croit tout ce qu’ils
voient ou ce qu’ils entendent, alors que la langue, le nez et la peau sont
plus sensibles et parviennent mieux à déceler ce qui ne correspond pas à
la réalité. Voilà pourquoi j’aime manger des choses très différentes, pour
me rappeler toutes leurs sensations. Quand je mange, j’essaie d’élucider
une petite partie supplémentaire de vérité dans ce monde. Ce n’est pas
chose facile, mais je peux compter sur mes entraînements pour y par-
venir. Je vous raconterai cela plus tard, quand cela sera peut-être plus
compréhensible pour le lecteur. Chaque matin, je passe donc environ une
heure à prendre en compte mon environnement pour voir si tout corres-
pond aux règles régissant notre monde tel que je le connais.
Si je prévois de voyager, je passe un peu de temps à préparer mes affai-
res et à prévoir une route à suivre qui évite au maximum les ascensions en
montagne et les traversées de marécages (deux cauchemars géographiques
qui semblent n’exister que pour empoisonner la vie des voyageurs). Si je
prévois de rester un certain temps à l’endroit où je me trouve, je furète et
essaie de trouver quelqu’un à qui parler. La plupart du temps, je trouve
une personne qui a besoin de regarder avec beaucoup plus de précision le
monde qui l’entoure, mais je ne peux pas expliquer comment reconnaître
les choses quand je les vois. Nous, les Illusionnistes, sentons ces choses,
tout simplement. Ma discipline m’impose d’aider une telle personne, et je
commence donc à lancer quelques sortilèges très simples sur elle, pour
juger sa réaction. Parfois, je lui subtilise une pièce s’il me demande d’être
généreux. Dès qu’il réalise qu’il est peut-être en train de se faire duper ou
que quelque chose d’inhabituel est en train de se passer, je sais que j’ai
réussi à lui ouvrir les yeux sur la vérité. Alors je m’en vais, lançant quelques
illusions pour couvrir mes traces. Après tout, je ne suis d’aucune aide pour
personne si je dois échapper à une foule en colère de citoyens généreux
mais simples d’esprit prêts à se venger d’une pitrerie inoffensive !
Si je ne vais pas à la rencontre d’une personne ayant besoin d’une leçon
de vérité (ce qui arrive rarement), je m’entraîne à lancer mes sorts loin
des regards, le plus souvent dans ma chambre. Ce moment studieux me
permet de parfaire les petits sorts que j’utilise tous les jours et de travailler
113
 sur des sorts plus délicats dont je me sers plus rarement. Cela me permet
aussi d’étudier la différence entre les sorts « réels » que je connais et les
illusions. Il est fascinant de voir la façon dont ces deux types de sorts inte-
ragissent, et ce qui les rend très différents. Dans cette distinction réside
probablement plus d’une clé permettant de déchiffrer la nature du monde
dans lequel nous vivons. Et comme elle fait partie de mon entraînement, il
me semble que c’est toujours le bon moment pour traiter ce sujet.
La pratique d’Illianstra, qui consiste à manger des mets
nouveaux de sorte qu’elle puisse apprendre à maîtriser les illusions
en rapport avec le goût, les odeurs et les textures est un excellent
exemple de choses que la plupart des gens ignorent à propos de
cette discipline. Je n’avais jamais conçu l’idée que les Illusionnistes
ont besoin d’expérimenter des choses nouvelles avant de pouvoir les
retranscrire en illusion. Mon savoir s’est donc étoffé sur ce point, et
pour cela, je suis redevable à Illianstra.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
D
e l’enseignement
Certaines personnes, en particulier les autres magiciens,
prétendent que les Illusionnistes n’ont pas d’entraînements formels. C’est
tout simplement faux, et cela souligne bien le genre de mensonges que
font circuler continuellement sur la discipline certaines personnes qui
feraient mieux de savoir de quoi elles parlent.
L’école de l’illusion (un nom révélateur pour notre discipline, vous ne
• ILLUSIONNISTE •
trouvez pas ?) comprend trois types d’Illusionnistes : les étudiants, les profes-
seurs, et les phantasmes. Je suis une étudiante, et je passe donc le plus clair de
mon temps à arpenter Barsaive pour découvrir ma vérité. Mes compagnons
étudiants et moi retournons dans nos demeures de temps en temps, sauf si
nos voyagent nous éloignent trop de notre route, et, pendant ces moments de
répit, nous passons notre temps en compagnie de nos professeurs.
Nos professeurs ne nous tiennent pas par la main, comme c’est le cas
dans d’autres disciplines. Ils ne nous disent pas ce que nous devons faire,
et préfèrent nous confronter à des problèmes ou à des questionnements qui
pourront nous aider à atteindre un nouveau niveau de conscience. Tous les
professeurs nous encouragent à la libre pensée et aux échanges d’idées, des
plus étranges aux plus radicales. Les professeurs sont souvent appelés des
guides, parce qu’ils canalisent le flot de nos pensées dans la direction que
nous sommes prédisposés à suivre. Ils nous obligent ainsi à dégager avec sub-
tilité la vérité sur nos expériences et sur notre vision personnelle du monde
plutôt que de nous forcer à apprendre des leçons subjectives qui leur appar-
tiennent, comme cela arrive avec des professeurs d’autres disciplines.
Les professeurs choisissent leurs apprentis Illusionnistes bien
avant que les candidats eux-mêmes ne réalisent qu’ils l’ont été. Les
Illusionnistes cherchent des personnes voulant devenir adeptes et qui
possèdent naturellement des yeux plus perspicaces et plus vifs que les
autres, puis ils les testent avec des illusions destinées à attirer leur atten-
tion ou à les terroriser. Mon professeur avait choisi de m’infliger plusieurs
terribles cauchemars, et j’avais passé plusieurs jours en proie à la terreur
avant de comprendre ce que je voyais. Mes amis et ma famille se transfor-
maient en affreuses créatures que je continue de voir de temps en temps
dans mes rêves lorsque je suis très contrariée. Après trois jours, j’ai com-
mencé à remarquer quelques indices prouvant que ce que je voyais était
faux. Et finalement, j’ai réussi à remonter les illusions jusqu’à leur source.
Quand j’ai rencontré la femme qui souhaitait être mon professeur, elle me
félicita, et mon entraînement commença. Je pense qu’il est très courant
que les professeurs et leurs élèves se rencontrent de la sorte.
L’entraînement est une série de tests interminables et d’illusions qui
peuvent détourner complètement un étudiant de la réalité. En fait, elles
sont précisément destinées à cela. Le meilleur métal a besoin du plus chaud
des feux, et seul l’entraînement le plus rigoureux fera d’un apprenti un bon
Illusionniste. Les professeurs mettent souvent leurs étudiants au milieu
d’illusions incroyablement réelles, puis gloussent de façon hystérique en
voyant l’étudiant tâtonner comme il peut pour s’en sortir. C’est l’essence
même de l’entraînement de l’Illusionniste. Vous ne considérez plus les
choses réelles simplement parce que vous les voyez ou les sentez. À la place,
vous testez, testez et testez encore tout ce que vous voyez avant de l’accep-
ter comme vérité. Bien sûr, il faut apprendre à tester la réalité de façon
114
extrêmement consciencieuse et rapide. La plupart des Illusionnistes excel-
lent dans l’art de faire des jugements clairvoyants à partir de petits détails.
Sans une analyse rapide et précise, la vie de l’Illusionniste deviendrait une
série interminable de petits pas précautionneux, lesquels lui permettent
de ne pas se mettre en péril. Quel genre de choses pensez-vous accomplir
dans votre existence en vivant de cette façon ?
Enseigner notre discipline demande autant d’exigence que l’apprendre.
Le professeur doit avoir plus d’expérience que son élève afin de créer les
illusions et de lancer les sorts que celui-ci aura du mal à discerner de la
réalité. La plupart des professeurs Illusionnistes sont largement plus expé-
rimentés que leurs élèves. Un Maître d’armes du Troisième cercle peut très
bien instruire un élève du Premier ou Deuxième cercle, contrairement à un
Illusionniste. Un apprenti apprend rarement des choses importantes d’un
professeur de moins de trois cercles son supérieur dans la discipline. La
plupart du temps, la différence qui les sépare est de cinq cercles, voire plus.
Comme vous vous en doutez, les bons professeurs sont très demandés. Les
meilleurs ont des listes d’étudiants souhaitant travailler avec eux longues
d’un an et un jour. Un Illusionniste qui trouve un bon professeur doit faire
tout ce qu’il peut pour rester dans ses bonnes grâces. Si vous trouvez un
maître fantôme, tant mieux pour vous, car ils peuvent vous apprendre des
choses extraordinaires ! L’enseignement prend beaucoup de temps, c’est
pourquoi un professeur a rarement le temps de se lancer à l’aventure quand
il s’occupe d’un élève. Les professeurs passent souvent de longues périodes
sans élèves pour accomplir les exploits qui leur permettront de progresser
dans leur discipline. Certains Illusionnistes préfèrent abandonner la vie
d’aventurier pendant quelques années, le temps d’enseigner, puis partent
à nouveau en voyage pendant une année complète ou plus.
Les êtres que nous appelons phantasmes sont tellement mystérieux que
certains d’entre nous pensent qu’ils n’existent pas. Je ne fais pas partie de
ceux-là. Je sais que les phantasmes existent, car j’en ai vu un. D’après la
tradition illusionniste, les phantasmes sont des membres de la discipline qui
ont dépassé les contraintes de perception de notre corps et peuvent voir la
vérité de toutes les choses qui l’entourent. Ils arpentent notre monde, au-delà
des frontières de Barsaive et même du puissant Empire théran au sud. Ils
sont peut-être le seul espoir que nous avons de jamais découvrir la véritable
nature des Horreurs. Je sais qu’ils sont réels car l’un d’entre eux, une femme
miroitante de lumière argentée, me tira des griffes d’une Horreur particuliè-
rement maléfique l’année dernière. Les gens me disent qu’elle était un avatar
de Garlen, mais je connais la vérité. Je pouvais voir la magie de l’illusion
employée sur sa chevelure argentée et les coutures de sa robe.
Je connais la vérité.
Les phantasmes sont-ils des Illusionnistes suffi samment
clairvoyants pour percevoir l’endroit que nous, les Sorciers,
appelons le Royaume des idées ? Nous pensons que les idées
de toutes les choses proviennent de ce royaume. Les lecteurs
souhaitant explorer cette possibilité peuvent se référer à l’essai
intitulé « la voie de l’Esprit et des Symboles. »
- Derrat, Sorcier de la cité d’Ystane
Des rituels de progression
Toutes les disciplines possèdent des méthodes uniques pour détermi-
ner si oui ou non un adepte est prêt à accéder au cercle suivant, et nous, les
Illusionnistes, ne sommes pas différents des autres sur ce point. La façon
dont nous marquons cette progression, en revanche, est singulière. Dans la
plupart des autres disciplines, un adepte doit effectuer des épreuves pour
prouver qu’il est prêt à en apprendre plus, et ces épreuves sont les mêmes
pour tous (ou presque). Étouffés sous le poids des traditions, ces tests ne
souffrent d’aucun changement, insignifiant ou important, pour s’adap-
ter aux individus qui s’y prêtent. Les Illusionnistes voient la stupidité qui
entoure cette manière de mettre à l’épreuve les élèves. Pourquoi faudrait-il
tester des adeptes différents de la même manière ? Nous établissons des
rituels de progression en fonction de chaque professeur et de chaque élève,
et nous mesurons donc plus précisément les marges de progrès de ces der-
niers. Plus d’un professeur se sert d’une même forme de rituel, mais chaque
élève apprend quelque chose de différent en l’accomplissant. Autant que je
le sache, décrire tel ou tel rituel ne sera pas très intéressant pour votre livre,
et cela ne servira certainement pas la vérité. Le mieux pour moi est de vous
donner à leur sujet quelques indices et quelques vagues lignes directrices.
 La plupart des rituels de progression testent la perception des élèves
et leur demandent de discerner la réalité et la vérité de l’illusion et du
mensonge. Dans l’un des mes premiers rituels, pour passer du Premier au
Deuxième cercle, j’ai dû faire face à deux menaces, l’une réelle et l’autre illu-
soire, et j’ai dû choisir contre laquelle me défendre (j’ai évidemment réussi
cette épreuve avec mon brio habituel). Les duels magiques jusqu’au premier
sang servent parfois de rites de progression, les illusions les plus élégantes
masquant les sorts infligeant des dommages réels lancés en direction de
leur cible. En vérité, la seule limite d’un Illusionniste pour l’invention d’un
rituel de progression est l’imagination et, généralement, ceux de ma disci-
pline n’en manquent pas ! Illusionnistes en devenir, n’oubliez pas ce conseil :
attendez-vous à tout et n’importe quoi, et ne soyez pas surpris.
Je ne connais personne ayant atteint un cercle supérieur au Neuvième,
bien que de telles personnes existent certainement. Quel genre de rituels doi-
vent-ils accomplir pour aller aussi loin ? Je ne peux qu’essayer de le deviner,
mais j’imagine qu’ils doivent être dangereux. Cela ne peut en être autrement,
n’est-ce pas, sinon, comment tester le discernement d’un mage aussi puis-
sant ? Les rumeurs prétendent que les plus hauts niveaux d’avancement dans
la discipline nécessitent des rituels que seuls les phantasmes voire même les
dragons peuvent braver. Il y a certainement un soupçon de vérité dans ces
histoires, mais en révéler la proportion de mensonge, je ne puis.
À
propos des charlatans
Le charlatan est l’Illusionniste que tout le monde exècre,
notamment ceux d’entre nous qui nous soucions de notre discipline. Tous les
vrais Illusionnistes vous diront d’éviter ces abjects menteurs. Peu après que
les peuples de Barsaive furent sortis des kaers, certains Illusionnistes ont
accepté le fait que l’acquisition d’argent soit aussi importante que d’enseigner
aux gens à voir la vérité. Ces adeptes et leurs descendants déshonorants conti-
nuent d’arpenter les routes de Barsaive, subtilisant aux naïfs leurs fortunes et
accomplissant des « miracles » pour de fantastiques sommes d’argent.
Je ne parle pas d’un inoffensif faiseur de tours pour qui il vous en
coûtera quelques pièces de cuivre ou d’argent. Je parle d’escrocs qui
détroussent des bonnes gens, et qui, dans le meilleur des cas, les débar-
rassent de leur argent sans rien leur avoir appris.
Un charlatan possède peu, voire aucune, connaissance de la véritable
magie. Tous ses sorts et tous ses talents sont illusoires, sauf ceux qui l’affec-
tent directement. Les charlatans montrent des dispositions exceptionnelles
pour la création d’illusions, mais une fois qu’elles sont dissipées ou révé-
lées, il ne peut se défendre ni faire aucun mal à son public en colère.
Certains charlatans ont bon cœur et font ce qu’ils font pour d’autres rai-
sons que la paresse. Ils ne souhaitent pas ardemment connaître la vérité des
choses et préfèrent l’enrichissement au gain de connaissances. Les ignorants
ont tendance à prendre tous les Illusionnistes pour des charlatans, mais bien
que je m’insurge autant que je le peux contre cette injustice, je dois aussi
prévenir le lecteur de ce discours qu’il ne doit pas oublier que les charlatans
existent. Tous n’ont pas du bois pourri à la place du cœur et, la plupart sont
comme tous les autres donneurs-de-noms, ils souhaitent pouvoir subvenir
à leurs besoins et avoir un foyer par tous les moyens. Alors jugez-les avec
compassion, et la Passion de la justice vous en sera redevable.
I
nformations de jeu
Les Illusionnistes lancent des sorts qui s’appuient sur la crédulité
des gens. Cela dit, certains sorts d’illusionnisme ont des effets réels. Les
Illusionnistes ont appris depuis bien longtemps que s’ils n’avaient recours
qu’aux illusions, les gens auraient vite fait de comprendre leurs trucs, et
leur magie serait moins efficace. Aujourd’hui, ils utilisent autant la magie
véritable, les illusions, la supercherie, et les tours de passe-passe.
Attributs principaux : Perception et Volonté.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : les Illusionnistes n’accomplissent jamais deux fois le
même rituel pour regagner leur karma. En revanche, ils doivent impérati-
vement y incorporer certains éléments clés, comme des sorts tape-à-l’œil,
des tours de passe-passe ou des boniments enlevés, et un assistant. Un
Illusionniste doit entièrement concevoir son propre rituel de karma, en
incorporant ces éléments au cours d’une même représentation, d’une durée
d’une demi-heure. Il doit faire de son mieux pour convaincre son assistant
que le rituel est très sérieux et doit se conformer à une formule précise.
Compétences d’Art : Broderie.
Aptitudes de l’Illusionniste
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Incantation D, Lecture et écriture, Lecture et écriture de la
magie D, Matrice de sort, Matrice de sort, Rituel de karma, Tissage de
filament (Illusionnisme) D
Deuxième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Déguisement magique D, Longévité (4/3), Matrice de sort
Troisième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Don des langues, Mort feinte D
Quatrième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommages permanent l’adepte gagne
l’aptitude Prestige. Ces dommages ne peuvent jamais être guéris. Pour
1 point de dommages d’effort, l’adepte peut créer une illusion simple.
L’illusion ne peut pas dépasser la taille d’un humain, et doit apparaître
et demeurer dans un rayon de 3 mètres de l’adepte. L’adepte peut créer
et contrôler un nombre maximum d’illusions égal à son rang de Tissage
• ILLUSIONNISTE •
de fi lament. Les illusions ne sont que des illusions : elles n’ont aucun
effet sur leur environnement. Les spectateurs peuvent percer l’illusion en
réussissant un test de Volonté (6). L’illusion dure 10 minutes.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Faux semblants D, Matrice de sort
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Perception.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Détermination, Rejet de responsabilité D, Rituel du maître
fantôme D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Volonté.
Talents : Escamotage D, Vision astrale D
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests d’effet de sort.
Talents : Distraction D, Matrice améliorée
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Commandement, Matrice améliorée, Vision véritable D
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
Talents : Détection des mensonges D, Matrice renforcée, Sang-froid D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et sa Défense sociale.
Talents : Mémoire des images D, Onde mentale
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et sa Défense magique.
Talents : Matrice renforcée, Hypnose D 115
 Douzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Matrice cachée. Les dommages ne peuvent jamais être
guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte peut rendre une
matrice de sort invisible dans l’espace astral, même pour ceux qui sont
dotés de vision ou de perception astrale. L’adepte fait un test de Tissage
de filament, et son résultat devient la Difficulté de détection pour remar-
quer la matrice de sort cachée avec un talent de Vision astrale ou une
aptitude similaire. L’effet dure 24 heures.
Talents : Pensée secrète D, Visage miroir D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de karma.
Talents : Attaque de matrices, Matrice partagée, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et +2 à sa Défense magique.
Talents : Matrice partagée, Tissage multiple D
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
• ILLUSIONNISTE •
Talents : Deuxième chance D, Matrice partagée, Tramage d’attribut.
Demi-magie
Les Illusionnistes peuvent effectuer des tests de demi-magie pour
reconnaître les différents types d’utilisation de la magie, ainsi que l’uti-
lisation spécifique de la magie d’illusion. Ils peuvent aussi recourir aux
tests de demi-magie à la place des tests de Perception quand ils essaient
de percevoir la « vérité » dans une situation donnée.
Les Illusionnistes peuvent faire un test de demi-magie à la place
d’un test de Volonté quand ils essaient de réfuter les illusions lancées
par d’autres (voir Détecter et réfuter les illusions dans le chapitre
Les sorts d’illusionnisme, p.322).
Suggestions d’interprétation
Pour la plupart des personnages Illusionnistes, les choses ne sont pas
ce qu’elles semblent être. Les talents d’Illusionniste lui permettent d’altérer
la réalité selon ses désirs, et il considère que d’autres pouvoirs existants
peuvent faire la même chose. Un Illusionniste risque donc moins que les
autres de prendre les choses pour argent comptant, et il apprécie particuliè-
rement d’enquêter sur les évènements étranges afin de les comprendre. Bien
sûr, les Illusionnistes en savent généralement assez pour accepter qu’un
danger réel le soit, surtout s’il est imminent ou manifeste (par exemple,
une créature souhaitant dévorer un de ses compagnons). Un Illusionniste
peut passer quelques instants à observer la menace pour déceler les inco-
hérences qui pourraient indiquer sa fausseté, mais il ne se contentera pas
d’attendre de refuser la réalité d’une chose qui lui fait du mal.
Les Illusionnistes sont souvent des acteurs et des fantaisistes dans
l’âme. Ils adorent distraire les foules avec leur magie et font souvent
des représentations sans même qu’on le leur demande. Ils pensent
généralement qu’elles remplissent deux devoirs vitaux : celui d’amu-
ser les gens, d’éclaircir leur quotidien, et celui de leur donner une leçon
sur leur manière de percevoir la vérité. La plupart des Illusionnistes
voient la vérité comme une chose subtile et insaisissable que les gens
ne parviennent pas à percevoir à travers leurs sens. Grâce aux illusions,
ils démontrent à quel point il est facile de se jouer de leurs sens, et ils
enseignent que la réalité n’est pas toujours ce qu’elle semble être. Les
Illusionnistes vont souvent trop loin pour expliquer leurs motivations à
leur public. Si la foule ne donne pas assez d’argent ou si elle ne semble pas
suffisamment impressionnée par les illusions, de nombreux Illusionnistes
ont recours à leur habituel sermon sur la nature de la vérité dans l’espoir
que le public se sente honteux et donne un peu plus.
116
Violations de discipline
Du fait de la nature éphémère de la magie illusoire, la discipline de
l’Illusionniste possède peu de véritables traditions transmises des maîtres
aux élèves. Ainsi, il est difficile de faire des généralisations à propos des
adeptes suivant cette discipline, et les violations des uns ne seront pas les
violations des autres. Certaines des violations les plus communes com-
prennent le fait de trop se reposer sur la magie « réelle » et pas assez sur
l’illusion, le fait d’abandonner la quête de la vérité au profit de la superficia-
lité du monde, ou celui de prendre ce que l’on voit pour argent comptant.
Rituels de progression
Les maîtres de l’illusion refusent de se soumettre à des cérémonies
préétablies. Un aîné improvise chaque rituel de progression et, si tout
se passe bien, l’adepte ne comprend qu’il a subit un rituel que lorsque
celui-ci prend fi n. Généralement, l’aîné concocte un tour très élaboré,
un prétexte quelconque pour que l’adepte apprenne un nouveau sort ou
un nouveau talent du cercle approprié. Les Troubadours récitent avec
jubilation les Douze rites de maître Jonwal, dont le mentor avait inventé
de brillants rituels retors pour le tester lors de ses progressions. Jusqu’au
Douzième cercle, Jonwal n’avait pas mis en doute la réalité des tests que
son mentor inventait pour lui. Il ne démasqua les illusions de celui-ci que
lorsqu’il atteignit le Treizième cercle. Un tel numéro de duperie n’a jamais
plus été imité ni égalé. Pendant la progression de Jonwal, son mentor et
lui-même ont souffert à plusieurs reprises de dépressions nerveuses.
Recrutement : les Illusionnistes recrutent de nouveaux adeptes
secrètement, en gardant un œil sur les candidats éventuels lors de leurs
déplacements et en testant l’adepte potentiel d’une manière qui corres-
pond à leur discipline. Les Illusionnistes recrutent souvent des menteurs
invétérés, choisissant des gens dont la réputation est telle qu’il leur est
facile de mettre la main dessus. Un Illusionniste qui décide de recruter un
candidat s’en approche, le visage généralement dissimulé par une illusion
rudimentaire, et se met à discuter avec lui. Si le candidat perce l’illusion,
l’Illusionniste lui propose de l’initier à sa discipline.
Rituels de progression : les Illusionnistes n’observent aucun rituel
précis pour marquer l’avancement des cercles de leur discipline. À chaque
cercle, l’adepte essaie simplement de tromper son maître avec des illu-
sions de plus en plus élaborées.
Rituel du maître fantôme : l’Illusionniste apprend à accomplir sans
erreur le rituel du maître fantôme d’une autre discipline. Si le test de
Rituel du maître fantôme réussit, l’Illusionniste invoque un maître
fantôme de cette discipline. Il donne ensuite à celui-ci une pièce en ori-
chalque illusoire et doit le persuader de revenir en compagnie d’un maître
fantôme Illusionniste quand il reviendra dans trois jours. Lors de l’in-
vocation suivante, le maître fantôme Illusionniste apparaît et reçoit la
véritable pièce de serment en orichalque. L’Illusionniste doit aussi trou-
ver un moyen de calmer le maître fantôme qu’il a dupé.
Combinaisons de disciplines
La discipline du Voleur fonctionne bien comme deuxième discipline
d’un Illusionniste. Les sorts et les aptitudes du magicien font que cette
combinaison donne naissance à des maîtres du larcin. La discipline du
Troubadour se mêle bien elle aussi à celle de l’Illusionniste, puisqu’elle
permet à l’adepte de développer ses représentations et que les talents
comme Histoire des objets et Sens empathique peuvent aider l’Illusion-
niste à mieux percevoir la vérité. Peu de disciplines orientées sur le combat
conviennent à l’Illusionniste, car les magiciens passent trop de temps à par-
faire leur esprit plutôt que leur corps. La discipline du Maître d’armes est
peut-être celle qui est la plus complémentaire, car les illusions peuvent être
utilisées pour améliorer le spectacle que représentent les chorégraphies
de combat. De même, les talents sociaux du Maître d’armes se marient
bien aux aptitudes de l’Illusionniste. Malgré l’attention que portent tous les
lanceurs de sorts à l’incantation, les Illusionnistes prennent rarement une
discipline de magicien en seconde discipline. Les sorts supplémentaires
impliquent que l’adepte dépend bien trop de la magie « réelle » au lieu de
l’illusion, ce qui constitue un motif de violation de discipline.
Les disciplines d’Archer, d’Élémentaliste et de Forgeron sont les
plus délicates à choisir en seconde discipline, car elles suivent tradition-
nellement une philosophie de franchise et d’honnêteté qui s’oppose à la
perception changeante des Illusionnistes.
L ’Illusionniste troll
« Ce que vous voyez est rarement conforme à ce qui est
vraiment, car le mystère et les apparences embrassent tous les aspects de
la vie. Nous portons tous des masques pour dissimuler et protéger notre
vraie nature, et nous n’hésitons pas à dire des demi-vérités à nos propres
amis pour leur bien. Nous transformons les choses en ce qu’elles ne sont
pas, de manière à vivre plus confortablement en leur compagnie. »
« Pourquoi le nier ? Pour ma part, je l’accepte. La supercherie est mon
commerce. La duperie et les apparences sont mes amis, et l’illusion l’œuvre
de toute ma vie. Oui, les illusions peuvent distraire, mais elles servent
également d’autres finalités. Elles dissimulent et elles dévoilent, elles
transforment et elles conservent, elles obscurcissent et elles éclairent. »

Attributs
Dextérité (11) : 5/D8 Perception (15) : 6/D10
Force (16) : 7/D12 Volonté (15) : 6/D10
Constitution (15) : 6/D10 Charisme (13) : 6/D10

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 5/D8
Défense magique : 8 Armure physique : 3
Défense sociale : 7 Armure mystique : 2
Seuil de mort : 38 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 10 Équilibre : 7/D12
Seuil d’inconscience : 30

• ILLUSIONNISTE •
Déplacement de combat : 22 Déplacement de course : 44
Points de karma : 5 Niveau de karma : 3/D4

Talents
Incantation D (1) : 7/D12
Lecture et écriture (1) : 7/D12
— troll
Lecture et écriture de la magie D (1) : 7/D12
Matrice de sort (1) : 1
Matrice de sort (1) : 1
Rituel de karma (1) : 1
Tissage de filament (Illusionnisme) D (2) : 8/2D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Broderie (1) : 7/D12
Connaissances :
Alchimie & potions (1) : 7/D12
Connaissances magiques (1) : 7/D12
Générales :
Équipement
Connaissance de la rue (1) : 7/D12 Armure de cuir (Phys 3)
Don des langues (2) : 8/2D6 Bâton (Dommages 9/D8+D6)
— Nain (throalique), Troll Fronde (Dommages 9/D8+D6, portée 20–40–80)
Escalade (1) : 6/D10
Kit d’aventurier
Lecture et écriture (1) : 7/D12
Potion de récupération
— Nain (throalique)
Robe brodée
Kit de broderie
Argent Grimoire
Pièces de cuivre : 0 Corde (6 mètres)
Pièces d’argent : 2 Rations de voyage (1 semaine)
Pièces d’or : 2 Vêtements de voyageur

Sorts d’illusionnisme Notes

Premier cercle : Bonne figure, Contact rassurant, Corde enchantée, L’adepte dispose des aptitudes raciales Constitution minimum, Force
Décalage d’image, Déguisement du métal, Voix invisibles. minimum et Vision thermographique.

117
 La danse du Maître d’armes
Le texte suivant nous a été apporté par la Maîtresse d’armes Elizabetta du kaer
Adlade, qui a gagné les droits de vantardise au dernier Grand tournoi de Maître
d’armes en passant à Kevar de Marbre une double passe d’armes inspirée au rythme
impeccable. Sa brillante riposte, en réponse à l’attaque verbale dirigée contre sa ruse a
littéralement sorti Kevar du tempo du combat et a permis à Elizabetta de couper d’un
seul coup net les boutons de la chemise de son adversaire. La Bibliothèque royale est
honorée de la coopération d’Elizabetta pour ce projet, car elle a livré l’un des traités les
plus plaisants et les plus intéressants que nous ayons reçus.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

L e monde du Maître
d’armes
Vivre ou mourir, pour le Maître d’armes, tout fait partie de la danse.
C’est la première leçon que j’aie apprise auprès de mon maître. D’autres
maîtres prétendent que tout fait partie d’une histoire, d’une chanson
•
Nos épées sont des extensions de notre corps et de notre âme,
mais en elles-mêmes, elles ne sont rien. Car jouter en faisant preuve
de bravoure dans un tournoi et affronter la répartie et les pirouettes
de son adversaire avec ces mêmes armes n’a aucun sens si nous nous
terrons silencieusement dans les recoins les plus tristes de l’auberge le
soir venu. Les batailles, comme la vie elle-même, n’ont de sens que si
on les partage ensuite avec les autres. Même la pire des compétitions
peut devenir magnifique si elle est partagée. Mais qu’ad-

ou d’un grand œuvre, mais, quel que soit le mot utilisé, la signi- viendrait-il de la plus glorieuse bataille si elle ne l’était
D’ARMES

fication de tout cela est la même. Je ne veux pas dire
que le maniement des mots n’est pas aussi important
que la qualité de votre lame, loin de là ! Cependant,
les vérités profondes restent les mêmes, quelle que
soit la façon dont nous les décorons.
Les Guerriers jaloux se moquent de notre
répartie et secouent la tête en remarquant les mou-
vements élaborés de notre corps et les fioritures
de nos phrases. Ces coquins ne compren-
dront jamais ce que c’est que de vivre dans
• M AÎTRE
pas ? Ainsi, chaque affrontement, qu’il fut victoire ou
défaite, est une offrande à la gloire du monde. Tout
comme les donneurs-de-noms ont développé l’art pour
se protéger de la corruption des Horreurs, la gloire qui
jaillit des actes les plus vils nous protège du mal qui
nous entoure. L’art du Maître d’armes est un bou-
clier doré que nous dressons pour protéger notre
monde. Quel acte plus héroïque pourrions-nous
entreprendre ? Le simple fait d’y penser fait
chanter mon cœur !

un monde qui est animé par la présence de Vous vous êtes peut-être rendu compte
soi. Tout le monde sait que la plupart que nos épées étaient plus des armes de
des Guerriers nous prennent pour des ruse que de guerre. Le Troubadour pra-
vantards ampoulés en quête de gloi- tique une profession honorable, mais
res vaines. Ce que les yeux chassieux ces adeptes ne font que narrer des
de ces misérables créatures perçoi- histoires, tandis que le Maître d’ar-
vent comme des défauts, nous les mes a créé l’histoire qu’il raconte par
considérons comme les plus grandes la suite. Ainsi, chaque situation de la
vertus que nous puissions acquérir. vie du Maître d’armes est un tableau
Permettez-moi de converser un moment plein de possibilités, d’aventures trucu-
à propos de notre philosophie. lentes, de romances torrides et de grands
Depuis que je danse dans les actes héroïques. Même le simple fait de
pas de ma discipline, j’ai appris pénétrer dans une auberge peut devenir un
que le fait de tuer un adversaire, grand moment quand on possède du style et
de la plus immonde Horreur aucun donneur-de-noms sur terre, sur l’eau
au moindre coupe-jarret, est ou dans l’air sait autant faire preuve de style
un mal nécessaire. Vous vous que le Maître d’armes.
demandez comment quelqu’un Cet amour pour le st yle demande à
gagnant sa vie grâce à son épée l’adepte d’être conscient en permanence
peut encore discerner le mal dans ses de la manière dont les autres le per-
actes ? Ah, si vous posez cette ques- çoivent, des Passions elles-mêmes aux
tion, c’est que vous êtes complètement vaches qui ruminent sur le chemin. Bien
passé à côté du plus important. Bien que que chacun d’entre nous cultive son propre style
l’acte de la mise à mort puisse être aussi basi- (« le style se conjugue toujours au singulier, jamais au
que qu’une simple soupe d’orties, il peut être élevé pluriel ! », comme avait coutume de le dire Lilting Phinéous),
au rang d’art par le Maître d’armes. Nous sommes les champions de tous les Maîtres d’armes ont ce même souci du détail en ce qui concerne
l’épée, l’élite des manieurs de lame ! Nous additionnons consciencieu- leur apparence et le maniement de leur épée. Les vêtements, la posture,
sement nos ingrédients : un doigt d’acrobaties, une bonne cuillerée de la démarche, le langage, les gestes, les soupirs, tous ces atours sont
ruse, une pointe de rythme et une pincée d’élan jusqu’à ce que nous destinés à attirer l’attention du public. Nous devons nous battre pour
ayons transformé ce bouillon de bouleau en festin de roi ! rendre ce monde plus glorieux qu’il ne l’est vraiment, plus vertueux,
plus vrai, par notre simple présence.

118
 Cette idée explique aussi pourquoi les Maîtres d’armes permettent
si souvent aux adversaires les plus valeureux qu’ils ont vaincu, même à
plusieurs reprises, de pouvoir vivre un nouveau jour, de pouvoir enten-
dre un nouveau poème, et de pouvoir chérir un nouvel amour. Notre
métier n’est pas de tuer, c’est le théâtre ! Nous sommes des artistes
dont l’art consiste à peindre avec nos corps, nos cœurs et nos esprits.
Nous vivons pour créer, par pour détruire. Même si notre art naît de
nos armes, il ne meurt pas pour elles. Si notre monde doit devenir de
plus en plus glorieux en cette époque de renaissance, nous ne devons
pas devenir ce qui nous effraie. Nous devons nous élever au-dessus
de nos propres penchants pour le mal, qu’il soit insignifiant ou avéré,
et nous devons rester vigilants face aux multiples menaces de notre
merveilleux monde. Notre existence est enviable, n’est-ce pas ?
L
a vie du Maître d’armes
Si la vie est une danse, le Maître d’armes est certainement la
reine du bal. Tout comme nos opulentes parures et nos actes attirent
l’attention sur nous, le monde attire constamment notre attention sur les
opportunités de sauver des vies ou de mettre à mal la soi-disant malice
d’un casse-pieds manquant considérablement de manières. Ainsi, quand
nous venons à faire face à des situations dramatiques pour lesquelles
notre présence peut s’avérer être bénéfique d’une quelconque façon, la
plupart des Maîtres d’armes ne peuvent faire autrement qu’intervenir.
Souvent, ce besoin de prendre la parole face aux injustices, de
blâmer l’absence de moral ou de venir en aide aux plus faibles nous
aide à employer les talents qui ont donné un nom à notre discipline. De
temps en temps, nous sommes obligés d’utiliser des solutions moins
martiales. Je me rappelle du jour où j’ai posé pour la première fois
les yeux sur le jeune capitaine Fettalan, avec son manteau noir et ses
écailles vertes iridescentes… Quel genre d’aventures commence par
une telle rencontre ?
Mais avant de me lancer dans ce Conte de la queue (et je dois admet-
tre que le capitaine Fellatan, qui est un excellent Troubadour, la raconte
beaucoup mieux que moi), je dois indiquer que c’est la perspicacité du
Maître d’armes, notre perception affûtée, qui nous permet d’identifier
clairement les injustices que les autres ne parviennent pas facilement à
déceler. Oui, certains mécontents prétendent que nous montons de toute
pièce des situations dramatiques à partir de rien, mais ils ne pourraient
pas soutenir de telles choses si ces infortunés pouvaient entrevoir, même
brièvement, le monde avec nos yeux. Pour ceux d’entre vous qui man-
quent malheureusement de cœur, d’esprit et de corps pour devenir des
Maîtres d’armes, laissez-moi vous assurer que nous sommes tout autant
forcés d’agir quand nous sommes les témoins d’une injustice, que de la
reconnaître avant qu’elle n’ait lieue !
Ainsi, la vie du Maître d’armes est une série d’escapades audacieuses.
Quand nous ne nous jetons pas de nous-même dans l’aventure, nous nous
préparons pour la prochaine ou partageons les histoires de nos précédents
exploits. Et, malgré tout cela, nous trouvons le temps d’apprendre et de
répéter la danse. Les compétences physiques, mentales et émotionnelles
du Maître d’armes sont telles qu’une pratique quotidienne est une néces-
sité à laquelle nous devons nous astreindre sauf si nous souhaitons voir
s’émousser les talents que nous avons mis tant de temps à maîtriser.
Elizabetta évoque ici une importante vérité, car le bras armé
du Maître d’armes est comme l’eau bouillante. Retirez-le du feu de
la pratique, et il refroidira.
- Jontar, Maître d’armes d’Opar
Comment trouver sa voie
À travers les âges, les Maîtres d’armes ont brodé au fil de leur
lame les trames de nombreuses légendes. Bien que toutes les formes
de magie intéressent les Maîtres d’armes, la majeure partie d’entre
nous suit sa route en gardant un œil sur la quête d’une lame parfaite
à lier à notre trame.
Je sais que de nombreuses personnes ne suivant pas la discipline
du Maître d’armes trouvent cette idée difficile à comprendre, mais la
plupart des Maîtres d’armes pensent que quelque part dans le monde,
il existe une épée magique que lui seul (au moins à son époque) est
destiné à manier. Trouver son épée de l’âme, apprendre le moindre de
ses secrets et faire en sorte de porter sa légende encore plus haut, voilà
la chose ou plutôt la quête la plus importante pour le Maître d’armes.
Vous devez vous demander comment nous arrivons à savoir que nous
avons trouvé notre épée de l’âme. Je n’ai pas encore trouvé la mienne
mais on m’a dit à plusieurs reprises que je la reconnaîtrais au moment
ou je la verrais, voire, au moment où j’entendrais son nom. Les plus
célèbres Maîtres d’armes sont connus aussi bien pour leur épée que
pour leur personne, et c’est bien l’épée et son porteur qui construisent
ensemble leur légende.
L’importance de la lame utilisée par le Maître d’armes peut
être résumée par les mots simples d’une ancienne maxime disant
« l’épée fait l’homme ».
- Ruldo d’Urupa
L
’art de l’entraînement
Les longues heures à mouiller le maillot de sueur font autant
• M AÎTRE
partie de la vie du Maître d’armes que les mots savoureux et qu’une
gloire fulgurante. Et peu de donneurs-de-noms possèdent la combinai-
son des talents nécessaire pour envisager sérieusement de prendre une
épée et de suivre notre discipline. Savoir si sa propre voie emprunte
la Route de la gloire est devenu doublement délicat compte tenu du
nombre croissant de jeunes rêvant de rejoindre nos rangs.
Je peux vous dire, croyez-en ma longue expérience, qu’un Maître
d’armes expérimenté doit souvent faire face aux duels provoqués par des
jeunes qui croient avoir tout ce qu’il faut pour devenir apprenti. Bien sûr,
la majeure partie de ces gamins ne voit que les apparats, la désinvolture
et la facilité déconcertante avec lesquels le Maître d’armes semble évo-
D’ARMES
luer dans la vie. Ils n’ont aucune idée de la crasse et de la sueur que cache
notre éclat, ni des sacrifices constants et des efforts indispensables pour
atteindre un tel niveau de maîtrise. Écarter les plus inexpérimentés des
aspirants demande donc rarement beaucoup d’effort.
Malgré le nombre grandissant de jeunes espoirs, il y a peu de pro-
fesseurs Maîtres d’armes. C’est une des raisons pour laquelle la plupart
des Maîtres demandent à leurs apprentis de promettre d’entraîner au
moins autant d’apprentis au cours de leur vie qu’ils ont passé d’années
à suivre leurs enseignements. Les Maîtres d’armes s’occupent rarement
de plus d’un élève à la fois, car l’apprentissage nécessite de la part de
l’instructeur une trop haute dose d’énergie et d’attention pour pouvoir se
•
disperser entre plusieurs élèves. Heureusement, une fois qu’un nouveau
Maître d’armes atteint le Premier cercle (qu’il « obtient son épée », dans
le jargon), les fréquents tournois et les efforts concédés pour former de
nouveaux apprentis remplacent admirablement les entraînements sup-
plémentaires que pourraient apporter le professeur.
Relever le gant
Qu’est-ce qui motive un Maître d’armes à s’occuper d’un élève en
particulier ? Cela varie d’un adepte à l’autre, mais la plupart des aspi-
rants à la discipline serait certainement surpris d’apprendre qu’une
certaine vivacité d’esprit sera considérée avec plus d’importance que les
capacités physiques pures. Cela ne veut pas dire que les Maîtres d’armes
accepteront des candidats manquant de dextérité. Loin de là ! Cela signi-
fie plutôt que le potentiel physique chez les apprentis est une chose plus
courante (et plus facile à inculquer) que la vivacité d’esprit, un sens inné
pour le style et l’imagination, qui attireront l’attention du professeur.
Un tel élan est pratiquement impossible à feindre, et il se révèle
de manières différentes en fonction des candidats. C’est peut-être
pourquoi certains professeurs demandent à leurs futurs apprentis de
trouver un autre Maître d’armes à défier. Nous avons tous notre style et
119
 la plupart d’entre nous peut reconnaître le véritable don, même s’il va
à l’encontre de nos propres préférences. Ainsi, bien que je sois enclin à
éduquer des jeunes particulièrement agiles capables de se lancer dans
un duel en utilisant la ruse comme arme principale, un autre profes-
seur favorisera les jeunes maîtrisant de brillantes passes d’armes qui
divertissent le public. Bien sûr, la recrue n’a nul besoin de battre le
Maître d’armes en duel pour être accepté comme apprenti, sinon, il n’y
aurait rapidement plus aucun Maître d’armes !
Si le potentiel du futur apprenti parvient à impressionner le Maître
d’armes, celui-ci peut « jeter son gant à terre » (ou tout autre objet simi-
laire) et offrir ses services comme instructeur. En « relevant le gant »,
l’apprenti commencera sa nouvelle vie d’homme d’armes. Les adeptes
âgés discutent souvent entre eux avant de décider s’ils « relèvent le gant »,
et une certaine fraternité naît souvent parmi ceux qui ont commencé
leur apprentissage la même année. Quand un adepte rencontre un
compatriote de gant de la même année, la tradition veut qu’il
lui offre un verre en honneur de la fraternité.
Les Trois lames
Une fois acceptée comme apprenti Maître d’armes,
la recrue commence son entraînement. La plupart
atteignent le Premier cercle après trois années d’étude,
mais cette période d’apprentissage des bases de la dis-
cipline peut considérablement varier. Des recrues
plus talentueuses ou plus expérimentées peu-
vent atteindre le Premier cercle en quelques
mois, tandis qu’il faut six années à certaines,
ce qui constitue la durée maximale pour un
•
apprenti.
Les professeurs ont leurs préfé-
D’ARMES
rences quant au style d’entraînement
qu’ils prodiguent. Bien que tous les
Maîtres d’armes enseignent
leurs propres leçons à leurs
apprentis, elles appartien-
nent presque toujours à
l’une des trois philosophies
d’apprentissage que nous
appelons les Trois lames.
• M AÎTRE
La flatterie
On dit souvent que l’imitation est
la forme la plus sincère de la flatterie,
et les Maîtres d’armes qui encouragent
ce style d’apprentissage prennent cet
adage à cœur. Un adepte entraîné selon cette
philosophie apprend sa discipline en imitant le
style verbal et physique de son maître. La recrue doit
apprendre à imiter correctement tout ce que réalise son profes-
seur, de ses vêtements à ses tournures de phrase, de son type d’arme
à ses combinaisons de parades préférées. Les adeptes qui suivent cet
enseignement sont souvent des compétiteurs de tournoi avides car ils
ébauchent généralement leur propre style en combinant les compé-
tences et les idées apprises directement au contact des autres Maîtres
d’armes.
La fondation
Le style d’entraînement de la fondation est peut-être la forme la
plus commune des trois. Les recrues apprennent à utiliser leurs acquis
comme base sur laquelle le maître peut bâtir. L’apprenti devient le com-
pagnon permanent de son professeur et se sert des répliques et des
ripostes de son maître comme prises auxquels sont suspendues ses
propres techniques physiques et verbales. Ainsi, il apprend à apporter
ses propres idées tandis que son professeur lui apprend à les maîtriser
de plus en plus admirablement. Le style de la fondation génère des
adeptes dont les talents et les habitudes ont des points communs, mais
seulement, avec ceux de leurs professeurs.
120
La contention
La dernière approche des styles d’apprentissage est certainement
la plus rare de toutes. Les Maîtres d’armes qui privilégient le style de
la contention ont tendance à être des professeurs sévères, infligeant de
terribles punitions aux élèves qui font des erreurs. Bien que ce style
d’apprentissage soit désapprouvé par certains Maîtres d’armes, pen-
sant qu’il retarde le développement des recrues, il est réputé pour avoir
accouché de plusieurs jeunes Maîtres d’armes très impressionnants.
Pendant les entraînements du style de la contention, le professeur
met constamment son élève au défi. Le Maître d’armes lui montre
comment réaliser une passe une ou deux fois, par exemple, puis lui
demande simplement de l’apprendre. Quand l’apprenti pense qu’il est
parvenu à maîtriser la passe, le professeur le met au défi et l’affronte de
la plus brutale des manières possibles. La recrue est parvenue
à apprendre un nouveau mouvement ou une nouvelle com-
binaison de parade ? Et bien, le professeur bondit sur
l’élève, l’épée à la main, alors qu’il termine à peine son
souper. La recrue a récemment démontré qu’il parve-
nait à faire preuve d’une ruse nouvelle au combat ?
Et bien, il devra rapidement se remettre d’une série
d’insultes rageuses et cinglantes. Bien que cette
méthode puisse paraître brutale, certains appren-
tis parviennent à faire face aux défis constants,
transformant leur haine et leur peur en une
force mentale qui leur permet de devenir des
Maîtres d’armes accomplis.
Les Maîtres d’armes entraînés
selon la méthode de la contention sont
supérieurs aux autres. Tous les défi s
auxquels ils doivent faire face forgent
leurs talents comme aucune autre
méthode ne parvient à la faire.
- Elvorka de Jerris
Quel que soit le type d’apprentissage,
la recrue apprend la philosophie, le style
et l’étiquette qui conviennent, conjointe-
ment aux danses exactes, aux passes d’armes
et aux parades qui sont les outils les plus évi-
dents que l’on enseigne dans cette discipline.
Les apprentis doivent apprendre à manier
chacun des trois types d’attaque (« les
yeux pour percer, la langue pour lacérer
et la lame pour trancher ») avec une égale
aisance. Une fois que la recrue commence
son apprentissage, ces techniques sont mises en pratique dans toutes
sortes de circonstances, mais c’est en tournoi que les Maîtres d’armes
peuvent réellement déployer leurs nouveaux talents et affûter ceux
qu’ils commencent à maîtriser.
Des tournois et des contes
Sur les collines ou dans les vallées, le long des berges et en ville,
les Maîtres d’armes organisent régulièrement des tournois. Un tournoi
doit avoir au moins neufs adversaires d’inscrits pour prétendre à ce
titre. Une bonne douzaine de tournois spécifiques se tiennent chaque
année en Barsaive, le plus important et le plus fameux étant le Grand
tournoi qui a lieu juste à l’extérieur de Grand-foire au milieu de l’été.
Des Maîtres d’armes viennent de tout le continent chaque été pour
s’affronter au gré des différentes épreuves de cet événement des plus
prestigieux.
Les tournois offrent aux Maîtres d’armes différentes opportunités.
La première, et la plus importante, c’est qu’elle permet aux adeptes
de se rencontrer en un même endroit pour discuter et partager notre
vision unique du monde. La vaste majorité des Maîtres d’armes sont
volubiles et affables et adorent être le centre de l’attention. Il ne faut
généralement pas une heure de tournoi pour être le témoin des plus
extravagantes histoires et des plus fabuleux sauts du haut des balcons.
Les tournois sont souvent divertissants et spectaculaires pour les spec-
tateurs donneurs-de-noms, mais attention, il est très facile d’être pris à
partie dans l’un des nombreux défis officieux auxquels participent les
Maîtres d’armes pour se tester les uns les autres.
Les événements officiels des tournois comprennent généralement
quelques épreuves d’agilité sans arme (sauts en hauteur et en longueur),
de ruse (défis de répartie), mais la plupart d’entre elles sont destinées
à éprouver les compétences martiales des Maîtres d’armes. Ces évé-
nements remplissent une autre fonction majeure des tournois, celle
de permettre aux Maîtres d’armes de progresser dans les cercles de la
discipline. Mis à part les rares adeptes ayant réussi à trouver un maître
fantôme, la plupart des Maîtres d’armes atteignent de nouveaux cercles
de cette manière.
Progresser au sein des rangs des premiers cercles nécessite sim-
plement de faire preuve de maîtrise dans ses compétences tout au
long du tournoi. Atteindre les hauts cercles demande à l’adepte de sur-
monter des difficultés beaucoup plus grandes. Dans ce cas, le Maître
d’armes doit se montrer capable de vaincre de multiples adversaires
du même cercle que lui au cours d’un combat d’une grande intensité
dramatique. Souvent, l’adepte commence l’épreuve avec un désavan-
tage (par exemple avec une main attachée dans son dos) ou en étant
obligé de remplir une tâche supplémentaire (secourir un « captif ») au
cours du combat. Pour atteindre les plus hauts cercles de la discipline,
les difficultés imposées au candidat peuvent être pratiquement insur-
montables. J’ai eu l’honneur de voir le Maître d’armes troll Aldaric
l’Insoumis défaire huit adversaires lors du combat qui l’a vu atteindre
le Neuvième cercle et Aldaric avait commencé l’épreuve au fond d’un
puits !
Malheureusement pour notre discipline, le favoritisme s’insinue
parfois dans les tournois pour donner des avantages injustes aux
Maîtres d’armes souhaitant atteindre les hauts cercles. Idéalement,
un Maître d’armes du Cinquième cercle ou plus doit prouver qu’il est
réellement talentueux avec son épée, quels que soient les qualités qu’il
possède par ailleurs. Mais les professeurs les plus influents qui décident
des duels permettent à des adeptes moins physiques et plus populaires
d’atteindre un cercle supérieur sans obtenir les niveaux d’expertise
normalement requis. Je suppose que cela n’est pas un hasard si ce
favoritisme est présent à l’intérieur d’une discipline accueillant tant
de salauds vaniteux.
Droits de vantardise
Chaque tournoi a ses propres traditions et ses propres coutumes. Pour
autant, je n’ai jamais entendu parlé d’un tournoi qui n’accorde pas des droits
de vantardise à l’un de ses participants. Pour faire simple, quiconque est
jugé avoir accompli l’acte le plus mémorable du tournoi de l’année gagne les
droits de vantardise du tournoi. Cet acte ne doit pas forcément avoir lieu
au cours d’une épreuve officielle, même si c’est la plupart du temps le cas.
Par exemple, un bon mot d’esprit lancé avec à propos dans une auberge
a déjà permis à un Maître d’armes de remporter les droits de vantardise.
Un Maître d’armes possédant des droits de vantardise jouit d’une certaine
estime auprès des adeptes ayant participé au tournoi correspondant. De
plus, l’étiquette veut qu’un adepte en possession des droits de vantardise
bénéficie de l’ascendant pour accomplir une quête, une tâche particulière,
ou dans l’hypothèse où une dispute intervienne entre deux adeptes. Les
droits de vantardise sont valables jusqu’à la prochaine édition du tournoi.
Bien sûr, plus le tournoi est grand et prestigieux, et plus l’honneur de pos-
séder ses droits de vantardise est grand. Je dois humblement rappeler au
lecteur que le Grand tournoi est le plus prestigieux de tous !
D
es spécialistes
Certains Maîtres d’armes privilégient un ou deux aspects de
la discipline avant les autres. Ces adeptes sont appelés des spécialistes.
Bien qu’il existe de nombreux spécialistes différents chez les Maîtres
d’armes en Barsaive, les deux types de spécialistes les plus connus sont
indéniablement les galants et les fines lames.
• M AÎTRE
Les galants
Les Maîtres d’armes qui se servent des talents spécifiques de notre
discipline pour se faire une réputation romantique et pleine d’allant sont
appelés des galants. Ils concentrent leur énergie presque exclusivement
pour apporter leur aide aux membres du sexe opposé. Cette aide peut
prendre la forme d’une quête, de la défense de l’honneur d’une personne.
Mais certains galants semblent être beaucoup plus intéressés par l’admi-
ration qu’on leur porte plutôt que par celle qu’ils pourraient porter aux
autres. Ces adeptes tendent vers une forme de beauté dans leur appa-
rence et leur trait mais un nombre finalement surprenant d’entre eux
D’ARMES
sont en fait très « natures ». Pour tout dire, l’incroyable charisme des
galants leur est beaucoup plus utile que leur apparence physique.
Même au cœur de la plus funeste des batailles, le Maître d’armes
galant continue de se soucier de son image. Quand il s’agit de faire preuve
de ruse, le galant excelle dans l’art de badiner avec l’amour et le flirt. J’en ai
connu un qui était parvenu à s’introduire à force de flatteries et de compli-
ments à l’intérieur des quartiers généraux thérans de Vivane pour défier le
chef militaire du secteur du moment. En fait, on dit que pas moins de huit
Thérans et plusieurs femmes throaliques se seraient évanouies quand le
beau galant elfe, Julian, a reçu une égratignure à l’épaule.
Les fines lames sont capables d’effectuer de véritables
prouesses avec leurs lames, mais ils n’ont pas le sens inné du
•
spectacle, de la joie et de la vie des galants. En cela, ils sont
inférieurs aux galants et ne peuvent donc pas contribuer autant
qu’eux au bien-être des citoyens.
- Devereaux de Throal
Les fines lames
Les fines lames attachent moins d’importance aux mots et à la ruse
que la plupart des Maîtres d’armes. En fait, certaines fines lames peuvent
être qualifiées de silencieux, en combat comme au repos. Les Maîtres
d’armes fines lames communiquent leurs intentions par leurs épées et le
résultat peut être réellement spectaculaire, même pour un autre Maître
d’armes. Jour après jour, heure après heure, la fine lame pratique un
large panel d’exercices acrobatiques et pittoresques. Ces adeptes sont
de véritables maîtres de la danse et se dévouent complètement à elle,
121
 souvent au prix de leur vie sociale et de leurs relations avec les autres
membres de la discipline. À n’en pas douter, cela explique les difficultés
que les fines lames rencontrent quand ils essaient d’atteindre les cercles
supérieurs. Ils manquent simplement des contacts politiques habituels et
ne reçoivent pas les faveurs dont bénéficient les autres. Par conséquent,
la plupart des fines lames doivent compter exclusivement sur leurs
talents pour le combat pour atteindre les plus hauts cercles.
Ce genre de chauvinisme est habituel de la part des pipelettes
que l’on appelle les galants. Comme tous les donneurs-de-noms
le savent bien, les actes sont plus éloquents que les paroles.
La phrase la plus irremplaçable et la plus éclatante paraîtra
toujours terne à côté des exploits d’une fine lame. Pour cette
raison, cette dernière sera toujours supérieure à celle de son
cousin verbeux, le galant.
- B’nar de Bellan
I
nformations pour le jeu
Les Maîtres d’armes sont des combattants qui apprennent l’im-
portance du bon maniement de l’arme, qui s’entraîne à faire preuve de
rapidité, d’éclat et de panache. Les Maîtres d’armes avancent souvent
d’une démarche assurée.
Attributs principaux : Charisme et Dextérité.
•
Restrictions raciales : obsidien.
D’ARMES
Rituel de karma : pour accomplir son Rituel de karma, le Maître
d’armes croise le fer contre des adversaires imaginaires. Il livre ses
premiers duels en silence, comme de simples exercices. Au cours des
trente minutes suivantes, il introduit des effets sonores, des manœu-
vres acrobatiques, et se lance même dans des dialogues épicés. Le rituel
prend fin quand le dernier adversaire imaginaire est défait.
Compétences d’Art : Comédie, Danse, Inscriptions runiques ou
Sculpture.
• M AÎTRE
Aptitudes de Maître d’armes
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Armes de mêlée D, Esquive D, Manœuvre D, Rituel de karma,
Sarcasme, Stabilité
Deuxième cercle
Talents : Endurance (7/6), Première impression, Riposte D Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
Troisième cercle
Talents : Armes de jet, Rire encourageant
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur lest tests res-
treints de Dextérité.
Talents : Don des langues, Tissage de filament (Tissage d’arme) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Charisme.
Talents : Deuxième arme D, Rituel du maître fantôme D, Sourire
ravageur
Sixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Désarmement D, Distraction
122
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de dom-
mages par les armes de mêlée.
Talents : Deuxième attaque D, Sang-froid D
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Anticipation, Commandement, Sortie gracieuse
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
Talents : Attaque annoncée D, Attaque du cobra, Contrôle des
adversaires D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Attaque critique D, Attaque tornade D
Onzième cercle
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Perce-armure D, Vive lame
Douzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Lame acérée. Ces dommages ne peuvent jamais être
guéris. En encaissant 2 points de dommages permanents supplémen-
taires, l’adepte ajoute 3 niveaux au niveau de dommages de l’une de ses
armes de mêlée. Si l’arme est perdue ou détruite, l’adepte peut guérir les
points de dommages permanents perdus pour cette arme après qu’un
an et un jour se sont écoulés. L’adepte peut appliquer l’aptitude Lame
effilée à d’autres armes de mêlée en encaissant 2 points de dommages
permanents supplémentaires pour chaque arme ainsi améliorée.
Talents : Défense améliorée D, Ultime sursaut
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
magique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma.
Talents : Attaque astrale, Défi du champion D, Tramage de talent
Quatorzième cercle
sociale.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Attaque de matrices, Attaque multiple D
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +2 à sa Défense sociale et +1 à sa Défense
magique.
Talents : Arme éthérée D, Attaque décisive, Trame d’attribut
Demi-magie
Les Maîtres d’armes peuvent effectuer des tests de demi-magie
pour entretenir leurs armes, connaître l’histoire des armes légendaires
et reconnaître les différents types d’épées et d’armes dotées de lames.
Les Maîtres d’armes peuvent aussi faire des tests de demi-magie
pour identifier les techniques de combat des autres Maîtres d’armes,
ce qui peut en outre lui permettre de reconnaître quels grands maîtres
ont façonné le style de ces derniers.
Bonus des droits de vantardise
Un Maître d’armes qui remporte les droits de vantardise d’un tour-
noi peut ajouter un bonus de +1 à sa Défense Sociale quand il discute
avec des spectateurs du tournoi. Ce bonus perdure aussi longtemps
que le Maître d’armes garde ses droits de vantardise, dans la limite
d’un an et un jour.
Les droits de vantardise offrent aussi au Maître d’armes le droit
d’accepter ou de refuser une quête ou un haut-fait héroïque avant qu’il
ne soit proposé à tout autre Maître d’armes lors du tournoi.
Les épées de l’âme
Un Maître d’armes maniant son épée de l’âme (l’épée qui consti-
tue le parfait complément du personnage) peut dépenser un point de
karma supplémentaire par round lors de n’importe quel type de test
effectué en utilisant l’épée.
Les maîtres du jeu et les joueurs doivent bien garder à l’esprit que
le fait de trouver une épée de l’âme et d’apprendre ses secrets doit être
consécutif à une quête épique. Les Maîtres d’armes qui parviennent à
trouver leur épée de l’âme sont extrêmement rares et plus rares encore
sont ceux qui réussissent à réécrire leur légende. Ceux-là sont de véri-
tables héros.
Les spécialistes
Bien qu’ils ne soient pas décrits dans l’essai précédent, certains
adeptes de la discipline du Maître d’armes choisissent de se spécialiser
dans l’usage d’une arme spécifique plutôt que dans le maniement des
épées. Bien que l’on fasse parfois référence à eux par le nom de l’arme
qu’ils ont choisi (Maître des haches, Maîtres du bâton, par exemple),
ils sont considérés comme de simples variations du Maître d’armes et
pas comme des disciplines à part entière. Si le maître du jeu souhaite
différencier les deux types de spécialistes de la discipline du Maître
d’armes décrits plus tôt dans ce chapitre, il peut appliquer les change-
ments suivants à la discipline :
Le Maître d’arme galant bénéficie d’un bonus de +1 à sa Défense
Sociale au Huitième cercle, au lieu du bonus à sa Défense Magique.
La fine lame bénéficie d’un bonus de +1 à sa Défense Physique au
Sixième et au Huitième cercle, au lieu des bonus à sa Défense Sociale
et Magique, respectivement. La fi ne lame bénéficie aussi d’un bonus
de +1 à sa Défense Sociale au Dixième cercle, au lieu du bonus à sa
Défense Physique.
Suggestions d’interprétation
Par de nombreux aspects, les Maîtres d’armes ressemblent aux
fiers-à-bras romantiques des chansons et des histoires. Contrairement
aux Guerriers, les Maîtres d’armes ne se focalisent pas simplement sur
la nécessité de vaincre leurs ennemis mais bien sur l’acte du combat.
Tuer n’est pas le but du combat bien qu’il soit une issue possible de
celui-ci. Le Maître d’armes ne ressent pas le besoin de risquer bêtement
sa vie à tout prix mais il fait en sorte de combattre avec panache. Un
Maître d’armes qui prolonge délibérément l’affrontement pour rendre
la fin de ce dernier plus excitante et plus belle est en accord avec les pré-
ceptes de la discipline. Le combat est un art et il le pratique avec joie.
Le Maître d’armes typique est à son aise avec son corps comme
avec son esprit, et il évitera toujours d’aller s’asseoir discrètement dans
le fond. Éloquence, insultes audacieuses, pointes d’humour, tout cela
est naturel pour lui, à l’image des élégantes fioritures qui embellissent
le maniement de son épée. Les joueurs qui souhaitent jouer un de ces
personnages désinvoltes mais qui ont des difficultés à l’interpréter peu-
vent s’inspirer des fi lms d’aventures des années 40 et 50 et des fi lms
ou des vieilles séries pulps. Se mettre toujours un peu plus en avant et
parler toujours un peu plus fort que les autres, voilà un des « trucs » les
plus efficaces pour « se mettre dans la peau » du personnage.
Violations de discipline
De nombreux donneurs-de-noms pensent que la manière la plus
simple de se rendre d’un point A à un point B est la ligne droite, mais le
Maître d’armes ne voit pas la chose ainsi. Pour lui, la façon dont l’acte
est accompli est au moins aussi importante que son résultat. La sim-
plicité est une valeur qui est étrangère à la discipline. La perspicacité,
l’élégance et la verve doivent être les compagnes de tous les actes du
Maître d’armes.
Le Maître d’armes transforme la nature négative et destructive de
la mort de l’adversaire en quelque chose de glorieux. Un Maître d’armes
qui ne parvient pas à profiter d’une ouverture lors d’un combat, ou
qui défait facilement un adversaire sans essayer d’embellir la situation
avec des paroles ou des actes remarquables risque de subir une crise
de talent. Un Maître d’armes qui attaque dans le dos un adversaire
désarmé et lui tranche la gorge subira une crise de talent très sérieuse
qui nécessitera l’accomplissement d’un Acte de rédemption.
Rituels de progression
Les rituels des Maîtres d’armes impliquent toujours des démons-
trations éclatantes d’habileté au combat. Généralement, il s’agit pour
l’adepte d’affronter plusieurs adversaires à la fois. Ces rituels pren-
nent souvent la forme de tournois et de rencontres plus ou moins bien
organisés.
Recrutement : les Maîtres d’armes légendaires ou reconnus ont
des sentiments divisés envers les recrues potentielles qui cherchent à
les rencontrer pour les défier. Parmi ces jeunes et valeureux combat-
tants, seuls ceux qui montrent le plus d’aptitudes auront la joie de se
voir proposer de rejoindre les rangs de la discipline du Maître d’armes.
Parce que le plus brillant des candidats peut se retrouver rapidement
avec une lame sous la gorge lorsqu’il met au défi un adepte, atteindre
• M AÎTRE
le Premier cercle peut demander des mois d’entraînement.
Novice (2-4) : les Maîtres d’armes organisent fréquemment des
tournois entre eux. Tous ceux qui y démontrent une maîtrise suffisante
des talents pour accéder au cercle supérieur sont officiellement recon-
nus, qu’ils aient ou non remporté leurs combats.
Compagnon (5-8) : les adeptes qui atteignent les cercles du com-
pagnon peuvent aussi participer aux tournois, mais désormais, l’adepte
souhaitant atteindre le cercle supérieur doit vaincre plusieurs adver-
saires valeureux du même cercle que lui. Pour ces cercles, le rituel de
progression peut aussi bien dépendre d’éléments de politique que des
D’ARMES
compétences de l’adepte, ce qui engendre de temps à autre des adeptes
de haut cercle n’ayant pas les compétences requises pour utiliser les
talents et les aptitudes auxquelles il a normalement accès.
Gardien (9-12) : l’adepte doit organiser une démonstration de ses
talents face à un nombre presque écrasant d’adversaires de niveau égal
ou inférieur au sien, devant un parterre de Maîtres d’armes respectés.
Rituel du maître fantôme : le Maître d’armes trace un grand
cercle autour de lui, puis croise le fer avec un adversaire imaginaire.
Au bout d’une heure, l’image mentale de celui-ci se matérialise sous
•
l’apparence d’un maître fantôme, qui désarme sèchement le Maître
d’armes. Le rituel se poursuit ensuite normalement.
Combinaisons de disciplines
Les Maîtres d’armes intéressés par une seconde discipline choi-
sissent souvent la voie du Troubadour ou de l’Illusionniste. Ces deux
disciplines se prêtent elles aussi au jeu de l’extravagance et impli-
quent un certain goût pour le spectacle en public. Ceux qui suivent
la discipline du Troubadour se spécialisent généralement dans la
recomposition dramatique des plus importantes batailles (les siennes
inclues), tandis que ceux qui suivent la discipline de l’Illusionniste se
spécialisent dans les illusions qui améliorent leurs aptitudes physiques
et leur apparence pendant les combats.
Les Maîtres d’armes évitent les disciplines de l’Éclaireur et du
Voleur, car la préférence pour la discrétion s’oppose le plus souvent à
l’envie du Maître d’armes typique d’être remarqué et d’être acclamé par
la foule. La discipline du Maître des animaux est elle aussi rarement
choisie, car les animaux ne se laissent pas forcément impressionner par
les techniques flamboyantes et les discours des Maîtres d’armes.
123
 L e Maître d’armes
t’skrang
« Un fouetté du poignet, un glissement de la lame, et vous mettrez
un terme à vos grands airs ! En garde, messire ! Vous m’avez insulté
et je demande réparation. Assumez vos quo-
libets avec l’acier de votre lame ou
taisez-vous ! »
« Je vous parais trop sûr
de moi ? Il est exact que je
ne crains aucune lame, ni
personne qui soit assez
stupide pour en tirer une
devant moi. Mais si je fais
étalage de mes talents, ce
n’est que pour vous éviter l’em-
barras de voir se répandre votre
sang. Pardon ? Ai-je déjà perdu ?
Jamais, messire, j’ai seulement appris. »

Attributs
Dextérité (19) : 8/2D6 Force (13) : 6/D10
Constitution (14) : 6/D10 Perception (11) : 5/D8
Volonté (11) : 5/D8 Charisme (14) : 6/D10

Caractéristiques
•

Défense physique : 10 Initiative : 6/D10

Défense magique : 7 Armure physique : 8
D’ARMES

Défense sociale : 8 Armure mystique : 1

Seuil de mort : 36 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave :10 Équilibre : 6/D10*
Seuil d’inconscience : 28
* Le personnage dispose du talent Stabilité.

Déplacement de combat : 38 Déplacement de course : 76

Points de karma : 7 Niveau de karma : 4/D6

Talents
• M AÎTRE

Armes de mêlée D (2) : 10/D10+D6

Esquive D (2) : 10/D10+D6
Manœuvre D (1) : 9/D8+D6
Rituel de karma (1) : 1
Sarcasmes (1) : 7/D12
Stabilité (1) : 7/D12 Équipement
D Indique un talent de discipline.
Armure de cuir bouilli (Phys 5, Init -1)
Bouclier d’infanterie (Phys 3, Init -1, SD 19)
Compétences
Épée large (Dommages 11/D10+D8)
Art : Épée courte (Dommages 10/D10+D6)
Danse (1) : 7/D12 Dague (Dommages 8/2D6, portée 9–15–18)
Connaissances : Kit d’aventurier
Connaissance des t’skrangs (1) : 6/D10 Rations de voyage (1 semaine)
Légendes de Barsaive (1) : 6/D10 Vêtements de voyageur
Générales :
Combat à mains nues (1) : 9/D8+D6 Notes
Don des langues (2) : 7/D12
L’adepte possède l’aptitude raciale d’Attaque caudale
— Nain (Throalique), T’skrang
(Dommages 6/D10).
Éloquence (1) : 7/D12
Lecture et écriture (1): 6/D10
— Nain (Throalique)

Argent
Pièces de cuivre : 2
Pièces d’argent : 9
Pièces d’or : 1

124
 Le Maître des animaux
Nous sommes très heureux d’avoir reçu le traité suivant, concernant la discipline de Maître
des animaux, écrit par l’une de ses représentantes, l’elfe appelée Esteyria. D’autres essais
sur le sujet nous ont été apportés au cours de l’année, mais ils avaient tendance à ne parler
que de la supériorité des créatures sauvages en tant que compagnon et instructeur, sans
révéler les motivations profondes des adeptes qui décident de suivre cette voie. Les lecteurs
qui n’appartiennent pas au peuple elfique doivent bien prendre en compte que le regard que
porte Esteyria sur sa discipline est conditionné par la philosophie unique que constitue les
Chemins spirituels. Sa description de la discipline de Maître des animaux est donc relativement
inhabituelle. La date exacte de la rédaction de ce manuscrit demeure un mystère, mais de
nombreuses références indiquent qu’il a été traduit au cours des dix dernières années.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

D evenir un Maître des

animaux
personnelles, mais finalement, nous ne parvenons jamais à contrôler le
monde. La seule chose que nous pouvons contrôler, c’est nous-même.
Voilà quelle est la première leçon du Maître des animaux.

A
En tant que disciple du Mes ti’Meraerthsa, le Chemin des guer-

• M AÎTRE
riers, j’aurais très bien pu choisir d’emprunter la voie du Maître d’armes
ou du Voleur. De nombreux membres de mon peuple font ce choix. pprendre des
animaux
Heureusement, je suis Dae’mistishsa et je n’ai donc pas une concep-
tion aussi rigide de mes choix de vie que certains. Je suis devenue
Maître des animaux parce que cette discipline me permet de
connaître intimement la vérité des grands conflits qui Quand un Maître des animaux fait ses
agitent les donneurs-de-noms et leur conscience. premiers pas dans sa discipline, il arrive
Je ne parle pas de guerre, ni même d’un qu’il n’éprouve qu’un simple attachement
combat duquel sortirait un vainqueur aux animaux et qu’il souhaite uniquement
et un vaincu, mort ou blessé. Je parle passer un peu de temps en leur com-

DES ANIMAUX
de la maîtrise de soi qui permet pagnie. Le véritable apprentissage
d’imposer sa vision du monde aux vient des animaux eux-mêmes, et il
autres aussi sûrement, et même est traduit à l’élève par un adepte
mieux, que les prouesses martia- Maître des animaux. Il est pos-
les. Cette maîtrise de soi n’est pas sible de trouver un instructeur
aisée à atteindre : à chaque fois que partout où l’on élève des animaux,
l’on fait un pas dans cette direc- et l’élève qui cherche vraiment
tion, nous devons combattre notre trouvera toujours une personne
piètre capacité de jugement et notre pour l’orienter sur le bon chemin.
impatience. L e Ma ît re de s a n i mau x doit
Les animaux de notre monde d’abord découvrir et apprendre à voir à
nous enseignent la première leçon travers le premier voile. Ceux qui ressentent
pour parvenir au contrôle de soi : notre réellement l’appel de la discipline soulèveront
force de volonté ne nous apportera rien aisément ce voile en adoptant et en obser-
si elle ne sert qu’à forcer notre destin vant un animal de compagnie. De nombreux
lecteurs penseront que vivre dans une cité
•
en dépit des autres. Si un charretier
fouette son cheval pour le faire avan- leur donnera un avantage pour cela, car les
cer, ce dernier décochera une ruade animaux domestiques, comme les chevaux,
et tirera sur ses harnachements mais les ânes, et les chiens, y sont nombreux. Mais
n’avancera pas plus d’un pas. Le char- en fait, il est plus difficile de découvrir le
retier doit contrôler son énervement, premier voile avec un animal domestique. Un
parler doucement à l’animal, et lui rappeler qu’il Maître des animaux habitant les cités a tout intérêt
a envie d’obéir à ses ordres. à choisir un compagnon sauvage, que ce soit un chat, un
Les animaux ne désobéissent pas par plaisir, seuls les donneurs- rat ou un oiseau, de façon à écouter les leçons enseignées par leur esprit
de-noms le font. Les animaux, n’ayant pas ce défaut, ont survécu au indépendant. Les futurs adeptes qui trouvent un compagnon au beau
Châtiment bien plus facilement que nous. Les peuples donneurs-de-noms milieu des territoires sauvages de Barsaive avancent généralement en
ont été la proie des Horreurs parce qu’il était facile de les influencer et compagnie d’un meilleur guide.
ce sont nos confl its stériles qui les ont nourries. Les Horreurs ne res- Le premier voile sépare les donneurs-de-noms des animaux, et tous
sentent pas le besoin de torturer les animaux qui ne résistent pas, ne les êtres vivants des Horreurs. Une fois que vous percevez le premier voile
marchandent pas, ni ne supplient pour satisfaire leurs désirs. Mais nous, et que vous parvenez à voir à travers, le brouillard qui enrobe le monde
les donneurs-de-noms, nous voulons décider seul de notre destin, et c’est s’éclaircit de sorte que vous pouvez véritablement observer ce qui vous
à cause de cela que nous pouvons être trompés. Nous sommes prêts à entoure pour la première fois. Quand vous contemplez votre monture
accepter les compromis les plus atroces pour réaliser nos ambitions et que vous ne voyez non pas un animal supportant votre fardeau mais
125
 un esprit dont le regard brille dans votre direction avec clarté – quand
l’âme de l’animal entre en contact avec la vôtre – vous venez de traverser
le premier voile pour la première fois.
Dans des circonstances très particulières, certains Maîtres des ani-
maux parviennent à percer le voile sans l’assistance d’un instructeur. Un
Maître des animaux ork de ma connaissance, M’rok Secousse-brutale,
suivait auparavant la discipline du Cavalier. Bien que sa monture soit
son véritable ami, il ne connaissait rien des autres animaux. Pis, il ne les
aimait guère et se sentait mal à l’aise en leur présence.
Au cours d’un violent combat, la monture de Secousse-brutale
chuta et les envoya tous deux rouler le long des parois d’un ravin
escarpé. À la fi n du combat, les compagnons de l’ork, qui ne savaient
pas ce qu’il était advenu de lui, pensèrent qu’il était mort.
Toute la nuit, Secousse-brutale veilla au côté de sa
monture, gravement blessée. À l’aube, elle mourut.
Secousse-brutale, submergé de chagrin, cria et
pleura son désespoir en mémoire de son com-
pagnon décédé.
Quand les animaux du ravin entendirent
la complainte sincère de l’ork bouleversé, ils
se rassemblèrent autour de lui. Peut-être
était-ce du à la force de personnalité de
Secousse-brutale ou à la puissance du lien
qui l’unissait à sa monture, mais les ani-
maux répondirent à quelque chose venant
de Secousse-brutale. Et plutôt que de le
tuer pour dévorer les corps du cava-
lier et sa monture, ils se joignirent à
la plainte de l’ork. À la fin de cette
•
triste journée, Secousse-brutale
transperça le voile. Il put lire le
DES ANIMAUX
cœur des animaux, et les ani-
maux le réconfortèrent. Plus tard,
Secousse-br uta le retour na
auprès de ses compagnons de
route sur le dos d’un immense
ours brun. Et depuis ce jour,
Secousse-brutale étudie la voie
du Maître des animaux et son
nom est aujourd’hui entré dans
la légende à travers tout Barsaive.
Secousse-brutale, lui, raconte que c’est
un brithan qu’il aurait dompté et monté.
Connaissant la nature de ces animaux, même
moi ne puis absolument pas le croire !
• M AÎTRE
Des vertus de la force et de la
patience
Une fois que le Maître des animaux voit à travers le premier voile, il
peut commencer à espérer atteindre les esprits des animaux. De nom-
breuses personnes croient que dresser un animal consiste à lui imposer
sa propre volonté, alors qu’il n’en est rien. Un Maître des animaux doit
certes faire preuve de détermination, mais uniquement parce qu’aucun
animal n’acceptera de se lier à un être faible. La faiblesse est dangereuse.
Un animal faible succombe rapidement aux dangers de la vie. Un Maître
des animaux doit prouver aux créatures qu’il dresse qu’il est fort et qu’il
sait ce qu’il fait. Il n’y parvient pas en forçant la bête à le suivre mais
en lui montrant clairement dans quelle direction il souhaite l’emmener.
Toutes les créatures savent quand elles doivent suivre le chef. Montrez-
leur que vous en êtes un, et la bête finira par marcher dans vos pas.
Prenons l’exemple d’un couguar et d’un loup. L’un chasse seul et
l’autre suit le chef de sa meute. Pourtant, tous deux reconnaissent la
faiblesse chez leur proie, et c’est parce qu’ils la reconnaissent qu’ils atta-
quent. De même, tous deux répondront à l’appel d’un puissant Maître des
animaux. S’il est faible et indiscipliné, ils l’abandonneront. Les animaux
perçoivent la force et la faiblesse en un clin d’œil, et ils connaissent la
différence qui existe entre elles.
Un Maître des animaux doit aussi faire preuve de patience, car il
faut du temps pour bâtir la confiance qui s’impose aux animaux. Vous
ne pouvez pas simplement faire votre plus beau sourire plein de charme
126
et espérer gagner leur sympathie. Les animaux ne comprennent rien à
la flatterie. Ils savent ce qu’ils ont devant eux et y répondent. Un Maître
des animaux doit donc connaître ses propres défauts et savoir comment
les dépasser ou les dissimuler. Si vous sentez fort, les animaux ne retien-
dront pas poliment leur respiration pour rester à proximité de vous. Si
vous parlez trop fort ou si vous dites des insanités, ils n’écouteront pas
patiemment en attendant que cela s’arrête. Si vous êtes ivre, ils ne vous
transporteront pas sur leur dos jusqu’à votre paillasse pour que vous y
terminiez votre nuit. Les animaux sauvages ne se sentiront pas obligés
de supporter vos défauts, ils réagiront à ceux qu’ils verront et ignoreront
ceux dont vous ne ferez pas étalage.
La patience permet au Maître des animaux de se lier avec de nom-
breuses créatures, en apprenant leurs attentes et les manières dont
elles doivent être traitées. La patience construit la confiance
et prouve à la bête votre valeur. La patience est le fonde-
ment de la maîtrise de soi. La seule manière de dresser
une créature est de lui prouver votre valeur. Après tout,
les animaux dressés offrent beaucoup plus en retour
que nous leur donnons. Nous les dressons de sorte
qu’ils puissent travailler selon nos besoins, pas
les leurs. Si nous voulons que les animaux
que nous dressons offrent le meilleur d’eux-
mêmes en retour de si peu, nous devons nous
montrer à la hauteur d’un tel présent. Ainsi,
après avoir enseigné au cheval la façon
dont nous souhaitons être transporté,
nous devons prendre conscience de
ce qu’il souhaite en retour et le lui
offrir, du mieux que nous le pou-
vons. Le Maître des animaux
qui s’y emploie aura la chance
de pouvoir compter sur les ser-
vices d’un compagnon qui ne
le trahira jamais.
Celui qui possède un com-
pagnon animal et qui a percé le
premier voile est un novice, que
l’on appelle tyro chez les Maîtres
des animaux. Un tyro fait tout ce
qu’il doit faire pour approfondir sa
compréhension des animaux, subvenant
à ses maigres besoins en dressant et en entraî-
nant des animaux pour les autres. Ce travail apprend au
tyro à approfondir sa compréhension des donneurs-de-noms et lui
permet de découvrir s’ils méritent les efforts consentis par leurs bêtes.
Retourner un animal dressé contre un maître négligeant ou abusif viole
la confiance entre l’animal et le tyro : c’est le pire méfait que puisse faire
un Maître des animaux novice. Une telle trahison, consciente ou non,
ne peut que ralentir le Maître des animaux dans l’épanouissement de
sa discipline.
Quand un tyro a appris à comprendre de nombreuses créatures dif-
férentes, il doit se tester en forgeant un lien entre des animaux qui sont
naturellement ennemis, utilisant la confiance qu’ils entretiennent avec
lui pour les rassembler. S’il parvient à le faire, il devient compagnon,
ou par. J’ai atteint ce titre en faisant appel à des créatures terrestres et
marines pour sauver un enfant troll abandonné sur l’embarcation d’un
ami qui partait à la dérive. J’ai persuadé plusieurs saumons géants de
pousser l’embarcation à contre-courant près d’un gué, où une famille
d’ours a pataugé dans les hautes eaux pour interrompre la descente de
l’embarcation. Aucun ours ne prêta un regard aux saumons, alors que ces
derniers sont des mets de choix pour leurs estomacs.
Une fois qu’un Maître des animaux devient un par, il teste ses compé-
tences contre la force des animaux terrestres. Ses épreuves sont souvent
solitaires et incluent des actes comme aider des animaux sauvages à
mettre bas, se joindre à une meute et être accepté comme l’un de ses
membres. Certains pars ne se mettent plus à travailler qu’avec des créatu-
res magiques. Un par doit s’astreindre à des épreuves les plus exigeantes
possibles, et les répéter jusqu’à ce qu’il les réussisse. Un Maître des ani-
maux qui procède ainsi peut revendiquer le statut de gardien. Bien que
ce soit le par lui-même qui décide quand il devient gardien, plutôt qu’un
instructeur, il ne peut le faire que quand sa vérité profonde lui murmure
qu’il le mérite.
 Un Maître des animaux qui trompe les autres ou se ment à lui-même savent qu’ils ne doivent pas abuser de la magie de notre discipline, car
à propos de son véritable titre peut tout aussi bien renoncer à sa disci- ils déshonoreraient les nobles créatures qui ont survécu au Châtiment.
pline, car il ne progressera plus jamais. Nous qui suivons le vrai chemin évitons de croiser la route de ces mauvais
Maîtres des animaux, et aucun maître digne de ce nom n’acceptera d’en-

De la diversité des Maîtres des

traîner l’un d’entre eux. De la même façon que les animaux les plus forts
abandonnent les faibles et les malades derrière eux, nous abandonnons

animaux
Certains Maîtres des animaux sont attirés par toutes les différentes
espèces d’animaux et désirent travailler et apprendre avec chacun d’en-
tre eux. Ils aiment par-dessus tout apprendre de la vie de ceux qui ne
leur sont pas familiers et traversent souvent les territoires sauvages à la
recherche de nouvelles créatures avec lesquelles se lier. J’ai connu des
Maîtres des animaux comme cela, qui passaient des années à arpenter la
province, poursuivant des animaux fantastiques n’existant que dans les
légendes. Barsaive doit énormément à ces Maîtres des animaux dévoués
car ce sont eux qui ont rapporté les faits concernant les créatures inhabi-
tuelles qu’ils ont rencontrées et qui ont partagé avec leurs contemporains
leurs secrets.
Certains Maîtres des animaux sont attirés par les créatures magi-
ques. J’ai connu des pars et des gardiens tellement obsédés
par la compétition et le défi qu’ils ne travaillaient
plus qu’avec des créatures dotées de pouvoirs
magiques, trouvant tous les autres ani-
maux trop dociles à leur goût. Il est vrai
que c’est un grand défi de devenir le
véritable maître d’un animal capable
de manipuler la magie ! Quoi qu’il
en soit, ces maîtres pensent que
les Maîtres des animaux qui abandonnent leurs créatures aux affres de
leur propre conscience.
J’ai entendu à de nombreuses reprises l’histoire d’un mauvais Maître
des animaux habitant Grand-foire, appelé Kreg Shuerslan. Tous les ans,
il achetait à d’autres des animaux capturés dans la nature et les amenait
dans son écurie. Là, il avilissait leurs cœurs et leurs esprits, et imposait
sa volonté à coups de fouet et de bâton. Il les préparait à servir dans les
mines, les fermes ou dans les meutes qu’il vendait aux aventuriers. Enivré
par sa toute puissance, il réduisait en esclavage toutes les créatures sur
lesquelles il pouvait porter la main, même les créatures qui n’étaient pas
censées ressentir un jour le contact d’un maître donneur-de-noms.
Un jour, un mystérieux étranger offrit à Kreg une récompense
incommensurable s’il parvenait à dresser un certain nombre d’espagras
au combat monté. Les espagras sont des créatures dangereuses, capables
de manipuler la magie quand elles sont courroucées. Mais Kreg, certain
de pouvoir dompter la volonté des créatures, rassembla plusieurs
valeureuses âmes pour une chasse à l’espagra. Un des
membres de l’expédition était une Troubadour sylphe-
line, destinée à restituer l’événement en chanson.
Alors que Kreg traversait bruyamment Grand-
foire à cheval, il prédit avec vantardise que
toute la cité tomberait à ses pieds quand il
reviendrait avec ses espagras dressées.

• M AÎTRE
le secret de la survie des animaux Un an et un jour plus tard, la Troubadour
au Châtiment tient aux étranges sylpheline revint seule à Grand-foire. Elle se
capacités des animaux magiques. posa au sommet d’une statue dans un vaste
D’ailleurs, certains prétendent que jardin, sortit une harpe de son sac à dos
ces derniers auraient développé et commença à chanter la chanson de
leurs capacités magiques à cause l’expédition de Kreg, qu’elle intitula
du Châtiment. la Chanson de la grande espagra.
J’ai aussi rencontré des Maîtres Celle-ci racontait l’histoire d’un
des animaux qui se faisaient appe- Maître des animaux présomptueux,
ler Éclaireurs. Ceux-là, plus que lapidé par une grande espagra,
les autres encore désiraient laquelle transporta son corps brisé

DES ANIMAUX
apprendre des animaux plutôt haut vers le soleil avant de le lâcher
que de se contenter d’apprendre sur le chemin des membres de
par eux-mêmes. De nombreux l’expédition en fuite.
jeunes Éclaireurs sont venus J’ai toujours beaucoup aimé
me voir pour suivre mes ensei- cette histoire.
gnements, à la recherche des

connaissances qui leur per-
met t ra ient d’empr u nter
l’odorat fin du loup ou la
marche silencieuse du chat.
Mais trop souvent, et cela
est regrettable, leur intérêt
s’arrêtait à cela. Ils étaient
capables d’apprendre certains
talents très rapidement, et s’ils
avaient eu une réelle dévotion pour
leur discipline, ils auraient pu devenir
de véritables Maîtres des animaux.
Certains d’entre nous tiennent en
esclavage les animaux qui ont confiance en
eux, ce qui provoque une infinie tristesse chez
tous les véritables Maîtres des animaux. Ces per-
sonnes-là travaillent souvent seulement pour le profit et
ne connaissent rien de la maîtrise de soi. Comme les liens qui
unissent ces Maîtres des animaux et leurs bêtes sont faibles et impar-
faits, ces derniers fuient la captivité ou meurent en essayant. De telles
tragédies servent uniquement à rendre les secrets des animaux plus
inaccessibles encore, puisqu’elles leur enseignent de fuir les peuples
donneurs-de-noms. Ceux qui oublient de traiter avec respect les créa-
tures terrestres desquelles ils tirent pouvoir et argent ne méritent pas
d’être appelé Maîtres des animaux, même s’ils possèdent quelques talents
de notre discipline. Ceux d’entre nous qui vivent selon de vrais idéaux
Des races
inadaptées à
notre discipline
Même si à première vue, on pourrait
penser que toutes les races de donneurs-
de-noms sont capables d’apprendre des •
animaux, deux d’entre elles témoignent d’une
réelle difficulté à le faire. Ni les obsidiens ni les
t’skrangs ne sont adaptés à la discipline du Maître
des animaux, et je pense deviner pourquoi.
Les obsidiens, bien que suffi samment patients
pour se montrer l’âme d’un chef et suffi samment valeu-
reux pour apprendre la maîtrise de soi, sont généralement trop
dévoués à la terre elle-même pour focaliser toute leur attention sur de
simples créatures. Ils prennent tant soin de la terre qu’ils ne peuvent pas
prendre suffisamment soin des animaux de Barsaive, comme se doivent
de le faire les Maîtres des animaux. J’ai rencontré une fois un marchand
obsidien qui avait appris les rudiments du dressage chez les animaux,
mais il n’était pas adepte et ne souhaitait pas le devenir.
Les t’skrangs, eux, ont un tout autre problème. Pour eux, c’est l’impa-
tience qui les voue à l’échec. Aucun t’skrang que j’ai rencontré ne souhaite
prendre le temps d’apprendre à un animal qu’il est son maître. De plus,
les t’skrangs aiment par dessus tout la démonstration et le spectacle,
choses qui n’ont guère leur place dans la pratique du Maître des animaux.
127
 J’ai croisé la route de nombreux Éclaireurs t’skrangs ayant adopté certai-
•
nes applications pratiques des talents du Maître des animaux, mais ils
DES ANIMAUX
n’étaient pas intéressés par les vérités cachées que l’utilisation de ceux-ci
révèlent, comme nous le sommes. La voie du Maître des animaux néces-
site d’avoir un esprit stable et une âme contemplative, et la plupart des
t’skrangs préfèrent vivre leur vie avec célérité.
Tous ceux qui pensent que les t’skrangs manquent de patience
n’ont jamais navigué ni essayé de vendre des épices aux orks, qui
n’ont aucun palais en bouche.
- Sylviril, capitaine du Nemorth
De la foi des Maîtres des
• M AÎTRE
animaux en Jaspree
Bien que les Maîtres des animaux puissent évidemment suivre la voie
des autres Passions, tous ceux que j’ai rencontrés sont d’abord loyaux
de cœur envers Jaspree. Aucune autre Passion n’est plus proche de l’es-
prit des Maîtres des animaux. Moitié donneur-de-noms, moitié animal,
Jaspree veille sur ses enfants-animaux, les aide et parle directement à
leur cœur. Cette dernière chose est ce que tous les véritables Maîtres
des animaux espèrent un jour pouvoir accomplir, et ainsi, Jaspree nous
montre la voie. Un jour, quand les donneurs-de-noms seront prêts, la
Passion partagera son savoir avec nous, afin que tous puissent connaître
ce que seuls nous, les Maîtres des animaux, recherchons.
Nous, les Maîtres des animaux, savons que Jaspree aime tous les
êtres vivants, mais, malheureusement, certaines personnes suivant
les idéaux de cette Passion voient les choses autrement. Il existe des
questeurs de Jaspree qui donnent plus d’importance aux plantes qu’aux
animaux et le Maître des animaux doit se méfier de ces personnes mal
avisées. Une fois, j’ai rencontré une telle questeuse, solitaire, dans une
forêt calme et vallonnée où je m’étais installé pour accomplir mon rituel
de karma. Elle s’approcha de moi, réalisa ce que j’étais en train de faire
et me maudit d’attirer les animaux pour détruire la forêt. Alors qu’elle
délirait, elle se jeta sur moi et commença à me rouer de coups à la tête et
aux épaules. Dès que j’eus récupéré du choc de son attaque, je m’enfuis.
Depuis lors, j’évite les endroits où je ne vois aucun animal afin d’évi-
ter de croiser à nouveau la route d’un questeur comme celle-là, et d’être
peut-être obligée de le blesser pour me défendre.
128
É viter la corruption
des Horreurs
Les Maîtres des animaux, par essence, passent beaucoup de temps
avec les animaux en pleine nature. Traverser les territoires sauvages en
quête de nouvelles créatures est certes excitant, mais peut aussi s’avé-
rer très aventureux. Le Maître des animaux ne doit pas permettre à sa
curiosité naturelle pour les animaux étranges de prendre le pas sur la
prudence quand il les approche, car il pourrait très bien devenir la proie
d’une Horreur utilisant des rejetons ayant forme animale comme appât.
Le Maître des animaux est une proie de grande valeur pour les Horreurs.
Si ces abominations des mondes inférieurs parviennent à pervertir la
magie de notre discipline, elles peuvent utiliser les talents du Maître des
animaux pour fabriquer des serviteurs bestiaux. Ces animaux corrompus
peuvent ensuite être les yeux et les oreilles des Horreurs dans les villes
et les villages. Ils peuvent devenir fous sous leur influence et estropier
ou tuer tout ce qui se trouve sur leur route. Si une Horreur se sert du
lien d’un Maître des animaux pour corrompre un animal magique, elle
dispose alors des formidables pouvoirs de ce dernier, pouvant causer
d’irréversibles dégâts.
Pire encore, les Horreurs peuvent corrompre la nature même du
Maître des animaux. À travers son esprit et son cœur, elle peut manipu-
ler le premier voile, le pervertissant pour que le Maître des animaux ne
voie plus que la brutalité que l’Horreur veut lui faire assimiler. Sa vision
corrompue pervertit ensuite le voile lui-même, de sorte que ses ténèbres
détruisent pour toujours la confiance entre les animaux et le donneur-
de-noms. Parfois, bien que cela soit rare, l’Horreur assombrit le voile,
permettant au Maître des animaux de voir les créatures sous une faible
lumière afin qu’il surestime son pouvoir sur elles. De nombreux Maîtres
des animaux meurent sous de telles influences maléfiques, et rares sont
les Horreurs qui tueront rapidement les âmes qu’elles peuvent tourmen-
ter des années durant.
Les villageois et les citadins qui vivent dans des territoires peu
hostiles craignent souvent le « côté sauvage » associé aux Maîtres des
animaux, et nous devons régulièrement prouver que nous ne sommes
pas corrompus par les Horreurs. Travailler en harmonie avec nos com-
pagnons animaux ne suffit pas toujours à dissiper les craintes, car de
nombreuses personnes ne sont pas coutumières de nos pratiques. L’art
est la meilleure façon de prouver sa pureté et apporte en plus de la joie
à l’artiste. Certains Maîtres des animaux développent la peinture cor-
porelle et un véritable maître de cet art peut réaliser des œuvres dont la
beauté rivalise avec celle des plus belles broderies. D’autres pratiquent
la sculpture sur bois ou sur pierre. Je suis un graveur sur bois et je ne
connais pas de plus grande joie que de donner forme aux créatures
vivantes sur du bois mort. Il est arrivé qu’on me demande de graver une
statuette de gazelle pour le Roi Varulus III, autant pour tester ma pureté
que pour enrichir sa Majesté de la beauté de mon travail.
Du devoir du Maître des animaux
depuis le Châtiment
Des personnes se proclamant érudits nous disent parfois que la féro-
cité que nous pouvons observer chez les animaux de Barsaive aujourd’hui
est un changement permanent, provoqué par les ravages des Horreurs.
Les mêmes gratte-papier voudraient que nous croyions que nous ne
pouvons rien faire contre ce changement. De telles convictions sont le
résultat effroyable de l’ignorance. Si le Châtiment avait tant transformé
les animaux de Barsaive en ennemis, aucun adepte ne pourrait suivre
la voie du Maître des animaux ni même continuer à apprendre de nos
compagnons animaux. Jaspree ne pourrait complètement abandonner
ses enfants, que ce soit les animaux ou les donneurs-de-noms, ni même
laisser un gouffre de crainte permanent entre nous. Si la méfiance entre
les animaux et les donneurs-de-noms ne pouvait être traversée, nous
aurions plus de raisons que jamais de nous lamenter sur le Châtiment et
de craindre la présence persistante des Horreurs.
En effet, la présence de tant de générations de Maîtres des animaux
en Barsaive ne fait que réaffirmer ma croyance en Jaspre. Il nous a appe-
lés pour construire un pont par delà l’abîme créé par le Châtiment entre
les animaux et les donneurs-de-noms, ainsi que pour renforcer le lien
trop souvent malmené entre les peuples de Barsaive et les animaux qui
y habitent.
J’invite le lecteur à prendre garde au ton souvent larmoyant
des Maîtres des animaux, notamment à la lecture de ce dernier
paragraphe. De nombreux animaux de Barsaive sont dangereux,
et la sentimentalité des Maîtres des animaux ne doit tromper
personne ni faire oublier cette réalité.
- Mélim, scribe assistant et copiste de la Salle des Archives
I
nformations de jeu
Les Maîtres des animaux possèdent un penchant naturel pour
le travail en compagnie d’animaux. Nombreux sont ceux qui se sentent
mal à l’aise dans les grandes villes et les grandes cités et préfèrent vivre
dans la nature, loin des gens.
Attributs principaux : Constitution, Volonté et Charisme.
Restrictions raciales : obsidien et t’skrang.
Rituel de karma : le Maître des animaux marche en dessinant un cercle
d’au moins une vingtaine de mètres de diamètre autour de l’endroit où il a
dormi la veille. Il s’assied ensuite au centre du cercle et adresse un appel
silencieux et méditatif aux animaux des environs. À l’issue de la demi-
heure du rituel, un animal typique de la région s’approche, sans pour
autant pénétrer à l’intérieur du cercle. Le Maître des animaux lui fait
alors signe d’entrer dans le cercle, mettant un terme au rituel. L’animal
quitte ensuite le cercle et s’en va.
Compétences d’Art : Gravure sur bois, Peinture corporelle et
Sculpture.
Aptitudes du Maître des animaux
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Apprivoisement D, Griffes D, Combat à mains nues, Domination
des animaux D, Pistage, Rituel de karma
Deuxième cercle
Talents: Analyse des créatures D, Dressage D, Endurance (7/6)
Troisième cercle
Talents: Bond de lézard D, Patte de velours D
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Charisme.
Talents : Regard terrifiant du maître D ou Symbole animal D, Tissage de
filament (Tissage d’animaux) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Volonté.
Talents : Emprunt sensoriel D, Rituel du maître fantôme D, Soin de com-
pagnon animal D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Constitution.
Talents : Endurance au froid, Affolement de troupeaux D
Septième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
• M AÎTRE
Talents ; Déchaînement de griffes D, Détection du poison
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Commandement, Cœur de lion D, Résistance au poison
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
DES ANIMAUX
Talents : Constitution bestiale, Hurlement D, Possession d’animal
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Commandement des animaux D, Esprit du lion
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Domptage de monture D, Sens animal D
Douzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
obtient l’aptitude Griffes mortelles. Ces dommages ne peuvent jamais
•
être guéris. Quand il utilise le talent Griffes, l’adepte peut dépenser un
point de karma supplémentaire (2 au total) à chaque test de dommages.
Talents : Caméléon, Récupération bestiale D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et sa Défense
magique.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.
Talents : Deuxième chance, Piétinement, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et sa Défense
magique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Talents : Attaque astrale, Localisation par écho D
129
 Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +2 à sa Défense physique.
Récupération : l’adepte ajoute +1 test de récupération par jour.
Talents : Toile astrale, Tramage d’attribut, Venin D
Demi-magie
Les Maîtres des animaux peuvent effectuer un test de demi-magie
quand ils interagissent avec les animaux d’une autre manière que celle
décrite dans leurs talents, comme aider à mettre bas, apporter les pre-
miers secours, et approcher ou faire face aux animaux sauvages. Quand
un Maître des animaux tente de calmer l’un d’entre eux, il peut faire
un test de demi-magie basé sur le Charisme avant d’utiliser son talent
d’Apprivoisement.
Parmi les autres utilisations de la demi-magie chez les Maîtres des
animaux, on peut citer le fait de reconnaître les différentes espèces d’ani-
maux, leurs traces ou des comportements anormaux chez les créatures
et les bêtes.
Les compagnons animaux
À un moment de leur vie, les Maîtres des animaux prennent généra-
lement un compagnon du monde animal. Leur association ressemble à
celle du Cavalier et de sa monture, bien qu’elle soit généralement moins
forte et moins longue.
Les personnages Maîtres des animaux peuvent prendre un compa-
gnon animal grâce à l’utilisation de leurs talents d’Apprivoisement et de
Dressage. Si un personnage prend le temps de se lier et de s’entraîner avec
•
un animal, il obtient un allié qui peut l’accompagner dans ses aventures.
Si le maître de jeu le permet, cet animal peut attaquer des ennemis et
DES ANIMAUX
accomplir des actes pour le Maître des animaux.
Quand il permet à un Maître des animaux de choisir un compagnon
animal potentiel, le maître de jeu doit considérer avec attention le choix
fait par le joueur. Par exemple, seuls quelques rares Maîtres des animaux
dans tout Barsaive possèdent des créatures magiques au titre de compa-
gnon animal, et ce pourcentage doit rester bas, même si des adeptes de
haut cercle peuvent parvenir à accomplir un tel exploit. Les compagnons
animaux les plus courants pour les Maîtres des animaux sont des ani-
maux traditionnels comme les chiens, les tigres, les singes, les aigles ou
les faucons.
Suggestions d’interprétation
• M AÎTRE
Les Maîtres des animaux doivent s’efforcer de trouver un équilibre
entre leur amour pour les animaux et leur statut de donneur-de-noms.
S’ils apprécient particulièrement la compagnie des animaux, ils ne peu-
vent pas non plus fuir leurs congénères donneurs-de-noms. Le joueur
doit mettre en avant la réserve du Maître des animaux sans forcément
faire de lui un être antisocial.
Les Maîtres des animaux ont des personnalités diverses. Certains
partagent une empathie profonde avec les animaux et d’autres les voient
comme des énigmes à percer. Les Maîtres des animaux expriment des
visions aussi extrêmes que celles consistant à faire du donneur-de-noms
le supérieur ou l’inférieur de l’animal. La manière dont agit le Maître des
animaux avec ses compagnons animaux quand il ne se lance pas à l’aven-
ture est l’occasion d’approfondir la vision personnelle de sa discipline.
Avec quels types d’animaux travaille-t-il ? Que fait-il de son temps
libre ? Que cherche-t-il à apprendre des animaux et que lui apprennent-
ils ? Il est très facile et rapide de répondre à ces questions et jouer ces
situations quotidiennes peut s’avérer un excellent moyen d’enrichir le
personnage.
Le maître de jeu devrait encourager ce genre d’interprétation au
cours des aventures, même si celles-ci ne se focalisent pas sur le Maître
des animaux et/ou ses créatures. Si ce dernier se déplace régulièrement
en compagnie d’un ou plusieurs animaux, le maître de jeu ne doit pas
mettre de côté les animaux pour se simplifier la tâche quand le person-
nage entre dans une auberge ou se retrouve en plein combat. Le joueur
risque aussi de vouloir contrôler les actions de ses animaux, mais idéa-
lement, la gestion de ce genre de situation doit revenir du maître de jeu.
130
Après tout, les animaux sont des êtres indépendants, capables de réagir
de manière imprévisible. Même le plus doué des Maîtres des animaux ne
peut pas toujours prédire avec précision ou dicter les actions entreprises
par ses compagnons animaux.
La vision personnelle du Maître des animaux doit refléter au moins
quelques idéaux propres à la discipline. Un adepte qui agit comme un
« mauvais Maître des animaux » (comme décrit dans le texte précédent)
sera moins sujet aux crises de discipline, mais il aura plus de mal à trou-
ver des professeurs Maîtres des animaux qui accepteront de l’entraîner.
Il pourra même avoir plus de mal à travailler avec les animaux à cause
du manque de respect mutuel et de confiance entre eux.
Violations de discipline
Quelle que soit la façon dont le Maître des animaux voit le monde
ou sa discipline, il doit se consacrer à sa relation avec les animaux. Un
Maître des animaux qui base sa relation sur le mensonge, qui oblige ses
animaux à se sacrifier en les trompant ou qui les vend à de cruels maîtres
esclavagistes risque de briser le lien essentiel qui le relie à sa discipline et
de souffrir d’une crise de discipline. Un tel personnage peut restaurer ce
lien en accomplissant un Acte de rédemption. Il peut confesser à d’autres
Maîtres des animaux ce qu’il a fait, secourir les animaux qu’il a vendus
en esclavage, ou sauver un animal blessé à cause de lui ou à la suite d’un
de ses mensonges.
Rituels de progression
Les Maîtres des animaux n’observent pas la procédure classique des
rituels de progression. Pour que celle-ci soit reconnue, les adeptes doi-
vent généralement démontrer que leur compréhension du monde naturel
s’est accrue. Traditionnellement, ces démonstrations sont élaborées par
les adeptes eux-mêmes.
Recrutement : les adeptes recrutent de nouveaux membres de manière
complètement aléatoire. Des donneurs-de-noms normaux se retrouvant
dans une situation où leur vie est en jeu face à et en compagnie d’animaux
(par exemple en faisant face à un tigre féroce ou à l’abandon avec un
chien pour seul compagnon), et s’initient « spontanément » dans cette
discipline, simplement pour s’en sortir.
Novice (2-4) : l’adepte doit faire preuve de son aptitude à communiquer
avec une grande variété de créatures.
Compagnon (5-8) : l’adepte parvient à appeler de nombreuses créa-
tures pour effectuer une tâche. L’accomplissement d’une tâche qui s’est
avérée plus difficile que prévu augmentera d’autant le prestige du com-
pagnon. Une légende à propos d’un rituel de progression de ce genre
veut qu’un Maître des animaux ork appelé Hulgrin ait attiré à lui tous les
animaux d’une forêt giboyeuse jusqu’à la place centrale de Vivane, et les
ait persuadés de lécher le visage de tous les citoyens présents.
Gardien (9-12) : les adeptes de ces cercles testent eux-mêmes leurs
talents pour confirmer leur progression.
Rituel du maître fantôme : le Maître des animaux doit méditer
seul, la nuit, en pleine nature, assis dans un cercle qu’il a tracé autour
de lui. Alors que les animaux ou les oiseaux s’approchent pour commu-
nier avec lui, il leur demande d’aller chercher le maître fantôme qu’il
souhaite invoquer. Les animaux disparaissent dans la nature, puis,
une heure plus tard, le maître fantôme apparaît et le rituel se poursuit
normalement.
Combinaisons de disciplines
Les disciplines qui s’accordent le mieux à celle de Maître des animaux
sont celle du Cavalier, de l’Éclaireur et du Guerrier, chacune disposant
de talents de Maître des animaux ou mettant en avant une relation par-
ticulière avec les animaux ou le monde naturel.
Les autres disciplines demandent traditionnellement aux adeptes de
focaliser leur énergie et leur attention sur un seul aspect de leur person-
nalité, au lieu d’apprendre à se maîtriser tout entier.
Les disciplines de lanceurs de sorts s’accordent rarement à celle du
Maître des animaux, car elles s’attardent sur une maîtrise de la magie et
sur un apprentissage basé sur l’écrit.
L e Maître
des animaux ork
« Bha ! Que savez-vous de moi ? Vous ne voyez que ce que vous
voulez bien voir. Vous croyez que les animaux sont brutaux et sales,
et, par conséquent, que je le suis moi-même. Vous n’arrivez plus à
percevoir leur infinie noblesse, la pureté de leur être, leur sens de
l’honneur. »
« Il existe entre les animaux et moi une confiance que je ne rencon-
tre pas chez mes semblables. Mes animaux ignorent le mensonge, la
trahison ou le calcul. Ils accordent aisément leur amour et leur pardon,
et leur loyauté, lorsque vous la gagnez, est sans limite. Dites-moi, au sein
de quelle civilisation pourrais-je connaître ceci ? Pourrais-je l’obtenir
parmi mes semblables ? Oui, je considère certaines personnes comme
mes amis, mais ils ne sont qu’une poignée à avoir obtenu ce titre. »

Attributs
Dextérité (13) : 6/D10 Perception (10) : 5/D8
Force (16) : 7/D12 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (14) : 6/D10 Charisme (16) : 7/D12

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 5/D8
Défense magique : 6 Armure physique : 6
Défense sociale : 9 Armure mystique : 2

Seuil de mort : 36
Seuil de blessure grave : 10
Seuil d’inconscience : 28
Déplacement de combat : 28
Points de karma : 10
• M AÎTRE
Tests de récupération : 3
Équilibre : 7/D12
Déplacement de course : 56
Niveau de karma : 5/D8

Talents
Apprivoisement D (1) : 8/2D6
Combat à mains nues (2) : 8/2D6

DES ANIMAUX
Domination des animaux D (2): 7/D12
Griffes D (1): 8/2D6
Pistage (1) : 6/D10
Rituel de karma (1) : 1
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Gravure sur bois (1) : 8/2D6
Connaissances :
Animaux sauvages (1) : 6/D10
Équipement
Connaissance des créatures (1) : 6/D10 Armure de peau (Phys 5, Myst 1 ; Init -1)
Targe (Phys 1, FOR 17)
Générales :
Hachette (Dommages 11/D10+D8)
•
Don des langues (2) : 7/D12
— nain (throalique), orque (or’zet) Fouet (Dommages 10/D10+D6)
Lecture et écriture (1) : 6/D10 2 × Dagues (Dommages 9/D8+D6, portée 9–15–18)
— nain (throalique) Kit d’aventurier
Natation (1) : 8/2D6 Rations de voyage (1 semaine)
Pêche (1) : 6/D10 Vêtements de voyageur
Outils de gravure du bois
Argent Kit de pêche
Pièces de cuivre : 6
Pièces d’argent : 1 Notes
Pièces d’or : 2 L’adepte dispose des aptitudes raciales Gahad et Vision nocturne.

131
 La noble voie
du Navigateur du ciel
L’essai suivant est l’œuvre d’Adelo Nock, un Navigateur du ciel humain de la cité de Travar.
Bien qu’il soit né dans une ville située à deux jours de cheval de Jerris, il a vécu à Travar
la plus grande partie de sa vie (quand il ne fendait pas l’air sur un navire du ciel). À la
retraite depuis quelques années, Adelo est surtout connu pour ses brillantes performances
lors de la Guerre thérane, alors qu’il n’était qu’un Navigateur du ciel novice.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

contrée sinistre, la Désolation. Quelque part, irrésistible, dans le sens où

Certains navigateurs du ciel n’arpentent que les espaces d’une
seule région ou ne connaissent qu’une route reliant deux grandes
cités marchandes. Rares sont les navigateurs du ciel qui ne
travaillent pas pour un confrère de discipline afin de se faire une
place parmi les nuages et de posséder leur propre navire dans
l’espoir de pouvoir naviguer librement, là où bon leur semble.
- Shaguiss Plumm, marchand et commerçant
•
elle vous pénètre sous la peau. En tous les cas, personne ne paiera jamais
assez cher pour me faire poser le pied sur cet abominable bout de terre,
et pour rien au monde je ne vendrais la vue que j’en ai du ciel. Je n’aurais
jamais pu voir la Désolation si je n’étais pas devenu Navigateur du ciel.
De tous les adeptes de Barsaive, aucun ne reçoit moins d’at-
tention que les Navigateurs du ciel. Et je peux vous dire
pourquoi, monsieur : la plupart des gens pensent que
nous sommes les cousins des Écumeurs du ciel, dans

de Grand-foire la même lignée que ces voleurs d’orks écorcheurs. Pas

un mot de vérité là-dedans, monsieur ! Autant
DU CIEL

dire à un homme que rien ne le différencie

d’une bête de trait ! Laissez-moi vous dire,
au cours de toutes ces années de navigation,
A d e l o No c k , m o n s i e u r.
je n’ai toujours pas rencontré de Pirate du
Nav igateur du ciel depuis que
ciel en qui je puisse avoir confiance comme
j’ai quitté les jupons de ma mère.
j’ai conf iance en mes hommes. L es
Naviguer le ciel est la meilleure disci-
Navigateurs et les Écumeurs jouissent
pline qui soit, la meilleure.
de la même liberté accordée à ceux qui
Quelle autre discipline vous offre la liberté
• NAVIGATEUR

peuvent prendre les airs, mais la diffé-

que l’on trouve dans le ciel ? Quelle autre dis-
rence entre nous réside dans la manière
cipline vous permet de contempler le monde
dont nous faisons acte de cette liberté.
entier sans frontières ni séparations, le
Un Écumeur s’en sert pour le pillage. Un
monde entier tel qu’il fut créé ? Quelle autre
Navigateur du ciel s’en sert pour aider le
discipline vous donne l’opportunité de navi-
peuple resté au sol. Le ciel est bien la seule
guer au milieu d’une nuit étoilée comme un
chose que nous partageons avec eux.
bateau au milieu des eaux. Ou vous emmène si près
Un Écumeur du ciel, comprenez-moi
du soleil couchant que vous pouvez jurer l’atteindre
bien, peut parfois être aussi talentueux
et le toucher du doigt ?
qu’un Navigateur du ciel pour préparer
Et ne me parlez pas des Écumeurs du ciel, mon-
une attaque. Il peut même être courageux,
sieur. Ils ne méritent même pas d’être mentionnés. Ils pillent
d’une certaine manière – brutale. Mais il
les gens. Nous, les navigateurs, nous offrons.
n’a aucun sens du devoir et ne pense qu’à
Nous offrons notre expertise et nos talents de combattants
ce qui l’intéresse. Je vais vous raconter
lorsque cela est nécessaire. Nous offrons aux gens la possibilité de
une histoire, et vous comprendrez ce que
voir le monde du dessus, de voir au-delà de leurs villages et de leurs
je veux dire par là.
villes. Nous offrons aux gens la liberté de voyager, plus vite et plus
Je naviguai en compagnie d’un
loin qu’avec n’importe quels navires ou caravanes. Nous aidons
ami et d’un groupe de dix-sept mar-
les gens à se rassembler et les marchands à gagner leur vie.
chands, c’était il y a des années, quand
Et, malgré tout cela, trop de Barsaiviens ne savent rien des
nous eûmes la malchance de croiser la
Navigateurs du ciel. Il est temps de réparer cette injustice !

Ê
route d’une redoutable Horreur que les
Navigateurs appellent la Chevaucheuse des

tre un Navigateur du ciel

Notre monde est un endroit magnifique, et nous, les naviga-
teurs du ciel, nous bénéficions de la meilleure vue sur lui. Vous êtes-vous
jamais retrouvé sur le pont d’une galère en train de contempler les nuages
orageux qui se resserrent à l’horizon, ou le soleil qui descend sous vos
pieds pendant que les étoiles commencent à scintiller autour de vous ?
Avez-vous jamais embrassé la terre et la totalité du fleuve Serpent qui
traverse les plaines et les jungles luxuriantes ? J’ai même contemplé la
Désolation, du moins, aussi longtemps que j’ai pu en soutenir la vision. Une
132
vents. Certains ont peut-être entendu parler de cette Horreur
ressemblant à un nuage, mais cela n’est pas mon propos. Mon souci était
seulement de la vaincre. Mon ami et moi-même étions les seuls Navigateurs
du ciel à bord, et les quelques survivants du navire nous doivent encore
la vie. La Chevaucheuse des vents sortit soudain du néant, comme dit le
poète, et engloutit notre pauvre navire dans les fumées maléfiques de son
corps. Ceux qui restèrent pris trop longtemps dans ses volutes eurent
la peau arrachée des os. Le reste des marins – je ne parle pas d’adeptes,
mais bien de ceux que l’on appelle les hommes du ciel – commencèrent à
paniquer. Ils virent le sang de leurs compagnons se répandre sur le pont,
entendirent un cri et se mirent eux-mêmes à hurler en essayant de flanquer
à l’Horreur des coups d’épée et de poignard. Comme si flanquer des coups
d’épée à un nuage allait les aider !
Bref, mon compagnon Navigateur, Nestran Fryee, et moi-même nous
rendîmes compte très rapidement que c’était à nous de sauver le navire.
S’enroulant une corde autour de la taille, Nestran Fryee se jeta du pont,
utilisant son talent de Vol plané pour guider sa chute en direction de la
Chevaucheuse des vents. Il se jeta encore et encore, exhortant l’Horreur
à venir vers lui. Pendant qu’il sautait et remontait, je tenais la barre,
pilotais le navire dans les hauteurs froides au-dessus des pics des monts
Delaris. Quand je fus assez près des montagnes, je parvins à échouer
l’appareil sur la roche couverte de glace, emprisonnant l’Horreur dans
le glacier. Alors, Nestran, qui avait à peine survécu à son dernier bond,
m’aida à tirer les survivants du désastre sur la neige.
De nos précédents voyages le long de cette route, nous savions qu’il se
trouvait non loin une caverne, suffisamment profonde pour se protéger,
mais suffisamment étroite pour ne pas laisser passer une Horreur ou un
animal sauvage. Une fois arrivés, j’allumai un feu pour signaler notre pré-
sence, et le navire du ciel suivant nous récupéra. Perspicace, courageux et
protecteur, voilà tout ce qui fait la nature d’un Navigateur du ciel.
Je pense que, très bientôt, les donneurs-de-noms reprendront le
contrôle du ciel aux Horreurs volantes qui l’infestent, et je ferai tout ce
que je peux pour essayer d’atteindre cet objectif. Essayez donc de tomber
sur un Écumeur du ciel qui puisse prétendre faire autre chose que de
tenter de sauver sa misérable vie !
Tous ceux d’entre nous qui oublient leur devoir en payent le prix.
Un Navigateur du ciel ne peut se contenter de parcourir les courants du
monde, piochant ça et là ce qui l’intéresse. Chacun de nous a un devoir
envers ses frères Navigateurs, son navire, et les personnes au sol qui
lèvent les yeux dans notre direction. Et notre devoir envers le peuple du
sol est le plus important des trois.
Chaque Navigateur du ciel de Barsaive possède une vision plus vaste
et plus juste du monde que les peuples de la province, qui ont les pieds
plantés dans le sol, et ce don implique des responsabilités. Nous sommes
les premiers à voir arriver l’armada thérane qui vient pour briser le peuple
libre de Barsaive, à voir les caravanes d’esclaves descendre sur quelques
villages isolés et s’emparer prestement de leur répugnante cargaison, ou
à voir le sang et le feu se diriger vers telle ou telle ville malchanceuse. Un
Navigateur du ciel qui veut se servir de cette vision du monde pour son
profit personnel appartient à la race des Écumeurs du ciel, pas à la nôtre.
A
pprendre les
enseignements du ciel
Un Navigateur du ciel commence son apprentissage dès
son plus jeune âge en apprenant l’obéissance aux sages
et la véritable valeur de l’honneur. La perspicacité
et le courage sont importants aussi, mais sans
honneur ni obéissance, il n’est guère possi-
ble d’aller plus loin. Certains n’apprennent
le sens de la responsabilité que plus tard
au cours de leur existence et finissent par
devenir de bons Navigateurs, mais, pour
la plupart, comme nous disons entre
nous, le trait prend forme à mesure
qu’on le trace.
A i n si, u n Nav igateu r doit
apprendre très tôt qu’il doit au
monde une compensation pour
avoir reçu des choses essentielles de
la vie. Un enfant qui apprend seule-
ment à prendre a peu de chances de
devenir une personne qui donne, une
personne curieuse, qui a la volonté
de connaître le monde par goût du
savoir. Une telle personne pourrait
tout aussi bien être un Écumeur du ciel
ou autre chose, et devrait en tous les cas
rester complètement en dehors de ce qu’il se passe
dans le ciel.
Ma carrière de navigateur est aussi longue et réussie que
celle d’Adelo. Pourtant, j’ai été élevé pour devenir, au mieux, un
khamorro, un simple porteur de marchandises. Personne ne m’a
enseigné le sens de l’aventure et de l’émerveillement. Je les ai appris
seul ! Le jik’harra et le talent ont fait de moi un Navigateur du
ciel, pas l’obéissance aveugle. Si j’avais obéi aux vieux « sages », je
n’aurais jamais appris à voler !
- K’tslade, Navigateur du ciel k’stulaami de la maison de
l’Esprit du Vent.
Prouver sa valeur
Une fois atteint l’âge de l’indépendance, le futur Navigateur du ciel
doit se trouver un équipage pour apprendre. Nous, les Navigateurs du ciel,
ne sommes pas sectaires comme le sont les Écumeurs du ciel avec leurs
clans, et, de ce fait, les hommes du sol nourrissant le rêve de voler viennent
souvent nous trouver. Certains Navigateurs que je connais choisissent la
plupart de leurs recrues au sein de leur propre peuple, pensant ainsi qu’ils
sont les meilleurs, mais le plus grand nombre d’entre nous a l’esprit ouvert
et sait reconnaître qui possède ou non ce qu’il faut pour rejoindre cette
discipline. Je me rappelle de cette jeune fi lle que j’ai pris sous mon aile
– sa mère était une adepte Voleuse et elle ne pouvait donner le nom de
son père – et qui devint une formidable Navigatrice du ciel. Rien dans sa
famille ne la prédestinait aux responsabilités de cette discipline, mais elle
avait tout ce qu’il fallait et elle voulait voler. Comme quoi !
Dès lors qu’un adepte accepte d’engager une recrue, les véritables tests
• NAVIGATEUR
commencent. Les recrues vivent parmi les hommes du ciel, font le sale boulot
et tout ce qu’on leur demande afin de prouver que leur désir est intense et
leur volonté en acier. Les meilleures recrues ont souvent travaillé pour une
milice ou dans la garde de leur ville et acceptent assez bien les ordres.
Le but de ces tests est de fatiguer la nouvelle recrue pendant des
semaines, des mois, aussi longtemps qu’il le faut, jusqu’à ce qu’elle
craque. C’est à ce moment-là qu’elle doit faire son choix : confirmer son
engagement alors que son corps lui fait mal de partout, ou renoncer dans
un flot d’insultes. La recrue qui respecte son engagement par simple
esprit de devoir est celle qui deviendra Navigateur du ciel. Une fois l’as-
pirant devenu novice, le premier pas
sur le chemin de l’apprentissage de
la discipline, il apprend que tous les
autres navigateurs ont dû affronter
DU CIEL
ces mêmes péripéties et il en tire du
réconfort. Je ne parlerai pas des tests
eux-mêmes, car ils varient tellement
d’un Navigateur à un autre que ce
serait gâcher du papier que de
tenter de les décrire. Tout ce
que vous avez besoin de
savoir, c’est que les tests
sont aussi difficiles que
possible.
•
133

Dans ma ville, nous sommes capables de reconnaître une future
jeune recrue en voyant son regard lumineux quand elle transporte
des paquets, remplit ses corvées, répare le navire, nettoie et
accomplit des dizaines d’autres tâches à n’importe quel heure du jour
ou de la nuit. Personne ne lui parle, sauf pour lui beugler des ordres,
dont elle doit s’acquitter sans perdre plus de temps qu’il n’en faut
pour reprendre son souffle. J’ai entendu dire qu’une punition sévère
récompensait les écarts les plus mineurs, bien que je n’aie jamais
vu quelqu’un appliquer cette règle. Je suis heureux de savoir que la
période de test est brève : ma conscience est plus facile à apaiser.
- Jorge Werwisle, marchand d’Urupa
Une fois que la recrue devient novice, la vie devient un peu plus
facile, bien qu’elle ne soit jamais vraiment douce, du moins pas avant
longtemps ! Le novice s’entraîne tous les jours dans l’art de piloter un
navire, de le défendre et d’utiliser les armes destinées au combat aérien,
selon un ordre établi par le maître Navigateur. C’est ainsi que font les
meilleurs Navigateurs du ciel. Un programme régulier pour chaque jour-
née, voilà qui enseigne l’importance de l’ordre au novice et lui donne un
peu de temps pour assimiler tout ce qu’il ingurgite. Je sais que certains
Navigateurs entraînent leurs novices à n’importe quelle heure du jour et
de la nuit afin de leur apprendre à être toujours prêts au cas où le danger
s’approcherait d’un côté ou d’un autre. Ces Navigateurs du ciel sont des
fous qui se remémorent avec nostalgie l’époque à laquelle ils étaient novi-
ces. Ils pensent que vivre constamment sur le qui-vive est le meilleur
moyen d’affronter les tempêtes soudaines et les bourrasques de la vie de
•
Navigateur. C’est vrai, en effet, que ce genre de Navigateur du ciel peut
DU CIEL
devenir deux fois plus impressionnant, mais pendant deux fois moins
longtemps. Tout ça est stupide, si vous voulez mon avis.
Une fois qu’un novice a atteint un certain niveau d’apprentissage dans
les compétences qui forment la base du savoir-faire du Navigateur du ciel,
il devient un compagnon. De la même manière que le novice apprend la
rapidité, la dextérité et l’endurance du corps, le compagnon affûte ces com-
pétences à force de volonté. En tant que compagnon, j’ai eu la responsabilité
de groupes entiers de Navigateurs du ciel. Je devais voir ce dont ils avaient
besoin et leur dire de le faire, et je devais aussi planifier les stratégies d’at-
• NAVIGATEUR
taque et de défense de notre bâtiment. Parmi mes autres devoirs, je devais
m’assurer que ceux dont j’avais la charge suivaient les vents de leurs forces
et échappaient aux tempêtes de leurs faiblesses. De jeunes Navigateurs
du ciel inexpérimentés vinrent me voir pour me demander s’ils pouvaient
s’entraîner avec moi. Je le fis et jugeai s’ils étaient en proie aux vents calmes
ou aux mauvais temps. Toutes ces choses m’apprirent à utiliser ces talents
de ma discipline qui dépendent plus de la perspicacité que de la force brute.
Un esprit aussi vif et gracieux qu’un vent printanier : voilà le meilleur outil,
pour ne pas dire la meilleure arme, du compagnon.
C’est aussi en tant que compagnon que j’ai véritablement appris à
apprécier mes partenaires. Un compagnon observe le pont du navire
et voit ce qu’il faut faire, mais il sait qu’il ne peut tout faire lui-même.
Alors, il s’acquitte de son devoir et fait en sorte que les autres fassent le
leur. Un Navigateur du ciel qui atteint les cercles de compagnon dans sa
discipline parvient à voir autre chose que les tâches immédiates dont il
devait s’acquitter. Le visage de celui qui comprend qu’il fait partie d’un
ensemble beaucoup plus grand pour la première fois ressemble à celui
que cette même personne avait eu en apercevant sa maison du ciel pour
la première fois. Plutôt que de se sentir petite et insignifiante, comme le
feraient certains, celle-ci se sent plus importante et plus utile qu’elle ne
l’a jamais été auparavant dans sa vie, car elle peut voir les bouts des grée-
ments qui la lient à ses partenaires. Vous êtes capable de voir une partie
de vous-même dans le regard de ceux qui s’entraînent avec vous, ainsi
qu’une partie de vos propres maîtres au fond de vous. Et une fois que vous
remarquez ça, vous comprenez réellement que laisser vos partenaires
derrière vous revient à abandonner une parcelle de votre âme.
Un Navigateur du ciel rejoint les rangs des gardiens quand il parvient
à vaincre un ennemi supérieur à lui en utilisant son astuce et ses compé-
tences physiques. Laissez-moi vous dire qu’un gardien est certainement
l’un des adversaires les plus rusés que vous pouvez rencontrer. Le gar-
dien se sert de vos propres astuces contre vous, vous emprisonne dans les
cordes de votre propre intelligence. Un jour, j’ai dû faire face à un navire
dont l’équipage obéissait à un gardien théran ! La crapule utilisa mon plan
134
contre moi, et je ne m’en aperçus pas avant que son piège ne se referme
sur moi. J’ai eu de la chance de m’en tirer vivant – mais cela est une autre
histoire. La plupart des gardiens travaillent pour des compagnies mar-
chandes, et, si vous voulez mon avis, les meilleurs viennent de Travar.
Un véritable Navigateur du ciel comme moi mérite le plus profond
des respects. Les gens comme moi ne sont pas très nombreux. La Guerre
thérane en a vu mourir beaucoup et, aujourd’hui, c’est la vieillesse qui
nous emporte peu à peu. Je connais quelques gardiens qui font de très
bons maîtres, mais les bons aspirants semblent moins nombreux que
nous l’étions quand j’étais jeune. Un maître a une vie différente des autres
Navigateurs du ciel. Il ne sert qu’en cas de conflit majeur et passe le plus
clair de son temps à entraîner les jeunes qui passent les tests pour devenir
des recrues. La plupart des maîtres Navigateurs du ciel possèdent leur
propre navire, voire leur propre compagnie de construction navale, ce
qui est mon cas avec les constructions navales du Navigateur de l’Aube.
Pour entretenir la vivacité de mon corps et de mon esprit, je continue
de monter à bord d’un certain nombre de navires lors de leurs trajets à
travers Barsaive. Grâce à mon expérience, j’aide les jeunes à éviter de
nombreux dangers. À mesure que le bénéfice de l’âge m’offre le loisir de
faire comme je l’entends, et comme de nombreux maîtres, je me suis mis à
décorer de broderies les voiles des navires. Le travail manuel des maîtres
Navigateurs du ciel pare les plus beaux bâtiments qui traversent le ciel.
J’ai eu la chance de faire l’acquisition de voiles brodées auprès
d’Adelo Nock. La beauté des dessins et des styles qui sortent des
doigts et de l’imagination d’un Navigateur du ciel dépasse toutes
celles que j’ai pu observer.
- Jorge Werwisle, marchand d’Urupa
Navigateurs du ciel non-adeptes
Bien sûr, il y a Navigateurs et navigateurs. Un vrai Navigateur du
ciel est toujours un adepte, mais de nombreux navigateurs appartenant
à l’équipage d’un navire ont appris leur métier sans suivre de discipline.
Ceux-là sont appelés simplement navigateurs ou hommes du ciel. Les
navigateurs qui ne suivent pas la discipline occupent rarement les grades
les plus élevés sur un navire du ciel.
Non pas que ceux qui apprennent l’art de naviguer soient de mauvais
bougres : ils ne le sont pas et certains sont incroyablement habiles. La
plupart peuvent d’ailleurs conduire un navire, sauter par-dessus bord, et
décrypter les cartes les plus mauvaises qu’il m’ait été donné de voir autant
que leurs homologues adeptes. Ce qu’ils ne peuvent pas faire, c’est se
servir des talents magiques qu’octroie la discipline. Les hommes du ciel
servent du mieux qu’ils le peuvent, mais ils ne peuvent tout simplement
pas égaler les capacités du véritable Navigateur du ciel.
À
propos des peuples
choisis par le ciel
Les seuls donneurs-de-noms qui ne deviennent jamais Navigateurs du
ciel, autant que je sache, sont les obsidiens. Les hommes de pierre possèdent
un lien trop puissant avec la terre pour se sentir bien au beau milieu des
nuages, du moins, c’est ce que je pense. De même, si vous vous voulez mon
avis, construire un navire assez robuste pour transporter sans risque des
obsidiens est plus facile à dire qu’à faire. Si l’un d’entre eux venait à tomber
sur le pont d’un navire, il risquerait de traverser entièrement sa coque !
Les sylphelins comptent parmi les meilleurs Navigateurs du ciel. Ils
volent aussi facilement que respirent les donneurs-de-noms et possèdent
une affinité naturelle avec le ciel dont aucune autre race ne peut se targuer.
Et dans un monde rempli de brutes épaisses comme moi (du moins, c’est
comme cela que l’on doit nous voir du point de vue de nos frères et sœurs
du petit peuple), les sylphelins doivent, dès leur naissance, compenser
par leur vivacité d’esprit. Ce qui constitue un excellent entraînement pour
devenir Navigateur du ciel, monsieur ! La fameuse Pihgram Tor est l’une
des meilleures Navigatrices du ciel sylphelines que je connaisse, même si
je n’ai jamais eu l’occasion de servir sous ses ordres. Cette sylpheline est
capable de survivre à tous les dangers et la qualité
de ses navires surpasse celle de tous les autres
en Barsaive.
Les elfes qui désirent réellement voler finis-
sent souvent par emprunter la voie du Navigateur
du ciel. Les Écumeurs du ciel ne veulent pas d’eux,
pensant probablement qu’ils sont trop douillets pour
ce type de vie. Je pense quant à moi que les elfes ne
sont pas assez stupides pour être Écumeurs du ciel.
Ils voient la beauté du monde naturel si distincte-
ment qu’ils ne peuvent pas devenir autre chose que
Navigateur du ciel dès lors qu’ils souhaitent poser
le pied sur un navire volant. Je ne comprends
pas grand chose à ce que les elfes appellent la
Roue de la Vie, bien que mon bon ami Nestran
ait essayé maintes fois de me l’expliquer, mais
je sais que les elfes suivant le Chemin des
Guerriers sont les moins enclins à suivre la dis-
cipline de Navigateur du ciel. De ce que m’en
a dit Nestran, ce Chemin est étroitement lié
à la terre, et je pense donc que c’est la raison
pour laquelle ils ne veulent pas trop s’en éloi-
gner. Les disciples du Chemin des Érudits,
qui ne vivent que pour aiguiser leur esprit,
nous rejoignent bien plus souvent, tout comme
les disciples du Chemin des Voyageurs, dont
l’élément essentiel est l’air.
Juste pour que ce récit soit clair
à propos des elfes qui dev iennent
Navigateurs du ciel, vous devez com-
prendre que tout ce que j’ai appris à ce
sujet me vient de Nestran Fryee. Mais il
est possible que je me mélange un peu
les pinceaux, car j’ai rarement com-
pris plus de la moitié des bavardages
incessants de Nestran à ce sujet. Si
vous voulez vraiment tout savoir là-
dessus, il vaudrait mieux demander à
une personne qui s’y connaisse en elfes et en Roue de la Vie. La seule
chose importante que je peux dire, c’est que, aujourd’hui encore, je n’hé-
siterai jamais à prendre Nestran ou tout autre elfe comme lui à mes côtés.
S’il n’est pas parvenu à se faire accepter par les habitants de la fameuse
Citadelle des Lumières de son peuple, c’est que l’endroit est très certaine-
ment désert, car il n’a jamais existé d’ami plus loyal que Nestran !
Les nains sont mal à l’aise dans le ciel. En fait, ils sont aussi passion-
nés par la terre et la pierre qu’ils sont fascinés par leur propre famille, et
la plupart d’entre eux n’aiment pas perdre le contact avec le sol. Pourtant,
les nains qui suivent la discipline de Navigateur du ciel semblent toujours
parvenir à s’en accommoder. Les choses sont toujours très claires avec les
nains. Ils répondent parfaitement aux ordres et s’occupent sans tarder
des choses qui doivent être faites. En plus, vous ne pouvez pas demander
à un combattant d’être plus robuste. Têtus, voilà ce qu’ils sont ! Trop têtus
pour abandonner, même quand ils sont en train de perdre la moitié de
leur sang. Parfois, cependant, cet entêtement peut leur jouer des tours.
Une fois qu’un nain a décidé quel était son plan d’action, une tempête ne
suffira pas à le faire changer d’avis. La vivacité d’esprit dont a besoin le
Navigateur du ciel ne convient pas toujours bien aux nains.
Le plaisir que prennent les navigateurs t’skrangs à suivre cette dis-
cipline ne peut que rendre jaloux le reste d’entre nous. Même s’ils ont
quelques problèmes de vertige. S’ils parvenaient à surmonter ce petit souci,
ils seraient beaucoup plus à suivre la voie du Navigateur du ciel. Une autre
chose agréable à leur sujet, du moins de mon point de vue, est qu’initier
et entraîner un marin du fleuve expérimenté est un véritable bonheur. Ils
connaissent déjà la moitié des notions indispensables pour être Navigateur
du ciel ! Les t’skrangs ailés, ceux qui se font appeler les k’stulaamis, aiment
voler plus que quiconque, mais leur obsession pour la vie dans les airs
semble parfois obscurcir leur bon sens.
Les Navigateurs du ciel et les Passions
Les Navigateurs du ciel sont des personnes dévouées. Vous devez
tenir bon dans les airs au beau milieu d’une tempête, attaché à votre
navire par une simple corde de sécurité nouée sous vos
bras, alors que vous essayez d’éteindre un feu pro-
voqué par un éclair dans la coque et de voir si
les Passions ont bien fait de veiller sur vous.
La vie d’un Navigateur du ciel mêle peur et
beauté, et les Passions font beaucoup pour
mettre de l’ordre dans cette vie.
La plupart des Navigateurs du ciel
sont dévoués à Floranuus, la Passion des
navires rapides et de la bonne chère. Je
connais quelques équipages de navi-
gateurs dont chaque membre épouse
les idéaux de Floranuus. Ils pensent
que la dévotion dont ils font preuve
doit faire plaisir à leur Passion de la
bonne entente. Certains navigateurs
montrent leur amour pour Floranuus
en organisant des fêtes dès qu’ils le
peuvent, en buvant du vin et de la
bière, en jouant à des jeux de lancer
de couteaux, en faisant du saut de pont
et ainsi de suite. J’ai connu de nom-
breux navigateurs du ciel sylphelins
qui sortaient leur bouteille de keesris
à chaque occasion pour « rendre joyeux
Floranuus ». Moi-même, je suis toujours
partant pour prendre un peu de bon temps,
mais certains disciples de Floranuus ont ten-
dance à aller un peu loin. Et ça n’est pas bon
• NAVIGATEUR
pour la discipline. Après tout, comment un
Navigateur du ciel peut-il naviguer ou combat-
tre efficacement s’il est encore en proie au mal
de tête qu’il s’est donné la veille en ingurgitant
trop de brandy elfique ?
La Passion Chorrolis possède aussi des dis-
ciples chez les navigateurs du ciel, notamment
chez ceux qui travaillent pour les marchands. La Passion aide
tous les Donneurs-de-nom qui souhaitent faire fortune, mais elle n’est
pas toujours très regardante sur la manière. Si Chorrolis favorisait plus
le travail honnête, j’aurais peut-être moi-même été un de ces disciples.
Cela dit, la Passion a toujours été bienveillante envers ma compa-
gnie de construction navale, et je l’en remercie. Certains disciples de
Chorrolis, c’est triste à dire, sont trop concernés par leur bien-être et
pas assez par celui des gens qui les entourent. Si vous voulez mon avis,
DU CIEL
les Navigateurs du ciel qui suivent les préceptes de Chorrolis doivent
particulièrement se garder de l’avarice, car celle-ci risque de leur faire
oublier leur devoir.
Les navigateurs qui servent Théra
À mon grand regret, certains Navigateurs du ciel se sont ralliés à ces
ordures de Thérans. La plupart d’entre nous ont suffisamment d’honneur
•
pour ne pas se mettre au service de maîtres thérans, mais certains se lais-
sent aveugler par la grandeur thérane et l’autorité impériale. Ils oublient
leur devoir envers autrui et préfèrent devenir riches en commerçant avec
Théra. Ils sont prêts à tout pour se trouver au-dessus des autres, même
s’ils doivent écraser autrui pour y arriver.
Puis il y a les pauvres imbéciles qui tombent littéralement amou-
reux des navires thérans. J’ai entendu des histoires au sujet de jeunes
Navigateurs du ciel s’en allant pour le Quai des nuages, dans l’espoir
de travailler dans l’armada thérane, tout cela uniquement parce qu’ils
souhaitaient voler à bord d’un navire de pierre. Quand ils arrivent au
Quai des nuages, les pauvres idiots sont pour la plupart capturés et
brutalisés. Certaines personnes m’ont dit que des sympathisants de la
cause thérane approchaient des jeunes recrues de notre discipline ori-
ginaires de villages ou de quartiers pauvres des cités, et leur faisaient
miroiter les richesses qu’ils pouvaient gagner en travaillant pour les
Thérans.
J’ai rencontré une recrue comme celles-ci une fois. Il s’appelait Joeb
Geden. C’était un jeune humain idéaliste de Travar. Je le pris sous mon
aile car j’avais de hautes ambitions pour lui, et il ne me déçut pas. Il tra-
vaillait dur, obéissait aux ordres, et se lança dans la discipline comme
135
 un oiseau dans les airs. Avant la fi n de l’année, j’en fi s mon assistant
personnel et mon bras droit.
Puis Joeb vint me voir une nuit, l’air anxieux. Il m’offrit une pinte
de bière et me demanda, sans réellement se soucier de ma réponse, ce
que je pensais des Thérans. « Pas grand-chose », dis-je, et je crachai
par terre.
Il rougit un peu mais tint bon et me dit qu’il avait entendu que les
navires volants thérans, étaient merveilleux.
« Vraiment ? » demandai-je. « Où as-tu pu entendre ça ? »
Cette question ouvrit grand les vannes de ce qui l’agitait. Il parla
d’un trait, me raconta tout de ce qu’il savait des fabuleux navires du ciel
thérans. Soudain, comme s’il comprenait qu’il en avait trop dit, il s’in-
terrompit et me dit qu’il allait se coucher. Il ne revint pas travailler le
lendemain matin. Trois jours plus tard, j’entendis qu’il avait été aperçu
à pied, marchant en direction du Quai des nuages. Je n’ai plus jamais
entendu parlé de lui par la suite.
Voilà pourquoi je ne crois pas aux histoires des navigateurs du ciel
thérans fortunés. Le peuple théran est connu pour être avare, et les
Navigateurs du ciel barsaiviens qui leur obéissent doivent au mieux
leur servir d’esclaves. Mais la misère ne doit pas excuser le choix que
nous faisons. Tous les Navigateurs qui décident de suivre la tradition
thérane, qu’ils soient Thérans ou originaires de Barsaive, ne sont pas
de véritables Navigateurs du ciel. Certes, j’accorde une admiration réti-
cente à leur ténacité et leur discernement au combat, cependant, et les
Passions savent que les navires thérans sont des merveilles, tout cela ne
fait aucune différence : les Navigateurs du ciel thérans sont corrompus,
et nous n’avons rien en commun.
•
DU CIEL
Contrairement à ce que prétend Adelo, la marine thérane
comprend de nombreux Navigateurs du ciel en son sein. Les
navigateurs thérans ne satisfont peut-être pas à toutes les qualités
décrites par Adelo et requises, selon lui, pour être un membre de
cette discipline, mais ils faut se rendre à l’évidence qu’ils sont de
véritables Navigateurs du ciel. Cet état de fait devrait d’ailleurs
servir de leçon à tous ceux qui n’acceptent qu’une vision étriquée
des disciplines pratiquées en Barsaive. Il existe à travers le monde
de nombreuses variations pour chaque discipline, et la vision qu’a
• NAVIGATEUR
un adepte de sa discipline n’est jamais la seule qui vaille.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
I
nformations de jeu
Les Navigateurs du ciel sont des mousquetaires du ciel qui
n’abandonnent jamais les leurs derrière eux. Ils embrassent les idées
d’union, de travail en groupe, et font en sorte de protéger et d’étendre la
civilisation plutôt que de piller ses ressources.
Attributs principaux : Dextérité et Force.
Restrictions raciales : obsidien.
Rituel de karma : pour commencer son Rituel de karma, le Navigateur
s’assoit seul sous le ciel et médite silencieusement pendant quelques
minutes. Il imagine son navire traversant les nuages, au départ d’un long
périple. Il rêve d’un voyage qu’il souhaite accomplir un jour, anticipant
ses moments, ses risques et périls, et la manière dont son entraînement et
ses capacités pourraient lui permettre de les surmonter. Le rituel s’achève
au bout d’une demi-heure, une fois que le périple imaginaire prend fin.
Compétences d’Art : Broderie de voiles et Inscriptions runiques.
Aptitudes du Navigateur du ciel
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Armes de mêlée D, Attaque acrobatique, Escalade D, Esquive D,
Navigation aérienne D, Rituel de karma
136
Deuxième cercle
Talents : Armes de jet, Endurance (6/5), Saut de géant D
Troisième cercle
Talents : Chute de plume D, Stabilité D
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Dextérité.
Talents : Combat à mains nues, Tissage de filament (Tissage des airs) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Force.
Talents : Danse des airs, Marchandage D, Rituel du maître fantôme D
Sixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Riposte, Sarcasmes
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma Point sur les tests de
dommages des armes de mêlée.
Talents : Deuxième arme, Don des langues D
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents: Armes de trait, Commandement, Marche des vents D
Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les Tests de
récupération.
Talents : Cœur de lion D, Deuxième attaque, Sang-froid D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Récupération : l’adepte peut faire 1 test de récupération supplémen-
taire chaque jour.
Talents : Attaque en balancier, Endurance au froid D
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Récupération : l’adepte peut faire 1 test de récupération supplémen-
taire chaque jour.
Talents : Défense D, Passe-bouclier
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Talents : Attaque critique, Ultime sursaut D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute+1 à sa Défense sociale.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.
Talents : Destruction d’arme, Deuxième chance D, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Guide élémentaire. Ces dommages ne peuvent jamais
être soignés. Pour 3 points de dommages d’effort, l’adepte peut naviguer
en trouvant le passage le plus sûr dans un territoire inconnu en contactant
un élémentaire de l’Air. L’élémentaire communique mentalement avec
l’adepte, lui indiquant quel est l’itinéraire le plus sûr, et éventuellement
quels dangers l’attendent. S’il est pris dans une grosse tempête (comme
celle que peut déclencher l’aptitude Chant de la foudre de l’Écumeur
du ciel), l’adepte doit tout de même réussir un test de Navigation aérienne.
L’élémentaire s’efforce de guider le navire à travers le plus gros de l’orage.
L’adepte doit effectuer un test de Navigation aérienne contre le niveau de
Hurlement de l’Écumeur du ciel. Dès qu’il réussit un test de Navigation
aérienne, il trouve une route dégagée et n’a plus besoin de faire de tests
supplémentaires tant que dure la tempête. Les tests ratés débouchent sur
le même résultat, sauf que le navire aérien est alors endommagé et l’adepte
doit réaliser un nouveau test de Navigation aérienne une heure plus tard.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Talents : Attaque de matrices, Vive lame
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et +2 à sa Défense
sociale.
Talents : Tir rapide, Trame d’attribut, Vitalité D
Demi-magie
Les utilisations potentielles de demi-magie pour le Navigateur du
ciel incluent la maintenance, la réparation, la construction de navires
du ciel, la connaissance des différents types d’embarcations volantes,
la connaissance des routes aériennes habituelles et la connaissance des
équipages des navires du ciel.
Les Navigateurs du ciel ont le droit de faire un test de demi-magie
basé sur la Perception à la place d’un test de Navigation à bord d’un navire
du ciel (voir Navigation dans le chapitre Compétences, p.245).
Travailler sur un navire du ciel demande de très bonnes aptitudes
physiques, les Navigateurs du ciel ont donc le droit de faire un test de
demi-magie basé sur la Dextérité à la place d’un test d’Escalade à bord
d’un navire du ciel pour se balancer entre les cordages ou quand ils se
déplacent à bord d’un tel bâtiment.
Suggestions d’interprétation
Une des caractéristiques communes à la quasi-totalité des
Navigateurs du ciel est la différence que ces adeptes voient entre eux et
les Écumeurs du ciel. Les navigateurs se pensent plus raffinés, plus astu-
cieux, plus vifs d’esprit, et ils pensent servir des intérêts supérieurs. Ces
derniers s’expriment souvent à travers une volonté d’œuvrer pour le bien
de Barsaive ou, tout du moins, pour le bien des gens qui les entourent. Les
Navigateurs du ciel se résolvent rarement à la brutalité quand ils peuvent
vaincre grâce à leur ruse. Ils sont censés surpasser leurs ennemis grâce
à une plus grande intelligence, et pas grâce à une plus grande force. Ce
type d’attitude sépare le Navigateur du ciel des « barbares égoïstes » que
sont les Écumeurs du ciel.
Généralement, les Navigateurs du ciel ressentent un sens profond
de loyauté et d’obligation envers leurs camarades de bord, actuels ou
anciens. On les entend souvent employer l’expression « n’abandonne
jamais tes camarades ». Les Navigateurs sont encouragés subtilement à
embrasser l’idée d’unité. Un groupe de Navigateurs du ciel n’oubliera pas
d’attendre un camarade en quittant une taverne, ni de se rappeler l’en-
droit du navire où se trouvent leurs camarades pendant une manœuvre.
Une des conséquences naturelles de cette camaraderie est un sentiment
d’obligation envers les Navigateurs du ciel qui ont besoin d’aide pour
accomplir leur mission ou leur quête personnelle.
Les membres de cette discipline adhèrent presque toujours à un cer-
tain code de conduite. On attend d’un Navigateur que son comportement
soit exempt de tout reproche face à des étrangers. Un navigateur qui dit
quelque chose d’inacceptable sera immédiatement couvert par ses pairs,
lesquels essaieront de faire oublier ses paroles, à moins que le navigateur
n’entende soudainement plus résonner que sa voix au milieu d’un silence
qui en dit long de la part de ses compagnons. Dans le même ordre d’idée,
les camarades d’une telle personne pourront aller jusqu’à la défendre
publiquement, avant de décider d’une punition appropriée une fois de
retour sur le navire.
Une autre des caractéristiques que partagent les Navigateurs du
ciel est leur tendance à voir les choses sur le long terme. De nombreux
navigateurs élaborent de grands projets, comme posséder un navire du
ciel, libérer les territoires adjacents au Quai des nuages de la domination
thérane, et ainsi de suite. Ces plans deviennent généralement les objec-
tifs principaux du personnage, et il ne s’arrêtera jamais de penser à la
manière dont il va pouvoir les accomplir.
Violations de discipline
Presque tous les Navigateurs du ciel suivent une sorte de code de
conduite, dont le contenu exact dépend de la vision personnelle de leur
discipline. Un Navigateur du ciel qui va à l’encontre de son code de
conduite risque de subir les effets d’une crise de discipline. De même,
un Navigateur qui choisit de faire fi des attentes de ses compagnons
Navigateurs du ciel risque de subir les effets d’une crise de discipline,
car l’un des aspects importants de cette discipline est la fraternité et la
camaraderie à l’intérieur de l’équipage. Si l’adepte a un poste de com-
mandement ou de surveillance, la crise de discipline peut menacer la
cohésion de l’équipage entier.
Rituels de progression
Les rituels et les tests de progression du Navigateur du ciel
ressemblent à ceux des Écumeurs du ciel, sauf qu’ils se focalisent tradi-
tionnellement de manière égale sur les capacités physiques et mentales.
Souvent, le navigateur doit rapporter un trophée pour prouver qu’il a
réussi à accomplir son rituel.
Recrutement : pour être accepté comme recrue, le futur adepte
affûte son sens du devoir et découvre ses envies les plus profondes à
travers une épuisante épreuve de servitude. La plupart des Navigateurs
du ciel sont recrutés par l’intermédiaire de compagnies marchandes et de
• NAVIGATEUR
milices locales. Parfois, un futur adepte cherche à intégrer directement
un équipage. Les Navigateurs du ciel acceptent des recrues de toutes les
races, mais rares sont les équipages qui recrutent activement en dehors
des milices et des soldats des grandes cités.
Novice (2-4) : l’adepte aide à repousser un assaut en élaborant une
bonne stratégie défensive ou en réussissant à porter secours à un adepte
de plus haut cercle grâce à sa ruse.
Compagnon (5-8) : l’adepte doit, d’une manière ou d’une autre,
aider son navire à contourner des obstacles ou un danger. Il peut, par
exemple, échapper à un enchevêtrement de longues lianes sans les sec-
tionner. Il peut aussi piloter seul une petite embarcation à travers un
violent orage.
Gardien (9-12) : l’adepte doit vaincre un adversaire plus puissant
en combat singulier, navire contre navire, en se montrant supérieur sur
le plan stratégique.
DU CIEL
Rituel du maître fantôme : le Navigateur du ciel dessine un cercle
sur le pont d’un navire volant et s’assoit au centre du cercle. L’adepte
s’imagine ensuite dirigeant le navire au cours d’une série de manœuvres
particulièrement complexes. Après une heure de vol imaginaire, le navi-
gateur visualise l’atterrissage de son navire et la rencontre avec le maître
fantôme sur le quai. Celui-ci monte sur le navire et rejoint l’adepte. Le
rituel du maître fantôme se poursuit ensuite normalement.
Combinaisons de disciplines •
Les disciplines les plus complémentaires pour le Navigateur du ciel
sont celles de l’Éclaireur, du Guerrier, du Maître d’armes et du Voleur.
Chacune de ces disciplines demande traditionnellement à l’adepte une
capacité de concentration, une vivacité d’esprit et une habileté, plutôt que
l’utilisation de la force brute. La discipline d’Élémentaliste est elle aussi
complémentaire de celle du Navigateur du ciel, notamment pour ceux qui
se spécialisent dans l’élément d’air.
Les disciplines traditionnellement opposées à la voie du navigateur
sont celles du Forgeron, du Nécromancien et du Sorcier. Ces disciplines
demandent à l’adepte d’investir son temps et son énergie ailleurs que sur un
navire du ciel, ce qui explique pourquoi les professeurs potentiels ne pren-
nent généralement pas d’adepte désirant suivre des voies si opposées.
Par principe, les Écumeurs du ciel et les Navigateurs du ciel entre-
tiennent des rapports inamicaux. Bien que ces deux disciplines partagent
de nombreux talents similaires, elles ne partagent absolument pas la
même vision du monde. Mis à part quelques rares cas particulièrement
exceptionnels, les membres de ces disciplines n’accepteront jamais d’en-
traîner un membre de l’autre discipline.
137
 L e Navigateur du ciel
humain
« Hé, bien sûr, ma dame ! Ce serait un honneur pour moi de
vous permettre de rejoindre Grand-foire. Je vous prie de bien
vouloir m’excuser, mais je dois vous demander de participer aux
frais pour vos serviteurs. Pour vous, ma dame, ce sera gratuit.
Vous nous faites l’honneur de votre présence, ce qui est plus que
suffi sant. Est-ce que les voyages aériens sont sûrs ? Je peux assurer
er
à ma dame que mon équipage est le plus habile de tout Barsaive. Mon
équipage est des plus expérimentés et a maintes fois parcouru les cieux
eux
de la province. Même les fiers barbares Écumeurs du ciel ravalent leur
eur
soif de sang quand ils aperçoivent les voiles du Vexator ! »
« Si vous n’êtes pas particulièrement pressée, je vous suggère gère
d’envisager un trajet qui vous permettra d’admirer certainess des
plus magnifiques vues de Barsaive. Que dites-vous, ma dame ?
Désirez-vous que mes garçons déposent vos bagages dans vos
quartiers ? Je vous assure qu’il n’existe pas de meilleur navire
que le Vexator ! »

Attributs
Dextérité (18) : 7/D12 Perception (13) : 6/D10
Force (14): 6/D10 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (12) : 5/D8 Charisme (11) : 5/D8

Caractéristiques
•

Défense physique : 10 Initiative : 6/D10

DU CIEL

Défense magique : 7 Armure physique : 6

Défense sociale : 7
Seuil de mort : 34
Seuil de blessure grave : 9
Seuil d’inconscience : 26
Déplacement de combat : 36
Points de karma : 10
• NAVIGATEUR
Armure mystique : 1
Tests de récupération : 2
Équilibre : 6/D10
Déplacement de course : 72
2
Niveau de karma : 5/D8

Talents
Armes de mêlée D (2) : 9/D8+D6
Attaque acrobatique (1) : 8/2D6
Escalade D (1) : 8/2D6
Esquive D (1) : 8/2D6
Navigation aérienne D (2) : 7/D12
Rituel de karma (1) : 1
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Broderie de voiles (1) : 6/D10
Connaissances :
Équipement
Histoire de Barsaive (1) : 7/D12
Navires du ciel (1) : 7/D12 Armure de cuir bouilli (Phys 5, Init -1)
Targe (Phys 1, FOR 17)
Générales :
Don des langues (2) : 8/2D6 Glaive (Dommages 11/D10+D8)
— nain (throalique), humain Épée courte (Dommages 10/D10+D6)
Lecture et écriture (1) : 7/D12 Dague (Dommages 8/2D6, portée 9-15-18)
— nain (throalique) Kit d’aventurier
Navigation (2) : 8/2D6 Rations de voyage (1 semaine)
Vêtements de voyageur
Argent Kit de broderie

Pièces de cuivre : 2
Pièces d’argent : 3 Notes
Pièces d’or : 3 L’adepte dispose de l’aptitude raciale Polyvalence.

138
 Ceux qui arpentent les ombres
Le traité suivant est l’œuvre de l’illustre Nécromancien T’shan V’ruda, résident de Throal
jusqu’à il y a peu. Malheureusement, V’ruda n’avait pas achevé son document quand il a été
banni de notre royaume et il a ainsi laissé de nombreuses informations qui paraissaient
alléchantes de côté. J’ai pris soin de notifier ces omissions au gré du texte. Bien que la Salle des
Archives n’affiche aucune position officielle quant à la véracité des charges qui pèsent contre
V’ruda, je me permettrai d’observer que les futurs érudits déploreront l’inachèvement de cet
essai longtemps après que tout le monde aura oublié la teneur des accusations et des contre-
accusations complexes qui ont mené à son départ du royaume.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

De nombreuses personnes parlent en mal du La mort n’est qu’une porte, un seuil menant à une
chemin sur lequel je me suis engagé, celui du autre façon de vivre. La vie n’est pas supérieure à
Nécromancien. Mes collègues et moi-même la mort, ni l’inverse. Les deux ont leurs combats
sommes regardés avec dégoût, malaise, à mener, leurs plaisirs et leurs terreurs. Seuls
voire avec de violents préjugés. Comme c’est les imbéciles regardent la mort comme une
souvent le cas pour ce genre de discrimina- simple étape dans la construction de leur
tion, les raisons ont l’ignorance pour cause. légende. Malheureusement, le territoire
Simplement parce que nous nous informons des v ivants est rempli d’imbéciles qui

• NÉCROMANCIEN •
sur les mondes au-delà du nôtre, nous sommes redoutent chaque jour leur mortalité alors
soupçonnés de frayer avec les Horreurs et que celle-ci fait autant partie de nous que
nous sommes considérés comme des parias. nos yeux ou nos orteils. Ceux qui crai-
Bien sûr, rien n’est moins vrai que tout cela. gnent la mort ont peur d’eux-mêmes.
Nos explorations n’ont qu’un but : protéger nos Et si nous, le s Nécroma nciens,
compatriotes donneurs-de-noms des ravages sommes vus comme des arrogants
des Horreurs et de leurs rejetons, ou d’âpres railleurs, c’est unique-
morts-vivants compris. Est-ce ment parce que les autres n’ont pas
que les sorts et les talents que accepté l’inévitable mort qui nous
nous maîtrisons véhiculent une attend. Car en l’acceptant, nous
odeur sombre, une puanteur abandonnons nos peurs.
de cimetière ? Peut-être pour La peur n’est pas une émo-
l’esprit embrumé des donneurs- tion digne d’un Nécromancien. Un
de-noms qui donnent raison à véritable adepte empruntant cette
leurs peurs irrationnelles ou qui voie apprend la discrétion, bien sûr
fuient les f latteries de la logique. (nous ne sommes pas connus comme
Mais tous ceux qui souhaitent réfléchir étant des imprudents). Mais chaque
avec attention sur le sujet reconnais- jour nous contemplons ce qui peut
sent que le Nécromancien est un nous arriver de pire et nous accep-
rempart, la dernière ligne de défense tons cette possibilité. Conquérir sa
entre ce monde fragile de la vie et les peur, c’est accéder à une force nou-
mondes envahissants des Horreurs et velle. La peur est quelque chose qui
de la mort. nous est utile quand elle est présente chez
Je considère cette invitation à contri- les autres. Le Nécromancien apprend à
buer à cette honorable anthologie comme nourrir la peur, à la manipuler. Si la peur
une opportunité pour corriger les incom- est dans votre cœur, nous la saisissons et
préhensions et les basses calomnies qui l’utilisons pour vous tenir comme l’on tient un chien en laisse. Et
entourent la voie du Nécromancien. Je suis sûr que, si vous lisez vous méritez un tel traitement car la peur est le sceau des esprits infé-
ceci avec l’esprit au moins à demi ouvert, tous les préjugés que vous rieurs. Vous n’avez pas besoin d’être un Nécromancien pour conquérir
pouvez avoir envers ma discipline seront balayés. vos peurs. Mais, d’après mon expérience, vous devez être capable de voir

D
que la vie et la mort ne sont pas deux choses séparées. Elles sont les
différentes extrémités d’un même chemin, simplement traversé par un

u continuum que sont petit cours d’eau.

Retenez cette leçon et accédez à une force nouvelle.

la vie et la mort
Les gens craignent les Nécromanciens parce qu’ils craignent la
mort. Et les Nécromanciens sont symboliquement liés au concept de
mort. Mais nous ne la craignons pas car nous ne la connaissons que
trop bien. Nous savons qu’elle n’est pas une barrière infranchissa-
ble, un mur entre quelque chose de bon et quelque chose de mauvais.
Bravo, frère V’ruda ! Si seulement une partie de la foule des
ignorants pouvait lire ces mots, ils réaliseraient à quel point leur
peur vis-à-vis de nous est infondée et injuste.
- Elron, Nécromancien de Rhegion

139
 D e la nature des esprits
Comme je l’ai déjà dit, les superstitions et l’ignorance délibé-
rée associent mon savoir-faire à la mort et aux morts-vivants. Pourtant,
le Nécromancien se sent moins du côté de la vie ou de la mort que de celui
des esprits ou de l’âme. Tous les talents du Nécromancien proviennent
de la compréhension des esprits. Et la majorité des sorts de nécromancie
fonctionne grâce aux esprits, que cela soit celui du lanceur de sorts ou celui
de sa cible. Je vous l’accorde, parfois, l’aspect spirituel des sorts comme
Mutilation de la peau n’est pas immédiatement évident pour les non-ini-
tiés, mais je caresse l’espoir qu’à la fin de votre lecture, vous commencerez
au moins à saisir les subtiles résonances spirituelles qui accompagnent ce
genre de sorts, aux effets parfois sordides, qui font partie de l’arsenal du
Nécromancien. Bientôt vous serez capable de regarder en face les violents
mouvements de torsion et les déchirements de l’épiderme occasionnés par
le sort Mutilation de la peau sans penser « C’est atroce » mais plutôt « Oh,
quelle profonde leçon de métaphysique de l’âme ! »
La métaphysique de l’âme, voilà le domaine d’expertise du
Nécromancien. Vous devez vous demander, pourquoi l’âme ? Ceci,
lecteur, est la question à laquelle tous les Nécromanciens essaient de
répondre au cours de leur vie car les esprits sont des choses fuyantes,
de celles qui échappent constamment à toute explication et défi nition
précise. Nous cherchons sans relâche à accéder à cette connaissance,
chose qui devrait en soi vous révéler un élément important à propos
des Nécromanciens. Contrairement à d’autres disciplines que je pour-
rais citer, les Nécromanciens ne prétendent pas posséder des réponses
aux questions que pose l’existence. Les Nécromanciens apprennent que
toutes les certitudes sont de l’aveuglement car le plus important élément
d’un donneur-de-noms, son esprit, reste une énigme. Le plus important
• NÉCROMANCIEN •
n’est pas de connaître la véritable réponse car il n’y a pas de vérité abso-
lue. En fait, l’être supérieur connaît les bonnes questions et s’efforce d’y
répondre, ce qui est plus que suffisant.
Cela ne veut pas dire que nous ne savons rien des esprits. Générations
après générations, les Nécromanciens ont étudié leur nature. Bien que les
nombreuses conclusions que nous avons faites soient trop subtiles pour
être comprises d’un bloc par le public, je vais essayer d’expliquer pour
vous quelques-uns des ces principes généraux.
L’esprit peut être défi ni comme l’essence primordiale constituant
l’être. L’esprit est lié au corps et lui donne ses premières impulsions,
comme les machines à feu donnent leur première impulsion aux navires
de mon peuple, les t’skrangs. Sans machine, le navire n’avance pas.
Sans esprit, les pensées et les émotions s’interrompent et le corps meurt
rapidement. L’esprit est ce qui contient l’identité de l’être, son Nom, ce
qui donne naissance ensuite aux pensées, à la mémoire et aux émo-
tions. Bien que le corps ne puisse pas vraiment vivre sans esprit (je
parlerai plus loin de ce qui ressemble à des exceptions, bien sûr), l’esprit
persiste presque toujours quand le corps est mort car l’architrame des
donneurs-de-noms est plus liée à l’esprit qu’au corps physique. Quand
ce dernier expire, une rupture intervient dans la trame et un fragment
de la trame reste liée au cadavre. Cependant, ce qu’il reste de l’archi-
trame persiste en compagnie de l’esprit. Certains prétendent même que
l’architrame est l’esprit (la question de savoir si l’architrame et l’esprit
ne sont en fait qu’une seule et même chose nourrit les plus vives dis-
cussions chez les Nécromanciens depuis des lustres, mais, tout cela
n’est que sémantique).
Ce t’skrang exprime ici ce qui est au cœur de la voie de
la nécromancie. Comprenez le sens de la quête infinie et vous
comprendrez les Nécromanciens.
- Yllom, Nécromancien de Throal
À tous les niveaux, c’est la connaissance des esprits qui nous permet
de les comprendre et de les influencer (ceux des vivants comme ceux des
morts-vivants), qui caractérise le plus l’aptitude d’un Nécromancien.
Nous devons tout d’abord comprendre notre propre esprit avant d’ap-
prendre à négocier, consensuellement ou autrement, avec les autres
esprits, intangibles ou non. Un Nécromancien est un individu contem-
platif qui se livre à une vaste introspection. La solitude est l’amie du
140
Nécromancien. Même si j’ai rencontré des collègues affables et bavards
au cours de ma vie, la plupart sont silencieux et réservés. En fait, notre
terrible réputation me paraît disproportionnée compte tenu de notre
comportement pondéré, sujet qui d’ailleurs donne lieu à de nombreux
commentaires savoureux lors de rassemblements de Nécromanciens.
Le fait que nous soyons considérés comme des gens sinistres aigrit cer-
tains d’entre nous, mais la majeure partie de mes collègues connaissent
et manient avec habileté l’ironie et prennent la haine absurde et géné-
rale pour notre discipline avec un humour grinçant. Je me souviens
d’un évènement intéressant au cours duquel un espion sylphelin fut
découvert dans un tonneau vide au symposium de Nécromanciens que
je tenais à Iopos. Nous nous sommes beaucoup divertis grâce à une
série d’expériences destinées à faire plus ample connaissance avec notre
intriguant intrus. Mais je digresse.
D
e la migration des
esprits après la mort
La relation entre l’architrame et l’esprit nous pose la question du
sort de l’esprit après la mort. Où va-t-il ? Voilà une autre des profondes
questions qui accompagnent la vie du Nécromancien. Dit simplement,
l’esprit traverse de nombreux endroits, certains inconnus et il ne semble
pas exister une unique destination pour un esprit qui a franchi le seuil
entre la vie et la mort.
Certains suggèrent qu’il y a eu autrefois un enchaînement précis
dans la migration des esprits après la mort. Ces individus pensent
que le sort d’un esprit peut être prédit en observant certains facteurs
qui concernent la vie de la personne. Ils croient que les âmes de ceux
qui ont eu des vies vertueuses traversent des royaumes paradisiaques
variés de l’autre côté de l’espace astral. Ces royaumes sont exposés en
détail dans les vieilles légendes, bien que ces textes varient beaucoup
les uns par rapport aux autres. Cela va sans dire, les défi nitions de
la vertu requise pour prétendre à ces royaumes diffèrent tout autant
d’une légende à l’autre. Certains confrères prennent ces histoires au
pied de la lettre, prétendant que toutes ces merveilleuses vies après la
mort existent vraiment, en harmonie les unes avec les autres. Le pas-
sage d’une âme particulière dans un paradis particulier dépend de la
culture de naissance du donneur-de-noms ou de la Passion à laquelle
le donneur-de-noms a choisi de s’identifier. D’autres Nécromanciens
répliquent que la véracité de ces récits est relative et soutiennent
qu’ils font référence à un seul royaume de vie après la mort capable de
s’altérer pour correspondre aux désirs de chaque âme qu’il contient.
J’ai rencontré personnellement plusieurs indices qui semblaient, ce
qui est pour le moins frustrant, pouvoir confi rmer les deux théories
simultanément !
[Ici, T’shan a inclus une note marginale qui, si je parviens à trans-
crire correctement sa pensée, donne ceci : Inclure l’histoire des Sept
Escaliers ? C’est une véritable perte pour tous les érudits que le lecteur
doive se contenter d’une telle accroche. - Derrat]
Les mêmes légendes décrivent aussi de manière semblable un
réseau complexe d’enfers attendant les âmes de ceux qui ont commis
des actes répréhensibles pendant leur vie. De même, les Nécromanciens
ne sont pas d’accord quant à savoir si ces enfers existent réellement et
forment un vaste bric-à-brac de réalités séparées, ou si la vérité doit être
considérée comme perdue, déformée en légende par les mémoires et
l’imagination. Une troisième théorie peut aussi expliquer la variété des
enfers dans les vieilles légendes. Cette théorie prétend que toutes ces
références décrivent le royaume d’origine des Horreurs elles-mêmes.
Cela me paraît très sensé. Peut-être que ceux dont les architrames sont
corrompues par leurs propres actes malfaisants en viennent à ressem-
bler mystiquement aux Horreurs et sont attirés vers leur royaume après
leur mort.
À tous les niveaux, ces explications n’ont plus aujourd’hui qu’un
intérêt historique. À un moment de l’histoire, l’ordre de destination de
toutes les âmes a été perturbé de façon permanente et le reste à ce jour.
Cet événement a pu survenir au début du Châtiment, à moins que cela ne
soit arrivé quand la Mort a été enterrée sous la mer de fureur volcanique
qui porte le nom de mer des Enfers. Nous ne pouvons plus prédire où
se rend l’âme d’un donneur-de-noms quand son corps meurt. Certains
esprits continuent de parcourir Barsaive, et vraisemblablement d’autres
régions terrestres. Ces âmes restent ici pour diverses raisons. Certaines
souhaitent accomplir une tâche qu’elles n’ont pas eu le temps d’achever
de leur vivant, de la construction d’un pont à la protection d’un ancien
manuscrit. D’autres n’acceptent pas la façon et l’heure de leur mort et
souhaitent se venger des êtres vivants qu’ils jugent responsables de
cela. D’autres encore ne se rendent tout simplement pas compte que leur
enveloppe charnelle est morte. Évidemment, la mort peut perturber la
perception des choses chez certains (êtes-vous bien sûr que vous n’avez
pas eu un accident fatal ce matin ?). Il existe aussi des âmes infortunées
enchaînées à ce plan par la magie maléfique des Horreurs et de leurs
alliés. Je veux ici parler des morts-vivants.
D’autres esprits migrent vers l’espace astral, où la pollution méta-
physique en transforme certains en entités pour le moins dangereuses.
Des esprits astraux, notamment ceux qui appartenaient à de puissants et
valeureux adeptes dans la vie peuvent parfois continuer à combattre les
Horreurs sous leur forme fantomatique. Les esprits corrompus comme
les esprits héroïques peuvent être contactés par les Nécromanciens,
notamment par ceux qui sont assez courageux et assez puissants pour
pénétrer dans l’espace astral.
Quoi qu’il en soit, tous ces exemples ne suffi sent pas à dénombrer
tous les types d’esprits différents. Un vaste nombre d’individus morts,
notamment ceux décédés depuis longtemps, ne peuvent plus être contac-
tés. Le sort de cette majorité de morts reste l’un des mystères ultimes de
notre monde. Peut-être que, d’une manière ou d’une autre, ils ont traversé
les paradis perdus des légendes ou peut-être ont-ils été aspirés par le
royaume originel des Horreurs.
D
e l’état de mort-vivant
Si la vie et la mort sont séparées par un cours d’eau qui
représente le passage d’un état à un autre, les morts-vivants sont les
êtres qui traversent ce cours d’eau. Ils sont à jamais interrompus au
moment de leur décès, pas vraiment vivants et pas vraiment morts. C’est
pour cette raison que les gens les craignent. Même le plus misérable
cadavéreux engendre une peur disproportionnée compte tenu de la
menace qu’il représente. Par exemple, pour n’importe quelle personne
disposant d’une certaine expérience au combat, les cadavéreux doivent
recourir à la chance pour espérer infl iger des blessures mortelles. Et
pourtant, ils inspirent la terreur. Parce que, comme d’autres créatures
morts-vivantes, ils paraissent « surnaturels ». Si vous pensez que la
magie est surnaturelle et que tous les états ne pouvant pas être atteints
sans avoir recours aux arcanes sont angoissants ou terrifi ants, il y a
de grandes chances pour que vous ayez peur des morts-vivants. Mais
cela fait de vous un idiot dépourvu de discernement car la magie est
la meilleure représentation de ce qui est naturel. Elle baigne le monde
et pénètre en chacun de nous. Elle fait autant partie de nous que l’air
que nous respirons. Aucune magie, même pas celle que nous, les
Nécromanciens, utilisons, pas même celle qui existe sur le seuil entre
la vie et la mort, n’est maléfique en soi. Ni bonne d’ailleurs. La magie
n’a pas d’esprit, pas de moralité. Ceux qui la manipulent font le choix
de l’utiliser en bien ou en mal. Je peux me servir de sorts qui vous
mettent mal à l’aise autant que d’autres destinés à vous protéger, vous
et vos semblables, des Horreurs. Si vous êtes vivant et en bonne santé
grâce à eux, pourquoi penser qu’ils sont des instruments maléfiques ?
Une épée l’est-elle en soi ? Une fiole contenant une potion de guérison,
ou du poison ? Si elle est remplie de poison, est-ce la fiole ou celui qui
s’en sert qui est mauvais ?
J’ai moi-même créé des êtres morts-vivants. Est-ce que cela vous
choque ? Sans aucun doute. Mais attendez, savez-vous ce que j’ai fait avec
mes serviteurs morts-vivants ? Je les ai envoyés combattre une Horreur
appelée Shezkseti et sauver plus d’une dizaine de villageois qu’elle se
réservait pour de futures tortures. Mes créations étaient des victimes
qu’elle avait massacrées, des parents et des amis de ceux que j’ai secou-
• NÉCROMANCIEN •
rus. Elles ont combattu l’Horreur avec bravoure et fureur. Bien qu’elles
aient été déchiquetées dans un bain de sang par les griffes de l’Horreur,
je suis certain qu’elles ont vécu leur seconde mort, infiniment plus dou-
loureuse, avec sérénité. Car leur sacrifice a donné un sens à leur vie. Oui,
j’ai utilisé la même tactique que les Horreurs elles-mêmes. J’ai retourné
cette tactique contre elles et les ai blessées avec leurs propres armes. Si
vous faites de moi un monstre à cause de cela, je ne peux que sourire
devant votre méprisable stupidité.
Peut-être que ceux d’entre vous qui me lisez encore portent un
intérêt aux aspects techniques de l’état de mort-vivant. Les zombies en
constituent un bon exemple. Quand l’esprit quitte le corps, il emporte
la plus grande partie de l’architrame du donneur-de-noms. Mais il
laisse une petite partie de cette trame dernière lui, celle qui relie l’âme
et les facultés mentales de la personne à son corps et à ses aptitudes
physiques. Certains sorts, certains pouvoirs d’Horreur, et certaines
reliques magiques peuvent attacher une trame spirituelle à cette partie
afi n de réanimer le mort. La plupart du temps, celui qui manipule ce
type de magie parvient à atteindre la trame spirituelle originelle de
l’individu. Dans ce cas, il arrive souvent que les forces brutes et les
énergies arcaniques pervertissent ou dégradent la trame spirituelle.
C’est la raison pour laquelle la plupart des cadavéreux ne sont guère
plus que des machines de destruction. La mémoire précise de leurs
existences mortelles s’est mélangée à une vague forme d’intelligence
malveillante. Enfi n, il est possible de restaurer, de manière relati-
vement intacte, la personnalité d’un cadavéreux. L’un des meilleurs
exemples à ce sujet est celui de la légendaire Deux-fois-née, la Reine
des morts de Parlainth.
D u fonctionnement de
la magie des esprits
Je décrirai ici la fabrication d’un cavadéreux en détail, sans arro-
gance ni pédanterie. C’est aussi un exemple essentiel de l’application de
notre savoir-faire. Le Nécromancien manipule avec soin les trames, les
atteignant et les contraignant pour en obtenir les effets désirés. Si vous
trouvez le regard du Nécromancien déplaisant et pénétrant, c’est parce
que nous connaissons bien le matériau magique dont vous êtes faits.
Ici, je ne parle pas de trame magique, de trouver des objets de trame
qui vous sont reliés et ainsi gagner du pouvoir sur vous. Ce domaine
n’est pas spécifiquement celui du Nécromancien. Je parle plutôt des
141
 capacités affectant les éléments que toutes les trames ont en commun.
Nous pouvons manipuler vos trames non pas parce que nous avons accès
à des connaissances aux caractéristiques uniques, mais parce que nous
connaissons les éléments qui les constituent. Tous les Nécromanciens ont
cette conscience, qui est en partie générée par le corps (le cerveau, pour
être précis) et l’esprit. Tous les êtres intelligents possèdent un point précis
dans leur trame où le corps et l’esprit se rencontrent pour former l’intel-
lect. Nous avons tous d’autres points de connexion dans nos trames et
c’est l’ensemble de ces parties distinctes qui forment nos êtres. Nombreux
sont nos sortilèges qui agissent en bouleversant les énergies magiques de
nos trames, les déplaçant pour générer les effets souhaités.
Ces quelques exemples viennent illustrer ce point.
[Ces exemples ne sont présents que sous forme de notes. V’ruda
avait vraisemblablement l’intention de les développer au cours de son
écriture. - Derrat]
Emprise spectrale : puise son énergie dans les trames des esprits,
découle d’un lien rompu : la jonction vie/mort de la trame se brise. La
question de la malveillance ?
Affrontement des morts-vivants : des tentacules sont projetées de
notre architrame à celle du mort-vivant, frappant ses jonctions corrom-
pues corps/esprit.
Danse des os : grâce à l’accès de la jonction corps/esprit, l’esprit du
sujet est déconnecté du flot de son corps, remplacé par la volonté du
Nécromancien.
Expérience de la mort : en déconnectant la jonction corps/
esprit, permet de relier momentanément la jonction de mémoire du
Nécromancien à celle de la trame/cerveau.

D
• NÉCROMANCIEN •

e la cosmologie et des
autres dimensions
[À notre grande frustration, cet aspect de la voie du Nécromancien
n’existe pour l’instant que sous la forme de ce titre. - Derrat]

D
royaume quand la magie était basse est un des aspects qui intrigue le
plus les Nécromanciens depuis des siècles). Elles font naître ces émo-

e la compréhension tions chez nous pour vivre, comme nous faisons pousser nos récoltes ou
comme nous chassons pour le plaisir. Nous ne ressentons aucune culpa-

des Horreurs
Comme je l’ai expliqué dans le passage précédent, sceller notre
dimension pour empêcher la venue des Horreurs ne sera possible qu’un
fois les réponses aux Huit questions de Jsona Var trouvées. Avant cela,
nous devons nous contenter de combattre les Horreurs après qu’elles ont
eu traversé le seuil menant à notre monde. Et si nous voulons que nos
mesures soient efficaces, elles doivent se baser sur la connaissance. Les
Nécromanciens sont souvent accusés de tous les maux parce qu’ils osent
étudier la nature même des Horreurs. Bien que de telles recherches génè-
rent des tentations qui ont plus d’une fois emporté des Nécromanciens,
tous les efforts que nous avons faits ont été une bénédiction pour tous
les donneurs-de-noms. Nous avons appris des techniques avancées pour
affaiblir les aptitudes de karma des Horreurs, pour reproduire leurs
formes et leurs actions, pour les contraindre à rester où elles se trou-
vent. Et malgré tout, nous n’avons reçu pratiquement aucune gratitude
de la part de la masse ignare des citoyens de Barsaive. On me dit que les
résidents de Théra sont beaucoup plus en avance que nous sur le sujet,
qu’ils comprennent la véritable importance du Nécromancien pour la
survie de nos peuples. Mais ici, nous ne recevons que des insultes pour
nos efforts. Ce n’est donc pas un hasard si nous prenons la masse des
ignorants pour des imbéciles.
La plupart des gens n’apprécieront pas d’entendre ce dernier secret :
tout comme la ligne entre la vie et la mort est on ne peut plus illusoire,
aucune ligne véritable existe entre le comportement des donneurs-de-
noms et celui des Horreurs. Pour les comprendre, vous devez réaliser que
les émotions que nous considérons mauvaises (la peur, la jalousie, la rage,
la haine, la confusion, le désespoir) sont leur nourriture. Elles ont besoin
de ces émotions pour survivre, comme nous avons besoin de viande et
de pain (la question de la manière dont elles survivent dans notre propre
142
bilité quand nous tuons une bête de la toundra pour manger sa viande.
De même, les Horreurs ne ressentent rien d’autre que leur appétit quand
elles marquent un donneur-de-noms et commencent à instiller en lui les
noires et délicieuses émotions dont elles ont désespérément besoin.
Prenez l’histoire la plus horrible que vous ayez entendue à propos
de ce qu’a fait une Horreur et je vous désignerai un donneur-de-noms
qui a fait la même chose. Ces étranges créatures de l’au-delà n’ont pas le
monopole de l’atrocité. Nous, les donneurs-de-noms, nous massacrons
les uns les autres depuis toujours. Les Horreurs font ce qu’elles ont à
faire pour se nourrir. Mais quand nous nous battons, nous ne sommes
pas obligés de le faire pour survivre. Nous nous tuons les uns les autres
au nom de nos rois, au nom des Passions, au nom de la haine des autres
races, au nom de la stupidité et de querelles ancestrales ridicules. Nous
continuons de croire que nous sommes fondamentalement meilleurs que
les Horreurs, quand, finalement, nous sommes pires.
Voilà pourquoi, quand vous proclamez que la lutte contre les Horreurs
est la lutte fondamentale du bien contre le mal, le Nécromancien rit. Le
rire du Nécromancien est long et puissant, et par-delà son rire, on peut
entendre le fracas des os. Le fracas de montagnes d’ossements, ceux des
innocents, une montagne construite par les donneurs-de-noms autant
que par les Horreurs. Il est vrai que nous devons les combattre et les tuer.
Elles ont besoin de nous pour se nourrir, mais nous n’avons nul besoin
d’elles. Mais cela n’est pas une bataille menée au nom de la morale ultime.
C’est simplement un affrontement de plus dans la jungle des prédateurs et
des proies, un affrontement auquel les Nécromanciens participent dans le
but de vaincre. Et une fois que les donneurs-de-noms auront gagné, nous
retournerons nous massacrer les uns les autres, comme si de rien n’était.
Et derrière le fracas des armes contre les boucliers, on entendra le rire du
Nécromancien. Vous tressaillerez un instant, vous demandant pourquoi,
puis hausserez les épaules et retournerez à vos massacres.

Je me suis abstenu de faire des commentaires au gré de ce
document, pensant que mon malaise à son encontre était le résultat
de mes préjugés au lieu des informations qu’il contient. Après
de longues réflexions, et plusieurs lectures, je conclue qu’il était
justifié pour moi d’être mal à l’aise. La vision de la discipline du
Nécromancien, telle qu’elle est rapportée dans ce document, est
effrayante. L’auteur n’a pas réussi à faire ce qu’il avait promis
d’accomplir dans son introduction, et a peut-être même assombri
la vision que j’avais des adeptes qui suivent cette discipline
dangereuse et controversée.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
I
nformations de jeu
Les Nécromanciens sont des lanceurs de sorts spécialisés dans la
magie des mondes inférieurs. Ils s’intéressent surtout aux autres plans,
aux esprits et aux créatures qui vivent dans ces plans. La plupart des gens
considèrent les Nécromanciens comme des gens à part et plutôt effrayant.
Par conséquent, les adeptes de cette discipline remportent rarement les
concours de popularité auprès de la population barsaivienne.
Attributs principaux : Perception et Volonté.
Restrictions raciales : sylphelin.
Rituel de karma : les Rituels de karma des nécromanciens sont des
activités silencieuses au cours desquelles le Nécromancien boit le thé avec
un esprit servant ou toute autre créature d’un autre plan et discute de la
vie au-delà de ce monde. Le rituel s’achève après une demi-heure, quand
le Nécromancien boit la dernière gorgée de sa dernière tasse de thé.
Compétences d’Art : Broderie.
Aptitudes du Nécromancien
D
Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Incantation D, Lecture et écriture, Lecture et écriture de la
magie D, Matrice de sort, Matrice de sort, Rituel de karma, Tissage de
filament (Nécromancie) D
Deuxième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Longévité (4/3), Regard terrifiant, Vision astrale D
Troisième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Langue des esprits , Matrice de sort
D Défense : l’adepte ajoute +2 à sa Défense magique.
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Perception.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Matrice de sort, Possession d’animal
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests restreints
de Volonté.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Immobilisation d’esprit, Invocation (Esprits alliés) D, Rituel
du maître fantôme D
Sixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Détection de la vie D, Détermination
Septième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents: Matrice améliorée, Parade spectrale D
Huitième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests d’action
réalisés par un esprit ou une créature sous son contrôle.
Talents : Commandement, Esprit guetteur D, Matrice améliorée
Neuvième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de récu-
pération. Il peut également dépenser 1 point de karma sur les tests d’effet
des sorts.
Talents : Marmonnements sibyllins, Matrice renforcée, Poche astrale D
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
sociale.
Talents : Animation d’objet, Cercle d’invocation D
Onzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Contrôle d’outremonde. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte peut
effectuer un test de Volonté supplémentaire pour résister à la peur ou à
toute autre magie qui aurait pour effet de lui faire perdre le contrôle de
• NÉCROMANCIEN •
ses émotions. Si normalement l’adepte ne peut pas résister à l’effet, cette
aptitude ne fonctionne pas. Contrôle d’outremonde permet de mener de
nouvelles tentatives pour résister, mais ne les crée pas si elles ne sont
pas possibles à l’origine.
Talents : Matrice renforcée, Négociation avec créature invoquée D
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
magique.
Talents : Attaque de matrices D, Projection astrale D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’Initiative.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son maximum de points de karma.
Talents : Matrice partagée, Tramage de talent, Verrou cristallin de
sort D
Quatorzième cercle
Récupération : l’adepte ajoute +1 test de récupération par joute.
Talents : Matrice partagée, Tissage multiple D
Quinzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Visage astral. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 3 points de dommages d’effort, l’adepte peut modifier
les traits de son visage et de sa tête. Son apparence altérée est plus
fi ne, avec une peau souvent noire ou argentée. Les yeux altérés sont
constellés de points d’une lumière qui semble venue d’un autre monde,
et les dents sont mates, à l’exception de fines runes gravées au centre de
chaque dent. Ce nouveau visage donne à l’adepte une meilleure percep-
tion de l’espace astral. Il reçoit un bonus de +5 à ses tests d’Incantation
et à ses tests d’effet de sort quand cette aptitude est utilisée. L’aptitude
dure aussi longtemps que le souhaite l’adepte, pour un maximum de
24 heures.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Destruction d’âme D, Matrice partagée, Tramage d’attribut
143
 Demi-magie
Les Nécromanciens peuvent effectuer des tests de demi-magie
pour reconnaître les différentes utilisations de la nécromancie, les
différents types d’esprits et de morts-vivants, ainsi que les différents
types de rituels magiques, notamment les rituels de magie du sang. Les
Nécromanciens peuvent aussi faire des tests de demi-magie pour essayer
de comprendre les effets des charmes de sang, car ces derniers ont pour
origine la nécromancie.
Les charmes de sang
Les Nécromanciens peuvent faire des tests de demi-magie quand ils
fabriquent des charmes de sang (voir Les charmes de sang dans le
chapitre L’enchantement, p.276).
Détecter les esprits
Un Nécromancien peut faire un test de demi-magie pour détecter
la présence d’esprits ou d’autres entités situées à moins de 20 mètres de
lui. Le magicien fait un test de demi-magie basé sur la Perception (6). Si
le test est réussi, le Nécromancien peut sentir la présence de n’importe
quel esprit ou entité dont la Défense magique est inférieure ou égale au
résultat du test. Une fois qu’il a détecté sa présence, le Nécromancien peut
utiliser ses sorts ou ses talents comme Immobilisation d’esprit ou Langue
des esprits, pour communiquer et interagir avec l’esprit.
Le maître de jeu peut aussi choisir de faire lui-même le test de demi-
magie du personnage Nécromancien. Si le test est réussi, le maître de jeu
informe le joueur que son personnage a senti la présence d’un certain
type d’esprit. Le joueur peut ensuite décider de la façon dont va réagir
• NÉCROMANCIEN •
son personnage vis-à-vis de cette information.
Les Nécromanciens ne peuvent pas utiliser la demi-magie pour
détecter la présence des morts-vivants. Ils possèdent des sorts spéciale-
ment conçus à cet effet.
Suggestions d’interprétation
Quand un joueur conçoit un Nécromancien, il doit bien avoir à
l’esprit qu’il a choisi une discipline généralement perçue avec crainte
et suspicion. À cause de leur sinistre réputation, la plupart de ceux qui
choisissent cette voie se considèrent déjà comme des hors-la-loi ou des
parias dans leurs sociétés.
Quand vous créez votre personnage, il est important de déterminer
comment il en est venu à choisir cette discipline impopulaire. Il peut
avoir été l’objet d’insultes et de solitude forcée pendant son enfance ou
avoir subi les infortunes de ses parents, soupçonnés d’avoir fricoté avec
les Horreurs. Certains Nécromanciens peuvent faire partie des mino-
rités raciales ou culturelles de leur village d’origine et peuvent en avoir
beaucoup souffert. D’autres peuvent simplement s’être toujours sentis
différents de leurs pairs. D’autres encore se sont plongés dans la mort
et la décrépitude, fascinés par les légendes décrivant les Horreurs et la
terreur qu’elles répandent.
Bien sûr, tous les Nécromanciens n’ont pas forcément été des exclus
dans leur enfance. Certains cherchent à se venger des Horreurs et pen-
sent que retourner leurs armes contre elles est la voie la plus rapide et la
plus sûre d’y arriver. D’autres parviennent à dissimuler leur fascination
pour la part sombre de leur art, jusqu’à ce que l’opportunité de l’initiation
se présente.
Peu de Nécromanciens parviennent à vivre une vie paisible de villa-
geois normaux. Si la plupart des villages se fient au moins aux conseils
d’un adepte, rares sont ceux qui souhaitent avoir un expert en magie de
mort comme mentor pour leur jeunesse. De ce fait, la majeure partie des
aspirants à la discipline du Nécromancien quittent leur maison pour trou-
ver un maître qui leur permettra de s’initier. Ceci explique aussi en partie
pourquoi les donneurs-de-noms n’apprécient guère les Nécromanciens :
ils craignent que ces adeptes détournent leurs garçons ou leurs filles de
leurs parents pour toujours en échange de noires promesses et d’un accès
à des savoirs interdits.
Évidemment, ce genre d’attitude a pour conséquences d’attiser le sen-
timent de rejet des Nécromanciens pour la masse des donneurs-de-noms.
Ceux qui ne font pas naturellement preuve d’irrespect pour elle apprenne
à le faire au contact de leurs maîtres, qui expriment leur mécontentement
par des rires moqueurs et des considérations dédaigneuses à propos de
144
choses que les autres trouvent tragiques et qui ne montrent aucune com-
passion pour les comportements qu’ils jugent stupides.
La plupart des Nécromanciens sont passés maîtres dans l’art du rela-
tivisme, tout en restant ancrés à quelques principes absolus. La discipline
enseigne que le savoir n’est ni bon ni mauvais en soi, il peut seulement
être utilisé pour le bien ou le mal. Les Nécromanciens jugent générale-
ment le « bien » en considérant des résultats à long terme. Et comme
ils voient la mort comme un changement d’état plus qu’une fi n en soi,
ils donnent parfois moins d’importance à la mort de donneurs-de-noms
que d’autres.
Violations de discipline
Parce qu’on apprend traditionnellement aux Nécromanciens à ne
jamais regretter leurs erreurs mais à apprendre d’elles, celui qui vient
à douter du caractère noble de ses actions peut subir une crise de talent.
La magie du Nécromancien dépend de son assurance. Se sentir coupable
peut aussi créer un blocage mental qui rendra plus difficile son utilisation
de la magie. Puisque les Nécromanciens voient la mort et la vie comme
deux destinations sur une même route, le fait de pleurer un mort peut
aussi provoquer une crise de talent.
Le tabou le plus commun chez les Nécromanciens est celui de se lais-
ser envahir par la peur. La discipline enseigne que la peur est un moyen.
Se laisser envahir par sa peur est un obstacle honteux sur la voie de sa
progression dans la discipline. Les Nécromanciens submergés par la
peur ont de grandes chances de subir une crise de talent jusqu’à ce qu’ils
accomplissent un Acte de rédemption, généralement en confrontant et
en vainquant la source de leur peur.
Rituels de progression
Les rituels des Nécromanciens nécessitent souvent un contact direct
avec les esprits ou, dans certains cas, avec la magie des Horreurs. Les
adeptes profitent souvent de leurs rituels de progression pour faire la
démonstration de leur maîtrise dans l’invocation et le contrôle des diffé-
rentes entités des mondes inférieurs.
Recrutement : les Nécromanciens demandent à de nombreux esprits
de leur recommander des apprentis ayant des prédispositions pour la
discipline.
Novice (2-4) : l’adepte doit lancer un sort du cercle qu’il vient d’attein-
dre en présence d’un aîné vivant ou décédé.
Compagnon (5-8) : l’adepte doit trouver un esprit capable de lui
apporter la vérité sur un sujet historique controversé. Il invoque l’esprit
pour qu’il réponde aux questions relatives à ce sujet devant un panel de
Nécromanciens et d’érudits soutenant les différentes thèses relatives au
débat.
Gardien (9-12) : l’adepte doit rechercher et maîtriser devant d’autres
Nécromanciens un sort du cercle qu’il vient d’atteindre.
Rituel du maître fantôme : les Nécromanciens utilisent la version du
Rituel du maître fantôme exposée dans le chapitre Bâtir sa légende,
p.425.
Combinaisons de disciplines
Les Nécromanciens étant des traditionalistes en quête du savoir
sous toutes ses formes, ils peuvent être intéressés dans l’apprentissage
de n’importe quelle autre discipline. Malheureusement, ils ont souvent
beaucoup de mal à trouver des maîtres pour leur enseigner une seconde
discipline, les adeptes ayant les mêmes préjugés que les autres donneurs-
de-noms à leur encontre.
Le grand nombre de talents identiques à ceux des autres disciplines
magiques offre au Nécromancien la possibilité d’acquérir rapidement un
large éventail d’aptitudes supplémentaires. La plupart des Nécromanciens
sont attirés par la discipline du Forgeron à cause du lien symbolique qu’il
existe entre les armes et la mort. La voie du Maître des animaux peut
convenir au Nécromancien qui souhaite étendre son contrôle sur les créa-
tures physiques aussi bien qu’astrales.
L e Nécromancien humain
« Pourquoi avez-vous peur de moi ? Si vous pensez que je
vous veux du mal, vous vous méprenez. Mes préoccupations concernent
les mondes au-delà de celui-ci. »
« Les mondes inférieurs s’offrent à moi, et ses habitants sont mes
serviteurs. À moi seul, ils révèlent à voix basse les secrets silencieux des
profondeurs abyssales. À moi seul ils hurlent les terribles vérités depuis
les hauteurs étincelantes. Leurs paroles me caressent comme une douce
musique, élèvent mon âme et libèrent mon esprit. Mon corps est peut-
être fait de chair, mais la magie imprègne mon esprit et mon âme vole
par-delà les mondes inférieurs. »

Attributs
Dextérité (12) : 5/D8 Perception (16) : 7/D12
Force (11) : 5/D8 Volonté (14) : 6/D10
Constitution (13) : 6/D10 Charisme (13) : 6/D10

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 5/D8
Défense magique : 9 Armure physique : 3
Défense sociale : 7 Armure mystique : 2
Seuil de mort : 35 Tests de récupération : 2
Seuil de blessure grave : 9 Équilibre : 5/D8*
Seuil d’inconscience : 27
* Le personnage possède la compétence Stabilité.

• NÉCROMANCIEN •
Déplacement de combat : 24 Déplacement de course : 48
Points de karma : 10 Niveau de karma : 5/D8

Talents
Incantation D (2) : 9/D8+D6
Lecture et écriture (1) : 8/2D6
— humain
Lecture et écriture de la magie D (1) : 8/2D6
Matrice de sort (1) : 1
Matrice de sort (1) : 1
Rituel de karma (1) : 1
Tissage de filament (Nécromancie) D (1) : 8/2D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Broderie (1) : 7/D12
Connaissances :
Histoire du Châtiment (1) : 8/2D6
Connaissances magiques (1) : 8/2D6 Équipement
Générales : Armure de cuir (Phys 3)
Combat à mains nues (1) : 6/D10 Bâton (Dommages 7/D12)
Don des langues (2) : 9/D8+D6 2 × Dagues (Dommages 7/D12, portée 9–15–18)
— Nain (throalique), humain Fronde (Dommages 7/D12, portée 20–40–80)
Lecture et écriture (1) : 8/2D6 Couteau (Dommages 6/D10)
— Nain (throalique) Kit d’aventurier
Stabilité (1) : 6/D10 Potion de récupération
Kit de broderie
Argent Grimoire
Pièces de cuir : 1 Robe brodée
Pièces d’argent : 3 Vêtements de voyageur
Pièces d’or : 1 Lanterne à capuchon
2 × flasques d’huile
Sorts de nécromancie Rations de voyage (1 semaine)
Premier cercle : Affrontement des morts-vivants, Cercle glacial, Danse
des os, Détection des morts-vivants, Emprise spectrale, Expérience de la Notes
mort, Voix des oiseaux de nuit. L’adepte dispose de l’aptitude raciale Polyvalence.

145
 La voie de l’esprit et des symboles
Sous sa forme originale, le document suivant, adressée à la cour de Throal par le Sorcier
ork Ajmar l’Admirable en 1504 TH, faisait partie de sa candidature pour le poste de
Magicien de la cour. Pour ce recueil, j’ai demandé à Ajmar d’approfondir sa présentation de
la discipline partout où il pensait que des clarifications supplémentaires étaient nécessaires.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

La voie du Sorcier n’est pas simplement la plus profonde. Une chaise ne fait référence à rien de
avancée des disciplines de lanceur de sorts, c’est particulier, contrairement à un trône. De
aussi la voie la plus complexe et la plus subtile des même, Votre Majesté Sérénissime est
voies de l’adepte. Tous les grands monarques aussi un symbole. Le nom « Varulus »
cherchant le conseil d’un praticien des arts ne se rapporte pas simplement à un
des arcanes devraient écouter d’abord et nain. Il se rapporte à une personne
avant tout celui qui suit le chemin du symbolisant la royauté et les nains.
Sorcier. Pour maîtriser la discipline Les symboles ont du pouvoir car
du Sorcier, un adepte doit dévelop- ils sont reliés au Royaume des Idées,
per un intellect supérieur et une dont je parlerais plus longuement par la
excellente capacité d’analyse. Il me suite. Parce que c’est un symbole, le trône de
semble que ces facultés font des Votre Majesté possède plus de pouvoir magi-
Sorciers, dont je fais humblement que qu’une chaise quelconque. Vous possédez
• SORCIER •

partie, des candidats éminem- plus de pouvoir magique qu’un nain ordi-
ment qualifiés pour le poste de naire. L’art du Sorcier consiste à puiser ce
conseiller. En fait, l’acuité mentale genre de pouvoir. Un Sorcier gagne en
du Sorcier fait de lui un pour- puissance en apprenant à manipuler
voyeur de conseils de premier ces symboles. Chaque chose suffi-
plan dans tous les domaines samment importante pour devenir
possibles. Car il incombe au un symbole renferme une force que l’on
Sorcier de comprendre toutes peut saisir en utilisant les talents et les
les choses du monde, de les sorts du Sorcier.
placer dans des catégories et de Contrairement à d’autres disci-
les classer grâce à un système de plines, dont les adeptes ressentent
correspondances. De ces derniè- phy siquement le s pr i ncipe s, la
res découlent non seulement les discipline du Sorcier suppose une
pouvoirs magiques du Sorcier, mais compréhension claire dans son esprit
aussi une vision complète de l’univers grâce à des principes de sa voie. Il doit être un penseur, avoir un cerveau
laquelle il comprend les gens, les créatures et les aussi affûté et perspicace qu’un couteau. Il doit apprendre à faire la
choses venant de tous horizons. différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux, entre ce qui a de l’im-
Si la cour m’y autorise avec indulgence, je développerai maintenant portance et ce qui n’en a pas. L’esprit est le plus formidable don qu’ont
mes arguments pour prouver mes dires, apportant des preuves aux offert les Passions aux donneurs-de-noms. Les Sorciers empoignent
vérités qui viennent d’être exposées. cet outil extraordinairement précieux et s’en serve du mieux possible.

D
À l’aide de son esprit, il change le monde.
La plupart des donneurs-de-noms n’utilisent qu’une fraction de

es symboles et de leurs capacités intellectuelles. Pour devenir un Sorcier, un étudiant doit

éveiller son intellect, assoupi, jusqu’à ce qu’il devienne un feu nourrit

l’incantation
L’étudiant Sorcier doit d’abord comprendre qu’il doit voir les choses
du monde au-delà de leurs apparence. Chaque mot, chaque acte, tout ce
que l’œil des donneurs-de-noms peut observer, toutes ces choses ont une
signification plus vaste. Le Sorcier apprend à accomplir des actes surna-
turels et merveilleux grâce à l’appréciation de ces significations. Acquérir
cette compréhension est une étape appelée, chez les professeurs et les
étudiants de la voie du Sorcier, le processus de symbolisation.
Laissez moi prendre un exemple avec la chaise sur laquelle vous
êtes assis, Votre Majesté. « Chaise » semble être un très mauvais mot
pour désigner cet objet, même quand il est prononcé dans ma bouche.
Le mot « chaise » tombe sur le sol, s’agitant comme un poisson hors
de l’eau, refusant de pénétrer nos oreilles. Cela vient du fait que le bon
mot pour désigner l’objet sur lequel vous êtes assis est « trône ». Un
« trône » n’est pas une simple « chaise », c’est un symbole. Un symbole
de royauté. Votre trône est l’exemple d’un objet ayant une signification
par les prodigieuses possibilités de la pensée et les perspectives sans
limite de l’imagination. Pour les pratiquants des disciplines inférieu-
res, le premier temps fort de l’initiation peut se faire lors d’un flash de
conscience mystique. Notre voie n’est pas aussi aisée. Seuls les esprits
entraînés sont préparés à la perception ultime de la voie du Sorcier. Le
Sorcier en devenir doit construire une fondation mentale sur laquelle il
bâtira la profondeur de ses perceptions à venir. Parvenir à construire
cette fondation nécessite des années d’études. Le Sorcier passe donc
généralement sa jeunesse à affronter d’innombrables ouvrages plus
poussiéreux les uns que les autres, s’immergeant dans les travaux des
grands Sorciers de Barsaive.
[Note de l’auteur : j’utilise le terme « ouvrage » comme un symbole
de tous les savoirs transmis. De nombreux jeunes Sorciers, notamment
ceux venant de l’arrière-pays, doivent, aujourd’hui encore, apprendre
ces grands travaux par l’intermédiaire de la tradition orale. Chaque
livre représente le dur labeur d’un grand nombre de scribes et impli-
que un investissement considérable pour être produit, ce qui explique
pourquoi ils sont toujours rares et précieux. Le Châtiment les a rendus

146
encore plus difficiles à trouver, et c’est la raison pour laquelle les plus
petits villages ne parviennent pas à mettre la main sur quelque chose
ressemblant de manière significative à un corpus complet de textes
indispensables pour l’apprentissage du Sorcier. Pour compenser
cette terrible insuffisance, les tuteurs en Sorcellerie ont mémorisé
de vastes portions de textes manquants à leurs propres collections
et les récitent à leurs étudiants. Bien que cette façon d’enseigner soit
malheureusement nécessaire, j’ai peur que de nombreux points subtils
mais essentiels passent inaperçus. L’arrière-pays de Barsaive conti-
nue de produire de nombreux mages rustres et à moitié formés, qui
apprennent par hérésie plutôt qu’en parcourant pour eux-mêmes les
travaux éminents du passé. Si cette érosion lente est acceptable pour
les Nécromanciens, les Élémentalistes et les Illusionnistes, il est plus
que regrettable que la noble tradition des Sorciers se dégrade peu à
peu de cette manière.]
Je ne fatiguerai pas la Cour avec la liste complète de ces textes de
base, d’autant que les Sorciers eux-mêmes sont souvent en désaccord
pour déterminer quels sont les plus essentiels. Je dirais qu’une dou-
zaine de livres est essentielle à l’apprentissage de la Sorcellerie, dont
Élucidations de la Métaphore et de la signification, Les Chemins vers
la profondeur de Comborian, Catégories des rituels et de la pensée
de Clessio et Tornovir, et La Substance du désir par la comtesse de
Plus-jamais.

D e l’Idée et de sa
signification

Bien que ces manuscrits profonds nous enseignent leurs leçons de
façon très différentes, tous évoquent l’importance de l’Idée. Pour com-
prendre comment le Sorcier refaçonne la réalité selon son désir, il faut
comprendre ce concept. Toutes les choses de ce monde sont reliées à
une Idée. Votre bâton de marche, Votre Majesté, partage avec tous les
bâtons de marche l’Idée du bâton de marche. Votre trône partage avec
les trônes de tous les monarques ayant existé ou qui existeront l’Idée du
trône. Mais d’où viennent ces Idées ? Le Sorcier sait que l’Idée du trône et
l’Idée du bâton de marche, ne furent pas créés par les donneurs-de-noms.
Il existe un endroit, un endroit réel situé au plus profond de l’espace
astral, un endroit que même les Horreurs ne peuvent atteindre, où se
trouvent toutes les Idées. S’il était possible de voyager jusqu’au Royaume
des Idées, nous y trouverions le bâton de marche – le vrai, l’émanation
mystique à partir de laquelle sont modelés tous les bâtons de marche.
Toutes les choses auxquelles vous pouvez penser possèdent un équiva-
lent dans le Royaume des idées. Si ce n’était pas le cas, vous ne pourriez
même pas y penser. À chaque fois qu’un nouvel objet ou qu’un nouvel
être est créé dans ce monde, il reflète des événements ayant lieu dans le
Royaume des Idées, qui, parfois, génère de nouvelles choses (j’ai choisi
le terme très vague de « chose » à dessein : une idée peut être aussi bien
une entité, un objet ou un concept abstrait). Quand le peuple t’skrang a
conçu (avec l’aide de la Passion Upandal) sa propre machine pour pro-
pulser ses navires, ses actes reflétaient l’apparition d’une nouvelle chose
appelée la Machine dans le Royaume des Idées. Si la Machine n’y était
pas apparue, les t’skrangs n’auraient pas pensé à fabriquer un tel objet
dans notre monde. L’Idée existe toujours en premier.
Les Passions précèdent-elles dans le Royaume des Idées leur appa-
rition dans notre monde ? Cette question a laissé les Sorciers perplexes
pendant dans siècles. Ma conclusion est que les Passions sont elles-
mêmes des Idées, des modèles de nos émotions primaires. Elles sont
des exemples particuliers de –
[Note de l’auteur : à ce moment du discours, il me paraissait
évident que mes auditeurs, non initiés, ne me prêtait plus toute leur
attention. Pour attirer à nouveau leur attention, je fus donc obligé de
recourir à un artifice visuel spectaculaire. La combinaison de sortilè-
ges suivante illustre ce qui me paraît être un point abstrait.
Le bouffon de la cour de Sa Majesté, un ork farceur et baveur,
du genre qui contribue au discrédit de mon peuple, avait commencé
à gambader dans le hall, dérangeant les personnes auxquelles je
m’adressais. Préparé à cette éventualité, je me liai à une de mes matri-
ces et lançai un sort de Pattes d’araignée sur l’idiot. Il me regarda,
interloqué : aucun effet ne semblait se manifester. Je projetai ensuite
• SORCIER •
un Trait de feu à ses pieds. Surpris et effrayé, il fit ce que j’espérais,
à savoir sauter instinctivement en direction du mur, sur lequel il
grimpa avec la démarche d’une araignée aux longues pattes. Encore
plus troublé, il repoussa le mur sur lequel il était grimpé et chuta
lourdement sur son généreux postérieur, poussant une plainte de
réprobation.
J’improvisai ensuite ce laïus :]
Ce que vous venez de voir, Votre Majesté et les notables de la Cour,
servira d’exemple pratique de manipulation des Idées. Ici, j’ai usé de
mon intellect et de mes talents de Sorcier pour puiser dans l’Idée de
l’araignée. Comme il est écrit dans le chapitre sept de Correspondances
et Continuum d’Alloron, l’une des premières choses que l’araignée sym-
bolise est l’acte de grimper. J’ai utilisé la magie pour manifester l’Idée
de l’araignée dans notre monde, prêtant à notre bouffon bien-aimé
cette caractéristique essentielle de l’araignée.
J’ai ensuite puisé dans la magie l’Idée de la flamme, plus spécifi-
quement dans la destruction qu’elle symbolise. En tissant des filaments
à cette Idée, j’ai transformé le symbole dans ma pensée en une réalité
physique, produisant un jet de feu ardent qui obligea notre bouffon à
participer à mon humble démonstration.
Cet incident m’offre une excellente opportunité pour faire la
distinction entre le symbole et l’Idée. L’Idée est parfaite, ultime, intou-
chable. Nous ne pouvons pas percevoir directement une Idée, car nous
ne pouvons pas voyager jusqu’au Royaume des Idées. Le mieux que
nous pouvons faire est de penser à une Idée. La pensée qui apparaît
alors dans notre esprit en est le symbole. Le symbole est le lien entre
notre être imparfait et inférieur et la primauté de l’Idée. Le symbole
est ce que l’Idée signifie pour nous. Dans notre cas, l’araignée, dans
mon esprit, a signifié grimper, et a donc servi de symbole à l’Idée de
grimper. La flamme a signifié la destruction, et a donc servi de sym-
bole de destruction. Je ne peux pas contrôler une Idée, mais je peux
utiliser son symbole pour tirer d’elle une partie de son pouvoir. À tra-
vers le symbole, je peux conjurer l’aptitude d’escalade ou encourager
la destruction.
De tels sorts ne sont que des manifestations mineures des capaci-
tés du Sorcier. Il conquiert la réalité en la comprenant, et donne ensuite
à ses désirs une forme et une solidité. C’est notre monde qu’il modifie,
pas le Royaume des Idées.
147
 Bien sûr, je conçois que le poste vacant de Magicien de la Cour
pour la Famille royale de Throal ne se gagne pas grâce à une vulgaire
démonstration de sortilèges. D’ailleurs, je serais très heureux de rem-
bourser au trésor le prix du remplacement du carreau ébréché.
Il me paraît nécessaire de rappeler au lecteur que la théorie
du Royaume des Idées a été sujette à de nombreuses conjectures
par le passé. Des magiciens, dont certains de mes disciples
Sorciers parmi eux, ont critiqué cette théorie en affirmant
qu’elle n’était rien de plus qu’une manière simple d’expliquer la
nature de la magie, chose que personne ne parvient réellement à
comprendre.
- Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane
C
omprendre à travers
les Idées et les Symboles
[Note de l’auteur : ayant gagné à nouveau leur attention, je revins
donc au propos initial de mon discours.]
Le conseiller que vous recherchez, Votre Majesté, doit savoir faire
plus que lancer de simples sorts. Il doit être capable de comprendre des
• SORCIER •
choses complexes et d’en déduire les éléments clés. En tant que Sorcier,
ma formation m’a parfaitement préparé à de tels raisonnements. Une
fois que le Sorcier prend conscience que n’importe quelle situation peut
être ramenée à une connexion entre des symboles et des Idées, il peut
percevoir l’ordre qui se trouve sous la surface confuse des choses.
Le Sorcier bâtit ses perceptions à partir des sages paroles de
ses illustres prédécesseurs. Il s’attache à l’Histoire, aux précédents.
C’est pourquoi un Sorcier ne doit jamais s’arrêter d’apprendre, ne doit
jamais se lasser de sa quête de savoir, celle qui consiste à déterrer les
connaissances du passé. Grâce à une bonne compréhension des choses
et une vaste liste de symboles à portée de main, le Sorcier peut, pour
n’importe quel événement, potentiel ou effectif, choisir la meilleure
route à –
[Note de l’auteur : à ce moment-là, Sa Bienveillante Grandeur
m’interrompit et me demanda de faire preuve de mes qualités de
réflexion en me livrant à un petit exercice pratique. Je ne me per-
mettrais pas de paraphraser les paroles de mon suzerain, mais il me
demanda, pour faire court, que je le conseille au sujet du statut de
Grand-Foire. Il me dit que ses chambellans tenaient de grands débats
à propos du destin de cette cité désobéissante et désordonnée, qui s’est
blottie sans permission à l’extérieur des portes du grand royaume. Il
dit qu’il n’avait pas encore pris de décision à ce sujet, mais il souhaitait
m’entendre de sorte qu’il puisse déterminer si j’avais le même avis que
ses chambellans. Après quelques instants d’intenses réflexions, voici
ce que je lui répondis :]
Regardons bien Grand-Foire, Votre Majesté, et devinons quels
symboles et quelles Idées sont impliqués ici. Une fois seulement que
nous aurons découvert ses éléments pourrons-nous ébaucher une
décision.
Tout d’abord, Grand-Foire est la manifestation de l’Idée de la
cité. Qu’est-ce qu’une cité ? Et bien c’est un rassemblement de don-
neurs-de-noms partageant un but commun et un moyen d’existence
commun. Ainsi, la cité symbolise l’unité et la coopération. Ces deux
termes sont des symboles positifs, et je suis certain que vous serez d’ac-
cord avec cela. Mais toutes les cités ne sont pas des endroits où il fait
bon vivre. Kratas, par exemple, allie l’Idée de la cité à l’Idée du Voleur,
et la seconde exerce une terrible influence sur la première. Kratas est,
comme toutes les autres cités, un rassemblement de donneurs-de-noms,
mais dont le but est l’escroquerie. Si Kratas se trouvait aux portes du
royaume, je vous recommanderais d’essayer de la détruire.
Mais Grand-Foire porte dans son nom un deuxième symbole : le
troc. Grand-Foire est donc liée à l’Idée de commerce. Qu’est-ce que le
commerce ? C’est l’échange, la libre circulation des biens entre deux
148
partenaires consentants. Le commerce est une autre forme de coopéra-
tion, et ainsi, Grand-Foire est doublement liée à l’idée de coopération.
Ce symbole augure de très bonnes choses pour vous et vos objectifs,
Votre Majesté. Le Royaume de Throal n’est-il pas lui aussi un symbole
d’unité et de coopération ? Vous cherchez à rassembler notre province,
à l’unir sous le règne de la justice et de la compassion. Grand-Foire
peut sembler négligée et indisciplinée, elle peut sembler offenser le
sens de l’ordre qui vous vient de votre héritage nain, mais en vérité,
Grand-Foire est une haute manifestation de l’ordre. Elle peut être un
outil grâce auquel vous pouvez unir nos territoires sous la bannière
bienfaisante de votre contrat. Grand-Foire peut vous y aider en ajou-
tant à l’unité et à la coopération une troisième Idée, plus vitale encore,
celle de la liberté.
Notez ceci, Votre Majesté : l’unité sans la liberté est le joug de
l’oppression. Pour éviter de commettre la folie terrible des Thérans
qui régnèrent ici autrefois, vous devez toujours faire en sorte que vos
décisions soient reliées à l’Idée de liberté autant qu’à celle d’unité.
Grand-Foire est une expression de la liberté. Elle a surgi du sol vierge
de notre nouvelle Barsaive, mais c’est une plante sauvage plutôt qu’un
roseau. Limiter sa croissance revient à condamner notre noble vision
des choses, celle-là même qui m’a amené devant cette Cour pour vous
offrir mes services. Tant que vous êtes attaché aux Idées de liberté, de
coopération et d’unité, je me lie à vous si vous le souhaitez.
[Note de l’auteur : à ce moment là, le Roi Varulus annonça que je
pouvais me considérer comme étant le nouveau Magicien de la Cour
officielle de Throal. Ses paroles semblèrent prendre bon nombre de ses
courtisans par surprise. L’un d’eux commença à trembler et nécessita
l’intervention d’un guérisseur. Dans la confusion qui s’ensuivit, je ne
pus terminer mon discours. Je vous présente donc ici, pour la pre-
mière fois, ce que je m’apprêtais à dire avant que le Roi ne me nomme
Magicien de Cour de Throal.]
D
es correspondances
et des antipathies
Peu de Sorciers voyagent sans, au minimum, une copie réduite
du Concordance des correspondances de Vomon ou de l’Encyclopédie
de la symbologie de M’chuda. Ces textes de référence contiennent les
listes des Idées les plus courantes et des symboles qui y ont trait. La
plupart des Sorciers en ont appris la majeure partie, mais il y a toujours
un moment où la capacité à se relier à une Idée obscure peut être une
question de vie ou de mort. Ma propre copie du texte de Vomon m’a
aidé à prendre des décisions qui ont non seulement sauvé ma vie à
plusieurs reprises, mais aussi celle d’autrui.
L’histoire suivante servira d’exemple sur la manière dont les
correspondances et les antipathies fonctionnent dans notre monde.
Il y a quelques années, je fus fait prisonnier avec mes compagnons
d’aventure dans le petit village d’un kaer situé au milieu des plaines
du sud du lac Vors. Après que nous ayons pénétré le kaer, je m’étais
aperçu que l’Idée du kaer était liée à une autre Idée, une Idée très
étrange. Les murs du kaer étaient couverts d’un métal poli et ouvragé.
L’architecture du lieu m’évoquait celle d’un labyrinthe. Et quand le
dernier de notre troupe posa le pied à l’intérieur du kaer, une porte
de pierre massive se referma derrière nous, bloquant notre sortie.
N’ayant pas d’autre choix que de s’enfoncer plus profondément dans
cet endroit bizarre, nous nous retrouvâmes piégés dans un lieu
immonde et dépravé.
Pour commencer, une autre porte de pierre nous enferma tous à
l’intérieur d’une autre salle couverte de métal poli et ouvragé. Puis
une trappe s’ouvrit soudainement sous les pieds de notre Maîtresse
des animaux qui disparut dans un cri sinistre. Nous nous précipitâ-
mes furieusement sur la trappe pour essayer de la rouvrir et de suivre
notre compagnon. Nous étions tous liés à une trame de groupe pour
symboliser notre unité, et nous avions tous juré de ne jamais nous
séparer. Mais cette terrible trappe était parvenu à annihiler tous nos
efforts consentis pour rester ensemble. Nous ne pouvions pas rouvrir
la trappe et notre Maîtresse des animaux semblait perdue.
Alors que nous frappions le sol et criions, un des murs de métal
commença à s’enfoncer dans le sol. Derrière lui se trouvait un autre
mur, composé d’une mystérieuse substance transparente que je n’ai
toujours pas pu associer à la moindre Idée. À travers ce mur transpa-
rent, nous pouvions voir notre camarade, assise, étourdie, dans une
salle ressemblant beaucoup à celle dans laquelle nous nous trouvions.
Nous apercevant, elle se précipita sur le mur. Nous le frappâmes de
chaque côté, sans parvenir à le briser. Il ne faisait aucun doute que le
symbole du mur transparent était l’invulnérabilité.
Une partie des murs de la chambre de la Maîtresse des animaux
se mirent soudainement à bouger, révélant un déploiement d’orifices
desquels se déversèrent des flots d’eau. La deuxième salle était un piège
à noyade conçue de manière diabolique pour que l’on ne puisse rien
faire d’autre que regarder, impuissants, la longue et terrible agonie de
notre compagnon. Notre Archer fit un rapide calcul mathématique et
nous dit qu’il se passerait trois minutes avant que la salle soit remplie
d’eau. Ensuite, notre Maîtresse des animaux vivrait aussi longtemps
qu’elle avait d’air dans les poumons.
Je me mis immédiatement au travail, parcourant rapidement mon
sac à la recherche de notes que j’avais prises quelques semaines plus
tôt alors que j’avais eu la rare opportunité de consulter le dangereux
livre intitulé Horreurs, un volume compilé à contrecœur et gardé jalou-
sement par les bibliothécaires de la Grande bibliothèque de Throal.
Quelque chose, dans la nature de cet endroit, avait évoqué quelque
chose encore enfoui au fond de ma mémoire. C’est alors que je trou-
vai, après avoir feuilleté nombre de pages, mes notes à propos d’une
grande Horreur appelée l’Artificeur. Lisant à toute vitesse, j’apprenais
que l’Artificeur parcourait Barsaive à la recherche d’endroits parfaits
pour attirer les aventuriers. Il recomposait ensuite la structure de ces
lieux, la remplissant de pièges mortels et de constructions retorses.
Je compris que ce piège en forme de kaer n’était pas seulement lié à
l’Idée du kaer, mais aussi à celle de l’horreur et, à travers elle, à l’Idée
de machine.
Je me concentrai entièrement sur ma tâche, faisant fi des cris hor-
rifiés de mes compagnons alors que l’eau montait de plus en plus haut
dans l’autre pièce. Je récupérai ma copie de Vomon et m’empressai de
trouver la référence « machine ». Dans son livre, Vomo a listé les sym-
boles reliés à une Idée (appelés correspondances) ainsi que les Idées et
les symboles opposés à ces correspondances (appelés antipathies).
Une des antipathies pour la machine est l’Idée d’air. Le texte
expliquait que l’un des symboles de l’air est la rouille, lequel est aussi
l’ennemi du métal, et donc de la machine. Air, pensais-je alors, fréné-
tiquement. Air ! Comment puis-je me relier à ce symbole ?
Pendant ce temps, l’eau avait atteint le haut de la pièce. Mes compa-
gnons pleuraient ou hurlaient de désespoir. La Maîtresse des animaux
avait rempli ses poumons d’air et nous observait maintenant avec
tristesse, attendant l’inévitable moment où ses lèvres s’ouvriraient en
grand et ne pourraient plus empêcher l’eau de s’engouffrer en elle.
J’étais déjà en plein travail, réharmonisant ma matrice pour y insé-
rer le sort dont j’avais besoin. Sans perdre une seule seconde, je tissai
les filaments et lançai le sort Bulle de compression autour de ma chère
camarade. D’habitude, Bulle de compression inflige des blessures à la
cible, mais je savais que les dommages que je causerais à ma résistante
collègue seraient mineurs comparés à sa noyade programmée. Une
large bulle d’air apparut autour d’elle et lui permit de respirer.
Mes compagnons exultèrent, hurlant leur joie après cette victoire.
Et tandis que leurs larmes devenaient des sanglots de joie, les eaux
commencèrent à descendre, ce que je savais qu’elles feraient.
Le texte sur l’Artificeur révélait que l’entité tirait ses pouvoirs
mystiques de la souffrance provoquée par ses pièges. À partir de cela,
j’en avais conclu que les pièges eux-mêmes étaient provoqués par les
émotions négatives, comme l’inquiétude et le désespoir. Mon sort de
Bulle de compression donna un moment de répit à notre Maîtresse
des animaux, ce qui eut pour effet de remonter le moral de mes com-
pagnons. Leur joie, soudaine et intense, effaça l’énergie émotionnelle
qui actionnait le piège, sauvant notre partenaire.
Le reste de notre fuite du kaer est une histoire que je vous racon-
terai un autre jour. Mais vous avez pu voir, à travers mon histoire, la
manière dont le Sorcier résout les problèmes. D’abord, il consulte tous
les textes qui se trouvent à portée de main. Ensuite, il recherche les
• SORCIER •
correspondances et les antipathies en jeu. Et finalement, il utilise ses
capacités de déduction pour obtenir la meilleure conclusion au pro-
blème et la convertir en acte.
Comme de nombreuses autres personnes de ma discipline, j’utilise
aussi cette méthode pour les choses de moindre importance, comme
décider quel type de robe acheter ou quel type de déjeuner comman-
der dans une taverne. Pour les choses simples comme pour les choses
d’une extrême importance, les symboles et les Idées régissent tous les
aspects de la vie du Sorcier.
D
es branches de la
voie
[Note de l’auteur : le texte suivant est le condensé d’un texte plus
long qui, bien sûr, se trouve être un peu redondant du fait de l’accep-
tation immédiate de mon suzerain au poste de Magicien de la Cour.
Veuillez m’excuser pour la fin abrupte de ce récit.]
Soyez certain que je suis la voie approuvée et accréditée du Sorcier.
Dans le sillage du Châtiment, de nouvelles approches très discutables
de la discipline apparurent malheureusement, en même temps qu’une
considérable chute du niveau général des adeptes de la discipline.
J’ai, par exemple, rencontré de nombreux Sorciers se faisant
appeler des Sorciers instinctifs. Ces pâles imitations de magiciens
préféreraient mourir que de se faire prendre avec une collection de
livres en poche. Ils apprennent leurs talents et leurs sorts par d’autres
Sorciers selon une tradition orale. Bien qu’ils aient constamment en
tête des souvenirs embrouillés du système des Idées et des symboles
ainsi qu’une liste inadéquate de correspondances et d’antipathies, ils
prétendent qu’ils peuvent néanmoins atteindre une véritable maîtrise
de la discipline du Sorcier grâce à l’expérience accumulée. Ils inventent
purement et simplement leurs propres correspondances et antipathies,
en les basant sur les maigres fruits de leurs expériences ! C’est un
miracle qu’un si grand nombre d’entre eux survive au-delà du Premier
cercle. Ces Sorciers « instinctifs » sont souvent francs, trop sensibles
et terre à terre. Ils leur manquent la dignité qui sied au comportement
du Sorcier.
Il y a aussi ceux qui suivent la voie de la maîtrise, qui, d’après moi,
s’éloigne de la dignité pour entrer dans une sorte de fierté dangereuse.
Ces Sorciers se voient comme étant plus que de simples emprunteurs
149
 du pouvoir des Idées. Ils pensent qu’ils peuvent contrôler et dominer
les émanations du Royaumes des Idées. Ils pensent qu’ils peuvent
manipuler le monde comme bon leur semble et ne voient dans la
sorcellerie qu’un chemin menant au pouvoir. Les Sorciers thérans
choisissent souvent cette voie-là. Au cours de la période précédent le
Châtiment, ils introduisirent cette lamentable tradition dans notre
belle province et, depuis lors, celle-ci nous contamine. Le Sorcier qui
place avant toute chose le souhait de contrôler croit que sa personne
compte plus que toute autre personne ou chose. Il utilise sa suffisance
pour plier les symboles à sa volonté. Cette voie est une voie dange-
reuse, car les Idées sont plus puissantes que les individus. Ceux que
l’on appelle les Sorciers du contrôle devraient se méfier du jour où les
Idées auront le dernier mot.
I
nformations pour le jeu
Les Sorciers sont des magiciens qui ont travaillé avec assiduité
les aspects théoriques de la magie. Ceux qui suivent les autres discipli-
nes magiques les qualifient parfois de « rats de bibliothèques », mais il
est intéressant de noter que rares sont ceux qui se risquent à les appeler
de la sorte en face.
Attributs principaux : Perception et Volonté.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : pour accomplir son Rituel de karma, le Sorcier
trace un cercle d’au moins deux mètres de diamètre, puis inscrit un
triangle à l’intérieur. N’hésitant pas à reprendre son dessin pour qu’il
• SORCIER •
soit le plus précis possible, il trace alors un autre cercle à l’intérieur du
triangle, puis un triangle dans cet autre cercle et ainsi de suite. Bientôt,
il est contraint de dessiner des figures trop petites pour la main et le
stylet. Il doit alors recourir à la magie pour continuer le processus,
alors même que le résultat devient trop petit pour être perceptible à
l’œil nu. Le rituel prend fin au bout d’une demi-heure, une fois que le
Sorcier a tracé le dernier triangle.
Compétences d’Art : Broderie.
Aptitudes du Sorcier
D Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Incantation D, Lecture et écriture D, Lecture et écriture de
la magie, Matrice de sort, Matrice de sort, Rituel de karma, Tissage de
filament (Sorcellerie) D
Deuxième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Analyse des indices D, Endurance (4/3), Matrice de sort
Troisième cercle
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Marmonnements sibyllins D, Mémoire livresque D
Quatrième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Perception.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Souvenirs livresques D, Vision astrale D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Volonté.
Sort : l’adepte apprend un nouveau sort de son cercle actuel.
Talents : Détermination, Lecture sur les lèvres, Rituel du maître
fantôme D
150
Sixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Don des langues D, Matrice améliorée
Septième cercle
Karma : L’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests d’Effet
de sort.
Talents : Détection de la vie D, Maintien de filament D
Huitième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Commandement, Matrice améliorée, Sarcasmes
Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
récupération.
Talents : Attaque de matrices D, Extension de trame D, Matrice
renforcée
Dixième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Matrice divisée. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte peut diviser
l’une de ses matrices (de sort, améliorée ou renforcée) en deux. Une
matrice divisée peut accueillir deux sorts au lieu d’un seul. Les cercles
combinés des sorts ne peuvent pas excéder le rang de la matrice divi-
sée. Notez qu’une matrice divisée améliorée ou renforcée ne peut pas
accueillir des filaments : faire tenir deux sorts dans une seule matrice
est assez complexe comme ça. Chaque utilisation de l’aptitude Matrice
divisée dure 24 heures. Une matrice ne peut être divisée qu’une seule
fois, mais l’aptitude peut être utilisée sur chacune des matrices de sort
de l’adepte. Une fois sa durée d’effet écoulée, la matrice retrouve son
état normal, et les sorts qu’elle contenait disparaissent.
Talents : Attaque astrale D, Ultime sursaut,
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
magique.
Talents : Matrice renforcée, Trame d’incantation D
Douzième Cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
magique.
Talents : Matrice renforcée, Transfert de blessure D
Treizième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma.
Talents : Matrice partagée, Tramage de talent, Vision véritable
Quatorzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Triangle d’incantation. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. Pour 3 points de dommages d’effort, l’adepte peut
créer un triangle d’incantation, passant 1 round à conjurer un triangle
luminescent autour de lui, dont chaque côté ne dépasse pas 2 mètres de
long. Le triangle n’affecte que l’adepte qui l’a créé. Ce dernier bénéficie
alors d’un bonus de +5 à ses tests d’Incantation et de Tissage de fi la-
ment quand il lance des sorts depuis l’intérieur du triangle. Le triangle
d’incantation fonctionne jusqu’au moment où l’adepte le quitte.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Talents : Esprit guetteur D, Matrice partagée
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Talents : Matrice partagée, Trame d’attribut, Trame d’effet D
Demi-magie
Les Sorciers peuvent effectuer des tests de demi-magie pour
reconnaître les différents types d’utilisation de la magie, pour iden-
tifier les utilisations spécifiques de la sorcellerie, et pour reconnaître
les rituels magiques.
Suggestions d’interprétation
Ajmar l’Admirable, dont le récit sur la voie du Sorcier est décrit
dans ce chapitre, s’attache à la vision de la discipline connue sous
le nom de la voie de l’esprit. Les joueurs souhaitant interpréter ce
type de Sorcier peuvent s’inspirer de certains des traits caractéristi-
ques d’Ajmar : la volubilité, le côté pompeux et la propension à faire
constamment référence à de grands ouvrages classiques mais abscons
pour la majorité des gens. Les Sorciers de l’esprit croient à la supério-
rité du discours écrit sur la tradition orale et ne se sentent pas à l’aise
quand ils n’ont pas plusieurs ouvrages à portée, dans leurs sacs. Ils ont
tendance à prendre le concept des Idées et des symboles au pied de la
lettre, et nombre d’entre eux ont mémorisé une masse importante de
textes fondateurs de cette voie.
Avant de prendre une décision, la plupart des Sorciers de l’esprit
consulteront leurs ouvrages de référence pour déceler les Idées en
présence, avant de discuter de leur signification ultime. Ils placent
généralement l’approche réflexive avant toute autre et pensent que
celui qui possède un intellect supérieur finit toujours par gagner. Bien
que les Sorciers humbles existent, nombreux sont ceux qui pensent
que leur discipline est supérieure aux autres et leurs actes reflètent
cet état d’esprit. Les Sorciers de l’esprit sont suffisamment intelligents
pour dissimuler cette conviction en présence des fidèles des autres
disciplines, mais ils ont souvent plus de mal à dissimuler leur mépris
des autres catégories de Sorciers.
Certains magiciens suivant la voie du Sorcier, notamment ceux
habitants l’arrière-pays de Barsaive, apprennent la discipline grâce aux
savoirs transmis par leurs maîtres, plutôt que grâce aux connaissances
apprises dans les livres. Les Idées et les symboles sont toujours au
centre de la philosophie de la voie et de la réflexion sur la magie, mais
ils se réfèrent plus aux expériences personnelles qu’aux écrits d’autres
Sorciers. Chacun de ces Sorciers « instinctifs » apprend la magie en
décidant de la signification que revêtent chaque Idée et chaque sym-
bole pour lui, personnellement. Ils ont tendance à penser et à agir avec
moins d’arrogance que les Sorciers de l’esprit. Certains ont même un
sens de l’humour emprunt d’ironie et se sentent humbles face aux mer-
veilles de ce monde. Ils ont souvent un accent rustique et font preuve du
légendaire bon sens rural. Leurs conversations sont souvent étayées de
proverbes et de dictons. Ils sont prompts à remettre en cause l’intérêt
de l’apprentissage dans les livres et font parfois preuve d’un snobisme
inverse envers les gens de la ville.
Les Sorciers du contrôle ressemblent aux Sorciers de l’esprit, sauf
qu’ils pensent qu’ils peuvent obtenir le contrôle du monde des Idées
et des symboles. Ce genre de Sorciers sera plus aisément utilisé par le
maître de jeu, car la voie du contrôle génère des ennemis détestables
et jouissifs. L’attitude du Sorcier du contrôle envers le monde ne se
contente pas de l’arrogance et tend plus vers la simple mégalomanie.
Ils pensent que grâce au véritable savoir, ils peuvent avoir le contrôle
sur toutes les situations. Ils perçoivent les gens qu’ils rencontrent soit
comme des fidèles potentiels, soit comme des ennemis potentiels. Et
quoiqu’il en soit, ils ont toujours pour l’un ou pour l’autre un grand
mépris.
Violations de discipline
Un Sorcier de l’esprit peut enfreindre sa discipline s’il agit stupide-
ment ou si sa dignité est mise à mal. Pour certains Sorciers de l’esprit, une
réponse émotionnelle trop extrême peut provoquer une crise de talent.
Les Sorciers instinctifs se reposent plus sur leur expérience person-
nelle et peuvent subir une crise de talent lorsqu’ils se trouvent dans une
situation qui ne leur ait pas familière, notamment s’ils ne parviennent
pas à l’analyser en faisant un parallèle avec leur valeurs rurales (dans
une soirée mondaine ou un grand évènement typiquement citadin). Les
Sorciers du contrôle subissent souvent une crise de talent quand leurs
plans vont de travers ou quand ils perdent le contrôle de la situation.
Rituels de progression
Les rituels des Sorciers consistent en de brillantes et habiles
démonstrations de magie, notamment d’incantation, de tissage de
filament, de construction de matrice et de conception de sortilège.
Recrutement : les Sorciers recrutent de nouveaux adeptes en
œuvrant discrètement. Une fois qu’ils ont identifié une recrue poten-
tielle, ils essaient de la troubler en lui récitant de longs pans de texte
dans d’obscurs langages et lui demandent de les répéter. Le candidat
qui réussit à répéter au moins un passage peut prétendre à suivre la
discipline.
Novice (2-4) : l’adepte lance un sort de son nouveau cercle en
présence de Sorciers plus expérimentés.
Compagnon (5-8) : l’adepte étudie le travail d’un Sorcier légen-
daire, souligne les mérites et les défauts de la façon dont il suivait
la voie, discute des mystères entourant le passé du magicien et fait
connaître ses conclusions aux Sorciers et aux érudits intéressés par
• SORCIER •
cette étude. Une analyse particulièrement pertinente pourra d’ailleurs
révéler de nouveaux éléments devant faire l’objet de recherches lors
d’une aventure.
Gardien (9-12) : l’adepte recherche et présente un nouveau
sort de son nouveau cercle devant d’autres Sorciers, puis soutient sa
méthode de travail face aux arguments éclairés de ses pairs.
Rituel du maître fantôme : les Sorciers utilisent une variante
du rituel du maître fantôme des Nécromanciens. L’adepte consacre une
heure à l’invocation, dessinant méticuleusement un cercle aux mesures
exactes et récitant en même temps une litanie qu’il a mémorisée. Une
fois le cercle achevé, le maître fantôme apparaît et le rituel se poursuit
normalement.
Combinaisons de disciplines
De nombreux Sorciers, notamment ceux qui suivent la voie de
l’esprit ou du contrôle, pensent que leur connaissance de l’Idée et des
symboles leur facilite considérablement l’apprentissage d’une seconde
discipline, quelle qu’elle soit. En vérité, les Sorciers éprouvent bien des
difficultés à acquérir une nouvelle discipline. Un initié doit en effet
mettre de côté ses préjugés et ouvrir son esprit à une nouvelle façon
de voir le monde, ce qui est difficile pour un Sorcier qui a fait preuve
d’un entêtement certain pour devenir ce qu’il est.
Les Sorciers sont généralement attirés par les autres disciplines
de lanceurs de sort, mais leur discipline principale constitue pour eux
un véritable désavantage. Les Sorciers sont connus pour considérer les
autres voies magiques inférieures à la leur, et ils ont souvent du mal
à convaincre un maître de les entraîner, que le Sorcier partage cette
vision de sa discipline ou non.
Les disciplines qui conviennent le mieux au tempérament du
Sorcier sont celles de l’Archer, du Forgeron et du Troubadour. La ten-
dance de l’Archer à voir les choses à travers les symboles de la cible et
de la flèche s’accorde bien avec la manière qu’ont les Sorciers de voir
toute chose à travers des symboles. Les Forgerons et les Troubadours
sont les dépositaires et les gardiens de savoirs importants, aspect qui
correspond là aussi au penchant intellectuel des Sorciers.
151
 L e Sorcier obsidien
« Les adeptes peuvent être très bons dans ce qu’ils font,
mais ils ne comprennent pas ce qu’ils font. Ils agissent et réagissent
en se basant sur leur instinct et leur intuition, mais leur manque de
connaissances leur interdit l’accès au véritable pouvoir.
« Seuls ceux qui comprennent pourquoi et comment fonctionnent
les choses peuvent réellement appréhender le monde. La compréhen-
sion, donc, est le domaine des Sorciers. Et seul l’apprentissage et la
discipline peuvent offrir cette compréhension. Le Sorcier les endure
avec plaisir, car la compréhension est le but de leur vie. »

Attributs
Dextérité (10) : 5/D8 Perception (16) : 7/D12
Force (21) : 8/2D6 Volonté (13) : 6/D10
Constitution (14) : 6/D10 Charisme (10) : 5/D8

Caractéristiques
Défense physique : 6 Initiative : 5/D8
Défense magique : 9 Armure physique : 3
Défense sociale : 6 Armure mystique: 1
Seuil de mort : 36 Tests de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 13 Équilibre : 8/2D6
Seuil d’inconscience : 28
Déplacement de combat : 14 Déplacement de course : 28
• SORCIER •

Points de karma : 5 Niveau de karma : 3/D4

Talents
Incantation D (2) : 9/D8+D6
Lecture et écriture D (1) : 8/2D6
— Obsidien
Lecture et écriture de la magie D (1) : 8/2D6
Matrice de sort (1) : 1
Matrice de sort (1) : 1
Rituel de karma (1) : 1
Tissage de filament (Sorcellerie) D (1) : 8/2D6
D
Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Broderie (1) : 6/D10
Connaissances :
Connaissance des créatures (1) : 8/2D6
Connaissance de la magie (1) : 8/2D6
Générales :
Don des langues (2) : 9/D8+D6
— Nain (Throalique), Obsidien
Lecture et écriture (1) : 8/2D6
— Nain (Throalique)
Médecine (1) : 8/2D6 Équipement
Recherche (1) : 8/2D6
Masse (Dommages 12/2D10)
Fronde trolle (Dommages 12/2D10, portée 30–60–120)
Argent 2 lances (Dommages 12/2D10, portée 18–30–36)
Pièces de cuivre : 0
Kit d’aventurier
Pièces d’argent : 2
Kit de broderie
Pièces d’or : 0
Grimoire
Robe brodée
Sorts de sorcellerie Vêtements de voyageur aisé
Premier cercle : Dissipation de la magie, Dague mentale, Écrasement Rations de voyage (1 semaine)
de la volonté, Embrasement, Lecture d’aura, Main de fer, Perception
astrale. Notes
L’adepte dispose des aptitudes raciales Armure naturelle et Seuil de
blessure grave accru.

152
 Pourquoi chante le troubadour
Ce manuscrit a été écrit par un certain Vaerin Étoile-du-matin, un Troubadour elfe
originaire de Jerris. Comment il a trouvé sa place dans notre bibliothèque, je ne
puis le dire, mais cette énigme ne m’a pas empêché d’inclure cet essai dans ce livre,
car il parvient à capter l’essence de la discipline du Troubadour comme peu d’autres
travaux y sont parvenu.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •
D e notre place
dans le monde
Conteurs, chanteurs, compagnons, amuseurs, chasseurs des
sombres nuages, distributeurs de joie, membres du « commerce
du mensonge », piquant comme une aiguille, infatigables choristes
toujours distraits des aspects sérieux de la vie à cause d’un rythme
inachevé ou d’une mélodie récalcitrante : voilà comment les gens per-
çoivent notre discipline. Ah, s’ils savaient ! Mais écoutez mon histoire,
que vous puissiez entrevoir la vérité.
Une Troubadour était en train de chanter dans la pièce com-
mune d’une auberge quand un Guerrier couvert de poussière
entra. Harassé par une récente aventure, le Guerrier était pai-
sible tandis qu’il commandait une, deux, trois, quatre
puis cinq bières, écoutant les chansonnettes légères et
joyeuses du Troubadour. À la fin, embrumé d’alcool,
il fit face à la chanteuse et lui rit au nez.
« Tu t’imagines que tu es grande et importante,
n’est-ce pas, ma belle ? », dit-il indistinctement.
« Tu prends de tels grands airs. Mais que fais-tu
qui puisse avoir tant d’importance dans le
grand œuvre de la vie ? Tu chantes. »
La Troubadour posa son luth à ses
côtés et acquiesça.
« Oui, mon ami, c’est ce que je fais, je
chante. Et toi, que fais-tu ? »
Le Guerrier gonf la sa poitrine.
« Je combats et défends les causes en
lesquelles je crois », répliqua-t-il. « Je
combats pour rendre gloire à Barsaive.
Je combats pour lui permettre de
retrouver sa gloire passée, pour
éradiquer la souillure laissée
par le Châtiment. Et toi, que
fais-tu ? Tu chantes. »
« Oui, c’est ce que je fais »
acquiesça la Troubadour,
toujours souriante. « Et toi,
tu as juré de nettoyer seul
tout Barsaive de la souillure
du Châtiment ? C’est une tâche
immense que tu t’es assignée. »
« Pas à moi seul, » corrigea le Guerrier
avec mépris. « Je suis un héros. J’inspirerai à d’autres l’envie de
suivre mes pas, et les Passions donneront de l’importance aux actions
de ceux qui m’auront suivi dans ce projet. Et toi, que fais-tu ? Tu chan-
tes. Existe-t-il quelque chose de plus insignifiant que cela ? »
« Laisse moi te raconter une histoire, » dit la Troubadour toujours
souriante. Elle prit son luth et commença à chanter. Et quelle histoire
formidable elle raconta, pleine de courage, de bravoure, de sacrifice et
d’honneur. Et ce n’est que lorsqu’elle arriva à la fi n de celle-ci que le
Guerrier comprit qu’elle chantait son histoire à lui.
La Troubadour détourna alors légèrement son visage et son sourire
disparut. Et elle dit au Guerrier : « à la réflexion, je crois que tu as
raison. Mes mots n’ont aucune importance. »
De l’importance des histoires
Comprenez-vous ce que je veux dire, mon ami ? Nous, gens de mots et
de mélodies, faisons partie intégrante de la reconstruction de Barsaive et
pour ce qui nous concerne, partie intégrante de tout ce qui a d’importance
dans notre monde. Le Guerrier de ma petite histoire avait raison d’un
certain point de vue, bien sûr. La valeur d’un héros ne se mesure pas seu-
lement aux exploits qu’il a accomplis. Aussi importants soient-ils,
• T ROUBADOUR •
ils sont forcément limités car même le plus formidable
héros ne peut se trouver en plusieurs endroits à la
fois. Alors comment témoigner de la valeur
d’un héros ? En observant l’influence qu’il
a sur les autres, sur ceux qui le suivent
et essaient, comme lui, de combattre
pour les idéaux qu’il représente. Une
partie de ceux qui suivent ses pas
peuvent devenir des héros eux aussi et
d’autres suivront leurs pas à leur tour.
Ainsi l’histoire des exploits du héros se
développera, comme se développent
les rameaux d’un grand arbre. Et de la
graine des hauts faits du héros, poussera
peut-être une forêt.
Et où se trouve notre place dans tout
cela, à nous, gens de mots et de mélodies ? Et
bien, nous sommes le moyen grâce auquel le nom du
héros devient célèbre. Nos chansons et nos histoires
amplifient la renommée du héros. Nous nourrissons et
nous répandons sa légende comme le vent trans-
porte les graines de la fleur de la toundra.
Seul, un héros peut accomplir des
prouesses. Mais si sa légende n’est pas
contée encore et toujours, ces dernières
mourront avec lui. Si les Troubadours
racontent encore et encore sa légende,
ces exploits vivront éternellement. Cela
n’a-t-il vraiment aucune importance ? Je
vous laisse seul juge.
De l’entraînement
Il y a deux facettes à la discipline du Troubadour, apparemment
distinctes, mais pourtant reliées. La première est le visage que nous
présentons aux gens, le visage de l’amuseur. Dans cet accoutrement,
nous offrons une parenthèse. Nous aidons les gens à oublier leurs
soucis et nous apportons la joie et le soulagement. La vie est dure, pour
le corps comme pour l’esprit, et tout comme le corps a besoin de repos
après une journée de travail, l’esprit a besoin d’être soulagé.
Ce soulagement peut provenir d’un petit conte, d’une chanson
paillarde, d’une histoire absurde apportant sourire ou rire à ceux qui
153
 l’entendent. La plupart des gens ordinaires considèrent ce moment
de répit comme le don le plus appréciable que ceux de ma discipline
puisse offrir. Mes confrères Troubadours et moi-même ne pensons pas
la même chose, car divertir n’est pas seulement faire rire. Le repos et le
soulagement de l’âme peuvent provenir d’autres émotions que la joie et
la plaisanterie. C’est pourquoi nous, gens de mots et de mélodies, évo-
quons aussi les histoires les plus sombres, comme celles qui font naître
la tristesse, la peur ou la colère. Ces émotions, nous les procurons de
la même manière que nous procurons la joie. Il y a de l’apaisement
dans le rire mais aussi dans les larmes. L’apaisement est le but de nos
représentations, qu’il soit véhiculé par la tragédie ou la comédie.
J’ai entendu l’argument que, quand le monde s’assombrit et que la fin
nous menace à chaque pas, nos divertissements n’ont plus aucune valeur et
sont frivolités. Que seuls les actes contribuant à la survie sont importants.
Mais quelqu’un ayant vraiment affronté le désastre peut-il parler ainsi ?
Dans ces situations, le désespoir est le pire des ennemis et cet ennemi est
celui que le Troubadour combat avec le plus d’acharnement. Nous, les gens
de mots et de mélodies, entretenons l’espoir. Ou, pour être exact, avec
nos histoires et nos chansons, nous rappelons aux gens autour de nous la
valeur de l’espoir. Nous leur transmettons les contes des victoires passées.
Nous leur donnons du courage par l’intermédiaire d’histoires de personnes
qui, malgré les ténèbres, continuent de défier le destin et ne se découragent
pas. Nous chantons le soleil sur l’herbe, le rire des bambins, les murmures
du vent à travers la forêt, la danse d’un torrent s’écoulant de la montagne,
la caresse d’une mère à son enfant ou à son amant. Pourquoi ? Pour rap-
peler au peuple que la vie vaut la peine d’être vécue car les gens oublient si
facilement cette vérité quand les dangers se rapprochent.
Cette facette de notre art a connu sa plus grande épreuve au cours
du Châtiment, avant que les kaers ne soient rouverts au grand jour.
• T ROUBADOUR •
De la persistance de la mémoire
La seconde facette de notre discipline, c’est que nous, les Troubadours,
servons de mémoire et de conscience dans nos sociétés, kaers, villes et
villages. Nous sommes les dépositaires de la sagesse. Nous nous souve-
nons des travers et des tournants du passé à partir desquels il est parfois
possible de prédire le futur. D’un certain point de vue, les Troubadours
deviennent la conscience de nos sociétés, sa véritable identité.
Comment puis-je avoir cette prétention ? Et bien, réfléchissez-y un
peu, mes amis. D’où vous vient le sentiment d’être conscient, d’où vous
vient la sensation de votre identité ? Cela provient de la trame de vos jours,
n’est-ce pas ? Vous vous souvenez de vos pensées et de vos actes, de vos
espoirs et de vos peurs passés et vous êtes certain que vous vous souvien-
drez des pensées et des actes de la journée. Si chaque jour était distinct des
précédents et de ceux qui suivent, sans aucun lien, si vous ne pouviez vous
souvenir de ce que vous avez fait hier et que vous saviez que vous ne vous
souviendrez pas demain de ce que vous aller entreprendre aujourd’hui,
qu’en serait-il de votre conscience de vous ? Auriez-vous le sentiment
d’avoir une identité ? Sauriez-vous qui vous êtes ? Je ne le pense pas.
Voyons maintenant avec la société. Nous, les Troubadours, nous souve-
nons des pensées et des actes du lointain passé. Nous sommes la mémoire
de la pensée, nous assurons la pérennité de la trame dessinée par les jours
qui passent. Laissez-moi envisager les choses autrement : les adeptes des
autres disciplines, les Forgerons par exemple, conservent le savoir et les
compétences nécessaires à la fabrication des armes en se souvenant des
traditions et des talents de leur discipline. Nous, les Troubadours, conser-
vons les connaissances relatives à l’identité de la société. Nous préservons
le savoir de la société, comme un individu sa mémoire. Mes confrères,
comme moi, sommes la mémoire de la société.

Qu’il aurait été facile pour tous les donneurs-de-noms d’abandonner Remarquez bien que cet état de fait comporte des faiblesses autant
tout espoir ! Des générations entières naquirent dans des souterrains, que des forces car qui contrôle les Troubadours contrôle la mémoire
sachant qu’ils vivraient et mourraient sans vivre libre et sans jamais de la société, qui contrôle les Troubadours contrôle la vérité et tient
fouler la terre sous le ciel infi ni. Des générations entières naquirent, dans ses mains l’identité même et l’âme de la société. C’est pourquoi
sachant qu’eux et leurs enfants et même les enfants de leurs enfants les gens de mots et de mélodies semblent parfois en marge de la société.
vivraient confinés, emprisonnés, dans des cellules en pierre. Nous devons rester indépendants vis-à-vis des enjeux politiques tout
Grâce à nos chansons, nos histoires, nos railleries et nos plaisante- comme la conscience d’un individu ne doit pas se laisser marquée par
ries, nous avons gardé vivant la connaissance d’un monde au-delà des ses volontés et ses peurs.
murs et des protections des kaers. Nous avons gardé vivant la connais-
sance que ce monde extérieur était bon. Les gamins qui n’avaient jamais
vu un arbre de leur vie (et n’en verraient jamais !) continuèrent de chan-
ter les vieilles chansons comme La branche et la feuille. À travers ces
chansons et ces histoires, ils apprirent à connaître le vert étincelant
des feuilles du bois de fer, la beauté dorée de la fleur de lin. Et ils appri-
rent à entendre au fond de leur âme le gazouillement des oiseaux qui
viennent de naître. Ils savaient qu’ils n’avaient que ces chansons et ces
histoires pour se rappeler ces vérités et la même chose était vraie pour
leurs descendants. Mais ils savaient aussi qu’un jour, leurs descendants
marcheraient à nouveau sous le ciel et parmi les arbres et le savoir les
remplissait d’espoir et leur permettait d’endurer le présent. Telle est la
véritable valeur des spectacles et des représentations !

Ce savoir (l’idée apaisante que des jours meilleurs sont à

venir) n’est pas le seul apanage des Troubadours. Combien de fois
entendons-nous des paysans et des bergers chanter les chansons
du printemps et de l’été autour du feu, pendant que les froides
tempêtes de l’hiver font claquer les portes et les volets ?
- Merrox, maître de la Salle des Archives

Cher Merrox, vous sous-estimez la véritable importance du

baume apaisant que l’on appelle divertissement. Les histoires et
les chants peuvent nous aider à oublier nos soucis, et à oublier
la neige qui tombe. Mais les histoires et les chants les plus
importants nous permettent de rire et de parler de ces choses qui
sont habituellement trop douloureuse à accepter.
- Vinslo d’Araden

154

Vaerin Étoile-du-matin ne souligne pas assez ce point. Bien que
l’art des lettres soit plus répandu aujourd’hui qu’il ne l’était avant
le Châtiment, nombreux sont ceux qui, à Throal, ne savent pas
écrire leur propre nom. Et, grâce aux Troubadours, ces illettrés
connaissent leurs origines et celles de leur royaume. L’importance
de ce savoir ne peut pas être minimisée. Seule notre mémoire du
passé nous permettra de rester libre du joug théran. Qui d’autres
que les Troubadours peuvent mieux transmettre ce savoir ?
- Merrox, maître de la Salle des Archives
La joie du Troubadour
Notre responsabilité et notre importance dans la société sont
grandes. Cependant, je ne pense pas que ce poids rende notre vie quo-
tidienne morose ou délicate. Bien au contraire, mon ami ! Car la magie
coule dans nos veines. Elle nous élève au-dessus des basses considé-
rations et nous anoblit.
Considérons ensemble, si vous le voulez bien, l’expression « dérou-
ler le fi l d’une histoire ». Elle tient plus de la figure de style qu’autre
chose car un Troubadour ressent la magie qui l’entoure sous forme de
fi laments, comme la fibre et la trame dans les fabriques de tissu. Ces
fi laments relient la magie aux gens qui entendent ses chants et ses
histoires. À mesure que nous perfectionnons notre art, ils s’emmêlent
pour donner la grande trame de notre société. Nous ressentons notre
appartenance à cette architrame. Nous ressentons notre influence
qui s’étend autour de nous à mesure que les fi laments de nos paroles
relient de plus en plus de personnes les unes aux autres. Quand nous
tissons une histoire, nous sommes plus grands que nous-mêmes. Nous
ne sommes pas limités par nos dimensions physiques mais uniquement
par les bords de la trame. Comment pourrais-je communiquer l’émer-
veillement à une personne qui ne l’a jamais ressenti ?
Peut-être cet exemple nous avancera-t-il. Avez-vous déjà, très cher
lecteur, été au milieu d’une foule, une foule qui est devenue une mani-
festation mue par une unique intention ? N’avez-vous pas ressenti ce
sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand que vous, de quel-
que chose de plus grand que la somme des individus qui composaient la
manifestation ? Si c’est le cas, alors vous avez éprouvé l’équivalent des
expériences que vivent les Troubadours quand ils racontent une fable ou
quand ils chantent une chanson. C’est prenant, n’est-ce pas ? Prenant et,
d’un certain point de vue, enivrant. Un Troubadour doit constamment
lutter pour garder sa conscience au milieu de la tapisserie qu’il brode.
Les Troubadours et les Passions
Les Troubadours vénèrent deux Passions avant tout : Astendar
et Mynbruje. Nous honorons Astendar comme Passion de la musi-
que. Nous pensons que l’inspiration pour la composition de nouvelles
chansons provient du cœur et de son âme. Notre capacité à créer et à
véhiculer les émotions à travers notre musique est une pâle copie de ses
pouvoirs. Comme nous admirons Astendar, le Protecteur du divertis-
sement, nous vénérons Mynbruje, le protecteur du savoir et de la vérité.
Nous sommes les dépositaires de la sagesse des donneurs-de-noms,
comme Mynbruje est le dépositaire de celle des Passions.
D
e l’apprentissage
Les troubadours doivent maîtriser deux savoir-faire distincts
qui sont au cœur de notre discipline. La magie joue un rôle important
dans une seule des deux savoir-faire (je réalise que cela est vrai aussi
pour d’autres disciplines, maintenant que j’y pense). Rappelez-vous la
dernière fois que vous avez vu un Troubadour en représentation, cher
lecteur. Il ne fait aucun doute qu’il a récité une histoire et entonner des
chansons dont certaines sont des contes traditionnels pour enfants et
d’autres des histoires nouvelles que vous ne connaissiez pas. Mais même
quand il récite un poème que vous connaissez mot pour mot depuis votre
enfance, ne lui donne-t-il pas un nouveau souffle, une nouvelle énergie et
un nouvel enthousiasme constituant la marque d’un bon Troubadour ?
Bien sûr ! Et quand il raconte à nouveau l’une des anciennes odes, comme
Jaron et le Sphinx, ou la Ballade de Nioku, ne livre-t-il pas une aussi
bonne performance que celles que vous avez eu l’occasion de voir, sans
oublier une seule ligne sur les centaines composant la pièce ? Encore
une fois, bien sûr !
Dans ces deux exemples résident les deux types de savoir-faire
requis pour être un Troubadour : la performance et l’aptitude à
apprendre facilement. Ces deux choses sont essentielles pour un vrai
Troubadour. N’importe qui possédant un peu de ténacité et une bonne
mémoire peut apprendre Jaron et le Sphinx. Mais sans une réelle
qualité de performance, qui prendra le temps de l’écouter ? De même,
une personne ne suivant pas la voie du Troubadour peut certainement
amuser et distraire les gens lors d’une performance artistique mais
sans connaître les anciennes odes et les vieilles chansons, elle ne sera
jamais plus qu’un discoureur éclairé.
L’apprentissage facile et rapide doit être pratiqué et perfectionné
seul (ou alors en présence d’un unique instructeur) mais la perfor-
mance ne peut être pratiquée qu’en présence de gens extérieurs à la
discipline (en d’autres termes en présence d’un public). Mon entraî-
nement, par exemple, a commencé avec le premier. J’ai eu la chance
d’apprendre à lire et à écrire alors mon instructeur a commencé mon
éducation en m’enfermant dans une pièce où se trouvait une copie de
la ballade intitulée Bellae, la fille du ménestrel. Il m’a dit qu’il ne m’en-
seignerait pas la discipline du Troubadour avant que je lui aie prouvé
mon assiduité en mémorisant entièrement la ballade, ses vingtaines
de paragraphes de 8 lignes chacun, sans faute. C’est seulement une fois
que j’ai réussi à la lui réciter sans erreur qu’il a commencé à envisager
• T ROUBADOUR •
de m’enseigner la discipline.
Je ne l’avais pas réalisé à cette époque, mais mémoriser la ballade
fut le commencement de mon apprentissage. Bellae, la fille du ménes-
trel est un classique dans le répertoire de n’importe quel Troubadour.
Dans les régions où Vaerin fut initié, peut-être, mais au
sein des communautés plus civilisées, seuls les plus indignes des
amuseurs seraient prêts à perdre leur temps à mémoriser les vers
de Bellae, la fille du ménestrel.
- Gelteraine de Throal
C’est après avoir entièrement mémorisé la ballade à la grande satis-
faction de mon instructeur qu’il daigna m’enseigner les techniques de
la performance. Pour cela, bien entendu, il est nécessaire d’avoir un
public que nous trouvâmes dans une maison viticole voisine. Mon ins-
tructeur ouvrit la soirée en récitant la totalité de Suivons la charrue
et de La femme du fermier trait pour le plus grand plaisir du patron
de la maison viticole. Il m’avait invité à faire très attention aux techni-
ques qu’il utilisait, au style vocal, aux rythmes des mots, aux emphases
des vers. Quand vint le moment pour moi de réciter Bellae, j’essayai de
reprendre ces techniques à mon compte, tout en observant les réactions
du public à ma performance. C’est là, dans cette simple maison viticole,
que j’ai ressenti pour la première fois la magie de la voie du Troubadour.
Tous mes entraînements successifs ont respecté le même schéma. Quand
mon instructeur décidait que j’étais prêt à avancer au cercle suivant de la
discipline, il me demandait d’apprendre un autre grand classique de l’art
du Troubadour : la Ballade de Nioku, par exemple, ou l’épique Bataille
du Quai des nuages. Une fois que je connaissais par cœur le texte, il me
demandait de le déclamer à un public, sous son regard avisé.
Bien que cela soit un grand avantage, on peut devenir
Troubadour sans savoir lire et écrire. L’art du Troubadour
étant très largement un art oral, apprendre les textes à partir
d’un livre n’a qu’un avantage, celui de libérer l’instructeur pour
d’autres activités !
- Beldeaux d’Ar Kham
155
 D es spécialistes
J’ai limité mon discours à ce que je considère faire partie du
véritable art du Troubadour. Mais il existe des gens prétendant appar-
tenir à la discipline qui pratiquent ce que je juge être une déviance de
notre art. Bien que je les considère inférieurs à mes vrais confrères,
aucun traité sur la discipline ne saurait être complet sans faire mention
de ces adeptes.
d’au moins deux personnes. Il peut jongler, plaisanter, raconter une
histoire ou chanter une légende très sérieuse. Après une demi-heure de
représentation, le Troubadour achève sa performance par une histoire
courte dont la dernière phrase est toujours « Ici s’achève cette histoire,
car telle est la vérité des choses. » Ceci met fin au rituel.
Compétences d’Art : Chant, Conte, Jonglerie et Musique.
Aptitudes du Troubadour
D Indique un talent de discipline.

C’est une interprétation très limitée et une intéressante Premier cercle

preuve d’égocentrisme. J’invite le lecteur à faire abstraction des
Talents : Armes de mêlée, Chant émouvant D, Déguisement magique D,
préjugés de Vaerin en lisant les passages suivants. La plupart
Imitation de voix D, Première impression, Rituel de karma
des gens extérieurs à la discipline (et une bonne partie en son
sein, pour ce que j’en sais) considère les sages et les cartographes
comme de « vrais » Troubadour et ils ont raison ! Deuxième cercle
- Merrox, maître de la Salle des Archives Talents : Don des langues D, Endurance (6/5), Histoire des objets

Troisième cercle
Talents : Lecture et écriture D, Sens empathiqueD
Dans mon esprit (et dans celui de mon instructeur et de mes men-
tors, bien sûr), la discipline du Troubadour possède deux facettes : la
connaissance et la performance. Le véritable art du Troubadour impli- Quatrième cercle
que les deux. Dans ces conditions, que dire de celui que l’on appelle le Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
sage ? Certains de ceux que l’on considère comme des grands praticiens treints de Dextérité.
classifient les sages comme une sorte de « spécialisation » au sein de Talents : Sarcasmes, Tissage de filament (Tissage d’histoire) D
la discipline du Troubadour. Certes, le sage possède la même capacité
à apprendre que le véritable Troubadour. Le sage connaît tous les vers
• T ROUBADOUR •

des récits épiques comme la Bataille de Quai des nuages et ils com-
prennent les sous-entendus historiques et les allusions poétiques qu’ils
contiennent. Ainsi, on pourrait dire que les sages sont les dépositaires
du savoir. Mais dans mon esprit, le fait qu’ils ne récitent pas les odes
qu’ils connaissent les place en dehors de la définition du Troubadour.
Les sages sont des érudits, après tout, et l’art du Troubadour dépasse
le simple fait de l’érudition.
Les cartographes forment un cas encore plus douteux. Là encore,
ils sont d’abord et avant tout des érudits qui se concentrent sur les
étendues physiques là ou mes compagnons et moi nous concentrons
sur les étendues de l’esprit et du cœur. Bien que le cartographe exhibe
des compétences allant bien au-delà du simple savoir, il exerce sa pra-
tique dans la solitude, à la manière du Forgeron. Cela place aussi le
cartographe en dehors du cadre du véritable Troubadour.
Par conséquent, la distinction entre le Troubadour et ses mauvai-
ses répliques existe par essence. Un Troubadour sans public n’est pas
un vrai Troubadour.

Je me dois ici de faire référence au légendaire Troubadour

Shantaya Étoile-de-la-nuit. Shantaya suivait la spécialité du
cartographe et était un exemple éloquent de ce que j’appelle un
véritable Troubadour. Pour ce qui est de son public, je dirais
que Barsaive dans sa totalité était son terrain de jeu et son
inspiration.
- Merrox, maître de la Salle des Archives

I nformations pour le jeu

Les Troubadours sont des amuseurs, des conteurs, des acteurs et
des faiseurs de chansons. En tant que tel, ils représentent ce qui se
rapproche le plus des historiens et des érudits que les gens ordinaires
connaissent.
Attributs principaux : Charisme, Dextérité et Perception.
Restrictions raciales : aucune.
Rituel de karma : pour accomplir son Rituel de karma, le Troubadour
doit jouer une ballade ou une histoire légère devant un public composé

156
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Perception.
Talents : Armes de jet, Distraction D, Rituel du maître fantôme D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Charisme.
Talents : Marchandage, Sang-froid D
Septième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur le test d’action
sociale de quelqu’un d’autre. Se servir ainsi de son karma compte comme
une action standard de l’adepte pour ce round. L’adepte doit parler pour
l’autre partie ou mener une action qui justifie l’emploi du point de karma.
Talents : Armes de tir, Manipulation des foules D
Huitième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommages permanent, l’adepte
gagne l’aptitude Lèvres de velours. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 1 point de dommages d’effort, l’adepte peut faire un
baiser passionné à un membre du sexe qui l’attire. L’adepte bénéficie
d’un bonus de +3 à tout test d’interaction qu’il pratique à l’encontre de
la personne embrassée dans les 10 minutes suivant le baiser.
Talents : Commandement, Hypnose, Sortie gracieuse
Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests de
récupération.
Talents : Barrière de lames, Vision véritable, Voix de barde D
Dixième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Fable. Ces dommages ne peuvent jamais être guéris. Pour
2 points de dommages d’effort, l’adepte bénéficie d’un bonus de +3 au pro-
chain test d’interaction qu’il réalise pour une Supercherie à l’encontre de
celui auquel il parle (l’adepte a l’air tellement digne de confiance, comment
pourrait-il mentir ?). L’aptitude Fable peut être utilisée en conjonction
avec l’aptitude Lèvres de velours, permettant d’en combiner les bonus.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Multilinguisme, Rejet de responsabilité D
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
sociale.
Talents : Chant de protection D, Tir impressionnant
Douzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et à sa Défense
magique.
Talents : Lien télépathique, Reconstitution D
Treizième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Chanson fantôme. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. L’adepte se sert de cette aptitude pour écrire une
chanson. À la mort de l’adepte, son esprit vogue sur la Terre, chantant
ou récitant la chanson. L’adepte peut utiliser la chanson pour suggérer
à quelqu’un une action qui permettrait à son esprit de trouver le repos.
L’esprit voyagera jusqu’au lieu où il trouvera enfi n le repos si un don-
neur-de-noms remplit les conditions énoncées par la chanson.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma
Talents : Jugement du sang, Détection d’inf luence D, Tramage de
talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et +1 à sa Défense
magique.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Langue des esprits, Ultime sursaut
Quinzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale et +2 à sa Défense
magique.
Talents : Aura protectrice, Confrontation d’Horreur D, Trame
d’attribut.
Demi-magie
Les Troubadours peuvent effectuer des tests de demi-magie quand
ils font une représentation devant un public, ainsi que pour les tests de
connaissances des légendes, des mythes et des folklores correspondant
au peuple et à sa terre d’origine.
Les Troubadours spécialistes (voir plus bas) peuvent faire des tests
de demi-magie quand ils font des plans ou des cartes (les cartographes)
ou quand ils écrivent des livres (les sages).
Les spécialistes
Les deux spécialités décrites dans l’essai précédent (le sage et le
cartographe) possèdent des talents, des rituels de karma et des rituels
de progression différents des Troubadours classiques.
• T ROUBADOUR •
Au Premier cercle, le sage obtient le talent Lecture et écriture à la
place de Déguisement magique, et Don des langues à la place de Chant
émouvant. Au Deuxième cercle, Chant émouvant remplace Don des lan-
gues. Au Troisième cercle, Mémoire livresque et Souvenirs livresques
remplacent Lecture et écriture et Sens empathique. Le sage accomplit
son rituel de karma en écrivant ou en se récitant à lui-même un texte
complet, une ode historique ou une saga prenant un sens tout parti-
culier dans le contexte dans lequel il se trouve. Ce rapport significatif
rappelle au sage que le présent est ancré dans le passé. Le rituel dure
une demi-heure.
Au Premier cercle, les cartographes obtiennent le talent Lecture et
écriture et Don des langues à la place de Chant émouvant et Imitation
de voix. Chant émouvant devient disponible au Deuxième cercle et
Imitation de voix au Troisième cercle (en remplacement des talents
suscités). Le rituel de karma du cartographe nécessite qu’il dessine une
carte précise de la zone dans laquelle il se trouve, incluant tous ses plus
importants sites. Ce rituel d’une demi-heure rappelle au cartographe
qu’il doit toujours savoir où il se trouve avant de savoir où il va.
Suggestions d’interprétation
La plupart des Troubadours ressentent le besoin irrésistible d’être
en représentation devant les gens. Rares sont les Troubadours qui lou-
peront une bonne occasion de divertir le public. L’adepte typique de
cette discipline adore se trouver au centre de toutes les attentions. Ses
performances régalent le public, gonfle son ego déjà bien portant, et lui
permettent de ressentir le flot vivifiant de la magie le traverser quand
il « tisse » la trame d’une histoire ou d’une chanson.
La majeure partie des Troubadours nourrit aussi une curiosité
insatiable pour le monde et ressent le vif désir de partager ce qu’il
a appris avec les gens qui l’entourent. Rares sont les Troubadours
qui laisseront passer la chance d’apprendre une nouvelle histoire ou
une nouvelle chanson. Quand ils arrivent dans une nouvelle ville, de
nombreux Troubadours partent à la recherche des légendes et des
chansons typiques de la région. Les Troubadours les plus ambitieux
aiment raconter des histoires que personne n’a entendues auparavant
et cherchent des voyageurs ou des aventuriers pour recueillir leurs
récits et connaître leurs exploits.
La plupart des Troubadours connaissent le rôle important qu’ils
ont quant à la transmission des légendes, et ils n’en sont pas peu fiers.
Quand ils voyagent dans tout Barsaive, ils emportent avec eux les
savoirs de différents lieux et de différents peuples. En transmettant
157
 ce savoir, ils tissent des liens entre les peuples éparpillés de Barsaive
pour former une seule et unique trame de la province.
Violations de discipline
Le devoir du Troubadour de conserver le savoir et de le partager
au travers de divertissements est le cœur de la discipline, et tous les
Troubadours connaissent leur rôle dans la grande architrame de la vie.
Un Troubadour peut aller à l’encontre de sa discipline en refusant ce
rôle. Le sentiment de culpabilité qu’il ressent en abandonnant les peu-
ples de Barsaive ainsi que lui-même réduit sa capacité de concentration
et déclenche une crise de talent.
Les Actes de rédemption habituels pour les Troubadours impli-
quent généralement le fait de « réparer le mal qu’ils ont fait naître dans
la trame de la société » du fait de leur irresponsabilité.
Rituels de progression
Les rituels de progression des Troubadours nécessitent toujours la
participation à un quelconque spectacle, que ce soit une comédie, une
lecture dramatique, une chanson ou un conte.
Recrutement : un Troubadour peut remarquer que son spectacle
fascine tout particulièrement une personne dans le public. Après la
représentation, le Troubadour va discuter avec elle, puis commence à
lui raconter une histoire ou à lui chanter une ballade. Faisant une pause
de temps à autre, le Troubadour demande : « et que pensez-vous qu’il
soit advenu ensuite ? » Si le candidat répond de manière divertissante,
le Troubadour peut lui proposer de devenir son apprenti. Après des
mois d’entraînement, l’élève s’initie au Premier cercle de la discipline.
Novice (2-4) : l’adepte aide un aîné du Cinquième cercle ou plus
• T ROUBADOUR •
à préparer un spectacle, offrant son accompagnement et s’occupant
de la mise en place du matériel. Au cours de la représentation, l’aîné
accorde à l’adepte trois minutes seul sur scène. L’adepte doit dépenser
du karma et saisir cette occasion pour se servir d’un talent du cercle
qu’il souhaite atteindre. L’aîné reconnaît la progression de l’adepte à
la suite de sa performance.
Compagnon (5-8) : l’adepte raconte ses plus récentes aventures
à un auditoire important comprenant un aîné du Neuvième cercle ou
plus. L’histoire doit inclure l’usage de talents appropriés et la dépense
de karma. L’aîné confi rme la progression de l’adepte à la suite de sa
performance.
Gardien (9-12) : l’adepte organise un banquet et y invite tous
les Troubadours de la région. Au plus fort de la fête, l’adepte fait une
performance et, quand tous les Troubadours présents se lèvent pour
applaudir, le rituel prend fin.
Rituel du maître fantôme : l’adepte imite le maître fantôme
de son choix pendant une demi-heure, jouant le répertoire de celui-ci
devant un auditoire. Au cours de la représentation, l’adepte développe
une ressemblance exceptionnelle avec le maître fantôme. Quand le
public quitte les lieux du spectacle, le maître fantôme apparaît et le
rituel se poursuit normalement.
Rituels de progression des
spécialistes
Les disciplines du sage et du cartographe portant moins d’impor-
tance à la performance et à la représentation en public, leurs rituels
de recrutement et de progression sont différents, comme indiqués
ci-dessous :
158
Recrutement : les sages et les cartographes recrutent de nou-
veaux adeptes en privé et identifient les candidats potentiels en leur
récitant de longs passages d’obscures odes ou sagas (pour les sages) ou
en leur demandant de tracer, de mémoire, une carte détaillée de leur
foyer et de ses environs (pour les cartographes). Les candidats qui par-
viennent à répéter des parties significatives de ces récitations (sages) ou
à dessiner une carte suffisamment détaillée (cartographes) sont invités
à rejoindre les rangs de la discipline. Chaque cas nécessite souvent des
années d’apprentissage avant d’atteindre le Premier cercle.
Novice (2-4) : le sage doit mémoriser un texte historique entier
tiré d’un chant ou d’une épopée et le réciter en présence de son instruc-
teur. Le cartographe doit étudier une carte existante aussi longtemps
qu’il le souhaite, puis la redessiner de mémoire en présence de son
instructeur. À mesure que l’adepte progresse, la carte utilisée pour le
rituel est de plus en plus détaillée.
Compagnon (5-8) : le sage doit composer une ode ou une saga
dans un style existant et déterminé par son instructeur. À mesure que
l’adepte progresse, le « modèle » sélectionné devient de plus en plus
difficile à appréhender. Le cartographe doit partir en voyage deux jours,
revient et trace une carte détaillée de son trajet en présence de son
instructeur.
Gardien (9-12) : le sage doit analyser une ode ou une saga his-
torique importante et découvrir les influences déterminantes de son
auteur, puis défendre cette analyse face à la critique rigoureuse de ses
pairs. Le cartographe doit lire ou écouter une ode ou une saga histori-
que puis, en présence de son instructeur, il doit reproduire une carte
détaillée de la région dans laquelle se passe la saga.
Rituel du maître fantôme : le sage médite devant une copie
originale d’un travail effectué par le maître fantôme qu’il souhaite
invoquer. Il en mémorise le texte entier et le récite, mot pour mot. Au
terme du texte, le maître fantôme apparaît et le rituel se poursuit nor-
malement. Le cartographe dessine de mémoire la carte d’une région qui
a eu une signification particulière dans la vie du maître fantôme qu’il
souhaite invoquer (son lieu de naissance, par exemple, ou la région
dans laquelle il est devenu célèbre). Au bout d’un certain moment, le
maître fantôme se met à guider la main de l’adepte pour inclure des
détails que celui-ci ne pouvait connaître. Le maître fantôme apparaît
quand la carte est complète et le rituel se poursuit normalement.
Combinaisons de disciplines
Les Troubadours sont généralement attirés par des disciplines qui
placent le savoir et la connaissance en premier, comme la discipline
du Sorcier, ou qui ont une affinité pour la représentation et la perfor-
mance. L’Illusionniste est un choix relativement courant grâce à leur
capacité à améliorer les performances du Troubadour.
Les Troubadours aimant par-dessus tout se mettre en scène devant
un public, les disciplines solitaires comme celle du Voleur ou de l’Ar-
cher sont rarement choisies en seconde discipline. La discipline de
l’Écumeur du ciel place souvent l’action pure avant l’introspection et
ne convient donc pas souvent aux Troubadours.
La discipline du Forgeron tient une place intéressante vis-à-vis de
celle du Troubadour. Les Forgerons entretiennent traditionnellement
des liens forts avec leur communauté et mette en avant le savoir, tout
comme les Troubadours. Néanmoins, certains jugent que les Forgerons
ont une vision trop étroite et passent trop de temps dans leur forge
plutôt qu’à l’extérieur, en compagnie des gens.
 L e Troubadour elfe
« Contez-moi votre histoire, mon ami, et je vous racon-
terai l’une des miennes. Les histoires sont faites pour être partagées,
après tout ! À quoi bon servent-elles si elles sont gardées à l’inté-
rieur, flétries, inutilisées et condamnées à une mort lente à mesure
que la mémoire s’en va ? Oui, parlez-moi de votre histoire, brave
aventurier, qu’elle puisse enrichir votre légende comme une pluie
printanière fertilise un champ. »
« Le monde est bien vieux, et nous l’oublions vite. Le peu qui
nous reste de notre passé subsiste dans les récits transmis par
nos grands-parents, de générations en générations, par des
Troubadours morts depuis longtemps. À travers ces récits, leurs
voix nous parviennent par-delà le gouffre du temps, pour nous
parler de ce qui fut et que nous avons oublié, des merveilles qui
attendent d’être redécouvertes. Écoutez mes chansons, elles parlent
des héros courageux qui luttent pour reconquérir les trésors du
passé pour faire naître un futur magnifique. Elles parlent de ces
femmes et de ces hommes qui seront les légendes de demain. »

Attributs
Dextérité (13) : 6/D10 Perception (16) : 7/D12
Force (11) : 5/D8 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (11) : 5/D8 Charisme (19) : 8/2D6

Caractéristiques
Défense physique : 7 Initiative : 5/D8

• T ROUBADOUR •
Défense magique : 9 Armure physique : 4
Défense sociale : 10 Armure mystique : 3
Seuil de mort : 32 Tests de récupération : 2
Seuil de blessure grave : 8 Équilibre : 5/D8
Seuil d’inconscience : 24
Déplacement de combat : 28
Déplacement de course : 56
Points de karma : 6 Niveau de karma : 4/D6

Talents
Armes de mêlée (1) : 7/D12
Chant émouvant D (2) : 10/D10+D6
Déguisement magique D (1) : 8/2D6
Imitation de voix D (1) : 8/2D6
Première impression (2) : 10/D10+D6
Rituel de karma (1) : 1
D Indique un talent de discipline.

Compétences
Art :
Musique (1) : 9/D8+D6
Équipement
Connaissances : Armure de cuir (Phys 3)
Connaissance des elfes (1) : 8/2D6 Bouclier de tresselierre (Phys 1 ; Myst 2 ; Init -1 ; FOR 16)
Légendes et héros (1) : 8/2D6
Épée courte (Dommages 9/D8+D6)
Générales : Bola (Dommages 8/2D6 ; portée 12–20–24)
Dégourdi (1) : 8/2D6 2 dagues (Dommages 7/D12 ; portée 9–15–18)
Don des langues (2) : 9/D8+D6 Couteau (Dommages 6/D10)
— Nain (Throalique), Sperethiel
Étiquette (1) : 9/D8+D6 Kit d’aventurier
Lecture et écriture (1) : 8/2D6 Instrument de musique
— Nain (Throalique) Rations de voyageur (1 semaine)
Vêtements de voyageur aisé
Gourde
Argent
Pièces de cuivre : 1
Pièces d’argent : 8
Notes
Pièces d’or : 1 L’adepte possède l’aptitude raciale de Vision nocturne.

159
 Le don du vol
Le document suivant est un condensé d’entretiens passés avec Kosooti, le célèbre Voleur sylphelin.
Comme les sylphelins ne sont pas enclins à coucher sur papier leurs réflexions, quelles qu’elles soient
(ce qui est déplorable, je dois le dire), ces entretiens ont été menés par Obon Awles, un apprenti
bibliothécaire sous ma tutelle, ici, à la Salle des Archives. Notre scribe s’est efforcé de préserver la
manière très personnelle de parler de Kosooti. Soit dit en passant, si un lecteur s’avère connaître
un moyen de contacter Kosooti, Obon voudrait lui faire savoir qu’il désire fortement récupérer un
certain médaillon, un héritage familial pour lequel il a une grande valeur sentimentale.
• Derrat, Sorcier de la cité d’Yistane, 1507 TH •

Voler ! Il n’y a rien de plus excitant qui ferait s’étouffer un dragon.

dans toutes nos existences ! Prendre Même le stylet avec lequel vous
quelque chose qui n’était pas suppo- écrivez est fait du plus bel ivoire et
sée être prise, se moquer des règles et a été sculpté par un maître artisan
des lois les plus stupides ! En compa- appartenant à mon peuple.
raison, tout le reste paraît fade. Ne Écoutez bien mes paroles,
laissez pas toutes ces sottises, à propos nain : toutes ces parures ne
des vertus, du travail, embrouiller votre vous protègent pas, elles vous
• VOLEUR •

esprit. Ce sont les fruits que l’on a chapardés emprisonnent. Vos possessions
qui ont le meilleur goût, les gemmes que l’on vous piègent, vous alourdissent,
a arrachées au turban d’un marchand troll empêchent votre âme de grandir.
en colère dont l’éclat est plus vif que celles Vous êtes devenu ce que vous pos-
obtenues à la sueur de son front ! sédez car chacune de vos espérances s’est
La voie du Voleur est la voie origi- empêtrée dans ce que vous avez.
nelle de l’adepte. Toutes les disciplines Non, n’essayez pas de nier ! Vous n’avez
ont volé leurs techniques à la voie du pas à avoir honte de cette attitude, ou, tout
Voleur. En effet, comment pourrait-il du moins, vous n’êtes pas le seul
en être autrement de la voie de habitant de Barsaive à devoir avoir
l’adepte qui subtilise au monde les honte ! De nombreux donneurs-
aptitudes qui, d’une autre manière, de-noms peuvent prétendre à
nécessiteraient des années d’efforts ce qui est un échec habituel :
et de transpirations avant d’être maî- penser que l’on est ce que l’on
trisées ? Nous cueillons littéralement possède. Les biens et les pos-
nos talents dans l’air avec la rapidité et sessions sont des idées dont on
la facilité d’un gamin silencieux cueillant se sert pour attirer des amants,
des pommes dans les arbres d’un village pour se faire des amis et prouver sa
voisin. Tous ceux d’entre nous qui suivent la valeur au monde. Quelle lamentable folie !
Voie de l’adepte sont des Voleurs. Ce sont nos pensées, nos actes, nos aspira-
Bien que certains d’entre eux nient fortement tions et notre mémoire qui défi nissent et
cet état de fait, ils ont oublié leurs origines et pensent qu’ils sont mieux que décident de la véritable valeur des gens.
nous. Laissez-les croire ce qu’ils veulent. Leur aveuglement est l’une des Quand un Voleur vous vole de l’argent, il ne vous vole
rares choses qu’ils possèdent que je ne désire pas leur prendre. Mais écou- pas seulement des pièces ou des biens. Il vous vole une partie de vos
tez-moi bien, scribe, et je vous ferai un cadeau : le don de perspicacité. illusions et vous offre un peu de vérité. Ceux qui ne comprennent pas ce
Vous me regardez avec suspicion, nain guindé. Je vole vos pensées don nous traitent de crapules, il est vrai. Pourquoi ? Certaines pauvres
comme je vole vos poches. Vous pensez que les Voleurs prennent mais âmes ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez pensent vraiment
ne donnent jamais. Ce que vous ne comprenez pas c’est que l’acte de que le vol est un acte maléfique en soit ! Nous, qui suivons la discipline
prendre est le plus magnifique des dons. du Voleur, nous moquons de ces notions désuètes car le véritable Voleur
Laisse-moi vous expliquer. n’attend aucune gratitude en retour du don qu’il offre. Il donne pour le

D
simple plaisir que cela lui procure.

e la tyrannie de la
possession
Regardez-vous, nain guindé. Vous êtes assis devant moi, paré de ce qui
pourrait passer pour des atours chatoyants même au milieu de ceux de
F orger des alliances
Étant incompris par une si grande partie des gens, nous sommes
donc souvent victimes d’idées reçues en Barsaive. Peut-être la plus
absurde des contrevérités prétend que les Voleurs vivent des vies tristes
et solitaires, privés de la compagnie des autres à cause de leur discipline.
votre race : un chapeau coloré décoré d’une plume de paon, une modeste
Quelles foutaises ! Tiens, je pourrais largement en remontrer à n’importe
mais néanmoins coûteuse tunique pourpre, du genre qui affiche osten-
quel autre donneur-de-noms en termes d’amis et d’alliés, je vous le garan-
siblement sa qualité, de fines jambières, un médaillon de rubis et d’or
tis. Oui, il est vrai que les Voleurs empruntant la voie de l’égoïsme (dont je

160

parlerai plus longuement plus loin) se protègent de l’amour des autres et
tirent une certaine force de leur solitude. Mais la plupart d’entre nous sont
aussi sociables qu’un vol de whushah printanier et d’une compagnie fort
agréable, comme vous pouvez certainement en témoigner ! Nous sommes
tout à fait capables d’entretenir des alliances bénéfiques avec autrui, de
tenir notre parole et de tisser des liens puissants avec les donneurs-de-
noms que nous aimons et que nous estimons. Moi-même, je me suis lié
par un rituel à la destinée d’un groupe d’aventuriers connu sous le nom
des Sept Égaux. Nos comptons des membres de différentes races et de
différentes disciplines. Et ils ont tous une confiance aveugle en moi, tout
comme j’ai moi-même une confiance aveugle en eux.
Le simple fait que les Voleurs vivent pour voler ne signifie pas qu’ils
doivent voler tout le monde. Pour ma part, je préfère voler les arrogants
Thérans, les ignobles horreurs et leurs serviteurs corrompus ainsi que les
vieux cadavres qui n’ont plus l’usage de leurs pièces et de leurs bijoux. Et
bien sûr, tous ceux qui ont grand besoin de se voir offrir le don du vol.
Cependant, de nombreux donneurs-de-noms dans l’erreur conti-
nuent de penser que nous, les Voleurs, avons moins de maîtrise de
soi que ceux qui empruntent les autres voies magiques. Mais je peux
aussi bien résister à l’envie subite de voler les pièces d’argent chèrement
acquises par mes camarades qu’un Guerrier à l’envie de frapper son
frère, ou qu’un Sorcier à celle de lancer un sort d’amnésie à sa mère.
Comme les autres adeptes, nous choisissons nos cibles avec soin. Il
serait stupide de trahir mes compagnons pour un vulgaire chapar-
dage. Nous avons accompli ensemble de si grandes choses, nous avons
construit une légende plus grande que celles que nous aurions pu bâtir
chacun dans notre coin. Les Voleurs ne sont pas stupides. Pas ceux qui
sont encore en vie, tout du moins.
Il est vrai que certains groupes d’aventuriers rechignent à recru-
ter des Voleurs pour compagnons. C’est une grossière erreur de leur
part, car la voie du Voleur procure de nombreuses aptitudes au-delà du
simple détroussage de poches contenant des pièces de cuivre. Des apti-
tudes qui peuvent se révéler indispensables pour entrer dans la légende.
Réfléchissez-y : quel intérêt y a-t-il a découvrir un coffre au plus profond
d’un kaer moisi s’il n’y a personne pour forcer sa serrure, pour plonger au
cœur de son mécanisme et faire en sorte qu’il ne s’ouvre ? Et quel groupe
d’aventuriers n’a pas eu un jour besoin de quelqu’un capable de circuler
sans bruit dans le camp ennemi pour une discrète reconnaissance des
lieux ? Quel crime y a-t-il à voler la localisation d’une épée ancienne
cachée et éviter ainsi à un de ses camarades d’étancher sa soif de sang ?
Et combien de fois les activités des aventuriers les emmènent-ils au cœur
des intrigues et des machinations des puissants ? L’utilité d’une dague
inattendue plantée entre les omoplates d’un Nécromancien revanchard
ne devrait même pas faire débat chez des aventuriers un tant soit peu
intelligents. Oui, le Voleur est un allié à convoiter. Mieux vaut nous avoir
à vos côtés que nous rejeter. À moins, bien sûr, que vous pensiez qu’il est
juste que nous vous libérions de l’entrave de vos biens personnels.
Ainsi, le Voleur sage donne davantage de valeur aux associations
de confiance qu’aux babioles qu’il pourrait subtiliser. Je peux dégainer
mon arme avec une relative facilité mais je préfère laisser ces cho-
ses-là aux experts en la matière, les Guerriers et les Maîtres d’armes.
De même, je suis très heureux de pouvoir compter sur des lanceurs de
sorts quand des obstacles magiques viennent obscurcir ma route. Tout
cela est du bon sens et les gens s’attendent à ce que tous les aventuriers,
sauf les Voleurs, pensent la même chose. Les préjugés empêchent les
donneurs-de-noms de voir que le bon sens du Voleur vaut bien celui de
n’importe quel autre adepte.
Et donc, en dépit du fait que seuls nos actes permettent à tous de
ne pas sombrer dans un monde d’avarice où les riches possèdent tout
l’argent et les pauvres n’ont rien, les donneurs-de-noms pensent du
mal de nous dans de nombreuses régions. Cela peut poser problème
parfois mais fait aussi partie du plaisir : le vol aurait moins de saveur
si tout était trop simple.
Saveur ou pas, la suspicion avec laquelle nous accueillent
les donneurs-de-noms est parfois très pénible. Pourtant, leurs
réactions semblent naturelles au vu du secret et de la prudence
que nous observons : je ne peux donc pas totalement les blâmer.
- Klerkonius d’Urupa
T rouver un maître
Comment un jeune donneur-de-noms souhaitant suivre la voie
du Voleur peut-il trouver un mentor ? Contrairement au Troubadour
ou au Forgeron, le Voleur est assez sage pour ne pas dire à qui veut bien
l’entendre qu’il suit cette discipline, car, en dehors de Kratas, rares sont
les villages qui accueillent avec joie les Voleurs. Trouver un mentor
est donc devenu le premier test à passer pour celui qui veut devenir
Voleur. Il doit être assez vigilant pour remarquer un véritable Voleur
quand il passe dans son champ de vision. Il doit être assez discret pour
l’approcher et assez séduisant pour « ravir son cœur » et le convaincre
qu’il mérite de recevoir le don suprême. Il doit prouver qu’il n’est pas
cupide, que sa nature de voleur dans son cœur est aussi pure qu’un
lingot d’argent throalique.
Quand un maître Voleur prend un élève sous son aile, il ne lui révèle
pas simplement la vérité des choses. Il oblige l’élève à la lui voler. Ses
leçons sont des énigmes destinées à semer le trouble dans l’esprit de
l’élève et à le tromper délibérément. Seul un novice assez clairvoyant
parviendra à percer les supercheries et à discerner les secrets des talents
qui l’initieront à la discipline du Voleur. Cela dit, la discipline ne repose
pas uniquement sur des problèmes intellectuels, sur une série de puzzles
à recomposer sur la table de sa cuisine ! L’art du Voleur est de ceux que
l’on apprend sur le terrain. Et la véritable initiation du Voleur se fait en
accomplissant un acte illégal. Le maître envoie son élève voler quelque
chose enseignant une leçon à la victime qui a besoin de se voir offrir le
don du vol. Si l’élève est vraiment de la trempe des Voleurs, les talents
tant vantés de notre discipline se manifestent à mesure que le besoin
s’en fait sentir. Si l’élève n’est pas de la trempe des Voleurs… et bien, la
• VOLEUR •
capture fait partie des malheureux hasards de la vie du Voleur !
De nombreuses recrues des autres disciplines renonceraient à
l’idée de devoir suivre les enseignements d’un maître en qui l’on ne
peut avoir confi ance. Mais nos maîtres nous trompent de sorte que
nous apprenions à voir ce qui est caché et à déceler cette vérité : que
nous ne pouvons compter que sur nous-même pour nous sauver dans
ce monde. Notre magie ne fonctionne pas si nous n’avons pas un cœur
audacieux et un esprit solitaire. Faire les poches ne nécessite pas un
travail d’équipe. Un chat marche plus silencieusement seul qu’à plu-
sieurs. Bien que la coopération avec les autres ne soit pas interdite par
notre discipline, le Voleur est seul, quoi qu’il arrive. C’est un étranger.
Il y a bien sûr ceux qui prennent malheureusement ce concept trop à
cœur, j’y reviendrai plus loin, mais tous les Voleurs doivent faire avec
cette idée, d’une manière ou d’une autre.
D
érober la magie au
monde
Quand un élève trouve sa voie, il soutire les conditions de son entrée
à son maître. De même, quand il apprend un nouveau talent ou pro-
gresse d’un cercle, il soutire la magie au monde. La magie est partout
autour de nous, mais nombreux sont ceux qui y sont insensibles. Ils
ne peuvent pas voir qu’elle est là pour être utilisée et prise. D’autres
perçoivent la magie, mais manquent d’audace pour l’atteindre et la
saisir pour leur usage. Car cet acte demande de l’audace, ainsi qu’un
esprit affûté. Comme pour tout bon économe, le monde se cramponne
étroitement à sa magie. Le Voleur doit séduire, duper et escroquer le
monde pour qu’il libère ses merveilles.
Quand un Voleur souhaite atteindre un cercle supérieur, il doit tout
d’abord trouver un Voleur d’un cercle supérieur au sien. Celui-ci sert
de référent et impose l’accomplissement d’une tâche pour juger s’il est
apte ou non à atteindre le cercle convoité. Ma dernière progression en
date fut un véritable supplice, à vrai dire. Les difficultés commencè-
rent alors que je cherchais un Voleur dont les capacités excédaient les
miennes, car ils sont rares. Puis il m’a fallu persuader cette Voleuse,
une certaine Ventionère, de ne pas me découper en deux avec sa hache
(cet incident venait d’une misérable incompréhension impliquant son
jeune mari, une écharpe en laine et deux petits cochons, mais je ne ren-
trerais pas dans les détails ici). En tous cas, elle me demanda de voler
la canine supérieure gauche d’une horreur appelée Pulsation. Cette
161
 cicatrice qui court dans mon dos, de ma nuque jusqu’en dessous de
mon genou, est le résultat de ce test. Je crois savoir que des Cavaliers
marqués et corrompus recherchent cette dent à l’heure où je vous parle.
Mais cela ne me concerne plus, car les traditions impliquent que l’ob-
jet des tests des rituels de progression revienne aux maîtres qui ont
décidé desdits tests. En conséquence, Pulsation doit se débrouiller avec
Ventionère si elle veut récupérer sa dent putréfiée.
Quand un adepte apprend un nouveau talent, la magie du monde
tient le rôle de la victime. Un des talents du Voleur nous permet de
détecter les pièges. Quand j’ai voulu apprendre ce talent, j’ai dû trouver
un maître qui en connaissait les secrets. Il m’a raconté toutes sortes
de leçons contradictoires sur la pratique de ce talent, me laissant à la
confusion de ses paroles. Ensuite, il m’a envoyé dans la vieille tour du
Festival des Merveilles à l’extérieur de Grand-foire, un endroit réputé
pour les pièges diaboliques qu’il recèle. J’ai du pénétré dans la tour et,
me concentrant sur les devinettes que mon maître m’avait racontées,
mon esprit fut assailli de nouvelles possibilités. Je me tins devant un
pan de mur et sus soudainement qu’il recelait un piège. Je sentis la
magie traverser ma trame astrale et s’emparer de l’instant, le dérobant
au temps. Désormais, à chaque fois que je me trouve près d’un piège,
cette magie que j’ai soutirée au monde agit selon mon bon vouloir et
m’avertit du danger quand il y en a. Depuis, j’ai dérobé de nombreuses
facultés au monde et les ai lié à ma trame.

D es autres Voleurs
La voie du Voleur que j’ai évoquée pour vous n’est pas la seule
qui existe. Certes, la plupart des Voleurs dérobent des trésors maté-
• VOLEUR •

riels, des gemmes, des pièces d’or, des objets raffinés et ainsi de suite.
Mais d’autres types de Voleurs dérobent des choses très différentes.
Le Voleur de savoir, appelé aussi l’espion, pense que les informations
ont plus de valeur que les trésors. La curiosité et le besoin de faire la
lumière sur les secrets et de révéler la vérité d’une situation au monde
entier (ou tout du moins à ses clients fortunés), voilà les motivations
premières du Voleur du savoir.
Le Voleur d’amour, le séducteur, se sert de ses talents pour se déguiser
et tromper ses cibles en les séduisant. Plutôt que de laisser derrière lui des
coffres forts vides, il laisse derrière lui d’innombrables cœurs brisés.
Bien que l’espion et le séducteur ne s’attaquent pas aux
mêmes choses, tous deux offrent le don du vol aux donneurs-de-
noms. L’espion vole les secrets et, par cet acte, libère sa cible de
la suspicion et des peurs que fait naître le secret. Le séducteur, de
son côté, vole des sentiments plutôt que de l’amour, donnant à ses
victimes une vision nouvelle, plus claire, de ce qu’elles ont dans
leur cœur et de ce qu’il y a dans le cœur des autres. Il apprend
aux personnes auxquelles il offre son don à protéger la chose la
plus précieuse que l’on puisse posséder : l’amour.
- Valencias de Iopos
Au cours de mes voyages, j’ai rencontré de nombreux Voleurs ayant
emprunté la voie de l’égoïsme, et, bien que je n’aie aucun moyen d’en être
certain, je nourris la crainte qu’ils soient de plus en plus nombreux de
nos jours. J’ai essayé de comprendre ces Voleurs qui méprisent la société,
mais cette tâche est impossible. Ils sont défiants à l’extrême, ne veulent
pas parler d’eux-mêmes ni de la façon dont ils vivent leur discipline. J’ai
néanmoins dépensé suffisamment de pièces pour offrir des boissons
fortes et finalement parvenir à leur faire raconter leurs histoires.
Les choses que j’ai entendues m’ont dressé les cheveux sur la tête !
Leurs maîtres ne se servent pas d’énigmes pour leur enseigner la discipline,
mais de la douleur ! Leur initiation commence littéralement dans le feu,
car leurs maîtres leur passent les bras et les jambes dans les flammes. En
accomplissant ce rituel, leurs maîtres veulent leur apprendre à ne faire
confiance à personne. Moi, de ceci, j’aurai plutôt tiré la leçon que le choix
du maître est très important. Un mensonge révélateur est beaucoup plus
approprié que… mais vous savez déjà ce que j’en pense, n’est-ce pas ?
Je crois que le Voleur qui suit la route de l’égoïsme se dépouille plus
qu’il ne dépouille les autres, car il ne pourra jamais connaître le senti-
ment d’amitié et de camaraderie. Il ne pourra jamais se sentir en sécurité.
Il devra toujours avoir peur de la personne qui frappe à sa porte ou d’une
arme tenue dans son dos. Il ne pourra jamais rejoindre un groupe dans

L
un but commun. Moi, qui suit la voie du don du vol, je me fais facilement
des alliés et des amis. J’ai été un membre important de nombreux grou-

a voie de l’égoïsme
D’autres Voleurs suivent un chemin obscur, celui de l’égoïsme.
Ils ont oublié l’héritage des premiers héros et la vraie nature de notre
voie. Ces Voleurs lient leur trame à la tradition des Voleurs en se vouant
entièrement à l’égoïsme. Ils pensent que le Voleur ne peut s’en sortir qu’en
ne faisant jamais confiance aux autres. Il pense que la coopération et la
compassion affaiblissent leurs talents et les rendent vulnérables. Pour
moi, voler un objet qui a une valeur pour son propriétaire est un acte de
charité, un service fait à ce propriétaire mais pas seulement : un service
fait à toute la communauté. Mais pour les Voleurs qui emprunte la voie de
l’égoïsme, le simple fait de se soucier du sort de ses victimes est considéré
comme une distraction destructrice. Ils n’entretiennent aucune alliance et
prêtent le serment de ne jamais aimer d’autres personnes qu’eux-mêmes.
Inutile de le dire, les Voleurs de cet acabit ont une certaine propension à
trahir les personnes qu’ils croisent sur leur route.
162
pes d’aventuriers à mon époque et bien que je leur aie dérobé quelques
babioles de temps en temps, ces vols n’étaient que des farces. Je ne pour-
rais jamais imaginer dérober un objet ayant une réelle valeur aux yeux
d’un compagnon, comme un objet magique avec lequel il aurait tissé
un lien. Mais un Voleur de la voie de l’égoïsme le ferait à court sûr sans
l’ombre d’une hésitation (elle craindrait de perdre son talent, en fait, si
elle n’arrivait pas à trahir ses amis supposés).
Le Voleur égoïste n’a nul besoin de retourner au monde ce qu’il a
acquis. Il aime posséder ce qu’il a volé comme le ferait un marchand et
surveille de près ce qu’il a, de peur de les perdre. Quand cela arrive ou qu’il
se fait lui-même voler (et je dois confesser une joie très particulière à voler
mes confrères égarés), il pleure comme on pleure un ami décédé. N’ayant
aucun ami, le Voleur égoïste rabat son amour pour les gens sur l’or et les
gemmes. Et même si ces trésors ne vous tiennent pas chaud la nuit et ne
peuvent vous venir personnellement en aide quand vous en avez besoin,
ces Voleurs les préfèrent tout de même à l’amitié, car être un véritable
ami nécessite d’admettre le fait d’avoir besoin des autres. Et c’est bien la
dernière des choses que souhaitent faire les Voleurs égoïstes.
De mon point de vue, les Voleurs empruntant la voie de l’égoïsme ont
une vie triste et pourtant, ils continuent de répandre leur terrible et impar-
donnable vision du monde en Barsaive, en brûlant les chairs de leurs initiés.
Si je pouvais les dépouiller de leur confusion, de leur égoïsme, je le ferais.
Cela serait un véritable cadeau, pour eux comme pour notre province.
Dans son cœur, le véritable Voleur ne laisse aucune place à
la compassion, aux sentiments ou aux idéaux. De telles choses
ne font qu’aveugler le Voleur et le ralentir dans sa progression.
Cela peut paraître « terrible et impardonnable », mais ainsi va le
monde.
- Blagstern de Kratas
I
nformations pour le jeu
Les Voleurs apprennent rapidement à voler et à ne dépendre que d’eux-
mêmes. Ils tirent leur force de leur confiance en eux et de la conscience
qu’ils ont de ne pouvoir compter que sur eux-mêmes. Les rumeurs circu-
lant autour des guildes de Voleurs sont abondantes mais les éléments qui
pourraient confirmer ou infirmer leur existence restent secrets.
Attributs principaux : Dextérité et Perception.
Restrictions raciales : odsidien et troll.
Rituel de karma : pour commencer son Rituel de karma, le Voleur
s’assoit dans un endroit sombre et se concentre pendant une demi-
heure sur l’idée qu’il est assis, seul, au milieu d’un monde dans lequel il
ne peut compter, d’abord et avant tout, que sur lui-même. Une fois cette
idée fermement ancrée dans son esprit et dans son cœur, le Voleur fait
en sorte d’utiliser l’un des talents suivants : Déplacement silencieux,
Crochetage, Vol à la tire ou Sens des serrures. Le rituel s’achève dès
que le Voleur est parvenu à utiliser ce talent.
Compétences d’Art : Comédie, Danse, Poésie et Sculpture.
Aptitudes du Voleur
D Indique un talent de discipline.
Premier cercle
Talents : Armes de mêlée, Crochetage D, Déplacement silencieux D,
Escalade, Rituel de karma, Vol à la tire D
Deuxième cercle
Talents : Attaque surprise D, Endurance (5/4), Sens des serruresD
Troisième cercle
Talents : Esquive D, Recel D
Quatrième cercle
Aptitude : en encaissant 1 point de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Langage des voleurs. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. Pour 1 point de dommages d’effort, l’adepte peut
parler pendant 10 minutes maximum dans la langue des voleurs. Celle-ci
est parfaitement compréhensible pour les autres voleurs, même s’ils ne
disposent pas de cette aptitude, mais passe pour un charabia infâme
pour toute autre personne qui l’entend. Le langage des voleurs ne peut
pas être appris par d’autres moyens (comme le talent Don des langues).
Talents : Esquive des pièges D, Tissage de filament (Tissage de voleur) D
Cinquième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Perception.
Talents : Désamorçage des pièges D, Détection des pièges, Rituel du
maître fantôme D
Sixième cercle
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur les tests res-
treints de Dextérité.
Talents : Déguisement magique, Escamotage D
Septième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Armes de jet D, Détection des armes
Huitième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Évaluation d’objet. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, le Voleur effectue un
test de Tissage de fi lament contre la Défense magique de l’objet. Si le
test est réussi, l’adepte apprend la valeur approximative de l’objet et son
utilité générale. Un résultat Bon ou mieux lui révèle les mêmes informa-
tions, mais avec d’autant plus de précision que le résultat est élevé.
Talents : Armes de tir, Commandement, Rejet de responsabilité
Neuvième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense magique.
Karma : l’adepte peut dépenser 1 point de karma sur ses tests de
récupérations.
• VOLEUR •
Talents : Détection de l’or, Dissimulation d’arme D, Sprint
Dixième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Récupération : l’adepte peut réaliser 1 test de récupération supplé-
mentaire par jour.
Talents : Don des langues, Poche astrale D
Onzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique et à sa Défense
magique.
Talents : Lecture sur les lèvres D, Stabilité
Douzième cercle
Aptitude : en encaissant 2 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Cape d’ombre. Ces dommages ne peuvent jamais
être guéris. Pour 2 points de dommages d’effort, l’adepte devient vir-
tuellement invisible dans l’ombre ou les ténèbres. L’adepte ajoute +4 à
la Difficulté de détection de tous les tests de Perception basés sur la vue
effectués pour le repérer. S’il utilise le talent Déplacement silencieux
combiné avec cette aptitude, ce modificateur de Difficulté s’applique
également aux tests de Perception basés sur l’ouïe. Même si l’adepte
est toujours visible normalement à la lumière, la présence de celle-ci
n’interrompt pas l’effet : il peut redevenir invisible en se fondant tout
simplement dans l’ombre. L’effet dure aussi longtemps que le souhaite
l’adepte, pour une durée maximale de 24 heures.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense sociale.
Talents : Détection du poison D, Vive lame
Treizième cercle
Initiative : l’adepte ajoute +1 niveau à son niveau d’initiative.
Karma : l’adepte ajoute +25 à son nombre maximum de points de
karma.
Talents : Caméléon, Tir d’avertissement, Tramage de talent
Quatorzième cercle
Défense : l’adepte ajoute +2 à sa Défense physique et +1 à sa Défense
magique.
Talents : Défense améliorée, Ricochet
163
 Quinzième cercle
Aptitude : en encaissant 3 points de dommages permanents, l’adepte
gagne l’aptitude Guérison de l’ombre. Ces dommages ne peuvent
jamais être guéris. L’adepte doit porter une Cape d’ombre avant de pou-
voir utiliser cette aptitude pour se soigner. L’aptitude Guérison de l’ombre
permet à l’adepte de dépenser autant de points de karma qu’il le souhaite
sur son test de récupération suivant. Il doit cependant déterminer ce
nombre de points de karma avant de lancer ses dés d’action. Les dom-
mages récupérés sont égaux au résultat du test de récupération, comme
d’habitude. Les ombres qui composent la cape soignent l’adepte. L’effet
de l’aptitude Cape d’ombre se termine après le test de récupération.
Défense : l’adepte ajoute +1 à sa Défense physique.
Talents : Approche surprise D, Trame d’attribut, Vision véritable
Demi-magie
Les Voleurs peuvent effectuer des tests de demi-magie pour mettre
en place ou contourner des mesures de sécurité destinées à empêcher
un vol, ainsi que pour reconnaître les différents types de mécanismes
de serrure. Les Voleurs peuvent aussi faire des tests de demi-magie à la
place des tests de Perception quand ils cherchent à détecter des pièges
ou des passages secrets.
Suggestions d’interprétation
Le Voleur voit le monde comme la cible privilégiée de ses larcins,
mais tous ne conçoivent pas leurs actes de la même manière.
Nombreux sont ceux qui la conçoivent de manière héroïque. Ils
• VOLEUR •
se souviennent que les premiers héros des peuples donneurs-de-
noms étaient des Voleurs qui ont donné une leçon de compassion aux
Passions. Les Voleurs qui voient leur discipline sous cet angle suivent la
voie du filou. Les filous peuvent facilement se mêler à des groupes tels
ceux formés par les personnages des joueurs. Comme tous les Voleurs,
ils ont recours à leurs aptitudes avant d’avoir recours à celles des autres,
mais ils ne ressentent pas cette indépendance comme une barrière à
la coopération avec autrui.
Les personnages filous ont généralement des réputations de rebel-
les, de farceurs, de bons à rien sympathiques ou même de gamins.
Bien que le fi lou moyen va de problèmes en problèmes depuis sa plus
tendre enfance, ce dernier peut être spectaculaire mais est toujours
inoffensif et aisément pardonnable. L’adepte est généralement un rou-
blard attrayant que l’on envie pour sa capacité à aller à l’encontre des
règles que la plupart des citoyens n’osent pas enfreindre. Bien que les
filous soient aussi discrets que les autres Voleurs quand ils le doivent,
ils apprécient particulièrement d’attirer l’attention sur eux quand ils
ne travaillent pas.
Le Voleur solitaire, au contraire, se soucie peu de mythes et de
métaphores. Il a tendance à voir le monde de manière égocentrique
(aussi bien sa cible que son ennemi). Pour prospérer, le Voleur soli-
taire rejette l’idée même de la dépendance aux autres et tire sa force
et son bonheur de lui-même. Cette attitude fait qu’il est difficile pour
un Voleur solitaire de faire équipe avec un groupe d’aventuriers. Les
Voleurs solitaires sont généralement motivés par le profit, beaucoup
de profits. Ils se jugent souvent eux-mêmes en fonction de la quantité
d’argent qu’ils ont volée. Contrairement aux fi lous, les Voleurs solitai-
res s’agrippent à leurs gains frauduleux.
La plupart des Voleurs solitaires ont eu des problèmes pendant
leur enfance et subissent toutes sortes d’humiliations depuis leur plus
jeune âge. Ils ont probablement dû faire face à de graves problèmes
après s’être retrouvé au milieu d’altercations ou après avoir commis
des actes de vandalisme et des vols importants. Souvent renfrognés,
distants et détachés, les Voleurs solitaires ont coupé les ponts avec
leur foyer familial et ils ne sont généralement plus les bienvenus dans
la communauté dans laquelle ils ont été élevés. Ils présentent un visage
effrayant et brutal au monde, par l’intermédiaire du seul langage du
corps pour mettre en garde les gens. D’autres disparaissent dans la
foule et se comportent comme des gens normaux pour échapper aux
regards des gens.
164
Violations de discipline
Le fi lou apprend traditionnellement que l’acte de voler importe
plus que l’objet volé en lui-même, c’est pourquoi il peut subir une crise
de talent quand il est victime de cupidité, ou qu’il exprime le désir
d’amasser les biens qu’il dérobe. Il peut aussi faire face à une crise de
talent s’il obéit à des lois stupides, s’il tourne le dos à une opportunité
d’entreprendre un casse spectaculaire ou s’il reste silencieux quand il
a l’occasion de se vanter des exploits qu’il a déjà accomplis.
En contraste, le Voleur égoïste peut enfreindre sa discipline en
faisant preuve de compassion, en devenant dépendant d’une autre
personne ou en doutant de ses propres capacités. L’égoïste a tendance
à placer plus d’importance dans la valeur des objets qu’il vole et peut
ainsi subir une crise de talent s’il perd ou se fait subtiliser de tels objets.
Les retrouver peut constituer un Acte de rédemption.
Rituels de progression
Les Voleurs n’observent pas de rituels de progression formels.
Souvent, ils font en sorte de faire savoir qu’ils ont planifié un vol
prouvant leur compétence. Réussir ce délit leur sert de sésame pour
progresser au cercle supérieur. Dans d’autres circonstances, un Voleur
« aîné » mettra l’élève au défi de voler un objet en fonction de son niveau
d’expérience. Ainsi, un Voleur novice se verra demandé de voler une
cuillère en argent se trouvant dans la demeure d’un conseiller de la
ville tandis qu’un Voleur cherchant à acquérir le statut de gardien devra
voler la boucle d’oreille d’un Nécromancien de haut cercle alors que
celui-ci la porte.
Recrutement : chez les Voleurs, le recrutement est une procédure
aléatoire et nébuleuse. Si un Voleur remarque une recrue potentielle, il
le met au défi pour tester ses capacités. Dans certaines circonstances
très particulières, des donneurs-de-noms s’initient « spontanément »
à la discipline.
Rituel du maître fantôme : le Voleur doit voler la pièce d’orichal-
que requise pour accomplir le rituel, puis se rendre dans un lieu dont
l’accès est normalement interdit, avant de pouvoir procéder au rituel.
Combinaisons de disciplines
Les disciplines supplémentaires qui peuvent intéresser les Voleurs
dépendent du type de Voleur dont il est question. Les fi lous seront
attirés par les disciplines de l’Illusionniste, du Maître d’armes et du
Troubadour car elles offrent des talents utiles pour ses activités et
parce qu’elles mettent en valeur le spectacle et la supercherie.
Les Voleurs considèrent l’Illusionniste comme le dupeur ultime,
capable d’altérer l’apparence de la réalité. Leurs sorts peuvent ajouter
une touche choquante à n’importe quel casse de premier ordre. Les
talents du Maître d’armes apportent au Voleur des aptitudes de combat
impressionnantes et une extravagance que les filous trouvent très atti-
rante. La discipline du Troubadour offre des talents sociaux très utiles
pour l’escroquerie et permet au fi lou de véhiculer sa légende en lui
faisant prendre des proportions mémorables.
Les Voleurs solitaires suivent souvent les disciplines de l’Archer,
du Nécromancien ou du Guerrier comme seconde discipline. La voie
du Guerrier plaît à ces Voleurs car elle représente la voie la plus simple
pour décupler ses capacités de combattant. La discipline de l’archer
offre aussi des capacités de combat, mais les Voleurs solitaires qui
deviennent Archer se tournent souvent vers la voie du tireur isolé (voir
le chapitre La voie de l’Archer, p.65). Voyant le monde comme leur
ennemi, ils se laissent séduire par l’attrait de la flèche du tireur isolé
et deviennent des brigands et des bandits de grand chemin abattant
leurs cibles à distance avant de les dépouiller. Les Voleurs solitaires
ressentent un attachement fort pour la voie du Nécromancien car les
pratiquants de ces deux disciplines subissent les préjudices des autres
et sont vus comme de dangereux et sombres hors-la-loi. De plus, les
Nécromanciens brisent les tabous entourant la mort et les horreurs,
tout comme les Voleurs brisent les lois de la société.
Les Voleurs, quels qu’ils soient, empruntent rarement la voie du
Maître des animaux ou du Cavalier parce qu’elles impliquent une com-
préhension d’autrui que les Voleurs ont du mal à acquérir.
 L e Voleur
sylphelin
« Non, c’est vous qui avez besoin de
moi ! Mes compétences n’ont pas de prix.
Sauriez-vous reconnaître un piège à flé-
chette si vous en voyiez un ? Bien sûr que
vous pourriez défoncer cette porte, mais
cèdera-t-elle avant que l’horreur ne vous ait
dévoré la tête ? Refusez mes services, et c’est le
risque que vous encourrez. »
« Certains me trouvent trop secret, mais je suis
un Voleur, après tout. Je dois pouvoir me déplacer
sans me faire remarquer, sans être vu de personne, voilà
pourquoi j’ai besoin de solitude. Pouvez-vous me faire
confiance ? Naturellement ! Je suis un Voleur, pas un idiot. »

Attributs
Dextérité (19) : 8/2D6 Perception (14) : 6/D10
Force (7) : 4/D6 Volonté (11) : 5/D8
Constitution (11) : 5/D8 Charisme (14) : 6/D10

Caractéristiques
Défense physique 12 Initiative : 8/2D6
Défense magique : 8 Armure physique : 3
Défense sociale : 8 Armure mystique : 1

• VOLEUR •
Tests de récupération : 2
Équilibre : 4/D6
Seuil de mort : 32
Seuil de blessure grave : 8
Seuil d’inconscience : 24
Déplacement de combat : 22/43*
Déplacement de course : 44/86*
* La deuxième valeur correspond au Déplacement en vol
du personnage.

Points de karma : 15 Niveau de karma : 6/D10

Talents
Armes de mêlée (1) : 9/D8+D6
Crochetage D (2) : 10/D10+D6 Argent
Déplacement silencieux D (2) : 10/D10+D6 Pièces de cuivre : 2
Escalade (1) : 9/D8+D6 Pièces d’argent : 4
Rituel de karma (1) : 1 Pièces d’or : 4
Vol à la tire D (1) : 9/D8+D6
Équipement
D Indique un talent de discipline.

Armure de cuir (Phys 3)

Compétences
Art : Épée à deux mains de sylphelin (Dommages 7/D12)
Poésie (1) : 7/D12 Épée large de sylphelin (Dommages 6/D10)
Matraque (Dommages 5/D8)
Connaissances :
Connaissance des sylphelins (1) : 7/D12 Kit d’aventurier
Droit throalique (1) : 7/D12 Rations de voyage de sylphelin (1 semaine)
Vêtements de voyageur
Générales : Gants en cuir
Dégourdi (1) : 7/D12 Potion de récupération
Don des langues (2) : 8/2D6
— Nain (Throalique), Sylphelin
Falsification (1) : 9/D8+D6
Notes
Lecture et écriture (1) : 7/D12 L’adepte possède les aptitudes raciales Défense physique accrue,
— Nain (Throalique) Sensibilité astrale et Vol.

165
 Talents
Si la magie est la source du pouvoir des adeptes, les talents sont les outils qui leur
permettent d’exploiter ce pouvoir.
• Grondall Cœur-d’âtre, Forgeron troll •
La vision du monde de votre personnage est très largement déter-
minée par sa discipline, et à travers sa discipline, par ses talents. Les
talents sont des aptitudes uniquement accessibles aux adeptes. Elles
proviennent de leur capacité à utiliser dans le monde physique de
l’énergie magique absorbée dans l’espace astral. Chaque adepte utilise
cette énergie à sa façon et s’en sert pour vivre en accord avec la phi-
losophie de sa discipline. Si les talents que votre personnage pourra
apprendre dépendent de sa discipline, la façon dont il les utilise et les
met en scène ne sont limités que par votre imagination.
L’usage des talents touche à tous les aspects du système du jeu :
la magie des sorts, le combat, les tests d’action, etc. Souvenez-vous
que certaines explications succinctes en rapport à différents éléments
importants pour l’utilisation d’un talent renvoient généralement aux
descriptions complètes fournies ailleurs dans ce livre. En raison de leur
nature magique, il est beaucoup plus facile d’apprendre et de progres-
ser dans les talents que dans les compétences.
Le chapitre dédié aux disciplines indique la liste des talents dis-
ponibles pour les adeptes de chaque discipline. Ce chapitre décrit les
• TALENTS •
talents eux-mêmes.
U
tiliser les talents
En général, quand un personnage utilise un talent, il effec-
tue un test pour déterminer le degré de résultat relatif à l’utilisation
de ce talent. Dans la plupart des cas, ce test se substitue à d’autres
types de tests, comme les tests d’attribut, de dommages, d’initiative ou
d’attaques. Le niveau utilisé pour le test est l’addition du niveau d’un
attribut précis et du rang du talent. La Difficulté du test est souvent
basée sur la Défense physique, magique ou sociale d’une cible. D’autres
Difficultés existent, et elles sont toujours spécifiées dans la description
des talents.
Si un adepte possède plusieurs talents pouvant se substituer à un
niveau d’attribut, il ne peut utiliser qu’un seul de ses talents pour un
même test. Par exemple, si un personnage possède deux talents qui
peuvent se substituer à son niveau de Dextérité, il doit choisir lequel il
va utiliser pour le test. De la même façon, un personnage ne peut béné-
ficier qu’une seule fois de l’utilisation d’un talent à un moment donné.
L’utilisation répétée ou multiple ne permet en aucun cas de cumuler
ou d’empiler les effets d’un talent. De même, quand un personnage
est victime d’une nouvelle utilisation d’un même talent, il n’est affecté
que par l’effet le plus important des deux. En revanche, dans le cas de
talents dont la durée est supérieure à un round, un adepte peut prolon-
ger l’utilisation de son talent en le réactivant avant que le premier effet
n’expire. Dans ce cas, la nouvelle durée annule et remplace la première
immédiatement, tant que les effets sont les mêmes.
Pour plus d’informations sur les jets de dés d’action et sur les tests
d’action, consultez le chapitre Les principes de jeu, p.18.
Les tests de talent
Pour faire un test de talent (qu’on désigne généralement par le nom
du talent, un test d’Armes de tir, par exemple), le personnage lance
les dés d’action correspondant au niveau du talent contre la Difficulté
de la cible. Pour réussir, le résultat doit être supérieur ou égal à la
Difficulté.
Si le résultat dépasse la Difficulté de façon confortable, il se peut
que le personnage atteigne un degré de résultat supérieur, ce qui pourra
augmenter ou modifier à son avantage l’effet du talent utilisé.
166
Résultats Pathétiques
Un degré de résultat Pathétique sur un test de talent correspond à un
résultat plus faible que le score nécessaire pour échouer (le degré de résul-
tat Médiocre). Cela signifie que quelque chose de particulièrement négatif
est survenue. Cet événement est toujours laissé à la discrétion du maître
de jeu, qui peut choisir d’ignorer ce type de résultat. Il existe dans certains
talents des suggestions d’interprétation des degrés de résultat Pathétiques.
Elles sont alors expliquées dans la description du talent concerné.
Tests liés
De nombreux talents sont destinés au combat. Les effets de ces
talents peuvent infliger des dommages à une cible. Après une utilisation
réussie d’un de ces talents, le personnage effectue un test de dommages
pour déterminer combien de points de dommages l’attaque a infligé à la
cible. Généralement, ce test est défini par le type d’arme utilisé, mais il
arrive parfois qu’un test de talent remplace un test de dommages. Les
effets des talents qui ne concernent pas le combat sont expliqués dans la
description de chaque talent. Par exemple, certains talents permettent
au personnage de mieux résister aux tentatives d’influences sociales diri-
gées contre lui (tentatives que l’on appelle tests d’interaction).
Un test réussi permet au personnage de résister à l’interaction social
de son adversaire, ce qui lui permet d’ignorer les effets des tentatives
d’intimidation, de persuasion ou l’effet d’un talent comme Sarcasmes.
Usages spéciaux et exceptions
Dans ce chapitre, la description de chaque talent fournit les règles
détaillées d’utilisation qui s’y rapportent. Toute exception ou usage
spécial y est décrit avec précision.
Talents de discipline
Les disciplines reposent plus particulièrement sur certains talents
importants et leurs consacrent une part plus importante de magie. Ces
talents sont appelés talents de discipline. Quand un personnage
utilise un talent de discipline, il peut dépenser 1 point de karma et
ajouter son dé de karma au test de ce talent. On lance le dé en même
temps que le test de talent et on ajoute les résultats. Le résultat du dé
de karma n’affecte que le test dont il est question. Dépenser un point
de karma pour un talent de discipline n’influence le résultat d’aucun
autre test qui découlerait de celui-ci.
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, utilise son talent
Armes de mêlée pour tenter une attaque particulièrement élabo-
rée contre son adversaire. Comme Armes de mêlée est un talent
de discipline pour les Maîtres d’armes, Kricklen peut choisir de
dépenser 1 point de karma pour augmenter ses chances de réus-
sir l’attaque. Le point de karma n’affecte que le test d’Armes de
mêlée. Même si l’attaque réussit, Kricklen ne peut pas utiliser le
dé de karma sur le test de dommages qui en résulte.
Utilisation de talents de plusieurs
disciplines
Pour certains personnages, adeptes membres de plusieurs disci-
plines, il se peut que plusieurs de leurs talents soient des talents de
discipline dans plusieurs disciplines. Peu importe le nombre de fois où
le talent en question est un talent de discipline, le personnage ne peut
dépenser qu’un seul point de karma pour un même test de talent, sauf
s’il est indiqué le contraire dans la description du talent.
 Si le maître de jeu applique la règle optionnelle du rituel de karma
des disciplines multiples, tout point de karma dépensé pour un talent de
discipline doit provenir de la réserve de karma spécifiquement dédiée
à la discipline dont le talent en question est tiré (voir Apprendre de
nouvelles disciplines, chapitre Bâtir votre légende, p.425).
Durée du talent
Les effets des talents sont de durées variables. De nombreux
talents ont une durée basée sur le rang du talent, multipliée par un fac-
teur de temps (rounds, minutes, heures, jours, etc.). Par exemple, l’effet
de Distraction dure un nombre de rounds égal au rang du personnage
dans le talent. Dans la plupart des cas, si le personnage qui utilise un
talent tombe inconscient, les effets du talent s’arrêtent.
Dissiper l’effet des talents
En raison de la nature magique des talents, les personnages (y com-
pris ceux du maître de jeu) peuvent interrompre ou mettre un terme
à l’utilisation d’un talent. Pour cela, il faut avoir recours à des sorts
perturbant la magie, comme Dissipation de la magie. La Difficulté pour
dissiper un talent est déterminée par son rang. Seuls les talents dont
les effets ont une durée prolongée peuvent être dissipés de cette façon.
Cela exclut donc des talents comme Rituel de karma ou Endurance,
qui n’ont pas de durée à proprement parler. De même, certains talents
sont plus ou moins résistants à la dissipation et la Difficulté pour les
dissiper est alors spécifiée dans la description du talent.
Pour plus d’informations sur la dissipation de talents, consultez la
section Dissiper la magie, chapitre La magie des sorts, p.291.
Termes de jeu
La description des talents indique comment utiliser chaque talent.
Le texte décrit également les effets du talent. Les éléments techniques
en caractères gras, au dessus de chaque description, résument les
informations de jeu importantes. Ces informations se répartissent
dans les catégories suivantes.
Niveau
On détermine généralement le niveau du talent en additionnant le
rang du talent et le niveau de l’attribut indiqué pour le talent et noté dans
la catégorie « niveau ». Si le talent indique que le personnage doit faire
un test de talent, c’est ce niveau qui est utilisé pour déterminer les dés
d’action que le joueur devra lancer. Par exemple, un personnage avec un
niveau de Perception de 6 et une maîtrise du talent Incantation de rang 3
disposera d’un niveau d’Incantation de 9. La table des Niveaux/Dés d’ac-
tion indique que le niveau 9 correspond aux dés d’actions D8+D6.
Certains talents n’utilisent que le rang du talent. Dans ce cas là, le
niveau de l’attribut n’est pas additionné au rang du talent. La plupart
de ces talents ne nécessitent pas de test de talent. Leurs effets fonction-
nent différemment et sont détaillés dans leur description. Par exemple,
le rang de Rituel de karma d’un personnage détermine le nombre maxi-
mum de point de karma qu’un personnage peut acheter chaque jour
quand il accomplit le rituel de karma de sa discipline.
Action
Pour être utilisés, certains talents obligent le personnage à dépen-
ser son action standard du round. Dans ces cas là, la mention « oui » est
notée en face de la catégorie « action ». Un « oui » indique également
qu’un personnage ne peut entreprendre aucune autre action lorsqu’il
utilise ce talent. Tous les talents « Action : oui » ne peuvent pas tous
être accomplis en un seul round de combat. Certains réclament plu-
sieurs minutes, parfois plus, pour aller à leur terme. Pour les talents
dont l’usage n’implique pas l’utilisation d’une action, la mention « non »
est notée en face de la catégorie « action ». Ces talents sont générale-
ment des actions simples (voir Les actions, chapitre Combat, p.396).
Cela dit, certains peuvent être utilisés en dehors de la séquence nor-
male d’action comme, par exemple, les talents qui remplacent le test
d’initiative, tels Danse des airs ou Vivacité du tigre.
Pour certains talents, la mention « NA » est notée en face de
la catégorie « action ». Les effets de ces talents sont permanents,
automatiques et le personnage en bénéficie à tout moment. En outre,
ce type de talent ne peut pas être dissipé.
Si un talent comporte certaines exigences ou restrictions, elles
sont précisées dans sa description.
Karma obligatoire
Certains talents obligent le personnage à dépenser du karma.
Cette énergie magique supplémentaire est indispensable à leur utili-
sation. Pour ces talents, la mention « oui » est inscrite dans la catégorie
« karma obligatoire ».
Si un talent nécessite obligatoirement du karma, le personnage
doit dépenser un point de karma pour pouvoir l’utiliser. Si le person-
nage n’a pas ou plus de points de karma, il peut utiliser à la place un de
ses tests de récupération pour générer l’énergie magique nécessaire. Si
le talent nécessite un test de talent, lancez également le dé de karma et
ajoutez le au résultat du test. Si le personnage n’a ni point de karma ni
test de récupération, il ne peut pas utiliser le talent.
Si un talent portant la mention « Karma obligatoire : oui » est
également un talent de discipline du personnage (voir Talents de
discipline, p.166), ce dernier peut choisir de dépenser un point de
karma ou non. La règle des talents de discipline annule celle du karma
obligatoire.
Sauf indications contraires précisées dans la description
du talent, un personnage ne peut dépenser qu’un seul point
de karma pour utiliser un talent.
Effort
Lorsqu’ils sont utilisés, les talents qui demandent de l’effort vident
• TALENTS •
le personnage d’une petite partie de son énergie vitale. Le nombre
inscrit en face de la catégorie « effort » indique le nombre de points
de dommages d’effort que le personnage perd à chaque fois qu’il se
sert du talent. Le personnage perd toujours l’intégralité de ce nombre,
sans modification possible, et il peut encaisser des dommages d’effort
plusieurs fois au cours d’un même round à cause d’un même talent.
Aucune armure ne protège des dommages d’effort et, à moins que ce ne
soit précisément spécifié, l’effort n’entraîne jamais de blessure grave.
Delthrien l’Archer maîtrise le talent de Tir rapide au
rang 3. En utilisant ce talent, il a la possibilité de réaliser 3
attaques de tir supplémentaires par round. Tir rapide a un
coût d’effort de 1. Si Delthrien utilise le Tir rapide pour réa-
liser 3 attaques, il encaissera alors 3 points de dommages
d’effort.
D
escription des talents
Abri végétal
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Abri végétal permet à un adepte de faire pousser très
rapidement la végétation alentour, de manière à créer un abri. L’adepte
chante afin d’obtenir la coopération des plantes et les incite magique-
ment à former une structure conforme à ses instructions. Quinze
minutes sont nécessaires pour donner forme à l’abri. Celui-ci existera
pendant un nombre d’heures égal au rang de l’adepte en Abri végé-
tal. L’adepte effectue un test d’Abri végétal, dont le résultat devient le
Seuil de mort de l’abri (voir chapitre L’aventure dans le Recueil du
maître de jeu). L’abri dispoe d’une Armure physique égale au rang
de l’adepte en Abri végétal.
Il peut accueillir l’adepte et un nombre de personnages de taille
humaine égal au rang de l’adepte en Abri végétal. Les trolls et les obsi-
diens comptent pour deux personnes, les nains comptent pour une
demi personne, et les sylphelins pour un quart de personne. Si un
nombre plus important que la limite autorisée se masse dans l’abri,
les effets du talent se dissipent et les plantes retrouvent leur forme
normale.
167
 Acrobaties en selle
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Acrobaties en selle permet à un adepte de réaliser des
acrobaties avec sa monture. Quand il est sur son dos, l’adepte peut effec-
tuer un test d’Acrobaties en selle à la place d’un test d’Esquive pour éviter
des attaques au contact ou à distance dirigées contre lui ou sa monture.
Un adepte peut également utiliser Acrobaties en selle pour faire sauter
son animal par-dessus une barrière, un fossé, des flammes ou tout autre
obstacle. L’adepte doit alors réussir un test d’Acrobaties en selle contre
une Difficulté déterminée par le maître de jeu (sauter par-dessus une
petite barrière de 1 mètre de haut correspond à une Difficulté de 4 et
sauter par-dessus un gouffre de 3 mètres de large correspond à une
Difficulté de 12). Enfin, quand l’adepte ou sa monture doivent effectuer
un test restreint de Dextérité pour accomplir une manœuvre acrobatique
en selle, l’adepte peut lui substituer un test d’Acrobaties en selle.
Affolement des troupeaux
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Affolement TABLE D’AFFOLEMENT
des troupeaux permet à un DES TROUPEAUX
adepte de faire paniquer un Taille du Degré de
groupe d’animaux. Le per- groupe résultat
• TALENTS •
sonnage doit passer au moins
1 minute à courir en criant Rang × 10 Moyen
autour des animaux en ques- Rang × 25 Bon
tion. Ensuite, il effectue un Rang × 50 Excellent
test d’Affolement des trou-
Rang × 100 Extraordinaire
peaux contre la plus haute
Défense sociale au sein du
troupeau. Le nombre d’animaux dans le groupe détermine le degré
de résultat nécessaire pour réussir le test, comme indiqué dans la
Table d’Affolement des troupeaux. Si le test réussit, le troupeau se met
à fuir dans la précipitation la plus totale, dans une direction choisie
par l’adepte, et pendant un nombre d’heures égal au rang de l’adepte
en Affolement des troupeaux, jusqu’à ce que les animaux s’épuisent
ou rencontrent un danger ou un obstacle suffisamment important
pour mettre un terme à cette course effrénée. Sur un degré de résultat
Pathétique, les animaux s’enfuient dans une direction au hasard, déter-
minée par le maître de jeu. Dans ce cas, l’adepte peut vouloir tenter
d’effectuer un second test, mais le problème pratique que constitue le
fait de courir autour du troupeau en criant suffisamment fort pour se
faire entendre devrait généralement dissuader une telle tentative.
Altération d’une arme de tir
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Altération d’une arme de tir permet à un adepte de
réduire l’efficacité de l’arme de tir d’un adversaire en le déformant et
en réduisant ses capacités à infliger des dommages. L’adepte effectue
un test d’Altération d’une arme de tir contre la Difficulté la plus élevée
entre la Défense magique du personnage ciblé ou la Défense magique
de son arme. Si le test réussit, le porteur de l’arme de tir subit un malus
égal au rang de l’adepte en Altération d’une arme de tir aux tests de
dommages qu’il effectue avec l’arme affectée par le talent. L’adepte peut
altérer n’importe quelle arme de tir située dans son champ de vision,
dans un rayon maximal égal à son rang en Altération d’une arme de
tir × 20 mètres. Les effets de ce talent durent un nombre de rounds
égal au rang de l’adepte en Altération d’une arme de tir.
Kerag, un Forgeron troll, maîtrise le talent Altération
d’une arme de tir au rang 7. Un Archer ennemi est en train
de tirer des flèches sur le village du troll à l’aide de son arc
long. L’Archer se trouve à 100 mètres du troll, donc Kerag
168
peut utiliser son talent d’Altération d’une arme de tir sur lui. Il
effectue un test d’Altération d’une arme de tir contre la Défense
magique de l’Archer et le réussit ! Pour les 7 prochains rounds,
soit suffisamment de temps pour que les villageois se saisissent
de leurs armes et se rapprochent de l’ennemi, ce dernier subit
un malus de -7 aux tests de dommages effectués avec son arc
long, ce qui complique considérablement son affaire…
Amélioration de lame
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Amélioration de lame améliore temporairement le
niveau de dommages d’une arme de mêlée, de jet, ou de tir (mais pas
les projectiles eux-mêmes). Son utilisation nécessite tout d’abord
30 minutes d’un rituel similaire à celui du talent de Perfectionnement
de lame, rituel au cours duquel l’adepte mime le travail de perfection-
nement de l’arme. Le personnage doit bien entendu maîtriser le talent
Perfectionnement de lame et avoir accès à un feu dont la taille est au
moins égale à celle d’un feu de camp. L’adepte effectue ensuite un test
d’Amélioration de lame contre une Difficulté égale à la valeur actuelle
du niveau de dommages de l’arme +9. Un degré de résultat Moyen amé-
liore le niveau de dommages de l’arme de +1. Les tests d’Amélioration
de lame effectués sur les armes à fi lament se font toujours contre la
Défense magique de l’objet et nécessitent un degré de résultat Bon pour
être réussis.
Quelque soit l’objet, un degré de résultat Médiocre n’offre aucun
bonus mais compte pour une tentative d’amélioration de l’arme. Un
degré de résultat Pathétique détruit les armes classiques. Un résultat
impliquant la « règle des uns » détruit les objets à filament (voir chapi-
tre Les principes de jeu, p.18). Il est toujours possible de tenter une
Amélioration de lame, même quand les limitations concernant le nombre
d’usages du talent Perfectionnement de lame ont été atteintes.
Au cours d’un rituel d’Amélioration de lame, l’adepte peut tenter
d’améliorer l’arme un nombre de fois égal à son rang en Amélioration
de lame. Chaque test additionnel nécessite 30 minutes de rituel sup-
plémentaire. Les effets du talent durent 24 heures à compter de la fin
du rituel. Un même objet ne peut bénéficier que d’une Amélioration de
lame à la fois, mais le talent peut être utilisé à nouveau sur la même
arme quand les effets du talent prennent fin.
Amélioration d’armure
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Amélioration d’armure améliore temporairement la
valeur de protection d’une armure ou d’un bouclier. Son utilisation
nécessite tout d’abord 30 minutes d’un rituel similaire à celui du talent
de Perfectionnement d’armure, rituel au cours duquel l’adepte mime le
travail de perfectionnement de l’armure ou du bouclier. Le personnage
doit bien entendu maîtriser le talent Perfectionnement d’armure et avoir
accès à un feu dont la taille est au moins égale ou supérieur à celle d’un
feu de camp.L’adepte effectue ensuite un test d’Amélioration d’armure
contre une Difficulté égale à l’Armure physique + l’Armure mystique
(de l’armure ou du bouclier) + 9. Un degré de résultat Moyen améliore
l’Armure physique ou mystique (de l’armure ou du bouclier) de +1. Les
tests d’Amélioration d’armure effectués sur une armure ou un bouclier
à filament se font toujours contre la Défense magique de l’objet et néces-
sitent un degré de résultat Bon pour être réussis.
Quelque soit l’objet, un degré de résultat Médiocre n’offre aucun bonus
mais compte pour une tentative d’amélioration de l’armure. Un degré de
résultat Pathétique détruit les armures et boucliers classiques. Un résultat
impliquant la « règle des uns » détruit les objets à filament (voir chapi-
tre Les principes de jeu, p.18). Il est toujours possible de tenter une
Amélioration d’armure, même quand les limitations concernant le nombre
d’usages du talent Perfectionnement d’armure ont été atteintes.
Pendant le rituel d’Amélioration d’armure, l’adepte peut tenter
d’améliorer l’armure ou le bouclier un nombre de fois égale à son rang
en Amélioration d’armure. Chaque test supplémentaire nécessite 30
minutes de rituel supplémentaire. Les effets du talent dure 24 heures
à compter de la fi n du rituel. Un même objet ne peut bénéficier que
d’une Amélioration d’armure à la fois, mais le talent peut être utilisé
à nouveau sur la même armure ou bouclier quand les effets du talent
prennent fin.

Analyse de créature
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Analyse de créature permet à un adepte d’obtenir des
informations sur la créature qu’il observe. L’adepte effectue un test
d’Analyse de créature contre la Défense magique de celle-ci. Si le test
réussit, l’adepte peut, pour chaque degré de réussite obtenu, poser une
question au maître de jeu sur une caractéristique technique ou une capa-
cité de la créature, par exemple : « quelle est sa Défense physique ? »
ou « quel est son Seuil de mort ? » La question doit être formulée à
propos d’un élément précis. Une question d’ordre général comme « elle
est balèze ? » devrait aboutir à une réponse du même acabit : « plutôt
balèze ». Le maître de jeu devrait également interdire les questions qui
induisent une comparaison entre plusieurs caractéristiques techniques,
comme « cette bête a-t-elle plus de Force que moi ? » ou bien « quelle
est sa Défense la plus élevée : physique ou magique ? »
Quand il emploie le talent d’Analyse de créature, l’adepte utilise
une forme de divination magique lui permettant de recueillir des
informations à partir d’une simple observation. Les adeptes se ser-
vent généralement de ce talent pour prendre la mesure des Défenses Animation d’objet

• TALENTS •
magique et sociale d’une bête inconnue. Cela permet ainsi d’évaluer
Niveau : rang + Volonté
les chances qu’un personnage a s’il décide d’utiliser un talent comme
Action : oui
Domination des animaux sur une bête. À la discrétion du maître de
Karma obligatoire : oui Effort : 0
jeu, un tel usage d’Analyse de créature peut conférer un aperçu des
points faibles de la créature – élément très utile à un groupe sur le point L e ta lent d’A nimat ion TABLE DES OBJETS
d’avoir des démêlées avec une bête inconnue. d’objet donne à un objet une ANIMÉS
force de vie rudimentaire, une
Attribut Niveau
Analyse des indices
intelligence, et lui confère éga-
lement des bras, des mains Dextérité Rang du talent
Niveau : rang + Perception et des jambes. Avant toute Force Rang du talent
Action : oui chose, l’adepte doit tisser un Constitution Rang du talent
Karma obligatoire : non Effort : 1 filament à l’objet. Cela signifie
que seuls les objets disposant
Perception 2
Le talent d’Analyse des indices permet à un adepte d’examiner des d’une architrame peuvent être Volonté 2
indices physiques et d’obtenir des réponses relatives à l’investigation animés à l’aide de ce talent Charisme 3
qu’il est en train de mener, grâce à une bonne dose d’observation, de (voir Tisser des filaments
la logique, le tout relevé par de la magie divinatoire. En examinant à des objets de trame, cha-
un lit, un adepte pourra par exemple déterminer si son occupant a pitre La magie des filaments, p.268). Une fois le fi lament tissé,
bien dormi ou non. En examinant une arme, il pourra savoir si cet l’adepte effectue un test d’Animation d’objet contre la Défense magique
objet a servi à assassiner quelqu’un. De façon générale, Analyse des de l’objet. Si le test réussit, ce dernier s’anime pendant un nombre de
indices ne peut permettre de répondre qu’aux questions portant sur le jours égal au rang du talent de l’adepte.
« quoi » ou le « comment » d’un objet ou d’un lieu. L’adepte effectue un Le poids maximum de l’objet que l’adepte souhaite animer est
test d’Analyse des indices contre la Défense magique de la personne à égal au résultat de son test d’Animation d’objet × 5 kg. Un adepte peut
l’origine de l’indice. Si le test réussit, l’adepte peut deviner les réponses animer un nombre maximum d’objets égal au rang le plus bas entre son
à une ou plusieurs questions en rapport avec un objet ou un lieu. Un rang d’Animation d’objet et son rang de Tissage de filament. Les objets
degré de résultat Moyen offre la réponse à une question, un degré de animés possèdent un Seuil de mort qui dépend des matériaux qui le
résultat Bon à deux questions, un Excellent à trois questions et un composent (le maître de jeu détermine le Seuil en se basant sur les
Extraordinaire à quatre questions. Dans l’exemple précédent, l’adepte valeurs fournies dans Barrières et Structures, p.106 du chapitre
doit effectuer un test d’Analyse des indices contre la Défense magique L’aventure du Recueil du maître de jeu). En revanche, l’objet n’a
de la personne qui a dormi dans le lit. Sur un degré de résultat Bon, il pas de Seuil de blessure grave ou de Seuil d’inconscience. Il dispose
peut poser au maître de jeu une ou deux questions sur le « quoi » ou le d’un Déplacement de combat et de course de 20 et 40 mètres par round.
« comment » en rapport avec le lit. Le maître de jeu détermine les armes ou armures naturelle dont l’objet
Si les événements sur lesquels l’adepte enquête datent de moins de peut bénéficier. Les niveaux d’attributs des objets animés sont défi-
24h et si le test d’Analyse des indices est réussi, l’adepte peut vague- nis par des valeurs fi xes ou déterminés par le rang de l’adepte dans le
ment les situer dans le temps (c’est arrivé ce matin, cet après midi, ce talent, comme indiqué dans la Table des objets animés.
soir). Au-delà des 24 premières heures, l’adepte perd cette capacité et Un adepte peut avoir recours à la magie du sang pour prolonger la
la Difficulté du test augmente de +1 par jour supplémentaire. Bien que « vie » d’un objet qu’il a animé. En encaissant 2 points de dommages per-
la Difficulté aille toujours grandissante, il n’y a pas de limite de temps manents, l’adepte permet à l’objet de rester animé pendant un nombre
pour tenter un test d’Analyse des indices. d’années égal à son rang dans le talent. Ces points de dommages ne peu-
Le maître de jeu doit répondre aux questions qui lui sont posées. vent pas être soignés avant l’expiration du talent ou la destruction de
L’Analyse des indices ne permet en aucun cas d’apporter des réponses l’objet. Ce point de règles est une exception aux règles relatives à la magie
à des questions sur le « qui » ou le « pourquoi ». L’investigation repose du sang (voir le chapitre Fonctionnements de la magie, p.259).
toujours sur les faits, pas sur les motifs ou sur les intentions.
169
 Anticipation
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Anticipation permet à un adepte de mieux se défen-
dre contre une attaque à venir. Pour pouvoir utiliser ce talent, l’adepte
doit obtenir un résultat d’initiative supérieur à celui de son adversaire.
Il effectue alors un test d’Anticipation contre la Défense magique de
celui-ci. Si le test réussit, l’adepte ajoute son rang d’Anticipation à sa
Défense physique contre les attaques de cet adversaire, jusqu’à la fin
du round.
L’Anticipation peut également aider le personnage à être plus effi-
cace lors de sa contre-attaque. S’il retarde son action jusqu’à ce que
l’adversaire contre lequel il vient d’utiliser son talent d’Anticipation
l’attaque, il peut alors ajouter son rang d’Anticipation au résultat de
sa prochaine attaque contre ce dernier. Chaque round, l’adepte peut
utiliser l’Anticipation contre un nombre maximum d’adversaires égal
à son rang en Anticipation.
Appel de monture
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Appel de monture permet à un adepte d’appeler magi-
quement sa monture à lui. L’adepte effectue un test d’Appel de monture
contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, l’animal ressent
• TALENTS •
l’appel de l’adepte et tente de le rejoindre le plus vite possible, en utili-
sant son déplacement le plus rapide. La portée de ce talent est égale au
résultat du test d’Appel de monture × 50 mètres.
170
Apprivoisement
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Apprivoisement crée un lien de confiance entre un
adepte et un animal, améliorant l’attitude de ce dernier envers l’adepte
(voir chapitre Conseils au maître de jeu dans le Recueil du
maître de jeu). L’adepte effectue un test d’Apprivoisement contre
la Défense sociale de l’animal. Si le test réussit, l’animal adopte une
attitude neutre envers lui, du type « je vis ma vie, je te laisse vivre la
tienne ». Le personnage peut tenter un nouveau test pour continuer à
faire évoluer l’attitude de l’animal, mais il doit pour cela se montrer
attentionné avec lui pendant au moins une semaine complète. Chaque
amélioration d’attitude nécessite un degré de résultat supplémentaire
lors du test d’Apprivoisement.
Lorsque l’attitude de l’animal est devenue Loyale, ce dernier prendra
volontiers des risques pour l’adepte mais attendra en retour une récom-
pense appropriée (heureusement un animal est moins exigeant qu’ami
donneur-de-noms ; tout ce que demande un chien, par exemple, c’est
beaucoup d’affection et suffisamment de nourriture). Un animal Loyal
accompagnera l’adepte dans ses aventures si ce dernier le désire. Cela
étant, un animal n’adoptera jamais une meilleure attitude envers l’adepte
que celle qu’a ce dernier envers lui. Ainsi, des mauvais traitements, de la
négligence ou l’abandon de l’animal peuvent annuler les effets du talent,
faisant régresser l’attitude de l’animal envers l’adepte.
L’Apprivoisement ne peut être utilisé que sur des créatures natu-
relles, non douées de conscience. Ce talent ne peut pas être utilisé pour
améliorer l’attitude des Horreurs, des rejetons d’Horreurs, ou de tout
autre être doué de conscience.
Approche surprise
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Approche surprise permet à l’adepte de mettre à profit
sa discrétion, des illusions et de la magie mentale pour surprendre
un adversaire. L’adepte effectue un test d’Approche surprise contre la
Défense magique de sa cible. Si le test réussit, l’adepte obtient l’avan-
tage de la Surprise pour sa prochaine attaque contre la cible (voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.407). La
présence de l’adepte dans l’esprit de celle-ci est magiquement suppri-
mée, mais les autres peuvent le voir tout à fait normalement, et des
personnages ayant une initiative supérieure à celle de l’adepte peuvent
mettre en garde la cible et anéantir ainsi l’effet de surprise. Le talent
Approche surprise peut être utilisé pour mettre en place les conditions
requises pour l’usage de certains talents nécessitant qu’un cible soit
Surprise, comme l’Attaque surprise par exemple.
Arc de vent
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Arc de vent permet à un adepte de manipuler le vent,
d’en contrôler les forces primordiales tourbillonnantes et scintillantes
afin de donner forme à un arc prodigieux, capable de propulser des flè-
ches avec une puissance terrifiante. L’adepte effectue son test d’attaque
de tir, normalement. Si le test réussit, l’adepte effectue un test d’Arc
de vent à la place du test de dommages. Chaque utilisation de ce talent
dure un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en Arc de vent. L’Arc
de vent a une portée extraordinaire : courte 2-150, moyenne 151-250,
longue 251-500 mètres.
Si les flèches sont généralement conçues pour un type d’arc bien spé-
cifique (voir chapitre Biens et services, p.437), n’importe quelles flèches
conviennent à l’Arc de vent. Le talent d’Arc de vent ne peut pas être utilisé
en même temps que d’autres talents affectant ou se substituant au test de
dommages de tir, comme Flèche enflammée par exemple.
Arme corporelle
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Arme corporelle permet à un adepte de transformer
temporairement un de ses membres en arme, augmentant ainsi considé-
rablement sa capacité à infliger des dommages à mains nues. Le rang de
l’adepte en Arme corporelle permet de savoir en quelle arme le membre se
transforme. Au rang 1, la tranche de la main se durcit au point de devenir
tranchante comme un couteau. Au rang 2, les doigts se transforment en
lames de dagues. Au rang 5, c’est l’avant-bras tout entier qui s’étire pour
prendre la forme d’une superbe épée large (on peut également imaginer la
queue d’un t’skrang se transformant en une masse cloutée). Au rang 8 ou
plus, l’arme créée étincelle et rayonne d’énergie magique. Quand le talent
d’Arme corporelle est actif, l’adepte utilise son niveau d’Arme corporelle
à la place des tests de dommages effectués avec le membre transformé.
Le dé de karma est ajouté au test de dommages. Les effets de ce talent
s’appliquent jusqu’à la fin du round au cours duquel il est utilisé.
Arme éthérée
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Ce talent permet à un adepte de rendre son arme intangible. L’arme
rayonne et tourbillonne de lumières rouges, vertes ou bleues et acquiert
la capacité de traverser les obstacles physiques, y compris les armures.
L’arme éthérée ne redevient solide qu’au moment où elle frappe une
cible vivante. L’adepte effectue un test d’Arme éthérée à la place de son
test d’attaque au contact ou à distance, contre la Défense physique de
son adversaire. Si le test réussit, l’adepte effectue un test de dommages
en ignorant totalement l’Armure physique de la cible.
Ce talent ne peut être utilisé que contre des créatures vivantes
ayant une présence matérielle. Quand ce talent est utilisé avec des
armes de tir, seul le projectile devient éthéré, et non pas l’arc, la sar-
bacane ou l’arbalète.
Armes de jet
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
L’adepte utilise le talent d’Armes de jet quand il veut porter une
attaque à distance avec une arme de jet, comme un caillou, une dague
ou une lance. L’adepte effectue un test d’Armes de jet contre la Défense
physique de la cible. Si le test réussit, l’attaque touche. L’adepte effec-
tue alors un test de dommages en comptant le niveau de dommages
de l’arme utilisée. Pour plus d’informations, consultez le paragraphe
Attaque de jet, chapitre Combat, p.412.
Armes de mêlée
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
L’adepte utilise le talent d’Armes de mêlée quand il veut porter
une attaque au contact avec une arme de mêlée, comme une épée,
une hache ou une dague. L’adepte effectue un test d’Armes de mêlée
contre la Défense physique de la cible. Si le test réussit, l’attaque touche.
L’adepte effectue alors un test de dommages en comptant le niveau de
dommages de l’arme utilisée. Pour plus d’informations, consultez le
paragraphe Attaque de mêlée, chapitre Combat, p.410.
Armes de tir
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
L’adepte utilise le talent d’Armes de tir quand il veut porter une
attaque à distance avec une arme de tir, comme un arc, une arbalète
ou tout autre arme qui utilise des projectiles de tir. L’adepte effectue
un test d’Armes de tir contre la Défense physique de la cible. Si le test
réussit, l’attaque touche. L’adepte effectue alors un test de domma-
ges en comptant le niveau de dommages de l’arme utilisée. Pour plus
d’informations, consultez le paragraphe Attaque de tir, chapitre
Combat, p.412.
Armure tellurique
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Armure tellurique offre à l’adepte une protection qui
tire sa puissance de tout ce qui vit sur la planète. L’adepte effectue un
test d’Armure tellurique dont le résultat indique le Seuil de mort de
l’armure tellurique. Celle-ci dispose d’une Armure physique égale au
rang de l’adepte en Armure tellurique. Le personnage choisit quand
il utilise son armure tellurique, mais il doit toujours l’annoncer avant
qu’un adversaire effectue son test de dommages. Quand l’armure
tellurique de l’adepte est utilisée pour absorber des dommages, on
retranche les points de dommages encaissés du Seuil de mort de
l’armure. Celle-ci disparaît quand son Seuil de mort tombe à 0. Tout
dommage supplémentaire est infl igé à l’adepte. L’armure tellurique
dispose de la même Défense physique que l’adepte. Quand l’armure
encaisse les coups, elle n’encaisse un Coup critique que sur un degré
de résultat Extraordinaire (au lieu d’un degré de résultat Excellent).
• TALENTS •
En dessous de ce degré de résultat, son Armure physique (le rang de
l’adepte dans le talent) la protège. Une armure tellurique endommagée
peut être réparée. L’adepte effectue un test d’Armure tellurique puis
déduit le résultat des dommages actuels de l’armure. Chaque utilisation
du talent d’Armure tellurique dure une heure.
Attaque acrobatique
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque acrobatique permet à l’adepte de faire toutes
sortes de sauts, de fl ips, de roulades et autres voltiges au cours du
combat, de manière à être plus difficile à toucher. L’adepte doit être
libre de ses mouvements (non immobilisé ni cloué au sol) et disposer de
suffisamment de place pour pouvoir effectuer ses acrobaties. L’adepte
effectue un test d’Attaque acrobatique contre la Défense physique la
plus élevée parmi celles des adversaires susceptibles de l’attaquer. Si
le test réussit, l’adepte ajoute son rang à sa Défense physique pour le
reste du round. Si l’adepte se retrouve À terre ou si son déplacement est
réduit d’une façon ou d’une autre, il perd le bénéfice de ce bonus.
Sur un degré de résultat Pathétique, l’adepte se retrouve automa-
tiquement À terre (voir Les modificateurs de situation, chapitre
Combat, p.407). On considère qu’il a manqué sa réception, ou qu’il a
trébuché et ne peut plus entreprendre aucune autre action pendant ce
round.
Attaque annoncée
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque annoncée permet à un adepte d’impression-
ner une foule grâce à un enchaînement particulièrement ahurissant
de coups portés au contact. L’adepte choisit une cible et déclare où
son attaque va frapper. Il effectue ensuite un test d’Attaque annoncée
à la place de son test d’Attaque au contact. Si le test réussit, l’adepte
touche sa cible à l’endroit indiqué. Le public qui assiste à la prouesse
sera à coup sûr favorablement impressionné. L’adepte compare ensuite
le résultat de l’Attaque annoncée à la Défense sociale de chaque témoin
de la scène. Pour chaque degré de résultat atteint, l’adepte ajoute
alors un bonus de +1 à tous les tests d’interaction effectués contre un
171
 personnage favorablement impressionné. Cet effet dure un nombre de
rounds égal au rang de l’adepte en Attaque annoncée.
Attaque astrale
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque astrale permet à un adepte d’effectuer une atta-
que au contact contre un adversaire qui se trouve dans l’espace astral.
L’adepte fait un test d’Attaque astrale contre la Défense magique de la
cible ou, si ce chiffre est inférieur à 6, contre une Difficulté de 6. Si le
test réussit, l’attaque touche. L’arme de l’adepte (s’il effectue une atta-
que de mêlée) ou son membre (s’il effectue une attaque à mains nues)
disparaît du monde physique, pénètre l’espace astral, et ré-émerge
ensuite, traînant derrière lui de froides traînées de brumes verdâtres.
L’adepte effectue un test de dommages pour déterminer les dégâts qu’il
inflige à son adversaire. L’Armure physique protège la cible contre ce
type d’attaque. Les talents ou compétences défensives, comme Esquive
ou Riposte, ne peuvent pas être utilisés contre les attaques effectuées
avec le talent d’Attaque astrale.
L’adepte doit utiliser une forme de perception astrale pour situer son
adversaire, sinon il subit un malus de -5 à son test d’attaque, puisqu’il
ne peut voir sa cible (voir Les modificateurs de situation, chapitre
Combat, p.407, et Les méthodes de perception astrale, dans le
chapitre Fonctionnements de la magie, p.258).
Attaque critique
• TALENTS •
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Attaque critique permet à un adepte de frapper les par-
ties du corps les plus vulnérables de son adversaire, infl igeant ainsi
des dommages plus importants. L’adepte effectue normalement son
test d’attaque au contact ou à distance contre son adversaire. Sur un
degré de résultat Excellent, le test de dommages de l’adepte bénéficie
d’un bonus égal à son rang en Attaque critique.
Attaque décisive
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent d’Attaque décisive permet à un adepte de repérer et d’ex-
ploiter les points vitaux dans l’anatomie d’un ennemi. L’adepte effectue
un test d’Attaque décisive contre la Défense magique de son adversaire.
Si le test réussit, l’adepte ajoute son rang en Attaque décisive au résultat
du prochain test de dommages qu’il fera contre cet adversaire.
Attaque de matrices
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque de matrices permet à un adepte d’attaquer les
matrices de sort d’un autre personnage. L’adepte effectue un test de
Tissage de fi lament contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, une des matrices de sort est touchée et l’adepte effectue ensuite
un test d’Attaque des matrices pour déterminer les dommages infligés à
la matrice. L’Armure mystique de la matrice la protège contre ces dom-
mages. Avec ce talent, l’adepte peut attaquer tous les types de matrices,
Matrice de sort, Matrice améliorée, renforcée, partagée, et les objets
matrices. À moins de pouvoir visualiser les différentes matrices d’une
cible, la matrice touchée est déterminée au hasard. Pour plus d’infor-
mations sur les matrices de sort et la façon dont elles peuvent être
endommagés et réparées, consultez Les matrices de sort, chapitre
La magie des sorts, p.287.
172
Attaque du cobra
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque du cobra permet à un adepte d’entamer un combat
par une attaque soudaine et inattendue. Ce talent ne peut être utilisé que
lors du premier round d’un combat et seulement si l’action déclarée par
l’adepte est une attaque au contact. L’adepte utilise son niveau d’Attaque
du cobra à la place de son niveau de Dextérité lors du test d’initiative. Si
le résultat de ce test d’initiative est supérieur à celui de son adversaire, ce
dernier est Pris au dépourvu et ne peut pas faire appel à des capacités
défensives (comme les talents ou les compétences d’Esquive ou de Riposte
par exemple) contre la première attaque de contact effectuée par l’adepte
ce round. Les capacités qui fonctionnent indépendamment du personnage,
comme le talent de Parade spectrale, ne sont pas affectées par ce talent.
Attaque en balancier
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque en balancier permet à un adepte d’attaquer
un adversaire qui se trouve en-dessous de lui en se balançant à l’aide
d’une corde, d’un gréement, d’un cordage de navire ou d’une liane.
L’adepte effectue alors un test d’Attaque en balancier en guise d’atta-
que au contact. Si le test réussit, l’adepte ajoute son rang en Attaque en
balancier à son test de dommages.
Une Attaque en balancier est assez similaire à une Attaque en piqué
et on applique donc les règles du Déplacement en deux temps avec les
modifications qui en découlent (voir Les options de combat, chapi-
tre Combat, p.405). Un adepte qui effectue une Attaque en balancier
peut, à la discrétion du maître de jeu, attaquer un adversaire Surpris
(voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat, p.409).
Si l’attaque réussit, l’adepte doit réussir un test de Dextérité contre le
niveau de Constitution de sa cible, sinon, l’impact lui fait lâcher la corde
ou la liane. Dans ce cas, l’adepte tombe au sol ou sur le pont du navire
et encaisse des dommages de chute de niveau 5. De plus, il se retrouve
automatiquement À terre. Un adversaire ayant un résultat d’initiative
supérieur à celui de l’adepte peut se tenir prêt contre ce type d’attaque.
La cible effectue son test d’attaque normalement, en prenant en compte
les modificateurs dus au Déplacement en deux temps de l’adepte. Si son
attaque réussit, elle parvient à frapper l’adepte. Les dommages sont
déterminés normalement, mais, sur un degré de réussite Bon, l’adepte
est déséquilibré, tombe et encaisse des dommages de chute de niveau 5
(et se retrouve automatiquement À terre).
Beaucoup de Navigateurs des airs utilisent l’Attaque en balancier
comme un avantage tactique pour se jeter dans le feu de la bataille
depuis une position haute avantageuse : de la voilure ou des gréements
d’un navire pour atteindre le pont, ou même dans les arbres en utilisant
des lianes pour gagner rapidement le sol. Un adepte possédant le talent
d’Attaque en balancier peut également substituer son niveau d’Attaque
en balancier à son niveau de Dextérité quand il tente des actions (autres
que de combat) alors qu’il se balance à une corde ou une liane.
Attaque enchaînée
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque enchaînée permet à un adepte d’effectuer une atta-
que de contact supplémentaire alors que son adversaire est encore sous
le choc d’un premier coup. L’adepte effectue tout d’abord une attaque au
contact normale. S’il obtient un degré de résultat Bon sur son test, il peut
alors effectuer une Attaque enchaînée contre ce même adversaire. Après
avoir déterminé les dommages de la première attaque, l’adepte effectue
un test d’Attaque enchaînée contre la Défense physique de son adversaire.
Si le test réussit, il effectue un nouveau test de dommages.
Les bonus aux dommages qui se sont appliqués à la première attaque
ne s’appliquent pas lors du test de dommages de l’Attaque enchaînée. Ainsi,
si l’adepte utilise le talent de Coup dévastateur avec sa première attaque,
les bonus aux dommages ne se reportent pas sur son Attaque enchaînée.
Attaque tornade
Le talent d’Attaque enchaînée ne peut être utilisé qu’une fois par round. Niveau : rang + Dextérité
Action : oui

Attaque en course
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent d’Attaque tornade permet à un adepte de frapper plusieurs
Niveau : rang + Dextérité ennemis d’un seul coup. Tous les personnages ciblés doivent se trouver
Action : oui au contact de l’adepte. Celui-ci annonce quels personnages il va tenter de
Karma obligatoire : non (voir le texte) Effort : 0 (voir le texte) frapper, puis fait un unique test d’Attaque tornade et compare le résul-
tat aux Défenses physiques de chaque ennemi. Si le résultat du test est
Le talent d’Attaque en course permet à un adepte d’effectuer pleine-
supérieur à la Défense physique d’une cible, celle-ci est touchée. Il est
ment son déplacement de course et de porter une attaque (mais une seule)
donc possible de toucher certains ennemis et d’en rater d’autres. Une
au cours d’un même round de combat. L’adepte ne peut toutefois utiliser
fois que l’on a déterminé le nombre d’ennemis touchés, l’adepte subit
que des talents ou des compétences basées sur la Dextérité lors de son
un malus à ses tests de dommages égale au nombre d’adversaires qu’il a
attaque, comme Armes de tir, Armes de mêlée, ou Tir infaillible. De plus,
ciblé au début du round, qu’ils aient été touchés ou non. Par exemple, un
si le rang de l’adepte en Attaque en course est inférieur au rang du talent
adepte a annoncé qu’il allait porter une Attaque tornade contre quatre
ou de la compétence utilisée pour l’attaque, on substitue alors le rang d’At-
ennemis et en touche trois d’entre eux. Il subit alors un malus de -4 à
taque en course à celui du talent ou de la compétence. Ainsi, un adepte
ses tests de dommages pour chacun des trois adversaires touchés. Le
disposant du talent d’Armes de tir au rang 5 et d’Attaque en course au rang
talent d’Attaque tornade ne peut pas être utilisé au cours du même round
3 ne peut utiliser son talent d’Armes de tir qu’au rang 3 quand il porte
que d’autres talents permettant de porter des attaques supplémentaires
une Attaque en course. Quand il utilise l’Attaque en course, l’adepte doit
(comme Deuxième attaque ou Deuxième arme).
dépenser les éventuels points de karma ou encaisser les éventuels points
d’effort nécessaire à l’utilisation du talent avec lequel il attaque.
Attaque tournoyante
Attaque multiple Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Niveau : rang + Dextérité
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1 ou + (1 par attaque) Le talent d’Attaque tournoyante permet à un adepte de parcou-

Le talent d’Attaque multiple permet à un adepte d’effectuer plusieurs
attaques au contact lors d’un même round de combat, contre une ou plu-
sieurs cibles (voir Le combat au contact, chapitre Combat, p.409).
L’adepte effectue un test d’Attaque multiple contre la Défense physique de
ses adversaires pour chaque attaque portée et encaisse 1 point de domma-
ges d’effort pour chacune d’entre elles. Quand un test réussit, il effectue un
test de dommages. Un adepte peut tenter un nombre d’attaque maximum
égal à son rang en Attaque multiple. Il peut choisir de porter ses attaques
contre un seul ou plusieurs adversaires, dès lors qu’ils sont à sa portée.
Attaque plongeante
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Attaque plongeante permet à un adepte de mettre à
profit l’avantage de hauteur qu’il possède par rapport à un adversaire
pour lui infliger des dommages supplémentaires au contact. Pour uti-
liser ce talent, l’adepte doit être placé au moins 1 mètre au-dessus de
• TALENTS •
rir une distance égale au déplacement de course de sa monture et de
porter une attaque montée au cours d’un même round (voir Le combat
monté, chapitre Combat, p.413). Quand l’adepte effectue un test d’at-
taque en utilisant ce talent, il utilise son niveau d’Attaque tournoyante
à la place de son niveau de talent d’Armes de mêlée ou de Combat à
mains nues. L’Attaque tournoyante peut être utilisée en même temps
que le talent de Charge dévastatrice mais pas au cours du même round
que le talent de Défense tournoyante.
Aura protectrice
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent d’Aura protectrice permet à un adepte d’augmenter magi-
quement ses protections. L’adepte effectue un test d’Aura protectrice.
Le résultat indique la durée, en round, de l’effet du talent. Pendant
toute cette durée, l’adepte bénéficie d’un bonus égal à son rang en Aura
protectrice à son Armure physique et mystique.

Barrière de lames
sa cible et annoncer l’utilisation de ce talent avant de porter l’attaque.
Il effectue ensuite son test d’attaque. Si le test réussit, il utilise son
niveau d’Attaque plongeante à la place de son niveau de Force lors du Niveau : rang + Dextérité
test de dommages. Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)

Attaque surprise Le talent de

Barrière de lames
TABLE DES LAMES
Niveau : rang + Force Niveau de
permet à un adepte de
Action : non Arme Taille dommages
créer, en jonglant, une
Karma obligatoire : non Effort : 1
barrière tournoyante et Couteau 1 1
Le talent d’Attaque surprise permet à un adepte de profiter de l’effet étincelante de couteaux, Dague 1 2
de surprise pour infliger des dommages plus importants. Pour pouvoir de dagues ou de toute Épée courte 2 4
utiliser ce talent, l’adversaire de l’adepte doit être Surpris. L’adepte fait aut r e l a me s , e nt r e s
Épée large 3 5
son test d’attaque. Si le test réussit, il peut utiliser son niveau d’Attaque ses adversaires et lui.
surprise à la place de son niveau de Force lors du test de dommages. À L’adepte effectue un test Épée naine 2 3
moins qu’il ne soit capable, d’une façon ou d’une autre, de recréer une de Barrière de lames Épée trolle 4 6
situation où son adversaire sera de nouveau Surpris (en utilisant le contre une Difficulté Hache d’armes 4 6
talent d’Approche surprise, p.170, par exemple), il ne peut utiliser le égale au niveau de dom- Hachette 2 4
talent d’Attaque surprise qu’une seule fois contre un même adversaire mages le plus élevé des
lors d’un même combat. Pour plus d’informations sur la surprise et la lames dont il se ser t,
façon dont elle fonctionne, consultez Les modificateurs de situa- auquel il ajoute la somme des valeurs de taille de toutes les lames. Si
tion, chapitre Combat, p.409. le test réussit, il encaisse 1 point de dommages d’effort et commence à
173
 jongler. L’adepte encaisse 1 nouveau point d’effort chaque round passé
à jongler, mais tant qu’il jongle, il bénéficie d’un bonus à sa Défense
physique de +1 par lame utilisée. Par exemple, un adepte qui essaye
de jongler avec trois hachettes (dommages 4, Taille 2) doit réussir un
test dont la Difficulté est de 10 (4+2+2+2). S’il le réussit, il ajoute +3 à
sa Défense physique.
Un adversaire qui attaque l’adepte au contact pendant que celui-ci
jongle et que le résultat de son attaque est supérieur ou égal à la Défense
physique normale de l’adepte, mais inférieur à sa Défense physique modi-
fiée grâce au talent de Barrière de lames, il frappe une lame au hasard.
Celle-ci détourne l’attaque et tente ensuite de frapper l’adversaire. L’adepte
effectue alors un test de Barrière de lames comme s’il s’agissait d’un test
d’attaque d’armes de jet. Si le test réussit, l’adepte effectue un test de dom-
mages (en utilisant le niveau de dommages de cette arme).
La table des lames indique la Taille et le niveau de dommages de
quelques unes des lames les plus couramment utilisées en jonglerie.
Pour consulter la liste complète des lames existantes, dirigez-vous vers
le chapitre Biens et services, p.434.

Bond de lézard
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Bond de lézard permet à un adepte de faire des sauts
d’une hauteur prodigieuse. L’adepte effectue un test de Bond de lézard Cette puissante capacité a néanmoins ses limites. Pour profiter des
dont le résultat indique, en mètres, la hauteur maximum à laquelle il effets du talent, l’adepte doit se déplacer lentement. S’il est engagé en
peut sauter. Lors du bond, l’adepte peut effectuer horizontalement un combat ou s’il effectue en un round plus de la moitié de son Déplacement
• TALENTS •

déplacement maximum égal, en mètres, à la moitié du résultat obtenu
précédemment. Dans tous les cas, la distance totale, en hauteur et en
longueur, ne peut jamais dépasser le résultat du test ni le déplacement
de combat de l’adepte.
Le talent de Bond de lézard peut également servir à esquiver des dan-
gers « naturels », comme une chute de pierre ou une crevasse. Si l’adepte
a conscience du danger, il peut effectuer un test de Bond de lézard contre
une Difficulté déterminée par le maître de jeu. Si le test réussit, l’adepte
de combat, le camouflage ne fonctionne plus. Dans ce cas, bien que ses
contours demeurent vagues et indistincts, il pourra être vu normalement
et restera visible jusqu’à la fin du round au cours duquel il aura choisi de
ralentir à nouveau son déplacement ou de stopper le combat. Il ne bénéfi-
ciera alors de l’effet du talent de Caméléon qu’au round suivant.
Chaque utilisation du talent dure un nombre de minutes égal au
rang de l’adepte en Caméléon.

Cercle d’invocation
parvient à quitter la zone dangereuse au dernier moment. Le Bond de
lézard ne peut être utilisé que pour esquiver ce genre de dangers « natu-
rels » et ne peut en aucun cas être utilisé à la place du talent d’Esquive. Niveau : rang + Volonté
Action : oui

Caméléon Karma obligatoire : oui Effort : 0

Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Caméléon permet à l’adepte de se fondre dans son
environnement, ce qui le rend très difficile à localiser. L’adepte effectue
un test de Caméléon dont le résultat devient la Difficulté des tests de
Perception pour le repérer, même quand il est en mouvement.
Le talent de Cercle d’invocation donne naissance à un cercle de
protection dans lequel l’adepte peut invoquer une créature. L’adepte
passe une heure à dessiner méticuleusement un cercle suffisamment
grand sur le sol pour pouvoir contenir la créature invoquée. Une fois
le cercle terminé, il effectue un test de Cercle d’invocation. Le résultat
obtenu devient la Difficulté des tests effectués par les créatures pri-
sonnières du cercle pour retrouver leur liberté. Les effets de ce talent
durent un nombre d’heures égal au rang de l’adepte en Cercle d’invo-
cation. Ce dernier peut détruire à tout moment son propre cercle en le
touchant et en faisant mine de le rompre d’un geste.
Après avoir créé un cercle d’invocation, l’adepte peut invoquer
une créature en utilisant un sort adéquat ou le talent Invocation, par
exemple. Les créatures invoquées dans le cercle ne peuvent pas s’en
échapper tant qu’il n’est pas détruit. Toutes les heures, une créature
invoquée peut effectuer un test de Volonté contre le résultat du test
de Cercle d’invocation. Si le test réussit, le cercle est brisé et la créa-
ture libérée. Pour plus d’information sur les esprits et les invocations,
consultez le chapitre Esprits du Recueil du maître de jeu.

Chant émouvant
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Chant émouvant permet à un adepte de chanter des
chansons qui éveillent des émotions parmi son auditoire, comme la peur,
l’amour, la haine, la joie ou la colère. L’émotion ressentie par l’audience
est directement dirigée sur le sujet évoqué dans la chanson. Par exemple,
si un adepte chante une chanson d’amour pour un roi, l’auditoire ressent
174
l’émotion chantée (l’amour dans ce cas) pour le roi de la chanson. Chaque Un adepte peut également effectuer un test de Charge dévastatrice
performance de Chant émouvant nécessite au moins 30 minutes. À la à la place d’un test de Force pour éviter de perdre son arme ou d’être
fin de ces trente minutes, l’adepte effectue un test de Chant émouvant désarçonné par une attaque à la lance ou à la lance de cavalerie.
contre la plus haute Défense sociale parmi celles de l’auditoire. Si le test
réussit, le degré de résultat détermine la quantité de gens charmés. Un
degré de résultat Moyen permet d’affecter 25 % de l’audience, un degré Charge multiple
de résultat Bon 50 %, un degré de résultat Excellent 75 %, et sur un degré Niveau : rang + Dextérité
de résultat Extraordinaire, c’est l’auditoire au complet qui est affecté par Action : oui
la chanson. L’usage répété du Chant émouvant a des effets cumulatifs. Karma obligatoire : oui Effort : 1 ou + (1 par attaque)
Le nouveau résultat obtenu lors du test de Chant émouvant s’ajoute au
Le talent de Charge multiple permet à un adepte d’effectuer une
précédent. Ainsi, deux résultats de degré Moyen ont le même effet qu’un
charge montée contre une ou plusieurs cibles lors d’un même round de
degré de résultat Bon. Deux degrés de résultat Bon ont le même effet
combat (voir Le combat monté, chapitre Combat, p.413). L’adepte
qu’un degré Excellent, etc.
effectue un test de Charge multiple contre la Défense physique de
Une fois qu’un adepte a conquis tout son auditoire, il peut conti-
chaque adversaire. À chaque attaque, il encaisse 1 point de domma-
nuer sa performance et toucher de nouvelles personnes avec son chant.
ges d’effort. Si le test réussit, il effectue un test de dommages comme
L’adepte peut chanter pendant un nombre d’heures maximum égal à
lors d’une charge montée normale. Un adepte peut attaquer ainsi un
son rang en Chant émouvant. Au-delà, l’adepte doit attendre 24 heures
nombre maximum d’adversaires égal à son rang en Charge multiple.
avant de pouvoir utiliser à nouveau son talent.
Cela dit, il ne peut pas attaquer un même adversaire plusieurs fois.
Sur un degré de résultat Médiocre, l’adepte doit immédiatement
Pour attaquer plusieurs adversaires, l’adepte doit se trouver à portée
interrompre sa performance. Les gens se sont vite lassés du spectacle et
de tous ces adversaires grâce au déplacement dont il dispose au cours
le personnage ne peut plus utiliser le talent de Chant émouvant au cours
du round.
des 24 heures suivantes. Si ce degré de résultat Médiocre est obtenu
après des succès, les effets précédents de sa performance ne sont pas
altérés. Sur un degré de résultat Pathétique, la chanson pervertit tota-
lement l’émotion que l’adepte voulait faire passer à son public. L’émotion
Charge terrifiante
véhiculée est parfaitement inverse à ce qu’il voulait (l’amour devient la Niveau : rang + Volonté
haine, par exemple). Ce sentiment n’est toutefois ressenti que par les Action : non
personnes déjà affectées par le talent au moment du degré de résultat Karma obligatoire : non Effort : 2
Pathétique. Si ce test était le premier test de Chant émouvant fait par Le talent de Charge terrifiante permet à un adepte d’intimider un

l’adepte, il n’aura tout simplement aucun effet.
Le nombre maximum de gens que peut affecter la chanson est égal
au rang de l’adepte en Chant émouvant × 10 personnes. L’effet du talent
dure un nombre de jours égal au rang de l’adepte. Pendant toute cette
période, les personnes affectées sont plus réceptives aux tentatives de
suggestions ayant un lien avec le sujet de la chanson et l’émotion instillée
par le chant. Les personnages qui effectuent ces suggestions bénéfi-
cient d’un bonus de +1 à tous leurs tests d’interaction (voir le chapitre
Conseils au maître de jeu dans le Recueil du maître de jeu). Les
personnages qui tentent d’effectuer des suggestions contraires au chant
d’émotion subissent un malus de -1 à tous leurs tests d’interaction.
• TALENTS •
adversaire lorsqu’il effectue une charge montée (voir Le combat monté,
chapitre Combat, p.413). Pendant la prise d’élan de la monture, l’adepte
subit un changement d’apparence radical : ses yeux, rouges sang, sortent
de leurs orbites, ses dents s’allongent et ses cheveux se dressent sur sa
tête. Le personnage effectue alors un test de Charge terrifiante contre la
Défense sociale de la cible. Sur un degré de résultat Moyen, la cible est
pétrifiée d’effroi et ne peut ni se déplacer ni entreprendre d’action contre
l’adepte. Sur un degré de résultat Bon, la cible s’enfuit en courant dans
la direction opposée à l’adepte. La Charge terrifiante peut également
effrayer d’autres adversaires, témoins de la scène. On compare alors le
résultat du test de Charge terrifiante aux Défenses sociales des adver-
saires ayant observés la charge. Sur un degré de résultat Bon, la cible

Chant de protection est pétrifiée de peur. Sur un degré de résultat Excellent, la cible s’enfuit
en courant. L’effet du talent dure un nombre de rounds égal au rang
Niveau : rang + Volonté de l’adepte en Charge terrifiante. Un adepte peut affecter un nombre
Action : non maximum d’adversaires (cible et témoins) égal à son rang dans le talent.
Karma obligatoire : oui Effort : 1 Un personnage affecté par ce talent peut tenter de surmonter sa peur.
Chaque round, il peut effectuer un test de Volonté contre une Difficulté
Le talent de Chant de protection permet à un adepte d’améliorer sa
égale au niveau de l’adepte en Charge terrifiante. Si le test réussit, il peut
défense contre les attaques physiques. L’adepte se met à chanter ou à
agir à nouveau normalement.
murmurer pour lui-même une petite chanson, puis effectue un test de
Chant de protection contre la plus haute Défense magique des adversai-
res, augmentée de +1 par adversaire supplémentaire. Si le test réussit,
l’adepte ajoute son rang en Chant de protection à sa Défense physique
pendant un nombre de rounds égal à son rang en Chant de protection.
Pendant que l’adepte chante, il ne peut entreprendre aucune action
qui nécessitant l’usage de sa voix (parler par exemple). S’il arrête de
chanter avant l’expiration des effets du talent, ceux-ci prennent fi n
immédiatement.

Charge dévastatrice
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Charge dévastatrice permet à un adepte d’augmen-
ter les dommages qu’il infl ige lors d’une charge montée. Si l’attaque
réussit, l’adepte utilise le niveau de son talent de Charge dévastatrice
à la place de son niveau de Force lors du test de dommages. Seuls les
tests de dommages du cavalier peuvent être améliorés par le talent
de Charge dévastatrices. La monture ne bénéficie pas des effets de ce
talent. Sinon les règles de la charge montée s’appliquent normalement
(voir Le combat monté, chapitre Combat, p.413).
175
 Chute de plume
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Chute de plume donne une chance à l’adepte de contrô-
ler son vol en cas de chute. Pour déterminer si l’adepte réussit ou non à
contrôler sa chute, il effectue un test de Chute de plume (Difficulté 6).
Sur un degré de résultat Moyen ou Bon, l’adepte atterrit sans aucun
problème. Il ne subit aucun dommage de chute. Sur un degré de résultat
Excellent, l’adepte peut diriger sa descente et atterrir dans la direction
de son choix. Par contre, la distance qu’il peut parcourir horizonta-
lement en partant du point d’impact sur le sol où il aurait du tomber
sans l’usage de ce talent ne peut pas dépasser la hauteur totale de la
chute. Par exemple, un adepte qui tomberait de 15 mètres de haut et qui
obtiendrait un degré de résultat Bon pourrait atterrir jusqu’à 15 mètres
du point de chute où il aurait dû normalement s’écraser. Si le test est
raté, l’adepte ne contrôle rien du tout et tombe à pique, encaissait les
dommages de chute normalement (voir le chapitre L’aventure p.107
du Recueil du maître de jeu). Un adepte peut utiliser le talent de
Chute de plume pour contrôler une chute dont la hauteur maximum ne
peut dépasser son rang en Chute de plume × 100 mètres.
Les Navigateurs du ciel et les Écumeurs du ciel d’élite utilisent
souvent le talent de Chute de plume pour mener des assauts aériens
d’une grande précision sur les positions ennemies.
Cœur de lion
Niveau : rang
• TALENTS •
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Cœur de lion augmente les défenses de l’adepte contre
la peur et l’intimidation. L’adepte bénéficie d’un bonus égal à son rang en
Cœur de lion à ses Défenses sociales et magiques contre ce type d’effets.
Combat à mains nues
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Un adepte utilise le talent de Combat à mains nues quand il porte
une attaque contre un adversaire en combat au contact, que cela soit
avec ses mains, ses pieds ou tout autre partie de son corps, ou quand il
essaie d’engager une lutte pour maîtriser un adversaire. L’adepte effec-
tue un test de Combat à mains nues contre la Défense physique de son
adversaire. Si le test réussit, l’attaque touche. Sauf indication contraire,
l’adepte utilise uniquement son niveau de Force lors du test de dom-
mages. Pour plus d’informations, consultez le paragraphe Attaque à
mains nues, chapitre Combat, p.411.
Commandement
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Commandement permet à un adepte de prendre la tête
d’un groupe de personnages du maître de jeu. Les personnages ciblés
doivent au minimum avoir une attitude Amicale envers l’adepte (voir
Conseils au maître de jeu dans le Recueil du maître de jeu).
L’adepte effectue un test de Commandement contre la plus haute Défense
sociale parmi les personnages ciblés, augmentée de +1 par personnage
supplémentaire. Le degré de résultat détermine la durée de l’effet du
talent. Un degré de résultat Moyen signifie que le groupe va considérer
l’adepte comme son chef pour une durée égale au rang de l’adepte en
Commandement × 10 minutes. Sur un degré de résultat Bon, cette durée
passe à rang × 1 heure, et sur un Excellent, à rang × 2 heures. Pendant
qu’ils sont sous le commandement de l’adepte, les personnages ciblés
suivront son exemple. Ils attaqueront si celui-ci attaque, se retraiteront
s’il se retraite, etc. Si l’adepte ordonne une pause, ils installeront le camp,
établiront un tour de garde la nuit et ainsi de suite. Le personnage ne peut
176
toutefois pas exiger de ces personnages qu’ils entreprennent une action
qui irait à l’encontre de leur nature ou de prendre plus de risques que
l’adepte n’est prêt à en prendre lui-même.
Commandement des animaux
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Commandement des animaux permet à un adepte
de diriger un groupe d’animaux. Le personnage effectue un test de
Commandement des animaux contre la plus haute Défense sociale des
animaux ciblés, augmentée de +1 par animal supplémentaire. Si le test
réussit, le groupe accepte le personnage comme membre du clan ou
du troupeau. Sur un degré de résultat Bon, les animaux le considèrent
comme le chef du clan ou du troupeau pendant un nombre d’heures
égal à son rang en Commandement des animaux. Pendant la durée
d’effet du talent, les animaux suivront sans hésiter l’exemple de leur
chef. Ils attaqueront si celui-ci attaque, courront s’il court, etc. Pour
autant, l’adepte ne peut pas faire en sorte que les animaux mettent en
place une action organisée car le talent ne lui offre pas la possibilité
de communiquer avec eux. La seule chose que peut faire le person-
nage, c’est montrer l’exemple. Sur un degré de résultat Pathétique, la
tentative « d’usurpation » du pouvoir au sein du troupeau ou du clan
tourne court. Les animaux se retournent contre l’adepte et l’attaquent
dans le but de le faire fuir (et ils fuiront si les choses tournent mal pour
eux, par exemple si plusieurs animaux sont tués ou blessés, ou si les
compagnons de l’adepte se joignent à la bataille).
Confrontation d’Horreur
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 5
Le talent de Confrontation d’Horreur permet à un adepte de
faire face à une Horreur et éventuellement de la bannir. Ce talent est
légendaire. Les fables et les chansons contant les exploits de ceux
qui auraient possédé ce talent sont bien plus nombreuses que les cas
officiellement recensés. L’adepte effectue un test de Confrontation
d’Horreur contre la Défense sociale de l’Horreur. Si l’adepte n’a pas
été marqué par l’Horreur en question, il bénéficie d’un bonus de +10
lors de son test. Si le test réussit, l’Horreur et l’adepte sont prisonniers
d’un duel de Détermination jusqu’à ce que l’un des deux l’emporte. Le
duel concerne uniquement les deux protagonistes. Les autres person-
nages peuvent agir normalement, mais si l’un d’entre eux s’en prend à
l’Horreur, l’effet du talent expire et l’adepte perd son duel. À l’inverse,
si quelqu’un s’en prend à l’adepte, cela ne signifie pas que l’Horreur a
perdu le duel.
Pendant le duel de Détermination, l’Horreur et l’adepte ne peuvent
utiliser que des talents et des capacités ayant pour cible la Défense sociale
de leur adversaire, pour tenter de le dominer ou de résister à cette domi-
nation. On peut notamment citer les pouvoirs d’Horreur Terreur ou Ver
des pensées, le talent Voix de barde et bien sûr les duels de Détermination
(voir Les esprits, p.363 du Recueil du maître de jeu). Le premier des
deux qui remporte trois rounds de remporte le duel. Si l’adepte prend le
dessus, il ordonne à l’Horreur de quitter ce plan d’existence et effectue
ensuite un deuxième test de Confrontation d’Horreur. Si le test réussit,
l’Horreur est obligé de s’exécuter. Elle quitte ce plan et ne peut y revenir
tant que l’adepte est en vie, à moins bien sur que ce dernier ne lui en donne
la permission. Si c’est l’Horreur qui gagne le duel, l’adepte ne pourra plus
jamais utiliser le talent Confrontation d’Horreur contre elle.
Constitution bestiale
Niveau : rang + Constitution
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Constitution bestiale permet d’augmenter la capacité
de l’adepte à résister à des dommages importants. L’adepte effectue
un test de Constitution bestiale pour déterminer le nombre de rounds
pendant lequel il pourra ajouter son rang en Constitution bestiale à son
Seuil de blessure grave. Un adepte qui a déjà subi une blessure grave
ne peut pas utiliser ce talent.

Contre-malédiction
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Contre-malédiction annule temporairement les malé-
dictions jetées sur un objet. L’adepte doit se trouver au moins à 3 mètres
de l’objet pour utiliser ce talent et rester dans ce périmètre pendant
toute la durée du talent, sinon, ses effets s’interrompent. Il effectue un
test de Contre-malédiction contre la malédiction jetée sur l’objet ayant
le niveau le plus élevé. Si le test réussit, toutes les malédictions présen-
tes sur l’objet sont neutralisées pendant un nombre d’heures égal au
rang de l’adepte en Contre-malédiction. Ce talent ne soulage pas les
égal au résultat du test de Contrôle de la température. L’adepte peut
victimes qui ont déjà été affectées par une malédiction, en revanche,
annuler les effets du talent à tout moment, s’il est dans la pièce ou
il permet à des personnages non atteints de se servir de l’objet sans
juste à côté. Dans ce cas, la pièce retrouve sa température originale en
risquer les effets de la malédiction. Pour plus d’informations sur les
un round seulement.
malédictions et leur mode de fonctionnement, consultez le chapitre
L’aventure, p.110 du Recueil du maître de jeu.
Coup de bouclier
Contrôle des adversaires Niveau : rang + Force
Action : non
Niveau : rang + Dextérité
Karma obligatoire : non Effort : 1
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0 Le talent de Coup de bouclier permet à un adepte de frapper un

Le talent de Contrôle des adversaires permet à un adepte de blo-
quer un adversaire, réduisant ses possibilités de déplacement en lui
portant une série d’attaques rapides et tourbillonnantes et en prenant
des poses menaçantes. Ce talent peut être utilisé contre un nombre
d’adversaires égal au rang de l’adepte en Contrôle des adversaires (à
condition que ceux-ci se trouvent tous au contact). Le personnage
effectue alors un test de Contrôle des adversaires à la place de son
test d’attaque, contre la plus haute Défense physique des personnages
ciblés, augmentée de +1 par adversaire supplémentaire. Si le test réus-
sit, les personnages sont incapables de s’écarter de l’adepte. Le test de
Contrôle des adversaires n’inflige aucun dommage.
Un personnage « contrôlé » ne peut rien faire d’autre qu’attaquer
l’adepte, mais il subit un malus à tous ses tests d’action égale au rang de
l’adepte en Contrôle des adversaires. Les effets du talent durent jusqu’à
la fin du round suivant ou jusqu’à la prochaine action de l’adepte si elle
intervient avant.
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, tente de contrôler
deux adversaires, des Sorciers, l’un avec une Défense physi-
que de 7, l’autre avec une Défense physique de 10. La Difficulté
du test est donc de 11 (10 + 1). Il réussit son test de Contrôle
des adversaires et les Sorciers ne peuvent donc pas fuir le
t’skrang volontairement, jusqu’à la fin du prochain round. Ils
subissent également un malus de -4 (le rang de Kricklen en
Contrôle des adversaires) à tous leurs tests d’action.
• TALENTS •
adversaire avec un bouclier. Le positionnement particulier nécessaire
pour une telle attaque fait perdre à l’adepte les bonus de protection de
son bouclier contre tous ses adversaires, à l’exception de celui qui lui
fait face, jusqu’à la fin du round. L’adepte effectue un test d’Armes de
mêlée. Si le test réussit, il effectue un test de Coup de bouclier pour
déterminer les dommages qu’il inflige à sa victime.
La violence de cette attaque augmente la Difficulté de l’adversaire
lors d’un éventuel test d’équilibre du au Coup de bouclier. L’adepte
ajoute son rang en Coup de bouclier à la Difficulté du test d’équili-
bre de son adversaire (voir Effectuer le test d’équilibre, chapitre
Combat, p.400).
Coup de pied rapide
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Coup de pied rapide permet à un adepte d’effectuer
une attaque à mains nues supplémentaire (un coup de pied) contre un
adversaire. Pour utiliser ce talent, l’adepte doit obtenir un résultat d’ini-
tiative supérieur à celui de son adversaire. Il effectue ensuite un test de
Coup de pied rapide contre sa Défense physique de son adversaire. Si le
test réussit, l’attaque touche. Sauf indication contraire, l’adepte utilise
uniquement son niveau de Force lors du test de dommages. S’il n’a pas
au moins une jambe de libre pour effectuer cette frappe, il ne peut pas

Contrôle de la température
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Contrôle de la température permet à un adepte de
contrôler la température d’une pièce ou d’un endroit clos. La surface
affectée ne peut pas être supérieure à un volume de 3 mètres par
3 mètres par 2 mètres. Pour utiliser ce talent, l’adepte doit se trouver à
l’intérieur ou juste à côté de la pièce ciblée. L’adepte effectue un test de
Contrôle de la température contre la plus haute Défense magique entre
celle de la pièce ou celle des personnages présents dans cette dernière,
ce qui inclue l’adepte si ce dernier se trouve dans la pièce. Si le test
réussit, il peut faire monter ou descendre la température de son rang
en Contrôle de la température × 5 degrés Celsius. Les effets du chan-
gement de température sont immédiats et durent un nombre d’heures
utiliser ce talent. S’ils le souhaitent, les personnages t’skrangs peuvent
effectuer les tests de Coup de pied rapide avec leur appendice caudal
plutôt qu’avec leur jambe.
Coup dévastateur
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Coup dévastateur permet à un adepte d’effectuer une
attaque terrifiante infligeant d’énormes dommages. L’utilisation de ce
talent se déclare avant l’attaque. Le point de dommages d’effort ainsi
que le point de karma sont perdus dès que le personnage a fait cette
déclaré l’utilisation du talent. Celui-ci effectue ensuite son test d’attaque
au contact. Si le test réussit, il utilise son niveau de Coup dévastateur à
la place de son niveau de Force lors du test de dommages.
177
 Création de flèches
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Création de flèches permet à un adepte de créer magi-
quement des flèches. Celui-ci effectue un test de Création de flèches.
Le résultat indique le nombre maximum de flèches qu’il peut créer. Les
flèches se matérialisent au moment où l’adepte les décoche et dispa-
raissent immédiatement après avoir touché une cible ou quand l’effet
du talent prend fi n. Chaque utilisation du talent dure un nombre de
minutes égal au rang de l’adepte en Création de flèches. Les flèches
potentiellement créées qui n’auraient pas été décochées avant la fin de
cette période sont perdues. Contrairement à ce que son nom pourrait
laisser entendre, ce talent permet également de créer magiquement
d’autres projectiles de tir, comme des carreaux d’arbalète, des billes
de frondes ou des aiguilles de sarbacanes.
Cri de guerre
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Cri de guerre permet à un adepte d’intimider un adver-
saire. Pour utiliser ce talent, les deux protagonistes ne doivent pas se
trouver à une distance supérieure au rang de l’adepte en Cri de guerre,
en mètre. L’adepte effectue un test de Cri de guerre contre la Défense
sociale de son adversaire. Si le test réussi, ce dernier subit un malus égale
• TALENTS •
au rang de l’adepte en Cri de guerre à tous ses tests d’actions jusqu’à la
fin du round suivant. Les cibles immunisées à la peur sont immunisées
contre les effets du Cri de guerre. Chaque usage réussi du Cri de guerre
contre un adversaire rend de plus en plus difficile une nouvelle utilisa-
tion du talent lors d’une même rencontre. La Difficulté pour réussir un
nouveau test de Cri de guerre sur une même cible (de la part du même
adepte ou de la part d’un autre), augmente d’un degré de résultat pour
chaque utilisation réussie préalablement, et ce jusqu’à la fin du combat.
Crochetage
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Crochetage permet à l’adepte d’invoquer un jeu
d’outils de cambrioleur de couleur bleu pâle pour l’aider à forcer les
178
serrures classiques et magiques. Le personnage effectue un test de
Crochetage contre une Difficulté déterminée par le maître de jeu (si
la serrure est commune), ou contre la Défense magique de la serrure
(si elle est magique). Si le test réussit, la serrure s’ouvre. L’adepte
peut tenter de crocheter la serrure un nombre de fois égal à son rang
en Crochetage. S’il rate toutes ses tentatives ou s’il obtient un degré
de résultat Pathétique lors d’un de ses tests, il ne peut plus tenter de
crocheter la serrure en question avant d’avoir augmenté son rang en
Crochetage.
Danse des airs
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Danse des airs permet à un adepte d’effectuer des
mouvements et des attaques extrêmement rapides en volant légèrement
au-dessus du sol. L’adepte ne peut réaliser la Danse des airs que s’il
effectue une partie ou la totalité de son déplacement de combat (les
personnages sylphelins ne sont pas obligés d’utiliser leur déplacement
au sol et peuvent utiliser la Danse des airs en vol). L’adepte utilise son
niveau de Danse des airs à la place de son niveau de Dextérité lors du
test d’initiative, en appliquant les malus d’initiative infl igées par les
armures et les boucliers (voir Déterminer les initiatives dans le
chapitre Combat, p.395).
Si l’adepte attaque un adversaire au corps à corps le round où il uti-
lise la Danse des airs, il compare alors le résultat de son initiative avec
celui de son adversaire. Sur un degré de résultat Excellent, l’adepte
bénéficie d’une attaque au contact supplémentaire contre cet adver-
saire. Celle-ci est effectuée après l’action de ce dernier.
Danse des eaux
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Danse des eaux permet à un adepte de danser à la
surface de l’eau. L’adepte effectue un test de Danse des eaux contre
la Défense magique la plus élevée parmi celles de toutes les créatures
aquatiques capables de le voir ou de le sentir. Si le test réussit, l’adepte
bénéficie d’un bonus égal à son rang en Danse des eaux à tous les tests
d’action dirigés contre la Défense sociale des créatures aquatiques.
Les effets de ce talent durent un nombre d’heures égal au rang de
l’adepte en Danse des eaux. Les créatures aquatiques et merveilleuses
situées à proximité seront attirés par l’adepte effectuant la Danse des
eaux et viendront à lui, à moins que quelque chose ne les en dissuade
activement.
Grâce à ce talent, l’adepte peut se maintenir à la surface de l’eau
pendant un nombre de minutes égal à son résultat en Danse des eaux.
Déchaînement de griffes
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1 (par attaque)
Le talent de Déchaînement de griffes permet à un adepte de faire
de multiples attaques à mains nues contre un adversaire. Pour pou-
voir utiliser la Déchaînement de griffes, l’adepte doit avoir les deux
mains libres et son talent Griffes activé. Il annonce ensuite le nombre
d’attaques de Déchaînement de griffes qu’il a l’intention de faire (le
maximum d’attaque qu’il peut faire en un round est égal à son rang en
Déchaînement de griffes). Le nombre d’attaques annoncé correspond
également au nombre de points de dommages d’effort que l’adepte
encaisse quoi qu’il arrive, peu importe le nombre d’attaques qu’il por-
tera effectivement. L’adepte effectue alors un test de Déchaînement
de griffes à la place de son test d’attaque à mains nues, et continue à
faire des tests de Déchaînement de griffes jusqu’à ce qu’il ait vaincu
tous les adversaires à sa portée, qu’il ait effectué le nombre d’atta-
ques annoncées au début du round, ou qu’un de ces tests d’attaque
échoue. Une seule de ces trois conditions met automatiquement fin au

Déchaînement de griffes. L’adepte doit obligatoirement dépenser un
point de karma pour chaque test de Déchaînement de griffes qu’il effec-
tue. En revanche, si le talent est un talent de Discipline, l’adepte peut
choisir de dépenser ou non ce point avant chaque test de Déchaînement
de griffes. Ces points de karma sont indépendants des points de karma
que l’adepte peut choisir de dépenser sur ses tests de Griffes (pour les
dommages donc).
Défense améliorée
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Défense améliorée augmente les capacités de l’adepte
à éviter les attaques physiques dirigées contre lui. L’adepte effectue un
test de Défense améliorée dont le résultat détermine la durée, en round,
de l’effet du talent. Pendant toute cette durée, l’adepte bénéficie d’un
bonus égal à son rang en Défense améliorée à sa Défense physique.
Défense tournoyante
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Un adepte à dos de monture qui a recourt au talent de Défense
tournoyante intime l’ordre à son animal d’effectuer un déplacement
tourbillonnant et frénétique particulièrement perturbant pour ceux
qui voudraient tenter de l’attaquer. L’adepte effectue un test de Défense
tournoyante dont le résultat indique, en rounds, la durée de l’effet du
talent. Pendant toute cette durée, il ajoute son rang en Défense tour-
noyante à sa Défense physique ainsi qu’à celle de sa monture. Chaque
round, l’adepte doit toutefois effectuer un déplacement dont la distance
doit être au moins égale au Déplacement de combat de la monture. Si
cela n’est pas le cas, il perd les bénéfices du talent. La Défense tour-
noyante ne peut pas être utilisée au cours du même round que le talent
d’Attaque tournoyante.
Défi du champion
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Défi du champion permet à un adepte de provoquer
en duel le chef d’un groupe adverse et de le pousser à accepter qu’un
combat singulier décide du sort de la bataille sur le point de s’engager.
L’adepte effectue un test de Défi du champion contre la Défense sociale
du chef adverse. Si le test réussit, ce dernier peut choisir d’ignorer le
défi, mais, s’il agit de la sorte, il sera, lui et ses hommes, démoralisé et
considéré Harcelé pendant un nombre d’heures égal au rang de l’adepte
en Défi du champion (cette pénalité affecte également la Défense
sociale). Sur un degré de résultat Bon, le chef adverse se sent obligé de
relever le défi : c’est une question d’honneur.
Bien qu’il soit toujours possible de négocier, le résultat sera tou-
jours le même. Soit le chef ennemi accepte le défi, soit ses hommes
seront démoralisés. S’il accepte le défi, le champion qu’il aura choisi
(ou lui-même s’il le décide), devra se mesurer à l’adepte en combat sin-
gulier. Si l’adepte en sort victorieux, le groupe ennemi devra concéder
la défaite. Si le chef ennemi ou son champion gagne, c’est le parti de
l’adepte qui devra céder. Si quelqu’un essaye de s’immiscer dans le
duel ou de lancer des hostilités alors que le défi a désigné son vain-
queur, le personnage belliqueux encaissera automatiquement une
blessure grave, comme s’il avait brisé un serment de paix du sang
(voir Les serments de sang, chapitre Fonctionnements de la
magie, p.260).
• TALENTS •
Déguisement magique
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Déguisement magique permet à un adepte d’utiliser la
magie des illusions pour se déguiser en une personne de son choix, tout
en respectant certaines limitations. L’adepte ne peut pas peser plus
du double ou moins de la moitié du poids de la personne en laquelle il
souhaite se déguiser. Il ne peut pas modifier la taille, la largeur ou la
longueur des différentes parties de son corps (membres, torse, tête)
de plus de 50 %. Par exemple, un humain qui veut se déguiser en
t’skrang possèdera une queue affreusement courte. L’adepte effectue
un test de Déguisement magique dont le résultat devient la Difficulté
de détection pour réussir à percer le déguisement. Chaque utilisation
de Déguisement magique dure un nombre d’heures égal au rang de
l’adepte dans le talent. Le personnage peut choisir de mettre un terme
aux effets du talent quand il le souhaite.
Le talent de Déguisement magique ne modifie que l’apparence de
l’adepte. S’il désire véritablement se faire passer pour quelqu’un d’autre,
l’adepte devra avoir recours à d’autres capacités pour convaincre,
comme par exemple la compétence de Comédie ou le talent d’Imita-
tion de voix.
Déplacement silencieux
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Déplacement silencieux associe la fluidité des mouve-
ments à des effets magiques permettant d’atténuer au maximum le son
des déplacements de l’adepte, que cela soit celui de ses pas ou celui des
ailes des sylphelins. Le personnage effectue un test de Déplacement
silencieux dont le résultat devient la Difficulté de détection de tous les
tests de Perception effectués pour l’entendre se déplacer. Ce talent ne
rend pas l’adepte plus difficile à voir : un personnage conscient de sa
présence ou qui le regarde n’aura aucun mal à le suivre des yeux. Un
adepte qui utilise le talent de Déplacement silencieux ne peut pas effec-
tuer plus de la moitié de son Déplacement normal (en Déplacement de
course ou en Déplacement de combat).
179
 Désamorçage des pièges
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non (oui, voir texte) Effort : 1
Le talent de Désamorçage des pièges permet à un adepte d’user de
déduction, de magie divinatoire et d’un toucher hors du commun pour
désamorcer les pièges mécaniques et magiques. S’il s’agit d’un piège
magique, celui-ci doit obligatoirement dépenser un point de karma pour
utiliser le talent. Il effectue ensuite un test de Désamorçage de pièges
contre la Difficulté de désamorçage, déterminée par le maître de jeu. Si
le test réussit, le déclencheur du mécanisme est enrayé et le piège ne
fonctionne plus. Sur un degré de résultat Pathétique, le déclencheur est
activé et le piège se déclenche immédiatement.
Un adepte peut essayer de désamorcer un piège un nombre de
fois égal à son rang en Désamorçage des pièges. S’il échoue toutes ses
tentatives, il ne peut plus tenter de désamorcer ce piège avant d’avoir
augmenté son rang en Désamorçage des pièges.
Pour plus d’informations sur les pièges et la façon dont ils fonctionnent,
consultez le chapitre L’aventure, p.108 du Recueil du maître de jeu.
Désarçonnement
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Désarçonnement améliore la capacité d’un adepte à
faire tomber un adversaire de sa monture. Si le test d’attaque de l’adepte
• TALENTS •
réussit, il effectue un test de Désarçonnement (à la place du test de dom-
mages) contre le niveau de Force de son adversaire. Si ce test réussit, le
personnage ciblé est désarçonné de sa monture et se retrouve À terre
(voir Le combat monté, chapitre Combat, p.413).
Désarmement
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Désarmement permet à un adepte d’employer des tech-
niques de feintes et d’escrime pour ôter l’arme de la main d’un adversaire.
Le talent de Désarmement ne peut pas être utilisé contre des armes qui
sont « attachées » à une partie du corps de l’ennemi, comme des griffes,
des boucliers ou les armes caudales des t’skrangs. L’adepte effectue un test
de Désarmement contre la Défense physique de son adversaire. Si le test
réussit, il le désarme et envoie son arme dans la direction de son choix. Si
l’adversaire manie une arme à deux mains, l’adepte doit obtenir un degré
de résultat Bon pour réussir le test de Désarmement.
Le personnage ciblé ne subit aucun dommage. Le test de dom-
mages sert uniquement à déterminer à quelle distance atterrit l’arme.
Cette distance est égale, en mètre, au résultat du test divisé par deux.
Destruction d’âme
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Destruction d’âme oppose l’esprit de l’adepte à celui de
son adversaire. Pour utiliser ce talent, l’adepte doit posséder le talent
d’Incantation et doit pouvoir toucher le personnage ciblé. Il effectue
alors un test d’Incantation contre la Défense magique de ce dernier. Si
le test réussit, il fait ensuite un test de Destruction d’âme pour déter-
miner les dommages infligés à son adversaire. L’Armure mystique du
personnage ciblé réduit ces dommages.
Si la victime encaisse une blessure grave, c’est que son âme com-
mence à se briser. Chaque round suivant, le personnage encaisse
automatiquement au moins 1 blessure grave plus un nombre de points
de dommages égal au rang de l’adepte en Destruction d’âme. Les effets
de ce talent durent un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en
Destruction d’âme. Chaque round, le personnage ciblé peut effectuer
180
un test de Volonté contre le niveau de l’adepte en Destruction d’âme. Si
ce test réussit, les effets du talent prennent fin.
Si le personnage ciblé n’encaisse pas de blessure grave, c’est l’es-
prit de l’adepte lui-même qui commence à se fissurer. Chaque round,
celui-ci encaisse automatiquement au moins 1 blessure grave plus un
nombre de points de dommages égal à son rang en Destruction d’âme,
comme si le talent s’était retourné contre lui. Chaque round, il peut
effectuer un test de Volonté contre son niveau en Destruction d’âme
pour mettre fin au talent, comme indiqué ci-dessus.
Destruction d’arme
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Destruction d’arme permet à un adepte de fissurer et de
briser l’arme de son adversaire. Le talent de Destruction d’arme fonctionne
uniquement sur des armes manufacturées et pas sur des armes naturelles,
comme les griffes ou les crocs d’une créature par exemple. L’adepte effec-
tue un test d’attaque contre son adversaire. Si le test réussit, il effectue un
test de Destruction d’arme (à la place de son test de dommages) contre
le chiffre le plus élevé entre la Défense magique de son adversaire et la
Défense magique de son arme. Un degré de résultat Moyen envoie l’arme
loin de son porteur. Un degré de résultat Bon endommage l’arme, rédui-
sant son niveau de dommages de 1 niveau. Un degré de résultat Excellent
endommage l’arme de 1 niveau et l’envoie loin de son porteur. Un degré de
résultat Extraordinaire brise l’arme en mille morceaux.
Quand l’arme quitte les mains de son porteur sous la violence du
choc, elle atterrit à une distance égale, en mètres, au résultat du test de
Destruction d’arme divisé par deux. Ainsi, avec un résultat de 14 sur un
test de Destruction d’arme, l’arme d’un adversaire vole à 7 mètres (14
divisé par 2). Les armes endommagées peuvent être réparées, contrai-
rement aux armes brisées en mille morceaux.
Détection de la vie
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection de la vie permet à un adepte de voir la tex-
ture et l’intensité de la force vitale d’un être. L’adepte effectue un test
de Détection de la vie et compare le résultat à la Défense magique
de chaque être vivant dans un rayon autour de lui égal à son rang en
Détection de la vie × 10 mètres. Si le test réussit, l’adepte peut voir la
force vitale de la cible et obtenir des informations.
Une force vitale flamboyante, en pleine santé apparaît comme une
maille, solide et délicate à la fois, d’une lumière blanche et rayonnante.
Une force vitale plus faible apparaît plus terne, et certains endroits du
maillage semblent fi ssuré ou cassé. La force vitale d’un personnage
aux portes de la mort ne ressemble plus à un maillage, mais seulement
quelques points lumineux éparses, en train de s’éteindre. Chaque utili-
sation de Détection de la vie dure un nombre de rounds égal au rang de
l’adepte dans ce talent. Celui-ci peut utiliser le talent de Détection de
la vie pour voir la force vitale d’un personnage à travers de la matière
solide, non vivante. Par exemple, l’adepte peut voir les forces vitales
de personnages se cachant derrière un mur de brique, mais pas celles
de ceux se cachant derrière des troncs d’arbre.
Détection de l’or
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Détection de l’or permet à un adepte de sentir la
présence d’or, de métaux précieux, d’objets magiques et de minerais
élémentaires (à l’exception de l’orichalque). Si l’adepte sait que des
personnages à proximité de lui transportent des métaux précieux, il
peut choisir de les exclure de sa recherche. Il effectue ensuite un test
de Détection de l’or (6). Si le test réussit, il a conscience de la direc-
tion approximative et de la distance à laquelle se trouve le métal. Ce
talent n’est qu’une sensation, et les paramètres restent donc vagues. Le
maître de jeu donne les indices de directions par rapport à l’adepte en
terme de droite ou gauche, devant, derrière, dessus, dessous.
Le personnage perçoit grâce au talent la somme la plus importante
de métal précieux située dans un rayon égal à son rang en Détection de
l’or × 100 mètres. La quantité minimum de métal pouvant être détectée
à l’aide de ce talent est de 500 grammes. Par exemple, un adepte qui
possède ce talent au rang 3 peut arriver à sentir qu’un butin de métal pré-
cieux est caché au dessus de lui, à sa gauche, à moins de 300 mètres.
Détection des armes
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection des armes permet à un adepte de détecter
la présence d’armes dissimulées, qu’elles aient été cachées norma-
lement ou magiquement. L’adepte effectue un test de Détection des
armes et compare le résultat à la Difficulté de détection de chaque arme
dissimulée dans son champ de vision à portée courte (voir chapitre
L’aventure du Recueil du maître de jeu). Quand le test réussit, il
repère et reconnaît le type d’arme dont il s’agit. En revanche, il ne sait
pas si l’arme possède des capacités magiques.
Une fois que l’adepte a repéré une (ou plusieurs) arme dissimulée,
il est conscient de la (ou leur) présence et d’une éventuelle traîtrise. Il
ne peut donc pas être Surpris par une attaque effectuée avec cette arme
(voir Dissimulation d’arme, p.183), à moins que le porteur de l’arme
ne mette en œuvre une autre astuce pour le surprendre.
Détection des armes magiques
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection des armes magiques permet à un adepte de
déterminer si une arme est magique en la prenant dans sa main. Attention
toutefois, saisir une arme magique sans avoir préalablement utilisé un
talent comme Contre-malédiction par exemple, peut être très dangereux
pour. Mais il faut parfois savoir prendre des risques… Vu que l’adepte doit
toucher l’arme pour pouvoir utiliser ce talent, tout effet magique déclenché
au contact de l’arme est immédiatement activé. Le personnage effectue
ensuite un test de Détection des armes magiques contre la Défense magi-
que de l’arme. Si le test réussit, il sait si l’arme est magique ou non. Il est
toutefois impossible d’obtenir toute autre information sur les éventuelles
propriétés de l’arme, en dehors de sa nature magique.
Détection des défauts d’armure
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire: non Effort : 0
Le talent de Détection des défauts d’armure permet à un adepte
de détecter les points faibles dans l’armure d’une cible. L’adepte effec-
tue un test de Détection des défauts d’armure contre la plus haute
Défense magique entre celle de la cible et de son armure. Si le test
réussit, l’adepte perçoit les moindres défauts dans cette dernière. Le
degré de résultat nécessaire pour réussir un Coup critique baisse alors
d’un degré (d’Excellent à Bon, d’Extraordinaire à Excellent, etc…)
Chaque utilisation de ce talent dure un nombre de rounds égal
au rang de l’adepte en Détection des défauts d’armure. Les effets de
Détection des défauts d’armure ne sont pas cumulatifs avec ceux du
talent Révélation des défauts d’armure.
Détection des pièges
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection des pièges permet à un adepte de détec-
ter les pièges d’origine mécanique et magique. L’adepte effectue un
test de Détection des pièges et compare son résultat à la Difficulté de
détection de tous les pièges à portée courte de visibilité (voir chapitre
L’aventure du Recueil du maître de jeu). La Difficulté de détec-
tion de la plupart des pièges mécaniques est de 5, bien que des pièges
parfaitement camouflés atteignent parfois des difficultés de détection
de 9. En ce qui concerne les pièges magiques, leur Difficulté de détec-
tion est égale à la Défense magique du piège.
Si le test réussit, l’adepte repère un indice révélant la présence d’un
ou de plusieurs pièges. Sur un degré de résultat Bon, il peut localiser
précisément le déclencheur et trouve généralement un moyen pour
éviter de déclencher le piège. Un degré de résultat Excellent lui permet
de savoir quel type d’effet déclenche le piège (écrasement, coup violent,
poison, etc.) Un degré de résultat Extraordinaire signifie que l’adepte
bénéficie d’un bonus égal à son rang en Détection des pièges pour
toutes ces tentatives de Désamorçage des pièges (voir Désamorçage
des pièges, p.180).
Pour plus d’informations sur les pièges et la façon dont ils fonc-
tionnent, consultez le chapitre L’aventuredu Recueil du maître
de jeu.
Détection des mensonges
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection des mensonges est une forme de perspicacité
magiquement améliorée qui permet à un adepte de savoir si quelqu’un
est en train de mentir. L’adepte effectue un test de Détection des men-
songes contre la Défense sociale de la cible. Sur un degré de résultat
• TALENTS •
Bon, il sait, dans une certaine mesure, si celle-ci ment. Sur un degré
de résultat Excellent, il sait de quel genre de mensonge il s’agit (une
Exagération, une Demi-vérité ou une Affabulation totale).
Pour plus d’informations sur le fonctionnement du mensonge,
consultez le chapitre Conseils au maître de jeu, du Recueil du
maître de jeu.
Détection d’influence
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Détection d’influence permet à un adepte de repérer si
quelqu’un est sous l’influence d’une Horreur. L’adepte effectue un test
de Détection d’influence contre la Défense sociale de la cible. Un degré
de résultat Moyen est suffisant pour savoir si celle-ci est contaminée
par une quelconque corruption d’Horreur. Malheureusement, cette
information n’est pas particulièrement pertinente dans la mesure où
une telle corruption est le lot de tous les aventuriers ayant récemment
combattus une Horreur.
En revanche, un degré de résultat Bon révèle si la cible est actuel-
lement possédée ou sous l’influence active d’une Horreur. Un degré
de résultat Excellent révèle si elle a volontairement ou non scellé un
pacte avec une Horreur, mais également si elle a été marquée par une
Horreur sans pour autant être sous son influence active. Un degré de
résultat Extraordinaire indiquera de quel type d’Horreur il s’agit et
pourra même révéler son identité.
Détection du poison
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détection du poison permet à un adepte de sentir la
présence de poison dans la nourriture, la boisson et même dans l’air.
L’adepte effectue un test de Détection du poison contre la Défense magi-
que la plus élevée entre celle du poison, de la créature ou du personnage
(dans le cas où le poison provient d’un dard ou d’une arme empoisonnée).
Si le test réussit, il détecte le poison, quelle que soit sa forme. L’adepte
peut détecter le poison dans un rayon égal à son rang en Détection
du poison × 10 mètres. Si le poison est transporté dans un récipient
181

• TALENTS •
hermétiquement fermé, une flasque ou une fiole, ou que le poison fait
naturellement parti d’un animal, comme le venin d’un scorpion ou d’une
araignée, le personnage doit obtenir un degré de résultat Bon sur son test
de Détection du poison pour détecter la présence de ce dernier.
Détérioration d’arme
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Détérioration d’arme permet à un adepte d’altérer l’im-
pact d’une arme, réduisant ainsi les dommages qu’elle inflige en combat.
L’adepte peut utiliser ce talent sur les armes qu’il peut voir et qui se
trouvent à distance inférieure ou égale à son rang en Détérioration
d’arme × 5 mètres. Il effectue un test de Détérioration d’arme contre
la plus haute Défense magique entre celle de l’arme ciblée et du porteur
de l’arme. Si le test réussit, tous les tests de dommages effectués avec
cette arme subissent, pendant une heure, un malus égal au rang de
l’adepte en Détérioration d’arme. Ainsi, un adepte avec un rang de 3
en Détérioration d’arme réduit de 3 niveaux les tests de dommages de
l’arme pendant une heure.
Détermination
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Détermination permet à un adepte de se concentrer de
manière intense pour améliorer l’efficacité de ses sorts et pour augmen-
ter sa résistance contre les attaques magiques. L’adepte peut utiliser
son niveau de Détermination à la place de son niveau de Volonté quand
il effectue un test d’effet pour un sort qu’il a lancé, ou pour résister aux
effets de certaines aptitudes magiques. La Détermination peut aussi
être utilisée pour l’invocation des esprits (voir chapitre Les esprits,
p.361 du Recueil du maître de jeu).
182
Deuxième arme
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Deuxième arme permet à un adepte d’attaquer avec
deux armes de mêlées différentes au cours d’un même round. La
seconde arme doit être maniée par la main gauche de l’adepte et doit
être plus petite que l’arme tenue par la bonne main (un niveau de Taille
de différence au minimum). Les deux armes doivent pouvoir être
maniées d’une seule main. L’adepte effectue une attaque supplémen-
taire avec un test de Deuxième arme. Si le test réussit, il fait un test de
dommages pour son arme. Les personnages t’skrangs peuvent utiliser
leur arme caudale comme deuxième arme.
Deuxième attaque
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Deuxième attaque permet à un adepte de faire une
attaque supplémentaire, au contact ou à distance, lors d’un même
round de combat. Pour pouvoir effectuer une Deuxième attaque,
l’adepte doit être en mesure de manier l’arme qu’il a utilisée lors de
sa première attaque du round. Il effectue ensuite un test de Deuxième
attaque contre la Défense physique de son adversaire. Si le test réussit,
il effectue un test de dommages.
Deuxième chance
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Deuxième chance permet à un adepte de tenter à nou-
veau une action qu’il vient tout juste d’échouer. Quand l’adepte échoue
un test d’action, il peut utiliser le talent de Deuxième chance, ce qui
lui permet d’effectuer à nouveau ce test d’action. Pour ce faire, il doit
réussir un test de Deuxième chance contre la Défense magique de son
adversaire ou contre la Défense magique de l’objet impliqué dans le
test d’action raté. Si le test réussit, ilpeut immédiatement retenter le
test d’action qui a raté. L’adepte doit à nouveau dépenser les éventuels
points de karma et perdre les éventuels points d’effort qu’implique
ce test, puis, il relance les dés, comme si le test d’action était effectué
pour la première fois. Le talent de Deuxième chance ne peut être utilisé
qu’une seule fois par round.
Déviation de projectiles
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Quand un adepte utilise le talent de Déviation de projectiles, un
tourbillon d’air l’enveloppe et détourne les flèches et autres projecti-
les tirés sur lui. L’adepte effectue un test de Déviation de projectiles
dont le résultat indique, en round, la durée du talent. Pendant toute
cette période, il bénéficie d’un bonus égal à son rang en Déviation de
projectiles à sa Défense physique contre toutes les attaques à distance
effectuées contre lui.
Le tourbillon est particulièrement efficace contre les projectiles
légers, comme les fléchettes de sarbacane, les flèches et les carreaux
d’arbalètes. Seuls des tirs extrêmement précis arriveront à toucher un
adepte protégé par ce talent. En effet, le degré de résultat nécessaire
pour toucher un adepte utilisant son talent de Déviation de projectiles
augmente d’un niveau contre les projectiles des armes de tir. Dans la
plupart des cas, il faudra obtenir un degré de résultat Bon pour toucher
l’adepte lors d’un test d’attaque. De même, le degré de résultat néces-
saire pour obtenir un Coup critique augmente d’un niveau (un Coup
critique nécessitera généralement l’obtention d’un degré de résultat
Extraordinaire).
Dissimulation d’arme
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Dissimulation d’arme permet à un adepte de cacher
une arme ou un objet quelque part sur lui. Contrairement à la compé-
tence de Dissimulation d’arme, ce talent a recours à la magie illusoire
pour mieux camoufler l’endroit où se trouve l’arme. Au départ, l’adepte
doit bien entendu tenter de dissimuler l’arme de façon convenable
sauf que les détails fâcheux (comme la garde d’une épée sortant d’une
poche) sont camouflés par l’illusion. La Taille maximum d’une arme
qu’un adepte peut dissimuler est limitée à la Taille maximum d’une
arme que l’adepte peut manier à une main (voir Les restrictions de
taille des armes, chapitre Biens et Services, p.434). Le person-
nage peut dissimuler une ou plusieurs armes, mais leur Taille cumulée
ne doit jamais dépasser son rang dans le talent. Il effectue alors un
test de Dissimulation d’arme dont le résultat devient leur Difficulté
de détection. À la discrétion du maître de jeu, le choix de la tenue de
l’adepte peut influencer la Difficulté de détection, dans un sens comme
dans l’autre. Les effets du talent fonctionnent jusqu’à ce que l’arme soit
retirée de l’emplacement où elle est dissimulée.
Tant que l’arme reste dissimulée, l’adepte peut bénéficier d’un effet
de surprise quand il dégaine son arme pour attaquer un adversaire.
Un personnage qui n’aurait pas conscience de la présence de l’arme
au moment de l’attaque doit réussir un test de Perception contre une
Difficulté déterminé par le Maître de jeu, s’il ne veut pas être Surpris
(voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat, p.409).
puisse être effectuée avant la fin de l’effet du talent. Cette tâche ne peut
pas faire encourir plus de dangers à l’animal qu’à l’adepte.
Si le personnage souhaite utiliser le talent de Domination des ani-
maux sur un animal se trouvant déjà sous l’influence d’un talent ou d’un
sort, le résultat du talent de Domination des animaux doit être supérieur
au résultat de l’aptitude qui affecte déjà l’animal en question. Si le test
réussit, l’adepte obtient le contrôle de l’animal. Le talent de Domination
des animaux ne peut être utilisé que sur des créatures naturelles et non
dotées de conscience. Ce talent ne peut pas être utilisé pour contrôler les
Horreurs, les rejetons d’Horreurs, ou tout autre être doté de conscience.
Domination des flèches
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Domination des flèches permet à un adepte de contrô-
ler la trajectoire d’une flèche décochée par un autre personnage. Le
résultat du test d’initiative de l’adepte doit être supérieur à celui du
personnage qui tire la flèche et il doit pouvoir voir le projectile pendant
son vol. L’adepte effectue ensuite un test de Domination des flèches
contre le test d’attaque de l’adversaire qui décoche la flèche. Si le test
réussit, il contrôle alors la trajectoire du projectile et peut détourner
avec aisance la flèche de sa cible initiale.
L’adepte peut rediriger la flèche en direction d’une nouvelle cible
de son choix (y compris le tireur) en utilisant le résultat du test de
Domination des flèches comme celui d’un test d’attaque de tir contre
la Défense physique de la nouvelle cible. Dans ce cas précis, le degré
de résultat requis pour toucher (ou pour obtenir un Coup critique) aug-

• TALENTS •
Généralement, la Difficulté de ce test sera égale au niveau de Dextérité
mente d’un degré. Si le test réussit, c’est le tireur qui effectue le test
de l’adepte qui a dissimulé l’arme. Cette Difficulté peut être améliorée
de dommages, en appliquant les éventuels modificateurs de distance
par l’usage d’autres capacités, comme le talent d’Escamotage.
supplémentaires (voir Le combat à distance, chapitre Combat,
p.412).
Distraction Domination des flèches fonctionne aussi avec tous les autres types
de projectiles pour armes de tir : carreaux d’arbalète, billes de frondes
Niveau : rang + Charisme et aiguilles de sarbacane.
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Distraction permet à un adepte de distraire un autre
Don des langues
personnage à l’aide de son charme inimitable et d’une petite touche Niveau : rang + Perception
de suggestion magique. Pour que le talent fonctionne, il faut que la Action : non
cible soit capable de comprendre l’adepte. Celui-ci effectue un test Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)
de Distraction contre la Défense sociale de la cible. Si le test réussit, Le talent de Don des lan-
TABLE DES DIFFICULTÉS
ils conversent ensemble et ont un échange aussi spirituel qu’inutile. gues permet à un adepte de
DES LANGUES
L’adepte doit se concentrer pendant cette conversation, qui dure un communiquer avec les autres
nombre de rounds égal à son rang en Distraction. Pendant toute la en utilisant différents langa- Difficulté
Langue
durée d’effet du talent, la cible est considérée Harcelée (voir Les d’apprentissage
ges. Un adepte peut utiliser
modificateurs de situation, chapitre Combat, p.408). ce talent pour apprendre un Humain 6
L’adepte peut choisir d’interrompre la conversation (et donc les nombre de langues égal à son Nain* 5
effets du talent) à tout moment. De la même façon, si sa concentration rang en Don des langues. S’il a
Obsidien 7
venait à être brisée, les effets du talent de Distraction seraient inter- un ou plusieurs rangs « libres »
rompus. Distraction peut être utilisé contre un personnage engagé en (non assignés à une langue), il Or’zet (ork)** 6
combat, mais la moindre attaque provoquant une blessure grave annu- peut tenter d’en apprendre une Sperethiel
6
lera immédiatement les effets du talent et immunisera le personnage ou plusieurs nouvelles. (elfe)***
contre tous les tests de Distraction effectués contre lui au cours des Pour se faire, l’adepte doit Sylphelin 7
prochaines 24 heures. écouter quelqu’un qui parle
Troll 6
couramment la langue en
question pendant au moins T’skrang 7
Domination des animaux 1 minute. Il effectue ensuite
un test de Don des langues
* Tous les personnages qui débutent
avec la connaissance de la langue
Niveau : rang + Volonté naine connaissent le dialecte
contre la Difficulté d’appren-
Action : oui throalique.
tissage de cette langue. Si le ** Le langage des orks se nomme l’or’zet.
Karma obligatoire : non Effort : 1
test réussit, la langue a été *** Le langage des elfes se nomme le
Le talent de Domination des animaux permet à un adepte d’assu- apprise et il la note sur sa sperethiel.

jettir et de contrôler temporairement un animal. L’adepte effectue un feuille de personnage.

test de Domination des animaux contre la Défense magique de l’ani-
mal. Si le test réussit, il assoit sa domination sur la créature pendant
un nombre de minutes égal à son rang en Domination des animaux.
Pendant toute la durée d’effet du talent, l’animal ne peut entreprendre
aucune action hostile à l’encontre de l’adepte. Ce dernier peut deman-
der à la créature d’exécuter une tâche simple à condition que celle-ci
Si le test est raté, l’adepte ne peut plus tenter d’apprendre cette
langue avant d’avoir augmenté son rang en Don des langues. En revan-
che, il peut tenter d’apprendre d’autres langages ou dialectes. Une fois
qu’un rang de Don des langues a été assigné à une langue, il ne peut
plus être utilisé pour apprendre une autre langue. La Difficulté d’ap-
prentissage des différentes langues raciales est indiquée dans la Table
183
 des Difficultés des langues. Les valeurs indiquées reflètent la Difficulté
d’apprentissage des versions « génériques » des langues en question.
Quand il s’exprime dans une langue étrangère, l’adepte effectue un
test de Don des langues pour déterminer dans quelle mesure il arrive à
se faire comprendre. Le résultat du test détermine son niveau de compré-
hension. Des phrases ou des idées simples comme « dans quelle direction
se trouve le village ? » ne nécessitent qu’un résultat de 2. Une conversa-
tion normale avec quelques termes précis ou un peu de jargon requiert un
résultat de 6. Une conversation technique ou une discussion argumentée
autour d’un jargon spécialisé, un résultat de 10. Une discussion philoso-
phique construite sur des concepts abstraits, un résultat de 13.
Les effets de chaque test de Don des langues durent un nombre
d’heures égal au rang de l’adepte en Don des langues, période pendant
laquelle l’adepte peut communiquer au niveau de compréhension indiqué
par le résultat du test. Si l’adepte veut tenir une conversation d’un niveau
plus complexe, il peut effectuer un nouveau test de Don des langues, sans
oublier d’encaisser un point d’effort supplémentaire, point qui corres-
pond à la concentration nécessaire pour maintenir la communication.
Les dialectes
Les langues sont très souvent complexes et la plupart possèdent
plusieurs variantes, qu’on appelle dialectes. Ils peuvent être régionaux,
implantés dans une cité ou même un kaer. Les adeptes qui tentent
d’apprendre un dialecte doivent augmenter de +2 la Difficulté d’appren-
tissage de base de la langue raciale. Pour apprendre à parler un dialecte,
un adepte doit auparavant savoir parler la langue raciale de base.
Une fois appris, les dialectes connus par un adepte doivent être
notés séparément. Ils sont inscrits sur la feuille de personnage, entre
parenthèses, à côté du langage de base. Pour chaque langue de base,
• TALENTS •
contre sa Défense sociale. Si le test réussit, l’attitude de l’animal envers
l’adepte progresse d’un niveau par degré de résultat du test. L’attitude
maximale pouvant être atteinte grâce à ce talent est l’attitude Amicale
(voir chapitre Conseils au maître de jeu du Recueil du maître
de jeu).
Une fois que l’attitude de l’animal est devenue Amicale, l’adepte peut
la monter. Tant que la monture n’est pas entraînée à nouveau, personne
d’autres ne peut la monter. La monture prend une attitude Inamicale
envers tous les autres personnages qui tenteraient de la monter.
Emprunt sensoriel
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Emprunt sensoriel permet à un adepte de prendre posses-
sion temporairement d’un des cinq sens d’un animal : le toucher, le goût,
l’ouïe, la vue ou l’odorat. Le personnage « ne voit pas à travers les yeux de
l’animal », mais l’un de ses cinq sens devient aussi développé que celui de
l’animal en question. L’adepte doit toucher l’animal dont il veut emprunter
le sens et effectue ensuite un test d’Emprunt sensoriel contre la Défense
magique de celui-ci. Si le test réussit, il bénéficie de tous les avantages
(et de tous les inconvénients) du sens emprunté. L’effet du talent dure un
nombre de minutes égal au rang de l’adepte en Emprunt sensoriel. La
perte d’un sens est une expérience stressante et déstabilisante, et seuls les
animaux affichant au moins une attitude Loyale envers l’adepte (voir cha-
pitre Conseils au maître de jeu, p.90 du Recueil du maître de jeu)
ou sous l’effet d’un talent ou d’un sort de contrôle, comme Domination des
animaux par exemple, se laisseront soumettre lors d’un Emprunt senso-

un adepte peut apprendre un nombre de dialectes égal à son rang en riel. Si la tentative se fait sur un animal non consentant, le personnage doit
Don des langues. Ainsi, tous les personnages joueurs débutent le jeu obtenir un degré de résultat Bon sur son test.
en sachant parler le nain et le dialecte throalique, ce dernier étant noté Le maître de jeu a toujours le dernier mot quant aux effets concrets
entre parenthèse sur leur feuille de personnage. de l’Emprunt sensoriel. Le plus souvent, l’adepte bénéficient de nou-
Un adepte qui connaît la langue raciale de base de son interlocu- velles capacités, comme le sonar d’une chauve-souris, la capacité du
teur, mais pas son dialecte et qui essaie de parler ce dialecte, ajoute +2 serpent de sentir en « goûtant » l’air, la vision nocturne du chat, etc.
à la Difficulté de ses tests de Don des langues. Dans d’autres situations, l’Emprunt sensoriel améliore des capacités
déjà existantes, comme la vision perçante de l’aigle, l’odorat ou l’ouïe
fine du chien. À la discrétion du maître de jeu, l’adepte peut bénéficier
Dressage d’un bonus allant de +1 à +3 lors d’un test de Perception réalisé alors
qu’il bénéficie des effets du talent d’Emprunt sensoriel.
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Endurance
Le talent de Dressage permet à un adepte d’entraîner un animal à obéir Niveau : rang
à des ordres simples comme « ouvre le chemin », « renifle ça », « retourne Action : NA
à la maison » mais également à des ordres quotidiens comme « stop », « va Karma obligatoire: non Effort : 0
chercher », « rapporte » et « tue ». Chaque ordre nécessite la réussite d’un
test de Dressage spécifique et l’animal doit avoir au minimum une attitude Le talent d’Endurance aug- ENDURANCE
Amicale envers le personnage pour pouvoir être dressé. L’apprentissage mente la capacité d’un adepte
Discipline Progression
d’un ordre par un animal nécessite une journée d’entraînement au cours à encaisser des dommages.
Chaque rang en Endurance Archer 6/5
de laquelle celui-ci doit être bien traité. L’adepte effectue ensuite un test
de Dressage contre la Défense sociale de l’animal. Si le test réussit, la bête augmente de façon permanente Cavalier 7/6
comprend et obéit désormais à l’ordre en question. Les animaux dressés les Seuils de mort et d’incons- Éclaireur 6/5
ne répondent qu’aux ordres donnés par des personnages envers qui ils cience de l’adepte. C’est la
Écumeur du ciel 8/6
ont une attitude au moins Amicale. Cette règle vaut également pour leur discipline qui détermine la
valeur de cette augmentation. Élémentaliste 4/3
dresseur. L’effet du Dressage dure un nombre de mois égal au rang de
l’adepte en Dressage. Avant la fin de cette période, l’adepte peut effectuer
Même si l’Endurance est Forgeron 6/5
spécif ique à chaque disci- Guerrier 9/7
un nouveau test afin d’étendre l’effet du talent. Le nouveau test remplace
pline, ce talent s’apprend et se
l’ancien. Si l’adepte dispose d’un nombre trop élevé d’animaux dressés, il Illusionniste 4/3
développe uniquement pour
verra sans doute leur obéissance se dégrader petit à petit, à moins qu’il ne Maître d’armes 7/6
la première discipline d’un
travaille constamment avec eux. Les ordres appris en premier seront les
adepte (voir la règle optionnelle Maître des animaux 7/6
premiers oubliés si l’adepte néglige l’entraînement de ses animaux.
pour Réaligner l’Endurance Navigateur du ciel 6/5
dans le chapitre Bâtir votre
Dressage de monture légende, p.428).
La Table de progression
Nécromancien
Sorcier
4/3
4/3
Niveau : rang + Charisme de l’Endurance indique, pour Troubadour 6/5
Action : oui chaque discipline, deux valeurs
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Voleur 5/4
séparées d’un « / ». La valeur
Le talent de Dressage de monture permet à l’adepte d’apprivoi- la plus haute représente l’augmentation du Seuil de mort de l’adepte à
ser un animal. Le talent ne peut être utilisé qu’une seule fois par jour. chaque nouveau rang. La valeur la plus basse représente l’augmentation
L’adepte touche l’animal puis effectue un test de Dressage de monture de son Seuil d’inconscience à chaque nouveau rang.
184
 Evantra, un Archer elfe augmente son Endurance au
rang 3. Selon la Table de progression de l’Endurance, chaque
rang en Endurance augmente de 6 son Seuil de mort et de 5
son Seuil d’inconscience. Au rang 3, l’adepte aura donc
ajouté 18 à son Seuil de mort de départ et 15 à son Seuil d’in-
conscience de départ.
Endurance au froid
Niveau : rang + Constitution
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Endurance au froid permet à un adepte de supporter les
températures extrêmes provoquées par le froid, la neige ou la glace. À
chaque fois qu’il subit des dommages de gel ou de froid, il peut effec-
tuer un test d’Endurance au froid. Le résultat du test est déduit du
nombre de points de dommages encaissés (après la prise en compte
de l’armure), avant de déterminer l’éventualité de blessures graves, de
l’inconscience ou de la mort. Le personnage peut utiliser ce talent un
nombre de fois par jour égal à son rang en Endurance du froid.
Endurance de la monture
Niveau : rang
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Endurance de la monture augmente la capacité d’une
monture à encaisser des dommages. En dehors du fait que ce talent ne
s’applique qu’à une monture d’adepte, le talent d’Endurance de la mon-
ture est identique au talent d’Endurance (voir Endurance, ci-contre).
Chaque rang dans le talent d’Endurance de la monture augmente le
Seuil de mort de la monture de 6 et son Seuil d’inconscience de 5.
Un adepte peut transférer les effets de ce talent d’une monture à
une autre, mais dans tous les cas, une seule monture à la fois peut béné-
ficier de ces effets. Le talent d’Endurance de la monture fonctionne
uniquement sur une monture vivante, et pas sur une monture mécani-
que, mort-vivante ou spectrale (voir Monture spectrale, p.195).
Endurcissement
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Endurcissement est un rituel qui permet à l’adepte de se
fortifier et de se rendre plus résistant aux coups. Celui-ci ne doit absolu-
ment pas être blessé lors du rituel sinon celui-ci échoue automatiquement.
L’adepte arrache à l’espace astral de l’éther glacé et frotte cette matière
froide contre son corps. Le rituel nécessite 30 minutes de méditation
intense. Le personnage effectue ensuite un test d’Endurcissement contre
son niveau de Constitution ou, si ce niveau est inférieur à 6, contre une
Difficulté de 6. Si le test réussit, l’adepte bénéficie d’un bonus égal à son
rang en Endurcissement à son Seuil de mort, son Seuil d’inconscience et à
son Seuil de blessure grave. Si le test échoue, l’adepte encaisse un nombre
de points de dommages égal à son Seuil de blessure grave (et encaisse donc
une blessure grave). Aucune armure ne protège contre ces dommages.
Les effets d’Endurcissement durent 24 heures. Un personnage ne
peut pas bénéficier de plusieurs Endurcissement au même moment et
ne peut cumuler les effets d’un Endurcissement et d’un Endurcissement
d’autrui (voir talent ci-dessous).
Endurcissement d’autrui
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Endurcissement d’autrui est un rituel qui permet à
l’adepte de fortifier un autre personnage et de le rendre plus résistant aux
coups. Les deux protagonistes ne peuvent pas être blessés lors du rituel,
sinon celui-ci échoue automatiquement. L’adepte arrache à l’espace
astral de l’éther glacé et frotte cette matière froide contre le corps du
personnage. Le rituel nécessite 30 minutes de méditation intense de la
part des deux protagonistes. L’adepte effectue ensuite un test d’Endur-
• TALENTS •
cissement d’autrui contre le niveau de Constitution du personnage ou, si
ce niveau est inférieur à 6, contre une Difficulté de 6. Si le test réussit, ce
dernier bénéficie d’un bonus égal au rang de l’adepte en Endurcissement
d’autrui à son Seuil de mort, son Seuil d’inconscience et à son Seuil de
blessure grave. Si le test échoue, il encaisse un nombre de points de
dommages égal à son Seuil de blessure grave (et encaisse donc une bles-
sure grave). Aucune armure ne protège contre ces dommages. Les effets
d’Endurcissement d’autrui durent 24 heures. Un personnage ne peut pas
bénéficier de plusieurs Endurcissements d’autrui au même moment et
ne peut cumuler les effets d’un Endurcissement (voir talent ci-dessus)
et d’un Endurcissement d’autrui.
Enracinement
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Enracinement permet à un adepte d’être plus difficile-
ment mis À terre. Avec ce talent, il ne fait plus qu’un avec la terre et,
ancré de la sorte, il est littéralement attaché au sol. Pour utiliser ce talent,
l’adepte doit se tenir sur une surface naturelle en terre ou en pierre. Il
peut alors effectuer un test d’Enracinement à la place d’un test d’équili-
bre quand cela est nécessaire, quand il encaisse une blessure grave ou
quand un adversaire utilise l’option de combat Renverser, par exemple
(voir Les options de combat, chapitre Combat, p.406).
Escalade
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Escalade permet à un adepte de grimper ou de descen-
dre le long de surfaces ou d’objets à la verticale. L’adepte effectue un
test d’Escalade contre la Difficulté d’escalade de la surface, déterminée
par le maître de jeu. Si le test réussit, il peut escalader en un round
une distance maximale égale à son rang en Escalade + 3 mètres. Sur
un degré de résultat Pathétique, il lâche prise et tombe, encaissant
les dommages de chute éventuels (voir chapitre L’aventure, p.107 du
Recueil du maître de jeu). Quelque soit son rang en Escalade, la
distance effectuée chaque round par l’adepte ne peut pas être supé-
rieure à son Déplacement de combat.
185
 Escamotage Esquive des pièges
Niveau : rang + Dextérité Niveau : rang + Dextérité
Action : oui Action : non (voir le texte)
Karma obligatoire : oui Effort : 0 Karma obligatoire : non Effort : 1

Le talent d’Escamotage associe des tours de passe-passe classiques
à de la magie illusoire mineure. Il permet à l’adepte de remplacer un
petit objet par un autre sans se faire remarquer. Aucune des dimen-
sions des objets en question ne peut dépasser 15 cm. L’adepte effectue
un test d’Escamotage dont le résultat devient la Difficulté de détection
pour tenter de repérer le tour de passe-passe. Toute personne pouvant
voir son acte peut effectuer un test de Perception contre cette Difficulté
de détection juste après que le tour de passe-passe ait été accompli. Ce
talent ne permet pas à un adepte de vider une bourse ou de faire les
poches de quelqu’un (voir le talent Vol à la tire, p.212). En revanche,
il peut être utilisé pour échanger deux bourses.
Le talent d’Esquive des pièges permet à un adepte de réagir beau-
coup plus rapidement face aux pièges mécaniques et magiques. Quand
il déclenche un piège en fouillant ou en cherchant à le neutraliser, ou si
un piège pouvant l’affecter est déclenché, il a droit à un test d’Esquive
des pièges contre le résultat du test d’Initiative du piège. Si le test réussit,
il peut agir avant le déclenchement du piège et tenter de ne pas en subir
les effets. L’adepte peut effectuer un Déplacement égal ou inférieur à la
moitié de son Déplacement de combat pour sortir de la zone d’effet du
piège. Si le test échoue, les effets du piège sont résolus normalement.
Pour plus d’informations sur la détection et le désamorçage des pièges,
consultez les talents Détection des pièges (p.181) et Désamorçage
des pièges (p.180).

Esprit guetteur Extension de trame

Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Esprit guetteur permet à un adepte d’invoquer un esprit
lui servant de guet. L’adepte effectue un test d’Esprit guetteur dont le
résultat indique le nombre d’heures pendant lequel l’esprit est invoqué.
Ce dernier rôde à une hauteur comprise entre 1 et 20 mètres, planant
en cercle autour de l’adepte. Celui-ci détermine la hauteur à laquelle se
• TALENTS •
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Extension de trame augmente sensiblement la portée
d’un sort de magicien. Ce talent ne peut pas être utilisé avec des sorts
dont la portée est « Personnel » ou « Contact ». Le magicien doit
annoncer l’usage de ce talent avant de tisser les fi laments du sort, et
effectue ensuite un test d’Extension de trame contre la Difficulté de

trouve l’esprit. Cette vigie invoquée ne peut pas intervenir ni être affec-
tée par et dans le monde physique. Un esprit guetteur est immunisé à la
plupart des sorts, à l’exception de ceux qui interrompent ou dissipent la
magie. À chaque fois que l’adepte souhaite utiliser l’esprit pour détecter
quelque chose, il effectue un test d’Esprit guetteur à la place du test de
Perception de l’esprit. Si le test réussit, ce dernier informe son maître
de ce qu’il a repéré. Cette action requiert la concentration de l’adepte.
Un personnage ne peut invoquer qu’un seul esprit guetteur à la fois.
La plupart des adeptes qui utilisent ce talent donne des instructions
spécifiques au guetteur, relatives à ce qu’il doit surveiller, afin d’éviter
les mauvaises surprises. Il est possible de demander à l’esprit d’être tout
particulièrement vigilant au sujet d’objets ou de créatures précises. Le
nombre d’objets et/ou de créatures maximum que peut retenir l’esprit est
égal au rang de l’adepte dans le talent. Il sera alors en alerte constante
vis-à-vis de ces objets ou créatures, et l’adepte n’aura donc pas besoin
de se concentrer pour activer l’esprit. C’est alors le maître de jeu qui
effectuera les tests d’Esprit guetteur et informera l’adepte du résultat de
ces tests le cas échéant. à noter que l’esprit guetteur voit aussi bien dans
l’espace astral que dans le monde physique : il peut donc également tenir
l’adepte informé de ce qui se passe dans ce plan.
tissage du sort (ou si le sort n’a pas de filaments, contre la Difficulté de
réharmonisation). Si le test réussit et que le sort est ensuite lancé avec
succès, le magicien peut augmenter la portée normale du sort de son
rang en Extension de trame × 100 mètres.
Faux semblants
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Faux semblants permet à un adepte de renforcer
ses illusions. Celles-ci deviennent beaucoup plus difficiles à percer.
L’adepte peut uniquement utiliser Faux semblants sur des illusions
qu’il a lui-même créées, et uniquement au moment de leur création. Il

Esquive
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1

Le talent d’Esquive permet à un adepte d’éviter des coups dirigées

contre lui en combat. Quand il est la cible d’une attaque, à distance ou
au contact, l’adepte peut effectuer un test d’Esquive contre le résul-
tat du test d’attaque de son adversaire pour éviter le coup avant que
celui-ci ne le blesse. Pour éviter une attaque à distance il est nécessaire
d’obtenir au moins un degré de résultat Bon. Si le test réussit, l’adepte
évite le coup : il voit l’attaque arriver et s’écarte au bon moment. Sur
un degré de résultat Pathétique il se retrouve automatiquement À terre
(voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat, p.407).
L’adepte peut utiliser ce talent un nombre de fois par round égal à son
rang en Esquive, mais jamais deux fois pour esquiver une même atta-
que. Un adepte ne peut pas tenter d’Esquive s’il est Surpris ou Pris au
dépourvu (voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat,
p.409).

186
ajoute alors son rang en Faux semblants à la Difficulté de réfutation
des illusions lors de chaque tentative de détection ou de réfutation de
l’illusion (voir Détection et réfutation des illusions, chapitre Les
sorts d’Illusionnisme, p.322). L’effet de ce talent dure aussi long-
temps que dure l’illusion.

Flèche de direction
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 2
Le talent de Flèche de direction permet à un adepte de déterminer la
position d’une cible (personnage ou objet) à partir de sa propre position.
Pour utiliser ce talent, l’adepte doit avoir en sa possession quelque chose
ayant un lien direct avec sa cible, comme une mèche de cheveu, un bout
de pierre d’un bâtiment ou même un objet de trame. Il décoche ensuite
une flèche droit dans le ciel et effectue un test de Flèche de direction
contre la Défense magique de la cible. Quel que soit le résultat de ce test,
la flèche monte haut dans le ciel, retombe à pic puis se fracasse au sol en
petites étincelles. Si le test réussit, les étincelles forment une flèche de
feu de 1 mètre de long, pointée en direction de la cible. Si le test échoue
ou si la cible se trouve à une distance en kilomètres supérieure au rang
Griffes
Niveau : rang + Force
de l’adepte en Flèche de direction, les fragments enflammés s’éparpillent
Action : non
sur le sol, sans fournir d’indication de direction précise.
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Malgré son nom, Flèche de direction fonctionne également avec
d’autres types de projectiles pour armes de tir, comme les carreaux Le talent de Griffes permet à un adepte de transformer ses mains en
d’arbalète, les billes de fronde ou les aiguilles de sarbacane. de terrifiantes griffes. Quand le talent est actif, l’adepte utilise son niveau
de Griffes pour tous les tests de dommages à mains nues effectués avec

Flèche enflammée
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 2
Le talent de Flèche enflammée transforme une flèche normale en
un projectile enflammé, détruisant la flèche au passage. L’adepte effec-
tue un test d’Armes de tir contre la Défense de la cible. Si le test réussit,
il utilise son niveau de Flèche enflammée pour le test de dommages.
L’Armure physique protège contre ces dommages.
Malgré son nom, Flèche enfl ammée fonctionne également avec
d’autres types de projectiles pour armes de tir, comme les carreaux
d’arbalète, les billes de fronde ou les aiguilles de sarbacane.
• TALENTS •
ses griffes. L’éventuel dé de karma est lancé en même temps que le test de
dommages. Les griffes restent sorties pendant une durée égale, en round,
au rang de l’adepte en Griffes ou jusqu’à ce que ce dernier réussisse un test
de combat à mains nues contre un adversaire après quoi, les griffes dispa-
raissent et les mains du personnage reprennent leur apparence normale.
Guérison par le feu
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Guérison par le feu permet à un adepte de purifier
son corps dans des flammes apaisantes. Ce talent présente toutefois
des risques pour des adeptes de bas cercle, lesquels possèdent géné-
ralement un Seuil de blessure grave et un Seuil de mort assez bas. Si

Flèche hurlante
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Flèche hurlante permet à un adepte d’intimider un
personnage en tirant une flèche qui hurle littéralement dans sa direc-
tion. La flèche tourne sur elle-même en spirale, ce qui provoque un
hurlement particulièrement strident à l’approche de sa cible. L’adepte
effectue un test de Flèche hurlante contre la Défense sociale de celle-ci.
Si le test réussit, elle tente de s’enfuir le plus vite possible (en effectuant
un déplacement de course si possible) afin de sortir du champ de vision
de l’adepte.
La cible demeure terrorisé pendant un nombre de rounds égal au
rang de l’adepte en Flèche hurlante. Pendant toute la durée d’effet du
talent, elle fera tout ce qu’il est possible de faire pour se tenir éloignée
de l’adepte. Si elle n’est pas en mesure de fuir complètement l’endroit
où il se trouve, la cible s’en écartera le plus possible et, si elle a l’occa-
sion de s’éloigner un peu plus au cours de la durée de l’effet du talent,
elle le fera. Chaque round, le personnage ciblé peut effectuer un test
de Volonté contre une Difficulté égale au niveau de l’adepte en Flèche
hurlante. Si ce test réussit, le personnage surmonte sa peur et les effets
du talent prennent fin.
Malgré son nom, Flèche hurlante fonctionne également avec
d’autres types de projectiles pour armes de tir, comme les carreaux
d’arbalète, les billes de fronde ou les aiguilles de sarbacane.
l’adepte réussit son rituel de Guérison par le feu, il bénéficiera de tests
de récupération supplémentaires, mais s’il échoue, il sera victimes des
flammes. Avant de commencer le rituel, il doit d’abord alimenter un feu
assez grand pour l’engloutir de toute sa hauteur. Le rituel nécessite que
l’adepte soit en contact total avec la puissance élémentaire du feu. Si
un sort ou un objet le protège des effets du feu au moment du rituel, le
talent de Guérison par le feu n’aura aucun effet. Avant d’entrer dans
les flammes, le personnage doit déclarer le nombre de tests de récupé-
ration additionnels qu’il souhaite obtenir. Le rituel de Guérison par le
feu dure 30 minutes par test de récupération supplémentaire souhaité.
Pour un test de récupération, le rituel dure 30 minutes. Pour 3 tests de
récupération, il dure donc 90 minutes.
Le maître de jeu effectue ensuite un test d’intensité du feu de niveau 6
pour le premier test de récupération supplémentaire, auquel il faut ajouter
un bonus de +2 pour chaque test de récupération additionnel. L’adepte
effectue un test de Guérison par le feu contre le résultat du test d’inten-
sité du feu. Si le test réussit, il obtient le nombre de tests de récupération
supplémentaire souhaité. Si le test échoue, l’adepte encaisse immédiate-
ment une blessure grave et un nombre de points de dommages égal à la
différence entre le test de Guérison par le feu et le test d’Intensité du feu.
L’adepte peut encaisser une nouvelle blessure grave à la suite de ces dom-
mages. Sur un degré de résultat Pathétique, l’adepte encaisse un nombre
de points de dommages égal au test d’intensité du feu. Dans tous les cas,
aucune armure ne protège contre ces dommages.
Les tests de récupération supplémentaires obtenus avec ce talent
doivent être utilisés avant que l’adepte ne récupère normalement ses
tests de récupération le lendemain, sans quoi ils sont perdus.
187
 Guide élémentaire
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Guide élémentaire permet à un adepte de trouver la voie
la plus sûre à travers un territoire en contactant un esprit élémentaire
afin d’obtenir des informations sur cet endroit. L’adepte n’invoque pas
l’élémentaire, il établit simplement un contact mental avec lui. Parfois,
l’élémentaire peut prendre possession d’une partie du paysage proche
et rendre sa conversation « audible » aux autres personnages. À moins
que l’adepte ne comprenne la langue des élémentaires (voir le talent de
Langues des élémentaires, p.191), celui-ci ne communiquera que par
signes, utilisant son élément naturel pour créer des signes simples mais
efficaces que l’adepte devra interpréter. Le personnage effectue un test
de Guide élémentaire dont le résultat indique, en kilomètres, la distance
sur laquelle l’élémentaire va pouvoir le guider au mieux. L’esprit précise
quel est le chemin le plus sûr et donne également des indications sur les
éventuels dangers naturels ou créatures animales qui peuvent attendre
l’adepte sur sa route. Par exemple, un test de Guide élémentaire dont
le résultat est de 21 indique que l’élémentaire va diriger l’adepte sur le
chemin le plus sûr, dans la direction souhaitée, lors des 21 kilomètres à
venir. Si un danger se tapit à 25 ou même 22 kilomètres de là, l’élémen-
taire n’en soufflera mot.
Gardez à l’esprit que ce qu’un élémentaire considère comme dange-
reux peut être totalement différent de ce qui peut se révéler l’être pour un
donneur-de-noms. De plus, la connaissance que possède l’élémentaire
d’une région précise est limitée à son type. Un élémentaire de terre ne
saura pas grand-chose des dangers volants ou aquatique, mais pourra
• TALENTS •
décrire avec précision les armes et les armures portées par un groupe de
personnages en train de marcher dans la zone d’effet du talent.
Les informations relayées par l’élémentaire donnent des indications
sur la présence d’autres personnages ou créatures si l’élémentaire estime
qu’ils peuvent être dangereux, mais en aucun cas il ne fournit d’informa-
tions sur leurs intentions. Un adepte n’a jamais la certitude de pouvoir
établir un contact avec un élémentaire. Si le maître de jeu estime qu’il n’y
a pas d’élémentaire à proximité de l’adepte, le talent est sans effet.
Hache du tonnerre
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Hache du tonnerre permet à un adepte d’étourdir
son adversaire. Pour pouvoir l’utiliser, l’adepte doit manier une hache
ou un marteau de guerre. Après avoir réussi une attaque de mêlée, il
effectue un test de Hache du tonnerre contre la Défense magique de
son adversaire à la place de l’habituel test de dommages. Si ce test
réussit, ce dernier est Étourdi pendant un nombre de rounds égal au
rang de l’adepte en Hache du tonnerre (voir Les modificateurs de
situations, chapitre Combat, p.408).
Histoire des armes
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Histoire des armes permet à un adepte de découvrir
l’histoire d’une arme, d’une armure ou d’un bouclier, magiques ou non.
L’adepte doit étudier l’objet en question pendant au moins une semaine,
à raison d’un examen minutieux d’au moins 1 heure chaque soir. À la fin
de la semaine d’étude, il effectue un test d’Histoire des armes contre
la Défense magique de l’arme, du bouclier ou de l’armure. Le degré de
résultat obtenu indique la quantité d’informations recueillies. Un degré
de résultat Moyen révèle une connaissance par examen de l’objet. Un
degré de résultat Bon révèle deux connaissances par examen. Un degré
de résultat Excellent révèle trois connaissances par examen et un degré
de résultat Extraordinaire en révèle quatre.
Quand le talent Histoire des armes est utilisé sur des objets communs
(qui n’ont pas d’architrame), chaque degré de résultat révèle à l’adepte une
188
information à propos de l’objet. Le talent d’Histoire des armes peut être
utilisé à plusieurs reprises sur un même objet, chaque test nécessitant à
chaque fois une nouvelle semaine d’étude. Le degré de résultat de chaque
test supplémentaire d’Histoire des armes indique le nombre de connais-
sances par examen supplémentaires que découvre l’adepte.
Celui-ci peut découvrir, pour un même objet, un nombre maximum
de connaissances par examen égal à son rang en Histoire des armes. En
augmentant son rang en Histoire des armes, il pourra découvrir des
connaissances par examen supplémentaires.
Thom Martelame, un nain Forgeron, a consacré plusieurs
semaines d’étude à une arme connue sous le nom de la Hache
de bataille de Grag. Ses précédentes études ont déjà révélé
trois connaissances par examen de l’arme. Sur sa dernière
tentative, Thom a obtenu un degré de résultat Excellent, ce
qui lui permet donc de découvrir trois connaissances par
examen supplémentaires. Désormais, Thom Martelame
connaît donc six connaissances par examen de l’arme. Cela
dit, le nain ne maîtrise Histoire des armes qu’au rang 5. Il ne
peut donc découvrir que cinq connaissances par examen. La
sixième restera inaccessible tant qu’il n’aura pas augmenté
son rang en Histoire des armes. Une fois qu’il aura effectué
cette augmentation, il pourra tenter d’en découvrir un peu
plus sur les mystères de cette hache.
Pour plus d’informations sur les connaissances de trame et les fila-
ments, consultez le chapitre Fonctionnements de la magie, p.251,
et si vous souhaitez en savoir plus sur le tissage de filaments aux objets
magiques et sur le fonctionnement des connaissances par examen,
consultez le chapitre La magie des filaments, p.266.
Histoire des objets
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Histoire des objets permet à adepte d’apprendre l’his-
toire d’un objet magique ou ordinaire. L’adepte doit porter l’objet en
question sur lui pendant une semaine et doit l’étudier avec sérieux au
moins une heure chaque soir. À la fi n de la semaine d’étude, il effec-
tue un test d’Histoire des objets contre sa Défense magique. Le degré
de résultat indique la quantité d’informations recueillies. Un degré
de résultat Moyen révèle une connaissance par examen de l’objet. Un
degré de résultat Bon révèle deux connaissances par examen. Un degré
de résultat Excellent révèle trois connaissances par examen et un degré
de résultat Extraordinaire en révèle quatre.
Quand le talent Histoire des objets est utilisé sur des objets ordi-
naires (qui n’ont pas d’architrame), chaque degré de résultat révèle à
l’adepte une information à propos de cet objet. Le talent d’Histoire des
objets peut être utilisé plusieurs fois sur un même objet, chaque test
demandant une semaine d’étude. Le degré de résultat de chaque test
supplémentaire d’Histoire des objets indique le nombre de connaissan-
ces par examen supplémentaires que découvre l’adepte.
 Celui-ci peut découvrir, pour un même objet, un nombre maximum
de connaissances par examen égal à son rang en Histoire des objets. En
augmentant son rang en Histoire des objets, il pourra découvrir des
connaissances par examen supplémentaires.
Millat, un Troubadour elfe, étudie actuellement l’Anneau
de Gorlianna. Il a déjà découvert trois connaissances par
examen de l’anneau. Lors de sa dernière tentative d’Histoire
des objets, Millat a obtenu un degré de résultat Bon, ce qui
lui a permis d’obtenir deux connaissances par examen sup-
plémentaires concernant le passé de l’anneau. Millat connaît
donc cinq connaissances par examen de l’Anneau de Gorlianna.
Toutefois, Millat ne maîtrise le talent Histoire des objets qu’au
rang 4. Il ne peut donc obtenir que quatre connaissances par
examen. La cinquième restera pour l’instant au-delà de ses
capacités. Quand il maîtrisera son talent au rang 5, il pourra
alors effectuer un nouveau test pour en apprendre un peu plus
sur les secrets de l’Anneau.
Pour plus d’informations sur les connaissances de trame et les fila-
ments, consultez le chapitre Fonctionnements de la magie, p.251,
et si vous souhaitez en savoir plus sur le tissage de filaments aux objets
magiques et sur le fonctionnement des connaissances par examen,
consultez le chapitre La magie des filaments, p.266.
Hurlement
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Hurlement permet à un adepte de faire fuir des per-
sonnages et des créatures en imitant les grognements agressifs d’une
bête qu’il a lui-même dressé. L’adepte doit être en mesure de parler
et de s’exprimer pour pouvoir utiliser ce talent. Il effectue un test de
Hurlement contre la Défense sociale de la cible. Un degré de résul-
tat Moyen paralyse cette dernière de peur. Un degré de résultat Bon
l’oblige à fuir l’adepte le plus rapidement possible (en effectuant un
déplacement de course si possible). Elle ne reviendra pas dans sa direc-
tion tant qu’il lui fera peur. Les effets de ce talent durent un nombre de
rounds égal au résultat du test de Hurlement de l’adepte. Chaque round,
la cible peut effectuer un test de Volonté contre le niveau de l’adepte
en Hurlement. Si le test réussit, elle surmonte sa peur et les effets du
talent prennent fin.
Hypnose
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Hypnose permet à un adepte d’envoûter magiquement un
autre personnage, qui devient alors extrêmement sensible à la persuasion.
Le personnage ciblé doit se trouver dans un rayon de 10 mètres autour
de l’adepte et dans une situation où il ne sera pas dérangé. Ainsi, un per-
sonnage engagé en combat ne peut pas être hypnotisé. L’adepte effectue
ensuite un test d’Hypnose contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, l’attitude de celle-ci envers l’adepte s’améliore d’un degré, sachant
qu’elle ne peut pas être meilleure qu’Amicale (voir chapitre Conseils au
maître de jeu, p.90 du Recueil du maître de jeu).
Quand elle est hypnotisée, la cible demeure placide, à moins
qu’elle ne soit attaquée. Pendant un nombre de minutes égal au rang
de l’adepte en Hypnose, celui-ci peut insidieusement soumettre au
personnage des suggestions post-hypnotiques. Il fait autant de tests
d’interaction que nécessaire contre la Défense sociale de la cible. La
réussite des tests indique qu’elle agit en fonction des suggestions de
l’adepte. Elle fera tout ce qu’il a accepté de faire pendant qu’il était sous
les effets du talent, à condition que ces actes soient effectués dans un
laps de temps inférieur, en heures, au rang de l’adepte en Hypnose (à
compter de la fin de la session d’hypnose).
Un personnage ne peut pas être sous l’emprise de plusieurs hyp-
noses au même moment. L’adepte n’est pas obligé de parler à sa cible,
mais il doit être capable d’attirer son attention assez longtemps pour
laisser fonctionner sa magie.
Dans une taverne, Poohrt, le Voleur sylphelin, réussit
à hypnotiser un garde pendant sa pause. Il s’arrange pour
que l’attitude du garde à son encontre s’améliore et utilise
la persuasion pour obtenir de lui ce qu’il veut. Sous hypnose,
le garde donne son accord pour laisser entrer Poohrt dans
le poste de garde à condition que ce dernier vienne avec
une bonne pinte de bière. Le sylphelin maîtrise l’Hypnose
au rang 3, ce qui signifie que les effets du talent dureront
3 heures. Quand les effets du talent prennent fin, le garde
revient à lui. Il n’a pas vraiment conscience que le Voleur s’est
joué de lui. Mais même s’il ne lui en veut pas, il n’est désor-
mais plus lié à la promesse qu’il avait faite sous hypnose.
Imitation de voix
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Imitation de voix permet à un adepte d’imiter une voix
qu’il est en train d’entendre. L’adepte utilise à la fois ce talent pour
apprendre la voix et pour l’imiter. S’il ne comprend pas le langage
utilisé par la personne ciblée, l’Imitation de voix produit l’équivalent
d’un babillage de bébé qui sonne juste mais dont les sons n’ont aucune
signification.
Quand l’adepte entend une voix qu’il souhaite imiter, il effectue
un test d’Imitation de voix contre la Défense magique du personnage
qui s’exprime. Si le test réussit, il peut tenter d’imiter cette voix quand
il le souhaite au cours des prochaines 24 heures. S’il essaye de duper
• TALENTS •
quelqu’un en imitant cette voix, l’adepte effectue un test d’Imitation
de voix dont le résultat devient la Difficulté de détection des tests per-
mettant de déceler l’imitation.
Immobilisation d’élémentaire
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Immobilisation d’élémentaire permet à l’adepte d’em-
pêcher un élémentaire de se déplacer ou d’entreprendre la moindre
action, excepter celle de communiquer. Pour utiliser ce talent, l’adepte
ne doit pas se trouver à plus de 20 mètres de l’élémentaire. Il lui fait
face et lui ordonne de ne plus bouger. Il effectue alors un test d’Im-
mobilisation d’élémentaire contre la Défense magique de ce dernier.
Si le test réussit, l’élémentaire est immobilisé pendant un nombre de
rounds égal au rang de l’adepte en Immobilisation d’élémentaire. Ce
talent requiert une grande concentration. Pendant qu’il communique
avec l’élémentaire, l’adepte ne peut ni se déplacer, ni jeter des sorts, ni
même entreprendre la moindre action. Si la concentration est brisée,
l’effet du talent s’estompe, libérant l’esprit élémentaire.
Chaque round, l’élémentaire peut tenter de se libérer en effectuant
un test de Volonté contre le niveau de l’adepte en Immobilisation d’élé-
mentaire. Si ce test réussit, l’effet du talent s’arrête et il retrouve sa
liberté.
Immobilisation d’esprit
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent d’Immobilisation d’esprit permet à un adepte d’immobi-
liser un esprit agité, l’empêchant de se déplacer ou d’entreprendre la
moindre action, excepter celle de communiquer. Pour utiliser ce talent,
l’adepte ne doit pas être à plus de 20 mètres de l’esprit. Il lui fait face et
lui ordonne de ne plus bouger. Il effectue alors un test d’Immobilisation
d’esprit contre la Défense magique de celui-ci. Si le test réussit, l’esprit
est immobilisé pendant un nombre de rounds égal au rang de l’adepte
en Immobilisation d’esprit. Ce talent requiert une grande concentration.
Pendant qu’il immobilise l’esprit, l’adepte ne peut ni se déplacer, ni jeter
des sorts, ni même entreprendre la moindre action. Si la concentration
est brisée, l’effet du talent s’estompe, libérant l’esprit.
189

• TALENTS •
Chaque round, l’esprit peut tenter de se libérer en effectuant un
test de Volonté contre le niveau de l’adepte en Immobilisation d’esprit.
Si ce test réussit, l’effet du talent s’arrête et il retrouve sa liberté.
Impression durable
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Impression durable permet à un adepte d’impression-
ner un groupe de témoins. L’adepte ne peut utiliser ce talent que lors de
sa première rencontre avec un groupe de personnages ou au moment
de quitter un groupe qu’il ne reverra pas avant au moins 24 heures.
Il choisit au sein du groupe les personnes sur qui il souhaite utiliser
son talent, sachant que le nombre maximum de personnages qu’il peut
affecter ne peut pas dépasser son rang dans le talent. Il prend alors une
pose dramatique et effectue son test d’Impression durable contre la
plus haute Défense sociale des personnages ciblés, augmentée de +1 par
personnage supplémentaire. Si le test réussit, une puissante image de
l’adepte s’imprime dans leur esprit. L’adepte peut alors ajouter son rang
en Impression durable à tous les tests d’interaction qu’il effectuera
contre ces cibles, pendant une durée égale, en semaines, au rang de
l’adepte en Impression durable. Une fois impressionné, un personnage
ne peut plus l’être à nouveau par le même adepte tant qu’il subit les
effets du talent. Si les personnages ciblés croisent l’adepte après qu’il a
utilisé son talent, 24 heures après son départ, les effets d’Impression
durable prennent fin immédiatement.
Incantation
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Les magiciens utilisent le talent d’Incantation pour lancer des
sorts. L’adepte effectue un test d’Incantation contre la Difficulté d’in-
cantation indiquée dans la description du sort. Si le test réussit, le sort
est lancé. Pour plus d’informations sur le talent d’Incantation, consul-
tez le chapitre La magie des sorts, p.282. Pour plus d’informations
sur la description des sorts, référez-vous aux chapitres sur les sorts
d’élémentalisme (p.295), d’illusionisme (p.322), de nécroman-
cie (p.345) et de sorcellerie (p.374).
190
Invocation
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Invocation permet à un adepte d’invoquer un élémen-
taire ou une entité d’un autre plan. L’adepte effectue un test d’Invocation
contre la Défense magique de l’entité qu’il souhaite invoquer. Si le test
réussit, il invoque l’entité de son plan actuel jusque dans le plan physi-
que. Il est important de garder à l’esprit que le talent d’Invocation ne
fait qu’amener la créature à l’endroit où se trouve l’adepte. Il lui faudra
certainement utiliser d’autres magies ou d’autres talents pour pouvoir
contrôler la créature ou négocier avec elle.
Il existe plusieurs variantes du talent d’Invocation, spécifiques à
certaines disciplines. Elles limitent son utilisation à un certain type
d’esprit, les esprits élémentaires par exemple, ou les esprits alliés. Pour
plus d’informations sur les esprits et l’invocation, consultez le chapitre
Les esprits, p.358 du Recueil du maître de jeu.
Jugement du sang
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Jugement du sang permet à un adepte de se servir du
sang d’une victime pour tester l’innocence ou la culpabilité d’un sus-
pect. L’adepte place quelques gouttes de sang appartenant à la victime
sur son arme, avant d’accuser le suspect d’un crime précis commis à
l’encontre de la victime en question. Les gouttes de sang rougeoient fai-
blement avant de se transformer en de petites flammèches rouges qui
deviennent blanches en quelques secondes. Ces flammes ne produisent
aucune chaleur et s’éteignent après 1 round. Pendant le round où elles
brûlent, l’adepte attaque le suspect. Il effectue un test de Jugement
du sang contre la Défense magique du suspect à la place de son test
d’attaque. Si le test réussit et que ce dernier est bel et bien coupable
du crime dont on l’accuse, l’attaque touche et l’adepte effectue un test
de dommages. Si le test échoue ou si le suspect est innocent, l’attaque
n’atteint pas son but. Par exemple, la flèche va se détourner au dernier
moment, l’épée va se stopper net à quelques millimètres du cou du
suspect, et ainsi de suite…
Langage du vent
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)
Le talent de Langage du vent permet à un adepte de communiquer
sans avoir à s’exprimer à haute voix. Les Élémentalistes utilisent fré-
quemment ce talent lors de conférences au cours desquelles ils font
face à une vaste assemblée. Le personnage bouge les lèvres, articule les
mots qu’il veut prononcer et effectue un test de Langage du vent. Toute
personne se trouvant dans un rayon égal au résultat du test de Langage
du vent × 5 mètres autour de lui l’entend parler comme s’il conver-
sait normalement avec lui. Chaque usage du Langage du vent dure un
nombre d’heures égal au rang de l’adepte en Langage du vent. Si celui-ci
veut prolonger la conversation, ou inclure de nouvelles personnes dans
une conversation déjà entamée, il doit effectuer un nouveau test de
Langage du vent.
Le coût en points de dommages d’effort correspond à la concentra-
tion nécessaire pour établir et maintenir une conversation. Ceux qui
ne maîtrise pas le talent de Langage du vent peuvent entendre une per-
sonne utilisant ce talent mais ne peuvent lui répondre qu’en utilisant
des modes de communications normaux. Quand il utilise le Langage du
vent, l’adepte « parle » forcément une langue qu’il connaît. Si ceux qui
l’écoutent ne comprennent pas cette langue, ils ne peuvent évidemment
pas comprendre ce qu’il dit.
Langue des esprits Lecture et écriture
Niveau : rang + Perception Niveau : rang + Perception
Action : non Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1 Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)
Le talent Langue des esprits permet à un adepte de parler aux Le talent de Lecture et TABLE DES DIFFICULTÉS
esprits et aux entités, même à ceux qui ne parlent pas un langage connu écriture permet à un adepte DES LANGUES
ou qui ne communiquent pas normalement de façon verbale. L’adepte d’apprendre à lire et à écrire
effectue un test de Langue des esprits contre la Défense magique de différents langages. Avec ce Difficulté
Langue d’apprentissage
l’esprit. Si le test réussit, il peut lui parler pendant un nombre de minu- talent, l’adepte peut appren-
tes égal à son rang en Langue des esprits. dre un nombre maximum Humain 6
Ce talent n’oblige pas l’esprit à communiquer avec l’adepte, il rend de langues égal à son rang Nain* 5
simplement possible la communication. en Lecture et écriture. Si
Obsidien 7
l’adepte possède un rang de
Or’zet (ork)** 6
Langues élémentaires
Lecture et écriture qui n’a
pas encore été « assigné », il Sperethiel
6
Niveau : rang + Perception peut tenter d’apprendre une (elfe)***
Action : non nouvelle langue. Sylphelin 7
Karma obligatoire : oui Effort : 1 Pour ce faire, il doit avoir Troll 6
accès au minimum à une
Le talent de Langues page de texte écrit dans cette
T’skrang 7
élémentaires permet à un TABLE DE DIFFICULTÉ
langue. Il prend ensuite une * Tous les personnages qui débutent
adepte de parler les langa- DES LANGUES avec la connaissance de la langue
ÉLÉMENTAIRES minute pour « lire » la page
ges de l’air, de l’eau, du feu naine connaissent le dialecte
et effectue un test de Lecture throalique.
et de la terre. En utilisant Langue Difficulté et écriture contre la Difficulté ** Le langage des orks se nomme l’or’zet.
ce talent, un adepte ne peut élémentaire d’apprentissage d’apprentissage de la langue. *** Le langage des elfes se nomme le
toutefois pas communiquer sperethiel.
Air 7 Si le test réussit, le langage a
avec les arbres ou les plan- été appris et l’adepte le note
tes élémentaires, puisque Eau 8
sur sa feuille de personnage.

• TALENTS •
la maîtrise de ce langage Feu 7 Si le test est raté, il ne peut pas tenter à nouveau d’apprendre cette
particulier nécessite le lan- Terre 5 langue avant d’avoir augmenté son rang en Lecture et écriture. Il peut
cement d’un sort spécifique toutefois tenter d’apprendre d’autres langues ou dialectes. Une fois
(voir Langage des Plantes qu’un rang en Lecture et écriture a été assigné, il ne peut pas servir
dans le chapitre Les sorts d’Élémentaliste, p.296). S’il possède un pour apprendre un autre langage. Les difficultés d’apprentissage des
rang de « libre » en Langues des élémentaires, c’est-à-dire un rang différentes langues « raciales » sont indiquées dans la table ci-contre.
qui n’a pas encore été assigné à une langue, il peut tenter d’apprendre Les valeurs indiquées reflètent la Difficulté pour apprendre les versions
une nouvelle langue élémentaire. L’adepte effectue un test de Langues communes de ces langues.
élémentaires contre la Difficulté d’apprentissage de la langue. Cette À chaque fois que l’adepte lit un texte dans une langue qu’il a
Difficulté est indiquée dans la Table de Difficulté des langues élé- apprise grâce à ce talent, il effectue un test de Lecture et écriture pour
mentaires. Si le test réussit, la langue a été apprise et l’adepte la note évaluer son niveau de compréhension du texte. Pour comprendre des
sur sa feuille de personnage. Une fois qu’un rang a été assigné à une phrases et des idées simples, comme « la maison du maire se trouve un
langue, il ne peut pas être utilisé pour apprendre une autre langue
élémentaire.
Pour apprendre une langue élémentaire en utilisant ce talent, le
personnage doit d’abord écouter des créatures parler cette langue
pendant au moins une minute. Ensuite, il effectue un test de Langues
élémentaires contre la Difficulté de la langue. Si l’adepte échoue, il ne
pourra pas tenter d’apprendre à nouveau cette langue avant d’avoir
augmenté son rang en Langues des élémentaires. En revanche, en
attendant, il pourra tenter d’apprendre d’autres langues élémentaires
qu’il ne connaîtrait pas. Étant donné qu’il n’existe que quatre langues
élémentaires, il est tout à fait envisageable qu’un adepte les ait toutes
apprises au rang 4.
Quand il parle avec un élémentaire, l’adepte effectue un test de
Langues élémentaires. On compare le résultat du test à la Défense
magique de tous les élémentaires se trouvant dans un rayon égal au
résultat du test de Langues élémentaires × 5 mètres. Le degré de résul-
tat détermine la qualité de la communication. Sur un degré de résultat
Moyen ou Bon, l’élémentaire et l’adepte comprennent l’essentiel de
ce que dit l’autre mais ne sont pas en mesure de poser des questions
complexes ou de formuler des requêtes précises. Un degré de résultat
Excellent signifie qu’ils se comprennent parfaitement. Ils peuvent enta-
mer des conversations complexes et se poser des questions précises.
Chaque test de Langues élémentaires dure un nombre de minutes
égal au rang de l’adepte en Langues élémentaires. Ce laps de temps
permet à l’adepte de communiquer avec les élémentaires avec qui il a
déjà établi un contact. S’il souhaite poursuivre cette conversation plus
longtemps ou inclure de nouveaux arrivants dans une conversation,
l’adepte doit effectuer un nouveau test de Langues élémentaires. Les
dommages d’effort correspondent au degré de concentration requis
pour établir et maintenir la communication.

191
 peu plus à l’est », un résultat de 2 suffit. Des légendes et des histoires
contenant des expressions particulières ou des tournures de phrases Lecture sur les lèvres
élaborées nécessitent un résultat de 6. Un manuel rempli de jargon Niveau : rang + Charisme
spécifique d’un champ d’étude bien précis nécessite un résultat de 10. Action : oui
Enfin, pour comprendre un traité de philosophie relatif à l’essence de la Karma obligatoire : oui Effort : 1
magie, ou d’autres écrits traitant de concepts abstraits dans un langage
Le talent de Lecture sur les lèvres permet à un adepte de saisir dis-
académique spécialisé nécessitent un résultat de 13. Quand un adepte
crètement le sens d’une conversation privée. Pour pouvoir utiliser son
souhaite écrire dans une langue apprise avec ce talent, utilisez les
talent, l’adepte doit être en mesure de voir les lèvres du personnage ciblé.
mêmes difficultés que celle indiquées précédemment pour la lecture.
Il effectue ensuite un test de Lecture sur les lèvres contre sa Défense
Là encore, tout dépend de la complexité du sujet abordé.
sociale. Si le test réussit, le personnage est capable de lire ce que dit sa
Les effets de chaque test de Lecture et écriture durent un nombre
cible pendant un nombre de minutes égal à son rang en Lecture sur les
d’heures égal au rang de l’adepte en Lecture et écriture. Pendant cette
lèvres. L’adepte doit également être capable de comprendre la langue
période, l’adepte peut lire et écrire avec le niveau de langage indiqué
utilisée par celle-ci pour saisir ce qu’elle dit. Si ce n’est pas le cas, il est
par le résultat du test. Si l’adepte est dans l’obligation de lire ou écrire à
tout de même capable de répéter phonétiquement ce qui est prononcé,
un niveau de langage plus complexe, il doit alors effectuer un nouveau
ce qui peut permettre à quelqu’un connaissant le langage en question de
test de Lecture et écriture. Le point de dommages d’effort correspond
comprendre et de traduire les propos de la cible.
au degré de concentration nécessaire lors de l’utilisation du talent. Il
faut une minute à l’adepte pour lire une page de texte et dix minutes
pour en écrire une. Lien télépathique
Niveau : rang + Perception
Les dialectes Action : oui (non ; voir ci-dessous)
Les langues sont souvent complexes et la plupart possèdent plu- Karma obligatoire : non Effort : 1
sieurs variantes, appelés dialectes. Ceux-ci peuvent être régionaux,
Le talent de Lien télépathique établit un lien télépathique entre
implantés dans une cité ou uniquement parlé dans un kaer. Les adeptes
un adepte et un autre personnage. L’adepte doit être en mesure de
qui tentent d’apprendre un dialecte ajoute +2 à la Difficulté d’apprentis-
voir ce dernier pour établir ce lien. Une fois celui-ci établi, il n’est plus
sage de la langue raciale de base. De plus, avant de pouvoir apprendre
nécessaire que le personnage soit dans le champ de vision de l’adepte
un dialecte, l’adepte doit obligatoirement savoir lire et écrire la langue
pour utiliser le talent. L’adepte effectue un test de Lien télépathique
raciale de base concernée.
contre la Défense magique du personnage ciblé. Si le test réussit, le
Une fois appris, chaque dialecte connu par un adepte doit être
• TALENTS •

lien est établi et permet aux deux personnages de communiquer par

enregistré séparément. Le dialecte est noté sur la feuille de person-
télépathie. Cette communication télépathique est silencieuse et ne
nage, entre parenthèses, à côté du langage de base. Pour chaque
nécessite pas plus d’effort que la pensée. Une fois établi, l’utilisation
langue raciale de base, un adepte peut apprendre un nombre de dia-
du lien nécessite une action simple. L’adepte peut communiquer avec
lectes égal à son rang en Lecture et écriture. Par exemple, tous les
l’autre personnage à une distance maximale égale à son rang en Lien
personnages joueurs débutent le jeu en sachant lire et écrire le nain
télépathique × 100 mètres. Si cette distance est dépassée, le talent
et le dialecte throalique, noté entre parenthèse sur leur feuille de
prend fi n. Le destinataire des pensées entend et ressent les paroles
personnage.
de l’autre. Les pensées se matérialisent en mots accompagnés par de
Un adepte qui connaît une langue raciale de base mais pas un de
petites pressions bourdonnantes et chatouillantes. Ces dernières ne
ces dialectes et qui souhaiterait lire ou écrire ce dialecte doit ajouter
sont pas douloureuses mais on dit qu’elles provoquent aisément une
+2 à la Difficulté de son test de Lecture et écriture.
expression faciale particulière sur quelqu’un qui ne s’y attendrait
pas. Le lien dure pendant un nombre de minutes égal au test de Lien
Lecture et écriture de la magie télépathique.

Niveau : rang + Perception

Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Lecture et écriture de la magie permet à un adepte de
lire et écrire les langages magiques, comme ceux que l’on trouve sur
un parchemin ou dans un grimoire. Pour chaque page d’écriture que
l’adepte essaye de traduire, il doit effectuer un test Lecture et écriture
de la magie contre une Difficulté déterminée par le maître de jeu. Si le
test réussit, le degré de résultat détermine la qualité de la traduction.
Un degré de résultat Moyen permet de comprendre le sujet général
du texte, mais en aucun cas ses subtilités ou ses idées complexes. Un
degré de résultat Bon ou Excellent indique que l’adepte a compris ces
subtilités, bien qu’il ait encore du mal à interpréter certaines idées obs-
cures ou énigmes. Un degré de résultat Extraordinaire signifie qu’il a
totalement compris le texte et qu’il a déchiffré toutes ses significations
cachées, ses énigmes ou indices à peine perceptibles.
Le talent de Lecture et écriture de la magie permet également à
un magicien d’apprendre de nouveaux sorts et de les écrire dans son
grimoire. Sans ce talent, il ne peut pas en apprendre de nouveaux. Un
magicien ne peut tenter d’apprendre qu’un seul sort par jour, sauf s’il
sacrifie un ou plusieurs tests de récupération. Pour chaque test de
récupération sacrifié, ilpeut effectuer un nouveau test de Lecture et
écriture de la magie. Les tests de Lecture et écriture de la magie s’ef-
fectue contre la Difficulté d’apprentissage d’un sort. Si le test réussit,
le magicien est parvenu à apprendre le sort et peut l’écrire dans son
grimoire. Pour plus d’informations sur l’apprentissage et l’écriture des
sorts, consultez la section Apprendre un sort du chapitre La magie
des sorts, p.283.
192
Localisation de tireur
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Localisation de tireur permet à un adepte de percevoir
l’entière trajectoire d’un projectile, simplement en le regardant. L’adepte
effectue un test de Localisation de tireur contre la Défense magique de
celui qui l’a tiré. Si le test réussit, il est capable de remonter la trace du
tir jusqu’au tireur, dont le front est alors marqué d’un symbole assez
similaire à celui créé par les talents Marque mystique (p.194) ou Marque
paralysante (p.194). Le symbole reste visible pendant un nombre de
rounds égale au rang de l’adepte en Localisation de tireur ou jusqu’à ce
que l’adepte attaque le personnage marqué par le symbole. Le talent de
Localisation de tireur ne peut pas être utilisé pour remonter la trajec-
toire de plus d’un projectile par round.
Localisation par écho
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Localisation par écho permet de localiser des objets et
des personnages à l’aide du son. Ce talent fonctionne particulièrement
bien dans le noir le plus total, puisque aucun modificateur d’Obscurité
ne s’applique à l’utilisation de la Localisation par écho pour détecter
des adversaires (voir Les modificateurs de situation, chapitre
Combat, p.408). L’adepte effectue un test de Localisation par écho
et compare le résultat obtenu aux Défenses magiques de chaque objet
solide ou personnage situé dans un rayon égal au rang de l’adepte en
Localisation par écho × 10 mètres. Si le test réussit il repère l’objet
ou le personnage pendant un nombre de rounds égal à son rang en
Localisation par écho.
Maintien de filament
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Maintien de filament permet à un magicien de tisser
un filament à un sort et ensuite de rester prêt à lancer ce sort jusqu’au
moment voulu. Ce talent ne peut être utilisé qu’avec les sorts pour les-
quels il n’est nécessaire de tisser qu’un seul fi lament. Normalement,
la description de ces sorts comporte la notation « Filament : 1 ». Cela
étant, quand un magicien lance un sort à partir d’une Matrice amé-
liorée (qui bénéficie d’un filament « pré-tissé »), le talent de Maintien
de fi lament s’applique alors aussi aux sorts comportant la notation
« Filaments : 2 » (voir chapitre La magie des sorts, p.293). Le magi-
cien effectue un test de Tissage de fi lament pour tisser le fi lament du
sort. Si le test réussit, il effectue alors un test de Maintien de filament
contre la Difficulté de tissage du sort. Si ce test est réussi, le fi lament
est maintenu avec la matrice de sort pendant un nombre de rounds
égal au rang du magicien en Maintien de fi lament. Le magicien peut
effectuer un test d’Incantation pour lancer le sort lors de n’importe
lequel de ces rounds. L’effet du talent de Maintien de fi lament peut
aussi être prolongé. Lors du dernier round d’effet, et si le sort n’a
toujours pas été lancé, le magicien peut effectuer un nouveau test de
Maintien de fi lament contre la Difficulté de tissage du sort. Si le test
réussit, il peut maintenir son sort et son filament pendant un nombre
de rounds supplémentaires égale à son rang dans le talent. Le magi-
cien peut répéter l’opération pour étendre cette durée aussi longtemps
qu’il parvient à réussir son test. En revanche, s’il échoue l’un d’entre
eux, il doit impérativement lancer le sort le round suivant ou le perdre.
Lorsqu’un magicien utilise Maintien de fi lament pour maintenir un
sort, il ne peut effectuer aucun autre test de Tissage de fi lament ou
d’Incantation en dehors bien sur du test d’Incantation nécessaire au
lancement du sort maintenu.
Manipulation de foules
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de
TABLE DE MANIPULATION DES
Manipulation de
FOULES
foules incite un
groupe à engager Degré de
une ac t ion cont re Taille du groupe résultat
un personnage ciblé. Rang du talent × 10 Moyen
L’adepte doit passer
Rang du talent × 25 Bon
au moins 1 minute à
crier et à pousser un Rang du talent × 50 Excellent
groupe d’êtres dotés Rang du talent × 100 Extraordinaire
de conscience à passer
à l’action. L’adepte doit
indiquer un grief précis contre le personnage ciblé et suggérer à la foule
une action à entreprendre (pacifique ou violente, constructive ou des-
tructive). Il effectue ensuite un test de Manipulation de foules contre la
plus haute Défense sociale du groupe. La taille de ce groupe détermine
le degré de résultat qu’il est nécessaire d’obtenir pour réussir le test.
Si celui-ci réussit, la foule suit le plan d’action proposé par l’adepte
pendant un nombre d’heures égal à son rang en Manipulation de foules.
Sur un degré de résultat Pathétique, l’adepte devient lui-même la cible
des reproches et de l’action qu’il a proposé à la foule. Une fois motivée et
poussée à l’action, une foule devient pratiquement incontrôlable. Pour
tenter d’en reprendre le contrôle, l’adepte doit regagner leur attention
pendant une durée suffisante pour pouvoir effectuer un nouveau test
de Manipulation de foules dont le résultat est supérieur au résultat
obtenu précédemment.
Manœuvre
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Manœuvre permet à un adepte de sacrifier son action
pour tenter d’esquiver les attaques d’un ennemi afi n de se retrouver
dans une position avantageuse lors de sa prochaine attaque. L’adepte
effectue un test de Manœuvre dont le résultat remplace sa Défense
physique de base contre cet ennemi pour le reste du round (même si
le résultat du test est inférieur à sa Défense physique). Si l’adversaire
choisi ne parvient pas à lui porter au moins une attaque pendant ce
round, l’adepte pourra ajouter son rang en Manœuvre lors de sa pro-
chaine attaque au contactcontre cet adversaire au prochain round. Si
cette attaque réussit, il peut également ajouter son rang en Manœuvre
au test de dommages de cette attaque.
Marchandage
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Marchandage permet à un adepte d’être « dur en
affaire » lorsqu’il vend ou achète des biens. L’adepte effectue un test
de Marchandage contre la Défense sociale de l’acheteur ou du ven-
deur. Si le test réussit, le prix augmente ou baisse de 5 % en sa faveur.
Acheteurs ou vendeurs peuvent effectuer chacun à leur tour un test
• TALENTS •
de Marchandage pour réajuster le prix en leur faveur. Tant qu’un
personnage obtient un degré de résultat Moyen sur son test, il peut,
pour une même transaction, effectuer un test de Marchandage supplé-
mentaire s’il le souhaite. En revanche, dès qu’un test échoue, l’adepte
doit s’en tenir là pour cette transaction. Pour chaque transaction,
l’adepte peut effectuer un nombre maximum de tests égal à son rang
en Marchandage.
Marche des vents
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)
Le talent de Marche des vents permet à un adepte de planer avec
grâce et légèreté dans l’air. L’adepte effectue un test de Marche des
vents dont le résultat indique en mètres la distance qu’il peut parcourir
ce round, distance qui ne peut en aucun cas dépasser son déplace-
ment de combat. Un adepte peut utiliser le talent de Marche des vents
tous les rounds pour se déplacer horizontalement, et ce, sans subir de
dommages d’effort. En revanche, à chaque fois qu’il souhaite prendre
de la hauteur au cours d’un round, il encaisse 1 point de dommages
d’Effort. Pour chaque mètre pris en hauteur, l’adepte doit se déplacer
de 3 mètres horizontalement. Pour connaître la hauteur maximale qu’il
peut atteindre en un round, il suffit donc de diviser le résultat du test
de Marche des vents par 3.
Le talent de Marche des vents maintient physiquement l’adepte
en l’air mais ne peut en aucun cas le hisser au dessus du sol à une
hauteur supérieur à son rang en Marche des vents × 3 mètres. S’il
parvient d’une manière ou d’une autre à atteindre une hauteur supé-
rieure à ce chiffre (en tombant d’une falaise par exemple), il tombe
immédiatement sur le sol, mais encaisse des dommages de chute
égaux à la différence entre sa limite de suspension de Marche des
vents (rang × 3 mètres) et la hauteur de la chute (voir le chapitre
L’aventure, p.107 du Recueil du maître de jeu). Si un adepte se
tient immobile à au moins un mètre au dessus du sol, il perd irrémé-
diablement de l’altitude, au rythme d’un mètre d’altitude par rounds
jusqu’à ce qu’il retrouve la terre ferme.
193
 Marque paralysante
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Marque paralysante permet à un adepte de clouer sa
cible sur place. L’adepte pointe une arme de tir chargée (un arc, une
arbalète, une sarbacane) sur un personnage se trouvant dans sa ligne
de mire et à une distance inférieure à la portée maximale de son arme
(voir chapitre Biens et services, p.436). Il effectue ensuite un test
de Marque paralysante contre la Défense sociale de celle-ci. Si le test
réussit, une marque de petite taille mais bien visible et très bien placée
apparaît sur la cible, qui se fige immédiatement de peur d’être trans-
percée par le projectile. Les effets de ce talent durent un nombre de
rounds égal au résultat du test de Marque paralysante. Le personnage
demeure parfaitement immobile jusqu’à expiration du talent, jusqu’à
ce qu’il soit attaqué ou jusqu’à ce qu’il réussisse un test de Volonté
contre le niveau de Marque paralysante de l’adepte. Garder la cible en
joue requiert toute la concentration du personnage, ce qui l’empêche
d’entreprendre tout autre type action. Si l’adepte brise sa concentration,
les effets du talent cessent immédiatement.

Matrice améliorée
Niveau : rang
Marmonnements sibyllins Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Niveau : rang + Charisme
Action : oui Les magiciens apprennent le talent de Matrice améliorée pour
• TALENTS •

Karma obligatoire : oui Effort : 0 avoir un meilleur usage des sorts nécessitant de nombreux fi laments.
Une matrice améliorée peut contenir la trame d’un sort uniquement. En
Le talent de Marmonnements sibyllins permet à un adepte de semer
revanche, contrairement aux matrices de sort classiques, elle dispose
la confusion dans l’esprit d’autres personnages en beuglant des avertis-
d’un fi lament « pré-tissé » pour le sort qu’elle contient. Le magicien
sements aussi extrêmes qu’incompréhensibles. L’adepte effectue un test
tisse ce filament au moment où il place le sort dans la matrice amélio-
de Marmonnements sibyllins contre la plus haute Défense sociale du
rée. Par la suite, il peut lancer son sort sans avoir à tisser ce premier
groupe ciblé, augmentée de +1 par adversaire supplémentaire. Si le test
fi lament, ce qui peut constituer un précieux gain de temps et d’effort.
réussit, les personnages ciblés sont considérés Harcelés pendant toute
De plus, l’Armure mystique de cette matrice absorbe les dommages
la durée du talent (voir Les modificateurs de situation, chapitre
des attaques dirigées contre elle (comme les attaques effectuées avec
Combat, p.408). Étant donné la nature particulièrement déconcertante
le talent d’Attaque de matrices). L’Armure mystique de la matrice est
de ce talent, la pénalité s’applique également à la Défense sociale des per-
égale à l’Armure mystique du magicien.
sonnages ciblés. L’effet des Marmonnements sibyllins dure un nombre
Chaque Matrice améliorée correspond à un talent autonome, avec son
de rounds égale au rang du talent. Pendant toute la durée d’effet du talent,
propre rang et sa progression indépendante. Pour connaître le nombre
l’adepte doit rester concentré et doit continuer à « marmonner » ses aver-
de matrices de ce genre que votre magicien peut apprendre, consultez le
tissements sans interruption, sinon les effets du talent prendront fin. Sur
chapitre approprié de votre discipline. Par exemple, un Sorcier pourra
un degré de résultat Bon, les personnages ciblés se sentiront perturbés
bénéficier de deux talents de Matrice améliorée. Pour plus d’informations
et ne tenteront aucune action contre l’adepte et ses compagnons pendant
sur les matrices de sort, référez-vous à la section Les différents types
toute la durée d’effet du talent (tant que ces derniers n’engageront pas
de matrices de sort dans le chapitre de La magie des sorts, p.287.
contre eux d’action hostile). Les Marmonnements sibyllins n’ont aucun
effet sur des personnages déjà engagés en combat.

Matrice de sort
Marque mystique Niveau : rang
Action : NA
Niveau : rang + Perception
Karma obligatoire : non Effort : 0
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1 Une matrice de sort est une construction astrale permettant aux
magiciens de lancer des sorts sans avoir à subir les éventuelles inter-
Le talent de Marque mystique permet à un adepte de viser plus faci-
ventions des habitants de l’espace astral. Le talent de Matrice de sort
lement une cible avec une arme de tir. L’adepte prend un round entier
correspond à la matrice de sort la plus basique utilisée dans le jeu
à viser la cible. Il doit la voir et cette dernière doit se trouver à portée
Earthdawn. Un magicien ne peut lancer de sort sans danger que s’il
de son arme. Il effectue ensuite un test de Marque mystique contre sa
l’a préalablement placé dans une matrice de sort. Le rang de la Matrice
Défense magique. Si le test réussit, une petite marque visible apparaît sur
de sort détermine le cercle maximum du sort que la matrice peut conte-
la cible. L’adepte bénéficie alors d’un bonus égal à son rang en Marque
nir. Par exemple, une matrice de rang 1 ne peut contenir qu’un seul sort
mystique lors de son prochain test d’attaque contre elle.
de cercle 1. L’Armure mystique de cette matrice absorbe les domma-
Une fois que l’adepte a effectué un test d’attaque à distance (même s’il
ges des attaques dirigées contre elle (comme par exemple les attaques
est dirigé contre un adversaire différent), ou si la cible se déplace hors du
effectuées avec le talent d’Attaque de matrices). L’Armure mystique de
champ de vision de l’adepte, la marque disparaît et le bonus est perdu. Si
la matrice est égale à l’Armure mystique du magicien.
l’adepte n’a pas tenté de test d’attaque à distance après une durée égale, en
Chaque Matrice de sort correspond à un talent autonome, avec son
rounds, à son rang en Marque mystique, la marque disparaît. La Marque
propre rang et sa progression indépendante. Pour connaître le nombre
mystique ne peut pas être utilisée en même temps que l’option de combat
de matrices de ce genre que votre magicien peut apprendre, consultez
Viser (voir Les options de combat, chapitre Combat, p.406).
le chapitre approprié à votre discipline. Ainsi, un élémentaliste pourra
La marque crée par ce talent est unique à chaque adepte. Elle peut
bénéficier de quatre talents de Matrice de sort alors qu’un Sorcier ne
être composée de trois petits points colorés, du symbole de son village
pourra en bénéficier que de trois. Pour plus d’informations sur les
natal ou de toute autre image personnalisée.

194
matrices de sort, référez-vous à la section Les différents types de
matrices de sort dans le chapitre de La magie des sorts, p.287.
Matrice partagée
Niveau : rang
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Une Matrice partagée est une matrice de sort pouvant contenir plu-
sieurs sorts. Le nombre cumulé de cercles de sorts qu’elle peut contenir
ne peut pas dépasser son rang. Par exemple, une Matrice renforcée de
rang 7 peut contenir un sort de cercle 3 et quatre sorts de cercle 1, mais ne
pourrait pas contenir deux sorts de cercle 4. L’Armure mystique de cette
matrice absorbe les dommages des attaques dirigées contre elle (comme
par exemple les attaques effectuées avec le talent d’Attaque de matrices).
La Matrice partagée est mieux protégée que les autres matrices de sort
(voir Matrice renforcée, ci-dessous). L’Armure mystique de la matrice
est donc égale à l’Armure mystique de base du magicien plus son rang en
Matrice partagée. Une Matrice partagée ne peut pas accueillir de filament
déjà tissé. Son architecture est déjà bien assez complexe.
Chaque Matrice partagée correspond à un talent autonome, avec son
propre rang et sa progression indépendante. Pour connaître le nombre
de matrices de ce genre que votre magicien peut apprendre, consultez le
chapitre approprié à votre discipline. Ainsi, un Sorcier pourra bénéficier
de trois talents de Matrice partagée alors qu’un élémentaliste ne pourra
en bénéficier que de deux. Pour plus d’informations sur les matrices de
sort, référez-vous à la section Les différents types de matrices de
sort dans le chapitre de La magie des sorts, p.287.
Matrice renforcée
Niveau : rang
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Matrice renforcée fournit aux magiciens une matrice
de sorts offrant une meilleure protection pour leurs sorts. Une Matrice
renforcée contient la trame d’un sort ainsi qu’un fi lament déjà tissé
(comme une Matrice améliorée). L’Armure mystique de la matrice
absorbe les dommages des attaques dirigées contre elle, comme par
exemple les attaques effectuées avec le talent d’Attaque de matrices. La
Matrice renforcée est mieux protégée que les autres matrices de sort.
L’Armure mystique de la matrice est égale à l’Armure mystique de base
du magicien plus son rang en Matrice renforcée.
Chaque Matrice renforcée correspond à un talent autonome, avec son
propre rang et sa progression indépendante. Pour connaître le nombre
de matrices de ce genre que votre magicien peut apprendre, consultez le
chapitre approprié à votre discipline. Ainsi, un Sorcier pourra bénéficier
de trois talents de Matrice renforcée alors qu’un élémentaliste ne pourra
en bénéficier que de deux. Pour plus d’informations sur les matrices de
sort, référez-vous à la section Les différents types de matrices de
sort dans le chapitre de La magie des sorts, p.287.
Mémoire des images
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Mémoire des images permet à un adepte de fi xer dans
son esprit l’image d’une personne ou d’un lieu, ce qui lui permettra
par la suite de l’utiliser lors d’une illusion. L’adepte effectue un test
de Mémoire des images et note une brève description de l’image en
question ainsi que le résultat du test sur sa feuille de personnage. Il
pourra ensuite utiliser cette image lors d’un sort d’illusionnisme
dont la Difficulté d’apprentissage ne dépasse pas le résultat du test de
Mémoire des images (voir Apprendre un sort, chapitre La magie
des sorts, p.283). L’image ne peut pas être utilisée lors d’un sort de
cercle supérieur au rang de l’adepte en Mémoire des images.
Enyiat, un Illusionniste humain, croise une extraordi-
naire rivière de feu près de la mer des Enfers et décide de
mémoriser cette image. Il effectue un test de Mémoire des
images et obtient un résultat de 12. Le joueur d’Enyiat note
sur sa feuille de personnage une brève description de cette
rivière de feu ainsi que le résultat du test. Il compare ensuite
ce résultat à la Difficulté d’apprentissage des sorts indiquée
dans la Table de Difficulté d’apprentissage des sorts, p.283
et constate qu’il a suffisamment bien mémorisé l’image pour
s’en servir avec des illusions du quatrième cercle ou moins.
La vraisemblance des illusions crées à partir d’une image mémori-
sée avec ce talent est d’une qualité supérieure. L’adepte bénéficie d’un
bonus égal à son rang en Mémoire des images à la Difficulté de réfuta-
tion des illusions crées basées sur cette image mémorisée.
Le nombre maximum d’images que l’adepte peut stocker en
mémoire est égal à son rang en Mémoire des images. Parvenir à oublier
une image mémorisée requiert un véritable effort de la part de l’adepte.
Il peut oublier une image mémorisée avec son talent en réussissant un
test de Mémoire des images contre sa propre Défense magique.
Mémoire livresque
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Mémoire livresque permet à un adepte de mémoriser
un livre ou toute autre forme écrite de texte. Il l’imprime dans son
esprit et le met intégralement à sa disposition pour un usage ultérieur.
L’adepte n’a pas besoin de connaître la langue du livre qu’il souhaite
mémoriser. Il effectue un test de Mémoire livresque contre la Défense
magique du livre (généralement égale à 5 pour un livre normal). Cette
• TALENTS •
Difficulté est plus élevée quand il s’agit de textes magiques. La Défense
magique d’un grimoire est égale à la Difficulté de dissipation du sort
du plus haut cercle contenu dans le grimoire (voir Les grimoires,
p.284, et La dissipation de la magie, p.291-, chapitre La magie
des sorts). Si le test réussit, l’adepte peut mémoriser un nombre de
pages par minute égal à son rang en Mémoire livresque. Il n’a toutefois
besoin de réussir un seul test par livre.
Une fois mémorisé, le contenu de l’ouvrage reste en mémoire pen-
dant un nombre de mois égal au rang de l’adepte en Mémoire livresque
avant de s’évanouir rapidement. Pendant toute cette période, l’inté-
gralité du contenu du livre est parfaitement accessible. Le personnage
peut le lire, le recopier ou y chercher des informations comme s’il avait
le véritable livre sous les yeux. Il ne peut pas stocker en mémoire plus
de textes qu’il ne possède de rang en Mémoire livresque. Cela étant, il
peut volontairement choisir d’oublier certains textes mémorisés pour
en apprendre de nouveaux.
Monture agressive
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Monture agressive permet à un adepte d’améliorer la
précision des attaques portées par sa monture. Quand l’adepte chevau-
che sa monture, les tests d’attaque de cette dernière bénéficient d’un
bonus égal au rang de Monture agressive de l’adepte.
Monture spectrale
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Monture spectrale permet à un adepte d’invoquer une
monture et de la chevaucher. L’adepte effectue un test de Monture spec-
trale (8) (cette Difficulté correspond à la Défense magique de l’esprit). Si
le test réussit, il a réussi à invoquer une monture spectrale « dont les yeux
sont de véritables braises ardentes et dont la peau est un brouillard par-
couru de violents éclairs ». Les montures spectrales prennent souvent la
forme de chevaux ou de licornes, mais certains érudits prétendent avoir
déjà entendu parler d’autres types d’apparitions. Une monture spectrale
peut marcher et galoper dans l’air ou sur l’eau si elle est n’est pas montée,
mais ne peut pas le faire avec un cavalier sur le dos. En revanche, elle est
195
 toujours capable de s’enfoncer jusqu’à 15 centimètres dans le sol, ce qui
permet souvent à la monture et à son cavalier de progresser dans des
corridors ou des tunnels généralement trop bas pour un cheval et son
maître. En dehors de l’adepte, personne ne peut monter la monture spec-
trale. Cette dernière disparaîtra plutôt que d’obéir aux ordres d’un autre.
La monture est invoquée pour une durée égale, en minutes, au résultat du
test de Monture spectrale, après quoi elle disparaît en fumée.
Quelle que soit son apparence quand elle est invoquée, une mon-
ture spectrale possède toujours le profil suivant :

Monture spectrale
DEX : 5 FOR : 4 CON : 5
PER : 4 VOL : 6 CHA : 2
Initiative : 7 Défense physique i 10
Nombre d’actions : 1 Défense magique i 8
Attaque (1) : 6 Défense sociale : 9
Dommage : Armure physique i 0
Piétinement (1) : 5 Armure mystique i 3
Seuil de mort : 34 Tests de récupération i 2
Seuil de blessure grave : 9 Seuil d’équilibre : 5
Seuil d’inconscience : 26 Navigation aérienne
Déplacement de combat : 40 Déplacement de course : 80 Niveau : rang + Volonté
Pouvoirs : aucun Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Points de légende : 35
Le talent de Navigation aérienne permet à un adepte de s’occuper
Équipement : Rien des cordages, du gréement et du gouvernail sur un navire des airs. Un
Trésor : Rien adepte qui souhaiterait s’engager dans l’équipage d’un tel navire doit
• TALENTS •

impérativement connaître la Navigation aérienne au rang 1 ou plus.

Mort feinte
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Mort feinte permet à un adepte de simuler la mort.
Le talent conçoit l’illusion d’une blessure grave, ou les stigmates d’un
poison ou d’une maladie et masque la respiration du personnage de
manière à le faire passer pour mort. Tandis qu’il se laisse tomber au
sol, l’adepte effectue un test de Mort feinte, dont le résultat consti-
tue ensuite la Difficulté de réfutation de l’illusion (voir Détecter et
refuser les illusions, chapitre Les sorts d’illusion, p.322). Toute
personne examinant l’adepte peut effectuer un test de Perception
tenant lieu de test de détection des illusions. Si le test échoue, la per-
sonne pense que l’adepte est réellement mort.
L’effet du talent dure un nombre de rounds égal au rang de l’adepte
en Mort feinte. Quand les effets du talent arrivent à leur terme, l’adepte
peut effectuer un nouveau test de Mort feinte pour prolonger l’illusion.
Les postes de commande nécessitent des compétences plus élevées :
le second d’un navire doit posséder la Navigation aérienne au rang 4 ;
un capitaine au rang 7 et un navigateur au rang 8. Tous les navires du
ciel n’ont pas forcément un navigateur à leur bord, mais la plupart des
vaisseaux plus gros qu’une barge volante dispose à la fois d’un capitaine
et d’un second.
L’adepte effectue un test de Navigation aérienne (5) pour aider au
décollage du navire. Le degré de résultat indique le nombre de mem-
bres d’équipage dont l’adepte est capable de prendre la place. Un degré
de résultat Moyen équivaut à un membre d’équipage, un degré Bon à
deux, un Excellent à trois et un Extraordinaire à quatre.
Pour qu’un navire reste en vol, au moins 25 % de l’équipage doit
réussir un test de Navigation aérienne (5) pour chaque heure qui passe.
Si au moins 50 % de l’équipage réussit ce test, le navire peut manœu-
vrer, à altitude constante, plonger ou prendre doucement de l’altitude
en suivant une ligne droite. Si 75 % de l’équipage réussit ce test, le
navire peut prendre de la vitesse, faire des manœuvres tout en prenant
de l’altitude, et même réussir quelques acrobaties aériennes. Un navire
doté d’un équipage de vingt rameurs a besoin d’au moins cinq rameurs
pour rester « à flot ». Un navire peut parfaitement être maintenu à

Multilinguisme
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1 (par minute)
Le talent de Multilinguisme permet à un adepte de parler n’im-
porte quelle langue pendant une durée limitée. Pour cela, il doit
avoir entendu au moins sept mots différents prononcés dans cette
langue. L’adepte écoute celui qui parle et effectue ensuite un test de
Multilinguisme contre la Difficulté d’apprentissage de la langue (voir
Don des langues, p.183), à laquelle on ajoute un modificateur de
+2 s’il s’agit d’un dialecte. Si le test réussit, il peut parler ce langage
pendant un nombre de minutes égal à son rang en Multilinguisme.
Chaque minute, l’adepte effectue un nouveau test de Multilinguisme
pour déterminer la qualité de sa discussion. Des phrases simples et des
idées basiques nécessitent un résultat de 2. Une conversation normale,
un résultat de 6. Une conversation technique, un résultat de 10. Une
conversation conceptuelle ou philosophique, un résultat de 13.
Chaque minute de conversation infl ige à l’adepte 1 point de dom-
mages d’effort, à cause de la concentration nécessaire pour établir et
maintenir la communication.
196
flot avec deux rameurs seulement, à condition que l’un d’entre eux ait
obtenu un degré de résultat Extraordinaire lors d’un test de Navigation
aérienne (ce qui lui permet donc de remplacer quatre rameurs). Pour
plus d’informations sur les navires du ciel et sur la façon dont ils sont
utilisés dans Earthdawn, consultez le chapitre Navires du ciel et
fluviaux, p.141 du Recueil du maître de jeu.
Négociation avec créature invoquée
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Négociation avec créature invoquée améliore la
capacité de l’adepte à conclure un pacte avec une créature ou une
entité qu’il a invoquée. L’adepte effectue un test de Négociation avec
créature invoquée contre la Défense sociale de la créature. Le degré
de résultat requis pour conclure le pacte dépend de la demande de
l’adepte. Si le marché est jugé juste (du point de vue de la créature),
un degré de résultat Moyen ou Bon peut sceller la négociation. Si
elle juge le marché désavantageux, il faudra que l’adepte obtienne
un degré de résultat Excellent. Un échec lors du test ne signifie pas
forcément que la créature sera hostile, simplement, elle refusera la
proposition. Étant donné que ce talent ne contraint pas l’adepte à
respecter les termes du pacte, la plupart des créatures invoquées
insisteront pour que le personnage scelle sa part du marché en
employant la magie du sang, avant de faire quoi que ce soit pour lui
(voir La magie du sang, chapitre Fonctionnements de la magie,
p.259). Si le pacte n’est pas scellé en ayant recours à la magie du sang,
la durée maximale d’un pacte négocié avec ce talent ne pourra pas
dépasser un nombre d’heures égal au rang de l’adepte en Négociation
avec créature invoquée. Après cette période, la créature sera donc
libre d’agir à sa guise.
Œil d’aigle
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Œil d’aigle permet à un adepte d’augmenter ses chan-
ces de toucher lorsqu’il vise une cible lointaine. L’adepte effectue un
test d’Œil d’aigle contre la Défense magique de la cible. Si le test réus-
sit, il effectue son test d’attaque à distance comme s’il se trouvait à
portée courte. L’effet du talent ne s’applique que lors du test d’attaque.
En revanche, les malus de portée s’appliquent toujours lors des tests
de dommages (-2 niveaux en portée moyenne et -3 en portée longue,
comme indiqué dans la section Le combat à distance du chapitre
Combat, p.412). Chaque usage d’Œil d’aigle dure un nombre de rounds
égal au rang de l’adepte en Œil d’aigle ou jusqu’à ce qu’il effectue un
test d’attaque. Le talent augmente simplement les chances de toucher
la cible. Il ne modifie donc en rien la portée de l’arme utilisée.
Onde mentale
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent d’Onde mentale permet à un adepte de semer le trouble
et la confusion dans l’esprit d’un personnage ciblé. L’adepte ne doit pas
se trouver à plus de 2 mètres de sa cible pour pouvoir utiliser ce talent.
Il effectue ensuite un test d’Onde mentale contre sa Défense magique.
Si le test réussit, l’onde mentale vide totalement l’esprit de la cible de
toutes les pensées conscientes qu’elle pouvait avoir à ce moment là.
Elle perd le fi l de sa réflexion (le talent remplace ses pensées par une
vague sensation de bien être) et est considérée Harcelée pendant toute
la durée du talent (voir Les modificateurs de situation, chapitre
Combat p.408). Cet état affecte également sa Défense sociale. Tant
qu’elle est sous les effets du talent, la cible ne peut pas entreprendre
d’action, bien qu’elle soit capable de se défendre si elle est attaquée. Les
effets du talent durent un nombre de rounds égal au rang de l’adepte
en Onde mentale.
Pour maintenir les effets de ce talent, l’adepte a besoin de toute
sa concentration et ne peut donc pas communiquer avec d’autres per-
sonnes. Chaque round, le personnage ciblé peut effectuer un test de
Volonté contre le niveau de l’adepte en Onde mentale. Si ce test réussit,
il parvient à se débarrasser de cette euphorie et retrouve immédiate-
ment ses facultés mentales, mettant fin au talent.
Ordre empathique
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent d’Ordre empathique permet à un adepte de donner un ordre
à sa monture en lui communiquant des émotions et des images mentales.
L’adepte n’a pas besoin de parler mais doit être en contact physique avec sa
monture pour utiliser ce talent. Ordre empathique n’a aucun effet sur les
animaux en dehors de la monture de l’adepte. Le talent permet également
d’effectuer un test d’Ordre empathique à la place d’un test de Volonté de
la monture quand cette dernière doit résister aux effets de la peur, d’un
charme ou aux effets d’un sort.
Parade spectrale
Niveau : rang + Perception
Action : non (oui, voir texte)
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir texte)
Le talent de Parade spectrale permet à un adepte d’invoquer un
esprit servant qui le protègera au combat. L’adepte utilise une action
pour effectuer un test de Parade spectrale (6). Si le test réussit, l’esprit
est invoqué et reste avec l’adepte pendant un nombre d’heures égal au
résultat du test de Parade spectrale, ou jusqu’à ce que l’adepte décide de
le renvoyer. Ensuite, que l’adepte le veuille ou non, l’esprit tentera auto-
matiquement de parer les attaques de contact ou à distance censées le
toucher, en le poussant ou en le tirant dans la direction qui permettra
d’éviter le coup. Le personnage effectue un test de Parade spectrale
contre le résultat du test d’attaque. Si le test réussit, l’attaque échoue
et l’esprit parvient à écarter l’adepte au dernier moment. Chaque fois
que celui-ci effectue un test de Parade spectrale pour éviter un coup,
il encaisse 1 point de dommages d’effort.
À l’inverse du talent ou de la compétence d’Esquive, l’adepte ne
se retrouve jamais À terre à cause d’un test raté de Parade spectrale.
L’esprit s’assure toujours que l’adepte reste debout. En revanche,
l’adepte peut se retrouver À terre s’il encaisse une blessure grave ou
si son adversaire utilise l’option de combat Renverser (voir chapitre
Combat, p.406). S’il est À terre, tous les malus appliqués aux tests
d’action s’appliquent également au test de Parade spectrale, la capa-
cité de l’esprit à déplacer l’adepte étant également réduite du fait de
sa position.
L’esprit peut voir dans toutes les directions. L’adepte peut donc
• TALENTS •
effectuer un test de Parade spectrale pour éviter les attaques, même
quand il ne les voit pas venir. Il subit néanmoins les malus dus au fait
d’être Surpris ou Pris au dépourvu.
Partage du sang
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Partage du sang permet à un adepte de transférer des
dommages entre lui et un autre personnage (ou créature) consentant.
L’utilisation du Partage du sang nécessite une confi ance profonde
entre les deux parties. La cible doit au minimum avoir une attitude
loyale envers l’adepte qui utilise ce talent (voir le chapitre Conseils
au maître de jeu du Recueil du maître de jeu).
L’adepte s’infl ige une petite entaille et fait de même avec la cible.
Les deux incisions doivent ensuite être mises en contact. L’adepte
effectue alors un test de Partage du sang. Le résultat du test cor-
respond au nombre maximum de points de dommages pouvant être
transférés entre les deux protagonistes. En fonction de la situation,
le transfert peut se faire de l’adepte vers la cible ou inversement,
de la cible vers l’adepte. Ce dernier choisit également le nombre de
points de dommages qui seront transférés, dans la limite du résultat
du test. Par exemple, un adepte peut décider de ne transférer que
7 points de dommages sur un résultat de Partage du sang de 10. Il
peut aussi en transférer le plus possible, soit 10 points de domma-
ges. S’il choisit de n’en transférer que 7 points, il réduira de 7 (et
non pas de 10) le total actuel de dommages de la cible. Les domma-
ges transférés ne peuvent jamais occasionner de blessure grave. En
revanche, si le total actuel de dommages de l’adepte ou de la cible
dépasse le Seuil d’inconscience ou le Seuil de mort de l’un d’entre eux
à cause du nombre de points de dommages transférés, le personnage
en question sombre dans l’inconscience ou meurt. Les membres de
la discipline du Cavalier, respectent pratiquement universellement
le lien de confi ance induit par cette pratique et ont inventé le terme
« traître de sang » pour désigner ceux qui utilisent le Partage du
sang pour transférer assez de dommages vers un autre personnage
pour lui faire perdre la vie. Les Cavaliers fuient comme la peste ces
traîtres de sang.
197
 Patte de velours
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Patte de velours permet à un adepte de se déplacer
sans bruit. L’adepte effectue un test de Patte de velours. Le résultat
de ce test devient la Difficulté de détection des tests de Perception
effectués pour entendre le personnage. La nature magique de ce
talent rend l’adepte plus difficile à entendre et les tests de Perception
effectués pour entendre les bruits de ses déplacements doivent obtenir
un degré de résultat Bon pour réussir.
Peau de bois
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Peau de bois rend la peau d’un adepte et certaines
parties de ses muscles et de ses ligaments plus solides et résistantes
aux attaques physiques. Quand le talent est utilisé, la peau de l’adepte
prend l’apparence du bois ou de l’écorce. L’utilisation de Peau de bois
nécessite le sacrifice d’un test de récupération. S’il ne dispose pas de
test de récupération disponible, il ne peut pas utiliser le talent. Il effec-
tue un test de Peau de bois et ajoute le résultat obtenu à son Seuil de
mort et à son Seuil d’inconscience pendant toute la durée d’effet du
talent. Les effets de Peau de bois durent pendant un nombre d’heures
égal au rang de l’adepte en Peau de bois ou jusqu’à ce que celui-ci décide
• TALENTS •
de mettre fin aux effets du talent. Quand l’adepte perd conscience, les
effets de Peau de bois reste actifs.
Peau de bois peut être combinés aux effets des talents Peau de
pierre ou Peau tellurique. Les effets, mais également les durées, les
conditions requises et les limitations des différents talents se combi-
nent elles aussi.
Peau de pierre
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Peau de pierre rend la peau d’un adepte et certaines
parties de ses muscles et de ses ligaments plus solides et résistants aux
attaques physiques. La peau prend une apparence de roche ébréchée,
et devient aussi solide que de la pierre. L’utilisation de Peau de pierre
nécessite le sacrifice d’un test de récupération. S’il ne dispose pas de test
de récupération disponible, il ne peut pas utiliser le talent. Il effectue un
test de Peau de pierre et ajoute son rang en Peau de pierre à son Armure
physique. Chaque utilisation de ce talent dure un nombre d’heures égal
au résultat du test de Peau de pierre. L’effet est assez similaire à l’armure
naturelle dont bénéficient les obsidiens, ce qui n’empêche pas ces der-
niers de bénéficier des effets de ce talent.
Peau de pierre peut être combinés aux effets des talents Peau de bois
ou Peau tellurique. Les effets, mais également les durées, les conditions
requises et les limitations des différents talents se combinent elles aussi.
Peau tellurique
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Peau tellurique permet à un adepte de se draper des
énergies terrestres pour augmenter sa résistance aux attaques magiques.
Quand il utilise le talent, la peau de l’adepte devient translucide, parcou-
rue de veines sombres de terre élémentaire. L’usage de ce talent nécessite
le sacrifice d’un test de récupération. S’il ne dispose pas de test de récu-
pération disponible, il ne peut pas utiliser le talent. L’adepte effectue un
test de Peau tellurique dont le résultat indique, en heures, la durée des
effets du talent. Pendant que le talent est actif, le personnage bénéficie
d’un bonus égal à son rang en Peau tellurique à sa Défense magique.
198
Le talent de Peau tellurique peut être combinés aux effets des
talents de Peau de bois et Peau de pierre. Les effets, mais également les
durées, les conditions requises et les limitations des différents talents
se combinent elles aussi.
Pensée secrète
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Pensée secrète permet à un adepte de dissimuler un type
précis de pensée ou d’attitude face aux tentatives de sondes télépathiques
ou toute autre forme de divination magique. Le talent remplace la pensée
réelle par de vagues pensées. Pensée secrète ne peut être utilisé que sur
un sujet consentant, qui choisit alors la pensée qu’il souhaite dissimuler.
Il s’agit généralement d’une pensée que l’on veut garder pour soi, comme :
« les fabuleux trésors que l’on a trouvé à Parlainth sont dans le sac de l’elfe »
ou bien « le roi Gerrik est un débile profond ».
L’adepte effectue un test de Pensée secrète contre la Défense magique
du sujet. Si le test réussit, le résultat du test devient la Défense magique de
ce dernier contre les tentatives de divination permettant de détecter préci-
sément cette pensée. La pensée reste cachée pendant un nombre d’heures
égal au rang de l’adepte en Pensée secrète. Si un personnage réussi un test
lui permettant de lire ou deviner les pensées de la cible affectée par ce
talent, Pensée secrète fonctionne puis ses effets prennent fin.
Perce-armure
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Perce-armure permet à un adepte de réaliser des
attaques dévastatrices, passant outre le bouclier et l’armure de ses
adversaires. L’adepte effectue un test d’attaque au contact. Si le test
réussit, il réduit l’Armure physique effective de son adversaire par
son rang en Perce-armure sur le test de dommages, augmentant ainsi
les dommages infl igés à son ennemi. Le talent de Perce-armure aug-
mente également les chances de briser le bouclier d’un adversaire. Si
un adepte utilise l’option de combat Détruire un bouclier et qu’il obtient
un degré de résultat Bon lors de son test d’attaque, il bénéficie d’un
bonus égal à son rang en Perce-armure au résultat du test de domma-
ges permettant de déterminer si le bouclier est détruit (voir Détruire
un bouclier dans le chapitre Combat, p.405).
Perfectionnement d’armure
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Perfectionnement d’armure permet à un adepte d’amé-
liorer l’indice d’Armure d’un bouclier ou d’une armure. Pour utiliser
son talent, l’adepte doit travailler dans une forge équipée convena-
blement. Les outils de forge (voir équipement d’aventure dans le
chapitre Biens et services, p.451) n’ont d’utilité que dans une forge.
Tenter d’améliorer une armure dans une forge pauvrement équipée
peut nécessiter le double ou le triple de temps initialement prévu. De
la même manière, dans une forge très bien équipée, ce temps peut
diminuer de moitié. La qualité de la forge et ses effets sur le perfec-
tionnement des armures sont laissés à la discrétion du maître de jeu.
Perfectionner une armure est une entreprise bien plus difficile que
d’en fabriquer une nouvelle (où l’artisan maîtrise toutes les étapes de la
création). L’adepte doit travailler sur l’armure ou le bouclier un nombre de
jours minimum égal à son Armure physique + Amure mystique. À la fin
de cette période, il effectue un test de Perfectionnement d’armure contre
une Difficulté égale à l’Armure physique + l’Armure mystique + 9. À chaque
utilisation supplémentaire du talent, l’armure devient plus difficile à per-
fectionner. Pour les armures ou les boucliers à filament, le test s’effectue
toujours contre la somme des indices d’Armure de base, indiquée dans
la Table des armes à filament (consultez le chapitre Trésors magiques
du Recueil du maître de jeu, p.165), en ignorant les éventuels bonus
d’Armure accordés par les filaments tissés à l’objet en question, mais en pre-
nant en compte les précédentes utilisation du talent de Perfectionnement
d’armure. Par exemple, il faut six jours pour tenter de perfectionner une
armure de peau (Phys 5, Myst 1) pour la première fois, et il faut réussir un
test contre une Difficulté de 15 (5+1+9 = 15). Pour perfectionner une cotte
de mailles à filament sur laquelle un personnage a tissé un filament de rang
3 (ce qui en fait techniquement une armure Phys 9, Myst 0) il faut sept jours
de travail et obtenir un degré de résultat Bon contre une Difficulté de 16
(indices d’Armure de base de la cotte de mailles de 7+9 = 16).
Un test réussi augmente de +1 l’Armure physique ou l’Armure mys-
tique de l’armure ou du bouclier (souvenez-vous qu’il est nécessaire
d’obtenir un degré de résultat Bon pour faire bénéficier une armure ou
un bouclier à filament de cette amélioration). Par exemple, une armure
de peau perfectionnée pour la première fois disposera d’un bonus d’Ar-
mure de +1 (Phys 6, Myst 1). Mais cela implique aussi que la Difficulté
du prochain test de Perfectionnement d’armure sera augmentée de 1
(passant de 15 à 16). Dans le cas de la cotte de mailles magique (rang 3,
Phys 9, Myst 0), la Difficulté du prochain test de Perfectionnement d’ar-
mure augmentera de 1 (passant de 16 à 17) et il sera toujours nécessaire
d’obtenir un degré de résultat Bon sur le test. Un test raté n’a aucun autre
effet que celui d’avoir perdu du temps. Un degré de résultat Pathétique
sur un test de Perfectionnement d’armure détruit les armures ou les
boucliers normaux. Un résultat impliquant « la règle des uns » détruit
les objets à filament (voir le chapitre Principes de jeu, p.18).
Les effets du talent de Perfectionnement d’armure durent un an et
un jour à partir de la dernière tentative de perfectionnement réussie sur
l’armure ou le bouclier. Une armure ou un bouclier ne peuvent pas béné-
ficier d’un bonus de perfectionnement supérieur à la moitié de leur indice
d’Armure physique ou mystique respectivement (arrondi au supérieur).
Si l’armure n’offre pas d’Armure mystique, celle-ci ne peut être augmen-
tée à l’aide de ce talent. Par exemple, une armure de peau peut bénéficier
d’un bonus de perfectionnement de +4 pour les valeurs maximum suivan-
tes : Phys 8, Myst 2. Une cotte de mailles à filament peut bénéficier d’un
bonus de perfectionnement de +4 pour les valeurs maximum suivantes au
rang 0 : Phys 11, Myst 0. Au rang 3, les valeurs d’Armures maximum de la
cotte de mailles atteignent Phys 13, Myst 0 (l’Armure mystique étant nulle,
elle ne peut pas être augmentée avec ce talent). Une fois atteint ces bonus
de Perfectionnement maximum, les indices d’Armure d’un bouclier ou
d’une armure ne peuvent pas être augmentés autrement qu’avec le talent
Amélioration d’armure. C’est pourquoi les Forgerons talentueux sont des
personnes recherchées. L’enchantement d’une armure ou d’un bouclier
dont le bonus de perfectionnement a déjà atteint son maximum peut être
renouvelé avec la réussite d’un test de Perfectionnement d’armure. Dans
ce cas, le perfectionnement permet simplement d’étendre la durée de l’en-
chantement pour une période supplémentaire de un an et un jour.
Les adeptes possédant ce talent font généralement payer le temps et
la matière première qu’ils utilisent pour perfectionner une armure. Le
prix de base pour une journée de travail est égal au rang de l’adepte en
Perfectionnement d’armure × 10 pièces d’argent. Par exemple, un Forgeron
possédant ce talent au rang 5 demandera 50 pièces d’argent par jour de tra-
vail passé à perfectionner une armure ou un bouclier. Chaque tentative pour
améliorer une armure de peau nécessitera au minimum six jours de travail
et coûtera au minimum 300 pièces d’argent, que le test soit réussi ou pas.
Perfectionnement de lame
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Perfectionnement de lame permet à un adepte d’amé-
liorer le niveau de dommages d’une arme. Cette amélioration s’applique
aux armes de mêlée, aux armes de jet mais pas aux flèches, aux carreaux
d’arbalète ni à aucune munition pour arme de tir. Pour utiliser son
talent, l’adepte doit travailler dans une forge équipée convenablement.
Les outils de forge (voir équipement d’aventure dans le chapitre
Biens et services, p.451) n’ont d’utilité que dans une forge. Tenter
d’améliorer une arme dans une forge pauvrement équipée peut néces-
siter le double ou le triple de temps initialement prévu. De la même
manière, dans une forge très bien équipée, ce temps peut diminuer de
moitié. La qualité de la forge et ses effets sur le perfectionnement des
armes sont laissés à la discrétion du maître de jeu.
Perfectionner une arme est une entreprise bien plus difficile que
d’en fabriquer une nouvelle (où l’artisan maîtrise toutes les étapes de la
création). L’adepte doit travailler sur l’arme un nombre de jours mini-
mum égal à la taille de l’arme. À la fin de cette période, il effectue un
test de Perfectionnement de lame contre une Difficulté égale au niveau
de dommages actuel de l’arme +9. Pour les armes à filament, le test s’ef-
fectue toujours contre la niveau de dommages de base indiquée dans la
Table des armes à filament (consultez le chapitre Trésors magiques
du Recueil du maître de jeu, p.165), en ignorant les éventuels niveaux
de dommages bonus accordés par les filaments tissés à l’arme en ques-
tion, mais en prenant en compte les précédentes utilisation du talent de
Perfectionnement de lame. Par exemple, il faut trois jours pour tenter
de perfectionner une épée large (niveau de dommages 5, Taille 3) pour
la première fois et il faut réussir un test contre une Difficulté de 14 (5+9).
Pour perfectionner une épée de cristal magique sur laquelle un person-
nage a tissé un fi lament de rang 3 (ce qui en fait techniquement une
arme dont le niveau de dommages est égal à 10) il faut 5 jours de travail
• TALENTS •
et obtenir un degré de résultat Bon face à une Difficulté de 16 (niveau de
dommages de base de l’épée de 7+9 = 16).
Un test réussi augmente de +1 le niveau de dommages de l’arme
(souvenez-vous qu’il est nécessaire d’obtenir un degré de résultat Bon
pour faire bénéficier une arme à fi lament de cette amélioration). Par
exemple, une épée large perfectionnée pour la première fois dispo-
sera d’un niveau de dommages de 6. Mais cela implique aussi que la
Difficulté du prochain test de Perfectionnement de lame sera augmen-
tée de 1. Dans le cas de l’épée de cristal magique (rang 3, niveau de
dommages 10), la Difficulté du prochain test de Perfectionnement de
lame augmentera de 1 (passant de 16 à 17) et il sera toujours néces-
saire d’obtenir un degré de résultat Bon sur le test. Un test raté n’a
aucun autre effet que celui d’avoir perdu du temps. Un degré de résultat
Pathétique sur un test de Perfectionnement de lame détruit les armes
normales. Un résultat impliquant « la règle des uns » détruit les objets
à filament (voir le chapitre Principes de jeu, p.18).
Les effets du talent de Perfectionnement de lame durent un an et
un jour à partir de la dernière tentative de perfectionnement réussie
sur l’arme. Le nombre de niveaux bonus de Perfectionnement d’une
arme ne peut pas dépasser le niveau le moins élevé entre le niveau de
dommages initial ou la Taille de l’arme. Ainsi, le niveau bonus pour une
épée large (dommages 5, Taille 3) ne peut pas dépasser +3 (la taille de
l’arme étant inférieure à son niveau de dommages). Le niveau bonus
pour un bâton (dommages 2, Taille 5) ne peut dépasser +2 (le niveau
de dommages du bâton est inférieur à sa Taille). Le niveau bonus pour
une épée en cristal magique (dommages 7, Taille 5) ne peut dépas-
ser +5 (sans compter les bonus dus aux rangs du filament tissé à l’arme).
Une fois atteint ce bonus de Perfectionnement maximum, le niveau de
dommages d’une arme ne peut pas être augmenté autrement qu’avec
le talent Amélioration de lame. C’est pourquoi les Forgerons talen-
tueux sont des denrées recherchées. L’enchantement d’une arme dont
le bonus de perfectionnement a déjà atteint son maximum peut être
renouvelé avec la réussite d’un test de Perfectionnement de lame. Dans
ce cas, le perfectionnement permet simplement d’étendre la durée de
l’enchantement pour une période supplémentaire de un an et un jour.
Les adeptes possédant ce talent font généralement payer le temps
et la matière première qu’ils utilisent pour perfectionner une arme. Le
prix de base pour une journée de travail est égal au rang de l’adepte en
Perfectionnement de lame × 10 pièces d’argent. Par exemple, un Forgeron
possédant ce talent au rang 5 demandera 50 pièces d’argent par jour de
travail passé à perfectionner une arme. Chaque tentative pour améliorer
une épée large (Taille 3) nécessitera au minimum trois jours de travail et
coûtera au minimum 150 pièces d’argent, que le test soit réussi ou pas.
199
 Piétinement
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Piétinement permet à un adepte d’augmenter les dom-
mages infligés par les attaques de sa monture. L’adepte doit se trouver
à dos de monture pour que cette dernière bénéficie du talent. Si elle
réussit un test d’attaque, l’adepte peut ajouter son rang en Piétinement
à ses tests de dommages. Contrairement à ce que qu’indique le nom
du talent, la monture n’a pas nécessairement besoin de piétiner son
adversaire pour bénéficier des avantages du talent. La magie de celui-ci
augmente les dommages de la monture et ce, quelque soit la méthode
d’attaque qu’elle a employée.
Pistage
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Pistage permet à un adepte de suivre les traces laissées
par des donneurs-de-noms ou des animaux et ce, sur des grandes distan-
ces. Pour ce faire, il utilise ses sens (en particulier l’odorat et la vue) ainsi
que de la magie divinatoire. En premier lieu, l’adepte doit trouver une trace
visible, puis effectue un test de Pistage contre la Difficulté de détection des
traces. La Difficulté de détection de base d’une piste est égale au niveau de
Dextérité le plus bas au sein du groupe que tente de pister l’adepte.
La fraîcheur des traces influence la capacité du personnage à les
• TALENTS •
suivre. Si la piste est vieille de plus de 24 heures, ajoutez +2 à la Difficulté
de détection du test. Si la piste est vieille de plus d’une semaine, ajoutez
+3 à la Difficulté de détection des traces pour chaque semaine révolue.
L’état général de la piste a également une influence sur la capacité de
l’adepte à suivre les traces. Si ces dernières ont été altérées par les condi-
tions météorologiques, comme la pluie ou la neige, l’adepte, pour pouvoir
suivre la piste, doit obtenir un degré de résultat Bon sur son test de
Pistage. Si le test réussit, une faible image lumineuse des traces s’im-
prime sur la pupille de l’adepte. Ce dernier voit désormais parfaitement
les traces sur le sol et ce, de façon infaillible. Il peut désormais les suivre
même si elles ont été complètement effacées par le temps, la pluie ou tout
autre moyen. Il peut suivre la piste pendant un nombre d’heures égal à
son rang en Pistage. À la fin de cette période, il doit réussir un nouveau
de test de Pistage s’il souhaite continuer la traque.
Un adepte peut également utiliser le talent de Pistage pour brouiller
ses propres traces. Il peut alors avancer à une vitesse maximale égale
à son déplacement de combat et brouiller sa piste. S’il veut camoufler
les traces d’un groupe, il est limité à une vitesse de déplacement maxi-
male égale à la moitié de son déplacement de combat. Il doit également
fermer la marche du groupe et prendre du temps pour masquer les
empreintes de leur passage. L’adepte effectue ensuite un test de Pistage,
dont le résultat devient la Difficulté de détection pour les personnages
qui tenteraient de le suivre. Il doit effectuer au moins un test de ce type
toutes les 24 heures de voyage.
Poche astrale
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir le texte)
Le talent de Poche astrale permet à un adepte de faire apparaître
une poche dans l’espace astral, dans laquelle il peut entreposer des
objets. Avec ce talent, l’adepte peut créer une poche astrale quand il le
désire, mais il ne peut pas posséder plus d’une poche astrale active à la
fois. Il effectue un test de Poche astrale (6). Si le test réussit, une poche
apparaît dans l’espace astral. Le poids maximum, en kilos, qu’elle peut
contenir est égal à la moitié du résultat du test. Une fois créée, l’adepte
peut entreposer ou retirer des objets de la poche, subissant à chacune
de ces entreprises 1 point de dommages d’effort. Les objets et l’équipe-
ment entreposés dans la poche astrale ne comptent pas dans le calcul de
la limite d’encombrement de l’adepte (voir Encombrement, chapitre
Création de personnage, p.48). La poche reste accessible pendant
200
un nombre de jours égal au rang de l’adepte en Poche astrale ou jusqu’à
ce qu’il décide de la faire disparaître.
Les personnages capables de regarder dans l’espace astral peuvent
voir les poches astrales. Un tel personnage doit effectuer un test de
Perception astrale contre la Défense magique du créateur de la poche
astrale. Sur un degré de résultat Excellent, il remarque la poche, qui
apparaît alors comme un magnifique petit filet pourpre et argenté. Une
fois détecté, une poche astrale peut être attaquée de la même façon qu’une
matrice de sorts. Si la poche est détruite, les objets qu’elle contient gisent
désormais sur le sol, dans l’espace astral. Si le propriétaire a le moyen de
pénétrer dans l’espace astrale (par exemple avec le sort de Portail spectral),
il peut retrouver ses objets. Sinon, ils sont perdus !
Polyvalence
Niveau : rang
Action: NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
La Polyvalence est un talent racial strictement réservé aux adeptes
humains du Premier cercle (voir chapitre Création de personnage,
p.49). Un adepte humain qui possède plusieurs rangs en Polyvalence peut
apprendre des talents appartenant à d’autres disciplines que la sienne en
dépensant le même nombre de points de légende qu’un membre de la dis-
cipline en question. Pour chaque talent qu’il apprend, il doit cependant
avoir été entraîné par un membre de la discipline concernée, ce qui n’est
pas chose aisée puisque de nombreuses disciplines incitent leur membre
à ne pas partager leur savoir.
Un adepte peut apprendre un nombre maximum de talents appar-
tenant à d’autres disciplines égal à son rang en Polyvalence. Un adepte
ne peut pas apprendre un talent d’un cercle supérieur au cercle de sa
discipline la plus avancée (pour une exception à cette règle, voir la
règle optionnelle Apprendre des talents de cercle supérieur
dans le chapitre Bâtir votre légende, p.422). Par exemple, si le cercle
de discipline le plus élevé d’un adepte est le Troisième cercle, il peut
apprendre uniquement des talents d’autres disciplines du Premier, du
Deuxième et du Troisième cercle.
Les talents appris grâce au talent Polyvalence ne peuvent jamais être
des talents de discipline. Les adeptes ne peuvent donc pas apprendre de
Spécialisation pour ces talents. De plus, le talent Polyvalence lui-même,
ainsi que tous les talents appris grâce à lui, ne rentrent pas en compte dans
les conditions nécessaires pour passer au cercle suivant (voir Progresser
de cercle dans une discipline, chapitre Bâtir votre légende, p.424).
Cela signifie qu’un adepte qui utilise fréquemment sa Polyvalence pour
apprendre et progresser dans des talents d’une autre discipline va pro-
gresser plus lentement dans sa propre discipline.
Un adepte ne peut pas utiliser sa Polyvalence pour apprendre des
talents de sa propre discipline. Cela concerne bien entendu les talents
de cercle supérieur au cercle actuel du personnage. Par exemple, un
Archer humain de Premier cercle ne peut pas apprendre le talent d’Ar-
mes de mêlée grâce à Polyvalence puisque les Archers l’apprennent par
ailleurs au Quatrième cercle.
Grâce au talent de Polyvalence, les adeptes humains peuvent
apprendre les talents de Tissage de filament et d’Invocation autres que
ceux de leur propre discipline. Par exemple, un Sorcier humain pourra
apprendre et progresser en élémentalisme (la variante du talent de
Tissage de filament pour les élémentalistes) et pourquoi pas apprendre
l’Invocation des esprits élémentaires. Pour plus d’informations sur la
façon dont le talent de Polyvalence s’applique aux magiciens et à la
magie, consultez Polyvalence des humains et incantation de
sorts, chapitre La magie des sorts, p.285.
Possession d’animal
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Possession d’animal permet à un adepte de transpor-
ter son esprit dans le corps d’un animal. L’adepte touche l’animal et
effectue un test de Possession d’animal contre sa Défense magique.
Si le test réussit, son esprit prend possession du corps de l’animal et
l’esprit de l’animal entre dans le corps de l’adepte. Si ce dernier contrôle
désormais le corps de la créature, l’inverse n’est pas vrai. Pendant l’uti-
lisation de Possession d’animal, l’enveloppe physique de l’adepte végète
dans un état proche du coma. De son côté, le personnage conserve
ses capacités intellectuelles à l’intérieur du corps de l’animal mais ne
peut en aucun cas entreprendre des actions dont l’animal ne serait pas
capable en temps normal, comme parler par exemple.
Les effets de Possession d’animal durent un nombre d’heures égal
au rang du talent de l’adepte ou jusqu’à ce que lui et l’animal ne rentrent
à nouveau en contact. Si le corps de l’animal est tué durant ce laps de
temps, la possession prend fin immédiatement. Quoi qu’il se passe, quand
le talent prend fin, les esprits retournent dans leurs corps respectifs. À
ce moment précis, les dommages subits par le corps de l’animal durant
la possession sont également infligés au personnage. Aucune Armure ne
protège contre ces dommages. Un animal réticent peut tenter de résister à
l’effet du talent en effectuant un test de Volonté contre le niveau du talent
Possession d’animal. Si le test réussit, l’animal refuse la possession. Dans
le cas contraire, le talent fonctionne normalement et l’animal ne peut plus
rien entreprendre jusqu’à expiration des effets du talent.

Premier cercle de perfection

Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Premier cercle de perfection permet à un adepte d’amé-
liorer l’efficacité d’un autre talent. Le Premier cercle de perfection ne
peut être utilisé que pour augmenter le résultat de talents dont le temps
d’utilisation est d’au moins une minute. L’usage du Premier cercle de
perfection doit être déclaré avant d’effectuer le test du talent désigné.

• TALENTS •
Si le test de talent est réussi, l’adepte bénéficie d’un bonus égal à son
rang en Premier cercle de perfection au résultat du test du talent.

Première impression
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Première impression permet à un adepte d’impression-
ner de manière positive un personnage du maître de jeu qu’il vient de
rencontrer pour la première fois. L’adepte effectue un test de Première
impression contre la Défense sociale du personnage. Si le test réussit,
l’attitude de ce dernier envers l’adepte s’améliore d’un degré. Par exemple, son esprit ait réintégré son enveloppe physique. Pendant qu’il est dans
un personnage Neutre devient Amical, un personnage Inamical devient l’espace astral, l’adepte peut passer à travers la plupart des barrières phy-
Neutre, etc. Sur un degré de résultat Excellent, l’attitude améliore de siques, qui n’existent que dans le monde physique. Toute tentative pour
deux degrés (pour plus d’informations sur l’attitude et la façon dont passer à travers des objets dotés d’une Défense magique nécessite un test
cela fonctionne, consultez le chapitre Conseils au maître de jeu du de Projection astrale contre la Défense magique de l’objet. Si le test réussit,
Recueil du maître de jeu). À la discrétion du maître de jeu, un degré l’adepte peut passer au travers. Dans l’espace astral, il peut se déplacer à
de résultat Pathétique détériore l’attitude du personnage d’un degré. une vitesse maximum égale à son Mouvement de combat.
La nouvelle attitude pourra évoluer positivement ou négativement au Pendant la
Projection astrale, TABLE DE PROJECTION ASTRALE
cours des interactions futures, mais tend à revenir à sa position initiale
à raison d’un degré par jour. Toute action ouvertement hostile de la part l’adepte s’ex pose Type de Dommages Défense
de l’adepte envers le personnage favorablement impressionné efface aux dangers de l’es- région par minute magique
immédiatement les effets du talent. Un adepte ne peut utiliser ce talent pace astral, de la Saine Niveau 4 +0
qu’une seule fois sur un même personnage. nature corrompue Dégagée Niveau 8 +4
de l’espace astral à la
Souillée Niveau 12 +8
présence d’Horreurs
Projection astrale dans le plan en ques-
tion. Chaque minute
Corrompue Niveau 16 +12

Niveau : rang + Volonté

Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Projection astrale permet à un adepte d’envoyer son esprit
dans l’espace astral. Ce talent est très rarement utilisé car il est très dan-
gereux pour celui qui tente de se projeter dans l’espace astral. L’adepte
effectue un test de Projection astrale. Le résultat indique le nombre de
minutes pendant lequel son esprit peut se déplacer en forme astrale.
L’adepte doit ramener son esprit dans son corps avant la fin de ce laps
de temps, sans quoi son esprit restera à jamais séparé de son enveloppe
corporelle. Si un tel drame devait arriver, l’adepte meurt sur le coup et
son esprit est voué à errer dans l’espace astral. Le personnage peut inter-
rompre la Projection astrale quand il le souhaite, à condition bien sûr que
passée dans l’espace astral lui inflige des dommages en rapport avec le type
de région dans laquelle il voyage, région dont la nature est déterminée par
le maître de jeu. La Table de Projection astrale indique les dommages qu’un
adepte subit en fonction du type d’endroit où il se trouve.
La corruption astrale correspondant au type de région dans lequel se
trouve l’adepte peut aussi présenter un avantage. Cela permet à l’adepte de
se dissimuler de la vue des Horreurs potentiellement présentes. Cet effet
dissimulateur dépend également du type de région dans lequel se trouve
l’adepte, comme le montre la table ci-contre. La corruption offre un bonus
à la Défense magique de l’adepte, comme indiqué sur la table.
Pour plus d’informations sur les types de région (saine, dégagée,
souillée et corrompue), consultez le paragraphe Utiliser la magie
brute du chapitre La Magie des sorts, p.289.

201
 Protection contre le métal
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Protection contre le métal permet à un adepte de
réduire les dommages qui lui sont infligés par une attaque portée avec
du métal. Cela concerne la plupart des armes manufacturées, les pieux
en acier dressés au fond d’une trappe, etc. L’adepte effectue un test de
Protection contre le métal contre la Défense magique la plus élevée
entre la sienne et celle de son armure. Si le test réussit, il bénéficie
d’un bonus égal à son rang en Protection contre le métal à son Armure
physique pendant un nombre de rounds égal au résultat de son test en
Protection contre tout ce qui est en métal.
Protection de monture
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Protection de monture permet à un adepte d’augmen-
ter l’armure naturelle de son fidèle destrier. L’adepte effectue un test
de Protection de monture contre la Défense magique de cette dernière.
Si le test réussit, il bénéficie d’un bonus égal à son rang en Protection
de monture à l’Armure physique de l’animal pendant un nombre de
minutes égal à son rang en Protection de monture.
Purification par le froid
• TALENTS •
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Purification par le froid permet à l’adepte de créer un
cataplasme de fortune afin d’endiguer les effets d’un poison, qu’il soit
d’origine naturelle ou magique. Pour utiliser ce talent, l’adepte a besoin
de glace, de neige, d’eau glacée ou d’une quelconque matière froide,
qu’il dispose autour de la blessure empoisonnée. S’il n’a pas de bles-
sure externe, il faut alors en créer une pour permettre au cataplasme
de contrer le poison. L’adepte passe un round à préparer le cataplasme,
puis effectue un test de Purification par le froid contre la Difficulté la
plus élevée entre le niveau ou la Défense magique du poison. Si le test
réussit, les effets du poison s’interrompent et la victime récupère d’un
nombre de points de dommages égal à la différence entre le résultat du
test de Purification par le froid et la Difficulté du test.
Questeur
Niveau : rang
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Tous les adeptes ont accès à ce talent, mais uniquement avec
l’accord du maître de jeu. Le talent de Questeur permet à un adepte
de puiser dans les pouvoirs des Passions de Barsaive. Les Questeurs
sont des personnages qui incarnent les qualités représentées par une
Passion. Les aptitudes et les Passions de Barsaive sont décrites de façon
plus complète dans le chapitre Passions et Questeurs, p.462.
Ralliement
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0 (1, voir texte)
Le talent de Ralliement permet à un adepte d’encourager ses com-
pagnons au cœur de la bataille. Si l’adepte n’est pas visible pour ses
compagnons, il subit 1 point de dommages d’effort pour faire en sorte
d’être entendu par tous. Il nomme alors les compagnons qu’il veut rallier
à sa cause (il n’a pas besoin de se nommer lui-même) et effectue un test
de Ralliement. On compare ensuite le résultat à la Défense sociale de
chacun des personnages concernés. Si le test réussit, le personnage peut
202
immédiatement effectuer un test de récupération (s’il lui en reste). Le
talent ne procure aucun bonus à ce test. Les personnages affectés par le
Ralliement peuvent également ignorer pendant 1 round les malus aux
tests dus aux états Harcelé ou À terre (voir Les modificateurs de
situation, chapitre Combat, p.407). Un adepte peut rallier un nombre
maximum de personnages égal à son rang en Ralliement.
Rappel des flèches
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Rappel des flèches permet à un adepte de retrouver ses
flèches en les rappelant à lui. Toutes les flèches tirées par l’adepte, encore
intacte, situées dans un rayon de 100 mètres, reviennent en volant, puis se
positionnent correctement dans son carquois. L’adepte effectue un test de
Rappel des flèches pour savoir combien de flèches reviennent à lui, sachant
qu’il ne peut évidemment pas retrouver plus de flèches qu’il n’en a tirées.
Si une flèche est enchâssée dans un objet ou qu’un objet est attaché à la
flèche (une corde ou de la ficelle par exemple), elle ne peut pas revenir à
l’aide de ce talent. En revanche, Rappel des flèches fonctionne quand les
flèches sont plantées dans les corps d’adversaires.
Le talent de Rappel des flèches fonctionne également avec d’autres
types de projectile, comme les carreaux d’arbalètes, les billes de fron-
des et les aiguilles de sarbacanes.
Recel
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Recel facilite la revente de bien volés ou illégaux. Les
commerçants un peu louches rachètent généralement ce genre de mar-
chandises sur une base de 10% du prix de vente (voir chapitre Bien et
Services, p.432). L’adepte effectue un test de Recel contre la Défense
sociale du commerçant. Si le test réussit, le marchand augmente son
prix de rachat de l’objet de 5% du prix de vente (son prix de rachat passe
donc de 10% à 15%). L’adepte peut continuer à effectuer des tests de Recel
jusqu’à ce qu’il atteigne un prix qui lui convienne ou jusqu’à ce qu’il rate
un test. Sur un test raté, le prix redescend de 5% et marque la fin des
négociations. Pour chaque transaction, un adepte peut tenter un nombre
maximum de tests égal à son rang dans le talent. Une transaction peut
être constituée d’un simple objet de valeur ou d’un ensemble d’objets de
valeur, la caractéristique principale de celle-ci étant l’aspect « illicite »
de la marchandise et non sa quantité. Un adepte ne peut utiliser le talent
de Recel que pour une transaction par jour et par marchand.
Reconstitution
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Reconstitution permet à un adepte de reconstituer une
scène du passé, avec l’aide d’autres participants. Pour pouvoir partici-
per à la Reconstitution, tous les participants doivent être volontaires et
doivent avoir fait parti de la scène originale. La Reconstitution recrée
un événement qui a eut lieu il y a moins de 7 ans auparavant. L’adepte
joue les rôles de tous ceux qui étaient présents dans la scène originale
mais qui ne sont pas présents pour la Reconstitution.
Un round de Reconstitution rejoue un round de la scène originale.
Chaque round, l’adepte effectue un test de Reconstitution contre la
Défense sociale la plus élevée parmi les participants, à l’exception de
lui-même. Si le test réussit, les participants sont tenus de dire ce qu’ils
ont effectivement dit lors de la scène originale et sont tenus de mimer
les actions qu’ils ont effectuées ce jour là. Si le test est raté, les partici-
pants peuvent dire et faire ce qui leur plaît.
L’adepte choisit le round au cours duquel il dépensera le point de
karma obligatoire pour ce talent. La durée maximum de la Reconstitution
est égale en minutes au rang de l’adepte en Reconstitution.

Récupération bestiale
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Récupération bestiale permet à un adepte de récupérer
plus rapidement des dommages qu’il a subit. L’adepte utilise son niveau
de Récupération bestiale à la place de son niveau de Constitution
quand il effectue un test de récupération (voir Conséquences des
dommages dans le chapitre Combat, p.402).
Regard froid
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Regard froid permet à un adepte d’intimider un person-
nage ou une créature à l’aide de son regard froid et inquiétant. L’adepte
fixe ouvertement le personnage ciblé, et effectue un test de Regard
froid contre sa Défense sociale. Si le test réussit, la cible ressent un fris-
son glacé lui parcourir la colonne vertébrale et devient extrêmement
inquiet vis-à-vis de l’adepte. Sous les effets du talent, elle n’entreprendra
aucune action à son encontre (sauf si elle est attaquée). Cette restriction
comprend les tests d’interaction, comme les tentatives de Persuasion,
d’Intimidation, les Sarcasmes, etc. Les effets du talent durent un nombre
de minutes égal au rang de l’adepte en Regard froid.
La cible peut surmonter les effets du Regard froid de l’adepte mais
doit pour cela réussir un test de Volonté contre le niveau du talent de
l’adepte.
Regard terrifiant
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Regard terrifiant permet à un adepte d’effrayer
d’autres personnages. L’adepte doit se placer en face de sa victime, la
regarder fi xement et silencieusement dans les yeux (la victime doit
pouvoir voir les yeux de l’adepte). Ensuite, il effectue un test de Regard
terrifiant contre sa Défense magique. Si le test réussit, la cible devient
totalement apeurée et tente de s’enfuir du champ de vision de l’adepte
le plus rapidement possible. Elle reste effrayée pendant un nombre
de rounds égal au rang de l’adepte en Regard terrifi ant. Pendant ce
laps de temps, elle n’approchera pas l’adepte d’elle-même. Si la cible
ne peut pas totalement fuir de l’endroit où elle se trouve, elle essayera
de se tenir aussi éloignée que possible de l’adepte, et ce le plus rapi-
dement possible. Toujours pendant ce laps de temps, si une occasion
se présente pour se soustraire au regard de l’adepte, la cible la saisira
immédiatement. À chaque round, la cible peut tenter un test de Volonté
contre le niveau de l’adepte en Regard terrifiant. Si ce test est réussi, la
peur disparaît et le talent prend fin.
Regard terrifiant du maître
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Regard terrifiant du maître terrorise un ou plusieurs
animaux. Seuls les animaux dans le champ de vision de l’adepte sont
affectés par ce talent. Il peut apeurer un nombre maximum d’animaux
égal à son rang en Regard terrifiant du maître. Il effectue un test de
Regard terrifiant du maître contre la plus haute Défense sociale des
bêtes ciblées, augmentée de +1 par animal supplémentaire. Si le test
réussit, les animaux terrorisés fuient l’adepte le plus vite possible. Les
chiens désertent leur maître, les montures tentent de faire tomber
leurs cavaliers, les tigres de garde s’enfuient, etc. L’effet du talent dure
un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en Regard terrifiant du
maître. Chaque round, l’animal peut tenter de surmonter sa peur en
réussissant un jet de Volonté contre le niveau de l’adepte en Regard
terrifiant du maître. Si le test réussit, l’animal n’a plus peur et peut agir
normalement. La plupart des animaux ne tenteront même pas de test
de Volonté, ce test étant laissé à la discrétion du maître de jeu.
• TALENTS •
Rejet de responsabilité
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Rejet de responsabilité permet à un adepte de détour-
ner temporairement la suspicion et la responsabilité d’un personnage
vers un autre. L’adepte doit proposer une explication plausible puis
effectue un test de Rejet de responsabilité contre la plus haute Défense
sociale des accusateurs ou boucs émissaires, augmentée de +1 par per-
sonne supplémentaire impliquée dans le jugement. Si le test réussit,
son baratin prend et la responsabilité est rejetée sur les épaules d’un
autre personnage. Ce talent dure un nombre de minutes égal au rang
de l’adepte en Rejet de responsabilité. Juste le temps qu’il faut pour
s’éclipser !
Remodelage d’objet
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Remodelage d’objet permet à un adepte de changer
la forme, mais pas la masse, d’objets inanimés. Il effectue un test de
Remodelage d’objet contre la valeur la plus élevée entre l’Armure phy-
sique de l’objet, son Seuil de mort, sa Défense magique et une Difficulté
de 6 (si toutes les valeurs précédentes sont inférieures à 6). Si le test
réussit, l’adepte donne une nouvelle forme à l’objet en 10 minutes. Il
peut remodeler un poids maximum de matériau égal à son rang en
Remodelage d’objet × 10 kilos. L’effet du talent est permanent. La com-
plexité de la forme souhaitée au final devrait être prise en compte par
le maître de jeu. Si l’adepte veut remodeler l’objet en quelque chose de
plus raffiné et complexe que l’objet de base, il faudra peut être atteindre
un degré de résultat Bon au test par exemple.
Camlan, un Élémentaliste humain, prend un lingot d’or
de 5 kilos et malaxe le métal entre ses mains pour lui donner
une forme nouvelle. Après 10 minutes, il réussit son test de
Remodelage d’objet contre une Difficulté de 6. Camlan, qui ne
possédait qu’un lingot, possède désormais une coupe en or.
203
 Résistance au poison
Niveau : rang + Constitution
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Résistance au poison augmente la résistance d’un
adepte au poison. L’adepte peut faire un test de Résistance au poison à
la place d’un test de Constitution quand il tente de résister aux effets d’un
poison. Il peut également faire un test de Résistance au poison à la place
d’un test de récupération quand il récupère des dommages infligés par
du poison. Chaque test de Résistance au poison que fait un adepte, réussi
ou raté, expulse une partie du poison du corps de l’adepte. Quelques
gouttes de sang suintent de sa peau, éliminant ainsi un peu du poison.
La Difficulté pour chaque test successif de Résistance au poison effectué
sur la même dose de poison bénéficie d’une réduction de -1. Pour plus
d’information sur les poisons et la façon dont ils fonctionnent, voir le
chapitre L’aventure, p.121 du Recueil du maître de jeu.
Révélation des défauts d’armure
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Révélation des défauts d’armure permet à un adepte
de mettre en lumière les défauts de l’armure de son adversaire. L’adepte
effectue un test de Révélation des défauts d’armure contre la valeur la
plus élevée entre la Défense magique du personnage ciblé et la Défense
magique de l’armure. Si le test réussit, les zones vulnérables de l’adver-
• TALENTS •
saire se mettent à briller très distinctement, ce qui réduit le degré de
résultat nécessaire pour porter un Coup critique (Excellent devient Bon,
Extraordinaire devient Excellent, etc.) Une fois les faiblesses mises en
lumières, tout personnage qui attaque le personnage ciblé par ce talent
bénéficie de ses effets. Chaque utilisation de ce talent dure un nombre de
rounds égal au rang de l’adepte en Révélation des défauts d’armure. Les
effets de Révélation des défauts d’armure ne sont pas cumulatifs avec ceux
du talent de Repérage des défauts d’armure.
Ricochet
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Ricochet permet à un adepte de faire rebondir ses projec-
tiles et armes de jet afin d’avoir une meilleure chance de toucher sa cible.
En utilisant ce talent, l’adepte n’a donc plus besoin d’avoir une ligne de
mire parfaite quand il tire. Il peut même ne plus voir du tout sa cible, en
revanche, il est nécessaire de l’avoir vu lors de sa dernière action. L’adepte
désigne ensuite les objets contre lesquels il entend faire ricocher son tir. Il
peut faire ricocher son tir un nombre de fois égal à son rang en Ricochet.
Ensuite, il effectue un test de Ricochet à la place de son test d’attaque. S’il
réussit, le projectile ou l’arme de jet rebondit contre les différents objets
désignés et touche sa cible. De nombreux adeptes apprécient ce talent pour
contourner ce qui obstrue leur ligne de mire : abris, boucliers, et parfois
même d’autres personnages. L’utilisation du Ricochet détruit toute flèche,
carreau ou autre projectile d’armes de tir utilisé pendant l’attaque. En
revanche, le Ricochet égratigne et entaille les dagues et autres armes de jet,
mais celles-ci peuvent encore servir après l’attaque. Un degré de résultat
Pathétique sur le test de Ricochet détruira par contre invariablement les
armes de jet utilisées.
Riposte
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Riposte permet à un adepte de parer l’attaque de son
adversaire, faite par une arme de mêlée, et potentiellement de la retour-
ner sur ce même personnage. L’adepte doit manier une arme de mêlée et
effectue un test de Riposte contre le résultat du test d’attaque de son adver-
saire. Si ce test réussit, il bloque l’attaque adverse et peut immédiatement
204
Riposter contre des armes plus grandes
Règle optionnelle : quand on utilise le talent de Riposte contre
des armes de mêlée plus grandes, l’adepte peut se trouver trop loin
de son adversaire pour effectuer une contre-attaque efficace. Pour
pouvoir riposter et donc causer des dommages à son adversaire, il
doit manier une arme dont la Taille n’a plus de deux points de moins
que celle de son adversaire. Par exemple, pour riposter une attaque
portée avec une lance (Taille 6), il faut au moins manier une épée
trolle (Taille 4), chose impossible avec une épée large (Taille 3).
Contre des armes plus grandes, les tests de Riposte sont effectués
normalement. Seulement, si l’arme utilisée est trop petite, l’adepte
ne peut que parer les attaques et non riposter. En revanche, même
si l’arme est trop petite, il peut parer et riposter dans ces trois cas
de figure précis :
• L’adepte a une Initiative plus grande que son adversaire
• L’adepte a réussi un test de Manœuvre contre son adversaire
• L’adversaire de l’adepte a fait une charge montée contre lui
Tous ces cas de figure permettent à l’adepte de se placer dans
une position où il est mesure de riposter contre des armes de toute
taille. Il peut également y avoir d’autres situations non référencées
ici, que nous laissons à la discrétion du maître de jeu.
contre-attaquer en comparant le résultat du test de Riposte à la Défense
physique de son adversaire. Sur un degré de résultat Bon, la riposte touche,
et l’adepte effectue un test de dommages. Le test de Riposte peut débou-
cher sur un Coup critique, mais seulement si l’adepte atteint un degré de
résultat Extraordinaire sur le test de Riposte.
Les tests de Riposte ne peuvent être tentés que contre les attaques
portées avec des armes de mêlée. Un adepte ne peut pas riposter contre les
attaques qu’il ne voit pas venir et contre lesquelles il ne peut pas réagir, par
exemple s’il est Pris au dépourvu ou Surpris (voir Les modificateurs
de situation dans le chapitre Combat, p.409). L’adepte peut utiliser ce
talent un nombre de fois par round égal à son rang en Riposte. En revan-
che, il ne peut utiliser qu’une seule fois ce talent contre une même attaque
dirigée contre lui. Il peut aussi utiliser ce talent contre une Riposte de l’un
de ses adversaires, si ce dernier maîtrise ce talent ou cette compétence.
Dernière précision, un adepte doit choisir entre l’Esquive ou la Riposte
contre une même attaque. Il ne peut pas tenter les deux.
Rire encourageant
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Rire encourageant permet à un adepte de soutenir ses
compagnons apeurés ou intimidés. L’adepte passe un round à dénigrer
ses adversaires en riant ouvertement et en se moquant d’eux. Le round
suivant, il effectue un test de Rire encourageant contre la plus haute
Défense sociale parmi les adversaires qui peuvent l’entendre. Si le test
réussit, tout personnage ayant envers l’adepte une attitude au moins
Amicale et ayant entendu ce rire, ajoute en bonus le rang de l’adepte en
Rire encourageant à tous les tests de Volonté effectués pour résister aux
effets de la peur ou de l’intimidation provoquées par les adversaires.
Les effets de ce talents durent un nombre de rounds égal au rang de
l’adepte en Rire encourageant.
Rituel de karma
Niveau : rang
Action : NA
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Rituel de karma permet à un adepte de réapprovision-
ner sa réserve de points de karma. Toutes les disciplines ont leur rituel
propre, bien spécifique, dont un exemple est donné dans la descrip-
tion de chacune d’entre elles (voir le chapitre Disciplines). Le rituel
s’accomplit en 30 minutes et ne peut être accompli qu’une seule fois par
jour. Une fois le rituel terminé, l’adepte peut acheter un nombre maxi-
mum de points de karma égal à son rang en Rituel de karma, pour une
dépense de 10 points de légende par point de karma acheté. Par exemple,
un adepte qui veut obtenir 4 points de karma doit dépenser 40 points de
légende. Ces points de karma s’ajoutent au total actuel de l’adepte. Un
adepte ne peut pas avoir plus de points de karma que son maximum de
points de karma (pour plus d’informations, voir Karma dans le chapitre
de Création de personnage, p.47).
Si le maître du jeu utilise la règle optionnelle concernant les Rituels
de karma des disciplines multiples (voir Apprendre de nouvelles dis-
ciplines dans le chapitre Bâtir votre légende, p.425), il peut exiger de
l’adepte qu’il apprenne et progresse dans les talents de Rituel de karma
spécifiques à chaque discipline, de façon indépendante. Dans ce cas-là,
l’adepte ne peut toujours pas accomplir plus d’un rituel de karma par jour,
et il doit donc choisir quelle discipline bénéficiera des points en question.
Rituel du maître fantôme
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 2
Le Rituel du maître fantôme permet à un personnage d’invoquer le
fantôme d’un ancien membre de sa discipline, qui lui servira de maître
et l’aidera ainsi à atteindre le prochain cercle de sa discipline (voir le
chapitre Bâtir votre légende, p.424). Chaque discipline propose un
rituel spécifique, qui dans tous les cas est effectué la nuit. L’adepte
commence par tracer au sol un cercle autour de lui. Ensuite, il passe
1 heure dans le cercle à mimer l’usage de tous ses talents. À la fi n de
l’heure, il ferme les yeux et prononce à haute voix le Nom du maître
fantôme qu’il désire invoquer. Ensuite, il effectue un test de Rituel du
maître fantôme contre la Défense magique du maître fantôme. Si le test
réussit, le maître fantôme apparaît. Sur un degré de résultat Pathétique,
le maître n’apparaît pas, et l’adepte a ouvert par mégarde un seuil dans
l’espace astral pendant un nombre de rounds égal au résultat du test
de Rituel du maître fantôme. L’adepte n’a aucun contrôle sur ce seuil et
d’autres entités ou Horreurs peuvent l’emprunter pour entrer dans le
monde physique. En dehors de cette conséquence, un échec au test de
Rituel du maître fantôme n’a aucun effet. On peut tenter d’accomplir
le rituel seulement une fois par jour.
La première fois que l’adepte parvient à invoquer un maître fan-
tôme, il doit lui donner une pièce d’orichalque. En acceptant la pièce,
le maître fantôme retourne d’où il vient. L’adepte doit ensuite attendre
que trois nouvelles nuits passent avant de pouvoir invoquer à nou-
veau le maître. Quand il réapparaît enfi n, le maître fantôme et son
élève scellent un pacte d’entraînement. Le pacte est scellé quand l’élève
accepte en retour la pièce d’orichalque, enchantée par le maître comme
un gage de leur pacte. Le maître fantôme peut alors entraîner son élève
à chaque fois qu’il est invoqué, mais disparaît toujours à l’aube.
Comme pour un entraînement normal, l’adepte doit passer
40 heures avec son maître pour pouvoir progresser dans sa disci-
pline. Seulement, dans le cas du Rituel du maître fantôme, après avoir
accepté la pièce enchantée par le maître, l’adepte ne dispose que de
trois semaines pour effectuer son entraînement. S’il n’a pas terminé à
temps, il doit tout recommencer. L’adepte peut continuer à s’entraîner
avec le même maître fantôme pour changer de cercle, tant que le maître
est d’un cercle suffisamment élevé pour le faire.
Le pacte d’entraînement scellé avec un maître fantôme comporte
les mêmes obligations qu’un pacte d’entraînement normal, sauf bien
sûr qu’un personnage vivant ne peut pas entraîner d’autres personna-
ges en tant que maître fantôme.
Pour plus d’informations sur les maîtres fantômes et les pactes
d’entraînements, voir le chapitre Bâtir votre légende, p.424.
Rugissement de guerre
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Rugissement de guerre permet à un adepte d’intimider
massivement ses ennemis. La portée de ce talent est égale au rang de
l’adepte en Rugissement de guerre × 5 mètres. Il effectue un test de
Rugissement de guerre contre la plus haute Défense sociale du groupe
visé, en ajoutant +1 pour chaque personnage supplémentaire. Si le test
réussit, tous les personnages affectés subissent un modificateur à leurs
tests d’action de -1 par degré de résultat du test (-1 pour un Moyen, -2
pour un Bon, etc.) Le Rugissement de guerre peut également motiver
les compagnons de l’adepte, booster leur moral et leur état d’esprit. Le
personnage effectue un test de Rugissement de guerre, comme décrit
ci-dessus, mais sur son groupe de compagnons. Si le test réussit, tous
les personnages affectés augmentent leur Défense sociale de +1 pour
chaque degré de résultat du test (+1 pour un Moyen, +2 pour un Bon).
Ce pouvoir n’affecte que les compagnons de l’adepte.
Dans tous les cas, les effets du Rugissement de guerre durent un
nombre de rounds égal au rang de l’adepte en Rugissement de guerre.
Les adversaires immunisés contre la peur sont également immunisés
aux effets du Rugissement de guerre.
Sang de feu
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Sang de feu permet à un adepte de faire bouillonner
le sang qui coule de ses blessures, coupures et autres entailles dans un
sifflement impressionnant. Ce phénomène étrange nettoie, cautérise
et guérit pourtant l’adepte. Pour utiliser ce talent, celui-ci doit avoir un
test de récupération disponible. L’adepte a besoin d’être stimulé par la
• TALENTS •
chaleur que seule procure une situation de combat. Il doit donc être
engagé en combat, même s’il n’a pas forcément besoin d’avoir un adver-
saire face à lui. Si l’adepte n’est pas en train de se battre ou s’il n’y a pas
de combat autour de lui, il ne peut pas utiliser ce talent. En revanche,
le personnage n’est pas soumis aux limitations classiques qui concerne
le temps entre deux tests de récupération (voir Conséquences des
dommages dans le chapitre Combat, p.402). Il effectue ensuite
un test de Sang de feu à la place de son test de récupération normal.
L’adepte peut faire autant de tests de Sang de feu qu’il a de tests de
récupération disponibles, à raison d’un test par round. Il ne peut faire
aucun test d’attaque lors d’un round où il utilise le talent de Sang de
feu.
Sang-froid
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Sang-froid permet à un adepte de résister aux effets
des attaques dirigées contre sa Défense sociale. À chaque fois que les
actions d’un autre personnage affectent l’adepte, il peut tenter un test
de Sang-froid contre le résultat du test d’interaction du personnage. Si
le test réussit, il résiste aux effets du test d’interaction, se protégeant et
retenant sa réaction au dernier moment. Le talent de Sang-froid fonc-
tionne de façon similaire au talent d’Esquive, sauf qu’il ne fonctionne
que contre les attaques sociales (Persuasion, Sarcasmes, Intimidation,
talents aux effets similaires ou autres tests d’interaction). L’adepte
peut utiliser ce talent un nombre de fois par round égal à son rang
en Sang-froid, mais une fois seulement contre chaque attaque sociale
qu’il subit.
Segue, un Troubadour t’skrang, a une Défense sociale
de 7. Kricklen, un Maître d’armes t’skrang tente de le faire
sortir de ses gonds, en déblatérant que le troubadour est
bien meilleur pour faire de la musique avec sa queue qu’avec
son luth. Le score de Kricklen sur le test de Sarcasmes est de
14. Segue choisit de garder son calme, et utilise le talent de
Sang-froid. Il obtient un résultat de 15 à son test. C’est réussi !
Empoignant son luth, Segue entonne un air badin et dédai-
gneux. Kricklen, réalisant que ses Sarcasmes sont sans prise,
rougit et bat le sol de frustration avec sa queue.
205
 Sarcasmes
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Sarcasmes permet à un adepte de faire perdre ses
moyens à un personnage ciblé, en l’insultant et en l’humiliant. Pour
que les Sarcasmes fonctionnent, ce dernier doit être en mesure de
comprendre l’adepte. L’adepte effectue un test de Sarcasmes contre
la Défense sociale de la cible. Si le test réussit, elle subit un malus
de -1 pour chaque degré de résultat obtenu sur le test. De plus, les
Sarcasmes qui touchent au but ont un effet démoralisant, appliquant
un malus de -1 pour chaque degré de résultat obtenu sur le test de
Sarcasmes à la Défense Sociale de la cible, et ce, pour toute la durée
du talent. Chaque utilisation du talent Sarcasmes dure un nombre de
rounds égal au rang de l’adepte en Sarcasmes.
Saut de géant
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Saut de géant permet à un adepte d’effectuer des bonds
prodigieux. Les Navigateurs ou les Écumeurs du ciel utilisent souvent
le Saut de géant pour se jeter à l’abordage d’un pont à l’autre d’un navire
pendant les combats, ou au contraire pour se dégager d’une épave en
feu. L’adepte effectue un test de Saut de géant dont le résultat indique
• TALENTS •
en mètres la distance maximale qu’il peut parcourir horizontalement
en un bond. Au cours d’un saut, il peut monter à une hauteur maxi-
male égale à la moitié du résultat du test, l’autre moitié devant être
parcourue horizontalement. Il est impossible de sauter uniquement
à la verticale à l’aide de ce talent. Enfin, la distance combinée du saut
(hauteur + longueur) ne peut jamais dépasser le résultat du test, ni le
Déplacement de combat de l’adepte.
Le talent de Saut de géant peut également servir à esquiver des
dangers « naturels », comme une chute de pierre ou de débris. Si
l’adepte voit venir le danger, il peut effectuer un test de Saut de géant
contre une Difficulté déterminée par le maître de jeu pour esquiver
une telle menace. Si le test réussit, il réussit à dégager la zone au der-
nier instant. Le Saut de géant ne peut être utilisé que pour ce genre
de danger « environnementaux ». Il ne peut être employé à la place
d’un test d’Esquive normal.
Sens animal
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Sens animal permet à un adepte d’acquérir défi niti-
vement un sens particulièrement aiguisé d’un animal. Pour acquérir
ce nouveau sens, l’adepte doit passer au moins 24 heures avec l’animal
susceptible de lui « apprendre » la capacité. Pendant ce laps de temps,
l’animal doit être en mesure d’utiliser ce sens. À la fin de cette période,
l’adepte effectue un test de Sens animal contre la Défense magique
de l’animal. Si le test réussit, il acquiert ce nouveau sens, avec tous
avantages (et les inconvénients) que cela implique.
Le maître de jeu a le dernier mot en ce qui concerne les effets spéci-
fiques d’un sens. Souvent, ces sens donnent au personnage de nouvelles
capacités : le sonar d’une chauve-souris, la capacité du serpent de sentir
en « goûtant » l’air, la vision nocturne du chat, etc. Dans d’autres situa-
tions, le nouveau sens améliore simplement les capacités existantes : la
vision perçante de l’aigle, l’odorat ou l’ouïe fine d’un chien.
À la discrétion du maître de jeu, l’adepte peut profiter d’un bonus
allant de +1 ou +3 pour un test de Perception réalisé avec le sens amé-
lioré. Il peut développer un nombre de sens animaux égal à son rang
en Sens animal.
206
Sens des serrures
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Sens des serrures permet à un adepte de détecter des
pièges ordinaires ou magiques placés sur une serrure, ou des pièges
qui seraient déclenchés par l’ouverture d’une serrure. Ce talent permet
également de détecter des serrures cachées, comme celles se trouvant
généralement sur les portes secrètes. L’adepte effectue un test de
Sens des serrures contre une Difficulté déterminée par le maître de
jeu quand il s’agit d’une serrure ou d’un piège classique, et contre la
Défense magique de la serrure ou du piège s’ils sont magiques. Si le test
réussit, il détecte la présence du piège ou de la serrure.
Pour pouvoir utiliser ce talent, l’adepte ne doit pas se trouver à plus
de 2 mètres de la serrure. Chaque utilisation de Sens des serrures dure
le temps suffisant à l’examen d’une serrure ou d’un piège. Par exemple,
une serrure cachée doit dans un premier temps être trouvée avant de
pouvoir, dans un deuxième temps, vérifier si elle n’est pas piégée. Ces
deux actions demandent chacune un test de Sens des serrures.
Sens empathique
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1 (voir texte)
Le talent de Sens empathique permet à un adepte d’apprendre des
informations sur l’état émotionnel d’un autre personnage. L’adepte effec-
tue un test de Sens empathique contre la Défense sociale de sa cible.
Le degré de résultat détermine la qualité des informations perçues. Un
degré de résultat Moyen donne une idée sur l’état émotionnel de la cible
(parfaitement serein, agité, transporté par un sentiment violent, etc.). Un
degré de résultat Bon permet de lire précisément les émotions visibles en
surface (elle est en colère, elle est joyeuse). Un Excellent degré de résultat
permet de savoir exactement ce qu’elle ressent (elle est en colère, animée
d’un profond sentiment de revanche envers son un proche). À la discré-
tion du maître de jeu, le personnage peut aussi bénéficier d’un bonus de
+1 par degré de résultat aux tests d’interaction quand sa connaissance
de l’état émotionnel de la cible peut lui être utile. Chaque utilisation de
ce talent dure un nombre de minutes égal au rang de l’adepte en Sens
empathique. La portée de ce talent est de 10 mètres.
Un adepte qui maîtrise le Sens empathique peut aussi choisir
d’étendre la durée du talent à un an et un jour en « harmonisant » son
talent à un personnage consentant. Pour ce faire, les deux personna-
ges doivent respecter un rituel de 30 minutes de méditation. Ce rituel
infl ige à l’adepte (et à lui seul) un point de dommage permanent. Ce
point ne peut pas être soigné pendant la durée du talent. Le rituel étend
également la portée du Sens empathique à un nombre de kilomètres
égal au rang de l’adepte dans le talent. Le rituel permet également à
l’adepte d’avoir une idée assez vague de la position de l’autre person-
nage, dans un angle de vision de 90 degrés. Avant la fin de l’année, on
peut prolonger l’effet du talent grâce à un nouveau rituel de 30 minutes.
Un adepte peut entretenir ce lien privilégié avec un nombre maximum
de personnages inférieur ou égal à son rang en Sens empathique.
Soin de compagnon animal
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Soin de compagnon animal permet à un adepte de soigner
ses familiers ou ses compagnons animaux. L’animal doit être au minimum
Loyal envers l’adepte (voir le chapitre Conseils au maître de jeu, p.90
du Recueil du maître de jeu). Ce dernier effectue un test de Soin de
compagnon animal à la place de l’un de ses propres tests de récupération.
Le résultat du test indique le nombre de points de dommages que récupère
la créature. Seuls les tests de récupération « naturels » de l’adepte peuvent
être utilisés pour l’usage de ce talent. Les tests de récupération bonus obte-
nus par l’intermédiaire de sorts, d’objets magiques ou de talents comme
Guérison par le feu, ne peuvent pas être utilisés avec ce talent.
Sortie gracieuse
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Sortie gracieuse permet à un adepte de s’échapper d’un
combat grâce à une habile pirouette ou diversion. L’adepte effectue
un test de Sortie gracieuse contre la plus haute Défense sociale des
adversaires ciblés, augmentée de +1 par adversaire supplémentaire. Si
le test réussit, l’adepte parvient à s’extraire du combat, et doit alors
s’éloigner le plus possible du lieu de la bataille. Il ne peut rien faire
d’autre que se déplacer, sans quoi l’effet du talent prend fin. Pendant la
durée du talent, les personnages estomaqués par le départ soudain de
l’adepte ne peuvent entreprendre aucune action à son encontre pendant
un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en Sortie gracieuse.
La Sortie gracieuse ne protège que l’adepte. S’il y a des compa-
gnons à lui engagés dans ce combat… bon courage à eux ! S’il retourne
au combat après une Sortie gracieuse, les personnages affectés par le
talent deviennent fous de rage. Ils feront tout leur possible pour l’at-
taquer et seront immunisés à tous les tests d’interaction contre leur
Défense sociale qui tenterait de les influencer. L’outrage et la colère leur
donneront également un bonus de +1 à tous les tests d’action entrepris
contre l’adepte. Mémoire livresque, puis, dans un deuxième temps, aux informations qui
ont été un temps mémorisées et qui restent stockées quelque part dans

Sourire ravageur l’inconscient de l’adepte.

Celui-ci effectue un test de
Niveau : rang + Charisme Souvenirs livresques contre la TABLE DES SOUVENIRS
Action : oui Difficulté du souvenir. Si le test LIVRESQUES

• TALENTS •
Karma obligatoire : non Effort : 0 réussit, il retrouve l’informa- # de livres Difficulté
tion perdue pendant un nombre mémorisés du souvenir
Le talent de Sourire ravageur permet à un adepte de se rendre
de minutes égal à son rang en 1 7
beaucoup plus attirant vis-à-vis d’un membre du sexe opposé. Selon les
Souvenirs livresques. Pendant ce
préférences sexuelles du personnage ciblé, ce talent fonctionne aussi 2 8
laps de temps, le contenu du livre
bien sur des personnages du même sexe. L’adepte effectue un test de
lui est parfaitement accessible. 3 9
Sourire ravageur contre la Défense sociale de la cible. Si le test réussit,
Il peut lire, recopier ou chercher 4 10
cette dernière trouve l’adepte très séduisant. Il ajoute alors son rang en
des informations comme s’il avait
Sourire ravageur en bonus à tous les tests d’interaction qu’il fait contre 5 11
le véritable livre sous les yeux.
elle lors des prochaines 24 heures. 6+ +1
L’adepte peut même choisir de
Un adepte ne peut tenter qu’un seul test de Sourire ravageur contre
replacer ce texte dans sa mémoire
une même personne toutes les 24 heures. Quel que soit le résultat du
active, à condition bien sûr qu’il
test, il doit attendre au moins 24 heures avant d’utiliser ce talent à
ait un rang disponible en Mémoire livresque. Sur un degré de résultat
nouveau sur une même cible.
Pathétique, la connaissance du livre est tellement dégradée qu’il ne se
Ce talent est généralement plus efficace quand il est utilisé aux
souvient plus de rien. Tout le contenu du livre est perdu. Cela dit, l’adepte
dépends d’un personnage de la même race que l’adepte, mais celui-ci
peut toujours prendre le temps de mémoriser le livre à nouveau à l’aide
peut tout de même utiliser le Sourire ravageur sur des personnages de
de son talent de Mémoire livresque.
races différentes. En revanche, la plupart du temps, c’est plus difficile.
C’est au maître de jeu de déterminer quand la tentative est plus difficile
et dans quelle mesure. Par exemple, un humain essayant d’impres-
sionner une naine devra obtenir un degré de résultat Bon. Le même
Sprint
Niveau : rang + Dextérité
humain tentant d’impressionner une t’skrang devra obtenir un résultat
Action : non
Excellent. S’il veut produire le même effet sur un dragon, il lui faudra
Karma obligatoire : non Effort : 1
un degré Extraordinaire (au cas même où ce serait envisageable). En
revanche, si le personnage ciblé est d’une race différente mais qu’il a Le talent de Sprint augmente temporairement la vitesse de déplace-
une préférence pour les humains, il est possible que le test ne nécessite ment d’un adepte. Celui-ci effectue un test de Sprint. Le résultat indique
finalement qu’un degré de résultat Moyen. le nombre maximum de mètres qu’il peut ajouter à son Déplacement de
combat ce round. Le résultat du test est multiplié par deux si l’adepte

Souvenirs livresques
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Souvenirs livresques permet à un adepte de retrouver
une information dans un texte mémorisé par le biais du talent Mémoire
livresque, bien que l’adepte n’ai plus en mémoire le texte en question, à
cause du temps qui passe, ou parce qu’il l’a remplacé par un autre texte.
Alors qu’il existe une véritable limite à la somme d’information qu’un
adepte peut mémoriser, la Difficulté pour se souvenir est déterminée par
le nombre total de livres que le personnage a actuellement en mémoire,
grâce au talent Mémoire livresque, comme le montre la table des Souvenirs
livresques. Cette dificulté correspond à l’examination, dans un premier
temps, de toutes les informations aisément accessibles grâce au talent de
utilise son Déplacement de course.
Au cours d’un même round, l’adepte ne peut pas utiliser le talent
de Sprint et que d’autres talents qui améliorent le déplacement, comme
Bond de Lézard, Marche des vents ou Saut de géant.
Stabilité
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Stabilité améliore les capacités de l’adepte à rester
debout après un coup violent. L’adepte peut utiliser son niveau de
Stabilité à la place de son niveau de Force quand il doit faire un test
d’équilibre après avoir subi une blessure grave (voir Effectuer test
d’équilibre dans le chapitre Combat, p.400).
207
 Symbole animal
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Au Quatrième cercle, les Maîtres des animaux peuvent choisir
d’apprendre le talent de Symbole animal à la place du talent Regard
terrifiant du maître. Ce talent permet à un adepte de peindre, de
tatouer ou de scarifier un symbole animal sur quelqu’un (y compris lui-
même), de façon permanente. Le symbole fonctionne ensuite comme
un charme de sang. En invoquant la force d’un animal, le porteur de
la marque, peut améliorer temporairement l’attribut communément
associé avec cet animal.
Un adepte que l’on forcerait à tatouer un symbole animal sur un
ennemi, ou qui voudrait sciemment utiliser ce talent contre quelqu’un
peut également créer un symbole dont l’animal va affecter négative-
ment le personnage. Il lui faudra sans doute mentir sur sa signification,
par exemple « la tortue va augmenter ta résistance, comme si tu te
glissais à l’intérieur d’une carapace ». De toute façon, l’aspect extérieur
du symbole est laissé à l’inspiration de l’adepte et peut donc entrer
en confl it avec l’image qu’on peut se faire généralement de tel ou tel
animal. Voici quelques exemples d’associations classiques.
Bonus
Dextérité : le singe, le jaguar
Force : l’ours, le cheval
Constitution : le sanglier, la bête de la toundra
• TALENTS •
Perception : l’aigle, le chien
Volonté : l’éléphant, le chat
Charisme : le tigre, le paon
Malus
Dextérité : la tortue
Force : la grue
Constitution : la souris
Perception : le rhinocéros
Volonté : le chien
Charisme : le serpent
L’adepte peut tatouer un symbole sur lui ou sur d’autres person-
nages. Le processus de création lui prendra au moins 36 heures (pas
forcément consécutives, bien sûr). Pendant ce processus, lui et le sujet
ne doivent pas être engagés dans une autre activité ou même distraits.
Au début des 36 heures, l’adepte effectue un test de Symbole animal
contre la Défense magique du sujet. Ce dernier ne peut d’ailleurs pas
volontairement abaisser sa Défense pour ce test. Si le test échoue,
l’adepte ne trouve pas d’endroit convenable pour recevoir son travail
artistique. Il ne pourra pas réessayer avant une semaine. Si le test
réussit, le sujet qui reçoit le symbole perd 2 points de dommages per-
manents. Ces dommages ne pourront jamais être soignés.
Le sujet qui a reçu ce symbole peut désormais ajouter un bonus
de +1 à tous les tests d’action associé à l’attribut du symbole animal, et
ce pendant 1 round. Cette utilisation inflige au personnage 1 point de
dommages d’effort. Considéré comme un charme de sang, le Symbole
animal ne peut pas être utilisé dans les premières 24 heures à compter
de la fin de sa création.
Tenue en selle
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Tenue en selle aide l’adepte à ne pas être jeté au bas
de sa monture. À moins que le contraire ne soit spécifié, l’adepte peut
effectuer un test de Tenue en selle à la place d’un test d’équilibre
quand il est sur sa monture (voir Le combat monté dans le chapitre
Combat, p.413).
208
Terre flottante
Niveau : rang + Volonté
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Terre flottante permet à un adepte d’animer une partie
du sol, d’en faire une espèce de tapis flottant sur lequel lui et d’autres pas-
sagers peuvent voyager. L’adepte effectue un test de Terre flottante, dont
le résultat indique en heures la durée de l’effet du talent. La partie du sol
qui se détache est un carré de 3 mètres par 3 d’une épaisseur de 1 mètre.
Son Déplacement de combat est de 38 mètres et son Déplacement de
course 76 mètres. La terre flottante peut transporter un poids maximum
égal au rang de l’adepte en Terre flottante × 100 kilos.
Pendant un voyage, la terre flottante agit comme un bouclier vivant
entre les passagers et leurs éventuels attaquants. L’adepte ajoute son
rang en Terre flottante à l’Armure mystique de tous les passagers, lui
y compris. De plus tous les passagers bénéficient d’un bonus de +3 à
leur Armure physique. Pendant que la terre flottante est en mouvement,
l’adepte doit se concentrer pour contrôler sa direction et sa vitesse,
pour l’arrêter ou la faire repartir. Si sa concentration est interrompue,
la terre flottante s’immobilise et le talent prend fin.
Tir d’avertissement
Niveau : rang + Charisme
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Tir d’avertissement oblige l’adversaire de l’adepte à y
réfléchir à deux fois avant de l’attaquer. L’adepte utilise ce talent au cours
d’une attaque à distance. L’attaque ne blesse pas l’adversaire mais le but
est de frapper au plus près de la cible : par exemple, à travers la manche
de sa chemise ou en faisant tomber la tasse que le personnage ciblé tenait
dans sa main (ou toute autre prouesse qui prouverait la maîtrise extrême
de l’adepte avec son arme). L’adepte effectue un test d’attaque à distance
contre la Défense physique de son adversaire. Si le test réussit, à la place
du test de dommage, il effectue un test de Tir d’avertissement contre
la Défense sociale de sa cible. Sur un degré de résultat Moyen, celle-ci
est considérée Harcelée pendant un nombre de rounds égal au rang de
l’adepte en Tir d’avertissement (voir Les modificateurs de situation
dans le chapitre Combat, p.408). Sur un degré de résultat Bon, elle est
non seulement considérée Harcelée, mais elle n’entreprendra aucune
action contre l’adepte à moins bien sûr d’être attaquée par l’adepte et ses
alliés. Les effets de ce talent durent jusqu’à ce que la cible réussisse un
test de Volonté contre le niveau de l’adepte en Tir d’avertissement.
Tir en aveugle
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Tir en aveugle permet à un adepte de prendre pour
cible, avec une arme de tir ou de jet, un adversaire qu’il a vu au cours
des rounds précédents (pas forcément le dernier round), mais qui
n’est plus visible. L’adepte effectue un test de Tir en aveugle contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, il perçoit sa posi-
tion et peut ainsi tenter une attaque à distance. L’utilisation du Tir
en aveugle annule les malus d’Obscurité, même si une cible bénéficie
toujours de son Couvert (si celui-ci est dans la ligne de mire, voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.407). Par
exemple, un ork qui saute derrière un mur ne bénéficiera pas du fait
qu’il est à Couvert derrière le mur, parce que l’adepte, connaissant sa
position, peut trouver une trajectoire qui passe par-dessus le mur. Si le
même personnage s’était réfugié dans le poste de garde en claquant la
porte derrière lui, il serait à Couvert. Le fait de connaître sa position ne
permet pas pour autant au tir de l’adepte de traverser les murs.
Chaque utilisation du talent de Tir en aveugle dure un nombre de
rounds égal au rang de l’adepte en tir aveugle. Le Tir en aveugle est très effi-
cace quand il est combiné avec le talent de Ricochet ou de Tir infaillible.
Tir impressionnant effectuer un test de dommages et enchaîner avec une nouvelle attaque,
tant qu’il n’a pas dépassé le nombre d’attaques annoncé au début.
Niveau : rang + Dextérité

Tissage de filament
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Tir impressionnant permet à un adepte d’impression- Niveau : rang + Perception
ner la foule grâce à une précision de tir particulièrement ahurissante. Action : oui
L’adepte choisit une cible et annonce où son projectile va frapper. Ensuite, Karma obligatoire : non Effort : 0
il effectue un test de Tir impressionnant à la place de son test d’attaque Unique à chaque
au contact. Si le test réussit, il touche sa cible à l’endroit annoncé. Le TABLE DES TALENTS DE
discipline. Les adep-
public qui assiste à la prouesse peut être favorablement impressionné. TISSAGE DE FILAMENT
tes utilisent le talent
L’adepte compare le résultat du Tir impressionnant à la Défense Tissage de
de Tissage de filament Discipline
sociale de chaque témoin de la scène. Pour chaque degré de résultat filament
pour créer des filaments
atteint, il bénéficie d’un bonus de +1 à tous ses tests d’interaction effec- Archer Tissage de flèche
magiques. Un adepte
tué contre un personnage impressionné. Cet effet dure un nombre de peut avoir un nombre Cavalier Tissage de cavalier
rounds égal au rang de l’adepte en Tir impressionnant. maximum de filaments Éclaireur Tissage d’éclaireur
actifs égal à son rang Écumeur du ciel Tissage du ciel
Tir infaillible en Tissage de filament.
Individuellement,
Élémentaliste Élémentalisme
Niveau : rang + Dextérité chaque f ilament ne Forgeron Forge de filament
Action : oui peut pas être tissé à un Guerrier Tissage de guerre
Karma obligatoire : oui Effort : 0 rang supérieur à celui Illusionniste Illusionnisme
de l’adepte en Tissage
Le talent de Tir infaillible permet à un adepte de porter des atta- Maître d’armes Tissage d’arme
de filament.
ques à distance extrêmement précises. L’adepte effectue un test de
Caelarion maîtrise Maître des animaux Tissage d’animaux
Tir infaillible à la place de son attaque à distance. Il doit dépenser au
le Tissage de filament Navigateur du ciel Tissage des airs
minimum 1 point de karma au moment où il effectue son test de Tir
au rang 3. Cela lui Nécromancien Nécromancie
infaillible. Si le test est raté, il dépense un autre point de karma, et
permet d’avoir jusqu’à
ajoute le résultat du dé de ce point de karma au résultat du test initial. Sorcier Sorcellerie
trois filaments actifs

L’adepte continue de dépenser du karma jusqu’à ce qu’il touche sa cible,
ou jusqu’à ce qu’il ait dépensé un nombre de points de karma égal à son
rang en Tir infaillible. Une fois que la cible est touchée, l’adepte ne peut
pas continuer à dépenser des points de karma pour tenter d’obtenir un
meilleur degré de résultat par exemple.
Une fois que le résultat du test d’attaque a été déterminé, la cible
peut tenter d’éviter l’attaque avec un test d’Esquive, ou de détourner
l’attaque à l’aide d’un sort, comme Bouclier de brume par exemple.
Tir multiple
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1+ (par attaque)
Le talent de Tir multiple permet à un adepte d’effectuer plusieurs atta-
ques avec son arme de tir pendant un même round de combat, contre une
ou plusieurs cibles (voir Combat à distance dans le chapitre Combat,
p.411). L’adepte effectue un test de Tir multiple contre la Défense physique
de ses adversaires pour chaque attaque, en subissant 1 point de dommages
d’effort à chaque attaque. Pour chaque test réussit, il effectue un test de
dommages. Un adepte peut tenter un nombre d’attaque égal à son rang
en Tir multiple. Il peut choisir de diriger ses attaques contre une seule ou
plusieurs cibles, à partir du moment où elles sont à sa portée.
• TALENTS •
au même moment, qui Troubadour Tissage d’histoire
peuvent respect ive- Voleur Tissage de voleur
ment être tissés au
maximum au rang 3.
Cette limite ne s’applique pas aux fi laments tissés aux trames de
sort, car ces fi laments sont temporaires et ne durent que le temps de
lancer un sort. Si le magicien obtient un degré de résultat Excellent
en tissant un fi lament à une trame de sort, il peut tisser un fi lament
supplémentaire à ce sort dans le même round, s’il en a besoin. Voir
les chapitres Fonctionnements de la magie (p.251) et La magie
des sorts (p.282) pour plus d’informations sur les fi laments et les
trames de sort.
Comme le montre la Table des talents de Tissage de filament,
chaque discipline a sa propre variante du talent de Tissage de filament.
Les adeptes qui suivent plus d’une discipline apprennent et progressent
indépendamment dans chacun de leur talent de Tissage de fi lament.
Pour plus d’informations sur les disciplines multiples et le talent de
Tissage de fi lament, voir Apprendre de nouvelles disciplines
dans le chapitre Bâtir votre légende, p.425.
Le talent de Tissage de fi lament donne également à l’adepte une
version limitée de la vision astrale appelée Vision des fi laments (voir
Perception astrale dans le chapitre Fonctionnements de la
magie, p.256). La vision astrale par l’utilisation du talent Tissage ne
permet à l’adepte de ne voir que les filaments et les trames. Pour plus

Tir rapide
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1+ (par attaque)
Le talent de Tir rapide permet à un adepte de décocher des projec-
tiles supplémentaires sur une même cible. L’adepte annonce le nombre
d’attaques de Tir rapide supplémentaires qu’il veut tenter, avec pour
limite un nombre d’attaques égal à son rang en Tir rapide. Chaque atta-
que de Tir rapide annoncée cause 1 point de dommages d’effort à l’adepte,
quel que soit le nombre d’attaques qui sera finalement effectué (voir plus
loin). La première attaque est réalisée avec le talent Armes de tir. Les
attaques suivantes sont effectuées avec le talent Tir rapide. Toutes les
attaques en Tir rapide doivent être portées contre la cible du premier tir
(celui réalisé avec le talent Armes de tir). Pour pouvoir enchaîner les atta-
ques en Tir rapide, il faut que l’attaque précédente ait touché la cible. Un
adepte qui rate une attaque en Tir rapide ne peut plus faire d’attaque avec
ce talent jusqu’à la fin du round. En revanche, si l’attaque réussit, il peut
d’informations sur les filaments, la Tissage et les trames primordiales,
voir De la nature des filaments dans le chapitre La magie des
filaments, p.264).
Tissage multiple
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Tissage multiple permet à un magicien de tisser plu-
sieurs fi laments à un sort. L’utilisation de ce talent est aussi le seul
moyen de parvenir à tisser des filaments à un sort puis de lancer ce sort
au cours d’un même round de combat. Pour tisser plusieurs filaments,
le magicien effectue un test de Tissage de fi lament pour un seul fi la-
ment puis un test de Tissage multiple pour un second filament. Si le test
de Tissage de filament échoue, le magicien peut encore utiliser le talent
de Tissage multiple pour tisser un autre fi lament au cours du même
round. Pour tisser un fi lament et lancer un sort au cours d’un même
209
 round, le magicien effectue un test de Tissage multiple pour tisser le
filament puis un test d’Incantation pour lancer le sort.
Tissage multiple permet au magicien de tisser des filaments supplé-
mentaires, comme c’est le cas avec le talent de Tissage de filament (voir
Lancer un sort, chapitre La magie des sorts, p.285). Toutefois, les
filaments supplémentaires accordés par les tests de Tissage multiple et de
Tissage de filament ne peuvent pas être utilisés pour tisser un même fila-
ment au cours du même round. Ainsi, un magicien ne peut pas se servir de
Tissage multiple pour « retisser » un filament après un échec avec le talent
Tissage de filament. Cela étant, si le sort nécessite plusieurs filaments, le
magicien peut utiliser Tissage multiple pour tisser un autre filament du
sort que le personnage n’a pas encore essayé de tisser.
Par exemple, un magicien rate un test de Tissage de filament pour
tisser un filament à un sort qui ne nécessite qu’un seul fil. Il ne peut pas
utiliser Tissage multiple pour « retisser » le filament en question au cours
du même round. Si le sort nécessite deux filaments, le magicien peut utili-
ser le talent Tissage multiple pour tisser le deuxième fil et, le round suivant,
il pourra utiliser Tissage multiple pour tisser le fil manquant puis, au cours
du même round, utiliser Incantation afin de lancer son sort.
Toile astrale
Niveau : rang + Force
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Toile astrale crée une toile gluante. La surface maximum
couverte par la toile est égal au rang de l’adepte en Toile astrale × 10 m². La
• TALENTS •
toile peut être projetée à une distance maximum égale au rang de l’adepte
en Toile astrale × 3 mètres. La toile existe à la fois dans le monde physique
et dans l’espace astral et peut attraper des créatures dans les deux mondes.
L’adepte effectue un test de Toile astrale (Difficulté 6). Si le test réussit, la
toile est crée et existe pendant un nombre de minutes égal au résultat du
test de Toile astrale. Un personnage pris dans la toile ou qui essaye de tra-
verser la surface couverte par la toile doit faire un test de Dextérité contre
le résultat du test de Toile astrale. Si le test échoue, le personnage est collé
à la toile. Tant qu’il est collé, le personnage est considéré À terre (voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.407).
Le niveau de Force de la toile est égal au niveau de l’adepte en
Toile astrale. Chaque round, un personnage englué peut faire un test
de Force contre le niveau de Force de la toile pour se libérer. Sinon, un
nombre suffisant de dommages infligés à la toile peut rendre sa liberté
au personnage. Infl iger à la toile un nombre de points de dommages
égal au niveau de Force de la toile (donc au niveau de l’adepte en Toile
astrale) est suffisant pour libérer un personnage. Chaque personnage
doit être libéré individuellement.
210
Trame d’attribut
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 1
Le talent de Trame d’attribut permet à un adepte de tisser temporai-
rement un filament à l’un de ses attributs, et ainsi de le booster. L’adepte
effectue un test de Trame d’attribut contre le niveau de l’attribut qu’il veut
augmenter. Si le test réussit, il crée le filament avec l’attribut en question,
augmentant son niveau de +1 par degré de résultat obtenu lors du test. Le
filament temporaire dure un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en
Trame d’attribut. Quand il disparaît, l’effet du talent prend fin.
Tramage de talent
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 3
Le talent de Tramage de talent permet à un adepte de tisser un
fi lament temporaire à l’un de ses talents, et donc d’en augmenter la
puissance. L’adepte choisit le talent et effectue ensuite un test de
Tramage de talent contre sa propre Défense magique. Il ne peut pas
abaisser sa Défense magique pour ce test. Si le test réussit, un filament
temporaire est attaché au talent. Les effets de ce talent durent 2 rounds.
Un degré de résultat supérieur augmente la durée du talent : un degré
de résultat Bon étend cette durée à 3 rounds, un Excellent à 4 rounds
et un Extraordinaire à 5 rounds. Pendant cette période, l’adepte ajoute
son rang en Tramage de talent au niveau du talent amélioré.
Jerreck maîtrise Tramage de talent au rang 2 et veut
temporairement améliorer son rang en Incantation. Il effec-
tue un test de Tramage de talent contre sa Défense magique
de 13 et obtient un résultat de 26 – Un Excellent degré de
résultat. Son talent d’Incantation bénéficie donc d’un bonus
de +2 niveaux pendant 4 rounds.
Trame d’effet
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Trame d’effet augmente la puissance de l’effet d’un sort
lancé par un magicien. Avant de tisser un filament, le magicien doit annon-
cer qu’il va utiliser le talent Trame d’effet. Il effectue ensuite un test de
Trame d’effet contre la Difficulté de tissage du sort (ou la Difficulté de
réharmonisation, si le sort ne nécessite pas de filament). Si le test réussit,
le magicien ajoute au test d’effet du sort un bonus égal à son rang en Trame
d’effet, à condition bien sûr que le sort ait été lancé avec succès.
Trame d’incantation
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Trame d’incantation permet à un magicien d’améliorer
le résultat d’un test d’Incantation. Avant d’utiliser le talent de Trame
d’incantation, le magicien doit annoncer le sort qu’il désire améliorer
avec son talent. Après avoir tissé les filaments nécessaires, il effectue
un test de Trame d’incantation contre la Difficulté de tissage du sort (ou
si le sort n’a pas de filaments, contre la Difficulté de réharmonisation).
Si le test réussit, le magicien ajoute à son test d’Incantation pour ce sort
un bonus égal à son rang en Trame d’incantation.
Transfert de blessure
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Transfert de blessures permet à un adepte de trans-
férer une blessure grave à un autre être vivant. L’adepte touche l’être
en question, puis effectue un test de Transfert de blessures contre la
Défense magique de celui-ci. Si le test réussit, une blessure grave est
transférée de l’adepte à la cible, ainsi qu’un nombre de points de dom-
mages égal au Seuil de blessure grave de la cible. Aucune armure ne
protège contre ce type de dommages.
Peut importe le Seuil de blessure grave de la cible, l’adepte ne peut
jamais transférer un nombre de points de dommages plus important
que ceux qu’il a déjà perdus au moment de l’utilisation du talent. Les
effets de ce talent sont immédiats. L’adepte est « guéri » instantané-
ment de sa blessure grave et des points de dommages transférés.

Ultime sursaut
Niveau : rang + Constitution
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0 (voir le texte)
Le talent d’Ultime sursaut donne à l’adepte une dernière chance
d’échapper à la mort. Chaque utilisation de l’Ultime sursaut utilise un
test de récupération de l’adepte. Si ce dernier n’a plus de test de récu-
pération au moment où il meurt, il ne peut pas utiliser ce talent. Quand
le nombre de points de dommages subis par l’adepte égale ou dépasse
son Seuil de mort, il effectue immédiatement un test d’Ultime sursaut
en guise de test de récupération.
Si le résultat du test lui permet de faire passer son total actuel de
dommages en dessous de son Seuil de mort, l’adepte reste en vie. Si le
total actuel de dommages passe en dessous de son Seuil d’inconscience,
l’adepte reprend conscience. En revanche, si le test d’Ultime sursaut deux points de dommages permanents qui ne peuvent pas être soignés
ne suffit pas à ramener le total actuel de dommages en dessous du avant expiration des effets du talent.
Un test réussi de Dissipation de la magie (24) peut dissiper le talent

• TALENTS •
Seuil de mort, l’adepte est bel et bien mort et ne peut pas refaire de
test d’Ultime sursaut. de Verrou cristallin de sort et mettre fin à ses effets. Les sorts sans durée
Un test raté d’Ultime sursaut n’empêche pas l’application d’autres déterminée (ceux à effets immédiats notamment, comme Dard spectral)
formes de soins post-mortem, comme un onguent de la dernière chance ou ceux qui ont une durée de un round ne peuvent pas être prolongée
(voir Les aides à la guérison dans le chapitre Biens et services, grâce à l’utilisation de ce talent. Le Verrou cristallin de sort peut être uti-
p.450). lisée pour enfermer un sort dans n’importe quel type de matrice (Matrice
de sort, améliorée, renforcée, partagée). Cela dit, l’effet du talent ne pro-
longe que le sort utilisé dans le Verrou cristallin de sort. Les autres sorts
Venin présents dans la matrice sont « effacés » de la matrice. En revanche, tout
filament attaché à la matrice de sorts reste en place, mais comme aucun
Niveau : rang + Constitution
sort ne peut plus être lancé à partir de cette matrice jusqu’à l’expiration
Action : non
de l’effet du Verrou cristallin de sort, il est sans effet.
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le magicien ne peut jamais avoir un nombre de matrices bloquées
Le talent de Venin permet à un adepte au corps à corps de générer un supérieur à son rang en Verrou cristallin de sort.
fin cône de poison vaporeux. Le venin ne peut pas être utilisé si l’adepte

manie une arme. Le personnage effectue un test de Combat à mains nues
contre la Défense physique de la cible. Si le test réussit, les dommages sont
alors déterminés par un test de Venin. Le Venin traverse automatiquement
l’Armure physique, à moins que l’armure ne soit totalement étanche (pour
des raisons magiques ou non). Chaque round suivant, le Venin continue
d’infliger des dommages, et ce pendant un nombre de rounds égal au rang
de l’adepte en Venin. La cible du Venin peut utiliser une action pour tenter
de résister au poison, en effectuant un test de Constitution contre le niveau
de l’adepte en Venin. Si le test réussit, le poison devient inoffensif.
Verrou cristallin de sort
Niveau : rang + Perception
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0 (voir le texte)
Le talent de Verrou cristallin de sort permet à un magicien de bloquer
la présence d’un sort dans une matrice de sort, étendant ainsi sa durée
d’effet. Le talent de Verrou cristallin de sort correspond à une forme de
magie du sang. Au moment où il lance un sort à partir d’une de ses matri-
ces, le magicien effectue un test de Verrou cristallin de sort à la place
de son test d’Incantation. Si le test réussit, la magie du talent enferme le
sort dans le Verrou cristallin de sort pour une durée d’un an et un jour.
La matrice de sort ne peut plus être utilisée pour contenir un autre sort
pendant toute cette période. Le talent de Verrou cristallin de sort étend la
durée d’effet du sort à un an et un jour. Quand on tente de regarder cette
matrice dans l’espace astrale, elle a un aspect cristallin. La magie du sang
nécessaire à l’utilisation de la Verrou cristallin de sort inflige au magicien
Visage miroir
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Visage miroir permet de construire un visage illu-
soire qui possède une partie de la conscience de l’adepte. En fait, ce
talent permet de créer une sorte de longue vue magique, très utile
pour observer les situations et les événements à distance. L’adepte
doit toucher le visage du personnage ciblé, puis faire un test de Visage
miroir contre sa Défense magique. Si le test réussit, une illusion du
visage de l’adepte, fine comme une feuille de papier, se surimpose sur
les traits de la cible. Le visage illusoire bouge naturellement, peut voir,
sentir, parler, écouter et même répondre à des questions basées sur des
savoirs que possède l’adepte.
L’adepte possède un lien télépathique avec l’illusion qui lui permet
d’être conscient de tout ce que l’illusion dit ou perçoit. La portée de ce
lien est de 250 mètres. Au-delà, l’illusion continue mais l’adepte ne sait
ce qui lui arrive. Cela dit, la conscience permise par le Visage miroir a
un prix. L’adepte souffre d’un malus de -1 à tous ses tests basés sur la
Perception. Cette pénalité débute dès que l’adepte a terminé de créer l’il-
lusion et disparaît quand l’illusion s’évanouit, après un nombre d’heures
égal au résultat du test de Visage miroir. L’adepte peut automatiquement
mettre un terme à l’illusion, à tout moment. Celle-ci peut être détectée et
réfutée et a une Difficulté de réfutation de 8 et une Difficulté de détection
de 16 (voir Détection et réfutation des illusions dans le chapitre
Les sorts d’illusionnisme, p.322).

211
 Vision astrale
Niveau : rang + Perception
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Vision astrale permet à un adepte de voir dans l’espace
astral. Chaque utilisation de la Vision astrale dure un nombre de rounds
égal au rang de l’adepte en Vision astrale. Il peut voir tous les objets
astraux dans un rayon égal à son rang en vision astrale × 10 mètres.
L’adepte effectue un test de Vision astrale Difficulté 6 (la Défense
magique normal de l’espace astral). Si le test réussit, il ressent l’em-
preinte astrale de tous les objets et entités à sa portée. Cette empreinte
astrale ne révèle que la localisation et la forme d’un objet ou d’une
entité. Aucune information plus précise. Si l’adepte veut examiner une
empreinte plus précisément, il doit faire un deuxième test de Vision
astrale contre la Défense magique du sujet examiné. Un résultat Moyen
permet à l’adepte de voir la trame du sujet.
Un adepte qui utilise la Vision astrale pour observer un objet magi-
que peut en voir la trame, et ainsi savoir qu’il est de nature magique.
Toutefois, examiner un objet de cette façon n’apporte aucune infor-
mation à propos de l’histoire de l’objet et ne permet pas d’en déduire
des connaissances par examen. Pour plus d’information sur l’espace
astral et la perception astrale, voir L’espace astral dans le chapitre
sur Fonctionnements de la magie, p.254.
Vision véritable
Niveau : rang
Action : NA
• TALENTS •
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Vision véritable permet à un adepte de percer les
illusions plus facilement. Le personnage ajoute son rang en Vision
véritable au résultat de tous les tests effectués pour détecter, réfuter
ou tout simplement voir à travers une illusion. Remarquez que ce bonus
n’améliore pas l’efficacité du test, sauf lorsqu’il s’agit de détecter les
illusions. Ainsi, si l’adepte vient juste d’effectuer un test de dommages
sur un personnage illusoire (ce qu’il ne sait pas), son test de dommages
compte également comme un test pour détecter l’illusion. Il ajoute donc
son rang en Vision véritable au résultat du test pour détecter l’illusion,
mais en aucun cas il ne l’ajoute au résultat du test de dommages. Pour
plus d’informations sur les illusions et la façon dont elles fonctionnent
voir Détecter et réfuter les illusions, chapitre Les sorts d’illu-
sionnisme, p.322).
Vitalité
Niveau : rang + Constitution
Action : oui
Karma obligatoire : oui Effort : 0
Le talent de Vitalité permet à un adepte de récupérer plus efficacement,
en lui donnant chaque jour un nombre de tests de récupération supplé-
mentaires égal à son rang en Vitalité. Quand il utilise un de ces tests de
récupération bonus, l’adepte effectue un test de Vitalité à la place d’un
test de récupération normal. Les tests de récupération supplémentaires
apportés par ce talent peuvent également servir à alimenter d’autres talents,
comme Ultime sursaut ou Peau de bois. Dans ces cas là, le point de karma
obligatoire est dépensé, mais le dé de karma n’est pas jeté avec le test.
Vivacité du tigre
Niveau : rang
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Vivacité du tigre permet à un adepte de réagir en
combat beaucoup plus rapidement que la normale. Il ajoute à son test
d’initiative pour ce round un bonus égal à son rang en Vivacité du tigre.
Par exemple, un adepte avec Vivacité du tigre au rang 3 ajoute un bonus
de +3 à son test d’initiative. Le talent de Vivacité du tigre peut être
utilisé avec d’autres talents qui améliorent l’initiative, comme Danse
des airs.
212
Vive lame
Niveau : rang + Dextérité
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 2
Le talent de Vive lame permet à un adepte de porter des coups particu-
lièrement rapides et agiles avec son arme de mêlée. Pour utiliser ce talent,
l’adepte doit manier une arme de mêlée et déclarer l’usage de ce talent avant
la détermination des initiatives. Il peut ensuite utiliser son niveau de Vive
lame à la place de son niveau de Dextérité pour le test d’Initiative. Quand il
utilise le talent de Vive lame, le test d’Initiative de l’adepte n’est pas affecté
par les malus d’initiative des armures et des boucliers.
Voix de barde
Niveau : rang + Charisme
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Voix de barde permet à un adepte de prendre une voix
magique, riche et persuasive, pour charmer les autres. L’adepte effec-
tue un test de Voix de barde contre la plus haute Défense sociale du
groupe, augmentée de +1 par personnage supplémentaire. Sur un degré
de résultat Moyen, il impressionne suffisamment ses cibles pour qu’elles
écoutent avec attention ce qu’il a à dire. Elles ne le suivront pas, mais
elles prendront en compte ses suggestions, tant qu’elles ne les mettent
pas particulièrement en danger. Sur un degré de résultat Bon, l’adepte a
vraiment réussi à charmer le groupe et peut commander aux cibles affec-
tées pendant un nombre de minutes égal à son rang en Voix de barde. Il
ne peut toutefois pas ordonner au groupe de prendre des risques plus
importants que ceux qu’il est prêt à prendre lui-même. Par exemple, un
adepte ne peut pas demander au groupe d’attaquer un camp de trolls,
à moins bien sûr qu’il n’ait l’intention de participer personnellement à
l’assaut.
Vol à la tire
Niveau : rang + Dextérité
Action : oui
Karma obligatoire : non Effort : 0
Le talent de Vol à la tire combine un toucher très habile à de la
magie de lévitation mineure, ce qui permet à un adepte de retirer un
objet de la poche ou de la bourse d’un autre personnage. L’adepte effec-
tue un test de Vol à la tire, le résultat du test indiquant la Difficulté à
battre pour toutes les tentatives de détection du larcin. Toute personne
susceptible d’avoir observé le méfait, y compris la cible elle-même, peut
tenter un test de Perception contre cette Difficulté pour essayer de se
rendre compte immédiatement du forfait.
Volonté de fer
Niveau : rang + Volonté
Action : non
Karma obligatoire : non Effort : 1
Le talent de Volonté de fer permet à un adepte de résister aux capa-
cités magiques qui s’attaquent à sa Défense magique. À chaque fois que
l’adepte est pris pour cible par ce genre de capacité, il peut faire un test
de Volonté de fer contre le résultat du test d’action de son adversaire.
Si le test réussit, il modèle alors son esprit selon des schémas plus
résistants de sorte que la capacité n’a aucun effet sur lui.
Ce talent fonctionne de façon similaire au talent d’Esquive, sauf qu’il est
uniquement efficace contre les capacités magiques s’attaquant à la Défense
magique de l’adepte, comme certains talents, sorts ou pouvoirs de créatures.
Celle-ci peut utiliser ce talent un nombre de fois par round égal à son rang en
Volonté de fer, mais une fois seulement contre une même attaque.
Kindras, un humain Forgeron, a une Défense magique
de 8. Lucien, un elfe Nécromancien, lui lance un sort et obtient
un résultat de 16 à son test d’Incantation. Réalisant le danger,
Kindras décide d’utiliser son talent de Volonté de fer pour se pro-
téger du sort de Lucien. Il obtient un résultat de 18 à son test de
Volonté de fer – une réussite ! Le sort de Lucien se désagrège, et
laisse ce dernier face à un Forgeron pas très content du tout…
 Spécialisations de talent
Les talents définissent peut être l’adepte, mais ce sont les raffinements que celui-ci atteint dans
ses capacités qui le définissent véritablement. Quelques passes élémentaires suffisent aux
Maîtres d’armes médiocres. Mais moi, voyez-vous, je ne suis pas un Maître d’armes médiocre !
* Kricklen, Maître d’armes t’skrang *
Les spécialisations de talent permettent aux adeptes d’utiliser leurs
talents de discipline de façon à obtenir des effets spécifiques. Elles per-
mettent ainsi d’élargir l’éventail des possibilités offertes aux adeptes
par l’usage des talents. Les spécialisations sont également l’occasion
d’apporter à chaque personnage un peu plus de singularité.
Ce chapitre donne les clés pour apprendre, créer et utiliser les spé-
cialisations. Il décrit également avec précision quelques unes des très
nombreuses spécialisations accessibles aux disciplines décrites dans
le chapitre Disciplines.
A
pprendre des
spécialisations
Les personnages peuvent développer des spécialisations par eux-
mêmes, sur le tas, ou bien se les faire enseigner par des membres de leur
discipline prêts à partager leur savoir. En progressant dans les cercles de
leur discipline, certains adeptes prennent bien soin de trouver un maître
qui maîtrise la spécialisation qui les intéresse (voir Progression de
cercle dans une discipline dans le chapitre Bâtir votre légende,
p. 424). En apprenant les rudiments d’un nouveau cercle de leur discipline,
les personnages consacreront fréquemment un peu plus de temps et de
points de légende pour apprendre une ou plusieurs spécialisations. Un
personnage qui voudrait apprendre une spécialisation entre deux pro-
gressions de cercle devra partir à la recherche d’un tuteur acceptant de lui
enseigner cette spécialisation, ou alors, il devra la développer lui-même.
La difficulté de cette entreprise est déterminée par le maître de jeu.
Restrictions d’apprentissage
Les spécialisations impliquent une utilisation et une compréhension
très particulière de la magie. Un adepte peut uniquement apprendre des
spécialisations associées à ses talents de discipline. Par exemple, l’Archer
et le Guerrier développent tous deux le talent d’Armes de tir au cours de
l’apprentissage de leur discipline. Toutefois, seul l’Archer peut apprendre
des spécialisations de talent dérivées du talent Armes de tir, parce que
seuls les Archers apprennent ce talent comme un talent de discipline.
La plupart des spécialisations sont spécifiques à chaque discipline.
En d’autres termes, la plupart des talents permettent différents types
de spécialisations pour différentes disciplines. Par exemple, seuls les
Écumeurs du ciel peuvent apprendre la spécialisation Arme hurlante,
dérivée du talent Armes de mêlée, ce qui suit la logique de la discipline
qui comprend déjà les talents Cri de guerre et Rugissement de guerre.
À l’inverse, la spécialisation de Parade améliorée, dérivée du talent
Armes de mêlée, ne peut être apprise que par les Maîtres d’armes, et
pas par les Écumeurs du ciel.
Les spécialisations de talent deviennent accessibles à un adepte
quand il a atteint un rang spécifique dans le talent dont est dérivée la
spécialisation. Par exemple, une spécialisation d’Incantation qui permet
à un magicien de maintenir les filaments de sorts ne sera accessible au
magicien qu’une fois atteint le rang 5 dans le talent d’Incantation.
Apprentissage : sur le tas ou avec un tuteur
Apprendre une spécialisation n’est pas aussi simple que de progres-
ser dans un talent, même s’il existe quelques similarités. Le degré de
précision requis est si élevé que le personnage doit méditer pendant
un nombre de jours égal au rang minimum nécessaire dans le talent
concerné pour pouvoir apprendre la spécialisation. Ce temps est mis
à profit pour la réflexion de ce que cette spécialisation peut apporter à
l’adepte et à la façon dont elle s’articule autour du savoir du talent lui-
même. Le personnage doit consacrer un minimum de 4 heures par jour à
cette méditation. À la fin du temps nécessaire, il paie le nombre de points
de légende requis et note sur sa feuille de personnage la spécialisation.
Pour des questions de concentration, les personnages ne peuvent
apprendre qu’une seule spécialisation à la fois. Toute interruption dans
le processus implique que le personnage doit reprendre sa méditation
du début. Le personnage doit être reposé et en parfaite santé avant de
commencer son entraînement. Un personnage à qui il resterait des
points de dommages ou une blessure grave ne pourrait pas apprendre
une nouvelle spécialisation.
Un tuteur fera normalement payer l’enseignement d’une spécialisa-
tion à un personnage. Le coût est généralement égal au rang minimum
nécessaire dans le talent concerné × 25 pièces d’argent. À la discrétion
• SPÉCIALISATIONS
du maître de jeu, ces honoraires peuvent doubler ou tripler si le per-
sonnage veut un enseignement particulier.
Pour apprendre la spécialisation de Deuxième Riposte,
Kricklen doit méditer 4 heures par jour pendant 7 jours et
payer 175 pièces d’argent à son tuteur.
Un personnage peut également développer sa propre spécialisa-
tion grâce à l’entraînement et à la méditation. Le personnage doit être
reposé et en bonne santé avant de commencer son entraînement. Un
personnage à qui il resterait des points de dommages ou une blessure
grave ne pourrait pas développer une nouvelle spécialisation.
La difficulté d’apprentissage est telle que le personnage doit s’entraî-
ner et méditer pendant un nombre de semaines égal au rang minimum
nécessaire dans le talent concerné pour apprendre la spécialisation. Ce
temps est mis à profit pour la réflexion de ce que cette spécialisation peut
apporter à l’adepte et à la façon dont elle s’articule autour du savoir du
talent. Le personnage doit consacrer un minimum de 4 heures par jour à
cet entraînement. À la fin du temps nécessaire, il paie le nombre de points
de légende requis et note la spécialisation sur sa feuille de personnage.
Pour des questions de concentration, les personnages ne peuvent
développer qu’une seule spécialisation à la fois. Toute interruption
dans le processus implique que le personnage doit reprendre son
DE TALENT
entraînement du début.
Serafino, un Maître d’armes humain, a entendu parlé de
la spécialisation Deuxième riposte, mais se trouve dans l’im-
possibilité de trouver un tuteur. Il décide donc de développer
cette spécialisation lui-même et s’entraîne pendant 7 semai-
nes, passant chaque jour 4 heures en méditation. Ensuite, il
dépense les points de légende nécessaires à l’apprentissage
de cette nouvelle spécialisation.
Le coût en points de légende des
spécialisations
•
Les spécialisations doivent être achetées en points de légende. Une
spécialisation n’a pas de rang – on la connaît ou pas. Pour apprendre
une spécialisation, les personnages ne dépensent donc qu’une seule fois
leurs points de légende. À partir de ce moment là, le personnage peut
utiliser sa spécialisation à chaque fois qu’il utilise le talent en question.
Le coût en points de légende de la spécialisation est le même que l’achat
du rang minimum nécessaire dans le talent concerné pour apprendre la
spécialisation. Par exemple, acheter la spécialisation Flèche explosive
(rang minimum en Flèche enflammée = 7) coûte autant que pour faire
213

Apprendre les spécialisations en
changeant de cercle
Règle optionnelle : les précédentes éditions du jeu Earthdawn
avaient établi la possibilité pour un adepte d’apprendre des spécia-
lisations de talents uniquement au moment de la progression dans
les cercles de sa discipline. On constate également que le coût en
points de légende pour apprendre une spécialisation était consi-
dérablement moindre. Nous avons maintenu ces principes en tant
que règle optionnelle pour permettre une certaine compatibilité
Kricklen, un T’skrang Maître d’armes veut apprendre la
spécialisation de talent Deuxième riposte, dérivée du talent
Deuxième arme. Kricklen maîtrise Deuxième arme au rang
8. Il atteint donc le rang minimum nécessaire dans le talent
concerné (Deuxième riposte nécessite une maîtrise au rang 7
de Deuxième arme). Le talent de Deuxième arme est disponible
pour les Maîtres d’armes à partir du cercle 5. En regardant sur la
Table du coût d’apprentissage des talents, le coût que doit payer
Kricklen pour apprendre un talent de cercle 5-8 au rang 7 est
de 3 400 points de légende. C’est donc la somme que va devoir
payer le Maître d’armes pour apprendre Deuxième riposte.

C
avec les anciennes versions du jeu et aussi parce que ce système
nécessite moins de compter les heures de méditations et d’entraî-

réer des spécialisations

nement, ce qui peut plaire à certains joueurs et maîtres de jeu.
Un maître de jeu qui utiliserait cette règle optionnelle devrait
toutefois tenir compte des points suivants (pour plus d’infor-
mations sur les temps d’entraînements et les coûts en points de
légende pour progresser d’un cercle, voir Progresser dans les
cercles de sa discipline dans le chapitre Bâtir sa légende).
• À chaque fois qu’un personnage progresse d’un cercle dans sa
discipline, il a l’opportunité d’apprendre de son maître une ou
plusieurs spécialisations de talent. Toutefois, ce personnage ne
peut apprendre que les spécialisations que connaît son maître.
Ces spécialisations peuvent uniquement être apprises pendant
l’entraînement nécessaire à l’apprentissage du nouveau cercle.
Le maître de jeu détermine les spécialisations connues par le
maître (ce qui implique que le personnage se renseigne avant
s’il veut apprendre une spécialisation précise).
• Le personnage doit toujours avoir le rang minimum nécessaire
•
Les spécialisations de talents sont l’expression des spécifi-
cités et des usages personnels des talents d’un personnage. Il n’existe
donc pas de liste défi nitive des spécialisations. Les maîtres de jeu et
les joueurs peuvent créer librement des spécialisations uniques pour
leurs personnages. Comme toujours, c’est au maître de jeu que revient
la décision d’autoriser une spécialisation dans le jeu et d’en définir les
spécificités. Les indications qui suivent ont pour objectif de vous aider
à ne pas créer des spécialisations qui déséquilibrent votre jeu.
Garder à l’esprit deux règles générales. Tout d’abord, les spécialisa-
tions ne peuvent être apprises que pour des talents de discipline. Cette
première obligation limite efficacement le nombre de spécialisations
qu’un personnage peut développer. Deuxièmement, les spécialisations
sont censées amener une particularité ou une dimension supplémentaire

dans le ou les talents concernés pour chaque spécialisation à l’usage d’un talent. Elles ne devraient donc pas reproduire les effets
qu’il désire apprendre. d’un autre talent ou dispenser de l’apprentissage de nouveaux talents.
DE TALENT

• L’apprentissage d’une ou plusieurs spécialisations ne nécessite
pas de temps d’entraînement supplémentaire. La méditation et
la pratique requises sont comprises dans le temps d’entraîne-
ment prévu pour progresser vers un nouveau cercle.
• Le coût en points de légende pour chaque spécialisation est calculé
à partir du cercle dont est issu le talent dans lequel le personnage
veut se spécialiser. Le coût en points de légende est égal à l’acqui-
sition du rang 1 dans le talent concerné. Le coût supérieur réservé
aux personnages multi-disciplinés s’applique dans ce cas.
Caelarion apprend la spécialisation de talent Blessure
béante. Il est également dans le processus de progression
vers un nouveau cercle dans sa discipline, et il a pris son
• SPÉCIALISATIONS
Idéalement, elles soutiennent et étendent les possibilités du talent.
Ensuite, pour créer une spécialisation, le joueur doit décider de plu-
sieurs choses : l’effet de cette spécialisation ; à quel rang l’apprentissage
de la spécialisation est possible dans le talent concerné ; enfin, il faut
déterminer si la spécialisation implique un coût en terme d’effort, et si son
utilisation implique un degré de résultat spécifique sur le test de talent.
Un joueur veut créer une spécialisation pour le talent de
Peau de bois de son personnage Guerrier.
Il décide qu’une fois par jour, pen-
dant que son talent de Peau
de bois est activé, son per-
sonnage pourra ajouter

temps pour trouver un maître qui puisse lui enseigner son rang en Peau de
cette spécialisation. La spécialisation Blessure béante est bois à son Seuil de
dérivée du talent d’Incantation et requiert que le person-
nage ait un rang minimum de 7 dans ce talent (ce qui est le
cas). En regardant sur la Table du coût d’apprentissage des
talents, le coût que doit payer Caelarion pour apprendre un
talent de cercle 1-4 au rang 1 est de 100 points de légende.
C’est donc la somme que va devoir payer le Nécromancien
pour apprendre cette spécialisation.

passer le talent de Flèche enflammée du rang 6 ou rang 7, soit 2 100

points de légende. (Voir Dépenser les points de légende dans
le chapitre Bâtir votre légende, p.420).
Développer une spécialisation soi-même ne coûte pas plus cher
en points de légende que lorsqu’elle est enseignée. Cela prend sim-
plement plus de temps. Le coût en points de légende n’est là que
pour valider l’apprentissage. Une spécialisation qui coûte 2 100
points avec un tuteur coûte 2 100 points développée soi-même.
Caelarion, un Nécromancien elfe, apprend actuelle-
ment la spécialisation de talent Résistance à la dissipation.
Cette spécialisation est dérivée du talent d’Incantation et
requiert que le personnage ait un rang minimum de 7 dans
ce talent (ce qui est le cas). En regardant sur la Table du coût
d’apprentissage des talents, le coût que doit payer Caelarion
pour apprendre un talent de cercle 1-4 au rang 7 est de 2 100
points de légende. C’est donc la somme que va devoir payer le
Nécromancien pour apprendre cette spécialisation.

214

Spécialisations indépendantes
Règle optionnelle : Certains maîtres de jeu et joueurs voudront
peut être plus de liberté pour apprendre et développer des spé-
cialisations. La règle des spécialisations indépendantes permet
d’ignorer la règle qui limite les spécialisations uniquement aux
talents de discipline. Ainsi les spécialisations ne dépendent plus
que des talents, et non plus des disciplines. Si le talent n’est pas un
talent de discipline, le rang minimum dans le talent concerné est
toutefois augmenté de +2 rangs.
Kricklen, le Maître d’arme t’skrang peut apprendre
la spécialisation Armes improvisées une fois qu’il aura
atteint le rang 7 (5+2) en Armes de mêlée. Caedrus, un
Guerrier obsidien est capable d’apprendre cette même
spécialisation au rang 5, vu que cette spécialisation est
normalement réservée aux Guerriers.
Dans les règles telles qu’elles sont présentées, il n’y a pas
d’exemples de spécialisations indépendantes. Cette décision est
laissée aux maîtres de jeu et aux joueurs.
blessure grave. Le maître de jeu accepte, mais limite la puis-
sance de cette spécialisation en précisant que l’effet ne dure
qu’un nombre de minutes égal au rang du personnage en Peau
de bois. Le maître de jeu et le joueur doivent maintenant se
mettre d’accord sur le rang à partir duquel le personnage peut
apprendre cette spécialisation.
De façon générale, les spécialisations ne sont jamais accessibles
en dessous du rang 3, et très rarement en dessous du rang 5. Ces para-
mètres encouragent l’adepte à maîtriser les fondamentaux d’un talent
avant d’envisager une spécialisation.
Le maître de jeu et le joueur décident maintenant que
cette spécialisation de Peau de bois sera accessible au rang
5. Il ne reste plus qu’à déterminer le coût de l’usage de la spé-
cialisation en terme d’Effort et le degré de résultat nécessaire
sur le test de talent.
Si la spécialisation est basée sur un talent qui ne nécessite pas de
test, il se peut que l’utilisation de la spécialisation implique pour le
personnage la perte d’un certain nombre de points d’effort. Pour les
spécialisations basées sur des talents qui nécessitent un test, le maître
de jeu peut décider d’un coût en terme d’effort ou d’un degré de résultat
spécifique nécessaire à la réussite de l’action (en général, cela correspond
à un degré de résultat supérieur à la normale), ou même les deux.
Le coût en terme d’effort et le degré de résultat nécessaire sont
basés en général sur l’utilité et la puissance de la spécialisation.
Reportez-vous aux descriptions des spécialisations fournies dans ce
chapitre pour des exemples équilibrés de coûts en terme d’effort et de
degrés de résultat nécessaires.
Comme cette spécialisation du talent de Peau de bois ne
nécessite pas de test de talent, le maître de jeu assigne un
coût de 2 points de dommage d’effort à chaque utilisation de
cette spécialisation.
Une fois que les caractéristiques de cette nouvelle spécialisation
ont été déterminées, l’adepte doit passer un temps considérable à médi-
ter et à s’entraîner dans le talent concerné par cette spécialisation, vu
qu’il n’y a pas de tuteur capable de lui apprendre (sur les détails de
l’apprentissage de spécialisations sans maître, voir Apprendre des
spécialisations, p.213).
Cet entraînement représente l’effort investi par l’adepte pour créer
une spécialisation nouvelle et originale. Une fois que l’adepte a passé
suffi samment de temps à s’entraîner et qu’il a dépensé les points de
légende nécessaires, on considère qu’il a appris cette spécialisation et
qu’il peut désormais l’apprendre à d’autres adeptes.
U
tiliser les spécialisations
Une fois qu’un personnage a appris une spécialisation, il
est libre de l’utiliser à chaque fois qu’il utilise le talent concerné. Sauf
indication contraire dans la description de la spécialisation, il n’a qu’à
annoncer que son personnage l’utilise. Par exemple, un Nécromancien qui
aurait appris la spécialisation Suspension des filaments pourrait l’utiliser
à chaque fois qu’il lance un sort nécessitant un ou plusieurs filaments.
D
escription des
spécialisations
La description de chaque spécialisation repose sur la discipline, le
talent, le rang minimum, et le coût en terme d’effort. La caractéristique
« discipline » indique les disciplines susceptibles d’apprendre la spé-
cialisation. La caractéristique « talent » indique sur quel talent cette
spécialisation repose. La caractéristique « rang » indique le rang mini-
mum dans le talent concerné pour pouvoir apprendre la spécialisation. La
caractéristique « Effort » indique le nombre de points de dommages d’ef-
fort que subit l’adepte quand il utilise cette spécialisation. Sauf indication
contraire précisée dans la description, ce chiffre prend en compte le coût
en terme d’effort que nécessite l’utilisation normale du talent. Le coût indi-
qué correspond donc au coût total pour l’utilisation de la spécialisation.
Certaines descriptions de spécialisation indiquent plusieurs
disciplines. Dans ces cas, les adeptes de toutes les disciplines indiquées
peuvent apprendre la spécialisation. La caractéristique « rang » est
alors multiple. Pour chaque discipline, on reprend les deux premières
lettres de nom de la discipline, suivies d’un chiffre. Ce chiffre indique
le rang minimum que l’adepte de la discipline doit atteindre dans le
talent concerné pour pouvoir apprendre cette spécialisation. Par exem-
• SPÉCIALISATIONS
ple, pour un talent basé sur le talent Incantation, Él3 indique que le
rang minimum en Incantation, pour pouvoir apprendre la spécialisa-
tion, est de 3 pour un Élémentaliste.
Par souci pratique, les spécialisations sont présentées dans ce cha-
pitre par ordre alphabétique. Pour vous aider, un résumé par discipline
se trouve dans le chapitre Annexes, p.489)
Spécialisations en Incantation
Les spécialisations en Incantation sont des spécialisations basées sur
le talent d’Incantation. Les spécialisations en Incantation permettent aux
magiciens d’étendre l’usage de leur talent d’Incantation, en améliorant par
exemple la résistance de leurs sorts à la dissipation ou en « empilant » plu-
sieurs sorts de façon à créer des effets inattendus. Les adeptes de toutes les
disciplines de magiciens peuvent apprendre et utiliser les spécialisations
en Incantation (étant donné que les adeptes ne peuvent apprendre que
des spécialisations basées sur leurs talents de discipline, les adeptes non-
magiciens ne peuvent pas apprendre les spécialisations en Incantation,
même s’ils connaissent le talent d’Incantation).
Il ne vous aura certainement pas échappé que, dans la plupart
des cas, les Illusionnistes et les Sorciers peuvent apprendre les spé-
cialisations en Incantation à des rangs en Incantation plus bas que les
DE TALENT
Élémentalistes ou les Nécromanciens. Cela se justifie simplement par le
fait que les Élémentalistes et les Nécromanciens apprennent également
la magie d’invocation, ce qui implique qu’ils ont tendance à progresser
plus lentement que les Illusionnistes et les Sorciers dans les subtilités
de ce bel art qu’est l’Incantation.
Pour plus d’informations sur l’Incantation, voir les chapitres
Talents (p.190) et La magie des sorts (p.282).
Spécialisations en Tissage de filament
Les spécialisations en Tissage de filament sont des spécialisations
basées sur le talent de Tissage de filament. Contrairement à la plupart
•
des spécialisations de talent, tous les adeptes peuvent apprendre les
spécialisations en Tissage de fi lament (sauf ceux en rapport avec l’in-
cantation de sorts, qui sont réservés aux magiciens).
Les spécialisations en Tissage de filament servent à tisser des fila-
ments à des objets magiques, des objets de trame et des trames de
groupe. Certaines servent aussi à étudier les trames astrales ou à lier
les filaments de plusieurs personnages d’une même discipline.
Pour plus d’informations sur le Tissage de filament, voir les chapi-
tres Talents (p.209) et La magie des sorts (p.282).
215
 Air conditionné
Discipline : Élémentaliste
Talent : Contrôle de la température
Rang : 5 Effort : 1
La spécialisation Air conditionné permet à un adepte de modifier
la température autour de lui, et ainsi de la maintenir agréable en toutes
circonstances. Cela lui permet par exemple de porter un vêtement léger
dans un environnement polaire ou de rester au frais en marchant sur
les berges de la mer des Enfers. L’Air conditionné ne protège toutefois
pas l’adepte contre la pluie, le vent ni contre les attaques basées sur le
froid ou le chaud qui seraient dirigées contre lui.
Amortissement
Discipline : Guerrier
Talent : Esquive
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation Amortissement permet à un adepte de réduire les
dommages subis lors d’une chute. L’adepte tente en fait d’atterrir sur les
parties les plus robustes de son corps et de rouler à terre au moment où
il heurte le sol. Le personnage déduit son rang en Esquive du résultat
du test de dommages de chute, réduisant les dommages subis.
Analyse d’Horreur
Discipline : Éclaireur, Maître des animaux
Talent : Analyse des créatures
•
Rang : Écl 7, Ma 7 Effort : 1
DE TALENT
La spécialisation Analyse d’Horreur étend l’usage du talent Analyse
des créatures aux Horreurs, rejetons d’Horreur, dégénérescences d’Hor-
reur et à leurs victimes. Bien que les Horreurs soient toutes différentes et
qu’elles sont souvent capables de manipulation et de tromperie, des héros
légendaires ont parfois trouvé quelques faiblesses à exploiter dans la phy-
sionomie ou les habitudes des Horreurs qu’ils ont observées et traquées.
L’adepte doit obtenir un degré de réussite Bon lors d’un test d’Analyse des
créatures contre la Défense magique de l’Horreur ou du rejeton analysé.
À la discrétion du maître de jeu, l’adepte peut ajouter son rang en
Connaissance des Horreurs (s’il possède cette compétence) en bonus à
son test d’Analyse des créatures quand il utilise cette spécialisation.
Ancrage de sorts
• SPÉCIALISATIONS
Discipline : Élémentaliste, Illusionniste, Nécromancien, Sorcier
Talent : Incantation
Rang : Él 9, Il 5, Né 9, So 5 Effort : (voir le texte)
La spécialisation d’Ancrage de sorts permet à un magicien de fi xer
un sort à un mur ou à toute autre structure, créant ainsi une alarme
temporaire. Pour ancrer un sort, le magicien attache la trame du sort à
un mur, une porte ou tout autre objet fi xe. Quand un personnage passe
dans un rayon de 3 mètres autour du sort ancré, l’alarme temporaire
le détecte et déclenche le sort. Une fois que le sort a été déclenché, il se
disperse et ne peut plus être déclenché à nouveau. Pour ancrer un sort,
le magicien doit d’abord tisser les fi laments nécessaires pour le sort,
puis faire un test d’Incantation contre la Défense magique de l’objet
auquel va être fi xé le sort. Le magicien doit obtenir un degré de résul-
tat Excellent à ce test, sans quoi l’ancrage est raté et le sort perdu. Le
magicien active ensuite le sort ancré en prenant un nombre de points
de dommages permanents égal à son Seuil de blessure grave, subissant
donc également 1 blessure grave. Aucune armure ne protège contre ce
type de dommages. Entendu que cette spécialisation est une forme de
magie du sang, les dommages ne peuvent pas être soignés avant que le
sort ne soit déclenché, qu’il expire ou qu’il soit dissipé.
Une fois qu’il a été ancré, le sort reste en place pendant un an et
un jour, ou jusqu’à ce qu’il soit déclenché ou dissipé. Tout personnage
passant dans un rayon de 3 mètres autour du sort ancré déclenche le
sort. Un magicien peut dissiper son propre sort ancré en réussissant
un test d’Incantation (6).
Les sorts ancrés avec cette spécialisation fonctionnent comme des
alarmes magiques. Il faut établir les caractéristiques de ces alarmes à
216
partir des capacités du magicien et celles du sort, comme indiqué dans
le paragraphe suivant :
Alarmes magiques ancrées
Difficulté de détection : le niveau d’Incantation du magicien
Défense magique : la Défense magique du magicien
Difficulté de désamorçage : Difficulté de dissipation du sort ancré
Condition de déclenchement : le maître de jeu effectue un test
d’Incantation pour l’alarme contre la Défense magique de tout per-
sonnage ou créature passant dans les 3 mètres. Le niveau de ce test
est égal au niveau d’Incantation du magicien qui a crée l’alarme. Si le
test réussit, le sort se déclenche. Les magiciens peuvent ancrer un sort
et créer un mot de passe ou tout autre type de signal permettant à des
individus de passer l’alarme sans la déclencher.
Initiative de l’alarme : le niveau d’Incantation du magicien +10
Effet de l’alarme : l’effet du sort ancré. Utiliser le niveau d’Incan-
tation du magicien qui a ancré le sort. Le niveau de l’effet de l’alarme
est égal au niveau d’effet du sort. Pour déterminer le niveau, utiliser la
Volonté de base du magicien.
Apaisement
Discipline : Troubadour
Talent : Sens empathique
Rang : 8 Effort : 2
La spécialisation Apaisement permet à un adepte d’atténuer les
émotions négatives intenses d’un autre personnage. L’adepte effectue
un test de Sens empathique contre la Défense magique du personnage
ciblé. Sur un degré de résultat Bon, l’Attitude du personnage envers
l’adepte augmente d’un degré (voir le chapitre Conseils au maître
de jeu du Recueil du maître de jeu). Le personnage ciblé ressent
toujours de la douleur, de la colère ou de la peur, mais plus aussi forte-
ment qu’avant l’intervention de l’adepte.
C’est au maître de jeu de déterminer les effets induits par la nou-
velle Attitude du personnage ciblé.
Apaisement des foules
Discipline : Troubadour
Talent : Manipulation de foules
Rang : 8 Effort : 2
La spécialisation Apaisement des foules permet à un adepte de
calmer et de disperser une foule plus facilement. L’adepte effectue un
test de Manipulation de foules contre la plus haute Défense sociale parmi
celle des gens présents. La taille du groupe détermine le degré de résultat
nécessaire pour réussir le test (voir Manipulation de foules, au chapi-
tre Talents p.193). Si le test réussit, le calme revient dans la foule.
Apaisement de troupeau
Discipline : Maître des animaux
Talent : Affolement de troupeaux
Rang : 8 Effort : 2
La spécialisation Apaisement de troupeau permet à un adepte
de calmer plus facilement un troupeau affolé. La taille du troupeau
détermine le degré de résultat minimum requis (voir Affolement de
troupeaux dans le chapitre Talents, p.168). L’adepte effectue un test
d’Affolement de troupeaux contre la plus haute Défense sociale parmi
les bêtes affolées. Si le test réussit, les animaux se calment et l’affole-
ment prend fin.
Apparence angélique
Discipline : Illusionniste
Talent : Déguisement magique
Rang : 7 Effort : 1
La spécialisation Apparence angélique permet à un adepte de
modeler la magie illusoire inhérente au talent de Déguisement magi-
que pour améliorer temporairement son Charisme. Lors de chaque
interaction avec un personnage, l’adepte peut effectuer un test de
Déguisement contre la Défense magique du personnage ciblé. Sur un
degré de résultat Bon, il bénéficie d’un bonus au prochain test d’inte-
raction qu’il fera contre ce personnage. Un degré de résultat Bon donne
un bonus de +1, un degré de résultat Excellent un bonus de +2, et un
degré de résultat Extraordinaire un bonus de +3.
Pathétique détruit les armures et les boucliers normaux. Un résultat impli-
quant la « Règle des un » détruit les objets magiques à filaments (voir le
chapitre les Les principes de jeu, p.18).
Sinon, la spécialisation Armure souple est soumise aux mêmes critères
de durée, de limitations et de restrictions que ceux décrits dans le talent de
Perfectionnement d’armure (voir le chapitre Talents, p.199). Cette spécia-
lisation ne peut pas être utilisée sur une armure vivante (voir Amures et

Arme hurlante
boucliers dans le chapitre Biens et services, p.439).

Discipline : Écumeur du ciel

Talent : Armes de mêlée
Rang : 6 Effort : 2
Quand un adepte utilise la spécialisation Arme hurlante en combat,
son arme produit un bruit sourd particulièrement strident. L’adepte
effectue normalement son test d’Armes de mêlée. S’il parvient à infliger
un Coup critique à son adversaire, son arme pousse un cri monstrueux.
L’adepte peut alors immédiatement effectuer un test de Cri de guerre
contre son ennemi, même s’il a déjà poussé un Cri de guerre ou un
Rugissement de guerre au cours de ce round.
Arme improvisée
Discipline : Guerrier
Talent : Armes de mêlée
Rang : 5 Effort : 1
La spécialisation Arme improvisée permet à un adepte de manier
comme des armes des objets qui ne sont pas destinés au combat de
mêlée. L’adepte ne subit pas de pénalité à son test d’Armes de mêlée
Blessure ardente
Discipline : Écumeur du ciel
Talent : Sang de feu
Rang : 7 Effort : 3
La spécialisation de Blessure ardente permet à un adepte d’utiliser
son talent de Sang de feu pour soigner une blessure grave plutôt que des
points de dommages. La spécialisation doit obligatoirement être utilisée
le round au cours duquel la blessure grave a été infligée, sans quoi elle
ne fonctionne pas. L’utilisation de cette spécialisation coûte à l’adepte
un test de récupération disponible, comme pour un usage normal (voir
le talent Sang de feu, p.205). L’adepte effectue un test de Sang de feu
contre son propre Seuil de blessure grave. Sur un degré de résultat Bon,
il soigne l’une des blessures graves qu’il vient de recevoir ce round. La
spécialisation ne soigne en revanche aucun point de dommages.
L’utilisation de blessure ardente doit être annoncée avant que
l’adepte n’effectue son test de Sang de feu. Toutes les autres conditions
nécessaires à l’usage du talent Sang de feu s’appliquent pour cette spécia-
lisation, y compris la nécessité pour l’adepte d’être engagé en combat.

• SPÉCIALISATIONS
Blessure béante
quand il frappe un adversaire avec une arme improvisée (voir Armes
de mêlée improvisées dans le chapitre Combat, p.410). L’adepte
effectue un test d’Armes de mêlée normalement. Si le test réussit, Discipline : Illusionniste, Nécromancien
l’adepte fait un test de dommages. Talent : Incantation
C’est au maître de jeu de déterminer le niveau de dommage d’une Rang : Il 6, Né 7 Effort : 2
arme improvisée, sur la base de la taille et du matériel de l’objet saisi,
La spécialisation de Blessure béante crée l’illusion qu’une blessure
avec un niveau maximum de 7. Par exemple, les armes improvisées
grave est bien plus sérieuse qu’elle ne l’est en réalité. Cette spécialisa-
peuvent être : des crayons, des bouts de bois, des poutres, des miches
tion ne peut être utilisée qu’avec des sorts infl igeant des dommages.
de pain rassis, des bornes en pierre, des morceaux d’armure, ou même
Le magicien fait son test d’Incantation normalement. Si le résultat du
d’autres donneurs-de-noms ! L’adepte doit être capable de soulever l’ob-
test d’effet du sort est suffisant pour infliger une blessure grave, celle-ci
jet en question et de le manier comme une arme de mêlée.

Armes assorties
Discipline : Maître d’armes
Talent : Deuxième arme
Rang : 5 Effort : 0
La spécialisation Armes assorties permet à un adepte d’utiliser
une deuxième arme de la même taille que la première lorsqu’il utilise
le talent de Deuxième arme. Il faut bien entendu que les deux armes

DE TALENT
soient suffi samment petites pour pouvoir être maniées à une main.
Grâce à cette spécialisation, un adepte peut par exemple utiliser deux
glaives, ou une massue dans une main et une épée naine dans l’autre.

Armure souple
Discipline : Forgeron
Talent : Perfectionnement d’armure
Rang : 7 Effort : 4
La spécialisation Armure souple permet à un adepte de réduire la
pénalité d’Initiative d’une armure ou d’un bouclier. L’adepte effectue un
test de Perfectionnement d’armure contre une Difficulté égale à la valeur
•

actuelle de l’Armure physique + Amure mystique + pénalité d’Initiative + 9.

Par exemple, la Difficulté pour réussir un test sur une armure de plaques
(Phys 9, Myst 0, Init 4) sera donc de 22 (9 + 0 + 4 + 9 = 22). Si le test réussit,
l’adepte réduit de 1 point la pénalité d’Initiative de l’objet. La pénalité d’Ini-
tiative d’une armure ou d’un bouclier ne peut pas être réduite de plus de
la moitié de sa valeur originale (arrondie à l’inférieure). Les tests effectués
sur une armure ou un bouclier magique à filaments se font toujours contre
les valeurs normales de l’objet (donc sans tenir compte des filaments tissés),
en revanche, le test nécessite un degré de résultat Bon. Un degré de résultat
217
 paraît bien plus sévère qu’elle ne le devrait et prend même un aspect
grotesque, criard. Le magicien peut immédiatement effectuer un test
d’intimidation contre la Défense sociale de la cible. Si le personnage
visé ne subit pas de blessure grave, la spécialisation est sans effet.
Blocage de projectiles
Discipline : Archer
Talent : Armes de tir
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Blocage de projectiles permet à un adepte de tirer une
flèche, un carreau ou tout autre missile, et de l’arrêter juste au moment où
elle touche sa cible. L’effet pour le personnage ciblé est très impressionnant.
L’adepte effectue un test d’Armes de tir contre la Défense physique de la
cible. Sur un degré de résultat Moyen ou Bon, la flèche rate tout simplement
la cible. Sur un degré de résultat Excellent, la flèche s’arrête au moment
précis où elle commence à entailler la cible, qui prend 1 point de dommages.
Aucune armure ne peut protéger contre ce point de dommages.
Si l’attaque est réussie, l’adepte peut immédiatement tenter de Faire
impression en tentant un test d’Interaction contre la Défense sociale
de la cible (voir Tests d’interaction dans le chapitre Conseils au
maître de jeu du Recueil du maître de jeu).
Bouclier spectral
Discipline : Nécromancien
Talent : Parade spectrale
Rang : 9 E ffort : 3
•
La spécialisation Bouclier spectral permet à un adepte de se protéger
DE TALENT
contre les effets d’un sort ou d’une capacité magique, comme les pouvoirs
d’horreur, par exemple. L’effet doit être spécifiquement dirigé contre
l’adepte (il ne suffit pas que l’adepte se trouve dans la zone d’effet du sort
ou de la capacité magique). Quand il est attaqué par magie, l’adepte effec-
tue un test de Parade spectrale contre le résultat du test d’Incantation. Si
le test réussit, il évite les effets du sort ou de l’effet magique.
Brise-projectiles
Discipline : Maître d’arme
Talent : Riposte
Rang : 9 Effort : 2
• SPÉCIALISATIONS
La spécialisation Brise-projectiles permet à un adepte de parer
projectiles (flèches ou carreaux) et armes de jet (dagues et lances).
L’adepte effectue un test de Riposte contre le résultat du test d’attaque à
distance de son adversaire. Si le test réussit, le missile est détruit avant
qu’il ne touche l’adepte ou, s’il s’agit d’une arme de jet, sa trajectoire est
déviée et manque l’adepte. Cette spécialisation ne permet toutefois pas
de rediriger le projectile en direction de l’attaquant. Elle n’offre donc
pas de riposte à proprement parler.
Chant inspirant
Discipline : Troubadour
Talent : Chant émouvant
Rang : 5 Effort : 1+ (voir le texte)
La spécialisation Chant inspirant permet à l’adepte de chanter une
chanson qui améliore les capacités de ses compagnons. Cette spéciali-
sation peut être utilisée à tout moment, y compris pendant un combat,
et les compagnons du chanteur ressentent immédiatement les bienfaits
du chant. L’adepte doit composer un nombre de chansons pour chaque
type d’activité qu’il désire améliorer, et choisir celle qui lui paraît la plus
appropriée à la situation. Un adepte peut connaître un nombre de chants
d’inspiration égal à son rang en Chant émouvant. Par exemple, un adepte
peut écrire des chansons qui améliore les capacités d’Initiative, d’attaque
ou de dommages au combat, et même les tests de récupération.
L’adepte effectue un test de Chant émouvant contre la plus haute
Défense sociale de ses compagnons, augmentée de +1 par personnage
supplémentaire. L’adepte ne peut pas choisir d’inspirer seulement cer-
tains de ses compagnons. La spécialisation affecte tout le monde ou
218
n’affecte personne. Si le test est raté, la chanson est sans effet. Si le test
réussit, tous les compagnons de l’adepte bénéficient d’un bonus de +1
pour chaque degré de résultat obtenu sur le test de Chant émouvant,
pour les tests effectués en rapport avec le Chant inspirant. Chaque round,
l’adepte subit un nombre de points de dommages d’effort égal au bonus
octroyé.
L’effet de cette spécialisation peut être interrompu à tout moment
par l’adepte. Sinon, il dure un nombre de rounds égal à son rang en
Chant émouvant. Par exemple, si un Troubadour disposant du rang 5 en
Chant émouvant obtient un degré de résultat Excellent sur son test, ses
compagnons bénéficieront d’un bonus de +3 pendant un maximum de 5
rounds, et lui subira à chaque round 3 points de dommages d’effort.
Charge déstabilisante
Discipline : Cavalier
Talent : Charge dévastatrice
Rang : 6 Effort : 2 (voir le texte)
Quand l’adepte porte une Charge dévastatrice, il peut annoncer
qu’il va tenter en même de temps de déstabiliser son adversaire pour
que l’un de ses compagnons, nommément désigné, puisse bénéficier
de l’effet de cette spécialisation. Pour pouvoir déstabiliser son adver-
saire avec son attaque, l’adepte doit obligatoirement dépenser un point
de karma pendant la Charge dévastatrice, en plus des points d’effort.
L’attaque de l’adepte n’a pas besoin d’être réussie pour que son compa-
gnon bénéficie du bonus apporté par la spécialisation. Le compagnon
de l’adepte obtient un bonus de +3 à son test de dommages lors de sa
prochaine attaque, si celle-ci est réussie.
En dehors du compagnon nommément désigné, personne d’autre
ne bénéficie de ce bonus. Si l’adversaire de l’adepte effectue une action,
ou s’il est attaqué par quelqu’un d’autre que l’adepte avant d’être atta-
qué par le compagnon désigné, le bonus aux dommages est perdu.
Chirurgie esthétique
Discipline : Élémentaliste
Talent : Remodelage d’objet
Rang : 7 Effort : 2 (voir le texte)
La spécialisation Chirurgie esthétique permet à un adepte d’éten-
dre les effets du talent Remodelage d’objet, dans une moindre mesure,
à la matière vivante. Il peut ainsi faire disparaître des cicatrices, des
verrues, des excroissances ou toute autre difformité de la peau. Pour
pouvoir utiliser cette spécialisation, l’adepte doit dépenser un point de
karma, puis faire un test de Remodelage d’objet contre la Défense magi-
que du personnage ciblé. Si le test réussit, la difformité disparaît.
Clouage au mur
Discipline : Voleur
Talent : Armes de jet
Rang : 6 Effort : 1
La spécialisation Clouage au mur permet à un adepte d’épingler avec
une arme de jet un personnage ciblé à un mur ou à tout autre structure. La
cible doit se trouver à moins de deux mètres du mur ou de la structure en
question et doit porter des habits qui rendent possible le clouage. L’adepte
doit également utiliser une arme qui peut raisonnablement épingler
quelqu’un, comme une dague, un couteau, ou une lance. L’adepte effectue
ensuite un test d’Armes de jet. Sur un degré de résultat Bon, l’arme cloue
au mur le personnage ciblé par ses habits. L’adepte n’effectue pas de test
pour les dommages et le personnage ciblé n’en subit aucun. En revanche,
il ne peut se libérer qu’en réussissant un test de Force contre le niveau de
dommages normal de l’attaque. Un personnage cloué est considéré Harcelé
(voir Les modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Si l’adepte réussit une Attaque précise (voir Les options de combat), il
peut clouer le personnage à travers une partie de son corps (le plus généra-
lement les mains, ou les avant-bras) plutôt qu’à travers ses habits. Dans ce
cas précis, l’adepte effectue un test de dommages. Si le personnage visé subit
une blessure grave, il est cloué et doit donc réussir un test de Force pour se
libérer. Cette spécialisation peut être combinée avec la spécialisation Pluie
de projectiles pour clouer une cible avec plusieurs projectiles.
Conversation privée
Discipline : Élémentaliste
Talent : Langage du vent
Rang : 6 Effort : 1
La spécialisation Conversation privée permet à un adepte de s’en-
tretenir de façon privée avec un autre personnage. L’adepte effectue un
test de Langage du vent contre la Défense magique du personnage ciblé.
Si le test réussit, le personnage entend parfaitement les murmures de
l’adepte. L’effet dure pendant un nombre de minutes égal au rang de
l’adepte en Langage du vent. La portée de la spécialisation est égale au
résultat du test de Langage du vent × 3 mètres.
Coup de boule
Discipline : Guerrier
Talent : Combat à mains nues
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Coup de boule permet à un adepte de frapper un
adversaire avec sa tête au cours d’un combat à mains nues. Au préala-
ble, l’adepte doit avoir réussi son jet de Lutte pour pouvoir utiliser cette
spécialisation (voir Lutte dans le chapitre Combat, p.411). Ensuite,
l’adepte effectue un test de Combat à mains nues, normalement. Si
le test réussit, l’adepte renonce à effectuer un test de dommages, en
revanche, il réussi à étourdir son adversaire. S’il obtient un degré de
résultat Moyen ou Bon lors de son test d’attaque, son adversaire est
Étourdi pendant 1 round. Sur un degré Excellent de résultat, l’adver-
saire est Étourdi pendant 2 rounds. Enfin, sur un degré Extraordinaire,
3 rounds (voir Les modificateurs de situations dans le chapitre
Combat, p.408). Sur un degré de résultat Pathétique, c’est l’agresseur
lui-même qui est Étourdi pendant 1 round. Il frappe avec une partie
sensible de sa propre tête, ce qui représente toujours un risque.
Coup de pied sauté
Discipline : Écumeur du ciel
Talent : Saut de géant
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation de Coup de pied sauté permet à un adepte, au
moment où il utilise son talent de Saut de géant, de porter un coup
de pied en utilisant son test de Saut de géant. Pour pouvoir utiliser
cette spécialisation, l’adepte doit se trouver au moins à 3 mètres de son
adversaire. L’adepte effectue un test de Saut de géant en lieu et place
de son test d’attaque à mains nues, contre la Défense physique de son
adversaire. Sur un degré de résultat Bon, l’adepte vole littéralement
et frappe du pied son adversaire. L’adepte effectue alors un test de
dommages en utilisant un niveau égal à sa Force +3.
Le résultat du test de Saut de géant détermine la distance maxi-
mum du saut, comme lors d’un usage normal. En revanche, ce résultat
détermine également la Défense physique de l’adepte pour le reste du
round, même si ce résultat est inférieur à sa Défense physique normale
(voir Saut de géant, dans le chapitre Talents, p.206).
Création d’objet de matrice améliorée
Discipline : Élémentaliste, Forgeron, Illusionniste, Nécromancien,
Sorcier
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 6, Fo 6, Il 6, Né 6, So 6 Effort : 2
La spécialisation Création d’objet de matrice améliorée permet à un
adepte de créer des objets de matrice améliorée. Les tests de Création
• SPÉCIALISATIONS
d’objet de matrice améliorée sont réalisés avec le talent de Tissage de
filament de l’adepte. Pour plus d’informations, voir Objets à matrice
de sorts dans le chapitre L’enchantement, p.277. Pour les Forgerons,
ces objets sont normalement des armes, des armures ou des boucliers.
Création d’objet de matrice de sorts
Discipline : Élémentaliste, Forgeron, Illusionniste, Nécromancien,
Sorcier
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 3, Fo 4, Il 3, Né 3, So 3 Effort : 2
La spécialisation Création d’objet de matrice de sorts permet à un
adepte de créer des objets de matrice de sorts. Les tests de Création d’ob-
jet de matrice de sorts sont réalisés avec le talent de Tissage de filament
de l’adepte. Pour plus d’informations, voir Objets à matrice de sorts
dans le chapitre L’enchantement, p.277. Pour les Forgerons, ces objets
sont normalement des armes, des armures ou des boucliers.
Création d’objet de matrice partagée
Discipline : Élémentaliste, Forgeron, Illusionniste, Nécromancien,
DE TALENT
Sorcier
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 14, Fo 14, Il 14, Né 14, So 14 Effort : 2
La spécialisation Création d’objet de matrice partagée permet à un
adepte de créer des objets de matrice partagée. Les tests de Création
d’objet de matrice partagée sont réalisés avec le talent de Tissage de
filament de l’adepte. Pour plus d’informations, voir Objets à matrice
de sorts dans le chapitre L’enchantement, p.277. Pour les Forgerons,
ces objets sont normalement des armes, des armures ou des boucliers.
Création d’objet de matrice renforcée
•
Discipline : Élémentaliste, Forgeron, Illusionniste, Nécromancien,
Sorcier
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 10, Fo 10, Il 10, Né 10, So 10 Effort : 2
La spécialisation Création d’objet de matrice renforcée permet à un
adepte de créer des objets de matrice renforcée. Les tests de Création
d’objet de matrice renforcée sont réalisés avec le talent de Tissage de
filament de l’adepte. Pour plus d’informations, voir Objets à matrice
219
 de sorts dans le chapitre L’enchantement, p.277. Pour les Forgerons,
ces objets sont normalement des armes, des armures ou des boucliers.
Création d’objets à filament
Discipline : Élémentaliste, Forgeron, Nécromancien, Sorcier
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 5, Fo 4, Né 7, So 7 Effort : 2
La spécialisation Création d’objets à filament permet à un adepte
de créer des objets à filament. Les tests de Création d’objets à fila-
ment sont réalisés avec le talent de Tissage de fi lament de l’adepte.
Pour plus d’informations, voir Objets à filament dans le chapitre
L’enchantement, p.278. Pour les Forgerons, ces objets sont norma-
lement des armes, des armures ou des boucliers.
Création d’orichalque
Discipline : Élémentaliste, Forgeron
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 7, Fo 9 Effort : 2
La spécialisation Création d’orichalque permet à un adepte de
mettre en place un rituel pour créer de l’orichalque. C’est un moyen
coûteux en temps, mais moins dangereux que la capacité Création
d’orichalque offerte aux Forgerons au Quatorzième cercle. Les tests
de Création d’orichalque sont faits avec le niveau de l’adepte en Tissage
de fi lament. Pour plus d’informations, voir Créer de l’orichalque
dans le chapitre L’enchantement, p.281.
•
Déplacement dans les ombres
DE TALENT
Discipline : Éclaireur, Voleur
Talent : Déplacement silencieux
Rang : Écl 5, Vo 3 Effort : 1
La spécialisation de Déplacement dans les ombres permet non
seulement à l’adepte de se déplacer en silence, mais également de se
fondre dans les ombres environnantes. L’adepte effectue un test de
Déplacement silencieux. Le résultat du test devient la Difficulté de
détection à battre avec un test de Perception pour tous ceux qui ten-
teraient de l’entendre se déplacer ou de le voir. Quand il se déplace
dans l’ombre, l’adepte ne peut pas parcourir plus que la moitié de son
Déplacement, sous peine d’annuler les effets du talent.
Pour utiliser cette spécialisation, une zone d’ombre est évidemment
• SPÉCIALISATIONS
nécessaire, l’idéal étant l’Obscurité partielle (voir Les modificateurs
de situation, dans le chapitre Combat, p.408), mais toute ombre est
suffi sante pour utiliser Déplacement dans les ombres. En revanche,
l’absence totale d’ombre, comme en pleine lumière, ou dans un endroit
sous l’effet d’un sort de lumière, interdit l’utilisation de la spécialisa-
tion, ou y met fin.
Détection de la mort
Discipline : Nécromancien
Talent : Détection de la vie
Rang : 9 Effort : 3
La spécialisation Détection de la mort permet à un adepte de voir
la force et la texture vitale des donneurs-de-noms morts-vivants et
des rejetons d’Horreur. L’adepte doit pour ce faire obtenir un degré de
résultat Bon lors de son test de Détection de la vie.
Détente sèche
Discipline : Écumeur du ciel, Navigateur du ciel
Talent : Saut de géant
Rang : Écu 5, Na 5 Effort : 1
La spécialisation de Détente sèche permet à un adepte de sauter
très haut, parfaitement à la verticale, et sans prise d’élan. L’adepte effec-
tue un test de Saut de géant normalement, et peut s’élever à une hauteur
maximale égale à la moitié du résultat du test en mètre. Les Écumeurs
et les Navigateurs du ciel utilisent fréquemment cette spécialisation
220
pour sauter du pont aux cordages ou, du sol, pour atteindre une corde
lancée du navire en vol.
Détérioration d’arc et arbalète
Discipline : Forgeron
Talent : Altération de projectile
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation Détérioration d’arc et arbalète permet à un adepte
de fausser l’efficacité d’un arc ou d’une arbalète. Cette spécialisation ne
fonctionne pas sur les autres armes de tir, comme les sarbacanes ou
les frondes. L’adepte effectue un test d’Altération de projectiles contre
la valeur la plus élevée entre la Défense magique du personnage ciblée
et la Défense magique de son arme. Sur un degré de résultat Excellent,
la corde de l’arc ou de l’arbalète se rompt. Sur un degré de résultat
Extraordinaire, la structure même de l’arme se fissure, réduisant
considérablement son efficacité. L’arme subit une pénalité de -3 à son
niveau de dommages et doit être réparée pour retrouver son niveau de
dommages initial.
Un adepte ne peut tenter d’utiliser cette spécialisation qu’une seule
fois contre une même arme.
Détissage de filament
Discipline : Toutes
Talent : Tissage de filament
Rang : 5 Effort : 2+ (voir le texte)
La spécialisation Détissage de fi lament permet à un adepte de
« détisser » ou de « rompre » les fi laments attachés à la trame d’un
sort, et donc d’isoler la trame et d’annuler le sort. Les sorts peuvent
être détissés de cette façon parce qu’ils sont d’une nature fragile et
délicate. Les filaments plus robustes et stables comme ceux des archi-
trames peuvent uniquement être détissés par des talents ou des sorts
d’une grande puissance comme Fracture de l’âme ou Destruction de
trame. Cette spécialisation est enseignée et utilisée par les adeptes
non-magiciens qui n’ont pas accès au sort de Dissipation de la magie,
et qui ont parfois à gérer des situations difficiles à cause de la magie et
de sortilèges hostiles (les Voleurs ou les Forgerons, notamment).
Pour détisser un filament, l’adepte doit être capable d’en percevoir
clairement la trame. Il doit donc posséder une forme de perception
astrale. L’adepte effectue ensuite un test de Tissage de filament contre
la Difficulté de tissage du sort, pour chaque filament requis par le sort.
Si le sort ne requiert aucun filament, ignorez cette étape. Chaque test
de Tissage de filament inflige 2 points de dommages d’effort à l’adepte.
Une fois que l’adepte a détissé tous les filaments du sort, il subit à
nouveau 2 points de dommages d’effort et effectue un dernier test de
Tissage de filament contre la Difficulté de dissipation du sort. Si le test
réussit, le sort est rompu et dissipé. Si le test est raté, le sort reste intact.
Un adepte qui vient d’échouer dans le détissage complet d’un sort ne
peut pas tenter de le détisser à nouveau tant qu’il n’a pas au préalable
augmenté son rang en Tissage de filament. La spécialisation Détissage
de fi lament ne peut être utilisée que contre des trames de sorts ache-
vées. L’adepte ne peut pas tenter de détisser les filaments tissés par un
magicien qui n’a pas encore lancé le sort. Cette spécialisation ne peut
affecter les sorts nommés que si l’adepte a au préalable étudié l’archi-
trame du sort et en connaît les connaissances clés (voir Dissiper un
sort nommé dans le chapitre La magie des sorts, p.292).
Deuxième riposte
Discipline : Maître d’armes
Talent : Deuxième arme
Rang : 7 Effort : 4
La spécialisation de Deuxième riposte permet à un adepte de tenter
une seconde Riposte contre une même attaque de mêlée. L’adepte doit
pour ce faire manier deux armes à une main. Grâce à l’arme tenue dans
sa main faible et après un test raté de Riposte, l’adepte peut effectuer
un test de Deuxième arme. La limite d’une seule riposte par round
concerne également la riposte rendue possible grâce à cette spéciali-
sation (voir Riposte dans le chapitre Talents, p.204).
 La spécialisation Deuxième riposte peut être utilisée en même
temps que la spécialisation Armes assorties, mais pas avec la spéciali-
sation Riposte d’attaque naturelle. Les personnages t’skrang peuvent
utiliser leur arme caudale pour cette spécialisation.
Dévalorisation
Discipline : Forgeron
Talent : Marchandage
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation Dévalorisation permet à un adepte en train de
marchander de prendre nettement le dessus en convaincant le per-
sonnage ciblé que ses objets sont de piètre qualité. L’adepte utilise
cette spécialisation lors du premier test de Marchandage contre la
Défense sociale du personnage ciblé. Sur un degré de résultat Bon,
l’adepte dévoile à son interlocuteur des défauts – illusoires – de l’objet.
Automatiquement, le vendeur accepte de vendre l’objet la moitié de son
prix de base. Cela dit, l’adepte et le vendeur peuvent ensuite continuer
de faire des tests de Marchandage normalement, simplement, le prix
de base de l’objet est divisé par deux.
Diagnostic
Discipline : Sorcier
Talent : Vision astrale
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Diagnostic permet à un adepte de déterminer si
un sujet est affecté par des maladies ou des blessures internes, ainsi
que de procéder à un examen général de sa santé. L’adepte effectue un
test de Vision astrale contre la Défense magique du personnage ciblé.
Sur un degré de résultat Bon, l’adepte détecte toute maladie, blessure,
poison, ou toute autre affliction affectant le sujet.
Dissimulation de filament
Discipline : Toutes disciplines
Talent : Tissage de filament
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Dissimulation de fi lament permet à un adepte
de masquer un fi lament qu’il est en train de tisser. La Difficulté pour
détecter et identifier ce type de filament est plus élevée. Quand il utilise
cette spécialisation, l’adepte tisse avec précaution son filament dans les
méandres et les discontinuités de l’espace astral. Il utilise les énergies
astrales environnantes pour camoufler le fi lament aux yeux de ceux
qui possèdent des capacités de vision astrale. L’adepte effectue ainsi
un test de Tissage de filament contre la Difficulté de tissage du filament
en question. Sur un degré de résultat Bon, l’adepte est parvenu à tisser
un filament dissimulé, ce qui augmente d’un degré de résultat le niveau
nécessaire pour le repérer ou l’identifier.
Dans des conditions normales, quand il examine un objet, un per-
sonnage doit obtenir un Excellent degré de résultat lors de son test de
Perception astrale pour détecter un filament lié à un objet. Pour détec-
ter un filament dissimulé, le personnage doit donc obtenir un degré de
résultat Extraordinaire. Pour identifier la nature d’un fi lament préa-
lablement détecté, il faut normalement obtenir un degré de résultat
Bon. Pour identifier la nature d’un fi lament dissimulé préalablement
identifié, il faut donc obtenir un degré de résultat Excellent.
Diversion
Discipline : Voleur
Talent : Vol à la tire
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation de Diversion permet à un adepte de détourner
l’attention de quelqu’un pendant qu’il lui fait les poches. Le larcin est
ainsi beaucoup plus difficile à repérer. L’adepte effectue normalement
son test de Vol à la tire. Si le test réussit, l’adepte effectue alors un
nouveau test de Vol à la tire contre la Défense magique du personnage
ciblé. Si le test réussit, le personnage ciblé rate automatiquement sa
tentative pour repérer le vol. Cet effet ne s’applique toutefois pas aux
personnages observant la scène.
Du bout des doigts
Discipline : Éclaireur
Talent : Escalade
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Du bout des doigts permet à un adepte de tenter de se
rattraper au dernier moment après avoir raté un test d’Escalade. L’adepte
peut effectuer un second test d’Escalade contre la même Difficulté que lors
du premier test raté. Si ce nouveau test est raté, il ne peut pas réutiliser
cette spécialisation une nouvelle fois pour se sauver et tombe.
Échange de sens
Discipline : Maître des animaux
Talent : Emprunt sensoriel
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation d’Échange sensoriel permet à un adepte de « troquer »
un de ses sens avec celui de l’animal. L’adepte effectue un test d’Emprunt
sensoriel. Si le test réussit, l’adepte reçoit un des sens de l’animal en ques-
tion – la vue, le toucher, l’odorat, l’ouïe, le goût – qui s’ajoute alors à son
propre sens. L’adepte conserve son sens original en plus de celui de l’animal,
alors que dans le talent Emprunt sensoriel, l’adepte perd ce sens. L’animal
en retour, reçoit le sens de l’adepte tout en conservant le sien.
Emprisonnement d’esprit
• SPÉCIALISATIONS
Discipline : Élémentaliste, Nécromancien
Talent : Invocation
Rang : Él 5, Né 5 Effort : 2
La spécialisation Emprisonnement d’esprit permet à un adepte de
placer un esprit dans la trame d’un objet. Cela permet d’avoir un accès
constant aux pouvoirs de l’esprit. Les tests d’Emprisonnement d’esprit
se font en utilisant le niveau de l’adepte en Invocation.
Pour plus d’informations, voir L’emprisonnement d’esprit
dans le chapitre L’enchantement, p.275).
Épopée
Discipline : Troubadour
Talent : Chant émouvant
Rang : 5 Effort : 1
La spécialisation Épopée permet à un adepte d’utiliser son talent
Chant émouvant plus longtemps que la normale. Ainsi, des poèmes épi-
ques ou des chansons de geste peuvent fasciner une audience pendant
des jours. Les Troubadours peuvent utiliser la spécialisation Épopée en
DE TALENT
conjonction avec la capacité de Fable pour raconter des histoires épiques
(voir le chapitre Pourquoi chante le Troubadour, p.153).
Au cours de sa performance, l’adepte effectue un test de Chant
émouvant toutes les heures, au lieu de toutes les 30 minutes. À la fin
de son récit, l’adepte peut choisir le meilleur résultat parmi tous ses
tests de Chant émouvant pour déterminer l’effet de sa performance sur
son public. Toutefois, un test raté met toujours fin à la représentation.
L’adepte choisit alors le meilleur résultat jusqu’à ce moment pour déter-
miner le résultat de la spécialisation sur les spectateurs.
Esprit sentinelle
•
Discipline : Nécromancien
Talent : Esprit guetteur
Rang : 7 Effort : 1
La spécialisation Esprit sentinelle permet à un adepte d’invoquer un
esprit espion pour surveiller un endroit, un objet ou une personne. L’adepte
effectue un test d’esprit guetteur normalement pour invoquer l’esprit, puis
fait un second test d’Esprit guetteur contre la Défense magique du lieu,
de l’objet ou de la personne qu’il faut surveiller. Si le test réussit, l’esprit
espion reste avec la cible désignée pendant toute la durée du talent.
221
 L’esprit peut communiquer avec l’adepte dans un rayon maximal
égal au rang de l’adepte en Invocation d’esprit guetteur × 1 km.
Estimation instinctive
Discipline : Forgeron
Talent : Marchandage
Rang : 7 Effort : 0
La spécialisation Estimation instinctive permet à un adepte de
déterminer en un clin d’œil la valeur d’un objet. L’adepte effectue un
test de Marchandage contre la Défense magique de l’objet. Sur un degré
de résultat Bon, il connaît la valeur approximative de l’objet en pièce
d’argent, avec une marge d’erreur de 25 % du prix. Le maître du jeu
devrait donc fournir à l’adepte une estimation chiffrée de l’objet allant
de 75 % à 125 % de son prix réel.
Extension de portée
Discipline : Archer
Talent : Armes de tir
Rang : 8 Effort : 3
La spécialisation Extension de portée permet à un adepte d’étendre
considérablement la portée d’une arme de tir. À chaque utilisation de
cette spécialisation, la portée de l’arme est doublée mais pour un seul
test d’attaque. Ainsi, un arc court présenterait les valeurs de portée
suivantes : courte : 2-60, moyenne 61-120, longue 121-240.
•
Fenêtre sur l’astral
DE TALENT
Discipline : Illusionniste
Talent : Vision astrale
Rang : 7 Effort : 1 par minute
La spécialisation Fenêtre sur l’astral permet à un adepte de révéler
une petite portion de l’espace astral aux autres personnages. L’adepte
effectue un test de Vision astrale (6) normalement. Si le test réussit,
une petite portion de l’espace astrale devient visible aux yeux de tous.
Mais l’effet rendu est plutôt brumeux et flou, réduisant la portée du
talent de Vision astrale à 3 mètres. Il est important de noter que l’ef-
fet de cette spécialisation est illusoire. En aucun cas, cela ne permet
d’ouvrir un portail ou d’avoir des interactions avec l’espace astral.
• SPÉCIALISATIONS
Filaments tressés
Discipline : Toutes disciplines
Talent : Tissage de filament
Rang : 5 Effort : 2
Normalement, les objets auxquels on peut tisser des fi laments
magiques (les armes, les armures, les bijoux et autres trésors magiques)
possèdent une restriction quant au nombre maximum de filaments que
l’on peut leur attacher, à un moment donné. Si on dépasse la limite d’un
objet en lui attachant un nouveau filament, le filament tissé au rang le
plus bas sur l’objet disparaît et ne fonctionne donc plus, remplacé par
le nouveau. La spécialisation Filaments tressés permet de dépasser
cette limite de filaments en « tressant » ensemble plusieurs filaments
qui seront ensuite liés à l’objet comme s’il s’agissait d’un seul filament.
Par exemple, un groupe d’aventuriers composé entre autres de deux
Guerriers et d’un Maître d’arme trouve une épée magique à laquelle on
ne peut attacher qu’un seul filament. En utilisant Filaments tressés, les
trois adeptes pourront utiliser les pouvoirs de l’épée.
Pour pouvoir tisser un filament tressé avec la spécialisation Filaments
tressés, tous les adeptes impliqués dans la tentative doivent posséder à la
fois cette spécialisation et les connaissances nécessaires relatives à l’objet.
Les adeptes peuvent partager entre eux ces connaissances. Chaque adepte
tente ensuite un test séparé de Tissage de filament contre la Difficulté de
tissage de l’objet, augmentée de +1 par personnage supplémentaire impli-
qué dans la tentative de filament tressé. Par exemple, les trois adeptes qui
tentent de tresser un filament pour le tisser à la même épée ajouteront
+2 à la Difficulté de tissage de cette épée. Tous les filaments doivent être
222
tissés au même rang, et chaque adepte doit dépenser le coût habituel en
points de légende.
Une fois qu’un filament tressé a été tissé correctement à l’objet, il
fonctionne comme un seul et même filament du point de vue technique.
Il ne compte que pour un filament en ce qui concerne le nombre maxi-
mum de filaments que l’on peut attacher à l’objet, mais il permet à tous
les adeptes qui ont tissé ce filament tressé de bénéficier des pouvoirs de
l’objet. Si un nouveau filament tissé à l’objet remplace et fait disparaître
le fi lament tressé, tous les adeptes impliqués dans le fi lament tressé
sont déconnectés de l’objet. Pour attacher ce filament tressé à un rang
plus élevé de l’objet, les mêmes adepte qui ont tissé le fil de départ doi-
vent tisser un nouveau filament tressé de rang plus élevé, comme décrit
précédemment. Si le rang en question implique un Haut-Fait, tous les
adeptes doivent l’accomplir (soit individuellement, soit en groupe). Si
le Haut-Fait est accompli collectivement, il faut diviser la récompense
qui lui est associée en points de légende entre les participants.
Les filaments tressés ne peuvent en aucun cas être démêlés. Un nouvel
adepte ne peut pas ajouter un filament à un filament tressé qui a déjà été
attaché à un objet. De même, un adepte ne peut pas retirer son filament
d’un filament tressé. Enfin, si un des adeptes impliqués dans un filament
tressé meurt, son filament disparaît sans affecter le filament tressé dans
son ensemble, qui continue de fonctionner pour les autres personnages.
Flamme spectrale
Discipline : Archer
Talent : Flèche enflammée
Rang : 5 Effort : 4
La spécialisation Flamme spectrale permet à la flèche enflammée
d’un adepte de traverser l’armure physique de sa cible. L’adepte effec-
tue un test d’attaque de tir normal. Sur un degré de résultat Moyen,
l’Armure physique de la cible la protège normalement. Sur un degré
de résultat Bon, c’est l’Armure mystique de la cible qui la protège, et
non plus l’Armure physique. Sur un Coup critique, la flèche traverse
l’armure de la cible, normalement.
Flèche dans le dos
Discipline : Archer
Talent : Ricochet
Rang : 5 Effort : 3
La spécialisation Flèche dans le dos permet à un adepte de faire
ricocher son projectile (ou son arme de jet) de façon à ce qu’il frappe
son adversaire dans le dos, ignorant ainsi la protection apportée par
un bouclier. L’adepte effectue un test de Ricochet à la place de son test
d’attaque de tir. Sur un degré de résultat Bon, la cible est touchée dans
le dos et perd la protection de son bouclier contre cette attaque.
Flèche de feu
Discipline : Archer
Talent : Flèche enflammée
Rang : 3 Effort : 1
La spécialisation de Flèche de feu englouti la tête d’une f lèche
dans un écrin de flammes. L’adepte n’effectue pas un test de Flèche
enflammée, mais en revanche, il bénéficie d’un bonus de +2 à son test
de dommages normal. Avec cette spécialisation, le projectile n’est pas
consumé par les flammes.
La spécialisation de Flèche de feu est souvent utilisée pour mettre
le feu à des matières inflammables à distance.
Flèche enflammée explosive
Discipline : Archer
Talent : Flèche enflammée
Rang : 7 Effort : 4
La spécialisation Flèche enflammée explosive permet à un adepte
de créer, à partir de son talent de Flèche enfl ammée, une boule feu
explosive. L’adepte effectue son test d’attaque de tir normalement. Si
le test réussit, la flèche enflammée explose à l’impact. Le rayon de la
boule de feu est égal, en mètres, au rang de l’adepte en Flèche enflam-
mée. Ensuite, l’adepte compare le résultat de son test d’attaque à la
Défense physique de tous les personnages ou créatures se trouvant à
l’intérieur de la boule de feu. Sur un degré de résultat Bon, les person-
nages sont affectés par l’explosion.
L’adepte fait un test de Flèche enflammée à la place du test de dom-
mages, mais seuls le personnage ciblé et les personnages (ou créatures)
affectés par l’explosion sont affectés.
Force du regard
Discipline : Écumeur du ciel
Talent : Regard froid
Rang : 9 Effort : 4
La spécialisation Force du regard permet à un adepte d’endom-
mager des objets inanimés par la seule force de son regard. L’adepte
effectue un test de Regard froid (13). Si le test réussit, il peut briser de
délicats objets faits de verre, de cristal, de bois fin, des poteries, sim-
plement en les regardant. Un degré de résultat Moyen suffit à briser
le verre ou le cristal. Le bois ou la céramique nécessitent un Excellent
degré de résultat.
C’est au maître de jeu de déterminer si un objet est assez peu résis-
tant pour être affecté par cette spécialisation.
Grâce féline
Discipline : Maître des animaux
Talent : Patte de velours
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation de Grâce féline donne à un adepte l’équilibre et les
réflexes d’un chat. L’adepte peut faire un test de Patte de velours pour
les actions nécessitant de sauter, de grimper aux arbres et de garder son
équilibre. Cette spécialisation permet également à l’adepte de retomber
sur ses pieds sans souci après une chute d’une hauteur maximum égale
à son rang en Patte de velours × 2 mètres, évitant ainsi les domma-
ges de chute. En revanche, si la hauteur de la chute est supérieure à ce
chiffre, l’adepte est incapable de se réceptionner et encaisse l’intégralité
des dommages de chute correspondant à la hauteur de la chute (voir le
chapitre L’aventure, p.107 du Recueil du maître de jeu.)
Griffes-outils
Discipline : Maître des animaux
Talent : Griffes
Rang : 4 Effort : 2 par minute
La spécialisation Griffes-outils permet à un adepte d’utiliser les
griffes créées du talent Griffes pour couper une corde, sculpter du
bois, escalader ou effectuer toute autre action similaire n’étant pas
une action de combat. L’adepte bénéficie d’un bonus de +2 aux tests res-
treints de Force, et aux Tests d’Escalade. Il peut choisir à tout moment
de faire disparaître ces griffes.
Guérison d’autrui par le feu
Discipline : Élémentaliste
Talent : Guérison par le feu
Rang : 5 Effort : 1+ (voir le texte)
La spécialisation de Guérison d’autrui par le feu permet à un
adepte de guider un autre personnage au travers du rituel de Guérison
par le feu. Les deux personnages doivent être présents lors du rituel.
La procédure pour obtenir des tests de récupération supplémentaires
est la même que celle décrite pour le talent Guérison par le feu (voir le
chapitre Talents, p.187). L’adepte doit obtenir un degré de résultat Bon
à son test de Guérison par le feu pour que le rituel soit réussi. L’adepte
n’obtient aucun test de récupération supplémentaire en utilisant cette
spécialisation, mais comme il prend part au rituel, il s’expose aux
risques éventuels. Si le test est raté, les deux personnages subissent
• SPÉCIALISATIONS
des dommages et d’éventuelles blessures graves. L’utilisation de cette
spécialisation fait subir à l’adepte un nombre de points de dommages
d’effort égal au nombre de tests de récupération supplémentaire que
l’autre personnage essaie d’obtenir.
Guérison des Blessures graves
Discipline : Élémentaliste
Talent : Guérison par le feu
Rang : 3 Effort : 2 (voir le texte)
La spécialisation Guérison des blessures graves permet à un adepte
de soigner une blessure grave grâce au rituel de guérison par le feu. En
utilisant cette spécialisation, un adepte ne peut soigner qu’une seule
blessure grave, soit l’équivalent d’un Test de récupération. Le recours à
cette spécialisation nécessite une heure de rituel de Guérison par le feu.
L’adepte effectue ensuite un test de Guérison par le feu contre le résul-
tat d’un test d’Intensité du feu d’un niveau de 8. Si le test réussit, une
blessure grave de l’adepte est immédiatement soignée. Si le test est raté,
l’adepte subit les conséquences normales d’un test raté de Guérison
par le feu (voir Guérison par le feu dans le chapitre Talents, p.187).
Quelque soit le résultat du test, chaque usage de cette spécialisation
DE TALENT
inflige deux points de dommages d’effort à l’adepte.
Un adepte qui connaît également la spécialisation Guérison
d’autrui par le feu peut utiliser la spécialisation Guérison des bles-
sures graves pour soigner une blessure grave d’un autre personnage,
au lieu de lui procurer un test de récupération supplémentaire. Si le
test est raté, les deux personnages sont affectés, comme décrit dans la
spécialisation Guérison d’autrui par le feu.
Guetteur astral
Discipline : Nécromancien
•
Talent : Esprit guetteur
Rang : 7 Effort : 1+ (voir le texte)
La spécialisation Guetteur astral permet à un adepte de cacher
dans l’espace astral son esprit guetteur. Celui-ci devient donc invisible
à tous ceux qui ne possèdent pas la capacité de voir ou de détecter des
objets dans l’espace astral. Cette spécialisation inflige au personnage 1
point de dommages d’effort pour l’invocation de l’espion, +1 point d’ef-
fort supplémentaire pour chaque test d’Esprit guetteur réalisé pendant
la durée du talent.
223
 Identification des traces
Discipline : Éclaireur
Talent : Pistage
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Identification des traces permet à un adepte
de déterminer la composition du groupe qu’il est en train de pister.
L’adepte effectue son test de Pistage normalement. Sur un degré de
résultat Bon, il décèle le nombre exacte des membres du groupe et leurs
races distinctives. Un degré de résultat Excellent ou supérieur révèle à
l’adepte encore plus d’informations, à la discrétion du maître de jeu.
Image tenace
Discipline : Illusionniste
Talent : Faux semblants
Rang : 9 Effort : 1
La spécialisation Image tenace permet à un adepte de prolonger
les effets du talent Faux semblants. L’adepte doit dépenser un point de
karma puis effectue son test de Faux semblants normalement. Sur un
degré de résultat Bon, les effets du talent dure un nombre d’heures égal
au rang de l’adepte en Faux semblants.
Imitation musicale
Discipline : Troubadour
Talent : Imitation de voix
Rang : 6 Effort : 2
•
La spécialisation Imitation musicale permet à un adepte d’imiter les
DE TALENT
sons de différents instruments de musique. L’adepte ne peut pas tenter
d’Imitation musicale s’il est déjà en train de parler ou de chanter. Imiter
un instrument se fait de la même manière que pour imiter une voix
(voir Imitation de voix dans le chapitre Talents, p.189), sauf que le
test d’Imitation de voix qu’effectue l’adepte est cette fois tenté contre la
Défense magique de la personne qui joue de l’instrument que l’on désire
imiter. Si le test réussit, l’adepte peut imiter le son de cet instrument à
volonté pendant un nombre de mois égal à son rang en Imitation de voix.
Quand il « joue d’un instrument » en utilisant cette spécialisation,
l’adepte effectue un test d’Imitation de voix pour déterminer la qua-
lité de sa performance. S’il utilise en même temps le talent de Chant
émouvant (et d’autres spécialisations associées), l’adepte bénéficie d’un
bonus de +1 à son test de Chant émouvant pour chaque degré de résul-
• SPÉCIALISATIONS
tat obtenu sur le test d’Imitation de voix.
Immobilisation au sol
Discipline : Guerrier
Talent : Combat à mains nues
Rang : 3 Effort : 1
La spécialisation Immobilisation au sol permet à un adepte de pren-
dre plus facilement l’avantage sur son adversaire dans la lutte au sol et
de l’immobiliser. Cette spécialisation ne peut être utilisée que contre un
adversaire À terre. L’adepte effectue alors un test de Combat à mains nues
contre son adversaire à la place d’une Attaque de lutte. Si le test réussit,
l’adepte immobilise son adversaire au sol. La seule action que peut alors
tenter le personnage immobilisé, c’est de tenter de se défaire de cet étau
en réussissant un test de Force ou un test de Combat à mains nues contre
le résultat du test de Combat à mains nues de l’adepte. Pendant qu’il est
immobilisé au sol, le personnage immobilisé subit la pénalité inhérente à
la situation À terre à tous ses tests d’action, y compris ceux effectués pour
tenter de se libérer (voir Lutte, dans le chapitre Combat, p.411).
Injonction
Discipline : Illusionniste
Talent : Onde mentale
Rang : 7 Effort : 1
La spécialisation d’Injonction permet à un adepte d’obliger un
personnage à suivre un ordre simple. L’adepte doit obligatoirement
224
dépenser un point de karma sur son test d’Onde mentale. Sur un degré
de résultat Bon, l’adepte donne un ordre simple, en un ou deux mots,
au personnage visé qui doit obligatoirement suivre ce commandement
pendant toute la durée du talent.
Jusqu’à ce que l’effet du talent prenne fin, le personnage ciblé n’a
pas conscience du fait que ses actions sont contrôlées par quelqu’un
d’autre. Le talent prend également fin si le personnage ciblé réussi un
test de Volonté contre le niveau de l’adepte en Onde mentale, test qu’il
peut effectuer chaque round.
Lancer en puissance
Discipline : Voleur
Talent : Armes de jet
Rang : 5 Effort : 2 par attaque
La spécialisation Lancer en puissance permet à un adepte d’utiliser
l’option de combat Attaque agressive avec une arme de jet (voir Les
options de combat dans le chapitre Combat, p.403). En utilisant
cette spécialisation, le Déplacement de combat de l’adepte est limité à 3
mètres par round. Pour chaque test d’Armes de jet qu’il effectue, l’adepte
bénéficie alors des mêmes bonus (et des mêmes pénalités) que lors d’une
Attaque agressive normale. Le coût en effort pour l’utilisation de cette
spécialisation inclus le coût en effort de l’option Attaque agressive.
Langage des grands vents
Discipline : Élémentaliste
Talent : Langage du vent
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Langage des grands vents permet à un adepte d’éten-
dre la portée de son talent Langage du vent. L’adepte effectue un test de
Langage du vent normalement, mais la portée du talent est augmentée d’un
nombre de mètres égal au résultat du test de Langage du vent × 10 mètres.
Le meilleur ami de l’adepte
Discipline : Éclaireur
Talent : Pistage
Rang : 5 Effort : 3 (4 ; voir le texte)
La spécialisation Le meilleur ami de l’adepte permet à un adepte de
localiser la monture, le familier ou l’animal de compagnon d’un adepte.
L’adepte touche le propriétaire de l’animal puis effectue un test de Pistage
contre la Défense magique de l’animal. Si le test réussit, l’adepte peut sans
problème remonter la piste de l’animal en question. Les adeptes ne peu-
vent utiliser ce talent que pour retrouver des animaux qui possèdent un
lien fort avec un personnage : la monture d’un Cavalier, le familier d’un
magicien ou les animaux liés à un Maître des animaux. À l’inverse, un
adepte peut également utiliser la spécialisation Le Meilleur ami de l’adepte
pour retrouver un personnage lié à un animal, dans la mesure où l’adepte
peut toucher l’animal. Utilisé de cette façon, la spécialisation inflige 1 point
de dommages d’effort supplémentaire par test de Pistage.
Lit de mort
Discipline : Illusionniste
Talent : Mort feinte
Rang : 5 Effort : 1 par minute
La spécialisation Lit de mort permet à un adepte de feindre les effets
d’une horrible maladie et de paraître aux portes de la mort. L’adepte doit
obtenir un degré de résultat Bon à son test de Mort feinte pour obtenir cet
effet. L’adepte reste conscient et peut parler tout en maintenant l’illusion. À
tout moment pendant la durée de ce talent, il peut simuler sa propre mort,
après quoi, les effets du talent Mort feinte fonctionne normalement.
Maintien multiple de filaments
Discipline : Sorcier
Talent : Maintien de filament
Rang : 8 Effort : 2+ (voir le texte)

La spécialisation Maintien multiple de filaments permet à un magi-
cien de maintenir plus d’un filament de sort à la fois. Il peut maintenir
un nombre maximum de filaments égal au nombre de filaments néces-
saires pour lancer le sort en question. Après avoir tissé le nombre de
filaments de sorts qu’il souhaite maintenir, le magicien effectue un test
de Maintien de filament contre la Difficulté de tissage du sort. Si le test
réussit, le magicien maintient les filaments comme décrit dans le talent
Maintien de filament (voir le chapitre Talents, p.193). Le magicien subit
2 points de dommages d’effort pour chaque filament maintenu.
Maîtrise de l’abordage
Discipline : Écumeur du ciel
Talent : Navigation aérienne
Rang : 8 Effort : 4
Si l’adepte est le capitaine d’un navire du ciel, la spécialisation
Maîtrise de l’abordage peut lui offrir un avantage quand il tente une
manœuvre d’abordage contre un navire ennemi (voir le chapitre
Navires du ciel et fluviaux, p.148 dans le Recueil du maître de
jeu). L’adepte effectue un test de Navigation aérienne contre le niveau
de Maniabilité de son navire. Si le test réussit, il bénéficie d’un bonus
de +2 aux tests de Maniabilité de son navire. Ce bonus reflète le position-
nement avantageux du vaisseau. Si le test est raté, l’adepte souffre d’un
malus de -2 au modificateur d’échec pour la manœuvre d’abordage. Ce
malus reflète la position vulnérable adoptée par le vaisseau.
Maîtrise de l’assaut aérien
Discipline : Navigateur du ciel
Talent : Navigation aérienne
Rang : 6 Effort : 4
Si l’adepte est capitaine d’un navire, la spécialisation Maîtrise de
l’assaut aérien lui donne un avantage lorsqu’il tente la manœuvre de
combat Faire feu contre un ou plusieurs navires du ciel ennemi (voir
le chapitre Navires du ciel et fluviaux, p.148 dans le Recueil du
maître de jeu). L’adepte effectue un test de Navigation aérienne
contre le niveau de Puissance de feu de son navire. Si le test réussit,
l’adepte bénéficie d’un bonus de +2 à la Puissance de feu et aux tests de
Maniabilité du navire. Ces bonus reflètent le positionnement avanta-
geux du vaisseau. Si le test est raté, l’adepte souffre d’un malus de -2 au
modificateur d’échec pour la manœuvre de combat Faire feu. Ce malus
reflète la position vulnérable adoptée par le vaisseau.
Manœuvre en duo
Discipline : Maître d’arme
Talent : Manœuvre
Rang : 6 Effort : 2
La spécialisation Manœuvre en duo permet à un adepte de se posi-
tionner de façon à venir en aide à un autre personnage. L’adepte doit choisir
le personnage qu’il désire aider avant d’effectuer son test de Manœuvre.
Pendant le round d’utilisation du talent Manœuvre, l’adepte, ainsi que le
personnage choisi, doivent tous deux éviter les attaques de l’adversaire
ciblé par la manœuvre. Si l’adepte et son compère parviennent à éviter
toutes les attaques de ce dernier, alors au round de combat suivant, le
partenaire de l’adepte peut ajouter un bonus égal au rang de l’adepte en
Manœuvre à son prochain test d’Attaque au corps à corps contre l’ad-
versaire ciblé. En revanche, il ne bénéficie pas de bonus aux dommages.
L’adepte, lui, bénéficie de son bonus aux tests d’attaque et de dommages.
Marmonnements maudits
Discipline : Sorcier
Talent : Marmonnements sibyllins
Rang : 6 Effort : 1
La spécialisation Marmonnements maudits augmente les effets
du talent Marmonnements sibyllins. Pour utiliser cette spécialisation,
l’adepte profère d’horribles malédictions à l’encontre de ses enne-
mis. Ensuite, il effectue un test de Marmonnements sibyllins contre
la plus haute Défense sociale du groupe ciblé, augmentée de +1 par
personnage supplémentaire. Sur un degré de résultat Excellent, les
personnages ciblés croient en effet qu’ils ont été maudits, et subissent
en plus les effets normaux du talent Marmonnements sibyllins. Les
personnages affectés se démontent totalement, perdent tout courage,
deviennent très nerveux et distraits. Ils sont considérés Harcelés pen-
dant un nombre de rounds égal au rang de l’adepte en Marmonnements
sibyllins (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre
Combat, p. 408). À l’inverse du talent Marmonnements sibyllins,
les effets de cette spécialisation ne demandent aucune concentration
de la part de l’adepte et se poursuivent même si l’adepte arrête de
marmonner.
Marmonnements subliminaux
• SPÉCIALISATIONS
Discipline : Sorcier
Talent : Marmonnements sibyllins
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation Marmonnements subliminaux permet à un adepte
de suggérer un ordre simple à un personnage ciblé. L’adepte effectue un
test de Marmonnements sibyllins normalement. Sur un degré de résul-
tat Bon, il peut donner un ordre basique ou une suggestion simple d’un
nombre maximum de mots égal au rang de l’adepte en Marmonnements
sibyllins. Le personnage ciblé se conformera au commandement de
l’adepte, à condition que l’ordre ne soit pas insultant pour lui.
Mémoire des conversations
Discipline : Sorcier
Talent : Mémoire livresque
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation Mémoire des conversations permet à un adepte de
parfaitement se remémorer une conversation. L’adepte peut garder en
mémoire un nombre d’heures de conversations égal à son rang en Mémoire
DE TALENT
livresque. L’adepte effectue un test de Mémoire livresque contre la Défense
magique la plus élevée parmi les personnes prenant part à la conversation.
Si le test réussit, l’adepte a réussi à mémoriser la conversation.
Les conversations mémorisées grâce à cette spécialisation sont
considérées de la même façon que les livres dans le talent Mémoire
livresque. Chaque conversation compte pour un « livre » dans la limite
du nombre de livres que l’adepte peut avoir en mémoire en même temps.
Il lui faudra donc peut-être « oublier » un livre qu’il a mémorisé s’il veut
mémoriser une conversation. Une fois oubliée, une conversation ne
peut plus être réactivée par l’usage du talent Mémoire livresque.
Mémoire photographique
•
Discipline : Sorcier
Talent : Mémoire livresque
Rang : 9 Effort : 3
La spécialisation de mémoire photographique permet à un adepte
de se remémorer exactement un lieu sur lequel qu’il pourra par la suite
utiliser le talent d’Analyse des indices comme s’il était encore dans ce
lieu. La surface maximale que l’adepte peut mémoriser en détail est égale
à un cube dont chaque dimension (longueur, largeur, hauteur) ne peut
225
 dépasser en mètres le rang de l’adepte en Mémoire livresque. L’adepte
effectue ensuite un test de Mémoire livresque contre la Défense magi-
que la plus élevée parmi celle de tout objet ou personne (ou l’endroit
lui-même) présent dans la surface qu’il décide de mémoriser. Si le test
réussit, l’adepte parvient à mémoriser chaque détail de l’endroit.
Les lieux mémorisés de la sorte ne peuvent pas être évoqués en
utilisant les talents Mémoire livresque ou Souvenirs livresques, et les
informations relatives à cette « photographie mentale » de l’endroit ne
peuvent pas non plus être transposées en textes. En revanche, l’image
mémorisée compte pour un « livre » dans la limite du nombre de
livres que l’adepte peut avoir en mémoire en même temps. Il lui faudra
donc peut-être « oublier » un livre qu’il a mémorisé s’il veut conserver
l’image d’un endroit qu’il voudra analyser plus tard.
L’adepte recompose le lieu dans son esprit. Il peut donc utiliser le
talent Analyse des indices et poser des questions à propos de la scène.
L’adepte n’a pas besoin d’effectuer un test pour se souvenir des détails
de l’endroit. En revanche, la mémoire n’est jamais aussi bonne que la
perception réelle. Il faut donc réduire de un le nombre de questions que
l’adepte peut poser en utilisant le talent d’Analyse des indices. L’adepte
peut à tout moment choisir « d’oublier » la scène et donc de libérer un
espace de mémoire pour un autre livre.
Mensonge
Discipline : Illusionniste
Talent : Détection des mensonges
Rang : 7 Effort : 1
La spécialisation Mensonge permet à un adepte de mettre au point
•
un mensonge élaboré conçu pour fonctionner contre un personnage ciblé.
L’adepte doit dépenser un point de karma sur son test de Détection des
DE TALENT
mensonges. Sur un degré de résultat Bon ou supérieur, l’adepte bénéficie
d’un bonus à son prochain test d’interaction contre ce personnage, tant
que l’interaction est en lien avec le mensonge de base.
Un degré de résultat Bon donne un bonus de +1 à son test d’inte-
raction. Un degré de résultat Excellent, un bonus de +2, un degré de
résultat Extraordinaire, un bonus de +3.
Monture aquatique
Discipline : Cavalier
Talent : Monture spectrale
• SPÉCIALISATIONS
Rang : 9 Effort : 1 par round
La spécialisation Monture aquatique confère à la monture spec-
trale d’un adepte la capacité de se déplacer à la surface d’une étendue
aquatique, tout en portant son cavalier. La monture se déplace à la
même allure que sur la terre ferme.
Monture volante
Discipline : Cavalier
Talent : Monture spectrale
Rang : 11 Effort : 2 par round
La spécialisation Monture volante confère à la monture spec-
trale de l’adepte la capacité de voler et de porter le Cavalier à travers
les airs. La monture se déplace à la même vitesse que lorsqu’elle se
déplace au sol.
Neutralisation de maladie
Discipline : Élémentaliste
Talent : Purification par le froid
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Neutralisation de maladie permet à un adepte
de stopper la progression d’une maladie. L’adepte fait un test de
Purification par le froid contre la Défense sociale de la maladie. Sur
un degré de résultat Bon, les effets de la maladie disparaissent. En
revanche, la victime ne guérit pas des dommages déjà subis. La spé-
cialisation empêche simplement les ravages de continuer.
226
Objet du désir
Discipline : Voleur
Talent : Recel
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Objet du désir permet à un adepte de convaincre un
personnage ciblé qu’il désire fortement un objet. L’adepte utilise cette spé-
cialisation au moment du premier test de Recel qu’il tente contre la Défense
sociale du personnage ciblé. Sur un degré de résultat Bon, la cible ressent
un fort désir d’acheter l’objet. Après ce premier test, chaque test réussi de
Recel ajoute 10% au prix que le personnage ciblé est prêt à payer.
Parade améliorée
Discipline : Guerrier, Maître d’arme
Talent : Armes de mêlée
Rang : Gu 5, Ma 5 Effort : 1
La spécialisation Parade améliorée permet à un adepte de bloquer
des attaques de mêlée dirigées contre lui en augmentant sa Défense
physique. Pour chaque point ajouté à sa Défense physique, l’adepte
subit une pénalité de -1 à ses tests d’action pendant le round. L’adepte
peut améliorer sa Défense physique d’un nombre maximum de points
égal à son rang en Armes de mêlée. Les t’skrangs Maître d’arme et
Guerriers peuvent utiliser cette spécialisation en lieu et place de la
règle de parade à l’aide d’une arme caudale (voir Attaque caudale
dans le chapitre Création de personnage, p.48).
Partage des Blessures graves
Discipline : Cavalier
Talent : Partage du sang
Rang : 5 Effort : 2
La spécialisation Partage des blessures graves permet à un adepte
de transférer une blessure grave de sa monture vers lui-même. Avec
cette spécialisation, l’adepte ne peut pas transférer une de ses blessures
graves vers sa monture ou vers un autre personnage. L’adepte effectue
un test de Partage du sang contre la Défense magique de sa monture. Si
le test réussit, une blessure grave de la monture est guérie, et l’adepte
subit une blessure grave similaire sur une partie du corps identique à
celle qui était touchée chez l’animal.
Passe-armure
Discipline : Écumeur du ciel, Guerrier, Maître d’arme
Talent : Armes de mêlée
Rang : Écu 9, Gu 7, Md 8 Effort : 3
La spécialisation Passe-armure abaisse de un degré de résultat la
difficulté nécessaire pour infliger un Coup critique. Par exemple, s’il est
nécessaire d’obtenir un degré de résultat Excellent pour infliger un Coup
critique, avec l’usage de cette spécialisation, un degré de résultat Bon est suf-
fisant. Si il faut un degré de résultat Extraordinaire, un Excellent suffira.
Passer le faubert
Discipline : Navigateur du ciel
Talent : Armes de mêlée
Rang : 9 Effort : 3
Quand il se bat à bord d’un navire du ciel, un adepte peut utiliser
la spécialisation Passer le faubert pour se servir de l’environnement
immédiat et prendre ainsi l’avantage pendant le combat. L’adepte
effectue un test d’Armes de mêlée contre la Défense physique de son
adversaire. Sur un degré de résultat Bon, il peut tenter de déséquilibrer
son ennemi à l’aide d’un tonneau ou d’un cordage. L’adepte effectue
son test de dommages, et si son adversaire subit le moindre point de
dommages, il doit alors également effectuer un test d’équilibre exacte-
ment comme si l’adepte avait utilisé l’option de combat Renverser (voir
Les options de combat dans le chapitre Combat, p.406). Si l’adver-
saire encaisse une blessure grave au cours de l’attaque, ajoutez +3 à la
Difficulté de son test d’équilibre.
Personnalisation de sorts
Discipline : Élémentaliste, Illusionniste, Nécromancien, Sorcier
Talent : Incantation
Rang : Él 7, Il 6, Né 7, So 5 Effort : 1
La spécialisation Personnalisation de sorts permet à un magicien
de modifier (mais pas d’éliminer complètement) les effets cosmétiques
(couleur, odeur et son) de ses propres sorts. Par exemple, la spécialisa-
tion permet de changer l’effet d’explosion d’un sort de Mines d’artifice,
qui passe alors de l’orange au vert et de rajouter au son de l’explosion
celui d’un rire tonitruant. Cette spécialisation ne peut en aucun cas
altérer le profi l d’un sort ou les composants requis à son incantation.
Cela permet simplement à un magicien de customiser le « style » de
ses sortilèges.
Pied aérien
Discipline : Navigateur du ciel
Talent : Navigation aérienne
Rang : 3 Effort : 2
La spécialisation Pied aérien permet à un adepte de garder ses
appuis malgré les conditions particulièrement délicates que l’on peut
rencontrer à bord d’un navire du ciel. Pour toutes les situations à bord
qui nécessiteraient un test de Dextérité (pour éviter de passer par-
dessus bord par exemple), l’adepte peut effectuer à la place un test
de Navigation aérienne. Cette spécialisation ne peut pas être utilisée
quand l’adepte se trouve sur la « terre ferme ».
Pistage astral
Discipline : Éclaireur
Talent : Pistage
Rang : 9 Effort : 2
La spécialisation Pistage astral permet à un adepte de suivre la
piste d’un personnage dans l’espace astral. L’adepte doit pouvoir voir
dans l’espace astral, en utilisant le talent Vision astrale ou une autre
capacité similaire, puis effectue un test de Pistage contre la Défense
magique du personnage. Si le test réussit, l’adepte entrevoit de légères
traces qui mènent droit à la cible. Cette spécialisation fonctionne exac-
tement de la même façon que le talent de Pistage (p.200).
Pluie de projectiles
Discipline : Voleur
Talent : Armes de jet
Rang : 7 Effort : 1+ (voir le texte)
La spécialisation Pluie de projectiles permet à un adepte de jeter
plusieurs armes au cours d’un même round de combat. L’adepte peut
jeter un nombre maximum d’armes égal à son rang en Armes de jet.
Chaque arme doit d’être d’une Taille inférieure ou égale à 2, et toutes
ces armes doivent être du même type. L’adepte effectue un test d’Armes
de jet pour chaque arme jetée. Si le test réussit, l’adepte effectue un test
de dommages pour l’arme.
Le coût en points d’effort pour l’utilisation de cette spécialisation
est variable. L’adepte prend 1 point de dommages d’effort pour la pre-
mière arme jetée, 2 points pour la deuxième, 3 pour la troisième et
ainsi de suite. Cette spécialisation peut être combinée avec la spéciali-
sation Projectile improvisé, à condition que l’adepte subisse les coûts
combinés en points d’effort des deux spécialisations.
Projectile improvisé
Discipline : Voleur
Talent : Armes de jet
Rang : 6 Effort : 1
La spécialisation Projectile improvisé permet à un adepte d’utiliser
un objet, pas plus grand que 30 cm, comme une arme de jet. L’adepte
ne subit pas de pénalité à son test d’Armes de jet quand il lance le pro-
jectile improvisé (voir Lancer des objets, dans le chapitre Combat,
p.412), mais il doit être capable de soulever l’objet. L’adepte effectue
ensuite un test d’Armes de jet normal. Si le test réussit, il effectue un
test de dommages.
C’est au maître de jeu de déterminer le niveau de dommage du pro-
jectile improvisé. La plupart des objets auront un niveau de dommages
de 1, les plus gros ou les plus lourds auront un niveau de dommages de
2 ou même 3. Les projectiles improvisés lancés grâce à cette spéciali-
sation ont une portée équivalente à celle d’une dague.
Projection puissante
Discipline : Guerrier
Talent : Combat à mains nues
Rang : 7 Effort : 2
La spécialisation de Projection puissante permet à un adepte d’at-
traper un adversaire et de l’envoyer valser dans les airs. L’adepte doit
tout d’abord être capable de soulever le poids de son adversaire. Ensuite,
il effectue un test de Combat à mains nues pour réussir une Attaque de
lutte contre son adversaire. Sur un degré de résultat Bon, l’adepte s’est
emparé de son adversaire et peut le lancer sur une distance égale au
résultat de son test de Combat à mains nues x 0,5 mètres. L’adepte peut
même de cette façon blesser un autre personnage en lui jetant dessus
son adversaire. Pour ce faire, il lui faut obtenir un degré de résultat Bon,
toujours avec le résultat de son test de Combat à mains nues, contre la
Défense physique du personnage ciblé par le lancer.
Quand l’adversaire lancé tombe au sol, il subit des dommages de
chutes. Ces dommages sont équivalents à une chute d’une hauteur en
mètres égale à la distance déterminée par le résultat du test de Combat
• SPÉCIALISATIONS
à mains nues x 0,5 mètres. Ceci est vrai même si la trajectoire est
interrompue, par un mur ou un autre personnage par exemple (voir le
chapitre L’aventure dans le Recueil du maître de jeu). Quiconque
est touché par un adversaire lancé de la sorte subit également des
dommages de chute, mais uniquement basés sur la distance réelle par-
courue par l’adversaire de l’adepte. L’Armure physique protège contre
ce genre de dommages. Un personnage projeté de la sorte se retrouve
automatiquement À terre, à moins qu’il ne réussisse un Test d’équilibre
contre le résultat du test de Combat à mains nues de l’adepte.
Récit émouvant
Discipline : Troubadour
Talent : Chant émouvant
Rang : 4 Effort : 0
La spécialisation Récit émouvant permet à un adepte de raconter
des histoires en utilisant son talent de Chant émouvant. Le conte narré
grâce à cette spécialisation peut affecter l’auditoire d’une façon tout à
fait similaire aux chansons chantées avec le Chant émouvant. Quand il
raconte une histoire, l’adepte peut effectuer un test de Chant émouvant
DE TALENT
en lieu et place d’un test de Charisme ou d’un test de Conte.
Renforcement de flèches
Discipline : Forgeron
Talent : Perfectionnement de lame
Rang : 3 Effort : 2
La spécialisation de Renforcement de flèches permet à un adepte
d’augmenter les dommages infl igés par des flèches, des carreaux ou
tout autre projectile. L’adepte peut forger un nombre de projectiles égal
à son rang en Perfectionnement de lame. Tous ces projectiles doivent
•
être du même type. Pour déterminer la Difficulté du test, on considère
que les projectiles non perfectionnés sont d’une Taille égale à l’arme
qui les propulse, et qu’ils sont d’un niveau de dommages de 1. L’adepte
effectue ensuite un test normal de Perfectionnement de lame. Si le test
réussit, ajoutez un bonus de +1 au test de dommages des projectiles.
Toutes les restrictions et limitations qui s’appliquent au per-
fectionnement des armes des mêlée s’appliquent également au
perfectionnement des projectiles (voir Perfectionnement de lame,
dans le chapitre Talent, p.198).
227
 Répartie cinglante
Discipline : Troubadour
Talent : Sang-froid
Rang : 8 E ffort : 2
La spécialisation Répartie cinglante permet à un adepte de retour-
ner les sarcasmes contre la personne qui les a exprimés. Quand l’adepte
est la cible d’un test réussi de Sarcasmes, il peut utiliser Répartie cin-
glante pour contrer les sarcasmes avec une pique verbale des mieux
senties. L’adepte effectue un test de Sang-froid normalement. Sur un
degré de résultat Bon, le personnage à l’origine des sarcasmes subit lui-
même les effets du talent. La spécialisation Répartie cinglante ne peut
être tentée qu’une seule fois sur une même utilisation de Sarcasmes.
Restes de créatures
Discipline : Éclaireur, Maître des animaux
Talent : Analyse de créature
Rang : Écl 5, Ma 5 Effort : 1
La spécialisation Restes de créatures permet d’étendre l’usage d’Ana-
lyse de créature et permet à l’adepte d’identifier une créature à partir de ses
restes, de sa tanière, ou de reliquat de ses victimes. L’adepte étudie les diffé-
rents éléments, puis effectue un test d’Analyse de créature contre la Défense
magique de la créature. Sur un degré de résultat Bon, il peut identifier de
quel type de créature il s’agit et peut poser au maître de jeu une question
normalement permise par un usage réussi du talent Analyse de créature.
Retraite feintée
•
Discipline : Cavalier
DE TALENT
Talent : Acrobaties en selle
Rang : 5 Effort : 3
Quand un adepte utilise son talent d’Acrobaties en selle pour éviter
l’attaque d’un adversaire, il peut annoncer que cette manœuvre est une
feinte destinée à piéger son adversaire et à l’exposer à l’attaque de l’un
de ses compagnons. L’adepte doit annoncer quel compagnon bénéficie
de cette feinte. Si le test d’Acrobaties en selle est réussi, le compagnon
désigné bénéficie d’un bonus égal au rang de l’adepte en Acrobaties en
selle à son prochain test d’attaque contre l’adversaire de l’adepte.
Si l’adversaire de l’adepte effectue une action, ou bien s’il est attaqué
par une toute autre personne que l’adepte avant d’être attaqué par le com-
pagnon désigné par l’adepte, alors, le bonus au test d’attaque est perdu.
• SPÉCIALISATIONS
228
Riposte d’attaque naturelle
Discipline : Maître d’arme
Talent : Riposte
Rang : 7 Effort : 3
La spécialisation de Riposte d’attaque naturelle permet à un adepte
de parer et de riposter aux attaques d’animaux et de créatures, ainsi
qu’à n’importe quelle autre attaque à mains nues.
Sabot montagnard
Discipline : Cavalier
Talent : Acrobaties en selle
Rang : 6 Effort : 2 par round
La spécialisation Sabot montagnard permet à un adepte de chevau-
cher sa monture dans des pentes extrêmement raides, avec pour limite une
inclinaison de 60 %. Le coût en points de dommages d’effort est subi par le
Cavalier, mais également par la monture. Dans ces conditions, la monture
ne peut pas transporter un poids supérieur à sa Capacité de transport (en
comptant le poids total du Cavalier) et ne peut rien tirer derrière elle pen-
dant qu’elle grimpe ou descend une telle pente (voir Encombrement
dans le chapitre Création de personnage, p.48, et Animaux et mon-
tures, dans le chapitre Biens et Services, p.456).
Sabot rapide
Discipline : Cavalier
Talent : Acrobaties en selle
Rang : 3 Effort : 2
La spécialisation Sabot rapide permet à un adepte d’aiguillonner
sa monture et d’augmenter son Déplacement pour le round en cours.
L’adepte effectue un test d’Acrobaties en selle. Le résultat du test cor-
respond au nombre maximum de mètres que l’on peut rajouter au
Déplacement de combat de la monture. En Déplacement de course, ce
résultat est multiplié par deux. L’adepte peut utiliser cette spécialisa-
tion et effectuer un test d’attaque au cours du même round.
Sort nommé
Discipline : Élémentaliste, Illusionniste, Nécromancien, Sorcier
Talent : Incantation
Rang : Él 7, Il 6, Né 7, So 5 Effort : 1+ (voir texte)
La spécialisation Sort nommé permet à un magicien de lancer un Sort
nommé. Le coût en points de dommages d’effort peut varier et est basé
sur le cercle du sort. Pour plus d’information voir Sorts nommés dans
le chapitre La magie des sorts, p.291 et Créer une trame de sort
permanente dans le chapitre L’enchantement, p.274.
Sorts simultanés
Discipline : Élémentaliste, Illusionniste, Nécromancien, Sorcier
Talent : Incantation
Rang : Él 9, Il 8, Né 9, So 7 Effort : 2+ (voir le texte)
La spécialisation Sorts simultanés permet à un magicien « d’empiler »
plusieurs sorts et de les lancer tous en même temps sur une même cible. Le
magicien subit 2 points de dommages d’effort pour chaque sort empilé. Si
les trames des sorts qu’il tente d’empiler sont stockées dans des matrices
de sort, le magicien doit au préalable tisser le nombre requis de filaments
pour chaque sort, puis effectue un seul test d’Incantation contre la plus
haute Difficulté d’Incantation parmi celle des sorts empilés. Sur un degré
de résultat Bon, les sorts sont lancés normalement, tous en une fois. En
revanche, le magicien doit effectuer un test d’effet pour chacun des sorts
qui en nécessitent un. Si le test d’Incantation est raté, aucun des sorts n’est
lancé. Si un magicien veut empiler des sorts qui ne sont pas stockés dans
ses matrices, il peut le faire en utilisant la magie brute (voir Utiliser la
magie brute dans le chapitre sur La Magie des sorts, p.289), mais
avec les modifications suivantes : le maître de jeu effectue un seul test de
distorsion et un seul test de marque d’Horreur, en revanche pour ces tests,
il ajoute les cercles des différents sorts empilés pour déterminer le cercle
effectif de l’empilage de sorts.
Suspension des filaments
Discipline : Élémentaliste, Illusionniste, Nécromancien, Sorcier
Talent : Incantation
Rang : Él 7, Il 5, Né 7, So 5 Effort : 1+ (voir le texte)
Normalement, un magicien doit tisser tous les filaments nécessaire à
un sort puis le lancer au round suivant s’il ne veut pas perdre les filaments
tissés. La spécialisation Suspension des filaments permet à un magicien de
maintenir ces filaments dans une matrice de sorts jusqu’au moment où il
estime judicieux de lancer le sort. Le magicien subit un nombre de points de
dommages d’effort égal au nombre de filaments qu’il retient chaque round.
La spécialisation de Suspension des filaments est souvent utilisée
lorsqu’un magicien veut retenir le lancement d’un sort avec peu de fila-
ments et pour un nombre de rounds limités, un ou deux. Les Sorciers
utilisent généralement cette spécialisation jusqu’à ce qu’ils apprennent
le talent de Maintien de filament.
Tir en puissance
Discipline : Archer
Talent : Armes de tir
Rang : 5 Effort : 2 par attaque
La spécialisation Tir en puissance permet à un adepte d’utiliser
l’option de combat Attaque agressive avec une arme de tir (voir Les
options de combat dans le chapitre Combat, p.403). En utilisant
cette spécialisation, le Mouvement de combat de l’adepte est limité à 3
mètres par round. Pour chaque test d’Armes de tir qu’il effectue, l’adepte
bénéficie alors des mêmes bonus (et des mêmes pénalités) que lors d’une
Attaque agressive normale. Le coût en points d’effort pour l’utilisation
de cette spécialisation inclus le coût de l’Attaque agressive.
Tissage de minerai élémentaire
Discipline : Élémentaliste, Forgeron
Talent : Tissage de filament
Rang : Él 3, Fo 9 Effort : 2
La spécialisation Tissage de minerai élémentaire permet à un
adepte d’infuser à un objet l’essence d’un ou plusieurs des cinq minerais
élémentaires (terre, air, feu, eau et bois). Les tests de Tissage de mine-
rai élémentaire sont effectués avec le talent de Tissage de filament.
Pour plus d’informations, voir Tisser un minerai élémentaire
dans une trame, dans le chapitre L’enchantement, p.274.
Traduction
Discipline : Nécromancien
Talent : Langue des esprits
Rang : 7 Effort : 1 par minute
La spécialisation Traduction permet à un esprit ciblé de parler
la langue de l’adepte, même s’il n’en est pas normalement capable.
L’adepte effectue un test de Langue des esprits contre la Défense magi-
que de l’esprit. Sur un degré de résultat Bon, l’esprit est capable de
converser dans n’importe quel langage connu de l’adepte, ce qui peut
permettre aux témoins de la scène d’écouter et d’intervenir dans la
conversation. Cela étant, si l’esprit est incapable de communiquer de
façon verbale, cette spécialisation est sans effet.
Union des talents
Discipline : Toutes
Talent : Tissage de filament
Rang : 5 Effort : 2+ (voir le texte)
La spécialisation Union des talents permet à un maximum de trois
membres d’une même discipline d’unir leurs talents et d’augmenter dans
un deuxième temps le niveau de talent d’un autre membre de cette dis-
cipline. Tout d’abord, tous les adeptes doivent connaître le talent qui
doit être amélioré. Ensuite, tous les participants doivent pouvoir se voir.
Quand il utilise cette spécialisation, un adepte tisse temporairement un
filament à la trame d’un autre adepte, améliorant ainsi le test de talent de
cet adepte. Chaque adepte qui désire se lier à un autre pour lui venir en
aide doit réussir un test de Tissage de filament contre le niveau de talent
de l’adepte ciblé. Si le test réussit, un filament temporaire est tissé à la
trame de l’adepte ciblé. Cette connexion inflige 2 points de dommages
d’effort à l’adepte qui entreprend de se lier à l’autre. L’adepte ciblé obtient
un bonus de +1 à son test de talent pour chaque degré de résultat obtenu
sur le test de Tissage de filament. Si plus d’un adepte utilisent cette spé-
cialisation pour améliorer le talent de l’adepte ciblé, ajoutez les bonus
obtenus à chacun des tests. L’adepte qui se lie peut maintenir ce filament
pendant un nombre de round égal à son rang en Tissage de filament, mais
cette concentration lui inflige 1 point de dommages d’effort par round.
Trois adeptes au maximum peuvent s’unir pour améliorer les capacités
d’un autre. Si il y a plus de trois adeptes qui utilisent cette spécialisation
pour tenter d’en aider un autre, utilisez les trois meilleurs résultats aux
tests de Tissage de filament pour déterminer le bonus final.
L’usage le plus commun de cette spécialisation se retrouve dans
les guildes (dans les forges de Forgerons notamment), formées de
nombreux membres issus d’une même discipline. Les sociétés qui
accomplissent des rituels magiques peuvent également avoir recours
à l’Union des talents, mais l’utilisation de cette spécialisation dans
ce contexte précis nécessite également un recours à la magie du sang.
Chaque adepte utilisant la spécialisation subit un dommage permanent
de 5 points pour créer le lien qui restera lié à la trame de l’adepte pen-
dant un an et un jour. Pendant cette période, les 5 points de dommages
ne peuvent pas être soignés. Ensuite, chaque utilisation du lien fait
subir à l’adepte 2 points de dommages d’effort. Ces dommages peuvent
être soignés normalement. L’utilisation de cette spécialisation au cours
de rituels magiques est généralement confinée à l’Empire théran, bien
que certaines rumeurs évoquent son recours en Barsaive dans certai-
nes guildes de Nécromanciens ou certains cultes dédiés aux horreurs.
• SPÉCIALISATIONS
Vol plané
Discipline : Navigateur du ciel
Talent : Chute de plume
Rang : 8 Effort : 2
La spécialisation de Vol plané permet à un adepte de glisser dans
l’air. Pour chaque mètre de descente à la verticale, l’adepte peut planer
jusqu’à trois mètres à l’horizontale. Quand il plane et que les conditions
extérieurs sont normales, l’adepte doit réussir un test de Chute de plume
(6)… mais la Difficulté peut être ajustée par le maître de jeu en raison
d’autres éléments (forts vents, manque total de vent, etc.). Si le test réus-
sit, l’adepte peut planer sur une distance maximale égale au résultat de
son test de Chute de plume × 30 mètres, à condition qu’il soit parti d’as-
sez haut. Si le test est raté, l’adepte tombe au sol, et subit les dommages
de chute basés sur la hauteur de la chute (voir le chapitre L’aventure,
p.107, dans le Recueil du maître de jeu). La spécialisation de Vol
plané réduit également les dommages subis par l’adepte dans sa chute.
L’adepte soustrait son rang en Chute de plume au résultat du test de
dommages de chute (ou aux tests, s’il tombe de très haut).
DE TALENT
Voltige dans le gréement
Discipline : Navigateur du ciel
Talent : Escalade
Rang : 3 Effort : 0
La spécialisation Voltige dans le gréement permet à un adepte de
se balancer du haut des cordages d’un navire du ciel, attaché à une
corde, pour faire le tour complet de ce navire ou même pour passer d’un
navire à un autre, en vol. L’adepte doit effectuer un test d’Escalade (8),
dont la Difficulté peut être modifiée à la discrétion du maître de jeu,
en fonction des conditions climatiques (vent violents, pluie, etc.) et des
obstacles potentiels. Sur un degré de résultat Moyen, l’adepte contrôle
•
à peine son balancier et doit alors réussir un deuxième test d’Escalade
(8) pour atterrir sur le pont sans heurt. Sur un degré de résultat Bon
au premier test, l’adepte contrôle le balancier et peut atterrir où il le
souhaite. Sur un degré de résultat Médiocre, l’adepte doit réussir un
test de Force (10) pour se retenir à une corde. Si ce test est raté, il tombe,
encaissant alors des dommages de chute calculés à partir de la hauteur
de la chute (voir le chapitre L’aventure, p.107 du Recueil du maître
de jeu). Un degré de résultat Pathétique signifie que le personnage
tombe, sans aucune possibilité de se rattraper.
229
 Compétences
Tous les habitants de ce monde ne sont pas adeptes. La plupart d’entre nous continuent
de se former à l’ancienne.
• Harrock, maréchal-ferrant •

La plupart des gens ne disposent pas des talents magiques des
adeptes, mais ils sont toutefois capables d’accomplir les mêmes tâches,
en ayant recours à des capacités dénuées de magie. Dans Earthdawn,
ces capacités ordinaires sont appelées compétences. Les compéten-
ces améliorent le niveau des attributs de votre personnage, ce qui lui
confère un avantage lorsqu’il entreprend diverses actions, comme en
combat ou autre. Les compétences permettent à un personnage de réa-
l’adolescence. Pour améliorer un rang de compétence plus tard dans sa
vie, un personnage doit d’abord trouver et apprendre d’un tuteur compé-
tent. Si votre personnage dispose des points de légende nécessaires, qu’il
peut s’entraîner convenablement avec son instructeur ou tout autre type
de tuteur compétent, alors il peut améliorer cette compétence.
Pour plus d’informations, voir Augmenter les rangs des com-
pétences dans le chapitre Bâtir sa légende, p.421.

U
liser certaines prouesses physiques, ou encore de prendre les bonnes
décisions quand le besoin s’en fait sentir. Ce chapitre décrit les quatre
types de compétences accessibles aux personnages dans Earthdawn,
et la manière dont chacune fonctionne en terme de jeu.
Les compétences sont similaires aux talents, à la différence que
tiliser des compétences
La plupart du temps, lorsqu’un personnage utilise une
leur apprentissage et leur usage n’impliquent en aucun cas la magie.
compétence, il effectue un test pour déterminer le degré de réussite
De ce fait, un personnage doit investir énormément de temps, d’éner- de son action. Ce test remplace souvent d’autres types de tests, comme
gie et d’argent pour les acquérir. Bien que certaines compétences ceux d’attribut, de dommages, d’initiative ou d’attaque. Le niveau de
– Incantation par exemple – ont un lien évident avec la magie, leur ce test est déterminé en ajoutant le niveau d’un attribut avec le rang
utilisation n’implique pas nécessairement que le personnage possède de compétence. Les compétences de connaissances utilisent le niveau
la magie inhérente au suivi d’une discipline. De nombreux talents peu-
• C OMPÉTENCES •

de Perception du personnage ; les compétences d’Art, le niveau de

vent être utilisés comme des compétences, si le personnage le souhaite.
Ce chapitre recense ces talents et précise leur utilisation en tant que
compétences non-magiques. Pour plus d’informations sur l’utilisation
des talents, voir le chapitre Talents, p.166.
L’apprentissage des compétences fait appel aux bonnes vieilles
méthodes, basées sur l’effort physique et mental. Elles sont donc plus
difficiles à apprendre que les talents. Un personnage doit d’abord payer
un instructeur, puis consacrer du temps à l’entraînement pour acquérir
une nouvelle compétence ou en améliorer une qu’il connaît déjà.
Charisme ; et les compétences générales, l’attribut précisé dans la
description de la compétence.
Les tests de compétence sont opposés à une Difficulté basée géné-
ralement sur la Défense physique, magique ou sociale de la cible. Les
descriptions propres à chaque compétence indiquent parfois d’autres
types de Difficultés. Les paramètres « Niveau », « Effort », et « Action »
fonctionnement de la même façon que décrit dans le paragraphe
Utilisation des talents, au chapitre Talents p.166.

Compétences
Dans Earthdawn, les personnages peuvent appendre quatre
types de compétences : les compétences d’Art, les compétences
TABLE DES COMPÉTENCES
PAR DÉFAUT
générales, les compétences de connaissances, et les compétences de
langage. Les compétences d’Art constituent les habiletés artisti- par défaut Compétence
Attribut
par défaut
ques pratiquées par tous les Donneurs-de-noms. Les compétences Certaines compétences
générales permettent à votre personnage de réaliser les actions du correspondent à des capa- Armes de jet Dextérité
quotidien. Les compétences de connaissances représentent cités que tout un chacun Armes de mêlée Dextérité
la somme d’informations que votre personnage connaît à propos maîtrise, plus ou moins
Armes de tir Dextérité
du monde d’Earthdawn. Enfi n, les compétences de langages bien. Le système de compé-
Combat à mains
déterminent les capacités de votre personnage, à l’oral comme à l’écrit, tences par défaut permet à Dextérité
nues
dans les différentes langues. En cet âge de magie, les compétences des personnages qui ne pos-
Conduite d'animaux Volonté
relèvent principalement du domaine des gens ordinaires, même si sèdent pas ces compétences
d’effectuer un test d’attribut
Connaissance de
tous les adeptes débutent le jeu avec quelques compétences. Au fi l Perception
en lieu et place du test de
la rue
du temps, la plupart des adeptes apprennent des compétences sup-
compétence. Conversation Charisme
plémentaires afi n de compléter leurs talents magiques. Pour plus
d’information voir Dépenser les points de légende, dans le cha- Toute compétence avec Corruption Charisme
pitre Bâtir sa légende, p.420. la note «Usage par défaut : Détection des armes Perception

A
oui» peut être utilisée avec
Escalade Dextérité
l’at tr ibut nat urellement
Esquive Dextérité

pprendre et améliorer
associé à cette compétence.
Le personnage effectue alors Étiquette Charisme
un test d’attribut en lieu et Flirt Charisme
des compétences place du test de compétence.
Le degré de résultat néces-
Marchandage
Natation
Charisme
Force
Les rangs d’une compétence ajoutent un bonus de niveau à l’un saire pour réussir le test est
des attributs de votre personnage, comme précisé dans sa description. alors augmenté de un, ce qui Pistage Perception
Par exemple, un personnage possédant la compétence Armes de mêlée concerne également toutes Recherche Perception
ajoute son rang de compétence à son niveau de Dextérité pour déter- les autres conditions asso- Rejet de
ciées à l’utilisation de ce Charisme
miner le niveau final de la compétence. Un personnage avec un niveau responsabilité
de Dextérité de 6 et un rang 5 en Armes de mêlée utilise un niveau 11 talent (le Coup critique par Sang-froid Volonté
(6+5) lorsqu’il manie une arme de mêlée. exemple), avec pour limite
le degré Extraordinaire de
Séduction Charisme
Lors de la création du personnage, les rangs attribués aux compé-
réussite. Survie Perception
tences sont considérés comme étant le fruit d’un apprentissage durant
230
 Ainsi, un personnage qui ne connaît pas la compétence Armes de
mêlée peut toujours brandir une épée et attaquer un adversaire, parce
que c’est une compétence qui peut s’utiliser par défaut avec la Dextérité.
Le personnage effectue un test de Dextérité à la place de son test de
Armes de mêlée, mais il doit obtenir un degré de résultat Bon pour
pouvoir toucher son ennemi.
Dans la description de la compétence, certains éléments reposent
sur le rang (pour déterminer la portée ou la durée de la compétence,
par exemple). Dans l’utilisation des compétences par défaut, on consi-
dère pour ces questions-là uniquement que le personnage dispose de
la compétence au rang 1.
Seules les compétences recensées dans la Table des compétences
par défaut peuvent être utilisées avec ce système de compétences par
défaut, en utilisant le niveau de l’attribut correspondant. Le maître de
jeu peut ajouter ou retirer des compétences de cette liste de façon à ce
qu’elle corresponde à sa façon de jouer à Earthdawn.
Moran, un Navigateur du ciel nain est en pleine négo-
ciation avec un marchand local à propos d’un objet. Après
s’être mis d’accord sur le fait que l’objet est bel et bien à vendre
et sur son prix de départ, Moran décide de marchander un
peu. Il ne connaît pas la compétence Marchandage, mais il
peut utiliser par défaut son niveau de Charisme. Moran a
donc une chance de réussir son test de Charisme à la place
d’un test de Marchandage, mais il lui faut obtenir un degré de
résultat Bon (un degré de plus que la normale) s’il veut réussir
son entreprise. Souriant, le marchand écoute attentivement
la tentative maladroite du nain qui tente de lui expliquer
pourquoi il devrait payer moins cher pour cet objet.
Adeptes et tests de compétences par défaut
Les adeptes obtiennent dans les cercles supérieurs de leurs dis-
ciplines la possibilité de dépenser un dé de karma bonus à leurs tests
d’Attributs. Ils peuvent donc dépenser 1 point de karma aux tests de
compétences par défaut, quand la compétence dépend de l’attribut
qu’ils peuvent améliorer par un point de karma. Ainsi, les tests de
compétences par défaut sont considérés comme des tests d’attribut. La
possibilité d’utiliser un point de karma améliore les chances de succès
du test, en revanche, le personnage doit toujours obtenir un degré de
résultat supérieur de un degré à la normale pour réussir son test.
Tests de compétences
Pour effectuer un test de compétence (généralement désigné par
rapport au nom de la compétence, un test d’Étiquette par exemple), le
personnage lance les dés d’actions correspondants au niveau de la com-
pétence et tente de battre une Difficulté. Pour que le test soit réussi, le
résultat du test doit être égal ou supérieur à cette Difficulté. Si le résul-
tat dépasse cette Difficulté d’une marge importante, le personnage peut
obtenir un degré de résultat supérieur, ce qui peut améliorer ou modi-
fier à son avantage les effets de la compétence en question. Le degré de
résultat obtenu devient tout particulièrement important pour les tests
de compétences connaissances (les tests de compétences connaissances).
En effet, c’est dans ces cas-là le degré de résultat qui détermine si le per-
sonnage a réussi ou non son test de compétence de connaissance.
Résultats pathétiques
Un degré de résultat Pathétique sur un test de compétence est un
résultat plus faible que le score nécessaire pour un résultat Médiocre.
Cela implique que quelque chose de spécial a survenu. La décision est
toujours à la discrétion du maître de jeu, qui peut choisir d’ignorer ces
résultats (voir La règle des uns dans le chapitre Les principes
du jeu, p.18). Il existe pour certaines compétences des suggestions
concernant la gestion des degrés de résultat Pathétiques. Elles sont
alors expliquées dans la description de la compétence.
Tests apparentés
De nombreuses compétences s’utilisent pendant le combat. Les
effets de ces compétences peuvent infliger des dommages à une cible.
Après l’utilisation réussie d’une de ces compétences, le personnage
effectue un test de dommages pour déterminer combien de points de
dommages l’attaque a infligé à la cible. D’habitude, ce test est défini par
le type d’arme utilisé, mais parfois, le test de compétence va remplacer
le test de dommages habituel.
Les effets des compétences qui ne concernent pas le combat sont
expliqués dans la description de chaque compétence. Par exemple, cer-
taines compétences permettent au personnage de mieux résister aux
tentatives d’influences sociales dirigées contre lui (les tests d’interac-
tion). Un test réussi permet au personnage de résister à l’interaction
social de son adversaire, ce qui lui permet d’ignorer les effets des ten-
tatives d’intimidation, de persuasion ou de sarcasmes.
C
ompétences d’art
Des quatre types de compétences accessibles au person-
nage de Earthdawn, les compétences d’Art sont celles qui sont le
moins utilisées. Elles servent principalement à mieux définir un per-
sonnage et constituent un moyen efficace de prouver que l’on n’est pas
sous l’influence d’une Horreur.
Utiliser les compétences d’art
Depuis que l’on a découvert que les individus touchés par les horreurs
sont devenus incapables de maintenir la discipline nécessaire pour s’adon-
ner à une pratique artistique, tous les adeptes se sont mis à étudier un art.
Cette pratique constante est le seul moyen pour un adepte de prouver que
les horreurs n’ont pas corrompu sa puissance. Bien que cela ne se produise
que très rarement, les personnages peuvent utiliser leur compétence d’Art
si la situation l’exige. Par exemple, si le maître de jeu estime qu’il est néces-
• C OMPÉTENCES •
saire pour le bon déroulement de l’histoire que le personnage doit créer une
peinture ou une sculpture, le personnage utilise la compétence appropriée.
Pour quelques exemples typiques d’art, voir Art, p.236.
Rituels d’accueil
Dans de nombreuses régions isolées de Barsaive, les popula-
tions locales restent particulièrement défiantes vis-à-vis des dangers
potentiels que représentent les horreurs. Dans ces régions, les habi-
tants demandent généralement aux étrangers de mettre en pratique
leur compétence d’art ou d’artisanat pour prouver qu’ils ne sont pas
infectés de la corruption des horreurs. Les personnages peuvent donc
s’attendre à ce qu’on exige d’eux des performances fréquentes.
Un personnage qui utilise sa compétence d’Art dans le cadre d’un
rituel d’accueil doit effectuer un test de compétence d’Art contre une
Difficulté de 5. Si le test est réussi, le personnage a réussi à prouver qu’il
n’est pas corrompu et les locaux lui ouvriront volontiers leurs portes.
Faire bonne impression
Le maître de jeu peut également considérer le test de compétence
d’Art comme l’occasion de faire bonne impression et donc de détermi-
ner la manière dont les gens réagissent par rapport au personnage (voir
le chapitre Conseils au maître de jeu du Recueil du maître de
jeu). Le maître de jeu compare le résultat du test de compétence d’Art
du personnage à la Défense sociale la plus élevée parmi les personna-
ges présents (sans compter les compagnons du personnage). Un degré
de résultat Moyen indique que le leur Attitude s’améliore d’un degré.
Un résultat Pathétique détériore leur Attitude d’un degré.
C
ompétences générales
Les compétences générales donnent à votre personnage
certaines capacités qui lui permettent de réaliser certaines actions. Par
exemple, votre personnage peut utiliser la compétence Attaque acrobati-
que pour prendre l’avantage en combat ou la compétence Éloquence pour
tirer les vers du nez à quelqu’un. Dans Earthdawn, les personnages se
retrouvent souvent dans des situations où ils aimeraient bien pouvoir uti-
liser leurs compétences générales… à condition bien sûr, d’avoir pris au
préalable le temps et dépenser l’argent nécessaires pour les apprendre.
La plupart des compétences générales décrites dans ce chapitre
ont des équivalents magiques, accessibles aux adeptes par leurs talents.
231
 De nombreux talents et compétences sont très similaires au niveau
des effets, mais il est important de noter leurs différences. Bien que
les compétences et les talents partagent généralement la même appel-
lation, les personnages qui utilisent la «version compétence» doivent
appliquer les règles décrites dans ce chapitre.
C
ompétences de
connaissances
Votre personnage a vécu dans le monde d’Earthdawn toute sa vie.
Il en sait donc probablement plus sur ce monde que vous. Cette expé-
rience se traduit dans le jeu par les compétences de connaissances.
Au cours de la partie, les compétences de connaissances sont uti-
lisées à chaque fois que votre personnage est susceptible d’avoir en sa
possession des éléments d’informations qui pourraient vous aider à
prendre des décisions pour la suite du jeu. Il est possible que votre per-
sonnage connaisse des quantités remarquables de choses sur le monde
d’Earthdawn, en revanche, en tant que joueur, vous n’apprendrez des
bribes de cette connaissance que quand le scénario l’exigera. Les compé-
tences de connaissances ont deux fonctions principales dans le jeu :
• Elles permettent de simuler la connaissance du monde de votre
personnage. Le maître de jeu révèle et modifie ce savoir quand cela
permet de faire avancer l’histoire.
• Elles permettent également de mieux définir votre personnage, lui
fournissant des centres d’intérêts et des particularités uniques.
• C OMPÉTENCES •
Utiliser les compétences de
connaissances
Votre personnage utilise ses compétences de connaissances pour
se rappeler d’informations qui peuvent être importantes pour détermi-
ner la suite des opérations. Si la compétence de connaissances de votre
personnage ne correspond pas exactement au sujet dont il est question,
c’est au maître de jeu de décider dans quelle mesure la compétence de
connaissances est liée au sujet ou à la situation. Les relations possibles
entre une compétence de connaissances et l’information recherchée
ont été réparties en cinq catégories distinctes.
Connaissances inappropriées
Les connaissances inappropriées ne peuvent pas être mobilisées
dans la recherche de faits. Si un joueur veut savoir quelles sont les
attaques spéciales que peut porter un cadavéreux, ses connaissances
en cuisine thérane sont tout à fait inappropriées et lui seront pour tout
dire d’aucun secours. Ce personnage ne connaît pas d’information per-
tinente à propos des cadavéreux.
Connaissances générales
Les connaissances générales couvrent un vaste champ d’infor-
mations et peuvent difficilement être pertinentes pour des questions
très spécifiques. Une compétence de connaissances est qualifiée de
générale si une même connaissance peut apporter des réponses à dif-
férents sujets. Par exemple, un personnage avec une compétence de
connaissances en Histoire de Barsaive peut se rappeler d’incidents
impliquant des cadavéreux. Mais il peut tout aussi bien se rappeler de
contes vantant la bravoure naine au cours d’un siège, de romances thé-
ranes sur la noblesse, ou de la destruction d’un kaer par des Horreurs.
Une connaissance de l’Histoire de Barsaive peut donc inclure des infor-
mations sur un sujet précis comme les cadavéreux, mais elle contient
également d’autres informations sur d’autres sujets.
Un personnage qui utilise une compétence de connaissances géné-
rale pour répondre à une question doit obtenir un degré de résultat
Extraordinaire pour recueillir une information utile.
Connaissances relativement appropriées
Un personnage qui mobilise une compétence de connaissances
relativement appropriée pourra peut-être trouver des éléments d’in-
formations pour répondre à une question précise, mais ce grand écart
232
demandera une certaine souplesse pour être réussi. Par exemple, un
personnage qui possède une compétence de connaissances en Tactiques
militaires pourra avoir entendu parler d’attaque de cadavéreux, bien que
les cadavéreux ne fonctionnent pas selon les règles d’une unité militaire.
Cela dit, les armées ont recours à de nombreuses stratégies et il est donc
possible (bien qu’improbable) qu’un maître tacticien ait conceptualisé un
modèle d’attaque spécifique contre les assauts furieux des cadavéreux.
Un personnage qui utilise une compétence de connaissances relati-
vement appropriée pour répondre à une question doit obtenir un degré
de résultat Excellent pour recueillir une information utile.
Connaissances appropriées
Les connaissances deviennent appropriées lorsqu’elles couvrent
de façon pertinente le sujet dont il est question dans le scénario. Par
exemple, un personnage qui étudie les créatures mort-vivantes pourra
donner une réponse précise et compréhensible si on l’interroge sur les
attaques des cadavéreux, car l’étude des morts-vivants implique une
connaissance approfondie des cadavéreux. Cela dit, ce genre d’études
couvre tout de même un champ de connaissance plus large que le sujet
précis des attaques de cadavéreux. Il est donc tout à fait possible que
le personnage ne soit pas immédiatement capable de penser à l’infor-
mation spécifique dont il a besoin.
Un personnage qui utilise une compétence de connaissances appro-
priée pour répondre à une question doit obtenir un degré de résultat
Bon pour recueillir une information utile. Ainsi, un personnage avec la
compétence connaissance Chevaux a étudié le domaine approprié pour
répondre à une question sur les zèbres. La connaissance (chevaux) est
suffisamment proche du sujet en question (zèbres), ce qui qualifie la
connaissance comme appropriée. Le personnage doit donc obtenir un
Bon degré de résultat quand il effectue son test de connaissance.
Connaissances spécifiques
Les connaissances qualifiées de spécifiques renvoient à un sujet
bien défini, et à un seul sujet. Si c’est le sujet dont il est question dans
l’aventure, on parle alors de connaissance spécifique. Par exemple, un
personnage qui a étudié les attaques spécifiques des créatures mort-
vivantes aura une connaissance spécifique des attaques des cadavéreux.
En revanche, ses connaissances ne seront plus considérées comme spé-
cifiques s’il tente de décrire les faiblesses des cadavéreux.
Un personnage qui utilise une compétence de connaissances spé-
cifique pour répondre à une question doit obtenir un degré de résultat
Moyen pour recueillir une information utile.
Effectuer des tests de
connaissance
Un test de connais- TABLE DES TESTS DE
sance est un test de CONNAISSANCE
compétence, utilisant le Type d'information Difficulté
niveau de la compétence
Information générale 5
c on n a i s s a nc e (r a ng +
Perception) contre une Information détaillée 7
D i f f ic u lté dé ter m i né e Information complexe 9
par le type d’information Information obscure 11
r e c he r c hé . Vou s vou s
dem a nde z s a n s doute
pourquoi votre personnage a besoin d’effectuer un test pour utiliser ses
compétences de connaissances. Il sait, ou il ne sait pas, n’est-ce pas ?
En fait, c’est un peu plus compliqué. La possibilité pour un personnage
d’utiliser ses compétences de connaissances ne dépend pas seulement
de ce qu’il sait mais également de la façon dont il réfléchit.
Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi votre personnage
doit effectuer un test quand il utilise ses compétences de connaissan-
ces. Le test de connaissance reflète la façon dont la mémoire fonctionne
en situation de stress. Si vous avez déjà passé un examen et séché sur
une question dont vous connaissiez pourtant la réponse, alors vous
comprenez ce point de règle. La tension nerveuse peut le bloquer ou lui
faire rater l’information la plus importante, au plus mauvais moment.
Votre personnage n’a donc pas toujours la possibilité de trouver la
réponse adéquate quand il le veut.

Le test de connaissance représente autant les capacités d’analyse
et de déduction du personnage que sa capacité à régurgiter des faits.
Comme tous les êtres conscients, votre personnage analyse et réajuste
les faits, avérés ou déduits, pour composer une information finale ou
une conclusion. Sous pression, un personnage n’est peut-être pas
capable de réaliser les déductions nécessaires ou de réorganiser tous
les éléments selon un raisonnement logique pour parvenir à formuler
l’information dont il aurait pourtant besoin.
Le test de connaissance laisse de la place au facteur « Ah, ah ! », ces
moments rares où votre personnage se trouve soudainement inspiré ou
envisage le problème sous un angle nouveau. Ce genre d’inspirations est
rarement prévisible. Pour utiliser une compétence de connaissances, le
personnage effectue un test de connaissance contre une Difficulté basée
sur le type d’information qu’il recherche, comme le montre la Table des
tests de connaissance. Le degré de résultat nécessaire à la réussite dépend
du rapport entre la compétence connaissance et l’information recher-
chée. Pour savoir si la compétence de connaissances est appropriée, voir
Utiliser les compétences de connaissances, p.232.
Si le personnage obtient un degré de résultat supérieur au degré
nécessaire pour obtenir de l’information, il obtient alors des informa-
tions supplémentaires. Pour chaque degré de résultat supplémentaire,
les informations deviennent de plus en plus précises, et surtout de plus
en plus articulées autour du sujet qui intéresse le personnage dans
l’histoire en cours. C’est toutefois au maître de jeu que revient l’évalua-
tion de la quantité et de la qualité des informations recueillies.
Les limites des compétences de
connaissances
Les compétences de connaissances apportent des faits à votre
personnage. Elles ne sont pas pour autant des capacités à proprement
parler, elles ne permettent pas de réaliser des actions. Par exemple, des
connaissances en art ne font pas pour autant de votre personnage un
peintre. Votre personnage peut très bien connaître par cœur tous les
navires qui ont jamais été bâtis, mais être en même temps incapable d’en
faire naviguer un. Les compétences de connaissances permettent d’aider
votre personnage dans ses choix pour la suite de l’aventure. En revanche,
elles ne lui permettent pas forcément de mettre un plan en action.
Un personnage qui réussit un test de compétence de connaissances
n’en obtient pas moins des informations qui peuvent être vitales pour
sa situation présente. Le maître de jeu donne l’information pertinente
au joueur, ce qui devrait permettre au personnage d’agir en consé-
quence. Si le maître de jeu considère que l’information recherchée par
le personnage n’est pas très importante pour l’aventure, l’utilisation
d’une compétence de connaissances n’apportera probablement pas
grand-chose. Les joueurs doivent comprendre qu’il est assez logique
que le maître de jeu ne connaisse pas ou ne crée pas toutes les informa-
tions potentiellement existantes dans le monde d’Earthdawn.
Kricklen le Maître d’armes s’est découvert une passion
insoupçonnée pour la botanique, les fleurs en particulier.
Thomas, le joueur de Kricklen, choisit la compétence de
connaissances Botanique (fleurs). Pendant le jeu, le maître
de jeu décrit une belle prairie que les personnages traversent
en rejoignant un château abandonné. Kricklen décide de s’ar-
rêter pour examiner les fleurs. Thomas demande au maître
de jeu si Kricklen connaît quelques-unes de ces fleurs et effec-
tue un test de connaissance. Il obtient un degré de résultat
Bon. Aurélie, le maître de jeu, dispose désormais de quatre
options. Elle évalue rapidement la situation et choisie celle
qui lui paraît être la meilleure option sur le moment.
Elle décide que l’investigation n’est pas importante par
rapport à l’histoire. Aurélie répond : « Thomas, les fleurs
de la prairie ne sont pas importantes pour notre histoire.
Kricklen peut les observer, mais je n’ai aucune information
à te donner. »
Elle décide de retenir son jugement sur l’importance de la
question posée à plus tard. Aurélie répond : « Oui, Kricklen
connaît ces fleurs. Si l’élément devient important dans l’his-
toire, Kricklen aura donc déjà réuni toutes les informations
dont il aura besoin ». Pour le moment, elle n’a pas besoin d’al-
ler plus loin dans les précisions.
Elle peut inviter le joueur à produire lui-même des détails
• C OMPÉTENCES •
pour la campagne. Aurélie répond : « Kricklen connaît par-
faitement ce type de fleurs. Je n’ai pas travaillé ce genre de
détails, mais ils pourraient être intéressants. Thomas, quelle
sorte de fleurs Kricklen a-t-il trouvé ? » Dans ce cas, la maître
de jeu demande au jouer d’amener un peu plus de chair à la
campagne. Si Thomas tient vraiment à ajouter des détails,
il devra alors travailler un peu la description de la prairie
pour Aurélie, en amenant des textes, des photos ou autres
supports. Si Thomas décide que ces fleurs possèdent des qua-
lités spéciales – par exemple, les fleurs pourraient améliorer
les tests basés sur le Charisme – c’est à Aurélie d’accepter, de
rejeter ou de modifier les propositions techniques suggérées
par Thomas.
S’il se trouve que le maître de jeu a déjà créé les détails de
la prairie, elle peut les décrire au joueur : « De magnifiques
petites pousses blanches et cramoisies dominent la prairie.
Un peu partout, des angelines dorées à trois pétales et des
jonquilles bleues et vertes composent des massifs épars au
milieu des herbes hautes. »
C
ompétences de langues
Les compétences en langues permettent à un personnage
de parler, de lire et d’écrire dans différentes langues. Tous les person-
nages commencent le jeu avec des rangs dans les compétences Don des
langues et Écriture des langues. Chaque rang dans une compétence
en langue représente un langage que le personnage connaît (pour plus
d’informations, voir le chapitre Talents, p.166).
Le processus d’apprentissage de nouvelles langues diffère légè-
rement de l’apprentissage des autres compétences. Pour apprendre
une nouvelle langue, le personnage doit augmenter son rang dans la
compétence correspondante (voir Apprendre et améliorer des
compétences, p.230). Il doit passer au minimum un mois à étudier
le langage avec un professeur ou autre personnage dont c’est la langue
maternelle. Si le personnage désire apprendre à écrire et à lire cette
nouvelle langue, le professeur doit être lettré dans ce langage.
À la fin de ce laps de temps, le personnage effectue un test de com-
pétence contre la Difficulté d’apprentissage de la langue. Si le test est
réussi, il a appris la langue. Si le test est raté, il peut tenter un nouveau
test après un nouveau mois minimum d’étude.
233
 Langue = une compétence à part entière
Règle optionnelle : avec la règle standard pour les compétences
en langues, plus un personnage parle de langues, et plus la qualité
avec laquelle il parle ces langues s’améliore. Ces règles ont pour
objectif de conceptualiser et de simplifier la question des langues
dans le jeu Earthdawn. Elles devraient convenir à la plupart des
maîtres de jeu. Pour ceux qui voudraient jouer avec un système
plus réaliste, nous proposons cette règle optionnelle.
Chaque langage est désormais séparé en deux compétences
distinctes : le Parlé et Lecture et écriture. Ces compétences sont
basées sur la Perception. Elles s’apprennent et s’améliorent comme
tout autre compétence (Apprendre et améliorer des compé-
tences, p.230). Aucun test n’est nécessaire pour apprendre la
compétence. Le personnage n’a besoin que de passer du temps à
pratiquer et de payer son professeur.
Le rang du personnage dans une de ces compétences reflète
son aisance. De façon générale, on considère qu’un personnage
avec un rang 5 ou plus dans une compétence de langue parle ou
écrit ou lit couramment la langue. De plus, il n’a pas besoin d’ef-
fectuer un test de compétence pour comprendre ce langage. Cela
dit, le maître de jeu peut tout de même demander un test s’il estime
que la situation l’exige. Par exemple, si le personnage est confronté
à un dialecte obscur ou à du jargon technique.
Quand vous effectuez des tests en utilisant cette règle option-
nelle, modifiez les seuils de Difficulté. Les phrases et les concepts
simples passent donc à 6, les conversations de base à 10, les sujets
techniques et les jargons spécialisés à 13 et les discussions abstrai-
tes et complexes à 17.
• C OMPÉTENCES •

De même, à la création de personnage, au lieu d’attribuer deux

rangs dans la compétence Don des langues et un rang dans la com-
pétence Lecture et écriture, le personnage reçoit la compétence
Nain parlé au rang 6, le (Langue raciale) parlé au rang 5, et la com-
pétence Lire et écrire le Nain au rang 6.
Les talents Don des langues et Lecture et écriture ne subissent
aucune modification. Ils continuent de fonctionner comme décrits dans
le chapitre Talents (respectivement p.183 et p.191)

D escription des
compétences Recueillir les ingrédients
La plupart des formules alchimiques requièrent des herbes naturelles,

Acrobaties en selle
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Acrobaties en selle permet à un adepte d’exécuter
des figures de voltige. Elle ne peut être utilisée qu’une fois par round
pour éviter une attaque visant le cavalier ou sa monture. Sinon, elle
fonctionne comme indiqué dans la section Acrobatie en selle du
chapitre des Talents p.168.
Alchimie
Niveau : Rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
L’utilisation de cette compétence nécessite un kit d’alchimie ou un
accès à un laboratoire d’alchimie. La compétence Alchimie permet de
comprendre les principes magiques et les formules indispensables à la
création de concoctions magiques. Cette compétence donne également
accès aux connaissances requises pour recueillir les ingrédients et à
la capacité de tester et d’analyser les différents types de potions qu’un
aventurier peut découvrir. Les magiciens peuvent également utiliser
cette compétence pour fabriquer des charmes de sang (pour plus de
détails, voir Charmes de sang dans le chapitre L’enchantement,
p.276).
234
des racines, des feuilles ainsi que des composantes minérales et anima-
les. Pour réunir tout cela, il faut généralement une journée entière. Pour
trouver ces ingrédients rares, le maître de jeu peut demander au joueur
de réussir un test d’Alchimie. La Difficulté sera déterminée par le maître
de jeu, en fonction de la rareté et de la disponibilité des ingrédients. Les
personnages peuvent acheter ces ingrédients chez un herboriste ou chez
d’autres alchimistes pour un montant approximativement égal à 10 % du
prix standard de la potion une fois terminée. À la discrétion du maître de
jeu, certaines potions pourraient nécessiter des ingrédients exotiques et
il faudra donc voyager loin pour les trouver. Une fois les ingrédients ras-
semblés, le personnage peut essayer de la fabriquer. Généralement, cette
opération nécessite également un jour entier de travail dans un laboratoire
équipé ou en utilisant un kit d’alchimie (voir Équipement d’aventurier
dans le chapitre Biens et services, p.451).
Créer potions et baumes
À la fi n du temps de préparation nécessaire, le personnage peut
effectuer un test d’Alchimie contre la Difficulté d’enchantement appro-
priée, décrite sur la Table des aides à la guérison, p.451. Si le test est
réussi, la potion est terminée et immédiatement prête à l’emploi. Si
le test est raté, la potion est inutilisable. À la discrétion du maître de
jeu, un degré de résultat Pathétique pourrait entraîner des effets plus
qu’indésirables, comme une explosion ou une potion empoisonnée. Le
maître de jeu pourrait également autoriser les personnages possédant
cette compétence à inventer et créer de nouvelles potions. Pour ces
potions, ajustez la Difficulté à celle utilisée pour des potions aux effets
similaires, et ajoutez +3, chiffre qui reflète la difficulté de la création de
nouvelles potions. Un personnage peut créer une quantité plus impor-
tante de potion en augmentant la Difficulté du test. Pour chaque dose
supplémentaire, augmenter de +5 la Difficulté.

Créer des poisons

Les alchimistes peuvent également, à partir d’ingrédients naturels,
concocter différents types de poisons (pour plus d’informations sur les
poisons et la façon dont ils fonctionnent voir le chapitre L’aventure
du Compendium du Maître). La Difficulté pour fabriquer un poison
est égal au chiffre le plus haut entre le niveau du poison ou sa Défense
magique. Le temps nécessaire pour trouver les ingrédients et pour
fabriquer le poison est similaire à celui requis pour les potions. La
plupart des alchimistes dans les villes ne vendent pas ouvertement
de poison. Les autorités locales punissent durement les colporteurs
de substances comme celles-là. Mais cela dit, la plupart des alchimis-
tes en vendent sous le comptoir à leurs clients de confiance. C’est tout
particulièrement vrai à Kratas, où les compétences d’un empoisonneur
de talent sont toujours très demandées. Un personnage peut créer une
quantité plus importante de poison en augmentant la Difficulté du test.
Pour chaque dose supplémentaire, ajoutez +5 à la Difficulté.

Analyse
Un personnage qui a en sa possession un élixir de nature inconnue
peut tenter de découvrir ce dont il s’agit. L’analyse ne nécessite que quel-

Apprivoisement
ques gouttes de la substance et environ une heure de travail. Le maître
de jeu effectue lui-même, en secret, un test d’Alchimie pour le person-
nage contre la Difficulté utilisée pour la création de la potion, ou s’il s’agit Niveau : rang + Charisme

de poison, le chiffre le plus élevé entre le niveau du poison ou sa Défense
magique. Un degré de résultat Moyen ou Bon révèle la nature globale
de la potion. C’est une potion qui aide à la guérison, qui peut blesser ou
un antidote. Un degré de résultat Excellent révèle la nature exacte de la
potion ou du poison. Un degré de résultat Pathétique donne au person-
nage de fausses informations sur la nature de la concoction.
• C OMPÉTENCES •
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Apprivoisement crée un lien de confiance entre un
personnage et un animal, améliorant l’Attitude de ce dernier envers
un personnage (Voir le chapitre Conseils au maître de jeu dans le
Recueil du maître de jeu). Pour utiliser cette compétence, voir la

Analyse de créature
description de Apprivoisement, dans le chapitre Talents, p.170.

Niveau : rang + Perception

Usage par défaut : non Armes de jet
Action : oui Effort : 1 Niveau : rang + Dextérité
La compétence Analyse de créature permet à un personnage d’ob- Usage par défaut : oui
tenir des informations sur une créature qu’il observe. Pour utiliser Action : oui Effort : 0
cette compétence, voir la description de Analyse de créature, dans Un personnage utilise la compétence Armes de jet quand il veut
le chapitre Talents, p.169. porter une attaque à distance avec une arme de jet, comme un caillou,
un dague, une lance ou tout autre objet. Pour utiliser cette compé-
Analyse des indices tence, voir la description de Armes de jet, dans le chapitre Talents,
p.171.
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
Grâce à une bonne dose d’observation et de logique, la compétence
Armes de mêlée
Analyse des indices permet à un personnage d’examiner des indices Niveau : rang + Dextérité
physiques et d’obtenir des réponses relatives à l’investigation menée. Usage par défaut : oui
La compétence Analyse des indices est toutefois plus limitée que le Action : oui Effort : 0
talent du même nom. Le personnage peut uniquement trouver des Un personnage utilise la compétence Armes de mêlée quand il veut
réponses aux questions qu’il se pose à propos d’événements qui se sont porter une attaque au corps à corps avec une arme de mêlée comme
passés il y a un nombre maximum de jours égal à son rang en Analyse une épée, une hache ou une dague. Pour utiliser cette compétence, voir
des indices. Sinon, pour utiliser cette compétence, voir la description la description de Armes de mêlée, dans le chapitre Talents, p.171.
de Analyse des indices, dans le chapitre Talents, p.169.

Anticipation Armes de tir

Niveau : rang + Dextérité
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : oui
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Action : oui Effort : 1
La compétence d’Anticipation permet à un personnage de mieux Un personnage utilise la compétence Armes de tir quand il veut
se défendre contre une attaque à venir. Un personnage peut utiliser porter une attaque à distance avec une arme de tir, comme un arc, une
l’Anticipation qu’une fois pas round et contre un seul adversaire. Sinon, arbalète ou tout autre arme qui lance des projectiles. Pour utiliser cette
pour utiliser cette compétence, voir la description de Anticipation, compétence, voir la description de Armes de tir, dans le chapitre
dans le chapitre Talents, p.170. Talents, p.171.
235
 Art
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui
Cette compétence sert de modèle
pour la plupart des compétences d’art.
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il
faut disposer d’outils d’artisan. Chaque
compétence d’art représente un art ou
un savoir pratiqué par le personnage.
Cela dit, la pratique d’une compétence
d’art ne fait pas obligatoirement du
personnage un artiste ou un homme de
spectacle. Par exemple, un personnage
qui possède l’art Peinture sur toile peut
peindre une fois de temps de temps,
mais son travail ne possédera pas l’es-
sence d’une formidable œuvre d’art.
En général, la Difficulté pour réus-
sir un test d’Art est de 5 ou 7. Il est donc
assez facile, même pour des personnages
novices de réussir un test. Cette aisance
reflète la réalité. Pratiquement tout le
monde, dans l’univers d’Earthdawn,
pratique régulièrement une compé-
tence d’Art. La Table des compétences
d’art typiques recense les compétences
d’art les plus courantes, dont certaines
sont également des compétences géné-
• C OMPÉTENCES •
d’artistes. Les artistes produisent des œuvres physiques censées pro-
voquer des émotions chez ceux qui les contemplent. Pour utiliser la
compétence Artiste, un personnage effectue un test d’Artiste et note
le résultat. Plus tard, une personne observant l’œuvre devra effectuer
Effort : 0
un test de Perception pour déterminer le sens et la valeur qu’il attribue
TABLE DE à l’œuvre. Pour le test de Perception, ajoutez en bonus au test le rang
COMPÉTENCES de l’auteur en Artiste. Les meilleurs artistes reçoivent plus d’attention.
D’ART TYPIQUES Contrairement aux croyances populaires, un observateur ne peut pas
Artisanat retirer d’une œuvre plus que ce que l’artiste lui-même y a incorporé.
Artiste Donc, les résultats sur le test de Perception de l’observateur ont pour
limite le résultat du test d’Artiste de l’auteur de l’œuvre. On ramène
Broderie toujours un résultat supérieur sur le test de Perception au résultat du
Cartographie test d’Artiste. Ensuite, on compare le résultat du test de Perception à
Chant la Défense sociale du personnage qui observe l’oeuvre. Le degré de
résultat détermine l’intensité avec laquelle l’œuvre a marqué l’obser-
Comédie
vateur. Des degrés de résultats supérieurs (Bon, Excellent…) renvoie à
Conte une expérience mémorable. L’art inclue la peinture, la poésie (écrite),
Création d'armure la sculpture et l’écriture. Un personnage peut acquérir la compétence
Création d'arme Artiste plusieurs fois pour apprendre différents types d’art.
Vialaque est une peintre thérane avec la compétence
Cuisine
Artiste au rang 6. Elle vient de terminer un tableau qu’elle
Danse
estime comme étant un des plus réussis qu’elle ait fait. Elle a
Gravure obtienu un résultat de 17 sur son test de compétence Artiste.
Inscriptions runiques Plus tard, Poorth, Voleur Sylphelin acquiert la compétence
Peinture. Spontanément, il juge la toile pour ce qu’elle est avant
Jonglerie
de tenter de lui attribuer une quelconque valeur pécuniaire.
Musique Pour effectuer son test de Perception, Poorth ajoute donc à
Peinture corporelle sa propre Perception un bonus de 6, le rang de Vialaque en

Poésie Artiste. Le test de Perception s’effectue donc avec un niveau de

rales, décrites à part. Comme pour les
compétences connaissances, les joueurs Sculpture
peuvent inventer la compétence d’art Stylisme
qu’ils veulent pour leur personnage, en
Tatouage
accord avec le maître de jeu.
Troubadour
Artisanat
Vannerie de paniers
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’art.
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut disposer d’outils d’arti-
san. Les personnages utilisent la compétence Artisanat pour fabriquer
ou réparer des objets. Le temps nécessaire pour fabriquer un objet peut
varier de quelques heures pour un objet simple, à plusieurs semaines ou
mois pour un objet plus gros et plus complexe. Le personnage effectue un
test d’Artisanat contre la Difficulté pour créer ou réparer l’objet. Un objet
simple de la vie quotidienne a une Difficulté de 2. Un objet ordinaire, une
Difficulté de 6. Un objet peu commun ou exotique, une Difficulté de 9
ou plus. Si l’objet est particulièrement complexe, le degré de résultat à
atteindre peut augmenter, à la discrétion du maître de jeu.
Le personnage ne peut tenter de fabriquer ou de réparer un objet que
s’il dispose des outils et du matériel de base nécessaires. Un test réussi
indique que le personnage a réussi à fabriquer ou à réparer l’objet. Un
degré de résultat Pathétique signifie que la tentative a misérablement
échoué, détruisant définitivement l’objet. Si le test est raté mais que le
degré de résultat est meilleur que Médiocre, le personnage peut tenter un
nouvel essai. Il a perdu son temps mais pas les matériaux de base.
Des travaux d’artisans classiques sont la boulangerie, le maré-
chal-ferrant, les petits travaux de forge, la construction de tonneaux,
la maçonnerie, la couture, le travail du bois. D’autres artisans peuvent
réaliser des travaux plus originaux comme l’élaboration de pièges (pour
plus d’informations sur les pièges et la façon dont ils fonctionnent, voir
le chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu).
Artiste
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence
d’art. Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut disposer d’outils
236
12. Poorth effectue le test pour apprécier l’œuvre et obtient un
résultat de 19, ramené à 17, la valeur du test d’Artiste, sa vérita-
ble « valeur ». Quand on compare le résultat de 17 à la Défense
sociale de Poorth qui est de 5, le résultat obtient un degré
Extraordinaire. Poorth estime que la peinture de Vialaque est
la plus belle chose qu’il a jamais vu, bien trop précieuse pour
être vendue à n’importe qui ! Il décide donc de la mettre de côté
pour le moment, en attendant de trouver un acquéreur à la
hauteur de l’œuvre, si jamais il parvient à s’en séparer.
Attaque acrobatique
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Attaque acrobatique permet à un personnage
d’effectuer toutes sortes de sauts, de flips, de roulades et autres mou-
vements physiques au cours d’un combat, ce qui le rend plus difficile à
toucher. Pour utiliser cette compétence, voir la description de Attaque
Acrobatique, dans le chapitre Talents, p.171.
Attaque annoncée
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Attaque annoncée permet à un personnage
d’impressionner la foule grâce à un enchaînement au corps à corps
particulièrement ahurissant. Pour utiliser cette compétence, voir la
description d’Attaque annoncée, dans le chapitre Talents, p171.
Attaque critique
Niveau : rang
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Attaque critique permet à un personnage de viser,
chez son adversaire, les zones les plus vulnérables, infligeant ainsi des
dommages plus importants. En dehors du coût en points d’effort, pour
utiliser cette compétence, voir la description de Attaque critique,
dans le chapitre Talents, p.172.
Attaque enchaînée Cartographie
Niveau : rang + Dextérité Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1 Action : oui Effort : 0
La compétence Attaque enchaînée permet à un personnage de Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’art.
faire une attaque de corps à corps supplémentaire pendant que son Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut posséder des outils
adversaire est encore sous le choc du premier coup.Pour utiliser cette d’artisan et un kit d’écriture. La plupart du temps, pour se rendre où
compétence, voir la description de Attaque enchaînée, dans le cha- l’on veut et pour évider les endroits dangereux, les personnages qui
pitre Talents, p.172. voyagent ont recours à des cartes. La province de Barsaive couvre un
vaste territoire, et la plupart des cartes actuelles de la province lais-

Attaque en course
sent de grandes étendues non répertoriées. Le Châtiment a fortement
altéré la géographie de Barsaive, oblitérant au passage de nombreu-
Niveau : rang + Dextérité ses villes et cités, obligeant certaines à se déplacer, détruisant parfois
Usage par défaut : non le paysage ou les repères géographiques. Depuis la fi n du Châtiment,
Action : oui Effort : 0 (voir le texte) personne ne s’est sérieusement attelé à monter une expédition ayant
Le talent d’Attaque en course permet à un adepte d’effectuer plei- pour seul objectif de dresser une carte rigoureuse de Barsaive. Aucune
nement son mouvement de course et de porter une attaque, mais une carte parfaitement fiable n’existe donc. La majorité des cartes dispo-
seule, au cours du même round de combat. Pour utiliser cette com- nibles indiquent simplement les éléments les plus importants toujours
pétence, voir la description de Attaque en course, dans le chapitre existants, comme les grandes chaînes de montagnes, les ruines de
Talents, p.173. Parlainth, l’Empire Théran, les postes avancés de Vivane ou le Quai
des nuages, le fleuve Serpent, la mer de la Mort, les cités importantes
de Iopos, Travar, Jerris, Kratas et bien évidemment, le royaume de
Attaque plongeante Throal. Les cartes les plus chères indiquent également les routes prin-
cipales qui sillonnent la province, mais ce genre d’objet est en général
Niveau : rang + Force
la propriété des marchands et n’est pas à vendre.
Usage par défaut : non
La plupart des cartographes en Barsaive dessinent leurs cartes pour
Action : non Effort : 1
qu’elles soient lues à l’aide d’un objet appelé le sextant de Shantaya.
La compétence Attaque plongeante permet à un personnage de
Shantaya était une Troubadour elfe qui a longuement parcouru la pro-
mettre à profit l’avantage qu’il possède en hauteur par rapport à un

adversaire pour lui infliger des dommages supplémentaires au corps à
corps. Pour utiliser cette compétence, voir la description de Attaque
plongeante, dans le chapitre Talents, p.173.
Attaque surprise
Niveau : rang + Force
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Attaque surprise permet à un personnage de pro-
fiter de l’effet de surprise pour infliger des dommages plus importants.
Pour utiliser cette compétence, voir la description de Attaque sur-
prise, dans le chapitre Talents, p.173.
• C OMPÉTENCES •
vince et l’a cartographiée avant le Châtiment. Pour que son travail gagne
en cohérence, elle a développé un appareil pour standardiser les dis-
tances et les repères d’orientation. En alignant le sextant avec certains
points de repères de la carte, le voyageur peut déterminer l’orientation
et la distance (en jour de marche ou à cheval) des différents endroits de
Barsaive. Les points de repères les plus évidents sur la carte de Shantaya
sont Throal, le Quai des nuages, le bois de la Wyrm (désormais appelé
bois du Sang), la mer de la Mort et les monts du Dragon.
La cartographie est une compétence d’Art que les personnages
peuvent apprendre comme toute autre. Il existe deux façons de créer
une carte : soit en recopiant une carte déjà existante, soit en dessinant
une nouvelle carte. Pour dessiner une nouvelle carte, un personnage
doit forcément avoir voyagé dans la région qu’il veut cartographier.
Pour dessiner une carte originale, le personnage doit réussir un test
de Cartographie (7). Pour en recopier une, il doit réussir un test de

Attaque tournoyante Cartographie (5). Le degré de résultat détermine la qualité de la

Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
Un personnage monté qui utilise une attaque tournoyante lance
sa monture au grand galop afin de charger puis se sert de l’option de
combat Déplacement en deux temps pour s’éloigner. Il couvre ainsi
un maximum de distance au cours du round en utilisant la vitesse de
déplacement de course de sa monture. En dehors du coût en points
d’effort (qui ne s’applique qu’au cavalier), cette compétence s’utilise
comme indiqué dans la section Attaque tournoyante du chapitre
des Talents p.173.
carte produite. Un degré de résultat Moyen indique que la carte est
utilisable, avec quelques détails basiques et les lieux principaux. Un
degré de résultat Bon ou Excellent indique que le personnage peut
utiliser le sextant de Shantaya avec la carte. Un degré de résultat
Extraordinaire indique que la carte est particulièrement précise. Les
tests de Navigation réalisés à l’aide cette carte bénéficie d’un bonus
de +1.
Chant émouvant
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0

Barrières de lames La compétence Chant émouvant permet à un personnage de

chanter des chansons qui éveillent parmi son auditoire des émotions
Niveau : rang + Dextérité fondamentales : la peur, l’amour, la haine, la joie, la colère. Pour utiliser
Usage par défaut : non cette compétence, voir la description de Chant émouvant, dans le
Action : oui Effort : 1 (voir le texte) chapitre Talents, p.174.
La compétence Barrière de lames permet à un personnage de
créer, en jonglant, une barrière tournoyante et étincelante de cou-
teaux, de dagues ou toute autre lames, entres ses adversaires et lui. Le Charge dévastatrice
personnage subit 1 point de dommages d’effort par round d’utilisation Niveau : rang + Force
de la compétence. Si une lame est touchée, elle tombe au sol. Le per- Usage par défaut : non
sonnage n’effectue pas de test de Barrière de lames pour toucher son Action : non Effort : 0
adversaire. La compétence Charge dévastatrice permet à un personnage d’aug-
Sinon, pour utiliser cette compétence, voir la description de menter les dommages infligés lors d’une Charge (voir Combat Monté
Barrière de lames, dans le chapitre Talents, p.173. dans le chapitre Combat, p.175.
237
 Pour utiliser cette compétence, voir la description de Charge choisir une valeur moyenne pour tout le public. Le degré de résultat
dévastatrice, dans le chapitre Talents, p.175. indique à quel point chaque spectateur a apprécié la performance.

Chasse Commerce
Niveau : rang + Dextérité Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0 Action : oui Effort : 0
La compétence Chasse Les marchands utilisent la compé- TABLE DE
permet à un personnage
TABLE DE CHASSE tence Commerce pour se procurer des DISPONIBILITÉ
de chasser dans un envi- Environnement Difficulté objets ou pour savoir si certains pro-
ronnement sauvage. La duits sont en vente. La Difficulté pour Lieu Difficulté
Arrière-pays 6
Difficulté pour les tests de se procurer un objet est déterminée Capitale 5
Basses montagnes 5
Chasse, déterminée par le par l’endroit où se trouve le vendeur Cité 6
maître de jeu, varie de 5 à Forêts 5 potentiel. Il est plus facile de trouver
Ville 8
12 selon l’environnement. Hautes montagnes 8 un objet rare dans une ville, comme
Q uelque s -u ne s de c e s Travar par exemple, qu’au cœur d’un Village 10
Jungles 7
Difficultés sont indiquées village perdu au fin fond de Barsaive.
La forêt
dans la table de chasse. 12 Le table de disponibilité indique la Difficulté pour trouver un objet dans
Empoisonnée
Certains endroits sont tota- un environnement précis. Par exemple, Le Refuge, bien qu’étant une
Le bois de Sang 10
lement vierges de toute vie petite ville, est connu pour être un endroit où on peut acheter prati-
sauvage, et le personnage Plaines 7 quement n’importe quoi, à condition d’y mettre le prix. Sa proximité
ne peut donc pas y chasser. avec les ruines de Parlainth lui assure un ravitaillement continu grâce
Chaque utilisation de la compétence Chasse nécessite 4 heures. Un aux nombreuses caravanes qui viennent répondre à la demande impor-
personnage ne peut effectuer que 2 tests de Chasse maximum par jour. tante des aventuriers présents en masse sur place. En ce qui concerne le
Le degré de résultat obtenu sur le test détermine la quantité de nour- commerce, on considère donc Le Refuge comme une cité. Les chiffres
riture ramenée. Chaque degré de résultat procure assez de nourriture indiqués dans la table sont de simples indications. Ils peuvent être à tout
pour 1 personne pendant 1 journée. Par exemple, un Excellent degré moment modifiés par le maître de jeu. Certains endroits permettent en
de résultat est suffisant pour nourrir 1 personne pendant 3 jours (ou 3 effet d’acheter des produits à une Difficulté de disponibilité inférieure à
• C OMPÉTENCES •

personnes pendant 1 journée). celle indiquée dans le table de disponibilité.

À la discrétion du maître de jeu, un personnage qui suit les ensei-
gnements de certaines Disciplines peut gagner un bonus allant de +1 à
+3 à ses tests de Chasse, en s’appuyant sur des talents ou des capacités
de demi-magie. Par exemple, les Maîtres des animaux peuvent obtenir
un bonus en utilisant leurs talents d’Emprunt sensoriel, Analyse de
créature ou Pistage. Les Éclaireurs peuvent gagner un bonus en utili-
sant leur talent de Pistage ou leur capacité de Sens améliorés.
Le marchand effectue un test de Commerce contre la Difficulté
de disponibilité de l’objet. Si le test est réussi, l’objet est disponible.
Le marchand l’a en stock et est disposé à le vendre au personnage. À
ce stade, le marchand et le client peuvent utiliser le talent ou la com-
pétence Marchandage pour se mettre d’accord sur un prix de vente
définitif (voir la description de Marchandage dans le chapitre
Talents, p.193).
Les Difficultés indiquées dans le table de disponibilité renvoient à

Combat à mains nues

Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
Un personnage se sert du Combat à mains nues quand il effectue
une attaque sans arme, avec ses mains, ses pieds, ou toute autre partie
de son corps ou qu’il engage une lutte contre un ennemi pour essayer
de l’immobiliser. Elle s’utilise comme indiqué dans la section Combat
à mains nues du chapitre des Talents p.176.
Comédie
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’art. La
compétence Comédie permet à un personnage de jouer d’autres person-
nalités et de convaincre un public qu’il est quelqu’un d’autre. Les acteurs
peuvent faire apparaître des émotions qu’ils ne ressentent pas, et per-
suader leur audience qu’elles sont authentiques. Cela dit, la compétence
Comédie ne permet pas à un personnage de modifier son apparence
(il doit pour cela utiliser la compétence Déguisement), mais il peut en
revanche imiter subtilement la voix, la façon de parler, les mouvements,
la gestuelle, la démarche, l’attitude, l’énergie et les manières appropriées
au rôle. Le personnage effectue un test de Comédie contre la Défense
sociale du personnage ciblé. Si le test est réussi, ce dernier est persuadé
que l’acteur est la personne qu’il prétend être. Si l’acteur prétend qu’il est
un personnage précis, connu du personnage ciblé, l’acteur doit obtenir au
moins un degré de résultat Excellent pour être convainquant.
Quand il s’agit d’une performance théâtrale, le personnage effec-
tue un test de Comédie et on compare le résultat à la Défense sociale de
chaque spectateur. Pour une audience très large, le maître de jeu peut
238
des objets d’un Seuil de disponibilité Moyen. Le Seuil de disponibilité
d’un objet peut augmenter ou diminuer le degré de résultat minimum
nécessaire à obtenir pour que l’objet en question soit disponible (pour plus
d’informations sur la façon dont fonctionnement les Seuils de disponibi-
lité, voir Acheter des biens au chapitre Biens et services, p.432).
D’autres éléments de jeu peuvent affecter une Difficulté de dispo-
nibilité, comme les circonstances précises de la campagne du maître
de jeu. Par exemple, une route commerciale est actuellement sous la
menace d’une tribu d’écorcheurs orks. En raison des dangers qu’im-
plique un voyage sur cette route, trois caravanes au départ de Jerris se
sont arrêtées dans la ville de Ghe. Sur place, les marchands ont décidés
de vendre leurs produits aux locaux. De fait, le maître de jeu a décidé
de temporairement abaisser la Difficulté de disponibilité à Ghe de 8
(pour une ville) à 6.
Compréhension des rivières
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Compréhension des rivières permet à un personnage
de guider son navire à travers les eaux souvent traîtresses des rivières
et d’éviter ainsi les bancs de sables, les courants dangereux et les récifs
cachés. Pour déterminer avec quelle précision le personnage perçoit
les dangers ou anticipe la physionomie de la rivière, consultez le cha-
pitre Navires du ciel et fluviaux du Recueil du maître de jeu.
Compréhension des rivières peut également être utilisé pour suivre un
autre bateau sur la rivière, identifier des navires en approche, anticiper
les caractéristiques de la rivière à l’approche d’une ville, d’un village
t’skrang, ou plus simplement détecter un bon coin à poissons. Pour
pister un autre navire ou remarquer un navire en approche, le person-
nage effectue un test de Compréhension des rivières contre le niveau de
Navigation ou de Pilotage de navire du capitaine du bateau concerné. Ce
niveau peut être modifié à la discrétion du maître de jeu.
Connaissance
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui
Cette compétence sert de modèle
p our tou te s l e s c omp é te n c e s d e
connaissances. Une compétence de
connaissances garantit à un person-
nage des connaissances dans un certain
domaine. La définition exacte d’une
Un personnage peut également avoir recours à cette compétence
pour obtenir des informations sur la tenue du marché noir local ou tout
autre type d’opérations illégales. La compétence peut également servir
à un personnage pour repérer une arnaque ou un jeu truqué. Pour ce
Effort : 0 genre de situations, le personnage doit réussir un test de Connaissance
de la rue contre la Défense magique du personnage ciblé. Un degré de
TABLE DES
résultat supérieur donne accès à plus d’informations ou à une informa-
COMPÉTENCES DE
tion de meilleure qualité. Quand un personnage utilise Connaissance
CONNAISSANCES
de la rue comme compétence de connaissances, c’est au maître de jeu
Agriculture de déterminer la Difficulté du test.
Alchimie et potions

Contrôle des adversaires

compétence de connaissances est élabo-
Animaux sauvages
rée par le joueur, tout en sachant que les
compétences de connaissances sont sou- Armes anciennes
Niveau : rang + Dextérité
mises au contrôle du maître de jeu. Les Botanique Usage par défaut : non
rangs sont attribués séparément pour Boulangerie Action : oui Effort : 0
chaque compétence. Les compétences de La compétence Contrôle des adversaires permet à un personnage
connaissances peuvent couvrir un large
Danse de cours
de coincer un adversaire, réduisant ses options de mouvement en lui
domaine, dans ce cas, le personnage en Histoire de Barsaive portant une série d’attaques rapides et tourbillonnantes et en prenant
sait un petit peu sur beaucoup de choses, Histoire d'une province des poses menaçantes. Pour utiliser cette compétence, voir la description
ou alors il peut posséder des connaissan- de Contrôle des adversaires, dans le chapitre Talents, p.177.
Histoire du Châtiment
ces dans un domaine plus précis, ce qui
lui confère des savoirs plus précis sur un Itinéraires marchands
champ plus restreint. Si c’est le joueur
qui choisit le domaine de connaissances,
Légendes et Héros Corruption
Organisation militaire Niveau : rang + Charisme
c’est le maître de jeu qui détermine dans
Science des créatures Usage par défaut : oui
quelle mesure la compétence est appro-
Action : oui Effort : 0
priée pour la question débattue en jeu. Science des disciplines
Bien que la plupart des sociétés condamnent publiquement la cor-
L a t able de s c omp é tenc e s de Science des Horreurs ruption, ces mêmes sociétés comptent parmi elles des individus tout à

connaissances typiques indique diffé-
Science des races
rentes compétences de connaissances
qui pourraient être utiles aux person-
nages. Pour plus d’informations sur la façon dont ces compétences
fonctionnent, voir Compétences de connaissances, p.231.
Connaissance de la rue
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
Un personnage qui possède la compétence Connaissance de la
rue maîtrise les codes et les façons de faire en environnement urbain,
en particulier dans les quartiers les plus mal famés. Un test réussi
de Connaissance de la rue permet au personnage, dans une certaine
mesure, de se faire passer pour un « local », digne de confiance aux yeux
d’un autre personnage de la rue. Connaissance de la rue peut également
faire office de compétence de connaissances, fournissant au person-
nage des informations sur une culture urbaine précise. Le personnage
effectue un test de Connaissance de la rue contre la plus haute Défense
sociale du groupe ciblé, augmentée de +1 par personnage supplémen-
taire du groupe. Si le test est réussi, le personnage ou le groupe ciblé fait
confiance au personnage, qui peut alors tenter son test d’Interaction.
Dans bien des endroits, un degré de résultat Pathétique peut mettre le
personnage dans une situation délicate. Ce genre de décision appartient
au maître de jeu.
• C OMPÉTENCES •
fait disposés à se laisser tenter. La corruption est l’art d’acheter discrè-
tement des faveurs. Les personnages qui possèdent cette compétence
peuvent avoir recours à une grande variété de méthodes éprouvées
pour déguiser l’échange. Le personnage effectue un test de Corruption
contre la Défense sociale de la cible, augmentée de +1 par personnage
supplémentaire impliqué. Si le test est réussi, le personnage corrompu
accordera la faveur demandée.
Les petites faveurs nécessitent une petite somme, en espèces. Par
exemple, 5 pièces d’argent ou l’équivalent de quelques heures de salaire
du personnage ciblé. Pour des faveurs plus importantes, le person-
nage qui sollicite devra proposer un pot-de-vin équivalent à un jour
de salaire. Un personnage qui est prêt à payer une somme supérieure
à la moyenne peut recevoir un bonus à son test de Corruption, à la
discrétion du maître de jeu.
Coup de bouclier
Niveau : rang + Force
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Coup de bouclier permet à un personnage de cogner
un adversaire avec un bouclier. Pour utiliser cette compétence, voir la des-
cription de Coup de bouclier, dans le chapitre Talents, p.177.
Coup de pied rapide
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Coup de pied rapide permet à un personnage d’ef-
fectuer avec le pied une attaque à main nue supplémentaire contre un
adversaire. Pour utiliser cette compétence, voir la description de Coup
de pied rapide, dans le chapitre Talents, p.177.

Création d’arme
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’ar-
tisanat. Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut posséder des
outils de forge ou pouvoir avoir accès à une forge. L’utilisation de

239
 cette compétence permet à un personnage de créer des armes neuves, y
compris des munitions pour les armes de tir, comme des flèches ou des
carreaux d’arbalètes. Pour ce faire, le personnage doit mener son tra-
vail dans une forge convenablement équipée. Les outils de forge (voir
Équipement d’aventurier dans le chapitre Biens et services) ne
peuvent être correctement utilisés que dans une forge. En dehors d’une
forge, ces outils peuvent être utilisés pour effectuer de légères répa-
ration sur une arme, mais certainement pas pour en créer une. Tenter
de fabriquer une arme dans une forge mal équipée peut prendre le
double ou le triple du temps normalement requis. À l’inverse, dans une
forge bien équipée, le temps de fabrication peut être divisé par deux.
La qualité de la forge et ses répercussions sur le temps de création de
l’arme est déterminée par le maître de jeu.
Fabriquer une arme neuve demande du temps et des efforts. Il
faut compter un nombre de jours égal au total des valeurs de Taille de
l’arme et de son niveau de dommages. À la fin de cette période de temps,
le personnage peut effectuer un test de Création d’arme contre une
Difficulté égale au niveau de dommages de l’arme +6. Le personnage
peut choisir de travailler plus longtemps sur son arme, de façon à faire
baisser la Difficulté. Pour chaque jour supplémentaire de travail, le
personnage modifie de -1 la Difficulté. Le bénéfice maximum que l’on
peut escompter de cette règle est de -3 à la Difficulté, pour trois jours
de travail supplémentaire.
Pour créer une dague (Taille 1 ; niveau de dommages 2),
il faut donc travailler trois jours, et réussir un test contre une
Difficulté de 8 (2+6 = 8). Pour créer une épée large (Taille 3 ;
niveau de dommage 5), il faut donc huit jours et un test réussi

Création d’armure
contre une Difficulté de 11 (5+6 = 11). Pour créer une grande
• C OMPÉTENCES •

hache (Taille 6 ; niveau de dommage 8), il faut donc quatorze

jours et un test réussi contre une Difficulté de 14 (8+6 = 14).
Si le personnage rate son test de Création d’arme, il n’a pas réussi
à concevoir l’objet. Il peut recommencer à zéro, en ayant préservé son
matériel de base, mais temps passé est entièrement perdu. Un degré
de résultat Pathétique sur le test de Création d’arme détruit complè-
tement l’arme et le matériel de base. Le temps et le matériel investis
sont alors perdus.
On considère que les carreaux, les flèches et les autres projectiles
de tir ont une taille et un niveau de dommage égal à ceux de l’arme
de tir avec laquelle ils fonctionnent. Cela correspond à la difficulté
de forger par exemple la tête d’une flèche, puis de réaliser la tige de
la flèche et l’empennage, pour enfi n assembler le tout et l’adapter à la
taille de l’arme qui va être utilisée pour les propulser. Cependant, la
durée en jours pour créer des projectiles est égale uniquement à la
Taille de l’arme. Un test réussi de Création d’arme produit un nombre
de projectiles de tir égal au nombre indiqué à la vente dans la tablea
des armes à projectiles de tir (voir le chapitre Biens et services,
p.436).
Pour créer des carreaux d’arbalète de taille moyenne
(Taille 4 ; niveau de dommage 5), il faut donc travailler pen-
dant neuf jours, et réussir un test contre une Difficulté de 11
(5+6 = 11).Un test réussi crée 15 carreaux. Pour créer des flé-
chettes de sarbacane (Taille 1 ; niveau de dommage 1), il faut
donc travailler pendant une journée, et réussir un test contre
une Difficulté de 7 (1+6 = 7).Un test réussi crée 10 fléchettes.
Les prix des armes sont indiqués dans le chapitre Biens et ser-
vices, p.434. Le coût du matériel de base pour fabriquer une arme
correspond à la moitié du prix indiqué sur la table des armes. Les armes
endommagées peuvent être réparés en utilisant cette compétence, en
réussissant un test contre une Difficulté égale à celle nécessaire pour
créer l’objet. Un test de Création d’arme est nécessaire pour chaque
niveau de dommage réparé (voir Réparer des armes endomma-
gées dans le chapitre Biens et services, p.439).
Les Forgerons peuvent créer des armes en utilisant leurs
capacités de demi-magie (voir La demi-magie dans le chapitre,
L’importance d’une bonne force des bras et d’une force
encore plus grande de l’esprit, p.98). Les Archers peuvent créer
des arcs, des arbalètes, des flèches et des carreaux en utilisant leurs
capacités de demi-magie (voir La demi-magie dans le chapitre, La
voie de l’archer, p.65).
240
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’art.
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut posséder des outils de forge
ou pouvoir accès à une forge. L’utilisation de cette compétence permet
à un personnage de créer des armures ou des boucliers neufs. Pour ce
faire, le personnage doit mener son travail dans une forge convenable-
ment équipée. Les outils de forge (voir Équipement d’aventurier dans
le chapitre Biens et services) ne peuvent être correctement utilisés que
dans une forge. En dehors d’une forge, ces outils peuvent être utilisés pour
effectuer de légères réparation sur une armure, mais certainement pas
pour en créer une. Tenter de fabriquer une armure dans une forge mal
équipée peut prendre le double ou le triple du temps requis normalement.
À l’inverse, dans une forge bien équipée, le temps de fabrication peut être
divisé par deux. La qualité de la forge et ses répercussions sur le temps de
création de l’armure est déterminée par le maître de jeu.
Fabriquer une armure neuve demande un temps et des efforts
considérables. Il faut compter un nombre de semaines égal au total des
valeurs d’Armure physique + Armure mystique de l’armure (pour les
boucliers, on divise ce total par deux). À la fin de cette période de temps,
le personnage peut effectuer un test de Création d’armure contre une
Difficulté égale à la valeur d’Armure physique + Armure mystique + 6.
Le personnage peut choisir de travailler plus longtemps sur son armure,
de façon à faire baisser la Difficulté. Pour chaque semaine supplémen-
taire de travail, le personnage enlève 1 à la Difficulté. Le bénéfice
maximum que l’on peut escompter de cette règle est de -3 à la Difficulté,
pour trois semaines de travail supplémentaire.
Pour créer une armure de peaux (Phys 5 ; Myst 1), il faut
donc travailler pendant six semaines, et réussir un test contre
une Difficulté de 12 (5 + 1+ 6 = 12). Pour créer une Armure de
plaques (Phys 9 ; Myst 0), il faut donc neuf semaines et un jet
réussi contre une Difficulté de 15 (9 + 0 + 6 = 15). Pour créer
un écu (Phys 5 ; Myst 0), il faut donc trois semaines (5 + 0 = 5,
5 / 2 = 2,5, arrondi à 3) et un test réussi contre une Difficulté
de 11 (5 + 0 + 6 = 11).
Si le personnage rate son test de Création d’armure, il n’a pas réussi
à créer l’objet. Il peut recommencer à zéro, en gardant le même matériel
de base. Le temps passé est entièrement perdu. Un degré de résultat
Pathétique sur le test de Création d’armure détruit complètement l’ar-
mure ou le bouclier. Le temps et le matériel investis sont perdus.
 Les prix des armures et bouclier sont indiqués dans le chapitre
Biens et services p.439. Le coût du matériel de base pour fabriquer
une armure ou un bouclier correspond à la moitié du prix indiqué sur la
table des armures et boucliers. Les armures et les boucliers endommagés
peuvent être réparés en utilisant cette compétence, en réussissant un test
contre une Difficulté égale à celle nécessaire pour créer l’objet. Un test de
Création d’armure est nécessaire pour chaque point d’Armure physique
ou d’Armure mystique réparé (voir Réparer des armures endomma-
gées dans le chapitre Biens et services, p.442).
Les Forgerons peuvent créer des armures et des boucliers en uti-
lisant leurs capacités de demi-magie (voir La demi-magie dans le
chapitre, L’importance d’une bonne force des bras et d’une
force encore plus grande de l’esprit, p.98).
Cri de guerre
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
Le talent de Cri de guerre permet à un personnage d’intimider
fortement un adversaire. Pour utiliser cette compétence, voir la des-
cription de Cri de guerre, dans le chapitre Talents, p.178.
Crochetage
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut posséder des outils
de voleur. La compétence Crochetage permet à un personnage d’ouvrir
des serrures. Pour utiliser cette compétence, le personnage doit utiliser
des outils de crochetages (voir Équipement d’aventurier dans le
chapitre Biens et services). Il ne peut donc crocheter que des ser-
rures normales. À la discrétion du maître de jeu, certaines serrures
magiques peuvent être crochetées à l’aide de cette compétence, mais il
faudra alors obtenir un degré de résultat plus élevé pour réussir le test.
Sur un degré de résultat Pathétique, non seulement le personnage ne
parvient pas à ouvrir la serrure, mais en plus, il casse ses outils dedans
et bloque donc son mécanisme. En dehors de ces précisions, pour uti-
liser cette compétence, voir la description de Crochetage, dans le
chapitre Talents, p.178.
Défense tournoyante
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
Un personnage monté qui utilise cette compétence pousse sa mon-
ture à galoper en cercle. Cette manœuvre trouble ses adversaires qui se
trouvent face à une cible se déplaçant constamment. Cette compétence
s’utilise comme indiqué dans la section Défense tournoyante du
chapitre des Talents p.179.
Défi du champion
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Défi du champion permet à un personnage de pro-
voquer le leader d’un groupe adverse de personnages pour un duel dans
les règles, le poussant à accepter qu’un combat singulier décide du sort
de la bataille à venir. Pour utiliser cette compétence, voir la description
de Défi du champion, dans le chapitre Talents, p.179.
Déguisement
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut posséder un kit de
déguisement. Cette compétence possède presque le même nom que le
talent Déguisement magique, mais leurs utilisations sont différentes.
La compétence Déguisement permet à un personnage d’utiliser des
costumes et du maquillage pour se déguiser ou déguiser un autre per-
sonnage en un autre être humanoïde de son choix. Il existe quelques
limites. Le personnage qui se déguise ne peut pas peser plus de 150 %
ou moins de 75 % du poids du modèle ou du personnage choisi pour
le déguisement. Le personnage qui se déguise ne peut pas modifier la
taille, la largeur ou la profondeur d’une partie de son corps, membre ou
torse de plus de 25 % pour les besoins du déguisement. Le personnage
doit avoir accès à une trousse de maquillage complète, des habits, des
bijoux, et tout autre type d’accoutrement pour que le déguisement soit
efficace. Il faut également compter 30 minutes de préparation.
Le personnage effectue alors un test de Déguisement dont le résul-
tat devient la Difficulté de détection pour toute tentative pour percer le
déguisement. Chaque utilisation de la compétence déguisement dure
un nombre d’heures égal au rang du personnage en Déguisement, ou
jusqu’à ce que le personnage choisisse d’abandonner le costume. Il est
important de noter que la compétence Déguisement ne transforme que
l’apparence du personnage. Si ce dernier est déguisé et veut aller plus
loin dans sa tentative de ressembler à quelqu’un, il lui faudra, pour
convaincre les autres de son identité usurpée, apprendre d’autres capa-
cités, comme la compétence Comédie ou la compétence (ou le talent)
Imitation de voix.
Déplacement silencieux
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
• C OMPÉTENCES •
La compétence Déplacement silencieux permet à un personnage de
camoufler les sons sur son passage, grâce à une grande prudence dans
ses mouvements. La compétence Déplacement silencieux nécessite une
concentration active de la part du personnage. La compétence impli-
que une action de la part du personnage pendant son déplacement.
En dehors de ces précisions, pour utiliser cette compétence, voir la
description de Déplacement silencieux, dans le chapitre Talents,
p.179.
Désamorçage des pièges
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Désamorçage des pièges permet à un personnage
d’user de déduction et d’un toucher hors du commun pour désamorcer
les pièges mécaniques. La compétence ne sera d’aucun secours contre
des pièges magiques. En dehors de cette précision, pour utiliser cette
compétence, voir la description de Désamorçage des pièges, dans
le chapitre Talents, p.180.
Désarçonnement
Niveau : rang + Force
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 0
La compétence Désarçonnement améliore les capacités du per-
sonnage lui permettant de choir son adversaire de sa monture. Elle
s’utilise comme indiqué dans la section Désarçonnement du cha-
pitre des Talents p.180.
Désarmement
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Désarmement permet à un personnage d’utili-
ser une combinaison de feintes et une escrime brillante pour enlever
l’arme d’un adversaire de sa main. Pour utiliser cette compétence, voir
la description de Désarmement, dans le chapitre Talents, p.180.
241
 Destruction d’arme Dissimulation d’arme
Niveau : rang + Force Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1 Action : oui Effort : 1
La compétence Destruction d’arme permet à un personnage de La compétence Dissimulation d’arme permet à un personnage
fracasser l’arme de son ennemi. Hormis le niveau et l’effort nécessaire, de cacher une arme ou un autre objet quelque part sur son corps.
Contrairement au talent du même nom, le personnage se repose ici
elle s’utilise comme indiqué dans la section Destruction d’arme du
uniquement sur son habileté. Cela signifie également que la taille de
chapitre des Talents p.180.
l’arme n’entre pas seulement en compte, elle est également retranchée
de la Difficulté de détection pour être remarquée.

Détection des armes En dehors de cela, pour utiliser cette compétence, voir la description
de Dissimulation d’arme, dans le chapitre Talents, p.183.
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 1 Distraction
La compétence Détection des armes permet à un personnage de Niveau : rang + Charisme
détecter la présence d’armes dissimulées sans aide magique. Pour Usage par défaut : non
tenter de détecter des armes cachées grâce à la magie, il faut obtenir Action : oui Effort : 1
un degré de résultat de plus que la normale. Sinon, pour utiliser cette La compétence Distraction permet à un personnage de distraire
un autre personnage à l’aide de son charme inimitable et de petites
compétence, voir la description de Détection des armes, dans le
touches suggestives. Pour utiliser cette compétence, voir la description
chapitre Talents, p.180.
de Distraction, dans le chapitre Talents, p.183.

Détection des pièges Don des langues

Niveau : rang + Perception Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1 Action : oui Effort : 0
La compétence Détection des pièges permet à un personnage de La compétence Don des langues permet à un personnage de com-
• C OMPÉTENCES •

détecter les pièges d’origine mécanique. Cette compétence, contraire-
ment au talent du même nom ne peut pas servir à détecter les pièges
d’origine magique. Sinon, pour utiliser cette compétence, voir la des-
cription de Détection des pièges, dans le chapitre Talents, p.181.
muniquer avec les autres en utilisant différentes langues. Pour les
différences de fonctionnement entre cette compétence et le talent du
même nom, voir Compétences de langue p.233. En dehors de ces
détails, cette compétence fonctionne comme le talent Don des lan-
gues décrit au chapitre Talents, p.183.

Deuxième arme Dressage

Niveau : rang + Dextérité Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1 Action : oui Effort : 0
La compétence Deuxième arme permet à un personnage d’attaquer La compétence de Dressage permet à un personnage d’entraîner un
à l’aide de deux armes de mêlées différentes au cours d’un même round. animal à obéir à des ordres simples comme « ouvre nous le chemin », « reni-
Pour utiliser cette compétence, voir la description de Deuxième fle ça », « retourne à la maison » mais également à des choses plus classiques
arme, dans le chapitre Talents, p.182. comme « stop », « va chercher », « rapporte », « tue ». Pour utiliser cette
compétence, voir la description de Dressage, dans le chapitre Talents,
p.184, sauf que chaque tentative nécessite 1 semaine d’entraînement.
Deuxième attaque
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Dressage d’une monture
Niveau : rang + Charisme
Action : non Effort : 2 Usage par défaut : non
La compétence Deuxième attaque permet à un personnage d’effec- Action : oui Effort : 1
tuer une attaque supplémentaire, au corps à corps ou à distance, dans La compétence Domptage de monture permet à un personnage
un même round de combat. En dehors du coût en points d’effort, pour d’apprivoiser une monture. En dehors du coût en points d’effort, pour
utiliser cette compétence, voir la description de Deuxième attaque, utiliser cette compétence, voir la description de Domptage de mon-
dans le chapitre Talents, p.182. ture, dans le chapitre Talents, p.184.

242
Éloquence
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
Les personnages qui possèdent la compétence Éloquence savent
se tenir dans les échanges sociaux, maîtrisent les petites piques, ont
une répartie sans faille, et possèdent toute autre capacité verbale pour
faire bonne impression. Le personnage effectue un test d’Éloquence
contre la Défense sociale de la cible, augmentée de +1 par personnage
ciblé supplémentaire. Si le test est réussi, l’Attitude du ou des person-
nages ciblés s’améliore de un degré (passant par exemple de Neutre
à Amicale).
Ce changement d’Attitude dure le temps de la conversation et se
prolonge après la discussion pendant un nombre de minutes égal au
rang du personnage en Éloquence. L’Attitude du personnage ciblé ne
peut en aucun cas être à nouveau améliorée tant que l’effet de la com-
pétence fonctionne.
Escalade
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
La compétence Escalade permet à un personnage de grimper ou
de descendre le long de surfaces ou d’objets à la verticale. Pour utiliser
cette compétence, voir la description de Escalade, dans le chapitre
Talents, p.185.
toujours désagréables : un mépris sans limite chez les nobles, et votre
tête sur un pique chez les écorcheurs orks enragés.
Pour utiliser la compétence Étiquette, le personnage effectue un
test d’Étiquette contre une Difficulté qui correspond à la connaissance
de la meilleure attitude à adopter dans une situation bien précise. La
Difficulté de base est de 5, modifiée par les éléments fournis dans la
table d’étiquette. Par un exemple, un individu du peuple qui partici-
perait à un banquet de nobles d’une race différente, dressé chez un
individu d’une culture complètement différente augmente la Difficulté
finale de +9 pour un total de 14 (5+2+3+4 = 14).
Le résultat du test d’Étiquette peut modifier la réaction des obser-
vateurs. Un degré de résultat Moyen signifie que les observateurs
pensent que le personnage possède les rudiments d’un comportement
correct. Un degré de résultat Bon signifie que ces mêmes gens approu-
vent complètement les manières du personnage. Un degré de résultat
Excellent et le personnage impressionne son entourage et leur Attitude
s’améliore de un degré, jusqu’à un maximum d’Attitude Amicale (pour
plus d’informations sur le concept d’Attitude et la façon dont il fonc-
tionne, voir le chapitre Conseil au maître de jeu du Recueil du
maître de jeu.)
Les effets du test d’Étiquette durent aussi longtemps que le person-
nage demeure dans la même situation sociale ou un nombre d’heures
maximum égal au rang du personnage en Étiquette.
TABLE D’ÉTIQUETTE
Modificateur
Situation de Difficulté
En compagnie d'une personne d'un statut
+2
social supérieur
En compagnie d'une personne d'une race ou

• C OMPÉTENCES •
+3
Escamotage
d'une culture différente
Immergé dans une culture complètement
+4
Niveau : rang + Dextérité étrangère
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1 Évaluation
La compétence Escamotage est en réalité un tour de passe-passe Niveau : rang + Perception
classique qui permet à un personnage de déplacer un ou deux petits Usage par défaut : non
objets sans être remarqué. Mis à part le coût en points d’effort qui est Action : oui Effort : 0
différent du talent, sinon pour utiliser cette compétence, voir la des- La compétence Évaluation donne au personnage une sagacité
cription d’Escamotage, dans le chapitre Talents, p.186. certaine pour estimer la véritable valeur marchande d’un objet. Le
personnage examine l’objet et effectue un test d’Évaluation contre

Esquive
la Défense magique de l’objet pour savoir s’il ne possèderait pas une
valeur cachée, pas immédiatement évidente pour l’observateur lambda.
Niveau : rang + Dextérité Pour les objets magiques, un degré de résultat Excellent révèle que
Usage par défaut : oui l’objet est magique (mais il ne révèle pas la valeur de l’objet magique ni
Action : non Effort : 1 la nature et l’intérêt de cette magie).
La compétence Esquive permet à un personnage en combat d’éviter
des attaques dirigées contre lui. Un personnage ne peut utiliser cette com-
pétence qu’une seule fois par round. Sinon, cette compétence fonctionne
Évasion
comme le talent Esquive décrit au chapitre Talents, p.186. Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
Esquive des pièges La compétence Évasion permet à un personnage de se jouer des liens
serrés autour de ses mains et de ses pieds. Une telle prouesse est pos-
Niveau : rang + Dextérité
sible grâce à des capacités extraordinaires de souplesse et d’étirement.
Usage par défaut : non
Lentement, le personnage parvient à dégager ses poignets et ses chevilles.
Action : non (voir texte) Effort : 1
Le personnage effectue un test d’Évasion contre une Difficulté détermi-
La compétence Esquive des pièges permet à un adepte d’accroî-
née par la nature des attaches : la ficelle correspond à une Difficulté de
tre sa vitesse de réaction quand il tente d’éviter un piège mécanique.
5 ; se faire ligoter avec de la corde par un kidnapper amateur correspond
Contre un piège magique, il devra obtenir un degré de résultat Bon
à une Difficulté de 7 ; se faire ligoter avec de la corde par quelqu’un qui
quand il compare son test d’Initiative à l’Initiative du piège. Cette com-
possède de l’expérience en la matière correspond à une Difficulté de
pétence s’utilise comme indiqué dans la section Esquive des pièges 9 ; des menottes en acier correspondent à une Difficulté de 11. Il est
du chapitre des Talents p.186). impossible de se libérer de menottes magiques à l’aide de la compétence
Évasion. De plus, comme il est évidemment plus facile de se défaire de

Étiquette liens qui entravent les poignets que de ceux qui entravent les chevilles,
ajoutez +2 à la Difficulté quand le personnage est entravé aux pieds.
Niveau : rang + Charisme Les suggestions de Difficulté précédentes partent du principe
Usage par défaut : oui que le personnage tente de s’échapper dans la demi-heure qui suit son
Action : oui Effort : 0 menottage. Pour chaque demi-heure supplémentaire, passée la pre-
L’étiquette est l’art d’adopter l’attitude appropriée à chaque situa- mière, la Difficulté est modifiée de -1 (jusqu’à un maximum de -3). Le
tion sociale. L’étiquette, ça peut être très important. Un comportement personnage peut tenter de se jouer de ses entraves (poignets ou che-
inadapté peut provoquer des réponses diverses selon les sociétés, mais villes) un nombre de fois égal à son rang en Évasion. S’il échoue dans
243
 toutes ses tentatives, ou s’il obtient un degré de résultat Pathétique sur
l’un de ses tests, il ne peut alors plus tenter de se libérer des liens qui
l’emprisonnent tant qu’il n’a pas augmenté son rang en Évasion.
Falsification
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut disposer d’un kit
d’écriture et d’outils d’artisans. Les faussaires peuvent fabriquer de
faux papiers, documents légaux et correspondances personnelles. Un
personnage possédant cette compétence peut également effectuer des
copies d’œuvre d’art, à condition toutefois de posséder également le
talent d’Artiste approprié. Par exemple, un personnage avec la compé-
tence Falsification et la compétence Artiste (peinture) peut copier le
travail d’un grand peintre. Fabriquer un faux prend deux fois plus de
temps que de créer un original. Ainsi, reproduire une lettre écrite à la
hâte en quelques minutes, prendra pratiquement une heure au contre-
facteur. Le personnage effectue un test de Falsification et le résultat
devient la Difficulté de détection pour toute tentative de détection de
la contrefaçon.
Flirt
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
Le f lirt est une forme d’interaction avec les membres du sexe
• C OMPÉTENCES •
préféré du personnage. Une combinaison de flatterie, d’attention sou-
tenue et de bons mots qui peut affecter intensément l’interlocuteur. Les
conversations de fl irt ont un fort accent de romance. Le personnage
effectue un test de Flirt contre la Défense sociale de la cible. Un degré
de résultat Moyen et le personnage ciblé est intrigué par votre person-
nage. Il ou elle va essayer de passer plus de temps avec lui, d’en savoir
plus sur lui. Un degré de résultat Bon, et l’attention du personnage ciblé
est totalement tournée vers votre personnage. Il ou elle va tenter de
passer pratiquement tout son temps avec votre personnage, ignorant
plus ou moins ce qui se passe autour. Un degré de résultat Excellent
implique que cette impression va durer dans le temps. Le personnage
ciblé présente tous les symptômes décrits précédemment et va tenter
de poursuivre cette relation, de l’approfondir dans le futur. Un degré
de résultat Extraordinaire signifie que le personnage ciblé est foudroyé
d’amour. Le coup de foudre. Pendant une semaine, il ou elle n’aura de
cesse d’être avec votre personnage, et de penser que votre personnage
est la meilleure personne qui soit.
Les effets de la compétence s’estompent à la fi n d’une semaine,
mais un nouveau test de Flirt réussi, et c’est reparti pour un tour !
Hypnose
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Hypnose permet à un personnage de fasciner un
autre personnage, qui devient alors extrêmement sensible à la per-
suasion. Le personnage doit parler dans un langage que comprend sa
cible. Un personnage qui tente d’hypnotiser à l’aide d’accessoires, de
charmes ou de babioles doit absolument pouvoir être compris pour
avoir la moindre chance de réussir son action. En dehors de cette pré-
cision, cette compétence fonctionne comme le talent Hypnose décrit
au chapitre Talents, p.189.
Imitation de voix
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Imitation de voix permet à un personnage d’imiter
une voix qu’il est en train d’entendre. Cette compétence fonctionne comme
le talent Imitation de voix décrit au chapitre Talents, p.189.
244
Incantation
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Incantation permet à un personnage, sous cer-
taines conditions, de lancer des sorts. En général, la compétence
Incantation est utilisée par des adeptes non-magiciens qui possèdent
des objets ou des objets magiques contenant des matrices, comme une
épée ensorcelée ou un bâton de matrice de sorts. Cette compétence
peut également être apprise par des personnages non adeptes qui uti-
lisent ce même type d’objets. Cette compétence fonctionne comme le
talent Incantation décrit au chapitre Talents, p.190. Cela dit, par
rapport au talent Incantation, l’utilisation de la compétence impose
des restrictions supplémentaires au personnage.
La compétence Incantation permet à des adeptes non-magiciens
(mais pas aux personnages non-adeptes) d’utiliser la magie brute pour
lancer des sorts qu’ils ont appris à l’aide du talent Lecture et écriture
de la magie. Tout adepte lançant un sort de la sorte s’expose au risque
standard d’incantation par magie brute. Pour plus d’informations sur
Les méthodes d’incantation, voir le chapitre La magie des sorts,
p.287. La compétence Incantation ne permet toutefois pas aux person-
nages de tisser des filaments. Pour pouvoir tisser des filaments de sorts,
les personnages doivent posséder le talent de tissage approprié. Cette
restriction implique que les non-magiciens qui utilisent la compétence
Incantation peuvent uniquement lancer des sorts qui ne nécessitent
pas de filament. Pour plus d’informations voir Lancer des sorts, au
chapitre La magie des sorts, p.285.
La compétence Incantation ne permet pas à un personnage d’har-
moniser des matrices de sorts. Pour ce faire, il faut disposer du talent
de tissage approprié. Les adeptes non-magiciens qui utilisent la compé-
tence Incantation avec des objets contenant des matrices doivent donc
demander à un magicien d’harmoniser leurs matrices.
Lecture et écriture
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Lecture et écriture permet à un personnage d’ap-
prendre à lire et à écrire différentes langues. Pour les différences de
fonctionnement entre cette compétence et le talent du même nom, voir
Compétences de langue p.233. En dehors de ces détails, cette com-
pétence fonctionne comme le talent Lecture et écriture décrit au
chapitre Talents, p.191.
Lecture et écriture de la magie
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Lecture et écriture de la magie permet à un person-
nage de lire et d’écrire des écritures magiques, comme on en trouve sur
un parchemin ou dans un grimoire. Cette compétence ne permet pas
à un personnage d’apprendre des sorts. En dehors de ce détail, cette
compétence fonctionne comme le talent Lecture et écriture de la
magie décrit au chapitre Talents, p.192.
Lecture sur les lèvres
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 2
La compétence Lecture sur les lèvres permet à un personnage
de surprendre discrètement une conversation. En dehors du coût en
points d’effort, cette compétence fonctionne comme le talent Lecture
sur les lèvres décrit au chapitre Talents, p.192.
Maîtrise d’animaux
Niveau : rang + Volonté
Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0
La compétence Maîtrise d’animaux permet à un personnage de tra-
vailler avec des animaux domestiques. Il peut commander à son cheval,
ordonner à une mule d’avancer, ou faire attaquer ses chiens. Pour
amener un animal à réaliser une action qui dépasse son champ d’ac-
tivité normale, il faut que le personnage réussisse un test de Maîtrise
d’animaux contre la plus haute Défense sociale parmi le groupe visé, à
laquelle il ajoute +1 pour chaque animal supplémentaire. Si le test est
réussi, l’animal (ou les animaux) réalise l’action demandée.
Cette compétence nécessite que le personnage entretienne une rela-
tion de confiance avec les animaux sollicités, ce qui se traduit par une
attitude Amicale ou supérieure. Sinon, la plupart des animaux refuse-
ront catégoriquement d’entreprendre toute action qui pourrait les mettre
en danger de mort. De plus, si un personnage donne un ordre de ce
genre à un animal, le lien de confiance est brisé. L’Attitude de l’animal
passe d’Amical à Neutre. Le personnage ne peut plus rien demander à cet
animal tant qu’il n’aura pas restauré un lien de confiance avec lui.
Manœuvre
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Manœuvre permet à un personnage de sacrifier
son action pour tenter d’esquiver les attaques d’un ennemi et de se
avec précision la source du problème et la façon de le soigner. Le patient
peut alors ajouter le rang en Médecine du personnage au prochain test de
récupération qu’il effectuera. La table des traitements médicaux suggère
des Difficultés moyennes pour diagnostiquer correctement les maux.
Elles sont présentées de la plus bénigne à la plus grave. Pour d’autres
types de maux, c’est au maître de jeu de déterminer les Difficultés.
Poorth, le Voleur sylphelin, a subit une blessure grave au
cours de sa dernière aventure. Heureusement pour lui, un per-
sonnage qui maîtrise la compétence Médecine au rang 3 se
trouve dans les parages. Le personnage en question réussi son
diagnostic (une vilaine blessure grave) et Poorth bénéficiera
ainsi d’un bonus de +3 à son prochain test de récupération.
Menottes fictives
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Menottes fictives permet à un personnage qui a
réussi à se défaire de ses menottes ou de ses entraves de continuer à faire
comme si de rien n’était. Le personnage réarrange les menottes de façon
à ce qu’elles donnent l’impression d’être parfaitement en place. De plus, le
personnage doit s’arranger pour imiter les mouvements d’un prisonnier
réellement entravé. Le personnage effectue alors un test de Menottes fic-
tives. Le résultat du test devient la Difficulté de détection pour tout ceux
qui tenteraient de voir si ses liens sont solidement attachés.
Les effets de cette compétence durent un nombre d’heures égal
au rang du personnage en Menottes fictives, ou jusqu’à ce que le per-
sonnage accomplisse une action normalement impossible pour un

• C OMPÉTENCES •
retrouver dans une position très avantageuse pour sa prochaine atta-
que contre cet ennemi. Cette compétence fonctionne comme le talent personnage entravé.
Manœuvre décrit au chapitre Talents, p.193.

Monture agressive
Marchandage Niveau : rang
Niveau : rang + Charisme Usage par défaut : non
Usage par défaut : oui Action : non Effort : 1
Action : oui Effort : 0 La compétence Monture agressive permet à un personnage d’amé-
La compétence Marchandage permet à un personnage de négocier fer- liorer la précision des attaques de sa monture. Pour utiliser cette
mement quand il vend ou achète des biens. Cette compétence fonctionne compétence, voir la description de Monture agressive, dans le cha-
comme le talent Marchandage décrit au chapitre Talents, p.193. pitre Talents, p.195.

Marmonnements sibyllins Mort feinte

Niveau : rang + Charisme Niveau : rang + Volonté
Usage par défaut : non Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1 Action : non Effort : 1
La compétence Marmonnements sibyllins permet à un personnage La compétence Mort feinte permet à un personnage de simuler
de jeter la confusion parmi d’autres personnages en exhortant des aver- l’aspect d’un corps mort. Contrairement au talent du même nom, la
tissements extrêmes et incompréhensibles. En dehors du coût en points compétence n’implique pas un recours à la magie illusoire et dépend
d’effort, cette compétence fonctionne comme le talent Marmonnements entièrement du contrôle que le personnage peut exercer sur son corps
Sibyllins décrit au chapitre Talents, p.194. et sur sa capacité à jouer la scène de façon réaliste. Cela dit, le résultat
est suffisamment proche d’une véritable illusion pour obliger un test
de Détection ou de Réfutation des illusions pour détecter la superche-
Médecine rie. Stopper les fonctions vitales du corps pendant un certain temps
est une expérience particulièrement harassante et le personnage est
Niveau : rang + Perception
incapable de renouveler les effets de cette compétence sans prendre au
Usage par défaut : non
préalable une pause pour récupérer. Il n’a plus qu’à espérer que ceux
Action : oui Effort : 0
qui l’observent déguerpiront vite, avant qu’ils ne s’aperçoivent en tout
L’utilisation de cette compé-
TABLE DES cas qu’il n’est pas vraiment mort. En dehors de ces précisions, pour
tence nécessite l’utilisation d’un
TRAITEMENTS utiliser cette compétence, voir la description de Mort feinte, dans le
kit de médecine. La compétence
Mal Difficulté chapitre Talents, p.196.
Médecine permet à un person-
nage d’établir un diagnostic et de Rhume 4
prescrire le traitement approprié
pour améliorer la guérison d’une
Blessures 5 Natation
blessure ou d’une maladie. Le per- Grippe 6 Niveau : rang + Force
sonnage passe une demi-heure à Poison léger 6 Usage par défaut : oui (voir le texte)
examiner le patient, puis effectue Action : oui Effort : 0+ (voir le texte)
Fracture 8 Tous les T’skrangs, ainsi que d’autres races de Donneurs-de-noms qui
un test de Médecine contre une
Difficulté déterminée. Si le test Poison fort 11 vivent près de l’eau, apprennent à nager pour pouvoir se déplacer, mais
est réussi, le médecin détermine Peste noire 15 aussi pour des questions de survie. Le personnage effectue un test de
Natation contre une Difficulté déterminée par les conditions aquatiques,
245
 comme indiquées dans la
tabledes conditions aqua-
TABLE DES CONDITIONS
AQUATIQUES
Navigation
tiques. Chaque test de Niveau : rang + Dextérité
Natation réussi permet à Conditions Usage par défaut : non
un personnage de nager aquatiques Difficulté Action : oui Effort : 0
p end a nt u ne m i nute, Eaux calmes 4 La compétence Navigation permet à un personnage de faire navi-
pendant laquelle il peut Petites vagues 5 guer (ou d’aider à faire naviguer) tout type d’embarcation, propulsée à
se déplacer à une vitesse Courant de rivière la force du poignet (à la rame, par exemple) ou par la force des vents.
maximum égale à 10% de 7 Cette compétence ne couvre pas les compétences nécessaires pour faire
faible
son Déplacement de course Courant de rivière 9 naviguer les légendaires vaisseaux t’skrang propulsés par machine à feu
(divisez ce pourcentage modéré (voir Pilotage de navire, p.247). Le personnage effectue un test de
par deux si le personnage Courant de rivière fort 13 Navigation contre une Difficulté déterminée par le maître de jeu, basée
nage à contre-courant). À sur les conditions de navigation. Avancer sur un lac calme correspond à
la discrétion du maître de Au milieu d'un océan 15 une Difficulté de 3. Une rivière turbulente, une Difficulté de 7. Un orage
jeu, des conditions aquati- furieux en pleine mer, une Difficulté de 13. Si le test est réussi, le person-
ques difficiles peuvent affecter la vitesse de natation du personnage. nage permet à l’embarcation de naviguer sans encombre pendant une
Les obsidiens ne peuvent pas nager. Si un obsidien tombe dans l’eau, durée en heures égale à son rang en Navigation, ou jusqu’à ce que les
il coule. Il doit trouver un autre moyen que la natation pour s’en sortir. conditions de navigation changent ou que le navire arrive à bon port.
Les obsidiens ne peuvent donc pas apprendre la compétence Natation.

Navigation aérienne
Les sylphelins ne nagent que s’ils n’ont pas d’autre choix, puisque
mouiller leurs ailes altère leurs capacités de vol. Les sylphelins n’utilisent
pratiquement jamais Natation comme compétence par défaut, bien que Niveau : rang + Volonté
certains des plus intrépides puissent apprendre à nager. Les sylphelins Usage par défaut : non
qui apprennent à nager doivent obtenir un degré de résultat supérieur à Action : oui Effort : 0
la moyenne, Bon ou parfois encore meilleur, pour réussir leurs tests. La compétence de Navigation aérienne permet à un personnage de
Les trolls peuvent nager, mais en raison de leur poids, c’est un exer- maîtriser les cordages, le gréement et le gouvernail sur un navire du
cice très difficile pour eux. Ils doivent donc obtenir des degrés de résultat ciel. Pour utiliser cette compétence, voir la description de Navigation
meilleurs que les autres pour réussir leurs tests. Pour les trolls qui ne aérienne, dans le chapitre Talents, p.196.
possèdent pas la compétence Natation (usage par défaut), ils doivent
• C OMPÉTENCES •

obtenir un degré de résultat Excellent pour réussir leur test. Ceux qui
ont appris à nager ont besoin d’un degré de résultat Bon. Dans l’eau, les
t’skrangs sont dans leur élément. Les t’skrangs ont besoin d’un degré de
Orientation
Niveau : rang + Perception
résultat de moins que les autres pour réussir leur tests de Natation. Pour
Usage par défaut : non
les t’skrangs qui ne possèdent pas cette compétence, un degré de résultat
Action : oui Effort : 0
Moyen suffit. Pour ceux qui ont appris la compétence Natation, un degré
L’utilisation de cette compétence nécessite des cartes de navigation.
de résultat Médiocre suffit. De plus, un personnage t’skrang peut se
Les navigateurs savent lire les cartes, déterminer un trajet et sont même
déplacer à une vitesse égale à 20% de son Déplacement de course (divisez
capables de guider avec assurance un navire dans le ciel, à travers les
le pourcentage par deux si le personnage nage à contre-courant).
turbulences, les orages, les créatures volantes et autres dangers.
La natation est une activité épuisante. Toutes les 10 minutes de nage,
Pour déterminer la précision avec laquelle le personnage voit
le personnage doit réussir un test de Constitution (12). Si le test est raté,
arriver le danger ainsi que sa capacité à les anticiper tout au long du
il encaisse 2 points de dommages d’effort. Quand il nage, un personnage
voyage, référez-vous au chapitre Navires du ciel et fluviaux, p.147
ne peut transporter qu’un poids limité, égal à 10% de sa capacité normal
du Recueil du maître de jeu. Pour pouvoir utiliser Orientation et
de transport. Pour chaque tranche de 10% supplémentaires transportés,
définir précisément sa localisation, les navigateurs doivent être mesure
le personnage subit un modificateur de -1 à ses tests de Natation.
de voir le ciel et doivent posséder un ensemble de cartes de navigation.
Un personnage qui manque un test de Natation n’avance plus et
L’orientation implique la plupart du temps de se positionner par rapport
commence à couler. Au round suivant, le personnage effectue un autre
à la positions des constellations des Passions (voir le chapitre Passions
test de Natation. Si le test est réussi, il parvient à remonter à la sur-
et Questeurs, p.466), aux mouvements du soleil, et à d’autres phéno-
face et peut à nouveau tenter des tests de Natation normalement, pour
mènes astrologiques de ce genre. La plupart des cartes comprennent
avancer. Si le test est raté, le personnage effectuera alors un autre test
de Natation, le round suivant. Seulement, cette fois, il aura besoin d’ob- l’emplacement des constellations sur les bords, ce qui permet notam-
tenir un degré de résultat Bon pour remonter à la surface. Si ce nouveau ment d’utilisater le sextant de Shantaya et d’autres outils de navigation
test est raté, le personnage va devoir effectuer un troisième et dernier similaires. De fait, le meilleur moment pour la navigation est incontes-
test de Natation au round suivant. Cette fois, il devra obtenir un degré tablement une nuit claire où les étoiles brillent intensément.
de résultat Excellent ou commencer à se noyer. Pour déterminer sa position, un personnage doit prendre 1 heure
puis effectuer un test d’Orientation contre une Difficulté allant de 5
(un ciel étoilé parfait) à 12 (un épais écran de nuages). Vous trouverez
La noyade dans la Table des Difficultés d’Orientation quelques suggestions. Dans
Qu’il soit coincé sous la surface ou qu’il ait raté ses tests de Natation, certaines conditions, une pluie battante, un orage violent ou dans le
un personnage qui ne peut pas respirer sous l’eau va forcément fi nir blizzard, le personnage ne peut pas observer grand-chose et il ne peut
par se noyer. Un personnage peut retenir sa respiration un nombre
de rounds égal à sa valeur de Constitution. Les t’skrangs possèdent
TABLE DES DIFFICULTÉS D’ORIENTATION
des branchies, qui leurs permettent de respirer sous l’eau pendant un
nombre de minutes égal à leur valeur de Constitution. Conditions Difficulté
Dès qu’un personnage est arrivé au bout de ses capacités maxima- Nuit claire, peu d'obstacles à la vue du 5
les d’apnée, il commence à manquer d’air et subit des dommages de personnage (plaines dégagées)
noyade. Le maître de jeu effectue chaque round un test de dommages Nuages épars et/ou des obstacles mineurs 7
pour déterminer les dommages infl igés au personnage. Au premier (constructions relativement peu élevées)
round de noyade, le personnage subit des dommages de niveau 4.
Nuageux ou obstacles importants (arbres, 9
Chaque round suivant, le niveau de dommages augmente de +2, jusqu’à
montagnes à proximité, etc)
ce que le personnage meure, soit sauvé, ou que d’une façon ou d’une
autre, il parvienne à reprendre sa respiration. Aucune armure ne pro- Temps couvert, feuillage important ou tout 12
tège contre ce type de dommages. autre obstacle obstruant la vue du ciel pour le
personnage
246
donc pas effectuer de test d’Orientation. Pour déterminer sa locali-
sation exacte ou son itinéraire, ce dernier a également besoin d’avoir
en sa possession une carte précise. La Difficulté pour réussir un test
d’Orientation augmente de +1 à +5 si la carte est imprécise, incomplète
ou inadaptée. C’est le maître de jeu qui détermine la qualité de la carte.
Par exemple, une carte plutôt précise sur laquelle il ne manquerait que
un ou deux éléments principaux augmenterait de +1 la Difficulté du test.
Une carte gribouillée à la hâte avec des détails approximatifs augmen-
terait la Difficulté du test de +4 ou +5.
Le résultat du test d’Orientation détermine avec quelle précision le
personnage peut envisager sa destination future. Un degré de résultat
Moyen implique une précision d’environ 15 kilomètres autour de la
destination exacte ; un degré de résultat Bon implique une précision
d’environ 8 kilomètres ; un degré Excellent de résultat, d’environ 3
kilomètres. Un degré de résultat Extraordinaire amène le navigateur à
moins d’un kilomètre de la destination voulue. Sur un degré de résultat
Médiocre ou pire, le personnage se perd (voir Se perdre, ci-dessous).
Se perdre
Sur un degré de résultat Médiocre, le personnage arrive sans le vou-
loir dans un rayon de 30 à 40 kilomètres autour la destination voulue.
Cela dit, il ne se rend compte de son erreur que s’il réussit un autre test
d’Orientation avec un meilleur résultat, ou s’il parvient dans un endroit
qu’il reconnaît alors que ce n’est pas l’endroit vers lequel il se dirigeait.
Un degré de résultat Pathétique emmène le personnage à plus de 40
kilomètres de sa destination initiale. De plus, il est complètement perdu
mais soutiendra fermement qu’il sait « exactement » où il se trouve. Tout
test d’Orientation suivant sera effectué avec une Difficulté augmentée de
+2. En partant du principe que les compagnons du personnage ont réussi
à convaincre le navigateur de retenter un nouveau test…
Pêche
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Pour pouvoir utiliser cette compétence, il faut disposer d’un kit
de pêche. La compétence Pêche permet à un personnage d’attraper du
poisson dans les lacs, les rivières et les mers, en utilisant un nombre
varié de méthodes et de matériel, filets et cannes notamment. La
Difficulté pour les tests de Pêche varie de 3 à 10, à la discrétion du
maître de jeu. Comptez 4 heures pour chaque utilisation de cette com-
pétence. Un personnage peut tenter 2 tests de Pêche par jour.
Le résultat du test détermine la quantité de poisson attrapé. Chaque
degré de résultat correspond à assez de nourriture pour 1 personne pen-
dant 1 journée. Par exemple, un degré de résultat Bon est suffisant pour
nourrir 1 personne pendant 2 jours (ou 2 personnes pendant 1 journée).
Piétinement
Niveau : rang
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 1
La compétence Piétinement permet à un adepte d’augmenter les
dommages causés par sa monture. Elle s’utilise comme indiqué dans
la section Piétinement du chapitre des Talents p.200.
Pilotage de navire
Niveau : rang + Volonté
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Pilotage de navire est l’art de savoir manœuvrer
les navires t’skrang propulsés par machine à feu sur le fleuve Serpent.
Elle permet au personnage de comprendre les mécaniques et les roua-
ges de ce type de navire et donc de participer à la manœuvre et au
pilotage du vaisseau. Le personnage qui pilote ce genre de bateau peut
manœuvrer son embarcation au cours d’un combat ou à l’approche d’un
port en effectuant un test de Pilotage de navire contre une Difficulté
en rapport avec la manœuvre tentée. Pour amarrer un bateau à bon
port, la Difficulté est de 5. Une manœuvre de combat peut varier de 5
à 15 (pour plus d’informations sur les combats navals et les Difficultés
appropriées, voir le chapitre Navires du ciel et fluviaux, p.148 du
Recueil du maître de jeu).
Si un personnage supervise la machine à feu d’un navire t’skrang, il
peut utiliser la compétence Pilotage de navire pour améliorer la vitesse
du vaisseau. Pour tenter ce genre de manœuvre, il faut que le personnage
ait au moins atteint le rang 5 dans la compétence. La Difficulté pour ce
genre de test est le niveau de vitesse du vaisseau (en général 7). Pour
améliorer la vitesse, le personnage fait un test de Pilotage de navire. Pour
chaque degré de résultat obtenu au dessus du degré Moyen, le person-
nage améliore le niveau de vitesse du navire de +1 pendant un nombre de
rounds égal à son rang en Pilotage de navire (pour plus d’informations
sur les caractéristiques des navires, voir le chapitre Navires du ciel et
fluviaux, p.148 du Recueil du maître de jeu).
Pour la plupart des gens, le pilotage des navires est à la croisée des
chemins entre la science et la magie. Il arrive parfois que l’équipage des
navires accepte à son bord des travailleurs sans la compétence Pilotage
de navire, mais ceux-là se coltinent assez rapidement les plus basses
besognes. Les officiers maîtrisent en général Pilotage de navire au rang
4, les capitaines au rang 7. En raison de la nature extrêmement secrète
des machines à feu, la plupart des t’skrangs adopteront une attitude
tout à fait suspicieuse envers les personnages non t’skrangs qui possé-
deraient un rang supérieur à 2 ou 3 en Pilotage de navire.
Pistage
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : oui
• C OMPÉTENCES •
Action : oui Effort : 1
La compétence Pistage permet à un personnage de suivre les pistes
laissées par des Donneurs-de-noms ou des animaux, et ce sur des gran-
des distances. Il utilise ses sens (en particulier l’odorat et la vue) pour
trouver des traces de leur passage. Le personnage peut suivre une piste
pendant une heure avant d’avoir à effectuer un nouveau test de Pistage.
Pour utiliser cette compétence, voir la description de Pistage, dans le
chapitre Talents, p.200.
Première impression
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Le talent de Première impression permet à un adepte d’impressionner
positivement un personnage du maître de jeu qu’il vient de rencontrer
pour la première fois. Pour utiliser cette compétence, voir la description
de Première impression, dans le chapitre Talents, p.201.
Purification par le froid
Niveau : rang + Volonté
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Purification par le froid permet à un personnage
de créer un cataplasme de fortune pour endiguer les effets d’un poison
d’origine naturelle (et non magique). Sinon, pour utiliser cette com-
pétence, voir la description de Purification par le froid, dans le
chapitre Talents, p.202.
Recel
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence de Recel facilite la revente de bien volés ou illégaux.
Pour utiliser cette compétence, voir la description de Recel, dans le
chapitre Talents, p.202.
247
 Recherche possibles, mais si l’avis du personnage ciblé est plus tranché, le maître
de jeu devrait le préciser. Si le test est raté, le maître de jeu doit alors
Niveau : rang + Perception fournir des informations erronées.
Usage par défaut : oui Le maître de jeu peut choisir que des personnages joueurs ne puis-
Action : oui Effort : 0 sent pas utiliser la compétence Rhétorique les uns contre les autres. Si
La compétence
TABLE DES RECHERCHES les personnages du maître de jeu utilisent Rhétorique sur les personna-
Recherche permet à un
Type d'information Difficulté ges joueurs, les personnages du maître de jeu peuvent alors apprendre
personnage de trouver des
la nature même des commentaires formulés par les joueurs à propos
informations par l’étude et Information générale 5
des intentions de leurs personnages.
l’investigation. Cela inclue Information détaillée 7
les recherches en biblio- Un personnage possédant Rhétorique peut substituer son niveau
Information complexe 9 de Rhétorique à sa Défense sociale quand il est la cible d’un personnage
thèque ainsi que l’enquête
à propos de rumeurs et de Information obscure 11 utilisant Rhétorique ou des compétences comme Déguisement (magi-
légendes existantes. que), Comédie, Séduction ou Flirt.
Le personnage effectue un test de Recherche contre une Difficulté
déterminée par le type d’information recherchée. Pour déterminer ce
type de Difficulté, le maître de jeu peut s’inspirer des conseils généraux Riposte
formulés dans le chapitre Conseils au maître de jeu du Recueil du Niveau : rang + Dextérité
maître de jeu ou s’inspirer de la table ci-dessus. Le degré de résultat Usage par défaut : non
du test de Recherche détermine la quantité d’information obtenue par Action : non Effort : 2
le personnage. Un degré de résultat Bon ou mieux encore implique que
La compétence Riposte permet à un personnage de parer l’attaque
le personnage trouve en général plus d’informations qu’il n’en espérait
de son adversaire, portée avec une arme de mêlée, et éventuellement de
au départ.
riposter sur ce même personnage. Le personnage ne peut utiliser cette
Jerreck étudie à la Grande bibliothèque de Throal la compétence qu’une seule fois par round. Sinon, pour utiliser cette compé-
légende de Jalendale, un kaer abandonné supposé être riche tence, voir la description de Riposte, dans le chapitre Talents, p.204.
en trésors magiques. Étant donné la nature des informa-
tions qu’il recherche, la Difficulté de ce test de Recherche est
de 7. Jerreck obtient un résultat de 15, un degré de résultat
Excellent. Jerreck recherchait des informations sur l’empla-
Rire encourageant
• C OMPÉTENCES •

cement du kaer, mais le maître de jeu estime qu’un tel résultat Niveau : rang + Charisme
mérite un bonus. Jerreck apprend donc la localisation exacte Usage par défaut : non
de l’endroit, plutôt que de vagues indications, et aussi le fait Action : oui Effort : 1
que le kaer repose dans une zone dont on dit qu’elle est sous Le talent de Rire encourageant permet à un personnage de soute-
le contrôle d’une tribu d’écorcheurs orks. nir ses compagnons apeurés ou intimidés. En dehors du coût en points
Un personnage peut également mener une recherche à propos de d’effort, consultez la description de Rire encourageant, dans le cha-
la légende d’un objet et obtenir des connaissances générales sur les pitre Talents, p.204.
capacités attribuées à l’objet en question au cours de son histoire. Les
informations obtenues de cette façon sont rarement très précises. Les
légendes exagèrent très souvent les faits en faveur des héros. Sang-froid
Me’gana entreprend des recherches sur la légende de l’épée Niveau : rang + Volonté
de Kegel. Dans un ouvrage de la Grande Bibliothèque de Throal, Usage par défaut : oui
elle apprend qu’au cours d’une bataille, « une gerbe de flammes Action : non Effort : 1
a surgi de la pointe de l’épée ». Désormais, Me’gana sait que La compétence Sang-froid permet à un personnage de résister aux
l’épée dispose d’une capacité en rapport avec le feu, même si la effets des attaques dirigées contre sa Défense sociale. Le personnage ne
vérité ne correspond pas forcément à ce qu’en dit la légende. peut utiliser cette compétence qu’une seule fois par round. Sinon, consul-
tez la description de Sang-froid, dans le chapitre Talents, p.205.

Rejet de responsabilité
Niveau : rang + Charisme Sarcasmes
Usage par défaut : oui Niveau : rang + Charisme
Action : oui Effort : 2 Usage par défaut : oui
La compétence Rejet de responsabilité permet à un personnage Action : oui Effort : 1
de détourner temporairement la suspicion et la responsabilité d’un La compétence Sarcasmes permet à un personnage de faire perdre
personnage pour les rejeter sur un autre. En dehors du coût en points ses moyens à un personnage ciblé, en l’insultant et en l’humiliant. Cela
d’effort, consultez la description de Rejet de responsabilité, dans implique que le personnage utilise son action du round à couvrir d’in-
le chapitre Talents, p.203.
sultes le personnage ciblé ou à proférer à son rencontre des remarques
désobligeantes. En dehors de cette précision, consultez la description
Rhétorique de Sarcasmes, dans le chapitre Talents, p.206.

Niveau : rang + Perception

Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Saut de géant
La compétence Rhétorique permet à un personnage de discerner Niveau : rang + Dextérité
les véritables intentions d’un Donneur-de-nom avec lequel il discute Usage par défaut : non
pendant au moins dix minutes. Quand un personnage indique au Action : non Effort : 1
maître de jeu qu’il utilise cette compétence, ce dernier effectue en La compétence Saut de géant permet à un personnage d’effectuer
secret un test de Rhétorique à la place du joueur, contre la Défense des bonds prodigieux. Le personnage effectue un test de Saut de géant
sociale de la cible. Si le test est réussi, le maître de jeu révèle au joueur dont le résultat, divisé par 2, indique en mètres la distance maximale
les véritables sentiments du personnage ciblé à propos du sujet de que peut personnage peut sauter. Sinon, consultez la description de
leur conversation. « Le personnage ne sait pas trop quoi penser » ou Saut de géant, dans le chapitre Talents, p.206.
« le personnage n’a pas encore de plan », sont deux types de réponses
248
Séduction Survie
Niveau : rang + Charisme Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : oui Usage par défaut : oui
Action : oui Effort : 0 Action : oui Effort : 0
Les personnages utilisent la compétence Séduction pour convaincre Cette compétence permet à un personnage de survivre en pleine
des membres de leur sexe préféré d’avoir avec eux une aventure romanti- nature. Il est capable de localiser un abri ou d’en construire un, d’allumer
que. En plus d’un test réussi de Séduction, une réelle scène de séduction un feu, de trouver de l’eau ou de trouver des végétaux comestibles comme
implique une interprétation convaincante de la part du joueur. La séduc- des baies, des racines, des fruits, des champignons et d’autres plantes.
tion comporte quatre étapes : la première impression, la conversation Le personnage fait un test de Survie contre une difficulté estimée par le
captivante, le déplacement vers l’intime et la suggestion. maître de jeu qui tient compte du climat et de l’environnement. Si le per-
La première impression peut se résumer à un regard de braise, sonnage réussit son test, il trouve ce qu’il cherchait (de la nourriture ou
un costume exceptionnel, une entrée remarquée, une accroche de de l’eau, un abri, etc.) Chaque utilisation de cette compétence nécessite
conversation habile, bref, tout un ensemble d’éléments nécessaires 4 heures. Chaque jour, un personnage peut donc faire deux tests de ce
pour faire une bonne première impression. Pour réussir la première type. Ceci implique qu’il lui faille donc parfois faire des choix difficiles :
étape, la première impression, le personnage doit obtenir un degré de de la nourriture ou de l’eau ? Un abri ou de la nourriture ?
résultat Moyen à son test.
La conversation captivante nécessite de l’esprit, de la flatterie, La nourriture
une certaine envie de se dévoiler et la capacité à donner la réplique à
La compétence Survie TABLE DE RECHERCHE
son interlocuteur. L’intérêt de cette conversation est de susciter chez
permet à un personnage
l’interlocuteur le sentiment d’être quelqu’un d’exceptionnel, la per- Terrain Difficulté
de chercher de la nour-
sonne la plus importante et séduisante de la pièce. Dans le même temps, Arrière pays 7
riture. En revanche, cela
votre personnage doit se présenter également comme un partenaire
ne lui donne pas d’avan- Basse montagne 6
captivant. Pour réussir cette étape, il faut obtenir un degré de résultat
tages particuliers quand
Bon au test de Séduction. Si vous obtenez un degré de résultat Moyen, Bois 5
il chasse, pêche ou traque
cela n’implique pas l’échec défi nitif du processus, simplement, votre Haute montagne 7
une proie. Ce sont des
personnage n’a pas réussi à éveiller l’effet recherché. La tentative de
compétences à part entiè- Jungle 7
séduction n’en sera donc que plus longue.
res (voir Chasse, Pêche La forêt Empoisonnée 12
Par le glissement vers l’intimité, votre personnage commence
et Pistage p.238, 247 et

• C OMPÉTENCES •
à devenir plus personnel avec le personnage ciblé. Il modifie le ton Le bois de Sang 10
247 respectivement).
de sa voix, son langage corporel, et oriente la conversation vers des
La difficulté des tests Plaine 6
sujets plus personnels, plus intimes, de façon à développer un rapport
de Survie va de 6 à 12,
plus profond. Pour réussir le glissement vers l’intimité, il faut obtenir
selon le terrain, à la discrétion du maître de jeu. L’encadré présente quel-
un degré de résultat Bon. Comme pour la conversation captivante, un
ques niveaux de difficulté typiques en fonction de la zone de Barsaive
degré de résultat Moyen n’implique pas un échec définitif, simplement,
où se trouve le personnage. Certaines zones arides risquent de ne pas
il faudra s’y reprendre à plusieurs fois.
abriter le moindre animal ni même la moindre plante. Dans ce cas, le
On parle de suggestion lorsque votre personnage fait savoir à
personnage rate automatiquement son test de Survie. Le niveau de résul-
son interlocuteur la façon dont il aimerait que la rencontre se termine.
tat du test détermine la quantité de nourriture découverte. Un résultat
Une suggestion réussie nécessite un degré de résultat Excellent et votre
Bon ou Moyen permettent de trouver assez de nourriture pour sustenter
personnage ne dispose que d’une seule chance pour réussir cette der-
1 personne pendant 1 journée. Un résultat Excellent suffit pour 2 jours
nière et cruciale étape.
(ou pour 2 personnes pendant 1 journée) et un résultat Extraordinaire
À chaque étape, le personnage effectue un test de Séduction contre
permet de nourrir 1 personne pendant 3 jours (ou 3 personnes pendant
la Défense sociale du personnage ciblé. Pour chaque degré de résultat
une journée).
supplémentaire obtenu par rapport au degré de résultat minimum à la
C’est une chose que de trouver à manger, mais c’en est une autre
réussite d’une étape, le personnage obtient un bonus de +1 à tous les
que de savoir si cette nourriture est comestible. La compétence Survie
tests de Séduction effectués lors des étapes suivantes.
permet aux personnages de faire la différence entre un animal ou une
Une séduction réussie engendre d’autres effets que la satisfaction
plante comestible et d’autres qui ne le sont pas, de savoir quelle partie
immédiate de la suggestion. L’Attitude du personnage séduit s’amé-
de la plante ou de l’animal on peut manger et de préparer la chair des
liore de deux degrés pour les prochaines 24 heures, et s’améliore d’un
végétaux comme celle des animaux de façon à la rendre propre à la
degré de façon permanente, aussi longtemps que votre personnage ne
consommation. Il faut réussir un test de Survie (6) pour identifier ou
se conduira pas mal ou ne trahira pas le personnage séduit.
préparer une plante ou un animal comestible.

Sortie gracieuse L’abri

Niveau : rang + Charisme À moins que les personnages ne transportent leurs propres tentes
Usage par défaut : non ou bâche, ils devront se construire un abri à chaque fois qu’ils voya-
Action : oui Effort : 0 gent dans les étendues sauvages. Les abris naturels se composent de
La compétence Sortie gracieuse permet à un personnage de grottes, de formations rocheuses, d’arbres couchés ou de toute autre
s’échapper d’un combat en distrayant courtoisement ses adversaires. chose capable de bloquer le vent et/ou d’offrir une protection contre
Pour utiliser cette compétence, voir la description de Sortie gra- les éléments. Les personnages peuvent aussi fabriquer une sorte d’ap-
cieuse, dans le chapitre Talents, p.207. pentis ou de tente. Pour trouver ou fabriquer une tente ou un abri, un
personnage doit réussir un test de Survie d’une difficulté de 6. S’il y
parvient, il trouve un abri ou réussit à en construire un qui le protège
Stabilité contre une pluie légère, le vent ou la neige. Les vents violents et les
tempêtes courantes en altitude, dans les chaînes montagneuses de
Niveau : rang + Force
Barsaive nécessitent un abri plus solide. Dans ces conditions, il faudra
Usage par défaut : non
réussir un test de Survie contre une difficulté de 9.
Action : non Effort : 0
Cette compétence permet au personnage de ne pas tomber quand
il est blessé. Elle s’utilise comme indiqué dans la section Stabilité du L’eau
chapitre des Talents p.207. En général, un donneur-de-noms a besoin d’un minimum d’un litre
d’eau par jour s’il veut rester en bonne santé. Malheureusement, l’eau
qu’on trouve dans la nature n’est pas toujours potable. Les personnages
249
 devraient donc prendre leurs précautions avant de boire l’eau d’une source
inconnue. Dans les zones où l’on ne trouve pas de point d’eau évident, il
faut recourir à d’autres méthodes. Ceci nécessite un test de Survie d’une
difficulté de 7, mais cette difficulté peut monter jusqu’à 12 dans certaines
régions particulièrement arides. Le résultat du test de Survie détermine
la quantité d’eau trouvée. Un résultat Bon ou un résultat Moyen permet-
tent de trouver assez d’eau pour abreuver 1 personne pendant 1 journée.
Un résultat Excellent suffit pour 2 jours (ou pour 2 personnes pendant 1
journée) et un résultat Extraordinaire permet de désaltérer 1 personne
pendant 3 jours (ou 3 personnes pendant une journée).
Une fois que les personnages ont trouvé de l’eau, ils doivent détermi-
ner si elle est potable ou non. En règle générale, les rivières, les ruisseaux
et les cours d’eau sont sains. L’eau stagnante, comme celle que l’on trouve
dans une mare, une flaque ou même un petit lac, a plus de chances d’être
souillée que l’eau courante mais la plupart du temps, elle est potable. Le
plus sûr est d’utiliser un sort de Purification de l’eau (voir le chapitre des
Sorts d’élémentaliste p.296). Ce sort permet de purifier la plus polluée
des eaux. Les personnages peuvent aussi la purifier en la faisant bouillir,
ce qui stérilise une eau souillée par les maladies.
Tactique
Niveau : rang + Perception
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Tactique permet à un personnage de mener ses
soldats au combat en leur donnant un certain avantage. Pour que le
personnage « commandant » utilise correctement sa compétence de
Tactique, ses troupes doivent être au minimum Loyales à son égard.
• C OMPÉTENCES •
Le commandant décide si ses troupes passent à l’offensive ou sur la
défensive, puis effectue un test de Tactique contre la Défense sociale du
commandant adverse. Si le test est réussi, et que ses troupes sont pas-
sées à l’offensive, elles bénéficient d’un bonus de +1 pour chaque degré
de résultat obtenu à leurs tests d’attaque ou de dommages (au choix du
commandant). Si les troupes sont sur la défensive, elles bénéficient d’un
bonus de +, pour chaque degré de résultat obtenu à leur Défense physi-
que ou à leur Défense magique (au choix du commandant). Un degré de
résultat Pathétique implique que le personnage n’est absolument pas
parvenu à lire la situation correctement et que sa tactique avantage
l’ennemi. Ses propres troupes subissent un malus de -1 à leur tests
d’attaque ou de dommages, ou à leur Défense physique ou leur Défense
magique, selon l’option choisie au départ par le commandant.
Un personnage peut commander un nombre maximum de donneur-
de-noms égal à son rang en Tactique × 10. Si plusieurs personnages
essayent de commander un même groupe de soldats, seul le meilleur
degré de résultat est pris en compte pour déterminer le bonus. Chaque
utilisation de la compétence Tactique dure un nombre de minutes égal
au rang du personnage en Tactique. Un personnage « commandant »
ne peut employer ce talent qu’avec des personnages gérés par le maître
de jeu. Les personnages joueurs ne peuvent en aucun cas bénéficier des
effets de cette compétence, ni les voir utilisés sur eux.
Tenue en selle
Niveau : rang + Force
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 0
La compétence Tenue en selle aide un personnage à ne pas être jeté
au bas de sa monture. Pour utiliser cette compétence, voir la descrip-
tion de Tenue en selle, dans le chapitre Talents, p.208.
Tir impressionnant
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Tir impressionnant permet à un personnage
d’impressionner la foule grâce à une précision de tir particulièrement
ahurissante. Pour utiliser cette compétence, voir la description de Tir
impressionnant, dans le chapitre Talents, p.209.
250
Troubadour
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
Cette compétence peut être utilisée comme une compétence d’art.
L’utilisation de cette compétence peut nécessiter un instrument de
musique. Les amuseurs excellent dans l’art du spectacle vivant. Pour
utiliser la compétence Troubadour, le personnage effectue un test
de Troubadour contre la plus haute Défense sociale parmi les gens
en train d’observer sa performance. Le degré de résultat indique la
proportion de ceux qui apprécient et se souviendront ce qu’il est en
train de faire. Un degré de résultat Moyen correspond à 25% de son
public, un Bon de 50% du public, un Excellent de 75% du public. Avec
un degré de résultat Extraordinaire, c’est l’intégralité du public qui
a apprécié la performance.
S’il le désire un personnage peut apprendre la compétence
Troubadour plusieurs fois et maîtriser de nouvelles formes de perfor-
mances artistiques. Par exemple, musicien (un instrument), poète (à
l’oral), chanteur et conteur.
Vive lame
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : non Effort : 2
La compétence Vive lame permet à un personnage de porter des
coups particulièrement rapides et agiles avec son arme de mêlée.
Contrairement au talent portant le même nom, les pénalités d’ini-
tiative des armures et boucliers s’appliquent dans le cadre de cette
compétence. En dehors de cette précision, pour utiliser cette com-
pétence, voir la description de Vive lame, dans le chapitre Talents,
p.212.
Voix de barde
Niveau : rang + Charisme
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
Le talent de Voix de barde permet à un personnage de prendre une
voix riche et persuasive, pour envoûter les autres. Pour utiliser cette
compétence, voir la description de Voix de barde, dans le chapitre
Talents, p.212.
Vol à l’arraché
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 1
La compétence Vol à l’arraché permet à un personnage de s’emparer
d’un objet qu’un autre personnage tient dans ses mains. Le personnage
effectue un test de Vol à l’arraché contre la Défense physique de l’autre
personnage. Si ce dernier tient son objet à deux mains, le premier doit
obtenir un degré de résultat Bon. Si le test est réussi, le personnage
subtilise l’objet et peut immédiatement effectuer un Déplacement de
combat, et ce, même s’il s’est déjà déplacé au cours de ce même round.
Évidemment, il faut que le personnage soit capable de transporter l’ob-
jet en question pour que la tentative soit réussie.
Vol à la tire
Niveau : rang + Dextérité
Usage par défaut : non
Action : oui Effort : 0
La compétence Vol à la tire combine toucher très habile et rapidité
d’exécution qui permet à un adepte de retirer un objet de la poche ou de
la bourse d’un autre personnage. Pour utiliser cette compétence, voir la
description de Vol à la tire, dans le chapitre Talents, p.212.
 Fonctionnements de la magie
La magie est la clef de notre civilisation et le plus grand défi que nous ayons à relever. Sans magie,
notre monde serait bien plus primitif mais au moins nous n’aurions pas eu à affronter le Châtiment.
• Mestoph, Nécromancien elfe •
La magie se trouve au cœur de Earthdawn. Elle est à l’origine
de toutes les aptitudes des personnages et c’est grâce à elle que les
Horreurs se sont infiltrées dans notre monde. La magie fait partie de
la vie quotidienne. Elle est utilisée la nuit pour éclairer les villages
et les villes mais aussi pour lutter contre les Horreurs. Les héros ont
recours à la magie pour entrer dans la légende tandis que les horreurs
et ceux qui les servent l’utilisent pour répandre le mal et la corruption.
Alors que l’histoire de Barsaive et celle du reste du monde avance, elle
continuera de jouer un rôle essentiel.
Ce chapitre décrit la façon dont la magie est apparue dans le
monde, la théorie de son fonctionnement, et comment les personna-
ges peuvent la manipuler à leur avantage. Il décrit l’espace astral,
le royaume parallèle d’où les adeptes tirent leur pouvoir. Il fournit
aussi des informations sur la magie du sang, cette forme de magie
particulière qui permet aux personnages de renforcer leurs pouvoirs
magiques.
Les chapitres suivants traitent des autres types de magie : la
magie des filaments, qui permet aux personnages d’utiliser les
objets magiques disséminés dans tout Barsaive, la magie des sorts,
qui leur donne la possibilité de façonner et d’alimenter leurs sorts grâce
à l’énergie qu’ils tirent de l’espace astral, et l’enchantement, qui leur
permet de concevoir des objets magiques.
Un autre type de magie, l’invocation, permet aux personnages
d’invoquer et d’interagir avec des esprits et des élémentaires. Ce type
de magie, ainsi que les informations relatives aux esprits, sont décrites
dans le chapitre Esprits du Recueil du maître de jeu.
L
e cycle de la magie
Au f il du temps, le niveau de magie du monde de
Earthdawn croît et décroît. Il accorde donc des aptitudes magiques
aux habitants de notre monde et les en prive tour à tour.
Le côté positif de ce cycle est que, pendant des périodes allant
jusqu’à 5 000 ans, le monde est magiquement actif. Le côté négatif
est que cet afflux d’énergie magique permet à de terrifiantes créatures
issues de l’espace astral de pénétrer dans le monde matériel. Ces créa-
tures sont connues sous le nom d’Horreurs. Au plus fort du pic magique,
elles parviennent à pénétrer dans le monde physique et ravagent le
monde lors d’une orgie de destruction appelée le Châtiment.
Les sages de Barsaive émettent une théorie selon laquelle le monde
aurait déjà connu un pic de magie par le passé, entraînant un premier
Châtiment. Selon les rares documents qui subsistent de cette époque,
le f lot de magie se mit à baisser de façon régulière après la fin du
Châtiment, jusqu’à se tarir. Les érudits de Barsaive avaient projeté que
le même phénomène se produirait lors du dernier Châtiment : le niveau
de magie du monde s’atténuerait, ce qui repousserait les Horreurs dans
le domaine astral d’où elles sont issues. Mais à leur grande surprise, le
Châtiment prit fin plus tôt que prévu et le niveau de magie se stabilisa
au lieu de continuer à descendre.
Depuis 90 ans le niveau de magie s’est stabilisé à un niveau rela-
tivement élevé, et nombre d’érudits ont consacré leur vie à l’étude de
ce mystère. Certains pensent que les mécanismes de la magie et de
l’Univers sont au-delà de nos facultés de compréhension et que nous
ne devrions pas essayer d’en percer les secrets. Le débat sur l’énergie
magique qui perdure dans notre monde fait encore rage mais une chose
est sûre : le niveau de magie s’est stabilisé et il est possible que cet âge
de magie ne se termine jamais.
L’extrait suivant est tiré des Écrits de Jaron, un traité de
magie datant de 435 TH. La Bibliothèque éternelle de Théra et la
Grande bibliothèque de Throal considèrent toujours cet ouvrage
comme le traité de référence en matière de magie.
- Merrox, maître de la Salle des Archives
L
a magie dans notre
monde
Lorsqu’on aborde le fonctionnement de la magie, nous devons tout
d’abord observer le rôle qu’elle joue dans nos vies. La magie fait partie
• FONCTIONNEMENTS
de toute chose, animée comme inanimée. Ses énergies imprègnent tout
ce qui nous entoure.
Mes confrères appellent cet âge celui de la Pensée magique, car la
magie reste puissante et omniprésente. Ils soutiennent que la magie
occupe une part si importante de notre existence qu’elle imprègne
chaque pensée et chaque action. En partant de ce principe, ils affirment
que nos actions et nos pensées influencent la magie tout comme cette
dernière influence nos pensées et nos actions.
Cette doctrine de base explique donc l’existence des héros. Alors
que ces hardis aventuriers que nous appelons héros apprennent à maî-
triser la magie pour accomplir leurs exploits, leur compréhension de la
magie grandit. Armés de cette compréhension supérieure, ils appren-
nent à utiliser des pouvoirs encore plus puissants pour atteindre leurs
buts. Et tandis que les gens ordinaires entendent le récit de leurs hauts-
faits et reconnaissent ces exploits comme dignes des plus grands, ces
hommes et ces femmes se comportent de plus en plus comme des héros
légendaires. La magie affecte nos pensées et nos actions, et nos actions
comme nos pensées affectent la magie.
Les mécanismes de la magie dans notre monde sont aussi divers
que complexes. Je vais tenter de vous les expliquer au mieux de mes
capacités, et dans l’espoir que mon travail permette à d’autres de com-
prendre la magie encore mieux que moi.
Pour véritablement saisir l’usage de la magie, il est nécessaire
DE LA MAGIE
d’explorer les bases théoriques de son interaction avec le monde. La
compréhension de la théorie de la magie requiert celle de six notions
clefs : les trames, les architrames, les Noms et le Baptême, les connais-
sances de trame, les objets de trame et les filaments. Les cinq premières
notions s’appliquent surtout aux héros qui utilisent des objets magi-
ques. Bien que les filaments jouent aussi un rôle dans l’utilisation des
objets magiques, ils permettent aussi aux magiciens de lancer des sorts.
Chacune de ces notions est décrite ci-dessous.
Les trames
Notre monde est animé d’énergies magiques, ordonnées en
trames. Chaque personne, chaque lieu et chaque chose possède
une trame. Une trame peut être perçue comme le modèle magique
•
de ce qu’elle représente (comme les plans de construction pour une
maison). Les trames ne reflètent pas seulement la nature physique de
leur modèle mais aussi sa nature métaphysique, elles représentent la
manière dont une personne, un lieu ou une chose se forme par magie
et interagit avec le monde magique. Toute personne qui souhaite uti-
liser l’énergie magique pour lancer un sort, ou toute autre aptitude
251
 magique, doit d’abord transformer une petite part de cette énergie en
trame. Cette trame contient la forme de l’aptitude magique et définit
sa structure comme son utilisation.
Toute chose peut être reliée à la magie par sa trame. Elles sont de
nature statique et si on les laisse livrées à elles-mêmes, elles n’évoluent
pas avec le temps. Une trame se modifie uniquement quand elle intera-
git avec les énergies magiques de ce monde (et avec d’autres trames) de
manière significative. Quand une trame interagit de manière pronon-
cée avec la magie, elle gagne en complexité et en puissance.
Les architrames
Comme nous l’avons dit plus haut, toute chose possède une trame
et, lorsque cette dernière interagit avec la magie, elle gagne en com-
plexité et en puissance. Si ces interactions sont assez importantes, elle
se transforme en architrame.
Contrairement aux trames ordinaires, l’architrame permet d’iden-
tifier une entité, un endroit ou un objet comme un élément unique,
bien distinct des autres éléments de sa catégorie. Prenons l’exemple
des gens. Mon frère et moi sommes tous deux des nains mais chacun
de nous est un individu unique avec ses propres connaissances, son
propre esprit et sa propre histoire. Chacun de nous a donc une archi-
trame unique. Chaque architrame représente seulement une personne,
un endroit ou une chose. De même, chaque personne, chaque endroit
et chaque chose ne peut posséder qu’une seule architrame.
L’architrame d’une personne définit ses aptitudes, ses talents, ses
compétences, ses connaissances, sa psychologie et son histoire. Il en
va de même pour les endroits et les choses : tout ce qui détermine un
endroit ou une chose, depuis sa création jusqu’à l’instant présent, est
•
tissé dans son architrame.
L’architrame défi nit aussi tout élément important d’un point de
DE LA MAGIE
vue magique : tout ce que l’individu a fait ou peut faire et qui a son
importance au niveau de la magie, et inversement ce que la magie a fait
ou peut faire à cet individu. En résumé, l’architrame d’une personne,
d’un lieu ou d’une chose représente la somme de ses interactions avec
la magie. Elles sont donc dynamiques et se modifient à chaque fois
qu’elles interagissent avec les énergies magiques de ce monde.
• FONCTIONNEMENTS
252
Les Noms et le Baptême
La différence entre les trames et les architrames est surtout affaire
de degré mais toutes les architrames possèdent un Nom, ce qui n’est
pas le cas des trames.
Vous pouvez donner un nom au bosquet qui pousse derrière votre
maison, comme « le bosquet » ou « les arbres du fond », mais ces
arbres n’ont rien de magique. Le bosquet possède sa propre trame qui,
comme le reste du monde, contient une part de magie inhérente, mais
cette magie est si faible que vous ne la remarquez même pas.
Nommer une chose (un acte aussi appelé Baptême) concentre
les forces magiques dans son architrame. À partir de cet instant, cette
personne, cette chose ou cet objet Nommé prend de l’importance d’un
point de vue magique.
Cette magie peut être introduite de façon délibérée, par un rituel
(comme le rituel de passage à l’âge adulte), ou de façon inattendue.
L’utilisation d’une puissante magie à côté d’une personne, d’un lieu ou
d’une chose, peut la Nommer spontanément.
Pour en revenir au bosquet derrière votre maison, supposons que
par une terrible nuit, une meute de molosses du Châtiment pourchasse
Samaran, un héros blessé, jusque dans ce bosquet. Là, malgré son cou-
rage, sa force et sa magie, Samaran se fait tuer. La mort de ce grand
héros est un événement suffisamment fort pour concentrer les forces
magiques et donner au bosquet un Nom. Dorénavant, ce bosquet un
temps anonyme sera connu sous le nom du Trépas de Samaran. Les
arbres auront à présent un Nom et donc une architrame.
La liste suivante décrit les éléments les plus susceptibles de rece-
voir un Nom.
Les gens
Les gens sont des êtres intelligents doués de conscience et des don-
neurs-de-noms, ils se doivent donc tous d’avoir un Nom. Après tout,
comment pourrions-nous donner des Noms si nous n’en avions pas?
Un donneur-de-noms doit avoir un Nom, par définition.
Les personnes peuvent être Nommées et Renommées à plusieurs
stades de leur vie. Dans de nombreuses cultures, le Nom est donné à
la naissance, lors d’un rituel spirituel. Certaines cultures autorisent
l’enfant à se choisir un nouveau Nom quand il atteint la majorité, et
intègrent ce nouveau Baptême à la cérémonie de passage à l’âge adulte.
Dans d’autres cultures encore, une personne peut décider de prendre
un nouveau Nom à n’importe quel stade de sa vie, pour symboliser un
nouveau départ ou une nouvelle étape.
Nommer une personne définit son architrame. Si cette personne
est Renommée, son architrame change et les énergies magiques qui se
concentrent sur elle modifient grandement ce qu’elle était. C’est bien
plus qu’un changement symbolique car, comme dit précédemment, l’ar-
chitrame de la personne définit ses interactions avec la magie et influe
donc sur ses talents magiques (le cas échéant). Si l’architrame change,
les talents disparaissent. La personne risque aussi de perdre les ensei-
gnements de sa discipline, et les aptitudes ou la protection qu’ils lui
apportaient. La personne Renommée peut apprendre une nouvelle dis-
cipline ou réapprendre l’ancienne mais ce qu’elle était n’est plus. Elle a
un nouveau Nom et elle est devenue quelqu’un de nouveau.
Un nouveau Nom change presque tout ce que la personne était, c’est
pourquoi très peu de gens souhaitent se faire Renommer. Généralement,
les gens prennent plutôt un surnom. Ces titres supplémentaires aident
à façonner l’architrame de la personne mais ne la transforment pas.
Les légendes parlent de sorts et d’aptitudes qui permettent de
Renommer une personne sans qu’elle perde son essence mais ce ne
sont que des fables sans fondement.
Les lieux
Un lieu est généralement Nommé en rapport avec un événement
important ou une puissante magie. De nombreuses cultures donnent
un Nom spécifique aux lieux dédiés à la mort ou à la naissance (en
général deux lieux distincts, mais pas toujours), afi n d’éviter d’avoir
des dizaines d’endroits Nommés éparpillés dans tout le village alors
qu’ils remplissent la même fonction.
Le site d’une grande bataille, d’une reddition ou d’un traité peut
être Nommé. Un mari et sa femme peuvent Nommer l’endroit où ils se
sont rencontrés pour la première fois. Le lieu où se célèbre les mariages
est souvent Nommé (pour la même raison que les lieux liés à la nais-
sance et à la mort).
Les lieux où l’on pratique régulièrement une puissante magie
sont souvent Nommés. De tels actes amplifient le pouvoir du lieu et
renforcent la puissance des travaux magiques qui s’y déroulent. C’est
pourquoi les magiciens Nomment couramment leur sanctuaire ou leur
laboratoire.
Les lieux où une puissante magie a été utilisée, même une seule
fois, peuvent aussi être Nommés, mais ces cas restent rares. Il s’agit
souvent d’un champ de bataille où le combat s’est livré à l’aide de la
magie ou simplement du lieu où un magicien lança un sort de très haut
niveau. En général, seuls les sorts des plus hauts cercles (Quatorze et
Quinze) sont assez puissants pour Nommer un lieu et seuls les dragons
et des magiciens hors pair peuvent les lancer.
Une tentation fréquente est de vouloir Nommer un lieu en l’hon-
neur d’un puissant individu ou d’une créature de légende. Ces Baptêmes
sont fortement déconseillés car ils créent un écho de l’architrame de
l’individu dans celle du lieu. Les magiciens et adeptes rusés peuvent
alors se servir de ce lien pour avoir un aperçu de l’architrame de l’in-
dividu concerné et s’en servir à leur avantage.
Les choses
Les objets importants sont généralement Nommés lors de leur
création. D’ailleurs, un Nom est indispensable à la fabrication de
nombreux objets magiques, car il permet de concentrer les énergies
magiques qui forment son architrame. Sans Nom, Cœur de Feu ne
serait qu’une épée large ordinaire et Tranchork rien de plus qu’une
hache naine de bonne facture.
Une personne souhaitant établir un lien puissant avec un objet
ordinaire peut aussi le Nommer. Par exemple, un individu ordinaire
qui désire devenir un Guerrier peut Nommer son arme. Le Baptême est
un acte héroïque en soi et la confiance qu’elle implique suffit parfois à
pousser les gens à accomplir des exploits. Mais ce genre de Baptême
possède aussi ses inconvénients car, comme pour les lieux, une tierce
personne peut tirer parti de cette association.
La connaissance de trame
Comme énoncé précédemment, l’architrame défi nit l’histoire et
les interactions magiques d’une personne, d’un lieu ou d’une chose.
Ces informations sont regroupées sous le terme de connaissance de
trame et se composent de trois parties plus ou moins entremêlées.
• Le Nom associé à la trame, ce que nous appelons habituellement
un nom propre.
• Un historique de cette trame : ses interactions avec la magie, les
évènements significatifs et comportements notables.
• Les règles ou la manière selon lesquelles la trame se sert de, est
affectée par ou interagit avec la magie.
La connaissance de trame d’une architrame se compose de
connaissances clefs. Chaque connaissance clef représente une
information particulière. L’ensemble des connaissances clefs de l’ar-
chitrame forme sa connaissance de trame. Il est rare de parvenir à
découvrir la totalité des connaissances de trame car la plupart des
architrames possèdent bien trop de connaissances clefs pour qu’on les
découvre toutes au cours d’une seule vie.
Le Nom de l’architrame fait toujours partie de ses connaissances
clefs mais les autres sont de nature diverse. Par exemple, les connais-
sances clefs d’un lieu peuvent comprendre : le Nom de la dernière
personne morte ici, la date de sa construction ou encore l’identité
du vainqueur d’une bataille livrée ici. Les connaissances clefs d’une
personne incluent parfois son lieu de naissance, sa haine profonde à
l’égard de quelqu’un ou le Nom de son arme favorite.
Les objets de trame
Les gens et les lieux qui possèdent une architrame peuvent être
associés à des objets qui reflètent alors la connaissance conservée dans
leur trame. En général, il s’agit d’objets personnels, directement asso-
ciés à cette personne ou à ce lieu. Ils sont appelés des objets de trame.
Les objets ne peuvent pas avoir d’objets de trame : de par leur nature,
ils sont leur propre objet de trame.
Les Troubadours chantent de nombreuses histoires à propos d’ob-
jets de trame inhabituels. Des objets qui ne semblent pas avoir de lien
avec le lieu ou la personne qu’ils représentent. Ils chantent ces objets
car ils sont une exception à la règle. La plupart des objets de trame sont
des objets familiers et ordinaires qui se transforment en raison de leur
importance pour une personne ou un lieu.
À force de rester à proximité d’une architrame et de lui être asso-
cié, l’objet s’imprègne de magie et devient un objet de trame. Seuls les
caprices de la magie permettent de transformer ainsi un objet, et les
magiciens comme les adeptes décident rarement des objets qui devien-
dront leurs objets de trame.
Un objet de trame peut être étudié à l’aide de la magie pour obtenir
un aperçu de l’architrame qui l’a créé. Un objet de trame est comme
une fenêtre qui donne sur l’architrame. Bien que la vue soit réduite, le
magicien ou l’adepte qui regarde à travers peut tout de même aperce-
voir quelques connaissances clefs liées à cette architrame.
L’objet de trame contient une part des connaissances de trame de
l’architrame, c’est pourquoi quiconque tente d’influer sur l’une d’entres
elles doit d’abord se procurer l’un de ses objets de trame. Ce dernier sert
de support matériel à la connaissance clef et de lien avec l’architrame.
On distingue trois catégories d’objets de trame: mineur, majeur et
essentiel. Voici une description de chacune.
Les objets de trame mineurs
Les objets de trame mineurs sont les plus faibles des trois, et
ils sont plus difficiles à utiliser car ils ne sont que faiblement liés à l’ar-
chitrame. Au niveau de leur apparence, rien ne permet de les distinguer
d’un objet ordinaire. Un examen magique adéquat permet de détecter
• FONCTIONNEMENTS
leur aura magique, mais en dehors de cela ils ne résistent pas plus
aux dommages qu’un objet ordinaire et ne possèdent pas la moindre
propriété spéciale.
Ces objets résultent presque toujours d’un caprice de la magie et
acquièrent leur pouvoir à force d’y être constamment exposés. Ce sont
souvent des éléments périphériques, comme le bâton de marche d’un
magicien ou la pierre d’une taverne près de laquelle un questeur de
Garlen guérit souvent les voyageurs et les villageois. En général, les
objets de trame mineurs ont une importance physique pour la per-
sonne ou l’endroit, mais cela s’arrête là.
Les objets de trame majeurs
Les objets de trame majeurs possèdent un lien bien plus puis-
sant avec l’architrame. Ce lien magique plus direct les rend bien plus
faciles à utiliser pour étudier l’architrame à laquelle ils sont rattachés.
Les objets de trame majeurs sont aussi plus résistants que leurs équi-
valents ordinaires. Par exemple, un livre faisant office d’objet de trame
majeur roussit au lieu de brûler et une fiole se fissure quand elle devrait
normalement se briser. Mais les objets de trame majeurs ne sont pas
indestructibles pour autant, les détruire demande juste plus d’efforts.
Les objets de trame majeurs sont presque toujours créés volon-
tairement. Ils ne se forment que rarement de manière spontanée
DE LA MAGIE
et uniquement à la suite d’un événement capital. Un objet de trame
mineur peut se transformer en objet majeur s’il prend de l’importance
vis à vis de son architrame. L’objet de trame mineur doit être âgé
d’au moins une saison (trois mois) durant laquelle il doit être resté au
contact de l’architrame.
Les objets de trame majeurs ont toujours une importance psycho-
logique pour la personne ou le lieu auquel ils sont liés, que ce soit une
arme de prédilection, le blason d’une grande maison, etc.
Les objets de trame essentiels
Les objets de trame essentiels possèdent un lien très puissant
avec l’architrame. Comme les objets de trame majeurs, leur création
est rarement spontanée mais indique invariablement un événement
capital ou un tournant dans la vie de la personne ou du lieu auquel
•
ils sont liés. Les objets de trame essentiels concentrent énormément
d’énergie magique et sont les plus faciles à utiliser pour accéder aux
connaissances clefs d’une architrame.
253
 Les objets essentiels sont tout aussi résistants que les objets majeurs lieu. Tous les talents dont disposent les personnages de Earthdawn
mais possèdent deux avantages supplémentaires. Premièrement, ils sont de nature magique et permettent aux adeptes de percevoir et de
semblent entourés d’une aura de chance : les événements semblent manipuler les énergies magiques.
toujours s’arranger pour sauver un tel objet de la destruction.

La nature de l’espace astral

Deuxièmement, si un objet essentiel est détruit, l’architrame qu’il
reflétait agit sur les énergies magiques du monde pour recréer l’ob-
jet. Ce processus dure de quelques jours à un an et un jour, mais la
moyenne se situe entre trois et sept mois. Cela étant, une fois que la
magie a recréé l’objet, il peut réapparaître n’importe où.
Un objet majeur peut se transformer en objet de trame essentiel à
condition que son importance continue de croître et qu’il existe depuis
au moins un an et un jour. Un objet de trame essentiel revêt une impor-
tance spirituelle intrinsèque pour le lieu ou la personne à laquelle il est
lié et représente chacun de ses aspects. La couronne d’un roi peut être
un objet de trame essentiel.
L’espace astral n’a pas de paysage propre, pas de terre, pas de ciel
ni de source de lumière comme le soleil. S’il n’était pas relié à Barsaive
et au reste du monde, ce ne serait qu’un néant infini d’un noir d’encre.
Il n’y aurait rien à voir, rien à entendre et rien à toucher. Tout être qui
apparaîtrait dans ce néant serait perdu dans un océan de ténèbres.
Mais l’interdépendance entre le monde astral et le monde physique
permet à l’astral de refléter les caractéristiques du monde physique.
Chaque endroit de l’astral correspond à un lieu matériel car tout élé-
ment du monde physique possède une empreinte astrale reflétant sa
trame. En résumé, l’espace astral est comme un gigantesque miroir

Les filaments du monde physique. Certaines régions s’apparentent au néant (appelé

Les énergies magiques qui parcourent notre monde peuvent être
séparées en brins appelés filaments. Ceux-ci peuvent être tissés dans
une trame, que ce soit celle d’un sort, d’un objet magique ou d’une
aptitude afi n d’alimenter et de renforcer cette trame. La trame ainsi
nourrie voit son potentiel croître.
Les magiciens utilisent des fi laments pour fournir la puissance
nécessaire à leurs sorts les plus complexes. Les adeptes utilisent les
filaments pour activer les pouvoirs magiques et capacités spécia-
les de certains objets. Dans ce cas, il est indispensable de connaître
l’histoire de l’objet (donc ses connaissances de trame), car sans cette
connaissance, l’adepte ne peut pas tisser de filament dans l’objet
•
l’astral absolu) mais en réalité il s’agit de l’empreinte astrale de régions
particulièrement désolées.
Le lien entre le monde physique et le monde astral a aussi une
autre conséquence. Pendant les 400 ans qu’a duré le Châtiment, les
Horreurs ont parcouru la Terre et l’ont ravagée. Elle est aujourd’hui
peuplée de créatures perverties et n’est plus qu’un pâle reflet de son
ancienne splendeur. Étant donné que le monde astral reflète le monde
physique, le mal causé par les Horreurs s’est reflété dans l’astral. De
plus, les Horreurs étant de nature astrale, elles ont endommagé le tissu
même de ce royaume magique.
Si tous les êtres vivants et tous les objets inanimés possèdent un
reflet dans l’espace astral, l’inverse n’est pas forcément vrai. Et ce der-

pour l’alimenter et ce dernier reste inerte. L’utilisation de fi laments nier comporte des objets et des êtres vivants qui n’ont pas de pendant
DE LA MAGIE

pour alimenter un sort ou un objet magique est appelée magie des dans le monde physique. Par exemple, certaines régions de l’espace
fi laments. astral, comme les royaumes que l’on désigne collectivement sous le
Les adeptes utilisent le talent Tissage de fi lament pour façonner nom de mondes inférieurs, existent en dehors du continuum « stan-
un filament à partir des énergies magiques de l’espace astral. Chaque dard » astral/physique et possèdent des caractéristiques que l’on ne
discipline magique possède sa propre version de ce talent afin de reflé- retrouve pas dans le monde matériel.
ter la nature unique de chacune d’elles.
Tous les talents d’un héros possèdent une trame faisant partie
intégrante de son architrame. Au fur et à mesure que le héros gagne
de l’expérience et entre dans la légende, il tisse de plus en plus de fila-
ments à ses talents et augmente ainsi leur potentiel. Et à chaque fois
que le héros renforce l’un de ses talents, il renforce son architrame.

L ’espace astral
• FONCTIONNEMENTS

Impossible de parler de la magie sans parler de l’espace

astral. Il s’agit d’une région infinie qui coexiste avec le monde matériel.
Bien que ces deux royaumes existent dans des plans distincts, ils sont
étroitement liés et interdépendants : ils ne peuvent exister l’un sans
l’autre. Il existe une différence majeure entre la façon dont nous per-
cevons notre monde et la manière dont il apparaît dans l’espace astral :
vu depuis ce dernier, les êtres vivants émettent un halo lumineux qui
représente leur force vitale. Et quand on parle d’êtres vivants, on ne se
limite pas aux gens et aux animaux, on désigne aussi les végétaux, l’air,
la terre, le feu et le bois élémentaires ainsi que les énergies magiques
du monde lui-même.
L’espace astral reflète le monde physique mais c’est aussi un monde
à part entière, sujet à ses propres lois. Du fait de cette nature para-
doxale, il reste au cœur de nombreuses conjectures et spéculations
parmi les érudits et les magiciens de Barsaive et de l’Empire théran.
L’espace astral sert aussi de portail entre le monde physique, les
mondes inférieurs et les plans élémentaires. C’est la toile qui relie tous
les mondes et le canal par lequel l’énergie magique circule. L’espace
astral est-il la source de ce pouvoir ou juste un conduit pour l’énergie
magique ? Voilà encore l’un des nombreux mystères qui continuent
d’intriguer les donneurs-de-noms étudiant l’espace astral.
Les gens et les créatures qui utilisent la magie tirent l’énergie de
l’espace astral pour l’amener dans le monde physique. Pour ce faire,
ils doivent percevoir l’espace astral, une faculté appelée perception
astrale. Les énergies magiques ne peuvent être manipulées qu’à
l’aide de la perception astrale, car elles ne sont visibles que dans ce
254
Le paysage astral
Quand un adepte regarde dans l’espace astral (ou y pénètre), il voit
l’empreinte astrale de tous les gens, de tous les objets et de toutes les
créatures à portée de vue. De plus, il distingue les créatures astrales
(comme les esprits et les Horreurs) et toutes autres trames astrales. Ces
empreintes, ces créatures et ces trames forment le paysage astral.
Parmi les autres caractéristiques du paysage astral, on compte
les omniprésents remous et tourbillons d’énergie astrale ainsi que les
zones corrompues par les Horreurs. Il est rare que l’énergie astrale
entrave les mouvements ou les perceptions d’un personnage. Elle res-
semble à des volutes scintillantes qui s’enroulent autour de toute chose.
Parfois, ces volutes d’énergie se rassemblent et forment une trame de
sort libérée quelques instants plus tard. Ce phénomène se produit
lorsqu’un magicien lance un sort (pour plus d’informations, consultez
la section Observer une incantation dans le chapitre La magie
des sorts p.286).
En revanche, la corruption astrale (l’un des effets secondaires les
plus dévastateurs du Châtiment) risque d’affecter dangereusement
les voyageurs astraux. Elle peut obscurcir les perceptions des don-
neurs-de-noms, leur causer des dommages ou entraver leurs aptitudes
magiques. Consultez Les régions astrales, p.256 pour connaître les
règles liées à ces effets.
La nature de l’espace astral empêche les êtres physiques (y com-
pris les donneurs-de-noms) d’utiliser leur sens de l’odorat, du goût et
du toucher.
Les formes physiques et
astrales
Tous les donneurs-de-noms, toutes les créatures, toutes les choses
vivantes et tous les objets inanimés existent sous forme physique ou
astrale. Les Horreurs de nature duale sont la seule exception, car elles
existent simultanément sous les deux formes. Les corps physiques et
astraux de ces Horreurs peuvent même fonctionner indépendamment
bien qu’ils soient toujours reliés d’une manière ou d’une autre. Cette
nature duale les rend très dangereuses et extrêmement difficiles à tuer.
Elle leur permet de se créer un nouveau corps physique pour rempla-
cer l’ancien ou de se créer une nouvelle forme astrale simplement en
pénétrant dans l’espace astral.
Plus généralement, le lieu d’origine d’une créature (le plan astral
ou le monde physique) décide de sa forme : astrale ou physique.
Normalement, les êtres physiques ne peuvent affecter les objets et les
êtres astraux ni interagir avec eux bien que certains sorts et pouvoirs
magiques leur permettent de le faire. De même, les êtres astraux ne
peuvent pas interagir avec les objets et les êtres du monde physique
sans recourir aux sorts et à la magie. Comme les donneurs-de-noms
pénètrent rarement dans l’espace astral, la plupart des choses et des
gens qu’un personnage rencontre dans le monde de Earthdawn pos-
sèdent une forme physique.
La forme des créatures et des objets peut changer, de la forme
astrale à la forme physique et inversement. Quand un personnage du
monde physique entre dans l’espace astral, sa forme physique se fond
dans son empreinte astrale pour créer une forme astrale. Quand le
personnage retourne dans le monde physique, il reprend sa forme phy-
sique (qui n’est autre que le reflet de son empreinte astrale, puisque tout
élément physique possède son reflet dans l’astral). Cela signifie qu’un
objet peut être emporté dans l’espace astral, tout comme une créature
astrale peut entrer dans le monde physique. Cela veut aussi dire qu’un
objet ou un être peut être abandonné dans le monde astral (la cachette
idéale ?) et que les objets et les êtres astraux peuvent rester piégés dans
le monde physique.
Les sujets sont généralement identifiés en fonction de leur forme
actuelle. Le terme être physique désigne aussi bien un donneur-de-
noms qu’une créature astrale ayant pris une forme physique (comme
la manifestation d’un esprit). De même, le terme être astral désigne
les habitants de l’espace astral ainsi que les donneurs-de-noms qui
adoptent une forme astrale.
Les empreintes astrales
Il existe deux types d’empreintes astrales : celle des objets ina-
nimés et celle des êtres vivants ou des objets magiques. L’énergie
magique des êtres vivants et des objets magiques donne bien plus de
substance à leur empreinte astrale que n’en a l’empreinte des objets
inanimés. L’empreinte astrale des ces derniers possède une certaine
forme mais pas la moindre substance. L’empreinte d’un livre peut être
perçue mais ses pages ne peuvent pas être tournées. Un adepte peut
regarder à travers l’empreinte astrale d’une fenêtre mais pas à travers
celle d’un objet physique opaque. Les empreintes magiques des murs,
des arbres morts et des objets non-magiques créés par les donneurs-
de-noms semblent presque identiques à leurs équivalents physiques.
Bien que les empreintes astrales ressemblent à l’objet physique qui
leur a donné naissance, elles sont presque incolores et ont tendance
à se fondre en une masse terne quand on les regarde sans leur prêter
attention.
Comme les empreintes astrales des objets inanimés n’ont pas de
substance, les êtres astraux (y compris les donneurs-de-noms sous
forme astrale) peuvent passer à travers. Cependant, la sensation de
passer à travers ce qui est habituellement considéré comme quelque
chose de solide est particulièrement troublant et déroutant. C’est
pourquoi la plupart des donneurs-de-noms préfèrent contourner l’em-
preinte des obstacles solides plutôt que de la traverser. Pour refléter
cette désorientation, un donneur-de-noms qui traverse l’empreinte
astrale d’un objet solide subit un malus de -2 à tous ses tests d’actions
pendant les 2 minutes qui suivent. Les esprits, les Horreurs et autres
entités astrales ne subissent pas cette pénalité.
• FONCTIONNEMENTS
Les empreintes astrales des êtres vivants comme les plantes, les
animaux et les donneurs-de-noms affichent une aura distincte, qui
contraste avec l’empreinte terne et sans substance des objets inanimés.
Cette aura brille d’un halo éthéré et donne un aspect lumineux à l’em-
preinte. Les empreintes des donneurs-de-noms possèdent une aura
particulièrement marquée en raison de la complexité de leur archi-
trame. L’empreinte de la terre possède aussi une aura car le monde
entier est une entité vivante. Cette aura produit une faible lueur qui
rappelle le crépuscule, et éclaire la quasi-totalité de l’espace astral,
hormis les zones entièrement ceinturées de matière inanimée.
L’empreinte des éléments v ivants possède une substance.
Puisqu’elle est « solide », les êtres vivants ne peuvent pas la traver-
ser. Et comme la terre possède aussi une empreinte vivante, les êtres
astraux ne peuvent passer sous le niveau du sol. Ils peuvent traverser
l’empreinte d’un rocher dressé ou d’une route pavée, et même s’aven-
turer sous terre dans les grottes, les tunnels et les puits de mine, là où
l’on a déblayé la terre vive, mais l’empreinte de la terre les empêche
de passer. C’est la raison pour laquelle de nombreux donneurs-de-
noms construisirent leur kaer sous terre. L’empreinte de la terre qui
les entourait servit de barrière dans l’espace astral. En renforçant
cette barrière naturelle avec des sceaux magiques et de la terre élé-
DE LA MAGIE
mentaire, des centaines de milliers de donneurs-de-noms échappèrent
aux Horreurs pendant le Châtiment. De la même manière, les obsdiens
échappèrent au Châtiment grâce à leurs roches-de-vie, qui possèdent
une empreinte vivante.
Les objets magiques et les sorts produisent aussi une empreinte
astrale vibrante et « vivante ». L’énergie magique est canalisée dans
chaque objet magique au moment de sa création, son empreinte astrale
possède donc une substance et une aura. L’empreinte astrale des sorts
fonctionne de la même manière. La plupart des empreintes de sort
adoptent une forme qui reflète leur but. Les objets de trame possèdent
aussi une empreinte vivante car ils contiennent une part d’architrame
et sont imprégnés d’énergie magique.
En raison de la nature des empreintes astrales, il est assez facile de
déterminer si un objet est « magique » : si c’est le cas, il émet une aura
•
vivante. Cette aura ne donne aucun indice sur la nature de la magie
qui imprègne l’objet, elle indique juste sa présence. Pour découvrir la
nature de la magie présente, le personnage doit étudier son architrame.
Ce processus est décrit plus tard, dans la section La perception
astrale.
255
 Fidèle à sa forme
Puisque l’empreinte astrale d’une chose vivante reflète sa trame,
elle ressemble naturellement à sa forme véritable. Bien qu’ils n’aient
aucun effet sur la trame des êtres vivants, les sorts d’illusion masquent
à la fois la forme physique et l’empreinte astrale jusqu’à ce qu’ils soient
détectés, réfutés (voir Détecter et réfuter les illusions p.322 du
chapitre Sorts d’illusionnisme) ou que leur effet expire.
Généralement, seules deux situations conduisent à des divergen-
ces entre l’apparence physique et l’empreinte astrale d’un être vivant.
La première découle d’un changement radical dans la forme physique,
comme la perte d’un membre par exemple. Dans ce cas, l’empreinte
astrale reflète simultanément l’apparence d’origine et la nouvelle. Dans
l’exemple donné, l’empreinte astrale montre une version éthérée et
fantomatique du membre amputé.
La deuxième situation survient lorsque la trame d’un être ou
d’une chose est directement modifiée. Dans ce cas, l’empreinte
astrale et l’apparence physique du sujet reflètent cette modification
de la trame. Dans cette éventualité, l’empreinte astrale se transforme
en un mélange f lou de l’empreinte originelle et de la nouvelle, for-
çant un éventuel observateur à se concentrer sur l’une ou sur l’autre.
Modifier la trame d’un être vivant nécessite une magie d’une puissance
extraordinaire.
L’empreinte astrale d’un être donne souvent un indice sur sa nature.
Plus une personne utilise la magie, plus sa trame se complexifie et plus
son empreinte astrale brille. L’empreinte astrale d’un fermier qui utilise p.289).Ces effets surviennent lorsqu’un adepte obtient un résultat
la demi-magie pour faire pousser ses récoltes sera bien plus complexe Moyen ou pire lors d’un test magique dans une région corrompue.
que celle d’un marchand qui n’utilise jamais la moindre magie. La Le maître de jeu détermine les effets précis qui découlent de la cor-
trame d’un adepte aux disciplines multiples montre un maillage bien ruption magique.
•

plus dense que celle d’un adepte qui pratique une seule discipline. Jefro, un Guerrier, parcourt l’espace astral de la région
de Parlainth (une région définitivement Corrompue) lorsqu’il
DE LA MAGIE

Les régions astrales

La corruption de l’espace astral est un lourd handicap pour les
magiciens et les voyageurs astraux. Un magicien qui utilise la magie
brute pour lancer un sort dans une région corrompue risque de se bles-
ser ou même de se tuer, et le même destin menace les voyageurs astraux
qui traversent ces régions.
La plupart des être astraux voient leur sang se glacer à la vue de
ces régions corrompues. Regarder une zone souillée par une Horreur
revient à plonger les yeux au cœur de la folie. Le paysage astral de ces
régions est physiquement déformé, étiré et taché, comme si la réalité
n’était qu’une fragile peinture qu’une Horreur peut transformer d’un
coup de griffe sanglante.
En termes de jeu, les régions astrales se divisent en quatre catégo-
• FONCTIONNEMENTS
rencontre une Horreur qu’il décide de détruire à l’aide de son
talent Armes de mêlée. Jefro effectue un test d’Attaque contre
la Défense physique de l’Horreur (12) et obtient 14, un résul-
tat Moyen. Il touche donc sa cible mais subit des dommages
de distorsion. S’il avait obtenu un degré de résultat Bon, il
n’aurait pas souffert des effets négatifs liés à l’usage de la
magie dans une région corrompue.
Une région Corrompue indique presque invariablement la présence
d’une Horreur et cette dernière risque de remarquer toute personne
qui recourt à la magie. Si le maître de jeu le souhaite, à chaque fois
qu’un personnage utilise un talent ou une aptitude magique (y com-
pris une dépense en points de Karma) dans une région Corrompue de
l’espace astral, il peut effectuer, pour les Horreurs voisines, un test de
Perception contre la Défense Magique de l’adepte (en appliquant les

ries : Saine, Dégagée, Souillée et Corrompue. modificateurs de perception astrale habituels). En cas de succès, l’Hor-
Les régions Saines désignent les zones épargnées par les reur remarque l’utilisation de la magie et vient voir de plus près.
Horreurs. Seules les zones qui entourent des kaers inviolés sont consi-
dérées comme Saines. Les êtres astraux qui les traversent ne risquent Les effets de la corruption astrale sur
rien. De plus, les Horreurs ont tendance à éviter ces régions, ce qui
laisse suggérer que leurs pouvoirs y perdent en puissance. la perception astrale
Les régions Dégagées correspondent aux zones du monde phy- La corruption obscur- TABLE DE PERCEPTION
sique que les Horreurs se sont contentées de traverser et à celles où cit la perception astra le. ASTRALE
elles n’ont fait qu’un usage mineur de leur magie. Le peu d’attention La Difficulté d’un test de
que les Horreurs ont prêté à ces zones ou le peu de dégâts qu’elles y ont Type de Modificateur
Perception astrale (voir ci-
causé n’a que légèrement perverti le paysage astral. Habituellement, le région de Difficulté
dessous) est modifiée par le
paysage astral des zones Dégagées semble froissé et ridé, comme une niveau de corruption astrale Saine NA
esquisse que l’on aurait roulée en boule puis partiellement dépliée. La de la zone dans lequel il est Dégagée +2
majorité de l’espace astral se compose de régions Dégagées. ef fectué, comme indiqué Souillée +5
Les régions Souillées correspondent aux zones où les Horreurs par la Table de Perception
causèrent de grandes souffrances. De grands nuages d’énergie empoi- Corrompue +12
astrale.

L
sonnée flottent dans ces régions et le paysage est si déformé et perverti
qu’il est presque impossible de le reconnaître.

Les régions Corrompues représentent les régions les plus
dangereuses de l’espace astral. Elles correspondent à des zones où
les Horreurs ont commis de telles atrocités qu’elles en ont peut-être
définitivement défiguré le paysage astral. Des bouffées de sombres et
violentes émotions émanent de ces zones.
Les immondes énergies des régions Corrompues peuvent cor-
rompre la magie qu’utilisent les adeptes. Les sorts peuvent affecter
une autre cible que celle prévue, les lanceurs de sorts subir des
dommages de distorsion, etc. (voir le chapitre La magie des sorts
a perception astrale
La perception astrale peut se révéler une activité dan-
gereuse dans le monde de Earthdawn. Pour parvenir à percevoir
l’espace astral, le personnage (ou l’être) doit se concentrer pour former
une image de lui-même dans ce monde. Puisque cette forme astrale
peut être remarquée par les créatures qui habitent ou perçoivent l’es-
pace astral, elle est donc vulnérable aux attaques astrales.

256

De plus, la pollution qui règne sur l’espace astral perturbe ceux qui
le regardent et les magiciens qui perçoivent l’espace astral sont bien
vite désorientés. De nombreuses histoires parlent de ceux qui tentèrent
de plonger directement le regard dans l’espace astral et basculèrent
dans la folie ou périrent sous les griffes d’une Horreur. D’ailleurs, la
seule présence des Horreurs suffit à dissuader la plupart des person-
nages de regarder l’espace astral.
Heureusement, les talents, les sorts et les aptitudes des person-
nages offrent une vision limitée appelée perception astrale. Elle
permet au personnage de percevoir les énergies magiques et les
empreintes astrales des personnes, des lieux et des choses, mais ne le
force pas à regarder directement l’espace astral. La plupart des adeptes
de Earthdawn, en particulier les magiciens, utilisent la perception
astrale et c’est souvent elle qui leur offre leur premier aperçu de l’es-
pace astral.
Il existe quatre méthodes de perception astrale: l’aptitude raciale
des sylphelins appelée Sensibilité astrale, le talent de Vision astrale, le
sort de Perception astrale et la vision de filament, une forme de vision
astrale limitée, liée au talent Tissage de filament.
Ces méthodes offrent divers degrés de détails de l’espace astral.
Les règles d’utilisation de chacune sont présentées ci-dessous.
Utiliser la perception astrale
La perception astrale est utilisée pour détecter l’empreinte astrale
des sorts, des sceaux, des créatures astrales, des objets magiques et
même des personnes et des animaux. Elle permet à l’adepte de déter-
miner si un objet est magique et de découvrir des informations sur la
nature d’un sujet en étudiant sa trame magique.
Notez bien qu’étudier un objet magique à l’aide de la perception
astrale ne revient pas à étudier ses connaissances clefs. Pour cela, les
adeptes doivent utiliser les talents Histoire des armes ou des objets
(voir le chapitre Les talents p.188) ou l’aptitude Vision de fi lament
(voir La vision de fi lament, plus bas). Pour plus d’informations
sur les connaissances clefs, consultez le chapitre La magie des fi la-
ments qui débute en page 264.
La première étape de la perception astrale consiste à percevoir
l’espace astral et les empreintes des objets proches. Le personnage
effectue un test de Perception astrale (6) – la Défense magique de
l’espace astrale. Cette difficulté de base est modifiée en fonction de la
catégorie d’espace astral concernée, comme indiqué dans la Table de
perception astrale. En cas de succès, le personnage perçoit l’empreinte
astrale de tout ce qui se trouve dans le rayon d’action de l’aptitude de
perception astrale utilisée. Le personnage peut établir si les empreintes
qu’il voit appartiennent à des objets magiques ou ordinaires, et il peut
aussi déterminer dans quelle catégorie d’espace astral il se trouve. Si
le test échoue, mais dépasse tout de même la Difficulté de base de 6, le
personnage a connaissance du fait qu’il a échoué à cause de la corrup-
tion astrale ou d’une interférence.
En raison de leur manque de substance, les éléments qui ne sont
ni magiques, ni vivants ne cachent que partiellement les empreintes
et les trames des objets qui se trouvent derrière eux. Si le personnage
obtient un degré de résultat Bon lors de son premier test de Perception
astrale, il détecte l’empreinte des objets qui lui auraient normalement
été cachés.
Le Nécromancien elfe Mestoph trouve une porte secrète
alors qu’il explore les ruines d’un kaer. Il a déjà rencontré de
nombreux pièges dans ce kaer et décide donc de recourir à
la perception astrale pour voir si la porte est protégée par
un piège de cette nature. Le joueur de Mestoph effectue un
test de Perception astrale et obtient 13, un Excellent résul-
tat contre une Difficulté de 6, la Défense magique de l’espace
astral. Mestoph parvient donc à percevoir l’espace astral et
l’empreinte de la porte. Il remarque aussi que l’endroit n’est
pas corrompu : l’espace astral du kaer est « sain ». La porte
est dépourvue d’empreinte magique, mais, grâce à son degré
de résultat Excellent, Mestoph détecte celle d’un petit objet
magique derrière elle.
Généralement, les personnages se contentent de regarder l’em-
preinte astrale des objets proches mais si l’adepte souhaite examiner
une trame en détails, cela ne suffit pas. Il effectue donc un deuxième
test de Perception astrale contre la Défense magique de l’objet. Un
succès signifie que l’adepte perçoit la trame de l’objet et peut en tirer
des informations.
Le personnage peut examiner l’objet d’encore plus précisément en
multipliant les tests de Perception astrale. Pour procurer plus de détail,
chaque test doit donner un résultat supérieur au précédent. Si l’un des
tests ne dépasse pas la Défense magique de la cible, le personnage perd
la trame de vue et doit reprendre depuis le début.
Normalement, les aptitudes de perception astrale ne permettent
pas aux adeptes de détecter l’empreinte ou la trame d’un objet qui
se trouve derrière ou à l’intérieur d’un autre objet magique (comme
un coffre enchanté). Pour y parvenir, l’adepte doit obtenir un degré
de résultat Excellent lors de son test de Perception astrale contre la
Défense magique de l’objet qui fait écran.
Après avoir ouvert la porte secrète, Mestoph découvre un
creux cubique contenant un petit coffre. Le Nécromancien
en déduit qu’il s’agit de la source de la présence magique. Il
ramasse le coffre et entend quelque chose bouger à l’intérieur.
Peut-être un objet de valeur ou même un objet magique ?
Malheureusement, le coffre est fermé par magie. Mestoph
décide donc de faire un deuxième test de Perception astrale
pour essayer de voir ce qui se trouve à l’intérieur. Le test
donne 22, un degré de résultat Moyen contre la Défense
magique du coffre, 20. Mestoph discerne donc la trame du
sceau magique du coffre mais pas ce qu’il contient. S’il avait
obtenu 34 ou plus (un degré de résultat Excellent) il aurait vu
l’empreinte astrale de l’objet qui se trouve à l’intérieur.
Même en cas de succès du test de Perception astrale, l’adepte ne
• FONCTIONNEMENTS
perçoit que l’empreinte astrale de l’objet caché. Il ne peut pas examiner
sa trame, car l’objet qui fait écran interdit toute tentative d’étude.
Les trames dans l’espace astral
Au cours de leurs aventures, les adeptes sont amenés à rencontrer
plusieurs types de trames magiques. Les créatures vivantes comme
les donneurs-de-noms et les Horreurs, les objets magiques, les sorts
et autres aptitudes magiques (y compris les pouvoirs des dragons et
des Horreurs) possèdent tous des trames différentes. Chaque type de
trame diffère légèrement des autres, tout comme chaque trame indivi-
duelle diffère légèrement des autres trames du même type. Ces trames
n’obscurcissent pas la perception astrale des autres empreintes à moins
qu’elles aient été conçues dans ce but.
Vue de l’espace astrale, la trame de tout élément vivant (adepte,
créature ou donneur-de-noms ordinaire) apparaît sous la même forme
que son empreinte astrale. Cette empreinte possède à peu près la même
forme et la même taille que son sujet. La trame est, elle, bien plus com-
plexe et contient plus d’informations. L’empreinte astrale d’un adepte,
par exemple, est de la même taille et de la même forme que lui et est
entourée d’un halo luisant. Cependant, elle ne donne pas plus d’infor-
mations sur l’adepte, alors que sa trame peut indiquer sa discipline, les
fi laments qui lui sont tissés et montrer des signes de blessure ou des
DE LA MAGIE
traces de magie du sang.
La trame de la plupart des donneurs-de-noms et des créatures
occupe la totalité de leur empreinte astrale alors que celle des objets
peut n’occuper qu’une petite portion de cette empreinte. Ce phénomène
résulte généralement de la méthode utilisée pour enchanter l’objet. Par
exemple, l’empreinte astrale d’une épée possède la forme de cette épée
mais sa trame peut occuper seulement la garde de l’empreinte.
Les trames les plus étranges sont issues des sorts et autres aptitu-
des magiques. (Le terme « aptitude magique » utilisé ici regroupe les
talents, les pouvoirs des dragons et des Horreurs et les effets magiques
inhabituels comme la corruption du bois de Sang et la vie dans la forêt
Empoisonnée.) Les trames produites par ces aptitudes magiques pren-
nent souvent la forme d’un nuage d’énergie magique qui englobe la zone
d’effet du sort ou de l’aptitude et représente son effet. Par exemple, la
•
trame du sort Cercle glacial ressemble à un nuage d’énergie magique
qui émane du magicien et s’étend dans un rayon de 5 mètres. La trame
de Dague mentale prend la forme d’une dague d’énergie astrale qui
jaillit du magicien et file vers sa cible.
Bien que la perception astrale permette aux adeptes de voir la
trame des sorts lancés en combat, la plupart s’en servent pour détecter
257
 et étudier la trame des sorts à durée prolongée, comme celles produites
par les pièges magiques ou les sceaux. Ces trames ressemblent souvent
à de petites poches d’énergie astrale. Un examen rapproché permet de
découvrir les effets du sort, son type, son Cercle ou même des indica-
tions sur la personne qui l’a lancé.
Quand un adepte se sert de la perception astrale pour étudier
la trame d’un sort, il effectue un test de Perception astrale contre la
Défense magique du sort (qui est égale à sa Difficulté de dissipation).
Le maître de jeu détermine les détails liés à la trame d’un sujet, en
se basant sur sa nature. Il décide aussi des informations qu’un person-
nage peut obtenir en étudiant cette trame, en fonction du résultat de
son test de Perception astrale.
Les méthodes de perception
astrale
Pour illustrer la différence qui existe entre les quatre méthodes de
perception astrale (l’aptitude raciale des sylphelins appelée Sensibilité
astrale, le talent Vision astrale, le sort Perception astrale et la vision de
filament) chacune des sections suivantes vous propose un exemple où
un adepte utilise l’une de ces méthodes pour examiner le même objet
magique, une dague enchantée qui contient un petit éclat d’orichalque
dans son pommeau. Le fragment d’orichalque provient des ruines de
Kaer Jalendale, où Lorm le troll (propriétaire de la Hache de Lorm)
mourut. Ce fragment d’orichalque sert à présent à alimenter la dague.
Il possède de grands pouvoirs magiques mais aussi des traces du pou-
voir corrupteur de l’Horreur qui ravagea Kaer Jalendale.
•
La Sensibilité astrale
DE LA MAGIE
La Sensibilité astrale permet aux sylphelins (ainsi qu’aux dra-
gons et aux Horreurs) de regarder l’espace astral depuis le monde
physique et de voir l’empreinte astrale des sujets proches. Cette apti-
tude permet aussi aux sylphelins d’observer les trames astrales avec
une grande précision, ce qui leur donne un avantage important par
rapport aux autres magiciens et érudits qui doivent recourir à des tech-
niques particulières pour étudier l’espace astral.
La Sensibilité astrale possède un rayon d’action de 10 mètres. Le
niveau des tests de Sensibilité astrale est égal au seuil de Perception
du personnage. Si sa discipline le permet, il peut dépenser des points
de karma lors du test. Il est impossible d’améliorer cette aptitude
autrement.
La précision et la clarté de la Sensibilité astrale compensent large-
• FONCTIONNEMENTS
ment sa puissance et son rayon d’action limités. Les autres aptitudes
de perception astrale permettent d’étudier des objets avec une Défense
magique plus élevée mais elles sont moins précises et révèlent moins de
détails sur la trame du sujet. Par exemple, il suffit d’obtenir un degré
de résultat Moyen au test de Sensibilité astrale pour découvrir des
détails qui ne devraient être révélés qu’à l’aide d’un résultat Excellent
autrement. Le maître de jeu décide des avantages particuliers de la
Sensibilité astrale en fonction des besoins de ses parties.
Bryn décide d’utiliser sa Sensiblité astrale pour étudier
la dague enchantée et effectue un test de Perception. Il obtient
18, ce qui est plus que suffi sant pour percevoir l’empreinte
astrale de l’objet. Il voit donc d’abord l’empreinte, qui possède
la même forme que la dague physique. La trame de la dague
se trouve au bout de sa poignée : une aura astrale luisante
en forme de diamant piégée dans le fragment d’orichalque.
Les bords du diamant semblent faits de dents qui changent
de place, comme si elles se promenaient librement dans la
gueule d’une créature. Dans le diamant, des nuages se tor-
dent et crache des fumerolles rougeâtres qui rappellent des
bourrasques de vent. Quatre éclairs partent des pointes du
diamant et serpentent vers l’intérieur pour former une croix
au centre. Ils divisent donc le diamant en quatre quadrants
qui présentent des aspects différents. Bryn est attiré par celui
où les nuages se fondent en une masse de vignes épineuses. Au
centre du diamant, Bryn repère un petit point de ténèbres qui
bouillonne de pouvoir et déteint dans chaque quadrant.
258
La Vision astrale
Comme la Sensibilité astrale, le talent Vision astrale permet à
un personnage de voir l’espace astral, les empreintes et les trames. Ce
talent n’est pas aussi précis que la Sensibilité astrale mais c’est proba-
blement la méthode qui donne les meilleurs résultats d’ensemble dans
le monde de Earthdawn. Ce talent permet aux adeptes de discerner
la trame d’un sujet doté d’une Défense magique élevée et de voir de
nombreux détails. De plus, comme il s’agit d’un talent, le personnage
peut améliorer son rang au fi l du temps, de manière à détecter des
trames de plus en plus obscures.
Bien sûr, ce talent n’est pas sans inconvénients. Tout d’abord,
l’adepte subit 1 point de dommages d’effort à chaque utilisation. L’effet
de ce talent se prolonge pendant un nombre de rounds égal au rang
du personnage en Vision astrale. Un personnage finit donc par s’épui-
ser s’il tente d’étudier un objet trop longtemps. Une fois que l’adepte a
détecté une trame, il effectue une série de tests de Vision astrale pour
y distinguer de plus en plus de détails, comme indiqué précédemment
dans la section Utiliser la perception astrale. Ces tests n’impli-
quent pas de dommages d’effort supplémentaire s’ils sont effectués
pendant la durée du talent. Quand celui-ci arrive à expiration, ou que
l’un des tests de Vision astrale échoue, le personnage perd la trame de
vue et doit faire un nouveau test de Vision astrale pour la retrouver,
subissant à nouveau 1 point de dommages d’effort.
Alors que Mestoph examine la version astrale de la dague
pour la première fois, il remarque le fragment d’orichalque
dans son empreinte et comprend qu’il abrite sa trame. Il
effectue un nouveau test de Vision astrale pour l’étudier. Il
obtient 19, un degré de résultat Bon. Il voit donc le diamant
qui contient les nuées d’orage, nuées qui semblent composées
de visages déformés par la souffrance. Les bords du diamant
semblent faits de dents d’où suinte une substance verdâtre
maléfique qui vient s’accumuler au pied du diamant pour
former un disque. À l’opposé, des dents plus grosses que les
autres forment une rangée de piques tournées vers l’extérieur.
De petites formes humaines qui se tordent de douleurs sont
piégées entre chaque paire de dents.
Le sort Perception astrale
Le sort Perception astrale permet à l’adepte de détecter et d’étu-
dier les présences magiques dans l’espace astral. Le sort possède une
portée de 60 mètres et une durée d’au moins 10 minutes mais n’est
pas aussi efficace que la Sensibilité astrale ou le talent Vision astrale.
Les adeptes utilisant l’une de ces deux méthodes perçoivent réellement
l’empreinte astrale et la trame d’un objet. Le sort permet juste de placer
une image de cette empreinte et de cette trame dans l’esprit de l’adepte.
Il ne peut donc pas distinguer certains détails, car les informations
dont il dispose sont en quelque sorte de seconde main (comme s’il étu-
diait une photographie au lieu de l’objet original).
Pour distinguer une trame astrale grâce à ce sort, l’adepte effectue
un test d’Incantation (6) – la Défense magique de l’espace astral. En cas
de succès, il effectue un test d’effet pour voir la trame d’une créature,
d’un objet ou d’un sort dont la Défense magique n’excède pas le résultat
du test d’effet. L’adepte ne peut détecter qu’une trame par test d’effet,
et doit donc en faire plusieurs s’il veut repérer toutes les trames situées
à portée du sort. Une fois que l’adepte a découvert une trame, il peut
se concentrer dessus et faire de nouveaux tests d’effet pour en distin-
guer les détails. Comme décrit plus haut dans Utiliser la perception
astrale, chaque test doit donner un résultat supérieur au précédent
pour fournir de nouveaux détails.
Pour plus d’informations sur le sort Perception astrale, consultez
Les sorts de Sorcellerie p.374.
Ardiss Foarr utilise le sort Perception astrale pour
étudier la dague. Il réussit à lancer le sort et, après avoir
observé la zone pendant quelques instants, il repère la trame
de la dague grâce à un test d’effet de 13, un degré de résul-
tat Moyen. La trame de la dague, qui émane du fragment
d’orichalque incrusté dans le pommeau, lui apparaît alors
comme un simple diamant, long et mince, avec une croix
en son centre. Les limites du diamant sont faites de dents
ébréchées de tailles et de formes diverses, comme de petites
 dagues d’ébène teintées de vert. Ardiss repère également
quatre étranges éclairs de lumière verte qui serpentent vers
le centre du diamant pour y former une croix et un point noir.
Les quadrants du diamant sont occupés par de sombres nuées
et des lignes qu’Ardiss pensent être des bourrasques de vent.
La vision des filaments
Les adeptes bénéficient de la vision de fi lament au moment où
ils apprennent le talent Tissage de fi lament (p.209). Ils s’en servent
habituellement pour voir la trame d’un objet et y tisser un fi lament.
Comme le sort Perception astrale, la vision de filament offre une image
mentale d’une trame, mais elle est encore moins précise. Elle ne permet
pas de voir le moindre détail ni de glaner des informations sur une
trame, mais de la discerner suffi samment pour y tisser un fi lament.
Une telle utilisation de la vision de fi lament ne nécessite aucun test
puisqu’elle fait partie du test de Tissage de fi lament. La vision de fi la-
ment ne peut pas être utilisée pour détecter les trames magiques des
créatures, des donneurs-de-noms ou d’autres auras magiques.
Ardiss Foar est convaincu qu’il ne court aucun risque à
essayer de se servir de la dague, et il décide donc d’y tisser
un filament de rang 1. Il a déjà découvert les connaissances
clefs requises, et il lui suffit donc de réussir un test de Tissage
de filament contre la Difficulté de tissage de la dague. Alors
qu’il y travaille, l’image de la trame de la dague se forme
dans son esprit. Grâce à sa vision de filament, Ardiss voit
une trame en forme de diamant, long et mince, avec une croix
en son centre.
L
a magie du sang
La magie du sang est un type de magie particulier qui
tire sa puissance de petits sacrifices, comme une petite quantité de
sang. Ce sacrifice est représenté par des points de dommages que le
personnage consent à subir (qu’il sacrifie) pour renforcer un talent, une
aptitude ou sceller une promesse.
La magie du sang rappelle de façon saisissante les tourments que les
gens s’infligèrent lors du Châtiment. La populace est donc très méfiante
vis à vis des adeptes qui s’en servent. La plupart des Barsaiviens s’ef-
forcent de chasser de leur esprit les méfaits des Horreurs et choisissent
donc de rejeter tout ce que la magie du sang représente, même son
potentiel pour combattre les dernières Horreurs.
Ceux qui considèrent la magie du sang comme un mal nécessaire
pour détruire les Horreurs l’appellent « magie de vie », pour mettre
l’accent sur son aspect positif et entraîner une certaine tolérance vis à
vis des magiciens qui l’utilisent.
Une troisième faction affirme que la magie du sang n’est ni bonne
ni mauvaise. Bien que, dans des endroits comme le bois de Sang, son
utilisation ait donné des résultats catastrophiques, certaines personnes
s’en sont servies sans souffrir d’effets néfastes. Cette faction reconnaît
que la magie du sang offre de grands pouvoirs mais souligne qu’un tel
pouvoir demande un sens des responsabilités tout aussi important.
Les personnages de Earthdawn peuvent utiliser la magie du sang
de différentes façons. Les personnages peuvent y avoir recours pour
alimenter un talent, un sort, une spécialisation, un charme de sang
ou une armure vivante. Ils peuvent aussi s’en servir pour améliorer
un talent ou une aptitude, faire un serment de sang ou accomplir un
rituel. Un personnage peut même utiliser une forme de magie du sang
particulière, appelée magie de sacrifice, pour accomplir un exploit
héroïque, lancer une malédiction ou créer une architrame.
À chaque fois qu’un personnage recourt à la magie du sang, il doit
faire un sacrifice pouvant prendre la forme de dommages d’effort, de
dommages permanents, d’une blessure grave ou même de sa vie. À
moins cela ne soit précisé autrement, un personnage n’a pas besoin de
faire de test d’Équilibre s’il reçoit une blessure grave qui découle de
l’utilisation de la magie du sang. Le sacrifice nécessaire pour chaque
usage de la magie du sang est noté dans sa description.
Les dommages d’effort dus à la magie du sang sont notés et soignés
de la même manière que les autres (voir Conséquences des dom-
mages dans le chapitre combat p.402). En revanche, les dommages
permanents sont comptabilisés à part, dans l’espace dédié à la magie
du sang de la feuille de personnage. Les dommages permanents ne
peuvent pas être soignés à l’aide d’un test de Récupération standard et
ne sont pas comptés dans le total de dommages subits par le person-
nage quand il s’agit de soigner des blessures graves, d’augmenter un
rang de talent ou toutes autres situations où le personnage doit être
en parfaite santé.
Les blessures de sang
De nombreuses utilisations de la magie du sang causent des dom-
mages permanents qui ne peuvent être soignés que sous certaines
conditions. En plus de ces dommages, la magie du sang peut causer
une blessure de sang que l’on ne peut soigner avant un certain laps
de temps ou sans user de potion de soin. À moins que cela ne soit pré-
cisé autrement, une blessure grave causée par l’utilisation de la magie
du sang est considérée comme étant une blessure de sang et ne peut
pas être soignée avant un an et un jour.
Les blessures de sang, comme tous les dommages de longue durée
causés par la magie du sang, n’empêchent pas un personnage d’amé-
liorer les rangs de ses talents, de progresser dans de nouveaux cercles,
et n’ont aucun impact sur les tests d’action.
Les potions de soin (ou toute autre aide médicale de ce type) ne
guérissent pas automatiquement les blessures de sang et ne peuvent
être utilisées que si toutes les autres blessures graves « normales »
sont guéries (par exemple, celles reçues lors d’un combat). Une dose
de potion ne soigne qu’une blessure de sang. Le personnage boit la
potion et effectue un test de Récupération (24) – la Défense magique
de la blessure de sang. Le bonus habituel de +8 lié à la potion s’applique
• FONCTIONNEMENTS
normalement. Si le test est réussi, la blessure disparaît et laisse une
cicatrice runique. En cas d’échec, la blessure de sang demeure, mais
la potion fonctionne normalement et soigne un nombre de points de
dommages égal au résultat du test de Récupération moins le nombre de
blessure (y compris celles de sang) que le personnage possède.
Une potion utilisée avec succès pour guérir une blessure de sang
ne soigne pas d’autres dommages, et est entièrement consommée.
Certaines légendes prétendent que les questeurs peuvent soigner les
blessures de sang, mais aucune preuve n’a jamais corroboré ces dires.
La magie du sang ordinaire
Voici quelques exemples de magie du sang « ordinaire » pratiquée
par les adeptes de Barsaive. Il s’agit là d’un simple aperçu, les détails
de ces pratiques variant d’un individu à l’autre.
Alimenter des talents, des sorts et des
spécialisations
Nombre de talents, de spécialisations, de sorts et de disciplines de
Earthdawn nécessitent de recourir à la magie du sang. Les conditions
sont indiquées dans la description du talent, du sort ou de l’aptitude.
La magie du sang utilisée dans ces cas-là cause la plupart du temps des
DE LA MAGIE
dommages d’effort mais certaines aptitudes provoquent des dommages
permanents.
Alimenter un charme de sang ou une
armure vivante
La magie du sang est aussi utilisée pour alimenter les charmes de
sang et certains types d’armures vivantes. Cet emploi de la magie du
sang cause généralement des dommages permanents qui ne peuvent
pas être soignés tant que le charme n’est pas utilisé ou que l’armure
est portée.
Repousser les limites des talents et
•
des aptitudes
Les personnages doivent parfois accomplir un exploit qui dépasse
leurs capacités, aussi extraordinaires soient-elles. Dans ce cas, un per-
sonnage peut décider d’améliorer temporairement un talent ou une
aptitude, en « repoussant ses limites » grâce à la magie du sang.
259
 Le personnage reçoit un bonus de +1 à un unique test d’action et
subit en contrepartie un nombre de points de dommages d’effort égal
à son niveau de Constitution. Ces dommages peuvent être soignés
normalement.
Le personnage reçoit un bonus de +3 à un unique test d’Action s’il
s’inflige une blessure grave et verse son sang (par exemple, s’il s’entaille
la main avec un couteau). Les dommages qui en résultent peuvent être
soignés normalement, mais la blessure de sang laisse une cicatrice
importante et ne peut être guérie avant un an et un jour. Cette blessure
peut par ailleurs être soignée comme n’importe quelle autre blessure de
sang (voir Les blessures de sang, p. 259). Par exemple, un Écumeur
du ciel utilise cette forme de magie du sang et s’entaille avec un gros
couteau. Son Seuil de blessure grave est de 12, il subit donc 12 points
de dommages et une blessure grave. L’Écumeur du ciel peut soigner ces
12 points de dommages normalement, mais il doit attendre un an et un
jour avant de pouvoir guérir de sa blessure grave.
Le personnage subit les dommages juste après avoir effectué son
test « amélioré » et tout dommage éventuel dû au test ne s’applique
pas avant ce même moment. Le personnage risque donc de souffrir
de plus d’une blessure grave et peut mourir s’il force trop. Quand un
personnage a repoussé les limites d’un talent ou d’une aptitude, il ne
peut plus le faire tant qu’il n’a pas guéri les dommages causés par sa
première tentative. En revanche, il n’a pas besoin de soigner la blessure
grave pour repousser à nouveau ses limites. Les personnages peuvent
combiner cette technique avec un sursaut du défunt (voir Le sursaut
du défunt, p.262).
Les rituels de magie du sang
•
Dans un rituel de magie du sang, le personnage tire sa puissance
DE LA MAGIE
magique du sang d’un donneur. Cette forme de magie du sang est rare-
ment utilisée et la puissance issue du sang du donneur sert à créer un
effet spécifique plutôt qu’à améliorer un autre pouvoir magique. Les
sorts de Nécromancie Création de la vie et Altération de la vie sont des
exemples de rituels de magie du sang.
Les serments de sang
Les serments de sang forment l’une des principales utilisations de
la magie du sang dans le monde de Earthdawn. Lorsqu’ils prêtent un
serment de sang, les personnages utilisent la magie du sang pour scel-
ler une promesse. Un personnage peut prêter un serment de sang avec
n’importe quel autre personnage dont l’attitude est, au pire, Inamicale,
• FONCTIONNEMENTS
bien que certains serments exigent de meilleures dispositions. Deux
personnages joueurs peuvent faire un serment de sang avec l’accord
du maître de jeu.
Le serment de sang se prête seulement entre deux personnes, à une
exception près : un groupe d’adeptes peut prêter un serment de paix
du sang au groupe entier lors de la cérémonie de création de trame de
groupe (voir La magie des fi laments et les trames de groupe
dans le chapitre La magie des filaments p.271). Si deux personnages
veulent prêter un serment de sang avec trois nains, chaque personnage
doit faire trois serments, un par nain.
La personne qui prête serment doit le faire volontairement, mais
si elle est sous l’effet d’un charme, d’un sort ou d’une drogue (y com-
pris une boisson forte), on considère qu’elle est consentante. Les
serments de sang possèdent un grand pouvoir et, quelles que soient
les circonstances ou les intentions de ceux qui les font, ils lient les deux
participants par magie.
Bien que les serments de sang impliquent généralement un échange
équitable d’aptitudes, d’actes, de vœux ou de loyauté, ils sont parfois
utilisés pour passer des marchés importants. Les légendes parlent d’es-
crocs qui parvinrent à faire jurer des serments de sang désavantageux,
mais cela c’est toujours retourné contre eux. La magie du sang punit
toujours ceux qui l’utilisent de manière injuste.
La plupart des serments de sang durent un an et un jour, ensuite,
ils peuvent être renouvelés. Les détails quant à la durée et aux condi-
tions de renouvellement des serments de sang sont inclus dans leur
description.
260
La paix du sang
Un serment de paix du sang permet de sceller une trêve entre
deux personnages vivants. Un personnage peut prêter un serment de
paix du sang avec autant de personnages différents qu’il le souhaite. Il
est seulement limité par le nombre de points de dommages qu’il subit
à chaque fois.
Pour prêter une serment de paix du sang, chaque personnage doit
tirer du sang de sa main directrice (de sa queue pour un t’skrang) et
subir 2 points de dommages permanents. Ces points de dommages ne
peuvent pas être soignés tant que la paix est en vigueur et, si le person-
nage viole son serment, il ne pourra jamais les soigner.
Chaque personnage presse son arme contre la blessure de l’autre et
prête serment alors que le sang sèche sur l’arme. La formulation exacte
du serment varie d’une région à l’autre mais chaque version contient
les éléments suivants.
« Comme le soleil illumine la terre, la lumière illuminera
mes actes. Tous verront que je ne veux aucun mal à [nom de
l’autre personnage]. Je ne ferai rien qui puisse lui causer du
tort, à lui ou à ceux de son sang, ni ne permettrai que, par ma
passivité, il lui arrive du mal, à lui ou à ceux de son sang. »
« Comme la lune illumine la terre, la lumière illuminera
mes intentions. Tous verront que j’honore ma promesse. »
En prêtant serment de paix du sang, deux personnages jurent
qu’ils ne lèveront jamais la main l’un sur l’autre et qu’ils ne resteront
pas inactifs si l’un d’entre eux est menacé. Si un personnage brise le
serment, l’autre en est libéré. De plus, le parjure souffre d’une blessure
du sang, qui survient là où il a tiré le sang du serment. Cette blessure
grave reste un an et un jour, et peut être soignée comme décrit dans
blessures de sang, p.259.
Si les deux personnages restent fidèles à leur parole pendant un
an et un jour, les dommages permanents reçus lors du serment peu-
vent être soignés comme des dommages normaux. De plus, la cicatrice
reçue lorsque le sang a été versé pour prêter serment prend une couleur
dorée ou argentée. Chaque personnage augmente de +1 son Seuil de
mort, tant qu’ils respectent leur parole. Ce bonus est perdu si l’un d’eux
brise son serment, mais aucun ne souffrira de dommages supplémen-
taires une fois la durée initiale écoulée.
Si les personnages le souhaitent, ils peuvent renouveler leur ser-
ment une fois l’année écoulée. Dans ce cas, ils ne peuvent pas soigner
leurs 2 points de dommages permanents et, s’ils brisent leur serment,
ils subissent la blessure de sang mentionnée précédemment. Bien qu’il
puisse sembler plus avantageux de maintenir une paix du sang plutôt
que de prêter serment à nouveau, ce nouveau serment représente un
lien bien plus puissant entre les personnages. Ils peuvent renouveler
leur serment indéfiniment mais l’augmentation de +1 au Seuil de mort
ne s’applique qu’une seule fois.
La promesse de sang
Les personnages qui font une promesse de sang jurent d’ac-
complir une tâche dangereuse ou un exploit. Deux donneurs-de-noms
vivants peuvent faire une promesse de sang tant qu’ils sont, au pire,
Inamicaux. Un personnage ne peut faire qu’une promesse de sang à
la fois.
Un tel engagement nécessite que chaque personnage s’entaille
le front et la poitrine, au-dessus du cœur, pour faire couler le sang.
Chaque personnage subit alors 4 points de dommages permanents qui
ne peuvent être soignés tant que les deux partis n’ont pas tenu leur
promesse. Ces dommages deviennent permanents pour les personna-
ges qui ne parviennent pas à tenir leur promesse en moins d’un an et
un jour.
Chaque personnage essuie le sang de son front avec sa main gauche
et le sang de sa poitrine avec sa main droite. Les deux personnages se
font ensuite face et pressent leurs mains ensembles pour mêler leur
sang. Tandis qu’il sèche, ils énoncent leur Nom et la promesse à tenir.
Les personnages doivent formuler leur promesse de manière aussi
semblable que possible et chacun doit décrire ce qu’il a promis de faire
et annoncer le talent ou la compétence qu’il compte utiliser pour y par-
venir. Les personnages doivent aussi déclarer la durée, qui ne peut
excéder un an et un jour, dont ils disposent pour tenir leur promesse
avant qu’ils ne se rencontrent à nouveau.
 Delthrien, l’Archer elfe, négocie avec Filtch un Voleur syl-
phelin à la triste réputation. Delthrien a besoin du Courroux
de l’hiver, une flèche magique cachée quelque part dans les
cavernes du domaine d’Aile-de-givre le dragon. Filtch a
besoin de trois morceaux de plantes magiques (de l’œil d’olis,
du roseau lunaire et de la palme vagabonde) qui, dit-on,
poussent toutes dans les marais Brumeux. Filtch connaît les
secrets des cavernes d’Aile-de-givre mais il refuse de vendre
ses connaissances ou de guider un groupe. Il ne veut pas non
plus aller patauger dans un marais… Filtch et Delthrien pas-
sent donc un marché. Ils s’accordent pour faire la promesse
de sang suivante :
« Moi, Delthrien, l’Archer elfe, je promets de me rendre
dans les marais Brumeux. Là, je me procurerai les feuilles
de trois plantes : l’œil d’olis, le roseau lunaire et la palme
vagabonde. Je ne traînerai point dans le marais. Je tuerai
les dangereuses créatures qui y résident à l’aide de mon Tir
infaillible. Je ne m’attarderai, ni n’accepterai d’autres quêtes
avant de m’être procuré les plantes. Je les trouverai avant le
début de l’hiver. Je reviendrai ensuite dans cette taverne et
je donnerai les feuilles à Filtch le Voleur. Je mêle mon sang à
celui de Filtch en gage de promesse. »
« Moi, Filtch, Voleur sylphelin, je promets de voyager
jusqu’aux cavernes d’Aile-de-givre le dragon. Je me servi-
rai de mon Déplacement silencieux pour me glisser dans
ces cavernes, sans plus de bruit que la neige qui tombe dans
le silence nocturne et, là bas, je me procurerai la f lèche
Courroux de l’hiver. Je ne traînerai point. Je ne m’attarde-
rai ni n’accepterai d’autres quêtes avant de m’être procuré
Courroux de l’hiver. Je trouverai la flèche avant le début de
l’hiver. Je reviendrai ensuite dans cette taverne et je donnerai
Courroux de l’hiver à Delthrien l’Archer. Je mêle mon sang à
celui de Delthrien en gage de promesse. »
La magie de cette promesse augmente le talent ou la compétence
mentionné de +1. Dans l’exemple ci-dessus, Delthrien reçoit un bonus
de +1 au talent Tir infaillible tandis que Filtch reçoit un bonus de +1
au talent Déplacement silencieux. Ce bonus persiste pendant toute la
durée de la promesse ou jusqu’à ce qu’elle soit rompue. Il s’applique à
chaque fois que le personnage utilise ce talent, que ce soit pour œuvrer
à cette promesse ou pour toute autre raison, pendant toute la durée
de la promesse. Les personnages doivent tenir leur promesse dans le
temps imparti ou celle-ci est brisée.
Si un personnage rompt sa promesse de sang, il subit deux bles-
sures de sang, l’une sur le front, l’autre sur la poitrine. Ces blessures
graves persistent pendant un an et un jour à partir du moment où le
personnage a brisé sa promesse et pendant toute cette période, elles
ne peuvent pas guérir naturellement. Un personnage peut essayer de
soigner sa blessure de sang à l’aide d’une potion de soin, comme décrit
précédemment.
Si les deux personnages tiennent leur promesse, leur peau (ou leurs
écailles) prend la couleur du rubis ou de l’émeraude au niveau de leur
poitrine, là où le personnage a versé son sang. Une fois la promesse
tenue et après s’être retrouvés, les personnages peuvent immédiate-
ment soigner leurs 4 points de dommages permanents. S’ils choisissent
de soigner ces dommages, ils perdent le bonus au talent lié à la pro-
messe de sang.
Chaque personnage peut choisir de soigner seulement 2 points de
dommages permanents et de gagner définitivement un bonus de +1 au
talent mentionné dans la promesse. En revanche, les 2 points de dom-
mages permanents restants ne pourront jamais être guéris. Réduisez
de 2 points le Seuil de mort et d’inconscience du personnage.
Le lien de sang
Le lien de sang représente le plus puissant des serments du sang.
Seuls des personnages Loyaux l’un envers l’autre peuvent se lier ainsi.
Chaque personnage doit avoir démontré sa loyauté à trois reprises, en
prenant des risques considérables pour l’autre ou en se comportant
d’une manière que tout le monde reconnaît comme loyale. Au moins
trois années de loyauté doivent s’écouler entre la première action loyale
et le moment du lien. Un personnage ne peut être lié par le sang qu’à
une seule personne.
• FONCTIONNEMENTS
Les personnages commencent le rituel en s’entaillant le front et
la poitrine, au-dessus du cœur, pour faire jaillir le sang, ce qui leur
inflige 4 points de dommages permanents qui ne peuvent jamais être
soignés. Chaque personnage réduit donc de 4 points ses Seuils de mort
et d’inconscience.
L’un des personnages essuie le sang de son front avec sa main
gauche et presse sa main trempée de sang contre le front de l’autre
personnage en récitant la première partie du serment. Le second
personnage répète le même geste et les mêmes paroles. Le premier
personnage essuie alors le sang de sa poitrine de sa main droite et
la pose doucement sur l’entaille ouverte sur la poitrine du second en
prononçant la deuxième partie du serment. L’autre personnage répète
à nouveau le même geste et les mêmes paroles. La formulation du ser-
ment dépend des régions mais chaque version comprend les éléments
suivants :
Le premier serment
« Comme le soleil se lève chaque jour, je penserai à toi.
Comme les étoiles étincellent chaque nuit, tu brilleras dans
mes pensées. Et comme les jours succèdent aux nuits, ainsi
s’unissent nos vies. Je te connaîtrai aussi bien que tu me
connaîtras. Cela, je te le jure. »
Le deuxième serment
DE LA MAGIE
« Comme le sang de mon cœur se mêle au tien, j’atteins
tes sentiments. Alors que ton cœur bat contre ma main, tu
atteins les miens. Ma loyauté est tienne. Mon courage est tien.
La force de mon cœur coule dans tes veines. Si besoin est, je
serai fort pour deux. Cela, je te le jure. Nous sommes liés par
le sang. »
Les liens de sang durent toute la vie. Les personnages liés par le
sang doivent être loyaux, se protéger, et rester au service l’un de l’autre
pour le reste de leur vie. Comme pour tous les serments de sang, c’est
au maître de jeu de déterminer si le personnage respecte sa parole.
Un personnage qui se parjure alors qu’il est lié par le sang subit sept
blessures de sang qui persistent trois ans et trois jours. Une fois cette
•
période écoulée, six d’entre elles peuvent être soignées de manière clas-
sique. La dernière, généralement située au niveau du cœur, ne guérit
jamais. Aucune magie connue ne peut soigner ce genre de blessure
grave. Le personnage peut essayer de soigner les six autres blessures à
l’aide de potions, comme décrit plus haut.
261
 Les personnages qui restent des amis fidèles alors qu’ils sont liés
par le sang bénéficient de plusieurs avantages. Tout d’abord, ils gagnent
tous deux un bonus de +2 à la valeur d’un Attribut et d’un bonus de +1 à
celle d’un autre. Ces bonus ne peuvent pas s’appliquer à la Constitution
et ne comptent pas dans la limite des augmentations d’Attribut (voir le
chapitre Building Your Legend, p.420). Ensuite, chaque personnage
gagne un bonus de +1 au talent Partage du sang, même si ce personnage
n’est pas un adepte. Les personnages liés par le sang peuvent se servir
de ce talent pour transférer des dommages entre eux, plutôt qu’entre
eux et leur monture. Cette version du Partage de sang ne fonctionne
qu’entre personnages liés par le sang. Si un personnage possède déjà
ce talent, il utilise cette nouvelle version séparément. Un personnage
peut acheter des rangs pour ce talent particulier mais ces derniers ne
sont pas comptabilisés dans les conditions requises pour avancer au
Cercle supérieur.
Le Partage de sang qui unit deux personnages liés par le sang est
bien plus puissant que la version ordinaire car il permet à un person-
nage de ramener son ami d’entre les morts. Le personnage doit avoir un
rang de Partage de sang supérieur ou égal au nombre de jours depuis
lequel son ami est mort. Il doit ensuite utiliser ce talent pour faire
passer le total de dommages du mort au-dessous de son Seuil de mort,
en une seule fois. Il n’a pas de deuxième chance. Si un personnage
parvient à ressusciter son ami, le Seuil de mort des deux personnages
est réduit de 1 point. Enfin, les personnages liés par le sang augmentent
leurs talents Lien télépathique et Sens empathique d’un rang quand ils
s’en servent pour communiquer entre eux. S’ils ne disposent pas de ces
talents, ils les acquièrent au rang 1 mais ne peuvent pas en augmenter
le rang ni s’en servir pour communiquer avec quelqu’un d’autre que leur
ami. Pour les personnages liés par le sang, le Lien télépathique a une
•
portée de 100 mètres et on ajoute +3 rangs au Sens empathique pour
DE LA MAGIE
déterminer sa portée, en kilomètres.
La magie du sacrifice
La magie du sacrifice est la forme la plus extrême de magie
du sang. Seuls les personnages conscients et capables d’entreprendre
une action peuvent y recourir. Le personnage sacrifie sa propre vie
et canalise toute sa force vitale lors d’une unique action magique. On
ne connaît aucun moyen de ramener à la vie un personnage mort en
utilisant la magie du sacrifice. Même les méthodes magiques comme
l’onguent de la dernière chance ou le charme de Trompe-la-mort res-
tent sans effet.
Le texte suivant décrit les diverses utilisations que l’on peut faire
de la magie du sacrifice. Comme toujours, le maître de jeu décide des
• FONCTIONNEMENTS
effets du sacrifice et peut modifier à sa guise les effets décrits ici.
Le sursaut du défunt
Un sursaut du défunt consiste en un dernier exploit réalisé à
l’aide de la magie du sang. Le personnage doit déclarer son intention
de réaliser un sursaut du défunt et décrire l’exploit avant de l’accomplir.
Au cours de l’action suivante, il lance les dés du test et ajoute 1 dé de
karma par point de karma dont il dispose encore. Le personnage meurt
à la fin de son action. À partir du moment où le personnage a fait son
test de sursaut du défunt, il ne peut plus revenir en arrière. Que le test
soit un succès ou non, le personnage meurt.
Si le personnage annonce qu’il a l’intention de faire un sursaut du
défunt mais qu’il change d’avis avant d’avoir effectué son test, il reçoit
immédiatement trois blessures de sang qui ne guérissent pas avant
un an et un jour. Le personnage peut quand même essayer de soigner
ces blessures à l’aide de potions de soin, comme décrit plus haut. Un
personnage peut aussi repousser les limites de ses talents ou de ses
aptitudes au cours d’un sursaut du défunt.
La malédiction du défunt
Un personnage peut recourir à la magie du sacrifice pour lancer
une malédiction du défunt sur un ennemi, un lieu ou un objet. Ces
malédictions sont des malédictions majeures (voir Malédictions dans
le chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu). Le niveau de
la malédiction du défunt est égal au niveau le plus élevé entre celui de
Perception ou de Tissage de filament du personnage.
262
Voici quelques effets de malédiction : réduction de compétence, de
talent ou d’attribut, mutilation ou transformation de la cible, dévas-
tation d’une région, diminution de l’utilité d’une arme ou d’un autre
objet magique. La malédiction du défunt peut aussi servir à sceller
un endroit (en général celui où le personnage est mort), de la même
manière que le ferait un piège magique ou un sceau. Dans ce cas, la
Difficulté de détection et de désamorçage de la malédiction, et toute
autre caractéristique appropriée, est égale au niveau de Tissage de fila-
ment du personnage. Une malédiction ne fait pas forcément effet de
suite, il peut se passer des années, voire des générations avant qu’elle
ne se déclenche. Le joueur qui lance la malédiction et le maître de jeu
doivent travailler de concert pour décider d’un effet adapté. Une fois
la malédiction prononcée, le personnage meurt.
L’héritage du défunt
Quand un personnage crée un héritage du défunt, il utilise la
magie du sacrifice pour créer une architrame. Cette architrame peut
appartenir à un objet ou un lieu (en général, celui où le personnage est
mort). Les personnages se servent généralement de l’héritage du défunt
pour imprégner un objet de la puissance nécessaire à le rendre légen-
daire. Aux premiers jours du Châtiment, nombre d’objets légendaires
furent créés à l’aide de l’héritage du défunt par les nombreux adeptes
qui moururent en combattant les Horreurs.
Le personnage doit déclarer son intention de créer un héritage du
défunt et décrire son legs. L’architrame se forme au moment de sa mort.
Les connaissances clefs et les Hauts-faits associés à l’architrame d’un
objet ainsi créé sont toujours liés au créateur de l’objet et à la manière
dont il a péri. Par exemple, un personnage mortellement blessé par
une Horreur peut recourir à un héritage du défunt pour offrir une
architrame à son épée avant de mourir. L’une des connaissances clefs
de l’épée sera le Nom de l’Horreur qui a tué ce personnage. Et de la
même manière, l’un des Hauts-faits liés à l’épée impliquera de tuer
cette Horreur.
Un personnage peut aussi utiliser l’héritage du défunt pour
donner une architrame à un lieu. Cet endroit doit lui être intimement
lié : il peut s’agir de son lieu de naissance, de sa maison ou de l’endroit
où il est mort. Une fois que le lieu a acquis une architrame, il peut
générer des objets de trame et les personnages ayant découverts les
connaissances clefs appropriées peuvent rattacher des fi laments au
lieu. Voir le chapitre La magie des fi laments p.264 pour de plus
amples informations sur les connaissances clefs, les objets légendai-
res et de trame.
Le serment du défunt
Un personnage sur le point de mourir peut recourir à la magie du
sacrifice pour arracher un serment du défunt à un autre personnage,
serment qui prend généralement la forme d’une tâche particulière à
accomplir, comme venger le mourant ou terminer l’une de ses tâches
inachevées. Le serment contraint le personnage à réaliser cette tâche
mais lui donne aussi des avantages pour y parvenir.
Les deux personnages concernés par le serment du défunt doivent
être consentants et savoir à quoi ils s’engagent. Une fois que le survi-
vant a prêté serment, le mourant rend son dernier soupir.
Le survivant reçoit les points de karma qui restaient au défunt. Il
note ces points dans un espace à part de sa feuille de personnage car
il peut uniquement les utiliser pour les tests liés à la tâche à accomplir.
Ces points peuvent être dépensé pour tout test effectué dans le cadre
de la promesse, même si, normalement, ces tests ne permettent pas la
dépense de points de karma. Une fois dépensés, ces points ne peuvent
pas être régénérés et, quand le personnage a tenu sa promesse, les
points restants sont perdus.
Le personnage survivant dispose d’un an et un jour pour tenir sa
promesse. S’il n’y parvient pas, il perd les points de karma qu’il avait
reçus du mourant et perd toute capacité de rachat de ses propres points
de karma pendant un an et un jour.
L es familiers
De nombreuses légendes parlent d’esprits et de créa-
tures au service des adeptes. Ces compagnons, que l’on appelle des
familiers, servent généralement les magiciens, mais les adeptes de
n’importe quelle discipline peuvent en avoir un. Les Maîtres des ani-
maux, par exemple, choisissent souvent un familier parmi les créatures
qui leurs sont loyales tandis que les Cavaliers accomplissent un rituel
du familier avec leur monture afin de renforcer leurs liens.
Tout esprit ou créature autre qu’un donneur-de-noms peut être
choisi comme familier tant que ce dernier est bien disposé envers le
personnage. Les esprits Nommés et les créatures douées de conscience
(comme les dragons) ne peuvent pas devenir des familiers. Certaines
rumeurs prétendent que des magiciens fous et corrompus ont choisi
des Horreurs dépourvues d’intelligence comme familier mais rien
n’étaye ces affirmations.
Adopter un familier
Tout d’abord, le personnage doit trouver une créature ou un esprit
approprié. Le familier potentiel doit être bien disposé envers l’adepte
et doit accepter de participer au rituel du familier. En terme de jeu, le
futur familier doit donc avoir une attitude Loyale envers le personnage.
Les adeptes peuvent se servir du talent Apprivoisement pour dévelop-
per leurs liens avec un animal.
Un magicien ne peut prendre comme familier un esprit que s’il a
établi de bonnes relations avec lui, en le convoquant à plusieurs repri-
ses et en le traitant toujours avec respect. Il ne peut pas choisir un
esprit avec qui il a livré un duel de Détermination (voir le chapitre
Esprits du Recueil du maître de jeu).
Une fois que l’adepte a choisi une créature ou un esprit, il prête un
serment de sang pour symboliser sa volonté de prendre cette créature
ou cet esprit comme familier. En général, l’adepte Nomme officielle-
ment le familier et s’entaille la poitrine au-dessus du cœur pour en tirer
du sang. La blessure cause 4 points de dommages permanents qui ne
peuvent être soignés tant que lien subsiste. De sa main droite, l’adepte
marque ensuite le familier de son sang en jurant de le protéger et de
prendre soin de lui en échange de son aide et de ses services. Le ser-
ment varie en fonction de la discipline et de l’entraînement de l’adepte
mais la plupart des serments incluent les éléments suivants :
“Moi, [Nom de l’adepte], déclare te prendre toi, [Nom du
familier], comme compagnon. Par le don de mon sang, je jure
de toujours t’apporter aide et protection. Ma loyauté et mon
soutien sont tiens. Nos forces et nos pensées ne feront qu’un.
Ceci je le jure, à présent et à jamais.”
Un adepte ne peut être lié à plus d’un familier à la fois. La magie de
ce lien persiste jusqu’à ce que l’adepte ou le familier brise leur serment
ou jusqu’à ce que l’un d’entre eux meure. L’adepte brise le serment s’il
laisse quelqu’un faire du mal à son familier ou s’il n’en prend pas soin.
Comme pour tous les serments de sang, le maître du jeu décide si le
personnage respecte sa parole ou non.
Un adepte qui brise ce serment subit trois blessures de sang qui
ne peuvent guérir avant un an et un jour. Il peut essayer de soigner ces
plaies à l’aide de potions de soin, comme décrit plus haut. Si le maître
de jeu est d’accord, le personnage peut tenter de rétablir ses liens avec
son familier en faisant amende honorable, mais un familier ne revien-
dra jamais auprès d’un maître qui l’a volontairement maltraité. Le
personnage ne peut pas se lier à un nouveau familier tant qu’il n’a pas
soigné les blessures graves causées par son parjure.
Les avantages du familier
Le lien entre le familier et son maître leur donne plusieurs avan-
tages. Tout d’abord, le maître bénéficie d’une version spéciale du talent
Partage du sang au rang 1, qu’il peut utiliser uniquement pour transfé-
rer des dommages entre son familier et lui. Ce talent peut être amélioré
comme tout talent de Premier cercle, mais ne compte pas dans les
conditions requises pour passer au Cercle suivant. Si le personnage
transfère des dommages à son familier et qu’ils dépassent son Seuil de
mort, il brise son serment et en subit les conséquences au moment où le
familier meurt. Les magiciens qui disposent d’un esprit comme fami-
lier peuvent faire de même mais l’esprit doit être présent sous forme
physique et en contact avec son maître lors de l’utilisation du talent.
Le lien entre le familier et son maître crée aussi une connexion
mentale entre eux. Le maître se voit doté d’une version spéciale du
talent Lien télépathique au rang 1, qui ne fonctionne qu’entre lui et son
familier. Ce talent peut être amélioré comme tout talent de Premier
cercle, mais ne compte pas dans les conditions requises pour passer
au Cercle suivant. Cette aptitude permet au familier et à son maître de
percevoir les sentiments généraux de l’autre, d’avoir une vague idée de
l’endroit où il se trouve, et de savoir s’il est en danger. Plus de détails
peuvent être obtenus grâce à un test de Lien télépathique.
Les personnages qui disposent d’un familier peuvent acheter
d’autres talents « de familier » en plus du Partage du sang et du Lien
télépathique. Ces talents peuvent être achetés et améliorés comme les
talents de Premier cercle, mais ne comptent pas dans les conditions
requises pour passer au Cercle suivant. Un maître peut acheter une
version « de familier » du talent Possession d’animal (qui ne fonctionne
• FONCTIONNEMENTS
donc qu’avec son familier). Ce talent permet au maître de prendre pos-
session de son familier et de se servir de ses sens. Ce talent n’a aucun
effet sur les esprits familiers.
Un magicien peut utiliser son familier comme matrice de sorts
en apprenant un talent Matrice de sorts supplémentaire. Pour utiliser
un sort stocké dans un familier matrice, ce dernier doit se trouver à
moins de 2 mètres du magicien. La matrice de sorts possède toutes les
caractéristiques et limitations des matrices ordinaires (voir Talent de
matrice de sorts dans le chapitre la magie des sorts p.282).
De plus, le lien entre le familier et son maître crée un lien entre
leurs architrames respectives. Cela permet au maître de tisser des fila-
ments à la trame de son familier pour améliorer les aptitudes de ce
dernier ainsi que les siennes, comme si le maître et le familier étaient
des objets de trame mineurs l’un pour l’autre. Les améliorations de
talent et d’aptitude gagnées de cette manière s’appliquent unique-
ment aux interactions entre le familier et son maître. Par exemple, un
magicien qui tisse un fi lament à son familier et l’attache à son talent
d’Incantation bénéficie d’une amélioration de rang uniquement quand
il lance un sort sur son familier, ce qui facilite l’utilisation de certains
sorts bénéfiques.
Ce lien entre les architrames a aussi des inconvénients car toute
personne qui a accès au familier peut s’en servir pour tisser un filament
DE LA MAGIE
à la trame du personnage, comme si le familier était un objet de trame
mineur. Le lien entre le maître et son familier persiste tant que ce
dernier est en vie et ne se dissipe pas lorsque le serment du sang qui
les unit expire. Consultez le chapitre la magie des fi laments p.268
pour de plus amples informations sur les objets de trame et la magie
des filaments.
•
263
 La magie des filaments
Les humains ont un dicton qui dit « la connaissance fait le pouvoir ». Et comme
toujours, ils se trompent. La connaissance seule ne suffit pas. Tu dois avant tout te
familiariser avec la rigueur de la pensée magique. Et surtout, tu dois savoir te servir
des filaments. Ils te permettent de relier tes connaissances à la magie contenue dans
ceux-ci. Ce sont les filaments qui changent tes connaissances en pouvoir.
• Del Rieka, Sorcier nain, à son apprenti •

L’une des applications uniques des rouages de la magie dans

Earthdawn est l’utilisation de la magie des filaments. Elle permet de
Les filaments et les points de
tisser les fi laments d’énergie magique dans une architrame, ce qui la
renforce et la rend plus puissante. Un Sorcier d’un cercle supérieur peut
légende
Pour tisser un filament permanent, le personnage dépense un
tisser des filaments dans n’importe quelle architrame, même dans celle
nombre de points de légende basé sur le type d’objet auquel il tisse son
d’une personne, d’un endroit ou d’une chose Nommés.
fi lament et sur le rang de ce dernier. Il faut obligatoirement dépenser
Les règles qui suivent couvrent le tissage de filaments dans la
des points de légende pour créer un filament permanent.
trame d’un objet magique et le processus, plus complexe, qui permet
Un personnage devrait toujours faire attention au nombre de
d’en tisser un dans la trame d’une personne ou d’un lieu Nommé. Elles
points de légende à dépenser pour tisser son filament, et ce, pour deux
évoquent aussi une forme spéciale de magie des fi laments appelée
raisons. Tout d’abord, tout point de légende dépensé pour tisser un
•

« trames de groupes. »
fi lament permanent ne figurera plus au nombre de points de légende
Mais avant de se plonger dans les pages qui suivent, les joueurs
actuel du personnage. Il ne pourra donc plus s’en servir pour amé-
MAGIE DES FILAMENTS

comme le maître de jeu voudront peut-être relire La magie dans

liorer ses rangs de talents ou de compétences. Ensuite, à moins qu’il
notre monde dans le chapitre Fonctionnements de la magie,
n’en soit précisé autrement, il est impossible de récupérer les points de
p.251.
légende attribués à un filament, même si ce filament est défait, déplacé

D
ou détruit de quelque manière que ce soit. Un personnage gagne des
avantages non négligeables quand il tisse un filament permanent, mais

e la nature des il doit savoir qu’il risque de dépenser ses points de légende pour rien.

filaments
La magie des fi laments permet aux personnages de manipuler la
magie à l’aide de filaments d’énergie. Il existe deux types de filaments
magiques : les fi laments de sorts et les fi laments de trame. Ces deux
types de fi laments partagent des caractéristiques communes et tous
deux sont générés via le talent Tissage de fi lament. Les fi laments de
sorts représentent des fi laments d’énergie magique que l’on utilise
pour lancer certains sorts. Comme nous le verrons plus tard dans le
chapitre La magie des sorts (p.283), la grande majorité des trames
de sorts sont bien trop complexes pour tenir dans une matrice. Donc,
dans la plupart des cas, le magicien devra compléter la trame du sort
avant de pouvoir le lancer. Et pour cela, il doit tisser des fi laments
de sorts dans la trame du sort qu’il souhaite lancer. Contrairement
aux filaments de trame, les filaments de sorts possèdent tous la même
quantité d’énergie magique, qui sera toujours de qualité égale, quel
• LA
U tiliser la magie des
filaments
Avant de se servir de la magie des fi laments, le personnage doit
obtenir une connaissance clef appartenant à son sujet. Comme indiqué
dans le chapitre Fonctionnements de la magie (p.253), les connais-
sances clefs représentent des informations ou des connaissances qui
permettent au personnage de comprendre la nature de l’architrame de
son sujet. Ces connaissances clefs sont renfermées dans des objets de
trame, qui reflètent les connaissances contenues dans l’architrame du
sujet. Les objets magiques et leur objet de trame ne font qu’un alors
que les personnes et les lieux Nommés possèdent des objets de trame
séparés. Une fois qu’un personnage a obtenu un objet de trame, il peut
s’en servir pour découvrir la connaissance clef qu’il renferme.

que soit le cercle du magicien, son rang en Tissage de fi lament ou le
cercle du sort à lancer.
Un personnage peut utiliser un fi lament de trame pour relier la
trame magique de deux personnes ou plus, deux endroits ou deux
choses. Il existe deux types de fi laments de trame : les fi laments tem-
poraires et les filaments permanents. Quand un personnage veut créer
un filament de trame temporaire, il accomplit un acte de volonté pour
fabriquer ce filament. Pour s’en servir, il devra généralement recevoir
un certain nombre de points de dommages d’effort. On utilise habi-
tuellement les filaments temporaires avec des spécialisations de talent
basées sur le talent Tissage de filament (voir le chapitre Les spéciali-
sations de talent p.213).
Les règles présentées dans ce chapitre traitent des fi laments per-
manents, ceux qu’un personnage devra créer pour tisser un filament à
un objet magique ou à un objet de trame.
264
Ce processus terminé, il peut tisser un fi lament reliant sa propre
architrame à celle de sa cible, lequel va canaliser l’énergie magique de
l’architrame de la cible vers celle du personnage. Ce procédé permet
de décupler ses talents quand il interagit avec l’architrame de cette
cible. Et inversement, le personnage peut se servir de son filament pour
renforcer l’architrame de sa cible.
Pour utiliser la magie des filaments, un personnage doit suivre les
étapes suivantes :
1. Obtenir une connaissance clef.
2. Dépenser un nombre de points de légende basé sur le rang du fila-
ment à tisser.
3. Réussir un test de Tissage de filament contre une Difficulté basée
sur le rang de ce filament.
Nous traiterons plus tard dans ce chapitre de la manière dont
chaque étape utilise la magie des filaments.
Les limites des filaments
Un personnage ne peut avoir qu’un nombre limité de filaments actifs
(donc attachés à l’architrame d’une personne, d’un endroit ou d’un objet).
Ce nombre est égal à son rang en Tissage de filament. Les filaments de
sorts ne comptent pas car ils sont temporaires. Le rang de Tissage de fila-
ment du personnage définit aussi le rang maximum de ses filaments.
Jerreck possède un rang 4 en Tissage de filament. Tant
qu’il n’aura pas gagné de rang supplémentaire, il pourra
tisser quatre filaments actifs au maximum (liés à quatre
objets différents) et aucun de ces filaments ne pourra dépas-
ser le rang 4.
Les filaments tissés aux aptitudes du personnage ne comptent pas
dans la limite définie par la Règle des trois (une option du chapitre
Principes de jeu, p.18).

Perdre un filament
Tous les filaments actifs d’un personnage disparaissent à sa mort.
Mais comme la majorité des effets magiques qui permettent de rame-
ner un personnage d’entre les morts (comme le talent Ultime sursaut
ou le charme de trompe-la-mort) l’empêchent en réalité de mourir, il
ne perd pas de filament.
Quand un personnage perd un objet auquel il a attaché un filament,
ce dernier reste actif jusqu’à ce qu’une autre personne lui en attache un
nouveau. Dans ce cas, le dernier filament déloge celui tissé auparavant.

T issage de filament

• LA
dans un objet magique
La plupart des objets magiques de Earthdawn sont uniques car
utiliser ses talents mystiques mais aussi recourir à des méthodes de

MAGIE DES FILAMENTS

leur pouvoir résulte de la conjonction entre les énergies magiques et émo-
recherches plus classiques.
tionnelles qui les ont imprégnés. Ces objets ne sont donc pas enchantés,
Chaque objet à filaments possède une histoire inhérente à ses pro-
la magie survient en eux de façon innée, quand ils se trouvent mêlés à un
priétés. Et si le personnage ne connaît pas cette histoire, il ne fera que
événement important. N’oubliez pas que dans le monde de Earthdawn,
perdre son temps à attacher des fi laments à l’objet, car il déversera
la magie est vie et la vie est magie. Ce qui implique que, grâce à la magie,
systématiquement son énergie magique au mauvais endroit et l’objet
le monde entier est vivant, d’une manière ou d’une autre. Les forces de la
continuera de fonctionner comme un objet ordinaire. En étudiant l’his-
vie et de la magie interagissent entre elles, parfois ouvertement, parfois
toire de l’objet, le personnage découvrira sa connaissance de trame, qui
de façon plus subtile. Ces interactions sont représentées par les concepts
représente l’histoire de cet objet et son architrame. Les connaissances
de trames, d’architrames, d’objets de trame et de filaments.
de trame incluent le Nom de l’objet, le Nom de son fabricant et les
Plus l’objet aura participé à des évènements importants, plus sa
évènements qui ont marqué son histoire. C’est en les découvrant que
légende et ses pouvoirs grandiront. Et la personne qui possède et uti-
le personnage pourra donner vie à la magie qui sommeille dans son
lise cet objet verra rarement sa puissance se manifester car les énergies
objet et la mettre à son service.
magiques ont besoin de temps pour imprégner un objet. C’est pour-
Un personnage n’a pas besoin de connaître toutes les connaissan-
quoi nous vous proposons une liste d’objets magiques prétirés dans
ces de trame d’un objet (d’autant qu’elles varient d’un objet à l’autre).
le chapitre Trésors magiques du Recueil du maître de jeu. Ces
Il se peut qu’il ait besoin de connaître le Nom du fabricant pour telle
objets possèdent des pouvoirs magiques et sont capables d’amplifier
épée mais pas pour telle autre.
les aptitudes de leur propriétaire. Mais pour bénéficier de ces pouvoirs,
La connaissance de trame d’un objet se divise en plusieurs fragments
le personnage qui parvient à se procurer un tel objet doit auparavant
appelés connaissances clefs. Le nombre de connaissances clefs varie d’un
y tisser un fi lament. On désigne généralement un objet magique qui
objet à l’autre. La plupart des objets possèdent une connaissance clef par
s’utilise de la sorte sous le nom d’objet à fi laments, afin de ne pas les
rang de filament et le personnage devra découvrir cette connaissance
confondre avec d’autres objets fonctionnant différemment.
avant de tisser le filament qui lui correspond. Prenons l’exemple d’un
Mais tous les objets à filaments n’apparaissent pas dans des
anneau qui possède trois rangs de pouvoir : 1, 2 et 3. Chaque rang offre
circonstances uniques. Certains sont créés par des méthodes plus tra-
un pouvoir unique, lié à la connaissance clef qu’il faudra découvrir pour
ditionnelles. Ils ont tous des aptitudes similaires (aux objets de même
utiliser ce pouvoir. Les connaissances clefs se découvrent les unes après
type) car ils ont été enchantés pour manifester des pouvoirs particuliers.
les autres, dans l’ordre. Il faut tout d’abord découvrir la connaissance du
Pourtant, une fois l’objet créé, il aura une histoire propre. Les informa-
•

rang 1, puis celle du rang 2 et enfin celle du rang 3.

tions requises pour utiliser les pouvoirs de chaque objet varieront donc
en fonction de cette histoire (vous trouverez de plus amples informations
sur ce genre d’objets dans le chapitre L’enchantement p.278).
Les connaissances clefs
Un personnage découvre les connaissances clefs de ses objets grâce
Les connaissances de trame à des talents comme Histoire des armes ou Histoire des objets et en
étudiant les informations circulant dans les légendes, les bibliothèques,
En raison de leur mode de création, les objets à fi laments possè-
les tavernes ou autres.
dent tous une architrame (que ce soit par coïncidence ou à dessein).
Chaque connaissance clef se compose de deux éléments distincts:
Malheureusement, cette architrame est un mystérieux entrelacs d’his-
le type d’information général représenté par cette connaissance (ce que
toire, de faits et de magie. Et avant de pouvoir se servir de cet objet,
l’on appelle la connaissance par examen) et les détails spécifiques liés à
l’adepte devra donc démêler une part de ce mystère. Pour cela, il doit
l’objet étudié (ce que l’on appelle la connaissance par la recherche).
265
 La connaissance par examen d’une connaissance clef représente
une ou plusieurs questions d’ordre général que l’on ne peut découvrir que
par un test d’Histoire des objets ou d’Histoire des armes (voir la descrip-
tion des talents de Histoire des objets ou de Histoire des armes
dans le chapitre Les talents p.188). Chaque connaissance d’examen
apprend au personnage quelles informations il lui faudra découvrir pour
utiliser son objet. Voici un exemple.
• Le Nom de l’élémentaire de feu qui aida à forger l’épée de Kegel.
• Le Nom de la montagne d’où fut extrait le fer utilisé pour forger
l’épée de Kegel.
• Le dernier événement au cours duquel l’épée de Kegel fut brandie.
La connaissance par la recherche d’une connaissance clef
représente la « réponse » spécifique à la « question » de la connais-
sance d’examen. Cette réponse s’obtient forcément par les recherches
et les aventures (voir la description de la compétence de Recherche
dans le chapitre Les compétences p.248). Par exemple:
• Le Nom de l’élémentaire de feu qui aida à forger l’épée de Kegel
est Nogul.
• Le minerai utilisé pour forger l’épée de Kegel vient du mont Gelé
dans les pics du Tonnerre.
• L’épée de Kegel fut brandie pour la dernière fois lors de la bataille
de Fornn au cours des derniers jours de la Guerre thérane, lorsque
Kegel l’utilisa pour tuer le général Timyo, chef des forces théranes.
La première connaissance clef
La première connaissance clef d’un objet intervient toujours au
•
rang 1. Elle comporte une information qui fournit un point de départ au
MAGIE DES FILAMENTS
personnage, à partir duquel il peut découvrir les autres connaissances
clefs de son objet. Cette première connaissance clef contient toujours
les informations suivantes :
Connaissance d’examen
• Le nombre de rangs de filaments de l’objet.
• L’existence ou l’absence de Haut-Fait liés à cet objet.
Connaissance par la recherche
• Le Nom de l’objet.
Un test d’Histoire des armes ou d’Histoire des objets permet de
découvrir le nombre de rangs de fi lament de l’objet ou de l’arme étu-
diée et de savoir si le personnage devra accomplir un Haut-Fait avant
de pouvoir attacher un filament à l’objet ou de pouvoir augmenter son
rang (voir Les Hauts-Faits, plus bas).
Les Hauts-Faits
Certains objets permettent aux personnages d’accomplir un
Haut-Fait afin de gagner des points de légende et de tisser un filament
à l’objet. Ces Hauts-Faits sont généralement liés à l’histoire de celui-ci.
Souvent, le personnage devra accomplir une tâche pour laquelle son
objet servit autrefois, ou il devra terminer une tâche entamée par son
ancien propriétaire. Le personnage sait s’il devra accomplir un Haut-
• LA
Fait dès qu’il découvre la connaissance d’examen du rang 1 mais il
découvrira la nature de ce Haut-Fait uniquement quand il aura décou-
vert la connaissance d’examen du rang auquel le Haut-Fait est associé.
Et il découvrira la nature exacte de ce Haut-Fait de la même manière
qu’une connaissance par la recherche.
Le personnage découvre les informations liées à son Haut-Fait de la
même manière qu’une connaissance clef. Le Haut-Fait d’un rang donné
est considéré comme la connaissance clef de ce rang. Quand le personnage
réussit son test d’Histoire des armes ou d’Histoire dees objets, il apprend
que la connaissance clef de ce rang est un Haut-Fait et découvre par la
même occasion la nature et les objectifs de ce Haut-Fait. C’est en accom-
plissant celui-ci qu’il obtiendra sa connaissance par la recherche.
Le personnage n’est pas toujours obligé d’accomplir le Haut-Fait
associé à son objet. Parfois, il sert à augmenter le rang du filament de
l’objet et parfois, le personnage a le choix. Cependant, il gagne toujours
des points de légende quand il parvient à accomplir un Haut-Fait.
266
Les points de légende gagnés en accomplissant un Haut-Fait servent
uniquement à augmenter le rang de filament associé. Tant que le person-
nage n’a pas atteint le rang de filament maximum de l’objet, même s’il a
des points de légende en excès, il ne peut pas se servir des points ainsi
gagnés en excès pour autre chose. En revanche, une fois qu’il a atteint
le rang de filament maximum, il peut utiliser ses points de légende de
Haut-Fait pour augmenter ses talents de personnage par exemple.
Avant d’entreprendre un Haut-Fait, le personnage doit avoir découvert
toutes les connaissances clefs des rangs inférieurs, y compris celle du rang
qui correspond à ce Haut-Fait. Par exemple, si un objet exige un Haut-Fait
au rang 4, le personnage doit déjà avoir obtenu toutes les connaissances
clefs des rangs 1 à 4 avant d’essayer d’accomplir ce Haut-Fait.
Obtenir une connaissance clef
Afin de découvrir les connaissances clefs d’un objet, le personnage
doit tout d’abord découvrir ses connaissances d’examen via un test
d’Histoire des armes ou d’Histoire des objets.
La connaissance d’examen
Un personnage qui utilise son talent d’Histoire des armes ou d’Histoire
des objets peut découvrir la connaissance d’examen liée à la connais-
sance clef du rang de filament étudié. Si le personnage obtient un degré
de résultat Excellent, il se peut même qu’il découvre les connaissances
d’examen liées aux connaissances clefs des rangs suivants. En revanche,
ces informations ne donnent aucun avantage au personnage tant qu’il n’a
pas découvert l’intégralité de la connaissance clef du rang étudié.
La connaissance d’examen représente la « question » d’ordre géné-
ral liée à la connaissance clef, mais pas la réponse à cette question.
Apprendre le Nom du fabricant de l’objet, voilà un exem-
ple de connaissance d’examen liée à la connaissance clef
d’un rang de filament. Quand le personnage réussit son test
d’Histoire des armes ou des objets, il n’apprend pas le Nom de
cette personne, il sait juste qu’il doit découvrir ce Nom avant
de pouvoir tisser un filament de ce rang. L’information en
elle-même (dans ce cas le Nom) représente la connaissance
par la recherche, celle qu’il lui faudra découvrir par des
méthodes plus conventionnelles.
Quand le personnage souhaite apprendre une connaissance d’exa-
men, il fait un test d’Histoire des armes ou d’Histoire des objets (en
fonction du type de son objet magique) contre la Défense Magique de
cet objet. Le niveau de résultat du test détermine le nombre de rangs de
connaissance clef découverts. Sur un degré de résultat Moyen, il décou-
vre la connaissance d’examen du rang suivant, sur un degré de résultat
Bon celle des deux rangs suivants et sur un degré de résultat Excellent
celle des trois rangs suivants. Un résultat Extraordinaire permet de
découvrir les connaissances d’examen des quatre rangs suivants.
Attention, le nombre de connaissances d’examen que peut décou-
vrir le personnage est limité par son rang en Histoire des armes ou
d’Histoire des objets.
Thom Martelame utilise son talent d’Histoire des armes
pour étudier une épée magique trouvée lors de sa dernière
aventure. Il dispose d’un rang 3 en Histoire des armes. Après
une semaine d’étude, il fait son test d’Histoire des armes
contre la Défense magique de l’épée (12) et obtient 29, un
degré de résultat Extraordinaire ! Cela devrait lui permettre
de découvrir les quatre premières connaissances d’examen de
l’épée mais, comme il ne dépasse pas le rang 3 en Histoire des
armes, il n’apprendra que les trois premières connaissances
d’examen, celles des rangs 1, 2 et 3. S’il veut découvrir plus
de connaissances clefs liées à l’épée, il devra augmenter son
rang en Histoire des armes.
Quand le personnage réussit son test, il apprend quelles infor-
mations rechercher pour pouvoir tisser des fi laments au rang donné.
Consultez la section Les recherches, un peu plus bas, ainsi que
les informations fournies dans le chapitre Trésors magiques
du Recueil du maître de jeu. Quand un personnage découvre la
connaissance d’examen liée à la connaissance clef d’un objet, il décou-
vre par la même occasion de quels effets magiques il bénéficiera une
fois qu’il aura tissé le filament de ce rang.
 Thom sait qu’au rang 3, « L’épée infligera des dommages Dans le cas de l’épée de Thom, la connaissance par la
supérieurs à la normale à tous ceux qu’elle frappera. » recherche du rang 3 lui apprend que le niveaux bonus du
niveau de dommages de son épée passera à +3.

La connaissance par la recherche
Une fois que le personnage a découvert la connaissance d’examen
de son objet, il doit découvrir la connaissance par la recherche qui va
avec, c’est à dire l’information spécifique qui lui permettra de découvrir
la connaissance clef de ce rang et donc de tisser son filament.
On peut découvrir la connaissance de recherche grâce à la compé-
Découvrir l’information requise pour obtenir une connaissance
clef doit toujours rester un défi, mais ne doit pas tenir de l’impossible.
Les maîtres de jeu trouveront de plus amples informations et nombre
de conseils sur la manière de gérer les recherches et les aventures
basées dessus dans les chapitres Trésors magiques et Conseils
au maître de jeu du Recueil du maître de jeu.

Dépenser ses points de Légende

tence du même nom ou en partant à l’aventure. Un personnage ne peut
pas découvrir cette information via son talent d’Histoire des objets ou
d’Histoire des armes, il doit le faire en étudiant les légendes, en explo-
rant une citadelle ou un kaer perdu, en trouvant un traité d’histoire qui
contient l’information recherchée, etc.
C’est au maître de jeu de déterminer comment cela se traduira en
termes de jeu. Un personnage peut découvrir l’information recherchée
au cours d’une aventure (la recherche sera alors intégrée à l’histoire)
ou il peut effectuer ses recherches entre deux aventures. Quelle que
soit la solution choisie, un personnage ne doit pas pouvoir découvrir
une connaissance par la recherche en se contentant de faire un test de
Recherche. La recherche doit comporter une part d’aventure et de role-
play. Selon la nature de l’objet, les informations à découvrir et le style
de campagne que le maître de jeu a choisi, ce processus de recherche
peut être aussi simple que rapide ou bien complexe et dangereux.
En résumé, pour trouver la connaissance par la recherche qui
répond à la question posée par la connaissance d’examen et ainsi obte-
nir la totalité de la connaissance clef, le personnage devra fournir un
Une fois que le personnage a découvert la connaissance clef du
rang suivant, il peut se préparer à dépenser des points de Légende
pour tisser son filament. Cela représente les efforts et l’expérience que
le personnage investit dans le tissage de son fi lament. Le nombre de
points de légende varie en fonction de l’objet et du rang du filament.
Le coût en points de légende, de chaque rang de filament des
objets magiques généraux ou légendaires est indiqué dans le chapitre
Trésors magiques du Recueil du maître.
Ardis Foarr, un Sorcier nain, découvre un bâton de
contresort dans les ruines d’une citadelle et souhaite y atta-
cher un filament. Il passe un certain temps à étudier l’objet
et, après quelques efforts, il finit par découvrir sa première
connaissance clef. À présent, il doit dépenser des points de
légende pour tisser le filament. Le maître de jeu consulte alors
la description du bâton de contresort et voit qu’Ardis Foarr
doit dépenser 200 points de légende s’il veut tisser un filament
de rang 1 à son objet. Si, plus tard, il veut transformer ce fila-

• LA
effort. Par exemple, un personnage devra se rendre dans une lointaine
bibliothèque pour y trouver le livre qui contient l’information recherchée ment en filament de rang 2 (en admettant qu’il connaisse la
connaissance clef appropriée), il devra dépenser 300 points
au lieu de consulter la pile de livres la plus proche et de tourner quelques
de légende pour augmenter le rang de son filament.
pages. Et une fois arrivé à destination, il se peut qu’il lui faille convaincre
le gardien de la collection de le laisser consulter le livre. Et pour cela, il

Tisser le filament

MAGIE DES FILAMENTS

pourrait être obligé de lui accorder une Faveur (voir le chapitre Conseils
au maître de jeu dans le Recueil du maître de jeu).
Et quand le personnage étudie la connaissance par la recherche; Une fois que le personnage a
TABLE DE
il doit en profiter pour comprendre comment elle s’intègre dans l’his- dépensé ses points de légende, il peut
DIFFICULTÉ DE
toire de l’objet. Ce n’est qu’alors qu’il pourra pleinement comprendre tenter de tisser un filament de rang
TISSAGE
la connaissance clef. Par exemple, si un personnage doit découvrir le approprié pour augmenter les pouvoirs
de son objet. Le personnage ne peut Rang du Difficulté
Nom de la jungle où poussent les arbres dont on utilisa le bois pour fi lament de tissage
tisser de filament pour un rang dont il
créer son bâton, il ne lui suffira pas de deviner le Nom de cette jungle,
ne connaît pas les connaissances clefs. 1 12
même si son intuition est la bonne. Il lui faudra étudier différents types
De plus, il ne peut pas tisser de filament 2 13
de bois afin de déterminer avec exactitude lequel a servi à fabriquer le
dont le rang dépasse son propre rang
bâton. Ce faisant, il apprendra où poussent ces arbres et dans quelles
en Tissage de filament.
3 14
forêts ils sont les plus nombreux. C’est ainsi qu’il comprendra la signi- Pour tisser son filament, le per- 4 15
fication du bois utilisé pour le bâton. sonnage fait un test de Tissage de 5 17
Quand un personnage découvre la connaissance par la recher- filament contre la Difficulté basée sur
che qui répond à la question posée par une connaissance d’examen, il 6 18
le rang de ce filament, comme indiqué
apprend quel sera précisément son pouvoir. dans la table de Difficulté de tissage. 7 20
S’il réussit, il attache un filament à 8 21
l’architrame de l’objet, et il peut alors
Les tests de Tissage de filament ratés utiliser le pouvoir lié à ce rang. Quand
9 22
Règle optionnelle. Lorsqu’un personnage rate son test de il augmentera le rang de ce filament, le 10 24
Tissage de fi lament, il peut lui paraître injuste de devoir augmen- nouveau filament remplacera l’ancien. 11 25
ter son rang de Tissage de fi lament avant de faire une nouvelle Si le personnage rate son test, 12 26
tentative. il ne pourra faire de nouvelle tenta-
Dans ce cas, le maître de jeu voudra peut-être utiliser cette tive avant d’avoir augmenté son rang
13 27
règle optionnelle. Un personnage a le droit de faire un nombre en Tissage de fi lament. S’il avait un 14 28
•

de tentatives de Tissage de filament égal à son rang en Tissage de
fi lament. Le personnage doit augmenter son rang de Tissage de
filament uniquement quand il atteint le nombre limite de tentatives
autorisées.
Jerreck, cité dans l’exemple précédent, a atteint le
rang 4 en Tissage de filament et essaie d’en tisser un à
la bourse magique de Dréa. Il a échoué une première fois
et a donc droit à trois autres tentatives pour essayer de
tisser son fi lament de rang 3. Ce n’est qu’une fois qu’il
aura raté ses quatre tentatives qu’il sera contraint d’aug-
menter son rang de Tissage de filament.
ancien fi lament attaché à l’objet, ce 15 29
dernier reste en place. Les points de
légende que le personnage a dépensé
pour tisser le nouveau rang de fi lament lui restent alloués : il ne peut
pas les utiliser pour autre chose. Dès que le personnage augmente son
rang de Tissage de filament, il peut faire une nouvelle tentative. Cette
fois, il n’aura pas besoin de dépenser le moindre point de légende étant
donné qu’il l’a déjà fait lors de la tentative précédente.
Jerreck effectue un test de Tissage de filament pour faire
passer un filament de rang 2, tissé à la bourse magique de
Dréa, au rang 3. La Difficulté de ce test est de 10. Lors de son

267
 test, il obtient seulement 9 et ne parvient donc pas à aug-
menter son rang de filament. Son filament de rang 2 reste en
place, et les points de légende qu’il a dépensés lors de sa tenta-
tive ne sont plus disponibles. La prochaine fois qu’il essaiera
d’augmenter le rang du filament tissé à la bourse, il suivra les
mêmes étapes que lors de sa première tentative mais il n’aura
pas besoin de dépenser le moindre point de légende.
Une fois qu’un personnage a tissé un filament à un objet, il peut en
tisser un nouveau, plus puissant, pour chaque rang suivant. Comme
nous l’avons déjà dit, ce nouveau filament remplace l’ancien mais
conserve les propriétés et les pouvoirs de l’ancien. Un personnage
ne peut pas tisser de nouveau fi lament tant qu’il ne connaît pas les
connaissances clefs correspondantes.
se transforment pas nécessairement en objets majeurs ou essentiels. La
mer des Enfers, par exemple, peut avoir cinq objets de trame et ils seront
tous mineurs. En revanche, il se peut que le seul et unique objet de trame
connu du bois de Sang, un bouleau desséché, soit un objet essentiel.
Les connaissances clefs
Chaque objet de trame contient une connaissance clef à propos d’une
architrame (ce qui diffère des objets à filament qui contiennent plusieurs
connaissances clefs). Les relations entre la connaissance clef et l’archi-
trame se basent sur le type d’objet de trame dont est issu la connaissance
clef en question. Les objets mineurs contiennent une connaissance plus
ou moins liée à l’architrame, les objets majeurs une connaissance qui
appartient à l’architrame mais qui est issue de l’association entre cette

T
architrame et l’objet et les objets essentiels contiennent une information
qui fait partie intégrante de l’architrame.

issage de filament à Mais en plus de découvrir la connaissance clef renfermée dans un

objet de trame, le personnage doit comprendre la vérité qui se cache

un objet de trame
derrière.
Grolk arrive dans le village de Corthy alors qu’il pour-
chasse un rejeton d’Horreur qui a grièvement blessé l’Archer
Dans le monde de Earthdawn, on utilise généralement la magie des
Delthrien. Alors qu’il se trouve dans le village, il entend
filaments pour attacher un filament à un objet magique mais ce n’est pas sa
parler d’une jeune femme qui réussit autrefois à repousser
seule fonction. Comme nous l’avons dit plus haut, les filaments magiques
la créature à l’aide d’un talisman fait d’une branche de saule.
permettent de connecter une architrame à une autre. Attention toutefois,
Il comprend alors que le saule affecte ce rejeton et en déduit
un personnage ne peut pas tisser de filament à sa propre architrame.
que cette information doit être liée à un objet de trame : la
Le processus de base qui permet de tisser un fi lament à une per-
capacité de la branche de saule à repousser le rejeton ressem-
sonne ou un lieu Nommé ressemble beaucoup à celui utilisé pour tisser
ble à une interaction magique avec l’architrame du monstre.
un fi lament à un objet magique. Le personnage qui souhaite tisser le
À présent, Grolk a besoin du talisman qui a permis de repous-
filament doit tout d’abord découvrir une connaissance clef de l’ar-
ser la créature car c’est devenu un objet de trame mineur.
•

chitrame de sa cible avant de pouvoir y tisser son fi lament. Il existe

pourtant quelques différences que nous allons examiner en détail. La connaissance contenue dans un objet de trame représente tou-
MAGIE DES FILAMENTS

jours une portion de l’architrame à laquelle elle est liée. Quand un

personnage tente de découvrir quelles connaissances renferme un
Obtenir une connaissance clef objet de trame, il doit tout d’abord chercher quels types de connais-
sances se rapportent à l’architrame :
Tout d’abord, il faut obtenir la connaissance de trame de l’ar-
chitrame. Et comme c’est le cas pour les objets magiques, cette • Le Nom associé à l’architrame.
connaissance de trame se compose de plusieurs connaissances clefs.
Chacune représente une information sur l’architrame et ce n’est qu’une
fois que le personnage aura assimilé ces connaissances qu’il pourra
utiliser la magie pour se lier à l’architrame.
Le personnage n’a pas beaucoup de choix quant à la manière d’y
parvenir. Pour découvrir une connaissance clef liée à une architrame,
le plus simple reste d’obtenir un ou plusieurs de ses objets de trame.

Se procurer un objet de trame

Les objets de trame s’obtiennent au cours d’une aventure car ce
n’est qu’en raisonnant et en jouant son personnage qu’un joueur pourra
utiliser au mieux ses talents et découvrir un objet de trame. Les objets
de trame sont toujours très importants : le personnage aura donc du
mal à les trouver et il rencontrera sûrement une forte opposition lors
de ses recherches. Dans un monde où la magie fait partie intégrante du
mode de pensée, nombre de créatures et de gens connaissent la valeur
d’un objet de trame et le protègent en conséquence.

Le nombre d’objets de trame

• LA

Chaque architrame compte entre zéro et cinq objets de trame. Une

personne ou un lieu ne possède d’objets de trame que si elle ou il pos-
sède une architrame. Plus la personne ou le lieu est puissant, plus il y
a de chance qu’il possède des objets de trame.
Les érudits ont remarqué depuis longtemps que les objets de trame
se créent selon une séquence flexible, comme suit.
• Le premier objet de trame créé pour un lieu ou une personne est
toujours un objet de trame mineur.
• Un objet de trame majeur ne peut être créé que si le personnage ou
le lieu possède déjà un objet de trame mineur.
• Un objet de trame essentiel ne peut être créé que si le personnage
ou le lieu possède déjà un objet de trame majeur.
On dit que cette séquence est flexible car les objets majeurs ou
essentiels ne sont pas une obligation. Et les objets de trame mineurs ne
268
• La manière dont le Nom se sert de, est affecté par ou interagit Pour chaque journée d’étude,
avec la magie. le personnage doit consacrer au
minimum une heure à l’étude de
• L’histoire des évènements, comportements et interactions avec la
l’objet (comme indiqué dans la
magie liés du Nom.
description des talents d’His-
Apprendre qu’un Troubadour visita la taverne du kaer toire des objets ou des armes
Caché la semaine dernière, voilà le type d’information qui ne du chapitre Talents p.188). Si un
sera pas lié à un objet de trame. En effet, cette information personnage doit étudier un objet
seule ne suffit pas à savoir où se trouve le Troubadour en ce pendant plusieurs semaines ou
moment, où il se rendra par la suite ni même quels sont ses goûts plusieurs mois, il doit le faire par
en matière de taverne. En revanche, si un personnage apprend périodes de six jours par semaine.
que ce Troubadour se produit tous les jeudis à la taverne du
Quand l’étude dure un mois ou
kaer Caché, il possède un renseignement utile. Cette habitude plusieurs semaines, elle se fait par
comportementale a pu laisser une empreinte dans l’architrame segments d’une semaine. Toute
du Troubadour. Le personnage tient peut-être une information étude qui ne dure pas une semaine
suffisamment importante pour être liée à un objet de trame. ne sera que temps perdu.
TABLE DE LA DURÉE
D’ÉTUDE
Nombre Temps d’étude
d’essais requis
1 1 semaine
2 +1 semaine
3 +1 semaine
4 +2 semaines
5 +2 semaines
6 +2 semaines
7 +3 semaines
8 +3 semaines

Un personnage apprend que les habits favoris du sei- Quand un personnage réussit 9 +1 mois
gneur Malban sont taillés dans de la soie enchantée. Est-ce le son test d’Histoire des objets ou
10 +1 mois
genre d’information potentiellement liée à un objet de trame ? des armes (en fonction de l’objet),
il découvre la connaissance clef 11 +2 mois
Le seigneur Malban a plus de chances de porter ses vêtements
favoris que d’autres et une fois de plus, ces répétitions ont associée et n’a plus besoin de faire 12 +3 mois
peut-être laissé leur marque sur l’architrame du seigneur. le moindre test.
13 +4 mois
Rappelez-vous : la connaissance seule ne suffit pas. Le personnage
doit aussi disposer de l’objet de trame qui illustre ce qu’il a appris à La recherche 14 +6 mois
propos du propriétaire de l’architrame étudiée. Si l’on reprend les exem- Un personnage peut aussi 15+ +1 an
ples précédents, le personnage découvrira peut-être qu’une choppe de la découvrir une connaissance clef
taverne du kaer Caché est devenue un objet de trame. Pour tisser un fila- liée à une architrame en effectuant des recherches. Les gens, les
ment à partir des informations sur les goûts vestimentaires du seigneur endroits et les choses suffisamment importants pour avoir une archi-
Malban, il faudra probablement obtenir l’une de ses robes préférées. trame ont tendance à rester dans la mémoire des gens qui interagissent

• LA
avec. Par exemple, le Nom de l’Archer qui tira la flèche terrassant l’Hor-
Étudier un objet de trame reur qui terrifiait un petit village figurera sûrement dans l’histoire de
celui-ci.
Une fois qu’un personnage
TABLE DE DÉFENSE On peut donc obtenir des connaissances clefs en étudiant l’his-
s’est procuré un objet de trame,
MAGIQUE DES OBJETS toire et les activités d’une architrame mais cela prend généralement
il peut l’étudier pour découvrir la

MAGIE DES FILAMENTS

DE TRAME beaucoup de temps (bien plus que d’essayer de découvrir ces mêmes
connaissance clef qu’il renferme.
informations à l’aide d’un objet de trame). Certaines légendes parlent
Cela fonctionne de la même Objet de Défense
de Sorciers qui passèrent tant d’années à faire des recherches sur une
manière que pour découvrir la trame magique
architrame et que lorsqu’ils voulurent utiliser leur connaissance clef,
connaissance clef contenue dans Mineur 7-12 ils se rendirent compte que la trame avait tellement changé depuis tout
un objet magique. Le personnage
Majeur 13-18 ce temps que ces connaissances ne servaient plus à rien.
étudie tout d’abord l’objet grâce à
Pour faire des recherches sur une architrame, le personnage doit
son talent d’Histoire des objets Essentiel 19+
posséder la compétence Recherche. Pour obtenir une information, il
ou des armes (comme décrit
fait alors un test de Recherche contre la Difficulté de l’information
dans le chapitre Talents p.188). C’est au maître de jeu de détermi-
recherchée. Le maître de jeu estime la difficulté de la tâche à accomplir
ner la Défense magique de l’objet en fonction de son type. La table de
pour déterminer ce nombre. Pour plus d’informations, consultez la sec-
Défense magique des objets de trame donne des indications en fonction
tion Recherche dans le chapitre Compétences (p.248).
du type d’objet.
Si le personnage réussit son test, il découvre la connaissance clef
contenue dans l’objet de trame. Et contrairement aux objets magiques,
il n’est pas nécessaire de faire de recherches supplémentaires, on consi-
Dépensez des points de légende
Une fois qu’un personnage a découvert une ou plusieurs connais-
dère qu’il les a déjà faites quand il a cherché quels pouvaient bien être
sances clefs liées à une architrame, il peut y tisser un fi lament. Tout
les objets de trame de l’architrame étudiée.
d’abord, il doit dépenser le nombre de points de Légende requis pour
acheter le rang de filament voulu. Contrairement à ce qui se passe avec
Les tentatives d’étude répétées les objets magiques (pour lesquels le coût des rangs de fi lament est
Si le personnage rate son test d’Histoire des objets/des armes, il déterminé par l’objet), le coût des rangs de filaments liés à l’architrame
peut recommencer après une nouvelle période d’étude. La durée de d’une personne ou d’un lieu est le même que pour un talent de Premier
cette période supplémentaire dépend du nombre de tentatives qu’il a cercle (voir Dépenser les points de légende dans le chapitre Bâtir
déjà faites pour étudier le même objet. votre légende p.420).
Plus un personnage étudie un objet de trame, plus ce dernier res- Le personnage achète ensuite ses rangs de fi lament comme des
tera en contact avec son architrame et plus son lien avec l’architrame de rangs de talent. Le prix requis pour augmenter un rang de fi lament
•

son propriétaire s’affaiblira. Le personnage doit donc prendre soin de
ne pas imprimer son architrame sur l’objet car ce dernier perdrait alors
toute valeur en tant qu’objet de trame. Et c’est cette prudence néces-
saire qui ralentit le processus d’étude. Plus un personnage multiplie les
tentatives d’étude, plus il doit passer de temps sur chacune.
La table de la durée d’étude indique le temps qu’il faudra en plus à
étudier un objet de trame après une tentative ratée. Cette durée supplé-
mentaire est cumulative : la deuxième tentative prend deux semaines
au total, la troisième trois semaines, etc. Une fois que le personnage
a terminé cette étude complémentaire, il peut faire un nouveau test
d’Histoire des objets/des armes. S’il échoue, il pourra recommencer
après une nouvelle période d’étude.
dépend donc du nouveau rang.
Farliv veut acheter un filament de rang 1 pour le relier
à l’architrame d’un ennemi. Si nous consultons la table du
Prix des rangs de talent, nous voyons que cela lui coûte 100
points de légende.
Jerreck veut augmenter le rang d’un filament déjà tissé à
l’architrame du bois de Sang. Son filament actuel est de rang
3. Si l’on consulte la table du Prix des rangs de talent, nous
voyons qu’il devra dépenser 500 points de légende pour faire
passer son filament du rang 3 au rang 4.
269
 Le rang maximum du filament tissé à l’architrame d’une personne ou
d’un endroit dépend de la catégorie de l’objet de trame. On peut attacher
jusqu’à cinq rangs de filament à un objet de trame mineur et 9 rangs à un
objet de trame majeur alors que les objets de trame essentiels n’ont pas
de limite de rang de filament. En revanche, un personnage sera toujours
limité par son rang en Tissage de filament donc, si son rang est inférieur à
la limite autorisée par l’objet, c’est la limite la plus basse qui s’applique.
Tisser le filament
Une fois que le personnage a dépensé les points de légende appro-
priés au rang du filament qu’il veut tisser, il peut attacher son filament
à l’architrame de la cible.
Si le personnage a découvert la connaissance clef à l’aide d’un objet
de trame, il doit être en possession de celui-ci quand il tisse le filament.
L’objet de trame représente en effet le lien matériel entre le personnage
et l’architrame à laquelle il veut tisser son filament.
On ne peut attacher qu’un seul filament à un objet de trame. Quand
le personnage augmente le rang d’un filament existant, ce nouveau fila-
ment remplace l’ancien. Étant donné que les objets de trame mineurs
ne sont que vaguement liés à l’architrame de leur sujet, le personnage
qui utilise un tel objet devra obtenir un degré de résultat Bon sur son
test de Tissage de filament.
Quand le personnage souhaite tisser son filament, il fait un test de
Tissage de filament contre la difficulté basée sur le rang de ce filament,
comme indiqué dans la Table de Difficulté de tissage de filament. Si le
personnage réussit son test, cela signifie qu’il est parvenu à attacher
un filament à l’architrame de sa cible.
En revanche, si le personnage rate son test, il ne pourra pas faire de
•
nouvelle tentative tant qu’il n’aura pas augmenté son rang en Tissage de
filament, comme pour les tests de Tissage de filament liés aux objets à
MAGIE DES FILAMENTS
filament. Mais il ne perd pas ses points de légende ni l’ancien filament déjà
tissé (s’il en existe un). Dès que le personnage augmente son rang en Tissage
de filament, il peut faire une nouvelle tentative pour tisser ce filament.
Utiliser un filament tissé
Quand un personnage tisse un filament à une architrame, il établit
un lien entre son architrame et celle de sa cible. Le personnage qui a
tissé le lien peut alors s’en servir pour améliorer une de ses aptitudes
(ou plusieurs) quand il interagit avec le propriétaire de l’architrame
à laquelle il a tissé son fi lament. Pour ce faire, il doit donc attacher
le fi lament à l’une de ses aptitudes. Il peut attacher son fi lament aux
aptitudes suivantes:
• N’importe quel talent
• La Défense physique
• La Défense magique
• La Défense sociale
• Le Seuil de blessure grave
• L’Armure mystique
Quand le personnage interagit avec l’architrame à laquelle il a
attaché le filament, ce dernier améliore l’aptitude à laquelle il est lié en
fonction de son rang. Si le filament est lié à un talent, il augmente son
• LA
rang et tout ce qui se base dessus, comme le niveau effectif ou la durée
du talent. En revanche, on ne tient pas compte de cette augmentation
quand on cherche à déterminer si le personnage dispose des qualités
nécessaires pour passer au Cercle supérieur (voir Progresser de
cercle dans une Discipline dans le chapitre Bâtir votre légende
p.424). Pour les autres aptitudes, chaque rang de fi lament augmente
de +1 la valeur de cette aptitude.
Me’gana tisse un fi lament de rang 2 à l’architrame de
Noraim, un Sorcier théran, qu’elle lie à son talent d’Armes
de mêlée. Ce filament augmente son talent d’Armes de mêlée
de 2 rangs quand elle interagit avec Noraim. Jerreck tisse
un filament de rang 3 à l’architrame de l’Horreur Verjigorm,
qu’il lie à sa Défense magique. Il augmente ainsi sa Défense
magique de +3 à chaque fois qu’il interagit avec le Chasseur
de Grands dragons. Et grand bien lui en fasse car il aura
besoin de toute l’aide qu’il pourra trouver !
270
Dénouer un filament
Règle optionnelle. Il arrive qu’un adepte veuille enlever ou
« dénouer » un fi lament, pour diverses raisons. Par exemple, un
adepte qui a malencontreusement tissé un filament à un objet
maudit ou marqué par une Horreur voudra sûrement défaire ce
fi lament afin d’échapper à la malédiction ou à l’Horreur. Ou bien
l’adepte peut, tout simplement, avoir atteint le nombre limite de
fi laments qu’il peut tisser alors qu’il a besoin d’en tisser un nou-
veau. Au lieu d’augmenter son rang en Tissage de filament ou d’en
déplacer un, il peut se contenter d’en défaire un.
Pour défaire un filament selon cette règle optionnelle, un
adepte doit subir 5 points de dommages d’Effort et obtenir un
Excellent résultat lors d’un test de Tissage de filament contre
une Difficulté égale à sa Défense magique (non diminuée) plus le
rang du fi lament. Par exemple, si un Sorcier doué d’une Défense
magique de 10 veut défaire un filament de rang 5 il doit obtenir un
Excellent résultat lors d’un test de Tissage de filament (15).
En revanche, un adepte ne peut pas défaire le fi lament tissé
par une tierce personne. Quand l’adepte dénoue un filament, il ne
récupère pas les points de Légende dépensés pour le tisser : tout
point de légende dépensé pour tisser un filament est définitivement
perdu.
Un même fi lament peut augmenter un nombre variable d’aptitu-
des, en fonction de la catégorie d’objet de trame utilisée pour créer
le fi lament. Un fi lament tissé à un objet mineur ne pourra augmen-
ter qu’une aptitude, tandis qu’un fi lament tissé à un objet majeur en
augmentera trois et qu’un objet essentiel en augmentera cinq. Quand
un personnage utilise un filament pour améliorer plusieurs aptitudes,
elles augmentent toutes d’une valeur égale au rang de ce filament.
Me’gana a réussi à étudier un objet de trame majeur
appartenant à un Sorcier théran et tisse un filament de rang
3 à trois de ses propres aptitudes: son talent d’Armes de mêlée,
sa Défense physique et sa Défense magique. Quand elle inte-
ragit avec ce Sorcier, son niveau d’Armes de mêlée augmente
donc de 3 rangs, tandis que sa Défense physique et magique
bénéficient d’un bonus de +3.
Les gens
Quand un personnage tisse un filament à l’architrame d’une tierce
personne, il dispose de deux manières pour utiliser ce fi lament. Il
peut s’en servir pour améliorer ses aptitudes quand il interagit avec
cette personne (comme décrit plus haut) ou pour améliorer celles de
son sujet. Dans ce cas, l’architrame du sujet utilisera le filament pour
puiser de l’énergie dans celle de la personne qui a tissé le fi lament et
s’en servira pour se renforcer.
Si un personnage veut augmenter les aptitudes de son sujet, il choisit
donc à quelles aptitudes il souhaite attacher son filament, dans la même
liste que celle donnée précédemment. Les filaments ainsi tissés fonction-
nent exactement de la même manière que ceux décrits précédemment.
Le personnage doit choisir de quelle manière il souhaite utiliser
son fi lament au moment où il le crée et ne pourra pas revenir sur sa
décision par la suite.
Thom Martelame a obtenu un objet de trame mineur qui
appartient à Me’gana. Après avoir étudié cet objet et décou-
vert sa connaissance clef, il décide de tisser un filament de
rang 1 à l’architrame de Me’gana, de façon à améliorer sa
Défense magique. Une fois le filament en place, la Défense
magique de Me’gana bénéficie d’un bonus de +1.
Les endroits
Il existe deux manières d’utiliser l’architrame d’un lieu. Et comme
pour les fi laments attachés aux gens, le personnage doit choisir sa
méthode quand il tisse son fi lament, en sachant qu’il ne pourra pas
en changer par la suite.
Le personnage peut utiliser son filament pour augmenter ses apti-
tudes en fonction de son rang, comme indiqué plus haut. Tant que le
fi lament reste en place, il améliore les aptitudes du personnage. Par
exemple, si un personnage attache un filament à l’architrame du bois de
Sang, ce filament améliore ses aptitudes tant qu’il se trouve dans le Bois.
En revanche, dès qu’il quitte le bois de Sang, il perd les avantages de son
filament. Il les retrouvera dès qu’il pénètrera à nouveau dans la forêt.
Sinon, le personnage peut améliorer plusieurs facteurs de jeu associés
à un lieu. Par exemple, un Sorcier pourra augmenter le Seuil de barrière
des murs de sa tour, la Difficulté de Crochetage de ses portes ou tout sim-
plement pour améliorer l’apparence de sa bibliothèque. Comme indiqué
plus haut, c’est le rang du filament qui détermine l’augmentation.
Noraim le Sorcier tisse un filament de rang 5 dans l’archi-
trame de son laboratoire. Il décide alors de rendre ses portes
plus difficiles à crocheter pour les intrus potentiels. Grâce au
filament, la Difficulté de Crochetage des portes du laboratoire
augmente de +5.

L
a magie des filaments
et les architrames de
groupe
Les groupes de gens peuvent utiliser la magie des fi laments de
manière unique. Ils peuvent créer une architrame et, en y tissant des
fi laments, peuvent renforcer leurs propres aptitudes. Cette forme de

magie des fi laments est généralement l’apanage des groupes d’aven-
turiers mais d’autres s’y adonnent aussi. On dit par exemple que la
Main de la corruption a créé sa propre architrame de groupe afi n de
renforcer les aptitudes de ses membres.
• LA
Choisir un symbole de groupe
Le symbole du groupe est un petit dessin ou un diagramme qui
offre une représentation visuelle de ce groupe. Et comme le Nom de
ce dernier, il doit représenter son essence.

Créer une architrame de groupe

MAGIE DES FILAMENTS

Les groupes peuvent avoir un Nom, tout comme les gens, les lieux
ou les choses. Si les membres d’un groupe parviennent à se mettre
d’accord sur un Nom, ce Nom forme une architrame qui représente
l’essence du groupe, tout comme les architrames des gens, des endroits
et des choses représentent leur essence. Mais ce processus n’a rien de
simple et le groupe doit remplir les conditions suivantes :
• Le groupe doit se choisir un Nom qui représente son passé, son
présent et son avenir.
• Une fois que les membres du groupe se sont mis d’accord sur un
Nom, ils doivent se créer un symbole. Ce symbole peut être de n’im-
porte quelle nature tant qu’il représente le groupe et son histoire.
• Chaque membre du groupe doit créer un objet de trame mineur
qui, non seulement le représente, mais représente aussi le groupe
et le rôle qu’il joue au sein du groupe.
• Le groupe doit être Nommé selon un rituel spécifique. Cet acte
formera le début de l’architrame du groupe.
• Tous les membres du groupe doivent être d’accord pour prêter un
serment de paix du sang de groupe. Ce dernier acte conclue la for-
mation de l’architrame de groupe.
Chacune de ces conditions est décrite en détails ci-dessous.
Les Compagnons de Thom décident que le symbole de
leur groupe sera une épée brisant un disque de pierre qui
porte l’emblème d’une Horreur. Ce symbole représente l’une
des premières aventures du groupe, au cours de laquelle ils
détruisirent une Horreur qui avait ravagé plusieurs kaers.
Créer une architrame de groupe
Une fois que le groupe s’est choisi un Nom et un symbole, chacun
de ses membres doit créer un objet de trame mineur qui représente sa
personne, le groupe et le rôle qu’il tient au sein de ce groupe. Les per-
sonnages gravent souvent le symbole de leur groupe dans l’objet, afin
d’être certain que cet objet représente bien leur groupe.
Farliv est un Archer elfe, membre des Compagnons de
Thom. Il doit créer un objet de trame qui représente sa per-
sonne, son groupe et son rôle au sein de ce groupe. Il choisit
donc l’une de ses flèches comme objet de trame. La flèche fait
partie de celles qu’il a utilisées pour tuer une créature pendant
la première aventure qu’il partagea avec Thom Martelame.
Cette flèche représente la discipline de Farliv et son rôle dans
le groupe (Archer) ainsi que le groupe lui-même car elle a été
utilisée durant sa première aventure avec ce groupe.
Cet exemple illustre juste l’une des nombreuses possibilités qui exis-
tent quant aux objets de trame de groupe ou de personnage. Les joueurs
doivent faire preuve d’imagination quand ils créent leur objet de trame.
•

En théorie, tout objet devrait être accepté mais c’est au maître de

Choisir un Nom pour le groupe jeu qu’en revient la décision finale.

Le groupe doit se choisir un Nom à l’unanimité. N’importe quel

Nom conviendra tant qu’il représente une part du passé, du présent et
du futur de ce groupe. Nombre de groupes choisissent donc d’y intégrer
le Nom du personnage qui les a réuni pour la première fois.
Thom Martelame et ses compagnons souhaitent donner
un Nom à leur groupe. Ils décident de s’appeler « les
Compagnons de Thom » car ce dernier est le premier à les
avoir réunis.
Le rituel de Baptême
Une fois que tous les membres du groupe se sont mis d’accord sur
un Nom et un symbole et qu’ils ont créé leur objet de trame, ils doivent
accomplir le rituel du Baptême. L’un d’eux doit diriger la cérémonie. Il
annonce le Nom du groupe et montre le symbole qui le représentera.
Ensuite, chaque membre, à commencer par le maître de cérémonie, se
présente et présente son objet de trame au groupe. Les paroles exactes
du rituel varient beaucoup mais en voici une version courante :
271
 « Cette assemblée se nommera [Nom du groupe]. Ce sym-
bole représente notre passé, notre présent et notre avenir et
sera connu à travers tout Barsaive comme celui de [Nom du
groupe]. »
« Je me Nomme [Nom du personnage]. Cet [objet de trame
du personnage] représente ma loyauté envers cette assem-
blée. Je fais à jamais partie de [Nom du groupe]. »
À son tour, chaque membre annonce son Nom, montre son objet
de trame et affi rme sa loyauté envers son groupe. Une fois que tous
ont terminé, le maître de cérémonie les invite à prononcer un serment
de paix du sang.
Le serment de paix du sang de groupe
La dernière étape de création d’une architrame de groupe requiert
la magie du sang. Chaque membre doit faire un serment de paix du
sang spécial envers tout le groupe. La section La magie du sang du
chapitre Fonctionnements de la magie p.259 vous donnera toutes
les informations requises sur les serments de paix du sang, mais il
convient de préciser quelques points. Ce serment concerne le groupe
dans son ensemble et non les membres individuels. Ce qui implique
que chaque personnage subira uniquement 2 points de dommages
d’effort au total et non 2 points de dommages d’effort pour chaque
membre du groupe.
De plus, contrairement à ce qui se passe pour les serments de paix
du sang ordinaires, tous les membres du groupe devront se retrouver
pour renouveler le serment une fois sa durée écoulée. S’ils ne sont pas
tous présents, l’architrame du groupe se dissoudra et les filaments atta-
chés disparaîtront avec elle.
•
Mais cela veut dire que les personnes extérieures au groupe peu-
vent utiliser ces objets de trame contre le groupe, comme ils le feraient
avec l’objet de trame d’une personne ou d’un lieu. Si un personnage
obtient un objet de trame de groupe, il peut découvrir la connaissance
clef qu’il contient. Elle comporte toujours les informations suivantes :
• Le Nom du groupe
• Le Nom de chaque membre du groupe
• Le Nom du personnage qui a créé l’objet de trame
Si un personnage perd son objet de trame de groupe, il ne peut
plus tisser de fi lament dans l’architrame du groupe et les fi laments
déjà tissés ne lui sont plus d’aucune utilité tant qu’il n’a pas retrouvé
son objet de trame.
Tissage de filament dans une
architrame de groupe
Les membres d’un groupe doté d’une architrame peuvent tisser
un fi lament lié à leur propre architrame et à celle de leur groupe. Un
personnage peut même utiliser ce filament pour améliorer ses talents et
certaines de ses caractéristiques (voir Utiliser un fi lament tissé).
Le personnage suit les mêmes étapes pour tisser son filament dans
une architrame de groupe que dans n’importe quelle autre. En revan-
che, il n’a pas besoin de chercher ses connaissances clefs. Il n’a donc
que deux étapes à accomplir: Dépenser ses points de légende et
Tisser le fi lament.
Dépenser ses points de Légende

Le serment de paix du sang est renouvelable et les dommages qu’il

Quand un personnage veut
MAGIE DES FILAMENTS

cause sont permanents. Les personnages qui ont prêté un tel serment
relier son architrame à celle de TABLE DU COÛT EN
ne gagnent donc pas de points de Seuil de mort supplémentaires et ne
son groupe via un fi lament, il doit POINTS DE LÉGENDE
peuvent pas guérir les points de dommages perdus.
tout d’abord dépenser des points D’UNE ARCHITRAME
L’architrame de groupe se forme une fois que tous les membres
de légende. DE GROUPE
de ce groupe ont fait un serment de paix du sang. À partir de là, l’ar-
Le prix, en points de légende, Coût en
chitrame de groupe fonctionne comme n’importe quelle autre : elle
d’un rang de filament tissé dans Rang du points de
représente l’essence du groupe, on peut y accéder via un objet de trame
une architrame de groupe est fi lament légende
et on peut y tisser un filament.
équivalent à celui d’un talent de 1 300
Neuvième cercle, comme indiqué
2 500
mort ou départ d’un personnage dans la Table du coût en points
de légende d’une architrame de 3 800
C’est l’union des membres du groupe qui donne naissance à son groupe. Dès que le personnage a 4 1,300
architrame, donc, si un membre de ce groupe meurt ou le quitte, l’ar- dépensé ses points de légende, il 5 2,100
chitrame se dissout et tous les fi laments qui lui sont attachés sont peut tisser son fi lament dans l’ar-
détruits. L’architrame met une journée entière à se dissoudre. chitrame de son groupe.
Si les membres survivants veulent sauver leur architrame de groupe,
ils devront trouver un moyen de ressusciter le personnage mort ou de
reformer l’architrame avec les membres restants. Pour ce faire, ils doi-
Tisser le filament
vent répéter le processus décrit précédemment. S’ils conservent le même On tisse un filament à une architrame de groupe de la même
Nom, le même symbole et les mêmes objets de trame, il leur suffira de manière qu’à n’importe quelle architrame. La Difficulté est détermi-
répéter le rituel de Baptême et de se jurer une nouvelle paix du sang. née par le rang du filament. Si le personnage réussit son test de Tissage
de fi lament, il l’attache à l’architrame, sinon, il doit attendre d’avoir
gagner un nouveau rang en Tissage de filament pour faire une nouvelle
L’arrivée de nouveaux membres tentative.
Étant donné que les objets de trame de groupe sont toujours des
Si un groupe décide d’ajouter de nouveaux membres dans son
objets mineurs, le personnage doit obtenir un degré de résultat Bon au
• LA

architrame, tous doivent célébrer à nouveau le rituel de Baptême. Les

nouvelles recrues doivent fabriquer leur objet de trame et faire un ser-
ment de paix du sang. L’architrame du groupe changera après le rituel
de Baptême, de manière à refléter ses nouveaux membres.
Les connaissances clefs des
objets de trame de groupe
Étant donné que les membres d’un groupe doivent obligatoirement
créer un objet de trame qui les représente et qui représente le groupe,
ces objets renferment des connaissances clefs liées à l’architrame du
groupe. Ce qui implique deux conséquences. Tout d’abord, les membres
du groupe n’ont pas besoin d’obtenir une connaissance clef liée à l’ar-
chitrame du groupe étant donné qu’ils connaissent déjà celle contenue
dans leur objet.
272
test, comme pour tout test effectué avec un autre objet mineur.
La limite du nombre de
filaments des architrames de
groupe
D’habitude, la magie des filaments se limite à un filament par objet
de trame mais cela ne s’applique pas aux architrames de groupe.
Parce que les objets de trame de groupe sont des objets mineurs,
un personnage peut tisser jusqu’à cinq filaments entre son architrame
et celle de son groupe. S’il tente de tisser un filament supplémentaire,
il échouera systématiquement.
 L’enchantement
Bien sûr, tu dois d’abord comprendre ce que tu fais avant de t’y mettre. L’enchantement,
c’est pas pour les amateurs. Par exemple, si j’ajoute une goutte de cet élixir, comme ceci
et que… hum. C'est pas vraiment le résultat auquel je m'attendais… Mais t'inquiètes
pas, je suis sûr que tes sourcils repousseront.
• Gemmar l’enchanteur, Élémentaliste humain •

L’enchantement est l’art de transformer un objet ordinaire en

objet magique. Au fil des siècles, les magiciens ont développé plusieurs
méthodes d’enchantement qui permettent de créer un vaste éventail
d’objets magiques, de la plus humble des marmites à la plus célèbre
des armes enchantées.
Il faut savoir que la création d’objets magiques relève du domaine
de l’art. Chaque objet, aussi basique soit-il, doit être fabriqué à la main
par un artisan, au rang desquels on compte aussi bien des enchanteurs
et des adeptes débutants que des magiciens et des adeptes plus che-
vronnés. Aucune ville de Barsaive, pas même Throal ou Grand-Foire,
ne possède de « chaîne de montage » qui débite des objets magiques
à la demande.
Comme la création d’objets magiques est un art, on ne peut pas
donner de règles ni de chiffres précis quant à l’enchantement. Le pro-
Créer ou obtenir l’objet
La création ou l’obtention de l’objet est généralement l’étape la
plus simple du processus. En fonction de l’objet désiré, cette étape
peut se résumer à acheter un objet ou le forger à partir de matériaux
bruts. Généralement, pour façonner un objet à enchanter, le person-
nage doit recourir à une ou plusieurs compétences d’Art ou d’Artisanat.
L’orichalque figure souvent au nombre de ces matériaux, car ce métal
retient la magie mieux que tout autre.
Imprégner un objet de magie
Une fois que le personnage a créé ou obtenu son objet, il doit
l’imprégner de puissance magique. Les enchanteurs de Earthdawn

cessus de création des objets magiques comporte de nombreux points
clefs qui exigent un travail de la part du maître de jeu comme du joueur,
sinon, l’objet risque de ne pas convenir à la campagne en cours. Les
maîtres de jeu doivent veiller à ce que les pouvoirs des objets magiques
s’intègrent dans leur campagne et ne détruisent pas l’équilibre du jeu.
Ce chapitre présente les méthodes d’enchantement les plus répan-
dues, les différents types d’objets magiques que l’on peut créer, quelques
informations sur les minerais élémentaires et l’orichalque, ainsi que sur
leur utilisation lors d’un enchantement et les méthodes alchimiques qui
permettent de créer des potions magiques et autres élixirs.
• L’ENCHANTEMENT •
procèdent de quatre manières différentes.
La méthode de base consiste à imprégner un objet avec l’essence
de l’un des cinq minerais élémentaires (la terre, l’air, le feu, l’eau et le
bois). Mais il est difficile de se procurer ces éléments, et il faut disposer
d’un talent considérable pour les tisser dans un objet. Cette techni-
que est donc presque entièrement réservée aux Élémentalistes et aux
Forgerons.
Nommer un objet lui donne une architrame et le potentiel néces-
saire pour développer des pouvoirs magiques. Tous les objets à

L
fi laments alimentés par un lien avec leur propriétaire doivent donc
avoir un Nom. Toutes les techniques d’enchantement d’objet possèdent

e processus une méthode pour Nommer.

d’enchantement
Généralement, l’enchantement est l’apanage des adeptes qui
utilisent la demi-magie et les spécialisations de talents, mais, si les cir-
constances le permettent, des enchanteurs adeptes novices et même des
non-adeptes peuvent enchanter un objet. L’affinité des Élémentalistes
pour l’orichalque et les minerais élémentaires fait d’eux les meilleurs
enchanteurs parmi les adeptes magiciens, et ils choisissent souvent
de se spécialiser dans cette discipline. Les Forgerons sont aussi doués
pour cela, quand il s’agit d’enchanter des armes ou des armures.
Les adeptes des autres disciplines magiques peuvent aussi enchan-
ter des objets, mais leurs aptitudes sont relativement limitées. Après
les Élémentalistes, les Sorciers sont les adeptes les plus enclins à l’en-
chantement et ils créent souvent des objets magiques dans le simple
but d’améliorer leur connaissance des forces magiques.
Les Nécromanciens enchantent rarement quoi que ce soit et quand
ils le font, leurs objets magiques utilisent des esprits emprisonnés et la
magie du sang, deux méthodes que les autres magiciens et donneurs-
de-Noms désapprouvent fortement. Les Illusionnistes enchantent peu
d’objets en dehors de ceux qui se rapportent directement à leur disci-
pline, car un enchantement permanent est de peu d’utilité pour ces
maîtres de l’éphémère.
La création d’un objet magique se fait en trois étapes.

Créer ou obtenir un objet

L’imprégner de pouvoir magique

Effectuer un test d’enchantement

273
 Un magicien peut aussi enchanter un objet en plaçant une trame
de sort Nommé ou permanente sur son architrame. En général, les
sorts Nommés servent à créer des objets magiques mineurs que tout
le monde peut utiliser (mais on peut aussi s’en servir pour améliorer
les aptitudes des objets à filaments). Tous les adeptes des disciplines de
magiciens peuvent créer une trame de sort permanente.
Enfi n, un magicien peut enchanter un objet en plaçant un esprit
dans sa trame. Il arrive que l’esprit soit consentant, mais la plu-
part du temps, le magicien doit l’emprisonner contre son gré. Les
Nécromanciens et les Élémentalistes recourent parfois à cette techni-
que, mais les Élémentalistes préfèrent de loin enchanter leurs objets à
l’aide de minerai élémentaire.
Tisser un minerai élémentaire dans
une trame
Les minerais élémentaires sont souvent tissés ou mêlés aux objets
afin de leur transmettre leurs propriétés. Ce processus délicat permet
de combiner les éléments et de les intégrer dans l’objet qui les reçoit. Le
minerai élémentaire devient alors bien plus stable. Ce procédé permet de
combiner, au sein d’un objet, des éléments normalement incompatibles
comme l’air et le feu élémentaires ou l’air et l’eau élémentaires. (Pour
plus d’informations sur les propriétés des minerais élémentaires et leur
mode de récolte, consultez Les minerais élémentaires, plus bas).
Les Élémentalistes et les Forgerons peuvent apprendre la spécia-
lisation de talent Tissage de minerai élémentaire, afi n de tisser ces
minerais dans un objet.
L’adepte effectue un test de Tissage de minerai élémentaire pour
chaque corps élémentaire qu’il veut intégrer à son objet. Une heure est
• L’ENCHANTEMENT •
nécessaire pour tisser chaque corps. Si l’enchanteur rate son test, il a
perdu une heure pour rien, mais le corps élémentaire et l’objet ne sont
pas endommagés par cet échec. En revanche, s’il obtient un résultat
Pathétique, l’objet est détruit et les corps élémentaires utilisés sont
perdus : il doit tout recommencer depuis le début.
La Difficulté d’un test de Tissage de minerai élémentaire est basée
sur l’élément utilisé et la matière de l’objet, comme indiqué dans la
Table de tissage de minerai élémentaire. Certains minerais élémen-
taires sont moins compatibles avec certains matériaux que d’autres, il
est donc plus difficile de les mélanger. Par exemple, le feu élémentaire
brûle et consume tout ce qu’il touche, il est donc très difficile de le tisser
dans la plupart des matériaux.
D’autres éléments sont absolument incompatibles avec certains
matériaux, et il est donc impossible de les tisser ensemble. Toute
tentative de ce type se solde automatiquement par un échec. Ces com-
binaisons sont indiquées par un « NA » dans la table.
Si le personnage essaie de tisser plus d’un minerai élémentaire
dans un objet, la Difficulté de tissage augmente de +1 par minerai. Si les
effets de deux éléments combinés s’annulent l’un l’autre, la Difficulté
augmente de +2 pour chaque élément opposé.
L’enchanteur peut diminuer la Difficulté de Tissage de minerai
élémentaire en utilisant une compétence d’Art pour créer ou modi-
fier l’objet enchanté. Dans ce cas, il effectue un test d’Art et réduit la
Difficulté de Tissage de -1 par degré de résultat au-dessus de Moyen.
La quantité de minerai élémentaire nécessaire à la fabrication
d’un objet magique varie grandement. Un seul corps élémentaire
suffit pour fabriquer un objet relativement simple, comme un allu-
me-feu, alors qu’il en faut des centaines, voire des milliers, pour
construire un navire du ciel. Un bon conseil : estimez le nombre
de corps élémentaires nécessaires en fonction du prix de l’objet. En
moyenne, l’enchanteur doit utiliser un corps élémentaire par tranche
de 100 pièces d’argent.
Ardalon Clairciel, Élémentaliste, essaie de tisser une
cape de tiédeur pour un client qui souhaite voyager dans les
montagnes. La cape coûte 300 pièces d’argent, Ardalon doit
donc y tisser trois corps élémentaires : un corps de feu et
deux d’air. Il s’est servi d’une compétence d’Art pour broder
des symboles magiques et des runes sur les bords du man-
teau. Il effectue donc un test d’Art pour réduire la Difficulté
du test de Tissage de minerai élémentaire. Il obtient un degré
de résultat Bon, ce qui réduit la Difficulté de tous ses tests de
Tissage de minerai élémentaire de -1. Il travaille pendant une
heure et réussit son test de Tissage de minerai élémentaire
274
TABLE DE DIFFICULTÉ DE TISSAGE DE MINERAI
ÉLÉMENTAIRE
Tissu/
Élément cuir Eau Bois Pierre Métal
Air 6 8 9 11 13
Terre 6 NA 8 6 7
Feu 9 NA 10 13 15
Eau 8 6 9 11 NA
Bois 6 NA 6 NA NA
(8 ; la Difficulté de base pour tisser un minerai de feu élé-
mentaire dans du tissu avec le modificateur de -1). Au cours
de la deuxième heure, Ardalon réussit son test de Tissage de
minerai élémentaire (6 ; la Difficulté de base pour combiner
de l’air élémentaire au tissu, +1 pour l’essence élémentaire
supplémentaire et -1 pour le résultat au test d’Art). Il effec-
tue un troisième test de Tissage de minerai élémentaire une
heure plus tard pour tisser le dernier corps à la cape et ter-
miner ainsi son oeuvre.
Nommer
Comme décrit dans le chapitre intitulé Fonctionnements de la
magie, p.252, le fait de Nommer un objet lui donne une architrame
à laquelle les gens peuvent lier la leur. L’architrame d’un Donneur-
de-nom peut aussi être liée à un objet ou un endroit qu’il a lui-même
Nommés, de sorte que celui-ci devienne l’un de ses objets de trame. De
plus, le fait de donner un Nom peut modifier la nature des choses de
manière inattendue. C’est pourquoi on ne doit jamais Nommer quoi
que ce soit à la légère.
Un objet magique ne peut pas avoir d’architrame s’il n’a pas été
Nommé. Tous les objets à fi lament possèdent un Nom, ce qui permet
à leur propriétaire d’en tirer de l’énergie magique en reliant son archi-
trame à la leur. De même, tous les objets légendaires sont Nommés
(ou Renommés) lors de leur création, afi n de leur donner une trame
unique.
Le fait de Nommer représente la méthode d’enchantement la plus
simple et la plus souple, mais pour cela, le personnage et l’objet doivent
interagirent avec la magie. N’importe quel adepte peut utiliser cette
méthode d’enchantement pour créer un objet légendaire.
Renommer un objet
Il arrive que, pour créer un objet magique (un objet légendaire
notamment), il faille le Renommer. Cependant, ce processus change
irrévocablement son architrame.
Les fi laments attachés à l’ancienne trame de l’objet se dissolvent,
car celle-ci n’existe plus. Les pouvoirs et les connaissances clefs de
l’objet changent de même. Généralement, la nouvelle architrame offre
peu de pouvoirs au début, mais ces derniers se renforcent au fur et à
mesure que l’objet sert à accomplir des actes héroïques.
Il faut disposer d’une grande quantité de pouvoir pour Renommer
un objet, et les maîtres de jeu doivent donc envisager toutes les consé-
quences d’un tel acte.
Créer une trame de sort permanente
Un magicien peut aussi enchanter un objet en lui apposant un sort
Nommé, comme Tapis volant, Bouclier de foudre ou Rappel de l’arme.
Cette méthode d’enchantement est simple et rapide et exige seulement
que le magicien connaisse la spécialisation de talent Sort nommé. Il
suit alors la procédure appropriée pour créer une trame de sort per-
manente et dépense les points de légende requis pour lier le sort à
son objet (voir Les sorts Nommés dans le chapitre La magie des
sorts p.291).
Cela étant, d’autres magiciens peuvent altérer les résultats de cette
technique. Si quelqu’un découvre les connaissances clefs du sort lancé
sur l’objet, il peut détruire ses pouvoirs magiques à l’aide d’un sort
Dissipation de la magie ou de la spécialisation de talent Détissage de
filament.
L’emprisonnement d’esprit n’est pas coopératif, le magicien doit donc l’empêcher de fuir pendant
tout ce temps, via un talent comme Immobilisation d’élémentaire,
Un magicien peut également enchanter un objet en enfermant un
Immobilisation d’esprits ou Cercle d’invocation, ou par un sort comme
esprit dans sa trame. Les Élémentalistes et les Nécromanciens peuvent
Immobilisation d’une entité.
s’adonner à cette technique, appelée l’emprisonnement d’esprit,
À la fin du rituel, le magicien effectue un test d‘Emprisonnement
grâce à la spécialisation de talent du même nom.
d’esprit contre la Défense magique de l’esprit. Appliquez les modifi-
En général, quand un magicien veut fabriquer un objet magique
cateurs d’enchantement gagnés lors de la préparation de l’objet. Si le
mineur ou préparer un puissant objet en vue d’un enchantement, il
personnage réussit son test, l’esprit est emprisonné à l’objet : s’il possé-
convoque un esprit mineur ou un esprit servant. Un esprit plus puis-
dait une manifestation physique, elle disparaît et sa forme astrale reste
sant peut aussi être emprisonné afin d’accorder de plus grands pouvoirs
piégée (ainsi que sa conscience) dans la trame de l’objet.
à l’objet. Quand le magicien emprisonne un esprit élémentaire ou un
Le magicien qui a piégé l’esprit peut communiquer avec lui en tou-
esprit allié à un objet, il peut accéder en permanence aux pouvoirs de
chant l’objet et en utilisant un talent comme Langue des esprits ou
cet esprit sans révéler sa présence.
Langues élémentaires. Il peut aussi utiliser les pouvoirs de l’esprit par
Pour emprisonner un esprit servant, élémentaire ou allié à un
simple contact avec l’objet. Ainsi, un magicien qui a piégé un élémen-
objet, le magicien doit tout d’abord se procurer ou fabriquer cet objet,
taire de feu dans une épée peut utiliser le pouvoir Lance en empoignant
qui doit être fait d’orichalque ou de tout autre matériau magique.
l’épée. Il utilise alors les niveaux de l’esprit pour tous les tests impli-
Seuls ces matériaux permettent de retenir un esprit. L’objet peut être
quant ce pouvoir.
de n’importe quelle nature, mais un objet de bonne facture a plus de
Le magicien subit les dommages d’effort ou autre qui découlent du
chances d’empêcher l’esprit de s’enfuir. Une fois que le magicien est en
pouvoir de l’esprit. Un personnage autre que le magicien qui touche
possession de l’objet et qu’il a convoqué l’esprit, il doit accomplir un
l’objet peut essayer d’entrer en contact avec l’esprit qu’il contient s’il
rituel pour l’emprisonner. Ceci lui prend une demi-heure. Si l’esprit
dispose de l’aptitude appropriée. En revanche, pour utiliser ses pou-
voirs, il doit vaincre l’esprit lors d’un duel de Détermination.
Les esprits n’aiment pas être piégés et font tout ce qui est en leur
pouvoir pour s’échapper. Si un esprit remporte un duel de Détermination
contre un maître potentiel, il peut essayer de fuir l’objet à l’aide d’un
test d’Incantation contre une Difficulté égale au niveau d’Invoca-
tion du magicien qui l’a emprisonné. Lors de ce test, il subit un
malus égal au modificateur d’enchantement (voir plus bas).
Si l’esprit réussit le test, il est libre. De même, si l’objet qui

• L’ENCHANTEMENT •
contient l’esprit est détruit ou abîmé au-delà de tout
espoir de réparation, l’esprit est libéré.
Consultez le chapitre Les esprits dans le
Recueil du maître de jeu pour obtenir de
plus amples informations sur les esprits et leur
invocation.

Le test
d’Enchantement
Le test d’enchantement est la der-
nière étape du processus d’enchantement.
Ce test permet de fi naliser l’objet et de
le rendre utilisable en fixant la magie.
Même si le magicien a réussi toutes les
étapes précédentes, l’objet n’est pas
enchanté en cas d’échec sur ce test.
Enchanter requiert une spécialisation
de talent ou une aptitude de demi-magie
disponible pour les adeptes de certaines
disciplines une fois qu’ils ont atteint un
certain cercle. Les conditions requises
pour créer un objet spécifique figurent
tout au long de ce chapitre.
Nombre d’enchantements sont aussi
complexes qu’exigeants. La difficulté du
test d’enchantement dépend du type d’ob-
jet enchanté. En termes de jeu, cela peut se
traduire par une Difficulté d’enchantement
de 20 ou plus. Lors du processus d’enchan-
tement, les personnages peuvent prendre
diverses mesures pour réduire la Difficulté
des tests d’Enchantement.

Les modificateurs
d’enchantement
Tous les modificateurs d’enchantement sont cumu-
latifs, mais ils ne peuvent faire descendre la Difficulté
d’un test d’enchantement au-dessous de la moitié de sa
valeur initiale.

275
 TABLE DE MODIFICATEURS DE DIFFICULTÉ
Technique employée
Incorporation d’une
essence élémentaire
D’ENCHANTEMENT
Modificateur
d’enchantement
-1 par corps
Cristal vivant -1
-2 par tranche d’orichalque d’une
Incorporation d’orichalque
valeur de 1 000 pièces d’argent
Matériau récolté pour
-1
l’objet
Usage d’une compétence - 1 par degré de résultat au test
d’Art d’Art
Fabrication d’armure/de
- 1 par degré de résultat
lame
- 1 (ou plus, au choix du maître
Élément symbolique
de jeu)
Esprit emprisonné -1
Temps supplémentaire 1 par semaine
La composition de l’objet. Le type de matériau utilisé lors de
la création de l’objet peut le rendre plus réceptif aux enchantements.
Réduisez la Difficulté d’enchantement de -1 par corps élémentaire pré-
sent dans l’objet. De même, réduisez la Difficulté d’enchantement de
-1 si l’objet est composé de cristal vivant. S’il contient de l’orichalque,
réduisez la Difficulté d’enchantement de -1 par quantité d’orichalque
• L’ENCHANTEMENT •
d’une valeur de 1 000 pièces d’argent.
Les objets faits main. Le magicien peut également réduire
la Diffi culté d’enchantement en fabriquant l’objet lui-même. S’il a
ramassé ou fabriqué lui-même les composantes matérielles de l’objet,
diminuez la Difficulté de -1. S’il a utilisé un talent d’Art sur l’objet, il
peut faire un test d’Art contre une Difficulté de 9 ou contre la moitié
de la Diffi culté d’enchantement de l’objet (prenez la valeur la plus
élevée). Réduisez la Difficulté d’enchantement de -1 pour chaque
degré de réussite supérieur à Moyen. Un Forgeron qui enchante une
armure ou une arme de sa fabrication applique un modificateur de
-1 à la Difficulté d’enchantement pour chaque degré de résultat supé-
rieur à Moyen obtenu lors de son test de Fabrication d’armes ou de
Fabrication d’armures. Ces modificateurs de construction/prépara-
tion sont cumulatifs. Par exemple, un Forgeron qui utilise Fabrication
d’armes pour forger une épée et se sert ensuite de son talent d’Ins-
criptions runiques pour l’enchanter bénéficie d’un modificateur de -2
à la Difficulté d’enchantement.
Les éléments symboliques. Le personnage peut aussi réduire
la Diffi culté d’enchantement d’un objet magique en y incorporant
des éléments symboliques, que cela soit un Haut-fait ou une compo-
sante matérielle particulière. Ainsi, le personnage qui crée une arme
magique peut décorer sa garde avec les griffes ou les dents d’une dan-
gereuse créature, ou la forger au sommet d’une montagne lors d’une
violente tempête. En général, l’élément symbolique doit se traduire
par un matériau rare et précieux ou par une quête ardue. Chaque
élément de ce type réduit la Difficulté d’enchantement de -1 mais, si
le personnage a intégré un élément particulièrement extraordinaire
(en tuant un puissant monstre ou à l’issue d’une quête particulière-
ment difficile par exemple), le maître de jeu peut encore réduire ce
nombre.
L’esprit emprisonné. Si le personnage emprisonne un esprit
dans la trame de son objet, il dispose des mêmes avantages que s’il y
incorpore un corps élémentaire. Il réduit donc la Difficulté d’enchan-
tement de -1.
Le temps de préparation supplémentaire. Un personnage
peut diminuer la Difficulté d’enchantement s’il passe plus de temps à
le préparer et s’il accomplit quelques rituels mineurs pour renforcer
sa magie. Chaque semaine de préparation supplémentaire réduit la
Difficulté de -1.
276
C réer un objet
magique
Dans le monde de Earthdawn, les objets magiques se divisent en
deux catégories : les objets ordinaires et les objets à filament. N’importe
qui peut se servir d’un objet magique ordinaire, tant qu’il sait comment
il fonctionne. Ces objets, disponibles dans tout Barsaive, regroupent
les objets de la vie quotidienne comme les marmites magiques, les
allume-feux, les quartz lumineux ou les capes de tiédeur, ainsi que les
objets plus rares comme les armures de cristal, les canons à feu et les
navires du ciel.
Les objets à fi lament sont bien plus rares quoique l’on puisse en
trouver certaines versions mineures sur les marchés des plus grandes
villes de Barsaive. Chaque objet à filament possède un Nom et donc une
architrame. C’est elle qui permet aux adeptes de tisser un fi lament à
l’objet et de puiser dans ses ressources magiques. Les objets à filament
possèdent un potentiel de pouvoir bien plus important que les objets
magiques ordinaires, mais pour les utiliser, le personnage doit pouvoir
leur tisser un filament.
Le temps nécessaire pour un créer un objet varie grandement. À
moins que cela ne soit décrit autrement dans cette section, le maître
de jeu doit déterminer le temps nécessaire à la création d’un objet en
s’appuyant sur son type et ce qu’il estime être le plus juste dans le cadre
de sa campagne. Cependant, la plupart des tâches impliquées sont rela-
tivement courtes, puisqu’elles ne requièrent que l’utilisation d’un talent.
De la même manière, à moins qu’il n’en soit précisé autrement, le coût
d’un objet magique dépend des matériaux utilisés et du temps qui lui
a été consacré. Le maître de jeu peut s’aider des exemples de prix des
matériaux et des objets donnés dans le chapitre Biens et services
p.432, pour en déterminer le coût.
Les objets ordinaires
Bien que quelques objets magiques entrent dans la légende, la
majorité d’entre eux remplit des fonctions banales dans la vie quoti-
dienne des habitants de Barsaive. Les capes de tiédeur, les allume-feux
et les bottes étanches ne sont que quelques exemples parmi les objets
magiques que les forgerons, les tisserands et autres artisans imprè-
gnent de magie pour les rendre plus beaux ou plus utiles. Ces objets
mineurs n’offrent qu’un confort matériel aux aventuriers, mais ce sont
eux qui occupent l’essentiel des boutiques des enchanteurs.
Pour donner des propriétés magiques à ces objets, un artisan
demande à un Élémentaliste ou à un Forgeron de tisser un minerai
élémentaire dans la trame de l’objet pendant qu’il le fabrique. Chaque
corps élémentaire accorde une propriété unique à l’objet. Consultez la
section sur Les minerais élémentaires, ci-dessous, pour savoir à
quoi ressemblent ces minerais et comment les tisser dans un objet.
Parfois, un magicien crée un objet magique mineur en plaçant un
sort Nommé permanent. On regroupe habituellement les objets magiques
ordinaires de ce type sous le terme de talismans mineurs. La plupart
appartiennent à des adeptes aventuriers ou à de riches personnes.
Les Nécromanciens et les Élémentalistes peuvent créer un objet
magique mineur en emprisonnant un esprit dans la trame d’un objet.
Tous les tests d’Enchantement d’objets ordinaires ont une Difficulté de 13
et sont sujets à tous les modificateurs d’enchantement. En général, le prix
des matériaux nécessaires à la réalisation de l’objet, corps élémentaires
inclus, est égal à un quart ou à la moitié du prix de l’objet terminé.
Les charmes de sang
Aucun charme de sang ne nécessite de recourir à la magie du sang
lors de sa conception. Ces charmes sont des objets magiques mineurs qui
exigent une petite quantité de sang de la part de leur propriétaire (donc
de sa force vitale), afin de s’y lier et d’activer leurs pouvoirs. Certains char-
mes, comme celui de Trompe-la-mort ou d’Attaque de la dernière chance,
permettent à leur propriétaire de disposer temporairement d’une aptitude
supplémentaire. D’autres, comme le charme d’Oeil de précision ou d’Oeil
de sensibilité astrale sont quasiment des améliorations permanentes du
corps de leur propriétaire et lui donnent un avantage constant. Le rituel
de magie du sang qui permet de lier le charme à son propriétaire ne prend
qu’un instant et n’exige pas de test. Le personnage doit juste dépenser le
nombre de points de dommages permanents adéquat.
Au Quatrième cercle, les Nécromanciens apprennent à fabriquer
des charmes de sang par demi-magie. Tous les autres magiciens doivent
quant à eux recourir à la compétence Alchimie. Pour créer le charme, le
magicien plonge un cristal vivant dans une solution alchimique pendant
une semaine. Les matériaux nécessaires à la fabrication de cette solution
coûtent environ la moitié du prix du charme terminé. La solution modifie
la matrice vivante du cristal, de manière à ce qu’il reçoive la force vitale de
son propriétaire et qu’il puisse lui transmettre la sienne en retour.
Pour créer un charme de sang, le personnage doit réussir un
test d’Alchimie ou de demi-magie basée sur la Perception contre
une Difficulté déterminée par les avantages que confèrent le charme,
comme indiqué dans la Table des charmes de sang du chapitre Biens
et services p.445. Les modificateurs d’enchantement habituels sont
appliqués au test (mais comme le charme est forcément fait de cristal
vivant, la Difficulté donnée tient déjà compte de ce paramètre). Si le
personnage réussit son test, il crée un charme de sang.
En revanche, s’il échoue, il a perdu son temps et doit tout repren-
dre depuis le début. Un résultat Pathétique signifie que quelque chose
a mal tourné : au lieu de fabriquer un charme de sang, le personnage
crée un objet dangereux ou maudit. Le maître de jeu de détermine les
conséquences exactes de ce processus imprévisible. Un alchimiste peut
produire plusieurs charmes de sang à la fois, mais la Difficulté du test
augmente de +5 pour chaque charme supplémentaire.
Le maître de jeu peut autoriser ses personnages à créer des charmes
de sang dotés d’effets uniques. Pour plus d’informations et de conseils
sur la création de nouveaux charmes de sang, consultez le chapitre La
magie du sang du Recueil du maître de jeu.
Les armures vivantes
Les armures vivantes sont fabriquées à partir de tresselierre ou
de cristal vivant, mais seuls les Forgerons possèdent le talent néces-
saire pour transformer un matériau vivant en armure. Le lien étroit qui
existe entre les obsidiens, la terre élémentaire et toute chose vivante
donne un énorme avantage aux Forgerons de cette race quand il s’agit
de créer une armure vivante. C’est pourquoi ils obtiennent un bonus
de +2 aux tests d’Enchantement effectués dans le but de créer ou de
réparer une armure vivante.
Pour fabriquer une armure vivante, le Forgeron utilise une aptitude
de demi-magie basée sur la Perception apprise au Cinquième cercle.
La Difficulté d’enchantement de chaque type d’armure vivante figure
dans la Table des armures et des boucliers, dans le chapitre Biens et
services p.440.
Les armures et les boucliers de tresselierre sont fabriqués
à partir de plantes cultivées amenées, par magie, à pousser en adop-
tant une forme bien précise. L’enchanteur recourt à une autre forme
de magie pour ajuster l’armure aux mesures de son futur propriétaire.
Les pousses mettent 3 mois pour arriver à maturité, mais de nombreux
marchands vendent des plantes matures pour une pièce d’argent les
500 grammes. Une fois que le personnage dispose de la quantité de
plantes nécessaire, il ne lui faut qu’une journée de travail et un test
d’enchantement pour produire une armure. Un bouclier peut être réa-
lisé en moitié moins de temps, soit 3 jours.
Les galets de sang sont des cristaux vivants enchantés.
L’enchanteur façonne de petits galets de cristal vivant qu’il plonge dans
une solution alchimique pendant une semaine, après quoi, il effectue
un test d’enchantement. Seul un Forgeron peut placer ou retirer une
armure de galets de sang et cela lui demande huit heures de travail. Les
Forgerons n’ont pas besoin de faire de test pour installer l’armure de
galets de sang et certains possèdent même des compétences d’Art qui
leur permettent de disposer des galets colorés selon divers motifs. Ces
armures de galets de sang coûtent deux à trois fois plus cher que les
armures de galets ordinaires. Appliquer l’armure de manière à bénéficier
de ses avantages exige son propriétaire à subir 4 points de dommages
permanents. Ces dommages ne peuvent être soignés tant que l’armure
• L’ENCHANTEMENT •
est portée. Les matériaux nécessaires à la création d’une armure de
galets de sang coûtent 150 pièces d’argent, la moitié du prix de l’objet.
Pour créer une armure de cristal vivant, l’enchanteur doit
donner une forme rudimentaire au cristal avant de l’immerger dans
une solution alchimique et de le travailler pendant sa croissance afin
qu’il adopte la forme désirée. La réussite d’un test d’enchantement
permet de terminer l’armure. Ce processus nécessite un mois de tra-
vail. (Les autres armures faites de cristal, comme les jaserans de cristal
et les armures de plaques en cristal, ne sont pas considérées comme
des armures vivantes.) Les Forgerons utilisent la demi-magie pour
fabriquer ces armures à l’aide des méthodes standard décrites dans
les compétences Fabrication d’arme ou d’armure.
Seul un Forgeron peut installer ou retirer une armure de cristal vivant
et cela lui prend trois jours de travail. Le propriétaire de l’armure subit
5 points de dommages permanents qui ne peuvent pas être guéris tant
que l’armure n’est pas retirée. Ces dommages représentent la quantité
de magie du sang nécessaire pour adjoindre l’armure à son propriétaire
et alimenter sa croissance ainsi que ses propriétés régénératrices. Les
matériaux nécessaires à la création d’une armure de cristal vivant coû-
tent 550 pièces d’argent, la moitié du prix de l’objet.
Le prix des autres types d’armures ou de boucliers vivants est
généralement le même : la moitié du prix de l’objet une fois achevé.
Les objets à matrice de sorts
Les objets à matrices offrent des matrices de sorts supplé-
mentaires aux magiciens et leur permettent ainsi de stocker
des trames de sorts. Comme les talents, les objets à matrice
peuvent renfermer des matrices de sorts, renforcées, amélio-
rées ou partagées. Tous les objets à matrice sont construits à
partir de matériaux dans lesquels on a tissé un ou plusieurs
minerais élémentaires, de l’orichalque ou les deux (voir Tisser
un minerai élémentaire dans une trame, p.274).
Le test d’enchantement nécessaire pour créer un objet à
matrice requiert l’utilisation d’une spécialisation de talent comme
Création d’objet à matrice de sorts, renforcée, améliorée, ou parta-
gée (voir le chapitre Les spécialisations de talent p.219). Pour
enchanter un objet à matrice, le magicien doit réussir un test d’en-
chantement contre la Difficulté d’enchantement de l’objet à matrice
(voir Objet à filament dans le chapitre Trésors magiques, p.173 du
Recueil du maître de jeu). Les modificateurs habituels sont appli-
qués normalement. Le processus d’enchantement nécessite au moins
une semaine de travail ininterrompu.
277
 On trouve rarement des objets à matrice sur le marché, car, comme
les magiciens les fabriquent pour répondre à leurs propres besoins, ces
derniers deviennent souvent des objets de trame pour leur créateur.
Les objets à filament
Les objets à filament sont des objets magiques qui possèdent une
architrame. En tissant des fi laments à l’architrame d’un objet, le per-
sonnage peut y relier sa propre architrame de manière à utiliser sa
maîtrise des forces de la magie pour améliorer les pouvoirs de l’objet.
Les trames des objets à fi laments sont simples et ne possèdent habi-
tuellement qu’une seule connaissance clef, à savoir leur Nom.
Pour effectuer un test d’enchantement en vue de créer un objet à
fi laments, le personnage doit disposer de la spécialisation de talent
Création d’objet à filaments (voir le chapitre Les spécialisations de
talent p.219). Le rituel magique nécessaire à la création d’un objet à
fi lament demande un mois de travail. Pendant cette période, l’adepte
ne peut accomplir que des tâches ordinaires, comme manger, boire,
dormir, lire ou faire un Rituel de karma, et il doit rester en bonne
santé (il ne doit pas subir de dommages ni de blessure grave). À la fin
du rituel, le personnage effectue un unique test d’enchantement dont
la Difficulté est égale à la Défense magique de l’objet à fi lament + (le
nombre maximum de fi laments que l’on peut y attacher × le nombre
de filaments que l’objet peut accepter). Ces nombres peuvent être
déterminés en prenant comme base un objet à filament standard. Les
modificateurs d’enchantement habituels d’appliquent normalement.
Si le test d’enchantement réussit, l’objet est créé et peut être utilisé.
En cas d’échec, l’objet n’acquiert pas la moindre propriété magique,
mais le personnage peut réutiliser le matériau pour faire une nouvelle
• L’ENCHANTEMENT •
tentative. En revanche, si l’enchanteur obtient un résultat Pathétique,
le maître de jeu peut décider que tous ses composants sont détruits
ou que l’enchantement a produit un objet maudit ou un effet magique
inattendu.
Le prix des matériaux nécessaires à la création des objets à fi la-
ments est égal au quart ou à la moitié du prix de l’objet terminé. Ce
prix comprend tous les matériaux nécessaires, y compris les minerais
élémentaires et l’orichalque.
Les objets légendaires
Les objets légendaires sont les trésors les plus rares et les plus
précieux du monde de Earthdawn. Contrairement aux autres objets
magiques, on ne peut pas les fabriquer : l’objet prend une dimension
légendaire quand un héros ou un personnage s’en sert pour accomplir
un exploit digne de légende. Ce haut-fait transforme alors l’objet en un
trésor magique et modifie l’architrame de l’objet qui puise alors dans le
pouvoir de sa propre légende afin de devenir de plus en plus puissant.
N’importe quel objet peut entrer dans la légende, même un objet
magique ordinaire ou dépourvu de la moindre magie. Mais la plupart
des objets légendaires commencent leur carrière comme objet à fi la-
ment, la catégorie d’objets qui possède le plus grand potentiel magique.
N’importe quel personnage peut créer un objet légendaire en accom-
plissant un haut-fait de pouvoir. Ce haut-fait représente l’exploit
héroïque qui donne une étincelle magique à l’objet, transforme son
architrame et l’adapte à la légende de son propriétaire.
C’est au maître de jeu de décider quel acte constitue un haut-fait
de pouvoir, mais un tel exploit doit toujours être de dimension épique.
Le personnage doit accomplir seul une grande partie de son exploit et
le futur objet légendaire doit toujours être celui qui contribue le plus à
la réussite du haut-fait. Par exemple, un personnage qui doit tuer une
féroce créature réputée invincible dans le but d’améliorer une masse à
pointes ne peut pas le faire avec ses sorts ou avec d’autres armes.
Le maître de jeu peut contrôler le nombre d’objets légendaires qui
apparaissent dans ses parties en ajustant la difficulté des hauts-faits.
Pour vous donner une idée, moins d’un adepte sur cinquante parvient
à créer un objet légendaire et bien moins en ont déjà créé deux au cours
de leur existence. Le maître de jeu peut même décider qu’il est encore
plus difficile de transformer un objet ordinaire ou dépourvu de magie
en objet légendaire.
Le personnage doit Renommer l’objet pendant, ou juste après, qu’il
accomplit son haut-fait de pouvoir. Ce nouveau Nom doit symboliser
la modification de la nature de l’objet. Le Nom et le haut-fait auquel
278
l’objet est lié définissent les bases de sa nouvelle architrame. Les per-
sonnages dont le Statut légendaire est au moins de niveau 1 (voir Satut
légendaire dans le chapitre Bâtir votre légende, p.430) peuvent
Renommer leurs objets d’eux-mêmes.
Si Me’gana utilise son épée favorite pour tuer une
Horreur particulièrement vicieuse lors d’une bataille épique,
elle peut choisir de Renommer son arme l’Épée tueuse d’Hor-
reur de Me’gana.
La mort des personnages, souvent héroïque, leur donne la possibi-
lité d’utiliser l’option de magie du sacrifice appelée héritage du sang et
d’obtenir automatiquement un Statut légendaire de niveau 1 (voir La
magie du sang dans le chapitre Fonctionnements de la magie
p.262).
Renommer un objet légendaire modifie son architrame. Un person-
nage perd donc tous ses filaments attachés et doit en tisser un nouveau
de rang 1. Cela ne demande généralement pas le moindre effort de
la part de l’adepte car la connaissance de trame de rang 1 de l’objet
Renommé est habituellement son Nom. Le maître de jeu détermine
les nouvelles aptitudes, les nouveaux rangs de filament et les nouvelles
connaissances clefs de l’objet.
En général, le haut-fait de pouvoir équivaut à la connaissance clef
de l’objet, c’est pourquoi le maître de jeu peut exiger que le personnage
accomplisse de nouveaux haut-faits pour augmenter le rang de filament
de l’objet au-delà du rang 1 ou 2. Au lieu de décider que l’objet possède
cinq rangs de fi lament, ce qui le limite, laissez vos personnages créer
des objets légendaires très puissants à condition qu’ils parviennent à
accomplir de multiples exploits. Pour plus d’informations et d’exemples
sur les objets légendaires, consultez le chapitre Les trésors magi-
ques du Recueil du maître de jeu.
L
es minerais
élémentaires
Les minerais élémentaires correspondent à l’essence magique des
cinq plans élémentaires (l’air, la terre, le feu, l’eau et le bois) une fois
concentrée sous forme physique dans le plan matériel. Ces substances
très concentrées en magie sont à la base de nombreux arts magi-
ques de Earthdawn. Les magiciens utilisent souvent une forme de
terre élémentaire spéciale appelée l’orichalque lors de leurs travaux
magiques.
Chaque unité de minerai élémentaire est appelée un corps élémen-
taire. La taille exacte de ce corps varie en fonction de la pureté et de la
puissance de l’échantillon. Les corps élémentaires les plus purs sont de
petite taille, mais offrent d’immenses pouvoirs magiques.
Les minerais élémentaires apparaissent là où les barrières entre
le monde physique et les plans élémentaires s’amenuisent. En ces
endroits, de petites quantités d’essence magique élémentaire se ras-
semblent sous forme physique et l’on peut alors les récolter en utilisant
des techniques particulières.
On trouve l’air élémentaire dans le ciel et en altitude, dans des
endroits battus par les vents, comme les sommets des plus hautes
montagnes. Il apparaît sous forme de tourbillon d’air scintillant, pur
et froid. La terre élémentaire se cache dans les profondeurs du sol ou
parfois à fl anc de montagnes, là où l’activité géologique naturelle la
met à nu. Elle ressemble généralement à de petites gemmes colorées
semi-transparentes. On trouve le feu élémentaire dans les fournai-
ses et les brasiers, dans la mer des Enfers ou au cœur des volcans
par exemple. Il arrive parfois que ce minerai se forme aussi lors
d’un gigantesque incendie de forêt ou d’autres confl agrations de ce
type. Le feu élémentaire apparaît comme une flamme ou un point de
lumière aveuglante blanc-rouge. L’eau élémentaire se trouve au fond
des océans, à la surface des mers déchaînées (quand elle remonte des
profondeurs), dans le lit des rivières d’eau vive (ou dans leurs rapides)
et dans les chutes d’eau. Elle ressemble à de l’eau pure et froide qui
scintille encore plus vivement que l’eau ordinaire. Le bois élémentaire
se trouve au cœur des plus profondes forêts vierges. Il s’agit du plus
rare des éléments depuis que la dévastation causée par les Horreurs
a corrompu de nombreux lieux, comme la forêt Empoisonnée. En

revanche, le bois de Sang reste une excellente source de bois élémen-
taire, malgré la corruption de ses habitants.
Les minerais élémentaires se combinent de diverses façons, en
fonction de leur nature. Chaque élément est neutralisé par un autre,
comme le conte la Litanie des éléments, une ancienne tradition orale
des érudits de Barsaive.
Le Bois détruit la Terre en la recouvrant,
Le Feu détruit le Bois en le brûlant,
L’Eau détruit le Feu en l’éteignant,
L’Air détruit l’Eau en l’asséchant,
La Terre détruit l’Air en l’étouffant.
À chaque fois qu’une portion de minerai élémentaire est mélangée
avec une quantité égale de son élément opposé, le premier élément est
détruit. Certains mélanges, comme le feu et l’air élémentaire, provo-
quent des explosions spectaculaires. C’est pourquoi les gens prennent
toujours soin de conserver les minerais à l’abri les uns des autres.
Tous les minerais élémentaires, à l’exception du bois, doivent
être stockés dans des coffrets en orichalque (voir le chapitre Biens
et services p.449). L’eau élémentaire peut être conservée dans un
récipient fait d’un autre matériau, mais elle fi nit par suinter hors de
son réservoir au bout de deux ou trois jours.
Les propriétés des minerais
élémentaires
Chaque minerai élémentaire possède des propriétés
magiques spécifiques. En tissant ce minerai dans un objet,
l’artisan lui transmet ses propriétés.
L’air élémentaire permet de faire voler ou flotter
de petites dagues de jet, des tapis volants et même les
lourds vaisseaux de pierre de l’armada thérane. L’air
élémentaire possède aussi des propriétés réfrigérantes
et permet de survivre dans des conditions où l’air se
fait rare. Ces propriétés se retrouvent dans des objets
tels que les pierres rafraîchissantes, les pierres de
messages (destinées à enregistrer des sons) et dans
divers liquides effervescents qui permettent à leur
utilisateur de respirer sous l’eau pendant une
courte période.
La terre élémentaire confère force et
solidité. Cet élément accorde une grande résis-
tance physique et magique aux objets et, en forge
comme en construction, il est utilisé pour ren-
forcer la pierre, les métaux et autres matériaux
liés à la terre. Les artisans s’en servent aussi
d’élément de base pour mélanger les autres mine-
• L’ENCHANTEMENT •
rais élémentaires.
Le cristal vivant est une forme de terre
élémentaire qui pousse dans les poches souter-
raines ou le long des pentes montagneuses les
plus exposées. En Barsaive, on trouve et exploite
le cristal vivant presque exclusivement dans les
pics du Crépuscule bien que l’on en trouve aussi
un peu dans les montagnes de Scytha et dans les
monts Caucavics. Le cristal vivant se décline en un
éventail de couleur et d’opacité qui va des teintes
transparentes les plus claires aux noirs les plus opaques.
Normalement, le cristal vivant pousse très lentement, et
il lui faut des années, voire des décennies pour atteindre
une taille respectable. Le processus peut cependant être
accéléré à l’aide de traitements magiques ou alchimiques. Le
cristal vivant est utilisé pour créer nombre d’objets magiques,
en particulier ceux qui font appel à la magie du sang. En géné-
ral, le cristal est utilisé pour fabriquer des charmes de sang, des
armures vivantes et certains objets à filaments des pirates du cristal
des pics du Crépuscule.
Le feu élémentaire offre chaleur, lumière et énergie. Les quartz
lumineux utilisés par les aventuriers pour explorer les kaers et les grot-
tes sont d’ailleurs fabriqués en tissant ensemble des corps élémentaires
de feu et d’eau. Les Artisans se servent aussi du feu élémentaire pour
fabriquer des objets domestiques comme des allume-feux et des mar-
mites, ou pour construire les moteurs des bateaux à aube t’skrang et
alimenter leurs canons à feu. Les adeptes mêlent souvent le feu à un
autre élément, comme l’eau, pour contrôler son pouvoir.
L’eau élémentaire est un matériau réfrigérant, rafraîchissant
et très résistant. Il est utilisé pour créer des objets souples et flexibles,
étanches, ou qui résistent à l’humidité. L’eau élémentaire est souvent
utilisée pour assouplir la terre élémentaire et la rendre plus malléable,
ou tissée à l’air élémentaire pour tirer parti des propriétés apaisantes
et rafraîchissantes de ces deux éléments.
En général, les artisans utilisent le bois élémentaire pour
fabriquer des objets de la vie quotidienne, comme des bâtons de
berger, des épouvantails et d’autres outils agricoles. Cet élément est
aussi associé à la beauté et à la connaissance. Les magiciens l’utili-
sent donc pour créer des bâtons runiques, des tablettes magiques et
des outils d’écriture. Bien que les magiciens mélangent rarement cet
élément avec un autre, certains artisans utilisent une combinaison
d’air et de bois élémentaire pour fabriquer des instruments de musi-
que d’exception.
279
 Exploiter les minerais chance…. La majorité des
dépôts de minerai élé-
TABLE DE DIFFICULTÉ DE

élémentaires
RÉCOLTE DES ÉLÉMENTS
mentaire de Barsaive ont
déjà été exploités par les Élément récolté Difficulté
Il existe deux méthodes pour se procurer des minerais élémen- mineurs et les magiciens.
taires : la récolte et l’exploitation minière. Seuls les Élémentalistes Nombre de donneurs-de- Air élémentaire 10
savent récolter les minerais élémentaires, en utilisant la demi-magie Noms parcourent donc le
pour ramasser les corps élémentaires à la main, selon une technique Bois élémentaire 8
pays pendant des années,
minutieuse. L’exploitation minière d’un élément, elle, nécessite l’uti- d a n s le v a i n e s p oi r de Eau élémentaire 10
lisation d’un équipement spécial en orichalque et demande de gros trouver la veine de minerai Feu élémentaire 12
efforts. Elle comporte en outre de grands risques. élémentaire qui les rendra Terre élémentaire 6
En raison de ces dangers, les Thérans emploient principalement riches. Les adeptes qui sou-
des esclaves dans leurs vastes exploitations minières. haitent exploiter un dépôt connu doivent d'abord négocier avec son
Les mineurs d’air élémentaires se servent de fi lets en orichalque propriétaire.
aux mailles très fi nes pour attraper les corps d’air élémentaire. Ils Les Élémentalistes peuvent déterminer si une région a des chan-
déploient ces filets depuis des navires du ciel qui croisent au cœur des ces de donner du minerai élémentaire à l’aide d’un test de demi-magie
orages ou dans les zones de grand vent. Les mineurs transfèrent les basé sur la Perception dont la Difficulté repose sur les connaissances
corps élémentaires dans des récipients en orichalque au fur et à mesure que possède l’Élémentaliste de cette région. Cette Difficulté s’éche-
que ceux-ci se prennent dans les filets. L’air élémentaire se récolte dans lonne de 6 (s'il connaît bien la zone) à 15 et plus (s'il découvre la région
les zones de tempête ou de grand vent, c’est pourquoi les Navigateurs sur une carte pour la première fois). Si le test réussit, l'Élémentaliste
du ciel de talent sont très demandés sur les bateaux miniers. Malgré sait si la région est susceptible de fournir des minerais élémentaires
toutes ces précautions, les violentes tempêtes détruisent souvent les ou non.
navires de bois des mineurs Barsaiviens. Les navires de pierre des Une fois qu'un Élémentaliste a repéré un gisement de minerai
Thérans s’en sortent généralement mieux, mais même ces vaisseaux élémentaire, il effectue un deuxième test de demi-magie basé sur la
succombent parfois à la violence des éléments ou sous les coups des Perception, contre une Difficulté indiquée par la Table de Difficulté de
créatures élémentaires qui franchissent les barrières entre le monde récolte des éléments. Le test de récolte demande une journée, pendant
physique et les mondes élémentaires. laquelle l'adepte ramasse un corps élémentaire pour chaque degré de
Les Barsaiviens ont utilisé la terre élémentaire pour renforcer résultat obtenu lors de son test. Par exemple, s'il a obtenu un degré de
les murs protecteurs des kaers et des citadelles pendant le Châtiment, résultat Moyen, il récolte un corps élémentaire, s'il a obtenu un degré
mais aujourd’hui, ils l’utilisent dans nombre d’objets courants. La terre
• L’ENCHANTEMENT •

de résultat Bon, il en récolte deux, etc.

élémentaire reste le minerai le plus facile à récolter et on peut l’extraire
grâce à diverses techniques traditionnelles. En revanche, c’est aussi
l’élément qui possède le moins de puissance magique par corps élémen-
taire, et le plus gros de la récolte se compose donc de gros corps dotés
d’un faible potentiel magique. Récolter les minerais à la main permet
généralement de trouver des corps plus petits, mais plus puissants,
qui ressemblent à des gemmes précieuses.
Pour extraire le feu élémentaire, les mineurs utilisent des
outils spéciaux en orichalque. Il faut alors les remonter et les
placer immédiatement dans un récipient en orichalque car
ils brûlent toute autre matière. L’une des méthodes d’ex-
traction consiste à survoler la mer des Enfers à bord d’un
navire du ciel et à laisser tomber des corps d’air élémen-
taire dans la mer en fusion. L’air élémentaire provoque
des explosions qui permettent à de nouvelles poches
de feu élémentaire de remonter à la surface. Cette
technique est très lucrative, mais les dangers de
la mer des Enfers et des créatures qui y résident
emportent nombre de navires et d’équipages, ce
qui limite les profits. D’autres équipes extraient le
minerai des volcans actifs, mais ils doivent affron-
ter des créatures tout aussi dangereuses et doivent
supporter la chaleur et les fumées nocives.
Les mineurs d’eau élémentaire lancent des
filets en orichalque en eau profonde pour draguer
des corps élémentaires. Ils les placent ensuite
dans des récipients en orichalque ou dans des
jarres et des bouteilles ordinaires pendant une
courte période. Comme tous les autres mineurs,
ceux qui extraient l’eau élémentaire doivent affron-
ter les dangers des eaux inconnues, de dangereuses
créatures aquatiques et des pirates avides de s’emparer
de leur précieuse marchandise.
La rareté du bois élémentaire ne permet pas aux
mineurs de l’exploiter. Il faut le récolter selon un rituel
spécial, dans les forêts et les jungles vierges habitées par de
dangereux prédateurs et de féroces tribus.

Les tests de récolte

Pour récolter du minerai élémentaire, un Élémentaliste doit
d’abord repérer un gisement. Localiser un gisement implique
des recherches minutieuses, un peu de prospection et pas mal de
280
L’orichalque
L’orichalque est une forme rare et unique de terre élémentaire
qui contient l’essence de tous les autres éléments. Il possède une riche
couleur or orangé et on peut le polir jusqu’à ce qu’il adopte la même
patine que l’or ou l’argent. C’est un métal relativement souple mais
les Forgerons l’allient souvent à des matériaux plus solides, comme le
bronze ou le fer, pour forger des armes très résistantes.
L’orichalque se forme naturellement dans des régions où les
dépôts des cinq éléments se mélangent, comme les pics volcaniques
ou la région qui entoure la mer des Enfers. Il peut aussi être fabriqué
par magie, en combinant les minerais élémentaires selon un rituel
et des formules secrètes jalousement gardées par les adeptes qui les
connaissent.
L’orichalque contient l’essence de tous les éléments et dispose
donc d’un énorme potentiel magique. Combiné à d’autres matériaux,
il permet de créer des objets bien plus puissants que ceux qui contien-
nent seulement un ou deux éléments. L’orichalque est très prisé des
adeptes de Barsaive comme composant d’enchantement car ce métal
élémentaire peut retenir les enchantements les plus puissants. Il peut
aussi être traité pour devenir très résistant à la magie. Dans ce cas, c’est
le matériau idéal pour fabriquer une armure anti-magie ou un réci-
pient destiné à conserver des éléments magiques volatils. Les pièces
en orichalque sont utilisées lors de divers sorts et enchantements,
comme pour le talent de Rituel du maître fantôme (voir le chapitre
Les talents p.205).
Extraire de l’orichalque
L’orichalque se forme naturellement dans les zones de forte activité
volcanique ou près des veines de terre élémentaire les plus profon-
des. Quand un mineur ou un prospecteur veut trouver de l’orichalque,
il cherche d’abord une formation de terre élémentaire. Les Guerres
de l’orichalque qui se déroulèrent avant le Châtiment conduisirent à
exploiter massivement ce minerai et à épuiser la plupart des dépôts
de Barsaive. En raison de la valeur de ce métal, la découverte d’un
nouveau gisement attirerait immédiatement l’attention de puissants
groupes et de nombreux individus bien décidés à s’en emparer. C’est
pourquoi les maîtres de jeu doivent prendre soin de contrôler l’appari-
tion de tout nouveau gisement.
Si le maître de jeu choisit de laisser les personnages découvrir un
nouveau - ou exploiter un ancien - gisement d’orichalque, les techni-
ques d’extraction ordinaires permettent d’extraire du minerai brut. Un
Élémentaliste doit ensuite le purifier à l’aide d’un test de demi-magie.
La Difficulté de base de ce test est de 6. Ajoutez +1 par corps d’orichal-
que. Par exemple, pour raffiner 10 corps d’orichalque (d’une valeur de
10 000 pièces d’argent), l’Élémentaliste doit réussir un test de demi-
magie (16).
Le magicien doit consacrer une semaine à ce test, sans interruption.
En cas d’échec, l’orichalque devient inutilisable pour toute opération
magique, y compris la fabrication d’objets magiques ou la conservation
des minerais élémentaires.
Créer de l’orichalque
Les adeptes disposent de deux méthodes pour combiner les mine-
rais élémentaires et créer de l’orichalque. Dans les deux cas, ils doivent
fondre de la terre élémentaire dans une forge alimentée par un feu
élémentaire qui se nourrit de bois élémentaire, attisée par des soufflets
qui crachent de l’air élémentaire. L’adepte travaille le métal en fusion à
l’aide de rituels spéciaux avant de le refroidir dans de l’eau élémentaire
pour finalement former l’orichalque.
La première méthode est un rituel de magie du sang que
les Forgeons apprennent au Quatorzième cercle (voir le chapitre
L’importance d’une bonne force des bras et d’une force
encore plus grande de l’esprit, p.98). Pour commencer, le Forgeron
doit se procurer les cinq éléments, en quantités égales. La valeur totale
de ces éléments est égale à la valeur de l’orichalque produit. Une fois
que le Forgeron a rassemblé son matériel, il effectue un test de demi-
magie basé sur la Perception et subit 1 point de dommage permanent.
La Difficulté de base du test est de 15, +1 pour corps d’orichalque
obtenu à la fi n du processus. Par exemple, si un Forgeron veut créer
pour 5 corps d’orichalque (15 grammes de métal d’une valeur de 50 000
pièces d’argent) il doit effectuer un test de demi-magie (20). S’il réussit,
il obtient la quantité d’orichalque désirée au bout d’une semaine de
travail ininterrompu. S’il échoue, le mélange n’est pas harmonieux et
les éléments sont détruits. Et en cas de résultat Pathétique, les élé-
ments produisent une explosion dont le niveau de dommages est égal
à la moitié de la Difficulté du test. Aucune armure ne protège contre
ces dommages.
La deuxième méthode est l’utilisation de la spécialisation de
talents Création d’orichalque, disponible pour les Élémentalistes et les
Forgerons (voir le chapitre Les spécialisations de talents p.219).
Cette méthode est bien plus longue que la première, mais elle est aussi
bien plus sûre.
Pour commencer, le personnage doit se procurer en quantité équi-
valente chaque élément. La valeur totale de ces éléments est égale à
la valeur de l’orichalque produit. Ensuite, l’adepte effectue un test de
Création d’orichalque (6). Ajoutez +1 par corps d’orichalque obtenu à la
fin du processus. S’il réussit, il obtient la quantité d’orichalque désirée
au bout d’un mois de travail ininterrompu. S’il échoue, les ingrédients
sont détruits sans autres effets secondaires.
Pendant cette période, l’adepte ne peut pas partir à l’aventure ni
entreprendre la moindre activité autre que manger, dormir ou lire. De
plus, il doit rester en bonne santé, donc ne pas subir de dommages ni
de blessure grave. Il peut toutefois méditer pour améliorer ses talents,
accomplir un Rituel de karma ou apprendre un sort, mais ne peut pas
s’entraîner pour passer au niveau suivant.
• L’ENCHANTEMENT •
Les divers usages de l’orichalque
L’orichalque sert à toute sorte d’enchantements, en particulier pour
la fabrication des objets magiques. En effet, les objets magiques en
orichalque sont bien plus faciles à enchanter car ce métal capture et
retient bien mieux l’énergie magique que les matériaux ordinaires. Bien
que les pièces en orichalque soient frappées de la même manière que les
autres, elles servent rarement de monnaie. Le symbole qu’elles repré-
sentent en fait des composants essentiels de divers rituels comme les
serments d’entraînement ou la dîme d’orichalque des Élémentalistes.
L’orichalque sert aussi à façonner des récipients destinés à stocker
des minerais élémentaires ou à fabriquer le ventre des canons à feu. Les
Thérans l’utilisent aussi pour confectionner des chaînes d’anti-magie
pour emprisonner les adeptes et les magiciens.
Acheter du minerai élémentaire
Bien qu’il soit très difficile de se procurer des minerais élémentai-
res, certains marchands en proposent à la vente. Les prix varient en
fonction du type de corps élémentaire, comme l’indique la Table des
prix des corps élémentaires.
Les minerais élémentaires sont considérés comme Rares ou
Très rares, pour refléter la difficulté qu’il y a à les fabriquer ou à les
extraire. On ne les trouve donc que sur les marchés principaux des
grandes villes (consultez la section Commerce dans le chapitre les
Compétences p.238 et Faire des achats dans le chapitre Biens
et services p.432).
PRIX DES CORPS ÉLÉMENTAIRES
Minerai élémentaire Prix par corps Disponibilité
Air élémentaire 50-100 Très rare
Bois élémentaire 25-50 Très rare
Eau élémentaire 5-10 Rare
Feu élémentaire 50-100 Très rare
Orichalque 500-1 000 Très rare
Terre élémentaire 5-10 Rare
281
 La magie des sorts
La voie du magicien est une voie de pouvoir et de danger. Car les sorts, comme toute
autre source de pouvoir, sont généralement des armes à double tranchant.
• Mestoph, Nécromancien elfe •
Tous les adeptes recourent à la magie pour alimenter leurs talents,
et nombre de personnages s’en servent pour trouver des armes fan-
tastiques ou des objets magiques, percer leurs secrets et s’en servir.
Certains se spécialisent dans ce que l’on appelle la magie des sorts.
On les appelle des magiciens. Ces personnages apprennent à créer des
trames de sorts et à canaliser l’énergie magique pure à travers elles,
afin d’influer sur le monde physique. Ce chapitre décrit les bases de la
magie des sorts, les diverses procédures à suivre pour lancer un sort de
n’importe quel type. Il se penche aussi sur les dangers de son utilisation
et de certaines méthodes d’incantation.
D
e l’incantation
Les personnages disposent de trois méthodes pour lancer
un sort. Toutes partagent des éléments communs mais diffèrent légè-
•
rement les unes des autres. La première méthode, l’incantation reste
la plus courante et la plus sûre. Elle nécessite des matrices de sorts et
MAGIE DES SORTS
on l’appelle donc parfois magie de matrice.
La deuxième technique, la plus dangereuse, se nomme la magie
brute. Le magicien tire directement l’énergie magique du plan astral
et la canalise à travers son propre corps. C’est une méthode que l’on
utilise en dernier recours. Par exemple, si un magicien dispose encore
de quelques matrices mais que les sorts harmonisés à ces matrices ne
lui sont d’aucune utilité et qu’il n’a pas le temps de réharmoniser une
matrice, pas même à l’aide d’une réharmonisation rapide, il prendra
peut-être le risque de recourir à la magie brute, juste pour avoir une
chance de survivre.
Quand un magicien utilise la magie brute, il peut se blesser (c’est
souvent le cas), mais il renonce aussi momentanément aux enseigne-
ments de sa discipline qui lui permettent de canaliser de l’énergie
magique pure dans ses sorts. L’énergie polluée qu’il tire du plan astral
permet donc aux Horreurs de le localiser et de le marquer.
La dernière méthode consiste à lancer un sort depuis un gri-
moire. Comme son nom l’indique, cette technique permet de lancer
un sort à partir d’un grimoire plutôt que d’une matrice de sorts. Cette
méthode est plus longue et plus complexe que les deux autres et, bien
• LA
qu’elle soit plus sûre que la magie brute, elle comporte tout de même
certains risques.
T
alents de lancement
de sorts
Pour lancer un sort, le magicien doit utiliser ses talents d’Incanta-
tion et de Tissage de filament. Ce sont eux qui permettent au magicien
de façonner la trame du sort et de le lancer.
Et pour réduire les risques liés aux Horreurs, le magicien a aussi
besoin du talent de Matrice de sort. Il offre au magicien un conduit sûr
pour transférer les énergies magiques de l’espace astral vers le monde
physique. En acquérant de l’expérience, il apprend à canaliser de plus
en plus d’énergie et utilise son talent de Détermination pour augmenter
la puissance de ses sorts.
Les informations suivantes résument les talents de lancement de
sorts de base, consultez le chapitre Les talents p.166 pour une des-
cription complète.
282
talent d’Incantation
Toutes les disciplines de magicien (Élémentaliste, Illusionniste,
Nécromancien et Sorcier) ont accès au talent d’Incantation. Il leur
permet de canaliser l’énergie magique pour créer un sort. Quand un
personnage fait un test d’Incantation, on ajoute ses rangs d’Incanta-
tion à son niveau de Perception donc, un personnage qui débute avec
une valeur de Perception élevée disposera d’un avantage certain pour
entreprendre une carrière de magicien.
Quand un magicien lance un sort, il effectue un test d’Incanta-
tion contre une Difficulté appelée Difficulté d’incantation. Souvent, il
s’agit de la Défense magique de la cible bien que, dans certains cas,
on applique une autre valeur. La Difficulté d’incantation est indiquée
dans la description de chaque sort. Si le résultat du test d’Incantation
est égal ou supérieur à la Difficulté de ce test, le magicien parvient à
lancer son sort.
Lors d’un combat, le test d’Incantation est considéré comme un
test d’attaque. Si le magicien obtient un degré de résultat Excellent,
son sort traverse l’Armure appropriée (physique ou mystique) et pro-
voque un Coup critique (voir Les Coups critiques dans le chapitre
Combat p.398).
talent de Tissage de filament
Chaque discipline de magicien possède un talent de Tissage de
filament spécifique qu’on appelle, respectivement, l’Élémentalisme, l’Il-
lusion, la Nécromancie et la Sorcellerie. Ce talent permet au magicien
de tisser un fi lament dans une trame de sort. Il peut aussi s’en servir
pour placer une trame de sort dans une matrice. Le magicien ne peut
pas lancer un sort s’il ne connaît pas le talent associé à sa discipline.
Chaque talent est donc unique et permet seulement de lancer
les sorts de sa discipline. Si un magicien achète le talent Tissage de
fi lament d’une nouvelle discipline, il pourra alors lancer les sorts de
celle-ci. Sans ce talent, le magicien ne peut pas harmoniser ses matri-
ces de sorts ou ses grimoires et ne peut pas lancer de sorts.
talent de Matrice de sort
Aux premiers jours de cet âge de magie, les magiciens lançaient
leurs sorts à l’aide de la magie brute. Ils canalisaient l’énergie de l’es-
pace astral à travers leur propre architrame et la façonnaient pour en
faire un sort. Mais au cours des années qui précédèrent le Châtiment,
les magiciens réalisèrent que les sorts lancés selon cette technique tra-
ditionnelle flamboyaient dans l’espace astral et attiraient l’attention
des Horreurs. Les sorts que les magiciens utilisaient pour se défendre
et pour protéger leurs proches provoquaient donc souvent leur perte.
De nombreux magiciens moururent avant que l’on comprît ce phéno-
mène et qu’on ne découvrît une parade.
Les magiciens devaient cacher le flamboiement des sorts lancés à
l’aide de la magie brute. Et il leur fallait aussi filtrer l’énergie magique
de plus en plus polluée s’ils voulaient que leurs sorts fonctionnent cor-
rectement. Ils comprirent qu’ils devaient placer une trame magique
entre eux et l’espace astral, afin de servir de filtre et de camouflage.
Certains magiciens découvrirent qu’ils pouvaient créer ces filtres
à l’aide de leur talent Tissage de fi lament, en modifiant la trame des
objets physiques. Ils utilisaient donc souvent des objets quotidiens,
comme des bâtons, des anneaux, des baguettes ou leurs robes. En tis-
sant une trame de sort magique dans ces objets, ils pouvaient y stocker
la « matrice » d’un ou plusieurs sorts. Le magicien utilisait ensuite cet
objet pour lancer le sort sans risquer d’attirer l’attention d’une Horreur
ou d’être blessé par les énergies astrales polluées. Ce système fonc-
tionnait bien mais si le magicien perdait son objet ou si quelqu’un le
détruisait, il ne pouvait plus lancer de sorts sans courir de risques.
Peu après la fi n du Châtiment, les magiciens découvrirent com-
ment réaliser un filtre en se servant uniquement de filaments magiques
tissés dans leur architrame. Le magicien utilisait ensuite son talent
Tissage de filament pour imiter la trame du sort qu’il souhaite stocker.
Cette technique donna naissance au talent Matrice de sort que tous
les magiciens de Barsaive et de l’Empire théran utilisent de nos jours.
Avec l’avènement de ces matrices personnelles, portatives et flexibles,
l’utilisation des « robes de magicien » et autres objets de matrices est
renforcent et définissent le sort qui acquiert alors toute sa puissance.
Un sort nécessitant des fi laments est incomplet et l’on ne peut pas le
lancer en l’état.
Pour cela, le magicien utilise son talent Tissage de fi lament. S’il
rate son test, il a seulement perdu son temps. Il ne perd pas les fi la-
ments déjà en place. En revanche, une fois que le magicien a commencé
à tisser les filaments d’un sort, il doit terminer sa tâche ou l’abandonner
complètement. Il doit lancer son sort dans le round qui suit la fi n du
tissage. Si le magicien commence à tisser un sort et s’arrête pendant un
round ou plus, ou s’il termine de tisser ses filaments mais ne parvient
pas à lancer le sort au round suivant, il perd tous les filaments de sort
déjà tissés.

A
très vite tombé en désuétude.
Une fois que le magicien a placé un sort dans sa matrice, il peut le
lancer de façon répétée, juste en canalisant l’énergie magique à travers
la matrice. Si le magicien veut lancer un autre sort à l’aide de la même
matrice, il doit tout d’abord la réajuster afi n qu’elle corresponde à ce
pprendre un sort
Quand un magi-
nouveau sort. Selon ses aptitudes, un magicien peut avoir de nombreu- TABLE DE DIFFICULTÉ
cien évolue dans sa discipline,
ses matrices de sorts, harmonisées à sa guise. D’APPRENTISSAGE
il apprend de nouveaux sorts.
Certains sorts sont pourtant trop complexes pour tenir dans une DES SORTS
Mais il souhaite souvent en
simple matrice. Quand on harmonise une matrice avec un sort com- Cercle du Difficulté
connaître plus. Dans ce cas,
plexe, elle compresse la trame du sort, comme si elle le reproduisait sort d’apprentissage
il doit étudier auprès d’un
« compressé ». Cette compression permet à la matrice de reproduire autre magicien ou dans un 1 12
la complexité du sort mais le magicien ne peut pas le lancer en l’état. grimoire. Un magicien peut
Le magicien doit donc tisser des fi laments supplémentaires dans la 2 13
apprendre un sort de n’im-
matrice (leur nombre dépend de la complexité du sort). Ces filaments porte quel cercle, même d’un 3 14
alimentent la matrice et décuple temporairement ses capacités, ce qui cercle supérieur au sien, bien 4 15
permet au magicien de lancer son sort. Une fois le sort lancé, la matrice qu’il puisse se trouver dans
revient à sa forme « compressée ». À chaque fois que le magicien lance
5 17
l’incapacité de lancer ce sort

• LA
ce sort, il devra donc tisser les filaments nécessaires pour l’alimenter. à l’aide d’une matrice.
6 18
Dans le monde de Earthdawn, il est rare qu’un magicien lance un Le magicien se sert de 7 20
sort sans l’avoir placé dans une matrice. En effet, les autres méthodes, son talent de Lecture et écri- 8 21
qui consistent à le lancer à partir d’un grimoire ou à l’aide de la magie ture de la magie quand il
brute, sont bien plus dangereuses et bien moins fiables. 9 22
souhaite apprendre un sort

MAGIE DES SORTS

Mais les matrices de sorts ont deux inconvénients. Le rang de sort trouvé dans un grimoire. Il lit 10 24
de la matrice représente le cercle de sort maximum qu’elle peut conte- alors ce sort et le recopie dans 11 25
nir. Et pour harmoniser une matrice, le magicien doit comprendre son propre grimoire, avant
toutes les subtilités de son sort. Ce niveau de compréhension est donc
12 26
de faire un test de Lecture et
toujours limité par le cercle du magicien dans la discipline concernée. écriture de la magie contre 13 27
Et même si, une fois appris, un sort fait partie intégrante de l’archi- la Difficulté d’apprentissage 14 28
trame du magicien, de dernier ne peut pas lancer un sort trop puissant du sort. Cette Difficulté est 15 29
de mémoire. Par exemple, une matrice de sorts de rang 3 peut contenir basée sur le cercle du sort,
un sort de Premier ou de Deuxième ou de Troisième cercle. Cependant, comme indiqué dans la table de Difficulté d’apprentissage des sorts.
un magicien du Deuxième cercle ne pourra pas harmoniser un sort de Si le magicien réussit son test, il a réussi à lire et à interpréter le sort
Troisième cercle, il devra recourir à la magie brute s’il tient vraiment correctement et peut le recopier dans son grimoire.
à le lancer. Le magicien a appris un sort à partir du moment où il a réussi à
Vous trouverez plus loin dans ce chapitre les informations néces- le recopier dans son grimoire. Notez qu’il peut aussi lancer un sort à
saires pour utiliser les différents types de matrices. partir d’un autre grimoire, même s’il ne l’a jamais appris (voir Lancer
un sort à partir d’un grimoire, plus bas). Mais s’il veut l’apprendre,

talent de Détermination
Le talent Détermination permet d’augmenter l’effet d’un sort à
l’aide d’un surplus d’énergie. Théoriquement, les adeptes n’ont pas
accès à ce talent avant le Cinquième cercle.
Tant que le magicien ne connaît pas ce talent, ses effets de sort se
basent uniquement sur son niveau de Volonté.
il doit d’abord recopier ses symboles et ses motifs dans son propre
grimoire. Cette manipulation des symboles magiques que le magicien
recopie sur le papier (ou sur la pierre, le métal ou le bois) est indispen-
sable pour qu’il puisse fi xer le sort dans sa mémoire en mêlant la trame
de ce sort à sa propre architrame. •
Un magicien peut utiliser son talent Lecture et écriture de la
magie une fois par jour seulement, bien qu’il puisse sacrifier un test

L
de Récupération en échange d’un test de Lecture et écriture de la magie
supplémentaire, à raison de un pour un. Le magicien doit être reposé

es filaments de sorts
Comme nous l’avons dit précédemment, certains sorts
sont assez simples. Un magicien peut donc placer entièrement la
trame de sort dans la matrice, ainsi que toute l’énergie dont elle aura
besoin. En revanche, d’autres sorts sont trop complexes ou demandent
trop d’énergie pour tenir dans une matrice. Avant de lancer le sort, le
magicien doit donc lui apporter de l’énergie magique sous forme de
filaments. On désigne généralement les filaments qui servent à alimen-
ter un sort par le terme filament de sort, pour les différencier des
filaments qui servent à alimenter les objets magiques. Le magicien crée
ces filaments de sort à partir de l’énergie contenue dans l’espace astral
et les tisse ensuite dans la trame d’un sort. Les filaments développent,
et en bonne santé pour faire un test de Lecture et écriture de la magie,
s’il a des points de dommage ou pire, une blessure grave, il ne peut pas
apprendre de nouveau sort.
Le magicien a plus de facilité pour apprendre un sort si le pro-
priétaire du grimoire à partir duquel il le recopie lui accorde son aide.
Avant d’apprendre le sort, le magicien fait un test d’Incantation contre
la Difficulté d’apprentissage du sort. S’il réussit son test, il bénéficie
d’un bonus égal au rang de Tissage fi lament de son professeur à son
test de Lecture et écriture de la magie. Prenons le cas d’un magicien qui
tente d’apprendre un sort d’Illusion auprès d’un professeur maîtrisant
le talent d’Illusionnisme au rang 4. L’apprenti bénéficie d’un bonus de
+4 au test de Lecture et écriture de la magie, et augmente donc ses
chances de succès.
283
 Le prix de l’apprentissage des sorts
Règle optionnelle : Nombre de magiciens acceptent que l’on
recopie un sort dans leur grimoire… en échange d’une compensa-
tion financière. Certaines guildes de magiciens vendent des copies
écrites à leurs membres ou les autorisent à les recopier gratuite-
L es grimoires
Une fois que le magicien a réussi à apprendre un sort, il
peut le lancer de mémoire en canalisant l’énergie magique à travers
une matrice de sort. Pourquoi le magicien doit-il donc s’encombrer
d’un grimoire ? Il y a plusieurs raisons à cela, et la plupart sont liées
ment en échange d’une cotisation mensuelle.
Un sort coûte généralement 100 pièces d’argent, multiplié par à la formation et à l’apprentissage. Le grimoire représente bien plus
le cercle du sort. Ce prix peut doubler ou tripler si le magicien sou- que la série de sorts connus du magicien. Il symbolise l’évolution du
haite bénéficier des enseignements d’un professeur. magicien au sein de sa discipline, du rang de novice (du Premier au
En revanche, on ne peut pas acheter de sorts de haut cercle Quatrième cercles), à celui de compagnon (du Cinquième au Huitième
(Treizième ou plus) de cette manière. Ce sont habituellement de cercles), jusqu’à celui de gardien (du Neuvième au Douzième cercles) et
puissants rituels et certains possèdent même un Nom (voir les de maître (du Treizième aux derniers cercles). Les magiciens utilisent
sorts de haut cercle, ci-dessous). En admettant qu’ils soient aussi leur grimoire pour noter les informations liées à l’étude des sorts
disponibles à la vente, c’est au maître de jeu de décider du prix, en et des runes. Et au fur et à mesure que le magicien se rapproche des
pièces d’argent, de ces sorts. cercles les plus élevés, il apprend de nouvelles méthodes pour intégrer
divers effets dans les nouveaux sorts qu’il a créés. Et il note toutes ces
Balé, un Élémentaliste sylphelin, a fini par trouver
informations dans son grimoire.
un magicien qui connaît le sort de Cinquième cercle
Quand un magicien envisage de prendre un apprenti, il demande
appelé Boule de feu. Il lui a fallu un certain temps pour
souvent à voir son grimoire. Cela lui permet de juger des expériences
convaincre l’Élémentaliste qu’un canon à feu volant était,
passées de son futur élève et de l’étendue de ses connaissances dans
finalement, une bonne idée, et il s’empresse donc de payer
sa discipline. Certains magiciens refusent d’enseigner à des élèves qui
les 500 pièces d’argent demandées avant que le magi-
n’ont pas de grimoire, ou qui n’en prennent pas soin, car ils disent qu’ils
cien ne change d’avis. Balé se met donc à recopier le sort
n’ont aucun respect pour les traditions de leur discipline et pour l’art
dans son grimoire. Bien que rien ne l’y oblige, l’autre
de l’incantation.
Élémentaliste propose gentiment de l’aider à transcrire
Les grimoires permettent aussi aux magiciens de partager des
le sort. Le sylphelin fait donc un test d’Incantation (13, la
sorts avec d’autres adeptes de leur discipline. Pour apprendre un sort,
Difficulté d’apprentissage d’un sort de Cinquième cercle),
l’adepte doit le recopier à partir d’un document écrit, c’est pourquoi
et le réussit. Son professeur maîtrise l’Élémentalisme
tout magicien qui souhaite partager ses sorts ou prendre un apprenti
au rang 6. Balé bénéficie donc d’un bonus de +6 à son
•

doit tenir un grimoire.

test de Lecture et écriture de la magie (13). Grâce au
De plus, le grimoire du magicien devient presque toujours un objet
MAGIE DES SORTS

bonus apporté par son professeur, qu’il remercie chaleu-

de trame. Au début, ce n’est qu’un objet mineur mais il peut évoluer en
reusement, il réussit son test et recopie le sort dans son
objet majeur ou essentiel. Et comme le magicien garde toujours son
grimoire.
grimoire sur lui, il sait que personne ne pourra se servir de cet objet
de trame contre lui (consultez le chapitre La magie des filaments
Le prix d’un sort p.268).

en points de légende
Règ le opt ion nel le :
Pour achever le processus
qui consiste à recopier un
nouveau sort dans son
grimoire, le magicien doit
payer un certain nombre
de points de légende, en
fonction du cercle du sort.
Cela lui permet de sceller
ses connaissances. Une
fois que le magicien a
réussit son test de Lecture
et écriture de la magie, il
• LA
Apprendre un sort sans professeur
TABLE DU PRIX D’UN SORT
EN POINTS DE LÉGENDE
Cercle du Prix en points
sort de légende
1 100
2 200
3 300
4 500
5 800
Règle optionnelle : Certains maîtres de jeu trouveront peut-être
que les magiciens apprennent les sorts trop facilement, surtout
quand ils bénéficient de l’aide d’un professeur. Cette règle permet
de leur compliquer la tâche.
Le magicien doit obtenir un degré de résultat Bon lors de son
test de Lecture et écriture de la magie s’il veut apprendre son sort.
Le personnage a beau être doué pour lire les écritures magiques,
beaucoup de magiciens se donnent beaucoup de mal pour utiliser
des codes et d’autres astuces afi n que les autres ne puissent pas
déchiffrer leurs ouvrages. Et si l’on ne connaît pas ces astuces, il
est bien difficile de recopier un sort.
Si le propriétaire du grimoire accepte d’aider le personnage

réduit son total actuel

6 1,300
à recopier le sort, il lui facilite la tâche. Quand le magicien utilise
de points de légende du 7 2,100 cette règle optionnelle, il n’a pas besoin de faire de test d’Incan-
montant indiqué dans la tation. En revanche, il ne bénéficie pas du bonus égal au rang de
8 3,400
table de prix d’un sort son professeur en Tissage de filament à son test de Lecture et écri-
en points de légende. 9 5,500
ture de la magie. Il fait un test de Lecture et écriture de la magie
Il doit veiller à disposer 10 8,900 contre la Difficulté d’apprentissage du sort et il lui suffit d’obtenir
du nombr e de p oi nt s un degré de résultat Moyen.
de légende adéquat au
11 14,400
Les autres éléments du processus d’apprentissage, telles que
moment il effectue son 12 23,300 les pièces d’argent et les points de légende, ne changent pas.
test de Lecture et écriture
13 37,700
de la magie. Balé, l’Élémentaliste sylphelin, veut apprendre le sort
14 61,000 Boule de feu. Au lieu des règles habituelles, le maître de
Balé a réussi 15 98,700 jeu décide d’utiliser la règle optionnelle de l’Apprentis-
à rec opier le sor t sage des sorts sans professeur. Si Balé apprend le sort
Boule de feu dans son sans aide, il doit obtenir un degré de résultat Bon lors de
grimoire. À présent, il lui doit sceller cette connaissance son test de Lecture et écriture de la magie (13)… ce qui
dans son esprit en dépensant 800 points de légende (le implique un résultat de 20 ou plus ! Mais heureusement,
prix d’un sort de Cinquième cercle). Balé connaît à pré- Balé dispose de l’aide du propriétaire du grimoire et il lui
sent le sort Boule de feu. suffit donc d’obtenir un degré de résultat Moyen lors de
son Lecture et écriture de la magie (13).

284

Bien que le grimoire soit souvent un objet de trame, sa Défense
magique correspond à celle du sort de plus haut cercle contenu dans
ses pages (voir Dissiper la magie, plus bas).
On défi nit souvent le grimoire comme un livre de sorts, ce qui
implique un recueil de feuilles, mais les grimoires peuvent prendre
n’importe quelle forme et n’importe quelle taille tant que l’on peut
écrire sur les matériaux qui les composent. Certains se présentent sous
la forme de lourds volumes aux pages couvertes d’écritures. D’autres
peuvent prendre la forme de pièces d’argent gravées de runes délicates
tandis que d’autres se présenteront sous la forme de bâtonnets d’os.
Certains grimoires sont formés de gemmes gravées qui révèlent leurs
sorts à la seule lueur de la lune. L’apparence du grimoire n’est limitée
que par les connaissances et l’imagination de son propriétaire.
Parfois, les magiciens inscrivent un unique sort sur une feuille de
papier ou un autre matériau, bien que cette pratique ne soit pas très répan-
due. On peut vendre ces sorts ou les garder comme copie de secours, au cas
où le magicien perdrait son grimoire ou que ce dernier soit détruit.
L
ancer un sort
Les personnages magiciens doués du talent approprié
peuvent lancer un sort s’ils l’ont appris en créant et en remplissant
leur grimoire, et s’ils ont réussi à tisser les filaments adéquats. Le pro-
cessus d’incantation est assez simple (comme le montre la section La
séquence d’incantation), mais il a ses limites.
Votre personnage ne peut pas lancer tous les sorts qui se trouvent
dans ce livre. Pour lancer un sort, il faut qu’il l’ait appris ou qu’il se
serve d’un grimoire. De plus, il doit disposer du talent Tissage de fila-
ment qui correspond à la discipline du sort.
Le sort doit se trouver dans une matrice. Les deux autres métho-
des, qui consistent à recourir à la magie brute ou à utiliser un grimoire,
sont plus difficiles et comportent de gros risques. Il est donc peu
recommandé de s’en servir, à moins de se trouver dans une situation
désespérée.
Pour lancer un sort à partir d’une matrice, le personnage doit
suivre une discipline de magicien et avoir atteint un cercle au moins
égal à celui du sort lancé. En revanche, si le personnage utilise la magie
brute ou un grimoire, il peut lancer un sort de n’importe quel cercle,
même d’un cercle supérieur à celui qu’il a atteint dans sa discipline.
La concentration
D’habitude, une fois que le magicien a lancé un sort, il ne peut
pas y mettre un terme prématurément. S’il veut y mettre fi n, il doit
recourir à une autre méthode (comme un sort de Dissipation de la
magie). En revanche, certains sorts nécessitent que le magicien (ou
sa cible) se concentre pour les contrôler, que ce soit pour diriger l’effet
du sort ou pour le maintenir en activité et éviter qu’il n’expire. Si un
magicien tente de faire un test d’action autre que ceux mentionnés dans
la description de ce sort, il perd sa concentration.
Un magicien peut aussi perdre cette concentration s’il reçoit des
dommages. Si un magicien subit le moindre point dommages alors qu’il
se concentre sur un sort, il doit effectuer un test de Volonté contre la
valeur totale des dommages subis. Le talent de Détermination peut se
substituer à la Volonté pour ce test, comme pour les effets des sorts. Si
le magicien réussit son test, il garde le contrôle de son sort. S’il échoue,
s’il est assommé ou tué, sa concentration se brise. Le sort expire ins-
tantanément mais le magicien peut le relancer. Dans ce cas, il devra
bien sûr tisser à nouveau tous les filaments du sort.
La Polyvalence humaine et
l’incantation
Le talent Polyvalence des humains permet à aux magiciens appar-
tenant à ce peuple d’apprendre les talents Tissage de filament des autres
disciplines. Grâce à cela, ils peuvent lancer des sorts appartenant à plu-
sieurs disciplines, bien que l’éventail de sorts ainsi disponibles soit limité.
Quand un magicien lance un sort à l’aide d’une matrice, ce sort est
• LA
égal ou inférieur à son cercle actuel. En revanche, le magicien humain
qui utilise une matrice pour lancer un sort étranger à sa discipline est
limité aux sorts dont le cercle est égal ou inférieur à son rang dans le
talent de Tissage de fi lament approprié. On applique ainsi la limite
la plus basse. Par exemple, un Nécromancien humain de Cinquième
cercle utilise sa Polyvalence pour apprendre l’Élémentalisme (la ver-
MAGIE DES SORTS
sion de Tissage de filament des Élémentalistes) au rang 4. Il peut lancer
des sorts de Nécromancie de Cinquième cercle mais ses sorts d’Élé-
mentalisme ne pourront pas dépasser le Quatrième.
Cette restriction ne s’applique pas aux magiciens qui utilisent un
grimoire ou la magie brute car, même dans les circonstances habituel-
les, ces sorts ne sont pas limités.
De plus, les magiciens humains qui tentent d’apprendre des sorts
étrangers à leur discipline ont bien du mal à trouver un professeur. En
effet, la plupart des magiciens rechignent à enseigner leurs sorts à un
adepte d’une autre discipline. Ils pensent que cela revient à trahir les
coutumes et les traditions de leur propre discipline. Ces professeurs
peuvent demander à être payés plus cher (au moins deux fois plus que
ce qu’ils demanderaient à un élève appartenant à leur discipline), exiger
que leur élève potentiel accomplisse une tâche ou un exploit pour eux,
ou même qu’il prête un serment de sang.
Diriger son sort
Les sorts ne sont pas des cailloux que l’on jette aveuglément dans le •
noir en espérant qu’ils touchent leur cible. Ils traversent l’espace astral
en formant un arc entre le lanceur de sorts et sa cible. Le magicien ne
peut donc pas créer cet arc s’il ne voit pas sa cible (ou s’il ne la perçoit
pas d’une autre manière). Si l’on ne dirige pas le sort selon l’arc appro-
prié, il tourbillonne dans l’espace astral, inoffensif, et risque d’attirer
l’attention de ses habitants, les Horreurs par exemple.
La vue n’est pas le seul moyen pour diriger un sort, mais c’est le
plus courant. Les créatures qui disposent d’un autre sens de perception
dominant se servent de ce dernier pour créer l’arc du sort. Par exemple,
si un magicien touche la cible de son sort, il sait où elle se trouve, même
s’il ne la voit pas. De même, il pourra lancer un sort de zone juste au
bout de ses doigts tendus.
Les objets matériels qui séparent le lanceur de sorts de sa cible
n’empêchent pas les sorts d’atteindre cette cible, à moins qu’ils ne
bouchent le champ de vision du lanceur de sorts. Si les cibles sont
à Couvert, elles bénéficient d’un bonus à la Défense Magique (voir
Couvert dans le chapitre Combat p.407) car le magicien a plus de mal
à les cibler. En revanche, si le magicien réussit son test d’Incantation,
285
 Traverser un Couvert
Règle optionnelle. Si une cible s’abrite derrière une barrière non
magique (comme un mur de pierres), le magicien peut se servir
d’une aptitude de perception astrale pour contourner le Couvert
de la cible.
L a séquence
d’incantation
Voici un résumé des étapes à respecter lors du lancement d’un sort,
suivi d’explications détaillées. N’oubliez pas que, pour lancer un sort
Si un magicien détecte une cible à l’aide d’un test de Perception
à partir d’une matrice, le magicien doit avoir placé un sort dans cette
astrale (voir La perception astrale dans le chapitre Le fonc-
matrice au préalable.
tionnement de la magie) il peut lui lancer un sort comme si
elle se trouvait dans l’espace astral. Le Couvert ne modifie pas la Tisser les filaments dans le sort
Défense magique de la cible car le sort voyage uniquement dans
l’espace astral et franchit les objets physiques. Effectuer un test d’Incantation
Les sorts physiques (ceux auxquels on peut résister grâce à
Vérifier le résultat
l’Armure physique) ne peuvent franchir une protection bien que
l’on puisse tout de même diriger le sort grâce à la perception astrale. Déterminer l’effet du sort
Les formes astrales vivantes (celles qui possèdent « une subs-
tance » dans l’espace astral) offrent un Couvert contre le ciblage Déterminer la durée
des sorts astraux.

toute manifestation physique liée au sort suit l’arc astral et évite donc
Tisser des filaments dans
tout obstacle pour aller frapper la cible.
Les magiciens devant voir leur cible pour diriger la plupart de leurs
un sort
Si le magicien veut lancer un sort qui nécessite des filaments,
sorts, ils doivent disposer d’une aptitude de perception astrale pour
il doit les tisser à l’aide du talent Tissage de filament approprié
lancer un sort sur une cible astrale. Si un magicien parvient à utili-
(Élémentalisme, Illusionnisme, Nécromancie ou Sorcellerie). Pour ce
ser une aptitude de perception astrale (autre que le sort de Perception
faire, il tente un test de Tissage de fi lament contre la Difficulté de tis-
astrale), il peut cibler un être astral à l’aide d’un sort qui affecte ce sage de ce filament. S’il réussit le test, le filament est tissé.
genre de créature. En règle générale, les sorts dont les dommages sont Le magicien peut tenter de tisser plusieurs fi laments au cours du
réduits par l’Armure mystique touchent les cibles astrales. Un magi- même round. Dans ce cas, il multiplie la Difficulté de tissage par le
cien qui se trouve dans le monde physique ne peut pas lancer un sort
•

nombre de fi laments qu’il souhaite tisser et fait son test contre cette
sur une créature qui se trouve dans l’espace astral avec un sort dont nouvelle difficulté. S’il réussit, il tisse le nombre de fi laments dési-
MAGIE DES SORTS

les dommages sont réduits par l’Armure physique. Par exemple, un
Sorcier qui utilise la Vue astrale peut lancer un sort de Dague mentale
sur un esprit situé dans l’espace astral mais il ne pourra lui lancer
Trait de feu. Trait de feu a un effet physique et n’affecte donc pas cet
esprit immatériel.
Les magiciens qui se trouvent dans l’espace astral peuvent lancer
un sort contre une cible astrale comme s’ils se trouvaient tous deux
dans le monde physique. En revanche, une fois dans l’espace astral,
le magicien ne peut plus lancer de sort contre une cible qui se trouve
dans le monde physique.
Consultez la section L’espace astral dans le chapitre Le fonc-
tionnement de la magie p.254) pour plus d’informations sur la
perception astrale et les interactions entre les plans physique et
astral.
Observer une incantation
Quand un magicien lance un sort, il utilise sa force de volonté
et sa conscience de l’espace astral pour rassembler les énergies qui
s’y trouvent et leur donner une forme prédéterminée (une trame) qui
• LA
rés, s’il échoue, il n’en tisse aucun et doit recommencer au prochain
round.
Si le magicien obtient un degré de résultat Excellent lors de son test,
il parvient à tisser un filament supplémentaire. Cette règle fonctionne
dans tous les cas, qu’il tente de tisser un ou plusieurs filaments.
Normalement, un magicien ne peut pas tisser un filament et
lancer son sort au cours du même round. Une fois qu’il a tissé tous
les fi laments requis, il doit attendre le round suivant pour lancer le
sort. Pourtant, certains talents de haut cercle permettent de tisser un
filament et de lancer le sort au cours du même round.
Les compagnons de Cymric sont dans la panade et le
magicien connaît le sort idéal pour les tirer d’affaire. Ce sort
requiert trois filaments, tous d’une Difficulté de 4. Cymric
sait qu’il doit faire vite et essaie de tisser les trois filaments
en un seul round, ce qui donne une difficulté de 12 (3x4 = 12).
S’il veut tisser les trois filaments, le joueur de Cymric devra
donc réussir un test de Tissage de filament (12), ce qui peut
être dangereux car, s’il échoue, le magicien ne tisse aucun
filament et perd du temps au lieu d’en gagner. Et même si

Cymric parvient à tisser ses filaments, il devra tout de même

correspond à un sort donné. Comme le sort se forme dans l’espace attendre le round suivant pour le lancer.
astral, un observateur situé dans le monde physique voit seulement
le magicien se concentrer, prononcer quelques mots et faire quelques
mouvements pour lancer le sort.
Un observateur doué de la Sensibilité astrale, de l’aptitude de
Effectuer un test d’Incantation
Vision astrale ou un observateur qui se trouve dans l’espace astral On se sert de la compétence ou du talent d’Incantation pour lancer
voit le sort se former autour du magicien, tandis qu’il rassemble les un sort. Le magicien effectue un test d’Incantation contre la Difficulté
filaments d’énergie magique et les tisse dans la trame de son sort. Les du sort. S’il réussit, il lance le sort. La Difficulté du sort est souvent
égale à la Défense magique de la cible, mais il arrive que ce soit une
trames les plus simples se forment presque instantanément et le sort
valeur fi xe. La Défense magique de la majorité des créatures dépend de
prend effet de suite mais les sorts les plus complexes mettent du temps
leur valeur de Perception. Certaines sont plus résistantes que d’autres
à se former. Un observateur astral peut donc voir l’énergie s’accumuler
et possèdent donc une Défense plus élevée. Les créatures dépourvues
lors de leur préparation.
d’intelligence et les objets inanimés non magiques ont généralement
Si le personnage connaît le sort lancé ou qu’il a déjà vu quelqu’un le
une Défense magique de 2. Celle des objets magiques est plus impor-
lancer, il peut le reconnaître en réussissant un test de Perception ou de
tante et dépend de leur puissance.
Vision astrale contre la Difficulté d’apprentissage du sort. Cela permet
généralement de comprendre les intentions du magicien mais ne laisse
pas assez de temps pour l’empêcher de lancer son sort. Diminuer la Défense magique
Quand le sort bondit à travers l’espace astral en direction de sa Même les sorts bénéfiques doivent d’abord franchir la Défense
cible, il se déplace très rapidement, bien trop pour qu’un personnage magique de la cible. Un personnage peut donc consacrer une action
puisse interférer. En revanche, certaines Horreurs et certains dragons ordinaire à diminuer volontairement sa Défense magique, ce qui aug-
peuvent contrer un sort. mentera ses chances de bénéficier des avantages du sort. Le personnage
286
effectue un test de Perception et réduit sa Défense magique du résultat
de ce test, pour un minimum de 2. Cette nouvelle Défense magique
s’applique pour tous les sorts qui lui sont lancés ce round. Elle reprend
sa valeur d’origine à la fin du round.
Quand un personnage décide de réduire sa Défense magique, il
dépense une action ordinaire, il ne peut donc pas se servir d’un talent
qui requiert une action au cours du même round.
À moins que la description du sort ne précise autre chose, un magi-
cien réduit automatiquement sa Défense magique à 2 quand il lance
un sort sur sa personne. Cette réduction se produit au cours du round
où il lance le sort et ne lui coûte pas d’action. Mais souvenez-vous que
quelle que soit la Défense magique d’un personnage, la Difficulté d’In-
cantation minimum d’un sort est toujours de 6 (voir Description des
sorts, plus bas).
Pour le reste du round, la Défense magique du magicien qui l’a
diminué subit un malus de -2 contre tous les sorts dirigés contre
lui, comme s’il était Pris au dépourvu (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.409). En revanche, ce malus ne
s’applique pas à la Défense physique ou sociale du magicien.
vérifier le résultat
Si le résultat du test d’Incantation est égal ou supérieur à la
Difficulté du sort, le magicien parvient à le lancer. Dans le cas contraire,
le sort échoue.
Un sort offensif qui obtient un degré de résultat significatif peut
donner lieu à un Coup critique, traversant l’Armure physique ou
mystique de la cible (voir Les Coups critiques dans le chapitre
Combat p.398).
Déterminer l’effet d’un sort
L’effet du sort figure dans la description de ce dernier. Certains ont
un effet prédéterminé qui se produit à chaque fois que le magicien réus-
sit son test tandis que d’autres ont un effet aléatoire du type « Volonté
+5 ». Si le magicien lance un sort de ce type, il effectue un test d’effet.
Ce test équivaut en général au niveau de Volonté du magicien plus le
bonus indiqué (+5 dans l’exemple donné).
Certains sorts utilisent le niveau de Volonté de la cible au lieu
de celui du magicien ou une autre variable. Ceci figure toujours
dans la description du sort. Les magiciens qui disposent du talent
Détermination (voir le chapitre Les talents p.182 bénéficie d’un bonus
égal à leur rang de Détermination à leurs tests d’effet. Dans le cas des
sorts offensifs, le test d’effet sert généralement de test de dommages.
Déterminer la durée
Une fois que le magicien a déterminé les effets de son sort, il doit
en défi nir la durée. La plupart des sorts de combat ne durent qu’un
round : une fois que le sort a touché sa cible, il expire. Les autres sorts
possèdent une durée en rounds, en minutes, en heures ou autre. Le
« rang » indiqué dans la description du sort correspond au rang du
magicien en Incantation.
Les durées variables
Si le sort a une durée variable, le magicien lance les dés d’action,
comme indiqué dans la description du sort.
L
es méthodes
d’incantation
Les étapes précédentes s’appliquent à tous les types d’incantation,
qu’il s’agisse du lancement par matrice interposée, de la magie brute ou
des incantations à partir d’un grimoire. L’incantation de matrice, plus
• LA
souvent appelée l’incantation, utilise des matrices de sorts et reste la
plus sûre des trois méthodes. Les magiciens utilisent la magie brute en
dernier recours car cette technique est très dangereuse et ils se servent
d’un grimoire pour lancer un sort étranger. Voici la marche à suivre
pour utiliser chacune de ces méthodes.
MAGIE DES SORTS
L’incantation (magie de matrice)
Les magiciens qui disposent du talent Matrice de sort peuvent
créer des matrices. Chaque talent représente une matrice, qui pos-
sède un rang, comme n’importe quel autre talent. On achète les rangs
de matrice à l’aide de points de légende, au même prix que les autres
talents du même cercle.
Pour lancer un sort à partir d’une matrice, le magicien doit y placer
la trame du sort. On dit qu’il faut harmoniser la matrice. Les sorts
simples qui ne nécessitent pas de filaments rentrent entièrement dans
la matrice. La plupart des matrices ne peuvent contenir plus d’un
sort.
Les différents types de matrices
Voici les quatre types de matrices dont disposent les magiciens
grâce à leurs talents : la Matrice de sort, la Matrice améliorée, la
Matrice renforcée et la Matrice partagée. Dans les règles qui suivent,
à moins que cela ne soit précisé autrement, toute référence à une •
« Matrice de sort » fait référence à ces quatre types de matrices.
La matrice de sort est la matrice de base utilisée par tous les
magiciens. La matrice améliorée permet de stocker l’un des fi la-
ments requis pour lancer le sort, en plus de la trame de ce dernier.
Quand un magicien harmonise un sort à une matrice améliorée, il tisse
aussi un des filaments du sort dans cette matrice. Le filament reste lié
à la trame du sort et le magicien n’a pas besoin de le tisser à nouveau
quand il veut lancer le sort. La matrice renforcée contient la trame
TABLE DES MATRICES DE SORT
Type de Seuil de Contient un
Cercle
matrice mort fi lament ?
Sort 10 non 1-4
Améliorée 15 oui 5-8
Renforcée 25 oui 9-12
Partagée 20 non 13-15
287
 d’un sort et l’un de ses filaments, comme une matrice améliorée, mais
elle possède une Armure mystique qui lui permet de mieux résister aux
attaques qui visent les matrices. La matrice partagée ne contient
pas de filament comme les matrices améliorée ou renforcée, mais elle
peut contenir plusieurs sorts. Le rang de la matrice partagée détermine
le total de cercles de sorts qu’elle peut contenir.
La table des matrices de sorts résume les principales informa-
tions de jeu de chaque matrice. Pour plus d’informations, consultez
les entrées correspondantes dans le chapitre Les talents.
La colonne du Cercle indique le Cercle minimum auquel le magi-
cien doit appartenir pour acheter une matrice de ce type. De plus, elle
détermine le nombre de points de légende qu’il doit dépenser pour aug-
menter son rang de talent (voir Dépenser les points de légende
dans le chapitre Bâtir sa légende p. 420).
Harmoniser et réharmoniser une
matrice
Le magicien se sert du talent Tissage de filament pour harmoniser
un sort à une matrice. Une fois harmonisé, le sort reste dans la matrice
jusqu’à ce que :
• le lanceur de sorts meurt
• le lanceur de sorts réharmonise la matrice pour y placer un autre
sort
• ou qu’un procédé magique (par exemple un effet de sort) déloge
le sort de la matrice.
Un magicien expérimenté n’a aucun mal à placer un sort dans une
•
matrice (ou à en remplacer un), mais cela demande du temps. Tous
les magiciens connaissent les exercices de méditation grâce auxquels
MAGIE DES SORTS
ils insèrent un sort dans la matrice. Cela prend 10 minutes, au cours
desquelles le magicien peut harmoniser (ou réharmoniser) un nombre
de rangs de matrices de sort égal à son rang en Tissage de fi lament.
Cela ne nécessite pas le moindre test d’action. Par exemple, si un magi-
cien possède le talent de Tissage de fi lament (Sorcellerie) au rang 3,
il pourra harmoniser ou réharmoniser jusqu’à 3 rangs de matrice de
sorts pendant sa méditation.
Si la méditation est inter rompue, les sor ts ne sont pas
harmonisés.
Réharmonisation rapide
Il arrive que le magicien ne dispose pas du sort voulu dans ses
matrices et qu’il ne puisse pas se permettre de passer 10 minutes à
méditer pour réharmoniser une matrice. Dans ce cas, il peut accélé-
rer le processus à l’aide d’une réharmonisation rapide. Chaque
tentative nécessite un round entier et infl ige 1 point de dommages
d’effort au magicien. Il effectue ensuite un test de Tissage de fi lament
contre la Difficulté de réharmonisation du sort qu’il veut placer dans
la matrice. Si le test réussit, ce sort remplace l’ancien, sinon, il ne se
• LA
passe rien.
Il est difficile de travailler sur une matrice de sort et cela demande
une grande concentration. À partir du moment où le magicien tente
de réharmoniser rapidement sa matrice, il ne peut pas entreprendre
d’autres actions tant qu’il n’a pas terminé. Si le magicien rate un test de
concentration (voir La concentration, p.285) ou s’il entreprend une
autre action alors qu’il essayait de réharmoniser sa matrice, il n’arrive
pas à mettre le nouveau sort en place et tous ses sorts sont éjectés de
leurs matrices. Il peut toujours utiliser la magie brute ou lancer un sort
à partir d’un grimoire, mais il ne peut plus se servir de la magie des
matrices tant qu’il ne les a pas réharmonisées en prenant les 10 minu-
tes de méditation nécessaires.
Le magicien doit annoncer quelle matrice il souhaite réharmoniser
avant d’effectuer son test de Tissage de filament.
Un magicien peut essayer de réharmoniser plusieurs sorts en
même temps. Dans ce cas, il additionne la Difficulté de réharmonisa-
tion de tous ces sorts pour obtenir la Difficulté finale.
Jerreck, le Sorcier elfe, doit réharmoniser deux matrices
au cours du même round, pour y placer les sorts Amélioration
d’esquive et Embrasement. Amélioration d’esquive a une
Difficulté de réharmonisation de 8 et Embrasement de 11. Le
288
joueur de Jerreck doit donc obtenir un 19 au test de Tissage
de filament pour réharmoniser les deux sorts.
Endommager une matrice de sorts
Il est possible d’endommager une matrice de sort. Un magicien doit
donc noter les dommages infligés à ses matrices de sort comme il note
les dommages qu’il subit lui-même. Certains sorts et talents permettent
à un adversaire d’endommager la matrice de sorts d’un personnage
mais ces dommages ne diminuent pas l’efficacité de la Matrice. Soit
celle-ci fonctionne, soit elle ne fonctionne plus. Tant que les dommages
actuels de la matrice sont inférieurs à son Seuil de Mort, elle fonctionne,
quand ils l’atteignent ou le dépassent, elle ne fonctionne plus.
Un magicien ne peut pas lancer un sort à partir d’une matrice
« morte ». Si la matrice est détruite, le magicien perd tous les rangs de
talent qu’il avait investi dedans. S’il veut se servir à nouveau de cette
matrice, il doit réapprendre ce talent, en repartant du rang 1.
La Volonté du magicien permet de régénérer lentement les matrices
endommagées, en 24 heures. Autrement, il peut la réparer temporaire-
ment. Pour cela, il effectue un test de Volonté et la matrice réduit son
total actuel de dommages du résultat du test. Cela consomme l’un des
tests de Récupération quotidiens du magicien. Au bout de 24 heures,
le total actuel de dommages de la matrice retombe à zéro.
Les matrices de sort et les magiciens
à Disciplines multiples
Dans le monde de Earthdawn, un magicien peut apprendre
plusieurs Disciplines. En revanche, s’il étudie une autre discipline de
lanceur de sorts, il ne peut pas apprendre le talent de Matrice de sort
associé. Il doit donc utiliser les matrices de sorts de sa discipline de
base pour stocker les sorts issus d’une autre discipline de magicien.
Cette restriction s’applique uniquement au talent de Matrice de
sort de base. Il peut apprendre les talents de Matrice améliorée, renfor-
cée et partagée de n’importe quelle discipline de magicien. Quand on
veut définir le nombre maximum de matrices d’un certain type auquel
il a droit, on compare le nombre de matrices auquel il a droit dans
chaque discipline de magicien et on garde le plus grand. Par exem-
ple, un magicien Élémentaliste/Illusionniste peut apprendre le talent
Matrice améliorée au Septième cercle en tant qu’Élémentaliste et au
Sixième en tant qu’Illusionniste. Ces deux Disciplines lui permettent
d’avoir deux matrices améliorées, quelle que soit la discipline dont il
s’est servi pour apprendre ce talent.
Chaque discipline détermine le cercle auquel il peut apprendre le
talent de matrice, ainsi que le nombre de matrices de chaque type dont
il dispose, comme indiqué dans la Table des matrices de discipline.
Utiliser un objet de matrice de sorts
À Barsaive, les magiciens se servent encore des objets de matrice
de sort. Ces objets magiques contiennent une ou plusieurs Matrices
de sort. Malgré leurs limites, ces objets leur permettent de disposer
d’un plus grand éventail de sorts « prêts à l’emploi ». Beaucoup de
Sorciers fidèles à la tradition portent encore des robes qui abritent des
Matrices de sort représentées par diverses broderies aussi compliquées
que colorées.
Les objets de matrices appartiennent à la catégorie des objets
à filaments (voir le chapitre Trésors magiques du Recueil du
maître de jeu). Le cercle maximum du sort contenu dans l’objet est
égal au rang du filament tissé. Par exemple, un objet de matrice auquel
on a attaché un filament de rang 3 peut contenir un sort de Troisième
cercle ou moins.
TABLE DES MATRICES DE DISCIPLINE
— Nombre de matrices —
Discipline De sort Améliorées Renforcées Partagées
Élémentaliste 4 2 2 2
Illusionniste 4 2 2 3
Nécromancien 4 2 2 3
Sorcier 3 2 3 3
 On utilise les matrices contenues dans les objets comme n’importe
quelle autre matrice de sort. Sauf que le magicien doit toucher l’objet ou
le porter s’il veut utiliser la matrice qu’il contient. S’il perd ce contact
physique pendant l’incantation (si on le lui arrache ou s’il tombe, par
exemple), le sort est annulé, à moins que le magicien ne décide de finir
de le lancer à l’aide de la magie brute (voir plus bas).
Comme toutes les matrices, celles contenues dans les objets sont
sujettes aux attaques et aux dommages venus de l’espace astral. Si on
« tue » un objet de matrice dans l’espace astral, son enchantement
disparaît et si l’objet est physiquement détruit, ses Matrices de sort
sont elles aussi perdues. On peut réparer les dommages physiques
superficiels des matrices et leurs matrices de sort peuvent aussi être
réparées grâce à un test de Volonté du magicien, comme les matrices
ordinaires.

Utiliser la magie brute

La magie brute représente la méthode d’incantation la plus
rarement employée. Le magicien se sert de son corps pour canaliser
l’énergie magique de son sort, ce qui lui inflige presque systématique-
ment des dommages et risque d’entraîner bien d’autres effets néfastes.
Un magicien peut utiliser la magie brute pour lancer n’importe quel
sort connu, c’est à dire n’importe quel sort qu’il a réussi à recopier
dans son grimoire.
Le magicien tisse les filaments du sort et lance le sort normalement.
Le maître de jeu détermine ensuite les conséquences de cet acte. Les
sorts lancés à l’aide de la magie brute ont les mêmes effets et la même
durée que les sorts lancés à l’aide d’une matrice. La seule différence se
situe au niveau des conséquences pour le magicien, qui se traduisent

par des tests de distorsion, de dommages et de Marque d’Horreur. La
probabilité de souffrir de ces effets et leur intensité dépend du degré
de corruption de l’espace astral qui entoure le magicien.
La distorsion et les dommages
• LA
distorsion est donc de 11 (le niveau du cercle du sort +10).
La Défense magique de base de Cymric est de 9. Le maître
de jeu réussit son test de distorsion en obtenant un résultat
de 10. La distorsion de l’espace astral a perverti le sort de
Cymric, et ce dernier subit donc des dommages pour avoir
utilisé la magie brute. Le maître de jeu effectue un test de

MAGIE DES SORTS

Quand un magicien utilise la magie brute, l’intensité de la distor-
dommages de niveau 13 et obtient 14. L’Armure mystique de
sion et des dommages qu’il subit dépend du cercle du sort qu’il lance et
base de Cymric est de 2. Le magicien subit donc 12 points de
du type de région de l’espace astral dans lequel il se trouve. La Table
dommages.
de magie brute indique les informations de jeu liées aux quatre catégo-
ries d’espace astral. Pour plus d’information sur chaque type de région,
consultez L’espace astral dans le chapitre Fonctionnements de La marque d’Horreur
la magie, p.254. Quand on lance un sort à l’aide de la magie brute, cela revient à
Une fois que le magicien a lancé un sort à l’aide de la magie brute, le déclencher un violent flamboiement au milieu de la nuit. Cela risque
maître de jeu effectue un test de distorsion contre la Défense magique donc d’attirer l’attention d’une personne (ou d’une chose) que votre
de la cible. La distorsion est un processus interne, les objets, les sorts personnage ne préférerait pas rencontrer. Avant le Châtiment, de nom-
et les armures qui augmentent habituellement la Défense magique du breux magiciens se condamnèrent eux-mêmes en utilisant la magie
magicien ne le protègent donc pas dans le cas d’un test de distorsion. brute contre les premiers signes de l’arrivée des Horreurs. Ils n’étaient
Si le maître de jeu réussit son test de distorsion, le magicien subit pas stupides, ils ne savaient tout simplement pas quelles conséquences
des dommages. Le maître de jeu fait donc un test de Dommages basé pouvaient avoir leurs actes. Les matrices de sort apparurent quand les
sur le niveau indiqué dans la Table de magie brute. Les dommages de survivants virent ce qui arrivait à ces infortunés (ou en entendirent
distorsion sont internes et seule l’Armure mystique de base du person- parler).
nage le protège contre ces dommages. En plus des tests de distorsion et de dommages, chaque fois qu’un
Cymric veut lancer un sort de Premier cercle à l’aide de personnage utilise la magie brute, le maître de jeu effectue un test
la magie brute. Il le lance le long de la route de Throal car de Marque d’Horreur contre la Défense magique de base du lanceur
de sorts. En cas de réussite, une Horreur a repéré le lanceur de sorts
il pense que c’est une région dégagée. Malheureusement, il
•
se trompe. La route sur laquelle il se trouve passe à proxi- et vient de le marquer. La marque représente la porte qui permet à
mité d’un kaer toujours inconnu… et Souillé. Le niveau de l’Horreur d’accéder au personnage. Elle peut s’en servir à sa guise, bien
que la distance réduise ses possibilités. Une Horreur peut utiliser sa
marque quand elle le veut pour localiser sa victime. Nombre d’Hor-
TABLE DE MAGIE BRUTE reurs peuvent communiquer avec une victime située à des centaines
Niveau de de kilomètres, et certaines peuvent même lancer des sorts sur de très
Type de Niveau de Niveau de
Marque longues distances.
région distorsion dommages
d’Horreur** La marque d’Horreur persiste pendant un an et un jour. À la fi n
Saine cercle* cercle +4 1 de cette période, l’Horreur peut la renouveler pour une durée équi-
valente. Ce renouvellement peut être entravé par la distance mais, à
Dégagée cercle +5 cercle +8 cercle +2
moins d’être hors de portée de l’Horreur, un personnage n’a aucun
Souillée cercle +10 cercle +12 cercle +5 moyen d’empêcher une Horreur de renouveler sa marque. On sait que
Corrompue cercle +15 cercle +16 cercle +15 certaines Horreurs renouvellent leur marque pendant des années, sans
* Le « cercle » correspond au cercle du sort lancé. que leur victime soit même consciente d’être marquée.
** Le niveau de Marque d’Horreur ne peut pas dépasser le niveau d’Incantation Pour plus d’informations sur les marques d’Horreurs, consultez le
de l’Horreur. chapitre Horreurs dans le Recueil du maître de jeu.

289
 Lancer un sort à partir d’un Belgaras ferme les yeux pour former la trame du Portail
dimensionnel. Il doit tisser les cinq filaments requis avec une
grimoire Difficulté de tissage de 12 et un malus de –2 au test. Il a n’a
pas le temps de réfléchir : s’il ne réussit pas au plus vite, les
Les magiciens ont parfois besoin de lancer un sort à partir d’un créatures le trouveront avant qu’il ne puisse s’enfuir !
grimoire. Le magicien utilise cette méthode quand il trouve un gri-
moire et qu’il a besoin de lancer un sort qu’il contient avant d’avoir pu
l’apprendre. Il peut aussi utiliser cette technique quand il ne peut pas Effectuer un test d’Incantation
(ou ne veut pas) lancer un sort connu d’une autre manière. Un magicien Une fois que le magicien a tissé les fi laments nécessaires, il effec-
peut lancer n’importe quel sort d’un grimoire, même un sort de cercle tue un test d’Incantation avec un malus de –2 (étant donné qu’il lance
supérieur au sien. son sort depuis un grimoire).
Il est plus difficile de lancer un sort à partir d’un grimoire qu’à
Belgaras finit de tisser le sort juste avant que la première
partir d’une matrice de sort et cette méthode comporte des risques
créature ne franchisse le tournant. Même avec un malus de
similaires à la magie brute. Les magiciens de Barsaive se servent donc
–2 au test d’Incantation, il n’a aucun mal à lancer le sort de
rarement de cette méthode. Mais dans certains cas, ces difficultés n’ar-
Portail dimensionnel.
rêteront pas le magicien. Par exemple, si un magicien vient juste de
trouver un grimoire poussiéreux dans la bibliothèque d’un kaer aban-
donné et que ce grimoire contient le seul sort Immobilisation d’Horreur Déterminer l’effet et la durée du sort
que ce magicien ait jamais rencontré, quand il se retrouvera nez à nez On détermine les effets et la durée du sort de manière habituelle,
avec l’Horreur mentionnée, il y a de fortes chances pour qu’il tente de comme si on le sort était lancé à partir d’une matrice de sort.
lancer le sort, quel qu’en soit le risque.
Un portail encadré d’étincelles vertes tournoyantes
Un grimoire est plus qu’un simple livre, il renferme la trame de
s’ouvre devant Belgaras. Belgaras effectue un test d’effet pour
tous les sorts qui y sont inscrits. Les objets de matrice de sort (et les
relier son portail à un Cercle d’ossements proche de son vil-
matrices de sort) furent conçus en imitant le mécanisme par lequel le
lage. Le troll se prépare à franchir le portail et à s’échapper.
grimoire stocke les trames de sorts. Quand un magicien lance un sort à
l’aide d’un grimoire, il canalise l’énergie magique à travers ce grimoire,
comme il le ferait à travers une matrice de sort. Déterminer les effets de magie brute
Mais contrairement aux matrices de sort, les grimoires ne sont Une fois que le magicien a réussi à lancer un sort à partir du
pas conçus pour fi ltrer les énergies magiques corrompues. Et ils ne grimoire, le maître de jeu détermine les effets de distorsion et de dom-
dissimulent pas le flamboiement astral des sorts. Ils risquent donc de
•

mages subits par le grimoire qui a servi à canaliser l’énergie magique.

se faire endommager par la magie corrompue et d’attirer l’attention Comme pour la magie brute (voir plus haut), le maître de jeu fait un test
MAGIE DES SORTS

d’une Horreur, comme la magie brute. de distorsion contre la Défense magique du grimoire (voir plus haut),
La séquence d’incantation diffère légèrement quand on utilise un en utilisant le niveau de distorsion indiqué dans la Table de la magie
grimoire. brute. Si le maître réussit son test, le grimoire subit des dommages
Harmoniser le sort en fonction du degré de résultat du test de distorsion, comme indiqué
dans la Table d’effets des dommages au grimoire.
Tisser les éventuels filaments du sort Les dommages magiques détruisent une partie des inscriptions
du grimoire. Le sort lancé est toujours le premier abîmé, les autres
Effectuer un test d’Incantation sont choisis au hasard. Ces dommages se traduisent toujours par une
Déterminer l’effet et la durée du sort manifestation physique qui dépend de la nature du grimoire. Les pages
et les tablettes de bois s’enflamment, les sorts gravés dans la pierre se
Déterminer les effets de magie brute mettent à fondre, les pierres se brisent, etc.
On peut réparer un grimoire endommagé. Pour cela, il faut
Harmoniser le sort y consacrer une journée de travail et réussir un test de Lecture et
écriture de la magie contre la plus haute Difficulté d’apprentissage
Le magicien doit harmoniser le sort qu’il souhaite lancer, ce qui
des sorts qui restent dans le grimoire. On ne peut pas inscrire de
prépare le grimoire à recevoir l’énergie magique. Le magicien fait un
nouveaux sorts dans un grimoire tant qu’il n’a pas été réparé (pas
test de Tissage de filament contre la Difficulté de réharmonisation du
même les sorts perdus à cause de la distorsion). De plus, si le magicien
sort, comme lors d’une réharmonisation rapide. Le magicien ne subit
lance un autre sort à partir du grimoire avant de l’avoir réparé, les
aucun point de dommage d’effort mais la Difficulté de réharmonisation
résultats de la distorsion augmentent d’un degré de résultat dans la
du sort est augmentée de +2. Si le magicien réussit son test, il l’harmo-
Table d’effet des dommages au grimoire. Si le maître obtient un degré
• LA

nise et peut le lancer.

de résultat Extraordinaire contre un grimoire endommagé, l’ouvrage
Le magicien doit harmoniser le sort à chaque fois qu’il essaie de le
est entièrement détruit.
lancer. S’il rate son test d’Incantation, il doit réharmoniser le sort avant
Il faut réécrire dans le grimoire les sorts perdus lors d’une distor-
de faire une nouvelle tentative.
sion, en se servant du talent Lecture et écriture de la magie, comme
Belgaras, un Nécromancien troll, est piégé dans un cul- à l’accoutumée. Pour réécrire un sort de mémoire, le personnage doit
de-sac dans une grotte occupée par de vilaines créatures. fournir les mêmes efforts et passer le même temps que s’il l’apprenait
Malheureusement, ses compagnons ont déjà succombé sous
les assauts des monstres et il n’a qu’un seul moyen de s’en TABLE D’EFFET DES DOMMAGES AU GRIMOIRE
sortir. Il tire un ancien grimoire découvert un peu plus tôt. Il
Niveau du
contient un sort de Portail dimensionnel que le troll pensait Effet de dommages
résultat
étudier à loisir une fois dehors. Il rate ses deux premières
Moyen Le sort lancé est détruit.
tentatives d’harmonisation mais lors de son troisième test de
Tissage de filament, il réussit à égaler la Difficulté de réhar- Un sort sur dix du grimoire est détruit, en
Bon
monisation du sort de 21 (19+2) et harmonise le sort. premier lieu le sort lancé.
Un quart des sorts du grimoire est détruit, à
Excellent
Tisser les éventuels filaments du sort commencer par le sort lancé.

Une fois que le magicien a réussi à harmoniser le sort, il doit tisser La moitié des sorts du grimoire est
les filaments requis. Il subit alors un malus de –2 à ses tests de Tissage détruite, à commencer par le sort lancé. Si
Extraordinaire
de filament quand il se sert du grimoire. le grimoire était déjà endommagé, il est
détruit, lui et tous les sorts qu’il contenait.

290
à nouveau (voir Apprendre un sort, plus haut). Mais comme il dis- pour les aptitudes de discipline, sur TABLE DE
pose uniquement de sa mémoire, il ne peut pas recevoir l’aide d’un le cercle auquel le personnage a accès DIFFICULTÉ DE
professeur. Un magicien ne peut pas réécrire un sort de mémoire si à l’aptitude. Le rang, le niveau ou le DISSIPATION
ce sort est d’un cercle supérieur au sien. Si le personnage se sert des cercle de la discipline équivaut au
Difficulté
règles optionnelles pour apprendre un sort (et pour le prix en points cercle de sort donné dans la table de Cercle du
de
de légende), il n’a pas besoin de dépenser de points de légende supplé- Difficulté de Dissipation. Si l’une de sort
dissipation
mentaires pour réécrire le sort. ces valeurs est supérieure à 15, ajou-
1 12
Socialement, voyager avec un grimoire endommagé est un pro- tez +1 à la difficulté de dissipation
blème pour le magicien. Certains magiciens l’éviteront, lui reprochant pour chaque point supérieur à 15. 2 13
de manquer de respect vis à vis des traditions de sa discipline. Si le Dans la plupart des cas, le sort 3 14
maître de jeu le souhaite, il peut décider qu’un grimoire abîmé inflige de Dissipation de la magie sert à
annuler le sort ciblé ou à neutraliser 4 15
une crise de talent à son propriétaire (voir Crises de talent dans le
chapitre Les disciplines, p.62). ses effets magiques. Ceci n’empêche 5 17
Et comme mentionné précédemment, quand un personnage utilise pas de réutiliser une aptitude mais
6 18
un grimoire pour lancer un sort, il risque d’attirer l’attention d’une le personnage doit respecter le délai
Horreur. Cette dernière peut choisir de marquer le grimoire au lieu minimum lié à l’utilisation de cette 7 20
du personnage. Elle peut alors utiliser ses pouvoirs contre n’importe aptitude. 8 21

L
quelle personne se servant du grimoire. Il arrive d’ailleurs que des
9 22
personnages tombent sur ces ouvrages maudits au cours de leurs aven-
tures. Le maître de jeu effectue alors un test de Marque d’Horreur
comme décrit dans La magie brute, plus haut. Si l’Horreur marque es sorts 10
11
24
25

Nommés
le grimoire au lieu du personnage, la Difficulté du test est égale à la
Défense magique du grimoire. 12 26

Après que Belgaras a réussi à lancer le sort de Portail 13 27

L’une des premières leçons que
dimensionnel, le maître de jeu effectue un test de distorsion 14 28
les magiciens transmettent à leurs
contre la Défense magique du grimoire de 20 (Portail dimen-
apprentis, c’est que le pouvoir des 15 29
sionnel est un sort de Dixième cercle avec une Difficulté de sorts est éphémère. Un sort permet
dissipation de 20). Le maître de jeu sait que la caverne est de tirer l’énergie de l’espace astral et de la façonner à sa guise, mais
une région Souillée. Le maître obtient un degré de résultat

Bon lors du test de Distorsion de niveau 20. L’ancien grimoire
crache soudain des étincelles et prend feu ! Un dixième des
pages du livre sont réduites en poussière, notamment celles
qui décrivaient le sort de Portail dimensionnel. Le maître de
jeu vérifie aussi si le sort a attiré l’attention d’une Horreur.
• LA
même les effets des sorts les plus puissants ne durent guère qu’un court
instant. Les sorts provoquent un bref changement dans le tissu de
l’univers avant qu’il ne reprenne sa forme naturelle. La magie du sang
permet de prolonger les effets des sorts, mais quelques années ne sont
qu’un battement de cils à l’échelle de la vie dans l’univers.
Quand un magicien Nomme un sort, il lui donne une architrame.

MAGIE DES SORTS

Il fait donc un test de Marque d’Horreur de niveau 15.
Heureusement, il ne parvient pas à franchir la Défense magi-
que de Belgaras. Belgaras étouffe rapidement les flammes et
bondit à travers le portail en pleurant la perte de ses sorts.
À présent, son souci principal est de savoir si les créatures
décident de le suivre ou non.
Ses effets sont alors permanents et autosuffisants. Quand le magicien
Nomme son sort, il peut créer une malédiction ou une bénédiction
persistante, des objets magiques ou des sorts uniques extrêmement
puissants.
Seuls les sorts dont la durée est supérieure à un round peuvent
recevoir un Nom. Les sorts qui détruisent ou consument leur cible,

L
comme Orbe tranchant, ne peuvent pas recevoir de Nom car, par défi-
nition, ils ont un effet temporaire: ils prennent fin dès qu’ils ont détruit

a dissipation de
leur cible. En revanche, les magiciens peuvent Baptiser des sorts défen-
sifs comme Bouclier de foudre ou Sceau de garde car leur but premier
ne consiste pas à détruire une cible. Le Baptême de sorts fait appel à

la magie une puissante magie et chaque maître de jeu doit déterminer quels
sorts sont susceptibles de recevoir un Nom.
Nombre de sorts durent plus d’un round, et il est donc possible Le maître de jeu de Jean a décidé que l’on ne pouvait
de mettre un terme prématuré ou de stopper leurs effets. On appelle pas Nommer les sorts qui servent à invoquer des esprits.
cela dissiper un sort. Pour dissiper un sort, le plus simple consiste Le Nécromancien troll de Jean, Belgaras, ne pourra donc
à lancer un sort de Dissipation de la magie, bien que l’on puisse dissi- jamais donner à son sort Gardien de poche un effet perma-
per certains sorts à l’aide d’un test de Volonté. La description du sort nent. Comme ce sort permet à Belgaras d’invoquer un petit
indique de quelle façon on peut le dissiper ainsi ou non. À moins que esprit pour garder son sac, il tombe dans la catégorie des •
cela ne soit précisé autrement, la Difficulté de dissipation d’un sort sorts d’invocation et on ne peut donc pas le Nommer.
est basée sur son cercle, comme indiqué dans la Table de Difficulté
de dissipation.
On peut aussi utiliser le sort de Dissipation de la magie pour
dissiper les effets magiques des talents, de leurs spécialisations, des
Lancer des sorts Nommés
Un magicien qui souhaite lancer un sort Nommé doit tout d’abord
aptitudes de Discipline, des objets magiques ou les pouvoirs des
apprendre la spécialisation de talent Sort nommé (voir le chapitre
créatures, y compris les esprits, les dragons et les Horreurs. On peut
Spécialisation de talents p.228). Une fois que le magicien connaît
seulement dissiper les effets magiques possédant une durée (mesu-
cette spécialisation, il peut lancer un sort Nommé.
rable en rounds, en minutes, en heures, etc.). On ne peut pas dissiper
Si le magicien veut que les effets de son sort soient permanents, il
les sorts à « effet permanent ». Prenons l’exemple du talent Peau de
doit lui donner un Nom. Chaque Nom doit être unique (on ne peut pas
bois qui augmente les Seuils de Mort et d’Inconscience de l’adepte
réutiliser le même). Le Nom représente souvent les conditions grâce
pendant au moins 24 heures. Pendant cette période, on peut dissi-
auxquelles le sort devient permanent. Par exemple, si le magicien
per la Peau de bois à l’aide d’un sort de Dissipation de la magie. En
utilise un sort pour enchanter un objet, le Nom du sort inclut géné-
revanche, les effets du talent Endurance sont permanents et l’on ne
ralement celui de l’objet. Si le sort vise une personne, le Nom du sort
peut pas les dissiper.
comprend souvent celui de cette personne, du lanceur de sort et des
La Difficulté de dissipation se base sur le niveau du pouvoir ou
circonstances dans lesquelles il a été lancé.
de l’aptitude ciblée, le rang des talents et de leurs spécialisations et,

291
•
MAGIE DES SORTS

Énithar mon, un Illu sionni ste elfe, lance le sor t sa personne ne pourra plus jamais modifier sa Défense magique. Le
Aveuglement sur son adversaire et décide de rendre ses effets sort Nommé la rend « fi xe ». Si un personnage insiste pour Nommer
permanents. Il choisit donc de le Baptiser la « Malédiction de un sort de ce type, le maître de jeu à intérêt à insister sur tous les pro-
cécité d’Énitharmon ». blèmes potentiels qu’il pourrait causer.
Avant de lancer un sort permanent, le magicien doit l’annoncer et
accepter les résultats du test d’Incantation et d’effet, quels qu’ils soient.
Si le magicien n’est pas satisfait des effets du sort, il peut changer d’avis
Dissiper un sort Nommé
et rendre le sort éphémère. Dans ce cas, il subit tout de même les points La spécialisation de talent
TABLE DES
de dommages d’effort (comme indiqué plus loin) mais ne dépense pas Détissage de filament (voir
CONNAISSANCES CLEFS
de points de légende. c h apit r e S p é c i a l i s a t i o n
DES SORTS NOMMÉS
Pour lancer un sort Nommé, le magicien effectue un test d’In- de talents p.220) et le sort
cantation classique. S’il réussit, il en fait un deuxième contre la de Dissipation de la magie Nombre de
Cercle du
Difficulté la plus élevée entre celle d’incantation du sort ou celle de représentent les seuls moyens connaissances
sort
dissipation du sort. Il subit ensuite des dommages d’effort égaux au de détruire un sort Nommé. clefs
cercle du sort ainsi qu’une blessure grave de sang (voir Les bles- Mais pour utiliser l’une de ces 1–4 1
sures de sang, chapitre Fonctionnements de la magie, p.259). méthodes, le magicien doit tout 5–8 2
• LA

Si le magicien ne meurt pas à cause des dommages d’effort, il doit
obtenir un degré de résultat Bon sur ce test pour le réussir. Si c’est
le cas, il peut rendre son sort permanent en dépensant des points de
légende. S’il ne souhaite pas rendre son sort permanent, le sort est
lancé normalement.
Sur la table du prix des rangs de talents, un sort Nommé coûte
aussi cher qu’un talent de Neuvième cercle (voir Dépenser les points
de légende dans le chapitre Bâtir sa légende p.420). On utilise le
cercle du sort au lieu du rang de talent. Si le lanceur de sorts n’a pas
suffisamment de points de légende pour alimenter le sort en énergie
magique et lui créer une architrame, il ne peut pas le rendre permanent.
Par exemple, pour lancer un sort de Cinquième cercle et le Nommer, le
magicien doit dépenser 2 100 points de légende, comme un talent de
Neuvième à Douzième cercles de rang 5.
Une fois que le sort est devenu permanent, c’est une entité astrale
indépendante que le magicien ne contrôle plus. S’il veut l’annuler, il
doit la dissiper ou la détruire, il ne peut plus l’annuler à volonté.
Les effets de certains sorts, comme Manteau monstrueux et
Bouclier de brume, risquent de devenir gênants si on les rend perma-
nents. De même, un magicien qui lance un Contresort permanent sur
d’abord découvrir les connais-
sances clefs du sort Nommé. Le 9–12 3
nombre de connaissances clefs 13–15 4
d’un sort Nommé dépend du
cercle de sort, comme indiqué
dans la Table des connaissances clefs des sorts Nommés.
Les connaissances clefs varient mais elles incluent généralement
le Nom du sort, celui du magicien qui l’a lancé, les raisons pour les-
quelles il l’a fait, l’histoire du sort et d’autres informations similaires.
Le maître de jeu peut créer des connaissances clefs si besoin, et même
inclure un Haut-Fait.
Il est plus difficile de découvrir les connaissances clefs d’un sort
Nommé que celles d’un objet magique car le personnage ne dispose pas
d’objet physique qui lui permette d’utiliser son talent d’Histoire des
objets ou des armes. Les magiciens recourent souvent à des méthodes
plus traditionnelles pour découvrir les connaissances clefs des sorts
Nommés (voir Recherche dans le chapitre Compétences p.248).
Une fois que le magicien a découvert les connaissances clefs d’un sort
Nommé il peut le briser grâce à la spécialisation de Détissage ou à un
sort de Dissipation de la magie.

292
 L es sorts de haut
cercle
Contrairement aux sorts des premiers cercles, chaque sort du
Treizième cercle ou plus est unique et particulier. Ce sont de puissants
rituels conçus pour créer un effet spécifique à grande échelle. Ce sont
des sorts qui entrent souvent dans la légende.
Tous les sorts de haut cercle sont différents mais ils possèdent trois
caractéristiques communes. Ce sont des rituels magiques Nommés,
difficiles à apprendre et difficiles à lancer. Chacun de ces sorts à un
objectif particulier, et on ne peut pas l’utiliser pour autre chose. Par
exemple, il n’existe pas de sort de Treizième cercle qui permette de
détruire instantanément la cible désignée par le magicien. En revanche,
un magicien peut créer un sort de Treizième cercle destiné à lancer une
terrible épidémie sur une ville.
Les sorts de haut cercle ont un effet et une cible unique. Les joueurs
comme les maîtres de jeu doivent donc les considérer comme des évè-
nements importants qui risquent de modifier le cours d’une campagne.
Ces sorts ont tous un Nom et donc une architrame qui définit leur rôle.
Pour les dissiper, il faut découvrir leurs connaissances clefs, une tâche
monumentale. Prenons l’exemple du Rituel des épines, qui donna nais-
sance aux elfes de sang. Sa création comme son utilisation représentent
un événement unique de l’histoire du bois du Wyrm. Personne sans
doute ne réutilisera ce rituel, mais si cela devait arriver, cet événement
se révèlerait tout aussi important dans l’histoire de Barsaive.
Les magiciens doivent prendre deux facteurs en compte quand ils
créent un sort de Treizième cercle ou plus. Tout d’abord, le sort doit
refléter son objectif unique. Le magicien doit donc défi nir ses effets
avec bien plus de précision que pour un sort de cercle inférieur. Les
effets du sort sont bien moins flexibles que ceux d’un sort de cercle infé-
rieur mais leur rayon d’action est plus étendu. Ils peuvent provoquer
plusieurs effets, parcourir de longues distances ou couvrir de vastes
zones d’effet. Par exemple, un sort de ce type pourrait rendre malades
tous les adultes de sexe masculin de la ville de Travar avant de les tuer,
ou geler toute la surface du lac Ban. Ensuite, les sorts de haut cercle
doivent se présenter sous forme de rituel. Et pour les lancer, plusieurs
magiciens doivent parfois unir leurs forces grâce à la spécialisation de
talent d’Union des talents.
En raison de leur puissance, les sorts de haut cercle sont difficiles
à apprendre et à lancer. Seuls les magiciens les plus doués et les plus
talentueux ont une chance de les façonner et de les lancer. Les sorts de
haut cercle représentent les plus grands secrets magiques du monde
de Earthdawn et un magicien ne peut pas espérer en créer un sans
lui consacrer des années d’étude. Ces sorts sont considérés comme le
plus précieux des trésors magiques. Les magiciens ne les partagent pas
facilement et ne les utilisent pas à la légère. Il suffit d’utiliser un sort de
Treizième cercle ou plus une seule fois et c’est tout le cours d’une cam-
pagne de Earthdawn qui s’en trouvera changé. Le maître de jeu doit
donc prendre en compte toutes les conséquences possibles de l’usage
de ces sorts avant de les autoriser dans sa campagne.
Nous avons inclus aux listes de sorts quelques exemples de sorts
de Treizième cercle et plus, mais vous en trouverez d’autres dans des
grimoires poussiéreux qui reposent au fond de kaers oubliés.
D
escription des sorts
Les chapitres qui suivent contiennent une bonne partie
des sorts mis à la disposition des magiciens de Earthdawn. Comme
indiqué plus haut, la majorité des sorts de haut cercle (Treize et plus)
sont très anciens. Au cours du cycle de magie actuel, les recherches
magiques les plus poussées se tournèrent vers la construction d’abris
pour se protéger contre les Horreurs et non vers l’étude des sorts.
Au cours des dernières décennies, certains magiciens fi rent leurs
propres expériences et développèrent des connaissances et des sorts
à l’insu du corps des thaumaturges. On parle aussi de grimoires de
plus 5 000 ans, qui seraient ensevelis sous des ruines déjà vieilles
avant que le premier dirigeant de Throal n’unît les tribus naines. On
murmure également que les dragons connaissent des sorts de très
haut cercle, mais ils sont d’une jalousie légendaire. Si vous voulez
que votre personnage apprenne ces puissants sorts, il devra d’abord
les trouver.
Les sorts sont classés par discipline et par cercle. La discipline du
sort détermine le talent Tissage de filament que le magicien doit utili-
ser pour harmoniser le sort ou tisser ses filaments. Le cercle indique la
puissance moyenne du sort et détermine ses Difficultés d’apprentissage
et de dissipation. Chaque entrée donne les caractéristiques de jeu du
sort et sa description. Ces caractéristiques comprennent le nombre de
filaments du sort, sa Difficulté de tissage, sa portée, sa durée, ses effets
et sa Difficulté d’incantation.
Filaments
Les filaments indiquent le nombre de fi laments magiques qu’il
faut tisser dans la trame du sort pour le façonner. Les sorts les plus
simples n’ont pas besoin de filament, la matrice suffit à les stocker en
entier. Dans ce cas, un « 0 » figure face à l’entrée « Filaments ».
On doit tisser trois filaments avant de pouvoir lancer le
sort Sphère d’absorption. Par contre, le sort Armure d’air ne
nécessite pas le moindre filament. On peut le lancer directe-
ment à partir d’une matrice, en un seul round.
Certains sorts sont désignés sous le terme de « sort rituel ». Ils
nécessitent des conditions spéciales, tant au niveau du temps qu’il faut
pour tisser leurs filaments que du nombre de filaments requis.
Difficulté de tissage
• LA
La Difficulté de tissage est représentée par deux nombres
séparés par une barre de fraction. Le premier (à gauche de la barre)
représente la difficulté pour tisser un filament dans la trame du sort. Si
le sort ne nécessite pas de filament, il n’a pas de Difficulté de tissage et
la mention « NA » remplace la Difficulté de tissage habituelle.
MAGIE DES SORTS
Le deuxième nombre (à droite de la barre) représente la Difficulté
de réharmonisation, celle que le magicien utilise quand il tente de faire
une Réharmonisation rapide (voir plus haut).
Le sort Sphère d’absorption a une Difficulté de tissage de
« 13/19 », donc une Difficulté de tissage de 13 et une Difficulté
de réharmonisation de 19. Un sort ayant une Difficulté de
tissage de « NA/10 » n’a pas de Difficulté de tissage (il n’y a
aucun filament à tisser) et si l’on veut le réharmoniser rapi-
dement, la Difficulté sera de 10.
Portée
En général, la portée du sort est donnée en mètres. « Personnel »
indique que le sor t fonctionne sur son lanceur uniquement.
« Contact » indique que le lanceur de sort doit toucher la cible du
sort, qui peut aussi être sa propre personne. Si un magicien lance
un sort de contact sur une cible non consentante, il n’a pas besoin
de faire de test d’action supplémentaire (pas de test de Dextérité ou
d’attaque par exemple) : la réussite de son test d’Incantation signifie •
qu’il a réussi à toucher sa cible.
Le magicien peut lancer le sort Sphère d’absorption sur
une cible située à moins de 60 mètres. Pour lancer Armure
d’air, il doit toucher sa cible, qu’il s’agisse de lui-même ou de
quelqu’un d’autre, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il
doive réussir un test de Combat à mains nues. Le test d’In-
cantation suffit.
Durée
La durée représente la période de temps pendant laquelle le sort
fait effet. Elle est souvent donnée en rounds de combat, bien qu’elle
puisse être mesurée en minutes, en heures, en jour, etc.
À moins que la description du sort ne précise autre chose, le
« rang » se rapporte toujours au rang d’Incantation du magicien. Une
durée de « rang + 10 minutes » indique donc un nombre de minutes
égal au rang d’Incantation du magicien + 10.
293
 Un magicien possède le talent d’Incantation au rang 10.
S’il lance une Sphère d’absorption, elle dure 22 rounds (rang
+ 12 rounds). S’il lance une Armure d’air, elle dure 15 minutes
(rang + 5 minutes)
Une fois le sort lancé, il se prolonge jusqu’à la fin de sa durée,
même si son lanceur se fait tuer ou perd connaissance. Certains
sorts exigent la concentration du magicien et se terminent si ce
dernier perd sa concentration, tandis que d’autres expirent selon des
conditions particulières précisées dans leur description.
Un mag icien ne peut pas met tre prémat urément
un terme à son propre sort mais il peut utiliser une
Dissipation de la magie pour le faire (ou un autre magi-
cien peut s’en charger).

Effet
L’effet varie en fonction du sort. Généralement, on utilise le
niveau d’effet pour générer un nombre qui représente une autre
valeur, comme le montant des dommages subis par la cible, les
valeurs d’attributs de la créature, la Difficulté d’un test d’action
effectué par la cible du sort et autre. Quand le personnage a besoin
de générer un nombre de ce type, la description du sort lui précise
qu’il doit faire un test d’effet.
Quand un sort nécessite un test d’effet, le niveau est indiqué :
« Volonté +4 » par exemple. Si le magicien réussit à lancer son sort,
il ajoute 4 niveaux à son seuil de Volonté pour déterminer le niveau
d’effet. Le magicien doit donc calculer et noter les niveaux d’effet de
tous les sorts de son personnage. Cela lui fera gagner du temps dans
le feu de l’action.
•

Certains sorts, comme Dissipation de la magie, utilisent le test

d’effet pour déterminer leur succès ou leur échec. Dans ce cas, utili-
MAGIE DES SORTS

sez le niveau d’effet indiqué et faîtes le test d’effet contre la Difficulté

donnée (qui correspond souvent à la Défense magique de la cible).
Comme nous l’avons dit plus tôt, les personnages qui disposent
du talent Détermination (chapitre Talents, p.182) peuvent utiliser
leur niveau de Détermination à la place de leur niveau de Volonté lors
des tests d’effet des sorts. Sauf indications contraires, les effets d’un
même sort ne se cumulent pas.
Prenons le cas d’un magicien doué d’une Volonté de 7.
S’il lance Sphère d’absorption, son niveau d’effet est de 15
(Volonté +8). S’il lance Armure d’air, on applique un effet de
sort fi xe (+3 à l’Armure physique). Si ce magicien a appris
le talent Détermination au rang 4, la Sphère d’absorption
dispose d’un niveau d’effet de 19. S’il lance une Armure d’air,
l’effet du sort ne change pas puisque la Volonté n’entre pas en
compte pour déterminer les effets du sort.
Description
La description du sort explique ses effets et donne d’éventuel-
les informations complémentaires. Elle contient aussi les conditions

La Difficulté d’incantation requises pour lancer le sort, comme les gestes à faire, les objets indis-
pensables, l’environnement adéquat, la difficulté des tests d’effet et
La Difficulté d’incantation sert au test d’Incantation. Pour
• LA

d’autres formalités et restrictions.

la plupart des sorts, surtout ceux qui causent des dommages, cette
Difficulté correspond à la Défense magique de la cible. Pour les autres
sorts, il s’agit d’un nombre défini qui figure dans la description du sort.
Le terme de « cible » s’applique autant au récipiendaire d’un sort béné-
fique qu’à un adversaire.
Pour lancer une Sphère d’absorption, le magicien doit
réussir un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Pour lancer Mare profonde, le magicien doit réussir
un test d’Incantation (6).
Quels que soient les modificateurs, la Difficulté d’incan-
tation minimum d’un sort est toujours de 6.
Pour lancer Sphère d’absorption, le magicien doit faire
tourner son doigt au-dessus de sa tête. Pour l’Armure d’air, il
doit souffler sur sa cible et cette dernière doit être habillée ou
porter une armure pour recevoir les effets du sort.
Sorts d’Illusion
La description des sorts d’Illusion précise s’ils sont réels ou illu-
soires. Consultez la section Détection et réfutation des illusions
dans le chapitre Sorts d’illusionnisme, p.322 pour plus d’informa-
tions sur les illusions et les tests de Détection et de Réfutation des
illusions.

294
 Sorts d’élémentalisme Expert en « flashs et en boums » ?
On dirait bien que les subtilités de mon art dépassent de loin votre entendement.
· Cadriel, Élémentaliste elfe ·

Les Élémentalistes utilisent la magie élémentaire pour manipuler

les éléments magiques. Leurs sorts affectent en général un ou plusieurs
de ces éléments, mais peuvent aussi bien influer sur la nature ou le
climat. Par le biais de leurs sorts, ils sont capables de dialoguer avec
les esprits élémentaires qui peuplent le monde.

S orts de premier
cercle
Arme enflammée
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/14
Portée : 10 mètres Durée : rang + 10 rounds

• SORTS
Effet : dommages de feu de niveau 3 en plus du test de dommages
de l’arme
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Arme enfl ammée fait apparaître une petite fl amme qui
améliore les capacités d’une arme à causer des dommages. Le magicien
claque des doigts alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique entre celle
de l’arme ou de son porteur. Si le test réussit, une petite flamme jaillit
des doigts du magicien et engloutit complètement l’arme à l’exception

D’ÉLÉMENTALISME
de sa poignée. La flamme brûle pendant toute la durée du sort. Tant
que le sort est actif, tous les tests de dommages effectués à l’aide de
l’arme enflammée sont accompagnés d’un test de dommages de feu de
niveau 3. L’Armure physique protège contre ces dommages.
Tant qu’elle demeure sous l’effet du sort Arme enflammée, l’arme
chauffe mais sa température reste néanmoins supportable. Cependant,
si le résultat du test de dommages de feu est supérieur à 4, le porteur
subit 1 point de dommages dû à la chaleur. Aucune armure ne protège
contre ces derniers.
Le sort d’Arme enflammée peut être lancé sur des armes consti-
tués de tout type de matériau : bois, métal, os, etc. La flamme n’inflige
aucun dommage physique à l’arme. Une arme ne peut bénéficier que
d’un seul sort Arme enflammée à la fois.

Armure d’air
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/10
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : +3 à l’Armure physique, bonus de +3 aux tests de fatigue contre
l’exposition à la chaleur
•

Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible

Le sort Armure d’air crée un coussin d’air protecteur. Le magicien
souffle sur les parties du corps de la cible qui doivent être protégées et
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de cette der-
nière. Si le test réussit, de l’air se glisse sous les vêtements de la cible,
qui deviennent « flottants ». L’armure d’air ajoute +3 à l’Armure physi-
que de la cible et accorde également un bonus de +3 aux tests de fatigue
pour résister aux effets de la chaleur (voir le chapitre L’aventure du
Recueil du maître de jeu).
Si la cible ne porte ni habits ni armure, elle ne retire aucun bénéfice
de ce sort (rien ne contient l’air qui se disperse alors immédiatement).
Ce sort est particulièrement populaire chez les équipes de mineurs de
feu élémentaire aux abords de la mer des Enfers.
295
 Ascension
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : bonus de +3 aux tests d’Escalade
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Ascension améliore la capacité de la cible à escalader. Le
magicien s’accroupit en gardant les mains au sol alors qu’il tisse le
fi lament du sort, puis touche le grimpeur au moment où celui-ci com-
mence son ascension. Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la
Défense magique de ce dernier. Si le test réussit, le grimpeur bénéficie
d’un bonus de +3 à tous ses tests d’Escalade pendant la durée du sort.
Camouflage
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Camouflage permet à un personnage de se fondre complè-
tement dans son environnement le rendant difficile à repérer. Pour
lancer ce sort, le magicien et la cible doivent se tenir sur un sol de pierre
ou de terre. Le magicien jette une pierre sur la cible, la frotte avec de
la terre ou la touche simplement avec un galet, puis effectue un test
d’Incantation contre sa Défense magique. Si le test réussit, le magicien
effectue un test d’effet dont le résultat devient la Difficulté des tests
visant à détecter la cible (à l’aide d’une vision normale). Repérer la cible
grâce à une vision ou un sens magiques nécessite de réussir un test de
•
Perception contre la Défense magique de cette dernière. La cible doit
rester immobile pendant toute la durée du sort. Si elle bouge, le sort
D’ÉLÉMENTALISME
prend fin immédiatement.
En dehors de l’amélioration de la capacité de dissimulation, le sort
Camouflage n’ajoute aucun bonus à l’Armure physique ou mystique du
bénéficiaire du sort.
Clair de lune
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/10
Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : crée un halo de lumière douce
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Clair de lune crée une petite sphère qui émet une douce
lumière. Le magicien indique où la sphère sera centrée dans la zone de
portée du sort, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réus-
sit, un léger halo luminescent se dégage de la sphère et projette de la
lumière dans un rayon de 10 mètres.
La lumière émise par le biais de ce sort est approximativement
équivalente à celle d’une torche et suffisamment brillante pour permet-
tre de voir dans la nuit ou dans l’Obscurité totale. Cependant, elle est
insuffisante pour lire ou pour exécuter durablement une tâche deman-
• SORTS
dant de la précision.
Cuisson des aliments
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/7
Portée : contact Durée : rang + 10 minutes
Effet : chauffe et améliore la qualité de la nourriture
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Cuisson des aliments permet de chauffer de la nourriture
et d’y insuffler magiquement un effet bénéfique. Alors qu’il tisse le
fi lament du sort, le magicien souffle dans ses mains comme pour les
réchauffer, ce qui leur fait émettre un léger halo rouge. Il touche ensuite
la nourriture et effectue un test d’Incantation. Si le test réussit, le halo
quitte les mains du magicien et imprègne la nourriture qui devient
fumante en moins d’une minute. Manger une telle nourriture favorise
l’efficacité des tests de récupération.
Un personnage consommant un repas préparé à l’aide de ce sort
ajoute le rang d’Incantation du magicien au premier test de récupé-
ration qu’il effectue pendant la durée du sort. Cuisson des aliments
296
permet de préparer un nombre maximum de portions égal au rang
d’Incantation du magicien.
Dards de cristal
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/12
Portée : 30 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Dards de cristal transforme de la terre en fi ns dards de
cristal qui s’abattent sur un ennemi. Le magicien jette une poignée
de terre en l’air alors qu’il tisse le filament du sort, puis réalise un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les dommages
infligés. L’Armure physique protège contre ces derniers.
Ce sort redoutable est très commun, aussi des ennemis avisés se
replient souvent hors de portée dès qu’ils aperçoivent les dards cris-
tallins se former.
Langage des plantes
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 10 minutes
Effet : permet de converser avec les esprits des plantes.
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Langage des plantes permet de converser avec les plan-
tes. Le magicien approche son oreille d’une plante et effectue un test
d’Incantation (6). Si le test réussit, le magicien peut alors entamer une
conversation avec les esprits habitant les plantes (plutôt qu’avec les
plantes elles-mêmes). Les esprits des plantes disposent d’une intel-
ligence variée, mais plus avancée que celle de leurs hôtes végétaux.
Ils possèdent également des tempéraments différents, à la manière
des personnages. Certains sont loquaces, d’autres plutôt renfrognés et
taciturnes. Certains peuvent même être somnolents après une journée
passée au soleil. Les esprits des plantes sont en général conscients de
ce qui se passe à moins de 5 mètres de la plante qui les abritent. Les
esprits habitent exclusivement des plantes vivantes et doivent chercher
un nouvel refuge en cas de mort de leur hôte.
Purification de la Terre
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : 10 mètres Durée : 1 round
Effet : purifie le sol et la terre
Difficulté d’incantation : 6+ (voir texte)
Le sort de Purification de la terre retire d’un sol les impuretés et
autres matières étrangères qui compromettent la vie végétale. Lorsqu’il
tisse le fi lament du sort, le magicien détermine le centre de la zone
d’effet du sort dans la limite de sa portée, puis effectue un test d’In-
cantation contre la Défense magique du sol. Un sol majoritairement
non corrompu possède une Défense magique de 6. Un sol malade ou
empoisonné propose une Défense magique égale à celle de la maladie
ou du poison qui le pollue. La résistance d’une parcelle corrompue par
une Horreur correspond à la Défense magique de cette dernière. Si le
test réussit, une surface de sol de 3 mètres par 3 mètres est débarrassée
de ses impuretés et la vie végétale peut désormais s’y développer.
Purification de l’eau
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6+ (voir texte)
Le sort Purification de l’eau permet de retirer les impuretés de
l’eau. Le magicien trempe ses lèvres dans l’eau à purifier alors qu’il
tisse le fi lament du sort, puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de cette dernière. Une eau à peine trouble possède
une Défense magique de 6. Une eau impropre ou empoisonnée propose
une Défense magique égale à celle de la maladie ou du poison qu’elle
contient. La résistance d’une eau corrompue par une Horreur corres-
pond à la Défense magique de cette dernière..
Un magicien peut aussi utiliser ce sort pour purifier des boissons
contenant une grande partie d’eau telles que du vin, du jus de fruit, de
la bière ou encore du lait. Pour cela le magicien doit obtenir un degré
de résultat Bon sur son test d’Incantation. En cas de succès, le sort
enlève toute trace des « impuretés » gustatives et ne laisse que de l’eau
pure. Ce sort purifie un nombre de litres d’eau égal au résultat du test
d’effet du magicien.
Résistance au feu
Filaments : 0
Portée : contact
Difficulté de tissage : NA/7
Durée : rang + 6 minutes
Effet : +3 à l’Armure physique et mystique contre les dommages dus
au feu
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort de Résistance au feu permet à un personnage de s’accom-
moder plus facilement d’une augmentation brève ou prolongée de la
température. Le magicien fait apparaître une flammèche au sommet
de ses deux index puis effectue un test d’Incantation contre le Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le magicien touche les sourcils
de la cible (ou les arcades au dessus de ses yeux), lesquels s’embrasent,
provoquant un flash brillant mais indolore. Le sort de Résistance au
feu procure un bonus de +3 à l’Armure physique et mystique contre
tous les dommages à base de feu.
Un personnage ne peut bénéficier que d’un sort Résistance au feu
à la fois.
Résistance au froid
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 6 minutes
Effet : +3 à l’Armure physique et mystique contre les dommages dus
au froid
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort de Résistance au froid permet à un personnage de s’ac-
commoder plus facilement d’une chute brève ou prolongée de la
température. Le magicien fait apparaître du givre dans ses paumes
puis effectue un test d’Incantation contre le Défense magique de la
cible. Si le test réussit, le givre fond au contact de la cible. Le sort de
Résistance au froid procure un bonus de +3 à l’Armure physique et
mystique contre tous les dommages à base de froid.
Un personnage ne peut bénéficier que d’un sort Résistance au froid
à la fois.
S
orts de Deuxième
cercle
Aimant
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Aimant permet de « coller » fermement deux cibles ensem-
ble. Le magicien joint ses mains et fait mine d’essayer de les séparer. Il
les pointe ensuite (toujours collées l’une à l’autre) en direction des deux
cibles et effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense
magique parmi ces dernières. Si le test réussit, les deux cibles se
retrouvent aimantées l’une à l’autre dès qu’elles entre en contact l’une
avec l’autre. Le magicien peut choisir d’aimanter deux cibles déjà en
contact, par exemple un personnage et le sol. Dans tous les cas, les
cibles doivent se trouver à moins de 3 mètres l’une de l’autre pour que
le sort fonctionne.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
valeur de Force du champ magnétique magique, déterminant ainsi le
poids maximum qu’il peut supporter (voir Déterminez ses carac-
téristiques et Encombrement dans le chapitre Création des
personnages, p.48). Pour se détacher, l’une des cibles doit effectuer
un test de Force contre le niveau de Force résultant du test d’effet
(déterminé en fonction de la valeur en Force). Si le test réussit, la force
magnétique est brisée et le sort prend fin.
Le lanceur du sort peut à tout moment annuler les effets du sort
(qui prend alors fin) en réussissant un test d’Incantation contre la plus
haute Défense magique des deux cibles.
Bouclier de saule
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact Durée : rang minutes
Effet : +6 au Seuil de destruction d’un bouclier et +1 à l’Armure phy-
sique et mystique
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Bouclier de saule améliore la résistance des boucliers non
magiques. Le magicien joint les mains alors qu’il tisse les filaments du
sort, puis touche le bouclier et effectue un test d’Incantation (6). Si le
test réussit, des racines et des feuilles apparaissent sur la surface du
bouclier, qui gagne ainsi la résistance d’un saule. Le bouclier reçoit un
bonus de +6 à son Seuil de destruction et un bonus de +1 à son Armure
physique et mystique pendant toute la durée du sort.
Branchies
• SORTS
Filaments : 2
Portée : contact
Difficulté de tissage : 4/13
Durée : rang + 10 minutes
Effet : permet à la cible de respirer sous l’eau
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Branchies permet à un personnage de respirer sous l’eau.
Le magicien imite avec la bouche la respiration des poissons tandis
qu’il tisse les filaments du sort, puis touche la cible et effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique cette dernière. Si le test réus-
D’ÉLÉMENTALISME
sit, de petites branchies apparaissent derrière les oreilles de la cible
(ou sur le cou si la cible ne possède pas d’oreilles externes comme les
obsidiens).
La cible est capable de respirer sous l’eau pendant toute la durée
du sort, tout en gardant la possibilité de respirer normalement à l’air
libre.
Cape au vent
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact
Effet : Volonté +5
Durée : rang + 3 minutes
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cape au vent améliore les capacités d’un personnage
à impressionner une assistance. Le sort ne peut être lancé que sur
quelqu’un portant une cape ou ayant des cheveux longs ou mi-longs
(la crête des t’skrangs est considéré comme étant des « cheveux longs »
dans le cadre de ce sort). Alors qu’il tisse le fi lament du sort, le magi-
cien bouge brusquement la tête, faisant virevolter sa chevelure (s’il en
possède) ou sa crête, puis place ses mains sur la cible et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de cette dernière. Si le
•
test réussit, l’air derrière la cible s’anime mettant ainsi ses cheveux ou
sa cape dans le vent.
La cible effectue un test d’effet à la place d’un test de Première
impression (voir Première impression dans le chapitre Talents,
p.201). Si la cible connaît déjà le talent ou la compétence Première
impression, elle bénéficie d’un bonus de +5 à son test au lieu d’utiliser
le niveau d’effet du sort. Si son test de Première impression réus-
sit, le personnage gagne pendant toute la durée du sort un bonus
de +5 sur tout ses tests d’interaction envers l’individu favorablement
impressionné.
297
 Chemin du retour Instinct du chasseur
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/14 Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/14
Portée : 60 mètres Durée : rang + 20 minutes Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : invoque des ailes spectrales qui guident le magicien jusqu’à Effet : Volonté +5
chez lui Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Difficulté d’incantation : 10
Le sort Instinct du chasseur permet à un personnage de ressentir
Le sort Chemin du retour invoque une paire d’ailes spectrales afin la présence d’animaux à proximité et de déterminer leur espèce. Le
de guider le magicien vers un lieu familier. Alors qu’il tisse les filaments magicien touche successivement les yeux, les oreilles et le nez de la
du sort, le magicien ferme les yeux et se remémore le dernier endroit où cible avec de l’eau ou de la poussière, puis fait un test d’Incantation
il a dormi, puis effectue un test d’Incantation (10) – la Défense magique contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, cette dernière
de l’esprit. Si le test réussit, le magicien invoque des ailes miroitantes, effectue un test d’effet dont le résultat est comparé à la Défense magi-
translucides et étincelantes de vert ou d’or, qui se dirigent en volant que des animaux présents dans la limite de portée du sort. Si le test
vers le dernier endroit où il a dormi. Les ailes ne s’éloignent jamais à réussit, la cible ressent quels types d’animaux se trouvent à proximité
plus de 60 mètres du magicien. Elles peuvent ralentir ou accélérer sur et dans quelle direction ils se situent, sans toutefois déterminer leur
une simple commande. position exacte. La cible utilise son propre niveau de Volonté pour
Les ailes spectrales ont le profil suivant : effectuer le test d’effet.
Le sort Instinct du chasseur ne permet pas de détecter les don-
Ailes Spectrales neurs-de-noms, les créatures mort-vivantes, les Horreurs ou les
rejetons d’Horreur. Cependant, les animaux ou autres créatures pos-
Défense physique : 10 Armure physique : 0
sédant des pouvoirs magiques sont repérés.
Défense magique : 10 Armure mystique : 0
Défense sociale : Immunisé
Seuil de mort : 1 Lance de glace
Seuil de blessure grave : NA Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/14
Seuil d’inconscience : Immunisé Portée : 120 mètres Durée : 1 round
Déplacement de combat : 49* Effet : Volonté +3
Déplacement de course : 98* Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
•

* Cette valeur représente le mouvement en vol des ailes spectrales. Le sort Lance de glace projette une longue lance de glace sur une
cible. Alors que le magicien tisse le filament du sort, du givre se forme
D’ÉLÉMENTALISME

Détection de la magie sur ses doigts, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, une lance de glace d’un mètre
élémentaire cinquante de long apparaît et va percuter la cible, laissant sur sa tra-
jectoire une traînée de givre. Le magicien effectue un test d’effet afin de
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15 déterminer les dommages infligés à la cible. L’Armure physique protège
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes contre ces dommages.
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Le sort de Détection de la magie élémentaire permet de sentir la Matelas d’air
présence de magie élémentaire (et seulement celle-ci). Les magiciens Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/17
trouvent ce sort particulièrement utile et y ont recours pour déterminer Portée : contact Durée : 10 heures
si un objet est magique. De nombreux objets magiques sont en effet Effet : bonus de +2 aux tests de récupération
enchantés par des Élémentalistes à l’aide de minerai élémentaire. Difficulté d’incantation : 6
Ce sort fonctionne de la même manière que le sort Perception
Le sort Matelas d’air forme un matelas composé d’air ayant des
astrale, mais seulement sur le plan physique (voir le chapitre Sorts
propriétés curatives. En guise de préparation, le magicien cale les
de sorcellerie, p.375).
quatre coins d’une couverture à l’aide de matériau n’étant pas consti-
tué de l’élément « air » : branches d’arbres, cailloux, motte de terre,
Ébullition etc. Alors qu’il tisse le fi lament du sort, le magicien souffle dans son
poing fermé, comme s’il voulait gonfler un ballon, puis effectue un
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/13 test d’Incantation (6). Si le test réussit, un coussin d’air se forme sous
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
• SORTS

la couverture, formant ainsi un matelas d’air confortable de 30 centi-

Effet : porte de l’eau à ébullition
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Ébullition permet de porter rapidement l’eau contenue
dans un récipient à ébullition. Ce sort ne peut être lancé que sur des
objets inanimés servant de réceptacles pour l’eau. Alors qu’il tisse les
filaments du sort, le magicien tapote vivement le récipient comme s’il
était très chaud, puis le touche et effectue un test d’Incantation (6). Si
le test réussit, le récipient commence immédiatement à chauffer l’eau
qu’il contient, à raison d’un litre par round. Le nombre de litres maxi-
mum que le magicien peut porter à ébullition est égal à son niveau
d’Incantation.
Même si ce sort n’est pas prévu pour avoir une utilisation en
combat, un tel usage peut se révéler efficace. Un personnage peut
tenter de lancer violemment le contenu du récipient sur un ennemi à
l’aide d’un test d’Arme de jet contre la Défense physique de la cible (voir
Attaques de jet dans le chapitre Combat, p.412). Si le test réussit,
l’eau bouillante infl ige à la cible des dommages de niveau 3 par litre
d’eau utilisé, jusqu’à un maximum de niveau 12 (quatre litres ou plus).
L’Armure physique protège contre ces dommages.
298
mètres d’épaisseur.
Toute personne qui dort sur ce matelas pendant 8 heures ininter-
rompues bénéficie d’un bonus de +2 à son prochain test de récupération
s’il est effectué dans la première heure suivant le réveil. Le matelas
reste gonflé pendant toute la durée du sort ou jusqu’à ce que la couver-
ture soit déplacée ou endommagée.
Ralentissement du métal
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 9/13
Portée : 60 mètres Durée : rang + 8 rounds
Effet : −3 aux tests de dommages d’une arme
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Ralentissement du métal permet de réduire la vitesse
d’impact d’une arme, diminuant de ce fait sa capacité à provoquer
des dommages. Ce sort est seulement utilisable sur les armes ayant
un tranchant ou une pointe en métal. Le magicien mime une attaque
au ralenti alors qu’il tisse le fi lament du sort, puis il effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée entre celle
de l’arme et de son porteur. Si le test réussit, le sort ralentit l’arme à
chaque fois que son porteur inflige un coup à un adversaire. Le porteur Vermine tueuse
subit un malus de −3 à ses tests de dommages lorsqu’il utilise l’arme Filaments : 1 Difficulté de tissage : 6/14
ralentie. Une même arme ne peut être affectée que par un seul sort de Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 minutes
Ralentissement du métal à la fois. Effet : invoque une créature venimeuse
Rien n’empêche le porteur de lâcher l’arme ralentie au profit d’une Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
autre s’il le désire. Tout personnage ramassant l’arme et l’utilisant à son Le sort Vermine tueuse permet d’invoquer une petite créature
tour subit le même malus, et ce, jusqu’à expiration du sort. venimeuse, telle qu’une araignée, un serpent ou un scorpion, qui atta-
que une cible désignée. Dans un murmure, et tout en réalisant de lents

Stérilisation d’objet
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 5/14
Portée : 10 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Stérilisation d’objet permet de nettoyer un objet du poison
ou de la maladie qui le souillent. Le magicien frotte ses poignets l’un
contre l’autre alors qu’il tisse le filament du sort. Une étincelle blanche
jaillit de ses poignets jusqu’à la cible tandis que le magicien fait un test
d’Incantation (6).
Si le test réussit, il effectue un test d’effet contre la Défense magi-
que ou le niveau de la maladie ou du poison. En cas de succès, l’objet
est débarrassé de cette maladie ou de ce poison. Un objet contaminé
par plusieurs maladies ou poisons nécessitera plusieurs utilisations du
sort Stérilisation d’objet avant d’être entièrement désinfecté.
Le sort Stérilisation d’objet ne fonctionne qu’avec les objets inani-
més. S’il est utilisé sur de la nourriture, celle-ci devient stérile, perdant
tout goût et texture. Un personnage doit réussir un test de Volonté (4)
pour être capable de manger une telle nourriture.
mouvements sinueux de ses mains, le magicien tisse le filament du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre sa propre Défense magique.
Si le test réussit, la créature venimeuse apparaît et se faufi le vers sa
victime. Elle essaie ensuite de l’attaquer jusqu’à ce qu’elle l’ait piquée
ou mordue avec succès, ou jusqu’à ce que le sort prenne fin. Dans les
deux cas, la créature invoquée disparaît.
Le venin de la vermine tueuse est un poison de niveau 8, doté
d’une Défense magique de 8, d’un délai d’action Instantané et d’une
durée de 4 rounds (voir le chapitre L’aventure du Recueil du
maître de jeu). L’attaque de la créature ne peut pas pénétrer d’ar-
mure. Cependant, la vermine peut attaquer la cible sur des zones non
protégées par une armure en utilisant l’option de combat Attaque
précise si nécessaire (voir Les options de combat dans le chapitre
Combat, p.404).
La vermine tueuse possède, indépendamment de son espèce, le
profil suivant :
Vermine tueuse
DEX : NA FOR : NA CON : NA

• SORTS
PER : NA VOL : NA CHA : NA
Initiative : 8 Défense physique : 8
Trait de flammes Nombre d’actions : 1
Attaque : 8
Défense magique : magicien
Défense sociale : magicien
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/11
Dommage : Armure physique : 0
Portée : 30 mètres Durée : 1 round
Morsure ou Piqûre : 1 Armure mystique : 0
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Seuil de Mort : 10 Tests de récupération : NA
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : Immunisé
Le sort Trait de flammes frappe une cible d’une gerbe de feu. Le
Seuil d’Inconscience : Immunisé

D’ÉLÉMENTALISME
magicien doit avoir à disposition une source de feu, telle qu’une torche
ou un feu de camp. Le magicien pointe du doigt une cible puis fait un test Déplacement de combat : 8 Déplacement de course : 16
d’Incantation contre la Défense magique de cette dernière. Si le test réus-
Pouvoirs : Poison (DM 8, dommages 8, voir texte)
sit, le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer les dommages
infligés à la cible. L’Armure physique protège contre ces dommages. Points de légende : 25
Équipement : Aucun

S
Verglas
ort de troisième
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/8
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Verglas crée une surface glacée et glissante, traîtresse
cercle
pour ceux qui tentent de la traverser. Le magicien souffle sur la sur-
face qu’il souhaite affecter, puis effectue un test d’Incantation (6). Si
le test réussit, l’aire désignée est immédiatement recouverte de glace.
Attisement
L’endroit où le magicien a soufflé représente un angle de cette aire, Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/14
la surface glacée s’étendant à partir de ce point. Le magicien peut Portée : 10 mètres Durée : rang rounds
choisir la taille et la forme de cette dernière, sachant qu’aucun côté ne Effet : Volonté +3
pourra dépasser les 20 mètres et que l’aire maximum possible est de Difficulté d’incantation : 6
100 mètres carrés. Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat Le sort Attisement crée une fi ssure temporaire dans le plan élé-
•

devient la Difficulté du test d’équilibre pour traverser le verglas sans
chuter.
Chaque personnage qui tente de traverser cette surface glacée doit
réussir un test de Dextérité (ou un test d’un talent ou d’une compétence
appropriés, les créatures faisant un test de d’équilibre ou de Dextérité)
contre la Difficulté du test d’équilibre. Si le test réussit, le personnage
ou la créature peut traverser la surface glacée à une vitesse maximum
égale à la moitié de son Déplacement de combat. Si le test échoue, le
personnage ou la créature tombe À terre (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.407).
mentaire du feu, ce qui augmente l’intensité d’une source de flammes
proche. Le magicien désigne un feu, puis procède à un test d’Incan-
tation (6). Si le test réussit, il effectue un test d’effet contre le niveau
de dommages du feu. En cas de succès, le niveau de dommage du feu
augmente de +2 par degré de résultat obtenu.
La température du feu augmente et le combustible est consommé
plus rapidement lorsque ce sort est effectif. Le feu s’éteint normalement
lorsque tout le combustible à sa disposition est épuisé.

299

•
D’ÉLÉMENTALISME
Bolas de glace
Filaments : 0
Portée : 40 mètres
Difficulté de tissage : NA/15
Durée : 2 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Bolas de glace crée une arme glacée que le magicien peut
lancer sur un adversaire. Le magicien lance avec force deux cailloux,
pièces ou tout autres petits objets en direction de la cible, puis effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de cette dernière. Si le
test réussit, les deux objets se transforment en têtes de masse hérissées
de pointes reliées entre elles par une chaîne de glace. Le bolas ainsi
formé s’enroule autour de la cible et peut parfois se briser au moment
du choc. Le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les
dommages infligés à la cible. Si un dé de bonus est obtenu lors de ce test,
le bolas se brise à cause de la violence du choc. Mais si le bolas est intact
après le coup, la cible est considérée comme Harcelée jusqu’à ce qu’elle
puisse se libérer à la fin du round suivant (voir Les modificateurs
• SORTS
de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Corrosion
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 30 mètres Durée : 1 round
Effet : réduit le niveau de dommages d’une arme ou l’Armure physique
d’une armure ou d’un bouclier
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Corrosion provoque une altération rapide des objets en
métal, généralement ceux formés de fer, d’acier, ou de tout autre métal
ferreux. Une fois le filament tissé, le magicien jette sur l’objet ciblé une
poignée de terre, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique la plus élevée entre celle de l’objet ou de son porteur. Si le
test réussit, l’objet rouille rapidement, ce qui réduit définitivement le
niveau de dommages d’une arme, ou l’Armure physique d’une pièce
d’armure ou d’un bouclier, de -1 par degré de résultat obtenu. Si le
niveau de dommages ou l’Armure physique de l’objet est réduit à zéro,
celui-ci se désagrège en volutes de poudre ocre.
300
Si l’objet n’est pas détruit par l’effet du sort, il peut être réparé
en utilisant les compétences Fabrication d’arme ou Fabrication d’ar-
mure. Réparer un objet nécessite un degré de résultat Bon contre une
Difficulté égale au niveau de dommages initial ou à l’Armure physique
initiale de l’objet (le cas échéant), et nécessite une semaine de travail.
Les objets magiques se réparent d’eux-mêmes après un certain temps
(voir le chapitre Biens et services, p.439 et p.442). Les effets de ce
sort sur d’autres types d’objets en métal sont laissés à l’appréciation
du maître de jeu.
Un Élémentaliste utilise le sort Corrosion contre l’épée
large préférée de Thom Martelame, qui a été améliorée grâce
au talent Perfectionnement d’arme jusqu’à un niveau de dom-
mages de 7. Le test d’Incantation réussit avec un degré de
résultat Excellent (3 degrés de résultat). Ainsi, le sort réduit
le niveau de dommage de l’épée large de -3 pour donner un
niveau de dommages final de 4. Lorsque Thom tente de répa-
rer son arme, le test de Fabrication d’arme est effectué contre
une Difficulté de 7, c’est à dire le niveau de dommages initial
de l’arme, avant qu’elle soit rouillée, et requiert un degré de
résultat Bon.
Dissipation de la magie
élémentaire
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 6/13
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Le sort de Dissipation de la magie élémentaire permet de dissiper
les sorts d’élémentalisme (et seulement ceux-ci). Ce sort fonctionne de
la même manière que le sort Dissipation de la magie (voir le chapitre
Sorts de sorcellerie, p.375).
Doigts de fée
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 20 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Doigts de fée crée une paire de mains invisibles avec les-
quelles le magicien peut soulever ou manipuler des objets. Pour un
regard extérieur, les objets semblent être animés par une légère brise.
Le magicien remue les doigts alors qu’il tisse le fi lament du sort puis
fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magicien effectue
un test d’effet dont il répartit le résultat comme il le souhaite entre la
valeur de Force et la valeur de Dextérité des mains. Un attribut ne peut
pas dépasser 30, quelque soit le résultat du test d’effet.
Les mains peuvent atteindre tout ce qui est visible pour le magicien
et dans la portée du sort. Même si elles ont un effet tangible lorsqu’elles
portent ou bougent des objets, elles ne peuvent pas être utilisées pour
attaquer un personnage ou une créature. Elles ne peuvent, en retour,
pas être attaquées. Les mains n’ont aucun attribut en dehors de leur
Force et de leur Dextérité.
Éclair de foudre
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/15
Portée : 25 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Éclair de foudre frappe la cible d’une décharge d’électricité.
Le magicien lève les mains au ciel alors qu’il tisse le fi lament du sort,
puis les pointe en direction de la cible et effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, des éclairs
d’électricité crépitent et jaillissent des doigts du magicien en direction
de la cible. Le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer les
dommages qu’il inflige. Seule l’Armure physique des protections non
métalliques protège contre ces dommages.
Extinction
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Extinction permet d’éteindre les feux. Le magicien expire
brusquement par le nez alors qu’il tisse les filaments du sort, puis
plonge les mains dans le feu et effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique du feu. Si le feu est d’origine magique, la Défense
magique de son créateur fait office de Difficulté pour le test d’Incan-
tation. En cas de succès, une zone de 3 mètres par 3 mètres de feu est
éteinte. Le magicien ne subit aucun dommage du fait d’avoir placé ses
mains dans le feu. Il effectue ensuite un test d’effet contre le niveau de
dommages du feu. Si le test réussit, ce niveau de dommages est réduit
de -2 par degré de résultat obtenu.
Si le feu n’est pas complètement éteint, son niveau de dommages
augmente à raison de +1 par minute jusqu’à sa valeur initiale, à moins
que le sort Extinction ne soit lancé une nouvelle fois, ou qu’une autre
méthode d’extinction des feux soit employée. En cas d’échec au test
d’Incantation, le magicien subit les dommages du feu normalement.
Le bruit court que les bibliothécaires de la Grande bibliothèque de
Throal gardent des boîtes de sort en cristal contenant le sort Extinction
à de nombreux endroits de la librairie.
Festin végétal
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 6/16
Portée : 25 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Festin végétal transforme n’importe quelle plante en un
festin délicieux. Le sort nécessite 3 plantes intactes, même les plus
chétives. Le magicien tisse les fi laments du sort tout en coupant ou
déchirant les plantes en petits morceaux, puis fait un test d’Incantation
(6). Si le test réussit, il effectue un test d’effet dont le résultat est le
nombre de portions produites par le sort. Chaque portion est consti-
tuée des plats suivants : amuse-bouche, soupe, salade, pain, entrée,
plat de légumes, dessert. Toutes les portions sont identiques. Même si
les plats semblent contenir de la viande, aucun n’en est effectivement
composé. Cependant, ceux-ci sont aussi nutritifs et agréables au goût
que leurs homologues « réels ».
Le sort crée uniquement de la nourriture que le magicien a lui-
même mangée dans la dernière année (une excellente raison pour le
magicien de s’empiffrer lors de ses passages en ville). La nourriture
créée doit être mangée pendant la durée du sort. Tout ce qui n’est pas
mangé disparaît à l’instant où le sort prend fin.
Lumière du jour
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/15
Portée : personnel Durée : rang + 5 minutes
Effet : crée la lumière du jour
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Lumière du jour crée une source lumineuse aussi éclatante
que la lumière du jour. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magi-
cien bouge les bras en cercle, puis effectue un test d’Incantation (6).
Si le test réussit, une lumière émane du magicien dans un rayon de 10
mètres autour de lui.
Cette lumière est considérée comme de la lumière naturelle, même
si le sort est lancé la nuit ou en intérieur. Toute créature affectée par la
lumière naturelle du soleil est affectée par celle de ce sort. La lumière
créée par le sort Lumière du jour n’accorde aucune protection contre
les Horreurs ou toute autre créature normalement insensible à la
lumière du jour.
Luxuriance
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : accélère la croissance des plantes
Difficulté d’incantation : 8
Le sort Luxuriance accélère la croissance des plantes. Le magi-
cien arrose légèrement le sol alors qu’il tisse le fi lament du sort, puis
effectue un test d’Incantation (8). Si le test réussit, les plantes situées
dans une surface de 3 mètres sur 3 mètres connaissent l’équivalent de
10 jours de croissance d’ici la fin du round.
Une fois le sort terminé, la croissance reprend son rythme normal,
mais les plantes ne reprennent pas leur taille initiale. L’effet de ce sort
est permanent.
Mare profonde
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 15 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Mare profond accroît la profondeur d’une mare. Cette mare
doit être une étendue d’eau à portée de sort du magicien, d’une taille
inférieure à 3 mètres de diamètre et 1 mètre de profondeur. Après
avoir tissé le fi lament du sort, le magicien fait un test d’Incantation
(6). Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet et compare le
résultat avec la Défense magique de toute personne se trouvant dans
la mare ou la traversant pendant que le sort est actif. En cas d’échec,
• SORTS
le personnage évolue normalement dans la mare. En revanche, si le
test réussit, il tombe dans la mare dont la profondeur est augmentée
d’un nombre de mètres égal au niveau d’effet du sort, et doit en sortir
ou risquer la noyade.
Lorsqu’il se trouve piégé dans la mare, le personnage est consi-
déré comme Harcelé pour toutes ses actions à l’exception de ses
tentatives pour se hisser hors de l’eau (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.408). Chaque round, il peut
effectuer un test de Dextérité ou d’Escalade contre le résultat du test
D’ÉLÉMENTALISME
d’effet du sort. Si le test réussit, le personnage parvient à ramper hors
de la mare. Dans le cas contraire, celui-ci reste dans l’eau. Sur un
résultat Pathétique, le personnage boit accidentellement une grosse
gorgée d’eau sale et le magicien effectue un test d’effet afi n de déter-
miner les dommages infl igés. Aucune armure ne protège contre de
tels dommages.
Toute personne se trouvant encore dans la mare au moment où le
sort prend fin se retrouve dans la mare initiale (qui reprend sa profon-
deur normale), trempée et tachée de boue. L’eau créée pour les besoins
du sort Mare sans fond ne peut être utilisée pour étancher la soif ni
être stockée pour une utilisation ultérieure. À la fi n du sort, l’eau en
excès disparaît.
•
301
 Mise à la terre Perception astrale
Filaments : 2
Portée : contact
Difficulté de tissage : 4/12
Durée : rang minutes
de la magie élémentaire
Effet : +6 a l’Armure physique et mystique contre les attaques à base Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
d’électricité et bonus de +6 aux tests d’équilibre Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Mise à la terre permet à la cible d’être protégée des effets
de l’électricité. Le magicien ainsi que la cible doivent se tenir sur la Le sort Perception astrale de la magie élémentaire détecte la pré-
terre ferme lorsque ce sort est lancé. Après avoir tissé les filaments du sence dans l’espace astral de magie élémentaire. Ce sort fonctionne de
sort, le magicien bouscule la cible, la forçant à tendre ses muscles. Il la même manière que le sort Perception astrale (voir chapitre Sorts
effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique de la de sorcellerie, p.375).
cible. Si le test réussit, cette dernière ajoute +6 à son Armure physique
et mystique contre tous les effets électriques, tels que le sort Éclair de
foudre ou le pouvoir de créature Éclair. La cible ne peut garder le béné- Porteur
fice de ce sort que si elle reste en contact avec le sol, c’est pourquoi son Filaments : 2 (voir texte) Difficulté de tissage : 9/15
déplacement est réduit de moitié pendant toute la durée du sort. Portée : 15 mètres Durée : rang jours
Le sort Mise à la terre possède un effet secondaire. Il rend la cible Effet : Volonté
difficile à soulever ou bousculer et lui octroie un bonus de +6 à ses Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
tests d’équilibre. Bouger la cible par le biais d’un talent ou d’un sort,
par exemple Lévitation, nécessite d’obtenir un degré de résultat supé- Le sort Porteur crée un être demi conscient qui transporte de l’équi-
rieur d’un niveau par rapport à celui normalement requis pour le test pement. Le magicien doit tout d’abord passer 30 minutes à former un
d’action (Bon pour Moyen, Excellent pour Bon, etc.). monticule de terre et à le façonner à l’image d’un être humanoïde de
taille approximativement égale à la sienne. Le magicien glisse ensuite
ses mains le long de la sculpture et effectue un test d’Incantation contre
Nuage de fumée la Défense magique du porteur. Si le test réussit, le monticule s’anime,
et le corps sculpté se redresse pour se tenir debout devant le magicien.
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/15
Les pieds du porteur ne quittent jamais le sol, qui ondule autour de lui
Portée : 10 mètres Durée : rang + 8 rounds
afin de le laisser passer.
Effet : provoque un malus d’Obscurité totale
•

Une fois le porteur animé, le magicien effectue un test d’effet dont

Difficulté d’incantation : 6
le résultat détermine à la fois sa valeur de Force pour transporter de
D’ÉLÉMENTALISME

Le sort Nuage de fumée crée un nuage de fumée qui voile la vue.
Le magicien doit se trouver à proximité d’une source de feu d’une taille
au moins égale à celle d’une torche afi n de lancer ce sort. Le magi-
cien gonfle les joues et expire alors qu’il tisse le filament du sort, puis
effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, son feu se met à
cracher un épais nuage de fumée noire qui remplit rapidement une
zone de 10 mètres de rayon autour du magicien. Ce dernier peut voir
et agir normalement dans le nuage, mais toutes les autres personnes
à l’intérieur subissent un malus d’Obscurité totale à leur tests d’action
utilisant la vue, le goût ou l’odorat, du fait du manque de visibilité et
des difficultés respiratoires que la fumée provoque (voir Les modifi-
cateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408). Un sort ou
une capacité créant un courant d’air disperse la fumée en 1 round et
dissipe ses effets.
l’équipement et son niveau de Force (voir Encombrement, p.48, et
Determinez ses caractéristiques, p.45, dans le chapitre Création
des personnages). Le porteur doit impérativement rester dans un
périmètre de 15 mètres autour du magicien sinon le sort prend fin.
Lorsqu’il est animé, le porteur obéit aux commandes du magicien du
type « stop » ou de « suis-moi ». Celui-ci comprend et peut entreprendre
des instructions simples visant à charger ou décharger de l’équipement.
Le magicien doit fournir des récipients adéquats (sacs à dos, sacs, etc.)
afin que le porteur puisse les transporter.
L’esprit porteur possède le profil suivant :
Porteur
DEX : 4 FOR : test d’effet* CON : 12
PER : 2 VOL : 2 CHA : 3

Œil dans le dos * Le résultat du test d’effet determine la valeur de Force, qui à son tour determine
le niveau de Force.

Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/16 Initiative : 4 Défense physique : 6

Portée : contact Durée : rang + 30 minutes Nombre d’actions : NA Défense pagique : 7
Effet : Test de Perception de niveau 4 dans le dos Attaque : NA Défense sociale : 9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Dommage : NA Armure physique : 3
• SORTS

Le sort Œil dans le dos créé un œil derrière la tête d’un person- Armure mystique : 4
nage. Le magicien doit être en possession d’une bougie allumée ou Seuil de mort : 59 Tests de récupération : 5
d’une torche afi n de lancer ce sort. Le magicien tient la bougie ou la Seuil de blessure grave : 17 Équilibre : FOR
torche dans sa main et chantonne doucement tandis qu’il tisse les fila- Seuil d’inconscience : Immunisé
ments du sort. Il touche ensuite l’arrière de la tête de la cible avec la
flamme et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la Déplacement de combat : 18 Déplacement de course : 36
cible. Si le test réussit, un œil flamboyant apparaît à l’arrière de sa tête. Pouvoirs : Aucun
Cet œil partage sa vision avec la cible et possède son propre niveau de
Points de légende : 90
Perception, égal à 4. L’œil n’a aucune capacité spéciale lui permettant
de voir dans le noir ou dans l’espace astral, même si la cible possède Équipement : Aucun
une telle capacité raciale.

Protection des vents

En combat, cet œil empêche le personnage d’être Pris au dépourvu
par un ennemi (voir Les modificateurs de situation dans le chapi-
tre Combat, p.409). Un attaquant peut en revanche contourner cette Filaments : 1 Difficulté de tissage : 8/15
difficulté en utilisant une compétence ou un talent lui permettant Portée : personnel Durée : rang + 5 rounds
d’être plus difficile à repérer. Si l’œil manque son test de Perception Effet : Volonté +6
contre la Difficulté de détection du talent ou de la compétence, le per- Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
sonnage est Pris au dépourvu.
Le sort Protection des vents crée un mur de vent tourbillonnant
suffi samment puissant pour détourner des attaques physiques. Le
302
magicien émet des sons rappelant le souffle du vent alors qu’il tisse le
filament du sort, puis il effectue un test d’Incantation contre sa propre
Défense magique. Si le test réussit, une puissante vague d’air s’enroule
autour de lui. Il effectue un test d’effet contre le résultat du test d’Atta-
que de chaque attaque physique tentée à son encontre pendant la durée
du sort. En cas de succès, l’attaque n’a aucun effet. Sinon cette dernière
atteint le magicien normalement.
Le vent tourbillonnant ne bloque pas les attaques contre lesquelles
l’Armure Physique ne protège pas, comme par exemple celles produites
par certains sorts ou pouvoirs de créatures.

Réparation
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 9/16
Portée : contact Durée : rang + 3 mois
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Réparation utilise l’énergie élémentaire afi n de réparer
provisoirement des objets endommagés. Alors que le magicien tisse le
filament du sort, il se saisit de l’objet ou de ses différentes pièces et les
imagine à nouveau réunies, puis fait un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
valeur de Force du lien qui maintient l’objet entier. Le sort Réparation
peut réarranger la masse de l’objet afin de combler l’absence possible
de certaines pièces, mais ceci a des limites : le magicien doit absolu-
ment avoir en sa possession 75 pourcents de l’objet original pour que
ce sort fonctionne.

Treillage céleste

• SORTS
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : 120 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Treillage céleste crée un grillage d’énergie miroitante. Le
magicien exécute une série de gestes entrecroisés alors qu’il tisse les
filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réus-

D’ÉLÉMENTALISME
sit, le treillage apparaît à portée du magicien. Celui-ci est ancré en
l’air et n’a pas besoin de toucher le sol. Un treillage céleste a toujours
une largeur d’un mètre, mais le magicien peut faire varier sa longueur
jusqu’à la portée maximum du sort, soit 120 mètres.
La magie du treillage améliore l’adhérence de ceux qui l’esca-
ladent. Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat est le
niveau de Force du lien qui retient le grimpeur au treillage. Ce der-
nier utilise ce niveau de Force au lieu du sien lors des tests d’Action
visant à le déloger du treillage, comme par exemple un test d’équili-
bre. L’adhérence du treillage agit uniquement comme une assurance
pour le grimpeur et ne gêne en aucune manière sa progression. Le
grimpeur doit tout de même faire un test d’Escalade pour réaliser
l’ascension du treillage, mais la Difficulté subit un modificateur de -2.
Le treillage peut supporter jusqu’à 700 kilos, et possède une valeur
effective de Force de 30.
La magie du sang permet d’allonger la durée de ce sort. En subis-
sant 1 point de dommages permanent, le magicien peut étendre la
durée du treillage céleste à un an et un jour. Ce point de dommages ne
peut être guéri à moins que le sort ne prenne fi n ou qu’il soit dissipé.
Les Élémentalistes parmi les pirates du cristal utilisent souvent le sort image floue et tremblotante. En se concentrant, le magicien peut dépla-
Treillage céleste de cette manière afin d’accéder à des bases camouflées cer le trône où bon lui semble. Ce dernier possède un Déplacement de
•

au milieu des nuages. combat de 55 mètres et de course de 110 mètres par round.
Lorsqu’il se déplace, le trône est extrêmement agile. Le magicien
effectue un test d’effet en lieu et place d’un test d’Esquive contre toutes
Trône des vents les attaques physiques dirigées contre lui tant qu’il est assis sur le trône.
Le magicien doit s’acquitter du coût en points de dommages d’effort
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/17
du test d’Esquive, reflétant ainsi le besoin de concentration supplé-
Portée : personnel Durée : rang + 10 minutes
mentaire nécessaire pour esquiver une attaque. Un résultat Pathétique
Effet : Volonté +7
n’entraîne cependant pas de mise À terre puisque le trône compense la
Difficulté d’incantation : 6
chute par un effet de stabilisation.
Le sort Trône des vents crée un trône constitué d’air, sur lequel le Le trône a également la possibilité de se déplacer à la verticale de
magicien peut s’asseoir et se déplacer. Le magicien s’assied alors qu’il façon limitée. En effet, il peut s’élever au dessus du sol jusqu’à une hau-
tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le teur maximum égale au rang d’Incantation du magicien, en mètres.
test réussit, le trône se forme sous le magicien et apparaît comme une
303
 S orts de quatrième
cercle
Allégement
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 9/16
Portée : 10 mètres Durée : rang + 7 heures
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Allégement permet de réduire temporairement le poids d’un
ou plusieurs objets. Tous les objets doivent être contenus dans un cube
de 3 mètres de côté. Alors qu’il tisse le filament du sort, le magicien s’arc-
boute et grimace comme s’il portait quelque chose de lourd. Il se redresse
ensuite et fait un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique
des objets, augmentée de +1 par objet supplémentaire. Si le test réussit, le
magicien effectue un test d’effet. Le poids total des objets est alors réduit
par le résultat du test d’effet × 25 kg (jusqu’à un minimum de 5 kg) pen-
dant toute la durée du sort.
Les objets ciblés doivent être effectivement soulevés par une ou plu-
sieurs personnes au moment où le sort est lancé. Par exemple, ce sort ne
peut être utilisé sur un objet qui tombe afin d’en réduire le poids.
Bouclier de distorsion
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/17
•
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +6
D’ÉLÉMENTALISME
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Bouclier de distorsion altère les armes faites de bois, les
tordant et les déformant. Après avoir tissé le filament du sort, le magi-
cien accroche un petit bout d’écorce, d’herbe ou de toute autre plante
à la cible, et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de celle-ci. Si le test réussit, la cible est entourée d’un champ magique
qui déforme les armes en bois (ou dont le manche est en bois) avec
lesquelles elle est attaquée.
La cible effectue un test d’effet contre le niveau de dommages de
chaque arme en bois utilisée à son encontre, en utilisant son propre
niveau de Volonté. Si le test réussit, l’arme se tord et l’attaque est
détournée, manquant la cible. Sur un degré de résultat Extraordinaire,
l’arme demeure déformée, ce qui réduit son niveau de dommages de -3.
L’arme est définitivement hors d’usage si son niveau de dommages est
réduit à zéro. Le sort ne peut être utilisé qu’une seule fois par round,
quel que soit le nombre d’attaques subies par la cible.
Bouclier de foudre
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/16
• SORTS
Portée : contact Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Bouclier de foudre charge d’électricité un bouclier, cau-
sant à tous ceux qui le frappent une décharge électrique en retour. Le
magicien claque des doigts, créant ainsi une étincelle qui bondit sur
le bouclier de la cible, puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique la plus élevée entre celle du bouclier et de son porteur.
Si le test réussit, l’étincelle se propage en sifflant et en crépitant sur la
surface du bouclier, qui se met à briller d’une lueur électrique bleutée.
Les attaques au contact dirigées contre la cible du sort risquent de
toucher le bouclier. Un attaquant doit obtenir un degré de résultat Bon
sur son test d’attaque pour ne pas frapper le bouclier, et ainsi éviter les
effets du sort. Sur un degré de résultat Médiocre ou pire, l’attaquant rate
non seulement sa cible, mais frappe en plus le bouclier. Sur un résultat
Moyen, l’attaquant touche le porteur du bouclier, mais touche également
le bouclier. Lorsque le bouclier est touché, son porteur effectue un test
d’effet afin de déterminer les dommages infligés à l’attaquant. L’Armure
mystique protège contre ces dommages. Le porteur du bouclier utilise
son propre niveau de Volonté pour effectuer ce test d’effet.
304
Un attaquant peut éviter de frapper le bouclier grâce à l’option de
combat Contourner le bouclier (voir Les options de combat dans
le Chapitre Combat, p.405). S’il réussit, il échappe aux effets du sort
pour ce round. Si un personnage utilise avec succès le talent ou la com-
pétence Coup de bouclier à l’aide d’un Bouclier de foudre, il effectue
un test d’effet distinct pour déterminer les dommages d’électricité. Ces
dommages ne sont pas ajoutés au résultat du test de dommages du
Coup de bouclier et sont résolus séparément. En revanche, l’augmen-
tation de la Difficulté du test d’équilibre due à un Coup de bouclier
réussi s’applique également à un éventuel test d’équilibre provoqué par
ce sort (voir Coup de bouclier dans les Chapitres Talents, p.177 et
Compétences, p.239).
Bourrasque
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/16
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Bourrasque crée un souffle de vent hurlant qui dégage
le passage devant le magicien. Ce dernier place ses deux mains sur
ses lèvres et souffle violemment à l’intérieur alors qu’il tisse le fi la-
ment du sort. Il lance ensuite les bras vers l’avant et effectue un test
d’Incantation contre la plus haute Défense magique de ses cibles, aug-
mentée de +1 par cible supplémentaire dans la zone d’effet du sort.
Si le test réussit, le magicien fait naître une puissante bourrasque
qu’il libère vers l’avant, formant un arc de cercle de 45 degrés. Le
magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer la puissance du
souffle. Tous ceux qui se trouvent sur son chemin doivent réussir
un test d’équilibre contre le résultat d’effet du sort pour éviter de se
retrouver À terre (voir Les modificateurs de situation dans le
chapitre Combat, p.407).
Enracinement
Filaments : 0 Difficulté de tissage : NA/20
Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : 6, Défense magique de la cible (voir
texte)
Le sort Enracinement crée un piège vivant à partir des racines
d’un arbre. Le lancement de ce sort nécessite qu’un arbre d’au moins
3 mètres de haut se trouve dans la zone d’effet du sort. Le magicien
pointe l’arbre, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit,
les racines de l’arbre s’animent et tentent d’agripper toute personne à
leur portée.
Les racines d’un arbre poussent généralement dans un rayon égal
à la hauteur de celui-ci. Le magicien effectue un test d’effet en lieu et
place d’un test d’attaque à mains nues contre la Défense physique de
la cible. Si le test réussit, les racines de l’arbre se saisissent de celle-ci
(voir La lutte dans le chapitre Combat, p.411).
Esprits de la mer des Enfers
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Esprits de la mer des Enfers crée un puissant breuvage
fortifiant. Le magicien a besoin d’une pleine pinte d’un alcool tel que de
la bière ou du hurlg afin de lancer ce sort (ce dernier étant une boisson
ork extrêmement alcoolisée brassée à partir de graisse animale fer-
mentée). Le magicien passe les mains au dessus de la pinte alors qu’il
tisse les filaments du sort puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. Si le test réussit, le breuvage prend l’aspect
d’un liquide en fusion, fumant et ressemblant à de la lave. Le contenu
entier de la pinte doit être consommé pour bénéficier des effets du sort.
Pour ce faire, la cible qui tente d’avaler le liquide doit réussir un test de
Constitution (7). Si le test échoue, elle ne reçoit aucun bénéfice du sort
et au contraire, subit des dommages de niveau 3 causés par le liquide
brûlant. Aucune armure ne protège contre de tels dommages.
Si le test réussit, la cible est revigorée et tonifiée, tel un Navigateur
du ciel voguant au dessus de la mer des Enfers. Pendant toute la durée
du sort, la cible effectue un test d’effet à la place des tests de Volonté
pour résister aux sorts, aux talents ou aux capacités provoquant la peur.
De la même manière, après avoir bu le breuvage, la cible effectue un
test d’effet dont le résultat devient la Difficulté des tests de talents
(comme Cri de Guerre ou Rugissement de guerre) ou d’interaction
visant à l’intimider. La cible utilise son propre niveau de Volonté pour
tous ses tests d’effet.
Flèche liquide
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 80 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Flèche liquide forme un projectile à partir d’une petite
quantité d’eau. Le lanceur de sort doit disposer à portée de main
d’une réserve d’eau. Le magicien retient de l’eau dans une main alors
qu’il tisse le fi lament du sort, puis la projette en direction de la cible
et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Si le test réussit, le liquide se transforme en une flèche qui frappe la
cible. Le magicien effectue le test d’effet afi n de déterminer les dom-
mages infligés à cette dernière. L’Armure physique protège contre ces
dommages.
Fouet de feu
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Fouet de feu crée une arme de mêlée incandescente. Le
magicien doit posséder une bande flexible de tissu, de cuir, ou même
d’un matériau végétal, d’au moins 1 mètre de long. Après avoir tissé
le filament du sort, le magicien fait claquer la bande, puis effectue un
test d’Incantation (6). Si le test réussit, la taille de la bande triple et
s’embrase. Le magicien, ou tout autre personnage qui manie l’objet sur
lequel le sort à été lancé, peut se servir du fouet incandescent comme
d’une arme de mêlée. Le magicien effectue un test d’effet en lieu et
place du test de dommages afi n de déterminer les dégâts infligés par
le fouet.
Le personnage qui manie le fouet utilise son propre niveau de
Volonté lors du test d’effet. Les attaques du fouet de feu peuvent éga-
lement embraser des cibles très inflammables, comme de la paille ou
du tissu, infl igeant des dommages de feu normaux (voir le chapitre
L’aventure du Recueil du maître de jeu).
Foulée d’éclair
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : personnel Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Foulée d’éclair charge le magicien d’électricité, et améliore
ainsi ses capacités de déplacement. Le magicien doit se tenir à ciel
ouvert et avoir les pieds humides pour lancer ce sort. Alors qu’il tisse
les filaments du sort, le magicien frotte ses pieds sur le sol, puis effec-
tue un test d’Incantation contre sa propre Défense magique. Si le test
réussit, un brillant éclair vert entoure ses pieds.
Pendant toute la durée du sort, le magicien se déplace sur un éclair
grésillant de 30 centimètres de large qui produit un bruit sec à chacun
de ses pas, et le fait littéralement bondir d’un endroit à l’autre. Le magi-
cien effectue un test d’effet dont le résultat détermine sa nouvelle valeur
de Dextérité (avec une valeur maximum de Dextérité de 30) pour ce qui
est du calcul de ses Déplacements de combat et de course, ainsi que de
sa Défense Physique (voir Déterminez ses caractéristiques dans
le chapitre Création des personnages, p.45). Les modificateurs de
déplacement raciaux ne sont pas appliqués et le sort ne fonctionne que
pour le déplacement au sol.
En situation de combat et tant que le sort est actif, le magicien peut
effectuer un test d’effet à la place de son test d’initiative. Les modifica-
teurs d’initiative habituels s’appliquent à ce test.
Grand lierre collant
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/20
Portée : 25 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : 6 (Défense magique de la cible, voir
texte)
Le sort Grand lierre collant permet au magicien de projeter et de
rétracter de ses mains de grande quantité de lierre collant. Le magicien
se frotte les poignets avec la sève d’une plante quelconque alors qu’il
tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le
test réussit, de petites pousses germent des poignets du magicien et se
tortillent vers l’avant tout en laissant perler de la sève. Chaque round,
le magicien peut prendre au piège une cible en faisant un test d’In-
cantation contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, une
branche de lierre se propulse de la main tendue du magicien et vient
s’enrouler autour de la cible. Lorsque trois feuilles entourent la même
cible, cette dernière est considérée comme engagée dans une lutte (voir
Le lutte dans le chapitre Combat, p.411). Le magicien effectue un test
d’effet afi n de déterminer la Difficulté de lutte. Pour s’échapper des
branches de lierre, la cible prise au piège doit réussir un test de Force
ou de Dextérité contre la Difficulté de lutte.
Les branches créées par le sort Grand lierre collant tirent les cibles
• SORTS
piégées vers le magicien à raison de 5 mètres par round, quelles que
soient leur masse ou leur taille. Pour résister, une cible doit réussir un
test de Force contre le niveau d’effet du sort. Ce test est indépendant
de celui réalisé pour se libérer de l’emprise des branches.
Les branches de lierre peuvent être attaquées. Le magicien effec-
tue un test d’effet dont le résultat devient leur Seuil de mort. Si l’une
des branches vient à être endommagée, le magicien peut tout simple-
ment la lâcher et en projeter une nouvelle. Le nombre maximum de
branches qu’un magicien peut maintenir simultanément est égal à son
D’ÉLÉMENTALISME
rang d’Incantation.
Chaque branche de lierre possède le profil suivant :
Grand lierre collant
Défense physique : magicien Armure physique : 0
Défense magique : magicien Armure mystique : 0
Défense sociale : immunisé
Seuil de mort : test d’effet*
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’inconscience : immunisé
* Le test d’effet détermine le Seuil de mort du lierre
Lance de [élément]
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 7/14
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Lance de [élément] crée une lance constituée d’un élément.
•
Ce sort est similaire au pouvoir d’esprit Lance (voir le chapitre Esprits
du Recueil du maître de jeu). Chacune des cinq différentes ver-
sion du sort Lance de [élément] doit être apprise séparément, une pour
chaque élément (air, bois, eau, feu et terre).
Le magicien touche l’élément qu’il souhaite utiliser alors qu’il tisse
le fi lament du sort. Pour former une lance de bois, le magicien doit
toucher un bout de bois mort (et non une plante vivante). Produire
une lance de feu implique que le magicien touche une flamme nue ou
des charbons incandescents, ce qui lui cause des dommages relatifs à
la taille de la source de chaleur. Former une lance d’eau nécessite que
le magicien possède au moins une bouteille d’eau ou touche une petite
fl aque. Pour produire une lance de terre, le magicien doit tenir une
305
 pierre ou s’agenouiller sur le sol. Enfi n, former une lance d’air est le
plus simple puisque le magicien doit seulement être debout et respi-
rer profondément. Le magicien effectue ensuite un test d’Incantation
•
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le projectile
D’ÉLÉMENTALISME
formé frappe violemment cette dernière. Le magicien effectue un test
d’effet afi n de déterminer les dommages infl igés. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
La lance se dissipe après l’attaque quel que soit son résultat. Une
lance d’air disparaît, une lance de terre se décompose en boue, une
lance de feu se consume, une lance d’eau retombe en une flaque sur le
sol, tandis qu’une lance de bois vole en éclats.
Pâte asphyxiante
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 9/18
Portée : 25 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Pâte asphyxiante crée une boule de gomme jaune et verte
que le magicien peut lancer sur une cible pour tenter de l’aveugler ou
de l’asphyxier. Le magicien renifle bruyamment alors qu’il tisse les
filaments du sort, crache dans sa main, puis lance son contenu en
direction de sa victime et effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible, modifiée comme si le magicien utilisait
l’option de combat Attaque précise (voir Les options de combat
• SORTS
dans le chapitre Combat, p.404). Si le test réussit, la pâte touche la
partie du corps de la cible qui lui sert à respirer (habituellement la
tête). La pâte recouvre la surface touchée et étouffe la cible, provo-
quant des dommages de niveau 4 tous les rounds. Aucune armure ne
protège contre ces dommages. Si les organes sensoriels de la cible (la
tête et les yeux pour un donneur-de-noms) se trouvent dans la zone
recouverte par la pâte, cette dernière est considérée comme aveuglée.
Une créature « aveuglée » subit un malus d’Obscurité partielle pendant
toute la durée du sort (voir Les modificateurs de situation dans
le chapitre Combat, p.407). Les créatures qui ne font pas appel à la
vue pour « voir », comme les vers krils, sont tout de même affectés par
ce sort : la pâte est suffisamment épaisse pour inhiber l’efficacité d’un
quelconque organe sensoriel.
La pâte adhère solidement à la cible et ne peut pas être enlevée faci-
lement. Le magicien effectue un test d’effet pour déterminer la valeur
de Force de la pâte. Une créature peut aider la cible à se défaire de la
gomme en réussissant un test de Force contre la valeur de Force de la
pâte. Le sort prend alors fin, laissant le sauveteur les mains pleines de
résidu immonde. Chaque round, la cible peut effectuer un test de Force
contre le niveau d’effet du sort. En cas de succès, elle parvient à enlever
306
suffi samment de pâte pour respirer et n’encaisse pas de dommages
pour ce round. Cependant, ce répit n’est que temporaire. En effet, la
pâte s’ajuste d’elle-même de manière à recouvrir à nouveau la bouche
de la cible dès le round suivant.
Pelisse du faucon
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : personnel Durée : rang heures
Effet : transforme le magicien en faucon
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Pelisse du faucon transforme le magicien en un faucon, un
aigle ou tout autre rapace. Le magicien a besoin d’une plume de queue
ou d’aile d’un faucon ou d’un aigle afi n de lancer ce sort. Alors qu’il
tisse les filaments du sort, le magicien agite la plume puis touche son
front avec cette dernière et effectue un test d’Incantation contre sa
propre Défense magique. Si le test réussit, le magicien se transforme en
faucon ou en aigle, et obtient toutes les capacités physiques normales
de l’oiseau, mais conserve ses propres capacités mentales.
Le magicien peut voler en appliquant les Déplacements normaux
de l’oiseau et peut utiliser ses sens et ses capacités d’attaque. Tout
l’équipement que le magicien possède ainsi que ses armes, armure et
habits disparaissent au moment où il lance le sort et réapparaissent
lorsque celui-ci prend fi n. Quand il est métamorphosé, le magicien
ne peut lancer que des sorts qui ne requièrent aucun geste ou aucune
parole. Le magicien peut dissiper les effets de ce sort à tout moment.
Rappel de l’arme
Filaments : 0 (2, rituel) Difficulté de tissage : 5/16
Portée : 250 mètres Durée : rang + 3 rounds (voir texte)
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le rituel du Rappel de l’arme crée un lien entre une arme et un per-
sonnage de manière à ce que l’arme retrouve son porteur si elle venait à
être séparée de celui-ci d’une quelconque manière. Pour lancer ce sort,
le magicien doit préparer rituellement l’arme et le personnage.
Chaque jour à l’aube, pendant une semaine, le magicien passe
une demi-heure à dessiner sur l’arme à l’aide de son propre sang un
petit motif. À la fin de la semaine, il tisse le premier fi lament du sort.
Pendant une autre semaine, chaque jour à l’aube, le magicien passe
une demi-heure à graver sur le personnage devant être lié à l’arme
une cicatrice suivant le même motif que précédemment. À la fi n de
la seconde semaine, il tisse le dernier fi lament du sort. Une fois les
fi laments tissés, un lien unit l’arme et le personnage et permet à ce
dernier, ou au magicien, de lancer le sort Rappel de l’arme.
Le magicien est capable de préparer un nombre d’armes égal à son
rang d’Incantation, chacune nécessitant un rituel distinct. La mort du
personnage lié ou la destruction de l’arme brise le lien et fait dispa-
raître complètement la cicatrice et l’inscription. De plus, la mort du
magicien entraîne la dissolution de tous les liens qu’il a créés. Ce sont
généralement les seuls moyens de briser le rituel, car une Dissipation
de la magie fonctionne uniquement quand le sort Rappel de l’arme est
lancé et non sur le lien qui lui demeure permanent.
Pour lancer le sort, le personnage touche la cicatrice du rituel et
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée
entre la sienne et celle de l’arme. Si le test réussit, l’arme se déplace
en direction du personnage à raison de 15 mètres par round. Le per-
sonnage n’a nullement besoin de connaissance en Élémentalisme, et
la magie brute n’est pas non plus utilisée pour lancer le sort. En fait,
le personnage et l’arme sont liés par une magie semblable à un objet
matrice ne permettant que le lancement du sort Rappel de l’arme. Si
le personnage ne possède ni le talent ni la compétence Incantation, il
peut utiliser son niveau de Perception (voir Compétence par défaut
dans le chapitre Compétences, p.230). Le magicien à l’origine du lien
peut également lancer Rappel de l’arme, mais il doit pour cela toucher
la cicatrice du personnage lié.
Si l’arme doit procéder à un test d’attribut, par exemple pour
s’échapper du meuble dans lequel elle se trouve (Force) ou pour se glis-
ser sous une fenêtre (Dextérité), le personnage effectue un test d’effet
faisant office de test d’attribut. L’arme ne doit pas nécessairement se
trouver dans le champ de vision du personnage pour lui revenir, mais
doit tout de même se trouver dans la portée du sort.
Sphère de blizzard
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 100 mètres
Effet : Volonté +8
Durée : rang + 3 rounds
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Sphère de blizzard permet au magicien d’engendrer un
petit blizzard pour attaquer ses ennemis. Le magicien frissonne en se
frottant vivement les épaules alors qu’il tisse les fi laments de ce sort,
puis joint les mains en coupe, comme s’il tenait une boule de neige, et
effectue un test d’Incantation. Un mélange de pluie givrante, de neige
et de glace emplit alors une sphère de 10 mètres de diamètre qui peut
être centrée n’importe où dans la limite de portée du sort. Le magicien
compare le résultat de son test d’Incantation avec la Défense magique
de chaque créature se trouvant à l’intérieur de la sphère. Si le test réus-
sit, le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer les dommages
infligés. L’Armure physique protège contre ces dommages.
Une fois le sort lancé, la sphère demeure immobile. Pendant toute
la durée du sort, le magicien effectue un test d’Incantation chaque
round pour déterminer quels personnages à l’intérieur de la sphère
subissent des dommages. Maintenir les effets de Sphère de blizzard
requiert la concentration du magicien. Si sa concentration est brisée,
le sort prend fin immédiatement.
Terrain accidenté
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 25 mètres Durée : rang + 4 rounds
Effet : pénalité aux actions des ennemis
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Terrain accidenté fait violemment trembler le sol autour
du magicien. Celui-ci vacille de droite à gauche tandis qu’il tisse le
fi lament du sort. Les personnages qui souhaitent éviter les effets du
sort doivent toucher le magicien avant qu’il n’ait terminé de tisser son
filament. Ce contact peut être bref, et ne nécessite pas de test d’Attaque
à mains nues. Le magicien pose ensuite les mains sur le sol et effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense Magique des per-
sonnages ciblés (exception faite de ceux qui l’ont touché lorsqu’il tissait
le sort), augmentée de +1 par cible supplémentaire se trouvant dans
un rayon de 25 mètres autour du magicien. Si le test réussit, les cibles
sont déstabilisées par les mouvements soudains et brusques du sol, et
sont considérées comme Harcelées jusqu’à ce qu’elles sortent du rayon
d’action du sort ou que celui-ci prenne fin (voir Les modificateurs
de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Le déplacement maximum des créatures prises dans les secousses
qui agitent le sol ne peut pas dépasser la moitié de leur Déplacement
de combat par round.
Toucher aimanté
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/17
Portée : 10 mètres (voir texte) Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Toucher aimanté magnétise la cible. Le magicien tapote
deux objets métalliques l’un contre l’autre tandis qu’il tisse les fi la-
ments du sort, puis indique une cible et effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de cette dernière. Si le test réussit, la cible
devient le centre d’un puissant champ magnétique et attire vers elle
tous les objets en fer ou en acier situés dans un rayon de 10 mètres.
Cette masse d’objets peut ralentir et encombrer la cible. Le magicien
effectue un test d’effet dont le résultat devient la valeur de Force effec-
tive du champ magnétique. Pour retenir des objets métalliques ou
éviter d’être attirées par la cible si elles portent une armure en métal,
les créatures prises dans la zone d’effet du sort doivent réussir un test
de Force contre le niveau de Force du sort.
Viser la cible du sort à l’aide d’une arme de tir ou de jet en métal
procure un bonus de +3 aux tests d’Attaque à distance. Au contraire,
attaquer la cible avec une arme de mêlée en métal inflige une pénalité
• SORTS
de -3 aux tests d’Attaque, pour refléter la difficulté à dégager l’arme du
champ magnétique.
S
orts de cinquième
cercle
D’ÉLÉMENTALISME
Ailes de métal
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/18
Portée : contact Durée : rang + 20 minutes
Effet : vol, bonus de +5 au test de Force visant à soulever
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Ailes de métal fait pousser des ailes de métal brillantes
des épaules du personnage cible, et lui confère la capacité de voler. Le
magicien touche les omoplates de la cible alors qu’il tisse les filaments
du sort, puis étend les bras comme des ailes se déployant et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réus-
sit, des ailes aux reflets d’argent de 3 mètres d’envergure apparaissent
dans le dos de la cible. Les ailes permettent à cette dernière de voler
et lui confèrent des vitesses respectives de Déplacement de combat et
de course de 40 et 80 mètres par round. De plus, les ailes procurent
un bonus de +5 aux tests de Force visant à soulever un objet. Bien qu’il
puisse être affecté par ce sort, un personnage pesant plus de 200 kg
n’est pas en mesure de voler avec ces ailes.
Ballons de brume
•
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/15
Portée : 25 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Ballons de brume crée plusieurs gros ballons brumeux qui
peuvent être dirigés et attachés via de fi nes volutes de vapeur à des
objets ou des personnages dans le but de les soulever. Le magicien
doit impérativement se trouver à ciel ouvert pour lancer ce sort. Alors
qu’il tisse les filaments du sort, le magicien expire par petites bouffées,
comme s’il gonflait un ballon, puis effectue un test d’Incantation (6). Si
307
 le test réussit, le rang d’Incantation du magicien détermine le nombre
de ballons créés. Le magicien possède un certain contrôle sur les bal-
lons tant que ceux-ci se trouvent à portée. En se concentrant, il peut
les diriger dans toutes les directions, y compris verticalement. Leur
vitesse de déplacement est égale au rang d’Incantation du magicien,
en mètres par round. Un ballon qui sort de la zone de portée du sort
continue à se déplacer dans la même direction et à la même vitesse
jusqu’à ce que le magicien parvienne à se retrouver à portée ou que le
sort prenne fin.
Pour attacher un ballon à un objet ou un personnage, le magicien
doit faire un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Si le test réussit, le magicien effectue ensuite un test d’effet dont le
résultat détermine la valeur de Force du ballon ainsi que sa Capacité
de transport (voir Déterminez ses caractéristiques dans le cha-
pitre Création des personnages, p.45). Dans le cas où une cible ne
souhaite pas être soulevée, le test d’effet détermine aussi le niveau de
Force du ballon. Plusieurs ballons peuvent être utilisés conjointement
pour transporter une cible particulièrement lourde.
Bâton de terre
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : contact
Effet : Volonté +10
Durée : rang + 5 minutes
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Bâton de terre permet au magicien de créer un bâton à
partir d’une poignée de terre ou d’un éclat de pierre. Le magicien saisit
•
un peu de terre ou un petit caillou alors qu’il tisse le fi lament du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
D’ÉLÉMENTALISME
terre. Si le test réussit, la terre ou la pierre croît et s’étire pour former
un bâton de 1,5 mètres de long. Le magicien peut utiliser le bâton ainsi
créé comme une arme de mêlée en combat. Pour attaquer son adver-
saire, le magicien effectue un test d’Attaque de mêlée à l’aide d’un de
ses talents ou compétences. Si l’attaque réussit, les dommages infligés
sont déterminés par un test d’effet (à la place de l’habituel test de dom-
mages). L’Armure physique protège contre ces dommages.
Seu ls les personnages posséda nt des conna issa nces en
Élémentalisme sont capables de manier le bâton créé par le sort Bâton
de terre. Si un personnage dénué de ces connaissances tente d’utili-
ser le bâton de terre en combat, le sort prend fi n dès qu’il parvient à
toucher un adversaire et l’attaque n’inflige aucun dommage. Le bâton
reprend alors l’apparence de ses composants originaux.
Bois de fer
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : transforme le bois
• SORTS
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Bois de fer confère au bois ordinaire la résistance et la
flexibilité du métal. Le sort affecte le bois vivant ou les objets en bois
d’une taille maximum de 3 mètres par 3. À l’aide d’un morceau de fer
ou d’acier, le magicien frappe doucement sur le bois neuf fois de suite
tandis qu’il tisse les filaments du sort. Au neuvième coup, le bois émet
un tintement métallique. Le magicien effectue ensuite un test d’Incan-
tation (6). Si le test réussit, le bois devient, pendant toute la durée du
sort, aussi résistant que le métal. Il est alors capable de supporter des
tensions et des pressions supérieures à celles du bois ordinaire.
Les armes, armures ou boucliers en bois sur lesquels est lancé
ce sort deviennent aussi résistants que leur équivalent en métal tout
en conservant leur poids d’origine (et leur pénalité d’Initiative). Les
murs et portes en bois transformés par ce sort possèdent une Armure
physique de 11 et un Seuil de mort de 40 (voir Barrières et struc-
tures dans le chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu).
Le sort Bois de fer n’affecte pas le processus biologique du matériau
vivant sur lequel il est utilisé. Ainsi, une plante continue de pousser
normalement.
308
Boule de feu
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 12/20
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Boule de feu crée une boule de flammes explosive qui peut
être dirigée contre une ou plusieurs cibles. Pour lancer ce sort, le magi-
cien doit disposer d’une source de feu à proximité, telle qu’une torche
ou un feu de camp. Le magicien place l’une de ses mains au bord de la
source et remonte en mouvements circulaires jusqu’au sommet de la
flamme tandis qu’il tisse le fi lament du sort. Une petite sphère de feu
jaillit alors de sa main et fi le droit sur le point d’impact désigné dans
les limites de la portée du sort..
Le magicien effectue un test d’Incantation contre la plus haute
Défense magique parmi celles des cibles situées dans un rayon de 10
mètres autour du point d’impact, augmentée de +1 par cible supplémen-
taire. Si le test réussit, la petite sphère grandit rapidement pour atteindre
la taille d’un gros ballon avant d’exploser en une violente éruption de
flammes. Le magicien effectue un test d’effet pour déterminer les dom-
mages infligés aux cibles prises dans les flammes. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
Cage de pierre
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 rounds
Effet : enferme la cible dans une cage de pierre
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cage de pierre crée une cage en terre ou en pierre pour
prendre au piège une cible. Pour lancer ce sort, la cible doit se trouver
sur de la terre ou de la pierre. Le magicien ouvre grand les mains tandis
qu’il tisse le filament du sort, puis les joint en croisant les doigts (pour
représenter les barreaux qui se referment) et effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la terre
ou la pierre sous la cible se transforme et crée une cage de 3 mètres de
côté maximum. Si la taille de la cible est supérieure à ces dimensions,
le sort n’a aucun effet.
La cage peut être attaquée et détruite de manière à libérer le pri-
sonnier, bien qu’elle soit particulièrement résistante, puisqu’elle est
immunisée aux Coups critiques. Si un personnage manque son test
d’Attaque contre la cage, le coup est tout de même porté, simplement
il n’a aucun effet. Lorsque le sort prend fin ou que le Seuil de mort de la
cage est atteint, cette dernière se désagrège, libérant son prisonnier.
Un prisonnier qui tente de briser la cage par lui-même, ou qui tente
d’éviter des attaques provenant de l’extérieur, est considéré comme
Harcelé (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre
Combat, p.408) car ses mouvements sont limités par l’espace.
La cage de pierre possède le profil suivant :
Cage de pierre
Défense physique : 8 Armure physique : 7*
Défense magique : magicien Armure mystique : magicien*
Défense sociale : immunisé
* Immunisée aux Coups critiques
Seuil de mort : 50
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’Inconscience : immunisé
Métal hurlant
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/17
Portée : 100 mètres Durée : rang + 1 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Métal hurlant fait gémir et hurler de manière sinistre et
effrayante les objets métalliques. Le magicien grimace et pousse d’hor-
ribles cris silencieux tandis qu’il tisse le filament du sort, puis effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense Magique des cibles,
augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, les objets
métalliques des cibles se mettent alors à pousser des cris perçants et
extrêmement dérangeants. Toutes les créatures affectées effectuent un
test de Volonté contre le niveau d’effet du sort. Les créatures non ciblées
qui entendent les hurlements effectuent également un test de Volonté (3).
Si le test échoue, les hurlements surnaturels les terrifient et la victime fuit
alors le magicien en utilisant son déplacement le plus rapide, restant hors
de portée du sort jusqu’à ce qu’il prenne fin. Si le test de Volonté réussit,
les cris stridents infligent tout de même une pénalité de -5 aux tests basés
sur la Volonté des victimes, tant qu’elles se trouvent à portée du sort. Le
nombre maximum de cibles affectées est égal au rang d’Incantation du
magicien.
Pierre explosive
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 25 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Pierre explosive transforme un simple caillou en un pro-
jectile explosif. Le magicien ramasse une pierre de la taille du poing
tandis qu’il tisse le filament du sort, puis la lance vers la zone ou l’objet
ciblés et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. Si le test réussit, la pierre explose en petits fragments coupants
qui se dispersent dans toutes les directions. Le magicien compare
alors le résultat de son test d’Incantation avec la Défense magique de
toutes les créatures présentes dans les 3 mètres de l’explosion. Si le
test réussit, le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer les
dommages infl igés à chacune des cibles. L’Armure physique protège
contre ces dommages.
Résistance aux poisons
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : bonus de +8 aux tests de Constitution effectués contre les
poisons
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Résistance aux poisons améliore les capacités d’un per-
sonnage à résister aux effets des poisons. Alors qu’il tisse les filaments
du sort, le magicien prépare une infusion d’herbes et d’eau fraîche,
puis l’administre à la cible et effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, la cible bénéficie d’un
bonus de +8 à tous les tests de Constitution effectués dans le but de
résister aux effets des poisons pendant toute la durée du sort.
Le sort Résistance aux poisons est inefficace contre les poisons qui
ne nécessitent aucun test de Constitution. De la même manière, il n’est
d’aucun secours contre les substances corrosives telles que l’acide.
Terre nourricière
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 8/15
Portée : contact Durée : un an et un jour
Effet : fertilise le sol
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Terre nourricière fait appel à la magie du sang pour accroî-
tre la productivité d’une parcelle de terre. Alors qu’il tisse les filaments
du sort, le magicien se pique la main à l’aide d’un objet pointu, laisse
tomber une goutte de sang sur la terre, et subit 1 point de dommages
permanent. Ce dommage peut être soigné une fois l’effet du sort achevé
ou dissipé. Le magicien effectue ensuite un test d’Incantation contre
la Défense magique du sol. Si le test réussit, le sort enrichit une par-
celle de terre de 100 mètres carrés et la rend particulièrement fertile
pendant un an et un jour. Durant cette période, les plantes poussent
deux fois plus vite qu’à la normale. Le maître de jeu détermine les effets
exacts de cette croissance.
De nombreux kaers ont survécus au Châtiment grâce à ce sort.
Son utilisation a aussi permis à certaines villes reconstruites dans
• SORTS
des terres au climat difficile de croître et prospérer. La rumeur avance
que des questeurs de Jaspree de la ville de Trosk tentent de guérir les
Mauvaises terres à l’aide du sort Terre nourricière.
Torche humaine
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/15
Portée : personnel Durée : rang + 1 rounds
Effet : Volonté +8
D’ÉLÉMENTALISME
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Torche humaine enveloppe le magicien dans un manteau
de flammes et lui permet d’infliger des dommages par simple contact.
309
 Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien claque des doigts,
puis effectue un test d’Incantation contre sa propre Défense magi-
que. Si le test réussit, le magicien est recouvert d’une fi ne couche de
flammes. Pendant toute la durée du sort, le magicien peut blesser un
adversaire en exécutant un test de Combat à mains nues contre la
Défense Physique de la cible. Si le test réussit, le magicien effectue un
test d’effet pour déterminer les dommages infligés. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
Utiliser ce sort de manière prolongée expose la cible à d’éventuels
dommages. Tous les deux rounds à partir du troisième, le magicien
effectue un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort. Si le test
échoue, le magicien subit des dommages de niveau 4 à cause des flam-
mes. Aucune armure ne protège contre ces dommages.
S
orts de sixième cercle
Attaque par ricochet
Filaments : 1+ (voir texte) Difficulté de tissage : 12/19
Portée : 75 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Attaque par ricochet crée une boule d’énergie remplie
d’éclats scintillant comme du verre, qui frappe une cible avant de
ricocher sur d’autres. Le magicien décide du nombre de filaments
•
qu’il désire tisser (qui détermine le nombre d’attaques exécutées) et
D’ÉLÉMENTALISME
des cibles qu’il souhaite atteindre. Le nombre maximum de filaments
qu’il peut tisser est égal à son rang en Tissage de fi lament. Alors qu’il
tisse les fi laments du sort, le magicien commence par créer un éclat
luisant qu’il insère avec précaution dans une boule d’énergie. Il effectue
ensuite un test d’Incantation dont le résultat est comparé à la Défense
magique de chaque cible. Si le test réussit, le magicien effectue un test
d’effet pour déterminer les dommages infligés. L’Armure physique pro-
tège contre ces dommages.
• SORTS
310
Si le nombre d’attaques excède le nombre de cibles déclarées, les
éclats peuvent ricocher de nouveau sur une même cible, à condition que
chacune d’elles ait subit au moins une attaque. Chaque nouvelle atta-
que au-delà de la première augmente de un niveau le degré de résultat
nécessaire, jusqu’au degré Extraordinaire. Le magicien conserve le
résultat de son test d’Incantation afi n d’évaluer le succès de ces atta-
ques additionnelles. Une deuxième attaque, même manquée, doit être
réalisée sur chacune des cibles déclarées avant que le magicien ne
puisse en effectuer une troisième, et ainsi de suite.
Cape de feu
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : contact Durée : rang minutes
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cape de feu crée une cape de flammes qui protège la cible
du sort. Pour Cape de feu, le magicien doit disposer d’une source de
feu à proximité, telle qu’une torche ou un feu de camp. Alors qu’il tisse
les fi laments du sort, le magicien manipule le feu comme le couturier
manipule son étoffe, puis touche la cible et effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de cette dernière. Si le test réussit,
une cape de feu apparaît, enveloppant le personnage. Le magicien
effectue un test d’effet dont le résultat devient la Défense physique
du personnage portant la cape, même si cette valeur est inférieure à
celle d’origine. Quiconque attaque la cible en combat rapproché, ou
se tient à moins de 2 mètres, subit des dommages de niveau 8 chaque
round du fait de la forte chaleur dégagée par la cape. L’Armure phy-
sique protège contre ces dommages. La chaleur de la cape n’affecte
pas son porteur.
Char de feu
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 100 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Char de feu permet au magicien d’invoquer un imposant
esprit de feu qui le transporte d’un endroit à l’autre. Pour lancer ce
sort, le magicien doit disposer d’une source de feu de taille au moins
égale à celle d’un feu de camp. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
magicien fait mine de tirer puissamment les rênes d’un animal, puis
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de l’esprit.
Si le test réussit, les flammes libèrent un esprit incandescent qui se
matérialise là où le magicien le désire, dans la limite de portée du
sort.
La moitié inférieure de l’esprit conjuré possède la forme et la taille
d’une chariotte pour deux personnes, tiré par la partie supérieure. Le
magicien ainsi qu’un passager peuvent prendre place dans ce char sans
être blessés par les flammes, bien que le voyage soit un peu « chaud ».
Il n’est pas nécessaire au magicien de rester concentré pour maintenir
le sort actif, mais ce dernier doit se trouver à moins de 100 mètres du
char de feu pour le commander. À la discrétion du maître de jeu, le
magicien peut être obligé de savoir parler la langue élémentaire du feu
pour formuler ses commandes (voir Langues élémentaires dans
le chapitre Talents, p.191). Bien que le char de feu possède des roues,
il ne touche pas véritablement le sol et se déplace à quelques centi-
mètres de celui-ci. Si le magicien l’ordonne, il peut également s’élever
jusqu’à une hauteur de 300 mètres, gagnant 1 mètre d’altitude tous les
3 mètres parcourus horizontalement.
Le char de feu peut recevoir l’ordre de renverser un adversaire et
de l’écraser sous ses roues incandescentes. Par une action simple, le
magicien peut ordonner au char de feu d’attaquer un adversaire tout
en réalisant d’autres actions pendant le même round. Les personnes
à bord du char ne bénéficient pas de son Armure physique. Seules les
attaques dirigées directement contre le char provoquent la coalescence
des flammes et leur solidification en armure. Le char disparaît immé-
diatement s’il reçoit des dommages égaux ou supérieurs à son Seuil
de Mort.
Le char de feu possède le profil qui suit :
Char de feu Le sort Pluie de pierre déchaîne une averse de pierres de la taille
d’un poing. Les pierres tombent dans un cercle de 3 mètres de dia-
DEX : magicien FOR : niveau d’effet CON : 7
mètre, à l’endroit indiqué par le magicien, dans la limite de portée du
PER : magicien VOL : 14 CHA : NA
sort. Après avoir tissé les fi laments, le magicien effectue un test d’In-
Initiative : DEX Défense physique : magicien cantation contre la plus haute Défense magique des cibles présentes
Nombre d’actions : 1 Défense magique : magicien dans l’aire d’effet, augmentée de +1 par cible supplémentaire. En cas de
Attaque : DEX Défense sociale : immunisé succès, les cibles sont frappées par les pierres. Le magicien effectue un
Dommage : FOR Armure physique : 12 test d’effet pour déterminer les dommages. L’Armure physique protège
Armure mystique : 10
contre ces dommages. Les cibles qui restent dans l’aire d’effet subissent
Seuil de Mort : 40 Tests de récupération : 3 des dommages chaque round car l’averse de pierre se poursuit jusqu’à
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : immunisé ce que le sort prenne fin.
Seuil d’Inconscience : immunisé
Déplacement de combat : 40 Déplacement de course : 80
Sauf-conduit
Pouvoirs : Aucun
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/17
Portée : contact Durée : rang + 6 heures
Fusion avec l’arbre Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 16/23
Portée : personnel Durée : rang + 6 heures Le sort Sauf-conduit permet au magicien d’apaiser les élémen-
Effet : fusionne et dissimule le corps du magicien dans un arbre taires, de manière à faciliter la progression d’un personnage ciblé en
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible terrain difficile ou par mauvais temps. Alors qu’il tisse le fi lament du
Le sort Fusion avec l’arbre permet au magicien de se dissimuler en sort, le magicien murmure des paroles élogieuses à l’égard des élé-
fusionnant avec un arbre plus grand que lui-même. Après avoir tissé les ments et déclare le personnage ciblé comme leur allié, puis effectue
filaments du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre sa un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
propre Défense magique. Si le test réussit, le corps du magicien se fond réussit, ces murmures sont automatiquement traduits dans la langue
dans le tronc de l’arbre et disparaît complètement, invisible à toute élémentaire appropriée (voir Langues élémentaires dans le cha-
perception physique. Pour détecter le magicien dans l’espace astral, un pitre Talents, p.191), et les forces élémentaires impliquées cèdent

observateur doit réussir un test de Perception astrale contre la Défense
magique du magicien et obtenir un degré de résultat Bon.
Le magicien peut communiquer avec l’esprit de l’arbre comme s’il
avait lancé le sort Langage des plantes tant qu’ils sont fusionnés.
• SORTS
volontiers le passage à la cible. Le sort Sauf-conduit protège les dépla-
cements du personnage des conditions défavorables liées au terrain
et à la végétation. Les sables mouvants se solidifient sous ses pas, les
pierres tranchantes roulent hors de son chemin et les ronces s’écartent
pour faciliter son passage. Le sort contre également les aspects négatifs

Mur végétal liés au climat. La boue durcit sous les pas du personnage, la pluie et la
grêle tombent de part et d’autre, le laissant au sec, etc. La cible ignore
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/22 les pénalités de déplacement liées au terrain ou au climat pendant toute
Portée : 20 mètres Durée : rang + 3 minutes la durée du sort.

Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Mur végétal crée une barrière de plantes et de ronces. Le
magicien trace une ligne dans la terre alors qu’il tisse les filaments du
sort puis touche le sol et effectue un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, un mur de plantes et de ronces jaillit du sol en suivant la forme
dessinée par le magicien. Ses dimensions maximum sont de 5 mètres
de haut, 20 mètres de large et 1 mètre d’épaisseur.
La barrière bloque le passage aussi bien sur le plan physique que
sur le plan astral, et possède une Armure physique et mystique égale
au rang d’Incantation du magicien. Le Seuil de Mort du mur végétal est
déterminé par un test d’effet du magicien. Un personnage qui tente de
se frayer un chemin d’une quelconque manière à travers le mur subit
des dommages de niveau 4 chaque round à cause des épines. Aucune
armure ne protège contre ces dommages.
Le mur végétal possède le profil suivant :
Mur végétal
Défense physique : 5 Armure physique : rang
Défense magique : magicien Armure mystique : rang
D’ÉLÉMENTALISME
Le magicien effectue un test d’effet à la place de tout test de
Dextérité, Force ou Constitution que la cible est amenée à faire pour
traverser ou survivre à travers un terrain hostile. Le maître de jeu se
base sur les circonstances de la situation pour déterminer la difficulté
des tests d’Action (voir le chapitre L’aventure du Recueil du maître
de jeu).
Sol explosif
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/17
Portée : 100 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +1
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Sol explosif catapulte en l’air les personnes se trouvant sur
une surface de terre ou de pierre. Alors qu’il tisse les filaments du sort,
le magicien émet les sons d’une explosion et lance des cailloux ou de la
terre sur la zone qu’il souhaite affecter, puis effectue un test d’Incanta-
tion (6). Si le test réussit, une parcelle de 100 mètres carrés maximum
devient explosive au moindre contact. Le magicien effectue un test
•

Défense sociale : immunisé d’effet pour déterminer la volatilité du sol. La même zone ne peut être
affectée de nouveau par le sort Sol explosif tant que le précédent n’a
Seuil de Mort : test d’effet*
Seuil de blessure grave : NA pas expiré ou n’a pas été dissipé.
Seuil d’Inconscience : immunisé Toute personne entrant ou se déplaçant dans la zone affectée effec-
* Le test d’effet détermine le Seuil de Mort du mur. tue chaque round un test de Volonté contre le résultat du test d’effet
du sort. Si le test réussit, la cible peut se déplacer et agir normalement.

Pluie de pierre
Si le test échoue, la terre ou la pierre sur laquelle se trouve la cible
explose et projette en l’air le personnage, à une hauteur en mètres égale
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 15/22 au résultat d’un test de niveau 5. Le personnage subit des dommages
Portée : 30 mètres Durée : rang rounds en fonction de la distance de chute due à cette projection dans les airs
Effet : Volonté +4 (voir le chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu). Aucune
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible armure ne protège contre ces dommages.
311
 Température extrême
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 100 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Température extrême provoque un changement radical
de la température ambiante. Le magicien croise les bras et tremble
comme s’il avait froid tandis qu’il tisse les fi laments du sort, puis indi-
que du doigt le centre de la sphère d’effet, dans la limite de portée du
sort, et effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, la tempé-
rature à l’intérieur d’une sphère de 10 mètres de diamètre grimpe au
dessus du point d’ébullition de l’eau ou tombe en dessous de son point
de congélation, au choix du magicien. La température met 30 secon-
des à atteindre son niveau fi nal. Ainsi, l’eau bout ou gèle au troisième
round d’effet. Chaque round à partir de celui-ci, tout personnage pris
dans la sphère ou amené à la traverser subit des dommages égaux
au résultat d’un test d’effet du magicien. Aucune armure ne protège
contre ces dommages.
Une fois le sort Température extrême lancé, la sphère d’effet ne
peut plus être déplacée. Ce sort sert habituellement à dresser un obs-
tacle infranchissable en un endroit précis.
S
orts de septième
cercle
•
Apaisement des eaux
D’ÉLÉMENTALISME
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 8/19
Portée : 500 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : 6+ (voir texte)
Le sort Apaisement des eaux réduit l’amplitude des vagues lors
d’une tempête d’origine naturelle ou magique. Le magicien doit se
trouver sur un point culminant d’un bateau ou d’une région côtière
et crier en direction de l’eau tandis qu’il tisse les fi laments du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre une Difficulté déterminée
par l’origine de la tempête et son intensité. La Diffi culté des tem-
pêtes naturelles est de 6. Les tempêtes particulièrement violentes
possèdent une Difficulté de 9 ou plus. Celles d’origine magique ou
élémentaire peuvent être dotées d’une Difficulté égale à la Défense
magique de leur créateur si celle-ci s’avère plus élevée que la leur. Si
le test réussit, la hauteur des vagues dans la zone de portée du sort
est réduite d’un nombre de mètres égal au résultat d’un test d’effet du
magicien, divisé par 2. Le sort Apaisement des eaux peut être lancé
plusieurs fois sur la même section d’eau afi n de réduire davantage la
fureur de la tempête.
• SORTS
Coup de tonnerre
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/17
Portée : personnel Durée : 1 round
Effet : pénalité de -8 aux tests d’Action, provoque la surdité
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Coup de tonnerre produit une violente défl agration qui
étourdit et rend sourd tout ceux qui se trouvent près du magicien.
Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien effectue un test d’In-
cantation et compare le résultat avec la Défense magique de chaque
personnage, ami ou ennemi, se trouvant dans un rayon de 5 mètres
autour de lui. Si le test réussit, les victimes subissent une pénalité de
-8 à tous leurs tests d’action jusqu’à la fin du round suivant. Elles sont
aussi atteintes de surdité pendant un nombre de rounds égal au résultat
d’un test de niveau 8 durant lequel elles ajoutent +8 à la Difficulté de
détection de tous leurs tests de Perception basés sur l’ouïe.
Le sort Coup de tonnerre fait fuir la plupart des créatures dépour-
vues d’intelligence.
312
Dards de feu
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : 40 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Dards de feu crée des fléchettes incandescentes qui s’abat-
tent violemment sur une surface ciblée, frappant un ou plusieurs
personnages. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien joint
ses mains comme s’il tenait des fléchettes puis les lance et effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique des cibles
situées dans une zone de 3 mètres par 3 mètres et dans la limite de
portée du sort, augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test
réussit, le magicien effectue un test d’effet pour déterminer les dom-
mages infligés à chacune des cibles. L’Armure physique protège contre
ces dommages.
Le magicien ne peut pas diriger les projectiles sur des cibles préci-
ses. Ainsi, un allié pris dans la zone d’effet peut également être bléssé.
Enveloppe de [élément]
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 10 mètres Durée : rang rounds
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Enveloppe de [élément] étouffe un personnage cible dans
une enveloppe constituée par un des cinq éléments. Chacune des ver-
sions du sort doit être apprise séparément, une pour chaque élément
(air, bois, eau, feu et terre).
Le magicien touche l’élément qu’il souhaite utiliser alors qu’il
tisse les fi laments du sort. Pour enchâsser son ennemi dans le bois,
le magicien doit toucher un bout de bois mort (et non une plante
vivante). Cerner un adversaire dans le feu implique que le magicien
touche une f lamme nue ou des charbons incandescents, ce qui lui
cause des dommages relatifs à la taille de la source de chaleur. Noyer
un ennemi nécessite que le magicien possède au moins une bouteille
d’eau ou touche une petite fl aque. Pour étouffer un adversaire avec
de la terre, le magicien doit tenir une pierre ou s’agenouiller sur le
sol. Enfi n, asphyxier un ennemi en le privant d’air est le plus simple
puisque le magicien doit seulement être debout et respirer profondé-
ment. Le magicien procède ensuite à un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. En cas de succès, il effectue chaque round
un test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la cible. Aucune
armure ne protège contre ces dommages.
Le magicien doit rester concentré chaque round afin de s’assurer
que son ennemi reste enveloppé dans l’élément. Si sa concentration est
brisée, le sort prend fin. Lorsqu’elle est assujettie à ce sort, la cible est
considérée comme Harcelée (voir Les modificateurs de situation
dans le chapitre Combat, p.408). Ce sort fonctionne comme la capa-
cité du même nom utilisée par certains esprits.
Étreinte de terre
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Étreinte de terre crée une main gigantesque formée de
terre ou de pierre qui jaillit du sol et se saisit d’une cible. Pour que le
sort fonctionne, la cible doit se trouver sur de la terre ou de la pierre.
Le magicien fait mine d’agripper quelque chose alors qu’il tisse le fila-
ment du sort, puis pointe la main en direction de la cible et effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, une énorme main de pierre ou de terre jaillit du sol et l’étreint
fermement.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
valeur de Force de la main. Chaque round, la cible peut tenter un test
de Force contre la valeur de Force de la main afin de se libérer. La cible
ne peut réaliser aucune autre action tant qu’elle est retenue et est consi-
dérée comme Harcelée, sauf pour ses tentatives de libération (voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408).

Forme animale
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 16/23
Portée : personnel Durée : rang + 5 minutes
Effet : transforme le magicien en animal
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Forme animale permet au magicien de prendre la forme
d’un animal non magique. Pour lancer ce sort, le magicien doit tenir
en main quelque chose provenant de l’animal dont il envisage de pren-
dre la forme (une touffe de poils, une plume, etc.). Alors qu’il tisse les
fi laments du sort, le magicien se concentre sur la forme et les carac-
téristiques de l’animal, puis effectue un test d’Incantation contre sa
propre Défense magique. Si le test réussit, le magicien prend la forme
de l’animal souhaitée. Tant qu’il est transformé, le magicien gagne les
attributs et capacités physiques de l’animal choisi, mais conserve
ses propres attributs mentaux et talents. Ses habits ainsi que son
équipement disparaissent au moment de la transformation et réap-
paraissent lorsque le sort prend fin. Aucun équipement ne fonctionne
sous forme animale, cependant les filaments que le magicien a tissés à
des objets magiques ou de trame restent actifs.
Les sorts ou talents affectant les animaux fonctionnent normale-
ment sur un magicien en forme animale. Ce dernier ne peut lancer un
sort que si la forme animale est capable d’en exécuter les gestes. Cette
condition élimine de fait les sorts qui requièrent la parole. Le magicien
peut mettre fin à la transformation à tout moment.

• SORTS
Invocation de nuages
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/20
Portée : 1 kilomètre Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : 8+ (voir texte)
d’Incantation contre la Défense magique de celui-ci. Si le test réus-
Le sort Invocation de nuages emplit le ciel de nuages qui, outre sit, le nuage grandit et noircit pour former une paire de menottes qui
le fait d’être particulièrement impressionnants, peuvent permettre au entrave les jambes ou les bras de la cible. Le personnage cible menotté

magicien de lancer un autre sort, comme Pluie mortelle. Le magicien
reproduit avec des gestes le tourbillonnement de nuages qui s’amon-
cellent tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis jette un peu d’eau en
l’air et effectue un test d’Incantation contre une Difficulté déterminée
par le type de nuages souhaités. Invoquer des nuages normaux consiste
en une Difficulté de 8. Un orage présente une Difficulté de 13. Enfi n
une tempête assortie de vents violents se traduit par une Difficulté de
20 (ou plus, à la discrétion du maître de jeu). Si le test réussit, l’eau se
vaporise pour former un fi n nuage qui monte rapidement dans le ciel
et agit comme une balise attirant d’autres nuages. En temps normal,
les nuages surviennent en 60 minutes bien que des nuages orageux
puissent mettre plus de temps à se rassembler, à la discrétion du maître
de jeu. Le temps de formation des nuages est réduit d’un nombre de
minutes égal au résultat d’un test d’effet réalisé par le magicien.
Un magicien peut lancer le sort Invocation de nuages plusieurs fois
afin d’accélérer la formation des nuages. L’effet du sort est centré sur
la position du magicien au moment de la première incantation et ne se
déplace pas. Les nuages couvrent une surface au sol dont le rayon est
égal à la portée du sort. Le magicien doit avoir été le témoin d’un type
de formations nuageuses pour l’invoquer grâce à ce sort. Si ce dernier
n’a jamais essuyé de tempête, il est incapable d’en retranscrire les effets
D’ÉLÉMENTALISME
est considéré comme Harcelé (voir Les modificateurs de situation
dans le chapitre Combat, p.408).
Si le personnage enchaîné tente une quelconque action hostile à
l’encontre du magicien ou de ses alliés, les menottes déchargent sur
lui un éclair. Le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer les
dommages infligés. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Molosses de feu
Filaments : 2+ (voir texte) Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : invoque deux molosses de feu, ou plus
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Molosses de feu invoque deux molosse de feu ou plus. Le
magicien doit se trouver à proximité d’une source de feu d’une taille
au moins égale à celle d’un feu de camp afin de lancer ce sort. Avant de
lancer ce sort, le magicien peut tisser des fi laments supplémentaires
de manière à invoquer plus de deux molosses. Chaque fi lament addi-
tionnel invoque un molosse supplémentaire, jusqu’à un maximum de
6. Plus il y’a de molosses invoqués, plus le risque est grand que le magi-
•

météorologiques. cien en perde le contrôle. Si le magicien manque un test de Tissage de

filament effectué pour invoquer plus de deux molosses, un nombre de

Menottes de tempête bêtes égal au nombre de filaments tissés jusque-là apparaît et attaque
immédiatement le magicien. Le magicien s’accroupit à quatre pattes et
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/18 hurle bruyamment tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis effectue
Portée : 60 mètres Durée : rang + 12 rounds un test d’Incantation contre la Défense magique du molosse. Si le test
Effet : Volonté +5 réussit, deux gros molosses flamboyants (ou plus) émergent du feu.
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Le magicien peut contrôler mentalement les molosses jusqu’à une dis-
tance de 10 mètres. Ces ordres requièrent la concentration du magicien.
Le sort Menottes de tempête maîtrise un personnage cible à l’aide
Si les molosses viennent à s’éloigner de plus de 10 mètres, ils suivent alors
d’une chaîne de nuage. Le magicien transforme un peu d’eau en une
les dernières instructions que leur a données le magicien. Les molosses
volute de vapeur tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis dirige en
invoqués par ce sort ne peuvent être dissipés ou bannis. En revanche, ils
soufflant le nuage ainsi créé vers le personnage ciblé et effectue un test
disparaissent lorsqu’ils sont tués ou lorsque le sort prend fin.
313
 Un molosse de feu possède le profil suivant : Règles
Les règles spéciales suivantes s’appliquent aux molosses de feu :
Molosse de feu Vision astrale : Les molosses de feu peuvent voir dans l’espace astral
DEX : 8 FOR : 8 CON : 6 en utilisant une capacité équivalente au talent Vision astrale (voir le
PER : 3 VOL : 4 CHA : 4 chapitre Talents, p.212). Néanmoins, ils sont incapables d’attaquer ou
Initiative : 8 Défense physique : 10 d’affecter des créatures s’y trouvant. Le molosse de feu effectue un test
Nombre d’actions : 2 Défense magique : 7 d’Incantation à la place du test de Perception habituel. Chaque utilisa-
Attaque (2) : 10 Défense sociale : 6 tion de cette capacité inflige au molosse 1 point de dommages d’effort.
Dommage : Armure physique : 5 Souffle de feu : La capacité des molosses de feu à souffler des flam-
Morsure (5) : 13 Armure mystique : 3 mes les rend extrêmement dangereux. Ils ne peuvent utiliser ce pouvoir
2 × Griffes (2) : 10 qu’une fois par invocation. Pour cracher du feu, le molosse effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
Seuil de Mort : 35 (59) Tests de récupération : 2 réussit, la cible est touchée par les flammes et subit des dommages de
Seuil de blessure grave : 9 Équilibre : 9
niveau 10. L’Armure physique protège contre ces dommages. Le feu
Seuil d’Inconscience : 27 (47)
continue de brûler pendant les 3 rounds suivants, infligeant des dom-
Déplacement de combat : 53 Déplacement de course : 104 mages de niveau 6 chaque round, à moins que la cible ne parvienne
à l’éteindre d’une manière classique, par exemple en plongeant dans
Pouvoirs : Incantation (7) : 10, Résistance (4), Souffle (feu) (6) : 10,
l’eau, ou à l’aide de la magie. Aucune armure ne protège contre ces
Vision astrale T (5) : 8
dommages.
Points de légende : 280
Équipement : Aucun
Trésor : Aucun
Pluie Mortelle
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 15/18
Portée : 75 mètres Durée : rang + 12 rounds
Commentaire Effet : dommages d’acide de niveau 5 (Volonté + 5, voir texte)
Les molosses de feu ressemblent à des gros chiens mesurant au Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
moins 1,20 m au garrot. Leur corps trapu et musculeux est recou-
Le sort Pluie mortelle fait tomber une pluie acide qui brûle ceux
vert d’un pelage ras marron foncé qui semble absorber la lumière. Ils
qu’elle atteint et endommage les plantes et les objets situés dans la
•

s’apparentent vaguement aux molosses infernaux et aux molosses du

zone d’effet. Une couverture nuageuse, d’origine naturelle ou magique
Châtiment. Des rangées de dents pointues garnissent leur bouche. Un
D’ÉLÉMENTALISME

(comme celle créée par le sort Invocation des nuages), est nécessaire
molosse de feu peut aisément arracher le bras ou la jambe d’un humain
à l’incantation de ce sort. Le magicien crie les noms de ses alliés alors
ou d’un elfe d’un seul coup de mâchoire. Les yeux d’un molosse de
qu’il tisse le fi lament du sort, puis compare le résultat d’un test d’In-
feu donnent aussi l’impression de brûler. Au fond de leurs orbites se
cantation à la Défense magique de chaque personnage non désigné
trouvent deux boules enflammées. Dans l’Obscurité totale, leurs yeux
et se trouvant à portée du sort. Si le test réussit, une pluie corrosive
luisent comme les flammes de bougie.
s’abat sur les cibles et leur inflige, chaque round qu’elles passent dans
• SORTS

314
la zone d’effet, des dommages d’acide de niveau 5. L’Armure mystique
protège contre ces dommages. Le magicien n’est pas affecté par la pluie
provenant de son propre sort, de même que les personnages dont il a
crié le nom lors de l’incantation.
Le magicien peut choisir de se concentrer sur le sort, auquel cas
la puissance de l’acide augmente. Tant qu’il demeure concentré, le
magicien ajoute son niveau de Volonté à tous les tests de dommages
qu’il effectue contre les cibles exposées Le magicien peut commencer
à se concentrer quand il le souhaite, une fois effectuée l’incantation du
sort. Si sa concentration est brisée, il ne peut la rétablir sans relancer
le sort au préalable. Même si le magicien est déconcentré, le sort se
poursuit jusqu’à son terme et prend fin normalement à moins qu’il ne
soit dissipé auparavant.
Le sort Pluie mortelle agit dans un rayon de 75 mètres autour de
la position qu’occupe le magicien lors de l’incantation. Si ce dernier
est amené à se déplacer par la suite, l’aire d’effet reste inchangée. La
pluie qui tombe au-delà des 75 mètres de portée du sort n’a pas de
propriétés corrosives.
Q’wril de terre
Filaments : 4
Portée : personnel
Difficulté de tissage : 16/18
Durée : rang + 10 minutes
Effet : déplacement dans la terre
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Q’wril de terre permet au magicien de se déplacer dans la
terre à la manière d’un Q’wril terrestre, une espèce de créature fouis-
seuse (voir le chapitre Créatures du Recueil du maître de jeu).
Le magicien creuse le sol de ses mains ou à l’aide d’un outil alors qu’il
tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation contre sa
propre Défense magique. Si le test réussit, le magicien peut se dépla-
cer librement dans la terre à la même vitesse qu’un Q’wril terrestre
(sous terre, ce dernier possède un Déplacement de combat de 12 et
un Déplacement de course de 24). Les magiciens qui utilisent ce sort
doivent faire attention à ne pas se retrouver piégés sous terre lorsque
le sort prend fin.
Tornade
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : 6, Défense magique de la cible (voir
texte)
Le sort Tornade crée une colonne d’air tourbillonnant. Le magicien
fait des mouvements tournoyant avec ses doigts alors qu’il tisse les fila-
ments du sort, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit,
une tornade d’une taille égale à deux fois celle du magicien apparaît
près de ce dernier et tournoie violemment à ses côtés. Chaque round,
le magicien peut diriger la tornade contre un adversaire et toute per-
sonne située dans un rayon de 3 mètres. Le magicien effectue un test
d’Incantation et compare le résultat à la Défense magique de chaque
cible prise dans la tornade. Si le test réussit, le magicien effectue un
test d’effet afi n de déterminer les dommages infl igés par la tornade.
L’Armure physique protège contre ces dommages.
Si le magicien cesse de se concentrer, le sort prend fin immédiate-
ment et la tornade se disperse.
Vague de terre
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 10/22
Portée : contact Durée : 1 heure
Effet : crée une vague de terre
Difficulté d’incantation : 6 (10, voir texte)
Le sort Vague de terre crée une vague de terre qui accélère gran-
dement la vitesse de déplacement du magicien. Alors qu’il tisse les
filaments du sort, le magicien s’agenouille sur de la terre ou de la
pierre et passe les mains sur le sol, faisant un mouvement d’ondula-
tion évoquant des vagues, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le
test réussit, une surface de 3 mètres carrés sous les pieds du magicien
se transforme en une vague de terre que ce dernier peut chevaucher.
La vague possède un Déplacement de combat de 70 mètres et un
Déplacement de course de 140 mètres. Un nombre de personnages égal
au rang d’Incantation du magicien peut voyager sans encombre sur la
vague, toute autre personne devant réussir un test d’Équilibre (10). Si
ce test échoue, le personnage tombe de la vague, subit des dommages
de niveau 5 dus à la chute et se retrouve À terre. Aucune armure ne
protège contre ces dommages.
La concentration du magicien n’est pas requise une fois la vague en
mouvement, cependant il doit réussir un test d’Incantation (10) pour
en changer la direction, la stopper ou la faire repartir (pour déposer
des passagers par exemple). Si la vague percute un obstacle, comme un
arbre ou un rocher de taille importante, le sort prend fin et tous ceux
qui chevauchent la vague subissent des dommages de niveau 10 suite à
cette collision. L’Armure physique protège contre ces dommages.
S
orts de huitième
cercle
Geyser
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/21
Portée : 1 kilomètre Durée : 1 round
Effet : Volonté +15
• SORTS
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Geyser crée une énorme colonne d’eau qui peut être utilisée
pour attaquer des cibles nautiques comme des bateaux, des grands
voiliers et des créatures telles que les dragons ou les léviathans. Pour
lancer ce sort, le magicien doit se trouver à moins de 10 mètres d’une
étendue d’eau importante comme une rivière, un lac ou une mer. Le
magicien lance les bras en l’air tandis qu’il tisse les filaments du sort.
Lorsqu’il attaque un bateau ou un grand voilier, le magicien
effectue un test d’Incantation contre la Maniabilité du navire (voir le
D’ÉLÉMENTALISME
chapitre Navires du ciel et fluviaux, p.146 du Recueil du maître
de jeu). Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet afi n de
déterminer les dommages infligés au navire. L’Armure physique de ce
dernier le protège contre ces dommages.
Lorsqu’il attaque une créature ou un personnage, le magicien
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Un degré de résultat Excellent est nécessaire pour atteindre une cible
dont la taille est inférieure à celle d’une barque (environ 3 à 5 mètres
de long) et il est impossible d’obtenir un Coup critique. Si le test réussit,
le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les dommages
infligés à la cible. L’Armure physique protège contre ces dommages. Si
la cible subit une blessure grave, ajoutez +7 à la Difficulté de son test
d’équilibre.
Lame ardente
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : contact Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
•
Le sort Lame ardente améliore l’efficacité de l’arme de mêlée d’un
personnage cible. Le magicien pousse un puissant cri de guerre alors
qu’il tisse les filaments du sort, puis touche l’arme de mêlée tenue par
la cible et effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense
magique entre celle de l’arme et celle de son porteur. Si le test réussit,
l’arme de mêlée de la cible se met à briller d’une lueur rouge tandis
qu’une copie, rouge pâle, apparaît à moins de 10 centimètres de l’ori-
ginale, flottant dans les airs.
Pendant toute la durée du sort, chaque fois que le personnage
cible réussit un test d’Attaque à l’aide de l’arme bénéficiant de ce sort,
le double magique touche aussi. Les dommages infl igés par la copie
magique de l’arme sont déterminés par un test d’effet du magicien. Le
315
 résultat de ce test est déterminé en plus (et distinctement) du test de
dommages de l’arme originale. L’Armure physique protège contre ces
dommages.
Un degré de résultat spécial obtenu par l’arme normale s’appli-
que également à sa copie magique. Par exemple, si le personnage ciblé
obtient un Coup critique lors de son attaque de mêlée, le coup porté par
la copie magique est également un Coup critique.
Métal silencieux
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Métal silencieux supprime les bruits causés par les
armes, armure et autres outils en métal que la cible transporte.
Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien emprunte à la
cible un objet en métal, comme une dague, le porte à ses lèvres et
lui murmure de se taire, avant de le rendre à son propriétaire. Il
effectue ensuite un test d’Incantation contre la plus haute Défense
magique entre celle de la cible et celles des objets en métal qu’elle
transporte. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet
dont le résultat devient la Difficulté de détection de tous les tests
de Perception réalisés dans le but d’entendre les bruits émis par des
objets en métal portés par la cible.
À l’inverse de capacités telles que le talent Déplacement silen-
cieux (voir le chapitre Talents, p.179), le personnage peut utiliser son
•
Déplacement de course en même temps que ce sort. Il peut marcher,
courir ou sauter, les bruits provoqués par tous les objets en métal qu’il
D’ÉLÉMENTALISME
porte sont étouffés.
Mur de terre
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/20
Portée : 50 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Mur de terre permet au magicien de faire surgir du sol
un mur de terre à l’emplacement de son choix. Pour lancer ce sort, le
magicien doit se trouver sur de la terre ou de la pierre. Il fait mine
de pelleter le sol et d’ériger un petit muret de terre tandis qu’il tisse
les fi laments du sort, puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique du mur. Ce dernier est composé de multiples sec-
tions de terre enchantée de 3 mètres par 3 et d’une épaisseur d’1
mètre. Si le test réussit, le magicien invoque un nombre de sections
de mur égal à son rang d’Incantation. Chaque section est placée l’une
après l’autre. Invoquer et placer une section nécessite un round entier
durant lequel toute la concentration du magicien est requise. Une
• SORTS
section de mur placée sur un être vivant est immédiatement détruite
mais compte tout de même dans le nombre maximum de sections
invoquées.
Les sections de mur peuvent être attaquées physiquement et magi-
quement. Si un personnage manque son test d’Attaque contre une
section de mur le coup est tout de même porté, mais il n’a aucun effet.
Seul un degré de résultat Extraordinaire permet de passer l’Armure
physique du mur de terre. Un personnage peut tenter d’abattre une
section de mur en la poussant ou la tirant. Pour ce faire, il effectue
un test de Force contre le résultat d’un test d’effet du magicien (qui
estime la force d’enracinement du mur). Si le test réussit, la section
du mur s’écroule. Toute personne située du côté de l’effondrement ou
à moins de 3 mètres doit réussir un test de Dextérité sous peine de se
voir écrasée. En cas d’échec, les dommages sont déterminés par un test
d’effet du magicien.
Chaque section de mur possède le profil suivant :
316
Mur de terre
Défense physique : 8 Armure physique : 12*
Défense magique : 10 Armure mystique : 10*
Défense Sociale : immunisé
* Un résultat Extraordinaire est nécessaire pour passer l’armure.
Seuil de Mort : 70
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’Inconscience : immunisé
Ombre d’argent
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : 100 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Ombre d’argent rend intangible tous les objets non magi-
ques en métal d’un personnage ciblé. Alors qu’il tisse les filaments du
sort, le magicien agite une main devant son visage tout en inspirant
et expirant doucement, puis effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, tous les objets non
magiques en métal que la cible porte ou transporte (armes, armures,
pièces et outils) deviennent des ombres d’eux-mêmes aux reflets argen-
tés. Pendant toute la durée du sort, les objets perdent l’utilité qui était
la leur : les outils ne fonctionnent plus, les armes ne blessent pas, les
armures n’offrent aucune protection, etc.
Les objets de petite taille, tels que les pièces ou les outils, sont
automatiquement affectés. Pour que le sort fonctionne sur les objets de
taille plus importante, le magicien doit réussir un test d’effet contre le
niveau de dommages d’une arme, ou l’Armure physique d’une armure
ou d’un bouclier. Les objets principalement constitués de matériaux
non métalliques, ainsi que les objets magiques en métal, ne sont pas
affectés par ce sort.
Périmètre d’Alarme
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : rang mètres Durée : rang + 4 heures
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Périmètre d’alarme détecte toutes les créatures franchis-
sant un périmètre prédéfi ni et avertit le magicien de l’intrusion. Le
magicien parcourt le périmètre de la zone qu’il souhaite protéger d’une
alarme tandis qu’il tisse les fi laments du sort, puis se place au centre
de cette zone et effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, la
zone rougeoie brièvement et deux sonneries retentissent, indiquant
que l’alarme est armée.
À chaque fois que quelqu’un ou quelque chose pénètre dans la zone,
le magicien effectue un test d’effet contre la Défense magique de l’in-
trus. Si le test réussit, ce dernier est détecté et le sort déclenche une
alerte audible par tous ceux qui se trouvent à l’intérieur du périmètre,
y compris l’intrus. En revanche, les personnes se trouvant à l’extérieur
de la zone n’entendent rien.
Le magicien, ainsi que les personnages présents dans le périmètre
lorsque le sort est lancé, peuvent librement traverser la zone protégée
sans déclencher le signal sonore. Avant d’effectuer le test d’Incantation,
le magicien peut définir la taille minimum et maximum des créatures
qui déclenchent l’alarme, de sorte qu’elle ne réagisse pas au moindre
insecte ou aux activités de la faune locale.
Poigne de terre
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/21
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Poigne de terre fonctionne de manière similaire au sort
Étreinte de terre, mais en plus de retenir le personnage ciblé, il le broie.
Pour que le sort fonctionne, la cible doit se tenir sur de la terre ou de
la pierre. Le magicien serre et desserre le poing tandis qu’il tisse les
filaments du sort, puis le brandit en direction de la cible et effectue un
test d’Incantation contre la Défense Magique de cette dernière. Si le test
réussit, une énorme main de terre ou de pierre jaillit du sol et s’em-
pare de la cible, avant de l’écraser avec une violence incroyable. La cible
subit des dommages déterminés par un test d’effet du magicien chaque
round qu’elle passe dans l’étreinte de la main, et tant que ce dernier reste
concentré. L’Armure physique protège contre ces dommages.
Chaque round, la cible peut tenter un test de Force contre le résul-
tat du dernier test d’effet pour se libérer. Si ce test échoue, la cible ne
peut réaliser aucune autre action tant qu’elle demeure sous l’emprise
du sort.
S
orts de neuvième
cercle
Braises froides
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 18/25
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
Effet : éteint les flammes
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Braises froides est une variante du sort Extinction (p.301),
et permet d’éteindre de grands feux non magiques, tels que les feux de
forêt. Le magicien inspire profondément alors qu’il tisse les filaments
du sort, puis expire violemment et effectue un test d’Incantation (6).
Si le test réussit, les flammes sont immédiatement étouffées sur une
surface maximum de 100 mètres carrées, et ce quelle que soit leur
intensité. Tout ce qui brûlait est désormais froid au toucher. Le sort
Braises froides n’éteint pas la source d’un feu. Par exemple, si un feu
couvre une zone plus importante que celle éteinte par le sort, cette
dernière peut s’enflammer de nouveau.
Dispersion des nuages
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/20
Portée : 1 kilomètre Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 8+ (voir texte)
Le sort Dispersion des nuages chasse les nuages, réduisant ainsi
les risques d’intempéries (pluie, orage, grêle), et dissipe les gaz, et donc
leurs effets. Le magicien fait des signes de protection alors qu’il tisse
les filaments du sort, puis ordonne aux nuages de se disperser et effec-
tue un test d’Incantation contre la Défense magique des nuages. La
Défense magique de nuages naturels est de 8, celle d’un ciel orageux
est de 13, tandis que celle d’une tempête est de 20, voire plus selon
sa force. Les nuages et tempêtes d’origines magiques ou élémentaires
possèdent une Défense magique égale à celle de leur créateur. Si le
test réussit, le sort disperse les nuages dans un rayon de 1 kilomètre
autour du magicien. En temps normal, les nuages disparaissent en 1
heure mais les nuages et tempêtes d’origine magique peuvent mettre
plus longtemps, à la discrétion du maître de jeu. Le temps de dispersion
des nuages est réduit d’un nombre de minutes égal au résultat d’un test
d’effet du magicien.
Krayen le Simple lance le sort Dispersion des nuages sur
un amoncellement nuageux qui se dirige vers lui et n’augure
rien de bon. Il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique des nuages (8) et obtient 11, un succès ! Krayen effec-
tue alors un test d’effet pour établir la vitesse avec laquelle les
nuages se dispersent et obtient 17. Les nuages disparaîtront
donc après 43 minutes (60-17 = 43).
Le magicien peut lancer plusieurs fois le sort Dispersion des nuages
sur le même ensemble nuageux pour accélérer sa dispersion. La zone
d’effet du sort est centrée sur la position du magicien lors de l’incan-
tation et ne suit pas ses déplacements. La portée du sort détermine le
rayon de la surface au sol débarrassée de nuages.
Le sort Dispersion des nuages peut disperser tous les nuages dans
la ligne de vue du magicien, y compris ceux dont l’altitude est supé-
rieure à 1 kilomètre.
Eau-qui-brûle
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 15/25
Portée : 20 mètres Durée : rang minutes
Effet : crée de l’eau inflammable
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Eau-qui-brûle rend la surface d’une étendue d’eau haute-
ment inflammable. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien
verse quelques gouttes d’alcool, d’huile ou de tout autre liquide inflam-
mable à la surface de l’eau puis effectue un test d’Incantation (6). Si le
test réussit, une surface d’eau, d’une taille maximum de 100 mètres
carrés, devient infl ammable (comme de l’alcool raffi né). Le sort ne
provoque pas d’embrasement spontané. L’eau reste ce qu’elle est, ainsi,
les gens et les animaux peuvent la boire, y nager, etc. C’est seulement
au contact d’une source de flamme, telle qu’une bougie ou une torche,
que l’eau enchantée prend feu. Toute ce qui est en contact avec l’eau
subit chaque round des dommages de niveau 10. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
Le sort Eau-qui-brûle est souvent utilisé pour combattre des navi-
res, mais rien n’empêche de l’utiliser pour enflammer la surface d’une
mare ou de tout étendue d’eau.
Les eaux dotées d’un fort courant, comme certaines portions du
fleuve Serpent, dispersent la surface inflammable rapidement et rédui-
sent la durée du sort à un ou deux rounds (à la discrétion du maître
de jeu).
• SORTS
Mur d’eau
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 14/20
Portée : 50 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Mur d’eau fait surgir du sol ou de l’eau un mur constitué
D’ÉLÉMENTALISME
d’eau, dont la forme et l’emplacement sont définis par le magicien. Pour
lancer ce sort, celui-ci doit être en possession d’un récipient contenant
au moins 1 litre d’eau. Le magicien met un doigt dans l’eau et la remue
alors qu’il tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique du mur. Ce dernier est composé de multi-
ples sections d’eau enchantée de 3 mètres par 3 et d’une épaisseur d’1
mètre. Si le test réussit, le magicien invoque un nombre de sections
égal à son rang d’Incantation. Chaque section est placée l’une après
l’autre. Invoquer et placer une section nécessite un round entier durant
lequel toute la concentration du magicien est requise. Une section de
mur placée sur un être vivant est immédiatement détruite mais compte
tout de même dans le nombre maximum de sections invoquées.
Les sections de mur peuvent être attaquées physiquement et magi-
quement. Si un personnage manque son test d’Attaque contre une
section de mur le coup est tout de même porté, mais il n’a aucun effet.
Seul un degré de résultat Extraordinaire permet de passer l’Armure du
mur d’eau. Lorsque le sort prend fin, l’eau reprend son volume initial.
Le mur d’eau peut se régénérer s’il est placé sur un cours d’eau (comme
un ruisseau) ou sur une étendue d’eau dont la surface dépasse la sienne.
Le magicien effectue un test d’effet pour déterminer le nombre de
points de dommages récupérés. Ce processus nécessite la concentra-
•
tion du magicien durant le round entier.
Chaque section de mur possède le profil suivant :
Mur d’eau
Défense physique : 12 Armure physique : 10*
Défense magique : 10 Armure mystique : 12*
Défense Sociale : immunisé
* Un résultat Extraordinaire est nécessaire pour passer l’armure.
Seuil de Mort : 60
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’Inconscience : immunisé
317
 Mur de feu
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 14/20
Portée : 50 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : 15
Le sort Mur de feu invoque un mur de flammes dont la forme et
l’emplacement sont définis par le magicien. Ce dernier doit être en pos-
session d’une source de feu, telle qu’une torche ou un feu de camp.Alors
qu’il tisse les filaments du sort, le magicien fait de grands mouvements
avec les bras, comme s’il peignait sur une grande toile, puis effectue un
test d’Incantation (15) – la Défense magique du mur. Le mur est com-
posé de multiples sections de feu enchanté de 3 mètres par 3 et d’une
épaisseur d’1 mètre. Si le test réussit, le magicien invoque un nombre
de sections de mur égal à son rang d’Incantation. Chaque section est
placée l’une après l’autre. Invoquer et placer une section nécessite
un round entier durant lequel toute la concentration du magicien est
requise. Une section de mur placée sur un être vivant est immédiate-
ment détruite mais compte tout de même dans le nombre maximum
de sections invoquées.
Les sections de mur peuvent être attaquées physiquement et
magiquement. Si un personnage manque son test d’Attaque contre
une section de mur le coup est tout de même porté, mais il n’a aucun
effet. Seul un degré de résultat Extraordinaire permet de passer
l’Armure du mur de feu. Tout objet ou créature entrant en contact
avec le mur subit des dommages déterminés par un test d’effet du
magicien. L’Armure physique protège contre de tels dommages. Les
armes non magiques infl ammables recevant un nombre de points
•
de dommages au moins égal à leur Taille + leur niveau de dommage
sont détruites.
D’ÉLÉMENTALISME
Chaque section de mur possède le profil suivant :
Mur de feu
Défense physique : 17 Armure physique : 5*
Défense magique : 15 Armure mystique : 7*
Défense sociale : immunisé
* Un résultat Extraordinaire est nécessaire pour passer l’armure.
Seuil de Mort : 50
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’Inconscience : immunisé
Ombre de lune
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 16/22
Portée : 100 mètres Durée : 1 mois
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Ombre de lune crée une pâle copie de l’ombre d’un person-
nage ciblé. Ce sort doit être lancé de nuit, au clair de lune, et le magicien
• SORTS
doit être en possession d’un objet de trame de la cible. Le magicien se
balance d’un pied sur l’autre alors qu’il tisse les filaments du sort, puis
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
En cas de succès, une partie de l’ombre de la cible est subtilisée pour
former une deuxième ombre, plus pâle, qui naît au pied de la cible avant
de glisser en direction du magicien. L’ombre originale s’éclaircit elle
aussi, de sorte que même en plein désert, sous la lumière intense du
soleil, elle demeure terne.
La portée des effets du sort Ombre de lune est illimitée. À tra-
vers l’ombre lunaire, le magicien entend tout ce que la cible entend,
et les paroles de celle-ci sont reproduites par son ombre. Le magi-
cien peut également blesser la cible en plongeant une dague en
argent dans l’ombre lunaire. Les dommages sont déterminés par
un test d’effet du magicien et aucune armure ne protège contre ces
derniers. Pour annuler les effets de ce sort, une Dissipation de la
magie doit être lancée sur l’ombre lunaire elle-même, non sur le
personnage ciblé.
318
Souffle de dragon
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/20
Portée : 50 mètres Durée : 1 round (voir texte)
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Souffle de dragon produit un souffle de feu d’une intensité
comparable à celle du souffle d’un vrai dragon. Tandis qu’il tisse les fila-
ments, le magicien inspire profondément puis laisse jaillir un cri de plus en
plus puissant qui se transforme en rugissement lorsqu’il relâche le sort.
Ce cri est amplifié par la magie jusqu’à un volume proche de celui
d’un rugissement de dragon. Un flot de fl amme se déverse des bras
tendus du magicien alors qu’il effectue un test d’Incantation dont le
résultat est comparé à la Défense magique de chaque cible à portée du
sort. Si le test réussit, les dommages infligés sont déterminés par un
test d’effet du magicien. L’Armure physique protège contre ces domma-
ges. Les flammes frappent un nombre maximum de personnage égal
au rang d’Incantation du magicien.
Au cours des rounds suivants, la cible prend feu et subit des dom-
mages de niveau 7. Aucune armure ne protège contre ces dommages. La
cible doit réussir un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort pour
éteindre le feu. Dans tous les cas, celui-ci s’éteint de lui-même après un
nombre de rounds égal au rang d’Incantation du magicien.
S
orts de dixième cercle
Contrôle climatique
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 10 kilomètres Durée : rang + 10 heures
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Le sort Contrôle climatique change le climat local. Lorsqu’il tisse
les filaments du sort, le magicien en appelle aux vents et à la pluie dans
un murmure, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit,
le magicien peut modifier le climat de manière progressive dans la
zone de portée du sort.
Chaque heure il peut :
• Augmenter ou baisser la température de 2°C.
• Augmenter ou diminuer la vitesse du vent de 5 kilomètres par
heure.
• Augmenter la probabilité d’un changement météorologique de
+10%. Par exemple, s’il pleut, le changement provoque l’arrêt de la
pluie, s’il fait sec, la pluie se met à tomber.
Le magicien effectue un test d’effet (5) afin de procéder au
premier changement climatique. Par la suite, chaque nouveau chan-
gement augmente de +1 la Difficulté du test d’effet. Si, par exemple, un
Élémentaliste a déjà augmenté la température de 8°C, accru la vitesse
du vent de 10 kilomètres par heure, et les probabilités d’un changement
météorologique de 30% (soit un total de 8 changements), la Difficulté
du prochain test est de 13 (5+8 = 13). Chaque changement prend effet
en une minute. Le maître de jeu détermine les éventuels changements
météorologiques après chaque test d’effet réussi.
Feu et eau
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 17/20
Portée : 120 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Feu et eau permet au magicien de transformer l’eau en
feu ou le feu en eau. Tandis qu’il tisse les fi laments, le magicien se
concentre pleinement sur le sort (aucun mouvement, parole ou action
n’est possible) et se remémore l’essence de l’eau et du feu avant de les
imaginer inversées. Il effectue alors un test d’Incantation contre la
Défense magique du feu ou de l’eau. En cas de succès, le feu est trans-
formé en eau ou l’eau en feu.
 La zone convertie possède un rayon et une profondeur déterminés
par le résultat d’un test d’effet du magicien divisé par 2. Le magicien
définit la forme qu’il donne à l’élément converti et n’est pas limité par
la forme d’origine. Lorsque le sort prend fin, l’élément reprend sa forme
d’origine.
Le sort Feu et eau permet au magicien de créer des brasiers en
pleine mer (le feu ne s’éteint pas normalement mais seulement lorsque
le sort prend fin ou qu’il est dissipé).
Le marchand élémentaire peut transporter jusqu’à 130 kilogram-
mes de marchandises en un seul voyage. Son corps incandescent
n’altère en rien les marchandises qu’il transporte. Les marchands élé-
mentaires ne connaissent pas la fatigue et peuvent se déplacer par voie
de terre à une vitesse d’environ 35 kilomètres par heure. Ils peuvent
voyager 24 heures par jour et, sur un terrain peu accidenté, peuvent
facilement parcourir une distance supérieure à 800 kilomètres. Un
marchand élémentaire n’engage jamais les hostilités mais se protège
en cas d’agression.

Forteresse d’air Le marchand élémentaire possède le profil suivant :

Filaments : Variable (voir texte) Difficulté de tissage : 17/23 Marchand élémentaire

Portée : contact Durée : rang × 10 heures
DEX : 8 FOR : 8 CON : 9
Effet : Volonté +12
PER : 5 VOL : 7 CHA : 7
Difficulté d’incantation : 8
Initiative : 9 Défense physique : 11
Le sort Forteresse d’air crée une forteresse translucide constituée
Nombre d’actions : 3 Défense magique : 10
d’air élémentaire. La forteresse peut être, à la discrétion du magicien,
Attaque (1) : 9 Défense sociale : 12
légèrement teintée afin d’être plus facile à repérer. Le magicien arpente
Dommage : Armure physique : 4
les dimensions qu’il souhaite donner à l’ouvrage tandis qu’il tisse un
Mains nues (2) : 10 Armure mystique : 3
nombre de filaments maximum égal à son rang de Tissage de filament,
puis effectue un test d’Incantation (8). Si le test réussit, chaque fi la- Seuil de Mort : 47 Tests de récupération : 2
ment tissé crée une surface au sol de 36 mètres carrés au maximum Seuil de blessure grave : 13 Équilibre : 8
(une section de 6 mètres par 6 mètres et de 1 mètre d’épaisseur) et un Seuil d’Inconscience : immunisé
mur de 3 mètres de haut l’entourant. Déplacement de combat : 43 Déplacement de course : 86
Le magicien peut subdiviser l’espace intérieur à l’aide de murs et de
plafonds. Des étages peuvent être ajoutés par dessus les précédents, et Pouvoirs : Marchandage T (Niveau d’effet, voir texte)
certains murs extérieurs peuvent être retirés pour des raisons esthéti- Points de légende : 125
ques. Des éléments autres que l’air, tels que des portes de bois ou de la
maçonnerie en pierre, peuvent être ajoutés pour achever la forteresse. Équipement : Aucun

• SORTS
Une fois la forteresse assemblée, le magicien effectue un test d’effet Trésor : Aucun
dont le résultat définit la valeur de Force ainsi que les Armures physi-
ques et mystiques des murs extérieurs de la forteresse et des planchers.
Les murs intérieurs et les plafonds possèdent une valeur de Force et
des Armures physiques et mystiques égales à la Défense magique du
Pétrification
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 19/26
magicien. La forteresse peut se déplacer verticalement au rythme de 5
Portée : 20 mètres Durée : rang jours
mètres par round et voyager en l’air à la vitesse de 25 mètres par round
Effet : Volonté +5
(environ 8 kilomètres par heure).
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
La magie du sang permet d’étendre la durée de ce sort. En subis-

sant 1 point de dommages permanent, le magicien peut prolonger sa
durée à un an et un jour. Chaque point de dommages permanent sup-
plémentaire subi prolonge la durée d’un an et un jour. Le magicien ne
peut soigner ces dommages à moins que la forteresse ne soit détruite,
que le sort prenne fin ou soit dissipé.
D’ÉLÉMENTALISME
Le sort Pétrification transforme un personnage ciblé en pierre.
Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien lance une poignée
de pierres concassées en direction de la cible et effectue un test d’In-
cantation contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, le
magicien effectue un test d’effet dont le résultat est comparé au niveau
de Volonté de la cible. En cas de succès, la cible est transformée en

Marchand élémentaire
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/19
Portée : 50 mètres Durée : rang + 1 jour
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Marchand élémentaire invoque un serviteur incandescent
qui, malgré son apparence, est capable de négocier des marchandises
pour le compte de l’invocateur. Pour lancer ce sort, le magicien doit dis-
poser d’une source de feu à proximité de lui d’une taille au moins égale
à celle d’un feu de camp. Le magicien tend les bras au ciel alors qu’il
tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de l’esprit. Si le test réussit, un esprit élémentaire de
feu est invoqué. Ce dernier prend la forme d’un grand humanoïde d’un
pierre du même genre que celles utilisées pour l’incantation du sort.
Tous ses habits et possessions sont transformés simultanément. Une
fois par heure, la cible peut effectuer un test de Volonté contre le niveau
d’effet du sort pour y mettre fin, se libérer et retrouver son état normal.
Les dommages infligés à la cible pendant qu’elle est pétrifiée perdurent
lorsqu’elle retrouve sa forme normale.
La magie du sang permet d’étendre la durée du sort. Le magicien
peut subir 3 points de dommages permanents pour étendre cette durée
à un an et un jour. Le magicien ne peut soigner ces dommages à moins
que la cible ne se libère, que le sort prenne fin ou qu’il soit dissipé. Les
tentatives de la cible pour se libérer sont alors limitées à une fois par
semaine.
Port gelé
•

peu plus de deux mètres, dont les traits ressemblent à ceux d’un nain,
la taille exceptée. Si nécessaire, le marchand élémentaire peut réduire
(et non accroître) sa taille de 50% au maximum.
Le magicien explique au marchand élémentaire invoqué ce dont il
a besoin. Une fois ses instructions et l’argent nécessaire aux transac-
tions reçus, l’esprit se rend au village ou à la ville la plus proche pour
y acheter les marchandises, puis les ramène au magicien. Si l’esprit
est amené à marchander ou à mener un quelconque type de négo-
ciation, le magicien effectue un test d’effet en lieu et place du test de
Marchandage. Le nombre de tests qui peuvent être effectués lors d’une
transaction, habituellement déterminé par le rang en Marchandage,
est définit par le rang en Incantation du magicien
Filaments : 5 (rituel) Difficulté de tissage : 16/29
Portée : 1 kilomètre Durée : 1 round (voir texte)
Effet : gèle une étendue d’eau
Difficulté d’incantation : 9
Le sort Port gelé glace une étendue d’eau et emprisonne les navi-
res qui s’y trouvent. Le magicien doit apercevoir l’eau et se trouver à
moins de 30 mètres du bord. Une fois tous les filaments tissés (chacun
d’entre eux nécessitant une heure) le magicien effectue un test d’In-
cantation (9). Si le test réussit, une surface d’un diamètre maximum
de 1 kilomètre est couverte d’un manteau de glace d’1 mètre d’épaisseur.
La glace immobilise tous les navires se trouvant dans la zone d’effet
du sort et est suffi samment solide pour supporter le poids d’un troll
319
 ou d’un obsidien en armure lourde et armés jusqu’aux dents. Le port
est congelé en un round mais la durée du sort dépend des conditions
météorologiques.
La glace peut fondre d’elle-même. Un climat tempéré provoque
la fonte complète en une semaine bien qu’un jour ou deux suffisent à
morceler la glace pour que les bateaux puissent naviguer à nouveau.

Terre et air
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 16/20
Portée : 120 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Le sort Terre et air permet au magicien de convertir de la terre en
air ou de l’air en terre. Tandis qu’il tisse les fi laments, le magicien se
concentre pleinement sur le sort (aucun mouvement, parole ou action
n’est possible) et se remémore l’essence de la terre et de l’air avant de
les imaginer inversées. Il effectue alors un test d’Incantation contre
la Défense magique de la terre ou de l’air. En cas de succès, la terre
est transformée en air ou l’air en terre. La zone convertie possède un
rayon et une profondeur déterminés par le résultat d’un test d’effet
du magicien divisé par 2. Le magicien défi nit la forme qu’il donne à
l’élément converti et n’est pas limité par la forme d’origine. Lorsque le
sort prend fin, l’élément reprend sa forme d’origine. tissés, le magicien arrache une petite plante, l’écrase et effectue un test
La légendaire Shivalahala t’skrang de la Maison V’strimon a utilisé d’Incantation (6). Si le test réussit, toute vie végétale dans l’aire d’effet
ce sort lors de la dernière guerre pour « couler » des navires thérans du sort dépérit et meurt en moins d’une heure. Aucune plante ne peut
qui menaçaient d’attaquer la Cité flottante du lac Ban. pousser tant que le sort est actif.

S
La plupart des magiciens rechignent à utiliser ce sort car il fait
beaucoup de mal aux esprits des plantes. À plusieurs reprises l’utilisa-
•

orts de onzième
tion de ce sort s’est soldée par la mort du magicien, quelques jours après
D’ÉLÉMENTALISME

l’avoir lancé, probablement tué par des esprits des plantes furieux. Un
magicien qui a tenté ce rituel par le passé peut se le voir reprocher et

cercle se trouver dans une position délicate s’il accomplit un jour le rituel du
Conseil de la forêt (voir ci-dessous).

Lame de bois
Filaments : 4
Portée : contact
Effet : Volonté +16
Difficulté d’incantation : 6
Difficulté de tissage : 22/28
Durée : rang + 8 heures S orts de quatorzième
cercle
Conseil de la forêt
Le sort Lame de bois transforme un morceau de bois d’au moins 1
mètre de long en une épée large causant d’énormes dommages. Alors
qu’il tisse les filaments du sort, le magicien saisit un bout de bois et le Filaments : 9 (rituel) Difficulté de tissage : 18/32
tient à deux mains, comme une épée, puis effectue un test d’Incanta- Portée : 1 kilomètre Durée : un jour
tion (6). Si le test réussit, le morceau de bois se transforme en en une Effet : invoque les esprits des arbres et des plantes
épée large entièrement faite de bois de taille normale. Difficulté d’incantation : 10
Tout le monde peut manier l’épée, pas seulement le magicien.
Le puissant rituel du Conseil de la forêt éveille tous les esprits des
Lorsqu’elle est utilisée en combat, le porteur de l’épée effectue un test
arbres et des plantes dans un rayon de 1 kilomètre autour du magicien
d’effet avec son propre niveau de Volonté au lieu du traditionnel test
et les invite à le rejoindre. Les esprits les plus puissants se déplacent
• SORTS

de dommages.

S
physiquement jusqu’à l’endroit où se tient le magicien dans un délai
de 30 minutes et les autres restent où ils sont mais sont mentalement

orts de douzième
présents au sein du conseil. Chaque fi lament nécessite une heure de
travail. Le magicien vacille à la manière d’un jeune arbre sous l’effet
du vent tandis qu’il tisse les fi laments du sort, puis effectue un test

cercle d’Incantation (10). Si le test réussit, le magicien peut présenter une

affaire devant le conseil et lui demander son avis. Il ne peut cependant
pas obliger les esprits à lui obéir ni forcer leur jugement.
La question soulevée doit relever de la responsabilité des esprits
Anéantissement des plantes des plantes : le destin de la forêt, la menace d’envahisseurs, la puni-
tion pour un outrage, une quête pour un trésor perdu, etc. Le conseil
Filaments : 8 (rituel) Difficulté de tissage : 21/26
mesure les propos du magicien puis lui offre son avis. Les esprits peu-
Portée : contact Durée : un an et un jour
vent être de précieux alliés s’ils décident d’aider le magicien, car ils
Effet : détruit la vie végétale
connaissent tout de leur domaine forestier. Leur profi l est identique
Difficulté d’incantation : 6
à celui des élémentaires de bois de Force 1 ou plus (voir le chapitre
Le rituel d’Anéantissement des plantes réduit à néant la vie végé- Esprits, p.375 du Recueil du maître de jeu).
tale sur une surface maximum de 15 km². Le magicien ne peut tisser Le maître de jeu détermine la réaction des esprits selon deux cri-
qu’un fi lament par semaine et chacun nécessite une heure de travail. tères : la qualité de l’exposé du magicien et le respect que ce dernier a
De plus, il doit se trouver dans l’aire d’effet, et tasser avec son pied une affiché pour la nature par le passé. Le meneur de jeu se base sur ces
parcelle de terre de plus en plus grande. Une fois tous les fi laments deux critères pour déterminer si les esprits accèdent à la requête du
320
magicien ou non. Si ce dernier s’est montré particulièrement irrévéren-
cieux par le passé, la réaction du conseil peut varier d’un simple refus,
entraînant le départ des esprits jusqu’à son indignation la plus totale,
conduisant à des actes ouvertement hostiles à l’égard du magicien.
S
orts de quinzième
cercle
Conjuration de cataclysme
Filaments : 6 (rituel) Difficulté de tissage : 25/33
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : provoque une catastrophe naturelle
Difficulté d’incantation : 10
Le rituel Conjuration de cataclysme provoque une catastrophe
naturelle, tremblement de terre, tsunami ou feu de forêt par exemple.
Tisser chaque fi lament nécessite une semaine, pendant ce temps, le
magicien entre en contact avec les différents esprits élémentaires qui
seront amenés à provoquer les changements nécessaires au cataclysme.
Au fur et à mesure que les fi laments sont tissés, des signes avant cou-
reurs peuvent être observés : secousses sismiques, vents violents ou
changements anormaux de températures. Lorsque le dernier filament
est tissé, le magicien lève les bras au ciel et effectue un test d’Incanta-
tion (10). Si le test réussit, une zone de 150 km² au choix du magicien
est dévastée.
La plupart des villes et villages dans l’aire d’effet sont sérieuse-
ment endommagés voire détruits. Le maître de jeu détermine les effets
exacts du désastre selon sa nature et la région frappée. Les personna-
ges directement pris dans le cataclysme subissent des dommages de
niveau 13 ou plus, par minute. Aucune armure ne protège contre ces
dommages.
Purification de la forêt
Filaments : 12 (rituel)
Portée : 10 kilomètres
Difficulté de tissage : 28/33
Durée : permanent
Effet : assainit l’espace astral des forêts
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le rituel de Purification de la forêt purge l’espace astral d’une
portion de forêt ou de jungle. Ce sort, conçu pour contrer l’influence
malsaine des Horreurs sur l’espace astral, est essentiellement utilisé
sur des régions corrompues. Tisser chaque filament nécessite une
semaine. Pendant ce temps le magicien parcourt les limites de la zone
ciblée de manière à en faire le tour complet.
Après avoir tissé les filaments, le magicien doit pénétrer dans l’es-
pace astral de la zone ciblée avant de revenir dans le monde physique et
d’y lancer le sort. Il commence par symboliser la purification de la terre
en versant de l’eau sur un petit monticule constitué de pierres récupé-
rées dans la zone ciblé. Le magicien effectue alors un test d’Incantation
contre la plus haute Défense magique des Horreurs ayant traversé la
région lors de l’année écoulée. Si le test réussit, le sort nettoie l’espace
astral de la zone cible dans un rayon de 10 kilomètres autour du magi-
cien, et la rend saine.
• SORTS
D’ÉLÉMENTALISME
•
321
 Sorts d’illusionnisme
Qu’est-ce que la vérité ? Vous pensez que je vous ai bercé d’illusions pour vous tromper
et vous exaspérer ? Non. Je vous apprends simplement à discerner la vérité des choses.
Rien de plus, rien de moins.
· Alachrim, illusionniste humain ·
L’illusionniste emploie une magie qui induit en erreur, des sorts
qui créent des choses qui ne sont pas ce qu’elles semblent être. Parfois,
il choisit de donner l’apparence de ce qui est à ce qui n’est pas. D’autres
fois, il choisit d’utiliser des effets réels pour surprendre un adversaire
qui ne s’attend qu’à des illusions.

I llusions et dommages
L’efficacité d’une illusion dépend de la crédulité de ceux qu’elle
est censée tromper. Pour cette raison, les sorts qui sont de pures illusions
ne peuvent pas causer la mort de ceux qui la subissent. Elles peuvent
uniquement plonger un personnage dans un état d’inconscience ressem-
blant à un coma. Les dommages provenant de sorts purement illusoires
ne peuvent jamais faire dépasser le Seuil d’inconscience d’un person-
nage. Ainsi, tous les dommages excédentaires sont ignorés. Il est à noter
•

qu’un personnage inconscient ne peut plus être affecté par les illusions,
qui fonctionnent uniquement sur les esprits conscients.
D’ILLUSIONNISME

D étection et réfutation
des illusions
L es illusions peuvent
TABLE DE DIFFICULTÉ DE
paraître extrêmement réel-
RÉFUTATION
les, mais il est possible pour
un adversaire de les percer Cercle Difficulté Difficulté
de de
à jour ou de sentir qu’il y du sort réfutation détection
a t romper ie. Un per son- 1 7 15
nage qui suspecte la nature
2 8 16
illusoire d’un objet, d’une
créature ou d’un effet peut 3 9 18
ut i l i ser u ne ac t ion pou r 4 10 19
effectuer un test de réfu-
5 11 21
tation des illusions.
Le personnage encaisse 6 12 22
• SORTS

1 point de dommages d’effort 7 13 24

et effectue un test de Volonté 8 14 26
contre la Difficulté de réfu-
tation de l’illusion. Cette 9 15 27
Difficulté est généralement 10 16 29
basée sur le cercle du sort, 11 17 30
comme indiqué dans la Table
12 18 32
de Difficulté de réfutation.
La Difficulté de réfutation 13 19 33
de certains sorts est calculée 14 20 34
autrement, mais quand c’est
15 21 35
le cas, cela est toujours indi-
qué dans leur description.
Lorsque des illusions sont créées par des aptitudes (autre que
des sorts), la Difficulté de réfutation est basée sur le rang du pouvoir.
Lorsqu’elles sont créées par des talents ou des spécialisations de talent,
elle est basée sur le rang du talent. Enfin, lorsqu’elles sont créées par
une aptitude de discipline, elle est basée sur le cercle à partir duquel
l’aptitude est disponible pour le personnage. Dans la Table de Difficulté
de réfutation, le rang et le cercle de la discipline sont équivalents au
cercle du sort.

322
 Si le test de réfutation réussit, les effets de l’illusion
s’évanouissent immédiatement (mais uniquement pour ce
personnage). Un test de réfutation réussi ne met pas fin à l’illusion
pour les autres personnages qu’elle affecte. Réfuter une illusion inflige
toujours 1 point de dommages d’effort au personnage, que ce dernier
ait affaire à une illusion ou non.
Un personnage peut aussi détecter une illusion quand il intera-
git avec elle. Certains sorts indiquent qu’un test de détection des
illusions peut permettre à un personnage de déceler l’illusion sans
devoir nécessairement la réfuter de manière active. N’importe quel
test d’action effectué contre une illusion est considéré comme un test
de détection. La Difficulté de détection pour la plupart des sorts est
indiquée dans la Table de Difficulté de réfutation, bien que certains
sorts précisent parfois une autre Difficulté (cette dernière est alors
indiquée dans la description du sort). Un test de détection des illusions
réussi met fi n à l’illusion pour le personnage, comme s’il avait réussi
un test de réfutation.
Vôle le Voleur essaie de crocheter une serrure sur une
porte illusoire. L’illusion de la porte est équivalente à une illu-
sion provenant d’un sort de Deuxième cercle (Difficulté de
détection des illusions 16). Vôle obtient un résultat de 20 sur
son test pour crocheter la serrure, ce qui lui permet de réussir
le test de détection. Son talent pour crocheter les portes lui
permet de sentir que quelque chose ne va pas avec cette porte,
qui disparaît alors soudainement devant lui !
Un personnage qui a réfuté ou détecté une illusion peut aider ses
compagnons à la réfuter. Ces derniers bénéficient alors d’un bonus à
leur test de réfutation (mais pas à leurs tests de détection) basé sur le
degré de résultat que le personnage a atteint lors de son propre test de
réfutation ou de détection. Un degré de résultat Moyen offre un bonus
de +1 aux tests de réfutation, un degré de résultat Bon un bonus de +2,
un Excellent un bonus de +3 et un Extraordinaire un bonus de +4.
Vôole essaie maintenant de convaincre son ami Weaver
que la porte n’est qu’une illusion. Ayant obtenu un degré de
résultat Bon sur son test de détection, ses efforts offrent
à Weaver un bonus de +2 pour essayer de réfuter cette
illusion.
S
orts de Premier
cercle
Bonne figure
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/14
Portée : contact Durée : rang + 8 minutes
Effet : bonus de +5 aux tests basés sur le Charisme
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Bonne figure camoufle l’identité
d’un personnage. Le magicien asperge le visage de la cible d’eau ou
de parfum alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le
visage de la cible prend l’apparence du visage imaginé par le magicien
(si le magicien souhaite reproduire un visage particulier, il doit avoir vu
celui de l’individu en question récemment, dans une période inférieure
à un nombre de mois égal à son rang en Incantation). La cible reçoit
un bonus de +5 aux tests basés sur la Charisme lorsqu’elle essaie de
convaincre des personnes de sa fausse identité et lorsqu’elle tente de
les faire agir en fonction de cette dernière. Tous les tests d’interaction
effectués contre la cible agissent comme un test de détection des illu-
sions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Alachrim, un illusionniste humain, lance avec succès le
sort Bonne figure sur lui-même, se donnant ainsi le visage
d’un milicien local rencontré le matin même. Il bénéficie
alors un bonus de +5 à ses tests d’interaction lorsqu’il tente
d’intimider la foule en lui ordonnant de se disperser ou de
réaliser toute autre action appropriée.
Le sort Bonne figure affecte seulement le visage et le cou de la
cible, incluant les cheveux et les oreilles. Le reste du corps demeure
inchangé. La taille du visage reproduit ne peut pas être plus de deux
fois plus grosse ou plus petite que celle du visage de la cible. Le magi-
cien doit trouver le moyen de masquer tout ce qui pourrait constituer
un indice évident de l’intervention de magie. Le sort de Bonne figure
ne modifie pas la voix de la cible, aussi le personnage doit faire tout son
possible pour s’exprimer avec les intonations et les les tics de langage
du personnage dont elle a emprunté le visage. De même, la cible doit
faire avec ses propres vêtements, puisque le sort ne fait pas apparaître
de vêtements illusoires.
Bourse plate
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 1 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Grâce au sort Bourse plate, l’objet
ciblé paraît contenir moins d’argent qu’il n’en renferme en réalité. Le
magicien touche la bourse, le coffre, ou tout autre récipient contenant
de l’argent, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique la plus élevée entre celle de l’objet et de son porteur. Si le test
réussit, un certain nombre de pièces sont temporairement transférées
du récipient vers une poche extra-dimensionnelle, invisible pour ceux
qui sont dépourvus de perception astrale. Le magicien effectue un test
d’effet, dont le résultat multiplié par 10 donne le nombre de pièces qu’il
est possible de transférer. Ceux qui sont capables de voir dans l’espace
• SORTS
astral peuvent voir la poche en réussissant un test de Perception contre
le niveau d’effet du sort. Même si le test réussit, les pièces demeurent
inaccessibles tant que le sort n’a pas pris fin ou n’a pas été dissipé.
Contact rassurant
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 12 rounds
Effet : +3 aux Défenses magique et sociale ; bonus de +3 à la Volonté
pour les tests contre la peur
D’ILLUSIONNISME
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort contact rassurant améliore la
résistance à la peur d’un personnage. Le magicien rassemble des pensées
positives, et touche délicatement le bras, l’épaule ou la tête de la cible en
lui murmurant une banalité du type « tout va bien se passer ». Le magi-
cien effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique
de la cible. Si le test réussit, cette dernière bénéficie d’un bonus de +3 à
ses Défenses magique et sociale contre les attaques provoquées par la
peur et reçoit également un bonus de +3 à ses tests de Volonté contre les
effets de peur ou d’Intimidation (voir le chapitre Conseils au maître
de jeu du Recueil du maître de jeu).
Corde enchantée
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté + 4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
•
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Corde enchantée permet
d’animer et de mouvoir un bout de corde. Le magicien touche une corde,
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de cette
dernière. Si le test réussit, la corde s’anime. S’il se concentre, le magi-
cien peut diriger la corde qui se tortille sur le sol, avec un déplacement
de 1 mètre par round.
La corde utilise le niveau d’effet du sort à la place de son niveau de
Dextérité si elle doit s’attacher à quelque chose ou s’enrouler autour de
quelqu’un. La corde ne peut pas porter de poids supplémentaire lors-
que le magicien contrôle son mouvement. Ce dernier peut par exemple
diriger la corde afin qu’elle s’attache au barreaux d’une fenêtre, mais
il faut ensuite que les personnages gravissent la corde par leur propre
moyen. De plus, la corde n’octroie aucun bonus aux tests d’Escalade
d’un personnage.
323
 Décalage d’image
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 7 rounds
Effet : projète l’image de la cible à 3 mètres
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Décalage d’image rend le person-
nage ciblé « invisible » en décalant légèrement l’image perçue par les
autres, à distance de là où il se trouve en réalité. Le magicien esquisse
de la main le contour de la cible alors qu’il tisse le filament du sort. Il
touche « l’épaule » de cette esquisse puis celle de la cible et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique du personnage. Si le test
réussit, les contours flous d’une silhouette miroitante apparaissent. La
silhouette s’éloigne à 3 mètres du personnage et devient bientôt une
image nette de ce dernier.
La cible du sort n’est plus visible là où elle se trouve, puisque l’illu-
sion a déplacé son image. Attention toutefois, les autres sens, tels que
l’ouïe et l’odorat, ne sont pas affectés par cette illusion. Les attaques per-
pétrées contre l’image n’ont aucun effet, mais si la cible ne se concentre
pas lors du round pour mimer la réception du coup infligé par son adver-
saire, ce dernier peut effectuer un test de réfutation. Les tests d’attaques
effectuées contre l’image comptent comme des tests de détection des
illusions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Déguisement du métal
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/14
Portée : contact Durée : rang + 7 minutes
•
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
D’ILLUSIONNISME
Ce sort est une illusion. Le sort Déguisement du métal dissimule
la vraie nature d’un métal en lui donnant l’apparence d’un autre métal.
Le magicien imagine les deux types de métaux en question alors qu’il
tisse le fi lament du sort, puis il effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique du métal. Si le test réussit, le magicien fait un test
d’effet dont le résultat est multiplié par 5 kg afin de déterminer la quan-
tité maximum de métal qu’il est possible de déguiser grâce à ce sort.
Le métal déguisé possède une Défense magique de 7 contre les
effets magiques permettant d’identifier le métal (comme le talent
Détection de l’or par exemple, si le métal est précieux, voir le chapi-
tre Talents, p.181 pour la description). Seule l’apparence du métal est
altérée par ce sort et non sa forme ni ses propriétés. Par exemple, il
serait vain de déguiser l’acier d’une épée en mercure puisque l’épée ne
pourrait fondre à température ambiante comme du vrai mercure.
Lumière
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 minutes
• SORTS
Effet : conjure un globe de lumière
Difficulté d’incantation : 6 ou la Défense magique de la cible
(voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Lumière puise de l’énergie
dans l’espace astral et la restitue afi n de créer une lumière magique.
Le magicien tend les bras et tourne ses paumes vers le ciel tandis qu’il
tisse le fi lament du sort. Il effectue ensuite un test d’Incantation (6).
Si le test réussit, une sphère luminescente de la taille d’une orange se
met à flotter au dessus des paumes du magicien et illumine sur les 10
mètres alentour. Quand le magicien se déplace, il emporte toujours
la lumière avec lui. Le magicien peut décider de la déplacer indépen-
damment de lui dans la limite de portée du sort, mais cela requiert
automatiquement sa concentration. Il peut déplacer la lumière vers un
personnage ou un objet, la plaçant ou la transférant à la cible s’il réussit
un test d’Incantation contre la Défense magique de cette dernière. Le
magicien ne peut alors plus déplacer la sphère une fois que cette der-
nière a été placée ou transférer à un autre personnage ou objet.
Un magicien peut également aveugler un personnage en dirigeant
la lumière de manière à ce qu’elle atteigne les yeux de la cible. Ceci
est un peu plus compliqué que le simple fait de placer ou transférer la
sphère à un personnage. Le magicien fait un test d’Incantation contre
324
la Défense magique de la cible. Sur un degré de résultat Bon, le per-
sonnage ciblé est ébloui par la lumière de la sphère, qui lui confère un
malus d’Obscurité partielle sur ses tests d’action basés sur la vue (voir
Les modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Les personnages ou créatures qui ne se servent pas de la vue ne sont
pas affectés par ce sort.
La magie du sang permet d’allonger la durée de ce sort. En s’in-
fl igeant 1 point de dommages permanent, le magicien peut étendre
la durée du sort Lumière à un an et un jour. Le magicien ne peut pas
guérir ce point de dommages tant que le sort n’a pas pris fi n ou qu’il
n’a pas été dissipé.
Mugissement des bêtes
de la Toundra
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/15
Portée : 60 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : permet d’entendre la voix de la cible jusqu’à la portée du sort
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Mugissement des Toundra
amplifie la voix de la cible, lui permettant d’être mieux entendue. Le
magicien murmure silencieusement les premières lignes du discours
de la cible, puis fait un test d’Incantation contre la Défense magique
de celle-ci. Si le test réussit, la voix du personnage est alors amplifiée
et peut être entendue clairement jusqu’à 60 mètres alentour.
Les magiciens emploient fréquemment ce sort lors de grandes
assemblées, pour faire une bonne impression (généralement pour atti-
rer l’attention des gens) ou pour créer une diversion (voir le Chapitre
Conseils au maître de jeu du Recueil du maître de jeu).
Poings ardents de rage
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/16
Portée : contact Durée : rang + 4 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Poings ardents de rage recouvre les
mains ou les pieds de la cible de flammes illusoires qui augmentent ses
dommages quand elle réussit des attaques à mains nues. Le magicien
touche les mains ou les pieds de la cible et effectue un test d’Incanta-
tion contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, les mains
du personnage (ou ses pieds, ou tout autre partie du corps dont il se sert
pour combattre) émettent une lueur rouge vif, et laissent derrière leur
passage une traînée lumineuse qui s’estompe lentement.
Le corps du personnage crépite de puissance de manière audible.
Lorsque qu’il frappe un adversaire lors d’un test d’attaque à mains
nues, des étincelles d’un rouge brillant jaillissent de l’endroit frappé,
accompagnées d’un son d’explosion. Lorsque son attaque réussit, le
personnage effectue un test d’effet à la place de son test de dommages
(en utilisant son propre niveau de Volonté). L’Armure physique de la
victime la protège contre ces dommages. Si la victime subit une bles-
sure grave à cause d’une attaque à mains nues profitant des effets de ce
sort, son test d’équilibre agit comme un test de détection des illusions
(voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Portes amusantes
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/10
Portée : 20 mètres Durée : rang + 1 minutes
Effet : crée/altère des portes illusoires
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Portes amusantes crée des effets
illusoires différents, tous étant basés sur l’utilisation de portes. Le
magicien doit être capable d’apercevoir la porte ou la trappe ciblée. Il
mime l’action de peindre la porte grâce à un pinceau imaginaire tandis
qu’il tisse les fi laments du sort, puis il effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la porte. Si le test réussit, le magicien
peut créer toute une variété d’illusions impliquant la porte ciblée.
 Hamvel, un illusionniste ork, lance le sort Portes amusan-
tes sur la porte d’entrée de la taverne locale. Il peut donner
à la porte l’apparence d’un mur lorsque des gens se précipi-
tent vers la sortie ou recréer l’image de la porte à moins de 3
mètres. Il a aussi la faculté de créer l’illusion d’une porte qui
s’ouvre ou qui claque attirant ainsi le regard des gens sur l’en-
trée. Il peut même conférer à la porte un aspect d’orichalque
massif ou de tout autre matériau qu’il puisse imaginer.
Tous les tests d’action effectués au cours de l’interaction avec l’il-
lusion sont considérés comme des tests de détection des illusions. Les
portes illusoires crées par le biais de ce sort ne peuvent pas avoir une
taille dépassant 3 mètres par 3 mètres. De même, une porte illusoire
créée ne peut pas se trouver à plus de 3 mètres de la porte sur lequel
a été lancé le sort. Enfi n, il est évidemment impossible de passer à
travers une porte illusoire…
Véritables poings ardents
de rage
Filament : 0
Portée : contact
Effet : Volonté +2
Difficulté de tissage : NA/16
Durée : rang + 4 rounds
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Véritables poings ardents
de rage ressemble au sort Poings ardents de rage et agit exactement
comme lui, mais n’étant pas une illusion, il est moins puissant que
son équivalent illusoire. Le sort Véritables poings ardents de rage
recouvre les mains ou les pieds de la cible de flammes illusoires qui
augmentent ses dommages quand elle réussit des attaques à mains
nues. Le magicien touche les mains ou les pieds de la cible et effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, les mains du personnage (ou ses pieds, ou tout autre partie
du corps dont il se sert pour combattre) émettent une lueur rouge vif,
et laissent derrière leur passage une traînée lumineuse qui s’estompe
lentement.
Le corps du personnage crépite de puissance de manière audible.
Lorsque qu’il frappe un adversaire lors d’un test d’attaque à mains
nues, des étincelles d’un rouge brillant jaillissent de l’endroit frappé,
accompagnées d’un son d’explosion. Lorsque son attaque réussit, le
personnage effectue un test d’effet à la place de son test de dommages
(en utilisant son propre niveau de Volonté). L’Armure physique de la
victime la protège contre ces dommages.
Voix invisibles
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : 40 mètres Durée : rang + 15 rounds
Effet : crée un certain nombre de voix illusoires
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Voix invisibles crée l’illusion de
voix provenant d’on ne sait où, afi n de distraire le personnage ciblé.
Le magicien marmonne doucement dans sa barbe alors qu’il effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, le magicien crée un nombre de voix illusoires égal à son rang
d’Incantation. Le sort Voix invisibles accorde au magicien un éventail
de voix différentes quasiment illimité.
Le magicien est libre d’utiliser n’importe quelle voix pour réaliser
l’effet souhaité. Les voix ne ressemblent pas à celle du magicien, sauf si
ce dernier le souhaite. En se concentrant, le personnage peut contrôler
le discours de chaque voix. Si le magicien interrompt sa concentration,
les voix répètent ce qu’elles ont dit au cours du round précédent. Le
magicien n’obtient aucune capacité particulière pour écouter ce que
dit la victime de son sort. Il doit se trouver dans une position où il peut
entendre ce que dit cette dernière s’il veut reproduire une conversation
censée grâce aux voix illusoires.
Yeux de chat
Filament : 1 Difficulté de tissage : 5/10
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : onfère la Vision nocturne à la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Yeux de chat octroie au per-
sonnage cible la capacité de voir dans l’Obscurité partielle. Le magicien
cligne des yeux alors qu’il tisse le filament du sort, puis il touche légè-
rement les paupières du sujet et effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la cible bénéficie des
effets de la capacité raciale de Vision nocturne pendant toute la durée
du sort (voir Vision nocturne dans le chapitre Création des per-
sonnages, p.50).
Lorsque ce sort est effectif, les pupilles de la cible deviennent des
fentes verticales, comme celles des chats. Les yeux de la cible reflètent éga-
lement la lumière qu’ils reçoivent et, par conséquent, ils semblent briller
dans le noir. S’il est utilisé sur un personnage pourvu de la capacité raciale
de Vision nocturne (comme un elfe ou un ork), ce sort n’a aucun effet.
S orts de deuxième
cercle
Activité innocente
• SORTS
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact Durée : rang + 12 rounds
Effet : Camoufle la véritable activité de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Activité innocente recouvre la cible
d’un voile de couleurs chatoyantes. Le magicien fait mine de peindre
sur une grande toile alors qu’il tisse le filament du sort, puis il effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, une vague multicolore se propage de la main du magicien et
D’ILLUSIONNISME
devient une image de la cible se livrant à une activité en apparence
anodine et appropriée à la situation.
Si la cible quitte son emplacement actuel, l’illusion est brisée.
Sinon, elle peut accomplir n’importe quelle action, même attaquer un
adversaire, sous couvert de l’effet du sort. Tout phénomène inexpli-
cable découlant d’une action de la cible, tel que des voix, des sorts ou
des attaques, permet à ceux qui se trouvent à proximité d’effectuer
un test de Perception en guise de test de détection des illusions (voir
Détection et réfutation des illusions, p.322). Si le test réussit,
le personnage attentif à l’illusion parvient à la percer à jour et le sort
prend fi n immédiatement. Si le test échoue, le personnage qui s’in-
terroge à propos de l’illusion imagine une explication plausible pour
justifier ce qui vient de se passer.
Cape des éléments
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/9
Portée : contact Durée : rang × 10 minutes
Effet : Volonté +3
•
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Cape des éléments crée une cape
qui protège un personnage contre la furie des éléments. Le magicien met
ses mains au dessus de sa tête alors qu’il tisse le filament du sort, puis il
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le
test réussit, une cape chatoyante bleue et argentée enveloppe la cible, la
protégeant des éléments. La cible bénéficie d’un bonus de +3 à tous ses
tests d’action pour résister aux effets de chaleur, du froid ou du climat.
La cape des éléments fournit également une protection contre les
intempéries surnaturelles, telles que le sort Pluie mortelle. Le magicien
effectue un test d’effet contre la Défense magique la plus élevée entre
celle de l’intempérie et de son créateur. La Défense magique d’une
intempérie créee par un sort ou un pouvoir est égale à la Difficulté
325
 de dissipation de ce sort ou pouvoir. Si le test réussit, le personnage chapitre Combat, p.409). Le magicien peut affecter un nombre maxi-
portant la cape est protégé de l’intempérie pour ce round. mum de personnages égal à son rang en Incantation.
Le sort Désastre ne peut pas être lancé à l’intérieur de petits

Cécité
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/14
Portée : 25 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : aveugle la cible, qui subit un malus d’Obscurité totale à ses tests
d’action basés sur la vue
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Cécité obscurcit la vue de la cible,
dont les yeux s’emplissent de petites tâches noires ressemblant à de
l’encre et qui l’empêchent de voir correctement. Le magicien ferme un
œil alors qu’il tisse le filament du sort, puis désigne sa cible, cligne des
yeux par deux fois et effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de celle-ci. Si le test réussit, le personnage ciblé est aveuglé
pendant toute la durée du sort et encoure un malus d’Obscurité totale à
ses tests d’action basés sur la vue (voir Les modificateurs de situa-
tion dans le chapitre Combat, p.408).
L’effet du sort étant une illusion, la cible peut tenter d’y résister en la
réfutant. La cible peut effectuer un test de réfutation pour percevoir la
nature illusoire du sort dès que ce celui-ci prend effet. Un test de détection
des illusions réussi (un test visuel, qui est donc sujet au malus de d’Obscu-
rité totale du sort) peut également dissiper l’illusion. Les personnages qui
endroits clos tels qu’une pièce sans fenêtre. S’il est utilisé contre une
cible engagée en combat ou occupée par une activité tout aussi pre-
nante, le magicien doit obtenir un degré de résultat Bon sur son test
d’effet pour que le sort fonctionne.
Éclair éphémère
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/9
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Éclair éphémère crée un éclair tor-
tueux vert et brillant qui fend l’air et vient frapper sa cible. Le magicien
remue un doigt, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet
afin de déterminer les dommages que le sort inflige à la cible. L’Armure
physique de cette dernière la protège contre ces dommages.
Si la cible encaisse une blessure grave, son test d’équilibre est
considéré comme un test de détection des illusions (voir Détection
et réfutation des illusions, p.322).

Envoyer un message
ne dépendent pas de la vue pour « voir » ne sont pas affectés par ce sort.

Cryptage Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14

Portée : personnel (voir texte) Durée : rang rounds
•

Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/11 Effet : transmet un message écrit à la cible choisie
Portée : 20 mètres Durée : rang heures Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
D’ILLUSIONNISME

Effet : Volonté +4
Ce sort est une illusion. Le sort Envoyer un message crée une
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
missive qui est transmise au personnage ciblé. Le magicien doit être
Ce sort est une illusion. Le sort Cryptage transcrit un passage capable de voir la cible afin de lui délivrer un message. Alors qu’il tisse
précis d’un texte en un fatras illisible. Le magicien passe la main sur le fi lament du sort, le magicien mime de petits gestes rapides dans
le texte, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magi- l’air censés représenter l’acte d’écriture d’un texte, puis effectue un test
que du livre ou de la matière sur laquelle le texte est écrit. La Défense
magique d’un grimoire est égale à la Difficulté de dissipation du sort
de plus haut cercle inscrit sur le grimoire (voir Les grimoires dans le
chapitre La magie des sorts, p.284). Si le test réussit, le texte devient
incompréhensible pour tout le monde excepté le magicien.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de détection des illusions. Un personnage qui tente de lire le
texte crypté doit réaliser un test de détection des illusions (soit un test
de Perception, soit un test de Lecture et écriture de la magie). Si
le test réussit, le personnage peut déchiffrer le texte.

Désastre
Filament : 1 Difficulté de tissage : 9/17
• SORTS

Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 rounds

Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Désastre crée l’illusion qu’une catas-
trophe a lieu juste au-delà de la portée de vue normale du groupe ciblé.
Le magicien regarde tranquillement autour de lui alors qu’il tisse le fila-
ment du sort, puis s’arrête et fi xe sévèrement un point à l’horizon et
déclare à voix haute quelque chose comme « Oh, par les Passions, regar-
dez là-bas ! » ou bien « Qu’est-ce que cela peut bien être ? » et effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique du groupe
ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire se trouvant dans la zone
d’effet du sort. Si le test réussit, le sort crée l’illusion qu’un évènement
désastreux se manifeste non loin. Les indices du désastre sont choisis
par le magicien et peuvent être : une colonne de fumée s’élevant des toits
d’un village, les bruits d’une foule qui hurle, ou tout autre effet mineur
mais néanmoins perturbant.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat est comparé
à la Défense sociale de chaque cible. Si le test réussit, le sort attire
l’attention de la cible sur le désastre supposé. La distraction est suffi-
sante pour permettre une attaque contre laquelle les victimes du sort
sont Pris au dépourvu (voir Les modificateurs de situation dans le

326
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
un feuillet illusoire est conjuré dans la main, la poche, le sac ou ailleurs
sur la cible (au choix du magicien). La note contient un nombre res-
treint de phrases courtes, dont le nombre maximum de mots est égal
au rang d’Incantation du magicien × 10.

Idée fixe
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : 2 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Idée fi xe impose une pensée à l’es-
prit du personnage, ce qui le distrait et sème le trouble dans son esprit.
Le magicien fait la conversation à sa cible pendant qu’il tisse son fi la-
ment puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de
la victime. Si le test réussit, le magicien parvient à planter une image
visuelle simple dans l’esprit de sa cible. Cette pensée peut incorporer de
petits effets de mouvement, comme ceux que l’on utilise pour donner
un peu d’emphase à un discours. L’image ne peut pas contenir plus
d’un round de mouvement et sa partie visible ne peut pas dépasser
une zone équivalente à la surface d’une salle commune de taverne, ni
contenir plus de quatre personnages se livrant chacun à une activité
différente.
La cible n’est pas obligée d’agir en fonction de cette pensée, mais
l’idée est désormais dans son esprit. Chaque round, le magicien peut
faire se répéter une même scène, par une action simple. Mais il peut
aussi modifier la pensée en ce concentrant et en effectuant un nou-
veau test d’effet contre la Défense magique de la cible. Si ce test réussit,

il peut modifier l’image de base, tout en respectant son cadre et son
décors initiaux. Les personnages principaux doivent toujours être les
mêmes, mais le magicien peut faire évoluer leurs actions et leurs com-
portements. Si le test échoue, le sort prend fin.
Si le sort ne réussit pas ou s’achève de manière impromptue, le
magicien peut essayer de le lancer à nouveau sur la même cible. Du fait
de la nécessité d’engager la conversation pendant l’incantation, si le
magicien échoue au test de Tissage de filament ou à celui d’Incantation,
la cible bénéficie d’un test de Détection des illustions (voir Détection
• SORTS
L’illusion est d’autant plus efficace que le magicien a déjà com-
battu et reçu des dommages lors d’un véritable combat avec la créature
dépeinte dans son illusion. Si le magicien n’a jamais subi de dommages
de la part de ce type de créature, ceux qui interagissent avec l’illusion
bénéficient d’un bonus de +3 à leurs tests de réfutation et de détection
des illusions. Si le magicien n’a même jamais combattu la créature,
ceux qui interagissent avec l’illusion bénéficient d’un bonus supplémen-
taire de +3 à leur test de détection des illusions (pour un total de +6).

et réfutation des illusions, page 322). Ce test peut très bien être un
test de compétence, de talent ou de Perception, et s’il réussit, la cible
comprend que le magicien essaie de lancer un sort sur elle et ne peut
plus être affecté par le sort Idée fi xe pendant 24 heures.
Manteau monstrueux
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/13
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : augmente les prouesses au combat
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Manteau monstrueux améliore
les capacités d’un personnage au combat. Le magicien émet des gron-
dements et des grognements féroces, imitant l’attaque d’une créature
violente tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis il touche sa cible et
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si
le test réussit, deux tourbillons de lumière apparaissent autour de la
cible, pivotent et tournoient pour finalement dessiner la forme d’une
créature monstrueuse. Lorsque le sort est actif, la cible bénéficie d’un
D’ILLUSIONNISME
Tous les tests d’attaque effectués contre la cible du sort sont considérés
comme des tests de détection des illusions.
Moi mon toi
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : personnel Durée : rang + 6 minutes
Effet : bonus de +6 aux tests basés sur le Charisme
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Moi mon toi améliore la capacité
du magicien à se faire passer pour une autre personne. Il a un effet
similaire au sort Bonne figure, à la différence près qu’il modifie entiè-
rement l’apparence du magicien. Après avoir tissé le fi lament du sort,
le magicien fait semblant d’ôter un masque ou de se débarrasser de ses
habits, puis il effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, l’il-
lusion modifie l’apparence du magicien (ce qui inclue ses habits et son
équipement) ainsi que sa voix, s’il le souhaite. Le magicien bénéficie
d’un bonus de +6 à ses tests d’actions basés sur le Charisme lorsqu’il
essaye de convaincre des personnes de sa fausse identité et lorsqu’il
•

bonus de +3 à ses tests d’attaque et de dommages et ajoute +3 à sa
Défense physique. La cible augmente également temporairement de
+12 son Seuil de Mort (les 12 premiers points de dommages qui lui
seront infligés sont soustraits de cette réserve, et sont donc sans effet
sur elle).
L’illusion ne confère pas au bénéficiaire les attaques ou les capa-
cités spéciales de la créature qu’elle représente. Par exemple, si le
magicien place l’illusion d’un craquebec géant sur un Maître d’armes
ce dernier ne peut bénéficier du souffle paralysant du craquebec ni de
son attaque en course. Le souffle illusoire est bel et bien visible, mais
le seul moyen pour le Maître d’armes d’infliger des dommages est bien
de frapper son adversaire avec son épée. Le souffle ne provoque aucun
dommage, illusoire ou réel.
tente de les faire agir en fonction de ce mensonge.
Pendant toute la durée du sort, le magicien peut effectuer un
autre test d’Incantation (6) afi n de modifier à nouveau l’illusion. Il
peut même créer une illusion de sa propre apparence par la suite. Les
magiciens font un usage varié de ce sort, s’en servant pour changer
rapidement de vêtements ou pour prendre l’apparence de son pire
ennemi après avoir commis un crime. Si le magicien copie l’apparence
d’un individu, il doit avoir vu cette personne au préalable. Le sort
peut modifier la taille apparente du magicien, le rendant aussi grand
qu’un troll ou aussi petit qu’un sylphelin. Tous les tests d’actions
effectués contre le magicien utilisant ce sort sont considérés comme
des tests de détection des illusions (voir Détection et réfutation
des illusions, p.322).

327
 Nœud Impossible
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact Durée : rang + 1 jours
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Nœud impossible forme un nœud
incroyablement difficile à défaire. Le magicien tisse les fi laments du
sort alors qu’il noue une corde ou une ficelle, puis effectue un test
d’Incantation (6). Si le test réussit, le nœud ne peut se desserrer et est
extrêmement difficile à défaire ou à rompre. Le magicien effectue un
test d’effet dont le résultat devient la Difficulté de détection de l’illu-
sion du sort. Ce résultat devient également l’Armure physique du nœud
contre les tentatives visant à le couper ou le rompre. Chaque test effec-
tué pour couper ou défaire le nœud est considéré comme un test de
détection des illusions (défaire le nœud demande un test de Dextérité).
Le magicien peut mettre fi n au sort à tout moment, simplement en
touchant le nœud avec l’intention d’interrompre le sort.
Supprimer l’ombre
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : supprime l’ombre et le reflet de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Supprimer l’ombre supprime
l’ombre du personnage ciblé. Après avoir tissé le fi lament du sort, le
magicien touche la cible et en tire un fi n voile d’un matériau gris et
•
soyeux qui se replie sur lui-même avant de disparaître une fois le
sort lancé. Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense
D’ILLUSIONNISME
magique de la cible. Si le test réussit, celle-ci ne projette plus d’ombre,
même exposée à une vive lumière, et ne renvoit plus aucun reflet sur
un miroir ou toute autre surface réfléchissante. Lorsque ce sort est
actif, la cible bénéficie d’un bonus de +1 à tous ses tests d’action pour
se dissimuler ou se cacher. Elle est également immunisée contre les
sorts ou les pouvoirs qui affectent l’ombre ou le reflet, tels que le sort
Fixation aux ombres (p.365).
Tailleur
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/7
Portée : contact Durée : rang × 10 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort modifie le style, la coupe
et la couleur des habits d’un personnage ciblé, améliorant ou nuisant
ainsi à son apparence. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magi-
cien serre les dents comme s’il coupait un fi l de textile, puis il touche
la cible et effectue un test d’Incantation contre sa Défense magique.
• SORTS
Si le test réussit, les habits de celle-ci prennent soit une coupe plus
avantageuse et à la mode, soit un aspect élimé et misérable, au choix
du magicien.
Lorsque la cible du sort interagit avec une autre personne pendant
la durée du sort, le magicien effectue un test d’effet contre la Défense
sociale de cette dernière. Si le test réussit, l’attitude envers la cible de
l’interlocuteur augmente ou diminue d’un degré, en fonction de l’aspect
choisi par le magicien (voir le chapitre Conseils au maître de jeu à
du Recueil du maître de jeu).
Véritable éclair éphémère
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/8
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Véritable éclair éphémère
fonctionne et revêt la même apparence que le sort Éclair éphémère,
mais il est moins puissant que son jumeau illusoire. Les illusionnistes
trouvent ce sort particulièrement utile contre des adversaires réfutant
chaque sort lancé par le magicien. Le personnage remue un doigt, puis
328
fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le
test réussit, un éclair tortueux vert et brillant fend l’air et vient frapper
sa cible. Le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les
dommages infl igés à la cible. L’Armure physique de cette dernière la
protège contre ces dommages.
S
orts de troisième
cercle
Affaiblissement du karma
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : 60 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : malus de -4 au niveau de karma de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Affaiblissement du karma réduit
la capacité de la cible à utiliser du karma. Le magicien doit obligatoirement
dépenser un point de karma lors de son test de Tissage de filament ou
d’Incantation. Le magicien tient ses paumes ouvertes devant lui, puis les
referme et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. Si le test réussit, cette dernière subit un malus de -4 à son niveau
de karma tant que le sort est actif. Le niveau de karma ne peut jamais
descendre en dessous de 1. Les cibles qui ne possèdent ou n’utilisent pas
de karma ne sont pas affectées par ce sort.
Alarme
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : 50 mètres Durée : rang + 6 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Alarme prévient le magicien
de la présence d’intrus. Après avoir tissé le fi lament du sort, le magi-
cien désigne un objet ou un endroit sur lequel il désire placer l’alarme,
puis il émet un petit cri aigu et effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le magicien fait un
test d’effet dont le résultat est comparé à la Défense magique de tous
les êtres vivants, ou doués de conscience, s’approchant à moins de 3
mètres de l’alarme. Si le test réussit, l’alarme se déclenche et lance un
avertissement d’une voix forte, pendant une minute entière. Toutes les
personnes qui se trouvent dans la zone d’effet du sort peuvent l’enten-
dre. L’avertissement est composé d’un nombre maximum de mots égal
au rang d’Incantation du magicien. Le sort Alarme ne peut pas être
lancé sur une cible vivante.
Apaiser la bête sauvage
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : hypnotise un animal cible et le rend inoffensif
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Apaiser la bête sauvage hyp-
notise un animal ciblé afin de le rendre passif. Ce sort ne fonctionne
que sur les animaux. S’il est lancé sur un donneur-de-noms, un mort-
vivant, une Horreur ou un rejeton d’Horreur, il est sans effet. Alors qu’il
tisse le filament du sort, le magicien tend les mains. Des petites mèches
apparaissent entre celles-ci, émettent une lumière douce et bleutée, et
ondulent les unes dans les autres en formes complexes. Ensuite, il effec-
tue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, la cible adopte un comportement passif. Elle n’attaquera sous
aucun prétexte, même si elle a faim ou si elle est en proie à l’agressivité.
Sur un degré de résultat Extraordinaire, le sort crée un faible
lien entre le magicien et la cible. Cette dernière trouve alors plaisant
les effets du sort. L’animal ciblé suit le magicien pendant un nombre
d’heures égal à son rang en Incantation tout en ronronnant ou en émet-
tant un son approprié. Si l’animal hypnotisé est frappé ou affecté par
un sort ou un talent qui le désoriente, le sort prend fin.
Détection de l’illusionnisme
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort de Détection de l’illusion-
nisme permet de sentir la présence de l’illusionnisme (et seulement
l’illusionnisme). Les magiciens ont recours à ce sort afin de discerner
les effets d’un sort d’illusionnisme ou la présence d’effets magiques illu-
soires. Ce sort fonctionne de la même manière que le sort Perception
astrale, mais uniquement sur le plan physique (voir le chapitre Sorts
de sorcellerie, p.375).
Dissipation de l’illusionnisme
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/13
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort de Dissipation de l’illusion-
nisme permet de dissiper les sorts d’illusionnisme (et seulement ceux-ci).
Ce sort fonctionne de la même manière que le sort de Dissipation de la
magie (voir le Chapitre Sorts de sorcellerie, p.375).
Esprit embrumé
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/15
Portée : 60 mètres Durée : rang rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Esprit embrumé fait oublier
à une cible ce qu’elle s’apprêtait à faire. Alors qu’il tisse le filament du
sort, le magicien se gratte la tempe comme s’il tentait de se rappeler
quelque chose, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, cette dernière ne peut plus que
réagir à des actions prises à son encontre, le temps qu’elle se remémore
ce qu’elle était sur le point de faire.
Le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer l’impor-
tance de l’oubli provoqué par le sort. Chaque round, la cible peut faire
un test de Volonté contre le résultat du test d’effet. Si le test réussit,
la cible se libère de l’effet du sort Esprit embrumé. Elle recouvre ses
esprits et peut agir à nouveau normalement.
Faux piège
Filament : 2 Difficulté de tissage : 7/17
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Faux piège crée l’illusion d’une
zone au sol piégée, maladroitement camouflée, d’une surface maxi-
mum de 6 mètres par 6 mètres. Le magicien imagine le type de trappe
qui est dissimulée par le sol tandis qu’il tisse les fi laments du sort.
Puis il effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magicien
fait un test d’effet dont le résultat devient la Difficulté de détection de
l’illusion du sort.
Les personnages qui se retrouvent face à l’illusion du Faux piège
ont droit à un test de Perception en guise de test de détection des illu-
sions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322). Si le test
réussit, l’illusion est révélée. Si le test échoue, le personnage croit qu’un
piège se trouve au sol. Le maître de jeu indique que ce piège risque
de se déclencher si le personnage traverse la section de sol douteuse,
entraînant des effets désastreux. Cela étant, si le personnage s’engage
sur la portion de sol contenant l’illusion, rien ne se passe (quel que soit
le résultat du test de détection des illusions).
Le sort Faux piège peut également être lancé sur des sections
de mur ou bien sur des plafonds. Son utilisation ne se limite pas aux
sols.
Guerrier fantôme
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : crée trois images de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Guerrier fantôme donne vie à
trois images fantomatiques du personnage ciblé, ce qui le rend plus
difficile à atteindre en combat. Le magicien bouge ses mains et fait
de lents mouvements abstraits, tandis qu’il tisse le fi lament du sort.
Il désigne ensuite la cible souhaitée et effectue un test d’Incantation
contre sa Défense magique. Si le test réussit, trois images identiques
de cette dernière apparaissent. Ces images demeurent en permanence
à moins d’un mètre de la cible, la chevauchant parfois quand elles se
déplacent. Les images ne se déplacent pas en synchronisation parfaite
avec la cible. Une image peut brandir haut une épée tandis qu’une
autre l’utilise vers le bas, la troisième image faisant mine de tourner
les talons alors que la cible adopte en fait une position défensive.
Les images perturbent l’adversaire. La cible bénéficie d’un bonus
de +3 à sa Défense physique pendant toute la durée du sort. Les atta-
ques portées par la cible sont également plus difficiles à parer ou à
éviter pour l’adversaire qui subit un malus de -3 à tous ses tests d’Es-
quive, de Riposte ou à ses tests d’action défensifs effectués en réponse
• SORTS
à ces attaques. Chacun de ces tests est considéré comme un test de
détection des illusions.
Lumière éblouissante
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : 30 mètres Durée : variable (voir texte)
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
D’ILLUSIONNISME
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Lumière éblouissante crée un
flash de lumière aveuglant. Le magicien ouvre ses yeux en grand tandis
qu’il tisse le filament du sort, puis il les protège d’une main et désigne
un endroit dans la limite de portée du sort. Il effectue ensuite un test
d’Incantation contre la plus haute Défense magique des cibles qui se
trouvent à moins de 3 mètres du point d’impact du flash, augmentée
de +1 par cible supplémentaire (mais à l’extérieur de ces 3 mètres). Si
le test réussit, le magicien effectue un test d’effet et compare ce résultat
au niveau de Perception de chaque cible affectée. Pour chaque degré
de résultat obtenu, la cible est aveuglée pendant 1 round. Un résultat
Moyen aveugle donc une cible pendant 1 round, un degré de résul-
tat Bon pendant 2 rounds, un degré de résultat Excellent pendant 3
rounds, et enfin un degré de résultat Extraordinaire aveugle une cible
pendant 4 rounds. Une cible aveuglée subit l’équivalent d’un malus
d’Obscurité totale lors de ses tests d’action basés sur la vue (voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408). Les
cibles qui ne se reposent pas sur la vue pour « voir » ne sont pas affec-
tées par ce sort.
•
Perception astrale de
l’illusionnisme
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas un illusion. Le sort de Perception astrale de l’il-
lusionnisme détecte la présence dans l’espace astral de ce seul type de
magie. Ce sort fonctionne de la même manière que le sort Perception
astrale (voir Chapitre Sorts de sorcellerie, p.375).
329
 Puis je me suis réveillé
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/15
Portée : personnel Durée : 2 rounds
Effet : bonus de +8 aux tests de Perception et de Vision véritable
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Puis je me suis réveillé amé-
liore les capacités du magicien à percevoir la vérité des choses. Celui-ci
frappe dans ses mains bruyamment alors qu’il tisse le filament du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre sa propre Défense magique.
Si le test réussit, le magicien bénéficie d’un bonus de +8 à tous ses
tests de Perception ou de Vision véritable afin de détecter des illusions
ou toute utilisation de la magie d’illusionnisme, et ce jusqu’à la fin du
round suivant.
Serrure impossible
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Serrure impossible rend une
serrure plus difficile à crocheter. Le magicien mime l’échec d’un cro-
chetage sur la serrure qu’il touche tandis qu’il tisse les filaments du sort,
puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
serrure. Cette Difficulté est généralement de 6 (la Difficulté minimum
permettant de créer une illusion) pour des serrures non magiques,
mais elle peut être plus élevée pour des serrures magiques. Si le test
•
réussit, le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de détection de l’illusion. Un personnage qui tente de croche-
D’ILLUSIONNISME
ter la serrure fait un test de Crochetage en guise de test de détection
des illusions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Si le test échoue, la serrure résiste. En revanche, si le test réussit, la
serrure cède et le sort prend fin.
Sphère d’absence
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/18
Portée : 10 mètres Durée : rang + 8 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Sphère d’absence dissimule la
présence de personnages normalement visibles de tous. Pendant
qu’il tisse le fi lament du sort, le magicien se concentre intensément
en pensant : « il n’y a personne ici », puis effectue un test d’Incanta-
tion contre la plus haute Défense magique des cibles du sort (incluant
le magicien), augmentée de +1 par cible supplémentaire se trouvant
dans un rayon de 10 mètres autour de lui. Si le test réussit, tous les
personnages situés à l’intérieur de la zone d’effet du sort deviennent
• SORTS
invisibles pour les personnes se trouvant à l’extérieur du cercle. Une
fois le sort lancé, les effets du sort ne se déplacent pas en suivant le
déplacement du magicien. Les cibles qui quittent la zone d’effet du
sort perdent le bénéfice de ce dernier et redeviennent du même coup
visibles. Ils peuvent néanmoins Ils peuvent néanmoins redevenir invi-
sibles s’ils regagnent l’intérieur du cercle. Une fois que le sort Sphère
d’absence a été lancé, aucun personnage supplémentaire ne peut béné-
ficier de ses effets.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de détection de l’illusion. Un personnage qui pénètre dans
la zone d’effet peut faire un test de Perception en guise de test de
détection des illusions (voir Détection et réfutation des illu-
sions, p.322). Ce personnage bénéficie d’un bonus de +3 à son test
de Perception si une cible du sort se livre à une activité qui modifie
ostensiblement la disposition des lieux, par exemple s’il déplace des
livres posés en évidence, ouvre ou ferme une porte, et ainsi de suite.
Si une cible camouflée établit un contact physique avec le personnage
qui examine les lieux, ce dernier bénéficie d’un bonus de +5 à son test
de Perception. Si le test réussit, l’illusion se dissipe. Si le test échoue,
les informations sensorielles du personnage sont supprimées magi-
quement. Ses sens ont bien détecté les personnages qui se trouvent
330
à côté de lui, mais le sort masque cette sensation. Une fois la durée
du sort arrivée à expiration ou l’illusion détectée, le personnage qui
a été trompé réalise soudainement ce qu’il a effectivement vu quel-
ques minutes auparavant. Les magiciens utilisent souvent ce sort pour
échapper à un employeur irrité avant que ce dernier, pantois, réalise
ce qui vient de se passer.
Suffocation
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 7/18
Portée : 120 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Suffocation étouffe une ou plu-
sieurs cibles. Le magicien retient sa respiration alors qu’il tisse les
fi laments du sort, puis expire et effectue un test d’Incantation contre
la plus haute Défense magique de ses cibles, augmentée de +1 par
personnage supplémentaire situé à moins de 3 mètres de la cible
principale. Si le test réussit, les personnages affectés ne peuvent plus
respirer et commencent à suffoquer. Chaque round, le magicien effec-
tue un test d’effet afi n de déterminer les dommages que le sort infl ige
à ses victimes. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Chaque round, les cibles sont étouffées par le sort, jusqu’à ce que
l’illusion soit réfutée, que sa durée expire, ou que le personnage quitte
la limite de portée du sort. Les personnages ciblés qui suffoquent sont
considérés comme Harcelés (voir Les modificateurs de situa-
tion dans le chapitre Combat, p.408), sauf lorsqu’ils effectuent un
test de réfutation des illusions (contre ce sort), et ne peuvent pas se
déplacer d’une distance supérieure à la moitié de leur déplacement
de combat.
Voir l’invisible
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : bonus de +8 aux tests de Perception basés sur la vue
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Voir l’invisible permet au per-
sonnage ciblé de mieux discerner les choses cachées. Après avoir tissé
le filament du sort, le magicien touche délicatement les paupières de sa
cible et effectue un test d’Incantation contre sa Défense magique. Si le
test réussit, la cible bénéficie d’un bonus de +8 à ses tests de Perception
basés sur la vue lorsqu’elle tente de détecter des objets ou des person-
nages cachés. Ce sort n’autorise pas la cible à voir des choses qui, en
temps normal, ne peuvent être vues, telles que des Horreurs tapies dans
l’espace astral, bien qu’il soit efficace s’il est combiné à une capacité ou
à un talent permettant d’observer dans l’espace astral.
S
orts de quatrième
cercle
Alarme améliorée
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/19
Portée : 120 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Alarme améliorée prévient
discrètement le magicien de la présence d’intrus. Après avoir tissé
les fi laments du sort, le magicien désigne un objet ou un endroit sur
lequel il désire positionner l’alarme, puis il marmonne et effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, le magicien fait un test d’effet dont le résultat est comparé à
la Défense magique de tous les êtres vivants ou doués de conscience
s’approchant à moins de 3 mètres de l’alarme. Si le test réussit, l’alarme
se déclenche. Si le magicien se trouve à l’intérieur de la zone de portée
du sort, l’alarme lui fait prendre conscience, sans bruit, de l’intrusion.
Le magicien peut ensuite indiquer à l’alarme de rester silencieuse ou
au contraire de lancer une alerte stridente, perçue par tous ceux qui se
trouvent à portée de voix de l’alarme.
Le magicien détermine ce que dit le signal donné par l’alarme,
sachant que le nombre maximum de mots du message ne peut pas
dépasser son rang en Incantation. Le sort Alarme améliorée ne peut
pas être lancé sur un être vivant.
Appel du devoir
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : 100 mètres Durée : rang + 12 rounds
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Appel du devoir permet au magi-
cien de créer une voix illusoire capable de persuader une ou plusieurs
cibles de faire ce qu’il demande. Le magicien murmure dans sa barbe
tandis qu’il tisse le filament du sort, puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique la plus élevée de ses cibles, augmentée de +1
par cible supplémentaire. Le sort crée une voix illusoire qui dégage une
autorité considérable et traduit automatiquement les mots du magi-
ciens dans la langue (ou les langues) appropriée à l’auditoire.
Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet dont le résultat est
comparé à la Défense sociale de chaque cible. Sur un degré de résultat
Moyen ou Bon, la cible agit selon les suggestions énoncées par la voix,
du moment que l’action ne présente aucun risque évident pour elle-
même ou pour autrui. Sur un degré de résultat Excellent, la cible est
bernée et entreprend l’action suggérée, au mépris du danger.
Si la cible est invitée à réaliser une action dangereuse pour elle-
même ou pour autrui, la cible peut effectuer un test de réfutation des
illusions (10) juste avant qu’elle ne réalise cette action. Ce test de réfu-
tation des illusions ne nécessite pas l’utilisation d’une action normale.
Si le test réussit, l’influence de la suggestion est dissipée pour ce per-
sonnage (voir Détection et réfutation des illusions, p.322). Le
magicien peut affecter un nombre maximum de personnages égal à
son rang en Incantation.
Arme gigantesque
Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : contact Durée : rang + 2 rounds
Effet : la cible est Harcelée
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Arme gigantesque modifie l’appa-
rence d’une épée ou de tout autre arme de mêlée de Taille 2 ou plus,
et la faire apparaître plus grande et dangereuse qu’elle ne l’est vrai-
ment. Le magicien débite des propos menaçants alors qu’il tisse le
fi lament du sort, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de l’arme ou de son porteur (la plus élevée des deux). Si le
test réussit, on considère que l’adversaire qui fait face au personnage
maniant cette arme est Harcelé pendant toute la durée du sort (voir
Les modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Tous les tests d’action réalisés à l’encontre du porteur de l’arme ou
de cette dernière sont considérés contre des tests de détection des
illusions.
Aura
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/16
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : rend visible l’aura de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Aura révèle physiquement
l’aura astrale de la cible qui prend la forme d’un halo de formes mul-
ticolores et lumineuses enveloppant son corps. Lorsque le magicien
tisse le fi lament du sort, il ouvre grand ses yeux puis effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
l’aura de cette dernière devient visible, ce qui permet aux personnages
dotés de capacités de sensation astrale de glaner des informations à
partir de l’aura ainsi exposée, sans subir de dommages d’effort et sans
les dangers inhérents à l’exploration de l’espace astral.
Cette aura aux reflets lumineux brillants rend également la cible
clairement visible dans le noir, annulant ainsi les modificateurs dus à
l’Obscurité en cas de combat (voir Les modificateurs de situation
dans le chapitre Combat, p.408).
Aveuglement
Filaments : 3
Portée : 60 mètres
Difficulté de tissage : 7/17
Durée : rang + 1 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : 6 ; Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Aveuglement permet au
magicien d’aveugler temporairement un personnage ciblé. Le magicien
touche ses paupières tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis il pose
ses doigts sur ses habits et effectue un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, des yeux stylisés, semblables à des miroirs, apparaissent sur
les habits du magicien. Le nombre de paires d’yeux qui apparaissent
est égal à son rang en Incantation.
Chaque round, le magicien peut concentrer son attention sur un
personnage et effectuer un test d’effet contre sa Défense magique. Si
le test réussit, le magicien transforme une paire « d’yeux miroirs » en
une réplique de ceux de la cible. Ces derniers prennent alors un aspect
vitreux d’un blanc opaque : la cible est aveuglée et subit le malus d’Obs-
curité totale jusqu’à ce que le sort prenne fin (voir Les modificateurs
de situation dans le chapitre Combat, p.408).
Le magicien effectue un test d’effet pour déterminer l’efficacité de
• SORTS
l’aveuglement. Chaque round, la cible a droit à un test de Volonté dont
la Difficulté est égale au résultat du test d’effet. Si le test réussit, les
« yeux miroirs » de la cible disparaissent des vêtements du magicien et
elle peut de nouveau voir normalement.
Cauchemar épouvantable
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 20 mètres Durée : rang jours
D’ILLUSIONNISME
Effet : -6 au Seuil de blessure grave de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Cauchemar épouvantable
affaiblit considérablement une victime en la soumettant à des rêves
sinistres. Le magicien doit voir le personnage ciblé alors qu’il dort pour
pouvoir lancer ce sort. Il se tient face à lui et lance du sable fin et de la
suie en l’air tandis qu’il tisse les fi laments du sort, mimant l’écriture
d’un « X ». Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, la cible fait l’expérience de cau-
chemars terrifiants qui la représentent faible et impuissante face au
danger. Lorsque la cible se réveille, elle subit un malus de -6 à son
Seuil de blessure grave (pour un Seuil de blessure grave minimum de 1)
pendant toute la durée du sort.
Ce sort est fréquemment utilisé comme menace de mort, ou pour
provoquer des « accidents » étonnamment commodes. Une rumeur
dit que ce sort a été créé par les membres de la Main de la corruption,
et ceux qui l’utilisent aujourd’hui sont souvent suspectés d’appartenir
à cette organisation.
•
Cercle de bien-être
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : contact Durée : rang × 10 minutes
Effet : Volonté
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Cercle de bien-être permet au
magicien de créer une zone à l’intérieur de laquelle ceux qui se reposent
se sentent rafraîchis et revigorés. Le magicien parcourt la circonférence
du cercle d’effet tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis effectue un
test d’Incantation (6). Si le test réussit, un cercle de 3 mètres de diamè-
tre est créé et entoure une zone qui brille alors comme la surface d’un
lac gelé. L’air à l’intérieur de ce cercle est frais et confortable.
331
 Ceux qui passent au moins 10 minutes à l’intérieur du Cercle
de bien-être peuvent bénéficier de son influence rafraîchissante. Le
magicien effectue un test d’effet contre la Défense magique de chaque
personnage qui se repose à l’intérieur du cercle (un test distinct est
nécessaire pour chaque personnage). Si le test réussit, la cible bénéficie
d’un bonus égal au niveau d’effet du sort à tous les tests de récupération
effectués à l’intérieur du cercle.
Un personnage peut bénéficier plusieurs fois de l’effet de ce sort
tant qu’il se passe une heure entre chaque test de récupération (voir
Récupération des dommages dans le chapitre Combat, p.402).
Démasquer
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : 20 mètres Durée : rang +3 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Démasquer révèle la véritable
apparence physique de la cible à ceux qui observent la scène. Après
avoir tissé le fi lament du sort, le magicien effectue un test d’Incanta-
tion contre la Difficulté de dissipation la plus élevée entre celle d’un
pouvoir, d’un sort ou d’un talent utilisé par la cible pour dissimuler
son apparence. Si le test réussit, les effets de ces enchantements sont
perdus et l’apparence réelle de la cible est révélée aux yeux de tous. Le
sort Démasquer ne dissipe pas les sorts ou les effets d’un camouflage,
il les suspend simplement pendant toute la durée du sort.
Faim
•
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/17
D’ILLUSIONNISME
Portée : contact Durée : rang jours
Effet : diminue ou accroît la faim
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Faim fait ressentir ou oublier sa faim
au personnage ciblé. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien
fait mine de manger ou de vomir, selon l’effet souhaité, puis effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
le sort induit un sentiment puissant de faim ou de nausée.
Si le magicien mime l’acte de manger, la cible est soudainement
prise d’une fringale irrésistible. Elle subit un malus de -1 à tous ses tests
d’action pendant toute la durée du sort. La faim rend la cible irritable et
facilement distraite. Elle cherche résolument à obtenir de la nourriture
et mange continuellement, bien qu’elle reste affamée à cause des effets
du sort. Si le magicien mime le vomissement, la cible ne ressent plus
de faim, et ne retrouve cette sensation que lorsque le sort prend fin ou
que l’illusion est réfutée avec succès. Si la cible mange en étant sous
l’effet de ce sort, elle devient nauséeuse. Si la cible passe 3 jours sans
manger, l’éreintement qui en découle induit un malus de -1 à tous ses
tests d’action. Chaque jour de famine supplémentaire accroît ce malus,
• SORTS
qui passe à -2, puis -3, etc. Le maître de jeu effectue chaque jour un test
de dommages en utilisant comme niveau le nombre de jours jeûnés par
la cible. Ces dommages ne provoquent jamais de blessures graves mais
aucune armure ne protège contre eux.
Lorsqu’il est sous l’effet de ce sort, le personnage ciblé considère
tous ses tests d’action liés à l’abondance de nourriture ou à la résistance
à la faim (tests de fatigue par exemple) comme des tests de détection
des illusions.
Immobilisation
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/9
Portée : 60 mètres Durée : rang rounds
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Immobilisation paralyse un
personnage ciblé. Le magicien lève les mains et crie « Stop ! » aussi
fort que possible, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, cette dernière est immobilisée.
Elle ne peut plus quitter l’endroit où le sort l’a ancrée, mais peut tou-
tefois agir normalement. On considère qu’elle est Harcelée tant qu’elle
332
reste bloquée sur place (voir Les modificateurs de situation dans
le chapitre Combat, p.408). Chaque round, la cible peut faire un test
de Volonté pour se libérer de l’emprise du sort, contre une Difficulté
égale au test d’effet effectué par le magicien. Ce test nécessite l’utilisa-
tion d’une action simple. S’il réussit, la cible est libérée et le sort prend
fin immédiatement. Un personnage qui encaisse des dommages alors
qu’il subit les effets du sort Immobilisation bénéficie d’un bonus de +5
à son test de Volonté pour se libérer du sort.
Masquer les traces
Filaments : 2
Portée : contact
Difficulté de tissage : 10/20
Durée : rang heures
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Masquer les traces dissimule les
traces laissées par un ou plusieurs personnages, grâce à la magie
illusoire, ce qui perturbe les personnages ou créatures essayant de
pister le groupe. Le magicien balaie le sol autour de lui alors qu’il tisse
les fi ls du sort, puis touche une des cibles et effectue un test d’Incan-
tation contre la plus haute Défense magique de ses cibles, augmentée
de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, les traces laissées
par les victimes du sort sont magiquement dissimulées contre les
tentatives de pistage.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de détection des traces. Tous les tests de Perception ou
de Pistage qui ont pour but de retrouver les traces sont considérés
comme des tests de détection des illusions. Le magicien peut affecter
un nombre maximum de cibles égal à son rang en Incantation.
Projectile multiple
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/17
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : 4 projectiles illusoires supplémentaires
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Projectile multiple permet d’ajouter
des projectiles illusoires à une attaque de tir d’un personnage cible.
Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien mime le chargement
d’une arme de tir du même type que celle utilisée par la cible, puis il
touche son arme et effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de l’arme ou de son porteur (la plus élevée des deux). Si le test
réussit, quatre projectiles du type approprié s’ajoutent à celui tiré par le
personnage. Ce dernier effectue son test d’attaque normalement. Si le
projectile réel touche sa cible, les projectiles illusoires font de même. Si
le projectile réel manque sa cible, les répliques illusoires la manquent
également. Chacun des quatre projectiles supplémentaires inflige des
dommages de niveau 4. Le test est effectué séparément pour chaque
projectile illusoire après que les dommages du projectile réel aient été
déterminés. L’Armure physique protège contre ces dommages.
La cible des projectiles peut détecter l’illusion en utilisant le talent
Esquive ou tout autre talent ou compétence défensif. Chaque utilisation
de ces capacités est considérée comme un test de détection des illu-
sions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Tranchant ensanglanté
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : contact Durée : rang rounds
Effet : bonus de +5 aux tests de dommages d’une arme de mêlée, mais
uniquement contre son précédent porteur.
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Tranchant ensanglanté fait en
sorte qu’une arme de mêlée saigne de manière à améliorer sa capacité
à infl iger des dommages face à son précédent porteur. Si l’arme de
mêlée ciblée n’a pas fait couler le sang dans les dernières 24 heures, le
sort est sans effet.
Le magicien s’égratigne le bras pendant qu’il tisse le filament du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la plus
haute entre celle de l’arme et celle du porteur qui a fait couler le sang en
dernier avec cette arme. Si le test réussit, l’arme saigne de manière visible
le long de son tranchant ou sur sa partie contondante et s’écoule sur le sol.
Si l’arme est utilisée contre son précédent porteur, l’attaquant bénéficie
d’un bonus de +5 aux tests de dommages effectués avec cette arme.
Trou de mémoire
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 2 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Trou de mémoire supprime tem-
porairement les souvenirs du personnage ciblé. Après avoir tissé les
filaments du sort, le magicien regarde la cible et dit, « Que disais-tu ? »,
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet contre le niveau de
Volonté de la cible. Si le test réussit, la cible oublie tous les événements
des minutes précédentes, à raison d’une minute par degré de résultat
obtenu. Un degré de résultat Moyen provoque une perte de mémoire
de 1 minute, un degré de résultat Bon de 2 minutes, un Excellent de 3
minutes, et enfin un degré de résultat Extraordinaire fait perdre les 4
dernières minutes de mémoire de la cible. Ce sort peut atteindre une
cible au milieu d’une phrase ou d’une action, ce qui a de fortes chances
de faire oublier à la cible ce qu’elle faisait et pourquoi. Les effets du sort
peuvent être annulés par la réussite d’un test de réfutation des illusions.
Lorsque le sort prend fin, la cible se remémore tout ce qu’elle a oublié.
La magie du sang peut allonger la durée du sort Trou de mémoire.
En subissant 4 points de dommages permanents, le magicien peut éten-
dre la durée du sort à un an et un jour. Le magicien ne peut pas soigner
ces dommages tant que le sort n’a pas pris fi n ou que la cible n’a pas
réussi un test de réfutation des illusions.
S
orts de cinquième
cercle
À poil
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 60 mètres Durée : 5 rounds
Effet : provoque le harcèlement de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort À poil fait que le personnage ciblé
croit que ses habits ou son armure ont été complètement détruits, le
laissant nu et vulnérable. Le magicien ôte une ou plusieurs petites
parcelles de ses propres vêtements alors qu’il tisse les fi laments du
sort puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, la cible est tellement distraite (voire même
embarrassée) qu’elle est considérée Harcelée pendant toute la durée du
sort (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre Combat,
p.408). Chaque action que la cible entreprend tant que le sort À poil
est actif est considérée comme un test de détection des illusions (voir
Détection et réfutation des illusions, p.322).
Amélioration du karma
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/18
Portée : contact Durée : rang + 6 rounds
Effet : bonus de +5 au niveau de karma de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Amélioration du karma amé-
liore la capacité d’un personnage à utiliser du karma. Le magicien doit
obligatoirement dépenser un point de karma lors du lancement de ce
sort. Alors qu’il tisse les filaments du sort, il tient ses mains devant lui,
poings serrés, puis ouvre ses paumes et effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la cible bénéficie
d’un bonus de +5 à son niveau de karma tant que le sort est actif. Si la
cible ne peut pas utiliser de karma, ce sort n’a aucun effet.
Bonnes manières
Filaments : 0
Portée : contact
Difficulté de tissage : NA/10
Durée : rang + 3 minutes
Effet : bonus de +5 aux tests d’interaction de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Bonnes manières confère
au personnage ciblé un statut social supérieur à celui dont il jouit
réellement. Le magicien adopte une attitude hautaine, qui devient len-
tement un sourire, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit et du moment qu’il agit avec les
manières qui seyent à son niveau social supérieur, la cible bénéficie
d’un bonus de +5 à tous les tests d’interaction qu’il effectue pendant
la durée du sort.
La cible peut agir de manière arrogante, gracieuse, amicale,
condescendante ou autre, mais son comportement doit impérativement
être celui d’une personne dont le milieu social est supérieur à celui de
la personne à qui elle parle, sans quoi les tests d’interaction effectués
contre lui comptent pour des tests de détection des illusions.
Boule de feu fantôme
Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
• SORTS
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Boule de feu fantôme crée une boule
de flammes similaire à celle produite par le sort d’élémentalisme Boule
de feu, à la différence près que celle-ci est illusoire. Après avoir tissé
le filament du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre la
plus haute Défense magique du groupe ciblé, augmentée de +1 par cible
supplémentaire se trouvant à moins de 10 mètres du point d’impact.
D’ILLUSIONNISME
Un petit globe de feu jaillit de la main du magicien et file vers le point
d’impact qui se trouve dans la limite de portée du sort. Si le test réussit,
le globe prend rapidement la taille d’une sphère de 50 cm de diamètre
et explose dans une violente bourrasque de flammes.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat détermine les
dommages infligés à chaque cible. L’Armure mystique protège contre
ces dommages. Le test d’équilibre des cibles qui ont subi une blessure
grave est considéré comme un test de détection des illusions.
Douce rêverie
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 9/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : crée des visions qui empêchent les cibles d’agir
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Douce rêverie distrait une ou
plusieurs cibles en leur infusant des pensées agréables et incroyables.
Alors qu’il tisse le filament du sort, le magicien se remémore une scène
•
ou une expérience réjouissante, puis effectue un test d’Incantation
contre la plus haute Défense magique du groupe ciblé, augmentée de +1
par cible supplémentaire Si le test réussit, les esprits des cibles sont
remplis de pensées et de sensations agréables. Il leur est impossible
d’agir (sauf pour effectuer des tests de réfutation des illusions) avant
que les visions ne se dissipent ou qu’un personnage ne leur inflige des
dommages.
Un personnage ciblé qui subit des dommages alors que le sort est
actif effectue un test de Volonté comptant pour un test de détection
des illusions, avec un bonus de +5 (voir Détection et réfutation des
illusions, p.322). Le magicien peut désigner un nombre maximum de
cibles égal à son rang d’Incantation.
333

Échange
•
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 11/18
D’ILLUSIONNISME
Portée : 10 mètres Durée : rang minutes
Effet : échange l’apparence du magicien contre celle de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Échange permet au magicien de
troquer sa propre apparence contre celle de la cible. Cette dernière ne
peut pas abaisser volontairement sa Défense magique dans le cas de
ce sort. Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien effectue
un test d’effet contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
le magicien ressemble désormais à sa cible et vice-versa. Il est plus
aisé de lancer ce sort sur une cible consentante. Si la cible n’est pas
consentante, le magicien doit obtenir un degré de résultat Bon sur son
test d’Incantation.
La plupart des magiciens utilisent le sort Échange afin de semer des
poursuivants dans des endroits peuplés, tels que les marchés ou les rues
bondées. Toute action, qu’elle qu’en soit de type, visant la cible ou le magi-
cien alors que le sort est actif est considérée comme un test de détection des
illusions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Entrer et sortir
• SORTS
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 60 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : indique l’entrée et la sortie les plus rapides à atteindre
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Entrer et sortir indique l’issue
la plus rapide pour entrer ou sortir d’un lieu. Alors que le magicien tisse
les filaments du sort, il regarde alentour, jetant d’abord un coup d’œil à
gauche puis à droite, il effectue ensuite un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, le magicien repère avec une précision sans faille la voie la plus
directe pour pénétrer ou quitter un lieu situé à l’intérieur de la zone d’effet
du sort. L’itinéraire révélé doit toujours être praticable pour le magicien (à
la discrétion du maître de jeu), même s’il n’est pas forcément le plus facile.
Le sort ne révèle pas la position de pièges ou de gardes, et ne fournit pas
de mots de passe ou tout autre moyen d’entrer ou sortir, mais si une voie
permettant d’éviter ces obstacles existe, le sort la révèle.
Le sort Entrer et sortir montre également les passages secrets que
le magicien n’aurait par ailleurs pas forcément découverts. Pour cela, le
magicien compare le résultat du test d’Incantation à la Difficulté de déceler
le passage en question. Si le test réussit, le passage secret lui est révélé.
334
Illusion
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 30 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : crée des illusions
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Illusion permet au magicien de
créer des effets illusoires de sa propre conception. Après avoir tissé
les fi laments du sort, il effectue un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, le magicien crée une illusion qui peut couvrir une surface
de 25 m². Les illusions créées par ce sort doivent être simples, et ne
peuvent inclure des images de donneurs-de-noms ou tout autre image
complexe. Par exemple, une porte illusoire pourra s’entrouvrir de quel-
ques centimètres mais ne pourra pas s’ouvrir ou se fermer entièrement.
Une bannière illusoire pourra onduler dans le vent mais ne pourra pas
être retirée ou pliée.
Le magicien peut entretenir l’illusion au-delà de sa durée initiale
en effectuant un test d’Incantation (6) supplémentaire. Si le test réussit,
l’illusion est maintenue pour une période de temps égale à la durée
du sort. Un magicien peut renouveler l’illusion un nombre maximum
de fois égal à son rang d’Incantation. Si un des tests d’Incantation de
renouvellement échoue, le sort prend fin et l’illusion disparaît.
Un personnage qui interagit avec l’illusion peut effectuer un test de
détection des illusions en utilisant la capacité appropriée à l’action qu’il
entreprend. Par exemple, un personnage qui ouvre une porte illusoire
peut s’acquitter d’un test de Dextérité, dont le résultat sert de résultat
au test de détection des illusions.
Mangeur de chair
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 14/21
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : la cible est Harcelée
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Mangeur de chair transforme les
chairs d’un personnage ciblé de sorte qu’elles apparaissent pourries et
se détachant de son corps. Le magicien secoue la tête alors qu’il tisse le
filament du sort, puis égratigne la cible et effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de cette dernière. Si le test réussit, la cible
est légèrement choquée en constatant que ses chairs grouillent de vers
et se putréfient sous ses yeux. On considère que la cible est Harcelée
pendant toute la durée du sort (voir Les modificateurs de situa-
tion dans le chapitre Combat, p.408). Les effets de ce sort affectent
également la Défense sociale de la cible.
Chaque test d’action effectué par la cible est considéré comme un
test de détection des illusions (voir Détection et réfutation des
illusions, p.322).
Mur de feu illusoire
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6 (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Mur de feu illusoire crée un mur
de flammes illusoires. Lorsque le magicien tisse les filaments du sort,
il émet des crépitements et sifflements évoquant une belle fl ambée,
puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, un mur de 3
mètres par 3 mètres et de 1 mètre d’épaisseur apparaît à l’intérieur de
la zone de portée du sort. Si un personnage tente de traverser ce mur,
le magicien compare le résultat de son test d’Incantation à la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet
afin de déterminer les dommages infligés à la cible. L’Armure mystique
protège contre ces dommages.
Si le personnage reçoit une blessure grave, son test d’équilibre est
considéré comme un test de détection des illusions (voir Détection
et réfutation des illusions, p.322).
Œil de vérité
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : personnel Durée : rang + 5 minutes
Effet : bonus de +10 aux tests de réfutation des illusions
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Œil de vérité permet au
magicien de percer les voiles de l’illusion grâce à une clarté d’esprit
quasi parfaite. Le magicien s’asperge les yeux d’une eau propre et claire
tandis qu’il tisse le fi lament du sort, puis effectue un test d’Incanta-
tion contre sa propre Défense magique. Si le test réussit, le magicien
bénéficie d’un bonus de +10 à tous les tests de réfutation des illusions
pendant toute la durée du sort. Ce bonus ne s’applique pas aux tests de
détection des illusions du magicien.
Réveil
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Réveil permet de ranimer un
personnage inconscient. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magi-
cien frappe à trois reprises dans ses mains, touche délicatement la cible,
puis effectue un test d’Incantation contre la Difficulté de dissipation
de tout sort ou capacité magique qui maintient la cible inconsciente,
assoupie ou même hébétée. Cette Difficulté est égale au niveau du
poison ou de la drogue dans le cas où l’inconscience est provoquée par
des moyens non magiques. Si le test réussit, la cible recouvre immé-
diatement ses esprits.
Si une cible inconsciente a reçu des dommages supérieurs à son
Seuil d’inconscience, le sort Réveil lui permet d’effectuer un test de récu-
pération qui bénéficie d’un bonus de +6. Si la cible n’a plus de test de
récupération disponible, elle peut effectuer un test de récupération de
niveau 6. La cible reprend conscience, quelque soit le résultat du test de
récupération. Si le test de récupération ne restaure pas suffisamment de
points de dommages, le total actuel de dommages de la cible est réduit à
un point en-dessous de son Seuil d’inconscience (voir Conséquences
des dommages dans le Chapitre Combat, p.402).
Tapis volant
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/18
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : 7
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Tapis volant enchante un
tapis ou tout autre pièce d’étoffe, d’une taille maximum de 3 mètres
sur 3 mètres, en une plateforme volante. Alors qu’il tisse les filaments
du sort, le magicien secoue vigoureusement le tapis ou l’étoffe, puis
effectue un test d’Incantation (7). Si le test réussit, le matériau s’anime
et se met à flotter à quelques centimètres au dessus du sol. Le magicien
fait un test d’effet dont le résultat détermine la valeur de Force, qui à
son tour indique la capacité de transport du tapis. Si ce dernier trans-
porte plus qu’il n’en est capable, il lui sera impossible de voler (voir
Déterminez ses caractéristiques, p.45, et Encombrement, p.48,
dans le chapitre Création des personnages).
Le magicien peut contrôler verbalement le tapis, ce qui requiert
sa concentration. Il peut également céder les commandes à un autre
personnage qui dirigera alors le tapis de la même manière. S’il sou-
haite reprendre les commandes du tapis, le magicien peut le faire à
n’importe quel instant en réussissant un test d’Incantation (7). Le tapis
ne possède pas une grande intelligence et peut facilement ne plus s’y
retrouver entre les divers ordres reçus, c’est pourquoi les commandes
vocales doivent être simple et limitées (au mieux) à un ou deux mots.
Le tapis vole normalement à quelques centimètres au dessus du sol, il
peut toutefois s’élever à 300 mètres de hauteur sur simple commande,
à raison de 1 mètre de hauteur par tranche de 3 mètres parcourus
horizontalement.
Le magicien peut, grâce à la magie du sang, allonger la durée de
ce sort. En encaissant 2 points de dommages permanents, le tapis
demeure animé pendant un an et un jour. Le personnage ne peut pas
guérir ces dommages tant que le sort n’a pas pris fin, n’a pas été dissipé,
ou que le tapis n’a pas été détruit.
Ceux qui voyagent sur le tapis ne bénéficient pas de son Armure
physique. Si le tapis reçoit des dommages excédant son Seuil de mort
ou si le sort prend fin, celui-ci reprend alors immédiatement sa forme
normale.
• SORTS
Le tapis volant possède les caractéristiques suivantes :
Tapis volant
DEX : magicien FOR : test d’effet* CON : 4
PER : 5 VOL : 4 CHA : 4
Initiative : magicien Défense physique : magicien
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 7
Attaque : NA Défense sociale : immunisé
D’ILLUSIONNISME
Dommage : NA Armure physique : 4
Armure mystique : 0
Seuil de Mort : 30 Tests de récupération : NA
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : immunisé
Seuil d’Inconscience : immunisé
Déplacement de combat : 46* Déplacement de course : 92*
* Cette valeur correspond au déplacement de vol du tapis volant.
Pouvoirs : aucun
Points de légende : 25
Équipement : aucun
Trésor : aucun
335

Vœu de silence
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 20 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Vœu de silence empêche une
cible de parler d’un sujet, d’un événement ou d’un individu spécifique
(même s’il reste possible d’y faire référence indirectement). Le magi-
cien retient sa respiration tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si
le test réussit, le magicien fait un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté pour résister à l’effet du sort.
Lorsque le personnage ciblé tente de parler du sujet interdit, il
effectue un test de Volonté contre la Difficulté obtenue. Si le test réussit,
le sort prend fi n et il peut s’exprimer librement. Si le test échoue, sa
voix tressaute et s’affaiblit jusqu’à ce qu’il se décide à aborder un sujet
dont il puisse parler sans restriction.
S
Augure
orts de sixième cercle
Filaments : 2 (rituel) Difficulté de tissage : 12/22
Portée : Personnel Durée : 1 round
•
Effet : Volonté +3
D’ILLUSIONNISME
Difficulté d’incantation : 9
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Augure permet au magicien
de pressentir l’avenir par le biais de visions énigmatiques. Le magicien a
besoin d’un outil de divination approprié afin de lancer ce sort, comme
un de jeu de cartes elfiques de la Roue de la vie, des os, des dés ou autre.
Tisser chaque filament nécessite une heure de méditation impliquant
l’entière concentration du magicien. Une fois qu’il a tissé tous les fi la-
ments, ce dernier effectue un test d’Incantation (9). Si le test réussit,
il fait un test d’effet contre une Difficulté déterminée par le maître de
jeu, en fonction de l’information recherchée. Si le test réussit, le résultat
indique le nombre de jours que le magicien perçoit dans le futur. Si le
magicien souhaite prévoir le destin d’une cible particulière, le résultat
du test d’effet est comparé à la Défense magique de la cible. Le degré de
résultat obtenu indique la clarté de la vision soumise par le sort.
Entrevoir l’avenir apporte presque systématiquement des informa-
tions formulées en symboles, visions étranges et énigmatiques, que le
magicien doit déchiffrer. Le maître de jeu devrait utiliser les informa-
tions transmises par ce sort comme accroches d’aventure ou moyens de
faire avancer l’intrigue, plutôt que de permettre au magicien d’accéder
• SORTS
facilement à la solution d’un problème qu’il rencontre.
Chemin tracé
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 heures
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Chemin tracé entraîne une ou
plusieurs cibles à suivre un chemin préalablement choisi par le magi-
cien lorsqu’une bifurcation se présente devant elles. Tandis qu’il tisse
les filaments du sort, le magicien considère les directions qui s’offrent
à ses yeux (plusieurs portes, un embranchement sur une route, etc.). Il
indique ensuite son choix et effectue un test d’Incantation (6).
Si le test réussit, quand d’autres personnes se présentent à l’em-
branchement où le sort à été lancé, le magicien fait un test d’effet contre
la plus haute Défense magique du groupe, augmentée de +1 par cible
supplémentaire. Si le test réussit, le groupe de cibles, même s’ils ont
choisi une autre direction, se lance sur le chemin indiqué par le magi-
cien au moment du sort. Ce n’est qu’une fois hors de portée du sort ou
une fois que le sort a expiré que la supercherie devient apparente. Si
336
le groupe rebrousse chemin afi n de prendre le bon embranchement
et si le sort est toujours actif, le magicien effectue un nouveau test
d’effet afi n de déterminer si le groupe emprunte une nouvelle fois le
mauvais chemin.
Un magicien se tient à l’intersection de 3 routes. Il choisit
la voie de gauche et lance le sort. Quelques heures plus tard,
un groupe de sept marchands s’approche de l’embranchement.
Le magicien possède un niveau d’Effet de 18 et effectue le test
contre une Difficulté de 14 (Défense magique la plus haute : 8,
+6 pour chaque marchand supplémentaire au-delà du premier).
Il obtient un résultat de 21. Les marchands désirent emprunter
le chemin de droite, mais le sort les fait tourner à gauche, même
s’ils sont tous convaincus d’avoir pris à droite. Une fois qu’ils se
trouvent à plus de 60 mètres de l’intersection, ils remarquent
qu’ils se sont trompés de direction. Ils rebroussent alors chemin.
Le magicien effectue un nouveau test d’effet, mais obtient un 12.
Cette fois, le sort ne parvient pas à les détourner de leur route et
les marchands s’engagent sur la voie de droite.
Disques dansants
Filaments : 3
Portée : 75 mètres
Effet : Volonté +6
Difficulté de tissage : 7/19
Durée : rang + 7 rounds
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Disques dansants crée des dis-
ques qui tournent sous les pieds d’une ou plusieurs cibles. Le magicien
tourne sur lui-même en cercles de plus en plus petits tandis qu’il tisse les
filaments du sort, puis s’arrête brusquement et effectue un test d’Incan-
tation contre la plus haute Défense magique des cibles, augmentée de +1
par cible supplémentaire se trouvant dans la limite de portée du sort. Si le
test réussit, plusieurs disques violets ou verts apparaissent sous les pieds
des cibles. Le magicien peut affecter un nombre maximum de cibles égal
à son rang d’Incantation.
Le magicien effectue un test d’effet pour chaque personnage ciblé.
Chaque fois que le résultat d’un test d’action de l’un d’entre eux est infé-
rieur au résultat du test d’effet, les disques font pivoter le personnage
de 180 degrés. Le sort Disques dansants permet à des personnages
qui ne sont pas affectés par le sort de réaliser de splendides attaques
contre des adversaires Pris au dépourvu (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.409).
Fanal
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/20
Portée : 100 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Fanal crée des projecteurs de
lumière qui éclairent fortement un ou plusieurs personnages ciblés. Le
magicien claque des doigts alors qu’il tisse les fils du sort, puis il fait un
test d’Incantation contre la plus haute Défense magique du groupe ciblé,
augmentée de +1 par cible supplémentaire se trouvant dans un cercle d’ef-
fet de 6 mètres de diamètre. Si le test réussit, un projecteur apparaît pour
chaque personnage situé dans le cercle, jusqu’à un maximum égal au rang
d’Incantation du magicien. S’il y a plus de personnages dans le cercle que
de projecteurs disponibles, ceux qui ont la Défense magique la plus faible
seront illuminés les premiers.
Chaque projecteur flotte un mètre au dessus de la cible, l’inondant
d’une lumière vive. Si le personnage cible essaie d’esquiver une atta-
que ou de disparaître discrètement, le magicien effectue un test d’effet
contre le résultat du test de la cible. Si le test réussit, la tentative de la
cible pour se soustraire à la lumière échoue, même si son test d’action
aurait réussi dans une situation normale. Si le test échoue, la cible par-
vient à esquiver le projecteur qui le suit, et la lumière s’éteint aussitôt.
Un projecteur reste braqué sur la cible jusqu’à ce qu’elle l’évite
avec succès, qu’elle se trouve hors de portée du sort ou que ce dernier
expire.
Mines d’artifice
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 9/20
Portée : contact Durée : rang + 3 jours
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6 (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Mines d’artifice parsème une
zone de terre de mines magiques, créant ainsi un champ de mines sur
lequel des personnages peuvent s’aventurer à leurs risques et périls.
Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien fait des gestes comme
pour semer des graines sur un champ, puis touche le sol et effectue un
test d’Incantation (6). Si le test réussit, une zone de terrain qui peut
atteindre 30 m² est parsemée de mines magiques. Le magicien peut
implanter un nombre maximum de mines égal à son rang d’Incantation
et détermine exactement leur positionnement dans la zone. Une zone
donnée ne peut être soumise qu’à un sort Mines d’artifice à la fois.
Le magicien effectue un test d’Incantation contre la Défense magi-
que d’un personnage s’aventurant à moins de 2 mètres d’une mine. Si le
test réussit, la mine jaillit à 3 mètres de hauteur dans une gerbe d’étin-
celles orange, puis explose. Le magicien compare le résultat du test
d’Incantation à la Défense magique de chaque personnage se trouvant
dans un rayon de 6 mètres autour du point d’explosion de la mine (en
incluant celui qui l’a déclenchée). Si le test réussit, le magicien fait un
test d’effet afin de déterminer les dommages infligés aux cibles affec-
tées. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Ombre astrale
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/17
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Ombre astrale rend la cible
plus difficile à percevoir dans l’espace astral. Le magicien attache un
voile de soie sur le visage de sa cible tandis qu’il tisse les filaments du
sort, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet dont le
résultat devient la Difficulté pour localiser la cible grâce à des capacités
de détection astrale, telle que la Sensibilité astrale des sylphelins, le
talent Vision astrale ou encore le sort Perception astrale.
Mise à part camoufler une présence dans l’espace astral, le sort Ombre
astrale n’affecte la cible d’aucune autre manière, et ne confère aucune pro-
tection contre les sorts et les pouvoirs d’Horreurs, telle que la Marque
d’Horreur. Le sort Ombre astrale peut seulement être lancé contre des
êtres vivants dans le monde physique et n’affecte pas les esprits.
Projectiles illusoires
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/15
Portée : 120 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +11
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Projectiles illusoires crée l’illusion
d’une volée de projectiles, que le magicien peut diriger vers une ou
plusieurs cibles. Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien
jette un bras en avant comme s’il lançait une balle devant lui. Il effectue
ensuite un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique des
personnages ciblés qui se trouvent dans un cercle d’effet de 3 mètres
de rayon à l’intérieur de la zone d’effet du sort, augmentée de +1 par
cible supplémentaire. Une pluie de projectiles s’abat sur la zone dans
laquelle se tiennent les cibles. Si le test réussit, le magicien effectue
un test d’effet afi n de déterminer les dommages infl igés aux cibles.
L’Armure physique protège contre ces dommages.
Les tests d’équilibre, d’Esquive, ou d’une quelconque action défen-
sive de la cible sont considérés comme des tests de détection des illusions,
et permettent au personnage d’entrevoir le caractère illusoire de l’atta-
que (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Puanteur
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/22
Portée : 40 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Puanteur provoque une odeur
horrible qui déclenchent chez ceux qui y sont soumis des haut-le-cœur
et des vomissements incontrôlables. Alors qu’il tisse les fi laments du
sort, le magicien écrase quelques fleurs d’une mauvaise herbe, puis
effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique
des personnages se trouvant à moins de 3 mètres de la cible, aug-
mentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, une odeur
immonde survient et empêche tous ceux qui se trouvent dans la zone
d’effet du sort de faire quoi que ce soit à part essayer de ne pas vomir
leur dernier repas.
Le magicien effectue un test d’effet. Chaque cible qui subit des haut-
le-cœur doit réussir un test de Volonté contre le résultat du test d’effet s’il
veut effectuer la moindre action, même un déplacement. Si le test réussit,
le personnage peut agir normalement, mais reste sujet à l’odeur infecte
tant qu’il demeure dans la zone d’effet. Si le test échoue, il ne peut rien
entreprendre, si ce n’est vomir. La cible est alors considérée comme À
terre (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre Combat,
p.409). Chaque test de Volonté est considéré comme un test de détection
des illusions (voir Détection et réfutation des illusions, p.322).
Scribe de la mémoire
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/19
• SORTS
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Scribe de la mémoire altère la
mémoire du personnage ciblé. Ce dernier se souviendra de choses qui
se sont déroulées de manière totalement différente dans la réalité. Après
avoir tissé les filaments du sort, le magicien touche la cible et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit,
D’ILLUSIONNISME
le magicien fait un test d’effet contre le niveau de Volonté de la cible.
Chaque degré de résultat obtenu permet au magicien de modifier un fait
se rapportant à un sujet ou un événement particulier. Avec un degré de
résultat Moyen, un fait remémoré par la cible est altéré. Avec un degré de
résultat Bon, deux faits sont altérés. Sur un degré de résultat Excellent,
trois faits sont altérés et sur un degré de résultat Extraordinaire, quatre
faits dont la cible se rappelle sont altérés. Les effets du sort peuvent être
contrecarrés par un test réussi de réfutation des illusions. De plus, la
cible peut effectuer un test de Perception en guise de test de détection
des illusions à chaque fois qu’elle se remémore de faux souvenirs. Si le
test réussit, ou si la durée du sort expire, la cible recouvre la mémoire.
La magie du sang permet d’étendre la durée du sort. En subissant
3 points de dommages permanents, le magicien peut étendre la durée
du sort Scribe de la mémoire à un an et un jour. Le magicien ne peut
guérir ces dommages avant expiration du sort ou avant que la cible
ne réussisse un test de détection ou de réfutation des illusions (voir
Détection et réfutation des illusions, p.322).
S
orts de septième
•
cercle
Démarche d’ivrogne
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : contact Durée : rang + 5 jours
Effet : pénalise les tests d’action de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Démarche d’ivrogne infuse la
cible d’une énergie magique qui la rend ivre et la fait tituber pour une
durée de quelques jours. Le magicien boit de l’eau ou de la bière tandis
337
 qu’il tisse les filaments du sort, puis adresse un commentaire inarticulé
à la cible et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de celle-ci. Si le test réussit, la cible devient instantanément ivre, ce
qui pénalise tous ses tests d’action pendant toute la durée du sort. Sur
un degré de résultat Moyen, la cible subit un malus de -1 à ses tests
d’action, sur un degré de résultat Bon, un malus de -2, sur un Excellent
un malus de -3 et sur un Extraordinaire, un malus de -4.
Distorsion du langage
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 14/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : embrouille les paroles de la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Distorsion du langage embrouille
tellement les paroles d’un personnage que personne ne comprend un
traître mot de ce qu’il raconte. Alors qu’il tisse les fi laments du sort,
le magicien marmonne quelques syllabes qui n’ont aucun sens, puis
effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique
du groupe ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test
réussit, les paroles des cibles deviennent incompréhensibles. Ainsi,
« Tuez-les tous ! » deviendra « Saska tsalin graouk vurgh ».
Personne ne peut comprendre ce que le ou les personnages racon-
tent tant que le sort est actif. Le magicien peut affecter un nombre de
personnages maximum égal à son rang d’Incantation.
Entrevoir les rêves
•
Filaments : 3 (rituel) Difficulté de tissage : 13/22
Portée : 2 kilomètres Durée : rang + 8 minutes
D’ILLUSIONNISME
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort rituel Entrevoir les rêves
permet au magicien d’avoir une vision des rêves du personnage ciblé.
Celui-ci doit être endormi dans un endroit connu du magicien lorsqu’il
lance le sort, sinon ce dernier échoue. Le magicien doit également pos-
séder un objet personnel appartenant à la cible (pas nécessairement
un objet de trame, tant que la cible l’a utilisé ou porté récemment). Le
magicien tisse un fi lament par heure, saupoudrant peu à peu l’objet
d’une fine poussière. Après avoir tissé tous les fi laments, le magicien
ramasse l’objet et effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet
contre le niveau de Volonté de la cible. Si le test réussit, le magicien peut
voir les rêves de la cible pendant toute la durée du sort.
Le magicien est incapable d’interagir avec les rêves de la cible ou
peut seulement suivre leur fi l. Un donneur-de-noms peut donner un
aperçu de ses traits cachés, de ses secrets, de ses espérances ou de ses
peurs, autant d’éléments que le magicien sera en mesure d’utiliser par
• SORTS
la suite. Le maître de jeu détermine ce que voit le magicien et quelles
informations utiles découlent de la vision.
Faux enchantement
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 8/20
Portée : contact Durée : rang + 7 jours
Effet : donne de fausses capacités à un objet, Difficulté de réfutation
augmentée de +5
Difficulté d’incantation : 6 (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Faux enchantement insuffle à un
objet un pouvoir magique illusoire. Le magicien qui lance le sort ne
peut pas activer ce pouvoir, mais d’autres magiciens peuvent le détec-
ter et ainsi être trompés. Lorsque le magicien tisse les fi laments du
sort, il imagine les capacités fabuleuses qu’il souhaite voir attribuées à
l’objet, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magi-
cien peut choisir la nouvelle Défense magique de l’objet tant qu’elle
reste inférieur ou égal au résultat obtenu sur le test d’Incantation. La
Défense magique de l’objet est utilisée comme Difficulté pour obtenir
magiquement des informations à son sujet.
338
Magaja lance le sort Faux enchantement sur une épée
large. Elle obtient 11 à son test d’Incantation et décide de
donner à l’épée une Défense magique de 8. Si un Forgeron
utilise son talent Histoire des armes sur l’épée, il devra
réussir un test d’Histoire des armes (8) afin de recevoir les
(fausses) informations concernant l’épée.
Si ces recherches magiques dépassent la Défense magique de l’ob-
jet, celui qui les mène obtient les fausses informations inventées par le
magicien. Le faux enchantement rend plus difficile la contestation de
la véracité du sort. Le magicien ajoute un bonus de +5 à la Difficulté de
réfutation de cette illusion. La Défense magique ainsi que les connais-
sances clef de l’objet devraient être notées lorsque le sort est lancé, de
même que la Difficulté de réfutation de l’enchantement. Les tests effec-
tués lorsque l’objet est étudié magiquement sont considérés comme
des tests de détection des illusions (voir Détection et réfutation
des illusions, p.322).
La magie du sang permet d’étendre la durée de ce sort. En encais-
sant 2 points de dommages permanents, le magicien maintient le faux
enchantement sur l’objet pour une durée d’un an et un jour. Le magi-
cien ne peut guérir ces dommages tant que le sort n’a pas expiré ou
qu’il n’a pas été dissipé.
Le temps file
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 10/23
Portée : 60 mètres Durée : rang heures
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Le temps fi le altère la perception
du temps d’un ou plusieurs personnages, l’accélérant ou la ralentissant
à souhait. Le magicien a besoin d’une bougie, d’une torche ou d’une
lanterne sur laquelle il tisse les fi laments du sort. Une fois que c’est
fait, il allume la bougie ou la torche, et effectue un test d’Incantation
(6). Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet dont le résultat est
comparé à la Défense magique de chaque personnage se trouvant déjà,
ou arrivant, dans les 60 mètres autour de la source de lumière. Si le test
réussit, le sort perturbe la perception temporelle de la cible. Le temps
semble s’écouler plus rapidement ou plus lentement à l’intérieur de la
zone d’effet du sort qu’à l’extérieur.
Le magicien spécifie si le temps s’écoule plus lentement ou plus
rapidement au moment où il lance le sort, ainsi que le degré de cette
variation (jusqu’à un facteur de 10 fois). Par exemple, le magicien
peut faire croire à une cible que 10 heures passent pour chaque heure
passant réellement à cet endroit, ou bien que seulement une heure
soit passée alors que 10 heures se sont véritablement écoulées.
Le sort Le temps file change seulement les perceptions de la
cible et n’a aucun effet sur la durée d’autres sorts ou talents, ou sur
les tests de récupération. Si un personnage affecté se rend compte
que ces durées paraissent différentes ou inhabituelles, il peut effec-
tuer un test de Perception faisant office de test de détection afin de
déceler l’illusion (voir Détection et réfutation des illusions,
p.322).
Membre rebelle
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 16/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 rounds
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Membre rebelle permet au magicien
de prendre le contrôle d’un membre de la cible. Le magicien attrape
un de ses membres et le secoue tandis qu’il tisse le fi lament du sort.
Puis il le pointe en direction du personnage ciblé et effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de celui-ci. Si le test réussit,
le magicien prend le contrôle du membre de la cible. Le magicien garde
le contrôle de ce membre tant que la cible demeure dans la limite de
portée du sort. Le membre agit avec les talents ou les compétences
physiques appropriées que la cible détient (par exemple un bras peut
attaquer, une jambe peut frapper, etc.).
 Le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer l’étendue de
l’emprise qu’il a sur le membre de la cible. Chaque round, la cible peut
tenter de reprendre le contrôle de ce dernier en réussissant un test de
réfutation des illusions contre le résultat du test d’effet. Si le membre
attaque son possesseur, ce dernier bénéficie alors d’un bonus de +3 à
son test de Volonté afin de reprendre le contrôle.
Passe-muraille
Filaments : 1 Difficulté de tissage : 13/17
Portée : contact Durée : rang + 6 rounds
Effet : crée un passage temporaire à travers un obstacle
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Passe-muraille, maîtrisé par
les illusionnistes grâce à leur grande expérience de l’irréalité, crée un
passage temporaire à travers un obstacle d’une épaisseur maximum
de 2 mètres. Après avoir tissé le filament du sort, le magicien effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de l’obstacle. Si le test
réussit, l’ouverture est créée, même si elle est loin d’être stable. Elle se
tord, s’étend et se rétrécit de manière aléatoire.
Le degré de résultat détermine la taille de l’ouverture ainsi créée.
Sur un résultat Moyen, un personnage peut tenter de ramper à travers
l’ouverture, chaque round, en réussissant un test de Dextérité (7). Sur
un degré de résultat Bon un personnage peut passer facilement (sans
test), chaque round. Sur un degré de résultat Excellent un nombre de
personnages égal au rang d’Incantation du magicien peut traverser
aisément (sans test) le passage, chaque round.
Piétinement par la foule
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 12/17
Portée : 120 mètres
Effet : la cible est Harcelée
Durée : rang + 1 rounds
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Piétinement par la foule crée l’illu-
sion d’une foule paniquée allant à la rencontre des personnages ciblés.
Le magicien piétine et grogne tandis qu’il tisse les fi laments du sort,
puis effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense magi-
que du groupe ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le
test réussit, les personnages croient qu’une foule en furie risque de
les percuter. On considère qu’ils sont Harcelés pendant toute la durée
du sort (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre
Combat, p.408).
L’utilisation de ce sort dans des endroits peu propices à ce genre
d’événement (à l’intérieur, sur une barge volante, etc.) confère auto-
matiquement un test de réfutation des illusions aux personnages sous
l’effet du sort. Le magicien peut affecter un nombre maximum de per-
sonnages égal à son rang d’Incantation.
Piétinement silencieux
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 11/20
Portée : contact
Effet : camoufle les bruits
Durée : rang heures
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Piétinement silencieux étouffe les
sons émis par un groupe de personnages ou d’animaux. Ceci inclue les
bruits de mouvement, de respiration, les paroles, les hennissements
de chevaux, etc. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien erre
autour du groupe et touche chaque personnage ou animal affectés par
le sort, puis effectue un test d’Incantation contre la plus haute Défense
magique du groupe ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire.
Si le test réussit, tous les bruits émis par le groupe sont étouffés par le
sort. Chaque membre du groupe bénéficie d’un bonus de +4 à toutes
les actions basées sur la discrétion pendant toute la durée du sort. La
Difficulté de détection des membres du groupe est également augmen-
tée de +4 pour les tests de Perception basés sur l’ouïe. Le magicien peut
affecter un nombre maximum d’individus et d’animaux égal à son rang
d’Incantation ×3.
Ce sort ne dissimule pas le groupe des tests de Perception basés
sur la vue, l’odeur ou le toucher. Tous les tests d’action visant à révéler
l’existence du groupe sont considérés comme des tests de détection
des illusions. Si des personnages supplémentaires rejoignent le groupe
une fois le sort lancé, ils ne sont pas affectés par le sort et permettent
aux auditeurs d’effectuer un test de Perception faisant office de test de
détection des illusions.
Sentiments inversés
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 30 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Sentiments inversés inverse
les émotions du personnage ciblé. Le magicien mime l’expression du
visage de la cible tandis qu’il tisse les fi laments du sort, puis prend
brutalement une expression opposée et effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, les émotions
de la cible sont inversées de sorte qu’il ressent l’inverse de ce qu’il res-
sentait au moment où le sort prend effet : la haine devient de l’amour,
la cupidité devient de la générosité, et ainsi de suite. La cible agit en
fonction de son nouveau sentiment pendant toute la durée du sort. Le
magicien effectue ensuite un test d’effet et la cible fait chaque round
un test de Volonté contre le résultat de ce test. S’il réussit, elle reprend
le contrôle de ses émotions et le sort prend fin.
Si la cible est un questeur, elle bénéficie d’un bonus égal à son
rang de questeur sur son test de Volonté afi n de résister à l’inversion
des sentiments provoquée par le sort (voir le chapitre Passions et
• SORTS
Questeurs, p.469).
Vertige
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/16
Portée : 75 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : les tests d’action de la cible subissent un malus de -6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
D’ILLUSIONNISME
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Vertige désoriente totalement
le personnage ciblé. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien
tourne sur lui-même, ce qui provoque un léger tournis, puis effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, la cible devient incapable de distinguer le haut et le bas et est
violemment désorientée. Le personnage subit un malus de -6 à ses tests
d’action pendant toute la durée du sort.
S
orts de huitième
cercle
Ailleurs
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/21
Portée : 2 kilomètres Durée : rang + 3 heures
Effet : relie deux portes
•
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Ailleurs rejoint deux entrées qui
sont éloignées de moins de 2 km. Ce sort doit être lancé à deux reprises
en moins de deux heures, une fois sur le portail de destination, puis sur
le portail de départ. Le magicien effectue un test d’Incantation contre
sa propre Défense magique (il ne peut la baisser) pour chaque portail.
Si le magicien réussit les deux tests d’Incantation, les personnages qui
traversent les portails parcourent instantanément la distance qui les
séparent. Les portails sont reliés par une sorte de couloir astral. Ce
couloir est réel, mais ce sort utilise un certain nombre de « raccourcis »
illusoires qui peuvent être brisés afi n de perturber le cheminement
d’un portail à l’autre. Un test de réfutation des illusions détruits ces
liens et dissipe les effets du sort.
339
 de celle-ci. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet contre le
niveau le plus élevé parmi celui des attributs de la cible. Si le test réus-
sit, le magicien échange sa forme avec celle du personnage.
Le magicien, qui possède désormais l’apparence de la cible, se tient
à présent là où cette dernière se trouvait et la cible occupe dorénavant
la position du magicien, et lui ressemble en tous points.

Lézards
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/21
Portée : 150 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Lézards permet au magicien de
créer des monstres illusoires. Après avoir tissé les fi laments du sort,
le magicien effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, un
nombre maximum de monstres illusoires égal au rang d’Incantation
du magicien apparaît. Malgré son nom, ce sort permet de créer d’autres
créatures que des lézards. Le niveau de chaque attribut des créatures
est égal au niveau d’effet du sort. Le magicien peut choisir d’abaisser
certains attributs afin de soigner le réalisme de son illusion. Le magi-
cien doit rester à moins de 150 mètres des créatures, sinon elles se
dissipent immédiatement. Les monstres sont contrôlés par le magicien
et diriger leurs actions requiert la concentration de ce dernier.
Tous les tests d’action réalisés contre les monstres sont considérés
comme des tests de détection des illusions (voir Détection et réfu-
tation des illusions, p.322). De la même manière, si les dommages
infligés à la cible par le biais de ce sort provoquent une blessure grave,
le test d’équilibre qui suit est considéré comme un test de détection des
•

illusions. L’Armure physique protège contre ces dommages.

D’ILLUSIONNISME

Projectiles massifs
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 12/21
Portée : 250 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +12
Cauchemar astral Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible

Filaments : 4 Difficulté de tissage : 12/21 Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Projectiles massifs augmente
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 minutes la taille et l’efficacité de projectiles tirés par un ou plusieurs personna-
Effet : Volonté +10 ges. Le magicien doit tenir en main une flèche ou une bille de fronde
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible appartenant à chaque personnage qui doit bénéficier du sort. Après
avoir tissé les filaments du sort, le magicien effectue un test d’Incanta-
Ce sort est une illusion. Le sort Cauchemar astral trompe le person-
tion contre la plus haute Défense magique du groupe ciblé, augmentée
nage ciblé en lui faisant croire qu’il a été envoyé sur le plan astral. Alors
de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, les personnages ciblés
qu’il tisse les filaments du sort, le magicien rassemble ses souvenirs ou
effectuent un test d’effet en lieu et place de leur test de dommages
ce qu’il imagine de l’espace astral, puis effectue un test d’Incantation
d’attaques à distance.
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la cible croit
Les personnages ciblés qui se trouvent à moins de 250 mètres
qu’elle a été transportée dans l’espace astral.
du magicien utilisent le niveau de Volonté de ce dernier (voire de
Le magicien a le contrôle de l’illusion, mais ceci requiert sa concen-
Détermination, si le magicien le souhaite) pour déterminer le niveau
tration. S’il interrompt sa concentration, le sort prend fin et l’illusion
• SORTS

disparaît. Les tests d’action de n’importe quel effet ou créature que le

magicien fait apparaître sont effectués avec le niveau d’effet du sort.
Le magicien peut cependant abaisser volontairement ce niveau pour
simuler des tests d’actions de puissance moindre, telles que celles réa-
lisées par des effets mineurs ou de petites créatures.
Tous les dommages infligés à la cible par le biais du sort permettent
à cette dernière d’effectuer un test de Perception qui fait office de test
de détection des illusions (voir Détection et réfutation des illu-
sions, p.322). L’Armure mystique protège contre ces dommages.

Échange de forme
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 25 mètres Durée : rang + 7 minutes
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Échange de forme permet au magi-
cien d’échanger son apparence et la position qu’il occupe avec celles
de sa cible. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, il observe la cible
intensément, faisant attention à son apparence et à la place qu’elle
occupe, puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
340
d’effet des tests de dommages. S’ils sont hors de portée du magicien,
ils utilisent leur propre niveau de Volonté. L’Armure physique protège
contre ces dommages. Le magicien peut affecter un nombre maximum
de personnages égal à son rang d’Incantation.
Sort d’ombre
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/21
Portée : 60 mètres Durée : rang + 1 round
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le puissant Sort d’ombre réduit les
effets de la magie des sorts d’un magicien désigné en détournant sa
puissance vers l’espace astral. Après avoir tissé les fi laments du sort,
le magicien effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de la cible. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet dont
le résultat est soustrait au résultat de chaque test d’effet réalisé par la
cible, réduisant ainsi l’efficacité des sorts qu’elle lance. Si le Sort d’ombre
réduit le résultat d’un test d’effet de la cible à moins de 1, le sort devient
une ombre inoffensive de lui-même (son apparence sans sa substance).
Chaque round, la cible effectue un test de Volonté contre le niveau d’effet
du sort. Si le test réussit, les effets du Sort d’ombre sont neutralisés et le
sort prend fin. Le Sort d’ombre n’affecte ni les talents, ni les pouvoirs des
créatures, ni même toute forme de magie autre que la magie des sorts.
Sort illusoire
Filaments : 2+ (voir texte) Difficulté de tissage : 14 +/24 (voir texte)
Portée : 120 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +12 (ou moins, voir texte)
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le Sort illusoire permet au magicien d’imi-
ter les effets des sorts d’attaque lancés par les autres magiciens. Le
magicien doit déjà avoir vu ce sort lancé pour l’imiter et avoir utilisé
le talent Mémoire des images afin de s’en remémorer les effets (voir le
chapitre Talents, p.195). Le magicien effectue un test de Mémoire des
images contre la Difficulté de dissipation du sort qu’il cherche à imiter.
Si le test réussit, sa mémoire retient les éléments du sort. Chaque sort
ainsi mémorisé compte pour une image dans le nombre d’images maxi-
mum que le magicien peut retenir. Seuls les sorts de huitième cercle
ou de cercle inférieur peuvent être dupliqués de la sorte. Aucun rituel
d’aucun cercle ne peut être dupliqué.
La version illusoire d’un sort utilise le même profil que le sort ori-
ginal sauf exceptions suivantes : premièrement, Sort illusoire est une
illusion, ce qui permet aux cibles de la détecter et de la réfuter. Si un test
de Volonté ou d’équilibre est demandé pour résister aux effets du sort ori-
ginal, ces tests sont considérés comme des tests de détection des illusions.
Deuxièmement, la version illusoire du sort ne dure qu’un round, quelque
soit la durée du sort original. Cela signifie que les versions illusoires de
sorts avec une longue durée, tels que Projectile funeste ou Mutilation de la
peau, ne causent aucun dommage après le premier round. Troisièmement,
le magicien doit tisser au moins 2 filaments et au moins autant de fila-
ments que requis par le sort original (si ce nombre est supérieur). De la
même manière, la Difficulté de tissage de la version illusoire est au moins
égale à 14, ou à celle du sort initiale si celle-ci est supérieure.
Le sort illusoire inflige des dommages égaux au résultat d’un test
d’effet utilisant le plus faible niveau d’effet entre celui du sort original
ou celui de sa version illusoire. Le type d’Armure qui peut protéger la
cible est le même que celui du sort original.
Suggestion onirique
Filaments : 3 (rituel) Difficulté de tissage : 11/24
Portée : 2 km Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Suggestion onirique permet au
magicien d’interagir avec les rêves du personnage ciblé. La cible doit
être endormie dans un endroit connu du magicien lorsque ce dernier
lance le sort, sinon il échoue. Le magicien doit également posséder un
objet personnel appartenant à la cible (pas nécessairement un objet de
trame, du moment que la cible l’a utilisé ou porté récemment). Le magi-
cien tisse un fi lament par heure, saupoudrant peu à peu l’objet d’une
fine poussière. Après avoir tissé tous les filaments, le magicien ramasse
l’objet et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet contre le niveau
de Volonté de la cible. Si le test réussit, le magicien peut inventer les
rêves de la cible pendant toute la durée du sort.
Les rêves ainsi créés peuvent amener des effets différents. S’ils
sont utilisés dans le but d’apaiser et de relaxer le sujet, la cible reçoit
un nombre de tests de récupération supplémentaires qui dépend du
résultat du test d’effet : un degré de résultat Moyen confère à la cible
1 test de récupération supplémentaire, un degré de résultat Bon 2
tests de récupération supplémentaires, un degré de résultat Excellent
3 tests de récupération supplémentaires et, enfin, un degré de résultat
Extraordinaire accorde au sujet 4 tests de récupération supplémen-
taires. Ces tests de récupération sont ajoutés au nombre de tests de
récupération dont la cible bénéficie normalement après une nuit de
sommeil et doivent être utilisés dans les 24 heures après expiration
du sort. Si le sort est utilisé pour effrayer un sujet, la cible perd un
nombre de tests de récupération basé sur le degré de résultat du test
d’effet, comme indiqué précédemment.
Lorsque le sort est lancé, la cible effectue un test de Perception en
guise de test de détection des illusions (voir Détection et réfutation
des illusions, p.322). Si le test réussit, la cible se réveille immédiate-
ment et le sort est sans effet. Le sort Suggestion onirique ne peut pas
être utilisé plus d’une fois par jour sur un même personnage.
S
orts de neuvième
• SORTS
cercle
Déplacement de murs
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 15/21
D’ILLUSIONNISME
Portée : 15 mètres Durée : rang + 3 heures
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Déplacement de murs permet
au magicien de bouger une ou plusieurs sections de mur. Après avoir tissé
les filaments du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique du mur. Pour les murs d’origine magique, la Difficulté
d’Incantation est égale à la Défense magique de leur créateur. Si le test
réussit, le magicien fait un test d’effet contre la Défense magique du mur.
Pour chaque degré de résultat obtenu, le magicien peut déplacer jusqu’à 2
sections de mur. Les dimensions maximum de chaque section sont celles
d’un cube de 3 mètres par 3, et de 1 mètre de profondeur.. La section se
détache du reste du mur, et se déplace lentement en suivant de près le
magicien jusqu’à atteindre sa nouvelle position. Déplacer ainsi les murs
requiert la concentration du magicien.
Les murs bougent sous l’effet du sort grâce à des forces illusoires
qui se substituent aux forces élémentaires naturelles maintenant les
murs en place. Une fois que la durée du sort expire, ces mêmes forces
ramènent les murs à leur position d’origine, ce qui prend 1 minute par
section de mur déplacé.
•
Faucheuse sombre
Filaments : 5
Portée : contact
Difficulté de tissage : 13/21
Durée : rang × 10 minutes
Effet : Volonté +13
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Faucheuse sombre crée une sorte
d’esprit de la mort qui effraie ceux qui assistent à l’apparition de l’es-
prit. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le visage du magicien prend
brièvement l’apparence d’une tête de mort. Le magicien touche sa cible
et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de cette
dernière. Si le test réussit, elle prend l’apparence d’un esprit de la mort.
341
 Le magicien effectue un test d’effet contre la Défense sociale de tous les
êtres vivants qui aperçoivent la « faucheuse sombre ». Si le test réussit,
la victime va tout faire pour éviter d’entrer en contact avec l’esprit de la
mort, quel qu’en soit le prix. Le personnage s’éloigne de la « faucheuse
sombre » en se déplaçant le plus rapidement possible, jusqu’à ce qu’il
ne puisse plus voir l’esprit de la mort. Chaque round, le personnage
peut effectuer un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort afi n
de s’affranchir de ces effets de peur.

Murs de tonnerre
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/21
Portée : 75 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Murs de tonnerre permet
à des murs d’envoyer des éclairs et de l’électricité. L’effet de ce sort
est limité à une simple pièce ou à tout autre type d’enceinte murée.
Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien effectue un test d’In-
cantation (6). Si le test réussit, les murs de la pièce frissonnent, puis
se couvrent de nuages roulants et violents au cœur desquels on peut
observer des éclairs lumineux.
Chaque round, le magicien a le choix entre deux options :
Tonnerre : Cette option crée un puissant craquement de tonnerre
qui résonne à travers la pièce. Le magicien effectue un test d’effet et
compare le résultat à la Défense sociale de chaque personnage qui se
trouve dans la pièce. Les personnages contre lesquels le test réussit Parian, un ork illusionniste, veut utiliser le sort Retour
doivent fuir les lieux en se déplaçant le plus rapidement possible. Ils à l’envoyeur afin de lancer une version illusoire du sort Orbe
•

ne pourront de nouveau s’aventurer dans la pièce que s’ils réussissent tranchant (un sort de Sorcier de Sixième cercle). Parian a
un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort ou que le tonnerre subit l’effet du sort Orbe tranchant par le passé et a réussi
D’ILLUSIONNISME

cesse de gronder.
Foudre : Cette option crée un atroce barrage d’éclairs. Le magicien
effectue un second test d’Incantation et le compare à la Défense magi-
que d’un personnage qui se trouve dans la pièce. Si le test réussit, le
personnage est frappé par la foudre. Le magicien effectue un test d’effet
afin de déterminer les dommages infligés à la cible. L’Armure Mystique
protège contre ces dommages.
Retour à l’envoyeur
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 14/20
Portée : 15 mètres (voir texte) Durée : rang rounds
Effet : crée des effets de sort illusoires
Difficulté d’incantation : Variable (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Retour à l’envoyeur permet au
magicien de lancer une version illusoire de n’importe quel sort d’élé-
mentalisme, de nécromancie ou de sorcellerie ayant été lancé sur lui
avec succès. Le magicien doit connaître le talent Mémoire des images
afi n de mémoriser l’image du sort utilisé à son encontre (voir le cha-
Révulsion
• SORTS
un test de Mémoire des images contre une Difficulté de dissi-
pation du sort égale à 14. Il a donc en mémoire l’effet du sort.
Il tisse les 3 filaments requis par le sort Retour à l’envoyeur,
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magi-
que de la cible (comme indiqué dans la description du sort
Orbe tranchant). Le test réussit et la cible est percutée par
un globe illusoire d’énergie verte étincelante. Le niveau de
Volonté de Parian (qui utilise son talent de Détermination au
prix d’un point de dommages d’effort) est de 15, ainsi l’Orbe
tranchant illusoire à un niveau d’effet de 30 ! Après avoir
effectué le test d’effet, la cible subit une blessure grave et doit
faire un test d’équilibre. Si le résultat de ce dernier est égal à
22 ou plus (la Difficulté de détection des illusions habituelle
pour un sort de Sixième cercle), non seulement la cible reste
debout, mais de plus elle détecte aussi l’illusion et n’encaisse
aucun dommage.

Filaments : 4 Difficulté de tissage : 15/21

pitre Talents, p.195). Le magicien effectue un test de Mémoire des
images contre la Difficulté de dissipation du sort qu’il cherche à imiter.
Si le test réussit, sa mémoire retient les éléments composant le sort.
Chaque sort ainsi mémorisé compte pour une image dans le nombre
d’images maximum que le magicien peut retenir.
Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien réalise tous les
mouvements relatifs au sort qu’il copie, puis effectue un test d’Incanta-
tion contre la Difficulté d’Incantation du sort dupliqué. Si le test réussit,
le magicien crée une version illusoire de ce sort. Ses effets sont alors
les mêmes que ceux du sort original, mais le magicien utilise son rang
d’Incantation et son niveau de Volonté afin de déterminer les domma-
ges, la durée, ainsi que toutes les autres données de jeu éventuelles.
Attention toutefois, la portée du sort illusoire est limitée à 15 mètres,
quelque soit la portée du sort original. Tous les sorts lancés grâce à
Retour à l’envoyeur sont des illusions et ne peuvent donc pas tuer une
cible. De même, leur caractère illusoire peut être réfuté.
Tous les tests réalisés en réponse au sort, comme un test d’équi-
libre par exemple, sont considérés comme des tests de détection des
illusions. La Difficulté des tests de détection et de réfutation des illu-
sions est déterminée par le cercle du sort original (voir Détection et
réfutation des illusions, p.322).
342
Portée : contact Durée : rang + 1 minutes
Effet : Volonté +13
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort Révulsion transforme l’apparence
de la cible, qui devient une grotesque parodie d’elle-même et inspire le
dégoût chez ceux qui posent leur regard sur elle. Après avoir tissé les
filaments du sort, le magicien touche la cible et effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, l’apparence
de la cible devient caricaturale et grotesque. Ceux qui la voient sont pris
de révulsion. Chaque round, le magicien choisit un personnage qui se
trouve dans son champ de vision et dans celui de sa cible, puis effectue
un test d’effet contre la Défense magique de ce dernier Si le test réussit, il
est dégoûté par la terrible apparence de la cible du sort et ne peut entre-
prendre aucune action mise à part détourner fermement le regard ou
même fuir hors de vue de la cible. Sur un degré de résultat Excellent, le
personnage en devient même malade physiquement. Il est pris de haut-
le-cœur et ne peut rien faire pendant toute la durée du sort. Tout test
d’interaction réalisé à l’encontre la cible est considéré comme un test de
détection des illusions (voir Détection et réfutation des illusions,
p.322).

Un parmi tant d’autres
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 14/21
Portée : 15 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une illusion. Le sort Un parmi la foule permet au
magicien de modifier son apparence afi n de mieux se fondre dans la
populace locale. Le magicien vide son esprit, détend ses traits comme
s’il dormait et passe sa main gauche sur son visage à chaque fois qu’il
parvient à tisser un fi lament. À chacun de ces passages, son visage
change d’apparence. Il prend par exemple l’apparence d’un marchand
t’skrang lors de son premier passage, puis celui d’un amuseur nain lors
du deuxième, celui d’un mercenaire ork le troisième, et ainsi de suite.
Après avoir tissé tous les fi laments du sort, son apparence redevient
normale et le magicien effectue un test d’Incantation contre sa propre
Défense magique. Si le test réussit, le magicien adresse un simple signe
de tête à un personnage et effectue un test d’effet contre la Défense
magique de celui-ci. Si le test réussit, l’apparence du magicien est
modifiée afi n de calquer celle du personnage ciblé. Le magicien peut
choisir plus tard un personnage différent et prendre son apparence.
Il peut prendre l’apparence d’un autre individu autant de fois qu’il le
souhaite pendant toute la durée du sort. Tous les tests d’interaction
entrepris contre le magicien lorsqu’il est sous l’effet du sort sont consi-
dérés comme des tests de détection des illusions (voir Détection et
réfutation des illusions, p.322).
S
orts de dixième cercle
Au-delà
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 16/21
Portée : 25 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +14
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Pour les témoins, le sort Au-delà semble
faire disparaître le magicien et sa cible. Le magicien marmonne un
chant funèbre tandis qu’il tisse les filaments du sort, puis se penche en
direction de la cible et effectue un test d’Incantation contre sa Défense
magique. Si le test réussit, le personnage ciblé se retrouve dans une
scène où il croit être jugé par les esprits des morts, dont les actions
sont en fait contrôlées par le magicien. Le magicien fait un test d’effet
en lieu et place de tests d’interaction de Mensonge ou d’Intimidation,
afin de faire croire à la cible qu’elle se trouve réellement dans l’au-delà
(voir le chapitre Conseils au maître de jeu du Recueil du maître
de jeu).
La cible n’a pas besoin de se croire morte, mais seulement que
les esprits des morts sont impatients de la juger. À moins que l’illu-
sion ne soit dévoilée, la cible va certainement essayer de se défendre
jusqu’au bout et de faire face aux « esprits de la mort ». Le magicien
doit maintenir sa concentration pendant toute la durée du sort, sinon
l’illusion se dissipe et le sort expire. Chaque test d’interaction réalisé
par la cible contre les esprits illusoires est considéré comme un test de
détection des illusions (voir Détection et réfutation des illusions,
p.322).
Éclipse
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 15/21
Portée : 30 kilomètres Durée : rang jours
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Éclipse conjure un nuage noir qui
s’élève dans le ciel jusqu’à bloquer le soleil. Alors qu’il tisse les fi la-
ments du sort, le magicien ramène sa cape sur son visage ou met les
mains devant ses yeux, puis effectue un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, un nuage obscur en forme de disque s’élève depuis le magicien
et va bloquer complètement la lumière du soleil dans un rayon de 30
kilomètre autour de l’endroit ou il se tient. Le magicien effectue un test
d’effet dont le résultat devient la Difficulté de réfutation du sort.
L’obscurité créée par le sort Éclipse simule les effets de l’Obscurité
naturelle pendant la durée du sort. Le sort Éclipse peut être utilisé afin
d’annuler les effets du sort Jour éternel. Le magicien effectue un test
d’effet contre le résultat du test d’effet du sort Jour éternel. Si le test
réussit, l’Éclipse masque la lumière créée par le sort Jour éternel, qui
prend fin immédiatement.
Jour éternel
• SORTS
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 18/21
Portée : 30 kilomètres Durée : rang jours
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort est une illusion. Le sort Jour éternel conjure une petite
étincelle brillante qui s’élève dans le ciel et s’étire jusqu’à ce que sa
taille dépasse celle du soleil. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
magicien arrange ses habits, s’assurant ainsi une excellente visibilité,
D’ILLUSIONNISME
puis il pointe une main au ciel et effectue un test d’Incantation (6). Si
le test réussit, une étincelle s’élève de sa main laissant derrière elle une
traînée lumineuse avant de prendre la forme du soleil. L’étincelle reste
suspendue dans le ciel à l’endroit où se trouve le soleil, qui se retrouve
ainsi caché. La lumière se diffuse dans un rayon de 30 kilomètres
autour de la position du magicien. Le magicien effectue un test d’effet,
dont le résultat devient la Difficulté de réfutation du sort.
La lumière créée par le sort Jour éternel peut supprimer les effets
de l’Obscurité naturelle lors d’un combat. Il peut également être utilisé
pour contrer les effets du sort Éclipse. Le magicien effectue un test
d’effet contre le résultat du test d’effet du sort Éclipse. Si le test réussit,
la lumière du Jour éternel perce l’obscurité créée par le sort Éclipse,
qui prend fin immédiatement.
Maison hantée
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 15/20
Portée : 75 mètres Durée : rang jours
Effet : Volonté +11
Difficulté d’incantation : 6
•
Ce sort est une illusion. Le sort Maison hantée conduit une maison
ou tout autre habitation à devenir le foyer d’une activité surnaturelle.
Le magicien doit posséder un objet provenant de l’habitation afi n de
pouvoir le lancer. Après avoir tissé les fi laments du sort, il effectue
un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magicien est capable
de reproduire les phénomènes typiques se passant dans une maison
hantée, ajoutant un nouveau phénomène chaque nuit pendant toute
la durée du sort. Ces phénomènes peuvent être des déplacements de
meuble, des changements de température, l’émission de craquements,
des ref lets distordus, des voix, du sang transpirant des murs, des
ombres inexplicables, des apparitions de fantômes, et ainsi de suite.
Le magicien peut également inventer ses propres effets en se basant
sur des légendes locales, pour plus d’authenticité par exemple. Il doit
343
 S orts de treizième
cercle
Restauration de trame
Filaments : 3 (rituel) Difficulté de tissage : 20/31
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +15
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort n’est pas une illusion. Le sort rituel Restauration de trame
recompose la trame endommagée d’une cible. Tisser chaque fi lament
du sort prend 1 heure pendant laquelle le magicien doit se trouver à
moins de 5 mètres de celle-ci. Après avoir tissé les filaments du sort, le
magicien effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, le magicien fait un test d’effet dont le résultat
agit comme un test de récupération et réduit les dommages subits par
la cible (les blessures graves sont prises en compte normalement, voir
Conséquences des dommages dans le chapitre Combat, p.402).
Le magicien compare ensuite le résultat de son test d’effet au résul-
tat du test d’effet ou du niveau de tout sort ou capacité magique ayant
endommagé ou altéré la trame de la cible, tel que les sorts Destruction
de trame ou Destructeur de talent. Si le test réussit, les effets négatifs
du sort ou de la capacité sont dissipés ou annulés.

S orts de quatorzième
•
D’ILLUSIONNISME

se concentrer afin d’activer le phénomène, mais une fois conjuré, l’effet

cercle
persiste après que le magicien ait stoppé sa concentration.
Si les phénomènes affectent un personnage à l’intérieur de l’habi-
tation, le magicien effectue un test d’effet contre la Défense physique,
Palais fantôme
magique ou sociale de la cible, le cas échéant. Le maître de jeu déter- Filaments : 6 (rituel) Difficulté de tissage : 21/32
mine les effets, selon le type de phénomène rencontré. Si le phénomène Portée : contact Durée : rang jours
est susceptible de blesser le personnage, son Armure physique le Effet : Volonté +10
protège. Chaque test d’action de la cible contre un phénomène est Difficulté d’incantation : 8
considéré comme un test de détection des illusions (voir Détection Ce sort n’est pas une illusion. Le sort rituel Palais fantôme crée un
et réfutation des illusions, p.322). portail vers l’espace astral qui abrite une demeure grandiose conçue par
le magicien. Ce dernier dessine lentement un portail dans l’air tandis

Matérialisation astrale qu’il tisse les fi laments du sort, ce qui prend une heure par fi lament.
Une fois le tissage achevé, le magicien effectue un test d’Incantation
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 15/22 (8). Si le test réussit, le magicien ouvre une porte astrale, qui révèle un
Portée : 25 mètres Durée : 1 heure magnifique palais où le magicien et ses invités peuvent pénétrer. Le
Effet : Volonté +13 magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la Difficulté
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible pour un personnage à déceler l’entrée du palais fantôme. Pour entrer
• SORTS

sans la permission du magicien, un personnage doit réussir un test de

Ce sort n’est pas une illusion. Le sort Matérialisation astrale pousse
Volonté contre le niveau du test d’effet du sort.
une entité du plan astral à se matérialiser sur le plan physique pendant
Le palais fantôme occupe une poche de l’espace astral d’une taille
une courte période de temps. Le magicien doit être capable de voir dans
maximum de 8 000 m², et est complètement organisé et meublé selon
l’espace astral d’une manière ou d’une autre afin de lancer ce sort. Le
les désirs du magicien. Les personnages sont, une fois à l’intérieur,
magicien grimace et serre les poings tandis qu’il tisse les filaments du
libéré des contraintes du plan physique qu’ils viennent de quitter.
sort, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
L’endroit est sûr, propre et sec. C’est un lieu idéal pour se reposer et
de la cible. Si le test réussit, il fait un test d’effet contre le niveau d’at-
récupérer. La nourriture et les rafraîchissements sont fournis et pren-
tribut le plus élevé de celle-ci. Si le test réussit, le personnage ciblé se
nent la forme souhaitée par le magicien. Sinon tous les autres objets
matérialise sur le plan physique, généralement accompagnée par une
qui se trouvent dans le palais sont des objets qui ont été apportés par
brume froide et couvert d’un filet de fluide brillant.
des visiteurs. Lorsque les personnages quittent les lieux ou que le sort
La cible demeure sur le plan physique pendant toute la durée du
prend fin, le magicien et ses hôtes réapparaissent à l’endroit exact d’où
sort. Durant cette période, le magicien exerce un contrôle sur elle.
ils sont partis dans le plan physique.
Il peut la commander oralement jusqu’à une distance de 25 mètres.
La magie du sang peut être utilisée pour augmenter la durée du
Au-delà de cette limite, la cible agit en fonction des instructions les
sort. Le magicien peut allonger la durée du sort à un an et un jour en
plus récentes qu’elle a reçues. Elle effectue un test de Volonté contre le
subissant 1 point de dommages permanent. Pour chaque point sup-
niveau de Volonté du magicien Si le test réussit, la cible est libérée de
plémentaire qu’il choisit d’endurer, le magicien augmente encore cette
l’emprise du magicien et peut agir normalement.
durée d’un an et un jour. Le magicien ne peut soigner ces dommages
La cible peut rester sur le plan physique jusqu’à ce que le sort
avant que le palais ne soit détruit, que la durée du sort ait expirée ou
expire ou qu’il soit dissipé. La cible peut également tenter de regagner
que le sort ait été dissipé.
le plan astral en réussissant un test de Perception ou d’Incantation
contre sa propre Défense magique.

344
 Sorts de nécromancie
Monseigneur, vous me toisez comme si j’étais marqué par une Horreur. Croyez-vous
que je sois le rejeton d’une quelconque créature des mondes inférieurs ? Allons, cessez
de trembler. Tout ce que je désire est une choppe de votre meilleure bière.
· Caelarion, Nécromancien elfe ·

Appel de la monture
Filament : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : 50 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : effraie une monture
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Appel de la monture effraie la monture d’un adversaire. Le
magicien s’ébroue bruyamment alors qu’il tisse le filament du sort, puis
fait un test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée entre
celle de la monture et de son cavalier. Si le test réussit, l’animal victime
du sort fuit le magicien de son déplacement le plus rapide, pendant
toute la durée du sort. Sur un degré de résultat Extraordinaire, l’animal
se cabre et renverse son cavalier avant de filer. Le cavalier effectue un
test d’équilibre contre le résultat du test d’Incantation. Si le test échoue,
le cavalier est désarçonné et mis À terre. Il subit les dommages liés à la
chute (voir le chapitre Combat monté, p.413).

•
Chaque round, l’animal peut tenter un test de Volonté contre le

SORTS DE NÉCROMANCIE
niveau de Volonté du magicien. Si le test réussit, celui-ci surmonte sa
peur et le sort prend fin. Le talent ou la compétence Tenue en selle peut-
être utile pour éviter d’être désarçonné (voir les chapitres Talents et
Compétences).
Le sort fonctionne de la même manière contre les animaux dressés
ou sauvages, même s’il a été crée à l’origine pour contrer les troupes
montées en temps de guerre.

Cercle glacial
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/15
Portée : contact Durée : rang + 6 minutes
Effet : inflige des dommages de froid de niveau 4 à toute personne se

S
trouvant dans le cercle

orts de Premier
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cercle glacial crée un cercle de froid susceptible de meur-

cercle
trir ceux qui se trouvent à l’intérieur de son périmètre. Alors qu’il
tisse les fi laments du sort, le magicien tourne en rond, en accélérant
progressivement, puis il s’arrête subitement et met un genou à terre
pour toucher le centre du cercle. Une onde de froid se propage dans un

Affrontement des morts-vivants rayon de 5 mètres autour du centre du cercle. Le magicien effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique la plus haute parmi celle
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7 des personnages se trouvant dans le cercle, y compris la sienne. Si le
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds test réussit, toutes les personnes à l’intérieur du cercle subissent des
Effet : Volonté +4 dommages de niveau 4 à cause du froid intense qui y règne et ceci à
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible chaque round qu’elles passent dans le cercle. L’Armure mystique pro-
tège contre ces dommages.
•

Bien qu’étant considéré comme une entreprise risquée, le sort

Les personnages, dont le magicien, peuvent quitter le cercle à n’im-
Affrontement des morts-vivants permet au magicien d’engager une
cible mort-vivante dans un combat magique. Le magicien effectue porte quel moment afin d’éviter des dommages supplémentaires. Si une
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test nouvelle cible pénètre dans le cercle, le magicien effectue un nouveau
réussit le magicien et la cible sont bloqués dans un champ de force test d’Incantation afin de déterminer si le froid est efficace contre elle.
psychique. Aucun des personnages ne peut bouger ou entreprendre
d’actions autres que celles requises par le sort Affrontement des
morts-vivants, jusqu’à ce que le sort expire ou qu’un des adversaires
Chasse-insectes
soit détruit. Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/7
Chaque round, le magicien effectue un test d’effet et compare le Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
résultat obtenu au test de Volonté de la cible. Le gagnant ne subit aucun Effet : Volonté +5
dommage et le perdant encaisse des points de dommages égaux au Difficulté d’Incantation : 6
résultat du test de l’adversaire. L’Armure mystique protège contre ces
Le sort Chasse-insectes repousse les insectes quelle que soit
dommages.
leur taille. Alors qu’il tisse le fi lament du sort, le magicien émet un
345
 bourdonnement semblable au bruit d’un essaim d’insectes qui s’ame-
nuise dès qu’il touche la cible, il fait ensuite un test d’Incantation (6).
Si le test réussit, il effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de répulsion. Tout insecte qui cherche à piquer voire attaquer
la cible doit, pour ce faire, réussir un test de Volonté contre la Difficulté
de répulsion.

Danse des os
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Danse des os insufle le squelette d’un personnage d’une
force vivante indépendante capable de déplacer le personnage contre
son gré. Alors qu’il tisse le filament du sort, le magicien se lance dans une
gigue aux mouvements saccadés, puis fait un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le magicien effectue
chaque round un test d’effet contre le niveau de Force de la cible.Le magi-
cien contrôle alors les mouvements de la cible et la force à se déplacer
d’un nombre de mètres égal au résultat d’un test de niveau 4 dans une
direction aléatoire. Si le test échoue, la cible retrouve le contrôle de ses
mouvements et peut agir à son gré à ce round, mais est cependant consi-
dérée comme Harcelée (voir Les modificateurs de situations dans
le chapitre Combat, p.408).
Tant que le magicien dirige une cible, ce sort nécessite sa
concentration.
•

Dard spectral
SORTS DE NÉCROMANCIE

Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7

Portée : 25 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +2
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Dard spectral attaque un personnage ciblé sous la forme
d’un petit dard d’énergie astrale. Le magicien pince les doigts et fait
mine d’envoyer une fléchette, puis fait un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le magicien effec-
tue un test d’effet afin de déterminer les dommages infligés à la cible.
L’Armure mystique protège contre ces dommages.

Détection des morts-vivants

Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Détection des morts-vivants permet au personnage de
sentir la présence de morts-vivants. Le magicien enduit le front de la
cible de poussière ou de boue, puis fait un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. Si le test réussit, la cible est capable de
détecter la présence d’entités morts-vivantes.
La cible effectue un test d’effet contre la Défense magique la plus
élevée parmi celle des morts-vivants se trouvant à moins de 25 mètres
de sa position, en utilisant son propre niveau de Volonté. Si le test réussit,
le personnage détermine le nombre de morts-vivants présents dans cette
•

zone, mais pas leur position exacte. Détecter les morts-vivants nécessite la
concentration du personnage lors du round d’utilisation. Cela dit, relâcher
sa concentration n’entraîne pas la fin du sort.

Emprise spectrale
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Emprise spectrale puise dans l’énergie malveillante des
esprits des morts afin de blesser autrui. Le magicien touche sa victime
et fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le
346
test réussit, il effectue un test d’effet afin de déterminer les dommages
infligés à la cible. L’Armure Physique protège contre ces dommages.
Il est impossible de lancer Emprise spectrale sur un site sacré (tel
qu’un temple dédié à une des Passions) ou dans tout autre endroit dont
les esprits auraient été bannis. Même un Cercle de vie est suffisant pour
empêcher ce sort d’être lancé.
Expérience de la mort
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/12
Portée : 20 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Expérience de la mort permet au magicien de voir et de
ressentir tout ce qu’un personnage mort a ressenti lors de son trépas.
Ce faisant, le magicien plonge dans le monde des esprits afin de recréer
les événements de la mort du personnage. Alors qu’il tisse le filament
du sort, le magicien clôt ses paupières, tend ses mains vers le cada-
vre, paumes en avant, puis fait un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible comme si elle était vivante. Si le test réussit, le
magicien revit les derniers instants de la vie de la cible dans la limite
de la durée du sort.
Le magicien doit se concentrer pour maintenir le sort actif et
rentre véritablement en transe. Lorsqu’il se trouve dans cet état,
le magicien ressent tout ce qu’a éprouvé la cible avant son trépas.
Malheureusement, cela signifie aussi le fait de subir les dommages
endurés par la cible juste avant son décès. Le magicien effectue un
test d’effet qui lui accorde une réserve spectrale de points de dom-
mage supplémentaires. Tous les dommages infligés à la cible (et donc au
magicien) réduisent tout d’abord cette réserve spectrale et ne sont pas
ajoutés à son total actuel de dommages. Une fois la réserve épuisée, le
magicien subit les dommages normalement. Aucune armure ne protège
contre ces dommages.
Seuls les points de dommages peuvent être infligés par le biais de
ce sort. Si la cible a reçu une ou plusieurs blessures graves, celles-ci ne
sont pas transférées au magicien. Le magicien ne peut jamais endurer
de blessure grave en utilisant le sort Expérience de la mort, même si
les dommages qu’il subit excèdent son Seuil de blessure grave. Si les
dommages transférés au magicien dépassent ses Seuils d’Inconscience
ou de Mort, il s’évanouit ou meurt.
Lance astrale
Filament : 1
Portée : 120 mètres
Difficulté de tissage : 6/12
Durée : 1 round
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Lance astrale prélève de l’énergie à partir de l’espace astral
pour en faire une lance fantômatique que le magicien peut lancer sur
une cible. Alors qu’il tisse le filament du sort, le magicien tire son bras
en arrière, puis le ramène violemment comme s’il projetait une lance
et fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si
le test réussit, une lance éthérée se forme, franchit la distance la sépa-
rant de celle-ci et la frappe. Le magicien effectue un test d’effet afi n
de déterminer les dommages infligés par la lance. L’Armure mystique
protège contre ces dommages.
Putréfaction
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/9
Portée : 25 mètres Durée : 1 round
Effet : putréfie la nourriture
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Putréfaction permet au magicien de provoquer la putréfac-
tion subite de la nourriture. Le magicien émet un bruit de déglutition
accompagné d’une légère grimace, puis considère la nourriture qu’il
compte gâter et fait un test d’Incantation contre la Défense magique
la plus élevée entre celle de la nourriture ou du personnage qui la
consomme. Si le test réussit, la nourriture pourrit instantanément.
Lorsque ce sort est lancé contre une cible qui vient de manger,
toute la nourriture qu’elle a ingurgitée, ainsi que la bouchée qu’elle
vient de consommer, se putréfie. Ce sort peut affecter jusqu’à 10 kilos
de nourriture par incantation.
Sec et mouillé
Filament : 1
Portée : 15 mètres
Difficulté de tissage : 7/8
Durée : 1 round
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Sec et mouillé sèche les objets trempés ou au contraire,
mouille ceux qui sont secs. Le magicien retient sa salive dans sa bouche
alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis il fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. S’il crache, « mouillé » est lancé
tandis que s’il avale « sec » est lancé. Si le test réussit, le magicien effec-
tue un test d’effet dont le résultat détermine le nombre de kilogrammes
qui peuvent être mouillées ou séchées.
Voix des oiseaux de nuit
Filament : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : 120 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +2
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Voix des oiseaux de nuit permet au magicien de conver-
ser avec les créatures volantes nocturnes, telles que les chouettes, les
chauve-souris et les vers krill et de leur transmettre des ordres. Alors
•
qu’il tisse le filament du sort, le magicien imite le cri de la créature ou le
SORTS DE NÉCROMANCIE
bruit de son vol, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le sort permet au magicien de
communiquer avec la créature et de lui soumettre des ordres simples.
Le magicien effectue un test d’effet contre la Défense sociale de la cible.
Si le test réussit, la créature obéit.
Le sort Voix des oiseaux de nuit ne peut aller à l’encontre des ins-
tincts de survie de la créature et l’obliger à agir contre sa nature. Par
exemple, une chauve-souris ne peut pas être forcée à partir en recon-
naissance en plein jour alors qu’elle doit normalement se reposer.
S
orts de Deuxième
cercle
Bouclier de brume
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/13
Portée : personnel Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Bouclier de brume crée un brouillard protecteur qui se
durcit et qui bouge afi n de dévier les attaques à l’encontre du magi-
cien. Alors qu’il tisse le filament du sort, le magicien suit des mains les
contours de son corps alors que des minces fi lets de brumes s’échap-
•
pent du bout de ses doigts. Il fait ensuite un test d’Incantation contre
sa propre Défense magique. Si le test réussit, le magicien effectue un
test d’effet à la place d’un test d’Esquive contre les tests d’attaques (au
contact ou à distance) dirigés contre lui. Si le test d’Esquive réussit, la
brume dévie le coup et le magicien est indemne. Il n’y a aucun coût en
point d’effort lié à ce test, et le magicien n’est pas mis À terre sur un
résultat Pathétique.
L’effet du Bouclier de brume ne fonctionne que sur les attaques que
le magicien peut voir venir, comme pour le talent Esquive (voir le chapi-
tre Talents, p.186). Le magicien peut effectuer un nombre maximum
de tests d’Esquive par round égal à son rang d’Incantation. Il ne peut
effectuer qu’un seul et unique test par attaque dirigée contre lui. Le
magicien est visible à travers la brume et peut aisément voir à travers,
La brume ne gêne pas ses actions.
347
 Cercle d’ossements
Filaments : 3 (rituel, voir texte) Difficulté de tissage : 6/17
Portée : contact Durée : rang + 3 mois
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Cercle d’ossements invite un esprit vagabond à vivre
dans un cercle faits d’ossements. Les os d’un ou plusieurs animaux
dénués de conscience sont nécessaires au magicien afin de construire
le cercle d’os d’un diamètre maximum de 10 mètres. Alors qu’il tisse
les fi laments du sort, le magicien parcours la circonférence du cercle,
inscrivant des symboles magiques et disposant les os de l’animal au fur
et à mesure afin de former le tracé du cercle. Ceci prend une heure pour
chaque filament tissé. Une fois le cercle terminé, le magicien touche le
cercle d’ossements et effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de l’esprit. Si le test réussit, un esprit est invoqué et prend
place dans le cercle.
L’esprit ainsi assigné à résidence n’est pas très intelligent. Il ne peut
quitter le cercle, mais il peut empêcher des intrus d’y pénétrer. Il peut
agir physiquement contre ceux qui pénètrent ou qui se trouvent dans le
cercle. D’autres sorts de nécromancie, tels que Message d’outre-tombe
ou Portail spectral font l’usage d’un cercle d’ossements. Un magicien
peut avoir plusieurs cercles d’ossements simultanément. Déplacer les
os ou effacer les inscriptions qui constituent le cercle d’ossements n’est
pas suffi sant pour le détruire. Il devient seulement plus difficile de
remarquer le périmètre du cercle, et ainsi éviter de déranger l’esprit
qui s’y trouve. Un cercle d’ossements peut être dissipé, mais le magi-
cien qui s’en charge doit toucher le cercle. L’esprit des ossements ne
blessera pas son invocateur, mais il n’est pas contrôlé par le magicien
•
le résultat devient la Difficulté de protection du cercle. Tout animal qui
tente de franchir le périmètre blanc et faiblement lumineux du cercle
doit faire un test de Volonté. Si le test réussit, l’animal peut pénétrer
librement à l’intérieur du cercle. S’il le quitte, il devra à nouveau s’af-
franchir d’un test de Volonté afin d’y revenir. Si le test échoue, l’animal
est gentiment repoussé du cercle.
Ce sort n’affecte que les animaux. Les mort-vivants, les Horreurs,
les rejetons d’Horreurs ou les êtres dotés de conscience peuvent entrer
dans le cercle librement.
Cercle de vie
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/15
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : 6, Défense magique de la cible
(voir texte)
Le sort Cercle de vie crée un cercle magique capable de résister aux
assauts des morts-vivants, Horreurs ou rejetons d’Horreurs. Alors qu’il
tisse les fi laments du sort, le magicien se crache dans les mains, puis
dessine d’un doigt un cercle d’un diamètre maximum de 10 mètres
et fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le cercle résiste aux
mort-vivants, Horreurs ou rejetons d’Horreurs qui tentent d’y pénétrer.
Quand une entité essaye d’entrer dans le cercle, ou d’atteindre quel-
que chose à l’intérieur, le magicien fait un test d’Incantation contre
la Défense magique de l’entité. Si le test est réussit, le cercle repousse
l’entité et la blesse. Le magicien effectue un test d’effet afi n de déter-
miner les dommages infligés à la créature refoulée. L’Armure mystique

protège contre ces dommages.

pour autant. Le Cercle de vie ne peut repousser qu’une créature par round.
SORTS DE NÉCROMANCIE

L’esprit des ossements possède le profil suivant : Des ennemis en nombre suffisant peuvent aisément envahir le cercle
s’ils parviennent à l’entourer. Lorsque plusieurs entités franchisent le
Esprit des ossements périmètre du cercle, ce dernier tente de repousser celle possédant la
Défense magique la plus élevée. S’il dispose de suffisamment de temps,
DEX : niv. d’effet/2* FOR : niv. d’effet/2* CON : 8
rien n’empêche le magicien de lancer le sort Cercle de vie à l’intérieur
PER : 7 VOL : 7 CHA : 7
même d’un cercle déjà existant afi n de protéger les personnages se
* Le magicien distribue le niveau d’effet du sort le plus équitablement possible entre
trouvant au centre. La protection de l’ensemble formé par de tels cer-
les niveaux de Dextérité et de Force.
cles concentriques offre la possibilité de contenir de multiples entités
Initiative : DEX Défense physique : 12** pendant quelques minutes.
Nombre d’actions : 3 Défense magique : 9

Détection de la nécromancie
Attaque : DEX Défense sociale : 14
Dommages : FOR Armure physique : 0
Armure mystique : 3 Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
Seuil de mort : 43 Tests de récupération : 3 Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
Seuil de blessure grave : 12 Équilibre : FOR Effet : Volonté +6
Seuil d’inconscience : immunisé Difficulté d’Incantation : 6

Déplacement de combat : 30+** Déplacement de Course : 60+** Le sort Détection de la nécromancie permet au magicien de sentir
+ Cette valeur correspond au déplacement de vol de l’esprit la présence de nécromancie (et seulement ce type de magie). Les magi-
** Le maître de jeu peut augmenter ou diminuer ces valeurs, en fonction du niveau ciens utilisent ce sort afin de repérer les effets des sorts de nécromancie,
de Dextérité de l’esprit
les pouvoirs d’esprit et autre magie nécromantique. Les magiciens peu-
vent également se servir de ce sort pour détecter les objets enchantés
Pouvoirs : aucun renfermant des esprits.
Points de légende : 70 Ce sort fonctionne de la même manière que le sort Perception
astrale, mais seulement sur le plan physique (voir le chapitre Sorts
Équipement : aucun de sorcellerie, p.375).
Trésor : aucun

Enquiquineur
•

Cercle de protection contre Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14

les animaux Portée : 30 mètres Durée : rang + 4 rounds

Effet : provoque le harcèlement de la cible
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/13 Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Portée : 5 mètres Durée : rang + 1 heures
Le sort Enquiquineur invoque un minuscule esprit luisant qui
Effet : Volonté +6
bourdonne autour de la tête de la cible, criant insultes et autres pro-
Difficulté d’Incantation : 6
vocations d’une voix aiguë et grinçante. Après avoir tissé le fil du sort,
Le sort Cercle de protection contre les animaux crée un cercle le magicien fait un test d’Incantation contre la Défense magique de
magique capable de tenir les animaux éloignés. Alors qu’il tisse les la cible. Si le test réussit, l’enquiquineur apparaît et agace la cible de
filaments du sort, le magicien dessine sur le sol un cercle d’un diamètre ses provocations, tant qu’elle se trouve dans la zone de portée du sort.
maximum de 10 mètres. Il touche ensuite son centre et fait un test d’In- L’enquiquineur fait un test d’Agacement de la cible contre la Défense
cantation (6). Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet dont sociale de celle-ci. Si le test réussit, l’enquiquineur parvient à tellement
348
perturber la cible qu’elle est désormais considérée comme Harcelée Dommages : Armure physique : 0
tant que l’enquiquineur continue de l’ennuyer (voir Les modifica- Mains-nues (3) : 10 Armure mystique : 4
teurs de situation dans le chapitre Combat, p.408). Une fois qu’il
Seuil de mort : 31 Tests de récupération : 1
affecte une cible, l’enquiquineur n’a plus besoin d’utiliser son pouvoir
Seuil de blessure grave : 8 Équilibre : 7
d’Agacement de la cible contre sa victime. Il continue simplement à
Seuil d’inconscience : immunisé
être gênant. À n’importe quel instant pendant toute la durée du sort, le
magicien peut diriger l’Enquiquineur contre une autre cible présente Déplacement de combat : 38* Déplacement de Course : 76*
dans la zone de portée du sort, mais ceci nécessite un test d’Incanta- * Cette valeur correspond au déplacement de vol de l’esprit.
tion (10).
Pouvoirs : aucun
L’enquiquineur peut être attaqué, mais est immunisé contre les
capacités affectant la Défense sociale, telles que les tests d’interaction. Points de légende : 75
Si l’enquiquineur reçoit des dommages égaux ou supérieurs à son Seuil Équipement : aucun
de mort, le sort prend fin et l’esprit est renvoyé dans l’espace astral.
L’enquiquineur possède le profil suivant : Trésor : aucun

Enquiquineur
DEX : 11 FOR : NA CON : NA
Gardien de poche
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 7/13
PER : 7 VOL : NA CHA : 7
Portée : personnel Durée : rang + 1 jours
Initiative : 11 Défense physique : 16 Effet : invoque un minuscule esprit gardien
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 10 Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Attaque : NA Défense sociale : immunisé
Le sort Gardien de poche invoque un esprit très petit afin de garder
Dommages : NA Armure physique : 0
les objets contenus dans une bourse ou une poche du magicien. Après
Armure mystique : 0
avoir tissé les filaments du sort, le magicien fait un test d’Incantation
Seuil de mort : Magicien * Tests de récupération : NA contre la Défense magique de l’esprit gardien. Si le test réussit, l’esprit
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : immunisé est invoqué et possède souvent l’apparence d’un petit rat ou d’un gros
Seuil d’inconscience : immunisé insecte agressif. L’esprit vit dans la poche ou la bourse choisie et ne
Déplacement de combat : 82** Déplacement de Course : 164** peut pas en sortir. Il permettra uniquement au magicien de placer ou
d’enlever des objets de cette poche.

•
* Cette valeur est égale au Seuil de blessure grave du magicien.
** Cette valeur représente le déplacement de vol de l’esprit. L’esprit attaquera tout autre personnage que le magicien essayant

SORTS DE NÉCROMANCIE
d’atteindre le contenu de la poche protégée. Ce faisant, l’esprit fait le
Pouvoirs : Agacement de la cible (2) : 9 (voir texte) plus de bruit possible afi n d’attirer l’attention du magicien. L’esprit
Points de légende : 90 se verra conféré l’avantage de la Surprise sur le pickpocket (voir Les
modificateurs de situation dans le chapitre Combat, p.409), à
Équipement : aucun
moins que ce dernier ne connaisse la présence de l’esprit.
Trésor : aucun Un esprit gardien possède le profil suivant :

Gardien de poche
Fantôme brumeux DEX : 5 FOR : 3 CON : 3
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/15 PER : 5 VOL : 3 CHA : 3
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : invoque un fantôme brumeux Initiative : 7 (voir texte) Défense physique : 7
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte) Nombre d’actions : 1 Défense magique : 7
Attaque (1) : 6 Défense sociale : 9
Le sort Fantôme brumeux agglomère l’air environnant en
Dommages : Armure physique : 3
brouillard et amadoue un esprit maléfique afi n qu’il y réside tempo-
Morsure (1) : 4 Armure mystique : 0
rairement. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien souffle
en l’air, puis fait un test d’Incantation contre la Défense magique de Seuil de mort : 26 Tests de récupération : 1
l’esprit. Si le test réussit, le fantôme brumeux apparaît à n’importe Seuil de blessure grave : 6 Équilibre : immunisé
quel endroit désigné par le magicien dans la zone de portée du sort. Seuil d’inconscience : immunisé
Celui-ci attaquera le personnage le plus proche de lui (même s’il s’agit Déplacement de combat : NA Déplacement de Course : NA
du magicien). Le fantôme continue d’attaquer sans discrimination le
personnage le plus proche, chaque round, jusqu’à ce qu’il soit détruit Pouvoirs : aucun
ou que le sort prenne fin ou soit dissipé. Points de légende : 20
Le fait de détruire le brouillard ne blesse pas l’esprit, qui retourne
dans les mondes inférieurs guetter la prochaine occasion de harceler Équipement : aucun
les vivants. Le fantôme brumeux n’attaquera pas les morts-vivants Trésor : aucun
ou les entités issues de l’espace astral. Le sort Fantôme brumeux ne
•

peut pas être lancé dans un désert ou dans un autre environnement

très sec, ni lorsqu’il gèle. Les fantômes brumeux sont vulnérables aux Murmure de l’ombre
dommages causés par les armes normales. Leur haute Défense phy-
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/11
sique souligne la Difficulté élevée d’atteindre la partie « épaisse » du
Portée : 100 mètres Durée : rang + 3 minutes
brouillard qui renferme l’esprit.
Effet : Volonté +6
Le fantôme brumeux possède le profil suivant :
Difficulté d’Incantation : 6

Fantôme brumeux Le sort Murmure de l’ombre permet d’entendre tout ce qui peut
être dit à proximité d’une ombre. Après avoir tissé le filament du sort,
DEX : 7 FOR : 7 CON : 5
le magicien fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magicien
PER : 6 VOL : 7 CHA : 6
effectue un test d’effet contre la Défense magique d’un personnage
Initiative : 7 Défense physique : 14 situé à portée du sort. Si le test réussit, le magicien distingue tous les
Nombre d’actions : 3 Défense magique : 8 sons que la cible émet alors qu’elle se trouve à moins de 2 mètres de
Attaque (1) : 8 Défense sociale : 12 n’importe quelle ombre (ce qui inclue la sienne). La cible peut faire un
349
 test de Perception contre le résultat du test d’effet. Si le test réussit, la
cible a le curieux sentiment d’être observée.
Ténèbres éthérées
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/16
Portée : contacts Durée : rang +6 rounds
Effet : crée une obscurité magique
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Ténèbres éthérées permet au magicien d’invoquer une
masse d’obscurité venant d’une autre dimension. Alors qu’il tisse les
fi laments du sort, le magicien forme une coupe de ses deux mains. Il
touche ensuite le personnage ou l’objet cible, ordonne aux ténèbres de
se déployer, et fait un test d’Incantation. Si le destinataire n’est pas
consentant, le magicien doit obtenir un degré de résultat Bon lors de
son test d’Incantation. Si le test réussit, les ténèbres invoquées s’éten-
dent et remplissent une sphère de 10 mètres de rayon, centrée sur le
personnage ou l’objet désigné auparavant.
Les ténèbres anéantissent toute lumière, provoquant chez ceux qui
se trouvent dans la zone de portée du sort un malus d’Obscurité totale
à tous leurs tests d’actions basées sur la vue (voir Les modificateurs
de situation dans le chapitre Combat, p.408). La lumière ordinaire
ne peut pénétrer les Ténèbres éthérées. Les tentatives visant à lever
l’obscurité par une lumière magique, ou grâce à un sort de Dissipation,
sont effectuées contre une Défense magique de 9.
Les personnages possédant des connaissances en nécromancie ne
sont pas affectés par les Ténèbres éthérées. Ils peuvent voir normale-
ment, comme si le sort n’avait pas été lancé.
•
S
orts de Troisième
SORTS DE NÉCROMANCIE
cercle
Brouillard de peur
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Brouillard de peur conjure une brume qui effraie ceux pris
dans ses fi laments vaporeux. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
magicien enserre ses épaules avec ses bras, comme s’il avait froid, puis
fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, un brouillard gris et
lumineux duquel dépasse de fi nes mèches volutes s’agglutine en une
sphère de 10 mètres de diamètre maximum autour de la position dési-
gnée par le magicien dans la zone de portée du sort. Une fois conjuré,
ce brouillard ne peut être déplacé. Le magicien effectue un test d’effet,
et compare le résultat à la Défense magique de chaque personnage (ami
et ennemi) se trouvant à l’intérieur du brouillard. Si le test réussit, le
personnage fuit immédiatement loin du brouillard en se déplaçant le
plus rapidement possible.
Chaque round, un personnage sous l’emprise du sort Brouillard
de peur peut faire un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort. Si
le test réussit, il se débarrasse de sa peur, sinon il continue à fuir. Une
•
fois hors de vue du brouillard, le personnage peut agir normalement.
Mais s’il aperçoit de nouveau le brouillard, il prend à peur tant qu’il n’a
pas réussi un test de Volonté ou que le sort expire. Il ne pénétrera pas
le brouillard de son plein gré, sous aucun prétexte.
Conservation
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : contact Durée : rang jours
Effet : prévient le pourrissement
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Conservation empêche des objets inanimés de pourrir et de
se décomposer. Le sort affecte une surface de 3 mètres par 3 mètres au
350
maximum. Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien touche
un objet se trouvant dans la zone, et fait un test d’Incantation (6). Si le
test réussit, tous les objets se trouvant à l’intérieur de cette zone sont
maintenus en état de stase et ne se décomposent plus ni ne pourrissent
pendant toute la durée du sort. Les magiciens utilisent souvent ce sort
pour préserver les cadavres qu’ils souhaitent étudier, mais aussi, plus
banalement, pour conserver des herbes servant en alchimie ou encore
de la nourriture.
Dissipation de la nécromancie
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/13
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort de Dissipation de la nécromancie permet de dissiper les
sorts de nécromancie (et seulement ceux-ci). Ce sort fonctionne de la
même manière que le sort de Dissipation de la magie (voir le chapitre
Sorts de sorcellerie, p.375).
Double spectral
Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : personnel Durée : rang + 10 rounds
Effet : crée un double spectral du magicien
Difficulté d’Incantation : 10
Le sort Double spectral permet au magicien d’invoquer un esprit se
comportant comme son double. Après avoir tissé les filaments du sort,
le magicien fait un test d’Incantation (10). Si le test réussit, l’esprit qui
apparaît prend une forme hirsute qui ressemble à celle du magicien. Ce
dernier peut formuler des ordres verbaux auxquels l’esprit obéira scru-
puleusement. Une fois créé, l’esprit peut se déplacer là où sa forme lui
permet de se rendre. L’esprit possède les mêmes valeurs d’attributs que
le magicien. Il a une Défense magique de 10, mais ne dispose d’aucune
capacité magique.
Douleur
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/11
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Douleur inflige à un personnage ciblé une souffrance insou-
tenable. Le magicien mime des mouvements de coups de poignard,
puis fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Si le test réussit, la cible est tenaillée de spasmes de douleur. Chaque
round, le magicien effectue un test d’effet contre le résultat du test de
Volonté de la cible, ce qui requiert la concentration du magicien. Si le
test réussit, la cible est submergée par la douleur et ne peut entrepren-
dre aucune action ce round. Face à une telle souffrance, la cible subit
également les malus des personnages se trouvant À terre, bien qu’elle
soit toujours debout (voir Les modificateurs de situation dans le
chapitre Combat, p.407). Le sort Douleur n’a aucun effet sur les créa-
tures incapables de ressentir de douleur, ou si elles y sont habituées
voire immunisées. Ceci inclut les mort-vivants, la plupart des Horreurs
et des rejetons d’Horreurs, ainsi que les elfes de sang. S’il est utilisé
contre des cadavéreux (voir le sort Animation des morts, p.368), il
les rend immédiatement frénétiques. Cependant, l’effet de douleur ne
les immobilise pas.
Empaquetage
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/11
Portée : 5 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté -1
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Empaquetage invoque un certain nombre de petits esprits
qui rangent les effets du magicien pour lui. Le magicien doit rassembler
les objets à empaqueter et s’assurer que la malle, la sacoche, ou tout autre
contenant soit ouverts au préalable. Après avoir tissé le filament du sort, le Alors qu’il tisse les fi laments du TABLE DE DIFFICULTÉ
magicien fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, l’air s’emplit d’une sort, le magicien prononce le DE DISTANCE DU SORT
nuée de points de lumière multicolores (les minuscules esprits arrivent message dans un cercle d’osse-
pour empaqueter les affaires). Le magicien effectue un test d’effet dont le ments ou un cimetière ou un lieu Distance Difficulté
résultat est la valeur de Force combinée des esprits. Les esprits peuvent où les esprits sont actifs, puis Jusqu’à 5 km 6
ranger un poids de marchandise total égal à leur capacité de transport effectue un test d’Incantation
contre une Difficulté basée sur
6 à 15 km 8
(voir Déterminez ses caractéristiques et Encombrement dans le
chapitre Création des personnages, p.48). la distance que le message a à 16 à 30 km 11
parcourir, comme indiqué sur 31 à 75 km 14

Flèche de nuit
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : bonus de +8 au test de dommage d’une attaque de tir
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Flèche de la nuit recouvre une flèche d’un revêtement gla-
cial de ténèbres lui donnant l’apparence de sa propre silhouette. La
flèche doit être décochée au cours du round au cours duquel le sort est
lancé, sinon l’enchantement est perdu. Le magicien entoure la tête de
la flèche de ses mains alors qu’il tisse le fi lament du sort, puis fait un
test d’Incantation (6). Si le test réussit, des ténèbres tirées de l’espace
la table de Difficulté de distance
76 à 150 km 17
du sort. Si le test réussit, le mes-
sage retransmis par le magicien
pendant l’incantation atteint avec succès le cercle d’ossements ou le
cimetière désigné où des esprits sont actifs.
Le message doit être envoyé à un endroit spécifique et adressé à
un magicien particulier ou «tout magicien passant à proximité». Le
magicien désigné doit posséder des connaissances de Nécromancie
sinon le message ne sera pas transmis. Le message ne doit pas dépas-
ser la limite de 50 mots et est délivré de la voix tremblotante d’un
esprit. L’esprit annonce le message une seule fois, puis l’enchantement
prend fi n.

Perception astrale de la
astral s’enroulent autour de la flèche et confèrent un bonus de +8 au
test de dommages du projectile. Manipuler la hampe de cette flèche
cause au tireur 1 point de dommages d’effort.
Le sort Flèche de la nuit peut seulement être lancé sur des flèches non nécromancie
magiques, mais il est incompatible avec d’autres sorts ou talents, tels que Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
Flèche enflammée, qui dissiperaient l’enchantement. Le sort consume la Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
flèche, qui se désagrège en poussière le round qui suit son utilisation. Effet : Volonté +6

•
Bien que le nom du sort indique qu’il doit être lancé sur des flè- Difficulté d’Incantation : 6
ches, il fonctionne aussi bien sur d’autres projectiles, tels que les
Le sort de Perception astrale de la nécromancie détecte la présence

carreaux d’arbalète, les pierres ou billes de fronde, et les fléchettes
de sarbacane.
Invocation de fantôme
d’ossements
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 10 mètres (voir texte) Durée : rang + 1 minutes
Effet : invoque un esprit d’ossements
Difficulté d’Incantation : 9 (voir texte)
Le sort Invocation de fantôme d’ossements invoque l’esprit des
ossements d’un cercle d’ossements déjà lancé (voir plus haut, Cercle
des ossements), lui permettant de quitter le cercle pendant une
courte période. Le magicien doit avoir créé au préalable un cercle des
ossements quelque part à une distance maximum égale à son rang d’In-
cantation × 15 en kilomètres. Après avoir tissé le fi lament du sort, le
magicien fait un test d’Incantation (9) – la Défense magique de l’esprit.
Si le test réussit, l’esprit des ossements apparaît devant le magicien et
lui obéit pendant toute la durée du sort. L’esprit ne peut pas s’éloigner
à plus de 10 mètres du magicien. S’il y est forcé, le sort se dissipe et l’es-
SORTS DE NÉCROMANCIE
dans l’espace astral de ce seul type de magie. Ce sort fonctionne de la
même manière que le sort Perception astrale (voir chapitre Sorts de
sorcellerie, p.375).
Se fondre dans les ombres
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Se fondre dans les ombres permet au personnage ciblé de
devenir virtuellement invisible dans les ombres ou l’obscurité. Après
avoir tissé les filaments du sort, le magicien fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, il effectue
un test d’effet dont le résultat devient la Difficulté de détection pour
les tests de Perception basés sur la vue visant à débusquer la cible
camouflée dans les ombres ou l’obscurité. Même si la cible est visible
normalement dans la lumière, la présence de lumière n’entraîne pas la
fin du sort, la cible peut redevenir virtuellement invisible en pénétrant
simplement dans un zone d’ombre.

Sombre messager
prit regagne son cercle des ossements. Un esprit des ossements invoqué
suit tous les ordres du magicien : combattre, relater les événements
qu’il peut voir depuis son cercle d’ossements, et ainsi de suite. Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Les esprits des ossements n’aiment guère s’éloigner de leurs cercles, Portée : contact Durée : rang heures
ainsi rechignent-ils à être invoqués plus d’une fois au cours de la même Effet : envoie une créature volante nocturne délivrer un message
journée. La Difficulté d’Incantation du sort est donc augmentée de +1 à
•

Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

chaque nouvelle tentative d’incantation du sort sur une période de 24
heures. L’esprit des ossements rejoint son cercle lorsque le sort prend
fi n. Si l’esprit est détruit lors d’un combat, son cercle des ossements
l’est également.
Message d’outre-tombe
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 7/19
Portée : 150 kilomètres Durée : rang jours
Effet : envoie un message à un nécromancien
Difficulté d’Incantation : 6+ (voir texte)
Le sort Message d’outre-tombe permet au magicien de transmet-
tre magiquement un message à un autre praticien en nécromancie.
Le sort Sombre messager ordonne à une créature nocturne ailée de
délivrer un message. Le sort doit être lancé après le coucher du soleil,
et seulement sur une créature déjà sous le contrôle du magicien, soit
un familier ou soit grâce à l’utilisation du sort Voix des oiseaux de nuit.
Le magicien caresse la créature alors qu’il tisse le filament du sort, puis
lui chochotte un message et fait un test d’Incantation contre la Défense
magique de la créature. Si le test réussit, le magicien peut confier à la
créature un court message, pas plus long que son rang d’Incantation +
15 mots, à délivrer à un destinataire donné. Sur le signal du magicien,
la créature s’envole, repère avec une précision sans faille le destinataire
du message et le lui remet dans un murmure ressemblant à la voix du
magicien.
351

•
SORTS DE NÉCROMANCIE
Si la créature nocturne ne parvient pas à atteindre le destinataire
avant que le sort n’expire ou avant le lever du soleil, le message est
perdu.
Tête de mort
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/9
Portée : personnel (voir texte) Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Tête de mort transforme la tête du magicien en un crâne
éclaboussé de sang, qui terrifie ceux sur qui il pose son regard. Le magi-
cien se touche le visage et fait un test d’Incantation contre sa propre
Défense magique. Si le test réussit, il peut tenter de cibler un person-
nage de son champ de vision chaque round, pendant toute la durée du
sort. Le magicien effectue un test d’effet contre la Défense magique
de la cible. Si le test réussit, la cible fuit le magicien en se déplaçant le
plus rapidement possible, jusqu’à être hors de vue du magicien. L’effet
de peur de ce sort constitue une action simple ne nécessitant pas la
concentration du magicien.
Chaque round, un personnage apeuré peut faire un test de Volonté
contre le niveau d’effet du sort. Si le test réussit, il se débarrasse de
•
sa peur, sinon il continue à fuir. Une fois hors de vue du magicien, le
personnage peut agir normalement, mais s’il aperçoit de nouveau le
magicien, il prend peur jusqu’à ce qu’il réussisse un test de Volonté ou
que le sort expire.
Transe mortelle
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : contact Durée : rang + 3 heures
Effet : place la cible en hibernation
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Transe mortelle place une cible consentante ou incons-
ciente dans un état d’animation suspendue. Le magicien retient sa
352
respiration alors qu’il tisse les filaments du sort, puis effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit,
elle entre en hibernation. Une fois en transe, le cœur de la cible s’ar-
rête de battre, elle ne respire plus et n’affiche plus aucun signe de vie.
N’étant pas mort, le personnage ne présente aucun signe de décompo-
sition ni ne subit le moindre symptôme habituel de la mort. La cible
demeure dans un état d’animation suspendu pendant toute la durée
du sort et se réveille une fois que ce dernier expire, sans subir d’effets
secondaires déplaisants.
Le magicien peut étendre la durée de ce sort à un an et un jour en
subissant 4 points de dommages permanents. Ces dommages ne peuvent
être guéris avant l’expiration ou la dissipation du sort. Les sorts Transe
mortelle sont parfois rendus permanents, sous forme de malédiction.
Lever une telle malédiction et réveiller la cible nécessite alors parfoir un
objet de trame, certaines connaissances clé ou un Haut-Fait. La nature
exacte des conditions dans lesquelles la cible se réveillera sont définies
par le magicien au moment où le sort est rendu permanent.
S orts de Quatrième
cercle
Ami ou ennemi
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : 10 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une illusion. Le sort ami ou ennemi rend quasiment
impossible pour les participants d’un combat de distinguer les amis des
ennemis, sauf pour le magicien. Alors qu’il tisse les filaments du sort,
le magicien se griffe le visage avec ses ongles, suffisamment fort pour
que du sang perle (la griffure ne provoque pas de dommages, et guérit
lorsque le sort est lancé), puis effectue un test d’incantation contre
la Défense magique la plus élevée parmi celle des combattants, amis
comme ennemis, se trouvant dans la zone de portée du sort. Si le test
réussit, tous les combattants prennent l’apparence de cadavres de la
même taille et de la même corpulence que le magicien.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Difficulté de réfutation du sort. Le magicien peut affecter un nombre de
combattants maximum égal à son rang d’Incantation. Le sort peut seu-
lement être lancé sur des personnages engagés en combat au contact.
Tous les tests d’actions réalisés pendant le combat (incluant les tests
d’attaques, de dommages et d’équilibre) sont considérés comme des
tests de détection des illusions (voir Détection et réfutation des
illusions, p.322).
Animation de squelette
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/18
Portée : 100 mètres Durée : rang + 8 minutes
Effet : anime des squelettes
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Animation de squelette permet d’animer et de contrôler les
carcasses des morts. Si le magicien dispose d’une quantité suffisante
de carcasses, comme c’est le cas dans les cimetières ou sur les anciens
champs de batailles, il est capable d’animer un nombre de squelettes
égal à son rang d’Incantation. Le magicien chante à haute voix alors
qu’il tisse les fi laments du sort, puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique des squelettes. Si le test réussit, les sque-
lettes s’animent, et s’extraient du lieu où ils reposaient d’ici la fi n du
round.
Le magicien peut commander mentalement les squelettes jusqu’à
une distance de 100 mètres. Ceci nécessite sa concentration. Les sque-
lettes agiront en fonction des derniers ordres reçus s’ils ne sont plus
contrôlés. Si les squelettes s’éloignent à plus de 100 mètres du magi-
cien, la magie qui les anime s’estompe, et ils s’effondrent en un tas
d’os sans vie.
 Les squelettes sont généralement armés d’épées courtes ou de +8. Le personnage fait ce test de récupération même s’il a déjà uti-
de hachettes constituées d’ossement grâce à la magie du sort. Si le lisé tous les tests de récupération qui lui étaient permis ce jour (dans
squelette a été enterré avec une meilleure arme, il pourra l’utiliser, à ce cas, il fait un test de récupération de niveau 8). Si le total actuel de
la discrétion du maître de jeu. De même, si le squelette portait une dommages du personnage passe en dessous de son Seuil de mort alors
armure, il peut profiter de cette protection une fois animé (cependant, il survit, sinon il reste mort.
du fait de son âge avancé, l’armure offrira une protection maximum ne
pouvant pas dépasser la moitié de ses valeurs d’Armure initiales).
Un squelette possède le profil suivant : Esprit servant
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/20
Squelette Portée : contact Durée : rang + 3 jours
Effet : invoque un esprit servant
DEX : 5 FOR : 5 CON : 4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de l’esprit servant
PER : 4 VOL : 7 CHA : 5
Le sort Esprit servant permet au magicien d’invoquer un esprit
Initiative : 5 Défense physique : 7
servant et de lui confier des tâches. Le magicien trace un cercle sur le
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 6
sol et y inscrit le nom qu’il souhaite donner à son serviteur. Le cercle
Attaque (1) : 6 Défense sociale : 11
ne doit pas être dérangé pendant une nuit entière avant que le sort
Dommages : Armure physique : 2 (voir texte)
puisse être lancé. Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien
Arme en os (4) : 9 Armure mystique : 3
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de l’esprit. Si
Seuil de mort : 27 Tests de récupération : 1 le test réussit, l’esprit servant apparaît à l’intérieur du cercle sous une
Seuil de blessure grave : 6 Équilibre : immunisé apparence humanoïde éthérée dont le choix de la race et du genre est
Seuil d’inconscience : immunisé décidé librement par le magicien.
Déplacement de combat : 20 Déplacement de Course : 40 Pendant toute la durée du sort, le serviteur sert loyalement le
magicien. Les esprits invoqués servent généralement de porteurs, de
Pouvoirs : aucun commis de cuisine, ou même de maîtres d’hôtel, mais sont de piètres
Points de légende : 70 combattants. Un esprit servant se protègera s’il est attaqué, mais il
n’engagera jamais le combat même si on le lui ordonne. Ils dispo-
Équipement : épée courte ou hachette en os (dommages 4), vieille sent d’une capacité de transport de 30 kilos et peuvent soulever 60
armure de cuir rembourré (Phys 2) kilos. Bien qu’ils soient généralement silencieux, les esprits servants
sont assez intelligents et capables de parler. Beaucoup de magiciens

•
Trésor : généralement rien mais, à la discrétion du maître de jeu, un
squelette sur cinq possède des bijoux d’une valeur de 2D6 × 10 pièces s’attachent à un esprit servant en particulier et invoque ce dernier

SORTS DE NÉCROMANCIE
d’argent. Ce cas est courant pour des squelettes animés dans de vieux systématiquement.
cimetières. Un esprit servant possède le profil suivant :

Esprit servant
Cape des oiseaux de nuit DEX : 4 FOR : 4 CON : 4
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/17 PER : 7 VOL : 7 CHA : 5
Portée : personnel Durée : rang + 10 minutes
Initiative : 6 Défense physique : 6
Effet : transforme le magicien en oiseau nocturne
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 9
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Attaque : 4 Défense sociale : 11
Le sort Cape des oiseaux de la nuit permet au magicien de prendre Dommages : Armure physique : 0
l’apparence de n’importe quelle créature soumise à l’effet du sort Voix Mains nues: 4 Armure mystique : 3
des oiseaux de nuit. Le magicien fait mine de se mettre une cape ou
Seuil de mort : 27 Tests de récupération : 1
un manteau sur le dos alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis il
Seuil de blessure grave : 6 Équilibre : immunisé
murmure le nom du type de créature en laquelle il souhaite se trans-
Seuil d’inconscience : immunisé
former et fait un test d’Incantation contre sa propre Défense magique.
Si le test réussit, le magicien prend l’apparence du type de créature Déplacement de combat : 22* Déplacement de Course : 44*
souhaité. Tout ce que le magicien transporte, habits ou équipement, * Cette valeur correspond au déplacement de vol de l’esprit.
est également transformé pendant toute la durée du sort. Les objets Pouvoirs : aucun
réapparaissent normalement quand le sort prend fin.
Le magicien peut, sous sa forme de créature, utiliser toutes les Points de légende : 50
capacités de cette dernière, comme le vol ou ses sens aiguisés. En Équipement : aucun
revanche, le magicien ne peut pas parler ou lancer de sort sous cette
Trésor : aucun
forme, mais il est capable d’utiliser des talents ou des capacités qui
fonctionnent par l’esprit ou par contact visuel (tel que le talent Regard
terrifiant). Puisque le magicien endosse l’apparence d’un oiseau de la
nuit, il devient par conséquent vulnérable à l’effet du sort Voix des
Flash astral
oiseaux de la nuit. Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/17
•

Portée : 25 mètres Durée : rang + 5 rounds

Dernière chance
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/17
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : confère un test de récupération supplémentaire avec un bonus
de +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Dernière chance ramène la cible des limbes du royaume
des morts. Le sort doit être lancé dans la minute qui suit la mort du
personnage. Après avoir tissé le fil du sort le magicien fait un test d’In-
cantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la
cible effectue immédiatement un test de récupération avec un bonus
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Flash astral émet un flash de lumière intense dans l’espace
astral. Le magicien murmure doucement « boum, boum » alors qu’il
tisse les filaments du sort, puis fait un test d’Incantation (6). Si le test
réussit, le magicien effectue un test d’effet et compare le résultat à la
Défense magique de toutes les personnes situées dans la zone de portée
du sort et scrutant l’espace astral ou qui s’y trouvent. Si le test réussit,
les cibles sont aveuglées par une décharge de lumière.
Quelqu’un qui désire scruter l’espace astral alors que le sort est
effectif doit effectuer un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort.
Si le test réussit, il est possible au personnage de voir dans l’espace
353
 astral normalement, sinon il est aveuglé. La cécité dure tant que le sort
est effectif ou jusqu’à ce que le personnage aveuglé réussisse un test
Serviteur de sang
de Volonté. Un personnage aveuglé subit un malus d’Obscurité totale Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/17
à toutes ses actions basées sur la vue (voir Les modificateurs de Portée : rang kilomètres Durée : rang heures
situation dans le chapitre Combat, p.408). Effet : crée un serviteur volant
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)

Mauvais œil Le sort Serviteur de sang permet au magicien d’invoquer un ser-

Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/17
Portée : 25 mètres Durée : rang + 10 rounds
Effet : inflige à la cible une pénalité de -5 aux tests d’action
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Mauvais œil donne l’impression qu’une lueur verdâtre
miroite dans la pupille du magicien. Alors qu’il tisse les fi laments du
sort, le magicien scrute intensément sa cible, puis ferme un œil et effec-
tue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, la cible est maudite par le mauvais œil du magicien et subit une
pénalité de -5 à tous ses tests d’action pendant toute la durée du sort.
Chaque round, la cible peut tenter de lever la malédiction en fai-
sant un test de Volonté contre le niveau de Volonté du magicien. En
revanche ce test ne subit pas la pénalité infligée par le sort. Si le test
réussit, la malédiction est levée et le sort expire.
viteur mineur en combinat un peu de son propre sang à de l’énergie
puisée dans l’espace astral. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
magicien imagine la forme que prendra son serviteur, puis s’entaille
le doigt, encaissant du même coup 3 points de dommages. Il effectue
ensuite un test d’incantation contre la Défense magique du serviteur de
sang. Si le test réussit, le serviteur de sang est invoqué et prend la forme
d’une petite créature volante. Le magicien peut donner au serviteur des
ordres verbaux simples, n’excédant pas un nombre de mots égal au rang
d’Incantation du magicien. Le serviteur étant essentiellement composé
d’une partie du magicien, ce dernier peut utiliser une action pour se
servir des sens du serviteur afin d’écouter et de voir, tant que le sort est
actif. Le magicien utilise son propre niveau de Perception pour tous les
tests de Perception qu’il est amené à réaliser.
Le serviteur de sang peut voler à une vitesse égale au déplacement
du magicien. Si le serviteur subit des dommages égaux ou supérieurs
à son Seuil de mort, celui-ci disparaît immédiatement.
Un serviteur de sang possède le profil suivant :

Nourriture fatale Serviteur de sang

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/17 DEX : Magicien FOR : Magicien CON : Magicien
Portée : 10 mètres Durée : rang + 10 minutes PER : Magicien VOL : Magicien CHA : NA
•

Effet : Volonté +6
Initiative : DEX Défense physique : Magicien
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 8
SORTS DE NÉCROMANCIE

Le sort Nourriture fatale affecte différents types d’aliments qui, Attaque : DEX Défense sociale : immunisé
une fois ingérés et ainsi combinés, provoque une réaction explosive. Dommages : FOR Armure physique : 0
Alors que qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien désigne trois Armure mystique : Magicien
types d’aliments différents en envisageant le résultat final du sort sur Seuil de mort : Seuil de blessure grave*
la cible. Chaque fi lament est tissé sur un aliment différent et les ali- Seuil de blessure grave : NA
ments ne doivent ni se toucher ni être mélangés. Par exemple, le sort Seuil d’inconscience : immunisé
Nourriture fatale ne peut pas être lancé sur un bol de soupe puisque Tests de récupération : 1
tous les ingrédients sont déjà mélangés. Équilibre : 6
Si le personnage absorbe même une seule bouchée de chaque type
Déplacement de combat : Magicien**
de nourriture (ce qui les mélange dans son estomac), le magicien effec- Déplacement de Course : Magicien **
tue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test * Cette valeur est égale au Seuil de blessure grave du magicien.
réussit, le repas ingéré par la cible explose trois fois : une fois par type ** Cette valeur représente le déplacement de vol du serviteur.
d’aliment. Le magicien effectue trois tests d’effet afi n de déterminer
les dommages infligés à la cible. L’Armure mystique protège contre ces Pouvoirs : aucun
dommages. La nourriture non consommée redevient inerte quand le Points de légende : 30
sort arrive à expiration.
Équipement : aucun
Trésor : aucun
Point de vue
Filament : 1
Portée : contact
Difficulté de tissage : 9/17
Durée : rang + 6 minutes
Sombre espion
Effet : Volonté +9 Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Difficulté d’Incantation : 6 Portée : 10 mètres Durée : rang minutes
Effet : permet au magicien de voir à travers les yeux d’un oiseau
Le sort Point de vue crée une fenêtre à sens unique à travers un mur. nocturne
Après avoir tissé le filament du sort, le magicien fait un test d’Incanta- Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
•

tion (6). Si le test réussit, une fenêtre se créée dans le mur. Le matériau
de l’enceinte n’est pas affecté : un mur en pierre reste dur comme de la
pierre, une barrière en bois protège toujours pareil, et ainsi de suite. La
fenêtre peut être aussi petite que le magicien le souhaite ou atteindre
une taille maximum de 1 mètre sur 1 mètre. La profondeur maximum
à travers laquelle il est possible de voir est de 1 mètre.
Quelqu’un de l’autre côté du mur a la possibilité de détecter la pré-
sence de la fenêtre. Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat
devient la Difficulté de détection pour ceux qui tentent de détecter la
présence de la fenêtre par le biais d’un test de Perception.
Le sort Sombre espion permet au magicien d’entendre et de voir
en utilisant les sens d’un oiseau nocturne. Ce sort peut seulement être
lancé sur une créature déjà sous l’emprise du magicien, soit en étant
son familier, soit par le biais du sort Voix des oiseaux de nuit. Le magi-
cien ferme un œil alors qu’il tisse le filament du sort, puis effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la créature. Si le test
réussit, le magicien prend le contrôle des sens de la créature, ce qui lui
permet de faire des tests de Perception comme s’il était lui-même cette
créature nocturne. La distance maximum jusqu’à laquelle le magicien
peut exercer le contrôle des sens de l’oiseau de nuit est égale à son rang
d’Incantation en kilomètres.
Lorsque le magicien utilise les sens de la créature, ses propres sens
se trouvent considérablement amoindris, ce qui réduit ses capacités

354
de réaction eux stimuli externes. Le magicien est considéré comme
Harcelé pour tous ses tests d’action autres que les tests de Perception
qui utilisent les sens de la créature (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.408).
Visions de la mort
Filament : 1 Difficulté de tissage : 9/17
Portée : 100 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : immobilise la cible de peur et de terreur
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Visions de la mort puise dans le monde des esprits afi n
de présenter au personnage ciblé un spectacle terrifiant très person-
nel. Après avoir tissé le fi lament du sort, le magicien effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
la cible (et seulement elle) est spectatrice d’une vision précise de sa
propre mort. Le magicien peut décider de la façon dont le personnage
meurt dans ces visions. Alors qu’il assiste aux visions, le personnage
sait qu’il n’est pas en train de mourir, mais la peur et la terreur que lui
inspire le spectacle le paralysent.
Chaque round qu’elle passe choquée par les visions, la cible ne peut
bouger ni agir à moins de réussir un test de Volonté contre le niveau de
Volonté du magicien. Si le test réussit, le personnage est libéré du sort,
qui prend fin immédiatement.
S
orts de Cinquième
cercle
Amaurose
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/15
Portée : 20 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Amaurose altère les yeux du personnage ciblé et laisse
apparaître des orbites vides. Le magicien se griffe les paupières et
marmonne tout bas alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis il fait
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, les globes oculaires de la cible disparaissent pour laisser la
place à des trous sombres et vides. Le magicien effectue un test d’ef-
fet dont le résultat est soustrait à la valeur de Perception de la cible,
pour une valeur minimum de 1. La cible utilise son nouveau niveau
de Perception pour tous ses tests de Perception basés sur la vue. Les
talents ou capacités qui fonctionnent sur une Perception non visuelle
(odorat, goût, toucher ou ouïe) ne sont pas affectés. Un personnage
rendu « aveugle » par ce sort subit un malus d’Obscurité totale pour
tous ses tests d’action basés sur la vue (voir Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat, p.408).
La cible a la possibilité de faire chaque round un test de Volonté
contre le niveau d’effet du sort. Si le test réussit, le sort prend fin et le
personnage voit normalement. Les cibles dénuées de capacités visuel-
les (qui n’ont pas besoin de la vue pour « voir ») ne sont pas affectées
par le sort Amaurose.
Animation d’objet
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/19
Portée : 25 mètres Durée : rang × 10 minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Animation d’objet invoque un esprit qui prend résidence
dans un objet inanimé. Lorsque l’objet s’anime, l’esprit altère la forme
de l’objet et lui donne des capacités ambulatoires et sensorielles, en
créant des membres, des yeux et d’autres organes nécessaires. L’objet
conserve toutefois la majeure partie de son apparence originale et reste
identifiable en tant que tel. Le magicien reste silencieux alors qu’il tisse
les filaments du sort, puis il désigne l’objet et effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de l’esprit. Si le test réussit, l’esprit
est invoqué et prend immédiatement possession de l’objet.
L’esprit apporte l’intellect à l’objet, mais le magicien effectue
un test d’effet afi n de déterminer ses attributs physiques. Pour cela,
il répartit le résultat entre les niveaux de Dextérité, de Force et de
Constitution de l’objet. Le maître de jeu peut décider de cette réparti-
tion à sa discrétion, s’il lui semble que tel niveau d’Attribut nécessite
plus de points qu’un autre.
Caelarion, un nécromancien elfe, invoque avec succès un
esprit afin qu’il prenne possession d’une statuette en pierre
qu’il s’est procuré à cet effet. Il effectue un test d’effet pour
un résultat de 16, qu’il attribue ainsi aux niveaux d’attri-
buts de la statuette : Dextérité 9, Force, 3, Constitution 4.
Lors de la relecture de l’allocation des attributs faite par le
joueur, le maître de jeu décide que la statue devrait avoir une
Constitution et une Force supérieure à la Dextérité. Il invite
alors le joueur à recommencer selon ses indications. Le joueur
indique alors les niveaux d’attribut suivants : Dextérité 5,
Force 5, Constitution 6.
Le maître de jeu peut également placer des limites sur les attri-
buts d’un objet particulier. Il pourrait, par exemple, limiter le niveau
d’attribut de petits objets tels qu’une brosse, un peigne ou une dague à
un maximum de 3, mais permettre aux objets de plus grande taille un
niveau d’attribut maximum de 7. De la même manière, il peut décider
d’un niveau d’attribut minimum pour l’objet.
Alors qu’il examine à nouveau les niveaux d’attribut de
•
la statuette, le maître de jeu décide qu’une statue en pierre
SORTS DE NÉCROMANCIE
devrait avoir un niveau de Constitution d’au moins 7. Ceci
ajouté aux remarques de l’exemple précédant, le joueur
de Caelarion fournit alors les niveaux d’attribut suivant :
Dextérité 4, Force 5, Constitution 7. Le maître de jeu donne
son accord et le sort est finalisé.
Les esprits invoqués sont raisonnablement intelligents et peuvent
suivre des ordres complexes. Bien qu’ils soient voués à obéir à celui qui
les a invoqués, ces esprits restent cependant inconstants et capricieux :
s’ils peuvent déborder tout en restant dans les limites de leurs instruc-
tions, ils vont avoir tendance à le faire.
Le magicien peut contrôler verbalement l’objet habité par l’esprit
jusqu’à une distance de 25 mètres, bien que ceci demande sa concen-
tration. Si l’objet se retrouve à une distance supérieure, l’esprit agira
en fonction des dernières instructions reçues, ce qui peut se révéler
approximatif, selon son niveau d’espièglerie.
L’esprit de l’objet possède le profil suivant :
Esprit de l’objet
DEX : test d’effet* FOR : test d’effet* CON : test d’effet*
PER : 7 VOL : 7 CHA : 6
* Répartissez le résultat du test d’effet parmi ces attribues (voir texte).
Initiative : DEX Défense physique : 5**
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 9
Attaque : DEX Défense sociale : 8
Dommages : FOR +3 Armure physique : 4**
•
Armure mystique : 3
Seuil de mort : 27** Tests de récupération : 1
Seuil de blessure grave : 6** Équilibre : FOR
Seuil d’inconscience : 18**
Déplacement de combat : 14** Déplacement de Course : 28**
** Le maître de jeu peut augmenter ou diminuer ces valeurs pour mieux refléter les
attributs de l’esprit de l’objet.
Pouvoirs : aucun
Points de légende : 55
Équipement : aucun
Trésor : aucun
355
 Cercle de protection astrale
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : contact Durée : rang + 1 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cercle de protection astrale crée un cercle qui confère une
protection magique à ceux qui se tiennent à l’intérieur. Alors qu’il tisse
les fi laments du sort, le magicien parcours la circonférence du cercle,
puis fait un test d’Incantation contre la Défense magique la plus haute
parmi celle des personnages se trouvant dans le cercle. Si le test réussit,
un cercle noir entouré d’un liseré jaune brillant de 10 mètres de diamè-
tre apparaît. Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient
l’Armure mystique de chaque personnage situé à l’intérieur du cercle
au moment de l’incantation du sort. L’effet demeure pendant toute la
durée du sort, du moment que le personnage reste dans le cercle. Si le
personnage en sort, son Armure mystique reprend sa valeur initiale.
Chuchotement astral
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 60 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Chuchotement astral permet au magicien d’entendre des
sons originaires de l’Espace astral, comme ceux produits par les esprits
ou les Horreurs. Le magicien ouvre ses mains en coupe derrière ses
oreilles alors qu’il tisse les filaments du sort. Si le test réussit, le magi-
cien effectue un test d’effet dont le résultat est comparé à la Défense
magique de toutes les entités astrales (ce qui inclut les donneurs-de-
noms ou les Horreurs en forme astrale) se trouvant dans la portée du
sort. Si le test réussit, le magicien entend tous les sons produits par
l’entité. Le maître de jeu peut, à sa discrétion, demander au magicien
un test de Perception afi n de distinguer des sons spécifiques ou des
paroles.
Beaucoup de magiciens sont devenus fous en utilisant ce sort,

Chasseur d’ombre notamment dans les endroits infestés d’Horreurs tels que Parlainth
ou les Mauvaises Terres.
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/18

Chuchotement dans la nuit

Portée : 10 mètres Durée : rang + 1 heures
Effet : invoque un esprit chasseur d‘ombre
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte) Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/18
Le sort Chasseur d’ombre conjure depuis une zone d’ombre une Portée : 10 mètres Durée : rang + 1 rounds
forme vaguement humanoïde dépourvue de signes distinctifs mis à Effet : Volonté +6
part des yeux légèrement rougeoyants. Le magicien doit se tenir près Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
d’un endroit sombre ou ombragé afin de lancer ce sort. Après avoir tissé Le sort Chuchotement dans la nuit force un esprit allié invoqué par
•

les filaments du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre le magicien à répondre honnêtement à une question. Après avoir tissé
la Défense magique du chasseur d’ombre. Si le test réussit, un chas- le fi l du sort, le magicien fait un test d’Incantation contre la Défense
SORTS DE NÉCROMANCIE

seur d’ombre est invoqué. Il est capable de remplir une tâche unique magique de l’esprit. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet
pour le compte du magicien avant de se fondre à nouveau dans son contre le niveau de Volonté de l’esprit. Chaque degré de résultat obtenu
état originel. Les chasseurs d’ombre peuvent infailliblement traquer et permet de poser une question à l’esprit.
débusquer leurs proies si le magicien possède le moindre objet appar- Un degré de résultat Moyen permet de poser une question, un
tenant à la cible. Les tests de Pistage effectués par le chasseur sont
résultat Bon de poser deux questions, un résultat Excellent trois
automatiquement réussis.
questions et un résultat Extraordinaire quatre questions. L’esprit doit
Les chasseurs d’ombre peuvent être affectés par tout type d’armes
répondre honnêtement du mieux qu’il le peut (bien qu’il puisse répon-
et de magie, cependant leur haute Défense physique reflète la Difficulté
dre par des demi-vérités). Poser une question à l’esprit nécessite au
qu’ont les armes communes à les blesser. Bien qu’ils soient capables de
moins 1 round. Si le sort prend fin avant que le magicien ait posé toutes
se glisser dans les ombres de jour, les chasseurs d’ombre sont sensibles
ses questions, celles-ci sont perdues.
à la lumière. Les personnages qui emploient une attaque basée sur la
Pour plus d’information sur les esprits alliés, voir le chapitre
lumière contre un chasseur d’ombre (par le biais de certains pouvoirs
Esprits à la page 359 du Recueil du maître de jeu.
ou sorts, par exemple) bénéficient d’un bonus de +4 à leurs tests d’Ef-
fet ou de dommages. Un chasseur d’ombre se retrouvant piégé dans
un endroit ensoleillé sans la moindre ombre dans laquelle se cacher
est détruit s’il ne parvient pas à gagner une zone ombragée en moins
Conseil spirituel
d’un round. Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/18
Le chasseur d’ombre possède le profil suivant : Portée : personnel Durée : 30 rounds
Effet : invoque un esprit guide qui répond à une question
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Chasseur d’ombre
DEX : 8 FOR : 7 CON : 7 Le sort Conseil spirituel invoque un esprit allié de Puissance 5
PER : 6 VOL : 7 CHA : 6 capable de mener le magicien sur le chemin d’un des mondes inférieurs,
où il trouvera la réponse à une question de son choix. Alors qu’il tisse
Initiative : 8 Défense physique : 15 les fi laments du sort, le magicien se concentre sur la question qu’il
Nombre d’actions : 2 Défense magique : 8 souhaite poser, puis fait un test d’Incantation contre la Défense magi-
Attaque (2) : 10 Défense sociale : 12 que de l’esprit guide. Si le test réussit, l’esprit apparaît et demande au
Dommages : Armure physique : 0 magicien de formuler sa question. L’esprit emmène ensuite le magicien
•

Mains nues (5) : 12 Armure mystique : 4 dans l’espace astral, vers un monde inférieur spécifique où le magicien
Seuil de mort : 39 Tests de récupération : 3 obtiendra une réponse.
Seuil de blessure grave : 11 Équilibre : 7 La réponse n’est jamais directe, elle provient plutôt de visions fai-
Seuil d’inconscience : immunisé sant allusion à la réponse. Par exemple, un magicien qui demande où
trouver un objet légendaire est susceptible de revivre des moments de
Déplacement de combat : 40 Déplacement de Course : 80
l’histoire de l’objet (du point de vue de l’objet) qui indiquent sa position
Pouvoirs : aucun actuelle.
Lorsqu’il voyage dans l’espace astral, l’esprit utilise son pouvoir
Points de légende : 200
de Portail astral afi n de faire traverser au magicien tous les portails
Équipement : aucun nécessaires à son cheminement vers le monde inférieur. Le magicien
Trésor : aucun s’expose cependant à d’autres dangers lors de ce voyage dans l’es-
pace astral. Pour plus d’information sur les esprits et leurs pouvoirs,
consulter le chapitre Esprits à la page 358 du Recueil du maître
de jeu.
356
Esprit guide Ce sort est une illusion. Le sort Horreur astrale crée une Horreur
illusoire, invoquée grâce à une petite quantité d’essence spirituelle.
(Esprit allié, Puissance 5) Ceux qui pratiquent la nécromancie sont reconnus pour leurs invoca-
DEX : 9 FOR : 9 CON : 9 tions de choses abominables depuis l’espace astral (ou de plus loin), et
PER : 9 VOL : 9 CHA : 9 ce sort joue sur cette peur là. L’efficacité est également renforcée par
le fait que ces magiciens ne sont pas connus pour créer des illusions.
Initiative : 10 Défense physique : 12
Le magicien fait des gestes menaçants alors qu’il tisse les filaments du
Nombre d’actions : 2 Défense magique : 16
sort, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
Attaque (5) : 14 Défense sociale : 16
de l’Horreur astrale. Si le test réussit, l’Horreur astrale apparaît de la
Dommages : Armure physique : 9
même manière qu’un fantôme brumeux, mais elle est beaucoup plus
Mains nues : 9 Armure mystique : 5
dangereuse (voir Fantôme brumeux, p.349).
Seuil de mort : 48 Tests de récupération : 4 Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat devient la
Seuil de blessure grave : 14 Équilibre : 9 Difficulté de réfutation du sort (et de l’illusion) (voir Détection et
Seuil d’inconscience : 41 réfutation des illusions p.322). L’Horreur astrale obéit aux ordres
Déplacement de combat : 49 Déplacement de Course : 98 mentaux du magicien pendant toute la durée du sort. Ceci ne néces-
site aucune concentration de la part du magicien. Il peut entamer
Points de karma : 10 Niveau de karma : 8 d’autres actions et être aux commandes de son illusion. L’illusion doit
Pouvoirs : Aider l’invocateur (5), Détection de la vie (5) : 14, rester dans la zone de portée du sort autour du magicien sinon elle se
Empathie (5): 14, Incantation (5) : 14, Manifestation (5), Portail dissipe.
astral (5), Vue astrale (5) : 14 L’Horreur astrale possède le profil suivant :

Points de légende : 355

Horreur astrale
Équipement : aucun
DEX : 8 FOR : 8 CON : 10
Trésor : aucun PER : 7 VOL : 9 CHA : 6
Initiative : 9 Défense physique : 15
Détection d’Horreur Nombre d’actions : 2
Attaque (2) : 10
Défense magique : 12
Défense sociale : 14
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Dommages : Armure physique : 0

•
Portée : 30 mètres Durée : rang + 5 minutes
Mains nues (3) : 11 Armure mystique : 6
Effet : Volonté +8

SORTS DE NÉCROMANCIE
Difficulté d’Incantation : 6 Seuil de mort : 51 Tests de récupération : 4
Seuil de blessure grave : 15 Équilibre : 8
Le sort Détection d’Horreur permet au magicien de repérer la
Seuil d’inconscience : 44
présence d’Horreurs ou de rejetons d’Horreurs. Après avoir tissé
les fi laments du sort, le magicien fait un test d’Incantation (6). Si le Déplacement de combat : 46* Déplacement de Course : 92*
test réussit, il effectue un test d’effet dont le résultat est comparé à la * Cette valeur correspond au déplacement de vol de l’Horreur.
Défense magique de toutes les entités présentes dans la zone de portée
Pouvoirs : aucun
du sort. Si le test réussit, le magicien détecte la présence des cibles,
sans pour autant déterminer leur position exacte ou leur nature. Le Points de légende : 195
sort ne révèle pas les marques d’Horreurs, mais peut déceler des traces Équipement : aucun
persistantes de corruption d’Horreurs dans un lieu donné.
Trésor : aucun

Flétrissement de membre Larmes du Châtiment

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/19
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le terrible sort Flétrissement de membre transforme un membre
du personnage ciblé en un appendice rabougri et desséché, totalement
inutile. Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien désigne
un membre de la victime et murmure « dessèche-toi », et fait un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
le magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les dommages
infligés à la cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Si les dommages provoquent une blessure grave à la cible, un de
ses membres sèche et se ratatine, devenant un vestige inutilisable. Le
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 10 mètres Durée : rang round
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Larmes du Châtiment en appelle aux esprits légions des
personnes tuées, torturées, ou anéanties mentalement par les Horreurs
lors du Châtiment et fait prendre conscience aux cibles de la nature
véritablement effroyable de cette période. Le magicien doit disposer
d’un peu d’eau salée afi n de lancer ce sort (des larmes ou de la sueur
suffisent). Après avoir tissé les fi laments du sort, le magicien fait un
test d’Incantation contre la plus haute Défense magique du groupe
ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, une
•

personnage subit une pénalité de -3 à ses tests d’action requérant ce
membre. La cible n’a d’autre solution que d’utiliser une magie puis-
sante, tel que le sort Inversion du flétrissement, pour regagner l’usage
de son membre. La blessure grave provoquée ne guérit pas tant que le
membre n’est pas rétabli.
zone de 10 mètres par 10 mètres autour du groupe ciblé s’emplit sou-
dain d’esprits des morts, hurlant d’agonie.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat est comparé à
la Défense magique de chaque cible. Si le test réussit, la cible s’effondre
à terre, prise d’une crise de sanglots incontrôlable. Elle est alors inca-
pable de faire quoi que ce soit pendant toute la durée du sort. Chaque

Horreur astrale round, la cible a la possibilité de faire un test de Volonté contre le

niveau d’effet du sort. Si le test réussit, la cible se reprend et se libère
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/19 des effets du sort. Le magicien peut affecter un nombre de personnages
Portée : 120 mètres Durée : rang + 1 minutes maximum égal à son rang d’Incantation.
Effet : Volonté +6 Le magicien peut blesser directement ou indirectement un per-
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte) sonnage sous l’emprise des Larmes du Châtiment. S’il le fait, il subit
automatiquement les effets du sort pendant une journée entière, sans
pouvoir y résister de quelque manière que ce soit.
357
 Monture astrale
Filaments : 2 ou 4 (voir texte) Difficulté de tissage : 11/17
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : invoque une monture astrale
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Monture astrale invoque une monture depuis l’espace astral.
La taille de la monture détermine le nombre de filaments nécessaires
au sort. Tisser 2 fi laments permet au magicien d’invoquer une ver-
sion astrale des montures communes, telles que les chevaux de monte,
chevaux de guerres, troajins, huttawas, zoaks et granlains. Tisser 4
filaments permet au magicien d’invoquer la version astrale d’une bête
de la toundra, d’un éléphant ou d’un dyre. Le magicien appelle menta-
lement la monture alors qu’il tisse les filaments du sort, puis place ses
mains là où se trouvera la tête de la monture et fait un test d’Incanta-
tion (8) – la Défense magique de la monture astrale. Si le test réussit,
des fi laments d’énergie astrale sont puisés dans l’espace astral, et la
monture apparaît à mesure que ces filaments s’agrègent.
La monture peut être chevauchée par n’importe quel personnage
désigné par le magicien au moment de lancer le sort. La monture
astrale possède le même profi l que son homologue physique, mise à
part sa Défense magique (toujours égale à 8) et peut marcher et galoper
sur l’eau ou dans l’air lorsqu’elle n’est pas encombrée et s’enfoncer dans
le sol de la même manière qu’une monture spectrale (voir Monture
spectrale dans le chapitre Talents, p.195). Les spécialisations de
talents qui peuvent être utilisés sur une monture spectrale ne peuvent
cependant pas être utilisés sur une monture astrale.
À titre d’exemples, le cheval de monte astral et la bête de la toundra
astrale possèdent les profils suivants :
•
Palabres incessantes
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 14/18
Portée : 40 mètres Durée : rang + 1 minutes
Effet : force la cible à déblatérer des inepties
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Palabres incessantes conjure un esprit farceur qui force
la cible à prononcer des paroles qui n’ont aucun sens. Le magicien
prononce lui-même des paroles dénuées de sens alors qu’il tisse les fila-
ments du sort, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, l’esprit s’empare de la cible, qui se
met à déblatérer des inepties pendant toute la durée du sort. Pendant
cette période, la cible ne peut utiliser aucun talent ni aucune compé-
tence sociale, ou effectuer des tests d’interaction. Un magicien ciblé
par ce sort peut toujours lancer les sorts qui ne nécessitent pas de
prononcer des mots ou des phrases spécifiques.
Pluie d’étoile
Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/17
Portée : 10 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +9
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Pluie d’étoile crée un nuage d’étincelles multicolores qui
se dégage des mains tendues du magicien. Après avoir tissé le filament
du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique la plus élevée parmi celle des cibles se tenant dans la zone
de portée du sort. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet

afin de déterminer les dommages infligés. L’Armure physique protège

Cheval de monte astral (2 filaments) contre ces dommages.
SORTS DE NÉCROMANCIE

DEX : 6 FOR : 7 CON : 8

PER : 3 VOL : 4 CHA : 4
Portail de visée
Initiative : 6 Défense physique : 8 Filaments : 4 Difficulté de tissage : 10/19
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 8 Portée : 1 kilomètre Durée : rang minutes
Attaque (1) : 7 Défense sociale : 6 Effet : Volonté +7
Dommages : Armure physique : 0
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Piétinement (2) : 9 Armure mystique : 0
Le sort Portail de visée crée un petit trou dans l’espace astral,
Seuil de mort : 44 Tests de récupération : 4
ouvrant ainsi un passage entre le magicien et le personnage ciblé.
Seuil de blessure grave : 13 Équilibre : 8
Le portail formé permet au magicien de lancer des sorts sur la cible
Seuil d’inconscience : 36
comme si elle se trouvait à côté de lui. Malgré la portée de 1 kilomètre
Déplacement de combat : 52 Déplacement de Course : 104 du sort, le magicien doit voir sa cible afin de former le portail. Tant que
Pouvoirs : Saut de géant (2) : 8, Sens améliorés (ouïe, odorat) (2) : 5 la cible reste à portée du sort, le magicien peut lancer n’importe quel
sort dont la portée est supérieure à « contact » à travers le portail.
Points de légende : 70 Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien agite les bras,
Équipement : aucun comme s’il tirait et déchirait quelque chose de ses mains, puis il effec-
tue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le
Trésor : aucun
test réussit, le portail s’ouvre. Chaque round, la cible a la possibilité
de faire un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort pour tenter
Bête de la toundra astrale (4 filaments) de refermer le passage. Si le test réussit, le portail se referme et le sort
DEX : 6 FOR : 11 CON : 12 prend fin.
PER : 5 VOL : 7 CHA : 4
Initiative : 7
Nombre d’actions : 1
Défense physique : 8
Défense magique : 8
Sceau de garde
Attaque (1) : 7 Défense sociale : 10 Filaments : 5 (6, 7 ; voir texte) Difficulté de tissage : 13/21
Portée : contact Durée : rang semaines (voir texte)
•

Dommages : Armure physique : 8

Charge (8) : 19 Armure mystique : 2 Effet : Volonté +12
Cornes (4) : 15 Difficulté d’Incantation : 6, Défense magique de la cible
Piétinement (2) : 13 (voir texte)

Seuil de mort : 60 (66) Tests de récupération : 6 Le sort Sceau de garde place un sceau sur un endroit choisi par le
Seuil de blessure grave : 17 Équilibre : 12 magicien. Le Sceau de garde est un enchantement difficile à réaliser.
Seuil d’inconscience : 53 (58) Le nombre minimum de fi laments requis pour lancer le sort est de 5.
Si le magicien tisse 6 filaments, la durée du sort passe à un nombre de
Déplacement de combat : 40 Déplacement de Course : 80
mois égal au rang d’Incantation du magicien. S’il tisse 7 fi laments, la
Pouvoirs : Charge (4), Sens améliorés (ouïe, odorat) (2) : 7, Résistance (1) durée est étendue à un nombre d’années égal au rang d’Incantation du
Points de légende : 215 magicien. Le magicien doit tisser tous les filaments du sort en 7 rounds
ou moins. S’il échoue, le sort échoue et le magicien subit 5 points de
Équipement : aucun
dommages d’effort. Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien
Trésor : aucun touche l’endroit qu’il souhaite sceller et effectue un test d’Incantation
358
(6). Si le test réussit, le sceau est créé avec un niveau d’Incantation égal
à celui du magicien au moment du lancement le sort.
Le magicien peut joindre un mot ou une phrase clés au sceau au
moment de sa création, ce qui permet à ceux qui les prononcent de
traverser l’endroit sans déclencher le sceau de garde. Lorsqu’une per-
sonne s’avance à moins de 3 mètres du sceau sans avoir au préalable
prononcé le mot ou la phrase clé correcte, le sceau effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique du personnage. Si le test réus-
sit, le sceau place une étoile blanche sur la cible et lui dit « halte » (ou
tout autre message choisi par le magicien lorsque le sceau est créé). À
moins que le personnage s’immobilise immédiatement et rebrousse
chemin, le sceau fait un second test d’Incantation. Si le test réussit, le
sceau effectue un test d’effet afin de déterminer les dommages infligés
à la cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages. Le sceau
peut atteindre n’importe quelle quantité de cibles au cours d’un même
round. Si un personnage pénètre l’endroit protégé, il peut être touché
de la même manière que l’a été une autre cible précédemment, au cours
du même round.
Sculpture des ténèbres
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 10 mètres Durée : rang + 4 minutes
Effet : bonus de +4 aux tests d’action basés sur la discrétion
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Sculpter les ténèbres permet au magicien de modeler une
zone déjà existante de ténèbres ou d’ombre pour lui donner la forme
qu’il souhaite. Les ténèbres ne peuvent pas changer de volume ni pren-
dre la forme consistante d’un objet : seule la forme d’une ombre peut
être créée. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien mime
l’action de sculpter et de donner forme une matière invisible, puis effec-
tue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, les ténèbres prennent
la forme souhaitée. Le sort dissimule tout ce que fait un personnage
se trouvant dans cette ombre. Il bénéficie en outre d’un bonus de +4
aux tests d’action basés sur la discrétion. Le personnage augmente
la Difficulté des tests de Perception visant à le détecter dans l’ombre
sculptée de +4. Une sculpture des ténèbres conçues grâce à ce sort ne
peut dissimuler qu’un personnage à la fois.
À la discrétion du maître de jeu, ce sort peut aussi offrir un bonus
de +4 aux tests d’Incantation et d’effet des sorts en lien direct avec les
ténèbres, comme Chasseur d’ombre ou Ténèbres éthérées quand ils
sont lancés depuis une sculpture des ténèbres.
S
orts de Sixième cercle
Armure de l’âme
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/17
Portée : contact Durée : rang + 15 minutes
Effet : bonus de +5 à l’Armure mystique
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Armure de l’âme permet d’améliorer l’Armure mystique
d’un personnage. Après avoir tissé le fi lament du sort, le magicien
touche la cible et effectue un test d’Incantation contre la Défense magi-
que de la cible. Si le test réussit, une chemise de maille aux reflets bleus
apparaît momentanément, avant de pénétrer dans le corps du person-
nage ciblé. Ce dernier ajoute un bonus de +5 à son Armure mystique
pendant toute la durée du sort.
Brisement des os
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/20
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Brisement des os fêle et fend les os de la cible, infl igeant
d’atroces dommages. Le magicien émet des sons de craquement alors
qu’il tisse les fi laments du sort, puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique la plus haute parmi celle du groupe ciblé.
Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet pour chaque degré
de résultat obtenu sur le test d’Incantation. Seuls deux tests peuvent
être dirigés sur une même cible, sachant que le résultat de chaque test
d’effet détermine les dommages infligés à la cible. L’Armure mystique
protège contre ces dommages. Une cible qui subit une blessure grave à
cause de ce sort ajoute +3 à la Difficulté de ses tests d’équilibre.
Le Nécromancien elfe Caelarion réussit un test d’In-
cantation contre un groupe d’écorcheurs orks qui a décidé
de l’attaquer lui et ses compagnons. Il obtient un degré de
résultat Extraordinaire, ce qui signifie qu’il peut effectuer
quatre tests d’effet. Caelarion peut donc diriger un test d’ef-
fet contre 4 écorcheurs orks différents ou deux contre le chef
des orks puis un autre contre deux autres orks du groupe, ou
n’importe quelle autre combinaison n’excédant pas un total
de quatre tests d’effet de Brisement des os.
Lumière bénie
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/18
Portée : contact Durée : rang + 15 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : 6
Le sort Lumière bénie perce l’espace astral et permet au magicien
de disposer d’une lumière pure. Le magicien louche alors qu’il tisse le
filament du sort, puis pointe le doigt en l’air et fait un test d’Incantation
(6). Si le test réussit, une sphère lumineuse apparaît, flotte environ un
•
mètre au dessus du magicien et illumine sur une zone de 15 mètres
de rayon. Le magicien effectue un test d’effet, dont le résultat devient
SORTS DE NÉCROMANCIE
la Difficulté pour pénétrer dans la zone éclairée. Toute entité, même
mort-vivante, souhaitant rentrer dans le cercle doit effectuer un test
de Volonté contre le résultat du test d’effet. Si le test réussit, le sort
prend fin et la lumière se dissipe. Sinon, il empêche l’entité de pénétrer
à l’intérieur de la zone illuminée.
Marcheur d’os
Filaments : 3 (rituel, voir texte) Difficulté de tissage : 12/18
Portée : contact Durée : rang + 2 jours
Effet : crée un marcheur d’os
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort rituel Marcheur d’os crée un imposant squelette animé.
Ce sort doit être lancé depuis un cercle d’ossements actif et nécessite
l’utilisation d’os supplémentaires pour pouvoir former le marcheur d’os
(à peu près autant que nécessiterait un squelette de la taille d’un troll).
Chaque jour, le magicien passe une heure à tisser un fi lament au tas
d’os et place ces derniers délicatement, donnant forme au squelette.
Après avoir tissé les fi laments du sort, il touche les os et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique du marcheur d’os. Si le
test réussit, les os se rejoignent et s’animent pour donner « vie » à une
forme humanoïde. Le magicien peut contrôler mentalement le mar-
cheur d’os jusqu’à une distance de 100 mètres. Prononcer les ordres
demande la concentration du magicien. Au-delà de cette distance, la
créature suit les derniers ordres reçus, comme par exemple garder un
endroit donné, ou attaquer toute créature vivante passant à proximité,
•
et ainsi de suite.
La magie du sang permet d’augmenter la durée du sort. Si le
magicien subit 3 points de dommages permanents, il peut conserver
le marcheur d’os animé pendant un an et un jour. Ces dommages ne
peuvent être guéris avant que le sort prenne fin, soit dissipé, ou que le
marcher d’os soit détruit.
Le marcheur d’os possède le profil suivant :
359
 Marcheur d’os
DEX : 8 FOR : 12 CON : 10
PER : 4 VOL : 5 CHA : 3

Initiative : 8 Défense physique : 10

Nombre d’actions : 2 Défense magique : 10
Attaque (4) : 12 Défense sociale : 12
Dommages : Armure physique : 10
Mains nues (3) : 15 Armure mystique : 5

Seuil de mort : 51 Tests de récupération : 4

Seuil de blessure grave : 15 Équilibre : 13
Seuil d’inconscience : immunisé

Déplacement de combat : 43 Déplacement de Course : 86

Pouvoirs : aucun

Points de légende : 295

Équipement : aucun

Trésor : aucun

Marionnette d’os
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 8/15
Portée : 25 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

Le sort Marionnette d’os est une variante améliorée du sort Danse

•

des os, assurant un contrôle accru sur le personnage ciblé. Le magicien

SORTS DE NÉCROMANCIE

fait mine d’utiliser une marionnette alors qu’il tisse les fi laments du
sort, puis désigne la cible et effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. Si le test réussit, le magicien fait un test
d’effet contre le niveau de Force de la cible. Si le test réussit, le magicien
force la cible à imiter le moindre mouvement que celui-ci réalise (par
exemple, si le magicien bouge d’un mètre sur sa gauche, la cible bouge
d’un mètre sur sa gauche). Si le test échoue, la cible garde le contrôle
pendant le round et peut se déplacer et agir à sa guise.
Pour que le magicien puisse guider chaque round les actions de la
cible, ce sort nécessite sa concentration. Chaque niveau d’attribut de
la cible est égal au niveau d’effet du sort quand le magicien exerce son
contrôle sur la cible et qu’elle entreprend des actions. Le magicien ne
peut pas utiliser les talents ou les aptitudes magiques de cette dernière.
Elle est incapable d’effectuer le moindre mouvement directionnel lors-
que le sort est actif mais peut néanmoins tenter de se libérer chaque
round, en faisant un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort. Si
le test réussit, le sort prend fin et la cible retrouve le contrôle intégral
de son corps. Poussière redeviendra poussière
Filaments : variable (voir texte) Difficulté de tissage : 12/22
Mur de ténèbres Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +11
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Effet : Volonté +6 Le sort Poussière redeviendra poussière détruit un large groupe
Difficulté d’Incantation : 6 de morts-vivants. Le magicien tisse un filament pour chaque créature
•

Le sort Mur de ténèbres invoque une barrière de ténèbres. Après
avoir tissé les fi laments du sort, le magicien effectue un test d’Incan-
tation (6). Si le test réussit, un mur d’un noir d’encre apparaît, de 10
mètres par 10 mètres et d’un mètre d’épaisseur. Le mur est complè-
tement opaque et absorbe les attaques dirigées contre lui, envoyant
l’énergie de ces attaques directement dans l’espace astral.
Le magicien effectue un test d’effet contre tous les tests d’attaque
dirigés contre le mur. S’il réussit, l’attaque échoue. Les personnages
situés de part et d’autre du mur bénéficie d’un bonus de +3 à leur
Défense physique contre les attaques effectuées depuis l’autre côté du
mur.
Le Mur de ténèbres n’a pas de substance physique et n’importe qui
peut le traverser sans s’exposer au moindre risque.
360
mort-vivante qu’il souhaite détruire, puis déglutit bruyamment et fait
un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique du groupe
ciblé, augmentée de +1 par cible supplémentaire. Si le test réussit, le
magicien effectue un test d’effet afi n de déterminer les dommages
infl igés à chacune des cibles. L’Armure mystique protège contre ces
dommages. Les créatures mort-vivante qui dépassent leur Seuil de
mort à cause de ce sort partent en poussière.
Le magicien peut choisir un nombre maximum de cibles égal à son
rang d’Incantation. Ce sort n’affecte pas les esprits désincarnés, les
donneurs-de-noms corrompus et les Horreurs. Par contre les rejetons
d’Horreurs morts-vivants (comme les cadavéreux) y sont sensibles. Si
un doute subsiste, le maître de jeu détermine si la créature est mort-
vivante afin de savoir si elle peut être affectée par ce sort.
Récupération
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/20
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +15
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Récupération stimule puissamment la force vitale d’un
personnage. Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien touche
le personnage ciblé et effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de ce dernier. Si le test réussit, le personnage cible fait un test
d’effet à la place d’un de ses propres tests de récupération.
Si celui-ci n’a plus de test de récupération disponible, le sort n’a
pas d’effet.
Ténèbres complices
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/20
Portée : contact Durée : rang rounds
Effet : crée une obscurité magique, bonus de +5 à un type de test
d’action pour les personnages amicaux
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Le sort Ténèbres complices importe d’une autre dimension des
ténèbres qui anéantissent toute lumière environnante. Alors qu’il tisse
les filaments du sort, le magicien ouvre ses mains, conjure les ténèbres
de venir à lui et touche le personnage ou l’objet cible. Il fait ensuite un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si la cible n’est
pas consentante, le magicien a besoin d’obtenir un degré de résultat
Bon lors de son test d’Incantation. Si le test réussit, les ténèbres conju-
rées remplissent une aire de 15 mètres de rayon, centrée sur la cible.
Les ténèbres étouffent toute lumière et tous ceux qui se trouvent dans
la zone d’effet du sort subissent un malus d’Obscurité totale à tous leurs
tests d’action basés sur la vue (voir Les modificateurs de situation
dans la chapitre Combat, p.408).
Le magicien peut désigner à l’intérieur de la zone d’effet du sort
un nombre maximum de personnages égal à son rang d’Incantation.
Ces derniers bénéficient d’un bonus de +5 à un type de test d’action.
Tous ceux qui bénéficient des ténèbres complices ajoutent ce bonus à
ce même type de test d’Action, que cela soit au test d’attaque, au test
d’Incantation, au test de récupération et ainsi de suite, en fonction
du souhait du magicien. Ce bonus sert à annuler le malus d’Obs-
curité totale pour les personnages amicaux se retrouvant dans les
ténèbres.
La lumière ordinaire ne pénètre aucunement les Ténèbres compli-
ces. Tenter de bannir les ténèbres à la faveur d’une lumière magique,
ou de les dissiper grâce au sort Dissipation de magie nécessite un test
contre une Défense magique de 14. Les personnages possédant des
connaissances en Nécromancie ne sont pas affectées par les Ténèbres
complices : ils peuvent voir normalement, comme si le sort n’avait pas
été lancé.
Vapeurs toxiques
Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 25 mètres Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Vapeurs toxiques puise dans les vapeurs viciées des pires
régions de l’espace astral et les ramène sur le plan physique. Le magi-
cien retient son souffle alors qu’il tisse le filament du sort, puis fait un
test d’Incantation contre la plus haute Défense magique du groupe ciblé,
augmentée de +1 par cible supplémentaire dans la limite de portée du
sort. Si le test réussit, les vapeurs émergent de l’espace astral et rem-
plissent une sphère de 25 mètres de diamètre centrée sur le magicien.
Les vapeurs ne peuvent plus se déplacer une fois invoquées.
Le magicien est immunisé aux effets des vapeurs. Il peut égale-
ment immuniser un nombre de personnages supplémentaires égal à
son rang d’Incantation en le déclarant lors de son test d’Incantation.
Ceux qui ne sont pas immunisés à l’effet du sort subissent des dom-
mages chaque round passé dans les vapeurs. Il n’est pas nécessaire
de respirer les vapeurs : leur contact suffit. Le sort affecte autant les
créatures vivantes que mort-vivantes. Le magicien effectue un test d’ef-
fet afin de déterminer les dommages infligés à chaque cible se tenant
dans la zone d’effet des vapeurs. L’Armure mystique protège contre
ces dommages.
S
orts de Septième
cercle
Ami spectral
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 8/19
Portée : contact
Effet : Volonté +5
Durée : rang + 10 minutes
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort convoque un esprit pour aider la cible lors de ses activités
mentales. Une fois que le magicien a tissé les filaments requis, il tapote
la tête de la cible et effectue un test d’Incantation contre sa Défense
magique. S’il réussit, il convoque un esprit qui se glisse lentement dans
l’esprit de la cible.
Pendant toute la durée du sort, à chaque fois que la cible rate un
test de compétence ou de talent « mental » (hors tests d’Incantation ou
de Tissage de filament), l’esprit lui donne une seconde chance. La cible
fait alors un test d’effet au lieu de son test de talent ou de compétence.
Si elle échoue à nouveau, elle ne parvient pas à accomplir son action.
•
Balise astrale
SORTS DE NÉCROMANCIE
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : 40 mètres Durée : 1 round
Effet : crée une balise dans l’espace astral
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Balise astrale crée un brillant embrasement d’énergie dans
l’espace astral autour d’un personnage. Le sort expose la cible au risque
d’être marquée par une Horreur, comme si elle venait d’utiliser de la
magie brute. Le magicien s’accroupit alors qu’il tisse les fi laments du
sort, puis il se redresse et lance ses bras en l’air et fait un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de la cible.
Si le test réussit, le magicien effectue un test de distorsion contre
la Défense magique de la cible, dont le niveau est équivalent à celui
d’un sort de Septième cercle (voir Utiliser la magie brute dans le
chapitre La magie des sorts, p.289). Si le test réussit, le magicien
effectue un test de dommages de distorsion afi n de déterminer les
dommages infl igés à la cible, dont le niveau correspond à un sort de
Septième cercle. L’Armure mystique de base de la cible protège de ces
dommages.
Enfi n, le magicien effectue un test de marque d’Horreur contre
la Défense magique de la cible en utilisant un nombre de niveaux
équivalent à un sort de Septième cercle. Si le test réussit, la cible est
marquée par une Horreur. Le maître de jeu détermine le type ou la
nature de l’Horreur en question ainsi que les résultats de la marque
de l’Horreur.
Cœur comprimé
•
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/18
Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Cœur comprimé enserre le cœur de la cible dans une
puissante gangue astrale. Alors qu’il fait face à la victime, le magicien
tend la main et fait mine de la resserrer, puis fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la cible res-
sent un pincement au cœur, comme s’il faisait une attaque cardiaque.
Chaque round, le magicien effectue un test d’effet afin de déterminer
les dommages infl igés à la cible. Aucune Armure ne protège contre
ces dommages.
361
 Le magicien doit maintenir sa concentration chaque round, sinon physiquement. Le magicien peut utiliser ce sort contre un esprit rési-
le sort prend fin. Lorsqu’il se trouve sous l’influence des effets du sort, le dant dans l’espace astral s’il est capable de le voir, par le biais du talent
personnage ciblé est immobilisé de douleur, à moins qu’il ne réussisse Vision astrale ou de toute autre capacité similaire.
un test de Volonté contre le niveau d’effet du sort, que la concentration

Immobilisation d’une entité

du magicien soit interrompue, que le sort soit dissipé ou qu’il prenne fin
d’une quelconque façon. Certaines créatures peuvent être immunisées
contre l’effet de ce sort, à la discrétion du maître de jeu (c’est générale- Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/20
ment le cas des morts-vivants, qui ne ressentent pas la douleur et qui Portée : 25 mètres Durée : rang + 3 minutes
n’ont pas de cœur ou d’organe similaire). Effet : Volonté +12
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

Drain de dommages Le sort Immobilisation d’une entité maintient prisonnière à l’in-

Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : personnel Durée : 3 rounds
Effet : transfert les dommages sur une autre cible
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voit texte)
Le sort Drain de dommages inf lige à un autre personnage les
dommages reçus par le magicien en combat ou au cours d’une autre
situation dangereuse. Le magicien secoue vigoureusement ses habits
alors qu’il tisse les filaments du sort puis se tapote le front et effectue
un test d’Incantation contre sa propre Défense magique (qu’il ne peut
pas baisser). Si le test réussit, le magicien peut tenter de transférer tous
les dommages qui lui sont destinés pendant que le sort est actif vers
térieur d’un cercle lumineux une entité mort-vivante, une Horreur, un
rejeton d’Horreur ou un esprit physiquement présent. Après avoir tissé
les fi laments du sort, le magicien fait un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. Si le test réussit, un cercle brillant de
lumière rouge, orné d’écritures dorées, vient entourer la cible. Le cercle
est fi xé à un certain endroit : ni lui ni la cible ne peuvent être bougés.
La cible est toujours capable de communiquer si le magicien souhaite
communiquer avec une telle créature.
Chaque round, la cible peut tenter de se libérer par le biais d’un
test de Volonté contre le niveau d’effet du sort. Si le test est réussit, le
cercle se brise et le sort prend fin.

Inversion du flétrissement
une autre cible située dans son champ de vision.
Le magicien fait un test d’Incantation contre la Défense magique
de la cible dès l’annonce d’un résultat de dommages le visant (les éven- Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/18
tuelles Armures doivent être prises en compte au préalable). Si le test Portée : contact Durée : rang + 3 rounds
réussit, les dommages reçus par le magicien sont transférés vers la Effet : restaure un membre desséché
cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages. Ce sort est
•

Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

calqué sur une capacité utilisée par certaines Horreurs.
Le sort Inversion du f létrissement renverse les effets du sort
SORTS DE NÉCROMANCIE

Flétrissement de membre et rétablit un membre blessé. Après avoir

Festin de Dis tissé les fi laments du sort, le magicien touche le membre à soigner et
lui insuffle de l’énergie provenant d’un autre plan. Il fait ensuite un test
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/17
d’Incantation contre la Défense magique de la cible (qu’il ne peut pas
Portée : contact Durée : rang jours
baisser). Si le test réussit, le membre retrouve son état normal.
Effet : élimine la faim et la fatigue
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Festin de Dis permet à un personnage de survivre sans
eau, nourriture ou sommeil pendant de longues périodes de temps, ne
subsistant que grâce à l’énergie magique. Alors qu’il tisse les filaments
du sort, le magicien se frotte l’estomac et se pourlèche les babines, puis
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Si le test réussit, les sentiments de faim, de soif et de sommeil de la
cible disparaissent. La cible perd 1 test de récupération pour chaque
jour passé sans eau ni nourriture, et 1 test de récupération par nuit
passée sans sommeil. Un personnage disposant seulement de 1 test de
récupération par jour devra choisir quel besoin il souhaite ignorer : eau
et nourriture ou sommeil. Le sort est sans effet pour les personnages
possédant moins d’un test de récupération par jour.
Un personnage sous l’inf luence de ce sort ne subit pas d’effets
secondaires dus à la privation et demeure aussi actif qu’à l’accoutu-
mée. Néanmoins, la capacité du personnage à guérir est passablement
réduite : il subit un malus de -3 à ses tests de récupération pendant
toute la durée du sort.

Foudre spectrale
•

Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/23

Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +12
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Foudre spectrale envoie un rayon d’énergie violette sur
un esprit, détruisant sa trame. Après avoir tissé le fi lament du sort,
le magicien fait un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, le magicien effectue un test d’effet afi n de
déterminer les dommages infl igés à la cible. L’Armure mystique pro-
tège contre ces dommages.
Le sort Foudre spectrale n’affecte pas les donneurs-de-noms ou
les rejetons d’Horreurs purement physiques comme les cadavéreux,
mais il peut blesser les Horreurs et les esprits s’étant manifestés

362
 Le membre desséché ne retrouve pas instantanément la plénitude
de ses moyens. Le personnage subit toujours un malus de -3 à ses Portail spectral
tests d’action utilisant le membre jusqu’à ce que les blessures graves Filaments : 4 Difficulté de tissage : 14/19
associées au dessèchement soient soignées (voir Flétrissement de Portée : contact Durée : 10 × rang minutes
membre, p.357). Le membre retrouve toute sa vigueur une fois les Effet : Volonté +10
blessures graves guéries. Difficulté d’Incantation : 6

Le sort Portail spectral crée un passage vers l’espace astral par

Mâchoires astrales
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 13/17
Portée : 25 mètres Durée : rang +3 rounds
Effet : Volonté +10
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Mâchoire astrales invoque une énorme bouche aux crocs
acérés depuis l’espace astral. De nombreuses rumeurs prétendent que
ce sort invoque une véritable Horreur, ce qui n’améliore en rien la mau-
vaise réputation des magiciens, en particulier les Nécromanciens. Le
magicien fait des bruits de mâchonnement alors qu’il tisse les filaments
du sort puis effectue un test d’Incantation contre sa propre Défense
magique. Si le test réussit, une bouche géante aux dents pointues assez
large pour engloutir un troll et entourée d’abominables tentacules est
invoquée depuis les profondeurs des mondes inférieurs. Chaque round,
la bouche attaque une cible désignée par le magicien et située dans la
portée du sort. Ce dernier doit se concentrer pour maintenir le sort et
lequel les esprits peuvent rejoindre le plan physique, ou des personna-
ges rejoindre l’espace astral. Le sort doit être lancé depuis un Cercle
des ossements conçu par le magicien. Après avoir tissé les filaments du
sort, le magicien fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le magi-
cien perce un petit trou dans l’espace astral, et continue à l’agrandir
jusqu’à ce que le passage vers l’espace astral soit terminé. Le magicien
contrôle l’accès au portail, mais pour empêcher un passage, il doit
être capable de voir le portail. Pour empêcher un être de traverser ce
dernier, le magicien fait un test d’effet contre le résultat d’un test de
Volonté de l’entité. Si le test échoue, l’entité peut traverser le portail.
Si le test réussit, l’entité ne peut pas franchir le passage et ce pour
toute la durée du sort. Elle ne peut pas tenter à nouveau de traverser ce
même portail. Indépendamment du résultat, le magicien subit 1 point
de dommages d’effort à chaque fois qu’il souhaite empêcher une entité
de passer le portail.

Préservation par le froid

diriger la bouche. Si sa concentration est interrompue, le sort expire
et la bouche disparaît.
Les Mâchoires astrales possèdent le profil suivant : Filaments : 8 (rituel, voir texte) Difficulté de tissage : 10/20
Portée : contact Durée : rang mois
Mâchoires astrales

•
Effet : préserve la matière organique
DEX : Magicien FOR : NA CON : NA Difficulté d’Incantation : 8

SORTS DE NÉCROMANCIE
PER : NA VOL : NA CHA : NA
Le sort rituel Préservation par le froid est utilisé afin d’empêcher
Initiative : DEX Défense physique : magicien des corps ou de la nourriture de pourrir. Il est communément employé
Nombre d’actions : 1 Défense magique : magicien lors d’expériences magiques ou pendant des voyages à travers des
Attaque : niveau d’Incantation Défense sociale : immunisé terres désolées. Le sort affecte un cercle de 10 mètres de diamètre, ce
Dommages : Armure physique : 0 qui correspond au diamètre du cercle d’ossements utilisé pour le rituel.
Morsure : niveau d’effet Armure mystique : 0 Tisser chaque filament du sort prend 1 heure, période pendant laquelle
Seuil de mort : magicien Tests de récupération : NA le magicien prend soin d’empiler ou de rassembler la matière organique
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : immunisé à l’intérieur d’un cercle d’ossements actif.
Seuil d’inconscience : immunisé Après avoir tissé les filaments du sort, le magicien verse une
Déplacement de combat : NA Déplacement de Course : NA dernière goutte d’eau dans le cercle d’ossements et effectue un test
d’Incantation (8). Si le teste réussit, la matière contenue dans le cercle
Pouvoirs : aucun échappe à tout pourrissement ou décrépitude pendant toute la durée
Points de légende : 330 du sort. Une fois que le sort est lancé, la matière peut être transportée
en dehors du cercle.
Équipement : aucun
La nourriture préservée grâce à ce sort ne peut pas être mangée
Trésor : aucun avant expiration de ce dernier.

Marathon Ramollissement des os

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/20
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/20
Portée : 80 mètres Durée : rang + 1 minutes
Portée : 10 mètres Durée : 1 round (voir texte)
Effet : force la cible à fuir
Effet : inflige 6 blessures graves à la cible
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Marathon invoque un esprit qui prend possession de la
cible et la force à courir le plus loin possible du magicien. Après avoir Le sort Ramollissement des os donne aux os d’un personnage ciblé
tissé les fi laments du sort, le magicien effectue un test d’Incantation la consistance d’une gelée. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
•

contre la Défense magique de celle-ci. Si le test réussit, l’esprit prend
le contrôle du corps de la cible qui se met à courir le plus vite possible
de manière à mettre rapidement le plus de distance possible entre elle
et le magicien.
La cible continue à s’éloigner de son déplacement le plus rapide
pendant toute la durée du sort. Chaque round, la cible peut faire un test
de Volonté contre le niveau de Volonté du magicien. Si le test réussit, la
cible reprend le contrôle de son corps et le sort prend fin.
magicien déguste une nourriture informe, tel qu’un pudding, un flanc
ou tout autre met gélatineux, puis il effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, les tibias de la
cible ainsi que ses genoux et les os de ses coudes prennent la consis-
tance de la substance avalée par le magicien. Ceci inflige 6 blessures
graves à la cible (bien qu’elle ne subisse aucun dommage) qui tombe
automatiquement à terre.
La cible subit cependant les malus d’usage, du fait des multiples
blessures (voir le chapitre Combat, p.403). Une cible ne peut être
affectée que par un seul Ramollissement des os à la fois. Dans les 2
à 3 heures qui suivent, les os de la cible reprennent leur consistance
d’origine. Une fois ce temps écoulé, les blessures graves causées par le
Ramollissement des os peuvent être soignées normalement.
363
 Traverser les ombres
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/24
Portée : personnel Durée : rang + 3 rounds
Effet : crée un passage astral
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Le sort Traverser les ombres permet au magicien de se déplacer
d’une ombre à une autre en passant par le plan astral. Le magicien doit
se trouver à côté d’une ombre ou plus, y compris la sienne, pour pouvoir
lancer ce sort. Une fois qu’il a tissé les filaments du sort, il fait un test
d’Incantation contre sa propre Défense magique. S’il réussit, les ombres
proches deviennent des « portails » temporaires aux extrémités d’un
« tunnel » passant dans le plan astral. Le magicien peut parcourir 100
mètres au maximum entre deux ombres. Il se déplace alors dans le plan
astral à sa vitesse de déplacement habituel. Une Horreur ou un esprit
peut donc le voir et l’attaquer, et il peut être victime de divers effets
magiques alors qu’il se trouve dans l’espace astral.
Tant que le sort fait effet, les portes d’ombres permettent aux créa-
tures de l’espace astral de s’infi ltrer dans le monde matériel. Le sort
prend fi n dès que le magicien a franchi la porte opposée à celle par
laquelle il est entré. Si, pour une raison ou une autre, le magicien n’a
pas franchi ce portail quand le sort arrive à expiration, il est alors piégé
dans l’espace astral. Un magicien ainsi piégé doit quitter l’espace astral
par d’autres moyens… s’il en possède.
Vol de force
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
•
Effet : Volonté +4
SORTS DE NÉCROMANCIE
Difficulté d’Incantation : 6 ou Défense magique de la cible (voir
texte)
Le sort Vol de force sape la force d’un personnage et imprègne le
magicien de l’énergie subtilisée. Après avoir tissé les filaments du sort,
le magicien effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, ses
mains s’entourent d’une faible aura bleutée. Pour voler la force d’un
personnage, le magicien touche la cible et fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le magicien
effectue un test d’effet dont le résultat sera soustrait à la valeur de
Force de la cible, puis ajouté à celle du magicien. La valeur de Force de
la cible ne peut descendre en dessous de 1.
Chaque tranche de 3 points de Force dérobés réduit le niveau de
Force de la cible de -1 (pour un niveau minimum de 1). Le magicien
peut seulement augmenter sa valeur de Force du montant effectivement
soustrait à la cible. Ainsi une cible faible ne permettra pas d’augmenter
énormément la Force du magicien. Ce dernier ne peut pas dépasser le
double de sa valeur de Force grâce à ce sort. Plutôt que d’augmenter sa
valeur de sa Force, le magicien peut utiliser les niveaux de Force volés
pour guérir des points de dommages à la manière d’un test de récupé-
ration dont le niveau est égal aux niveaux subtilisés.
Les points de Force volés disparaissent lorsque le sort prend fi n,
contrairement aux dommages guéris par le biais du sort, dont l’effet
est permanent. La Force de la cible reprend immédiatement sa valeur
normale à l’expiration du sort.
S
orts de Huitième
•
cercle
Appel d’une Horreur
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 13/22
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : Volonté +16
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort dangereux permet d’appeler une Horreur de l’espace
astral. Le magicien doit d’abord découvrir le nom de l’Horreur qu’il
364
souhaite appeler. Ensuite, il trace soigneusement sur le sol un cercle
de trois mètres de diamètre avec une peinture blanche et or. Appeler
une Horreur est une entreprise aussi dangereuse qu’éreintante pour
le magicien, car il doit utiliser la magie du sang. Chaque fois qu’il
lance ce sort, il subit donc 1 point de dommages permanents dont il
ne guérira jamais. De plus, il perd 1 point de dommages permanent
supplémentaire à chaque fois qu’il ne parvient pas à tisser un filament.
Si le magicien interrompt le sort avant de l’avoir terminé, le contrecoup
magique lui infl ige des dommages de niveau 25. L’Armure mystique
protège contre ces dommages.
Une fois que le magicien a terminé de tisser les fi laments du sort,
il touche le cercle magique, prononce le nom de l’Horreur et effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de cette dernière. S’il
réussit son test, l’Horreur est arrachée à l’espace astral et apparaît
dans le cercle de protection. Le magicien fait alors un test d’effet dont
le résultat détermine la Difficulté de dissipation du cercle. L’Horreur
reste dans le cercle de protection jusqu’à ce qu’elle réussisse à faire un
test de Volonté ou de Dissipation de la magie contre la Difficulté de
dissipation du cercle, que le magicien la libère ou que le sort prenne
fi n. L’Horreur peut tenter un test de Volonté ou de Dissipation de la
magie une fois par heure. Si elle réussit, le cercle se dissipe et l’Horreur
regagne l’espace astral. Il en va de même quand le sort expire.
Nombre d’Horreurs tentent de négocier avec le magicien et lui pro-
posent d’immenses trésors s’il les libère dans le monde physique. Elles
sont prêtes à offrir un trésor équivalent à 100 000 points de légende. Si
le magicien accepte cette offre, l’Horreur paye généralement ce qu’elle a
promis mais revient souvent récupérer son trésor un peu plus tard. Peu
de magiciens sont prêts à enseigner ce sort. Et un personnage devrait
s’interroger sur les motivations des magiciens disposés à le faire, car
quand une Horreur conclut un marché avec un mage, il lui arrive sou-
vent d’intégrer une clause stipulant que le magicien doit enseigner le
sort de Convocation d’Horreur à autrui.
Contrôle d’autrui
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 14/20
Portée : 25 m Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de contrôler parfaitement un per-
sonnage ciblé. Quand le magicien tisse les fi laments du sort, il reste
parfaitement immobile, les yeux fermés puis il les rouvre, écarte les
bras et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. Si le test réussit, il s’empare du corps de sa cible. Cette dernière
contrôle encore ses pensées et ses paroles, mais c’est le magicien qui
décide de ses mouvements.
Le magicien doit se concentrer s’il veut faire bouger sa cible, mais
s’il relâche sa concentration, le sort n’expire pas pour autant. Si la cible
veut se libérer de l’emprise du magicien, elle doit réussir un test de
Volonté contre le résultat du test d’effet du magicien. Si elle y parvient,
elle reprend le contrôle de son corps et le sort se termine.
Quand la cible est sous l’effet du sort, elle se déplace et agit en
fonction de ses propres Attributs. Le magicien ne peut pas utiliser
les talents ou les sorts de sa cible mais si cette dernière possède des
compétences, le magicien peut la forcer à les utiliser tant qu’elles ne
requièrent pas de réflexion ou de paroles de la part de la cible du sort.
Esprit traducteur
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 10 mètres Durée : rang x 10 minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort convoque un esprit allié qui servira de traducteur au magi-
cien (voir le chapitre sur les Esprits du Recueil du maître de jeu
pour de plus amples informations sur les esprits). Une fois que le magi-
cien a tissé ses fi laments, il effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. S’il réussit, il convoque un esprit qui peut
parler tous les langages et traduire tout ce qui dit le magicien. Quand
l’esprit parle, le magicien fait un test d’effet au lieu d’un test de Don des
langues pour savoir si ses auditeurs comprennent ce que dit l’esprit de
sa voix tremblotante.
Immobilisation d’Horreur
L’esprit possède le profil suivant : Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/19
Portée : 25 mètres Durée : rang rounds
Esprit traducteur Effet : Volonté +16
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
(Esprit allié, Puissance 2) Cette version plus rapide et plus puissante du sort Immobilisation
DEX : 5 FOR : 5 CON : 5 d’une entité permet de piéger une Horreur dans un cercle de lumière
PER : 5 VOL : 5 CHA : 5 (mais pas un rejeton d’Horreur). Une fois que le magicien a tissé le
Initiative : 6 Défense physique : 7 fi lament du sort, il effectue un test d’Incantation contre la Défense
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 7 magique de la cible. S’il réussit, un cercle de lumière rouge entoure la
cible. Ce cercle est lié au sol et on ne peut pas le déplacer ni déplacer
Attaque (2) : 7 Défense sociale : 7
l’Horreur.
Dommages : Armure physique : 5
Le sort d’Immobilisation d’Horreur a une durée limitée, et il est
Mains nues : 5 Armure mystique : 2
donc conseiller de penser à un plan de secours. Le magicien fait un
Seuil de mort : 32 Test de récupération : 2 test d’effet dont le résultat devient la Difficulté de dissipation du sort.
Seuil de blessure grave : 8 Équilibre : 5 Chaque round, l’Horreur peut essayer de se libérer grâce à un test de
Seuil d’inconscience : 24 Volonté ou de Dissipation de la magie contre la Difficulté de dissipation
du sort. Si elle réussit, le cercle se brise et le sort expire.
Déplacement de combat : 22 Déplacement de course : 44

Points de karma : 4
Pouvoirs : Traduction (voir texte)
Points de légende : 40
Équipement : aucun
Trésors : aucun
Lame du néant
Niveau de karma : 5
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/17
Portée : contact Durée : rang + 6 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort améliore magiquement les armes de mêlée afi n qu’elles

Fixation aux ombres

soient utiles contre des cibles situées dans l’espace astral. Alors que le

•
magicien tisse les filaments du sort, il touche l’arme ciblée. Il effectue
ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée

Filaments : 2 Difficulté de tissage : 16/19
Portée : 50 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +7
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet d’attacher des personnages au sol en se servant
de leur ombre. Le magicien peut cibler un nombre de personnages
égal à son rang en Incantation. Il doit être capable de voir chacune
des cibles ainsi que leurs ombres. Une fois que le magicien a tissé ses
filaments de sorts, il fait un test d’Incantation contre la personne qui
possède la plus haute Défense magique du groupe ciblé, à laquelle il
faut ajouter +1 par cible supplémentaire présente dans la zone d’effet.
Si le magicien réussit son test, les ombres des personnages sont figées
sur place et empêchent leurs propriétaires de se déplacer.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat détermine la
solidité de l’ancrage à l’ombre. Chaque round, un personnage attaché
peut faire un test de Force contre le résultat du test d’effet pour s’extir-
per de l’emprise du sort et pouvoir se déplacer à nouveau.
SORTS DE NÉCROMANCIE
entre celle de l’arme ou de son propriétaire. Si le magicien réussit son
test, il fait un test d’effet contre une Difficulté égale au niveau de dom-
mages de l’arme + le niveau de Force de son propriétaire. Si le test
est réussi, l’arme prend une teinte sombre et peut alors infl iger des
dommages aux créatures se trouvant dans l’espace astral. L’Armure
mystique protège contre ces dommages.
Pendant toute la durée du sort, l’arme est sans effet contre les
créatures du plan matériel, elle se contente de les traverser, provo-
quant juste une sensation inoffensive de froid. Pour toucher une cible,
le propriétaire de l’arme doit pouvoir la voir et manier son arme à l’aide
d’un talent ou d’une compétence de combat. En général, cela signifie
que cette personne doit se servir du talent de Vision astrale ou d’un
pouvoir ou d’un sort similaire afin de voir et toucher une cible présente
dans l’espace astral.
Mur d’os
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 14/21

Flétrissement inéluctable Portée : contact

Effet : crée un mur d’os
Durée : rang + 3 minutes

Filaments : 5 Difficulté de tissage : 11/21 Difficulté d’Incantation : Défense magique du mur (voir texte)
Portée : contact Durée : rang mois Ce sort crée un mur à partir des ossements des créatures enterrées
Effet : Volonté non loin. Pour lancer ce sort, le magicien doit donc se trouver dans un
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible lieu où des créatures sont mortes, comme un cimetière ou un ancien
Ce sort fane la cible et risque de la tuer. Alors que le magicien tisse champ de bataille. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le magicien
les filaments du sort, il marmonne une sinistre prophétie à propos de sa trace une ligne au sol puis il effectue un test d’Incantation contre la
•

cible, la toucher puis effectue un test d’Incantation contre sa Défense Défense magique du mur. S’il y parvient, la terre s’ouvre le long de
magique. S’il réussit, il fait un test d’effet dont le résultat détermine le la ligne tracée par le magicien et les ossements des morts en sortent,
nombre de kilogrammes que la cible perd chaque mois. Cette perte de formant un mur de 10 mètres de haut, 100 mètres de long et 1 mètre
poids se poursuit jusqu’à ce que le sort expire, qu’il soit dissipé ou que d’épaisseur.
la cible meure. On ne peut dissiper ce sort qu’à l’aide d’un talent ou d’un On peut attaquer ce mur aussi bien physiquement que magique-
sort qui affecte les malédictions. ment. Un personnage qui rate son test d’Attaque contre le mur l’a bien
touché mais son coup n’a eu aucun effet. Seul un degré de résultat
Quand le poids du personnage ciblé descend en dessous de 50% du
Extraordinaire permet de percer la Défense mystique ou physique du
poids moyen de sa race, il commence à se sentir très faible et est pris
mur. Le mur s’effondre dès que les dommages qu’il a reçus égalent ou
de vertiges. On considère alors qu’il est Harcelé (voir les Les modifi-
dépassent son Seuil de mort, ou quand le sort expire.
cateurs de situation dans le chapitre Combat p.408). Si son poids
descend au-dessous de 25%, il commence à subir des dommages et
perd chaque mois un nombre de points de dommages égal au résultat
du test d’effet (bien entendu, la perte de poids se poursuit).

365
 Mur d’ossements attribut ou un talent, au choix du magicien. Il faut 1 heure pour tisser
chaque filament et le magicien ne peut faire qu’une tentative par jour.
Défense physique : 9 Armure physique : 8 *
Quand le magicien tisse le filament, il doit rester à moins de 10 mètres
Défense magique : 7 Armure mystique : 6 *
de la cible sinon, il perd tous les filaments précédemment tissés et doit
Défense sociale : immunisé
recommencer le sort depuis le début.
* Il faut obtenir un degré de résultat Extraordinaire pour obtenir un Coup critique.
Pour améliorer les pouvoirs de la cible, le brouet doit contenir le sang
Seuil de mort : 40 d’un personnage ou d’une créature qui possède le pouvoir désiré à un
Seuil de blessure grave : NA rang supérieur à celui que possèdera la cible. Par exemple, pour amélio-
Seuil d’inconscience : immunisé rer un talent du rang 5 au rang 6, le magicien devra utiliser le sang d’un
personnage qui possède un rang 6 ou plus dans ce même talent.

Sphère de silence
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 14/20
Portée : 40 mètres Durée : rang + 2 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : 6
Ce sort crée une sphère qui étouffe complètement les bruits. Le
magicien sort une perle de verre ou de cristal ou tout autre objet solide
alors qu’il tisse les fi laments du sort, puis le brise sur le sol, là où il
souhaite que le sort fasse effet. S’il réussit un test d’Incantation (6), il
convoque une sphère de 6 mètres de diamètre où l’on n’entend pas le
moindre son. Elle empêche donc toute forme de communication orale
ainsi que tout sort à composante verbale.
Le magicien effectue un test d’effet dont le résultat détermine
la Difficulté d’affaiblissement du sort. Les talents basés sur des sons
comme Cri de guerre ou Chant émouvant sont affectés par ce sort mais
peuvent dissiper la Sphère de silence si leur test d’action est égal ou
supérieur à cette Difficulté d’affaiblissement.
•
Une fois que le magicien a tissé tous les attributs et les pouvoirs de
sa créature, elle est achevée. Il tisse alors un dernier filament pour lier
tous les autres et permettre à sa créature de survivre en dehors de son
brouet de sang. Il fait ensuite un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. S’il réussit, la créature émerge du brouet de sang
et prend la forme souhaitée par le magicien.
On ne peut pas créer de donneurs-de-noms de cette manière. Une
fois la créature créée, le magicien améliore souvent ses pouvoirs à l’aide
d’un rituel de Altération de la vie.
Destructeur de talent
Filament : 1 Difficulté de tissage : 17/19
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort empêche un adepte de se servir de ses talents. Une fois que
le magicien a tissé les filaments du sort, il effectue un test d’Incantation

contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, une spirale de

Visite de la Mort
ténèbres jaillit de sa main et va s’enrouler autour de sa cible. Le magi-
SORTS DE NÉCROMANCIE

cien fait un test d’effet contre le niveau du talent qu’il veut supprimer. Si
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 11/24 le test réussit, la cible est incapable de se servir de ce talent tant qu’elle
Portée : contact Durée : rang + 1 jours n’a pas fait un test de Récupération.
Effet : Volonté +4 Les talents qui ont un effet permanent comme le talent de
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible Résistance et de Rituel de karma ne sont pas affectés par ce talent.

Ce sort infl ige une vision de la mort à un personnage ciblé. Une

fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il touche sa cible et
effectue un test d’Incantation contre sa Défense magique. S’il réussit,
la cible se voit mourir dans d’atroces souffrances et cette expérience
la laisse dans un état de confusion. C’est au magicien de décider des
détails de cette vision. Il fait un test d’effet contre la Défense magique
de la cible et, s’il réussit, la cible subit un malus de -1 à tous ses tests
d’Action par degré de résultat obtenu.
Chaque jour, au réveille, la cible peut essayer de combattre son
malaise. Si elle réussit un test de Volonté contre le niveau d’effet du
sort, elle est apaisée et le sort expire.
Destruction de la magie
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort détruit toute force ou trame magique, que cela soit un sort
à durée prolongée, un talent ou un pouvoir magique d’un adepte, d’une
créature ou d’un objet magique. Le magicien se concentre intensément
alors qu’il tisse les filaments du sort, puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible, ou contre le cercle du sort (la

S
valeur la plus élevée des deux). Si le magicien réussit, il fait un test

orts du Neuvième
d’effet contre la Difficulté de dissipation du sort ou de l’aptitude de sa
cible (voir Dissipation de la magie). S’il réussit son test, la cible ne

cercle
peut plus utiliser le talent, le sort, ou l’aptitude ciblée tant qu’elle n’a
pas effectuée un test de Récupération pour restaurer son aptitude ou
qu’elle n’a pas relancé le sort.
On peut aussi utiliser le sort de Destruction de la magie contre

Création de la vie
des créatures astrales, des personnages qui se trouvent dans l’espace
astral ou d’autres habitants de ce lieu étrange, comme les esprits ou les
Horreurs. Dans ces cas, le magicien fait un test d’Incantation contre
•

Filaments : variable (voir texte) Difficulté de tissage : 21/26

Portée : contact Durée : rang + 7 ans la Défense magique de sa cible. S’il réussit son test, le magicien fait un
Effet : création d’une forme de vie test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la cible. L’Armure
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible mystique protège contre ces dommages. La trame de ce sort imite une
aptitude utilisée par certaines Horreurs.
Ce sort est un rituel difficile, coûteux et qui nécessite énormément
de temps. Il permet au magicien de créer une nouvelle forme de vie. Il
doit créer celle-ci à partir d’un brouet de sang qui consomme chaque
jour l’équivalent de 100 pièces d’argent en matériaux. Si les matériaux
Épée de ténèbres
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 15/19
viennent à manquer à un moment quelconque du rituel, la nouvelle
Portée : contact Durée : rang jours
forme de vie sera « mort-née ».
Effet : Volonté +8
Le magicien choisit le nombre de fi laments à tisser en fonction
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
du nombre d’attributs et de capacités qu’il veut donner à sa créature.
Chaque filament ajoute des énergies mystiques au brouet de sang, aug- Ce sort est une incarnation du pouvoir de la nuit. Il faut donc
mente la puissance de la créature à naître et ajoute +1 à une Défense, un le lancer de nuit et il nécessite l’utilisation d’une amulette ou d’un
366
médaillon. Le magicien tient l’amulette dans une main alors qu’il tisse
les filaments du sort, puis il fait un test d’Incantation contre la Défense
magique la plus élevée entre celle de l’amulette ou de son propriétaire.
Si le test réussit, une sombre épée à deux mains apparaît et se fond
dans l’amulette. Le propriétaire de l’amulette peut alors se servir du
niveau d’effet du sort de Épée sombre comme niveau d’Arme de mêlée
ou comme niveau de dommages quand il combat avec sa propre arme
de mêlée (il ne peut pas faire les deux). L’Armure physique protège
contre ces dommages. Quand le magicien lance ce sort, il est soumis à
des restrictions et peut maintenir un nombre de sorts égal à son rang
d’Incantation.
Quand le porteur de l’amulette se bat, les ténèbres jaillissent de
l’arme qu’il tient. Ces ténèbres s’étendent sur un rayon de 10 mètres et
les personnes prise à l’intérieur subissent un malus d’Obscurité totale
à leurs tests d’actions basés sur la vue, à moins qu’ils soient capables
de voir dans des ténèbres ordinaires (voir les Les modificateurs de
situation dans le chapitre Combat p.408). Le porteur de l’amulette
et les personnages qui possèdent des connaissances en Nécromancie
ne sont pas affectés par ces ténèbres (voir Tissage de fi lament dans
le chapitre Talents p.209). Le personnage effectue un test d’effet pour
déterminer le nombre de rounds pendant lesquels les ténèbres reste-
ront en se servant de son propre niveau de Volonté.

Mutilation de la peau
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 17/18
Portée : contact Durée : rang round
Effet : Volonté +4
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

•
Ce sort arrache littéralement la peau des ses victimes. Une fois que
simplement en touchant sa cible. Si cette dernière meurt ou si elle est

le magicien a tissé les filaments du sort, il touche sa cible et fait un geste
brusque. Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, la peau de la cible commence à se
détacher de ses muscles et de sa graisse, à se tordre et se vriller autour
de son corps. Chaque round, le magicien fait un test d’effet pour déter-
miner les dommages infligés à sa cible. C’est le premier round qui sera
le pire pour la victime. En effet, quel que soit le nombre de points de
dommages infligés, le sort Mutilation de la peau inflige automatique-
ment 5 blessures graves à la cible. Aucune armure ne protège contre
ces dommages. Les créatures qui n’ont ni peau ni muscles ne sont pas
affectées par ce sort.
Cet horrible sort imite une aptitude utilisée par certaines Horreurs
et c’est probablement l’une d’entre elles qui l’enseigna aux magiciens.
Dans la plupart des nations, il est interdit de lancer ce sort et le simple
fait de s’en servir constitue un crime au royaume de Throal.
SORTS DE NÉCROMANCIE
victime d’une Destruction de la magie, le sort de Réceptacle magique
expire et le magicien retrouve son état normal et ses aptitudes.
Silence des ombres
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/22
Portée : personnel Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort combine les effets d’un sort de Sphère de silence et de
Ténèbres éthérées pour créer une zone d’obscurité capable d’étouffer le
moindre son. Une fois que le magicien a tissé les filaments nécessaires,
il fait un test d’Incantation contre sa propre Défense magique. S’il réus-
sit, il crée une zone de silence et d’obscurité dans un rayon de 10 mètres
autour de lui. Les personnages qui se trouvent dans la zone d’effet du

Réceptacle magique
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/23
Portée : contact Durée : rang + 1 heure
Effet : Volonté +10
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort fut créé par des magiciens qui souhaitaient se cacher aux
yeux des Horreurs et, dans certains cas, des autres donneurs-de-noms.
Seul un donneur-de-noms vivant peut être la cible de ce sort. Une fois
que le magicien a tissé les filaments requis, il effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de sa cible. S’il réussit son test, il
sort ne peuvent ni voir ni entendre, ni parler et subissent d’un malus
de -8 aux tests d’action nécessitant l’usage de ces sens. Le magicien est
immunisé contre les effets de son propre sort et peut donc continuer
d’agir à sa guise. Il effectue un test d’effet dont le résultat détermine la
Difficulté de dissipation du sort. Les sorts, talents et compétences qui
requièrent l’utilisation de la lumière ou du son, comme Cri de guerre,
peuvent dissiper la sphère si le résultat de leur test d’action est égal ou
supérieur à la Difficulté de dissipation du sort.
Vague de néant
•

Filaments : 4 Difficulté de tissage : 15/22

place son essence mystique dans ce « réceptacle » vivant pendant toute
la durée du sort. Le donneur-de-noms n’a pas besoin d’être une cible
consentante, mais dans ce cas, il faut obtenir un degré de résultat Bon
pour affecter la cible.
Quand le sort est actif, le magicien ne peut pas utiliser ses talents
ou ses aptitudes magiques, et un test de Perception Astrale ne permet
pas de l’identifier comme un adepte ou un magicien. Il apparaît comme
un donneur-de-noms ordinaire, sans pouvoir magique. En revanche,
son réceptacle émet une faible aura magique que l’on peut repérer lors
d’une perception astrale. Le magicien fait un test d’effet dont le résultat
indique la Difficulté de détection des tests de Perception astrale destiné
à déterminer la véritable nature du réceptacle. La cible ne bénéficie
d’aucune aptitude propre au magicien quand il sert de réceptacle. Le
magicien récupère ses aptitudes et met fin au sort quand il le souhaite,
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +13
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort crée une puissante vague d’obscurité au sein de laquelle
on discerne des mouvements d’esprits torturés. Cette vague mesure
10 mètres de large et roule depuis l’endroit où se trouve le magicien
sur une distance de 100 mètres, comme une brume rampante et meur-
trière. Une fois que le magicien a tissé les filaments du sort, il effectue
un test d’Incantation et compare son résultat à la Défense magique de
toutes les cibles se trouvant sur le chemin de la vague. S’il réussit, il fait
un test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la cible, sinon,
la vague la traverse en lui laissant juste une sensation de froid étrange,
mais inoffensive. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
367
 Zombie
Filaments : 4
Portée : contact
Effet : Volonté
Difficulté de tissage : 13/19
Durée : rang jours
S orts de Dixième cercle
Animation des morts
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/15
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte) Portée : contact Durée : rang + 5 jours
Ce sort permet de ressusciter un personnage récemment décédé Effet : création d’un cadavéreux
sous forme de zombie. Une fois que le magicien a tissé les filaments du Difficulté d’Incantation : Défense magique du cadavéreux (voir
sort, il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la plus texte)
élevée entre celle de la cible ou le nombre de jours qui se sont écoulés Ce sort permet d’insuffler temporairement un semblant de vie à
depuis son trépas. Si le test réussit, il fait un test d’effet dont le résultat un cadavre. Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien palpe le
détermine la valeur maximum des attributs du zombie. Par exemple, s’il cadavre puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
obtient un résultat de 9, les valeurs d’attribut de la cible transformée en du cadavéreux. S’il réussit, le cadavre s’anime et devient un cadavéreux
zombie ne dépasseront pas 9. Chaque valeur qui dépasse ce nombre est qui obéit aux ordres du magicien pendant toute la durée du sort. Le
réduite à 9 tandis que chaque valeur inférieure demeure inchangée. magicien le contrôle mentalement dans un rayon de 500 mètres bien
Les niveaux d’Initiative, de Perception et de Volonté initiaux de la que pour cela, il lui faille se concentrer.
cible transformée en zombie sont réduits de -3 niveaux chacun (pour On peut utiliser la magie du sang pour augmenter la durée de ce
un minimum de 1). Les valeurs de déplacement de combat et de course sort. Un magicien qui subit 1 point de dommages permanents anime le
sont réduites de moitié et le Seuil de mort bénéficie d’un bonus de +30. cadavéreux pendant une durée d’un an et un jour. On ne peut pas soi-
Le zombie est « immunisé » au Seuil d’inconscience et obéit au magi- gner ces dommages tant que le cadavéreux n’a pas été tué (une seconde
cien pendant toute la durée du sort. Si ses niveaux de Perception et de fois), que le sort n’a pas expiré ou été dissipé. Ce sort imite les aptitudes
Volonté sont de 3 ou plus, il peut obéir à des ordres complexes comme de certaines Horreurs.
« attend la prochaine personne qui entrera dans la pièce et attaque-la Le cadavéreux possède le profil suivant :
jusqu’à ce qu’elle soit morte ».
Cadavéreux
DEX : 4 FOR : 6 TOU : 7
PER : 4 VOL : 6 CHA : 4
•

Initiative : 4 Défense physique : 6

SORTS DE NÉCROMANCIE

Nombre d’actions : 1 (4) Défense magique : 6

Attaque (3) : 7 Défense sociale : 11
Dommages : Armure physique : 0
Griffes (3) : 9 Armure mystique : 1
Seuil de mort : 39 Test de récupération : 3
Seuil de blessure grave : 11 Équilibre : 6
Seuil d’inconscience : immunisé
Déplacement de combat : 18 Déplacement de course : 36
Pouvoirs : aucun
Points de légende : 150
Équipement : aucun
Trésors : aucun

Règles
Les cadavéreux sont très colériques et deviennent fous furieux
quand ils ressentent une violente douleur, comme celle provoquée par
un sort de Douleur ou par une blessure grave.
Rage : un cadavéreux enragé effectue quatre attaques par round
jusqu’à ce qu’il ait tué la personne à l’origine de sa souffrance ou que
10 rounds se soient écoulés. S’il ne peut pas déterminer qui est à l’ori-
gine de sa douleur, il attaque et essaie de tuer la créature la plus proche.
Quand un cadavéreux est enragé, il utilise souvent l’option de combat
Attaque agressive (voir Les options de combat du chapitre Combat
p.403). Cette rage a pour effet d’annuler les malus qui proviennent de
•

la douleur comme ceux provoqués par les blessures graves ou par le

fait d’être Harcelé ou À terre à cause de la souffrance. Consultez le
chapitre sur les Horreurs dans le Recueil du maître de jeu pour
plus d’informations sur les cadavéreux.

Frappe astrale
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 13/26
Portée : 80 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +15
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort attaque un personnage ciblé depuis l’espace astral. Le magi-
cien utilise un couteau ou une dague pour trancher l’air au hasard alors
qu’il tisse les fi laments du sort, puis il effectue un test d’Incantation
368
 Chaque round, un personnage peut traverser le portail et arriver
en toute sécurité dans le cercle d’ossements auquel il est relié. Bien sûr,
il est possible que le personnage ait ensuite à négocier avec l’esprit qui
garde le cercle (voir Cercle d’ossements).

Prison de l’âme
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : emprisonne l’âme du défunt dans son propre corps
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de piéger l’âme d’un donneur-
de-noms décédé dans son corps pendant une courte période. Le
personnage ciblé ne doit pas être mort depuis un nombre de jours
supérieur au rang du magicien en Incantation. Une fois que le magi-
cien a tissé les fi laments du sort, il touche le cadavre et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible, comme si
elle était encore vivante. S’il réussit, la période pendant laquelle
la cible peut échapper à une mort défi nitive grâce à des méthodes
magiques comme un onguent de la dernière chance, augmente d’un
nombre d’heures égal au rang du magicien en Incantation. On peut
lancer ce sort à nouveau avant qu’il n’expire pour rallonger encore sa
durée. Si le magicien échoue en lançant ce sort, le donneur-de-noms
ciblé est défi nitivement mort et aucune tentative pour relancer ce
sort ne fonctionnera.

Puiser dans le karma d’une

•
Horreur

contre la Défense magique de la cible. S’il obtient un degré de résul-
tat Excellent, le sort tranche la cible de l’intérieur vers l’extérieur. Le
magicien fait un test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la
cible. Aucune Armure ne protège contre ces dommages. Quel que soit
le nombre de points de dommages infl igés, la Frappe astrale infl ige
toujours un minimum de 5 blessures graves. Ce sort imite les aptitudes
de certaines Horreurs.
SORTS DE NÉCROMANCIE
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 18/20
Portée : 50 mètres Durée : 2 rounds
Effet : Volonté +10
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort draine le karma d’une Horreur. Alors que le magicien tisse
les fi laments du sort, sa cible et lui sont engloutis par des fl ammes
bleues. Il fait ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique
de l’Horreur. S’il réussit, il effectue un test d’effet contre la Défense
magique de l’Horreur. Si ce test réussit, le magicien vole 1 point de

Portail dimensionnel karma à l’Horreur par degré de résultat obtenu. Il peut incorporer ce
karma au sien en abandonnant la partie la plus maléfique de cette éner-
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 12/19 gie. Auquel cas, il utilise ses propres dés de karma. Il peut aussi tenter
Portée : 10 000 kilomètres Durée : rang rounds d’utiliser le karma de l’Horreur dans sa totalité en se servant des dés
Effet : Volonté +10 de karma de l’Horreur, mais dans ce cas, il subit 2 points de dommages
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte) d’effort par point de karma dépensé.
Même pour un magicien aguerri, il n’est pas simple d’utiliser une
Ce sort ouvre une faille
TABLE DE DIFFICULTÉ force aussi maléfique. Le karma volé à une Horreur doit donc être uti-
dans l’espace astral et le relie
DES DISTANCES DE SORT lisé avant la fin du round suivant ou est perdu.
à l’un des cercles d’ossements
du magicien. Cette faille forme Distance (km) Difficulté
un portail entre la position
actuelle du magicien et le cercle Jusqu’à 10 km 6
Renforcement de trame
d’ossements ciblé. Le magicien Filaments : 6 Difficulté de tissage : 18/23
11 15 8
effectue un test d’Incantation Portée : contact Durée : rang + 7 ans
16 50 11 Effet : Volonté +12
contre la Défense magique
la plus élevée entre celle du 51 100 14 Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
sort ou de tout personnage 101 150 17
•

Ce sort peut être lancé sur un objet de trame, comme une arme
situé dans les 10 mètres (lui 151 300 20 ou un objet magique, afi n d’augmenter sa solidité. Une fois que le
y compris). S’il réussit, il crée
301 1 000 23 magicien a tissé les fi laments du sort, il effectue un test d’Incantation
un portail de 3 mètres de haut
1 001 1 500 26 contre la Défense magique de l’objet. Si le test réussit, il fait un test
sur 2 mètres de large, délimité
d’effet contre la Défense magique de l’objet afi n de déterminer l’ef-
par des tourbillons d’étincel- 1 501 3 000 29
ficacité du sort. Sur un degré de résultat Moyen, l’objet devient plus
les vertes. Pour relier la faille 3 001 10 000 32 résistant et son Armure physique augmente de +5. Un degré de résul-
à son cercle d’ossements, le
tat Bon renforce la trame de l’objet et augmente aussi son Armure
magicien doit encore réussir un test d’effet contre une Difficulté basée
sur la distance à laquelle se trouve le cercle, comme indiqué dans la mystique de +5. Un degré de résultat Excellent renforce le tissage
Table de difficulté des distances de sort. Si le test réussit, le portail se même de la trame et ajoute +5 à la Défense magique de l’objet. Enfi n,
stabilise assez longtemps pour que les personnages aient le temps de un degré de résultat Extraordinaire permet d’augmenter à nouveau
le traverser. de +5 l’Armure physique, mystique et la Défense magique de l’objet.
Toutes ses améliorations portent sur l’Armure et la Défense de l’objet,
jamais sur celle de son propriétaire.
369
 Tempête d’esprits
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 16/23
Portée : 25 mètres Durée : rang rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort convoque des esprits servants qui attaquent un ou plu-
sieurs personnages. Une fois que le magicien a tissé les fi laments du
sort, il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de l’es-
prit. S’il réussit, il convoque deux esprits servants par degré de résultat
obtenu. À partir du round suivant la convocation, chaque esprit attaque
une cible unique située dans une zone de 10 m² située dans la portée
du sort, ce qui inclus le magicien et ses alliés s’ils se trouvent dans
cette zone d’effet.
Les esprits attaquent en traversant le corps de leurs cibles, ce qui
inflige d’affreuses douleurs. Quand un esprit réussit un test d’attaque,
le magicien fait un test d’effet pour déterminer les dommages infligés
à la cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Après le premier round, la Tempête d’esprits quitte la zone occu-
pée par le magicien et s’éloigne dans la limite autorisée par la portée
du sort. Mais si les seules cibles disponibles incluent le magicien, les
esprits feront de lui une cible potentielle. Ces esprits n’ont pas de points
d’esprit ni de karma. Ils ne suivent pas les ordres qu’on leur donne, pas
même ceux du magicien : ils ne font qu’attaquer. On peut attaquer ces
esprits mais pas les bannir. Même une dissipation de sort ne les fait
pas disparaître.
Les esprits de la tempête possèdent le profil suivant :

Esprit de la tempête
•

DEX : 8 FOR : 7 TOU : 8

SORTS DE NÉCROMANCIE

PER : 8 VOL : 8 CHA : 7

Initiative : 9 Défense physique : 15
Nombre d’action : 1 (voir texte) Défense magique : 10
Attaque : 9 Défense sociale : 14
Dommages : Armure physique : 10
Niveau d’effet (voir texte) Armure mystique : 4

Transfert de dommages
Seuil de mort : 46 Test de récupération : 4
Seuil de blessure grave : 13 Équilibre : 7
Seuil d’inconscience : immunisé Filaments : 3 Difficulté de tissage : 14/19
Déplacement de combat : 55* Déplacement de course : 110* Portée : 100 mètres Durée : 1 round
* Cette valeur correspond au déplacement de vol de la créature.
Effet : Volonté +10
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Pouvoirs : aucun
Ce sort transfert les dommages infl igés à une créature vivante à
Points de légende : 150 une autre créature vivante. Alors qu’il tisse les fi laments du sort, le
Équipement : aucun magicien mine l’action de tirer une corde, puis effectue un test d’In-
cantation contre la Défense magique la plus élevée entre celle de deux
Trésors : aucun personnages ciblés. Si le test réussit, une lumière blanche illumine la
cible à laquelle les dommages sont retirés tandis qu’une aura sombre

Trame fragile entoure celle qui les reçoit. Le magicien effectue un test d’effet dont
le résultat détermine le nombre de points de dommages transférés
Filaments : 7 Difficulté de tissage : 14/23 entre les deux personnages. L’Armure mystique protège contre ces
Portée : 100 mètres Durée : 1 round dommages.
Effet : Volonté +12 Le Transfert de dommages permet de transférer un maximum de
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible points de dommages égaux à ceux actuellement reçus par la cible à
laquelle on les retire.
Ce sort érode l’architrame d’un objet (comme une arme ou un objet
•

à filament). Alors qu’il tisse les filaments du sort, le magicien fait sem-
blant de déchirer quelque chose puis effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de l’objet. S’il réussit, il fait un test d’ef-
fet contre la Défense magique de l’objet. Le degré de résultat obtenu
permet de déterminer l’efficacité du sort contre l’architrame de l’objet.
Un degré de résultat Moyen abîme l’objet et lui infl ige un nombre de
points de dommages égal au résultat du test d’effet. Un degré de résul-
tat Bon endommage l’architrame de l’objet : on ne peut plus lui tisser
de nouveaux filaments mais ceux qui existent déjà ne sont pas affectés
et peuvent encore être améliorés. Un degré de résultat Excellent aug-
mente encore les dégâts : si le magicien réussit un nouveau test d’effet
contre la Défense magique de l’objet, tous les filaments tissés à ce der-
nier sont détruits. Sur un degré de résultat Extraordinaire, l’objet et
son architrame sont entièrement détruits.
370
Caelarion, un Nécromancien elfe, réussit à lancer
Transfert de dommages sur l’un de ses compagnons d’aventu-
res et sur un garde théran. Ce dernier vient juste de toucher le
compagnon de Caelerion et de lui infliger un total de 9 points
de dommages. Caelerion fait un test d’effet et obtient un résul-
tat de 26. Son compagnon n’a reçu que 19 points de dommages
et ce sera donc le maximum de points qui pourra être trans-
féré au garde. Inutile de dire que le garde est quelque peu
surpris de recevoir les dommages de sa propre attaque.
S orts de Onzième
cercle
Altération de la vie
Filaments : variable (rituel) Difficulté de tissage : 21/26
Portée : contact Durée : rang + 7 ans
Effet : modification d’une forme de vie
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une variante du sort Création de la vie et sert à améliorer
les aptitudes d’une créature, à lui en ajouter de nouvelles ou à changer
son apparence. Le nombre de fi lament requis dépend du nombre de
modifications que le magicien veut effectuer sur sa cible. Pour chaque
aptitude modifiée ou ajoutée, ou pour toute caractéristique physique
modifiée, le magicien doit tisser un fi lament supplémentaire. Il peut
tisser un nombre de fi laments maximum égal à son rang de Tissage
de fi lament. Il faut 1 heure pour tisser chaque fi lament et le magicien
ne peut effectuer qu’une seule tentative de tissage par jour. Quand le
magicien tisse son fi lament, il doit se trouver à moins de 10 mètres
de sa cible sinon, il perdra tous les fi laments précédemment tissés et
devra reprendre le lancement de son sort depuis le début.
Pendant toute la durée du rituel, la cible doit rester immergée dans
un brouet de sang spécialement préparé à cet effet. Pour améliorer les
aptitudes de la cible ou lui en ajouter, le brouet de sang doit contenir
le sang d’un personnage qui possède l’aptitude désirée à un rang supé-
rieur ou égal à celui dont disposera la cible. Chaque jour, le brouet de
sang consomme 100 pièces d’argent de matériel.
Une fois que le magicien a tissé tous les filaments du sort, il en tisse
un filament supplémentaire pour lier tous les autres et permettre à sa
créature de survivre hors du brouet de sang. Il effectue ensuite un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, la
cible émerge du brouet de sang et son architrame et ses aptitudes sont
à jamais modifiées par la puissante magie du sort.
Contrairement au sort de Création de la vie, l’Altération de la vie
peut être employée sur des donneurs-de-noms et des cibles vivantes
comme mortes. Les cadavres ne doivent pas être morts depuis plus de
72 heures avant le début du rituel. Ce sort réanime la cible et crée une
sorte de « cadavéreux amélioré ».
Destruction de trame
Filaments : 7 (voir texte)
Difficulté de tissage : Défense magique de la cible/23
Portée : contact
Durée : variable (voir texte)
Effet : Volonté +15
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce puissant sort permet de détruire ou d’endommager la trame
d’une cible et donc de lui infliger des dégâts ou de réduire ses niveaux
de Défense ou ses valeurs d’Attribut. Le magicien tisse les filaments du
sort dans la trame de sa cible. Pour que le sort soit pleinement efficace,
le magicien doit obtenir un résultat degré de Excellent sur chaque test
de tissage. Si un test donne un degré résultat Moyen ou Bon, il ne s’in-
tègre pas vraiment à la trame de la cible et cette dernière ne subira pas
la totalité des effets du sort.
Une fois que le magicien a tissé tous les fi laments souhaités, il
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
S’il réussit, il fait un test d’effet pour déterminer la puissance du sort.
Sur un degré de résultat Moyen, le sort dure un nombre de jours égal au
rang d’Incantation du magicien. Sur un degré de résultat Bon, il dure
un nombre de mois égal au rang du magicien en Incantation. Sur un
degré de résultat Excellent, il dure un nombre d’années égal au rang
du magicien en Incantation et sur un degré de résultat Extraordinaire,
il est permanent. Les effets du sort sont amoindris si un ou plusieurs
filaments sont mal tissés. Pour chaque filament tissé ayant obtenu un
degré de résultat Moyen ou Bon, le degré de résultat du test d’effet est
diminué de -1 degré (pour un degré minimum de Moyen).
Le résultat du test d’effet représente aussi le nombre de points
que le magicien peut utiliser pour affaiblir sa cible. Le magicien peut
utiliser chaque point pour infliger 1 point de dommages à la cible, pour
diminuer de 1 point une de ses Défenses ou pour soustraire 3 points à
l’une de ses valeurs d’attribut (ce qui réduit le niveau de son attribut).
Cet effet est aussi amoindri par les filaments mal tissés. Pour chaque
filament tissé ayant obtenu un degré de résultat Moyen ou Bon, le test
d’effet est subit un malus de -3 (pour un résultat minimum de 1). La
cible souffre d’une amnésie quasi-totale pendant toute la durée du sort
car sa trame est affaiblie au point de pouvoir se rompre. Si le résultat
du test d’effet fait tomber toutes les valeurs d’attribut de la cible à 0
ou inflige des dommages égaux ou supérieurs à son Seuil de mort, elle
meurt.
Quand on examine une victime de ce sort dans l’espace astral, sa
trame semble brisée. Si elle survit, seul un sort de Dissipation de la
magie ou la mort du magicien permet d’inverser les effets du sort. Pour
dissiper ce sort, le résultat du test de Dissipation de la magie doit être
égal ou supérieur à celui obtenu par le magicien lors de son test d’effet
contre la cible. Un test inférieur ne libère pas la cible du sort mais
permet néanmoins d’inverser quelques effets. Le test de Dissipation
de la magie détermine le nombre de points restaurés chez la cible et
répartis équitablement entre les valeurs d’attribut ou les Défenses
réduites par le sort.
À moins que le magicien ne parvienne à rendre son sort permanent,
les effets du sort se dissipent rapidement une fois le sort arrivé à expi-
ration. Les dommages causés par le sort guérissent au rythme de 10
points de dommages par minute jusqu’à guérison complète. Les valeurs
d’attribut et de Défenses remontent au rythme de 1 point par minute.
•
On peut utiliser le sort de Destruction de trame pour abaisser la
SORTS DE NÉCROMANCIE
Défense magique d’une cible et faciliter ainsi un rituel d’Altération de
vie. Ce sort modifie aussi le rituel et accorde au magicien un bonus de
+2 aux tests d’Incantation lorsque le magicien lance le sort d’Altération
de vie sur cette cible.
Vie impie
Filaments : 7 (rituel) Difficulté de tissage : 19/25
Portée : contact (voir texte) Durée : rang années
Effet : insuffle une « vie impie » à la cible
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible
Ce sort ranime un cadavre et lui insuffle une vie impie. Ce sort
fonctionne uniquement sur les cadavres morts depuis moins d’un an et
un jour. Il faut une journée au magicien pour tisser chaque filament et,
pendant cette période, il doit rester à moins de 100 mètres du cadavre.
Une fois que le dernier fi lament est tissé, le magicien touche le cada-
vre et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. S’il réussit, le cadavre revient à la vie pour toute la durée du sort.
Le corps est toujours décomposé et conserve l’odeur caractéristique
de la chair putréfiée. Hormis son apparence et son odeur abjecte, le
personnage réanimé se comporte comme il le faisait de son vivant. La
Vie impie lui rend tous ses attributs et ses talents. À chaque fois que le
magicien lance ce sort, il subit 1 point de dommages permanents, qu’il
ne pourra pas soigner tant que la cible ne meurt pas à nouveau, que le
sort n’est pas dissipé ou qu’il n’a pas expiré.
•
Il est difficile de détruire un personnage réanimé par la Vie
impie, car il peut effectuer un test de Récupération chaque round de
combat au prix d’une action. De plus, il peut faire un nombre de test
de Récupération illimité chaque journée. Le magicien peut dissiper les
effets du sort Vie impie quand il le souhaite, en touchant la cible. Ce
sort imite une aptitude des Horreurs.
371
 S orts de Douzième Homme de pierre
DEX : 6 FOR : 10 CON : 12

cercle PER : 7
Initiative : 6
VOL : 4 CHA : 4
Défense physique : 8
Nombre d’actions : 2 Défense magique : 9

Création d’imitations humaines Attaque (4) : 10

Dommages :
Défense sociale : 6
Armure physique : 15
Filaments : 7 (rituel) Difficulté de tissage : 20/29 Mains nues (12) : 22 Armure mystique : 0
Portée : contact Durée : rang années
Seuil de mort : 59 Test de récupération : 5
Effet : création d’imitation
Seuil de blessure grave : 20 Équilibre : 10
Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Seuil d’inconscience : immunisé
Ce rituel permet de créer des imitations humaines : des statues de
Déplacement de combat : 18 Déplacement de course : 36
paille, de cire, de pierre ou d’acier animées qui furent à l’origine inven-
tées par les magiciens thérans pour servir de gardes et de serviteurs Points de légende : 385
à Parlainth au cours du Châtiment. Avant de commencer le rituel, le Équipement : aucun
magicien doit au préalable construire la statue qu’il souhaite animer.
Il tisse ensuite les filaments du sort. Une semaine est nécessaire pour Trésors : aucun
tisser chaque fi lament et le magicien ne peut faire qu’une tentative
par mois. Une fois qu’il a tissé tous les filaments requis, il effectue un Homme d’acier
test d’Incantation contre la Défense magique du type d’imitation qu’il DEX : 8 FOR : 20 CON : 18
veut créer, augmentée de +1 par imitation supplémentaire du même PER : 10 VOL : 4 CHA : 4
type qu’il tente d’animer. Par exemple, pour animer cinq hommes de
Initiative : 8 Défense physique : 10
paille, la Difficulté d’Incantation est de 7 (3 pour la Défense magique
Nombre d’actions : 2 Défense magique : 13
du premier homme de paille et +4 pour les quatre hommes de paille
Attaque (2) : 12 Défense sociale : 6
supplémentaires).
Dommages : Armure physique : 18
Si le test est réussi, les statues s’animent et deviennent des imita-
Mains nues (2) : 22 Armure mystique : 0
tions humaines. Les imitations obéissent aux ordres du magicien. Ce
Seuil de mort : 83 Test de récupération : 8
•

sort ne permet pas de créer d’imitations Nommées comme celles qui

se battent éternellement dans la Zone de guerre de Parlainth. On ne Seuil de blessure grave : 23 Équilibre : 20
SORTS DE NÉCROMANCIE

peut apprendre ce sort qu’en le découvrant dans les catacombes ouest Seuil d’inconscience : immunisé
de Parlainth, ou si un magicien l’ayant déjà appris l’enseigne. Déplacement de combat : 30 Déplacement de course : 60
Les différentes imitations humaines possèdent les profils
suivants : Points de légende : 1 230
Équipement : aucun
Homme de paille Trésors : aucun
DEX : 5 FOR : 5 CON : 5

Perversion des émotions

PER : 2 VOL : 2 CHA : 2
Initiative : 6 Défense physique : 6
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 3 Filaments : 10 Difficulté de tissage : 23/29
Attaque (2) : 7 Défense sociale : 3 Portée : contact Durée : rang + 1 jour
Dommages : Armure physique : 0 Effet : pervertit les pensées et les émotions de la cible
Mains nues (1) : 6 Armure mystique : 0 Difficulté d’Incantation : Défense magique de la cible

Seuil de mort : 31 Test de récupération : 2 Ce sort permet au magicien de pervertir les émotions d’un per-
sonnage ciblé. Une fois que le magicien a tissé les filaments du sort, il
Seuil de blessure grave : 8 Équilibre : 5
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
Seuil d’inconscience : immunisé
réussit, il fait un test d’effet contre la Défense magique de la cible. Si
Déplacement de combat : 20 Déplacement de course : 40 ce test réussit, il peut déformer les émotions et les pensées de la cible
Points de légende : 35 comme il le souhaite. C’est au maître de jeu de déterminer l’étendue des
effets de ce sort, en fonction du degré de résultat obtenu. Par exemple,
Trésors : aucun si le magicien obtient un degré de résultat Moyen, il peut transformer
une forte colère en affection alors que pour changer une haine amère
Homme de cire en euphorie, il lui faudra obtenir un degré de résultat Extraordinaire.
DEX : 6 FOR : 6 CON : 6 Le maître de jeu détermine ces effets en se basant sur les circons-
PER : 4 VOL : 4 CHA : 4 tances et la situation. Quand le sort expire, la cible se souvient de tout
ce qu’elle a ressentit sous l’influence du sort. On sait que l’utilisation
•

Initiative : 6 Défense physique : 7 répétée de ce sort sur une même cible peut conduire à la folie. Ce sort
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 6 imite une aptitude d’Horreur.
Attaque (2) : 8 Défense sociale : 6
Dommages : Armure physique : 0
Mains nues (1) : 7 Armure mystique : 0
Seuil de mort : 35 Test de récupération : 2
Seuil de blessure grave : 9 Équilibre : 6
Seuil d’inconscience : immunisé
Déplacement de combat : 26 Déplacement de course : 52
Points de légende : 50
Équipement : aucun
Trésors : aucun
372
S orts de Treizième
cercle
Effacement de marque d’Horreur Voici l’armée putréfiée
Filaments : 6 (rituel) Difficulté de tissage : 17/22
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : enlève une marque d’Horreur
Difficulté d’Incantation : Défense magique de l’Horreur
(voir texte)
Ce rituel permet de dissiper une marque d’Horreur. Avant de tenter
d’enlever la marque, le magicien doit d’abord l’avoir détectée à l’aide
d’une forme de perception astrale (pour plus d’informations, voir le
chapitre sur les Horreurs du Recueil du maître de jeu). Ensuite,
le sort nécessite un objet de trame appartenant à la cible. Un objet de
trame de groupe ne conviendra pas pour cet usage. Chaque heure, le
magicien tisse un fi lament à l’objet. Une fois qu’il a tissé le dernier
fi lament, il touche la cible et effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de l’Horreur qui l’a marqué. S’il réussit, la marque de
l’Horreur disparaît de la trame de la cible.
Ce sort risque en revanche d’attirer l’attention de l’Horreur qui
a marqué la cible. Le maître de jeu fait, pour l’Horreur, un test de
Marque d’Horreur contre le résultat du test d’Incantation du magicien
qui dissipe sa marque. Si le test est réussi, l’Horreur sent qu’on enlève
sa marque et peut prendre des mesures appropriées, à la discrétion
S orts de Quatorzième
cercle
Filaments : 8 (rituel) Difficulté de tissage : 21/29
Portée : 10 kilomètres de rayon Durée : rang années
Effet : lève une armée de cadavéreux
Difficulté d’Incantation : 10
Ce rituel réanime un certain nombre de cadavres et donne vie à
une véritable armée. Voici l’armée putréfiée doit être lancé dans un
cercle d’ossements actif. Chaque heure, le magicien tisse un nouveau
fi lament tout en répandant le sang d’un nouveau sacrifice. Ce peut
être celui d’un animal, mais en général, le rituel est souvent accompli
à l’aide de la magie de mort, en sacrifiant donc des donneurs-de-noms.
Une fois que le magicien a tissé le dernier filament du sort, il se dresse
au milieu du cercle d’ossements, lève les bras et effectue un test d’In-
cantation contre une Difficulté de 10. S’il réussit, tous les cadavres des
donneurs-de-noms qui se trouvent dans un rayon de 10 kilomètres se
lèvent de leur tombe et deviennent des cadavéreux aux ordres du magi-
cien. C’est le maître de jeu qui détermine le nombre exact de cadavres
animés par le sort. Ce sort peut être d’une efficacité dévastatrice si on le
lance dans une zone contenant de nombreux cadavres comme un vaste
cimetière, des catacombes ou un ancien champ de bataille.
Le magicien contrôle mentalement son armée sur une distance

•
du maître de jeu. de 2 kilomètre maximum, mais cela requiert sa concentration. Sinon,

SORTS DE NÉCROMANCIE
l’armée suit les dernières instructions qu’elle a reçues. Les cadavéreux

Jeunesse éternelle obéissent au magicien pendant toute la durée du sort puis retournent
dans le royaume des morts. Le magicien peut relancer le sort avant
Filaments : 6 (rituel) Difficulté de tissage : 17/31 qu’il n’expire afin de conserver son armée de morts-vivants et relever
Portée : personnel Durée : rang années d’autres cadavres s’il le souhaite.
Effet : arrête temporairement le vieillissement du magicien
Difficulté d’Incantation : 12

Ce puissant rituel permet au magicien de résister aux effets du

vieillissement et d’échapper ainsi à la mort, même si ce n’est que tem-
poraire. Il subit 1 point de dommages permanents qu’il ne pourra
jamais soigner. Une fois qu’il a tissé les filaments du sort, le magicien
effectue un test d’Incantation contre une Difficulté d’Incantation de
12. S’il réussit, il cesse de vieillir pendant toute la durée du sort. La
Jeunesse éternelle ne soigne pas les ravages du temps, elle ne fait que
les retarder.
On peut relancer la Jeunesse éternelle avant qu’elle ne prenne fin,
ce qui permet ainsi au magicien de prolonger « indéfiniment » sa vie
tant qu’il est capable de lancer le sort. En raison des dommages causés
par ce dernier, certains magiciens se servent de la magie de mort pour
substituer les points de dommages permanents. Sinon, alors que leur
vie s’étire, ils deviennent de plus en plus faibles. Si jamais le magicien
rate un sort de Jeunesse éternelle, cela annule les résultats de tous
les sorts de Jeunesse éternelle lancés précédemment. Ainsi, toutes
les années de vieillesse que le magicien avait réussies à repousser le
rattrapent d’un coup. S’il avait déjà dépassé son espérance de vie, il
•

tombe en poussière.

373
 Les sorts de Sorcellerie
Mon esprit m’appartient, mes pensées sont incompréhensibles pour les autres. Si vous
souhaitez comprendre ma sagesse, vous devrez payer un supplément.
• Alianar, Sorcier humain •

Les sorciers sont les plus érudits des magiciens et ils étudient
souvent le fonctionnement primordial de la magie. Leurs sorts ont
généralement un lien avec la magie et ses effets, mais ils interviennent
généralement via les interactions de la magie avec une cible, le plus
souvent vivante. Les sorts de sorcellerie affectent les champs d’action
sur lesquels les autres magiciens ne sont pas capables d’agir.

S orts de Premier
cercle
Brillante démonstration
d’analyse logique
•

Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7

DE SORCELLERIE

Portée : personnel Durée : rang minutes

Effet : bonus de +6 aux des tests verbaux basés sur le Charisme
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort renforce les dires du magicien quand il se lance dans un
débat ou une dispute. Le magicien se redresse de toute sa hauteur et
effectue un test d’Incantation contre sa propre Défense magique (qu’il
ne peut pas diminuer). S’il réussit, il bénéficie d’un bonus de +6 à tous
les tests de Charisme impliqués dans une conversation, un débat, une
dispute ou toute autre forme de joute oratoire et ce, pendant toute la
durée du sort.

Conversation silencieuse
Filament : 1 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : 100 mètres Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de mener une conversation à voix
• SORTS

basse avec un personnage ciblé et ce, quel que soit le vacarme ambiant.
Une fois que le magicien a tissé le fi lament du sort, il effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit,
le magicien et la cible peuvent se parler dans un murmure. Chaque
round, et tant que le sort fait effet, le magicien peut changer d’interlo-
cuteur s’il réussit un nouveau test d’effet contre la Défense magique de
sa nouvelle cible. Seule une personne se trouvant à moins de 1 mètre
de chaque participant peut entendre leur conversation. La cible doit
rester dans le champ de vision du magicien et à portée du sort sinon,
l’effet se dissipe.

Dague mentale
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : 40 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort s’en prend à un personnage par la seule force de volonté du
magicien. Il imite le mouvement de lancer une dague et effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, le
magicien fait un test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la
cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
374
Dissipation de la magie Ce sort permet au magicien de remarquer un changement dans
l’aura d’un être vivant. Il fi xe intensément sa cible tandis qu’il tisse le
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/13 filament du sort et fait un test d’Incantation contre la Défense magique
Portée : 60 mètres Durée : 1 round de la cible. S’il réussit, il choisit ce qu’il souhaite lire dans l’aura : un état
Effet : Volonté émotionnel comme de la colère ou de la peur ou une sensation comme
Difficulté d’incantation : 6 la fatigue ou la douleur. Le magicien effectue un test d’effet contre la
TABLE DE
Ce sort détruit la trame et les DIFFICULTÉ DE Défense magique de la cible. S’il réussit, il connaît son état. Pendant
fi laments d’un sort. Alors qu’il tisse DISSIPATION toute la durée du sort, le magicien peut se concentrer sur la lecture de
le f ilament du sor t, le magicien l’aspect de l’aura d’un personnage ciblé ou sur un autre aspect de cette
Difficulté
reproduit les mêmes gestes que s’il Cercle du de même aura, nécessitant un nouveau test d’effet à chaque tentative. Ce
sort dissipation sort fonctionne uniquement sur les entités vivantes.
déchirait un objet en morceau et
effectue un test d’Incantation (6). Si 1 12
le test réussit, il fait un test d’effet
contre la difficulté de dissipation du
2 13
Main de fer
3 14 Filament : 1 Difficulté de tissage : 5/13
sort. S’il réussit, le sort est dissipé,
et celui-ci expire immédiatement. À 4 15 Portée : contact Durée : rang + 10 rounds
moins que la description d’un sort Effet : bonus de +3 aux tests de dommages avec une arme de mêlée
5 17
n’indique autre chose, consultez la Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
table de difficulté de dissipation pour 6 18
Ce sort améliore les dommages de l’arme de mêlée de la cible. Alors
chaque cercle de sort. 7 20 qu’il tisse le fi lament du sort, le magicien imite les mouvements de
On peut aussi ut iliser la sa cible au moment où elle frappe un adversaire de son arme, puis il
8 21
Dissipation de la magie pour dissiper effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
d’autres effets magiques comme des 9 22 S’il réussit, celle-ci bénéficie d’un bonus de +3 à tous ses tests de dom-
talents, des spécialisations et des pou- 10 24 mages effectués avec son arme de mêlée et ce, pendant toute la durée
voirs spécifiques aux créatures, aux du sort. Un personnage ne peut pas bénéficier des effets de plusieurs
esprits, aux dragons et aux Horreurs. 11 25
sorts de Main de fer au même moment.
On ne peut dissiper qu’un effet magi- 12 26
que ayant une durée prolongée.
Voir La dissipation de la magie
13 27
Pattes d’araignées

• SORTS
dans le chapitre La magie des sorts 14 28
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14
p.291 pour plus de détails. 15 29 Portée : contact Durée : rang + 10 rounds
TABLE DE DIFFICULTÉ DE
Effet : Volonté +5 (voir texte)
DISSIPATION
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible

Écrasement de la volonté
Ce sort améliore les capacités de grimpeur d’un personnage. Alors
qu’il tisse les filaments du sort, le magicien s’accroupit et se déplace à
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/16 quatre pattes en imitant une araignée puis touche sa cible et effectue
Portée : 120 mètres Durée : 1 round un test d’Incantation contre sa Défense magique. S’il réussit, les capa-

Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort s’attaque directement à la volonté de la cible. Alors qu’il
tisse le filament du sort, le magicien fronce les sourcils et fi xe intensé-
ment sa cible avant d’effectuer un test d’Incantation contre la Défense
magique de celle-ci. Si le test réussit, il fait un test d’effet pour déter-
miner les dommages infl igés par le sort. L’Armure mystique protège
contre ces dommages.
Embrasement
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/11
Portée : 5 mètres Durée : 1 round (voir texte)
Effet : enflamme des objets inflammables
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort met le feu aux objets. Le magicien claque des doigts et fait un
test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée entre celle de
l’objet ou de son propriétaire. S’il réussit, un petit jet de flammes vire-
volte au-dessus de la cible et l’enflamme. Si ce sort sert à enflammer des
vêtements, le feu inflige des dommages de niveau 4 le premier round. Ces
dommages subissent un malus de -1 niveau chaque round suivant, jusqu’à
ce que le feu s’éteigne de lui-même, après trois rounds, ou jusqu’à ce que
quelqu’un le fasse. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
On ne peut utiliser ce sort que sur de petits objets inanimés comme
des torches, des meubles et, bien sûr, des vêtements.
DE SORCELLERIE
cités de grimpeur de sa cible s’en trouvent décuplées. La cible fait un
test d’effet à la place des ses tests d’Escalade pendant toute la durée du
sort. Le niveau de l’effet est basé sur le niveau de Volonté de la cible, et
non sur celui du magicien. La cible peut se servir de son propre talent
de Détermination si elle le possède.
Perception astrale
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/15
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort permet au magicien de sentir la présence de créatures, de
personnes, de portes magiques, d’objets magiques qui se trouvent dans
l’espace astral. Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il roule
des yeux et fait un test d’Incantation (6). Si le test réussit, il peut détec-
ter des présences dans l’espace astral. Le magicien fait un test d’effet
dont il compare le résultat à la Défense magique de toutes les cibles se
•
situant dans la portée du sort. Si le test est réussi, le magicien détecte
une cible. Le magicien peut ensuite faire un nouveau test d’effet par
round, ce qui lui permet de détecter une nouvelle cible. Quand il y a
plus d’une cible à portée, le magicien détecte en premier celle qui a la
Défense magique la plus faible. Une fois cette cible détectée, elle reste
visible tant qu’elle se trouve dans le rayon du sort.
Une fois que le magicien a lancé ce sort, il passe souvent une
minute ou deux à observer les membres de son groupe pour vérifier que
chaque présence astrale n’émane pas d’eux. Une fois qu’il a repéré tous

Lecture d’aura ses camarades, le magicien sait donc que la prochaine cible repérée ne
sera pas une présence connue. Le test d’effet n’empêche pas le magicien
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/14 d’entreprendre une autre action au cours de ce round. Ainsi l’effort à
Portée : 25 mètres Durée : rang + 5 minutes fournir pour détecter une cible se résume à une action simple (voir Les
Effet : Volonté +5 actions dans le chapitre Combat p.397). De plus, un magicien peut
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible essayer de lancer un sort sur une cible qu’il perçoit dans l’espace astral
même s’il ne la voit pas physiquement.
375
 Les magiciens utilisent la Perception astrale pour diverses rai-
sons. Ils s’en servent pour déterminer si un objet possède une présence
astrale ou pour détecter des entités ou des Horreurs présentes dans
l’espace astral. Un personnage qui se sert de ce sort pour regarder un
objet magique peur sentir la trame de cet objet et donc savoir s’il est de
nature magique ou non. En revanche, il ne gagne aucune information
sur l’histoire de l’objet ou ses connaissances clefs. Il existe des ver-
sions spécifiques à chaque discipline de ce sort, destinées à détecter
des types de magie spécifiques dans l’espace astral.
Trait de feu
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 25 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort génère un trait de flammes dirigé sur une cible. Alors que
le magicien tisse le filament du sort, il fait de grands gestes, comme s’il
attisait les flammes d’une cheminée, imite le bruit des étincelles qui
crépitent et du feu qui rugit, puis tend les mains en avant et effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, des flammes jaillissent de ses mains et enveloppent la cible
d’un linceul de feu. Le magicien fait un test d’effet pour déterminer
les dommages infligés à la cible. L’Armure physique protège contre ces
dommages.
Triangulation
•
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/10
Portée : 500 mètres Durée : 1 round
DE SORCELLERIE
Effet : détermine la distance à laquelle se trouve la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de déterminer la distance exacte qui
le sépare d’une personne ou d’un objet. Pour lancer ce sort, le magicien
doit voir sa cible. Il fait un test d’Incantation contre la Défense magique
de celle-ci. Si le test réussit, il parvient à déterminer avec exactitude
la distance qui le sépare de sa cible, en mètres ou en centimètres. Les
magiciens utilisent souvent ce sort en combat pour être sûrs d’atteindre
leurs cibles potentielles.
S
orts de Deuxième
cercle
Amélioration de l’esquive
• SORTS
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/8
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : +3 aux tests d’Esquive
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort améliore les capacités à esquiver un coup de la cible. Le
magicien fait semblant d’esquiver un coup d’un côté puis de l’autre et
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
réussit, la cible bénéficie d’un bonus de + 3 aux tests d’Esquive pendant
toute la durée du sort.
Une fois le sort lancé avec succès, la cible doit obligatoirement
effectuer un test d’Esquive contre le prochain coup dirigé contre elle
sinon, le sort expire.
Bouclier astral
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/7
Portée : contact Durée : rang + 7 rounds
Effet : +3 à la Défense magique
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort augmente les capacités de la cible à résister à la magie.
Le magicien dessine les contours d’un bouclier puis touche la cible et
376
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
réussit, la cible bénéficie d’un bonus de + 3 à la Défense magique. Les
effets du Bouclier astral ne se cumulent pas avec ceux d’autres sorts
augmentant la Défense magique.
Échelle de corde
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/14
Portée : 50 mètres Durée : rang minutes
Effet : création d’une échelle de corde
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort crée une échelle à partir d’une simple corde. Le magicien
déroule la corde alors qu’il tisse les fi laments du sort puis fait un test
d’Incantation (6). S’il réussit, la corde se déplace à une vitesse de 10
mètres par round en direction d’un endroit choisi par le magicien et
à portée du sort.
Le magicien ne dirige pas la corde avec suffisamment de précision
pour l’attacher autour des barreaux d’une fenêtre par exemple, elle se
dirige directement d’un point A à un point B. Les gens qui se servent
de la corde pour grimper bénéficient d’un bonus de +4 aux tests d’Es-
calade. La corde peut supporter 300 kilos.
Lianes
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/15
Portée : 50 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort anime la flore locale qui tente d’agripper le personnage
ciblé. Une forme de vie végétale doit se trouver à proximité du magi-
cien pour que le sort fonctionne. Le magicien agite vigoureusement les
bras tandis qu’il tisse le fi lament du sort et effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, des lianes ou
des racines jaillissent des taillis, agrippent la cible et la maintiennent
fermement. Tant que cette dernière ne parvient pas à s’échapper, elle
est considérée Harcelée (voir Les modificateurs de situation du
chapitre Combat p.408).
Il y a deux moyens d’échapper aux lianes. Premièrement, réussir un
test de Force contre le niveau de Force des lianes, sachant que les lianes
ont un niveau de Force égal au niveau d’effet du sort. Deuxièmement,
un personnage peut attaquer les lianes, les trancher et les arracher
jusqu’à ce qu’elles fi nissent par relâcher leur étreinte sur la victime.
Cette option nécessite que la cible infl ige aux lianes des dommages
égaux ou supérieurs à leur Seuil de mort.
Voici le profil des lianes :
Lianes
Défense physique : 9 Armure physique : 0
Défense magique : 9 Armure mystique : 0
Défense sociale : immunisé
Seuil de mort : test d’effet
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’inconscience : immunisé
Nettoyage
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 5/13
Portée : contact Durée : 1 minute
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort nettoie toute tache visible, marque de poussière ou trace
de substance étrangère d’un ou plusieurs objets. Alors que le magi-
cien tisse les fi laments du sort, il mime quelqu’un en train de frotter,
jette quelques gouttes d’eau sur le ou les objets à nettoyer puis effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée parmi
celle des objets. Si le test réussit, il fait un test d’effet dont le résultat
détermine le nombre de mètres carrés de surface nettoyés. Quatre
mètres carrés suffisent à nettoyer convenablement un personnage de
taille humaine, trois suffi sent pour un nain et il en faudra six pour
 S orts de Troisième
un obsidien ou un troll. Le sort ne nettoie pas les substances que le
magicien n’est pas capable de voir.

Plumage cercle
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/16
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 minutes
Effet : malus de -4 à la Défense sociale sur tous les tests d’Interaction
Accélération de pas
impliquant de l’argent Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/13
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Portée : contact Durée : rang + 4 heures
Effet : Volonté +4
Ce sort rend le personnage ciblé bien plus coopératif quand il s’agit Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
de se mettre d’accord sur une opération fi nancière. Le magicien fait
tinter deux pièces dans sa poche ou dans sa main alors qu’il tisse le Ce sort augmente la vitesse de déplacement au sol d’un personnage.
fi lament du sort et effectue un test d’Incantation contre la Défense Le magicien marche rapidement en cercle autour de la cible alors qu’il
magique de la cible. Si le test réussit, la cible subit un modificateur tisse les filaments du sort puis il effectue un test d’Incantation contre
de -4 à sa Défense sociale sur tous les tests d’Interaction impliquant la la Défense magique de la cible. Si le test réussit, il fait un test d’effet
négociation d’une opération fi nancière (ce qui comprend les tests de contre le niveau de Dextérité de la cible. En cas réussite, le déplacement
Recel et/ou de Marchandage). Pour les autres tests, la Défense sociale de combat de la cible bénéficie d’un bonus de +5 mètres par round
de la cible ne subit aucun malus, le sort la rend juste plus réceptive aux pendant toute la durée du sort. Accélération de pas n’augmente que le
propositions de transactions monétaires. déplacement de combat, et quel que soit le degré de résultat obtenu, le
déplacement de combat de la cible ne peut pas dépasser son déplace-
ment de course.
Réveil
Filaments : 4
Portée : contact
Difficulté de tissage : 6/15
Durée : jusqu’à 24 heures
Ailes imperméables
Effet : programme une alarme qui se déclenche à une heure donnée Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible Portée : contact Durée : rang heures
Effet : imperméabilise les ailes d’un Sylphelin
Ce sort programme une Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
TABLE DE PRÉCISION DU

• SORTS
alarme qui se déclenche à
RÉVEIL Ce sort imperméabilise les ailes d’un Sylphelin. Le magicien a
une heure donnée. Alors qu’il
tisse les fi laments du sort, le Niveau de Précision du besoin de quelques gouttes d’huile végétale pour lancer ce sort. Tandis
magicien imite le son d’une résultat réveil que le magicien tisse le filament du sort, il asperge les ailes de la cible
cloche, touche sa cible puis Moyen +/- 15 minutes de cette huile puis fait un test d’Incantation contre sa Défense magique.
effectue un test d’Incantation Si le test réussit, les ailes de la cible sont imperméabilisées pendant
Bon +/- 5 minutes
contre la Défense magique de toute la durée du sort. Cette protection est efficace contre la pluie, les
Excellent +/- 1 minute éclaboussures ou un bref plongeon dans une rivière ou un bassin. En
la cible. S’il réussit, il déter-
mine quand l’alarme sonnera Extraordinaire heure exacte revanche, il ne le protège pas s’il décide d’aller nager ou de s’immerger
dans un liquide pendant une période relativement longue ou s’il s’ex-

et si le bruit qu’elle fait (un
son de cloches) sera audible par tout le monde ou uniquement par le
personnage ciblé. Le degré de résultat du test détermine la précision
du réveil. Plus le degré de résultat est élevé, plus l’alarme se déclen-
chera au plus près de l’heure donnée.
Sceau
Filament : 1 Difficulté de tissage : 6/11
Portée : 20 mètres Durée : rang + 8 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort permet de fermer et de verrouiller magiquement portes,
fenêtres, grilles ou récipients. Une fois que le magicien a tissé le fi la-
ment du sort, il effectue un test d’Incantation (6). Si le test réussit, le
récipient, la porte, la fenêtre, ou la grille se ferment et restent fermés
pendant toute la durée du sort. Le magicien fait un test d’effet dont le
résultat détermine la difficulté du test de Force nécessaire pour ouvrir
l’objet ainsi scellé. On ne peut pas lancer ce sort sur une arche ou un
encadrement de porte vide, il faut le lancer sur une véritable porte ou
un couvercle.
DE SORCELLERIE
pose à des pluies torrentielles pendant plus de quelques minutes. Ce
sort fonctionne uniquement sur les Sylphelins.
Attaque astrale
Filament : 1
Portée : 40 mètres
Difficulté de tissage : 7/12
Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de se servir de sa perception astrale
pour canaliser des énergies destructrices dans les zones fragilisées de
la trame de sa cible et de la blesser par cet intermédiaire. Le magicien
doit utiliser la vision astrale ou une autre aptitude similaire pour per-
cevoir le personnage astralement quand il lance ce sort. Le magicien
fronce les sourcils et fi xe sa cible alors qu’il tisse son fi lament, puis il
fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
réussit, il effectue un test d’effet pour déterminer les dommages infli-
gés à la cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages. Quel
•
que soit le nombre de points de dommages infl igés, l’Attaque astrale
inflige au minimum 1 blessure grave à la cible.

Aura trompeuse
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : contact Durée : rang + 3 minutes
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort masque l’aura d’une cible pour tromper ceux qui essayent
de la percevoir depuis l’espace astral. Tandis que le magicien tisse les
filaments du sort, il visualise un changement dans l’aura de la cible et
fait un test d’Incantation contre la Défense magique de celle-ci. S’il

377
 réussit, il effectue un test d’effet contre la Défense magique de la cible.
En cas de nouvelle réussite, l’aura de la cible change pour se conformer
à la vision du magicien.
Pour voir la véritable aura du personnage, un observateur doit
réussir un test de perception astrale contre le résultat du test d’effet.
Si le test de l’observateur échoue, ce dernier voit l’aura factice créée par
le sort. Cette aura trompeuse peut dissimuler les filaments, les talents,
l’état de santé, les aptitudes magiques ou les autres caractéristiques du
personnage que l’on voit normalement depuis l’espace astral.
Bonds et sauts
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/9
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +7
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort imprègne la cible d’étonnantes capacités de saut. Le magi-
cien saute sur place et demande à sa cible de venir vers lui en sautant.
Il touche le personnage alors qu’il atterrit à côté de lui et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Le magicien
peut lancer ce sort sur lui-même, mais ne peut pas diminuer sa Défense
magique pour ce faire, car les sauts qu’il est obligé de faire pour lancer
le sort monopolisent son attention. Si le test réussit, la cible bénéficie
d’incroyables capacités de saut quand il se déplace. Chaque round pen-
dant toute la durée du sort, le personnage peut effectuer un test d’effet
au lieu de se déplacer, comme s’il utilisait le talent Saut de géant pour
sauter horizontalement ou verticalement. La cible utilise son propre
niveau de Volonté pour le test d’effet. Sinon, le sort fonctionne comme
le talent Saut de géant (voir Talents, p.206).
•
Brise serrure
DE SORCELLERIE
Filaments : 2 (3, voir texte) Difficulté de tissage : 6/13
Portée : 5 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet de briser les serrures. Tandis le magicien tisse les
fi laments du sort, il imite le bruit de quelque chose qui se casse, puis
il fait un signe en direction de la serrure en faisant un test d’Incanta-
tion contre sa Défense magique. S’il réussit, il effectue un test d’effet
contre la Défense magique ou la difficulté de dissipation de la serrure
(la plus élevée des deux). Si le test réussit, la serrure s’ouvre ou le sort
de verrouillage se dissipe. Sur un verrou mécanique, le test détermine
les dommages infl igés au mécanisme de fermeture. La majorité des
serrures ont un Seuil de mort de 8 à 12, les épaisses barres de bois ont
un Seuil de mort de 20 au minimum, en fonction de leur taille et le
Seuil de mort des barres de métal démarre à 18.
On peut inverser l’effet de ce sort, c’est à dire que le magicien peut
s’en servir pour réparer une serrure cassée. Pour cela, il doit tisser un
• SORTS
fi lament supplémentaire avant de faire son test d’Incantation. Cette
variante fonctionne uniquement sur les serrures mécaniques et on ne
peut pas l’utiliser pour réparer un verrou magique.
Ciblage
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 1 minute
Effet : bonus de +3 aux tests d’attaque à distance effectuées contre
la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort marque le personnage ciblé et le rend bien plus facile à
toucher à distance. Le magicien tisse le filament du sort, puis il fait un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, des
cercles lumineux apparaissent autour de la cible. Tous les personnages
qui tirent sur la cible bénéficient alors d’un bonus de +3 à leurs tests
d’attaque à distance. Un personnage ne peut être victime que d’un sort
de Ciblage à la fois.
378
Démarche féline
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : contact Durée : rang + 8 rounds
Effet : bonus de +6 aux tests d’action d’équilibre ou d’escalade
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort améliore l’équilibre d’un personnage. Le magicien miaule
plusieurs fois alors qu’il tisse le fi lament du sort en caressant les che-
veux de la cible puis il fait un test d’Incantation contre sa Défense
magique. S’il réussit, la stabilité et la coordination des mouvements
de la cible s’en trouvent grandement améliorées. Elle bénéficie alors
d’un bonus de +6 aux tests d’Équilibre ou d’Escalade et ce, pendant
toute la durée du sort.
Fureur guerrière
Filament : 1 Difficulté de tissage : 9/16
Portée : contact Durée : rang + 7 rounds
Effet : bonus de +4 aux tests d’attaque et de dommages
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort plonge la cible dans un état de fureur qui le dynamise au
combat. Le magicien peste et s’agite frénétiquement tandis qu’il tisse
les filaments du sort puis il touche la cible et fait un test d’Incantation
contre sa Défense magique. Si le test réussit, la cible bénéficie d’un
bonus de +4 à tous ses tests d’attaque et de dommages en combat au
contact pendant toute la durée du sort. Tant que le personnage est
sous l’effet de ce sort, il ne peut effectuer que des attaques au contact
et ne peut pas utiliser d’arme à distance ou de sort. La cible ne peut
bénéficier que d’un sort de fureur à la fois.
Identification de sort
Filament : 0 (voir texte) Difficulté de tissage : NA/12
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : identifie un sort lancé précédemment
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de reconnaître un sort spécifique. Une
fois que le sort ciblé a été lancé, le magicien doit lancer Identification de
sort dans un délai équivalent, en rounds, à son rang d’Incantation. Le
magicien effectue un test d’Incantation contre la Défense magique du
lanceur du sort qu’il souhaite identifier. Si le test réussit (et s’il connaît
ou a entendu parler du sort en question, à la discrétion du maître de
jeu), le magicien fait un test de Lecture et écriture de la magie contre la
difficulté d’apprentissage du sort lancé. En cas de nouvelle réussite, le
magicien reconnaît le sort et en connaît les effets. S’il échoue (ou s’il n’a
jamais entendu parler de ce sort, au maître de jeu de juger), le résultat
de son test d’Incantation détermine les informations qu’il découvre.
Un degré de résultat Moyen permet de reconnaître le type de magie
utilisée (élémentalisme, illusionnisme, nécromancie ou sorcellerie),
un degré de résultat Bon permet d’identifier les effets globaux du sort
(infl iger des dommages, créer une illusion etc.), un degré de résultat
Excellent permet de connaître le cercle auquel appartient le sort et
un degré de résultat Extraordinaire permet de découvrir le nombre
approximatif de filaments nécessaires ainsi que le meilleur moyen de
contrer les effets du sort (s’il en existe).
Inaperçu
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 1 minute
Effet : bonus de +3 aux tests d’actions de discrétion
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort dissimule un personnage afin qu’il se fasse moins remarquer.
Quand le magicien tisse le fi lament du sort, il touche discrètement la
cible et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. S’il réussit, la cible bénéficie d’un bonus de +3 aux tests d’action
destinés à se camoufler, comme un test de Déplacement silencieux.
Lévitation
Filament : 1 Difficulté de tissage : 8/18
Portée : 100 mètres Durée : rang + 10 minutes
Effet : lévitation jusqu’à 1 tonne
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort permet de déplacer un objet verticalement, vers le haut ou
vers le bas. Il crée une plate-forme de force invisible de 3 m² qui affecte
tous les objets et personnages se trouvant dessus. Le magicien lève et
baisse les mains alors qu’il tisse le filament du sort, puis il effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée parmi celle
de tous les personnages et objets qui se trouvent sur la plate-forme. S’il
réussit, la plate-forme peut soulever ou descendre les personnages et les
objets qui se trouvent dessus à une vitesse de 3 mètres par round. Elle ne
peut pas bouger latéralement. Un sort de Lévitation permet de déplacer
jusqu’à 1 tonne sur une distance définie par la portée du sort.
Le magicien peut « combiner » plusieurs sorts de Lévitation pour
améliorer leurs effets. Il peut aussi lancer un deuxième sort de Lévitation
sur une plate-forme existante pour augmenter le poids qu’elle peut soule-
ver. Le magicien peut léviter au maximum de la distance atteignable par
la première plate-forme puis lancer un autre sort de Lévitation (ou plu-
sieurs) pour continuer de se déplacer vers le haut (mais pas vers le bas).
Le magicien doit se concentrer pour déplacer des objets ou des
personnages vers le haut, quel que soit le nombre de sorts de Lévitation
« combinés » qu’il manipule. S’il perd sa concentration, la plate-forme
redescend à rythme de 3 mètres par round. Le magicien doit faire un
nouveau test d’Incantation si la Défense magique la plus élevée des
personnages ou des objets augmente (par exemple, si un nouveau per-
sonnage saute sur la plate-forme et possède une Défense magique plus
élevée que les personnes déjà présentes). Si le magicien rate l’un de ces
tests, le sort prend fin immédiatement.
Les sorts liés se manient avec précaution : dès qu’un sort de
Lévitation situé à basse altitude prend fin ou se est dissipé, tous ceux
qui ont été lancés à plus haute altitude se terminent aussi. Les per-
sonnages et les objets qui se trouvent sur une plate-forme quand elle
disparaît subissent les dommages de chute appropriés (voir le chapitre
L’aventure du Recueil du maître de jeu).
Marque du magicien
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 6/15
Portée : contact Durée : rang + 1 heure
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort place un symbole ou une marque sur l’architrame de la
cible. Le magicien tisse les fi laments du sort et fait un test d’Incanta-
tion contre la Défense magique de la cible. Si le test réussit, il effectue
un test d’effet contre la Défense magique de la cible. En cas de nouvelle
réussite, le sort place une marque sur l’empreinte astrale de la cible.
Cette marque est visible pour toutes les personnes se servant de la
vision astrale (via le talent de Vision astrale ou la Sensibilité astrale
des sylphelins). Elle peut servir à marquer une personne pour un crime
ou toute autre offense. Elle peut aussi servir de lien entre le magicien
et la cible et fonctionner comme une version amoindrie de la marque
d’Horreur. Elle permet au magicien de lancer des sorts sur la cible
tant qu’elle reste dans son champ de vision, comme s’il était en contact
physique avec elle.
Les rumeurs prétendent que c’est une Horreur qui aurait appris
ce sort aux donneurs-de-noms, et l’on regarde souvent ceux qui s’en
servent d’un œil suspicieux. La forme et le dessin de la marque sont
spécifiques à chaque magicien.
Provocation d’ork
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : 75 mètres Durée : instantanée
Effet : déclenchement du gahad chez l’ork ciblé
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort déclenche le gahad de l’ork en réponse à un commentaire,
un sujet ou une situation. Le magicien marmonne dans sa barbe alors
qu’il tisse le fi lament du sort puis fait ouvertement un commentaire
ou un geste insultant avant d’effectuer un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. S’il réussit, le gahad de l’ork s’éveille
mais ce dernier n’est pas forcé de s’y soumettre. Il peut résister à son
gahad comme d’habitude, en subissant les malus habituels. Ce sort
permet de déclencher le gahad même dans des conditions où il ne
devrait normalement pas fonctionner (voir Gahad dans Création
des personnages p.49). Bien sûr, ce sort n’affecte que les orks et est
sans effet sur les autres donneurs-de-noms.
Sommeil réparateur
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : contact Durée : 8 heures
Effet : un test de Récupération supplémentaire, bonus de +4 aux tests
de Récupération
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort plonge la cible dans un profond sommeil qui intensifie le
processus naturel de récupération. Le personnage ciblé doit avoir un
total actuel de dommages supérieur à son Seuil de blessure grave pour
que ce sort fasse effet (mais il n’a pas besoin d’avoir subit de blessure
grave). Le magicien chantonne doucement alors qu’il tisse les filaments
du sort puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magi-
que de la cible. Pour que le sort fasse effet sur une cible qui n’est pas
consentante, le magicien doit obtenir un degré de résultat Bon sur ce
test. S’il le réussit, la cible sombre dans un sommeil magique pendant
8 heures. Quand elle se réveille, elle fait immédiatement un test de
Récupération. Attention néanmoins, si elle n’a pas de dommages à soi-
gner, ce test est perdu. La cible bénéficie aussi d’un bonus de +4 aux
• SORTS
tests de Récupération qu’elle fait toute la journée, y compris lors du
test effectué au réveil.
Tant que la cible dort, il est relativement difficile de la réveiller.
Elle ne peut sortir de son sommeil que si elle réussit un test de Volonté
(10), si elle subit des dommages ou si le sort est dissipé. Quand la cible
est réveillée avant que les 8 heures de sommeil ne se soient écoulées,
elle ne bénéficie pas des effets du sort. Un personnage ne peut bénéfi-
cier qu’une fois par semaine des effets du Sommeil réparateur.
S
DE SORCELLERIE
orts de Quatrième
cercle
Cape du mage
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort crée une cape magique qui dissimule la cible. Alors que le
magicien tisse les filaments du sort, il imite le fait de draper une cape
sur ses épaules et de tirer le capuchon sur sa tête puis effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, une
cape scintillante composée d’énergie mystique apparaît momentané-
ment puis disparaît à l’intérieur du corps de la cible. Le magicien fait
•
un test d’effet dont le résultat devient la Défense magique de celle-ci
contre tous les sorts ou aptitudes destinés à détecter sa présence ou à
glaner des informations sur elle. Ce sort n’est d’aucune aide contre les
attaques ou les aptitudes visant la Défense magique de la cible.
Confiance
Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/17
Portée : 50 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort pousse le personnage ciblé à avoir confiance dans le
magicien. Alors que celui-ci tisse les fi laments du sort, il esquisse un
sourire puis fait un signe d’assentiment en direction de la cible avant
379
 d’effectuer un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
S’il réussit, il fait un test d’effet contre la Défense sociale de la cible.
En cas de nouvelle réussite, la cible ne trompera pas le magicien et ne
lui fera pas de mal (ni à lui ni aux personnes pour qui il a une attitude
manifestement Amicale) tant que le magicien (et ses collègues) ne le
dupent pas et ne le blessent pas en retour.
Connexion karmique
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet de puiser dans le karma d’un personnage pour lui
sauver la vie. En raison de la quantité de points de karma que cela
consomme, le magicien utilise uniquement ce sort pour sauver une
personne qui risque de mourir d’un instant à l’autre. Alors qu’il tisse
le filament du sort, le magicien effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. S’il réussit, la cible perd immédiatement 5
points de karma. Ces points sont définitivement perdus et le maximum
de points de karma de la cible est lui aussi réduit de 5 points. La cible
fait un test d’effet au lieu d’un test de Récupération pour déterminer de
quelle quantité de dommages elle guérit, en se servant de son propre
niveau de Volonté (voir Conséquences des dommages dans le cha-
pitre Combat p.402). Elle bénéficie de ce test de Récupération même si
elle a déjà utilisé tous les tests dont elle disposait dans la journée.
Si les dommages de la cible dépassent son Seuil de mort, le sort
Connexion karmique doit être lancé dans une limite de temps égale, en
•
minutes, au rang du magicien en Incantation sinon, le sort n’a aucun
effet. La cible doit avoir encore 5 points de karma disponibles sinon,
DE SORCELLERIE
le sort est sans effet.
Doigts de givre
Filament : 1 Difficulté de tissage : 7/12
Portée : personnel Durée : rang + 5 minutes
Effet : réduit les dommages basés sur le feu et la chaleur
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort réduit les dommages que le magicien subit à cause du feu
ou de la chaleur, notamment à cause de flammes directes. Alors que le
magicien tisse les filaments du sort, il se pince le nez, puis il effectue un
test d’Incantation contre sa propre Défense magique. Si le test réussit,
le niveau de dommages de toutes les attaques basées sur le feu ou la
chaleur est affaibli. Un degré de résultat Moyen réduit le niveau des
dommages de la chaleur et du feu de -2, un degré de résultat Bon le
réduit de -4, un degré de résultat Excellent de -6 et un degré de résultat
Extraordinaire de -8. Les Doigts de givre protègent aussi contre les
dommages infl igés par le métal émettant de la chaleur (comme une
• SORTS
armure sujette à un sort d’Armure brûlante ou la garde d’une arme
sous l’effet d’un sort d’Arme enflammée).
Entraves
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 40 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : Volonté + 8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort convoque une myriade de liens magiques qui viennent
entraver le personnage ciblé. Alors que le magicien tisse les filaments
du sort, une masse de fi laments colorés s’amoncelle dans les airs. Le
magicien désigne sa cible et effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de celle-ci. S’il réussit, les filaments colorés s’envolent
vers la cible et l’immobilisent grâce à ses puissants liens magiques. Le
magicien effectue un test d’effet dont le résultat détermine le niveau de
Force des filaments. Chaque round, la cible entravée peut faire un test
de Force contre le niveau de Force des filaments. Si elle réussit, elle se
libère et les filaments disparaissent.
380
Les cibles entravées ne peuvent pas utiliser leurs mains pour atta-
quer ou lancer des sorts. Elles sont considérées Harcelées pour tous
leurs tests d’action hormis pour le test de Force destiné à briser leurs
liens (voir Les modificateurs de situation du chapitre Combat
p.408).
Flottabilité
Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : personnel Durée : rang heures
Effet : bonus de +3 aux tests de Natation
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet d’augmenter la flottabilité d’un personnage. Alors
que le magicien tisse le filament du sort, il écarte les bras comme
s’il flottait sur le dos, puis il effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. S’il réussit, cette dernière bénéficie d’un
bonus de +3 aux tests de Natation pendant toute la durée du sort.
Les personnages qui ne peuvent pas nager, comme les obsidiens,
ne bénéficient pas des effets de ce sort.
Frapper au kaer
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : 1 minute
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort reproduit le bruit de quelqu’un qui tape à la porte quand
il interagit avec les défenses magiques d’un kaer. Alors que le magi-
cien tisse les fi laments du sort, il toque contre le mur du kaer, puis il
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Cette Défense varie en fonction du kaer : un kaer ordinaire possède
une Défense magique de 18 en ce qui concerne ce sort, mais sa Défense
réelle peut être bien supérieure. Si le magicien réussit, il effectue un
test d’effet. Toute personne se trouvant dans le kaer, à une distance
inférieure en mètres au résultat du test, entend quelqu’un taper à la
porte du kaer. Dans la plupart des cas, les habitants vont voir de quoi
il s’agit dans l’espoir que leur exil s’achève enfin.
Frénésie capillaire
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/20
Portée : 25 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : la cible est considérée Harcelée
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort fait voltiger violemment les cheveux de la cible autour de
son visage, provoquant une gêne considérable. Alors que le magicien
tisse les filaments du sort, il agrippe ses propres cheveux et effectue un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, ses
cheveux lui fouettent le visage et elle est considérée Harcelée pendant
toute la durée du sort (voir Les modificateurs de situation dans le
chapitre Combat p.408). Frénésie capillaire fonctionne uniquement
sur un personnage qui possède une chevelure (les t’skrangs et les obsi-
diens ne sont pas affectés par ce sort, à moins qu’ils ne portent une
perruque pour une raison quelconque).
Identification de la magie
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/20
Portée : 80 mètres Durée : 1 round
Effet : identifie le type de magie qui affecte une personne, un endroit
ou un objet
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort fournit au magicien une version limitée du talent de Vision
astrale (voir la chapitre sur Talents p.212) qu’il peut utiliser contre une
personne, un endroit ou un objet. Alors que le magicien tisse le filament
du sort, il fi xe intensément sa cible, puis il effectue un test d’Incan-
tation contre la Défense magique de celle-ci. S’il réussit, le degré de
résultat détermine ce qu’il apprend. Un degré de résultat Moyen ou Bon
indique si la cible est magique ou non, un degré de résultat Excellent
indique le type de magie de la cible (aptitude d’adepte, magie innée,
sort, etc.) et un degré de résultat Extraordinaire révèle la nature exacte
de cette magie (la Discipline et le Cercle dans le cas d’un adepte ou d’un
sort, ou les pouvoirs et aptitudes magiques dans le cas des objets).
Inventaire
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 9/18
Portée : 25 mètres Durée : 1 minute
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort compile un catalogue d’objets. Pour lancer ce sort, le magi-
cien a besoin d’un morceau de parchemin et doit le faire dans une
unique pièce dans laquelle il peut voir. Le magicien tisse les filaments
du sort puis fait un test d’Incantation pour détecter tous les objets
qui se trouvent dans le rayon du sort et qui possèdent une Défense
magique inférieure ou égale au résultat du test. Des lettres jaunes ou
orangés apparaissent sur le parchemin et dresse la liste des objets
contenus dans la pièce et détectés par le magicien. L’inventaire se fait
souvent par ordre alphabétique et ne comprend pas les objets insigni-
fiants comme une poubelle, de la poussière et des caisses sans valeur
propre. L’inventaire prend 1 minute complète, quel que soit le nombre
d’objets se trouvant dans la pièce. À la fin de cette minute, le magicien
effectue un test d’effet contre la plus haute Défense magique des objets
qu’il n’a pas remarqués. S’il réussit, la dernière note de la liste indique
« inventaire incomplet ».
Pelote de fils
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/15
Portée : variable (voir texte) Durée : rang + 3 heures
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort convoque une pelote de fi ls d’énergie mystique. Alors que
le magicien tisse les fi laments du sort, il attache un nœud imaginaire
à un objet qui marque son point de départ, puis il effectue un test
d’Incantation (6). S’il réussit, une pelote de fi ls magique apparaît
dans la paume du magicien. Il peut la placer dans une bourse ou une
poche, la pelote se dévide automatiquement quand il marche. Toutes
les heures, il fait un test d’effet (10). S’il réussit, la pelote continue
de se dévider et ne s’emmêle pas. S’il échoue, le fi l casse et le sort
s’achève. Quand le magicien veut revenir à son point de départ, il
ressort la pelote de sa bourse ou de sa poche. Il enroule le fi l dont
une longueur de 3 mètres brille en permanence. En suivant ce fi l
lumineux, le personnage peut retourner sans erreur possible à son
point de départ.
Refuge d’épines
Filament : 1 Difficulté de tissage : 11/13
Portée : 30 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort convoque une barrière d’épines magiques. Alors que le
• SORTS
magicien tisse le filament du sort, il se pique le doigt avec une dague ou
tout autre objet pointu, puis il fait un test d’Incantation (6). S’il réussit,
il convoque un nombre de pans de mur égal à son rang d’Incantation.
Chaque pan de mur est une section de 3 mètres sur 3 mètres d’épi-
neux tordus et noueux et de 1 mètre d’épaisseur. Le magicien décide de
l’emplacement du mur dans le rayon du sort. Les épines poussent entiè-
rement, dès la fin du round où le sort est lancé. Le magicien effectue un
test d’effet dont le résultat représente la difficulté de franchissement de
la barrière. Un personnage qui essaye de franchir le mur de ronces doit
DE SORCELLERIE
réussir un test de Dextérité contre cette difficulté. S’il réussit, il passe
sans encombre, s’il échoue, il est arrêté par la barrière et subit des
dommages de niveau 4 à cause des épines. L’Armure physique protège
contre ces dommages.
Notez que les épines ne gênent absolument pas le magicien : elles
ondulent autour de lui comme des algues dans l’eau.
Relaxation
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 9/13
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort réduit la période d’attente qui sépare le personnage de
son prochain test de Récupération (voir Récupération des dom-
mages dans le chapitre Combat p.402). Le magicien doit s’asseoir
pour lancer ce sort et son récipiendaire doit faire de même ou s’al-
•
longer. Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il laisse
courir ses mains sur le corps de la cible, puis il effectue un test d’In-
cantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, il fait
un test d’effet dont le résultat multiplié par 5 indique, en minutes, la
réduction de temps le séparant de son prochain test de Récupération.
Un résultat de 12 ou plus (donc une heure de moins) permet à la cible
d’effectuer un test de Récupération immédiatement. De plus, la cible
bénéficie d’un bonus de +4 niveaux à ce test de Récupération. Si elle
n’a plus de test de Récupération disponible pour la journée, ce sort
est sans effet.
381
 de 3 m² à portée du sort se mettent à tournoyer follement et frappent
les personnes les plus proches. Chaque round, le magicien effectue
un test d’Incantation contre la plus haute Défense magique des cibles,
augmentée de +1 par cible supplémentaire. S’il réussit, le magicien fait
un test d’effet pour déterminer les dommages qu’il infl ige à la cible.
L’Armure physique protège contre ces dommages.
Le magicien doit se concentrer pour jongler avec les objets et il
peut uniquement faire des tests d’Incantation pour activer les effets
du sort. S’il entreprend autre chose, il met fi n au sort. S’il réussit
un test d’Incantation (6), il peut déplacer la zone d’effet du sort de 3
mètres mais ceci implique qu’il ne touche pas de cible ce round. Si la
zone ne comporte pas d’objets pouvant servir pour ce sort, celui-ci
n’a aucun effet.

S orts de Cinquième
cercle
Armure brûlante
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 10 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort chauffe rapidement les armures et les boucliers en métal.
La taille de l’armure n’a aucune influence sur l’efficacité du sort mais
•

ce dernier ne fonctionne que sur des armures constituées d’au moins

DE SORCELLERIE

50% de métal. Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il se

frotte les mains, puis il effetcue un test d’Incantation contre la Défense
magique la plus élevée entre celle de la cible ou de son armure (les
armures non-magiques ont généralement une Défense magique de 2).
Si le test réussit, l’armure de la cible atteint rapidement une tempéra-
ture extrême.
Chaque round, le magicien fait un test d’effet pour déterminer les
dommages infl igés au porteur de l’armure ou à ceux qui la touchent.
Tempête de poussière Aucune Armure ne protège la cible qui porte l’armure chauffée à blanc,
mais l’Armure physique protège ceux qui la touche.
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 9/13
Portée : 80 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : malus de Harcèlement aux tests d’action nécessitant la vue,
l’ouïe ou l’odorat pour les cibles
Armure du mage
Filament : 1 Difficulté de tissage : 12/16
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Portée : contact Durée : rang + 7 minutes
Ce sort convoque une tempête de poussière rugissante qui aveugle Effet : +4 à l’Armure physique
et agresse tous les personnages pris à l’intérieur. Alors que le magicien Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
tisse les fi laments du sort, il lance une poignée de poussière dans les
Ce sort améliore la solidité et la résistance d’une armure. Alors
airs, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la
que le magicien tisse le fi lament du sort, il donne un coup de poing
• SORTS

plus élevée parmi celle des personnages ciblés. S’il réussit, un nuage de
à l’armure qu’il veut améliorer en imitant un bruit sourd, comme si
poussière jaillit du magicien et enveloppe une zone de 200 mètres de
elle avait reçu un coup inoffensif. Puis il effectue un test d’Incantation
diamètre. Tant que les cibles se trouvent dans la tempête de poussière,
contre la Défense magique la plus élevée entre celle de l’armure ou de
elles sont considérées Harcelées (voir Les modificateurs de situa-
son porteur. S’il réussit, l’armure bénéficie d’un bonus de +4 à l’Armure
tion dans le chapitre Combat p.408) lorsqu’ils effectuent des tests
physique pendant toute la durée du sort.
d’action basés sur la vue, l’ouïe ou l’odorat, ce qui comprend les tests
Les armures enchantées par le sort Armure du mage luisent d’un
d’Équilibre que la cible peut être amenée à faire. Le magicien affecte
faible éclat violet que l’on remarque dans le noir ou dans l’espace astral.
au maximum un nombre de cibles égal à son rang en Incantation mais
Une armure ne peut pas bénéficier de plusieurs sorts d’Armure du
n’est pas affecté par son propre sort.
mage au même moment, et le sort ne fonctionne pas sur les armures
naturelles.
Toucher du jongleur
Filaments : 2
Portée : 30 mètres
Difficulté de tissage : 10/17
Durée : rang rounds
Carrure de géant
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Effet : Volonté +6
Portée : contact Durée : rang + 2 rounds
Difficulté d’incantation : 6, Défense magique de la cible
Effet : bonus de +5 aux tests restreints de Force et de Constitution
(voir texte)
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort affecte tous les petits objets situés dans une zone de 3 m²,
Ce sort fait grandir la cible. Alors que le magicien tisse les fi la-
qui se mettent à tournoyer follement et à frapper toutes les cibles pré-
ments du sort, il se hisse sur la pointe des pieds ou fait bouffer ses
sentes dans la zone. Le magicien imite un saltimbanque qui jongle
vêtements afin de se rendre plus imposant qu’il n’est. Il effectue ensuite
avec des balles alors qu’il tisse les filaments du sort, puis il fait un test
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. Si le test
d’Incantation (6). S’il réussit, tous les petits objets situés dans une zone
382
réussit, cette dernière devient 50% plus imposante qu’elle ne l’est nor-
malement et bénéficie d’un bonus de +5 aux tests restreints de Force
et la Constitution pendant toute la durée du sort.
Les vêtements et l’armure de la cible changent aussi de taille puis
retrouvent leur taille initiale à la fin du sort. En revanche, les armes et
le reste de l’équipement ne sont pas affectés par le sort. Les magiciens
doivent se montrer prudents quand ils utilisent ce sort dans un espace
confiné comme un kaer ou un tunnel.
Choc mystique
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/21
Portée : 10 mètres
Effet : Volonté +10
Durée : 1 round
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de blesser un personnage en canalisant
l’énergie astrale via un objet ou une surface avec lequel ils sont tous les
deux en contact. Ce sort n’exige pas que le magicien voie sa cible, et on
peut le lancer via n’importe quelle surface, que cela soit un plancher
ou un mur. En revanche, le magicien doit être en contact avec cette
surface quand il lance le sort et sa cible soit se trouver à portée d’action
du sort. Une fois que le magicien a tissé le filament du sort, il effectue
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit,
il fait un test d’effet pour déterminer les dommages infligés à la cible.
L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Contresort
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/11
Portée : 15 mètres Durée : rang + 10 rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort amplifie les défenses que la cible possède contre la magie.
Le magicien désigne les cibles qu’il souhaite protéger et se trouvant
à portée du sort puis fait un test d’Incantation contre la plus haute
Défense magique des personnages ciblés, à laquelle il faut ajou-
ter +1 par personnage supplémentaire. S’il réussit, il effectue un test
d’effet dont le résultat devient la nouvelle Défense magique des cibles
pendant toute la durée du sort, même si elle est inférieure à la Défense
initiale des cibles.
Le magicien peut affecter, au maximum, un nombre de personna-
ges égal à son rang d’Incantation.
Étude des filaments
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/15
Portée : 10 mètres Durée : rang minutes
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien d’examiner les fi laments tissés dans
les trames de l’espace astral. Pour lancer ce sort, le magicien doit aupa-
ravant avoir détecté les filaments qu’il souhaite étudier. Une fois que le
magicien a tissé les filaments du sort, il effectue un test d’Incantation
contre la Défense magique de la trame à laquelle le filament est attaché.
S’il réussit, il fait un test d’effet au lieu d’un test de Perception Astrale
pour l’examen de ce filament et ce, pendant toute la durée du sort.
Pictogrammes de kaer
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 9/17
Portée : contact Durée : 10 minutes
Effet : crée des images ou des messages écrits
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort permet au magicien de transmettre des messages écrits
ou dessinés aux habitants d’un kaer. Alors que le magicien tisse les
filaments du sort, il trace un dessin ou écrit un message sur le mur du
kaer, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
du kaer, qui varie donc selon ses défenses. Un kaer ordinaire possède
une Défense magique de 18 en ce qui concerne ce sort, même si sa
Défense magique réelle est bien plus élevée. S’il réussit, le sort interagit
avec les défenses du kaer et le message du magicien apparaît en lettres
de feu sur la face intérieure du mur.
Les magiciens peuvent utiliser ce sort pour « transmettre » des
mots ou des messages écrits mais les habitants du kaer risquent de
ne pas comprendre la langue dans laquelle ils s’expriment. Il se peut
aussi qu’aucun habitant ne remarque le message avant qu’il ne s’ef-
face. C’est pour cela que de nombreux magiciens préfèrent Frapper au
kaer pour attirer l’attention de ses habitants avant d’utiliser le sort de
Pictogrammes de kaer.
Projectile de fortune
Filament : 1 Difficulté de tissage : 9/15
Portée : contact Durée : rang + 2 rounds
Effet : Volonté +6
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort transforme de petits objets en armes de jet acérées. L’objet
pèse le même poids avant et après l’enchantement, donc ce sort est
généralement lancé sur de petits objets faciles à lancer, comme des
pierres, des choppes, etc. Une fois que le magicien a tissé le fi lament
du sort, il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de l’objet. S’il réussit, il peut, au prochain round, lancer ce dernier
sur une cible à l’aide d’un test d’attaque de jet ordinaire. Il ne subit
pas de malus correspondant à un objet mal équilibré ou à une arme
improvisée car le sort « aplani » ces défauts (voir Attaque de jet
dans la section Combat à distance du chapitre Combat p.412).
Si l’objet touche la cible, le magicien fait un test d’effet à la place du
• SORTS
test de dommages habituel. L’Armure physique protège contre ces
dommages. Que l’objet ait touché sa cible ou non, il reprend ensuite
sa forme initiale.
Tant que le sort fait effet, le magicien peut ramasser n’importe
quel objet et le convertir en arme de jet tant que sa Défense magique
ne dépasse pas le résultat de son test d’Incantation. Le magicien peut
donner l’objet à une tierce personne pour qu’elle le lance mais cette
dernière devra utiliser son propre niveau de Volonté pour effectuer
le test d’effet.
DE SORCELLERIE
Ralentissement
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/15
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : réduit les déplacements de moitié, malus de -5 aux tests basés
sur la Dextérité
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort réduit les mouvements de la cible. Alors que le magicien
tisse les filaments du sort, il fait semblant de lancer un sort au ralenti,
puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. S’il réussit, les déplacements de cette dernière sont réduits
de moitié. Elle subit aussi un malus de -5 à tous ses tests basés sur
la Dextérité, y compris les tests d’Initiative, pendant toute la durée
du sort. Un personnage ne peut être victime que d’un seul sort de
Ralentissement à la fois.
Revigorer
•
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 9/17
Portée : contact Durée : rang + 1 heures
Effet : bonus de +5 aux tests de Récupération
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort rafraîchit la cible, l’apaise et l’aide à récupérer de ses bles-
sures. Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il se frotte les
mains et touche les sourcils de la cible (ou ce qui s’en rapproche le plus).
Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. S’il réussit, cette dernière bénéficie d’un bonus de +5 aux tests
de Récupération qu’elle fait pendant la durée du sort. Un personnage
ne peut bénéficier que d’un seul sort Revigorer à la fois.
383
 Sanctuaire
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : contact Durée : rang + 10 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort scelle magiquement les portes et entrées d’un bâtiment
et les renforce afin d’empêcher tout intrus d’y entrer. Ce sort doit être
lancé dans une habitation ou un bâtiment de 100 m² au maximum.
Une fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il fait un test
d’Incantation (6). S’il réussit, il effectue un test d’effet dont le résul-
tat est ajouté au Seuil de mort du bâtiment pendant toute la durée du
sort. De même son Armure physique bénéficie d’un bonus égal au rang
d’Incantation du magicien. Ce sort est similaire au pouvoir de questeur
Protection du foyer (voir Passions et questeurs p.477).
Vol en solo
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 7/18
Portée : personnel Durée : rang + 15 minutes
Effet : permet de voler
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet de voler. Alors que le magicien tisse les fi laments
du sort, il agite les bras comme s’il battait des ailes, puis il effectue un
test d’Incantation contre sa propre Défense magique. S’il réussit, il peut
voler. Quand il vole, son déplacement de course est de 150 mètres et
son déplacement de combat de 75 mètres.
Le magicien n’a pas besoin de se concentrer pour voler, pas plus
•
qu’il n’aurait besoin de le faire pour marcher ou courir. En revanche,
il est recommandé qu’il reste conscient pendant la durée du sort : un
DE SORCELLERIE
magicien qui sombre dans l’inconscience alors qu’il vole subit des dom-
mages de chute basés sur la hauteur de cette dernière (voir le chapitre
L’aventure du Recueil du maître de jeu).
S
orts de Sixième cercle
Arme de fortune
Filament : 1 Difficulté de tissage : 10/15
Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort transforme de petits objets en armes de mêlée acérées.
L’objet pèse le même poids avant et après l’enchantement, ce sort
est donc généralement lancé sur un objet léger facile à manier. Une
fois que le magicien a tissé le fi lament du sort, il effectue un test
• SORTS
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, il
peut, au prochain round, attaquer une cible à l’aide d’un test d’Armes
de mêlée. Il ne subit pas du malus habituel du à l’utilisation d’une
arme de improvisée car le sort « équilibre » l’objet (voir Attaque de
mêlée dans la section Combat au contact du chapitre Combat
p.410). Si l’objet touche la cible, le magicien effectue un test d’effet
à la place du test de dommages habituel. L’Armure physique protège
contre ces dommages.
Le magicien peut donner l’objet à une tierce personne mais cette
dernière devra utiliser son propre niveau de Volonté pour faire le test
d’effet. Quand le sort expire, l’objet reprend sa forme initiale.
Bibliothèque mentale
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12 /19
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : augmente le nombre de livres mémorisés, bonus de +10 aux
tests de Mémoire livresque
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort améliore fortement les capacités de mémorisation de
texte du talent Mémoire livresque. Une fois que le magicien a tissé les
384
filaments du sort, il fait un test d’Incantation (6). S’il réussit, le nombre
de livres que le magicien peut mémoriser devient égal à son rang de
Mémoire livresque +10. Il bénéficie également d’un bonus de +10 aux
tests de Mémoire livresque pendant toute la durée du sort. En revanche,
le magicien doit copier tous les textes qu’il a mémorisés au-delà de sa
limite de mémorisation habituelle pendant que le sort fait effet s’il ne
veut pas les perdre à l’expiration du sort. Car une fois que le sort prend
fi n, il ne s’en souviendra plus, pas même à l’aide du talent Souvenirs
livresques (voir Mémoire livresque et Souvenirs livresques dans
le chapitre Talents p.195 et 207).
Dagues mentales multiples
Filaments : variable (voir texte) Difficulté de tissage : 9/22
Portée : 30 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +2
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort est une variante de Dague mentale. Il permet au magicien
d’attaquer plusieurs cibles en même temps. Celui-ci doit annoncer
combien de cibles il compte attaquer avant de tisser les fi laments du
sort. Il doit ensuite tisser un fi lament par cible. Une fois qu’il a tissé
les filaments du sort, il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de chaque cible. S’il réussit, il fait un test d’effet pour déter-
miner les dommages infligés à cette cible. L’Armure mystique protège
contre ces dommages.
Toutes les cibles doivent se trouver dans le champ de vision du
magicien et dans le rayon d’action du sort sinon, elles ne sont pas affec-
tées. Le magicien ne peut pas viser des cibles qui quittent la portée du
sort mais il doit tout de même tisser le nombre de filaments annoncés
au début du round s’il veut lancer le sort sur les cibles qui sont restées
à portée.
Dégagement
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 9/16
Portée : personnel
Effet : Volonté +7
Durée : rang + 5 rounds
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort déplace le magicien des trajectoires synonymes de dom-
mages. Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il saute
frénétiquement, puis il effectue un test d’Incantation contre sa propre
Défense magique. S’il réussit, il est imprégné d’un « sixième sens »
magique lui permettant de détecter les attaques physiques qui le visent
directement et de se placer en sûreté. Le sort permet uniquement d’évi-
ter les attaques dont le résultat du test d’Initiative est égal ou inférieur
à celui du magicien.
Le magicien fait un test d’effet contre le résultat du test d’atta-
que. S’il réussit, il évite le coup et peut s’éloigner de 3 mètres dans la
direction de son choix. S’il ne parcourt pas une distance suffi sante
pour échapper à l’attaque (par exemple dans le cas d’un plafond qui
s’effondre ou d’un sort de Boule de feu), il doit se défendre normale-
ment contre l’attaque.
On peut utiliser l’effet de ce sort contre de multiples attaques au
cours d’un même round et ce sort ne requiert aucune concentration de
la part du magicien.
Hémorragie
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/22
Portée : contact Durée : rang + 1 jours
Effet : la cible perd toute aptitude à guérir ses blessures graves
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort aggrave les blessures de la cible et l’empêche de soigner ses
blessures graves. La cible doit avoir au moins une blessure grave pour
que le sort fonctionne. Alors que le magicien tisse les filaments du sort,
il fait semblant de tordre et de presser quelque chose, puis il touche sa
cible et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. S’il réussit, la cible perd toute capacité de guérison naturelle des
blessures graves pendant toute la durée du sort (mais il peut tout de
même soigner ses dommages ordinaires). Pendant cette période, tous
les tests de Récupération utilisés pour guérir une blessure grave sont
perdus, notamment le premier test de Récupération de chaque journée
si la cible n’a plus de points dommages.
Pendant toute la durée du sort, seule la magie permet de soigner
les blessures graves de la cible. Mais même les potions et les pouvoirs
de guérison des questeurs sont affectés par le sort. Si la cible boit une
potion de soins, elle doit effectuer un test de Récupération (avec le
bonus de +8 habituelle octroyé par la potion) contre une Difficulté
égale au résultat du test d’Incantation. Si le test est réussi, la cible
soigne une blessure grave mais aucun point de dommages (c’est un
des effets secondaires du sort). Si le test échoue, la potion ne soigne
que les points de dommages mais pas de blessure grave. Si la cible
est soignée par un questeur de Garlen, le questeur effectue un test de
Guérison contre le résultat du test d’Incantation. S’il réussit, le ques-
teur ne soigne qu’une blessure grave, quel que soit le degré de résultat
obtenu.
Neutralisation du karma
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/18
Portée : 100 mètres Durée : rang + 8 rounds
Effet : interdit l’utilisation du karma
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort bloque l’aptitude d’un personnage à puiser dans son karma.
Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il claque des doigts
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. S’il réussit, il peut bloquer chaque utilisation de karma par sa
cible en dépensant l’un de ses propres points de karma. Aucun d’eux
ne lance alors de dé de karma. Chaque round, la cible peut essayer de
dissiper l’effet de ce sort en réussissant un test de Volonté (14) ou de
Dissipation de la magie (14). Si elle y parvient, le sort expire et la cible
peut à nouveau se servir de son karma.
Orbe tranchant
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 100 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +15
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort crée une puissante arme brillante et tourbillonnante,
constituée de force et de lumière verte, que le magicien peut diriger
contre un personnage. Une fois que le magicien a tissé les filaments du
sort, il fait un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible.
Le sort est conçu pour infl iger un Coup critique dévastateur, même
contre les adversaires très résistants. Le degré de résultat nécessaire
pour obtenir un Coup critique est donc diminué d’un degré (généra-
lement qu’il suffit au magicien d’obtenir un degré de résultat Bon au
lieu d’un degré Excellent). Si l’armure d’une créature la protège com-
plètement des Coups critiques, un degré de résultat Extraordinaire
permettra néanmoins de franchir cette armure. Si le magicien réussit
son test d’Incantation, il effectue un test d’effet pour déterminer les
dommages infl igés à la cible. L’Armure physique protège contre ces
dommages.
Prêt de sort
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 11/15
Portée : contact Durée : rang + 4 rounds
Effet : prêt un sort
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet à un personnage d’accéder temporairement à l’une
des matrices de sort du magicien. Alors que le magicien tisse les fi la-
ments du sort, il donne un petit objet à la cible, comme une pièce ou
un colifichet, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense
magique de la cible. S’il réussit, la cible peut lancer le sort harmonisé à
la matrice prêtée comme si c’était la sienne. La cible utilise ses propres
talents d’Incantation et de Tissage de filament pour lancer le sort prêté.
Elle doit être capable de tisser les fi laments du sort pour le lancer et
doit avoir déjà tissés les éventuels filaments « pré-tissés » (dans le cas
d’une Matrice améliorée prêtée par exemple). Si la cible ne connaît
pas le talent ou la compétence d’Incantation nécessaire, il effectue un
simple test de Perception en utilisant la règle d’utilisation des compé-
tences par défaut (voir le chapitre Compétences p.230). Tant que le
magicien prête sa matrice, il ne peut pas lancer le sort qu’elle contient
ni le changer. La cible doit rester dans le champ de vision du magicien
si elle veut pouvoir se servir du sort prêté.
Projectile funeste
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 10/21
Portée : 100 mètres Durée : rang rounds
Effet : Volonté +5
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort crée un projectile magique qui frappe la cible et explose
en l’englobant d’une série de détonations se prolongeant dans le temps.
Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il gesticule follement,
puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la
cible. S’il réussit, il fait un test d’effet chaque round pour déterminer
les dommages infligés à la cible. L’Armure mystique protège contre ces
dommages. Subir un Coup lors de l’Incantation d’un projectile funeste
peut déboucher sur une mort vraiment affreuse.
Réserve de sort
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : contact Durée : rang heures
Effet : Volonté +6
• SORTS
Difficulté d’incantation : 6
Ce sort permet au magicien de placer une trame de sort dans un
objet afi n de lancer ce sort plus tard. Il peut s’agir de n’importe quel
objet, ce dernier ne nécessitant pas d’enchantement particulier. Une
fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il fait un test d’In-
cantation (6). S’il réussit, il effectue un test d’effet contre la Difficulté
de dissipation du sort mis en réserve. S’il réussit, il place le sort dans
l’objet. N’importe quelle personne en contact avec cet objet peut alors
lancer le sort à mettre en réserve en utilisant ses propres aptitudes
DE SORCELLERIE
d’Incantation et de Volonté. Si le sort nécessite des filaments, le lanceur
devra posséder le talent de Tissage de filament approprié. La personne
qui souhaite utiliser l’objet doit le toucher au moment de lancer le sort.
Une fois que le sort est lancé ou que la Réserve de sort expire, la trame
du sort se dissipe et l’objet redevient ordinaire.
On peut utiliser la magie du sang pour augmenter la durée du
sort. Le magicien peut, en subissant un nombre de points de dom-
mages permanents égal à son Seuil de blessure grave (et donc une
blessures graves), prolonger la durée de la Réserve de sort à un an
et un jour. Pendant toute cette période, la personne qui tient l’objet
pourra lancer le sort qu’il contient autant de fois qu’il le souhaite. Le
magicien ne peut pas guérir ces dommages ni cette blessure grave
tant que l’objet n’a pas été détruit, que le sort n’a pas expiré ou qu’il
n’a pas été dissipé.
Saccage
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
•
Portée : 25 mètres Durée : instantané
Effet : déclenche le gahad d’un groupe d’orks
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une version étendue du sort Provocation d’ork et
permet au magicien de déclencher le gahad d’un groupe d’orks entier
en réponse à un commentaire, un sujet ou une situation. Le magicien
marmonne dans sa barbe tandis qu’il tisse les filaments du sort. Il fait
ensuite ouvertement un commentaire ou un geste insultant puis effec-
tue un test d’Incantation contre l’ork qui possède la Défense magique
la plus élevée parmi celle du groupe, à laquelle il faut ajouter + 1 par
ork supplémentaire au-delà du premier. S’il réussit, le gahad des orks
s’éveille mais ces derniers ne sont pas forcés de s’y soumettre. Les per-
sonnages ciblés peuvent résister au gahad normalement, en subissant
les malus habituels.
385
 Ce sort permet de déclencher le gahad même dans des condi-
tions où il ne devrait normalement pas fonctionner (voir Gahad dans
Création des personnages p.49). Bien sûr, ce sort n’affecte que les
orks et est sans effet sur les autres donneurs-de-noms.
Sommeil
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 9/17
Portée : 60 mètres Durée : rang + 10 rounds
Effet : endort les cibles
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort endort une ou plusieurs cibles. Alors que le magicien tisse
les fi laments du sort, il baille ostensiblement, puis effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée parmi celle de
ses cibles. S’il réussit, ces dernières tombent immédiatement dans un
profond sommeil magique. Les cibles endormies se réveillent si elles
subissent des dommages, si le sort expire ou est dissipé. Chaque round,
une cible endormie fait un test de Volonté contre le niveau de Volonté
du magicien. Si elle réussit, elle se réveille (mais cela ne réveille pas
les autres cibles endormies).
Sommeil affecte uniquement les créatures qui ont besoin de
dormir et ne fonctionne donc pas sur les morts-vivants par exemple.
Le magicien peut affecter un nombre de créatures égal à son rang en
Incantation.
S
orts de Septième
cercle
•DE SORCELLERIE
Appel
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 10/17
Portée : 150 kilomètres Durée : 1 round
Effet : transmet un message
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet de transmettre un message sur de grandes dis-
tances. Le message contient, au maximum, un nombre de mots égal
au rang du magicien en Incantation. Le magicien doit envoyer ce
message à quelqu’un qu’il connaît et qui se trouve à portée du sort.
Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il ouvre et referme la
bouche comme s’il parlait, puis il effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. S’il réussit, la cible voit et entend une
image magique du magicien qui lui transmet son message. L’image
disparaît à la fin du round.
La cible reçoit uniquement les informations que le magicien choisit
de lui communiquer, que se soit une menace, un avertissement, un
• SORTS
appel à l’aide ou de simples salutations. Ce sort ne permet de communi-
quer. Le magicien sait si le sort fonctionne ou non, mais il ne sait pas si
la cible l’a compris et n’apprend rien sur les conditions dans lesquelles
se trouvent sa cible, ni l’endroit où elle se trouve.
Cage enchantée
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/19
Portée : 100 mètres Durée : rang + 8 rounds
Effet : malus de -5 aux tests d’Incantation
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort emprisonne la cible dans une prison magique. Tandis que
le magicien tisse les filaments du sort, il émet un sifflement suivit d’un
« clang » à l’instant même où il effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. S’il réussit, le sort forme une cage de 3
mètres sur 3 mètres sur 3 mètres qui se referme sur cette dernière. Si
elle mesure plus de 3 mètres, le sort échoue. Une fois la cage invoquée,
on ne peut plus la déplacer et la cible ne peut pas en sortir car elle ne
possède pas de porte. La créature piégée subit un malus de -5 à tous ses
tests d’Incantation et de Tissage de filaments, y compris pour tenter de
dissiper la cage. Les sorts dirigés contre la cible qui se trouve dans la
cage ne subissent aucun malus.
386
La cage possède le profil suivant :
Cage enchantée
Défense physique : 9 Armure physique : 9
Défense magique : 15 Armure mystique : 10
Seuil de mort : 40
Seuil de blessure grave : NA
Seuil d’inconscience : immunisée
Confusion du tissage
Filament : 1 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort perturbe l’aptitude de la cible à tisser un fi lament. Alors
que le magicien tisse les fi laments du sort, il secoue la tête, puis il
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la plus élevée
parmi celle du groupe cible. S’il réussit, il fait un test d’effet contre le
niveau de Tissage de fi laments le plus élevé parmi celui de ses cibles.
S’il réussit, toutes les cibles du groupe échouent quand elles essayent
de tisser un filament de sort. Elles perdent tous les filaments déjà tissés
ainsi que ceux qu’elles étaient en train de tisser pour lancer un sort.
Le magicien affecte au maximum un nombre de cibles égal à son
rang d’Incantation.
Don astral
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : 30 mètres Durée : rang heures
Effet : accorde la Sensibilité astrale
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet à sa cible de voir dans l’espace astral. Le magi-
cien tisse les fi laments du sort en plissant les yeux et effectue un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, cette
dernière gagne l’équivalent de l’aptitude raciale de Sensibilité astrale
des sylphelins et ce, pendant toute la durée du sort (voir Notez les
aptitudes raciales dans le chapitre Création des personnages
p.48).
Ébullition du sang
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/17
Portée : 60 mètres Durée : 4 rounds
Effet : Volonté +9
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort fait bouillir le sang de la cible. Ses veines enflent et de
la vapeur sort des pores de sa peau. Alors que le magicien tisse les
fi laments du sort, il imite le son d’un liquide qui bouillonne, comme
s’il versait de l’huile bouillante sur sa cible. Il effectue ensuite un test
d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, il fait
un test d’effet pour déterminer les dommages qu’il infl ige à sa cible.
L’Armure mystique protège contre ces dommages.
Chaque round suivant, le magicien effectue un nouveau test d’In-
cantation contre la Défense magique de la cible, jusqu’à ce que le sort
expire, chaque réussite donnant lieu à un nouveau test d’effet pour
déterminer les dommages qu’il inflige à sa cible. Si le test d’Incantation
échoue, la cible se contente de « mijoter » et ne subit pas de dommages
ce round. Le magicien ne peut pas se servir de ce test d’Incantation
pour rediriger le sort contre une autre cible.
L’Ébullition du sang fonctionne uniquement si la cible reste à
moins de 60 mètres du magicien. Si elle parvient à s’éloigner ou à se
cacher hors de portée du sort, il expire. Ce sort affecte uniquement
les créatures vivantes dotées de sang. Il ne fonctionne pas contre les
morts-vivants, les plantes (qui ont de la sève et non du sang), les sta-
tues de pierre et autres créatures de ce genre. Si un doute persiste, c’est
au maître de jeu de décider de l’efficacité du sort.
Expulsion de sort
Filament : 1 Difficulté de tissage : 9/22
Portée : 60 mètres Durée : 1 round
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet d’expulser un des sorts de la cible hors de sa
matrice, vidant cette dernière. La cible du sort doit posséder une
ou plusieurs matrices (que ce soient des objets de matrice ou non),
sinon, le sort sera sans effet. Alors que le magicien tisse le fi lament
du sort, il plisse les yeux puis effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. S’il réussit, le maître de jeu détermine
au hasard quelle matrice de la cible est affectée. Le magicien fait un
test d’effet contre une Difficulté de dissipation basée sur le rang de
la matrice choisie (voir Dissipation de la magie). S’il réussit son
test, la matrice est vidée de son sort et reste donc libre d’en accueillir
un nouveau.
Si le sort de la matrice affectée est en train d’être lancé, la cible
peut choisir de le laisser avorter ou de le terminer à l’aide de la magie
brute. L’Expulsion de sort peut affecter n’importe quel type de matrice
(de sort, améliorée, renforcée, partagée ou d’objet). Une fois la matrice
vidée, on peut la réharmoniser pour abriter un autre sort ou replacer
celui qui s’y trouvait auparavant.
Filet mystique
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/20
Portée : 40 mètres Durée : rang + 2 minutes
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort est une version de zone du sort Entraves et permet au magi-
cien de piéger plusieurs ennemis. Le magicien a besoin d’un bout de
ficelle pour lancer ce sort. Tandis qu’il tisse les fi laments, il noue la
ficelle de manière complexe puis effectue un test d’Incantation contre
la plus haute Défense magique des personnages du groupe, augmentée
de +1 par cible supplémentaire se trouvant à moins de 40 mètres du
magicien. S’il réussit, une masse de filaments luisants jaillit de sa main
et englobe les cibles.
Les cibles entravées ne peuvent pas utiliser leurs membres de façon
efficace et sont considérées Harcelées (voir Les modificateurs de
situation du chapitre Combat p.408), sauf quand elles font un test
de Force pour se libérer. Le magicien fait un test d’effet dont le résultat
devient la difficulté de ce test de Force pour se libérer des entraves.
Le magicien affecte au un nombre maximum de personnes égal à son
rang en Incantation.
Liquéfaction des yeux
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/23
Portée : 40 mètres Durée : rang rounds
Effet : aveugle la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort aveugle la cible en lui envoyant un trait d’énergie dans les
yeux. Une fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il fait un
test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, les
yeux de la cible fondent et se transforment en une sorte de gel liquide,
ce qui l’aveugle pour toute la durée du sort. Le degré de résultat du
test détermine la sévérité de cette cécité : un degré de résultat Moyen
inflige un malus d’Obscurité partielle à tous les tests d’action basés sur
la vue (voir Les modificateurs de situation du chapitre Combat
p.408), un degré de résultat Bon un malus d’Obscurité conséquente
et un degré de résultat Excellent un malus d’Obscurité totale. Chaque
round, la cible fait un test de Volonté (15). Si elle réussit, le sort expire
et ses yeux (et sa vue) redeviennent normaux.
Marche forcée
Filament : 0 Difficulté de tissage : NA/17
Portée : 120 mètres Durée : 1 round (voir texte)
Effet : Volonté +4
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort force la cible à se déplacer. Le magicien fait un signe de tête
à une cible en mouvement et s’incline bien bas de façon moqueuse puis
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
réussit, il fait un test d’effet contre son niveau de Force. S’il réussit, la
cible est contrainte de poursuivre son déplacement au cours du round
suivant, dans la même direction et au même rythme.
Nuage d’orage
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 12/18
Portée : 120 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort convoque un nuage noir et violet qui crépite d’électricité. Le
nuage commence à se former alors que le magicien tisse le deuxième fila-
ment du sort et prend sa forme définitive une fois qu’il a tissé le dernier
filament. Une fois que le magicien a tissé les filaments du sort, il fait jaillir
des éclairs du nuage et les envoie sur ses ennemis et effectue un test d’In-
cantation contre la Défense magique de sa cible. S’il réussit, il fait un test
d’effet pour déterminer les dommages qu’il lui inflige. L’Armure physique
des armures non-métalliques protège contre ces dommages.
Pendant toute la durée du sort, le magicien peut, chaque round,
• SORTS
dépenser son action pour former un éclair et le lancer sur un adver-
saire au choix situé à portée du sort. Il effectue alors un nouveau test
d’Incantation pour déterminer si l’éclair fait mouche.
S
orts de Huitième
cercle
DE SORCELLERIE
Bulle de compression
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 15/22
Portée : 75 mètres Durée : rang + 7 rounds
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort piège la cible dans une bulle magique. Tandis que le magi-
cien tisse les fi laments du sort, il forme une coupe avec ses mains,
comme s’il tenait une balle invisible et les écarte au moment de faire
un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit,
une grosse bulle souple mais résistante apparaît autour de la cible. Le
magicien effectue un test d’effet pour déterminer les dommages qu’elle
inflige à la cible alors qu’elle la compresse et entrave ses mouvements.
L’Armure physique protège contre ces dommages.
Chaque round, le magicien doit se concentrer pour que la bulle
•
écrase sa cible et qu’elle lui infliger des dommages supplémentaires. Il
peut aussi choisir de s’en aller et de laisser le personnage prisonnier
de la bulle jusqu’à ce que le sort expire. On peut déchirer la bulle de
l’extérieur en lui infligeant au moins 10 points de dommages en un seul
coup. Si elle encaisse moins de 10 points de dommages, elle se répare
entièrement avant que l’on ne puisse agrandir suffisamment l’ouverture
et faire sortir le personnage prisonnier. Si un personnage rate son test
d’attaque contre la bulle, on considère qu’il ne l’a pas manquée mais que
son coup est resté sans effet. Seul un degré de résultat Extraordinaire
permet de vaincre l’Armure physique ou mystique de la bulle.
Le seul moyen de déchirer la bulle de l’intérieur, est de réussir un
test de Force (17). Les armes et les sorts sont sans effet à l’intérieur de
la bulle. Tant que la cible est prisonnière de la bulle, elle est considérée
Harcelée (voir Les modificateurs de situation dans le chapitre
Combat, p.408).
387
 La bulle de compression possède le profil suivant : d’attraper un objet au vol, puis effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. S’il réussit, il fait un test d’effet contre
Bulle de compression le résultat du test d’Incantation de n’importe quel sort dirigé sur lui
Défense physique : 7 Armure physique : 10 par cette cible pendant toute la durée du sort. S’il réussit, il attrape
Défense magique : 7 Armure mystique : 10 le sort adverse. Il peut ensuite choisir de le conserver jusqu’à ce que
l’Interception de sort expire ou faire un test d’Incantation pour envoyer
Seuil de mort : 10 (voir texte) ce sort sur n’importe quelle cible adéquate se trouvant à portée du
Seuil de blessure grave : NA
sort, comme par exemple le magicien qui l’a lancé. Quand un sort est
Seuil d’inconscience : immunisée
renvoyé, ses effets (portée, effet, durée, etc.) se basent sur le profi l
technique du lanceur initial et pas sur celui du magicien. Si l’Inter-
Coup retardé ception de sort expire alors que le magicien conservait un sort, ce sort
l’affecte normalement.
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/20
On peut utiliser l’Interception de sort pour intercepter n’importe
Portée : contact Durée : rang + 10 rounds
quel type de sort, pas uniquement des sorts de Sorcellerie. Un magicien
Effet : Volonté +15
ne peut attraper et conserver qu’un sort à la fois et ne peut pas lancer
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
ses propres sorts tant qu’il possède un sort intercepté en réserve.
Ce sort enchante une arme de mêlée de manière à retarder l’effet
de son attaque. Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il reste
immobile, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magi- Lien de paix
que la plus élevée entre celle de l’arme ou de son propriétaire. Si le test
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 11/21
réussit, la prochaine fois que le propriétaire de l’arme touche une cible
Portée : contact Durée : rang + 5 minutes
lors d’une attaque de mêlée, l’arme enchantée inflige une attaque bonus.
Effet : Volonté +10
Le personnage effectue un test de dommages avec l’arme enchantée
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
mais avant de déterminer les effets de l’attaque ou l’issue d’un éventuel
test d’Équilibre, il fait immédiatement un deuxième test d’attaque en Ce sort permet d’imposer la paix à des parties hostiles. Tandis que
utilisant le même talent ou la même compétence que précédemment. le magicien tisse les fi laments du sort, il touche la cible puis effectue
S’il réussit, le magicien effectue un test d’effet dont le résultat déter- un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit,
mine les dommages infl igés à la cible par le Coup retardé. L’Armure elle est pacifiée pendant toute la durée du sort. Si la cible subit une
•

physique protège contre ces dommages. attaque, elle fait un test d’effet contre la Défense magique de l’attaquant
Une fois que l’attaque retardée a fait effet, qu’elle ait touché ou en utilisant son propre niveau de Volonté. Si elle réussit son test, l’at-
DE SORCELLERIE

non, le sort expire. Il peut y avoir plusieurs sorts de Frappe retardée taquant subit les la même quantité de dommages que la cible. Aucune
actifs sur une même arme. Ils expirent chacun à leur tour à mesure que armure ne protège contre ces dommages. La paix fonctionne dans les
l’arme touche des ennemis ou à mesure qu’ils s’achèvent. deux sens. Si la cible réussit une attaque, elle fait un test d’effet contre
la Défense magique de son adversaire. Si le test est réussi, elle subit

Interception de sort la mêmes quantité de dommages que celle qu’elle a infl igée. Aucune
armure ne protège contre ces dommages.
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/21
On peut utiliser la magie du sang pour prolonger la durée de ce
Portée : personnel Durée : rang round
sort. En encaissant 2 points de dommages permanents, le magicien
Effet : Volonté +12
peut faire passer la durée du sort à un an et un jour. Le magicien ne
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
peut pas soigner ces dommages tant que le sort n’a pas expiré ou qu’il
Ce sort permet au magicien d’intercepter un sort qui le cible, de n’a pas été dissipé.
le garder et de le renvoyer sur son lanceur initial ou sur quelqu’un

Masque protecteur
d’autre. Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il fait semblant

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/15

Portée : contact Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +10
• SORTS

Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible

Ce sort invoque un masque qui attire les attaques ennemies sur

lui et protège son porteur. Tandis que le magicien tisse les fi laments
du sort, il tâte et palpe le visage de la cible comme s’il voulait y ajus-
ter quelque chose. Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible. Si le test réussit, un mince masque de
cuivre recouvre le visage de la cible et, bien qu’il n’y ait pas de trou pour
les yeux, la bouche ou le nez, la cible portant le masque n’a aucun mal à
voir, respirer ou parler. Le magicien fait un test d’effet dont le résultat
devient la Défense physique de la cible, même si elle est plus basse que
sa Défense habituelle. Toutes les attaques physiques visant la cible la
ratent et touchent le masque.
Le masque possède un Seuil de mort de 25 et une Armure physique
de 10. Seul un degré de résultat Extraordinaire permet de traverser
l’armure du masque. À la fi n de chaque round, si le Seuil de mort du
masque est de 1 ou plus, il guérit intégralement tous ses dommages.
Si les dommages qu’il reçoit égalent ou excèdent son Seuil de mort, le
masque est détruit. La destruction du masque absorbe toujours la tota-
lité des dommages du coup qui le brise, ce qui signifie que le porteur
du masque pourra uniquement subir des dommages provenant d’une
attaque portée après l’attaque qui a détruit le masque.
388
Ouverture prudente
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/19
Portée : 5 mètres Durée : rang + 5 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort protège le magicien contre les pièges et les sceaux. Alors
que le magicien tisse les filaments du sort, il fait semblant d’ouvrir une
porte, puis il effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de l’objet. S’il réussit, il fait un test d’effet contre la Difficulté la plus
élevée entre celle de désamorçage et la Défense magique du piège ou
du sceau qui protège l’ouverture de l’objet. Si le test réussit, le piège ou
le sceau placé sur l’objet devient inerte pendant toute la durée du sort.
Il n’est pas désamorcé, juste temporairement inactif.

Vol de sort
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 14/24
Portée : 60 mètres Durée : 1 round (voir texte)
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de s’emparer d’un sort qui se trouve
dans la matrice d’un autre magicien et de le placer dans l’une des
siennes. En général, le magicien place le sort volé dans la matrice qui
contenait le Vol de sort, mais il peut le placer dans une autre. Une fois
que le magicien a tissé les filaments du sort, il fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, il effectue un test
de Dissipation basé sur le cercle du sort. S’il réussit, le sort quitte la

• SORTS
matrice ciblée et vient se placer dans l’une des matrices du magicien.
Le sort volé reste dans la matrice du magicien jusqu’à ce qu’il le lance
ou le remplace, selon ce que le sort permet. Le sort volé peut être de
n’importe quel cercle et de n’importe quel type.
Si le magicien ne dispose pas des capacités nécessaires pour lancer
le sort volé (s’il ne possède pas le talent de Tissage de filaments requis
ou s’il n’a pas atteint le cercle nécessaire), il peut tout de même le lancer
directement à partir de la matrice comme un sort contenu dans un
grimoire ou à l’aide de la magie brute. Quoi qu’il en soit, le sort volé
disparaît de la matrice du magicien dès que celui-ci est lancé. Si le

DE SORCELLERIE
magicien dispose des capacités nécessaires pour lancer le sort, il peut
le faire de façon ordinaire. Il reste alors dans la matrice du magicien
jusqu’à ce que ce dernier le remplace par un autre sort ou qu’il dispa- Effacement de matrice
raisse lors d’un échec de réharmonisation. Si le magicien ne connaît Filament : 1+ (voir texte) Difficulté de tissage : 12/22
pas le sort, il peut faire une tentative de Lecture et écriture de la magie Portée : 60 mètres Durée : 1 round
pour l’apprendre, comme indiqué dans Apprendre un sort du cha- Effet : Volonté +12
pitre La magie des sorts p.283. S’il réussit, il ajoute le sort à son Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
propre grimoire.

S
Ce sort s’attaque aux matrices de la cible et efface tous les sorts
qu’elles contenaient. Ce sort nécessite un nombre de fi laments égal
au nombre de matrices que le magicien souhaite effacer. Une fois qu’il

orts de Neuvième a tissé les fi laments du sort, il effectue un test d’Incantation contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, il fait un test d’effet

cercle contre une Difficulté de dissipation basée sur le rang de la matrice la

Canalisation de magie brute
Filaments : 2 Difficulté de tissage : 12/25
Portée : 25 mètres Durée : 3 rounds
Effet : canalise l’énergie astrale à travers la cible
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort blesse un personnage en se servant de sa trame astrale pour
canaliser l’énergie astrale brute. Alors que le magicien tisse les filaments
du sort, il fronce les sourcils en se concentrant intensément, puis il effec-
tue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il réussit,
la cible subit chaque round des dommages de magie brute pendant toute
la durée du sort. Le niveau de dommage dépend de la région dans laquelle
se trouve la cible quand le sort est lancé (voir La magie brute dans le
chapitre La magie des sorts p.289). Les dommages infligés à la cible
sont calculés comme si elle avait essayé de lancer un sort de Neuvième
cercle à l’aide de la magie brute. Comme les dégâts sont internes, seule
l’Armure mystique personnelle de la cible la protége.
plus élevée (voir Dissipation de la magie, p.375). Si le test réussit,
toutes les matrices ciblées sont vidées de leurs sorts. Si le nombre de
matrices visées est inférieur au nombre total de matrices de la cible,
les matrices affectées sont déterminées au hasard. Ce sort affecte aussi
bien les matrices de talent de la cible que les matrices d’objet.
•
Si un sort est effacé alors qu’il était en cours de lancement, la
cible peut l’annuler ou finir de la lancer à l’aide de la magie brute. La
cible peut réharmoniser ses matrices une par une, grâce à l’option
Réharmonisation rapide (voir Les méthodes d’incantation).
Essaim luisant
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 12/22
Portée : 10 mètres Durée : rang + 3 rounds
Effet : crée un essaim d’insectes luisants
Difficulté d’incantation : Défense magique de l’essaim (voir texte)
Ce sort invoque un essaim de dangereux insectes luisants qui
ressemblent à des lucioles et à qui l’on peut ordonner d’attaquer une
cible. Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il émet des
389
 bourdonnements puis effectue un test d’Incantation contre la Défense cible subit un malus de -1 par degré de niveau de résultat obtenu à tous
magique de l’essaim. S’il réussit, un essaim d’insectes luisants appa- ses tests d’action tandis que le magicien gagne l’équivalent en bonus à
raît et obéit aux ordres du magicien pendant toute la durée du sort. ses propres tests d’action.
Le magicien doit se concentrer pour diriger l’essaim. S’il ne lui donne Le magicien peut affecter, au maximum, un nombre de cibles égal
pas d’ordres, l’essaim se contente de voler à 5 mètres de hauteur en à son rang en Incantation. Il peut dépenser une action pour diriger le
attendant ses instructions. regard de son œil supplémentaire sur une nouvelle cible pendant toute
On peut attaquer l’essaim mais la plupart des attaques n’ont guère la durée du sort. Il fait un test d’Incantation et d’effet comme indiqué
d’effet sur lui. Chaque degré de résultat obtenu réduit les niveaux précédemment mais ne bénéficie d’un bonus que si le résultat du test
de l’essaim (Initiative, Attaque et Dommages) : un degré de résultat d’effet est supérieur au précédent. Dans ce cas, il bénéficie du bonus le
Moyen réduit les niveaux de l’essaim de -1, un degré de résultat Bon plus élevé. La cible est drainée normalement. Le magicien ne peut pas
de -2, un Excellent de -3 et un Extraordinaire de -4. Ces malus sont drainer un personnage plus d’une fois. La force vitale quitte le magicien
cumulatifs, et si l’un des niveaux de l’essaim tombe à zéro, il est détruit. quand le sort expire ou qu’une cible meurt.
L’essaim est immunisé contre les talents qui s’attaquent à la Défense
sociale, comme les tests d’Interaction.
L’essaim possède le profil suivant : Rattacher un membre
Filaments : 6 Difficulté de tissage : 15/15
Essaim luisant Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté
DEX : 11 FOR : 11 CON : NA
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
PER : 9 VOL : 7 CHA : NA
Ce sort permet de rattacher un membre sectionné à son proprié-
Initiative : 14 Défense physique : 16
taire. Pour ce faire, le membre doit avoir été conservé en bon état (on
Nombre d’actions : 1 Défense magique : 12
peut rattacher un membre préservé à l’aide d’un sort de Préservation
Attaque (1) : 12 Défense sociale : immunisé
par le froid par exemple). Pour rattacher le membre, le magicien doit
Dommages : Armure physique : 0 d’abord rouvrir la plaie. Le personnage subit un nombre de points de
Morsure (1) : 12 Armure mystique : 3 dommages égal à son Seuil de blessure grave. Aucune armure ne pro-
Seuil de mort : NA (voir texte) Test de récupération : NA tège contre ces dommages. Une fois que le magicien a tissé les filaments
Seuil de blessure grave : NA Équilibre : immunisé du sort, il remet le membre à sa place et effectue un test d’Incantation
Seuil d’inconscience : immunisé (voir texte) contre la Défense magique de la cible. S’il réussit, le membre est ratta-
ché au corps de la victime. Les muscles, les os et les artères se greffent
•

Déplacement de combat : 105* Déplacement de course : 210 *

au corps par magie. Le magicien fait un test d’effet dont il soustrait le
* Cette valeur correspond au déplacement en vol de l’essaim.
DE SORCELLERIE

résultat au total actuel de dommages de la cible, grâce au processus

Points de légende : 165 de régénération.

Équipement : aucun
Trésors : aucun

Mémoire des objets

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 12/15
Portée : contact Durée : 1 minute
Effet : l’objet ciblé répond à une question
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort permet au magicien de deviner ce qui s’est passé aux alen-
tours d’un objet inanimé. Quand on utilise ce sort, l’expression « si
seulement les murs pouvaient parler » devient réalité. Tandis que le
magicien tisse les filaments du sort, il touche l’objet et libère une petite
portion de sa force vitale, ce qui lui coûte 1 point de dommages d’effort.
Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique de
• SORTS

l’objet. S’il réussit, il peut poser une question dont la réponse ne peut
être que « oui » ou « non » à l’objet. L’objet répond la vérité, un peu
comme si le magicien avait été présent lors de l’événement. Pour que
le sort fonctionne, l’événement ne doit pas remonter à un nombre de
jour supérieur au rang d’Incantation du magicien.

Œil drainant
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 14/15
Portée : 60 mètres (voir texte) Durée : rang minutes
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort crée un œil drainant l’énergie d’un autre personnage.
Alors que le magicien tisse les filaments du sort, il pointe le doigt vers
son propre front puis effectue un test d’Incantation contre sa propre
Défense magique (il ne peut pas la baisser). S’il réussit, il invoque un
troisième œil qui apparaît au milieu de son front et dont la pupille
ressemble à un tourbillon d’étoiles. Chaque round, le magicien regarde
une cible située dans la portée du sort et fait un test d’Incantation
contre la Défense magique de sa cible. S’il réussit, il effectue un test
d’effet contre le niveau d’attribut le plus élevé de la cible. S’il réussit,
il draine temporairement la force vitale de la cible et de l’attribut. La
390
 Un magicien peut essayer de greffer un membre sur un person-
nage autre que son propriétaire d’origine. La cible doit avoir perdu un
membre de ce type d’une taille similaire (un bras, une jambe, etc.). Le
magicien effectue son test d’Incantation comme d’habitude, mais il doit
obtenir un degré de résultat Bon sur son test.
S orts de Dixième cercle
Dépeçage
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 16/19
Sphère d’absorption Portée : 100 mètres
Effet : Volonté +6
Durée : rang rounds

Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/19

Portée : 60 mètres Durée : rang + 12 rounds
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort invoque une petite sphère rouge qui se met en orbite autour
d’un personnage afi n de le protéger. Alors que le magicien tisse les
fi laments du sort, il décrit un cercle autour de sa tête avec ses doigts.
Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, il fait un test d’effet dont le résultat devient
la Difficulté de tous les tests d’attaque dirigés contre la cible. Si le
test d’attaque de l’adversaire est inférieur au résultat du test d’effet,
la sphère absorbe intégralement le coup. L’attaquant fait un test de
dommages comme à l’accoutumée. Quel que soit le résultat, la sphère
absorbe néanmoins tous les dommages.
Une fois la sphère touchée, le magicien doit effectuer un test d’In-
cantation contre la Défense magique d’une cible de son choix, située
à portée du sort. S’il réussit, les points de dommages absorbés par la
sphère sont transférés à cette cible. L’Armure mystique protège contre
ces dommages. Sinon, le magicien peut décider de transférer ces dom-
mages dans l’espace astral. Il fait alors un test d’Incantation (6) et s’il
réussit, les dommages absorbés par la sphère sont déchargés dans
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
Ce sort dépèce littéralement la cible et lui inflige d’horribles bles-
sures. Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il réduit un
parchemin en lambeaux, effeuille une fleur ou pèle un oignon, puis il
effectue un test d’Incantation contre la Défense magique de la cible. S’il
réussit, le sort lui arrache des lambeaux sanglants de peau et de mus-
cles. Chaque round, le magicien fait un test d’effet dont les résultats
indiquent les dommages infligés à la cible. L’Armure mystique protège
contre ces dommages. Si la cible reçoit le moindre dommage, elle subit
automatiquement une blessure grave supplémentaire.
Tous les personnages autres que le magicien assistant à l’écorchage
de la cible doivent effectuer un test de Volonté contre le niveau de Volonté
du magicien. Sur un échec, le personnage s’enfuit, horrifié par ce qu’il a
vu. En revanche, un degré de résultat Bon dissipe les effets du sort.
Ce sort immonde est basé sur une aptitude d’Horreurs. Il est illégal
à Throal, hormis pour l’exécution de condamnés coupables de crimes
odieux. Nombres d’autres royaumes de Barsaive ont suivi cet exemple
bien que, d’un point de vue pragmatique, la plupart d’entre eux man-
quent tout simplement de la puissance nécessaire pour faire respecter
cette loi aux Sorciers du Dixième cercle.

• SORTS
l’espace astral. Si la sphère contient, ne serait-ce qu’un seul point de
dommages, elle ne peut pas bloquer d’autres attaques. Il faut impéra-
tivement la vider pour qu’elle puisse intercepter une nouvelle attaque
Distorsion de l’espace astral
et absorber ses dommages. Filaments : 3 Difficulté de tissage : 17/23
Portée : 50 mètres Durée : rang + 5 rounds

Vision du passé
Effet : déforme l’espace astral, malus de -8 aux tests d’Incantation des
sorts qui traversent ou sont lancés dans cette zone
Filaments : 5 Difficulté de tissage : 14/15 Difficulté d’incantation : 15
Portée : 5 mètres Durée : variable (voir texte) Ce sort pervertit, étire, déchire et déforme l’espace astral. Une

DE SORCELLERIE
Effet : Volonté +3 fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il fait un test d’In-
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible cantation (15). S’il réussit, l’espace astral se déforme dans un rayon
C e sor t per met au de 50 mètres autour du personnage. Tous les magiciens dont les sorts
TABLE DES MODIFICATEURS
magicien de jouer avec partent de cette zone, la traversent, ou y pénètrent, subissent un malus
D’ÉVÈNEMENT
le cours du temps (ce qui de -8 à leurs tests d’Incantation. Les sorts du magicien qui est à l’ori-
Date de Modificateur gine de la distorsion ne sont pas affectés par les effets de la Distorsion
constitue toujours une
l’événement de difficulté de l’espace astral. Sur le plan physique, les sorts subissant le malus sont
entreprise dangereuse) et
d’observer dans le passé 1 ou 2 jours 0 parcourus de soubresauts incontrôlables les détournant de leur cible ou
ce qui s’est déroulé dans 1-3 semaines +1 disparaissent tout simplement. Le malus s’applique aussi aux tentatives
un rayon de 5 mèt res de Dissipation de la magie. En effet, pour trouver la trame de ce sort, il
1-2 mois +2
autour de lui. Le magi- est nécessaire de traverser la zone astrale qu’il a déformée.
cien énonce clairement 3-6 mois +3
l’événement qu’il souhaite
observer (« je veux voir
7-12 mois
2-5 ans
+6
+9
Écartèlement
le dernier crime commis Filaments : 4 Difficulté de tissage : 16/26
6-10 ans +12
ici » ou « je veux voir ce Durée : 1 round Portée : contact
que le seigneur Malban 11-50 ans +15 Effet : Volonté +15
a fait ici ») et fait un test 51-100 ans +18 Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible
•
d’Incantation contre la
101-200 ans +12 Ce sort permet au magicien d’utiliser des cercles d’énergie pour
Défense magique la plus
201-500 ans +24 blesser sévèrement sa cible. Pour lancer ce sort, la cible doit être atta-
éle vé e pa r m i c el le de
chée. Tandis que le magicien attache sa cible, il tisse les fi laments du
toutes les personnes qui 501+ ans impossible
sort, faisant apparaître des cercles d’énergie astrale autour de chacun
assistèrent à la scène qu’il
de ses membres. Il effectue ensuite un test d’Incantation contre la
veut observer. Si le test réussit, il fait un test d’effet contre cette même
Défense magique en appliquant les modificateurs relatifs à la durée de Défense magique de la cible (appliquez un malus de-3 à toutes ses
l’événement qu’il souhaite observer. S’il réussit, il reçoit une vision du Défenses car elle est impuissante, comme si elle était À terre, voir Les
passé. Quand il observe la scène, le magicien bénéficie également d’une modificateurs de situation du chapitre Combat p.407). Si le test
perception aiguë du moment au cours duquel l’événement s’est déroulé. réussit, les cercles astraux s’éloignent de la cible et tirent sur ses mem-
La scène se passe comme dans le passé, jusqu’à ce que le magicien bres. Le magicien fait un test d’effet pour déterminer les dommages
décide qu’il en a assez vu ou qu’il ne puisse plus supporter les domma- infligés à la cible. L’Armure mystique protège contre ces dommages.
ges d’effort nécessaires. Le magicien subit 1 point de dommages d’effort Quel que soit le montant de ces derniers, la cible subit automati-
par round tant que le sort est actif. quement 4 blessures graves. Comme le sort Dépeçage, Écartèlement
sert de méthode d’exécution dans certaines régions de Barsaive.
391
 Fusion de sorts
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 16/26
Portée : 40 mètres Durée : 3 rounds
Effet : Volonté +3
Difficulté d’incantation : 6, Défense magique de la cible, 12 (voir
texte)
Ce sort permet à un magicien de capturer les sorts lancés par
d’autres, de les fondre et de les lancer ensuite sous la forme d’un seul
sort. Une fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il effectue
un test d’Incantation (6). S’il réussit, une sphère d’énergie astrale se
forme et flotte au-dessus du magicien. Dès qu’un autre magicien lance
un sort à moins de 40 mètres de lui, il peut essayer de capturer ce sort
dans la sphère en effectuant un test d’effet contre le résultat d’Incan-
tation du sort ciblé. Si le test réussit, la sphère capture l’énergie du
sort et la conserve jusqu’à ce que la Fusion de sort expire. Le magicien
doit se concentrer pour maintenir ce sort, s’il perd sa concentration,
le sort s’achève.
Quand la Fusion de sorts expire, le magicien concentre tous les
sorts retenus dans la sphère contre une cible unique qui se trouve à
moins de 40 mètres de lui. Il effectue un test d’Incantation contre la
Défense magique de la cible et doit obtenir un degré de résultat Bon. S’il
y parvient, la cible subit les effets de chaque sort capturé, comme si on
les lui avait tous lancés simultanément. Les effets des sorts sont basés
sur le niveau d’Incantation et de Volonté du magicien qui a lancé le sort
initialement et non du magicien qui a lancé Fusion de sorts.
Quand le sort arrive à expiration, le magicien peut dissiper les
sorts capturés s’ils n’ont pas été libérés en réussissant un test d’In-
cantation (12). S’il échoue, il ne parvient pas à dissiper les sorts et doit
•
obligatoirement donc les lancer sur une cible.
DE SORCELLERIE
Pacte mortel
Filaments : 3 Difficulté de tissage : 13/22
Portée : contact Durée : rang semaines
Effet : Volonté +10
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort scelle un pacte entre le magicien et sa cible. Alors que le
magicien tisse les fi laments du sort, il indique les termes du contrat
• SORTS
392
puis effectue un test d’Incantation contre la Défense magique la plus
élevée entre la sienne ou celle de la cible. Si le test réussit, le contrat
prend effet selon les termes énoncés. Le contrat peut être aussi révol-
tant que le souhaite le magicien, la seule chose qui importe, c’est
qu’une fois le sort lancé, les deux partis doivent se soumettre à ses
termes. Une fois que le magicien et l’autre personnage se sont mis
d’accord sur les termes du contrat et que le sort fait effet, le magi-
cien effectue un test d’effet dont le résultat devient la Difficulté du
pacte.
Si l’un des deux rompt le contrat (ou les deux), l’un des d’eux risque
de mourir (ou les deux). Si le contrat est brisé, chaque personnage fait
un test de Volonté contre la Difficulté du pacte. Si le test réussit, il ne
se passe rien, le contrat est brisé et cela n’a aucun effet sur les per-
sonnages. En revanche, si l’un d’entre eux rate son test, il meurt. La
mort est instantanée et inflige un nombre de points de dommages égal
au Seuil de mort du personnage ainsi que 2 blessures graves. Aucune
armure ne protège contre ces dommages. Que les personnages meurent
ou survivent, le sort expire dès que le pacte est brisé.
Le Pacte mortel est activé par la magie du sang : le magicien subit
2 points de dommages permanents quand il lance le sort. Il ne peut
pas soigner ces dommages tant que le sort n’a pas expiré ou qu’il n’a
pas été dissipé. En raison des risques encourus, le magicien doit se
montrer très prudent quand il lance un Pacte mortel dont le but est
de contraindre un autre personnage à accepter un contrat tout à fait
inacceptable. L’autre partie pourrait bien décider de se défaire de sa
honte en rompant le pacte et en mourant, surtout si cela lui permet
d’emporter le magicien dans la tombe avec lui, plutôt que de continuer
à vivre sous le joug d’un pacte déshonorant et injuste.
Retour à la vie
Filaments : 7 (voir texte) Difficulté de tissage : 14/15
Portée : contact Durée : rang jours
Effet : Volonté +15
Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
Ce sort guide l’esprit d’un personnage défunt de l’après-vie
jusqu’à son corps et le ramène ainsi à la vie. Le magicien fait courir
un fi let d’énergie du cadavre vers le plan astral et au-delà. Ce fi let
d’énergie agit comme un phare et un sentier pour l’âme du défunt.
Cette opération est épuisante et le magicien subit 1 point de domma-
ges d’effort chaque round au cours duquel il tisse et incante le sort.
Une fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il touche le
cadavre et effectue un test d’Incantation contre la Défense magique
de la cible, comme si elle était vivante. S’il réussit, l’esprit de la cible
peut remonter la piste qui mène à son corps. Le magicien fait un test
d’effet dont le résultat devient la Défense magique de la cible contre
les autres esprits qui pourraient remarquer le sentier et essayer de
s’emparer de son corps.
Le nombre de jours nécessaires pour lancer Retour à la vie est
égal au nombre de jours depuis lequel le personnage est mort, à partir
du jour d’où il reprend le chemin de la vie. Par exemple, si la cible est
morte depuis longtemps, disons depuis 54 jours, le magicien devra
lancer de nombreux sorts de Retour à la vie avant que l’esprit ne
parvienne à regagner son corps. S’il s’écoule une journée sans que
le magicien n’ait réussi à lancer le sort une seule fois, le voyage de
l’esprit est interrompu et le processus doit être recommencé depuis
le départ (mais le trajet sera encore plus long, puisque le mort sera
décédé depuis encore plus longtemps). Une fois le voyage terminé,
l’esprit réintègre le corps, ce qui a pour effet de ressusciter le per-
sonnage. Il se retrouve alors en parfaite santé. Toutes les blessures
graves et les points de dommages qu’il aurait pu avoir reçu sont guéris
et les effets dus à sa mort prolongée (comme la décomposition) sont
eux aussi guéris par le sort.
Les magiciens savent qu’il serait folie d’entamer un Retour à la
vie dans tout autre endroit qu’une région saine. Lancer un Retour à la
vie dans une région souillée ou corrompue est une invitation que peu
d’Horreurs refuseront.
Suspension de trame
Filaments : 6
Portée : contact
Effet : Volonté +8
Difficulté d’incantation : 6
Difficulté de tissage : 14/23
Durée : rang jours
S orts de Douzième
cercle
Ce sort permet au magicien de conserver un sort et ses fi laments
dans une matrice de sort jusqu’à ce qu’il le lance. Il tisse le sort autour Altération de forme
de la matrice contenant le sort qu’il souhaite conserver. Une fois que Filaments : 8 (rituel) Difficulté de tissage : 16/26
le magicien a tissé les filaments du sort, il fait un test d’Incantation (6). Portée : contact (voir texte) Durée : 1 round
S’il réussit, il effectue un test d’effet contre la Difficulté de dissipation Effet : altère la nature et la trame de la cible
du sort. S’il réussit, le sort est conservé dans la matrice un nombre de Difficulté d’incantation : Défense magique de la cible (voir texte)
jours égal au rang d’Incantation du magicien.
Ce puissant rituel altère la nature physique et l’architrame d’un
On peut stocker ainsi un sort à n’importe quel stade de son
objet, d’un donneur-de-noms, d’une créature ou d’une entité. On utilise
lancement. Ceci implique donc que le magicien peut tisser tous les
souvent ce sort pour réparer ou refaçonner un objet ancien ou usé. Ce
fi laments du sort avant de lancer la Conservation de sort. Il ne lui
soir peut par exemple servir à transformer une vieille épée rouillée
restera plus qu’à effectuer son test d’Incantation. Ainsi, le magicien
en une épée à deux mains fl ambant neuve. Quand on lance ce sort
peut repousser le moment du test d’Incantation pour libérer le sort. sur un objet non magique, il est généralement inoffensif mais si il est
Suspension de trame permet à un magicien de stocker une puissance lancé sur une arme ou une armure sur laquelle a été utilisé le talent de
de feu considérable utilisable en quelques rounds, mais les matrices Perfectionnement de lame ou d’armure, ces améliorations sont per-
abritant les sorts suspendus sont bloquées tant qu’ils ne sont pas dues. En revanche, lancer ce sort sur un objet qui possède sa propre
lancés. Dès qu’un sort est libéré, l’effet de Suspension de trame prend architrame peut avoir des effets désastreux : l’architrame de l’objet
fi n et le sort expire. est défi nitivement détruite et l’objet devient ordinaire, entièrement

S
dépourvu de toute magie. Tous les filaments qui lui étaient tissés sont
alors perdus.

orts de Onzième Quand on lance ce sort sur un être vivant, il altère définitivement
son architrame. Pour les donneurs-de-noms, cela revient au même que

• SORTS
cercle
d’être rebaptisé : le sort efface l’identité de la cible et, si c’est un adepte,
cela le prive de tous ses talents et de toutes ses aptitudes.
Il faut 1 heure pour tisser chaque fi lament et le magicien ne peut
en tisser qu’un seul par jour. Le magicien doit rester à moins de 10

Blocage de la magie mètres de sa cible quand il tisse un filament sinon, il perd tous les fils
tissés jusque là et devra recommencer le rituel depuis le début. Une
Filaments : 4 Difficulté de tissage : 16/25 fois que le magicien a tissé tous les filaments du sort, il fait une brève
Portée : 40 mètres Durée : rang + 3 minutes description de ce en quoi il veut transformer sa cible et effectue un test
Effet : malus de -10 à tous les tests d’action basés sur la magie d’Incantation contre sa Défense magique. Si le magicien lance le sort

DE SORCELLERIE
Difficulté d’incantation : 10 sur un objet ordinaire, il doit obtenir un degré de résultat Moyen, s’il
le lance sur un objet magique il doit obtenir un degré de résultat Bon
Ce puissant sort bloque les flux d’énergie astrale dans une zone.
et s’il le lance sur un être vivant (un donneur-de-noms, une créature
Alors que le magicien tisse les fi laments du sort, il adopte une pos-
ou une Horreur), il doit obtenir un degré de résultat Excellent. Si le
ture défensive, en tendant ou en croisant les bras, ou en mettant tout magicien réussit son test, la cible se transforme et adopte la forme
son poids sur sa jambe arrière avant de faire un test d’Incantation énoncée par le magicien.
(10). Si le test réussit, tous les tests d’action basés sur une aptitude Si le magicien rate son test, il peut relancer le sort sur sa cible s’il
magique effectués dans une zone de 10 mètres de rayon autour d’un prend à nouveau le temps de tisser tous les fi laments requis, mais la
point désignée dans la portée du sort, y compris les tests d’action difficulté d’Incantation augmente de +2 à chaque nouvelle tentative.
de talents, de sorts et d’objets magiques, subissent un malus de -10. Quel que soit le nombre de tentatives ratées, l’Altération de forme ne
Ce malus s’applique aux tests d’Incantation et d’effet, aux niveaux peut affecter qu’une seule fois un même cible. Cette dernière ne peut
de talent et au niveau des effets magiques accordés par les objets plus jamais être victime du sort Altération de forme par la suite.
magiques, y compris le niveau de dommages des armes magiques.
Le malus s’applique aussi aux aptitudes magiques utilisées dans la
zone d’effet du sort par le magicien qui a lancé le sort Blocage de la
magie. Si le niveau d’un sort, d’un talent ou d’un objet magique tombe
en dessous de 1, l’aptitude ou l’objet ne fonctionne plus pendant toute
la durée du sort.
•
À noter que certains talents (voir certains sorts et objets magi-
ques) ne génèrent pas de niveau : leur effet est seulement basé sur leur
rang, comme le Rituel karmique, la Résistance et le talent de Matrice
de sorts. Ces talents ne sont donc pas affectés par le Blocage de la
magie. Si la description du sort, du talent ou de l’objet ne mentionne
pas de niveau, le Blocage de la magie reste sans effet. Ce sort affecte
également les pouvoirs et les incantations des esprits, des créatures
et des Horreurs.

393
 S orts de Treizième
cercle
Purification de l’espace astral
Filaments : 5 (rituel) Difficulté de tissage : 20/28
Portée : contact Durée : 1 round
Effet : Volonté +12
Difficulté d’incantation : 10
Ce rituel incroyablement complexe et dangereux permet de purifier
l’espace astral de la souillure laissée par le passage et la présence des
Horreurs. Le magicien doit interagir avec l’espace astral qui l’entoure
directement et lancer le sort à l’aide de la magie brute, puisque ce sort
ne fonctionne pas à partir d’une matrice de sorts. Il faut une heure
pour tisser chaque fi lament et pendant ce temps, le magicien doit se
concentrer pour étudier consciencieusement la nature et le tissu de
la région astrale qu’il veut purifier. Toutes les heures, le maître de jeu
effectue un test de marque d’Horreur contre la Défense magique de
base du magicien pour voir si une Horreur a remarqué l’activité du
magicien. Le niveau de ce test est basé sur le type de région que le
magicien tente de purifier (voir La magie brute dans le chapitre La
magie des sorts p.289). Un test réussi ne marque pas le magicien
mais avertit les Horreurs proches qu’un magicien se trouve à proximité.
La (ou les) Horreur essaye généralement d’empêcher le magicien de
mener le rituel à terme.
•
Une fois que le magicien a tissé les fi laments du sort, il effectue
DE SORCELLERIE
un test d’Incantation (10). S’il réussit, le maître de jeu fait un test de
distorsion basé sur le type de région astrale à purifier. Le magicien fait
un test d’effet contre le résultat du test de distorsion. Chaque niveau de
résultat obtenu réduit le niveau de pollution astrale de 1 niveau dans
un rayon de 1 kilomètre.
Une fois que le maître de jeu a déterminé les effets du sort, il fait
un dernier test de distorsion contre la Défense magique du magicien du
fait de son utilisation de la magie brute. Si le test réussit, le magicien
encaisse les dommages habituels dans ces circonstances, mais il n’est
pas nécessaire d’effectuer de test de marque d’Horreur. La purifica-
tion engendrée par ce sort est permanente à moins qu’une nouvelle
atrocité ne soit commise ou que de nouvelles Horreurs ne reviennent
corrompre la région.
• SORTS
394
S orts de Quinzième
cercle
Ville en bouteille
Filaments : 8 (rituel) Difficulté de tissage : 18/33
Portée : 40 kilomètres Durée : rang + 1 jour
Effet : capture une zone et la place dans une bouteille
Difficulté d’incantation : 12
Ce puissant rituel magique est légendaire (et de nombreux magi-
ciens prétendent même qu’il n’est que pure invention). On dit qu’il
permettrait de capturer une ville, ses terres environnantes et de les
mettre en bouteille. Une semaine est nécessaire au tissage de chacun
des filaments du sort, et le magicien ne peut tisser qu’un filament tous
les deux cycles lunaires (soit environ 8 semaines). Le magicien doit pos-
séder tout au long du rituel une bouteille de verre colorée spécialement
préparée à cet effet. Une fois que le magicien a tissé tous les filaments
du sort, il fait un test d’Incantation (12). Si le test réussit, une zone de
terrain de 150 kilomètres de coté disparaît de la surface du globe et se
retrouve « emprisonné » par magie dans la bouteille. L’endroit où elle
se tenait auparavant devient une plaine nue et vide.
Pour les gens et les créatures se trouvant sur la zone piégée, la pre-
mière chose qu’ils remarquent, c’est le changement de ciel, devenue une
masse de couleurs tournoyantes qui changent selon la manière dont la
lumière frappe la bouteille. Cette dernière devient un mur impénétra-
ble englobant toute la ville. Toutes les créatures, donneurs-de-noms
ou Horreurs, présentes dans la ville au moment de l’incantation sont
piégées pendant toute la durée du sort. Ces mêmes murs protègent
également les créatures piégées des déprédations extérieures. Tant que
le sort est actif, la bouteille est invulnérable. Rien ne peut y pénétrer
bien que ceux qui se trouvent en dehors puissent regarder à l’intérieur
à l’aide d’objets optiques adéquats. Quand le sort expire, le terrain dis-
paru (et ses habitants) reprend sa place initiale.
Le magicien peut prolonger ce sort pendant un an et un jour
en subissant un nombre de points de dommages égal à son Seuil de
blessure grave. Ces dommages, et la blessure grave qui en résulte, ne
peuvent être soignés qu’une fois le sort terminé ou dissipé. Selon cer-
taines rumeurs persistantes, des villes entières auraient survécu au
Châtiment en utilisant une version permanente de ce sort. On dit que
les bouteilles qui les contiennent reposent dans un caveau bien gardé et
attendent que des héros découvrent les connaissances clefs nécessaires
pour les ramener dans le monde extérieur.
 Combat
Peu de temps après être revenu au monde, nous avons du faire face à de nombreux conflits.
C’est à cette époque que nous avons réalisé que l’ère des combats était loin d’être achevée.
• Me’gana, Maître d’armes de Lowilla •
Au cours des aventures situées dans le monde de Earthdawn, les
personnages seront confrontés à de nombreuses créatures maléfiques
ou dangereuses. Parfois, ils parviendront à obtenir ce qu’ils veulent
sans avoir recours à la force. Parfois, ils devront combattre. Ce chapi-
tre décrit les mécaniques de règle permettant de gérer les situations
au cours desquelles les personnages seront obligés de combattre pour
leur survie, ou au cours desquelles ils se joindront à un affrontement
simplement pour le plaisir de se mesurer à un adversaire.
Dans Earthdawn, les combats interviennent souvent et de
manière imprévisible. Ils permettent aux joueurs d’entreprendre une
grande variété d’actions, que cela soit donner des coups d’épée, lancer
des sorts ou intimider des ennemis.
R
ésumé du combat
Le combat se résout en une série de tours appelés
rounds de combat, ou, plus simplement, rounds. Chaque round de
combat représente environs 10 secondes de temps de jeu. Cette durée
est approximative et il est rare qu’elle ait une réelle importance pour
l’histoire. Le round est avant tout une unité de mesure pratique.
Au cours de chaque round de combat, le personnage peut accomplir
un certain nombre de choses : se déplacer, accomplir une ou plusieurs
tâches et utiliser un talent ou une compétence d’action. La section Les
actions expose la liste de ce qu’un personnage peut et ne peut pas faire
au cours d’un round de combat.
Pour savoir si les personnages parviennent à accomplir les actions
qu’ils souhaitent entreprendre, les joueurs effectuent généralement
un ou plusieurs tests d’action (voir Les tests d’action, chapitre
Principes de jeu, p.18). Après avoir effectué un test d’initiative pour
connaître l’ordre dans lequel les actions seront jouées, il est souvent
nécessaire d’effectuer un test d’attaque qui, s’il s’avère réussi, est suivi
d’un test de dommages. Ces tests et tous les autres tests d’action que les
joueurs effectuent au cours du combat, sont décrits dans les sections
Les actions et Résoudre les attaques de ce chapitre.
Le résumé suivant indique l’ordre dans lequel les principales
séquences de jeu s’enchaînent au cours d’un round de combat. Chaque
élément est développé plus longuement dans ce chapitre.
Déclarer les actions
Déterminer les initiatives
Résoudre les actions
Passer au round suivant
La plupart des règles suivantes s’appliquent autant aux personna-
ges des joueurs, qu’à ceux du maître de jeu. À chaque fois qu’une règle
s’applique uniquement aux personnages ou aux créatures du maître de
jeu, elle le spécifie clairement. Notez que le terme personnage fait réfé-
rence à n’importe quel personnage ou créature participant au combat,
qu’il ou qu’elle appartienne aux joueurs ou au maître de jeu.
Déclarer les actions
Tous les personnages doivent déclarer le genre d’action qu’ils ont
l’intention d’entreprendre au cour du round, comme attaquer, lancer
un sort et ainsi de suite. C’est lors de cette phase de jeu que les person-
nages doivent déclarer l’utilisation des options de combat (voir Les
options de combat, p.403).
Un combat vient de débuter au cours d’une des sessions
de jeu de Marc. Il oppose les personnages des joueurs à
un groupe de cadavéreux. Les personnages se trouvent à
30 mètres de distance des cadavéreux et Marc déclare que
les morts-vivants « ne semble pas réagir à la présence des
personnages ». Marc demande aux joueurs de déclarer les
actions de leurs personnages. Franck annonce que son Maître
des animaux ork « va courir jusqu’à un cadavéreux et l’atta-
quer ». Paul déclare que son Voleur sylphelin « va s’envoler
sur le côté et essayer de les contourner en espérant pouvoir
les attaquer dans le dos ». Stéphane déclare que son Maître
d’armes t’skrang « va tirer son épée large de son fourreau,
courir jusqu’à un cadavéreux et l’attaquer ». Olivier annonce
que son Écumeur du ciel troll « va pousser un rugissement
puis attaquer le cadavéreux qui semble le plus dangereux
avec sa hache, en utilisant l’option de combat d’Attaque
agressive ». Brice déclare que son Nécromancien humain
• C OMBAT •
« va rester derrière ce round et attendre de voir ce qui va se
passer ». Enfin, Vincent déclare que son Archer elfe « va tirer
une flèche enflammée sur le cadavéreux le plus proche ».
Déterminer les initiatives
Chaque round, les personnages doivent effectuer un test d’initiative
pour déterminer l’ordre dans lequel leurs actions vont avoir lieu. Les
talents, sorts, armures et boucliers peuvent modifier le niveau d’initia-
tive, comme indiqué dans leurs descriptions. Le niveau d’initiative
d’un personnage ne peut jamais être inférieur à 1.
Les joueurs effectuent le test d’initiative de leur personnage et le
maître de jeu celle des personnages et des créatures qu’il contrôle. Le
personnage possédant le résultat du test d’initiative le plus élevé agit
en premier, suivit par le personnage ayant obtenu le second résultat le
plus élevé et ainsi de suite pour chaque personnage, par ordre décrois-
sant. Les personnages jouent donc chacun leur tour en fonction du
résultat de leur test d’initiative.
La règle des uns ne s’applique pas aux tests d’initiative (voir Les
tests d’action, chapitre Principes de jeu, p.18). Le résultat qu’ob-
tient le personnage indique son initiative pour ce round. Si plusieurs
personnages obtiennent le même résultat lors de leur test d’initiative,
leurs actions interviennent simultanément et sont résolues dans l’ordre
déterminé par le maître de jeu, en fonction des valeurs de Dextérité par
exemple, ou en comparant les niveaux d’initiative. Si un personnage
joueur obtient la même initiative qu’une créature ou qu’un person-
nage du maître de jeu, le personnage joueur agit toujours en premier.
Earthdawn est un jeu de héros après tout !
Accélérer l’initiative
Si les joueurs sont généralement responsables d’un seul person-
nage, le maître de jeu, lui, doit souvent s’occuper des initiatives d’un
grand nombre de personnages ou de créatures. Pour simplifier et
accélérer le processus consistant à faire chaque test d’initiative, il est
recommandé au maître de jeu de n’effectuer qu’un seul test d’initiative
pour chaque groupe de personnages de niveau d’initiative similaire.
Par exemple, un maître de jeu gagnera un temps considérable en
effectuant un seul test d’initiative pour six écorcheurs orks identiques
au lieu d’effectuer les six tests à la suite. Bien entendu, si le groupe
consiste en cinq écorcheurs orks identiques et d’un capitaine possédant
un niveau d’initiative plus élevé, le maître de jeu devra effectuer un test
395

Prendre l’initiative
Règle optionnelle : lors de combat opposant de nombreux pro-
tagonistes, le rythme de jeu peut considérablement se ralentir. Le
maître de jeu peut accélérer le round de combat en choisissant
de ne pas effectuer les tests d’initiative de ses créatures et de ses
personnages. Dans ce cas, il utilisera simplement leur niveau d’ini-
tiative à la place du résultat du test d’initiative.
Cette règle ne fonctionne que si les créatures et les person-
nages du maître de jeu ne disposent pas de talents ou d’aptitudes
particulières améliorant leur initiative. Seul le maître de jeu
devrait utiliser cette règle optionnelle.
d’initiative pour le groupe de cinq écorcheurs et un test supplémentaire
pour déterminer l’initiative de leur capitaine.
Résoudre les actions
Au début du round, les personnages ont déclaré les actions qu’ils
souhaitaient entreprendre et les options de combat qu’ils avaient l’in-
tention d’utiliser. Maintenant, les personnages déclarent, chacun à
leur tour par ordre décroissant d’initiative (du résultat le plus élevé
au moins élevé) les talents, les compétences ou les sorts qu’ils veulent
utiliser et s’ils souhaitent dépenser des points de karma sur les tests
d’actions correspondants.
Olivier, qui a déclaré que son Écumeur du ciel troll
utilisait l’option de combat d’Attaque agressive contre les
cadavéreux, explique maintenant que son personnage a
• C OMBAT •
l’intention d’employer son talent Coup de bouclier pour faire
tomber un cadavéreux au sol et le frapper avec son talent
Coup de pied rapide.
Après avoir déclaré leurs intentions spécifiques, les personnages
résolvent leurs actions en effectuant les tests d’action appropriés et en
évaluant leurs résultats. Les personnages déterminent aussi les effets
de leurs actions lors de cette séquence, comme les tests d’effet des sorts,
les tests de dommages et ainsi de suite. Si un personnage souhaite ne
pas se conformer à l’action qu’il a déclarée vouloir entreprendre au
début du round, il le peut, mais augmente de +2 la Difficulté de ses
nouvelles actions (voir Changer d’actions, p.398).
Les personnages peuvent volontairement réduire le résultat de leur
test d’initiative afin d’agir plus tard au cours du round, mais ils doivent
le spécifier au cours de cette séquence.
Passer au round suivant
Une fois que tous les personnages ont résolu leurs actions, le round
de combat s’achève. Si certains combattants souhaitent continuer le
combat, un nouveau round de combat commence immédiatement.
L
es actions
Chaque round de combat, les personnages peuvent accom-
plir différents types d’action. En fait, ils peuvent se déplacer, accomplir
une ou plusieurs actions simples et utiliser une aptitude nécessitant
une action ordinaire.
Le déplacement
Si le déplacement est la seule action qu’un personnage entreprend
au cours du round de combat, le personnage peut effectuer un dépla-
cement maximum égal à son déplacement de course (en mètres). En
se déplaçant de la sorte, le personnage ne peut alors effectuer qu’une
action simple. Si le personnage souhaite effectuer une action ordinaire
et une ou plusieurs actions simples au cours du round de combat, il ne
peut effectuer qu’un déplacement maximum égal à son déplacement
de combat (en mètres).
Á moins que l’option de combat Déplacement en deux temps
(voir Les options de combat, p.405) ne soit utilisée, le déplacement
396
du personnage doit être effectué en une fois, avant ou après son action.
Un personnage peut donc se déplacer et attaquer ou attaquer et se dépla-
cer mais il ne peut pas diviser son déplacement en deux au cours du
round. Un personnage ne peut pas, par exemple, se déplacer de la moitié
de son déplacement de combat, attaquer un adversaire et se servir du
reste de son déplacement de combat pour s’en aller.
En fonction de l’environnement (à la discrétion du maître de jeu),
les déplacements des personnages peuvent être réduits. Un person-
nage combattant avec de l’eau jusqu’aux genoux verra, par exemple,
son déplacement de combat réduit de moitié. Pour plus d’informations,
consultez Déplacements ralentis dans la section Les modifica-
teurs de situation de ce chapitre, p.408.
Les actions ordinaires
Un personnage qui se déplace d’une distance inférieure ou égale à
son déplacement de combat au cours du round de combat peut effectuer
une (et une seule) action monopolisant toute son attention. On appelle
cette action une action ordinaire et elle implique généralement un test
d’action qui détermine les conséquences de l’action tentée.
Les tests de talent et de compétence
Pour utiliser la plupart des talents et des compétences, les person-
nages doivent avoir une action ordinaire disponible. Comme précisé plus
haut, au cours d’un round de combat, un personnage ne peut effectuer
qu’un seul test de talent ou de compétence nécessitant une action ordinaire.
Il en est ainsi parce que le talent ou la compétence demande au personnage
toute sa concentration. Toutes les aptitudes (talent, compétence ou autre)
dont la description comprend l’annotation « Action : oui » indique que le
personnage doit dépenser une action ordinaire pour l’employer.
Les talents et les compétences qui nécessitent une action ordinaire
impliquent toujours un test d’action. Ce test permet de déterminer si le
personnage parvient à utiliser son aptitude ou non (voir Utiliser les
talents, chapitre Talents, p.166 ou Utiliser les compétences, cha-
pitre Compétences, p.230). Cela comprend la plupart des talents et des
compétences de combat, d’interaction sociales et d’utilisation de la magie,
comme le tissage de filaments ou le lancement des sorts.
Déplacement basé sur l’initiative
Règle optionnelle : les personnages et les créatures se dépla-
cent très rapidement dans Earthdawn. Les maîtres de jeu qui
souhaitent ajouter un élément tactique à leur jeu peuvent suivre
les indications suivantes pour faire en sorte que les personnages se
déplacent tout au long du round au lieu de se déplacer uniquement
au moment de leur initiative.
La distance qu’un personnage peut effectuer avant qu’un adver-
saire ait le temps de réagir est basée sur la différence entre les résultats
des tests d’initiatives des deux personnages. Plus cette différence est
élevée, plus le personnage agissant en premier pourra se déplacer
avant que son adversaire puisse réagir. Pour chaque point de
différence, le personnage peut effectuer 10% de son dépla-
cement. Si cette différence est égale à 10 points ou plus, le
personnage peut effectuer un déplacement complet.
Serafino, un Maître d’armes humain, fait face à un
Archer théran sur le champ de bataille. L’Archer se trouve à
20 mètres de l’humain quand débute le round de combat. Les
deux personnages déclarent qu’ils s’attaqueront, Serafino
avec son épée large et l’Archer avec son arc long. Avec un
déplacement de combat de 40 mètres, le résultat du test
d’initiative de Serafino doit être au moins supérieure de
5 points à celui de l’Archer s’il veut pouvoir attaquer en
premier. Les personnages effectuent leur test d’initiative :
Serafino obtient un résultat de 12 et l’Archer un maigre
résultat de 6. L’épée tirée, Serafino peut donc attaquer son
adversaire avant que celui-ci puisse réagir, puisque la dif-
férence de point d’initiative est de 6 (12–6 = 6), ce qui lui
permet d’accomplir 60% de son déplacement de combat
(soit 24 mètres). C’est plus qu’il n’en faut pour parcourir les
20 mètres et frapper !
Les actions maintenues
Toutes les actions ne s’achèvent pas à la fin d’un round de combat.
Si le maître de jeu n’a pas d’informations précises sur la durée d’une
action, il doit la déterminer de manière raisonnable. Si le personnage
est sous pression et doit accomplir son action rapidement, le maître
de jeu peut lui permettre d’accélérer le processus en effectuant un test
d’action (généralement un test d’attribut) à la fin de chaque round pour
déterminer si la tâche est accomplie ou non. Ceci empêche le person-
nage d’entreprendre tout autre action au cours du round.
Voici quelques exemples d’actions nécessitant plus d’un round pour
être accomplies :
• Trouver un objet spécifique dans un sac à dos
• Inspecter soigneusement un mur ou une porte
• Enfiler ou enlever une armure complète
• Boire une potion ou administrer un baume
• Défoncer une porte fermée
Kricklen souhaite récupérer une potion de guéri-
son des blessures et la donner à un camarade blessé.
Malheureusement, sa seule potion de guérison se trouve
dans son sac à dos, lequel est rempli d’objet d’aventure divers
et variés. Le maître de jeu estime qu’il faudra 6 rounds à
Kricklen pour trouver l’objet en question. Mais voilà, son
camarade en a besoin avant. Le maître de jeu permet donc
à Kricklen d’accélérer ce processus en fouillant prestement
dans son sac. Le t’skrang effectue un test de Dextérité (6) à la
fin de chaque round pour déterminer si oui ou non il parvient
à trouver la potion plus vite que prévu.
Les actions simples
En dehors des actions ordinaires et de déplacement, les personna-
ges peuvent également accomplir un large panel d’actions simples
au cours d’un round de combat, dont la plupart ne nécessitent aucun
test d’action. Certains talents et certaines compétences n’impliquent
pas forcément de test et sont considérés comme des actions simples,
comme, par exemple, Cri de guerre, Esquive, Flèche enflammée, Œil
d’aigle, Patte de velours, Riposte, et Stabilité. La description de ces
talents et de ces compétences disposent de l’annotation « Action : non »
(voir chapitre Talents et Compétences).
Limitations pour les actions simples
Techniquement, il n’y a aucune limite au nombre d’actions sim-
ples qu’un personnage peut accomplir au cours d’un round de combat.
Néanmoins, le maître de jeu devra prendre en compte ce qu’il estime
qu’un personnage peut raisonnablement faire au cours de ces 10 secon-
des (approximativement), tout en gardant à l’esprit que Earthdawn
est un jeu de fantasy et que le concept de « réalisme » est parfois sacri-
fié au profit de l’intérêt et du plaisir procuré par le déroulement de
l’histoire.
Voici une liste non exhaustive d’exemples d’actions simples que
peuvent raisonnablement entreprendre les personnages au cours d’un
round de combat :
• Dire une phrase courte
• Tirer une arme d’un fourreau ou d’une ceinture
• Recharger une arme de tir
• Lâcher un bouclier ou enlever un sac à dos
• Prendre un objet ou sortir un objet d’un sac en bandoulière ou
d’une bourse de ceinture
• Inspecter rapidement un mur ou une porte
• Descendre ou monter de cheval ou de tout autre animal
De plus, on admet généralement qu’un seul talent (ou compé-
tence) défensif peut être utilisé contre une même attaque. Ainsi, il est
impossible d’utiliser les talents Esquive et Riposte contre une même
attaque.
Limitation du nombre d’actions
Règle optionnelle : beaucoup de choses peuvent arriver en dix
secondes. Le maître de jeu peut, s’il le souhaite, mettre une limite
au nombre d’actions simples qu’un personnage peut effectuer au
cours d’un round de combat. Il peut par exemple appliquer la règle
des trois (voir le chapitre Principes de jeu, p.19) pour restreindre
le nombre d’actions simples à trois par round, en plus de
l’action ordinaire.
Le maître de jeu doit bien garder à l’esprit que cette limite risque
d’avoir un réel impact sur l’activité des personnages. Il peut donc
décider d’augmenter légèrement cette limite si besoin est. Quoi
qu’il en soit, un personnage ne doit pas pouvoir effectuer
plus d’actions par round qu’il ne possède de niveaux en
Dextérité. Cela comprend ses actions ordinaires et de
déplacement. Par exemple, un personnage possédant un niveau
de Dextérité de 6 peut effectuer son déplacement de combat, une
action ordinaire et jusqu’à quatre actions simples (pour un total de 6
actions). Un personnage avec un niveau de Dextérité de 1 peut effec-
tuer un déplacement ou une action ordinaire ou une action simple.
Si cette limitation du nombre d’actions est mise en place, le
nombre d’actions des créatures, dragons, esprits et Horreurs ne
doit en revanche pas les empêcher d’accomplir au moins le nombre
d’action indiqué dans leur description (voir Nombre d’actions,
section Combat des créatures, p.416). De plus, certains
talents, comme Esquive, permettent de passer outre
cette limitation grâce à un nombre d’utilisation gratuite en
fonction du rang.
• C OMBAT •
Résolution des actions
Chacun à leur tour, en commençant par celui qui a obtenu le
meilleur résultat lors du test d’initiative, les joueurs essaient d’ac-
complir les actions qu’ils ont déclaré entreprendre lors de la phase
« Déclarer les actions » du round de combat.
Le maître de jeu annonce les valeurs d’initiative en commençant
par le résultat le plus élevé des tests d’initiative. Chaque personnage
joue chacun à son tour et accomplit ses actions. Les personnages effec-
tueront généralement une attaque, mais peuvent aussi bien lancer un
sort, courir l’intégralité de leur déplacement de course ou utiliser un
talent autre tandis que les flèches et les sorts volent au dessus de leur
tête. Le personnage effectue le test d’action approprié et annonce son
résultat après avoir lancé tous ses dés d’action, y compris les éventuels
dés de karma et dés de bonus.
Les actions du personnage doivent être entièrement résolue avant
de passer aux actions du prochain personnage, sauf si la description
d’un talent ou d’une compétence précise spécifiquement le contraire.
Les actions retardées
Un joueur peut volontairement réduire le résultat de son test d’ini-
tiative pour agir plus tard au cours du round. Pour effectuer ce que
l’on nomme une action retardée, le joueur choisit le nouveau
résultat de son test d’initiative (inférieur au résultat initial de son
test d’initiative) et l’annonce.
Si le personnage choisit de ne pas agir du tout au cours du round,
il peut continuer de retarder son action au cours du round suivant.
Ainsi, le personnage décale son action au round suivant et peut agir à
n’importe quel moment du round. Le personnage n’a alors pas besoin
d’effectuer de test d’initiative et on considère que le résultat de son
test d’initiative est égal à 1 + le résultat le plus élevé obtenu par les
protagonistes du combat lors du nouveau test d’initiative, même si ce
résultat est plus élevé que celui qu’il avait obtenu le round précédent.
L’initiative du personnage étant déterminée sans test, les bonus et
effets s’appliquant à ses tests d’initiative sont ignorés.
La Difficulté de tous les tests d’action effectués par un personnage
qui effectue une action retardée est augmentée de +2. Mais l’action
retardée est souvent le seul moyen d’attaquer un adversaire qui charge
ou attaque en piqué (voir Combat monté, p.413 et Combat aérien,
p.415).
397
 Lors d’un affrontement contre des cadavéreux, Brice et
Julien déclarent que leurs personnages, un Nécromancien
humain et un Guerrier obsidien, vont rester en retrait et
regarder ce qu’il va se passer. Ils choisissent donc de retarder
leurs actions jusqu’au prochain round. Julien a déjà effectué
un test de Danse des airs à la place de son test d’initiative.
Dans cette situation, l’attaque supplémentaire offerte par
l’utilisation du talent n’est pas transférée au prochain round.
Quand celui-ci arrive, le résultat le plus élevé obtenu par les
protagonistes du combat est de 23. On considère que l’ini-
tiative de Julien et de Brice est donc de 24 (23+1). Tandis que
Julien choisit d’agir en premier, Brice voit que son compa-
gnon, plus agressif, occupe l’attention des cadavéreux, donc
il choisit de retarder encore son action. Au cours du round,
un cadavéreux enragé s’arrache de la mêlée et charge le
Nécromancien. Comme celui-ci retardait son action, il lance
sur le cadavéreux blessé un Dard spectral bien placé. Julien
et Brice ne doivent pas oublier d’ajouter +2 à la Difficulté de
leurs tests d’attaque.
Changer d’action
Un personnage peut changer d’action et ne pas faire ce qu’il a
déclaré lors de la phase « Déclarer les actions » (voir Résumé du
combat, p. 395) pour être plus efficace et réagir à ce qui se passe
autour de lui. C’est souvent le cas de ceux qui ont obtenu un petit
résultat lors du test d’initiative. Il n’est pas rare que les actions des
personnages agissant avant les autres changent complètement la
physionomie du combat et leurs possibilités d’action. Un personnage
peut effectuer une action différente que celle qu’il a déclaré au début
• C OMBAT •
du round, mais, en conséquence, il ajoute +2 à la Diffi culté de sa
nouvelle action.
Il peut arriver qu’un personnage puisse ou ait besoin de changer
d’avis à plusieurs reprises au cours d’un round de combat. À chaque fois
que cela se produit, il ajoute +2 à la Difficulté de sa nouvelle action.
Techniquement, il n’y a aucune limite au nombre de fois qu’un
personnage peut « changer d’avis » au cours d’un round. En réalité,
la plupart des joueurs réaliseront vite que le fait d’hésiter et d’essayer
de réagir à tout ce qui se passe au cours du combat va engendrer des
Difficultés très élevées lors de leurs tests d’action.
Changer d’option de combat
Les personnages qui changent d’avis alors qu’ils utilisent une
option de combat ne peuvent pas choisir une autre option de combat
pour leur nouvelle action. Ils peuvent garder la même option de combat
ou décider de ne pas l’utiliser.
Si l’option de combat a un coût en effort, le personnage encaisse
les points de dommages d’effort correspondant, qu’il utilise ou non
l’option de combat choisie au début du round.
Thom Martelame a déclaré qu’il allait attaquer son
adversaire, un écorcheur ork, en utilisant l’option de combat
d’Attaque agressive. Alors qu’il s’apprête à agir, Thom remar-
que que l’un de ses compagnons va être attaqué par derrière.
Thom change d’action et décide d’attaquer l’adversaire qui
va frapper son compagnon. Il choisit de garder les bénéfi-
ces de l’Attaque agressive pour son attaque. Thom ajoute le
bonus de l’option de combat à son test d’attaque normalement,
mais puisqu’il a changé d’action, le maître de jeu augmente
de +2 la Difficulté du test (c’est-à-dire la Défense physique
de l’adversaire).
R
ésolution des
attaques
L’action la plus courante lors d’un round de combat est l’attaque,
c’est pourquoi la procédure de résolution des attaques est résumée
ci-dessous et suivie par une description complète de chaque étape.
398
Effectuer le test d’attaque
Déterminer le degré de résultat du test
Effectuer le test de dommages
Ajuster les dommages en fonction de l’armure
Vérifier si l’attaque inflige des blessures graves
Effectuer le test d’équilibre
Vérifiez si la cible bascule dans l’inconscience ou meurt
Effectuer le test d’attaque
À chaque fois qu’un personnage essaie d’attaquer une cible, que cela
soit avec une arme ou un sort, il effectue un test d’action en employant
le talent ou la compétence approprié. Ce type de test est généralement
appelé test d’attaque. Par exemple, si un Maître d’armes essaie de
frapper un adversaire avec son épée, il effectue un test d’Armes de
mêlée. Si un Archer tire une flèche sur un adversaire, il effectue un
test d’Armes de tir. Si un Sorcier lance un sort sur une cible, il effectue
un test d’Incantation.
Le type d’attaque détermine la Difficulté du test. Pour les attaques
physiques, comme celles effectuées avec des armes de mêlée, de jet ou
de tir, cette Difficulté est généralement égale à la Défense physique
de la cible. Pour les attaques effectuées avec des sorts, la Difficulté
est généralement égale à la Défense magique de la cible. La Difficulté
de certains talents, sorts et compétences peut être égale à la Défense
sociale de la cible ou correspondre à une autre valeur. La description
de l’aptitude utilisée précise généralement quelle est cette Difficulté
lors du test d’action.
Sauf si un talent ou une aptitude précise spécifiquement le contraire
(voir Les actions simples, p.397), un personnage ne peut accomplir
qu’un seul test d’action par round de combat. L’attaque principale d’un
personnage nécessite toujours l’utilisation d’une action ordinaire (voir
Les actions, p.396).
La Difficulté d’un test d’attaque peut être modifiée par la distance
séparant les protagonistes (pour les attaques à distance), les condi-
tions environnementales (jour, obscurité, couverture et ainsi de suite)
ou d’autres facteurs (voir Les modificateurs de situation, p.407).
Certaines options de combat peuvent aussi modifier les valeurs de
Défense des personnages (voir Les options de combat, p.403).
Déterminer le degré de
résultat du test
Le résultat du test d’attaque est comparé à la Défense (physique,
magique ou sociale) de la cible, en fonction du type d’attaque portée.
Si le test réussit, l’attaque touche et l’attaquant effectue un test de
dommages (pour les armes) ou un test d’effet (pour les sorts) afin de
déterminer l’efficacité de l’attaque. Si le test échoue, l’attaque ne touche
pas et l’attaquant n’effectue pas de test de dommages. Il effectue ses
autres actions du round et termine son tour de jeu normalement.
Les Coups critiques
Certaines attaques sont suffisamment bien portées pour pénétrer
complètement l’armure et le bouclier de l’adversaire. Les attaques
exceptionnellement bien placées, les coups chanceux ou les atta-
ques améliorées par magie : toutes peuvent traverser l’armure de
l’adversaire.
Un personnage qui obtient un test d’attaque à distance ou
au contact dont le degré de résultat est Excellent (ou mieux)
inflige à son adversaire un Coup critique. Le personnage effectue
son test de dommages normalement mais les armures ne s’appliquent
pas et ne réduisent pas ce test.
Farliv tire une f lèche sur un singe de glace en vol et
obtient un résultat de 15 sur son test d’attaque. La Défense
physique du singe de glace étant de 7, Farliv obtient un degré
de résultat Excellent : il réalise donc un Coup critique ! Le
 Dommages maximum des armes
Règle optionnelle : si vous jeter un œil attentif aux règles de dom-
mages, vous remarquerez qu’elles permettent à un sylphelin muni
d’une dague dont la valeur de Force est égale à 7 de tuer un dragon
en une seule attaque, si tant est qu’il parvienne à enchaîner un grand
nombre de dés bonus sur le test de dommages. Techniquement, le
système ouvert des dés bonus utilisé dans Earthdawn permet
d’accomplir une telle prouesse et c’est l’un des intérêts majeurs d’un
système permettant aux personnages d’accomplir des actes pure-
ment héroïques. Pour autant, une telle action, statistiquement très
rare, est bien possible.
Certains maîtres de jeu considèrent que la simple possibilité
qu’un tel acte impensable puisse avoir lieu est inacceptable. D’autres
pensent que des limites raisonnables doivent exister pour plafonner
la quantité de dommages qu’un personnage peut infl iger sur une
seule attaque. La règle optionnelle de dommages maximum des
armes s’efforce d’offrir un compromis entre ces deux styles de jeu,
comme suit :
• Les dommages maximums que peut infliger une attaque avec une
arme non magique est limité au niveau de dommages infligé ×3.
Le « niveau de dommages infligé » correspond au niveau de
Force du personnage + le niveau de dommages de l’arme. Les bonus
appliqués à ce test de dommages, qu’ils proviennent de talents ou de
sorts par exemple, ne comptent pas pour la détermination de cette
limite : ils signifient simplement que cette dernière sera plus facile
à atteindre.
La règle des dommages maximums des armes n’affecte pas les
dommages potentiels que peuvent infl iger les armes magiques ou
à fi lament, ce qui inclut les sorts. Ces armes n’ont, par défi nition,
aucune limite. Les armes dont l’efficacité a été améliorée grâce à des
talents comme Perfectionnement de lame ou Amélioration d’arme ne
sont pas considérées comme des armes magiques. Ces talents ne font
qu’améliorer les caractéristiques naturelles de ces armes.
singe de glace perd les bénéfices de protection que lui confè-
rent ses épaisses plumes glacées contre le projectile. Farliv
effectue un test de dommages et le maître de jeu ajoute le
résultat obtenu au total actuel de dommages du singe, sans
appliquer la réduction normalement apportée par l’Armure
physique de la créature.
Les sorts de combat infligeant des dommages à leur cible peuvent,
eux aussi, donner lieu à un Coup critique. Si le magicien effectuant
le test d’Incantation contre la Défense magique de sa cible
obtient un degré de résultat Excellent, il lui inflige un Coup
critique et annule la protection apportée par l’Armure physique
ou mystique de la cible (le type d’armure concernée est indiqué dans
la description du sort).
Balé, un Élémentaliste sylphelin, lance son sort de Dards
de cristal sur un troll des cavernes en colère. Il obtient un
résultat de 23 sur son test d’Incantation, ce qui constitue un
degré résultat Extraordinaire contre la Défense magique de 6
du troll. Le sort inflige un Coup critique à sa cible et le troll des
cavernes ne bénéficie donc pas de son Armure. Balé effectue
un test de dommages de 17 et inflige une blessure grave au troll
dont la colère atteint maintenant des sommets ! Quel dommage
que l’Élémentaliste ne se trouve pas à portée de sa hache…
Il existe un moyen pour les personnages de se protéger des Coups
critiques. Certaines armures autorisent uniquement les Coups criti-
ques à partir du degré de résultat Extraordinaire sur le test d’attaque.
De telles armures, bien sûr, sont très précieuses et très rares. Certaines
règles optionnelles de ce chapitre permettent aux personnages d’uti-
liser un bouclier pour augmenter la Difficulté requise pour obtenir un
Coup critique (voir Boucliers et Coups critiques, p.402).
Certaines créatures possèdent des protections si efficaces que les
personnages doivent obtenir un degré de résultat Extraordinaire pour
passer outre leur armure. D’autres possèdent des armures interdisant
purement et simplement les Coups critiques.
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, attaque son
adversaire avec une épée large non magique. Kricklen
possède un niveau de Force de 5 et son épée de niveau 5
lui permet d’infliger des dommages de niveau 10. Kricklen
peut donc infliger 30 points de dommages maximums par
attaque en utilisant son épée large (10×3 = 30). Kevrien,
un Sorcier nain, apporte son aide à Kricklen en lançant
sur lui un sort de Fureur guerrière, ce qui lui confère un
bonus de +4 sur ses tests de dommages. Ce bonus ne lui
permettra pas d’infliger plus de 30 points de dommages à
l’aide de son épée.
Dommages minimum des armes
Règle optionnelle : certains joueurs n’apprécient guère le fait qu’il
soit possible de réussir un Coup critique tout en obtenant un résultat
très faible lors du test de dommages. La règle optionnelle de dom-
mages minimums des armes permet de rectifier un peu le sentiment
mitigé qui en résulte.
• Les dommages minimums qu’un personnage peut infl iger lors
d’une attaque en obtenant un Coup critique lors de son test d’at-
taque est toujours égal au niveau de dommages infligés.
Le « niveau de dommages infligé » correspond au niveau de
Force du personnage + le niveau de dommages de l’arme. Les bonus
appliqués à ce test de dommages, qu’ils proviennent de talents ou de
sorts par exemple, ne comptent pas pour la détermination de cette
limite.
Notez qu’un simple degré de résultat Bon est nécessaire pour
• C OMBAT •
appliquer de cette règle. Un personnage n’a pas besoin d’obtenir un
Coup critique pour en bénéficier, ce qui permet à un personnage
d’obtenir un avantage pour une attaque de bonne qualité, malgré les
protections dont bénéficie son adversaire.
Le maître de jeu peut, s’il le souhaite, appliquer cette règle
optionnelle pour les sorts infligeant des dommages.
Effectuer le test de dommages
Après un test d’attaque réussi, un personnage effectue un test de
dommages. Les dés d’action lancés pour ce test dépendent de l’arme
utilisée. Sauf exception indiquée dans la description des armes, le
niveau de dommages total d’une attaque est égal au niveau de dom-
mages de l’arme, à laquelle s’ajoute le niveau de Force du personnage.
Une épée large, dont le niveau de dommages est de 5, confère
un bonus de +5 niveau au niveau de Force du personnage lors
des tests de dommages. Thom Martelame possède une Force de
niveau 6. Quand il frappe un adversaire avec une épée large,
il effectue un test de dommages de niveau 11 (5+6 = 11) pour
connaître le nombre de points de dommages qu’il lui inflige.
Certains talents ou certaines aptitudes permettent au personnage
d’ajouter le résultat d’un dé de karma au résultat du test de dommages.
Souvenez-vous aussi que les dés bonus s’appliquent à tous les tests d’ac-
tion des personnages, tests de dommages inclus.
Quand un personnage attaque à l’aide d’un sort, le maître de jeu
demande au magicien d’effectuer un test d’effet pour déterminer le
nombre de points de dommages qu’il inflige. Pour ce faire, le magicien
utilise le niveau d’effet indiqué dans la description du sort. Le niveau
d’effet des sorts est généralement basé sur la Volonté du magicien (et
non la Force, contrairement aux tests de dommages des armes). Ce
niveau peut être modifié par des talents comme Détermination.
Qu’une attaque soit portée avec une arme ou un sort, le résultat du
test de dommages détermine toujours le nombre de points de domma-
ges qui est infligé à la cible.
Ajuster les dommages en
fonction de l’armure
Le fait de porter une armure et de manier un bouclier permet de
réduire les dommages que doit encaisser le personnage. Les bonus
des armures et des boucliers s’ajoutent à l’Armure physique (et parfois
399
 mystique) du personnage. Généralement, l’Armure physique protège
contre les sources de dommages physiques, tandis que l’Armure mystique
protège contre les dommages astraux ou psychiques. Quand vous ne savez
pas quelle Armure est la plus appropriée pour une attaque, c’est au maître
de jeu de le décider. Certaines attaques, que cela soit des sorts ou des pou-
voirs de créatures, ne peuvent pas être arrêtées ou réduites par l’Armure.
Dans ce cas, la description du sort ou de pouvoir le spécifie clairement.
Pour ajuster les dommages à l’armure, le personnage réduit le
résultat du test de dommages obtenu par le bonus d’Armure physique
ou mystique (selon le type d’attaque). Le résultat modifié du test de
dommages correspond aux points de dommages qui sont ensuite ajou-
tés au total actuel de dommages du personnage.
Certains tests d’attaque permettent de traverser l’armure d’un per-
sonnage, notamment les Coups critiques (voir Les Coups critiques,
p.398). Dans ce cas là, l’Armure physique ou mystique ne réduit pas le
résultat du test de dommages de l’attaquant. Le résultat non modifié
s’ajoute alors directement au total actuel de dommages.
Vérifier les blessures graves
Si un personnage encaisse un nombre de points de dommages
égal ou supérieur à son Seuil de blessure grave lors d’une attaque, il
encaisse aussi une blessure grave. Les blessures graves reflètent des
lésions majeures qui réduisent l’aptitude d’un personnage à récupérer
des dommages (voir Conséquences des dommages, p.402). Les
blessures graves peuvent aussi avoir un impact négatif sur les tests
d’action du personnage (voir Les blessures graves, p.403).
Si les points de dommages qui infligent une blessure grave font tomber
inconscient le personnage ou le tuent, le joueur doit quand même la noter
• C OMBAT •
sur sa feuille de personnage. Certains talents, sorts ou objets magiques
Dommages aux armes et aux armures
Règle optionnelle : dans certaines circonstances, les armes et les
armures d’un personnage peuvent encaisser des dommages en combat.
L’application de cette règle optionnelle ajoute de la complexité au jeu
Earthdawn mais satisfera les joueurs les plus pointilleux.
Pour endommager le bouclier, l’armure ou l’arme d’un personnage,
l’attaquant doit effectuer une Attaque précise (voir Les options de
combat, p.404) et obtenir un degré de résultat Excellent lors de son
test d’attaque. Les objets magiques sont plus résistants que les non
magiques et ne sont endommagés que si l’attaquant obtient un degré
de résultat Extraordinaire lors de son test d’attaque. L’adversaire
encaisse normalement les dommages de l’attaque mais l’Attaque
permet de frapper l’arme, le bouclier ou l’armure de manière efficace
(notez que cette règle optionnelle fonctionne différemment de l’op-
tion de combat Détruire un bouclier, voir Les options de combat,
p.405). Un personnage ne peut pas déclarer une Attaque précise à la
fois contre le bouclier de son adversaire et son arme ou son armure.
Seul l’un d’entre eux peut être la cible d’une telle attaque. Les dom-
mages engendrés affectent les boucliers de la même manière que les
armures mais différemment des armes (voir ci-dessous).
Les armes, armures et boucliers endommagés peuvent être réparés.
Pour plus d’informations sur les objets endommagés et comment les
réparer, référez-vous au chapitre Biens et services (p.439 et 442).
Armures et boucliers
À chaque fois qu’une armure encaisse des dommages,
réduisez ses bonus d’Armure physique et mystique de
1 point. Si l’Armure physique et mystique sont réduites à 0, l’armure
devient inutilisable. Par exemple, un vêtement rembourré (Phys 2,
Myst 0) ne peut encaisser que deux Attaques précises obtenant une
degré de résultat Excellent avant d’être complètement inutilisable.
Les armures et les boucliers sévèrement endommagés peuvent
nuire aux performances de leur porteur. Une large entaille dans une
armure de plaques change l’efficacité de celle-ci. Le point endommagé
d’une épaulette réduit la mobilité de son porteur. Pour refléter ceci, le
maître de jeu peut appliquer les pénalités suivantes (ou imaginer les
siennes) pour les personnages portant des armures endommagées.
Les personnages portant une armure endommagée peuvent :
400
sont capables de ramener un personnage d’entre les morts et toutes les
blessures graves qu’il a encaissées peuvent réduire ces chances.
Effets spéciaux des dommages
Les joueurs mesurent les dommages infligés à leurs personnages
de Earthdawn en utilisant une méthode abstraite dans laquelle les
dégâts infligés par une attaque sont représentés par des points de dom-
mages. Combiné à la règle des blessures graves, ce système permet de
simuler les dommages pouvant être infl igés aux personnages ou aux
créatures en situation de combat. Les règles de base ne permettent
pas de simuler les effets de dommages comme les saignements ou les
dommages infligés à certaines zones spécifiques du corps.
L es règles optionnelles Blessu res et sa ig nements et
Dommages à un membre, p.401, permettent aux joueurs et au
maître de jeu d’ajouter ce niveau de détail à leurs parties.
Effectuer le test d’équilibre
Un personnage peut être mis À terre s’il encaisse un nombre de
points de dommages, modifié par l’Armure, égal ou supérieur à son
Seuil de blessure grave. Pour déterminer si le personnage résiste au
choc de l’attaque, le joueur effectue un test d’équilibre, dont le
niveau est égal à son niveau de Force.
Le test d’équilibre est effectué contre une Difficulté d’équilibre
égale à 3 + le nombre de points de dommages encaissés au-
dessus du Seuil de blessure grave. Si le test réussi, le personnage
parvient à rester debout. Si le test échoue, le personnage se retrouve
À terre (voir Les modificateurs de situation, p.407).
• Subir une pénalité de -1 aux tests d’initiative.
• Subir une pénalité de -1 à tous leurs tests d’action impliquant
l’utilisation de l’armure ou du bouclier.
• Réduire de -3 leur valeur de Dextérité pour déterminer leur
déplacement.
• Perdre temporairement l’usage d’une aptitude d’un objet à fi la-
ment magique (généralement le rang le plus élevé).
Le maître de jeu a le dernier mot sur la façon dont une armure
ou un bouclier endommagé influe sur les compétences, les talents ou
les aptitudes du personnage.
Armes
À chaque fois qu’une arme encaisse des dommages,
réduisez son niveau de dommages de 1 niveau. Quand le
niveau de dommages d’une arme tombe à 0, elle devient inutilisa-
ble. Certaines armes, comme les couteaux par exemple, peuvent être
détruites d’un seul coup bien placé. Si le maître de jeu le souhaite,
les armes peuvent aussi être endommagées quand un personnage
échoue une attaque à cause de la règle des uns (voir chapitre Les
principes de jeu, p.18). Comme décrit précédemment, le niveau
de dommages de l’arme est alors réduit de 1 niveau.
Les armes sévèrement endommagées risquent de ne plus être
aussi performantes et peuvent nuire au personnage. Une longue
fêlure dans la lame d’une épée large peut la déséquilibrer et une lame
émoussée peut très bien changer le cours d’un combat. Pour refléter
ceci, le maître de jeu peut appliquer les pénalités suivantes (ou ima-
giner les siennes) aux personnages maniant des armes endommagées.
Les personnages utilisant des armes endommagées peuvent :
• Subir une pénalité de -1 aux tests d’initiative.
• Subir une pénalité de -1 à tous les tests d’action impliquant l’uti-
lisation de l’arme endommagée.
• Perdre temporairement l’usage d’une aptitude d’un objet à fi la-
ment magique (généralement le rang le plus élevé).
Le maître de jeu a le dernier mot sur la façon dont une arme endomma-
gée influe sur les compétences, les talents ou les aptitudes du personnage.
 Blessures et saignements
Règle optionnelle : quand un personnage ou une créature encaisse
des dommages, on considère que la cible a été coupée/blessée et qu’elle
peut également être victime de saignements. Une cible qui n’encaisse
aucune blessure au cours d’un combat peut néanmoins être victime de
saignements dus à d’autres blessures. Les effets du saignement sont
habituellement ignorés dans Earthdawn, parce que la plupart des per-
sonnages s’occupent de bander leurs plaies ou de se soigner avec des tests
de récupération, des aides à la guérison ou des premiers soins immé-
diatement à la fin d’un combat. Mais si le maître de jeu souhaite que les
saignements influent sur le jeu, il peut suivre les indications suivantes.
Pour déterminer si une attaque inflige des saignements, il faut
comparer le résultat du test de dommages (après réduction
de l’Armure) au Seuil de Blessure grave de la cible. Sur un
degré de résultat Excellent, la cible commence à subir des
saignements, en plus des points de dommages encaissés et des
éventuelles blessures. Les dommages dus aux saignements ont des
effets supplémentaires et cumulatifs.
Le maître de jeu peut résoudre les effets des saignements de deux
manières. Soit le personnage encaisse 2 points de dommages à la
fin de chaque round de combat, jusqu’à ce qu’il tombe inconscient, qu’il
meurt ou qu’on lui applique des bandages ou des aides à la guérison
qui stoppent l’hémorragie. Soit le maître de jeu demande au person-
nage d’encaisser des dommages de niveau 2 à la fin de chaque
round de combat, jusqu’à ce qu’il tombe inconscient, qu’il meurt ou
qu’on lui applique des bandages ou des aides à la guérison qui stoppent
l’hémorragie. Une potion de récupération ou une potion de guérison
des blessures interrompt net les saignements, tout comme certains
talents (Sang de feu). Une fois que le personnage s’est occupé de ses
blessures, les effets des saignements s’interrompent.
Les personnages peuvent subir des saignements provenant de plu-
sieurs blessures. Ces dommages sont cumulatifs, mais un soin apporté
à un personnage interrompra tous les effets des saignements.
Certaines créatures ne sont pas sujettes à cette règle optionnelle,
comme la plupart des morts-vivants, les rejetons d’Horreur consti-
tués en os ou les esprits, qui ne possèdent pas de sang.
Corvis le Voleur possède un Seuil de blessure grave de 9.
Son adversaire lui flanque un grand coup d’épée infligeant
17 points de dommages, après déduction de l’Armure phy-
sique de son armure de cuir. Les points de dommages de
cette attaque étant supérieur à son Seuil de blessure grave,
Corvis encaisse une blessure grave et doit effectuer un test
d’équilibre (11) pour éviter de tomber À terre (3+17 points de
dommages = 20, moins le Seuil de blessure grave de 9, on
obtient une Difficulté de 11). Corvis ne possède pas de talents
comme Stabilité pour lui venir en aide, donc il utilise son
niveau de Force et obtient un résultat de 9. Le pauvre Corvis
chute lourdement (et douloureusement) sur le dos.
L’option de combat Renverser (voir Les options de combat,
p.406) et le fait de tomber d’une monture (voir Combat monté,
p.414) peuvent aussi nécessiter un test d’équilibre de la part du
personnage.
Le maître de jeu effectue les tests d’équilibre des créatures ou de
ses personnages en utilisant le niveau indiqué dans les profi ls techni-
ques proposés.
Vérifier l’inconscience
ou la mort
Après avoir encaissé les dommages d’une attaque, le joueur doit s’as-
surer que le personnage ne tombe pas dans l’inconscience ou ne meurt.
L’inconscience
Un personnage dont le total actuel de dommages est égal ou supé-
rieur à son Seuil d’inconscience mais inférieur à son Seuil de mort
tombe immédiatement au sol, inconscient. Un personnage inconscient
ne peut entreprendre aucune action si ce n’est un test de récupération
Dommages à un membre
Règle optionnelle : pour déterminer si une attaque endommage
un membre, il suffit de comparer le résultat du test de dommages
au Seuil de saignement de la cible (voir ci-contre, degré de résultat
Excellent par rapport au Seuil de Blessure grave). Sur un degré de
résultat Excellent, un des membres de celle-ci est endommagé (c’est
au maître de jeu de choisir quelle membre exactement). La cible qui
voit un de ses membres endommagés encaisse normalement les
dommages et les Blessures graves éventuelles infl igés par l’attaque,
plus les effets néfastes du membre blessé. Un membre endommagé
se soigne de la même manière qu’une Blessure grave, c’est-à-dire
après une nuit complète de repos, en utilisant une potion de gué-
rison des blessures ou grâce au pouvoir de Guérison des questeurs
de Garlen.
Le maître de jeu détermine la gravité des dommages subis par
le membre et ses effets négatifs exacts. Voici néanmoins les effets
typiques qui peuvent s’appliquer dans ce cas là.
TABLE DE DOMMAGES À UN MEMBRE
Membre Effet
Bras Le personnage subit une pénalité de -1 aux
tests d’action nécessitant l’utilisation du bras
endommagé. Les capacités à soulever et celles
de transport sont réduites de moitié.
Le personnage subit une pénalité de -1 aux
Jambe
tests d’action nécessitant l’utilisation de la
• C OMBAT •
jambe endommagée. Les déplacements du
personnage sont réduits de moitié.
Le personnage subit une pénalité de -1
Tête
aux tests d’action impliquant la vue. Le
personnage est étourdi par le coup qu’il a reçu
et a du mal à se concentrer : tous les sorts
nécessitant la concentration du magicien
échouent.
(voir Conséquences des dommages, p.402) et il est considéré
comme étant À terre pour toutes les actions entreprises à son encontre
(voir Les modificateurs de situation, p.407).
Un personnage inconscient peut reprendre conscience grâce à
des tests de récupération, en réduisant son total actuel de dommages
pour que celui-ci repasse en dessous de son Seuil d’inconscience (voir
Récupération des dommages, p.403).
La mort
Un personnage dont le total actuel de dommages est égal ou supé-
rieur à son Seuil de mort s’effondre immédiatement sur le sol. À moins
qu’il ne possède un talent comme Ultime sursaut (voir le chapitre
Talents, p.211) ou qu’un autre personnage ne lui donne rapidement
une aide à la guérison comme un onguent de la dernière chance (voir
Aides à la guérison, chapitre Biens et services, p.450), le person-
nage ne peut pas être ranimé et meurt.
Dans Earthdawn, la mort d’un personnage est le plus souvent
permanente. Certaines méthodes de résurrection existent, mais elles
sont très rares car elles mettent en œuvre des pouvoirs magiques aussi
puissants que dangereux. Les personnages qui souhaitent découvrir
ces méthodes doivent savoir qu’elles sont très coûteuses, et que le prix
à payer n’est pas uniquement financier !
L
’utilisation du bouclier
De nombreux personnages emploient un bouclier en
combat, utilisant ainsi leur deuxième bras pour se protéger de manière
plus efficace. Un personnage utilisant un bouclier ne peut pas se servir
d’une arme à deux mains et doit donc se contenter de manier une arme
à une main.
401
 Boucliers et Coups critiques
Règle optionnelle : en plus d’augmenter l’Armure physique et
mystique du personnage, un bouclier peut rendre les Coups cri-
tiques (voir Résolution des attaques, p.398) plus difficiles à
réaliser.
Les personnages utilisant cette règle optionnelle augmente la
Difficulté requise pour effectuer un Coup critique d’un nombre
de point égal à l’Armure physique ou mystique du bouclier (en
fonction du type d’attaque). Ce bonus ne s’applique que contre les
attaques dont le personnage a conscience. S’il ne peut pas voir ou
sentir d’où provient l’attaque, il ne peut pas positionner le bouclier
efficacement pour se défendre.
Si cette règle ne permet pas de stopper les attaques de l’ad-
versaire, elle permet au moins d’augmenter la probabilité que les
dommages encaissés par le personnage soient réduits par son
Armure.
Me’gana se sert d’un bouclier d’infanterie qui offre
un bonus de +3 à son Armure physique. La Défense phy-
sique de Me’gana est de 10. D’après la Table des degrés
de résultat, un attaquant doit obtenir un résultat d’au
moins 19 (un degré de résultat Excellent) pour obtenir
un Coup critique sur la Maîtresse d’armes. Mais comme
elle emploie activement son bouclier, la Difficulté pour
obtenir un coup critique passe à 22 (19+3 = 22). Le
bouclier ne l’empêchera pas d’être touchée, mais il lui
permettra de se défendre plus effi cacement contre les
Coups critiques.
• C OMBAT •
Récupération des dommages
Pour réduire ou « guérir » les dommages qu’il a encaissés, un per-
sonnage effectue des tests de récupération. En règle général, il s’agit de
soustraire le résultat d’un test de récupération au total actuel de dom-
mages du personnage. Un personnage qui n’a pas encaissé de points de
dommages n’a pas besoin d’effectuer le moindre test de récupération.
Pour la plupart des personnages et des créatures, le niveau de récupé-
ration est basé sur la Constitution.
Chaque personnage dispose d’un nombre limité de test de récu-
pération par jour, déterminé par sa valeur de Constitution (voir
Déterminez ses caractéristiques, chapitre Création des
personnages, p.47). Certains talents et sorts offrent des tests de récu-
pération supplémentaires, mais ils doivent généralement être utilisés
rapidement (dans les 24 heures le plus souvent).
Un personnage blessé (qui a subit au moins 1 point de dommages)
doit effectuer un test de récupération après une nuit complète de repos.
Les personnages ne disposant que d’un test de récupération par jour ne
peuvent donc récupérer de leurs dommages qu’après une nuit complète de
repos. Les personnages ne disposant que d’un test de récupération tous les
2 jours ne peuvent récupérer de leurs dommages qu’après deux nuits com-
plètes de repos, effectuant le test de récupération le matin du deuxième
jour. Les personnages disposant de plusieurs tests de récupération par
jour peuvent utiliser les tests supplémentaires dont ils disposent comme
bon leur semble, en respectant les conditions suivantes :
• Au moins une heure de temps doit s’écouler entre deux tests de
récupération.
• Le personnage doit passer 1 minute sans encaisser de dommages, sans

être engagé en combat et sans entreprendre une activité physique. Le

test de récupération peut être effectué à la fin de cette minute.
Pour plus d’informations sur les boucliers, consultez le chapitre
Les personnages doivent aussi attendre au moins 1 heure après un
Biens et services, p.439.
combat avant de pouvoir effectuer un test de récupération. Ils doivent
être dans un état de relatif repos pendant toute la durée de cette heure.
Bonus d’Armure Les personnages ne peuvent pas se soumettre à une activité physique
continue pendant qu’ils se reposent.
La plupart des boucliers ajoute un bonus à l’Armure physique ou
Mis à part certains talents, certaines aides à la guérison et certains
mystique quand il est utilisé en combat. Le personnage doit utiliser
effets de sort, la seule exception à cette règle concernent les personna-
activement le bouclier pour bénéficier de ces bonus d’Armure. Il ne
ges inconscients (voir Regagner conscience, ci-dessous).
suffit pas seulement de le porter dans le dos ou au bras. Le personnage
ne bénéficie de ce bonus que contre les attaques dirigées sur lui.
Un personnage Pris au dépourvu (voir Les modificateurs de
situation, p.409) par un adversaire perd le bénéfice de son bouclier
tant qu’il n’est pas capable de lui faire face.
Un at taquant qui utilise avec succès l’option de combat
Contourner un bouclier (voir Les options de combat, p.405)
annule les bonus d’Armure physique et mystique du bouclier de son
adversaire.

Bonus à la Défense magique

Certains boucliers magiques ajoutent un bonus à la Défense magi-
que du personnage. Comme pour les bonus d’Armure, le personnage
doit utiliser activement le bouclier pour en bénéficier. Il ne suffit pas
seulement de le porter dans le dos ou au bras.
Un at taquant qui utilise avec succès l’option de combat
Contourner un bouclier (voir Les options de combat, p.405) n’an-
nule pas le bonus à la Défense magique du bouclier de son adversaire,
mais ce dernier doit continuer à pouvoir le manier pour bénéficier
de ce bonus.

C onséquences des
dommages
Tous les personnages doivent s’attendre à subir des blessures à un
moment de leurs aventures de Earthdawn. Les règles pour infliger
les dommages sont détaillées plus haut et cette section apportent des
informations plus précises sur la manière dont les personnages récu-
pèrent de leurs dommages.
402
Regagner conscience
S’il dispose d’un test de récupération disponible, un personnage
inconscient peut effectuer un test de récupération 1 minute après être
tombé inconscient (6 rounds). Qu’il regagne conscience ou non, le per-
sonnage doit attendre au moins une heure avant de pouvoir effectuer
un nouveau test de récupération, à moins qu’un autre personnage inter-
vienne en lui procurant une aide à la guérison spécifique ou un sort.
Raviver un personnage inconscient
Si un autre personnage essaie de raviver un personnage incons-
cient, ce dernier peut effectuer immédiatement un test de récupération
disponible, même si une minute ne s’est pas encore passée depuis qu’il
est tombé inconscient.
Si le personnage ne récupère pas suffisamment de points de dom-
mages pour regagner conscience, il doit attendre au moins une heure
avant de pouvoir effectuer un nouveau test de récupération, à moins
qu’un autre personnage intervienne en lui procurant une aide à la gué-
rison spécifique ou un sort.
Se remettre d’un poison ou d’une maladie
Les règles de récupération des dommages ne s’appliquent pas aux
personnages souhaitant se remettre d’un poison ou d’une maladie Pour
plus d’informations sur le fonctionnement des poisons et des maladies,
consultez le chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu.
Les Blessures graves
Les personnages ne subissent aucun effet secondaire du au nombre
de points de dommages qu’ils encaissent. En fait, les dommages n’af-
fectent les aptitudes des personnages que quand ils provoquent des
blessures graves.
Les blessures graves diminuent l’efficacité des tests de récupération.
Quand un personnage ayant encaissé une ou plusieurs blessures graves
effectue un test de récupération, il soustrait ce nombre de blessures
graves du résultat de son test. Quels que soient les modificateurs,
le nombre de points de dommages qu’un personnage récupère
lors d’un test de récupération ne peut pas être inférieur à 1.
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, a encaissé quel-
ques coups sévères. Il souffre actuellement de 2 blessures
graves et de 32 points de dommages. Kricklen effectue un
test de récupération et obtient un résultat de 10. À cause de
ses 2 blessures graves, le t’skrang ne récupère que 8 points
de dommages (10-2 = 8), ce qui fait passer son total actuel de
dommages à 24 (32-8 = 24).
Soigner les blessures graves
Les blessures graves sont difficiles à soigner. Seul un test de récu-
pération utilisé après une nuit complète de repos peut soigner une
blessure grave. Un personnage guérit naturellement une blessure grave
par jour s’il satisfait aux conditions suivantes :
• Le personnage ne souffre d’aucun dommage : si son total actuel de
dommage est de 1 ou plus (que ces points soient des dommages d’ef-
fort ou non), le personnage ne peut pas soigner de blessure grave.
• Le personnage dispose et utilise un test de récupération.
Certaines malédictions ou certains effets magiques peuvent empê-
cher un personnage d’effectuer un test de récupération lui permettant
de soigner une blessure grave. Les blessures graves peuvent aussi être
soignées grâce à des aides à la guérison, des sorts ou des aptitudes
comme le pouvoir de questeur Guérison.
Les effets des blessures graves
Bien que cette règle ne soit pas optionnelle, il convient de ne l’appli-
quer qu’une fois les joueurs et le maître de jeu familiers avec les règles
de base de Earthdawn.
Un personnage qui encaisse une blessure grave ne subit aucun effet
négatif immédiat. Quand il encaisse une deuxième blessure grave, et
pour chaque blessure grave supplémentaire, il subit un malus cumulatif
de -1 à tous ses tests d’action. Par exemple, si un personnage a encaissé
2 blessures graves, il subit un malus de -1 à tous ses tests d’action, s’il
a encaissé 4 blessures graves, il subit un malus de -3 à tous ses tests
d’action, et ainsi de suite.
Cette pénalité s’applique à tous les tests d’action, sauf les tests de
récupération (mais le personnage réduit le résultat de son test de récu-
pération par le nombre de blessures graves qu’il a encaissé).
L
es options de combat
Earthdawn offre aux personnages un certain nombre
d’options qui leur permettent d’exercer des tactiques de combat diffé-
rentes, comme attaquer férocement un adversaire ou battre en retraite,
sur la défensive. Ces options apportent plus de flexibilité au style de
combat des personnages. Parfois, un personnage pourra simplement
frapper son adversaire comme une brute et parfois il sera plus sage
pour lui de modifier son approche tactique.
Un joueur qui souhaite utiliser une option de combat doit décla-
rer son intention avant d’effectuer son test d’initiative du round (voir
Déclarer les actions dans Résumé du combat, p.395). Sauf men-
tion spéciale, un personnage ne peut choisir qu’une seule option de
combat par round. Un personnage À terre ne peut pas utiliser
d’option de combat tant qu’il ne s’est pas remis sur pied (il y
a une exception à cette règle : l’option de combat optionnelle de Bond
de rétablissement, p.404).
La plupart des options de combat offrent des avantages et des
désavantages. Certaines ne peuvent être utilisées que pour le combat
• C OMBAT •
à distance ou le combat au contact (voir Les types de combat, p.409).
Parce qu’elles peuvent compliquer le jeu et donc le ralentir, il est préfé-
rable que le maître de jeu et les joueurs ne les utilisent pas avant d’avoir
bien assimilé les règles de base du combat.
La Table des options de combat (page suivante) indique les diffé-
rentes options possibles et résume leurs effets.
Attaque agressive
En employant l’option de combat d’Attaque agressive, le per-
sonnage se jette sur son adversaire et le roue de coups violents et
nombreux. L’Attaque agressive permet à l’attaquant de prendre un
avantage significatif sur son adversaire, en améliorant sa capacité à
le frapper et à lui infliger des dommages. Mais cet avantage a un prix,
puisque le personnage sera plus facile à toucher en retour.
Chaque test d’attaque au contact effectué infl ige 1 point
de dommages d’effort au personnage. Celui-ci encaisse toujours
au moins 1 point de dommages d’effort en utilisant cette option, même
s’il n’effectue aucun test d’attaque lors du round de combat. L’Attaque
agressive procure un bonus de +3 au test d’attaque et de dom-
mages des attaques au contact.
La nature brouillonne et violente de ce type d’attaque signifie
aussi que le personnage porte moins d’attention aux attaques diri-
gées contre lui. Le personnage subit un malus de -3 à ses Défenses
physique et magique le round au cours duquel il utilise l’Attaque
agressive.
Attaque étourdissante
Un personnage peut choisir d’inf liger une attaque au contact
moins létale à un adversaire en déclarant son intention d’effectuer
une Attaque étourdissante. L’attaquant effectue son test d’attaque au
contact normalement, mais les dommages qu’il inflige à son adversaire
sont pris en compte comme des dommages étourdissants.
Bien qu’ils soient ajoutés au total actuel de dommages, les domma-
ges étourdissants ne peuvent pas tuer un adversaire. Si le total actuel
de dommages d’un personnage dépasse le Seuil de mort (ou d’incons-
cience) à cause de dommages étourdissants, ce dernier s’effondre au
sol, inconscient et dans le coma. Le personnage sort de ce coma quand
son total actuel de dommage descend en dessous de son Seuil d’incons-
cience. Les créatures « immunisées » au Seuil d’inconscience sont aussi
immunisées aux dommages étourdissants.
403
 Les dommages étourdissants ne provoquent pas de blessures TABLE DES OPTIONS DE COMBAT
graves. Quand un personnage devrait normalement encaisser
Option de combat* Effet/modificateur
une blessure grave, il est Étourdi (voir Les modificateurs de
situation, p.408). Le personnage compare les dommages étourdis- Attaque agressive Bonus de +3 aux tests d’attaque et de
sants à son Seuil de blessure grave sur la Table des degrés de résultat (1 par attaque) dommages, malus de -3 à la Défense
pour connaître le nombre de rounds pendant lequel il est Étourdi. Sur physique et magique
un degré de résultat Moyen, il est Étourdi pendant 1 round. Sur un Attaque caudale Permet d’effectuer une attaque
degré de résultat Bon, il est Étourdi pendant 2 rounds. Sur un degré [T’skrang uniquement] supplémentaire (malus de -2 à tous
de résultat Excellent, il est Étourdi pendant 3 rounds et sur un degré les tests d’action) ou bonus de +1 à la
de résultat Extraordinaire, il est Étourdi pendant 4 rounds. Défense physique en échange d’un malus
Les personnages peuvent récupérer plus facilement des dom- de -1 à tous les tests d’action (bonus
mages étourdissants que des dommages normaux, parfois grâce à la maximum de +2, voir p.48)
seule force de leur volonté. Les personnages ajoutent le niveau de leur Attaque étourdissante Les tests de dommages infligent des
Volonté au premier test de récupération effectué après avoir encaissé dommages étourdissants, un adversaire
des dommages étourdissants. Ce bonus ne s’applique qu’à ce test de encaissant une Blessure grave est Étourdi
récupération et ce dernier ne peut servir qu’à récupérer des points de Attaque précise (1) Malus de -3 au test d’attaque, si ce
dommages étourdissants. Normalement, un personnage ne peut jamais test est réussi, l’attaque touche la zone
récupérer des dommages étourdissants et normaux sur un même test désignée
de récupération. À la discrétion du maître de jeu cependant, un per- Bond de Permet à un personnage de se relever et
sonnage ayant encaissé 5 points de dommages étourdissants ou moins rétablissement (2) d’accomplir une action ordinaire (pas
peut ajouter le bonus de Volonté et récupérer des dommages normaux d’autre déplacement autorisé)
Céder du terrain (1) Bonus de +1 à la Défense physique
et étourdissants lors d’un même test de récupération.
par mètre cédé (jusqu’à un maximum
égal au rang en Armes de mêlée ou en
Attaque précise Combat à mains nues), malus de -2 aux
tests d’attaque
Un personnage peut utiliser l’option de combat d’Attaque pré-
Contourner le bouclier Annule les bonus d’Armure offerts par le
cise pour essayer d’atteindre une partie du corps spécifique de sa
bouclier, malus de -2 aux tests d’attaque
cible, son arme, un objet qu’il a désigné, et ainsi de suite. Le joueur
Déplacement en deux Autorise la combinaison déplacement/
déclare quel objet ou quelle partie du corps de son adversaire il sou-
• C OMBAT •

temps (1) attaque/fin du déplacement, malus de -2

haite toucher lorsqu’il déclare utiliser l’Attaque précise. Un personnage
à la Défense physique et magique
qui effectue une Attaque précise subit un malus de -3 à son test
d’attaque. À la discrétion du maître de jeu, les Attaques précises les Détruire un bouclier (1) Détruit le bouclier de l’adversaire
plus difficiles à réaliser peuvent augmenter le malus du test d’attaque. Garde défensive Bonus de +3 à la Défense physique et
La concentration requise pour utiliser cette option de combat inflige magique, malus de -3 à tous les tests
au personnage 1 point de dommages d’effort par test d’attaque. d’action (sauf les tests d’équilibre)
Si le test réussit, le personnage parvient à frapper l’objet ou la partie Réceptionner une Permet au personnage de désarçonner
du corps désignés. charge un adversaire monté
Renverser Peut mettre l’adversaire À terre, n’inflige
pas de véritables dommages à l’adversaire
Bond de rétablissement Viser (1 par round) Bonus de +2 (1 round) ou +3 (2 rounds)
Règle optionnelle : cette option de combat ne peut être utili- au prochain test d’attaque à distance
sée que par un personnage À terre (voir Les modificateurs de (voir texte)
situation, p.407). Au lieu de dépenser une action ordinaire pour * Le nombre indiqué entre parenthèses ( ) après le nom de l’option
se relever, le maître de jeu peut autoriser les personnages à se de combat correspond aux points dommages d’effort inf ligés par
remettre sur pied en une action simple. l’utilisation de l’option concernée.

Le Bond de rétablissement inf lige 2 points de dommages

d’effort au personnage et nécessite un test de Dextérité (6). Le
personnage subit le malus d’initiative imposé par son armure à ce
test de Dextérité, mais il ne subit pas le malus de -3 du au fait d’être
À terre (la Difficulté du test prend déjà en compte ce paramètre).
Tous les autres malus auxquels sont soumis les personnages À terre
(les malus aux Défenses, etc.) s’appliquent normalement. Si le test
échoue, le personnage peut toujours se relever en dépensant une
action ordinaire.
Un personnage qui réussit son test de Bond de rétablissement
ne peut pas effectuer d’autre déplacement au cours du round,
mais il peut entreprendre d’autres actions, comme attaquer ses
adversaires.
Sant’Zabur, un Guerrier t’skrang, s’est retrouvé
À terre à la suite d’un coup infligé par un soldat nain
au round précédent. Il ne souhaite pas fuir (partir en
rampant, voilà quelque chose de peu reluisant pour un
t’skrang !) et ne veut pas être fait prisonnier facilement.
Lorsque c’est à lui d’agir, Sant’Zabur encaisse 2 points de
dommages d’effort pour utiliser l’option de combat Bond
de rétablissement. Il porte une armure de cuir bouilli et
doit donc réussir un test de Dextérité (6) pour se relever,
mais avec un malus de -1 (celle de l’armure). En obtenant
un résultat de 7 sur son test de Dextérité, le t’skrang
bondit sur ses pieds et en profite pour attaquer le soldat
étonné !
404
Une Attaque précise ne peut pas être utilisée pour traverser l’ar-
mure de l’adversaire, mais elle peut être utilisée pour frapper la
tête d’un adversaire ne portant pas de casque ou de heaume
(voir Armures et boucliers, chapitre Biens et services, p.439).
Dans ce cas précis, l’attaquant contourne automatiquement l’Armure
de son adversaire, mais pas le bonus de son bouclier (s’il en utilise
un). Si l’attaquant essaie de frapper l’arme de son adversaire, ce
dernier doit effectuer un test de Force contre le résultat du test
de dommages du personnage pour garder son arme en main.
Si l’adversaire manie une arme à deux mains, il bénéficie d’un bonus de
+3 à son test de Force. Toute autre utilisation de cette option de combat
doit être acceptée par le maître de jeu au cas par cas (avec un malus
plus ou moins grand si nécessaire).
L’option de combat d’Attaque précise ne peut être effectuée que
pour des attaques au contact ou à distance. Les attaques par sorts sont
suffisamment difficiles à diriger sur un adversaire pour souffrir d’une
complexité supplémentaire et sont donc rarement effectuées en uti-
lisant l’Attaque précise. Certains maîtres de jeu peuvent néanmoins
autoriser leurs magiciens à se servir de cette option de combat dans
certaines situations.
Céder du terrain
Les meilleurs combattants n’hésitent pas à reculer pour obtenir
un avantage défensif. Les personnages engagés en combat au contact
peuvent utiliser l’option de combat Céder du terrain. Pour chaque
mètre de terrain cédé au cours du round, le personnage
bénéficie d’un bonus de +1 à sa Défense physique. Un person-
nage peut céder ainsi un nombre de mètres maximum égal au rang
du talent ou de la compétence approprié, Armes de mêlée ou Combat
à mains nues. Un personnage qui ne possède aucun rang en Armes
de mêlée ou Combat à mains nues ne peut pas utiliser cette option de
combat (la règle d’utilisation des compétences par défaut ne s’applique
pas). Aucun autre talent ne peut se substituer à ces deux là en ce qui
concerne cette option de combat. Le personnage se concentrant sur le
fait de reculer plutôt que sur celui d’attaquer, il subit un malus de -2 à
tous ses tests d’attaque du round. Cette même concentration inflige
1 point de dommages d’effort au personnage.
Avant d’effectuer son test d’initiative, le personnage déclare qu’il
va Céder du terrain et de combien de mètres il souhaite reculer. Le
personnage compare le résultat de son test d’initiative à celui de ses
adversaires. Si ce test est réussit, le joueur choisit dans quelle direction
son personnage va se déplacer. S’il échoue, ce sont les adversaires qui
décident de la direction dans laquelle se déplace le personnage.
Un personnage qui cède du terrain, qu’il se déplace là où il le
souhaite ou non, s’arrêtera toujours avant de tomber d’une falaise, de
mettre un pied dans un torrent bouillonnant ou de se jeter dans un
obstacle. Le bonus dont il bénéficie peut alors être réduit par la dis-
tance qu’il effectue finalement. L’option Céder du terrain est donc plus
efficace dans les lieux où le personnage peut se déplacer librement.
Si le personnage qui cède du terrain remporte l’initiative, il peut
effectuer ses tests d’attaque avant de se déplacer de la distance déclarée
au début du round. Quoi qu’il se passe, son déplacement est limité à
cette distance pour le round. Si le personnage ne remporte pas l’initia-
tive, il doit d’abord être déplacé par ses adversaires, après quoi ceux-ci
choisissent de se déplacer pour l’attaquer ou d’accomplir tout autre
action. S’ils choisissent de se déplacer pour rester au contact du per-
sonnage, ce déplacement constitue le déplacement maximum qu’ils
peuvent effectuer ce round.
Kricklen fait face à trois trolls des cavernes quelque
peu turbulents. Après avoir réalisé que ses railleries ne lui
seraient d’aucun secours contre eux, il décide de quitter le sol
rocailleux de la caverne pour un terrain à ciel ouvert en utili-
sant l’option de combat Céder du terrain. Il possède le talent
Armes de mêlée au rang 6, donc il choisit de se déplacer de
6 mètres, augmentant potentiellement sa Défense physique
Déplacement en deux temps
Règle optionnelle : le maître de jeu est libre d’intégrer ou non
cette règle optionnelle. Elle permet à tous les personnages, et pas
seulement les personnages volants ou montés (voir Combat monté,
p.414), de séparer en deux leur déplacement au cour du round de
combat. Un personnage peut ainsi utiliser une partie de son dépla-
cement de combat pour s’approcher d’un adversaire, l’attaquer, puis
utiliser le reste de son déplacement de combat pour s’en éloigner.
L’utilisation de l’option de combat Déplacement en deux temps
doit être déclarée au début du round. Le personnage subit 1 point
de dommages d’effort et un malus de -2 à sa Défense physique et
magique pour le round.
Détruire un bouclier
Règle optionnelle : un personnage faisant face à un adversaire
maniant un bouclier peut essayer d’affaiblir sa défense en le détrui-
sant. Cette option de combat est appelée Détruire un bouclier.
Seules les armes de taille 3 ou plus son efficaces pour
détruire un bouclier. Le personnage déclare son intention au cours
de la phase Déclarer les actions et encaisse 1 point de dommages
d’effort. Il effectue un test d’attaque au contact contre son adver-
saire. Si le test réussit, l’attaque atteint le bouclier. Si le personnage
obtient un Coup critique, il bénéficie d’un bonus aux dommages
égal à la taille de son arme (voir Les Coups critiques dans la
section Résolution des attaques, p.398 et à la règle optionnelle
Boucliers et Coups critiques, p.402). Le personnage effectue le
test de dommages et le compare au Seuil de destruction du
de +6. Les trolls des cavernes, irrités par la joute verbale
initiée par le t’sktrang, optent pour des Attaques agressives
contre le Maître d’armes. Tous les personnages effectuent
ensuite leurs tests d’initiative.
Malheureusement pour Kricklen, il n’obtient que des
« uns » sur son test pour un résultat de 2 (heureusement que la
règle des uns ne s’appliquent pas sur les tests d’initiative !). Les
trolls, qui ont obtenu un résultat de 4, semblent donc prendre
l’ascendant et choisissent où va se déplacer le Maître d’armes.
Leur choix est simple : ils déplacent Kricklen de 2 mètres de
manière à l’adosser à un gros rocher situé près de l’entrée de la
caverne. Ainsi, le t’skrang bénéficie seulement d’un bonus de +2
à sa Défense physique (la distance maximum qu’il a effectuée
ce round) et subit la pénalité de -2 à ses tests d’attaque.
Comme les trolls agissent avant Kricklen (qui s’est
retrouvé acculé contre le rocher), ils peuvent choisir entre
aller au contact et attaquer ou faire autre chose en effectuant
une action autre que celle qu’ils ont déclarée. Les trolls de
cavernes resteront toujours des trolls des cavernes et atta-
quent le Maître d’armes, qui se prépare à avoir mal !
Contourner le bouclier
Les boucliers offrent une protection supplémentaire au person-
nage en augmentant son Armure physique et mystique. Un bouclier
ne peut cependant pas protéger toutes les parties du corps à la fois. Un
personnage peut donc essayer de Contourner le bouclier de son
• C OMBAT •
adversaire en manœuvrant de manière à frapper là où ce dernier ne
peut pas employer son bouclier.
Le personnage déclare son intention au cours de la phase de décla-
ration des actions et réduit le résultat de son test d’initiative par
le bonus d’Armure physique ou mystique (le plus approprié) de
son adversaire. Si le personnage dispose d’une initiative plus élevée que
celle de son adversaire, il est parvenu à manœuvrer pour attaquer dans
une position permettant de contourner le bouclier. L’adversaire perd
alors les bonus d’Armure de son bouclier (ce qui inclut le bonus utilisé
par la règle optionnelle Boucliers et Coups critiques, p.402). Si le
résultat modifié du test d’initiative du personnage est égal ou inférieur
bouclier (voir Boucliers, chapitre Biens et services, p.441). Si
ce test réussit, le bouclier se brise en morceaux sous la violence du
coup. Il est désormais inutilisable et ne confère plus aucun bonus
d’Armure. Quel que soit le résultat du test d’attaque, le porteur du
bouclier n’encaisse aucun dommage du à cette attaque, dont toute
l’énergie a été dirigée sur le bouclier.
Les boucliers magiques sont considérablement plus difficiles à
détruire que leurs équivalents ordinaires. Le personnage doit donc obte-
nir un degré de résultat Excellent lors du test de dommages
contre le Seuil de destruction d’un bouclier magique pour le détruire.
Barak, un Guerrier troll, se retrouve une nouvelle fois
face à un adversaire portant un écu. Même après qu’il ait
contourné le bouclier de son adversaire, la protection que
celui-ci lui confère est un facteur trop déterminant pour
l’issue du combat. Barak décide donc de se débarrasser de
cet obstacle et déclare son intention de détruire le bouclier.
Il réussit son test d’attaque et obtient un degré de résul-
tat Moyen. Barak effectue un test de dommages contre le
Seuil de destruction de 21 du bouclier et obtient 24 ! C’est
un succès ! L’épée de Barak frappe violemment l’écu de
son adversaire, arrachant l’arceau métallique et brisant
le bouclier en deux. L’adversaire de Barak se débarrasse
des restes de ce qui fut son écu et se prépare à la suite du
combat, lequel risque de se révéler plus délicat.
L’option de combat d’Attaque agressive peut être utilisée en
même temps que l’option Détruire un bouclier, augmentant ainsi les
chances de réussite du personnage.
405
 à celui de son adversaire, le défenseur parvient à ramener son bou-
clier en position pour bloquer ses attaques avant que le personnage ait
réussi à en placer une. Le personnage peut attaquer normalement ce
round, mais il subit un malus de -2 à son test d’attaque car il a échoué
dans sa manœuvre.
L’utilisation de l’option de combat Contourner le bouclier est indi-
viduelle et n’implique que le personnage et son adversaire. La perte
du bonus du bouclier ne s’applique que pour l’adversaire contre lequel
est utilisée l’option de combat (et seulement pour le round au cours
duquel elle est utilisée).
Barak, un Guerrier troll, fait face à un adversaire muni
d’un écu. Barak déclare son intention de Contourner le bou-
clier. Il effectue son test d’initiative et obtient un résultat
de 14. Le bonus d’Armure physique de l’écu étant de +5, l’ini-
tiative modifiée du troll descend donc à 9. L’adversaire de
Barak effectue son test d’initiative et obtient un résultat de 7.
Barak feinte à gauche puis, tandis que son adversaire ramène
son bouclier de ce côté, fait un pas à droite et place son atta-
que. Son adversaire perd les bonus d’Armure de son bouclier
contre toutes les attaques du round de Barak.
Garde défensive
Parfois, il est plus important de survivre que de remporter le combat.
Dans ce cas-là, le personnage peut adopter une posture défensive per-
mettant de réduire les chances qu’il a d’être touché. Un personnage
utilisant l’option de combat Garde défensive bénéficie d’un bonus de
+3 à ses Défenses physiques et magiques contre toutes les attaques
• C OMBAT •
dirigées sur lui pendant le round. Cependant, le personnage ne bénéficie
de ce bonus que contre les attaques qu’il peut voir ou sentir venir. Notez
qu’il y a une contre partie à l’utilisation de la Garde défensive : le person-
nage subit un malus de -3 à tous ses tests d’action du round, sauf les
tests d’équilibre (à la discrétion du maître de jeu, cette pénalité peut-être
levée pour les actions défensives, comme les tests d’Esquive).
L’option Garde défensive peut être combinée avec l’option Attaque
étourdissante ou Renverser au cours d’un même round.
Réceptionner une charge
Les personnages combattants au sol sont désavantagés lorsqu’ils
affrontent des ennemis montés. Néanmoins, ils ont la possibilité d’uti-
liser une option de combat très efficace contre ce type d’adversaire.
Cette option de combat est appelée Réceptionner une charge et
permet de retourner l’élan de l’attaque ennemie contre elle. Un person-
nage souhaitant utiliser cette option doit manier une arme dont
la taille est au moins équivalente à celle d’une lance (90 cm
minimum, généralement une arme de taille 3 ou plus) et bénéficier de
l’initiative sur l’adversaire monté.
Pour Réceptionner une charge, le personnage doit agir au même
résultat d’initiative que son adversaire. Ce dernier effectue son
déplacement en direction du personnage, lequel, au dernier moment,
cale sa lance ou sa lance de cavalerie dans le sol. Le personnage effec-
tue un test d’attaque avant celle de l’adversaire monté. Si ce
test réussit, le personnage frappe l’adversaire avant que ce dernier ne
puisse réagir et lui inflige des dommages normaux. Sur un degré de
résultat Bon, le personnage qui réceptionne la charge peut
désarçonner son adversaire. Ce dernier effectue immédiatement
un test d’équilibre contre le niveau de Dextérité du person-
nage. Si le test réussit, il parvient à rester sur sa monture. S’il échoue,
il est désarçonné et tombe À terre, encaissant des dommages de
chute de niveau 5. Les protections d’Armure ne protègent pas contre
ces dommages. Les personnages possédant le talent ou la compétence
Charge dévastatrice peuvent effectuer un test de Charge dévastatrice
à la place du test d’équilibre pour éviter d’être désarçonnés.
Quelle que soit la puissance de l’attaque, le niveau de dommages du
personnage qui réceptionne la charge est égal au niveau de dommages
de l’arme + le niveau de Force de la monture de l’adversaire. Si un
adversaire monté a effectué suffisamment de distance pour concrétiser
une Attaque montée, le personnage qui réceptionne la charge ajoute
une nouvelle fois la Force de la monture au test de dommages, reflétant
ainsi l’élan supplémentaire de l’Attaque montée. Si un adversaire monté
406
encaisse une blessure grave lors du test de dommages, il doit effectuer
un test d’équilibre normalement (voir Tenir en selle, p.414).
L’attaquant a lui aussi des chances d’être affecté par l’élan de l’atta-
que de son adversaire et de lâcher son arme ou constater sa destruction
(voir Tenir en selles, p.414). Cela étant, l’attaquant ne pourra pas
tomber À terre à cause de la charge de son adversaire.
Gralk, un Cavalier ork, charge en direction d’un Pillard troll.
Le troll a l’avantage de l’initiative sur l’ork et manie une lance. Il
décide d’employer l’option de combat Réceptionner une charge.
Il attend donc la dernière seconde pour caler sa lance dans le sol
et effectuer son test d’attaque contre l’ork. Il obtient un degré de
résultat Bon et oblige l’ork à effectuer un test d’équilibre pour
ne pas être désarçonné. Gralk utilise son talent Charge dévas-
tatrice pour améliorer ses chances de réussite et réussit son test.
Il évite donc les dommages dus à la chute et reste en selle.
Maintenant, le troll effectue un test de dommages pour
sa lance en additionnant le niveau de dommages de son
arme (4) et le niveau de Force de la monture (7). Cependant,
la monture de Gralk a effectué un déplacement suffisant
pour bénéficier du bonus de l’Attaque montée. Ainsi, le troll
bénéficie lui aussi de cet élan supplémentaire et ajoute une
nouvelle fois le niveau de Force de la monture, pour un test
de dommages final de 18 (4+7+7 = 18). Les dommages sont
résolus normalement et si le résultat indique que l’ork reçoit
une blessure grave, il devra faire un nouveau test d’équilibre
pour ne pas être désarçonné.
L’option de combat Réceptionner une charge peut être utili-
sée en même temps que les options Garde défensive et Attaque
étourdissante.
Renverser
Plutôt que d’attaquer un adversaire au contact dans l’idée de le
blesser, un personnage peut essayer de le faire tomber au sol. Cette
option de combat est appelée Renverser. Le personnage effectue son
test d’attaque au contact normalement. Si l’attaque réussit, il effectue
son test de dommages, dont le résultat final (modifié par l’Armure
de l’adversaire) devient la Difficulté du test d’équilibre de l’ad-
versaire. Si ce dernier réussit le test, il parvient à rester debout. S’il
échoue, il tombe immédiatement À terre (voir Les modificateurs
de situation, p.407). Quelle que soit la conclusion de cette attaque,
l’adversaire du personnage n’encaisse aucun dommage.
Lors d’un combat contre une terrible bête de la toundra,
Targ Trancheur-d’os décide de Renverser l’animal. L’attaque
de Targ réussit et il obtient un résultat de 18 lors de son test
de dommages. La bête de la toundra ayant 7 points d’Armure
physique, le maître de jeu effectue un test d’équilibre pour la
créature contre une Difficulté de 11 (18-7 = 11).
Viser
Un personnage peut améliorer ses chances de toucher un adver-
saire en combat à distance en utilisant l’option de combat Viser. En
visant, le personnage perd toutes ses actions du round (il ne peut pas
se déplacer ni entreprendre ne serait-ce qu’une action simple quand il
utilise l’option Viser). En retour, il bénéficie d’un bonus de +2 à son
prochain test d’attaque à distance. Si le personnage passe encore
le round suivant à Viser, ce bonus passe à +3. Chaque round passé à
Viser inflige 1 point de dommages d’effort au personnage. Quel que
soit le temps que le personnage passe à Viser, le bonus dont il bénéficie
grâce à cette option de combat ne peut pas dépasser +3.
Un personnage ne peut pas effectuer une attaque à dis-
tance pendant un round au cours duquel il utilise l’option
de combat Viser. Le bonus s’applique au test d’attaque effectué le
round suivant. De plus, le personnage doit effectuer son test d’attaque
à distance contre une cible qui a été visible pendant toute la durée d’uti-
lisation de l’option de combat Viser, sans quoi le bonus est perdu.
Cette option de combat ne peut pas être utilisée en même temps
qu’un talent apportant des bonus similaires, comme le talent Marque
mystique.
 L es modificateurs de
situation
La survie d’un aventurier repose le plus souvent sur son astuce, ses
Densité du Couvert
compétences et ses talents. Mais même le plus préparé des aventuriers
se retrouve parfois à la merci de choses qu’il ne maîtrise pas. Ce genre
de situations peuvent avoir lieu au cours d’un combat et peuvent ainsi
affecter les performances du personnage. Les modificateurs de
situation affectent directement les tests d’action et les Défenses des
combattants. Les effets exacts de chaque type de situation sont décrits
ci-dessous et résumés dans la Table des modificateurs de situation.
Règle optionnelle : les règles de modificateurs de Couvert
prennent en compte la taille du Couvert mais pas sa résistance
ou sa densité. La règle optionnelle de densité du Couvert ajoute
des modificateurs en fonction de la résistance ou de la densité du
Couvert concerné, comme indiqué ci-dessous :
Tendre : le Couvert tendre, bien qu’il obscurcisse la vue du per-
sonnage, n’apporte qu’une très légère protection physique. Ce type
de Couvert comprend les fourrés, les arbres fins, les rideaux épais
et ainsi de suite. Un personnage derrière un Couvert tendre dimi-
nue son modificateur de Couvert de 1 point.
Convenable : le Couvert convenable apporte un degré de protec-
tion physique raisonnable. Ce type de Couvert comprend les fourrés

À terre
Un personnage À terre peut toujours agir, mais ses capacités d’action
sont sévèrement réduites tant qu’il reste au sol. Tant qu’il reste À terre, un
personnage subit un malus de -3 à tous ses tests d’action et à ses
Défenses physiques et magiques (et sociale dans certaines situations
jugées appropriées par le maître de jeu). Ces malus s’appliquent jusqu’à
ce que le personnage se relève. Un personnage À terre est aussi considéré
comme Harcelé (p.408), mais seule la pénalité la plus importante est prise
épais ou les haies, les arbres de taille normale, les tables mises sur le
côté, les clôtures en bois et ainsi de suite. Un personnage derrière un
Couvert convenable bénéficie du modificateur de Couvert habituel.
Solide : le Couvert solide offre une protection physique de qualité.
Ce type de Couvert correspond à un sous-bois particulièrement
épais, à des troncs d’arbre très larges, des murets en pierre ou en
brique, et ainsi de suite. Un personnage derrière un Couvert solide
augmente de +1 son modificateur de Couvert.

en compte (celle due au fait d’être À terre). N’additionnez pas ces malus
(être À terre compte comme une source de distraction supplémentaire si
vous utilisez la règle optionnelle Débordé, p.408).
Se relever ne constitue pas une action difficile, mais elle nécessite une
action ordinaire au cours du round (voir Les actions ordinaires, p.396).
Un personnage ne peut pas se déplacer au cours du round pendant lequel il
Couvert
Les personnages peuvent augmenter la Difficulté des attaques
portées contre eux en profitant de la protection apportée par leur
environnement direct, que cela soit un arbre, un rocher ou un meuble.
De nombreux objets peuvent servir à se mettre à couvert, mais géné-

• C OMBAT •
s’est relevé d’une position À terre. S’il choisit de rester au sol, le personnage ralement, les modificateurs de Couvert s’appliquent aux attaques
peut ramper à une vitesse équivalente à 25% de son déplacement. portées contre un personnage en fonction de trois catégories, comme
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, encaisse un coup indiqué ci-dessous :
violent porté par un écorcheur ork. Il subit une blessure grave Partiel : le Couvert partiel couvre approximativement 50% du
et rate son test d’équilibre. Le t’skrangs se retrouve donc corps du personnage. L’attaquant peut donc encore voir sa cible. Le
À terre et subit un malus de -3 à ses tests d’action (y compris personnage bénéficiant d’un couvert partiel ajoute un bonus de +2 à
son prochain test d’initiative !) et à ses Défenses physiques et ses Défenses physiques et magiques.
magiques. Mais cela pourrait être pire. Au moins, aucun autre Conséquent : le Couvert conséquent couvre 50% à 90% du corps
Maître d’armes n’est présent pour le voir dans cette situation ! du personnage. L’attaquant peut encore discerner sa cible et peut donc
Le joueur est certain que si c’était le cas, le maître de jeu impo- effectuer un test d’attaque. Le personnage profitant d’un Couvert consé-
serait un malus à la Défense sociale de Kricklen, embarrassé. quent ajoute un bonus de +4 à ses Défenses physiques et magiques.
La plupart des options de combat nécessitent une certaine liberté de Total : le Couvert total couvre plus de 90% du corps du per-
mouvement, c’est pourquoi un personnage À terre est incapable d’utiliser sonnage. L’attaquant ne voit pas assez sa cible pour effectuer un test
la moindre option de combat avant de s’être relevé, à l’exception de l’option d’attaque, sauf s’il utilise un talent du type Ricochet ou Tir infaillible
de combat optionnelle Bond de rétablissement (p.404). pour contourner le couvert. Un personnage qui bénéficie d’un Couvert
total ne peut pas être attaqué mais ne peut pas attaquer non plus, sauf
s’il se déplace et révèle alors une partie de son corps.
TABLE DES MODIFICATEURS DE SITUATION
Les modificateurs de Couvert s’appliquent à toutes les attaques
Modificateur de test Modificateur portées contre le personnage qui en bénéficie. Vous remarquerez que
Situation
d’action de Défense** parfois, le Couvert profite à la fois à l’attaquant et au défenseur.
À terre -3 -3 Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, se fait tirer dessus
Couvert – Partiel : +2 par un Archer théran. Incapable de réduire la distance et
Conséquent : +4 d’engager son adversaire au contact immédiatement, le facé-
Total : NA tieux t’skrang décide de s’approcher de lui et de se mettre à
Déplacements Léger : 25% * – Couvert jusqu’au prochain round, de manière à pouvoir le
ralentis Moyen : 50% * frapper au contact par la suite. Kricklen se déplace en direc-
Difficile : 75% * tion d’un Couvert considéré par le maître de jeu comme un
Étourdi Actions simples uniquement, -2 Couvert partiel. Le t’skrang ajoute +2 à ses Défenses physi-
Harcelé (-2) ques et magiques contre le Théran. L’Archer tire une flèche
Harcelé -2 -2 qui rate sa cible. Le round suivant, les choses ne se passent
Obscurité Partielle : -1 – pas comme prévues pour le Maître d’armes, car le théran
(aveuglement, Conséquente : -3 obtient une initiative supérieure à la sienne. Au lieu de tirer
éblouissement) Totale : -5 à nouveau sur le t’skrang, il agit de manière surprenante et
Portée Courte : NA – se déplace pour l’attaquer pendant qu’il est derrière son arbre,
Moyenne : -2 bénéficiant du Couvert partiel lui aussi. Si le tronc de l’arbre
Longue : -3 est suffisamment large pour offrir un Couvert conséquent ce
round, l’Archer s’est déplacé et a essayé d’attaquer Kricklen,
Pris au dépourvu – -2
donc le maître de jeu juge qu’il bénéficie lui aussi d’un Couvert
Surpris Aucun test d’action -3 partiel. De même, maintenant que le combat à lieu autour du
autorisé tronc d’arbre, le t’skrang bénéfi cie encore du Couvert par-
* Les déplacements sont réduits par le pourcentage indiqué. tiel. Bien que l’Archer soit un piètre combattant au contact,
** S’applique éventuellement à la Défense sociale, à la discrétion du maître de jeu.
les données du combat sont intéressantes puisque les deux
407
 protagonistes bénéficient du modificateur de Couvert, chacun
frappant sur son adversaire et se repositionnant derrière le
tronc d’arbre.
Déplacements ralentis
À la discrétion du maître de jeu, le terrain et les obstacles peu-
vent affecter les déplacements du personnage. Le déplacement normal
d’un personnage de Earthdawn fait référence à un déplacement
effectué en terrain plat, ferme et dégagé. Si ce n’est pas le cas, la capa-
cité de mouvement du personnage peut être réduite en fonction de
l’environnement :
Léger : les buissons, les allées et les pièces étroites, l’Obscurité par-
tielle et les environnements de ce type réduisent les déplacements des
personnages de 25%.
Moyen : les fourrés et les haies, les zones boisées, l’eau jusqu’aux
genoux, les tables retournées, les rues bondées et l’Obscurité consé-
quente réduisent les déplacements des personnages de 50%. À la
discrétion du maître de jeu, les personnages croisant des obstacles
doivent réussir un test de Dextérité (5) pour éviter de tomber ou de
devoir stopper net leur déplacement.
Difficile : les sous-bois très épais, les places de marché bondées,
l’Obscurité totale, l’eau jusqu’à la taille et les environnements similai-
res réduisent les déplacements des personnages de 75%. À la discrétion
du maître de jeu, les personnages croisant des obstacles doivent réussir
un test de Dextérité (7) pour éviter de tomber ou de devoir stopper net
leur déplacement.
Étourdi
• C OMBAT •
Certains talents et sorts, comme l’option de combat Attaque étour-
dissante, peuvent étourdir un personnage. Lors du premier round au
cours duquel un personnage est Étourdi, celui-ci est complètement
désorienté par le coup subi. Il ne peut entreprendre que des
actions défensives. De plus, ses déplacements sont réduits de
moitié. Pendant toute la durée de l’étourdissement, le personnage est
considéré comme Harcelé, et le fait d’être Étourdi compte comme
une source supplémentaire de distraction pour l’usage de la règle
optionnelle Débordé (p.408).
Kricklen vient d’être frappé par un adversaire, un Écu-
meur du ciel ork utilisant son talent Hache du tonnerre. L’ork
réussit son test de Hache du tonnerre contre le t’skrang et
Étourdi Kricklen. Ce dernier est temporairement désorienté
et ne peut entreprendre que des actions défensives. Pire
même, il subit le malus correspondant à l’état Harcelé pen-
dant toute la durée de l’étourdissement. La tête comme une
citrouille, le Maître d’armes espère que ses compagnons lui
viendront vite en aide !
Harcelé
Un personnage engagé au contact avec quatre adversaires ou
plus est considéré comme Harcelé. Certaines conditions, comme les
effets de certains talents ou sorts, font qu’un personnage est considéré
comme Harcelé.
Un personnage Harcelé subit un malus de -2 à ses tests d’ac-
tion et de -2 à ses Défenses physiques et magiques (dans
certaines situations, le maître de jeu peut aussi appliquer cette péna-
lité à la Défense sociale). Ce malus reflète l’état de « distraction » du
personnage Harcelé et son inaptitude à se défendre efficacement dans
sa situation.
Un personnage est Harcelé ou ne l’est pas. Si un personnage est
Harcelé par plusieurs sources, il ne subit qu’un malus, comme s’il
n’était Harcelé que par une source (voir la règle optionnelle Débordé,
ci-dessous pour une autre façon de gérer cette situation).
Kricklen est attaqué par cinq écorcheurs. Étant donné
le nombre d’adversaires qui lui font face, le Maître d’armes
est Harcelé (du moins tant qu’il ne s’est pas débarrassé de
deux d’entre eux). Bien qu’ennuyeuse, cette situation n’empê-
che pas Kricklen de mettre hors d’état de nuire un des orks.
408
Malheureusement, les quatre derniers orks sont suffisamment
nombreux pour que le t’skrang continue de subir le malus due
au harcèlement. L’un des orks utilise son talent Cri de guerre
contre le Maître d’armes. Le maître de jeu décide que Kricklen
est dans une situation suffi samment difficile pour appliquer
le malus de -2 à sa Défense sociale.
Débordé
Règle optionnelle : plusieurs sources de distraction peuvent
s’accumuler pour désorienter un peu plus un personnage déjà
Harcelé. Cette règle optionnelle permet de simuler cet état de fait.
Un personnage Harcelé subit un malus supplémentaire
de -1 à tous ses tests d’action et à ses Défenses physiques et
magiques (et éventuellement sociale) pour chaque source de
harcèlement supplémentaire qu’il subit.
Obscurité
Il n’est pas rare de voir des personnages se battre dans le noir, sans
aucune source de lumière. Si un personnage ne possède pas la Vision
nocturne, la Vision thermographique ou tout autre sens lui permet-
tant de voir la nuit, ses actions seront beaucoup moins précises. Les
modificateurs d’Obscurité sont variés et dépendent de la quantité
de lumière présente :
Partielle : l’Obscurité partielle correspond à celle que l’on trouve
dans une chambre fermée un jour nuageux. On y perçoit une lumière
ambiante, mais sans autre source de lumière, l’endroit est sombre et
rempli d’ombres. Un personnage se trouvant dans une Obscurité par-
tielle subit un malus de -1 à tous ses tests basés sur la vue.
Conséquente : l’Obscurité conséquente équivaut à une chambre close
en pleine nuit, à l’intérieur de laquelle ne filtre que quelques lueurs de
lune. Un kaer ou une caverne disposant d’une forme de luminescence
donne lieu à une Obscurité de ce type. On y perçoit donc pratique-
ment aucune lumière ambiante et un personnage se trouvant dans une
Obscurité conséquente subit un malus de -3 à tous ses tests basés sur
la vue.
Totale : l’Obscurité totale correspond à une absence totale de lumière.
Un kaer souterrain ou une caverne sans source lumineuse propose ce
genre d’environnement où tout n’est qu’ombre. Un personnage se trou-
vant dans une Obscurité totale subit un malus de -5 à tous ses tests
basés sur la vue.
Les personnages possédant la Vision nocturne ne sont pas affectés
par les modificateurs d’Obscurité partielle ou conséquente. Les per-
sonnages possédant la Vision thermographique ne sont pas affectés
par les modificateurs d’Obscurité partielle, conséquente et totale. À
la discrétion du maître de jeu, les modificateurs d’Obscurité peuvent
être ignorés lors des tests d’équilibre si les personnages concernés se
trouvent dans une zone suffisamment ferme, plane et vaste.
L’Obscurité magique créée par certains sorts ou pouvoirs de
créature peut s’appliquer de manière similaire ou de manière plus
prononcée. Ainsi, l’obscurité magique peut affecter les personnages
disposant de la Vision nocturne ou thermographique, contrairement
à l’obscurité naturelle. La description des sorts et des pouvoirs de créa-
ture concernés comprend généralement les informations relatives à
l’application des modificateurs d’Obscurité. À la discrétion du maître
de jeu, l’obscurité peut aussi affecter les déplacements des personnages
(voir Déplacements ralentis).
L’aveuglement
Un personnage aveuglé, naturellement ou magiquement, est sujet
aux modificateurs d’Obscurité. Ce malus s’applique pendant toute la
durée de l’aveuglement. Elle équivaut habituellement à celle de l’Obs-
curité conséquente ou totale (conséquente si le personnage possède
encore certaines capacités de vue, même basses).
L’éblouissement
L’opposé de l’Obscurité, la lumière intense, peut parfois éblouir
un personnage. Certains sorts ou pouvoirs de créature ont cet effet.
La forte lumière procure généralement moins de désagrément que
l’obscurité. Les malus dus à l’éblouissement correspondent à l’Obs-
curité partielle ou conséquente. Il est très rare d’être ébloui au point
d’être aveuglé à un niveau comparable à celui de l’Obscurité totale.
Portée
Quand un personnage effectue une attaque à distance, il peut subir
des malus à ses tests d’attaques et de dommages du fait de la distance
qui le sépare de sa cible (voir Combat à distance, p.412). Les modi-
ficateurs de situation correspondant à chaque degré d’éloignement sont
les suivants :
Courte : À portée courte, un personnage ne subit aucun malus à ses
tests d’attaque et de dommages.
Moyenne : À portée moyenne, un personnage subit un malus de -2
à ses tests d’attaque et de dommages.
Longue : À portée longue, un personnage subit un malus de -3 à ses
tests d’attaque et de dommages.
Farliv, un Archer elfe, fait de son mieux pour protéger ses
compagnons en tirant des flèches sur les écorcheurs orks qui
émergent de la forêt voisine à l’aide de son arc de guerre elfi-
que. Le maître de jeu signale au joueur de Farliv que les orks
se trouvent actuellement à approximativement 100 mètres,
ce qui correspond à la portée moyenne d’un arc de guerre
elfique. Farliv possède le talent Armes de tir au niveau 12. S’il
tire sur les orks à cette distance, il subit un malus de -2 à son
test d’attaque et de dommages. Il effectue donc un test d’atta-
que de niveau 12 avec un malus de -2 puis, si l’attaque réussit,
un test de dommages de niveau 11 (le niveau de dommages de
son arc est de 11) avec un malus de -2.
Pris au dépourvu
Quand un personnage ne peut pas voir (et ne peut donc pas réagir
face à) l’adversaire qui l’attaque, on dit qu’il est Pris au dépourvu. Le
personnage subit un malus de -2 à ses Défenses physiques et magiques
contre cette attaque. Dans certaines situations, le maître de jeu peut
aussi appliquer ce malus à la Défense sociale du personnage. Parmi
les attaques pouvant prendre au dépourvu, on citera celles effectuées
en embuscade (bien qu’un personnage complètement Surpris subisse
plutôt le malus de l’état Surpris, voir Surpris, p.409) et dans le dos
bien sûr, ainsi que celle contre un personnage aveuglé. L’attaquant doit
être capable de voir sa cible pour bénéficier des avantages procurés par
le modificateur des cibles Prises au dépourvu.
Surpris
Parfois, les personnages et les créatures se croisent dans des
lieux inattendus, que cela soit une tactique mise en œuvre, comme
une embuscade, ou une rencontre accidentelle, comme une créature
surgissant soudainement de derrière un arbre. Quoi qu’il en soit, ceux
qui ne parviennent pas à rester sur leur garde dans cette situation
sont Surpris.
Les personnages Surpris ne peuvent pas agir contre ceux
qui les embusquent pendant toute la durée du round pen-
dant lequel ils sont Surpris. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas se
déplacer ni entreprendre d’action simple. Ils subissent aussi un malus
de -3 à leurs Défenses physiques et magiques (et parfois sociales, à
la discrétion du maître de jeu). Un personnage Surpris est automa-
tiquement considéré comme Pris au dépourvu (p.409), mais seule la
pénalité la plus importante s’applique (ne les cumulez pas). L’effet de
surprise s’achève à la fin du round de combat.
Pour déterminer si un personnage est Surpris ou non, il doit effec-
tuer un test de Perception contre une Difficulté basée sur le
plus bas niveau de Dextérité au sein du groupe de personnages
ou de créatures rencontré (à la discrétion du maître de jeu). Si le test
réussit, le personnage peut agir normalement et n’est pas Surpris. Si le
test échoue, le personnage est Surpris.
Kricklen a de gros problèmes. Il fait face à trois écor-
cheurs orks, dont un s’est révélé être un Écumeur du ciel et
a réussi à l’étourdir. Mais les compagnons de Kricklen sont
revenus l’aider et sont désormais à distance pour frapper. Le
maître de jeu effectue un test de Perception pour les orks afin
de déterminer s’ils remarquent les compagnons du t’skrang
approcher. Aucun d’entre eux ne les entend. Les orks sont
Surpris par les amis de Kricklen qui sortent d’un buisson
proche. La surprise est totale, même pour Kricklen, blessé,
Étourdi et donc lui aussi Surpris.
T
ypes de combat
Bien que la plupart des types de combat différents utilisent
la même procédure de test d’attaque et de dommages, certains d’entre
eux demande de prendre en compte certains facteurs, un certain type
d’environnement, un certain type d’arme, une certaine distance entre
les protagonistes et ainsi de suite. Il y a trois types de combat de base
dans Earthdawn : le combat au contact, le combat à distance et le
combat de sorts. À l’intérieur de chaque type de combat, on peut trou-
ver plusieurs subdivisions supplémentaires.
Ainsi, la plupart des formes de combat tombe dans l’une des caté-
gories suivantes :
Le combat au contact concerne les attaques portées avec des armes
de mêlée et à mains nues.
Le combat à distance concerne les attaques portées avec des armes
de tir ou de jet.
Le combat de sorts concerne les attaques portées avec des sorts ou
des pouvoirs magiques.
• C OMBAT •
Les sections suivantes décrivent chaque type de combat en
détails, ainsi que le combat monté, le combat aérien et le combat de
créatures.
L
e combat au contact
Le combat au contact correspond à toutes les formes
d’affrontements entre des combattants à portée d’allonge chacun les
uns des autres. Cette portée maximum est généralement de 2 mètres,
mais certaines armes particulièrement longues permettent de l’aug-
menter. Les compétences et les talents Armes de mêlée et Combat à
mains nues sont les plus utilisés en combat au contact.
Les deux types de combat au contact sont les suivants :
Les attaques de mêlée : elles consistent à frapper un adversaire
à l’aide d’une arme de mêlée tenue en main, comme une épée ou une
hache (voir Description des armes de mêlée, chapitre Biens et
services, p.435). Les attaques de mêlée sont généralement effectuées
avec le talent ou la compétence Armes de mêlée.
Les attaques à mains nues : elles consistent en des coups de poings,
de pieds, de n’importe quel membre voire même de morsures, pourvu
que cela soit destiné à faire mal à l’adversaire. Les attaques à mains
nues sont généralement effectuées avec le talent ou la compétence
Combat à mains nues.
Couvert de la cible
Les adversaires protégés ou dissimulés par un Couvert, que cela
soit un buisson, un muret, un gros rocher ou un arbre, bénéficient
d’un modificateur de Couvert et sont souvent plus difficile à toucher
en combat. Pour plus d’informations, voir Couvert, p.407.
Nombre maximum d’attaquants
Un maximum de 6 adversaires de taille humaine peut attaquer
un même personnage en combat au contact. À chaque fois que 4 atta-
quants ou plus s’en prennent en même temps à un personnage, on
considére qu’il est Harcelé (voir Les modificateurs de situations,
p.408). Le personnage reste Harcelé tant que le nombre d’attaquants
ne descende pas en dessous de 4. Notez que certaines créatures de
petite taille ou certaines meutes d’animaux peuvent encercler un
adversaire, ce qui leur permet de lui infl iger des attaques supplémen-
taires (voir Attaques de meute ou d’essaim, p.416). Quel que soit
409
 Fuir le combat
Règle optionnelle : les personnages engagés en combat au contact
doivent être plus rapides que leurs ennemis pour se désengager d’un
combat. La règle optionnelle pour Fuir le combat reflète la Difficulté
que cet acte représente au beau milieu du combat. Un personnage
qui souhaite quitter un combat au contact dans lequel il est engagé
ne peut le faire que si le résultat de son test d’initiative est supérieur
à celui de ses adversaires directs.
Souvenez-vous que cette règle interdit à l’adversaire de suivre
le personnage mais simplement d’empêcher ce dernier de s’extirper
facilement d’un affrontement dans lequel il est impliqué.
Serafino, un Maître d’armes humain, affronte deux orks
écorcheurs. Ceux-ci ont réussi à le blesser avec leurs haches
d’armes, c’est pourquoi Serafino a décidé qu’il était dans son
intérêt de fuir le combat pour le moment. Malheureusement
pour lui, le résultat de son initiative est de 4 alors que celui
des orks est de 9. Le Maître d’armes ne pourra donc pas uti-
liser son déplacement ce round. Le round suivant, il obtient
un résultat de 14 alors que les orks obtiennent un résultat de
5 et 2. Son initiative étant supérieure à celle des adversaires
directs, Serafino peut fuir le combat, ce qu’il s’empresse de
faire, allant se protéger derrière son compagnon, Caedrus,
un Guerrier obsidien. Les orks crachent des insultes à l’in-
tention du Maître d’armes et décident de le poursuivre…
mais ils changent rapidement d’avis lorsqu’ils comprennent
qu’ils vont d’abord devoir passer sur le corps du Guerrier
• C OMBAT •
obsidien.
Allonge des armes
Règle optionnelle : certains joueurs et maîtres de jeu peuvent
souhaiter introduire un peu plus de « réalisme » dans leurs combats
en prenant en compte les différentes allonges des armes.
Un personnage engagé en combat au contact contre un adversaire
dont la taille de l’arme est supérieure à la sienne est généralement
défavorisé. Même si le résultat de son test d’initiative est supérieur à
le nombre de combattants, la position relative des attaquants apparaît
ci-dessous sur le diagramme des Positions de combat au contact.
Attaque de mêlée
Les combattants qui s’affrontent à l’épée, à la dague, au bâton, à la
massue ou avec d’autres armes de mêlée de ce genre, sont considérés
comme engagés en combat au contact s’ils se trouvent à proximité
les uns des autres. Quand ils effectuent des attaques de mêlée, les
personnages se servent généralement de leur talent ou compétence
Armes de mêlée, bien que d’autres types de talents ou de compétences
puissent s’y substituer (la description de l’aptitude précise alors s’il
s’agit bien d’une attaque de mêlée).
410
celui de son adversaire, il sera handicapé par les manœuvres de son
adversaire visant à le maintenir à distance.
Le personnage maniant l’arme dont la taille est la plus
basse subit un malus de -1 à ses tests d’attaque au contact contre
l’adversaire disposant d’une arme de taille supérieure. Les attaques à
mains nues (membres, queues) sont considérées comme étant effec-
tuées avec des armes de taille 1. Le personnage possédant l’arme dont
la taille de l’arme est la plus élevée n’en tire aucun bénéfice, mais son
adversaire, lui, a plus de mal à le frapper.
Pour « retourner » cet avantage contre l’adversaire possédant
l’arme dont la taille est la plus élevée, le personnage doit entrer à
l’intérieur de sa zone d’allonge. Pour ce faire, il doit utiliser l’option
de combat Contourner le bouclier (voir Les options de combat,
ci-dessus), mais en contournant l’arme de l’adversaire plutôt que le
bouclier.
Le personnage subissant le malus d’allonge déclare son inten-
tion d’utiliser l’option de combat Contourner l’arme (le bouclier).
Les règles pour Contourner le bouclier s’appliquent de
manière similaire, si ce n’est que le personnage soustrait la taille
de l’arme de son adversaire à son test d’initiative pour déterminer
le résultat de son attaque. S’il ne remporte pas l’initiative, le malus
de -2 qui résulte de l’option Contourner le bouclier s’additionne à
celle de l’allonge, pour un malus totale de -3 au test d’attaque du
personnage contre cet adversaire.
Si le personnage remporte l’initiative et parvient à
contourner l’arme de son adversaire, les rôles sont inversés
et c’est l’adversaire qui subit maintenant le malus d’allonge
de -1, tant qu’il n’a pas « retourné » la situation à son avantage (en
contournant à son tour l’arme du personnage). Contrairement à l’op-
tion Contourner le bouclier qui ne fonctionne qu’un round, Contourner
l’arme fonctionne jusqu’à ce que l’avantage d’allonge ne soit inversé ou
que le combat s’achève. La lutte pour reprendre l’avantage d’allonge
peut ainsi avoir lieu plusieurs fois au cours du combat.
Les personnages s’affrontant avec des armes de taille égale ne
disposent d’aucun avantage d’allonge l’un contre l’autre. Un person-
nage combattant avec deux armes base son allonge de départ sur
l’arme dont la taille est la plus élevée.
La plupart des personnages ne peuvent effectuer qu’une seule atta-
que par round, au prix de leur action ordinaire. Cependant, certains
talents ou compétences, comme Deuxième attaque ou Deuxième arme,
permettent au personnage d’effectuer une ou plusieurs attaques sup-
plémentaires au prix d’actions simples. En principe, un personnage
doit se trouver à moins de 2 mètres d’un adversaire pour effectuer une
attaque de mêlée contre lui. À la discrétion du maître de jeu, certai-
nes armes particulièrement longues peuvent permettre d’attaquer un
adversaire situé à une distance légèrement supérieure.
Les armes de mêlées
Vous trouverez les différents profi ls des armes de mêlée dans la
section Description des armes de mêlée, chapitre Biens et ser-
vices, p.435. Ils indiquent leur niveau de dommages, leur poids, leur
coût et leur disponibilité. Toutes les règles spéciales relatives à l’uti-
lisation d’une arme sont détaillées dans sa description. Certaines de
ces règles contredisent ou complètent celle décrites dans ce chapitre.
Certaines armes de mêlée nécessitent une Force ou une Dextérité mini-
mum pour être maniées efficacement. Un personnage qui ne possède
pas ses valeurs minimales est considéré Harcelé (voir Les modifica-
teurs de situation, p.408) tant qu’il n’a pas lâché son arme, qu’il n’a
pas arrêté de l’utiliser ou qu’il n’a pas augmenté l’attribut correspon-
dant (voir Augmenter la valeur d’un attribut, chapitre Bâtir sa
légende, p.420).
Sauf mention contraire dans la description de l’arme, les person-
nages doivent additionner leur niveau de Force au niveau de dommages
de l’arme afin d’obtenir le niveau de dommages avec lequel ils effectue-
ront leurs tests de dommages (voir p.399).
Les armes d’enchevêtrement
Certaines armes, comme les fouets, n’infligent pas seulement des
dommages mais s’enroulent aussi autour de leurs victimes, les empê-
chant d’agir. Dans la description des armes, celles-ci sont appelées
des armes d’enchevêtrement. Si l’attaquant obtient un degré de
résultat Bon ou supérieur sur son test d’attaque avec une telle arme, il
enchevêtre son adversaire. Un personnage enchevêtré est considéré
comme Harcelé sauf pour essayer de se libérer de l’enchevêtrement
(voir Les modificateurs de combat, p.408).
Contrairement aux attaques de lutte (voir ci-dessous), la Difficulté
d’enchevêtrement est déterminée par l’arme employée et
indiquée dans sa description. Pour se libérer, la cible doit réussir
un test de Force ou de Dextérité contre la Difficulté d’enche-
vêtrement de l’arme. Si elle maniait une arme à une main dotée
d’une lame avant d’être enchevêtrée, elle peut ajouter le niveau de
dommages de cette arme à ce test (la lame l’aide à se libérer et ce
processus détruit complètement l’arme d’enchevêtrement).
Les armes de mêlée improvisées
Parfois, un personnage essaie de frapper un adversaire avec un
objet qui n’a pas été conçu pour servir d’arme, comme par exemple
une chaise, une chope de bière ou un rocher. C’est au maître de jeu de
déterminer le profi l de cette arme improvisée, notamment sa Force
minimum et son niveau de dommages. Le niveau de dommages ne sera
jamais supérieur à celui d’une arme de taille équivalente.
Un personnage qui manie une arme improvisée subit un malus
de -2 lors de ses tests d’attaque, car elles ne sont pas convenablement
équilibrées par nature. Un degré de résultat Pathétique sur d’une atta-
que portée avec une arme improvisée enflammée (comme un torche
par exemple) l’éteint.
Attaque à mains nues
Quand ils sont obligés de se battre, certains personnages préfè-
rent utiliser leurs mains ou leurs pieds (ou leur queue, dans le cas des
t’skrang) plutôt que d’employer une arme manufacturée. On appelle
ce type de combat le combat à mains nues. Quand un personnage
effectue une attaque à mains nues, il se sert généralement de son
talent ou de sa compétence Combat à mains nues, bien que d’autres
types de talents ou de compétences puissent s’y substituer (la descrip-
tion de l’aptitude précise alors s’il s’agit bien d’une attaque à mains
nues). La plupart des personnages ne peuvent effectuer qu’une attaque
à mains nues par round, au prix de leur action ordinaire. Certains
talents ou compétences, comme Déchaînement de griffes, permettent
au personnage d’effectuer une ou plusieurs attaques supplémentaires
au prix d’actions simples.
On considère que les attaques à mains nues sont des coups de
poings ou des coups de pieds dont le niveau de dommages est égal au
niveau de Force du personnage. Certains personnages possèdent des
avantages raciaux, comme les t’skrangs avec leur queue (voir Création
des personnages, p.48), ou des aptitudes augmentant les dommages
qu’ils infligent, comme le talent Griffes. Pour effectuer une attaque à
mains nues, un personnage doit se trouver à moins de 2 mètres de son
adversaire. Les personnages qui affrontent des adversaires en combat
à mains nues peuvent renoncer à leur action ordinaire du round pour
utiliser une option de combat spéciale : la lutte.
La lutte
Un personnage peut essayer d’agripper et de combattre au sol un
adversaire au lieu d’effectuer son action ordinaire consistant en un
test d’attaque. Sauf indication contraire, un personnage qui souhaite
engager une lutte effectue un test de Combat à mains nues contre la
Défense physique de la cible. Sur un degré de résultat Bon ou supé-
rieur, les deux protagonistes tombent au sol et sont considérés À terre
sauf pour effectuer un test de Combat à mains nues afi n de frapper,
de maintenir ou de se libérer de la lutte (voir Les modificateurs de
situation, p.407). Le résultat du test de Combat à mains nues
de l’attaquant devient la Difficulté de lutte de l’attaque. Les
luttes n’infligent pas de dommages directs à la cible, donc l’attaquant
n’effectue aucun test de dommages.
La lutte contre des adversaires de
grande taille
Règle optionnelle : Parfois, une lutte peut s’engager entre deux
adversaires de taille manifestement très différente. Par exemple,
lorsqu’un troll essaie d’engager une lutte avec un sylphelin. Du fait
de la différence de taille considérable, le maître de jeu peut décider
de la prendre en compte en utilisant la règle optionnelle Lutter
contre des adversaires de grande taille.
Il y a plusieurs façon de gérer cet aspect dans le contexte de
jeu : en comparant les tailles ou les valeurs de Constitution des
combattants, en appliquant un malus basé sur la différence entre
leurs valeurs de Force et ainsi de suite. Cette règle optionnelle s’ef-
force de rester simple :
• Quand un personnage réussit un test de lutte contre un adver-
saire, le plus petit des deux est considéré Harcelé (voir Les
modificateurs de situation, p.408).
Le maître de jeu peut aussi se servir de la règle optionnelle
Débordé, en donnant à de petits combattants un malus supplémen-
taire pour compenser une différence de taille extrême.
Targ Tranche-os, un Écumeur du ciel troll, vient de
réussir un attaque de lutte contre Poorth, un Voleur syl-
phelin. Du fait de leur différence de taille, le maître de jeu
a décidé d’utiliser la règle optionnelle Lutter contre des
adversaires de grande taille et dit au joueur de Poorth
que le sylphelin est Harcelé et subit un malus de -2 à tous
ses tests de Combat à mains ou de Force pour se libérer
• C OMBAT •
de l’emprise du troll. Targ indique au maître de jeu qu’il
mesure presque 2,50 m, ce qui est énorme en comparai-
son avec la taille minuscule du sylphelin. Prenant cette
précision en compte, le maître de jeu décide que la règle
optionnelle Débordé doit être appliquée. Poorth subit un
source de plus de Harcèlement, ce qui signifie que Poorth
a désormais besoin de réussir un test de Combat à mains
nues ou de Force avec un malus de -3 pour se libérer de
l’étreinte du troll. Heureusement que tout cela n’est qu’un
affrontement entre amis !
Quand un test de lutte réussit, la cible peut essayer de se libé-
rer de l’étreinte de son adversaire. Bien qu’À terre, les protagonistes
impliqués dans la lutte ne subissent pas le malus habituels sur les
tests d’action destinés à maintenir ou à se libérer de l’étreinte. La
cible peut effectuer un test de Combat à mains nues ou de
Force contre la Difficulté de lutte de l’attaque. Si ce test réus-
sit, la cible se libère de l’étreinte. À la discrétion du maître de jeu,
toutes les actions autres que pour briser la lutte doivent dépasser la
Difficulté de lutte de l’attaque pour réussir. Par exemple, un t’skrang
engagé dans une lutte peut tenter une attaque caudale, mais il doit
vaincre la Difficulté de lutte de l’attaque pour réussir. Un magicien,
engagé dans une lutte et essayant de lancer un sort ne nécessitant
aucun fi lament et aucun geste, doit utiliser la Difficulté la plus élevée
entre la Difficulté de lutte de l’attaque ou celle indiquée par le sort
lors de son test d’Incantation.
Maintenir sa prise lors d’une lutte
Une fois qu’un personnage réussit un test de lutte contre un adver-
saire, il peut maintenir sa prise en le déclarant au début de chaque
round suivant, au prix de son action ordinaire. Le personnage peut
choisir de laisser filer sa prise à n’importe quel moment.
Pendant une lutte, la seule option offerte à un personnage consiste
à essayer d’établir une prise plus ferme sur son adversaire. Le per-
sonnage peut choisir d’effectuer un nouveau test de Combat à mains
nues contre son adversaire. On résout ce test normalement, mais en
cas d’échec, il lâche sa prise et son adversaire peut de nouveau agir
librement. Une fois libéré, la cible et l’attaquant se retrouvent À terre
jusqu’à ce qu’ils se relèvent.
411
 L e combat à distance
Le combat à distance regroupe tous les types de combat
physique entre des protagonistes qui ne se trouvent pas au contact.
Normalement, ce type de combat est réservé aux armes de tir, de pro-
jectile et aux armes de jet dont la cible est située à plus de 2 mètres. Les
deux types de combat à distance sont :
Les attaques de tir : elles sont réalisées à l’aide d’une arme de tir,
comme un arc ou une fronde (voir Description des armes de tir,
chapitre Biens et services, p.435). Les attaques de tir sont générale-
ment effectuées avec le talent ou la compétence Armes de tir.
Les attaques de jet : elles sont réalisées à l’aide d’une arme de jet,
comme une dague filante ou une hache de jet (voir Description des
armes de jet, chapitre Biens et services, p.437). Les attaques de
jet sont généralement effectuées avec le talent ou la compétence Armes
de jet.
Portée des armes
Les attaques de combat à distance ne sont efficaces qu’à une
certaine portée. Les trois catégories de portée sont : portée courte,
moyenne ou longue. Les armes de tir et de jet ne peuvent pas être
utilisées pour attaquer une cible se trouvant au-delà de la portée
longue de l’arme. Un personnage effectuant une attaque à distance
subira souvent une pénalité due à la portée, basée sur la distance à
laquelle se trouve la cible et la portée de l’arme (voir Portée, section
Les modificateurs de situation, p.409).
Les portées des armes de tir et de jet apparaissent dans le cha-
pitre Biens et services, p.436. La portée minimale pour les armes
• C OMBAT •
de tir et de jet est de 2 mètres. Si un attaquant se trouve à moins de
2 mètres de son adversaire, il ne peut pas l’attaquer avec une arme
à distance.
Tirer dans la mêlée
Les personnages voudront parfois effectuer une attaque à distance
contre un adversaire engagé en combat au contact. Cette pratique dan-
gereuse est appelée tirer dans la mêlée, et il arrive qu’un attaquant
atteigne malencontreusement un allié ou un compagnon au lieu de la
cible souhaitée. Pour résoudre une attaque à distance tirée dans la
mêlée, suivez la procédure ci-dessous.
Le nombre de personnages ou de créatures se trouvant entre l’at-
taquant et la cible désignée est ajouté à la Défense physique de celle-ci.
L’attaquant effectue ensuite son test d’Armes de tir ou d’Armes de jet
contre cette difficulté. Si le test réussit, le projectile touche la cible
normalement et infl ige des dommages. Si le test échoue, l’attaquant
compare le résultat du test d’attaque à la Défense physique de chaque
personnage ou créature qui se trouve entre lui et la cible, en prtant
de celle qui est le plus près de lui. Si le test échoue, l’attaquant passe
au personnage ou à la créature suivante, jusqu’à ce qu’il ait touché
quelqu’un ou jusqu’à ce que tous les personnages ou toutes les créatu-
res situées entre lui et sa cible aient été passés en revue.
Le nombre de personnages ou créatures impliqués dans la réso-
lution de cette attaque à distance n’est pas simplement déterminé en
traçant une ligne droite entre l’attaquant et la cible. Étant donné la
nature chaotique des combats, les personnages situés à moins de
2 mètres de cette ligne et capables de se déplacer librement
comptent eux aussi. C’est au maître de jeu d’effectuer ce décompte,
sachant qu’il est libre de compatibiliser les personnages qui traversent
la ligne de tir de l’attaquant entre le moment où il prépare son tir et
où il l’effectue.
Farliv, un Archer elfe, tire une flèche en direction de ce
qu’il souhaite être un adversaire au milieu d’une cohue de
corps engagés dans la mêlée. La cible qu’il choisit d’attaquer
possède une Défense physique de 8, mais cinq personnages
évoluent entre elle et lui, augmentant la Difficulté du test
d’attaque de +5, pour un total de 13. Farliv effectue un test
d’Armes de tir et obtient un résultat de 9. Il rate sa cible. Le
maître de jeu compare ce résultat à la Défense physique de
chacun des cinq personnages situés sur la ligne de tir, en
commençant par le plus proche de Farliv. Le personnage le
412
plus proche est un personnage du maître de jeu, un ennemi
de Farliv, mais sa Défense physique est de 10, donc la flèche
ne l’atteint pas. Le personnage suivant sur la liste est Jerreck,
un compagnon de Farliv, et sa Défense physique est de 8. La
flèche de l’elfe frappe malencontreusement Jerreck et Farliv
souhaite soudainement avoir la diplomatie légendaire d’un
Troubadour pour expliquer son erreur à son compagnon…
Cible à Couvert
Les cibles cachées ou protégées par un couvert, que cela soit un
épais feuillage, un muret, un gros rocher ou un arbre, bénéficient d’un
modificateur de Couvert et sont donc plus difficiles à atteindre (voir
Couvert, section Les modificateurs de situation, p.407).
Attaque de tir
Un combattant qui attaque une cible à distance à l’aide d’un arc,
d’une arbalète ou d’une quelconque armes de tir est engagé en combat
de tir. Les personnages effectuant des attaques de tir se servent
généralement du talent ou de la compétence Armes de tir, bien que
d’autres talents ou compétences puissent s’y substituer (la descrip-
tion de l’aptitude précise alors s’il s’agit bien d’une attaque de tir). La
plupart des personnages ne peuvent effectuer qu’une seule attaque de
tir par round, au prix de son action ordinaire. Cependant, certains
talents et compétences, comme Tir multiple, permettent d’effectuer
une ou plusieurs attaques supplémentaires au prix d’actions simples.
Comme indiqué ci-dessus, pour effectuer une attaque de tir, il faut
que le personnage se trouve au moins à 2 mètres de distance de son
adversaire. De plus, la distance peut modifier les tests d’attaque et de
dommages du personnage (voir Portée, section Les modificateurs
de situation, p.409).
Les armes de tir
Les profils des différentes armes de tir se trouvent dans
Description des armes de tir, chapitre Biens et services, p.436.
Ils comprennent leur niveau de dommages, leurs portées, leur poids,
leur coût et leur disponibilité. Toutes les règles spéciales relatives à
l’utilisation d’une arme en particulier sont expliquées dans la descrip-
tion de celle-ci. Certaines armes de tir nécessitent que le personnage
possède une Force ou une Dextérité minimum pour en faire bon usage.
Un personnage qui ne possède pas ses valeurs minimales est considéré
Harcelé (voir Les modificateurs de situation, p.408-) tant qu’il n’a
pas lâché son arme, qu’il n’a pas arrêté de l’utiliser ou qu’il n’a pas aug-
menté l’attribut cocerné (voir Augmenter la valeur d’un attribut,
chapitre Bâtir sa légende, p.420).
Sauf mention contraire dans la description de l’arme, les person-
nages doivent additionner leur niveau de Force au niveau de dommages
de l’arme afin d’obtenir le niveau de dommages avec lequel ils effectue-
ront leurs tests de dommages (voir p.399).
Attaque de jet
Un combattant qui projette une arme, comme une dague, une
hache de jet ou une lance, sur une cible éloignée est engagé en combat
de jet. Les personnages effectuant des attaques de jet se servent
généralement du talent ou de la compétence Armes de jet, bien que
d’autres talents ou compétences puissent s’y substituer (la description
de l’aptitude précise alors s’il s’agit bien d’une attaque de jet). La plupart
des personnages ne peuvent effectuer qu’une seule attaque de jet par
round, au prix de son action ordinaire. Cependant, certaines spécia-
lisations de talent, comme Pluie de projectiles, permettent d’effectuer
une ou plusieurs attaques supplémentaires au prix d’actions simples.
Comme indiqué dans Portées des armes, pour effectuer une atta-
que de jet, il faut que le personnage se trouve au moins à 2 mètres de
distance de son adversaire. De plus, cette distance peut modifier les
tests d’attaque et de dommages du personnage (voir Portée, section
Les modificateurs de situation, p.409).
Les armes de jet
Le profil des différentes armes de jet se trouvent dans Description
des armes de jet, chapitre Biens et services, p.436. Elles com-
prennent leur niveau de dommages, leurs portées, leur poids, leur coût
et leur disponibilité. Toutes les règles spéciales relatives à l’utilisation
d’une arme en particulier sont expliquées dans la description de cel-
le-ci. Elles contredisent ou complètes parfois les règles présentées dans
ce chapitre. Certaines armes de jet nécessitent que le personnage pos-
sède une Force ou une Dextérité minimum pour en faire bon usage. Un
personnage qui ne possède pas ses valeurs minimales est considéré
Harcelé (voir Les modificateurs de situation, p.408) tant qu’il n’a
pas lâché son arme, qu’il n’a pas arrêté de l’utiliser ou qu’il n’a pas aug-
menter l’attribut concerné (voir Augmenter la valeur d’un attribut,
chapitre Bâtir sa légende, p.420).
Sauf mention contraire dans la description de l’arme, les person-
nages doivent additionner leur niveau de Force au niveau de dommages
de l’arme afin d’obtenir le niveau de dommages avec lequel ils effectue-
ront leurs tests de dommages (voir p.399).
Les armes d’enchevêtrement
Certaines armes de jet, comme les bolas ou les fi lets, sont aussi
des armes d’enchevêtrement. Pour plus d’informations sur les attaques
d’enchevêtrement et sur la façon dont elles fonctionnent, consultez la
section Attaques de mêlée, p.411.
Projeter des objets
Comme dans la vie, les personnages voudront parfois lancer des
objets qui ne sont pas conçus pour cela, comme des pierres, des flas-
ques d’huile ou des chaises, sur un adversaire. La portée des objets
de jet les plus courant (flasque d’huile et rochers) est inclue dans la
Table des armes de jet (voir Description des armes de jet, chapitre
Biens et services, p.437). Le maître de jeu détermine le niveau de
dommages et les portées de ceux qui n’apparaissent pas dans cette
table. Le personnage effectue un test d’Armes de jet avec un malus de
-2 due au mauvais équilibrage de l’arme. S’il lance l’objet sur un adver-
saire, il effectue ce test contre la Défense physique de celui-ci. S’il lance
l’objet dans une zone spécifique, il effectue ce test contre une Difficulté
de 7. S’il réussit, le personnage atteint sa cible et effectue un test de
dommages. S’il échoue, l’objet manque sa cible et l’on peut déterminer
la dispersion, comme indiqué ci-dessous.
Déterminer la dispersion
Si un personnage lance un objet sur une cible et échoue à son
test, le maître de jeu lance un D6 (pas de dés de bonus) et consulte le
diagramme de dispersion pour déterminer la direction dans laquelle
l’objet s’est dirigé. Pour déterminer la position exacte atteinte par l’ob-
jet par rapport à la cible, le maître de jeu soustrait le résultat du test
d’Armes de jet à la Difficulté du test. La différence devient le niveau du
test de dispersion, dont le résultat divisé par 2 indique la distance, en
mètre, séparant l’objet de la cible.
Targ Trancheur-d’os, un Écumeur du ciel troll, projette
un lourd rocher sur un ennemi troll. Targ obtient un résul-
tat de 6 sur son test d’attaque contre une Défense physique
de 10. Il manque donc sa cible. Le maître de jeu jette un D6
pour savoir quelle direction prend le rocher et obtient 6. Il
effectue ensuite un test de dispersion de niveau 4 (10–6 = 4)
pour déterminer à quelle distance atterrie le rocher par rap-
port à la cible et obtient 5. Le rocher se fracasse donc sur le
sol à une distance de 2,50 m derrière le troll. Le rocher vole
en éclats mais n’inflige aucun dommage. Targ est très, très,
désappointé.
L
e combat de sorts
Le combat de sorts correspond à toutes les attaques de
sorts lancées contre un adversaire à l’aide de la magie des sorts ou de
pouvoirs magiques similaires. Généralement, cette attaque nécessite
un test d’Incantation contre la Défense magique de l’adversaire. Il est
possible d’obtenir un Coup critique lors d’un test d’attaque du magicien
(son test d’Incantation) contre la Défense magique d’un adversaire. La
plupart des combats de sorts se distinguent aisément car leur test d’ef-
fet correspond généralement à un test de dommages (comme indiqué
dans la description du sort). Il y a des exceptions, mais c’est une bonne
indication pour déterminer quels sorts s’incluent dans le combat de
sorts.
Pour plus d’informations sur les sorts et leurs descriptions, consul-
tez le chapitre La magie des sorts, p.282.
Lancer un sort dans la mêlée
Les personnages voudront parfois lancer un sort d’attaque contre
• C OMBAT •
un adversaire engagé en combat au contact. Le nombre de personnages
ou de créatures se trouvant entre l’attaquant et la cible qu’il a désignée
est ajouté à sa Défense magique. L’attaquant effectue un test d’Incanta-
tion contre la Défense magique modifiée de la cible. S’il réussit, le sort
atteint la cible qui subit ses effets. Sinon, le sort échoue.
Balé, un Élémentaliste sylphelin, lance son sort de Dards
de cristal sur un adversaire engagé au combat au contact
avec ses compagnons. La cible qu’il a choisie possède une
Défense magique de 9, mais quatre autres personnages se
trouvent entre Balé et la cible, augmentant la Difficulté du
test d’attaque de +4 pour un total de 13.
L
e combat monté
Le combat monté est souvent utilisé dans Earthdawn.
C’est le type de combat favori des Cavaliers et de nombreux écorcheurs
orks qui sillonnent avec ferveur les plaines à dos de montures. Certains
personnages montent parfois des créatures volantes et s’en servent
pour fondre sur des adversaires au sol. Cette section décrit toutes les
informations nécessaires pour résoudre les actions et les attaques de
combat monté.
La charge montée
L’action de combat monté la plus utilisée est certainement la
charge montée. Pour l’effectuer, la plupart des personnages
emploient une lance ou une lance de cavalerie, bien que tous les autres
types d’armes puissent aussi être employés. La charge montée est une
attaque de combat au contact qui suit les règles habtuelles, avec les
différences suivantes.
Le cavalier éperonne sa monture de manière à fondre sur son
adversaire. Le déplacement minimum de la monture doit être
égal au déplacement de combat de la bête s’il souhaite profiter
de l’élan de la charge, sans toutefois pouvoir excéder son déplacement
de course. Le cavalier effectue un test d’attaque contre la Défense
physique de son adversaire, comme d’habitude. Si le test réussit, le
cavalier le touche et effectue un test de dommages auquel il ajoute un
bonus égal au niveau de Force de la monture. La monture du cavalier
ne peut pas effectuer ses propres attaques lors d’un round de charge
montée.
413

• C OMBAT •
Gralk, un Cavalier ork, tente une charge montée contre
son adversaire. Sa monture dispose d’un déplacement de
combat de 60 m et l’ork lui ordonne d’effectuer cette distance
avant de frapper son adversaire. Gralk réussit son test d’atta-
que et ajoute donc le niveau de Force de sa monture à son test
de dommages. Gralk possède une Force de niveau 6 et utilise
une lance de cavalerie dont le niveau de dommages est 6. Le
niveau du test de dommages de la charge montée de Gralk est
donc de 12 (6+6) auquel il ajoute un bonus de +7 (le niveau de
Force de la monture), pour un total de 19.
Un personnage employant le talent ou la compétence Charge
dévastatrice (voir Talents, p.175) utilise son niveau de Charge dévas-
tatrice à la place de son niveau de Force lors de ses tests de dommages
de charge montée.
Les personnages qui montent des créatures volantes peuvent éga-
lement effectuer des charges montées au contact (voir Le combat
aérien, p.415).
Attaque à mains nues montée
La plupart du temps, les attaques montées sont des attaques de
mêlée, mais les personnages peuvent effectuer des attaques à mains
nues normalement, en frappant leur adversaire d’un coup de pied ou
de poing au moment où ils passent à côté de lui. Un personnage monté
peut aussi effectuer une lutte, en se jetant de sa monture sur son adver-
saire. Il effectue alors un test d’attaque à mains nues normalement. Si
le test réussit, il plaque son adversaire au sol (voir Attaques à mains
nues, p.411).
Habituellement, les luttes n’inf ligent aucun dommages, mais
dans ce cas précis les deux personnages impliqués tombent À terre et
encaisse des dommages de chute de niveau 5. Les armures ne protègent
pas contre ces dommages.
Tenir en selle
Si l’utilisation de la lance ou de la lance de cavalerie offre des
avantages conséquents au personnage qui effectue une charge montée,
414
l’attaquant risque aussi d’être désarçonné lors de l’impact. Après avoir
effectué un test de dommages lors d’une charge montée, le person-
nage doit effectuer un test de Force contre le niveau de Constitution
de son adversaire. S’il réussit, il parvient à tenir en selle. S’il échoue,
il est désarçonné, tombe À terre et encaisse des dommages de chute
de niveau 5. Les armures ne protègent pas de ces dommages. Les per-
sonnages possédant le talent ou la compétence Charge dévastatrice
peuvent effectuer un test de Charge dévastatrice à la place du test de
Force habituel pour rester en selle.
Un personnage qui effectue une charge montée avec une arme de
mêlée autre que la lance ou la lance de cavalerie a moins de chance d’être
désarçonné. Mais la force de l’impact peut le forcer à lâcher son arme.
Après avoir effectué le test de dommages, le personnage doit effectuer un
test de Force contre le niveau de Constitution de son adversaire. S’il réussit,
il parvient à garder son arme en main. S’il échoue, l’arme tombe au sol. Les
personnages possédant le talent ou la compétence Charge dévastatrice
peuvent effectuer un test de Charge dévastatrice à la place du test de Force
pour garder leur arme en main.
Un personnage monté risque de tomber de sa monture chaque fois
qu’il doit effectuer un test d’équilibre, quand il encaisse une blessure
grave ou autre. Un personnage monté qui échoue son test d’équilibre
tombe À terre et encaisse des dommages de chute de niveau 5. Les
armures ne le protègent pas contre ces dommages. Ainsi, les person-
nages qui font face à un attaquant monté emploient souvent l’option de
combat Renverser pour désarçonner leur adversaire (voir Les options
de combat, p.406). Les personnages possédant le talent ou la compé-
tence Tenue en selle peuvent effectuer un test de Tenue en selle à
la place du test d’équilibre pour tenir en selle.
Si une monture échoue un test d’équilibre, elle et son cavalier
tombent tous les deux À terre et encaissent des dommages de chute
de niveau 5. Les armures ne protègent pas contre ces dommages. Les
personnages possédant le talent ou la compétence Acrobaties en selle
peuvent effectuer un test d’Acrobaties en selle à la place du test d’équi-
libre pour sauter de la monture avant que celle-ci ne s’effondre sur le
sol. Si le test est réussit, le personnage ne tombe pas À terre et ne subit
pas de dommages de chute.
Le déplacement monté
Lorsqu’il est en selle, le résultat du test d’initiative du cavalier est
utilisé à la fois pour lui et sa monture. Cependant si une monture n’est
pas ou mal entraînée, (ou quand le personnage ne la monte pas), elle
détermine normalement son initiative et le maître de jeu décide des
actions qu’elle entreprend.
Le combat monté offre d’autres avantages aux personnages que
l’augmentation des dommages : ils ont la possibilité de partager leur
déplacement de manière à se déplacer, attaquer et se déplacer à nou-
veau au cours du même round de combat.
Lors d’une attaque montée, le personnage peut choisir d’utiliser
l’option de combat Déplacement en deux temps pour s’approcher d’un
adversaire, l’attaquer et s’en aller (dans la limite de son déplacement de
combat). Bien que cette option de combat soit normalement une règle
optionnelle, elle peut être utilisée par tous les personnages montés. Il
y a néanmoins des désavantages à employer cette option de combat.
Bien qu’elle permette d’attaquer et de fuir, elle affaiblit aussi les défen-
ses. Quand un personnage monté effectue un Déplacement en deux
temps, pour attaquer une cible, le cavalier et sa monture subissent un
malus de -2 à leurs Défenses physiques et magiques. Toutes les atta-
ques effectuées contre eux ce round bénéficient de cette réduction, en
plus des autres malus que le personnage ou la monture peuvent subir
par ailleurs.
Quand un personnage monté partage son déplacement pour atta-
quer, les adversaires disposant d’une meilleures initiative peuvent
l’attaquer (ou attaquer sa monture) en retardant leur action jusqu’à
l’initiative du personnage (voir Déplacement en deux temps,
p.405).
Gralk, un Cavalier ork, charge un nouvel ennemi, un
Pillard troll. Gralk décide d’effectuer un Déplacement en deux
temps et une charge montée pour se déplacer, frapper le troll
et se retirer. Gralk a obtenu une initiative de 12 et le troll de
14. Le troll retarde son action jusqu’à l’initiative de l’ork (12).
 Quand Gralk arrive près de lui, le troll peut attaquer le pre-
mier et le désarçonner (du moins il l’espère) avant que l’ork
ne puisse le frapper avec sa charge.
Se défendre contre les attaques
montées
Se défendre contre les attaques montées utilisant l’option de
combat Déplacement en deux temps est très difficile. Le personnage
doit bénéficier d’une initiative supérieure ou égale à celle de son adver-
saire pour répondre à ces attaques. Généralement désavantagés, les
personnages maniant la lance, la lance de cavalerie ou d’autres types
d’armes longues (comme une arme d’hast) peuvent néanmoins utiliser
l’option de combat Réceptionner une charge, laquelle a pour objectif
principal de retourner contre lui l’élan de l’attaquant monté (voir Les
options de combat, p.406).
Combat à distance et combat
de sorts
Les personnages montés qui lancent des sorts ou effectuent des
attaques à distance sont sujets aux mêmes règles que pour le combat
à distance ou le combat de sorts.
Un personnage monté ne peut pas utiliser l’option de combat
Déplacement en deux temps avec ce genre d’attaque.
L
e combat aérien
Certaines créatures et certains personnages, notamment
les sylphelins, peuvent voler. Les règles régissant le combat entre des
personnages volants ou des créatures volantes nécessitent des explica-
tions supplémentaires, puisque le vol implique de nouvelles possibilités
de jeu.
Déplacement en vol
Le déplacement en vol des créatures volantes apparaît dans leurs
profi ls. Le déplacement en vol des sylphelins est basé sur leur valeur
de Dextérité (voir Déterminer ses caractéristiques, chapitre
Création des personnages, p.47).
Les créatures volantes ne sont pas limitées dans leur aptitude à se
déplacer. Elles peuvent évoluer librement, verticalement et horizonta-
lement, dans la limite de leur déplacement normal.
Combat au contact
Les créatures et les personnages capables de voler peuvent effec-
tuer des attaques au contact contre des adversaires quand ils sont
en vol. Pour se faire, l’attaquant doit se trouver à portée de combat
au contact (jusqu’à 2 mètres) ou effectuer une attaque en piqué (voir
Attaque en piqué, ci-dessous). De nombreuses créatures attaquent
au contact afin d’utiliser toutes leurs aptitudes d’attaque et parce que
cela n’affecte pas leurs défenses. De nombreux Guerriers sylphelins
emploient cette tactique.
Attaque en piqué
Certains personnages et certaines créatures volantes préfèrent
effectuer des attaques en piqué sur leurs adversaires. Pour cela, la créa-
ture ou le personnage doit utiliser l’option de combat Déplacement en
deux temps. L’attaquant va au contact en utilisant son déplacement de
combat en vol, effectue son attaque et s’envole en utilisant le déplace-
ment de combat qu’il lui reste. Comme les personnages montés qui font
lun Déplacement en deux temps, l’attaquant subit un malus de -2 à ses
Défenses physiques et magiques pendant l’intégralité du round (voir
Déplacement en deux temps, p.405).
Les personnages qui souhaitent attaquer des créatures ou des per-
sonnages effectuant une attaque en piqué doivent obtenir un résultat
d’initiative égal ou supérieur à celui de leur adversaire et retarder leur
action de manière à le frapper lors de son initiative (voir Les actions
retardées, p.397).
Charges montées
Les personnages montant une créature volante peuvent eux aussi
effectuer des charges montées et bénéficier du bonus au test de dom-
mages qui en découle s’ils accomplissent un déplacement suffi sant
avant d’engager leur adversaire (voir Le combat monté, p.413). Seul
le cavalier de la monture volante bénéficie de ce bonus de dommages.
Combat à distance et
combat de sorts
Les créatures volantes capables de lancer des sorts ou d’effec-
tuer des attaques à distance sont sujettes aux règles habituelles de
combat à distance (p.411) et de combat de sorts (p.413). Ce qui
inclut les personnages volants comme les syphelins qui utilisent des
arcs, des sarbacanes, des dagues ou toutes autres armes de tir ou
de jet.
Un personnage ou une créature volante ne peut pas effectuer de
Déplacement en deux temps lorsqu’il effectue une attaque à distance
ou une attaque de sorts.
Équilibre
• C OMBAT •
Les personnages et les créatures volantes peuvent tomber dans le
vide. Un personnage ou une créature volante échouant un test d’équi-
libre tombe en chute libre en direction du sol et peut encaisser des
dommages de chute correspondant à la hauteur de laquelle il est tombé
(voir chapitre L’aventure dans le Recueil du maître de jeu). Une
fois que le personnage ou la créature se relève, il ou elle peut reprendre
les airs.
Le maître de jeu peut décider qu’un personnage ou une créature
volante qui échoue un test d’équilibre d’une hauteur suffisante ne vient
pas direcement s’écraser au sol. Il peut se contenter de dégringoler
pendant plusieurs rounds, perdant une altitude non négligeable par
la même occasion. Il n’y a pas de règles pour déterminer la distance
qu’effectue la créature chaque round. Cela dépend de la forme de son
corps, du vent, d’ailes pouvant ralentir la chute et ainsi de suite.
Les personnages et les créatures volantes qui sont mise À terre
(échec au test d’équilibre par exemple) mais n’ont pas encore touché le
sol peuvent effectuer un test de Dextérité (7) pour se rétablir. Si le test
réussit, le personnage ou la créature interrompt sa chute. Elle ne peut
pas agir pendant le round au cours duquel elle se rétablit, mais elle ne
perd plus d’altitude. Si le test échoue, la descente du personnage ou de
la créature continue normalement.
Un personnage ou une créature inconsciente et en chute libre peut
effectuer un test de récupération après 1 round de chute libre, comme
s’il avait été ravivé par un autre personnage. Il peut ensuite essayer de
se rétablir à l’aide d’un test de Dextérité (7), comme précisé précédem-
ment. Sinon, il continue sa chute.
C
ombat de créature
Les personnages vont croiser, et parfois combattre, des
créatures très différentes au cours de leurs aventures. Pour plus d’in-
formations sur ce sujet, consultez les chapitres Créatures, Dragons,
Esprits et Horreurs du Recueil du maître de jeu.
Initiative
Pour savoir à quel moment elles agissent, les créatures effectuent
un test d’initiative. Sauf indications contraires dans la description de
la créature, le maître de jeu utilise le niveau d’initiative indiqué dans
le profil de la créature.
415
 Nombre d’actions
Certaines créatures peuvent effectuer plus d’une action ordinaire
par round. Le nombre d’actions qu’une créature peut effectuer par
round de combat est indiqué dans la ligne « Nombre d’actions » du
profil de la créature.
Les créatures sont toujours limitées par leur déplacement de
combat, quel que soit le nombre d’actions qu’elles peuvent entrepren-
dre chaque round. Les créatures qui effectuent un déplacement de
course ne peuvent pas entreprendre d’actions, sauf une action simple
(voir Le déplacement, p.396).
Il existe aussi des restrictions pour le nombre d’attaques maximum
d’un même type pouvant être effectuées par round. Ces limitations
sont indiquées dans Les attaques de créature, ci-dessous.
Utilisation du karma
Dans Earthdawn, seules les plus puissantes créatures possèdent
du karma. Sauf indications contraires, toutes les créatures possédant
des points de karma peuvent dépenser 1 point de karma sur n’importe
quel test d’action effectué au cours du round, que cela soit un test d’at-
taque, de dommages, d’équilibre et ainsi de suite. Le niveau de karma
indiqué dans le profil de la créature détermine le ou les dés de karma
que le maître de jeu doit lancer quand elle dépense 1 point de karma.
Les créatures ne peuvent dépenser qu’un point de karma par test
d’action, mais elles peuvent en dépenser plusieurs au cours d’un même
round. Par exemple, un dragon avec deux attaques de griffes et une
attaque par morsure peut, s’il le souhaite, dépenser un point de karma
sur chaque test d’attaque et de dommages qu’il effectuera.
• C OMBAT •
créature effectue un test d’équilibre contre cette Difficulté. Si le test
réussit, elle parvient à garder son équilibre. S’il échoue, elle tombe
À terre (voir Les modificateurs de situation, p.407).
L’attaque bondissante utilise une action de la créature. Si elle dis-
pose de plusieurs actions par round, elle peut continuer d’attaquer ses
proies après l’attaque bondissante, quel que soit le résultat de cette
dernière. À la discrétion du maître de jeu, une créature qui obtient un
degré de résultat Pathétique sur son test d’attaque bondissante peut
être privée d’attaques supplémentaires ce round.
Les attaques de meute ou d’essaim
Si la plupart des créatures attaquent en groupes relativement
restreints, certaines attaquent par groupe de dix ou plus encore. Une
attaque de meute ou d’essaim peut aisément submerger le plus
puissant des adversaires. Ces attaques sont résolues normalement,
sauf qu’en fonction de la taille des créatures, six ou plus d’entre elles
peuvent attaquer au même moment un unique personnage (voir Le
combat au contact, p.410). Les règles habituelles pour le combat au
contact considèrent que tous les protagonistes sont approximativement
de taille humaine, mais de nombreuses créatures sont plus petites, ce
qui leur permet d’attaquer un humain à plus de six en même temps.
Les créatures dont la taille est inférieure à celle d’un chien (30 à
60 cm de haut et 90 cm à 1,20 m de long) peuvent attaquer à deux d’une
même position (voir le diagramme des Positions de combat au contact,
p.410). Cela signifie que 12 créatures de la taille d’un chien peuvent
attaquer une cible de taille humaine au même moment. Les créatures
de moins de 30 cm de long, comme les rats, les petits serpents ou les
chauves-souris, peuvent attaquer à trois d’une même position, permet-
tant à 18 créatures de s’en prendre à une unique cible de taille humaine.

Les créatures de plus de 1,20 m de long sont considérées comme des

Les attaques de créature créatures de taille humaine pour ce qui est du combat, ce qui est le cas
des sylphelins (au-delà de leur taille, leurs ailes nécessitent un espace
Les créatures attaquent généralement leurs proies de la manière minimal raisonnable).
la plus efficace possible. Comme indiqué précédemment (voir
Nombre d’actions, ci-dessus), elles peuvent souvent attaquer de
plusieurs manières différentes. Le profi l de chaque créature indi-
que le nombre d’actions qu’elle peut effectuer par round de combat.
Souvent, une créature peut réaliser plusieurs types d’action au cours
du même round. Par exemple, une créature avec 2 actions par round
peut attaquer deux fois avec ses griffes ou une fois avec ses griffes et
une fois par morsure.
Si la créature peut effectuer plus d’un type d’action par round, le
niveau de chacun d’entre eux est indiqué séparément. De même, les
niveaux de dommages correspondants sont indiqués séparément.
Le texte suivant décrit certaines des différentes formes d’attaque
utilisées par les créatures. Sauf indications contraires, chaque type
d’attaque dépense leur action ordinaire du round.

Les attaques bondissantes

De nombreuses créatures attaquent leur proie en leur bon-
dissant dessus, espérant les désorienter assez longtemps pour les
tuer. Pour effectuer une attaque bondissante, la créature doit se
jeter violemment sur sa proie et la faire tomber au sol. Certaines
créatures peuvent effectuer de grands sauts dont la longueur est
spécifiée dans leur description. Si la distance de saut n’est pas
indiquée, utilisez la procédure suivante pour résoudre une attaque
bondissante :
La créature qui bondit effectue un test de Force dont le
résultat divisé par 2 correspond à la distance, en mètres, qu’elle
peut franchir en sautant (certaines créatures possèdent la compé-
tence Saut de géant et peuvent l’utiliser pour effectuer une attaque
bondissante). Si une créature essaie de sauter par-dessus un obstacle
(comme un gouffre ou une crevasse), elle effectue ce même test contre
une Difficulté de 2 par tranche de 50 cm par-dessus lesquels elle doit
sauter. Ce saut est considéré comme une partie du déplacement de
combat de la créature, ce qui lui permet d’attaquer après avoir
bondit sur sa cible.
Une fois déterminée la distance maximum que peut sauter
la créature, elle effectue un test d’attaque normal. Si le test
réussit, la créature fait un test de Force dont le résultat devient
la Difficulté d’équilibre de l’attaque bondissante. La proie de la

416

Arracher un membre
Règle optionnelle : du fait de leur taille et de leur force immen-
ses, certaines créatures peuvent littéralement déchirer ou avaler
le membre d’un adversaire. Bien que cela soit rare, l’attaque
arracher un membre existe. Elle ne peut généralement être
effectuée que par une très grande créature, comme un dragon ou
une Horreur. Certains maîtres de jeu accorderont l’utilisation de
cette règle par les personnages Doneurs-de-noms, mais seulement
s’il existe une différence de taille considérable entre les adversaires
(comme par exemple entre un troll et un sylphelin). Si le maître de
jeu choisit d’autoriser cette attaque dévastatrice, il doit suivre les
indications suivantes.
Une créature ne peut tenter qu’une attaque pour arracher un
membre par round, quel que soit le nombre d’attaques dont elle dis-
pose. Pour ce faire, son niveau de Force doit être au moins deux fois
plus important que celui de sa victime. La créature effectue une
attaque par morsure ou par griffe en utilisant l’option de combat
Attaque précise contre le membre de sa cible. Sur le test réussit, la
créature effectue les dommages normalement. En plus des points
de dommages infl igés, la créature compare le résultat du test de
dommages au Seuil de Blessure grave de la victime. Sur un degré
de résultat Excellent ou supérieur, le membre de la cible est arra-
ché ou avalé.
En plus des dégâts infligés par cette attaque, la victime saigne
abondamment. À la fin de chaque round qui suit celui où le membre
a été arraché, elle encaisse des dommages de niveau 4 dus aux sai-
gnements. Aucune armure ne protège contre ces dommages. Les
saignements continuent jusqu’à ce que la victime meurt ou qu’elle
parvienne à les interrompre en prenant par exemple une potion de
guérison des blessures ou en bénéficiant du pouvoir de questeur
Guérison. Les membres arrachés peuvent être remplacés, mais uni-
quement par un sort comme Rattacher un membre (voir chapitre
Sorts de sorcellerie, p.390) ou en fixant un membre de remplace-
ment ou un implant comme un charme d’arme de sang (voir chapitre
Biens et services, p.444).
En plus des attaques supplémentaires, un personnage encer-
clé par une meute ou un essaim est considéré Harcelé (voir Les
modificateurs de situation, p.408). Ainsi, 8 créatures de la taille
d’un chien ou 12 créatures de la taille d’un rat correspondent à 4
créatures de taille humaine, ce qui suffit pour que la victime soit
Harcelée.
Un personnage attaqué par l’équivalent de plus de 4 créatures
de taille humaine au même moment n’est pas seulement Harcelé, il
est Débordé, comme indiqué dans la règle optionnelle du même nom
(voir Les modificateurs de situation, p.408) et subit des pénali-
tés supplémentaires à sa Défense physique et à ses test d’action. Pour
chaque créature de taille humaine (ou son équivalent) au-delà de
quatre, on considère que le personnage subit une source de harcèle-
ment supplémentaire.
Un personnage est attaqué par une meute de douze rats.
La meute équivaut à 4 créatures de taille humaine (12 divisé
par 3 = 4), on considère qu’il est Harcelé et subit un malus
de -2 à ses tests d’action et à ses Défenses physiques et magi-
ques. Si la taille de la meute augmente et passe à dix-huit rats,
le personnage subit deux sources de harcèlement supplémen-
taires (18 divisé par 3 = 6), imposant un malus supplémentaire
de -2 à ses tests d’action (-1 par source supplémentaire). Si le
personnage parvient à tuer suffi samment de rats, pour faire
tomber la meute en dessous de douze individus, il ne subira
plus aucun malus de harcèlement. Mais, malheureusement
pour lui, le flot de rats provenant de l’égout situé à proximité
risque fort d’empêcher cela d’arriver !
Les attaques empoisonnées
Certaines créatures tuent leurs proies grâce à leur morsure ou
à leur dard empoisonné. Quand une créature effectue une attaque
empoisonnée, elle peut, si elle le souhaite, injecter du poison à sa
victime. Sauf indications contraires, la créature n’a pas besoin d’infli-
ger une blessure grave pour inoculer le poison, 1 point de dommages
suffit.
Pour résoudre les effets du poison de la créature, référez-vous aux
règles de poison du chapitre L’aventure, dans le Recueil du maître
de jeu.
Les attaques en piqué
Une créature volante effectuera souvent une attaque en piqué sur
sa cible avant de s’envoler hors de portée. Les attaques en piqué sont
résolues normalement (voir Le combat aérien, p.415).
Les attaques magiques
De nombreuses créatures possèdent des aptitudes magiques dont
les effets sont décrits dans leur description. Ces attaques magiques
varient grandement d’une créature à l’autre. Certaines possèdent un
ou plusieurs pouvoirs dont le niveau indique l’efficacité. Pour plus d’in-
formations, référez-vous aux descriptions des pouvoirs des créatures
concernées dans le Recueil du maître de jeu.
Les attaques par griffes
La plupart des créatures possèdent des griffes, ce qui explique
pourquoi l’attaque par griffes est l’une des plus utilisées. Lors d’une
telle attaque, les créatures se servent d’une ou de deux pattes pour
lacérer leur proie avec leurs ongles acérées.
Le nombre d’attaques par griffes d’une créature est généralement
indiqué avant la notation des dommages de l’attaque. Par exemple,
l’indication « 2 × griffes » signifie que la créature effectue
• C OMBAT •
deux attaques par griffes pour chaque action d’attaque. Une
indication comme « griffes » signifie que la créature peut utiliser une
ou deux griffes pour combattre mais chacune compte pour une seule
attaque.
Les attaques par morsure
Plus rare que l’attaque par griffes, l’attaque par morsure est
souvent utilisée conjointement avec un autre type d’attaque : morsure
et secousse, morsure et prise et enfin lutte et morsure. Chacune
de ces méthodes d’attaque est détaillée ci-dessous.
Quel que soit le nombre d’attaques dont elles disposent chaque
round, les créatures ne peuvent effectuer qu’une seule attaque par
morsure par round (et donc qu’une seule combinaison d’attaque par
mosure).
Morsure et secousse
Avec l’attaque par morsure et secousse, la créature mord
d’abord sa victime puis la secoue vigoureusement afin de lui infliger des
dommages supplémentaires les rounds de combat suivants. La plupart
du temps, une créature mord son adversaire dans le cou et la secoue
jusqu’à ce que le cou de la victime cède.
Pour effecteur l’attaque par morsure et secousse, la créature doit
réussir un test d’attaque en utilisant l’option de combat Attaque précise
(voir Les options de combat, p.404). Si le test réussit, on considère
que la cible est engagée dans en lutte (voir Attaque à mains nues,
p.411). Chaque round suivant, la créature effectue automatiquement
un test de dommages par morsure reflétant les dommages addition-
nels infl igés par les secousses. La créature n’a nul besoin d’effectuer
de test d’attaque pour infliger ces dommages. Une créature qui secoue
un adversaire ne peut plus effectuer d’attaque par morsure tant que sa
victime ne s’est pas libérée de sa mâchoire.
Puisque la créature secoue violemment sa victime, il est plus facile
pour celle-ci de se libérer de sa prise. Quand elle essaie de se libérer
de la lutte, la victime bénéficie d’un bonus de +2 à son test de Force ou
de Combat à mains nues. Malheureusement, l’acte de libération impli-
que des blessures supplémentaires dues aux mâchoires dentelées de la
créature qui arrachent la peau du corps qui se libère de sa prise. Si le
test réussit, la créature effectue un dernier test de dommages par mor-
sure contre la victime alors que celle-ci se libère. L’Armure physique
protège contre ces dommages.
417
 Morsure et prise
Comme pour l’attaque par morsure et secousse, une créature uti-
lisant l’attaque par morsure et prise mord sa victime, généralement
un de ses membres, et maintient fermement sa prise, infl igeant des
dommages supplémentaires à chaque round suivant. Comme pour l’at-
taque par morsure et secousse, une créature qui effectue une attaque
par morsure et prise doit réussir un test d’attaque en utilisant l’option
de combat Attaque précise. Si le test réussit, on considère que la cible
est engagée dans une lutte. Chaque round suivant, la créature effectue
automatiquement un test de dommages, jusqu’à ce que la victime soit
libérée ou se libère elle-même. Pour ces tests de dommages, la créature
emploie son niveau de Force à la place de son niveau de dommages par
morsure. Une victime essayant de se libérer de cette prise le fait nor-
malement (voir La lutte, p.411). Comme pour l’attaque par morsure et
secousse, la proie encaisse des dommages au moment où elle parvient
à se libérer de la mâchoire de la créature.
À la discrétion du maître de jeu, une créature réussissant un Coup
critique lors d’un test d’attaque par morsure et prise peut faire subir à
sa victime le malus correspondant à l’état Harcelé (voir Les modifi-
cateurs de situation, p.408).
Lutte et morsure
Les créatures non humanoïdes et de grande taille peuvent effec-
tuer une attaque de lutte et morsure, grâce aux proportions de leur
corps et à leur masse. Une attaque de lutte et morsure se résout comme
une Lutte, p.411, sauf que la créature effectue un test de Force pour
déterminer la Difficulté nécessaire pour se libérer.
Une fois que celle-ci a réussi à engager une lutte avec sa victime,
• C OMBAT •
Les modificateurs de situation, p.407). Si la créature possède des
attaques supplémentaires après la charge montée, elle peut les effec-
tuer normalement.
Les créatures de grande taille, comme les bêtes de la toundra ou les
dyres, peuvent piétiner une cible À terre. Sauf indications contraires,
les attaques de piétinement sont résolues comme les attaques normales
de la créature.
Les maladies
Les créatures véhiculent parfois des maladies pouvant affecter
leurs victimes. Par exemple, un personnage attaqué par un chien
enragé a une chance de contracter la rage. Les animaux comme les
rats et les souris véhiculent tout un tas de maladies. D’autres créatures
peuvent être exposées à des maladies à cause de magiciens particu-
lièrement malveillants et vicieux. D’autres créatures encore, comme
le lézard pestiféré et la harpie, sont de véritables usines vivantes à
maladie.
C’est au maître de jeu de décider si une créature transporte une
maladie ainsi que sa nature, dès lors qu’il pense qu’une maladie a sa
place dans le monde de Earthdawn et qu’elle peut représenter une
menace pour les personnages. En termes de règle, les effets des mala-
dies sont résolus de la même manière que les effets des poisons (voir
chapitre L’aventure dans le Recueil du maître de jeu).
Créatures et options de combat
Quand elles attaquent leurs proies, les créatures utilisent souvent
des options de combat disponibles pour les joueurs, comme décrit dans
la section Les options de combat, p.403.

elle effectue des attaques par morsure ou griffes contre sa malheureuse

Certaines des options de combat ainsi que les créatures les plus à
proie. Cette dernière encaisse uniquement les dommages de la morsure
même de les utiliser sont indiquées ci-dessous. Rappelez-vous que l’uti-
ou des griffes mais pas les dommages habituels de la lutte. La créature
lisation des options de combat n’a qu’un objectif : simuler les instincts
ne peut pas effectuer d’attaque par morsure le même round si elle a
naturels plus que l’intelligence tactique des créatures.
réussi son attaque de lutte et morsure. Mais une fois l’adversaire engagé
Attaque agressive : de nombreuses créatures emploient
en lutte, elle peut l’effectuer tous les rounds suivants.
cette option de combat, notamment celles qui sont bles-
À la discrétion du maître de jeu, une créature
sées, mourantes ou qui défendent leurs petits ou leur
obtenant un Coup critique lors d’un test d’attaque
territoire.
de lutte et morsure peut faire subir à sa victime le
Attaque précise : les créatures utilisent cette
malus de l’état Harcelé (voir Les modificateurs
option pour attaquer une partie spécifique du corps
de situation, p.408). Les créatures humanoïdes
de leurs proies, comme la tête, les jambes ou le
de grande taille, comme les gorilles, utilisent les
cou.
règles normales de lutte (voir Attaque à mains
Déplacement en deux
nues, p.411).
temps : les créatures volan-
tes utilisent très souvent cette
Les charges montées option de combat pour
Certaines créatures, notam- faire des attaques en
ment celles qui ont des cornes piqué (voir Le combat
ou de s b oi s , at t aq uent en aérien, p.415).
chargeant, en piétinant ou en Garde défensive :
empalant leurs victimes. Ces la plupart des créatures
types de charges montées un n’utilisent cette option de
peu spéciales sont résolus avec combat que quand elles
les règles normales de charge sont gravement blessées
montée (voir La charge montée, et qu’elles tentent de fuir le
p.413). Si une créature cornue combat.
effectue une charge montée, elle Renverser : cette
court en direction de sa cible, option permet aux créatu-
effectue un test d’attaque et res d’exposer leurs proies à
plonge ses cornes dans sa chair. Si des attaques plus efficaces.
le test réussit, la créature effectue Certaines attaques décrites
un test de dommages normalement plus haut, comme l’attaque
et un test de Force, dont le résultat bondissante, la charge
devient la Difficulté du test d’équili- montée et l’attaque de
bre de l’attaque. Quel que soit le lutte et morsure, nécessi-
résultat du test de dommages, la tent l’utilisation de cette
victime de la créature doit effec- option.
tuer un test d’équilibre contre
cette Difficulté. Si ce test échoue,
elle tombe immédiatement À terre (voir

418
 Bâtir sa légende
À quoi reconnaît-on un héros ? Facile. Lorsque vous avez entendu les histoires vantant
sa bravoure, les récits de ses aventures et les chansons louant son courage, vous savez
que vous avez affaire à un héros.
• Géril, Troubadour •
À la fin de chaque aventure, votre personnage progresse en terme
d’expérience et en maîtrise de ses aptitudes, ce qui lui permet de se
lancer dans des aventures de plus en plus dangereuses et potentiel-
lement de plus en plus fructueuses. Tout au long de la vie de votre
personnage, ses exploits toujours plus audacieux bâtissent et propagent
sa réputation. C’est ainsi que naît une légende. La progression de son
statut légendaire confère à votre personnage une aura accrue lors de
chaque nouvelle partie de Earthdawn.
Ce chapitre explique comment bâtir la légende votre personnage
dans le monde de Earthdawn.
G
agner des points de
légende
À chaque fois qu’un personnage survit à une rencontre et accomplit
un objectif commun ou individuel d’une aventure, il gagne en expé-
rience. Comme pour une personne réelle, cette expérience le rend plus
avisé, plus débrouillard et lui permet de développer de nouvelles apti-
tudes qui, à leur tour, lui permettront de survivre à des rencontres de
plus en plus dangereuses.
Dans Earthdawn, l’expérience d’un personnage est mesurée en
points de légende. Le maître de jeu les attribue à chaque personnage
en fonction des actes qu’il a accompli et d’autres facteurs entrant en
compte dans l’aventure (voir le chapitre Conseils au maître de jeu
du Recueil du maître de jeu). Les points de légende accumulés per-
mettront aux personnages d’améliorer leurs talents, leurs compétences,
leurs attributs et ainsi de suite.
Voici les types d’actions grâce auxquelles les personnages gagne-
ront des points de légende :
Accomplir les objectifs de l’aventure : dans un scénario d’intrigue
politique, par exemple, un groupe de personnages ayant pour objectif de
mettre à jour un complot contre le trône de Throal gagnera des points
de légende s’il parvient à livrer les traîtres aux autorités. Un personnage
gagnera aussi des points de légende en accomplissant les objectifs de
chaque session de jeu, qui ne sont bien souvent que des étapes intermé-
diaires avant d’accomplir le principal objectif de l’aventure.
Défaire des adversaires en combat (ou dans d’autres situations) :
dans Earthdawn, vaincre un adversaire ne signifie pas nécessairement
le tuer. Si un groupe d’aventuriers peut contourner sans violence l’obsta-
cle que représente un adversaire dans la poursuite de l’aventure, il gagne
le même nombre de points de légende que s’il l’avait vaincu en combat.
Récupérer des trésors magiques (et d’autres objets légendaires
destinés aux héros) : Earthdawn se déroule dans un âge de légende
et le système de jeu récompense ceux qui se comportent en héros en
leur permettant de devenir de plus en plus héroïque.
Accomplir des exploits individuels : ceux-ci peuvent autant être
des idées ingénieuses que des actes de grande bravoure. Si un person-
nage suggère ou accomplit une action qui s’est révélée décisive pour le
succès de l’aventure, il peut être récompensé par des points de légende.
Interprétation : comme les acteurs jouent un rôle, les joueurs peu-
vent adopter les manières, les habitudes de langages et les attitudes de
leur personnage. L’interprétation peut, elle aussi, être récompensée
par des points de légende, mais uniquement si elle rend la partie plus
agréable pour tous les joueurs autour de la table de jeu. Si l’interpré-
tation d’un joueur rend pénible la tâche du maître de jeu, celui peut
décider de ne pas récompenser le joueur.
• BÂTIR
Expérience du joueur contre
expérience du personnage
Les joueurs ne doivent pas confondre leur expérience en tant
que joueur et celle de leur personnage. L’expérience des joueurs ne
se mesure pas en terme de jeu mais se réfère simplement à ce qu’ils
apprennent sur le jeu au fil des parties.
Par exemple, un joueur peut apprendre comment il faut se com-
SA LÉGENDE
porter à Throal pour éviter les ennuis ou développer des tactiques de
combat plus efficaces contre certains types de monstres. Son person-
nage, lui, ne bénéficiera peut-être pas de ces informations et, au cours
du jeu, le joueur devra faire attention à baser les actions de son per-
sonnage uniquement sur ce que celui-ci sait.
Certaines leçons serviront au personnage car elles lui permettront
de survivre plus longtemps ou d’accomplir plus de choses, tant que ces
expériences de jeu n’affectent pas directement les attributs, talents,
compétences ou les caractéristiques du personnage.
T
enir le compte des
points de légende •
À chaque fois que le maître de jeu donne des points de légende à
un personnage (voir Gagner des points de légende), ceux-ci vien-
nent s’ajouter au total actuel et au total cumulé de points de légende. À
chaque fois qu’un personnage dépense des points de légende, ils sont
uniquement déduits de son total actuel de points de légende.
Total actuel de points de légende
À mesure qu’un personnage gagne des points de légende et les
dépense pour sa progression, le joueur doit tenir le compte des points
qu’il lui reste. Cette réserve est appelée total actuel de points de
légende. Chaque fois qu’un personnage dépense ses points de légende,
il les déduit de son total actuel de points de légende (ce total ne peut
descendre en dessous de 0).
La mise à jour de ce total doit être notée sur la feuille de person-
nage à chaque fois que le personnage dépense ou gagne des points de
légende.
419
 Total cumulé de points de légende
En marge du total actuel de points de légende, qui varie à mesure
que le personnage gagne ou dépense des points de légende, le joueur
doit tenir le compte du total cumulé de tous les points de légende que
son personnage a gagné au cours du jeu.
Chaque fois que le personnage gagne des points de légende (et pas
quand il en dépense !), il les ajoute à son total, appelé total cumulé
de points de légende, lequel apparaît séparément sur la feuille de
personnage. Le personnage ne peut jamais réduire ce total, qui est
utilisé pour déterminer son statut légendaire (pour plus d’informations,
voir Statut légendaire, p. 430).
Thom Martelame, un Forgeron nain, vient juste de rentrer
chez lui après sa dernière aventure, conclue avec succès. Il a
gagné 1200 points de légende pour cette terrible plongée dans
l’inconnu. Avant de s’embarquer dans celle-ci, son total actuel
de points de légende était de 300 et son total cumulé de 2 000
points de légende. En ajoutant les 1200 points,Thom obtient un
total actuel de 1500 points de légende et un total cumulé de 3 200
points de légende. S’il décide de dépenser 500 points de légende
pour améliorer d’un rang un de ses talents, son total actuel pas-
sera à 1000 points de légende tandis que son total cumulé, lui, ne
changera pas et restera de 3200 points de légende.
D
épenser les points de
légende
•
Les personnages peuvent dépenser des points de légende pour
SA LÉGENDE
augmenter la valeur de leurs attributs, les rangs de leurs talents et de
leurs compétences, leur nombre de points de karma, pour tisser des
filaments à des objets magiques et pour améliorer certaines aptitudes,
comme expliqué ci-dessous.
Augmenter la valeur d’un attribut
Les personnages peuvent
TABLE D’AUGMENTATION
dépenser des points de légende
pour augmenter la valeur de DES ATTRIBUTS
leurs attributs. Pour chaque Coût en
point d’augmentation supplé- Augmentation points de
d’attribut légende
mentaire, le coût en points de
+1 800
• BÂTIR
légende augmente. Par exemple,
augmenter la valeur de Force +2 1,300
de 1 point coûte 800 points de
+3 2,100
légende. Pour augmenter à nou-
+4 3,400
veau cette valeur d’un point (+2
au total), le coût passe à 1 300 +5 5,500
points de légende, et ainsi de
suite. Consultez la Table d’augmentation des attributs pour connaître
le coût exact de chaque augmentation.
L’augmentation de la valeur des attributs peut sembler très coû-
teuse de prime abord, mais elle vaut pourtant la peine d’être prise en
considération. Améliorer la valeur d’un attribut peut résulter en une
augmentation du niveau de l’attribut et donc de tous les talents, compé-
tences et caractéristiques qui lui sont associés. Par exemple, augmenter
la valeur de la Force d’un personnage de 1 point augmente la valeur de
sa Capacité de transport et peut-être son niveau de Force (et tous les
talents et compétences qui lui sont associés).
Bien que similaire à l’augmentation des rangs des talents et des
compétences, le processus d’augmentation doit se conformer aux consi-
dérations et aux conditions suivantes :
• Aucune valeur d’attribut ne peut être augmentée de plus de cinq
points (+5) au total.
• On ne peut augmenter qu’un seul attribut à chaque fois.
• Le personnage doit suivre un entraînement spécifique pendant un
nombre de jour égal à son niveau d’attribut actuel, période pendant
laquelle il doit être en parfaite santé et reposé. Un personnage
420
Augmentation d’attribut basée sur
le cercle
Règle optionnelle : les éditions précédentes de Earthdawn
permettaient d’augmenter un attribut seulement lors de la progres-
sion du personnage au cercle supérieur. Nous avons fait de cette
règle une règle optionnelle pour permettre une compatibilité totale
avec les anciens suppléments de Earthdawn et aussi parce que
ce système est plus facile à gérer, ce qui séduira peut-être certains
joueurs et maîtres de jeu.
Le maître de jeu doit choisir une seule possibilité parmi les
suivantes lorsqu’il utilise cette règle optionnelle :
• Chaque fois que le personnage progresse d’un cercle dans sa
discipline principale, il peut dépenser des points de légende
pour augmenter de 1 point la valeur d’un de ses attributs.
• Chaque fois que le personnage progresse d’un cercle dans n’im-
porte laquelle de ces disciplines, il peut dépenser des points
de légende pour augmenter de 1 point la valeur d’un de ses
attributs.
Un personnage ne peut pas augmenter la valeur d’un attri-
but de plus de cinq points (+5), quelque soit le nombre de fois où
il a progressé d’un cercle. Il doit augmenter un de ses attributs
avant d’atteindre le nouveau cercle de sa discipline. Les opportu-
nités pour augmenter la valeur des attributs ne peuvent pas être
« conservées pour une prochaine fois ».
Chien noir, un Guerrier obsidien, vient d’atteindre le
Deuxième cercle et son joueur a choisi de ne pas utiliser
de points de légende pour augmenter la valeur d’un de
ses attributs. Lorsqu’il atteint le Troisième cercle de sa
discipline, le joueur ne peut augmenter qu’un seul de ses
attributs, et d’un point seulement. Le fait d’avoir renoncé
à augmenter un attribut au Deuxième cercle ne l’autorise
en aucune façon à augmenter un attribut de deux points
ou deux attributs d’un point.
qui a encore des points de dommages ou des blessures graves ne
profitera pas des bienfaits de cet entraînement.
Kricklen souhaite augmenter la valeur de sa Dextérité.
Son niveau de Dextérité actuel est de 7. Il se prépare à suivre
un entraînement intensif de 7 jours.
• L’entraînement d’un attribut coûte de l’argent. Chaque jour d’en-
traînement coûte au personnage une somme égale à son niveau
d’attribut actuel × 10 pièces d’argent. À la discrétion du maître de
jeu, ce coût peut doubler, voir tripler, si le personnage souhaite
bénéficier d’un cours individuel et privé.
L’entraînement de Kricklen lui coûtera 70 pièces d’argent
par jour (son niveau de Dextérité étant égal à 7), ce qui, pour 7
jours d’entraînement, lui coûtera un total de 490 pièces d’ar-
gent. Kricklen sait que ce prix n’est pas volé, loin s’en faut,
c’est pourquoi il débourse volontiers cette somme.
• Le personnage doit posséder suffisamment de points de légende
dans son total actuel de points de légende pour payer le prix de
l’augmentation (voir Table d’augmentation des attributs).
Kricklen a achevé son entraînement. C’est la seconde fois
qu’il augmente sa valeur de Dextérité (pour un total de +2), il
doit donc dépenser 1 300 points de légende. Il diminue son
total actuel de points de légende en conséquence et augmente
de 1 point sa valeur de Dextérité, ce qui fait passer son niveau
de Dextérité à 8. Il modifie donc les niveaux de toutes les apti-
tudes affectées par cette augmentation.
• Le personnage doit exercer l’attribut augmenté pendant un nombre
de semaines égal au niveau correspondant à sa nouvelle valeur
d’attribut avant de pouvoir augmenter à nouveau un autre attribut.
Cette période d’exercice n’est pas exclusive et permet au person-
nage de partir à l’aventure, d’augmenter les rangs de ces talents, de
progresser de cercle ou d’accomplir d’autres tâches importantes.
 Ayant augmenté sa Dextérité, Kricklen souhaite main- TABLE D’AUGMENTATION DES RANGS DE TALENT
tenant augmenter sa Force. Il doit au préalable exercer
sa Dextérité pendant 8 semaines (son nouveau niveau de Rang du Cercle Cercle Cercle Cercle
Dextérité) avant de pouvoir le faire. talent 1-4 5-8 9-12 13-15

Pour éviter toute confusion dans le fait d’augmenter une valeur 1 100 200 300 500
d’attribut, nous vous conseillons de noter la valeur initiale d’un attri- 2 200 300 500 800
but sur la feuille de personnage, par exemple entre parenthèse, sous 3 300 500 800 1,300
sa valeur actuelle.
4 500 800 1,300 2,100
5 800 1,300 2,100 3,400
Augmenter les rangs des talents 6 1,300 2,100 3,400 5,500
Les personnages peuvent dépenser des points de légende pour aug- 7 2,100 3,400 5,500 8,900
menter les rangs des talents qu’ils possèdent ou apprendre de nouveaux
8 3,400 5,500 8,900 14,400
talents (en achetant le rang 1 du nouveau talent). Les rangs des talents
étant souvent ajoutés au niveau d’un attribut pour déterminer le niveau 9 5,500 8,900 14,400 23,300
d’un test, plus ils sont élevés, plus la maîtrise du talent est importante. 10 8,900 14,400 23,300 37,700
Pour plus d’informations sur les talents et leur fonctionnement, consul-
11 14,400 23,300 37,700 61,000
tez le paragraphe Utiliser les talents du chapitre Talents, p.166.
Pour pouvoir augmenter un rang au-delà du rang 1, un personnage 12 23,300 37,700 61,000 98,700
doit au moins avoir utilisé une fois avec succès le talent correspon- 13 37,700 61,000 98,700 159,700
dant à son rang actuel. Cette condition ne s’applique qu’aux talents qui 14 61,000 98,700 159,700 258,400
nécessitent un test de talent pour être utilisés. C’est au maître de jeu de
décider quand l’utilisation d’un talent satisfait à ce critère.
15 98,700 159,700 258,400 418,100
Pour augmenter le rang d’un talent, il faut aussi remplir les condi-
Immobilisation d’esprit est un talent de Cinquième cercle de
tions suivantes :
Nécromancien. Le coût pour acheter le rang 6 d’un talent de
• Le personnage doit posséder suffisamment de points dans son total cercle 5 (colonne Cercle 5-8) est de 2 100 points de légende. Le
actuel de points de légende pour payer l’achat du nouveau rang. joueur de Caelarion se rend compte que le total actuel de points
• Le personnage doit être reposé et en bonne santé. Un personnage de légende de son Nécromancien ne s’élève qu’à 2 060 points, ce

• BÂTIR
qui a encore des points de dommages ou des blessures graves ne qui ne suffit pas pour augmenter son talent du rang 5 au rang
peut pas augmenter le rang de ses talents ni apprendre un nouveau 6. Caelarion doit donc gagner quelques points de légende sup-
talent au rang 1. plémentaires avant de pouvoir acheter ce nouveau rang.

• Le personnage doit s’adonner à la méditation pendant 8 heures, sans
interruption. Cette période de temps lui est nécessaire pour se rap-
peler les précédents enseignements de sa discipline et pour imaginer
comment l’amélioration du rang de son talent va altérer ces leçons et
ces exercices. À travers cette méditation, il développe magiquement
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang, souhaite augmenter son
talent Armes de mêlée du rang 7 au rang 8. Son joueur consulte la
Table d’augmentation des rangs qui lui indique que, pour ce faire,
il devra dépenser 3 400 points de légende. Cependant, lors de
son dernier affrontement, Kricklen a encaissé beaucoup de dom-
mages et quelques blessures graves. Bien que son total actuel de

son entraînement initial en incorporant ses récentes expériences, afin
de les consolider en une connaissance et une maîtrise nouvelles.
La Table d’augmentation des rangs des talents montre le coût de
l’augmentation des rangs des talents d’un personnage dans sa disci-
pline principale (pour plus d’informations sur les coûts correspondant
aux personnages possédant plusieurs disciplines, voir Apprendre de
nouvelles disciplines, p.425).
Le personnage dépense les points de légende indiqués pour chaque
augmentation de rang, consécutivement. Par exemple, un personnage
qui souhaite augmenter un talent du rang 2 au rang 4 doit payer les
points de légende correspondant au rang 3 et au rang 4.
Pour connaître le nombre de points de légende à dépenser pour
SA LÉGENDE
points de légende soit assez élevé pour acheter le rang 8 souhaité,
il ne peut pas méditer efficacement avant d’avoir soigné tous ses
points de dommages et toutes ses blessures graves.
Rang de talent maximum
Le rang 15 est le rang maximum qu’un adepte puisse apprendre
dans un talent. Certains objets magiques, sorts ou rituels peuvent
faire passer ce rang au-dessus de 15, temporairement ou de façon per-
manente, mais le personnage augmente toujours ses rangs de talent
comme si ces rangs bonus n’étaient pas effectifs.

Augmenter les rangs des compétences

augmenter un rang au niveau supérieur, consultez d’abord la liste
des talents de votre personnage dans sa discipline afin de déterminer
le cercle à partir duquel le personnage peut l’acheter et l’augmenter.
Trouvez ensuite la colonne de la Table d’augmentation des rangs des
talents correspondant à ce cercle et consultez la ligne du rang que vous
Les personnages peuvent dépenser des points de légende pour
augmenter les rangs des compétences qu’ils possèdent ou apprendre •
souhaitez atteindre. À leur intersection se trouve le coût en points de TABLE D’ENTRAÎNEMENT DES COMPÉTENCES
légende nécessaire pour augmenter le rang du talent concerné. Coût en
Rang de Semaines Semaines
Delthrien, une Archer elfe, souhaite augmenter son talent points de
compétence d’entraînement de pratiques
légende
Marque mystique du rang 3 au rang 4. Elle peut le faire car
elle s’est déjà servie du talent avec succès lors d’une aven- 1 1 2 200
ture précédente. Le talent Marque mystique étant un talent 2 2 3 300
du Premier cercle pour les Archers, le joueur de Delthrien 3 3 5 500
consulte la colonne Cercle 1-4 à l’intersection avec la ligne
4 4 8 800
correspondant au rang 4. Le coût pour acheter le rang 4
d’un talent de cercle 1 est de 500 points de légende. Delthrien 5 5 13 1,300
médite pendant 8 heures et dépense 500 points de légende 6 6 21 2,100
pour obtenir le nouveau rang souhaité. Elle diminue son total
7 7 34 3,400
actuel de points de légende de cette somme et fait passer son
rang de Marque mystique du rang 3 au rang 4. 8 8 55 5,500
9 9 89 8,900
Caelarion, un Nécromancien elfe, décide d’augmen-
ter son talent Immobilisation d‘esprit du rang 5 au rang 6. 10 10 — 14,400
421
 Apprendre des talents de cercle coûtera 4 200 points de légende, puisque le multiplicateur
reste de 11 pour les talents de Septième cercle, du moins tant
supérieur que l’obsidien ne progresse pas de cercle dans sa discipline.
Règle optionnelle : les personnages peuvent apprendre des talents
de cercles supérieurs au leur (maximum 5 cercles supérieurs) dans
Talents de discipline
leur discipline, mais c’est une entreprise difficile et coûteuse. Ainsi,
un Maître d’armes de Deuxième cercle peut apprendre des talents Les talents de discipline de cercle supérieur appris par le person-
de Troisième à Septième cercle dans cette discipline, mais pas les nage ne peuvent pas être utilisés en tant que tels avant qu’il ait atteint
talents du Huitième cercle ou plus. le cercle à partir duquel il est accessible. La méditation et le travail
Pour apprendre un talent de cercle supérieur au sien, un person- requis pour atteindre le cercle approprié sont suffisants pour « ali-
nage doit tout d’abord trouver un instructeur de sa discipline dont le gner » le talent et en faire un talent de discipline. Ceci ne demande
cercle est au moins égal au cercle du talent. Pour chaque talent acheté aucune dépense supplémentaire en points de légende.
de cette façon, le personnage doit s’entraîner avec l’instructeur pen-
dant au moins 80 heures sur une période donnée de quatre semaines Polyvalence
maximum. Si cet entraînement dépasse cette durée, le temps d’en- Les adeptes humains qui possèdent le talent Polyvalence peuvent
traînement passé est gaspillé et le personnage doit recommencer aussi tiré avantage de cette règle optionnelle pour apprendre des
entièrement son entraînement. talents de cercle supérieur d’autres disciplines que la leur.
Une fois cet entraînement achevé, le personnage dépense les
Taske, un Archer humain du Cinquième cercle, souhaite
points de légende correspondant à l’apprentissage du talent au rang
apprendre le talent Déviation de projectiles, un talent de
1. Le coût de ce rang est égal au coût de base du talent (comme précisé
Guerrier du Neuvième cercle. Pour apprendre un talent
dans les règles), multiplié par un nombre dépendant du cercle du
d’une autre discipline, le personnage doit d’abord assi-
personnage et du cercle du talent, comme indiqué dans la Table des
gner un de ses rangs en Polyvalence à ce nouveau talent.
multiplicateurs de coût.
L’Archer traverse une ville, pénètre dans une taverne
Ce multiplicateur s’applique aussi pour augmenter le rang du
réputée pour sa clientèle de Guerriers et demande à ren-
nouveau talent au-delà du rang 1. À mesure que le personnage
contrer un Guerrier du Neuvième cercle qui accepterait de
progresse dans sa discipline, le multiplicateur d’apprentissage et
l’entraîner. Après deux semaines d’entraînement intensif
d’augmentation des talents de cercle supérieure diminue.
et de sermons quotidiens à propos de la supériorité évi-
Toutes les conditions normales d’apprentissage ou d’augmentation
dente de la discipline du Guerrier sur les autres, l’Archer
des rangs de talent restent valables quand il s’agit de talents de cercles
•

dépense ses points de légende pour acheter le rang 1 du

supérieurs (voir Augmenter les rangs des talents, p.421).
talent Déviation de projectiles. Le coût de base du rang 1
SA LÉGENDE

Onnaro, un Sorcier obsidien de Deuxième cercle, sou-
haite apprendre le talent Maintien de filament, un talent
de Sorcier du Septième cercle. L’obsidien se renseigne sur
la manière dont il doit s’y prendre et parvient à trouver et
à convaincre un Sorcier de haut cercle de lui enseigner ce
talent. Il s’entraîne avec lui pendant 80 heures réparties sur
une période de quatre semaines. Il dépense ensuite les points
de légende nécessaires pour obtenir le talent Maintien de
filament au rang 1. Le coût de base du rang 1 pour un talent
du Septième cercle est de 200 points de légende. La Table des
multiplicateurs de coût montre que pour un personnage de
Deuxième cercle voulant apprendre un talent du Septième
cercle, ce multiplicateur est de 11. Cela signifie qu’Onnaro
doit dépenser 2 200 points de légende pour apprendre le
• BÂTIR
d’un talent de Neuvième cercle est de 300 points de légende.
La Table des multiplicateurs de coût indique qu’un person-
nage du Cinquième cercle souhaitant apprendre un talent
du Neuvième cercle doit multiplier ce coût de base par 10.
Cela signifie donc que l’Archer doit dépenser une somme
considérable de 3000 points de légende pour acheter le
rang 1 du talent Déviation de projectiles.
Aligner les talents et les compétences
Règle optionnelle : il peut arriver que certains personnages puissent
apprendre la même aptitude deux fois, sous forme de talent et de compé-
tence. Contrairement aux compétences, les talents fonctionnent grâce à
la magie. Mais du point de vue des règles, il y a peu de différences entre

talent Maintien de filament au rang 1. Si le Sorcier décide les deux. Par exemple, tous les donneurs-de-noms apprennent la com-
ensuite d’augmenter ce talent du rang 1 au rang 2, il lui en pétence Lecture et écriture. Et comme tous les magiciens apprennent le

TABLE DES MULTIPLICATEURS DE COÛT

Cercle — Cercle du talent —
actuel 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
1 ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — — — — — — —
2 — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — — — — — —
3 — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — — — — —
4 — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — — — —
5 — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — — —
6 — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — — —
7 — — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — — —
8 — — — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 — —
9 — — — — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11 —
10 — — — — — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10 × 11
11 — — — — — — — — — — ×7 ×8 ×9 × 10
12 — — — — — — — — — — — ×7 ×8 ×9
13 — — — — — — — — — — — — ×7 ×8
14 — — — — — — — — — — — — — ×7

422

talent Lecture et écriture, ces personnages se retrouvent avec la même
aptitude sous forme de talent et de compétence.
Les maîtres de jeu et les joueurs qui trouvent que cela repré-
sente un gâchis de points de légende peuvent se servir de cette
règle optionnelle. Quand un personnage obtient un rang dans un
talent qu’il possède déjà sous forme de compétence sur sa feuille
de personnage, il peut choisir « d’aligner » le nouveau talent et
d’incorporer l’apprentissage de sa compétence en dépensant
un nombre de points de légende égal à celui de l’achat du rang 1
du talent. En échange, il obtient un rang de talent reflétant ses
connaissances dans la compétence concernée, comme indiqué sur
la Table des équivalences des rangs de compétence. La compétence
est alors effacée de la feuille de personnage.
Serafino, un Maître d’armes humain, maîtrise la
compétence Armes de tir au rang 4. En atteignant le
Troisième cercle de sa discipline, il apprend le talent
Armes de tir. Il paie 100 points de légende pour l’obtenir
et choisit d’aligner le talent et la compétence qu’il pos-
sède déjà. En consultant la Table des équivalences des
rangs de compétence, il lit qu’il bénéficie désormais du
talent Armes de tir au rang 5 et efface la compétence de
sa feuille de personnage.
Caedrus, un Guerrier obsidien, maîtrise la compétence
Deuxième arme au rang 5. En atteignant le Neuvième cercle
de sa discipline, il apprend le talent Deuxième arme. Il paie
300 points de légende pour l’obtenir et choisit d’aligner le
talent et la compétence qu’il possède déjà. En consultant la
Table des équivalences des rangs de compétence, il lit qu’il
bénéficie désormais du talent Deuxième arme au rang 3 et
efface la compétence de sa feuille de personnage.
TABLE DES ÉQUIVALENCES DES RANGS DE
COMPÉTENCE
— Nouveau rang de talent —
Rang de Cercle Cercle Cercle Cercle
compétence 1–4 5–8 9–12 13-15
1 2 1 1 1
2 3 2 1 1 Tous les adeptes peuvent se servir du karma, l’énergie magique
3 4 3 1 1
4 5 4 2 1 leurs actions. Une fois ces points utilisés, il faut en racheter grâce au
5 6 5 3 2
6 7 6 4 3 de légende.
7 8 7 5 4 Une fois par jour, un personnage peut acheter un nombre de
8 9 8 6 5
9 10 9 7 6 d’une demi-heure achevé, le personnage dépense 10 points de légende
10 11 10 8 7
de nouvelles compétences (en achetant le rang 1 de la nouvelle compé-
tence). L’augmentation des rangs des compétences est similaire à celle
des rangs des talents, avec quelques différences notables :
• Il est impossible d’augmenter le rang d’une compétence au-delà
du rang 10.
• Pour augmenter le rang d’une compétence, le personnage doit s’as-
treindre à un entraînement dont la durée est égale, en semaine, au
nouveau rang. Pendant toute cette période, le personnage doit être
en parfaite santé et reposée. S’il a des points de dommages ou des
blessures graves, cet entraînement ne lui servira à rien. Ainsi, aug-
menter une compétence du rang 3 au rang 4 nécessite une période
d’entraînement de 4 semaines.
• Le personnage doit disposer de points de légende suffisants pour
payer le coût correspondant au nouveau rang de la compétence
(voir la Table d’entraînement des compétences).
• L’entraînement coûte de l’argent. Chaque semaine d’entraînement
coûte au personnage une somme égale au nouveau rang de la com-
pétence × 25 pièces d’argent. À la discrétion du maître de jeu, ce
coût peut doubler, voir tripler, si le personnage souhaite bénéficier
d’un cours individuel et privé.
• Les compétences demandent aux personnages qu’ils les pratiquent
un certain temps avant de pouvoir à nouveau augmenter leur rang.
Un personnage doit pratiquer le nouveau rang d’une compétence
pendant un nombre de semaines égal à son rang. Ce temps de
pratique n’est pas exclusif et permet au personnage de partir à
l’aventure, d’augmenter les rangs de ces talents, de progresser de
cercle ou d’accomplir d’autres tâches importantes. Un personnage
qui souhaite augmenter une compétence du rang 3 au rang 4 doit
auparavant pratiquer pendant 3 semaines au moins sa compétence
de rang 3 avant de pouvoir l’augmenter.
Apprendre des spécialisations
Les personnages peuvent dépenser des points de légende pour
apprendre de nouvelles spécialisations de talent. Contrairement aux
talents, une fois apprises, les spécialisations de talent n’ont plus besoin
d’être augmentées. Une fois que l’une d’elles est apprise, il est possible
de l’utiliser à n’importe quel moment.
Pour plus d’informations, consultez Apprendre des spécialisa-
tions de talent et Utiliser des spécialisations de talent dans le
chapitre Spécialisations de talent, p.215.
Apprendre de nouveaux sorts
• BÂTIR
Si le maître de jeu se sert de la règle optionnelle Le prix de l’ap-
prentissage des sorts (voir chapitre La magie des sorts, p.284),
les magiciens peuvent dépenser des points de légende pour apprendre
des sorts d’autres magiciens. Les points de légende sont dépensés une
fois que le personnage a réussi un test d’apprentissage de sort.
Pour plus d’informations, consultez Apprendre un sort dans le
chapitre Magie des sorts, p.283.
Acheter des points de karma
SA LÉGENDE
brute qui parcoure le monde de Earthdawn. Les personnages se ser-
vent des points de karma pour améliorer les probabilités de succès de
talent Rituel de karma (voir chapitre Talents, p.204) qui permet au
personnage d’acheter des points de karma en dépensant des points
points de karma égal ou inférieur à son rang en Rituel de karma et
en accomplissant le rituel approprié à sa discipline. Une fois le rituel
par point de karma acheté. Il ajoute alors à son total actuel de karma
•
le nombre de points de karma achetés et les note sur sa feuille de
personnage.
Poorht, un Voleur sylphelin, possède le talent Rituel de
karma au rang 3. Chaque fois qu’il s’apprête à accomplir son
rituel quotidien, il a la possibilité d’acheter jusqu’à 3 points de
karma. Chaque point lui coûte 10 points de légende, pour un total
de 30 points de légende pour 3 points de karma. Une fois que le
sylphelin a accompli son rituel d’une demi-heure, il dépense cette
somme et ajoute 3 points de karma à son total actuel de karma.
Tisser des filaments
Les personnages peuvent aussi dépenser des points de légende
pour tisser des filaments magiques. Ceux qui disposent de l’expérience
nécessaire, représentée par la dépense de points de légende, peuvent
tisser ces fi laments qui lient leur architrame à celle d’une tierce per-
sonne, d’un endroit ou d’un objet.
Pour en savoir plus, consultez le chapitre La magie des fila-
ments, p. 264.
423
 P rogression de cercle
Nombre de talents minimum : Le personnage doit maîtriser un
certain nombre de talents de la discipline à l’intérieur de laquelle il
souhaite progresser. Par exemple, un Maître d’armes de Troisième

dans une discipline
Il n’existe qu’une seule façon d’atteindre les cercles suivants de sa
discipline : atteindre les niveaux minimum requis dans les aptitudes
de celle-ci et trouver un maître pour qu’il vous enseigne les aptitudes
du cercle suivant.
Les personnages dont un certain nombre de talents atteignent un
rang suffi sant peuvent prétendre à passer au cercle suivant de leur
discipline. Cette progression permet aux personnages d’apprendre de
nouveaux talents.
Onnaro, un Sorcier obsidien, atteint le Deuxième cercle. Il
peut toujours dépenser des points de légende pour augmenter
les rangs de ces talents du Premier cercle et peut désormais
faire de même avec ses nouveaux talents du Deuxième cercle :
Analyse des indices, Endurance et Matrice de sort.
À partir du Quatrième cercle, de nombreuses disci-
plines augmentent une ou plusieurs caractéristiques du
personnage.
Krickel, un Maître d’armes t’skrang, atteint le Sixième
cercle de sa discipline. Une fois qu’il a terminé son entraîne-
ment, sa Défense Sociale augmente de +1.
Conditions pour progresser
•
cercle doit maîtriser au moins 7 talents de Maîtres d’armes pour pou-
voir accéder au Quatrième cercle.
Rang de talent minimum : Le rang de chacun des talents minimum
doit être égal ou supérieur au rang indiqué. Par exemple, chacun des
7 talents du Maître d’armes du Troisième cercle doit être de rang 4 ou
plus s’il veut accéder au cercle suivant.
Cercle minimum d’un talent : Au moins un des talents minimum
doit être du cercle actuel du personnage pour que le personnage puisse
atteindre le cercle suivant. Par exemple, pour accéder au Quatrième
cercle, le Maître d’armes du Troisième cercle doit au moins posséder
un talent du Troisième cercle au rang 4.
Conditions d’entraînement
En plus du nombre de talents minimum et de leur rang minimum,
un personnage qui souhaite atteindre le cercle suivant doit aussi trou-
ver un maître et parfaire son entraînement.
Les personnages peuvent bénéficier d’un entraînement de deux
façons différentes : en payant un autre membre de sa discipline pour
qu’il lui prodigue un entraînement standard ou en échange d’un ser-
ment d’entraînement.
L’entraînement standard
Une fois que le personnage
dispose du nombre de talents
minimum et du rang minimum
TABLE DES COÛTS DE
L’ENTRAÎNEMENT

d’un cercle requis, il peut payer un instruc- Cercle de

Coût habituel
(en pièces
SA LÉGENDE

teur pour que celui-ci lui enseigne l’instructeur

Pour pouvoir prétendre à l’accession au cercle suivant d’une disci- d’argent)
les aptitudes du cercle suivant de
pline, un personnage doit remplir les deux conditions suivantes : 2 200
sa discipline.
• Le personnage doit avoir appris un nombre de talents dont le rang Pou r at tei nd re le c ercle 3 300
est égal à un certain minimum. Un de ces talents doit impérative- su iva nt, le per son nage doit 4 500
ment être un talent du cercle actuel. s’entraîner sous les ordres d’un
5 800
membre de sa discipline dont le
• Le personnage doit s’entraîner en compagnie d’un membre de la 6 1,000
cercle est supérieur au sien.
discipline de cercle supérieur au sien.
Pour atteindre le 7 1,500
Quatrième cercle, Kricklen, 8 2,000
Minimum requis pour les talents un Maître d’armes t’skrang,
d o i t s’e n t r a î n e r a v e c
9 2,500
Le personnage doit maîtriser un certain nombre de talents et 10 3,500
u n M a î t r e d ’a r m e s d u
chacun doit être au moins d’un certain rang. De plus, au moins un de
Quatrième cercle ou plus. 11 5,000
• BÂTIR

ces talents doit être un talent du cercle actuel du personnage avant que
puisse avoir lieu la progression. Cet entraînement doit durer 12 7,500
La Table d’avancement de cercle indique le nombre de talent et le au moins 40 heures réparties 13 10,000
rang minimum de ces derniers pour atteindre le cercle suivant. sur une période de 3 semaines
maximum. Si un personnage 14 15,000
TABLE DE PROGRESSION DE CERCLE n’arrive pas au bout de ces 40 15 20,000
Nombre Cercle heures dans le temps imparti,
Nouveau de talents Rang de talent minimum il perd tous les bénéfices de son
cercle minimum minimum d’un talent entraînement et doit le reprendre entièrement depuis le début (le
2 5 2 1 personnage doit à nouveau payer son instructeur et s’entraîner 40
3 6 3 2 heures). Le prix habituel indiqué dans la Table des coûts de l’entraî-
nement permet de se faire une idée du prix de celui-ci en fonction du
4 7 4 3 cercle de l’instructeur. Si un certain nombre d’entre eux acceptent de
5 8 5 4 négocier leur prix, d’autres peuvent le doubler ou même le tripler en
6 9 6 5 cas de cours particulier.
Ainsi, un personnage qui a rendu un service à son instructeur aura
7 10 7 6
droit à une réduction de 25%. D’un autre côté, un instructeur qui n’ap-
8 11 8 7 précie guère le personnage pourra augmenter ses tarifs de 25% ou tout
9 12 9 8 simplement refuser de l’entraîner.
10 13 10 9
11 14 11 10
Le serment d’entraînement
Un personnage peut très bien satisfaire aux conditions pour attein-
12 15 11 11
dre le cercle suivant mais ne pas disposer d’assez d’argent pour payer
13 16 12 12 son entraînement. Peut-être a-t-il envoyé le fruit de son dernier butin
14 17 12 13 à sa pauvre mère ? S’il est incapable de se le payer, il peut décider de
prêter un serment d’entraînement.
15 18 13 14

424
 Le serment d’entraînement est un serment de sang (voir La magie
du sang, chapitre Fonctionnements de la magie, p.260) qui
permet à un personnage de demander à son instructeur de l’entraîner
en échange non pas d’argent, mais d’un engagement personnel.
Le personnage doit demander à son instructeur s’il accepte qu’il
prête un serment d’entraînement. Jamais un instructeur ne doit encou-
rager un personnage à prêter ce serment. Un personnage ne peut pas
demander à prêter serment auprès d’un instructeur qui lui a témoigné
de l’hostilité ou envers lequel il a lui-même eu une attitude hostile.
Dans la mesure où un serment d’enseignement engage l’instructeur au
même titre que le disciple, et parce qu’il ne reçoit aucune compensation
financière, il peut demander au personnage de revenir sur sa demande.
Cependant, il est tenu d’honorer son engagement si le disciple persiste.
L’instructeur ne peut décliner cette demande que s’il ne possède pas de
pièce d’orichalque (il ne peut pas mentir à ce propos). Si c’est le cas, il
peut demander au personnage d’en obtenir une pour lui dans le cadre
du processus de progression.
Un personnage qui prête un serment d’entraînement peut s’entraî-
ner avec un instructeur sans renouveler son serment et sans le payer
en argent, tant que le cercle de celui-ci est supérieur au sien et que le
personnage satisfait aux conditions requises pour atteindre le cercle
suivant.
Le serment d’entraînement est un rituel de magie du sang qui
nécessite une pièce d’orichalque enchantée, appelée pièce de serment.
L’instructeur et le disciple font chacun couler sept gouttes de leur sang
sur la pièce, ce qui leur inflige 3 points de dommages permanents de
magie du sang. Les deux personnages méditent ensembles pendant
une heure, jusqu’à ce que sèche le sang. L’instructeur médite seul une
heure supplémentaire, jusqu’à ce que la magie de la pièce ait absorbée
le sang. À la fin de cette période de méditation, l’instructeur donne la
pièce de serment au disciple pendant que celui-ci prononce le serment
suivant :
« Je verrai la sagesse de ma discipline tout comme mon
maître la voit. Je pratiquerai la sagesse de ma discipline tout
comme mon maître la pratique. J’enseignerai la sagesse de
ma discipline tout comme mon maître me l’a enseigné. »
Une fois le serment prêté, l’instructeur et le disciple peuvent
alors commencer le processus d’entraînement standard. Le cercle
auquel le disciple prête serment devient son cercle de serment. Il est
recommandé de garder une trace de ce cercle et de la discipline corres-
pondante sur la feuille de personnage.
Un personnage qui s’entraîne pour atteindre le cercle suivant de
sa discipline grâce au serment d’entraînement doit satisfaire aux trois
conditions suivantes :
• Le personnage ne doit jamais demander à un disciple de lui prêter
serment une fois qu’il a atteint le cercle supérieur grâce à un tel
serment. Une requête de ce type doit toujours provenir directe-
ment du disciple.
• Le personnage doit honorer toute demande de serment d’entraî-
nement présentée par un membre de sa discipline. Il n’est, en
revanche, pas tenu d’accepter le serment d’un membre d’une autre
discipline. Par exemple, rien n’oblige un Forgeron à accepter un
serment d’entraînement émanant d’un Archer qui souhaiterait
devenir Forgeron.
• Le personnage ne peut se débarrasser de sa pièce de serment qu’en
la transmettant à un élève qui lui prête un serment d’entraînement.
S’il la dépense, l’égare ou se la fait voler, il dispose d’une semaine
pour la récupérer avant que l’enchantement de sang ne déclenche
les conséquences d’une rupture de serment, décrites plus bas. Si
la pièce perd son enchantement alors qu’elle est toujours en sa
possession, le personnage subit immédiatement les conséquences
d’une rupture de serment.
Un personnage qui manque à l’une de ces obligations perd immé-
diatement tous les rangs de talent et les bénéfices obtenus dans
sa discipline au-delà de son cercle de serment. Prêter un serment
d’entraînement n’empêche pas un personnage d’utiliser une autre
méthode d’entraînement pour atteindre un cercle supérieur, mais, s’il
rompt son serment, il redescend tout de même à son cercle de ser-
ment. Par exemple, un Maître d’armes du Sixième cercle qui a prêté
un serment d’enseignement au Troisième cercle se fait voler toutes ces
possessions (et donc sa pièce de serment) par un pirate des rivières
vindicatif. Il doit retrouver sa pièce en moins d’une semaine ou perdre
tous les rangs de ses talents du Quatrième, Cinquième et Sixième
cercle. Il possède encore tous les rangs de ses talents du Premier,
Deuxième et Troisième cercle et redevient un Maître d’armes du
Troisième cercle, perdant toutes les aptitudes des cercles supérieurs
précédemment acquises.
Pour atteindre à nouveau les cercles supérieurs, il doit recom-
mencer son entraînement depuis le Troisième cercle, soit en payant
un instructeur, soit en prêtant un nouveau serment d’entraînement.
Les maîtres fantômes
Les personnages de haut cercle peuvent aussi avoir accès à une
autre méthode d’entraînement grâce au maître fantôme. Les maîtres
fantômes sont des adeptes ayant atteints une maîtrise élevée dans
leur discipline avant de mourir. Voilà plusieurs centaines d’années,
les Nécromanciens ont appris à contacter les esprits de ses anciens
maîtres dans leur discipline et à négocier avec eux la transmission de
leur savoir. Avec le temps, le rituel du maître fantôme s’est transmis
aux autres disciplines et aujourd’hui, toutes enseignent cette capacité
à invoquer un maître fantôme.
Pour être entraîné par un maître fantôme, un personnage doit tout
d’abord apprendre le nom d’un maître fantôme dont le cercle est supé-
rieur au cercle actuel du personnage. La plupart des noms identifiés
sont tenus soigneusement secrets par des membres de haut rang de
chaque discipline. D’autres attendent d’être révélés au fond d’un kaer
ou d’une citadelle oubliée. L’obtention du nom d’un maître fantôme est
souvent la partie la plus difficile de l’entraînement. La recherche de
• BÂTIR
ce nom, ou d’une personne connaissant ce nom, peut constituer à elle
seule une véritable aventure. Les personnages qui connaissent le nom
d’un maître fantôme sont rarement disposés à partager gratuitement
une information aussi précieuse (et leur prix d’une telle information
ne se mesure pas toujours en argent).
Pour s’entraîner avec un maître fantôme, le personnage doit se
procurer une pièce d’orichalque dépourvue de tout enchantement et
connaître le rituel approprié. Le Rituel du maître fantôme, décrit
dans le chapitre Talents (p.205), est un rituel adapté de celui des
SA LÉGENDE
Nécromanciens. Chaque discipline possède sa propre variante du rituel
et tous ses membres l’apprennent lorsqu’ils atteignent le Cinquième
cercle.
Atteindre le cercle suivant
Une fois que le personnage a achevé son entraînement et qu’il satis-
fait à toutes les conditions requises, il atteint le cercle suivant de sa
discipline. Cela lui permet de dépenser des points de légende dans les
talents accessibles à son nouveau cercle.
Le joueur ne doit pas oublier de noter sur sa feuille de personnage
les nouvelles aptitudes et les augmentations de caractéristiques éven-
tuelles accordées par son nouveau cercle.
A
pprendre de •
nouvelles disciplines
Les personnages peuvent apprendre de nouvelles disciplines au-
delà de leur première. Dans Earthdawn, on appelle ces personnages
des personnages à « disciplines multiples ».
Gardez cependant à l’esprit que le fait de devenir un adepte n’est pas
facile ou automatique dans le monde de Earthdawn. Un personnage
qui décide d’apprendre une discipline supplémentaire doit essayer de
maîtriser de nouvelles méthodes d’entraînement, lesquelles sont basées
sur des philosophies différentes de celles correspondant à sa discipline
principale, tout en retenant les enseignements de cette dernière. À
mesure que le personnage atteint des cercles supérieurs dans chacune de
ses disciplines, son assurance grandit en même temps que sa perception
du monde. Plus un personnage a une grande maîtrise d’une discipline,
plus il lui sera facile d’en apprendre une autre. En même temps, pour
progresser dans une nouvelle discipline, un personnage doit pouvoir
425
 adhérer à sa philosophie et à ses traditions. De ce fait, il est souvent très
difficile d’adopter le nouveau style de pensée nécessaire à la maîtrise
d’une nouvelle discipline. Tous ces éléments créent un étrange paradoxe :
à mesure qu’un personnage progresse, il lui est à la fois plus facile et plus
difficile d’apprendre une nouvelle discipline.
Pour apprendre une nouvelle discipline, un personnage doit étu-
dier les talents du Premier cercle de cette discipline avec l’aide d’un
personnage de celle-ci. Cette aide ne peut provenir que d’un membre
de cette discipline du Cinquième cercle ou plus. Quelles que soient
ces capacités dans les disciplines qu’il maîtrise déjà, le personnage est
considéré comme un novice dans sa nouvelle discipline.
Trouver un maître qui accepte de l’initier dans la nouvelle dis-
cipline constitue une première étape, laquelle présente certaines
difficultés. De nombreux maîtres n’acceptent pas d’initier un adepte
appartenant déjà à une autre discipline, car de tels apprentis ont
tendance à être plus indépendant, sûr d’eux et durs à manier que de
véritables novices. De plus, les maîtres n’apprécient guère d’initier
des personnages pratiquant des disciplines pour lesquelles ils ont peu
de considération ou auxquelles ils sont opposés. Ils peuvent très bien
refuser d’enseigner leur savoir à un aspirant qu’ils n’aiment pas ou leur
demander de s’embarquer dans une aventure très dangereuse pour voir
s’ils s’en montrent dignes. Individuellement, les maîtres ont aussi leurs
préférences et leurs préjugés envers telle ou telle discipline.
Le processus complet d’apprentissage d’une nouvelle discipline est
laissé à la discrétion du maître de jeu. Si celui-ci ne souhaite pas permet-
tre à un personnage d’apprendre certaines combinaisons de disciplines,
il peut s’arranger pour qu’il soit très très difficile de trouver un maître.
Si les personnages joueurs veulent s’enseigner entre eux leurs dis-
ciplines, le maître de jeu peut imposer d’autres types de limites. Un
•
personnage qui décide d’apprendre une nouvelle discipline doit faire
des efforts considérables, en temps notamment, pour y arriver. Les
SA LÉGENDE
maîtres de jeu peuvent accentuer cette difficulté pour les personnages
expérimentés ayant déjà accumulé un certain nombre d’obligations et
d’ennemis, en ne leur accordant pas le temps nécessaire à l’entraînement.
Étant donné que les personnages ne peuvent pas en initier d’autres avant
d’avoir atteint le Cinquième cercle, les personnages joueurs capables de
le faire risquent tous d’avoir des problèmes de ce genre.
Un des obstacles auxquels devront faire face les adeptes souhaitant
apprendre une nouvelle discipline est le prix demandé par le maître.
Ce prix est égal à 100 pièces d’argent pour chaque cercle maîtrisé par
l’apprenti (cumulatif si le personnage connaît déjà plusieurs discipli-
nes), plus une prime pour chaque talent que l’adepte doit apprendre.
Certains maîtres demandent une prime plus ou moins élevée, basée
sur la qualité de leur relation avec l’apprenti. De nombreux maîtres
exigeront aussi des serments de sang ou qu’on leur rende des services.
• BÂTIR
Test d’initiation
Règle optionnelle : pour savoir si un personnage parvient à
apprendre à penser comme un véritable adepte de sa nouvelle disci-
pline, le maître de jeu peut demander à ce que le joueur réussisse un
test d’initiation basé sur la Perception à la fin de la période d’entraî-
nement. La Difficulté de ce test est égale au plus haut cercle parmi
les disciplines actuelles du personnage, multiplié par le nombre de
disciplines qu’il suit. Ce niveau de difficulté reflète le fait que le per-
sonnage, à mesure qu’il progresse dans une discipline, est de moins
en moins capable d’adopter une autre manière de penser.
Kricklen, un Maître d’armes du Sixième cercle et un
Archer du Quatrième cercle, souhaite désormais devenir
Illusionniste. Puisqu’il connaît déjà deux disciplines, la
Difficulté de son test d’initiation est égale à 12 (6×2=12).
Certaines disciplines, notamment les disciplines de magicien,
implique le fait que le personnage possède une valeur élevée en
Perception. Le maître de jeu peut décider que le test d’initiation
est basé sur un attribut indiqué comme important pour la nouvelle
discipline (voir Les disciplines, p.63).
Le test d’initiation est réalisé avant que le personnage ne
dépense ses points de légende. Si le test échoue, le temps d’entraîne-
ment et l’argent investi sont perdus. Le maître peut éventuellement
donner une seconde chance au personnage, à la discrétion du
maître de jeu.
426
TABLE DES COÛTS DES TALENTS DES NOUVELLES
DISCIPLINES
Cercle —Coût du rang 1 du talent—
atteint le Deuxième Troisième Quatrième
plus bas discipline discipline discipline ou +
1 1,300 2,100 3,400
2 800 1,300 2,100
3 500 800 1,300
4 300 500 800
5+ 200 300 500
Apprendre une deuxième discipline ne doit pas se résumer à une
somme d’argent. Le maître de jeu doit encourager les joueurs à inter-
préter les négociations et doit faire usage des faveurs et des services
que demande le maître pour agrémenter ses aventures.
Un personnage qui est initié à une nouvelle discipline doit appren-
dre tous les talents du Premier cercle de cette discipline au rang 1,
sachant qu’il n’a pas besoin de réapprendre les talents de cette dis-
cipline qu’il possède déjà grâce à ses disciplines actuelles (voir règle
optionnelle Aligner les talents des nouvelles disciplines, p. 427).
Le personnage doit avoir suffisamment de points de légendes pour pou-
voir acheter simultanément tous les rangs nécessaires.
Le coût d’achat du rang 1 pour les talents d’une nouvelle discipline
est déterminé par le nombre de disciplines que le personnage suit déjà.
Pour connaître ce coût en points de légende, le personnage doit prendre
en compte le plus bas cercle de ses disciplines et consulter la Table des
coûts des talents des nouvelles disciplines.
Pour chaque nouveau talent qu’il souhaite apprendre, le person-
nage doit s’entraîner avec son instructeur 40 heures par semaine. Un
personnage qui veut apprendre plusieurs talents en même temps pas-
sera beaucoup de temps à s’entraîner, au moins 80 heures par mois
s’il veut continuer de progresser. Si un personnage ne parvient pas à
s’entraîner 80 heures sur un mois, l’apprentissage échoue automatique-
ment et le personnage doit le recommencer depuis le début.
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang du Deuxième cercle,
souhaite devenir Archer. Kricklen connaît déjà deux talents du
Premier cercle de la discipline de l’Archer : Esquive et Rituel de
karma. Kricklen doit donc apprendre les quatre autres talents
du Premier cercle : Armes de tir, Flèche de direction, Marque
mystique et Tir infaillible. D’abord, il doit trouver un Archer au
moins du Cinquième cercle qui accepte de l’entraîner. Ensuite, il
doit passer 40 heures à apprendre chaque talent (pour un total
de 160 heures). Le Maître d’armes doit aussi étudier un mini-
mum de 80 heures par mois sa nouvelle discipline, ce qui veut
dire qu’il n’achèvera son entraînement qu’au bout de deux mois,
une tâche qui l’éloignera des sentiers de l’aventure pendant toute
cette période. La Table des coûts des talents des nouvelles disci-
plines montre que Kricklen doit dépenser 800 points de légende
par talent de sa deuxième discipline : son cercle le plus bas est
de 2 (sa seule discipline en fait !) et il apprend sa deuxième dis-
cipline. Après avoir dépensé un total de 3 200 points de légende
pour les rangs 1 des quatre talents du Premier cercle de l’Archer
ainsi que 800 pièces d’argent pour son maître (200 pièces par
talent appris), le t’skrang est désormais un Archer du Premier
cercle et un Maître d’armes du Deuxième cercle !
Plus tard au cours de sa carrière, Kricklen, désormais un
Maître d’armes du Sixième cercle et un Archer du Quatrième
cercle, souhaite étendre ses domaines d’action en apprenant
une troisième discipline et en devenant Illusionniste. Après
avoir trouvé un Illusionniste au moins du Cinquième cercle
qui veuille bien l’entraîner, Kricklen apprend les six talents du
Premier cercle qu’il ne connaît pas : Illusionnisme (Tissage de
filament), Incantation, Lecture et écriture, Lecture et écriture
de la magie, et deux Matrices de sort. Il connaît déjà le talent
Rituel de karma, donc il n’a pas besoin de le réapprendre. Six
semaines et 6 000 pièces d’argent dépensées pour l’entraî-
nement (40 heures par talent) plus tard, Kricklen dépense
3 000 points de légende (500 points de légende par talent,
étant donnés son cercle le plus bas et le fait qu’il commence
 sa troisième discipline) pour apprendre les six rangs 1 des
talents du Premier cercle de l’Illusionniste. Kricklen est désor-
mais un magicien Illusionniste du Premier cercle.
Augmenter les talents d’une
nouvelle discipline
Les talents de la première discipline du personnage augmentent nor-
malement (voir Augmenter les rangs des talents, p. 421).
Le coût en points de légende des nouveaux talents des disciplines
supplémentaires est déterminé par le nombre de disciplines que suit
le personnage. La Table d’équivalence des cercles des talents montre
l’équivalence en cercle utilisée pour connaître le coût d’augmentation
des rangs de chaque discipline supplémentaire :
Kricklen, un Maître d’armes t’skrang du Sixième cercle,
est aussi un Archer du Quatrième cercle et un Illusionniste
du Premier cercle. Quand il augmente les talents de sa pre-
mière discipline (Maître d’armes), il dépense ses points de
Aligner les talents des nouvelles
disciplines
Règle optionnelle : cette règle optionnelle s’applique lorsque le
personnage apprend les talents du Premier cercle d’une nouvelle
discipline.
Même si un personnage connaît déjà un ou plusieurs talents
de sa nouvelle discipline grâce à une discipline précédente, il doit
tout de même apprendre leurs nuances propres. Ceci demande au
personnage de mélanger toutes les formes qu’il connaît d’un talent,
pour qu’il soit ensuite capable de l’utiliser, quelque soit la discipline
qui lui a été enseignée en premier.
Même s’il connait déjà un des talents du Premier cercle de
sa nouvelle discipline, le personnage doit acheter le rang 1 pour
chacun d’entre eux. Pour la plupart des disciplines, cela signifie
qu’il faut acheter 6 ou 7 talents de Premier cercle simultanément.
Les points de légende dépensés pour les talents que possèdent déjà
le personnage n’augmentent pas leur rang : à la place, ils permet-
tent « d’aligner » l’utilisation d’un talent avec toutes ces disciplines.
Les nouveaux talents, eux, sont appris au rang 1 et peuvent ensuite
être augmentés normalement.
Au cours de sa quête perpétuelle de connaissance,
Caelarion, un Nécromancien elfe du Quatrième cercle,
décide d’apprendre la voie de l’Élémentaliste. Ces deux
disciplines se ressemblent : elles enseignent la magie des
sorts et leurs talents du Premier cercle sont pratiquement
tous identiques. Cependant, le maître de jeu a décidé que
tous ses joueurs devraient se conformer à la règle option-
nelle d’alignement des talents des nouvelles disciplines.
Cela signifie donc que Caelarion doit apprendre tous les
talents de Premier cercle d’Élémentaliste, qu’il connaisse
déjà ces talents ou pas grâce à une discipline précédente.
Le maître de jeu explique à Caelarion qu’il a une grande
maîtrise de la voie du Nécromancien et que l’investisse-
ment en points de légende qu’il s’apprête à faire va lui
permettre non seulement d’apprendre l’Élémentalisme,
la talent de Tissage de filament des Élémentalistes
indispensable pour lancer des sorts élémentaires, mais
aussi pour aligner les talents qu’il connaît déjà (notam-
ment ses talents Incantation et Matrice de sort). Le
Nécromancien doit trouver et s’entraîner avec Élémen-
taliste du Cinquième cercle ou plus pendant 280 heures,
pour un montant de 2 800 pièces d’argent. À la fin de
l’entraînement, il dépense 2 100 points de légende pour
ses 7 talents. Il note sur sa feuille de personnage le rang 1
de ses talents du Premier cercle d’Élémentaliste, moment
à partir duquel il peut se considérer comme un véritable
Élémentaliste du Premier cercle.
Aligner les talents de discipline des
nouvelles disciplines
Règle optionnelle : cette règle optionnelle permet de détermi-
ner comment procéder quand un personnage apprend un talent de
discipline d’une nouvelle discipline alors qu’il dispose déjà de ce
talent sans qu’il soit un talent de discipline.
Pour « aligner » un talent avec toutes ses disciplines et per-
mettre au personnage de dépenser du karma sur un talent comme
celui-là, le personnage doit dépenser un nombre de points de
légende égal à une augmentation du talent d’un rang, en consi-
dérant que ce talent est un talent d’un cercle égal à celui à partir
duquel il devient un talent de discipline.
Kricklen, un Maître d’armes du Deuxième cercle,
vient tout juste d’apprendre le Premier cercle de la dis-
cipline de l’Archer. Cela implique le fait qu’il apprenne
le talent Armes de tir, que Kricklen est censé obtenir en
tant que talent de discipline. En tant que Maître d’armes
du Troisième cercle, Kricklen n’a pas besoin d’apprendre
à nouveau le talent Armes de tir pour l’obtenir comme
talent de discipline, puisqu’il vient d’acheter le rang 1 de
ce talent de discipline pour en bénéficier.
Plus tard, Kricklen, qui a beaucoup progressé, est
désormais un Maître d’armes du Huitième cercle. Il a
appris le talent Anticipation au rang 4. Ce talent était
disponible au Septième cercle d’Archer, et c’est en l’at-
teignant qu’il a acheté son premier rang dans le talent,
• BÂTIR
bien que son coût soit plus élevé. En devenant un Maître
d’armes du Huitième cercle, le coût du talent se basa
ensuite sur celui de sa première discipline (moins cher,
donc) et Kricklen en a profité pour l’augmenter de trois
rangs.
Kricklen décide d’ajouter une quatrième discipline
à sa carrière, celle du Guerrier. Il atteint rapidement le
Deuxième cercle de sa nouvelle discipline et constate que
SA LÉGENDE
les Guerriers du Deuxième cercle peuvent apprendre le
talent Anticipation comme talent de discipline. Le joueur
du t’skrang parle avec le maître de jeu, qui lui confirme
qu’il utilise la règle optionnelle permettant d’aligner les
talents de discipline des nouvelles disciplines. Pour que
Kricklen obtienne Anticipation comme talent de disci-
pline, il doit augmenter son talent du rang 4 au rang 5
en basant ce coût sur sa discipline de Guerrier. Le joueur
consulte la Table d’équivalence des cercles des talents et
constate que les coûts d’augmentation des talents de sa
quatrième discipline correspondent à ceux des talents
de cercle 13-15. Il lui en coûtera donc 3 400 points de
légende pour apprendre le talent Anticipation comme
•
talent de discipline au rang 5. Ensuite, pour augmenter
les rangs de son talent, le coût sera de nouveau basé sur
celui de sa première discipline. Ce prix n’étant pas très
élevé et l’avantage gagné conséquent, Kricklen n’hésite
pas longtemps et réduit son total actuel de points de
légende de 3 400 points.
légende normalement. Les talents du cercle 1-4 de sa seconde
discipline (Archer), en revanche, sont augmentés comme s’il
s’agissait de talents du cercle 5-8. Quand il souhaite augmen-
ter les talents du Premier cercle de sa troisième discipline,
Kricklen dépense ses points de légende comme s’il s’agissait
de talents de cercle 9-12. En devenant un Illusionniste du
Cinquième cercle, tous les talents qu’il acquérra au-delà sur
Cinquième cercle seront augmentés comme s’il s’agissait de
talents du cercle 13-15.
Un talent enseigné par plusieurs disciplines est toujours augmenté
au coût le plus bas, si tant est que le personnage soit effectivement en
mesure de l’apprendre.
427
 TABLE D’ÉQUIVALENCE DES CERCLES DES TALENTS
— Cercle des talents —
Équivalence Deuxième Troisième Quatrième
de cercle discipline discipline discipline et +
1–4 — — —
5–8 1–4 — —
9–12 5–8 1–4 —
13–15 9–15 5–15 1–15
Kricklen peut apprendre le talent Esquive dans sa pre-
mière discipline celle du Maître d’armes. Bien que la discipline
d’Archer enseigne, elle aussi, ce talent au Premier cercle, le
t’skrang augmente son rang en fonction de sa discipline de
Maître d’armes (celle pour qui le coût en points de légende
est le moins élevé). Pour les Archers, le talent Anticipation
est disponible au Septième cercle, alors qu’il ne l’est qu’au
Huitième cercle pour les Maîtres d’armes. Si Kricklen atteint
le Septième cercle de l’Archer avant d’atteindre le Huitième
cercle du Maître d’armes, le coût d’apprentissage du talent
Anticipation sera basé sur sa discipline d’Archer, car il ne
satisfait pas aux conditions requises pour l’apprendre en tant
que Maîtres d’armes. Si Kricklen connaît le talent Tissage
de filament de sa discipline de Maître d’armes ainsi que
celui de l’Archer et de l’Illusionniste, c’est parce que ce sont
•
trois talents différents, et leur coût en points de légende est
déterminé par l’ordre dans lequel le t’skrang a appris ses
SA LÉGENDE
disciplines (comme indiqué dans la Table d’équivalence des
cercles des talents).
Réaligner l’Endurance
Règle optionnelle : certains joueurs et certains maîtres de jeu
n’aiment pas la limitation qui impose pour seul talent Endurance
celui de la première discipline. Cette règle optionnelle permet aux
personnages de faire évoluer leur talent Endurance en fonction des
nouvelles disciplines qu’ils apprennent. C’est une variante de la règle
optionnelle Aligner les talents de discipline des nouvelles
disciplines.
• BÂTIR
Les personnages peuvent « réaligner » leur talent Endurance
avec celui de leurs nouvelles disciplines. Pour bénéficier de l’En-
durance de sa nouvelle discipline, le personnage doit augmenter
son talent Endurance d’un rang comme s’il s’agissait d’un talent
de sa nouvelle discipline (et non de sa première). Le personnage a
« divisé » son Endurance et désormais, à chaque fois qu’il augmente
le rang de son unique talent Endurance, il bénéficie des avantages
du talent correspondant à sa nouvelle discipline et non de l’ancienne.
Le joueur doit bien noter sur sa feuille de personnage à partir de
quel rang son Endurance a été « divisée », afin de ne pas se perdre
dans les calculs.
Quoi qu’il en soit, le rang effectif du talent Endurance du per-
sonnage (celui dont on se sert pour toute progression) est égal à la
somme de tous les rangs d’Endurance de toutes ses disciplines.
Le nombre maximum de rangs d’Endurance qu’un
personnage peut acheter à travers de multiples discipli-
nes reste de 15.
Tous les bonus aux Seuils de mort et d’inconscience obtenus
grâce aux rangs d’Endurance précédents ne changent pas.
Caelarion, un Nécromancien elfe du Quatrième cercle
et un Élémentaliste du Premier cercle, vient juste d’ap-
prendre une troisième discipline, celle du Guerrier, avec
laquelle il a atteint le Deuxième cercle. Il a porté son talent
Endurance de sa discipline de Nécromancien au rang 6
(+24 à son Seuil de mort et +18 à son Seuil d’inconscience).
Caelarion, qui est de plus en plus intéressé par le combat
428
Endurance
Un personnage qui apprend de nouvelles disciplines ne bénéficie
que d’un talent d’Endurance, celui de sa première discipline. Par exem-
ple, un Sorcier qui devient plus tard Écumeur du ciel n’augmentera
ses Seuils de mort et d’inconscience qu’en fonction de son Endurance
de Sorcier.
Spécialisations de talent des
nouvelles disciplines
Le coût en points de légende pour apprendre une spécialisation
de talent basée sur un talent de discipline d’un nouvelle discipline
est le même que celui nécessaire pour augmenter un talent au
rang minimum pour pouvoir utiliser cette spécialisation (voir cha-
pitre Spécialisations de talent, p.213). Comme indiqué dans
Augmenter les talents d’une nouvelle discipline, p.427, ce
coût augmente en fonction du nombre de disciplines que suit le
personnage).
Caelarion, un Guerrier/Élémentaliste/Nécromancien
elfe, apprend la spécialisation de talent Immobilisation au sol.
Cette spécialisation est basée sur le talent Combat à mains
nues, disponible pour tous les Guerriers du Premier cercle, et
nécessite que l’elfe ait un rang minimum de 3 (ce qui est le cas).
En consultant la Table d’équivalence des cercles des talents,
pour un Guerrier du Troisième cercle, le coût d’apprentissage
du rang 3 pour un talent du cercle 1-4 est équivalent à celui
du rang 3 pour un talent du cercle 9-12, soit 800 points de
légende. C’est ce que devra payer Caelarion pour apprendre
sa spécialisation de talent.
rapproché, pense qu’il a besoin d’améliorer sa capacité de
résistance aux dommages. Il s’assure que le maître de jeu
autorise la règle optionnelle de réalignement l’Endurance
et décide d’aligner cette dernière à sa discipline de Guerrier,
afin d’en tirer un meilleur parti. Pour se faire, Caelarion
doit augmenter son talent Endurance du rang 6 au rang 7,
sachant que le coût en points de légende correspond à une
augmentation d’un talent de cercle 1-4 d’une troisième disci-
pline. En consultant la table appropriée, le joueur constate
qu’il en coûtera à Caelarion 5 500 points de légende, qu’il
dépense immédiatement. Son Endurance a donc atteint le
rang 7 et est désormais divisée, ce que l’on note sur la feuille
de personnage de la manière suivante : « Endurance : 7
(Nécromancien 6, Guerrier 1) ». Caelarion ajoute 9 à son
Seuil de mort et 7 à son Seuil d’inconscience grâce à son
nouveau rang aligné sur la discipline de Guerrier, portant
à +33 et +25 les bonus du talent à son Seuil de mort et d’in-
conscience (respectivement).
Une fois que le talent Endurance du personnage a été aligné à
une nouvelle discipline, il ne peut plus jamais être réaligné aux dis-
ciplines avec lesquelles il était précédemment aligné. Le talent peut
cependant être aligné à une nouvelle discipline du personnage. Une
fois que l’Endurance est passée à une autre discipline, elle ne peut
donc plus revenir en arrière.
Maintenant que Caelarion a aligné son Endurance
sur sa discipline de Guerrier, toutes les augmentations
futures du talent se feront comme si celui-ci était un talent
de Guerrier. Ainsi, le coût de ces augmentations sera le
même que celui d’un talent de cercle 1-4 pour une troisième
discipline. Le personnage ne pourra jamais réaligner
son Endurance sur sa discipline de Nécromancien, mais
il pourra, en revanche, l’aligner sur celle d’Élémentaliste.
Étant donné la faiblesse des bonus accordés par cette der-
nière, il y a très peu de chance pour que cela arrive…
Spécialisation du talent Tissage de
filament
Sauf indications contraires notées explicitement dans la des-
cription d’une spécialisation de talent, les spécialisations du talent
Tissage de fi lament ne peuvent être apprises qu’une seule fois et sont
basées sur le coût le plus bas du ou des talents Tissage que connaît le
personnage.
Memsa, une Voleuse orke du Troisième cercle, s’est récem-
ment initiée au Premier cercle de la discipline d’Illusionniste.
Après quelques aventures, elle atteint le Deuxième cercle d’Il-
lusionniste et le rang 5 dans son talent Illusionnisme (Tissage
de filament). Mais étant donné qu’elle n’a pas encore atteint le
Quatrième cercle de sa discipline de Voleur, elle n’a pas encore
appris le talent Tissage de filament du Voleur. Memsa pense
que la spécialisation de talent Détissage de filament lui serait
très utile, donc elle par en quête d’un maître et se prépare à son
apprentissage. Pour la plupart des personnages à disciplines
multiples, Tissage de filament est un talent du cercle 1-4. Mais
comme Memsa a appris le talent Illusionnisme de sa Deuxième
discipline et ne connaît pas encore le talent Tissage de filament
de sa première discipline, il lui en coûtera comme d’un talent
du cercle 5-8 (voir Table d’équivalence des cercles des talents).
Pour apprendre le rang 5 d’un talent de cercle 5-8, Memsa
devra dépenser 1 300 points de légende, et c’est cette somme
dont elle devra s’acquitter si elle veut apprendre sa spécialisa-
tion de talent. Si elle attend d’atteindre le Quatrième cercle de
sa discipline de Voleur, ce coût baissera et sera de 800 points
de légende seulement. Bien sûr, cela risque de lui prendre plus
de temps, et l’on connaît la patience légendaire des orks…
Bonus de caractéristiques
Les personnages qui suivent des disciplines multiples ne peuvent
pas additionner les effets des bonus de caractéristiques de leurs dis-
ciplines (pour plus d’informations sur les bonus de caractéristiques,
consultez le chapitre Les disciplines, p.64). Si un personnage obtient
le même bonus de caractéristiques dans plusieurs disciplines différen-
tes, le personnage ne perçoit l’avantage qu’une seule fois.
Visions personnelles
Règle optionnelle : à chaque fois qu’un personnage apprend
une nouvelle discipline, le joueur doit créer sa vision personnelle
de celle-ci. Ces visions personnelles multiples peuvent plus ou
moins bien s’accorder entre elles. De nombreux adeptes qui pra-
tiquent plusieurs disciplines ont développé une capacité à passer
d’un point de vue différent à un autre, de manière à satisfaire aux
implications mentales spécifiques de leurs disciplines.
Somok est un Forgeron et un Écumeur du ciel. Quand
il conçoit une arme, il réf léchit comme un Forgeron.
Quand il se retrouve au milieu d’un combat en plein ciel,
il réfléchit en Écumeur du ciel. Quand il ne fait ni l’un
ni l’autre, il adopte le point de vue le plus approprié à
la situation.
Bien sûr, le fait de suivre des disciplines multiples et donc de
concilier des visions personnelles différentes expose beaucoup
plus le personnage aux crises de talent (si le maître de jeu utilise
la règle optionnelle des crises de talent, p.62).
Actes de rédemption
Règle optionnelle : Cette règle ne peut être utilisée que si le
maître de jeu et les joueurs utilisent déjà la règle optionnelle des
crises de talent (voir chapitre Les disciplines, p.62).
Quand un personnage à disciplines multiples enfreint une de
ses visions personnelles, le malus ne s’applique qu’aux talents fai-
sant partie de la liste de la discipline affectée.
Rituels de karma pour disciplines
multiples
Règle optionnelle : un personnage qui souhaite acquérir une
discipline supplémentaire doit acheter tous les talents du Premier
cercle qu’il ne possède pas déjà dans sa discipline actuelle, sans
avoir à acheter les talents identiques dont il dispose déjà. En théo-
rie, cette règle s’applique aussi pour le talent Rituel de karma. Dans
les faits cependant, les Rituels de karma de chaque discipline sont
très différents et servent à accumuler la magie pour alimenter une
discipline spécifique.
L’utilisation du karma pour les talents de discipline étant
basée sur la vision du monde de la discipline, les personnages ne
devraient pas pouvoir utiliser le karma obtenu grâce au rituel d’une
discipline pour un talent d’une autre discipline. Pour refléter cette
limite, les maîtres de jeu peuvent choisir d’appliquer cette règle
optionnelle, qui consiste, pour les joueurs, à acheter séparément
les talents Rituel de karma de chaque discipline supplémentaire.
Un personnage qui suit plus d’une discipline doit accomplir ses
rituels séparément pour chaque discipline. Mieux, le joueur devrait
être en mesure de pouvoir prendre en compte les points de karma
associés à chacune de ses disciplines séparément, sachant qu’il ne peut
en aucun cas dépasser son total maximum de points de karma. Le
maître de jeu peut néanmoins permettre à un personnage de ne gérer
qu’une seule réserve de points de karma pour plus de simplicité.
Par exemple, la discipline de Maître d’armes donne un bonus de +1 à
• BÂTIR
la Défense magique du personnage au Huitième cercle. La discipline de
Nécromancien donne un bonus de +1 à la Défense magique du person-
nage au Cinquième cercle et un autre bonus de +1 (pour un total de +2)
au Douzième cercle. Un Maître d’armes du Huitième cercle qui atteint le
Cinquième cercle de Nécromancien ne bénéficie pas du bonus de +1 en
Défense magique accordé par sa nouvelle discipline, car il a déjà bénéficié
de ce bonus grâce à sa première discipline. En revanche, quand il atteindra
le Douzième cercle de Nécromancien, il bénéficiera du bonus supplémen-
taire de +1 en Défense magique, puisque le bonus total est porté à +2.
SA LÉGENDE
Karma
Les personnages qui suivent des disciplines multiples ne peuvent
pas dépenser plus d’un point de karma sur leurs tests restreints d’attri-
but, même si toutes leurs disciplines leur indiquent qu’ils le peuvent. Par
exemple, les Maîtres d’armes et les Archers peuvent dépenser un point
de karma sur les tests restreints de Dextérité quand ils atteignent le
Quatrième cercle. Un Archer du Quatrième cercle qui est aussi un Maître
d’armes du Quatrième cercle ne peut dépenser qu’un point de karma sur
ses tests restreints de Dextérité. Cette règle s’applique aussi aux talents
de discipline, quel que soit le nombre de disciplines supplémentaires
apprises par le personnage, sauf si la description du talent précise spé-
•
cifiquement le contraire.
La Polyvalence des humains
Polyvalence, l’aptitude raciale des humains, permet aux adeptes
humains d’apprendre des talents qui ne font pas partie de la liste de
leurs disciplines. En aucun cas ce talent n’est là pour leur faciliter l’ap-
prentissage d’une nouvelle discipline. Quand un personnage humain
apprend une nouvelle discipline pour laquelle il connaît déjà certains
talents grâce à son talent Polyvalence, il doit réapprendre ces talents
et les acheter au rang 1. On considère qu’il ne les connaît pas pour ce
qui est de l’apprentissage de la nouvelle discipline. Le coût en points
de légende est calculé normalement.
Avec le temps, le personnage peut acheter tous les rangs des talents
qu’il possédait déjà grâce à son talent Polyvalence. Une fois qu’il y est
parvenu, il peut à nouveau apprendre un talent supplémentaire via
Polyvalence, comme s’il avait « libéré » le rang qui lui avait permis
d’apprendre le talent de sa nouvelle discipline. Avant cela, le person-
nage possède le talent en deux exemplaires, avec des rangs différents,
et le joueur doit les noter séparément sur sa feuille de personnage. Un
429
 les personnages ayant atteint ce statut légendaire, dans l’espoir de les
personnage, qui possède le même talent mais avec deux rangs diffé-
convaincre d’accomplir des missions périlleuses en leur nom. La plu-
rents, peut utiliser le talent accordé par Polyvalence ou le talent de sa
part des personnages dans ce cas possèdent un château ou un fort dans
nouvelle discipline, au choix.
ou près de leur cité favorite. Quand ils voyagent, ils se voient souvent

S
offrir le gîte et le couvert par des hôtes trop heureux de pouvoir raconter
ensuite qu’une personnalité célèbre est descendue dans leur auberge, a

tatut légendaire mangé à leur table ou a acheté leurs bottes. Le personnage bénéficie d’un
bonus de +3 à tous ses tests d’interaction lorsqu’il utilise des talents ou
À mesure que les personnages de Earthdawn gagnent des des compétences sociales face à des personnes qui le connaissent.
points de légende, leur réputation de héros grandit. Les gens entendent
raconter leurs aventures, chanter leurs exploits et ils se souviennent Niveau 5
peu à peu de leur nom. Chaque action héroïque d’un personnage contri-
Le personnage est une légende v ivante de Ear t hdaw n.
bue à développer sa légende et le fait accéder à un statut légendaire de
Pratiquement tout le monde a entendu parlé de lui et de ses exploits
plus en plus élevé.
et, plus de gens prétendent l’avoir vu, connu ou être partis à l’aventure
Le statut légendaire d’un
TABLE DES STATUTS à ses côtés qu’il ne le serait humainement possible selon les standards
personnage est basé sur son
LÉGENDAIRES de n’importe quelle race. Citons deux exemples de personnages dont le
total cumulé de points de
Total cumulé statut légendaire a atteint le niveau 5, Nioku, la célèbre Archère trolle et
légende et reflète sa popula-
de points Naaman Yross, un héros qui a combattu les horreurs avant le Châtiment
rité. Le récit de ses aventures
Statut de légende (que d’aucuns prétendent toujours en vie). Le personnage bénéficie d’un
circule dans toute la province
légendaire minimum bonus de +4 à tous ses tests d’interaction lorsqu’il utilise des talents ou
jusqu’à ce que son statut
Niveau 1 10,000 des compétences sociales face à des personnes qui le connaissent.
légendaire grimpe si haut que
son nom soit reconnu dans Niveau 2 40,000
pratiquement chaque cité. De
même, la réputation croissante
Niveau 3 160,000 La rançon de la gloire
Niveau 4 640,000 Si un niveau élevé de statut légendaire apporte au personnage
d’un groupe de personnage
peut amener les cités et les Niveau 5 2,560,000 son lot de bienfaits et d’avantages conséquents, la célébrité a aussi
villages en manque de héros à son revers de médaille. Les gens attendent souvent des personnages
leur confier des missions et des tâches toujours plus périlleuses. héroïques qu’ils agissent pour le bien commun en dépit des risques
encourus. Consciemment ou non, la population estime que les héros
•

À mesure que le total cumulé de points de légende augmente, le

personnage atteint un statut légendaire de plus en plus élevé. La Table devraient mettre de côté leurs intérêts et leurs besoins personnels pour
SA LÉGENDE

des statuts légendaires indique le total cumulé de points de légende
minimum requis pour chaque niveau de statut légendaire.
Niveaux du statut légendaire
Chaque nouveau niveau de statut légendaire marque une amé-
lioration significative de la réputation du personnage, favorable ou
défavorable. Les indications suivantes proposent au maître de jeu diffé-
rentes manières d’utiliser les différents niveaux de statut légendaire.
Niveau 1
La réputation du personnage ne s’étend pas au-delà des grands cen-
tres de population de Barsaive. La plupart des personnalités importantes
• BÂTIR
lui porter assistance, quel que soit le prix à payer. Dans la plupart des
villages et des petites villes, on reconnaîtra un personnage de statut
légendaire 3 ou supérieur et on n’hésitera pas à lui réclamer son aide
en période de crise. Des communautés de cette taille peuvent très bien
envoyer chercher de tels héros pour leur demander de résoudre leurs
problèmes. Bien que ceux-ci acceptent fréquemment de remplir ce rôle
de sauveur (puisqu’ils croient en la définition classique du héros… du
moins, la plupart !), il arrive qu’un personnage doive songer à ses pro-
pres intérêts. Le conflit opposant l’intérêt personnel et l’intérêt d’autrui
peut placer des personnages ayant atteints un statut légendaire élevé
face à un véritable dilemme.
Thom Martelame a acquis un statut légendaire de
niveau 3. Il rentre chez lui dans les montagnes de Throal,
après une longue et dangereuse aventure. Gravement blessé

des cités le considèrent comme une personne faisant acte de bravoure,
mais la population dans son ensemble ne connaît rien de ses exploits.
Niveau 2
Le personnage est connu dans les principaux centres de population
et de certains habitants de plus petites cités. Bien que les marchands et
les commerçants le connaissent de réputation, la majeure partie de la
population n’a encore jamais entendu prononcer son nom. Le person-
nage bénéficie d’un bonus de +1 à tous ses tests d’interaction lorsqu’il
utilise des talents ou des compétences sociales face à des personnes
dans le combat qui l’a opposé à une horreur et à une armée de
ses rejetons, il compte bien faire étape quelques jours dans un
village de sa connaissance. Mais le jour de son arrivée, un des
villageois est trouvé mort, apparemment tué au cours de la
nuit par une bête féroce. Thom a vraiment besoin de repren-
dre des forces, mais les autres villageois considèrent que, en
dépit de sa fatigue et de ses blessures, un héros de son enver-
gure doit immédiatement leur venir en aide. Blessé, n’aspirant
qu’au repos, Thom affronte un des inconvénients de son statut
légendaire. Il doit maintenant prendre une décision.

L
qui le connaissent.

Niveau 3
Le personnage est célèbre dans toutes les grandes cités comme dans es groupes
beaucoup de villes de plus petites. Même dans certains petits villages
perdus en rase campagne, quelques personnes ont entendu le récit de ses
exploits. Le personnage peut aisément exploiter son statut légendaire à son
d’aventuriers
Le monde de Earthdawn encourage les personnages des joueurs
avantage. Sur une simple demande, il obtiendra une réduction sur l’achat
à travailler ensemble et à former des groupes. À l’origine, les person-
de biens ou de services. Il lui est plus facile de demander une faveur que
nages joueurs peuvent se retrouver ensemble par la force des choses,
pour une personne de statut légendaire moindre. Le personnage bénéficie
avant de constituer un groupe qui œuvre ensemble pour accomplir un
d’un bonus de +2 à tous ses tests d’interaction lorsqu’il utilise des talents
but précis. Une fois ce but accompli, ils peuvent décider de continuer à
ou des compétences sociales face à des personnes qui le connaissent.
voyager ensemble pour d’autres raisons. C’est à ce moment-là que les
personnages ont créé un véritable groupe d’aventuriers.
Niveau 4 Voyager en compagnie d’un groupe d’aventuriers offre de nombreux
Pratiquement tout le monde a entendu au moins une fois le nom avantages. Le plus évident est la survie. En groupe, les personnages
du personnage. Les régents des royaumes courtisent généralement auront plus de chance de vivre longtemps et en bonne santé. La création
430
d’un groupe donne aussi accès aux personnages à une forme unique et
puissante de magie. En effet, en formant un groupe et en lui donnant
un nom, les personnages de ce groupe peuvent utiliser la magie des
filaments pour améliorer leurs aptitudes, pour devenir plus fort et pour
faire face à des défis plus périlleux encore (pour plus d’informations
sur le nom d’un groupe d’aventuriers, consultez le chapitre La magie
des fi laments, p.270).
Au gré de ses voyages, le récit des exploits du groupe d’aventu-
riers précède leur arrivée et les suivent à la trace, qu’ils soient racontés
par les membres du groupe ou par ceux qui ont vu ou entendu parler
de leurs exploits. Tandis que le groupe se lance dans d’autres aven-
tures, leurs histoires se répandent et, avec le temps, les membres du
groupe pourront peut-être prétendre à appartenir aux légendes de
Earthdawn. Mais les légendes des groupes d’aventuriers ne s’im-
miscent pas simplement dans l’inconscient collectif des gens. Les
personnages doivent la construire à la force du poignet, en cherchant
l’aventure et en conservant une trace de leurs voyages, de leurs victoi-
res, de leurs défaites, de leur découvertes et ainsi de suite.
Les gens attendent des héros qu’ils soient des figures emblémati-
ques, des protecteurs et, surtout, qu’ils leur apportent l’espoir que le
monde va perdurer. Heureusement pour ceux qui souhaitent devenir
des héros pour leur peuple, Earthdawn offre de nombreuses opportu-
nités d’aventures. Du combat contre les horreurs encore présentes, à la
résistance à l’Empire théran en passant par la redécouverte du monde,
des aventures innombrables attendent les personnages suffisamment
audacieux pour affronter le danger, à la conquête de la gloire.
Les personnages peuvent également propager leur légende en
retraçant dans un carnet de route le détail de leurs exploits. Ce carnet
est appelé le journal du groupe.
Le journal du groupe
Le journal d’un groupe d’aventurier remplit plusieurs fonctions.
Il consigne l’histoire du groupe, du point de vue des faits et des per-
sonnes. Il recueille aussi toutes les découvertes qu’a faites le groupe et
peut ainsi servir de source d’inspiration aux contes et aux légendes. Il
peut également contenir une carte rudimentaire d’une région inconnue
jusque là, confirmer ou infirmer les rumeurs au sujet d’un lieu ou d’une
personne, ou rapporter la véritable histoire d’une personne disparue.
Si ce type d’informations peut revêtir une importance inestimable
pour les parties impliquées, le journal du groupe remplit une fonction
plus importante encore auprès du citoyen ordinaire. Les récits qu’il
renferme, empreints d’héroïsme et de tragédie, représentent précisé-
ment le genre d’histoire qu’il a besoin d’entendre. En faisant partager
leurs aventures aux autres, les aventuriers leur apportent l’espoir d’un
monde en renaissance. Voilà pourquoi ils sont salués comme des héros.
Mises à part ces motivations vertueuses, le journal du groupe peut
également lui rapporter de l’argent et des points de légende.
Une feuille vierge de journal de groupe est fournit en page 508.
Tous les groupes sont encouragés à créer leur propre journal.
La Grande bibliothèque de Throal
La Grande bibliothèque de Throal a la charge de retranscrire
toute l’histoire de Barsaive, y compris les exploits de ses héros. L’un
des moyens les plus efficaces d’y parvenir consiste à recueillir les jour-
naux des groupes d’aventuriers. Une fois par an, le royaume de Throal
invite donc tous les groupes d’aventuriers à apporter leur journal à
la bibliothèque pour en partager les richesses avec ses historiens. Le
royaume achète ces histoires un bon prix, car elles contiennent le passé
de Barsaive et décrivent son présent. Le prix exact de chaque histoire
dépend du statut légendaire du groupe concerné. Les aventuriers
débutants touchent une somme modeste, tandis que les grands héros
légendaires perçoivent une provision royale.
Le rôle des joueurs
Bien que le journal du groupe soit quelque chose créé par
les personnages, c’est aux joueurs qu’il revient de l’écrire.
Deux considérations devraient les encourager à le faire. Tout d’abord,
s’ils n’écrivent pas de journal, les personnages n’auront rien à vendre à
la bibliothèque de Throal et ne peuvent donc pas prétendre à la récom-
pense correspondante en argent et en points de légende. Il ne suffit pas
d’annoncer à la fi n de chaque partie : « nos personnages tiennent un
journal ». Si les joueurs ne l’écrivent pas eux-mêmes, ça ne compte pas.
Les resquilleurs ne passeront pas !
La deuxième raison est qu’un journal est un aide-mémoire pré-
cieux à la fois pour les joueurs et pour le maître de jeu. Il vous évite
d’avoir sans cesse à rappeler à vos joueurs le détail de leurs aventures,
rencontres ou campagnes passées, permet aux joueurs de jouer leurs
personnages de manière plus cohérente et, d’une manière générale,
facilite et accélère le déroulement du jeu.
Les joueurs peuvent tenir ce journal sur n’importe quel sup-
port, feuilles volantes, carnet quadrillé ou fichier informatique. Une
feuille vierge de journal de groupe vierge est fournie dans le chapitre
Appendices, p.507, pour vous faciliter la tâche.
Aux joueurs de s’organiser pour tenir leur journal, chacun à leur
tour après chaque partie, de manière à ce que ce ne soit pas toujours
le même qui fournisse tout le travail. Le fiche vierge du journal du
groupe donne une idée du type d’informations devant être consignées
dans un journal : le nom du groupe et de ses membres, un dessin de
l’emblème du groupe et un compte-rendu plus ou moins détaillé de
chaque aventure. C’est aux joueurs de décider de la précision de leurs
notes. Au bas de la fiche, un espace est réservé à certaines informations
de jeu importantes, comme le montant des points de légendes perçu
par chaque joueur.
Rémunération du journal
• BÂTIR
À chaque fois que votre groupe d’aventuriers communique son
journal à la Grande bibliothèque de Throal (une fois par an maximum),
il gagne 10% de son total cumulé de points de légende en pièces d’argent.
Le total cumulé de points de légende d’un groupe est calculé en faisant
la moyenne des totaux cumulés en points de légende du groupe. Par
exemple, un groupe de cinq personnages dont la moyenne des totaux
cumulés de points de légende est égale à 10 000 sera rémunéré de 1 000
pièces d’argent en présentant son journal à la Grande bibliothèque de
Throal.
SA LÉGENDE
Propagation de la légende
Les groupes d’aventuriers qui communiquent le récit de leurs
exploits aux historiens et aux érudits de Throal reçoivent également
une récompense en points de légende. À chaque fois qu’un groupe par-
tage les écrits de son journal avec la Grande bibliothèque du royaume
nain, chaque membre du groupe gagne un nombre de points de légende
égal à la moitié de la rémunération perçue en pièces d’argent indiquée
ci-dessus. Ainsi, dans l’exemple précédent, chaque personnage du
groupe gagnera 500 points de légende.
Ces points de légende s’additionnent au total accumulé de points
de légende des personnages ainsi qu’à leur total actuel de points de
légende. Ils peuvent ensuite être utilisés normalement, pour acheter
•
des points de karma, augmenter des talents, etc.
Statut légendaire du groupe
À l’instar des personnages, les groupes d’aventuriers peuvent
acquérir un statut légendaire. Le statut légendaire d’un groupe est
déterminé en faisant la moyenne des totaux accumulés de points de
légende des personnages constituant le groupe et en consultant la Table
des statuts légendaires.
Thom Martelame et ses compagnons forment un groupe
de six individus dont la somme des totaux cumulés en points
de légende est égale à 1 200 000. Le total cumulé moyen du
groupe est donc de 200 000 points de légende. Le groupe de
Thom Martelame possède donc un total cumulé de 200 000
points de légende, ce qui lui confère un statut légendaire de
niveau 3.
Les groupes légendaires reçoivent les même avantages et inconvé-
nients que les personnages légendaires.
431
 Biens et services
Bien sûr que je peux vous aider, Messire. Donnez-vous la peine d’entrer et de jeter un
coup d’œil sur ces merveilleux trésors.
• Garrn Devia, marchant nain de Grand-foire •
Les personnages auront besoin d’un équipement adéquat pour
mener à bien leurs aventures. Au fur et à mesure qu’ils accumuleront
expérience et richesses, leurs aventures deviendront plus périlleuses et
nécessiteront un meilleur équipement. En plus des armes, des armures
et des vêtements, les personnages devront se procurer de la monnaie,
de la nourriture, d’un logement et de moyens de transport au cours de
leurs aventures.
Ce chapitre vous présente donc les biens et les services que l’on
trouve couramment dans Barsaive, avec leur prix, les éventuelles res-
trictions imposées à leur usage et tous les renseignements nécessaires
pour savoir où et comment les obtenir.
F
aire des achats
Une fois que les personnages ont récupéré leur équipement
de base, ils doivent acheter leur équipement et les services auprès des
•
marchands ou d’autres personnages. Afi n de déterminer si un mar-
chand possède l’article souhaité et s’il est décidé à le vendre, le maître
ET SERVICES
de jeu commence par lui assigner un Seuil de disponibilité.
Les Seuils de disponibilité pour l’acquisition de biens et de servi-
ces sont les suivants : Quotidien, Moyen, Peu fréquent, Rare et Très
rare. La majeure partie des biens et services de ce chapitre présente
un Seuil de disponibilité Quotidien ou Moyen, bien que certains
objets magiques, comme les potions et les charmes de sang, soient
• BIENS
432
considérés comme Peu f ré -
TABLE DES DEGRÉS DE
quents ou Rares. Seuls certains
DISPONIBILITÉ
objets très spéciaux sont Très
rares, comme les plus puis- Seuil de Degré de
santes potions et les objets de disponibilité résultat
filament. Les Seuils de disponibi-
Quotidien Médiocre
lité habituels de chaque article et
de chaque service sont indiqués Moyen Moyen
dans les Tables récapitulatives Peu fréquent Bon
des biens et services. Le maître
de jeu décide de la disponibilité Rare Excellent
finale de chaque produit en fonc- Très rare Extraordinaire
tion de sa campagne.
Le Seuil de disponibilité d’un
objet peut augmenter ou diminuer le degré de résultat minimum requis
pour savoir s’il est disponible ou non à la vente, comme indiqué dans
la Table des degrés de disponibilité. Pour déterminer si un marchand
possède un article en stock ou si un service est disponible, il fait un
test de Commerce contre la Difficulté d’achat de l’article ou du service.
Généralement, la Difficulté d’achat est en rapport avec la taille de la
communauté au sein de laquelle l’objet ou le service sont recherchés
(voir Commerce dans le chapitre Compétences, p.238). Si le test
obtient un degré de résultat suffi samment élevé pour un objet de ce
Seuil de disponibilité, le marchand possède l’article et est disposé à le
vendre (ou le service peut être vendu au personnage).
Si le produit est disponible à la vente, le marchand et le client peu-
vent chacun faire un test de talent ou de compétence Marchandage
pour s’entendre sur son prix final (voir les chapitres Talents et
Compétences, pages 193 et 245).
Caelarion, qui réside actuellement dans l’une des cités
souterraines de Throal, prépare une expédition et souhaite
acquérir une potion de récupération. Il rend visite à Senric,
un marchand local, et lui demande s’il en possède de dispo-
nible à la vente. La potion de récupération est un objet Peu
fréquent, ce qui signifie que le marchand doit obtenir un degré
de résultat Bon sur son test de Commerce pour en avoir en
stock. La Difficulté d’achat est de 5, donc la potion sera dis-
ponible s’il réussit à obtenir un résultat de 9 ou plus (un degré
de résultat Bon) sur son test.
Temps d’attente
Il arrive qu’un marchand ne possède pas en magasin l’article
réclamé par le personnage mais qu’il soit en mesure de l’obtenir si
on lui en laisse le temps. Dans ce cas, la Difficulté d’achat du test de
Commerce peut diminuer. Réduisez la Difficulté d’achat de -1 pour
chaque jour d’attente que le personnage est prêt à accepter (pour une
Difficulté d’achat minimum de 2). Le degré de résultat requis pour l’ob-
tention de l’article, lui, ne change pas.
Caelarion n’a pas prévu de quitter Throal avant quel-
ques jours et est disposé à attendre que Senric parvienne
à se fournir en potion de récupération. Cela augmente les
chances de succès de Senric. Caelarion donne deux jours au
marchand, qui réduit de -2 la Difficulté d’achat de la potion
(5-2 = 3). Senric a plus de chance de s’en procurer une pour
Caelarion, puisqu’il doit faire désormais 6 ou plus sur son
test de Commerce. Vous remarquerez que le marchand doit
toujours obtenir un degré de résultat Bon, seule la Difficulté
d’achat qui a changé.
 Quand un personnage souhaite acquérir un produit Rare ou Très
rare, la Difficulté d’achat peut être réduite de -3 au maximum, quel que
soit le nombre de jours pendant lesquels le personnage est disposé à
patienter. Cette limite reflète la rareté de certains objets dans Barsaive.
Objets de Bonne et d’Excellente qualité
Règle optionnelle : certains joueurs et maîtres de jeu préfèreront
une flexibilité plus grande quant à la qualité des objets apparais-
sant au cours de leurs parties. La Table des objets de Bonne et

La qualité des produits d’Excellente qualité indique les modificateurs de prix pour chaque
catégorie d’objet ainsi que les bonus dont pourra bénéficier le per-
Parfois, les personnages désirent acheter des articles d’une qualité sonnage en utilisant ou en portant ces objets. Ces bonus ne sont
supérieure à l’ordinaire. On dit de ces articles qu’ils sont de Bonne pas cumulatifs. Même si le personnage se sert ou porte plusieurs
qualité ou d’Excellente qualité. Cela correspond à une ornementation objets offrant le même bonus, seul le bonus le plus élevé s’applique
plus élaborée, une meilleure présentation ou un service plus sûr. Par à ses tests d’action
exemple, une épée large de Bonne qualité aura une très belle garde et Le Seuil de disponibilité des objets de Bonne qualité ne
un beau pommeau ouvragé. Un scribe de Bonne qualité saura respecter change pas, contrairement à son prix. Le Seuil de disponibilité des
le délai qu’il a annoncé pour faire la traduction d’un écrit. objets d’Excellente qualité augmente d’un seuil (jusqu’au seuil
La plupart des cités proposent ce genre de produits de haut de maximum de Très rare).
gamme, mais à des prix considérablement plus élevés. Pour les objets Les bonus aux tests d’interaction ne s’appliquent que quand
de Bonne qualité, augmentez le prix de 50% à 100%. Pour les objets l’objet est utilisé de manière appropriée à la situation, à la dis-
d’Excellente qualité, le prix sera triplé (voir quadruplé ou quintuplé). crétion exclusive du maître de jeu. Seul le bonus le plus élevé est
Me’gana souhaite acheter une splendide épée large qui comptabilisé, comme expliqué ci-dessus.
impressionnera ses adversaires quand elle la tirera de son
fourreau. Elle se rend dans une armurerie et trouve deux épées TABLE D’OBJETS DE BONNE ET
larges qui lui conviennent. La première coûte 38 pièces d’argent : D’EXCELLENTE QUALITÉ
c’est une épée large de « Bonne qualité ». La seconde épée large Objet Prix Bonus
est « d’Excellente qualité » et coûte 75 pièces d’argent. Me’gana Armes :
choisit l’arme de Bonne qualité et paye les 38 pièces d’argent.
Bonne ×3 +1 aux tests d’interaction quand
Ces indications s’appliquent également aux services rendus. Le qualité l’arme est utilisée
meilleur scribe de la ville (Excellente qualité), par exemple, fera payer Excellente ×5 +2 aux tests d’interaction quand
ses services trois fois plus cher que les autres (voir plus). qualité l’arme est utilisée

• BIENS
À la discrétion du maître de jeu, les objets de Bonne qualité peuvent
Armure :
faire bénéficier les personnages qui s’en servent (dans des situations appro-
priées) d’un bonus de +1 aux tests d’interaction. De même pour les objets Bonne ×3 +1 aux tests d’interaction quand
d’Excellente qualité, mais ceux-ci offrent un bonus de +2. Quand aucun qualité l’armure est portée
test d’interaction approprié ne convient (pour s’assurer d’un service, par Excellente ×5 +2 aux tests d’interaction quand
exemple), le maître de jeu peut choisir de raccourcir le temps requis pour qualité l’armure est portée, augmentez la
l’accomplissement de la tâche ou même réduire la Difficulté de celle-ci. Difficulté pour obtenir un Coup

L
critique de +1
Outils :

es monnaies
Bonne ×2 +1 au test de talent ou de

ET SERVICES
qualité compétence approprié
Excellent ×4 +2 test de talent ou de compétence
Bien que le troc soit encore en vigueur dans certaines
qualité approprié
régions reculées de la province, l’immense majorité des Barsaiviens
Vêtement :
commerce avec les pièces hexagonales de Throal ou les pièces circulai-
res de Théra. Les nains de Throal, toujours pragmatiques, ont calqué le Bonne ×1,5 +1 aux tests d’interaction quand les
poids de leur monnaie sur celui de la monnaie théranne, de sorte que qualité vêtements sont portés
les deux ont à peu près la même valeur. Excellente ×3 +2 aux tests d’interaction quand les
Malgré les plaintes acerbes de leur guilde, selon qui la parité des qualité vêtements sont portés
deux monnaies les prive d’un honnête bénéfice, les échangeurs se por- Tests d’interaction : s’applique aux tests d’interaction du personnage.
tent bien grâce à la conversion des pièces anciennes et autres trésors Seul le bonus le plus élevé est pris en compte, quelque soit le nombre
d’objets portés.
récupérés au fond des kaers. Un changeur rachète généralement les
pièces anciennes à 75% de leur valeur, de sorte que si votre person-
nage change 1 000 vieilles pièces d’argent landisiennes (du royaume

de Landis), il en tirera autour de 750 pièces d’argent throaliques. Le
taux de change appliqué aux pièces théranes est souvent inférieur, aux
alentours de 60% de leur valeur originelle.
Les légendes à propos de pièces maudites et de contrefaçons de
pièces d’or et d’argent rendent la plupart des marchands très soupçon-
neux à l’égard des pièces qui ne sont pas frappées du sceau de Throal
ou de Théra.
•
Dénominations des monnaies
Throal et Théra utilisent pour leurs monnaies respectives un sys-
tème décimal simple, où dix pièces de cuivre valent une pièce d’argent
et dix pièces d’argent valent une pièce d’or.
La monnaie des paysans et des classes laborieuses est la pièce de
cuivre et c’est elle qui est le plus utilisée sur les marchés de Barsaive.
La pièce de cuivre hexagonale de Throal est frappée d’un marteau et
d’une pioche sur ses deux faces et pèse 20 grammes (100 pièces pèsent
2 kg). Théra n’utilise pas de pièces de cuivre.
Marchands, aventuriers et voyageurs ont popularisé l’usage de la
pièce d’argent à travers la province. Les artisans sont souvent payés
en argent, la plupart des biens et des services sont facturés en argent
et presque tous les contrats commerciaux sont négociés en argent. Les
pièces d’argent théranes montrent le profi l d’un garde théran et les
throaliques portent le buste de Tav Korelsed, l’un des fondateurs du
royaume de Throal. Une pièce d’argent pèse 5 grammes (200 pièces
pèsent 1 kg).

433
 La pièce d’or est la monnaie des marchands prospères, des voyageurs
fortunés et des gouvernements thérans et throaliques. Les Barsaiviens
s’en servent rarement, sauf pour les transactions dont la somme dépasse
les 1 000 pièces d’argent. Bon nombre de kaers et de citadelles renferment
encore de grandes quantités de pièces d’or, la monnaie la plus répandue
avant le Châtiment. La pièce d’or thérane est frappée du profil de Kéaros
Navarim, l’Aîné de Théra et l’un des fondateurs de l’Empire théran. La
pièce d’or throalique montre le roi-marchand Braza par dessus les monta-
gnes de Throal. Une pièce d’or pèse 2 grammes (500 pièces pèsent 1 kg).
Les pierres précieuses
Dans certaines cités de Barsaive, notamment celles de Throal, les
habitants emploient de temps en temps des pierres précieuses pour éviter
les problèmes de volume que posent les transactions importantes. Les
rubis, les émeraudes et les saphirs sont les plus fréquentes, quoique les
améthystes et les diamants soient parfois également utilisés. Les pierres
précieuses peuvent être de n’importe quelle taille et de n’importe quelle
valeur, généralement exprimée en pièces d’argent (parfois en or). Les
valeurs les plus courantes sont 50, 100, 200, 500 et 1 000 pièces d’argent,
bien que l’on puisse trouver des pierres de valeur moindre.
Les personnages peuvent échanger leurs pierres précieuses contre
75% de leur valeur voir 80% dans le cas des pierres de très bonne qua-
lité. Ce taux d’échange permet à un acheteur de faire un peu de profit
en les revendant.
Les pièces élémentaires
En plus des pièces de métal habituelles, les monnaies de la pro-
•
vince s’enrichissent de ce que l’on appelle les pièces élémentaires. Ces
ET SERVICES
dernières contiennent des éclats de minerai élémentaire, air, eau, feu,
terre ou d’orichalque (qui combine tous ces éléments). Ces pièces sont
généralement réservées pour des occasions spéciales comme la finali-
sation de contrats commerciaux de longue durée, de serments de sang
ou de traités de paix. Une seule pièce de terre ou d’eau coûte 100 pièces
d’argent et 10 pièces de terre ou d’eau valent 1 pièce d’air ou de feu. De
même, 10 pièces d’air ou de feu valent une pièce d’orichalque. Toutes les
pièces élémentaires pèsent 2 grammes (1000 pièces pèsent 1 kg).
Les pièces d’air ressemblent à des cristaux finement ciselés et
contiennent des fractions d’air élémentaire. En frottant avec insistance
une pièce d’air, celle-ci émet une note et se met à léviter de quelques
centimètres, avant de redescendre tandis que la note s’évanouit. Throal a
récemment commencé à produire des pièces d’air ressemblant à un vais-
seau d’Écumeur du ciel pour commémorer l’aide des pirates du cristal
• BIENS
lors du siège de Throal par Théra. Les pièces de terre ressemblent à
du terreau mélangé à une petite motte de terre élémentaire. Ces pièces
marron scintillent quand elles sont exposées à une forte lumière. Les
pièces de feu ressemblent à des disques de flammes tourbillonnantes,
un effet visuel provoqué par le feu élémentaire qu’elles contiennent. Bien
qu’à peine tiède au toucher, les pièces de feu produisent une flammèche
suffisamment chaude pour allumer une lanterne ou un fourneau une fois
frottées. Les pièces d’eau sont rondes, simples et contiennent de l’eau
élémentaire. Les pièces d’eau throaliques sont composées d’eau douce,
tandis que les pièces d’eau théranes sont composées d’eau salée.
Les pièces d’orichalque sont faites de ces quatre éléments com-
binés lors d’un long processus alchimique et élémentaire dont le secret
est jalousement gardé par ceux qui le possèdent. Doré, l’orichalque
semble capturer et amplifier la lumière. Les pièces d’orichalque sont
très rares, même chez les princes et les rois. Les quelques individus
assez chanceux pour en posséder préfèrent s’en servir pour de la magie
plutôt que pour du commerce. Les légendes évoquent d’anciennes civi-
lisations qui utilisaient l’orichalque comme monnaie, mais la plupart
des érudits remettent en cause la véracité de ces légendes.
A
rmes
Une large gamme d’armes différentes existe. Généralement,
les armes sont regroupées en trois catégories qui correspondent aux dif-
férents talents et compétences nécessaires à leur bonne maîtrise : les
armes de mêlée, les armes de tir et les armes de jet.
434
TABLE DES RESTRICTIONS DE TAILLE DES ARMES
Arme à deux
Race Arme à une main mains
Elfe 3 6
Humain 3 6
Nain * 3 6
Obsidien ** 4 6
Ork 3 6
Sylphelin 1 2
Troll ** 4 6
T’skrang *** 3 6
* Les nains peuvent uniquement utiliser les armes de tir de taille 4 car leur petite
stature est un handicape pour tirer à l’aide d’armes trop grandes pour eux.
** Les larges mains des obsidiens et des trolls les empêchent d’utiliser
efficacement des couteaux, des dagues ou tout autre arme de taille 1.
*** Les armes que les t’skrangs peuvent utiliser avec leur appendice caudal ont
une taille maximum de 2.
Les restrictions de taille des armes
En raison de leur diversité de taille, certaines races de donneurs-
de-noms sont incapables de manier des armes à une seule main. Un
elfe, par exemple, serait bien incapable de se servir d’une hache d’ar-
mes (taille 4) à une main, mais pourrait, bien entendu, la manier à
deux mains. La Table des restrictions de taille des armes indique les
tailles maximales que chaque race peut manier à une main ou à deux
mains. Les tailles des armes sont indiquées dans les tables des armes
de mêlée, de tir et de jet.
Pour plus d’informations sur la manière dont sont utilisées les
armes en combat, consultez le chapitre Combat, p.398.
Force minimum
La plupart des armes nécessitent une valeur de Force minimum
pour être utilisées en combat sans malus. Les personnages qui ne
possèdent pas cette valeur minimum peuvent tout de même les uti-
liser, mais ils sont pénalisés et considérés comme Harcelés (voir Les
modificateurs de situation, chapitre Combat, p.408) jusqu’à ce
qu’ils lâchent ou ne se servent plus des armes concernées, ou jusqu’à ce
qu’ils augmentent leur valeur de Force (voir Augmenter les valeurs
des attributs, chapitre Bâtir sa légende, p.420).
Pour manier efficacement une épée large, il faut posséder
une valeur de Force minimum de 9. Lanthras le Sorcier, avec
sa valeur de Force de 7, prend une épée large et essaie de
l’utiliser en combat. Parce que sa Force n’est pas suffisante, il
est déséquilibré par l’effort qu’il doit fournir pour la manier
et est donc considéré comme Harcelé.
Dextérité minimum
Certaines armes nécessitent une valeur de Dextérité minimum
pour être utilisées en combat sans malus. Les personnages qui ne
possèdent pas cette valeur minimum peuvent tout de même les uti-
liser, mais ils sont pénalisés et considérés comme Harcelés (voir Les
modificateurs de situation, chapitre Combat, p.408) jusqu’à ce
qu’ils lâchent ou ne se servent plus des armes concernées, ou jusqu’à
ce qu’ils augmentent leur valeur de Dextérité (voir Augmenter les
valeurs des attributs, chapitre Bâtir sa légende, p.420).
Lanthras se lance un nouveau défi et décide de se servir
d’une arme de tir. Il a vu son compagnon Shan’tral, une
Archer elfe, utiliser un arc de guerre et lui demande s’il peut
l’essayer. Shan’tral sourit et lui passe l’arc. Lanthras enco-
che une flèche et vise un arbre situé à proximité. Sa valeur
de Force de 7 est inférieure à celle requise pour utiliser l’arc
(Force minimum de 13). Pire encore, l’arc de guerre elfique
nécessite aussi une Dextérité minimum de 15, Lanthras ayant
une valeur de Dextérité de 11. À cause de sa faible Force, le
Sorcier est considéré Harcelé tant qu’il se sert de l’arc. Le
maître de jeu emploie la règle des personnages Débordés
(voir chapitre Combat, p.408), donc Lanthras subit un malus
 supplémentaire de -1 du fait de sa faible Dextérité, pour un
malus total de -3.
Lanthras ne possède aucune aptitude d’Armes de tir
et dépend donc de son niveau de Dextérité de 5. Subissant
le malus de -3 parce qu’il est Débordé (Dextérité et Force
insuffi sante pour utiliser l’arc de guerre), Lanthras bande
fébrilement l’arc autant qu’il le peut et lâche la flèche. Compte
tenu du malus et du degré de résultat Bon requis pour l’utili-
sation d’une compétence par défaut, il n’y a rien de surprenant
à ce que l’arbre n’ait pas été victime de la flèche. Shan’tral
pouffe discrètement pour ne pas vexer le Sorcier.
Les armes caudales t’skrang
Certains t’skrangs attachent de petites armes au bout de leur
queue. Les attaques portées avec ces armes sont considérées comme
des attaques à mains nues, car l’arme est simplement utilisée comme
une extension de la queue du t’skrang. Cette tactique ne fonctionne
qu’avec des armes de taille 1 ou 2. Le niveau de dommages des attaques
caudales armées est égal à la taille de l’arme plus le niveau de Force
du personnage. Par exemple, une dague (taille 1) attachée à la queue
d’un t’skrang possédant un niveau de Force de 5 inflige un niveau de
dommages total de 6 (5+1 = 6). Les armes attachées de cette manière
ne peuvent pas servir à l’emploi de talents ou de compétences comme
Riposte ou Désarmement.
Les armes sylphelines
Du fait de leur petite taille, les sylphelins doivent souvent se servir
d’armes qui n’ont pas été conçues pour leurs petites mains. La plupart
des forgerons adapteront une arme standard à l’usage sylphelin, mais
cela coûtera 10% du prix initial de l’arme. Dans certaines cités, les
forgerons fabriquent des armes dont la taille, l’équilibre et la forme
conviennent aux sylphelins. Les équivalences techniques de ces armes
sylphelines sont indiquées dans la Table d’équivalence des armes
sylphelines.
TABLE D’ÉQUIVALENCE DES ARMES SYLPHELINES
Équivalent
Arme sylpheline standard
Couteau ou dague Couteau
Épée courte ou épée large Dague
Épée à deux mains Épée naine
Descriptions des armes de mêlée
Arme d’hast : ce terme fourre-tout regroupe toutes les armes compo-
sées d’un manche de plus de 1,20 m et d’une tête métallique. Les armes
d’hast meurtrières des marchands d’esclaves thérans, par exemple, se
composent d’un simple manche de 1,20 m et d’une pointe acérée. Les
gardes de la Cour elfique portent des armes d’hast terminées par dif-
férents fers, crochets et pics. Tous les types d’armes d’hast font les
mêmes dommages et nécessitent l’usage des deux mains. En revanche,
leur prix varie en fonction de la configuration de la tête métallique. Plus
sa forme est élaborée, plus son prix est élevé.
Bâton : n’importe quelle arme dont la forme se rapproche de celle
d’une perche et faite de bois renforcé peut servir de bâton. Qu’ils fas-
sent un mètre ou deux de long, la plupart des bâtons sont très peu
ouvragés. Cependant, des personnages possédant la compétence d’Art
appropriée pourra prendre le temps de décorer son bâton de gravures
et le sertir de pierres précieuses ou de pièces de métal. Le bâton est une
excellente arme défensive. Un personnage qui utilise l’option de combat
Reculer ou Garde défensive (voir Les options de combat, chapitre
Combat, p.406) avec un bâton bénéficie d’un bonus supplémentaire
de +1 à sa Défense physique.
Couteau : un couteau est un petit instrument tranchant doté d’une
lame ne dépassant pas les 20 cm.
Dague : une dague est une petite arme tranchante dont la lame n’ex-
cède pas 30 cm. Les lames plus longues sont considérées comme des
épées.
Épée à deux mains : l’épée à deux mains est la plus grande épée que
l’on puisse trouver en Barsaive et dépasse les 1,20 m. Elle est équilibrée
pour l’usage à deux mains et sa lame double, bien que parfois incurvée,
est le plus souvent droite.
Épée courte : une épée courte possède une lame de 60 à 90 cm de
long, droite ou incurvée, avec un tranchant unique ou double. Elle
s’utilise généralement d’une seule main, mais certaines ont une garde
conçue pour permettre à un sylphelin de les manipuler à deux mains.
Épée large : la lame d’une épée large fait plus de 90 cm de long.
Généralement utilisée comme arme à une main, un Forgeron peut
modifier sa poignée pour en faire une arme à deux mains. La lame
peut être droite ou incurvée, avec un tranchant unique ou double.
Épée naine : une épée naine possède une lame incurvée de 60 cm
de long avec un tranchant unique dont la largeur est plus importante
que les épées courtes habituelles. Les marchands nains préfèrent cette
arme à toutes les autres.
Épée trolle : conçue spécialement pour les trolls, l’épée trolle possède
une lame de plus de 1,20 mètres de long, droite ou incurvée, avec tran-
• BIENS
chant unique ou double, équilibrée pour être maniée à une main par
une personne d’une force exceptionnelle. Les obsidiens utilisent par-
fois des épées trolles, et d’autres races font occasionnellement modifier
son manche pour en faire une arme à deux mains.
Fléau : un fléau se compose d’un manche de bois recouvert de cuir
de 60 à 120 cm de long, relié par un pivot ou une chaîne à une boule
en métal, une tige de bois hérissée de pointes ou à une simple barre
métallique.
Fouet : arme d’enchevêtrement. Un fouet est composé de lanières de
ET SERVICES
cuir tressées, épaisses au niveau de la poignée et finissant en mèches
fines. La poignée est habituellement faite de bois ou d’os. C’est l’arme
favorite des marchands d’esclaves thérans. Le fouet permet à celui
qui s’en sert de blesser et d’enchevêtrer un adversaire situé dans les 3
mètres. La Difficulté pour se libérer de l’enchevêtrement du fouet est
égale à 9 (voir Les armes d’enchevêtrement, chapitre Combat,
p.411).
Grande hache d’armes : la grande hache d’armes est l’une des armes
les plus meurtrières qu’on puisse trouver en Barsaive. Le manche, d’une
longueur moyenne de 1,50 m, se termine par un fer de hache simple
ou double, rectangulaire ou en forme de cloche. Cette arme lourde et
imposante nécessite l’usage des deux mains.
Hache d’armes : arme traditionnelle des armées naines, la hache
d’armes se compose d’un manche de 60 à 120 cm de long et d’une lame
•
dont la forme rappelle celle d’une cloche.
Hache des cavernes : les trolls des cavernes manient ces lourdes
armes de pierre, dont la tête en pierre est maintenue à l’extrémité du
manche par la magie élémentaire. La demande pour ce type d’arme est
très faible, ce qui explique son prix très bas. Les trolls des cavernes se
sentiront offensés en voyant un étranger (c’est-à-dire une personne
qui n’est pas un troll des cavernes) utiliser une telle arme et agiront
en conséquence. Réduisez l’attitude des trolls des cavernes envers le
porteur de l’arme (et de ses éventuels compagnons) d’un degré pour
les tests d’interaction.
Hachette : de taille modeste et facile à l’emploi, cet outil tranchant
se compose d’un manche de 30 à 60 cm de long et d’une lame dont la
forme rappelle celle d’une cloche.
Lance : souvent utilisée comme arme de jet, la lance mesure de 90 cm
à 1,50 mètres et peut également faire office d’arme d’hast en mêlée.
Parfois appelées javelines, les lances sont souvent utilisées en même
temps qu’un bouclier. Une lance peut aussi être manipulée comme une
lance de cavalerie en combat monté. Cependant, les lances ne sont pas
aussi solides que leurs homologues de cavalerie et peuvent se briser
plus facilement. Une lance utilisée de la sorte dont le résultat du test
435
 TABLE DES ARMES DE MÊLÉE
Niveau de Seuil de
Arme dommages FOR Min. Taille Prix Poids Disponibilité
Arme d’hast 7 15-17 5-6 100-175 3,5 à 4,5 Moyen
Bâton 2 9 ** 5 5 2 Moyen
Couteau 1 3 1 3 pc 250 g Quotidien
Dague 2 4 1 8 pc 500 g Moyen
Épée à deux mains 7 15 5 125 3 Peu fréquent
Épée courte 4 8 2 16 1,5 Moyen
Épée large 5 10 3 25 1,5 Moyen
Épée naine 3 6 2 6 1 Moyen
Épée trolle 6 13 4 50 2,5 Moyen
Fléau 5 10 ** 3 35 2 Moyen
Fouet * 3 7 ** 3 10 500 g Moyen
Grande hache d’armes 8 18 6 150 4,5 Peu fréquent
Hache d’armes 6 13 4 35 2,5 Moyen
Hache des cavernes 7 16 5 50 4,5 Rare
Hachette 4 8 2 15 1,5 Moyen
Lance 4 9 3 9 1,5 Moyen
Lance de cavalerie 6 16 6 150 4,5 Peu fréquent
Lance longue 5 13 5 15 3 Moyen
Marteau de guerre 7 15 5 95 3,5 Peu fréquent
Masse 4 9 3 20 2 Moyen
•

Masse d’armes 6 13 4 40 3 Moyen

ET SERVICES

Massue 3 7 2 2 1,5 Moyen

Matraque 1 3 ** 1 3 250 g Moyen
Trident 5 11 4 25 1,5 Moyen
* Peut être utilisé comme arme d’enchevêtrement contre un adversaire situé à moins de 3 mètres.
** Une valeur de Dextérité minimum de 7 est requise pour utiliser le bâton, le fléau, le fouet ou la matraque.

de dommages sur une attaque est égal ou supérieur à 15 se brise lors
de l’impact. Les dommages sont appliqués normalement mais la lance
est ensuite inutilisable.
Lance de cavalerie : cette arme spécialement adaptée au combat
monté consiste en un manche de bois de 3 à 4,50 m de long, équipé
d’une poignée en bois ou en métal. Une lanière à l’extrémité de la poi-
gnée permet de fi xer la lance à l’armure ou à la selle de son utilisateur.
• BIENS
une massue. Dans certains cas, les massues ressemblent à de véritables
troncs d’arbre. La plupart, cependant, sont tout de même taillé et doté
d’une poignée entourée d’une lanière de cuir. Les obsidiens, les trolls
et certains nains préfèrent les massues en pierre. Les massues en bois
infligent pourtant les mêmes dommages.
Matraque : une matraque est un petit sac de cuir rempli de pier-
res ou de morceaux de métal. Un personnage peut en improviser une

Un personnage qui ne porte pas d’armure ou n’utilise pas de selle ne en bourrant un gant de cuir de cailloux. Une matraque est faite pour
possède pas le soutien requis pour utiliser la lance de cavalerie conve- assommer son adversaire. Quand le personnage emploie l’option de
nablement et est considéré comme Harcelé, quelle que soit sa Force ou combat Attaque étourdissante (voir Les options de combat, chapitre
la taille de l’arme (voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat, p.403), il bénéficie d’un bonus de +1 à son test de dommages.
Combat, p.408). Si le personnage chevauche un animal, on considère Si le personnage parvient à faire une Attaque précise pour Étourdir
qu’il manipule la lance comme si elle était de taille 3, autorisant ainsi avec une matraque sur une partie du corps exposée, comme la nuque
le port d’un bouclier. Une lance de cavalerie peut être utilisée à pied, ou la tempe, il bénéficie d’un bonus de +2 à son test de dommages.
mais sa forme et sa longueur en font une lance longue, ce qui réduit Trident : cette arme très particulière est dérivée d’une arme d’hast
son niveau de dommages au niveau 5. classique. Son manche mesure entre 1,20 et 1,80 mètres de long, la
Lance longue : longue de 1,70 à 2,70 m, la lance longue se manie à version la plus grande étant presque exclusivement utilisée par les
deux mains. Elle peut être utilisée comme une lance de cavalerie en pêcheurs t’skrangs. À la différence des autres armes d’hast, la pointe en
combat monté, mais elle a tendance à être plus fragile et à se briser, fer est remplacée par une pointe triple. La configuration de ces pointes
comme les lances habituelles, sur un impact dont le résultat du test de est variable, parfois triangulaire et parfois plate. Leur longueur et leur
dommages est supérieur ou égal à 15. Si le personnage est monté, il épaisseur sont elles aussi variables. Comme toutes les armes d’hast, le
manipule la lance longue comme s’il s’agissait d’une arme de taille 3, trident se manie à deux mains.
autorisant ainsi le port d’un bouclier.
Marteau de guerre : le marteau de guerre possède une tête en
métal de forme oblongue, surmontée d’une longue pointe. Les person-
nages qui l’utilisent doivent savoir qu’une fois amorcé, il est presque
impossible de modifier la direction d’un coup porté avec un marteau
de guerre.
Masse : une masse est une massue renforcée par une tête métallique
forgée.
Masse d’armes : une masse d’armes est une masse dont la tête est
hérissée de pointes de métal.
Massue : n’importe quel objet en bois noueux ou en pierre qui peut
être saisi et se termine par une extrémité plus épaisse peut être appelé

436

Descriptions des armes de tir
Arbalète légère : cette arme consiste en un arc monté horizontale-
ment sur un manche de bois ou de métal. Un système de crochet et de
détente intégré dans le manche permet de maintenir la corde tendue et
de la relâcher. Les faibles dimensions de cette arme (le manche mesure
seulement 30 cm) permettent de la dissimuler sous une grosse cape ou
un manteau. Le projectile, appelé carreau, est similaire à une flèche
mais est plus court et plus épais. Généralement fabriqué en bois avec
une pointe en pierre ou en métal, un carreau d’arbalète mesure entre
15 et 20 cm de long et se termine par un empennage de plumes.
Arbalète de guerre : l’arbalète de guerre est une version plus lourde
de l’arbalète légère. Elle possède un manche de 60 cm et tire des car-
reaux de 30 cm.
Arc court : le terme d’arc court s’applique à tous les arcs d’une taille
inférieure à 1,20 m. Un arc court est constitué d’un seul tenant de bois
flexible et d’une corde tendue entre ses deux extrémités. Ses flèches de
60 cm de long sont en bois et empennées de plumes. Les pointes de
Carquois : un carquois typique est destiné à contenir 40 flèches ou
30 carreaux d’arbalète. La plupart des carquois se présentent comme
des cylindres ou des rectangles de cuir portés par-dessus l’épaule ou en
bandoulière comme un sac à dos. Les représentants des plus grandes
races de donneur-de-noms préfèrent souvent les accrocher à leur cein-
ture. Certains carquois sont équipés d’un couvercle pour décourager
les voleurs.
Fronde : ce terme désigne toutes les armes qui lancent de petits pro-
jectiles à une vitesse et à une distance plus grande que ne pourrait le
faire un bras sans assistance. La plupart des frondes consistent en une
lanière de cuir attachée à une poche contenant le projectile. Ce der-
nier est habituellement une pierre, mais pas nécessairement. Certains
marchands vendent des billes de métal, mais la plupart des frondeurs
considèrent ce genre d’achat comme du gaspillage.
Fronde trolle : la fronde trolle est une grande fronde fi xée à l’extré-
mité d’un bâton. Les trolls et les obsidiens l’utilisent d’une seule main,
mais toutes les autres races doivent la manier à deux mains.
Sarbacane : une sarbacane se compose d’un tube en bois ou en métal
de 30 à 90 cm de long, utilisé pour projeter des aiguilles de 5 cm de
long. Ces aiguilles sont généralement en métal, bien qu’il en existe en

• BIENS
pierre et de métal sont toutes deux en usage dans Barsaive, mais les
meilleurs tireurs se servent pratiquement toujours de pointes en métal.
Arc de guerre elfique : l’arc de guerre elfique est similaire à un arc
long, mais il est fabriqué à partir de trois sortes de bois différents. Les
différences d’élasticité de chacun d’entre eux lui donnent plus de puis-
sance qu’un arc conventionnel. Les flèches des arcs de guerre mesurent bois, en pierre et en pierres précieuses. Elles comportent parfois des
entre 60 et 120 cm et sont empennées de plumes plus épaisses et plus empennages qu’il est possible d’empoisonner.
lourdes que celles des flèches des arcs longs classiques.
Arc long : cette variante de l’arc court mesure entre 1,20 et 1,40 m Descriptions des armes de jet

de long. Les flèches des arcs longs sont similaires aux flèches des arcs
courts mais leur longueur varie entre 20 et 120 cm.
Arc sylphelin : cet arc est spécialement conçu pour les sylphelins,
dont la taille les empêche de se servir des arcs standards. Les arcs
sylphelins mesurent 45 cm et tirent des flèches de 20 à 30 cm de long.
ET SERVICES
Bola : arme d’enchevêtrement. Un bola se compose d’une lanière de
cuir de 30 à 90 cm de long reliée à chacune de ses extrémités à une
pierre ou à un poids en métal. Certains bolas comportent plusieurs
lanières, attachées ensemble en leur milieu. Les poids peuvent avoir
n’importe quelle forme et beaucoup d’artisans les sculptent à l’image

TABLE DES ARMES DE TIR

Niveau de FOR Portée Portée Portée Seuil de
Arme dommages MIN. Taille courte moyenne longue Prix Poids disponibilité
Arbalète légère 4 9 3 2-50 51-100 101-200 50 5 Moyen
15 carreaux légers — — — — — — 15 3 Moyen
Arbalète de guerre 5 12 4 2-70 71-140 141-280 100 7 Peu fréquent
15 carreaux pour arbalète
— — — — — — 20 4 Peu fréquent
•
de guerre
Arc court 3 8 3 2-30 31-60 61-120 15 3 Moyen
20 flèches pour arc court — — — — — — 5 2 Moyen
Arc de guerre elfique 5 12 * 5 2-80 81-160 161-320 200 4 Rare **
20 flèches pour arc de guerre — — — — — — 25 4 Rare **
Arc long 4 11 * 5 2-60 61-120 121-240 60 4 Moyen
20 flèches pour arc long — — — — — — 10 3 Moyen
Arc sylphelin 3 5 2 2-12 13-24 25-48 25 400 g. Moyen
20 flèches pour arc sylphelin — — — — — — 5 250 g. Moyen
Carquois — — — — — — 2 2 Moyen
Fronde 2 5 2 2-20 21-40 41-80 3 1 Moyen
Fronde trolle 4 10 4 2-30 31-60 61-120 15 4 Moyen
Sarbacane 1 3 1 2-4 5-8 12-16 2 250 g. Peu fréquent
Boite de 10 aiguilles — — — — — — 1 250 g. Peu fréquent
* Une valeur de Dextérité de 15 est requise pour utiliser un arc de guerre elfique. Une valeur de Dextérité de 13 est requise pour utiliser l’arc long.
** Diminuez d’un degré le Seuil de disponibilité de cette arme lorsqu’un personnage elfe essaie de l’obtenir.

437
 TABLE DES ARMES DE JET
Niveau de FOR Portée Portée Portée Seuil de
Arme dommages Min. Taille courte moyenne longue Prix Poids disponibilité
Bola 3 6* 2 2-12 13-20 21-24 10 0,5 Moyen
Couteau 1 3 1 2-6 7-10 11-12 3 cp 250 g Quotidien
Dague 2 4 1 2-9 10-15 16-18 8 cp 250 g Moyen
Dague de jet 2 4 1 2-15 16-25 26-30 2 3,5 Moyen
Dague filante 2 4 1 2-21 22-35 36-42 25 400 g Peu fréquent
Filet — 4-8 * 3-6 2-6 7-10 11-12 15 1,5 Moyen
Filet sylphelin — 3* 2 2-6 7-10 11-12 15 3,5 Moyen
Flasque d’huile enflammée 5 ** 4 3 2-6 7-10 11-12 6 250 g Moyen
Fléchette 1 4 1 2-18 19-30 31-36 3 cp 50 g Moyen
Hache de jet 3 7 3 2-12 13-20 21-24 25 0,5 Moyen
Hache faucon 4 8 3 2-24 25-40 41-48 75 1 Peu fréquent
Lance 4 9 3 2-18 19-30 31-36 9 1 Moyen
Lance sylpheline 2 4 1 2-9 10-15 16-18 25 2 Peu fréquent ***
Sadoor — 3-6 * 2-5 2-6 7-10 11-12 30 0,5 Rare ***
* Une valeur de Dextérité minimum de 9 est requise pour l’utilisation d’un bola ou d’un fi let.
** Lancez un niveau fi xe de 5 pour les dommages, n’ajoutez pas le niveau de Force du personnage.
*** Augmentez d’un degré le seuil de disponibilité de cette arme lorsqu’un personnage sylphelin essaie de l’obtenir.

d’animaux. Un bola peut servir aussi bien à immobiliser qu’à blesser
la cible. Après avoir infl iger des dommages à celle-ci, le bolas peut
éventuellement l’enchevêtrer (voir Les armes d’enchevêtrement,
chapitre Combat, p.411). La Difficulté pour se libérer de l’enchevê-
•
arme de jet). À moins qu’elle ne soit piétinée, l’huile enflammée brûle
pendant 3 rounds de combat, infligeant à toutes les victimes aspergées
des dommages de niveau 5.
Fléchette : les fléchettes sont de petites armes de jet équilibrées de

trement est de 9. moins de 15 cm de long. Certaines sont de simples tiges de métal poin-
Couteau : un couteau peut aussi être utilisé comme arme de jet. tues, d’autres se composent d’un assemblage élaboré de bois, de pierre
ET SERVICES

Dague : bien qu’il s’agisse plutôt d’une arme de mêlée, une dague peut
également être utilisée comme arme de jet.
Dague de jet : la dague de jet est une version plus mince et plus fine
de la dague conventionnelle, spécialement équilibrée pour le jet.
Dague fi lante : La lame d’une dague filante est forgée avec une très
petite quantité de minerai d’air élémentaire qui lui donne un meilleur
équilibre et une portée plus longue.
Filet : arme d’enchevêtrement. On appelle filet tout ce qui peut servir
à enchevêtrer un adversaire, que cela soit un simple morceau de tissu
de grande taille ou un véritable fi let de cordes tressées de manière
élaborée. Un filet peut être carré ou circulaire et sa taille dépend de ce
que le personnage souhaite capturer. Un filet conçu pour attraper des
sylphelins tient dans le fond d’une poche, tandis que les filets utilisés
par les marchands d’esclaves thérans peuvent recouvrir dix don-
• BIENS
et de pierres précieuses, terminé par une pointe en métal pouvant être
trempée dans du poison. Beaucoup de fléchettes possèdent également
un empennage de plumes.
Hache de jet : une hache de jet ressemble à une hachette, sauf que son
poids est spécifiquement réparti pour qu’elle soit utilisée comme une
arme de jet. Elle peut avoir une lame simple ou double, généralement
plus petite que celle d’une hachette.
Hache faucon : une hache faucon est une arme en forme de « Z » dont
les branches horizontales seraient constituées par des lames en forme
d’ailes de faucon et la diagonale par une poignée en bois. On lance cette
arme grâce à une rotation du bras et du poignet qui la fait tournoyer
vers sa cible, ses « ailes » lui offrant une bonne stabilité dans l’air.
Lance : généralement utilisée comme arme de jet, une lance mesure
entre 1 et 1,70 m de long et se termine par une pointe en pierre ou en

métal. Une lance peut être lancée à l’aide d’une seule main.
neurs-de-noms de taille humaine. Un filet standard peut capturer des
Lance sylpheline : La lance sylpheline est une version réduite de la
créatures plus grosses que des sylphelins. La Difficulté pour se libérer
lance. Longue de 60 cm, elle est équilibrée de manière à pouvoir être
de l’enchevêtrement est de 12 (voir Les armes d’enchevêtrement,
lancée par un sylphelin en plein vol. Les lances sylphelines se termi-
chapitre Combat, p.411). nent habituellement par une pointe de métal, parce qu’une pointe de
Filet sylphelin : comme un filet normal, mais pour capturer des créa- pierre risquerait de fausser leur délicat équilibre.
tures de la taille d’un sylphelin ou plus petites. Sadoor : arme d’enchevêtrement. Généralement utilisé par les syl-
Flasque d’huile enflammée : l’huile sert parfois à confectionner phelins, le sadoor est un filet dont il est très difficile de se libérer. Les
des bombes « maison » utilisées comme armes de jet. Pour fabriquer ce
genre d’arme, il faut verser de l’huile dans une flasque, bourrer l’ouver-
ture de celle-ci avec un chiffon, mettre le feu au chiffon puis lancer le
tout sur la cible. En se brisant sur cette dernière ou à côté, le récipient
répand des flammes tout autour, à moins que l’attaquant n’ait obtenu
un degré de résultat Pathétique sur son test d’attaque (voir Projeter
des objets, chapitre Combat, p.412 pour les règle spécifiques de
Défense physique et de dispersion pour l’utilisation de l’huile comme

sadoors ne peuvent pas être utilisés sur des créatures plus grandes
que les humains, les t’skrangs ou les orks (les obsidiens et les trolls
ne peuvent don pas être capturés par ce genre de fi lets). Les sadoors
sont parfois plongés dans des poisons paralysant de contact, comme
le keesra, pour assurer « l’obtempération » de la créature piégée. La

438
Difficulté pour se libérer de l’enchevêtrement du sadoor est de 14 (voir
Les armes d’enchevêtrement, chapitre Combat, p.411).
Réparer des armes endommagées
Les armes endommagées peuvent être réparées. Les réparations
nécessitent une semaine de travail pour chaque niveau de dommages
perdu par l’arme et coûtent environ 10% du prix d’une arme neuve du
même type par niveau réparé (voir Services, p.453). Les réparations
peuvent aussi être effectuées par un personnage possédant la compé-
tence Création d’arme ou un Forgeron. Une arme détruite ne peut pas
être réparée.
Les armes de filament endommagées
Les armes magiques dont le niveau de dommages est descendu en
dessous de 1 ne peuvent pas être réparées. Tant que leur niveau de dom-
mages est supérieur ou égal à 1, elles n’ont pas besoin d’être réparées. En
effet, de tels objets se réparent d’eux-mêmes. Bien que l’objet puisse être
physiquement marqué (lame édentée ou autre), altérant peut-être son
architrame, la magie qu’il contient lui permet de récupérer un niveau de
dommages par semaine jusqu’à atteindre son niveau initial.
Les malus d’initiative
Certaines armures et certains boucliers sont particulièrement
encombrants et réduisent l’initiative de leur porteur. Le malus d’initiative
de ces objets est soustrait au niveau d’initiative de base des personnages
concernés. Les malus d’initiative sont cumulatifs. Un personnage por-
tant une armure et maniant un bouclier subit un malus d’initiative égal
à la somme du malus de son armure et de son bouclier.
Un personnage ne peut pas porter une armure ou
transporter un bouclier qui ferait descendre son niveau
d’initiative en dessous de 1.
Caelarion porte un jaseran de cristal et transporte une
targe. Le malus d’initiative de l’armure est de -2 et celui du bou-
clier est de -1. Caelarion subit donc un malus de -3 à tous ses
tests d’initiative tant qu’il porte cette armure et ce bouclier.
Les malus d’initiative des armures et des boucliers sont indiqués
dans les Tables correspondantes.
Les heaumes
Certaines armures n’offrent aucune protection à la tête (ou autre).
À la discrétion du maître de jeu, un adversaire peut utiliser l’option de

A
combat Attaque précise pour frapper à l’endroit non protégé (voir le
chapitre Combat, p.404). Si l’attaque réussit, le personnage encaisse

rmures et boucliers
les dommages comme s’il était victime d’un Coup critique.

Les armures et les boucliers servent à protéger les per-

Descriptions des armures
sonnages des coups qu’ils reçoivent au combat. Armure de cristal vivant : armure vivante. Cette armure est
formée de petites colonnes de cristal que l’on incruste dans le corps

• BIENS
du porteur. La magie contenue dans le sang du porteur fait pousser
Les restrictions de taille des armures les « colonnes » de cristal jusqu’à ce qu’elles recouvrent la peau de son
Les races de donneur-de-noms étant toutes bâties de manière dif- corps. La mise en place de cette armure inflige 5 points de dommages
férente, le prix et le poids des armures et boucliers varient en fonction permanents qui ne peuvent pas être soignés avant que l’armure soit
de chaque race. Quand ils achètent une armure ou un bouclier, les trolls,
les obsidiens, les sylphelins et les t’skrangs (seulement si l’armure est
supposée leur protéger la queue) doivent ajouter 10% au prix de base
indiqué dans la Table des armures. Multipliez le poids standard d’une
armure de 25% pour connaître le poids effectif d’une armure destinée

ET SERVICES
aux trolls et aux obsidiens et diviser par 5 le poids standard d’une
armure destinée aux sylphelins.

Les armures vivantes

Les obsidiens ne portent que des armures « vivantes » (armure
d’écorce, tresselierre, galets de sang, armure de cristal et autres). Toutes
les armures vivantes sont spécifiées comme telle dans leur description.
ôtée. Le cristal étant vivant, le porteur peut sentir à travers l’armure et
À noter que certains boucliers sont aussi considérés comme des
se déplacer comme s’il s’agissait d’une seconde peau, bien que certai-
armures vivantes dans leur description. La restriction qui impose
nes parties, notamment les colonnes d’origine, conservent leur rigidité.
aux obsidiens de ne porter que des armures vivantes ne s’applique pas
Cette armure protège la quasi-totalité du corps à l’exception de la tête,
aux boucliers. Les boucliers mentionnés comme des armures vivantes
l’incrustation de cristaux dans la tête entraînant des dommages fatals
ne le sont que pour être différenciés des boucliers normaux pour ce
au cerveau. L’implantation ou le retrait de cette armure nécessite trois
qui est de leur fabrication (voire Les armures vivantes, chapitre
jours de travail à un Forgeron expérimenté. L’armure de cristal vivant
L’enchantement, p.277).

•
ne comporte pas de heaume.
Armure de cuir : l’armure de cuir se compose de une à trois épais-
Restrictions de taille des boucliers seurs de cuir souple. Ses parties les plus épaisses préservent la liberté
Les boucliers apportent aux personnages une épaisseur sup- de mouvement des articulations et des membres. Elle protège la quasi-
plémentaire de protection mais coûtent à ces derniers l’usage d’une totalité du corps à l’exception de la tête, des avant-bras et des jambes en
main en combat et interdit donc l’usage d’une arme à deux mains (voir dessous du genou. L’armure de cuir ne comporte pas de heaume.
Restrictions de taille des armes, p.434).
Les personnages de la taille d’un nain ou supérieure peuvent uti-
liser des boucliers. Les obsidiens et les trolls manient des boucliers
modifiés pour convenir à leurs avant-bras. Les sylphelins, du fait de
leur taille, s’encombrent très rarement du poids d’un bouclier. Les
trolls et les obsidiens ajoutent 10% du prix de base indiqué dans la
Table des boucliers pour un bouclier à leur taille. Augmentez le poids
standard d’un bouclier de 25% pour déterminer le poids des boucliers
destinés aux trolls ou aux obsidiens et divisez par 5 celui des boucliers
destinés aux sylphelins.
Bien que cela soit extrêmement rare, certains t’skrangs attachent
un petit bouclier à leur queue pour mieux se protéger. Seuls des bou-
cliers dont le malus d’initiative est égal à 0 peuvent être attachés de
cette manière, interdisant au personnage toute attaque caudale.
439
 TABLE DES ARMURES
Armure Armure Malus Seuil de
Armure physique mystique d’initiative DE Prix Poids disponibilité
Armure de cristal vivant 6 3 2 22 1 100 NA Rare
Armure de cuir 3 0 0 — 10 6 Moyen
Armure de cuir bouilli 5 0 1 — 40 10 Moyen
Armure de cuir rembourré 4 0 0 — 20 10 Moyen
Armure de peau 5 1 1 — 50 11 Moyen
Armure de peau vivante 4 4 1 16 350 NA Rare
Armure de plaques 9 0 4 — 3 000 30 Peu fréquent
Armure de plaques en cristal 7 7 5 22 12 000 40 Rare
Cape en écailles d’espagra 3 1 0/1 * — 200 5 Rare
Cotte de mailles 7 0 3 — 180 18 Moyen
Écorce 3 3 2 14 100 10 Peu fréquent
Galets de sang 5 3 1 20 300 NA Rare
Haubert d’anneaux 6 0 2 — 110 14 Moyen
Jaseran de cristal 4 4 2 16 500 20 Rare
Peau de wyvern 8 1 3 17 2 000 22 Rare
Peau d’obsidien 3 1 0 — 100 10 Rare
Tresselierre 2 3 0 13 125 7 Peu fréquent
Vêtement rembourré 2 0 0 — 2 2 Moyen
DE : Difficulté d’enchantement (voir chapitre L’enchantement, p.275). Si l’objet nécessite qu’on lui allie du minerai élémentaire séparément, l’élément en question est
indiqué comme suit : A = air élémentaire, B = bois élémentaire, E = eau élémentaire, F = feu élémentaire et T = terre élémentaire). Consultez le paragraphe Tisser
du minerai élémentaire dans une trame, chapitre L’enchantement, p.274.
•

* Le second malus d’initiative indiqué ne s’applique que si la cape est portée par-dessus une autre armure (voir description).
ET SERVICES

Armure de cuir bouilli : cette armure de cuir a été bouillie pour la
rendre plus dure. Elle protège la quasi-totalité du corps à l’exception
de la tête, des avant-bras, et des jambes en dessous du genou. L’armure
de cuir bouilli ne comporte pas de heaume.
Armure de cuir rembourré : l’armure de cuir rembourré se com-
pose d’un vêtement rembourré couvert d’une armure de cuir. Elle
protège la quasi-totalité du corps à l’exception de la tête, des avant-
bras et des jambes en dessous du genou. L’armure de cuir rembourré
ne comporte pas de heaume.
Armure de peau : cette armure est généralement confectionnée
en cousant entre elles des peaux animales sur un habit de cuir. Elle
conserve grossièrement l’apparence de l’animal, notamment sa gueule,
souvent portée à la manière d’un heaume, et ses griffes (qui ne peuvent
pas être utilisées comme une arme). Les peaux les plus couramment
• BIENS
armure prend quatre journées, après quoi le personnage ou la monture
peut récupérer les points de dommages permanents perdus.
Armure de plaques : l’armure de plaques se compose d’un soigneux
assemblage de plaques en acier. Bien qu’elle soit remarquablement bien
articulée pour une structure aussi laide et massive, le poids des plaques
de métal met un sérieux frein à la rapidité du porteur. L’armure de
plaques protège la totalité du corps et comporte un heaume.
Armure de plaques en cristal : armure vivante. Ce type d’armure de
plaques est fait de cristal vivant plutôt que de métal. L’enchantement qui
maintient le cristal en vie doit être renouvelé chaque année, au prix de
2 400 pièces d’argent, sans quoi l’armure perd son bonus d’Armure mys-
tique, et le cristal s’endort. Le renouvellement de l’enchantement ranime
automatiquement le cristal, même après des siècles de sommeil. L’armure
de plaques en cristal est extrêmement lourde et les plaques grincent par-

fois l’une contre l’autre au niveau des articulations quand le porteur se

utilisées pour confectionner cette armure sont celles des ours, des
jaguars, des lions et des gorilles.
Armure de peau vivante : ce type d’armure est généralement porté
par des montures, et parfois par des donneurs-de-noms. Composée de
peau de thundra associée à de petits minerais de terre élémentaire pour
donner une matière résistante ressemblant à celle des cornes de rhi-
nocéros, cette armure est attachée à même la peau de la monture par
un Cavalier ou un Maître des animaux expérimenté. Pendant quatre
journées, elle inflige 1 point de dommages permanents (4 points de dom-
mages au total), jusqu’à ce qu’elle prenne racine dans le flux sanguin de
l’animal ou du donneur-de-noms. L’armure n’offre aucune protection
tant que ce processus n’est pas terminé. L’armure de peau vivante ne
recouvre pas la tête, les mains et les pieds du porteur. Le retrait de cette
440
déplace. L’armure de plaques en cristal comporte un heaume.
Cape en écailles d’espagra : les capes d’espagra, très à la mode chez
les nains, sont conçues avec la peau des espagras, ces reptiles volants
écaillés et multicolores. Elles protègent comme le ferait une armure de
cuir. Les capes en écailles d’espagra sont particulièrement appréciées lors
d’évènements publics au cours desquels un individu souhaite revêtir une
protection physique mais ne souhaite pas apparaître maladroit sous une
armure complète. La cape est attachée autour du coup et ne comporte pas
de capuche pouvant servir de protection au niveau de la tête. Quand elle
est portée par-dessus une armure, l’Armure physique et mystique de la
cape s’ajoutent, mais le porteur subit un malus d’initiative supplémentaire
de -1. Cette pénalité ne peut pas être annulée par l’utilisation d’une spé-
cialisation comme Armure souple, car elle reflète l’encombrement naturel
que constitue le port de plusieurs épaisseurs d’armure.
Cotte de mailles : constituée d’un maillage métallique, la cotte
de mailles est flexible mais lente à se replier, ce qui entrave les mou-
vements de son porteur. Elle protège la quasi-totalité du corps à
l’exception des jambes en dessous du genou. La cotte de mailles est
accompagnée d’une coiffe de mailles protégeant la tête comme le ferait
un heaume.
Écorce : armure vivante. L’armure en écorce a été conçue à l’origine
par les Namdroths (une société secrète orke) à partir des écorces d’un
petit arbre trapu appelé hursthen. Ces écorces sont hirsutes et très facile
à arracher à l’arbre. Les orks ne se sont aperçus de leur utilité que très
récemment. Comme la tresselierre, cette protection est vivante et n’offre
un bonus d’Armure mystique que si elle est aspergée d’eau tous les trois
 Une armure tresselierre asséchée peut être ranimée si elle est asper-
gée d’eau à nouveau, même après un certain laps de temps (parfois
des siècles). L’arrosage de l’armure nécessite l’équivalent d’une ration
quotidienne d’eau. La tresselierre ne protège pas la tête.
Vêtement rembourré : les vêtements rembourrés se composent de
deux épaisseurs matelassées de coton brut. Ils protègent la quasi-totalité
du corps à l’exception de la tête, des avant-bras et des jambes en dessous
du genou. Le vêtement rembourré ne comporte pas de heaume.

Descriptions des boucliers

jours. L’armure d’écorce perd son humidité plus facilement que la tresse-
lierre et une fois asséchée elle meurt et perd ses capacités de protection.
Galets de sang : armure vivante. Les galets de sang constituent une
forme d’armure élémentaire vivante, composée de plusieurs centai-
nes de petites pierres élémentaires incrustées dans la peau du porteur,
qui tirent leur pouvoir de la magie de son sang. La mise en place de
cette armure inflige 4 points de dommages permanents qui ne peuvent
pas être soignés tant que l’armure n’est pas ôtée. L’implantation ou le
retrait de cette armure nécessite huit heures de travail à un Forgeron
expérimenté. Cette armure ne protège pas la tête de son porteur.
Haubert d’anneaux : le haubert d’anneaux se compose d’une tunique
de cuir cousue d’anneaux de métal pour dévier les coups. Il protège l’in-
tégralité du corps excepté les jambes en dessous du genou. Le haubert
d’anneaux comporte un heaume.
Jaseran de cristal : armure vivante. Faite d’un maillage d’anneaux
sculptés dans le cristal vivant, cette armure protège la quasi-totalité du
Bouclier de cavalerie : un bouclier de cavalerie diffère peu d’un
bouclier d’infanterie, à ceci près qu’il est spécialement conçu pour
protéger un individu en selle. Les Cavaliers ne jurent que par lui. Ce
bouclier protège le cavalier mais pas la monture.
Bouclier de tresselierre : armure vivante. Un bouclier de tresse-
lierre est une sorte de targe constituée de végétaux similaires à ceux
de l’armure tresselierre. Il est vivant et doit donc être aspergé d’eau
tous les trois jours ou perdre ses propriétés magiques en même temps
que son bonus d’Armure mystique. Asséchés les végétaux du bouclier
« s’endorment » mais peuvent reprendre vie s’ils sont aspergés d’eau à
nouveau. Cet arrosage nécessite l’équivalent d’une demi-ration d’eau
d’une journée. Le bouclier de tresselierre est plus dense et plus lourd
que ne l’est l’armure tresselierre ou la targe. Du fait de sa taille, il est
possible de tirer à l’arc, comme c’est le cas pour la targe.
Bouclier d’infanterie : un bouclier d’infanterie est fait de bois,
cerclé et renforcé par du métal. Utilisé à bon escient, il protège pres-
que tout le haut du corps du porteur et peut également bloquer certains
coups venant du bas.
Bouclier en cristal : armure vivante. Un bouclier en cristal se com-

• BIENS
corps à l’exception de la tête et des jambes en dessous du genou. Elle pose de cristal vivant incrusté dans un support de bois ou de métal.
comporte un heaume. L’enchantement qui maintient le cristal en vie doit L’enchantement qui maintient le cristal en vie doit être renouvelé
être renouvelé chaque année, au prix de 100 pièces d’argent, sans quoi chaque année, au prix de 30 pièces d’argent, sans quoi le bouclier perd
l’armure perd son bonus d’Armure mystique et le cristal s’endort. son bonus d’Armure mystique, et le cristal s’endort. Le renouvellement
Peau de wyvern : confectionnée à partir de peau de wyvern, cette
armure conserve la résistance naturelle de la créature, alliée à de l’eau
élémentaire pour la fortifier et pour préserver ses qualités. La peau de
wyvern couvre le torse, les bras, les jambes et comporte un heaume.
Les wyverns attaqueront sans sommation toute personne portant une

ET SERVICES
telle armure. Les dragons considèrent le port de la peau de wyvern
comme répugnant et agiront en conséquence (réduisez d’un degré l’at-
titude des dragons envers le personnage et ses éventuels compagnons
lors des tests d’interaction). L’eau élémentaire est indispensable à l’en-
chantement de cette armure, notamment pour assurer sa flexibilité.
Peau d’obsidien : cette armure est confectionnée à partir de la
peau d’un obsidien mort. Les réactions hostiles qu’elle suscite chez la
plupart des donneurs-de-noms dépasse de loin sa valeur protectrice.
N’importe quel obsidien attaquera sans sommation quiconque en porte
une. Les nains et les trolls, pour leur part, considèrent cette armure de l’enchantement ranime automatiquement le cristal vivant, même
comme le résultat d’une pratique horrible et répugnante et affichent un après des siècles de sommeil.
dégoût prononcé à l’égard de ceux qui les portent (réduisez d’un degré Écorce : armure vivante. Comme pour l’armure d’écorce, les bou-
l’attitude de ceux-ci envers le personnage et ses éventuels compagnons). cliers d’écorce ont été conçus à l’origine par les Namdroths, à partir des
L’armure de peau d’obsidien ne comporte pas de heaume. écorces d’un petit arbre trapu appelé hursthen. Comme la tresselierre,

Tresselierre : armure vivante. Tissée à partir d’herbes et de lianes
de la forêt profonde, la tresselierre est une armure vivante qui doit être
aspergée d’eau tous les trois jours. Si l’armure se dessèche, ses proprié-
tés magiques disparaissent et le bonus d’Armure mystique est perdu.
•
cette protection est vivante et n’offre un bonus d’Armure mystique que
si elle est aspergée d’eau tous les trois jours. Le bouclier d’écorce perd
cependant son humidité plus facilement que la tresselierre et une fois
asséché, il meurt et perd ses capacités de protection.

TABLE DES BOUCLIERS

Armure Armure Malus Seuil de Seuil de
Bouclier physique mystique d’initiative destruction DE Prix Poids disponibilité
Bouclier de cavalerie 3 0 1 19 — 20 2,5 Moyen
Bouclier de tresselierre 1 2 1 16 11 22 1,5 Peu fréquent
Bouclier d’infanterie 3 0 1 19 — 15 3,5 Moyen
Bouclier en cristal 3 3 2 18 14 150 5 Rare
Écorce 2 1 1 14 11 15 1,5 Peu fréquent
Écu 5 0 2 21 — 0 5 Peu fréquent
Targe 1 0 0 17 — 5 1 Moyen
Targe en cristal 1 1 0 17 10 50 1,5 Rare
DE : Correspond à la Difficulté d’enchantement du bouclier (voir chapitre L’enchantement, p.275).

441
 Écu : ce grand bouclier de bois entièrement recouvert de métal protège TABLE D’ARMURE DES ARMURES RAPIÉCÉES
le porteur du cou au tibia.
Armure Petite Moyenne Grande
Targe : ce petit bouclier se fi xe sur l’avant-bras. Il n’empêche pas de
tirer à l’arc mais ne permet pas à un personnage de manier une arme Armure de cuir 1/0 1/0 1/0
de mêlée ou de jet avec la main tenant le bouclier. Armure de cuir 1/0 1/0 2/0
Targe en cristal : armure vivante. La targe en cristal est un petit bouilli
bouclier composé de cristal vivant fi xé sur un support porté à l’avant- Armure de cuir 1/0 1/0 2/0
bras. L’enchantement qui maintient le cristal en vie doit être renouvelé rembourré
chaque année, au prix de 10 pièces d’argent, sans quoi le bouclier perd Armure de peau 1/0 1/0 2/1
son bonus d’Armure mystique, et le cristal s’endort. Le renouvellement Armure de plaques 3/0 4/0 4/0
de l’enchantement ranime automatiquement le cristal vivant, même Armure de plaques 2/1 2/1 3/2
après des siècles de sommeil. Les targes en cristal sont généralement en cristal
utilisées par les pirates du cristal, bien qu’on puisse en trouver par- Cotte de mailles 2/0 3/0 3/0
tout ailleurs en Barsaive. Les pirates du cristal les préfèrent à d’autres
Écorce 1/0 1/1 1/1
formes de boucliers car ils privilégient la mobilité à la protection.
Haubert d’anneaux 2/0 2/0 3/0

Réparer des armures endommagées Jaseran de cristal

Tresselierre
1/1
1/0
1/1
1/1
2/1
1/1
Les armures et les boucliers endommagés peuvent être réparés. Vêtement rembourré 1/0 1/0 1/0
Les réparations nécessitent une semaine de travail par point d’Armure
perdu par l’armure ou le bouclier et coûtent environ 10% du prix d’une
Une grande pièce coûte 3 points d’armure, une pièce moyenne 2
armure neuve du même type par point réparé (voir Services, p.453).
points et une petite pièce 1 point. Le nombre de points d’armure maxi-
Les réparations peuvent aussi être effectuées par un personnage possé-
mum d’une armure rapiécée ne peut dépasser 5. Mis à part cette limite,
dant la compétence Création d’armure ou un Forgeron. Un objet détruit
un personnage peut combiner différents types et différentes tailles
ne peut pas être réparé.
d’armure. Par exemple, un personnage peut combiner 1 grande pièce,
1 pièce moyenne et 2 petites pièces.
Les armures de filament endommagées Les joueurs ne sont pas obligés d’atteindre le maximum de 5 points
Les armures et les boucliers magiques dont l’Armure physique et d’armure pour concevoir leur armure rapiécée. En fait, rapiécer une
mystique sont descendus en dessous de 1 ne peuvent pas être répa- quantité moindre de pièces d’armure peut permettre d’éviter de subir
•

rés. Tant que leur Armure physique ou mystique est supérieure ou des malus d’initiative trop importants. Une armure rapiécée ne peut
ET SERVICES

égale à 1, ils n’ont pas besoin d’être réparés. En effet, de tels objets se
réparent par d’eux mêmes. Bien que l’objet puisse être physiquement
marqué (fêlure ou autre), altérant peut-être son architrame, la magie
qu’il contient lui permet de récupérer un point d’Armure physique et
mystique par semaine jusqu’à atteindre ses valeurs initiales.
pas comporter plus de deux pièces d’un même type d’armure. Ainsi, 2
petites pièces d’un type d’armure particulier compte comme 1 pièce
moyenne de ce type, et 1 pièce moyenne ajoutée à une petite pièce du
même type d’armure compte comme 1 grande pièce de ce type d’ar-
mure. Par exemple, 2 petites pièces de cotte de mailles comptent pour
une pièce moyenne et une pièce moyenne et une petite pièce de cotte de

Concevoir une armure rapiécée
En règle générale, les aventuriers portent des sets complets d’ar-
mure. Mais parfois, il leur sera difficile de rassembler un set complet,
comme cela arrive souvent aux trolls de Barsaive, et un personnage
devra combiner plusieurs pièces d’armure pour protéger son corps.
Les armures construites de cette manière sont appelées des armures
rapiécées. Les règles suivantes vous permettront de créer et d’identifier
• BIENS
maille comptent pour une grande pièce de cotte de maille.
Ces règles considèrent que les personnages choisissent des pièces
d’armure qui correspondent à leur taille (à leur race, donc). Une pièce
d’armure de troll est bien trop grosse pour être utilisée par un membre
d’une autre race. De même, seuls les sylphelins peuvent raisonnable-
ment porter des pièces d’armure sylphelines. Pour déterminer le poids
et le coût que représentent les armures sylphelines, obsidiennes et trol-
les, appliquez les règles normales du poids des armures pour ces races.

les propriétés des armures rapiécées. Bien que les trolls soient prati-
quement les seuls à porter ce genre d’armure, les règles des armures
rapiécées s’appliquent, avec l’accord du maître de jeu, aux personnages
de toutes les races.
À noter que les pièces individuelles composant les armures en cris-
tal, les armures en peau vivante, les peaux d’osidien, d’espagra ou de
wyvern et les galets de sang ne peuvent pas être combinés avec d’autres
types d’armures. La nature même de ces protections rend l’utilisation
de ces pièces impossible.
Quand les joueurs combinent plusieurs types d’armures pour se
confectionner une armure rapiécée, ils doivent garder à l’esprit la taille
de l’armure, son Armure physique et mystique, son malus d’initiative
et le coût de chaque pièce à l’achat. Les règles correspondant à chacun
de ces paramètres apparaissent ci-dessous.
Points d’armure et taille de l’armure
Chaque pièce d’armure pouvant composer une armure rapiécée
doit être qualifiée de grande, moyenne ou petite. Ces trois tailles
représentent la portion de corps qu’elle recouvre. Les grandes pièces,
comme les plastrons ou les jambières complètes couvrent la moitié du
corps. Les pièces moyennes couvrent moins de la moitié du corps et
les petites pièces, comme les épaulettes, les avant-bras et les heaumes,
couvrent moins d’un cinquième du corps.
Chaque pièce d’armure utilisée pour fabriquer une armure rapié-
cée coûte un certain nombre de points d’armure. Ces points servent
seulement de limite pour les combinaisons de pièces d’armure et n’ont
aucun rapport avec l’Armure physique et mystique.
442
Pour déterminer le coût de base des armures rapiécées, consultez la
Table des prix des armures rapiécées.
Richard crée un personnage troll venant des montagnes
et souhaite que celui-ci porte un set d’armure rapiécée. Il
décide de combiner trois pièces différentes : une grande pièce
d’un haubert d’anneaux et deux plus petites. La grande pièce
coûte 3 points d’armure, donc Richard peut uniquement lui
ajouter 2 petites pièces ou 1 pièce moyenne. Il choisit 1 petite
pièce d’une armure de cuir bouilli et 1 petite pièce d’armure de
cuir rembourré, pour un total de 5 points d’armure.
Armure physique et mystique
La plupart des sets d’armure sont faites pour être portées nor-
malement et pas en pièces séparées. Du coup, le port d’une armure
rapiécée est moins efficace en termes de protection, notamment en
ce qui concerne l’Armure mystique. La Table d’armure des armures
rapiécées indique l’Armure physique et mystique des différentes pièces
pour chaque type d’armure. Dans chaque colonne, le chiffre de gauche
correspond à l’Armure physique de chaque pièce, et le chiffre de droite
l’Armure mystique. Une fois que le personnage a conçu son armure
rapiécée, il n’a plus qu’à faire le total séparé de chaque pièce pour obte-
nir son total d’Armure physique et mystique.
Richard crée une armure rapiécée pour son personnage
troll à l’aide d’une grande pièce d’un haubert d’anneaux, d’une
petite pièce d’armure de cuir rembourré et d’une petite pièce
d’armure de cuir bouilli. Consultant la Table d’Armure des
 TABLE DE MALUS D’INITIATIVE DES ARMURES complet, cette pratique est pour le moins incongrue. Pour ref léter
RAPIÉCÉES cet état de fait, les Seuils de disponibilité des pièces d’armure sont
augmentés d’un degré (voir Faire des achats, p.432). Si les joueurs
Armure Petite Moyenne Grande
veulent que leurs personnages commencent le jeu avec une armure
Armure de cuir 0 0 1 rapiécée, ils doivent payer le prix indiqué dans la Table des prix des
Armure de cuir 0 0 1 armures rapiécées avec leur argent de départ. Les personnages ne peu-
bouilli vent concevoir des armures rapiécées sans l’approbation du maître de
Armure de cuir 0 0 1 jeu. Sauf mention contraire, les prix indiqués sont en pièces d’argent.
rembourré
Richard détermine le coût final de son armure en consul-
Armure de peau 0 0 1
tant la Table des prix des armures rapiécées. La grande pièce
Armure de plaques 2 2 3 coûte 55 pièces d’argent, la petite pièce de cuir bouilli coûte
Armure de plaques 2 3 4 7 pièces d’argent, et la petite pièce de cuir rembourré coûte 4
en cristal pièces d’argent, pour un total de 66 pièces d’argent.

É
Cotte de mailles 1 2 2
Écorce 1 1 2
Haubert d’anneaux
Jaseran de cristal
1
1
1
1
2
2 quipement magique
Tresselierre 0 0 0 De nombreux objets magiques peuvent être achetés et utili-
Vêtement rembourré 0 0 1 sés par les aventuriers, des charmes de sang aux aides à la guérison.

armures rapiécées, il voit que sa grande pièce possède une
Armure physique de 3 et une Armure mystique de 0, que ses
deux petites pièces possèdent chacune une Armure physique
de 1 et une Armure mystique de 0. Il fait le total de ces valeurs
et obtient une armure rapiécée dont l’Armure physique est
égale à 5 et l’Armure mystique à 0.
Malus d’initiative
L’équipement magique sylphelin
Les sylphelins, comme les autres donneurs-de-noms, se servent
d’équipements magiques, mais ils doivent généralement être adap-
tés à leur petite taille. Malheureusement, la taille des sylphelins ne
réduit pas le coût de ce type d’objets. Bien qu’ils nécessitent moins de
matières premières, les adapter à leur petite taille requiert un travail
supplémentaire.
Les enchanteurs qui ne sont pas sylphelins trouvent difficile de

• BIENS
fabriquer de petits objets magiques (sans parler des enchanteurs trolls
Comme les armures de base, le poids et la rigidité des armures
et obsidiens) et augmentent leurs prix en conséquence. Les objets
rapiécées réduisent la capacité de réaction du porteur. La Table des
conçus par les enchanteurs sylphelins coûtent 25% moins cher mais
malus d’initiative des armures rapiécées indique les malus correspon-
leur Seuil de disponibilité augmente d’un degré par rapport à un objet
dant à chaque type de pièce d’armure. Comme pour l’Armure physique
normal du même type. Pour connaître le poids des équipements magi-
et mystique, il suffit d’additionner les malus d’initiative de chaque pièce
ques pour sylphelin, divisé-le par 5.
pour obtenir le malus d’initiative final de l’armure rapiécée.
Après avoir choisi ses différentes pièces d’armure, Richard
doit déterminer quel est le malus d’initiative de son armure Les charmes de sang

ET SERVICES
rapiécée. D’après la Table des malus d’initiative des armures
Les charmes de sang sont des objets magiques qui tirent leur puis-
rapiécées, sa grande pièce provenant d’un haubert d’anneaux
sance magique du sang des personnages. Fréquemment utilisés avant
a un malus de -2, alors que les deux petites pièces de cuir ont
le Châtiment, les charmes de sang sont restés relativement populaires
un malus de 0. Ceux qui porteront cette armure subiront donc
et largement répandus en cet âge d’exploration, malgré le lourd tribut
un malus total de -2 à tous leurs tests d’initiative.
qu’ils exigent. Tous les charmes de sang infligent à leurs porteurs des
dommages permanents qui ne peuvent pas être soignés avant leur
Acheter des pièces d’armure utilisation ou leur destruction. Les personnages doivent fi xer les char-
Si un personnage ne parvient pas récupérer ses diverses pièces mes de sang à même leur peau, qu’ils transpercent pour puiser le sang
d’armure sur les cadavres de ses adversaires ou dans les kaers et les nécessaire à leur activation.
citadelles (les méthodes habituelles pour les récupérer des trolls), il La magie des charmes de sang se met en place progressivement.
doit les acheter individuellement. Les armures étant vendues par set Un personnage doit porter un charme de sang pendant au
moins 24 heures avant de pouvoir s’en servir.
Un charme qui peut être rechargé après utilisation nécessite que
TABLE DE PRIX DES ARMURES RAPIÉCÉES le personnage soigne au préalable les dommages permanents que l’im-
Armure Petite Moyenne Grande
Seuil de
disponibilité
plantation du charme lui a infligés. Il peut alors encaisser à nouveau
les dommages permanents pour le recharger. Le charme de sang étant •
Armure de cuir 2 3 5 Moyen déjà harmonisé au personnage, ce dernier n’a pas besoin d’attendre 24
Armure de cuir 5 15 20 Moyen heures pour l’utiliser à nouveau.
bouilli
Armure de cuir 3 7 10 Moyen
rembourré
Descriptions des charmes de sang
Armure de peau 10 15 25 Moyen Absorption des coups : les charmes d’absorption des coups se pré-
sentent généralement sous la forme d’un quartz rougi du sang de son
Armure de plaques 500 1 000 1 500 Peu fréquent
porteur. Implanter le charme inflige 2 points de dommages permanents.
Armure de plaques 2 000 4 000 6 000 Moyen Une fois activé, il absorbe et annule les 12 premiers points de dommages
en cristal infligés au personnage. Les Coups critiques sont résolus normalement et
Cotte de mailles 30 60 90 Moyen passent outre les effets du charme. Un personnage ne peut pas utiliser
Écorce 15 35 50 Peu fréquent un charme d’absorption des coups s’il est Surpris ou Pris au dépourvu
Haubert d’anneaux 20 35 55 Moyen (voir Les modificateurs de situation, chapitre Combat, p.409).
Après avoir absorbé 12 points de dommages, le charme est détruit et il
Jaseran de cristal 85 165 250 Moyen
ne reste de lui plus qu’un caillou craquelé et noirci.
Tresselierre 20 45 65 Peu fréquent Ailes de feu : sujet à la rupture de trame. Ce charme consiste à fi xer
Vêtement 3 pc 7 pc 1 Moyen sur le dos d’un individu plusieurs opales de feu traitées magique-
rembourré ment en forme de croix. L’implantation inflige 3 points de dommages
443
 permanents. Après un long mois de soins et de repos, le personnage
peut utiliser le charme pour voler pendant de courtes périodes. Il
peut rester en l’air pendant un nombre de rounds égal à son niveau
de Constitution, chaque round passé à voler lui infl igeant 1 point de
dommages d’effort. Pour déterminer le déplacement en vol du per-
sonnage, faites comme si le personnage était un sylphelin pour lequel
vous souhaitiez déterminer le déplacement en vol. Quand le charme
est activé, des jets de flammes jaillissent des opales situées dans le dos
du personnage. Ces flammes magiques ne sont pas chaudes et ne peu-
vent pas être utilisées pour infliger des dommages à des adversaires ou
pour mettre le feu. Les sylphelins qui ont perdu leurs ailes ont parfois
recours à l’utilisation de ce dangereux charme de sang.
Apparence troublante : sujet à la rupture de trame. Les charmes
d’apparence troublante couvrent un large panel d’altérations cos-
métiques, toutes plus troublantes les unes que les autres. Quelques
exemples : une peau faite en verre, des yeux de serpent ou à facettes,
une peau écailleuse, des gemmes à la place des ongles, une chevelure
de fi ls métalliques ou de soie, des dents aux couleurs éclatantes ou
une musculature totalement modifiée. Un personnage peut aussi deve-
nir d’une beauté troublante, grâce à des traits d’une symétrie et d’une
finesse qui ne sont pas naturelles. Le charme en lui-même est inoffen-
sif. C’est une pièce de cristal noir à peine plus grosse qu’une pièce de
cuivre, implantée dans n’importe quelle partie du corps du personnage.
Implanter le charme infl ige 1 point de dommages permanent. Pour 1
point de dommages d’effort, le charme d’apparence troublante offre
un bonus de +2 à ses tests d’interaction si ses altérations physiques
peuvent logiquement avoir une influence sur les autres personnages
(parfois, cela peut être un avantage pour paraître plus intimidant ou
d’une beauté déconcertante, etc.). Ce bonus peut aussi être appliqué
•
pour séduire des individus particulièrement pervers.
Arme de sang : sujet à la rupture de trame. Une arme de sang rem-
ET SERVICES
place une partie de l’anatomie du personnage par un objet de cristal
vivant qui améliore les capacités de dégâts inf ligés à mains nues.
L’objet ressemble généralement aux armes naturelles que possèdent
les animaux, comme les dents de sabre, des griffes fi xées aux mains
ou aux pieds, un aiguillon (fi xé à la queue des t’skrangs, par exem-
ple) ou des cornes pointues implantées dans le crâne du personnage.
Toutes ces armes de sang différentes ont le même effet. Installer ou
retirer une arme de sang nécessite huit heures de travail à un Forgeron
expérimenté, au cours desquelles le personnage encaisse 3 points de
dommages permanents. Pour 1 point de dommages d’effort, l’arme de
sang offre un bonus de +4 à tous les tests de dommages à mains nues
du personnage pour ce round.
Articulations de sang : les articulations de sang sont de petites
pierres de jade, d’agate ou de lapis incrustées aux jointures des arti-
• BIENS
culations des mains du porteur à la manière de l’armure de galets de
sang. Les veines du porteur apparaissent à l’intérieure des pierres et les
assombrissent. En encaissant 1 point de dommages d’effort, le person-
nage peut utiliser les poings de sang pour bénéficier d’un bonus de +2
à un test de dommages à mains nues. Les Guerriers sont connus pour
se faire implanter ce charme de sang à leurs articulations de pieds, de
genoux ou d’appendice caudal (dans le cas des t’skrangs), afin de tirer
profit de leur technique de combat favorite. Le processus permettant
d’implanter ou de retirer les articulations de sang nécessite quatre
heures de travail à un Forgeron expérimenté.
Attaque de la dernière chance : ce charme est habituellement
fabriqué en acier incrusté de quartz. Implanter ce charme infl ige 3
points de dommages permanents au personnage. Le cristal est rougi du
sang de celui-ci et une goutte de sang reste perpétuellement suspendue
à l’acier. Une fois activé, le charme d’attaque de la dernière chance offre
un bonus de +6 à un test d’attaque ou de dommages du personnage, au
choix. Il peut être rechargé après utilisation, ce qui nécessite que le
personnage soigne les dommages permanents infligés par l’implanta-
tion du charme de sang au préalable.
Bras en cristal : sujet à la rupture de trame. Un bras en cristal est
constitué de cristal vivant et est implanté dans le torse ou entre les épau-
les du personnage. Installer ou retirer ce bras nécessite huit heures de
travail à un Forgeron expérimenté et inflige 3 points de dommages per-
manents. Une fois implanté, le bras peut être utilisé pour prendre et
déplacer des objets comme un bras normal. Pour 1 point de dommages
d’effort, le personnage peut se servir du bras en cristal pour faire un test
d’attaque à mains nues supplémentaire, en subissant un malus de -2 à
444
tous ses tests du round (y compris pour l’attaque supplémentaire). Un
personnage peut aussi choisir de ne faire qu’une attaque à mains nues
ce round et ainsi ne pas appliquer ce malus. De même, si un personnage
possède les talents ou les compétences Deuxième attaque ou Coup de
pied rapide, il peut utiliser son bras de cristal sans malus. Les dommages
infligés par le bras sont basés sur le niveau de Volonté du personnage et
non sur celui de Force. Disposer d’un bras supplémentaire peut cepen-
dant poser des problèmes. Il faut prévoir un emplacement spécifique
dans sa garde-robe, faire fabriquer une armure qui prévoit la position
du membre et adapter ses positions de sommeil. Quoi qu’il en soit, un
personnage qui a perdu un bras et le remplace par un bras en cristal ne
subit pas les inconvénients relatifs à la possession d’un appendice situé
à un endroit peu naturel. Il peut utiliser son bras normalement mais n’a
pas la possibilité de faire d’attaque à mains nues supplémentaire.
Charme de force : les charmes de force sont souvent conçus dans
un cristal clair qui prend une teinte rouge profonde quand le sang de
son porteur l’active. Ces charmes offrent à leurs porteurs des bonus
à leurs tests de Force. Pour chaque tranche de 2 points de dommages
d’effort que s’infl ige le personnage, il bénéficie d’un bonus de +1 à
tous ses tests restreints de Force. Un charme de force ne peut pas
être utilisé pour augmenter les tests de dommages du personnage.
Implanter un charme de force infl ige au personnage 2 points de dom-
mages permanents.
Charme de karma : les charmes de karma permettent aux adeptes
d’utiliser des points de karma sur des talents qui ne sont pas des talents
de discipline. Chaque charme de karma est conçu pour un talent spécifi-
que (comme le talent Armes de mêlée), lequel existe obligatoirement sous
forme de talent de discipline pour au moins une discipline et nécessite un
test d’action. Implanter le charme inflige au personnage 3 points de dom-
mages permanents. Après l’implantation, le personnage peut encaisser
2 points de dommages d’effort (en plus de l’éventuel coût en dommages
d’effort du talent) pour dépenser un point de karma sur ce talent. Le
charme ne fait pas du talent un talent de discipline à proprement parler :
si un talent nécessite du karma, l’adepte doit impérativement dépenser
un point de karma (voir chapitre Talents, p.167).
Charme d’équilibre : ce charme est conçu à partir d’un cristal de
couleur ambrée dont la teinte vire à l’orangé profond quand il est activé
par le sang de son porteur. Il procure un bonus de +3 à tous les tests
d’équilibre du personnage. Chaque utilisation infl ige 1 point de dom-
mages d’effort au personnage, et l’implantation du charme d’équilibre
lui inflige 3 points de dommages permanents.
Charme d’initiative : confectionnés à partir d’un cristal de la couleur
d’un rubis, les charmes d’initiative prennent la couleur noire de l’ob-
sidienne quand ils absorbent le sang du porteur. Implanter le charme
inflige au personnage 4 points de dommages permanents. Ces charmes
donnent des bonus aux tests d’initiative de leur porteur. Pour chaque
point de dommages d’effort encaissé par le personnage, il obtient un
bonus de +1 à son test d’initiative du round. Le personnage doit déclarer
son intention d’utiliser le charme avant de faire son test d’initiative.
Charme en os : de nombreuses tribus orkes fabriquent des charmes
magiques à partir des ossements de leurs ennemis décédés, notam-
ment de ceux qui ont combattu valeureusement, en espérant ainsi
subtiliser leur force et leur courage. Il existe deux versions différentes
des charmes en os :
Le charme en os commun n’est pas taillé et ressemble à des osse-
lets fi xés à même la peau du porteur à l’aide d’une pointe en métal.
Implanter le charme inflige 1 point de dommages permanents au per-
sonnage et offre un bonus de +1 à tous ses tests de récupération.
 fois qu’un adversaire parvient à frapper le personnage avec
TABLE DES CHARMES DE SANG
une arme de mêlée ou de tir, à mains nues ou avec un sort infli-
Seuil de
geant des dommages, le personnage peut encaisser 2 points
Charme SR DE Prix Poids disponibilité
de dommages d’effort pour lui subtiliser 1 point de karma
Absorption des coups 0 11 100 0,5 Peu fréquent
(qui réduit son total de points de karma en conséquence). Ce
Ailes de feu 2 18 1 000 0,5 Très rare charme de sang ne fonctionne pas contre les adversaires qui
Apparence troublante 3 20 1 000 0,5 Rare ne possèdent pas de points de karma. La couronne de karma
Arme de sang 1 20 500 1 Rare est sensible aux contacts. Si elle est frappée par un adversaire
effectuant une Attaque précise, le personnage encaisse un
Articulation de sang 1 11 180 0,5 Rare
Coup critique et un minimum de 1 blessure grave. Une telle
Attaque de la dernière
1 14 275 0,5 Peu fréquent attaque détruit la couronne de karma qui explose sur lui en
chance
gerbes de pus et de sang. Le charme ne peut être utilisé qu’une
Bras en cristal 2 18 1 700 3,5 Très rare fois par round par adversaire.
Charme de force 1 13 300 0,5 Rare Épingle de corne : ces charmes de sang sont de petites
Charme de karma 2 16 1 000 0,5 Rare pièces en ivoire ou en corne d’animal, taillées avec soin en
Charme d’équilibre 1 14 200 0,5 Peu fréquent épingles. Une fois implantées sous la peau du porteur, l’épingle
gris-jaune prend une teinte rouge striée de noir et reste visible
Charme d’initiative 1 21 600 0,5 Rare à travers la peau, infligeant 3 points de dommages permanents.
Charme en os 0 11 175 1 Rare Le charme augmente la résistance aux poisons et aux maladies
Commun 0 12 175 0,5 Rare du porteur. Pour 2 points de dommages d’effort, le personnage
Taillé 0 11 175 0,5 Rare bénéficie d’un bonus de +3à sa Défense magique et à tous ses
tests basés sur la Constitution lorsqu’il s’agit de résister aux
Couronne de karma 3 20 500 - Très rare effets d’un poison ou d’une maladie.
Épingle en corne 1 14 450 0,5 Rare Glandes à spores : ce charme est un végétal parasite
Glandes à spore 2 19 300 - Très rare implanté dans des glandes situées autour de la gorge du per-
Karma de sang 0 16 2 000 0,5 Rare sonnage. Cette implantation inflige au personnage 2 points de
dommages permanents. Par la suite, dès que les dommages
Matrice de sang infligés au personnage le précipitent dans l’inconscience, les
Normale 1 Spéc. 1 500 0,5 Peu fréquent glandes s’ouvrent et libèrent un nuage de spores corrosives.

• BIENS
Améliorée 1 Spéc. 2 500 0,5 Rare Ce nuage infl ige des dommages de niveau 4 au personnage
Renforcée 1 Spéc. 3 500 0,5 Très rare inconscient et des dommages dont le niveau est égal à son
niveau de Constitution à toutes les cibles vivantes situées dans
Œil de précision 0 13 450 0,5 Peu fréquent un rayon de 10 mètres autour du personnage. Les armures
Œil de sensibilité ne protègent pas contre ces dommages, mais les personnages
0 13 325 0,5 Peu fréquent
astrale qui se sont imbibés de potion anti-spores ne sont pas affectés
Œil de vision
0 11 200 0,5 Peu fréquent par le nuage de spores. Chaque personnage situé dans la zone
nocturne
d’effet doit effectuer un test de Constitution contre le niveau
Pierre de Garlen NA 15 250 0,5 Rare de Volonté du personnage inconscient. Un succès indique que
Poche de poison 2 18 1 000 0,5 Très rare

ET SERVICES
le personnage n’encaisse que la moitié des dégâts infligés par
Protection contre les les spores. Les glandes, avalées, ne sont visibles que si l’on
1 21 600 1 Rare
élémentaires inspecte le personnage de près et, les jours humides, ce dernier
Air 0 17 250 0,5 Peu fréquent dégageant alors une légère odeur de moisi.
Bois 0 17 400 0,5 Rare Karma de sang : les charmes appelés karma de sang ressem-
blent à un grillage de fins lacets d’or, d’argent et de cuivre, serti
Eau 0 17 300 0,5 Peu fréquent
de petits diamants. Implanter le charme inflige 1 point de dom-
Feu 0 17 350 0,5 Peu fréquent mages permanents. Une fois activé, il permet à son porteur de
Terre 0 17 200 0,5 Peu fréquent dépenser plusieurs points de karma sur un seul et même test
Protection contre les de talent. Le personnage encaisse 1 point de dommages d’effort
0 17 500 0,5 Peu fréquent pour chaque point de karma dépensé. Les points de karma
Horreurs
Sort de la dernière sont dépensés un par un, jusqu’à ce que le test soit réussi ou
1 14 300 0,5 Peu fréquent
chance que le personnage n’ait plus de points de karma disponible ou
Trompe-la-mort 0 17 450 0,5 Peu fréquent qu’il décide de s’arrêter. Après utilisation, le charme est détruit
et ne ressemble plus qu’à un entrelacs tordu et ternis incrusté

SR : cette valeur s’ajoute au Seuil de rupture de trame du personnage (voir Rupture de
trame et charmes de sang, p.446).
DE : la Difficulté d’enchantement de l’objet (voir chapitre L’enchantement, p. 275).
Spéc. : des règles spéciales s’appliquent à la création ou à l’achat de ces charmes de sang. Pour
plus d’informations, consultez leur description.
Les charmes en os taillés sont uniquement portés par les chefs
tribaux ou les magiciens. Ils sont taillés de sorte que leurs formes aient
une signification pour leur porteur. Ces formes peuvent être comple-
xes ou primitives et représentent souvent une Passion. Les charmes
en os taillés mesurent jusqu’à 10 cm de long et sont attachés le long
de l’avant-bras du personnage. Pour le reste, ils sont identiques aux
charmes d’absorption des coups.
Couronne de karma : sujet à la rupture de trame. Pour obtenir une
couronne de karma, le personnage accomplit un rituel de scarifications
lui infligeant 3 points de dommages permanents. Pendant une période
de deux mois, les chaires des blessures se transforment en une sorte
de couronne de tumeurs autour du crâne (chez les trolls, cette chaire
souple recouvre les cartilages résistants que sont les cornes). Ces tissus
agissent comme le ferait une sorte de paratonnerre à karma. À chaque
•
de diamants noirs et imparfaits.
Matrice de sang : une matrice de sang fonctionne comme une
matrice de sort dédiée à un sort spécifique. Quand un magicien
prépare une matrice de sang, il doit réussir un test d’Alchimie
pour altérer la trame astrale de l’objet de manière à incorporer
au charme la trame d’un sort spécifique. Ce travail permet au magicien
de placer la trame d’un sort dans l’objet, un peu comme dans le cas d’une
Matrice de sort. Pour concevoir une matrice de sang, il faut réussir un
test d’Alchimie dont la Difficulté est égale à la Difficulté de réharmoni-
sation du sort placé dans la matrice. Pour fabriquer des matrices de sang
améliorées ou renforcées, le magicien doit obtenir un degré de résultat
Excellent ou Extraordinaire respectivement lors d’un second test d’Alchi-
mie contre la Difficulté de réharmonisation du sort. Les Nécromanciens
peuvent concevoir des matrices de sang en utilisant la demi-magie. La
matrice de sang fonctionne comme une matrice du même type (de sort,
renforcée ou améliorée, il n’existe pas de matrice de sang partagée), sauf
qu’elle ne peut pas contenir d’autre trame de sort que celle pour laquelle
elle a été créée. Implanter une matrice de sang inflige 2 points de dom-
mages permanents. Pour 2 points de dommages d’effort, le personnage
445
 peut lancer le sort harmonisé dans la matrice de sang. Pour le lancer, le
personnage doit réussir des tests de Tissage de filament correspondant
au type de magie utilisée pour tisser tous les filaments de sort, puis faire
un test d’Incantation. Si le personnage ne possède pas les talents ou les
compétences appropriées pour lancer le sort, le charme ne peut pas être
utilisé. Se servir d’une matrice de sang améliorée infl ige 3 points de
dommages d’effort, tandis que se servir d’une matrice de sang renforcée
inflige 4 points de dommages d’effort.
Œil de précision : ce charme se présente comme un bloc de quartz
magiquement traité, rempli d’un fluide nutritif dans lequel flotte un ver
gélatineux. Il est fi xé à un bandeau et, lorsqu’il est appliqué la première
fois, le ver s’enfonce dans l’œil du porteur et le détruit. Bien que le
fluide contenu dans le bloc d’ambre rende le processus relativement peu
douloureux, le porteur encaisse 2 points de dommages permanents.
Une fois implanté, le charme ne peut pas être retiré et les dommages
permanents ne pourront jamais être soignés. Si la vision à travers la
gemme est pour le moins floue, le personnage voit néanmoins à travers
le quartz normalement. Pour 1 point de dommages d’effort, il bénéficie
d’un bonus de +2 à ses tests d’attaque de combat à distance.
Œil de sensibilité astrale : l’œil de sensibilité astrale se présente
comme un bloc d’ambre magiquement traité, rempli d’un fluide nutritif
dans lequel flotte un ver gélatineux. Il est fi xé à un bandeau et, lorsqu’il
est appliqué la première fois, le ver s’enfonce dans l’œil du porteur et
le détruit. Bien que le fluide contenu dans le bloc d’ambre rende le
processus relativement peu douloureux, le porteur encaisse 2 points de
dommages permanents. Une fois implanté, le charme ne peut pas être
retiré et les dommages permanents ne pourront jamais être soignés. Si
la vision à travers la gemme est pour le moins floue, l’utilisation de l’œil
de sensibilité astrale permet au porteur de voir dans l’espace astral,
•
comme s’il possédait le talent Vision astrale (voir chapitre Talents,
p.212). Le personnage bénéficie également d’un bonus de +1 à tous ses
ET SERVICES
tests de perception astrale (lesquels sont basés sur la Perception). Si le
personnage possède déjà le talent Vision astrale, il bénéficie d’un bonus
Rupture de trame et charmes de sang
Règle optionnelle : la « rupture de trame » est un doux euphémisme
employé par les magiciens pour décrire ce qui se produit quand l’archi-
trame d’un Donneur-de-noms est surchargée et implose. Une rupture
de trame est toujours fatale, souvent de manière très spectaculaire. La
première cause de rupture est l’utilisation excessive de charmes de
sang. Quand un personnage se sert d’un charme de sang, son Seuil de
rupture de trame augmente. Ce Seuil mesure le stress que fait subir
l’utilisation de la magie du sang à l’architrame du personnage. Chaque
charme de sang possède son propre Seuil de rupture de trame, lequel
• BIENS
s’ajoute au Seuil du personnage qui utilise le charme.
Si l’acte d’implantation d’un charme de sang est sans danger (si
ce n’est l’encaissement des quelques points de dommages permanents
indiqués dans la description du charme), la première fois qu’un per-
sonnage utilise un charme possédant un Seuil de rupture de trame,
son Seuil de rupture devient égal à celui-ci. Ensuite, à chaque utili-
sation d’un charme de sang, même si ce dernier possède un Seuil de
rupture égal à 0, le maître de jeu fait un test de rupture de trame pour
le personnage, en lançant son niveau de Volonté contre une Difficulté
égale à son Seuil de rupture de trame actuel. Si le test échoue, l’archi-
trame du personnage commence à s’affaiblir et son Seuil de rupture
augmente de +1. Si ce Seuil vient à excéder la valeur de Volonté du
personnage, la prochaine fois qu’il utilise un charme de sang et que
son test de rupture de trame échoue, son architrame se dissout et le
personnage meurt soudainement, de manière horrible. Le test de rup-
ture se fait lors de l’activation d’un charme. Par exemple, si le charme
nécessite un coût d’effort par round, le maître de jeu résout le test de
rupture à l’activation du charme et non à chaque round.
Le maître de jeu peut choisir la cause du décès du personnage en
s’inspirant de la liste suivante ou en inventant autre chose, en fonc-
tion de ce qui lui semble être le plus approprié à la situation :
• Le personnage est victime d’une crise cardiaque fatale.
• Le personnage implose, se dégonflant comme un ballon percé.
• Le personnage explose littéralement et ses chairs en lambeaux
giclent autour du lieu où il se tenait avant de périr.
446
de +1 à tous ses tests de Vision astrale. À chaque fois que le charme est
utilisé pour faire un test de perception astrale, le personnage encaisse
1 point de dommages d’effort.
Œil de vision nocturne : un œil de vision nocturne est un morceau
de cristal vivant traité, rempli d’un fluide nutritif dans lequel flotte
un ver gélatineux. Il est fi xé à un bandeau et, lorsqu’il est appliqué la
première fois, le ver s’enfonce dans l’œil du porteur et le détruit. Bien
que le fluide contenu dans le bloc de cristal rende le processus relati-
vement peu douloureux, le porteur encaisse 2 points de dommages
permanents. Une fois implanté, le charme ne peut pas être retiré et les
dommages permanents ne pourront jamais être soignés. Si la vision
à travers la gemme est pour le moins floue, celle-ci permet au person-
nage de voir dans l’obscurité, comme s’il possédait l’aptitude raciale de
Vision nocturne (voir chapitre Création des personnages, p.50). Un
personnage qui possède déjà cette aptitude ne retire aucun bénéfice de
l’implantation de l’œil de vision nocturne.
Pierre de Garlen : les pierres de Garlen sont de petits galets couverts
de cheveux dorés et recroquevillés comme des chenilles. Une fois ava-
lées, les cheveux s’allongent et accrochent la pierre à l’estomac ou à la
paroi intestinale du personnage. Avaler une pierre de Garlen inflige 4
• Le personnage se transforme en cristal et se brise en milles
morceaux.
• Le personnage fond comme de la cire chaude.
• Le personnage se putréfie instantanément.
Lorsqu’un personnage a échoué un test de rupture de trame, son
empreinte astrale reflète l’affaiblissement de sa trame. Les person-
nages peuvent détecter celle-ci en obtenant un degré de résultat Bon
lors d’un test approprié (un sort ou un talent comme Vision astrale)
contre la Défense magique de la cible.
Si le risque de rupture de trame est repéré avant que le personnage
utilise à nouveau un charme de sang, il lui est possible de restaurer
son architrame en se débarrassant de tous ces charmes de sang et en
n’employant plus aucune forme de magie du sang, excepté les domma-
ges d’effort infligés par l’utilisation de talents ou de certaines aptitudes,
pendant un an et un jour. Ce délai passé, l’architrame du personnage
est restaurée. Il peut utiliser des charmes de sang mais s’expose à
nouveau aux risques de rupture de trame décrits précédemment.
Les personnages souffrant d’un affaiblissement de trame sont
particulièrement sensibles aux sorts et aux talents qui affectent l’ar-
chitrame. Les personnages qui utilisent un talent ou un sort contre
un personnage dont l’architrame est affaiblie de la sorte ajoute
le Seuil de rupture de celui-ci au résultat de son test de talent ou
d’Incantation.
Sujet à la rupture de trame
Si un personnage ayant un charme de sang dont la description
spécifie qu’il est sujet à la rupture de trame une fois implanté est
blessé à la partie de son anatomie à laquelle le charme est attaché (en
étant victime d’une Attaque précise par exemple), le personnage doit
immédiatement faire un test de rupture de trame. Sur un degré de
résultat Pathétique, ce dernier meurt instantanément, d’une manière
particulièrement horrible déterminée par le maître de jeu. Les magi-
ciens appellent ce terrible phénomène une « rupture de trame » et
n’aiment pas admettre que cela existe, car cela ferait baisser les
ventes de charmes de sang.
points de dommages permanents et, une fois ingérée, celle-ci ne peut
plus être jamais retirée du personnage. Pour cette raison, les points
de dommages permanents infligés par la pierre de Garlen ne peuvent
jamais être soignés. Une fois par jour, le personnage peut utiliser l’un
de ses tests de récupération pour soigner une blessure grave au lieu
de soigner des points de dommages, pour 2 points de dommages d’ef-
fort (infligés après que la blessure grave ne soit soignée). La pierre de
Garlen ne peut pas être utilisée à nouveau avant que le personnage
ait guéri toutes les blessures graves et les points de dommages qu’il
a encaissés entre deux utilisations. Les pierres de Garlen ne peuvent
être conçues que par des questeurs de Garlen possédant la compétence
Alchimie (voir chapitre Compétences, p.234). Implanter ou utiliser
une pierre de Garlen n’augmente jamais le seuil de rupture de trame
d’un personnage ni ne déclenche un test de rupture de trame.
Poche de poison : les poches de poison sont fi xées sur les armes de
sang (un personnage doit donc posséder une arme de sang pour se faire
implanter ce charme de sang). Cette installation inflige 1 point de dom-
mages permanents. Ceux qui possèdent plusieurs armes de sang doivent
spécifier à laquelle il l’attache. Aucun test n’est nécessaire pour affecter
une cible avec le poison. Si l’adversaire encaisse 1 blessure grave à cause
de l’arme de sang (voir chapitre Combat, p. 403), le poison fait effet.
La Défense magique et le niveau de dommage du poison sont égaux au
niveau de Constitution du personnage. L’Armure de la cible ne protège
pas contre ces dommages. Une victime d’une poche de poison est immu-
nisée contre toutes les armes équipées d’une poche similaire jusqu’à ce
qu’elle n’encaisse plus de dommages dus à cette poche.
Protection contre les élémentaires : les charmes de protection
contre les élémentaires sont composés d’air, de bois, d’eau, de feu ou
de terre élémentaire et protègent le personnage contre les pouvoirs des
esprits de l’élément concerné. La fabrication du charme consiste à plonger
une petite pièce d’orichalque dans une solution alchimique spéciale. Au
bout d’une semaine, on retire l’orichalque et l’on mêle un corps d’un des
cinq minerais élémentaires. À ce moment-là, le charme prend l’apparence
du minerai en question. Implanter le charme inflige 3 points de dommages
permanents. Une fois activé, le personnage bénéficie d’un bonus de +3 à
sa Défense physique et à sa Défense magique pour résister aux pouvoirs
des esprits de l’élément correspondant, encaissant pour ce faire 1 point
de dommages d’effort par round. Quand le personnage arrête de se servir
du charme, celui-ci se décroche de son corps, inerte. Le charme peut être
implanté à nouveau, mais le personnage doit au préalable soigner les dom-
mages permanents infligés par l’implantation du charme de sang.
Protection contre les horreurs : les fabricants de charmes confec-
tionnent les charmes de protection contre les Horreurs à base d’argent
et d’or montés autour d’une pièce de terre élémentaire. Deux gouttes
de sang du porteur s’écoulent sur l’or, plongent dans la terre, émergent
dans l’argent et replongent dans la terre, reproduisant ce cycle à l’in-
fini. Implanter le charme inflige au personnage 3 points de dommages
permanents. Le charme protège des Horreurs et de leurs construc-
tions. Une fois activé, il offre un bonus de +3 à la Défense physique et
magique du personnage contre les Horreurs et les rejetons d’Horreur,
encaissant 1 point de dommages d’effort par round. Quand le person-
nage arrête de se servir du charme, celui se décroche de son corps,
inerte. Le charme peut être implanté à nouveau, mais le personnage
doit au préalable soigner les dommages permanents infligés par l’im-
plantation du charme de sang.
Sort de la dernière chance : implanter un charme de sort de la der-
nière chance inflige 3 points de dommages permanents au personnage. Il
se compose d’une petite perle mouchetée de sang du personnage, montée
sur de l’argent. Une fois activée, le charme offre un bonus de +6 à un test
d’Incantation ou un test d’effet de sort du personnage, au choix. Il peut
être rechargé après utilisation, ce qui nécessite au préalable de soigner
les dommages permanents infligés par l’implantation du charme.
Trompe-la-mort : généralement taillé dans la tourmaline ou la
turquoise, ce charme porte une unique petite tache rouge caractéristi-
que provenant du sang du personnage. Implanter un trompe-la-mort
infl ige 3 points de dommages permanents au personnage. Quand ce
dernier meurt, le charme lui permet de faire automatiquement un test
de récupération avec un bonus de +6. Si le personnage ne dispose plus
de test de récupération, il bénéficie d’un test de récupération de niveau
6. Si le résultat de ce test est suffisant pour ramener le total actuel de
dommages du personnage sous son Seuil de mort, alors il retourne à
la vie. Si ça n’est pas le cas, le personnage reste mort. Une fois que le
charme a été utilisé, il devient inerte, simple pierre translucide vidée
de presque toute sa coloration. Bien qu’ils ne possèdent aucune valeur
intrinsèque, les trompe-la-mort usés se vendent parfois jusqu’à 100
pièces d’argent à des nobles ou des héros de pacotille qui les portent
comme les marques extérieures d’une gloire usurpée.
Les objets magiques communs
Les objets magiques communs sont ceux que l’on peut utiliser sans
tisser de filaments. La plupart de ces objets sont créés en introduisant
dans leur structure un des cinq minerais élémentaires, ce qui leur
confère des propriétés magiques.
Ces propriétés peuvent généralement être activées ou désactivées
grâce à un mot de commande ou à un geste, tandis que certaines sont
faites pour réagir à un stimulus précis.
Descriptions des objets magiques
communs
Allume-feu : un allume-feu est un bâtonnet qui produit une petite
flamme à son extrémité. Cette flamme peut être utilisée pour faire partir
des feux plus importants. Un corps de feu élémentaire est incorporé aux
allume-feu. La flamme s’active grâce à un mot de commande.
Arme à quartz lumineux : bien qu’elles soient rares en Barsaive,
ces armes possèdent un pommeau incrusté de petits quartzs lumineux
permettant de l’utiliser comme source de lumière. Ces armes sont très
appréciées par les aventuriers qui explorent les régions souterraines,
notamment les kaers. Les quartz lumineux utilisés sont plus petits que les
petits quartzs standard et approximativement deux fois moins puissants.
• BIENS
Ces petits quartzs ne peuvent être incrustés dans le pommeau qu’une fois
l’arme conçue. Le prix de l’arme s’ajoute au prix de ces quartzs. Comme
pour les autres quartzs lumineux, l’enchantement qui les tient en vie doit
être renouvelé tous les ans et coûte 10 pièces d’argent.
Baguette de divination : certains aventuriers se servent des
baguettes de divination pour trouver des sources d’eau. Ces baguettes
ressemblent à une branche en forme de « y » et sont enchantées avec
de l’eau élémentaire. Un personnage possédant une baguette magique
de divination bénéficie d’un bonus de +3 à ses tests de Survie pour
ET SERVICES
trouver de l’eau.
Balai de nettoyage : des corps de bois élémentaire et de terre élémen-
taire sont mélangés et introduits dans la tête de ces balais magiques,
de sorte qu’ils renferment la poussière et la saleté avec lesquelles ils
entrent en contact. Un simple mot de commande permet à l’utilisateur
de jeter toute la poussière que le balai renferme, ce qui lui permet d’être
réutilisé à l’infini.
Bénédictions d’Upandal : ces outils de bois, qui combinent une
lime, un burin et un poinçon, sont très appréciés par les artisans et
les enchanteurs. La hampe centrale de chaque outil est incrustée de
runes métalliques grâce à un généreux apport de terre et de bois élé-
mentaire. Les outils permettent à un artiste de corriger ses erreurs lors
de la fabrication d’un objet, quelle que soit sa substance, tant qu’elle est
rectifiée dans les 5 minutes. Les bénédictions sont spécialement utiles
•
aux artistes qui travaillent avec des métaux précieux ou des substances
similaires, car ils leur permettent de corriger leurs erreurs sans devoir
les rattraper en sculptant un objet de taille inférieure. Souvent utilisés
par les artisans pour décorer les boucliers et les armes, les bénédic-
tions d’Upandal étaient aussi utilisées pour graver les runes des portes
des kaers pendant le Châtiment. Si un artisan utilisant ces outils vient
à échouer à son test d’Artisanat ou d’Art, il peut immédiatement effacer
son erreur en effectuant un second test. Quand un personnage se sert
des bénédictions d’Upandal pour fabriquer des objets magiques, il doit
faire un test d’Artisanat ou d’Art contre la Défense magique de l’objet.
Sur un degré de résultat Pathétique, aucune des erreurs commises en
créant l’objet ne pourra pas être corrigée.
Bottes de chasseur : les bottes de chasseur sont une version amé-
liorée des bottes imperméables. Ces bottes de cuir ont été imaginées
pour les chasseurs qui passent de longues périodes en forêt. Des corps
d’air et d’eau élémentaire sont introduits dans le cuir des bottes afi n
de garder le pied de son utilisateur au chaud et bien au sec. Avec ces
bottes, chaque pas est plus léger et une longue journée de chasse paraî-
tra moins éreintante. Un personnage qui porte des bottes de chasseur
peut marcher 8 km supplémentaires par jour.
447
 Bottes imperméables : les bottes imperméables sont des bottes
en cuir capables de repousser l’eau et le trop plein d’humidité pour
garder les pieds de son utilisateur au sec. Des corps d’eau élémentaire
sont introduits dans le cuir des bottes, protégeant essentiellement les
bottes de l’humidité extérieure. Cette propriété fonctionne constam-
ment, mais elle a un effet secondaire. L’eau élémentaire empêche
l’humidité extérieure d’entrer dans les bottes et l’humidité intérieure
d’en sortir. Cela signifie donc que les bottes mettront extrêmement
longtemps à sécher s’il advenait que de l’eau ou tout autre liquide tom-
bent à l’intérieur.
Bourse silencieuse : de la magie illusoire mineure est introduite
dans la matière de ces bourses, comme c’est le cas pour les gants
silencieux, afin d’empêcher les sons d’en sortir. Les riches voyageurs
utilisent souvent les bourses silencieuses pour ne pas attirer l’attention
des voleurs et des mendiants qui entendraient le cliquetis des pièces
alors qu’ils se déplacent.
Broche de vigilance : une broche de vigilance diffuse sa magie à n’im-
porte quelle cape à laquelle elle est attachée. La broche est une sorte
de sentinelle magique basée sur la Perception du personnage. Quand
celui-ci est la cible est Surprise par une attaque, elle fait un test de
Perception contre la plus basse Défense magique du groupe d’attaquants.
Si le test réussit, la broche de vigilance prévient le personnage de la pré-
sence des adversaires, lui permettant de ne pas être considéré Surpris
ou Pris au dépourvu. La broche ne fonctionne que contre les embuscades
effectuées à moins de 10 mètres du personnage et à chaque fois que ce
dernier l’utilise, il encaisse 1 point de dommages d’effort. Chaque fois
que l’utilisation de la broche de vigilance est possible, le maître du jeu
demande au joueur s’il souhaite l’utiliser ou non, après quoi le person-
nage fait son choix (et encaisse les dommages d’effort).
•
Broche de volus : ces petites broches sont fabriquées à partir d’orga-
nes sensibles à la magie préservés de volus (voir le Recueil du maître
ET SERVICES
de jeu, chapitre Créatures), TABLE DES
enchâssés dans du cr istal BROCHES DE VOLUS
vivant cerclé d’orichalque. La
Type de magie Difficulté
broche offre à son porteur une
version limitée de l’aptitude de Magie brute 4
sensibilité à la magie du volus. Magie de créature 9 physique et mystique du personnage contre les dommages dus au froid
Quand le porteur se trouve à Magie d’adepte 11
moins d’un kilomètre d’une
Objets magiques 12
source de magie, le maître
Sorts lancés grâce
de jeu fait un test d’Incanta- 14
à une matrice
tion de niveau 8 contre une
Difficulté basée sur le type de
magie dont il est question, comme indiqué dans la Table des broches
de volus. Si le test réussit, le cristal se met à luire faiblement, puis de
• BIENS
plus en plus intensément à mesure que le personnage se rapproche
448
de la source de magie. Les adeptes se servent rarement des broches
de volus, car leur propre magie interfère souvent avec l’aptitude de la
broche et dévoile leurs pouvoirs magiques aux autres.
Cape feuille-de-chêne : les capes de feuille de chêne sont tissées
à partir de feuilles recueillies sur les branches des chênes de sang du
bois de Sang. Ces capes protègent de la pluie et du froid, mais, plus
important, elles camouflent ceux qui souhaitent se déplacer dans des
régions forestières sans être repérés. Dans ces types de régions, la cape
aide son porteur en le faisant se confondre avec son environnement.
Le personnage bénéficie d’un bonus de +2 à tous les tests d’action lui
permettant d’éviter d’être vu. À l’intérieur du bois de Sang, ce bonus
passe à +3 et si le personnage se cache à l’intérieur ou près d’un chêne
de sang, il passe à +5. Pendant trois mois de l’année, les feuilles du
chêne de sang prennent une teinte pourpre, comme le font les feuilles
des chênes de sang du bois de Sang. Pendant cette période, la cape ne
garde ses propriétés de dissimulation qu’au milieu des branches des
chênes de sang. Dans tout autre endroit, elle est perd son efficacité.
Cape de propreté : les capes de propreté repoussent la poussière et
les saletés et restent propres pendant de longues périodes. Des corps
d’eau et d’air élémentaire introduits dans la cape font fuir la pous-
sière et les liquides qui pourraient la tâcher. Après de nombreux mois
d’utilisation, les capes finissent par être sales et doivent être nettoyées
comme un vêtement normal. N’importe quel vêtement peut être fabri-
qué ainsi, mais la cape est celui le plus couramment utilisé.
Cape de tiédeur : la cape de tiédeur est une cape de laine qui garde
son porteur au chaud quand la température extérieure descend en des-
sous d’un certain point. La magie de ces capes provient des corps d’air
et de feu élémentaire introduits dans la laine. L’air élémentaire réagit
aux changements de température et le feu élémentaire sert à réchauffer
le porteur. Comme la cape de propreté, n’importe quel vêtement peut
être fabriqué de la sorte.
Cape naine de nuit hivernale : les capes naines de nuit hivernale
sont fabriquées à partir d’un tissu traité magiquement. Ces vêtements
imperméables possèdent une doublure striée dont les frottements pro-
duisent assez de chaleur pour garder un voyageur au chaud au cœur
des nuits les plus froides. Ces capes offrent un bonus de +2 à l’Armure
des sorts, des armes de glace ou autres.
Casserole de cuisson : une casserole de cuisson est une casserole
de cuisine en céramique à l’intérieure de laquelle ont été introduits
des corps de feu élémentaire. Ces derniers chauffent la céramique et
permettent au personnage de faire cuire de la nourriture sans utiliser
d’autre source de chaleur. Un mot de commande peut activer ou désac-
tiver la casserole, mais la chaleur produite ne peut pas être régulée : la
casserole de cuisson cuit uniquement à une température donnée.
Chaise de confort : les chaises de confort peuvent revêtir n’importe
quelle forme ou style, mais elles possèdent toujours la grâce et la beauté
caractéristiques de l’artisanat elfique. Le bois élémentaire utilisé pour
leur fabrication leur donne une résistance exceptionnelle et une sou-
plesse qui les rendent aussi confortables que des coussins. De plus, ces
chaises s’adaptent aux formes de la personne s’asseyant dessus, ce qui
permet aux elfes de sang d’être installées confortablement malgré leurs
épines. Rares sont les chaises de confort fabriquées aux proportions
des trolls ou des obsidiens (dans ce cas, augmentez le prix et le poids de
l’objet de 50%, et réduisez le Seuil de disponibilité d’un degré).
Chaise flottante : les coussins et les armatures de ces chaises à por-
teur sont enchantés avec de l’air élémentaire. Elles flottent à un mètre du
sol et peuvent être poussées doucement dans n’importe quelle direction.
Elles tournent et se déplacent à une vitesse confortable et ne dérivent pas
quand elles sont immobiles. La plupart des chaises flottantes peuvent
uniquement supporter le poids d’occupants de corpulence humaine ou
moins (les nains, les elfes, les humains, les orks, les t’skrangs et les syl-
phelins). On peut toutefois trouver dans certains marchés des chaises
suffisamment imposantes pour transporter des trolls et des obsidiens.
Chapeau uni-taille : ce couvre-chef de qualité est enchanté grâce
à une magie mineure pour qu’il aille parfaitement à n’importe quelle
tête. Chaque chapeau uni-taille s’adapte parfaitement à la forme de son
crâne. Toutes les races, y compris les obsidiens et les t’skrangs, peuvent
porter ce genre de chapeau.
Chope du voyageur : les chopes du voyageur sont de grandes chopes
en acier décorées de symboles de guérison et d’endurance en métaux
précieux. Ces pintes sont enchantées avec de l’orichalque et de l’air
 TABLE DES OBJETS MAGIQUES COMMUNS élémentaire et se remplissent une fois par jour d’une eau claire
et fraîche grâce à un mot de commande.
Seuil de
Objet DE Prix Poids disponibilité Coffret en orichalque : un petit coffret en orichalque suffit à
Allume-feu 12 F 100 1 Rare contenir 20 corps de minerai élémentaire. Ces coffrets sont généra-
lement conçus en forme de boite rectangulaire dont les charnières
Arme à quartz lumineux 13 100 0,5 Rare
du couvercle sont gravées de runes et de symboles de protection.
Baguette de divination 12 75 0,5 Rare Contrat d’Hambrell : les contrats d’Hambrell sont des par-
Balai de nettoyage 11 AB 25 1 Rare chemins magiques utilisés comme contrats entre deux parties. À
Bénédictions d’Upandal 11 TB 275 1,5 Rare l’origine, ces contrats furent conçus par des Sorciers employés par
la maison Hambrell, une maison marchande réputée de Kratas.
Bottes :
Le secret de fabrication de ces parchemins fut perdu pendant le
Imperméables 12 A 250 1 Rare Châtiment, en même temps que périrent les derniers représen-
De chasseur * 11 AE 700 1 Rare tants de la maison Hambrell. La plupart des érudits magiciens
Bourse silencieuse 13 65 12 Rare pensent que ces contrats fonctionnent grâce à des esprits alliés
emprisonnés. Personne ne sait combien de contrats d’Hambrell
Broche de vigilance 13 350 1 Peu fréquent
furent fabriqués, ni combien survécurent au Châtiment, mais au
Broche de volus 11 500 1 Rare moins plusieurs dizaines sont censées exister en Barsaive et dans
Cape : l’Empire théran. Un contrat d’Hambrell est une page de la taille
Naine de nuit hivernale 12 F 275 1 Peu fréquent d’un gros livre, parfois moins. Les parties impliquées dans le
contrat rédigent les termes de leur arrangement sur le parchemin
De propreté 11 AE 275 0,5 Rare
magique. Le contrat entier doit figurer sur une seule et unique page
Feuille-de-chêne ** 12 800 0,5 Rare (les Hambrells pensaient apparemment que des contrats courts et
De tiédeur 11 AF 300 1 Rare concis étaient mieux pour tout le monde). Une fois que les parties
Casserole de cuisson 12 F 100 3,5 Rare ont signé le contrat, celui-ci se duplique instantanément, de sorte
que chaque partie dispose d’un exemplaire identique. Tant que
Chaise de confort ** :
les obligations du contrat ne sont pas remplies par chaque partie
Taille normale 13 600 2,5 Rare impliquée, le parchemin ne peut pas être utilisé à nouveau. Une
Pour obsidien ou troll 14 900 4 Rare fois le contrat rempli, les écritures et les duplicata disparaissent.
Chaise flottante : Le contrat d’Hambrell peut alors être utilisé à nouveau. Toutes

• BIENS
Taille normale 12 A 250 NA Rare les parties doivent signer le contrat de manière consentante et en
ayant parfaitement compris tous ses termes. Un contrat acceptable
Pour obsidien ou troll 13 A 600 NA Rare
pour toutes les parties est valide même si certaines d’entre elles n’y
Chapeau uni-taille 13 35 0,5 Peu fréquent gagnent rien. Si une des parties brise les termes du contrat, toutes
Chope du voyageur 12 E 350 0,5 Rare les copies commencent à montrer des signes d’usure et de vétusté.
Coffret en orichalque 10 5 000 0,5 Rare Si une violation sérieuse des termes a lieu, les angles du parchemin
commencent à se noircir et à se craqueler. Ceci indique à toutes
Contrat d’Hambrell NA 700 Nég. Très rare
les parties concernées que le contrat est en train d’être brisé. De
Craie luciole (par bâtonnet) 12 12 Nég. Peu fréquent plus, tous les personnages ayant brisé un tel contrat ne peuvent

ET SERVICES
Élévateur élémentaire 12 A 3 000 NA Rare plus signer un nouveau contrat d’Hambrell avant d’avoir rempli
Gants silencieux 13 140 0,5 Peu fréquent les termes initiaux du premier contrat. S’ils essaient d’en signer
un autre, leur nom disparaît du parchemin immédiatement après
Instrument du vent 12 A 250 1 ou + Rare
qu’ils l’aient signé, et aucun duplicata n’apparaît. Ce phénomène
Lanterne de saison 11 AF 350 NA Rare avertit les autres parties présentes que le personnage a brisé un
Marmite d’eau pure 16 150 1 Rare précédent contrat d’Hambrell et n’a pas offert de réparation suite
Marmite de grumbah : à cela. Détruire un contrat d’Hambrell détruit aussi tous ses dupli-
cata. Si une copie est détruite, son possesseur peut retourner voir
Petite (30 cm de diamètre) 12 A 75 1 Rare
le possesseur du parchemin original et signer ce dernier à nouveau
Grande (1 m de diamètre) 13 A 200 2 Rare pour obtenir un nouveau duplicata.
Pierre de chaleur 11 TF 100 1,5 Rare Craie luciole : la craie luciole est fabriquée en enchantant un
Pierre de message 10 AT 300 1 Peu fréquent type d’argile souple et en lui donnant une forme de bâtonnet de
10 cm de long et d’un demi-centimètre de diamètre. Les bâton-
Pierre de message (protégée) 20 AT 600 1 Rare
nets gardent la couleur terne de l’argile mais permettent d’écrire
Quartz lumineux :

•
des lettres produisant une vague lueur que l’on peut lire quelles
Petit 13 75 1 Peu fréquent que soient les conditions de luminosité. Si plus de cinq mots sont
Moyen 14 125 3 Peu fréquent écrits avec la craie, la lueur émet suffisamment de lumière pour
Grand 15 200 9 Rare donner lieu à des conditions de luminosités suffi santes pour
donner lieu à des conditions de faible luminosité. La plupart
Robe elfique 13 80 1 Peu fréquent
des gens se servent des craies lucioles pour laisser des messa-
Sac de couchage de confort 11 A 340 1 Rare ges dans des lieux obscurs, comme des kaers ou des mines. Les
Talisman : Troubadours et les Illusionnistes peignent parfois leurs visages
Premier cercle 16 150 1 Rare et leurs corps avec la craie avant de faire des représentations
nocturnes. La substance disparaît de la plupart des surfaces
Deuxième cercle 18 300 1 Rare
par simple frottement ou à l’eau.
Troisième cercle 19 450 1 Rare Élévateur élémentaire : le type d’élévateur élémentaire le plus
Quatrième cercle 21 600 1 Rare fréquent en Barsaive est une version primitive de ceux que l’on
Cinquième cercle 22 750 1 Rare trouve à Quai des nuages, la forteresse théranne. Généralement
les élévateurs élémentaires sont des plateformes en bois à l’inté-
* Divisez le prix par deux et diminuez le Seuil de disponibilité d’un degré si l’objet est
recherché par un elfe de sang. rieure desquelles ont été introduites des corps d’air élémentaire.
DE : Difficulté d’enchantement (voir chapitre L’enchantement, p.275-). Si l’objet néces-
L’air élémentaire permet à la plateforme de monter et descendre
site que l’on lui allie du minerai élémentaire séparément, l’élément en question est indiqué sur ordre d’une personne se tenant sur celle-ci. Les élévateurs élé-
comme suit : A = air élémentaire, B = bois élémentaire, E = eau élémentaire, F = feu mentaires montent et descendent à une vitesse approximative de
élémentaire et T = terre élémentaire). Consultez le paragraphe Tisser un minerai élé- 1 mètre par round. Elles peuvent être poussées d’un côté ou d’un
mentaire dans une trame, chapitre L’enchantement, p.274.
autre mais restent stables malgré les vents et les intempéries. Les
449
 petits élévateurs élémentaires sont souvent utilisés pour transporter de
lourds objets ou pour permettre d’accéder aux plus hautes étagères d’une
bibliothèque, comme à la Grande bibliothèque de Throal. Ils permettent
aussi d’atteindre les étages supérieurs de grands bâtiments qui ne dispo-
sent pas d’échelles ou d’escaliers. Les plus gros élévateurs élémentaires
sont utilisés pour charger des cargaisons sur les navires du ciel. Le prix
indiqué est celui d’un élévateur élémentaire d’une surface de 3 m² et d’un
mètre de hauteur. Les élévateurs plus conséquents coûtent deux à trois
fois ce prix, à la discrétion du maître de jeu.
Gants silencieux : ces gants étouffent les sons provoqués quand les
mains rebondissent ou rencontrent les biens d’une tierce personne. Si
une personne essaie de détecter le personnage portant les gants au
moment où celui-ci tente de faire les poches ou de crocheter une porte,
augmentez la Difficulté du test de Perception de +1. Les gants silencieux
ne fonctionnent que quand le personnage utilise activement ses mains.
Instruments du vent : les instruments à vent, comme les flûtes ou les
trompettes, sont souvent pourvus d’air élémentaire, ceci pour donner
à l’instrument un son plus clair, plus pur et beaucoup plus puissant
que la normale. L’air élémentaire permet aussi au musicien de jouer en
fournissant moins d’effort et donc de jouer plus longtemps qu’avec un
instrument normal. Le musicien bénéficie d’un bonus de +1 à ses tests
de Chant émouvant s’il possède ce talent ou cette compétence, et à tous
les tests servant à déterminer s’il joue bien de l’instrument concerné.
Lanternes de saison : ces lanternes élaborées sont constituées de
cuivre ou de fer ainsi que d’air et de feu élémentaire. Les deux éléments
réchauffent ou refroidissent la pièce à l’intérieure de laquelle est sus-
pendue la lanterne, la gardant à une température constante, quel que
soit le temps extérieur. Les lanternes de saison sont le plus utilisées
dans les foyers aisés, afin de créer un environnement confortable.
•
Marmite d’eau pure : Dans la plupart des cas, l’eau des ruisseaux et
des rivières est suffisamment claire pour être potable, mais parfois, les
ET SERVICES
personnages souhaiteront la purifier par sécurité. Certains aventuriers
emportent donc des marmites d’eau pure magiques qui lancent le sort
Purification de l’eau sur les liquides qu’ils contiennent. La marmite lance
ce sort via un niveau 8 d’Incantation et d’effet de sort (voir Purification
de l’eau, chapitre Sorts d’élémentalisme, p.296).
Marmite de grumbah : les marmites de grumbah sont de lourdes
marmites à couvercle en acier noir et en peau de singe de glace, le tout
uni par des corps d’air élémentaire. Elles sont souvent utilisées pour
transporter de la nourriture et occasionnellement pour transporter
les restes d’une créature. Les marmites sont étanches une fois scellées
et gardent leur contenant au frais, triplant leur temps de conservation.
Les marmites sont de tailles variées, de 30 cm à 1 mètres de diamètre
et pèsent de 1 à 3 kilogrammes.
Pierre de chaleur : les pierres de chaleur contiennent des fragments de
• BIENS
terre et de feu élémentaire qui donnent à la pierre une teinte rouge profonde
et une température assez proche de celles produites par le charbon ardent.
La terre et le feu élémentaire se consument lentement sur une période d’une
année environ, en fonction de la qualité de l’enchantement de la pierre. Les
pierres de chaleur sont généralement entreposées dans des contenants en
métal ou en céramique. La chaleur constante qu’elles produisent est idéale
pour chauffer un lit, une pièce ou pour démarrer un feu.
Pierre de message : les pierres de message sont des cristaux vivants
à l’intérieur desquels on a introduit de la terre et de l’air élémentaire
afi n que leur structure cristalline puisse capturer des sons. Un mot
de commande permet de libérer le message. Les coursiers gouverne-
mentaux et les riches marchands se servent souvent de ces pierres
pour délivrer des messages importants dictés de leur propre voix. Les
pierres de message très coûteuses disposent de sceaux de protections
magiques pour plus de sécurité.
Quartz lumineux : enchantés avec une lumière magique, les quartzs
lumineux sont de formes, de tailles et de couleurs variées. Les quartzs
les plus communs font 8 cm de diamètre et sont placés à l’intérieur des
lanternes. Les quartzs lumineux étaient très largement répandus dans
les kaers pendant le Châtiment (notamment les grands quartzs) et sont
encore utilisés dans la plupart des cités. La luminosité de la plupart des
quartzs lumineux peut être réduite ou coupée sur commande. Pour garder
en vie le cristal vivant, les quartzs lumineux sont enchantés. Cet enchan-
tement doit être renouvelé chaque année et coûte 10 pièces d’argent. Sans
celui-ci, le cristal perd sa propriété lumineuse et le cristal s’endort.
Robe elfique : ces magnifiques vêtements présentent une qualité et
une fi nesse de couture que les humains et les nains envient mais ne
450
parviennent pas à copier. Les elfes portent généralement des robes elfi-
ques, tout comme certains humains. Bien que les elfes démentent les
rumeurs selon lesquelles elles possèderaient des propriétés magiques,
les courtisans ont depuis longtemps remarqué qu’elles ne produisaient
pas le même effet sur les orks et les nains.
Sac de couchage de confort : les sacs de couchage de confort sont
enchantés magiquement pour adapter leur température aux besoins
de leur utilisateur. Le sac de couchage est conçu avec des fibres
glinsthin et frasth. Le glinsthin pousse au sommet des plus froides
montagnes tandis que le frasth pousse sur les rivages de la mer des
Enfers. L’addition de ces fibres chaudes et froides et d’une infusion
d’air élémentaire permet au sac de couchage d’ajuster magiquement sa
température à la température du corps de son utilisateur.
Talisman : les talismans sont des objets à matrices de sort dont on ne
peut se servir qu’une seule fois (voir Utiliser un objet à matrice de
sorts, chapitre La magie des sorts, p. 288). Tous les talismans sont
définis par le cercle de sort maximum qu’ils peuvent contenir. Ainsi, un
talisman de Premier cercle peut contenir des sorts de Premier cercle,
tandis qu’un talisman de Cinquième cercle peut contenir des sorts du
Premier au Cinquième cercle. Les talismans ne peuvent contenir que des
sorts que le magicien peut lancer normalement et sont limités aux sorts
ne nécessitant aucun filament pour être lancés. Pour placer une trame
de sort dans un talisman, le magicien doit réussir un test de Tissage de
filament contre la Difficulté de réharmonisation du sort concerné. Ce pro-
cessus dure un nombre d’heures égal au cercle du sort. Un magicien peut
maintenir actif un nombre de talismans égal à son rang de Tissage de
filament, ce qui inclut les talismans qu’il a harmonisé pour d’autres que
lui. Si le magicien souhaite harmoniser un autre talisman au-delà de cette
limite, il doit auparavant décharger l’un d’entre eux en lançant le sort qu’il
contient. Pour utiliser un talisman, le magicien doit le toucher ou le tenir.
En s’infligeant 2 points de dommages d’effort, le magicien peut lancer le
sort contenu dans le talisman, comme s’il s’agissait d’une de ses matrices
de sort. Une fois utilisé, le talisman doit être à nouveau réharmonisé avec
le talent Tissage de filament du magicien, comme précisé plus haut.
Les aides à la guérison
Depuis la fin du Châtiment, les aides à la guérison connaissent une
popularité croissante. La demande continue à dépasser l’offre et les
tarifs grimpent bien au-dessus des niveaux moyens qui étaient prati-
qués autrefois. De temps à autre, un épuisement des stocks provoque
une nouvelle flambée des prix. Toutes les aides à la guérison décrites
ici sont des potions et sont vendues dans des flacons en argile ou en
céramique contenant chacun l’équivalent d’une dose du produit.
À moins que cela soit spécifiquement indiqué dans leur description,
les aides à la guérison qui accordent un test de récupération supplé-
mentaire doivent toujours se conformer aux règles de récupération des
dommages et des tests de récupération décrites dans Conséquences
des dommages du chapitre Combat, p. 402.
Description des aides à la guérison
Antidote de Kélia : l’antidote de Kélia neutralise les effets d’une dose
de poison. Le personnage n’encaisse aucun dommage du au poison pen-
dant 4 heures. Pendant ce temps, le personnage bénéficie d’un bonus
de +4 à tous ses tests de Constitution pour résister aux effets éventuels
de nouveaux poisons dont il serait victime.
Anti-spores : les magiciens qui installent des glandes à spores (voir
Les charmes de sang, p.443) vendent aussi des potions pour se pro-
téger des effets des spores. Chaque dose fonctionne pendant 4 heures,
période au cours de laquelle le personnage est immunisé aux effets
des glandes à spore. Les personnages qui se les font implanter offrent
souvent ce genre de potions à leurs compagnons d’aventure. L’effet
de l’anti-spores, spécialement efficace contre les spores des glandes
à spores, l’est aussi contre les autres types de spores. Le personnage
bénéficie d’un bonus de +5 à tous ses tests basés sur la Constitution
pour résister aux effets des attaques de spores.
Baume de cicatrisation des blessures : un baume de cicatrisation
des blessures soigne automatiquement la blessure grave sur laquelle
il est appliqué. Pour activer le baume, le personnage doit dépenser un
test de récupération. S’il n’a plus de test de récupération disponible,
le baume n’a aucun effet. Les baumes de cicatrisation des blessures
 TABLE DES AIDES À LA GUÉRISON Potion de résistance aux maladies : une potion de résistance aux
Seuil de maladies donne au personnage un bonus de +3 à tous ses tests basés
Potion DE Prix Poids disponibilité sur la Constitution pour résister aux effets des maladies. Les effets de
Antidote de Kélia 13 125 1 Rare la potion durent 24 heures ou jusqu’à utilisation.

É
Anti-spores 13 250 0,5 Rare
Baume de cicatrisation 9 200 0,5 Rare

quipement d’aventure
des blessures
Cataplasme de Kélix 11 50 0,5 Peu fréquent
Onguent de la dernière 13 600 0,5 Très rare
L’équipement d’aventure comprend des articles comme les
chance
Potion de confiance 13 150 1 Rare sacs à dos, les sacs de couchage, les tentes, les cordes et autres maté-
en soi riels utilisés par les aventuriers au cours de leurs voyages.
Potion de guérison des 13 300 1 Rare La majeure partie de l’équipement d’aventure présenté ici est un
blessures matériel classique n’appelant aucune explication supplémentaire. Les
Potion de guérison des 13 500 1 Rare équipements remplissant certaines fonctions particulières dans le jeu
maladies sont décrits dans les sections appropriées suivantes.
Potion de récupération 11 50 1 Peu fréquent
Potion de résistance 13 75 1 Peu fréquent Équipement d’aventure sylphelin
aux maladies Les sylphelins utilisent toutes sortes d’équipements, mais ils doivent
DE : Difficulté d’enchantement (voir chapitre L’enchantement, p.275).
être adaptés à leur petite taille pour pouvoir s’en servir. Malheureusement,
cette taille réduite ne réduit pas les prix d’achat. Bien qu’ils nécessitent
sont de couleur bleu-vert marin et ont une texture mousseuse, c’est
moins de matière première lors de leur conception, ces équipements
pourquoi beaucoup de gens pensent que l’eau de mer est un ingrédient
demandent beaucoup plus de minutie et de travail. Les artisans de taille
essentiel à la recette de cette potion.
humaine trouvent difficile de fabriquer des petits objets (pour les trolls
Cataplasme de Kélix : le cataplasme de Kélix donne au personnage
et les obsidiens, c’est même impossible) et font payer plus cher les efforts
un bonus de +5 à tous ses tests basés sur la Constitution pour résister
consentis. Les mêmes objets fabriqués par les sylphelins coûtent 25%
aux effets du poison. Le cataplasme doit être appliqué sur la blessure
moins cher, mais ont un Seuil de disponibilité d’un niveau plus élevé que
grave par laquelle le poison est entré dans l’organisme. S’il n’y a aucune
la normale. Divisez le poids de ces objets par 5 pour obtenir le poids de
blessure grave, par exemple si le personnage a avalé le poison, une

blessure grave doit être infligée avant l’application du cataplasme. Les
effets du cataplasme de Kélix durent 5 rounds.
Onguent de la dernière chance : l’onguent de la dernière chance peut
être appliqué sur un personnage décédé depuis un nombre d’heures infé-
rieur ou égal à son niveau de Constitution ou de Volonté au choix. Après
avoir été étalé sur le corps du personnage, la substance translucide dégage
une faible lueur bleutée pendant que sa magie opère, processus qui prend
10 minutes. Le personnage peut effectuer tous les tests de récupération
disponibles qu’il lui reste. S’il n’a plus de test de récupération disponible,
• BIENS
l’équipement d’aventure sylphelin.
Descriptions de l’équipement
Bougie : ce cylindre de cire au centre duquel se trouve une mèche est
disposé sur une assiette d’argile ou de métal qui retient la cire fondue.
Il sert de source de lumière dans la plupart des foyers, et éclaire sur un
rayon de 3 mètres. La bougie est très appréciée par les troubadours et
les magiciens pour écrire quand vient la nuit.
Bourse de ceinture : ce petit sac de cuir ou d’étoffe est attaché à la

l’onguent de la dernière chance lui offre un test de récupération gratuit.
Si le total actuel de dommages du personnage est ramené sous son Seuil
de mort, il revient à la vie, sinon, il reste mort. Plusieurs onguents de la
dernière chance peuvent être appliqués à un même personnage, mais un
seul se révèlera efficace par période d’une heure.
Potion de confi ance en soi : une potion de confi ance en soi pro-
duit une douce ivresse revigorante chez le personnage, qui bénéficie
d’un bonus de +3 à tous ses tests de Volonté pour résister aux effets de
l’intimidation ou de la peur, comme ceux causés par l’utilisation des
talents Cri de guerre, Rugissement de guerre, Sarcasmes ou par les
effets des sorts Brume de peur ou Tête de mort. Les effets d’une dose
restent efficaces pendant deux heures. Une fois qu’ils s’estompent, le
personnage se sent considérablement affaibli. Il encaisse 3 points de
dommages d’effort et est considéré comme Harcelé (voir Les modifi-
ET SERVICES
ceinture et peut contenir 3 kg d’équipement.
Briquet à silex : ce briquet à silex est composé de deux pièces, l’une
en silex et l’autre en métal. En les frottant violemment, on provoque
des étincelles capables de démarrer un feu. Le briquet à silex est utilisé
pour faire prendre feu au petit bois et allumer les torches.
Canne à pêche : utilisée pour la pêche, cette canne permet de jeter
dans l’eau un crochet relié à la canne par du fil. Un appât (un verre de
terre le plus souvent) est placé sur le crochet pour attirer les poissons.
Cartes de navigation : ce coffret contient des cartes et des
parchemins indiquant la position des étoiles. Il est nécessaire à qui-
conque souhaite utiliser la compétence Navigation (voir chapitre
Compétences, p. 246).
Chaîne : cette chaîne de 3 mètres de long peut être utilisée pour attacher,
capturer ou grimper aux parois. Les obsidiens et les trolls ont besoin d’une

cateurs de situation, chapitre Combat, p.408) pendant une période
heureusement relativement courte de 10 minutes.
Potion de guérison des blessures : une potion de guérison des bles-
sures soigne automatiquement et immédiatement une blessure grave du
personnage, qui bénéficie également d’un bonus de +8 à son prochain
test de récupération. Un personnage peut utiliser une potion de guérison
des blessures à tout moment, même s’il n’a pas de test de récupération
disponible. Si le personnage n’a plus de test de récupération disponible,
la potion soigne une blessure grave et lui offre un test de récupération
gratuit de niveau 8. Ce test de récupération est soumis aux mêmes règles
d’utilisation que celles des tests de récupération normaux.
Potion de guérison des maladies : une potion de guérison des
maladies donne de la vigueur au système immunitaire du person-
nage, qui bénéficie alors d’un bonus de +5 à tous ses tests basés sur
la Constitution pour résister aux effets des maladies pendant toute la
durée d’effet de la potion, à savoir 4 heures par dose.
Potion de récupération : une potion de récupération améliore l’effica-
cité du processus de récupération du personnage, qui bénéficie d’un bonus
de +8 à son prochain test de récupération. Si un personnage n’a plus de test
de récupération disponible, la potion de récupération n’a aucun effet.
•
chaîne particulièrement imposante pour l’escalade. Si elle sert à attacher
une personne, une chaîne légère peut être brisée sur un test de Force (10),
tandis que la chaîne lourde le sera sur un test de Force (13).
Corde : les cordes sont de tailles variées, généralement fabriquées
en chanvre, et servent à attacher, capturer ou escalader. Si une corde
est utilisée pour attacher quelqu’un, cette personne peut la briser en
réussissant un test de Force (8).
Couverture : cette couverture de laine épaisse est indispensable aux
voyages en régions montagneuses.
Encre : cette encre noire est utilisée pour l’écriture. Un flacon contient
assez d’encre pour écrire en moyenne l’équivalent de 8 à 10 pages de
texte. Les encres de couleur sont plus difficiles à trouver (augmenter le
Seuil de disponibilité d’un niveau) et coûtent au moins deux fois plus
cher, voir plus.
Fantaisies t’skrangs : les fantaisies t’skrangs sont de formes et de
tailles variées, mais toutes sont fabriquées avec amour par des arti-
sans en combinant de l’eau et de la terre élémentaire avec du bois, de
la pierre et des métaux, dans le but de divertir. L’affi nité notoire des
t’skrangs pour les farces et les effets théâtraux fait de leurs fantaisies
des jouets très demandés. Ils satisfont cette demande en concevant une
451
 TABLE DE L’ÉQUIPEMENT D’AVENTURE TABLE DE L’ÉQUIPEMENT D’AVENTURE
Objet : Prix Poids Disponibilité Objet : Prix Poids Disponibilité
Bougies (2) 7 pc 220 g Quotidien Kit de pêche :
Bourse de ceinture 8 pc 1 Quotidien Canne à pêche, filet de 20 14 Moyen
Briquet à silex 1 220 g Quotidien pêche, hameçons (10),
jarre d’appâts
Canne à pêche 2 2 Quotidien
Kit d’escalade :
Cartes de navigation 15 2 Moyen Chaîne légère (3 m), corde 36 19 Moyen
Chaîne : (6 m), grappin, pitons (2)
Légère (3 m) 10 6 Moyen Kit du soigneur :
Lourde (3 m) 50 9 Moyen De base (3 applications) 75 5 Peu fréquent
Corde : Recharge de 3 applications 50 Nég. Peu fréquent
3 m de longueur 8 3 Moyen Lanterne :
6 m de longueur 15 6 Moyen À capuchon 9 3 Moyen
15 m de longueur 25 15 Moyen À occulus 27 3 Moyen
Couverture 15 pc 2 Quotidien Magasin d’alchimie 2 000 NA Peu fréquent
Craie (5) 3 pc 110 g Quotidien Marmite en fer 20 8 Moyen
Encre (par flacon) 10 220 g Peu fréquent Matériel d’art :
Fantaisies t’skrangs 1–1 000 1+ Peu fréquent Broderie/Couture 25 1 Moyen
Filet de pêche (9 m²) 15 10 Moyen Ferronnerie 100 20 Peu fréquent
Flasque d’huile 6 1 Quotidien Gravure 15 3 Moyen
Gourde 2 4 Quotidien Peinture 45 2 Moyen
Grappin 10 5 Moyen Sculpture 30 3 Moyen
Hameçon 1 pc Nég. Quotidien Matériel de voleur 100 1 Peu fréquent
Instrument de musique : Outils d’artisanat 25 5 Moyen
•

Cor 70 7 Moyen Papier/Parchemin (1 feuille) 1 Nég. Peu fréquent

ET SERVICES

Flûte 2 2 Moyen Pierre à aiguiser 2 pc 1 Quotidien

Luth 25 6 Peu fréquent Piton 9 pc 1 Moyen
Percussions 7 5 Moyen Plume 1 Nég. Moyen
Sifflet 2 pc 1 Quotidien Quartz lumineux 85 5 Peu fréquent
Jarre d’appâts 2 1 Moyen Sac :
Kit d’alchimiste 500 15 Peu fréquent Grand 2 2 Quotidien
Kit d’aventurier : Petit 1 1 Quotidien
Briquet à silex, gourde, 15 14 Moyen Sac à dos 5 3 Moyen
grand sac, sac à dos, sac
Sac de couchage 5 4 Moyen
de couchage, torche
Même chose, plus une 40 34 Moyen Tente 30 20 Moyen
tente Torche 5 pc 1 Quotidien
Kit d’écriture : Trousse médicale :
bougies (2), encre,
• BIENS

23 2 Peu fréquent De base (3 applications) 50 3 Moyen

feuilles de parchemin
ou de papier (10),
morceaux de craies,
plume
Kit de déguisement
Recharge de 3 applications 25 1 Moyen
Vélin pour carte et parchemin 8 pc 1 Moyen
Nég. : Poids négligeable. À la discrétion du maître de jeu, chaque tranche de 10
50 6 Moyen objets pèse 500 g.

variété d’objets qu’il serait impossible de répertorier. Voici quelques
exemples représentatifs de fantaisies t’skrangs : des petites sphères
remplies d’eau qui changent de couleur quand on les secoue, des petites
figurines qui pleurent quand un enfant les prend dans ses mains ou des
anneaux de pierre qui changent de couleur au cours de la journée. Le
prix et la qualité des fantaisies varient énormément, pouvant coûter
de 1 à 1 000 pièces d’argent.
Flasque d’huile : chaque flasque d’huile permet d’alimenter une lan-
terne ou une torche pendant huit heures. Les personnages peuvent aussi
se servir des flasques d’huile comme projectile contre un adversaire
après les avoir enflammées (voir Les armes de jet, p. 437).
Gourde : cette poche en cuir, idéale pour contenir du liquide, se termine
par un goulot. Une gourde typique contient assez d’eau pour subvenir
aux besoins d’une personne pendant 1 journée. Le poids indiqué dans la
Table de l’équipement d’aventure correspond à une gourde pleine.
Grappin : ce grappin possède un anneau auquel il est possible d’at-
tacher une corde ou une chaîne. On l’utilise pour assurer une corde
ou une chaîne avant d’escalader une paroi. Les grappins peuvent être
lancés en utilisant le talent ou la compétence Armes de jet contre
une Difficulté déterminée par le maître de jeu (généralement 7). Le
452
personnage doit effectuer une Attaque précise (option de combat) pour
atteindre l’endroit voulu et offrir une bonne prise.
Instruments de musique : les instruments de musique peu-
vent servir pour utiliser la compétence Troubadour (voir chapitre
Compétences, p. 250).
Jarre d’appâts : cette jarre d’argile contient de la terre et des verres
de terre sélectionnés pour la pêche.
Kit d’alchimiste : ce kit est un laboratoire d’alchimie transportable
utilisé par les alchimistes en déplacement. Il tient dans un coffre de
la taille d’un sac à dos. Il contient l’équipement minimum requis pour
se livrer à des expériences alchimiques. Un personnage utilisant un
kit d’alchimie subit un malus de -3 à tous ses tests d’Alchimie (voir
Alchimie, chapitre Compétences, p. 234).
Kit d’aventurier : le contenu idéal de ce sac comprend tout ce dont un
aventurier est en droit d’attendre et offre aux joueurs une méthode simple
d’acheter l’équipement d’aventure de base d’un personnage. Tous les per-
sonnages commencent le jeu avec un kit d’aventurier (voir Équipez votre
personnage, chapitre Création des personnages, p. 52).
Kit d’écriture : ce kit contient tout ce qui est nécessaire pour écrire
(encre, plume et papier/parchemin).
Kit de déguisement : cette boite de métal contient du maquillage,
des perruques, des accessoires bon marché et des tenues vestimentaires
pour concevoir des déguisements. Ce kit est essentiel pour utiliser la
compétence Déguisement (voir chapitre Compétences, p. 241).
Kit de pêche : ce kit contient tout ce qui est nécessaire pour utiliser
la compétence Pêche (voir chapitre Compétences, p. 247).
Kit d’escalade : ce kit propose tout ce qui peut servir à l’escalade.
Kit du soigneur : ce kit tient dans un petit sac en bandoulière et
contient des bandages, des cataplasmes et des potions à base d’her-
bes médicinales permettant d’accélérer la récupération des blessures.
Un personnage traité avec un kit du soigneur (un traitement prend
au moins 10 minutes) bénéficie d’un bonus de +1 à son prochain test
de récupération. Chaque kit du soigneur comprend assez de matériel
pour effectuer trois applications. Ces trois applications peuvent être
achetées séparément mais nécessitent l’utilisation du matériel de base
du kit du soigneur pour être efficaces.
Lanterne : les lanternes sont aussi bien utilisées par les simples habitants
des cités et des villes que par les aventuriers. Une lanterne à capuchon
éclaire une zone d’approximativement 10 mètres de diamètre. Une lan-
terne à occulus focalise sa lumière sur un faisceau d’une vingtaine de
mètres. La plupart des lanternes consomment de l’huile, mais certaines
contiennent des quartzs lumineux, pour une efficacité similaire.
Magasin d’alchimie : un magasin complet comprend des contenants
en verre, un mortier, des jarres, des brûleurs élémentaires, des creu-
sets et autres, le tout servant à l’utilisation de la compétence Alchimie
(voir chapitre Compétences, p. 234). Un magasin d’alchimie n’est
évidemment pas transportable du fait de l’encombrement et de la fra-
gilité du matériel concerné.
Marmite en fer : la marmite en fer est universellement utilisée
en Barsaive pour la cuisine et les aventuriers s’en servent parfois
pour se préparer des repas au cours de leurs pérégrinations. Les
aventuriers qui chassent transportent souvent une marmite en fer
pour cuisiner des ragoûts.
Matériel d’art : les outils dont ont besoin les personnages pour utili-
ser leurs compétences d’Art sont adaptés à la pratique des personnages.
Pour des tâches complexes, un personnage comptera sur un set d’outils
complet, cinq fois plus cher (ou plus) que le prix indiqué dans la Table
de l’équipement d’aventure. Le prix de ce matériel ne comprend pas
le matériel nécessaire à l’exécution de la compétence d’Art. Tous les
personnages commencent le jeu avec le matériel d’art correspondant
à leur compétence d’Art (voir Équipez votre personnage, chapitre
Création des personnages, p. 52).
Matériel de voleur : ce set d’outils très particuliers est indis-
pensable à l’utilisation de la compétence Crochetage (voir chapitre
Compétences, p. 241).
Outils d’artisanat : Les outils d’artisanat sont indispensables pour uti-
liser les compétences d’Artisanat (voir chapitre Compétences, p.236).
Papier/parchemin : une pièce de tissu ou de papyrus sur laquelle
un personnage peut écrire.
TABLE DES LOGEMENTS
Logement (pour une nuit) Prix Disponibilité
Asile de nuit (aucun lit)
Auberge bon marché :
1 pc Quotidien
Chambre commune, un grand lit 5 pc Quotidien
Chambre individuelle, un lit 1 Moyen
Auberge de guilde :
Chambre, avec lit et salle d’eau 8 Moyen
Chambre, avec serrure de sécurité 12 Peu fréquent
Auberge de luxe :
Chambre, avec lit et salle d’eau 25 Moyen
Chambre, avec équipements
40 Peu fréquent
magiques
Chambre, avec valet privé 55+ Rare
pouboires
Auberge marchandes :
Chambre individuelle, un lit 3 Moyen
Chambre individuelle, avec salle d’eau 5 Peu fréquent
Pierre à aiguiser : cet outil permet d’entretenir et d’affûter les armes.
Piton : l’extrémité arrondie du piton est percée de sorte qu’il est
possible d’y attacher une corde ou une chaîne. Il offre une prise aux
personnages qui souhaitent escalader une paroi rocheuse.
Plume : l’extrémité de cette plume est taillée en pointe. Trempée dans
un flacon rempli d’encre, il retient le liquide et laisse un trait visible
quand sa pointe est passée sur un morceau de papier ou de parchemin.
La plume est un accessoire communément utilisé par les troubadours
et les magiciens.
Sac : fabriqué en toile ou en tissu épais, un petit sac peut contenir
approximativement 8 kg de matériel et un grand sac 15 kg.
Sac à dos : généralement fait en cuir ou en toile, un sac à dos standard
peut contenir approximativement 25 kg d’équipement.
Sac de couchage : le sac de couchage et la couverture qui l’accom-
pagne sont assez fi ns pour être roulés en boule et attachés pour le
transport. Les aventuriers s’en servent pour dormir dans des lieux
impromptus au cours de leurs déplacements. Chaque sac de couchage
ne peut contenir qu’une personne.
Tente : cet abri en toile imperméable est assez large pour accueillir
deux personnages de taille humaine.
Torche : l’extrémité de ce cylindre en bois est enroulée d’un tissu
imbibé d’huile. Pour allumer une torche, les étincelles produites par
un briquet à silex suffisent, et la flamme qui en résulte brûle pendant
une heure, éclairant un rayon de 10 mètres. Éteinte, elle peut servir de
massue en combat de mêlée, mais elle est alors considérée comme une
arme improvisée (voir chapitre Combat, p. 411). Une torche enflam-
mée peut aussi faire prendre feu à de la paille sèche ou à une étoffe et
inflige des dommages de feu et de chaleur de niveau 4.
Trousse médicale : cette boite en métal est remplie de matériel
• BIENS
permettant de diagnostiquer les maladies, d’onguents, de baumes et
de composants spéciaux pour traiter les blessures importantes. Une
trousse médicale de base peut servir à trois reprises avant que certains
de ses composants consommables soient épuisés. Il est possible de
se les procurer pour trois utilisations supplémentaires, mais le maté-
riel de la trousse doit être encore disponible pour que la trousse soit
efficace. Pour se servir de la trousse, un personnage doit posséder la
compétence Médecine (voir chapitre Compétences, p. 245). De nom-
breux médecins voyageurs possèdent aussi un kit du soigneur pour
ET SERVICES
traiter les afflictions moins sérieuses.
Vélin pour cartes et parchemins : ce vélin à capuchon en forme de
tube est pratiquement hermétique (mais pas complètement) et permet
de stocker des pièces de parchemin enroulées.
L
es services
Logements
Presque toutes les villes et cités de Barsaive proposent des héber-
gements de qualité diverse. Les établissements les plus typiques sont
décrits ci-dessous.
•
Descriptions des logements
Asiles de nuit : les asiles de nuit sont les lieux d’hébergement les
moins chers de Barsaive. Ils comportent généralement une grande salle
commune où l’on s’enroule dans sa propre couverture pour dormir à
même le sol. Les asiles de nuit ne proposent aucun autre service.
Auberges bon marché : ces auberges proposent à la fois des
chambres communes et des chambres individuelles. Les premières
comportent un grand lit unique pouvant accueillir plusieurs person-
nes, les secondes un lit à une place. On y sert généralement des repas
simples, de la bière et du vin de qualité moyenne.
Auberges de guilde : ces auberges sont tenues par les guildes naines,
qui les ont construites à l’origine pour accueillir des compagnons et
des apprentis de la guilde en déplacement. Au fi l des ans, beaucoup
ont commencé à recevoir une clientèle de voyageurs ordinaires, plus
disposés à se délester de quelques pièces que bien des membres des
guildes. La plupart des chambres de ces auberges sont dotées de serru-
res magiques qui résistent au crochetage. Elles viennent recouvrir les
453
 TABLE DU GÎTE ET DU COUVERT
Objet Prix Poids Disponibilité

Boisson :
Chope de bière :
Ordinaire 5 pc NA Quotidien
Naine 2 NA Moyen
Bonne 1 NA Moyen
Vin :
Baies de sang
50 * 1 Rare *
(bouteille)
Baies de sang (verre) 10 * NA Rare *
Bon cru (bouteille) 5 1 Peu fréquent
Bon cru (verre) 1 NA Peu fréquent
Keesris (bouteille) 10 ** 250 g. Rare **
Keesris (verre) 2 ** NA Rare **
Ordinaire (bouteille) 5 pc 1 Moyen
Ordinaire (verre) 1 pc NA Moyen
Épices t’skrangs :
Pestain 5 25 g. Peu fréquent
Trikella 20 25 g. Peu fréquent
Ustandar 10 25 g. Peu fréquent
•

serrures normales de part et d’autre de la porte. Crocheter une serrure Nourriture :

de sécurité nécessite de réussir un test de Crochetage (15) ou un test de Bon repas 3 NA Moyen
ET SERVICES

Dissipation de la magie (12).

Repas moyen 1 NA Moyen
Auberges de luxe : on ne trouve ces auberges que dans les cités et les
villes les plus importantes de Barsaive. Leur personnel prête attention aux Repas simple 3 pc NA Quotidien
petits détails et tâche de satisfaire les exigences de la clientèle dans les Somptueux festin 50 NA Peu fréquent
limites du raisonnable. Les commodités magiques les plus courantes sont
les lampes et cheminées qui s’allument et s’éteignent sur commande, les Uyglar théran 25 NA Rare
tonnelets qui refroidissent automatiquement le vin à la bonne température Poisson t’skrang :
et les bains chauds qui sentent les muscles douloureux et qui les massent.
Grade A (par duari) 500 130 Rare
Les auberges de luxe sont également équipées de coffres dans lesquels les
voyageurs inquiets peuvent entreposer leurs objets de valeur. Grade B (par duari) 200 130 Peu fréquent
Auberges marchandes : ces auberges offrent de meilleures condi- Grade C (par duari) 100 130 Moyen
tions de confort que les auberges bon marché, mais sont également plus
chères. Elles n’ont que des chambres individuelles, dont certaines avec Rations : 5 1 oz. Unusual
leur propre baignoire. On y sert tous les types de repas et de boissons, De mines des nains 25 3 Peu fréquent
• BIENS

du menu simple au festin le plus somptueux. (1 semaine)

De voyage (1 semaine) 10 3,5 Moyen

Gîte et couvert
La liste proposée ci-dessous n’est pas exhaustive : on trouve beau-
coup de nourriture et de boissons différentes (souvent uniques) de
celles décrites ici.
Gîte et couvert sylphelin
Les portions de nourriture et de boisson sylphelines coûtent 50%
moins cher qu’indiquées dans la Table du gîte et couvert. Diviser par 5
les poids indiqués quand besoin est.
Descriptions du gîte et couvert
Boissons : la bière et le vin, d’une qualité moyenne à bonne, sont les
boissons les plus courantes dans Barsaive. Leurs prix aussi varient,
entre quelques pièces de cuivre pour une chope, à la rançon d’un roi
pour les plus grands crus.
Keesris : les sylphelins fabriquent et vendent un vin très particulier
appelé le keesris. Ce vin est obtenu à partir de baies de keesryp.
Vin de baies de sang : les baies de sang poussent sur des buissons natifs
des régions humides et marécageuses du bois de Sang, dont la crois-
sance est lente. Elles poussent en petites grappes et sont d’un rouge
profond tendant vers le violet. Mangées, elles ne sont pas spécialement
sucrées, mais une fois écrasées, elles peuvent fermenter et produire du
vin de baies de sang (appelé aussi le vin de sang), un vin sec ayant un
454
* Divisez le prix par deux et diminuez le Seuil de disponibilité d’un niveau
si l’objet est recherché par un elfe de sang.
** Divisez le prix par deux et diminuez le Seuil de disponibilité d’un niveau
si l’objet est recherché par un sylphelin.
petit goût de vieux brandy. Dans les rares endroits en dehors du bois
de Sang dans lesquels ce vin est connu, une bouteille peut aisément
atteindre 50 pièces d’argent, voir plus.
Épices t’strangs : les t’skrangs cultivent de nombreux épices uniques.
Parmi eux, on peut citer le trikella, une poudre verte légère aux reflets
argentés, l’ustandar, rouge et puissant, ressemblant à du sable et le pes-
tain, une petite feuille verte soigneusement découpée. Les épices que
les gens achètent correspondent à des mélanges de plusieurs herbes
nécessitant souvent une préparation préalable avant de donner son goût
final. Les t’skrangs revendent très rarement (pour ainsi dire jamais), les
secrets de préparation de leurs épices.
Nourriture : tous les repas décrits ci-dessous sont vendus dans les
nombreuses auberges et tavernes des villages, villes et cités de Barsaive.
Les prix indiqués sont assez semblables d’une cité à l’autre. Chaque repas
est susceptible de nourrir un personnage pour une journée complète.
Bon repas : un bon repas comprend un filet de poisson ou une viande
légère, des légumes, au moins trois sortes de pain, un bol de soupe
et quelques chopes de bière. Le dessert peut-être inclus ou non, cela
dépend des établissements.
 les plus élevées. Les poissons de grade B sont plus faciles à produire et
TABLE DES SERVICES COMMERCIAUX
ceux de grade C ne posent guère de problèmes. Les t’skrangs vendent
Service Cost Availability généralement leurs poissons au prix par duari indiqué dans la Table du
Accès aux bibliothèques : gîte et du couvert (un duari est un type de tonneau utilisé comme unité
de mesure par les marchands du fleuve Serpent).
Grande cité 25 Moyen
Rations de mines des nains : les rations de mines des nains se
Throal 20 Moyen composent de noix et de légumes exclusivement cultivés en sous-sol.
Armurier : 140 Unusual Nourrissantes et légères, les rations ont la consistance du gravier et
certains même affirment qu’elles en ont le goût ! Des personnages qui
Décoration simple 35 Moyen
se nourrissent uniquement de rations de mines au cours d’une journée
Décoration de qualité 140 Peu fréquent bénéficient d’un bonus de +1 à leur niveau de Constitution lors de leur
Réparation (par point d’Armure premier test de récupération du lendemain. Bien qu’elles constituent une
physique ou mystique réparé, nourriture indubitablement plus saine que les autres types de rations, les
10% * Moyen
nécessite 1 semaine de travail par rations de mines sont souvent source de disputes parmi les mineurs et
point réparé) les aventuriers. En effet, après une semaine de ce régime, les personna-
Forgeron : 20 Average ges doivent, chaque matin, réussir un test de Volonté, sans quoi ils sont
incapables d’en ingurgiter une bouchée de plus. La Difficulté de ce test est
Décoration simple 45 Moyen
basé sur la race du personnage : les obsidiens et les nains doivent réussir
Décoration de qualité 180 Peu fréquent un test de Volonté (2), les humains, les trolls et les orks un test de Volonté
Réparation (par point de niveau (3), les elfes, les t’skrangs et les sylphelins un test de Volonté (4).
de dommages réparé, nécessite Rations de voyage : la plupart des aventuriers et des voyageurs
10% * Moyen achètent ces rations, généralement composées de nourriture séchée,
1 semaine de travail par point
réparé) préparée pour se conserver longtemps. Les rations de voyage consis-
Maréchal-ferrant 5 Moyen tent en des fruits secs, de la viande séchée et des noix.

Messager : 50-75 Average

Local 5 Moyen Services commerciaux
De cité à cité 30-75 Peu fréquent Les personnages peuvent contracter les services d’un messager,
d’un sage, d’un scribe, d’un forgeron ou d’un armurier… à condition

• BIENS
Sage 15-100 Peu fréquent
de pouvoir se les payer !
Scribe 50-75 Moyen
* Pourcentage du prix de base de l’objet. Descriptions des services commerciaux
Accès aux bibliothèques : de nombreuses cités de Barsaive
Repas moyen : le repas moyen comprend de la viande grasse, du pain, accueillent des bibliothèques à l’intérieure desquelles les personna-
du fromage, des fruits de saison et quelques chopes de bière ordinaire ges peuvent chercher des légendes et des connaissances historiques.
pour faire glisser le tout. L’accès aux bibliothèques comprend généralement l’aide d’un assistant
Repas simple : un repas simple consiste en du fromage, du pain et des bibliothécaire, et parfois même les services d’un scribe. La bibliothèque
fruits de saison. Ce type de repas met l’accent sur la quantité plus que

sur la qualité.
Somptueux festin : un somptueux festin comprend au moins neuf
services, avec amuse-bouches, bouillon, dégustation de bières
accompagnées de différents pains, salade, dégustation de bières
accompagnées de différents fromages, entrée, plat principal, dégus-
tation de bières accompagnées de noix et dessert. Des bières naines
de qualité sont servies pendant toute la durée du repas, une différente
pour chaque service, et les dégustations de bières en proposent tou-
jours au moins trois variétés différentes.
Uyglar théran : ce dessert rare est un léger parfait à la crème, tradition-
nellement servi sans coupe. En fait, c’est la magie qui le maintient en l’air.
Son goût passe par toute une variété de nuances au fur et à mesure de sa
consommation, les plus courantes étant le caramel et les goûts sucrés.
Poisson t’skrang : les t’skrangs préservent et vendent trois quali-
ET SERVICES
la plus connue de tout Barsaive est la Grande bibliothèque de Throal.
Armurier : la plupart des armuriers fabriquent, réparent et vendent
armures et boucliers. Ils décorent aussi les armures, par exemple, gra-
vant les symboles de groupe sur les plastrons ou les boucliers.
Forgeron : les forgerons fabriquent et réparent tous les types d’armes,
des épées aux bâtons en passant par les masses d’armes. Ils peuvent
aussi leur ajouter des éléments décoratifs.
Maréchal-ferrant : les maréchaux-ferrants prennent soin des ani-
maux. Ils ferrent les chevaux et donnent des soins adaptés.
Messager : les messagers portent des messages d’un client à un autre. La
plupart d’entre eux se cantonnent à une ville ou à une région précise, mais
certains n’hésitent pas à faire le déplacement jusqu’à une autre ville ou une
autre région de Barsaive. Les sylphelins et les obsidiens sont majoritaires
dans la profession, mais n’importe qui peut devenir messager. Les sylphe-

tés différentes de poisson. Pour donner au poisson ce goût unique et
délicieux qu’ils sont les seuls à proposer, les t’skrangs utilisent des
ingrédients spéciaux et des méthodes magiques secrètes, maintenant
ainsi une demande constante. Le poisson qui a le plus de goût, qui est le
plus cher et qui se garde le plus longtemps est le poisson de grade A, et
deux mois sont nécessaires à sa préparation. Le poisson de grade B est
de très bonne qualité mais se garde un peu moins longtemps. Un mois
est nécessaire à sa préparation. Le poisson de grade C est prêt en deux
semaines. Les t’skrangs vendent aussi du poisson frais aux habitants
installés sur les rivages du fleuve Serpent pour la moitié du prix du pois-
son de grade C. Chaque grade de poisson est comestible pendant une
durée égale à son temps de préparation. Ainsi, un poisson de grade A
commencera à pourrir au bout de deux mois. Le poisson frais devra être
mangé pratiquement immédiatement. Plus un village t’krang préparera
le poisson pendant longtemps, plus la possibilité que le processus de
préservation échoue est grande. Si la magie ne parvient pas à prendre,
la décomposition des semaines précédentes apparaît subitement et rend
la nourriture immangeable. Parce que le poisson de grade A est le plus
long à la préparation, les chances de ne pas arriver à les conserver sont
•
lins sont principalement appréciés dans les villes pour leur rapidité. Les
obsidiens, plus lents, jouissent d’une meilleure réputation de fiabilité.
Sage : les sages détiennent d’immenses connaissances dans de nom-
breux domaines, particulièrement la magie. Ils peuvent fournir aux
personnages de précieux renseignements sur l’histoire et les légendes
qui les aideront dans leurs aventures.
Scribe : habiles pour écrire, les scribes rédigent les lettres personnel-
les et les documents officiels en échange d’une contribution financière.
Les plus talentueux peuvent également faire d’une pile de notes éparses
prises au fil de l’aventure le récit captivant d’une épopée mémorable.
Transport
Les moyens de transport ne manquent pas en Barsaive. Les per-
sonnages peuvent ainsi embarquer à bord d’un bateau fluvial t’skrang,
se joindre à une caravane passant de ville en ville ou même acheter des
places à bord d’un navire du ciel, quoiqu’elles soient plutôt difficiles à
obtenir et coûteuses. Il est possible d’acheter des véhicules dans les
grandes villes et les cités, malgré les problèmes de disponibilité que
certains d’entre eux présentent.
455
 TABLE DES TRANSPORTS Les montures
Moyen de transport Prix Disponibilité Pour les longs trajets, les personnages préfèrent chevaucher, car les
Attelage ou carrosse 150 Peu fréquent montures les transportent plus vite et plus loin en une journée qu’ils
ne progresseraient à pied. Toutes les montures ne sont pas capables de
Bateau : 20 Average
transporter toutes les races de donneurs-de-noms. Certaines sont trop
Barque 50 Moyen volumineuses ou trop petites. Les humains, les elfes, et les orks peuvent
Bateau à voile (grand) 80 Moyen pratiquement chevaucher n’importe quelle monture, exceptés les petits
Bateau à voile (petit) 60 Moyen kués et zoaks, principalement utilisés par les sylphelins. Les t’skrangs
peuvent aussi chevaucher pratiquement n’importe quelle monture, mais
Canoë 20 Moyen la plupart préfère ne pas le faire. Les nains montent à dos de poneys,
Chariot : d’huttawas, de troajins et de mules, mais leurs jambes sont trop courtes
Grand 50 Moyen pour atteindre les étriers de la plupart des chevaux. Les trolls sont trop
gros et trop lourds pour monter des chevaux de monte ou des montu-
Petit 30 Moyen
res de taille inférieure, mais les chevaux de guerre sont suffisamment
Charrette : puissants pour les transporter. Le plus souvent, les trolls chevauchent
Grande 40 Moyen à dos de robustes granlains ou, occasionnellement, de bêtes de la toun-
Petite 15 Moyen dra. Seuls les bêtes de la toundra et les éléphants sont assez forts pour
transporter des obsidiens. Dans de nombreux groupes d’aventuriers, les
Transport (par personne/monture *) : 1-2** Average obsidiens ne montent pas de monture du tout, ils montent dans des cha-
Caravane 3-5 ** Moyen riots ou des charrettes tirés par deux mules ou deux puissants chevaux
Ferry 1-2 ** Moyen nains. Les griffons figurent parmi les montures les plus étonnantes de
Barsaive, et seuls les Cavaliers ou les Maîtres des animaux de haut cercle
Navire du ciel 20-30 ** Rare
possèdent les compétences nécessaires pour les monter.
Navire fluvial 5-6 ** Peu fréquent Les montures achetées lors de la création de personnage, la mon-
* Les grosses montures (bête de la toundra, éléphants, griffon, etc.) compte ture de départ du Cavalier ou n’importe quelle autre monture achetée
pour deux montures normales pour les questions de transport. à un revendeur, ont toutes appris à être montées et ne paniqueront
** Par jour de transport.
généralement pas au milieu du combat (même si les tempéraments
Les prix indiqués ne comprennent pas le prix des animaux néces- varient beaucoup d’un animal à un autre). Les montures qui ne sont
•

saires pour faire avancer les véhicules. pas entraînées peuvent être achetées à 75% du prix de base. Sauf cas
spécifique, les montures spécialement dressées pour le combat coûtent
ET SERVICES

10 fois leur prix de base, parfois plus. Ce dressage peut être l’œuvre de
Descriptions des transports talents comme Apprivoisement ou Dressage, lesquels peuvent aussi
Barques : les barques sont propulsées par deux rames fixées de être appris comme compétences.
chaque côté de l’embarcation. Mesurant généralement entre 3 et 4
mètres de long pour une largeur centrale de 1 ou 2 mètres, elles peu- Soins et nourriture
vent transporter en toute sécurité jusqu’à 4 passagers de taille humaine.
Un cavalier doit s’assurer que sa monture bénéficie d’un repos
Au moins l’un d’entre eux doit prendre les rames. Les barques sont
suffi sant, de conditions climatiques correctes et de nourriture, s’il
utilisées par les pêcheurs sur les eaux calmes.
souhaite qu’elle soit dans de bonnes dispositions au moment d’agir.
Bateaux à voile : les bateaux à voile sont principalement utilisés en
Idéalement, une monture doit être entièrement nettoyée après une
pleine mer ou sur les lacs du Serpent. Leur taille varie de 3 à 15 mètres.
longue journée de voyage ou un long galop, doit pouvoir dormir dans
Les plus petits n’emportent que 2 passagers de taille humaine, alors
de la paille fraîche chaque nuit et doit pouvoir manger et boire chaque
que les plus gros transportent jusqu’à 5 membres d’équipage et 10 à 15
jour. Assurez-vous que les personnages passent du temps et dépensent
passagers. Les plus gros bateaux à voile sont affrétés par les marchands
de l’argent pour prendre soin de leur animal. S’ils ne le font pas, leurs
qui sillonnent les mers et traversent les lacs du fleuve Serpent, faisant
• BIENS

montures deviendront irritables et apathiques, ralentiront le pas et

du commerce entre les différentes villes installées le long des rivages.
Canoës : les canoës sont de petits bateaux capables de transporter en
toute sécurité une ou deux personnes de taille humaine. Propulsés avec
une pagaie, les canoës mesurent pour la plupart entre 3 et 5 mètres de
long pour une largeur de 1 mètre au centre. Leurs extrémités s’affinent
pour ne plus mesurer qu’une dizaine de centimètres. Ils sont utilisés
pour voyager le long des cours d’eau impétueux à proximité des gran-
des régions montagneuses.
Chariot : les chariots sont capables de transporter 2 à 5 passagers de
taille humaine. Ils sont généralement tirés par un attelage de chevaux,
mais les plus petits et les plus lents sont parfois attelés à des mules.
Charrettes : les charrettes sont des véhicules à deux roues utilisés
par les marchands pour transporter leurs marchandises. Les plus gros-
ses charrettes font 1 à 2 mètres de long et un mètre de large. Le plus
souvent tirées par des mules, les charrettes sont parfois attelées à un
cheval, si le marchand le souhaite. Les plus petites charrettes peuvent
être déplacées par une personne.
forceront les personnages à s’arrêter de plus en plus souvent.
La plupart des montures sont herbivores. Elles mangent surtout de
l’herbe et du foin et, parfois, du grain riche en énergie comme l’avoine.
Certaines montures, comme les troajins et les griffons, sont carnivores.
La viande coûte généralement plus cher que le grain, c’est pourquoi il
est plus coûteux d’entretenir un animal carnivore qu’un cheval ou une
mule. Les personnages peuvent permettre à leurs montures carnivores
de chasser, mais celles-ci ne peuvent le faire que si elles ne sont pas
montées par un cavalier (et la plupart d’entre eux préfèrent, on les
comprend, ne pas laisser leurs précieux animaux se balader seuls dans
la nature en quête d’une proie).
Les cavaliers permettent généralement à leurs montures de paître
quand ils s’arrêtent dans un endroit pour se reposer. Ils transportent
aussi des rations supplémentaires de nourriture pour compléter le
régime diététique de l’animal. Les montures carnivores peuvent consom-
mer de la viande séchée ou cuite, mais ils l’a préfèrent fraîche. Quand
un personnage chasse ou se sert de ses compétences de Survie pour

A
ramener de la nourriture à son groupe d’aventuriers, on considère que
chaque monture carnivore compte comme un membre supplémentaire

nimaux et montures
Les donneurs-de-noms se servent des animaux dans de
nombreuses régions de Barsaive. Quand ils ne sont pas utilisés pour
le travail, ils servent à divertir le public.
Les descriptions et le profil complet des animaux et des montures se
trouvent dans le chapitre Créatures du Recueil du maître de jeu.
456
du groupe. Ainsi, chaque jour, un troajin mange pratiquement autant
qu’un donneur-de-noms, et un griffon au moins trois fois plus.
Guérir les montures
La plupart des montures blessées au combat récupèrent de la même
manière que les donneurs-de-noms. Cependant, les potions de récu-
pération et de guérison des blessures sont uniquement destinées aux
donneurs-de-noms et risquent de ne pas fonctionner sur certaines mon-
tures, en fonction de leur morphologie. De plus, les montures peuvent
refuser d’ingérer ces potions et ces herbes. Les personnages peuvent
mélanger leurs remèdes à la nourriture de l’animal, mais cela réduit l’effi-
cacité des soins apportés par 2. Ainsi, un potion de récupération mélangée
à de la nourriture perd la moitié de son efficacité, offrant un bonus de +4
au prochain test de récupération de la monture (au lieu de +8).
Le moyen le plus efficace de soigner des montures est l’utilisation de
talents comme Partage du sang et Soin de compagnon animal. Cependant,
il faut garder à l’esprit qu’un personnage ne peut utiliser ces talents que
pour guérir sa propre monture ou ses compagnons animaux.
Si une monture se met à boiter, son cavalier va au-devant de sérieux
problèmes. Une monture qui a encaissée plus de 3 blessures graves en
combat ou qui a été frappée par un sort de combat comme Brisement d’os
peut subir une blessure très handicapante au niveau de ses pattes ou de
ses ailes. Si la règle optionnelle Dommages à un membre, présentée
dans le chapitre Combat p.401, est utilisée, une monture peut aussi se
retrouver avec une patte cassée au milieu du combat.
Un animal qui boite ne peut pratiquement plus avancer ni voler avant
qu’il ne soit guéri. Et même après guérison, il ne pourra jamais plus se
déplacer plus rapidement que la moitié de son déplacement initial. Pour
cette raison, la plupart des cavaliers les abandonnent plutôt que de devoir
consacrer les efforts nécessaires pour les guérir. Les Cavaliers adeptes
dont la monture se met à boiter doivent accomplir un rite du héros pour
leurs montures en souffrance plutôt que les condamner à une vie d’estro-
pié (voir chapitre L’audace et la témérité du Cavalier, p.71).
Descriptions des montures
Bête de la toundra : ces imposantes créatures quadrupèdes évo-
Cheval de guerre : plus grands et plus puissants que les chevaux de
monte, les chevaux de guerre sont dressés pour transporter des char-
ges très importantes, au trot comme au galop. Ils peuvent porter des
harnachements de guerre et sont souvent montés par les armées et les
unités de cavalerie, notamment chez les tribus d’écorcheurs orks.
Cheval de monte : les chevaux de monte sont les plus utilisés. Ils ne
supportent pas le port d’armure ou d’harnachements de guerre mais
sont néanmoins de puissantes montures.
Cheval de trait : les chevaux de trait sont utilisés pour tirer les cha-
riots et les charrettes. Ils sont généralement plus puissants que les
chevaux de monte, mais ils sont plus lents.
Chèvre ou bouc de monte : les sylphelins qui ne peuvent pas s’offrir
le luxe d’une monture de qualité chevauchent souvent une chèvre ou
un bouc de monte, facile à dresser, capable de transporter un poids
conséquent et de manger pratiquement n’importe quoi.
Dyre : les Cavaliers orks apprécient particulièrement les montures
dyres pour leur taille imposante, leur vivacité d’esprit et leur tempéra-
ment irritable. La plupart des cavaleries orkes comprennent au moins
un ou deux dyres dans leurs rangs, si ce n’est plus. Mesurant 3,60
mètres de haut, le dyre est recouvert d’une longue fourrure emmêlée
de couleur marron. Son dos s’élève de manière abrupte en son centre,
formant une haute bosse, et il ressemble à un mélange d’ours et de
taureau. Comme l’ours, il possède des pattes trapues et une courte
queue, mais sa tête évoque celle d’un taureau, en plus large, surmontée
de cornes aiguisées et incurvées. La bête n’a pratiquement pas de coup :
sa tête est si près du sol qu’à bonne distance, on n’aperçoit que son dos
surgir des hautes herbes de la plaine.
Éléphant : dans certaines régions, les éléphants sont utilisés pour
tirer des chariots et des charrettes le long des routes commerciales qui

quent à la fois un rhinocéros et un dinosaure entièrement recouvert
d’une peau ayant l’apparence de la roche. Elles mesurent 2,10 m de
haut et 3 à 3,50 m de long, et pèsent environ 2 tonnes. Chaque bête
de la toundra arbore une corne massive au milieu de son front, qu’elle
utilise pour attaquer ses adversaires. Les bandes d’écorcheurs orks ont
l’habitude de monter des bêtes de la toundra.
• BIENS
relient les cités côtières.
Granlain : les granlains sont de puissants chevaux aux proportions
anormalement grandes que l’on utilise souvent comme animaux de
trait. Ils mesurent 2,10 mètres au garrot et atteignent parfois les
3 mètres de long. Les granlains sont des animaux têtus (augmentez
le degré de résultat des tests d’entraînement d’un niveau) et les trolls

TABLE DES MONSTURES

ET SERVICES
Coût en Coût des Capacité de Espérance
Monture aliment. écuries transport Déplacement Poids de vie Prix Disponibilité
Bête de la toundra 5 2 950 40/80 2 500 45 4 000 ! Rare
Cheval : 30 NA 1,190 30 / 60 3.5 tonnes 70 3,000 Very Rare
de guerre 5 pc 3 pc 560 43/86 1 800 25 1500 ! Peu fréquent
de monte 5 pc 3 pc 260 52/104 1 000 25 125 Moyen
de trait 5 pc 3 pc 410 30/60 1 800 30 150 Moyen
Poney 5 pc 3 pc 160 40/80 700 25 110 Moyen
Chèvre ou bouc 1 pc NA 180 26/52 150 15 10 Moyen
de monte
Dyre 5 2 1 760 38/76 2 tonnes 25 4500 ! Rare
Éléphant 30 NA 1 190 30/60 3,5 tonnes 70 3 000 Très rare

•
Granlain 1 3 pc 740 30/60 1,5 tonnes 20 115 Rare
Griffon 10 5 260* 34/68 (34/68) + 600 45 7500 ! Très rare
Huttawa 8 pc 3 pc 410 30/60 600 15 95 Peu fréquent
Kué 2 pc 1 pc 80 40/80 25 10 100 Peu fréquent
Mule 2 pc 2 pc 290 28/56 900 20 100 Moyen
Stajian 3 1 740 55/110 1 tonne 25 3500 ! Rare
Troajin 2 3 pc 200 32/64 400 20 100 Peu fréquent
Zoak 1 pc NA 70 * 14/28 (40/80) + 25 15 115 Rare

Les valeurs entre parenthèses correspondent aux déplacements de vol de la créature.
!
Ces montures sont dressées pour le combat. Leur prix reflète l’entraînement qu’elles ont subit pour être capable d’agir en situation de combat. À la discrétion du maître
de jeu, d’autres types de montures peuvent être dressées pour le combat et vendues, mais dans ce cas, multipliez leur prix par 10.
* Ces créatures sont utilisées pour transporter un certain poids en vol. Quand elles volent, leur capacité de transport reste la même.
NA : les écuries pour cet animal n’existent pas ou sont tout simplement inutiles.
Coût en alimentation : coût journalier pour subvenir aux besoins alimentaires de l’animal concerné.
Coût des écuries : coût journalier pour mettre l’animal concerné dans une écurie (alimentation non comprise).
Capacité de transport : poids que l’animal peut transporter (cavalier, harnachements ou équipement), en kilogrammes. Cette valeur est basée sur le niveau d’équilibre de
la monture (généralement FOR +1, parfois plus). Elle prend en compte le nombre de membres supplémentaires permettant de supporter le reste du corps.
Espérance de vie : l’espérance de vie de l’animal, en années.

457
 sont généralement les seuls donneurs-de-noms assez forts pour manier TABLE DES AUTRES TYPES D’ANIMAUX
ces créatures massives et sauvages. Les granlains ne courent pas les
rues, et on ne trouve des granlains sauvages que dans les plaines et les Animal Prix Disponibilité
contreforts situés aux abords de régions montagneuses. Agneau 8 Moyen
Griffon : ces étranges quadrupèdes possèdent le corps d’un lion, tandis Bœuf 50 Moyen
que leur tête, leurs pattes et leurs ailes évoquent celles d’un grand aigle.
Chèvre 5 Quotidien
Leurs pattes de devant sont couvertes de plumes et se terminent par
des serres tranchantes. Leurs pattes de derrière ressemblent à celles Chien : 30 Average
d’un lion, couvertes de fourrure et terminées par des griffes rétractiles. de chasse ou de garde 30 Moyen
Généralement, les griffons mesurent 1,20 m au garrot, 1,50 m à 1,80 m de de guerre 500 Peu fréquent
long et l’envergure de leurs ailes atteint 2,10 m à 2,70 m. La tête d’un grif-
fon ressemble à celle d’un aigle doté de grand yeux et d’un bec acéré. Ses
Cochon 20 Quotidien
ailes sont couvertes de plumes brillantes, généralement jaunes ou blan- Faucon 700 Rare
ches, et parfois orangé ou rouges. Les humanoïdes de taille humaine ou Oiseau chanteur 2 Peu fréquent
plus petite (exceptés les sylphelins) peuvent se servir des griffons comme
Pigeon 1 Moyen
montures volantes. Mais avant qu’un griffon puisse être utilisé de la sorte,
il doit suivre un entraînement intensif, ce qui explique à son prix très élevé Poulet 3 pc Quotidien
à l’achat. Bien qu’ils soient très difficiles à dresser (augmentez le degré de Vache 35 Moyen
résultat des tests d’entraînement d’un niveau), une fois domestiqués, ils
font d’excellentes montures dévouées à leur maître. Les troajins deviennent souvent des animaux de compagnie pour les
Huttawa : le corps des huttawas ressemble à celui d’un lion ou d’un Maîtres des animaux.
tigre, mais sa tête est celle d’un aigle. Haut de 1,20 m et long de 1,80 m, Zoak : les zoaks ressemblent à un croisement entre un grand aigle et une
les huttawas sont les montures favorites des Cavaliers nains et tirent chauve-souris, dont le corps et la tête sont couverts de plumes, contraire-
parfois les chariots des caravanes appartenant aux compagnies naines. ment à leur cou, leurs ailes et leur queue, tannés. Les pattes de la créature
Pas spécialement vives d’esprit, ces créatures sont faciles à dresser se terminent en griffes. Elles mesurent 1,20 m de long. Leur cou est long et
(diminuez le degré de résultat des tests d’entraînement d’un niveau). flexible, similaire à celui du Craquebec, mais est vertébré et non composé
Kué : le kué ressemble à un mélange entre un lézard et un chat, un uniquement de muscles. Ces animaux des jungles et des forêts sont parti-
corps reptilien doté d’un faciès et de manières félines. Comme les culièrement appréciés des Cavaliers sylphelins et des Maîtres des animaux.
chats, les kués possèdent une excellente vision nocturne, ce qui expli- Les zoaks sont rarement vendus sur les marchés aux animaux, car ils sont
•

que pourquoi certaines communautés sylphelines en font parfois des généralement difficiles à dresser (augmentez le degré de résultat des tests
animaux de surveillance. Leurs pattes sont allongées, contrairement d’entraînement d’un niveau). Néanmoins, certains marchands des gran-
ET SERVICES

aux petites pattes trapues des lézards. Ils mesurent 60 cm de haut et des cités sont connus pour acheter ou vendre des zoaks.
90 cm à 1,20 m de long et leur tête et leur queue sont surmontées de
pointes. Les kués sont natifs des jungles et des forêts et font des mon-
tures idéales pour les Cavaliers et les Guerriers sylphelins chargés de
Autres types d’animaux
protéger leurs communautés. Seuls les marchés des grandes cités ou
Description des autres types d’animaux
des villes situées près des jungles vendent des kués.
Mule : les mules tirent les chariots et les charrettes. Lentes mais puis- Agneau, bœuf, cochon, chèvre, poulet, vache : ces animaux sont
santes, elles peuvent parcourir des terrains difficiles que les chevaux généralement retenus dans des champs de bétail, nourris avant d’être
ou d’autres animaux de trait ne parviennent pas à traverser. tués pour leur viande.
Poney : cette race de cheval fait le bonheur des nains qui les utili- Chien : les chiens servent pour la chasse ou pour monter la garde.
sent pour la guerre ou pour se déplacer. De nombreux enfants, qu’ils Certains sont dressés spécifiquement pour la guerre, mais seules les
tribus d’écorcheurs orks et les esclavagistes ont l’habitude de cette pra-
soient orks, elfes ou humains, s’entraînent à monter des poneys avant
tique (on appelle ces chiens des chiens de guerre). Le prix indiqué pour
de passer à des montures de plus grande taille.
les chiens de guerre reflète leur entraînement au combat, grâce auquel
Stajian : les stajians sont de gros animaux ressemblant à des bisons que
• BIENS

ils sont capables d’attaquer sur ordre de leur maître.

l’on trouve souvent dans les cavaleries orkes. Ils mesurent 1,80 m, sont
Faucon : les faucons sont utilisés pour la chasse dans de nombreuses
moins imposants que les bêtes de la toundra, mais ils sont aussi plus rapi-
régions (le prix correspond à un faucon dressé). Les chasseurs humains
des et plus puissants que les chevaux. Leurs larges sabots leur permettent
et elfes ont pour habitude d’utiliser des faucons et les Maîtres des ani-
d’être très à l’aise dans les régions marécageuses et montagneuses.
maux les apprécient particulièrement à leur côté.
Troajin : les troajins sont des sortes de tigres natifs des jungles et
Oiseau chanteur : ces oiseaux, généralement des canaris, sont
des régions montagneuses. Ils mesurent approximativement 1,20 m de
gardés en cage. Leurs chants sont généralement très appréciés par
haut et 3 m à 3,50 m de long (dont pratiquement 1 m uniquement pour
leurs propriétaires.
la queue). Les troajins sauvages défendent férocement leur territoire et
Pigeon : les pigeons ont un sens de l’orientation très développé, ce qui
combattent en faisant usage de leurs griffes et de leurs dents acérées.
fait d’eux de parfaits petits messagers volant.
TABLE DES SELLERIES ET HARNACHEMENTS
Objet
Attelage :
Prix
15
Poids
8
Disponibilité
Average
Selleries et harnachements
Cheval de trait 25 8 Moyen Descriptions
Bœuf 15 10 Moyen Attelage : ce harnachement spécial est placé sur un animal pour lui
permettre de tirer des objets très lourds, comme des charrettes ou des
Bride, mors et rênes 15 8 Moyen
charrues remplies.
Couverture, étriers, selle : 50 25 Unusual Bride, couverture, étrier, mors, selle : ces objets sont essentiels
Cheval de monte 30 20 Moyen pour toute personne souhaitant monter un animal. Le mors et la bride
Cheval de guerre 50 25 Peu fréquent (et les rênes) permettent de guider l’animal. La selle et les étriers per-
mettent de le monter.
Howdah 120 200 Très rare Houdah : conçu en forme de plateforme, le houdah est une sorte de
Sacoches de selle : selle pour les éléphant ou d’autres créatures de très grande taille. Elle
Grandes 10 6 Moyen permet d’accueillir un cavalier et un passager dans un relatif confort.
Certains houdahs sont des constructions magnifiquement ornées sur-
Petites 6 4 Moyen
montées d’une grande ombrelle ou d’une tente pour se protéger des
458
 TABLE DES VÊTEMENTS TABLE DES VÊTEMENTS
Vêtement Prix Poids Disponibilité Vêtement Prix Poids Disponibilité
Bas-de-chausses : Robe :
simples 5 pc Nég. Quotidien simple 2 1 Quotidien
en soie 20 Nég. Moyen ornée de motifs 7 1 Moyen
Bottes : brodée 22 2 Moyen
Souple 1 1 Quotidien en satin 100 2 Peu fréquent
d’équitation 4 2 Moyen de bal 250 4 Peu fréquent
de montagne 8 2 Moyen théranne 560 6 Peu fréquent
Broche : Sandales 2 pc Nég. Quotidien
en bronze 2 1 Quotidien Toge 6 pc 1 Moyen
d’ornement 12 1 Moyen Tunique 4 pc 1 Quotidien
en argent 15 1 Moyen Veste :
en or 120 2 Moyen en lin 15 pc 1 Moyen
Cape et manteau : brodée 15 1 Moyen
en laine 5 1 Moyen Veston :
doublée de soie ou de en laine 12 1 Moyen
14 1 Moyen
satin
en soie 90 1 Moyen
de voyageur 8 1 Moyen
de cour 170 2 Peu fréquent
à col en fourrure 50 1 Moyen
Vêtements de paysan :
théranne 380 2 Peu fréquent
Ceinture, chemise, pan-
Ceinture 5 pc Nég. Quotidien 12 pc 1 Quotidien
talon et sandales
Chapeau : Avec une robe à la place
3 1 Quotidien

• BIENS
du pantalon
de feutre 4 pc Nég. Quotidien
Vêtements de voyageur :
de laine 12 pc Nég. Moyen
Bottes souples, chemise,
de bonne qualité 9 Nég. Moyen ceinture, pantalon et 8 3 Moyen
de cour 18 1 Peu fréquent manteau de voyage
Avec une robe à la place
Chaussures : 9 3 Moyen
du pantalon
de marchand 2 1 Moyen Vêtements de riche
de cour 40 1 Peu fréquent voyageur :

ET SERVICES
3 chemises à motifs,
Chemise :
bottes d’équitation,
simple 2 pc 1 Quotidien broche d’ornement, cha-
à motifs 1 1 Moyen peau de bonne qualité,
40 5 Peu fréquent
chaussures, ceinture,
en soie 45 1 Moyen
pantalon de guilde ou
Écharpe 5 Nég. Moyen robe à motifs et man-
Épingle 1 Nég. Moyen teau doublé de satin
Fourreau 5 1 Moyen Avec une robe brodée à
50 5 Peu fréquent
Gants 2 Nég. Moyen la place du pantalon

Masque à capuchon 3 Nég. Moyen Nég. : Poids négligeable. À la discrétion du maître de jeu, chaque tranche de 10
objets pèse 500 g.
Pantalons : Poids : Les poids indiqués ici ne reflètent pas le poids véritable des vêtements mais
servent au calcul du poids relatif aux malus d’encombrement. Si le maître de jeu
de paysan 4 pc 1 Quotidien

•
souhaite que leur poids réel soit pris en compte (s’ils ne sont pas portés, par exemple),
de marchand 1 1 Moyen doublez les valeurs indiquées.

de membre de guilde 7 1 Peu fréquent

éléments. Le prix indiqué ici correspond à un houdah de base, à peine
plus gros qu’une selle de très grande taille. Les houdahs élaborés coûtent
au moins deux à trois fois plus cher, à la discrétion du maître de jeu.
Sacoches de selle : fabriquées en cuir ou en toile, chacune de deux
sacoches de selle peuvent contenir approximativement 20 kg de maté-
riel. Il existe des sacoches de selle plus petites pouvant transporter une
douzaine de kilos de matériel.
La Table des vêtements mentionne les habits les plus communé-
ment portés en Barsaive et comprend quelques panoplies complètes,
par soucis de simplicité.
Vêtements sylphelins
Bien entendu, les vêtements sylphelins sont conçus pour convenir
à leur stature et à leur petite taille. Cela ne change cependant en rien
le prix indiqué dans la liste, car si les vêtements sylphelins demandent
moins de matière première, ils nécessitent un travail plus minutieux.

V
Les tailleurs de taille humaine trouvent ce travail difficile et compense
donc en le faisant payer plus cher. Les tailleurs trolls ou obsidiens ne

êtements peuvent pas fabriquer de vêtements syphelins.

Toutes les races de donneurs-de-noms portent leur propre
style de vêtements, et les individus eux-mêmes peuvent grandement
faire varier ces styles.
Les habits conçus par les tailleurs sylphelins, eux, coûtent approxima-
tivement 25% moins cher que le vêtement correspondant indiqué dans la
liste, mais leur Seuil de disponibilité est augmenté d’un niveau. Divisez le
poids concerné par 5 pour obtenir le poids final du vêtement sylphelin.
459
 Passions et questeurs
Les Passions sont les intermédiaires entre les donneurs-de-noms et l’univers. Elles sont
toutes les émotions qui vivent en nous et toutes les émotions que nous partageons avec
le monde.
• Forthian, questeur de Florannus •

L’extrait suivant est tiré du livre Des hommes et des Passions :

ce qui les sépare. Écrit en 1500 TH par Daron Hautes-eaux,
Troubadour nain et questeur de Mynbruje, il explique la relation
complexe qui unit les peuples de Barsaive et les Passions.
- Merrox, Maître de la Salle des archives

Les passions façonnent les croyances et les traditions spirituelles

des peuples de Barsaive. D’après bon nombre des plus grands érudits
du pays, les Passions sont l’incarnation vivante des forces vitales de
l’univers, la manifestation sensible des émotions et des idéaux collec-
tifs du monde tels que l’amour, la richesse ou la croissance. De même
que l’univers donne naissance aux adeptes pour entretenir le flux des
énergies de la vie, les Passions nourrissent la masse de ceux qui ne
QUESTEURS •

possèdent pas la force ni la patience nécessaires pour devenir adeptes

ou magiciens. Les Passions sont les intermédiaires entre ces personnes
ordinaires et les forces toutes puissantes de l’univers.
Ceux qui canalisent le pouvoir des Passions sont appelés questeurs
et questrices. Leurs fantastiques pouvoirs leur viennent des Passions.
L’énergie vitale de l’univers coule à travers les Passions, qui la leur trans-
mettent. Les questeurs, à leur tour, portent la parole des Passions partout
à travers le monde. Le fait d’adorer une Passion donne aux questeurs le
même genre de direction spirituelle que peut suivre un adepte en obser-
vant la philosophie de sa discipline. Leur vie devient une métaphore
permanente des idéaux incarnés par leur Passion. Chacune de leurs paro-
les ou de leurs actions en est l’expression directe. La plupart des questeurs
se donnent corps et âmes à cet engagement, apportant au monde autant de
couleur et d’énergie que peuvent le faire les magiciens et les adeptes.
La majeure partie des observateurs estime que ce que nous savons
ET

des Passions se vérifie également à l’extérieur de Barsaive. Il serait

étrange en vérité que l’univers interagisse avec le monde de manière
différente d’un endroit à un autre. Pourtant, nous vivons bel et bien
dans un monde étrange et sa relation avec l’univers n’est peut-être
• PASSIONS

pas la même partout. Les Passions que nous connaissons en Barsaive

n’existent peut-être pas dans d’autres parties du globe ? Peut-être
qu’ailleurs, d’autres nous sont inconnues et prennent leur place ?
Plus vraisemblablement, les peuples des pays lointains connaissent
les mêmes Passions que nous mais leur donnent des noms différents.
Quelle que soit la vérité, le lecteur trouvera dans ces pages tout ce que
nous savons des Passions de Barsaive.

L a nature des
Passions
Les Passions sont de puissantes entités dont les pouvoirs dépassent
de loin tous les talents des adeptes et tous les sorts des magiciens. Bien
qu’elles existent dans le monde matériel, elles peuvent se déplacer à
des vitesses incroyables, parfois sous la forme du vent, parfois sous
l’apparence d’un aigle ou d’un faucon. Certaines peuvent même se
transporter d’un endroit à un autre par une simple pensée.
Les Passions existent physiquement dans notre monde et intera-
gissent parfois directement avec lui, sans passer par l’entremise de
leurs questeurs. Ainsi, bon nombre d’aventuriers racontent avoir croisé
la Passion Thystonius au cours de leur vie. Il arrive également qu’un
460
groupe d’explorateurs traversant une forêt ou une plaine poussiéreuse
découvre par hasard une humble hutte ou une gigantesque forteresse
qui abrite un membre du panthéon de Barsaive. Les Passions déplacent
leurs demeures avec elles, s’installant pendant une période de temps
pouvant durer aussi bien une journée qu’une année. À l’occasion, elles
se montrent hospitalières à l’égard des visiteurs qui se présentent à leur
porte. D’autres fois, ceux-là feraient mieux de se tenir à distance.
Les récits et les légendes soutiennent que les Passions se moquent
totalement des alliances et des rivalités politiques de Barsaive et, d’une
manière générale, le comportement qu’on leur connaît semble confir-
mer cette opinion. Elles ne soutiennent pas d’avantage le royaume de
Throal que l’Empire magique théran, estimant que le conflit entre ces
deux grandes nations génère précisément les passions et les turbu-
lences de la vie dont se nourrit l’univers. Bien qu’elles n’interviennent
pas de leur propre chef dans les confl its humains, elles soutiennent
volontiers ceux qui leur réclament assistance. Elles agissent alors par
l’intermédiaire de leurs agents mortels que sont les questeurs. Un ques-
teur qui se range à vos côtés vous apporte le soutien de sa Passion et
les pouvoirs qu’il détient peuvent faire toute la différence entre la vic-
toire et la défaite. Parfois, quand la situation le demande, les Passions
envoient des serviteurs plus puissants que leurs questeurs. Malgré
les apparences, ces serviteurs ne sont pas des donneurs-de-noms. En
fait, personne ne sait quel genre de créature elles sont et les gens les
appellent des avatars des Passions. Ils peuvent prendre toutes sortes de
formes, notamment celle d’un augure des Passions (voir Les augures
des Passions, ci-dessous).
Les érudits et les historiens débattent depuis des années sur la
question de la véritable apparence des Passions. Si vous voyagez à tra-
vers Barsaive en demandant aux habitants de vous décrire Thystonius,
vous obtiendrez des réponses très diverses. Les humains parlent d’un
humain de haute taille avec une abondante barbe noire et des yeux
bleus perçants, les trolls d’un troll portant un marteau de guerre de
la taille d’un homme, plus lourd qu’un rocher, les nains d’un grand
nain massif de plus d’un mètre soixante vivant dans les montagnes
de Throal… Ces différences extérieures ne se limitent pas à la race
mais s’étendent au genre et à tous les autres aspects de l’apparence
physique. Par exemple, beaucoup de gens pensent à Garlen comme
étant une femme, notamment parce que les nombreuses statues qui
ornent les kaers et les villages de Barsaive la représentent sous des
traits féminins. Mais lorsque Garlen leur apparaît en songe, souvent
au cours des crises les plus graves de leur existence, ils découvrent la
Passion sous les traits d’un homme.
Les observateurs s’accordent habituellement à reconnaître que
ces variations d’apparence physique s’expliquent par une adaptation
volontaire de la Passion aux témoins de ses manifestations, de manière
à ce que chacun puisse facilement reconnaître les idéaux et les pouvoirs
qu’elle incarne et soit plus réceptif à son message. Cependant, cette
apparence physique contient toujours certains éléments distinctifs,
habituels, décrits plus loin dans ce chapitre.
Les érudits continuent de débattre quant au fait de savoir si les
Passions possèdent ou non une « véritable » apparence. À ce jour per-
sonne encore n’a pu formuler de réponse défi nitive et beaucoup sont
persuadés que ce mystère ne sera jamais résolu. La plupart des gens se
fiche d’ailleurs pas mal de cette question, estimant que si la véritable
apparence des Passions reste cachée, c’est certainement pour d’excel-
lentes raisons.
Les Passions en conflit
Il semble qu’avant le Châtiment, les Passions ne gaspillaient guère
leur énergie en querelles intestines. Elles ne se disputaient pas leurs
adorateurs ni ne montraient de jalousie les unes envers les autres. Elles
consacraient plutôt leur immense puissance à répandre leurs idéaux
parmi les habitants du monde. La diversité de la nature humaine
garantissait à chacune son content d’adorateurs au sein de chaque race,
et les Passions semblaient vivre en bonne intelligence.
Le Châtiment vint bouleverser tout ceci, comme il altéra ou détrui-
sit tant de belles choses en Barsaive. Il semble que cet âge sombre rendit
folles trois des douze Passions qui, depuis, oeuvrent à l’anéantissement
des autres. Inspirer la ferveur et incarner des idéaux ne leur suffisaient
plus, les Passions folles éprouvent désormais, à l’instar de tant de mor-
tels, une soif égoïste de pouvoir et d’influence. Heureusement pour le
monde, les Passions folles partagent également la méfiance naturelle
qu’éprouvent les humains les uns envers les autres. Bien qu’elles puis-
sent parfois œuvrer ensemble à l’accomplissement de leurs desseins,
elles travaillent le plus souvent les unes contre les autres.
Les Passions restantes, inaccoutumées à la coopération comme à la
concurrence, commencent à peine à répondre à la menace que posent
les Passions folles. Pour autant que nous le sachions, elles affrontent
rarement ouvertement leurs contreparties dégénérées et préfèrent
envoyer leurs questeurs et adorateurs contre ceux des Passions folles.
Ce confl it a semé la discorde parmi leurs adorateurs mortels. Bien
qu’elles aient rarement réussi à surmonter leurs différents par le passé,
la présence des Passions folles a déclenché à travers tout le pays des
escarmouches idéologiques qui pourraient bien, un jour, déboucher sur
une guerre à grande échelle.
Le danger posé par les Passions folles reste flou. Certains prédi-
sent que les Passions finiront par s’affronter lors d’une ultime bataille
et causeront des ravages qui feront paraître insignifiante les dévasta-
tions infligées par le Châtiment. D’autres affirment que la démence des
Passions folles finira, à terme, par les rendre impotentes et qu’elles s’af-
faibliront alors peu à peu, comme tous les dictateurs arrogants qui les
ont précédées dans l’histoire. Le temps seul dira si les Passions folles
causeront la perte du monde ou se contenteront de le quitter.
L’adoration des Passions
Les peuples de Barsaive fondent leurs croyances spirituelles sur
leurs Passions. Pourtant, aucune race ni aucune communauté n’a
établi d’institution religieuse formelle. Les Passions paraissent avoir
choisi de propager leurs idéaux à travers leurs questeurs plutôt que par
• PASSIONS
l’intermédiaire d’une institution ou d’une loi écrite, toujours sujette à
l’erreur et à une mauvaise interprétation. De ce fait, aucune Passion ne
jouit d’un culte organisé, même si les questeurs d’une même Passion se
regroupent fréquemment en petits comités pour partager leurs expé-
riences personnelles ou pour accomplir une mission commune. Ces
deux pratiques sont très répandues au sein du royaume de Throal.
Toutefois, si les peuples de Barsaive n’ont pas fondé de religions
centrées sur les Passions, ils ne les adorent pas moins. La plupart des
gens croient en toutes les Passions et font appel, selon les circonstances,
à celle qui correspond le mieux à leurs besoins.
Certains, dont les questeurs, adorent une Passion plus que toute
autre. Tout en reconnaissant l’existence des autres Passions, ils
considèrent comme supérieurs les idéaux de leur Passion d’élection.
ET
Ces adorateurs expriment souvent leur croyance en indiquant qu’ils
observent les idéaux de telle ou telle Passion. Un fermier adorateur
de Jaspree, par exemple, dirait : « j’observe les idéaux de Jaspree ».
QUESTEURS •
Les questeurs sont nombreux à faire connaître leur préférence par ce
genre de déclaration.
À la différence des questeurs, les donneurs-de-noms déclarent
rarement adorer une seule Passion. La plupart acceptent la totalité
du panthéon et craindraient de perdre la protection des Passions en
lesquelles ils affirmeraient ne pas croire. La plupart des gens invoquent
les bienfaits d’une Passions différente, en fonction des circonstances.
Par exemple, une famille réfugiée derrière les volets clos de leur maison
pendant qu’une bande de loups affamés hurlent au-dehors s’en remet-
tra probablement à la protection de Garlen, Passion du foyer et de la
guérison. Si un membre de cette famille se risque à l’extérieur, arme
au poing, pour affronter les loups, ses parents invoqueront plutôt
Thystonius, la Passion du défi physique et de la bravoure.
Les augures des Passions
D’innombrables légendes racontent comment les Passions appa-
raissent aux donneurs-de-noms quand ils en ont grand besoin ou pour
récompenser les âmes fidèles qui ont ancré les idéaux de leur Passion
au plus profond de leur cœur. Ces légendes évoquent rarement les
terribles conséquences qui frappent ceux qui mettent les Passions en
colère. Peu de gens ont vu ce qu’il arrivait alors. La Passion courrou-
cée leur envoie une terrifiante créature connue sous le nom d’augures
des Passions (pour plus d’information, référez-vous au Recueil du
maître de jeu, chapitre Créatures).
Une des histoires les plus connues évoquant un donneur-de-noms
ayant irrité une Passion est la légende de Naka. Naka était un fermier
461
 qui s’occupait d’un petit lopin de terre dans l’ancien royaume de Landis,
bien avant le Châtiment. Pendant des années, il cultiva son champ,
mais il n’était pas aussi prospère que les nombreux fermiers vivant
aux alentours, sans pour autant mourir de faim non plus. Il avait donc
tendance à rester à l’écart et ne disait jamais de mal des autres. Avec
le temps cependant, il devint jaloux de la prospérité de ses voisins.
Lentement, cette jalousie se mit à croître. Puis, un jour, une terrible
tempête assombrit le ciel au-dessus de Landis. Naka se rendit dans les
champs de ses voisins et, invoquant le nom de Garlen, la Passion du
foyer, leur proposa de venir se réfugier dans sa grande demeure. Il leur
offrit de la nourriture chaude et du vin et, bientôt, tous s’endormirent.
Naka les massacra et vola leurs biens. Quelques jours plus tard, Naka
mourut au pied d’une sorte de géant en armure de chevalier, à l’appa-
rence éthérée. Personne n’a jamais rien su de ce chevalier, mais les gens
murmurent qu’il fut envoyé par Garlen elle-même.

D escriptions des
Passions
Les descriptions suivantes reflètent la compréhension générale
qu’ont les gens des Passions. Cependant, notre connaissance de ces êtres
puissants et mystérieux n’est pas complète ni réellement correcte.
Chaque description présente les idéaux, l’apparence typique et
les éléments courants associés à chaque Passion. Les idéaux sont les la jeunesse aux deux amants. Leur nouvelle énergie leur permit de
concepts et les émotions universelles incarnés par la Passion, et sur les- s’échapper de leurs maisons et de s’enfuir ensemble. Quand au Voleur,
quels se concentrent leurs questeurs. L’apparence typique décrit la il fut récompensé par le tableau, qu’il revendit un bon prix.
QUESTEURS •

manifestation physique la plus fréquente de la Passion. Les éléments

traditionnels comprennent les effets spectaculaires, sons, textures
et autres phénomènes qui accompagnent et se rapportent à toute mani-
festation de la Passion. Ils apparaissent souvent dans les rêves d’une
personne qui pense à la Passion ou aux idéaux qu’elle incarne. Leur
présence peut également signifier que la Passion est proche ou qu’elle
pourrait facilement être invoquée. Les pouvoirs détaillent les aptitu-
des personnelles spécifiques à chaque Passion.
La section questeurs décrit l’apparence physique et les compor-
tements des questeurs de chaque Passion. Les Actes de dévotion
donnent des exemples d’Actes de dévotion en accord avec les idéaux
des Passions. Enfi n, les pouvoirs de questeur indiquent les trois
pouvoirs principaux que chaque Passion offre à ses questeurs.
Astendar
ET
Idéaux : amour, arts, musique.
Apparence typique : Astendar apparaît souvent sous les traits
d’une personne puissamment charpentée, de n’importe quel sexe et
de n’importe quelle race, légèrement vêtue et portant un instrument
de musique.
Éléments traditionnels : la pluie fine, la musique et les vêtements
magnifiques aux textures délicates.
Pouvoirs : Astendar peut ravir ses auditeurs par sa musique, instiller
l’amour ou le désir, rendre la jeunesse et se transformer en chanson avant
de s’éloigner dans les airs, laissant la mélodie flotter dans son sillage.
Les questeurs d’Astendar
Les artistes forment la grande majorité des questeurs d’Astendar.

Ils trouvent fascinants les plaisirs des sens comme la bonne nourriture,
Astendar est la muse vivante de l’amour et des arts. Les récits évo-
les vêtements luxueux ou les baisers passionnés. Leur détermination
quant des artistes auxquels Astendar a rendu visite et qui auraient
à imiter Astendar en cédant à tous leurs désirs leur attire souvent des
passé plusieurs nuits de fièvre entre le chevalet et la couche de la
• PASSIONS

Passion ne manquent pas. Un tel cadeau n’est pas octroyé à la légère et
une visite d’Astendar indique généralement que la personne est pro-
mise à une brillante destinée.
Astendar s’intéresse également à tous les amoureux, qu’ils soient
jeunes ou vieux. Une légende bien connue évoque le cas d’une veuve et
d’un veuf désireux de se remarier. Leurs enfants respectifs, les jugeant
trop vieux pour les choses de l’amour, découragèrent leur union. Tenus
enfermés chez eux par leurs enfants, les deux amants en appelèrent
donc à Astendar. La Passion entendit leur prière et accepta de leur
venir en aide, seulement s’ils parvenaient ensemble à peindre un
tableau. Au début, ils ne virent pas comment y parvenir, puisqu’il leur
était impossible de se rencontrer ou même de se voir. Mais, inspirés par
leur désir de s’épouser, ils finirent par imaginer un plan.
Les amants engagèrent un adepte Voleur de leur connaissance
pour transporter une toile de la maison de l’un à la demeure de l’autre.
Chaque nuit pendant de nombreuses semaines, ils apportèrent alterna-
tivement leur touche à la peinture et le Voleur la déplaçait juste avant
l’aube. Au fur et à mesure que le tableau approchait de son terme, les
amants attendaient chaque soir avec un désir croissant le moment de
découvrir le travail effectué par l’autre la veille. Lentement mais sûre-
ment, le tableau d’Astendar avait transformé leur solide amitié et une
tendre affection en une excitation, une attente et un amour passionnel.
Enfin, ils achevèrent le tableau et restèrent confondus devant la beauté
de leur œuvre. Le tableau plut tellement à Astendar qu’elle rendit
462
ennuis. Puisqu’ils savent que leurs actes sont inspirés par leur Passion,
ils pensent naïvement que tout le monde considèrera leurs actes selon
ces termes. Malheureusement, certaines personnes voient dans la
complaisance des questeurs d’Astendar une décadence qui n’est pas
contrebalancée par une maîtrise de soi ni par du bon sens.
Actes de dévotion : concevoir une œuvre d’art qui requiert une à
quatre semaines de travail (mineur). Délivrer une lettre d’amour à
une distance demandant au moins cinq jours de voyage (majeur). Être
entraîné dans une histoire d’amour qui risque de menacer l’intégrité
physique du questeur (fervent). Trouver le mari parfait à un roi ou une
reine (quête).
Pouvoirs de questeur : Esprit de jeunesse, Inspirer l’amour et
Présent enchanté.
Chorrolis
Chorrolis parcourt le monde en apportant son aide à ceux qui
désirent conclure des affaires avantageuses ou qui aspirent à plus de
richesse qu’ils n’en possèdent. Il pousse les gens à se lever à l’aube et
à travailler pour améliorer leur sort et laisse désespérer ceux qui vont
se coucher le soir sans y être parvenus.
Malgré son statut de Passion et ses extraordinaires pouvoirs,
Chorrolis est littéralement dévoré par la jalousie et l’avarice. Il convoite

tout ce qui est beau ou qui possède de la valeur chez autrui et sa soif de
possession lui fait souvent perdre la tête. Parce qu’il considère le vol
comme un acte méprisable et lâche, Chorrolis doit recourir à d’autres
méthodes pour posséder. Sa méthode favorite est le marchandage. On l’a
vu harceler pendant des semaines le propriétaire d’un objet qu’il convoi-
tait, apparaissant soudain et proposant un marché au moment où le
propriétaire s’y attendait le moins. Comme il prend soin de déguiser son
apparence, la plupart des gens ne le reconnaissent pas et finissent par
accepter son offre pour être enfin débarrassés de ce marchand obses-
sionnel qui les suit partout. Mais ceux qui le reconnaissent prennent leur
mal en patience, sachant qu’il augmentera son prix jusqu’à atteindre des
sommes invraisemblables. Un propriétaire patient pourra considérable-
ment s’enrichir en se jouant de la convoitise maladive de Chorrolis.
Idéaux : richesse, commerce, jalousie, envie.
Apparence typique : Chorrolis apparaît souvent sous la forme d’une
personne corpulente de n’importe quelle race, jovial, amère ou déprimé.
Il affectionne les belles étoffes et porte généralement sur lui de l’or, de
l’argent ou des objets magnifiques et de grande valeur.
Éléments traditionnels : les sacs de trésor, les caravanes, les pro-
duits à vendre et la nourriture.
Pouvoirs : Chorrolis peut susciter l’avidité, encourager la coopération
en matière de commerce et voyager instantanément d’un bout à l’autre
d’une route commerciale ou d’une voie d’eau utilisée comme telle.
Les questeurs de Chorrolis
Les questeurs de Chorrolis sont généralement issus des rangs
des marchands les plus doués et les plus cupides. Certains exercent
sur les marchés de Grand-foire, d’autres satisfont leur volonté d’imi-
ter Chorrolis en voyageant à travers Barsaive dans des caravanes de
marchands.
Chorrolis suggère fréquemment à ses questeurs d’acquérir des
objets particuliers qu’il désire tout particulièrement. Largement répu-
tés pour leur incomparable talent de marchandage, les questeurs de
Chorrolis dissimulent fréquemment leur dévotion à cette Passion pour
pouvoir négocier des contrats favorables dans de bonnes conditions.
Actes de dévotion : effectuer des opérations commerciales concer-
nant des produits d’une valeur d’au moins 50 pièces d’argent. Le
questeur n’a pas besoin de traiter des affaires avec tous les marchands
qu’il rencontre, mais il doit conclure au moins une transaction notable
à chaque fois qu’il passe sur un marché (mineur). Passer beaucoup
de temps à rechercher des pistes susceptibles d’engendrer d’impor-
tants profits (majeur). Récupérer un emprunt dont le taux d’intérêt
est exorbitant et les pénalités de retard importantes afi n de réaliser
de substantiels profits (fervent). Acquérir un objet rare et légendaire
(quête).
Pouvoirs de questeur : Incitation à la cupidité, Incitation au com-
merce, Localisation des objets de valeur.
Dis (Passion folle)
Connue sous le nom d’Erendis avant le Châtiment, cette Passion incar-
nait autrefois les idéaux d’ordre, de travail et de bureaucratie. Aujourd’hui,
malgré des idéaux déformés, Dis reste une Passion populaire chez ceux
qui vivent du commerce de l’esclavage avec les Thérans. À la différence
des autres Passions, Dis prend davantage de plaisir à faire taire la soif de
vivre qu’à la susciter. Elle vide ses adorateurs de leur énergie afin qu’ils
démoralisent à leur tour ceux qu’ils parviennent à assujettir. Les esclaves
et les bureaucrates influencés par cette Passion folle finissent par n’être
plus que des coquilles vides, privées de rêves et de sentiments. Dis veut
propager cette mort de l’âme partout dans le monde.
En plus des esclavagistes, Dis inspire également les bureaucrates
qui rédigent des papiers dans le seul but de paraître occupés, plutôt
que par réel besoin ou par amour de leur travail. Peu de choses favo-
risent autant l’ennui que la création de dossiers et de rapports inutiles,
aussi, Dis consacre-t-il une grande partie de son temps à encourager
précisément cette activité.
Idéaux : confusion, travail inutile, hiérarchie bureaucratique com-
plexe, esclavage et domination.
Apparence typique : Dis se manifeste sous la forme d’une personne
d’une maigreur maladive, de n’importe quelle race, visiblement privée
• PASSIONS
depuis beaucoup trop longtemps de soleil et d’exercice.
Éléments traditionnels : de la paperasse, de la paperasse et encore
de la paperasse, les contrats, les règlements volumineux, les esclaves
et les chaînes.
Pouvoirs : Dis peut faire retomber la ferveur de ceux qui l’entou-
rent et semer la confusion dans leur esprit, se faire obéir à volonté et
se téléporter instantanément en n’importe quel lieu où elle s’est déjà
rendue auparavant.
Les questeurs de Dis
Les questeurs de Dis ne rêvent que d’uniformité. Ils sont donc
banalement vêtus de gris et font en sorte d’avoir le teint pâle. Certains
ET
contrôlent d’une manière ou d’une autre une activité administrative
commerciale ou un trafic d’esclaves pour se rapprocher des idéaux de
leur Passion, vivant confortablement des fruits du labeur des autres.
QUESTEURS •
D’autres cherchent à se détacher complètement de leurs semblables et
463
 à ces questeurs de n’être que des personnages que l’on glorifie alors
qu’ils ne font que se mêler des affaires des autres, personne ne remet
en doute leurs motivations désintéressées et leur sincérité absolue de
vouloir améliorer la vie des gens.
Actes de dévotion : participer ou organiser une course ou tout autre
compétition physique (mineur). Organiser une fête d’au moins 100 per-
sonnes qui nécessite au moins une semaine de préparation (majeur).
Brandir l’étendard de son camp en plein territoire ennemi à un moment
crucial d’une bataille (fervent). Mettre fin à une guerre entre deux com-
munautés ou nations ennemies (quête).
Pouvoirs de questeurs : Accélération de navire, Ardeur accrue,
Vitesse accrue.

des conditions de vie humaine, symbolisant ainsi le dédain complet
que manifeste Dis envers tous les êtres vivants.
Actes de dévotion : imposer sa volonté à une autre créature pensante
QUESTEURS •
Garlen
Pendant le Châtiment, tous les kaers et les citadelles en appelaient
à la protection de Garlen. Aujourd’hui encore, elle reste l’une des
Passions les plus largement adorées de Barsaive. Des gens de toutes les
races la nomment « la mère qui s’occupe de tous » et Garlen considèrent
tous les donneurs-de-noms de Barsaive comme ses enfants. Elle et ses
questeurs apportent souvent des soins aux malades et aux blessés, ainsi
que du réconfort aux mourants. Dans un monde emplit de violence et
de dangers, Garlen veille sur ceux qui préfèrent le confort et la sécurité
du foyer à l’aventure, en particulier les familles et les enfants.
Idéaux : foyer et guérison.
Apparence typique : Garlen se manifeste habituellement sous les
traits d’une femme aux formes voluptueuses, les bras grand ouverts en

(mineur). Concevoir un moyen obscur de contrôler l’information et le
déroulement de travaux sans intérêt (majeur). Réduire en esclavage un
adversaire de valeur (fervent). Mettre en place un réseau de commerce
d’esclaves (quête).
Pouvoirs de questeur : Confusion, Esclavagisme, Travaux forcés.
Floranuus
Floranuus est le perpétuel optimiste, celui qui insuffle la motiva-
tion à tous les donneurs-de-noms. Il brûle dans le cœur de tous ceux
qui se lèvent chaque matin, heureux à l’idée de vivre une nouvelle jour-
née. Il encourage chacun à lutter pour la victoire et se tient au centre
de toutes les célébrations.
En tant qu’incarnation de la joie, de la gaieté et de l’excitation, il
ET
signe d’acceptation et d’invitation. À l’occasion, elle apparaît comme
un homme affable et bien en chair.
Éléments traditionnels : les maisons, les enfants, les kaers, les
espaces clos et l’eau.
Pouvoirs : Garlen peut soigner les blessés, réconforter les tourmentés
et se rendre instantanément dans n’importe quel demeure.
Les questeurs de Garlen
De nombreux citoyens ordinaires ainsi que certains questeurs
d’autres Passions pensent, à tord, que les questeurs de Garlen recher-
chent la sécurité du foyer et se lancent dans l’art de soigner parce qu’ils
ont fuient les confl its. Tous ceux qui ont vu un proche mourir, alors
qu’ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher cela,

a du mal à comprendre le désespoir. Il envoie ses questeurs aider les savent pourtant que cet acte demande plus de courage et de force que
plus déprimés, sachant qu’eux sauront peut-être trouver les mots et les de vaincre un ennemi.
gestes dont lui est incapable.
• PASSIONS

Idéaux : réjouissances, énergie, mouvement, victoire.

Apparence typique : Floranuus apparaît habituellement sous une
forme humanoïde constituée de flammes qui brûlent sans dégager la
moindre chaleur ni enflammer ce qu’elles touchent.
Éléments traditionnels : le feu, les fêtes, les acclamations, les navi-
res rapides (du ciel mais aussi fluviaux ou marins), le vin et les routes.
Pouvoirs : Floranuus donne de l’énergie, fait passer les esprits de la
déprime à l’euphorie et peut voyager à travers le monde à une vitesse
stupéfiante sous la forme d’une boule de feu.

Les questeurs de Floranuus

Les questeurs de Floranuus considèrent chaque jour nouveau comme
un jour d’espoir et encouragent tous ceux qu’ils croisent à partager leur
joie de vivre. Ces hommes et ces femmes voient toujours le bon côté des
choses et savent tirer un aspect positif des situations les plus terribles ou
les plus désespérées. Ces questeurs sont très facilement reconnaissables
à leurs vêtements aux couleurs vives et éclatantes. Ils égayent les gens qui
les entourent et les poussent à l’action. Les questeurs de Floranuus passent
leur vie à voyager à travers Barsaive à la recherche de ceux qui ont perdu
l’espoir, pour tenter de raviver au fond d’eux une étincelle de joie.
Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour illuminer le monde avec
autant de force que le feu de leur Passion. Bien que certains reprochent
464

La plupart des questeurs de Garlen sont des femmes. Certains
pensent que Garlen les attire parce qu’elle apparaît très souvent sous
la forme d’une femme. D’autres émettent l’hypothèse que, puisqu’el-
Les questeurs de Jaspree
Une grande majorité des questeurs de Jaspree utilisent les pouvoirs
que leur accorde leur Passion pour entretenir de petites étendues où la
végétation a survécu au Châtiment ou pour rendre la vie à des surfaces
apparemment stériles. Les questeurs de Jaspree savent que la vie végétale
est la base de toute autre vie. Ils marquent un point d’honneur à enseigner
cette leçon aux voyageurs négligents et à ceux qui défont délibérément leurs
travaux, allant quelquefois jusqu’à réclamer une vie contre une autre vie.
D’autres questeurs de Jaspree cherchent à protéger la vie animale
et celle des donneurs-de-noms autant que celle des plantes. Ces ques-
teurs défendent les communautés dans lesquelles ils vivent contre les
maraudeurs qui s’attaquent au vivant. Cependant, ils comprennent tout
à fait que les donneurs-de-noms aient besoin d’ensemencer des champs
et de les moissonner pour pouvoir manger et que certaines forêts doi-
vent « mourir » pour que d’autres puissent vivre. Ces questeurs voient
la vie comme un éternel cycle de morts et de naissances, qu’ils accep-
tent et auxquels ils donnent autant de valeur.
Les questeurs de Jaspree saisissent la moindre occasion de voyager
aux confi ns de Barsaive et au-delà pour en apprendre plus sur la vie
végétale du monde, pour savoir ce qui peut vivre sur les terres arides et
pour protéger les espèces végétales en voies de disparition.
Actes de dévotion : planter des graines sur un demi hectare (mineur).
Prendre soin d’une ferme ou d’un secteur boisé pendant au moins
une semaine (majeur). Protéger une ferme, une région boisée ou un
troupeau d’animaux contre des dommages accidentels ou délibérés
(fervent). Annuler les effets du Châtiment sur une zone de terre de
taille considérable (quête).

les peuvent porter la vie en elles, les femmes bénéficieraient d’une
meilleure compréhension et d’une plus grande sensibilité pour la vie,
et aussi d’une plus grande compassion envers les autres êtres vivants.
Les questeurs de Garlen savent être durs et sévères mais ils font
preuve d’une générosité et d’un discernement constants. Il arrive que
ceux qui prennent la compassion de Garlen pour de la faiblesse ne vivent
pas assez longtemps pour se rendre compte de leur erreur. Une histoire
répandue parle notamment de cinq questeurs de Garlen de passage dans
un village à proximité de Quai des nuages quand celui fut attaqué par
des esclavagistes thérans. Les questeurs tuèrent les Thérans jusqu’au
dernier, maculant leurs robes blanches du sang des esclavagistes.
Actes de dévotion : soigner quelqu’un qui souffre d’une blessure
• PASSIONS
Pouvoirs de questeur : Animation des plantes, Commandement des
animaux, Croissance végétale.
Lochost
Lochost est la Passion patronne des esclaves, des rebelles et des
érudits. Le véritable homme de sciences cherchant l’inspiration néces-
saire pour rompre avec les croyances du passé et faire de nouvelles
découvertes mérite la protection de Lochost autant que n’importe quel
autre combattant de la liberté.
La lente propagation de l’esclavage théran à travers Barsaive oblige
Lochost à disperser de plus en plus ses efforts. Il se trouve donc de plus
en plus dépendant du nombre de ses questeurs pour agir. Pour pouvoir

ET
physique (mineur). S’occuper d’une personne qui souffre d’une mala- se délecter de l’esclavage qu’il appelle de ses vœux, Dis affronte souvent
die grave (majeur). Protéger un foyer contre des agresseurs (fervent). Lochost, qui est actuellement moins puissant que lui. Les deux Passions
Trouver un remède à une maladie mortelle (quête). se sont rencontrées dernièrement dans un camp d’esclaves près de la cita-

QUESTEURS •
delle de Tirthon, massacrant tous les esclaves et tous les esclavagistes au
Pouvoirs de questeur : Apaisement, Guérison, Protection du foyer.

Jaspree
D’innombrables donneurs-de-noms ont invoqué le nom de Jaspree
au cours des cent dernières années, alors que les habitants de Barsaive
travaillaient à faire revivre les forêts et les fermes dévastées au cours
du Châtiment.
Poussé par son amour de la vie, Jaspree a répondu à l’appel de ses
adorateurs. Il se promène à l’ombre profonde des plus grands arbres et
s’arrête pour humer les minuscules fleurs sauvages qui poussent le long
des routes les plus fréquentées de Barsaive. Grâce à son aide, le monde
est redevenu verdoyant et plein de vie depuis la fin du Châtiment.

Idéaux : croissance, respect de la terre, amour des espaces sauvages.

Apparence typique : Jaspree se manifeste habituellement sous la

forme d’une personne mi-animale, mi-humaine, de n’importe quel sexe
et de n’importe quelle race.

Éléments traditionnels : les arbres, les fermes, les forêts et les

graines.

Pouvoirs : Jaspree favorise la croissance des plantes et la reproduc-

tion des animaux et des donneurs-de-noms. Il peut animer les plantes,
parler avec les animaux et se déplacer à travers la boue comme s’il
nageait dans une onde claire.
465
 Idéaux : justice, compassion, empathie, vérité.
Apparence typique : Mynbruje apparaît habituellement sous la forme
d’un vieillard de n’importe quel sexe et de n’importe quelle race.
Éléments traditionnels : la balance, la hache du bourreau, les étoi-
les et un lieu confortable pour se reposer.
Pouvoirs : Mynbruje peut lire dans les esprits, apaiser les souffran-
ces, percevoir des indices obscurs et voyager à travers les pensées des
donneurs-de-noms, en passant d’un esprit à un autre, pourvu qu’ils ne
soient pas éloignés de plus de 80 kilomètres.

Les questeurs de Mynbruje

cours de leur affrontement sauvage. Désireux d’éviter un nouveau carnage,
Lochost consacre une grande partie de son temps à distraire l’attention de
Dis pendant que ses questeurs travaillent à libérer des esclaves.
QUESTEURS •
Les questeurs de Mynbruje portent des habits modestes, parfois de
simples vêtements de paysans, pour montrer le peu de prix qu’ils atta-
chent au statut et au prestige. Ils imitent leur Passion en passant leur
vie à chercher la vérité et la justice. Ils consacrent tous leurs efforts à
restaurer l’équilibre dans les vies et au sein des communautés, essayant
de montrer aux criminels qu’ils suivent une mauvaises voie, aidant les
autorités à rendre la justice avec compassion et réhabilitant le nom de
ceux qui ont été accusés à tord.
Les questeurs de Mynbruje servent leur Passion de bien des manières.
Certains sont juges dans des citadelles, des villes ou des villages. D’autres
voyagent dans tout Barsaive, au hasard ou suivant une route précise, arbi-
trant les disputes et rectifiant les injustices. Tout le monde considère que la
parole d’un questeur de Mynbruje fait force de loi. Ces questeurs voyagent
souvent en compagnie d’autres adeptes et de magiciens pour se protéger
de ceux qui voudraient échapper à leur jugement.
Actes de dévotion : apaiser un accusé qui souffre (mineur). Révéler

Idéaux : rébellion, changement, liberté.
Apparence typique : Lochost apparaît habituellement sous la forme
d’un enfant, de n’importe quel sexe et de n’importe quelle race, dont le
corps et les traits changent perpétuellement.
Éléments traditionnels : les vents puissants, les arbres déracinés
et les portes ouvertes.
Pouvoirs : Lochost inspire l’esprit de rébellion, réconforte les prison-
niers, ouvre les portes et les prisons. Il peut voler à travers les airs en
se transformant en bourrasque.
Les questeurs de Lochost
On trouve des questeurs de Lochost dans tous les endroits de
Barsaive où règnent l’oppression et l’inégalité. Nombres d’entre eux
militent pour l’égalité et la dignité des donneurs-de-noms, s’opposant
ET
une injustice (majeur). Prouver la culpabilité ou l’innocence d’un sus-
pect (fervent). Révéler une conspiration visant à assassiner un roi ou
un personnage de haut rang (quête).
Pouvoirs de questeur : Apaisement de la souffrance, Perception
accrue, Perception des émotions.
Raggok (Passion folle)
Avant le Châtiment, la Passion Raggok était connue sous le nom de
Rashomon, et ses idéaux étaient l’autorité dirigeante, l’endurance, la
tolérance et la persévérance. Aujourd’hui, Raggok est la plus terrible
des Passions folles et incarne toute la corruption de ce monde.
Elle fait revenir les morts à la surface de la terre, sème une haine
irraisonnée qui se développe entre deux époux autrefois amoureux,

harcèle les déments au moyen de voix désincarnées. On raconte qu’il

au règne théran et à l’esclavage. D’autres proposent des réformes poli- aurait passé d’innombrables pactes avec les horreurs, qu’il seconde
tiques dans certaines communautés et dans le royaume de Throal et
se font les avocats du diable pour s’assurer que ceux qui détiennent
• PASSIONS

l’autorité continuent à gouverner d’une manière responsable. D’autres

encore, fomentent des rébellions pour provoquer le changement, imi-
tant leur Passion en défiant en permanence le statu quo.
Tant que Théra pratiquera l’esclavage, les questeurs de Lochost s’op-
poseront aux Thérans, en faisant germer les graines de la révolte dans
les camps d’esclaves et les mines, dans tout Barsaive et dans le reste du
monde. Tous les Thérans sont d’accord sur le fait qu’il faille débusquer
et supprimer les questeurs de Lochost afin de préserver leur mode de
vie. Dis, la Passion folle, pourchasse Lochost sans relâche, cherchant à
souffler la flamme de révolte qu’il fait brûler chez ses partisans.
Actes de dévotion : réconforter une personne réduite en esclavage
(mineur). Aider quelqu’un qui a fui l’esclavage (majeur). Libérer un
camp entier d’esclaves (fervent). Convaincre le chef d’une nation d’in-
terdire l’esclavage (quête).
Pouvoirs de questeur : Brisement des chaînes, Incitation à la rébel-
lion, Ouverture d’esprit.

Mynbruje
Mynbruje défend les innocents accusés à tord, les laissés-pour-
compte de la justice et ceux que la société ne comprend pas. C’est une
Passion très occupée, car bien que les donneurs-de-noms occupent une
place à part dans l’univers, les simples mortels sont souvent aveugles à
466 la vérité et ne comprennent pas ce qui leur arrive.
dans leurs œuvres maléfiques en échange de leur assistance. À l’instar
des horreurs qu’il sert volontiers, Raggok adore infliger la douleur et
ne vit que pour satisfaire ses désirs pervers.
Idéaux : vengeance, amertume, jalousie.
Apparence typique : Raggok se manifeste habituellement sous la
forme d’un humanoïde de haute taille dont la tête évoque celle d’un
bélier. Des dizaines de blessures béantes s’ouvrent et se referment
continuellement sur son corps ensanglanté.
Éléments traditionnels : les squelettes, les morts-vivants, les épées,
les blessures, les insectes, la neige et la glace.
Pouvoirs : Raggok peut ranimer de douloureux souvenirs, faire lever
des morts-vivants, inspirer la haine et voyager à travers les pensées
de donneurs-de-noms situés à moins de 80 kilomètres l’un de l’autre,
ravivant au passage de douloureux souvenirs.

Les questeurs de Raggok

Puisque les idéaux que personnifie Raggok se cachent profondé-
ment dans le cœur des membres de toutes les races, cette Passion folle
ne manque jamais de questeurs. Ceux qui aiment infl iger des souf-
frances mentales et physiques imitent volontiers Raggok et acceptent
ses dons en échange.
Il y a deux grands groupes de questeurs de Raggok, lesquels cor-
respondent à la manière dont ils interprètent les idéaux de leur Passion.
Le premier groupe est persuadé que le fait d’exposer des richesses pro-
Idéaux : défi physique, bravoure.
voque une souffrance morale chez les moins fortunés, c’est pourquoi
ils s’adonnent à tous les plaisirs que l’argent peut leur procurer. Leur Apparence typique : Thystonius apparaît habituellement sous la
appétit constant d’argent et de trésors incite, consciemment ou incons- forme d’un homme ou d’une femme de grande taille, musclée et de

ciemment, d’autres individus à vénérer Raggok.
La seconde catégorie réunit ceux qui mènent des vies d’ascètes. Ces
questeurs se sentent obligés d’imiter Raggok du mieux qu’ils le peuvent
et sont persuadés que le fait d’apporter la souffrance au monde doit
passer avant leur confort personnel. Les richesses qu’ils accumulent
leur permettent d’acheter des poisons, de louer les services de merce-
naires pour raser des villages ou d’accomplir des actes provoquant la
douleur et la souffrance.
Actes de dévotion : infliger la douleur au combat. Cet Acte de dévotion
n’est récompensé que pour une bataille contre un seul adversaire, pas à
chaque attaque réussie (mineur). Torturer une victime avec soin et habileté
(majeur). Tuer quelqu’un par vengeance. Cette vengeance peut satisfaire le
• PASSIONS
n’importe quelle race.
Éléments traditionnels : les armes, les bannières et autres oriflam-
mes, les armures et le champ de bataille.
Pouvoirs : Thystonius peut multiplier la force et les aptitudes martia-
les, surmonter la douleur et se rendre instantanément à moins de deux
kilomètres de n’importe quel champ de bataille.
Les questeurs de Thystonius
Les questeurs de Thystonius pensent que se précipiter au devant de
tous les dangers est le seul moyen d’apprécier pleinement la vie. Leur
principale préoccupation, chaque jour, est de rechercher des défis ou des

ET
désir de vengeance du questeur ou permettre de remplir un contrat passé adversaires capables de mettre à l’épreuve leurs aptitudes et leur bravoure.
avec une tierce personne (fervent). Faire en sorte qu’une communauté La vision qu’ils ont des idéaux de leur Passion les pousse à encourager les
entière souffre des actes perpétrés par ses ancêtres (quête). autres à faire comme eux. C’est pour cela qu’ils provoquent en duel autant

QUESTEURS •
d’adversaires consentants que d’adversaires non consentants.
Pouvoirs de questeur : Incitation à la colère, Souffrance, Retour Les questeurs de Thystonius sont des guerriers vaillants et infati-
des morts. gables. Ils sont les premiers à se porter volontaires pour défendre leur
communauté, même s’ils doivent se retrouver seuls. Bien que cette qualité

Thystonius
Thystonius est la Passion du défi physique et de la bravoure. La
plupart des soldats la prennent à tort pour une Passion de la guerre
et tente de se l’approprier, mais elle ne s’intéresse guère à la tuerie.
Thystonius réside dans les os et les muscles vivants et non pas dans
ceux des cadavres tombés au combat. Ce qu’il apprécie par-dessus tout,
c’est le jeu et le travail des muscles d’un corps luttant contre l’adversité.
Une course à pied, un bras de fer, un homme nageant pour sauver sa vie
contre les courants impétueux du fleuve Serpent, tout cela lui procure
infiniment plus de plaisir que les carnages de la bataille.
Thystonius ne prête pas uniquement son concours à ses plus fidèles
adorateurs, mais vole également au secours de ceux qui sont intimidés par
un défi physique. Le poème épique La Guerre des larmes raconte l’histoire
de deux armées qui redoutaient toutes les deux le moment d’entrer sur le
champ de bataille. Thystonius vint les visiter dans leurs campements et
leur parla, exaltant la grandeur de la guerre et promettant aux soldats
qu’ils deviendraient tous des héros à la suite de leur combat. Inspirés par
les paroles de la Passion, les deux armées s’affrontèrent le lendemain lors
d’une violente bataille. La Passion tint sa promesse et les hauts-faits des
combattants furent immortalisés dans La Guerre de larmes. Quoiqu’il
en soit, beaucoup de gens n’apprécient guère l’habitude qu’a Thystonius
d’encourager les gens à se dresser les uns contre les autres.
fasse de ces hommes et de ces femmes des alliés de valeur, on ne peut pas
compter sur eux pour réfléchir à la portée de leurs actes avant de se jeter
dans une bataille. Voilà pourquoi ils sont rarement à la tête d’une troupe.
Certaines personnes, qui font généralement tout leur possible pour
éviter les conflits, accusent les questeurs de Thystonius d’utiliser leur
force pour obliger les gens à se battre contre leur volonté et de n’être
que des brutes tyranniques.
Actes de dévotion : effectuer des prouesses physiques, comme se
battre, sauter au-dessus d’un ravin particulièrement large, et ainsi de
suite (mineur). Mener des soldats à la bataille (majeur). Combattre
un adversaire puissant jusqu’à ce que l’un d’entre eux (ou les deux) ne
puissent plus continuer à se battre (fervent). Apporter la victoire à une
nation engagée dans une guerre de grande échelle (quête).
Pouvoirs de questeur : Absorption des dommages, Force accrue,
Initiative accrue.
Upandal
Upandal est la Passion de la construction. Elle renforce le besoin
de construire que partagent tous les donneurs-de-noms de Barsaive et
les aide à concevoir l’ordre et la beauté en édifiant des bâtiments ainsi
qu’en donnant des noms.
467
 Vestrial (Passion folle)
Avant le Châtiment, Vestrial était la Passion espiègle qui mélan-
geait bonne humeur et fourberie pour crever l’ego boursouf lé des
orgueilleux. Mais la démence qui l’a frappé pendant le Châtiment l’a
rendu aussi arrogante que les personnes qui étaient autrefois victimes
de ses plaisanteries.
Se considérant comme le seul héritier légitime de tous ceux qui vénè-
rent les Passions, il ourdit des plans de conquête machiavéliques que ses
questeurs accomplissent avec enthousiasme. Il use de sa grande intelli-
gence pour tisser des réseaux d’intrigues que personne, à part lui, ne peut
comprendre. Certains disent même qu’il aurait préparé tant de complots et
de mensonges qu’il aurait lui-même perdu de vue leur dessein originel.
Idéaux : manipulation, mensonge.
Apparence typique : Vestrial apparaît habituellement sous la forme
d’un humanoïde vêtu d’un manteau noir à capuche.
Éléments traditionnels : la dague de l’assassin, le sang et les
embuscades.
Pouvoirs : Vestrial peut provoquer la confusion chez celui qui l’écoute,
enjôler les gens par ses mensonges, découvrir les désirs les plus secrets
d’un individu et se rendre instantanément à moins de deux kilomètres
d’un lieu ou quelqu’un vient juste de prononcer un mensonge.

Upandal apporte son concours partout où il le peut, inspirant les

architectes et les artisans et protégeant les plus beaux édifices et les
plus belles villes. À l’occasion, il offre des outils enchantés aux artisans
QUESTEURS •
Les questeurs de Vestrial
Les questeurs de Vestrial grouillent à travers le monde, dissimulés
sous le capuchon noir de leur Passion, menant à bien leurs obscurs
stratagèmes. Bien que les questeurs de Vestrial semblent régulièrement

qu’il estime particulièrement dignes de son soutien.

Ideaux : construction, édification, planification.
Apparence typique : Upandal se manifeste habituellement sous
la forme d’un artisan de n’importe quelle race, vêtu d’habits sales
d’ouvriers.
Éléments traditionnels : le marteau, les plans de bâtiments, le
compas et la forge.
Pouvoirs : Upandal peut fabriquer rapidement des outils, fortifier un
édifice, une forteresse ou une muraille, créer provisoirement un pont
ou une tour et se rendre instantanément dans n’importe quelle ville ou
construction de quelque importance que cela soit.
Les questeurs d’Upandal
ET
sacrifier leurs véritables objectifs dans le seul but de perpétrer le plus
de supercheries possibles au nom des idéaux de leur Passion, ils ne
doivent surtout pas être sous-estimés. Pour dix questeurs qui vouent
leur vie à manipuler les évènements et leurs concitoyens, il y en a cer-
tainement un, dissimulé parmi eux, qui les manoeuvrera pour réaliser
un plan brillant, diabolique et beaucoup plus décisif.
La subtilité, la précision et l’efficacité de certains complots inspi-
rés par Vestrial semblent suggérer que l’apparente incompétence des
questeurs les moins discrets sert de couverture aux autres questeurs,
dissimulés dans tous les échelons de la société.
Actes de dévotion : mentir à une personne sur un sujet impor-
tant pour elle et qui a des répercussions sur sa vie (mineur). Pousser
quelqu’un à commettre un acte illégal, immoral ou toute action qu’il
ne ferait pas volontairement (majeur). Concevoir un mensonge qui

entraîne la mort de quelqu’un. Le questeur ne doit pas forcément être

Les questeurs de Upandal ne vivent que pour la joie de bâtir ou
présent au moment du décès de la victime et cette dernière doit avoir
d’amasser suffi samment d’argent pour fi nancer de vastes projets de
construction. Ils dédient toutes leurs créations à la gloire d’Upandal,
• PASSIONS

voyant en chaque nouvelle construction un moyen d’enrichir le monde

et de réunir de plus en plus de questeurs autour de leur Passion.
Tous leurs Actes de dévotion ne s’expriment pas sur une si grande
échelle. Les questeurs d’Upandal trouvent autant de plaisir à bricoler,
réparer ou reproduire de petits objets. Ils profitent de chaque occasion
pour embrasser les idéaux de leur Passion et encouragent les autres
gens à se joindre à eux dans leur quête. Que ce soit en aidant un fermier
à retaper sa clôture ou en réparant le jouet d’un enfant, les questeurs
d’Upandal font de leur mieux pour imiter les activités de leur Passion.
Leur esprit d’analyse fait qu’ils ont un penchant certain pour l’élabo-
ration de plans de guerre ou pour se livrer à d’autres tâches de ce type.
Malheureusement, leur amour de la complexité et du détail les pousse
à mettre sur pied des stratégies théoriquement séduisante, mais pra-
tiquement irréalisables.

Actes de dévotion : passer une semaine à concevoir un nouvel outil,

une arme ou la conception d’un plan (mineur). Aider à construire
un bâtiment, un château ou toute autre structure demandant 2 à 4
semaines de travail (majeur). Protéger un bel objet (une boite à bijoux
musicale, une tour magnifiquement construite, etc.) de ceux qui veu-
lent le détruire (fervent). Fabriquer un objet légendaire (quête).

Pouvoirs de questeur : Apparition d’arme, Constr uction,

Fortification.
468
des proches qui chercheront à venger sa mort (fervent). Concevoir une
conspiration visant à assassiner un roi ou un personnage de très haut
rang au sein de la société (quête).
Pouvoirs de questeur : Découverte du désir, Manipulation du désir,
Mensonge.
L
es questeurs
Les questeurs se dévouent corps et âme à une Passion. Ils
lui vouent toute leur existence et tentent de propager auprès de chacun
ses idéaux. Les particularités des questeurs varient d’une Passion à
l’autre, mais on retrouve certains traits généraux chez la plupart d’en-
tre eux, comme indiqué ci-dessous.
À l’exception de ceux qui embrassent les idéaux des Passions folles, les
questeurs n’éprouvent aucune rivalité entre eux. Chaque Passion incarne
des idées et des émotions différentes et leurs questeurs savent que toutes
ont une importance égale dans la vie des donneurs-de-noms.
Bien que les Passions ne soutiennent aucune faction ou cause politi-
que, leurs questeurs peuvent parfaitement le faire et ne s’en privent pas.
Ainsi, à Throal, de nombreux questeurs nains se réclament de Thystonius.
Constitués en ordre militaire, ils utilisent les dons de Thystonius pour
offrir une protection militaire au royaume. Si d’autres questeurs de la
Passion décidaient d’attaquer Throal, des questeurs de la même Passion
se retrouveraient en conflit direct. Un tel évènement serait hautement
apprécié par Thystonius. Il pleurerait les victimes du combat, mais la
bravoure de ses questeurs des deux camps le remplirait de joie.
Les Passions procurent certaines aptitudes particulières à leurs
questeurs. À l’instar des adeptes, les questeurs cultivent ces aptitudes
en consacrant leur existence à un comportement bien défini, dans le cas
présent, la propagation des idéaux de leur Passion à travers Barsaive.
Mais au contraire des adeptes, les questeurs sont généralement res-
pectés et appréciés dans tout le pays. Le fait que les adeptes tirent
directement profit de l’immense pouvoir de l’univers inspire souvent
la méfiance des gens du peuple. Beaucoup considèrent que les adeptes,
et en particulier les magiciens, sont présomptueux et arrogants. Les
questeurs, en revanche, reçoivent leur pouvoir en travaillant pour leur
Passion, dans lesquelles chaque habitant de Barsaive place sa confiance.
Ils bénéficient par conséquent tout naturellement de la chaude estime
dans laquelle sont habituellement tenues les Passions. Un vieux dicton
barsaivien exprime parfaitement ce sentiment : « Évite les magiciens,
engage des adeptes et accueille les questeurs. »
Le terme questeur désigne un individu qui se consacre à une quête
spirituelle. Celle-ci commence généralement tard dans sa vie. Après
avoir beaucoup appris de sa discipline, un adepte ressent parfois le
besoin de prendre pour modèle l’une des douze Passions de l’univers.
La vie d’un questeur ne permet pas de gagner de quoi vivre. Seuls les
fidèles de Dis entretiennent une structure bureaucratique et si quel-
ques petits groupes se forment parfois pour discuter des dogmes de
leur Passion, il n’existe pas d’institution dont le seul but soit de fournir
aux questeurs leur pitance quotidienne. Ainsi, une petite trentaine de
questeurs de Thystonius du royaume de Throal s’est regroupée au sein
d’une unité militaire d’élite, la garde Primus. Ces questeurs se sou-
tiennent, renforcent leurs convictions mutuelles envers leur Passion
et déploient fréquemment leur force et leur expérience au cours des
batailles. Mais chacun d’eux suit sa propre route dans la vie.
Certains vivent parfois de la générosité de communautés qui
désirent soutenir un puissant questeur en leur sein, mais la plupart
continuent à pratiquer l’activité qu’ils ont apprise plus tôt dans leur
vie. Les adeptes qui deviennent questeurs doivent tenter de concilier
leur mode de vie et l’état d’esprit de leur discipline avec les actions
requises par leur croyance. Pour certains, c’est chose facile. De nom-
breux Maîtres d’armes ont ainsi entrepris une quête pour ressembler à
Thystonius. Cependant, quand les deux philosophies entrent en conflit,
il faut choisir. Prenons le cas d’un Voleur qui est aussi questeur de
Thystonius et qui est confronté à ce genre de conflit. Son côté Voleur le
pousse à éviter les confrontations physiques, alors que celui du ques-
teur l’y conduit. Plus ce personnage se rapproche de sa discipline de
Voleur, plus il s’éloigne de la philosophie de Thystonius et moins il est
récompensé par sa Passion. À l’inverse, plus il est proche de Thystonius,
moins il est efficace en tant que Voleur.
Il peut paraître singulier pour un adepte de vouer sa vie à une Passion
dont la nature est très différente de celle de sa discipline. Cependant, puis-
que la discipline d’un individu limite à maints égards sa vision du monde
et sa manière d’agir sur lui, devenir un questeur d’une nature différente
permet à un adepte d’agir sur le monde d’une façon nouvelle pour lui.
Devenir questeur
N’importe quel donneur-de-noms peut devenir questeur, qu’il soit
adepte ou non. Adhérer aux idéaux d’une Passion, voilà la seule chose
que tous les questeurs ont en commun. Être un questeur, c’est s’enga-
ger dans une quête personnelle, généralement une fois arrivé à une
certaine maturité dans sa vie.
Pour devenir questeur un personnage doit simplement l’annoncer
(avec l’accord du maître de jeu) et vouer sa vie à une Passion, en vivant
ses idéaux et en aidant à propager son influence à travers Barsaive.
En retour, il obtient le talent Questeur. Le rang de ce talent mesure la
dévotion du personnage et l’étendue des pouvoirs offerts par la Passion
à son représentant (voir Actes de dévotion, p.470).
Les personnages joueurs ne peuvent pas commencer le jeu en tant
que questeur puisque cela ne constitue pas une profession ni une dis-
cipline. La plupart des adeptes qui deviennent questeurs l’ont fait après
avoir acquis une certaine expérience dans leur discipline, générale-
ment après avoir atteint le Cinquième cercle ou plus.
Choisir une Passion
Normalement, un personnage peut choisir de devenir questeur de
n’importe quelle des douze Passions. Mais un questeur ne peut pas
• PASSIONS
être fidèle à plus d’une seule Passion. Les maîtres de jeu doivent bien
réfléchir aux conséquences engendrées par un personnage qui choisit
de suivre les idéaux de l’une des trois Passions folles : Dis, Raggok et
Vestrial. Bien que ce choix offre un excellent défi d’interprétation aux
joueurs, il est important de se souvenir que la plupart des Barsaiviens
ont peur de ces Passions et les rejettent, comme ils rejettent ceux qui
leur sont associés. Même l’Empire théran ne fait que tolérer le culte
de Dis, Passion de la bureaucratie et de l’esclavage. Les questeurs des
Passions folles savent que même les actions les plus banales, comme
acheter des marchandises, s’avèrent difficiles, car la plupart des gens
ne veulent rien avoir à faire avec eux.
De plus, décider de vouer sa vie aux Passions folles va généralement
à l’encontre des idéaux et des buts des héros de Earthdawn. Un ques-
ET
teur d’une Passion folle aura du mal à se joindre à un groupe. Le maître
de jeu devrait limiter ces questeurs à un rôle d’adversaires, de person-
nages non-joueurs opposé aux aventuriers. Les pouvoirs et les Actes de
QUESTEURS •
dévotion des questeurs des Passions folles sont décrits en détail pour
permettre au maître de jeu de créer des ennemis de puissance variable.
Plutôt que d’embrasser les idéaux des Passions folles, des per-
sonnages questeurs peuvent vouloir tenter de guérir au moins l’une
d’elles (un but tout à fait approprié pour un questeur de Mynbruje, par
exemple). Mais cela nécessite des années d’aventure pour obtenir les
talents et les aptitudes nécessaires à l’accomplissement d’un tel acte.
Seuls les questeurs adeptes les plus puissants oseraient se mêler des
affaires des Passions.
Le talent Questeur
Le talent Questeur seul ne confère aucune aptitude spéciale, il sert
à mesurer les capacités de questeur offertes par sa Passion. Au fur et
à mesure que le personnage augmente le rang de son talent, la puis-
sance des pouvoirs conférés par sa Passion augmente aussi. Son rang
de talent est, en fait, une simple jauge permettant de déterminer la
puissance des pouvoirs qui lui sont accordés.
En termes de jeu, quand le questeur accomplit des Actes de dévo-
tion dignes de sa Passion, il peut accroître son rang de questeur (voir
Actes de dévotion, plus bas). Dans l’univers de Earthdawn, cela
signifie que la Passion récompense les actes de son questeur par un
supplément de pouvoir.
L’accumulation d’un certain nombre de points de dévotion ne
suffit pas à augmenter le rang du talent Questeur. Le total de ces
points n’indique que le rang maximum que le questeur peut atteindre.
Les personnages joueurs achètent indépendamment les rangs de leur
469
 qui accomplit régulièrement des TABLE DES POINTS DE
Rang basé sur les points de dévotion actes mineurs en accord avec les DÉVOTION
idéaux de sa Passion accumu- Rang
Règle optionnelle : Si vous souhaitez mettre en avant le fait que
lera rapidement des points de Total des maximum
les pouvoirs des questeurs sont accordés par une Passion en retour
dévotion. points de du talent
de la façon dont ses représentants vivent ses idéaux, utilisez cette
règle optionnelle. Un questeur de Garlen dévotion Questeur
trouve un homme blessé 200 2
Plutôt que de payer l’augmentation du rang du talent de
gisant sur le bord de la route.
Questeur en points de légende, le personnage bénéficie automa- 300 3
Il s’arrête et soigne l’homme,
tiquement du rang maximum permis par son total de points de 500 4
lui redonnant suffisamment
dévotion. Cela lie de façon plus significative les aptitudes du ques- de force pour qu’il puisse 800 5
teur à ses agissements dans la vie et évite les frustrations allant continuer son voyage. Il a 1,300 6
parfois de paire avec la dépense de points de légende quand le assez de vivres pour attein-
personnage pèche par inaction, puisqu’ils n’a plus besoin de dépen- dre sa destination, aussi
2,100 7
ser à nouveau de points de légende après avoir perdu un rang de lui et l’homme reprennent 3,400 8
Questeur (voir Pécher par inaction, p.471). chacun leur route. 5,500 9
Acte majeur : le maître de 8,900 10
talent Questeur, comme s’il s’agissait d’un talent normal du Cinquième jeu doit offrir des points de
14,400 11
cercle. Pour lire la description du talent Questeur, consultez le chapitre dévotion à chaque fois qu’un
Talents, p.202. questeur accomplit un acte qui 23,300 12
lui demande du temps et des 37,700 13
Les pouvoirs de questeur efforts, mais qui ne le met pas
61,000 14
pour autant en danger.
Quand un personnage achète le rang 1 du talent Questeur, il obtient 98,700 15
les trois pouvoirs de base indiqués dans la description de sa Passion (voir Un questeur de Garlen
Pouvoirs de questeur, p.472 et Descriptions des Passions, p.462). découvre un homme sérieu-
Tous les pouvoirs sont basés sur le rang du talent Questeur de chaque sement blessé que l’on a laissé mourrant le long de la route.
questeur. Acheter un nouveau rang dans ce talent augmente aussi le rang Il s’arrête, soigne l’homme, mais ses blessures sont si sérieu-
de tous les pouvoirs de questeur du personnage. ses qu’il doit se reposer pour récupérer pleinement. De plus,
QUESTEURS •

les Actes de dévotion
Les actions des questeurs doivent
ref léter leur Passion. Cela signifie
qu’elles doivent symboliser leurs
idéaux. Ainsi, on attend d’un ques-
teur de Garlen qu’il se consacre à
soigner ceux qui en ont besoin, alors
qu’un questeur d’Upandal doit être un
bâtisseur ou doit aider fréquemment
ceux dont le but est de construire
quelque chose.
En agissant de manière à concré-
tiser les idéaux de sa Passion, un questeur permet à ces idéaux d’exister
ET
toutes ses affaires ont été volées par les bandits qui l’ont
attaqué. Le questeur accompagne le malheureux jusqu’à une
auberge et paie à l’aubergiste le gîte et le couvert pour une
semaine. Ayant fait tout ce qu’il pouvait pour aider l’homme,
TABLE DES GAINS le questeur reprend sa route.
DE DÉVOTION
Acte fervent : le maître de jeu doit offrir des points de dévotion à
Points de chaque fois qu’un questeur accomplit un Acte de dévotion qui le met
Type d’acte dévotion en danger. Ce danger n’a pas besoin d’être de nature physique. Par
Acte mineur 0-50 exemple, un questeur de Chorrolis, la Passion du commerce, peut ris-
quer de perdre une grande somme d’argent sur une affaire. Si ce risque
Acte majeur 50-100
peut affaiblir considérablement l’influence et le pouvoir du questeur,
Acte fervent 100+ Chorrolis le remarquera et récompensera le personnage en consé-
Quête Spécial quence. Les questeurs de la Passion Thystonius, dont l’un des idéaux
consiste à prendre physiquement des risques, doivent affronter une
mort certaine pour recevoir une telle récompense.

dans l’esprit et le cœur des habitants de Barsaive. Les joueurs sont
libres de créer d’autres Actes de dévotion que ceux qui sont indiqués
dans la description des Passions. Tout acte allant dans le sens des
idéaux défendus par le questeur peut être accepté comme Acte de
• PASSIONS
Le questeur de Garlen qui a secouru le blessé découvre
que les bandits qui l’ont attaqué souhaitent finir leur travail
en le tuant, pour une raison qu’il ne connaît pas. Plutôt que
de l’abandonner à son sort, le questeur décide de rester à

dévotion par le maître de jeu. l’auberge et de combattre pour défendre l’homme.

Le maître de jeu doit se sentir libre de contrôler la puissance des
Quête : contrairement aux précédents Actes de dévotion, une quête est
questeurs en limitant ou augmentant le nombre d’opportunités que
pratiquement toujours imposée au questeur. C’est une tâche sacrée qu’il
les questeurs ont d’accomplir des Actes de dévotion. Ce nombre total
a besoin d’accomplir pour sa Passion. Il n’y a pas de règles spéciales
par aventure doit inclure les occasions que les joueurs offrent à leurs
pour déterminer les paramètres d’une quête. Certaines sont accomplies
personnages. Le maître de jeu est seul juge pour déterminer combien
en quelques jours, d’autres prennent une vie. Elles peuvent compren-
un acte peut valoir de points de dévotion.
dre un certain nombre d’Actes de dévotion (dont les gains sont obtenus
Pour aider les maîtres de jeu à mesurer l’échelle d’importance d’un
séparément). Ainsi, la plupart des gens qui habitent la communauté
Acte de dévotion, nous suggérons quatre grandes catégories : les actes
de Trosk sont des questeurs de Jaspree. Ils accomplissent leur devoir
mineurs, majeurs, fervents et les quêtes. Les exemples d’actes
sacré au nom de leur Passion, devoir qui consiste à essayer de trouver
appropriés à chaque Passion figurent dans la description de chaque
un moyen d’arrêter l’expansion des Mauvaises terres.
Passion.
Après avoir aidé à défaire les bandits, le questeur de
Garlen s’entretient avec son obligé. Celui-ci lui explique qu’il
Gains de points de dévotion est lui aussi un questeur de Garlen et qu’il doit délivrer en
Les Actes de dévotion sont à l’image des idéaux et de l’esprit de la urgence un message au Roi Varulus III de Throal. Trop blessé
Passion du questeur. Ils sont récompensés par des points de dévotion. pour aller lui-même au bout de sa quête, il implore le per-
Le maître de jeu apprécie l’importance de l’acte et attribue des points sonnage de l’entreprendre à sa place et de rejoindre le plus
de dévotion en conséquence en ce basant sur les exemples présentés rapidement possible Throal. Lisant sur le visage de l’homme
plus tôt dans ce chapitre. l’implication de Garlen quant à cette mission, le questeur
Acte mineur : le maître de jeu doit offrir des points de dévotion à accepte et récupère la lettre. Après s’être assuré que le ques-
chaque fois que le personnage questeur utilise ses talents, ses pouvoirs teur blessé était hors de danger, le personnage apprête ses
de questeurs, ses compétences ou d’autres aptitudes pour défendre la bagages et ses vêtements et se lance dans un long voyage en
cause de sa Passion. Bien que ce gain paraisse peu élevé, un questeur direction de Throal.

470
Accumulation des points de dévotion
Comme les points de légende, tous les gains de points de dévotion
obtenus par les questeurs sont cumulatifs.
Si le questeur des exemples précédents a soigné l’homme
blessé, l’a ramené à l’auberge et l’a défendu contre les bandits,
le maître du jeu est en mesure de lui donner un total de 170
points de dévotion.
Le questeur n’a besoin que de tenter l’Acte de dévotion. S’il échoue
dans son action, il touche tout de même les points correspondants.
Ce qui est important, c’est qu’il s’engage corps et âme dans son geste.
Les Passions attendent de leurs questeurs qu’ils se comportent en
fonction des idéaux qu’elles incarnent. La réussite d’un acte n’est que
secondaire.
Le total des points de dévotion permet d’estimer facilement com-
bien d’Actes de dévotion ont été accomplis. Cela mesure donc la ferveur
d’un questeur vis-à-vis de sa Passion. Le total des points de dévotion
détermine aussi le rang maximum du talent Questeur que peut attein-
dre le personnage, comme indiqué dans la Table des points de dévotion.
Par exemple, un questeur qui a accumulé un total de 500 points de
dévotion peut augmenter son talent Questeur jusqu’au rang 4 et un
questeur ayant accumulé un total de 2100 points de dévotion peut aug-
menter son talent Questeur jusqu’au rang 7.
Pécher par inaction
Les questeurs doivent saisir toutes les opportunités pour agir selon
la nature de leur Passion. S’ils n’y parviennent pas quand ils en ont
l’opportunité, ils perdent des points de dévotion. L’importance de l’op-
portunité ignorée permet au maître de jeu de déterminer le nombre de
points perdus par le questeur qui pèche par inaction.
Dévotion involontaire
Règle optionnelle : Parfois, un personnage gagnera les faveurs
d’une Passion sans le savoir en accomplissant à plusieurs reprises
des Actes de dévotion important du point de vue de cette Passion.
Il pourra en effet défendre, sans s’en rendre compte, les idéaux de
celle-ci ou vivre comme le ferait un questeur.
Caedrus, un Guerrier obsidien, a traversé plusieurs
aventures au cours desquelles il a initié en conscience des
attaques contre des campements thérans, dans le but de
libérer leurs esclaves. Ces Actes de dévotion répétés peu-
vent aisément attirer l’attention de Lochost.
Une fois qu’un personnage joueur s’est comporté d’une manière
telle qu’il s’est attiré les faveurs d’une Passion le maître de jeu doit
secrètement essayer de tenir le compte des points de dévotion qu’il
accumule. Si le personnage tombe en disgrâce lors de cette période,
ses points de dévotion retombent à zéro. Si le total des points de
dévotion continue d’augmenter et atteint 200, la Passion peut décider
d’accorder un pouvoir de questeur au personnage quand il se trouve
dans une situation difficile.
Le personnage n’a pas forcément conscience qu’une Passion lui
vient en aide, mais il ressent certainement qu’il est capable de réussir
ce qu’il souhaite entreprendre. Bien que le personnage n’ait aucune
connaissance du talent Questeur, on considère qu’il le possède au
rang 1 lorsqu’il s’agit de déterminer les effets du pouvoir qui lui est
accordé. Cependant, en fonction du total de ses points de dévotion,
le maître de jeu peut décider que la Passion lui accorde ses pouvoirs
à un rang plus élevé ou équivalent à ce total.
Rokku, un Cavalier elfe, a gagné les faveurs de Dis en
agissant de manière excessivement bureaucratique en plu-
sieurs occasions. Rokku aime annihiler la volonté d’autrui
et malmène les autres pour qu’ils fassent ce qu’il veut. Le
maître de jeu a tenu secrètement le compte des points de
dévotion que Rokku aurait accumulé s’il avait été ques-
teur : 275 ! Rokku a certainement attiré l’attention de Dis
sur lui, même si le personnage n’en est pas conscient.
Au cours de la session de jeu suivante, Rokku passe un
peu de temps à Ardanyan, essayant de trouver un moyen
Un questeur de Garlen qui ne vient pas en aide à un
homme blessé peut perdre jusqu’à 50 points de dévotion, à la
discrétion du maître de jeu. S’il passe dans un château qui a
besoin d’être défendu contre une force d’invasion et n’accepte
pas de donner son aide aux habitants qui la lui demande, il
peut perdre 100 points de dévotion, voir plus.
Quand un questeur perd des points de dévotion, le joueur doit les
soustraire du total des points de dévotion du personnage. Si ce total
passe sous le palier correspondant au rang actuel du questeur, ce der-
nier perd un rang dans son talent Questeur.
Un questeur ayant 200 points de dévotion qui ignore l’op-
portunité d’accomplir un Acte de dévotion pour sa Passion
repasse au rang 1. Un questeur ayant 2900 points de dévo-
tion, lui, peut pécher par inaction plusieurs fois, puisqu’il lui
faut perdre au moins 800 points de dévotion pour faire bais-
ser son talent Questeur au rang 6.
Si un questeur perd un rang dans son talent, il perd aussi tous les
points de légende investis pour acheter ce rang. Un questeur qui sou-
haite reprendre ce rang perdu doit l’acheter à nouveau. À chaque fois
qu’un questeur a l’opportunité d’agir selon les idéaux de sa Passion,
le maître de jeu doit le lui signaler. Si le joueur refuse d’accomplir cet
acte, il perd un certain nombre de points de dévotion. S’il accepte
le défi et échoue, il reçoit les points de dévotion et ne subit aucune
pénalité.
Un questeur de Garlen possède le talent Questeur au rang
3 et dispose d’un total de 300 points de dévotion. En traver-
sant un petit village, le questeur croise un homme blessé
dans le besoin. Le joueur demande au maître de jeu ce qu’il
• PASSIONS
se passerait si son personnage décidait d’ignorer le blessé. Le
d’accès à la Salle des archives de la ville afin de récupé-
rer le certificat de naissance d’un marchand assassiné.
Cependant, le scribe n’est pas disposé à le laisser péné-
trer dans les chambres fortes. Il informe avec arrogance
le Cavalier que seul les membres du conseil de la ville
sont autorisés à pénétrer dans le Hall. Rokku est furieux
après le scribe : il a désespérément besoin de récupérer
ce certificat !
Du fait que Dis soit très à l’aise avec les problèmes
ET
de hiérarchie au sein de la bureaucratie, la Passion
décide d’aider Rokku et de lui accorder le pouvoir Mise en
esclavage. Rokku n’est pas conscient de la relation qu’il
QUESTEURS •
entretient avec la Passion folle, mais il a le sentiment
puissant que s’il lui donne un ordre, le scribe fera ce qu’il
souhaite. D’une voix forte, il lui ordonne que le certificat
lui soit apporté dans l’instant ! Le maître de jeu demande
au joueur de Rokku de faire un test de Volonté contre la
Défense magique du scribe. Rokku n’a aucune connais-
sance du talent Questeur, mais le maître de jeu lui accorde
temporairement le rang 1 pour utiliser le pouvoir offert
par Dis. Grâce à l’ingérence de la Passion, son test est une
réussite et le scribe se fait soudain servile et se dépêche de
lui ramener le certificat.
Avec le temps, le personnage pourra se rendre compte de la
relation qu’il entretient avec la Passion. Jusqu’à ce qu’il prenne la
décision de devenir questeur et qu’il apprenne le talent Questeur, il
ne pourra utiliser les pouvoirs de sa Passion que de cette manière.
Rokku fait la queue pour acheter une choppe de bière
dans une taverne locale. Il a eu une longue journée et a
perdu toute patience. Se souvenant de ce qui s’était passé
dans la Salle des archives avec le scribe et la puissance
qu’il a ressenti à ce moment là, il demande à voix haute
d’être servi sans attendre ! Cette fois, Dis ne lui prête
aucune attention. Rien ne se passe, si ce n’est le fait que les
clients de la taverne tournent leurs têtes en direction de
l’elfe impoli. Rokku, embarrassé, reprend sa place dans la
queue et essaie d’évite
471
 maître de jeu lui dit qu’il lui en coûterait 20 points de dévo-
tion. Cela réduirait son total à 280 points, ce qui est inférieur
au palier correspondant au rang 3 du talent Questeur. Si le
questeur ne souhaite pas voir son talent (et donc ses pouvoirs
passer) au rang 2, il sait ce qu’il lui reste à faire.
Tomber en disgrâce
Un questeur de rang 1 qui ignore une chance d’accomplir un Acte
de dévotion s’attire la disgrâce de sa Passion et perd tous ses pouvoirs
de questeur. Il ne peut regagner ces pouvoirs qu’en accomplissant un
acte fervent de dévotion et pas en accumulant 100 points de dévotion
grâce à des actes mineurs ou majeurs. Il doit se mettre en danger et
prendre des risques pour défendre les idéaux de sa Passion.
En agissant ainsi, que l’acte fervent soit réussi ou non, il regagne
son talent Questeur au rang 1 mais son total de points de dévotion
repart de zéro. Les points normalement obtenus lors de cet acte ne
sont pas comptabilisés, mais le questeur peut, par la suite, recom-
mencer à accumuler des points de dévotion en accomplissant toutes
sortes d’Actes de dévotion et augmenter son talent Questeur comme
avant.
Bien que cela soit très rare, un questeur déchu peut choisir de
suivre les idéaux d’une Passion différente. Dans ce cas, les restrictions
détaillées ici ne s’appliquent pas. Il est de notoriété publique que les
Passions folles courtisent les questeurs qui sont tombés en disgrâce
avec leur Passion.
L
es pouvoirs de
QUESTEURS •
questeur
La liste suivante décrit les pouvoirs de questeurs que connaissent
généralement les questeurs des différentes Passions. La description de
chaque pouvoir indique quelle Passion l’accorde à ses questeurs.
La plupart du temps, Il est nécessaire d’additionner le rang du
talent Questeur du personnage au niveau de l’attribut concerné pour
obtenir le niveau final du pouvoir. Parfois, le questeur doit utiliser une
action ordinaire pour activer son pouvoir. Certains portent donc la
mention « Action : oui ». Les pouvoirs pour lesquels la mention est
« Action : non » ne nécessite pas l’utilisation d’une action pour être
mis en œuvre.
La durée d’un pouvoir correspond au laps de temps au cours duquel
ses effets restent actifs. Le « rang » dont il est fait référence dans la
ET
mention « Durée » correspond au rang du talent Questeur.
Utiliser les pouvoirs de questeur
• PASSIONS
Les questeurs qui possèdent du karma peuvent dépenser un point
de karma sur un test de pouvoir de questeur.
Sauf cas contraire indiqué dans la description d’un pouvoir, un
questeur ne peut tenter d’utiliser des pouvoirs de questeur qu’un
nombre de fois par jour égal à son rang dans son talent Questeur. On
considère qu’un jour commence au lever du soleil et s’achève avant le
lever du prochain.
À chaque fois qu’un questeur utilise un pouvoir sur lui-même ou
invoque un pouvoir sur un questeur de la même Passion, il bénéficie
d’un bonus de +3 à son test de pouvoir de questeur.
472
Absorption des dommages
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds
Action : oui Passion : Thystonius
Le pouvoir d’Absorption des dommages permet à un questeur
d’ajouter la protection offerte par sa ferveur à l’Armure du personnage
ciblé. Le questeur doit parler à ce dernier pendant 3 rounds en lui
décrivant avec emphase l’excitation provoquée par la prise de risques
physiques, puis il effectue un test d’Absorption des dommages contre
la Défense magique de la cible. Si le test réussit, celle-ci ajoute le rang
d’Absorption des dommages du questeur à son Armure physique. De
plus, le degré de résultat nécessaire pour infliger un Coup critique à la
cible est augmenté de un (du degré Excellent au degré Extraordinaire,
par exemple) pendant toute la durée du pouvoir.
Accélération du navire
Niveau : rang + Volonté
Durée : Spécial (voir texte)
Action : oui Passion : Floranuus
Le pouvoir d’Accélération du navire permet à un questeur d’aug-
menter la vitesse et la maniabilité d’un navire du ciel, fluvial, ou marin,
y compris les embarcations muent par la force des rameurs. Le ques-
teur ne peut pas utiliser ce pouvoir sur un chariot tiré par un cheval,
car le déplacement du chariot dépend entièrement de l’animal.
Le questeur effectue un test d’Accélération du navire. Le résultat
obtenu détermine la durée du pouvoir, en heures. Pendant toute cette
durée, le questeur répartie un nombre de niveaux égal à son rang de
Questeur entre les niveaux de Vitesse et de Manœuvrabilité du navire
ciblée. Par exemple, un questeur de Floranuus de rang 4 peut ajouter
un bonus de +2 à la Vitesse et à la Manœuvrabilité d’un navire ou un
bonus de +4 à la Manœuvrabilité ou un bonus de +3 à l’un et +1 à
l’autre, au choix.
Pour plus d’informations, référez-vous au chapitre Navires du
ciel et fluviaux du Recueil du maître de jeu.
Animation des plantes
Niveau : rang + Volonté
Durée : Spécial (voir texte)
Action : oui Passion : Jaspree
Le pouvoir d’Animation des plantes permet à un questeur de
contrôler une plante ou un arbre, de les plier à sa volonté. Le ques-
teur concentre son attention sur une plante ou un arbre et effectue
un test d’Animation des plantes. Le pouvoir invoque un esprit de bois
qui anime la plante pendant un nombre de minutes égal au résultat du
test. L’esprit du bois possède une Puissance maximum égale au rang du
talent Questeur du personnage (pour plus d’informations, consultez le
chapitre Esprits du Recueil du maître de jeu).
L’esprit de bois accorde au questeur un service, qu’il essaie de
rendre du mieux qu’il le peut. Tant qu’elle est sous les effets du pou-
voir, la plante ou l’arbre peut se déraciner et se servir de ses branches,
ses feuilles et ses racines pour se déplacer, saisir des objets et même
combattre. Quand la durée du pouvoir vient à son terme, la plante ou
l’arbre prend racine à l’endroit où il se trouve. Si les circonstances l’em-
pêchent de prendre racine, la plante ou l’arbre tombe au sol et meurt à
moins d’être replanté très rapidement.
Apaisement
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang minutes
Action : oui Passion : Garlen
Le pouvoir d’Apaisement permet à un questeur de balayer les idées
noires et les émotions négatives, quelles soient naturelles ou instillées
par la magie. Ce pouvoir s’oppose également aux manipulations émo-
tionnelles causées par la peur ou l’agitation. Il peut rallier des gens
qui souhaitaient fuir ou permettre à des personnes qui n’attendaient
plus rien de la vie de reprendre leurs esprits. Le questeur effectue un
test d’Apaisement contre la plus haute Défense sociale du groupe ciblé,
augmentée de +1 par personne supplémentaire composant le groupe.
Si le test réussit, les personnes affectées par le pouvoir se calment Brisement des chaînes
immédiatement et peuvent ainsi prendre une décision raisonnable Niveau : rang + Volonté
et réfléchie. Tous les effets de peur ou de terreur qui les affectaient Durée : 1 round
(comme ceux du talent Regard noir ou du sort Tête de mort par exem- Action : oui Passion : Lochost
ple) se dissipent immédiatement. Le pouvoir de Brisement des chaînes permet à un questeur prison-
nier de briser ses chaînes, de forcer les serrures, d’éclater des cordages

Apaisement de la souffrance et de se libérer de liens qui le retiennent en captivité. Ce pouvoir fonc-

Niveau : rang + Charisme
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Mynbruje
Le pouvoir d’Apaisement de la souffrance permet à un questeur
d’apaiser la souffrance physique et émotionnelle. Ce pouvoir ne peut
pas soigner ou guérir des dommages de façon permanente, mais il
peut stopper la douleur qu’ils engendrent. Le pouvoir d’Apaisement
de la souffrance est très utile contre la douleur provoquée par les
blessures graves, la terreur provoquée par les horreurs et contre les
attaques émotionnelles provoquées par des sorts de peur. Le questeur
passe 3 rounds à parler aux personnes qu’il souhaite apaiser de leurs
souffrances et effectuer un test d’Apaisement de la souffrance contre
la plus haute Défense sociale du groupe ciblé, augmentée de +1 par
personne supplémentaire composant le groupe. Si le test réussit, les
personnes affectées par le pouvoir se sentent réconfortés et ne ressen-
tent plus aucune douleur. Les personnages ne subissent plus les effets
négatifs des blessures graves tant qu’ils sont sous l’effet du pouvoir
(voir Conséquences des dommages, chapitre Combat). De même,
tous les effets magiques produisant une douleur chez eux, comme le
pouvoir de questeur Souffrance ou le sort Douleur, s’interrompent
tionne en détruisant une partie de la corde, du bois ou du métal qui
emprisonne le questeur. Celui-ci doit être en mesure de saisir l’objet à
détruire en partie. Le pouvoir Brisement des chaînes fonctionne sur
des lanières qui lui lient les mains dans le dos ou sur le cadenas d’une
cellule, mais il ne fonctionne pas sur une serrure interne insérée dans
une porte ou une section d’un mur, puisque le questeur ne peut s’en
saisir.
Le questeur doit se concentrer pendant 3 rounds. Pendant cette
courte période, il est possible d’être distrait par une tierce personne.
À chaque fois qu’un personnage essaie de le distraire pendant qu’il se
concentre, le questeur doit réussir un test de Volonté contre la Défense
magique du personnage en question. Si le test échoue, le questeur perd
sa concentration et le pouvoir Brisement des chaînes ne fonctionne
pas.
S’il parvient à se concentrer pendant 3 rounds, il effectue un test
de Brisement des chaînes contre la plus haute Défense magique parmi
celle du matériel qui le retient prisonnier ou une Difficulté de 6. Si le
test réussit, le lien (serrure, chaînes, corde ou autre) commence à se
tordre et s’affaiblir avant de finalement se briser ou d’exploser, libérant
le questeur.

• PASSIONS
immédiatement.

Apparition d’arme Commandement des animaux

Niveau : rang + Volonté
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Upandal
Le pouvoir d’Apparition d’arme permet à un questeur de faire
apparaître n’importe quel type d’arme (de mêlée, de tir ou de jet) grâce
à sa seule volonté. Le questeur se concentre pendant 3 rounds et effec-
tue un test d’Apparition d’arme contre le niveau de dommage de l’arme
qu’il souhaite faire apparaître (voir Armes, chapitre Biens et servi-
ces, p.434. Si le test réussit, l’arme se matérialise au pied du questeur.
Niveau : rang + Charisme
Durée : Spécial (voir texte)
Action : oui Passion : Jaspree
Le pouvoir de Commandement des animaux permet à un questeur
donner des instructions à un animal ciblé. Ces instructions doivent
être données verbalement sous la forme d’une phrase simple.
Le questeur effectue un test de Commandement des animaux
contre la Défense sociale de celui-ci. Si le test réussit, l’animal tente
de suivre les instructions du mieux qu’il le peut, pendant un nombre

ET
Lorsque les effets du pouvoir s’achèvent, l’arme disparaît. de minutes égal au résultat du test de Commandement des animaux.
Bien que l’animal soit capable de comprendre les instructions du ques-

Ardeur accrue
teur, ce pouvoir ne permet pas à l’animal de communiquer avec lui en

QUESTEURS •
retour.
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds
Action : oui Passion : Floranuus Confusion
L e pouvoir d’A rdeur accr ue Niveau : rang + Volonté
permet à un questeur d’inciter des TABLE D’ARDEUR
Durée : rang rounds
compagnons à continuer de produire ACCRUE
Action : oui Passion : Dis
un effort physique exténuant. Le Rang du Bonus de Le pouvoir de Confusion permet à un questeur de semer le trouble
pouvoir Ardeur augmente le niveau Questeur Constitution au sein d’un groupe de personnes, ce qui les empêche d’avoir la concen-
de Constitution des personnages 1–3 +1 tration nécessaire pour accomplir ce qu’ils étaient en train de faire. Le
ciblés ainsi que toutes leurs aptitudes,
4–6 +2 questeur effectue un test de Confusion contre la plus haute Défense
talents et compétences basées sur la
7–9 +3 magique du groupe ciblé, augmentée de +1 par personne supplémen-
Constitution.
taire composant le groupe. Si le test réussit, les cibles affectées par le
Le questeur doit faire un dis- 10–12 +4
cours particulièrement inspiré au pouvoir sont perturbées.
13–15 +5 Chaque round, un personnage perturbé peut faire un test de
groupe ciblé pendant 3 rounds, l’en-
courageant à vivre comme Floranuus, Volonté contre le résultat du test de Confusion. Si le test échoue, il
puis il effectue un test d’Ardeur accrue contre la plus haute Défense continue d’être perturbé et ne peut agir ce round. Il reste là, hagard,
social du groupe, augmentée de +1 par personne supplémentaire essayant de comprendre ce qui se passe. Si le test réussit, le pouvoir
composant le groupe. Si le test réussit, tous ses membres bénéficient de Confusion ne l’affecte pas ce round et il peut agir normalement. Un
d’un bonus à ses tests basés sur la Constitution de +1 tous les 3 rangs personnage qui réussit le tout premier test de Volonté pour résister à ce
de Questeur du questeur, comme indiqué dans la Table d’Ardeur pouvoir échappe à ses effets et n’a pas besoin de refaire ce test chaque
accrue. round. Il peut agir normalement.

473
 Construction rang 6 emploie son pouvoir Croissance végétale sur une terre cultivée,
celle-ci produira une récolte deux fois plus importante quand viendra
Niveau : rang + Volonté l’heure de la moisson.
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Upandal TABLE DE CROISSANCE VÉGÉTALE
Le pouvoir de Construction permet à un questeur de créer tem- Multiplicateur
porairement un pont ou une tour. Le questeur se concentre pendant Environnement de Croissance
3 rounds, puis fait un test de Construction (8). Si le test réussit, le Faible présence végétale ou territoire ×1
questeur génère un nombre de points de structure égal au résultat de rocailleux
son test de Construction. Végétation importante ou terres ×2
Chaque point de structure permet de créer une longueur de pont abondamment cultivées
de 2 m ou une hauteur de tour de 2 m. Le questeur peut se servir de Végétation dense ou forêt ×3
ces points de structure comme il le souhaite, pour allonger ou non le

pont ou la tour souhaitée. Quel que soit leur hauteur ou leur longueur,
les ponts créés par ce pouvoir ne font jamais plus de 10 m de large et
les tours plus de 10 mètres de diamètre. Chaque structure possède
une valeur d’Armure physique de 15 et un Seuil de dommages de 50
(voir Barrières et structures, chapitre L’aventure du Recueil
du maître de jeu). Les points de structure qui n’ont pas été utilisés
augmentent de +2 l’Armure physique et +5 le Seuil de dommages du
pont ou de la tour. Par exemple, un questeur fait un test de Structure
et obtient un résultat de 18. Cela lui confère 18 points de structure
pour construire son pont ou sa tour. Il dépense 8 points pour créer une
tour de 16 mètres de haut et 10 mètres de diamètre. Les 10 points de
structure restants lui permettent de faire passer l’Armure physique de
la tour à 25 et son Seuil de dommages à 75.
Les ponts créés grâce à ce pouvoir sont composés de pierres argi-
leuses et de petits parapets de pierres de chaque côté. Ils peuvent
Découverte du désir
Niveau : rang + Volonté
Durée : rang minutes
Action : oui Passion : Vestrial
Le pouvoir de Découverte du désir permet à un questeur de décou-
vrir les plus puissants désirs qu’éprouve un individu. Le questeur
effectue un test de Découverte du désir contre la Défense magique de
la cible. Si le test réussit, le maître de jeu révèle au joueur du questeur
quelles sont les plus puissants désirs actuels de celle-ci, pour un maxi-
mum de désirs révélés égal au rang de Questeur du questeur.
Tous les désirs n’ont pas la même importance, c’est pour-
quoi le maître de jeu prendra soin de les révéler dans leur ordre
d’importance.

Esprit de jeunesse
enjamber n’importe quel type d’obstacles : rivières, falaises et failles.
QUESTEURS •

Si le test de Construction du questeur échoue ou ne parvient pas à géné-

rer suffisamment de points de structure pour concevoir un pont assez
long pour traverser la distance nécessaire, rien ne se passe. Les tours
fabriquées par ce pouvoir sont aussi composées de pierre argileuse.
Chaque tranche de 6 mètres de hauteur donne lieu à un étage relié au
précédent par un unique escalier en spirale qui courre le long de la
paroi intérieure de la tour. Une porte donne accès au rez-de-chaussée
de la tour et chaque étage est percé de deux fenêtres.
Le questeur peut dissiper sa propre structure à n’importe quel
moment en réussissant un test de Volonté contre le résultat de son test
de Construction. Sinon, le pont ou la tour reste présent pendant toute
la durée du pouvoir.
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang minutes
Action : oui Passion : Astendar
Le pouvoir d’Esprit de jeunesse permet à un questeur de ranimer
la passion de la jeunesse dans les moments difficiles. Il lui insuffle
force et volonté pour trouver les mots qui réconforteront et inspireront
ceux qui souffrent en leur donnant espoir dans le futur. Le questeur
doit faire un discours particulièrement fervent pendant 3 rounds, puis
il effectue un test d’Esprit de jeunesse contre la plus haute Défense
sociale du groupe ciblé, augmentée de +1 par personne supplémentaire
composant le groupe. Si le test réussit, le questeur parvient à détourner
ses compagnons de la triste réalité de leur condition en dépeignant

Croissance végétale verbalement avec force un monde fantastique où tout est possible et
où rien ne peut se dresser sur leur chemin.
ET

Niveau : rang + Volonté Sous l’inf luence de ce pouvoir, les personnages oublient qu’ils
Durée : Permanent sont blessés. Ils ignorent les effets négatifs des blessures graves et ne
Action : oui Passion : Jaspree sombre pas dans l’inconscience quand leur total actuel de dommages
Le pouvoir de Croissance végétale permet à un questeur d’accélé- égale ou dépasse leur Seuil d’inconscience. La douleur ne les affecte pas.
• PASSIONS

rer la croissance des plantes de manière surnaturelle. Bien qu’il soit S’ils continuent à combattre, ils peuvent encaisser de nouveaux dom-
surtout utile pour les fermiers, les questeurs peuvent s’en servir pour mages et en mourir, mais leur ardeur les poussera en avant sans qu’ils
ériger rapidement un mur vivant, constitué de végétaux, aussi robuste ressentent la moindre douleur ou qu’ils sombrent dans l’inconscience.
qu’une forteresse. Le questeur effectue un test de Croissance végétale.

Force accrue
Le rayon de végétaux affectés est égal au résultat de ce test multiplié
par 3, en mètres.
Pour déterminer la vitesse de la croissance engendrée par ce pou- Niveau : rang + Charisme
voir, le maître de jeu doit décider à laquelle des trois grandes catégories Durée : rang rounds
appartient l’environnement sur lequel le questeur utilise son pouvoir : Action : oui Passion : Thystonius
faible présence végétale ou territoire rocailleux, végétation importante Le pouvoir de Force accrue permet à un questeur d’augmenter
ou terres abondamment cultivées, ou bien végétation dense ou forêt. le niveau de Force du personnage ciblé ainsi que toutes ses aptitu-
Chaque catégorie est associée à un multiplicateur, comme indiqué des, talents et compétences basées sur la Force (test de dommages
dans la Table de Croissance végétale. Ce chiffre, multiplié par le rang compris). Le questeur doit tenir un TABLE DE FORCE
de Questeur du questeur, représente l’Armure physique de la végéta- discours particulièrement inspiré au ACCRUE
tion affectée par le pouvoir. Son Seuil de dommages est égal à l’Armure personnage pendant 3 rounds, puis
physique multipliée par le multiplicateur de Croissance végétale. Si, par Rang du Bonus de
il effectue un test de Force accrue
exemple, un questeur de rang 3 emploie son pouvoir Croissance végé- Questeur Force
contre la Défense sociale de celui-ci.
tale au milieu de la jungle, dont le multiplicateur de Croissance végétale Si le test réussit, la cible bénéficie 1–3 +1
est de ×3, la végétation produira une barrière végétale dont l’Armure d’un bonus de +1 à ses tests basés sur 4–6 +2
physique sera égale à 9 et le Seuil de dommages à 27 (voir Barrières et la Force tous les 3 rangs de Questeur 7–9 +3
structures, chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu). du questeur, comme indiqué dans la
Les terres cultivées affectées par ce pouvoir ne produisent pas de 10–12 +4
Table de Force accrue.
barrière végétale mais voient leur rendement multiplié par deux tous 13–15 +5
les 3 rangs de Questeur du questeur. Si, par exemple, un questeur de
474
Fortification
Niveau : rang + Volonté
Durée : Spécial (voir texte)
Action : oui Passion : Upandal
Le pouvoir de Fortification permet à un questeur de fortifier les
murs de n’importe quelle structure conçue par des donneurs-de-noms,
comme les bateaux, les châteaux, les ponts et ainsi de suite. Pour uti-
liser ce pouvoir, le questeur doit se concentrer pendant 3 rounds et
effectuer un test de Fortification. La structure est renforcée pendant
un nombre de minutes égal au résultat de ce test. Chaque rang de
Questeur du personnage ajoute un bonus de +2 à l’Armure physique
de la structure et un bonus de +5 à son Seuil de dommages.
Tant que le pouvoir est effectif, le degré de résultat nécessaire pour
passer outre l’Armure physique de la structure augmente d’un degré
(du degré Excellent au degré Extraordinaire, par exemple).
Le questeur peut effectuer des tests d’Incitation à la cupidité
supplémentaires pour inciter de plus en plus de gens à obéir à leurs
pulsions cupides. Dès lors qu’il échoue un de ses tests, son auditoire
réalise qu’il a dépassé ses propres limites habituelles pour une tran-
saction financière et s’éloignent du questeur.
La durée d’Incitation à la cupidité risque de placer des personnages
affectés par ce pouvoir dans une situation très inconfortable quand les
effets se dissipent. Ils peuvent très bien se retrouver au milieu d’une
transaction plutôt délicate ou au cœur d’une affaire aux limites de la
légalité. Ils sont alors libres d’honorer les promesses qu’ils ont faites
sous l’influence du pouvoir ou de les rejeter sous de faux prétextes.
Incitation à l’amour
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang jours
Action : oui Passion : Astendar

Guérison L e pouvoir d’Incita-

tion à l’amour permet à un
TABLE D’INCITATION À
L’AMOUR
Niveau : rang + Charisme questeur de provoquer une
romance entre lui et une autre Degré de Amélioration
Durée : 1 round
personne. Le questeur doit résultat d’attitude
Action : oui Passion : Garlen
Le pouvoir de Guérison permet au questeur de soigner des dom- passer 3 rounds à fl irter ou à Moyen +1 degré
mages encaissés par le personnage ciblé. Le questeur passe 3 rounds à converser de manière amicale
Bon +2 degrés
examiner les blessures de ce dernier, puis effectue un test de Guérison. ou engageante avec cette der-
La cible récupère immédiatement un nombre de points de dommage nière, puis il effectue un test Excellent +3 degrés
égal au résultat du test de Guérison. d’Incitation à l’amour contre
Extraordinaire +4 degrés
Au lieu de soigner des dommages, le questeur peut décider de sa Défense sociale.
guérir une blessure grave à un personnage en réussissant un test de Si le test réussit, l’attitude

Guérison contre la Défense magique de la cible. Un questeur ne peut
utiliser ce pouvoir qu’une seule fois par jour par personne.
Incitation à la colère
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds
Action : oui Passion : Raggok
Le pouvoir d’Incitation à la colère permet à un questeur de faire
naître une violente colère chez un personnage ciblé. Le questeur doit
prononcer des paroles insidieuses et révoltantes au personnage pen-
dant 3 rounds, puis il effectue un test d’Incitation à la colère contre sa
• PASSIONS
de la cible envers le questeur s’améliore du nombre de degré indiqué
dans la Table d’Incitation à l’amour (voir le chapitre Conseils au
maître de jeu du Recueil du maître de jeu). Par exemple, si un
questeur obtient un degré de résulta Bon face à un personnage neutre,
l’attitude de celui-ci augmente de deux degrés et il devient loyal.
La cible affectée par ce pouvoir peut aussi bien ressentir un léger
désir qu’un amour dévorant. L’attitude du questeur envers celle-ci
détermine, à la discrétion du maître de jeu, comment elle réagit au
pouvoir. Si le questeur est patient et réservé, la cible en restera au stade
de l’amourette, craignant d’être rejetée si elle révèle son amour. Si le
questeur se montre très cavalier, elle s’arrangera pour être toujours à
ses côtés, lui tenant la main et suggérant, dès qu’elle en a l’occasion,
qu’ils s’éclipsent.

ET
Défense sociale. Si le test réussit, le pouvoir remplit l’esprit de la cible Si le maître de jeu ne souhaite pas se laisser guider par l’inter-
du besoin désespéré de se livrer à un carnage. Celle-ci attaque la per- prétation des joueurs, il peut assigner des degrés d’amour à chaque
sonne ou l’animal le plus proche et le combat jusqu’à la mort. Raggok degré de réussite. Libre à lui d’ajouter toutes sortes de complications

QUESTEURS •
empêche la cible de raisonner et de se rappeler qu’un peu plus tôt, la à cette relation amoureuse. L’amour est un jeu dangereux et les ques-
créature qu’elle attaque était peut-être un ami. teurs d’Astendar savent plus que quiconque que lorsqu’on a affaire à
Dès que le personnage ciblé tue la créature, il s’en prend à celle l’amour, il arrive souvent beaucoup plus de choses que ce à quoi l’on
qui se trouve la proche de lui, animal ou donneur-de-noms, et ainsi s’attendait.
de suite, jusqu’à ce que les effets du pouvoir se dissipent ou jusqu’à
sa mort. Les victimes de ce pouvoir utilisent généralement l’option de
combat Attaque agressive pour toutes leurs attaques (voir Les options
de combat, chapitre Combat, p.403).
Incitation à la rébellion
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds

Incitation à la cupidité Action : oui

L e pouvoir d’Incitation à la
Passion : Lochost
TABLE D’INCITATION
Niveau : rang + Charisme rébellion permet à un questeur d’in-
À LA RÉBELLION
Durée : rang heures citer des esclaves ou des opprimés à
Action : oui Passion : Chorrolis Bonus
se rebeller. Le questeur doit s’adres-
Le pouvoir d’Incitation à la cupidité permet à un questeur qui parle Rang du aux tests
ser pendant 3 rounds à ceux à qui
d’une affaire ou d’une offre d’intensifier la cupidité naturelle de son Questeur d’action
il souhaite que Lochost insuff le la
auditoire. L’irrésistible envie d’obtenir une part des bénéfices pousse volonté de se libérer, puis il effectue
1–3 +1
les victimes de ce pouvoir à prendre des risques inconsidérés, mues un test d’Incitation à la rébellion 4–6 +2
par l’espoir d’un potentiel profit. Le questeur effectue un test d’Incita- contre la plus haute Défense social 7–9 +3
tion à la cupidité contre la plus haute Défense sociale du groupe ciblé, de ce groupe, à laquelle il faut ajou-
10–12 +4
augmentée de +1 par personne supplémentaire composant le groupe. ter +1 par personne supplémentaire
Si le test réussit, un personnage proposant une opération fi nancière composant le groupe. Si le test réus- 13–15 +5
à une personne sous l’inf luence du pouvoir bénéficie d’un bonus à sit, les cibles bénéficient d’un bonus
ses tests d’interaction égale au rang du talent Questeur du questeur. de +1 tous les 3 rangs de Questeur du questeur, comme indiqué dans
Inversement, tout personnage qui essaie de persuader une personne la Table de Perception accrue, à tous les tests successibles de les aider
sous l’influence du pouvoir, de la folie de son acte, subit un malus à ses à reprendre leur liberté.
tests d’interaction égal à ce rang.
475
 Incitation au commerce
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang minutes
Action : oui Passion : Chorrolis
Le pouvoir d’Incitation au commerce permet à un questeur de per-
suader un individu de faire commerce avec lui. Ce pouvoir peut, par
exemple, l’aider à acheter l’épée d’un soldat peu décidé à se séparer de
son arme favorite. Il peut permettre de commercer avec une personne
riche et avare qui refuse d’utiliser son argent pour autre chose que
de la nourriture ou, encore, de convaincre une personne casanière de
voyager avec lui en tant que garde du corps. Le questeur effectue un
test d’Incitation au commerce contre la plus haute Défense sociale du
groupe ciblé, augmentée de +1 par personne supplémentaire compo-
sant le groupe. Si le test réussit, les cibles acceptent de négocier sous
l’influence du pouvoir, bien qu’il ne soit pas forcément facile pour le
questeur d’obtenir ce qu’il souhaite.
Les négociations commencent généralement autour de 150 à 200%
de la valeur actuelle de l’objet ou du service demandé. Le questeur et
ses cibles peuvent effectuer des tests de talents ou de compétences
comme Marchandage pour faire évoluer ce prix en leur faveur. Si le
questeur ne parvient pas à atteindre son but, les personnages affectés
s’en vont, se demandant ce qui a bien pu les pousser à négocier un objet
qui n’a, pour eux, pas de prix.
Ce qui constitue le dépôt d’objets de valeur le plus important est
déterminé par ce que le questeur peut espérer en tirer en terme de
rémunération. Ainsi, un coffre remplit de pièces d’argent est plus pré-
cieux qu’un coffre ne contenant qu’une pièce d’or, mais une plume que
l’on peut revendre à un collectionneur pour 1000 pièces d’argent aura
plus de valeur que le coffre remplit d’argent.
Manipulation du désir
Niveau : rang + Volonté
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Vestrial
Le pouvoir de Manipulation du désir permet à un questeur de
manipuler les désirs d’une personne. Le questeur effectue un test de
Manipulation du désir contre la Défense magique de la cible. Si le test
réussit, il ancre profondément dans l’esprit de celle-ci un objet, une
personne ou un but qui, soudainement, devient l’objet d’un désir dévo-
rant pendant toute la durée du pouvoir. Ajoutez le rang de Questeur
du questeur à tous les test d’interaction effectués contre la cible pour
lui suggérer d’acquérir ou de garder l’objet de son désir. Inversement,
tous les test d’interaction effectués contre la cible pour le convaincre
d’ignorer ou d’abandonner ce même objet subissent un malus égal au
rang de Questeur du questeur.

Initiative accrue Mensonge

Niveau : rang + Charsime
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds
Durée : rang heures
QUESTEURS •

Action : oui Passion : Thystonnius

Le pouvoir d’Initiative accrue Action : oui Passion : Vestrial
permet à un questeur d’augmenter TABLE D’INITIATIVE Le pouvoir de Mensonge permet à un questeur de rendre un indi-
le niveau d’initiative du personnage ACCRUE vidu plus crédule à un mensonge. Le questeur fait un test de Mensonge
ciblé. Le questeur doit faire un dis- Rang du Bonus contre la Défense sociale de la cible. Si le test réussit, le questeur ajoute
cours particulièrement inspiré au Questeur d’initiative son rang de Questeur à tous ses tests d’interaction lorsqu’il s’agit de
personnage pendant 3 rounds, puis mentir à cette cible.
1–3 +1
il effectue un test d’Initiative accrue Le questeur peut tenter un nombre de tests d’interaction maximum
contre la Défense sociale de celui-ci. 4–6 +2
égal à son rang de Questeur. Quel que soit le résultat de ces tests, il
Si le test réussit, la cible bénéficie 7–9 +3 ne peut faire qu’un seul test d’interaction par heure contre un même
d’un bonus de +1 à son initiative tous 10–12 +4 personnage. De plus, si le questeur échoue à deux tests d’interac-
les 3 rangs de Questeur du questeur, tion consécutifs pour mentir à une cible, cette dernière réalise que
13–15 +5
comme indiqué dans la Table d’Ini-
quelque chose ne tourne pas rond et les effets du pouvoir s’achèvent
tiative accrue.
brusquement.

Localisation d’objets de valeur

ET

Niveau : rang + Perception

Mise en esclavage
Niveau : rang + Volonté
Durée : rang minutes
• PASSIONS

Action : oui Passion : Chorrolis Durée : rang rounds

Le pouvoir de Localisation d’objets de valeur permet à un ques-
teur de localiser l’endroit qui renferme le plus important dépôt d’objets
de valeur dans un certain périmètre. Le questeur effectue un test de
Localisation d’objets de valeur. La portée du pouvoir est égale au résul-
tat de ce test multiplié par 30 mètres.
Dès que le questeur a décidé d’employer ce pouvoir, le maître de jeu
doit lui dire dans quelle direction se trouve la plus importante source
de richesse dans le périmètre. Le maître de jeu peut donner une direc-
tion comme « au nord » ou « en direction du soleil », mais il ne doit pas
indiquer la distance précise qui sépare le questeur de cette source.
Le pouvoir Localisation d’objets de valeur se concentre sur un seul
dépôt d’objets de valeur uniquement, même si le questeur entre dans
la zone d’un dépôt plus important. Pendant toute la durée du pouvoir,
le questeur n’est guidé que vers cette source qu’il a localisé en premier.
Si la durée du pouvoir expire avant qu’elle ne soit découverte, il peut le
réutiliser mais dans ce cas, il y a des chances pour que le dépôt d’objets
de valeur le plus important ne soit plus celui recherché précédemment.
Si le questeur souhaite retrouver le premier dépôt repéré, il doit alors
se déplacer hors de portée de la seconde source puis réutiliser son
pouvoir. Chorrolis est constamment attiré par les richesses les plus
importantes, et a quelque fois beaucoup de mal à se concentrer sur
une tâche précise.
Action : oui Passion : Dis
Le pouvoir de Mise en esclavage permet à un questeur de donner
un ordre à un individu qui devra obtempérer. Les personnages ciblés
doivent appartenir à l’une des races de donneurs-de-noms, mais ne
doivent pas nécessairement comprendre le langage que parle le ques-
teur. Le questeur effectue un test de Mise en esclavage contre la plus
haute Défense magique du groupe ciblé, augmentée de +1 par personne
supplémentaire composant le groupe. Si le test réussit, les cibles doi-
vent obéir à l’ordre donné par le questeur. Cet ordre doit être constitué
d’une seule et simple phrase. « Trouvez le couteau et apportez-le moi »
ainsi que « attaque tes amis » sont des ordres valables. « Tue-les » est
trop vague, alors que « tue tout le monde » peut être compris et exécuté.
Les individus affectés tentent d’obéir au questeur du mieux qu’ils le
peuvent pendant toute la durée d’effet du pouvoir.
Les questeurs utilisent le pouvoir Mise en esclavage pour obliger
certaines personnes à accomplir des actes qu’ils ne souhaitent pas
accomplir en temps normal, ce qui inclut le fait de faire du mal à des
êtres chers. Ceci dit, si un questeur ordonne à une cible d’attenter à sa
vie, il devra obtenir un degré de résultat Bon sur un test de Charisme
contre la Défense sociale de celle-ci pour la convaincre d’agir de la
sorte. Si ce test échoue, l’ordre n’a aucun effet.

476
Ouverture d’esprit
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Lochost
Le pouvoir d’Ouverture d’esprit permet à un questeur d’encoura-
ger le personnage ciblé à appréhender de nouvelles idées et à agir en
conséquence. Le questeur effectue un test d’Ouverture d’esprit contre
la Défense sociale de la cible. Si le test réussit, le questeur ajoute un
bonus égal à son rang de Questeur à tous les tests d’interaction qu’il
fait pour influencer la manière de penser de sa cible.
Le questeur peut tenter un nombre de tests d’interaction maxi-
mum égal à son rang de Questeur. Quel que soient le résultat de ces
tests, il ne peut faire qu’un seul test d’interaction par heure contre un
même personnage. De plus, si le questeur échoue à deux tests d’inte-
raction consécutifs pour influencer une cible, cette dernière réalise que
quelque chose ne tourne pas rond et les effets du pouvoir s’achèvent
brusquement.
Présent enchanté
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang jours
Action : oui Passion : Astendar
Le pouvoir de Présent enchanté permet à un questeur de créer
une œuvre d’art dont la beauté provoque chez la personne à qui elle
est destinée, une émotion spécifique. Les questeurs utilisent fréquem-
ment ce pouvoir pour qu’une personne ressente une certaine émotion
vis-à-vis d’une autre. Le présent peut prendre la forme de n’importe
quelle œuvre d’art (chanson, poème, peinture, etc.), mais doit être en
rapport avec les talents et des compétences du questeur. La personne
qui reçoit le présent doit accepter le cadeau sans contrainte, qu’elle
soit ou non au courant de sa nature enchantée. Ainsi, un questeur
ne peut pas se contenter de chanter une chanson en présence de la
cible et espérer que le pouvoir fonctionne. Il doit d’abord demander
« puis-je vous offrir cette chanson ? ». Si l’offre est acceptée, le pouvoir
du questeur s’échappe du présent pour affecter la cible. Le cadeau en
lui-même n’est plus enchanté, mais sa beauté peut tout de même avoir

Perception accrue
une certaine valeur.
Le questeur enchante le présent avec une émotion basique comme
Niveau : rang + Volonté la peur, l’amour, la haine, le bonheur, la colère ou la joie. L’émotion doit
Durée : rang rounds être dirigée contre un sujet spécifique tel qu’un souverain, la jeune
Action : oui Passion : Mynbruje femme au bout de la rue, la proche citadelle, etc. La personne qui reçoit
Le pouvoir de Perception accrue le présent ressent alors l’émotion qui y est enfermée et qui concerne
permet à un questeur d’augmenter le
TABLE DE ce sujet spécifique. Par exemple, si une petite statue, enchantée d’un
niveau de Perception du personnage
PERCEPTION ACCRUE amour pour une jeune fi lle particulière, est remise à un voisin céliba-
ciblé ainsi que toutes ses aptitudes, Rang du Bonus de taire, ce dernier tombera amoureux de cette jeune fille. Dès que la cible
talents et compétences basées sur la Questeur Perception accepte le présent, le questeur fait un test de Présent enchanté contre

Perception. Le questeur doit faire un
1–3
discours particulièrement inspiré au
4–6
personnage pendant 3 rounds, puis il
effectue un test de Perception accrue 7–9
contre la Défense sociale de celui-ci. 10–12
Si le test réussit, la cible bénéficie
13–15
d’un bonus de +1 à ses tests basés
sur la Perception tous les 3 rangs de
Questeur du questeur, comme indiqué dans la Table de Perception
accrue.
• PASSIONS
la Défense sociale de la cible. Si le test réussit, celle-ci devient plus
+1
réceptive à l’émotion dirigée vers le sujet que le questeur a déterminé
+2 pour le présent. Tous les tests d’interaction des personnages qui visent
+3 à suggérer l’émotion envers la chose spécifiée par le présent enchanté
+4 bénéficient d’un bonus égal au rang de Questeur du questeur. Les tests
d’interaction visant à suggérer des idées opposées à celles évoquées
+5 par le Présent enchanté subissent un malus égal au rang de Questeur
du questeur.
Nedra, une questrice d’Astendar de rang 5, doit quitter
son village natal. Troublée par le fait que le soldat local, qui se
croit amoureux d’elle, abandonnera la protection du village

Perception des émotions pour la suivre, elle a crée une broche en forme de bouclier
comme cadeau d’adieu. Grâce à son pouvoir, elle enchante

ET
Niveau : rang + Perception la broche et y place une émotion de joie dirigée sur le vil-
Durée : rang minutes lage. Elle présente la broche au soldat et celui-ci l’accepte de
Action : oui Passion : Mynbruje bon cœur. Nedra réussit son test de Présent enchanté contre

Le pouvoir de Perception des émotions permet à un questeur de
détecter la plus vive émotion d’une personne et l’objet de celle-ci. Le
questeur effectue un test de Perception des émotions contre la Défense
magique de la cible. Si le test réussit, le maître de jeu informe le joueur
du questeur de la nature de l’émotion la plus forte ressenti par cette
dernière à chaque instant pendant toute la durée du pouvoir. Le
maître de jeu doit aussi dire au joueur vers quoi ou qui est tournée
cette émotion.
En posant les bonnes questions, le questeur peut ainsi apprendre
certaines informations.
Rabine, une questrice de Mynbruje de rang 5, cherche
à découvrir si un Guerrier a assassiné un jeune enfant. Le
questeur effectue un test de Perception des émotions contre le
Guerrier et lui demande innocemment s’il a été obligé de tuer
un enfant dans l’exercice de sa profession. Le maître de jeu dit
au questeur que la réponse du Guerrier est : « Non, jamais. »
Le maître de jeu ajoute que le Guerrier a peur du questeur.
Le questeur mentionne ensuite le fait que le corps d’un enfant
a récemment été découvert dans un proche ravin. Le maître
de jeu informe le joueur du questeur que le Guerrier ressent
de la haine pour le garçon. Puisque le questeur a choisi de
mener cette conversation avec beaucoup de subtilité pour
ne pas alarmer le Guerrier, les 5 minutes se sont écoulées
et le pouvoir n’agit plus. Le Guerrier a-t-il vraiment tué l’en-
fant ? Peut-être que non, mais il fait définitivement parti des
suspects.
QUESTEURS •
la Défense sociale de 9 du guerrier. Au cours des cinq jours
suivants, toutes les personnes qui essaient de convaincre le
guerrier de rester au village bénéficient d’un bonus de +5
à leurs tests d’interaction. Tous ceux qui l’encourageront à
partir et à suivre son véritable amour subiront un malus de
-5 à leurs tests d’interaction.
Il est à noter qu’un Présent enchanté peut être offert par n’im-
porte qui à toute autre personne. Si, par exemple, un enfant dérobe
une statuette enchantée sur l’établi du questeur pour l’offrir à sa mère
et qu’elle l’accepte, le maître de jeu doit demander au questeur de faire
son test de présent enchanté contre la Défense sociale de la mère. Si
le test réussit, le pouvoir du présent affecte la mère, qu’il lui ait été
destiné ou non au départ.
Protection du foyer
Niveau : rang + Volonté
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Garlen
Le pouvoir de Protection du foyer permet à un questeur de bar-
ricader les fenêtres et les portes d’une demeure contre les intrus. Le
questeur doit se trouver à l’intérieur de la demeure concernée pour
utiliser son pouvoir. Il peut sceller un nombre de portes et de fenê-
tres égal à son rang de Questeur. Le pouvoir Protection du foyer peut
servir à bloquer n’importe quelle porte, quelle que soit sa taille, et il
fonctionne aussi bien sur les portes et les fenêtres en verre que sur

477
 les trous dans les murs. Le questeur effectue un test de Protection du
foyer et ajoute le résultat obtenu au Seuil de mort de la fenêtre, porte
ou ouverture désignée par le questeur (voir Barrières et structures,
chapitre L’aventure du Recueil du maître de jeu).
Les questeurs peuvent utiliser ce pouvoir à plusieurs reprises sur
la même ouverture. Dans ce cas, les effets se cumulent, augmentant
considérablement le Seuil de dommages de la barrière et le degré de
résultat nécessaire pour infliger un Coup critique (les degrés de résul-
tat supérieurs à Extraordinaire signifient qu’il est tout simplement
impossible d’infliger un Coup critique à la barrière).
Retour des morts
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Raggok
Le pouvoir Retour des morts permet à un questeur de placer un
esprit mort-vivant à l’intérieur d’un cadavre, donnant ainsi naissance
à un cadavéreux. Le questeur doit toucher une partie d’un cadavre et
effectuer un test de Retour des morts contre la Défense magique de
celui-ci lorsqu’il était encore en vie. Si le test réussit, le corps se ranime
sous la forme d’un cadavéreux sous le contrôle du questeur.
Le questeur peut contrôler verbalement le cadavéreux qu’il a créé.
Ce dernier essaie systématiquement de suivre les instructions du ques-
teur du mieux qu’il le peut.
Souffrance
Niveau : rang + Charisme
QUESTEURS •
Durée : rang rounds
Action : oui Passion : Raggok
Le pouvoir de Souffrance permet à un questeur d’infl iger d’hor-
ribles souffrances physiques à une cible uniquement avec le son de sa
voix. Le questeur parle au personnage pendant 3 rounds puis effectue
un test de Souffrance contre sa Défense sociale. Si le test réussit, la voix
du questeur, sublimée par la puissance maléfique de Raggok, infl ige
une douleur atroce à la cible.
Tant qu’il subit les effets du pouvoir de Souffrance, le personnage
à l’impression qu’on lui enfonce à plusieurs reprises des aiguilles dans
la chair, sans que rien de visible ne provoque une telle douleur. Chaque
round, la cible peut faire un test de Volonté contre le résultat du test de
Souffrance pour supporter la douleur. Si le test réussit, elle parvient
à surmonter le pire et peut agir au cours du round, bien qu’elle soit
considérée comme Harcelée (voir Les modificateurs de situation,
ET
chapitre Combat, p.408). Si le test échoue, la cible est envahie par la
souffrance, se tord de douleur et hurle à l’agonie. Elle ne peut pas agir
pendant ce round et est considérée comme À terre à cause de cette
• PASSIONS
immobilisation (voir Les modificateurs de situation, chapitre
Combat, p.407).
Comme le sort de Douleur (voir chapitre Sorts de nécroman-
cie, p.350), le pouvoir de Souffrance n’a aucun effet sur les créatures
qui ne ressentent pas la douleur ou y sont insensibles. Cela inclut les
478
morts-vivants, la plupart des horreurs et des rejetons d’horreur, ainsi
que les elfes de sang. Contrairement au sort Douleur, le questeur n’a
pas besoin de se concentrer pour maintenir les effets du pouvoir. Il
est libre d’agir normalement après avoir invoqué ce pouvoir contre
une cible.
Travaux forcés
Niveau : rang + Volonté
Durée : rang heures
Action : oui Passion : Dis
Le pouvoir de Travaux forcés permet à un questeur de forcer des
victimes à accomplir une tâche sans tenir compte de la fatigue, pendant
plusieurs heures. Le questeur effectue un test de Travaux forcés contre
la plus haute Défense magique du groupe ciblé, augmentée de +1 par
personne supplémentaire composant le groupe. Si le test réussit, le
questeur donne, d’un mot, un ordre, tel que « combattez ! », « mar-
chez ! », « creusez ! », « ramez ! », etc. Tous ceux qui sont affectés
par ce pouvoir doivent obéir à cet ordre, sans tenir compte de leur
fatigue, pendant toute sa durée ou jusqu’à ce que le questeur leur dise
d’arrêter.
Les victimes de Travaux forcés sont tout simplement obligées
d’obéir. Elles possèdent cependant toutes leurs facultés d’esprit. Si on
leur ordonne de combattre, elles peuvent choisir entre leurs adversai-
res. Si on leur demande de creuser, elles peuvent choisir à quel endroit.
De ce fait, le questeur utilisera tous les moyens dont il dispose pour
obliger ses victimes à agir comme il le souhaite. Des gardes en armes
peuvent, par exemple, encadrer des victimes pour qu’elles creusent
une zone précise.
Bien que les cibles du pouvoir Travaux forcés ne subissent aucun
effet secondaire, elles peuvent subir les conséquences néfastes de
l’épuisement dû à leur activité physique une fois la durée du sort arri-
vée à son terme. À ce moment-là, chaque personnage affecté effectue
un test de dommages dont le niveau est égal au nombre d’heures passé
sous l’influence du pouvoir. Les personnages encaissent les dommages
et les blessures graves normalement, sachant que leurs armures ne les
protègent nullement.
Vitesse accrue
Niveau : rang + Charisme
Durée : rang rounds
Action : oui Passion : Floranuus
Le pouvoir Vitesse accrue permet à un questeur d’accélérer ses
déplacements ou ceux d’une personne ou d’un animal. Le questeur doit
faire un discours particulièrement inspiré pendant 3 rounds, puis il
effectue un test de Vitesse accrue.
La cible peut ajouter un nombre de mètres à son déplacement de
combat égal au résultat de ce test ainsi qu’un nombre de mètres à son
déplacement de course égal au double du résultat de ce test.
 La province de Barsaive
Les trolls pillent les nains. Les nains n’aiment pas les elfes. Les elfes n’ont aucune patience
avec les humains et les humains se font la guerre. Mais tout le monde déteste les Thérans.
• Vieux dicton barsaivien •

Les informations suivantes sont extraites de l’Encyclopédie
throalique, TH 1505, compilée par la Grande bibliothèque de
Throal entre 1415 et 1505 TH.
Barsaive est notre terre et celle de nos ancêtres. De merveilleu-
ses découvertes et des périls effroyables fourmillent sur son étendue,
qui va de la mer des Enfers au bois de Sang et de la mer d’Aras à la
Désolation. On ne compte plus les légendes qui parlent de Barsaive
et pourtant, la majeure partie de notre province reste inexplorée et
mal connue.
Nos ancêtres nous lancent des appels depuis la nuit des temps,
depuis l’époque d’avant le Châtiment. Ils nous disent que l’heure est
venue pour les héros de Barsaive de redécouvrir notre territoire, de
Le climat
Le Châtiment a provoqué de sérieuses et fréquentes modifications
de la température et du niveau des précipitations de Barsaive qui ont
dépouillé le paysage de toute végétation. À la fin du Châtiment, la flore
de la région s’est régénérée à une vitesse phénoménale et le climat
s’est stabilisé à son état tempéré actuel. Les températures moyennes
annuelles de la province restent raisonnables, avec quelques pics cani-
culaires à la saison chaude et seulement une légère baisse à la saison
froide. Les zones montagneuses connaissent en altitude des tempéra-
tures plus fraîches, mais les collines jouissent approximativement du
même climat que les plaines et les forêts.
Ce climat stable est la source d’inquiétude et de nombreuses spé-
culations au sein des érudits de Barsaive. L’absence d’un véritable
« hiver » demeure un mystère et beaucoup y voient une réminiscence
du Châtiment. Quoi qu’il en soit, ce climat présente aussi des avantages,
puisqu’il permet aux paysans de cultiver la terre tout au long de l’année.
Les six premiers mois de celle-ci comprennent la saison des pluies. La

• LA
nous redécouvrir. Notre époque est celle des légendes. C’est une ère majeure partie de la province connaît des précipitations modérées de
de courage, une ère de héros. 100 à 150 centimètres par an, sachant qu’elles s’abattent majoritai-

V
rement sur le sud de Barsaive. La plupart des régions subissent ces
précipitations tout au long de l’année, sauf la mer des Enfers et ses

ue d’ensemble alentours, qui souffrent d’une perpétuelle sécheresse.

PROVINCE DE
La province de Barsaive couvre une gigantesque étendue
de terrain. La traverser du Nord au Sud prend 40 jours de voyage à
La population
pied et 25 à cheval. La traverser d’Est en Ouest prend 60 jours à pieds Les races de donneurs-de-noms sont éparpillées dans tout
et 38 à cheval. Barsaive. Les membres de chaque race se regroupent parfois en encla-
Bien que les limites exactes de la province ne soient pas clairement ves, tandis que d’autres vivent dans des zones de mixité raciale. La
définies, la plupart de ses habitants s’accordent à les associer aux lieux table ci-dessous révèle la répartition des races de Barsaive, d’après des
géographiques suivants : au Nord, le bois de Sang, autrefois appelé estimations glanées après des années de voyage. À ce jour, il n’existe
bois du Wyrm, où Alachia, la reine des elfes, préside la Cour elfique ; aucun recensement exhaustif de la population de Barsaive.
au Sud, l’océan de lave connu sous le nom de mer des Enfers, où la
Mort elle-même, d’après la légende, serait emprisonnée ; à l’Ouest, les Répartition de la population
terres flétries de la Désolation et de la forêt Empoisonnée, une forêt En termes de répartition de
COMPOSITION
jadis luxuriante, ravagée et corrompue par les Horreurs au cours du population, la province de Barsaive
RACIALE DE
Châtiment ; à l’Est enfin, la mer d’Aras, un océan d’eau salée qui relie peut être divisée en trois grandes
BARSAIVE

BARSAIVE •
Barsaive à des pays lointains, au-delà du royaume de Throal et de l’Em- zones.
pire théran lui-même. La première, à savoir le royaume Race Population
Le Châtiment a terriblement transformé le sol de Barsaive, drai- de Throal des montagnes de Throal, Nains 32%
nant la vie des forêts et des terres cultivables, détruisant les cités, les inclut les cités récemment construites Orks 19%
villes et les villages. Bien que la majeure partie de la province se soit par le royaume et abrite approxima-
remise du Châtiment, bon nombre de vallées montagneuses, de vastes tivement un tiers de la population Humains 16%
plaines et de jungles demeurent encore stériles. Des villes florissantes totale de la province. Sur les pentes Trolls 13%
et des champs fertiles entourent souvent ces régions désertiques, met- des montagnes de Throal, à l’exté- Elfes 10%
tant en valeur leur caractère étrange. rieur des portes du royaume nain,
T’skrangs 8%
des tribus nomades subsistent dif-

Le paysage ficilement du produit de leur chasse. Obsidiens 1%

Le paysage de Barsaive est formé de forêts et de jungles, de plai-
nes et de régions montagneuses. Les plaines et les reliefs couvrent
chacun environ un quart de la province, tandis que les jungles et les
forêts se partagent la moitié restante. Les rares routes qui traversent
ces dangereux territoires serpentent entre les collines et contournent
les plateaux et les massifs montagneux. Malgré leur présence, voyager
constitue une entreprise des plus délicates. Quant aux trajets effectués
en dehors des routes principales, ils présentent une multitude de dan-
gers pour les imprudents.
La légende affirme que certaines Sylphelins 1%
de ces tribus primitives adorent les
Passions folles et les horreurs.
Les basses-terres, qui comprennent l’essentiel des jungles et des
plaines ainsi que la vallée du fleuve Serpent, accueillent environ la
moitié de la population. Les hautes terres, qui comprennent la totalité
des montagnes et des plateaux de Barsaive à l’exception des monta-
gnes de Throal faisant partie du royaume de Throal, abritent environ
un sixième de la population de Barsaive, en particulier les pirates du
cristal trolls des pics du Crépuscule, qui sillonnent le ciel de Barsaive
à bord de leurs navires volants magiques, en quête de villages à piller
et de navires du ciel thérans à abattre.
479
BARSAIVE •
Parmi les habitants des basses-terres, près du quart vivent dans
les cités de Kratas, Iopos, Jerris, Travar et du Refuge de Parlainth. En
dehors de ces seules villes, les vastes jungles et les plaines de Barsaive
ne contiennent qu’un quart de la population totale de la province, dont
les écorcheurs orks, ces cavaliers nomades qui arpentent les plaines à
dos d’impressionnantes montures, sont organisés en bandes de marau-
deurs ou en compagnies de mercenaires mettant leurs talents et leur
force au service du plus offrant.
Bien que le Châtiment ait pris fi n il y a une centaine d’années et
que les gens puissent désormais voyager librement à travers le pays, la
plupart préfère se rassembler dans les grands centres de population.
C’est pourquoi la répartition de la population de Barsaive varie peu
avec le temps.
PROVINCE DE
Voyage et commerce
Si de nombreux villages autosuffisants existent dans les régions
les plus reculées de Barsaive, le commerce a recommencé à prospérer
dans la majeure partie de la province. Si la partie la plus importante
des échanges commerciaux s’effectue par barges volantes ou navires
fluviaux t’skrangs, le transport par voie de terre et par caravane est
toujours indispensable.
La Veille route thérane
Une longue route fortifiée datant d’avant le Châtiment relie Parlainth
à la cité nouvelle d’Urupa. La nuit, les pierres blanches de cette route
réfléchissent la lumière de la lune et brillent d’une lueur laiteuse. Le
• LA
commerce y a refait son apparition, notamment entre les communautés
installées aux abords de la route. Les passages de caravanes de mar-
chands sont fréquents, ainsi que ceux de messagers et de voyageurs.
La route du Pèlerinage
Bien qu’elle ne soit pas à proprement parler une artère commer-
ciale, la route du Pèlerinage est sacrée pour les t’skrangs de Barsaive et
relie Ayodhya et la Cité de la falaise de la maison Syrtis. Elle ressem-
ble à un petit sentier longeant les berges du fleuve Serpent et traverse
certains des lieux sacrés les plus importants des t’skrangs. La route
du Pèlerinage se termine à la porte du Pinacle de la Cité de la falaise,
où les pèlerins ayant accompli les quinze jours de voyage sont reçus en
audience privée par la shivalahala Syrtis, aussi appelée la Prophétesse.
La dirigeante de la maison Syrtis est aussi une personnalité vénérée
480
par toutes les races de Barsaive pour son incroyable prescience du
futur. Le pèlerin a le droit de poser une unique question, à laquelle la
shivalahala répondra si elle capable de prédire une réponse.
Du fait de l’atterrissage sur la Roche-de-vie du Triomphe, un béhé-
moth théran, Ayodhya est actuellement inaccessible aux voyageurs, ce
qui signifie que les pèlerins doivent entamer leur pèlerinage sans res-
pecter l’itinéraire traditionnel.
Les routes commerciales
D’autres routes commerciales ont été construites ces derniers siè-
cles, reliant les grandes cités aux ports commerciaux du fleuve Serpent.
Le Roi Varulus III a eu la sage idée de les doter de petites bornes ser-
vant à se diriger à travers le royaume. Les routes commerciales ne sont
généralement pas fortifiées ni gardées, ce qui rend tous les déplace-
ments lents et dangereux.
L
es plaines
Entre les chaînes de montagnes et les jungles qui couvrent
la majeure partie de la province s’étendent les plaines de Barsaive, par-
semées de taillis et de petites collines. Des cités et des villes ont surgit
des plaines depuis la fin du Châtiment, et l’arrière-pays accueille beau-
coup de gens et nombre de villages et de citadelles.
Si les communautés des plaines sont parfois victimes des attaques
des tribus d’écorcheurs orks, certaines régions sont devenues véritable-
ment périlleuses pour les voyageurs, notamment les Mauvaises terres
et la Désolation.
La Désolation
Le long de la frontière occidentale de Barsaive s’étend la Désolation,
une région inhospitalière où ne vivent guère que des monstres, des hor-
reurs, des animaux et des végétaux rabougris. Les érudits pensent que,
durant le Châtiment, les Horreurs y ont percé les défenses de plus de
kaers et de citadelles que n’importe où ailleurs dans Barsaive et que la
population des lieux ne s’en ait jamais remise. Beaucoup croient que
la Désolation contient plus de kaers et de citadelles inexplorées que
n’importe quelle autre région de Barsaive, en raison de cette faible
population. Ceci expliquerait aussi le grand nombre d’aventuriers qui
se risquent dans la Désolation à la recherche de trésors anciens et d’ar-
tefacts magiques, alors que si peu en reviennent.
Des nuages bas de poussière et de cendres grises tourbillonnent
continuellement au-dessus de la Désolation, portés vers l’ouest par les
vents, jusqu’à la forêt Empoisonnée et la cité de Jerris.
Les Mauvaises terres
À l’est de la mer des Enfers en perpétuelle fusion se trouve une
région dévastée connue sous le nom des Mauvaises terres. Autrefois,
on y trouvait certains des champs les plus fertiles de Barsaive, mais
le Châtiment les a transformé en collines rocheuses stériles. Le ter-
rain est si difficile qu’il interdit tout autre moyen de locomotion que la
marche à pieds. Complètement inhabitée, la région servirait de refuge
à d’innombrables horreurs et d’autres créatures redoutables. Un grand
nombre de héros sont entrés dans les Mauvaises terres. Mais peu en
sont jamais ressortis vivants.
C
ollines et montagnes
Les plateaux vallonnés de Barsaive se dressent au-dessus
des plaines et des forêts. Des petites montagnes surgissent de ces pla-
teaux, eux-mêmes dominés à leur tour par des plateaux deux à trois
fois plus élevés. Des chaînes montagneuses massives, notamment les
montagnes de Throal et les pics du Crépuscule, écrasent ces plateaux.
Ces montagnes percent les nuages et offrent une vue imprenable sur
les territoires environnants.
Les monts Caucavics
Entre le royaume de Throal et Parlainth se dressent les montagnes
les plus dangereuses de Barsaive, réputées pour leurs falaises abruptes,
leurs profondes vallées et leurs goulets plongeants. Le sol y est instable
et les tremblements de terre et les avalanches de roches y sont monnaie
courante. Les rumeurs parlent de toutes sortes de créatures et d’hor-
reurs (et de tribus sauvages de donneurs-de-noms) ayant trouvé refuge
au milieu des roches stériles et attaquant les voyageurs pour survivre.
Les monts Delaris
Les magnifiques monts Delaris se trouvent dans la partie occiden-
tale de Barsaive et on suppose qu’ils abritèrent l’antique monastère
d’Elianar Messias (pour plus d’informations, voir le chapitre Et c’est
ainsi que…, p.21). D’une beauté à couper le souffle, les monts Delaris
possèdent l’étrange particularité d’assourdir les sons, installant un
climat de tranquillité apparente qui peut jouer de mauvais tours aux
voyageurs. Deux assemblées trolls habitent ces montagnes : les Cornes-
roches à l’Est et les Chercheurs-du-ciel à l’Ouest.
Les monts du Tonnerre
Juste au nord des montagnes du Dragon, les monts du Tonnerre
rencontrent l’extrémité est des Mauvaises terres. Aucune explica-
tion acceptable n’existe à propos des grondements retentissants et
des déflagrations qui parcourent ses vallées et ses sommets au cours
de certains mois de l’année, mais leur existence a donné naissance
à toutes sortes de légendes et de rumeurs. Certaines personnes pré-
tendent qu’ils proviennent d’une créature gigantesque prisonnière du
sous-sol (certainement un grand dragon ou même l’horreur Verjigorm,
aussi connue sous le nom de « Chasseur de grands dragons »). D’autres
disent que c’est la Mort elle-même qui se rappelle aux bons souvenirs
du monde de son emprisonnement sous la mer des Enfers.
Les monts du Tylon
Douze aiguilles d’une hauteur improbable se dressent dans le
ciel au milieu des monts du Tylon au centre de Barsaive. Ces aiguilles
rivalisent de hauteur avec les puissantes montagnes de Throal, trans-
perçant les nuages de sorte que les voyageurs se trouvant à leurs pieds
n’en aperçoivent même pas les sommets. Certaines vallées et certains
versants des monts du Tylon sont désolés, tandis que d’autres sont cou-
verts d’une forêt ou de taillis épais.
Selon le folklore ork, les aiguilles sont les douze Passions elles-mê-
mes, pétrifiées alors qu’elles s’élevaient dans l’univers pour empêcher
les horreurs de ravager ce monde.
Les montagnes du Dragon
Les montagnes du Dragon se dressent dans le coin sud-est de
Barsaive, entre la mer d’Aras et la mer des Enfers. Elles ont reçu ce
nom parce que le grand dragon Ombre-sous-la-montagne a installé
son repaire dans le plus haut sommet de la chaîne montagneuse. Des
rumeurs prétendent qu’une communauté de donneurs-de-noms a sur-
vécu au Châtiment en trouvant refuge dans le repaire du dragon, et
qu’ils s’abritent encore sous son aile à ce jour.
Les montagnes Scol
Les hauts et menaçants sommets des montagnes Scol au nord
de Barsaive sont dangereux pour les voyageurs. Seuls les creux des
vallées semblent accueillir la vie, bien qu’ils soient rudes et désolés.
Néanmoins, le plus grand danger des montagnes Scol n’est pas l’ex-
traordinaire austérité du terrain mais bien la présence de la violente
et impitoyable assemblée trolle de l’Écaille-de-feu, réputée pour tuer
tous les étrangers qui se présentent à lui.
Le folklore et les légendes trolls racontent qu’autrefois, les trolls
de ces montagnes ont bâti et régné sur le royaume déchu d’Ustrect. La
situation actuelle suggère que les tribus des montagnes Scol souhaitent
• LA
désormais rester à l’écart de la société barsaivienne.
Les montagnes de Scytha
Les territoires situés entre le royaume de Throal et le bois de Sang
PROVINCE DE
sont occupés par les montagnes de Scytha. Il y a très longtemps, les nains
de Barsaive construisirent leur premier royaume dans ces montagnes,
précédant de nombreuses années la fondation du royaume de Throal. Le
royaume de Scytha fut obligé de prêter allégeance à l’Empire théran au
cours des Guerres de l’orichalque et souffrit énormément de son oppres-
sion. Des créatures dont on pense aujourd’hui qu’elles furent les premières
horreurs commencèrent à infester les cavernes et les corridors de Scytha,
un siècle avant le Châtiment, forçant les nains à abandonner leurs demeu-
res. Les montagnes de Scytha sont le domaine du grand dragon Vasdenjas,
dont on sait qu’il donne des entrevues sur le mont de la Pointe du Wyrm.
Les montagnes de Throal
Demeure du plus influent royaume de la province, les montagnes
de Throal s’élèvent dans le ciel à des hauteurs incroyables. Le royaume
BARSAIVE •
nain est profondément enterré sous la surface indomptée des monta-
gnes et sous un sol froid légèrement bleuté (pour plus d’informations,
voir Gouvernement, p.485). Il est dangereux de parcourir les mon-
tagnes à cause des températures extrêmement basses et des myriades
des roches arrondies qui couvrent le sol. Au-delà de quelques rares
communautés montagnardes et de quelques tribus sauvages de don-
neurs-de-noms, le grand dragon Aile-de-givre vit au sommet du mont
Vapeur, surplombant la voûte nuageuse. Aile-de-givre est l’un des rares
grands dragons connus à donner audience.
Les pics du Crépuscule
Les stupéfiants pics du Crépuscule du sud-ouest de Barsaive furent
nommés ainsi pour le décor unique qu’ils offrent quand vient le crépus-
cule. De riches dépôts de cristal réfléchissent les lueurs émanant de la
mer des Enfers, créant une aura de chaleur tout autour des montagnes
que l’on peut voir sur des kilomètres à la ronde. Le cristal conçu ici ne
constitue pas seulement la source la plus importante de cristal vivant de
tout Barsaive, il est aussi d’une qualité largement supérieure à celui que
l’on trouve dans les autres chaînes montagneuses. Il n’est pas étonnant
que les pics du Crépuscule soient la demeure des assemblées trolles des
pirates de cristal de la province, qui se servent du cristal pour forger
481
 leurs armures, leurs boucliers et leurs armes (quand ils ne s’embarquent
pas pour des pillages en plaine ou quand ils ne poursuivent pas des navi-
res du ciel s’approchant trop près de leurs domaines).
Les assemblées trolles les plus importantes sont les Griffes-de-
pierre et les Vents-vifs à l’Est, les Sanguinaires et les Crocs-noirs à
l’Ouest et les Manieurs-de-fer et les Ciel-d’éclair dans les sommets du
centre. Les pirates du cristal sont connus pour s’affronter régulière-
ment à cause d’anciennes querelles de tribus.
J
ungles et forêts
Selon les vieux écrits, de grands arbres aux larges feuilles
recouvraient Barsaive avant le Châtiment, empêchant les rayons du
soleil d’atteindre le sol et les sous-bois de prospérer. Le Châtiment
dévasta les forêts de Barsaive, mais la croissance naturelle des plantes,
soutenue depuis l’ouverture des kaers et des citadelles par la magie, a
restauré une bonne partie des forêts de la province. De grands arbres
et d’épais taillis poussent avec ou sans soleil. Les magiciens et les
questeurs débattent sans fi n des raisons expliquant cette croissance
magique, sans parvenir à en trouver les causes.
Aujourd’hui, la végétation de Barsaive se composent d’une grande
variété d’arbres. Les plus hauts culminent à 100 mètres et disposent
de suffi samment d’espace pour que leurs feuillages n’empiètent pas
sur celui des arbres voisins. D’autres s’élèvent de 30 à 60 mètres et
sont beaucoup plus denses. Ces deux types majoritaires de forêt for-
ment une voûte qui, depuis les hauteurs d’une barge volante, empêche
d’observer le sol des forêts de la province. Les arbres qui mesurent 20
BARSAIVE •
à 30 mètres composent la couche forestière barsaivienne la plus dense,
avec ses troncs solides et ses feuillages épais. Les arbres les plus petits,
culminant à peine à une quinzaine de mètres, composent les petits
bosquets et les maquis impraticables.
Dans les régions moins luxuriantes, il est possible de détecter la
présence de quelqu’un à une cinquantaine de mètres. Dans d’autres
lieux, les feuillages épais rendent invisibles les objets situés à un mètre
ou deux. Des vignes grouillantes, dotées de fleurs aux couleurs brillan-
tes toute l’année, s’enroulent autour des arbres et couvrent le sol des
jungles. D’innombrables mousses s’épanouissent aussi en forêt, pous-
sant sur les troncs ou sur les plantes mortes.
Les forêts et les jungles sont également parsemées de clairières,
de cités en ruine datant d’avant le Châtiment. La plus vaste et la plus
connue de ces ruines est Parlainth, l’ancienne capitale provinciale de
PROVINCE DE
Barsaive, mais les légendes évoquent d’autres cités et d’autres villes
en ruine similaires.
Le bois de Sang
Appelée le bois du Wyrm avant le Châtiment, la plus importante
forêt de Barsaive s’étend sur plus de 1 000 kilomètres, soit pratique-
ment la largeur totale de la frontière septentrionale de la province. À
première vue, le bois de Sang est un lieu d’une fantastique beauté où les
sous-bois épais et les immenses arbres rouges et verts ne permettent
qu’à quelques faisceaux de lumière de percer l’obscurité de la forêt.
Cependant, l’utilisation de la magie du sang a perverti le Bois, donnant
naissance à une pâle imitation de la beauté et de la grâce pour lesquel-
les le bois du Wyrm était connu avant le Châtiment. Le bois de Sang a
le discutable honneur d’être le seul endroit de Barsaive corrompu par
• LA
ses propres habitants et non par les horreurs.
Ceux qui se rendent dans le bois de Sang doivent faire face à des
périls et des difficultés uniques en Barsaive. À cause du repli du Bois sur
lui-même imposé par la Reine Alachia (pour plus d’informations, voir
Gouvernement, p.485), très peu de voyageurs indésirables parvien-
nent à traverser les lisières de la forêt ou tout simplement à en revenir
vivant. Des défenses naturelles et elfiques (et mortelles) assurent que
personne ne pénètre dans le bois de Sang sans être repéré par les gar-
diens de sang et les veilleurs de sang surveillant les lisières.
Autrefois réputée dans le monde pour être le centre de la culture
et des traditions elfiques, l’influence de la Cour elfique et de la Reine
Alachia s’arrête aux frontières du bois de Sang depuis le Rituel des
épines et la transformation de la forêt. Le bois de Sang est la demeure
des grandes Ranelles de Talshara, Jae’Healstri, Carithasca, Daevenar
482
et Escalanas, ces familles elfiques étendues exerçant une grande
influence sur la Cour elfique.
Le bois de Val profond
Trois cent kilomètres à l’ouest du lac Vors, le fleuve Serpent vire
au sud et contourne les collines boisées du bois de Val profond. Plus
de trente clans sylphelins vivent dans les arbres du val, constituant la
plus grande concentration de sylphelins de Barsaive. De temps à autres,
de vives rivalités entre les clans se transforment en guerres ouvertes,
mais naturellement chez les sylphelins, ces disputes sont aussi vite
résolues qu’oubliées.
Les sylphelins du bois de Val profond sont connus pour leur pas-
sion pour les voyages, qui sont pour eux l’occasion de propager dans
tout Barsaive la haine profonde qu’ils vouent aux t’skrangs de la maison
Ishkarat.
La forêt Empoisonnée
S’étendant depuis les contreforts septentrionaux des monts Delaris,
la forêt Empoisonnée est une véritable barrière séparant Barsaive des
étendues de la Désolation. Autrefois verdoyante et luxuriante, la forêt
Empoisonnée est une des victimes du Châtiment, un mémorial terrible
du mal infligé par les horreurs à notre terre. La forêt n’est pourtant pas
morte, mais plutôt en état de décrépitude éternelle.
La végétation empeste la décomposition et les vents portent par-
fois cette puanteur jusqu’à la ville de Jerris. Les arbres sont tordus et
noircis et leurs feuilles marrons et cassantes. L’herbe, les vignes et les
autres plantes semblent mortes et se flétrir sous les rayons d’un soleil
impitoyable. Les rares animaux qui vivent dans cet endroit désolé sont,
eux aussi, victime d’un état de décomposition perpétuel, leurs chairs
décrépites tombant de leurs os.
La forêt Empoisonnée est étrangement silencieuse. Aucun chant
d’oiseau, aucun cri d’animal, seul le bruissement du vent provenant
de la Désolation perturbe le silence obsédant. Ce vent apporte aussi
avec lui des nuages noirs crachant des cendres fines et poussiéreuses
recouvrant la terre et les toits des villes de suie noire, comme si un feu
avait emporté la forêt.
La jungle de Liaj
La jungle de Liaj se situe dans un vaste bassin, entre les monts
Delaris et les monts du Tylon. Éloignée des routes commerciales et
des grands cours d’eau, rares sont les voyageurs qui traversent ce vaste
territoire luxuriant. La Liaj s’est considérablement étendue depuis la
fi n du Châtiment, et la jungle grouille de vie. D’étranges créatures
rôdent, notamment des araignées géantes dont la toile se vend très
chère auprès des marchands de Barsaive.
Mais toutes les créatures qui hantent la jungle ne sont rien com-
parées au plus terrifi ant habitant de la Liaj, le grand dragon Usun,
qui ne tolère aucun intrus sur son domaine. Malgré la présence du
dragon, quelques tribus et quelques villages sont disséminés à l’orée
de la jungle et les mystérieux Dompteurs, qui vivent sans vêtements, ni
armes, ni outils, habitent les recoins les plus reculés de la Liaj.
La jungle de Servos
La jungle de Servos, au cœur de Barsaive, est très isolée du Cours
inférieur du fleuve Serpent. Des marécages et des lacs, comme le lac
Pyros, bordent la Servos, tandis que l’intérieur de la jungle ne contient
guère de territoires marécageux.
Tout ce qui pousse dans cette jungle atteint une taille immense :
des vignes larges comme le bras d’un troll, des arbustes de la taille d’un
arbre et des floraisons grosses comme des couvercles à pot-au-feu ne
sont qu’une infi me partie des merveilles que recèle la jungle. Il n’y a
pratiquement pas de sous-bois dans ses profondeurs. La voûte épaisse
est impénétrable et la pluie, comme les rayons du soleil ne parviennent
jamais à la traverser.
La Servos est la demeure des tribus Cathanes, des humains
coriaces à la peau olive ayant survécu au Châtiment sans l’aide des
Thérans.
 L e fleuve Serpent
Le fleuve Serpent traverse Barsaive, descendant du grand
Nord jusqu’à la mer des Enfers au Sud. Large de 6 kilomètres sur pra-
tiquement toute sa longueur, on ne peut traverser le Serpent qu’à bord
d’un navire de bonne facture ou en ayant recours à la magie. Les berges
du fleuve accueillent certaines des terres les plus fertiles de Barsaive
et de nombreuses communautés habitent la longue et large vallée du
fleuve. D’innombrables affluents, comme l’Alidar, les rivières Byrose
et Caucavic, nourrissent les eaux du Serpent sur sa route, constituant
un réseau de cours d’eau que les voyageurs et les marchands exploitent
depuis des milliers d’années.
Le fleuve Serpent est dominé par la présence des t’skrangs repti-
liens, dont les communautés, personnifiées par les grandes maisons
commerciales appelées aropagois, imposent les conditions auxquelles
doivent faire face les marchands et les voyageurs du fleuve. De nom-
breux t’skrangs ont des accords commerciaux avec le royaume de
Throal et travaillent pour promouvoir l’unité au sein des peuples du
Serpent (pour plus de détails, voir Gouvernement, p.485). Certains
capitaines t’skrangs deviennent des pirates et se servent de leurs navi-
res pour piller leurs contemporains.
La rivière Enroulée
La rivière Enroulée est l’une des portions les plus prospères du
réseau fluvial du Serpent. Depuis sa source dans les montagnes de
Throal jusqu’à la mer d’Aras, la rivière Enroulée s’écoule aussi puis-
samment et rapidement que le Serpent et accueille plus d’habitants
que n’importe quel autre affluent du Serpent de Barsaive. Au nord des
terrifiants rapides Adipae se trouve la ville de Darranis, qui est devenu
le lien vital entre Throal et le fleuve Serpent depuis la fin de la Guerre
thérane. Seuls les bateaux expressément autorisés par le Roi de Throal
ont la permission d’emprunter les rivières souterraines qui mènent au
royaume nain par le Nord.
La partie méridionale de la rivière Enroulée, qui descend du lac Ban
à la mer d’Aras, est aussi appelée la Source argentée, en partie à cause
de l’énorme volume d’échanges lucratifs fait avec le port d’Urupa. Le
cour d’eau traverse aussi celle qu’on appelle la Cité suspendue, Axalalail,
construite entièrement sur des plateformes suspendues à une mangrove
d’arbres massifs qui poussent à proximité de la rivière. Les résidents
t’skrangs de la cité, qui l’ont bâtie avec l’aide d’un clan sylphelin, se ser-
vent de cordes pour se déplacer de plateforme en plateforme.
La rivière Mothingale
La rivière Mothingale fait le lien entre la civilisation elfique et le
fleuve Serpent depuis l’aube de l’histoire des donneurs-de-noms. Il y
a très longtemps, les navires commerciaux des elfes naviguaient la
Mothingale et le Serpent jusqu’à la mer d’Aras. Aujourd’hui, seules des
ruines rappellent les chantiers navals et les communautés qui furent
détruits quand Alachia ordonna la destruction de la flotte elfique au
moment de l’isolation du bois de Sang.
La rivière Servos
Ceux qui souhaitent voyager au cœur de la jungle de Servos
doivent embarquer au nord sur la rivière Servos. Cette dernière est
pratiquement aussi large que le Serpent, mais ses berges sont fermes et
escarpées. Elles sont néanmoins peuplées de villages de t’skrangs pri-
mitifs et de tribus humaines d’héritage cathan. À l’origine, ces tribus
vivaient aussi sur le cour inférieur de la Servos et de la rivière Galanda,
mais elles ont abandonné leurs villages quand les esclavagistes thérans
et k’tenshins remontèrent peu à peu ces rivières.
La rivière Tylon
Descendant en torrent des monts du Tylon, la rivière Tylon est un
large affluent du Cours inférieur du Serpent. Son cour supérieur, qui
descend de la source de la rivière jusqu’aux cascades de plus de cent
mètres de haut du canyon Daiche, traverse les collines boisées et les
vallées verdoyantes comptant parmi les plus magnifiques décors natu-
rels de Barsaive. Le cour inférieur de la Tylon serpente entre les plaines
accidentées parcourues par les Dingannis, une tribu humaine nomade.
À l’extrémité sud du canyon Daiche, la cité de Kratas a établi la colonie
de Daiche, qui, comme sa prestigieuse voisine, est devenue un haut lieu
de commerce et de controverse.
Lieux remarquables
De nombreuses villes et villages parsèment les berges du fleuve
Serpent, commerçant avec les t’skrangs et divers autres donneurs-
de-noms. Les communautés suivantes sont les plus influentes et leurs
noms sont connus dans tous les ports du Serpent.
Denlikiyan
Denlikiyan est le plus riche de tous les villages du fleuve. Il se vante
d’avoir les meilleurs chantiers navals du Serpent. Les ingénieurs du
village sont responsables des innovations et de la fabrication du célèbre
shimoram et Denlikiyan est un des rares chantiers capables de conce-
voir une machine à feu (et donc de concevoir un navire à aube dans son
ensemble) sans aide d’aucune sorte. Les rumeurs prétendent qu’après
environs un siècle de constructions navales, Denlikiyan est désormais
à la tête de l’une des plus grosses réserves de pièces d’or de Barsaive.
Denlikiyan se trouve non loin des communautés des Vorsts, un peuple
d’humains ayant atrocement souffert pendant Châtiment.
Eidolon
À la conf luence de la Mothingale et du Serpent s’élève le kaer
• LA
Eidolon, un site d’une grande importance historique et stratégique au
nord de Barsaive. Eidolon est une forteresse occupée par des garnisons
elfiques et des soldats t’skrangs qui livrent un dur combat pour mainte-
nir à distance les t’skrangs belliqueux de la maison Ishkarat. Bien que
les elfes stationnés à Eidolon ne soient généralement pas originaires du
PROVINCE DE
bois de Sang, ils obéissent aux ordres de la Reine Alachia. La situation
à Eidolon a donné naissance à un marché noir très actif entre le bois
de Sang et les t’skrangs de la maison Syrtis.
Marrek
La cité de Marrek est située sur un bout de terre entre la rivière
Caucavic et le fleuve Serpent. Elle est tout ce qu’il reste de ce royaume
humain autrefois glorieux. Marrek prospéra après les Guerres de
l’orichalque, explora les territoires, livra des guerres et acquis sa répu-
tation en assassinant les nobles des autres royaumes. Quand Marrek
se retrouva impliquée dans l’assassinat d’un conseiller théran, elle
perdit le soutien de l’Empire. L’amertume de Théra perdura au cours
des siècles, et l’Empire décida que Marrek devrait se passer de leurs
protections magiques contre les horreurs. Aujourd’hui, les érudits
disent que le royaume de Marrek n’existe plus et qu’il a été terrassé
BARSAIVE •
par le Châtiment.
Les gorges de Lalai
Plusieurs kilomètres au sud de la confluence de la Caucavic et
du fleuve Serpent, les montagnes de Throal rencontrent les monts
Caucavics et forment les gorges de Lalai, l’une des plus fantastiques mer-
veilles naturelles de Barsaive. La Cité de la falaise de la maison Syrtis
a été creusée dans la paroi sud des gorges, qui s’élève à quelques 1000
mètres au-dessus du fleuve. La Cité de la falaise a été construite avant
le Châtiment et a servi de citadelle pour le plus peuplé des aropagois
t’skrangs (pour plus de détails, voir Gouvernement, p.485).
Tansiarda
Un peu plus au sud de la confluence de la rivière Onman et du
fleuve Serpent se trouve la ville de Tansiarda, demeure d’un consor-
tium d’ingénieurs et de magiciens nains embarqués dans l’un des
projets les plus ambitieux de l’histoire de Barsaive : la construction
d’un pont enjambant le fleuve Serpent. Les ingénieurs nains suivent un
modèle développé avant le Châtiment, qui, s’il s’avérait réussir, ouvri-
rait une voie permettant de rallier la province à la vieille route thérane
qui courre de l’autre côté du f leuve. Bien évidemment, la menace
483
 potentielle que représente ce pont pour certains intérêts commerciaux
est source de fréquentes tensions entre les nains et les transporteurs
fluviaux t’skrangs.
Ardanyan
Située sur la route commerciale reliant Tansiarda et le royaume
de Throal, la cité marchande d’Ardanyan est saturée de trafic. Fondée
par un groupe de riches marchands, la ville est dotée de protections
d’une qualité supérieure à la moyenne et propose aux voyageurs un
havre de paix dans une région où la menace des écorcheurs orks est
très présente.
Trosk
La petite ville de Trosk est la dernière communauté importante
des berges du fleuve Serpent avant que celui-ci ne se déverse dans
les marais Brumeux. Bâtie sur les ruines d’une cité portuaire datant
d’avant le Châtiment, Trosk est la demeure de nombreux questeurs de
Jaspree et de leurs serviteurs, lesquels commercent occasionnellement
avec les Scaviens et les t’skrangs. Les Troskiens pensent que leur devoir
sacré est d’empêcher la croissance des Mauvaises terres, c’est pourquoi
ils organisent régulièrement des expéditions dans cette région infestée
d’Horreurs. Personne ne peut dire si leurs efforts ont eu une quelcon-
que influence sur les Mauvaises terres.
Servalen
Installée sur les rivages du lac Pyros, Servalen est une com-
munauté bruyante et querelleuse. Comme certains villages qui se
BARSAIVE •
développent trop rapidement pour eux, les criminels ont mis la main
sur Servalen. Avant que les Thérans ne retournent en Barsaive, nombre
des habitants de Servalen n’étaient que de passage : des écorcheurs
orks y croisaient librement des équipages fluviaux, des mercenaires en
attente de contrat et des explorateurs préparant des expéditions pour
la jungle proche. Les t’skrang de la maison K’tenshin et les Thérans ont
pris le contrôle de la ville peu après l’atterrissage du Triomphe, et ont
transformé Servalen en un marché aux esclaves.
L
es lacs du Serpent
En trois points, les eaux effrénées du fleuve Serpent ralen-
PROVINCE DE
tissent et tourbillonnent dans les bassins clairs et calmes des lacs du
Serpent. Chaque lac accueille des communautés de tailles variées, sur
ses berges et sous ses eaux.
Le lac Ban
Le plus grand lac d’eau douce de Barsaive est la demeure de la
Cité flottante de la maison t’skrang V’strimon (voir Gouvernement,
p.485). Elle est entièrement construite sur des plateformes de roseaux
tissés poussant en hauteur à la surface du lac. La position géographi-
que du lac Ban (à mi-chemin de Throal et d’Urupa et à la jonction du
Serpent et de la rivière Enroulée) en a fait un carrefour économique
et culturel majeur. La Cité flottante et les villes et villages affairés des
berges font du lac Ban le cœur indiscutable de la vallée de la rivière
Enroulée et l’une des régions les plus civilisée de Barsaive.
• LA
L’atterrissage à Ayodhya de la forteresse thérane le Triomphe (voir
le chapitre Et c’est ainsi que…, p.31 pour plus d’informations) a eu
un fort impact sur la région, les V’strimon ayant réunit leurs vaisseaux
de guerre pour protéger leurs villes des attaques des Thérans et de
leurs alliés, la maison K’tenshin. Les K’tenshin se sont emparés du
contrôle du fleuve Serpent entre le lac Pyros et le lac Ban lors de l’ar-
rivée des Thérans, ce qui a conduit par la suite à des affrontements
entre les deux maisons.
Le lac Pyros
À l’ouest d’Ayodhya, le fleuve Serpent s’engouffre dans une région
forestière très dense se transformant peu à peu en jungle. Le fleuve se
déverse alors dans le plus petit des lacs du Serpent, le lac Pyros, dont le
484
nom provient d’une algue épaisse, précieuse et phosphorescente recou-
vrant les eaux du lac. Les berges orientales du lac Pyros contiennent
certains des sols les plus fertiles de la province.
Plusieurs vagues d’immigrants se sont rapidement installées et ont
multiplié la population vivant sur ces berges, attirant des déserteurs
et des exilés en tout genre, malgré les attaques fréquentes menées par
les pirates t’skrangs de la maison Henghyoké. Des tensions entre ces
immigrants et les groupes natifs du lac sont apparues à plusieurs repri-
ses mais la maison K’tenshin a récemment réussi à prendre le contrôle
de ces villes, transformant le lac Pyros en une étape de choix pour les
attaques des esclavagistes thérans dans la jungle de Servos.
Le lac Vors
Profondes de plus de 30 mètres, les eaux froides du lac Vors
accueillent certaines des espèces les plus incroyables de poissons et de
mollusques d’eau douce. Les berges septentrionales du lac sont bordées
de hautes falaises d’une centaine de mètres. Le lac possède deux villes
importantes placées sous la coupe de la maison oppressive t’skrang
Ishkarat : la très récente Axalekso, construite au sommet des falaises
septentrionales, et l’île fortifiée de Maratha, qui surgit des eaux comme
un pilier grossièrement taillé dans la partie occidentale du lac.
Longtemps considéré comme une puissance mineure par la Cour
elfique du bois de Sang et le Roi de Throal, la maison Ishkarat est l’un
allié du clan Denairastas de Iopos.
L
es marais Brumeux
Alors que le fleuve Serpent s’approche de la mer des Enfers,
il se subdivise en de multiples cours d’eau, créant un gigantesque
marécage. Les eaux basses (à hauteur de genoux) maintiennent une tem-
pérature brûlante (provoquant parfois l’ébullition) et provoquent parfois
des torrents puissants dans la zone. Bien que les marais Brumeux ne soit
pas aussi instantanément mortels que la mer des Enfers, ils représentent
un danger considérable pour le voyageur imprudent. L’épaisse humidité
de l’air combinée à une température élevée a tôt fait d’épuiser des aventu-
riers téméraires et mal équipés pour un tel voyage. De plus, les brumes
sont si denses que l’on n’y voit rien à plus d’un mètre.
Les rumeurs et de vagues indices sur d’anciennes cartes suggèrent
que Yrns Morgath, une cité plus ancienne que toutes les cités connues
de Barsaive, se dressait autrefois au milieu de la zone désormais appe-
lée les marais Brumeux. Si l’on trouve bien quelques archives donnant
l’emplacement de ruines et de bâtiments anciens découverts par des
aventuriers ayant survécu à une expédition dans les marais Brumeux,
la plupart des érudits pensent que personne n’a encore trouvé la cité...
car elle serait le repaire du grand dragon Aban, qui considère les
marais comme son territoire. Certaines personnes pensent que la « cité
perdue » n’existe pas plus que le château des Assassins, un autre lieu de
légende supposé se trouver dans les marais et à l’origine de nombreux
contes pour effrayer les enfants.
Scavia
Il ne reste pas grand-chose de la formidable cité de Scavia qui se
dressait entre les marais Brumeux et la mer Écarlate. Élevé sur les
ruines d’une antique civilisation, le royaume scavien tomba pendant
le Châtiment à cause de sérieux défauts dans la construction de leur
kaer. Bien que des descendants du royaume scavien aient survécu au
Châtiment, leur nombre se réduit peu à peu. Ces familles, pour la plupart
humaines, naviguent le Cours inférieur du fleuve Serpent sur ce qui leur
sert de maison : d’étranges embarcations en forme de villages flottants.
Longtemps, les Scaviens pensèrent que les t’skrangs, avec qui ils
se partageaient le fleuve, constituaient une menace pour leur existence,
menant de nombreuses batailles contre eux. Récemment, ils se sont
ralliés aux forces de la maison émergeante T’kambras, s’opposant à la
maison K’tenshin. En échange de leur protection, les Scaviens appro-
visionnent régulièrement la maison T’kambras en feu élémentaire et
en secrets anciens d’ingénierie. Le port le plus connu où ont lieu ces
échanges est la ville marchande de Farram, située à la jonction entre
le Serpent et la rivière Iontos.
M ers et océans
S’il peu paraître bizarre de faire référence aux termes
mers et océans pour une province qui n’accueille qu’une seule étendue
d’eau, le commerce et le climat de Barsaive sont en fait affectés par
trois grandes mers.

La mer d’Aras
Marquant la frontière orientale de Barsaive, la mer d’Aras est un vaste
océan d’eau salée et une porte vers des pays inexplorés. La mer Aras est
riche de vie, de créatures magiques et même de quelques horreurs marines.
Régulièrement, de violentes tempêtes éclatent sans crier garde et finissent
par se briser sur les côtes, provoquant de gros dommages matériels. Des
rumeurs prétendent que ces tempêtes sont de nature magique.
La rivière Enroulée se jette dans la mer d’Aras au niveau du delta
Enroulé, où se trouve Urupa, la seule cité barsaivienne des côtes d’Aras.
Urupa accueille une ambassade (une forteresse plutôt) appartenant aux
peuples venant de la rive opposée de la mer d’Aras qui viennent fré-
quemment commercer à Urupa. Seule une poignée de riches citoyens
d’Urupa ont été invités à pénétrer à l’intérieur de ce bâtiment.

La mer des Enfers

La mer des Enfers est un océan de roche en fusion délimitant la fron-
tière méridionale de Barsaive. Des dunes de sable longent les rivages de
la mer et la chaleur intense qui en émane n’épargne personne, si ce n’est
les élémentaires, les Horreurs et les voyageurs protégés magiquement.

• LA
Selon les légendes, la Mort elle-même réside sous la mer des Enfers,
où elle fut emprisonnée par les Passions, il y a très longtemps. Ces
mêmes histoires prédisent que la terrible soif de la Mort sera un jour
assouvie. Quand assez de sang aura été répandu sur le sol de Barsaive,
le feu de l’océan redeviendra eau et la Mort sera libérée.

PROVINCE DE
La mer Écarlate
La mer Écarlate, reliée à la mer des Enfers par le détroit du Pryon
(aussi appelé le Goulet des morts) est la demeure des exilés, des bannis
et des pirates. Se servant de navires volants volés, ces brigands atta-
quent les embarcations des exploitations de minerai élémentaire et
les navires marchands en espérant éviter les drakkars des pirates du
cristal en survolant la mer Écarlate.
La vision du Rejeton de feu, une vedette thérane ravagée, est prompte
à glacer le sang de n’importe quel capitaine de barges volantes. Les pirates
se terrent dans des cavernes et des cheminées de lave sur les rivages de
la mer, souvent aidés par les trolls bannis qui réparent les navires du ciel
pirates en échange de biens de première nécessité. Ils n’ont aucun lien
avec les assemblées trolles des pics du Crépuscule et échangent de temps

BARSAIVE •
à autres quelques coups de hache sanglants avec les pirates du cristal.

G ouvernement
Autrefois province de l’Empire théran, Barsaive regroupe
quelques cités indépendantes, la plupart tombant de plus en plus sous
l’influence du royaume nain de Throal. Perçue comme bienveillante
grâce à la Charte du conseil, qui renonce à l’esclavage et légitime les
droits de chaque individu, l’influence grandissante des nains ne per-
turbe pas les Barsaiviens outre mesure, même si certains se posent
la question des motivations qui poussent le royaume à concentrer
autour d’eux les pouvoirs de la province. Bien qu’ils n’aient pas réussi
à la reconquérir lors de leur première tentative à la fin du Châtiment,
l’Empire théran ne manque pas une occasion de rappeler que Barsaive
appartient toujours à leur empire. Throal constitue le plus puissant
obstacle au retour (si peu souhaitée) de la domination thérane.
Si les pratiques de gouvernement des cités, villes et villages bar-
saiviens varient, nombreuses se basent sur les recommandations de la
Charte du conseil throalique. Écrite en 1270 TH au cœur du Châtiment,
la Charte pose les bases d’une société plus juste et ordonnée pour l’ave-
nir, au sein desquelles toutes les races pourraient commercer en paix.
L’utilisation généralisée de la langue throalique dans la province
illustre aussi la puissante influence du royaume, dont les marchands
ont accéléré la restauration de Barsaive en rouvrant les routes commer-
ciales à la fin du Châtiment. Rares sont les communautés barsaiviennes
à encore utiliser la monnaie thérane.
Le royaume de Throal
Le royaume nain de Throal se trouve au cœur des imposantes mon-
tagnes de Throal, la plus importante chaîne montagneuse de Barsaive.
Le royaume se compose en deux parties. Les Avenues de Throal furent
creusées il y a plusieurs siècles et protégèrent le royaume pendant
le Châtiment. Depuis la fi n de celui-ci, le royaume a creusé les cités
intérieures de Bethabal, Oshane, Tirtaga, Wishon et Yistane. Les cités
d’Hustane et Valvria sont prêtes à ouvrir leurs portes tandis que les
cités de Raithabal et Thurdane sont en préparation.
485
 Environs un tiers de la population de Barsaive a accepté l’invitation
du royaume nain à vivre à Throal. Trente milles donneurs-de-noms
vivent dans les Avenues et quelques vingt cinq milles autres habitent
chacune des cités intérieures (un peu moins dans les dernières cités
ouvertes). Chaque cité a plusieurs niveaux, un grand marché central
ainsi que certaines des meilleures auberges et tavernes de Barsaive.
Elles contrôlent le commerce du royaume et sont dirigées par les mai-
sons nobles ayant juré fidélité au Roi Varulus III. Les plus importantes
maisons nobles sont les maisons Chaozun, Garsun, Ludi, Mikul, Pa’vas,
Ueraven, Byril’ya, Elcomi, Neuami, Sarafica et Yilwaz.
Bien que les barsaiviens soient des proches alliés de Throal,
comme pendant la Guerre thérane, certains commencent à se méfier
de la politique actuelle de Throal. Le Roi Varulus III étant vieux et son
unique fils, Neden, étant trop jeune, prétendent certains, pour devenir
un monarque avisé, la question de l’avenir du royaume commence à
diviser la vieille garde et les réformistes de Throal. Certains craignent
même que le jour où Neden devra succéder à son père, la situation ne
dégénère en guerre civile.
Les communautés montagnardes
La souveraineté de Throal s’étend bien au-delà du kaer souterrain
de throal et des cités intérieures. Le Roi de Throal règnent sur vingt
milles âmes installées en petites communautés éparses à travers les
montagnes de Throal. La plupart de ces communautés de mineurs sont
financées par les maisons nobles du royaume nain.
Cara fahd
BARSAIVE •
La nation orke de Cara fahd se situe dans le sud de Barsaive, entre
les monts Delaris, les pics du Crépuscule et Vivane, occupée par les
Thérans. Les territoires revendiqués par Cara fahd présentent des
terrains variés allant de jungles inhospitalières et dangereuses à de
vastes plaines. Sur les pentes sud ouest des monts Delaris se trouve
Crête-griffe, la capitale de Cara fahd. Encerclée par la forteresse de
granite de Wurchaz, la ville est en cours de construction, et seul un
quart des habitants vivent dans des maisons fi nies, les trois quarts
restants vivant dans des tentes ou des cabanes provisoires. Beaucoup
des colons ont installé des fermes dans les plaines pour exploiter les
sols rendus riches par les inondations de la rivière Delaris.
Les aropagois t’skrangs
PROVINCE DE
Six grandes maisons marchandes règnent sur le commerce du
fleuve du Serpent. À l’exception de la maison Henghyoké, chaque aro-
pagoi contrôle une portion du fleuve, cependant, les représentants de
toutes les maisons naviguent sur le fleuve. Bien que tous les villages
et toutes les communautés du Serpent soient affi liés à un aropagoi,
tous opèrent selon un système d’échange unique, rédigé sous le titre
de Contrat de libre échange.
La maison Ishkarat règne sur le Cour supérieur du f leuve
Serpent et est basée sur l’île fortifiée de Maratha. Sa soif de conquête
fait qu’elle ne possède que peu d’alliés, le plus important étant le clan
Denairastas de Iopos.
La maison Syrtis est basée à la Cité de falaise de la gorge Lalai,
et elle s’est alliée aux elfes du bois de Sang pour repousser les tentatives
d’expansion de la maison Ishkarat.
La maison V’strimon contrôle la rivière Enroulée et est basée
• LA
à la Cité flottante du lac Ban. La maison t’skrang est un fidèle allié de
Throal, de la cité-état d’Urupa et de la maison Syrtis.
La maison K’tenshin contrôle une infime portion du Cours infé-
rieur du Serpent, après avoir perdu le contrôle des villages du lac Pyros
au profit de la maison V’strimon après la Guerre thérane. La maison
K’tenshin était l’allié principal des Thérans et contrôle l’essentiel du
Cours inférieur depuis le retour des Thérans en Barsaive.
La maison T’kambras est apparue récemment et lutte avec la
maison K’tenshin pour le contrôle de la rivière Tylon. Leur influence
est plus forte sur le Cours supérieur de la Tylon et ils sont basés dans
un lieu secret.
La mystérieuse maison Henghyoké est une confédération de
pirates dont les navires attaquent sur la totalité du fleuve Serpent.
Incroyablement silencieux, leurs guerriers ne poussent jamais de
486
cris, même quand ils se blessent au combat. Ils ont toujours réussi à
garder le silence lors d’interrogatoire, même sous la torture. Leur base
demeure secrète et ils ne possèdent aucun allié connu.
Le bois de Sang
L’imposante forêt appelée bois de Sang s’étend sur la longueur de la
frontière septentrionale de Barsaive. Portant le nom de bois du Wyrm
avant le Châtiment, la forêt accueille la Cour elfique de la Reine Alachia.
La Cour était autrefois le centre de la culture elfique, mais les horribles
mutilations que les elfes du Bois se sont imposés pour survivre aux
Horreurs ont conduit de nombreux elfes vivant à l’extérieur du bois
de Sang à se détourner d’Alachia. Ils voient la reine et ses semblables
comme des abominations, aussi monstrueuses que les Horreurs, et les
érudits ne sont pas loin de partager ce sentiment.
Les voyageurs qui visitent le bois de Sang rapportent pourtant
régulièrement que les elfes du Bois demeurent des êtres magnifiques,
malgré les mutilations qu’ils ont infligées à leurs corps pour survivre
au Châtiment. Les habitants du Bois sont toujours capables de faire
appel à une magie complexe : le château de la Reine des elfes, construit
à partir de huit énormes chênes, est toujours considéré comme une des
plus formidables merveilles du monde connu.
L’Empire théran
Au milieu de la Mer Sélestréenne, loin au sud-ouest de Barsaive,
se trouve l’île de Théra, le siège de l’Empire théran qui a régné sur
Barsaive des années avant le Châtiment. Si ce dernier coûta aux
Thérans le contrôle de la province, ils reconquirent une petite partie
de celle-ci au cours des années qui suivirent. Les terres barsaiviennes
contrôlées par les Thérans se composent de la cité de Vivane et de son
voisinage immédiat, appelé la province de Vivane. Le territoire théran
s’étend jusqu’aux frontières de Cara Fahd où les conflits avec les orks
sont nombreux. Les aventuriers croisent souvent des navires du ciel et
des patrouilles thérannes dans ces régions. Bien qu’ils aient installé
leur station militaire le Triomphe au cœur de Barsaive, les Thérans
s’aventurent rarement au-delà des pics du Crépuscule, préférant conso-
lider les territoires sous leur contrôle.
Les rumeurs affirment que les Thérans possèdent des espions dans
toutes les villes importantes de Barsaive, ainsi que dans quelques gran-
des villes et certains villages. Quoiqu’il en soit, tous les Barsaiviens
savent que l’Empire essaiera à nouveau de reprendre possession de ce
qu’ils considèrent encore comme leur province.
Quai des nuages
Le Quai des nuages est l’un des rares avant-postes thérans de
Barsaive. Il se situe au sud-ouest de la cité de Vivane. La Huitième
légion thérane y a établi ses quartiers, faisant de l’avant-poste un
des lieux de Barsaive où la présence thérane est la plus forte. Quai
des nuages consiste en une vaste plateforme supportée par plusieurs
énormes piliers, aux pieds desquels de petits villages assurent l’appro-
visionnement nécessaire à la plateforme, en biens matériels comme en
esclaves. Le site sert aussi de port d’attache à l’Armada thérane, forte
de 25 navires du ciel, dont trois kilas et une vingtaine de vedettes. La
moitié de ces dernières est employée à l’extraction de minerai élémen-
taire et n’est pas équipée pour le combat. La moitié restante arbore
des canons à feu et peut transporter 100 soldats par navire. Le général
Crotias dirige les soldats et la cavalerie de la Huitième légion. La région
de Quai des nuages est très hautement gardée contre les intrus.
Le Triomphe
Nettement visible depuis le fleuve Serpent, et solidement arrimé, le
Triomphe, un béhémoth théran, se dresse majestueusement au-dessus
du paysage environnant. Commandée par le Général Nikar Carinci, un
t’skrang apparenté à la maison K’tenshin, la forteresse a une grande
influence sur la région. Le commerce d’esclaves a augmenté le long de la
partie sud du fleuve Serpent pour fournir les Thérans en main d’œuvre.
En plus de la Cinquième Légion et de la moitié de la Huitème Légion
de Quai des nuages, le Triomphe accueille une flotte considérable de
navires du ciel et de kilas qui demeurent détachés de l’armada princi-
pale stationnée à Quai des nuages.
Vivane
Autrefois l’une des plus magnifiques cités de Barsaive, Vivane est
aujourd’hui le symbole du retour de la puissance thérane. Étant la cité
la plus proche du siège de l’Empire théran, elle retomba aux mains des
Thérans quand ils revinrent conquérir Barsaive, il y a une soixantaine
d’années. La partie sud-ouest de la cité, avec ses nombreux bâtiments en
ruine, n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était. Si le magistrat Quarique
Serment-de-pierre a été nommé à la tête de la cité, tout Barsaive consi-
dère qu’il n’est rien de plus qu’une marionnette contrôlée par le Grand
gouverneur théran Kypros. Kypros amarre souvent son massif navire
volant, l’Ascendance, à Vivane pour rappeler aux résidents de la cité
de quelle puissance l’Empire dispose. Servant de base de soutien aux
avant-postes thérans au Quai des nuages, Vivane est aussi la seule cité
Barsaivienne accueillant une importante population esclave.
Lankarden
Lankarden est une petite ville garnison, fortifiée et très bien équipée.
Elle possède deux impressionnantes tours volantes derrière ses murs
et une armée de défense capable de tenir les ennemis à distance. Les
Thérans se servent de Lankarden comme point de transit entre Vivane
et le nord-est de Barsaive et comme base pour organiser des opérations
dans Landis et l’ancien royaume de Cara fahd. Des routes bien entrete-
nues relient la petite ville à Vivane et à la cité de Parland, plus au sud.
Tout autre visiteur que les marchands habituels venant vendre des pro-
visions est regardé avec suspicion et les gardes de la ville écrivent le nom
et les adresses de séjour de tous les étrangers pénétrant les lieux. La
communauté s’est développée à quelques centaines de mètres à peine de
la rivière de l’Os-long, dont le nom provient des énormes ossements (on
dit que ce sont ceux de bras trolls) découvert par les premiers Thérans
qui explorèrent la rivière. Les natifs de cette zone pêchent rarement pour
subvenir à leurs besoins. Ils préfèrent dépendre des provisions en pro-
venance de Vivane et placer tous leurs efforts dans la capture d’esclaves
qu’ils revendront ensuite. Il y a peu de commerce à Lankarden : la cité
existe principalement pour servir les intérêts militaires thérans.
Les cités états
Les grandes cités de Barsaive sont peuplées de plusieurs milliers
de donneurs-de-noms. Si la plupart d’entre eux ont développé des tra-
ditions et des lois qui ressemblent fortement à celles de la Charte du
conseil de Throal, chaque cité garde une identité culturelle unique et
son indépendance politique vis-à-vis du royaume nain.
Grand-foire
Grand-foire, qui était à l’origine un grand marché, est devenu une
cité tentaculaire située à l’extérieur des portes de Throal. Grand-foire
fut fondée par des marchands souhaitant tirer profit de la politique
commerciale throalique sans pour autant faire partie du royaume nain.
Ne disposant pas d’un gouvernement formel pour contrôler son déve-
loppement, ces marchands construisirent des échoppes et des maisons
là où bon leur semblait, donnant à la cité une apparence des plus chao-
tique et désordonnée. Les Barsaiviens prétendent que les voyageurs
peuvent y acheter n’importe quel bien ou service, s’ils sont assez doués
pour le marchandage et suffisamment tenaces.
Iopos
Située dans la partie nord-ouest de Barsaive, la cité de Iopos est
dirigée par une puissante famille de magiciens appelés les Denairastas,
déjà en charge de l’administration avant le Châtiment. Bien qu’ils aient
permis à la cité de traverser le Châtiment sans l’aide des Thérans et
qu’ils aient ainsi gagné la loyauté de toute la population, les magiciens
continuent d’imposer leurs lois d’une main de fer, arrêtant et exécu-
tant tous les dissidents. Les Denairastas soumettent les étrangers
aux mêmes mesures de contrôle drastiques que la population : ceux
qui visitent Iopos sont invités à garder leurs commentaires à propos
des régents de la cité pour eux. Au cours des années qui suivirent
l’ouverture des kaers à la fin du Châtiment, les Denairastas ont juré à
plusieurs reprises de vaincre à la fois Théra et Throal et de revendiquer
la suzeraineté de Barsaive. Avec le récent assassinat du Roi Varulus III,
il semble qu’ils aient mis leur plan en action.
Jerris
La riche cité commerçante de Jerris se trouve à l’extrême ouest de
barsaive, entre la jungle de Liaj et la forêt Empoisonnée. Des nuages
perpétuels de cendres grisâtres et de poussières s’abattent en per-
manence (ou presque) sur Jerris, en provenance de la Désolation qui
s’étend à l’ouest de la province. Les rumeurs disent que cette pollution
a apporté une malédiction sur la cité. Un groupe farouchement compé-
titif de maisons marchandes forme la régence de fait de Jerris. Seules
les affaires vitales pour le bien-être de la cité incitent ces marchands à
suspendre leurs querelles intestines et leurs mauvais coups.
Kratas
Pratiquement sise au centre géographique de Barsaive, Kratas est
communément appelée la Cité des voleurs. Presque toutes les activités
illégales et de mercenariat de Barsaive se tiennent ici. Certains des
voleurs et des espions les plus remarquables y ont établi leurs demeu-
res. Garlthik le Borgne, le légendaire Voleur ork, contrôle la cité grâce
au soutien de son gang, la Force de l’œil. Dans ce véritable carrefour
de toutes les informations et de toutes les marchandises volées, les
aventuriers trouveront tout et n’importe quoi, mais à un prix plus élevé
que dans les autres cités barsaiviennes.
Travar
Parmi toutes les anciennes cités de Barsaive, seule Travar possède
encore la splendeur et la grâce qui étaient la sienne avant le Châtiment.
Ses tours de marbre blanc surplombent les berges d’un affluent du
fleuve Serpent au sud-est de Barsaive. La position géographique de
• LA
Travar permet un excellent accès aux t’skrangs et au royaume de
Throal, ce qui lui assure une certaine prospérité. Trois magistrats
règnent sur la ville, chacun servant pendant une période de trois ans.
Si un magistrat souhaite renouveler son mandat, il doit remporter à
nouveau sa position lors de la Fondation, un tournoi au cours duquel
PROVINCE DE
s’affrontent les champions des magistrats et de ceux qui prétendent à
la succession. Celui dont le champion remporte la Fondation devient
ou reste magistrat.
Parlainth et le Refuge
Les ruines antiques de Parlainth, l’ancienne capitale provinciale thé-
rane d’avant le Châtiment, se trouve à l’extrême nord-est de Barsaive. Le
souvenir même de l’existence de la cité avait mystérieusement disparu de
la mémoire des habitants de Barsaive pendant le Châtiment, et ce n’est
que récemment que la ville a été redécouverte. Parlainth est souvent
appelée « la Cité oubliée », en référence à ses nombreuses merveilles
perdues depuis le Châtiment. La Cité oubliée est devenue le point de ral-
liement des aventuriers de tout poil, venus lever les mystères et chercher
les trésors sans prix cachés parmi les ruines. Même les récits d’horreurs
BARSAIVE •
et d’autres créatures terrifiantes hantant les catacombes de la cité n’ont
pas dissuadé les chercheurs de trésors.
La petite ville appelée le Refuge se dresse dans la partie sud-ouest
de Parlainth. Simple comptoir d’échange à ses débuts, le Refuge est
devenue le camp de base des explorateurs de Parlainth et on y trouve
une variété de produits qui rivaliserait presque avec celle des échoppes
de Grand-foire. Les boutiques du Refuge proposent parfois également
des produits en provenance du bois de Sang, bien qu’ils soient généra-
lement difficiles à obtenir.
Urupa
Située sur les côtes de la mer d’Aras, Urupa fut fondée après le
Châtiment par les habitants de sept petits kaers qui pensaient à raison
que l’union faisait la force. La cité est installée à la base d’un haut
promontoire rocheux de la péninsule du delta Enroulé. Les falaises,
mesurant près de 500 mètres de haut, découragent les assaillants éven-
tuels venant du dessus tandis que le port fortifié permet de faire face
aux assauts menés par voie maritime. Urupa dispose de ressources
militaires considérables, notamment des drakkars trolls et une milice
nombreuse, commandés par un Conseil régent composé de conseillers
appartenant aux différents districts de la cité.
487
 • LA PROVINCE DE BARSAIVE •

488
 Talents
TABLE DES TALENTS TABLE DES TALENTS
Karma Karma
Nom du talent Niveau Action obligatoire Effort Nom du talent Niveau Action obligatoire Effort
Abri végétal (p.167) Rang+Cha Oui Non 1 Déchaînement des griffes (p.178) Rang+Dex Oui Oui 1/att
Acrobaties en selle (p.168) Rang+Dex Non Non 1 Défense améliorée (p.179) Rang+Dex Oui Oui 1
Affolement des troupeaux (p.168) Rang+Vol Oui Non 1 Défense tournoyante (p.179) Rang+Dex Non Non 1
Altération d’une arme de tir (p.168) Rang+Per Oui Non 1 Défi du champion (p.179) Rang+Cha Oui Oui 0
Amélioration de lame (p.168) Rang+Per Oui Oui 0 Déguisement magique (p.179) Rang+Per Oui Oui 0
Amélioration d’armure (p.168) Rang+Per Oui Oui 0 Déplacement silencieux (p.179) Rang+Dex Non Non 0
Analyse de créature (p.169) Rang+Per Oui Non 1 Désamorçage des pièges (p.180) Rang+Dex Oui Sp 1
Analyse des indices (p.169) Rang+Per Oui Non 1 Désarçonnement (p.180) Rang+For Non Non 0
Animation d'objet (p.169) Rang+Vol Oui Oui 0 Désarmement (p.180) Rang+Dex Oui Non 1
Anticipation (p.170) Rang+Per Non Non 1 Destruction d’âme (p.180) Rang+Vol Non Oui 1
Appel de monture (p.170) Rang+Vol Oui Non 1 Destruction d'arme (p.180) Rang+For Non Oui 0
Apprivoisement (p.170) Rang+Cha Oui Non 0 Détection de l’or (p.180) Rang+Per Oui Oui 0
Approche surprise (p.170) Rang+Vol Non Oui 0 Détection de la vie (p.180) Rang+Per Non Non 1
Arc de vent (p.170) Rang+For Non Oui 0 Détection des armes (p.181) Rang+Per Oui Non 1
Arme corporelle (p.171) Rang+For Non Oui 0 Détection des armes
Rang+Per Oui Non 1
magiques (p.181)
Arme éthérée (p.171) Rang+Dex Oui Non 2
Détection des défauts Rang+Per Non Non 0
Armes de jet (p.171) Rang+Dex Oui Non 0 d'armure (p.181)
Armes de mêlée (p.171) Rang+Dex Oui Non 0 Détection des mensonges (p.181) Rang+Per Oui Non 1
Armes de tir (p.171) Rang+Dex Oui Non 0 Détection des pièges (p.181) Rang+Per Oui Non 1
Armure tellurique (p.171) Rang+Vol Oui Oui 0 Détection d’influence (p.181) Rang+Per Oui Oui 0
Attaque acrobatique (p.171) Rang+Dex Non Non 1 Détection du poison (p.181) Rang+Per Non Non 1
Attaque annoncée (p.171) Rang+Dex Oui Non 1 Détérioration d’arme (p.182) Rang+Vol Oui Oui 0

• A PPENDICES •
Attaque astrale (p.172) Rang+Vol Oui Non 1 Détermination (p.182) Rang+Vol Non Non 1
Attaque critique (p.172) Rang Non Oui 0 Deuxième arme (p.182) Rang+Dex Non Non 1
(p.172)
Attaque de matrice Rang+Vol Non Non 1 Deuxième attaque (p.182) Rang+Dex Non Oui 1
Attaque décisive (p172) Rang+Per Non Oui 1 Deuxième chance (p.182) Rang+Vol Non Oui 1
(p.172)
Attaque du cobra Rang+Dex Non Non 1 Déviation de projectiles (p.182) Rang+Vol Oui Oui 0
Attaque en balancier (p.172) Rang+Dex Oui Non 1 Dissimulation d’arme (p.183) Rang+Dex Oui Non 1
Attaque enchaînée (p.172) Rang+Dex Non Non 1 Distraction (p.183) Rang+Cha Oui Non 1
Attaque en course (p.173) Rang+Dex Oui Non 0 Domination des animaux (p.183) Rang+Vol Oui Non 1
Attaque multiple (p.173) Rang+Dex Oui Oui 1/att
Domination des flèches (p.183) Rang+Vol Oui Non 1
(p.173)
Attaque plongeante Rang+For Non Non 1
Don des langues (p.183) Rang+Per Non Non 1
Attaque surprise (p.173) Rang+For Non Non 1
Dressage (p.184) Rang+Cha Oui Non 0
Attaque tornade (p.173) Rang+Dex Oui Non 2
Dressage de monture (p.184) Rang+Cha Oui Oui 0
(p.173)
Attaque tournoyante Rang+Dex Oui Oui 0
Emprunt sensoriel (p.184) Rang+Vol Oui Non 0
(p.173)
Aura protectrice Rang+Vol Oui Non 2
Endurance (p.184) Rang - Non 0
Barrière de lames (p.173) Rang+Dex Oui Non 1(sp)
Endurance au froid (p.185) Rang+Con Non Non 0
Bond de lézard (p.174) Rang+For Non Oui 0
Endurance de la monture (p.185) Rang - Non 0
Caméléon (p.174) Rang+Vol Non Oui 1
Endurcissement (p.185) Rang+Vol Oui Non 0
(p.174)
Cercle d’invocation Rang+Vol Oui Oui 0
Endurcissement d'autrui (p.185) Rang+Vol Oui Non 0
Chant émouvant (p.174) Rang+Cha Oui Non 0
Enracinement (p.185) Rang+For Non Non 1
(p.175)
Chant de protection Rang+Vol Non Oui 1
Escalade (p.185) Rang+Dex Oui Non 0
Charge dévastatrice (p.175) Rang+For Non Non 0
Escamotage (p.186) Rang+Dex Oui Oui 0
Charge multiple (p.175) Rang+Dex Oui Oui 1/att
Esprit du lion (p.186) Rang -- Non 0
Charge terrifiante (p.175) Rang+Vol Non Non 2
(p.176)
Esprit guetteur (p.186) Rang+Per Oui Oui 0
Chute de plume Rang+Vol Oui Non 0
Esquive (p.186) Rang+Dex Non Non 1
Cœur de lion (p.176) Rang+Vol Non Non 0
Esquive des pièges (p.186) Rang+Per Non Non 1
(p.176)
Combat à mains nues Rang+Dex Oui Non 0
Extension de trame (p.186) Rang+Per Oui Non 1
Commandement (p.176) Rang+Cha Oui Oui 0
Faux semblants (p.186) Rang Non Non 1
Commandement des Rang+Cha Oui Oui 0
Flèche de direction (p.187) Rang+Per Oui Oui 2
animaux (p.176)
Confrontation d'Horreur (p.176)
Rang+Cha Oui Oui 5 Flèche enflammée (p.187) Rang+Vol Non Oui 2

Constitution bestiale (p.176) Rang+Con Non Oui 0 Flèche hurlante (p.187) Rang+Cha Oui Non 1
(p.177) Griffes (p.187) Rang+For Non Oui 0
Contre-malédiction Rang+Vol Oui Non 1
Guérison par le feu (p.187) Rang+Vol Oui Non 0
Contrôle de la température (p.177) Rang+Vol Oui Non 1
(p.177) Guide élémentaire (p.188) Rang+Per Oui Oui 0
Contrôle des adversaires Rang+Dex Oui Non 0
Hache du tonnerre (p.189) Rang+For Non Non 1
Coup de bouclier (p.177) Rang+For Non Non 1
(p.177)
Histoire des armes (p.189) Rang+Per Oui Oui 0
Coup de pied rapide Rang+Dex Non Non 1
Histoire des objets (p.189) Rang+Per Oui Oui 0
Coup dévastateur (p.177) Rang+For Non Oui 1
(p.178)
Hurlement (p.189) Rang+Cha Oui Non 1
Création de flèches Rang+Vol Oui Oui 0
Hypnose (p.189) Rang+Cha Oui Non 1
Cri de guerre (p.178) Rang+Cha Non Non 1
(p.178) Imitation de voix (p.189) Rang+Per Non Non 0
Crochetage Rang+Dex Oui Non 0
Immobilisation Rang+Vol Oui Non 1
Danse des airs (p.178) Rang+Dex Non Non 1
d’élémentaire (p.189)
Danse des eaux (p178) Rang+Cha Oui Oui 0 Immobilisation d’esprit (p.189)
Rang+Vol Oui Non 1

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489
 Talents
TABLE DES TALENTS TABLE DES TALENTS
Karma Karma
Nom du talent Niveau Action obligatoire Effort Nom du talent Niveau Action obligatoire Effort
(p.190)
Impression durable Rang+Cha Non Oui 0 Rappel des flèches (p.202) Rang+Per Oui Non 1
(p.190)
Incantation Rang+Per Oui Non 0 Recel (p.202) Rang+Cha Oui Non 0
(p.190)
Invocation Rang+Per Oui Oui 0 Reconstitution (p.202) Rang+Per Oui Oui 0
(p.190)
Jugement du sang Rang+Per Oui Oui 0 Récupération bestiale (p.203) Rang+Con Oui Non 0
(p.190)
Langage du vent Rang+Per Non Non 1(sp) Regard froid (p.203) Rang+Cha Oui Non 1
(p.191)
Langue des esprits Rang+Per Non Oui 1 Regard terrifiant (p.203) Rang+Vol Oui Oui 0
Langue élémentaires (p.191)
Rang+Per Non Oui 1 Regard terrifiant Rang+Cha Oui Oui 0
du maître (p.203)
Lecture et écriture (p.191) Rang+Per Oui Non 1
Rejet de responsabilité (p.203) Rang+Cha Oui Oui 1
Lecture et écriture Rang+Per Oui Non 0
de la magie (p.192) Remodelage des objets (p.203) Rang+Vol Oui Non 2
Lecture sur les lèvres (p.192) Rang+Cha Oui Oui 1 Résistance au poison (p.204) Rang+Con Non Non 0
Lien télépathique (p.192)
Rang+Per Oui Non 1 Révélation des défauts Rang+Per Oui Non 2
(p.192) d'armure (p.204)
Localisation du tireur Rang+Per Non Non 1
(p.192)
Ricochet (p.204) Rang+Dex Oui Non 1
Localisation par écho Rang+Per Oui Non 1 (p.204)
(p.193)
Riposte Rang+Dex Non Non 2
Maintient de filament Rang+Vol Non Non 1
(p.193)
Rire encourageant (p.204) Rang+Cha Oui Oui 0
Manipulation de foules Rang+Vol Oui Non 1
(p.193)
Rituel de karma (p.204) Rang -- Non 0
Manœuvre Rang+Dex Oui Non 0
(p.193) Rituel du maître fantôme (p.205) Rang+Per Oui Oui 2
Marchandage Rang+Cha Oui Non 0
Marche des vents (p.193)
Rang+Dex Non Non 1(sp) Rugissement de guerre (p.205) Rang+Cha Non Non 1

Marmonnements sibyllins (p.194) Rang+Cha Oui Oui 0 Sang de feu (p.205) Rang+Con Oui Non 0

Marque mystique (p.194)

Rang+Per Oui Non 1 Sang-froid (p.205) Rang+Vol Non Non 1

Marque paralysante (p.194)

Rang+Cha Oui Non 1 Sarcasmes (p.206) Rang+Cha Non Non 0
Saut de géant (p.206) Rang+Dex Non Non 1
• A PPENDICES •

(p.194)
Matrice améliorée Rang -- Non 0
Matrice de sort (p.194)
Rang -- Non 0 Sens animal (p.206) Rang+Per Oui Non 1

Matrice partagée (p.195)

Rang -- Non 0 Sens des serrures (p.206) Rang+Per Oui Non 1

Matrice renforcée (p.195)

Rang -- Non 0 Sens empathique (p.206) Rang+Cha Non Non 1(sp)

Mémoire des images (p.195)

Rang+Per Oui Oui 0 Soins de compagnon Rang+Con Oui Non sp
(p.195) animal (p.206)
Mémoire livresque Rang+Vol Oui Oui 0
Monture agressive (p.195)
Rang Non Non 1 Sortie gracieuse (p.207) Rang+Cha Oui Non 0

Monture spectrale (p.195)

Rang+Per Oui Non 1 Sourire ravageur (p.207) Rang+Cha Oui Non 0
Mort feinte (p.196)
Rang+Vol Non Non 1 Souvenirs livresque (p.207) Rang+Per Oui Non 1
Multilinguisme (p.196)
Rang+Per Oui Non 1/mn Sprint (p.207) Rang+Dex Non Non 1
Navigation aérienne (p.196)
Rang+Vol Oui Non 0 Stabilité (p.207) Rang+For Non Non 0

Négociation avec une Rang+Cha Oui Non 1 Symbole animal (p.208) Rang+Per Oui Non 0
créature invoquée (p.196) Tenue en selle (p.208) Rang+For Non Non 0
Œil d’aigle (p.197)
Rang+Per Non Non 0 Terre flottante (p.208) Rang+Vol Oui Oui 0
Onde mentale (p.197)
Rang+Vol Oui Oui 0 Tir d’avertissement (p.208) Rang+Cha Non Non 0
Ordre empathique (p.197)
Rang+Vol Non Non 0 Tir en aveugle (p.208) Rang+Per Non Oui 0
Parade spectrale (p.197)
Rang+Per Non Non 1 Tir impressionnant (p.209) Rang+Dex Oui Non 1

Partage du sang (p.197)

Rang+Con Oui Sp 0 Tir Infaillible (p.209) Rang+Dex Oui Oui 0

Patte de velours (p.198)

Rang+Dex Non Non 1 Tir multiple (p.209) Rang+Dex Oui Non 1/att

Peau de bois (p.198)

Rang+Con Oui Oui 0 Tir rapide (p.209) Rang+Dex Non Non 1/att

Peau de pierre (p.198)

Rang+Con Oui Oui 0 Tissage de filament (p.209) Rang+Per Oui Non 0

Peau tellurique (p.198)

Rang+Con Oui Oui 0 Tissage multiple (p.209) Rang+Per Non Non 1

Pensée secrète (p.198)

Rang+Vol Oui Oui 0 Toile astrale (p.210) Rang+For Non Non 1
Perce-armure (p.198) Rang Non Oui 1 Trame d’attribut (p.210) Rang+Per Oui Oui 1
Perfectionnement Rang+Per Oui Non 2 Trame d’effet (p.210) Rang+Per Non Non 1
d’armure (p.198) Trame de talent (p.210) Rang+Per Oui Oui 3
Perfectionnement de lame (p.199) Rang+Per Oui Non 1 Trame d’incantation (p.210) Rang+Per Oui Non 1
(p.200)
Piétinement Rang Non Non 1 Transfert de blessure (p.210) Rang+Vol Non Oui 0
(p.200)
Pistage Rang+Per Oui Non 1 Ultime Sursaut (p.211) Rang+Con Non Non 0
(p.200)
Poche astrale Rang+Per Oui Non 1(sp) Venin (p.211) Rang+Con Non Oui 0
(p.200)
Polyvalence Rang -- Non 0 Verrou cristallin de sort (p.211) Rang+Per Oui Non 0
Possession d’animal (p.200) Rang+Vol Oui Non 2 Visage miroir (p.211) Rang+Per Non Non 0
Premier cercle de Rang Non Oui 0
Vision astrale (p.212) Rang+Per Non Non 1
perfection (p.201)
Première impression (p.201) Rang+Cha Oui Non 0 Vision véritable (p.212) Rang -- Non 0

Projection astrale (p.201)

Rang+Vol Oui Oui 0 Vitalité (p.212) Rang+Con Oui Oui 0

Protection contre le métal (p.202)

Rang+Per Oui Oui 0 Vivacité du tigre (p.212) Rang Non Non 1

Protection de monture (p.202)

Rang+Vol Non Non 1 Vive lame (p.212) Rang+Dex Non Non 2

Purification par le froid (p.202) Rang+Vol Oui Non 0 Voix de barde (p.212) Rang+Cha Oui Non 1

Questeur (p.202) Rang -- Non 0 Vol à la tire (p.212) Rang+Dex Oui Non 0
Ralliement (p.202) Rang+Cha Oui Oui 0 Volonté de fer (p.212) Rang+Vol Non Non 1

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 Spécialisations de talent
TABLE DES SPÉCIALISATIONS POUR TOUTES LES DISCIPLINES TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU FORGERON
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Détissage de filament (p. 220) Tissage de filament 5 2+ (voir texte) Perfectionnement
Armure souple (p. 217) 7 4
d’armure
Dissimulation de filament (p. 221) Tissage de filament 5 2
Création d’objets à filament (p. 219) Tissage de filament 3 2
Filament tressés (p. 222) Tissage de filament 5 2
Création d’objets de
Union de talents (p. 229)
Tissage de filament 5 2+ (voir texte) Tissage de filament 6 2
matrice améliorée (p. 219)
Création d’objets de
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DE L’ARCHER Tissage de filament 3 2
matrice de sort (p. 219)
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort Création d’objets de
Tissage de filament 14 2
Blocage de projectiles (p. 218) Armes de tir 5 2 matrice partagée (p. 219)
Création d’objets de
Extension de portée (p. 222)
Armes de tir 8 3 Tissage de filament 10 2
matrice renforcée (p. 220)
Flamme spectrale (p. 222) Flèche de feu 5 4 Création d’orichalque (p. 220) Tissage de filament 9 2
Flèche dans le dos (p. 222) Ricochet 5 3 Altération de
Détérioration d’arc et arbalète (p. 220) 7 2
Flèche enflammée explosive (p. 222) Flèche de feu 7 4 projectile
Flèche de feu (222)
Flèche de feu 3 1 Dévalorisation (p. 221) Marchandage 7 2

Tir en puissance (p. 229) Armes de tir 5 2 par attaque Estimation instinctive (p. 222) Marchandage 7 0
Renforcement de flèches (p. 227) Perfection de lame 3 2
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU CAVALIER
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU GUERRIER
Charge déstabilisante (p. 218) Charge dévastatrice 6 2 (voir texte) Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Monture aquatique (p. 226) Monture spectrale 9 1/rd Amortissement (p. 216) Esquive 7 2
Monture volante (p. 226) Monture spectrale 11 2/ rd Arme improvisée (p. 217) Armes de mêlée 5 1
Partage des blessures graves (p. 226) Partage du sang 5 2 Coup de boule (p. 219) Combat mains nues 5 2
Retraite feinte (p. 228) Acrobatie en selle 5 3 Immobilisation au sol (p. 224) Combat mains nues 3 1
Sabot montagnard (p. 228) Acrobatie en selle 6 2/rd (voir texte) Parade améliorée (p. 226) Armes de mêlées 5 1
Sabot rapide (p. 228) Acrobatie en selle 3 1 Passe-armure (p. 226) Armes de mêlées 7 3
Projection puissante (p. 227) Combat mains nues 7 2

• A PPENDICES •
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DE L’ÉCLAIREUR
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort TABLE DES SPÉCIALISATIONS DE L’ILLUSIONNISTE
Analyse d’Horreur (p. 216) Analyse de créature 7 1 Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Déplacement dans les ombres (p. 220) Déplacement silen. 5 1 Ancrage de sort (p. 216) Incantation 5 1 blessure grave
Du bout des doigts (p. 221) Escalade 5 2 Déguisement
Apparence angélique (p. 216) 7 1
Identification des traces (p. 224) Pistage 52 1 magique
Blessure béante (p. 217) Incantation 6 2
Le meilleur ami de l’adepte (p. 224) Pistage 5 3 (4, voir texte)
Création d’objets de
Pistage astral (p. 227) Pistage 9 2 Tissage de filament 6 2
matrice améliorée (p. 219)
Reste de créature (p. 228) Analyse de créature 5 1
Création d’objets de
Tissage de filament 3 2
matrice de sort (p. 219)
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DE L’ÉCUMEUR DU CIEL Création d’objets de
Tissage de filament 14 2
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort matrice partagée (p.219)
(p. 217) Création d’objets de
Arme hurlante Armes de mêlées 6 2 Tissage de filament 10 2
matrice renforcée (p. 220)
Blessure ardente (p. 217) Sang de feu 7 3 Fenêtre sur l’astral (p. 222) Vision astrale 7 1 par mn
Coup de pied sauté (p. 219) Saut de géant 5 2 Image tenace (p. 224) Faux semblant 9 1
Détente sèche (p. 220) Saut de géant 5 1 Injonction (p. 224) Onde mentale 7 1
Force du regard (p. 223) Regard froid 9 4 Lit de mort (p. 224) Mort feinte 5 1 par mn
Maîtrise de l’abordage (p. 225) Navigation aérienne 8 4 (p. 226) Détection des
Mensonge 7 1
Passe-armure (p. 226) Armes de mêlées 9 3 mensonges
Personnalisation de sorts (p. 227) Incantation 6 1
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DE L’ÉLÉMENTALISTE Sort nommé (p. 228) Incantation 6 1+ (voir texte)
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort Sorts simultanés (p. 228) Incantation 8 2+ (voir texte)
(p. 216) Contrôle de la Suspension des filaments (p. 229) Incantation 5 1+ (voir texte)
Air conditionné 5 1
température
(p. 216)
Ancrage de sort Incantation 9 1 blessure grave
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU MAÎTRE D’ARMES
Chirurgie esthétique (p. 218) Remodelage d’objet 7 2 (voir texte)
(p. 219) Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Conversation privée Langage du vent 6 1
(p. 219)
Armes assorties (p. 217) Deuxième arme 5 0
Création d’objets à filament Tissage de filament 5 2
Brise projectile (p. 218) Riposte 9 2
Création d’objets de
Tissage de filament 6 2 Deuxième riposte (p. 220) Deuxième arme 7 4
matrice améliorée (p. 219)
Création d’objets de matrice de sort (p. 219) Tissage de filament 3 2 Manœuvre en duo (p. 225) Manœuvre 6 2
Création d’objets de Parade améliorée (p. 226) Armes de mêlées 5 1
Tissage de filament 14 2
matrice partagée (p. 219)
Passe-armure (p. 226) Armes de mêlées 8 3
Création d’objets de
Tissage de filament 10 2 Riposte d’attaque naturelle (p. 228) Parade-riposte 7 3
matrice renforcée (p. 220)
Création d’orichalque (p. 220) Tissage de filament 7 2
Emprisonnement d’esprit (p. 221) Invocation 5 2 TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU MAÎTRE DES ANIMAUX
Guérison d’autrui par le feu (p. 223) Guérison par le feu 5 1+ (voir texte) Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Guérison des blessures graves (p. 223) Guérison par le feu 3 2 (voir texte) Analyse d’Horreur (p. 216) Analyse de créature 7 1
Langage des grands vents (p. 224) Langage du vent 5 2 Affolement de
Apaisement de troupeau (p. 216) 8 2
Purification troupeaux
Neutralisation de maladie (p. 226) 5 2
par le froid Échange de sens (p. 221) Emprunt sensoriel 7 2
Personnalisation de sorts (p. 227) Incantation 7 1 Grâce féline (p. 223) Patte de velours 7 2
Sort nommé (p. 228) Incantation 7 1+ (voir texte) Griffes-outils (p. 226) Griffes 4 2 par mn
Sorts simultanés (p. 228) Incantation 9 2+ (voir texte) Restes de créature (p. 228) Analyse de créature 5 1
Suspension des filaments (p. 229) Incantation 7 1+ (voir texte)

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491
 Spécialisations de talent
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU NAVIGATEUR DU CIEL TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU SORCIER
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Détente sèche (p. 220) Saut de géant 5 1 1 blessure grave
Ancrage de sort (p. 216) Incantation 5
Navigation (voir texte)
Maîtrise de l’assaut aérien (p. 225) 6 4 Création d’objets à filament (p. 219) Tissage de filament 7 2
aérienne
(p. 226)
Passer le faubert Armes de mêlées 9 3 Création d’objets de
Tissage de filament 6 2
Navigation matrice améliorée (p.219)
Pied aérien (p. 227) 3 2
aérienne Création d’objets de
Tissage de filament 3 2
Vol plané (p. 229) Chute de plume 8 2 matrice de sort (p. 219)
Voltige dans le gréement (p. 229) Escalade 3 0 Création d’objets de
Tissage de filament 14 2
matrice partagée (p. 219)
Création d’objets de
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU NÉCROMANCIEN Tissage de filament 10 2
matrice renforcée (p. 220)
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort Diagnostique (p. 221) Vision astrale 5 2
Ancrage de sort (p. 216) Incantation 9 1 blessure grave Maintient multiple de Maintient de
8 2+ (voir texte)
Blessure béante (p. 217) Incantation 7 2 filaments (p. 224) filament
Bouclier spectral (p. 218) Parade spectrale 9 3 Marmonnements
Marmonnements maudits (p. 225) 6 1
sibyllins
Création d’objets à filament (p. 219) Tissage de filament 7 2 Marmonnements Marmonnements
7 2
Création d’objets de subliminaux (p. 225) sibyllins
Tissage de filament 6 2
matrice améliorée (p. 219) Mémoire des conversations (p. 225) Mémoire livresque 7 2
Création d’objets de Mémoire photographique (p. 225) Mémoire livresque 9 3
Tissage de filament 3 2
matrice de sort (p. 219)
Personnalisation de sorts (p. 227) Incantation 5 1
Création d’objets de
Tissage de filament 14 2
matrice partagée (p. 219) Sort nommé (p. 228) Incantation 5 1+ (voir texte)
Création d’objets de Sorts simultanés (p. 228) Incantation 7 2+ (voir texte)
Tissage de filament 10 2
matrice renforcée (p. 220)
Suspension des filaments (p. 229) Incantation 5 1+ (voir texte)
Détection de la mort (p. 220) Détection de la vie 9 3
(p. 221)
Emprisonnement d’esprit Invocation 5 2
TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU TROUBADOUR
Esprit sentinelle (p. 221) Esprit guetteur 7 1
Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
(p. 223)
Guetteur astral Esprit guetteur 7 1+ (voir texte)
Apaisement (p. 216) Sens empathique 8 2
(p. 227)
Personnalisation de sorts Incantation 7 1
• A PPENDICES •

(p. 216) Manipulation

Apaisement des foules 8 2
Sort nommé (p. 228) Incantation 6 1+ (voir texte) de foules
Sorts simultanés (p. 228) Incantation 9 2+ (voir texte) Chant inspirant (p. 218) Chant émouvant 5 1+ (voir texte)
Suspension des filaments (p. 229) Incantation 7 1+ (voir texte) Épopée (p. 221) Chant émouvant 5 1
Traduction (p. 229) Langue des esprits 7 1 par mn Imitation musicale (p. 224) Imitation de voix 6 2
Récit émouvant (p. 227) Chant émouvant 4 0
Répartie cinglante (p. 228) Sang froid 8 4

TABLE DES SPÉCIALISATIONS DU VOLEUR

Nom de la spécialisation Nom du talent Rang Effort
Clouage au mur (p. 218) Armes de jet 6 1
Déplacement
Déplacement dans les ombres (p. 220) 3 1
silencieux
(p. 221)
Diversion Vol à la tire 5 2
Lancer en puissance (p. 224) Armes de jet 5 2 par attaque
Objet du désir (p. 226) Recel 5 2
(p. 227)
Pluie de projectile Armes de jet 7 1+ (voir texte)
Projectile improvisé (p. 227) Armes de jet 6 1

TABLE DES POUVOIRS DES QUESTEURS

Pouvoirs des questeurs TABLE DES POUVOIRS DES QUESTEURS
Nom du talent Niveau Durée Action Effort Nom du talent Niveau Durée Action Effort
Absorption des dommages (p. 472) Rang + CHA Rang rounds Oui Thystonius Incitation à la colère (p. 475) Rang + CHA Rang rounds Oui Raggok
Accélération du navire (p. 472) Rang + VOL Spécial Oui Floranuus Incitation à la cupidité (p. 475) Rang + CHA Rang heures Oui Chorrolis
Animation des plantes (p. 472) Rang + VOL Spécial Oui Jaspree Incitation à la rébellion (p. 475) Rang + CHA Rang rounds Oui Lochost
Apaisement de la Incitation au commerce (p. 476) Rang + CHA Rang minutes Oui Chorrolis
Rang + CHA Rang heures Oui Mynbruje
souffrance (p. 473)
Initiative accrue (p. 476) Rang + CHA Rang rounds Oui Thystonius
Appaisement (p. 472) Rang + CHA Rang minutes Oui Garlen
Localisation d’objets
Apparition d’arme (p. 473) Rang + VOL Rang heures Oui Upandal Rang + PER Rang minutes Oui Chorrolis
de valeur (p. 476)
Ardeur accrue (p. 473) Rang + CHA Rang rounds Oui Floranuus
Manipulation du désir (p. 476) Rang + VOL Rang heures Oui Vestrial
Brisement des chaînes (p. 472) Rang + VOL 1 round Oui Lochost
Mensonge (p. 476) Rang + CHA Rang heures Oui Vestrial
Commandement des
Rang + CHA Spécial Oui Jaspree Mise en esclavage (p. 476) Rang + VOL Rang rounds Oui Dis
animaux (p. 473)
Confusion (p. 473) Rang + VOL Rang rounds Oui Dis Ouverture d’esprit (p. 477) Rang + CHA Rang heures Oui Lochost

Construction (p. 474) Rang + VOL Rang heures Oui Upandal Perception accrue (p. 477) Rang + VOL Rang rounds Oui Mynbruje

Croissance végétale (p. 474) Rang + VOL Permanent Oui Jaspree Perception des émotions (p. 477) Rang + PER Rang minutes Oui Mynbruje

Découverte du désir (p. 474) Rang + VOL Rang minutes Oui Vestrial Présent enchanté (p. 477) Rang + CHA Rang jours Oui Astendar

Esprit de jeunesse (p. 474) Rang + CHA Rang minutes Oui Astendar Protection du foyer (p. 477) Rang + VOL Rang heures Oui Garlen

Force accrue (p. 474) Rang + CHA Rang rounds Oui Thystonius Retour des morts (p. 478) Rang + CHA Rang heures Oui Raggok

Fortification (p. 475) Rang + VOL Spécial Oui Upandal Souffrance (p. 478) Rang + CHA Rang rounds Oui Raggok

Guérison (p. 475)

Rang + CHA 1 round Oui Garlen Travaux forcés (p. 478) Rang + VOL Rang heures Oui Dis

Incitation à l’amour (p. 475) Rang + CHA Rang jours Oui Astendar Vitesse accrue (p. 478) Rang + CHA Rang rounds Oui Floranuus

492 Copyright © 2005-2009 FASA Corporation, RedBrick Limited et Black Book Éditions. Earthdawn® est une marque déposée FASA Corporation. Tous droits réservés. Photocopies et impressions autorisées pour usage personnel uniquement.
 Compétences
MASTER SKILL TABLE MASTER SKILL TABLE
Par Par
Nom du talent Niveau défaut Action Effort Nom du talent Niveau défaut Action Effort
Acrobatie en selle (p. 234) Rang+DEX Non Non 1 Éloquence (p. 243) Rang+CHA Oui Oui 0
Alchimie (p. 234) Rang+PER Non Oui 0 Escalade (p. 243) Rang+DEX Oui Oui 0
Analyse de créature (p. 235) Rang+PER Non Oui 1 Escamotage (p. 243) Rang+DEX Non Oui 1
Analyse des indices (p. 235) Rang+PER Non Oui 1 Esquive (p. 243) Rang+DEX Oui Non 1
Anticipation (p. 235) Rang+PER Non Non 1 Esquive des pièges (p. 243) Rang+DEX Non Non 1
Apprivoisement (p. 235)
Rang+CHA Non Oui 0 Étiquette (p. 243) Rang+CHA Oui Oui 0
Armes de jet (p. 235) Rang+DEX Oui Oui 0 Évaluation (p. 243) Rang+PER Non Oui 0
Armes de mêlée (p. 235) Rang+DEX Oui Oui 0 Évasion (p. 243) Rang+DEX Non Oui 1
Armes de tir (p. 235) Rang+DEX Oui Oui 0 Falsification (p. 244) Rang+DEX Non Oui 0
Art (p. 236) Rang+CHA Non Oui 0 Flirt (p. 244) Rang+CHA Oui Oui 0
Artisanat (p. 236)
Rang+DEX Non Oui 0 Hypnose (p. 244) Rang+CHA Non Oui 1
Artiste (p. 236) Rang+CHA Non Oui 0 Imitation de voix (p. 244) Rang+PER Non Oui 0
Attaque acrobatique (p. 236) Rang+DEX Non Non 1 Incantation (p. 244) Rang+PER Non Oui 0
Attaque annoncée (p. 236)
Rang+DEX Oui Non 1 Lecture et écriture (p. 244) Rang+PER Non Oui 0
Attaque critique (p. 236) Rang Non Non 1 Lecture et écriture
Rang+PER Non Oui 0
de la magie (p. 244)
Attaque en course (p. 237) Rang+DEX Non Oui 0 (voir texte)
Lecture sur les lèvres (p. 244) Rang+CHA Non Oui 2
Attaque enchaînée (p. 237) Rang+DEX Non Non 1
Maîtrise d’animaux (p. 245) Rang+VOL Oui Oui 0
Attaque plongeante (p. 237) Rang+FOR Non Non 1
Manœuvre (p. 245) Rang+DEX Non Oui 0
Attaque surprise (p. 237) Rang+FOR Non Non 1
Marchandage (p. 245) Rang+CHA Oui Oui 0
Attaque tournoyante (p. 237) Rang+DEX Non Non 1 Marmonnements
Rang+CHA Non Oui 1

• A PPENDICES •
Barrière de lames (p. 237) Rang+DEX Non Oui 1 (voir texte) sibyllins (p. 245)
Médecine (p. 245) Rang+PER Non Oui 0
Cartographie (p. 237) Rang+PER Non Oui 0
Menottes fictives (p. 245) Rang+DEX Non Oui 0
Chant émouvant (p. 237) Rang+CHA Non Oui 0
Monture agressive (p.245) Rang Non Non 1
Charge dévastatrice (p. 237) Rang+FOR Non Non 0
Mort feinte (p. 245) Rang+VOL Non Non 1
Chasse (p. 238) Rang+DEX Non Oui 0
(p. 238) Natation (p. 245) Rang+FOR Oui* Oui 0+ (voir texte)
Combat à mains nues Rang+DEX Oui Oui 0
Navigation (p. 246) Rang+DEX Non Oui 0
Comédie (p. 238) Rang+CHA Non Oui 0
(p. 238) Navigation aérienne (p. 246) Rang+VOL Non Oui 0
Commerce Rang+CHA Non Oui 0
Orientation (p. 246) Rang+PER Non Oui 0
Compréhension des
Rang+PER Non Oui 0
rivières (p. 238) Pêche (p. 247) Rang+PER Non Oui 0
Connaissance (p. 239) Rang+PER Non Oui 0 Piétinement (p. 247) Rang Non Non 1
Connaissance de la rue (p. 239) Rang+PER Oui Oui 0 Pilotage de navire (p. 247) Rang+VOL Non Oui 0
Contrôle des adversaires (p. 239) Rang+DEX Non Oui 0 Pistage (p. 247) Rang+PER Oui Oui 1
(p. 239)
Corruption Rang+CHA Oui Oui 0 Première impression (p. 247) Rang+CHA Non Oui 0
Coup de bouclier (p. 239) Rang+FOR Non Oui 1 Purification par le froid (p. 247) Rang+VOL Non Oui 0
(p. 239)
Coup de pied rapide Rang+DEX Non Non 1 Recel (p. 247) Rang+CHA Non Oui 0
Création d’arme (p. 239) Rang+PER Non Oui 0 Recherche (p. 248) Rang+PER Oui Oui 0
Création d’armure (p. 240) Rang+PER Non Oui 0 Rejet de responsabilité (p.248) Rang+CHA Oui Oui 2
Cri de guerre (p. 241) Rang+CHA Non Non 1 Rhétorique (p. 248) Rang+PER Non Oui 0
Crochetage (p. 241) Rang+DEX Non Oui 0 Riposte (p. 248) Rang+DEX Non Non 2
Défense tournoyante (p. 241) Rang+DEX Non Non 1 Rire encourageant (p. 248) Rang+CHA Non Oui 1
Défi du champion (p. 241) Rang+CHA Non Oui 1 Sang-froid (p. 248) Rang+VOL Oui Non 1
Déguisement (p. 241) Rang+PER Non Oui 0 Sarcasmes (p. 248) Rang+CHA Oui Oui 0
Déplacement silencieux (p. 241) Rang+DEX Non Oui 0 Saut de géant (p. 248) Rang+DEX Non Non 1
Désamorçage des pièges (p. 241) Rang+DEX Non Oui 1 Séduction (p. 249) Rang+CHA Oui Oui 0
Désarçonnement (p. 241) Rang+FOR Non Non 0 Sortie gracieuse (p. 249) Rang+CHA Non Oui 0
Désarmement (p. 241) Rang+DEX Non Oui 1 Stabilité (p. 249) Rang+FOR Non Non 0
Destruction d’arme (p. 242) Rang+FOR Non Non 1 Survie (p. 249) Rang+PER Oui Oui 0
Détection des armes (p. 242) Rang+PER Oui Oui 1 Tactique (p. 250) Rang+PER Non Oui 0
Détection des pièges (p. 242) Rang+PER Non Oui 1 Tenue en selle (p. 250) Rang+FOR Non Non 0
(p. 242)
Deuxième arme Rang+DEX Non Non 1 Tir impressionnant (p. 250) Rang+DEX Non Oui 1
Deuxième attaque (p. 242) Rang+DEX Non Non 2 Troubadour (p. 250) Rang+CHA Non Oui 0
Dissimulation d’arme (p. 242) Rang+DEX Non Oui 1 Vive lame (p. 250) Rang+DEX Non Non 2
Distraction (p. 242) Rang+CHA Non Oui 1 Voix de barde (p. 250) Rang+CHA Non Oui 1
Don des langues (p. 242) Rang+PER Non Oui 0 Vol à l’arraché (p. 250) Rang+DEX Non Oui 1
Dressage (p. 242) Rang+CHA Non Oui 0 Vol à la tir (p. 250) Rang+DEX Non Oui 0
Dressage d’une monture (p. 242) Rang+CHA Non Oui 1 *
Non pour les obsidiens et les sylphelins.

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 Sorts d’élémentalisme
TABLE DES SORTS D’ÉLÉMENTALISME
Difficulté
de Tissage/ Difficulté
Nom du sort Cercle Filaments Réharmo. Portée Durée d’incantation Effet
Vol, bonus +5 aux tests de
Ailes de métal (p. 307) 5 2 8/18 Contact Rang+20 mn DMC
force pour soulever
Aimant (p. 297) 2 1 5/13 25 m Rang+3 mn DMC Vol +7
Allégement (p. 304) 4 1 9/16 10 m Rang+7 heures DMC Vol +3
Anéantissement des
12 8 (rituel) 21/26 Contact 1 an et 1 jour 6 Détruit la vie végétale
plantes (p. 320)
Apaisement des eaux (p. 312) 7 4 8/19 500 m Rang+1 heures 6+ (voir texte) Vol +9
Arme enflammée (p. 295) 1 2 5/14 10 m Rang+10 rd DMC (voir texte) Ajoute un niveau 3 de dommage de feu
(p. 295) +3 Phys, bonus +3 aux tests
Armure d’air 1 0 NA/10 Contact Rang+5 mn DMC
contre la chaleur
Ascension (p. 296) 1 1 6/14 Contact Rang+5 mn DMC Bonus de +3 aux tests d’Escalade
Attaque par ricochet (p. 310) 6 1+ (voir texte) 12/19 75 m 1 rd DMC (voir texte) Vol +12
Attisement (p. 299) 3 0 NA/14 10 m Rang rd 6 Vol +3
Ballons de brume (p. 307) 5 3 8/15 25 m Rang+5 mn 6 Vol +4
Bâton de terre (p. 308) 5 1 11/18 Contact Rang+5 mn DMC Vol +10
Bois de fer (p. 308) 5 3 11/18 Contact Rang heures 6 Transforme le bois
Bolas de glace (p. 300) 3 0 NA/15 40 m 2 rd DMC Vol +5
Bouclier de distorsion (p. 304) 4 1 10/17 Contact Rang+5 rd DMC Vol +6
Bouclier de foudre (p. 304) 4 0 NA/16 Contact Rang+7 rd DMC (voir texte) Vol +3
Bouclier : +6 Seuil destruction,
Bouclier de saule (p. 297) 2 2 6/14 Contact Rang mn 6
+1 Phys et Myst
Boule de feu (p. 308) 5 1 12/20 100 m 1 rd DMC (voir texte) Vol +8
Bourrasque (p. 304) 4 1 10/16 60 m 1 rd DMC (voir texte) Vol +9
Braises froides (p. 317) 9 4 18/25 100 m 1 rd 6 Éteint les flammes
Branchies (p. 297) 2 2 4/13 Contact Rang+10 mn DMC Permet de respirer sous l’eau
• A PPENDICES •

Cage de pierre (p. 308) 5 1 11/19 60 m Rang+10 rd DMC Enferme la cible dans une cage de pierre
Camouflage (p. 296) 1 0 NA/7 Contact Rang+5 mn DMC Vol +7
Cape au vent (p. 297) 2 1 6/14 Contact Rang+3 mn DMC Vol +5
Cape de feu (p. 310) 6 2 12/19 Contact Rang mn DMC Dét
Char de feu (p. 310) 6 4 10/17 100 m Rang+1 heures DMC (voir texte) Vol +7
Chemin de retour (p. 298) 2 2 7/14 60 m Rang+20 mn 10 Ailes spectrales qui guident le magicien
Clair de lune (p. 296) 1 0 NA/10 10 m Rang+5 mn 6 Crée un halo de lumière douce
Conjuration de cataclysme (p. 321) 15 6 (rituel) 25/33 Contact Rang heures 10 Provoque une catastrophe naturelle
Conseil de la forêt (p. 320) 14 9 (rituel) 18/32 1 km 1 jour 10 Invoque les esprits des arbres et plantes
Contrôle climatique (p. 318) 10 5 13/20 10 km Rang+10 heures 6 Vol +8
Réduit dommages de l’arme ou
Corrosion (p. 300) 3 1 7/15 30 m 1 rd DMC (voir texte)
l’Armure Phys (armure et bouclier)
Coups de tonnerre (p. 312) 7