Technologie Sans Fil 802.15.4

Réf.
: TE7509 V1
Technologie sans fil 802.15.4 -

Date de publication :
10 novembre 2011
Son héritage protocolaire et
ses applications
Cet article est issu de : Technologies de l'information | Réseaux Télécommunications
par Adrien VAN DEN BOSSCHE, Thierry VAL, Éric

CAMPO
Résumé La technologie sans fil ZigBee, après avoir confirmé son succès, continue à
évoluer. Elle a permis ainsi de concrétiser de nouvelles applications. Elle intervient dans
des domaines comme la santé, la domotique ou encore la gestion énergétique. Toujours
soumise à une même norme, cette technologie s'ouvre désormais à Internet avec son
unique couche physique, qui reste son atout majeur. Cet article s’intéresse à cette norme
et à ses évolutions, mais aussi aux protocoles et autres pistes d'évolution de cette
technologie sans fil. Puis, les différents domaines d'applications sont listés, à travers leurs
certifications et leur environnements applicatifs.
Abstract The wireless ZigBee technology, after having proven its success, is still
evolving. It has thus allowed for the emergence of new applications. It is involved in
domains such as health, home automation or energy management. This technology,
which is still subjected to the same standard, has opened itself to the Internet with its
unique physical layer which remains its main asset. This article focuses on this standard
and its evolution and also on protocols and other evolution paths of this wireless
technology. It finally lists the various application fields via their certification and application
environments.
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82.179
Technologie sans fil 802.15.4

Son héritage protocolaire
et ses applications
par Adrien VAN DEN BOSSCHE

Maître de conférences
CNRS, IRIT
Université de Toulouse
UPS, INSA, INP, ISAE, UT1, UTM, IRIT
Thierry VAL
Professeur des universités
CNRS, IRIT
UPS, INP, UT1, UTM
et Éric CAMPO
CNRS, LAAS
UPS, INSA, INP, ISAE, UT1, UTM, LAAS
1. Présentation de la norme IEEE 802.15.4 ........................................... TE 7 509 - 2

1.1 Norme initiale (IEEE 802.15.4-2003)............................................................ — 2
1.2 Évolutions de la norme................................................................................ — 2
2. Protocoles basés sur 802.15.4 ............................................................. — 4
2.1 SynkroRF et RF4CE ...................................................................................... — 4
2.2 ISA100.11.a ................................................................................................... — 5
2.3 WirelessHart ................................................................................................. — 5
2.4 6LoWPAN...................................................................................................... — 7
2.5 Pistes d’évolution ......................................................................................... — 9
3. Domaines d’applications ........................................................................ — 9
3.1 Certifications................................................................................................. — 9
3.2 Environnements applicatifs......................................................................... — 10
4. Bilan ............................................................................................................. — 11
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. TE 7 509
près quelques années d’existence, la technologie ZigBee continue à

A évoluer et confirme son succès dans des domaines variés tels que la
domotique, la gestion énergétique, la santé ou bien encore les applications
industrielles. Toujours basée sur la norme IEEE 802.15.4, elle a su garder un
équilibre entre standardisation et développements propriétaires, ce qui lui
permet de répondre favorablement à un large panel applicatif. Cette techno-
logie est encore plus prometteuse quand elle se rapproche d’Internet avec le
projet 6LoWPAN ; de nouvelles couches physiques apparaissent, permettant
d’entrevoir plus de robustesse dans les transmissions, des débits plus élevés
ou bien encore des possibilités de localisation de terminaux mobiles.
Cet article dresse un panorama général de ZigBee et du monde qui l’entoure,
des évolutions de la technologie aux domaines applicatifs, désormais nom-
breux, en passant par les projets connexes reposant sur tout ou partie des
normes ZigBee/ IEEE 802.15.4.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie

est strictement interdite. – © Editions T.I. TE 7 509 – 1
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TECHNOLOGIE SANS FIL 802.15.4 _______________________________________________________________________________________________________
Liste des abréviations 1. Présentation de la norme

ASK Amplitude Shift Keying
IEEE 802.15.4
La norme IEEE 802.15.4 propose une couche physique et une
AoA Angle of Arrival couche liaison de données adaptées aux applications à faible débit
dont l’autonomie énergétique est une contrainte forte. Dans ce
BD Backbone Device premier chapitre, nous allons en présenter les grandes lignes, la
norme originelle et ses évolutions.
BPSK Binary Phase-Shift Keying
CSMA/CA Carrier Sense Multiple Access/Collision

1.1 Norme initiale (IEEE 802.15.4-2003)
Avoidance À la fin des années 1990, alors que plusieurs technologies de
télécommunications sans fil courte portée sont normalisées et
CSS Chirp Spread Spectrum utilisées de par le monde – notamment WiFi (IEEE 802.11) et
Bluetooth (IEEE 802.15.1) – la communauté scientifique met en évi-
dence certaines faiblesses. Elles relèvent principalement des
DMAP Device Management Application Process
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aspects d’autonomie énergétique et de passage à l’échelle sur un

réseau sans infrastructure alors que l’option scatternet de Blue-
DSSS Direct Sequence Spread Spectrum tooth, qui permet l’extension d’un réseau au-delà de sept entités,
n’est toujours pas disponible sur les produits du commerce. Un
DQPSK Dual-polarization Quadrature Phase Shift marché s’ouvre alors pour une technologie proposant une auto-
Keying nomie énergétique du matériel de plusieurs mois, éventuellement
en sacrifiant le débit disponible, si cette technologie présente des
capacités d’auto-organisation et une fiabilité accrue. C’est dans ce
FD Field Device contexte que sont publiées les premières réflexions autour du pro-
jet ZigBee à la fin des années 1990. La ZigBee Alliance [1] est créée
FFD Full Function Device pour développer et promouvoir cette technologie. Parallèlement,
en 2001, l’IEEE entame des travaux pour proposer un ensemble
GFSK Gaussian Frequency-Shift Keying « couche physique (PHY) et couche liaison de données (MAC) »
adapté à des communications « faible distance / faible débit / faible
consommation énergétique ». La première version de la norme
IETF Internet Engineering Task Force IEEE 802.15.4 est ratifiée deux ans plus tard, en mai 2003.
ZigBee [TE 7 508] est un LP-WPAN (Low Power – Wireless Perso-
LP-WPAN Low Power-Wireless Personal Area nal Area Network ) : un réseau sans fil radio à bas débit et à courte
portée. Il est caractérisé par une portée comprise entre quelques
MPSK M-ary Phase Shift Keying mètres et quelques centaines de mètres et un débit inférieur à
250 kbit/s. Ainsi, conformément aux attentes citées plus haut, Zig-
Bee est optimisé pour une très faible utilisation du médium, par
MTU Maximum Transmission Unit
exemple 0,1 % du temps [2]. Le reste du temps, le module ZigBee
se met en veille pour économiser son énergie. Pendant cette veille,
OQPSK Offset Quadrature Phase Shift Keying il ne peut ni émettre, ni recevoir de données. Conçu pour intercon-
necter des unités embarquées autonomes telles que des capteurs
PSSS Parallel Sequence Spread Spectrum qui se réveillent périodiquement ou sur événement local, un trans-
ceiver ZigBee alimenté par des piles classiques peut avoir une
autonomie de quelques semaines à quelques mois, en fonction du
RFD Reduced Function Device profil de trafic généré sur la radio.
RSSI Received Signal Strength Indication

1.2 Évolutions de la norme
SAP Service Access Point
La norme initiale IEEE 802.15.4-2003 ratifiée en 2003 a été modifiée
et remplacée par une nouvelle norme publiée le 7 juin 2006, IEE
SESF Spectre Étalé à Sauts de Fréquence 802.15.4-2006, amendée par la suite à trois reprises. Elle reste actuel-
lement la seule base en cours de validité sur laquelle s’appuient les
TCP Transmission Control Protocol amendements. Un résumé des améliorations proposées par cet
ensemble normatif est présenté dans la suite de ce document.
TDMA Time Division Multiple Access
1.2.1 802.15.4-2006
ToF Time of Flight
La mise à jour du standard publiée en septembre 2006 est le
résultat des travaux menés par le groupe de travail 15.4b, chargé
UDP User Datagram Protocol de renforcer le standard publié en 2003.
802.15.4-2006 propose de nombreux correctifs, mais aussi de
UWB Ultra Wide Band nouvelles fonctionnalités. Alors que la norme originelle de 2003 se
composait de deux couches physiques, l’une fonctionnant sur la
WSN Wireless Sensor Network bande des 868/915 MHz (avec des débit théoriques respectivement
de 20 et 40 kbit/s) et l’autre sur la bande des 2,4 GHz (avec un débit

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_______________________________________________________________________________________________________ TECHNOLOGIE SANS FIL 802.15.4
théorique de 250 kbit/s), la norme de 2006 contient plusieurs nou-

veautés comme : IEEE 802.15.4 et la localisation
– l’augmentation des débits sur la bande des 868/915 MHz, pour
De par la liberté retrouvée avec la suppression des câbles,
la modulation OQPSK passant respectivement à 100 et 250 kbit/s ;
certaines entités du réseau sont susceptibles d’être mobiles ;
– la définition de quatre couches physiques différentes. Trois des besoins en localisation émergent alors des applications.
d’entre elles continuent d’utiliser l’étalement de spectre par DSSS La nécessité d’introduire des capacités de localisation dans
(avec la modulation BPSK ou OQPSK sur la bande 868/915 MHz, et une technologie de transmission sans fil n’est pas nouvelle :
OQPSK sur la bande des 2,4 GHz) mais une quatrième, dédiée à la dans la littérature, de nombreux travaux proposent des
bande 868/915 MHz, utilise désormais un étalement de spectre par solutions de détermination de la distance entre nœuds, basées
séquences parallélisées (PSSS) ; sur la force du signal radio reçu (RSSI, Radio Signal Strengh
Indicator), sur le temps de vol du signal (ToF, Time of Flight )
– la proposition de multiples correctifs sur les algorithmes ou bien encore sur l’angle d’arrivée du signal sur une antenne
d’accès au médium, notamment sur le report des slots de backoff (AoA, Angle of Arrival ). Si les positions de certains nœuds
dans le CSMA/CA. sont connues, il est alors possible de « trianguler » ou
« trilatéraliser » les données pour obtenir une position absolue
La norme de 2006 reste aujourd’hui le support de base pour les de chaque élément du réseau.
amendements publiés en 2007 et 2009.
L’introduction de couches physiques impulsionnelles telles
qu’UWB avec 802.15.4a permet d’entrevoir des possibilités de
localisation bien plus fines grâce à une excellente précision
1.2.2 802.15.4a-2007 sur la mesure du ToF. En effet, les impulsions peuvent être
considérées comme assez courtes pour envisager non
IEEE 802.15.4a-2007 est un amendement à la norme 802.15.4a-2006 seulement une mesure de distance avec une précision cor-
qui spécifie deux nouvelles couches physiques (PHY). Ces deux nou- recte mais permettre également une bonne immunité aux
velles couches introduisent de nouvelles technologies de modulation multi-trajets [3].
et constituent un changement radical puisque l’une est basée sur
Ainsi, le standard IEEE 802.15.4a propose une solution
l’hyper étalement de spectre (UWB), l’autre sur l’étalement de spectre
complète de localisation grâce à la spécification de messages
par gazouillis (CSS).
RFRAME (Ranging FRAME) dédiés à l’obtention de l’infor-
mation ToF. Un bit spécifique, ranging bit, placé dans l’entête
Toujours pour des réseaux de petite taille, l’introduction de ces
PHY, permet de repérer très précisément les instants d’envoi
nouvelles couches physiques doit permettre aux équipements
et de réception du message. L’envoi de ces messages
IEEE 802.15.4 de pouvoir répondre à de nouvelles applications :
court-circuite bien entendu les algorithmes d’accès au
– le transport d’informations à un débit de l’ordre du Mbit/s tout médium tels que CSMA/CA de manière à être émis sans délai.
en restant positionné sur des transports à faible dépense Par une série d’échanges de plusieurs RFRAME, et sans
énergétique ; besoin particulier de synchronisation – seule la précision d’un
timer local compte – les nœuds peuvent ainsi obtenir l’infor-
– une portée plus élevée, de l’ordre du kilomètre ; mation de distance qui les sépare. Notons que la norme
actuelle ne propose cependant ni algorithmes ni recomman-
– la localisation des nœuds du réseau avec une précision de
dations permettant de passer d’une série de distances entre
l’ordre du mètre.
les nœuds à des positions absolues.
Nota : les techniques d’hyper étalement de spectre sont nombreuses. On citera entre
autres, l’étalement de spectre par séquences directes (Direct Sequence UWB), par OFDM
multi-bandes (Multi Band OFDM UWB). L’introduction d’UWB dans IEEE 802.15.4a 1.2.3 802.15.4c et 15.4d
permettrait à ce mode de transmission de se démocratiser ; en effet, les précédentes
tentatives se sont soldées par des échecs, notamment celle non aboutie du groupe de
travail 802.15.3a. En avril 2009, deux amendements supplémentaires viennent
renforcer la norme de 2006. Ces deux amendements sont publiés
suite aux travaux menés par les nouveaux groupes de travail 15.4c
1.2.2.1 UWB
et 15.4d, qui étudient actuellement les possibilités offertes par
l’ouverture de nouvelles bandes dans certaines régions du globe,
La technique d’hyper étalement retenu par 802.15.4a est celle du par exemple en Chine (314-316 MHz, 430-434 MHz et 779-787 MHz)
spectre par séquences directes (Direct Sequence UWB). Ce mode ou au Japon (950-956 MHz).
permet notamment les fonctionnalités de localisation mais égale-
ment la bonne réception de données, même à un niveau de réception Les apports de ces deux amendements sont les suivants :
très faible.
– IEEE 802.15.4c propose deux nouvelles couches PHY sur la
Plusieurs bandes de fréquences sont précisées dans la norme : bande des 780 MHz, toutes deux à un débit de 250 kbit/s ; la pre-
en dessous de 1 GHz, entre 3 et 5 GHz, et entre 6 et 10 GHz. mière utilise une modulation OQPSK, déjà présente dans le stan-
dard de 2003, alors que la seconde utilise MPSK (M-ary Phase Shift
Keying ). Sur la bande de 780 MHz, un découpage en 8 canaux est
1.2.2.2 CSS envisagé ; les 4 premiers canaux (0-3) devront utiliser OQPSK,
alors que les 4 derniers (4-7) devront utiliser MPSK. Enfin, on
La couche physique basée sur CSS a été introduite pour notera que le document introduit la notion de CWPAN (Chinese
permettre la communication entre entités mobiles, y compris à Wireless Personal Area Network ) ;
une vitesse relativement élevée pour des applications de type
WPAN mobiles (30 km/h). De plus, c’est une technique qui permet – IEEE 802.15.4d propose lui aussi deux nouvelles couches PHY,
d’atteindre des portées élevées à faible puissance (1 km à 10 mW mais sur la bande des 950 MHz ; la première utilise une modu-
en ligne de vue). lation de type GFSK et propose un débit de 100 kbit/s. La seconde,
basée sur BPSK, propose un débit de 20 kbit/s. Un découpage de la
La couche CSS est quant à elle prévue pour fonctionner dans la bande en 22 canaux est proposé, où les 10 premiers (0-9) devront
bande ISM (Industriel, Scientifique et Médical) des 2,4 GHz. utiliser BPSK et les 12 derniers (10-21) GFSK.

Tableau 1 – Caractéristiques des couches PHY définies par IEEE 802.15.4

Bande Débit
Modulation Étalement Norme
(MHz) (bit/s)
20 k à 868 MHz
868/915 BPSK DSSS
40 k à 915 MHz IEEE 802.15.4-2003
2 400 OQPSK DSSS 250 k
20 k à 868 MHz
868/915 BPSK DSSS
40 k à 915 MHz
100 k à 868 MHz
868/915 OQPSK DSSS IEEE 802.15.4-2006
250 k à 915 MHz
868/915 BPSK/ASK PSSS 250 k
2 400 OQPSK DSSS 250 k
2 400 DQPSK CSS 1M

250-750
IEEE 802.15.4a-2007
3 244-4 742 UWB 110 k à 850 k
5 944-10 234
780 OQPSK – 250 k
IEEE 802.15.4c-2009
780 MPSK – 250 k
950 GFSK – 100 k
IEEE 802.15.4d-2009
950 BPSK DSSS 20 k
1.2.4 Récapitulatif
Le tableau 1 résume les différentes caractéristiques de la norme de
2003, de l’actuelle norme (2006) et de ses différents amendements.
Après avoir présenté dans ce chapitre la norme IEEE 802.15.4,
nous allons, dans le chapitre suivant, nous attarder sur les proto-
coles fondés sur cette norme de base.
2. Protocoles basés
sur 802.15.4 Full Function Device
Reduced Function Device

Plusieurs groupes de travail tels que Wireless Industrial Networ-
king Alliance (WINA), l’Alliance ZigBee, WirelessHART (HART
Communication Foundation, HCF) et ISA100 ont tenté de définir et Figure 1 – Topologie de SynkroRF (source Freescale)
d’établir des normes industrielles pour les technologies sans fil
dans différents domaines d’application. Actuellement, seul ZigBee
a des produits commerciaux réellement disponibles. Cette alliance Le contrôle sans fil avec le remplacement des câbles est la
a en effet été formée à la fin de 2004. À l’inverse, les spécifications vocation première, en particulier pour l’environnement grand
WirelessHART n’ont été publiées qu’en août 2007. Toutes ces spé- public de l’habitat. Cette topologie plus complexe nécessite une
cifications sont basées sur la norme IEEE 802.15.4, qui fournit une pile protocolaire plus aboutie, comme le montre la figure 2.
base solide pour la construction de réseaux maillés et ad-hoc. L’une des premières applications vise à remplacer avantageu-
Suivant les types d’applications désirées, différentes variantes sement les télécommandes IR. Les téléviseurs, lecteurs de DVD et
de couches protocolaires supérieures à 802.15.4 ont été autres équipements audio-vidéo de l’habitat, peuvent maintenant
développées ; elles sont présentées dans la suite de cet article. disposer d’un système complet et interopérable de télécommande
radio basé sur SynkroRF. La vue directe imposée par les anciennes
télécommandes IR n’est plus nécessaire, ce qui rend obsolète les
déports de télécommandes pour piloter depuis une autre pièce sa
2.1 SynkroRF et RF4CE box multimédia. Le retour d’information est également possible,
Les deux protocoles SynkroRF et RF4CE sont très proches. ce qui permet de disposer d’un écran de contrôle sur les télé-
L’objectif est ici de proposer une pile protocolaire légère basée sur commandes, avec en prime, un protocole bien plus sécurisé et
IEEE 802.15.4, et dédiée à des applications de contrôle dans l’habi- basé sur des trames acquittées.
tat. SynkroRF est particulièrement adapté dans des topologies Le protocole SynkroRF doit aboutir dans les mois à venir à une
complexes comme l’illustre la figure 1. spécification dédiée aux télécommandes nommée RF4CE. L’inter-

82.179
La pile protocolaire ISA100.11a est basée sur un empilement

Entertainment plus conséquent que ZigBee (figure 3). Elle permet aux DMAP
Control Platform (Device Management Application Process ) un accès direct aux
couches liaison de données, réseau, transport et application en uti-
lisant des SAP (Service Access Point ) dédiés. Une gestion distri-
buée mais aussi centralisée des applications est prise en charge
dans ISA100.11a.
Le standard ISA100.11a a prévu une reprise sur erreur de
Applications communication liée à des interférences (par exemple avec WiFi ou
Bluetooth dans la bande des 2,4 GHz) en utilisant un principe de
ECP Network saut de fréquence rapide. ISA100.11a ajoute pour cela une
extension à la couche MAC classique [4] de IEEE 802.15.4, alors
qu’un principe de sauts à fréquence lent est adopté par
802.15.4 MAC ZigBee-2007, ce dernier étant conçu principalement pour être uti-
lisé dans un réseau de canaux fixes.
Deux grandes classes de dispositifs sont définies dans
802.15.4 PHY ISA100.11a : les FD pour Field Device et les BD pour Backbone
Device. Les FD peuvent être des nœuds ayant une fonctionnalité de
routage (comme les FFD de IEEE 802.15.4) ou sans capacité de rou-
MCU RFIC tage (comme les RFD de IEEE 802.15.4). Un équipement de poche
mobile est considéré comme un nœud non routeur. Le Roaming
Figure 2 – Empilement protocolaire de SynkroRF (source Freescale) (passage d’un réseau à l’autre) n’est pas pris en compte par
ISA100.11a. Les nœuds BD qui font partie du Backbone disposent
d’une source d’alimentation secteur (alimentée en permanence),
opérabilité au niveau radio avec le réseau WiFi est également pré- tandis que les appareils de terrain FD sont alimentés par batteries
vue. Il sera ainsi possible à un réseau RF4CE de travailler ou piles autonomes. Ils disposent d’une capacité de routage réduite
uniquement sur les canaux libres de WiFi. et fonction de leur capacité énergétique. L’heure système réseau et
les informations de synchronisation temporelles utilisées par les
nœuds sont offertes par le gestionnaire du système, un dispositif
2.2 ISA100.11.a particulier de l’épine dorsale, qui agit comme source d’horloge.
Le routage de ISA100.11a est basé sur un graphe utilisant une
Le standard ISA100.11a est une sous-entité du standard plus liste de liens directs qui servent à connecter les périphériques. Les
global ISA100, une famille de normes de systèmes sans fil dédiés liens des graphes sont configurés par l’entité de gestion du sys-
à l’automatisation industrielle. Ce standard résulte de la tème dans une version centralisée ou décentralisée. Une instance
convergence des efforts pour définir des normes industrielles de réseau à un instant donné peut se retrouver dans plusieurs
applicables à ces systèmes, de la part de différentes organisations graphes, dont certains liens peuvent se chevaucher. Ainsi, chaque
et alliances telles que WINA, NCCR-MICS, NSF-programme... qui dispositif peut se retrouver au travers de plusieurs graphes, dans
travaillent toutes sur les capteurs et les réseaux de capteurs. un routage vers des voisins identiques (redondance des liens).
Le groupe de travail ISA100.11a vise à définir l’ensemble des Face à la constante évolution de la spécification ISA100.11a, il est
spécifications (y compris de gestion et de sécurité) pour les dispo- difficile d’en faire une analyse critique à un instant donné [5]. Mais
sitifs sans fil dédiés à 5 classes d’application : on peut tout de même s’interroger sur les difficultés techniques de
– la classe 1 porte sur le contrôle industriel en boucle fermée ; mise en œuvre d’une pile complète implémentant l’architecture sur
– la classe 2 est dédiée à la supervision ; du matériel à faible coût. D’un point de vue protocolaire et logiciel,
– la classe 3 porte sur la commande en boucle ouverte ; le groupe de travail ISA100.11a a produit un cahier des charges rela-
tivement fonctionnel et complet pour la gestion du système qui est
– la classe 4 correspond aux alertes ;
relativement absente de la norme ZigBee. La coexistence avec WiFi
– enfin, la classe 5 traite des sauvegardes et du téléchargement
ou Bluetooth est également prise en compte dans ISA100.11a, ce
pour les appareils fixes et mobiles.
qui est très apprécié en milieu industriel. Par contre, actuellement, il
Le standard ISA100.11a est axé sur des applications associées à n’existe pas de stratégie de routage optimisé pour maximiser la
des performances spécifiques, dédiées à la surveillance périodique durée de vie du réseau sur le terrain.
et au contrôle de processus où des latences de l’ordre de 100 ms
peuvent être tolérées. Ces spécifications sont en constant dévelop-
pement et des options apparaissent pour des latences plus faibles. 2.3 WirelessHart
Les caractéristiques de ISA100.11a visent à répondre aux
exigences suivantes : WirelessHART est un standard ouvert de réseau sans fil déve-
– la capacité à répondre aux demandes des applications indus- loppé par la fondation HART Communication. WirelessHART est
trielle variées, y compris l’automatisation ; défini dans la révision de la spécification du protocole HART 7. Le
protocole HART [6] est conçu pour l’acquisition de données et la
– une utilisation « indoor » et « outdoor » ;
commande dans des processus industriels.
– une même couche application fournissant à la fois l’interopéra-
bilité avec des protocoles natifs préexistants et une utilisation plus WirelessHART est une option du protocole HART aux niveaux
large vers de nouveaux protocoles ; physique, liaison de données et réseau comme indiqué dans la
– l’utilisation privilégiée de la couche physique 2,4 GHz figure 4.
IEEE 802.15.4-2006 ; À l’inverse de ses concurrents présentés précédemment, Wire-
– l’interopérabilité radio avec la norme IEEE 802.11 par l’emploi lessHART utilise un réseau maillé sans étoile dans lequel toutes les
du saut de fréquence ; stations radio, dont les nœuds mobiles de terrain, forment le
– une flexibilité de la mise en place de niveaux de la sécurité uti- maillage du réseau. Chaque station impliquée peut servir simulta-
lisant les capacités natives de 802.15.4-2006 ; nément de source de transmission pour ses propres données,
– une topologie en réseau maillé ou en étoile. mais aussi de répéteur pour les données issues des autres nœuds.

Application Layer (AL) with

Presentation and Session Layers (Basic AL + PL + SL)
User User
ASLDE-n
ASLDE-1
Application Application Device Manager
SAP
SAP
Process a Process n
ASLDE-1 SAP ASLDE-n SAP ASLDE-0 SAP
Application Sub-layer ASLME SAP
ISA100.11a
TLDE-1 SAP TLDE-n SAP TLDE-0 SAP
Transport Layer TLME SAP
NLDE SAP
Network Layer NLME SAP
DLDE SAP
SP100.11a Upper Data Link Sub-layer DLME SAP
SP100.11a Lower Data Link Sub-layer

SP100.11a MAC Extension Shim
MLDE SAP Data Link Layer MLME SAP
802.15.4 MAC Sub-layer

IEEE 802.15.4-2006
PLDE SAP PLME SAP
Physical Layer
Figure 3 – Pile protocolaire ISA100.11a (source ISA100.11a)
Command oriented. Predefined Data Types and Application

Application
Procedures
Presentation
Session
Auto-segmented transfer of large data sets, reliable stream transport.

Transport
Negotiated segment size.
Network Mesh Networking
Binary, byte oriented token passing. TDMA/CSMA. Frequency Agile with

Data link
Master/Slave protocol Automatic Repeat Request
Simultaneous Analog & Digital Wireless 2,4 GHz, IEEE 802.15.4

Physical
Signaling, 4-20 mA Copper Wiring based radio, 10 dBm TX power
Figure 4 – Pile protocolaire HART révision 7 (source HART)

82.179
Plant
Automation
Network n
Host Application
(exemple, Asset Management)
l
Gateway
g Field Devices
m l
Network Manager
g e
f Handheld
Process Automation
Controller
Existing HART
Gateway Devices
a
Adapter
Figure 5 – Topologie WirelessHART (source WirelessHART)
L’émetteur d’origine envoie un message à son voisin le plus spécification WirelessHART ne traite pas spécifiquement l’écono-
proche qui transmet à son tour le message jusqu’à ce qu’il mie énergétique dans la couche réseau utilisée dans la topologie
atteigne la station de destination finale. Des chemins alternatifs maillée ad-hoc.
sont définis dans la phase d’initialisation de la topologie, permet- Actuellement, le milieu industriel utilise de façon privilégiée les
tant de contourner un obstacle radio temporaire ou une station en réseaux ISA100.11a, WirelessHART et ZigBee. Le tableau 2 compare
panne. Ce principe topologique permet, de plus, d’étendre la por- leurs principales caractéristiques.
tée du réseau. La topologie du réseau offre des possibilités
d’auto-organisation et d’auto-cicatrisation.
La méthode d’accès est de type TDMA. Les nœuds sont synchro- 2.4 6LoWPAN
nisés toutes les 10 ms. Ce principe de partage temporel, très
simple mais également très fiable, évite au maximum les 6LoWPAN est le résultat d’un groupe de travail émanent de
collisions. La version actuelle utilise la bande ISM 2,4 GHz basée l’IETF qui propose une adaptation du protocole IPv6 au monde des
sur la couche physique IEEE 802.15.4. Afin d’éviter les inter- réseaux personnels sans fil, plus précisément sur les couches phy-
férences radio dans cette bande radio, WirelessHART utilise spéci- sique et liaison définies par la norme IEEE 802.15.4. L’objectif, à
fiquement la modulation SESF (modulation à Spectre Etalé à Sauts terme, est de pouvoir bénéficier des possibilités offertes par de
de Fréquence). Les 15 canaux définis dans la norme IEEE 802.15.4 grands réseaux tels qu’Internet sur du matériel 802.15.4. Les
sont utilisés en parallèle. Les canaux déjà utilisés sont mis sur une grands principes de 6LoWPAN sont définis par la RFC4919 [7] ; les
liste « noire » afin d’éviter des collisions avec d’autres systèmes de mécanismes traitant spécifiquement de l’interopérabilité
communication sans fil. La combinaison de la synchronisation 6LoWPAN/IEEE 802.15.4 sont définis dans la norme RFC4944 [8].
toutes les 10 ms et des 15 canaux permet 1 500 communications L’une des fonctionnalités offertes par 6LoWPAN est la possibilité
par seconde. d’adresser directement tout capteur depuis Internet, sans passer
L’intérêt majeur de WirelessHART est son interopérabilité et par une passerelle ou un proxy, comme c’est nécessaire avec le
complémentarité avec les réseaux HART existants (figure 5), la protocole ZigBee. Au-delà des prérogatives typiques d’une couche
méthode d’accès TDMA de WirelessHART offrant l’équivalent du réseau, l’objectif de 6LoWPAN est de permettre un usage transpa-
passage de jeton utilisé dans un réseau filaire HART. Par contre, la rent de protocoles de niveau transport tels que TCP et UDP, sans

Tableau 2 – Caractéristiques des principales technologies utilisées dans le milieu industriel

ZigBee WirelessHART ISA100.11a
Couche physique IEEE 802.15.4-2003
IEEE 802.15.4-2006 2,4 GHz IEEE 802.15.4-2006 2,4 GHz
868 MHz/915 MHz ou 2,4 GHz
IEEE 802.15.4-2006
IEEE 802.15.4-2003 IEEE 802.15.4-2006
TDMA
CSMA/CA CSMA/CA
Couche MAC +
+ +
Saut de fréquence
Saut de fréquences lent Saut de fréquence rapide
et modulation SESF
Topologie Tree, Star, Mesh Star, Mesh Star, Mesh
Jusqu’à 65 536 nœuds par réseau Identificateur réseau sur 16 bits
Adresse hiérarchique réseau
+ jusqu’à 65 536 réseaux (dans trois classes : Permanent,
sur 128 bits : 64 bits
(adresse de nœud sur 16 bits et Temporary, Manufacturing )
Passage à l’échelle pour le réseau
adresse de groupe réseau sur Adresse nœud sur 16 bits
+
16 bits) + adresses étendues (nickname )
64 bits pour le nœud

optionnelles sur 64 bits + adresse 64 bits IEEE EUI
Routage par graphe Routage par graphe
Stratégie de routage AODV + Routage par l’arbre
(Link State Routing ) (Link State Routing)
modification particulière. Dès lors, la portabilité des – l’adresse courte, dynamique, attribuée par le coordinateur du
communications devient totale, avec une uniformité des proto- réseau, sur 2 octets ; plus courte, donc moins consommatrice de
coles dès la couche 3 : un capteur compatible 6LoWPAN devient ressources médium et CPU, cette adresse est utilisée par tous les
un élément de l’Internet à part entière. Pour ce faire, 6LoWPAN mécanismes de gestion du réseau : accès au médium, attribution
définit plusieurs mécanismes dont les principes sont présentés des slots temporels garantis (GTS), routage, etc.
dans la suite de ce chapitre.
De même, un dispositif de conversion des adresses de type mul-
ticast est prévu mais n’a pas été standardisé à ce jour.
2.4.1 Compression d’en-tête et fragmentation
Dans le cadre de 6LoWPAN, cette conversion/compression
6LoWPAN propose un mécanisme de compression d’en-tête et d’adresses représente donc un challenge important car si l’adres-
d’encapsulation permettant aux paquets IPv6 d’être transmis sur sage global d’IP n’est pas respectée, la communication de bout en
un réseau 802.15.4. Le challenge est grand puisqu’il consiste à bout ne peut être réalisée.
transporter des paquets, venant d’un Backbone IPv6 transmis à
haut débit, qui peuvent être volumineux, dans des trames d’une
capacité d’une centaine d’octets, et transmises avec un faible 2.4.3 Routage
débit, par des nœuds ayant une capacité de traitement limitée !
6LoWPAN considère que la problématique du routage est en
Afin de fixer un ordre d’idée, retenons que la valeur minimale du
réalité séparée en deux problèmes distincts :
MTU (Maximum Transmission Unit) recommandée par IPv6 est de
1 280 octets, alors que la trame 802.15.4, au niveau de la couche – d’une part, en tant qu’élément protocolaire situé au-dessus de
physique, propose une longueur maximale de 127 octets ; si l’on la couche 2, 6LoWPAN se doit de proposer un mécanisme de rou-
considère la taille maximale de l’en-tête MAC de 25 octets plus les tage pour assurer le transport des paquets sur tout le WPAN. Bien
21 octets utilisés par l’option de chiffrement (AES-CCM-128), il ne entendu, ce mécanisme ne peut être repris tel quel ; il doit tenir
reste que 81 octets disponibles pour la couche réseau et les compte des particularités et des contraintes d’un réseau maillé
couches supérieures. Si l’on retranche à ces 81 octets, les 40 octets sans fil ;
de l’en-tête IPv6 et les 8 octets de l’en-tête UDP, il reste – d’autre part, il faut considérer également le routage au-delà du
exactement 33 octets pour les couches 5, 6 et 7 (soit un overhead WPAN, c’est-à-dire sur le Backbone Internet IPv6.
de près de 74 %). Un mécanisme de fragmentation, compatible
avec les faibles ressources CPU et mémoire d’un nœud 802.15.4, Pour ce faire, 6LoWPAN reprend à son compte la notion de rou-
est donc proposé. teur de bordure Edge Router pour définir la frontière entre les
La RFC4944 détaille le mécanisme de compression pour l’en-tête deux domaines : le WPAN et l’Internet. Sur l’Internet, les paquets
IP et l’en-tête UDP. 6LoWPAN sont des paquets IPv6 standard ; ils sont donc routés
conformément aux recommandations de l’IETF. En ce qui concerne
le routage sur le WPAN, deux approches sont proposées, Mesh
2.4.2 Conversion d’adresses Under et Route Over Routing :
6LoWPAN propose également un mécanisme permettant de – avec l’approche Mesh Under, la couche réseau IPv6 ne se pré-
transcrire les adresses IEEE 802.15.4 en adresse IPv6 et vice versa. occupe pas du routage, car ce dernier est assuré par le réseau
Rappelons que les adresses IPv6 ont une taille de 16 octets Mesh, en dessous de la couche 3. Dans cette approche, 6LoWPAN
(128 bits) et sont distribuées de façon hiérarchique, alors que dans s’appuie sur un mécanisme de relais de trames qui assure une
le contexte 802.15.4, on retrouve deux types d’adresses : connectivité complète sur l’ensemble des nœuds du réseau.
– l’adresse longue, statique et pérenne, sur 8 octets, propre à 6LoWPAN assure alors un adressage de bout en bout, y compris
chaque module ; étant la seule adresse connue à la mise sous au-delà du WPAN ;
tension, le nœud l’utilise au moment de l’association au réseau. – avec l’approche Route Over Routing, c’est à 6LoWPAN d’assu-
Certains profils applicatifs l’utilisent également pour identifier rer classiquement le routage des paquets. Chaque routeur du
chaque nœud de manière unique ; WPAN est donc un routeur IP classique.

82.179
2.5 Pistes d’évolution Les produits ZigBee adressent principalement trois grands
domaines applicatifs : l’énergie intelligente, la domotique et les ser-
Le monde des réseaux LP-WPAN est en constante évolution. Plu- vices télécoms. Nous détaillons ces domaines dans la suite de ce
sieurs groupes de travail tels que IETF, ISA, WirelessHART chapitre.
continuent activement à faire évoluer leurs standards respectifs.
Dans un objectif de convergence de tous ces standards histori- 3.1.1 Énergie intelligente
quement disjoints, des études sont menées sur les rapprochements
possibles, par exemple, entre IPv6 et ISA100a d’une part, et entre ZigBee apporte la technologie centrale pour la surveillance, le
IPv6 et ZigBee Smart Energy 2.0 d’autre part. À l’heure du tout contrôle et l’automatisation de la fourniture et l’utilisation
« Internet ambiant ubiquitaire », les travaux récents de l’IETF sur intelligente de l’énergie et de l’eau, et aide les consommateurs à
6LoWPAN-hc promettent la convergence entre les LP-WPAN et adopter un style de vie plus écologique. Plus de 64 produits certifiés
l’Internet, puisque les réseaux de capteurs utilisant 6LoWPAN font ZigBee sont aujourd’hui disponibles, couvrant des portails de servi-
désormais pleinement partie d’Internet. On peut espérer qu’à court ces énergétiques, compteurs, affichages, thermostats communi-
terme, les nouvelles technologies permettront à toute entité électro- cants programmables et prises intelligentes. La moitié de ces
nique d’être communicante en tout point du globe et feront la part produits utilisent le standard d’application ZigBee Smart Energy [1].
belle aux technologies de green cloud computing !
3.1.2 Domotique
Avec 24 produits certifiés ZigBee début 2011, les consommateurs
3. Domaines d’applications et installateurs professionnels peuvent facilement créer des loge-
ments intelligents (des améliorations à la norme sont aujourd’hui
proposées pour la création de maisons intelligentes). Ils garantis-
Après avoir passé en revue les différents réseaux sans fil dérivés
sent aux consommateurs un meilleur contrôle de leurs appareils
de la norme IEEE 802.15.4, nous allons maintenant nous attarder
électroménagers et installations domestiques, de leur éclairage, de
sur les domaines d’applications de ZigBee.
leur sécurité et de leurs systèmes de chauffage et de climatisation,
leur permettant ainsi d’utiliser moins d’énergie. Dix-sept de ces pro-
duits utilisent le standard d’application ZigBee Home Automation.
3.1 Certifications ZigBee Building Automation offre lui une norme mondiale pour les
produits interopérables permettant le contrôle et la surveillance fia-
L’Alliance ZigBee® a démarré les premiers tests de certification ble et sécurisée des systèmes de bâtiments commerciaux.
ouverts aux fabricants en 2006 avec pour but de garantir la
conformité et l’interopérabilité de leurs produits au standard Zig- Le standard ZigBee Remote Control est exclusivement conçu
Bee. Selon un récent rapport de ON World [9], plus de 350 fabricants pour une utilisation sur la spécification ZigBee RF4CE (§ 2.1). Il est
mondiaux ont adopté cette technologie avec à ce jour plus de 100 destiné à des dispositifs de télécommandes RF bidirectionnelles,
produits certifiés ZigBee, tandis que l’intérêt et la demande de pro- plus écologiques et faciles à utiliser avec une autonomie énergé-
duits ZigBee innovants ne cessent de croître dans le monde. Un tique plus étendue. Il a été conçu pour une variété d’appareils élec-
grand nombre de ces produits certifiés répondent à des profils troniques grand public qui inclut la TVHD, le home cinéma, les
d’applications définis aujourd’hui par la ZigBee Alliance et illustrés décodeurs et autres appareils audio.
dans la figure 6. Le profil protocolaire détermine le type, la forme et En complément, on trouve le profil d’application ZigBee Input
les caractéristiques du réseau, et dépend du champ d’application. Device. C’est un standard mondial pour les dispositifs périphériques :
souris, claviers, pavés tactiles, périphériques d’entrée utilisés avec les
ordinateurs et l’électronique grand public. Cette norme permet aux
consommateurs d’utiliser leurs appareils à plus grande distance
™ (sans le besoin d’être en visée directe de l’appareil à commander).
™ 3.1.3 Services télécoms et santé

Control ™
Lancés en 2010, les services télécoms ZigBee offrent un stan-
dard mondial pour des produits interopérables (ZigBee Telecom
Energy Home Services ) assurant la livraison de services à valeur ajoutée, parfai-
tement adaptés aux opérateurs de réseaux mobiles, entreprises et
agences gouvernementales. Aujourd’hui, 13 produits certifiés Zig-
Bee proposent une variété de plateformes de communication,
™ ™ points d’accès, terminaux et nœuds de réseaux pour des appli-
Certification cations de transactions financières sécurisées, de partages de don-
Zigbee nées point à point, et de publicités sur terminaux mobiles.
Health Building L’Alliance ZigBee fait son entrée aujourd’hui dans de nouveaux
secteurs industriels avec la sortie de spécifications ZigBee pour les
services télécoms et les soins de santé. L’intérêt de la ZigBee
Alliance dans le champ des soins de santé est issu du dévelop-
™ ™
pement du profil ZigBee Health Care. ZigBee Health Care (figure 7)
propose une norme mondiale pour les produits interopérables per-
mettant une gestion et une surveillance fiable et sécurisée des soins
Telecom ™ Retail de santé non critiques ciblés sur les maladies chroniques, le vieillis-
sement et la santé (bien-être et remise en forme). Elle a été conçue
pour être utilisée par les appareils d’aide et d’assistance opérant
Input dans les soins de santé non-invasifs. Elle respecte pleinement la
norme ISO/IEEE 11073-20601:2010 pour la communication entre dis-
positifs médicaux de soins et fournit un support pour des périphéri-
Figure 6 – Profils d’applications ZigBee (source ZigBee Alliance) ques additionnels. ZigBee Health Care prend également en charge

3.2 Environnements applicatifs

Les développements de ces dernières années ont permis à Zig-
Bee d’atteindre aujourd’hui la maturité suffisante pour assurer son
déploiement dans des domaines très variés. Les avantages de Zig-
Bee, comme l’interopérabilité, la flexibilité, la sécurité des trans-
missions ou les possibilités de faible consommation électrique
l’associent à de très nombreuses applications faibles débit et
basses puissances qui lui permettent de se positionner comme un
standard mondial ouvert.
Les domaines d’applications concernent essentiellement les sec-
teurs de la domotique et de l’industrie avec les champs du
contrôle, de la surveillance et de la gestion de commandes à dis-
tance (figure 8) :
– dans le domaine militaire où il est souvent nécessaire de
déployer rapidement un réseau de capteurs :
• dans un environnement sans infrastructure pour surveiller les
troupes ou encore détecter des agents chimiques sur le terrain,
Figure 7 – Dispositifs de surveillance des maladies chroniques • dans l’équipement du soldat (capteurs embarqués pour son
suivi de santé ou sa géolocalisation) ;
– dans le domaine environnemental où un réseau de capteurs
tous les dispositifs spécialisés pour la mesure de l’oxymétrie, de la peut permettre :
tension artérielle, du pouls, du poids et de la glycémie. • de détecter des incendies,
L’Alliance ZigBee a également entamé l’élaboration d’une nouvelle • de surveiller des catastrophes naturelles (inondations, séismes,
norme ZigBee, de services de vente au détail (profil d’application Zig- éruptions volcaniques),
Bee Retail Services). Au fur et à mesure que ces normes entrent en • de surveiller des phénomènes météorologiques, de détecter
application, un nombre croissant de fabricants cherche à obtenir la dési- de la pollution (qualité des eaux, taux de CO2...),
gnation officielle « certifié ZigBee », et à étendre l’écosystème ZigBee • de suivre des écosystèmes (espèces protégées, flux migra-
des produits de contrôle pour les consommateurs et les entreprises. toire...),
• d’améliorer l’agriculture (détection de parasites, mesures de
Des discussions sont en cours à propos de nombreux autres pro- l’irrigation),
fils, notamment la lecture automatique de compteurs et les systè- • de surveiller les réseaux de tuyauterie des raffineries ;
mes médicaux. Le client peut définir des profils propriétaires, mais
– dans le domaine médical pour :
ceux-ci limitent l’interopérabilité des applications aux équipements
partageant ces profils. En revanche, ils n’entravent pas l’interopéra- • suivre et localiser les patients ou le personnel au sein des bâti-
bilité au niveau du réseau. Pour garantir la compatibilité d’un nouvel ments,
équipement avec ZigBee et l’un des profils, il convient d’établir un • surveiller à distance des données physiologiques (rythme car-
certificat de conformité ZigBee. Le logo ZigBee peut être apposé sur diaque, taux de glucose),
le produit une fois le test passé avec succès. • gérer certains produits sensibles (drogues...) ;
Applications ZigBee
sécurité
chauffage/ventilation/climatisation
salle des TV
machines VCR
auxiliaires AUTOMATISATION DVD/CD
télécommande
contrôle éclairage DES IMMEUBLES
contrôle accès
ZigBee ÉLECTRONIQUE
GRAND PUBLIC
surveillance
patients souris
surveillance clavier
forme manche à
SANTÉ PC &
physique PERSONNELLE PÉRIPHÉRIQUES balai
SERVICES
TÉLÉCOM
contrôle processus sécurité
gestion des biens m-commerce chauffage/ventilation/climatisation
gestion énergie info services contrôle éclairage
environnementale interaction objets contrôle accès
CONTRÔLE DOMOTIQUE
INDUSTRIEL (Internet des choses) irrigation
Figure 8 – Domaines d’applications ZigBee (source ZigBee Alliance)

82.179
– dans le domaine domestique pour :

• l’économie d’énergie en gérant à distance l’éclairage ou le
4. Bilan
chauffage en fonction de la localisation des personnes,
• la surveillance des locaux, Comme nous l’avons présenté dans cet article, l’apparition de
• les contrôles d’accès, ZigBee a permis de concrétiser de nombreuses applications et
laisse entrevoir aujourd’hui de nouvelles potentialités très promet-
• les relevés automatiques d’informations transmises par des
teuses. Les besoins, souvent spécifiques, liés à ces applicatifs, ont
capteurs (eau, électrique, gaz, présence...),
poussé les chercheurs et les industriels à proposer de nombreux
• la localisation d’objets ; amendements à la norme initiale, mais aussi certaines variantes,
– dans le domaine commercial ou industriel pour : souvent propriétaires. Le point commun entre toutes les versions
• le génie civil (surveillances des fondations, des bâtiments, des proposées est l’unique couche physique, spécifiée dans la norme
structures), IEEE 802.15.4, et qui reste l’atout majeur de l’ensemble de ces
• le contrôle des stocks et processus de cycle, technologies, le coût de production des transceivers, peu nom-
• la surveillance de trafic, breux sur le marché, restant très faible.
• le contrôle des équipements (éclairage, chauffage, ventilation, ZigBee vise tous les domaines applicatifs mis en œuvre, de la
climatisation...), collecte de données en provenance de capteurs à la transmission
• les services mobiles (le e-paiement, la e-surveillance et la d’ordres/commandes pour les actionneurs. De ce fait, le volume de
e-commande, la e-sécurité et le contrôle d’accès, le e-télésoins données par nœud est très limité (quelques octets) et doit le rester,
de santé). sous peine de pénaliser fortement le réseau ; le temps d’utilisation
Il existe sur le marché de nombreuses solutions pour répondre aux ou d’occupation du canal radio doit rester très faible. ZigBee est
besoins de ces domaines applicatifs où diverses informations sont donc une technologie très intéressante pour des applications où le
agrégées dans un système central à travers ZigBee. L’alliance ZigBee, volume d’information à transmettre est faible.
composée de grands industriels (Mitsubishi, Huawei, Schneider, Phi- Complémentaire de WiFi et Bluetooth, ZigBee se positionne
lips, Samsung, Siemens...), permet d’assurer l’interopérabilité de comme un réseau sans fil de terrain pour capteurs et actionneurs.
cette technologie. L’écosystème ainsi créé décuplera les usages. Cependant, les avantages de ZigBee sont nombreux : la possibilité
À court terme, les besoins émergeront par exemple dans le de déployer un réseau constitué d’un nombre important de
comptage intelligent avec des demandes déjà exprimées en matière nœuds, un coût faible et une consommation réduite (bien que, sur
de suivi de la demande en énergie et d’amélioration du service. Le cet aspect, l’écart avec Bluetooth ne soit pas significatif).
smart grid (les réseaux de distribution d’électricité « intelligents ») est
Les principaux marchés visés sont les réseaux de cap-
en marche et en passe de devenir une réalité. Parmi les nouveaux usa-
teurs/actionneurs dans des domaines tels que la domotique, la
ges innovants, il y a celui des services pour la santé. En effet, le vieillis-
supervision d’ouvrages, l’instrumentation dans l’industrie, les sys-
sement de la population et la réduction des dépenses médicales
tèmes d’alarmes et, plus récemment, la santé. Lors de la phase de
obligent, le marché de la télésanté, de la téléassistance est promis à un
développement d’un système de communication sans fil, un cer-
bel avenir. La figure 9 montre l’évolution du nombre de nœuds WSN
tain nombre de considérations doivent être prises en compte pour
déployés dans le monde dans le domaine des soins de santé [9].
établir le meilleur choix :
– le nombre de connexions à assurer et le type de structure du
réseau (point à point, en étoile, topologie maillée) ;
Milliers
– le débit de données mis en jeu et la distance entre les points

2 500 de connexion qui doit être couverte par la liaison RF ;
– les types de sources d’alimentation pour tous les nœuds de
2 000 connexion ;
– la configuration du système ou réseau (ouvert ou fermé aux
produits élaborés à partir d’une ou plusieurs autres plateformes).
1 500
Au niveau des ressources mémoire, la taille de la pile ZigBee est
fonction de la complexité du réseau et de l’architecture du micro-
1 000 contrôleur utilisé. La pile ZigBee Pro, qui est la version la plus
actuelle du standard, avoisine 100 Ko, la flexibilité et les fonction-
500 nalités accrues l’expliquent. Mais l’industrie du semi-conducteur
est là pour résoudre un tel problème.
0 Dans le futur, les possibilités d’évolution semblent encore nom-
2005 2006 2007 2008 2009 2010 breuses car de nouveaux terrains applicatifs émergent, notamment
dans la santé et le commerce électronique. De nombreuses pers-
Figure 9 – Déploiement des WSN dans la santé (source ZigBee Alliance) pectives sont donc à prévoir dans les années à venir.

ASK
en
BD
en
BPSK
en
CSMA/CA
en
CSS
en
DMAP
en
DSSS
en
DQPSK
en
FD
en
FFD
en
GFSK
en
IETF
en
LP-WPAN
en
MPSK
en
OQPSK
en
PSSS
en
RFD
en
TCP
en
TDMA
en
UDP
en
UWB
en
WSN
en

82.179
P
O
U
Technologie sans fil 802.15.4 R
Son héritage protocolaire E

et ses applications N
par Adrien VAN DEN BOSSCHE

S
Maître de conférences
CNRS, IRIT
A
UPS, INSA, INP, ISAE, UT1, UTM, IRIT V
Thierry VAL
Professeur des universités O
CNRS, IRIT
UPS, INP, UT1, UTM
I
et Éric CAMPO
R
CNRS, LAAS
UPS, INSA, INP, ISAE, UT1, UTM, LAAS
P
L
Sources bibliographiques U
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2009. [6] HART Protocol Revision 7.0, 23 août 2007. Mars 2009.
À lire également dans nos bases

VAL (T.), CAMPO (E.) et VAN DEN BOSSCHE (A.).
– Technologie ZigBee 802.15.4 – Protocoles, topo-
logies et domaines d’application. [TE 7 508] Ré-
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Sites Internet
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http://www.isa.org/source/ISA100.11a_Release1_Status.ppt
Hart Communication Foundation, fév. 2008
http://www.hartcomm2.org/hart_protocol/wireless_hart/
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http://www.hartcomm/protocol/training/resources/wiHART_resources/
wirelesshart_datasheet.pdf

est strictement interdite. – © Editions T.I. Doc. TE 7 509 – 1
P TECHNOLOGIE SANS FIL 802.15.4 _______________________________________________________________________________________________________
O
U Normes et standards
R IEEE 802.15.4-2003 LAN/MAN Standards Committee of the IEEE

Computer Society – IEEE Standard for Informa-
tion technology – Telecommunications and
IEEE 802.15.4-2006 LAN/MAN Standards Committee of the IEEE
Computer Society – IEEE Standard for Informa-
information exchange between systems – Local information exchange between systems – Local
and metropolitan area networks – Specific and metropolitan area networks – Specific
requirements – Part 15.4 : Wireless Medium requirements – Part 15.4 : Wireless Medium
Access Control (MAC) and Physical Layer (PHY) Access Control (MAC) and Physical Layer (PHY)
E Specifications for Low-Rate Wireless Personal
Area Networks (LR-WPANs)
Specifications for Low-Rate Wireless Personal
Area Networks (WPANs) – Amendment 2 :
Alternative Physical Layer Extension to support
IEEE 802.15.4-2006 LAN/MAN Standards Committee of the IEEE
N Computer Society – IEEE Standard for Informa-
one or more of the Chinese 314-316 MHz, 430-
434 MHz, and 779-787 MHz bands (amendment
2, IEEE Std 802.15.4c-2009)
information exchange between systems – Local
and metropolitan area networks – Specific IEEE 802.15.4-2006 LAN/MAN Standards Committee of the IEEE
requirements – Part 15.4 : Wireless Medium Computer Society – IEEE Standard for Informa-
Access Control (MAC) and Physical Layer (PHY) tion technology – Telecommunications and
S Specifications for Low-Rate Wireless Personal

Area Networks (WPANs)
and metropolitan area networks – Specific
requirements – Part 15.4 : Wireless Medium
IEEE 802.15.4-2006 LAN/MAN Standards Committee of the IEEE Access Control (MAC) and Physical Layer (PHY)
A Computer Society – IEEE Standard for Informa-
Specifications for Low-Rate Wireless Personal
Area Networks (WPANs) – Amendment 3 :
Alternative Physical Layer Extension to support

V and metropolitan area networks – Specific
requirements – Part 15.4 : Wireless Medium
Access Control (MAC) and Physical Layer (PHY)
the Japanese 950 MHz bands (amendment 3,
IEEE Std 802.15.4d-2009)
Specifications for Low-Rate Wireless Personal ISO/IEEE 11073-20601-2010 Informatique de santé – Communication entre
O Area Networks (WPANs) – Amendment 1 : Add
Alternate PHYs (amendment 1, IEEE Std
802.15.4a-2007)
dispositifs de santé personnels – Partie 20601 :
Profil d’application – Protocole d’échange opti-
misé
I
R
P
L
U
S

Doc. TE 7 509 – 2 est strictement interdite. – © Editions T.I.
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Technologie Sans Fil 802.15.4 - Son Héritage Protocolaire Et Ses Applications

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Technologie sans fil 802.15.4 -

Cet article est issu de : Technologies de l'information | Réseaux Télécommunications

par Adrien VAN DEN BOSSCHE, Thierry VAL, Éric

Pour toute question :

par Adrien VAN DEN BOSSCHE

1. Présentation de la norme IEEE 802.15.4 ........................................... TE 7 509 - 2

près quelques années d’existence, la technologie ZigBee continue à

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Liste des abréviations 1. Présentation de la norme

CSMA/CA Carrier Sense Multiple Access/Collision

aspects d’autonomie énergétique et de passage à l’échelle sur un

RSSI Received Signal Strength Indication

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théorique de 250 kbit/s), la norme de 2006 contient plusieurs nou-

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Tableau 1 – Caractéristiques des couches PHY définies par IEEE 802.15.4

2 400 DQPSK CSS 1M

Reduced Function Device

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La pile protocolaire ISA100.11a est basée sur un empilement

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Application Layer (AL) with

ASLDE-1 SAP ASLDE-n SAP ASLDE-0 SAP

Application Sub-layer ASLME SAP

Transport Layer TLME SAP

Network Layer NLME SAP

SP100.11a Upper Data Link Sub-layer DLME SAP

SP100.11a Lower Data Link Sub-layer

MLDE SAP Data Link Layer MLME SAP

802.15.4 MAC Sub-layer

Figure 3 – Pile protocolaire ISA100.11a (source ISA100.11a)

Command oriented. Predefined Data Types and Application

Auto-segmented transfer of large data sets, reliable stream transport.

Network Mesh Networking

Binary, byte oriented token passing. TDMA/CSMA. Frequency Agile with

Simultaneous Analog & Digital Wireless 2,4 GHz, IEEE 802.15.4

Figure 4 – Pile protocolaire HART révision 7 (source HART)

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Figure 5 – Topologie WirelessHART (source WirelessHART)

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Tableau 2 – Caractéristiques des principales technologies utilisées dans le milieu industriel

64 bits pour le nœud

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™ 3.1.3 Services télécoms et santé

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3.2 Environnements applicatifs

Figure 8 – Domaines d’applications ZigBee (source ZigBee Alliance)

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– dans le domaine domestique pour :

– le débit de données mis en jeu et la distance entre les points

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