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Analyse Numérique - 1

ENSEM ISN 1A, Ana Num

Didier Schmitt

IECL

Printemps 2022

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires

Chapitre 2 : Résolution des équations non


linéaires

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Introduction

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Nous savons résoudre explicitement certaines équations.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Nous savons résoudre explicitement certaines équations.
Par exemple l’équation

x2 − x − 1 = 0
√ √
1+ 5 1− 5
admet deux solutions : et
2 2

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Nous savons résoudre explicitement certaines équations.
Par exemple l’équation

x2 − x − 1 = 0
√ √
1+ 5 1− 5
admet deux solutions : et
2 2
En revanche, si nous considérons l’équation

cos x = x,

une étude mathématique (laquelle ?) nous indique qu’elle possède


une unique solution comprise entre 0 et 1, mais nous ne pouvons pas
l’exprimer de façon explicite.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Nous savons résoudre explicitement certaines équations.
Par exemple l’équation

x2 − x − 1 = 0
√ √
1+ 5 1− 5
admet deux solutions : et
2 2
En revanche, si nous considérons l’équation

cos x = x,

une étude mathématique (laquelle ?) nous indique qu’elle possède


une unique solution comprise entre 0 et 1, mais nous ne pouvons pas
l’exprimer de façon explicite.
Toutefois, pour faire du calcul numérique, une approximation de la
solution sera suffisante (voir cours précédent) avec si possible une
estimation de l’erreur.
Didier Schmitt IECL
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Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.
On suppose que cette équation admet (au moins) une racine r .

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.
On suppose que cette équation admet (au moins) une racine r .
L’idée est de construire une suite (xn ) qui converge vers r la solution
de notre équation.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.
On suppose que cette équation admet (au moins) une racine r .
L’idée est de construire une suite (xn ) qui converge vers r la solution
de notre équation.
Ainsi, par définition de la convergence, le terme xn de la suite sera
une approximation de r , la précision dépendant du choix de n.

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Description du problème
Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.
On suppose que cette équation admet (au moins) une racine r .
L’idée est de construire une suite (xn ) qui converge vers r la solution
de notre équation.
Ainsi, par définition de la convergence, le terme xn de la suite sera
une approximation de r , la précision dépendant du choix de n.

Question
Comment construire cette suite (xn ) qui converge vers cette solution de
notre équation ?

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Objectifs du chapitre

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Objectifs du chapitre
Décrire les méthodes numériques les plus fréquemment utilisées.

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Résolution des équations non linéaires
Introduction

Objectifs du chapitre
Décrire les méthodes numériques les plus fréquemment utilisées.
Étudier la convergence de ces méthodes.

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Objectifs du chapitre
Décrire les méthodes numériques les plus fréquemment utilisées.
Étudier la convergence de ces méthodes.
Évaluer la performance de ces méthodes i.e. la vitesse de
convergence des suites associées.

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Introduction

Objectifs du chapitre
Décrire les méthodes numériques les plus fréquemment utilisées.
Étudier la convergence de ces méthodes.
Évaluer la performance de ces méthodes i.e. la vitesse de
convergence des suites associées.
Adapter quelques méthodes pour traiter le problème plus général

f (x) = 0

où f une fonction de Rn dans Rn et x un vecteur de Rn .

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Un peu d’analyse avant de commencer

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

Avant de mettre en oeuvre une méthode numérique, il convient (si


possible) de

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

Avant de mettre en oeuvre une méthode numérique, il convient (si


possible) de
s’assurer que l’équation possède au moins une solution ;

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

Avant de mettre en oeuvre une méthode numérique, il convient (si


possible) de
s’assurer que l’équation possède au moins une solution ;
déterminer le nombre de racines ;

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Soit l’équation
f (x) = 0
où f une fonction d’une variable réelle à valeur réelle.

Avant de mettre en oeuvre une méthode numérique, il convient (si


possible) de
s’assurer que l’équation possède au moins une solution ;
déterminer le nombre de racines ;
séparer les racines i.e. déterminer des intervalles [ai , bi ] dans lesquels
l’équation considérée a une solution et une seule.

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Pour cela nous avons :


Théorème des Valeurs Intermédiaires
Soient I un intervalle de R, f une application de I dans R, continue sur I .
S’il existe deux éléments a et b de I tels que a < b et f (a)f (b) ≤ 0 alors
il existe r ∈ [a, b] tel que f (r ) = 0.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Pour cela nous avons :


Théorème des Valeurs Intermédiaires
Soient I un intervalle de R, f une application de I dans R, continue sur I .
S’il existe deux éléments a et b de I tels que a < b et f (a)f (b) ≤ 0 alors
il existe r ∈ [a, b] tel que f (r ) = 0.

Théorème
Soient a et b deux réels tels que a < b et f une application de [a, b] dans
R, continue et strictement monotonesur [a, b].
Si f (a)f (b) ≤ 0 alors il existe un unique r ∈ [a, b] tel que f (r ) = 0.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 1 :
Résoudre sur R
x − 0.2 sin (x) − 0.5 = 0.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 1 :
Résoudre sur R
x − 0.2 sin (x) − 0.5 = 0.

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = x − 0.2 sin (x) − 0.5

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Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 1 :
Résoudre sur R
x − 0.2 sin (x) − 0.5 = 0.

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = x − 0.2 sin (x) − 0.5

La fonction f est continue et dérivable sur R et comme nous avons pour


tout x
f 0 (x) = 1 − 0.2 cos (x) > 0
cette fonction est aussi strictement croissante sur R. De plus, comme
lim f (x) = −∞ et lim f (x) = +∞
x→−∞ x→+∞

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 1 :
Résoudre sur R
x − 0.2 sin (x) − 0.5 = 0.

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = x − 0.2 sin (x) − 0.5

Nous en déduisons que f admet une unique racine sur R.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 1 :
Résoudre sur R
x − 0.2 sin (x) − 0.5 = 0.

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = x − 0.2 sin (x) − 0.5

Plus précisément, comme

f (0) = −0.5 < 0 et f (π) = π − 0.5 > 0

f admet une unique racine sur R comprise entre 0 et π.

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Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

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Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = cos (x) − e −x .

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = cos (x) − e −x .

La fonction f est continue et dérivable sur R et comme nous avons pour


tout x
f 0 (x) = − sin (x) + e −x .

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Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

Soit f la fonction définie sur R par

f (x) = cos (x) − e −x .

La fonction f est continue et dérivable sur R et comme nous avons pour


tout x
f 0 (x) = − sin (x) + e −x .

Il est donc difficile d’étudier le signe de f 0 et d’en déduire les variations


de f , puisque nous retrouvons un problème ”similaire”.
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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

Considérons maintenant la fonction g définie sur R par

g (x) = e x cos (x) − 1

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

Considérons maintenant la fonction g définie sur R par

g (x) = e x cos (x) − 1

La fonction g est continue et dérivable sur R et comme nous avons pour


tout x √  π
g 0 (x) = e x (cos (x) − sin (x)) = 2e x cos x + .
4
cette fonction est aussi strictement monotone sur les intervalles
[ π4 + kπ, 5π
4 + kπ], k ∈ Z .

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

La fonction g est continue et dérivable sur R et comme nous avons pour


tout x √  π
g 0 (x) = e x (cos (x) − sin (x)) = 2e x cos x + .
4
cette fonction est aussi strictement monotone sur les intervalles
[ π4 + kπ, 5π
4 + kπ], k ∈ Z .

L’étude des signes successifs de g ( π4 + kπ) permet alors de localiser les


racines.

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Résolution des équations non linéaires
Un peu d’analyse avant de commencer

Exemple 2 :
Résoudre sur R
cos (x) = e −x .

0,5

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-0,5

-1

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Analyse Numérique - 1 Figure – les deux courbes
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Quelques algorithmes classiques

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie

1,6

1,2

0,8

0,4

-0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2 2,4 2,8 3,2 3,6 4

-0,4

-0,8

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Le principe de la dichotomie
On part d’un intervalle contenant une racine et on construit une suite
d’intervalles vérifiant :
la racine appartient à tous les intervalles ;
la longueur des intervalles tend vers 0.
On obtient ainsi un encadrement de plus en plus fin de la racine.

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Un intervalle [a, b] étant défini par ses extrémités a et b, pour définir la


suite d’intervalles il est équivalent de définir les suites (an ) et (bn ) des
extrémités des intervalles.

Algorithme de la dichotomie
Soit f : [a, b] → R continue et telle que f (a) f (b) ≤ 0.

a0 = a, b0 = b;
pour tous les n de 0 à N faire
m := (an +b2
n)
;
si f (a) f (m) ≤ 0 alors
an+1 := an , bn+1 := m;
sinon
an+1 := m, bn+1 := bn ;

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

On montre alors que ces deux suites (an ) et (bn ) vérifient par
construction :
∀ n ∈ N, an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn .
∀ n ∈ N, |an − bn | = |a−b|
2n
.
∀ n ∈ N, f (an )f (a) ≥ 0, f (bn )f (a) ≤ 0.

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

On montre alors que ces deux suites (an ) et (bn ) vérifient par
construction :
∀ n ∈ N, an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn .
∀ n ∈ N, |an − bn | = |a−b|
2n
.
∀ n ∈ N, f (an )f (a) ≥ 0, f (bn )f (a) ≤ 0.
Par conséquent, les deux suites (an ) et (bn ) sont adjacentes et elles
convergent vers une même limite r ∈ [a, b].

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

On montre alors que ces deux suites (an ) et (bn ) vérifient par
construction :
∀ n ∈ N, an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn .
∀ n ∈ N, |an − bn | = |a−b|
2n
.
∀ n ∈ N, f (an )f (a) ≥ 0, f (bn )f (a) ≤ 0.
Par conséquent, les deux suites (an ) et (bn ) sont adjacentes et elles
convergent vers une même limite r ∈ [a, b].
Comme f est continue sur [a, b], les suites (f (an )) et (f (bn ))
convergent vers f (r ).

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

On montre alors que ces deux suites (an ) et (bn ) vérifient par
construction :
∀ n ∈ N, an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn .
∀ n ∈ N, |an − bn | = |a−b|
2n
.
∀ n ∈ N, f (an )f (a) ≥ 0, f (bn )f (a) ≤ 0.
Par conséquent, les deux suites (an ) et (bn ) sont adjacentes et elles
convergent vers une même limite r ∈ [a, b].
Comme f est continue sur [a, b], les suites (f (an )) et (f (bn ))
convergent vers f (r ).
Suivant le signe de f (a), elle vérifient de plus, pour tout n ∈ N

(f (an ) ≤ 0 et f (bn ) ≥ 0) ou (f (an ) ≥ 0 et f (bn ) ≤ 0) .

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

On montre alors que ces deux suites (an ) et (bn ) vérifient par
construction :
∀ n ∈ N, an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn .
∀ n ∈ N, |an − bn | = |a−b|
2n
.
∀ n ∈ N, f (an )f (a) ≥ 0, f (bn )f (a) ≤ 0.
Par conséquent, les deux suites (an ) et (bn ) sont adjacentes et elles
convergent vers une même limite r ∈ [a, b].
Comme f est continue sur [a, b], les suites (f (an )) et (f (bn ))
convergent vers f (r ).
Suivant le signe de f (a), elle vérifient de plus, pour tout n ∈ N

(f (an ) ≤ 0 et f (bn ) ≥ 0) ou (f (an ) ≥ 0 et f (bn ) ≤ 0) .

Dans les deux cas, nous obtenons à la limite que f (r ) ≤ 0 et


f (r ) ≥ 0, ce qui implique que f (r ) = 0.
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Méthode de dichotomie

Remarques
Dès que f est continue sur [a, b] et que f (a)f (b) ≤ 0, cette
méthode converge.

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Méthode de dichotomie

Remarques
Dès que f est continue sur [a, b] et que f (a)f (b) ≤ 0, cette
méthode converge.
Une seule évaluation de la fonction f est nécessaire par itération

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Remarques
Dès que f est continue sur [a, b] et que f (a)f (b) ≤ 0, cette
méthode converge.
Une seule évaluation de la fonction f est nécessaire par itération
Comme nous avons

an ≤ r ≤ bn , ∀n ≥ 0,

on peut choisir indifféremment aN ou bN comme valeur approchée


de la racine, aN sera alors une valeur approchée par défaut et bN une
valeur approchée par excès

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Méthode de dichotomie

Remarques
Dès que f est continue sur [a, b] et que f (a)f (b) ≤ 0, cette
méthode converge.
Une seule évaluation de la fonction f est nécessaire par itération
Comme nous avons

an ≤ r ≤ bn , ∀n ≥ 0,

on peut choisir indifféremment aN ou bN comme valeur approchée


de la racine, aN sera alors une valeur approchée par défaut et bN une
valeur approchée par excès
Nous aurons alors une précision de

|a − b|
|aN − r | ≤ |aN − bN | =
2N
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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Remarques
On peut, en fonction de la précision  souhaitée , déterminer a priori
le temps d’arrêt N

|a − b|
|aN − bN | = <
2N
 
ln (|a − b|) − ln ()
N≥E +1
ln (2)

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Remarques
On peut, en fonction de la précision  souhaitée , déterminer a priori
le temps d’arrêt N

|a − b|
|aN − bN | = <
2N
 
ln (|a − b|) − ln ()
N≥E +1
ln (2)
Cette méthode converge même si la fonction f a plusieurs racines
dans l’intervalle de départ.

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Exemple :

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

-1

-2

-3

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Principe
La recherche d’une solution de l’équation f (x) = 0 peut être vue comme
la recherche d’une solution de l’équation :

g (x) = x

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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Principe
La recherche d’une solution de l’équation f (x) = 0 peut être vue comme
la recherche d’une solution de l’équation :

g (x) = x

par exemple en posant :


g (x) = x − f (x)
f (x)
g (x) = x − , avec α 6= 0
α
f (x)
g (x) = x − , avec ∀ x ∈ I , α(x) 6= 0
α(x)

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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Principe
La recherche d’une solution de l’équation f (x) = 0 peut être vue comme
la recherche d’une solution de l’équation :

g (x) = x

Ainsi la recherche d’une racine de f se ramène à la recherche


d’un point fixe de g .

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

On peut alors utiliser l’algorithme suivant :


x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = g (xn )

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

On peut alors utiliser l’algorithme suivant :


x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = g (xn )

En effet, rappelons ce résultat d’analyse :


Théorème
Soient I un intervalle stable par g , a un point de I et (xn ) la suite définie
par les relations x0 = a et pour tout n ∈ N, xn+1 = g (xn ).
Si on ajoute les hypothèses I fermé et f continue sur I , si la suite (xn )
converge alors sa limite est un point fixe de g dans I .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Ainsi, si la suite (xn ) générée par cet algorithme converge (et sous ces
hypothèses), alors sa limite sera un point fixe de la fonction g et donc
une racine de la fonction f .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Ainsi, si la suite (xn ) générée par cet algorithme converge (et sous ces
hypothèses), alors sa limite sera un point fixe de la fonction g et donc
une racine de la fonction f .

La convergence de la suite (xn ) générée par cet algorithme converge peut


être obtenue facilement avec des résultats classiques d’analyse.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

En particulier
Théorème du point fixe
Supposons I fermé, g contractante sur I de rapport k et I stable par g .
Alors, nous avons :
la fonction g admet sur I un unique point fixe r ∈ I .
pour toute condition initiale a ∈ I , la suite (xn ), définie par x0 = a et
la relation de récurrence xn+1 = g (xn ), converge vers ce point fixe r .
les estimations suivantes :
kn
∀ n ∈ N, |xn − r | ≤ |x1 − x0 |
1−k
k
∀ n ∈ N, |xn − r | ≤ |xn − xn−1 |
1−k

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Cette fonction possède une unique racine r comprise entre 0 et 1


2

1,6

1,2

0,8

0,4

-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2

-0,4

-0,8

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Soit g la fonction définie sur I par

g (x) = e −(1+x)

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Soit g la fonction définie sur I par

g (x) = e −(1+x)

On vérifie aisément que I est stable par g , que g est une contraction sur
I et que I est fermé

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Soit g la fonction définie sur I par

g (x) = e −(1+x)

Donc pour tout a ∈ I , la suite (xn ) définie par x0 = a et xn+1 = g (xn ),


converge vers l’unique point fixe de g qui est aussi la racine de f

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Soit maintenant h la fonction définie sur I par

h(x) = x 2 e (1+x)

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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Soit maintenant h la fonction définie sur I par

h(x) = x 2 e (1+x)

La fonction h admet sur I deux points fixes : 0 et r

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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

Étudions pour tout a ∈ I , le comportement asymptotique de la suite (xn )


définie par x0 = a et xn+1 = h(xn )

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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

On montre que :
si a ∈ [0, r [ alors la suite (xn ) converge vers 0
si a = r alors la suite (xn ) est constante
si a ∈]r , +∞[ la suite (xn ) diverge vers +∞

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Exemple
Soit f la fonction définie sur I = [0, +∞[ par

f (x) = x − e −(1+x)

On montre que :
si a ∈ [0, r [ alors la suite (xn ) converge vers 0
si a = r alors la suite (xn ) est constante
si a ∈]r , +∞[ la suite (xn ) diverge vers +∞

Ce deuxième algorithme n’est donc pas adapté pour obtenir une


approximation de la racine r !
Didier Schmitt IECL
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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Stabilité du point fixe


Soit g une application de I dans I admettant un point fixe r ∈ I .
On dit que r est un point fixe attractif ou stable s’il existe η > 0 tel
que toute suite (xn ) définie par x0 ∈]r − η, r + η[∩I et la relation de
récurrence xn+1 = g (xn ) converge vers r .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Stabilité du point fixe


Soit g une application de I dans I admettant un point fixe r ∈ I .
On dit que r est un point fixe attractif ou stable s’il existe η > 0 tel
que toute suite (xn ) définie par x0 ∈]r − η, r + η[∩I et la relation de
récurrence xn+1 = g (xn ) converge vers r .
On dit que r est un point fixe répulsif ou instable lorsque pour toute
suite (xn ) définie par la relation de récurrence xn+1 = g (xn ) et qui
converge vers r , il existe n0 ∈ N tel que pour tout n ≥ n0 , xn = r .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Théorème
Soit g une application de I dans I admettant un point fixe r ∈ I . On
suppose g dérivable en r .
si |g 0 (r )| < 1, alors r est un point fixe attractif.
si |g 0 (r )| > 1, alors r est un point fixe répulsif.
si |g 0 (r )| = 1, alors les deux cas peuvent se produire

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Les méthodes de point fixe

Théorème
Soit g une application de I dans I admettant un point fixe r ∈ I . On
suppose g dérivable en r .
si |g 0 (r )| < 1, alors r est un point fixe attractif.
si |g 0 (r )| > 1, alors r est un point fixe répulsif.
si |g 0 (r )| = 1, alors les deux cas peuvent se produire

Remarque
Dans l’exemple précédent, nous avons |h0 (r )| > 1

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Soit (xn ) une suite qui converge vers le nombre r .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Soit (xn ) une suite qui converge vers le nombre r .


On dit que la convergence de la suite est linéaire, s’il existe C ,
0 < C < 1 tel que
|xn+1 − r |
lim = C. (1)
n→∞ |xn − r |

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Soit (xn ) une suite qui converge vers le nombre r .


On dit que la convergence de la suite est linéaire, s’il existe C ,
0 < C < 1 tel que
|xn+1 − r |
lim = C. (1)
n→∞ |xn − r |

Le nombre C est appelé vitesse de convergence.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Soit (xn ) une suite qui converge vers le nombre r .


On dit que la convergence de la suite est linéaire, s’il existe C ,
0 < C < 1 tel que
|xn+1 − r |
lim = C. (1)
n→∞ |xn − r |

Le nombre C est appelé vitesse de convergence.


On dit que la convergence est au moins linéaire, s’il existe C ,
0 < C < 1 tel que

|xn+1 − r | ≤ C |xn − r | ∀n ≥ 0

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Lorsque (1) est vérifiée pour C = 0, on dit alors que la convergence


de la suite est super-linéaire.
Dans ce cas, il est possible de préciser la vitesse de convergence
On dit que la convergence est d’ordre q, s’il existe q > 1, C > 0 tel
que
|xn+1 − r |
lim q =C
n→∞ |xn − r |

On dit que la convergence est d’ordre au moins q, s’il existe q > 1,


C > 0 tel que
q
|xn+1 − r | ≤ C |xn − r |
Une convergence d’ordre 2 est aussi dite quadratique et une
convergence d’ordre 3 est aussi dite cubique.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Posons pour tout n ∈ N, en = |xn − r |. Le nombre en représente l’erreur
commise lorsqu’on approche le nombre r par le nombre xn .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Posons pour tout n ∈ N, en = |xn − r |. Le nombre en représente l’erreur
commise lorsqu’on approche le nombre r par le nombre xn .
Si la convergence est linéaire alors il existe 0 < C < 1 tel que
en+1 ∼ Cen

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Posons pour tout n ∈ N, en = |xn − r |. Le nombre en représente l’erreur
commise lorsqu’on approche le nombre r par le nombre xn .
Si la convergence est linéaire alors il existe 0 < C < 1 tel que
en+1 ∼ Cen
Ceci signifie qu’asymptotiquement l’erreur est réduite d’un facteur C
à chaque itération.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Posons pour tout n ∈ N, en = |xn − r |. Le nombre en représente l’erreur
commise lorsqu’on approche le nombre r par le nombre xn .
Si la convergence est linéaire alors il existe 0 < C < 1 tel que
en+1 ∼ Cen
Ceci signifie qu’asymptotiquement l’erreur est réduite d’un facteur C
à chaque itération.
Plus petite sera la vitesse de convergence, plus rapide sera donc la
convergence de la suite.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .
Posons alors pour tout n ∈ N, λn = − log10 en .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .
Posons alors pour tout n ∈ N, λn = − log10 en .
Le nombre λn est une ”mesure” du nombre de décimales exactes de
xn .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .
Posons alors pour tout n ∈ N, λn = − log10 en .
Le nombre λn est une ”mesure” du nombre de décimales exactes de
xn .
En effet si en = 10−5 alors λn = 5, si en = 10−10 alors λn = 10,
etc...

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .
Posons alors pour tout n ∈ N, λn = − log10 en .
Le nombre λn est une ”mesure” du nombre de décimales exactes de
xn .
En effet si en = 10−5 alors λn = 5, si en = 10−10 alors λn = 10,
etc...
Nous avons
λn+1 ∼ qλn .
ce qui signifie qu’asymptotiquement, le nombre xn+1 possède q fois
plus de ”décimales exactes” que le nombre xn .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Vitesse de convergence

Signification pratique
Si la convergence est d’ordre q > 1, alors il existe 0 < C tel que
en+1 ∼ Cenq .
Posons alors pour tout n ∈ N, λn = − log10 en .
Le nombre λn est une ”mesure” du nombre de décimales exactes de
xn .
En effet si en = 10−5 alors λn = 5, si en = 10−10 alors λn = 10,
etc...
Nous avons
λn+1 ∼ qλn .
ce qui signifie qu’asymptotiquement, le nombre xn+1 possède q fois
plus de ”décimales exactes” que le nombre xn .
Plus grand sera l’ordre de convergence, plus rapide sera donc la
convergence de la suite
Didier Schmitt IECL
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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

Soit (xn ) une suite définie par la relation de récurrence xn+1 = g (xn ) et
soit r un point fixe de g .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

Soit (xn ) une suite définie par la relation de récurrence xn+1 = g (xn ) et
soit r un point fixe de g .
Si g est une fonction 3 fois dérivable sur I , alors d’après la formule
Taylor-Young, nous avons pour tout n ∈ N :
xn+1 − r = g (xn ) − g (r )
g 00 (r ) g 000 (r )
= g 0 (r )(xn − r ) + (xn − r )2 + (xn − r )3 + o((xn − r )3 ).
2 6
Soit encore :
g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en + e + en + o(en3 ).
2 n 6

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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en +
e + en + o(en3 )
2 n 6
Plusieurs cas se présentent alors à nous :

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en +
e + en + o(en3 )
2 n 6
Plusieurs cas se présentent alors à nous :
si g 0 (r ) 6= 0 et |g 0 (r )| < 1, alors en+1 ∼ Cen avec C = |g 0 (r )|.
La suite (xn ) converge linéairement vers r .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en +
e + en + o(en3 )
2 n 6
Plusieurs cas se présentent alors à nous :
si g 0 (r ) 6= 0 et |g 0 (r )| < 1, alors en+1 ∼ Cen avec C = |g 0 (r )|.
La suite (xn ) converge linéairement vers r .
|g 00 (r )|
si g 0 (r ) = 0 et g 00 (r ) 6= 0, alors en+1 ∼ Cen2 avec C = 2 .
La suite (xn ) est convergente d’ordre 2.

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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en +
e + en + o(en3 )
2 n 6
Plusieurs cas se présentent alors à nous :
si g 0 (r ) 6= 0 et |g 0 (r )| < 1, alors en+1 ∼ Cen avec C = |g 0 (r )|.
La suite (xn ) converge linéairement vers r .
|g 00 (r )|
si g 0 (r ) = 0 et g 00 (r ) 6= 0, alors en+1 ∼ Cen2 avec C = 2 .
La suite (xn ) est convergente d’ordre 2.
si g 0 (r ) = g 00 (r ) = 0 et g 000 (r ) 6= 0, alors en+1 ∼ Cen3 avec
000
µ = |g 6(r )| .
La suite (xn ) est convergente d’ordre 3.

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Quelques algorithmes classiques

Ordre de convergence pour une méthode de point fixe

g 00 (r ) 2 g 000 (r ) 3
en+1 = g 0 (r )en +
e + en + o(en3 )
2 n 6
Plusieurs cas se présentent alors à nous :
si g 0 (r ) 6= 0 et |g 0 (r )| < 1, alors en+1 ∼ Cen avec C = |g 0 (r )|.
La suite (xn ) converge linéairement vers r .
|g 00 (r )|
si g 0 (r ) = 0 et g 00 (r ) 6= 0, alors en+1 ∼ Cen2 avec C = 2 .
La suite (xn ) est convergente d’ordre 2.
si g 0 (r ) = g 00 (r ) = 0 et g 000 (r ) 6= 0, alors en+1 ∼ Cen3 avec
000
µ = |g 6(r )| .
La suite (xn ) est convergente d’ordre 3.
et ainsi de suite, si on suppose plus de régularité sur g .

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Si f est une fonction affine

f (x) = ax + b (a 6= 0)

b
alors, il est facile de déterminer la racine : r = − .
a

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Si f est une fonction affine

f (x) = ax + b (a 6= 0)

b
alors, il est facile de déterminer la racine : r = − .
a
Dans le cas général, l’idée est de substituer à la fonction f une
approximation affine

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Si f est une fonction affine

f (x) = ax + b (a 6= 0)

b
alors, il est facile de déterminer la racine : r = − .
a
Dans le cas général, l’idée est de substituer à la fonction f une
approximation affine
Pour cela nous pouvons utiliser sa tangente.

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I , dérivable
sur I et qu’elle possède une racine r dans I .

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I , dérivable
sur I et qu’elle possède une racine r dans I .
Soit x0 un point I assez proche de la racine r .

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I , dérivable
sur I et qu’elle possède une racine r dans I .
Soit x0 un point I assez proche de la racine r .
On a alors

f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ) + o(x − x0 )


= fx0 (x) + o(x − x0 )

avec fx0 (x) = f 0 (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ).

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
La fonction affine fx0 admet une racine x1 si et seulement si
f 0 (x0 ) 6= 0, et dans ce cas

f (x0 )
x1 = x0 − .
f 0 (x0 )

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
La fonction affine fx0 admet une racine x1 si et seulement si
f 0 (x0 ) 6= 0, et dans ce cas

f (x0 )
x1 = x0 − .
f 0 (x0 )

On peut espérer alors que x1 soit plus proche de la racine r que ne


l’est x0 i.e. que x1 soit une meilleure approximation de r .

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
La fonction affine fx0 admet une racine x1 si et seulement si
f 0 (x0 ) 6= 0, et dans ce cas

f (x0 )
x1 = x0 − .
f 0 (x0 )

On peut espérer alors que x1 soit plus proche de la racine r que ne


l’est x0 i.e. que x1 soit une meilleure approximation de r .
On peut alors recommencer avec x1 à la place de x0 et ainsi de suite
...

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode
La fonction affine fx0 admet une racine x1 si et seulement si
f 0 (x0 ) 6= 0, et dans ce cas

f (x0 )
x1 = x0 − .
f 0 (x0 )

On peut espérer alors que x1 soit plus proche de la racine r que ne


l’est x0 i.e. que x1 soit une meilleure approximation de r .
On peut alors recommencer avec x1 à la place de x0 et ainsi de suite
...
On espère donc améliorer l’approximation de la racine r par
itérations successives.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Algorithme de Newton
x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = xn − ff0(x(xnn))

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Algorithme de Newton
x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = xn − ff0(x(xnn))

Remarques
Pour que la suite (xn ) soit bien définie, il faut que f 0 (xn ) 6= 0 pour
tout n ∈ N.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Algorithme de Newton
x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = xn − ff0(x(xnn))

Remarques
Pour que la suite (xn ) soit bien définie, il faut que f 0 (xn ) 6= 0 pour
tout n ∈ N.
À chaque itération, nous devons faire deux évaluations de fonction :
calcul de f (xn ) et calcul de f 0 (xn )

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Algorithme de Newton
x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
xn+1 = xn − ff0(x(xnn))

Remarques
Pour que la suite (xn ) soit bien définie, il faut que f 0 (xn ) 6= 0 pour
tout n ∈ N.
À chaque itération, nous devons faire deux évaluations de fonction :
calcul de f (xn ) et calcul de f 0 (xn )
La méthode de Newton est une méthode de point fixe avec
f (x)
g (x) = x −
f 0 (x)

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Théorème
Soient f une application de I dans I et r ∈ I une racine de la fonction f .
On suppose que f est deux fois dérivable sur un voisinage de r et que
f 0 (r ) 6= 0.
Alors, il existe η > 0 tel que, pour tout x0 ∈]r − η, r + η[∩I , la méthode
de Newton génère une suite (xn ) qui est bien définie et qui converge au
moins quadratiquement vers r .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Théorème
Soient f une application de I dans I et r ∈ I une racine de la fonction f .
On suppose que f est deux fois dérivable sur un voisinage de r et que
f 0 (r ) 6= 0.
Alors, il existe η > 0 tel que, pour tout x0 ∈]r − η, r + η[∩I , la méthode
de Newton génère une suite (xn ) qui est bien définie et qui converge au
moins quadratiquement vers r .

En effet
2
(f 0 (x)) − f (x)f 0 (x)
g 0 (x) = 1 − 2
(f 0 (x))
et donc g 0 (r ) = 0 !
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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Remarques

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Remarques
Ce résultat indique que si x0 est choisi assez proche de r (et si
f 0 (r ) 6= 0) alors la méthode converge.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Remarques
Ce résultat indique que si x0 est choisi assez proche de r (et si
f 0 (r ) 6= 0) alors la méthode converge.
Lorsqu’il y a convergence, elle est rapide (au moins d’ordre 2).

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Remarques
Ce résultat indique que si x0 est choisi assez proche de r (et si
f 0 (r ) 6= 0) alors la méthode converge.
Lorsqu’il y a convergence, elle est rapide (au moins d’ordre 2).
Si x0 n’est pas choisi assez proche de r , alors il peut y avoir
divergence .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

Remarques
Ce résultat indique que si x0 est choisi assez proche de r (et si
f 0 (r ) 6= 0) alors la méthode converge.
Lorsqu’il y a convergence, elle est rapide (au moins d’ordre 2).
Si x0 n’est pas choisi assez proche de r , alors il peut y avoir
divergence .
Dans la pratique, il n’y a généralement aucun moyen de savoir dans
quelle mesure x0 est assez voisin de r !

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Convergence de la méthode de Newton

x x0
x2 x0 1
x1

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Soit a > 0

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Soit a > 0

On cherche à obtenir une approximation de a.

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Soit a > 0

On cherche à obtenir une approximation de a.
2
Ici f (x) = x − a et l’algorithme de Newton s’écrit dans ce cas :

xn2 − a
 
1 a
xn+1 = xn − = xn + .
2xn 2 xn

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Soit a > 0

On cherche à obtenir une approximation de a.
2
Ici f (x) = x − a et l’algorithme de Newton s’écrit dans ce cas :

xn2 − a
 
1 a
xn+1 = xn − = xn + .
2xn 2 xn

On retrouve le fameux algorithme d’Héron ou méthode


babylonienne !

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Soit a > 0

On cherche à obtenir une approximation de a.
2
Ici f (x) = x − a et l’algorithme de Newton s’écrit dans ce cas :

xn2 − a
 
1 a
xn+1 = xn − = xn + .
2xn 2 xn

On retrouve le fameux algorithme d’Héron ou méthode


babylonienne !
On montre
√ facilement que pour tout x0 > 0 cette suite converge
vers a.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Pour a = 2 et x0 = 1, on obtient :

x0 = 1
3
x1 = = 1.5
2
17
x2 = = 1.41666666666666...
12
577
x3 = = 1.41421568627450...
408
665857
x4 = = 1.41421356237468...
470832

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Exemple : x 2 = a
Pour a = 2 et x0 = 1, on obtient :

x0 = 1
3
x1 = = 1.5
2
17
x2 = = 1.41666666666666...
12
577
x3 = = 1.41421568627450...
408
665857
x4 = = 1.41421356237468...
470832


Pour mémoire : 2 = 1.414213562373095...
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Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Remarque

f (xn )
xn+1 = xn −
f 0 (xn )

La méthode de Newton nécessite à chaque itération deux


évaluations de fonction : le calcul de f (xn ) et le calcul de f 0 (xn ).

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Remarque

f (xn )
xn+1 = xn −
f 0 (xn )

La méthode de Newton nécessite à chaque itération deux


évaluations de fonction : le calcul de f (xn ) et le calcul de f 0 (xn ).
Il faut donc connaitre la dérivée de f et être capable d’implémenter
un algorithme de calcul de f 0 .

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de Newton

Remarque

f (xn )
xn+1 = xn −
f 0 (xn )

La méthode de Newton nécessite à chaque itération deux


évaluations de fonction : le calcul de f (xn ) et le calcul de f 0 (xn ).
Il faut donc connaitre la dérivée de f et être capable d’implémenter
un algorithme de calcul de f 0 .
Pour remédier à cet inconvénient, nous pouvons remarquer que

f (x + h) − f (x)
f 0 (x) ' .
h

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Quelques algorithmes classiques

Une nouvelle méthode


Ainsi, nous pouvons obtenir une méthode assez voisine qui évite le calcul
de f 0 :

x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
f (xn )hn
xn+1 = xn − f (xn +h n )−f (xn )

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Une nouvelle méthode


Ainsi, nous pouvons obtenir une méthode assez voisine qui évite le calcul
de f 0 :

x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
f (xn )hn
xn+1 = xn − f (xn +h n )−f (xn )

Remarques
Cette méthode est bien définie si à chaque itération
f (xn + hn ) − f (xn ) 6= 0.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

Une nouvelle méthode


Ainsi, nous pouvons obtenir une méthode assez voisine qui évite le calcul
de f 0 :

x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
f (xn )hn
xn+1 = xn − f (xn +h n )−f (xn )

Remarques
Cette méthode est bien définie si à chaque itération
f (xn + hn ) − f (xn ) 6= 0.
Le pas de calcul hn peut être différent à chaque itération.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Une nouvelle méthode


Ainsi, nous pouvons obtenir une méthode assez voisine qui évite le calcul
de f 0 :

x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
f (xn )hn
xn+1 = xn − f (xn +h n )−f (xn )

Remarques
Cette méthode est bien définie si à chaque itération
f (xn + hn ) − f (xn ) 6= 0.
Le pas de calcul hn peut être différent à chaque itération.
À chaque itération, nous devons toujours faire deux évaluations :
calcul de f (xn ) et calcul de f (xn + hn ).

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Vers la méthode de la sécante

Pour éviter cette double évaluation, on peut poser :

hn = xn−1 − xn ∀n ≥ 0.

En effet, si (xn ) converge, alors (hn ) converge vers 0 et à chaque itération


nous avons seulement une évaluation à faire : calcul de f (xn ) (si
l’algorithme est correctement écrit !)

pour tous les n de 0 à . . . faire


n −xn−1 )
xn+1 = xn − ff(x(xnn)(x
)−f (xn−1 )

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Vers la méthode de la sécante

Pour éviter cette double évaluation, on peut poser :

hn = xn−1 − xn ∀n ≥ 0.

En effet, si (xn ) converge, alors (hn ) converge vers 0 et à chaque itération


nous avons seulement une évaluation à faire : calcul de f (xn ) (si
l’algorithme est correctement écrit !)

pour tous les n de 0 à . . . faire


n −xn−1 )
xn+1 = xn − ff(x(xnn)(x
)−f (xn−1 )

Nous venons d’obtenir la méthode de la sécante.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I et qu’elle
possède une racine r dans I .

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I et qu’elle
possède une racine r dans I .
Soient x0 et x1 deux points de I assez proches de la racine r .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
Supposons que f soit une fonction définie sur un intervalle I et qu’elle
possède une racine r dans I .
Soient x0 et x1 deux points de I assez proches de la racine r .
Nous substituons au voisinage de x1 la fonction f par la droite
passant par les points (x1 , f (x1 )) et (x0 , f (x0 )) d’équation :
 
f (x1 ) − f (x0 )
fx1 (x) = (x − x1 ) + f (x1 ).
x1 − x0

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
La fonction affine fx1 admet une racine x2 si et seulement si
f (x1 ) − f (x0 ) 6= 0, et dans ce cas :
 
x1 − x0
x2 = x1 − f (x1 ) .
f (x1 ) − f (x0 )

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
La fonction affine fx1 admet une racine x2 si et seulement si
f (x1 ) − f (x0 ) 6= 0, et dans ce cas :
 
x1 − x0
x2 = x1 − f (x1 ) .
f (x1 ) − f (x0 )

On peut espérer alors que x2 soit plus proche de la racine r que ne le


sont x0 et x1 .

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
La fonction affine fx1 admet une racine x2 si et seulement si
f (x1 ) − f (x0 ) 6= 0, et dans ce cas :
 
x1 − x0
x2 = x1 − f (x1 ) .
f (x1 ) − f (x0 )

On peut espérer alors que x2 soit plus proche de la racine r que ne le


sont x0 et x1 .
On peut alors recommencer avec x2 et x1 et ainsi de suite ...

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode
La fonction affine fx1 admet une racine x2 si et seulement si
f (x1 ) − f (x0 ) 6= 0, et dans ce cas :
 
x1 − x0
x2 = x1 − f (x1 ) .
f (x1 ) − f (x0 )

On peut espérer alors que x2 soit plus proche de la racine r que ne le


sont x0 et x1 .
On peut alors recommencer avec x2 et x1 et ainsi de suite ...
On espère donc améliorer l’approximation de la racine r par
itérations successives.

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Description de la méthode

2,5

-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Algorithme de la sécante

x0 x1 donnés;
pour tous les n de 0 à . . . faire
(xn − xn−1 )
xn+1 = xn − f (xn )
f (xn ) − f (xn−1 )

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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Algorithme de la sécante

x0 x1 donnés;
pour tous les n de 0 à . . . faire
(xn − xn−1 )
xn+1 = xn − f (xn )
f (xn ) − f (xn−1 )

Remarques
Pour que la suite (xn ) soit bien définie, il faut que f (xn ) 6= f (xn−1 )
pour tout n ∈ N.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Algorithme de la sécante

x0 x1 donnés;
pour tous les n de 0 à . . . faire
(xn − xn−1 )
xn+1 = xn − f (xn )
f (xn ) − f (xn−1 )

Remarques
Pour que la suite (xn ) soit bien définie, il faut que f (xn ) 6= f (xn−1 )
pour tout n ∈ N.
À chaque itération, nous devons faire une unique évaluation : calcul
de f (xn ).

Didier Schmitt IECL


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Quelques algorithmes classiques

La méthode de la sécante

Convergence de la méthode de la sécante

Théorème
Soient f une application de I dans I et r ∈ I une racine de la fonction f .
On suppose que f est deux fois continument dérivable sur un voisinage
de r et que f 0 (r ) 6= 0.
Alors, il existe η > 0 tel que pour tout x0 ∈]r − η, r + η[∩I et pour tout
x0 ∈]r − η, r + η[∩I la méthode de la sécante génère une suite (xn ) qui
est bien définie et qui converge vers r . √
Dans ce cas la convergence est au moins d’ordre 1+2 5 = 1.618...

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Comparaison des algorithmes

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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de dichotomie

Avantages :
La convergence est assurée.
Un seul calcul de fonction à chaque itération.

Inconvénients
Vitesse de convergence linéaire, donc lente.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de Newton

Avantages :
Converge très rapidement lorsqu’il y a convergence.
Relativement stable et peu sensible aux erreurs d’arrondis si f 0 (r )
n’est pas trop petit.

Inconvénients
Peut diverger si la donnée initiale est mal choisie.
Nécessite le calcul de la dérivée de la fonction.
Deux évaluations de fonctions à chaque itération.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Méthode de la Sécante

Avantages :
Convergence relativement rapide lorsqu’il y a convergence.
Nécessite une seule évaluation de fonction à chaque itération.

Inconvénients
Peut diverger si la donnée initiale est mal choisie.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Quelques algorithmes classiques

Un exemple : résolution de x − 0.2 sin x − 0.5 = 0 à l’aide des quatre


algorithmes

Dichotomie Sécante Newton Point fixe


x−1 = 0, 5 x−1 = 0, 5 x0 = 1 x0 = 1
x0 = 1, 0 x0 = 1, 0 x = 0, 2 sin x + 0, 5
1 0, 75 0, 5 0, 5 0, 50
2 0, 625 0, 61212248 0, 61629718 0, 595885
3 0, 5625 0, 61549349 0, 61546820 0, 612248
4 0, 59375 0, 61546816 0, 61546816 0, 614941
5 0, 609375 0, 61538219
6 0, 6171875 0, 61545412
7 0, 6132812 0, 61546587
8 0, 6152343 0, 61546779
9 0, 6162109 0, 61546810
10 0, 6157226 0, 61546815
11 0, 6154785
12 0, 6153564
13 0, 6154174
14 0, 6154479
15 0, 6154532
16 0, 61547088
17 0, 61546707
18 0, 61546897
19 0, 615468025
20 0, 615468502

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération de convergence

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Principe
Étant donné une suite (xn ) convergeant vers r , accélérer sa convergence
consiste à la remplacer par une suite (yn ) convergeant plus vite vers r ,
i.e ; vérifiant
yn − r
lim = 0.
n→+∞ xn − r

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Principe
Étant donné une suite (xn ) convergeant vers r , accélérer sa convergence
consiste à la remplacer par une suite (yn ) convergeant plus vite vers r ,
i.e ; vérifiant
yn − r
lim = 0.
n→+∞ xn − r

Exemple
Si (xn ) converge linéairement alors (yn ) aura une meilleure vitesse de
convergence ou un ordre de convergence supérieur.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
Soit une méthode de point fixe

xn+1 = g (xn )

qui converge lentement ou ne converge pas.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
Soit une méthode de point fixe

xn+1 = g (xn )

qui converge lentement ou ne converge pas.

L’équation que nous cherchons à résoudre ici x = g (x) peut aussi s’écrire
pour tout α 6= −1 :
x + αx = g (x) + αx.
Soit encore :
g (x) + αx
x= = G (x).
1+α

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
Soit une méthode de point fixe

xn+1 = g (xn )

qui converge lentement ou ne converge pas.

On peut donc envisager d’utiliser la méthode de point fixe

yn+1 = G (yn )

avec
g (x) + αx
G (x) = .
1+α

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
D’après les résultats vus précédemment, cette méthode va converger dès
que y0 est proche du point fixe r et dès que
0
0
g (r ) + α
|G (r )| = < 1.
α+1

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
D’après les résultats vus précédemment, cette méthode va converger dès
que y0 est proche du point fixe r et dès que
0
0
g (r ) + α
|G (r )| = < 1.
α+1

Et la convergence sera d’autant plus rapide que |G 0 (r )| est petit !

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Méthode de relaxation
D’après les résultats vus précédemment, cette méthode va converger dès
que y0 est proche du point fixe r et dès que
0
0
g (r ) + α
|G (r )| = < 1.
α+1

Et la convergence sera d’autant plus rapide que |G 0 (r )| est petit !

Comme nous sommes libres de choisir le paramètre de relaxation α, l’idée


est de le prendre le plus proche possible de −g 0 (r ) !

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Soit (xn ) une suite convergeant vers r et telle que :

xn+1 − r = k (xn − r ) où 0 < k < 1.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Soit (xn ) une suite convergeant vers r et telle que :

xn+1 − r = k (xn − r ) où 0 < k < 1.

On a :

xn+1 − r = k (xn − r ) ,
xn+2 − r = k (xn+1 − r ) .

Par différence, on obtient alors :

xn+2 − xn+1 = k (xn+1 − xn ) .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Soit (xn ) une suite convergeant vers r et telle que :

xn+1 − r = k (xn − r ) où 0 < k < 1

En substituant alors dans la première équation mise sous la forme


xn+1 − xn
r = xn + ,
1−k
on a alors :
2
(xn+1 − xn )
r = xn − .
xn+2 + xn − 2xn+1

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Soit (xn ) une suite convergeant vers r et telle que :

xn+1 − r = k (xn − r ) où 0 < k < 1

Comme
2
(xn+1 − xn )
r = xn − ,
xn+2 + xn − 2xn+1
on remarque que trois termes consécutifs de la suites suffisent donc pour
obtenir r !

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Mais l’hypothèse est très forte et peu réaliste.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Mais l’hypothèse est très forte et peu réaliste.

L’idée d’Aı̈tken est de généraliser cette remarque aux suites convergeant


linéairement c’est-à-dire telles que :

xn+1 − r = kn (xn − r ) avec lim kn = k ∈ [0, 1[ .


n→∞

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Le principe
Mais l’hypothèse est très forte et peu réaliste.

L’idée d’Aı̈tken est de généraliser cette remarque aux suites convergeant


linéairement c’est-à-dire telles que :

xn+1 − r = kn (xn − r ) avec lim kn = k ∈ [0, 1[ .


n→∞

Pour n grand, kn est presque constant, donc le nombre


2
(xn+1 − xn )
yn = xn −
xn+2 + xn − 2xn+1

devrait être voisin de r .


Didier Schmitt IECL
Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Théorème
Soit une suite (xn ) convergeant linéairement vers une limite r . Alors la
suite (yn ) définie par :
2
(xn+1 − xn )
yn := xn −
xn+2 + xn − 2xn+1

vérifie :
yn − r
lim = 0.
n→∞ xn − r

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Théorème
Soit une suite (xn ) convergeant linéairement vers une limite r . Alors la
suite (yn ) définie par :
2
(xn+1 − xn )
yn := xn −
xn+2 + xn − 2xn+1

vérifie :
yn − r
lim = 0.
n→∞ xn − r

Le procédé d’Aı̈tken permet donc d’accélérer la convergence d’une suite


qui converge linéairement.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Accélération d’Aı̈tken

Remarque :
Pour les calculs, on utilisera l’expression équivalente
1
yn = xn+1 + 1 1
xn+2 −xn+1 − xn+1 −xn

celle-ci ayant un meilleur comportement vis à vis des erreurs de calcul


que commet un ordinateur.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Le principe
Soit (xn ) définie par :

xn+1 = g (xn ) ∀n ≥ 0

et on suppose que (xn ) converge au moins linéairement vers r .

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Le principe
Soit (xn ) définie par :

xn+1 = g (xn ) ∀n ≥ 0

et on suppose que (xn ) converge au moins linéairement vers r .

On peut accélérer cette convergence en utilisant la méthode d’Aı̈tken.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Le principe
Soit (xn ) définie par :

xn+1 = g (xn ) ∀n ≥ 0

et on suppose que (xn ) converge au moins linéairement vers r .

On peut accélérer cette convergence en utilisant la méthode d’Aı̈tken.

L’idée est “d’utiliser” yn (a priori plus proche de la limite r que xn ) à la


place de xn dans l’algorithme d’Aı̈tken pour ainsi espérer obtenir une
“double” accélération...

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

On obtient ainsi l’algorithme


x0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
yn := g (xn );
zn := g (yn );
2
(yn − xn )
xn+1 := xn −
zn − 2yn + xn

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Remarques

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Remarques
Cet algorithme est à nouveau un algorithme de point fixe
2
(g (x) − x)
xn+1 = G (xn ) avec G (x) = x − .
g (g (x)) − 2g (x) + x

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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Remarques
Cet algorithme est à nouveau un algorithme de point fixe
2
(g (x) − x)
xn+1 = G (xn ) avec G (x) = x − .
g (g (x)) − 2g (x) + x

On montre que si g 0 (r ) 6= 0, alors G 0 (r ) = 0. L’algorithme associé à


G converge alors de façon quadratique.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Remarques
Cet algorithme est à nouveau un algorithme de point fixe
2
(g (x) − x)
xn+1 = G (xn ) avec G (x) = x − .
g (g (x)) − 2g (x) + x

On montre que si g 0 (r ) 6= 0, alors G 0 (r ) = 0. L’algorithme associé à


G converge alors de façon quadratique.
Ainsi, par rapport à l’algorithme associé à g :
On accélère la convergence quand elle a lieu.
On a un procédé convergeant, même si |g 0 (r )| ≥ 1.

Didier Schmitt IECL


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Résolution des équations non linéaires
Accélération de convergence

Algorithme de Steffensen

Remarques
Cet algorithme est à nouveau un algorithme de point fixe
2
(g (x) − x)
xn+1 = G (xn ) avec G (x) = x − .
g (g (x)) − 2g (x) + x

On montre que si g 0 (r ) 6= 0, alors G 0 (r ) = 0. L’algorithme associé à


G converge alors de façon quadratique.
Ainsi, par rapport à l’algorithme associé à g :
On accélère la convergence quand elle a lieu.
On a un procédé convergeant, même si |g 0 (r )| ≥ 1.
Il faut noter que, si l’algorithme associé à G converge plus vite que
celui associé à g , chaque itération comporte deux évaluations de la
fonction : on y met le prix !

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

Systèmes d’équations non linéaires

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

Description du problème
Soit l’équation
F (X ) = 0
où F : RN 7→ RN ou encore de façon développée


 f1 (x1 , x2 , . . . , xN ) = 0
 f2 (x1 , x2 , . . . , xN ) = 0

.. ..


 . .
fN (x1 , x2 , . . . , xN ) = 0 .

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

La méthode de Newton-Raphson est la généralisation de la méthode


de Newton unidimensionnelle aux dimensions supérieures

xn+1 = xn − (f 0 (xn ))−1 f (xn ).

Elle fait intervenir la matrice Jacobienne de F :


 ∂f1 ∂f1 ∂f1 
∂x1 ∂x2 . . . ∂x N

F 0 (Xn ) =  ... .. .. ..  ,

. . . 
∂fN ∂fN ∂fN
∂x1 ∂x2 . . . ∂x N

toutes les dérivées partielles étant évaluées au point Xn .

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

La méthode de Newton-Raphson est la généralisation de la méthode


de Newton unidimensionnelle aux dimensions supérieures

xn+1 = xn − (f 0 (xn ))−1 f (xn ).

Elle fait intervenir la matrice Jacobienne de F :


 ∂f1 ∂f1 ∂f1 
∂x1 ∂x2 . . . ∂x N

F 0 (Xn ) =  ... .. .. ..  ,

. . . 
∂fN ∂fN ∂fN
∂x1 ∂x2 . . . ∂x N

toutes les dérivées partielles étant évaluées au point Xn .


La méthode de Newton-Raphson s’écrit donc formellement

Xn+1 = Xn − [F 0 (Xn )]−1 F (Xn ).


Didier Schmitt IECL
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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

Dans la pratique, on ne calcule pas explicitement l’inverse de la matrice


Jacobienne, ce qui s’avèrerait trop coûteux, et on préfère écrire
l’algorithme sous la forme suivante :
X0 donné;
pour tous les n de 0 à . . . faire
Résolution du système linéaire F 0 (Xn )δn = −F (Xn );
Xn+1 = Xn + δn ;

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

Remarques :
Encore plus qu’en dimension 1, le choix de l’initialisation est crucial
et le risque de divergence, si on ne démarre pas à proximité de la
solution cherchée, est grand.

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

Remarques :
Encore plus qu’en dimension 1, le choix de l’initialisation est crucial
et le risque de divergence, si on ne démarre pas à proximité de la
solution cherchée, est grand.
La convergence est là aussi d’ordre 2, donc très rapide (quand il y a
convergence !)

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1
Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Newton-Raphson

Remarques :
Encore plus qu’en dimension 1, le choix de l’initialisation est crucial
et le risque de divergence, si on ne démarre pas à proximité de la
solution cherchée, est grand.
La convergence est là aussi d’ordre 2, donc très rapide (quand il y a
convergence !)
La méthode de Newton-Raphson s’avère assez coûteuse puisqu’il
faut à chaque itération :
évaluer N 2 + N fonctions (les N 2 dérivées partielles de la matrice
Jacobienne, plus les N fonctions coordonnées).
résoudre un système linéaire N × N (dont la matrice est en général
pleine).

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Principe
Dans la méthode de Newton-Raphson, le calcul de la matrice
Jacobienne est très coûteux.

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Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Principe
Dans la méthode de Newton-Raphson, le calcul de la matrice
Jacobienne est très coûteux.
On va donc se contenter de déterminer une valeur approchée Bn à
chaque itération.

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Principe
Dans la méthode de Newton-Raphson, le calcul de la matrice
Jacobienne est très coûteux.
On va donc se contenter de déterminer une valeur approchée Bn à
chaque itération.
Nous avons vu que la méthode de la sécante pouvait être déduite de
la méthode de Newton en approchant

f (xn ) − f (xn−1 )
f 0 (xn ) par .
xn − xn−1

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Principe
Dans la méthode de Newton-Raphson, le calcul de la matrice
Jacobienne est très coûteux.
On va donc se contenter de déterminer une valeur approchée Bn à
chaque itération.
Nous avons vu que la méthode de la sécante pouvait être déduite de
la méthode de Newton en approchant

f (xn ) − f (xn−1 )
f 0 (xn ) par .
xn − xn−1

En dimension N, on va simplement imposer à la suite de matrices


(Bn ) de vérifier la même relation :

Bn (Xn − Xn−1 ) = F (Xn ) − F (Xn−1 ).

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Remarques :
Cette relation ne permet pas de définir de manière unique la matrice
Bn (n équations pour n2 inconnues).

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Remarques :
Cette relation ne permet pas de définir de manière unique la matrice
Bn (n équations pour n2 inconnues).
Elle n’impose que sa valeur dans une direction.

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Remarques :
Cette relation ne permet pas de définir de manière unique la matrice
Bn (n équations pour n2 inconnues).
Elle n’impose que sa valeur dans une direction.
Broyden a proposé de passer de Bn à Bn+1 en ajoutant simplement
une matrice de rang 1 :

(δFn − Bn δXn )(δXn )T


Bn+1 = Bn +
kδXn k2

où on a noté δXn = Xn+1 − Xn et δFn = F (Xn+1 ) − F (Xn ).

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Remarques :
Cette relation ne permet pas de définir de manière unique la matrice
Bn (n équations pour n2 inconnues).
Elle n’impose que sa valeur dans une direction.
Broyden a proposé de passer de Bn à Bn+1 en ajoutant simplement
une matrice de rang 1 :

(δFn − Bn δXn )(δXn )T


Bn+1 = Bn +
kδXn k2

où on a noté δXn = Xn+1 − Xn et δFn = F (Xn+1 ) − F (Xn ).


On vérifie immédiatement que la suite de matrice (Bn ) ainsi définie
satisfait la relation.

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Algorithme de Broyden :
X0 etB0 donnés;
pour tous les n de 0 à . . . faire
Résolution du système linéaire Bn δn = −F (Xn );
Xn+1 = Xn + δn ;
δFn = F (Xn+1 ) − F (Xn );
(δFn − Bn δn )(δn )T
Bn+1 = Bn + ;
kδn k2

Didier Schmitt IECL


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Résolutions des équations non linéaires
Systèmes d’équations non linéaires

La méthode de Broyden

Remarques :
On peut prendre comme matrice initiale B0 = Id, il faut évidemment
attendre un certain temps avant d’avoir une approximation
raisonnable de la matrice Jacobienne.
On peut démontrer qu’en général, comme pour la méthode de la
sécante, la convergence est superlinéaire.
La suite de matrices (Bn ) ne converge pas forcément vers la matrice
Jacobienne de F .

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique - 1

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