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Analyse Numérique

ENSEM ISN 1A, Ana Num

Didier Schmitt

IECL

Printemps 2022

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique

Chapitre 4 : Dérivation et Intégration


numérique

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dérivation numérique

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Le problème
Nous souhaitons calculer le nombre dérivé en un point d’une fonction f
qui n’est pas connue explicitement mais uniquement
soit par ses valeurs sur un ensemble discret (en supposant les points
assez proches pour que la notion de dérivée ait un sens)
soit par un algorithme de calcul ou une formule compliquée qui
permet, au moins en théorie, de la calculer en tout point.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Le problème
Nous souhaitons calculer le nombre dérivé en un point d’une fonction f
qui n’est pas connue explicitement mais uniquement
soit par ses valeurs sur un ensemble discret (en supposant les points
assez proches pour que la notion de dérivée ait un sens)
soit par un algorithme de calcul ou une formule compliquée qui
permet, au moins en théorie, de la calculer en tout point.

Encore une fois nous nous contenterons d’une approximation de ce


nombre dérivé avec une estimation d’erreur.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Le problème
Nous souhaitons calculer le nombre dérivé en un point d’une fonction f
qui n’est pas connue explicitement mais uniquement
soit par ses valeurs sur un ensemble discret (en supposant les points
assez proches pour que la notion de dérivée ait un sens)
soit par un algorithme de calcul ou une formule compliquée qui
permet, au moins en théorie, de la calculer en tout point.

Encore une fois nous nous contenterons d’une approximation de ce


nombre dérivé avec une estimation d’erreur.

La dérivation numérique va nous permettre de trouver une estimation de


la dérivée en utilisant seulement un ensemble discret de points.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dans toute la suite, nous supposerons f connue ou calculable aux points


. . . , xi−2 , xi−1 , xi , xi+1 , xi+2 , . . . qu’on supposera proches et nous
noterons hi = xi+1 − xi .

Le principe
Pour obtenir une approximation de f 0 (xi ) :

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dans toute la suite, nous supposerons f connue ou calculable aux points


. . . , xi−2 , xi−1 , xi , xi+1 , xi+2 , . . . qu’on supposera proches et nous
noterons hi = xi+1 − xi .

Le principe
Pour obtenir une approximation de f 0 (xi ) :
Nous allons approcher la fonction f au voisinage de xi par une
fonction ”facile” à dériver.

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dans toute la suite, nous supposerons f connue ou calculable aux points


. . . , xi−2 , xi−1 , xi , xi+1 , xi+2 , . . . qu’on supposera proches et nous
noterons hi = xi+1 − xi .

Le principe
Pour obtenir une approximation de f 0 (xi ) :
Nous allons approcher la fonction f au voisinage de xi par une
fonction ”facile” à dériver.
Pour cela, nous allons utiliser un polynôme d’interpolation au
voisinage de xi !

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dans toute la suite, nous supposerons f connue ou calculable aux points


. . . , xi−2 , xi−1 , xi , xi+1 , xi+2 , . . . qu’on supposera proches et nous
noterons hi = xi+1 − xi .

Le principe
Pour obtenir une approximation de f 0 (xi ) :
Nous allons approcher la fonction f au voisinage de xi par une
fonction ”facile” à dériver.
Pour cela, nous allons utiliser un polynôme d’interpolation au
voisinage de xi !
Les formules ainsi obtenues vont différer en fonction du nombre de
points choisis pour écrire le polynôme d’interpolation (en général 2
ou 3, plus rarement 4 ou 5).

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Formules à deux points

Si nous utilisons le polynôme d’interpolation sur les deux points xi , xi+1 :

P(x) = f (xi ) + f [xi , xi+1 ](x − xi ),

nous avons alors P 0 (xi ) = f [xi , xi+1 ], ce qui nous fournit :

Formule décentrée à droite

f (xi+1 ) − f (xi )
f 0 (xi ) '
xi+1 − xi

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Dérivation numérique

Formules à deux points

Si nous utilisons le polynôme d’interpolation sur les deux points xi−1 , xi :

P(x) = f (xi−1 ) + f [xi−1 , xi ](x − xi−1 ),

nous avons alors P 0 (xi ) = f [xi−1 , xi ], ce qui nous fournit :

Formule décentrée à gauche

f (xi ) − f (xi−1 )
f 0 (xi ) '
xi − xi−1

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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Formules à trois points

Si nous utilisons le polynôme d’interpolation sur les trois points


xi−1 , xi , xi+1 :
P(x) = f (xi−1 ) + f [xi−1 , xi ](x − xi−1 ) + f [xi−1 , xi , xi+1 ](x − xi−1 )(x − xi ),

nous avons alors


P 0 (xi ) = f [xi−1 , xi ] + f [xi−1 , xi , xi+1 ](xi − xi−1 )

ce qui nous donne après simplification :

Formule centrée

 
hi−1 1 1 hi
f 0 (xi ) ' f (xi+1 ) + f (xi ) − − f (xi−1 )
hi (hi−1 + hi ) hi−1 hi hi−1 (hi−1 + hi )

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Dérivation numérique

Formules à trois points

Dans le cas de points équidistants i.e. hi−1 = hi = h, la formule centrée


se simplifie et nous obtenons alors :

Formule centrée - points équidistants

f (xi+1 ) − f (xi−1 )
f 0 (xi ) '
2h

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Formules à trois points

Dans le cas de points équidistants i.e. hi−1 = hi = h, la formule centrée


se simplifie et nous obtenons alors :

Formule centrée - points équidistants

f (xi+1 ) − f (xi−1 )
f 0 (xi ) '
2h

Remarque :
La formule ci-dessus n’est autre que la moyenne des deux formules
décentrées dans le cas de points équidistants.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Estimations d’erreur

Remarque :
D’après la définition du nombre dérivée, on s’aperçoit que si xi+1 − xi
tend vers 0, alors la formule décentrée à droite f (xxi+1 )−f (xi )
i+1 −xi
doit tendre
0
vers f (xi ) !
De même pour la formule décentrée à gauche.

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Dérivation numérique

Estimations d’erreur

D’après la formule de Taylor-Young, si f est de classe C 2 sur [xi , xi+1 ],


nous avons
f 00 (ξ) 2
f (xi+1 ) = f (xi ) + hi f 0 (xi ) + hi avec ξ ∈ [xi , xi+1 ].
2
D’où
Estimation d’erreur - Formule décentrée à droite
Si f est de classe C 2 sur [xi , xi+1 ], alors

f (xi ) − f (xi+1 ) − f (xi ) ≤ M2 hi
0
hi 2

avec M2 = max |f 00 (x)|.


x∈[xi ,xi+1 ]

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Dérivation numérique

Estimations d’erreur

On montre de même
Estimation d’erreur - Formule décentrée à gauche
Si f est de classe C 2 sur [xi−1 , xi ], alors

f (xi ) − f (xi ) − f (xi−1 ) ≤ M2 hi−1
0
hi−1 2

avec M2 = max |f 00 (x)|.


x∈[xi−1 ,xi ]

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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Estimations d’erreur

Maintenant, Si f est de classe C 3 sur [xi−1 , xi+1 ], alors nous avons aussi
dans le cas équidistant hi−1 = hi = h

h2 00 f (3) (ξ) 3
f (xi+1 ) = f (xi ) + hf 0 (xi ) + f (xi ) + h avec ξ ∈ [xi , xi+1 ],
2 6
h2 00 f (3) (η) 3
f (xi−1 ) = f (xi ) − hf 0 (xi ) + f (xi ) − h avec η ∈ [xi−1 , xi ].
2 6
D’où

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Dérivation numérique

Estimations d’erreur

Maintenant, Si f est de classe C 3 sur [xi−1 , xi+1 ], alors nous avons aussi
dans le cas équidistant hi−1 = hi = h

h2 00 f (3) (ξ) 3
f (xi+1 ) = f (xi ) + hf 0 (xi ) + f (xi ) + h avec ξ ∈ [xi , xi+1 ],
2 6
h2 00 f (3) (η) 3
f (xi−1 ) = f (xi ) − hf 0 (xi ) + f (xi ) − h avec η ∈ [xi−1 , xi ].
2 6
D’où
Estimation d’erreur - Formule centrée - points équidistants

f (xi ) − f (xi+1 ) − f (xi−1 ) ≤ M3 h2
0
2h 3
avec M3 = max |f (3) (x)|.
x∈[xi ,xi+1 ]

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Dérivation numérique

Dérivées d’ordre supérieur

On utilise le même principe : on approche f par un polynôme


d’interpolation au voisinage de xi .

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Dérivées d’ordre supérieur

On utilise le même principe : on approche f par un polynôme


d’interpolation au voisinage de xi .
Il faut seulement prendre garde que le degré du polynôme
d’interpolation et donc que le nombre de points d’interpolation soit
suffisant pour que sa dérivée n-ième soit non nulle !

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Dérivées d’ordre supérieur

On utilise le même principe : on approche f par un polynôme


d’interpolation au voisinage de xi .
Il faut seulement prendre garde que le degré du polynôme
d’interpolation et donc que le nombre de points d’interpolation soit
suffisant pour que sa dérivée n-ième soit non nulle !
Par exemple, pour la dérivée seconde, il nous faut trois points
d’interpolation qui sont en général xi−1 , xi , xi+1 , ce qui nous donne :

Dérivée seconde - points équidistants

f (xi−1 ) − 2f (xi ) + f (xi+1 )


f 00 (xi ) ' .
h2

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Dérivation numérique

Estimations d’erreur - dérivée seconde - points équidistants

Maintenant, Si f est de classe C 4 sur [xi−1 , xi+1 ], alors nous avons

h2 00 f (3) (xi ) f (4) (ξ) 4


f (xi+1 ) = f (xi ) + hf 0 (xi ) + f (xi ) + + h avec ξ ∈ [xi , xi+1 ],
2 6 24
h2 00 f (3) (xi ) f (4) (η) 4
f (xi−1 ) = f (xi )−hf 0 (xi )+ f (xi )− + h avec η ∈ [xi−1 , xi ].
2 6 24
D’où

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Dérivation numérique

Estimations d’erreur - dérivée seconde - points équidistants

Maintenant, Si f est de classe C 4 sur [xi−1 , xi+1 ], alors nous avons

h2 00 f (3) (xi ) f (4) (ξ) 4


f (xi+1 ) = f (xi ) + hf 0 (xi ) + f (xi ) + + h avec ξ ∈ [xi , xi+1 ],
2 6 24
h2 00 f (3) (xi ) f (4) (η) 4
f (xi−1 ) = f (xi )−hf 0 (xi )+ f (xi )− + h avec η ∈ [xi−1 , xi ].
2 6 24
D’où
Estimation d’erreur - Formule centrée - points équidistants

f (xi ) − f (xi−1 ) − 2f (xi ) + f (xi+1 ) ≤ M4 h2
00
h 2 12
avec M4 = max |f (4) (x)|.
x∈[xi ,xi+1 ]

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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Considérons le problème aux limites monodimensionnel suivant :

−u 00 (x) = f (x) 0 < x < 1



u(0) = u(1) = 0

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Considérons le problème aux limites monodimensionnel suivant :

−u 00 (x) = f (x) 0 < x < 1



u(0) = u(1) = 0

On montre que si f est continue sur [0, 1] alors ce problème admet


une unique solution u ∈ C 2 ([0, 1]).

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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Considérons le problème aux limites monodimensionnel suivant :

−u 00 (x) = f (x) 0 < x < 1



u(0) = u(1) = 0

On montre que si f est continue sur [0, 1] alors ce problème admet


une unique solution u ∈ C 2 ([0, 1]).
La méthode des différences finies consiste à obtenir une valeur
approchée de la solution en des points x1 , . . . , xn d’une subdivision
de l’intervalle [0, 1].

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Considérons le problème aux limites monodimensionnel suivant :

−u 00 (x) = f (x) 0 < x < 1



u(0) = u(1) = 0

On montre que si f est continue sur [0, 1] alors ce problème admet


une unique solution u ∈ C 2 ([0, 1]).
La méthode des différences finies consiste à obtenir une valeur
approchée de la solution en des points x1 , . . . , xn d’une subdivision
de l’intervalle [0, 1].
Nous supposerons (pour simplifier) que cette subdivision est
régulière :
1
xi = ih pour tout 0 ≤ i ≤ n + 1 avec h= .
n+1

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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Ainsi si nous posons ui la valeur approchée de u(xi ) au point xi ,


nous sommes ramenés à la recherche du vecteur

uh = (u1 , . . . , un ).

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Ainsi si nous posons ui la valeur approchée de u(xi ) au point xi ,


nous sommes ramenés à la recherche du vecteur

uh = (u1 , . . . , un ).

Comme nous avons −u 00 (xi ) = f (xi ), pour tout 1 ≤ i ≤ n, si nous


remplaçons u 00 (xi ) par

u(xi−1 ) − 2u(xi ) + u(xi+1 )


u 00 (xi ) ' ,
h2
alors le vecteur uh est solution du système linéaire
−ui−1 + 2ui − ui+1
= fi ∀1≤i ≤n
h2
avec fi = f (xi ) et u0 = u(0) = 0, un+1 = u(1) = 0 pour satisfaire les
conditions aux limites.
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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Il s’agit donc de résoudre le système linéaire


1
Auh = fh
h2
où fh = (f1 , . . . , fn ) et
−1 ··· ···
 
2 0 0
 .. .. 
 −1
 2 −1 . . 

 .. .. .. .. ..
 0
 . . . . .

A= .

 .. .. .. .. ..
. . . .

 . 0 
 
 . .. .. ..
 ..

. . . −1 
0 ··· ··· 0 −1 2

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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Il s’agit donc de résoudre le système linéaire


1
Auh = fh
h2
où fh = (f1 , . . . , fn ) et
−1 ··· ···
 
2 0 0
 .. .. 
 −1
 2 −1 . . 

 .. .. .. .. ..
 0
 . . . . .

A= .

 .. .. .. .. ..
. . . .

 . 0 
 
 . .. .. ..
 ..

. . . −1 
0 ··· ··· 0 −1 2
On vérifie que A est une matrice tridiagonale symétrique définie
positive.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation numérique

Un exemple d’application : les différences finies

Il s’agit donc de résoudre le système linéaire


1
Auh = fh
h2
où fh = (f1 , . . . , fn ) et
−1 ··· ···
 
2 0 0
 .. .. 
 −1
 2 −1 . . 

 .. .. .. .. ..
 0
 . . . . .

A= .

 .. .. .. .. ..
. . . .

 . 0 
 
 . .. .. ..
 ..

. . . −1 
0 ··· ··· 0 −1 2
On vérifie que A est une matrice tridiagonale symétrique définie
positive.
Le système admet donc une unique solution.
Didier Schmitt IECL
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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Intégration numérique

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Intégration numérique

Le problème

Étant donné une fonction f : [a, b] → R continue, on cherche à calculer


l’intégrale
Z b
I = f (x)dx.
a
Encore une fois, nous ne chercherons pas à calculer exactement la valeur
de cette intégrale, mais seulement une valeur approchée Iapp avec une
précision  donnée i.e. telle que

|I − Iapp | < .

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Intégration numérique

Remarque :
Nous aurons besoin de l’intégration numérique lorsque :
Nous ne connaissons pas la forme explicite des primitives de f :
exemples
2 ex 1
f (x) = e −x , f (x) = , f (x) = .
x log x
La fonction f est connue uniquement en certains points x0 , . . . , xn .
La fonction f est connue par un algorithme de calcul compliqué qui
permet de la calculer en tout point.

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Intégration numérique

Principe de base :

Encore une fois, nous allons ”remplacer” la fonction f par une


fonction ”assez” proche pour laquelle il est facile de calculer une
primitive et donc l’intégrale.
Et pour cela nous allons utiliser l’interpolation polynomiale !
Toutefois nous avons vu qu’il faut être prudent avec l’interpolation
polynomiale.
C’est pourquoi nous allons privilégier l’approximation par morceaux.

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Intégration numérique

Description du principe :

On subdivise l’intervalle [a, b] en plusieurs sous-intervalles


a = x0 < x1 < · · · < xn = b.

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Intégration numérique

Description du principe :

On subdivise l’intervalle [a, b] en plusieurs sous-intervalles


a = x0 < x1 < · · · < xn = b.
Nous avons alors grâce à la relation de Chasles
Z b n−1 Z
X xi+1
f (x)dx = f (x)dx.
a i=0 xi

Ainsi, nous sommes ramenés au calcul de plusieurs intégrales pour


lesquelles la longueur de l’intervalle d’intégration est relativement
petite.

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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Description du principe :

Pour chacune de ces intégrales, le changement de variable


(xi+1 − xi )t + (xi + xi+1 ) hi t + (xi + xi+1 )
x= = avec hi = xi+1 − xi
2 2
donne Z xi+1 Z 1
hi
f (x)dx = gi (t)dt
xi 2 −1
en posant
 
hi t + (xi + xi+1 )
gi (t) = f ∀t ∈ [−1, 1].
2

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Intégration numérique

Description du principe :

Pour chacune de ces intégrales, le changement de variable


(xi+1 − xi )t + (xi + xi+1 ) hi t + (xi + xi+1 )
x= = avec hi = xi+1 − xi
2 2
donne Z xi+1 Z 1
hi
f (x)dx = gi (t)dt
xi 2 −1
en posant
 
hi t + (xi + xi+1 )
gi (t) = f ∀t ∈ [−1, 1].
2

Ainsi, nous sommes ramenés à approcher des intégrales sur


l’intervalle fixe [−1, 1].

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Intégration numérique

Description du principe :

Pour cela, comme annoncé, étant donnés s points (s ∈ N∗ )


(cj )1≤j≤s de [−1, 1], on approxime la fonction gi par le polynôme
d’interpolation de degré ≤ s − 1 aux points (cj , gi (cj ))1≤j≤s :
s s
X Y t − ck
gi (t) ' gi (cj )lj (t) avec lj (t) = .
cj − ck
j=1 k =1
k 6= j

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Intégration numérique

Description du principe :

Pour cela, comme annoncé, étant donnés s points (s ∈ N∗ )


(cj )1≤j≤s de [−1, 1], on approxime la fonction gi par le polynôme
d’interpolation de degré ≤ s − 1 aux points (cj , gi (cj ))1≤j≤s :
s s
X Y t − ck
gi (t) ' gi (cj )lj (t) avec lj (t) = .
cj − ck
j=1 k =1
k 6= j

Par conséquent
Z 1 Z 1 s
X s
X Z 1
gi (t)dt ' gi (cj )lj (t)dt = gi (cj ) lj (t)dt.
−1 −1 j=1 j=1 −1

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Intégration numérique

Description du principe :

Ce que nous pouvons écrire


Z 1 s Z 1
X 1
gi (t)dt ' 2 bj gi (cj ) avec bj = lj (t)dt.
−1 2 −1
j=1

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Description du principe :

Ce que nous pouvons écrire


Z 1 s Z 1
X 1
gi (t)dt ' 2 bj gi (cj ) avec bj = lj (t)dt.
−1 2 −1
j=1

Remarques :
Si g est un polynôme de degré ≤ s − 1 alors il coı̈ncide avec son
polynôme d’interpolation et cette formule est donc exacte pour les
polynôme de degré ≤ s − 1.
En particulier, pour g ≡ 1, on obtient que
s
X
1= bj .
j=1

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Intégration numérique

Description du principe :

Maintenant, on obtient :
Z xi+1 s
hi X
f (x)dx ' 2 bj gi (cj )
xi 2
j=1
s  
X hi cj + xi + xi+1
' hi bj f
2
j=1
s
X
' hi bj f (αi,j )
j=1

où αi,j = 12 (hi cj + xi + xi+1 ).

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Intégration numérique

Description du principe :

Maintenant, on obtient :
Z xi+1 s
hi X
f (x)dx ' 2 bj gi (cj )
xi 2
j=1
s  
X hi cj + xi + xi+1
' hi bj f
2
j=1
s
X
' hi bj f (αi,j )
j=1

où αi,j = 12 (hi cj + xi + xi+1 ).


Finalement,
Z b n−1
X s
X
f (x)dx ' hi bj f (αi,j ).
a i=0 j=1

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Formule de quadrature

Définitions
Z 1 s
X
La formule gi (t)dt ' 2 bj g (cj ) s’appelle une formule de
−1 j=1
quadrature élémentaire à s étages.
Les (cj ) sont les noeuds de la formule de quadrature et les (bj ) sont
les poids.
La formule
Z b n−1
X s
X
f (x)dx ' hi bj f (αi,j ) = Tn,s (f )
a i=0 j=1

s’appelle une formule de quadrature composée.

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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Remarques :
La formule Z xi+1 s
X
f (x)dx ' hi bj f (αi,j )
xi j=1

aurait pu être obtenue directement en remplaçant f par son


polynôme d’interpolation aux points αi,1 , . . . , αi,s .
L’intérêt de se ramener à l’intervalle fixe [−1, 1] est de permettre un
traitement unifié et indépendant de l’intervalle [xi , xi+1 ] ce qui
montre en particulier que les coefficient (bj ) ne dépendent pas de i !

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemples :

La formule des rectangles à gauche :


Z 1
g (t)dt ' 2g (−1).
−1

Ce qui donne :
Z b n−1
X
f (x)dx ' hi f (xi ).
a i=0
La formule des rectangles à droite :
Z 1
g (t)dt ' 2g (1).
−1

Ce qui donne :
Z b n−1
X
f (x)dx ' hi f (xi+1 ).
a i=0

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemples :

La formule du point milieu :


Z 1
g (t)dt ' 2g (0).
−1

Ce qui donne
Z b n−1  
X xi + xi+1
f (x)dx ' hi f .
a 2
i=0

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemples :

La formule du trapèze :
Z 1  
g (−1) + g (1)
g (t)dt ' 2 .
−1 2

Ce qui donne :
Z b n−1  
h0 X hi−1 + hi hn−1
f (x)dx ' f (a) + f (xi ) + f (b)
a 2 2 2
i=1

et dans le cas d’une subdivision régulière


Z b " n−1
#
1 X 1
f (x)dx ' h f (a) + f (xi ) + f (b) .
a 2 2
i=1

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemples :

La formule de Simpson :
Z 1  
1 4 1
g (t)dt ' 2 g (−1) + g (0) + g (1) .
−1 6 6 6

Ce qui donne dans le cas d’une subdivision régulière :


Z b " n−1 n−1  #
h X X xi + xi+1
f (x)dx ' f (a) + 2 f (xi ) + f (b) + 4 f .
a 6 2
i=1 i=0

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemples :

La formule de Newton :
Z 1      
1 3 1 3 1 1
g (t)dt ' 2 g (−1) + g − + g + g (1) .
−1 8 8 3 8 3 8

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Convergence des formules de quadrature composées

Théorème
On suppose que la formule de quadrature à s étages (cj , bj )1≤j≤s est telle
que cj ∈ [−1, 1] pour tout 1 ≤ j ≤ s.
Alors pour toute fonction f intégrable au sens de Rieman sur [a, b] on a
Z b
Tn,s (f ) tend vers f (x)dx
a

lorsque le diamètre δn = max hi de la subdivision de l’intervalle [a, b]


0≤i≤n−1
tend vers 0.
D

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Remarque 1 :
Dans le cas d’une subdivision régulière δn = (b − a)/n et δn tend
vers 0 si et seulement si n tend vers ∞.
Dans le cas général une condition suffisante pour que δn tende vers 0
est que n tend vers ∞.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Remarque 1 :
Dans le cas d’une subdivision régulière δn = (b − a)/n et δn tend
vers 0 si et seulement si n tend vers ∞.
Dans le cas général une condition suffisante pour que δn tende vers 0
est que n tend vers ∞.

Remarque 2 :
Pourquoi ne pas faire directement l’interpolation de f sur [a, b] ?
En général, il est impossible, même en supposant f ∈ C ∞ ([a, b]), de
démontrer la convergence des formules de quadrature élémentaires
lorsque s tend vers +∞.
Dans ce cas, il faudrait calculer un grand nombre de coefficients.
Les formules de quadratures composées sont plus simples : elles
demandent uniquement le calcul des s coefficients (bj ).

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Les formules de Newton-Cotes

Pour des raisons pratiques, on choisit souvent dans les formules de


quadrature élémentaires des noeuds (cj ) équidistants.
En particulier, si

(j − 1)
cj = −1 + 2 , ∀1 ≤ j ≤ s
(s − 1)

les formules de quadrature (cj , bj )1≤j≤s s’appellent formules de


Newton-Cotes (fermées).

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Les formules de Newton-Cotes

s bj nom
1 1
2 2 2 trapèze
1 4 1
3 6 6 6 Simpson
1 3 3 1
4 8 8 8 8 Newton
7 32 12 32 7
5 90 90 90 90 90 Boole
19 75 50 50 75 19
6 288 288 288 288 288 288 -
41 216 27 272 27 216 41
7 840 840 840 840 840 840 840 Weddle

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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Les formules de Newton-Cotes

Pour s (s ≥ 10) grand les poids (bj ) explosent et sont de signes


mélangés ce qui rend les formules très sensibles aux erreurs
d’arrondis.
L’apparition de coefficients bj < 0 commence avec s = 9.
Par suite les formules de Newton-Cotes sont utilisées en général que
pour s ≤ 8.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Les formules de Newton-Cotes

Pour s (s ≥ 10) grand les poids (bj ) explosent et sont de signes


mélangés ce qui rend les formules très sensibles aux erreurs
d’arrondis.
L’apparition de coefficients bj < 0 commence avec s = 9.
Par suite les formules de Newton-Cotes sont utilisées en général que
pour s ≤ 8.
Remarque :
On peut construire de manière analogue des formules de quadrature
élémentaires avec noeuds équidistants sur [−1, 1], mais ne comprenant
pas les points -1 et 1. Par exemple
2j − 1
cj = −1 + ∀ 1 ≤ j ≤ s.
s
Les formules ainsi obtenues sont appelées formules de Newton-Cotes
ouvertes (exemple formule du point milieu).
Didier Schmitt IECL
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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Ordre dune formule de quadrature élémentaire

Définition
On dit qu’une formule de quadrature élémentaire à s étages (cj , bj )1≤j≤s
est d’ordre p si la formule est exacte pour tous les polynômes de degré
inférieur ou égal à p − 1 :
Z 1 s
X
g (t)dt = 2 bj g (cj ) ∀ g ∈ Rp−1 [X ].
−1 j=1

Remarque :
Par construction, une formule de quadrature élémentaire à s étages est
au moins d’ordre s.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Ordre dune formule de quadrature élémentaire

Théorème
Une formule de quadrature élémentaire à s étages (cj , bj )1≤j≤s a un ordre
p si et seulement si

s 1
si q pair
X 
∀ 0≤q ≤p−1 bj cjq = q+1
 0 si q impair
j=1

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Remarque :

En fixant les s noeuds c1 , . . . , cs distincts et en prenant un ordre p = s la


condition nécessaire et suffisante du théorème est le système linéaire
suivant
1
    
1 1 ··· 1 b1
 c1 c2 ··· cs  0
  b2  
   
1
 c12 2 2 
 
c 2 · · · c s b
 3  = 
  3

 ..

.. .. ..   ..   .. 
.

 . . . .   .   
1−(−1)s+1
c1s−1 c2s−1 ··· css−1 bs (s+1)

Il s’agit d’une matrice de Vandermonde qui est inversible. Ce système


nous donne une formule de quadrature d’ordre p ≥ s. On peut ainsi
retrouver les formules de quadrature introduites précédemment.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple :

Pour s = 3 avec les points c1 = −1, c2 = 0 et c3 = 1, on obtient le


système     
1 1 1 b1 1
 −1 0 1   b2  =  0  .
1
1 0 1 b3 3

Sa résolution donne
1 4 1
b1 = , b2 = , b3 = .
6 6 6
Nous retrouvons la formule de Simpson :
Z 1  
1 4 1
g (t)dt ' 2 g (−1) + g (0) + g (1) .
−1 6 6 6

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple :

Vérifions notre résultat :


q=0   Z 1
1 4 1
2 ×1+ ×1+ ×1 =2= t 0 dt
6 6 6 −1

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemple :

Vérifions notre résultat :


q=0   Z 1
1 4 1
2 ×1+ ×1+ ×1 =2= t 0 dt
6 6 6 −1

q=1
  Z 1
1 4 1
2 × (−1)1 + × (0)1 + × (1)1 =0= t 1 dt
6 6 6 −1

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Exemple :

Vérifions notre résultat :


q=0   Z 1
1 4 1
2 ×1+ ×1+ ×1 =2= t 0 dt
6 6 6 −1

q=1
  Z 1
1 4 1
2 × (−1)1 + × (0)1 + × (1)1 =0= t 1 dt
6 6 6 −1

q=2
  Z 1
1 4 1 2
2 × (−1)2 + × (0)2 + × (1)2 = = t 2 dt
6 6 6 3 −1

Comme attendu la formule de Simpson est au moins d’ordre 3.


Didier Schmitt IECL
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Intégration numérique

Exemple :

Mais on peut remarquer aussi que :


q=3
  Z 1
1 3 4 3 1 3
2 × (−1) + × (0) + × (1) = 0 = t 3 dt
6 6 6 −1

q=4
  Z 1
1 4 4 4 1 4 2 2
2 × (−1) + × (0) + × (1) = 6= = t 4 dt
6 6 6 3 5 −1

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple :

Mais on peut remarquer aussi que :


q=3
  Z 1
1 3 4 3 1 3
2 × (−1) + × (0) + × (1) = 0 = t 3 dt
6 6 6 −1

q=4
  Z 1
1 4 4 4 1 4 2 2
2 × (−1) + × (0) + × (1) = 6= = t 4 dt
6 6 6 3 5 −1

La formule de Simpson est donc d’ordre 4.


Ceci est une conséquence d’une propriété générale pour les formules de
quadrature élémentaires symétriques.

Didier Schmitt IECL


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Définition
Une formule de quadrature élémentaire (cj , bj )1≤j≤s est dite symétrique
si et seulement si

cj = −cs+1−j bj = bs+1−j ∀ 1 ≤ j ≤ s.

Théorème
Une formule de quadrature symétrique a toujours un ordre pair i.e. si elle
est exacte pour les polynôme de degré ≤ 2m − 2 alors elle est
automatiquement exacte pour les polynômes de degré ≤ 2m − 1.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Remarques :
Les formules de Newton-Cotes sont symétriques.
Par conséquent les formules de Newton-Cotes à s étages sont
exactes pour des polynômes
de degré ≤ s si s est impair ;
de degré ≤ s − 1 si s est impair.
C’est pourquoi, hormis s = 2, les formules de Newton-Cotes ne sont
utilisées que pour s impair.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Les formules de Newton-Cotes

s bj nom ordre
1 1
2 2 2 trapèze 2
1 4 1
3 6 6 6 Simpson 4
1 3 3 1
4 8 8 8 8 Newton 4
7 32 12 32 7
5 90 90 90 90 90 Boole 6
19 75 50 50 75 19
6 288 288 288 288 288 288 - 6
41 216 27 272 27 216 41
7 840 840 840 840 840 840 840 Weddle 8

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Étude de l’erreur

Nous souhaitons maintenant étudier l’erreur commise en approchant


l’intégrale par une formule de quadrature composée :
Z b n−1
X s
X
E (f , δn ) = f (x)dx − hi bj f (αi,j ).
a i=0 j=1

Commençons par étudier l’erreur commise en utilisant une formule de


quadrature élémentaire :
Z 1 s
X
E (g ) = g (t)dt − 2 bj g (cj ).
−1 j=1

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Théorème
Considérons une formule de quadrature élémentaire (cj , bj )1≤j≤s d’ordre
p et un entier k vérifiant k ≤ p.
Si g ∈ C k ([−1, 1]), alors
Z 1
E (g ) = Nk (τ )g (k) (τ )dτ
−1

où Nk (τ ) est le noyau de Peano donné par


s
X (cj − τ )k−1
(1 − τ )k +
Nk (τ ) = −2 bj
k! (k − 1)!
j=1
!
k−1
1 (x − τ )+
= E x→
(k − 1)! (k − 1)!

σ k−1

si σ > 0
avec (σ)k−1
+ =
0 si σ ≤ 0
Didier Schmitt IECL
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Intégration numérique

Théorème
Soit f : [a, b] → R, k fois continûment dérivable sur [a, b] et soit p
l’ordre de la formule de quadrature élémentaire.
On suppose p ≥ k. Alors
1
(b − a)
Z
|E (f , δn )| ≤ δnk |Nk (τ )| dτ. max |f (k) (x)|
2k+1 −1 x∈[a,b]

où δn = max hi .
0≤i≤n−1

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple : formule du point milieu

Rappelons que dans ce cas

s = 1, c1 = 0, b1 = 1

et Z 1
g (t)dt ' 2g (0).
−1

On vérifie que cette formule de quadrature est d’ordre 2 et nous avons


(
(1−τ )2
(1 − τ )2 (0 − τ )1+ siτ ≥ 0
N2 (τ ) = −2 = 2 2
(1+τ )
2! (1)! siτ ≤ 0
2

d’où
1 0 1
(1 + τ )2 (1 − τ )2
Z Z Z
1 1 1
|N2 τ |dτ = dτ + dτ = + =
−1 −1 2 0 2 6 6 3

Didier Schmitt IECL


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Exemples :

formule du point milieu (ordre 2)

(b − a)
E (f , h) ≤ h2 max |f 00 (x)|
24 x∈[a,b]

formule du trapèze (ordre 2)

(b − a)
E (f , h) ≤ h2 max |f 00 (x)|
12 x∈[a,b]

formule de Simpson (ordre 4)

(b − a)
E (f , h) ≤ h4 max |f (4) (x)|
2880 x∈[a,b]

Didier Schmitt IECL


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Exemples :

Faire un exemple de simulation ici

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Remarque :

On remarque que plus l’ordre de la formule de quadrature est élevé,


plus la méthode est efficace.
Pour augmenter l’ordre, nous pouvons augmenter le nombre s de
noeuds distincts.
Toutefois ceci augmente le coût de la méthode, puisque sur chaque
intervalle il faut a priori faire s évaluations de la fonction.

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

On fixe le nombre s de noeuds. Si l’on fixe les noeuds (cj ) distincts, il


existe une formule de quadrature unique ayant un ordre p ≥ s.
Question :
Y-a-t-il un choix des noeuds (cj ) permettant d’avoir un ordre supérieur ?

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

On fixe le nombre s de noeuds. Si l’on fixe les noeuds (cj ) distincts, il


existe une formule de quadrature unique ayant un ordre p ≥ s.
Question :
Y-a-t-il un choix des noeuds (cj ) permettant d’avoir un ordre supérieur ?

Théorème
Soit (cj , bj )1≤j≤s une formule de quadrature élémentaire d’ordre p et soit
s
Y
M(t) = (t − cj ).
j=1

Alors, l’ordre est supérieur ou égal à s + m si et seulement si


Z 1
M(t)q(t)dt = 0, ∀ q ∈ Rm−1 [X ].
−1

D
Didier Schmitt IECL
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Exemple : formule de quadrature à s = 3 étages

Pour qu’une formule à s = 3 étages ait un ordre ≥ 4 il faut et il


suffit que
Z 1
0 = (t − c1 )(t − c2 )(t − c3 )dt
−1
Z 1
= t 3 − (c1 + c2 + c3 )t 2 + (c1 c2 + c1 c3 + c2 c3 )t − c1 c2 c3 dt
−1
2
= − (c1 + c2 + c3 ) − 2c1 c2 c3
3

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple : formule de quadrature à s = 3 étages

Pour qu’une formule à s = 3 étages ait un ordre ≥ 4 il faut et il


suffit que
Z 1
0 = (t − c1 )(t − c2 )(t − c3 )dt
−1
Z 1
= t 3 − (c1 + c2 + c3 )t 2 + (c1 c2 + c1 c3 + c2 c3 )t − c1 c2 c3 dt
−1
2
= − (c1 + c2 + c3 ) − 2c1 c2 c3
3
Continuons alors l’étude de la formule de quadrature à s = 3 étages
et essayons de déterminer c1 , c2 , c3 pour que l’ordre soit ≥ 6.

Didier Schmitt IECL


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Exemple : formule de quadrature à s = 3 étages

D’après le théorème, il faut et il suffit que


 1
 − 3 (c1 + c2 + c3 ) − c1 c2 c3 = 0
1
+ 1 (c1 c2 + c1 c3 + c2 c3 ) = 0
 5 1 3
− 5 (c1 + c2 + c3 ) − 13 c1 c2 c3 = 0

soit encore, en posant σ1 = c1 + c2 + c3 , σ2 = c1 c2 + c1 c3 + c2 c3 ,


σ3 = c 1 c 2 c 3  1
 3 σ1 + σ3 = 0
1
+ 1 σ2 = 0
 51 3 1
5 σ1 + 3 σ3 = 0

La résolution de ce système donne


3
σ1 = 0, σ2 = − , σ3 = 0.
5

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Exemple : formule de quadrature à s = 3 étages

Maintenant, nous avons


M(t) = (t − c1 )(t − c2 )(t − c3 ) = t 3 − σ1 t 2 + σ2 t − σ3 ,

donc r ! r !
23 3 3
M(t) = t(t − ) = t t− t+ .
5 5 5
Par conséquent
r r
3 3
c1 = − , c2 = 0 c3 = .
5 5

Didier Schmitt IECL


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Exemple : formule de quadrature à s = 3 étages

On obtient les poids (bj ) en résolvant le système linéaire


 
q1 1 q1
  
b1 1
 − 35 0 3 b2  =  0 
 
5 
1
3
0 3 b3 3
5 5

d’où
5 8 5
, b2 =
b1 = , b3 = .
18 18 18
Nous avons ainsi obtenu une formule de quadrature d’ordre p = 6
avec seulement s = 3 étages !
Z 1 r ! r !!
5 3 8 5 3
g (t)dt ' 2 g − + g (0) + g
−1 18 5 18 18 5

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Formules d’ordre supérieur

Question :
Peut-on faire encore mieux ?

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

Question :
Peut-on faire encore mieux ?

Théorème
Si p est l’ordre d’une formule de quadrature élémentaire à s étages alors
nécessairement
p ≤ 2s

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

Question :
Comment maintenant construire une formule de quadrature élémentaire
d’ordre 2s pour s ≥ 4 ?

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

Question :
Comment maintenant construire une formule de quadrature élémentaire
d’ordre 2s pour s ≥ 4 ?

Il est possible de faire le même calcul que dans l’exemple précédent.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Formules d’ordre supérieur

Question :
Comment maintenant construire une formule de quadrature élémentaire
d’ordre 2s pour s ≥ 4 ?

Il est possible de faire le même calcul que dans l’exemple précédent.


Y s
Toutefois, les calculs avec le polynôme M(t) = (t − cj ) seront
j=1
assez compliqués...

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

Question :
Comment maintenant construire une formule de quadrature élémentaire
d’ordre 2s pour s ≥ 4 ?

Il est possible de faire le même calcul que dans l’exemple précédent.


Y s
Toutefois, les calculs avec le polynôme M(t) = (t − cj ) seront
j=1
assez compliqués...
Or le théorème reste valable pour tout polynôme M de degré s.

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

Question :
Comment maintenant construire une formule de quadrature élémentaire
d’ordre 2s pour s ≥ 4 ?

Il est possible de faire le même calcul que dans l’exemple précédent.


Y s
Toutefois, les calculs avec le polynôme M(t) = (t − cj ) seront
j=1
assez compliqués...
Or le théorème reste valable pour tout polynôme M de degré s.
L’idée est donc de prendre un polynôme M de degré s plus adéquat.

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

On cherche donc un polynôme M tel que :


degré de M = s ;
M possède s racines distinctes (cj )1≤j≤s , se situant si possible toutes
dans l’intervalle [−1, 1] ;
Z 1
M(t)g (t)dt = 0, pour tout g ∈ Rs−1 [X ].
−1
Ainsi en déterminant les s racines (cj )1≤j≤s , puis en déterminant les s
poids (bj )1≤j≤s en résolvant un système linéaire, on obtiendra une
formule de quadrature élémentaire d’ordre 2s.

Didier Schmitt IECL


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Formules d’ordre supérieur

On peut remarquer que les relations


Z 1
M(t)g (t)dt = 0, ∀g ∈ Rs−1 [X ] (?)
−1

sont des relations d’orthogonalité.


En effet Z 1
< P, Q >= P(t)Q(t)dt
−1

est un produit scalaire sur l’espace vectoriel des polynômes à coefficients


réels et les relations (?) signifient que M ∈ R⊥ s−1 [X ]
Ainsi, il parait naturel d’utiliser les polynômes orthogonaux de Legendre
Pk .

Didier Schmitt IECL


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Rappels - compléments sur les polynômes orthogonaux de Legendre

Théorème
Soit k ∈ N∗ . Le polynôme Pk défini par

1 dk
(t 2 − 1)k

Pk (t) =
2k k! dt k
est un polynôme de degré k qui vérifie
Z 1
Pk (t)g (t)dt = 0, ∀ g ∈ Rk−1 [X ]
−1

Remarque :
Les polynômes Pk sont donc orthogonaux deux à deux.
Les polynômes Pk sont appelés polynômes orthogonaux de Legendre.
La constante (de normalisation) est choisie pour avoir Pk (1) = 1.
Didier Schmitt IECL
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Rappels - compléments sur les polynômes orthogonaux de Legendre

Théorème
Les polynômes de Legendre vérifient :

(k + 1)Pk+1 = (2k + 1)Pk − kPk−1 , ∀ k ≥ 1.

Les premiers polynômes de Legendre :

P0 (t) = 1, P3 (t) = 25 t 3 − 32 t,
35 4 30 2
P1 (t) = t, P4 (t) = 8 t − 8 t + 83 ,

P2 (t) = 32 t 2 − 12 , P5 (t) = 63 5
8 t − 70 3
8 t + 15
8 t.

Didier Schmitt IECL


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Rappels - compléments sur les polynômes orthogonaux de Legendre

Pour pouvoir utiliser ces polynômes pour construire les formules de


quadrature, nous avons besoin d’information sur leurs racines qui seront
les noeuds de nos formules :
Théorème
Soit k ∈ N∗ . Toutes les racines de Pk sont réelles, simples et elles se
situent dans ] − 1, 1[.

Didier Schmitt IECL


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Formule de quadrature de Gauss

Nous pouvons maintenant construire des formules de quadrature


élémentaires à s étages et d’ordre 2s en utilisant M(t) = Ps le polynôme
de Legendre de degré s.
Théorème (Gauss)
Pour tout s ∈ N∗ , il existe une unique formule de quadrature
élémentaires à s étages et d’ordre 2s. Elle est définie par :
les noeuds (cj )1≤j≤s sont les s racines distinctes de Ps ;
les poids (bj )1≤j≤s sont obtenus en résolvant un système linéaire.

Didier Schmitt IECL


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Intégration numérique

Formule de quadrature de Gauss

s = 1 - ordre 2 Z 1
g (t)dt ' 2g (0)
−1

formule du point milieu


s = 2 - ordre 4
Z 1     
1 1 1 1
g (t)dt ' 2 g −√ + g √
−1 2 3 2 3
s = 3 - ordre 6
Z 1 r ! r !!
5 3 8 5 3
g (t)dt ' 2 g − + g (0) + g
−1 18 5 18 18 5

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Formule de quadrature de Gauss

s = 4 - ordre 8
Z 1
g (t)dt ' 2 (αg (−δ) + α0 g (−δ 0 ) + α0 g (δ 0 ) + αg (−δ))
−1

avec
√ √
s s
15 + 2 30 0 15 − 2 30
δ= , δ =
35 35
√ √
1 30 1 30
α= − , α0 = +
4 72 4 72

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Formule de quadrature de Gauss

s = 5 - ordre 10
Z 1  
64
g (t)dt ' 2 βg (−γ) + β 0 g −γ 0 + g (0) + β 0 g γ 0 + βg (−γ)
 
−1 225
avec
√ √
s s
35 + 2 70 35 − 2 70
γ= , γ0 =
63 63
√ √
322 − 13 70 0 322 + 13 70
β= , β =
1800 1800

Didier Schmitt IECL


Analyse Numérique
Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Coût d’une méthode

Le coût d’une méthode est essentiellement dû au nombre


d’évaluations de la fonction f .
Par
R xi+1exemple pour Gauss 2 points, pour obtenir une approximation de
xi
f (x)dx, il faut deux évaluations de f , soit au total 2n
évaluations de f .
De façon générale, pour Gauss s points, il faut sn évaluations de la
fonction f .

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Coût d’une méthode

Pour Simpson, nous avons


Z xi+1  
1 4  xi + xi+1  1
f (x)dx ' h f (xi ) + f + f (xi+1 )
xi 6 6 2 6

donc a priori 3 évaluations de la fonction f .


Mais alors pour l’approximation suivante
Z xi+2  
1 4  xi+1 + xi+2  1
f (x)dx ' h f (xi+1 ) + f + f (xi+2 )
xi+1 6 6 2 6

nous avons besoin que de deux évaluations de f ! (si on a bien


programmé la méthode !)
Pour Simpson, le nombre d’évaluations de f est donc 2n + 1.
De façon générale, pour Newton-Côtes à s points, il faut
(s − 1)n + 1 évaluations de la fonction f .

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Coût d’une méthode

Question :
Peut-on trouver des formules de quadrature d’ordre maximal telles que

c1 = −1 et cs = 1.

Formules de Lobatto
La réponse due à Lobatto est la suivante : on pose

M(t) = Ps (t) − Ps−2 (t).

Encore, une fois les noeuds de la formule de quadrature élémentaire sont


les racines de ce polynôme.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Formules de Lobatto

Ainsi construit M(t) vérifie :


M(t) est orthogonal à tout g ∈ Rs−3 [X ], donc la formule est d’ordre
2s − 2.
Comme pour tout k ≥ 1 Pk (1) = 1 et Pk (−1) = (−1)k on a

M(−1) = 0 M(1) = 0.

Les autres racines de M sont distinctes, réelles et situées dans


l’intervalle ] − 1, 1[.

Théorème
Pour tout entier s ≥ 2, il existe une formule de quadrature élémentaire à
s étages d’ordre 2s − 2 vérifiant c1 = −1 et cs = 1.

Didier Schmitt IECL


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Dérivation et Intégration numérique
Intégration numérique

Formules de Lobatto

s = 2 - ordre 2 : méthode des trapèzes


s = 3 - ordre 4 : méthode de Simpson
s = 4 - ordre 6
Z 1      
1 5 1 5 1 1
g (t)dt ' 2 g (−1) + g −√ + g √ + g (1)
−1 12 12 5 12 5 12

Didier Schmitt IECL


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