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Les cinq merveilles en pleine nature d’Algérie

Dans les monts du Djurdjura, le désert du Hoggar ou la vallée du Mzab, la beauté est
partout. Le plus grand pays d’Afrique offre une incroyable palette de paysages et de
cultures.

1. Une plage rouge sur la Corniche d’or


La vocation touristique de Ziama-
Mansouriah, à 280 kilomètres à l’est
d’Alger, remonte à l’Antiquité. Fondée
par l’empereur Hadrien, la cité, port
d’exportation pour le blé algérien vers
Rome, était déjà un lieu de villégiature.
Au bout d’un grand virage en fer à
cheval, se dessine la plage des Aftis,
surnommée la Plage rouge, magnifique crique au sable orangé. De là, le regard
embrasse la Corniche d’or, une des plus belles portions du littoral algérien, entre Jijel
et Béjaïa que l’on devine au loin.

A un jet de pierre des Aftis, les gorges verdoyantes de l’oued Dar el-Oued et ses «
grottes merveilleuses » sont un des plus beaux sites naturels du pays.

2. Massif du Hoggar : l’âpreté sublimée

Dans l’immensité du désert, à la nuit


tombée, sous la voûte étoilée, on
pourrait se croire seul au monde… Un
luxe que l’on trouve dans le grand sud
algérien, le Hoggar (Ahaggar pour les
Berbères), où se dresse le plus grand
massif montagneux du pays, qui
culmine à 3 000 mètres. Une contrée désertique, mais loin d’être vide. Ici, à 2 000
kilomètres au sud d’Alger, on rencontre une société dynamique qui concilie l’imzad
(le violon traditionnel des Touaregs) et la guitare électrique, le dromadaire et le 4×4,
l’université et l’habit traditionnel. Classé parc national culturel, le Hoggar abrite aussi
des milliers de sites rupestres qui racontent les civilisations du désert. Les voyageurs
ne manqueront pas de grimper jusqu’à l’ermitage du père Charles de Foucauld, au
sommet de l’Assekrem, à trois heures de piste au nord-est de Tamanrasset, pour
admirer l’un des plus beaux couchers de soleil qui soit.
3. Dans les Aurès : l’autre Grand Canyon
Entre Biskra et Batna se cache une merveille de la nature : une version miniature du
Grand Canyon américain. Sur quatre
kilomètres de long, les balcons de
Ghoufi offrent une vue plongeante sur
de luxuriantes oasis au fond d’un
profond canyon de 500 à 1 200 mètres,
creusé par l’oued Ighzer Amellal. Le
long de la vallée, des maisons
troglodytiques et des villages en pierre
vieux de quatre siècles s’accrochent aux falaises. On y cultive pommiers, dattiers et
abricotiers sur de petites terrasses aménagées dans le lit de la rivière. Compter deux
jours sur place, de préférence au printemps.
4. Dans les monts du Djurdjura
Avec ses forêts de cèdres, ses
grottes, belvédères et stations de
ski, ce massif séduira les amoureux
de la nature. A 1 700 m d’altitude,
Tamda Ouguelmim, le lac le plus
haut d’Algérie, est le rendez-vous
des trekkeurs. Les amateurs de
varappe, eux, trouveront leur
bonheur sur les pics du Haizer (2 164 m), d’Ich n Timedouine (2 305 m), de Thaletat
(1 638 m) ou du col de Tirourda (1 750 m). Le circuit de randonnée de Tala Rana, qui
part de Saharidj vers le mont de Lalla Khedidja (2 308 m), offre des vues à 360 degrés
sur la Kabylie.
5. Sahara : modernes génies du désert
La vallée du Mzab, à 600 kilomètres
au sud d’Alger, est une halte
incontournable. La beauté et
l’originalité des lieux leur ont valu
d’être inscrits sur la liste du
patrimoine mondial de l’humanité
en 1982.
Au XIe siècle, des Berbères ibadites
— un courant de l’islam – se
réfugièrent là pour fuir les
persécutions dont ils étaient l’objet et y bâtirent cinq ksour : Tagherdait, Ate Izjen,
Tajninte, Ate Bounour et Ate Mlichet. Implantés sur des éperons rocheux et dominés
par une mosquée au minaret servant de vigie, ces villages fortifiés se caractérisent par
des ruelles si étroites qu’elles brisent les vents du désert. Autour, les palmeraies
bénéficient d’ingénieux systèmes d’irrigation. Le génie mozabite inspira les urbanistes
comme Le Corbusier ou Fernand Pouillon.

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