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Commentaire de documents en géographie

M. DABO « Chose promise, chose faite. »

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« La réussite est arithmétiquement la somme du sacrifice, de la persévérance, de l’endurance et de la


patience. » M. DABO

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Méthodologie du commentaire de documents en

Géographie

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Classes de 3ème, 2ndes, 1ères et Terminales L, S

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Plan

Introduction

I. Eclaircissement de quelques mots techniques


II. Les différentes parties du commentaire
III. Les calculs statistiques
IV. Les différents graphiques
V. La cartographie

Conclusion
J’ai porté la contradiction à mes professeurs et je souhaite que mes élèves apportent la contradiction à mes œuvres.

M. DABO

Année académique : 2016/2017


Introduction
Le commentaire de documents en géographie est un exercice proposé par les enseignants d’histoire et
de géographie lors des séances d’évaluation (devoirs et compositions). Il est aussi proposé en examen
de fin de cycles moyen et secondaire. Cet exercice complexe porte pour la plus part sur plusieurs
documents qui ont un même thème général et qui doivent permettre à l’élève ou au candidat
d’apporter des éléments de réponse aux questions posées. Alors, tous les élèves sont appelés à
commenter durant leur cycle moyen et secondaire. Cet exercice abscons l’accompagnera jusqu’à
l’université et aux tests d’entrée des différentes écoles professionnelles nationales (Police, Douane,
Fastef, ...).
Nous estimons que pour réussir aux cycles moyen et secondaire la maitrise du commentaire de
documents est indispensable pour nos élèves. En effet, il n’est point dit qu’il existe une seule
méthode de commentaire. Vouloir se cloisonner dans un seul type de technique de commentaire
serait, pour nous, se créer une prison où quand les règles du jeu changent, on est incarcéré. L’élève
doit chercher à diversifier ses méthodes de travail afin d’adapter les bonnes réponses aux problèmes
posés. La maitrise de ces techniques vous évitera de faire hors sujet ou de plagier.
Ce document vient en son temps. Il est aujourd’hui d’un intérêt capital pour le système éducatif
sénégalais de mettre en place un document de méthodologie de commentaire de documents de
référence, qui sera un outil de base pour les professeurs d’histoire et de géographie. Il faut le signaler
et c’est important. Les professeurs d’histoire et de géographie viennent d’horizons divers (UCAD,
UGB, Université Assane Seck, …) et ont pour la plus part des formations différentes. Ils sont soit des
géographes de spécialités différentes ou des historiens. Pour ce travail délicat (commentaire de
documents), ils élaborent un ensemble de connaissances parfois « figées » et des méthodes de
construction graphiques ou de commentaire « types » ou « préfabriquées ». Ce fait est normal car dû
essentiellement à un problème de document de référence.
Un autre argument de taille est le fait que depuis 2000, le Sénégal a connu une augmentation
importante de collèges d’enseignement moyen et de lycées de proximité accompagnée d’un
recrutement massif d’enseignants vacataires. Cet état de fait a parallèlement entrainé des
perturbations répétées et importantes dans le système scolaire sénégalais et surtout a rendu le
problème plus complexe avec le recrutement des professeurs, produits d’autres disciplines, qui
parfois ne sont mêmes pas des sciences sociales.
Ce document est aussi un outil de travail efficace pour le redressement de niveau chez les élèves et
étudiants car il enseigne avec une méthode très simple comment résoudre le problème de
représentation graphique en travaillant sur la représentation et la représentabilité des données
statistiques et comment aborder une question à partir de la consigne. Pour ce dernier point, nous

1
avons choisi la méthode didactique ou pédagogique la plus simple, c’est-à-dire le mot. Il reste la base
de notre travail, car enseigner c’est travailler sur le mot.
Ce document est le fruit d’un travail constant et endurant de lecture et de recherches menées tant dans
la phase théorique de notre cursus scolaire et universitaire que dans la pratique de classe.
I. Eclaircissement de quelques mots techniques
1.1. L’importance de la définition conceptuelle
Il est intéressant de connaitre les mots sur lesquels nous travaillons. Il s’agit plus clairement de
comprendre leur sens dans notre langue de travail, c’est-à-dire le français. Au Sénégal, nous
enseignons la géographie avec cette « langue étrangère » et nous devons utiliser le mot dans son sens
premier. A défaut, nous devons être d’accord sur le sens que l’on donne à un mot qui serait utilisé
dans un sens figuré. Cette petite précision se doit du fait que les sciences (sciences de la vie et de la
terre, géographie, …) qui conçoivent les graphiques à l’école et les interprètent ont parfois « des
entendements différents » du même mot. Ce fait est une réalité. Nous l’avons constaté lors d’un
exercice pratique en classe où les élèves ont tous donné une réponse qui nous parait fausse. Cette
question a suscité chez nous une réflexion poussée et a en partie motivé la rédaction de ce document.
Ne soyez guère surprise car la question semblerait à tout un chacun claire au début mais dont le
traitement posera énormément de problèmes chez certains élèves. La question posée émane de la
consigne suivante : « analyser le graphique construit », c'est-à-dire qu’est-ce qu’analyser ? La
réponse à la question en 1ère L en en Terminale S fut surprenante et banalement la même. Ils ont
répondu : « analyser, c’est décrire ». Alors surpris, nous avons demandé dans ces classes respectives
(où est-ce que vous avez appris cette définition ?). La réponse était convaincante et normale car c’est
en SVT et certainement en 3ème.
Nous nous demandons dès lors si l’élève, pour un même mot peut retenir deux définitions différentes
et à chaque fois qu’il est devant une situation (en SVT ou en Géographie) doit apporter une réponse
en fonction de la définition donnée dans l’une de ces disciplines. Nous estimons ainsi que le travail
ne serait facile que s’il est harmonisé. Et pour l’harmoniser, il faut travailler sur le mot et avoir
approximativement une même compréhension du même mot. Nous essayerons pour ce faire de
définir quelques mots, qui déterminent les consignes de travail ou tâches d’évaluation.
1.2. La définition opératoire de 20 verbes d’action
Il faut préciser que c’est un exercice proposé par mon formateur, M. Habib CAMARA à la FASTEF
en 2015. Cet exercice que nous considérons banal au début, est certainement d’une facture hors-
classe. L’exercice consiste à donner une définition opératoire à vingt verbes d’action utilisés dans la
détermination des objectifs spécifiques ou opératoires en géographie. Ce travail nous permettra
d’éclaircir les termes à utiliser et d’asseoir une idée claire sur les actions souhaitées ou qui seront
menées dans les sciences d’enseignement-apprentissages et d’évaluation. Il nous aidera aussi dans

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l’appréhension du sens correct des verbes d’action utilisés dans le champ de la géographie scolaire ou
de donner un sens géographique à ces derniers. Cet exercice nous aidera enfin d’utiliser le bon verbe
pour exprimer correctement l’action souhaitée et faciliter l’atteinte des objectifs d’apprentissage,
c’est-à-dire que l’élève puisse apprendre et produire convenablement des connaissances
géographiques.
1°) Localiser : Selon Le Petit Larousse, il s’agit de « déterminer la place, le moment, l’origine, la
cause de ». Plus explicitement, c’est trouver l’emplacement exact d’un point ou d’un lieu ou encore
d’un phénomène géographique ou évènement historique dans un grand ensemble. On peut déterminer
la position exacte d’un point (lieu) par un couple de coordonnées géographiques (latitude et
longitude), d’un fait par la localisation de son origine (lieu) et du moment de réalisation (temps).
2°) Situer : Selon le dictionnaire numérique 38 Dictionnaires et recueils de correspondances, c’est
« déterminer l’endroit, placer en un certain endroit ». Il s’agit de l’emplacement d’un point, d’un lieu,
d’un espace par rapport à d’autres, ou d’un phénomène ou évènement historique par rapport à
d’autres. C’est aussi trouver l’emplacement d’un espace géographique à l’aide d’un ensemble de
couples coordonnées géographiques (longitudes et latitudes ou méridiens et parallèles) Est, Ouest,
Nord et Sud par rapport à d’autres.
3°) Cartographier : Selon le Robert, c’est établir la carte d’un espace. Il s’agit de localiser à l’aide
d’un support cartographique l’emplacement spatial de différents éléments d’un paysage, d’une
région, ou d’un évènement historique. La cartographie permet aussi de situer dans le temps et
l’espace un phénomène géographique ou un évènement historique sur un plan déterminé.
4°) Identifier : Selon Le Petit Larousse, c’est « établir l’identité de quelqu’un, déterminer la nature
de quelque chose ou à assimiler à d’autres choses ». Il s’agit d’emmener quelqu’un à décomposer les
différents constituants ou les composantes d’un ensemble, le rendre simple et compréhensible et
ressortir sa ou ses caractéristiques et ses spécificités.
5°) Trouver : C’est découvrir un espace ou phénomène géographique. Arriver à déceler ses
composantes, ses relations ou interrelations avec d’autres espaces ou phénomènes. Il s’agit aussi de
situer un lieu ou un phénomène géographique dans le temps et dans l’espace.
6°) Décrire : C’est décomposer un élément, un système ou un ensemble. Il s’agit d’être capable de
distinguer les différentes parties d’un fait ou espace géographique et comprendre les interrelations
entre les éléments d’un système. Il permet de faire un classement et facilite l’explication.
7°) Sélectionner : C’est choisir dans un ensemble les éléments qui répondent à un ensemble de
critères définis. Dans la sélection, on est appelé à discriminer certains éléments.
8°) Définir : C’est donner le sens propre et le sens figuré d’un concept, d’une notion. Il s’agit tout de
même de trouver l’explication d’un mot dans un contexte général ou particulier. La définition prend
en compte toutes les dimensions d’un concept en géographie.

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9°) Relater : C’est raconter en retraçant les circonstances d’un phénomène géographique dans le
temps et l’espace. Il s’agit d’apporter des éléments qui expliquent le fait géographique en montrant
leur interrelation.
10°) Montrer : C’est faire voir un fait ou un phénomène géographique. Il s’agit concrètement
d’arriver à exposer les faits, les facteurs qui déterminent l’objet d’enseignement (un phénomène ou
un espace), …
11°) Construire : C’est bâtir selon un plan rationnel et compréhensible un fait géographique selon un
modèle prédéfini. Il s’agit aussi de concevoir une théorie, de l’élaborer et de la réaliser.
12°) Démontrer : Il s’agit d’abord de montrer un fait et de donner les raisons d’être de ce dernier.
C’est aussi procéder à une explication rationnelle d’un fait, d’apporter des éléments de réponses à un
fait ou phénomène d’ordre spatial ou sociodémographique.
13°) Distinguer : C’est constituer l’élément caractéristique qui différencie ou qui sépare un fait ou un
phénomène d’un autre. De par ses attributs, un lieu géographique est différent d’un autre. Son but
c’est d’arriver à reconnaitre et à différencier des éléments d’un espace ou d’un phénomène
géographique.
14°) Estimer : C’est déterminer avec plus ou moins de précision les composantes d’un fait ou espace
géographique. C’est aussi juger ou évaluer leurs rôles dans l’espace géographique.
15°) Expliquer : C’est faire comprendre, rendre intelligible, faire connaitre les raisons liées aux
questions géographiques posées. C’est aussi décomposer le fait et déterminer les logiques qui le sous-
tendent en géographie. Son objectif c’est faire comprendre de façon rationnelle un fait ou objet
géographique.
16°) Interpréter : C’est expliquer, traduire concrètement ce qu’un document recèle comme
information. Il s’agit de chercher à donner à un fait les raisons ou facteurs qui le détermine, ses
conséquences sur l’espace et les hommes dans le temps (passé, présent et futur). Interpréter, c’est
pratiquement décrire et expliquer un fait géographique. Selon le Manuel de référence pour
l’harmonisation progressive des épreuves du baccalauréat dans les États Membres de l’UEMOA
« l’interprétation inclut la description de l’allure du graphique, la ou les signification(s) des variations
observées sur le graphique ainsi que les conséquences à tirer de ces significations ».
17°) Appliquer : C’est mettre une chose sur une autre. On part d’un modèle ou théorie vérifié (e)
pour placer un fait connu ou vécu sur ce dernier. Pour appliquer, il faut nécessairement un référentiel
de départ qui permet de plaquer et de tirer des conclusions (adéquat ou non, pertinent ou non, …).
18°) Compléter : C’est rendre complet, augmenter ou rajouter des éléments pour remplir un
ensemble. Cette action n’admet pas la discrimination ou la sélection. Elle prend un compte
l’ensemble des éléments d’un système.

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19°) Déterminer : C’est définir de manière précise l’emplacement d’un objet, espace ou phénomène
géographique. Il s’agit aussi de donner les caractéristiques d’un phénomène ou espace géographique.
20°) Examiner : il s’agit d’observer minutieusement un lieu, un espace ou un phénomène
géographique. C’est aussi d’étudier les composantes d’un espace ou phénomène géographique et
leurs interrelations. A la fin de l’examen, il peut ressortir des conclusions qui permettent de connaitre
les forces et les faiblesses ou les atouts et limites d’un objet, fait ou espace géographique.
La définition de ces verbes témoigne la complexité de la consigne. Quel entendement le professeur a
du verbe utilisé et quelle compréhension l’élève se fera-t-il de ce même verbe. Alors, pour mieux
évaluer l’élève, il faut que la consigne soit claire et plus ou moins univoque.
II. Les différentes parties du commentaire de documents en géographie

Le commentaire de document comporte trois parties : l’introduction, le développement (la réponse


aux questions) et la conclusion.
2.1. L’introduction
L’introduction du commentaire de documents en géographie comprend trois parties essentielles. Il
s’agit de :
 La présentation des documents :
Pour bien présenter les documents, il faut connaitre leurs natures ou son type.
 Les types de documents
Il existe plusieurs types de documents :
Le texte est un document écrit et extrait du discours, de la revue (Atlas-éco, le Monde
Diplomatique, L’Année Stratégique…), d’un rapport (FAO, UNICEF, Ministère de
l’éducation, …), d’un article de journal ou article scientifique, d’un ouvrage, …
Les tableaux statistiques peuvent être classés en trois groupes :
o Tableau statistique de répartition montre la distribution d’un phénomène (économie,
population, …) dans l’espace ou dans un groupe (classes d’âge ou secteurs d’activité) dans un
espace pour une année, exemple1 : la répartition de la population du Sénégal par classes
d’âge en 2016 ; exemple2 : la répartition des PIB, PNB, PPA de la France en 2016
o Tableau statistique d’évolution montre l’accroissement d’un phénomène d’un espace ou
d’un ensemble d’espaces d’une année A à une année N, exemple : les PIB et PNB de
l’ALENA de 2012 à 2016.
o Le tableau statistique d’évolution et de répartition illustre la distribution et l’évolution
d’un phénomène ou de plusieurs phénomènes dans l’espace d’une année A à une année N,
exemple : le PIB et le PNB des pays de l’ENA de 2012 à 2016
NB : Les types de données déterminent les types de graphiques à concevoir.

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Les graphiques sont nombreux et permettent d’apprécier la répartition, l’évolution ou les
deux à la fois d’un phénomène ou d’un ensemble de phénomènes d’un espace ou de plusieurs
espaces.
Les schémas et les croquis expriment un fait géographique qui peut être évolutif ou
distribué.
La carte est une représentation réduite des distances réelles d’un espace sur une surface
plane via l’échelle, qui a pour objet d’illustrer la répartition et ou l’évolution d’un
phénomène.
 Mise en pratique de la présentation des documents
Le document a trois éléments fondamentaux : la nature, le titre et la source, exemple 1 : Ce texte
est un discours de MN sur « la pauvreté au Sénégal » en 2015 et a pour titre les banabanas
sénégalais ; exemple 2 : Ce texte qui a pour titre « les banabanas sénégalais », est extrait du
discours de MN en 2015 ; exemple 3 : Ce document est un texte extrait du discours de MN sur
la « pauvreté au Sénégal » en 2015 et a pour titre les banabanas Sénégalais.
 Les étapes de l’introduction
L’introduction au commentaire de document comprend trois parties : présentation des documents,
présentation du thème général et le plan.
 Présentation des documents
Pour présenter les documents, il faut :
 Premièrement, évoquer le nombre de documents présentés dans le commentaire de documents
et préciser leur nature, d’une façon très simple. Par exemples : notre commentaire de
documents en géographie comporte trois (3) documents dont deux textes et un tableau
statistique. Ou le commentaire soumis à notre analyse (réflexion, étude, examen, …) est
composé de quatre documents dont trois tableaux statistiques et un texte.
Il existe d’autres formules plus complexes qui mettent en relation cette sous-partie à la
deuxième partie de l’introduction, c'est-à-dire le thème général. Par exemples : Ce
commentaire de documents en géographie dont le thème général est « les inégalités de
développement dans le monde » comporte deux textes, une carte et deux tableaux
statistiques. Ou ce commentaire soumis à notre examen et qui a pour thème général « les
atouts et les contraintes de l’ENA », comporte trois documents dont une carte, une photo et
un texte.
 Deuxièmement, présenter les documents un par un de façon successive, du premier au dernier
document. La présentation consiste à donner la nature du document (si c’est un discours, il est
présenté sous quelle forme ?, à préciser : par exemple le document est un texte extrait du
discours ou ce discours de … est un texte), son titre (si le document a un titre, sinon

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n’inventez pas de titre), sa source (auteur du document : pour les textes sont soit extrait
d’article de journal, d’un rapport d’organismes nationaux ou internationaux [OMC, PNUD,
FAO, du ministère de l’intérieur, …], extrait d’ouvrage, …], année de publication [en
géographie les phénomènes socioéconomiques sont dynamiques et évoluent vite, en réalité
pour un pays P en une année A1 peut changer d’état socioéconomique ou démographique en
une année A2 : par exemple un document traitant l’économie de la Chine en 1980 à analyser
en 2016. Les informations ne seront pas d’actualité et c’est à signaler1]).
NB1 : Si le document n’a pas de source, les informations qui en découlent ne sont pas fiables.
Dans l’analyse de ce document, utiliser le mode conditionnel.
NB2 : Si le document est un texte qui n’a pas de titre, présenter son idée générale si possible
(ce n’est pas obligatoire, à éviter c’est mieux).
 Présenter le thème général : cette sous-partie de l’introduction n’a pas de place figée. Elle
peut être au début de l’introduction dans la première sous-partie de « présenter les
documents » (voir page 6). Elle peut aussi venir après la présentation des documents et se
met ainsi à la deuxième partie de l’introduction. Par exemple : l’ensemble des documents
traite « les inégalités de développement dans le monde ». Ou les documents ont pour thème
général « les atouts et les contraintes de l’ENA ». Les documents montrent « les inégalités de
développement dans le monde ».
NB : Si le commentaire de documents n’a pas de thème général, l’élève a l’obligation de
trouver le thème transversal de l’ensemble des documents. Par exemples : les documents
montrent les inégalités de développement dans le monde. Ou les documents montrent les
atouts et les contraintes de l’ENA.
 Le plan, c’est les questions posées. On peut annoncer le plan de deux manières :
 Reprendre les questions posées par le sujet dans leur structure et ordre. Dans ce cas l’élève a
l’obligation de répondre aux questions en respectant leur ordre, c'est-à-dire respecter le plan
annoncé. Ce genre de plan a deux inconvénients majeurs. Il s’agit de la perte de temps en
recopiant les questions et le risque de ne pas pouvoir respecter le plan annoncé. Il n’est pas
évident que les questions posées soient toutes à la portée de l’élève. On ne peut dire qu’on va
traiter les questions 1, 2 et 3 dans le plan et après avoir constaté que la question 2 est difficile,
on décide de la sauter volontairement.
 On peut dire tout simplement : nous tenterons d’apporter des éléments de réponse aux
questions posées. Ou dans la perspective de bien analyser la problématique des inégalités de
développement dans le monde, nous apporterons des éléments de réponse aux questions
posées.

1
Dans l’introduction ou dans la conclusion (c’est plus pertinent)

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2.2. La réponse aux questions ou le développement
Le développement consiste à répondre aux questions posées. Dans le commentaire de documents les
consignes portent sur les documents et elles sont « fermées » ou « ouvertes ».
 Les questions « fermées » portent uniquement sur les documents. Elles ont un caractère
fermé parce que l’élève argumente qu’à l’aide des documents indiqués dans la question. Par
exemple : à l’aide des données du document 2, montrez les disparités de développement
entre les pays de l’ALENA, ou à l’aide du graphique réalisé, analyser les inégalités de
développement dans le monde. Ou encore, relevez dans le document 3, les forces et les
faiblesses du système économique américain.
 Les questions « ouvertes » donnent plus de liberté aux élèves. La réponse demande une
méthode basée sur la structure de la question. Il existe plusieurs types de questions ouvertes :
 Questions basées sur les documents et vos connaissances (culture générale scientifique) :
dans ce cas, l’élève argumente premièrement sa réponse à l’aide des documents qui sont
mis à sa disposition et deuxièmement il s’appuie sur ses connaissances personnelles,
scientifiques, justes et en rapport avec la question posée.
 Questions de genre analyser le graphique réalisé exigent l’élève de partir du graphique pour
étayer son argumentaire. Le graphique étant rien d’autre que la représentation intelligible d’un
ensemble de données d’un tableau, l’élève s’appuiera alors sur le tableau en manipulant ses
données pour illustrer son propos. Cette manipulation se fera en cherchant des valeurs
relatives ou absolues (15 millions de Tep, soit 35% de la production mondiale d’énergie), les
écarts ou amplitudes entre les pays, sous-régions ou régions, faire des classements, des
hiérarchies, … L’élève ne doit en aucun cas inventer des données statistiques. Au-delà,
donner des explications pertinentes en convoquant d’autres facteurs explicatifs (critères
démographiques, économiques et culturels) liés au thème.
Attention !!! Les soldes commerciaux et les bilans énergétiques ne permettent pas d’apprécier la
consommation d’un pays. Si vous avez un graphique des soldes commerciaux ou bilans
énergétiques, montrez si le pays est dépendant (déficitaire) ou indépendant (excédentaire) et
évoquez les conséquences d’une telle situation. Mais sa participation au commerce mondial est
fonction de sa capacité d’exportation et d’importation.
Attention !!! Pour les consignes de genre analyser, interpréter, expliquer, montrer à l’aide du
graphique, on note deux opérations majeures : décrire et donner les raisons et les
conséquences, si possible faire une proposition de solutions de sortie de crise.
2.3. La conclusion
Elle est fondamentale, mais malheureusement elle est souvent bâclée. Elle comprend trois parties :

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 Le résumé ou bilan des documents (le thème général), par exemples l’étude des documents
nous permettent de comprendre les inégalités de développement à l’échelle mondiale. Ou en
somme, l’examen des documents montre que les inégalités de développement sont un fait
marquant du fonctionnement du système-monde…
 La critique des documents : la source (date de publication est d’actualité [les 3 dernières
années] ou non [plus de 5ans], l’auteur [il est un politique, exemple ministre de l’économie ou
Président de République], un spécialiste [organisme spécialisé, atlas-éco, Images
économiques du monde …], …)
 La perspective sous forme interrogative.
III. Les calculs statistiques
Les calculs constituent une phase cruciale du commentaire de documents en géographie car ils
déterminent la construction graphique et l’analyse des résultats. En géographie humaine les données
sur lesquelles nous travaillons plus sont les statistiques économiques et démographiques. Il n’est
point dit que les statistiques liées aux facteurs naturels ne peuvent pas faire l’objet de notre travail.
On peut calculer les amplitudes thermiques, les pluies moyennes, … Dans ce document nous allons
traiter les calculs statistiques démographiques et les calculs économiques.
3.1. Les calculs statistiques démographiques (population)
3.1.1. Evolution de la population
a. Accroissement de la population
L’accroissement de la population est une augmentation de la population. Elle s’apprécie à partir
d’une année de départ dont la population est connue et du solde migratoire plus l’accroissement
naturel de la même année.
Dans un autre sens, l’accroissement de la population peut signifier la croissance de la population et
dans ce cas, il est déterminé par deux années dont les populations sont connues. Il s’agit d’une année
de départ et d’une année d’arrivée. Ici, on s’intéresse à l’effectif augmenté entre l’année 1 et l’année
N. L’accroissement de la population peut ainsi être apprécié de deux manières.
1er cas : si on veut connaitre la population d’une année 2 à partir des soldes naturel et
migratoire et de l’effectif de la population d’une année 1.
[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑 (𝑷𝟏) = 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝑷𝒐) + (𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑵𝒂𝒕 + 𝒔𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆)]

L’accroissement naturel est la différence entre les naissances et les décès d’une même année, tandis
que le solde migratoire est la différence entre les immigrés et les émigrés.
 Le solde naturel
Le solde naturel représente la différence entre les naissances et les décès d’un pays durant une année.
[𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍 = 𝑵𝒂𝒊𝒔𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 − 𝑫é𝒄è𝒔]

9
 Le solde migratoire
Le solde migratoire est la différence entre les immigrés et les émigrés durant une année.
[𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 = 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆) − é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆)]

 Le taux d’accroissement de la population


Le taux d’accroissement est la somme des taux d’accroissement naturel et de la migration nette.
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝑻𝑨𝑵 + 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏]
 Calcul du taux d’accroissement naturel et du taux net migratoire
 Pour obtenir le TAN, on calcule la différence entre les naissances (entrées) et les décès
(sorties). Il est obtenu en pour cent.
[𝑻𝑨𝑵 = 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%) − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%)]
𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔
 Le taux de natalité : [𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é(‰) = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
× 𝟏𝟎𝟎𝟎]

𝒅é𝒄è𝒔
 Le taux de mortalité : [𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é(‰) = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
× 𝟏𝟎𝟎𝟎]

Les taux de natalité et de mortalité sont exprimés en pour mille (‰)


 Taux de migration nette est en pourcentage
Le taux estimé de migration nette (immigration moins émigration) pour une population de 1.000
personnes pour une année récente, est basé sur le taux national officiel ou dérivé résiduel des taux
estimés de natalité, de mortalité et de croissance démographique. (PRB, 2014)
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%) − é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%)]
𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔
 Le Taux d’immigration : [𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏(‰) = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
× 𝟏𝟎𝟎𝟎]

é𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔
 Le Taux d’émigration : [𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏(‰) = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
× 𝟏𝟎𝟎𝟎]

b. Le rapport de masculinité
Le rapport de masculinité permet de saisir le poids numérique des hommes par rapport aux femmes.
Le rapport de masculinité dans une population ou un groupe d’âges, est le rapport de l'effectif
masculin à l'effectif féminin, exprimé en nombre d'hommes pour 100 femmes. Ainsi, une valeur du
rapport inférieure à 100 indique que les femmes sont plus nombreuses que les hommes. À la
naissance, le rapport de masculinité est de 105 garçons pour 100 filles. Cet indicateur qui exprime
l’importance numérique du sexe masculin par rapport au sexe féminin varie selon l’âge, le milieu de
résidence ou encore les entités géographiques d’un pays. On peut calculer le rapport de masculinité
pour chaque classe d’âge comme on peut le calculer pour l’ensemble de la population.
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒅𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔
[𝑹𝒂𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒔𝒄𝒖𝒍𝒊𝒏𝒊𝒕é (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔

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Application :
Document 1 : La population du Sénégal en 2013
Population Hommes Femmes Totaux
Emigration - - 164.901
Immigration - - 244.953
Naissances 167.039 159.951 326.990
Décès - - 88.755
Population totale 6.735.421 6.773.294 13.508.715
Source : ANSD, RGPHAE 2013
Questions
1°) Calculez le taux d’accroissement de la population sénégalaise en 2013
2°) Quelle sera la population du Sénégal en 2014 ?
Réponse
1°) Le taux d’accroissement démographique du Sénégal
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝑻𝑨𝑵 + 𝑻𝒂𝒖𝒙𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏]
Cherchons les TAN et solde migratoire :
[𝑻𝑨𝑵 = 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%) − 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%)]
Cherchons les taux de natalité et de mortalité :
𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝟑𝟐𝟔. 𝟗𝟗𝟎
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é(‰) = × 𝟏𝟎𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟒, 𝟐𝟏‰
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓
𝒅é𝒄è𝒔 𝟖𝟖. 𝟕𝟓𝟓
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é(‰) = × 𝟏𝟎𝟎𝟎] 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎𝟎 = 𝟔, 𝟓𝟕‰
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓
[𝑻𝑨𝑵 = 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%) − 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é (%)]; 𝑨𝑵: 𝟐𝟒, 𝟐𝟏‰ − 𝟔, 𝟓𝟕‰ = 𝟏𝟕, 𝟔𝟒‰ 𝐨𝐮 𝟏, 𝟕𝟔%
Cherchons le taux net de migration :
𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔 𝟐𝟒𝟒. 𝟗𝟓𝟑
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟖, 𝟏%
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓
é𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔 𝟏𝟔𝟒. 𝟗𝟎𝟏
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟐, 𝟐%
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓
𝒔𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 – 𝑻𝒂𝒖𝒙 é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ]; 𝑨𝑵: 𝟏𝟖, 𝟏(‰) − 𝟏𝟐, 𝟐(‰) = 𝟓, 𝟗(‰)
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝑻𝑨𝑵 + 𝒔𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆]; 𝑨𝑵: 𝟏, 𝟕𝟔% + 𝟎, 𝟓𝟗% = 𝟐, 𝟑𝟓%
2°) La population du Sénégal en 2014
Si on considère que c’est le même taux d’accroissement que nous aurons en 2014, alors nous aurons :
[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑 (𝑷𝟏) = 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝑷𝒐) + (𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑵𝒂𝒕 + 𝒔𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆)]

On cherche le solde migratoire et le solde naturel.


o Le solde migratoire
[𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 = 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆) − é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆)]𝑨𝑵 = 𝟐𝟒𝟒. 𝟗𝟓𝟑 − 𝟏𝟔𝟒. 𝟗𝟎𝟏 = 𝟖𝟎. 𝟎𝟓𝟐
o Le solde naturel

11
[𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍 = 𝑵𝒂𝒊𝒔𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 − 𝑫é𝒄è𝒔; 𝑨𝑵 = 𝟑𝟐𝟔. 𝟗𝟗𝟎 − 𝟖𝟖. 𝟕𝟓𝟓 = 𝟐𝟑𝟖. 𝟐𝟑𝟓]
[𝑨𝑵: 𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑 (𝑷𝟏) = 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 + (𝟐𝟑𝟖. 𝟐𝟑𝟓 + 𝟖𝟎. 𝟎𝟓𝟐) = 𝟏𝟑. 𝟖𝟐𝟕. 𝟎𝟎𝟐]
En 2014 la population du Sénégal sera égale à 13.827.002 d’habitants.
2ème cas, l’accroissement de la population obtenu à partir de deux dates différentes
L’accroissement de la population peut aussi être obtenu par :
[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 (𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆) − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)]
Le taux d’accroissement moyen (TAM) de la population est obtenu :
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 (𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆) − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)
[ 𝑻𝑨𝑴 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)

c. Le Taux d’accroissement moyen annuel (TAMA)


Le taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) est obtenu par la formule suivante :
𝑻𝑨𝑴
[𝐓𝐀𝐌𝐀 (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔
𝑻𝑨𝑴𝟐 − 𝑻𝑨𝑴𝟏
[𝐄𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐓𝐀𝐌𝐀 (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔
Application
Document 2 : La population du Sénégal de 1976 à 2013
Années 1976 1988 2002 2013
Populations 4.997.885 6.896.808 9.858.482 13.508.715
Source : ANSD, RGPHAE 2013
Questions
1°) Calculez l’évolution de la population du Sénégal entre 1976 et 1988 ; de 1976 à 2002 ; de 1976 à
2013
2°) Calculez les taux d’évolution du Sénégal de 1976 à 1988 ; entre 1976 et 2002 ; entre 1976 et 2013
3°) Calculez les TAMA de : 1976 et 1988 ; 1976 et 2002 ; 1976 et 2013
NB : Dans ces trois exercices nous avons choisi comme année de départ 1976. On peut considérer
dans d’autres exercices les années 1988 ou 2002.
Réponses
1°) l’évolution de la population du Sénégal de 1976 à 1988 ; de 1976 à 2002 ; de 1976 à 2013
[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟏𝟗𝟖𝟖)
= 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 (𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆) − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)]; 𝑨𝑵: 𝟔. 𝟖𝟗𝟔. 𝟖𝟎𝟖 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓
= 𝟏. 𝟖𝟗𝟖. 𝟗𝟐𝟑

[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟐𝟎𝟎𝟐)


= 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 (𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆) − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)]; 𝑨𝑵: 𝟗. 𝟖𝟓𝟖. 𝟒𝟖𝟐 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓
= 𝟒. 𝟖𝟔𝟎. 𝟓𝟗𝟕

12
[𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟐𝟎𝟏𝟑)
= 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 (𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆) − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕)]; 𝑨𝑵: 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓
= 𝟖. 𝟓𝟏𝟎. 𝟖𝟑𝟎

2°) Cherchons les taux d’évolution démographiques du Sénégal entre 1976 et 1988 ; de 1976 à 2002 ;
entre 1976 et 2013
[𝑻𝑨𝑴 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%)𝒅𝒆 𝟏𝟗𝟕𝟔 à 𝟏𝟗𝟖𝟖

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏 𝟔. 𝟖𝟗𝟔. 𝟖𝟎𝟖 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓


= × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟑𝟕, 𝟗𝟗%
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕) 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓

[𝑻𝑨𝑴 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%)𝒅𝒆 𝟏𝟗𝟕𝟔 à 𝟐𝟎𝟎𝟐

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏 𝟗. 𝟖𝟓𝟖. 𝟒𝟖𝟐 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓


= × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟗𝟕, 𝟐𝟓%
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕) 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓

[𝑻𝑨𝑴 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (%)𝒅𝒆 𝟏𝟗𝟕𝟔 à 𝟐𝟎𝟏𝟑

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟐 − 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 − 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓


= × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟕𝟎, 𝟐𝟗%
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝟏(𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕) 𝟒. 𝟗𝟗𝟕. 𝟖𝟖𝟓

3°) Calculons les TAMA de : 1976 et 1988 ; 1976 et 2002 ; 1976 et 2013
 Amplitude entre 1976 et 1988 = 1988-1976 = 12ans
𝑻𝑨𝑴 𝟑𝟕, 𝟗𝟗%
[𝐓𝐀𝐌𝐀 (%)𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟏𝟗𝟖𝟖 = × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: = 𝟑, 𝟏𝟕%
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝟏𝟐

 Amplitude entre 1976 et 2002 = 2002-1976 = 26ans

𝑻𝑨𝑴 𝟗𝟕, 𝟐𝟓%


[𝐓𝐀𝐌𝐀 (%)𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟐𝟎𝟎𝟐 = × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: = 𝟑, 𝟕𝟒%
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝟐𝟔

 Amplitude entre 1976 et 2013 = 2013-1976 = 37ans

𝑻𝑨𝑴 𝟏𝟕𝟎, 𝟐𝟗%


[𝐓𝐀𝐌𝐀 (%)𝟏𝟗𝟕𝟔 − 𝟐𝟎𝟏𝟑 = × 𝟏𝟎𝟎] ; 𝑨𝑵: = 𝟒, 𝟔𝟎%
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝟑𝟕

Exercices

1°) Calculez l’évolution de la population du Sénégal de 1988 à 2002 ; 1988 et 2013 ; 2002 et
2013

2°) Calculez les taux d’évolution du Sénégal de 1988 à 2002 ; 1988 et 2013 ; 2002 et 2013

3°) Calculez les TAMA du Sénégal de 1988 à 2002 ; 1988 et 2013 ; 2002 et 2013

13
3.1.2. Estimation ou projection de la population

L’estimation nous permet d’apprécier la croissance d’une population d’une année A à une année B
qui n’est pas encore venue.

[𝑬𝒔𝒕𝒊𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒏𝒏𝒏é𝒆 𝒙) = 𝑃𝑜 (𝑀𝑛 )]

Po= Population connue d’une année x

M= Coefficient multiplicateur

n = Amplitude en années entre l’année dont la population est donnée et celle dont la population est à
estimer.

[𝑴 = 𝟏 + 𝒙%] ; 1 est une constante et x% = taux d’accroissement moyen

Application : La population du Sénégal en 2013 est de 13.508.715 habitants avec un TAM de 4,6%.

1°) Estimez cette population en 2025.

2°) Dites en quelle année la population va doubler.

3°) Dites en quelle année la population va tripler

Po= 13.508.715 ; x% = 4,6% ; 2013-2025 = 12ans

Résolution

1°) Estimation de la population en 2025

𝟒, 𝟔 𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎 + 𝟒, 𝟔 𝟏𝟐
[[𝑬𝒔𝒕𝒊𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒏𝒏𝒏é𝒆 𝒙) = 𝑃𝑜 (𝑀𝑛 )]; 𝑨𝑵: 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 (𝟏 + ) = 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 ( )
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎
𝟏𝟎𝟒, 𝟔 𝟏𝟐
= 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 ( ) = 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 (𝟏, 𝟎𝟒𝟔)𝟏𝟐 = 𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 × 𝟏, 𝟕𝟗𝟒𝟑𝟔𝟗𝟓𝟖𝟑𝟖
𝟏𝟎𝟎

= 𝟐𝟒. 𝟐𝟑𝟗. 𝟔𝟐𝟕 𝒉𝒃𝒕𝒔]

En 2025, la population sénégalaise serait égale à 24.239.627 habitants.

2°) Année de doublement de la population sénégalaise

𝒍𝒏𝟐
[𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒏) = ]
𝒍𝒏 (𝟏 + 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏)

[𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒅′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 + 𝒂𝒏𝒏é 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕]

14
𝟒, 𝟔 𝒏
[𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 (𝟏 + ) = 𝟐𝟕. 𝟎𝟏𝟕. 𝟒𝟑𝟎 = 𝒏𝒍𝒏𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 (𝟏, 𝟎𝟒𝟔) = 𝟐𝟕. 𝟎𝟏𝟕. 𝟒𝟑𝟎 ; 𝒏𝒍𝒏 (𝟏, 𝟎𝟒𝟔)
𝟏𝟎𝟎
𝟐𝟕. 𝟎𝟏𝟕. 𝟒𝟑𝟎 𝒍𝒏𝟐
= ; 𝒏𝒍𝒏 (𝟏, 𝟎𝟒𝟔) = 𝟐; 𝒏 = = 𝟏𝟓𝒂𝒏𝒔 ]
𝟏𝟑. 𝟓𝟎𝟖. 𝟕𝟏𝟓 𝒍𝒏 (𝟏, 𝟎𝟒𝟔)

La population sénégalaise sera doublée en 2013+15ans = 2028

3°) La population sénégalaise va tripler, quand ? Le nombre d’années qu’il faut pour que la
population sénégalaise triple est :

𝒍𝒏𝟑
[𝑻𝒓𝒊𝒑𝒍é 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔é𝒏é𝒈𝒂𝒍𝒂𝒊𝒔𝒆 = ]
𝒍𝒏 (𝟏 + 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏)

3.1.3. La fécondité

La fécondité peut être appréciée par l’indice de fécondité ou l’indice synthétique de fécondité (ISF).
Dans les documents officiels, on présente souvent l’ISF qui est, selon les spécialistes (Population
référence bureau 2014), un « nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme pendant son existence si
les taux de natalité par âge actuels pour sa tranche d’âge demeuraient constants tout au long de ses
années reproductives (généralement de 15 à 49 ans) ».
L’indice synthétique de fécondité (ISF) est aussi appelé somme des naissances réduites ou
descendance du moment, il représente le nombre moyen d’enfants nés vivants qu’aurait mis au
monde une femme arrivée à la fin de sa vie féconde, si elle connaissait, à chaque âge, les taux de
fécondité observés au cours des douze derniers mois. Il est obtenu en faisant la somme des taux de
fécondité par âge observés au cours des douze derniers mois. (RGPHAE, 2013)
Pour la plus part du temps, nous calculons l’indice de fécondité qu’on nomme par abus de langage
ISF. L’indice de fécondité permet d’apprécier le nombre d’enfants par femme à l’état ou à l’âge de
procréer (15 à 49ans) pendant une année.
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔
[𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒇é𝒄𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕é (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒂𝒈é𝒆𝒔 (𝟏𝟓 à 𝟒𝟗𝒂𝒏𝒔)
3.1.4. Calcul des taux de scolarité et d’alphabétisation

Considérée comme un facteur de développement humain de par sa contribution à l’acquisition de


connaissances et l’aide à l’insertion et à la participation active dans l’espace sociétal qu’elle apporte,
l’éducation est reconnue comme un droit pour tous. Ce qui a conduit la communauté internationale,
en 2000, à s’engager pour l’atteinte d’un objectif d’éducation primaire pour tous à l’horizon 2015,
mais aussi l’atteinte de l’objectif d’amélioration de 50% de la population de 15 ans ou plus sachant
lire et écrire à travers le volet « Alphabétisation ». Une personne est « alphabète si elle peut à la fois
lire et écrire un énoncé simple et bref se rapportant à sa vie quotidienne en le comprenant »
(UNESCO, 1958).

15
L’indicateur qui mesure le niveau d’alphabétisation pour une population donnée, généralement celle
des 15 ans et plus, est le taux d’alphabétisation représentant « le rapport entre l’effectif de la
population sachant lire et écrire dans une langue quelconque et l’effectif total de la population
concernée. » (RGPHAE, 2013)

Les taux de scolarisation et d’alphabétisation permettent d’apprécier le niveau de formation de la


population. Ils constituent des critères culturels du développement. L’alphabétisation est une seconde
chance offerte aux populations qui n’ont pas fréquentés l’école et qui ont eu à bénéficier d’une
formation à un âge avancé.
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒂𝒍𝒑𝒉𝒂𝒃é𝒕𝒊𝒔é
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒂𝒍𝒑𝒉𝒂𝒃é𝒕𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒓𝒏é𝒆 (𝟏𝟓𝒂𝒏𝒔 𝒆𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔)
Document 3 : Effectifs d’alphabétisation de la population âgée de 10 ans et plus en langue nationale
et en arabe par sexe selon le milieu de résidence
Milieu de résidence Sexe Effectif
Non alphabétisé en langues Alphabétisé en langues
nationales et arabe nationales et arabe
Masculin 1.860.187 347.479
Urbain Féminin 2.141.307 164.998
Ensemble 4.001.494 512.477
Masculin 1.828.805 475.744
Rural Féminin 2.282.973 226.195
Ensemble 4.111.778 701.939
Masculin 3.688.992 823.223
National Féminin 4.424.279 391.194
Ensemble 8.113.272 1.214.417
Source : ANSD, RGPHAE 2013

 La scolarisation concerne les élèves et les étudiants d’une génération en cours de formation
dans les différents cycles de l’éducation et la formation professionnelle de la population.
 Le lancement de l’éducation pour tous en 2000 a engendré au Sénégal un processus continu
d’amélioration du système éducatif. Etant un des principaux investissements en capital humain,
l’éducation constitue l’une des priorités pour l’Etat du Sénégal absorbant ainsi 40% du budget
national.
 Deux indicateurs standards sont généralement calculés pour déterminer le degré de
scolarisation : il s’agit du taux brut de scolarisation (TBS) et du taux net de scolarisation (TNS).
 Le TBS est le rapport entre le nombre d’élèves inscrits à un cycle et la population
scolarisable pour ce cycle. La tranche de la population scolarisable pour un cycle donné peut varier
d’un pays à l’autre.

16
 Quant au TNS, il garde le même dénominateur que le TBS, mais ne retient que ceux qui sont
dans la tranche d’âge pour ce qui est son numérateur.

𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒔𝒄𝒐𝒍𝒂𝒓𝒊𝒔é
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒔𝒄𝒐𝒍𝒂𝒓𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒄𝒐𝒍𝒂𝒓𝒊𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆 (𝟑 à 𝟐𝟕𝒂𝒏𝒔2)

NB : l’école est hiérarchisée en 5 grands niveaux : le Préscolaire (3 à 6 ans), Primaire (7 à 12 ans),


Moyen (13 à 16 ans), le Secondaire (17 à 19 ans) et le Supérieur (20 à 27 ans).

Document 4 : Répartition des élèves/étudiants par niveau d'études selon le milieu de résidence et le sexe
Urbain Rural National
Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Effectifs
Préscolaire 53.732 56.209 109.941 29.357 31.054 60.410 83.088 87.263 170.351
Primaire 374.857 381.456 756.313 374.911 390.348 765.260 749.769 771.804 1.521.572
Moyen 196.524 206.804 403.328 153.357 144.892 298.249 349.881 351.696 701.577
Secondaire 126.458 114.746 241.203 49.392 31.204 80.596 175.849 145.950 321.799
Supérieur 70.689 49.756 120.444 12.580 4.659 17.240 83.269 54.415 137.684
Total 822.259 808.970 1.631.229 619.597 602.157 1.221.754 1.441.856 1.411.127 2.852.983
Source : RGPHAE, 2013

Document 5 : Population sénégalaise en 2013


Groupes d’âges Sexe Ensemble
Masculin Féminin
Moins d’un an 167 039 159 951 326 990
1 à 4 ans 802 937 766 881 1 569 818
5 à 9 ans 998 659 923 753 1 922 412
10 à 14 ans 834 583 762 481 1 597 064
15 à 19 ans 689 282 675 617 1 364 899
20 à 24 ans 567 280 596 589 1 163 869
25 à 29 ans 489 390 543 645 1 033 035
30 à 34 ans 406 808 435 091 841 899
35 à 39 ans 322 291 344 352 666 643
40 à 44 ans 263 253 292 106 555 359
45 à 49 ans 201 038 224 843 425 881
50 à 54 ans 194 098 211 699 405 797
55 à 59 ans 145 668 142 896 288 564
60 à 64 ans 126 634 131 308 257 942
65 à 69 ans 73 175 72 859 146 034
70 à 74 ans 64 071 71 864 135 935
75 à 79 ans 36 558 36 262 72 820
80 à 84 ans 25 272 29 733 55 005
85 à 89 ans 11 591 11 435 23 026
90 à 94 ans 5 150 6 783 11 933
95 à 99 ans 2 288 3 125 5 413
100à 104 ans 829 1 483 2 312

2
La population scolarisable est la tranche comprise entre 3 à 27ans au Sénégal

17
105 à 109 ans 170 315 485
110 à 114 ans 120 336 456
Non déclarés 5 5 10
Ensemble 6 428 189 6 445 412 12 873 601
Source : Rapport provisoire du RGPHAE,2013
On peut alors calculer le taux d’alphabétisatin ou de scolarisation féminin ou masculin par rapport à
la population respective, et selon les niveaux d’enseignement.

3.1.5. Calcul de taux d’urbains, d’urbanisation et de densité

 Le taux d’urbain ou d’urbanisation

L’utilisation de la notion d’urbanisation dans les calculs statistiques que nous avons appris à l’école
n’est pas fidèle au contenu de la notion. Précisons que l’urbanisation, c’est l’accroissement de la
taille de la population des villes, de leurs superficies, mais aussi des infrastructures modernes
socioéconomiques et culturelles. Si l’on considère que l’urbanisation, c’est l’accroissement ou
l’augmentation de la population urbaine, alors le taux d’urbanisation serait le rapport entre les flux de
personnes entrants (y compris les naissances) en ville par rapport à la population urbaine.

Cependant, il faut noter que partout dans le monde le taux d’urbanisation est la population vivante en
ville sur la population totale afin d’établir des comparaisons entre l’attraction des villes et la
répulsion des campagnes, mais ce rapport ne nous permet point d’appréhender l’intensité du
phénomène attractif de la ville. L’attractivité de la ville serait beaucoup plus appréhendée avec le
rapport réel répondant à la notion d’urbanisation, c'est-à-dire entrants en ville sur la population
urbaine.

A la place du taux d’urbanisation, pour des soucis épistémologiques et méthodologiques, nous


proposons le taux d’urbains ou de citadins en comparaison avec le taux de la population rurale ou
de campagnards.

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏𝒆
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝒄𝒊𝒕𝒂𝒅𝒊𝒏𝒔 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

(𝒔𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏 + 𝒂𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏)


[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒏𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏𝒆

NB : Le taux d’urbanisation est considéré aujourd’hui comme le premier rapport, c'est-à-dire le taux
d’urbains. Pour l’analyse des résultats ont établis des comparaisons entre populations urbaines et
rurales.

18
 La densité de population (habitants/km²)

La densité est un rapport simple entre le nombre d’habitants d’un pays, d’une région, et la superficie
du territoire concerné, exprimé généralement en habitants par km². Bien que la densité soit un moyen
de mesure de la répartition de la population relativement abstrait, elle est utile dans le sens où elle
permet de comprendre la réalité de l’organisation spatiale et de décrire les facteurs de localisation.
Elle permet d’appréhender le caractère attractif d’un espace (climat doux, infrastructures
économiques et sociales, …) et répulsif (relief et climat contraignants et rudes, pauvres en
infrastructures, …).

La densité de la population ignore les spécificités des espaces et celles des populations. Ainsi, elle ne
permet pas de distinguer les populations urbaines et rurales, développées ou sous-développées. Il
existe deux types de densités : la densité brute et la densité nette.

La densité brute est un moyen de mesure qui ne fait pas la différence entre les espaces relativement
vides comprenant des surfaces inhabitables comme des déserts ou des montagnes et les espaces
cultivables, souvent surpeuplés. Elle est obtenue par le rapport population sur superficie du territoire.
Elle présente des inconvénients (les espaces non habitables sont pris en compte).

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
[𝑫𝒆𝒏𝒔𝒊𝒕é 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆(𝒉𝒃𝒕𝒔/𝒌𝒎²) = ]
𝒔𝒖𝒑𝒆𝒓𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆

Pour éviter ces inconvénients, les géographes font la distinction entre la densité brute, qui exprime le
taux brut de l’occupation d’un lieu sans tenir compte de l’occupation du sol, et la densité nette, qui
calcule le taux d’occupation d’un lieu en ne considérant que la superficie utile. La superficie utile est
l’espace habité par l’homme (hôpitaux, maison, école, …)

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
[𝑫𝒆𝒏𝒔𝒊𝒕é 𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆(𝒉𝒃𝒕𝒔/𝒌𝒎²) = ]
𝒔𝒖𝒑𝒆𝒓𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆

3.1.6. Calculs de quelques rapports, d’indices, …


 La valeur relative est le rapport de l’effectif d’une classe à l’effectif total pour cent. Son étude
est très intéressante car permet de montrer les différences nettes entre les classes d’un tableau et de
faire des classements pertinents afin d’établir des comparaisons.
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍 (𝑨𝟏)
[𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒓𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍

On peut obtenir à partir des valeurs relatives, des valeurs absolues. Ces valeurs ne sont pas exprimées
en pourcentage, mais en unité de mesure (tep, CFA, kg, PNB en millions ou milliards, …).

𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍 (𝑨𝟏)


[𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒍𝒖𝒆 = × 𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍]
𝟏𝟎𝟎

19
Les indices sont obtenus par le rapport de l’effectif partiel sur l’effectif total ou à partir d’une classe
de référence qui est soit numérateur (cas de la correction d’amplitude des histogrammes) ou
dénominateur. L’indice peut aussi être calculé en pourcentage.

 Calcul d’indices à partir d’une année de référence

𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 (𝑽𝟏)
[𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 = ]
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆

Exercice d’application : Evolution des importations du Japon de 1980 à 1985

Années Importations
1980 150
1981 155
1982 140
1983 130
1984 139
1985 133
- -
Calculer les indices des importations japonaises à partir de l’indice 100 de l’année 1982.
𝟏𝟓𝟎 𝟏𝟓𝟎 𝟏𝟓𝟓 𝟏𝟓𝟓
𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝟏𝟗𝟖𝟎 = = 𝟏, 𝟎𝟕 𝒐𝒖 × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎𝟕% ; 𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 1981 = = 𝟏, 𝟏𝟎𝟕𝒐𝒖 × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟏𝟎, 𝟕% ;
𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟒𝟎

𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟑𝟎 𝟏𝟑𝟎


𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝟏𝟗𝟖2 = 𝟏𝟒𝟎 = 𝟏𝒐𝒖 𝟏𝟒𝟎
× 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎𝟎% ; 𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝟏𝟗𝟖3 =
𝟏𝟒𝟎
= 𝟎, 𝟗𝟑 𝒐𝒖
𝟏𝟒𝟎
× 𝟏𝟎𝟎 = 𝟗𝟑%;

Nous constatons que Trois cas de figures peuvent se présenter :

 Si l’Indice est supérieur à 1 ou 100, il y a croissance


 Si l’Indice est inférieur à 1 ou 100, il y a décroissance
 Si l’Indice est égale à 1 ou 100, il y a équilibre ou statique

A partir des indices on peut calculer l’évolution de la situation en appliquant la formule qui suit :
Exemple : Calculer l’évolution des importations du Japon entre 1981 et 1982
[𝑬𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝟏𝟗𝟖𝟏) = 𝟏𝟏𝟎, 𝟕 − 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎, 𝟕 ]
 Calcul d’indice dans le cas des histogrammes à classes inégales
La classe de référence est la classe qui a la plus petite amplitude.
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆
𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆 𝟏 =
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆 à 𝒄𝒐𝒓𝒓𝒊𝒈𝒆𝒓
Exemples :
Document 7 : Répartition des entreprises d’un pays selon le chiffre d’affaires en milliards de dollars
Chiffre d’affaires milliards ($) 0–5 5 – 10 10 – 20 20 – 50 50 – 100
Nombre d’entreprises en milliers 68 52 38 24 8

La classe de référence est celle de (0-5) ou (5-10) parce qu’elles ont la même amplitude: 5

20
Pour la correction:
Les amplitudes des classes : classe 1 : 5-0 = 5 ; classe 2 : 10-5 = 5 ; classe 3 : 20-10 = 10 ; classe 4 :
50-20 = 30 ; classe 5 : 100-50 = 50.
La classe 1 : 5/5 = 1; pour la classe 2 : 5/5 = 1: pour la classe 3 : 5/10 = 0,5 ; pour la classe 4 : 5/30 =
1,67: pour la classe 5 : 5/50 = 0,1.
 Indice de dépendance (ID), c’est le rapport entre la consommation et la production.
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
[𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆 (𝑰𝑫) = ]
𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Si ID est égal à 1, il y a équilibre ; le pays n’exporte pas mais sa situation (énergétique par
exemple) est critique, puisqu’il peut tomber dans la dépendance.
Si ID est inférieur à 1, il y a excédent ; le pays peut exporter
Si ID est supérieur à 1, il y a déficit ; le pays est dépendant de l’extérieur
 Le coefficient mutiplicateur (M) est associé aux taux de croissance. C’est le nombre par
lequel il faut multiplier la grandeur de départ pour obtenir la grandeur d’arrivée.
- Si le multiplicateur est supérieur à 1, le taux de croissance est positif ;
- Si le multiplicateur est égal à 1, le taux de croissance est nul ;
- Si le multiplicateur est inférieur à 1, le taux de croissance est négatif.
𝟏 + 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆
[𝑪𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒖𝒍𝒕𝒊𝒑𝒍𝒊𝒄𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 (𝑴) = ]
𝟏𝟎𝟎
Exemple : document 8 : Evolution de la production de charbon des Etats-Unis (en millions de tonnes)
Années 1970 1975 1980 1985 1991
Production 613 655 830 884 821
On cherche de taux de croissance le taux de croissance entre 1970 et 1975 :

𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅′ 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆 − 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅e 𝐝é𝐩𝐚𝐫𝐭


[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒏𝒄𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕

𝟔𝟓𝟓 − 𝟔𝟏𝟑
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 (𝟏𝟗𝟕𝟎 − 𝟏𝟗𝟕𝟓) × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟔, 𝟖𝟓]
𝟔𝟏𝟑

Calculons le coefficient multiplicateur (M) : [𝟏 + 𝟔,𝟖𝟓


𝟏𝟎𝟎
=
𝟏𝟎𝟎+𝟔,𝟖𝟓
𝟏𝟎𝟎
=
𝟏𝟎𝟔,𝟖𝟓
𝟏𝟎𝟎
= 𝟏, 𝟎𝟔𝟖𝟓]

NB : la détermination du multiplicateur est nécessaire pour trouver la grandeur d’arrivée en fonction


de la grandeur de départ et vice-versa. Mais dans ce derniers cas, on divise la grandeur d’arrivée par
le multiplicateur.

[[𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐝’𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯é𝐞 = 𝐌 × 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐝é𝐩𝐚𝐫𝐭] ; 𝑨𝑵: 𝟔𝟓𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑻 = 𝟔𝟏𝟑 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑻 × 𝟏, 𝟎𝟔𝟖𝟓 ]

𝑴 𝟔𝟓𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎
[𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕 = ; 𝑨𝑵: 𝟔𝟏𝟑 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎𝑻 = ]
𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒅′𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆 𝟏, 𝟎𝟔𝟖𝟓

21
3.2. Calculs économiques
Les statistiques sont d’une importance capitale et leur manupilation a un intérêt particulier pour
l’atteinte des objectifs d’enseignement-apprentissage. Les notions et concepts sur lesquels nous
travaillons doivent être saississables et acceptés par la raison. Par exemple, nous voulons travailler
sur la population active occupée ou habituellement active du Sénégal et que l’on la considère dans la
population totale. Il y deux cas qui se présentent :
o Pour le premier cas, les personnes qui ne sont pas intéressées (les enfants, les vieux, les
élèves, les invalides) seront prises en compte dans le rapport, ce qui rendra les résultats
distordus.
o Dans le second cas, ces résultats ne révelons pas la non activité ou la capacité d’activité que
recèle le pays. Pour corriger cela, il faut toujours considérer la population concernée.
 La population habituellement active
La population habituellement active est l’ensemble des individus résidents des deux sexes, en âge
de travailler (15 ans ou plus), et qui, au cours des 12 derniers mois, ont eu à occuper un emploi
pendant au moins 3 mois ou qui sont inoccupés et sont à la recherche active d’un premier (ou
nouvel) emploi. Elle comprend ceux qui travaillent effectivement (population active occupée) et
ceux qui sont sans travail et qui en cherchent (chômeurs ayant travaillé et les primo demandeurs
d’emploi).
Ce concept de population active permet de mesurer le taux d’activité, qui est le rapport de la
population habituellement active à celle en âge de travailler. (RGPHAE, 2013)
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝒍𝒂 𝒓𝒆𝒄𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒆 𝒅′ 𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊 + 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é𝒆
[𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝟏𝟓 à 𝟔𝟓3 𝒂𝒏𝒔

 Population active habituellement occupée


Une partie des individus habituellement actifs est occupée, c'est-à-dire formée par des personnes qui
durant la période de référence (les 12 derniers mois) disposaient :
- d’un emploi salarié : personnes qui ont effectué un travail moyennant un salaire ou un traitement en
espèce ou en nature ;
- ou d’un emploi non salarié : personnes qui ont effectué un travail en vue d'en tirer un bénéfice ou un
gain familial, en espèces ou en nature.
Cette définition permet de prendre en compte dans la population des occupés, les agriculteurs, les
aides familiaux, les travailleurs malades, en congé, etc.
La connaissance de la population habituellement occupée permet d’évaluer le niveau d’occupation de
la population à travers le taux d’occupation, qui est le rapport du nombre d’occupés au nombre
d’individus en âge de travailler.

3
(15 à 65 ans) s’explique du fait qu’au Sénégal l’âge de la retraite est fixé à 65 ans.

22
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒙𝒆𝒓ç𝒂𝒏𝒕 𝒖𝒏 𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊 (𝒔𝒂𝒍𝒂𝒓𝒊é 𝒐𝒖 𝒏𝒐𝒏)
[𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝟏𝟓 à 𝟔𝟓𝒂𝒏𝒔

 Population au chômage
Cette population est formée d’actifs habituels qui, au cours de la période de référence, n’ont jamais
occupé un emploi pour une durée d’au moins 3 mois et sont à la recherche active d’un emploi qu’ils
sont disposés à occuper. On en distingue deux catégories :
- les personnes ayant déjà travaillé mais qui ont perdu leur emploi ;
- les personnes n’ayant jamais travaillé et qui sont à la recherche d’un emploi (primo-demandeurs
d’emploi).

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒚𝒂𝒏𝒕 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒏 𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊 + 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 à 𝒍𝒂 𝒓𝒆𝒄𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒆 𝒅′𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊


[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒂𝒈𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝟏𝟓 à 𝟔𝟓𝒂𝒏𝒔

 Population inactive
Cette population, définie par opposition à celle active, est constituée par l’ensemble des
personnes qui ne remplissent pas les conditions permettant de les compter parmi les personnes
habituellement actives (c’est-à-dire habituellement occupées ou au chômage). Elle comprend
les occupés au foyer, les élèves et étudiants, les rentiers, les personnes du 3ième âge
(ainés)/retraités et toute autre personne se trouvant dans une situation d’inactivité similaire,
qui n’a pas travaillé dans la période de référence définie.
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒊𝒏𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

 La ppulation à l’âge actif, c’est la population âgée entre 15 et 65 ans au Sénégal.

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 â𝒈é𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟓 𝒆𝒕 𝟔𝟓 𝒂𝒏𝒔


[𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝒍′ â𝒈𝒆 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇 = × 𝟏𝟎𝟎]
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

NB : Cette population concerne toutes les classes d’âge et appartient au phénomème posé :
inactivité. Parmis la population ective, il existe des gens qui sont invalides ou inaptes pendant
la collecte des donées.
 Calcul d’évolution : elle montre une augmentation ou une baisse.
[𝑬𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅′ 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆 − 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕]
Document 9 : Exemple : Consommation de pétrole en millions de Tep/an entre 1995 et 1990
Années 1985 1990
Pays
USA 722 779
Japon 206 245
Allemagne 129 126
France 84 89

 Taux de Croissance : elle est exprimée en pourcentage (%).

23
𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝′ 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯é𝐞 − 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐝é𝐩𝐚𝐫𝐭
[𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐂𝐫𝐨𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 (%) = × 𝟏𝟎𝟎]
𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐝é𝐩𝐚𝐫𝐭

 Calcul du solde commercial ou balance commerciale


Le solde est la différence qui apparaît, à la clôture d'un compte, entre le crédit et le débit. Il est la
différence entre les entrées de capitaux et les sorties de profits. Elle peut s’exprimer en valeurs
absolues (chiffres bruts) ou en valeurs relatives (pourcentages).
[𝑩𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 = 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔 − 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔]
Le solde peut être :
o Négatif, il est alors déficitaire. Cela n’implique pas forcément que le pays ne participe pas
aux échanges mondiaux ou sa part du commerce mondial est faible. Pour illustration, nous
prenons l’exemple des Etats-Unis qui ont pour la plus part du temps un solde déficitaire, mais
qui sont les premiers fournisseurs et achéteurs mondiaux.
o Positif, il est excédentaire. Ce fait montre que le pays exporte plus qu’il importe. Et il est
indépendant sur le plan indiqué.
o Nul, il est égal à zéro et la situation du pays est critique car peut tomber dans la dépendance.
 Solde des invisibles ou des services
Les services constituent un secteur économique composé de sociétés de services
(administration financière : douanes, trésor, impôts et domaines). Les services sont
représentés par les assurances, les transports, les taxes et impôts, les droits d’auteurs, les
brevets d’inventions, le tourisme, les salaires etc. La balance des services exprime la
différence entre les entrées de services (entrées de capitaux) et les sorties de services.
[𝑩𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆𝒔 = 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆𝒔 − 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆𝒔]
 Balance des paiements
La balance des payements est un document comptable retraçant l'ensemble des règlements entre un
pays et un autre ou plusieurs autres pays. Elle est la différence entre les recettes et les dépenses
résultant de toutes les opérations économiques entre un pays et l’étranger. Elle exprime les échanges
de marchandises, transferts de capitaux, dépenses touristiques, envoi d’argent des travailleurs
étrangers etc. Elle est le « relevé systématique de toutes les transactions économiques intervenues
pendant une certaine période, entre résidents du pays et résidents des autres pays dits étrangers ».
(Fonds monétaire international, Annuaire 1949-1950).

[𝑩𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒊𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 = 𝒓𝒆𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 − 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒔]


 Balance énergétique ou le solde énergétique ou encore bilan énergétique
La balance énergétique est la différence entre la production et la consommation énergétiques d’un
pays ou espace-bloc durant une période donnée. Elle exprime le bilan énergétique qui est la

24
différence entre la production globale d’énergie et la consommation énergétique évaluées en tonne
équivalent pétrole (Tep) ou en tonne équivalent charbon (Tec).
[𝑩𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 = 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 − 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏]
 Le taux de couverture énergétique
Le taux de couverture permet tout de même d’apprécier la production par rapport à la demande
(consommation énergétique).
𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
[𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎]
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
 Le PIB par habitant ou la parité du pouvoir d’achat (PPA)
Le PIB/Hab. permet d’avoir une idée sur la moyenne de richesse par habitant d’une communauté
pendant une année. Son étude est pertinente dans la comparaison de deux économies dissemblables.
Cependant, elle ne montre pas les disparités au sein d’un même espace géographique.
a. Dans ce premier cas de figure, le calcul du PIB/hab. est précédé par une conversion du PIB
global exprimé en milliard de dollar US et de la population en million d’habitants. Il faut tout
convertir en million, ce qui veut dire multiplier la valeur du PIB global par 1000.
𝑷𝑰𝑩 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝑷𝑰𝑩 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍
𝒂. [𝑷𝑰𝑩/𝒉𝒂𝒃 = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆] 𝒃. [𝑷𝑰𝑩/𝒉𝒂𝒃 = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒙 𝟏𝟎𝟎𝟎]

b. Dans le second cas, on règle directement le problème de la conversion en multipliant le


résultat par 1000.
IV. Les différents graphiques
La géographie est sans nul doute la science-carrefour, celle de la convergence disciplinaire et
scientifique. Elle étudie l’espace, ses composantes physiques et biophysiques, les groupes humains
qui l’occupent et leurs interrelations. En effet, il s'agit de « reconnaître dans la géographie une
discipline qui analyse l'espace à partir de ses attributs géométriques et des mouvements ayant lieu à
l'intérieur de ses limites. » (O. PEÑA et al, 1986).

Les mouvements que connait l’espace géographique sont de deux grands ordres : spatial et
socioéconomiques. Ces mouvements ne peuvent être appréhendés que par les statistiques, les cartes
et les graphiques. L’homme, acteur de l’organisation de l’espace et de ses mouvements, occupe une
place centrale puisqu’il imprime ses marques sur l’ensemble des sphères de la terre au point que ses
actions déterminent, actuellement, les grands équilibres du système-monde.

Ainsi, la géographie, en tant que discipline scientifique ne saurait mieux décrire et expliquer les
réalités physiques, humaines et économiques sans recourir à des données statistiques fiables. Alors, à
l’image du statisticien, après dépouillement des données chiffrées recueillies, le géographe a pour
mission principale d’en faire une information extraite de la représentation de ces données sous une
forme plus simple et parlante, le graphique.

25
« La représentation graphique fait partie des systèmes de signes fondamentaux que l’homme a
construits pour retenir, comprendre et communiquer les observations qui lui sont nécessaires.
Langage destiné à l’œil, elle bénéficie des propriétés (…) de la perception visuelle et obéit à ses lois.
Système de signes monosémiques, elle se définit comme la partie rationnelle du monde des images. »
(Encyclopedia Universalis, « Graphique »).

Le graphique peut être défini comme l’ensemble des méthodes de représentation des données
statistiques de toute nature, les observations statistiques et spatiales qui en découlent sont
représentées par des grandeurs géométriques ou des figures géométriques. Ces représentations
peuvent être classées en trois grands types, selon la nature des données statistiques.

4.1. Les données statistiques

Les graphiques traduisent, avant tout, une réalité statistique qui est fonction des types de données.
Les types de données sont : les données de répartition et les données d’évolution. Cependant, les
graphiques peuvent être classés en trois catégories.

Les données statistiques représentent des variables qui ont un caractère qualitatif ou quantitatif. Ces
variables sont liées aux éléments socioéconomiques et démographiques de l’espace géographique.
Une donnée statistique est dite qualitative lorsque ses diverses modalités ne sont pas mesurables.
Elle donne une idée sur la qualité car, il ne peut lui être attribué un nombre. C’est l’exemple de la
couleur (des eux, de la peau, etc.), du goût, de l’odeur, … Ici, on parle plutôt de modalité. Ces
données ne peuvent être quantifiées. Les données qualitatives sont des données littérales (nom,
adresse), binaires (sexe), nominales (couleur, goût, profession). Dans les exercices géographiques, les
données qualitatives ne font l’objet de représentation graphique.
Une donnée statistique est de caractère quantitatif quand elle est exprimée par une variable discrète
ou une variable continue :
- Une valeur est discrète si ses seules valeurs possibles sont des valeurs isolées (nombres entiers) :
nombres d’élèves par classe, nombre d’enfants par ménage,…
- Une variable est continue si le caractère étudié peut prendre toutes les valeurs d'un intervalle, de
"façon continue" (la taille d'une personne, le poids d'un enfant…). Ce sont ainsi des grandeurs liées à
l’espace, au temps, à la masse, etc. Donc ce sont des variables dont les modalités correspondent à des
classes de valeurs possibles définies par des extrémités de classe.
La variable quantitative est mesurable (exemple : nombre d'enfants par famille, taille, poids,
température, débit...). Elle fait l’objet de représentation graphique.

26
4.2. Les types de graphiques en géographie scolaire

Selon la nature du caractère de la variable, on adopte le type de graphique adapté aux données
statistiques pour représenter de façon intelligente et intelligible l’information géographique. Les
graphiques qui représentent ces réalités géographiques sont très nombreux. Ils sont de trois types
majeurs, selon l’information qui découle de la représentation du phénomène géographique véhiculé
par la série statistique et conditionnées par la consigne. Les types de graphiques que nous avons en
géographie scolaire sont :

4.2.1. Les graphiques d’évolution

Les graphiques d’évolution sont nombreux et complexes (courbe d’évolution, diagramme à barres,
diagramme à tiroirs d’orgue). Ils combinent parfois évolution, répartition et comparaison d’un
phénomène géographique. Cependant, la courbe d’évolution est le document le plus pertinent qui
s’intéresse à l’évolution uniquement. Cependant, elle n’est la seule car le radar permet dans une
moindre mesure de représenter l’évolution.

a. La courbe d’évolution

La courbe d’évolution est un graphique représentant les variations de formes d’un phénomène linaire
et géographique dans le temps. La courbe d’évolution parait à tout un chacun simple dans sa
représentation, mais dont la réalisation peut poser de réel problème.

 Principes de construction d’une courbe d’évolution

Pour construire la courbe d’évolution, il faut :

 Tracer deux axes perpendiculaires : l’axe vertical représente les ordonnées et comporte le
phénomène géographique à étudier ; l’axe horizontal représente celui des abscisses et porte le temps.
 Choisir une échelle pour le phénomène géographique : NB : sur cet axe l’échelle est
obligatoire et pour l’obtenir, il faut soit chercher la différence entre les extrémités de valeurs (la plus
petite valeur et la plus grandes) et dans ce cas, on peut commencer par la valeur zéro (0) ou la plus
petite valeur et diviser le résultat par le nombre de centimètre choisi (nombre de graduations) sur cet
axe. Nous conseillons aux élèves de choisir 6cm (ou six graduation) et de diviser par 5cm ; ou 11cm
(ou onze graduations) et de diviser par 10cm. Pour le second cas, on choisit l’échelle à partir de la
valeur la plus grande. Pour ce faire, on la divise avec le nombre de cm choisi. Le zéro ou la valeur de
base (la plus petite) correspond au foyer ou à l’origine, ou encore intersection des axes.

27
Exemple : évolution de la population africaine en millions d’habitants

Années Population en millions d’habitants


1800 512
1900 800
1950 982
2000 1380
2010 2500

La différence entre 2500 et 512 = 1988 divisé par 5 = 397,6. Le résultat peut-être arrondi au chiffre
rond suivant ou précédent. Par exemple l’échelle est de 397,6, on l’arrondit à 400 millions
d’habitants. Nous avons appliqué les deux types de choix d’échelle. Nous constatons que dans le
premier cas la représentation sera très délicate et compliquée, tandis dans le second cas, elle serait
plus ou moins facile à représenter.

Années
Années

 Le choix de l’échelle de l’axe des abscisses n’est pas obligatoire et l’éviter serait mieux pour
l’élève. Prenons le cas ci-dessus dans lequel nous avons une série où les différences ou écarts entre
les années varient de 100 à 10. Si, on essaie de choisir une échelle par exemple de 1cm =10ans, alors
entre 1800 et 1900 nous aurons 10cm, entre 1900 et1950 nous aurons 5cm, etc. A cet axe, nous
aurons plus de 20cm et rendra la représentation très difficile. Il faut signaler que l’idéal de la courbe
d’évolution est de permettre d’observer l’évolution d’un phénomène non le volume du phénomène.
Choisir l’échelle des abscisses revient à donner de l’importance au volume de temps dans lequel le
phénomène a évolué.
 Pour placer un point A de coordonnée x (années) et y (effectifs), on respecte le principe de
représentation dans un repère orthonormé ou cartésien. On trace à partir de l’année une droite
parallèlement à l’axe des ordonnées et une autre à partir de l’effectif parallèlement à l’axe des
abscisses. Le point d’intersection est matérialisé par un point.

28
 Relier, à main levée, l’ensemble des points placés dans le repère orthonormé pour obtenir la
courbe.
 Indiquer l’échelle, le titre et la légende si nécessaire. La source étant précisée depuis la
présentation du tableau (dans l’introduction), il est inutile de la répéter. L’échelle et la légende ne
peuvent être dissociées du graphique lui-même.
 Indiquer le titre de la courbe soit au-dessus ou en dessous du document et souligner-le.
 Commentaire de courbe d’évolution

La courbe d’évolution aide à comprendre, comme son nom l’indique, l’évolution d’un phénomène
géographique. Pour ce faire, l’élève doit :

 Décrire l’allure générale de la courbe en montrant si elle connait une ascendance croissante
et régulière ou irrégulière, une décroissance régulière ou irrégulière. Elle peut aussi évoluer à
dent de scie.
 Montrer les différentes phases d’ascension et de décroissance et mettant au centre les piques
et les creux ou l’apogée de la croissance ou décroissance. Il faut repérer les dates limites en prenant
conscience de la durée et identifier les ruptures, les dates clés et les différentes phases de l’évolution.
 Donner des explications liées au contexte spatio-temporel dans les domaines indiqués dans le
document ou en relation avec le document (politique, militaire, naturel, culturel, socioéconomique).
Pour mieux élaborer votre argumentaire, il faut repérer les données les plus élevées et les plus faibles,
mesurer les écarts et faire des comparaisons entre les différentes phases, piques et creux. Pour finir, il
faut évoquer les conséquences de telles situations, c'est-à-dire présentées par le document et donner
en guise de conclusion des solutions de sortie de crise.

NB : on peut dans un même repère orthonormé construire plusieurs courbes d’évolution. Chaque
courbe sera représentée par une couleur différente ou une taille différente ou par des traits différents
(traits discontinus ou continus).

Attention !!! Si nous avons deux unités de mesure différentes on choisit deux échelles, une par unité
de mesure. On aura aussi deux axes verticaux et chaque axe portera une variable avec son unité de
mesure et son échelle. Si le nombre d’unité de mesure dépasse deux, alors on doit convertir quelques
afin d’avoir une seule unité de mesure par conséquent une seule échelle ou deux unités de mesure et
deux échelles au maximum.

b. Le diagramme polaire ou graphique en étoile ou encore radar


Le radar est une représentation qui se fait un plan circulaire et définit des angles de même mesure
tributaires au nombre de variables ou caractères. Il représente des variables temporelles.

29
 Principe de construction

Pour concevoir un diagramme polaire, il faut :

 Placer un point O et tracer un segment passant par ce point. Le point O défini est le foyer
d’un cercle imaginaire de 360 °.
 Diviser 360 ° par le nombre de caractères (espace ou temps).
 A l’aide d’un rapporteur mesurer l’angle que vous avez trouvé à partir du foyer O. Vous
faites de même pour le reste des caractères et tracer des segments (des rayons) passants par le
point O.
 Ou bien, on peut considérer la moitié d’un angle, c'est-à-dire 180° et diviser la par la moitié
des variables puis tracer des segments (des diamètres) passant par le foyer O.
 Graduer chaque segment à partir du point O, selon une échelle donnée.
 Relier à l’aide d’une ligne les différentes valeurs des caractères.
 Indiquer l’échelle, la légende si nécessaire et le titre.

Exemples : la vente de téléphones portables par Orange en Afrique de l’Ouest en 2015 et en 2016

Janv
25
Déc Fév Echelle :
20
1cm = 5 millions $
15
Nov Mars
10
5
2015
Oct 0 Avr
2016

Sept Mai

Aout Juin
Juil

 Commentaire du radar

Le radar, à l’instar de la courbe d’évolution, obéit à un commentaire linéaire et systématique, puisque


basé sur un phénomène temporel. Son commentaire suit le même procédé que celui de la courbe
d’évolution. Cependant, s’il présente une variable sur deux ans et plus, alors il faut établir des
comparaisons entre elles. Donner des explications entre les années, les saisons, les mois et les
périodes identiques ou différents. Par exemples pourquoi, le mois de janvier 2015 les ventes sont
moins importantes qu’en janvier 2016 ou pourquoi le mois de décembre connait plus de vente que les
autres mois ?

30
c. Le diagramme ombrothermique

Le diagramme ombrothermique est un graphe spécifique au temps, du point de vue climatique. Il


permet de déterminer les saisons sèches et humides et aide à la prise de décision sur les plans agricole
et politique. Le diagramme ombrothermique repose sur une formule qui permet d’apprécier le
caractère humide ou sec d’une station météorologique ou d’une zone climatique. L’humidité est
acquise si P (pluies) est supérieure ou égale à 2T (température) ou si P/T est supérieure ou égale à 2.
Le mois est sec si P/T est inférieure à 2.

 Principe de construction

Pour construire le diagramme ombrothermique, l’élève doit :

 Tracer un repère orthonormé avec deux barres des ordonnées (barres verticales à droite et à
gauche), l’une portant les pluies et l’autre les températures et la barre des abscisses subdivisée
en douze colonnes représentant les mois et portant les températures.
 Choisir une échelle pour les précipitations et une autre pour les températures.
 Représenter, pour chaque mois, les précipitations sous-forme de courbe d’évolution et les
températures en diagramme en barres.
 Indiquer le titre, la légende et les échelles.

NB : le diagramme ombrothermique est habituellement représenté par un diagramme en barres et une


courbe d’évolution, mais il n’est pas faux de le représenter avec deux courbes d’évolution car les
données qui nous permettent de le représenter sont évolutives. La représentabilité de ces données est
requise par les courbes d’évolution comme par les diagrammes à barres.

 Commentaire du diagramme ombrothermique

Pour analyser le diagramme ombrothermique, on doit :

 Se baser sur la formule citée ci-haut : P/T pour définir les saisons et identifier la zone
climatique dans laquelle on se trouve.
 Montrer dans l’analyse les caractéristiques thermiques de la zone, la durée de la saison
humide et de la saison sèche.
 Identifier les périodes de mise en valeur agricoles, les problèmes liés à un tel régime
pluviométrique et ses conséquences.
 Quelles solutions proposées pour faire face aux contraintes hydriques si nécessaires.

31
4.2.2. Les graphiques de répartition et d’évolution

Les graphiques de répartition et d’évolution sont nombreux et permettent soit de mettre en œuvre la
répartition, soit l’évolution ou les deux à la fois. Parmi ces graphiques nous avons :

a. Les diagrammes à barres verticale et horizontale

Le diagramme en barres ou à barres est un document simple à concevoir et dont la pertinence est liée
à son adaptation à tout genre de données statistiques. Il exprime les données de répartition tout
comme les données d’évolution. Il peut être représenté de deux manières : verticale et horizontale.

 Construction du diagramme à barres verticales

Pour construire le diagramme à barres verticales, il faut :

 Réaliser un repère orthonormé qui sera gradué en ordonnées (barre verticale) et porte le
phénomène étudié (PNB, PIB, population, …) et en abscisses les espaces ou le temps.
 Définir une échelle pour la barre verticale en fonction de la valeur la plus importante. Et
pour la barre portant le temps ou les espaces nul besoin de choisir une échelle. Cependant, on doit
maintenir les mêmes écarts entre deux espaces ou les séries de temps.
 Concevoir des barres de mêmes largeur et de même couleur ou figurés.

Attention !!! Il y a une nette différence entre la courbe d’évolution et le diagramme en barres car
pour le dernier, il faut nécessairement coïncider le foyer du repère par zéro (0). Vouloir commencer
par la plus petite valeur, c’est la confondre la barre des ordonnées.

NB : on peut concevoir dans un même repère orthonormé plusieurs diagrammes en fonction des
variables disponibles (PIB, PNB, IDH, population, etc.). Pour ce faire chaque variable doit être
représentée par une couleur ou un figuré donné. On peut aussi regrouper les barres de l’ensemble des
variables d’un espace ou d’un temps donné. Mais aussi on peut les dissocier en respectant le même
écart entre les variables et d’écarts différents pour les espaces ou les séries de temps.

Concernant la légende, s’il s’agit d’une seule variable elle n’est pas obligatoire, mais quand on en a
deux ou plus, il faut nécessairement faire la légende.

L’échelle et la légende ne peuvent être dissociées du graphique lui-même.

 Indiquer le titre du diagramme soit au-dessus ou en dessous du document et souligner-le.

32
Exemple 1 :

Diagramme à barres verticale de l'évolution des normales


pluviométriques de Ziguinchor de 1918 à 2010
mm
1800
1600 Echelle :
1400 1cm = 400 mm
1200
1000
800
600
400 pluies (mm)
200
0
1918-1948 1949-1979 1980-2010 Années

 Commentaire du diagramme à barres verticales

Le commentaire du graphique en barres varie en fonction du phénomène : évolution ou répartition.

 Commentaire du graphique en barres d’évolution

Ayant le même objet que la courbe d’évolution, le graphique en barre d’évolution obéit à un
commentaire spécifique. La grande différence se trouve dans la description du graphique.

 Ici, on ne parle pas d’allure générale du graphique, mais on montre les disparités de la
répartition du phénomène dans le temps.
 Montrer si le phénomène connait une diminue (régulière, irrégulière) ou une augmentation (régulière,
irrégulière) ou si le phénomène est statique dans le temps, c'est-à-dire que la variable a partout la même valeur.
 Repérer les dates où le phénomène augmente et les dates où il diminue (en précisant les valeurs ou
leurs proportions) et mesurer les écarts.
 Pour chaque fait (diminution ou augmentation) donner des explications liées au contexte spatio-
temporel dans les domaines indiqués dans le document ou en relation avec le document (politique, militaire,
naturel, culturel, socioéconomique).
 Pour finir, il faut évoquer les conséquences de telles situations, c'est-à-dire présentées par le
document et donner en guise de conclusion des solutions de sortie de crise.
 Commentaire du graphique en barres de répartition

Dans le commentaire du graphique de répartition l’élève doit :

 Faire une description générale du graphique : si les valeurs de la variable ou des variables des
différents espaces sont inégales. Alors nous avons une inégale répartition du phénomène dans le

33
grand ensemble spatial (pays, région, espace-bloc, monde). (voir exemple 2 : graphique en barres des
IDH, PIB/hab. et population).
 Classer les espaces selon leurs valeurs en trois groupes au maximum. Cela renvoie aux
différents types de situations socioéconomiques que le monde connait aujourd’hui (PED, pays
émergents et pays riches).
 Présenter classe par classe et montrer leurs forces et faiblesses en faisant appel aux autres
variables si possible.
 Comparer les entités territoriales entre elles dans la classe (en précisant les valeurs ou leurs
proportions).
 Donner des explications liées au contexte spatio-temporel dans les domaines indiqués dans le
document ou en relation avec le document (politique, militaire, naturel, culturel, socioéconomique).
 Pour finir, il faut évoquer les conséquences de telles situations, c'est-à-dire présentées par le
document et donner en guise de conclusion des solutions de sortie de crise.

Exemple 2 : construction et analyse de diagramme en barres de répartition

Document : Quelques indicateurs socioéconomiques de certains Etats du Système-monde


Indicateurs Etats-Unis Chine Allemagne Sénégal
Population (millions d’habitants) 316,129 1.357,380 357 14,133
Part des plus de 65 ans (%) 13,96 8,88 21,14 2,99
Taux de chômage (%) 7,4 4,6 5,3 10,3
PIB global (milliards de $) 16.800 9.240,270 3.634,823 11,150
Croissance du PIB (%) 2,15 7,38 1,28 4,55
Part dans le PIB mondial (%) 21,34 11,74 4,62 0,01
IDH 0,914 0,719 0,911 0,485
Exportation (millions de $) 1.597.593 2.209.007 1.452.711 2.640
Importation (millions de $) 2.329.060 1.949.992 1.188.884 6.730
IDE (millions de $) 4.935.167 956.793 851.511 2.695,67
Source : L’Année Stratégique, 2016

Consigne : représentez dans un graphique pertinent les PIB/habitant, les IDH et les populations de
ces pays et analyser-le.

Correction

Il s’agit de diagrammes à barres ou de diagrammes à bâtons (graphique de répartition et d’évolution).


Ici, nous avons des données statistiques de répartition qui prennent en charges trois variables
(PIB/hab., Population et IDH). Les IDH sont des indices et varient entre 0,01 à 0,99 ; les PIB/hab.
sont représentés en unité de $ et les populations en millions d’habitants. Nous n’avons pas les mêmes
unités, alors il faut convertir les populations et les PIB/hab. en indices ou en pourcentage.

𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 1
Convertissons les populations en proportion : [𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 × 100]

34
La population totale (millions d’habitants) = 316,129 + 1.357,380 + 357 + 14,133 = 2044,642

316,129 1.357,380
Etats-Unis : [2044,642 × 100] = 15,46 % ; Chine : [ 2044,642 × 100] = 66,39 % ;

357 14,133
Allemagne : [2044,642 × 100] = 17,469 % ; Sénégal : [2044,642 × 100] = 0,69%

Convertissons les PIB/hab. en proportion

𝑃𝐼𝐵 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑦𝑠


Nous cherchons les PIB/hab. [𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑚ê𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠]

16.800.000.000.000 9.240.270.000.000
Etats-Unis : [ = 53.142,86 ($𝑈𝑆) ]; Chine : [ = 6.807,43($𝑈𝑆) ]
316.129.000 1.357.380.000

3.634.823.000.000 11.150.000.000
Allemagne : [ = 10.181,58 ($𝑈𝑆) ]; Sénégal : [ = 788,93 ($𝑈𝑆) ]
357.000.000 14,133.000

𝑃𝐼𝐵/ℎ𝑎𝑏.1
Nous cherchons les pourcentages. 𝑃𝐼𝐵/ℎ𝑎𝑏.𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 × 100 ;

Le PIB/hab. total = 53.142,86 ($𝑈𝑆)+ 6.807,43 ($𝑈𝑆) + 10.181,58 ($𝑈𝑆) + 788,93 ($𝑈𝑆) = 70.920,8

53.142,86 6.807,43
Etats-Unis : [ 70.920,8 × 100 = 74,93% ]; Chine : [70.920,8 × 100 = 09,6% ]

10.181,58 788,93
Allemagne : [ 70.920,8 × 100 = 14,36% ]; Sénégal : [70.920,8 × 100 = 1,11% ]

La construction graphique

NB : Nous avons utilisé les indices pour toutes les variables, 10% = 0,1

Diagramme à barres des PIB/hab, des populations et des IDH des Etats-Unis,
IDH
de la Chine, de l'Allemagne et du Sénégal en 2016
PIB/hab. Echelle :
Population 1
1cm = 0,1
0,9
0,8
0,7
0,6
PIB/hab
0,5
Population
0,4
IDH
0,3
0,2
0,1
0
Etats-Unis Chine Allemagne Sénégal

35
2°) Analysez le graphique réalisé en montrant les contrastes de développement dans le monde

Le graphique de la répartition des IDH (indice de développement humain), des PIB/hab. et de la


population des Etats-Unis, de la Chine, de l’Allemagne et du Sénégal montre une inégale répartition
du développement et du niveau de vie dans le monde. Selon ces variables socioéconomiques (IDH et
PIB/hab.) et démographiques (populations), il apparait trois types de pays : les pays développés, les
pays émergents et les Pays en développement.

Les pays développés sont caractérisés sur le plan culturel par un IDH important variant de 0,8 à 0,99.
L’importance de l’IDH s’explique par une scolarisation importante et une alphabétisation très élevée.
Dans ce commentaire, il s’agit des Etats-Unis et de l’Allemagne, qui affichent respectivement 0,914
et 0,911. Ils ont un IPH (indice de pauvreté humain) très faible qui illustre un niveau de vie élevé. La
démocratie a une part importante dans la gouvernance de ces pays avec des institutions fortes qui
assure la justice sociale et la prospérité économique. La population des pays développés vit en
majorité dans les villes, et ces territoires concentrent les grands centres de commandement ou de
décision du monde. C’est l’exemple de Francfort en Allemagne qui accueille la Banque Centrale
Européenne et de New York aux USA où est localisé le premier Center Business District (CBD)
américain, qui est aussi le premier centre financier du monde et la première bourse mondiale à Wall
Street, matérialisant la puissance économique américaine à travers les Twin Towers (tours jumelles
de World Trade Center).

Sur le plan démographique, les pays avancés sont caractérisés par une population nombreuse et
vieillissante ou vieille avec un taux de vieux très important dépassant 12% et de jeune faible faisant
rarement plus de 15% de la population. Ils ont atteint pour la plus part le seuil critique de vieillesse,
c'est-à-dire 12% de vieux. Ils sont, aujourd’hui, confrontés à de réels problèmes de renouvellement
de génération, de main d’œuvre autochtone et nationale, … La faiblesse du taux de jeunes ajoutée à
un taux de vieillesse importante entrainent des difficultés de prise en charge sociale (scolarisation,
santé, formation pour les jeunes et infrastructures de santé, médecins, maisons et pensions de retraite
pour les vieux, …). Pour satisfaire leurs besoins de mains d’œuvre, ils mettent en place un ensemble
de politiques d’immigration surtout choisie. Ces politiques migratoires montrent leurs limites en
Occident avec la montée de la xénophobie en France surtout, de l’islamophobie en Allemagne avec le
Pegida, en Australie avec Reclaim Australia (reconquérir Australie).

Sur le plan économique, certes ils affichent des chiffres impressionnants dans le PIB global, le
PIB/habitant, la PPA, les IDE, … mais leurs taux de croissance économique ne dépasse guère 5% et
la croissance de leur PIB, depuis quelques années, fait moins de 3% en moyenne. Par exemple en
2016, les taux de croissance du PIB de l’Allemagne et des Etats-Unis font respectivement 2,15 et

36
1,28% et que dans les pays à économie émergente et les pays en développement les taux de
croissance économique des PIB globaux connaissent une augmentation et dépassent facilement 5%.
Les IDE sont assurés par ces pays et ils participent au développement des échanges mondiaux. Ils
constituent les poumons de l’économie mondiale et de la mondialisation, et jouent un rôle
déterminant dans le développement industriel et commercial des pays émergents. Leurs actions
économiques sont soutenues par la délocalisation industrielle à outrance en Asie-Pacifique et en
Amérique Latine.

Contrairement aux pays développés à économie moderne, les pays en développement rencontrent
des difficultés socioéconomiques et démographiques.

Sur le plan social, ces pays connaissent des problèmes liés à un retard de scolarisation né de la
colonisation et de sa ségrégation socio-spatiale en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et dans les
Caraïbes. Les IDH sont très faibles dépassant rarement 0,6 et sont dus à un faible niveau
d’alphabétisation et de scolarisation de qualité. La déperdition scolaire est importante et la
scolarisation des filles, même si elle connait une hausse, reste problématique et limitée dans certaines
sociétés par les traditions et les coutumes. L’IPH est important et les conditions de travail des salariés
de l’Etat et des privés restent dégradés. Les grèves et les tensions sociales qui naissent de cette
situation sont importantes. Ces sociétés divisées, morcelées développent l’adversité entre les acteurs
du développement (employés et patronats ou entre Etat et syndicat) et connaissent une pluralité
syndicale aux objectifs souvent divergents. Ce fait laisse entrevoir la montée de l’individualisme, qui
peut être appréhendée dans le fameux dicton « Chacun pour soi, Dieu pour tous. ». Ces
comportements individualistes et la recherche effrénée d’intérêts personnels sont à l’origine
d’énormes conflits socioprofessionnel (grèves répétitives au Sénégal), politico-juridique (la Cour de
Répression de l’Enrichissement Illicite du Sénégal), culturel et militaire (en Centrafrique), … La
faiblesse du niveau de vie explique aussi le caractère endémique de certaines maladies comme le
paludisme et le Sida, le développement de l’insalubrité entraine des maladies comme la bilharziose
(très fréquente dans la Vallée du Fleuve Sénégal), la fièvre à virus Ebola et du choléra.

Sur le plan économique, ces pays ont une économie basée sur les secteurs traditionnels improductifs
comme la pêche et l’agriculture traditionnelles utilisant un matériel archaïque et dépendant de la
nature. Ces secteurs emploient une population active importante pouvant atteindre 30% et produisent
moins de 20% des richesses de ces pays. L’industrie y est peu développée et domine dans le textile,
l’agroalimentaire et la chimie. Les produits industriels sont à faible valeur ajoutée et ne sont pas
concurrentiels sur le marché mondial. Le secteur tertiaire, qui emploie une population importante, est
improductif et caractérisé par des « sous-emplois » à revenus faibles comme le commerce ambulant,

37
l’artisanat traditionnel, le marketing téléphonique (vendeurs de puces téléphoniques, téléphones
portables, …).

Sur le plan démographique, ces sociétés sont marquées par une population jeune (les moins de 15ans
représentent environ 30% de la population). La proportion des vieux y est très faible et atteint
rarement 5%. Les natalités restent importantes et les mortalités en baisse graduelle engendrent des
TAN importants. Mais, l’espérance de vie y est très faible (moins de 60 ans en moyenne). Les taux
d’accroissement naturel (TAN) et les indices synthétiques de fécondité (ISF) sont importants peuvent
atteindre respectivement 3 et 8 enfants/femme. Cette population jeune présente des exigences
socioéconomiques qui sont difficiles à atteindre par les gouvernements et les institutions nationales
instables de ces pays, mais aussi par les acteurs supranationaux et institutions internationales. Ces
Etats sont confrontés à de réels problèmes de prise en charge scolaires, sanitaires et alimentaires, …
Le chômage y est important et dépasse 10% comme c’est le cas au Sénégal en 2016. La stabilité
politique et sociale est fragile dans ces pays où la corruption et les injustices sociales dominent, où
aussi la masse de jeunes est confrontée au chômage et le recrutement se réalise par le biais des
relations sociales ou du clientélisme politique et syndical, … Les révoltes et soulèvements populaires
y sont importants. C’est l’exemple des « Printemps arabes » au Maghreb et du « 23 juin » sénégalais
en 2012. Comme la pauvreté n’est pas une fatalité, aujourd’hui une frange importante des pays du
tiers-monde connait une émancipation socioéconomique et dominée par le groupe des pays
émergents et des NPIAA (nouveaux pays industrialisés d’Asie et d’Amérique Latine).

Les pays à économie émergente sont en phase de transition socioéconomique avec une
industrialisation importante et surtout dans la métallurgie, la sidérurgie, la télécommunication, … et
une transition démographique rapide avec la mise en œuvre de politiques antinatalistes très
rigoureuses comme c’est le cas en Chine. Aujourd’hui, ils ont une part importante dans le PIB
mondial et adoptent le mode de vie occidental. Dans ces sociétés les mentalités ont connu un
changement positif. L’Etat et les syndicats forment un cadre de dialogue et de partenariat qui aboutit
au consensus et évite les grèves, moteur de croissance économique. Les atouts qu’ils présentent sont
surtout l’assiduité, le respect et l’amour du travail, même si c’est à bas salaire. Ils sont
essentiellement localisés en Asie-Pacifique, en Amérique Latine et en Afrique du sud. Ils sont
devenus les concurrents directs de la triade et de ces composantes dans les différentes régions où
elles se situent. C’est le cas du Brésil qui concurrence les Etats-Unis en Amérique, de la Chine avec
le Japon en Asie.

38
 Construction du diagramme à barres horizontales

Le principe de construction (choix d’échelle, titre, légende) reste le même, mais il y a une inversion
de la position des barres et des variables et caractères (espace et temps).

Exemple

Diagramme à barre horizontales de l'évolution des normales


pluviométriques de la station de Ziguinchor de 1918 à 2010

Années
1980-2010
Echelle :
1cm = 400 mm
1949-1979

pluies (mm)
1918-1948

0 500 1000 1500 2000 mm

b. Diagramme à bâtons ou en bâtonnets

Le diagramme à bâtons ou en bâtonnets a les mêmes principes de construction que le diagramme en


barres. Cependant, les barres sont remplacées par les traits verticaux en forme de bâtons ou
bâtonnets.
IDH, PIB
Population Diagramme à bâtons des IDH, PIB et population du Sénégal,
1 de la Chine et des Etats-Unis en 2016
IDH
0,8
PIB

0,6
Population

0,4 Echelle :
1cm = 0,2

0,2

0
Sénégal Chine Etats-Unis Pays

Le commentaire du graphique en bâtons reste le même que celui du diagramme en barres verticales
ou horizontales.

39
c. Diagrammes en bandes ou banderoles
Le diagramme en bandes ou en banderoles représente les données d’un ensemble de variables
appartenant à un domaine (les secteurs d’activité ou les classes d’âge). Il est un graphique très
pertinent dans l’étude de la répartition et de l’évolution des variables démographiques et
économiques. Il permet de superposer, de façon continue, les classes d’âge ou les secteurs d’activité
en fonction des années définies. Il facilite la compréhension de l’évolution et de la répartition de ces
variables dans le temps. Il représente les données d’un seul espace en différentes périodes.

 Principe de construction

Pour concevoir le diagramme en bandes, on doit :

 Tracer un repère orthonormé gradué de 0 à 100%.


 Définir une échelle en fonction des données disponibles.
 Convertir, si nécessaire, les données en pourcentage pour les représenter dans le repère.
 Définir un même écart entre les années sur la barre des abscisses.
 Réaliser une courbe pour la première classe (secteur primaire ou les jeunes)
 Additionner à la valeur de la première classe de chaque année et tracer une deuxième courbe
 Pour la dernière classe, on trace un segment perpendiculaire aux axes des ordonnées partir de
la valeur 100%.

Répartition des classes d'âge de la Guinée-Bissau de 1985 à 2016

100%
Echelle :
90%
1cm = 10%
80%
70%
60%
50% Vieux
40% Adultes
30%
Jeunes
20%
10%
0%
1985 2000 2016 Années

 Commentaire du diagramme en banderoles

Pour commenter le diagramme en banderoles, on s’intéresse à l’évolution de chaque classe. Pour


ce faire, il faut :

40
 Montrer l’évolution des classes déterminantes, surtout première et dernière classes et
établir une comparaison descriptive entre ces classes. Quelle est la classe qui connait un
croît, au détriment de quelle classe.
 Décrire l’évolution de chaque classe en montrant l’allure générale de la courbe de la
classe et en insistant sur le comportement (baisse ou augmentation) de celle-ci à la
dernière année.
 Donner les explications (causes, conséquences et solutions) liées aux comportements
décrits (baisse ou hausse).
 Faire une étude comparative entre les années en ressortissant, si possible, les types de
politiques démographiques ou socioéconomiques mises en œuvre.

NB : Dans le commentaire du diagramme en bandes ce n’est point la largeur des bandes qui est
importants, mais l’évolution des valeurs d’une année à une autre.

d. Diagramme en tiroirs d’orgue ou rectangulaire

Le diagramme en tiroirs d’orgue permet de montrer la répartition et/ou l’évolution d’une variable en
une ou plusieurs années. Il peut ainsi être un graphique de répartition et d’évolution. Il se présente
sous-forme de rectangle d’où l’appellation de « diagramme rectangulaire ». Il permet de superposer,
de façon continue, les classes d’âge ou les secteurs d’activité d’une année ou d’une série d’années.

Principe de construction d’un diagramme rectangulaire

Pour construire le diagramme rectangulaire, il faut :

 Tracer deux axes perpendiculaires


 Graduer l’axe des ordonnées de 0 à 100%
 Définir une échelle pour les proportions
 S’il s’agit, d’une série d’années, il faut laisser un même écart entre les années
 Les colonnes des rectangles doivent avoir la même largeur
 Indiquer le titre, l’échelle et la légende si nécessaire.

NB : Le diagramme en tiroirs d’orgue simple permet de comprendre la répartition d’un phénomène


géographique selon les classes bien définies. Il joue la même fonction qu’un graphique circulaire ou
semi-circulaire.

Le diagramme en tiroirs d’orgue empilés ou emboités permet de combiner la part des différentes
composantes d’un phénomène et de comprendre leur évolution générale dans le temps.

41
120
Répartition des classes d'âge de la Guinée-Bissau de 1985 à 2016
100
Echelle :
80
1cm = 20%

60
Vieux
40 Adultes
Jeunes
20

0
Années
1985 2000 2016

 Commentaire de diagramme en tiroirs d’orgue

Pour le commentaire du diagramme en tiroirs d’orgue simple, on obéit au principe de commentaire


du diagramme de répartition à l’image du diagramme à barres.

En ce qui concerne le commentaire du diagramme en tiroirs d’orgue empilés on suit le principe du


commentaire du diagramme en banderoles.

e. Les diagrammes circulaire et semi-circulaire

Les diagrammes circulaire et semi-circulaire sont des graphiques à secteur angulaire ou concentrique.
Ils sont aussi appelés « camembert » et représentent des données statistiques de répartition. Ils
visualisent la structure d’un phénomène à une date déterminée.

 Principe de construction des diagrammes circulaire et semi-circulaire

Pour construire les diagrammes circulaire et semi-circulaire, il faut :

 Tracer un cercle ou un demi-cercle,


 Tracer un rayon de référence pour le cercle afin de faciliter la représentation du premier
angle.
 Convertir les données statistiques absolues en proportions (pourcentages), puis convertir les
valeurs relatives en degrés. Pour ce faire, on a deux choix.
1er cas, s’il s’agit d’un cercle on peut calculer les angles respectifs en considérant que :
𝒏 𝟑𝟔𝟎
100%=360, donc la valeur en degré de n% serait égale à : x 360, ou = 3,6 et on
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎

aura n x 3,6 ;

42
2ème cas, s’il s’agit d’un demi-cercle, on calcule les angles respectifs en considérant que :
𝒏 𝟏𝟖𝟎
100%=180, alors la valeur en degré de n% serait égale à : x 180, ou = 1,8 et on
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎

aura n x 1,8.
 Mesurer à l’aide d’un rapporteur l’angle de la première variable et représenter-le, faire de
même pour la seconde, la troisième, ainsi de suite jusqu’à la dernière.
 Pour représenter une part, on pose le rapporteur sur le rayon de sorte que son centre de gravité
(0) coïncide avec celui du cercle (o); ensuite, on repère sur le rapporteur la valeur à
représenter qu’on matérialise par un point.
 Relier à l’aide d’une règle le centre du cercle et le point matérialisé, puis gommer la partie
débordante le cercle.
 Proposer un titre au graphique et une légende.

NB : Pour représenter les diagrammes semi-circulaires superposés, les deux demi-cercles sont
opposés ou l’un est mis au-dessus de l’autre. La superposition suppose qu’il y a un contact linéaire.
On peut les écarter en les opposants, mais on ne peut pas les représenter en les mettant côte à côte de
façon verticale.

Les diagrammes semi-circulaires (diagramme de comparaison) peuvent représenter des données


statistiques de deux dates différentes ou de deux espaces différents. Ils permettent d’établir des
comparaisons entre deux dates ou deux espaces déterminés.

 Commentaire de diagrammes circulaire et semi-circulaire

Pour bien commenter les diagrammes circulaire et semi-circulaire simple, on se réfère au


commentaire de graphique de répartition. Quant aux diagrammes semi-circulaires empilés, on fait
une étude comparative entre les différentes entités géographiques ou les différentes dates, mais aussi
entre les variables et leur évolution dans le temps.

Pour bien commenter le diagramme circulaire ou semi-circulaire simple, il faut :

 Faire une présentation du graphique précisant comment est la répartition (inégale ou très
inégale) en fonction des parts des différentes variables.
 Montrer les classes dominantes, moyennes et faibles en précisant leurs parts en degrés ou
valeurs relatives ou encore absolues afin d’illustrer l’importance ou non de la disparité qui
existe entre ces classes.
 Donner des explications (les raisons, les conséquences) relatives aux variables et de leurs
comportements à un moment ou dans une entité géographique.

43
 Proposer des solutions de sortie de crise ou pour remédier aux problèmes que posent ces
structures socioéconomiques et démographiques.

0 à 15 ans 16 à 59 ans 60 ans et +

7,35%

52,7% 39,95%

Diagramme circulaire de la structure par âge des paysans de Ziguinchor en 2012


f. La pyramide des âges

La pyramide des âges est un graphique qui illustre la répartition et l’évolution d’une population par
sexe et par âge et révèle son régime démographique et son histoire sur près d’un siècle. Elle est un
outil qui permet de faire un diagnostic sur la structure démographique d’une population et faire une
analyse de le sex-ratio dans le temps. Il s’agit d’établir une comparaison entre les effectifs des
hommes et des femmes, mais aussi entre les jeunes et les vieux.

Elle se construit selon des principes bien déterminés et on note plusieurs types de pyramides des âges
selon les types de pays (pays développés, pays émergents et pays en développement).

 Principe de construction de la pyramide des âges

La pyramide des âges est construite sur la base de deux repères orthonormés opposés. Pour
construire une pyramide des âges, on procède de la manière suivante :
 Tracer deux droites verticales (en ordonnées), parallèles et espacées de sorte que nous
puissions représenter entre-elles les classes d’âges. Ces droites sont graduées avec la même
échelle en fonction du nombre de classes (tranches d’âge) à représenter ;

44
 À la base de la barre verticale qui est à notre droite, tracer une autre droite horizontale (en
abscisse) qui lui est perpendiculaire et qui se dirige vers la droite. Nous ferons la même chose
à la base de la barre verticale située à notre gauche mais cette deuxième droite horizontale va
se diriger vers la gauche ;
 Graduer les droites horizontales en fonction des effectifs que nous avons. Pratiquement, il
s’agit de choisir une échelle, et pour cela, graduer d’abord les droites avec le même nombre
de centimètre, puis diviser la valeur la plus grande de la série par le nombre de graduation de
la droite. On peut toutefois arrondir le chiffre trouvé pour avoir une échelle commode ;
 Les classes sont représentées par de petits rectangles dont la largeur est la même et que la
longueur varie en fonction des effectifs.
 Mettre les colonnes des hommes à gauche et celles des femmes à droite.
 Indiquer le titre et l’échelle

La pyramide des âges du Taïwan en 2012

Echelle :
1cm = 1000 hbts

 Les types de pyramide des âges

Figure 1-La pyramide en « parasol » Figure 2 - La pyramide en « pagode »

45
Figure 3 - La pyramide en « feuille de chêne » Figure 4 -La pyramide en « ogive »

Figure 5 - La pyramide en « as de pique » Figure 6 – La pyramide en « champignon ou en urne »

NB : Les images sont tirées de « US Census of Population, International Data Base ».

Il existe plusieurs types de pyramides des âges :

o La pyramide en « parasol »

Elle caractérise les pays sous-développés à population jeune ou très jeune. La base large témoigne
d’une forte natalité, le sommet effilé indique une espérance de vie faible. Exemples: les pyramides
des âges du Sénégal du Mali, du Burkina Faso, des Philippines en 2006.

o La pyramide en « pagode »

Elle caractérise les pays émergents où les progrès économiques entraînent une réduction ou un
contrôle de la natalité. La base qui commence à se rétrécir au niveau des deux ou trois premières
classes montre la diminution de la natalité et le sommet qui reste encore étriqué renseigne sur la

46
faiblesse de l’espérance de vie. Exemples: les pyramides des âges du Brésil en 2000, de la Chine, des
Seychelles en 2006.

o La pyramide en « feuille de chêne »

Elle se rencontre dans les pays développés à population vieillissante, qui ont en plus connu les deux
guerres mondiales, durant lesquelles on notait un déficit des natalités avec la faiblesse de l’effectif
des hommes mobilisés au niveau des fronts. Exemples: les pyramides des âges de la France, de
l’Allemagne, de la Belgique, de l’Italie en 1999

o La pyramide en « ogive »

Elle est le propre des pays développés dont la population a atteint un niveau de vieillissement très
élevé avec une natalité faible qui n’assure presque plus le renouvellement des générations, une
espérance de vie élevé. Exemple la pyramides des âges de la Suisse en 2006.

o La pyramide en « as de pique »

Elle caractérise les pays développés ayant adopté des politiques et des pratiques antinatalistes par le
passé. Mais conscients des dangers d’une sous-population, changent et adoptent une politique
nataliste. La base de la pyramide qui recommence à s’élargir montre la reprise de la natalité.

o La pyramide en « champignon »

Elle se retrouve le plus souvent dans les villes qui accueillent les retraités. Le sommet renflé montre
la prépondérance de la tranche d’âge des vieillards. La base très étriquée signale la très faible natalité.
Exemple les pyramides des âges des villes de Palm Bich, de Punta Gorda (Floride, USA).

 Commentaire de la pyramide des âges

Le commentaire de la pyramide des âges porte sur la population, son évolution et les politiques
démographiques qui ont été mises en œuvre par un pays. Il permet de comprendre le sex-ratio d’une
génération ou d’une classe d’âge. La structure de la population par âge et par sexe peut avoir des
répercussions considérables sur le comportement démographique et socioéconomique d’un pays, que
ce soit aujourd’hui ou dans un avenir proche ou lointain. Pour mener à bien le commentaire d’une
pyramide des âges, il faut :

 Faire une description générale de la pyramide en précisant sa forme (CF : pages 45, 46 et 47).
 Décrire les dissymétries (absence de symétries), entrants (creux) et saillants (gonflements) en
précisant les tranches d’âge et les années (éventuellement pour donner une explication
historique du comportement noté). Pour les saillants, ils peuvent résulter d’une natalité élevée,

47
d’une politique pro-nataliste. Pour les creux, ils peuvent être dus à une mortalité forte, une
chute de la natalité, à une politique antinataliste ou à des comportements volontaires comme
dans les pays développés.
 Dégager la forme de la base de 0 à 15 ans (rétrécie ou large), donner l’effectif total de cette
tranche d’âge et sa proportion (pourcentage), puis dire si la population est jeune (30% ou
plus).
 Dégager la forme du sommet de 65 ans et plus (pointue, moins élargie et assez élargie),
donner l’effectif total de cette tranche d’âge et sa proportion, puis dire si la population est
vieille et si elle a atteint le seuil critique de vieillesse (12%).
 Dégager, si nécessaire la forme de la partie intermédiaire (large, étranglée (rentrante) ou
rétrécie) entre 15 ans et 65 ans, donner son effectif, sa proportion puisque c’est cette
population qui doit, en principe, prendre en charge les jeunes et les vieux.
 Pour cette classe (15 à 65 ans), calculer le sex-ratio et intégrer le dans l’analyse et dire si les
années sont marquées par le rôle des guerres, des épidémies et de l’émigration surtout
masculine.
 Relever les tranches d’âges qui manifestent des dissymétries.
 Expliquer les creux à l’aide de vos connaissances historiques et d’ordre général, donner les
années correspondantes et les évènements qui les ont caractérisés.
 Montrer les politiques démographiques qui sont mises en œuvre et leurs conséquences.
 Donner le type de pays qu’il s’agit en précisant s’il s’agit d’une démographie mure (TAN nul
ou faible et effectifs des jeunes inférieur à 25% de la population) ou d’une situation en
transition démographique ou encore d’une situation traditionnelle (régime traditionnel près
transitionnel).
4.2.3. Les graphiques de comparaisons

Les graphiques de comparaisons peuvent à la fois être d’évolution et de répartition. Ils représentent
des variables et des entités géographiques différentes ou qui sont considérées pendant des périodes
différentes. Il s’agit des diagrammes en tiroirs d’orgues empilés, en banderoles, la pyramide des âges,
le diagramme triangulaire et l’histogramme.

a. Les diagrammes en tiroirs d’orgues empilés, en banderoles, la pyramide des âges

Cf. : partie précédentes (39 à 48)

b. Le diagramme triangulaire

48
Il est aussi appelé diagramme à trois variables ou diagramme de Maslow car il permet de représenter
la répartition d'une grandeur (espace ou temps) répartie en trois composantes (les secteurs d’activité
et les classes d’âge). Représenter les données statistiques des secteurs d’activité ou des classes d’âge
d’un seul pays ou d’une année est peine perdu car ne permet pas d’appréhender facilement la
répartition et rend complexe le commentaire. La bonne représentabilité de diagramme triangulaire est
fonction de la comparaison, c’est-à-dire qu’on doit avoir deux pays ou deux années au minimum afin
d’établir des comparaisons entre les secteurs d’activité et/ou les classes d’âge de ces pays. La
position du point par rapport aux différents secteurs du diagramme donne une idée sur le secteur
dominant et le type de pays représenté.

 Principe de construction de diagramme triangulaire

Pour bien représenter un diagramme triangulaire, il faut :

 Construire un triangle équilatéral, c’est-à-dire dont les trois côtés sont égaux de préférence de
10 cm de côté (soit 1mm = 10%). Chaque côté est gradué de 0 à 100 % en partant de la
gauche à la droite (sens contraire de l’aiguille d’une montre).
o Lorsqu’il s’agit de la répartition par classes d’âges, les jeunes sont représentés à la base, les
adultes à droite et les vieillards à gauche.
o Lorsqu’on a une répartition par secteurs d’activités, le primaire est représenté à la base, le
secondaire à droite et le tertiaire à gauche.
 Pour placer un point M de coordonnées x, y et z (en %), on trace à partir de x (du pourcentage
représenté) une droite parallèlement au côté précédent.
 Procéder de la même façon pour les coordonnées y et z. Les trois lignes se recoupent en un
point. Ce point d’intersection indique le point M. En principe, les deux premières droites
tracées suffisent pour obtenir M qu’il faut matérialiser par son nom ou un symbole à
l’emplacement de son point.
 Tracer un petit triangle intérieur en joignant par une droite les 50% des trois côtés. Ce triangle
facilite la localisation des points par rapports aux différents secteurs du diagramme
triangulaire, précisément par rapport aux bornes inférieure ou supérieure de deux secteurs
consécutifs. La borne supérieure indique le secteur dominant et par conséquent le type de
pays mis en œuvre.
 Réaliser une légende après avoir représenté les points des différentes entités géographiques.
 Indiquer l’échelle du diagramme et son titre.

49
Echelle :
1cm = 10%

Echelle :
1cm = 10%

Secondaire

Tertiaire

Primaire

 Commentaire du diagramme triangulaire

Le diagramme triangulaire permet d’établir des comparaisons entre différents espaces ou temps (série
d’années). L’analyse est facilitée par le petit triangle équilatéral inclus dans le diagramme et dont les

50
angles sont respectivement sécants à la valeur 50% des secteurs. Ce triangle divise le diagramme en
quatre triangles équilatéraux égaux ayant chacun une borne supérieure (de 50 à 100%) et une borne
inférieure (moins de 50%). Selon la nature du tableau (évolution ou répartition), nous avons deux
manières d’analyser le diagramme triangulaire :

Diagramme triangulaire de répartition

Pour commenter un diagramme triangulaire de répartition, il faut :

 Définir le thème général


 Faire une description générale de la position des points (dispersé ou regroupés) en précisant
s’il y a une disparité socioéconomique entre les espaces représentés ou non.
 Pour chaque espace (pays) ou temps (année), préciser l’emplacement du point en se basant
sur les valeurs en pourcentage et les bornes (supérieure ou inférieure) des secteurs auxquels il
appartient.
 Caractériser chaque point localisé en l’illustrant par des valeurs (absolues et/ou relatives) et
vos connaissances scientifiques générales.
 Apporter des explications liées aux types de pays présentés et aux variables exposées en
montrant les causes, les conséquences et proposer des solutions.
Diagramme triangulaire d’évolution
 Définir le thème
 Décrire l’emplacement et le mouvement des points dans le temps en précisant le(s) secteur(s)
dominant(s) au détriment de quel(s) secteur(s) (tertiairisation de la population active ou de
l’économie, vieillissement d’une population ou autre).
 Donner les explications d’une telle situation en précisant les causes, les conséquences et une
brève proposition de solutions.
c. L’histogramme

L’histogramme est par excellence un document de comparaison des effectifs répartis selon des
classes aux amplitudes (écarts entre les chiffres qui composent la classe) définies, égales ou inégales.
Il représente une distribution de phénomènes géographiques (répartition de la population par âges)
sur des intervalles définis et les amplitudes des classes. Ces intervalles sont représentés par des
rectangles collés ayant une aire proportionnelle à l'effectif ou à la fréquence de la classe. Selon les
amplitudes des classes, il existe deux types d’histogramme : l’histogramme simple et l’histogramme
complexe.

L’histogramme simple relève de la construction des données d’une série statistique quantitative
continue aux amplitudes identiques ou égales. Quant à l’histogramme complexe, sa construction est

51
réalisée sur la base d’une série de données statistiques quantitatives continues aux amplitudes
inégales. Dans ce cas, avant de représenter les données il faut corriger les effectifs ou les fréquences.

 Principes de construction d’un histogramme

Pour construire un histogramme simple, il faut :

 Tracer un repère orthonormé


 Graduer l’axe des ordonnées (barre verticale) selon une échelle définie en fonction des
effectifs ou des fréquences
 Graduer l’axe des abscisses selon une échelle définie en fonction des amplitudes de classes.
 Indiquer à l’extrémité de l’axe des ordonnées l’unité de mesure des effectifs ou des
fréquences et à l’extrémité de l’axe des abscisses l’unité de mesure des classes.
 Construire pour la première classe, un rectangle collé à l’axe des ordonnées.
 Réaliser pour les classes suivantes, des rectangles successifs accolés ayant la même largeur
que la première, puisqu’ayant la même amplitude qu’elle.

L’histogramme simple donne l’impression d’un diagramme en barres verticales accolées.

 Construction d’histogramme complexe

A la différence de l’histogramme simple, l’histogramme complexe réalise des effectifs aux


amplitudes inégales. Alors, avant de le construire, il faut corriger les effectifs ou les fréquences. Pour
chaque effectif corrigé, on représente la classe avec son amplitude à la base et son effectif corrigé à la
verticale. Les barres construites sont accolées.

filiales Distribution des filiales américain selon les CBD en 2015


120 Echelle :
108
1cm = 20%
100
89 90

80

60
48
37 34
40

20

0
0-5 5-10 10-15Filiales15-20 20-25 25-30

52
Exercice d’application

La répartition de la population du Burkina Faso par âge en 2014

classes d'âge 0-15 15-65 65-100


% de population 32 56 12
Les classes n’ont pas les mêmes amplitudes. Pour corriger les effectifs, on choisit une classe de
référence. La classe de référence est celle qui la plus petite amplitude. Dans le cas de notre exercice,
il s’agit de la classe (0-15) car 15-0 = 15 ; 65-15 = 50 et 100-65 = 45.

Pour corriger les effectifs, on procède de la manière suivante :

Pour la classe (0-15) : amplitude corrigée = 15/15 = 1 et la fréquence corrigée = 1x32 = 32

Pour la classe (15-65) : amplitude corrigée = 15/50 = 0,3 et la fréquence corrigée = 0,3x56 = 16,8

Pour la classe (65-100) : amplitude corrigée = 15/45 = 0,33 et la fréquence corrigée = 0,33x12 = 3,96
classes d'âge 0-15 15-65 65-100
% de population 32 56 12
Fréquences corrigées 32 16,8 3,96

Légende
% (pop) 0-15 15-65 65-100

30
Echelles :
25 1cm = 5%
1cm = 10 ans

20

15

10

0
0-15 15-65 65-100 Tranches d’âge

Titre : L’histogramme de la répartition de la population du Burkina Faso en 2014

53
 Commentaire d’histogramme
Pour commenter un histogramme simple, on s’intéresse à la hauteur des colonnes, ce qui revient à
faire un commentaire de diagramme en barres. Il obéit aux principes de commentaire du diagramme à
barres.

Pour commenter un histogramme complexe, on s’intéresse à la surface des colonnes, non à leur
hauteur. Il revient donc de travailler sur les données du tableau. Ainsi, il faut :

 Décrire le comportement des colonnes (inégales, contrastées, …)


 Décrire la distribution du phénomène dans chaque classe (colonne)
 Apporter des explications pertinentes à la structure des colonnes et la répartition du
phénomène géographique mis en exergue dans l’histogramme.

NB : Tout l’intérêt du commentaire de graphique réside dans la capacité de l’élève à étayer des
arguments majeurs pour convaincre son lecteur ou son correcteur. Il doit être capable de décrire
correctement le graphique en précisant sa nature (courbe, diagramme …) et son type (évolution ou
répartition). Ensuite, il doit apporter des explications claires et cohérentes basées sur un discours
scientifiques soutenu par des illustrations justes et d’actualité. Il doit enfin, à chaque fois préciser les
causes et conséquences et faire une proposition de solutions si possible.

Tout comme les graphiques, la carte est un document géographique qui est objet d’enseignement-
apprentissage et d’évaluation. Elle permet tout de même de comprendre les faits géographiques, leur
répartition dans l’espace et leur évolution dans le temps. Elle fait l’objet de construction et
d’analyse.

V. La cartographie

La cartographie englobe un ensemble de techniques et outils conduisant à l’établissement et à l’étude


des cartes.

4.1. La définition de la carte

La carte est une représentation réduite de la surface terrestre (en totalité ou en partie) sur une surface
plane. Les éléments de la carte sont : le titre, l’orientation, la source, la légende et l’échelle.

 Le titre : il indique le phénomène cartographié (le thème) : exemple la carte des climats du
Sénégal.
 L’orientation : elle indique le nord géographique et par conséquent permet de situer tous les
points sur la carte.

54
 La source : elle indique l’auteur et la date de réalisation de la carte. La source est très
importante surtout lorsqu’il s’agit de la carte politique ou stratégique ou encore géopolitique.
La date nous aide à comprendre si le fait cartographié est d’actualité ou non. Elle mérite
beaucoup d’attention.
 La légende : elle est le moyen de communication de la carte. Elle explique les différentes
variables utilisées dans la représentation des figurés linéaires, ponctuels et des couleurs.
 L’échelle : elle a beaucoup de signification. On a l’échelle temporelle (géologique, humaine,
…), l’échelle cartographique, …

L’échelle cartographique est le rapport entre la distance sur la carte ou le plan à la distance réelle sur
l’espace. Elle permet de représenter les grandes distances sur une feuille ou un papier à deux
dimensions (x et y). Selon l’échelle, on parle alors de carte à petite échelle et de carte à grande
échelle.

La carte à petite échelle : elle représente un espace aux dimensions importantes, c'est-à-dire
le globe ou le planisphère, les régions (continents) du monde ou sous régions, voir pays. Il est
difficile de représenter tous les éléments sur ce type de carte, les dimensions sont très
réduites. Par exemple une carte 1/1.000.000 ou 1/500.000
La carte à grande échelle : elle représente un espace aux dimensions petites, par exemple un
village, un quartier, une ville, … c’est une carte détaillée qui représente les plus petits
éléments de la localité, c'est-à-dire l’habitat, les infrastructures (hôpital, école, église). Ce sont
des cartes de 1/100.000, 1/50.000, 1/25.000, 1/10.000.

On peut aussi avoir une échelle numérique et une échelle graphique.

o L’échelle numérique : elle est une représentée sous forme de fraction : 1/100.000, c'est-à-
dire que 1cm sur la carte égale 100.000 cm sur le terrain ou 1cm sur la carte égale 1km sur le
terrain.
o L’échelle graphique : elle est représentée sous forme de barre horizontale, qui exprime un
rapport entre la distance sur la carte et la distance réelle : 0 25km : c'est-à-dire la distance
du segment est égale à 25km partout sur la carte.

On peut alors calculer les distances réelles à partir de l’échelle de la carte. Si on a une distance de 4,5
cm qui sépare deux lieux sur une carte de 1/500.000, c'est-à-dire qu’ils sont distants de 4,5 x 500.000
cm = 2.250.000 cm ou 22,5 km.

55
Et si nous avons une échelle graphique, on mesure le segment, puis on mesure la distance qui sépare
les deux lieux : par exemple le segment mesure 1,5 cm et la distance sur la carte mesure 8,6 cm et on
sait que le segment fait 25 km, alors nous aurons : 1,5 cm 25km

8,6
8,6 cm x ? Alors x = 𝑥25 𝑘𝑚 = 143, 33 𝑘𝑚
1,5

4.2. Le langage cartographique

La carte étant un moyen de communication et l’outil privilégié du géographe, a un langage qui lui est
propre. Son langage obéit à un certain nombre de principes tributaires aux facteurs et éléments
géographiques et s’exprime à travers les six variables visuelles de Bertin (taille, valeur, grain,
couleur, orientation et forme). Le choix du langage cartographique est une étape décisive dans la
conception et l’habillement de la carte, puisque ce sont les figurés qui permettront de lire les
informations qu’elle contient (la légende).

Pour réaliser les cartes, les croquis et les schémas, il faut employer quatre (4) grands types de figurés.

a. Les plages colorées

On peut utiliser la couleur pour cartographier

Les données de surface : peuplement, régions administratives ou agricoles, …

Par exemples :
Région industrielle Région portuaire Région agricole Région touristique
Les variations de l’importance d’une information en utilisant soit les couleurs dans leur ordre
selon les couleurs chaudes (rouge, violet et bleu) et les couleurs froides (vert, jaune et
orange). Les couleurs chaudes représentent les phénomènes les plus importants et denses. On
peut aussi avoir une variation de ton d’une même couleur.

Par exemples :
Centre Périphérie intégrée Périphérie isolée

Centre Périphérie intégrée Périphérie isolée

NB : Pour croiser deux informations, on peut utiliser des plages colorées et des figurés.

Centre administratif Centre économique

56
b. Les figurés ponctuels

Les figurés ponctuels permettent de représenter des éléments ponctuels tels que le quartier, le port,
métropole, mosquée, NPI, ... Ils peuvent avoir des formes différentes.

NB : Pour montrer les variations de l’importance d’une information, on peut faire varier la taille des
figurés ponctuels.
Agglomération Ville Quartier

Attention !!! Pour une même information n’associez pas carrés, cercles, … et des couleurs
différentes. Il faut conserver la même couleur et le même figuré.

c. Les traits

Les traits matérialisent les limites et les réseaux de communication. La taille du trait indique
l’importante de l’information.

Par exemples :

Route Mégalopole Façade maritime Voie maritime navigable

d. Les flèches

Les flèches indiquent le sens de la direction du flux. La taille des flèches permet de hiérarchiser
l’information.
Flux migratoire
Entrant Sortant

NB : Les variables visuelles qui constituent le langage cartographique sont les composantes de la
légende. Si on doit habiller une carte dans une évaluation, selon l’information exposée on choisit les
variables visuelles qui sont les mieux adaptées.

57
Conclusion

Le commentaire de documents en géographie est un exercice très complexe qui mérite un


enseignement sérieux et une attention particulière de la part des enseignants et des apprenants. La
place accordée à cet exercice dans les programmes de seconde et de première ne suffit pas pour
amener l’élève à mieux l’appréhendé. Maitriser la méthodologie du commentaire de documents en
géographie est un travail de longue-à-haine, car demande une connaissance approfondie des types de
données, des calculs statistiques démographiques et économiques et une maitrise de leur
représentation ou représentabilité graphique.

L’un des défis majeurs du système scolaire sénégalais est la mise en place des manuels scolaires
adaptés à nos programmes. A défaut, le système doit proposer des documents de référence afin de
faciliter l’harmonisation des apprentissages et des évaluations. Notre devoir est de proposer des
brouillons afin de les perfectionner à travers des séminaires et rencontres. Ce document est l’un de
ces brouillons et nous souhaitons dans un avenir proche concevoir des documents en méthodologie
de commentaire et de dissertation historiques et en dissertation géographique.

58
BLIBLIOGRAPHIE

M.B FAYE et al, méthodologie de commentaire de documents géographiques, Lycée Taïba ICS de
Mboro, 16 pages, 2004

TELECO-copyright Coe-Rexecode, La conjoncture économique française en 10 graphiques,


02/03/2016

Joël CHARRE, dessine-moi un climat, que penser du diagramme ombrothermique ? 5 pages, 1997

Jacques VAILLE, comment faire un graphique ternaire, 2 pages

Ousmane Amadou SARR, considérations générales sur les graphiques, professeur au Lycée Seydina
Limamou Laye de Guédiawaye (Dakar), 14 pages, 2013

Antoine BAILLY, Les concepts de la géographie humaine, Armand Colin, 5ème édition 333 pages,
2001

Jacques FONTANABONA, langage cartographique et connaissances géographiques, 6 pages, 2003

BEGUIN, M. et PUMAIN, D. (1994) La représentation des données géographiques :


statistiques et cartographie. Paris, Armand Colin, 192 p.

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GRATALOUP, C. (1996) Rhétorique graphique et pensée iconique, Espaces/ Temps, Les


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Tableau des niveaux de développement

Critères de développement Pays développés Pays en développement


Critères socioéconomiques
PIB par tête (PPA) De 15.000 à 42.000 $ De 440 à 8.000 $
Economie Intégrée Dualiste (moderne et archaïque)
Productivité Forte Faible
Industrie Tissu complet (NTIC t industrie Quelques secteurs développés
lourdes) (chimique, textile)
Infrastructures de transport Réseaux complets (maritime, Réseaux incomplets et lâches
ferroviaire, aérien, TGV)
Consommation d’énergie De 3 à 8 tep4/hab. /an 0,2 à 1 tep/hab. /an
Niveau technologique Maitrise des technologies Dépendance technologique
Nature des exportations Produits à forte valeur ajoutée Produits bruts et manufacturés à
faible valeur ajoutée
Ration alimentaire Supérieure à 3.000 calories/jour Entre 1.000 et 2.000
calories/jour
Encadrement médical Supérieur à 20 médecins/10.000 hab. =2 médecins/10.000 hab.
Critères démographiques
Fécondité (ISF5) Entre 1,5 et 2,0 Entre 2,1 et 8
%de moins de 15ans Inférieur à 20% Entre 25 et 51%
Taux de natalité Entre 11 et 16‰ Entre 20 et 53‰
Accroissement naturel Entre -2 et 0,5%/an Entre 1,9 et 3,5%/an
Taux de mortalité infantile Entre 5 et 20‰ Entre 30 et 290‰
Espérance de vie moyenne Supérieur à 78 ans De 42 à 75 ans
Taux d’urbanisation Supérieur à 75% 40%, mais en progression
Critères culturels
Taux d’alphabétisation 99% 15 à 80%
6
IDH Supérieur 0,850 De 0,258 à 0,799
Source : l’indispensable Géographie Terminale, Bréal 2002

NB : Ces données peuvent aujourd’hui connaitre quelques variations, surtout dans les pays en
développement (c’est l’exemple de l’espérance de vie qui est de 79 ans au Sénégal)

4 Tep : Tonne équivalent pétrole


5 ISF : Indice synthétique de fécondité
6
IDH : Indice de développement humain

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