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Type d’activités à proposer

Des activités fermées, des activités semi-ouvertes, des activités ouvertes. Chacun de ces types
d’activités génère des exercices dont voici des exemples dans le tableau suivant :

Activités Exercices
Activités fermées Questionnaires à choix multiples
 avec une seule / plusieurs bonne(s) réponse(s)
 vrai / faux

Exercices d’appariement
 réponses à associer avec du texte
 réponses à associer avec des images

Exercices à compléter
 exercice à trous
 liste ou texte avec des intrus à repérer / corriger

Exercices de mise en ordre


 horizontale : mettre les éléments dans le bon ordre (ex. : une phrase)
 verticale : mettre par colonne les éléments qui vont ensemble
 dans un tableau : mettre les éléments dans la colonne adéquate

Activités semi- Faire la "pêche aux mots"


ouvertes Cette activité s’applique à la première écoute d’un document dont les élèves ne savent
rien. Elle vaut surtout pour des apprenants débutants qui appréhendent la
compréhension orale.
Le principe est de tendre l’oreille et de noter tous les mots (voire suites de mots) que
l’on comprend. Chacun doit au moins en noter quelques-uns. Après l’écoute, ils sont
écrits au tableau par le professeur sous la dictée des élèves, qui ont tous quelque chose
à citer, y compris les plus "malhabiles", interrogés en premier.

Cette activité permet de rassurer les élèves et de dresser un panorama lexical et


thématique du document, qui constitue ensuite une base solide pour aborder de manière
plus organisée son écoute.
Faire des repérages
 repérer des termes indiqués avant l’écoute (cités ou
non ? combien de fois ?)
 repérer le contexte de termes indiqués avant l’écoute
 repérer les champs lexicaux de termes indiqués avant l’écoute
 repérer des indices sur un élément donné (personne, chose, lieu,
événement…)
Cet exercice peut s’organiser de diverses manières :
 tous les élèves travaillent sur les mêmes questions ;
 le document est découpé et attribué aux élèves, seuls ou en petit groupe : le
travail est alors généralement plus sérieux car les élèves ne peuvent pas se
reposer sur les réponses du reste de la classe…
Cette répartition peut correspondre :
 aux paramètres de la situation de communication (indices de temps, indices
de lieux, indices sur les personnages…) ;
 aux parties chronologiques ;
 voire les deux si le document est dense.
Lors de la mise en commun, les indices relevés sont notés au tableau selon une
organisation claire, afin de rajouter des éléments supplémentaire à chaque écoute. Les
élèves doivent pouvoir visualiser la situation d’un seul coup d’œil et savoir quelles sont
les zones à compléter. Le professeur peut changer la couleur du feutre ou de la craie
entre chaque écoute pour bien mettre en valeur les apports effectués.
Exemple d’une organisation qui prendrait la totalité du tableau :
QUI ? OÙ ? QUAND ? QUOI ? POURQUOI ?
Ces colonnes comportent les réponses à des questions telles que les suivantes :
QUI ?
Qui sont les personnages ? Quels sont leurs noms ?
Quelles sont leurs relations ? Sont-ils connus ou nouveaux ? (+ hypothèses)
OÙ ?
Où a/ont lieu la/les scène(s) ?
QUAND ?
À quelle période de l’année ? À quel moment de la journée ?
Sur combien de jours ? Qu’est-ce qui le justifie ?
QUOI ?
Que se passe-t-il ? Quelles sont les actions successives ?
POURQUOI ?
Comment expliquer les actions, réactions et paroles ? (compréhension / hypothèses)
Reformuler
 résumer
 trouver un titre

Compléter un tableau multi entrées :

Remplir une grille d’écoute est une tâche concrète qui constitue un cadre de travail
rassurant, ces tableaux doivent rester un moyen d’accéder au sens. Le professeur doit
veiller à ce que le but reste bien la compréhension de l’oral et non le remplissage de la
grille.

Activités ouvertes Questions ouvertes


Questions générales et/ou spécifiques sur le document, auxquelles l’élève répond avec
ses propres mots (5e AP surtout).

Problèmes et attitudes en classe : comment y remédier ?

Les problèmes et attitudes en classe Les propositions de pratiques de classe


1–
« Je ne comprends rien », « C’est trop dur »,  sélectionner des documents réellement accessibles
« Le texte est compliqué ». (longueur, contenu, thème) ;
 donner aux apprenants les moyens d’entrer dans le
La plupart des élèves voient l’exercice de texte sous la forme de tâches précises (voir : Développer les
compréhension de l’oral comme une épreuve stratégies d'écoute de ses étudiants : encadrer et susciter une écoute
active).
hors de portée. Pourtant, ils connaissent des
mots, des tournures, ils peuvent repérer des
nombres, des dates ou des lieux.

2–
« J’en ai marre », « Ma tête va exploser », « Je  multiplier les séances de compréhension orale pour habituer
comprends de moins en moins » les élèves et dédramatiser cette activité ;
 assigner des tâches précises et ciblées ;
 proposer des activités variées pour soutenir l’attention et la
La séance de compréhension de l’oral avait motivation des élèves.
pourtant très bien commencé : les réponses La compréhension de l’oral est une activité exigeante pour les élèves.
fusaient et chacun travaillait avec cœur. Mais -Pour les aider à rester concentrés sur le document et sur les tâches que
vous leur avez assignées, mieux vaut privilégier les documents courts
voilà que les doigts levés se raréfient et que les
ou segmenter les documents longs.
têtes se posent et le regard fuit … -Plusieurs petites séances aux objectifs bien ciblés sont généralement
plus fructueuses qu’une longue session destinée à épuiser le support
(mais qui épuise surtout les élèves… et l’enseignant).

3-  travailler l’écoute aussi souvent que possible ;


« À l’écrit, j’aurais compris, mais à l’oral,  pousser les élèves à réécouter les documents sonores et à
impossible…" s’en imprégner le plus possible ;
"La prononciation est trop différente"  clarifier très tôt les liens troubles graphie/phonie, tels
que les liaisons, les allongements, les contractions de
L’enseignant entend parfois des "Oh !" et des certains mots dans les chansons, etc.
"Ah !" de déconvenue lorsque les apprenants
découvrent la transcription du texte. Ils réalisent Dès le début de l’année, il est donc capital que les élèves
en effet que bien des mots leur étaient connus entendent et écoutent la langue autant que possible afin de
mais qu’ils n’ont pas su les reconnaître. fixer la forme orale du lexique (comptine, chansons, poésie…).

4–  sélectionner des documents en rapport avec le


« Je ne vois pas où ça mène", "Je ne comprends monde des apprenants pour les motiver ;
pas"  répondre aux besoins et intérêts de l’élève.
Il arrive que des documents laissent les Pour que les mots reconnus fassent sens, il faut que les
apprenants apathiques bien que le contenu apprenants confrontent ce qu’ils ont compris de la situation de
linguistique soit à leur niveau. communication avec leur connaissance du monde.

La reconstruction du sens passe en effet par un aller-retour entre


les indices délivrés par le document et les référents et
connaissances générales des élèves.
Si le contenu s’inscrit dans un domaine ou un contexte
totalement méconnu des élèves, le sens leur échappe.
5-
« Qu’est-ce qu’il faut faire ? »,  rendre les apprenants actifs dans la négociation du
« Je m’ennuie » sens : tout doit venir d’eux, l’enseignant les guide
et les aide à synthétiser
Certains écoutent, d’autres sont absorbés par Pour éviter cette situation, l’enseignant doit donner aux
tout autre chose, et au moment de répondre élèves des tâches à réaliser.
aucun ne sait par où commencer. Ils adoptent ainsi une attitude d'écoute active et
mobilisent leurs facultés de compréhension pour faire
l’exercice (grille à remplir, cases à cocher, points à repérer,
QCM…).

6–  poser des questions fermées ou semi-ouvertes afin


« J’ai compris mais je ne sais pas comment que les élèves puissent s’appuyer sur les éléments
expliquer », « Comment dire… » qu’ils ont entendus.
Les élèves ont compris des choses mais ne
peuvent pas répondre aux questions de Pour éviter cette situation, l’enseignant doit donner aux
l’enseignant, qui anticipe sur les faits de élèves des tâches à réaliser
langue introduits par le texte.

D’après « compréhension orale : pour une écoute active » Elodie. RESSOUCHES

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