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L’ingénieur(e) de l’oral
Vous avez plus de 🌺.
Vous faites de l’oral un objet d’enseignement. Vous apprenez à vos élèves les codes de l’oral et de
l’oralité.
Vous enseignez à vos élèves que l’oral prend des formes de communication variées et que, dans tous
les cas, il est structuré et répond à des règles d’organisation, d’expression, de posture adaptées à un
contexte spécifique. Les activités orales donnent systématiquement lieu à des conseils, des observations
ou des analyses, faites par l’enseignant ou par les élèves en vue d’améliorer la qualité et l’efficacité des
prestations de chacun, qu’il s’agisse de la forme (niveau de langue, volume de la voix…) ou du fond
(points forts et faibles d’une argumentation, hors sujet…).
Pour faire de l’oral un objet d’enseignement, lorsque vous proposez une activité orale, vous veillez à bien
clarifier pour vos élèves les deux points suivants.
• L’intention de communication : c’est la raison, le but de la prise de parole. N.B. : clarifier cette
intention permet aux élèves d’activer leurs connaissances antérieures et de comprendre pourquoi
ils apprennent l’oral et à quoi sert exactement cet apprentissage.
• La situation de communication : c’est le contexte dans lequel il y a prise de parole. Vous mettez
en avant les interactions nécessaires entre l’oral, la lecture et l’écriture. Ainsi, par exemple, pour
préparer un débat ou un jeu de rôles, vos élèves devront faire une recherche documentaire,
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sélectionner les meilleurs documents, les lire, les surligner, noter les meilleures idées, se créer un
document de synthèse, préparer leur prise de parole… Vous distinguez une prise de parole sur
un sujet signifiant (qui touche personnellement l’élève) et un sujet non signifiant. Vous privilégiez
les situations d’expression orale authentiques à des oraux qui obéissent finalement davantage
aux codes de l’écrit. Vous faites en sorte que les auditeurs aient un rôle actif, afin qu’ils
développent leur esprit critique et s’approprient les critères de réussite de ce type d’activités
orales.
Résultat : vous participez à la construction de la compétence « S’exprimer à l’oral ».
Le ou la pédagogue de l’oral
Vous avez presque autant de 🌸 que de 🌺.
Vous construisez les compétences orales de vos élèves, car vous faites de l’oral à la fois un objet et un
outil d’apprentissage.
Vous proposez des situations variées et parfois mixtes où l’apprentissage disciplinaire donne le thème et
le but de l’activité orale, tout en proposant une réflexion sur le discours oral en lui-même. L’oral est à la
fois sollicité en tant que moyen de construire sa pensée et comme moyen de communication. Les
situations d’interaction où chaque élève doit être attentif au contenu développé par un camarade, ou les
activités de négociation où les élèves doivent argumenter et se mettre d’accord sur une production
commune, sont propices à ce travail mixte de l’oral.
Résultat : vous construisez la compétence « s’exprimer à l’oral » en veillant à la progressivité de
l’acquisition de cette compétence.
Le ou la dialoguiste
Vous avez plus de 🌻.
Vous ne faites pas vraiment de l’oral. Vous faites surtout de la gestion de classe.
Vous pratiquez l’oral comme une modalité de gestion de la classe. Vous faites surtout du cours dialogué,
et vous posez des questions fermées ou alors des questions qui orientent vers une réponse unique et
attendue. Ces questions donnent du rythme à votre cours, mais elles ne permettent pas à l’élève d’utiliser
l’oral comme expression d’un raisonnement. Proposer d’effectuer à l’oral un exercice qui peut être fait à
l’écrit ne suffit pas à faire travailler les compétences spécifiques à l’oral. Pour ne pas perdre trop de temps
et faire avancer votre cours, vous avez parfois tendance à n’interroger que les élèves qui vont apporter les
bonnes réponses. Certes, vous offrez un terrain pour l’expression orale de certains élèves, mais sans que
l’oral ne soit réellement ni un outil ni un objet d’enseignement. N.B. : toutes les situations correspondant à
ce symbole peuvent devenir une pratique de l’oral dès lors que vous y apportez des éléments pour
structurer la parole de l’élève en lui permettant d’argumenter. Ainsi, par exemple, pour déclencher une
réponse argumentée, et donc construite, il suffit parfois juste de poser une question ouverte du type « Qui
peut expliquer l’erreur dans cette réponse ? » au lieu de demander « Cette réponse est-elle bonne ou
erronée ? ».
L’hésitant(e)
Vous ne faites pas vraiment d’oral.
Vous n’avez coché quasiment aucune situation (ou moins de cinq). Vous n’êtes pas à l’aise avec l’oral de
vos élèves, ou bien vous pensez que votre discipline ne se prête pas vraiment à la pratique de l’oral.