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Enseigner la compétence

« Compréhension de l’oral »
En Français langue Etrangère

Projet CAVILAM
Stage : Blida
Du 28/10/2010 au 02/11/2010
■ La compétence « Compréhension orale »
 Qu’est ce que la compréhension orale ?
La compréhension orale est une compétence qui vise l’acquisition
progressive de stratégie d’écoute visant la construction du sens de
l’énoncé entendu.
Il ne s’agit pas d’essayer de comprendre tous les mots de l’énoncé
mais l’objectif est de comprendre globalement.
Il s’agit en effet d’aider les apprenants à conquérir de l’autonomie en
réinvestissant ce qu’ils ont appris en classe et à l’extérieur, pour faire
des hypothèses sur ce qu’ils écoutent.
Des activités de compréhension orale ciblées vont les aider à
développer de nouvelles stratégies:
Notre apprenant sera progressivement capable de repérer des
informations, de les hiérarchiser, de prendre des notes, en ayant
entendu des voix différentes de celle de l’enseignant à partir
notamment de documents sonores authentiques et variés, ce qui
l’aidera à mieux comprendre les Français natifs.
■ Les objectifs d’apprentissage:
 Ils visent bien tous la compréhension de l’oral, qui donne
du sens à chacun des objectifs particuliers d’appropriation
suivants d’ordre lexicaux et socioculturels, phonétique,
discursifs, morphosyntaxiques….
 On amènera les apprenants à travers des activités variées
d’écoute à :
- Comprendre globalement – comprendre en détail- repérer

des mots clés – reconnaitre des sens - découvrir


des accents différents.
- découvrir et s’approprier du lexique en situation.
- découvrir différents registres de langue en situation.
- découvrir des faits de civilisation – reconnaitre des
▪ Place de la compréhension de l’oral dans les
programmes d’enseignement/apprentissage
Algérien
 Les programmes d’enseignement / apprentissage
présentent la compétence de la compréhension de
l’oral en premier lieu. En tant qu’activité elle
débute la séquence, cela a déjà été le cas du temps
du dossier de la langue ou de l’unité didactique.
 Le parcours didactique proposé dans les
documents officiels (programmes et documents
d’accompagnement) est conforme à la
méthodologie préconisée pour la compréhension
de l’oral dans l’approche communicative.
■ Aspect pragmatique :
- L’auditeur:
 Lors du processus de compréhension, il faut tenir compte des
éléments pertinents de la situation de communication, cela veut dire
tout au moins, rechercher des réponses aux questions suivantes:
 Qui écoute ? « Auditeur » Où ? Situation donnée
 Ecouter quoi ? « Discours » Pourquoi ? « Objectif »
Ceci implique que nous ne pouvons faire abstraction du
comportement de l’auditeur dans une situation de communication.
 Le processus de compréhension orale, lorsqu’il est activé, l’est
obligatoirement par un auditeur, dans une situation réelle pour des
raisons précises.
 Quel est le comportement de l’auditeur lors d’une communication ?

 Un comportement de compréhension, c’est quelqu’un qui écoute


quelque chose dans une situation donnée pour une bonne raison.
 L’auditeur n’est pas uniquement défini par son rôle d’intégration.
Encore, convient-il de préciser les différentes caractéristiques qu’ils
détiennent.
 Certaines sont permanentes, à citer : les relations sociales, la
personnalité, le culturel, le linguistique…….
 D’autres sont momentanées à savoir , à titre d’exemple :
- La fatigue diminue l’efficacité de l’écoute de l’auditeur
- Le stress
- Le froid……
.
Conclusion
« Nos enfants ne savent pas écouter, parce qu’on ne leur a jamais
appris à le faire ».
Qu’est ce qui entrave le développement d’une
compétence de C.O ?
Qu’elle sont les difficultés ?

• Mode d’animation uniforme privilégiant la situation magistrale.


• Manque de motivation.
• Caractère trop « scolaire ».
• Hétérogénéité des niveaux.
• Manque de documents sonores authentiques et variés.
• Stratégie d’écoute non développées.
• Outils d’évaluation non pertinents.
• Priorité de l’écrit.
• Changer les mentalités……
Comment rentabiliser l’activité de C.O. ?
….Pistes possibles… fournies par CAVILAM
 mettre un terme à la confusion (C.O=EO=lecture), en diversifiant les supports,
en recentrant, plus particulièrement, sur l’exploitation de supports audio et
audiovisuels. Le support papier n’est pas à exclure pour autant, à condition de
faire activer « livres fermés »…

 motiver, « déscolariser », par l’exploitation de documents authentiques


mettant en jeu des natifs dans des situations diversifiées : reportage, chansons,
comptines, contes enregistré, spot publicitaire, dessin animé… Sortir du
français "pédagogisé" et faire découvrir aux élèves la langue en situation, un
français du quotidien, tel qu’ils le connaîtront lors d’échanges éventuels avec
des natifs.

 Prendre en compte l’hétérogénéité des niveaux par la pratique de la


différenciation pédagogique (affecter à différents groupes de besoins/niveaux
des tâches/niveaux de réalisation distincts) … Solliciter une pédagogie de la
réussite.

 Varier les modalités d’animation en situation de classe (situation magistrale,


travaux de groupes) pour favoriser les interactions maître/ élèves, mais aussi
élève/élève
 Mettre en œuvre des stratégies d’écoute (démarches adoptées pour
optimiser son écoute et construire du sens) et en proposer une
palette suffisamment diversifiée :

 écoute analytique (écouter un passage court) : des détails à la


globalité et à la synthèse pour retrouver par exemple le mot qui
dit le sentiment etc.
 écoute synthétique ( écouter un document sonore en entier) :
s'interroger sur la totalité pour résumer, donner un titre, qualifier
l'énoncé...
 Écoute sélective : repérer des sons, des intonations, des mots, des
structures…
 écoute critique : distinguer le vrai du faux, le réel de
l'imaginaire, le possible et l'impossible , repérer un intrus...
 écoute perceptive portant sur le signifiant les sons, le ton,
l'accent, le rythme , les silences et leurs sens possibles...
 écoute créatrice : utiliser les éléments entendus pour imaginer un
avant ou un après en cohérence avec ce qu'on a entendu
 enrichir et diversifier l’offre de formation en termes d’activités et
introduire les activités ludiques comme outil d’enseignement -
apprentissage :

 Répondre à des questions sur le document écouté, posées par le


professeur ou des camarades pour identifier par exemple les paramètres
de la situation de communication (qui ? quand, ou ? quoi ?
pourquoi ?..)
 Le questionnaire à choix multiple : L'apprenant choisit sa réponse
parmi par exemple, 3 propositions données à l’oral, il donne le numéro
de sa réponse 1-2-3 ou entoure le bon numéro sur sa fiche
 Mettre en correspondance un énoncé et une image, par exemple en
levant l'image correspondant à l'énoncé ou en la collant sur sa fiche
 Ranger des images séquentielles correspondant à un récit ou à un conte
entendu
 Retrouver dans un paquet d'images les personnages, le lieu, les objets
dont on a parlé dans l'énoncé
 Exécuter une consigne dans un jeu de type « Jacques a dit »
 Aller chercher dans le référent « consignes scolaires » le pictogramme
correspondant à la consigne entendue, expliquer pourquoi c'est cette
consigne, la redire
 Reformuler ce qui vient d'être dit pour le faire comprendre à son voisin, à
quelqu'un d'autre
 Jouer en équipe au téléphone « arabe » (Les joueurs sont assis en cercle. On
désigne celui qui commence. Il chuchote une phrase de son invention dans
l'oreille d’un de ses voisins, qui la répète à son propre voisin et ainsi de suite. Le
dernier répète la phrase entendue à voix haute et on la compare à la phrase
initiale)
 Participer à un jeu de rôle dialogué
 Mimer ce qui vient d'être dit...
 deviner le nom de l’objet mimé : "Au marché j'ai acheté...", "Au
restaurant j’ai commandé…
 Faire la "pêche aux mots" : durant une première écoute, tendre l’oreille et
noter tous les mots (voire suites de mots) que l’on comprend qui seront
ensuite recopiés sur le tableau. Cela permet de dresser un panorama
lexical et thématique du document, qui constitue ensuite une base solide
pour aborder de manière plus organisée son écoute.
 Deviner l’identité d’un personnage en posant des questions fermées (le
jeu du portrait)
 Trouver un objet caché grâce aux indications données par les autres
élèves. Un élève sort. Pendant ce temps, les autres cachent un petit objet
dans la pièce. L’élève une fois revenu doit retrouver cet objet en s’aidant
des indications données par les autres : brûlant s’il en est très près, glacé
s’il en est très loin ainsi que les termes intermédiaires (le jeu des
extrêmes)
 Se rendre les yeux fermés dans un lieu en suivant les indications données
par son coéquipier (le garage)
Déroulement d’une séance de compréhension orale
1. Activités de préécoute
Elles se situent en amont de l’écoute et servent de manière générale à :
 Préparer la séquence
 En faisant entrer progressivement les élèves dans le document et ainsi les
rassurer ;
 En faisant une entrée en matière alléchante ou originale pour créer une
attente et "donner envie" du document aux apprenants

 Contextualiser le document
 établir des liens avec le vécu des apprenants ;
 mettre en évidence les connaissances préalables des apprenants ;
 sensibiliser les étudiants au thème (avec des journaux, documents
authentiques, photos…) ;
 faciliter la compréhension des documents grâce à l’apport d’outils
culturels et/ou lexicaux.
 Impliquer les apprenants
 définir la situation de communication (si l’on visionne par exemple
une séquence vidéo « le son coupé »);
 les rendre actifs dans leur compréhension : deviner, anticiper,
formuler des hypothèses (même situation que précédemment)

2. Écoute pour une compréhension globale :


Cela passe par :
 Le repérage de choses simples telles que la nature du document
(interview, dialogue, informations, jeu…), les interlocuteurs
(nombre, nom, professions…), le lieu et le sujet du document.
Remarque: consignes d’écoute à définir au préalable et en fonction de
l’objectif visé
 Une petite prise de notes pour mémoriser les indices entendus et
préparer la restitution orale.
 La mise en commun de ce qui a été compris par rapport au repérage
demandé.
 La vérification des réponses au cours d’une deuxième écoute
3. Écoute pour une compréhension fine / détaillée
Elle porte sur:
 Le repérage de notions plus précises (ex. : description d'une
personne ou d'un objet, arguments publicitaires, chronologie
d'un récit, indications d'un itinéraire...).

 Une dernière écoute qui permettra de confirmer ou d’infirmer


les hypothèses que les apprenants ont formulées ensemble
préalablement.

 Prolongement via des activités de synthèse: jeu de rôles,


dessins, mimes…
 L’évaluation : - Comment évaluer des compétences
mixtes ?
- Comment évaluer des situations mixtes ?
 En terme d’évaluation, la compréhension orale est souvent liée avec
l’expression orale.
 Il est difficile d’isoler rigoureusement la compétence.
 L’évaluation en est un peu compromise, notamment au niveau du
critère dit de « validité » qui stipule qu’un instrument d’évaluation
n’est pas valide s’il ne mesure pas exclusivement et effectivement ce
qu’il est censé évalué.
 Alors, le principe est de ne pas faire intervenir trop d’autres
compétences. On propose des activités fermées, des activités semi-
ouvertes et des activités ouvertes.
 Questionnaire à choix multiples : L’apprenant choisit sa réponse
parmi 3 données à l’oral, il donne le numéro de sa réponse 1-2-3 ou
entoure le bon numéro sur sa fiche (vrai / Faux ).
 Exercice d’appariement : Mettre en correspondance un énoncé et
une image ( par exemple en levant l’image qui correspond à
l’énoncé ou en la collant sur sa fiche
 Ranger des images séquentielles correspondant à récit ou à un conte
entendu.
 Retrouver dans un paquet d’image les personnages, le lieu, les objets
dont on a parlé dans l’énoncé.
 Remplir un tableau à éléments manquants.
 Mimer ce qui visent d’être dit.
 Participer à un activité ludique (un jeu).
 Participer à un jeu dialogué.
 Répondre à des questions sur le document écouté passées par le
maitre ou des camarades.
 Reformuler ce qui vient d’être dit pour le faire comprendre à son
voisin.
 Faire la « pèche aux mots » à la première écoute.
FIN

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