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La

Méthodologie
Structuro-
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Globale
Audiovisuelle
Contexte historique et politique

L’émergence de nouveaux besoins et de nouveaux objectifs est à l’origine première de la


méthodologie S.G.A.V. (Puren, 1988, 317):

• renforcer l’implantation de la France dans ses colonies


• restaurer son prestige à l’étranger
• lutter contre l’essor de l’anglais comme unique langue de communication internationale
• recherches dans le domaine de la linguistique appliquée

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Contexte historique et politique
En 1951
la création du Centre d’Etude du français élémentaire, qui deviendra en 1959
le CREDIF (Centre de Recherche et d’Etude pour la Diffusion du Français),
rattaché à l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud.
Georges Gougenheim
Aurélien Sauvageot
Réné Michéa Le « français élémentaire »
Paul Rivenc

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Le Français
Fondamental
Ils ont effectué des enquêtes statistiques sur les discours
parlés, recueillis en situation, à l’aide de magnétophones:
→275 individus
o une liste de fréquence du vocabulaire général le plus
usuel, ainsi que des termes grammaticaux et de
quelques structures syntaxiques très employées dans
les échanges verbaux.
 Le F.F. premier degré→ 1445 mots dont 1176 mots
lexicaux et 269 mots grammaticaux, sélectionnés selon
leur fréquence et leur répartition dans 163
conversations enregistrées et transcrites
 Le F.F. deuxième degré→ porte sur la langue écrite
(journaux, revues etc.) et comprend environ 1800
mots.

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Le Français
Fondamental
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Les fondements théoriques de la S.G.A.V.
• Elle s’inscrit dans le structuralisme européen (Saussure et Bally)
• Guberina P., Rivenc P. Renard R., définissent :
◦ les principes théoriques
◦ leurs applications pédagogiques (élaboration de matériel didactique,
stratégies / activités d’apprentissage, schéma méthodologique, types et
fonctions du support iconique, etc.)
• Les termes « structural » et « global » : on part du « contexte » et de la
« situation » pour parvenir à la « structure » (Guberina, 1972)
• C’est la langue de tous les jours, c’est-à-dire la langue parlée familière telle
qu’elle émerge dans les contextes usuels, qui doit être maîtrisée.

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Les fondements théoriques de la S.G.A.V.
 Structuralisme américain:
◦ aucun lien avec les situations
◦ des exercices de transformation et de
substitution sans rapport avec la situation
Par contre, Guberina joint le mot « structure » à la situation; il
opte pour un enseignement / apprentissage global :

« l’élève doit apprendre et la prononciation et le sens de la syntaxe


et les gestes dans un grand ensemble ».

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Les fondements théoriques de la S.G.A.V.
La parole ainsi conçue implique la mobilisation de moyens verbaux
◦ Lexique
◦ Morpho-syntaxe
◦ Phonétique
mais aussi de moyens non verbaux
◦ Rythme, intonation, intensité
◦ Gestes, mimiques, positions et dispositions spatiales des corps parlants
◦ Situation spatio-temporelle et contexte social
◦ Aspects interactionnels d’ordre psychologique et surtout affectif (image de soi, de l’autre).
On comprend qu’il ne peut y avoir de communication orale qui ne mette en jeu ces moyens
non verbaux. Le sujet parlant se constitue dans et par cette parole plurielle, socialisée.

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Les fondements théoriques de la S.G.A.V.

Ainsi, la notion de « global » suppose l’interaction entre les facteurs verbaux


et non-verbaux (individuels, sociaux, physiologiques, biologiques,
psychologiques), la notion de « structuration » suppose l’activation conjointe
de tous les sens. Ces deux hypothèses sont réaffirmées dans l’importance
accordée aux supports «audiovisuels».

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…chaque énoncé est


présenté comme
faisant partie d’un
grand ensemble
situationnel.
Langue privilégiée

La priorité est accordée à la langue orale courante (héritage des


M.D.P.G. et M.A.O.)
 L’écrit n’est considéré que comme un dérivé de l’oral
 le texte n’aide pas l’étudiant.
Malgré des influences réciproques évidentes, ces trois méthodologies se
différencient par rapport à la langue orale.

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M.A.O.

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S.G.A.V.

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Conception de la langue

La langue est avant tout considérée comme un moyen de communication


orale:

→système
→instrument, outil de communication (de transmission de l’information)
→un ensemble acoustico-visuel.

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Processus d’apprentissage
La S.G.A.V. recourt à la théorie psychologique de la Gestalt ou gestaltisme→ une
appréhension des phénomènes des plus simples jusqu’aux plus complexes dans
leur globalité car, si les éléments sont dissociés de leur ensemble, ils perdent
toute signification.
Ainsi, la grammaire, le contexte, les paramètres de la situation « visent à faciliter
l’insertion cérébrale des stimuli extérieurs » par le cerveau. Cette perception
globale de la forme linguistique étrangère amène à un enseignement et à un
apprentissage des formes vues dans leur globalité, sans le truchement de la Lm.
Le matériel est conçu pour satisfaire les besoins des objectifs: écouter, répéter,
comprendre, parler →« moments de la classe ».

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Les moments de la classe:
Présentation des dialogues
Il s’agit d’une présentation synchrone des images (film fixe)
et du dialogue enregistré, afin que l’apprenant appréhende
le sens global. Il s’agit d’essayer, par exemple, de
différencier les personnages par les voix, de reconnaitre
des éléments déjà appris, de chercher à comprendre les
éléments nouveaux.

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Les moments de la classe:
Explication
On reprend le film, image par image, et on fait re-entendre le groupe sonore
qui lui correspond, afin que l’apprenant comprenne le sens pragmatique,
lexical et grammatical sans avoir recours à la Lm. Les procédés d’explication
sont :
• l’image et ses constituants,
• les éléments paralinguistiques,
• la traduction intralinguale,
• les dessins de l’enseignant,
• les contextes et les situations analogues à ceux de l’unité.

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Les moments de la classe:
Mémorisation – correction phonétique
Elle consiste à faire répéter chaque apprenant, groupe sonore par groupe
sonore, à l’aide des images projetées, afin de corriger la reproduction de
chaque réplique du dialogue et d’en assurer la mémorisation. La répétition
collective vient après la correction phonétique individualisée.

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Les moments de la classe:
Dramatisation
Les apprenants sont appelés par groupes (de deux, trois…) à jouer le sketch
qu’ils ont mémorisé. L’enseignant projette le film sans enregistrement.
L’image joue le rôle du stimulus, ce qui nous rappelle le conditionnement
skinnérien.

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Les moments de la classe:
Exploitation-transposition
Il s’agit de passer du stade de la reproduction au stade de la production.
L’apprenant est amené à produire lui-même de nouveaux énoncés, suite à des
exercices et des activités de moins en moins directifs. Les procédures
conseillées sont:
• Questions sur images
• Exploitation sans image
• Transposition de la forme dialoguée en narration
• Dialogue ou récit interrompu
• Libre réemploi.

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Les moments de la classe:
Fixation-activités
Il s’agit de créer chez l’apprenant des habitudes sans passer par la LM mais en
se fondant sur des structures analogues, ou des éléments rencontrés
antérieurement et associés à la situation donnée.
Les exercices structuraux (« gammes ») visent à une réelle mécanisation des
structures
 la notion de communication n’entre jamais en jeu
 l’apprenant est en situation passive de réponse et il tend à automatiser et à
généraliser toutes les constructions
 placé plus tard dans une situation authentique de communication,
l’apprenant éprouve un blocage certain, dans la mesure où il n’arrive pas à
identifier ses automatismes avec le réel.

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