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Formation

Autoconsommation solaire
Session 2 : Les dernières nouveautés
législatives et réglementaires

Justine Bain-Thouverez, Avocate Associée, LLC & Associés


Alexandra Batlle, Chargée de développement, TECSOL

Avril 2020 1
A propos de TECSOL Segmentation des activités de Tecsol
(% du CA)

• Bureau d’études indépendant

• 35 ans d’expérience

• Une trentaine d’ingénieurs

• 7 agences sur le territoire national

• Une clientèle composée de maîtres Quelques références clients


d’ouvrage publics et privés

• Des projets en solaire thermique


et photovoltaïque

• Activité Maîtrise d’œuvre certifiée


ISO 9001 et 14001
2
A propos de LLC & Associés

3
Les dernières nouveautés émanent
principalement des textes suivants :

Loi Energie et Arrêté


Loi PACTE du
Climat du du 21 novembre
22 mai 2019
8 novembre 2019 2019

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Les dispositions abordées dans cette formation :

• Article L.315-1 du code de l’énergie


Autoconsommation et tiers investissement
• Article L.315-2 du code de l’énergie
Définition de l’autoconsommation collective
• Article 1er de l’arrêté du 21 novembre 2019 fixant le critère de proximité
géographique de l'autoconsommation collective étendue
• Article L.315-3 du code de l’énergie
TURPE autoconsommation
• Article L.315-2-1 du code de l’énergie
Bailleur social et autoconsommation collective
• Article L.211-3-2 du code de l’énergie
Définition communauté d’énergie renouvelable
• Article L.211-3-3 du code de l’énergie
Gouvernance des communautés
• Article L.118-11-1 du code de l’urbanisme
Obligation PV sur grandes constructions neuves

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La disposition Art. 40 Loi Energie
et Climat
ACI et tiers-investisseur

Article L.315-1 du code de l’énergie


« Une opération d'autoconsommation individuelle est le fait pour un
producteur, dit autoproducteur, de consommer lui-même et sur un
même site tout ou partie de l'électricité produite par son installation.
La part de l'électricité produite qui est consommée l'est soit
instantanément, soit après une période de stockage.

L'installation de l'autoproducteur peut être détenue ou gérée par un


tiers. Le tiers peut se voir confier l'installation et la gestion,
notamment l'entretien, de l'installation de production, pour autant
qu'il demeure soumis aux instructions de l'autoproducteur. Le tiers
lui-même n'est pas considéré comme un autoproducteur. »

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Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
ACI et tiers-investisseur

Article L.315-1 du code de l’énergie

• Un autoproducteur peut ne pas être propriétaire de


l’installation de production d’électricité.

• Autrement dit, un tiers-investisseur peut être


propriétaire de l'installation d'un autoproducteur.

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Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
ACI et tiers-investisseur

Article L.315-1 du code de l’énergie

• Ainsi que l’a clarifié une circulaire de l’administration


fiscale du 18 juillet 2019 :

• L’installation mise à la disposition d’une personne par le


biais d’un contrat de location ou de crédit de bail n’est
pas de nature à faire perdre le bénéfice de l’exonération
fiscale prévue à l’article 266 quinquies C du code des
douanes.

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Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
ACI et tiers-investisseur

Article L.315-1 du code de l’énergie


• Il s’agit de l’exonération de TICFE* pour les
« petits producteurs » définis comme étant en :

Autoconsommation totale
Autoconsommation totale ou
dans la limite d’une
ou partielle dans la limite d’une
production annuelle ≤ 240
puissance < 1 MW par site
GWh par site

*Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Electricité dénommée


« CSPE » dans le code de l’énergie.

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La disposition Art. 40 Loi Energie
Art. 126 Loi PACTE
et Climat
Définition ACC

Article L.315-2 du code de l’énergie


« L'opération d'autoconsommation est collective lorsque la fourniture
d'électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou
plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d'une personne
morale et dont les points de soutirage et d'injection sont situés dans le
même bâtiment, y compris des immeubles résidentiels. Une opération
d'autoconsommation collective peut être qualifiée d'étendue lorsque la
fourniture d'électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs
et un ou plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d'une
personne morale dont les points de soutirage et d'injection sont situés
sur le réseau basse tension et respectent les critères, notamment de
proximité géographique, fixés par arrêté du ministre chargé de
l'énergie, après avis de la Commission de régulation de l'énergie. »

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Ce qu’il faut retenir
Art. 126 Loi PACTE
Définition ACC

Article L.315-2 du code de l’énergie

• Elargissement de la définition du périmètre d’une


opération d’autoconsommation collective. Une opération
peut se tenir au-delà d’un même poste public HTA/BT.

• Maintien de la limite au réseau basse tension

• Ajout d’un critère de proximité géographique, par voie


réglementaire

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Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
Définition ACC

Article L.315-2 du code de l’énergie

• Distinction entre autoconsommation collective (« dans le


même bâtiment ») et autoconsommation collective
« étendue »

• Pas de limite au réseau basse tension pour une opération


d’autoconsommation collective « dans le même
bâtiment ».

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La disposition Arrêté du 21
novembre 2019

Article 1er de l’arrêté fixant le critère de proximité


géographique de l'autoconsommation collective étendue
« Pour l'application de l'article L. 315-2 du code de l'énergie, l'opération
d'autoconsommation collective est qualifiée d'étendue lorsque la fourniture d'électricité
est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals
liés entre eux au sein d'une personne morale et qui respectent les critères suivants :

1° Ils sont raccordés au réseau basse tension d'un unique gestionnaire du réseau public de
distribution d'électricité et la distance séparant les deux participants les plus éloignés
n'excède pas deux kilomètres. La distance entre les sites participant à l'opération
d'autoconsommation collective étendue s'apprécie à partir : - du point de livraison pour
les sites de consommation ; - du point d'injection pour les sites de production.

2° La puissance cumulée des installations de production est inférieure à : - 3 MW sur le


territoire métropolitain continental ; - 0,5 MW dans les zones non interconnectées. Pour
l'énergie solaire, la puissance considérée est la puissance crête. »

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Ce qu’il faut retenir Arrêté du 21
novembre 2019

Les critères à respecter en ACC étendue


Critère 1: Les points de soutirage/injection sont raccordés au réseau basse tension d'un unique
gestionnaire du réseau public de distribution d'électricité.

Critère 2: La distance séparant les deux participants les plus éloignés n'excède pas deux kilomètres.

• La distance entre les sites participant à l'opération d'autoconsommation collective étendue s'apprécie à partir:
• du point de livraison pour les sites de consommation ;
• du point d'injection pour les sites de production.

Critère 3: La puissance cumulée des installations de production est inférieure à 3 MW sur le territoire
métropolitain continental et à 0,5 MW dans les zones non interconnectées.

• Pour l'énergie solaire, la puissance considérée est la puissance crête.

• Annexe de l’arrêté « Informations à transmettre »

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La disposition Art. 40 Loi Energie
Art. 126 Loi PACTE
et Climat
TURPE Autoconsommation

Article L.315-3 du code de l’énergie


« La Commission de régulation de l'énergie établit des tarifs d'utilisation
des réseaux publics de distribution d'électricité spécifiques pour les
consommateurs participant à des opérations d'autoconsommation
définies aux articles L. 315-1 et L. 315-2, afin que ces consommateurs ne
soient pas soumis à des frais d'accès aux réseaux qui ne reflètent pas les
coûts supportés par les gestionnaires de réseaux. »

15
Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
Art. 126 Loi PACTE
et Climat
TURPE Autoconsommation

Article L.315-3 du code de l’énergie


Les apports de la Loi PACTE
• Clarification : la CRE doit mettre en place des TURPE spécifiques pour
l’autoconsommation individuelle et l’autoconsommation collective.

• Fin du plafonnement aux installations de production < 100 kW. Cela


évitera le découpage artificiel d’installations de production en ACC
pour bénéficier du TURPE spécifique.

Les apports de la LEC


• La CRE doit élaborer des TURPE spécifiques reflétant les coûts
d’Enedis et des ELD.

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La disposition Art. 41 Loi Energie
et Climat
Bailleur social et ACC

Article L.315-2-1 du code de l’énergie


« Lorsque l'opération d'autoconsommation collective réunit un organisme d'habitations à
loyer modéré, au sens de l'article L. 411-2 du code de la construction et de l'habitation, et
ses locataires, la personne morale organisatrice mentionnée à l'article L. 315-2 du présent
code peut être ledit organisme d'habitations à loyer modéré.

Le bailleur informe ses locataires du projet d'autoconsommation collective ainsi que les
nouveaux locataires de l'existence d'une opération d'autoconsommation collective. A
compter de la réception de cette information, chaque locataire ou nouveau locataire
dispose d'un délai raisonnable pour informer son bailleur de son refus de participer à
l'opération d'autoconsommation collective. A défaut d'opposition de la part du locataire
ou du nouveau locataire, ce dernier est considéré comme participant à l'opération
d'autoconsommation collective. Chaque locataire peut informer à tout moment son
bailleur de son souhait d'interrompre sa participation à l'opération d'autoconsommation
collective. Un décret en Conseil d'Etat détermine les modalités d'application du présent
article. »

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Ce qu’il faut retenir Art. 41 Loi Energie
et Climat
Bailleur social et ACC

Article L.315-2-1 du code de l’énergie

• Un bailleur social peut jouer le rôle de PMO si l’opération


d’ACC ne concerne que ses locataires et lui-même.

• Dans ce cas, un locataire est réputé participer à


l’opération sauf s’il refuse expressément.

• Il est libre de se retirer de l’opération à tout moment.

• Disposition en attente d’un décret d’application

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La disposition Art. 40 Loi Energie
et Climat
Définition Communauté d’énergie renouvelable

Article L.211-3-2 du code de l’énergie


« Peut être considérée comme une communauté d'énergie renouvelable une entité juridique autonome
qui :
1° Repose sur une participation ouverte et volontaire ;
2° Est effectivement contrôlée par des actionnaires ou des membres se trouvant à proximité des projets
d'énergie renouvelable auxquels elle a souscrit et qu'elle a élaborés. Ses actionnaires ou ses membres
sont des personnes physiques, des petites et moyennes entreprises, des collectivités territoriales ou
leurs groupements ;
3° A pour objectif premier de fournir des avantages environnementaux, économiques ou sociaux à ses
actionnaires ou à ses membres ou aux territoires locaux où elle exerce ses activités, plutôt que de
rechercher le profit.
Une communauté d'énergie renouvelable est autorisée à :
a) Produire, consommer, stocker et vendre de l'énergie renouvelable, y compris par des contrats
d'achat d'électricité renouvelable ;
b) Partager, au sein de la communauté, l'énergie renouvelable produite par les unités de production
détenues par ladite communauté ;
c) Accéder à tous les marchés de l'énergie pertinents, directement ou par l'intermédiaire d'un
agrégateur.
Un décret en Conseil d'Etat précise les modalités d'application du présent article. »

19
Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
Définition Communauté d’énergie renouvelable

Article L.211-3-2 du code de l’énergie


• En définissant la communauté d’énergie renouvelable (CER), la France
transpose en partie l’article 22 de la Directive (UE) 2018/2001 du 11
décembre 2018.

• Le but d’une CER ne doit pas être en premier lieu lucratif. Elle doit avoir une
dimension locale et citoyenne forte.

• La CER peut par différents moyens maximiser son taux d’autoproduction


(autoconsommer collectivement, stocker, acheter de l’électricité verte...) et
écouler son surplus (obligation d’achat, marché).

• Disposition en attente d’un décret d’application

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La disposition Art. 40 Loi Energie
et Climat
Gouvernance des communautés

Article L.211-3-3 du code de l’énergie


« Lorsqu'une entreprise participe à une opération d'autoconsommation prévue
au premier alinéa de l'article L. 315-1 ou à l'article L. 315-2 ou à une
communauté d'énergie renouvelable définie à l'article L. 211-3-2, cette
participation ne peut constituer une activité commerciale ou professionnelle
principale.

Lorsqu'une entreprise participe à une communauté énergétique citoyenne


mentionnée à l'article 16 de la directive (UE) 2019/944 du Parlement européen
et du Conseil du 5 juin 2019 concernant des règles communes pour le marché
intérieur de l'électricité et modifiant la directive 2012/27/ UE (refonte), elle ne
peut disposer de pouvoirs de décision au sein de cette communauté si elle
exerce une activité commerciale à grande échelle et si le secteur de l'énergie est
son principal domaine d'activité économique. »

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Ce qu’il faut retenir Art. 40 Loi Energie
et Climat
Gouvernance des communautés

Article L.211-3-3 du code de l’énergie

• La participation dans une CER ne peut pas représenter


l’activité économique principale d’une entreprise (quelle
que soit sa taille).

• Une grande entreprise du secteur énergétique ne peut


avoir de pouvoirs de décision dans la communauté (CEC).

• Autrement dit, les « petits » actionnaires citoyens


doivent collectivement contrôler la communauté.

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La disposition Art. 47 Loi Energie
et Climat
Obligation PV sur grandes constructions neuves

Article L.111-18-1 du code de l’urbanisme


« Dans le respect des objectifs généraux de performance énergétique et environnementale des
bâtiments énoncés à l'article L. 111-9 du code de la construction et de l'habitation, les constructions et
installations mentionnées au II du présent article ne peuvent être autorisées que si elles intègrent soit
un procédé de production d'énergies renouvelables, soit un système de végétalisation basé sur un
mode cultural garantissant un haut degré d'efficacité thermique et d'isolation et favorisant la
préservation et la reconquête de la biodiversité, soit tout autre dispositif aboutissant au même résultat
et, sur les aires de stationnement associées lorsqu'elles sont prévues par le projet, des revêtements de
surface, des aménagements hydrauliques ou des dispositifs végétalisés favorisant la perméabilité et
l'infiltration des eaux pluviales ou leur évaporation et préservant les fonctions écologiques des sols.

II.-Les obligations prévues au présent article s'appliquent, lorsqu'elles créent plus de 1 000 mètres
carrés d'emprise au sol, aux nouvelles constructions soumises à une autorisation d'exploitation
commerciale au titre des 1°, 2°, 4°, 5° et 7° de l'article L. 752-1 du code de commerce, aux nouvelles
constructions de locaux à usage industriel ou artisanal, d'entrepôts, de hangars non ouverts au public
faisant l'objet d'une exploitation commerciale ainsi qu'aux nouveaux parcs de stationnement couverts
accessibles au public. »

23
La disposition Art. 47 Loi Energie
et Climat
Obligation PV sur grandes constructions neuves

Article L.111-18-1 du code de l’urbanisme


(suite)

« III.-Les obligations résultant du présent article sont réalisées en toiture du bâtiment ou sur les
ombrières surplombant les aires de stationnement sur une surface au moins égale à 30 % de la toiture
du bâtiment et des ombrières créées.

IV.-L'autorité compétente en matière d'autorisation d'urbanisme peut, par décision motivée, écarter
tout ou partie de l'obligation lorsque l'ensemble des procédés, systèmes et dispositifs mentionnés sont
de nature à aggraver un risque, ou lorsque leur installation présente une difficulté technique
insurmontable ou qui ne peut être levée dans des conditions économiquement acceptables, ou que leur
installation est prévue dans un secteur mentionné à l'article L. 111-17 du présent code.

Un arrêté du ministre chargé des installations classées définit également les cas dans lesquels tout ou
partie de l'obligation prévue au I du présent article est écartée ou soumise à des conditions de mise en
œuvre spécifiques pour les installations soumises à autorisation, enregistrement ou déclaration en
application du livre V du code de l'environnement dès lors que les obligations sont incompatibles avec
les caractéristiques de l'installation. »

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Ce qu’il faut retenir Art. 47 Loi Energie
et Climat
Obligation PV sur grandes constructions neuves

Article L.111-18-1 du code de l’urbanisme


• Favorise le développement des énergies renouvelables pour des
constructions de surface importante.

• Reprend et étend une obligation existante.

• Sur une surface au moins égale à 30% de la toiture du bâtiment et


des ombrières créées, doit être déployé :
• soit un procédé de production d’énergies renouvelables (= PV)
• soit une toiture végétalisée
• soit tout autre dispositif aboutissant au même résultat.

• Applicable aux demandes d'autorisation déposées depuis la


publication de la LEC.

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Ce qu’il faut retenir Art. 47 Loi Energie
et Climat
Obligation PV sur grandes constructions neuves

Article L.111-18-1 du code de l’urbanisme


• L’obligation est applicable aux constructions projetées si elles créent
plus de 1 000 m² d’emprise au sol.

• Les catégories de constructions concernées sont les suivantes :


• les constructions soumises à autorisation d’exploitation
commerciale mais pas toutes,
• les locaux à usage industriel ou artisanal, les entrepôts, les
hangars non ouverts au public faisant l’objet d’une exploitation
commerciale,
• les nouveaux parcs de stationnement couverts accessibles au
public.

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Ce qu’il faut retenir Art. 47 Loi Energie
et Climat
Obligation PV sur grandes constructions neuves

Article L.111-18-1 du code de l’urbanisme


• Il existe des exceptions, limitées à trois motifs :
• si cela vient aggraver un risque,
• en cas de difficulté technique insurmontable à prix raisonnable,
• ou encore en cas d’installations classées pour motif esthétique
paysager ou patrimonial.

• Il existe d’autre part une possibilité de dérogation spéciale, réservée


aux installations classée pour la protection de l’environnement
(ICPE).
• Un arrêté du 5 février 2020 (publié au JO le 29 février) en précise
les conditions.

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TECSOL : 04 68 68 16 40, contact@tecsol.fr

LLC & Associés : 01 40 67 06 85, justine.bain-


thouverez@llc-avocats.com

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La circulaire relative à la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale
d’Electricité (TICFE*) du 5 juillet 2019

*La TICFE est dénommée « CSPE » dans le code de l’énergie.


La circulaire conditionne l’exonération de la TICFE pour les
autoconsommateurs individuels:
 Rappel des modalités d’application de l’exonération relative à l'électricité
consommée par celui qui l'a produite (autoconsommateur individuel):
redéfinition de la notion de « petits producteurs » l’autoconsommateur doit
être un «petit producteur » ;

 Définition des conditions dans lesquelles le tiers investissement est assimilé


fiscalement à l’autoconsommation individuelle, et dégrevé de TICFE
L’exonération de la TICFE concerne les petits producteurs définis comme (points 18 et 19 de la circulaire du 5
juillet 2019 ; art. 266 quinquies C 5.4° du code des douanes) :
Soit les personnes qui consomment intégralement leur production pour leur propre besoin
lorsque la production annuelle n'excède pas 240 millions de kilowattheures par site de production ;
Soit les personnes pour lesquels la puissance de production installée sur le site est inférieure
à 1 000 kilowatts. Contrairement au premier cas d’exonération, il n’est pas nécessaire que toute
l’électricité produite soit consommée par le producteur.
« [18] Sont considérées comme « petits producteurs d'électricité » les personnes qui remplissent les deux conditions cumulatives
suivantes :
- exploiter des installations de production d'électricité dont la production annuelle n'excède pas 240 millions de kilowattheures par site
de production ;
- depuis le 1er janvier 2018, consommer elles-mêmes l’intégralité de leur production d’électricité. La loi n’impose pas que l’exploitant
soit le propriétaire de l’installation. Dès lors, la circonstance qu’il dispose de l’installation au moyen d’une location ou d’un contrat de
crédit de bail n’est pas de nature à faire perdre le bénéfice de la dispense.
[19] Sont également considérés comme « petits producteurs » d’électricité, depuis le 1er avril 2017, les personnes qui exploitent un site
sur lequel la puissance de production installée est inférieure à 1 000 kilowatts. (…) »
La circulaire vient apporter des éléments concrets sur les possibilités d’exonération de la TICFE en cas de
tiers investissement, facilitant les opérations d’autoconsommation :
L’exploitant n’a pas l’obligation d’être propriétaire de l’installation de production d’électricité
pour être exonéré ;
L’installation mise à la disposition d’une personne, par le biais d’une location, d’un contrat de
crédit de bail ou selon d’autres modalités, n’est pas de nature à faire perdre le bénéfice de
l’exonération.
« [19] (…) La loi n’impose pas que l’exploitant soit le propriétaire de l’installation. Dès lors, la circonstance que
l’exploitant dispose de l’installation au moyen d’une location ou d’un contrat de crédit de bail n’est pas de nature à faire
perdre le bénéfice de la dispense. Contrairement au cas décrit au paragraphe [18], il n’est pas nécessaire que toute
l’électricité produite soit consommée par le producteur. Lorsque tel n’est pas le cas, l’électricité livrée à un tiers est soit
hors champ de la TICFE, lorsque le tiers n’est pas un consommateur final, soit soumise au tarif applicable sans
bénéfice du régime de dispense de taxe des petits producteurs, lorsque le tiers est un consommateur final. »

La circulaire n’a pas arrêté de liste des formes de mise à disposition, elle peut prendre plusieurs formes.

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