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CATÉCHÈSE FAMILIALE 12

ÉVANGILE :
C’EST LE CHRIST QUI NOUS PARLE AUJOURD’HUI
Récit pour les enfants :
Aujourd’hui
Dans la synagogue de Nazareth, on célébrait le sabbat. La salle était bondée de monde.
Jésus était revenu à son village. Tout le monde le connaît car il était leur voisin depuis petit.
Comme d’habitude, il occupe sa place parmi les hommes. On vient de chanter des psaumes,
alors le président de la synagogue envoie dire à Jésus de venir proclamer la lecture. C’est un
honneur. Toujours on offrait ce service honorable, de lire l’Écriture, aux hôtes experts dans
la science sacrée. Le président de la synagogue voulait sûrement honorer le concitoyen qui,
enfant, avait offert ses services lors des célébrations liturgiques de la synagogue.
Devant la salle se trouve l’arche de la Torah, avec de nombreux rouleaux de la Sainte
Écriture. Le servant tire un parchemin, il s’agit du prophète Isaïe, et le donne à Jésus. Notre
Seigneur prend le rouleau d’en haut et le laisse se dérouler. Puis avec l’autre main, prend le
rouleau d’en bas.
Il commence à lire : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a
consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux
prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés
la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur ».
Il enroule à nouveau l’Écriture, la remet à l’assistant et il s’assied. Tous les yeux sont
fixés sur lui. Puis il commence à leur expliquer « Cette parole de l’Écriture, que vous venez
d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » L’assemblée applaudit. Tout le monde
admire les paroles sages qui sortent de sa bouche.
La scène de Nazareth est derrière chaque proclamation de l’Évangile pendant la Messe.
Le Christ est au milieu de nous, humble, caché. Il prend le livre, pas la prophétie de l’Ancienne
Alliance, mais le livre de l’Évangile. Il proclame les paroles saintes qui y sont écrites. Jésus
nous dit à nouveau : c’est aujourd’hui que cette Écriture s’accomplit.
La Messe solennelle nous rappelle la présence de Jésus avec la procession du livre des
Évangiles, l’assemblée se lève pour les accueillir. Les cierges allumés à gauche et à droite
nous disent : « Voici la lumière du monde ». L’encens proclame avec sa fumée et son parfum :
« Voici le Seigneur de l’univers ». Le livre de l’Évangile se présente orné et décoré. Le baiser
du prêtre au livre veut nous dire : « Nous devons tout notre amour et vénération à la Parole de
Dieu ».
«Aujourd’hui», ce mot ressort dans les hymnes liturgiques des solennités :
« Aujourd’hui le Christ est apparu ». « Aujourd’hui, le Christ est monté au ciel ». On voit que
ce mot n’indique pas une date du calendrier, mais plutôt la proximité de Jésus-Christ dans la
liturgie, qui rend présent le Christ et sa grâce parmi nous.
Dans l’histoire du roi David, on raconte que le prophète Nathan présente au roi une
parabole. C’était le récit d’un homme riche qui, pour recevoir un ami, avait volé un cabri à un
pauvre homme. Lorsque le roi David, en colère, dit qu’il faudra punir sévèrement le voleur,
Nathan rétorque : « Tu es cet homme ».
Lorsqu’on entend l’Évangile, nous devons nous sentir visés. L’Évangile ne parle pas
pour quelqu’un d’un temps lointain. Il me parle, il est actuel pour moi aujourd’hui. Le prêtre
dans l’homélie veut faire comme Nathan, nous faire voir le message de l’Évangile pour nous.
L’Évangile est notre règle de vie, la vie et les paroles de Jésus. C’est pourquoi nous nous
levons, faisons le signe de la croix sur notre tête (notre intelligence), notre bouche (nos
paroles) et notre poitrine (nos œuvres), et glorifions Jésus pour nous apprêter à recevoir la
parole de Jésus-Christ qui nous parle aujourd’hui. À la fin nous acclamons la parole de Jésus
en nous levant à nouveaux pour dire que nous sommes prêts à nous mettre immédiatement sur
la bonne voie pour faire ce que Jésus nous dit.
FORMATION POUR LES PARENTS
DU CATÉCHISME DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE
125 Les Évangiles sont le cœur de toutes les Écritures « en tant qu’ils constituent le
témoignage par excellence sur la vie et sur l’enseignement du Verbe incarné, notre Sauveur ».
127 L’Évangile quadriforme occupe dans l’Église une place unique, témoins la vénération
dont l’entoure la liturgie et l’attrait incomparable qu’il a exercé de tout temps sur les saints.

PAPE FRANÇOIS, Catéchèse. Mercredi 7 février 2018


Le dialogue entre Dieu et son peuple, développé dans la liturgie de la Parole de la Messe,
atteint son point culminant dans la proclamation de l’Évangile. Il est précédé par le chant de
l’Alléluia —ou encore, pendant le carême, par une autre acclamation— avec laquelle
«l’assemblée des fidèles accueille et salue le Seigneur qui va leur parler dans l’Évangile». De
même que les mystères du Christ illuminent la révélation biblique tout entière, ainsi, dans la
liturgie de la Parole, l’Évangile constitue la lumière pour comprendre le sens des textes
bibliques qui le précèdent, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament. En effet, «le Christ
est le centre et la plénitude de toute l’Écriture et de toute la célébration liturgique». Au centre
il y a toujours Jésus Christ, toujours.
C’est pourquoi la liturgie elle-même distingue l’Évangile des autres lectures et l’entoure d’un
honneur et d’une vénération particuliers. En effet, sa lecture est réservée au ministre ordonné,
qui termine en baisant le livre; on se met à l’écoute en se levant et en faisant le signe de la
croix sur le front, la bouche et la poitrine; les cierges et l’encens honorent le Christ qui, à
travers la lecture évangélique, fait retentir sa parole concrète. Dans ces signes, l’assemblée
reconnaît la présence du Christ qui lui adresse la «bonne parole», qui convertit et transforme.
C’est un discours direct qui a lieu, comme l’attestent les acclamations par lesquelles on répond
à la proclamation: «Gloire à toi, Seigneur» et «Louange à toi, Seigneur Jésus». Nous nous
levons pour écouter l’Évangile, c’est le Christ qui nous parle là. Et c’est pour cela que nous
sommes attentifs, parce que c’est un dialogue direct. C’est le Seigneur qui nous parle.
Donc, dans la Messe, nous ne lisons pas l’Évangile pour savoir comment les choses se sont
passées, mais nous écoutons l’Évangile pour prendre conscience de ce que Jésus a fait et dit
un jour; que cette Parole est vivante, la Parole de Jésus qui est dans l’Évangile est vivante et
arrive à mon cœur. C’est pour cela qu’écouter l’Évangile est si important, avec le cœur ouvert,
parce que c’est une Parole vivante. Saint Augustin écrit que «la bouche du Christ est
l’Évangile. Il règne au ciel, mais il ne cesse de parler sur terre». S’il est vrai que dans la
liturgie, «le Christ annonce encore l’Évangile», il en découle que, en participant à la Messe,
nous devons lui donner une réponse. Nous écoutons l’Évangile et nous devons donner une
réponse dans notre vie.
De « VIVRE LA SAINTE MESSE » de Xavier ECHEVARRÍA
LA PROCLAMATION DE L’ÉVANGILE
La liturgie entoure cette proclamation de l’Évangile de rites pleins de révérence. Les fidèles se mettent
debout, en signe de de respect. Lors des messes solennelles, des cierges allumés entourent le diacre
(ou le prêtre) lorsqu’il porte, à la vue de tous, l’Évangéliaire. Auparavant, conscient de son indignité,
il s’est incliné devant l’autel pour dire le Munda cor meum, prière dans laquelle il demande au
Seigneur de purifier son cœur et ses lèvres pour qu’il puisse annoncer dignement son Évangile.
Entre-temps, le chœur et le peuple entonnent l’alléluia, chant par lequel les fidèles reçoivent et saluent
le Seigneur qui va leur adresser la parole. C’est un cri de joie qui est au fond une profession de foi en
la présence du Christ dans la liturgie de la Parole. À ce moment-là, tout nous invite à l’exultation et
à la liesse, que nous exprimons par les gestes de notre corps et nos dispositions intérieures, avec nos
actes et notre voix. On perçoit alors facilement combien la liturgie nous appelle à louer Dieu de tout
notre être.
Arrivé devant l’ambon, le ministre y dépose le livre des Évangiles. Dans les messes solennelles, il
l’encense. La musique se tait et l’assemblée des fidèles, rassemblée en la présence du Seigneur, reste
en silence.
Le diacre ou le prêtre élève la voix pour annoncer que le Christ est parmi nous : Dominus vobiscum !
De son pouce droit, il fait une petite croix sur le livre et il se signe sur le front, la bouche et le cœur,
tout en déclarant aux fidèles qu’il s’apprête à proclamer l’Évangile de Jésus- Christy force de Dieu
pour le salut de celui qui croit (Rm, 1, 16), comme l’écrit saint Paul.
Ces gestes ont un sens. Ils symbolisent le désir que nous avons de nous approprier la Vérité de
l’Évangile, de sorte qu’elle informe totalement nos pensées, nos paroles et nos actions.
L’enseignement du Seigneur nous est transmis afin que nous le méditions dans l’intimité de notre
cœur et que nous l’incorporions à notre âme, pour que nous puissions ensuite le communiquer, dans
nos conversations et par nos œuvres, aux personnes que nous allons côtoyer durant la journée. Cet
appel à la responsabilité apostolique des chrétiens est ravivé dans la sainte Messe.
Attachons-nous à approfondir les lectures de la Messe, en mémorisant, si possible, quelques phrases
qui pourront nous aider à garder la présence de Dieu tout au long de la journée. Nous pouvons en faire
un point d’examen pour notre progrès personnel. Quel profit en tirons-nous ? Apprécions-nous les
instants de silence prévus après l’Évangile pour appliquer à notre vie la prédication du Seigneur ?
Le silence, prescrit par la liturgie après la proclamation de l’Évangile, ou, le cas échéant, après
l’homélie, vise à ce que nous intériorisions la Parole de Dieu qui a été proclamée, en laissant agir le
Paraclet. En effet, la présence du Christ dans sa Parole est toujours associée à la présence du Saint-
Esprit. Personne ne peut dire : Seigneur Jésus ! si ce n’est par l’Esprit Saint (1 Co 12, 3). Seule l’âme
qui cultive le silence intérieur et tâche de faire taire les bruits extérieurs ou venant d’elle-même, est
en mesure d’écouter les suggestions intimes du Paraclet dont dépend notre réponse fructueuse à
l’Évangile.
Saint Josémaria nous invite à lire et à méditer avec piété l’Évangile et les autres livres inspirés, y
compris en dehors de la messe. « Ces minutes que tu consacres chaque jour à la lecture du Nouveau
Testament, selon le conseil que je t’ai donné (essayer de bien entrer dans chaque scène, et d’y
participer, comme un personnage de plus), elles sont là pour que tu incarnes, pour que « tu
accomplisses » l’Évangile dans ta vie..., et pour « le faire accomplir. »

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