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L’ESPRIT SAINT
REND POSSIBLE LA MESSE
Récit pour les enfants :
LE VITRAIL DU SAINT-ESPRIT
En 1633, le jeune et célèbre
architecte Bernini se tenait dans la
Basilique de Saint Pierre, pas
encore terminée. Il ne regardait
pas les gens qui allaient et
venaient. Il n’entendait pas les
conversations et les prières des
pèlerins. Il regardait et
réfléchissait.
Une tâche le tourmentait. Il avait reconstruit le maître-autel au-dessus du tombeau de
Saint-Pierre, avec son baldaquin. Maintenant il fallait refaire les fenêtres de la cathédrale mais
avec plus de beauté et de luminosité. De nombreuses idées lui ont traversé l’esprit : Une image
du Christ ? Saint Pierre ? Des scènes bibliques? Rien ne semblait assez beau pour le temple
le plus important de la chrétienté, le temple qui se dresse sur le tombeau de Saint-Pierre, à qui
le Christ a dit un jour : « Je te donnerai les clés du royaume des cieux ». Bernini, inquiet, a
commencé à traverser l'imposant temple. Il était au centre de la cathédrale. À travers les
colonnes du maître-autel, il regarda la fenêtre centrale. C'était la fin de l'après-midi. Dehors,
le temps était variable. Soudain, les rayons lumineux du soleil ont traversé la fenêtre. Ils
étaient comme des vagues et des flots de lumière qui couvraient tout l'autel de la basilique. Et
Bernini vit en esprit le jour de la Pentecôte. Puis l’idée qu’il cherchait arriva : la fenêtre devrait
confirmer ce qu’il venait de voir. Pas d'images, pas d'ornement, pas de compléments,
seulement de la lumière, seulement des rayons. Son regard d’artiste voyait dans la brillante
couronne du soleil qui entrait par le vitrail la colombe du Saint-Esprit battant ses ailes sur
l'autel. Tous les chrétiens qui avaient bien fait le catéchisme diraient : C’est justement ça, le
Saint-Esprit agit et vient sur l’autel pour rendre possible le sacrifice. C’est la grâce du Saint
Esprit qui transforme le pain et le vin en corps et sang de Christ avec les paroles du prêtre.
Lorsqu’on reçoit le Christ dans la très sainte communion, l’Esprit Saint remplit aussi notre
âme. Le vitrail, la fenêtre avec la colombe serait le signe de la Pentecôte et elle rappellerait
toujours : Le Saint-Esprit est l'âme de l'Église.
Rapidement, avec un enthousiasme fébrile, il a fait construire le vitrail du Saint-Esprit.
De nombreux pèlerins, aujourd'hui encore, ressentent de la joie lorsque ils le contemplent :
l’Esprit Saint qui éclaire et donne la vie aux chrétiens. Aujourd'hui encore, ce vitrail offre une
catéchèse sur le rôle de l’Esprit Saint qui rend possible la Messe et chacun des sacrements.
Toute la beauté, gloire et splendeur des images des saints de la Basilique sont dépassés par la
lumière du Saint-Esprit.
Dans la Sainte Messe, pendant la Prière Eucharistique, après le Saint, Saint, Saint…
qui finit la préface, l’action du Saint-Esprit éclaire comme le soleil de midi. En effet le prêtre
dit plusieurs prières toutes belles et importantes, mais juste avant la Consécration, il dit des
mots qui ne peuvent non plus manquer. Lorsque le prêtre étend ses mains sur le calice et la
patène, il dit : « Sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit ; qu’elles deviennent
pour nous le corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur ». Le geste de mains signifie
aussi l’invocation à l’Esprit Saint, les mains disent aussi : « Viens, Saint-Esprit! ». Viennent
après les mots de la Consécration, les mots les plus importants, pour cela on sonne la cloche
et on s’agenouille.
Comme à la Basilique de Saint Pierre à Rome, le Saint-Esprit vient sur chaque autel. Il
vient pour rendre possible la conversion du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ,
Jésus vivant qui nous donne la vie.
Ce moment est comme le matin de la Pentecôte au Cénacle de Jérusalem. Pendant neuf
jours, les apôtres ont prié avec Marie, la Mère de Jésus. Soudain quelque chose comme un
vent fort arrive. Au-dessus de chacun on voit une langue de feu en signe du Saint-Esprit. Le
quatrième chapitre des Actes des Apôtres le raconte : « Les Apôtres priaient après leur
libération de la prison du Sanhedrin. Et pendant qu'ils priaient, le Saint-Esprit est descendu
sur eux ». Lorsque nous célébrons l'Eucharistie, quelque chose de similaire se produit. Même
si on a été emprisonné toute la semaine dans la prison de choses qui nous empêchent de nous
rapprocher de Dieu, le dimanche nous prions: « Viens, Saint-Esprit ! » et le Saint-Esprit
arrive pour rendre possible l'Eucharistie.
FORMATION POUR LES PARENTS
DU CATÉCHISME DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE
1353. Dans l’épiclèse elle demande au Père d’envoyer son Esprit Saint (ou la puissance
de sa bénédiction : cf. MR, Canon Romain 90) sur le pain et le vin, afin qu’ils deviennent, par
sa puissance, le Corps et le Sang de Jésus-Christ, et que ceux qui prennent part à l’Eucharistie
soient un seul corps et un seul esprit (certaines traditions liturgiques placent l’épiclèse après
l’anamnèse).