Section : philo 1 Année : 2021-2022 Dans cet article intitulé Proslogue ou allocution sur l’existence de Dieu et sur ses attributs, saint Anselme de Canterbury est une œuvre méditative qui lui permet s’interroge sur la présence existentielle de Dieu parmi les hommes ; et s’il existe comment l’homme doit le chercher pour le trouver. Ainsi, il commence en demandant à l’homme de prendre du temps pour lui-même, car en freinant le rythme de son quotidien, il pourra s’occuper du créateur dans le silence et le recueillement, car le plus grand désir de tous les hommes est de rencontrer son créateur, le contempler face à face et pouvoir le toucher puisque l’homme dans son état de pécheresse s’est éloigné de Dieu. Etant dans son asile, il demanda à Dieu de le sauver et de tourner son regard vers lui, de l’aider à comprendre qu’il existe tel que nous le croyons, et qu’il est tel que nous le croyons. Car autre chose est l’existence d’un objet dans l’intelligence, autre chose la notion de l’existence de cet objet.si donc on pouvait concevoir la non –existence de l’être suprême et faire de lui un être contingent, la pensée serait libre de concevoir au-dessus de lui quelque chose dont l’existence serait nécessaire : il ne serait plus l’être par excellence. Dieu se manifeste à travers sa plénitude et sa vérité qu’il est impossible de dire qu’il n’existe pas – Dieu existe, puisqu’il est nécessaire et absolu ; Personne ne peut dire qu’il n’existe pas si ce n’est l’insensé. Il est l’être suprême au-dessus duquel la pensée ne peut rien concevoir. Dans ce tumulte, il se demande : Qu’êtes-vous sinon la cause première, nécessaire et absolue qui a tiré toutes choses du néant ?la créatrice de tout ce qui est ? Dans cette recherche infini de Dieu, il essaie de donner certaines caractéristique propre à l’être suprême comme étant le plus doué de sensibilité au plus haut degré, connaissant pleinement toutes choses et dont l’intelligence dépasse et surpasse celle de l’homme de toute la supériorité de l’esprit sur la matière ; sensible, juste, et miséricordieux, il l’est. Dans cette si longue méditation, le doute humain advient et L’homme se demande : mais comment êtes-vous tout puissant si vous ne pouvez pas toutes choses ? Demander que Dieu puisse souffrir, qu’il puisse mentir, c’est lui demander non pas un acte de puissance, mais un témoignage de faiblesse ; puisque quand l’homme souffre et pèche, il ne fait pas acte de puissance, il cède au contraire à une puissance étrangère qui le domine. Ensuite il se demande comment Dieu peut-il être miséricordieux envers le pécheur et juste envers le vertueux alors qu’il est souverainement riche ? Ah nous l’ignorons tous ! Votre indulgence pour les coupables nait de la plénitude de votre bonté. Effectivement, il manquait, il manquerait quelque chose à votre équité, si votre bonté, se bornant à récompenser la vertu, ne pardonnait pas aussi au coupable ; si votre puissance, se bornant à ranimer l’amour du bien dans les âmes indifférentes, ne détruisait aussi l’amour de mal dans les âmes corrompues. Quand vous leur pardonnez, vous faites encore un acte de justice, parce que vous faites ce qui convient à votre bonté. Vous êtes juste alors par apport à vous-même, et non par apport à nous, ainsi que vous êtes miséricordieux par apport à nous et non par apport à vous-même. Car il n’y a de juste que ce qui est conforme à votre volonté ; il n’y a d’injuste que ce qui est contraire à cette volonté sainte. Si la raison humaine est assez hardie pour chercher à expliquer votre bienveillance à l’égard des méchants, il est un autre mystère plus profond qu’il lui est impossible de sonder ; Que la raison s’humilie donc devant ce mystère et que la foi adore ce que l’intelligence ne peut comprendre Ainsi oh mon Dieu, vous êtes la vie, vous êtes la sagesse, vous êtes la bonté, en un mot, vous êtes substantiellement tout ce que la pensée peut concevoir de beau, de vrai et de bien….. De toutes ces inquiétudes et doutes, l’homme dans sa méditation survint a sa position de départ et a sa crise de départ : la recherche infini de Dieu. Il se demande encore, comment se fait-il que les autres esprits sont aussi qualifiés d’éternels et d’infinis ? Comparés à vous, les esprits créés sont des êtres finis, comparé aux objets matériels, ils sont des êtres finis. Un être est absolument finit quand se trouvant tout entier dans un lieu, il ne peut se trouver en même temps dans un autre lieu, par exemple « l’âme »; un être est absolument infini quand il existe à la fois tout entier en tout lieu ; et vous seul oh grand Dieu possédez cet attribut de l’immensité absolue. L’homme rentre dans une désolation totale de ne pas pouvoir rencontrer Dieu, et s’accuse d’être aveugle, d’avoir les petits yeux trop faibles ou bien sont-ils éblouis par la lumière divine ; écrasé par l’immensité du créateur, borné d’intelligence par cette éclatante lumière divine qui fait briller toute vérité aux regards de l’esprit humains. Votre grandeur m’accable : « votre majesté oh mon Dieu étonne mon intelligence ; la splendeur qui m’environne a trop d’éclat ; les yeux de mon âme ne peuvent supporter les rayons de votre gloire. Votre lumière m’éblouit. Votre immensité m’écrase, et ma raison se perd dans les profondeurs mystérieuses de votre nature. Oh lumière sublime et inaccessible ! Oh vérité suprême et éternelle ! Que tu es loin de moi, qui suis si près de toi ! Tu m’environnes, et je ne puis jouir de ton aspect ; tu remplis l’univers de ta présence, et je ne te vois pas ; je vis et j’existe en toi, et je ne puis t’approcher ; tu es en moi, autour de moi, partout et je ne t’aperçois point ! O mon Dieu ! Vous restez encore caché à mon âme dans les profondeurs de votre lumière et de votre béatitude, c’est pourquoi mon âme reste encore dans ses ténèbres et dans sa misère ! Elle vous regarde et ne peut contempler votre beauté, elle vous écoute et ne peut entendre l’harmonie de votre voix. Elle vous respire et ne peut s’enivrer des parfums délicieux qu’exhale votre essence ; elle vous goute et ne peut connaitre votre saveur divine ; elle vous touche et ne peut sentir combien vous êtes doux. Pourtant toutes ces propriétés sont en vous, elles sont en vous d’une manière ineffable, puisque vous les aviez donnés aux objets que vous avez créés ; mais les sens de mon âme sont énervés, engourdis par la longue torpeur du péché. » Hélas, voici l’homme qui est retombé dans la tristesse et la désolation en cherchant l’allégresse et la joie ; lui qui espérait enfin s’abreuver à la source de félicités, et sa soif est plus ardente que jamais ; espérait se rassasier de la nourriture céleste et sa faim n’a fait qu’augmenter ! Mais si grâce à votre éternité, vous avez été, vous êtes et vous serez, et si le passé est diffèrent de l’avenir, le présent diffèrent de l’avenir et du passé, comment l’éternité peut-elle subsister entière et une en tout ? Vous n’êtes point renfermé dans l’univers ni dans le temps ; vous êtes en dehors du monde et de la durée, car tout est en vous, rien ne vous contient et vous contenez toutes choses ? Dommage ! Les créatures spirituelles finissent, en quelque façon, tandis que vous ne finissez en aucune manière mon Dieu ! Votre fils est le verbe éternel qui est parole vivante qui ne peut être autre chose que ce que ce que le Père céleste est ; car ce qu’est chacune des trois personnes divines, le fils, et le saint Esprit, la Trinité entière l’est également ; puisque chacune de ces trois personnes est une unité simple et indécomposable, laquelle ne peut produire la multiplicité et la diversité en s’ajoutant à elle-même. Or il n’y a qu’un bien universel, complet et unique. En vue de tout cela, la créature spirituelle ne pouvant atteindre le créateur conclut une chose en ces termes : ce bien suprême soit sur la terre l’objet des méditations de mon esprit et de l’amour de mon cœur à jamais ! Que ma bouche ne cesse d’en parler jusqu’au jour où je pourrai entrer dans les joies du Seigneur, du Dieu unique en trois personnes !!!
Le chemin le plus direct pour aller à Christ: Compris en neuf petits traités réduits ici à huit: De la vraye repentance, de la Sainte prière, de la véritable équanimité dit l'abandon, de la régénération, dialogue de la vie supersensuelle, de la contemplation divine, entretien d'une âme illuminée...