75000 , Paris Jean Boehm 2 bis rue du moulin 75200 , Paris Cher M . Boehm ,
Dans un précédant courrier vous m’avez demandé de faire un témoignage de mon
expérience dans les mines donc je vais tout d’abord raconter ma première descente dans le Voreux l’une des mines de Montsou . Pour descendre nous étions placés dans des wagons , entassés jusqu’à cinq ,mis dans une cage qui se révélait être un ascenseur . Du fait de notre proximité , ma partenaire avait son coude dans mon ventre . Tout à coup je ressentis une grande secousse montrant que la descente avait commencé et à partir de cet instant chaque secondes semblaient durer des heures ,tout mes sens étaient troublés jusqu’à ce que la cage s’arrête . Puis j’ai appris le travail de mineur. Au fil des semaines je me suis rendu compte de la vie de misère des mineurs condamnés à avoir faim tandis que les dirigeants et actionnaires s’enrichissaient à ne plus savoir qu’en faire. Il y avait un bar tenu par un ancien mineur , c’était l’endroit de tous les débats et plaintes des ouvriers . Je mis rendait souvent et côtoyait le gérant et un ouvrier appelé Souvarine. Lors de nos discussions j’eux l’idée de cette grève et je mis en place une caisse de prévoyance en cas de grève. La Compagnie annonça une baisse des salaires matérialisés par une taxe sur le boisage. A la fin de la quinzaine, tous les mineurs avaient un revenu bien inférieur à d’habitude alors qu’ils avaient déjà du mal à se nourrir. L’énervement était général et par conséquent je mis en place la grève, avec plusieurs personnes nous sommes allées rendre visite au directeur M . Hebenneau pour négocier mais cela ne résultat à rien . Ultérieurement la grève était suivie par de plus en plus de mineurs. Après deux mois ,la caisse de prévoyance était vide , les enfants commençaient à mourir de faim et de froid .Plusieurs mineurs voulaient mettre fin à la grève pour avoir de quoi se chauffer et manger un petit peu .Quand certains décident de retourner miner ils se font cracher dessus , trainer dans la boue à leur sortie , insulter si bien que l’armée est obligée d’intervenir pour protéger les mineurs et les ouvriers belges rapatriés afin de remplacé les français se qui occasionnes la mort de plusieurs mineurs dont Maheu un collègue qui m’hébergeait . A la suite de ses évènements je suis devenu aux yeux des ouvriers le responsable de ses morts et de l’échec la .Se qui m’a poussé à partir .A présent je me rend compte que cette grève n’a pas été vain car les mentalités ont changé , il ne faut pas se laisser faire !