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Filière SMP / S6

Module d’Electronique Numérique et


Automatismes

Responsable :

Naima AMAR TOUHAMI

Année universitaire : 2018/2019


Table de matière
Chapitre I : SYSTÈMES AUTOMATISES
I. Introduction
II. STRUCTURE D'UN SYSTÈME AUTOMATISÉ
III. PARTIE COMMANDE
IV. PARTIE OPÉRATIVE
V. L'INTERFACE

Chapitre II : LOGIQUE COMBINATOIRE


I. SYSTÈMES DE NUMÉRATION
1. Introduction
2. SYSTEME DECIMAL
3. SYSTÈME BINAIRE
4. SYSTÈME OCTAL
5. SYSTÈME HEXADECIMAL
6. CHANGEMENT DE BASE
II.CODAGE
1. Introduction
2. A. CODAGE NUMÉRIQUE
3. B.CODAGE ALPHANUMÉRIQUE

Chapitre III : ALGÈBRE DE BOOLE


I. Introduction
II. Éléments d'algèbre de Boole:
III. Formes canoniques d'une fonction logique
IV. Simplification et minimisation des fonctions booléennes
V. Logigrammes

Chapitre V:CIRCUITS COMBINATOIRES FONDAMENTAUX


I. Introduction
II. Circuits combinatoires fondamentaux
III. Matérialisation d'une fonction combinatoire
IV. circuits arithmétique:
V. Unité Arithmétique et Logique:

Chapitre VI. CIRCUITS SÉQUENTIELS FONDAMENTAUX


I. Introduction
II. BASCULES
III. COMPTEURS
IV. REGISTRES
Chapitre I : SYSTÈMES AUTOMATISES

Introduction

Les buts d'un système automatisé sont de réaliser des tâches complexes ou dangereuses pour
l'homme, effectuer des tâches pénibles ou répétitives ou encore gagner en efficacité et en
précision.

STRUCTURE D'UN SYSTÈME AUTOMATISÉ


Définition :

Un système automatisé est un système réalisant des opérations et pour lequel l'homme
n'intervient que dans la programmation du système et dans son réglage.

Un Système Automatisé est toujours composé d'une Partie Commande et d'une Partie
Opérative.

Pour faire fonctionner ce système, l'Opérateur (personne qui va faire fonctionner le système)
va donner des consignes à la Partie Commande. Celle-ci va traduire ces consignes en ordres
qui vont être exécutés par la Partie Opérative. Une fois les ordres accomplis, la partie
opérative va le signaler à la partie commande (elle fait un compte-rendu) qui va à son tour le
signaler à l'opérateur. Ce dernier pourra donc dire que le travail a bien été réalisé.

Schéma :

A.PARTIE COMMANDE
Définition :

C'est la partie qui gère le fonctionnement du Système Automatisé.

La partie commande reçoit les consignes de l'opérateur. Elle adresse des ordres à la partie
opérative.
La Partie Commande peut être réalisée en:

 logique câblée : A partir du cahier des charges, on réalise le fonctionnement de ce


système en le câblant (Relais.contacts, portes logiques...) dépend de la technologie
utilisée.
 logique programmée : Les éléments extérieurs à la partie commande (boutons
poussoirs, capteurs, bobines de contacteurs, pré actionneurs, ...) sont raccordés à un
système informatique (automate programmable), celui-ci étant programmé pour
répondre au cahier des charges.

Logique câblée Logique Programmée


Peu coûteuse lorsque le Le fonctionnement de l'automatisme est
système est peu complexe modifiable par programme (ce
AVANTAGES
au niveau de sa partie programme peut être élaboré "hors
commande machine" puis implanté en peu de temps).
Si on désire modifier Le prix de revient est plus élevé que celui
INCONVÉNIENTS l'automatisme, il faut tout d'une logique câblée lorsque l'automatisme
décâbler pour recâbler ! est simple.

Cette partie transmet les ordres aux actionneurs de la partie opérative à partir :

 du programme qu'elle contient,


 des informations reçues par les capteurs,
 des consignes données par l'utilisateur ou par l'opérateur.

B.PARTIE OPÉRATIVE
Définition :

Elle consomme de l'énergie électrique, pneumatique (air) ou hydraulique (huile).

C. L'INTERFACE
Définition :

La Partie Commande et la Partie Opérative sont de nature différente. Pour que les
informations circulent correctement entre ces deux parties, on va utiliser un objet appelé
Interface.

Ces Interfaces relient la Partie Commande à la Partie Opérative.

Complément :

La Partie Opérative comporte en général un boîtier (appelé aussi bâti) contenant :

• des actionneurs (transforment l'énergie reçue en énergie utile : moteur, vérin, lampe).

• des capteurs (transforment la variation des grandeurs physiques liée au fonctionnement de


l'automatisme en signaux électriques : capteur de position, de température, bouton poussoir).
1. Actionneurs :

Pour exécuter les ordres de la Partie Commande, la Partie Opérative est


équipée d'actionneurs

Les actionneurs sont le plus souvent des composants électroniques capables de produire un
phénomène physique (déplacement, dégagement de chaleur, émission de lumière...) à partir de
l'énergie qu'il reçoit.

Exemple : MOTEUR

Le moteur : transforme de l'énergie électrique en énergie mécanique

NB :Il existe d'autre actionneur par exemple :les vérins dans la technologie pneumatique

2. Capteurs:

La partie opérative est également équipée des capteurs

Un capteur est un élément capable de détecter (avec ou sans contact) un phénomène physique
dans son environnement (présence ou déplacement d'un objet, chaleur, lumière) et de rendre
compte de ce phénomène à la partie commande.

Par Exemple : Capteurs de Position


Chapitre II : LOGIQUE COMBINATOIRE

Introduction
La création de la numération est un des faits les plus marquants de l'histoire de l'humanité. Si
la plupart des civilisations ont adopté le système décimal, c'est qu'il a toujours été naturel de
compter sur ses doigts.
DONC on utilise les " systèmes de numération" pour compter des objets et de les représenter
par des nombres.

Trois notions interviennent dans un système:

 la base B du système, c'est un nombre entier quelconque.


 Les digits du système sont des caractères tous différents et représentent chacun un
élément de la base; il y en a donc B au total
 Poids du digit selon son rang

Écriture d'un nombre A dans la base B :

(A)B= a3a2a1a0 (4 chiffres)ai< B (∀i)


(A)B= a0B0 + a1B1 + a2B2 + a3B3 ;Poidsai= Bi

A. SYSTEME DECIMAL

Dans la base 10 "système décimal ", il y a dix digits: 0,1,2,3,4,5,6,7,8 et 9 appelés


CHIFFRES

(1234)10= 4x100 + 3x101 + 2x102 + 1x103


=4 + 30 + 200 + 1000
B=10;
Poids:
• du premier digits est 100=1 (unité)
• du deuxième digits est 101=10 (dizaine)
• du troisième digits est102=100(centaine)
• du quatrième digits est 103=1000(millier)

B. SYSTÈME BINAIRE

Dans ce système, la base B vaut 2, et il y a donc 2 digits 0 et 1 appelés dans ce cas "BIT"
Par exemple, le nombre 1011 exprimé en binaire signifie:

(1011)2 = 1x20 + 1x21 + 0x22 + 1x23


=1 + 2 + 8
=(11)10

C. SYSTÈME OCTAL

Dans ce système, la base vaut 8 et il y a 8 digits: 0,1,2,3,4,5,6 et 7.


Par exemple: le nombre 275 exprimé en octal:
(275)8 = 5x80 + 7x81 + 2x82
= 5 + 56 + 128
= (189)10

D. SYSTÈME HEXADECIMAL

Dans ce système, la base B vaut 16 et il y a 16 digits:0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A,B,C,D,E et F. Les


dix premiers digits de 0 à 9 sont les chiffres du système décimal et les digits de 10 à 15 sont
les premières lettres majuscules de l'alphabet.

Exemple : le nombre BAC exprimé en hexadécimal :

(BAC)16 = Cx160 + Ax161 + Bx162


=12 + 10x16 +11x256
=12 + 160 + 2816
=(2988)10

E.CHANGEMENT DE BASE

Méthode :

1. conversion octal → binaire (binaire → octal)

On peut donc faire correspondre à chaque digit d'un nombre exprimé en octal un
ensemble de 3 bits du même nombre exprimé en binaire.

Par exemple: (763)8 = (111)(110)(011)=(111110011)2

La conversion inverse, binaire → octal, se fait de la même façon, en décomposant le


nombre binaire par ensembles de 3 bits à partir de la droite.

Par exemple: (10111011101) 2=(2735)8

2. conversion hexadécimal → binaire (binaire → hexadécimal)

On fera donc correspondre à chaque digit d'un nombre hexadécimal 4 bits du nombre
binaire correspondant.

Par exemple : (A28)16=(101000101000)2

La conversion inverse, binaire hexadécimal, se fait en décomposant le nombre binaire


par ensembles de 4 bits à partir de la droite.

Par exemple: (101110011101001)2 = ( 0101)(1100)(1110)(1001) =(5CE9)16

L'expression hexadécimale d'un nombre binaire est très utilisée pour interpréter des
résultats fournis par un "microprocesseur".

3. Conversion décimal → binaire, décimal → octal ou décimal → hexadécimal


La conversion de l'expression décimale d'un nombre en son expression binaire, octale
ou hexadécimale repose sur la recherche des multiples des puissances successives de
la base (2,8 ou 16 selon le cas) que contient ce nombre. La méthode pratique consiste
à effectuer des divisions successives: du nombre par la base, puis du quotient obtenu
par la base, puis du nouveau quotient par la base,... jusqu'à ce que le quotient devienne
nul. L'expression cherchée est constituée par l'ensemble des restes successifs des
divisions, lu à l'envers.

Exemple : décimal → binaire:

(229)10=( ?)2

(229)10=( 11100101)2

4. conversion d'une base X vers base Y

Si X = Bn et Y= Bm

Alors convertir le nombre de la base X (Bn ) vers B puis de la base B vers la base Y (Bm )
Sinon Convertir de la base X vers la base 10 puis de la base 10 vers la base Y

II.CODAGE

Introduction

On distingue deux catégories de codes: les "codes numériques" qui permettent seulement le
codage des nombres, et les "codes alphanumériques" qui permettent le codage d'une
information quelconque (ensembles de lettres, de chiffres et de symboles).
A. CODAGE NUMÉRIQUE

a. Code binaire naturel

Le code binaire naturel est le code dans lequel on exprime un nombre selon le système de
numération binaire.

Quelques notions:
• un quartet : c'est un mot de 4 bits (0-15)
• un octet : c'est un mot de 8 bits (0-255)
• un "kilo" : unité de capacité de traitement numérique (10 bits: 0-1023)

b. Code binaire réfléchi

Dans ce code, appelé code GRAY, un seul bit change de valeur entre deux codages
successifs. Il est construit de proche en proche, de telle sorte que chaque fois que l'on ajoute
au code un bit sur sa gauche, on recopie au dessous de combinaisons existantes les mêmes
combinaisons, mais en les écrivant dans l'ordre opposé.

Code binaire Naturel→Code binaire réfléchi Code binaire Naturel→Code binaire réfléchi
Sur 4 bits :
0 0000..............................0000
1 0001..............................0001
2 0010..............................0011
Sur 3 bits : 3 0011..............................0010
000.....................................000 4 0100..............................0110
001.....................................001 5 0101..............................0111
010.....................................011 6 0110..............................0101
011.....................................010 7 0111..............................0100
100.....................................110 8 1000..............................1100
101.....................................111 9 1001..............................1101
110.....................................101 10 1010............................1111
111.....................................100 11 1011............................1110
12 1100............................1010
131101............................1011
14 1110............................1001
15 1111............................1000

Méthode 1

Comment trouver la valeur correspondant à un nombre réfléchi ? :

La valeur numérique d'un nombre binaire réfléchi s'obtient en donnant aux chiffres successifs
pris de droite à gauche les poids 1,3,7,15,...2n+1 –1 et en effectuant la somme des produits non
nuls, de signes alternés.

Exemple:
• 1011 →15 -3 +1 = 13
• 0100→ +7 =7
• 1001→ +15 -1 = 14
• 1110→ +15 -7 +3 = 11
• 0111............................ = 5

Comment trouver l'expression d'un nombre binaire dans le code réfléchi ? :

Pour trouver l'expression d'un nombre binaire dans le code réfléchi, on l'additionne sans
effectuer la retenue, avec le nombre obtenu en le décalant vers la gauche d'un rang et on
abandonne le chiffre du plus petit poids.

Exemple: (1101)2=(13)10→ expression en binaire réfléchi ?

.... ..1 1 0 1
+1101
---------------
... 1 0 1 1 1

Réponse : 1011 en code réfléchi correspond à (1101)2=(13)10 voir tableau ci dessus !

c. code décimaux

On code chaque chiffre (0-9) en binaire sur 4 bits ( 23< 10≤24). Ce code est appelé DCB:
(Décimal Codé Binaire) en anglais BCD: BinaryCodedDecimal

Exemple : (1297)10 = (0001 0010 1001 0111)BCD

d. complément à 2

Question: comment représenter un nombre négatif en représentation binaire?

Méthode : ARITHMETIQUE :
 arithmétique binaire
Somme arithmétique avec retenue

a b S R
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1
S= a ⊕ b (somme arithmétique)

R=a•b (Retenue)
Produit arithmétique
a b P
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
P=a•b (Produit)

NB : P=R ! !
Non : Complément

a ā
0 1
1 0

 représentation en complément à 2

Pour avoir la représentation d'un nombre négatif en complément à 2, on complémente tous


les bits et on ajoute 1

Exemple :

Exemple: code binaire signé sur 4 bits:

Positif Négatif Formule: Complément à 1 + 1


0 0000 0000 -0=0 1111 + 1= 1( 0000)
1 0001 1111 -1 1110 +1 =1111
2 0010 1110 -2 1101 +1 =1110
3 0011 1101 -3 1100 +1 =1101
4 0100 1100 -4 1011 +1 =1100
5 0101 1011 -5 1010 +1 =1011
6 0110 1010 -6 1001 +1 =1010
7 0111 1001 -7 1000 +1 =1001
8 1000 -8 (-8)

e. Frac
Soit une base b associée à b symboles {S0, S1, S2, ..., Sb-1}
Un nombre positif N dans un système de base b s'écrit sous la forme polynomiale :
N=an-1 bn-1+an-2bn-2+......a1b1+a0b0+a-1b-1+.....a-mb-m
La représentation simple de position est la suivante: (a n-1an-2 ....a1a0,a-1a-2......a-m+1a-m)
ai est le digit de rang i ( ai appartient à un ensemble de b symboles)
an-1est le digit le plus significatif
a-mest le digit le moins significatif
an-1an-2 ....a1a0 est la partie entière
a-1a-2......a-m+1a-m est la partie fractionnaire

Méthode:

 On multiplie la partie fractionnaire par la base en répétant l'opération sur la partie


fractionnaire du produit jusqu'a ce qu'elle soit nulle (ou que la précision voulue soit
atteinte).
 Pour la partie entière, on procède par divisions par la base comme pour un entier.
Exemple :

Exemple : conversion de (54,25)10 en base 2 ?

Partie entière : (54)10 = (110110)2 par divisions.


Partie fractionnaire :
0,25 x 2 = 0,50 ⇒a-1 = 0
0,50 x 2 = 1,00 ⇒a-2 = 1
0,00 x 2 = 0,00 ⇒ a-3 = 0
(54,25)10= (110110,01)2

Autre exemple : (0,45)10 en base 2 ?

0,45 * 2 = 0,90 ⇒a-1 =0


0,90 * 2 = 1,8 ⇒a-2 =1
0,8 * 2 = 1,6 ↤ ⇒a-3 =1
0,6 * 2 = 1,2 ⇒a-4 =1
0,2 * 2 = 0,4 ⇒a-5 =0
0,4 * 2 = 0,8 ⇒a-6 =0
0,8 * 2 = 1,6 ↤ ⇒a-7 =1
0,6 * 2 = 1,2 ... ....
(0,45)10 = (0,0111001...)2 !!!

NB: Une longueur finie en base 10 peut être infinie en base B

On conserve la précision relative10-3 est approximée par 2-10

B.CODAGE ALPHANUMÉRIQUE

Introduction

Les codes "alphanumériques" sont des codes destinés à la transmission d'informations


quelconques; ils ont donc à représenter au moins 36 caractères (10 chiffres plus 26 lettres). Ils
devront comporter au moins 6 bits. En fait, ils sont souvent à 8 bits, d'une part pour avoir une
certaine souplesse d'utilisation (codes de commande réservés),d'autre part pour permettre la
détection des erreurs (avec un bit de parité).

a. code ASCII

Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) comporte 7 bits
d'informations et 1 bit de parité. Il est utilisé en particulier pour l'échange d'informations
entre une unité centrale et des périphériques en informatique (clavier, imprimante,..)

Exemple:

Code ASCII Caractère


01000001 "A"
01000010 "B"
11000011 "C"
................ .............
11100001 "a"
.............. .............
00110000 "0"
10110001 "1"
............. ..............

NB : le bit de Parité ( En gras)

TABLE ASCII :

c. Code Unicode

Au lieu d'utiliser seulement les codes 0 à 127, il utilise des codes de valeurs bien plus grandes.
Le code UNICODE permet de représenter tous les caractères spécifiques aux différentes
langues. De nouveaux codes sont régulièrement attribués pour de nouveaux caractères:
caractères latins (accentués ou non), arabes,grecs, arméniens, hébreux,....

Caractéristiques du code (mis au point en 1991):

 16 bits pour représenter 65 536 caractères ( 0 a 65 535)


 Compatible avec ASCII
 Code la plupart des alphabets : Arabe, Chinois, ....
 On en a défini environ 50 000 caractères pour l'instant..

d. Le Code Barre

Ce principe de codage, apparu dans les années 80, est largement utilisé sur les produits de
grande consommation, car il facilite la gestion des produits.

Exemple du code 13 chiffre :

Le marquage comporte un certain nombre de barres verticales ainsi que 13 chiffres :

 Le 1er chiffre désigne le pays d'origine : 3 = France, 4 = Allemagne, 0 = U.S.A,


Canada etc ...
 Les cinq suivants sont ceux du code « fabricant »,
 Les six autres sont ceux du code de l'article,
 Le dernier étant une clé de contrôle
 Les barres représentent le codage de ces chiffres sur 7 bits.
Chapitre III : ALGÈBRE DE BOOLE

Généralités :

Georges Boole, mathématicien, logicien et un peu philosophe est né le


2 Novembre 1815 à Lincoln (Angleterre). C'est le père fondateur de la
logique moderne. Il a crée une nouvelle sorte de logique, plus
rigoureuse, dans laquelle on admet que les propositions ne peuvent être
que vraies ou fausses.

Dans notre environnement beaucoup de systèmes physiques peuvent


être modélisés en considérant des variables binaires qui ne peuvent
donc prendre que deux états.

Ces états logiques sont 0 et 1.

L'algèbre de Boole permet d'étudier ce type de système


indépendamment de la technologie.

I. Éléments d'algèbre de Boole:

Introduction
Une variable booléenne c'est une valeur qui ne peut prendre que deux valeurs 0 ou 1 (x=0 ou
1). Une fonction booléenne: c'est une fonction de 1 ou plusieurs variables booléenne qui ne
prend que deux valeurs 0 ou 1 pour chaque combinaison des variables.
Une fonction logique varie d'une façon discontinue entre les deux états 0 et 1.

Par exemple:

En math : une proposition est soit vraie (1), soit fausse (0).

En électricité: un interrupteur de commande d'un circuit est :

 Soit ouvert aucun courant ne passe (circule) dans le circuit.


 Soit fermé le courant passe(circule) dans le circuit.

En pneumatique: un distributeur d'air comprimé dans une canalisation est positionné

 soit vers la droite (et alors aucune surpression n'apparaît dans la canalisation),
 soit vers la gauche (et alors une surpression apparaît dans cette canalisation)

A. Opérations fondamentales

Introduction
L'algèbre de Boole est basée sur trois opérations fondamentales appelées "OU", "ET" et
"NON" (qui sont de même nature que l'on rencontre dans la théorie générale des ensembles).
a. Opération "OU" (ou fonction "OU", ou "Somme Logique")

Pour deux variables booléennes a et b; a ou b (a + b) est égale à 1 si au moins a ou b est égale


à1

b. Opération "ET" (ou fonction "ET", ou "Produit Logique")

Pour deux variables booléennes a et b; a ET b (a • b) est égale à 1 si a ET b sont toutes les


deux égales à 1

c. Opération "NON"(ou fonction "complémentation")


( f barre) est le complément de f:
si f=0 alors =1, et si f=1 alors =0

B. Fonctions universelles

Introduction
En associant l'opération "NON" à chacune des deux opérations ET et OU, on obtient deux
nouvelles opérations:

 "NON-ET" notée NAND


 "NON-OU" notée NOR (ou NI)
Ces deux fonctions sont dites "universelles" parce que n'importe quelle fonction logique,
aussi compliquée soi-elle, peut être exprimée au moyen de "NAND" uniquement, ou encore
de "NOR" uniquement.

a. Opération "NI" (ou NOR)

C'est la fonction complémentaire de la fonction "OU"

NB :Notons un résultat souvent utilisé dans les montages: une fonction "NOR" de plusieurs
variables n'est égale à 1 que si toutes ses variables sont égales à 0

b. Opération "NAND"

C'est la fonction complémentaire de la fonction "ET"

NB :Notons un résultat souvent utilisé dans les montages: une fonction "NAND" de plusieurs
variables n'est égale à 0 que si toutes ses variables sont égales à 1.

C. Fonction particulières

Introduction

Il existe en algèbre de Boole deux fonctions particulières que l'on rencontre assez souvent et
qu'il est utile de reconnaître (l'une est le complément de l'autre) :

 OU exclusif
 Coïncidence

a. Fonction "OU Exclusif"

Cette fonction est notée a⊕b.


Pour deux variables a et b, elle est égale à1 si l'une ou l'autre des variables est égale à 1,
mais pas les deux.

b. Fonction "COÏNCIDENCE"

C'est la fonction complémentaire de la fonction "OU EXCLUSIF". Pour deux variables a et


b, elle est égale à 1 si a=0 ET b=0 ou si a=1 ET b=1. Cette fonction est notée : a⊙ b

D. Règles de calcul

Introduction
On note tout d'abord que la soustraction n'existe pas en algèbre binaire:
On n'a pas le droit de simplifier une égalité logique par soustraction d'un même terme dans les
deux membres de l'égalité:
a+b=a+c ⇏ b=c

Exemple : (a=1,b=0 et c=1)

RÈGLES CALCUL
Fondamental :
Commutativité: Idempotence:
a+b=b+c a + a + ...a = a
a . b= b . a a.a ... a = a
̅̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅ Elément neutre:
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ a * 1 =a
Associativité: a+0=a
a+(b + c)=(a + b)+c Elément absorbant:
a.(b . c)=(a .b).c a + 1 =1
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ a.0 = 0
Absorption:
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ a + ab =a
Distributivité: a(a+b)=a
Le produit logique est distributif par rapport à la somme logique: Complémentation :
a.(b+c) = a.b + a.c a+ā=1
La somme logique est distributive par rapport au produit logique: a.ā = 0
a+b.c = (a+b).(a+c) important ! ! Lois d'adjacence logique:

Involution:

Complément : Théorème de consensus

Fondamental : Théorème de MORGAN

Théorème 1:
Le complément d'un produit logique est égal à la somme logique des compléments de chaque
terme de ce produit:

Théorème 2:
Le complément d'une somme logique est égal au produit logique des compléments de chaque
terme de cette somme:

Remarque :

Ces deux théorèmes permettent de déterminer le complément d'une expression logique


quelconque faisant intervenir à la fois des sommes et des produits logiques.

Méthode :

Pour calculer le complément de f remplacez:


 le produit par la somme,
 la somme par le produit
 et les variables par leur complément
(ne pas oublier de mettre des parenthèses lorsque c'est nécessaire !!!)

II. Formes canoniques d'une fonction logique

A. 1ère forme canonique

La fonction est mise sous forme d'une somme logique de plusieurs produits logiques dans
lesquels toutes les variables interviennent.

Chaque terme produit est appelé Minterme


Exemple :
Exemple:
 à partir de la table de Karnaugh :

On considère les cas pour lesquels f est égale à '1' :

 lorsque a=0 ET b=0 ET c=0 c'est à dire

 de même

On obtient
f est mise sous la forme des sommes de produits: cette expression s'appelle la "1ère forme
canonique de f"
Il y a 6 Mintermes

B. 2ème forme canonique


La fonction est mise sous la forme d'un produit logique de plusieurs sommes logiques dans
lesquelles toutes les variables interviennent.
Chaque terme(somme) est appelé Maxterme
Exemple :

Reprenons le tableau de Karnaugh de f; et


considérons les cas pour les quels f est égale à 0 .

On considère les cas pour :


 a=0 ET b=0 ET c=1 c-à-d :

 a=1 ET b=1 ET c=0 c-à-d :

On peut alors écrire:


Appliquons le 2ème théorème de Morgan :
f est mise sous forme de produits de somme: cette expression s'appelle la 2ème forme
canonique de f.
Il y a 2 Maxtermes

Méthode simple:

On considère les cases ou f=0; on applique la même méthode que dans la 1ère forme
canonique:
 pour chaque variable de la combinaison si a=0 → a ; pour a=1 → ā
 on fait la somme de ces variables; puis le produit avec les autres cas ..

III. Simplification et minimisation des fonctions booléennes

Introduction

La simplification d'une fonction logique c'est avoir une expression contenant le nombre
minimal de lettres et de termes

A. Simplification algébrique
Exemple :
La simplification des expressions logiques se fait par l'application des principes et propriétés
de l'algèbre de Boole.
 Les théorèmes de Morgan, théorème de consensus, les lois de l'absorption et de
l'adjacence logiques sont très utiles pour la simplification algébrique.
 Ne pas oublier aussi d'utiliser la distributivité la somme par rapport au produit.

Exemple 1 :

Nous avons utilisé dans la deuxième ligne l'idempotence !


------------------------------------------------------------------------------------
Exemple 2 :

Nous avons utilisé la distributivité et la complémentation !


B. simplification à l'aide de la table de Karnaugh

a. simplification

Méthode : simplification par groupement des '"1"


Soit f une fonction logique représentée par le tableau de Karnaugh (TK)
• un groupement de 2 cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un seul
terme réduit dans lequel une variable est enlevée.

• un groupement de 4 cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un seul


terme réduit dans lequel deux variables sont enlevées.
• un groupement de 2n cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un
seul terme réduit dans lequel n variables sont enlevées.
Résumons (Principe de simplification) :
 Réaliser des groupements de ‘1' adjacents, dans l'ordre, par des puissances de 2 (
16,8,4,2 ou 1). Il faut grouper le maximum de ‘1' pour diminuer la taille des termes.
 Lorsqu'il ne reste plus de ‘1' isolé, les regroupements sont terminés.
 En déduire l'équation simplifiée à partir de ces groupements.

Méthode : simplification par des groupements par ‘0'

On peut faire des groupements par ‘0' :


b. Recherche graphique de la forme minimale
Définition :

Soit la fonction f définie par le


tableau de Karnaugh:

On a 5 plus grands groupements de '1' donc 5 composants premiers (5 CP):

f n'est pas forcément minimale.


On distingue:
 les composants premiers principaux ( CPP), ceux qui ont au moins une case chacun qui
n'appartient à aucun groupement.
 Les composants premiers secondaires ( CPS) dont toutes les cases appartiennent à
d'autres groupements
Dans notre exemple: les 3 composants sont des composants premiers principaux;
et les composants acd,abc sont des composants premiers secondaires.
La forme minimale est composée de :
 composants premiers principaux
 composants premiers secondaires indispensables à l'écriture de la fonction: on hachure
les composants P.P et on garde les Composants P.S dont une case au moins n'est pas
hachurée.
Dans notre exemple: un seul des 2 composants P.S est nécessaire, l'autre ne l'est pas : acd OU
abc
Résumé de la méthode:

1. A partir du tableau de karnaugh TK on cherche les composants premiers principaux


(CPP) et les composants premiers secondaires ( CPS)
2. On élimine les CPS non indispensables à l'écriture de la forme minimale.
3. S'il y a possibilité de choix entre deux composants premiers secondaires, il faut choisir
celui correspondant au plus grand groupement.
4. Dans le recherche des plus grands groupements possibles, il faut toujours commencer
des plus grands au plus petits.

c. Fonctions incomplètement définies ou fonctions incomplètes


Définition :
Il peut arriver que la valeur logique de la fonction soit indifférente pour certaines
combinaisons de variables ou que certaines combinaisons soient interdites. On peut alors
attribuer des '0' ou des '1' selon les cas, pour avoir la forme la plus simple de f.
Exemples :

--------------------------------------------------------------------

d. Notion d'Aléa
Définition :

Lorsque la variable a passe de 1 à 0; ā peut rester égale à 0 pendant un temps très court tr
Pendant tr a=0 et ā =0 alors or f doit rester égale à 1. On dit qu'on a un aléa !
Ceci peut entraîner un disfonctionnement de l'automatisme.
Pour supprimer cet aléa, on peut introduire un troisième terme.de deux cases, redondant aux
deux premiers

Méthode :
Pour supprimer les aléas, on introduit tous les composants premiers principaux nécessaires
pour le recouvrement minimale et tous les composants premiers secondaires de telle sorte que
les transitions entre composants premiers adjacents se fassent à l'intérieur d'un autre
composant premier.

IV. Logigrammes

Introduction
Un logigramme est une représentation graphique d'une fonction logique, dessinée au
moyen de symboles des opérations qui interviennent dans son expression algébrique. Un
logigramme définit des liaisons "opérationnelles" entre les variables (habituellement situées à
gauche du dessin) et la fonction.
Pour établir un logigramme, il est souvent commode de commencer par la droite en
représentant d'abord le dernier opérateur, puis de remonter progressivement vers la gauche
jusqu'aux variables par l'intermédiaire des autres opérateurs
Il existe deux catégories de logigrammes,
 Logigramme "ET_OU_NON" utilise seulement les 3 opérateurs fondamentaux "ET",
"OU" et "NON"
 Logigramme "NAND" ou Logigramme "NI" on utilise seulement un opérateur
universel "NAND" ou "NI"

A. Utilisation des 3 opérateurs fondamentaux

Exemple :

Conseil: Question : reprendre le logigramme en n'utilisant que les portes à 2 entrées !!

B. Utilisation de NAND ou de NI

Introduction
Il est souvent intéressant, notamment en technologie électronique, de construire un
logigramme n'utilisant que l'une ou l'autre des deux fonctions universelles, "NAND" ou "NI"
a. Utilisation de NAND
Exemple 1 : Le complément f= ā en fonction de l'opérateur NAND :

Exemple 2 : Somme Logique f=a+b en fonction de l'opérateur NAND :

on sait que donc:

On peut noter aussi que et le logigramme devient :

Exemple 3 : Produit Logique f=a.b en fonction de l'opérateur NAND :

On peut remarquer que

Exemple 4 : en fonction de l'opérateur NAND :

b.Utilisation de NI
Exemple 1 : Le complément f=ā en fonction de l'opérateur NI :
ou

Exemple 2 : Somme Logique f=a+b en fonction de l'opérateur NI :

On peut noter aussi que et le logigramme devient :

Exemple 3 : Produit Logique f=a.b en fonction de l'opérateur NI :

Exemple 4: f=(a+b)(c+ā )
Chapitre V:CIRCUITS COMBINATOIRES
FONDAMENTAUX
Introduction
Un circuit combinatoire est un circuit dont la sortie S peut s'exprimer en fonction des seules
variables d'entrées e0 ,e1,..,en-1, indépendamment du temps ou de variables internes :
S= f(e0,e1,..en-1)

I. Circuits combinatoires fondamentaux

A. DECODEUR
Définition :
Un décodeur est un circuit comportant n entrées principales et 2n sorties. A chaque
combinaison des variables logiques appliquées aux entrées correspond une sortie.

Exemple :
Exemple: Décodeur 2 entrées (e0 ,e1), 4 sorties ( S0 ,S1 ,S2 ,S3)
Table de vérité : Schéma :

B. Codeur (Encodeur)
Définition :
L'encodage est l'opération inverse du principe du décodage. Un encodeur est un système qui
comporte N lignes d'entrée et n lignes de sortie. Lorsqu'une des lignes d'entrée est activée
l'encodeur fournit en sortie un mot de n bits correspondant au codage de l'information
identifiée par la ligne activée.

Exemple : soit un Encodeur 8 entrées 3 sorties


Si e3=1 alors la sortie est S= s2 s1 s0=011
C. Multiplexeur
Définition :
Un multiplexeur logique est un circuit permettant d'obtenir sur sa sortie (unique) la valeur
logique présente sur l'une des ses entrées principales qui sera sélectionnée au moyen
d'entrées auxiliaires appelées entrées d'adresse
Exemple :
Exemple : multiplexeur à 4 voies (4 entrées principales)

Réalisation (schéma) :

D. Démultiplexeur (DEMUX)
Définition :
Le démultiplexeur est un système combinatoire ayant pour fonction de transmettre une entrée
vers une des 2n sorties. La sélection est faite à l'aide de n lignes d'adresse et les sorties sont
mutuellement exclusives. La notation usuelle du DEMUX est: DEMUX 1 à 2 n .
II. Matérialisation d'une fonction combinatoire

A. Utilisation d'un multiplexeur


Exemple :

Exemple :
Méthode: on met f sous la première forme canonique:

B. Utilisation d'un décodeur


Exemple :
Exemple: comparaison de deux nombres A= a1a0 et B=b1b0

On cherche l'écriture de E, P et S :
III. Circuits arithmétique:

Introduction
Les circuits arithmétiques logiques sont des circuits spécialisés dans la réalisation des
opérations courantes (comparaison, addition, soustraction, multiplication,...)

A. Comparateur

Définition :
• Soit A= a0 et B= b0. comparons A et B
a0 b0 A=B A>B A<B
0 0 1 0 0
0 1 0 0 1
1 0 0 1 0
1 1 1 0 0

N.B : la fonction A=B est la coïncidence; (A>B + A<B) représente le Ou Exclusif de A et B


 Soient A=a1a0 et B=b1 b0

B. Additionneur:
Définition : a. Demi additionneur
Soit à additionner A=a0 et B=b0; et soit R la retenue
a0 b0 s=A+B R
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1
Logigramme ½ additionneur :

Définition : b. Additionneur complet "(3 bits)


Rn-1 an bn Sn( ½ ) Sn Rn
0 0 0 0 0 0
0 0 1 1 1 0
0 1 0 1 1 0
0 1 1 0 0 1
1 0 0 1 1 0
1 0 1 0 0 1
1 1 0 0 0 1
1 1 1 0 1 1

on peut remarquer que (1) et (2) sont complémentaires et que (1) est l'équation de S n( ½)donc:

C'est la somme du 1/2 add de Sn( ½ ) et Rn-1


De la même façon:
Fondamental : ADDITIONNEUR (4 bits)

Câblage additionneur (4 bits) :

C. Soustracteur:
Définition :
IV. Unité Arithmétique et Logique:
Définition :
Une UAL est une Unité Arithmétique et Logique réalisant les opérations de base : opérations
logiques (et, ou et non), opérations arithmétiques, comparaisons. Un code d'entrée détermine
la partie du circuit qui va fournir le résultat.

--------------------------------------------------------------------

Exemple d'une UAL 1 bit :


Chapitre VI. CIRCUITS SÉQUENTIELS
FONDAMENTAUX
Introduction
La réalisation du circuit de commande d'un automatisme, repose très souvent sur l'utilisation
des circuits "séquentiels", c-à-d qui font intervenir le temps. Il existe plusieurs types :
 registres : pour les transferts d'informations
 mémoires : pour le stockage d'informations
 compteurs: (asynchrones, synchrones) pour les comptages.
Ces circuits sont tous réalisés à partir des "bascules"

I.BASCULES

A.BASCULE RS
Définition :
Cette bascule comporte deux entrées S (Set) et R (Reset), et deux sorties Qet , .
S: Entrée de mémorisation et R: Entré d'effacement
Q et informations mémorisées
En appelant q (Qn-1) la valeur antérieure de Q (Qn) : cette bascule réalise:

LOGIGRAMME NAND:

Fondamental :
Intérêt : la bascule RS joue un rôle d'une mémoire élémentaire:

Diagramme temporel de RS
à t1 : S → 1 (R=0) : Q →1 mise à 1
à t2 : S → 0 (R=0) :Q=1 maintien de Q
à t3 : R→1 (S=0) :Q→ 0 mise à 0
à t4 : R→ 0 (S=0) :Q=0 maintien de Q

Fondamental :
Synchronisation de la bascule RS : Bascule RSH (SRT en anglais):
La bascule, dite bascule "asynchrone", est rarement utilisée, mais beaucoup plus sous la forme
synchronisée: bascule RSH. Elle comporte une entrée supplémentaire "H" appelée "entrée
Horloge"

NB: La sortie Q ne commutera qu'aux instants définis par les fronts montants des impulsions
horloge H

B. BASCULE JK
Définition :
La bascule J-K permet de lever l'ambiguïté (Interdit) qui existe dans le cas de la bascule RS
(R=S=1). Ceci peut être obtenu en asservissant les entrées R et S aux sorties Q et selon le
schéma logique indiqué.
Nous avons alors pour les signaux R et S:

Ce qui permet de construire la table de vérité de la bascule JK :

Nous constaterons que nous ne rencontrons jamais la combinaison R=S=1. Cette table peut
se résumer sous la forme suivante:

Logigramme (Porte NAND):


Définition :
Synchronisation de la bascule JK: JKH
Cette bascule est bloquée lorsque H=0, et elle fonctionne comme la bascule JK lorsque H=1
Entrée Préset/Clear :
Les entrées asynchrones (car à utiliser en absence de signal d'horloge, lorsque H = 0) Pr
(Preset) et Clr (Clear) permettent d'assigner l'état initial de la bascule à 0 ou à 1. En
fonctionnement normal ces deux entrées doivent être maintenues à 1.
Lorsque le signal d'horloge est à 0 nous avons la table de vérité suivante :
Pr Clr Q
0 0 - (interdit)
0 1 1 (mise à 1)
1 0 0 (Mise à 0)
1 1 Q (pas d'effet)
Logigramme Bascule JKH:

C. BASCULE D
Définition :
La bascule D (Data/Delay) a une seule entrée D, et une entrée horloge H .
Une bascule D est obtenue à partir d'une bascule J-K en envoyant simultanément une donnée
sur l'entrée J et son inverse sur l'entrée K
Ces Bascules sont généralement déclenchable par un front montant (éventuellement par un
front descendant)
NB: La bascule D peut être aussi obtenue à partir de la bascule RS

D. BASCULE T
Nous avons constaté que si J = K = 1 pour la bascule JK alors l'état de la sortie est inversé à
chaque cycle d'horloge.
Une bascule T (Toggle) est obtenue à partir d'une bascule J-K en injectant le même état dans
les entrées J et K :
Sa table de vérité est :

E. BASCULE ME (Maître Esclave)


Définition :
Fonctionnement :
Deux bascules RSH sont reliées en série. Une seule est validée à la fois (H inversé). Une
entrée Preset (Pr) permet le forçage à 1 de l'ensemble, une entrée Clear (Clr) le forçage à 0
(indépendamment de l'état précédent et de H).

On remarque que l'information est transmise


au prochain front montant de l'horloge H.

Analysons le fonctionnement de cette bascule:


Maître (Master) Esclave (Slave)
Si H=0 information S/R transmise en s'r' non transmis en Q (ancien Q)
Si H=1 R S en attente (ancien r's') ancien r's' transmis en Q
II. COMPTEURS
Introduction
Un compteur est un circuit logique constitué de bascules permettant de compter un certain
nombre d'impulsions.
 Un compteur est dit "asynchrone" lorsque les états de ses bascules évoluent
successivement, (sorties de l'une appliquées aux entrées de l'autre).
 Un compteur est dit "synchrone", lorsque les états de ses bascules évoluent
simultanément, au rythme de l'entrée d'horloge.
 Un compteur est dit "modulo M" lorsqu'il peut compter M impulsions, de 0 à M-1, et
remis à zéro par la Mième

A. Compteur asynchrone

a. Compteur asynchrone avec des bascules JKH


Définition :
Exemple : compteur asynchrone Modulo 16:
Le compteur est constitué de 4 bascules (16 = 24) JKH. Toutes les entrées J et K sont à 1, et
chaque sortie Qi est branchée sur l'entrée d'horloge Hi+1.

Remarque:
Le mot Q3Q2Q1Q0 représente exactement le nombre d'impulsions reçues depuis la remise à
zéro du compteur. Exemple le Q3Q2Q1Q0 = (1011)2 correspond à la 11ème impulsion.

b. Décompteur asynchrone avec des bascules JKH


Définition :
Pour obtenir un décompteur, il faut:
 regarder les sorties ! ( à vérifier)
OU
 brancher les sorties de chaque bascule sur l'horloge de la bascule suivante et
regarder l'évolution des sorties Qi

B. Compteurs synchrones
Introduction
Toutes les entrées d'horloge des bascules sont attaquées simultanément par les impulsions
de comptage.
Dans le cas des bascules JKH utilisées: les entrées Hi sont liées à l'horloge H, et les entrées Ji
,Ki et Qi sont reliées à un circuit combinatoire à déterminer. Ce circuit a pour entrées les Qi,
et pour sorties Ji et Ki.
Problème à résoudre : Déterminer Ji et Ki en fonction des Qj →Ji,Ki=f(Qj) ! !

a. Compteur synchrone modulo 16

Méthode :
Les sorties Q0Q1Q2Q3 devront réaliser le chronogramme ci-dessus.
On suppose que J0=K0=1
 Q1 change d'état sur tous les fronts descendants de Q0: doncJ1=K1=Q0
 Q2 change d'état lorsque Q0 ET Q1 changent simultanément d'état : doncJ2=K2=Q0Q1
 Q3 change d'état lorsque Q0 ET Q1 ET Q2 changent simultanément d'état: donc:
J3=K3=Q0Q1Q2

Méthode : 2ème Méthode complète :


1. Table de transition de la bascule JK (q →Q) :
2. réalisation du compteur:
 trouver le nombre de bascules nécessaires
 compléter le tableau de fonction: inscrire les valeurs Ji et Ki de chaque bascule pour
assurer un changement d'état correct après chaque impulsion d'horloge.

Les Tableaux JK :
Remarque: on retrouve les mêmes résultats que dans la 1ère méthode

b. Compteur synchrone modulo 10


Définition :
Le nombre de bascules JKH est 4 :
Tableau de Fonctionnement
Câblage Compteur Synchrone Modulo 10

III.REGISTRES

Introduction
Un registre est un circuit permettant d'enregistrer provisoirement un "mot" binaire en vue
de son transfert ultérieur dans un autre circuit. Il est constitué par autant de bascules
élémentaires qu'il y a de "bits" dans le mot (4 pour un quartet, 8 pour un octet)
On distingue 4 types principaux de registres

A. Registre à écriture et lecture "parallèle"

Définition :
Dans ce mode, tous les bits sont traités simultanément.
Considérons le cas d'un "quartet"
Si E=1 écriture du mot ABCD, si L=1 lecture du mot Q AQBQCQD. Ce mode est un mode
"asynchrone" (sans entrée horloge)

B. Registre à écriture "série" et Lecture "parallèle"

Définition :
Les bits du mot à écrire sont présentés à l'entrée de la 1ère bascule, puis ils se propagent dans
le registre par décalage successif au rythme de l'entrée horloge (bascule JKH). Et la lecture
se fait lorsque tous les "bits" ont été enregistrés, simultanément.

C. Registre à écriture "parallèle" et lecture "série"


Définition :
L'écriture du mot ABCD se fait à l'aide des entrées PR de forçage à 1(associées par des
fonctions 'ET' à la commande d'écriture E). La lecture se fait par décalage successif au
rythme d'horloge de la dernière bascule.
D. Registre à écriture et lecture "série"
Définition :
Dans ce mode, les "bits" du mot ABCD sont présentés les uns après les autres sur l'entrée de
la première bascule.
Il y a un décalage entre l'apparition d'un bit donné sur la sortie du registre et sa présentation à
l'entrée du registre.

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