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LES SYSTEMES DE NUMERATION M. B. DIOUF

INTRODUCTION
Un des principes fondamentaux des systèmes numériques est que : toute information (instructions ou donnée) est
représentée par des nombres particulièrement des nombres binaires.
On appelle numération, la manière de représenter un nombre. La numération permet de représenter un mot (ou
nombre) par la juxtaposition ordonnée de variable (ou symboles) pris parmi un ensemble. On définit un système de
numération par la base et les symboles utilisés.

I. LA REPRESENTATION POLYNOMIALE

Si nous manipulons les nombres de manière intuitive, c’est la plupart du temps dans la base décimale (base 10). Mais
cela ne doit pas masquer la nature même de la numération qui peut prendre plusieurs formes caractérisées par la
représentation polynomiale :

Le poids d'un chiffre dépend de sa position dans le nombre.

Le bit le plus significatif – le bit le plus à gauche – est appelé « bit » de poids fort » ou MSB (Most Significant Bit).
Le bit le moins significatif – le bit le plus à droite – est appelé « bit de poids faible » ou LSB (Less Significant Bit).

Remarque : Les bases les plus utilisées en informatique sont les bases 10, 2, 8 et 16 appelées respectivement «
décimale », « binaire », « octale » et « hexadécimale ».

II. LES BASES

Le nombre de symboles utilisés caractérise le numéro de la base.

1. Le système décimal : (Base10)

Ce système de numération, usuel dans la vie quotidienne, dispose de dix symboles (en l’occurrence des chiffres) qui
sont : {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,9}. Ces symboles sont appelés digits.
Exemple :
Soit N=(216,2)10

2. Système binaire : (Base2)

La numération binaire (ou base 2) utilise deux symboles appelés « éléments binaires (e.b) » ou « bits »
(bit=Binary digIT) : 0 et 1
Exemple :

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Si on utilise N bits, on peut représenter 2 N valeurs différentes.

Exemple
N=3 : 000 à 111 ↔ 7
Remarque Dans les systèmes des ordinateurs et des mémoires, on désigne l’octet, qui est un regroupement de 8 bits,
appelé aussi byte en anglais (1 byte=1octet = 8 bits). L’octet sert à évaluer la capacité d’emmagasinage des mémoires.
Le Ko=210=1024octets

3. Système octal : Base (8)

Ce système de numération est très peu utilisé de nos jours. Anciennement, il servait au codage des nombres dans les
ordinateurs de première génération. Il utilise 8 symboles : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.

4. Système hexadécimal : Base (16)

Ce système de numération est très utilisé dans les systèmes ordinateurs et micro ordinateurs ainsi que dans le domaine
des transmissions de données. Il comporte 16 symboles les chiffres de 0 à 9 et les lettres {𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷, 𝐸, 𝐹}, soit 0, 1,
2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F. Ces symboles sont appelés signes.

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III. CONVERSIONS
1) Conversion d’une Base quelconque (base 2, 8 ou 16) vers la Base 10
Pour convertir un nombre de la base 2,8 ou 16 à la base 10, on utilise la représentation polynomiale. La somme des
pondérations donne directement l'équivalent décimal du nombre.
Exemple :

2) Conversion du système Décimal vers une base b quelconque (base 2, 8 ou 16)

Pour la partie entière : Divisions successives du nombre par b autant de fois que cela est nécessaire pour obtenir un
quotient nul. Les restes constituent l’équivalent dans la base b. Le dernier reste est le bit de poids fort.
Pour la partie décimale ou fractionnaire : on procède par une multiplication successive par b, jusqu’à obtenir une
partie décimale nulle ou arriver à la précision demandée. L’équivalent dans la base b correspond aux parties entières.
Le bit de rang -1 est la première partie entière.
Exemple

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Exemple 3 : ( 91,4 )10 =( 10100,0110 )2

Exemple 4 : ( 459,3 )10 le convertir en base 8.

Exemple 5 : Conversion du nombre ( 751,1 )10 en base 16.

3) Conversion de la base binaire à la base 8 et vice versa

On obtient l’équivalent octal du nombre binaire en le partageant en tranche de 3 chiffres de droite à gauche pour la
partie entière et de gauche à droite pour la partie fractionnaire, puis en remplaçant chaque tranche par son équivalent
octal.

On peut faire l’opération inverse.

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4) Conversion de la base 2 à la base 16 et vice versa

On obtient l’équivalent hexadécimale du nombre binaire en le partageant en tranche de 4 chiffres de droite à gauche
pour la partie entière et de gauche à droite pour la partie fractionnaire, puis en remplaçant chaque tranche par son
équivalent hexadécimal.

IV. Le code BCD (Binary Coded Decimal) ou DCB (Décimal Codé Binaire)
Pour l'affichage des nombres, le code binaire naturel n'est pas pratique : en effet 13 se code en binaire naturel 1101
mais pour l'afficher par exemple sur une calculatrice, il faut séparer le 1 du 3 et envoyer chaque chiffre sur l'afficheur
à cristaux liquides correspondant.
D'où l'idée qui consiste à coder chaque chiffre décimal sur 4 bits : c'est le code BCD. C'est le même que le code
binaire naturel mais il s'arrête à 9.

Chaque chiffre du système décimal est codé en binaire naturel sur 4 bits.
Décimal Binaire (naturel) BCD
7956 1111100010100 0111 1001 0101 0110
9801 10011001001001 1001 1000 0000 0001

Ce système est très utilisé pour les systèmes d'affichage sur afficheurs 7 segments. Pour afficher le nombre 9801
par exemple, au lieu d'utiliser son code binaire naturel, on utilise le code BCD et chaque afficheur reçoit les 4 bits
correspondant à un chiffre.

V. Le code de Gray
Appelé aussi code binaire réfléchi, il appartient à la famille dite « codes à distance » de faite qu’une représentation
codée ne diffère de celle qui la précède que par un bit comme le montre le tableau ci-dessous.

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1. Conversion binaire naturel – binaire réfléchi :

Exemple :

2. Conversion binaire réfléchi – binaire naturel :

On note toujours par :

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Exemple :
Convertir en binaire naturel le nombre écrit en binaire réfléchi (1101)2
Réfléchi:

VI. Le code ASCII

(American Standard Code for Information Interchange) représente le code de norme américaine pour l'échange de
l'information.

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