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Année Universitaire 2014-2015

Ministères de l’enseignement supérieur


Institut Supérieur des Etudes Technologiques de
Gabès

SUPPORT DE COURS
SYSTEMES LOGIQUES

TAYARI LASSAAD
MAITRE TECHNOLOGUE A ISET GABES
E-mail :lassaad.tayari@isetn.rnu.tn
Systèmes logiques ISET GABES

Chapitre I

Introduction à l’informatique industrielle


et aux automatismes

I/ Les automatismes industriels:

Automatiser une tâche consiste à enchaîner les diverses opérations nécessaires à sa réalisation en
limitant au maximum l’intervention d’un opérateur.
Les systèmes automatisés envahissent notre environnement aussi bien dans le domaine domestique
que dans le domaine du travail:

- Dans le domaine domestique, on utilise des automatismes peu complexes:


* machine à laver,
* appareils de chauffage munis d’une régulation de température,
* téléviseur avec possibilité de programmation.

- Dans le domaine industriel:


* appareillage destiné à remplacer l’opérateur humain appelé ROBOT,
* machines-outils à commande numérique.

Le programme d’informatique industrielle est divisé en 3 parties:


- théories et matériels nécessaires pour concevoir et réaliser les automatismes numériques de type
câblés (systèmes logiques),
- systèmes logiques programmés (microprocesseurs),
- automates programmables industriels.

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II/ Architecture d’un automatisme:

1- Décomposition d’un système automatisé: Eléments fonctionnels de


l’application:
- microprocesseur Partie Ordres Partie - actionneurs
- API Commande Opérative - moteurs
- capteurs intelligents (Automatisme) (Processus) - éléments à commander
Etat du processus

Informations

Consignes - afficheurs
- écran vidéo
Interface
- lampes
Opérateur
2- Informations manipulées par un automatisme:
Ces informations sont fournies par des CAPTEURS dont la fonction est de traduire les grandeurs
physiques (température, pression, vitesse, ...) généralement par une grandeur électrique.
On utilise deux types d’informations appelées Information Analogique et Information Digitale ou
Numérique.

Informations Analogiques: une information analogique est transportée par un signal électrique
continu (tension ou courant) dont elle modifie l’une des caractéristiques (exemple son amplitude ou
sa fréquence); la variation d’un signal est de ce fait ANALOGUE à celle de l’information, d’où son
nom.

Informations Numériques: Ces informations ne peuvent prendre qu’un nombre limité de valeurs
choisies dans un ensemble prédéfini (informations à valeurs discrètes). C’est une information qui
présente le caractère binaire, ses 2 valeurs possibles (états) sont conventionnellement repérées par les
chiffres 0 et 1; elle se présente sous différents aspects suivant le moyen de transport utilisé:

Support Optique Support Electrique Support Pneumatique


Présence/absence d’un faisceau Tension de valeur V1 ou V2 Pression de valeur P1 ou P2
lumineux (exemple 0V ou 5V) dans un vérin

3- Définitions générales des sys tèmes logiques:

a/ Proposition logique: La synthèse d’un système logique commence par la traduction du cahier des
charges (description des spécifications techniques et opérationnelles de l’appareillage) en un
ensemble de propositions logiques simples qui présentent le caractère VRAI ou FAUX.

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Ces propositions sont ensuite liées entre elles par des conjonctions: ET, OU qui expriment leurs
conditions d’existence simultanée ou disjointe.

 Exemple: « Description du fonctionnement d’une alarme »

Soit la liste des propositions simples suivantes:

P1: secteur coupé P2: alarme branchée P3: porte ouverte

P4: fenêtre ouverte P5: temporisation écoulée

SYSTEME LOGIQUE DE
P2
CONTRÔLE DE
L’ALARME
Alarme

Select P1 P3 P4
P5

P1, P2, P3, P4 et P5 sont des interrupteurs.

* La proposition logique « Déclenchement Alarme » s’exprime par le cahier des charges:

- l’alarme se déclenche si (le secteur n’est pas coupé) ET si (l’alarme est branchée) ET si [(la porte)
OU (la fenêtre) sont ouvertes] ET si (la temporisation est écoulée).

* En introduisant les symboles Pi:

Alarme = (NON P1) ET (P2) ET (P3 OU P4) ET (P5)

* En notation d’algèbre binaire, la fonction logique qui exprime le déclenchement de l’alarme a pour
expression:

Alarme = P1 .P2.(P3+P4).P5

b/ Les systèmes combinatoires:

On appelle « système logique combinatoire » un système dont l’état de la sortie ne dépend que de
la combinaison des valeurs des variables d’entrée.

E0
E1 Systèmes Logiques F(E0,E1,E2,E3)
E2 Combinatoires
E3

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La fonction logique est l’expression mathématique qui décrit la relation entre la sortie et
les entrées du système combinatoire.

 Exemple: - pour 2 entrées, on a 4 valeurs possibles: 00, 01, 10 et 11,


- pour n entrées: on a 2n combinaisons possibles.

c/ Les systèmes séquentiels:


On appelle « système logique séquentiel », un système dont l’état de la sortie à l’instant (t+1)
dépend:
- de la combinaison des valeurs des variables d’entrée,
- de l’état qu’elle avait juste avant modification des variables d’entrée (St).

Variables E0 Sn+1 (E0,E1,E2,Sn)


Primaires E1 Circuits Eléments
E2 Combinatoires Mémoires S'n+1 (E0,E1,E2,S'n)

Variables Sn
Secondaires S'n

d/ Synthèse d’un système logique combinatoire:


La conception d’un système logique se fait en 2 étapes:
* L’étude fonctionnelle: consiste à traduire le cahier des charges en propositions logiques et par
suite à établir les fonctions logiques qui décrivent le fonctionnement. Pour cette étude, on utilise
l’Algèbre de Boole .
* La phase pratique qui consiste à matérialiser la fonction par assemblage de circuits intégrés
logiques en prenant compte de 2 types de contraintes:
- technologiques (nature des signaux utilisés: tension, intensité, puissance, ..),
- économiques: coût, maintenance, ..

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Chapitre II:

Système de numération et codage de


l’information
I- Systèmes de numération:

L’ensemble des outils informatiques sont basés sur les mêmes principes de calcul (loi de tout ou
rien). Les calculs habituels sont effectués dans le système de numération décimal, par contre le
calculateur électronique ne peut pas utiliser ce système car le circuit électronique ne permet pas de
distinguer 10 états. Le système de numération binaire ne comportera que 2 états 0 et 1.

1/ Système décimal: (base 10: 10 éléments de 0 à 9)

- Exemples: 9817 = 9.103 + 8.102 + 1.101 + 7.100

297,45 = 2.102 + 9.101 + 7.100 + 4.10-1 + 5.10-2

2/ Système binaire: (base 2: 2 éléments 0 et 1 => 2 bits)

 Conversion binaire-décimal:

- Exemple n°1: 101101(2)

Bits 1 0 1 1 0 1
Puissance 25 24 23 22 21 20
Pondération 32 0 8 4 0 1
Somme des pondérations: 32+8+4+1 = 45
donc : 101101(2) = 45(10)

- Exemple n°2: 1011,011(2)

Bits 1 0 1 1 0 1 1
Puissance 23 22 21 20 2-1 2-2 2-3
Pondération 8 0 2 1 0 0,25 0,125

Somme des pondérations: 8+2+1+0,25+0,125 = 11,375


donc : 1011,011(2) = 11,375(10)
 Conversion décimal-binaire:

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- Exemple n°1: 49(10) = ?(2)

Quotient Reste(/2)
49
24 1
Donc: 49(10) = 110001(2)
12 0
6 0
3 0
1 1
0 1

- Exemple n°2 : 0,4375(10) = ?(2)

20 0 ‘0’,4375
* 2
2-1 0 ‘0’,8750
* 2
Donc: 0,4375(10) = 0,0111(2)
2-2 1 ‘1’,75
0,75
* 2
2-3 1 ‘1’,5
0,5
* 2
2-4 1 ‘1’,0

3/ Système octal: (base 8: 8 éléments de 0 à 7)


 Conversion octal-décimal:
- Exemple: 476(8) = 4.82+7.81+6.80 = 256+56+6 = 318(10)
 Conversion décimal-octal:

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On a 2 méthodes: « passage par la base 2 » ou « divisions successives par 8 »

Octal Binaire
0 000
1 001
2 010
3 011
4 100
5 101
6 110
7 111

- Exemple: 928(10) = ?(8)

928(10) = 1 110 100 000(2) = 1 6 4 0(8)

Ou bien:

Quotient Reste (/8)


928
Donc: 928(10) = 1640(8)
116 0
14 4
1 6
0 1

Vérification: 1640(8) = 1.83+6.82+4.81+0.80 = 512+384+32 = 928(10)

4/ Système hexadécimal: (base 16: 16 éléments, 0..9,A,B,C,D,E et F)

 Conversion hexadécimal-décimal:

- Exemple: 4CA2(16) = ?(10)

4CA2(16) = 4.163+12.162+10.161+2.160 = 16384+3072+160+2 = 19618(10)

 Conversion décimal-hexadécimal:

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On a 2 méthodes: « passage par la base 2 » ou « divisions successives par 16 »

Base 10 Base 16 Base 2


0 0 0000
1 1 0001
2 2 0010
3 3 0011
4 4 0100
5 5 0101
6 6 0110
7 7 0111
8 8 1000
9 9 1001
10 A 1010
11 B 1011
12 C 1100
13 D 1101
14 E 1110
15 F 1111

- Exemple: 469(10) = ?(16)

Quotient Reste (/16)


469
29 5
1 13 (D)
0 1

Donc: 469(10) = 1D5(16)

 Conversion hexadécimal-octal: (Passage par la base 2)

- Exemple: AF9,D1(16) = ?(10)

AF9,D1(16) = 1010 1111 1001,1101 0001(2)

= 101 011 111 001,110 100 010(2)

= 5 3 7 1,6 4 2(8)

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II- Notions de codage:

Un dispositif logique ou numérique est destiné à manipuler des informations diverses qui doivent
être traduites par un ensemble de 0 et 1, obtenu suivant une loi de correspondance préétablie: c’est
l’opération de codage de l’information.

Codage (loi de correspondance)


Information {Configuration binaire}

 Exemples de codes:

* Code ASCII: chaque touche du clavier est codée sur 8 bits, donc on peut coder 256 caractères.
Exemple: Touche ‘A’ ==> code ASCII « 01000001 » ??

* Code DCB (Décimal Codée en Binaire): utilisé uniquement pour les chiffres décimaux. Ce code est
obtenu en remplaçant individuellement chacun des chiffres du nombre à représenter par son
équivalent binaire pur.

Exemple: 2458(10) = 0010 0100 0101 1000(DCB)

- Avantages: Représentation plus simple et très utile pour les systèmes d’affichage à 7 segments.

- Inconvénient: nécessite plus de bits.

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Chapitre III:

Algèbre De Boole Et Portes Logiques

Introduction:

 Historique:
- L’algèbre binaire résulte des travaux du mathématicien Georges BOOLE qui a développé au 19ème
siècle une algèbre logique portant sur des variables qui ne peuvent prendre qu’un nombre fini d’états.
- Son application, limitée aux variables et fonctions à caractère binaire, est attribuée à Claude
SHANNON (travaux publiés en 1938).

 Définition:
L’algèbre de Boole est l’outil mathématique qui permet d’établir la relation entre les sorties et les
entrées d’un système logique (synthèse du système). Réciproquement, cet outil nous permet de
déterminer les règles de fonctionnement d’un système logique existant (analyse du système).
* Les opérateurs élémentaires de l’algèbre sont matérialisés par des systèmes physiques: optiques,
pneumatiques ou électriques. En technologie électronique:
- les variables logiques sont généralement des signaux « bi-tension »,
- les opérateurs logiques sont des circuits électroniques appelés « portes logiques ».

I- Variables et fonctions logiques:

1/ Variables logiques:
Une variable ne peut prendre que 2 valeurs notées 0 et 1, qui représentent l’état d’un système
bistable générateur de la variable physique.
Exemple : - Présence ou absence de la lumière pour un système d’éclairage public.
- Ouverture ou fermeture d’un interrupteur…

2/ Fonctions logiques:
- Le fonctionnement d’un système logique est décrit par une ou plusieurs propositions logiques
simples qui présentent le caractère binaire « VRAI » ou « FAUX ».
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- La relation sorties-entrées appelée fonction de transfert du système est décrite par une ou plusieurs
fonctions logiques qui traduisent algébriquement les propositions logiques.
- Une fonction logique qui prend les valeurs 0 ou 1 peut être considérée comme une variable binaire
pour une autre fonction logique.
 Exemple:
c b a
Circuit F1 (c,b)
Logique
F2 (F1 ,a) = F2 (c,b,a)
Circuit
Logique

- Pour décrire le fonctionnement d’un système en cherchant l’état que doit prendre la sortie pour
toutes les combinaisons possibles des entrées, on utilisera ce qu’on appelle « la table de vérité ».

II- Les opérations fondamentales de l’algèbre de Boole


et les propriétés associées:

Opération logique Addition Multiplication Inversion


Opérateur logique OU ET NON
Table de vérité AB A OU B AB A ET B A NON A
00 0 00 0 0 1
01 1 01 0 1 0
10 1 10 0
11 1 11 1
Notation algébrique A OU B= A+B A ET B= A.B NON A = A
 Postulats:
- Sur une seule variable:

Opérateur OU Opérateur ET
A+A = A A.A = A
A+1 = 1 A.1 = A
A+0 = A A.0 = 0

A+ A = 1 A. A = 0
Elément neutre = 0 Elément neutre = 1

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- Sur plusieurs variables:
Commutativité : A+B = B+A
A.B = B.A
Associativité : (A+B)+C = A+(B+C) = A+B+C
(A.B).C = A.(B.C) = A.B.C
Distributivité : A.(B+C) = A.B+A.C
A+B.C = (A+B).(A+C)

 Théorèmes:

- De MORGAN : A  B = A.B
A. B = A+B
- Divers : A+A.B= A
A+ A .B = A+B
A.( A +B) = A.B
A.B+ A .C+B.C = A.B+ A .C

III- Matérialisation des opérateurs logiques:

2/ Les portes logiques:


Les portes logiques sont des circuits électroniques dont les fonctions de transfert (relation entre les
entrées et les sorties) matérialisent les opérations de base appliquées à des variables électriques.

a- La porte « ET »:
A
A S S
B
& B
S = A.B

Si V0 représente le niveau BAS de tension (état 0) et V1 le niveau HAUT de tension (état1), on


relève en sortie du circuit les tensions données dans la table de fonctionnement et on en déduit la
table de vérité.

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Table de fonctionnement Table de vérité


VA VB VS A B S
V0 V0 V0 0 0 0
V0 V1 V0 0 1 0
V1 V0 V0 1 0 0
V1 V1 V1 1 1 1

b- La porte « OU »:

1
A S S
S=A+B
B B

Table de fonctionnement Table de vérité


VA VB VS A B S
V0 V0 V0 0 0 0
V0 V1 V1 0 1 1
V1 V0 V1 1 0 1
V1 V1 V1 1 1 1

 Remarque: des portes logiques OU et ET à 2,3,4,8 et 13 entrées sont disponibles sous forme de
circuits intégrés. (74LS32 et 74LS08)

c- La porte « NON »: 74LS04


Table de vérité
A S
S S
A
1 A
S= A
0
1
1
0
d- La porte « OU EXCLUSIF »:74LS86
Proposition logique: (Sortie = 1) si une seule des 2 variables d’entrées est à l’état 1.
S = A. B + A .B = A  B Table de vérité
AB S
A 00 0
A S S
=1 S=AB 01 1
B B 10 1
11 0

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Systèmes logiques ISET GABES
e- La porte « NAND »: (Non Et) 74LS00 Table de vérité
S = A. B = A + B AB S
00 1
A 01 1

S = A. B A
B & B 1 S = A + B
10
11
1
0

f- La porte « NOR »: (Non Ou) 74LS02


S = A  B = A.B
A S = AB A S= A . B Table de vérité
B 1  B
& AB
00
S
1
01 0
10 0
11 0

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Chapitre IV:

Recherche et simplification des fonctions


logiques combinatoires

Introduction:

Le fonctionnement d’un système logique combinatoire est décrit:


- Littéralement: par une ou plusieurs propositions logiques.
- Numériquement: par sa table de vérité (état de la sortie pour toute les combinaisons des variables
d’entrées).
- Algébriquement: par une fonction logique (en associant les variables par les opérateurs ET, OU et
NON.
- Par une table de fonctionnement: décomposition en plusieurs blocs fonctionnels.

I- Fonctions logiques décrites par une table de vérité:

1/ Fonction complètement définie:

Il s’agit de fonctions dont la valeur est connue pour toutes les combinaisons des variables.

 Exemples: La fonction « Majorité de 3 variables »: MAJ(A,B,C)

La fonction MAJ vaut 1 si la majorité (2 ou 3) des variables sont à l’état 1.

- Table de vérité:

Combinaison A B C MAJ(A,B,C)
C0 0 0 0 0
C1 0 0 1 0
C2 0 1 0 0
C3 0 1 1 1
C4 1 0 0 0
C5 1 0 1 1
C6 1 1 0 1
C7 1 1 1 1

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Systèmes logiques ISET GABES
2/ Fonction incomplètement définie:
Une fonction est dite incomplètement définie quand sa valeur est indifférente (ne change pas le
résultat) ou non spécifiée (n’existent pas) pour certaines combinaisons de variables. Elles peuvent
être physiquement impossible. On utilise le symbole X ou  pour la valeur non spécifiée de la
fonction.
 Exemple: Soit un clavier qui comporte 3 boutons poussoirs P1,P2 et P3 qui commandent une
machine et qui possèdent un verrouillage mécanique telque 2 boutons adjacents ne peuvent pas être
enfoncés simultanément.
Clavier:

P1 P2 P3
  
Marche Manuelle Arrêt Augmenter la Vitesse
Supposons que Pi appuyé = 1 et Pi relâché = 0, d’où la table de vérité de la fonction « Clavier » qui
détecte au moins un poussoir déclenché:

P1 P2 P3 Clavier
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 1
0 1 1 
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 
1 1 1 

3/ Recherche d’une fonction logique à partir de sa table de vérité:


Prenons comme exemple la fonction MAJ précédente.
La fonction MAJ = 1 si on a: (C3) OU (C5) OU (C6) OU (C7)
soit: (A=0,B=C=1) OU (B=0,A=C=1) OU (C=0,A=B=1) OU (A=B=C=1)
Si Pi représente une fonction logique qui identifie une combinaison i, alors:
MAJ = P3 + P5 + P6 + P7
- Recherche de Pi:
P3 = 1 si (A=0) ET (B=1) ET (C=1)

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Systèmes logiques ISET GABES
Or un produit ne vaut 1 que si tous les termes du produit sont dans l’état 1.
D’où:

}
P3 = A .B.C
P5 = A. B .C
MAJ = A .B.C+A. B .C+A.B. C +A.B.C
P6 = A.B. C
P7 = A.B.C

II- Simplification des fonctions logiques:

Après la recherche de l’expression algébrique de la fonction, l’étape suivante consiste à minimiser


le nombre de termes afin d’obtenir une réalisation matérielle plus simple donc plus facile à construire
et à dépanner, en plus moins coûteuse.
Deux méthodes de simplification sont utilisées:
- La réduction algébrique
- Les tableaux de KARNAUGH (diagramme de KARNAUGH).

1/ La réduction algébrique:
Il s’agit d’appliquer les théorèmes et les propriétés de l’algèbre de Boole pour obtenir une
expression plus simple de la fonction.
Exemple: Simplification de la fonction Majorité « MAJ »
MAJ = A .B.C+A. B .C+A.B. C +A.B.C
 X on a: X+X = X et X. A +X.A = X (voir propriétés)
Soit: X = A.B.C
MAJ = A .B.C+A.B.C+A. B .C+A.B.C+A.B. C +A.B.C
=B.C.(A+ A )+A.C.(B+ B )+A.B.(C+ C )
=B.C+A.C+A.B

2/ Le tableau de KARNAUGH (T.K.):

La méthode de KARNAUGH permet de visualiser une fonction et d’en tirer intuitivement une
fonction simplifier. L’élément de base de cette méthode est la table de KARNAUGH qui représente,
sous forme de tableau, toutes les combinaisons d’états possibles pour un nombre de variable donné.

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Systèmes logiques ISET GABES
Théorème d’adjacence : deux mots binaires sont dit adjacents s’ils ne diffèrent que par la
complémentarité d’une, et une seule, variable. Si deux mots sont adjacents sont sommés, ils peuvent
être fusionnés et la variable qui diffère est éliminée. Par exemple, les mots ABC et ABC sont
adjacents puisqu’ils ne diffèrent que par la complémentarité de la variable C. le théorème stipule
donc que ABC +ABC=AB.

 Construction du tableau:
La table de KARNAUGH a été construite de façon à faire ressortir l’adjacence logique de
façon visuelle.
- chaque case représente une combinaison de variables,
- la table de vérité est transposée dans le tableau en mettant dans chaque case la valeur de la fonction
correspondante.
 La fonction représentée par un T.K. s’écrit comme la somme des produits associés aux
différentes cases contenant la valeur 1.

 Règle à suivre pour un problème à n variables: (n>2)
Le T.K. comporte donc 2n cases ou combinaisons, l’ordre des variables n’est pas important mais il
faut respecter la règle suivante:
« Les monômes repérant les lignes et les colonnes sont attribués de telle manière que 2 monômes
consécutifs ne diffèrent que de l’état d’une variable, il en résulte que 2 cases consécutives en ligne ou
en colonne repèrent des combinaisons adjacentes ». on utilise donc le code GRAY.

- Exemple: n = 4
CD
AB C D 00 C D 01 CD 11 C D 10

A B 00 0000 0001 0011 0010

A B 01 0100 0101 0111 0110

AB 11 1100 1101 1111 1110

A B 10 1000 1001 1011 1010

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Systèmes logiques ISET GABES
 Exemple de remplissage du T.K. à partir de la table de vérité:

CD
AB C D 00 C D 01 CD 11 C D 10
ABCD F(A,B,C,D)
A B 00 0 1 0 0
0000 0 1 1 1 0
A B 01
0001 1 AB 11 0 1 0 0
0010 0 A B 10 0 0 1 0
F(A,B,C,D) = A B . C .D+-A.B. C . D + A .B.
0011 0
C . D + A B.C.D+A.B. C .D+A. B .C.D
0100 1
0101 1
0110 0
0111 1
1000 0
1001 0
1010 0
1011 1
1100 0
1101 1
1110 0
1111 0

3/ Simplification des expressions l ogiques à l’aide du T.K.:

a- Regroupement des cases adjacentes:


 2 cases:
- Exemple: « Fonction MAJ: majorité de 3 variables »
C
AB C 0 C1
A B 00 0 0 X = A .B.C+A.B.C = B.C (A change d’état)
A B 01 0 1 Y = A.B.C+A B .C = A.C (B change d’état)
AB 11 1 1 Z = A.B. C +A.B.C = A.B (C change d’état)
A B 10 0 1
MAJ = X+Y+Z = A.B+A.C+B.C

Règle: « La réunion de 2 cases adjacentes contenant ‘1’ élimine la variable qui change d’état quand
on passe d’une case à l’autre ».
M.TAYARI Lassaad Page 19/59 Chapitre 4
Systèmes logiques ISET GABES

 4 cases:

CD CD CD
AB
C D C D CD C D AB
C D C D CD C D AB
C D C D CD C D
00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10
0 0 0 0 1 1 1 1
AB AB AB
00 00 00
AB 1 1 0 0 AB AB 1
01 01 01
AB 1 1 0 0 AB 1 1 AB 1 1 1 1
11 11 11
AB 0 0 0 1 AB 1 1 AB 1
10 10 10
F1 F2 F3

Exercice: Chercher les expressions des 3 fonctions F1, F2 et F3.

Règle: « 2 variables disparaissent quand on regroupe 4 cases adjacentes, on peut alors remplacer la
somme des 4 cases par un seul terme produit qui ne comporte que les variables inchangées sur
l’ensemble des 4 cases ».

 8 cases: CD
AB C D C D CD C D
- Exemple: 00 01 11 10
AB 1 1
00
1 1 F = C . D +C. D = D
AB
01
AB 1 1
11
AB 1 1
10

Règle: « 3 variables disparaissent quand on regroupe 8 cases adjacentes, on peut alors remplacer la
somme des 8 cases par un seul terme produit qui ne comporte que les variables inchangées sur
l’ensemble des 8 cases ».
* Remarques:
- On ne peut regrouper que 2n cases: 2, 4, 8, 16, ..
- On se limitera à des tableaux de 4 variables, pour résoudre par exemple un problème à 5 variables,
on le décompose en 2 problèmes à 4 variables.

b- Traitement d’un problème de 5 variables:

M.TAYARI Lassaad Page 20/59 Chapitre 4


Systèmes logiques ISET GABES
Pour résoudre ce problème, il faut le décomposer en 2 problèmes à 4 variables en appliquant le
théorème d’expansion de SHANNON:
F(A,B,C,D,E) = E .F(A,B,C,D,0) + E.F(A,B,C,D,1)
c- Les valeurs indifférentes ou non spécifiées:
Le symbole  peut prendre indifféremment la valeur 0 ou 1; on remplace donc par
1 uniquement ceux qui permettent de simplifier une expression par regroupement.
 Exemple:
ABC F(A,B,C)
C
000  AB 0 1
00  0
001 0
01 1 
010 1 11  1
  F(A,B,C) = B
011  10 0 0
100 0
101 0
110 
111 1

III- Résumé: (de la synthèse d’un système combinatoire)

* Différents aspects d’une fonction logique:

Table de Tableau de Expression


Vérité KARNAUGH Algébrique

* Passage T.V. ==> T.K. ==> E.A.:


- Etape n°1: construire le tableau en repérant les lignes et les colonnes par les valeurs des
combinaisons de variables.
- Etape n°2: transcrire les valeurs de la fonction dans les cases correspondantes.
- Etape n°3: chercher à effectuer des regroupements du plus grand nombre de ‘1’ qui ont au moins un
‘1’ qui n’a pas déjà été regroupé: 16 puis 8 puis 4 puis 2.
- Etape n°4: effectuer la somme logique de tous les termes produits des divers regroupements.

M.TAYARI Lassaad Page 21/59 Chapitre 4


Systèmes logiques ISET GABES

Chapitre V:

Les circuits logiques combinatoires

I- Introduction :

Les composants utilisés jusqu’à maintenant (ET, OU, NON-ET, Xor,…) faisant partie
de la catégorie SSI (Small Scale Integration). Le progrès technique réalisé en
conception de circuits intégrés ont permis de concevoir des circuits un peut plus
complexes permettant de réaliser des fonctions plus générales. Ces circuits
représentent les circuits d’intégration moyenne (MSI –Medium Scale Integration).

II- Les circuits intégrés décodeurs:

1/ Définition:

Un décodeur « 1 parmi 2n » (une sortie parmi n entrées), est un circuit logique à n entrées
et 2n sorties, qui fournissent tous les produits Pi qui identifient toutes les combinaisons de n
variables d’entrée.
Les sorties sont actives à l’état 0 (vraies au niveau bas). On a donc une seule sortie à l’état
0, celle qui décode la combinaison présente sur les entrées; toutes les autres sont à l’état 1.

Y0
Y1
Décodeur Y2
Y2n-1

An-1 A2 A1 A0

Décodeur 1 parmis 4

Les circuits intégrés décodeurs (ainsi que d’autres circuits intégrés) possèdent
généralement une ou plusieurs entrées de validation:
- Entrées de validation actives => fonctionnement normal du circuit.

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Systèmes logiques ISET GABES
- Entrées de validation inactives => les sorties sont au niveau haut  le code d’entrée.

2/ Les décodeurs intégrés TTL:


a- Le décodeur 1/8 « 74LS138 »:
* Table de vérité:

Entrées Sorties
Validation Données

E1 E2 E3 A2 A1 A0 S0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
1 X X X X X 1 1 1 1 1 1 1 1
X 1 X X X X 1 1 1 1 1 1 1 1
X X 0 X X X 1 1 1 1 1 1 1 1
0 0 1 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
0 0 1 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1
0 0 1 0 1 0 1 1 0 1 1 1 1 1
0 0 1 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1
0 0 1 1 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1
0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 1
0 0 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1
0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0

 Remarque: On peut réaliser des décodeurs de taille quelconque par combinaisons des
précédents en utilisant les entrées de validation.
Exemple: un circuit de décodage des combinaisons de 5 variables: 1 parmi 32, en utilisant 4
décodeurs 1 parmi 8 ou bien 2 décodeurs 1 parmi 16.
b- Les décodeurs DCB-décimal: « exemple: 74-42 »
Chaque sortie passe au niveau BAS quand son entrée DCB correspondante est appliquée.
Dans le cas des codes qui ne sont pas des représentations DCB, aucune des sorties n’est mise
à son niveau VRAI.
c- Les décodeurs DCB-7segments: « exemple: 74-47 »
Un décodeur DCB-7segments accepte en entrée les 4 bits DCB et rend actives les sorties qui
permettent d’allumer les segments représentant le chiffre correspondant.
=> Les anodes des diodes sont toutes réunies à Vcc (+5V). Leurs cathodes sont connectées au
travers de résistances limitatrices de courant aux sorties.

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3/ Application des décodeurs:

La réalisation d’une fonction écrite sous forme « somme de produit » est évidente avec un
décodeur (pas de simplification).

a- Réalisation d’une fonction avec un décodeur 1/8 et un opérateur NAND à 4 entrées:

Sortie CBA Y
C B A
S0 0 0 0 1 74LS138
S1 0 0 1 0 S 0 Y(A,B,C)
A S
S2 0 1 0 1 2
B S 3

S3 0 1 1 1 S
C 5

S4 1 0 0 0 E1
0 E2
S5 1 0 1 1 1 E3

S6 1 1 0 0
S7 1 1 1 0
Y C.B.AC.B.AC.B.AC.B.A

b- Exercice:
i)Réaliser un décodeur 1 parmi 32 en utilisant 4 décodeurs 74LS138 et un inverseur. Un code
d’entrée de 5 bits A4A3A2A1A0 ne valide qu’une seule sortie parmi les 32 pour chacune des 32
représentations d’entrées possibles.
ii) Qu’elle est la sortie active si A4A3A2A1A0 = 11001 ?

III- Les circuits intégrés Multiplexeurs ou sélecteurs


de données (MUX): Entrées de E0
données E1 MUX de N S : Sortie
. données
1/ Définition: EN-1

C’est un circuit logique qui permet de sélectionner


A0 . . Ap : Entrées de sélection
une information logique parmi N informations:
- Les informations sont connectées à N entrées appelées entrées de données ».
- Le choix de l’entrée se fait à partir d’un nombre P de variables appelées « variables de
sélection ».
- Chaque combinaison des variables de sélection adresse l’une des entrées d’où: N=2P.

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Systèmes logiques ISET GABES
2/ Multiplexeur à 2 entrées: « N=2 et P=1 »
Il permet d’aiguiller vers la sortie Y, une voie d’information parmi 2 (E0,E1) suivant l’état
d’une variable de sélection notée A0.

* Table de fonctionnement: *Symbole logique: *Table de vérité:

E0 Y A0 E1 E0 Y
E1 MUX de 2
A0 Sortie Y 0 X 0 0
données
0 X 1 1
0 Sélecteur de E0
1 0 X 0
1 Sélecteur de E1 1 1 X 1
A 0

Y(A0,E0,E1) = A 0.Y(0,E0,E1)+A0.Y(1,E0,E1) = A 0.E0+A0.E1

3/ Multiplexeur à 4 entrées: « N=4 et P=2 »


Il permet d’aiguiller vers la sortie Y, une voie d’information parmi 4 (E0,E1,E2,E3) suivant
l’état de 2 variables de sélection A0A1.

* Table de fonctionnement: *Symbole logique: *Table de vérité:

A1 A0 Y
A1A0 E3 E2 E1 E0 Y
0 0 E0 0 0 X X X 0 0
0 1 E1 0 0 X X X 1 1
E0 0 1 X X 0 X 0
1 0 E2 E1 0 1 X X 1 X 1
MUX de 4
E2 Y 1 0 X 0 X X 0
1 1 E3 données
E3 1 0 X 1 X X 1
1 1 0 X X X 0
1 1 1 X X X 1

A0 A1

Y = A 1.-A0.E0+ A 1.A0.E1+A1. A 0.E2+A1.A0.E3

4/ Multiplexeurs à 8 et 16 voies d’entrées: (P=3 et P=4)

* Exemple: « le circuit 74LS151 à 8 entrées »


- Table de fonctionnement / Schéma logique / Table de vérité: voir annexe.
- Equation:

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Systèmes logiques ISET GABES
Y= A 2. A 1. A 0.E0+ A 2. A 1.A0.E1+ A 2.A1. A 0.E2+ A 2.A1.A0.E3+A2. A 1. A 0.E4+A2.
A 1.A0.E5+A2.A1. A 0.E6+A2.A1.A0.E7

* Exemple de multiplexeur à 16 entrées:74LS150

5/ Exercices:
a- Réaliser les schémas logiques des multiplexeurs à 2 entrées et à 4 entrées.
b- Réaliser de 2 manières différentes un multiplexeur à 16 entrées en utilisant des
multiplexeurs à 8 entrées.

IV- Les circuits démultiplexeurs:

1/ Définition:
Un circuit démultiplexeur permet d’aiguiller la donnée présentée sur son entrée vers
une seule destination parmi N connectées sur les N sorties du circuit. Le choix se fait à partir
de P variables de sélection d’où: N=2P.
==> C’est l’opération inverse du multiplexage.

2/ Réalisation:

Le démultiplexage d’informations de « 1 bit » est réalisé pratiquement par les


circuits décodeurs => appellation « décodeur/démultiplexeur »:
- L’entrée du donnée du démultiplexeur est l’entrée de validation du circuit.
- Les entrées de sélection du démultiplexeur sont les entrées de données du circuit.

V- Autres types de circuits combinatoires:

Les circuits Additionneur, Multiplicateur et Comparateur ==> Voir TPs.

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Systèmes logiques ISET GABES

Chapitre VI:

Systèmes Logiques Séquentiels


Les bascules bistables
I- Introduction :
Systèmes combinatoires : Les sorties ne dépendent que des entrées.
Exemples : les codeurs, les décodeurs, les transcodeurs, les multiplexeurs, les
comparateurs, les additionneurs, …

E S1
1E
. Système S2
2 .
. combinatoire .
E
n
. . Sn
.
Systèmes séquentiels : Les sorties actuelles dépendent non seulement des états des
entrées (capteurs, boutons poussoirs ….) appelées entrées primaires mais encore des
réactions provenant des états des précédentes appelées entrées secondaires.

E1 S1
Entrées E2 S2
Système So r t i e s
primaire En Sn
s combinatoire

Δt

UneSbascule
y s estt unè système
m e séquentiel
s s constitué
é q upareun nou deux
t i entrée
e l et une sortie
notée Q et sont complément /Q

E1
Q
E2
Q
Leurs rôles est de mémoriser une information élémentaire.
Bistable : deux états stables.

M.TAYARI Lassaad Page 27/59 Chapitre 6


Systèmes logiques ISET GABES
On distingue quatre grand types de bascules : RS, D, T et JK
II- Bascule RS :
S : Set mise à 1 de Q
R : Reset mise à 0 de Q
a. table de vérité :
R S Qn Qn+1 /Qn+1 Description
0 0 0 0 1 Etat précédent
0 0 1 1 0 Etat précédent
0 1 0 1 0 Enclenchement
0 1 1 1 0 Maintient à 1
1 0 0 0 1 Maintient à 0
1 0 1 0 1 Déclenchement
1 1 0   Indéterminé
1 1 1   Indéterminé
L’état R=S=1 est inutilisable. Généralement, on impose l’état 0.
b. Equation :

Qn \ RS 00 01 11 10
Q n +1=R .Q n+ S
0 0 1 - 0
1 1 1 1 0

c. Réalisation :
Avec des portes NAND

R R
Q
Q n +1=S .Q n=S . (R . Q n )=R .Q n+ S
S
S Q
A marche prioritaire

Avec des porte NOR

R Q

Q n +1= R + Q n =R . (Q n + S) = R .Q
S Q n + R S
A Arrêt prioritaire

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Systèmes logiques ISET GABES

d. Notation: Q
S

R Q

III- La bascule D :
Elle est à une seule entrée notée D. la sortie Q recopie avec un certain retard
(Delay) la donnée (Data) à l’entrée.
a. Table de vérité :
D Qn Qn+1 /Qn+1 Description
0 0 0 1 Maintient à 0 : µ0
0 1 0 1 Déclenchement : 
1 0 1 0 Enclenchement : 
1 1 1 0 Maintient à 1 : µ1

La bascule D élimine la mémorisation et les cas indéterminée dans la bascule RS


b. Equation :

Qn \ D 0 0
0 0 0
Q n +1 =D
1 0 0

c. Logigramme :
En mettant S=D et R = D dans l’équation de la bascule RS on aura :
Qn+1 =D + D Qn =D(1+ Qn )=D
Le logigramme sera :

D S Q

/ Q
R

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Systèmes logiques ISET GABES

d. Symbole:

D Q

IV- La bascule JK :

Contrairement à la bascule RS, la condition J=K=1, ne donne pas lieu à une


condition indéterminée, mais par contre la bascule passe à l’état opposée.
a- table de vérité :
J K Qn Qn+1 /Qn+1 Description
0 0 0 0 1 Etat précédent
0 0 1 1 0 Etat précédent
0 1 0 0 1 Maintient à 0 : µ0
0 1 1 0 1 Déclenchement : 
1 0 0 1 0 Enclenchement : 
1 0 1 1 0 Maintien à 1 : µ1
1 1 0 1 0 Enclenchement :
1 1 1 0 1 Déclenchement : 

b- Equation :

Qn \ JK 00 01 11 10
Q n +1=K .Q n+ J. Q n
0 0 0 1 1
1 1 0 0 1

c- Logigramme :

S Q
J
K RS Q
R

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Systèmes logiques ISET GABES
d- Symbole :

J Q

K Q

V- La bascule T :
On obtient La bascule T, en reliant les entrées J et K d’une bascule JK.

T J Q T Q
K JK Q Q

a. table de vérité :
T Qn Qn+1 /Qn+1 Description
0 0 0 1 Maintient à 0 : µ0
0 1 1 0 Maintient à 1 : µ1
1 0 1 0 Enclenchement : 
1 1 0 1 Déclenchement : 
b. Equation :
En remplaçant J et K par T dans l’équation de la bascule JK on obtient :

Q n +1 =T .Q n + T. Q n

VI- Forçage des bascules :


Certaines bascules sont équipés d’entrées particulières.
Entrées de remise à 1 : PRESET (RA 1)
Entrées de remise à 0 : CLEAR (RA 0)

PRESET
PRESET
R R Q Q
S
R Q

S S Q
C L E A R
CLEAR

Même chose pour les bascules D, JK et T


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Systèmes logiques ISET GABES

a. table de vérité :
/PRESET /CLEAR Qn+1 /Qn+1 Description
0 0 Qn /Qn Fonctionnement normal
0 1 0 0 Forçage à 0
1 0 1 0 Forçage à 1
1 1   Interdit

VII- Les bascules synchrones :


Dans les bascules ordinaires, les changements des états des sorties suivent
immédiatement les changements des états des variables d’entrées (une telle bascule est
dite asynchrones).
Une bascule est dite synchrone si, en plus des entrées ordinaires, elle possède une
entrée H ou CLK (dite entrée d’horloge).
H
ou
1
CLK
0 t
a. Synchronisation sur niveau (haut et bas) :
Niveau haut :
- Si H=0 les sorties S1 et R1 sont
R R1
Q bloquées à 1 quelque soient R et S.
La sortie garde l’état précédente.
H - Si H=1, la bascule peut fonctionner
normalement.
S1 Q
S

Donc la bascule RS ne fonctionne normalement que si H=1 (niveau haut)


symbole:

PRESET Même chose pour les autres bascules.


S Q
H
R Q

CLEAR

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Systèmes logiques ISET GABES
Niveau bas :
Dans le niveau bas, c’est l’inverse qui se manifeste :
- si H=1 : Q garde l’état précédent
- Si H=0 : fonctionnement normale de la bascule

- Si H=0 les sorties S1 et R1 sont


R R1
Q bloquées à 1 quelque soient R et S.
La sortie garde l’état précédente.
H H - Si H=1, la bascule peut fonctionner
normalement.
S1 Q
S

Donc la bascule RS ne fonctionne normalement que si H=0 (niveau haut)


symbole:

P R E S E T Même chose pour les autres bascules.


S Q
H
R Q

C L E A R

b. Synchronisation sur front (montant, descendant) : [ Bascule maître esclave]

 Bascule JK maître-esclave font descendant


PRESET

J Q 1 J Q2
H
JK JK
K Q K Q 2
1
CLEAR

Les deux bascules fonctionnent normalement si PRESET=CLEAR=1 et


la première bascules fonctionne comme une bascule D, elle fait passer
l’information Q1 à Q2 si H passe au niveau bas. Donc toute la bascule
maître-esclave est équivalente à une seule bascule JK qui fonctionne sur
front descendent de l’horloge.

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Systèmes logiques ISET GABES

PRESET
J Q
H
K Q

C L E A R

 Bascule JK maître-esclave front montant:


PRESET

J Q 1 J Q2
H
JK JK
Q K Q 2
K 1
CLEAR

Les deux bascules fonctionnent normalement si PRESET=CLEAR=1 et


la première bascules fonctionne comme une bascule D, elle fait passer
l’information Q1 à Q2 si H passe au niveau haut. Donc toute la bascule
maître-esclave est équivalente à une seule bascule JK qui fonctionne sur
front montant de l’horloge.

PRESET
J Q
H
K Q

CLEAR
Exercice :
Soit le montage suivant :

PRESET
D Q
H
Q

CLEAR

M.TAYARI Lassaad Page 34/59 Chapitre 6


Systèmes logiques ISET GABES
Trouver le chronogramme de D et Q, en déduire la fonction réalisée.

Q
n

VIII- Résumé :

PRESET PRESET PRESET PRESET


J Q J Q J Q J Q
H H H H
K Q K Q K Q K Q

CLEAR CLEAR CLEAR CLEAR

a- Bascule JK b- Bascule JK c- Bascule JK synchronisée c- Bascule JK synchronisée


synchronisée sur niveau synchronisée sur niveau sur front montant sur front descendant
haut bas

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Systèmes logiques ISET GABES

Chapitre VII:
ETUDE DE QUELQUES SYSTEMES
SEQUENTIELS

I. Généralités sur les compteurs


a) Utilité: Le comptage d’événements est une opération indispensable dans de nombreux
automatismes dés lors que ces événements peuvent être traduits par des impulsions
électriques.
Exemples:
- La mesure de vitesse par comptage des tours de roue (machines, véhicules,..),
- la mesure de fréquence d’un signal par comptage du nombre de périodes dans un intervalle
de temps,
- la réalisation d’horloge (heure, chronomètre) par comptage d’une base de temps,
- le comptage d’objets (véhicules dans un parking,..),
- etc.

b) Définition: Un compteur est un circuit séquentiel qui permet de dénombrer les impulsions
électriques reçues sur une entrée appelée « Horloge » depuis un instant d’origine; ce nombre
est disponible sur les sorties sous forme d’un « code binaire de n bits ».
c) Le décomptage: C’est l’opération qui consiste à faire progresser le compteur en sens
inverse du comptage.
Remarques:
- Chaque impulsion modifie d’une unité l’état (contenu) du compteur.
- Le compteur constitue un registre mémoire à « N » sorties, constitué donc de « n » bascules
dont l’interconnexion détermine la séquence de comptage prévu.

d) Capacité d’un compteur: C’est le nombre maximum d’impulsions qu’il peut enregistrer
avant de revenir à son état initial. Un compteur à « N » bascules appelé COMPTEUR
MODULO 2N peut prendre 2N états: de 0 à 2N-1; la 2Nième impulsion remet le compteur à 0.

M.TAYARI Lassaad Page 36/59 Chapitre 7


Systèmes logiques ISET GABES

Les bascules permettent de réaliser des compteurs qui trouvent de nombreuses


utilisations dans les applications modernes. On peut réaliser des compteurs
asynchrones ou synchrones.

II. Compteurs asynchrones


Dans la réalisation des compteurs asynchrones, les bascules ne changent pas d’état
simultanément. Techniquement, si on utilise des bascules JK, on les place en cascade
en fixant toutes les entrées J et K égales à 1. La première bascule qui contient le bit de
poids le plus faible reçoit l’entrée de l’horloge. Pour les autres bascules, la sortie de
chaque bascule sert de signal d’horloge pour la bascule suivante.
Notons qu’on peut programmer la remise à 0 d'un compteur asynchrone en agissant
sur les entrées Clear de chaque bascule.

1. Compteur Asynchrone Modulo 2n


Pour construire un compteur modulo N qui compte de 0 jusqu’à ( N-1), on cherche le nombre
n de bascules tel que : 2 n > N
Exemples : -- pour un compteur octal qui compte de 0 jusqu’à 7 ; il faut 3 bascules.
-- pour un compteur décimal qui compte de 0 jusqu’à 9 ; il faut 4 bascules

a) Compteur Octal
Un compteur binaire octal compte les nombres de ( 0 à 7 ) en binaire. Il part de zéro
jusqu’à 7 et recommence de façon cyclique. Il peut être constitué de 3 bascules de
type JK. La Figure 5.1 représente schématiquement un tel système. Le signal
d’horloge H est injecté à la première bascule A. la sortie de A, soit Qa, sert de signal
d’horloge à la bascule B. De même, la sortie de la bascule B, soit Qb, sert de signal
d’horloge à la bascule C.

Figure VII.1 : Schéma d’un compteur octal

M.TAYARI Lassaad Page 37/59 Chapitre 7


Systèmes logiques ISET GABES

Lorsque le signal d’horloge est lancé à la fréquence f, la bascule A divise cette


fréquence par 2 et sert de fréquence d’horloge pour la bascule suivante B.
Pareillement, la bascule B divise la fréquence de Qa par 2 et sert de signal d’horloge à
la bascule C. La bascule C divise la fréquence de Qb par2.
Les changements d’états des bascules peuvent se faire au front montant comme au
front descendant du signal d’horloge selon la technologie choisie. Dans notre cas, on
considérera les changements des états de sorties à chaque front descendant du signal
d’horloge.
La Figure VII.2 représente l’évolution temporelle des états des sorties des bascules A,
B et C. Les sorties ( Qc-Qb-Qa ) changent d’états comme indiqué sur la Figure 5.2.

Figure VII.2 : Evolution temporelle des sorties


La succession des changements d’états est reportée sur le tableau Tab 5.1. On constate
que la succession des états des sorties Qc Qb Qa correspond à un comptage binaire
naturel qui commence de zéro jusqu’à 7 et recommence.

Qc Qb Qa Décimal
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 2
0 1 1 3
1 0 0 4
1 0 1 5
1 1 0 6
1 1 1 7

M.TAYARI Lassaad Page 38/59 Chapitre 7


Systèmes logiques ISET GABES

Table VII.1
En prenant les sorties complémentaires des bascules, on aurait un comptage régressif
qui compte de 7 à 0.

b) Compteur Décimal
Un compteur décimal compte de 0 à 9. Pour réaliser un compteur asynchrone décimal,
il faut quatre bascules. On notera qu’avec 4 bascules, on dispose d’un compteur qui
compte de 0 à 15 (Figure 5.3).

Figure VII.3
Aussi, pour avoir un compteur décimal, il faut ajouter des composants combinatoires
pour ramèner le compteur à zéro dès que l’on dépasse 9. Si on analyse les états des
quatre sorties (Tab 5.2),
Binaire
Décimal
Qd Qc Qb Qa
0 0000
0 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
10 1010

Tab VII.2
Une technique possible consiste à effectuer la remise à zéro de toutes les bascules dès
que 1010 est détecté. La remise à zéro de toutes les bascules est effectuée par un
circuit combinatoire qui remet les bascules à zéro en utilisant les entrées Clear. Le
circuit suivant permet effectuer cette opération (Figure VII.4).

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Systèmes logiques ISET GABES

Figure VII.4

Pour les compteurs asynchrones, la caractéristique principale c’est que chaque bascule
provoque un retard . Par conséquent, de préférence à ne pas utiliser ce type de
compteurs pour le comptage de temps.

III. Les compteurs synchrones :


Dans un compteur synchrone, toutes les bascules sont actionnées en même temps par
le même signal d’horloge simultanément. Toutes les bascules changent donc d'état
simultanément Contrairement aux compteurs asynchrones.
Afin de réaliser des bascules synchrones, il faut déterminer les valeurs d’entrées pour
chaque bascule. Pour cela, on reprend la table qui donne les changements d’état en
fonction des entrées. Cette table est dite la table d’excitation de la bascule en question.
Les valeurs  dans les cases de la table d’excitation signifient qu’elles peuvent être
prises égales à 0 ou à 1 sans que ça influence le résultat de la transition.

1. Rappel : chercher , , 0, 1 en fonction de R,S, ou J,K, ou T ; ou D.


a. Bascule RS :
D’après la table de vérité ou de Karnaught on a :
S R
 1 0
 0 1
0 0 
1  0

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b. Bascule JK :
J K
 1 
  1
0 0 
1  0

c. Bascule D :
D
 1
 0
0 0
1 1

d. Bascule T :
T
 1
 1
0 0
1 0

2. Exemple:
Soit le compteur pouvant réaliser la séquence suivante :
Q2 Q1 Q0
0 0 0
0 0 1
1 0 1
1 1 1
1 1 0
1 0 1
1 0 0
0 0 0

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Systèmes logiques ISET GABES

Utiliser des bascules JK pour faire la synthèse du compteur.


Pour cela il nous faut trois bascules.
Q2n Q1n Q0n Q2n+1 Q1n+1 Q0n+1
0 0 0 0 0 1
0 0 1 1 0 1
0 1 0 - - -
0 1 1 - - -
1 0 0 1 0 0
1 0 1 1 1 0
1 1 0 1 1 1
1 1 1 0 0 0
Détermination de J :  : base
, 1 : facultatifs
0 : non
Détermination de K :  : base
, 0 : facultatifs
1 : non
Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10
0  1 - -
1 0 1  0
Q0n+1
J 0 Q2 K0 Q1
Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10
0 0 0 - -
1 0  1 
Q1n+1
J1 Q0Q2 K1 Q0
Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10
0 0  - -
1  1 1 1
Q2n+1
J 2 Q0 K2 Q0.Q1
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D’ou le montage suivant :


Q 2 Q 1 Q 0

J 2
Q2 J 1
Q 1 J 0
Q 0
H
K2 Q 2 K1 Q 1 K0 Q 0

IV. Les Registres


Un registre est ensemble de cellules mémoires élémentaires dans lequel un mot binaire
est conservé provisoirement, le registre est un circuit synchrone utilisé comme
structure fondamentale dans le système numérique. Il est constitué d’un ensemble de
bascules, synchronisées par la même horloge.
Les registres sont classés par :
 Le nombre de bits
 Le mode de fonctionnement (multiple ou unique)
1) Différents types de registres
On distingue quatre types de registres selon la façon dont sont utilisées les entrées et
les sorties, en parallèle ou en série.
On trouve dans le marché :
1- des registres à écriture parallèle et à lecture parallèle (PIPO)
2- des registres à écriture série et à lecture parallèle (SIPO)
3- des registres à écriture série et à lecture série (SISO)
4- des registres à écriture parallèle et à lecture série (PISO)

a) Registres à entrées parallèles, sorties parallèles (PIPO)

Toutes les entrées (E1, E2, E3, E4) sont introduites en même temps dans le registre.
Toutes les sorties (S1, S2, S3, S4) sont disponibles au même instant. Les signaux RAZ
et RAU sont des entrées asynchrones permettant respectivement la remise à zéro ou la
remise à un de toutes les bascules en même temps.

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On considère un registre de quatre bits. Les bascules utilisées dans les exemples
suivants sont des bascules D mais un registre peut également être réalisé à partir de
bascules JK.

Ce type de registre est aussi appelé registre tampon. Il est souvent utilisé pour la
mémorisation de données de durée brève ou pour le transfert de données.

b) Registres à entrée série, sortie série (SISO)

Ce registre possède une entrée E et une sortie S. Les données binaires d’entrée sont
introduites bit après bit. Elles sont également disponibles les unes après les autres au
rythme de l'horloge en sortie. Ce type de registre est utilisé pour effectuer des décalages.

En rebouclant la sortie de la dernière bascule sur l’entrée de la première, on obtient ce


qu’on appelle un "compteur en anneau". Pour charger une donnée 4 bits initiale sur les
entrées D des bascules, il faut ajouter une logique de commande composée de
quelques portes supplémentaires. Cette donnée se retrouver cycliquement sur les
mêmes bascules.

En rebouclant la sortie complémentée Q de la dernière bascule sur l’entrée de la


première, on obtient ce que l’on appelle un "compteur Johnson". Ce compteur possède
un modulo égal à 2n, où n est le nombre de bascules.

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Systèmes logiques ISET GABES

c) Registres à entrée série, sorties parallèles (SIPO)

Ce registre possède une entrée E et plusieurs sorties (S1, S2, S3, S4). Les données
binaires d’entrée sont introduites bit après bit. Les sorties sont toutes disponibles en
même temps. Ces registres peuvent être utilisés pour faire une transformation série-
parallèle des données.

La donnée est disponible après N coups d’horloge, où N est le nombre de bascules.

c) Registres à entrées parallèles, sortie série (PISO)

Toutes les entrées (E1, E2, E3, E4) sont introduites en même temps dans le registre.
Les informations en sortie sur S sont disponibles les unes après les autres au rythme de
l'horloge. Ces registres peuvent être utilisés pour faire une transformation parallèle-
série des données.
La sortie Q d’une bascule est reliée à l’entrée D de la bascule suivante. Les entrées
parallèles ne peuvent pas être appliquées directement sur les entrées des bascules,
puisqu’elles mettraient en court-circuit les sorties des bascules précédentes. Il faut
utiliser une logique de commande à base de portes logiques ET et OU, ayant pour
signal d’entrée une commande de chargement/décalage.

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2) Registres universels

Il existe des circuits intégrés regroupant les quatre types de registres présentés ci-
dessus. Ils permettent les modes de fonctionnement suivants :
- chargement et lecture parallèles,
- chargement série et décalages à droite ou à gauche, lecture série ou parallèle,
- chargement parallèle et décalages à droite ou à gauche, lecture série ou parallèle.
Par exemple, le circuit intégré de référence 74194 possède la représentation
symbolique suivante :

Les entrées A, B, C, D sont les entrées parallèles.


Les entrées SL et SR sont respectivement les entrées/sorties séries gauche et droite.
Les entrées S0 et S1 permettent de choisir le mode de fonctionnement de ce registre
(blocage, décalage à droite, décalage à gauche, chargement parallèle). L'entrée CLR
(active sur niveau bas) permet une remise à zéro asynchrone des sorties. L'entrée CLK
est l'entrée horloge de synchronisation. Les sorties sont QA, QB, QC, QD.

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Chapitre VIII

Organisation Et Fonctionnement Des


Mémoires

I- INTRODUCTION
Une mémoire est un dispositif d'enregistrement, de conservation et de restitution de
l'information. On distingue deux classe de mémoires à semi-conducteurs:

 Les mémoire vives (RAM)


Ce sont des mémoires pour lesquelles on ne peut pas garantir l'intégrité de
l'information inscrite si entre temps il y a eu interruption de l'alimentation électrique.
Lorsqu'elles sont alimentées, elles peuvent être lu et écrites.

 Les mémoire mortes (RAM)


Ce sont des mémoires pour lesquelles on inscrit l'information dans leurs structures
matérielles. Elles conservent ainsi l'information même en l'absence de l'alimentation
électrique.
Lorsqu'elles sont alimentées, elles ne sont généralement que lues sur site. L'écriture,
appelé aussi programmation, se fait à l'aide d'un dispositif spécial appelé
programmateur.

II- ORGANISATION DE LA MEMOIRE


1. Cellules élémentaires et mot mémoire

La cellule élémentaire d'une mémoire morte peut être assimilée à un interrupteur à semi-
conducteur constitué soit d'une diode soit de transistors.
La cellule élémentaire d'une mémoire vive peut être assimilée à une bascule RS, JK ou D.
Elle est généralement de type D.

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Systèmes logiques ISET GABES

D Q

Mémoire (1 bit) La sortie de la bascule


est le bit mémoire
C K

Cellule de base mémoire Vive

+Vcc +Vcc

R R

Interrupteur fermé Interrupteur ouvert


Cellule de base mémoire Morte

Un mot mémoire est un ensemble de n bits juxtaposés


Exemple: Bit3 Bit2 Bit1 Bit0 est un mot de 4 bits

Le nombre n de bits d'un mot mémoire peut être quelconque. Dans la pratique n peut être
égal à 4, 8, 16, 32 ou même 64.
Lorsque n est 8, on dit que le mot mémoire est un octet (byte). Chaque mot mémoire est
contenu dans une case mémoire.

2. Bus d'adresses
Une mémoire contient plusieurs cases. Pour identifier chaque case, on lui attribut un
numéro appelé adresse. Cette adresse s'obtient par la combinaison binaire d'un ensemble de
fils appelé bus d'adresse.

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Systèmes logiques ISET GABES
Exemple d'adressage d'une mémoire de 4 cases:

Case 0

Case 1

Case 2

Case 3

Cette organisation mémoire conduit à l'adressage suivant

A1 A0 CASES
0 0 Case 0
A1
1 Case 1
1 0 Case 2
A 0
1 Case 3

n n
Avec n fils d'adresse (on dit n bits d'adresses ) on peut adresser 2 cases . C= 2 est la
capacité de la mémoire exprimée en nombre de cases ou en mots mémoire.
Dans la pratique, lorsque l'on a une mémoire de n bits d'adresse:
n
 Sa capacité est C = 2 cases
n
 Ses cases sont numérotées de 0 à 2 –1
 Son bus d'adresse est noté An-1 .. A0
Exemple :
Si l'on dispose d'une mémoire de capacité 8 KO, on peut exprimer cette capacité en
bits. Soit 8Ko *8bits ou encore 64 Kbits.
On détermine le nombre n de bits du bus d'adresse en appliquant la relation:
2n cases = 8 Kcases soit encore 2n cases= 23* 210, ce qui donne un bus d'adresse noté
A12..A0.
3. Bus de données
Pour mettre le contenu d'une case mémoire en relation avec l'extérieur, la mémoire
dispose d'un ensemble de fils appelé bus de données, noté (Dm-1..D0).

n-1 A Dm-1 Bus de


Bus
d'adresses A 0 MEMORE D données
0

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Systèmes logiques ISET GABES
III- FONCTIONNEMENT D'UNE MEMOIRE
1. Notion de sélection d'une mémoire:
Les mémoires sont conçues pour pouvoir être connectées ensemble sur un même bus de
données. Il faut donc éviter les conflits entre des mémoires qui traiteraient de mettre en
même temps les données sur le bus commun. Pour cela, la mémoire est doté d'une entrée de
sélection (/CE=/CS) (Chip enable =Chip set).
 Si /CE=0 alors, la mémoire est sélectionnée et le bus de données externe peut
être connecté au contenu de la case d'adresse An-1 .. A0.
 Si /CE=1 alors, la mémoire est déconnectée et le bus de donnée externe est en
haute impédance.

2. Notion de lecture d'une mémoire:


Lire une mémoire consiste à transférer sur son bus de données externe le contenu
d'une case mémoire dont le numéro est placé sur le bus d'adresse.
La mémoire dispose d'une entrée souvent noté /OE. Cette entrée permet de donner
l'ordre de lecture.
 Si /OE = 0 alors, on autorise la sortie de données
 Si /OE = 1 alors, il n'y a pas de lecture et le bus de données est en haute
impédance.

Décodeur Case 2m-1


A 0 Case 2m-
. 2
A n - 1
Choix de .
Case .
.
G Case 0
Bus interne de données
/CE
/OE

Bus externe de données


D3 D2 D1 D0

La lecture effective n'a lieu que si la mémoire est sélectionnée (/CE=0) et (/CS=0).
Le schéma ci-dessus expose la méthode d'organisation d'une mémoire en cases.

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Systèmes logiques ISET GABES
3. Notion d'écriture mémoire:
Ecrire dans une mémoire, on dit aussi programmer une mémoire, consiste à
transférer la donnée présente sur le bus de données dans le contenu de la case
mémoire dont le numéro est présenté sur le bus d'adresse.
La mémoire dispose d'une entrée souvent noté /WE par laquelle on donne l'ordre
d'écriture.
 Si /WE = 0 alors, l'écriture est possible. C'est le début de l'écriture qui devient
effective sur le front montant de /WE si la mémoire est sélectionnée
(/CE=0).
 Si /WE = 1 alors, il n'y a pas d'écriture.
Exemple sur une case mémoire d'un conçue à partir d'une bascule D:
Cet exemple montre la logique de sélection, de lecture et d'écriture d'une mémoire vive.

Bus de données
i n t De r n e Bus de données
/ C Q e x t e r n e
/EW
E C K

/O
E

III- LES TYPES DE MEMOIRES A SEMI-CONDUCTEURS


1. mémoires vives :(RAM)
On peut accéder directement à n'importe quelle case avec la même durée, par
opposition à des mémoires à accès série (ou séquentiel), ou la durée de l'accès à une
case dépend de sa position ou de son adresse.
Il existe deux types de mémoires vive:
 La mémoire vive statique encore appelée SRAM. Elle est rapide et
consommatrice d'énergie. L'élément de base est type de la bascule D.
 La mémoire vive dynamique, encore appelée DRAM. Elle est de grande
capacité. L'élément de base est équivalent à un condensateur.
L'état de charge ou de décharge du condensateur donne l'état logique du bit mémoire.
Comme tout condensateur, celui-ci présente des fuites, et il faut régénérer
périodiquement la charge. Pour cela, on met en œuvre un cycle de
rafraîchissement qui consiste à lire les cellules mémoire à intervalles de
temps fixes et à les réinscrire.

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2. mémoires mortes :(ROM)
Il existe plusieurs types de mémoires mortes qui diffèrent par:
 soit leur structures interne
 soit le nombre de re-programmations possible.
 Soit le mode d'effacement.
Programmer une mémoire morte consiste à modifier son contenu (c'est une opération
d'écriture).
On peut citer les types suivantes de mémoires mortes:
 ROM : Elle sont programmables à la fabrication par le consytructeur.
 PROM: (Programmable ROM):
Elles sont programmables une seule fois par l'utilisateur.
EPROM: (ERASABLE PROM):
Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables par exposition aux ultraviolet à
travers une fenêtre réservée à cet effet. L'effacement est global. La programmation
nécessite une tension élevée par rapport à la tension d'alimentation.(15.5 V -> 25V).
 EEPROM: (ELECTICALY EPROM)
Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables électriquement. On peut effacer
le contenu d'une seule case. La programmation d'une case dure environ 10 ms.
FLASH EPROM: (EPROM rapide en programmation):
Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables électriquement. La différence
avec les EPROM réside dans la séquence de programmation et le mode d'effacement.
On peut effacer un bloc de cases ou toute la mémoire.

3. Quelques mémoires mortes courantes:


La plupart des constructeurs des mémoires mortes de capacité allant de 2 Koctets à 1
Mocetets. La dénomination de ces mémoires est normalisé:
Exemple:

27C256-20
Nom générique
27=EPROM
C= CMOS Temps d'accès exprimé par 10 ns
256=capacité en Kbits Ici 20*10=200 ns

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Les noms génériques sont:
 Pour les EPROM:
2 KO 2716 ou 27C16
8 KO 2732 ou 27C32
16 KO 27128 ou 27C128
32 KO 27256 ou 27C256
64 KO 27512 ou 27C512
Elles sont organisées en mots de 8 bits. Les chiffres 64,128,256 et 512
représentent la capacité de la mémoire exprimée en Kbits.
Pour les EEPROM, leurs dénominations sont presque identiques à celle des EPROM,
il suffit de remplacer 27 par 28.
Pour les FLASH EPROM, la lettre C des EEPROM est remplacé par F.

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Chapitre XI

Application Des Circuits Logiques


Contrôleurs de Systèmes et Automates

I/-Introduction Aux Sequenseurs Ou Automates D’etats Finis :


Les contrôleurs de systèmes sont des circuits séquentiels comme les compteurs, mais
plus complexe, l’élément de base étant toujours la bascule. L’architecture d’un système
séquentiel est donnée par la figure ci-dessous :

X0 Logique Z0
(ROM)
X1 o u Z1
(PAL) Zn-1
Xn-1

Etat présent Etat suivant


Mémoire

CLOCK

La boite logique est un circuit combinatoire pouvant être constituée par des portes, des ROM
ou des PAL (circuit logique programmable qui sera étudié ultérieurement dans le module
FPGA).
 Une première fonction de cette boite est le décodage des entrées provenant du monde
extérieur (X0, X1,……., Xn) ainsi que l’état de la machine stocké dans la mémoire pour
générer le code de l’état suivant. Ce dernier une fois changé et stocké par la mémoire devient
à sa sortie l’état présent.
 La seconde fonction de la boite logique est la génération, à partir des mêmes entrées, les
sorties de contrôle (Z0, Z1,……., Zn).
La séparation de cette fonction de décodage de sortie dans une boite à part permet de
distinguer deux classes principales : la classe A due à MEALY : cas ou le décodeur de sortie

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Systèmes logiques ISET GABES
dépend des entiers Xi et la classe B due à MOORE : cas ou le décodeur de sortie ne dépend
pas des entrées Xi .

II- Les Modèles D’une Machine A Etats :


Un système séquentiel peut se représenter sous forme d’une machine de MEALY ou d’une
machine de MOORE.
1/- Machine De MEALY :
a/ Structure de la machine :
Une machine de MEALY possède la structure suivante :
Entrée

Système combinatoire d’entrées


Commande des (calcul de l’état futur)
Bascules (état futur)

Bascule D synchrone
Etat présent (mémoire)

Système combinatoire
de sortie

Ce modèle possède trois sous-ensembles :


*1- Un système combinatoire d’entrée qui calcule les entrées de commande des
bascules compte tenu de l’état futur recherché.
*2- Des bascules qui notent l’état présent du système.
*3- Un système combinatoire de sortie qui calcule les sorties à partir de l’état présent
et des entrées.
b/- conception d’une machine de MEALY :
concevoir une machine à états revient à déterminer les équations de commande des bascules
D et des sorties pour obtenir le fonctionnement souhaité.
Le fonctionnement d’une machine de MEALY peut être décrit par un graphe des états ; la
synthèse du système passe alors par les étapes suivantes :
*1- Etablissement du graphe à partir de l’énoncé du problème .
NB : il n’y a pas de méthode générale pour établir le graphe d’un système séquentiel .

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Systèmes logiques ISET GABES
*2- Codage du Graphe :
Le codage du graphe consiste à effectuer des combinaisons de bascules pour chacun des
nœuds. S’il comporte N nœuds, on peut le coder avec n bascules de telle sorte que 2n >= N.
On affecte, de façon arbitraire, les combinaisons des variables de codage aux états internes.
*3- Table de vérité :
A partir des affectations précédentes, on dresse la table de vérité du système où figure en
entrées les variables de codage et les entrées du système et en sortie les variables de codage
après modification, les fonctions de sortie du système.
*4- Equation de commande de la bascule et équation des sorties.
Elles se déduisent directement de la table précédente.
*5-Réalisation :
La réalisation du système va dépendre du choix de la technologie (portes standard, ROM ou
PAL).
c/- Exemple :
On souhaite détecter le début (DS) et la fin (FS) d’un signal Z asynchrone par rapport à
l’horloge CLOCK du système (durée de Z > période de l’horloge). Le système étudié devra
générer une impulsion DS qui début du signal Z et une impulsion FS à la fin du signal Z.
1/- Conception de la machine de MEALY :
*1- Etablissement du graphe :

Z = 1
DS=1
FS=0

Z = 0
DS =0 Z = 1
F S = 0 A D S = 0
B F S = 0

Z = 0
DS =0
F S = 1

*2- codage du graphe :


Soit X une variable
A : X=0
B : X=1

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Systèmes logiques ISET GABES

*3- Table de vérité :


Etat présent Etat futur
Z X X+ DS FS
0 0 0 0 0
0 1 0 0 1
1 0 1 1 0
1 1 1 0 0

*4- Equation : Commande de la bascule Dans


X+ = Z le cas d’une bascule D

FS = X* Z
DS = X * Z
*5- Réalisation
- Une bascule D pour mémoriser les états (A,B)
- Un inverseur
- Deux portes AND
4

2 5 X 1
S

D Q FS
X(CLK) 3
3 2
CLK
6 74LS08
Q
R
1

74LS74
Z 1 2

74LS04

1
3
2 DS
74LS08

2/- Machine de MOORE :


a/- Structure de la machine :
Une machine de MOORE possède la structure suivante :
Entrée

Commande des bascules Système combinatoire


d’entrée
(état futur) (calcul de l’état futur)

Bascules D
synchrones
Etat présent

Système combinatoire de
sortie

Sortie

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Systèmes logiques ISET GABES

Une machine de MOORE calcule ses sorties uniquement à partir de l’état présent du système.
b/- Conception d’une machine de MOORE :
Une machine de MOORE se conçoit de la même façon qu’une machine de MEALY, avec une
seule différence qui résiste dans la façon d’élaborer le graphe des états qui décrit le
fonctionnement de cette machine.
*1- Etablissement du graphe des états :
Dans une machine de MOORE l’état des sorties est uniquement dépendante de l’état interne
du système lors de l’établissement du graphe des états de la machine, les sorties seront donc
positionnées à l’arrivée dans chaque nœud du graphe.
*2- Codage du graphe et établissement des équations du système :
Le codage du graphe demande un nombre double de variable.
La méthode utilisé pour déterminer les équations du système est identique à celle utilisée
précédemment (machine de MEALY).

Exercice :
Un chariot, entraîné par un moteur à deux sens de marche, est susceptible de faire des
allers et retours entre deux positions A et B. Sa position de repos est en A.
Lorsqu’on appuie sur un bouton poussoir m, le chariot se déplace vers B puis, arrivé en B, il
repart vers A.
A son arrivée en A :
Si m est relâché, il s’arrête
Si m est appuyé, il repart vers B.
Le fonctionnement du système est représenté par les grandeurs logiques suivantes :
Variables d’entrées :
a=1 chariot en A
b=1 chariot en B
m=1 bouton poussoir appuyé
Variables de sorties :
G=0,D=1 Déplacement de A vers B
G=1,D=0 Déplacement de B vers A
G=0,D=0 Arrêt du chariot
G=1,D=1 Combinaison interdite
Question : Trouver le graphe du système en utilisant la machine de MEALY puis en utilisant
la machine de MOORE.

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