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Mécanique Du Solide Et Des Systèmes: - Classe - Prépa
Mécanique Du Solide Et Des Systèmes: - Classe - Prépa
PC PC*
MP MP*
PT PT* | Mécanique du solide
et des systèmes |
Marc Venturi
Professeur de chaire supérieure
en classes préparatoires
au lycée Carnot à Dijon
Cet ouvrage fait partie de la collection « Classe prépa », une collection
d’ouvrages simples et accessibles couvrant l’ensemble des programmes
des classes préparatoires aux Grandes Écoles scientifiques.
Élaborée pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés, cette collec-
tion est basée sur une approche pragmatique des programmes. Ainsi,
chaque chapitre est constitué de cinq rubriques :
• Retenir l’essentiel qui reprend les notions indispensables du cours
et indique des conseils pour éviter les erreurs les plus fréquentes ;
• Avant la colle qui regroupe des QCM et des exercices d’application
immédiate pour vérifier les connaissances ;
Jean-Claude Hulot
Marc Venturi
Sommaire Avant-propos ......................................................................................................... 3
2 Cinématique du solide
1 - Champ des vitesses d’un solide ................................................................. 23
2 - Cas particuliers de mouvements d’un solide ............................................. 24
3 - Contact entre deux solides ....................................................................... 26
4 - Rappel des lois de composition des vitesses
et des accélérations ........................................................................................ 28
savoir résoudre les exercices ........................................................................ 33
s’entraîner ..................................................................................................... 36
corrigés .......................................................................................................... 37
11 Actions de contact
1 - Description des actions de contact ......................................................... 249
2 - Les lois de Coulomb du frottement ....................................................... 251
3 - Puissance des actions de contact ............................................................ 254
savoir résoudre les exercices ...................................................................... 257
s’entraîner ................................................................................................... 262
corrigés ........................................................................................................ 269
MP Le centre de masse
des systèmes matériels
Une notion très importante en physique est celle de centre de masse. Ainsi dans un réfé-
rentiel galiléen, le centre de masse d’un système isolé a un mouvement rectiligne et uni-
(S )
(s3)
j=1
δm ( P )
On définit la masse volumique moyenne ρ ( P ) de l’élément matériel : ρ ( P ) = ---------------- .
δV ( P )
Lorsque l’élément de volume δV tend vers 0, on obtient la masse volumique locale :
δm dm
ρ ( P ) = lim ------- = --------
δV → 0 δV dV
La relation précédente peut se noter de manière équivalente dm = ρ ( P )dV .
9
Le symbole de sommation discrète Σ, qui utilise des indices entiers, est remplacé par le
symbole ∫∫∫ V
qui décrit une sommation continue sur un ensemble de points P du volume
V qui définit le système ( S ).
La masse totale s’exprime alors par : M = ∫∫∫ V
dm et le centre de masse G est défini par :
1 1
OG = ----
M ∫∫∫ V
OP dm = ----
M ∫∫∫ V
ρ ( P )OP dV
⎪ 1-
⎨ y G = ----
⎪ M ∫∫∫ V
ρ ( P )y dV
⎪ 1
⎪ z G = -----
⎩ M ∫∫∫ V
ρ ( P )z dV
G (fig. 3).
Soit Δ un axe ne coupant pas ( Ꮿ ). La rota-
tion de ( Ꮿ ) autour de Δ engendre une surface d G
( Σ ) d’aire S.
S
Alors la distance d de G à l’axe Δ est d = ---------- .
2πL
L
(Σ)
V
Alors la distance d de G à l’axe Δ est d = ---------- .
2πS
10
- © Nathan, Classe prépa
Remarque 1.5.3. Enveloppe convexe (ou minimale) d’un système de points
On montre mathé- Définitions : Fig. 5
matiquement que – Dans le cas d’un système plan, l’enveloppe mini-
cette enveloppe est male du système est la courbe de plus petite lon-
convexe, c’est-à-dire
qu’elle contient tous gueur contenant tous les points (fig. 5).
les points du segment – Dans le cas d’un système à trois dimensions,
reliant deux points l’enveloppe minimale est la surface de plus petite
quelconques à l’inté- aire contenant tous les points.
rieur de l’enveloppe.
Le centre de masse G d’un système matériel ( S ) se trouve à l’intérieur de l’enve-
loppe minimale de ( S ).
11
retenir l’essentiel
Le centre de masse G d’un système matériel ( S ) est un point invariant des opéra-
tions de symétrie du système.
En d’autres termes, si le système ( S ) possède une symétrie T, son centre de masse est inva-
riant par cette transformation : T [ G ] = G.
On justifiera cette propriété en exercice.
Le centre de masse est un des points du système invariant par l’ensemble des éléments de
symétrie du système. Si on peut montrer que les symétries ne préservent qu’un seul point,
le centre de masse est alors entièrement déterminé, et l’on évite ainsi de longs calculs.
12
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
∑ m OP i i
G
=1
OG = i-----------------------
-
N
∑m i
c. d.
i=1
G
◗ 2 Démontrer la relation d’associativité
N G
∑ m i OG i
i=1 - où le point G i est le cen-
OG = ------------------------
N
Coordonnées cartésiennes
(cm) Masses ◗ 5 Déterminer le centre de masse d’une boule
Points homogène de centre O, de rayon R, dans
(kg)
x y z laquelle on a formé une cavité vide de centre
P1 2 2 5 3
O′, de rayon r. On pose OO′ = d.
P2 –1 1 0 4
r
P3 –1 –1 – 10 5 O⬘
d
P4 1 –1 0 1
O
14
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
y P c
b
(S )
x
O a
x
résolution méthodique
La fonction σ ne dépend que de y, il est plus facile de commencer par une intégration sur
la variable x :
∫∫
b x max
M = σ ( x, y ) dxdy
0 0
x max y
+ -- = 1 ⇒ x max = a ⎛ 1 – -- ⎞ , d’où :
y
x max est donné par l’équation de l’hypoténuse : ----------
a b ⎝ b⎠
⎛ -- ⎞
y
b ⎛ x max = a ⎝ 1 – b ⎠ ⎞
M = ∫ ⎜⎝ ∫
0 0
σ ( y )d x⎟ dy
⎠
Calculons l’intégrale :
15
1 – Le centre de masse des systèmes matériels
savoir résoudre les exercices
b
⎛ aσ ( y ) ⎛ 1 – -y- ⎞ ⎞ dy
M = ∫ 0⎝ ⎝ b ⎠⎠
aσ b y 2⎞
⎛ y – ----
= --------0-
b ∫ 0⎝ b⎠
dy
aσ y 2 y 3 b
= --------0- ---- – ------
b 2 3b 0
aσ 0 b 2 b 2
= --------- ⎛ ----- – -----⎞
b ⎝ 2 3⎠
abσ
= -----------0-
6
1
d’où M = --- abσ 0
6
2
En l’absence de symétries et dans le cas d’une distribution inhomogène, il reste à utiliser l’expres-
sion intégrale donnant les coordonnées du centre de masse.
a ⎛ 1 – -- ⎞
y
1 b ⎛ ⎝ b⎠ ⎞
x G = -----
M ∫ ⎜
y = 0⎝ ∫ x=0
xσ ( x, y )dx⎟ dy
⎠
a ⎛ 1 – -- ⎞
y
σ0 b ⎛ ⎝ b⎠ ⎞
= -------
Mb ∫ y⎜
y=0 ⎝ ∫ x=0
x dx⎟ dy
⎠
σ0 a2 y 2
y ⎛⎝ ----- ⎛ 1 – -- ⎞ ⎞⎠ dy
b
= -------
Mb ∫ y=0 2 ⎝ b⎠
σ0 a 2 y3
⎛ y + ---- y2
∫ -2 – 2 ----⎞ dy
b
= -----------
2Mb y = 0⎝ b b⎠
σ0 a 2 b2 b 2 b2
= ----------- ⎛⎝ ----- + ----- – 2 -----⎞⎠
2Mb 2 4 3
σ0 a2 b
= -------------
-
24M
a
On utilise alors l’expression de la masse M pour trouver : x G = --- .
4
1
Le calcul de l’ordonnée y G se fait de la même façon : y G = -----
M ∫∫
(S)
yσ dS.
16
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
a⎛1 – -⎞
y
1 ⎛ ⎝ b⎠ ⎞
∫ ∫
b
yG = ----- ⎜ yσ ( x, y )dx⎟ dy
M y = 0⎝ x=0 ⎠
a ⎛ 1 – --⎞
y
σ0 b ⎛ ⎝ b⎠ ⎞
= -------
Mb ∫ y2 ⎜
y=0 ⎝ ∫x=0
dx⎟ dy
⎠
σ0
y 2 ⎛⎝ a ⎛⎝ 1 – -- ⎞⎠ ⎞⎠ dy
b y
= -------
Mb ∫ y=0 b
σ0 a b
⎛ y 2 – y----3⎞ dy
= --------
Mb
-
∫ y = 0⎝ b⎠
σ 0 a ⎛ b 3 b 3⎞
= --------
- ----- – -----
Mb ⎝ 3 4 ⎠
σ 0 ab 2
= -------------
-
12M
b
d’où, après simplification par la masse M : y G = --- .
2
en conclusion
Lorsque les symétries ne suffisent pas à déterminer entièrement la position du centre
17
1 – Le centre de masse des systèmes matériels
corrigés
◗ 2 Si le système i est formé des N i masses m ij Possible. La croix n’est certainement pas homogène,
( j = 1, ..., N i ) aux points P ij , on a : sinon G serait au centre de la croix.
Ni Ni
2.
j=1
∑ m ij OP ij
j=1
∑ m OP ij ij
OG i = ---------------------------
Ni
- = ---------------------------
-
mi
m ij
∑ G
N Ni
N
∑ ∑ m OP ∑ m OG
i=1 j=1
ij ij i i
OG = --------------------------------------
- = i=1
------------------------- G
N Ni N
∑ ∑m ij ∑m
i=1
i
i=1 j=1
⎧
⎨
⎩
= mi
Possible.
18
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
◗ 5 Réponse b. Faux. 3. Réponse a. Vrai. La rotation est réalisée autour de
Un contre-exemple simple est suffisant pour le l’axe de symétrie.
montrer : prenons deux points de masse m 1 et m 2
différentes. Un plan passant par le centre de masse Rotation de π
sépare les deux masses, différentes chacunes de
P
m1 + m2
------------------- .
2
Symétrie P⬘
axiale
m1
G
m2
P⬙
19
1 – Le centre de masse des systèmes matériels
corrigés
3.
G
d G
20
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
La longueur de l’arc de cercle est L = Rα. π
La rotation de l’arc de cercle autour d’un axe passant S = R2
2
par le centre du cercle contenant l’arc et par une
extrémité de l’arc (voir figure) engendre une calotte
sphérique d’aire S. L’expression de S est donnée par d
G
l’intégrale de l’élément sphérique dS = R 2 sin θdθdϕ :
α 2π
S =
∫ ∫
θ=0 ϕ=0
R 2 sin θdϕdθ = 2πR 2 ( 1 – cos α ) O
r
G O⬘
πR 2 d O d
S=
2
O G
R
V = 4 πR 3
3
21
1 – Le centre de masse des systèmes matériels
corrigés
Le centre de masse de cette tranche est situé au cen- Il faut encore exprimer le rayon de la tranche en
tre du disque, soit à la cote z. fonction de z. D’après le théorème de Thalès :
r(z) R
O --------- = ---
z h
dz r (z ) h
r (z )
R R
z Il vient alors :
1
∫
h
La cote z G du centre de masse du cône est alors don- z G = ----- z dm
1 h M
∫
0
née par : z G = ----- z dm.
M 0 1 h
M ∫
= ----- zρπr 2 ( z )dz
Pour calculer cette intégrale, il faut exprimer dm en 0
fonction de dz.
1 h 3M ⎛ R ⎞ 2
Soit ρ la masse volumique du cône : ρ est donnée par
M
= -----
M ∫ 0 R h ⎝h ⎠
2
- --- z dz
z --------
ρ = ----- .
3 h
∫
V
= ----3- z 3 dz
1 3M h 0
Le volume du cône est V = --- πR 2 h d’où ρ = -------------.
3 πR 2 h 3
22
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Cinématique
PC du solide
Fig. 1 Fig. 2
v (P ) A
P B
(S )
v (P ⬘)
P⬘
Considérons un solide en rotation autour d’un axe fixe (fig. 3). Si un point du solide est sur
l’axe de rotation, sa vitesse est nulle. Notons O un tel point. Le champ des vitesses s’écrit alors
sous la forme V ( M ) = Ω ∧ OM. L’axe de rotation est dirigé selon le vecteur rotation instan-
tané Ω qui présente une direction fixe. Tous les points du solide décrivent des cercles de
même axe, l’axe de rotation.
24
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 3
Ω
v (P )
(S ) O v (O ) = 0
Si aucun point du solide ne se trouve sur l’axe de rotation, on peut cependant considérer
un point O de l’axe et retenir l’expression V ( M ) = Ω ∧ OM pour le champ des vitesses du
solide.
Fig. 4 y
x
O
x
25
2 – Cinématique du solide
retenir l’essentiel
Le mouvement le plus général d’un solide est Fig. 5
la composition, à chaque instant, d’une rota-
tion à vitesse angulaire Ω autour de l’axe ins- Ω
tantané de rotation et d’une translation à
vitesse v le long de cet axe (fig. 5).
L’axe instantané de rotation peut varier au
cours du temps, à la fois dans le référentiel
v
d’étude et par rapport au solide. (S )
On parle de mouvement hélicoïdal si Ω et v
sont constants.
∆
P⬘
v (P )
v (P ) v (P ⬘)
P
(S )
v (P ⬘)
P⬘
(π )
I
I
Segment Vue de
de contact profil
26
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Les deux derniers cas sont en fait des modèles. Le contact réel se fait toujours selon une
surface, de dimensions éventuellement très petites. On se ramènera cependant au cas d’un
point de contact pour des systèmes dont on peut étudier la « trace » dans un plan (roue
cylindrique).
Sur les schémas précédents, on a représenté des liaisons unilatérales. Dans certains cas, le
mouvement d’un solide par rapport à un autre est limité par d’autres contraintes que celles
imposées par un simple contact. On définit ci-dessous les principales liaisons.
(Σ1) (Σ2)
I = I 1 = I2
D
n1 → 2
S1
S2
(π)
27
2 – Cinématique du solide
retenir l’essentiel
Un solide Σ 2 , en contact avec un solide Σ 1 , roule sans glisser lorsqu’en tout point
de contact la vitesse de glissement est nulle.
Afin de déterminer si un solide roule sans glisser par rapport à un autre, il faut établir la
vitesse de deux points coïncidents à un instant donné, l’un appartenant à un solide, l’autre
au second solide, puis en déduire la vitesse de glissement.
28
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
4.1. Loi de composition des vitesses
v ( M, t ) ( R ) = v ( M, t ) ( R′ ) + v e ( M, t )
où v e ( M, t ), vitesse d’entraînement, est la vitesse d’un point lié à ( R′ ) coïncidant avec M
au temps t.
On a :
v e ( M, t ) = V ( O′, t ) + MO′ ∧ Ω ( t )
a ( M, t ) ( R ) = a ( M, t ) ( R′ ) + a e ( M, t ) + a c ( M, t )
où a e ( M, t ), accélération d’entraînement, c’est-à-dire l’accélération d’un point lié à ( R′ )
coïncidant avec M au temps t, et a c ( M, t ) est l’accélération de Coriolis.
On a :
dΩ
a e ( M, t ) = a ( O′, t ) ( R ) + Ω ∧ ( Ω ∧ O′M ) + -------- ∧ O′M
dt
a c ( M, t ) = 2Ω ∧ v ( M, t ) ( R′ )
Ω Σ ⁄ ( R ) = Ω Σ ⁄ ( R′ ) + Ω ( R′ ) ⁄ ( R )
29
2 – Cinématique du solide
retenir l’essentiel
Avant la colle
◗ 1 On considère le système ci-dessous, formé de phérie du disque est repérée par un angle θ
deux barres articulées OA et AB de mêmes par rapport à un axe de direction fixe. Le
longueurs et se déplaçant dans le plan ( Oxy ). disque roule sans glisser sur un plan horizon-
O
tal. Déterminer la relation entre x et θ.
y y
α
A θ
B C
x x
O x
1. Donner l’expression du vecteur rotation
30
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Savoir appliquer le cours ➤ Corrigés p. 38
O⬘ G2
x
θ
1. Déterminer la distance ρ = OG en fonc- I
tion de R et ᐉ. Quel est le mouvement de G ? G1 α x⬘
2. Soit θ l’angle entre Ox et la droite OG.
x
Exprimer le vecteur vitesse ainsi que le vec- z O
teur accélération de G en fonction des don-
nées et de la variable θ. On repère le mouvement du prisme par
l’abscisse de G 1 notée x. Le mouvement du
3. Quelle est l’expression du vecteur vitesse cylindre est décrit par l’abscisse x′ de G 2
angulaire Ω de la barre ? On utilisera deux sur un axe Ox′ lié au prisme. Sa rotation est
méthodes.
repérée par l’angle θ entre G 2 I et un rayon
◗ 3 Une échelle est modélisée par une barre du cylindre joignant G 2 à un point fixe sur
rigide de longueur L. Elle est posée contre le cylindre.
31
2 – Cinématique du solide
retenir l’essentiel
·
1. Exprimer les vitesses de G 1 , v ( G 1 ) et et v ( I ∈ cylindre ) en fonction de x· , x· ′, θ ,
G 2 , v ( G 2 ), dans le référentiel ( R ), en fonc- R et α dans la base ( e x, e y ).
tion de x· , x· ′ et α dans la base ( e x, e y ). 3. En déduire une relation entre x· ′ et θ .
·
2. Exprimer les vitesses du point de contact
entre le prisme et le cylindre v ( I ∈ prisme )
32
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
1
Le système étudié est constitué de trois solides (deux roues et une barre). L’énoncé fait intervenir
six vecteurs, ce qui correspond a priori à 18 composantes scalaires ! Les contacts, ainsi que les
conditions de non-glissement limitent cependant le nombre de degrés de liberté d’un tel sys-
tème, comme le montrent les questions suivantes.
33
2 – Cinématique du solide
savoir résoudre les exercices
Le mouvement étudié est plan. Les vitesses de tous les points du système sont dans le
plan ( Oxy ). Par conséquent, les trois vecteurs rotation instantanés sont portés par Oz, axe
perpendiculaire au plan ( Oxy ). On oriente Oz de telle sorte que les vecteurs de base uni-
taires ( e x, e y, e z ) forment un repère direct. On a ainsi :
Ω1 = Ω1 ez Ω2 = Ω2 ez Ω barre = Ω barre e z
v ( A ) = y· A e y et v ( B ) = x· B e x
⎧ xG = 1 1
--- ( x A + x B ) = --- ( a + x B ( t ) )
⎪ 2 2
⎨
⎪x = 1 --- ( y A + y B ) = 1
--- ( y A ( t ) + a )
⎩ G 2 2
⎧ x· G = 1
--- x· B ( t )
⎪ 2
On en déduit les composantes de sa vitesse v ( G ) = ⎨
1
⎪ y· = --- y· ( t )
⎩ G 2 A
2
À un instant donné, les vitesses de deux points d’un même solide sont reliées par la formule de
Varignon.
⎧ xB – a
Or, le vecteur AB a pour composantes ⎨ . On en déduit :
⎩ a – yA
x· B e x = y· A e y + Ω barre e z ∧ ( ( x B – a )e x + ( a – y A )e y )
x· B y· A
d’où : Ω barre = – -------------
- = – -------------
-
a – yA xB – a
On obtient ainsi deux nouvelles relations scalaires entre les variables cinématiques. Il ne
reste donc plus que trois variables scalaires indépendantes. Il peut s’agir de Ω 1, Ω 2, x· B ou
de Ω 1, Ω 2, y· A .
34
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
3
Le roulement sans glissement se traduit par une condition sur la vitesse du point de contact
appartenant au disque. Elle doit être égale à la vitesse du point de contact appartenant au sup-
port plan.
Appelons I 1 le point de contact de D 1 avec l’axe Oy. Dans le référentiel ( R ), lié à Oy,
v ( I 1 ∈ Oy ) = 0. Or, la condition de non-glissement s’écrit :
v ( I 1 ∈ D 1 ) = v ( I 1 ∈ Oy )
v ( I 1 ∈ D 1 ) = v ( A ) + Ω 1 ∧ AI 1
On en déduit : 0 = y· A – aΩ 1
Il s’agit d’une relation supplémentaire entre les inconnues cinématiques, dont le nombre
est à présent réduit à 2.
v ( I 2 ∈ D 2 ) = v ( I 2 ∈ Oy ) = 0
v ( I 2 ∈ D 2 ) = v ( A ) + Ω 2 ∧ BI 2
5 Étant donné les équations établies précédemment, il ne reste qu’une seule inconnue
cinématique. Il faudra donc une équation (scalaire) dynamique pour la déterminer.
35
2 – Cinématique du solide
s’entraîner
z Z ex y
Galet a A
O⬘
C
G y Plateau
O
G a
Y x Ω
I
I J V
ez X
α
1. Soit v g la vitesse de glissement du galet Ᏻ par
O x
36
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
37
2 – Cinématique du solide
corrigés
◗ 2 1. La figure conduit à ρ = R 2 – ᐉ 2 . Cette dis- ◗ 3 Une échelle est modélisée par une barre rigide de
tance est indépendante de l’angle entre ( AB ) et longueur L. Elle est posée contre un mur et se met à
38
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
glisser tout en restant en contact avec le mur (point A) On remarque que ce point se déplace au cours du
et le sol (point B). temps ; il décrit un quart de cercle de centre O et de
y
rayon L.
A C
◗ 4 y⬘
G ez y
x
–α O⬘ G2
O α θ
B x
I
G1 α x⬘
1. L’angle entre Gx et AB est égal à – α. Le vecteur
dα x
rotation instantané est ainsi Ω = – ------- e z . z O
dt
2. Il s’agit de déterminer un point du plan, n’apparte- 1. Le prisme est en translation selon ( Ox ). Ainsi
nant pas nécessairement au solide, et en lequel la v ( G 1 ) = x· e x . Dans le référentiel lié au prisme, la vitesse
vitesse déduite du champ des vitesses du solide est
nulle. Ce champ est déterminé par le vecteur rotation de G 2 est v′ ( G ) = x· ′e ′, soit v′ ( G ) =
2 x 2
instantané, mais aussi par la vitesse instantanée en un x· ′ ( cos αe x – sin αe y ). Cependant, la vitesse d’entraî-
point du solide. On peut choisir l’un des points A, B ou nement en G 2 est égale à la vitesse de G 1 , le prisme
G et exprimer sa vitesse en fonction de l’angle α. Con- étant en translation dans le référentiel d’étude. On en
sidérons le centre d’inertie G de la barre. Sa position à déduit, dans ce référentiel :
l’instant t est ⎛ --- cos α, --- sin α⎞ . Son vecteur vitesse est
L L
⎛ L dα L dα⎞
ainsi : – --- sin α -------, --- cos α ------- . Le champ des vites- 2. Le prisme étant en translation, la vitesse du point I
⎝ 2 dt 2 dt ⎠
dα appartenant au prisme est identique à celle du point
ses du solide est ainsi v ( M ) = v ( G ) – ------- e z ∧ GM. G 1 , soit v′ ( G 1 ) = x· ′e x . La vitesse du point de con-
dt
Déterminons les coordonnées ( X ( t ), Y ( t ) ) du point tact appartenant au cylindre se déduit de la vitesse de
du plan ( Oxy ) en lequel le champ précédent s’annule G 2 et du vecteur rotation instantané du cylindre, soit
à l’instant t, ce qui équivaut à : θe z . Ainsi :
dα dα
– --- sin α ------- + ------- ⎛ Y ( t ) – --- sin α⎞ = 0
L L
2 dt dt ⎝ 2 ⎠ v ( I ∈ prisme ) = v ( G 2 ) + u z ∧ G 2 I
·
= ( x· ′ + Rθ ) ( cos αe x – sin αe y ) + x· e x
dα dα
--- cos α ------- – ------- ⎛ X ( t ) – --- cos α⎞ = 0
L L
2 dt dt ⎝ 2 ⎠ 3. Il y a roulement sans glissement du cylindre sur le
On en déduit : prisme si les deux vitesses précédentes sont égales,
·
( X ( t ), Y ( t ) ) = ( L cos α, L sin α ) soit x· ′ + Rθ = 0 . Cette condition pouvait aussi être
établie dans le référentiel attaché au prisme.
S’entraîner
1 Les vecteurs ( e x, e z ) peuvent être complétés par e y La sphère roulant sans glisser sur le dièdre et ce dernier
de façon à ce que ( e x, e y, e z ) soit orthonormée directe. étant fixe dans le référentiel d’étude, la vitesse des points
On pose e Y = e y et on complète ( e X, e Y ) par e Z de de contact I et J appartenant à la sphère est nulle.
façon à avoir une base orthonormée directe. Dans le Le mouvement de rotation de la sphère s’effectue autour
référentiel lié au dièdre, G a un mouvement de transla- de l’axe ( GY ). On pose ainsi Ω = Ωe Y le vecteur rota-
tion selon l’axe ( O′X ). On en déduit sa vitesse tion instantané de la sphère. D’après la formule de Vari-
·
v ( G ) = X ex . gnon appliquée aux points G et I de la sphère :
v ( I ) = v ( G ) + Ω ∧ GI
39
2 – Cinématique du solide
corrigés
2 De même :
Cependant : GI = ------- ( – e Y – e Z ). On en déduit
2 v ( I ∈ plateau ) = Ωe z ∧ OI
2
v ( I ) = ⎛ X – ------- RΩ⎞ e X , d’où :
·
⎝ 2 ⎠ = Ωe z ∧ ( ae x )
· = aΩe y
X
Ω = 2 ---
R On en déduit la vitesse de glissement :
v g = a ( ω – Ω )e y
2 1. La vitesse de glissement du galet par rapport au Le galet ne glisse pas sur le plateau pourvu que Ω = ω.
plateau est définie comme la différence entre la vitesse
du point de contact appartenant au galet et la vitesse du 2. La condition d’absence de glissement sur le galet
conduit à V = aω, soit avec la condition précédente :
point de contact appartenant au plateau. Cependant :
V = aΩ . De même, l’absence de glissement sur la pou-
v ( I ∈ galet ) = v ( C ) + ωe x ∧ CI
lie conduit à V = bω′, d’où : ω′ = 5Ω .
= ωe x ∧ ( – ae z )
= aωe y
40
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP La résultante et
PC le moment cinétiques
1 La résultante cinétique
1.1. Le système discret de points matériels
1.1.1. Définition
Considérons un référentiel ( R ), appelé référentiel d’étude, et un système discret ( S ) de
N points matériels P i de masse m i , de vitesse v i dans ( R ) :
( S ) = { ( P i, m i, v i ), i = 1, ..., N }
Remarque
La quantité de mouvement pi d’un point matériel P i , de masse m i et de vitesse v i dans
Ce vecteur est aussi le référentiel ( R ) est :
appelé quantité de
mouvement totale du pi = m i v i
système ( S ). L’extensivité de la quantité de mouvement permet de définir sa somme sur des systèmes
Ses dimensions sont :
de points matériels étendus.
[ P ] = M ⋅ L ⋅ T– 1 , N
l’unité S.I. est le
kg ⋅ m ⋅ s – 1 .
La résultante cinétique du système ( S ) est le vecteur P = ∑m v .i i
i=1
41
3 – La résultante et le moment cinétiques
retenir l’essentiel
1.1.2. Résultante cinétique et centre de masse
Soit G le centre de masse du système ( S ) et O un point fixe du référentiel d’étude.
N N
1
La définition de G fournit OG = -----
tème ( S ).
M ∑
m i OP i où M = ∑m i est la masse totale du sys-
i=1 i=1
P-
N N
dOG 1 dOP 1
v G = ------------ = -----
dt M ∑ m i -------------i = -----
dt M ∑m v i i = ----
M
i=1 i=1
d’où l’expression importante :
Remarque P = Mv G
Le résultat final ne dé-
pend pas du choix du La résultante cinétique ne dépend que de la vitesse du centre de masse et
point O utilisé dans la de la masse totale du système.
démonstration.
1.2.1. Description
Fig. 1
P
v (P )
dm
vG
(S)
P= ∫∫ ∫ V
v ( P )dm = ∫∫∫ V
ρ ( P )v ( P )dV
P = Mv G
42
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Remarque
Le terme « moment »
désigne une grandeur
2 Le moment cinétique
dépendant du choix
d’un point de réfé- 2.1. Le système discret de points matériels
rence appelé point de
réduction. Le moment cinétique nécessite, en plus de la définition du système et du référentiel, le
Remarque choix d’un point de réduction « A ».
Le point A est un point Pour un point matériel de ( S ), le moment cinétique σ A ( P i ) en A est : σ A ( P i ) = AP i ∧ p i =
quelconque, fixe ou = AP i ∧ m i v i .
mobile dans ( R ). Le moment cinétique en A du système ( S ) est alors le vecteur :
N N
Remarque
σA = ∑ AP i ∧ p i = ∑ AP ∧ m v
i i i
i=1 i=1
Les dimensions du
moment cinétique
sont :
[ σ A ] = M ⋅ L 2 ⋅T – 1 .
2.2. La distribution continue de points matériels
L’unité S.I. est le
kg ⋅ m 2 ⋅ s – 1 ou en- Le moment cinétique en A du système ( S ) continu est le vecteur :
core le J ⋅ s. Ce sont
aussi les dimensions σA = ∫∫∫ V
( AP ∧ dp ( P ) ) = ∫∫∫ V
( AP ∧ dmv ( P ) ) = ∫∫∫ V
AP ∧ ρ ( P )v ( P )dV
de la constante de
Planck « h » de la
∫∫∫ ρ ( P )AP ∧ v ( P )dV
BA + AP
Remarque
= ∫∫∫ V
ρ ( P )BA ∧ v ( P )dV + ∫∫∫ V
ρ ( P )AP ∧ v ( P )dV
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
Un moyen de se sou- = σA
venir de l’ordre
d’écriture des points
= BA ∧ ∫∫∫ V
ρ ( P )v ( P )dV + σ A
⎧
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎩
est de remarquer = P
que les points en in- = BA ∧ P + σ A
dice (B puis A) sont
écrits dans le même D’où :
ordre que dans le
σ B = σ A + BA ∧ P
vecteur BA.
43
3 – La résultante et le moment cinétiques
retenir l’essentiel
3 Théorème de Koenig
Conseil 3.1. Le référentiel barycentrique
Il est souvent prati-
3.1.1. Définition
que d’utiliser pour
( R ) et ( R* ) les mê- Un système matériel ( S ), de centre de masse G, est en mouvement dans un référentiel
mes vecteurs de base, d’étude ( R ). Soit ( Ox, Oy, Oz ) un système d’axes liés au référentiel ( R ), c’est-à-dire fixes
par exemple ( ex , ey , ez ). dans ce référentiel.
Définition :
Le référentiel barycentrique ( R* ) du système ( S ) est le référentiel en translation par
rapport à ( R ) dans lequel G est immobile (fig. 2).
Fig. 2
(R*) à t3
(R*) à t2
G
(R*) à t1
G
Remarque
«Le» référentiel bary-
On notera avec un astérisque * toutes les grandeurs définies dans ( R* ). Par exemple pour
une grandeur notée g : g* = g ( R* ) .
Conséquences directes :
Par définition du référentiel barycentrique, la vitesse de G et son accélération sont
nulles dans ( R* ) v G* = 0, a G* = 0.
La translation des axes de ( R* ) par rapport à ceux de ( R ) implique que le vecteur
vitesse angulaire de ( R* ) par rapport à ( R ) est nul : Ω ( R* ) ⁄ ( R ) = 0.
∫∫∫ ∫∫∫
–h est la constante de
Par définition, σ A = AP ∧ ρ ( P )v ( P )dV et σ* = AP ∧ ρ ( P )v* ( P )dV.
Planck divisée par 2π. V V
On utilise la composition des vitesses entre les référentiels ( R ) et ( R* ) :
45
3 – La résultante et le moment cinétiques
retenir l’essentiel
3.2.2. Interprétation
Le théorème de Koenig permet de décomposer le moment cinétique en somme de deux
termes :
– σ* est le moment cinétique barycentrique ;
– M AG ∧ v G est le moment cinétique en A, dans ( R ), d’un point matériel de masse M
en G.
On montre que la forme de ce théorème s’applique à d’autres grandeurs cinétiques et que
dans tous les cas il s’écrit de la façon suivante :
Si g ( S ) est une grandeur cinétique d’un système ( S ) de centre de masse G, alors :
g ( S )( R ) = g ( G )(R ) + g* ( S )
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
Valeur pour ( S ) dans ( R ) Valeur pour un point matériel Valeur pour ( S ) dans ( R* )
de masse M en G dans ( R )
46
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
L
eθ
θ
x P⬘ eϕ
O
P
er
47
3 – La résultante et le moment cinétiques
retenir l’essentiel
L’axe Oz est en mouvement de rotation uni- z
forme par rapport au référentiel du labora-
toire ( R ) galiléen et entraîne avec lui les O y
48
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
y y
y
y
(R *) (R *)
G x x
G
θ
(R ) x
O x
(R ) O
L L
On a : OG = --- e r . Par dérivation, on obtient v G = --- ωe θ .
2 2
D’après le cours, P = M v G . On a donc :
L
P = M --- ωe θ
2
2
Le calcul de σ O nécessite l’utilisation de l’expression intégrale pour un système continu
unidimensionnel :
σO = ∫barre OP ∧ v ( P )dm.
3
Il faut utiliser le premier théorème de Koenig.
On connaît déjà σ O , il est alors judicieux d’écrire le théorème de Koenig sous la forme :
σ* = σ O – MOG ∧ v G
L L L2
Il reste à calculer OG ∧ v G : OG = --- e r et v G = --- ωe θ d’où OG ∧ v G = M ------ ωe z .
2 2 4
1 1 1
Il vient alors : σ* = --- ML 2 ωe z – --- ML 2 ωe z = ------ ML 2 ωe z .
3 4 12
50
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
4
Il faut se souvenir que le choix du point de réduction est totalement libre, car σ* n’en dépend
pas. Pour des raisons de commodité de calculs, on peut choisir le point O.
v* ( P ) = ⎛ L
--- – r⎞ ωe
⎝2 ⎠ θ
Puis
3 L3 1
σ* = ---- ωe z ⎛ L
------ – ------ ⎞ = ------ ML 2 e z
M
L ⎝3 4 ⎠ 12
On obtient bien sûr le même résultat qu’à la question 3. L’utilisation du théorème de
en conclusion
Le théorème de Koenig permet d’exprimer simplement le moment cinétique dans le
référentiel d’étude en fonction du moment cinétique barycentrique, ou inversement.
51
3 – La résultante et le moment cinétiques
s’entraîner
P
b
d u / chariot
O ω
+ B
R β
P
Q O
α
ᐉ A
ey π
ez ex
On note respectivement α l’angle entre BA et BP
et β l’angle entre AB et BQ.
v
1. On considère dans un premier temps que les
articulations en A et B sont bloquées et donc que
53
3 – La résultante et le moment cinétiques
corrigés
54
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
comme la superposition de deux systèmes simples : tournant et de la vitesse d’entraînement
·
un disque plein de rayon R de masse surfacique σ et v e = L sin θω O e ϕ : v = Lθ e θ + L sin θω O e ϕ .
R
un disque de rayon --- de masse surfacique négative z
2 O
– σ centré au milieu d’un rayon du premier disque.
Soient m 1 et – m 2 les masses de ces deux disques, de L
P⬘ eϕ
P
–σ
= + er
σ σ
Attention : ici e r ∧ e θ = – e ϕ .
Le moment cinétique est alors :
R 2 m
et m 2 = π ⎛ ---⎞ σ soit m 2 = -----1- .
·
m1 = πR 2 σ
⎝ 2⎠ σ O ( P ) = mOP ∧ v = mL 2 e r ∧ ( θ e θ + sin θω O e ϕ )
4
·
3m 1 = mL 2 ( – θ e ϕ + sin θω O e θ )
On a : M = m 1 – m 2 = ---------- = 3m 2 .
4
2. Les vecteurs de la base locale dépendent du point
Alors :
de l’espace. Au second point matériel P ′, le vecteur
er
◗ 4 1. Un point P de la plaque reste à la distance r de
l’axe Ox pendant sa rotation. Soit x son abscisse.
1
Il vient alors P′ = --- MRωe θ . Le vecteur position du point P s’écrit OP = re r + xe x
6 a a
avec 0 ⬍ r ⬍ b et – --- ⬍ x ⬍ --- .
2 2
◗ 3 1. La vitesse v du point matériel P est la somme Le vecteur vitesse est obtenu par dérivation :
·
de la vitesse relative v r = Lθ e θ dans le référentiel ·
v ( P ) = rθ e θ
55
3 – La résultante et le moment cinétiques
corrigés
2. La résultante cinétique s’obtient par intégration On a déjà explicité les coordonnées du vecteur
·
OP = re r + xe x , du vecteur vitesse v ( P ) = rθ e θ et
sur la plaque : P =
∫∫ plaque
v ( P )dm.
M
de l’élément dm = ----- dxdr précédemment. On en
L’élément dm est la masse d’un élément de surface dS ab
de la plaque : dm = σ ( P )dS. L’élément géométri- déduit :
M b a⁄2
∫ ∫
·
que dS s’exprime en fonction des coordonnées du σ O = ----- ( re + xe x ) ∧ rθ e θ dxdr
ab r = 0 x = – a ⁄ 2 r
point P ( r, x ) par dS = dxdr. La masse surfacique
M D’où
est uniforme (hypothèse de l’énoncé) donc σ = ----- . a⁄2
M · b
∫ ∫
ab σ O = ----- θ ( r 2 e x – xre r )dxdr
On peut écrire : ab r = 0 x = – a ⁄ 2
a⁄2 a⁄2
∫ ∫ ∫ ∫
b M · M b b a⁄2
∫ ⎛
∫ ( r 2 e x – xre r )dx⎞ dr
P = ----- rθ e θ dxdr = ----- rdr dxe θ M ·
= ----- θ
r = 0 x = –a⁄2 ab ab 0 –a⁄2 ab r = 0⎝ x = –a⁄2 ⎠
1 · a/2
P = --- Mbθ e θ x2
b
∫
M ·
2 = ----- θ r 2 xe x – ----- re r dr
ab r=0 2 –a⁄2
3. La plaque étant homogène, le centre de masse peut
∫
M · b
être déterminé par la recherche d’éléments de symé- = ----- θ r 2 ae x dr
ab r=0
trie. Les axes passant par le centre du rectangle et
M · b3
parallèles aux côtés sont des axes de symétrie. G se = ----- θ a ----- e x
ab 3
trouve donc au centre du rectangle, à l’intersection des
diagonales. Les coordonnées de G sont données par : 1 ·
Finalement : σ O = --- Mb 2 θ e x .
3
b
x G = 0, r G = ---
2 5. Pour calculer σ*, on utilise le premier théorème
S’entraîner
1 1. On utilise la définition du centre de masse G, avec 2. La résultante cinétique peut s’obtenir à partir de
origine en C par exemple : l’expression du cours :
P = ( m P + m C )v G d’où P = m P V P°
m P CP + m C CC mP
CG = ------------------------------------- - CP
= -------------------
mP + mC mP + mC 3. On utilise la définition du moment cinétique d’un
La vitesse s’obtient par dérivation : système :
dCG σ O = OC ∧ m C v C + OP ∧ m P V P° = OP ∧ m P V P°
v G ( t = 0 ) = ------------
dt t=0
σ O = m P OP ∧ V P°
m P dCP Les points par rapport auxquels le moment cinétique est
v G ( t = 0 ) = -------------------
- -----------
m P + m C dt t=0 nul sont situés sur la droite passant par P et colinéaire au
mP vecteur vitesse V P° car dans ce cas, les deux vecteurs
v G ( t = 0 ) = -------------------
- V°
mP + mC P OP et V P° sont colinéaires.
56
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
2. Le second sac lancé a une vitesse V 1 + u dans ( R )
VP°
car il faut ajouter la vitesse initiale du chariot V 1 à la
P O vitesse u du sac par rapport au chariot.
b La conservation de la résultante cinétique du système
d
{ [ chariot + observateur + ( n – 2 ) sacs ] + [ sac lancé ] }
C conduit à :
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
mP
v G = -------------------
-V° ( n – 2 ) sacs sur le chariot sac lancé
mP + mC P
1 1 1
5. La composition des vitesses entre ( R ) et ( R* ) four- D’où V 2 = V 1 – ------------ u = – ⎛ ------------ + ------------⎞ u .
n–2 ⎝ n – 1 n – 2⎠
nit les expressions des vitesses dans ( R* ) :
mP mC 3. Il s’agit de faire un raisonnement par récurrence.
v ( P ) ( R* ) = v ( P ) ( R ) – v G = V P° – -------------------
- V ° = -------------------
-V°
mP + mC P mP + mC P Supposons que le système { chariot + ( n – k + 1 ) sacs }
mP k–1
1
v ( C ) ( R* ) = v ( C ) ( R ) – v G = – -------------------
mP + mC P
-V° ait la vitesse V k – 1 = – u
∑ ---------
n–i
-.
On en déduit le moment cinétique barycentrique, cal- i=1
culé en C par exemple (on sait que le choix du point de Par conservation de la résultante cinétique du système
réduction est sans conséquence sur le résultat) : { [ chariot + observateur + ( n – k ) sacs ] + [ sac lancé ] }, on
obtient :
σ* = CP ∧ m P v ( P ) ( R* ) + CC ∧ m C v ( C ) ( R* )
P avant lancer = P après lancer
mC mP
= CP ∧ m P v ( P ) ( R* ) = -------------------
- CP ∧ V P° ( n – k + 1 )mV k – 1 = ( n – k )mV k + m ( Vk – 1 + u )
mP + mC
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
σ O = OG ∧ ( m P + m C )v G + σ*
Il vient ici, en utilisant les résultats précédents : 3 1. Pour un système déformable comme cette corde, il
est difficile de chercher le centre de masse G pour se ser-
σO = ( m P + m C )OG ∧ v G + σ* vir ensuite de P = mv ( G ). On va plutôt se servir de
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
= m P OP ∧ V P°
Ce qui est bien le résultat calculé à la question 3. O
+
R
(3)
2 1. Par conservation de la quantité de mouvement (ou
L – ᐉ – πR
(2)
résultante cinétique) du système ( S ) = {[chariot +
opérateur + ( n – 1 ) sacs ] + [ sac lancé ]} on en déduit, ᐉ
dans le référentiel galiléen :
ey
P avant lancer = P après lancer (1)
0 = ( n – 1 )mV 1 + mu ez ex
⎧
⎨
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
v
( n – 1 ) sacs sur le chariot sac lancé
ez ex
θ
ey
dσ O = dmOP ∧ v
ex
O
4 1. a. La résultante cinétique est la somme des quanti-
+ tés de mouvement des deux masses. Il vient :
R
P = mv ( P ) + mv ( Q )
Les vitesses s’obtiennent en dérivant les vecteurs posi-
P tions, avec e r = e r ( P ) et e θ = e θ ( A ) :
dm
v ey ⎧
⎪ OP = Le r + L ( cos αe r + sin αe θ )
⎨
⎪ OQ = – Le – L ( cos βe + sin βe )
ez ex ⎩ r r θ
58
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On en déduit : Il vient :
⎧ v ( P ) = Lω ( ( 1 + cos α )e θ – sin αe r ) σ O = 4mL 2 ω ⎛ cos 2 --- + sin 2 ---⎞ e z
α β
⎨ ⎝ 2 2⎠
⎩ v ( Q ) = – Lω ( ( 1 + cos β )e θ – sin βe r )
2. Dans le cas où les articulations sont libres, il faut
d’où
réexprimer les vitesses :
P = mLω ( ( cos α – cos β )e θ + ( sin β – sin α )e r )
⎧ OP = Le r + L ( cos αe r + sin αe θ )
b. Le moment cinétique se calcule en sommant les ⎨
moments cinétiques des deux masses : ⎩ OQ = – Le r – L ( cos βe r + sin βe θ )
σ O = OP ∧ mv ( P ) + OQ ∧ mv ( Q ) ⎧ v ( P ) = Lω ( ( 1 + cos α )e θ – sin αe r )
⎪ ·
On a déjà exprimé les vecteurs position et vitesse. ⎪ + Lα ( – sin αe r + cos αe θ )
On calcule alors : ⇒⎨
⎪ v ( Q ) = – L ω ( ( 1 + cos β )e θ – sin βe r )
OP ∧ v ( P ) = L 2 ω ( ( 1 + cos α )e r + sin αe θ ) ⎪ ·
– Lβ ( – sin βe r + cos βe θ )
⎩
∧ ( ( 1 + cos α )e θ – sin αe r ) Finalement :
= L2 ω ( ( 1 + cos α ) 2 + sin 2 α )e z P = mLω ( ( cos α – cos β )e θ + ( sin β – sin α )e r )
α · · · ·
= 4L 2 ωcos 2 --- e z + mL ( ( – α sin α + β sin β )e r + ( α cos α – β cos β )e θ )
2
et
OQ ∧ v ( Q ) = L 2 ω ( ( 1 + cos β )e r + sin βe θ )
σ O = 4mL 2 ω ⎛ cos 2 --- + sin 2 ---⎞ e z
α β
∧ ( ( 1 + cos β )e θ – sin βe r ) ⎝ 2 2⎠
· ·
= L 2 ω ( ( 1 + cos β ) 2 + sin 2 β )e z + mL 2 ( α ( 1 + cos α ) + β ( 1 + cos β ) )e z
On retrouve bien le résultat de la question 1.b. lorsque
59
3 – La résultante et le moment cinétiques
© Nathan, classe prépa
retenir l’essentiel
MP Moment cinétique
PC d’un solide
Une définition générale du moment cinétique a été donnée dans un chapitre précédent.
Elle s’applique à n’importe quel système matériel. On peut ainsi définir le moment ciné-
i=1
1.2. Propriétés
– JΔ dépend de la répartition de masse du solide et de l’axe Δ.
– La dimension du moment d’inertie est [ JΔ ] = ML 2 . Un moment d’inertie s’exprime
donc en kg ⋅ m 2 dans le Système international d’unités.
– Un moment d’inertie est toujours positif.
61
4 – Moment cinétique d’un solide
retenir l’essentiel
JΔO = J ΔG + Md 2
Oz Gz
1
JGz = --- MR 2
2
3
JOz = --- MR 2
2
Oz Gz
1
JGz = --- MR 2
4
5
JOz = --- MR 2
4
1
JGz = --- MR 2
2
3
JOz = --- MR 2
2
Oz Gz
62
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Sphère de masse M de rayon R
Oz Gz
2
JGz = --- MR 2
3
5
JOz = --- MR 2
3
2
JGz = --- MR 2
5
7
JOz = --- MR 2
5
Remarque
A ∧ (B ∧ C) = σO ( t ) = ∫∫∫
(S )
[ OP 2 Ω ( t ) – ( Ω ( t ) ⋅ OP )OP ]dm
= (A ⋅ C )B – (A ⋅ B )C .
63
4 – Moment cinétique d’un solide
retenir l’essentiel
Fig. 2 z
r P
H(P )
Ω
OP
O (S )
σO ( t ) = ∫∫∫ (S )
( r 2 Ω – Ωz ( xe x + ye y ) )dm
en posant : r2 = x2 + y2
où r désigne alors la distance d’un point P du solide à l’axe de rotation ( Oz ).
Le moment cinétique se décompose en deux contributions que l’on note respectivement
σ O, // ( t ) et σ O , ⊥ ( t ). La première est parallèle à l’axe, la seconde lui est orthogonale. Leurs
expressions sont respectivement :
σ O, // ( t ) = ⎛ ∫∫∫ r 2 dm⎞ Ω
⎝ (S ) ⎠
σO, ⊥ ( t ) = – Ω ∫∫∫ (S )
z ( xe x + ye y )dm
Fig. 3 z
σO, ⲐⲐ
σO
Ω
(S )
O
y
σO, ⊥
x
64
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On reconnaît dans la première expression le moment d’inertie JOz du solide par rapport
à l’axe ( Oz ) et σ O, // ( t ) = JOz Ω .
Notons que la direction de la composante orthogonale à l’axe de rotation est susceptible
de varier au cours du temps car les vecteurs unitaires e x, e y sont attachés au solide. Ils
constituent avec e z une base du référentiel tournant avec le solide. La composante ortho-
gonale à l’axe de rotation est ainsi :
σ O, // ( t ) ⋅ e z = ⎛ ∫∫∫ r 2 dm⎞ Ω
⎝ (S ) ⎠
c’est-à-dire : σ Oz = JOz Ω
où JOz = ∫∫∫ (S )
r 2 dm est le moment d’inertie du solide par rapport à l’axe ( Oz ). Cette
quantité caractérise la répartition spatiale de la masse du système par rapport à l’axe
( Oz ).
G (R* )
y
Ω
x (S )
O
y
(R )
66
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
La projection du moment cinétique barycentrique σ* sur l’axe Gz fournit le moment ciné-
* qui s’exprime par σ Gz
tique scalaire σ Gz * = J Gz Ω .
Le moment d’inertie JGz est le moment d’inertie par rapport à l’axe Gz.
67
4 – Moment cinétique d’un solide
retenir l’essentiel
Avant la colle
M L
d M
A
ez
(satellites des planètes, planètes naines, asté-
(S ) roïdes, comètes). On se place dans le réfé-
ey G
O ex rentiel de Copernic.
O2 h O1
a a Le Soleil est assimilé, de façon extrême-
(S2 ) I2 (S1 )
I1 Sol ment simplifiée, à une boule homogène de
rayon 700 000 km en rotation solide sur
ey I2⬘ ᐉ2 ᐉ1 I1⬘ une durée de 27 jours (en réalité, la rotation
ez L est différentielle tant en latitude qu’en pro-
ex G2 G G1
O fondeur).
I2 I1
On donne ci-dessous des indications sur les
Le véhicule roule sans glissement. Sa vitesse huit planètes du système solaire :
dx
par rapport au sol est ve x = ------ e x où x dési-
dt Durée de Durée de Masse Rayon
gne l’abscisse du centre d’inertie G de révolution rotation (en masses (en rayons
l’ensemble du véhicule. On notera ωe y le (années) (j) terrestres) terrestres)
vecteur rotation instantané des roues. Déter- Mercure 0,24 59 0,05 0,38
miner le moment cinétique barycentrique
de l’ensemble du véhicule. Vénus 0,62 243 0,82 0,95
Une bille homogène de rayon R, de masse M Neptune 164,80 0,67 16,75 3,81
roule sans glisser dans un rail diédrique
incliné d’un angle α par rapport à l’horizon-
La masse de la Terre est 6 ,0 ⋅ 10 24 kg. Son
tale. L’angle du dièdre est droit.
rayon est 6 400 km et le rayon de son orbite
Le référentiel ( R ) lié au rail est galiléen. On
est 150 ⋅ 10 6 km. La masse du Soleil est
utilisera les deux repères définis sur le
2 ⋅ 10 30 kg.
schéma. La position du centre de masse G de
Pour simplifier, les orbites planétaires sont
la bille est repérée par l’abscisse X.
supposées dans un même plan et quasi-
On note JG le moment d’inertie de la bille
circulaires. Toutes les planètes sont considé-
par rapport à un axe qui passe par G.
rées comme des boules homogènes. Le
On a montré au chapitre précédent que le
· moment d’inertie par rapport à l’un de ses
X
vecteur vitesse angulaire est Ω = 2 ---- e Y . diamètres d’une boule homogène de masse
R
2
1. Exprimer le moment cinétique σ* de la M et de rayon R est J = --- MR 2 . De plus, les
5
bille dans le référentiel barycentrique. axes de rotation des planètes sont supposés
2. En déduire le moment cinétique σ O ′ ( R ) orthogonaux aux plans, supposés confon-
de la bille dans ( R ) en O ′ puis σ O ( R ) en O. dus, de leurs orbites.
1. Écrire le moment cinétique d’une planète
◗ 5 On étudie le moment cinétique total du sys- au centre du système solaire comme la
tème solaire que l’on décrit comme étant res- somme de deux contributions, respective-
treint au Soleil et aux huit planètes. On ment le moment cinétique orbital et le
ignore ainsi la contribution des autres astres moment cinétique propre.
70
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
2. Montrer que la seconde contribution est 4. Comparer au moment cinétique propre
négligeable par rapport à la première pour du Soleil.
chacune des huit planètes. 5. Commenter les résultats précédents.
3. Déterminer numériquement le moment
cinétique orbital de chaque planète.
71
4 – Moment cinétique d’un solide
savoir résoudre les exercices
1 – Tige en rotation
On considère une tige de longueur b, homogène, de masse M, d’épaisseur négligea-
ble, en rotation autour de l’axe vertical ( Oz ). La vitesse angulaire de rotation
autour de cet axe est Ω. L’angle entre la tige et l’axe ( Oz ) est constamment égal à θ
(voir figure). On utilisera la base cartésienne ( e x, e y, e z ) ou la base locale ( e r, e θ, e ϕ ).
Ω
O
y
eθ
er eϕ
résolution méthodique
1
La tige est en rotation, de vecteur instantané de rotation Ωe z , et on en connaît un point fixe. La
formule de Varignon permet ainsi de déterminer le champ des vitesses du solide.
Ω = Ωe z
Le point O appartient au solide. La formule de Varignon relie la vitesse du point P de la
tige à celle en O :
v ( P ) = v ( O ) + Ωe z ∧ OP
On en déduit :
v ( P ) = Ωe z ∧ re r
= – Ωr sin θe ϕ
72
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
2
Le moment cinétique en O a, a priori, deux composantes, l’une selon l’axe ( Oz ), l’autre ortho-
gonale à cet axe.
en conclusion
Lorsqu’un solide est en rotation autour d’un axe fixe, son moment cinétique en un
point de l’axe a généralement deux composantes : l’une est selon l’axe de rotation et
peut s’exprimer en fonction du moment d’inertie du solide par rapport à l’axe de
rotation, l’autre est orthogonale à cet axe de rotation.
73
4 – Moment cinétique d’un solide
savoir résoudre les exercices
2 – Système Terre-Lune
(d’après CCP MP)
On étudie, dans ce problème, le système Terre-Lune. On note T le centre de masse
de la Terre et R T le référentiel barycentrique de la Terre (ou référentiel géocentri-
que) de repère associé ( T, e x, e y, e z ). On note L le centre de masse de la Lune et R L
le référentiel barycentrique de la Lune (ou référentiel sélénocentrique) de repère
associé ( L, e x, e y, e z ). On néglige les effets dus au Soleil ; le système Terre-Lune est
donc considéré isolé et on s’intéresse aux mouvements relatifs de la Terre et de la
Lune. On considère le référentiel barycentrique R* du système Terre-Lune et on
appelle C le centre de masse de l’ensemble.
Ω L désigne le vecteur rotation instantané de rotation propre de la Lune dans R L ,
alors que Ω T est le vecteur rotation instantané de la Terre dans R T .
La Terre et la Lune sont décrites par des distributions homogènes à symétrie sphéri-
que. Par conséquent, le moment d’inertie de la Lune par rapport à n’importe quel
2 2
axe passant par son centre d’inertie est JL = --- m L R L2 . De même, JT = --- m T R T2 est
5 5
le moment d’inertie de la Terre par rapport à n’importe quel axe passant par son
centre d’inertie.
On désigne par L* ( T, L ) le moment cinétique du système Terre-Lune dans le réfé-
rentiel R* . On désigne respectivement par L C* ( T ) et L C*( L ) les moments cinéti-
résolution méthodique
1
Dans son référentiel barycentrique, la Terre a un mouvement de rotation autour d’un axe passant
par son centre d’inertie T. L’expression du moment d’inertie par rapport à un axe passant par le
centre d’inertie nous est donnée dans l’énoncé.
2
le centre d’inertie T est JT = --- m T R T2 . Le moment cinétique de la Terre dans son réfé-
5
rentiel barycentrique est donc :
L T ( T ) /RT = J T Ω T
2
L’hypothèse sur la distribution de masse permet de considérer un moment d’inertie ne variant pas
dans le temps.
3
Il s’agit de démontrer le théorème de Koenig relatif au moment cinétique.
⎛ N ⎞ ⎛ N ⎞
= CT ∧ ⎜
⎝i = 1 ∑
m i v i ⁄ RT⎟ + CT ∧ m T V T ⁄ R* + L T ( T ) /RT + ⎜
⎠ ⎝i = 1
m i TM i⎟ ∧ v T ⁄ R*
⎠ ∑
N
Dans la dernière expression ci-dessus, le premier terme est nul car ∑m v i i ⁄ RT = 0
i=1
(résultante cinétique dans le référentiel barycentrique de la Terre). Le dernier aussi, par
76
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
définition du centre d’inertie. On obtient donc L C* ( T ) = CT ∧ m T V T ⁄ R* + L T ( T ) /RT , c’est-
à-dire la somme du moment cinétique de la Terre dans son référentiel barycentrique et du
moment cinétique d’un point matériel de masse m T placé en T, centre d’inertie de la Terre.
De même, pour la Lune : L C* ( L ) = CL ∧ m L V L ⁄ R* + L L ( L ) /RL .
4
Les deux expressions précédentes permettent de mettre en évidence trois contributions au
moment cinétique du système double : deux moments cinétiques propres et un moment cinéti-
que orbital.
Le moment cinétique total est la somme de deux contributions, l’une de la Terre, l’autre
de la Lune, d’où :
L* ( T, L ) = CT ∧ m T V T ⁄ R* + L T ( T ) /R T + CL ∧ m L V L ⁄ R* + L L ( L ) /R L
Ainsi : L * ( T, L ) = L orb
* + L T ( T ) /R T + L L ( L ) /RL
en posant : L orb
* = CT ∧ m T V T ⁄ R* + CL ∧ m L V L ⁄ R*
mT mL
d’où : CL = --------------------
- TL et CT = – --------------------
- TL
mT + mL mT + mL
On en déduit les vitesses de la Lune et de la Terre dans le référentiel barycentrique du
système double :
mT mL
V L ⁄ R* = --------------------
- V M ⁄ R* et V T ⁄ R* = – --------------------
-V
mT + mL m T + m L M ⁄ R*
Le moment cinétique orbital est :
L orb
* = CT ∧ m T V T ⁄ R* + CL ∧ m L V L ⁄ R*
mL mT
d’où : L orb -V
* = – CT ∧ m T -------------------- -V
+ CL ∧ m L --------------------
m T + m L M ⁄ R* m T + m L M ⁄ R*
On en déduit : L orb
* = CM ∧ µV M ⁄ R*
On retrouve le moment cinétique orbital de la particule réduite par rapport à C, centre
d’inertie du système double.
77
4 – Moment cinétique d’un solide
savoir résoudre les exercices
Si m T ⬎⬎ m L , alors C est en T, M est en L et le référentiel barycentrique du système
Terre-Lune se confond alors avec le référentiel géocentrique.
6
Le système étant isolé, le référentiel barycentrique est galiléen.
m L m T dV M ⁄ R*
soit : - ------------------ = F T ⁄ L
--------------------
m L + m T dt
mL mT
Tout se passe comme si la particule fictive de masse µ = --------------------
- était soumise à la force
mL + mT
FT ⁄ L.
Dans le cadre de l’approximation suggérée dans l’énoncé, le mobile réduit est soumis à la
Gm L m T
- e r . Il s’agit d’une force centrale. Le moment cinétique du
force gravitationnelle – -------------------
r2
mobile réduit par rapport à C est donc conservé. Il en résulte que le mouvement du
mobile réduit s’effectue dans le plan orthogonal au moment cinétique, indépendant du
temps, et passant par la position « initiale » du mobile réduit.
8
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour démontrer que la trajectoire du mobile réduit est
une conique. Nous retenons celle basée sur une formule de Binet.
9
Lorsque dans un système double l’un des corps est beaucoup plus massif que l’autre, le mobile
réduit se trouve à la position du corps le moins massif.
10
Le centre d’inertie de la Lune décrit une trajectoire circulaire autour du centre d’inertie
de la Terre. La relation fondamentale de la dynamique permet de déterminer la vitesse
de la Lune sur son orbite. Le mouvement circulaire uniforme de la Lune autour de la
Terre implique :
m L v L2 Gm T m L
- = -------------------
------------ -
DL D L2
Gm T
d’où : vL = ------------ = 1 ,02 km · s – 1
DL
Ce résultat numérique, ainsi que les valeurs données dans l’énoncé conduisent aux appli-
cations numériques pour les trois moments cinétiques, respectivement orbital, terrestre et
lunaire :
* = m L D L v L = 2 ,87 · 10 34 kg · m 2 · s – 1
⎧ L orb
⎪
⎪L (T ) = 2 --- m T R T2 Ω T = 7 ,08 · 10 33 kg · m 2 · s – 1
⎨ T 5
⎪
2
⎪ L ( L ) = --- m R 2 Ω = 2 ,39 · 10 29 kg · m 2 · s – 1
⎩ L 5 L L L
11
Le moment cinétique barycentrique est en première approximation la somme du moment ciné-
tique orbital et du moment cinétique terrestre propre.
Cependant D L m L v L = m L Gm T D L , d’où :
L* ( T, L ) ≈ L orb
* + L T ( T ) = ( m L GD L m T + J T Ω T )e z
Notons que dans l’expression ci-dessus, la Lune est supposée tourner autour de la Terre
dans le même sens que la Terre autour de son axe. C’est effectivement ce qui est observé.
L’une des conséquences de cette configuration est une durée synodique (c’est-à-dire
« apparente ») de révolution de la Lune plus grande que sa durée de révolution sidérale
(c’est-à-dire dans le référentiel géocentrique).
12
dD L 2J D L dΩ T
---------- = – --------T- -----------
- ----------- = 3 ,8 cm ⁄ an
dt m L Gm T dt
L’éloignement de la Lune est confirmé par une série assez longue (plus de vingt ans) de
mesures de distance réalisées avec un laser à l’observatoire astronomique de Nice et un
réflecteur déposé à la surface de la Lune lors d’une mission Apollo. La série de mesures
ainsi obtenues nécessite cependant une analyse extrêmement complexe pour faire ressor-
tir la contribution effectivement associée à l’éloignement lunaire.
en conclusion
Le moment cinétique d’un solide en rotation (ici la Lune ou la Terre) s’exprime en
fonction de son moment d’inertie par rapport à l’axe. Le moment cinétique d’un sys-
tème composé de solides s’obtient en sommant leurs contributions en termes de
moment cinétique propre, mais aussi de moment cinétique « orbital ».
80
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
s’entraîner
1 ✱ 10 min
➤ Corrigé p. 87
3 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 88
2b O
G (S )
X
O x1
x θ
O 2a C
x
Bâti
z O y
Fil
θ x
I
Barre
1. Déterminer la masse M ′ du système et la posi-
A
G y
tion de son centre de masse G.
2. Le moment d’inertie d’un disque homogène de
1
rayon a et de masse m est JG = --- ma 2 . On admet-
2. Soit ( R* ) le référentiel barycentrique de la barre. 3. Ce système roule sans glisser sur un plan hori-
Déterminer σ* ( barre ), moment cinétique de la zontal ( xOy ). On note Ω = Ωe z le vecteur vitesse
barre dans ( R* ). instantané de rotation. Exprimer le moment ciné-
3. Déterminer σ O ( barre ), moment cinétique de la tique du système en G, σ G , puis le moment cinéti-
barre en O dans ( R ). que du système σ I en I, point de contact entre le
système et le sol.
82
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
83
4 – Moment cinétique d’un solide
corrigés
◗ 5 Lorsque l’axe de rotation est axe de symétrie de la – A = G. Il peut donc être mobile dans le référentiel
distribution matérielle du solide, son moment cinéti- d’étude. Il est cependant fixe si l’on se place dans
que est parallèle à l’axe de rotation. Pour établir ce ( R* ).
résultat, considérons deux points P et P ′ du solide,
symétriques par rapport à ( Oz ) et donc affectés de la ◗ 7 1. Le référentiel barycentrique du disque est le
même masse élémentaire dm. Leur contribution au référentiel d’origine G et d’axes parallèles à ceux du
moment cinétique en O du solide est : référentiel d’étude ( R ). Dans le référentiel barycen-
dσ = OP ∧ dmv ( P ) + OP ′ ∧ dmv ( P ′ ) trique, le disque a un mouvement de rotation autour
Cependant : de l’axe fixe ( Gz ). Son vecteur rotation instantané
dθ
v ( P ) = Ω ( t )e z ∧ OP est ------ e z . L’axe ( Gz ) est un axe de symétrie de la
dt
distribution matérielle, laquelle est aussi dans un plan
v ( P ′ ) = Ω ( t )e z ∧ OP ′
orthogonal à ( Gz ). Le moment cinétique barycentri-
On en déduit :
que du disque en G est ainsi :
dσ = OP ∧ dm ( Ω ( t )e z ∧ OP ) dθ
σ* = J Gz ------ e z
dt
+ OP ′ ∧ dm ( Ω ( t )e z ∧ OP ′ )
1 dθ
= --- MR 2 ------ e z
= dmΩ ( t )(OP 2 e z – ( OP ⋅ e z )OP 2 dt
2. Le théorème de Koenig relatif au moment cinéti-
+ OP ′ 2 e z – ( OP ′ ⋅ e z )OP ′ )
que nous indique que le moment cinétique en O est la
Cependant, P et P ′ étant symétriques par rapport à somme du moment cinétique barycentrique et du
( Oz ) : moment cinétique d’un point matériel de masse M
d’où : σ O = σ* + OG ∧ M v G
( OP ⋅ e z )OP + ( OP ′ ⋅ e z )OP ′ = ( OP ⋅ e z ) ( OP + OP ′ ) 1 dθ dx
= --- MR 2 ------ e z + ( xe x + Re y ) ∧ M ------ e x
2 dt dt
Or, OP + OP ′ est selon e z , ce qui confirme que la 1 dθ dx
contribution totale au moment cinétique en O des = --- MR 2 ------ e z – MR ------ e z
2 dt dt
deux points matériels symétriques par rapport à
( Oz ) est effectivement selon l’axe de rotation. La 3. La vitesse de glissement sur le sol se réduit ici à la
symétrie matérielle du solide permet de le diviser en vitesse du point I du disque coïncidant à l’instant t
deux sous-ensembles de points { P, P ′ } ayant la pro- avec le sol. D’après la formule de Varignon, il s’agit
priété précédente. de :
Lorsque le solide est « plat » et dans le plan orthogonal dθ
v I = v G + ------ e z ∧ GI
à l’axe de rotation passant par O, le moment cinétique dt
en O est selon l’axe de rotation. En effet, la contribution dx dθ
au moment cinétique en O d’un élément de matière de = ------ e x + ------ e z ∧ ( – Re y )
dt dt
masse dm autour d’un point P du solide est :
dx dθ
= ⎛ ------ + R ------⎞ e x
dmOP ∧ ( Ω ( t )e z ∧ OP ) ⎝ dt dt ⎠
Le roulement sans glissement se produit donc si et
= dmΩ ( t ) ( OP 2 e z – ( OP ⋅ e z )OP )
seulement si :
Or, OP ⋅ e z est nul. dθ
dx
Les deux cas cités ne sont pas les seuls, comme le ------ + R ------ = 0
dt dt
montre l’exercice 1.
Le moment cinétique du disque en O devient donc :
1 dθ dθ
◗ 6 D’après le cours, il y a deux cas pour lesquels σ O = --- MR 2 ------ e z + MR 2 ------ e z
2 dt dt
σA = J Ω :
3 dθ
– A est un point de l’axe instantané de rotation du = --- MR 2 ------ e z
2 dt
solide, dans le référentiel d’étude ( R ) ;
84
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
◗ 8 Le moment cinétique par rapport à ( Oz ) est ◗ 9 1. D’après la définition du moment d’inertie, on
( J + mr 2 )Ω où J est le moment d’inertie de la tige obtient dans ce cas Md 2 .
par rapport à ( Oz ), indépendant du temps, r la dis- 2. Tous les points du cerceau filiforme homogène
tance de P à ( Oz ) et Ω la vitesse angulaire de la tige sont à la distance R de l’axe, d’où un moment d’iner-
par rapport à ( Oz ). L’énoncé indique qu’il y a con- tie MR 2 .
servation du moment cinétique par rapport à ( Oz ).
3. La tige est homogène de longueur L et de masse
Si le point matériel se rapproche de ( Oz ), le
M
moment d’inertie de l’ensemble diminue et la vitesse M. Sa masse linéique est ainsi µ = ---- . Le moment
L
angulaire de la tige doit donc augmenter. 3
L 1
∫
M L
d’inertie est donc µr 2 dr , soit ---- ------ = --- ML 2 .
0 L 3 3
85
4 – Moment cinétique d’un solide
corrigés
⎛ ⎛ L cos α + L dx
--- cos β⎞ e x + ⎛ L sin α + --- sin β⎞ e y⎞
L ------ . En effet, le roulement sans glissement se produit
⎝⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎠ dt
si et seulement si :
dα L dβ
∧ M ⎛ ⎛ – L sin α ------- – --- sin β -------⎞ e x dx
⎝⎝ dt 2 dt ⎠ ------ = Rω
dt
dα L dβ
+ ⎛ L cos α ------- + --- cos β -------⎞ e y ⎞ J1 + J 2 dx
⎝ dt 2 dt ⎠ ⎠ d’où : - ------ e
σ* = --------------
R dt y
dα 1 dβ 1
= ML 2 ⎛ ------- + --- ------- + --- ( cos α cos β + sin α sin β )
⎝ dt 4 dt 2
◗ 4 1. D’après le cours, on exprime σ* par :
dα dβ
× ⎛ ------- + -------⎞ ⎞ e z 1 dX
⎝ dt dt ⎠ ⎠ σ* = J G Ω = 2 JG --- ------- e y
R dt
dα 1 dβ 1 dα dβ
= ML 2 ⎛ ------- + --- ------- + --- cos ( α – β ) ⎛ ------- + -------⎞ ⎞ e z
⎝ dt 4 dt 2 ⎝ dt dt ⎠ ⎠ 2. On utilise le premier théorème de Koenig :
Le moment cinétique de la tige AB en O est donc : * ) + O′G ∧ M V ( G ) ( R )
σ O ′ ( R ) = σ ( R*
dα 1 dβ 1 dα dβ
ML 2 ⎛ -------
+ --- ------- + --- cos ( α – β ) ⎛ ------- + -------⎞ ⎞ e z
⎝ dt 3 dt 2 ⎝ dt dt ⎠ ⎠ Ici, le vecteur O′G est colinéaire au vecteur vitesse
Enfin, le moment cinétique en O du système consti- V ( G ) ( R ) donc le second terme du second membre
tué des deux tiges est : 1 dX
est nul. Il vient : σ O ′ ( R ) = 2 JG --- ------- e y .
4 dα 1 dβ 1 dα dβ R dt
ML 2 ⎛ --- ------- + --- ------- + --- cos ( α – β ) ⎛ ------- + -------⎞ ⎞ e z
⎝ 3 dt 3 dt 2 ⎝ dt dt ⎠ ⎠ On procède de la même façon pour σ O ( R ) :
* ) + OG ∧ M V ( G ) ( R )
σ O ( R ) = σ ( R*
86
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
T ---
2 Ces rapports sont très inférieurs à 1, même pour les
r = r 0 ⎛ ------R⎞ 3 géantes à rotation rapide, qui sont cependant, aussi,
⎝ T0 ⎠
les planètes les plus éloignées du Soleil.
où les valeurs indicées par 0 sont celles pour la Terre. On néglige donc, dans la suite, le moment cinétique
Ainsi, le moment orbital d’une planète a pour propre.
expression :
3. Le moment cinétique orbital de chaque planète
r2 1
Mvr = 2πM ------ ---
TR T R3
1
--- est 2πMr 02 -------4- , soit numériquement :
T R3 ---
T 03
= 2πMr 02 -------4-
---
T 03
Moment cinétique orbital
Le rapport entre moment cinétique propre et ( kg ⋅ m 2 ⋅ s – 1 )
moment cinétique orbital est donc :
4
---
Mercure 8 ,41 ⋅ 10 38
2R 2 T 03
----------------------1 Vénus 1 ,88 ⋅ 10 40
---
5r 02 T r T R3 Terre 2 ,69 ⋅ 10 40
On calcule ce rapport sans dimension pour les huit
Mars 3 ,56 ⋅ 10 39
planètes du système solaire :
Jupiter 1 ,95 ⋅ 10 43
Moment cinétique propre
------------------------------------------------------------------------ Saturne 7 ,93 ⋅ 10 42
Moment cinétique orbital
Uranus 1 ,72 ⋅ 10 42
Saturne 1 ,7 ⋅ 10 – 5
5. La contribution essentielle au moment cinétique
total du système solaire est celle de Jupiter et, dans
Uranus 1 ,3 ⋅ 10 – 6 une moindre mesure, celle des autres planètes les
plus lointaines (Saturne en particulier).
Neptune 1 ,0 ⋅ 10 – 6
S’entraîner
z x
C C⬘ I
G
Commençons par la cinématique et posons
R
θ = (CI ; CG ) , orienté par le vecteur e z . Dans ce cas,
·
Ω = θ e z car CI a une direction fixe dans le référentiel
Déterminons les moments d’inertie de chacun des d’étude et CG est lié au solide.
La vitesse du point I est nulle dans l’hypothèse de non-
disques :
glissement.
1 On en déduit la vitesse de G :
• JC ( D 1 ) = --- MR 2
2
·
d’après la relation, puisque C est son centre de masse ; V ( G ) = V ( I ) + Ω ∧ IG = θ e z ∧ IG
89
4 – Moment cinétique d’un solide
corrigés
·
puis le moment cinétique σ I = σ G + M ′θ ( e z ∧ IG ) ∧ GI .
2
GI 2 = ( GC + CI )
Il reste à calculer le dernier terme, en développant le 2
= ⎛ --- ( sin θe x – cos θe y ) – Re y⎞
R
double produit vectoriel : ⎝6 ⎠
2
1 1
Point maths. ( a ∧ b ) ∧ c = ( a ⋅ c )b – ( b ⋅ c )a = R 2 ⎛ ------ sin 2 θ + ⎛ 1 + --- cos θ⎞ ⎞
⎝ 36 ⎝ 6 ⎠ ⎠
Ce développement est à connaître.
37 1
= R 2 ⎛ ------ + --- cos θ⎞
⎝ 36 3 ⎠
( e z ∧ IG ) ∧ GI = ( e z ⋅ GI )IG – ( IG ⋅ GI )e z = GI 2 e z Finalement :
37 · 37 1
σ I = ------ M ′R 2 θ e z + M ′R 2 θ ⎛ ------ + --- cos θ⎞ e z
Le carré de la distance GI se calcule en décomposant le ·
vecteur : 72 ⎝ 36 3 ⎠
90
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Les actions
PC sur un système
Les forces appliquées sur un système matériel sont des grandeurs fondamentales en méca-
nique. Si la cinématique décrit mathématiquement le mouvement et si la cinétique exprime,
(S) f1 fi
mN
fN PN
91
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
Remarque N
La définition de la ré-
sultante des actions
On définit la résultante des actions F sur ( S ) : F = ∑f i .
i=1
sur les systèmes conti- Il sera intéressant en dynamique de séparer les contributions des actions respectivement
nus est analogue, l’in-
intérieures et extérieures au système :
tégrale remplaçant la
somme et l’élément f i = f i ext + fi int
de force d f ( P ) que
subit l’élément maté-
riel en P remplaçant
1.2. Actions extérieures
la force f i .
Dans un référentiel galiléen, une force est dite extérieure à un système si elle est exercée
par un système matériel ( S ′ ) situé à l’extérieur de ( S ). Il s’agit dans ce cas d’une force
d’interaction entre les deux systèmes : f ( S ′ ) → i .
Dans le cas d’un référentiel non galiléen, les forces d’inertie d’entraînement f ie et de
Remarque Coriolis f ic sont considérées comme des forces extérieures, même s’il n’existe pas de sys-
Les forces exercées tème matériel qui en serait la cause.
par les systèmes exté- On écrira donc, pour la force extérieure résultante s’exerçant sur le point P i :
rieurs (forces d’inter-
action) sont invarian-
f i ext = f ( S ′ ) → i + f i, ie + f i, ic
tes par tout change-
ment de référentiel. La résultante des forces extérieures est la somme des forces individuelles sur tous les
Les forces d’inertie points P i du système ( S ) :
Remarque • P i P j ∧ f j → i = 0.
Par convention, on N
posera : f i → i = 0
Définition : la résultante f i int de ces forces sur le point P i est : f i int = ∑f j→i .
un point n’exerçant j=1
aucune force sur lui- Pour les systèmes continus, ces actions sont décrites par des éléments de force
même. infinitésimaux : on écrit l’élément de force sur un élément infinitésimal de volume dτ
repéré par le point P dont l’origine est un autre volume dτ′ autour d’un point P ′ du
système : d f P ′ → P (fig. 2).
92
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 2
dτ dfP ⬘ → P
P dfP → P ⬘
dτ⬘
P⬘
(S)
Théorème :
Rappel : soient deux points matériels P 1 et P 2 exerçant l’un sur l’autre des forces notées
f 1 → 2 et f 2 → 1 . Le principe des actions réciproques stipule que :
Fig. 3
P1
f2 → 1
P2
f1 → 2
N1 N2
Soient F 1 → 2 = ∑∑f Pi → Mj la résultante des actions de ( S 1 ) sur ( S 2 ) et
i = 1j = 1
N1 N2
F2 → 1 = ∑∑f M j → Pi la résultante des actions de ( S 2 ) sur ( S 1 ).
i = 1j = 1
93
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
Remarque Alors :
Il s’agit d’une consé-
quence du principe F1 → 2 = – F2 → 1
fondamental de la
dynamique énoncé Le principe des actions réciproques s’applique à la résultante des actions entre deux
en termes d’égalité
de deux torseurs,
systèmes.
respectivement dy-
namique et des ac-
tions extérieures.
Propriété :
Conséquence : le moment des actions sur un système est égal au moment des actions
extérieures : Γ A = Γ A ext .
Γ A = AP ∧ F
On dit que les actions sont réductibles à une force F appliquée en P.
On montre que les conditions nécessaires et suffisantes sont les suivantes :
– F≠0;
95
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
=0 et ΓA ≠ 0
Propriété : le moment d’un couple ne dépend pas du point de réduction : Γ A = Γ B ∀A, B.
Comme son nom l’indique, un couple peut se décrire par deux forces opposées appliquées
en deux points différents (fig. 6). C’est l’ensemble de forces le plus simple qui puisse don-
ner un couple.
Fig. 6
f
P⬘
P
–f
96
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 7
P1 Pi
P1 Pi
m1 g mi g
(S) (S) G
PN
PN
mN g Mg
ou
Axe du
solide
Support O
O
fs (P )
P dΣ
Ces actions se décrivent par une densité surfacique f s ( P ) pour les points P de la surface
de contact ( Σ ).
97
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
Soient F rotule la résultante des actions de liaison et Γ O rotule le moment des actions de
liaison en O.
⎧ F rotule =
⎪
On a : ⎨
∫∫ (Σ)
f s ( P )dΣ
⎪ Γ O rotule =
⎩ ∫∫ (Σ)
OP ∧ f s ( P )dΣ
La liaison rotule est parfaite s’il n’y a aucun frottement entre le support et le solide.
ou
Support
Support
O Support
MO pivot
Il est important de remarquer que même dans le cas de la liaison pivot parfaite, les actions
de contact ne sont pas équivalentes à une force seule appliquée en un point. En effet, on
n’a pas la propriété F pivot ⋅ Γ O pivot = 0 dans le cas général.
B
s
Une corde souple exerce une tension T tangente à la corde au point où elle s’applique.
La tension est dirigée vers la partie de corde qui exerce la force.
df
99
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
La corde en deçà de s subit la tension T ( s ) de la part de l’élément ds, et exerce donc sur
l’élément la force de tension – T ( s ), d’après le principe des actions réciproques.
100
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
O
101
5 – Les actions sur un système
retenir l’essentiel
1. Quel champ de force physique pourrait 1. Exprimer la résultante F 1 → 2 des forces
être décrit par cette densité ? gravitationnelles de A 1 sur A 2 .
2. a. Calculer la résultante F du champ sur
2. Que peut-on dire de la résultante F 2 → 1
( D ).
b. Ce champ est-il réductible à une seule et du moment Γ O1 2 → 1 en O 1 des forces gra-
force ? vitationnelles de A 2 sur A 1 ?
3. Montrer que, du point de vue de l’interac-
◗ 2 Modèle de cristal unidimensionnel tion gravitationnelle, l’astre A 1 est équiva-
On modélise un cristal ionique à une dimen- lent à un point matériel en O 1 de masse M 1 .
sion en plaçant des charges alternées sur un Quelle autre interaction possède cette
axe. Ces charges sont distantes de a. propriété ?
1. On considère tout d’abord cinq charges.
Exprimer la résultante des forces F i s’exer-
◗ 4 Soit un dipôle électrostatique ponctuel, de
moment dipolaire p, placé à l’origine O d’un
çant sur chacune des charges placées aux repère sphérique ( r, θ, ϕ ). On choisit l’axe
points P i, i = 1 à 5. Oz orienté selon le sens du vecteur p.
+e –e +e –e +e
x z
a a a a
P1 P2 P3 P4 P5 ex er
ω1
ω2
O1 O2
Γop
R2
R1
ez
ω1
ω2
O1 O2
R2
R1
ez
103
5 – Les actions sur un système
savoir résoudre les exercices
T1
T2
ω1
ω2
O1 O2
ez R2
R1
T2⬘
T1⬘
résolution méthodique
Les roues sont des solides et leur centre ont une vitesse nulle. On utilise la loi des vitesses
du solide pour déterminer la vitesse d’un point de la roue :
v ( P1 ∈ ( 1 ) ) = v ( O1 ) + ω1 ∧ O1 P1 = ω1 ∧ O1 P1
v ( P2 ∈ ( 2 ) ) = v ( O2 ) + ω2 ∧ O2 P2 = ω2 ∧ O2 P2
ω1
ω2
O1 O2
I1 I2
ey
ex
ez
Les roues ne glissent pas l’une sur l’autre donc les vitesses au point de contact I 1 = I 2
sont les mêmes : v ( I 1 ∈ ( 1 ) ) = v ( I 2 ∈ ( 2 ) ).
On a alors, en utilisant une base cartésienne directe ( e x, e y, e z ) :
104
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
ω1 ∧ O1 I1 = ω2 ∧ O2 I2
ω1 R1 ez ∧ ex = ω2 R2 ez ∧ ( – ex )
ω1 R1 ey = – ω2 R2 ey
R
d’où : R 1 ω 1 = – R 2 ω 2 ou ω 2 = – -----1- ω 1
R2
Le signe « – » décrit une inversion du sens de rotation des deux roues en contact.
2
On fait un bilan des moments pour chaque roue, en ajoutant le moment de la force de réaction
au point de contact.
Soit F 1 → 2 la force exercée par la roue (1) sur la roue (2) au point I 1 = I 2 : alors la force
exercée par la roue (2) sur la roue (1) est F 2 → 1 = – F 1 → 2 en vertu du principe des
actions réciproques.
F2 → 1
I1 I2
ey
F1 → 2
ex
ez
Γ op
puis – Γ 2 – R 2 e x ∧ F 1 → 2 = 0 ⇒ Γ 2 = – R 2 -------
- e , c’est-à-dire :
R1 z
R
Γ 2 = – -----2- Γ op
R1
Le rapport des couples est l’inverse du rapport des vitesses angulaires. On aboutit à l’éga-
lité Γ op ω 1 = Γ 2 ω 2 , en projection sur l’axe Oz. Cette égalité aura une interprétation éner-
gétique dans les chapitres suivants.
105
5 – Les actions sur un système
savoir résoudre les exercices
On peut en déduire qu’un engrenage permet de modifier les vitesses de rotation et les
couples exercés dans le rapport déterminé par les rayons des roues. D’après le schéma,
on a ici ω 2 ⬎ ω 1 et Γ 2 ⬍ Γ op .
3
La relation entre les vitesses angulaires s’obtient en exprimant la vitesse linéaire d’un point de la
courroie.
Soit V la vitesse linéaire d’un point de la courroie. Cette vitesse est la même pour tous les
points car la courroie est inextensible. En particulier, aux points A et B du schéma ci-des-
sous, cette vitesse s’exprime en fonction des vitesses angulaires et des rayons :
V
A
V
B
ω1
ω2
O1 O2
R2
R1
4
On exprime les moments en fonction des tensions pour chaque roue, puis on relie les deux
moments grâce à la relation entre les tensions.
T1
T2
A1
A2
O1 O2
ez R2
R1
A2⬘
A1⬘
T2⬘
T1⬘
106
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
a. Le moment M O1 s’exprime en fonction des tensions par :
M O1 = O 1 A 1 ∧ T 1 + O 1 A 1′ ∧ T 1′ = R 1 e z ( – T 1 + T 1′ )
où T 1 et T 1′ désignent les normes des tensions. Au point d’application d’une tension, le
rayon vecteur et la tension sont orthogonaux.
De même pour la roue (2) : M O 2 = O 2 A 2 ∧ T 2 + O 2 A 2′ ∧ T 2′ = R 2 e z ( T 2 – T 2′ ).
Les relations entre les tensions s’écrivent pour les normes : T 1 = T 2 et T 1′ = T 2′ d’où :
R
M O2 = R 2 e z ( T 2 – T 2′ ) = R 2 e z ( T 1 – T 1′ ) = – -----2- M O1
R1
en conclusion
Il est important de savoir exprimer le champ des vitesses d’un solide.
Le principe des actions réciproques permet de relier les résultantes et les moments
d’interaction entre deux systèmes.
Un système de masse nulle transmet intégralement les forces.
107
5 – Les actions sur un système
s’entraîner
1 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 117
2 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 118
néglige le poids. G
On note x l’abscisse de P, θ l’angle de rotation de
la tige OI et ϕ l’angle ( – Ox, PI ). h
z O d ( Tt ) + µgds = 0
2. a. En déduire les équations suivantes, où α et β
Nous considérons la roue située en bas, dans le sont deux constantes :
sens de la descente, bloquée comme indiqué sur le
dx dz
schéma. La norme impose qu’il n’y ait pas bascule- T ------ = α ; T ----- = µgs + β
ds ds
ment pour un angle de pente θ = 13 ,5°. Nous
notons B 1 et B 2 les centres de roues. b. Au point S, on note T ( S ) = T 0 . Exprimer les
Écrire les équations scalaires traduisant l’équilibre constantes α et β.
de la poussette.
T
8. Énoncer les critères de non-basculement. 3. On pose a = -----0- . On se propose de détermi-
µg
9. Quelle valeur de largeur minimale doit avoir la ner dans cette modélisation l’équation z ( x ) de la
poussette pour respecter ces critères ? Faire l’appli- courbe prise par le fil.
cation numérique. s
a. Montrer que z ′ ( x ) = -- .
10. Avec une largeur b 0 = 0 ,45 m, quel est a
b. En déduire que z ( x ) est de la forme ach ⎛ -- ⎞ + C.
x
l’angle limite de basculement ? ⎝a ⎠
Déterminer la constante C.
109
5 – Les actions sur un système
s’entraîner
On rappelle qu’une primitive de la fonction néglige l’action de la pesanteur et on admet que la
1 norme de la tension vaut toujours T 0 .
------------------- est la fonction argsh ( u ).
1 + u2 1. En raisonnant sur l’élément MN, montrer que le
4. Utiliser les résultats précédents pour établir des mouvement est décrit par une équation du type
relations entre : ∂ 2 y ( x, t ) ---- 1 ∂ 2 y ( x, t )
-------------------- – -------------------- = 0. Montrer que la cons-
a. les grandeurs L, d et a. ∂x 2 v 2 ∂t 2
tante v est homogène à une vitesse. Quelle est
b. les grandeurs h, L et a.
l’expression littérale de la célérité v (appelée aussi
c. les grandeurs T, T 0 , x et a. vitesse de phase) ? Effectuer l’application numé-
5. Applications numériques rique.
a. Un fil d’acier a les caractéristiques suivantes : 2. On souhaite que les solutions y ( x, t ) soient du
– L = 100 m ; type stationnaire sinusoïdal :
– masse volumique : ρ = 7 ,9 ⋅ 10 3 kg ⁄ m 3 ; y ( x, t ) = y 0 cos ( kx + ϕ ) cos ( ωt )
– g = 9 ,8 m ⁄ s 2 ; où y 0 et ϕ sont des constantes.
– section circulaire uniforme de rayon R = 1 ,5 cm ;
a. Établir la relation liant k à la pulsation ω.
– T 0 = 13 kN.
Calculer les valeurs numériques de µ, a, d et h. b. Quelle est la fréquence ν 0 du mode fondamen-
Y a-t-il risque de rupture du fil si la tension limite tal (valeur la plus petite de la fréquence), exprimée
est de 100 kN ? en fonction de v et de L ?
b. Un fil d’acier a une longueur de 1 m ; son dia- c. Quelles sont les valeurs numériques des fré-
mètre est de 1 mm ; T 0 vaut 4,7 kN. Calculer la quences possibles inférieures à 2 000 Hz ?
112
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
( Γ O + PO ∧ F ) ∧ F = 0
ΓO =
∫ OP ∧ f (P )dᐉ
C
λ
Γ O ∧ F + ( PO ∧ F ) ∧ F
⎧
⎪
⎪ = 0
⎨
⎪
⎪
⎩
◗ 2 Pour démontrer la relation de transport, il faut se ( PO ⋅ F )F – F 2 PO
= ΓO Γ A = Γ O + AO ∧ F
N
= O′O ∧
∑f
i=1
i + ΓO ΓO ∧ F
F2
-∧F
= Γ O + ----------------
⎧
⎨
⎩
= F ( Γ O ⋅ F )F – F 2 Γ O
= Γ O + --------------------------------------------
= O′O ∧ F + Γ O F2
–F2 Γ
= Γ O + ----------------O- = 0
◗ 3 La relation de transport s’applique au moment : F2
113
5 – Les actions sur un système
corrigés
ΓO ∧ F
=
∑ OP i ∧ f j → i +
∑ OP i ∧ f j → i
relation A′O = ----------------
- + λF où λ est une constante ( i, j ) = ( 1, 1 ) ( i, j ) = ( 1, 1 )
F2 ( i ⭐ j) ( i ⭓ j)
de valeur quelconque. On vérifie que le point A′ ( N, N ) ( N, N )
convient : =
∑ OP i ∧ f j → i +
∑ OP j ∧ f i → j
Γ A′ = Γ O + A′O ∧ F ( i, j ) = ( 1, 1 ) ( i, j ) = ( 1, 1 )
( i ⭐ j) ( i ⭐ j)
ΓO ∧ F ( N, N )
- ∧ F + λF ∧ F
∑ ⎛ OP ∧ f ⎞
= Γ O + ----------------
F2
=
⎝ i j → i + OP j ∧ f i → j ⎠
⎧
⎨
⎩
( i, j ) = ( 1, 1 )
– F2 Γ ( i ⭐ j) –f
= Γ O + -----------------O- = 0 j→i
F2 ( N, N )
=
∑
( i, j ) = ( 1, 1 )
( ( OP i – OP j ) ∧ f j → i )
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
( i, j ) = ( 1, 1 )
= 0
( i ⭐ j)
tion : f i → i = 0.
La résultante des forces intérieures est :
nant les couples de points ( i, j ) avec i ⬍ j : Le principe des actions réciproques s’écrit :
N N ( N, N ) f Pi → Mj = – f Mj → Pi d’où :
F int =
∑∑ fj→i =
∑ fj→i N1 N2
i = 1j = 1
( N, N )
( i, j ) = ( 1, 1 )
( N, N )
F1 → 2 = –
∑∑ f
i = 1j = 1
Mj → Pi = – F2 → 1
=
∑
( i, j ) = ( 1, 1 )
fj→i +
∑
( i, j ) = ( 1, 1 )
fj→i
2. Le moment en O des actions de ( S 1 ) sur ( S 2 ) est :
N1 N2
∑ ∑ OM ∧ f
(i ⭐ j) (i ⭓ j)
( N, N ) ( N, N ) Γ O1 → 2 = j Pi → Mj
=
∑
( i, j ) = ( 1, 1 )
fj→i +
∑
( i, j ) = ( 1, 1 )
fi→j i = 1j = 1
N1 N2
(i ⭐ j)
( N, N )
(i ⭐ j) =
∑ ∑ ( OP + P M ) ∧ f i i j Pi → Mj
∑
i = 1j = 1
= (f j →i + f i → j) = 0 N1 N2 N1 N2
∑∑ ∑∑
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
( i, j ) = ( 1, 1 )
= 0
= OP i ∧ f Pi → Mj + P i M j ∧ f Pi → Mj
⎧
⎨
⎩
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
(i ⭐ j)
i = 1j = 1 i = 1j = 1
= –f = 0
2. Le moment des forces intérieures s’écrit : Mj → Pi
N N N1 N2
Γ O int =
∑ ∑ OP ∧ f i j→i
=–
∑ ∑ OP ∧ f
i = 1j = 1
i Mj → Pi
i = 1j = 1
Exprimons cette somme comme précédemment : = – Γ O2 → 1
114
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
◗ 7 1. Dans le cours de première année, on montre dΩ
d’où f ie = – m ⎛ a e ( O′ ) + Ω ∧ ( Ω ∧ O′P ) + -------- ∧ O′P⎞
que f ie = – ma e ( P ) . Souvent, cette force est expri- ⎝ dt ⎠
mée en fonction de l’accélération dans ( R ) de l’ori- 2. La force d’inertie de Coriolis est donnée par
gine O′ d’un repère fixe dans ( R′ ). On a alors la l’expression :
relation :
f ic = – 2mΩ ∧ v ( P )
dΩ
a e ( P ) = a e ( O′ ) + Ω ∧ ( Ω ∧ O′P ) + -------- ∧ O′P où v ( P ) est la vitesse du point P dans ( R′ ).
dt
R 3
------
3 implique que F 4 = – F 2 et que F 5 = – F 1 .
R3 ⎛ π⁄2 π⁄2 ⎞
= k ------ ⎜ ⎛
3 ⎝ ⎝ ∫ 0
cos θdθ⎞ e x + ⎛
⎠ ⎝ ∫0
sin θdθ⎞ e y⎟
⎠ ⎠
+e
a
–e
a
+e
a
–e
a
+e
x
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
P1 P2 P3 P4 P5 ex
= 1 = 1
R3 F3 = 0
= k ------ ( e x + e y ) F1 F2 F4 F5
3
La résultante est bien dirigée selon la bissectrice, sa La symétrie des résultantes précédentes implique que
2 F totale = F 1 + F 2 + F 3 + F 4 + F 5 = 0.
norme vaut F = ------- kR 3 .
3
b. Le moment par rapport à l’origine O de toutes les 2. La généralisation de la somme des forces au cas
de N charges alternées est :
forces infinitésimales est nul : dΓ O = OP ∧ kOP = 0.
115
5 – Les actions sur un système
corrigés
N N GM 1 M 2
( – 1)i + 1 e2 e2
∑ ∑ -------------------
( – 1 )i + 1 F 2 → 1 = – F 1 → 2 = ------------------- u 12
F ( N )1 = ------------------------2- e x = -----------------2- e x -
4πε 0 ( ia ) 4πε 0 a i 2 D2
i=1 i=1
Dans le cas d’une chaîne de charges très longue, la De même, on doit avoir Γ O1 2 → 1 = – Γ O1 1 → 2 . Or
série alternée précédente converge :
Γ O1 1 → 2 = O 1 O 2 ∧ F 1 → 2 = 0 d’où Γ O1 2 → 1 = 0 .
+∞
πe 2
∑
( – 1 )i + 1 π2
- = ------ d’où F 1 ( ∞ ) = ----------------2- e x .
------------------- 3. Les résultats précédents montrent que les expres-
i2 12 48ε 0 a
i=1 sions des actions gravitationnelles exercées et
Cette force est dirigée vers l’intérieur du cristal. subies par l’astre étendu A 1 sont celles d’un point
Si l’on compare cette force, exercée par un nombre matériel M 1 placé en O 1 .
illimité de charges alternées, à la force exercée par la Cette propriété est due aux caractéristiques
première charge voisine, on trouve : suivantes :
– symétrie sphérique de l’astre A 1 ;
πe 2
----------------2- 1
F1 ( ∞ ) 48ε 0 a π2 – champ de force décroissant en ---2- .
- = -----------------
--------------- - = ------ ⯝ 0 ,82 r
2 12
F1 ( 1 ) e
-----------------2- L’interaction électrostatique possède elle aussi la
4πε 0 a
seconde propriété. On s’attend ainsi à la même équi-
F1 ( ∞ ) π 2 144 valence pour les distributions sphériques de charges
Pour cinq charges, ---------------
- = ------ --------- ⯝ 1 ,03.
12 115 électriques.
F1 ( 5 )
Ce rapport montre que les couples de charges
( – q, +q ) au-delà d’une dizaine de distances interato- ◗ 4 1. a. Le champ électrique s’obtient par le calcul
miques ont une influence négligeable sur les charges du gradient du champ électrique.
du bord. Les interactions électrostatiques sont des Dans la base sphérique, le champ électrique est
116
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
q – er
z E′ = ------------ -------
- puis le moment :
er
4πε 0 r 2
q>0
qp 1
Γ O q → p = pe z ∧ E′ = – ------------ ---2- e z ∧ e r
4πε 0 r
θ r
Fp → q qp sin θ
p -e
Γ O q → p = – ------------ ----------
eθ
4πε 0 r 2 ϕ
O eϕ Le principe des actions réciproques est vérifié puis-
E⬘
que Γ O q → p = – Γ O p → q .
S’entraîner
1 1. On projette le rayon R et la tige de longueur L sur La résultante et le moment total appliqués sur ce rayon
sont nuls ; exprimons cette propriété en O :
l’axe Ox : x = R cos θ + L cos ϕ .
La seconde relation cherchée s’obtient en projetant le ⎧
⎪ R + R′ = 0
rayon et la tige verticalement : (i) R sin θ = – L sin ϕ (ϕ ⎨
⎪ Γe z + M O + M I ′ + OI ∧ R′ = 0
est négatif sur le schéma d’où le signe – devant L sin ϕ ). ⎩
1. Faisons d’abord un bilan des actions sur la poussette : 3. La valeur de a minimale est donnée par
3
a min = --- h tan θ = 0 ,36h = 16 cm ce qui est facile-
y1 y 2
118
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On suppose toujours que la cale exerce la seule action 2. a. Un vecteur tangent à la courbe peut s’écrire
tangentielle au plan incliné. Cette action s’applique sur comme un vecteur dirigé selon l’hypoténuse du triangle
la roue (1) de rayon faible devant h. infinitésimal de côtés dx et dz.
Comme il n’y a pas de frottement de la roue sur le sol,
l’action du sol sur B 2 est N 2′e y 1 .
De la même manière que précédemment, on peut écrire
ds
que la résultante et le moment des actions extérieures en dz
G sont nuls. On obtient : θ
dx
⎧ T 1 = Mg sin θ
⎪
⎪ N 1 + N 2 = Mg cos θ
⎨ Les relations entre les distances infinitésimales sont :
⎪b
⎪ --2- ( N 2 – N 1 ) = hT 1 ds = ----------- dy - =
dx - = ---------- dx 2 + dy 2
⎩ cos θ sin θ
⎧T dx
------ = T 0
⎪ ds
Finalement : ⎨
⎪T dz
------ = µgs
• T ( s + ds ) exercée par la portion NB du fil ; ⎩ ds
• – T ( s ) exercée par la portion AM du fil ;
3. a. Il faut faire le rapport des deux relations
• µdsg exercée par la pesanteur.
précédentes :
L’équilibre s’écrit alors :
dz
T ( s + ds ) – T ( s ) + µgds = 0 ------
ds µgs dz s s
------ = -------- ⇒ ------ = -- soit z ′ ( x ) = --
dT + µgds = 0 dx T0 dx a a
------
ds
d ( Tt ) + µgds = 0 ( 1 )
On a utilisé ici les propriétés des dérivées suivantes :
T et t dépendent a priori de l’abscisse curviligne s.
119
5 – Les actions sur un système
corrigés
dx
ds
1 = ----- c. On utilise la relation T ------ = T 0 qu’on peut aussi
Dérivée des fonctions réciproques : ------ -. ds
dx dx écrire :
------
ds ds
T = T 0 ------
dz ds dz dx
Dérivation des fonctions composées : ------ ------ = ------ .
ds dx dx dz 2
= T 0 1 + ⎛ ------ ⎞
b. Il faut d’abord dériver la relation par rapport à x : ⎝ dx ⎠
d2 z 1 ds
--------2- = --- ------
= T 0 1 + sh 2 ⎛ -- ⎞
a dx x
dx
⎝a ⎠
1 dz 2
= --- 1 + ⎛ ------ ⎞
= T 0 ch ⎛ -- ⎞
⎝ x
a dx ⎠ ⎝a ⎠
dz u′ ( x ) 1
Posons u = ------ . Il vient : ------------------- = --- qui s’intègre en
D’où la relation : T = T 0 ch ⎛ -- ⎞ .
x
dx 1 + u2 a
⎝a ⎠
x
arg sh ( u ) = -- + cte soit encore :
a 5. a. La masse linéique µ est µ = ρπR 2 = 5 ,6 kg ⋅ m – 1 .
u = sh ⎛ -- + cte⎞
x T
⎝a ⎠ La valeur de a est a = -----0- = 240 m.
µg
dz
------ = sh ⎛ -- + cte⎞ a est homogène à une longueur, puisqu’il est égal à une
x
dx ⎝a ⎠ force divisée par une force linéique. Le rapport sans
La constante d’intégration s’exprime en utilisant la rela- x
dimension -- le confirme.
dz a
tion en S, où x = 0 et ------ = 0, ce qui implique que la
dx
d = a arg sh ⎛ --- ⎞ = 97 m.
L
constante est nulle. ⎝a ⎠
120
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Les composantes du vecteur unitaire t sur les axes Ax ⎧ kL + ϕ = π--- + n 1 π, n 1 ∈ ⺞
⎪ 2
⎧ dx------ ⯝ 1 c’est-à-dire ⎨
⎪ ds ⎪ – kL + ϕ = π--- + n 2 π, n 2 ∈ ⺞
et Ay sont : ⎨ car l’élément de longueur dx est ⎩ 2
dy
⎪ ----- ∂y
- ⯝ ------
⎩ ds ∂x La somme des deux dernières conditions montre que 2ϕ
très faiblement incliné sur Ax. π
est un multiple de π, donc ϕ est un multiple de --- .
dx 2
Le centre de masse de l’élément matériel est pris en ------ . π
2 Pour ϕ = 0, kL = --- + nπ, n ∈ ⺞ .
Dans ce cas, le théorème de la résultante cinétique appli- 2
qué à l’élément dx, en projection sur Ay, s’écrit : π
Pour ϕ = --- , kL = n′π, n′ ∈ ⺞ .
∂ 2 y ( x + dx ⁄ 2, t ) ∂y ( x + dx, t ) ∂y ( x, t )⎞ 2
- = T 0 ⎛ ------------------------------
µdx ---------------------------------------- - – ------------------
∂t 2 ⎝ ∂x ∂x ⎠ Les valeurs suivantes de ϕ ne fournissent pas de nouvel-
Le second membre est la différence des valeurs d’une les solutions.
fonction en x et x + dx. Lorsqu’on divise par dx et On peut rassembler toutes les solutions possibles en :
qu’on prend la limite dx tend vers 0, on obtient la déri- π
kL = n ---, n ∈ ⺞
f ( x + dx ) – f ( x ) = ----- ∂f 2
vée de la fonction : lim --------------------------------------
- -.
dx → 0 dx ∂x On peut prendre n entier positif, car les valeurs négati-
Il vient donc : ves de k dans le cosinus donnent la même solution que
( x + dx, t ) ∂y ( x, t ) les valeurs positives.
⎛ ∂y
------------------------------- – ------------------⎞ π
⎝ ∂x ∂x ⎠ La plus petite valeur de k, ------- , fournira la plus petite
∂ 2 y ( x + dx ⁄ 2, t ) 2L
lim µ ----------------------------------------
- = lim T 0 ------------------------------------------------------------ valeur de ω et de la fréquence ν 0 :
dx → 0 ∂t 2 dx → 0 dx
∂ 2 y ( x, t -) ∂ 2 y ( x, t -) ω v π v
µ -------------------- = T 0 -------------------- ν 0 = ------0 = ------ ------- = -------
∂t 2 ∂x 2 2π 2π 2L 4L
ma ( P ) RT = F + mG T ( P ) + mG L ( P ) + mG S ( P ) – ma ( T ) R
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
fv
Forces d′interaction dans R T Force d′inertie dans R T
d’où : a ( T ) /R = G S ( T ) + G L ( T )
b. On remplace cette accélération dans la première
relation pour trouver le résultat :
On représente les actions sur le disque supérieur.
ma ( P ) RT = mG T ( P ) + mG L ( P ) + mG S ( P ) – ma ( T ) R
L’équilibre du disque haut implique : f v = 2F sin θ .
L’équilibre du disque gauche implique : f h = 2F cos θ . = mG T ( P ) + mG L ( P ) + mG S ( P ) – m ( G L ( T ) + G S ( T ) )
On en déduit f h = f v cotanθ donc K = cotanθ . = mG T ( P ) + m ( G L ( P ) – G L ( T ) ) + m ( G S ( P ) – G S ( T ) )
A.N. : K = 0 ,58. = mG T ( P ) + mC L ( P ) + mC S ( P )
6. On étudie le cas où les contraintes verticales sont 4. D’après le développement proposé par l’énoncé,
supprimées, les contraintes horizontales existant tou-
jours. G A ( M ) ⯝ G A ( T ) + [ ( TM ⋅ grad )G A ] T , on peut écrire :
Il faut considérer cette fois une composante tangentielle T.
DA
7 1. Le mouvement de R T dans R est un mouvement P1 C(P1) ex
de translation en première approximation circulaire : le P2
A C(P2) T
point T décrit un cercle (en réalité une ellipse de faible RT
124
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Énergie cinétique
PC d’un système matériel
PT
1 Définition et expressions
Fig. 1 ()
Pi
mi
vi
Remarque 1
L’énergie cinétique e ci d’un point matériel est : e ci = --- m i v i2 .
L’extensivité signifie 2
que l’énergie cinéti- On appelle énergie cinétique du système et on note E c la somme des énergies cinétiques
que de la réunion de
deux systèmes dis- des points matériels :
joints est égale à la N
somme des énergies 1
cinétiques des deux
Ec = ∑ --2- m v 2
i i
systèmes. i=1
L’énergie cinétique est une grandeur d’état scalaire, positive et extensive (ou additive).
Son unité est le joule ( J) dans le Système International d’Unités. Sa dimension est
[ Ec ] = M ⋅ L 2 ⋅ T – 2 .
125
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
retenir l’essentiel
P
dm
v(P)
L’énergie cinétique de ( ) est la somme des énergies cinétiques des éléments de masse :
1
de c ( P ) = --- dmv 2 ( P )
2
Dans le cas d’une distribution volumique, l’élément de masse s’exprime en fonction de la
masse volumique et de l’élément de volume : dm = ρ ( P )dV. Soit V le volume du sys-
tème, alors :
1
Conseil
Dans le cas d’un so-
Ec = ∫∫∫--- ρ ( P )v 2 ( P )dV
V 2
lide, il est inutile de Autre expression : dp = ρ ( P )v ( P )dV représente la quantité de mouvement de l’élément en
126
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
L’énergie cinétique est la somme de deux termes, correspondant à la décomposition
du mouvement général d’un solide, soit :
1
– une translation de vitesse v ( G ) dont l’énergie cinétique est --- M v 2 ( G ) ;
2
– une rotation de vecteur vitesse angulaire Ω autour d’un axe Δ G passant par G,
1
dont l’énergie cinétique est --- JG Ω 2 .
2
127
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
retenir l’essentiel
128
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
129
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
retenir l’essentiel
x
α
◗ 3
A
Deux disques D 1 et D 2 , homogènes, de B
moment d’inertie par rapport à leur axe de
révolution J1 et J2 , de masse m 1 et m 2 et β
Une molécule d’eau est constituée d’un atome d’oxygène O et de deux atomes
d’hydrogène H 1 et H 2 . La longueur de la liaison O C H, centre à centre, est
a = 96 ,0 pm, et l’angle entre les deux liaisons O C H est β = 104 ,5°. Les atomes
sont considérés comme des masses ponctuelles.
y
H2 H1
β
p a
x
O
131
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
x H1 = a sin β
β
---, y H1 = a cos ---
2 2
Les coordonnées de H 2 sont :
x H2 = – a sin β β
---, y H2 = a cos ---
2 2
A.N. : x H1 = – x H2 = 75 ,9 pm ; y H1 = y H2 = 58 ,8 pm.
b. L’axe Oy est un axe de symétrie de la molécule. En conséquence, x G = 0 . La coor-
donnée y G est donnée par : m H2 O y G = m O × 0 + 2m H y H , soit :
2m H y H
y G = ------------------------
-
2m H + m O
y G = 6 ,58 pm.
On procède à une translation des coordonnées :
⎧ x ′ = x – xG = x
⎨
⎩ y ′ = y – yG
On en déduit les valeurs numériques : x O′ = 0 ; x H1 ′ = 75 ,9 pm ; y O′ = – 6 ,58 pm ;
′ = – x H2
′ = 52 ,2 pm.
′ = y H2
y H1
132
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
2
Un moment d’inertie est homogène à une masse multipliée par le carré d’une distance. Son
unité S.I. est le kg · m 2 .
où l’on somme sur les masses multipliées par les carrés des distances aux axes Gx, Gy et Gz.
On peut remarquer qu’ici Jz = Jx + Jy .
A.N. : Jx = 1 ,03 · 10 – 47 kg · m 2 ; Jy = 1 ,93 · 10 – 47 kg · m 2 ; Jz = Jx + Jy = 2 ,96 · 10 – 47 kg · m 2 .
1
L’expression de l’énergie cinétique de rotation est E cx = --- Jx ω x2 tandis que celle du moment
2
cinétique est σ x = J x ω x .
σ x2
a. On déduit des expressions de l’énergie cinétique et du moment cinétique : E cx = -------
- .
2 Jx
– 2
h
La quantification du moment cinétique implique E cx, m = m 2 -------- .
2 Jx
Le premier niveau d’énergie est E cx, 1 = 5 ,41 · 10 – 22 J.
1 1
b. Le théorème d’équipartition de l’énergie s’écrit ici 〈 --- Jx ω x2〉 = --- k B T
2 2
kB T
d’où : 〈 ω x 〉 = ----------
2
Jx
puis :
k BT
ωq = 〈 ω x2〉 = ----------
Jx
〈 E cx 〉
Le calcul aboutit à 〈 E cx 〉 = 2 ,57 · 10 – 21 J soit -------------
- ≈ 4 ,75. On en conclut qu’à la tem-
E cx, 1
pérature de 100 °C, les principaux niveaux d’énergie de rotation excités sont les niveaux
m = 1 et m = 2.
Ecx m
m=3
具Ecx 典
m=2
m=1
m=0
en conclusion
L’énergie cinétique peut être exprimée aussi bien en fonction de la vitesse angulaire
qu’en fonction du moment cinétique. La quantification du moment cinétique impli-
que alors la quantification de l’énergie cinétique de rotation.
ωT Lune
Ω RL
d
GL
GT G
Terre
RT
134
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On note d la distance entre les centres de la Terre et de la Lune.
On note M la masse de la Terre et m la masse de la Lune.
On note JT et JL les moments d’inertie de la Terre et de la Lune, par rapport à leur
axe de rotation propre.
1 Exprimer dans le référentiel ( R ) l’énergie cinétique E c du système Terre-Lune
en fonction des données.
2 La Lune présente la particularité d’avoir une période de rotation propre égale à
m 1 R 1 et
la période de rotation orbitale, d’où ω L = Ω. On donne ---- = ------ , ------T = -----
-
M 81 d 60
RL 1 2 2
------ = --------- , JT = --- MR T2 et JL = --- mR L2 .
d 220 5 5
Montrer que l’un des trois termes de l’énergie cinétique peut être négligé devant
les autres.
3 On admet que le centre de masse G du système Terre-Lune est en mouvement
de rotation uniforme autour du Soleil. On note T ′ la période de ce mouvement
et d ′ le rayon de cette orbite. Exprimer l’énergie cinétique E c′ de ce système
dans le référentiel de Copernic ( R C ).
résolution méthodique
L’énergie cinétique d’un solide (la Terre ou la Lune ici) peut s’exprimer à partir du théo-
1 1
rème de Koenig : E c ( solide ) = --- M v 2 ( G ) + --- JΔG Ω 2 . Il faut donc connaître, pour cha-
2 2
cun des solides :
– la vitesse du centre de masse G (on les notera G T et G L , de vitesse v T et v L respecti-
vement) ;
– la vitesse angulaire de rotation autour de G, c’est-à-dire la vitesse angulaire propre de
chaque astre. Les vitesses de rotation propre sont décrites par les vitesses angulaires ω T
et ω L .
1 1 1 1
On en déduit E c ( Terre ) = --- Mv T2 + --- JT ω T2 et E c ( Lune ) = --- mv L2 + --- JL ω L2 .
2 2 2 2
Les deux centres de masse, G T et G L , sont en rotation autour de G, à la vitesse angulaire
Ω.
On utilise l’expression de la vitesse d’un point matériel de vitesse angulaire Ω, à la dis-
tance r (constante) de l’axe de rotation, v = r Ω soit ici : v T = GG T Ω et v L = GG L Ω.
135
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
savoir résoudre les exercices
mOG L + MOG T
On se sert de la définition du centre de masse du système : ∀O, OG = ---------------------------------------
-
m+M
m
puis on choisit O = G T pour trouver G T G = --------------- G T G L d’où pour les distances :
m+M
m m
GG T = ---------------- G T G L = ---------------- d
m+M m+M
M M
De même, en prenant O = G L : G L G = ---------------- G T G L = ---------------- d.
m+M m+M
On en déduit :
1 m2 M2
--- Mv T2 = --- M ---------------------- d 2 Ω 2 et 1
1 1
--- mv L2 = --- m ---------------------- d 2 Ω 2
2 2 (M + m) 2 2 2 ( M + m )2
La somme de ces deux termes conduit à :
1 1 1 m2 1 M2 1 mM
--- Mv T2 + --- mv L2 = --- M ----------------------2 d 2 Ω 2 + --- m ----------------------2 d 2 Ω 2 = --- --------------- d 2 Ω 2
2 2 2 (M + m) 2 (M + m) 2M+m
Finalement :
1 Mm 1 1
E c = E c ( Terre ) + E c ( Lune ) = --- --------------- d 2 Ω 2 + --- JT ω T2 + --- JL ω L2
2M+m 2 2
1 Mm - est la masse réduite
2
Il faut factoriser le maximum de termes pour faire apparaître des rapports sans dimension que l’on
peut ensuite comparer numériquement à 1.
m R
L’énoncé indique les rapports ---- et -----L- : faisons-les apparaître en factorisant par Md 2 Ω 2
M d
(pour laisser dans la parenthèse des termes sans dimensions) :
1 m 1 RT 2 ωT 2 1 RL 2 m
E c = Md 2 Ω 2 ⎛ --- --------------- + --- ⎛ ------⎞ ⎛ -------⎞ + --- ⎛ ------⎞ ---- ⎞
⎝2 M + m 5 ⎝ d ⎠ ⎝ Ω ⎠ 5 ⎝ d ⎠ M⎠
On peut encore factoriser M dans le premier terme et écrire le rapport des vitesses angu-
laires en fonction des périodes données :
⎛ m
---- ⎞
⎜1 M 1 ⎛ R T⎞ 2 ⎛ T L⎞ 2 1 ⎛ R L⎞ 2⎟
Ec = Md 2 Ω 2 ⎜ --- -------------- + --- ⎝ ------⎠ ⎝ ------⎠ + --- ⎝ ------⎠ ⎟
⎜ 2 1 + ---- m 5 d TT 5 d ⎟
⎝ M ⎠
Les valeurs numériques des termes du second membre sont :
136
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
⎛ 1 ⎞
------
⎜ 1 81 1 ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 27 ⎞
2
1 ⎛ 1 ⎞
2
1 ⎟
Ec = Md 2 Ω 2 ⎜ --- ---------------- + --- ⎝ ------⎠ ⎝ ------⎠ + --- ⎝ ---------⎠ ------⎟
⎜ 2 1 + ----- 1 5 60
-
1 5 220 81⎟
⎝ 81 ⎠
3
Il faut tout d’abord préciser le mouvement du système Terre-Lune dans le nouveau référentiel
d’étude.
On se sert ensuite du second théorème de Koenig pour exprimer l’énergie cinétique.
en conclusion
L’énergie cinétique d’un système est la somme des énergies cinétiques de chacun des
sous-systèmes. Pour chaque sous-système, on peut appliquer le second théorème de
Koenig. Si le sous-système est un solide, le terme E*c est l’énergie cinétique de rota-
tion du solide.
137
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
s’entraîner
140
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
1 N
=
∫ ∫ ∫ --2- v ( P ) ⋅ ( v ( A ) + Ω ∧ AP ) dm
S
=
1
∑ --2- m ( v *i i
2 + 2v i* ⋅ v ( G ) + v ( G ) 2 )
i=1
1
=
∫ ∫ ∫ --2- v ( P ) ⋅ v ( A ) dm
S
On développe cette expression en trois termes :
N N N
1 1
+
1
∫ ∫ ∫ --2- v ( P ) ⋅ ( Ω ∧ AP ) dm
S
Ec =
∑
i=1
--- m i v i* 2 +
2 ∑
i=1
m i v i* ⋅ v ( G ) +
∑ --2- m v ( G )
i=1
i
2
Dans le second membre, le premier terme se facto- Le premier terme est l’énergie cinétique barycentri-
rise en : que E c*.
1 1 Dans les deuxième et troisième termes, on factorise
⎛
⎝ ∫∫∫ S
--- v ( P )⎞ ⋅ v ( A ) = --- P ⋅ v ( A )
2 ⎠ 2 par les « constantes », indépendantes de l’indice i.
Dans le second terme, une permutation circulaire du ⎛ N
⎞ ⎛ N
⎞1
produit mixte permet de factoriser Ω :
E c = E c* + ⎜
⎝ ∑
i=1
m i v i*⎟ ⋅ v ( G ) + ⎜
⎠ ⎝ ∑ m ⎟⎠ --2- v ( G )
i=1
i
2
1
∫∫∫ --- v ( P ) ⋅ ( Ω ∧ AP ) dm N N
S 2
1
or
∑m i = M et
∑ m v * = P* = 0 : la résultante
i i
=
∫∫∫
--- Ω ⋅ ( AP ∧ v ( P ) ) dm
S 2
i=1
cinétique dans ( R* ) est nulle.
i=1
1
= --- Ω ⋅
2 ∫∫∫ S
AP ∧ v ( P ) dm 1
On trouve alors le résultat : E c = E c* + --- M v 2 ( G ).
2
1 La démonstration est identique pour une distribution
= --- Ω ⋅ σ A
2
On voit apparaître les éléments cinétiques du solide :
continue de matière en remplaçant
∑ par
∫ ∫ ∫ dm.
i
sa résultante cinétique P et son moment cinétique Ce théorème est valable pour les solides mais aussi
en A, σ A , d’où : pour les systèmes déformables.
141
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
corrigés
⎧
⎨
⎩
0 θ
trique 1 – cos θ = 2sin 2 --- . Cette dernière formule
· · 2
Or, v I ∈ solide = v C + θ e z ∧ CI = v C + Rθ e x
{ est d’un emploi fréquent et est donc à connaître.
– Re y
Elle permet d’exprimer la vitesse sous une forme
· · simple.
d’où ( v C + Rθ )e x = 0 et v C + Rθ = 0.
Remarque : v C est algébrique : si v C ⬎ 0, alors la
· Pour finir, on rassemble les expressions trouvées :
vitesse angulaire θ est négative. On peut le vérifier
« à la main » en faisant tourner le cylindre dans le 1
E c = --- ⎛ MR 2 + J C + 4mR 2 sin 2 ---⎞ θ 2
θ ·
sens trigonométrique. 2⎝ 2⎠
2. L’énergie cinétique est la somme de deux termes,
l’énergie cinétique du point P, E cP , et celle du cylin- ◗ 2
dre, E c cyl . Exprimons pour commencer E c cyl .
L’énergie cinétique du cylindre est égale à la somme
de l’énergie cinétique de translation d’une masse M
en C et de l’énergie cinétique de rotation atour de
l’axe ( Cz ) . De plus, la condition de non-glissement
·
permet d’exprimer v C en fonction de θ :
·
v P = v C + θ e z ∧ CP θ
⎧
⎨
⎩
– ex ey
· s’écrit Ω = Ωe z . L’angle que fait la tige avec l’axe
= Rθ { ( cos θ – 1 )e x + sin θe y } Oy, fixe dans le référentiel d’étude, est θ d’où
On a besoin du carré du module de la vitesse. ·
Ω = θ ez .
Comme le vecteur vitesse est exprimé dans une base
Le mouvement de la tige est ainsi une rotation
orthonormale, on obtient : ·
· autour du point O, à la vitesse angulaire θ .
v P2 = R 2 θ 2 { ( cos θ – 1 ) 2 + sin 2 θ } D’après le théorème d’Huygens :
· 1
= R 2 θ 2 { 2 – 2 cos θ } JΔO = mOG 2 + J ΔG = m ( R 2 – ᐉ 2 ) + --- mᐉ 2
· 3
= 2R 2 θ 2 { 1 – cos θ }
2
· θ
= 4R 2 θ 2 sin 2 --- = m ⎛ R 2 – --- ᐉ 2⎞
2 ⎝ 3 ⎠
142
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On applique alors l’expression de l’énergie cinétique Remarque : l’angle est ψ et non ϕ car il faut définir
d’un solide en rotation autour d’un point fixe : l’angle de rotation par rapport à un axe fixe dans le
référentiel d’étude.
1 R2 ᐉ2 ·
E c = --- JΔO θ 2 = m ⎛ ------ – ------⎞ θ 2
·
2 ⎝2 3⎠ 2. L’énergie cinétique E c est la somme des énergies
cinétiques de chacun des disques :
Autre méthode : Ec = Ec ( D1 ) + Ec ( D2 )
On applique l’expression du cours
1 1 · Le centre de masse O du disque D 1 est immobile et
E c = --- M v 2 ( G ) + --- JG θ 2 ·
2 2 sa vitesse de rotation est Ω 1 = θ e z , d’où
· · 1 ·
avec v ( G ) = OGθ = R 2 – ᐉ 2 θ E c ( D 1 ) = --- J1 θ 2 .
2
1 · 1 ·
d’où E c = --- m ( R 2 – ᐉ 2 )θ 2 + --- JG θ 2 Le centre de masse O′ du disque D 2 est animé d’une
2 2 ·
vitesse v ( O′ ) = aθ puisqu’il est situé à la distance a
1 · 1 ·
= --- m ( R 2 – ᐉ 2 )θ 2 + --- mᐉ 2 θ 2 ·
de O et qu’il tourne à la vitesse angulaire θ . La vitesse
2 6
· · ·
de rotation de D 2 est Ω 2 = ψ e z = ( θ + ϕ )e z d’où :
R2 ᐉ2 ·
et finalement : E c = m ⎛ ------ – -----⎞ θ 2
⎝2 3⎠ 1 · 1 · ·
E c ( D 2 ) = --- m 2 ( aθ ) 2 + --- J1 ( θ + ϕ ) 2
2 2
◗ 3 1 · · ·
1. a. L’angle de rotation dans le référentiel ( R ) est = --- ( m 2 a 2 θ 2 + J2 ( θ + ϕ ) 2 )
2
défini comme l’angle entre :
– une direction fixe dans le référentiel d’étude ( R ), Il vient enfin :
ici Ox par exemple ; 1 · 1 · ·
E c = --- ( J1 + m 2 a 2 )θ 2 + --- J2 ( θ + ϕ ) 2
2 2
θ ψ eα
α
eβ
G2
A
B
x β
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
θ ϕ
1 1 ·
ψ = θ+ϕ E c1 = --- mv 2 ( G 1 ) + --- JG α 2
2 2
b. L’axe de rotation est l’axe Oz pour les deux dis-
1 L 2· 1 1
= --- m ⎛ ---⎞ α 2 + --- ------ mL 2 α 2
· ·
ques. L’angle de rotation de D 1 est θ d’où Ω 1 = θ e z . 2 ⎝ 2⎠ 2 12
L’angle de rotation de D 2 est ψ, d’où :
1 ·
puis après simplification : E c1 = --- mL 2 α 2 .
· · · 6
Ω 2 = ψ e z = ( θ + ϕ )e z
143
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
corrigés
2. On cherche de même à exprimer tout d’abord la Conseil : il faut bien distinguer la vitesse angulaire de
vitesse v ( G 2 ) du centre de masse G 2 de la seconde la barre de la vitesse angulaire d’un de ses points.
barre. Le plus simple est de partir de l’expression du Dans le cas de la barre OA, les deux vitesses angulai-
res sont les mêmes, mais dans le cas de la barre AB,
vecteur position OG 2 = OA + AG 2 puis de dériver les deux vitesses sont différentes.
par rapport au temps. Exemple :
·
dOG dOA dAG Vitesses angulaire de la barre AB : β e z .
Il vient : v ( G 2 ) = --------------2- = ------------ + --------------2 . En introdui- · ·
dt dt dt v(B) α eα + β eβ
sant les vecteurs unitaires orthogonaux aux barres e α Vitesse angulaire du point B : ------------ = ----------------------------------
-.
OB 1 + cos ( β – α )
dOA · dAG L ·
et e β , on trouve : ------------ = Lα e α et --------------2 = --- β e β
dt dt 2
L ◗ 5 La distance de O à G est constante et égale à b, car
(car G 2 est à la distance --
- de A) d’où : la barre forme la diagonale d’un rectangle. La vitesse
2 ·
· L · de G s’écrit donc v ( G ) = bα .
v ( G 2 ) = Lα e α + --- β e β
2
·
La vitesse angulaire de la seconde barre est β d’où : A ey
2
1 ⎧ · L · ⎫ 1 · b b
E c2 = --- m ⎨ Lα e α + --- β e β ⎬ + --- JG β 2 ex
2 ⎩ 2 ⎭ 2 G
ez
On développe le carré scalaire : b b
2 O α –α x
B
⎧ · L · ⎫ ⎛·2 1 ·2 · · ⎞
⎨ Lα e α + --2- β e β ⎬ = L 2 ⎝ α + --4- β + α β e α ⋅ e β⎠
⎩ ⎭ La barre fait avec l’axe Ox l’angle – α : le vecteur
⎧· 2 ·
1 1 · · · 1 · ⎫ c’est-à-dire E c = --- mb 2 α 2
E c2 = --- mL 2 ⎨ α 2 + --- β 2 + α β cos ( β – α ) + ------ β 2 ⎬ 3
2 ⎩ 4 12 ⎭
1 ⎧· 1 ·2 · · ⎫
= --- mL 2 ⎨ α 2 + --- β + α β cos ( β – α ) ⎬
2 ⎩ 3 ⎭
S’entraîner
1 1. D’après le cours, l’énergie cinétique d’un solide Dans le référentiel barycentrique ( R* ), le solide tourne
tournant autour d’un axe Δ G a pour expression : autour de l’axe Δ G . En effet, G est immobile dans ( R* )
et la vitesse de rotation est la même dans ( R ) et ( R* ).
1
E c = --- JΔG Ω 2 L’énergie cinétique barycentrique s’écrit donc :
2
1
2. De la même manière, un solide tournant autour d’un E c* = --- JΔG Ω 2
2
1 La vitesse de G dans le référentiel ( R ) est v ( G ) = dΩ.
axe Δ O a pour énergie cinétique E c′ = --- JΔO Ω 2 .
2 En effet, dans ( R ), G a un mouvement de rotation
3. On considère le second cas, où le solide tourne autour de Δ O , à la distance d et à la vitesse angulaire
autour de l’axe Δ O . L’application du second théorème Ω.
de Koenig permet d’exprimer cette énergie cinétique : 1 1
Alors : E c′ = --- Md 2 Ω 2 + --- JΔG Ω 2 .
1 2 2
E c′ = --- Mv 2 ( G ) + E c*
2 L’identification des deux expressions fournit :
144
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
1 1 1 π
--- JΔ Ω 2 = --- Md 2 Ω 2 + --- JΔ Ω 2 On retrouve le résultat déjà calculé pour θ = --- .
2 O 2 2 G 2
Après simplification, on aboutit à : JΔO = JΔG + Md 2 . Pour θ = 0, toute la masse se retrouve sur l’axe, et le
moment d’inertie est bien nul.
θ θ B x
z
O 3
L cos θ
M 2
La masse dm de l’élément vaut dm = ---- dᐉ car la répar-
L
tition de masse est uniforme dans la tige. 1 ·
L’énergie cinétique E c de la tige est la somme des éner- La somme des deux termes donne : E c1 = --- ML 2 θ 2 .
6
gies cinétiques dE c de chaque élément.
Pour calculer l’énergie cinétique E c2 , on peut utiliser la
1 1 même décomposition. Notons G 2 le centre de masse de
On a : dE c = --- d J Ω 2 = --- x 2 Ω 2 dm.
2 2
1
On en déduit : cette barre. Alors : E c2 = --- Mv ( G 2 ) 2 + E c2
*.
2
L 1 L
La vitesse de G 2 s’obtient à partir des coordonnées de
Ec =
∫ ᐉ=0
dE c = --- Ω 2
2 ∫ ᐉ=0
x 2 dm
G 2 . Ce point a pour coordonnées :
⎧x = 3
L
∫
M --- L cos θ
= ------- Ω 2 sin 2 ( θ ) ᐉ 2 dᐉ
2L ᐉ=0 ⎪ 2
G2 ⎨
M L3 1 ⎪y = 1 --- L sin θ
E c = ------- Ω 2 sin 2 ( θ ) ------ = --- ML 2 ( sin θ ) 2 Ω 2 ⎩ 2
2L 3 6
On en déduit les coordonnées de la vitesse :
On en déduit le moment d’inertie de la tige par rapport à
1 ⎧ x· = – 3 ·
--- Lθ sin θ
l’axe de rotation, par identification avec E c = --- J ( θ )Ω 2 : ⎪ 2
2 v ( G2 ) ⎨
1 ⎪ y· = 1 ·
--- Lθ cos θ
J ( θ ) = --- ML 2 ( sin θ ) 2 ⎩ 2
3
et le module de la vitesse :
145
6 – Énergie cinétique d’un système matériel
corrigés
1 ·2 On retrouve le cas précédent si J1 = J 2 et Ω 2 = 0.
v ( G 2 ) 2 = x· 2 + y· 2 = --- L 2 θ ( 9sin 2 θ + cos 2 θ ) Remarque : le résultat est cohérent, car si Ω 1 = Ω 2 , les
4
1 2·2 vitesses de rotation ne changent pas et l’énergie cinéti-
= --- L θ ( 1 + 8sin 2 θ ) que se conserve.
4
La barre 2 fait avec l’axe Ox l’angle – θ et sa vitesse
·
angulaire est donc – θ . L’énergie cinétique barycentri- 5 L’énergie cinétique du système est la somme des
1 ·2 1 ·2 énergies cinétiques des sous-systèmes.
que de la barre 2 est donc E c2 * = --- JG θ = ------ ML 2 θ . Exprimons les énergies cinétiques des différents
2 24
La somme des deux derniers termes fournit l’énergie éléments :
cinétique de la barre 2 : 1 1
E c ( plateau ) = --- JO Ω 2 = --- MR 2 Ω 2
1 1 · 1 · 2 4
E c2 = --- M --- L 2 θ 2 ( 1 + 8sin 2 θ ) + ------ ML 2 θ 2
2 4 24 1 1
E c ( galet ) = --- JC Ω 2 = --- ma 2 Ω 2
1 · 1 2 4
= --- ML 2 θ 2 ⎛ --- + 2sin 2 θ⎞
2 ⎝3 ⎠ 11 a 2 1
E c ( poulie ) = --- --- m′ ⎛ ---⎞ ( 5Ω ) 2 = --- m′a 2 Ω 2
Il ne reste plus qu’à faire la somme pour trouver l’éner- 2 2 ⎝ 5⎠ 4
gie cinétique totale : 1 1
E c ( masse M′ ) = --- M ′V 2 = --- M ′a 2 Ω 2
· 1 2 2
E c = ML 2 θ 2 ⎛ --- + sin 2 θ⎞
⎝3 ⎠ Il vient :
1
E c total = --- ( MR 2 + ( m + m′ + 2M ′ )a 2 )Ω 2
4
4 1. a. σ 1 = J Ω 1 .
1
b. E 1 = --- J Ω 12 en appliquant l’expression de l’énergie 1
2 6 1. L’énergie cinétique vaut : E c ( S 1 ) = --- Mv 2 . Le
2
146
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
où O est un point fixe dans ( R ), permettant de repérer les points P i par les vecteurs posi-
tions OP i .
147
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
retenir l’essentiel
∫ ∫
t2 t2
{ fi } i = 1...N entre les instants t 1 et t 2 est W ( t 1, t 2 ) = δW = P ( t )dt.
t1 t1
Les forces intérieures { fi int } i = 1...N sont les forces exercées sur le point P i par les autres
points { P j } j = 1...N, j ≠ i de ( S ).
Les forces extérieures { fi ext } i = 1...N sont les forces exercées sur le point P i par des systè-
mes extérieurs à ( S ) et les forces d’inertie éventuelles.
∑ ∑ e p ( P i, P j )
E pint = N N
1
i =1j =1
E pint = ---
2 ∑ ∑ e (P , P )p i j
i = 1j = 1
i≠j
148
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Remarque 1.2.4. L’énergie potentielle totale
L’intérêt des forces L’énergie potentielle totale (ou énergie potentielle) est donnée par :
conservatives est que E p = E pint + E pext
leur travail se calcule
à partir de la varia-
tion d’une grandeur Théorème :
d’état du système, La puissance P et le travail W ( t 1, t 2 ) d’un système de forces { fi } i = 1...N dérivant
l’énergie potentielle. d’une énergie potentielle E p s’expriment par :
dE
P ( t ) = – ---------p-
dt
W ( t1, t 2 ) = – ∆E p = E p ( t 1 ) – E p ( t 2 )
Remarque Dans le cas d’un solide, la puissance des forces a une expression simple. Elle ne nécessite
Il est important de la connaissance que des grandeurs suivantes :
noter que le point de – le torseur des actions extérieures : la résultante et le moment des actions { F, M A } ;
réduction doit être le
même dans les deux
– le torseur cinématique : la vitesse angulaire instantanée et la vitesse d’un point { Ω, v ( A ) }.
termes du second Alors :
membre. En revan-
che, on peut utiliser P = F ⋅ v ( A ) + Ω ⋅ MA
n’importe quel point
du solide. L’expres-
sion de la puissance 2.2. La puissance des actions intérieures à un solide
est le comoment du
torseur cinématique Considérons le cas de la puissance des actions intérieures au solide. On sait que pour tout sys-
{ Ω, v ( A ) } et du tor- tème, et donc aussi pour le solide, la résultante et le moment sont nuls : F int = 0 ; M A int = 0.
seur des actions Dans le cas du solide, la puissance P int vaut donc :
{ F, M A }.
A
Support
Solide
150
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Le champ des vitesses est défini par { Ω = Ωe z, v ( A ) = 0 }.
Les actions de liaison sur le solide sont de résultante et de moment en A : { F, M A }.
La puissance des actions de la liaison pivot sur le solide est P pivot = Ω ⋅ M A = ΩM Az .
151
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
retenir l’essentiel
Avant la colle
◗ 1 Choisir la ou les bonne(s) réponse(s). ◗ 4 Dans le cas des actions intérieures conserva-
a. La puissance d’une force dépend du réfé- tives entre deux points matériels situés en P i
rentiel d’étude. et P j , montrer que :
b. La puissance des actions sur un solide ne 1. grad Pi e p ( P i, P j ) = – grad Pj e p ( P i, P j ).
dépend pas du référentiel d’étude.
c. La puissance des actions intérieures est 2. de p ( P i, P j ) = grad Pi e p ⋅ dP j P i .
indépendante du référentiel.
◗ 2 Puisque les forces intérieures conservatives vé- ◗ 5 Montrer que la puissance des actions intérieu-
N res de N points matériels se met sous la forme
rifient ∑f i int = 0, leur travail est toujours nul. dE pint 1
N N
i=1
- où E pint = ---
P int = – --------------
dt 2 ∑∑ e p ( P i, P j ).
a. Vrai. i = 1j = 1
152
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
◗ 3 Un tube en U de section S contient un liqui- de contact initial. On note 2δ la longueur
de incompressible de masse volumique ρ. La d’interpénétration des deux billes. Les
pression extérieure est P 0 , uniforme, le billes, de rayon R, subissent une déforma-
champ de pesanteur est noté g. tion élastique, sous l’action d’une force, qui
Un opérateur déplace le piston dans le tube n’a de sens physique que pour δ ⭓ 0, dont
de gauche, de façon quasistatique. Le piston la norme est notée F de . Si l’on note P la
se déplace ainsi très lentement, de telle sorte pression moyenne agissant sur la surface de
que le liquide peut être considéré à l’équili- contact, la loi de Hooke stipule que :
bre à tout instant. 4F de δ
- = ε --
P = ----------
2
πa a
P0 où ε est une constante positive appelée
module de Young de la bille et qui caracté-
S S rise son élasticité.
O On considère que δ ⬍⬍ R.
2δ
R
z
P0
P0 1. Vérifier que ε est homogène à une pres-
δ
sion. Montrer qu’à l’ordre 1 en --- , le diamè-
R
O tre du méplat s’écrit a = 2 2Rδ. On
F conservera cette expression dans tout le pro-
z
blème.
2. Donner l’expression du module F de de la
force de déformation en fonction de R, δ et
ε. En déduire, l’énergie potentielle E p dont
dérive cette force. On prendra E p ⭓ 0.
z 3. a. Lorsque il y a déformation rapide
d’une bille, d’amplitude maximale δ m , de
1. Donner l’expression de F ( z ), résultante l’énergie est dissipée. Ce phénomène est
des actions pressantes exercées par le liquide associé à une force de module F d . On sup-
et l’air sur le piston lorsque celui-ci est à la pose que cette force est reliée à la force élas-
cote z. tique non dissipative F de de la question 2.
2. Montrer que la force F ( z ) est conserva- · ∂F de
-.
par la relation F d = Aδ ----------
tive et interpréter l’expression de l’énergie ∂δ
potentielle. Quelle est la dimension de la constante posi-
tive A ? Exprimer, sous la forme d’une inté-
◗ 4 Lorsque deux billes sont en compression grale sur l’intervalle [ 0 ; δ m ], l’énergie U d
l’une par rapport à l’autre, un méplat circu- dissipée au cours de la déformation en fonc-
·
laire de diamètre a apparaît autour du point tion de A, ε, R, δ, δ et δ m .
153
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
retenir l’essentiel
154
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
1
Dans un champ de pesanteur uniforme, les actions du poids sont équivalentes à une seule
force s’appliquant au centre de masse.
L
M O p = OG ∧ M g = Mg --- e r ∧ ( – e z )
2
Comme e r = sin αe y′ – cos αe z , on a e r ∧ ( – e z ) = – sin αe y′ ∧ e z = – sin αe x′ puis :
MgL
M O p = – ----------- sin αe x′
2
Ce résultat se justifie à partir des moments infinitésimaux :
d f ie ( P ) = – dmΩe z ∧ ( Ωe z ∧ OP ) α
dM O ie ( P ) = OP ∧ d f ie ( P )
= re r ∧ dmΩ 2 r sin αe y′
= dmr 2 Ω 2 sin αe r ∧ e y′
= dmr 2 Ω 2 sin α ( sin αe y′ – cos αe z ) ∧ e y′
= cos α sin αr 2 Ω 2 dme x′
L M L M L3
Le moment s’écrit M O ie = ∫ 0
dM O ie ( P ) = Ω 2 sin α cos α ----
L ∫ 0
r 2 dre x′ = Ω 2 sin α cos α ---- ------ e x′ .
L 3
1
M O ie = --- MΩ 2 L 2 sin α cos αe x′
3
On remarque que le moment en O est nul pour :
– α = 0 : la tige est sur l’axe Oz et les forces d’inertie d’entraînement sont nulles ;
–α = π--- : la tige est sur l’axe Ox′ et toutes les forces d’inertie sont colinéaires à OP.
2
c. Première méthode
L’énergie potentielle se calcule par intégration sur la tige de l’élément d’énergie poten-
tielle dE pie ( P ). L’élément dE pie ( P ) s’écrit :
1M L3
= – --- ---- Ω 2 sin 2 α ------
2L 3
1
= – --- MΩ 2 L 2 sin 2 α
6
1
E pie = – --- MΩ 2 L 2 sin 2 α
6
Seconde méthode
On a déjà calculé auparavant la résultante et le moment en O des forces d’inertie d’entraî-
nement.
Si on applique la relation du cours sur la puissance des actions sur un solide, on a :
dE pie
– ------------- = P ie = F ie · v ( O ) ( R′ ) + M O ie · Ω ( R′ )
dt
Ici, le point O de la barre est immobile. Le mouvement de la barre dans ( R′ ) est un mou-
·
vement de rotation autour de Ox′, d’angle α : Ω ( R′ ) = α e x′ .
Dans ce cas :
dE pie 1 ·
– ------------- = M O ie · Ω barre ⁄ ( R′ ) = --- MΩ 2 L 2 sin α cos αα
dt 3
1
E pie = – --- MΩ 2 L 2 sin 2 α + cte
6
157
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
savoir résoudre les exercices
En fixant la constante à 0 pour α = 0 (la barre est sur Oz), on retrouve le résultat précé-
dent.
d. Soit P a le point d’application de la résultante. Alors, en z
ce point, on peut écrire :
M O ie = OP a ∧ F ie O MO ie y⬘
x⬘
Le point P a n’est pas unique, on peut chercher un point sur
la tige, en posant OP a = r a e e d’où : ra
α
M O ie = r a e r ∧ F ie Fie
Pa
--- MΩ 2 L 2 sin α cos αe x′ = r a 1
1 --- MΩ 2 L sin αe r ∧ e y′
3 2
1 1
--- L cos αe x′ = --- r a cos αe x′
3 2
2
r a = --- L
3
Les actions des forces d’inertie d’entraînement sur la barre sont équivalentes à la résul-
2
tante s’appliquant au point P a de la barre à la distance --- L de O.
3
L
On peut justifier l’inégalité r a ⬎ --- en remarquant que les actions élémentaires sont plus
en conclusion
On utilise la résultante en son point d’application, si les actions sont équivalentes à
une force, pour calculer le moment et l’énergie potentielle.
Sinon, il faut utiliser le champ des actions en tout point du système et intégrer les élé-
ments de force, de moment et d’énergie potentielle.
La connaissance de la résultante et du moment en un point suffit, dans le cas d’un
solide, à déterminer l’énergie potentielle.
158
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
s’entraîner
6. On admet que l’étoile est formée d’un gaz par- 7. Comparer au résultat des questions précéden-
fait en équilibre thermique. En déduire l’expression tes, liant, dans le cas d’un fluide incompressible,
de W G en fonction de la masse M 0 de l’étoile, de W G à M 0 , T C , k B et m.
161
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
corrigés
◗ 1 a. Vrai. L’expression de la puissance p est ◗ 2 Réponse b. Faux. Le travail des forces intérieures
p = f ⋅ v. La force f ne dépend pas du référentiel est en général non nul. Il est en revanche nul dans le
s’il s’agit d’une force d’interaction. En revanche, la cas d’un solide (mais non a priori dans le cas d’un
vitesse en dépend donc p aussi. système de solides).
b. Faux. L’expression de cette puissance est
P = F ⋅ v ( A ) + M A ⋅ Ω. Les grandeurs cinétiques ◗ 3 Soit { fi } i = 1, ..., N l’ensemble des actions conserva-
v ( A ) et Ω dépendent du référentiel, donc P aussi. tives s’exerçant sur les points matériels placés en P i .
c. Vrai. Prenons le cas d’un système de N points On a : fi = – grade pi où e pi est l’énergie potentielle
matériels placés aux points P i , avec la convention de la force fi .
f i → i = 0. Alors, en utilisant la relation différentielle
Dans les sommes ci-dessous, j doit être différent de i : dg = dOP ⋅ gradg :
N N
P int =
∑∑ f i→j ⋅ vj
P=
∑
N
fi ⋅ v i = –
∑
N
v i ⋅ grade pi = –
N
dOP i
∑ ------------
- ⋅ grade pi
i = 1j = 1 dt
N i–1 N N i=1 i=1 i=1
=
∑∑ f
i = 1j = 1
i→j ⋅ vj +
∑∑
i = 1j = i + 1
f i → j ⋅ vj
∑
N
dOP i ⋅ grade pi
∑
N
de pi d
N
∑e pi
i=1 i=1 = 0
= P int = grad P e p ⋅ ( dOP i – dOP j )
i
162
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
= grad Pi e p ⋅ ( dOP i + dP j O ) ◗ 6 Les points matériels du solide subissent chacun
N
Alors
◗ 5 Pour simplifier les calculs, on pose N N
e p ( P i, P j ) ≡ e pij = e pji .
Dans ce cas :
P =
∑
i=1
fi ⋅ v i =
∑ f ⋅ ( v ( A ) + Ω ∧ AP )
i=1
i i
N N N N
∑∑ f ∑ ∑ v ⋅ grad
N N
⋅ vi = –
∑ ∑ f ⋅ (P A ∧ Ω)
P int = P i e pji
j→i i
= fi ⋅ v ( A ) + i i
i = 1j = 1 i = 1j = 1
N N
i=1 i=1
dOP i
= –
∑ ∑ ------------
- ⋅ grad P i e pji ⎛ N
⎞ N
dt
i = 1j = 1
= ⎜
⎝ ∑ f ⎟⎠ ⋅ v ( A ) + ∑ f ⋅ ( P A ∧ Ω )
i i i
⎧ N N N N ⎫ i=1 i=1
1⎪ dOPi dOP j ⎪
= – --- ⎨
2⎪ ∑∑ ------------- ⋅ grad Pi e pji +
dt ∑ ∑ ------------
dt
- ⋅ grad P j e pij ⎬
⎪
Dans le second membre, le premier terme est
F ⋅ v ( A ), où F est la résultante des actions sur le
⎩i = 1 j = 1 i = 1j = 1 ⎭
solide.
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
Ce terme est égal au précédent, on a
simplement échangé les indices i et j Le second terme s’exprime par un produit mixte, qui
N N permet une permutation des vecteurs :
1 ⎧ ⎫
= – ---------
2dt ∑ ∑ ⎨⎩ dOP ⋅ grad i P i e pji + dOP j ⋅ grad Pj e pji ⎬
⎭ fi ⋅ ( P i A ∧ Ω ) = Ω ⋅ ( fi ∧ P i A ) = Ω ⋅ ( AP i ∧ fi )
⎧
⎨
⎩
i = 1j = 1
= e pij
N N
On en déduit :
∑∑ de pji N N
∑ fi ⋅ ( P i A ∧ Ω ) =
∑ Ω ⋅ ( AP ∧ f )
∑ AP ∧ f
1
d ---
2 ∑ e pji = Ω⋅ i i = Ω ⋅ MA
i=1 i=1
= – ------------------------
dt où M A est le moment des actions en A.
dE pint
= – ---------------
dt
163
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
corrigés
⎧
⎨
⎩
0
sion puisqu’il s’agit du rapport d’une force par une dδ
∫
·
U d = Aε ------------------- δ δdδ
4 0
R
b. L’intégrale dans l’expression de U d devient :
a δm
∫
2 δ5 / 2
R–δ
I = v0 1 – ---------
5/2
δdδ
0 δm
δ
On change de variable en posant x = ------ d’où :
δm
1 1
La relation entre R, a et δ est donnée par
a 2
3/2
I = v0 δm
∫ 0
1 – x 5 / 2 xdx ⯝ --- v 0 δ m
2
3/2
R 2 = ( R – δ ) 2 + ⎛ ---⎞ d’où :
⎝ 2⎠ 3π 2R 3/2
puis U d ⯝ Aε ------------------- v 0 δ m
a = 2 R 2 – ( R – δ ) 2 = 2 2Rδ – δ 2 8
À l’ordre le plus bas en δ on obtient a ⯝ 2 2Rδ . ◗ 5 1. Le moment dipolaire de la molécule est décrit
comme un ensemble de deux charges – q en A et +q
π π 2R
2. F de = --- εaδ ⯝ ε --------------- δ 3 / 2 . en B tel que p = qAB.
4 2
Le déplacement à considérer est δ. On écrit alors E(B )
+q B
dE p = δW ext = F de dδ. En effet, la variation de rB
ε
l’énergie potentielle d’une boule est égale au travail 2θ O
λ
de la force extérieure exercée sur cette boule, quand r ε
rA
il y a équilibre à tout instant. Ici, la force est dirigée –q E(A )
A
164
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Les champs électriques créés par le fil en A et B sont :
E p = – qV ( A ) + q ( V ( A ) – E ( A ) ⋅ AB + o ( ε ) )
λ λ
E ( A ) = ----------------- e r ( A ) et E ( B ) = ----------------- e r ( B )
2πε 0 r A 2πε 0 r B = – qE ( A ) ⋅ AB + o ( ε )
La résultante des actions s’écrit alors, puisque
r = – E ( A ) ⋅ p + o ( qε )
r A = r B = ------------ :
cos θ Le passage à la limite aboutit à E p = – p ⋅ E ( A ) .
λq cos θ
F = ------------ ------------ ( e r ( B ) – e r ( A ) )
2πε 0 r
◗ 6 1. Les forces sur A et B s’écrivent respectivement
λq cos θ Mm Mm
= ------------ ------------ 2 sin θe θ ( O ) fA = – G 0 ---------3- OA et fB = – G 0 ---------3- OB.
2πε 0 r OA OB
λ La résultante est donc :
= -------------- cos θ ( 2q sin θ )e θ ( O )
2πε 0 r
L’expression de cette résultante se simplifie dans le F = – G 0 Mm ⎛ --------- OA-⎞
OB- + ---------
⎝ OB 3 OA 3⎠
cas où le dipôle est ponctuel. Posons AB = 2ε puis
B
faisons tendre ε vers 0 et la charge q vers l’infini, de ƒB m
165
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
corrigés
1
⯝ G 0 MmLd ⎛ -----3- ⎛ – 6 --- cos θ⎞ ⎞ sin θe z
L
⎝d ⎝ d ⎠⎠
L3
= – 6G 0 Mm -----3- cos θ sin θe z θ
d
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5
On a utilisé le développement limité :
3
– --- 3 Le graphe de l’énergie potentielle montre que les
(1 + ε) 2 = 1 – --- ε + o ( ε )
2 orientations de la tige AB correspondant à des équili-
bres stables sont θ eq = 0 et θ eq = π. La tige est
2. Considérons le point G fixe et la tige AB tournant π
de dθ : le travail des actions sur la tige (qui est un alors alignée selon OG. L’orientation θ eq = --- est un
S’entraîner
∫ F ⋅ dᐉ = –
∫
Surface fermée
Wg = gradE p ⋅ dᐉ
la masse intérieure à la surface fermée. ∞ ∞
Mm = – Ep ( r ) + Ep ( ∞ ) = – Ep ( r )
La force F exercée sur une masse m est F = – G --------
-e .
r2 r
Elle dérive d’une énergie potentielle E p ( r ) donnée par Point maths. On a utilisé la propriété, vue en pre-
Mm mière année, de la circulation du gradient sur une
E p = – G --------- . On vérifie aisément que F = – gradE p courbe Ꮿ allant d’un point A vers un point B :
r
B
et que E p s’annule pour r tendant vers l’infini.
Montrons le lien entre l’énergie potentielle et le travail
∫ A
gradf ⋅ dᐉ = f ( B ) – f ( A )
de transport.
Pour conclure, appliquons le théorème de l’énergie ciné-
Considérons un opérateur extérieur amenant la masse m
tique au point matériel de masse m (cours de 1re année)
de l’infini (c’est-à-dire infiniment éloignée de M) où elle
se trouve au repos (de vitesse nulle et donc d’énergie ΔE c = W op + W g
166
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Comme E c ( initial ) = E c ( final ) = 0, il vient : On en déduit dµ = 4ρπR 02 dR 0 puis l’intégrale :
R0 = R 1 4
W op = – W g = E p ( r ) Ep = – G
∫ R0 = 0
------ ρ --- πR 03 ρ4πR 02 dR 0
R0 3
Le travail est ici négatif. Cela signifie que l’opérateur a 16 16
∫
R0 = R
reçu de l’énergie pendant la transformation. Il faut au = – ------ Gρ 2 R 04 dR 0 = – ------ Gρ 2 R 5
4 R0 = 0 20
contraire fournir de l’énergie pour séparer des masses
gravitationnellement liées. 3 M2
= – --- G --------
5 R
µ 1/3
2. On applique le théorème fondamental de la dynami- Dans le second cas, on aurait remplacé R 0 par R ⎛ -----⎞
que à m sur une trajectoire circulaire de rayon R. ω est la ⎝M ⎠
puis intégré sur µ :
Mm
vitesse angulaire. On a : – mRω 2 e r = – G --------
- e d’où : M 1/3 µ=M
R2 r E p = – G ------------
R ∫ µ=0
µ 2 / 3 dµ
GM g(R) M 1/3 3
ω= -=
--------- ----------- = – G ------------ --- M 5 / 3
R3 R R 5
3. Exprimons l’énergie cinétique E c : 3 M2
E p = – --- G --------
5 R
1 1
E c = --- mV 2 = --- m ( Rω ) 2
2 2 7. Avec la relation proposée, on trouve
1 GM 1 3 M2 3 Mm
= --- m ---------- = – --- E p ( R ) E c = ------ G -------- = N ------ G --------- à comparer avec
2 R 2 10 R 10 R
On obtient donc : 1 Mm
E c = --- G --------- .
2 R
E p = – 2E c
La différence vient du fait que les particules ne sont pas
Cette relation s’établit de façon plus générale entre les toutes à la distance R d’une masse M : les particules
∫
R0
WG = – ----------------- dM ce qui donne : W G = 4π µ ( r )g ( r )r 3 dr.
M=0 r 0
On peut écrire cette intégrale en fonction de r : dp
De plus, µ ( r )g ( r ) = gradp ⋅ e r = ------ . On obtient :
GM ( r )
M0 R 0 M ( r ) dM dr
WG =
∫ – ----------------- dM = – G
∫
------------ -------- dr
dr R 0 dp
∫
M=0 r r=0 r
------ r 3 dr
W G = 4π
Ce travail est celui qui est apporté de façon quasi-stati- dr 0
que par l’extérieur afin de former toute l’étoile. Comme Il faut à présent intégrer par parties. Posons :
on n’a tenu compte, pour équilibrer la force de l’opéra-
⎧ dp
teur, que des seules forces de gravitation, il s’agit ici de ⎪ f ′ = ------ ⎧f = p
l’énergie potentielle gravitationnelle de l’étoile. ⎨ dr et ⎨
⎪h = r3 ⎩ h′ = 3r 2
4. a. On peut reprendre dans ce cas, les expressions de ⎩
dM
M ( r ) et de -------- : L’intégration par partie s’écrit :
dr
b b
0
p ( r )4πr 2 dr
3GM 02 R0
qui est le résultat demandé.
= – ----------------
R 06
-
∫ r=0
r 4 dr
Le terme tout intégré est nul puisque p ( R 0 ) = 0, à la
3GM 2 surface de l’étoile.
= – ----------------0-
5R 0
169
7 – Les travaux des actions sur un système – Énergie potentielle
corrigés
B µ ( r )k T
6. Comme précédemment, p ( r ) = --------------------
- . L’intégrale On en déduit :
m
précédente devient alors : kB TC 3GM 02 GM 6M 0 k B T C
- = -----------------
------------ = -----------0- et W G = – -----------------------
-
m 8πR 04 µ 2R 0 5m
kB T R0 M kB T
W G = – 3 ---------
m
-
∫ 0
µ ( r )4πr 2 dr = – 3 ---------------
m
-
L’ordre de grandeur est respecté, mais l’écart n’est pas
négligeable (écart de 2,5 fois, puisque le facteur 3 est
7. Rassemblons les résultats du modèle incompressible : 6
remplacé par --- ).
5
3GM 02 µk B T C 3GM 2
- ; W G = – ----------------0-
- ; p C = ----------------
p C = ---------------- Les deux modèles ne sont pas satisfaisants, puisqu’une
8πR 0 4 m 5R 0 étoile n’est pas constituée d’un fluide incompressible.
170
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Théorème
PC de la résultante cinétique
171
8 – Théorème de la résultante cinétique
retenir l’essentiel
N N
d-
----
dt ∑p i = ∑f i
i=1 i=1
Le premier membre est la dérivée temporelle de la résultante cinétique P du système ( S ).
Le second membre est la résultante des actions F sur le système ( S ).
On en déduit :
dP
-------- = F
dt
On a montré dans un chapitre précédent que la résultante des actions était égale à la résul-
tante des actions extérieures, d’où la relation :
dP
-------- = F ext
dt
On retrouve une
équation du mouve- 1.2.2. Théorème du centre de masse
ment analogue au
principe fondamen- On peut énoncer ce théorème en explicitant la résultante cinétique en fonction du mou-
tal de la dynamique vement du centre de masse G du système ( S ) : si M est la masse totale du système, cons-
appliqué à un point N
matériel, le point
matériel à considé-
tante, alors P = ∑m v i i = M v G , d’où :
i=1
rer ici étant le centre dv
de masse G du systè- M ---------G- = F ext
me matériel affecté dt
172
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Remarque
Dans un référentiel galiléen, le théorème de la résultante cinétique s’écrit dP
Dans la pratique, un
système n’est jamais
-------- = 0 .
dt
totalement isolé. Il se
trouve toujours à une
La résultante cinétique P du système est une constante du mouvement.
distance finie d’autres
systèmes matériels
Ce résultat peut être formulé à partir du mouvement du centre de masse :
qui peuvent exercer
des actions sur lui. On
dira que le système v G ( t ) = constante = v G ( t = 0 )
est isolé si les actions
extérieures sont assez
faibles pour pouvoir Dans un référentiel galiléen, la résultante cinétique d’un système isolé se conserve
être négligées. au cours du temps. Le centre de masse de ce système a un mouvement rectiligne
Remarque uniforme ou reste au repos.
Dans des référentiels
non galiléens, les
forces d’inertie peu- 2.1.2. Le système pseudo-isolé
vent compenser les Les systèmes isolés sont peu fréquents. Les systèmes étudiés sur Terre, par exemple, ne
actions extérieures. sont jamais isolés, ils sont toujours soumis au champ de pesanteur terrestre.
C’est le cas du mou- Néanmoins, il arrive que les actions extérieures se compensent exactement. Dans ce cas
vement de chute libre
dans un champ de pe- on dit que le système est pseudo-isolé.
santeur, illustré par Définition : si dans le référentiel d’étude quelconque, toutes les actions extérieures se com-
les images d’astronau- pensent, alors le système est dit pseudo-isolé.
173
8 – Théorème de la résultante cinétique
retenir l’essentiel
Avant la colle
◗ 1 Un patineur de masse M 1 glisse sans frotte- Préciser sur un schéma les relations entre ces
ment sur une piste horizontale recouverte de vitesses dans les cas suivants :
glace. Son centre de masse a une vitesse a. les patineurs ont la même vitesse finale,
constante V 1 dans le référentiel terrestre lié dans le même sens.
à la piste, galiléen. Il rencontre un autre pati- b. les patineurs ont des vitesses finales de
neur de masse M 2 , de vitesse initiale nulle. sens opposés.
On considère le système ( S ) formé par les c. les patineurs repartent à angle droit l’un
deux patineurs. avec l’autre.
1. Que peut-on dire du mouvement de cen- 3. On se place dans le cas où les patineurs
tre de masse G de ( S ) : ont la même masse M 1 = M 2 = M. Y a-t-il
– avant la rencontre ? conservation de l’énergie cinétique dans
chacun des cas précédents ?
– après la rencontre ?
Calculer en fonction de V 1 les vitesses de G ◗ 2 Durant la phase d’accélération d’une auto-
avant et après le choc. mobile, en déplacement horizontal, la
2. Que peut-on dire des vitesses V 1′ et V 2′ vitesse passe de 0 à V f = 130 km ⋅ h – 1 sur
des centres de masse des deux patineurs une distance L = 400 m. L’automobile a
après la rencontre ? une masse M = 1 400 kg. On néglige les
frottements de l’air.
174
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
1. Préciser l’origine des actions extérieures, On abandonne le système sans vitesse ini-
leur sens et éventuellement leur point tiale, le point matériel étant en O′ et
d’application. x ( G ) = 0.
2. Déterminer la résultante moyenne 〈 F ext〉 1. Quelle est, en fonction de x′ et x, la
des actions extérieures sur le véhicule pen- vitesse de la masse m par rapport à
dant la phase d’accélération dans les cas l’équerre ? Par rapport au référentiel ( R ) ?
suivants : 2. a. Faire le bilan des forces extérieures sur
a. l’accélération est constante. le point matériel, sur l’équerre puis sur le
b. l’accélération est une fonction linéaire du système complet. Dans quel sens l’équerre
temps, nulle au début de la phase. se déplace-t-elle ?
b. Montrer qu’une composante de la résul-
◗ 3 Un point matériel de masse m peut glisser
tante cinétique d’un système que l’on défi-
sans frottement sur la face inclinée O′x′
nira se conserve.
d’une équerre de masse M, de longueur L, de
centre de masse G. Cette équerre peut elle- c. En déduire une relation entre x, x′, m, M
même glisser sans frottement sur le plan et α.
horizontal Ox définissant un référentiel ( R ) 3. Écrire l’équation du mouvement de la
galiléen. masse m exprimée en fonction de x′. Com-
O⬘ m
bien de temps faut-il à la masse pour arriver
sur le sol ?
g
L
G
α
x
O
175
8 – Théorème de la résultante cinétique
savoir résoudre les exercices
1 – Vibrations couplées
Un système est formé de trois masses assimilées à des points matériels : deux points
matériels P 1 et P 2 sont de masse m et P 3 de masse M. Ces masses sont liées entre
elles par deux ressorts identiques sans masse, de raideur K et de longueur à vide ᐉ 0 .
Ce système glisse sans frottement sur un plan horizontal Oxy, dans le référentiel
d’étude terrestre ( R ), supposé galiléen.
P1 P3 P2
K, ᐉ0 K, ᐉ0
O x
Les trois points restent constamment alignés, selon l’axe Ox. Les dimensions des
masses sont négligées devant les distances qui les séparent.
1 a. Montrer que le système ( S ) est pseudo-isolé.
b. En déduire une grandeur cinétique conservée au cours du temps ainsi que les
propriétés du référentiel barycentrique ( R* ) du système ( S ).
2 On étudie à présent le mouvement dans le référentiel barycentrique ( R* ) muni
d’un axe Gx parallèle à Ox. On note x 1 , x 2 et x 3 les abscisses des trois points
x
O
x1 x3 x2
résolution méthodique
1
Un bilan des actions extérieures et l’absence de mouvement vertical permettent de conclure. La
résultante des actions extérieures nulle impose la conservation de la résultante cinétique.
v Gx = cte .
( R* ) est en translation par rapport à ( R ) : son mouvement est ici rectiligne selon Ox. On
peut choisir un système d’axes Gx, Gy et Gz liés à ( R* ).
Puisque v Gx = cte, le mouvement de G est uniforme. ( R ) étant galiléen, ( R* ) est lui
aussi galiléen.
Le référentiel barycentrique est galiléen, il n’y a donc aucune force d’inertie dans ( R* ). La force de
⎛ BA ⎞
rappel d’un ressort liant deux points A et B s’écrit : fB → A = – K ⎜ BA – ᐉ 0 -----------⎟ et fA → B = – fB → A .
N1
f3→1
P1
mg
x
x1 x3
f 3 → 1 = – K ( P 3 P 1 – ᐉ 0 ( – e x ) ) = – K ( x 1 – x 3 + ᐉ 0 )e x
Bilan des actions sur P 2 :
N2
f3→2
P2
mg
x
x3 x2
177
8 – Théorème de la résultante cinétique
savoir résoudre les exercices
f 3 → 2 = – K ( P 3 P 2 – ᐉ 0 e x ) = – K ( x 2 – x 3 – ᐉ 0 )e x
Bilan des actions sur P 3 :
N3
P3
– f3→1 – f3→2
Mg
x
x3
⎧ ·· ⎧ ··
⎪ mx 1 = – K ⎛⎝ ⎛⎝ 1 + -----⎞⎠ x 1 + ----- x 2 + ᐉ 0⎞⎠
m
⎪ mx 1 = – K ⎛ x 1 + ----- ( x 1 + x 2 ) + ᐉ 0⎞
m m
⎪ ⎝ M ⎠ ⎪ M M
⎨ ⇒ ⎨
⎪ ·· ⎛ ⎪ mx·· = – K ⎛ ⎛ 1 + ----
m⎞
- x 2 + ----- x 1 – ᐉ 0⎞
m
( x 1 + x 2 ) – ᐉ 0⎞
m-
⎪ mx 2 = – K ⎝ x 2 + ----
M ⎠ ⎪ 2 ⎝ ⎝ M ⎠ M ⎠
⎩ ⎩
d. La résolution du système précédent s’appuie sur le découplage des équations. Ici, la
somme et la différence des équations fournissent, en posant X = x 1 + x 2 et Y = x 1 – x 2 :
⎧ m ( x·· + x·· ) = – K ⎛ 1 + 2m
-------⎞ ( x 1 + x 2 ) ⎧ X0
·
⎪ 1 2 ⎝ M ⎠ ⎪ X ( t ) = X 0 cos ( ω 1 t ) + - sin ( ω 1 t )
-----
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎪ ·· ⎪ ω1
⎨
X X ⇒⎨ ·
⎪ m ( x··1 – x··2 ) = – K ( ( x 1 – x 2 ) + 2ᐉ 0 ) ⎪ Y0
⎪ ⎪ Y ( t ) = ( Y 0 + 2ᐉ 0 ) cos ( ω 2 t ) + - sin ( ω 2 t ) – 2ᐉ 0
-----
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎩ ·· ⎩ ω2
Y Y
2m
Les pulsations, appelées pulsations propres, sont données par ω 12 = ---- ⎛ 1 + -------⎞ et
K
m⎝ M⎠
K
ω 22 = ---- .
m
Le mode de pulsation ω 2 est le mode symétrique, puisque X = 0 implique x 1 = – x 2 .
La masse M reste alors immobile et les deux masses latérales vibrent en opposition, atta-
chées à un ressort dont l’autre extrémité est fixe. C’est pourquoi on retrouve l’expression
de la pulsation d’un oscillateur simple et que la masse M n’y figure pas.
Le mode de pulsation ω 1 est un mode où toutes les trois masses sont en mouvement
dans ( R* ) mais où la distance entre les points latéraux est constante :
178
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Y = cte ⇒ Y = – 2ᐉ 0 ⇒ x 1 – x 2 = – 2ᐉ 0 . La masse centrale vibre par rapport au bloc
formé par les deux masses latérales.
en conclusion
Lorsque cela est possible, il faut identifier un système pseudo-isolé. On en déduit que
sa résultante cinétique P est conservée.
Les grandeurs conservées permettent de diminuer le nombre d’inconnues cinémati-
ques indépendantes : on écrit les relations qui découlent de la conservation des com-
posantes de P.
On écrit enfin les équations de la dynamique à partir des actions connues, intérieures
et extérieures.
L
– θ0
g
Am
G
M
179
8 – Théorème de la résultante cinétique
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
1
Un solide en contact non adhérent avec un autre solide subit une force de réaction dirigée vers
l’intérieur du premier solide. Le contact est rompu lorsque cette réaction s’annule.
Le théorème de la résultante cinétique fournit une expression des forces de réaction si l’on con-
naît le mouvement du centre de masse du système.
a. Lorsque le chariot est immobile, le mouvement du pendule est une rotation autour du
point O′. Les équations du mouvement sont celles d’un pendule pesant simple.
O⬘
L ez
θ
T eθ
er
mg
Cette équation peut aussi s’obtenir directement par le théorème de l’énergie cinétique.
· · 2g
Ici, θ 0 = 0 d’où : θ 2 = ----- ( cos θ – cos θ 0 )
L
Sans connaître explicitement les solutions, on peut rappeler :
– qu’elles sont périodiques ;
– que l’angle θ est borné : – θ 0 ⭐ θ ⭐ θ 0 .
b. Un raisonnement simple, sans calcul, consiste à remarquer que l’accélération horizon-
tale du pendule doit être positive tant que le chariot reste en contact avec la butée. Ceci
n’est réalisé que pendant le premier quart de période.
On justifie quantitativement ce résultat dans le paragraphe qui suit.
Pour déterminer le moment de la rupture du contact sur la butée, il faut commencer par
faire un bilan des actions extérieures sur le système { chariot + pendule }.
Ce système est soumis :
– à la résultante du poids de l’ensemble, ( M + m )g, verticale ;
L ez
θ
mg
N1
N2
G ex
M
Mg
Le chariot reste immobile tant que la réaction exercée par la butée est non nulle.
Lorsque le chariot se met en mouvement, le contact est rompu et cette réaction s’annule.
Il s’agit donc de chercher la valeur de cette réaction et de chercher si elle peut s’annuler
pendant le mouvement du pendule.
La réaction N 2 est présente dans l’expression du théorème de la résultante cinétique.
Écrivons ce théorème pour le système complet :
d
----- ( P chariot + P pendule ) = N 1 + N 2 + ( M + m )g
dt
181
8 – Théorème de la résultante cinétique
savoir résoudre les exercices
Le chariot est immobile, donc pendant cette phase P chariot = 0 et le reste.
La projection sur e x s’écrit alors :
d-
---- (P · e ) = N2
dt pendule x
· ·
On a : P pendule · e x = mv · e x = mLθ e θ · e x = mLθ cos θ
d’où :
d ·
mL ----- ( θ cos θ ) = N 2
dt
·· ·
mL ( θ cos θ – θ 2 sin θ ) = N 2
Les dérivées temporelles s’expriment en fonction de l’angle, grâce aux relations du para-
graphe a. :
·· ·
mL ( θ cos θ – θ 2 sin θ ) = N 2
2g
mL ⎛ – --- sin θ cos θ – ----- ( cos θ – cos θ 0 ) sin θ⎞ = N 2
g
⎝ L L ⎠
mg ( 2 cos θ 0 – 3 cos θ ) sin θ = N 2
La parenthèse du premier membre est toujours négative car θ ⭐ θ 0 . Le signe cherché
dépend donc de sin θ et on peut conclure :
2 Le contact avec l’obstacle est rompu, le système { chariot + pendule } ne subit plus
aucune force extérieure horizontale.
O⬘
L ez
θ
v
A
mg
G0
G ex
M
x
O xG xG xA
0
182
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
d
----- ( M + m )v ( G 0 ) = N 1 + ( M + m )g
dt
La projection sur l’axe Ox fournit :
d-
---- ( M + m )x· G0 = 0
dt
d’où
x· G 0 = cte
Il y a conservation de la composante horizontale de la résultante cinétique.
Le centre de masse du système { chariot + pendule } avance à vitesse constante selon Ox.
Attention : G 0 a aussi un mouvement vertical, qui n’est pas uniforme mais oscillant.
( M + m )v ( G 0 ) = Mv ( G ) + mv ( A )
En projection sur Ox :
2m θ
x· G 0 = --------------- gL sin ----0-
M+m 2
On remarque que cette vitesse est d’autant plus grande que l’angle initial est grand.
Inversement, si la masse ( M ) du chariot est très grande devant celle ( m ) du pendule, le
mouvement d’ensemble est très lent.
183
8 – Théorème de la résultante cinétique
savoir résoudre les exercices
en conclusion
Un déplacement d’un système dans une direction où les forces extérieures sont nulles
ou se compensent implique la conservation de la résultante cinétique dans cette
direction.
On exprime alors la composante de la résultante cinétique conservée à partir des
variables cinématiques puis la valeur de la constante à partir des conditions initiales.
On obtient une équation différentielle entre les variables cinématiques.
184
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
s’entraîner
2 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 191
4 ✱ 25 min
➤ Corrigé p. 192
O
x
Rebonds sur une paroi
(c) 1. Une balle sphérique de masse m rebondit sur
un mur vertical, fixe dans un référentiel galiléen.
La durée du contact entre la balle et le mur est
G notée τ. On néglige l’effet du poids. Le rebond est
élastique : il y a conservation de la norme de la
vitesse avant le choc v i et après le choc v f ,
◗ 1 1. Il faut six paramètres. Le mouvement le plus Considérons un élément de volume fermé, infinitési-
général d’un solide est décrit par les trois coordon- mal, dτ autour d’un point P du système. Cet élément
nées de position d’un des points du solide et par trois a une masse infinitésimale dm = ρ ( P )dτ constante
angles décrivant l’orientation du solide dans l’espace. au cours du temps.
Le mouvement plan nécessite trois paramètres ciné- Soient v ( P ) la vitesse du point P et d f ( P ) la force
matiques, deux coordonnées d’un point du solide infinitésimale exercée sur dτ.
dans le plan du mouvement et un angle de rotation Le principe fondamental de la dynamique stipule :
dans ce plan. dv ( P )
dm --------------- = d f ( P )
La translation d’un solide est décrite par les trois dt
coordonnées d’un des points du solide. pour chaque point P du système.
Comme dm est constant, on peut placer dm sous la
2. L’écriture vectorielle du théorème de la résultante dérivation :
cinétique permet d’obtenir trois équations indépen-
dantes au plus. Elles sont donc insuffisantes pour d [ dmv ( P ) ]
----------------------------- = d f ( P )
déterminer complètement le mouvement général dt
d’un solide mais suffisantes si ce solide est en transla- L’intégrale triple sur tout le volume V conduit à :
tion. d [ dmv ( P ) ]
Le mouvement plan ne peut pas être entièrement ∫ ∫ ∫ ----------------------------
V dt
- =
∫ ∫ ∫ d f (P)
V
déterminé par le théorème de la résultante cinétique d
dt ∫ ∫ ∫ ∫ ∫ ∫ d f (P)
car la projection de la résultante cinétique orthogona- ----- ρ ( P )v ( P )dτ =
V V
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
M v(G) F
information utile.
dv ( G )
M ---------------- = F
dt
L’intégrale du premier membre est, par définition du
◗ 2 1. Non isolé. La plume subit l’attraction gravita-
centre de masse, le terme M v ( G ). Le second mem-
tionnelle de la Lune.
bre est la résultante des actions sur le système.
2. Non isolé. Notre système solaire est soumis au Le principe des actions réciproques implique que la
champ de pesanteur de notre galaxie, la Voie lactée. résultante des actions intérieures est nulle : F int = 0
Toutefois, pour des durées faibles devant la période
de révolution du Soleil autour du centre de la galaxie d’où F = F int + F ext = F ext . Il en résulte que :
(250 millions d’années), on peut considérer le sys-
dv ( G )
tème solaire isolé. M ---------------- = F ext
dt
3. Le palet est pseudo-isolé puisqu’on peut raison-
nablement négliger les frottements entre celui-ci et
l’air, du moins pour des durées d’expérience cour- ◗ 4 1. Faux. Le théorème de la résultante cinétique
tes. stipule que, dans le cas d’un système isolé, le mouve-
ment du centre de masse est rectiligne uniforme mais
n’impose rien aux autres points du système.
◗ 3 Le système de masse totale M, enfermé dans un
volume V, est décrit par la masse volumique locale 2. Faux. Il peut être au repos mais ceci constitue uni-
ρ ( P ). quement un cas particulier.
V
df (P ) 3. Faux. C’est bien le vecteur qui doit rester cons-
P tant, et non uniquement sa norme. Le mouvement de
ρ(P ) v (P )
G doit rester rectiligne.
188
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Savoir appliquer le cours
◗ 1 1. La vitesse du centre de masse, avant la colli- V 12 = ( V 1′ + V 2′ ) 2
sion, est donnée par :
= V 1′ 2 + V 2′ 2 + 2V 1′ ⋅ V 2′
( M 1 + M 2 )v ( G ) avant = M 1 V 1
puis, pour l’énergie cinétique :
M1
d’où v ( G ) avant = -------------------- V 1
E c avant = --- MV 12
M1 + M2 1 2
Le mouvement du centre de masse du système ( S ) 1 1
ne change pas lors de la collision entre les deux = --- MV 1′ 2 + --- MV 2′ 2 + MV 1′ ⋅ V 2′
2 2
patineurs : v ( G ) avant = v ( G ) après . En effet, ( S ) est
= E c après + MV 1′ ⋅ V 2′
pseudo-isolé, sa résultante cinétique est conservée :
P avant = P après E c après = E c avant – MV 1′ ⋅ V 2′
M1V ⬘1 M2V ⬘2
Roues avant
a motrices
b. G
M1V1
M1V ⬘1
Farrière Favant
M2V ⬘2
2. L’accélération est proportionnelle à la résultante
c. des forces extérieures :
M1V ⬘1 M2V ⬘2
a
G
M1V1
x
3. L’énergie cinétique après le choc est : O
1 1
E c après = --- MV 1′ 2 + --- MV 2′ 2 , celle avant le choc est F ext = M a
2 2
1 Sa valeur moyenne, en projection sur l’axe Ox hori-
E c avant = --- MV 12 . zontal, est alors donnée par :
2
La relation entre les vitesses est V 1′ + V 2′ = V 1 d’où : 〈 F ext 〉 = M 〈 a 〉
189
8 – Théorème de la résultante cinétique
corrigés
a. Si l’accélération est constante, la vitesse horizon- – la réaction normale à l’équerre et dirigée vers le
tale V f du véhicule s’écrit V f = at f , où t f est la point R .
Bilan des forces sur l’équerre, en l’absence de forces
durée de l’accélération. La distance parcourue est
de frottement :
1 V2 V2
L = --- at f2 , d’où L = -----f- ⇒ a = ------f- .
2 2a 2L
–R
MV 2
On en déduit 〈 F ext 〉 = ----------f- .
2L R⬘
A.N. : 〈 F ext 〉 = 2 300 N.
b. Si l’accélération est une fonction linéaire du Mg
temps, elle s’écrit a = αt où α est une constante.
– le poids M g ;
L’accélération moyenne sur la durée t f est donnée
– la réaction du sol, normale, R′ ;
1 tf 1 – la réaction de la masse m sur l’équerre, – R,
par 〈 a 〉 = 〈 αt 〉 = α 〈 t 〉 = α ---
tf ∫ 0
tdt = --- αt f .
2 d’après le principe de l’action et de la réaction.
L’intégration de l’équation du mouvement fournit : Sur le système { équerre + masse m } s’exercent les
1 1 1 forces extérieures suivantes :
V f = --- αt f2 = 〈 a 〉 t f et L = --- αt f3 = --- 〈 a 〉 t f2
2 6 3 mg
1 V f2 V f2
puis, L = --- 〈 a 〉 ----------- - d’où :
- = ------------
3 〈a〉 2 3〈a〉
R⬘
V2 MV 2
〈 a 〉 = ------f- et 〈 F ext〉 = ----------f-
3L 3L
– le poids total ( m + M )g ;
◗ 3 1. Par rapport à l’équerre, le point m se déplace – la réaction du sol R′ .
selon l’axe O′x′ : v ( m ) équerre = x· ′e x′. L’équerre subit une action horizontale de la part de la
O⬘ masse m vers la gauche. Elle se déplacera donc
dans ce sens.
x⬘
e ⬘x b. D’après le bilan précédent, le système complet ne
subit de l’extérieur que des forces verticales. Il en
découle que la composante horizontale de la résul-
tante cinétique P x du système { équerre + masse m }
L’équerre se translate horizontalement, tous ses se conserve au cours du temps, dans le référentiel
points ont la même vitesse. En particulier, la vitesse ( R ).
de son centre de masse est v ( G ) ( R ) = x· e x . Les conditions initiales sont telles qu’à l’instant initial
La composition des vitesses fournit : P x = 0 (le système est alors immobile). P x reste
donc nulle par la suite.
v ( m ) ( R ) = v ( m ) équerre + v ( G ) ( R )
c. On exprime P x en fonction des vitesses et des
= x· e + x· ′e ′
x x masses :
P x = M v ( G ) ( R ) ⋅ e x + mv ( m ) ( R ) ⋅ e x′
2. a. Bilan des forces sur le point matériel, en l’absence
de forces de frottement : = Mx· + m ( x· ′e ′ ⋅ e + x· )
x x
= Mx· + m ( x· ′ cos α + x· )
m R = ( M + m )x· + m cos αx· ′
Comme P x est nulle, on en déduit :
mg
( M + m )x· + m cos αx· ′ = 0
Par intégration et en utilisant les conditions initiales
x = 0 et x′ = 0, on obtient :
– le poids mg ; ( M + m )x + m cos αx′ = 0
190
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
3. Dans le référentiel ( R ) galiléen, le principe fonda- On retrouve l’équation de la chute d’un point maté-
mental de la dynamique appliqué à la masse m s’écrit : riel sur un plan incliné fixe dans le cas ----- → 0.
m
dv ( m ) ( R ) M
m ---------------------- = mg + R L’équation intégrée fournit :
dt
m
1 + -----
m ( x·· e + x·· ′e ′ ) = mg + R
x x 1 M
x′ ( t ) = --- g sin α ------------------------------ t 2
La projection de cette équation sur e x′ fournit : 2 m
1 + ----- sin 2 α
M
x·· cos α + x·· ′ = g sin α
On en déduit la durée de chute T :
La relation de la question 2. c. permet d’éliminer x·· :
m
⎛ 1 – ---------------
m
- cos 2 α⎞ x·· ′ = g sin α 1 + ----- sin 2 α
⎝ m+M ⎠ 2L M
T= -------------- ------------------------------
g sin α m
d’où : 1 + -----
M
m
1 + ----- sin 2 α
M
------------------------------ x·· ′ = g sin α
m
1 + -----
M
S’entraîner
1 1. Les systèmes matériels subissent des accélérations 2. a. Il s’agit de calculer la variation de la résultante cinéti-
que P du système { masse m 0 } entre le moment où cette
∫
dP
que l’accélération d’un corps ne dépend que de sa masse. -------- = F ⇒ dP = Fdt ⇒ ∆P = Fdt
Dans le cas du boulet dans l’air, les forces autres que le dt t avant
poids dépendent de la forme, de la surface (pour la force Cette relation montre que le vecteur ∆P est lui aussi
de frottement), du volume du boulet (poussée d’Archi- normal à la plaque.
mède), de la rotation du boulet sur lui-même (effet
Magnus). uα
Le raisonnement de Galilée s’applique à des forces ne
dépendant que de la masse. Il ne s’applique pas dans ΔP ux
les autres cas. F
Néanmoins, Galilée a raison si les forces de l’air sont α
négligeables devant son poids. Son raisonnement est
valable dans le cas de boulets massifs mais certainement
par pour des corps peu denses ou de grand rapport sur-
face/volume (voile, plume, poussières...).
Plaque
2 1. On a conservation de la masse totale :
Sa projection sur e α est donc nulle : ∆P ⋅ e α = 0.
(a) m 0 = m 1 + m 2 On calcule alors :
191
8 – Théorème de la résultante cinétique
corrigés
L
par rapport à la célérité c. On obtient ainsi τ ⯝ --- . Si
c
l’on utilise la composition galiléenne des vitesses, le cal-
L
cul conduit à τ = ----------- , mais cela implique une vitesse
c–v Le théorème de la résultante cinétique appliqué à la
de la lumière supérieure à c dans le référentiel du dv
wagon. La théorie de la relativité restreinte indique que balle s’écrit : m ------ = F. Si l’on intègre cette relation
dt
192
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
entre l’instant t = 0 (début du contact) et t = τ (fin du
contact) on obtient :
τ dv
∫ ∫
τ
m ------ dt = Fdt vi dt
0 dt 0
∫ Fdt
τ
m(v – v ) =
f i
0 S
vi
La vitesse finale v f est colinéaire à l’axe horizontal x
puisque v i et la force F le sont. Comme v i = v f , α
x
on trouve v f = – v i .
vf = – vi
En effet, les particules en dehors de ce cylindre sont trop
éloignées de la paroi pour y arriver au bout d’un temps
dt. Celles qui sont au-dessus ou au-dessous du cylindre
frappent la paroi ailleurs qu’en S.
Il faut alors compter les particules dans ce volume. Le
1 volume est V = SL cos α et le nombre N est alors :
∫ Fdt.
τ
La force moyenne est définie par 〈 F 〉 = --- À
τ 0 dN = nSv i cos αdt
∫
τ
partir de m ( v f – v i ) = Fdt on aboutit à : b. Chaque particule exerce sur la paroi la force
0
2mv i cos α
1 m ( v f – v i ) – 2mv i moyenne 〈 fp 〉 = ------------------------- e x d’après la question 1. b.
∫
τ
〈 F 〉 = --- Fdt = -----------------------
- = ----------------- dt
τ τ τ
∫
α
x P0 = 2
2mdnv ix
α v ix = 0
vf +∞ mv ix 2
∫ 2 exp ⎛ – ------------
-⎞ dv
m
y = 2m n 0 ------------------ v ix
v ix = 0 2πk B T ⎝ 2k B T⎠ ix
x
τ 0 τ τ = x
2mn 2k B T +∞
A.N. : 〈 F 〉 = 5 N.
= ------------0- ------------
π m
-
∫ v ix = 0
x 2 exp ( – x 2 )dx
⎧
⎨
⎩
On peut mettre ce résultat sous une forme plus connue. Terme de force dû à l′éjection des gaz
Si N A est le nombre d’Avogadro, V le volume du sys-
tème contenant n m moles de particules, on a : La force est donc Π = – q m u . Elle est dirigée vers le
NA haut et permet de s’opposer au poids.
- et R = N A k B , constante des gaz parfaits.
n 0 = n m -------
V 2. a. La poussée doit permettre d’obtenir une accéléra-
n tion vers le haut. En notant m 0 = m ( 0 ) :
Alors : P 0 = -----m- RT ou P 0 V = n m RT qm ⎞
V ⎛ g – -----
-u ⋅e ⭓0
Il s’agit donc de la loi des gaz parfaits, que l’on ⎝ m0 ⎠ z
retrouve par ce modèle de chocs élastiques sur une La valeur minimale est donc donnée par :
paroi.
⎛ Π min⎞
⎜ g + ----------
-⎟ ⋅ e = 0
⎝ m0 ⎠ z
5 1. a. Le bilan demandé consiste à exprimer la diffé-
rence des quantités de mouvement entre les deux ins- Π min
– g + ----------- = 0
tants t et t + dt . m0
À l’instant t, la fusée a une masse m ( t ) et sa vitesse est
v ( t ). Sa quantité de mouvement est p ( t ) = m ( t )v ( t ). d’où Π min = m 0 g
À l’instant t + dt, la fusée a perdu la masse de gaz b. L’accélération au décollage est :
q m dt. La masse restante est m ( t + dt ) = m ( t ) – q m dt. q q
Sa vitesse est v ( t + dt ) = v ( t ) + dv. La masse q m dt de a = g – -----m- u ⇒ a = – g + -----m- u
m0 m0
gaz éjectée possède la vitesse u par rapport à la fusée et,
par composition des vitesses, u + v ( t ) par rapport au sol. A.N. : a = 6 ,6 m ⋅ s – 2 . Dans le repère lié à la fusée,
194
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Théorème du moment
PC cinétique
PT
Le mouvement le plus général d’un solide s’analyse comme la composition d’une transla-
tion et d’une rotation. Ce mouvement est provoqué par des actions extérieures qui sont
dσ A
---------- = Γ A + p ∧ v A
dt
Comme dans le cas précédent, cette équation résulte de la relation fondamentale de la
dynamique.
dσ A
---------- = Γ A + mv G ∧ v A
dt
196
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Le recours à cette expression est normalement limité par le programme. Cette variante du
théorème du moment cinétique nous permet cependant d’établir rapidement le résultat
suivant.
dσ G
---------- = Γ G
dt
où Γ G désigne le moment des actions extérieures en G.
Remarque : dans les exercices, sauf si l’énoncé l’exige, il est recommandé d’utiliser le théo-
rème du moment cinétique, soit par rapport à un point fixe du référentiel d’étude, soit par
rapport au centre de masse.
dσ ∆
---------- = Γ ∆
dt
où Γ ∆ désigne le moment par rapport à l’axe ∆ des actions extérieures exercées sur le sys-
tème matériel.
197
9 – Théorème du moment cinétique
retenir l’essentiel
198
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
199
9 – Théorème du moment cinétique
retenir l’essentiel
1. Établir l’équation du mouvement de ce point matériel de masse m et de longueur
disque. L′. Commenter.
2. Résoudre cette équation. On prendra
comme conditions initiales θ ( 0 ) = θ 0 et
◗ 3 On considère la même barre qu’à l’exercice
· précédent, mais on lui ajoute un ressort cir-
θ ( 0 ) = 0.
culaire (non représenté sur le schéma) qui
3. Déterminer l’expression de la période T exerce sur la barre un couple de rappel
du mouvement. Discuter l’influence de la
Γ O = – Cθe y . L’angle θ est l’angle entre la
masse m et du rayon R du disque sur cette
période. verticale ascendante et la barre.
1. Établir l’équation du mouvement de la
◗ 2 On considère une barre homogène de lon- barre.
gueur L et de masse m. Cette barre peut 2. Quelle est l’équation des positions
tourner librement dans un plan vertical, d’équilibre ?
autour de l’axe ∆ = Oy, O étant une extré-
3. Montrer qu’il existe au moins une posi-
mité de la barre, fixe dans le référentiel de
tion d’équilibre et déterminer la condition
travail galiléen. La liaison pivot correspon-
pour laquelle il en existe une seconde.
dant à l’axe de rotation est parfaite. La
barre est soumise au champ de pesanteur 4. À quelle condition cette seconde solution
g. π
est-elle comprise entre 0 et --- ?
On note θ l’angle entre la verticale descen- 2
dante et la barre et J∆ son moment d’inertie 5. Déterminer la stabilité des positions
par rapport à ∆. d’équilibre.
er
L G
θ
g eθ ez
θ
mg
x Oy = ∆
z O
ey
201
9 – Théorème du moment cinétique
savoir résoudre les exercices
il stable ?
8 Que dire du cas où 2MR = m′L ?
202
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
résolution méthodique
1
Le fil est inextensible et ne glisse pas sur la poulie. Les variables cinématiques décrivant respecti-
vement la position de la masse M et celle de la poulie sont donc liées. La relation est établie en
traduisant que la vitesse de glissement du fil est nulle.
La poulie est en rotation autour de son axe de symétrie. Son moment cinétique est égal à
dθ
σ O, p = J ∆ ------ e ∆ . Celui de la masse M est défini par :
dt
dz
σ O, M = OG ∧ M ----- e z
dt
dz
= – MR ----- e ∆
dt
Le moment cinétique total est donc égal à :
dθ dz
σ O = J ∆ ------ e ∆ – MR ----- e ∆
dt dt
dθ
= ( J∆ + MR 2 ) ------ e ∆
dt
Le moment cinétique scalaire par rapport à l’axe ∆ est ainsi :
dθ
σ ∆ = ( J∆ + MR 2 ) ------
dt
3
Il s’agit d’appliquer le théorème du moment cinétique par rapport à un axe fixe.
203
9 – Théorème du moment cinétique
savoir résoudre les exercices
Le système { masse + poulie } est soumis aux actions extérieures suivantes :
– actions d’axe, de moment nul par rapport à ∆ car la liaison pivot est supposée parfaite ;
– poids de la poulie, de moment nul par rapport à ∆ car le centre d’inertie de la poulie est
sur cet axe ;
– poids de la masse M de moment par rapport à ∆ : ( OG ∧ M g ) · e ∆ = MgR.
Le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe fixe ∆ conduit donc à :
d2θ
( J∆ + MR 2 ) --------2- = MgR
dt
d2z MR 2
On en déduit : -------2- = – ---------------------2- g
dt J ∆ + MR
La masse M a donc un mouvement uniformément accéléré. Elle est cependant d’autant
moins accélérée que le moment d’inertie de la poulie est élevé. On peut d’ailleurs préci-
ser ce moment d’inertie, la poulie étant homogène :
1
J∆ = --- mR 2
2
d2z 2M
On en déduit : -------2- = – ------------------- g
dt m + 2M
4
Le système précédemment considéré incluait la poulie et la masse M. Il s’agit ici de considérer la
poulie seule.
dθ
La barre, solidaire de la poulie, a pour moment cinétique par rapport à l’axe ∆ : Jbarre ------ .
dt
Le moment cinétique total par rapport à l’axe de rotation de la poulie devient donc :
dθ
σ ∆ = ( J∆ + J barre + MR 2 ) ------
dt
204
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
L
La barre est supposée homogène. Son centre d’inertie est à la distance --- de l’axe de rota-
2
L
tion. Le moment du poids par rapport à cet axe est ainsi égal à – m′g --- sin θ. Le théo-
2
rème du moment cinétique par rapport à l’axe de rotation conduit donc à :
d2θ L
( J∆ + J barre + MR 2 ) --------2- = MgR – m′g --- sin θ
dt 2
6
Une position d’équilibre est obtenue si le moment total des actions extérieures est nul.
7
La stabilité de l’équilibre est déterminée en considérant une perturbation autour de la position
d’équilibre et en reportant son expression dans l’équation du mouvement.
2MR
Parmi les deux positions d’équilibre déterminées lorsque ------------ ⭐ 1, seule celle corres-
m′L
π
pondant à θ compris entre 0 et --- est stable.
2
8
Le cas 2MR = m′L correspond à l’égalité dans la condition d’existence d’un équilibre. On
n’obtient alors qu’une seule position d’équilibre qui correspond à cos θ e = 0. Il faut pousser le
développement limité plus loin.
On considère le cas 2MR = m′L. Il n’existe qu’une seule position d’équilibre correspon-
π
dant à --- . On considère de nouveau une petite perturbation autour de la position d’équi-
2
libre θ e et on note donc :
θ ( t ) = θe + ε ( t )
L’équation du mouvement est donc de nouveau :
d2ε L
en conclusion
La résolution d’un exercice de mécanique est parfois guidée. Elle ne l’est cependant
pas toujours. Il faut donc adopter une démarche rigoureuse :
1. Définir les grandeurs cinématiques.
2. Chercher les relations de liaison entre ces paramètres afin d’en diminuer le nombre
au maximum.
3. Faire un bilan des actions, ici extérieures, car on applique les théorèmes de la dyna-
mique.
4. Exprimer les moments des actions et les moments cinétiques.
5. Écrire les équations de la dynamique.
206
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
2 – Masse, poulie et roue
sur un plan incliné
Un solide ( S ) est constitué de deux cylindres homogènes, concentriques, de rayons
respectifs R 1 et R 2 ⬍ R 1 . La masse totale de ( S ) est M, son centre de masse G, son
moment d’inertie par rapport à son axe de révolution est noté JG . Le solide roule
sans glisser sur un plan incliné d’un angle α par rapport à l’horizontale. Un fil inexten-
sible et sans masse est enroulé en partie autour du cylindre de rayon R 2 ; l’autre partie
est parallèle à la pente. On fait passer ce fil sur une poulie parfaite sans masse et on y
accroche une masse m. Le tout est lâché sans vitesse initiale. Le référentiel ( R ) lié au
plan incliné est galiléen. On repère le mouvement du solide ( S ) par les variables :
– x ( t ) : abscisse de G sur un axe parallèle à la pente, dirigé vers le bas ;
– θ ( t ) : angle de rotation du cylindre dans ( R ) ;
– z ′ ( t ) : abscisse du centre de masse G′ de la masse m sur un axe Oz ′ vertical des-
cendant.
y
z
R2
O
résolution méthodique
1
L’énoncé indique une hypothèse de roulement sans glissement du cylindre de rayon R 2 , ainsi
que la nature inextensible du fil. Il faut prendre en compte ces deux hypothèses pour établir les
relations entre variables cinématiques.
207
9 – Théorème du moment cinétique
savoir résoudre les exercices
dx dθ
soit : v ( I 1 ) = ⎛ ------ + R 1 ------⎞ e x
⎝ dt dt ⎠
Le plan incliné étant fixe et le cylindre roulant sans glisser sur ce plan, la vitesse précé-
dente doit être nulle, d’où une première relation entre variables cinématiques :
dθ
(1) dx
------ + R 1 ------ = 0
dt dt
Le fil étant inextensible, on doit vérifier la relation (attention, l’axe z ′ est dirigé vers le
bas) :
dz ′
-------- = – v ( I 2 ) · e x
dt
dθ
Cependant : v ( I 2 ) = v ( G ) + ------ e z ∧ GI 2
dt
dx dθ
soit : v ( I 2 ) = ⎛ ------ + R 2 ------⎞ e x
⎝ dt dt ⎠
dz -′ + dx dθ
d’où : ------- ------ + R 2 ------ = 0
2
On étudie séparément les deux sous-systèmes, masse m et solide sur le plan incliné. Les tensions
du fil sont donc des actions extérieures.
Le solide en mouvement sur le plan incliné est soumis aux actions extérieures suivantes :
– poids, appliqué en G et de résultante M g = Mg ( sin αe x – cos αe y ) ;
– actions de contact appliquées au point de contact I 1 et de résultante T e x + N e y ;
– tension exercée par le fil – F 1 e x .
La masse m est soumise aux actions extérieures suivantes :
– poids, appliqué en G′ et de résultante mg = mge z ′ ;
– tension exercée par le fil – F 2 e z ′ .
3
Le théorème de la résultante cinétique nous indique que la dérivée par rapport au temps de la
résultante cinétique est égale à la résultante des actions extérieures.
208
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
dx
Le solide a pour résultante cinétique M ------ e x . Le théorème de la résultante cinétique pro-
dt
jeté respectivement sur ( Ox ) et sur ( Oy ) conduit donc à :
d2x
(3) M --------2 = Mg sin α + T – F 1
dt
(4) 0 = – M g cos α + N
De même, le théorème de la résultante dynamique appliqué à la masse m et projeté sur
( Oz ′ ) conduit à :
d 2 z -′
(5) m ---------- = mg – F 2
dt 2
Il y a trois inconnues cinématiques ( x, z ′, θ ) et quatre inconnues dynamiques (N, T, F 1
et F 2 ). On dispose de deux relations cinématiques et trois équations dynamiques scalai-
res, soit au total 5 équations pour 7 inconnues. Il n’y a donc pas assez d’équations pour
déterminer le mouvement du système.
L’hypothèse de poulie parfaite et sans masse n’a pas été utilisée jusqu’à présent. La poulie
est soumise aux actions du fil F 1 e x et F 2 e z ′ , de moment par rapport à l’axe de la poulie
respectivement – F 1 r et F 2 r, où r désigne le rayon de la poulie, et aux actions d’axe de
moment nul car la poulie est supposée parfaite. On en déduit :
(6) F 1 = F 2
4
Le théorème du moment cinétique peut être appliqué au centre d’inertie d’un système, même si
ce point est mobile.
dθ
Le moment cinétique du cylindre en G est JG ------ e z . Déterminons le moment des actions
dt
extérieures exercées sur le solide :
– le poids, appliqué en G, a un moment nul en G ;
– les actions de contact appliquées au point de contact I 1 ont pour moment en G : R 1 T e z ;
– la tension exercée par le fil – F 1 e x au point de contact I 2 a pour moment en G : – R 2 F 1 e z .
Le théorème du moment cinétique appliquée en G conduit donc à :
d2θ
JG --------2- = R 1 T – R 2 F 1
dt
Cette équation peut être réécrite en fonction de x :
J d2x
(7) – -----G- --------2 = R 1 T – R 2 F 1
R 1 dt
Il s’agit de déterminer F 1 et T en fonction de l’accélération de G. Les équations (5) et (6)
conduisent à :
209
9 – Théorème du moment cinétique
savoir résoudre les exercices
d2z ′
F 1 = mg – m ----------
-
dt 2
R d2x
soit, d’après l’équation (2) : F 1 = mg + m ⎛ 1 – -----2-⎞ --------2
⎝ R 1⎠ dt
L’équation (3) et l’expression précédente conduisent à :
d2x R d2x
T = M --------2 – Mg sin α + mg + m ⎛ 1 – -----2-⎞ --------2
dt ⎝ R 1⎠ dt
On reporte les expressions de F 1 et T dans l’équation (7), d’où l’équation du mouvement
du centre d’inertie du solide ( S ) sur le plan incliné :
JG
⎛ MR + ----- ( R1 – R2 ) 2 d 2 x
- + m -------------------------⎞ --------2 = MgR 1 sin α – mg ( R 1 – R 2 )
⎝ 1
R1 R1 ⎠ dt
en conclusion
Le théorème de la résultante cinétique appliqué aux sous-systèmes (masse M, solide
( S ) ) n’est pas suffisant pour déterminer le mouvement. Il est en effet nécessaire
d’appliquer le théorème du moment cinétique au solide ( S ) qui présente un degré
de liberté de rotation autour d’un axe de direction fixe. Il ne faut donc pas oublier
qu’en mécanique du solide, le principe fondamental de la dynamique implique le
210
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
s’entraîner
1 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 217
2 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 217
D1
O1
d
∆2 L O2 ∆
D2
θ2
θ1
1. En utilisant une loi de conservation, déterminer
une relation entre les vitesses angulaires de
1. Écrire les expressions des moments cinétiques l’homme et du disque.
du disque D 1 et du disque D 2 au point O 1 . En
déduire les expressions des moments cinétiques 2. Montrer qualitativement que, par rapport au
scalaires en projection sur ∆. référentiel ( R ), l’homme parcourt un angle α infé-
rieur à 2π.
2. Montrer que le moment cinétique du système
{ D 1 + D 2 } se conserve en projection sur ∆. 3. Calculer précisément cet angle α.
3. En déduire une relation entre les angles θ 1 , θ 2 4. L’homme décrit une courbe ( C ) fermée quel-
et leurs dérivées. conque sur le disque entourant le centre du disque.
Si le moment d’inertie J est très grand devant le
4. Établir l’équation du mouvement du disque 1 moment d’inertie de l’homme, montrer que lors-
et résoudre cette équation. En déduire θ 1 ( t ). que l’homme revient à son point de départ, l’angle
211
9 – Théorème du moment cinétique
s’entraîner
β dont il a tourné dans ( R ) par rapport à sa posi- par le ressort sur le solide reste verticale pendant
tion d’équilibre est proportionnel à l’aire délimitée tout le mouvement.
par la courbe ( C ). 3. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par
θ. Montrer que le mouvement est sinusoïdal de
3 ✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 218
pulsation ω 0 , que l’on déterminera, et donner
l’expression de la période en fonction de m, g, K, ᐉ
et J.
Oscillations d’un système de deux barres
(d’après TPE) 4. Application numérique : calculer la période sa-
Un solide ( S ) est constitué de deux tiges homogè- chant que m = 0 ,1 kg, ᐉ = 0 ,1 m, g = 9 ,8 m ⋅ s – 2 ,
nes rigidement liées l’une à l’autre, AO et OB, fai- K = 12 N ⋅ m – 1 . Ces valeurs seront utilisées dans
sant entre elles un angle constant de 90° (figure ci- toute la suite du problème.
dessous). Chaque tige a pour masse m et pour lon- Soient G 1 et G 2 les centres d’inertie respectifs des
gueur 2ᐉ. ( S ) peut tourner autour d’un axe hori- tiges OA et OB. La moitié inférieure de la tige OB,
zontal ( ∆ ) passant par O (soit Oz). La liaison en O soit G 2 B, est située dans une région où règne un
est une liaison pivot parfaite. Un ressort de masse champ magnétique B uniforme et constant, de
négligeable, de constante de raideur K, est accro- module B 0 et de même direction que l’axe Oz du
ché à l’une de ses extrémités en A, l’autre extré- trièdre ( Ox, y, z ) (figure ci-dessous). La tige OB,
mité C étant maintenue fixe. Lorsque l’ensemble conductrice, appartient à un circuit électrique de
est en équilibre dans le champ de pesanteur, AO résistance totale R = 0 ,1 Ω. On suppose que le fil
est horizontal, et OB vertical. conducteur, de masse négligeable, s’accrochant en
B ne perturbe pas le système mécanique.
C
212
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
i = 1j = 1
j≠i
σA =
∑ AM ∧ m v
i=1
i i i
Dans la double somme ci-dessus, on peut regrouper Dérivons cette quantité par rapport au temps :
les contributions des couples ( i, j ) et ( j, i ), ce qui
dσ A N N
d ( mi vi )
∑ ( v – v ) ∧ m v + ∑ AM ∧ ------------------
conduit à : ---------- = -
i A i i i
N i–1 dt dt
Γ A, int =
∑ ∑ ( AM ∧ f
i = 1j = 1
i j→i + AM j ∧ f i → j ) i=1
Le premier terme du second membre s’écrit
i=1
N
Cette somme inclut effectivement les N ( N – 1 ) ter-
mes de l’expression précédente. Cependant, d’après
– vA ∧
∑m v ,
i=1
i i soit P ∧ v A . Le second terme est
fi→j = – fj→i
égal à
∑ AM ∧ F , c’est-à-dire au moment en A des
i=1
i i
213
9 – Théorème du moment cinétique
corrigés
Cependant, le terme entre parenthèses est nul, par Notons T e x + N e y la résultante des actions de con-
définition du centre d’inertie. tact du sol sur la roue. Le théorème de la résultante
Ainsi, le moment des actions d’inertie est nul dans le cinétique conduit à deux équations scalaires :
référentiel barycentrique. On peut donc appliquer le d2 x
théorème du moment cinétique en G dans le référen- M --------2- = T
dt
tiel barycentrique en ne prenant en compte que le
0 = N – Mg
moment des actions extérieures (« réelles »).
Le théorème du moment cinétique appliqué en G
dans le référentiel barycentrique conduit à :
◗ 5 Le système étudié a un mouvement de rotation
d2 θ
autour d’un axe de direction fixe. Il s’agit donc J --------2- = – Γ + RT
dt
d’appliquer le théorème de la résultante cinétique
(TRC) pour obtenir une équation portant sur la posi- D’après la condition de non-glissement, l’équation
tion du centre d’inertie et le théorème du moment précédente s’écrit :
cinétique dans le référentiel barycentrique, en G, J d2 x Γ
– -----2- --------2- = – --- + T
pour déterminer une équation décrivant le mouve- R dt R
ment de rotation du système autour de l’axe ( Gz ). Combinons avec les équations du TRC :
La vitesse du point de contact I appartenant à la roue J Γ
est égale à : – ----------2- T = – --- + T
MR R
dθ
v I = v G + ------ e z ∧ GI Γ
dt d’où : T = ------------------------------- et
J
dx dθ R 1 + ----------2-⎞
⎛
= ⎛ ------ + R ------⎞ e x ⎝ MR ⎠
⎝ dt dt ⎠
L’hypothèse de roulement sans glissement conduit à d2x R
--------2- = Γ --------------------2
214
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
mente avec la masse et à masse donnée, la période 2L
augmente aussi avec le rayon. Les deux périodes sont égales si L′ = ------- .
3
215
9 – Théorème du moment cinétique
corrigés
216
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
S’entraîner
∫ 0
( ω h ⁄ ( R ) – ω d ⁄ ( R ) )dt = 2π
3 1. Le moment d’inertie total du système constitué des
Notons que les vitesses angulaires considérées ne sont
deux barres disjointes est égal à la somme de leurs
pas nécessairement constantes pour écrire la relation
moments d’inertie par rapport au même axe. On obtient
précédente. Intégrons la relation obtenue à la
donc :
question 1 :
8
T T
J = --- mᐉ 2
ma 2
∫ 0
ω h ⁄ ( R ) dt + J
∫ 0
ω d ⁄ ( R ) dt = 0 3
T ma 2 T 2. Déterminons les actions extérieures auxquelles le sys-
d’où :
∫ 0
ω d ⁄ ( R ) dt = – ----------
J ∫0
ω h ⁄ ( R ) dt tème est soumis. Il s’agit :
– de la force de rappel du ressort ;
ma 2 T
On en déduit : ⎛ 1 + ---------- ⎞
⎝ J ⎠ ∫ 0
ω h ⁄ ( R ) dt = 2π. – du poids de chacune des barres ;
– des actions de contact sur l’axe de la liaison pivot.
Dans le référentiel ( R ), l’homme a donc tourné de : À l’équilibre, le moment total des actions extérieures par
2π rapport à l’axe passant par O est nul. Or, la liaison pivot
α = -------------------2 étant parfaite, le moment des actions de contact sur l’axe
ma
1 + ---------- est nul par rapport à cet axe. Le moment de la force de
J
rappel est égal à – 2K∆L 0 ᐉ où ∆L 0 est l’allongement
218
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
d2 θ ( Oz ). On ajoute ce terme à l’équation linéarisée du
J --------2- = – ( 4Kᐉ 2 + mgᐉ )θ mouvement obtenue précédemment, d’où l’équation
dt
Il s’agit de l’équation d’un oscillateur harmonique de d’un oscillateur amorti :
pulsation : d2 θ 9 ( Bᐉ 2 ) 2 dθ
J --------2- = – ( 4Kᐉ 2 + mgᐉ )θ – --- ---------------- ------
4Kᐉ 2 + mgᐉ dt 4 R dt
ω0 = ------------------------------ Cette équation s’écrit aussi :
J
J d2 θ 9 ( Bᐉ 2 ) 2 dθ
2π --------2- + --- ---------------- ------ + ω 02 θ = 0
donc de période : T = ------ = 2π -----------------------------
- . dt 4 R J dt
ω0 4Kᐉ 2 + mgᐉ
6. Le régime est supposé pseudo-périodique. La solu-
4. Les données numériques de l’énoncé conduisent à
tion de l’équation précédente est ainsi de la forme
une période T = 0 ,43 s.
θ ( t ) = ( A cos ( ωt ) + B sin ( ωt ) ) exp ⎛ – -- ⎞ . Déterminons
t
5. La tige OB est soumise aux forces de Laplace entre ⎝ τ⎠
G 2 et B soit entre ᐉ et 2ᐉ à partir de O. les différents paramètres correspondant aux coefficients
Il s’agit d’en déterminer le moment par rapport à l’axe de l’équation ci-dessus et aux conditions initiales.
( Oz ). On obtient : L’équation caractéristique associée à l’équation différen-
2ᐉ tielle précédente est :
ML = ⎛
⎝ ∫ ᐉ
OM ∧ ( i dM ∧ Be z )⎞ ⋅ e z
⎠ 9 ( Bᐉ 2 ) 2
r 2 + --- ---------------- r + ω 02 = 0
2ᐉ 4 RJ
= ⎛
⎝ ∫ re r ∧ ( i dre r ∧ Be z )⎞ ⋅ e z
⎠ 9 ( Bᐉ 2 ) 2 9 ( Bᐉ 2 ) 2 2
Ses solutions sont : – --- ---------------- ± j ω 02 – ⎛ --- ----------------⎞ .
ᐉ
2ᐉ 8 RJ ⎝ 8 RJ ⎠
=
∫ᐉ
– iBr dr
On en déduit la pseudo-pulsation et la durée caractéristi-
3 que d’amortissement :
219
9 – Théorème du moment cinétique
© Nathan, classe prépa
retenir l’essentiel
MP Théorème de l’énergie
PC cinétique
PT
P ext = F ⋅ v ( G )
Considérons un solide en rotation. Soit A un point de l’axe ∆ autour duquel le solide est
en rotation. La puissance des actions extérieures est égale à :
P ext = Γ A ⋅ Ω = Γ ∆ ω
223
10 – Théorème de l’énergie cinétique
retenir l’essentiel
3 Système de solides
3.1. Application du théorème de l’énergie cinétique
Alors que le théorème des actions réciproques indique que la somme des actions mécani-
ques entre les différents solides d’un système de solides est nulle, la puissance des actions
mécaniques intérieures peut a priori être non nulle.
La variation par unité de temps de l’énergie cinétique d’un système de solides est égale
à la somme de la puissance des actions extérieures et de celle des actions intérieures :
N N
dE
---------c = P ext +
dt ∑∑P int [ i → j ]
i=1j = 1
j≠i
où P ext est la puissance des actions mécaniques extérieures et P int [ i → j ] la puissance des
actions mécaniques (intérieures) exercées par le solide i sur le solide j.
∫∫ surface
( – dF ( P 1 ) ) ⋅ v ( P 1 ) + ∫∫ surface
( + dF ( P 2 ) ) ⋅ v ( P 2 )ds = ∫∫ surface
dF ⋅ v g
contact Σ 1 contact Σ 2 contact
Liaison rotule Σ 2 est en liaison rotule (ou sphéri- La puissance des actions de contact est
que) avec Σ 1 si le seul mouvement de alors M O ⋅ Ω Σ2 ⁄ Σ1 où M O est le mo-
Σ 2 par rapport à Σ 1 est un mouve- ment des actions de contact de Σ 1 sur
ment de rotation par rapport à un Σ 2 . Ces actions se réduisent donc à un
point O fixe par rapport à Σ 1 . glisseur passant par O.
Liaison pivot Σ 2 est en liaison pivot (ou rotoïde) La puissance des actions de contact est
avec Σ 1 si le seul mouvement de Σ 2 alors M O ⋅ Ω Σ2 ⁄ Σ1 où M O est le mo-
par rapport à Σ 1 est un mouvement ment des actions de contact de Σ 1 sur
de rotation par rapport à un axe lié à Σ 2 en un point O de l’axe de rotation.
Σ1 . Ce moment est donc orthogonal à l’axe
de rotation.
225
10 – Théorème de l’énergie cinétique
retenir l’essentiel
226
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
θ G
◗ 2 On considère un disque homogène de rayon α
R, de masse m, de moment d’inertie J∆ par
rapport à son axe de révolution ∆, dirigé par
e z . Ce disque est attaché en son centre O à y
un fil de torsion qui exerce un couple de rap-
pel M O = – Cθe z , où θ est l’angle de rota- ◗ 4 On se place dans un référentiel terrestre. On
tion du disque autour de ∆. On étudie ce considère une tige homogène, de masse m,
mouvement de rotation. de longueur 2ᐉ, dont les extrémités A et B
228
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
restent en contact avec les parois d’un cylin- 1. Établir deux relations entre les variables
dre de rayon R ⬎ ᐉ, fixe dans le référentiel cinématiques x, Z et θ. Quel est le nombre
d’étude. La section de la tige est négligeable. d’inconnues cinématiques ?
La barre se déplace dans le plan vertical
2. Définir précisément le système auquel on
Oxy. On note θ l’angle entre Ox et la droite
peut appliquer le théorème de la puissance
OG.
cinétique afin de déterminer l’équation du
mouvement, c’est-à-dire l’équation différen-
tielle vérifiée par l’une des variables cinéma-
tiques précédentes.
R
3. Réaliser le bilan des actions extérieures et
intérieures.
O y
B
4. Montrer que le système est conservatif.
G 5. Déterminer l’expression de l’énergie
mécanique.
A
x
◗ 6 Un réfrigérateur est posé sur des roulettes et
Les contacts en A et B se font sans frotte- sur une cale. On note G son centre de masse.
ment. Le moment d’inertie de la barre par La liaison pivot roulette/réfrigérateur est
1 parfaite. Le mouvement sur les roulettes se
rapport à G est --- mᐉ 2 .
3 produit sans glissement. Le réfrigérateur est
229
10 – Théorème de l’énergie cinétique
retenir l’essentiel
(1)
θ1
Fil de torsion
(2)
θ2
230
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
x
θ
1 Réaliser un bilan des actions exercées sur le disque, puis sur le système {barre +
disque}.
2 Montrer que le disque tourne à vitesse angulaire constante.
3 Déterminer la période des oscillations de petite amplitude du système.
résolution méthodique
1
Dans une résolution basée sur une méthode énergétique, lorsque le système est constitué d’un
seul solide, on ne considère que les actions extérieures. Par contre, lorsque le système est com-
posé de plusieurs solides, il faut veiller à faire le bilan des actions intérieures. En effet, elles sont
susceptibles de travailler.
2
Le mouvement du disque s’analyse comme un mouvement circulaire de son centre d’inertie et
une rotation dans son référentiel barycentrique. On s’intéresse ici à cette seconde composante.
Il s’agit d’appliquer le théorème du moment cinétique dans le référentiel barycentrique. Le bilan
précédent des actions extérieures sur le disque seul nous permet de poser rapidement l’équation
correspondante.
3
Le système constitué de la barre et du disque oscille autour de sa position verticale d’équilibre.
Un raisonnement énergétique permet d’établir assez rapidement l’équation du mouvement por-
tant sur la seule inconnue cinématique restante, θ, puis d’en déduire une équation linéarisée
pour des oscillations de faible amplitude. Il est cependant très important d’identifier les actions
intérieures et extérieures et de préciser si elles travaillent.
Le système étudié est l’ensemble { barre + disque }. Il est soumis aux actions de contact
de l’axe ( Oz ), qui ne travaillent pas car l’axe est fixe et la liaison pivot supposée par-
faite. Il est aussi soumis au poids, lequel dérive d’une énergie potentielle que l’on déter-
mine plus loin. Le système est aussi le siège d’actions de contact intérieures au niveau
de la liaison barre/disque. Cette liaison est supposée parfaite. Ainsi, ces actions de con-
tact ne travaillent pas. Seul le poids est finalement à prendre en compte dans cette
étude énergétique. De plus, l’énergie mécanique, ici définie comme la somme de
l’énergie potentielle de pesanteur et de l’énergie cinétique, est conservée au cours du
mouvement.
232
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Déterminons l’énergie potentielle de pesanteur. On retient comme référence l’altitude de
1
O. La contribution de la barre à l’énergie potentielle de pesanteur est donc – --- mgL cos θ ,
2
alors que celle du disque est – MgL cos θ. On obtient donc au total :
1
E p = – --- ( m + 2M )gL cos θ
2
Déterminons l’énergie cinétique du système. La barre est en rotation autour de l’axe fixe
1 dθ 2
( Oz ). Son énergie cinétique est ainsi --- mL 2 ⎛ ------⎞ . L’énergie cinétique du disque
6 ⎝ dt ⎠
s’obtient en appliquant le théorème de Koenig. Elle est donc égale à la somme de l’éner-
1
gie cinétique barycentrique, soit --- MR 2 ω 2 , et de l’énergie cinétique d’un point matériel G
4
1 dθ 2
affecté de la masse M, soit --- ML 2 ⎛ ------⎞ . L’énergie cinétique totale du système est donc :
2 ⎝ dt ⎠
1 dθ 2 1 1 dθ 2
E c = --- mL 2 ⎛ ------⎞ + --- MR 2 ω 2 + --- ML 2 ⎛ ------⎞
6 ⎝ dt ⎠ 4 2 ⎝ dt ⎠
Notons que le second terme du membre de gauche est indépendant du temps, comme nous
l’avons montré dans la seconde question. L’énergie mécanique a ainsi pour expression :
1 1 dθ 2 1 1 dθ 2
E m = – --- ( m + 2M )gL cos θ + --- mL 2 ⎛ ------⎞ + --- MR 2 ω 2 + --- ML 2 ⎛ ------⎞
2 2 ⎝ dt ⎠ 4 2 ⎝ dt ⎠
en conclusion
Dans une résolution énergétique d’un problème mécanique, il est important de con-
sidérer les actions extérieures, ainsi que les actions intérieures. Ces dernières sont
cependant susceptibles de ne pas travailler dans certaines conditions, par exemple
lorsqu’une liaison est parfaite.
233
10 – Théorème de l’énergie cinétique
savoir résoudre les exercices
ex
ez
d1
d2 a
G
h
O2 O1 Γ
O xG x
Les roues ne glissent pas sur la chaussée. On néglige les frottements de l’air sur la
voiture. Le système « voiture » est composé de trois solides :
{ 1 } = essieu avant + les deux roues avant, de rayon R, de masse et de moment
d’inertie négligeables.
{ 2 } = essieu arrière + les deux roues arrière, de rayon R, de masse et de moment
résolution méthodique
1
La phase étudiée correspond à un mouvement uniformément accéléré. On écrit l’équation du
mouvement projetée sur ( Ox ). Étant donné les hypothèses fournies dans l’énoncé, il s’agit
d’écrire une équation cinématique.
234
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Le mouvement selon ( Ox ) est d’accélération constante, égale à a, et la vitesse initiale est
nulle. On en déduit la vitesse en fonction du temps :
v ( t ) = at
Cette équation s’intègre en fonction du temps, d’où :
1
x G ( t ) = --- at 2
2
2L
Cependant x G ( τ ) = L, on en déduit : τ = -------
a
Puis la vitesse atteinte à cet instant τ : v ( τ ) = 2aL
Cette dernière équation permet de déterminer l’accélération :
v2(τ )
a = ------------
2L
On obtient numériquement a = 1 ,05 m · s – 2 . On en déduit la durée de cette phase
d’accélération : τ = 24 s.
2
Le système complet est constitué de trois solides. Il s’agit de déterminer les actions extérieures,
mais aussi les actions intérieures.
3
La condition de roulement sans glissement permet de remplacer la variable angulaire intervenant
dans la puissance du couple moteur par une expression en fonction de la vitesse selon ( Ox ).
La puissance des actions extérieures est nulle, comme nous l’avons indiqué dans la ques-
tion précédente. La puissance des actions intérieures est égale à :
dθ
P int = Γ ------
dt
Γ dx G
= – --- ---------
R dt
235
10 – Théorème de l’énergie cinétique
savoir résoudre les exercices
Γ
On en déduit : P tot = – ---- x· G
R
4
Le théorème de la puissance cinétique fait intervenir les actions extérieures et les actions inté-
rieures. Ces dernières ne doivent surtout pas être oubliées.
d’où : Γ = – MaR
La puissance instantanée est ainsi : P ( t ) = Mav ( t ) où v ( t ) = at.
Sa valeur moyenne au cours de la phase d’accélération est donc :
1
〈 P 〉 = --- Ma 2 τ
2
On obtient numériquement : 〈 P 〉 = 15 ,6 kW.
en conclusion
La puissance du couple moteur, action intérieure au système complet correspondant
au véhicule, doit être prise en compte dans le bilan énergétique.
236
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
s’entraîner
2 ✱✱ 15 min
➤ Corrigé p. 246 M⬘
Chute d’une chaîne h
Une chaîne homogène, de masse m, de longueur
L, repose sur une table parfaitement lisse. Un brin
de la chaîne, de longueur ᐉ 0 , pend au bord de la
table. La chaîne est abandonnée sans vitesse ini- 4 ✱✱ 15 min
➤ Corrigé p. 247
tiale. On repère le mouvement de la chaîne par la
cote de son extrémité Z ( t ).
Oscillations de deux disques
dZ Un système est constitué de deux disques homogè-
Ainsi, à la date t = 0, Z ( 0 ) = ᐉ 0 et ------- ( 0 ) = 0.
dt nes, chacun de masse M et de rayon R, reliés par
On considère qu’il n’y a pas de dissipation d’éner- une bielle horizontale. Cette dernière est modéli-
gie dans la chaîne. sée par une tige homogène de longueur ᐉ et de
m, L masse m. Les deux disques roulent sans glisser sur
O
le sol horizontal. Les liaisons sont parfaites. Le
g moment d’inertie d’un disque homogène par rap-
Z
1
port à son axe est J = --- MR 2 . Déterminer la
2
période des petites oscillations.
O P
z
m
C g
θ
v (C )
I x
238
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 L’énergie cinétique du système est égale à : La force F j → i est la même dans tout référentiel. Le
1 premier terme du second membre est donc la puis-
E c = ---
2 ∑
m i v i2 . On déduit du principe fondamen- sance des actions intérieures dans le référentiel ( R′ ).
De plus, le second terme s’écrit aussi :
i
tal de la dynamique la variation d’énergie cinétique N i–1
au cours d’une durée élémentaire dt : ∑ ∑ Ω ⋅ (P P ∧ F j i j → i)
dE c =
∑ m v ⋅ dvi i i
i=1j=1
Or, d’après la troisième loi de Newton :
i
⎛ ⎞
= vi ⋅ ⎜
⎜∑ ∑
F j → i + F i, ext⎟ dt
⎟
Pj Pi ∧ Fj → i = 0
Ainsi, la puissance des actions intérieures est indé-
i ⎜ j ⎟
⎝j≠i ⎠ pendante du référentiel dans lequel on la détermine.
Regroupons les termes ( i, j ) et ( j, i ), avec i différent de
j. On a ainsi, d’après le principe des actions réciproques :
Fj → i ⋅ vi + Fi → j ⋅ vj = Fj → i ⋅ ( vi – vj ) ◗ 3 1. La relation entre les vitesses, à un instant
donné, en deux points A et M du solide est donnée
On en déduit :
par la formule de Varignon :
dE c = ⎛⎜ ⎞
⎝
∑v ⋅ F i i, ext⎟ dt
⎠
+
∑∑F j→i ⋅ ( v i – v j )dt
v ( M ) = v ( A ) + Ω ∧ AM
i i j
j⬍i 2. La résultante des actions extérieures est :
◗ 2 L’expression de la puissance des actions intérieures 3. La puissance des actions extérieures sur un élé-
N i–1
ment de masse dm du solide est dF ( M ) ⋅ v ( M ).
est :
∑∑F j→i ⋅ ( v i – v j ) (voir exercice ci-dessus).
i=1j=1 4. La puissance des actions extérieures exercées sur
( v i – v j ) est la vitesse relative du point matériel i par le solide est obtenue en intégrant l’expression précé-
rapport au point matériel j dans le référentiel ( R ). dente sur tout le solide, soit :
Considérons un référentiel ( R′ ). Son mouvement
par rapport au référentiel ( R ) est défini par la vitesse
P ext =
∫ ∫ ∫ dF ( M ) ⋅ v ( M )
solide
v ( O′ ) de son origine par rapport à ( R ) et par son
vecteur rotation Ω. La vitesse relative dans ( R ) en
=
∫ ∫ ∫ dF ( M ) ⋅ ( v ( A ) + Ω ∧ AM )
solide
∫ ∫ ∫ Ω ⋅ (AM ∧ dF ( M ) )
N i–1 N i–1
+
∑∑F j→i ⋅ ( vi – vj ) =
∑∑F j→i ⋅ ( v i′ – v j′ ) solide
i=1j=1 i=1j=1
N i–1
= v(A) ⋅
∫ ∫ ∫ dF ( M )
solide
+
∑∑F
i=1j=1
j→i ⋅ ( Ω ∧ Pj Pi )
+Ω⋅
∫ ∫ ∫ AM ∧ dF ( M )
solide
239
10 – Théorème de l’énergie cinétique
corrigés
◗ 4 1. Dans le référentiel barycentrique, en transla- ◗ 6 Deux solides sont en liaison pivot lorsque le mou-
tion par rapport au référentiel d’étude, le solide a un vement de l’un est limité à une rotation par rapport à
mouvement de rotation. Son vecteur rotation instan- un axe attaché à l’autre. Une telle liaison est parfaite,
tané est identique à celui dans le référentiel d’étude, c’est-à-dire telle que le moment des actions de con-
donc de direction fixe. De plus, le centre d’inertie est, tact ait une composante nulle selon l’axe de rotation,
par définition, fixe dans le référentiel barycentrique. si la puissance totale des actions de contact, c’est-à-
Dans le référentiel barycentrique, le solide a donc un dire solide 1 → solide 2 et solide 2 → solide 1, est
mouvement de rotation autour d’un axe fixe passant nulle.
par son centre d’inertie.
2. D’après le théorème de Kœnig, l’énergie cinétique
du solide a ainsi pour expression : ◗ 7 1. Faux. L’énergie mécanique est définie comme
la somme des énergies potentielles, dont dérivent les
1
E c = --- mv G2 + E c* actions conservatives, et de l’énergie cinétique du
2
système.
1 1
E c = --- mv G2 + --- J Ω 2 2. Faux. Comme indiqué ci-dessus, l’énergie méca-
2 2
nique peut être définie aussi pour des systèmes non
3. Dérivons cette expression par rapport au temps : conservatifs. Dans ce cas, elle décroît au cours du
temps.
dE dΩ
---------c = ma G ⋅ v G + J -------- ⋅ Ω
dt dt 3. Vrai. Il s’agit de la définition de l’énergie mécani-
que.
Le théorème de la résultante cinétique appliqué au
solide conduit à :
240
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Savoir appliquer le cours
◗ 1 1. Le fil étant tendu et sans glissement sur la pou- Ainsi, l’énergie mécanique a pour expression :
lie, on obtient : 1 dθ 2 1
E m = --- J ⎛ ------⎞ + --- Cθ 2
dθ dz
R ------ = – ------ 2 ⎝ dt ⎠ 2
dt dt
Cette quantité est conservée au cours du mouvement.
2. Le système retenu est constitué de la poulie, de la Dérivons-la par rapport au temps. On obtient l’équa-
masse, du fil et de l’axe de la poulie. Il est soumis tion du mouvement :
aux actions extérieures suivantes :
d2θ
– un couple moteur qui entraîne la rotation de la J --------2- + Cθ = 0
dt
poulie ;
– le poids de la masse M et de la poulie. 2. Il s’agit de l’équation d’un oscillateur harmonique.
On identifie les actions intérieures suivantes : Les conditions initiales conduisent à la solution :
– la tension du fil qui ne travaille pas (fil tendu) ; θ ( t ) = θ 0 cos ( ωt )
– les actions axe → poulie et poulie → axe de puis-
sance totale nulle car la liaison pivot est parfaite ; où : ω=
C
----
– les actions de contact fil ↔ poulie de puissance J
totale nulle, car le fil ne glisse pas sur la poulie.
3. En supposant le fil de masse négligeable, l’énergie ◗ 3 Le cylindre est soumis à son poids et aux actions
cinétique du système est égale à : de contact du cylindre 1. Le poids dérive d’une éner-
1 dθ 2 1 dz 2 1 J dz 2 gie potentielle. Les actions de contact ne travaillent
E c = --- J ⎛ ------⎞ + --- M ⎛ ------ ⎞ = --- ⎛ M + -----2-⎞ ⎛ ------ ⎞
2 ⎝ dt ⎠ 2 ⎝ dt ⎠ 2⎝ R ⎠ ⎝ dt ⎠ pas car il y a roulement sans glissement. Ainsi, l’éner-
241
10 – Théorème de l’énergie cinétique
corrigés
1 J dθ 2 dθ
E m = --- ⎛ m + -----2-⎞ ( R 1 – R 2 ) 2 ⎛ ------⎞ + mg ( R 1 – R 2 ) ( 1 – cos θ ) La barre est en rotation à la vitesse angulaire ------ e z
2⎝ R ⎠ 2
⎝ dt ⎠ dt
Dérivons cette expression par rapport au temps. Il dans le référentiel barycentrique et son centre d’iner-
vient : tie a pour vitesse instantanée R 2 – ᐉ 2 e θ où e θ est le
J⎞
⎛ m + ----- dθ d 2 θ dθ vecteur orthoradial, orthogonal à OG. On en déduit
- ( R 1 – R 2 ) 2 ------ --------2- + mg ( R 1 – R 2 ) sin θ ------ = 0
⎝ R2 2 ⎠ dt dt dt l’énergie cinétique de la barre :
1 dθ 2 1 dθ 2
dθ
On exclut la solution ------ identiquement nulle et on E c = --- mᐉ 2 ⎛ ------⎞ + --- m ( R 2 – ᐉ 2 ) ⎛ ------⎞
dt 6 ⎝ dt ⎠ 2 ⎝ dt ⎠
suppose les oscillations de faible amplitude, d’où : 1 2ᐉ 2 dθ 2
= --- m ⎛ R 2 – --------- ⎞ ⎛ ------⎞
J⎞
⎛ m + ----- d2 θ 2 ⎝ 3 ⎠ ⎝ dt ⎠
- ( R 1 – R 2 ) --------2- + mgθ = 0
⎝ R 22⎠ dt L’énergie mécanique de la barre est donc :
Il s’agit de l’équation d’un oscillateur harmonique de 1 2ᐉ 2 dθ 2
pulsation : E m = mg R 2 – ᐉ 2 ( 1 – cos θ ) + --- m ⎛ R 2 – --------- ⎞ ⎛ ------⎞
2 ⎝ 3 ⎠ ⎝ dt ⎠
mg
ω0 = ----------------------------------------------- 2. En l’absence de forces de frottement, l’énergie
J
⎛ ------ + M⎞ ( R 1 – R 2 ) mécanique de la barre est conservée. Dérivons par
⎝R2 ⎠
2 rapport au temps l’expression précédente. On en
dont on déduit la période : déduit donc :
dθ 2ᐉ 2 dθ d 2 θ
mg R 2 – ᐉ 2 sin θ ------ + m ⎛ R 2 – ---------⎞ ------ --------2- = 0
J
⎛ ------ + M⎞ ( R 1 – R 2 ) ⎝
2π ⎝ R 2
2
⎠ dt 3 ⎠ dt dt
T = ------ = 2π -----------------------------------------------
ω0 mg dθ
On exclut la solution ------ identiquement nulle.
242
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
De même, l’absence de glissement du fil sur la poulie c’est-à-dire l’équation différentielle d’un mouvement
permet d’obtenir la relation cinématique : uniformément accéléré.
dθ dZ
R ------ = -------
dt dt ◗ 6 Notons T 1 e x + N 1 e y la résultante des actions de
contact sur les roulettes et T 2 e x + N 2 e y la résultante
Le système n’a donc qu’un seul degré de liberté.
des actions de contact sur la cale. La vitesse du réfri-
2. Afin de prendre en compte l’hypothèse de liaison gérateur étant constante, le théorème de la résultante
pivot parfaite et celle du fil tendu sans glissement sur
cinétique projeté sur ( Ox ) conduit à :
la poulie, le système étudié est l’ensemble :
F + T1 + T2 = 0
{ masse M 2 + axe + poulie + fil + masse M 1 }
L’énergie cinétique du réfrigérateur est indépendante
3. Le système est soumis aux actions extérieures du temps. Par conséquent, la somme de la puissance
suivantes : des actions intérieures et de celle des actions exté-
– poids des masses M 1 et M 2 , de la poulie et de rieures est nulle. Or, la puissance des actions intérieu-
l’axe ; res est nulle car la liaison pivot des roulettes est
– réaction du support sur M 2 , normale au plan parfaite. De plus, les roulettes ne glissant pas, la puis-
incliné (absence de frottement). sance des actions de contact sol → roulette est nulle.
On identifie les actions intérieures suivantes : La puissance des actions de contact sur la cale est
– les tensions du fil, qui ne travaillent pas car le fil T 2 v où v est la vitesse du réfrigérateur. La puissance
reste tendu ; de la force exercée par l’opérateur est F 1 v. Le théo-
– les actions de contact de la poulie sur le fil, qui ne rème de la puissance cinétique conduit donc à :
travaillent pas car le fil ne glisse pas sur la poulie ; ( F 1 + T 2 )v = 0
– les actions de contact sur l’axe de poulie, qui ont
une puissance nulle (liaison pivot parfaite). Les deux équations ainsi obtenues conduisent ainsi à :
243
10 – Théorème de l’énergie cinétique
corrigés
L’énergie mécanique de la corde est donc : disques se réduit ici à la somme de leur énergie ciné-
2 tique et de l’énergie potentielle de torsion, soit :
⎛z – L -----------------⎞
– πR
1 ⎛ dz a⎞ 2 ⎝ A 2 ⎠ 1 dθ 2 1 dθ 2 1
E m = --- m -------- – mg ------------------------------------
⎝ ⎠ E m = --- J ⎛ --------1-⎞ + --- J ⎛ --------2-⎞ + --- C ( θ 1 – θ 2 ) 2
2 dt L 2 ⎝ dt ⎠ 2 ⎝ dt ⎠ 2
Dérivons cette expression par rapport au temps. On
3. Dérivons l’expression précédente par rapport au
obtient ainsi, après simplification :
temps. On obtient ainsi :
⎛z – L -----------------⎞
– πR
⎝ A 2 ⎠ dθ d 2 θ 1 dθ d 2 θ 2 dθ dθ
d 2 za J --------1- ---------- - + C ( θ 1 – θ 2 ) ⎛ --------1- – --------2-⎞ = 0
- + J --------2- ----------
---------2- – 2g ---------------------------------- = 0 dt dt 2 dt dt 2 ⎝ dt dt ⎠
dt L
L – πR Cependant :
Posons : u = z A – ----------------- . On a ainsi :
2 dθ dθ d2 θ1 d2 θ2
--------1- + --------2- = 0 et ---------- - = 0
- + ----------
2g d2 u dt dt dt 2 dt 2
--------2- = ----- u
dt L L’équation précédente devient donc :
avec pour conditions initiales :
dθ d 2 θ 1 dθ
du⎞ 2 J --------1- ----------
- + 2C ( θ 1 – θ 2 ) --------1- = 0
⎛ ------ L – πR
= 0 et u ( 0 ) = z A ( 0 ) – ----------------- dt dt 2 dt
⎝ dt ⎠ t = 0 2
Or : θ2 = θ0 – θ1
Cependant z B ( 0 ) – ----------------- = – ⎛ z A ( 0 ) – -----------------⎞
L – πR L – πR d2 θ1
et
2 ⎝ 2 ⎠ d’où : 2 J ----------
- + 2C ( 2θ 1 – θ 0 ) = 0
dt 2
ᐉ Cette équation permet de déterminer θ 1 , puis d’en
z A ( 0 ) – z B ( 0 ) = ᐉ 0 , d’où u ( 0 ) = ----0- .
2 déduire θ 2 = θ 0 – θ 1 .
La solution de l’équation différentielle est donc :
244
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
3. La barre est soumise à son poids, de résultante 1 dα 2 1 dα 2
verticale, et aux actions de contact, de résultante ver- E c = --- J ⎛ -------⎞ + --- ML 2 cos 2 α ⎛ -------⎞
2 ⎝ dt ⎠ 8 ⎝ dt ⎠
ticale, car il n’y a pas de frottement sur le sol. D’après
le théorème de la résultante cinétique, le centre 6. D’après le théorème de l’énergie cinétique, la varia-
d’inertie a donc une accélération verticale. Or, sa tion d’énergie cinétique de la barre, système constitué
vitesse initiale est nulle. Le centre d’inertie décrit d’un seul solide, est égale au travail des actions exté-
donc un mouvement de translation vertical. dα
rieures. On en déduit la valeur finale de ------- :
4. Le mouvement de la barre est la composition dt
d’une translation verticale de son centre d’inertie G dα⎞ 2
⎛ ------
- MgL
et d’une rotation autour d’un axe horizontal passant ⎝ dt ⎠
= ------------------------
1
par G. Le mouvement de la barre dans son référen- J + --- ML 2
4
tiel barycentrique est une rotation autour de l’axe
fixe ( Gz ). 2
dα⎞ 3g
⎛ ------
soit : -
= -----
⎝ dt ⎠L
5. Notons α l’angle entre la barre et ( Ox ). L’énergie
cinétique de la barre est la somme de son énergie La vitesse du centre d’inertie est alors :
1 dα 2 --- 3g
dy- = – L
cinétique barycentrique, --- J ⎛ -------⎞ , et de l’énergie ----- -----
2 ⎝ dt ⎠ dt 2 L
cinétique d’un point matériel de masse M repéré par La formule de Varignon conduit à la vitesse de
G. Ainsi : l’extrémité B :
1 dα 2 1 dα
E c = --- J ⎛ -------⎞ + --- Mv 2 ( G ) v ( B ) = v ( G ) + ------- e z ∧ GB
2 ⎝ dt ⎠ 2 dt
Notons y l’altitude du centre d’inertie G par rapport L 3g 3g
= – --- ----- e y + ----- e z ∧ ⎛ – --- e x⎞
S’entraîner
248
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
MP Actions de contact
PC
(Σ1) (Σ2)
S1
S2
R2→1
Le solide S 1 exerce sur le solide S 2 des actions de contact localisées au point de contact I.
R1→2
(Σ1) (Σ2)
I
n1→2
S1
S2
(π)
T1→2 R1→2
(Σ1) (Σ2)
I
n1→2 N1→2
S1
S2
(π)
La force de réaction est due à la répulsion des atomes des deux solides. Elle est dirigée vers
l’intérieur du solide sur lequel elle s’applique. Dans les cas de surfaces adhésives, cette réaction
peut être attractive mais elle devient répulsive si l’on comprime un solide sur l’autre. Il n’y a
pas d’expression théorique de la réaction dans le cas de solides. La réaction intervient dans les
équations de la dynamique pour empêcher l’interpénétration des deux solides en contact.
La force de frottement est due aux interactions entre les couches atomiques en contact.
Elle est très dépendante de la nature (composition des matériaux) et de l’état (lisse,
rugueux) des surfaces en contact. La force de frottement est le résultat d’interactions nom-
breuses et difficiles à exprimer en général. Ses éventuelles expressions sont empiriques.
La force de frottement est nulle si les surfaces sont parfaitement lisses.
250
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Propriétés :
La réaction est dirigée vers le solide sur lequel elle s’exerce :
R1 → 2 ⋅ n1 → 2 = N1 → 2 ⋅ n1 → 2 ⭓ 0
Il s’agit de la condition de contact non adhésif entre les deux solides.
S2
dr1→2 (P )
(Σ)
(π)
S1
Soit I un point de ( Σ ).
La résultante des actions dr 1 → 2 ( P ) et le moment M I 1 → 2 de ces actions en I sont donnés
par :
R1 → 2 = ∫∫ (Σ)
dr 1 → 2 MI 1 → 2 = ∫∫ (Σ)
IP ∧ dr 1 → 2
Le contact entre solides est en général accompagné d’un moment M I 1 → 2 non nul. On ne
traitera pas ici ses propriétés, qui ne sont pas au programme, et on utilisera uniquement le
modèle du contact ponctuel, où M I 1 → 2 = 0.
Fig. 5
T1→2 R1→2
I
n1→2 N1→2
S1
S2
uS /S
2 1
(π)
La vitesse de glissement est nulle u S 2 ⁄ S1 = 0 , les deux solides roulent sans glisser l’un sur
l’autre. On dit qu’il y a adhérence entre les solides.
252
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
On a toujours f c ⭐ f s .
T1→2 R1→2
I
n1→2 N1→2
S1
S2
uS /S1
2
(π)
Fig. 6b
T1→2 R1→2 α
I
n1→2 N1→2
S1
S2
(π)
253
11 – Actions de contact
retenir l’essentiel
Propriétés :
– Lorsqu’elle est non nulle, la puissance des forces de frottement est dissipative :
P = T 1 → 2 ⋅ u S2 ⁄ S1 ⭐ 0
– La puissance des actions de contact est indépendante du référentiel.
254
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
◗ 1 On étudie un pavé de masse M, posé sur une ◗ 2 Un pavé de masse M est posé sans vitesse ini-
surface plane horizontale ( π ). Le contact tiale sur un plan incliné d’un angle α. Le
entre le plan et le pavé, obéissant aux lois de contact est décrit par les lois de Coulomb de
Coulomb, est décrit par le coefficient de frot- coefficient de frottement f.
tement f.
On exerce une force F horizontale sur le g
solide.
Décrire le vecteur R, résultante des actions
du plan sur le pavé, et l’état du mouvement
de celui-ci lorsque l’intensité F de la force F
augmente, en partant d’une valeur nulle. α
g
1. On augmente lentement l’angle α. Déter-
miner la valeur α 0 de α pour laquelle le
R
solide se met à glisser.
F 2. Décrire le mouvement pour différentes
π
valeurs de α, avec 0 ⬍ α ⬍ --- .
2
255
11 – Actions de contact
retenir l’essentiel
3. En déduire une méthode de mesure du 3. Quel est l’angle limite α pour lequel le
coefficient f. Appliquer cette méthode pour glissement s’amorce ?
déterminer le coefficient de frottement entre 4. Dans le cas où le cerceau glisse, calculer
deux feuilles de papier. son accélération linéaire et son accélération
angulaire.
◗ 3 Un cerceau rigide, de masse M, de rayon R
et de centre C roule sans glisser le long d’un ◗ 4 Une pièce tronconique, de rayon a et
plan incliné. d’angle au sommet 2α est soumise à une
g
P
θ force F qui la bloque dans un support troué
fixe. Le contact entre le support et la pièce
C v (C )
obéit aux lois de Coulomb de coefficient f.
x
I Γ
α F
256
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
g
G
R
y
résolution méthodique
1
Selon la définition de la vitesse de glissement, il faut exprimer les vitesses des points matériels en
contact, appartenant au cylindre et au plan.
257
11 – Actions de contact
savoir résoudre les exercices
La vitesse de glissement est donnée par la relation u = v ( I ∈ cylindre ) – v ( I ∈ sol ).
Dans le référentiel d’étude, lié au plan, v ( I ∈ sol ) = 0.
La vitesse v ( I ∈ cylindre ) s’obtient par la loi des vitesses d’un solide, appliquée au cylin-
dre. En fonction de la vitesse du point G, on écrit : v ( I ∈ cylindre ) = v ( G ) + ω ∧ GI.
· ·
Exprimons les vecteurs : ω = θ e y , GI = – Re z d’où v ( I ∈ cylindre ) = v ( G ) – Rθ e x
·
On en conclut que la vitesse de glissement est donnée par u = v ( G ) – Rθ e x .
2
Comme il y a glissement, il faut déterminer deux équations de la dynamique, indépendantes, en
x ( t ) et θ ( t ). Pour un solide, les théorèmes de la résultante cinétique et du moment cinétique
fournissent ces deux équations indépendantes.
G
Mg
y N
O x
I T
u
T est ici la valeur algébrique de la force de frottement. D’après les lois de Coulomb,
dans le cas du glissement, la force de frottement est orientée dans le sens opposé à u. À
l’instant initial, la vitesse u est dirigée selon – e x , donc T est orientée selon + e x : T ⬎ 0.
La force de frottement sera dirigée dans le même sens tant que u ne s’annule pas.
La résultante cinétique du cylindre est donnée par P = M v ( G ) = Mx· e . x
La résultante des actions extérieures est : F ext = – Mge z + T e x + N e z .
Le théorème s’écrit alors :
Mx·· e x = – Mge z + T e x + N e z
⎧ Mx·· = T ⎧ Mx·· = T
La projection fournit deux équations scalaires : ⎨ ⇒⎨
⎩ 0 = N – Mg ⎩ N = Mg
258
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
La dernière équation fournit la réaction N. Puisque N = Mg ⬎ 0, le contact entre le
cylindre et le plan subsiste.
·
b. Le moment cinétique en G s’écrit σ G = J G ω = J G θ e y .
Le moment des actions extérieures en G s’écrit M G = GI ∧ (T e x + N e z ) = – R e z ∧T e x = – RT e y ;
le moment du poids est nul puisque cette force s’applique en G.
Le théorème du moment cinétique en G, projeté sur l’axe Oy, s’exprime alors par
·· ·· 2
JG θ = – RT ou encore, en utilisant l’expression de JG : θ = – --------- T .
MR
c. Les deux équations nécessitent l’expression de T. Pour cela, il faut utiliser les lois de
Coulomb. Comme il y a glissement, la force de frottement est entièrement déterminée :
T = ± f N = ± f Mg et on sait, d’après la question précédente, que T ⬎ 0. On en
déduit : T = + f Mg.
La première équation s’écrit : x·· = f g . La résolution de cette équation, avec les condi-
1
tions initiales, fournit : x· = f gt puis x ( t ) = --- f gt 2 .
2
Le mouvement de G est uniformément accéléré, d’accélération fg.
Ce mouvement ne peut pas durer indéfiniment, sinon la vitesse du cylindre ne serait pas bornée,
au mépris de la conservation de l’énergie.
3
Il faut reprendre l’étude dynamique dans le cas du roulement sans glissement, car la force de
frottement n’a plus l’expression qu’on lui a donnée précédemment. La loi de Coulomb ne per-
met pas de déterminer cette force. Elle ne fournit qu’une inégalité.
259
11 – Actions de contact
savoir résoudre les exercices
Il faut faire l’hypothèse que le roulement sans glissement subsiste après t f . Dans ce cas,
on retrouve la relation cinématique donnée par l’annulation de la vitesse de glissement,
· ·
soit u = v ( G ) + θ e ∧ GI = 0 ⇒ x· = Rθ .
y
Une seule équation de la dynamique suffit alors pour déterminer le mouvement. La perte
de l’information sur la force de frottement est compensée par la relation cinématique du
roulement sans glissement.
On peut réutiliser les équations dynamiques précédentes, en éliminant l’inconnue T :
⎧ Mx·· = T
⎪ 1 ·· · 1
⎨1 ·· ⇒ x·· = – --- Rθ puis, grâce à la relation cinématique x· = Rθ , x·· = – --- x·· ⇒ x·· = 0 .
⎪ 2 MRθ = – T
--
- 2 2
⎩
Le mouvement de G est donc un mouvement uniforme.
La vitesse est constante, et le roulement est sans glissement à partir de l’instant t f . Il faut
donc calculer la vitesse de G à ce moment-là.
1
On a v ( G ) = f gt f e x = --- Rω 0 e x . Le centre de masse a un mouvement uniforme de
3
Rω 0 ω
vitesse ---------- et de vitesse angulaire -----0- .
3 3
Les équations du mouvement permettent de déterminer à présent la force de frottement.
L’équation Mx·· = T implique que T = 0 pour toute la suite du mouvement. Le glisse-
4
Il faut calculer les variations des grandeurs d’état énergie cinétique E c et énergie potentielle E p
ainsi que les travaux des forces non conservatives, qui sont ici les forces de frottement, entre les
instants t = 0 et t = t f .
∫
tf
le travail cherché est : W frottement = T · udt.
0
On connaît les expressions de T, de u et de t f :
tf
3
∫
tf
W frottement = f Mge x · ( 3f gt – Rω 0 )e x dt = f Mg --- f gt 2 – Rω 0 t
0 2 0
3 3 Rω 2 Rω
= f Mg ⎛ --- f gt f2 – Rω 0 t f⎞ = f Mg ⎛ --- f g ⎛ ---------0-⎞ – Rω 0 ---------0-⎞
⎝2 ⎠ ⎝ 2 ⎝ 3f g ⎠ 3f g ⎠
1
= – --- MR 2 ω 02
6
Conclusion : le bilan énergétique est vérifié. L’énergie cinétique du cylindre diminue lors
de la phase de roulement avec glissement.
en conclusion
Les conditions initiales permettent en général de déterminer la nature du mouvement
initial, avec ou sans glissement.
Dans le cas du glissement, il y a deux fonctions inconnues donc deux équations dyna-
miques à établir. Les lois de Coulomb complètent les théorèmes dynamiques.
Dans le cas du non-glissement, les lois de Coulomb ne fournissent pas l’intensité de la
force de frottement. En revanche, la condition cinématique de non-glissement per-
met de réduire le nombre de paramètres du mouvement et donc le nombre d’équa-
tions nécessaires.
261
11 – Actions de contact
s’entraîner
1 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 273
ω g
262
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
y
ω0
G θ g
g G
R O
R
z
O x
I1 O G I2 2L
+ ω0
4 ✱✱ 25 min
➤ Corrigé p. 276
O1 R O2 R
– ω0
263
11 – Actions de contact
s’entraîner
3. Cette phase du mouvement va-t-elle s’arrêter ? Exprimer tan θ en fonction de f A et de f B .
Discuter des cas possibles. Montrer que le glisse- 5. Pour f A = 0 ,5 et f B = 0 ,3, calculer l’angle θ
ment peut s’arrêter. précédent en degrés et décrire qualitativement ce
4. Que se passe-t-il après ? Montrer que le mouve- qui se passe si on lâche l’échelle sans vitesse ini-
ment est périodique et déterminer sa période T . tiale alors qu’elle fait un angle de 30° avec la verti-
cale, puis lorsqu’elle fait initialement un angle de
70° avec la verticale.
6 ✱✱ 25 min
➤ Corrigé p. 277 6. Reprendre la question précédente pour
f A = 0 ,5 et f B = 3.
Échelle contre un mur
(d’après Concours T’)
Une échelle de masse m, posée contre un mur, est 7 ✱✱ 35 min
➤ Corrigé p. 278
représentée par une barre AB dont les mouve-
ments éventuels ont lieu dans le plan Oxy. Le cen- Collé-glissé (d’après Concours T’)
tre d’inertie G de la barre est le milieu de AB. On
Un solide ( S ), de masse m, repose sur un tapis
posera AB = L.
roulant horizontal animé d’une vitesse uniforme V
y par rapport au référentiel du laboratoire ( R ) gali-
B
léen. Le contact entre le tapis et le solide ( S ) se
g fait avec des frottements obéissant aux lois de
Coulomb.
θ G
O x
◗ 1 a. Faux. En général, ce sont les forces de frotte- Comme la vitesse de glissement est tangente aux soli-
ment qui empêchent le glissement. Quiconque a déjà des au point I, le produit scalaire précédent aboutit à :
marché sur un sol gelé s’en rend compte. P = R 1 → 2 ⋅ u S 2 ⁄ S1
b. Vrai dans le cas où le contact est ponctuel et le
= ( T 1 → 2 + N 1 → 2 ) ⋅ u S 2 ⁄ S1
système roulant indéformable.
Faux dans les autres cas. Par exemple, la déformation = T 1 → 2 ⋅ u S 2 ⁄ S1
des pneus sur la chaussée est une cause de dissipation Cette puissance ne dépend pas du référentiel, puis-
d’énergie cinétique et d’échauffement des pneus. De que les deux vecteurs (une force et une vitesse de glis-
même, pour un contact étendu, le moment des actions sement) ne dépendent pas du référentiel.
de contact travaille et participe à la dissipation d’énergie.
c. Faux. L’inégalité est T ⬍ f N . ◗ 5 Freiner ou accélérer fortement a la conséquence
d’exercer sur les roues, au point de contact avec la
◗ 2 Réponse b. Faux. Les lois de Coulomb sont des chaussée, une force tangentielle élevée. Si celle-ci est
lois approchées, valables pour certains types de mou- supérieure à la réaction normale du sol (dépendant
vement, pour des vitesses de glissement faibles. du poids du véhicule) multipliée par le coefficient de
frottement f, la roue glisse et le véhicule dérape.
◗ 3 Réponse b. Faux. La force de frottement est
opposée à la vitesse de glissement, lorsque celle-ci ◗ 6 Si l’on tire lentement, le stylo à bille roule sans
est non nulle. En revanche, dans le cas général, la glisser sur le papier. Il roule dans le sens opposé à la
vitesse du centre de masse n’a pas de relation simple traction par rapport à la feuille de papier mais dans le
269
11 – Actions de contact
corrigés
270
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
La force de frottement est représentée arbitrairement
⎧ Ma = Mg sin α + T
⎨ vers le haut de la pente. Le calcul déterminera la jus-
⎩ 0 = Mg cos α + N tesse de ce choix. On travaille en valeur algébrique et
On dispose cette fois d’une relation entre N et T : on écrira T = T e x .
T = f N d’après la loi de Coulomb, et T est Le poids du cerceau, Mg, est connu. Il reste à déter-
opposée la vitesse du solide v. miner T et N.
Si le solide glisse vers le bas, on a : T = – f Mg cos α Pour cela, utilisons une équation du mouvement qui
et dans ce cas : fait intervenir les actions de contact.
a = g sin α – f g cos α Utilisons le théorème de la résultante cinétique appli-
qué au cerceau :
= g cos α ( tan α – f )
= g cos α ( tan α – tan α 0 ) ⬎ 0 Mx·· e x = Mg ( sin αe x – cos αe y ) + T e x + N e y
L’accélération est bien positive et la vitesse sera diri- On en déduit, en projection sur les axes Ox et Oy :
gée vers le bas. Le mouvement est uniformément
accéléré. ⎧ Mx·· = Mg sin α + T (1)
⎨
Remarque : si l’on avait fait l’hypothèse d’un mouve- ⎩ 0 = – Mg cos α + N (2)
ment vers le haut, on aurait eu T = + f Mg cos α et Appliquons le théorème du moment cinétique au
l’équation du mouvement aurait été : cerceau, en C :
a = g sin α + f g cos α
··
= g cos α ( tan α + tan α 0 ) ⬎ 0 JC θ e z = CI ∧ T
L’accélération aurait été positive et donc la vitesse = – Re y ∧ Te x
positive par intégration, ce qui aurait été en contra- = RTe z
diction avec l’hypothèse.
271
11 – Actions de contact
corrigés
2π dN
cinétique s’écrit :
∫
F
-------- dθ = -----------
-
·· 0 dθ sin α
MRθ = T
dN F
272
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
S’entraîner
y x0 – a
x
x0 > a
x1 a x0
x0 – a x
a x0
L’abscisse x 1 est :
V2
x 1 = x ( t 1 ) = – ( x 0 – a ) 1 – ---------------------------
-+a
( a – x 0 ) 2 ω 02
V2
y
0 < x0 < a x 1 = – ( x 0 – a ) 2 – ------2 + a
ω0
x0
x 1 est négatif, comme la figure précédente le montre,
c’est pourquoi il faut prendre la racine négative.
x
a b. Le mouvement ultérieur est un mouvement sans glis-
sement. G se déplace donc à la vitesse du tapis : x· = V.
Cette phase du mouvement va cesser quand la condition
V ϕ
x ( t ) = ( a 0 – a ) cos ω 0 ( t – t 2 ) + ------ sin ω 0 ( t – t 2 ) + a x
ω0 x0
a a0
L’amplitude du mouvement sinusoïdal est alors :
V2
( a – a 0 ) 2 + ------2
ω0
V
ω0
t
x
a a0 x0
∫
T
e. L’amplitude b est celle calculée précédemment : W = T f x· dt
0
V2 Pendant la phase de glissement, T f = f mg car la loi de
b = ( a – a 0 ) 2 + ------2
ω0 Coulomb du glissement s’applique et la vitesse de glisse-
La durée de la phase de non-glissement est : ment est négative.
Si on prend une origine de temps au début de la phase
2 ( a0 – a )
Δt non-glissement = ---------------------
- de glissement, alors :
V
x = b sin ( ω t + ϕ ) et x· = bω cos ( ω t + ϕ )
0 0 0
puisque la distance parcourue est 2 ( a 0 – a ) (voir le gra-
On calcule alors :
phe précédent) et la vitesse V.
280
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
( 2π – 2ϕ ) ⁄ ω 0 2. L’équilibre est réalisé sous la condition :
W gliss =
∫ 0
f mgbω 0 cos ( ω 0 t + ϕ )dt
T ( θ + dθ ) – T ( θ ) + dR = 0 car le tronçon AM exerce
= f mgb [ sin ( θ + ϕ ) ] θθ == 02π – 2ϕ sur MM′ la force – T ( θ ).
= – 2f mgb sin ( ϕ )
3. En projetant sur la base locale on a :
Pendant la phase de non-glissement, la vitesse de G est V
et la force T f est donnée par l’équation du mouvement : T ( θ + dθ ) = T ( θ + dθ ) t ( θ + dθ )
T f = Kx = ( T ( θ ) + dT ) ( t ( θ ) – dθn ( θ ) )
Alors : La condition d’équilibre devient :
2π ⁄ ω 0
W non-gliss =
∫ ( 2π – 2ϕ ) ⁄ ω 0
KxVdt ( T + dT ) ( t ( θ ) – dθn ( θ ) ) – T t ( θ ) + dR t t ( θ ) + dR n n ( θ ) = 0
ce qui donne, pour les composantes :
2π ⁄ ω 0 2ϕ
= KVb
∫ ( 2π – 2ϕ ) ⁄ ω 0
sin ( ω 0 t + ϕ )dt + KaV -------
ω0 ⎧
⎨
dT ( θ ) + dR t ( θ ) = 0
2π 2ϕ ⎩ – T ( θ )dθ + dR n ( θ ) = 0
∫
KVb
= ----------- sin ( θ + ϕ )dθ + KaV -------
ω0 2π – 2ϕ ω0 Le terme en dT dθ a disparu car c’est un terme infinitési-
KVb 2ϕ mal d’ordre 2.
2π
= ----------- [ – cos ( θ + ϕ ) ] 2π – 2ϕ
+ KaV -------
ω0 ω0 4. Si le fil se met à glisser dans le sens horaire, de B vers
2ϕ A, les points du fil ont une vitesse selon – t ( θ ). La
= KaV -------
ω0 vitesse de glissement est dans le même sens et la force
2ϕ de frottement dans le sens opposé.
Finalement, W = – 2f mgb sin ( ϕ ) + KaV ------- Le contact est réalisé si la force de réaction que subit le
ω0
fil est dans le sens de n ( θ ).
Ce travail est totalement dissipé par les forces de frotte-
7. Ces oscillations peuvent être qualifiées de périodi- 5. Le système d’équation est alors :
ques et d’entretenues. L’énergie dissipée par les forces
de frottement pendant la phase de glissement est com- ⎧ dT ( θ ) + dR t ( θ ) = 0
⎪
pensée par ces mêmes forces pendant la phase de non- ⎨ – T ( θ )dθ + dR n ( θ ) = 0
glissement. ⎪
⎩ dR t = f s dR n
8. Le son de période T n’est pas sinusoïdal. D’après le Si on élimine dR n et dR t entre ces équations, on
principe de décomposition d’un signal périodique en
1
série de Fourier, ce son comporte une sinusoïde fonda- obtient : T ( θ )dθ + ---- dT ( θ ) = 0 ce qui donne l’équa-
fs
mentale de période T et des harmoniques sinusoïdaux
tion demandée en divisant par dθ.
T
de période --- où n est un entier, avec n ⬎ 1.
n 6. L’intégration de l’équation différentielle fournit
T T = Ae – f s θ où A est une constante d’intégration. Les
Quand un son est composé de signaux de période --- , il
n conditions aux limites permettent de trouver A : θ = 0,
est dit juste car il est perçu par l’oreille comme un seul T = F A donc T ( θ ) = F A e – f s θ . On en déduit F B , pour
son et représente une note précise (le fondamental de θ = α:
période T). L’ensemble des harmoniques définit le tim-
FB = FA e – f s α
bre de l’instrument.
F
7. a. -----B- = 0 ,15
FA
8 1. Le vecteur t ( θ + dθ ) se décompose selon :
F
t ( θ + dθ ) = t ( θ ) cos ( dθ ) – n ( θ ) sin ( dθ )
b. On veut que -----B- = 10 – 2 d’où α = 7 ,7 rad = 440°.
FA
= t ( θ ) – n ( θ )dθ Il faut donc que la corde fasse plus d’un tour sur l’arbre.
au premier ordre en dθ. c. Pour que le glissement s’amorce dans le sens du
matelot, il faut cette fois que le rapport des forces soit
281
11 – Actions de contact
corrigés
F µs P µs P
inversé. Alors -----B- = 100 et donc F B = 10 6 N ! L’inten- - ⭐ x eq ⭐ --------
– -------- -
FA K K
π
sité de cette force dépasse les moyens d’un homme. Pour θ = --- , l’inéquation devient une égalité :
2
8. Le vecteur u est dirigé vers nous. La vitesse de glisse- P
x eq = ----
ment est l’opposée de la vitesse d’un point de l’arbre K
puisque le fil est immobile. 2. a. Lorsque le glissement s’amorce, la condition de
Soit P un point de l’arbre en contact avec le fil. Alors : Coulomb précédente s’écrit avec une égalité. Le glisse-
ment va avoir lieu vers les x croissants, donc la force de
v ( P ) = Ωu ∧ OP = Ωau ∧ n ( θ ) = Ωa t ( θ ) frottement T est négative :
On en déduit donc qua la vitesse de glissement est : T = – µ s N = – µ s P cos θ 1+
a. Négative si Ω ⬎ 0.
Comme il y a encore équilibre, on peut encore écrire :
b. Positive si Ω ⬍ 0.
T + P sin θ 1+ – Kx = 0
9. La force de frottement est opposée à la vitesse de glis-
sement, négative, et le coefficient de frottement est à Comme x = 0, on en déduit : tan θ 1+ = µ s .
présent f d . Il vient donc : dR t = f d dR n et l’équation L’équilibre se rompt et la brique est en mouvement.
donne : L’équation du centre de masse appliquée à la brique et
dT projetée sur l’axe Ox donne :
------- + f d T = 0
dθ mx·· = P sin θ + – λx· – Kx
1
FB
10. a. ------ = 0 ,21 λ représente le coefficient de frottement fluide qui per-
FA met l’amortissement du mouvement de la brique.
FB L’énoncé demande de ne pas tenir compte de la force de
b. On veut toujours que ------ = 10 – 2 d’où frottement solide.
FA
La nouvelle position d’équilibre est alors :
α = 9 ,2rad = 530°.
P 2F 2 = 2T 2 e x + 2N 2 e z
3. La position d’équilibre est x 0– = ---
- et correspond à la
K (chaque roue avant subit F 1 )
verticale. Le glissement a cette fois-ci lieu vers les x ρc x v 2 S
négatifs et T est alors positive : Force de frottement de l’air : F air = – ---------------- ex .
2
⎧ T = µ s P cos θ i–+ 1 Le poids : – ( M + m 1 + m 2 )ge z .
⎨ Le théorème s’écrit alors :
⎩ T + P sin θ i–+ 1 – Kx i– = 0
d 2 OG-
P
ce qui entraîne ---- ( sin θ i–+ 1 + µ s cos θ i–+ 1 ) = x i– . ( M + m 1 + m 2 ) -------------- = 2F 1 + 2F 2 + F air – ( M + m 1 + m 2 )ge z
K dt 2
soit, en projection sur Ox et Oz :
Les valeurs x i– s’obtiennent à partir de l’équation du
ρc x x· 2 S
mouvement : mx·· = P sin θ i+ – λx· – Kx qui fournit : (1) ( M + m 1 + m 2 )x·· = 2T 1 + 2T 2 – ---------------- -
2
P (2) 0 = 2N 1 + 2N 2 – ( M + m 1 + m 2 )g
x i– = ---- sin θ i–
K
La nouvelle relation de récurrence est donc : 2. Il faut commencer par exprimer en G le moment
cinétique de la voiture. Pour cela, on peut sommer les
sin θ i–+ 1 + µ s cos θ i–+ 1 = sin θ i– moments cinétiques des trois sous-systèmes composant
la voiture :
4. Les courbes à tracer sont :
σ* = σ G* ( S ) + σ G* ( S 1 ) + σ G* ( S 2 )
⎧ P
- sin θ = 0 ,1 sin θ
⎪ x = ---
K Le moment cinétique dans ( R* ) est indépendant du
⎪ point de réduction. C’est pourquoi on ne note pas ici de
⎪ P-
Descente
σ O* ( S 1 ) = J 1 ωe y
1
puis σ G* ( S 1 ) = GG 1 ∧ m 1 v* ( O 1 ) + σ G* ( S 1 )
1
Montée
= σ G* ( S 1 )
1
θ
= J 1 ωe y
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4
– De même : σ G* ( S 2 ) = J 2 ωe y
On en déduit :
σ* = ( J1 + J 2 )ωe y
Les positions d’équilibre sont différentes selon que l’on
Il faut à présent déterminer le moment des actions exté-
soulève le plan incliné ou qu’on le rabaisse. Ceci illustre
le fait que les frottements solides ne permettent pas de rieures en G, M G .
déterminer ces positions d’équilibre sans connaître l’his- Le poids du système s’appliquant en G, son moment est
toire antérieure du système. nul.
Il en est de même de la force de frottement de l’air.
Le théorème du moment cinétique dans ( R* ) s’écrit
10 Étude de la phase d’accélération dσ*⎞
⎛ ---------
- = M G où M G est le moment des forces en
1. Le théorème du centre d’inertie (ou centre de masse) ⎝ dt ⎠ ( R* )
implique de faire un bilan des actions extérieures à la
G, dans ( R ) galiléen. Rappelons que le moment des for-
voiture :
ces d’inertie n’intervient dans cette expression.
283
11 – Actions de contact
corrigés
Il reste donc à calculer :
v = aω
GI 1 ∧ F 1 + GI 1′ ∧ F 1 + GI 2 ∧ F 2 + GI 2′ ∧ F 2 b. La somme des équations (4) et (5) donne :
Pour cela, on décompose les vecteurs dans la base ·
( J1 + J 2 )ω = – 2a ( T 1 + T 2 ) + Γ
( e x, e z ) :
x··
GI 1 ∧ F 1 + GI 1′ ∧ F 1 + GI 2 ∧ F 2 + GI 2′ ∧ F 2 ( J1 + J 2 ) --- = – 2a ( T 1 + T 2 ) + Γ
a
= ⎛ – he z + ᐉ 1 e x – --- e y⎞ ∧ ( T 1 e x + N 1 e z )
L J 1 + J 2 ·· Γ
⎝ On en déduit 2 ( T 1 + T 2 ) = – -------------- x + --- .
2 ⎠ a2 a
On remplace alors 2 ( T 1 + T 2 ) dans l’équation (1) :
+ ⎛ – he z + ᐉ 1 e x + --- e y⎞ ∧ ( T 1 e x + N 1 e z )
L
⎝ 2 ⎠ J 1 + J 2 ·· Γ ρc x x· 2 S
( M + m 1 + m 2 )x·· = – -------------- x + --- – -----------------
a2 a 2
+ ⎛ – he z – ᐉ 2 e x – --- e y⎞ ∧ ( T 2 e x + N 2 e z )
L
⎝ 2 ⎠ ρc x S · 2 Γ
⎛ M + m + m + J--------------
1 + J 2⎞ ··
x + ----------
- x = ---
⎝ 1 2
a 2 ⎠ 2 a
+ ⎛ – he z – ᐉ 2 e x + --- e y⎞ ∧ ( T 2 e x + N 2 e z )
L
⎝ 2 ⎠ 5. a. Les équations (1), (2) et (3) deviennent, après
= 2 ( – h ( T 1 + T 2 ) – ᐉ 1 N 1 + ᐉ 2 N 2 )e y simplification :
On applique alors le théorème du moment cinétique en ⎧ ·· ρc x x· 2 S
G pour la voiture : ⎪ Mx = 2T 1 + 2T 2 – ----------------
-
⎪ 2
⎛ dσ* ⎨
----------⎞ = MG ⎪ 0 = 2N 1 + 2N 2 – Mg
⎝ dt ⎠ ( R* )
⎪ 0 = – 2h ( T + T ) – 2ᐉ N + 2ᐉ N
Il vient : ⎩ 1 2 1 1 2 2
·
( J1 + J 2 )ω = – 2h ( T 1 + T 2 ) – 2ᐉ 1 N 1 + 2ᐉ 2 N 2 (3) Il faut aussi se servir des équations (4) et (5) simplifiées :
6. a. Quand on a atteint la vitesse limite, x·· = 0 d’où Les deux dernières deviennent (théorème du moment
ρc x v lim 2 S cinétique appliqué aux roues en O 1 et O 2 respecti-
0 = 2T 1 – -------------------
- c’est-à-dire : vement) :
2
2Γ ⎧ 0 = – 2aT 1 + Γ 1
v lim = --------------
ρc x Sa ⎨
⎩ 0 = – 2aT 2 + Γ 2
Pour Γ = 300 Nm, v lim = 53 m ⋅ s – 1 = 190 km ⋅ h – 1 , 9. On en déduit :
bien au-dessus des limitations légales !
b. L’équation de la vitesse est : ⎧ ⎧ 1
⎪ N 1 = ------------------------- ⎛ Mgᐉ 2 – --- ( Γ 1 + Γ 2 )⎞
G h
⎪ T 1 = ------1
ρc x v 2 S ⎪ 2a ⎪ 2 ( ᐉ + ᐉ ) ⎝ a ⎠
v2 ⎞
= --- ⎛ 1 – -------
Γ 1 2
Mv· = 2T 1 – ---------------- - ⎨ ⇔⎨
2 a ⎝ 2 ⎠
v lim ⎪T = G ------2 ⎪ 1
- ⎛ Mgᐉ 1 + --- ( Γ 1 + Γ 2 )⎞
h
ou encore en séparant les variables : ⎪ 2 2a ⎪ N 2 = ------------------------
2 ( ᐉ1 + ᐉ2 ) ⎝ a ⎠
⎩ ⎩
dv Γ
- = -------- dt
----------------- a
v2 Ma N 2 reste positif si Γ 1 + Γ 2 ⬎ – Mgᐉ 1 --- .
1 – ------- 2
- h
v lim
On intègre chaque membre : 10. a. On obtient les valeurs maximales en posant :
Γ 1 = – Γ 1M et Γ 2 = – Γ 2M
v lim argth ⎛ --------⎞ = -------- t + cte
v Γ
⎝ v lim⎠ Ma puis en se plaçant aux limites des conditions de Cou-
lomb pour le glissement :
Les conditions initiales impliquent que la constante
d’intégration est nulle d’où : v = v lim th ( αt ) . ⎧ T1 = – f 0 N1
⎨
⎩ T2 = – f 0 N2
285
11 – Actions de contact
corrigés
On obtient deux équations en Γ 1M et Γ 2M qui après roues avant. Ce sont donc les roues arrière qui bloquent
résolution fournissent : en premier.
ᐉ2 + f 0 h ᐉ1 – f 0 h c. A.N. :
- et Γ 2M = f 0 Mga ------------------
Γ 1M = f 0 Mga ------------------ -
ᐉ1 + ᐉ2 ᐉ1 + ᐉ2
f0 Γ 1M Nm Γ 2M Nm
b. Le rapport des deux couples est :
Γ 1M ᐉ 2 + f 0 h 0,7 2 130 700
--------- = ------------------- ⬎ 1
Γ 2M ᐉ 1 – f 0 h 0,4 1 090 530
Les roues se bloquent si le freinage est trop fort et si les 0,1 240 165
roues se mettent à glisser. La limite sur les roues arrière
est atteinte pour une valeur de Γ plus faible que sur les
286
Mécanique du solide et des systèmes PC, MP, PT - © Nathan, Classe prépa
Index
A E
accélération et freinage d’une automobile 267 échelle contre un mur 264
accrétion de matière 159 effets de marée 112
actions énergie cinétique
extérieures 92 d’un solide 126
intérieures 92 d’un système continu 126
sur un dipôle rigide 154 d’un système discret 125
ascension d’un cylindre 262 d’un système formé de deux solides 134
associativité 9 énergie mécanique 225
énergie potentielle 225
du poids et des forces d’inertie sur une barre 155
B totale 149
enveloppe convexe 11
barre tournante 138
équilibre
bicyclette 140
d’un fil pesant 109
bielle manivelle 108
d’une poussette 108
équivalence boule 102
expérience de Timochenko 263
C
centre de masse 7
champ
de pesanteur uniforme 96 F
D L
décollage d’une fusée 187
liaison 97
définition énergétique d’une liaison parfaite 224
glissière 27, 225
dilatance de Reynolds 111
pivot 27, 98, 150, 225
disque en contact avec deux surfaces 263 rotule 27, 97, 150, 225
dynamique
loi de conservation de la résultante cinétique 172
d’un fil pesant 110
lois de Coulomb 251
de formation des étoiles 160
287
Index
rotation d’une molécule d’eau 131
rotation d’une tige lestée 53
M roulement 23, 28
mise en mouvement d’un cylindre 257
roulement sans glissement 23, 28, 224
modèle des liaisons parfaites 151
moment cinétique 43
d’un solide 61
d’un solide par rapport à un axe de rotation 65 S
moment d’inertie d’un système par rapport à un axe 61 second théorème de Koenig 127
moment des actions 94 appliqué au solide 128
intérieures 94 solide en rotation
mouvement autour d’un axe de direction fixe 25
de rotation 49 autour d’un axe fixe 24
plan 26 solide en translation 24
symétries 11
système
P continu 9
de deux barres 138
pendule oscillant sur un chariot 179 isolé 172
pivotement 23, 28 pseudo-isolé 173
plateau et galet 139
point
invariant 11
matériel 7, 102 T
pont suspendu 110 théorème d’Huygens 62, 81, 138
premier théorème de Koenig 45 théorème de Koenig 44
principe des actions réciproques théorème de l’énergie cinétique 221
relatif à la résultante 93 théorème de la puissance cinétique 221
relatif au moment 95 théorème de la résultante cinétique 171
288
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