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fil£ ODIFFUSION RESTREINTE


Rapport No. AF-67a

TRADUCTION NON-OFFICIELLE
A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a e'te prepare a titre de document interne. Ni la Banque ni les


organismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilite' quant à
son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait
être publié ou cité comme représentant leurs vues.
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BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION


ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT


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L'ECONOMIE GABONAISE
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Le 15 mai 1968

Département Afrique
TAUX DE CONVERSION

1 Franc CFA $0, 004


1 milliard de FCFA $4. 048. 580
$1,00 = FCFA 247, 00
$1 million = FCFA 247 millions
Le présent rapport est fondé sur les consta-
tations faites par une mission au Gabon (Mai-
Juin 1967) form6e-de Messieurs de Wilde, Van
Nimmen et Amselle.
TABLE DES 1ATIERES

Page

DONNEES DE BASE

RESMIE ET CONCLUSINS..................................... j - ii

I. GENERALITES....................................... 1

II. SITUATION ECONOMIQUE. .... ............ .... 6

Croissance et structure de l'économie........... 6

Commerce extérieur et balance des paiements..... 8

Finances publiques........ ...................... 2

Monnaie et crédit............................... 18

Prix et salaires................................ 21

III. PERSPECTIVES ECONOMIQUES 23

A. Grands projets........ 23

B.Pout........... ........ ................. 25

Mines... ........... ...... ...... ... ...... .... 28

Industries divrse......................... 31

C. Infrastructure............. ... .. ............ 32

Transports.... ....... ............. ... ....... 32

Télécommunications................ 33

Energie électrique et adduction d'eau....... 33

Enseignement......... ....................... 3h

D. Perspectives g3nrales......................... 5

Exportations et importations................ 36

Volume des investissements et possibilités


de réalisation............................ 39

Financement du secteur public............... ho


Dette extérieure............................ h2
TABLE DES KATIEs : page 2

APPENDICES

A. Agriculture, &levage et pêche

B. Sylviculture

C. Mines

D. Industries manufacturières

E. Transports

F. Appendice statistique

CARTES
GAB ON

DON\TE DE BASE

Superficie : 267.000 km2

Population : 468.000 habitants en 1966


dont 8.000 non Africains

Taux d'accroissement : 0,6 4 par an


Densité : 1,8 ha. au kn2

Régime politique : indépendant depuis août 1960

Appartenance à un groupement
régional monétaire ou douanier

Banque centrale des Etats de l'Afrique équatoriale et du Cameroun (BCEAEC)


Union douanière et économique de l'Afrique centrale
Organisation c ommune africaine et malgache
Etat associé à la CEE
Prodiit intérieur brut : 55,3 milliards de francs CFA

Taux de croissance (1960-66) : 9,7% aux prix courants


(en valeur réelle, 1960-66) : 4,3%
PIB par habitant : 479 dollars E.U. en 1966
: hh0 dollars E.U. en 1965
Pourcentage du PIB au coût des facteurs 1966 1963
Mines 18,1% 14,3%
Agriculture 14,1% 17,7%
Commerce 10,0% 11,3'
Transports 9,7% 7,99
Forêts 8,8% 12,2
Construction- 8,8% 5,8%
Industries manufacturières et énergie 5,9% 6,2:
Pourcentage du PIB aux prix de marché l965 Moyenne
1960-65
Consommation totale (privée et publique) 67% T1-
Investissements bruts (privés et publics) 24% 32%
Epargne intérieure brute 33 o 39%
Exportations 52% 43 b
Importations h3X 36%
Balance extérieure des biens et services
(excédent de ressources) 9% 7%
Paiement de revenus des investissements et
transferts privés à l'étranger 18% n.d.
Recettes fiscales de l'Etat 21% 18%
DON11!EES DE BASE : page 2

Monnaie, crédit et prix 31 décembre 1966 Moyenne de variation


annuelle 1960-66
Masse monétaire (milliards FCFA) 8,6 + 7,6$
Dépôts a terme (milliards FCFA) 0,6 +38,0,9
Crédit des banques commerciales au
secteur privé (milliards FCFA) 8,7 +20,0%
Indice du coût de la vie (1960-100) : 136,9 + 5,4%
Secteur public

Recettes budgétaires globales (pr6l.): 13,3 +19,4%


Dépenses de fonctionnement de l'Etat : 10,9 +17,8%
Excédent 2,4 +30, 0
Dépenses de développement de lEtat : 1,9 +24,0%"
Emprunts publics nets : -0,2

Dette publique extérieure .967 millions


(en milliards de FCFA) dollars E.U.

Ewcours de la dette au 31 dc. 1967 : 185 75,0


Service annuel de la dette : 2,1 8,3
Coefficient du service de la dette : 7,0, des exportations estimées en
1968

1966 Moyenne de varia-


(en milliards de FCFA) tion annuelle
Balance des paiements 1964-66

Exportations totales 26,6 + 7,8%


Importations totales 18,6 +l0,24
Invisibles nets : -5,8 + 2,7%
Solde net des comptes courants : + 2,2 + 2,4%
Ventilation des exportations par produits 1966 Moyenne(1960-66)
Produits forestiers 38,9) 51,6
dont: grumes d'okoumé 25,6.ý 34,9%
contreplaqué et placage :08,2 10,7%
Manganèse : 34,l%' 19,
Uranium 8,1% 8,6%
Pétrole brut : lh,9% 15,2%
Réserves brutes de change 1966 1960

En millions de dollars E.U. en fin :


d'année : 10,8 9,5
Position auprès du FEI (Millions de dollars E.U.)
1966 1963
Quote-part : 0 _77
Tirages - -
Tranche-or : ,78 ,65
RESUME ET CONCLUSIONS

1. Le Gabon est un pa rs équatorial relativement vaste, qui occupe


une superficie de 267.000 km , mais dont la population est très faible
puisqu'elle ne représente qu'un demi-million d'habitants. De ce fait,
le Gabon possède l'une des plus faibles densités de population du conti-
nent africain. D'épaisses forêts tropicales recouvrent 75% du territoire,
et seules les voies fluviales navigables et quelques routes permettent
d'y pénétrer. Le climat est généralement chaud et humide. Le taux d'ex-
pansion démographique demeure très faible.

2. Le Gabon a accédé à l'ind6pendance en août 1960. Il comptait


à l'origine deux partis politiques principaux: le Bloc Démocratique
Gabonais, parti au pouvoir, et l'Union Démocratique et Sociale Gabonaise
(UDSG), parti de l'opposition. Le parti de l'opposition essaya en 1964
de s'emparer du pouvoir, mais cette tentative échoua et après l'échec de
ce coup de force, le chef de l'opposition fut emprisonné et le parti
dissous. Bien que le pays ait continue à adhérer depuis à la formule
de parti unique, le parti au pouvoir a russi, dans une certaine mesure,
à se concilier l'opposition et semble avoir établi les bases d'une plus
grande stabilité politique.

3. L'6conomie repose principalement sur l'exploitation des forêts


et des mines. Le secteur rural demeure peu développé, surtout en raison
de la pauvreté des sols, des difficultés de transport, et de la concurrence
des autres débouchés. L'agriculture, l'élevage et la pêche ne repré-
sentent que 15% du PIB, bien que plus de 70% de la population active appar-
tiennent-à ce secteur, mais il s'agit avant tout d'une agriculture de sub-
sistance. En termes de recettes de devises, la part du secteur rural est
encore plus faible. Les deux principales cultures d'exportation, le café
(Robusta) et le cacao, n'ont représenté à elles deux que h des recettes
d'exportations en 1960 et encore moins - 1,5% - en 1965.

4. L'économie du marché présente toutes les caractéristiques


d'une enclave économique du fait qu'elle se trouve en grande partie
dominée par les entreprises étrangères qui, avec l'Etat, créent la pres-
que totalité des emplois. Les investissements privés extérieurs et les
entreprises privées étrangères ont pris la tête du développement des res-
sources forestières et minières, du bâtiment et du commerce. En 1962,
ces quatre secteurs ont représenté à eux quatre 45" du PIB et 69% des
salaires versés aux Africains, et ils ont contribué pour plus de h0;I aux
recettes de fonctionnement de l'Etat.

5. Au cours de l'actuelle décennie, on a enregistré un transfert


de l'importance relative des produits forestiers au profit des produits
miniers. De 1950 à 1960, le bois et les produits forestiers ont fourni
plus de 70. des recettes d'exportation du Gabon. Par suite de l'appau-
vrissement progressif de la zone forestière située dans la région côtière,
de l'expansion prise par l'exportation des gisements d'uranium, du d6ve-
loppement de la production du manganèse et d'une augmentation sensible
de la production du pétrole, la part des produits forestiers dans les
recettes de devises est maintenant inférieure à h0%. Etant donné les
importantes découvertes pétrolières de ces deux dernières années., on peut
s'attendre à voir la production pétrolière - dont le niveau était de
1,45 million de tonnes en 1966 - atteindre environ 4 millions de tonnes
d'ici 1968-1970. D'importants gisements de minerai de fer - dont la
teneur en fer est très élevée - demeurent encore inexploités.

6. L'exploitation des richesses naturelles du Gabon a permis au


pays d'atteindre un taux élevé de production brute par habitant, qui
correspondait à 480 dollars en 1966. Cependant, une forte proportion
du revenu créé par cette production est transférée à l'étranger sous
forme de revenus d'investissement et de virements effectués par les nom-
breux étrangers vivant dans le pays. En 1966, les transferts de revenus
des investissements et des revenus individuels ont probablement représenté
plus de 10 milliards de francs CFA, alors que le PIB était de l'ordre de
55 milliards de francs CFA et le produit des exportations de marchandises
de 26 milliards de francs CFA.

7. Jusqu'à ces dernières années, le développement rapide des ri-


chesses naturelles du pays a permis au Gabon d'enregistrer un taux de
croissance remarquable. Bien qu'il soit difficile d'établir des estima-
tions en valeur réelle, il est probable que le taux de croissance écono-
mique a été d'environ 15% pour la période allant de 1956 à 1960. Au cours
de la période 1960-1966, ce taux a probablement baissé pour ne plus repré-
senter que 5% par an; tandis que ces dernières années, il a sans doute été
bien inférieur à ce chiffre, étant donné que la production du bois, du
manganèse et de l'uranium a progressé plus lentement. Le niveau d'inves-
tissement, élevé pendant toute cette période, semble s'être également
ralenti ces dernières années, bien qu'il ait encore représenté un quart du
PIB en 1966. Les investissements privés dominent toujours, mais les inves-
tissements publics, notamment dans le domaine de l'infrastructure, ont aug-
menté considérablement depuis 1961.

8. Le pays s'efforce maintenant de mener à bien un Plan quinquen-


nal de Développement portant sur les années 1966 à 1970 inclusivement. Le
montant total d'investissements prévus pour ce Plan est de 90,3 milliards
de francs CFA, dont 54,l milliards de francs CFA dans le secteur privé
et 36,2 milliards de francs CFA dans le secteur public. Il semble, d'après
l'étude rapide effectuée par la Mission, que les investissements réels ne
dépasseront guère 66 milliards de francs CFA, et que sur ce montant 39
milliards de francs CFA représenteront des investissements privés. Le prin-
cipal échec auquel s'expose le Plan est l'abandon probable du projet de
construction d'une usine de cellulose, qui nécessiterait de très gros inves-
tissements privés, ainsi que des investissements publics pour des travaux
d'infrastructure liés à ce projet.

9. D'une façon générale, le programme d'investissements publics


semble bien conçu. Il a trait principalement aux transports et aux commu-
nications, qui revêtent la plus haute importance pour le pays. Les inves-
tissements consacrés à l'enseignement sont faibles, mais permettent d'as-
surer l'essentiel; de grands progrès ont été accomplis dans ce domaine, -
mais des améliorations et des agrandissements demeurent nécessaires, notam-
ment en ce qui concerne la formation du personnel enseignant, l'enseignement
secondaire et les centres de formation professionnelle.
10. Grâce à l'aide extérieure dont il a jusqu'à présent largement
bénéficié sous forme de subventions et de prêts, le Gabon devrait être à
même de financer son programme de développement. Il lui sera cependant
nécessaire de ménager soigneusement ses recettes, étant donné qu'il ne
peut plus compter, cmme par le passé,sur une expansion très rapide des
recettes fiscales consécutive à la très forte expansion économique dont
il jouissait alors, et aux majorations apportées au taux des impôts.

1. * On peut stattendre que le PIB progresse en valeur réelle à un


taux maximum de 5%au cours de la période 1965-1970, tandis que le
taux d'accroissement des exportations pourra être de l'ordre de 6,55.
La production et les exportations de produits forestiers et miniers
(autres que le pétrole) ne vont pas sans doute augmenter de façon sensi-
ble. Le secteur du pétrole - et, à un degré moindre, celui des indus-
tries transformatrices et manufacturières - arriveront en tête de l'éco-
nomie. La production de pétrole pourra atteindre 4 millions de tonnes
et l'achèvement en 1967 de la raffinerie permettra au Gabon d'exporter
des produits raffinés en plus du pétrole brut.

12. A plus long terme - c'est-à-dire après 1970 - l'économie va


sans doute connaître un certain marasme à moins que l'on ne camMence à
exploiter le gisement de IMekambo. La réalisation de ce projet va dépendre
de la construction dtune voie ferrée, dont l'étude technique doit se
terminer en 1968. Non seulement la voie ferrée servira à évacuer le
minerai de fer, mais elle permettra dlavoir accès à d'importantes ri-
chesses forestières encore inexploitées, ce qui devrait permettre au pays
d'augmenter ses exportations de produits forestiers. Une décision devra
être prise quant au montant total de capitaux à investir dans ce projet -
de ltordre de 70 milliards de francs CFA, soit 280 millions de dollars -
et à son mode de financement lorsquton aura évalué de façon définitive
l'incidence que ce projet aura sur la production et les recettes d'expor-
tation.

13. La réalisation éventuelle du projet Mekambo se fera au cours


de la période 1970-1975. En attendant, le Gabon devrait être en mesure
de supporter une dette extérieure comparativement modeste et d'en assurer
le service, dette qu'il devra contracter pour financer les projets de
construction de routes et les programmes d'enseignement. On estime que
les paiements au titre du service de la dette représentent actuellement
près de 7% des recettes d'exportation. Cependant, le service de la dette
devrait diminuer considérablement au cours des cinq prochaines années, à
moins que le Gouvernement ne sanctionne un montant important de nouveaux
crédits-fournisseurs à court terme. Une part assez importante de l'inté-
rêt de la dette garantie par le Gouvernement est couverte par les sociétés
qui l'ont contractée et qui, si elles n'étaient pas tenues d'effectuer
ces paiements de service, accéléreraient leurs transferts de revenus d'in-
vestissement à l'étranger plutôt que de mettre un volume plus important
de devises à la disposition de lléconomie gabonaise.
L'EjONOMIE GABoAISE

I. GENEALITEJ3

1. D'une superficie de 267.000 km2 , le Gabon s'étend le long de


la côte occidentale du continent africain, de part et d'autre de l'Equa-
teur. Du point de vue topographique, le pays se compose d'une série de
plateaux d'une altitude moyenne de 450 mètres, dominés au nord par les
Monts de Cristal - dont plusieurs croupes dépassent 900 Mètres - et au
sud-est par le Massif du Chaillu. Dans cette dernière région, près du
Koulamoutou., se dresse le Mont Iboudji où se trouve le point culminant
du Gabon (1.575 m.). La plaine ctière s'étend sur une longueur de 800
km. Sa largeur varie de 30 à 200 km.., bien qu'elle pénètre parfois
plus profondément dans le pays à ltemplacement des cours d'eau.

2. D'épaisses forêts tropicales recouvrent 75% du territoire, ren-


dant ltaccès du pays difficile, sauf par voie fluviale. Le Gabon ne
dispose que d'un très faible réseau routier. La principale voie fluviale
est l'Ogooué qui, après avoir pris sa source au Congo (Brazzaville), con-
tourne le Massif du Chaillu pour se diriger vers le centre du Gabon, et
coule ensuite vers l'ouest-en traversant une région de lagunes et de lacs
jusqu'à l'Oc6an Atlantique. L'embouchure de l'Ogooué forme un immense
estuaire au centre duquel se trouve Port-Gentil, principal port et deuxième
ville du Gabon. Le reste du pays se compose principalement de savanes qui
se trouvent dans la région de Libreville-Port-Gentil, dans la partie située
à l'est de Franceville, et dans la région de Tchibanga.

3. Le dernier recensement entrepris en 1960-61 par l'Institut


National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), a dénombr&
450.000 habitants. En 1966, la population a été évaluée à 468.000 habi-
tants. Sur une superficie représentant environ la moitié de celle de la
France, ce chiffre représente une densité de 1,7 habitant au kilomètre
carré, soit l'une des plus faibles densités de population du continent
africain. Pour diverses raisons qui n'ont pas encore été clairement
établies, le taux de natalité est relativement faible: 3,2' par an, tan-
dis que le taux de mortalitê est de l'ordre de 2,6%. Il en résulte un
très faible taux dtaccroissement de la population: 0,6 ,. En conséquence,
la pyramide de la population a une base relativement étroite. la popu-
lation âgée de moins de 15 ans ne représente que 30% environ de la popu-
lation totale, alors qu'on enregistre dans les pays voisins des pourcen-
tages allant jusqu'à 401.
- 2 -

POPULATION ENI 1960-61

en milliers d'habitants
(pourcentage)

Groupe d'âge Sexe masculin Sexe féminin Total

0-l 68 6h 132
(52) (48) (100)
15-49 104 135 239
(hh) (56) (100)
50 et au-dessus 33 hi 74
_ (45) _ (55) __ (100)
Chiffre total de la
population africaine 205 240 445
(46) (54) (100)
Non-africains 3 2

Chiffre total de la
population 208 242 450

Source: Recensement et enquête démographiques, 1960/61; ensemble du Gabon-


Résultats définitifs; INSEE-Service de Coopération, Paris.

Supplëment No 6 au Bulletin Statistique, mai 1963.

h. La densité de la population varie considérablement selon les


régions. De vastes étendues de la région du Woleu N'Tem et de celle de
l'Ogooué-Ivindo sont pratiquement inhabitées. En général, la population
paraît se rassembler dans d'étroites bandes le long des routes et des
voies fluviales. Les plus grandes densités se trouvent évidemment dans
les centres urbains, dont les deux plus importants sont Libreville
(5h.000 habitants) et Port-Gentil (26.000 habitants). Parmi les centres
de moindre importance figurent Mouila, Moanda, Lambaréné et Oyem. En
1960, 17." seulement de la population totale du Gabon vivaient dans des
agglomérations de plus de 2.000 habitants, mais le développement urbain
a été considérable depuis lors. Les données démographiques établies en
1964 à Libreville indiquent que la population de la capitale a augmenté
de h9i entre 1960 et 196h, soit un taux d'accroissement annuel de près
de 9%. Ce taux d'accroissement dépasse de beaucoup toutes les estimations
antérieures.

5. Cette distribution inégale de la population s'accompagne d'une


distribution inégale de la population active. Sur 100 personnes actives
(entre 15 et 49 ans), on compte hh personnes du sexe masculin. De plus,
étant donné la plus grande mobilité de la population masculine et la
présence au Gabon de travailleurs migrateurs, en général du sexe mascu-
lin, venus de l'étranger, le taux de masculinité parmi la population
active n'est pas uniforme sur l'ensemble du pays. On enregistre de
fortes variations du taux moyen (hh ý), les taux les plus élevés se trou-
vant dans les plaines de la première zone de fort - y compris la région
de l'estuaire (56%) et l'Ogooué Maritime (52 .), dans le 1oyen Ogooué
où se concentrent la plupart des activités forestières de la 2ème zone,
et dans la région de 1oanda (52,) où se trouvent les gisements de
manganèse et d'uranium. Les taux les plus faibles se trouvent, par
ailleurs, dans la région de 1oanda (39%) ainsi que dans la région de
l'Ogooué-Lolo (39 ') et dans celle du Nyanga (363). Ces dernières ré-
gions fournissent traditionnellement la main-d'oeuvre utilisée dans
l'industrie forestière.
6. Comme dans toutes les autres zones forestières, la population
gabonaise comprend une grande variété de groupes ethniques. Trois de
ces groupes sont prédominants: les Fangs, qui constituent 30'0 environ
de la populati o totale et 94;' environ des habitants de la rêgion de
l,oleu N'Tem; les Echiras, que l'on trouve surtout dans la zone du Nyanga,
et les M'Bédés, qui constituent la vaste majorité de la population du
Haut-Ogooué. Ensemble, ces trois groupes ethniques reprêsentent les
trois quarts de la population africaine du Gabon.

7. On ne dispose d'aucun chiffre précis concernant le nombre


total d'Africains non-gabonais habitant actuellement dans le pays. En
1964, la seule ville de Libreville comptait quelque 4.200 Africains
non-gabonais, venus principalement du Cameroun et du Dahomey. Les na-
tionaux du Congo (Brazzaville) qui, à un moment donné, représentèrent
la colonie africaine numériquement la plus importante à Libreville, ne
représentent plus maintenant qu'une poignée de personnes par suite des
tensions politiques qui se sont développées entre leur pays et le Gabon
à la fin de 1962.

8. Après s'être maintenue longtemps à 4.000 personnes, la popu-


lation non-africaine a commencé, à partir de 1956, à s'accroître d'en-
viron 5% par an. En 1964, cette population non-africaine - composée
de Français pour plus de 90.0 - atteignait 6.000 personnes, plus de la
moitié habitant Libreville et les alentours. Ces deux dernières années,
il semble qu'elle se soit accrue encore plus rapidement et, en 1967, elle
a été évaluée à 8.000 personnes.
9. Le recensement de 1960/61 a révélé que 13. seulement de la
population àgée de plus de 14 ans savait lire et écrire et qu'un pour
cent seulement de ce groupe avait dépassé le niveau du ler degré. Mais
de gros efforts ont êtê entrepris depuis pour remédier à cette situa-
tion et en 1966/67, 75, des enfants du groupe d'âge 6-15 ans fr6quen-
taient l'école primaireï SLur ce total de 81.000 enfants,-la proportion
des filles était de 46%. Au cours de cette même année, 7.000 enfants
frêquentaient l'école secondaire, tandis que 387 étudiants poursuivaient
des études supérieures à l'étranger.

10. Cette évolution récente de la scolarité devrait bientôt exer-


cer une énorme influence sur le taux d'alphabétisation du pays. Le pro-
blème principal qui se pose maintenant n'est donc plus celui d'une carence
générale du niveau d'éducation; il réside dans le manque d'enseignants
gabonais qualifiés et. dans les faiblesses des programmes scolaires qui
n'enseignent pas toujours aux élèves les matières qui les préparent le
mieux aux compétences nécessaires dans le pays.
11. Le Gabon est riche en ressources naturelles: forêt, manga-
nese, uranium, pétrole et minerai de fer. L'exploitation de ces ri-
chesses naturelles a permis au pays d'enregistrer un niveau élevé
de production brute, qui a été de l'ordre de 480 dollars par habitant
en 1966. Les grandes ressources forestières du pays ont été les pre-
mières à être exploitées, mais depuis 1958, la production et l'ex-
ploitation du manganèse, du pêtrole, et de l'uranium prennent une
importance croissante. Si en 1966 le bois et les produits forestiers
représentaient- encore 39% des exportations totales, la proportion
des minerais - notamment du manganèse - atteignait 43%, et celle du -
p)trole près de 15. En 1966, la contribution des industries extrac-
tives - y compris le pétrole - au produit intérieur brut a été environ
le double de celle du secteur forestier. L'abattage et la commercia-
lisation du bois utilisent cependant encore la main-d'oeuvre rétribuée
la plus nombreuse: plus de 13.000 salariés à la fin de 1965 contre un peu
moins de 5.000 pour les industries extractives et le pétrole.
12. L'agriculture demeure peu développée par suite de la pauvreté
des sols, des difficultés de transport, et des débouchés existant dans
les autres secteurs. En 1966, l'agriculture n'a représenté que 140'du
PIB; le café Robusta et le cacao, seules cultures commerciales impor-
tantes, ne représentant que 1,8%du montant total des recettes d'expor-
tation. L'agriculture gabonaise est presque exclusivement une agricul-
ture de subsistance. Théoriquement, l'agriculture emploie plus de 70%
de la population active du groupe d'âge 15-h9 ans, mais il ne fait
guère de doute que les quelque 55.000 salariés du secteur moderne de
l'économie subviennent de façon importante aux besoins des membres de
leur famille demeurés dans le secteur de subsistance.

13. C'est aux entreprises privées étrangères que revient presque


entièrement le développement de l'économie, que ce soit dans le domaine
de l'exploitation forestiâre, des mines ou du pétrole. Les compagnies
étrangères et les ressortissants étrangers dominent également les sec-
teurs de l'industrie, du bâtiment, du commerce extérieur, et même dans
une certaine mesure, celui du commerce de détail. Cette participation
des entreprises et des capitaux étrangers a favorisé le développement
rapide de l'6conanie, mais elle s'est également accompagnée de sorties
importantes des revenus réalisés par les sociétés étrangères et les
ressortissants étrangers établis au Gabon. C'est ainsi qu'en 1966, les
envois de fonds représentant des revenus d'investissement et des gains
de particuliers ont probablement dépassé 10 milliards de francs CFA,
alors que le PIB a été de 55 milliards de francs CFA et cuae les expor-
tations de marchandises se sont élevées à environ 26 milliards de francs
CFA.

14. Sur le plan politique, le pays semble évoluer vers une plus
grande stabilité à la suite de lléchec d'un coup de force militaire qui
fut déjoué par l'intervention des forces armées françaises au début
de 1964. Après l'échec de cette tentative, les dirigeants du parti de
l'opposition, l'Union Démocratique et Sociale Gabonaise, furent empri-
sonnés et le parti dissous. Le parti actuellement au pouvoir, le Bloc
Démocratique Gabonais., fut alors la seule organisation politique auto-
risée à présenter des candidats aux élections. Depuis dans le dessein de for-
mer un gouvernement d'union nationale, les partisans de l'ancien parti
de l'opposition ont reçu ltautorisation de figurer sur les listes blec-
torales mais la formule du parti unique a été conservée. En février
1967, le Président Léon Mba, malade à Paris et soucieux d'assurer sans
heurts sa succession au cas où il se trouverait dans l'impossibilité de
reprendre ses fonctions, annonça une r6forrime de la Constitution. La
Constitution révisée-, adoptée à ltunanimité par lAssemblée Nationale,
prévoit que le Vice-Prèsident sera investi de droits automatiques de
succession à la Présidence. -Elle spécifie également que les candidats
à la Présidence et à la Vice-Présidence seront élus au suffrage univer-
sel pour un mandat de sept ans et que-leur élection coincidera avec
l'élection de lAssemblée législative. Quelques jours plus tard, le·
Président liba dissolvait le Parlement et annonçait de nouvelles Alec-
tions. A la suite de ces élections, le Président Mba a été élu à une
majorité écrasante et M. Albert Bongo, qui avait assumé les fonctions
de chef du gouvernement par interim, est devenu Vice-Président et
partant, investi d'un droit autcmatique de succession à la Présidence.
Extérieurement, le pays offre tous les signes de stabilité et de soli-
dité politiques. il reste cependant à savoir si les mesures prises
réussiront à satisfaire l'opposition politique et à garantir une succes-
sion présidentielle sans heurts.

15. Déjà avant son indépendance, au moment où la F6dération de


l'Afrique Equatoriale Française était sur le point de disparaître, le
Gabon s'était groupé avec les trois autres terrii aires de la Fédération
pour créer l'Union Douanière Equatoriale (UDE) -P . Cette Union, à la-
quelle le Vameroun se joignit en juin 1962, a &'Jargi son cadre en deve-
nant, le ler janvier 1966, l'Union Douanière et Economique de l'Afrique
Centrale (UDEAC). Cette organisation, qui en est maintenant à sa deuxième
année d'existence, s'est fixé comme but premier l'harmonisation des poli-
tiques fiscales, douanières et économiques des cinq Etats membres. Son
but secondaire est la redistribution d'une partie des recettes budgétaires
des pays les plus prospères de l'Union aux pays plus pauvres.

16. Jusqutà présent, diverses mesures ont été prises pour harmo-
niser les droits de douane et les codes d'investissement, et pour 6ta-
blir un système de taxe unique (privilège accordé à certaines entreprises
selon lequel cette taxe se substitue à plusieurs autres taxes qui devraient
normalement être perçues sur les produits fabriqués dans un Etat membre
et dont le marché s'étend au territoire de plusieurs autres Etats Membres).
Par contre, l'harmonisation des programmes d'investissemont en est encore au
premier stade et elle se heurtera sans nul doute à un grand nombre de
difficultés. Si ces difficultés arrivaient cependant à être surmontées
par des négociations et des compromis, l'UDEAC pourrait se révéler à l'ave-
nir la meilleure formule de marché cammn du continent africain. La raffi-
nerie de pétrole de Port-Gentil, qui représente le premier projet entrepris
avec la participation financière des cinq Etats membres, a comence à
fonctionner ver la fin de 1967.

1/ L'UDE comprenait à l'origine la République Centrafricaine, le Tchad,


le Congo (Brazzaville) et le Gabon.
- 6 -

II. SITUATIO1. EOORlIDU


Croissance et structure économiques

17. Entre 1956 et 1960 - années où furent entreprises les deux


études détaillées successives de la comptabilité nationale du Gabon -
le pays a enregistré un taux de croissance remarquable. Le produit int6-
rieur brut aux prix courants a plus que doublé, passant de 15,0 milliards
de francs CFA en 1956 à 31,7 milliards de francs CFA en 1960, ce qui
représente un taux annuel de croissance de 21'. Bien qu'on ne dispose
pas d'indice général permettant de corriger les variations intervenues
dans les prix, la mission estime - en se fondant sur des tendances plus
récentes de l'indice des prix de gros - que le taux effectif d'accroisse-
ment du PIB a pu atteindre jusqu'à 15% par an. Les exportations ont
augmenté de près de 150, en prix courants. Cette époque a vu le déve-
loppement des industries extractives, notamment des mines de manganèse,
et l'investissement de soraes considérables pour la prospection et l'ex-
ploitation des gisements de pétrole. L'exploitation forestière s'est
également poursuivie à un rythme accéléré. D'une façon générale, les
investissements privés ont marqué une forte progression.

18. Plus récemment, de 1960 à 1966, le taux de croissance s'est


ralenti partiellement du fait que le niveau de référence était beaucoup
plus élevé. Ce taux, exprimé en prix courants, semble avoir été de l'or-
dre de 9,7% par an, ce qui représente probablement un taux effectif de
4,5 à 5'. Au cours des deux premières années de cette décennie, ce taux
a été plus élevé, par suite sans doute de l'importance des capitaux in-
vestis dans le secteur minier, notamment dans les mines de manganèse.
Ces dernières années, la production forestière et les exportations de ce
secteur ont eu tendance à demeurer stationnaires; ceci résulte du fait
que les réserves de la lère zone, qui sont les plus accessibles, commen-
çaient à s'épuiser et que les exploitations étaient tenues d'aller stins-
taller dans la 2ème zone. Les industries qui ont le plus contribué à
l'essor économique ont été celle du manganèse, dont la production et
l'exportation ont commencé en 1962, et celle du pétrole, dans laquelle
les investissements ont été relativement importants et dont la produc-
tion a marqué une progression constante. En 1965 et en 1966, les expor-
tations de manganèse' se sont cependant stabilisées, en partie du fait que
les facilités de transport atteignaient leur utilisation maximum. Les
comptes économiques font apparaître en 1963-1965 un important fléchisse-
ment des investissements privés qui n'a été que partiellement compensé
par l'augmentation des investissements publics (voir Tableau I). De 1963
à'1966, le taux réel de croissance du PIB n'a probablement pas d'pass'
2 à 2,5, par an. lf

19. Le Tableau II indique l'importance croissante du secteur minier


et le déclin relatif du secteur forestier au cours de ces dernières an-
nées. En 1966, les mines ont contribué pour 18 5 au PIB, tandis que la

l] Un certain doute subsiste cependant quant à l'exactitude de ces


chiffres, étant donné la progression constante des importations
de biens d'équipement (voir Tableau 8. Appendice F).
- 7 -

part du secteur forestier tombait en dessous de 9 pour cent. Un change-


ment du mêMe ordre s'est produit dans la répartition des exportations.
Bien que la valeur des exportations de bois et de produits forestiers
travaillés ait été en augmentation de 1960 à 1966, leur part est tombée
en valeur de 73 pour cent à 40 pour cent par rapport au montant total.
Au cours de cette mâme période, le pourcentage des minerais et du pétrole
est passé de 22 pour cent à 58 pour cent.

Tableau I: BALNCE DES RESSOURCES


(en milliards de francs CFA - prix courants)

95 196 1961 1962 1963 196h l964

PIB aux prix du marché 15,0 31,7 37,6 41,0 h,0 47,7 50,8
Importations de biens
et services nets h,5 11,5 12,6 12,7 1h,6 19,7 21,8
Exportations de biens -h,9 -12,1 -13,9 -15, -18,3 -23,6 -26,h
Ressources totales
disponibles 1_j.6 31.1 6 3 33 6 h0,3 h3,8 h6 2
Consommation 9,1 8, 206 22,6 27,0 31,7 3 ,
privée (7,5) (14,1) (14,9) (16,h) (19,3) (23,6) (25,5)
publique (1,6) ( h,6) ( 5,7) ( 6,2) ( 7,2) ( 8,1) ( 85)
Formation brute
de capital fixe
privée 3,2 10,7 12,3 12,2 8,6 7,5 6,5
publique 1,l 1,5 1,8 2,7 h,0 3,2 5,7
Variation des stocks 1,2 0,2 1,6 1,1 0,7 1,h -
Utilisation totale
des ressources lh,6 31,1 36,3 38,6 h0,3 438 h6,2
Investissement inté -
rieur brut 5,5 12,h 15,7 16,0 13,3 12,1 12,2
Excédent de ressources
intérieuresLi 0,h 0,6 1,3 2,h 3,7 3,9 h,6
Epargne intérieure brute _5.9 13,0 17,0 13,h 17,0 16,0 16,3
Investissements intérieurs
en pourcentage de PIB 36,7,% 39,1, 41,8% 39,0% 30,2% 25,3% 24,0W
Epargne intérieure brute
en pourcentage de PIB 39,31 41, Q 52 hh,9% 38,61 33,5% 33,1%
Excédent de ressources
en pourcentage de PIB 2,7% 1,9% 3,5 5,9o 8,h5i 8,2% 9,1%

£1 Exportations nettes de biens et services

Sources: République Gabonaise - Comptes Economiques - 1956


République du Gabon - Comptes Economiques - depuis 1960
Ministre de l'Economie Nationale., du Plan et des Mines
- 8 -

Tableau II: PIB PAR SECTEUR. D' ORIGLE

(en milliards de francs CFA- prix courants)

1963 1964 1965 1966


Valeur Val Valeur Valur Valeur 7
Mines 6,3 lh,3 7,6 15,6 9,4 18,5 10,0 18,1
Agriculture 7,8 17,7 7,8 16,3 7,8 15,h 7,8 14,1
Commerce 5,0 11,3 4,9 10,2 5,0 9,9 5,5 10,0
Transports et services 3,5 7,9 4,5 9,5 4,9 9,6 5,4 9,7
Production forestière 5,3 12,2 5,6 11,8 5,2 10,3 4,9 8,8
Bâtiment 2,6 5,8 3,1 6,5 3,5 6,9 h,9 8,8
Industries manufactu-
rières et énergie 2,7 6,2 3,0 6,4 3,2 6,3 3,2 5,9
Divers l_8 24 6 113 23,7 1 23 l_ 2h6

Total àLhO,0 47 100,0


1 58 1000 53 100,0

Sources: Voir Tableau I.

Commerce extérieur et balance des paiements


20. Les Tableaux 6 à 12 figurant à ltAppendice Statistique F
fournissent la composition et la répartition géographique des échanges
extérieurs. Des observations ont déjà été présentêes quant à la r6par-
tition des exportations. Si l'on se fonde sur les statistiques doua-
nières, les exportations se dirigent principalement vers la France et
les autres pays de la CEE, mais les exportations vers les Etats-Unis,
principal acheteur de minerai de manganèse gabonais, ont marqué un ac-
croissement sensible, passant de 3,4% en 1962 à 22,61 en 1966. Les
biens d'équipement représentent toujours la principale catégorie d'im-
portations et celle qui marque une progression constante, leur pourcen-
tage représentant 35' du montant total en 1966 contre 28.%en 1960. Les
importations de produits alimentaires sont également importantes, d'une
part à cause de la faible productivité de l'agriculture gabonaise et,
d'autre part, par suite de la demande émanant de l'importante colonie
étrangère vivant au Gabon. Les importations de produits alimentaires
n'ont cependant plus représenté ces dernières années que 151 des impor-
tations contre 20% au cours des trois premières années de la décennie.
La France continue à fournir environ 60 . des importations gabonaises,
tandis que la part des autres pays de la C7E s'établit entre 12 et 15%.

21. Les chiffres ci-dessus ne tiennent pas compte des échanges


du Gabon avec les autres Etats membres de l'UDEAC, ni du trafic frau-
duleux (par exemple, le café introduit en contrebande en Guinée espa-
gnole). Les estimations de ces échanges, qui ne figurent pas dans
les statistiques douanières, sont données au Tableau III. Les exporta-
tions qui échappent aux statistiques douanières sont évidemment négli-
geables; mais les importations - représentant environ 14' des produits
figurant dans ces statistiques - sont bien plus importantes; elles
- 9 -

portent principalement sur des produits alimentaires et autres biens


de consommation en provenance du Cameroun, du Tchad, et du Congo
(Brazzaville). D'une manière générale, les échanges entre les pays
de l'UDEAC sont encore peu développés par suite de la faiblesse des
moyens de communication et du manque de complémentarité de leurs
économies. Il faut cependant s'attendre à les voir augmenter progres-
sivement à mesure que des projets industriels du type de la raffinerie
de Port-Gentil seront menés à bien.

Tableau III: GABN - ECIIIGES NE FIGURANT PAS DANS LES


STATISTIQUES D[UAIIERES /

(en millions de francs CFA)

1962 1963 196h 1965 1966


Exportations 509 70h 367 389 742
Importations 1.864 1.293 1.54 1.672 2.257
Balance -l.355 -589 -1.177 -1.283 -1.515

/ Ces estimations ont trait aux échanges avec les pays de


l'UDE (République centrafricaine, Tchad, Congo (Brazza-
ville) et, depuis janvier 1966, avec le Cameroun, et au
trafic frauduleux.
Sources: Rapports annuels sur la situation économique, finan-
cière et sociale de la République Gabonaise.
22. Déjà fortement excédentaire la balance commerciale appa-
rente du Gabon poursuit sa progression. Cet excédent est passé de h
milliards de francs CFA en 1960 à lo,5 milliards de francs CFA en
1965, puis est redescenduelégèrement en 1966 à 9,5 milliards de francs
FA/l . Cette situation est caractéristique d'une économie dominée
par les entreprises privées 4trangéres et où, par conséquent, une part
importante de la production et des exportations se transforme automa-
tiquement en paiements de revenu de facteurs aux entreprises étrangères
et aux particuliers étrangers. Les exportations représentent environ
la moitié du PIB; le produit des recettes provenant de la vente du bois,
des minerais, et du pétrole à l'étranger n'est rapatrié que dans la
mesure où sa présence est nécessaire au Gabon pour couvrir les frais
de gestion et les dépenses dlinvestissement, et pour régler les impôts.
La balance des recettes et des paiements effectifs est dans une large
mesure fonction des investissements extérieurs. Lorsque les investis-
sements privés augmentent, non seulement les importations tendent à
croître, mais la proportion des recettes d'exportation utilisée pour
financer ces importations et ces investissements dans le pays tendent
à augmenter au dépens des transferts de revenu de facteurs.

A Il s'.agit là des statistiques commerciales figurant au Tableau 12


de l'Appendice Statistique F. Les données de balance des miemets
y compris les échanges ne figurant pas dans les et&tistiques doia-
ni.res., sont fournies au Tableau IV.
- 10 -

23. Le Gabon appartenant à une union monétaire groupant plusieurs


pays et aucun contrôle ne s'étant exercé sur les transactions inter-
nationales, les données de balance de paiement ne constituent que des
estimations approximatives, et doivent être interprétées comme de sim-
ples indications de l'importance du montant des rubriques, sauf en
ce qui concerne les échanges figurant dans les statistiques douanières
et les fluctuations des réserves monétaires pour lesquelles sont éta-
blis des chiffres précis. Le Tableau IV fournit un schéma général de
la structure et de l'évolution de la balance des paiements de 1964
à 1966 inclusivement.

24. Les postes les plus importants (numériquement) de la balance


des paiements, exception faite de ceux qui ont trait aux transactions
sur marchandises, se rapportent aux revenus des investissements et aux
"paiements de transferts privés". L'estimation des revenus des inves-
tissements a été obtenue à partir des calculs des comptes économiques
établis pour 196h et on a prudemment estimé qu'ils étaient demeurés
inchangés au cours des trois années. Par contre, les paiements de
transferts privés indiquent un accroissement sensible, et sont passés
de 3,9 milliards de francs CFA en 1964 à 5,6 milliards de francs CFA
en 1966; cet accroissement s'explique par le nombre croissant d'étran-
gers qui viennent travailler au Gabon et envoient à l'étranger une
grosse partie de leurs économies. Les postes de la rubrique Services,
à part celui des revenus des investissements, indiquent un léger déficit.
- il -

Tableau IV: BALANCE DES PAIEMEï:TS 1964-66 (ESTDIATIONS)

(en milliards de francs CFf A)

1964 1965 1966

1. Biens
Exportations f.o.b. 22,9 26,3 26,6
Importations c.a.f. -15 3 -17&l -18 6
balance commerciale 9,2

2. Services
Revenu des investissements - 5,0 -5,0 -5,0
Voyages - 0,3 -0,3 -0,4
Transport et Assurance (nets) - 0,1 -0,1
Etat, Services couverts par les
Programes d'Aide - 0,9 -1,0 -1,1
Etat, dépenses locales de l'assis-
tance technique 6trangère 0,5 0,5 0,6
Etat, divers (nets) 0,3 0,3 0,3
Services divers (nets) -0 1 -0 1 -0 1
Solde des services - 5, -5

Solde des biens et services 2,1 3,7 2,2

3. Paiements de transfert - 12 -2 1 -3,3


Officiels (nets) 2,7 2,6 2,3
Priv6s (nets) - 3,9 -4,7 -5,6
4. Capital non-monétaire (connu) 4, 4, 5_0_
Officiel (net) 1,0 2,3 2,7
Privé (net) 3,4 2,4 2,3

5. Autre capital non-monétaire et erreurs


et omissions (net - 5,2 -5,0 -5,1
Balance globale (à 5) 0,1 1,3 -1,2

6. Capital monétaire (net) - 0,1 -1,3 1,2


Banque centrale - 0,2 -2,1 +1,5
Banque coimerciale et de développement +0,1 +0,8 -0,3

Sources: Comité Mon6taire de la Zone Franc, La Zone Franc en 1964 et 1965;


Commissariat au Plan, Comptes Economiques 1964 et 1965;
données fournies par les autorités gabonaises et estimations
du FMI.
- 12 -

25. Les importations de capital se présentent sous la forme de sub-


ventions étrangères, figurant au poste "paiements de transferts officiels",
et d'investissements privés étrangers figurant au poste "transactions en
capital non-monétaire "connues". L'origine des subventions étrangères,
qui ont représenté en moyenne 2,5 milliards de francs CFA pour chacune
des années 1964-1966, figure au Tableau 17 de l'Appendice Statistique. La
France (FAC) y a contribué pour environ 601, mais le FED a également
été un important contributeur. Ce même tableau renseigne sur les emprunts
officiels à l'étranger, qui ont été également importants. La BIRO et la
Caisse Centrale de Coopération Economique (France) ont été les principaux
fournisseurs de ces prêts. D'après les estimations de la balance des paie-
ments, les emprunts officiels nets sont passés de 1 milliard de francs CFA
en 1964 à 2,7 milliards de francs CFA en 1966. Ces chiffres étant en
principe nets d'amortissement, il faut en conclure qu'ils sont supérieurs
à ceux qui figurent au Tableau 17; sans doute parce qu'ils comprennent
également - dans une certaine mesure tout au moins - les crédits-
fournisseurs qui semblent avoir pris un développement considérable ces
dernières années. Les investissements de capitaux privés nets ont dimi-
nué légérement, passant de 3,4 milliards de francs CFA en 196 à 2,3 mil-
liards de francs CFA en 1966. Ceci est sans doute dû en partie au rem-
boursement du prêt de la BIRD à la Compagnie Minière de l'Ogooué (COMILOG)
qui exploite les gisements de manganèse. Il semble cependant que les
données relatives aux opérations en capital soient loin d'être complètes.
On notera que les estimations de la balance des paiements pour chacune
de ces trois dernières années cor.portant un pootc néýntif dknviron 5 ril-
liards de francs CFA, représentant les erreurs et omissions, et les opéra-
tions en capital non-identifi6es.

26. On n'a pas enregistré d'importantes variations nettes des ré-


serves de change (capital mon6taire net) au cours des années 1964-66.
Au cours des deux premières années, on a assisté à un accroissement des
réserves détenues pour le Gabon par la Banque centrale des Etats de
l'Afrique Equatoriale, mais en 1966, il s'est produit une-diminution à
peu près équivalente qui semble s'être poursuivie en 1967. A la fin de
mars 1967, les réserves de change de la Banque atteignaient 2,5 milliards
de francs CFA, soit l'équivalent d'environ deux mois d'importation.

Finances publiques

27. Depuis 1960, les finances publiques se sont caractérisées par


la part croissante de recettes qui ont été affectées au budget d'équipe-
ment ou budget de développement et par un rapide accroissement des recettes
comme des dépenses.

28. Au cours des années qui ont suivi l'accession du pays à l'ind6-
pendance, l'ensemble des recettes publiques était consacré au budget de
fonctionnement, tandis que le budget de développement était alimenté
par des transferts d'excédents du budget de fonctionnement et par du fi-
nancement extérieur. Certaines taxes servaient également à financer des
fonds spéciaux comme le Fonds Routier et le Fonds ForestiEr.

29. Pour assurer des ressources plus régulières au financement des


dépenses de développement, le Gouvernement a pris, à partir de 1963, une
- 13 -

série de mesures destinées à réserver à l'intention du budget d'équipe-


ment, qui prit alors le nom de budget de développement, une certaine
proportion des recettes publiques. Celle-ci représenta d'abord un mon-
tant déterminé (fixé à 113/145 en 1963, puis à 24/29 - c'est-à-dire,
un peu plus des quatre cinquièmes - en 1964, 1965 et 1966) de la taxe
sur le chiffre d'affaires à l'importation, des recettes provenant de
certaines taxes spéciales, ainsi que du produit de la vente des bons
d'équipement auxquels les banques, les établissements de cr6dit, et
autres entreprises étaient obligés de souscrire l/. zn 1967, il fut
décidé que dorénavant 20 1 de l'ensemble des recettes fiscales, quelle
que soit leur origine, seraient affectés au budget de développement,
tandis que les fonds spéciaux qui étaient jusque là alimentés par des
taxes spéciales et servaient à financer un secteur déterminé de l'éco-
nomile étaient supprimés. Ainsi, en 1964, le produit de la taxe immo-
bilière, et de la taxe d'équipement radio, ainsi que les dépenses cor-
respondantes, furent désormais inscrits au budget de fonctionnement au
lieu du budget de développement. Quant à la taxe de Fonds Routier
perçue sur les échanges extérieurs (3 sur toutes les importations et
2 "sur les exportations de grumes d'okoumé), elle ne sert plus depuis
1966 au financement des dépenses routières et n'est même plus diffé-
renti6e des autres recettes douanières. Une seule source de revenu
continue à être inscrite au budget de développement, il s'agit des
charges forestières perçues sur les exploitants gabonais en retour de
services d'assistance technique de l'ATE.

30. De 1960 à 1966, les recettes ordinaires sont passées de


h,6 milliards de francs CFA à 13,3 miiliards de francs CFA, ce qui
représente un taux d'accroissement de 19% par an. Etant donné que le
PIB aux prix courants a progressé à un taux bien moins rapide, puisqu'il
n'a été que de 9,7% par an, la proportion des recettes ordinaires par
rapport au PIB est passée de 14,5' en 1960 à 2h3 en 1966. L'accroisse-
ment des recettes a étê particulièrement important en 1963, lorsque la

lf Les bons d'équipement, dont la création remonte au début de 1963,


sont des bons a%deux ans portant intérêt à 3,5%. Les banques et
autres établissements de crédits ont été obligés d'investir 10%
de leurs dépôts dans ces bons, et les entreprises corerciales ont
dû investir une partie de leurs bénéfices imposables (fixée aussi
au début à 10,l) dans ces titres. Ei ce qui concerne les entreprises
commerciales, les bons d'équipement sont convertis à leur échéance
en bons à 10 ans portant intérêt à 1,5', à moins que les entreprises
ne puissent prouver à une commission spécialement créée dans ce but
par le Ministère des Finances qu'elles ont effectué pendant cette
période des investissements d'un montant double, triple au quadruple
du montant des bons souscrits, selon la priorité que présente l'in-
vestissement rêalisé.
- -1-
14-

taxe du chiffre d'affaires à l'importation a été majorée considéra-


blement, et en 1966, lorsque l'harmonisation des fiscalités entre
les pays de l'UDEAC entraîna soit la création de nouvelles taxes
sur les importations, soit la majoration des taxes déjà en vigueur.

31. La part des impôts indirects - qui représentent tradition-


nellement la principale source de revenus de l'"tat - est passée de
57' du montant total des recettes ordinaires en 1960 à 75 en 1964,
pour demeurer à peu près égale depuis. Le montant des taxes perçues
sur les échanges extérieurs a été particulièrement important. La
somne totale des droits d'entrée et de sortie - y compris la portion
allouée au budget de développement de 1963 à 1966 - est passée de 2,0
milliards de francs CFA en 1960 à 7,7 milliards de francs CFA en 1966,
représentant un taux annuel de croissance de 25%0. Au cours de la
même période, le commrce extérieur a progressé à un taux annuel moyen
de 1_4. Cette augmentation relativement importante des recettes fis-
cales du secteur des échanges extérieurs est moins due à l'élasticité
du système fiscal qu'aux majorations intervenues dans les taux des
droits d'entrée en 1963 et en 1966. C'est ainsi qu'en 1966, le revenu
de la fiscalité relative au commerce extérieur (7,7 milliards de francs
CFA) a été d'environ 50 0 supérieur au revenu de 1 'année précédente
(5,1 milliards de francs CFA), étant donné, surtout, l'augmentation
de la taxe de solidarité nationale sur les importations de produits
pétroliers (qui est passée de 10 francs CFA le litre de pétrole à
20,50 francs CFA le litre), et les mesures prises dans le cadre de
la politique d'harmonisation fiscale de l'UD7EAC.

32. Bien que les estimations sur les recettes fiscales du com-
merce extérieur indiquent un important accroissement en 1966, les
recettes de la fiscalité directe ont augmenté encore davantage, passant
de 1,8 milliard de francs CFA à 2,3 milliards de francs CFA, ces der-
nières ayant augmenté de 28!: contre 23!: dans le cas des premières. La
majoration des impôts sur le revenu et la création d'une taxe de défense
nationale ont été les principaux facteurs de cette importante augmen-
tation des recettes de la fiscalité directe. Bien que leur importance
relative ait fléchi considérablement de 1962 à 1964, les impôts directs
ont repris de l'importance, tout en continuant à représenter une part
plus faible du montant total des recettes ordinaires que de 1960 à 1962.

33. Entre 1960 et 1966, le montant total des dépenses publiques


est passé de 4,6 milliards de francs CFA à 12,8 milliards de francs
CFA, soit un taux annuel d'accroissement -19% - à peu près le même que
celui des recettes. De 1960 à 1965, les dépenses de développement
ont augmenté bien plus rapidement que les dépenses de fonctionnement,
pour fléchir énormément en 1966. Ce niveau plus faible enregistré
en 1966 représente quand même un accroissement annuel de l'ordre de
24U contre 19%, pour l'ensemble des dépenses totales et 18fjpour les
dépenses de fonctionnement. Ainsi qu'on pourra le noter en se repor-
tant au Tableau V, l'infrastructure (surtout les routes) a occasionné
la majorité des dépenses de développement. En 1965, lorsque l'exécu-
tion du prograrie routier battait son plein dans la 2ème zone de forêt,
les dépenses afférentes aux travaux publics ont atteint 2,5 milliards
de francs CFA, soit près des trois quarts des dépenses totales de
développement.
- 15 -

34. Le Tableau VI indiue la ventilation des dépenses de fonc-


tionnement et leur taux de croissance. Ces dernières années, celles
qui ont marqué la plus forte progression ont été les dépenses consa-
crées à l'entretien et à la construction; elles représentent 18'
de la totalité des dépenses ordinaires. Les dépenses du linistère
de l'Intérieur ont également augmenté sensiblement, principalement
du fait de l'expansion considérable des crédits votés pour les forces
de police (qui sont passés de 70 rillions de francs CFA en 1960 à 385
millions de francs CFA en 1967). Dans la plupart des autres secteurs
(éducation, santé, etc.), les dépenses n'ont augmenté que modérément.

35. Depuis 1960, le Gabon enregistre un excédent de ses recettes


sur ses dépenses dans son budget de fonctionnement. Cet excédent
est passé successivement de 300 à 400 millions de francs CFA de 1960 à
1963, puis est retombé à h millions de francs CFA en 1964, pour s'éle-
ver a 2h7 millions de francs CFA en 1965 et à 165 millions de francs
CFA en 1966. 1l est d'ailleurs remarquable que ces excédents du bud-
get de fonctionnement aient pu se maintenir depuis 1963, année où
une portion cansidérable des recettes fiscales a été affectée au budget
de développement. Si l'on se reporte aux sept exercices allant de 1960
à 1966, il semble que le Gabon ait enregistré un excédent total sur
son-budget de fonctionnement d'un montant de 1,9 milliard de francs
CFA. Si l'on inclut également dans cet excédent du budget de fonction-
nement les recettes fiscales affectées à partir de 1963 au budget de
développement, le montant total d'épargne publique pour les sept an-
nées mentionnées atteint 10,5 milliards de francs CFA, soit un cinquième
du montant total des dépenses du budget de fonctiamnement pendant cette
mêne période. Le montant annuel d'épargne publique est passé de 0,5
milliard de francs CFA en 1960 à 2,4 milliards de francs CF1A en 1966,
soit un taux annuel de 303. Cependant, après l'important changement
survenu en 1963, le taux d'accroissement de l'épargne publique a ralenti
considérablement puisqu'il a à peine représenté 4:' par an au cours de
ces trois dernières années. L'accroissement des dépenses courantes
aurait cependant été bien plus élevé - et le taux d'épargne par consé-
quent bien plus faible - si certaines clauses n'avaient pas été adoptées
en vue du versement d'un certain pourcentage des recettes publiques au
budget de développement.
- 16-

Tableau V: BUDGET GENERAL A

(en millions de francs CFA)

1965 1966
Résultats
1960 1961 1962 1963 196 4 - provisoires 1967
RECETTES
Impöts directs 977 1.082 1.466 1.535 1.445 1.765 2.3L3 2.876
dont:
Impôts sur le revenu des personnes physiques
et des sociétés (69) (699) (97) (98) (976) (1.165) (1.618) (2.19)
Impôts individuels ( 75) (87) (130) (128) (129) (60) (78) (110)
Impôts indirects 2.605 3.61 4.08 6.038 7.416 7.675 9.53h 9.07
dont:
droits d'entrée (l.L75) (1.838) (2.122) (2.928) (3.272) (3.L41) (6.149) (6.24L)
droits de sortie (550) (865) (875) (1.058) (1.617) (1.619) (1.579) (1.950)
taxe sur le chiffre d'affaires intérieures (2L2) (238) (290) (495) (721) (770) (1.035) (890)
taxe unique ( 75) (105) (110) (119) (152) (198) (311) (276)
taxes sur les boissons alcoolisées (245) (306) (467) (583) (731) (700) (7L3) n.d.

Enregistrement et timbre 137 13 153 263 312 300 487 515


Domaine 662 736 813 915 530 601 676 1.043
Divers 201 305 213 212 170 300 210 201

Montant total des recettes h.582 5.727 6.729 8.963 9.873 1o.6U1 13.250 lh.O2

DEPENSES
Ordinaires: b
Traitements et salaires 1.581 2.108 2.128 2.778 3.101 3.291 3.520 3.595
Fonctionnement 7L3 985 1.325 1.651 1.88L 1.6L7 2.509 2.890
Travaux et acquisitions 13 105 421 516 890 1.266 1.565 2.091
Transferts et subventions 1.191 1.33 1.505 1.655 1.766 1.667 2.569 2.316
Divers 1LL 272 207 235 316 716 695 614
Montant total des dépenses ordinaires 4.072 5.10L 5.889 6.835 7.957 8.587 10.858 11.506

Excédent 510 623 860 2.128 1.916 2.05h 2.392 2.536

Développement:
Etudes - - - 140 316 105 187 l
Production - - - 140 281 290 3L4 187
Infrastructure 163 33 20L 630 1.463 2.792 1.201 982
Equipement culturel et social 133 255 126 100 78 18 37 315
Participation financière 36 170 293 388 193 200 61 460
Bâtiments et aménagement urbain 204 32L 387 787 170 - 100 -
Dépenses diverses - - - 177 53 - 9 -

Montant total des dépenses de développement 536 762 1.010 2.362 2.554 3.405 1.939 1.955

Montant total des dépenses 4.6o8 5.886 6.899 9.197 10.511 11.992 12.797 13.,61

Excédent ou déficit global -26 -159 -170 -234 -638 -1.351 L53 581

FINANCEMENT

Service de la dette publique /C 182 193 568 231 742 707 989 976
Emprunts bruts à l'étranger 82 357 225 43 643 1.519 533 65
Emprunts bruts à l'économie - - 88 334 307 284 298 330

Emprunts publics nets -100 164 -255 1U6 208 1.096 -158 -581

Evolution du Solde de Trésorerie - Accroissement (-) 126 - 5 425 88 L30 255 -295 -

a Les subventions du FAC, du FED, de l'US AID et de l'ONU ne figurent pas au budget.
A partir de 1965, la nomenclature des dépenses de fonctionnement a été modifiée; de ce fait, les chiffres ne sont pas tout à fa t
comparables à ceux des années précédentes.
/ Y compris le paiement des pensions.

Source: Comptes Définitifs des Recettes et des Dépenses et données fournies par les autorités gabonaises.
- 17 -

Tableau VI: REPARTITION DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT


PAR MINISTERE ET FONCTION
(en millions de francs CFA, prix courants) 1960-67 196h-67
1960 1961 1962 1963 196b 1965 1966 1967 Taux de Taux de
Estimations croissance croissance

Assemblée Nationale 98 16h 166 161 113 136 150 151 6,h% 10,1%
Traitements et salaires M 15b 5 10 127 132 132 6,5% 8,3%
Autres frais de fonctionnement 13 10 8 il 9 9 18 19 5,6% 28,0%

Présidence 100 16h 100 12h 158 199 307 35b 19,8% 31,0%
Traitements et salaires 3 90 7 7 9 -172 M 19 2h,0% 28,0%
Autres frais de fonctionnement 57 7h 7 55 63 117 11 156 15,h% 35,0%
Défense -- 357 52b 617 637 615 790 880 16,2% 11,h%
Traitements et salaires -- 2 327 39 15l 390 VT l0 7,h% 1,1%
Autres frais de fonctionnement -- 90 197 258 236 225 356 U70 31,0% 26,0%
Ministère des Affaires intérieures L h58 381 437 h96 550 5h8 716 853 9,3% 15,8%
Traiteents et salaires 373 302 30 UIO 32 W3 3 MO' 7,0% 11, 6 %
Autres frais de fonctionnement 85 79 87 92 118 125 195 253 16,8% 29,0%
Ministère des Finances, du Plan et
de l'Economie nationale 183 220 262 309 350 336 389 h62 iLh,% 9,7%
Traitements et salaires 1.0 -ln 211 20 M 7 77 3?7 11,6% h,1%
Autres frais de fonctionnement 33 36 51 59 62 63 92 137 23,0% 30,0%
Ministère des Travaux Publics 116 2_iL 179 202 230
U 2 182 221 9,6% - î,h%
Traitements et salaires F 92 97 110 137 118 lh
V7 9,2% 8 3%
Autres frais de fonctionnement 30 55 82 92 93 2h 35 h7 6,6% - 26,0%
Ministère de l'Education 37b h02 351 532 6hh 665 7h3 868 12,8% lo,h%
Traitenmnts et salaires 22 : 2T0 -377 17 19 7 10,9% 9,5%'
Autres frais de fonctionnement 92 108 121 lh5 200 2b7 2h5 285 17,5% 12,6%
inistèr die la Santé Publique hhh h8h 5hl 663 751 685 766 893 10,5% 60%
Traitements et salaires 21 26 2 32 33U WI 75 81h%
Autres frais de fonctionnement
3,9%
193 198 256 315 359 3h7 356 h53 13,0% 8',1%
Personnel et frais de fonctionnement divers 695 1066 1300 162b 193h 2291 26h2 2298 18,6% 6,0%
Traitements et salaires 318 -71 17 702 - 0 2 9 -TGM 8,5% - 12,8%
Frais de fonctionnement 377 615 683 922 1127 1169 1727 1735 2h,0% 15,5%

Travaux et acquisitions h13 h05 h2h 516 890 1266 1566 2091 26,0% 33,0%
Subventions et transferts 191i 131h 1605 1591 1700 1667 2569 2316 10,0% 10,9%

Divers -- -- -- -- -- 37 39 119 -- --

Total b072 510h 5889 6835 7957 8587 10858 11506 16,0% 13,0%

Y compris les dépenses relatives à la police pour chaque année.

Source: Comptes Définitifs des Recettes et des Dépenses,


Budget Général de Fonctionnement (1965, 1966, 1967)
et données fournies par les autorités gabonaises.
Monnaie et crédit

36. Comme on-pouvait s'y attendre, le système bancaire est peu


développé au Gabon. Il comprend trois banques commerciales, dont
deux sous contrôle étranger: la Banque lationale de Paris, et la Banque
Internationale de l'Afrique Occidentale; la troisième, l'Union Gabo- -
naise de Banque, ayant été constituée en association par l'Etat gabo-
nais et des banques commerciales étrangères. Avec la Banque Gabonaise
de Développement (BGD) institution financière où l'Dat gabonais et
la Caisse Centrale de *'oopération Economique détiennent la majorité
des parts, les trois banques commerciales fournissent du crédit à court
et à moyen terme à l'économie. Au sommet de cette structure se trouve
la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun
(BCEAEC) qui réescompte certains crédits à court et à moyen terme,
est ltinstitut d'émission du Gabon et détient ses réserves de devises,
principalement sous forme de comptes d'opérations auprès du Trésor
français. Le crédit à long terme, que ce soit au secteur privé ou pu-
blic, est accordé par la BGD, la CCCE et quelques autres établissements
financiers. Ces dernières années la BGD a également lancé sur le marché
financier français un emprunt débloqué en plusieurs tranches portant
garantie de 1_:lat, qui est principalement destiné à financer les tra-
vaux publics. Les trois tranches qui ont jusqu t ici Ôté débloquées: en
1962, 1964 et 1966 portent sur un montant total de 32 millions de francs
français, soit 1,6 milliard de francs CFA. Ce sont principalement des
compagnies d'assurance françaises qui ont fait l'acquisition des obli-
gations.

37. La masse monétaire - espèces, dép8ts bancaires et dépôts aux


comptes chèques postaux - a augmenté de 5,6 rniliards de francs JFA en
1960 à 8,6 milliards de francs CFA en 1966, soit un taux annuel d'ac-
croissement de 7,5$. Cette expansion de la masse monétaire s'est cepen-
dant considérablement ralentie au cours de ces trois dernières années.
Alors que le taux annuel d'accroissement atteignait 14,0 de 1960 à 1962,
il n'a plus été que de 7%de 1962 à 1965. En 1966, on a même enregistré
pour la première fois une diminution de la masse monétaire, celle-ci-
passant de 8,8 milliards de francs VFA à B,6 milliards de francs CFA.
Le ralentissement amorcé en 1963 et la diminution qui a suivi en 1966
traduit clairement un faiblissement de la cadence d'expansion de ltécono-
mie qui a caractérisé le Gabon ces trois dernières années du fait de
la stagnation relative du secteur forestier et de celui des travaux publics.

Tableau VII: HONETAIRE


MOASS
(en fin de periode, en milliards de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


Espèces (hors banques) 2,94 3,51 4,06 4,39 4,76 5,05 3,79
Dépôts bancaires à vue 2,53 2,76 3,00 3,22 3,46 3,58 4,60
Dépôts aux comptes chè-
ques postaux 0,08 0,10 0,13 O,16 P,08 0,20 0,23
5,55 6 37 719 777 8 8 8 62

Source: FMI - International Financial Statistics.


- 19 -

38. Les crédits à l'économie ont marqué une rapide progression de


1960 à 1964, pour demeurer à peu près stables depuis, reflétant le ra-
lentissement de la croissance économique (Voir Tableau VIII). les cré-
dits à l'économie représentent principalement des crédits à court terme;
en décembre 1966, ceux-ci représentaient 6,h milliards de francs CFA,
soit 73" de l'ensemble des crédits.

Tableau VIII: CREDITS LITERIEURS AU SECTEUM PRIVE

au 31 décembre
(en milliards de francs CFA)
1960 1961 1962 1963 196hý 1965 1966
I. Crédits bancaires

Court terme 6,57 5,76 6,42


Moyen terme 1,13 1,02 1,07
Long terme 0 7h 0 96 1 25
Total 1 7,7 , 7,74

RescoMptes auprès de la
Banque centrale 0,86 1,07 1,53 2,49 2,21 0,97 1,02

en pourcentage du total 30% 24% 27% 32% 26:1 13% 12-

II. Crédits du Trésor

Traites douanières / n.d. 1,32 17 1,27


Réescomptes auprès de la
Banque centrale 0,31 0,79 1,03 0,98
en pourcentage du total
des traites n.d. 60, 75% 77%

Source: FMI - International Financial Statistics.


BCEAEC - Etudes et Statistiques.

/ Ces traites représentent du crédit à court terme consenti par le Trésor


jusqu'à concurrence de 120 jours aux importateurs et exportateurs du pays
pour le réglement de leurs droits de douane. Depuis 1963, le Trésor ga-
bonais a fait un usage croissant de la possibilité de faire réescompter
ces traites par la BCFAEC, et ceci en dépit du fait quien juin 1963, le
taux de réescompte des traites douanières a été porté de 2,65% à 4,0%.
L'encours des traites douanières réescomptées, qui était de 314 millions
de francs CFA en 1963, est passé à 1,2 milliard de francs ÛFA en 1966.
- 20 -

39. Ce sont princioalement les secteurs du commerce et du bâtiment


qui font appel au crédit à court terme. Les chiffres relatifs à 1965
font apparaitre que parmi les avances à%court terme fournies à léconomie
et déclarées à la Centrale des :scues (organisme destiné à centraliser
les informations et aucuel toutes les banques commerciales sont tenues
de déclarer les crédits à court terme dépassant 10 millions de francs
CFA), 56'' de ces avances ont été au secteur commercial et 21% à des en-
treprises du bâtiment. Le secteur forestier n'entre que pour 4 dans
ce total.

ho. La principale source de crédit à moyen et à%long terme est la


Banque Gabonaise de Développement. Cette institution financière publique
à participation majoritaire gabonaise (60') a été créée en 1960 pour suc-
céder à la Société Gabonaise de Crédit qui avait elle-même remplacé le
Crédit de l'AEF en 1959. Les ressources de la Banque proviennent de son
propre capital (1 milliard de francs CFA, dont 708 millions ont été libérés),
de dbpôts effectués par les institutions para-étatiques et par les insti-
tutions publiques (qui s'élevaient à 850 millions de francs CFA en juin
1965, mais sont tombées à 563 millions de francs CFA en juin 1966, par
suite de retraits en faveur du Trésor), d'avances à long terme et à moyen
terme de la CCCE (de l'ordre de 600 millions de francs CFA), ainsi que de
l'emprunt lancé sur le marché français dont il a été fait mention plus
haut. De plus, la BGD reçoit des fonds de garantie qui servent à%garan-
tir le financement de certaines opérations destinées principalement à
1 gaboniser" certains secteurs de l'6conomie.

4l. le plus important de ces fonds est le Fonds de Garantie Fores-


tier. Ce Fonds est alimenté par des contributions trimestrielles de
1'OBAE (organisme semi-public qui est chargé de l'achat et de la vente de-
1' okoumé) et sert à fournir du crédit à moyen terme aux petites exploita-
tions forestières pour leur achat d'équipement. Il se peut que l'encours
total de crédits octroyés dans ce but représente le triple du montant du
Fonds. Au 31 mars 1967, ce Fonds de Garantie Forestier s'élevait à%100
millions de francs CFA, représentant un montant total d'encours de crédit
de 195 millions de francs CFA. Des fonds similaires existent concernant
l'octroi de prêts à moyen terme destinés à%financer l'industrie légère et
le logement.

42. Depuis 1948, la BGD et ses prédécesseurs ont accordé des crédits
représentant un montant total de 9,3 milliards de francs CFA, dont l'essen-
tiel (c'est-à-dire 8,h milliards de francs CFA) ont 6té accordés par la-
BGD elle-même. Le tableau suivant indique que la plupart des prêts oc-
troybs depuis juin 1960 ont été destinés à financer les travaux publics
(27,8%) puis viennent tout de suite après les logements (26,66) puis la
catégorie groupant l'artisanat, l'industrie, le transport (27,3i). Les
remboursements ne soulèvent aucun problème.
- 21 -

Tableau IX: PRETS 0CM0TRO3 PAR LA BAiQUZ GABONAISE DE DEVELOPPENT

(en millions de francs DFA)

de 1948 au du 30 juin 1960


Secteur 30 juin 1960 au 31 mars 1967
iontant 7 Montant =
Agriculture/Anicipalités .110 11,8c 889 10,6%
Amênagements ruraux 29 3,1" 7 0,07;
Artisanat/Industrie/Transport 146 15,7 2.292 27,3
Forêt - - '477 5,71
Logement 619 66,6.4 2.228 26,6%
Jrêdit consommateur 26 2,8 156
commerce - - 50,1%
Travaux publics - - 2.320 27,8%1

Total 930 8,373

Prix et salaires

43. Les variations de prix au Gabon se mesurent à l'aide de trois in-


dices, qui sont tous êtablis à partir de centres urbains. Deux de ces
indices mesurent les variations de prix de détail - l'un pour la consom-
mation de type européen, l'autre pour celle de type africain - tandis que
le troisième indice indique les variations des prix de gros.

44. Si l'on en juge par ces indices, les augmentations de prix ont
été relativement modêrées au Gabon,' bicn qu 'on ait cnregistré au cours
des quatre dernières annêes une tendance plus forte de la part des prix
d'augmenter. De plus, les prix des produits européens tendent à augmen-
ter davantage que les prix des biens de consommation africains, en partie
parce que la pondêration en ce qui concerne les produits importés est d'un
pourcentage plus élevé dans l'indice de consommation de type européen que
dans celui de consommation de type africain, et parce que les r6centes ma-
jorations des impôts indirects ont touché principalement le commerce ex-
t6rieur.

45. Entre 1959 et 1966, l'indice de consommation de type européen


a augmenté à un taux annuel de 5,4 '. Ce taux est légèrement supêrieur à
celui du taux d'accroissement de l'indice français du coût de la vie qui
est de 3,6,4, en dépit de la similitude des structures de consormation.
Ceci est principalement dû aux majorations des droits douaniers sur les
biens de consommation de type europ6en. En génêral, l'indice de consom-
mation du type européen et l'indice des prix de gros ont tendance à
suivre de près les fluctuations des prix français, plus une marge addi-
tionnelle représentant las variations intervenant dans les tarifs doua-
niers et les frais de transport. Les prix des produits de type africain
ont augmenté à un taux annuel de 4,2,' entre 1962 et 1966.
- 22 -

Tableau X: IDIJES DES PiIX

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


Libreville (base 100 en 1959)
Consommation de type européen 10h 106 110 120 132 136 145
Prix de gros 105 112 117 123 131 137 Lh

France (base 100 en 1958)


Coût de la vie 110 114 119 125 129 132 136
Exportations 113 113 113 115 119 120 12h

46. La détermination des salaires présente les mêmes caractéris-


tiques -au Gabon que dans la plupart des autres pays africains franco-
phones. Un salaire minimum, le salaire minimum interprofessionnel garanti
(ou S-IG), est établi par décret et rajust6 périodiquement a plein droit
en cas d'augmentation égale au supérieure à h de l'indice des prix à la
consommation de type africain. D'une façon générale, le cMIG a augmenté
plus rapidement que l'indice de la conso,,mmation de type africain. Alors
que ce dernier a augmenté à un taux moyen de 3,8. de 1962 à 1966, le SXIG
a été augmaenté à un taux supérieur à 10% au cours de cette même période.
Pendant la période allant de 1960 à 1966, le salaire minimum a augmenté
dienviron 9D par an, ce qui représente une augmentation supérieure à
ltaugmentation équivalente de ltindice de consommation de type européen
(5,4%). La dernière révision du .3•IG est intervenue en mars 1967, lors-
que par suite de la hausse des prix, le salaire horaire a été porté de
40,00 francs CFA à h2,50 francs CFA. jette hausse rapide traduit à la
fois la pénurie de main-d'oeuvre et l'augmentation des salaires réels.
Les hausses de salaires ont été encore plus importantes en dehors des
centres urbains de Libreville et de Port-Gentil, par suite de la suppres-
sion progressive de l'abattement de zone. A partir du mois d'aoat 1966,
le salaire mnium est devenu le même pour l'ensemble du pays, alors
qu'auparavant le pays était divisé en trois zones, les salaires étant
considérablement plus bas dans les deux autres zones que dans la région
de Libreville-Port-Gentil.

47. En plus du SIIG, des conventions collectives fixent le niveau


de salaire pour tous les salariés appartenant à un même secteur. Des
conventions collectives sont signées pour tous les principaux secteurs
de ltéconomie: forêt, mines, commerce, transports, etc. Ces accords
sont rajustés périodiquement, mais les rajustements relatifs aux caté-
gories des ouvriers spécialisés tendent à se faire plus lentement que
pour Je S.IG. C'est ainsi que dans le secteur des mines, les ouvriers
hautement spécialisés recevaient en 1967 un tarif horaire de 225,67
francs CFA, contre 186,16 francs JFA à la fin de 1963, ce qui représente
un accroissement de 21,J par rapport à une hausse de h7 C du SIRG au cours
de la même période.
- 23 -

III. PERSPECTIVES ECONOMIQUES

A. Grands projets

48. On doit évaluer les perspectives économiques du Gabon en tenant


compte des possibilités de réalisation du Plan de Développement portant sur
la période de 1966-1970, qui a été adopté par llAssemblée Nationale le 9 mai
1966. Il stagit là du premier plan dlensemble - faisant intervenir à la fois
le financement privé et public - qui ait été approuvé par le Gouvernement.
Il a été précédé dlun plan triennal intérimaire portant sur la période 1963-
1965, qui avait défini les orientations générales que le développement devait
prendre, ainsi que les investissements publics nécessaires par principales
catégories. Il niest pas possible, à partir des données dont on dispose,
de faire aisément le bilan de ce premier plan. Des progrès ont été accom-
plis dans la réalisation de certains objectifs recherchés, notamment en ce
qui concerne la mise en exploitation de la deuxidme zone forestière, le
développement des voies de communication dans diverses régions du pays, et
ltamélioration de la scolarisation. Par contre, on n ta enregistré aucun
progrès ou presque, en ce qui concerne dtautres objectifs comme la cons-
truction dtun port en eau profonde, le développement du courant hydro-
électrique, ou encore les efforts entrepris pour freiner la production
agricole destinée à ltexportation au profit des produits agricoles des-
tinés au marché local. Les investissements publics ntont apparemment
pas atteint le chiffre prévu de 19,6 milliards de francs CFA. Il semble
qutau cours des trois ans, le financement public ait atteint au total 16,7
milliards de francs CFA, 5,3 milliards ayant été fournis par le budget de
l[Etat, 8,1 milliards par l'aide extérieure, et 3,3 milliards par des em-
prunts nets à l'étranger. Il est à noter que les crédits budgétaires dis-
ponibles ont dépassé considérablement les prévisions du Plan qui nlétaient
que de 2,9 milliards de francs CFA. Les statistiques des comptes écono-
miques indiquent qu'au cours de la période 1963-1965, les investissements
publics réels se sont élevés à 13 milliards de francs CFA. Il est proba-
ble que 13 à 16 milliards de francs CFA ont été investis au titre du sec-
teur public.

49. Le Plan 1966-70 prévoit que le montant global des investissements


sera de l'ordre de 90,3 milliards de francs CFA, dont 54,1 milliards doivent
venir du secteur privé et 36,2 représenteront des investissements publics. A
l'exception d'une somme assez modeste devant aller au secteur de l'agri-
culture et quelques investissements dans le secteur forestier, le dévelop-
pement de la production va dépendre en grande partie des investissements
privés étrangers et des entreprises privées étrangères. Le montant réel
d tinvestissement dépendra par conséquent du résultat des études de renta-
bilité effectuées par les entreprises privées. Les investissements publics
sont destinés avant tout à fournir au secteur privé llinfrastructure qui
lui est nécessaire. Clest ainsi que les transports absorberont la moitié
des investissements publics. Le Tableau XI ventile les investissements par
secteur tel qu'il est prévu.
Tableau .: Plan quinquenaL ae éveIoppement '1-- -
en n-llions de francs CFA)
196l 1967 l68 1919 1-f7 Toa
Public Prive Total Public Prive Total Public Pr:ve Total Public Prive Total Public Prive Total Public erive rotal
I- PaiDUCTION Oabunais :Extérieur
Agriculture, élevage, pêche J29 16 JL5 179 '26 35 911 75 287 139 9 l 96 7,
Projetsi peu près nertainn 19 lu 2u8 100
Projetsincertains --- 137
163
3
2L9 20' 15 216 99 9 1(7 o- 9 7îi5
20 56 il 60 71 il --- i .7
Po ts 390 825 1.215 1.a90 825 2.515 2.220 253 2.L70 507 25J 75? L2 --- 122
peu près certains
Projets à 390 825 1.215
. 7, 2.;z) 7. 7
690 825 1.515 720 250 970 507 25 73 27 1, 2.)
Projetsincertai
ne I. 1.000 1.500 - 500 --- --- -- --- ---
Mines il- -- l8.110 8.110 -. .911 .910 --- L,860 1.863 -- ..
6
-- L -' 7 7 -. -.-
- -
1-1-t-e 578 2.661 3.239 36 8.075 8.111 36 6612 6.6L 36 1.562 -578 36 L96 32 17
Projets à peu pr s certains 278 2.281 2.559 36
Projets in3ertains 339 380
2.725 2.761 36 1,12 1.1168 36 562 578 36 196 5:2 222 200 5
68o --- 5.350 5-350 ---- 5-500 5.5D3 --- 1-333 L.O --- --- --- 5
onusme, transports et Leirce 36 398 Li3 --- 636 636 --- 3 335 --- 333 333 -- 333 333 3e -
Toal production prévue 1.9c5
Total à peu près certain
1333 12.313 13.363
2 11.372 16.277 2.L68 12,132 11.600 652 9-896 10-56 522 5.598 6.12c 5
896 11.630 12.5 6 869 9.002 9.871 957 6.572 7.529 661 5.896 6.535 521 5.598 6.119 2- 6.2 2
c37 380 817 1.036 5.370 6.606 1.517 5.56( 7.071 Il 6.000 6.011 - 1 2

Projetsà peu pès ---


rojes àtp 2-577 2.577 1.789 --- 1.789 2.633 -- 2.633 2,386 -- 2.381 2.370 --- 2-370 3.755 7.93 ---
près certains 2.538 --- 2.538 1.565 --- 1565
trjts incertains 39 -- 39 226 --- 22L
2.265 -.. 2.265 1.896 --- 1.896 ).090 --- 1-090 3.038 o.31 --- 52
368 --- 368 690 690 1.280 --- 1.280 717 1.686 ---
Aéronautique et voies navigables L 1.955 15 1.970 2.158 67 2.205 515 --- 515 290 --- 290 ILO --- liO 6L3 L.1i 2 -.
. Vtu, Téléomunications
TV, L 367 --- 367 661 --- 661 271 --- 271 162 -- 162 118 --- 168 618 771 ---

,05 7nerg;e --- 735 l.61 --- 1,y 3 1.315 --- 1,315 1,288 --- 1,288 231 -- 231 1,630 3.522 --- -
Projets à peu près certains --- --- --- 613 --- 613 315 --- 315 288 --- 288 --- --- --- 1630 522 --- .
Projets incertains --- --- --- , 1,000 1,000 --- 1,000 1,000 --- 1,000 --- --- -- --- 3,000 --- 3,
L 200 --- 208 250 --- 250 250 250 250 --- 250 250 --- 250 1,200 1,23
nemin de fer/ 567 -- 567 567 567 --- --- -- 5- , 50 28L 1.35 ---

Total infrastructure prévue 6-351 15 6.366 6.838 67 6.885 6.986 6--


.986 6.376 --- 6.37î 3.639 --- 3.63 8-130 15.056 62 2.-2L
Total à peu près certain 6-312 15 6.327 6.616 67 6.661 6.616 6--
.616 3.886 3.88U 2.359 --- 2.359 7-13 16-372 ae 23. <7
Total inCertain 39 --- 39 226 --- 221 368 --- 368 190 --- 690 1.280 --- 1.252 717 1.691. --- 2.

III. E(tUlPEMENTS SOCIAUI


Santè 158 --- 158 113 -- 163 166 --- 166 102 -- 102 1L5 - 15 3L3 369 -

Education 617 --- 617 04 --- 606 305 305 375 375 3L5 --- 365 901 965 - 6

Total d'équipements sociaux L 575 --- 575 567 567 669 --- 669 677 --- 77 190 --- L90 I-26 1.31L --- 2.

IV. ETUDiS 126 --- 126 106 --- 6 111 111 30 13 102 - 12 9 566 575

TOTAL INVESTISSEMENTS PREVUS 8-385 12.025 20-610 9.396 16.119 23.815 8.032 12.132 20-166 5.633 9.896 15-527 1.753 5-598 10.351 11.671 2 .525 51-068 93-267
Investissements à peu près certains 7.909 1,.665 19-556 7.136 9.169 16.î855-153 6,572 11.725 6.132 5-896 10.026 3.L72 5.598 9.070 11-268 15.531 38.75 6ô.56C
Investissements incertains 676 380 856 2.260 5°370 7.630 2.879 5.560 8.139 1.521 6.00 5.531 1.231 1.281 3.136 u-991 15.310 23.707

durée du Plan.
cuetous les investissements prévus dans ce domaine seront réalisés pendant la
Il semble à peu près certain
de l'éducation ne comprennent pas un crédit de 62xmillions de francs CFA déjà accordé avant la date d'exécution du Plan, et un autre
L LesdépeDaes prévues par le pian au titre
compris dans la rubrique Forêts ou dans celle de l'Education.
pouvant être
crèdit de 63 millions de fracs CFA destiné à la formation professionnelle

Source: Le Plan de Développement fonomique et Social du Gabon, 196b-1971.


- 25 -

50. Etant donné une aussi grande dépendance du secteur privé, un


grand nombre dtinvestissements prévus demeurent incertains quant à leur
échelonnement et à leur réalisation. La mission estime que sur un total
de 90 milliards de francs JFA devant être investis au cours des cinq ans,
il faut siatt.endre à ce que 67 milliards seuleient soient effectivement
investis. Lièchelonnement de ces investissements sera sans doute diffèrent
lui aussi de ce qui avait été prévu à llorigine. Selon le Plan, la majorité
des investissements doivent être effectués au cours des deux premières années
du Plan - 20 milliards de francs CFA en 1966 et 17 milliards en 1967. On ne
dispose pas encore de chiffres définitifs quant aux capitaux effectivement
investis en 1966, mais il est peu probable que leur montant total ait atteint
le chiffre prévu. Si les investissements privés ont pu être de l'ordre de
12 milliards de francs CFA, les investissements publics ont sans doute été
bien inférieurs au chiffre prévu qui était de 8,h milliards de francs CFA.
Le montant total des investissements effectivement réalisés en 1966 a sans
doute représenté 16 à 17 milliards de francs CFA.

51. Le Plan prévoit un taux de croissance du PIB, aux prix constants,


dienviron 7,5 pour cent par an, en prenant 1963 comme base. Etant donné
que le Plan semble avoir quelque peu surestimé le montant du produit brut
pour l'année 1963 et que la croissance économique réelle entre 1963 et 1965
a été assez faible, le taux annuel de croissance du PIB devrait atteindre
environ 11 pour cent, si l'on prend 1965 comme base, pour atteindre les ob-
jectifs du Plan. Ainsi qu'on le verra dtaprds l t analyse qui suit, il est
très peu probable qulon puisse escompter un taux de croissance aussi élevé.

B. Production

52. Le secteur rural n9occupe qutune place secondaire dans le Plan.


Je montant total d'investissements prévus pour l t agriculture, l'élevage
et la pêche nlest que de 1,13 milliard de francs CFA, soit 1,9 pour cent
des investissements devant être consacrés à la production et 1,2 pour cent
du montant total d'investissements prévul/. Ces chiffres reflètent à juste
titre les très faibles perspectives de voir la production agricole augmenter
au cours des cinq prochaines années. Ainsi qutil a d6jà' été indiqué, la pro-
duction des cultures industrielles a été jusque là presque négligeable. Le
montant de cacao commercialisé a varié entre 3.000 et h.000 tonnes par an et
les ventes de café Robusta ont rarement dépassé 1.000 tonnes. La commercia-
lisation des arachides ne représente que h00 tonnes environ par an et celle
du paddy 1.000 tonnes au plus. Les ventes d9huile de palme et de palmistes
sont très faibles. Etant donné les ravages causés par la mouche tsé-tsé,
le cheptel ne comprend que 3.500 bovins dans tout le pays. Les deux prin-
cipales cultures vivrières sont celles du manioc et du plantain qui consti-
tuent les aliments de base de la population et servent avant tout à llauto-
consommation.

l_ Les Appendices A - E fournissent une étude plus détaillèe de ltéconomie


par secteur, et du développement prévu de chaque secteur.
-26-

53. les objectifs du Plan en matière d'agriculture sont généra-


lement de faible envergure, et concernent principalement des projets
pilotes. Ils se concentrent pour la plupart sur l'accroissement de la
production du cacao, du café, du riz, des arachides et des légumes des-
tinés aux marchés urbains. On doit s'attendre à d'assez modestes ré-
sultats étant donné d'une part, les coûts de commercialisation élevés
et, d'autre part, les débouchés plus intéressants qui sont offerts
jusqu'ici à la population, qui est active et désireuse d'augmenter
ses revenus. Il se peut que l'accroissement de la demande de produits
alimentaires finisse par faire monter les prix et que ces hausses fas-
sent alors démarrer la production agricole. 'Mais il ne faut cependant
pas perdre de vue la préférence des consommateurs urbains pour des caté-
gories de produits de type européen, tel le pain. Un autre facteur
susceptible d'expliquer la faible progression de ce secteur a trait au
nombre très faible de personnel agricole ayant reçu une formation pra-
fessionnelle. La plupart des projets font largement appel à l'assis-
tance technique étrangère.
Forêts

54. Dans le domaine forestier, les principaux objectifs du Plan


sont: 1) accélérer le transfert des exploitations de la lère zone à la
2ème zone; 2) augmenter la part prise par les Gabonais dans la produc-
tion; 3) accroître le rythme du reboisement et 4) développer la pro-
duction de cellulose pour l'exportation. En accomplissant ses divers
objectifs, le Plan espère faire passer la production forestière de
900.000 tonnes, niveau auquel elle semble siêtre stabilisée au cours
des trois années 1964-1966, à un chiffre quelque peu supérieur à
1.000.000 de tonnes en 1970. On s'attend à ce que la production de
grumes d'okoumé, essence qui convient particulièrement bien à la fabri-
cation du contreplaqué et du placage, demeure stationnaire. La produc-
tion des bois divers, qui existent en abondance et qui ont fourni err
moyenne 110.000 tonnes par an au cours de la première moitié des an-
nées soixante, doit par conséquent passer à plus de 200.000 tonnes.

55. Le transfert systématique des exploitations de la lère à la


2ème zone a commencé en 1961. Il a été rendu nécessaire par l'appau-
vrissement progressif des ressources forestières de la lère zone, les
autorités voulant réserver les ressources restantes aux exploitants ga-
bonais. Ce transfert a été facilité par le refus d'accorder de nouveaux
permis d'exploitation dans la lère zone et l'octroi d'avantages fiscaux
aux exploitants allant s'installer dans la 2ème zone. En 1966, plus de
la moitié de la production de grumes d'okoumé provenait de la 2ème zone
et cette proportion devrait atteindre 80' d'ici 1970. En plus dtinves-
tissements privés considérables, de tels objectifs nécessitent aussi
d'importants investissements publics dans l'infrastructure. C'est
ainsi que sur 11,8 milliards de francs CFA d'investissements prévus
pour la construction de routes dans le Plan, 60% doivent aller à la
construction de routes de déverrouillage. Dans la région c8tière,
les exploitants écoulent presque exclusivement leurs produits par voie
fluviale, mais dans la deuxième zone qui se trouve au dessus de la
ligne de "chute d'eau", les exploitants sont tributaires de la construc-
tion de routes.
Tableau XII: P.',ODUCTION FORESTIERE

(Quantités en milliers de tonnes, valeur en millions de francs CFA)

1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Okoumé
Quantité 586 634 682 737 782 700 761 821 794 786
Valeur 4078 4771 6122 6949 8075 7028 7940 8914 8438 8123

Bois divers/a
Quantité 53 73 74 114 108 84 113 122 113 103
Valeur 550 509 592 916 998 721 871 1004 923 1003

/a Uniquement la production exportée.

Source: Rapports annuels sur la situation économique, financière et sociale


de la République Gabonaise.

56. Alors que la plupart des exploitations forestières demeurent


européennes, la participation des Gabonais dans la production de grumes
d1okoumé est passée de 10 pour cent en 1960 à 28 pour cent en 1966. sur
cette production "gabonaise" de 220.000 tonnes, 80,000 tonnes étaient ce-
pendant produites par des entreprises européennes agissant pour le compte
de titulaires gabonais de permis forestiers. Le Plan vise moins à aug-
menter le rendemeit des exploitants gabonais quià améliorer la qualité
assez médiocre de la plupart des grumes. Les coupes familiales et les
activités artisanales doivent notamment disparaftre au profit dlefforts
coopératifs patronnés par l t Etat. Les producteurs seront groupés et
recevront une assistance technique et du matériel destinés à améliorer
le rendement de leur entreprise. Il stagit là d'un programme, en principe,
intéressant, mais dont la mise en oeuvre pourra se trouver retardée par
suite dfun manque de cadres de gestion et de difficultés d'ordre institu-
tionnel.

57. En plus de cet important programme destiné à mettre en exploita-


tion la deuxième zone de forêt, ltEtat a entrepris un vaste progranme de
reboisement dans la région câtière. A la suite d1expériences entreprises
sur lokoumé à la station de recherche forestidre, une opération de grande
envergure a débuté en 1959. A la fin de 1966, quelque 16.000 hectares
avaient été plantés et le taux de reboisement a été porté de 2.000 à 3.000
hectares par an. Les plantations reviennent à environ 100.000 francs CFA
lthectare et elles sont entreprises par un organisme para-étatique, la
Société Technique de la Forêt dtokoumé (STFO), qui finance le programme -
évalué à 1,5 milliard de francs CFA pour les cinq années du Plan - à laide
d'une taxe de reboisement perçue sur les exportations de bois. Etant donné
que les plantations fournissent une forêt bien plus dense que les peuplements
naturels d'okoumé, la continuation de ce programme pourrait fournir dfici
ltan 2015 une production constante de 900.000 tonnes par an dans les plan-
tations nouvelles. Bien que lokoumé demande beaucoup de temps pour arriver
- 28 -

à maturité, les opérations nécessaires diéclaircies dans les nouvelles


plantations pourraient fournir d'ici 1975 quelque 300.000 tonnes de jeunes
arbres pouvant être utilisés pour la fabrication de cellulose.

58. Le projet le plus onéreux - celui qui a trait au développement


de la production de cellulose - est aussi celui dont la réalisation demeure
la plus incertaine. Il prévoit la construction d'une usine de cellulose
dtune capacité de 140.000 tonnes de pâte sèche blanchie, dont le finance-
ment nécessitera des capitaux privés de ltordre de 1 milliards de francs
CFA. Le développement de ressources forestières s'y rapportant nécessite-
rait des investissements publics dlun montant de 2,5 milliards de francs
CFA; tandis que le projet hydro-électrique de Kinguélé - dont le co«it total
d'investissement est estimé à 3 milliards de francs CFA dans le Plan - est
conçu principalement pour alimenter ltusine de cellulose en courant élec-
trique. D'autres investissements sont également prévus pour la construction
dtune scierie, d'une usine de déroulage, de routes dlaccès et de bâtiments.
Une société mixte, la Société de la Cellulose du Gabon a effectué les études
techniques relatives à ce projet. Cependant, l'importante entreprise privée
ayant participé à ces études qui devait entreprendre le projet, semble avoir
modifié ses plans. Il semble qu'elle ait conclu qu'il était pour elle plus
intéressant et moins risqué d'augmenter les intérêts considérables qu'elle
détient dans llindustrie de la cellulose, en faisant l'acquisition d'usines
existant déjà à liétranger. Le projet semble donc devoir demeurer en suspens
pour l'instant.

59. Si la voie ferrée Mekambo-Owendo est construite comme prévu au


début des années 70, de nouvelles régions forestières pourront être exploitées.
On estime que ces nouvelles régions pourraient fournir environ 950.000 tonnes
de grumes au cours de la première année suivant la mise en service de la voie
ferrée, et que ce montant pourrait être porté à 1,8 million., de tonnes cinq
ans plus tard, clest-à-dire aux alentours de 1980. Le Gouvernement a décidé
d'entreprendre une enquête forestière dans cette région pour arriver à déter-
miner plus exactement son potentiel. Une demande de financement concernant
ce projet a été adressée au PNUD. En attendant les résultats de cette enquête,
le Gouvernement a également décidé que toute cette région (ctest-a-dire le
polygone s'étendant, du nord à ltest, le long de la ligne Bigasse-Mitzic-
Koumameyong-Koulamoutou) demeurerait temporairement réservée et qu'aucun
nouveau permis forestier ne serait délivré. La mesure dans laquelle l'ex-
ploitation de cette région pourra augmenter la production totale gabonaise
et les exportations de ce secteur sera évidemment fonction de la production
dans les autres régions et de la demande sur le marché mondial. Au Gabon,
on s tattend a ce que la production forestière - qui pourra atteindre 1
million de tonnes dlici 1970 - marque un certain fléchissement au cours des
années 70 par suite dlun ralentissement de la production, si de nouvelles
régions n'étaient pas exploitées.

Mines

60. Dans le secteur minier - le plus dynamique de léconomie pendant


les années 60 - (voir Tableau XIII) - il ne faut pas s tattendre à voir la
production d'uranium et de manganèse augmenter pendant la durée du Plan,
mais on peut escomter des investissements importants pour la prospection
- 29 -

et l'exploitation des gisements pétroliers. A plus long terme, le déve-


loppement des importants gisements de minerai de fer de la région de
Mekambo offre les meilleures perspectives d'accroissement de la produc-
tion et des exportations dans ce secteur.

61. Il est peu probable que la production de manganèse, exploité


par la Compagnie Minière de l'Ogooué (COMILOG), dépasse largement le
niveau actuel de près de 1,3 million de tonnes par an, étant donné le
problàme d'évacuation du minerai. Le téléphérique de 73 km. permettant
d'évacuer le minerai jusqu'au point terminal de la voie ferrée au Congo
(Brazzaville) est déjà utilisé au maximum et il n'existe aucun projet
à l'heure actuelle pour doubler la ligne d'évacuation. Il ne semble pas
non plus y avcir de perspectives de voir augmenter la production - qui
s'élève actuellement à 1.600 tonnes par an - de minerai d'uranium. Le
minerai est exploité par une compagnie mixte française, la Compagnie
des Mines d'Uranium de Franceville (CNUF) et vendu à un prix-fixé à
l'avance au Commissariat français à l'Energie Atomique (CEA).

62. Recherche et exploitation pétrolières ont d'abord été le fait


de la Société des Pétroles d'Afrique Equatoriale (SPAFE). Depuis la
découverte en 1956 du gisement de Handji, d'autres gisements importants
ont été découverts, et notamment le gisement d'Anguille en 1962 et celui
de Gamba, dans la région de Port-Gentil; cette dernière découverte étant
le fruit de l'association de la SPAFE et de la Shell-Gabon. En se basant
à la fois sur la production du gisement de Mandji encore exploité bien
qu'il s'épuise rapidement, la production actuelle des gisements d'An-
guille et celle de Banga, on peut prévoir que la production annuelle -
qui a été de 1,h5 million de tonnes en 1966 - se situera aux alentours
de h millions de tonnes au cours des prochaines années. Si de nouvelles
découvertes n'interviennent pas, il faudrait cependant s'attendre à voir
la production commencer à diminuer à partir de 1970, lorsque le gisement
de Mandji sera tari. Les perspectives d'avenir s'annoncent cependant
excellentes en ce qui concerne la déc ouverte de nouveaux gisements et il
ne serait pas surprenant de voir la production atteindre 7 millions de
tonnes d'ici 1975.

63. En 1967, le montant total des capitaux investis dans le secteur


du pétrole, au titre de la recherche et de l'exploitation, atteignait déjà
près de 60 milliards de francs CFA, dont 46 milliards de francs CFA avaient
été investis par la SPAFE et 14 milliards de francs CFA par la Shell-Gabon.
le programme d'investissement pour les années à venir - tel qu'il a été
communiqué à la mission par l'industrie du pétrole - représente approxima-
tivement 5 milliards de francs CFA par an; mais si de nouvelles découvertes
interviennent, il pourra atteindre jusqu'à 8 milliards de francs CFA. Quoi
qu'il en soit, il est probable que les investissements réalisés dépasse-
ront le montant estimé à 23 milliards de francs CFA pour les cinq années
du Plan.
-30 -

Tableau XIII: PRODUCTION MINIERE

(Valeur en millions de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 196h 59651966

Pétrole
Quantité 800 774 827 944 1068 1281 1Uh7
(milliers de tonnes)
Valeur 25h5 2318 2555 2591 3129 3385 3225
Gaz naturel
Quantité 7451 6700 8790 8613 957 10647 1193
(milliers de m3 )
Valeur 26 23 30 30 33 37 40

Or
Quantité (kg.) 550 475 507 1111 1330 1155 1071
Valeur 149 11h 115 274 310 286 247

Concentrés d'uranium
Quantité -- 969 1300 1317 1400 164 1599
(tonnes)
Valeur -- 1h82 2193 1909 1954 2348 2399

Manganèse
Quantité -- -- 203 637 968 1275 1268
(milliers de tonnes)
Valeur -- -- 1382 3548 52h9 9763 9486

Source: Situation économique, financière et sociale de la République


Gabonaise et estimations du personnel de la Banque.

6h. La plus grande richesse minière du Gabon, le gisement de fer de


Mekambo, demeure encore inexploitée. Découvert à la fin des années 50
dans la région nord-est du pays, les réserves de ce gisement ont été évaluées
maintenant à prés d'un milliard de tonnes de minerai de haute qualité
(teneur en Fe: 6h pour cent), ce qui en fait liun des plus importants gi-
sements du monde. La prospection et les préparatifs en vue de llexploi-
tation de ce gisement ont été confiés à une compagnie privée - la Société
de Fer de Mekambo (SOMIFER) - dont la moitié des parts appartiennent à la
Bethlehem Steel, 20 pour cent à des institutions financières françaises du
secteur privé et public, 5 pour cent à la Banque de Paris et des Pays-Bas,
et le reste à des producteurs d'acier de i7rance, Allemagne, Italie, Belgique
et Pays-Bas.

65. La majorité du minerai se trouve prés de Belinga, à plus de 560


km. de l'océan. Llexploitation de ce gisement fera donc intervenir non
seulement le développement des moyens dlexploitation du gisement, mais
également la construction d'une voie ferrée et celle d'un port minéralier;
- 31 -

le montant total des investissements nécessaires a été fixé provisoirement


à 70 milliards de francs CFA. Un chiffre plus définitif sera établi lors-
qulon connaîtra les résultats dtune étude technique de la voie dtévacuation
du.minerai qui doit être terminée vers le milieu de 1968, celle-ci allant
sans doute nécessiter des investissements de liordre de 40 milliards de francs
CFA (le solde devant servir au financement de l1équipement de la mine, des
wagons minéraliers et du port minéralier).

66. La décision qui sera prise finalement en ce qui concerne ce projet


va dépendre du montant de minerai que les aciéries siengageront A acheter
et de la mesure dans laquelle llexploitation forestière contribuera aux
recettes des chemins de fer. Certains doutes subsistent ouant à savoir si
le minimum de production qui semble d t ores et déjà assuré de 5 à 8 millions
de tonnes par an, à moins que la production de bois qui doit être organisée
dans cette région n1assure aux chemins de fer un revenu supplémentaire appré-
ciable) est suffisant pour faire du chemin de fer une entreprise rentable.
Ce projet continue cependant à être envisagé de façon active, et seules les
dates de sa r6alisation demeurent en question. Eh mettant les choses au
mieux, il serait difficile d'envisager la fin des travaux avant 1974/75 en
ce qui concerne le chemin de fer. Exception faite du coûat des études èco-
nomiques et techniques, le financement de ce projet aura donc lieu au cours
de la période succédant à celle du plan actuel 1966-70.

67. On estime qu'au cours du Plan 1966-1970, le montant total dtinves-


tissements qui iront au secteur minier sera de 27, milliards de francs CFA,
le plus gros pourcentage de ce montant (86 pour cent) devant aller à l'indus-
trie pétrolière. Ainsi qu 'il a déjà été indiqué, le financement du programme
d t investissement, en ce qui concerne la prospection et l'exploitation pètro-
lidre, semble assuré, et pourrait même dépasser les prévisions. Les autres
investissements prévus st6lèvent à h,h milliards de francs CFA. Ils repré-
sentent des investissements relativement faibles qui doivent être réalisés
par la COULOG, la SOIEFER et la CMUF, et le coût de certaines études devant
être financées par liaide extérieure. Les montants indiqués semblent réalistes.

Industries diverses

68. Les industries du bois sont à présent les seules vraiment impor-
tantes pour ltèconomie. La production de contreplaqué est 11exclusivité au
Gabon de la Société de Gestion de la Compagnie Firanaise du Gabon (SGCFG),
qui est située à Port-Gentil. Cette usine qui produit 63.000 m3 par an,
est ltune des plus importantes dans le monàe. O~n compte trois usines de
déroulage au Gabon, dont la production globale de 25.000 m 3 , est entièrement
exportée, et dix-sept scieries. Les industries de biens de consommation
sont peu développées par suite de la faiblesse du marché. Ce sont princi-
palement des industries alimentaires et des fabriques de boissons. On compte
également à Libreville des ateliers de réparations et de constructions navales.

69. Exception faite d'une certaine expansion des usines de déroulage


et de contreplaqué, les industries du bois ne se développeront sans doute que
très peu, sauf au cas ol, contrairement aux indications présentes, le projet
relatif à la construction diune usine de cellulose se trouvait réalisé. Deux
- 32 -

projets sont déjà en cours de construction et devrajU1ttre terminés à la


fin de 1967; il s'agit d'une raffinerie de pétrole à Port-Gentil et dlune
brasserie à Libreville. La raffinerie, dont la capacité sera de 625.000
tonnes, est le fruit de la coopération des cinq Etats membres de ltUDEAC.
Chacun des Etats détient 5 pour cent du capital social de la société mixte
qui assurera la gestion de la raffinerie. Le montant total dtinvestisse-
ments dans la raffinerie est estimé à 4,5 milliards de francs CFA.

70. Aucun accord nla été atteint en vue d'une autre opération de
ce genre par 11UDEAC. Le projet de cimenterie qui dépendait de llentrée
du marché camerounais a d1a être abandonné en faveur d'une usine qui broyera
simplement des clinkers importés. Une proposition gabonaise en vue de créer
une verrerie a été soumise à ltUDEAC, mais aucune décision n'a encore été
prise à ce sujet. De même, une proposition en vue de créer une usine de
piles électriques et qui utiliserait le bioxide de magandse produit par la
COMILOG dépend apparemment dlun marché assuré dans liensemble des pays de
1UDEAC.

71. Etant donné que le développenent industriel a été assuré presque


entièrement par les Européens par le passé, le Gouvernement a créé une ins-
titution spéciale, "Promo-Gabon", pour encourager le développement de petites
entreprises qui seraient principalement gabonaises. Cette institution, qui
reçoit 1 pour cent du produit de la vente des bons d'équipement, effectue
des études de pré-financement, fournit des conseils techniques et autres
renseignements destinés à promouvoir ces entreprises. Bien quselle ait
déjà prouvé son utilité, on ne peut pas stattendre à ce qu'elle entrafne
un développement très rapide des entreprises locales, étant donné la pénurie
de connaissances professionnelles.

72. Le montant total d'investissements dans l tindustrie - presque tous


privés - va donc être sans doute inférieur aux chiffres prévus dans le Plan
qui sont de 15,58 milliards de francs CFA pour les industries du bois, y
compris l'usine de cellulose, et de 7,53 milliards pour les autres industries.
En ce qui-cncerne les investissements prévus pour les industries du bois, la
Mission les évalue a seulement 1,58 milliards de francs CFA, et ceux pour les
autres industries a environ 6,0 milliards de francs CFJA.

C. Infrastructure

Transports

73. En ce qui concerne les voies de comnmunication, le Plan envisage


des investissements s'élevant à 16,9 milliards de francs CFA, dont 11,8
milliards doivent aller aux routes, 4,1 milliards aux ports et aux voies
navigables, et près dtun milliard à l'aéronautique. Il est probable que
d'une façon générale ces capitaux seront investis comme prévus.

74. Une partie des investissements routiers sont destinés à liachè-


vement d un programme de 7 milliards de francs CFA qui a débuté en 1963 et
qui doit être terminé à la fin de 1967. Le financement de ce programme a
- 33-

été assuré principalement par la BIRD, le FAC., le FED et le KW. Ce pro-


gramme a été conçu avant tout pour faciliter le déverrouillage de
la deuxième zone de forêt et suppléer au réseau de voies navigables de
la région c8tière. Le solde des investissements prévus continuera à
servir principalement au même but. Un grand nombre de projets devant
figurer dans ce programme sont déjà à un stade avancé de préparation et
obtiendront sans doute une aide extérieure supplémentaire.

75. Sur les 4,1l miliards de francs CFA prévus pour l'infrastruc-
ture fluviale et portuaire, il est probable que 3,5 milliards de francs
CFA seront utilisés pour la construction d'un port en eau profonde et
des services connexes à Owendo, juste au dessous de Libreville. La cons-
traction de ce port, qui doit commencer au début de 1968, grâce à
l'aide financiere du FED, se place partiellement dans la perspective de
la voie ferrée Mekambo-Owendo.

76. Le Gabon dispose d'une infrastructure aéronautique assez


bien développée et une compagnie privée française est chargée du trafic
aérien, lequel remplit une fonction particulièrement utile en reliant
les diverses régions d'un pays qui va continuer inévitablement à souf-
frir du manque de voies de communications terrestres. Le trafic aérien
a marqué une progression assez rapide et des investissements supplémen-
taires sont, de ce fait, considérés nécessaires pour l'aménagement des
aéroports.
Téléc ommunications

77. Libreville et ?ort-Gentil disposent de centraux téléphoniques


automatiques qui opèrent déjà à leur maximum de capacité: 1.600 lignes
téléphoniques à Libreville et 600 à Port-Gentil. Dans l'intérieur,
seuls Oyem, Lambaréné, Mouila, Moanda et Biram ont des centraux automa-
tiques, tandis que Franceville et Owendo ont des centraux manuels. Tous
ces centres sont reliés par radio-télégraphie et radio-téléphonie. Sur
le plan international, le Gabon est relié à Brazzaville et à Paris.

78. Etant donné la construction du port d'Owendo, l'expansion in-


dustrielle de cette région et l'expansion générale de Libreville, il
est prévu que les demandes de téléphone vont très vraisemblablement
doubler d'ici 1970. Le Plan envisage par conséquent une extension du
réseau téléphonique pour tenir compte des besoins futurs de la région
Libreville-Owendo. L'agrandissement et la modernisation des centraux
de Port-Gentil et de certains centres de l'intérieur sont également en-
visagés. Un autre projet concerne la liaison par faisceaux hertziens
trans-horizon entre Libreville et Brazzaville via Mouila et Dolosie, qui
pourrait par la suite s'étendre à d'autres centres. Le Plan a évalué
à 1.389 millions de francs CFA le coût total de l'expansion et du déve-
loppement des télécommunications.

Production électrique et adduction d'eau

79. Le Plan prévoit des investissements de l'ordre de 5,15 milliards


de francs CFA dans la production de l'énergie, et l'adduction d'eau, mais
il est douteux que ce montant puisse être investi. En ce qui concerne
l'électricité, les principaux centres de consommation sont Libreville
- 34--

et Port-Gentil oil la production, qui provient uniquement de centrales


thermiques, stest élevée respectivement 2 23,2 millions de KwH et 25
millions de KwH en 1966. La consommation a marqué une rapide progression,
notamment à Libreville oil il est prévu qutelle atteindra environ 40 mil-
lions de KWH dfici 1970 et 98 millions de KVH si llusine de cellulose et
la cimenterie sont construites. Bien que lion doive stattendre à ce
qu'une capacité de production et des moyens de distribution plus impor-
tants soient nécessaires dans la région de Libreville-Xiendo, étant donné
les projets de développement déjà en cours dtexécution ou dont on est à
peu près sar, il serait peut-être préférable de surseoir au projet hydro-
électrique de Kinguélé figurant au Plan, étant donné que le projet de ci-
menterie a été réduit à celui dfune usine de broyage de clinker et que
celui de la construction de llusine de cellulose ne va sans doute pas se
réaliser dans limmédiat. Le projet hydro-électrique, qui doit coûter
au minimum 3 milliards de francs CFA, doit avoir une capacité de 17.000
Kw et une production de 135 millions de KwRiH. En revanche le développement
des moyens d'adduction dleau à Libreville et à Port-Gentil est devenu
urgent, et le Gouvernement recherche les moyens de financement à long terme
dfun programme consistant à développer le réseau d1adduction dleau de cer-
tains grands centres urbains, et notamment celui du futur port dfOwendo.

Enseignement

80. Le Plan envisage des investissements de liordre de 1,8 milliard


de francs CFA dans le domaine de l'enseignement, ce qui représente environ
5 pour cent des investissements publics prévus. Ainsi que nous llavons
déjà indiqué, le système dienseignement gabonais, hérité du système français,
a augmenté rapidement depuis 1960, de sorte quien 1966/67, le taux de sco-
larisation dans lienseignement primaire et secondaire était de 75 pour cent
pour les enfants du groupe dt9ge 6-15 et 10 pour cent pour les enfants du
groupe d'âge 12-19. Il niest pas surprenant qu'un-e telle expansion se soit
accompagnée de certains sacrifices quant à la qualité de lenseignement, et
de certaines difficultés pour adapter lienseignement aux besoins réels de
liéconomie gabonaise en main-dioeuvre qualifiée.

81. On prévoit qutau cours des prochaines années, le développement de


lienseignement va se concentrer principalement sur la formation du personnel
enseignant, sur llexpansion et la diversification de l'enseignement secondaire,
la révision des programmes, lamélioration de léquipement et l'expansion
des centres de formation professionnelle.

82. Le système dtenseignement gabonais a reçu une aide considérable


de liétranger. Ltaide extérieure à ltenseignement a représenté l'équivalent
de 5,5 millions ..
de do1lars. en 1966, la France ayant fourni 60 pour cent
environ de ce montant, le FED 20 pour cent et les Etats-Unis 10 pour cent.
On stattend à ce que cette aide se poursuive et qutelle soit complétée par
un programme financé par la BIRD, programme dont le coat sera de llordre de
750 millions de francs CFA.
- 35 -

D. Perspectives générales

83. A partir de l'analyse suivante, il est possible de dégager


certaines indications quant aux perspectives de développement de la
production totale et des exportations globales, ainsi que des possi-
bilités de financement des projets de développement.

Production

8h. Il est difficile d'évaluer ce que sera le PIB, étant donné que
lDon ne peut pas faire entièrement confiance aux estimations établies par
le passé et quton se trouve devant des difficultés considérables dès quton
tente de corriger les pronostics du Plan pour 1970 en fonction des revers
possibles. Il est possible quien 1970, le PIB soit de ltordre de 65 milliards
de francs CFA aux prix de 1965, ce qui représenterait un taux annuel de crois-
sance d'environ 5 pour cent, en prenant pour base 1965. Ceci peut paraître
surprenant si lion tient compte du fait que la production forestière ne va
très probablement augmenter que de 10 pour cent seulement au cours de la durée
du Plan, et quton peut difficilement escompter une augmentation importante
de la production agricole. C'est au pétrole quton devra en grande partie
cette augmentation, dans la mesure toutefois oit la production de pétrole brut,
qui était de 1.281.000 tonnes en 1965 réussira i atteindre 4.000.000 de tonncq
en 1970. La "valeur ajoutéelt de cette production supplémentaire sera proba-
blement assez élevée, étant donné qutelle sera largement due à des dépenses
antérieures. La part du secteur minier dans le PIB devrait donc augmenter
sensiblement, malgré la relative stagnation de la production minière. Parmi
les autres secteurs productifs, ltachèvement de la raffinerie de pétrole,
une certaine expansion dans le secteur des industries du bois et ltétablis-
sement dtun certain nombre de nouvelles usines devrait augmenter dtenviron
la moitié de la part du secteur industriel et de celui de lténergie dans le
PIB. On devrait enregistrer également de modestes augmentations dans la part
des secteurs des services, notamment en ce qui concerne les transports, les
communications et le commerce.

85. Deux observations stimposent en ce qui concerne ces estimations


très approximatives du PIB. La première est que l'économie gabonaise ne
bénéficiera pas directement de la plus grosse partie de cette Pugmentation,
qui sera transférée à ltétranger sous forme de revenus supplémentaires des
investissements. Le texte du Plan 1965-70 estimait, en fait, que les trans-
ferts de revenus des investissements (qui avaient représenté h,h milliards
de francs CFA en 1963) pourraient atteindre jusqueà 1h milliards de francs
CFA en 1970, dont 12 milliards en provenance du secteur minier. Bien que
la mission ait été dans l'impossibilité de vérifier cette estimation, il
ne fait guère de doute que les paiements de revenus des investissements
vont marquer une progression relativement rapide, étant donné qutexception
faite de l'industrie du pétrole, il ne sera guère nécessaire aux industries
du secteur minier, d tinvestir au Gabon une part importante de leurs recettes
brutes d1exportation.

86. L'autre observation que la Mission désire faire est que les esti-
mations de 1965-70 ne tiennent pas compte du coup de fouet que représenteraient
pour l'économie les investissements réalisés dans les mines de Mekambo et
- 36 -

l'infrastructure de la région en vue de l'exploitation des gisements


de fer. Ztant donné la date à laauelle les travaux vont être entre-
pris, il est peu probable que leur incidence se fasse sentir avant
la dernière année du Plan.

87. Si l'on se tourne maintenant vers le prochain Plan quinquen-


nal de Développement, on devra s'attendre à un ralentissement consi-
dérable de l'économie, à moins que le projet de Mekambo ne soit entre-
pris. Il sera évidemment encore possible d'accroître la production du
pétrole, de façon à ce qu'elle atteigne 7 millions de tonnes par an,
mais ceci est évidemment lié aux incertitudes qui accompagnent la pros-
pection dans ce secteur. Il ne faut pas s'attendre à voir la produc-
tion forestière augmenter, tant que la construction de la voie ferrée
Mekambo-Oiendo n'ouvrira pas de nouvelles régions à l'exploitation. Il
ne faut pas s'attendre non plus a voir augmenter la production minière.
Les perspectives de développement industriel ne semblent guère bril-
lantes, à moins qu'on décide d'entreprendre, en fin de compte, la cons-
truction de l'usine de cellulose. Dans ces circonstances, le développe-
ment du gisement de Mekambo représenterait la clef du développement éco-
nomique, en créant un regain d'activité dans l'industrie du bâtiment et
ensuite, vers la fin de la période 1970-1975, en permettant l'exportation
de minerai de fer et de quantités bien plus importantes de grumes.

Erportations et importations
88. L'étude de l'évolution probable des exportations confirme le
point de vue exposé ci-dessus. Comme on peut le voir en se reportant
au Tableau XIV, il est possible que la valeur des exportations - y
compris les échanges avec les pays de l'UDEAC - qui était de 26,3 mil-
liards de francs CFA en 1965 - atteigne jusqu'à 36 milliards de francs
CFA en 1970. Cet accroissement traduira principalement l'augmentation
des exportations de pétrole brut qui passeront à 3.350.000 tonnes, et
les ventes escomptées de produits raffinés aux autres pays de l'UDEAC.
La valeur projetée des exportations globales en 1970 implique un taux
annuel de croissance de 6,51, en prenant 1965 comme base. Si ce chiffre
plus élevé des exportations de pétrole brut n'est pas atteint, le taux
se trouvera ramené à 3,5f. Même ce dernier taux suppose - de façon
peut-être trop optimiste - que la production de grumes dans la 2ème
zone, c'est-à-dire la production dont doit dépendre l'accroissement
des exportations, peut atteindre un niveau suffisant pour qu'on puisse
exporter d'autres grumes que celles d'okoumé. Les chiffres prévus
supposent également que la production et les exportations de manganèse
continueront au même rythme qu'en ce moment qui est celui de l'utili-
sation maximum du téléphérique. D'une façon générale, on s'attend à
ce que les cours des principaux produits exportés demeurent stables,
bien qu'une diminution de 1 du prix du pétrole soit prévue.

89. Si le projet de lekanbo n'est pas entrepris, les exportations -


sauf peut-être en ce qui concerne le pétrole - tendront à demeurer sta-
tionnaires, étant donné les indications dont on dispose à l'heure
actuelle. Une nouvelle hausse de la production du pétrole qui la ferait
passer à 7 millions de tonnes (possible, mais nullement certaine) aurait
pour résultat d'élever encore le montant des exportations qui passeraient
- 37 -

d'environ 36 milliards de francs JFA à Ih milliards de francs JFA par


an, soit un taux d'accroissement moyen de l'ordre de 4 par an.

90. Il est difficile de prévoir comment vont évoluer les importa-


tions. On a cependant peu de raison de croire qu'elles vont augmenter
par rapport aux exportations au point de menacer l'équilibre de la
balance des paiements. Le volume des importations va évidemment dé-
pendre de la demande de biens de consommation et d'équipement au Gabon.
Dans la mesure où une part croissante du PIB et des recettes d'exporta-
tions pourra se trouver transférée à l'étranger, sous forme de paiements
de revenus de facteurs, ceci pourra avoir pour effet de diminuer la
demande de produits importés. Etant donné que les investissements réels
seront sans doute sensiblement inférieurs aux chiffres prévus par le
Plan, la demande de biens d'équipement importés s'en trouvera amoindrie,
tandis que les ressources disponibles pour leur financement - nouvelles
importations de capitaux et recettes des entreprises étrangères réservées
aux investissements - se trouveront diminuées du même montant. On ne
devrait enregistrer de menace de déséquilibre que dans le cas où l'Etat
aurait de la. difficulté à financer son propre programme d'investissements.
- 38-

Tableau XIV: EXPORTATI'3: S7TUATIOF ACTU7LLE ET P-?',SPECTIV3S

(Volume en milliers de tonnes et valeur en millions de francs ,FA)

1965 1966 1970 l975-


Volume Valeur Volume Valeur Volume Valeur Volume ValEur
Produits forestiers
Grumés d'okoumé 653,6 6,946 642,6 6.641 650 6.700 650 6.700
Autres grumes 113,2 923 103,1 1.003 130 1.300 160 1.600
Contreplaqué et
placage 32,9 2.260 34,5 2.122 40 2.660 44 2.900
Dieers 15,8 333 14,6 319 - 350 - 400

Minerais
Or (iIogrammes) 1.095 271 922,0 213 400 100 300 70
Marnganèse 1.149 8.802 1.181,0 8,835 1.300 9.700 1.300 9.700
Uranium 1,5 2.142 1,4 2.101 1,5 2.250 1,5 2;250
Pétrole 1.281 3.3851.408,2 3.866 3.350 8.840 6.350 15.930

Agriculture
üacao 3,3 256 3,8 327 4,0 300 4,0 300
Café 0,7 102 1,7 132 2,0 125 2,0 125

Divers n.d. 483 n.d. 361 - 400 - 450

Total-
Echanges figu-
rant dans les
statistiques
douanières 25.905 25.920 32.725 40.425
Echange n'y fi-
gurant pas 389 7h2 3.500/2 3.500

Tc al général 26.294 26.662 36.225 44.425

Zj les perspectives pour 1975 ne tiennent pas compte des exportations de pro-
cuits forestiers et de minerai de fer résultarit du projet Mekambo.

/2 Y compris les exportations de produits pétroliers vers les autres pays de -


l'UDEAC qui représentent annuellement 2.790 millions de francs CFA environ.
- 39

Volume des investissements et -possibilités de réalisation

91. La caposition et le volume probables des investissements au


cours de la période couverte par le Plan 1966-70 ont déjà été examinés
dans la section précédente du présent rapport. Le Tableau XV résume les
conclusions de la mission en ce qui concerne le volume probable des
investissements publics et privés. On remarquera que les investissements
s'élèveront probablement à environ 2h milliards de francs ÙFA, soit un
montant inférieur de 30% aux prévisions du Plan, et que cet écart sera
en grande partie - 15 milliards de francs ÙFA - imputable au secteur privé.
Ainsi qu'il a été indiqué, la diminution que l'on note dans les dépenses
publiques initialement envisagées est due essentiellement au fait que la
mission estime qu'il est peu probable que le projet de construction d'usine
de cellulose - avec les investissements publics connexes qu'il comporte
dans les domaines de l'exploitation forestière, de l'énergie, etc. - soit
réalisable.

Tableau XV: PREVISIONS D'IN:qVESTISSEMENZT POUR 1966-70

Public Privé Total

Estimations du Plan
Total 36,2 54,1 90,3
loyenne annuelle 7,2 10,8 18,0

Estimations de la mission
Total 27,8 38,8 66,6
Moyenne annuelle 5,6 7,8 13,3

92. Le financement de l'investissement privé escompté ne devrait


pas se révéler difficile car il se compose de projets raisonnablement
fermes que le secteur privé - en grande partie des entreprises étrangères
déjà établies ainsi que de nouvelles - est, estime-t-on, disposé a exé-
cuter et pour lesquels le secteur public a pris l'engagement de fournir
les fonds complémentaires.

93. Si l'on fait la moyenne des investissements publics probables


au cours de cette période de cinq ans, on constate que le montant de 5,56
milliards de francs FA ne semble pas extraordinairement important par
rapport au chiffre de 5,7 milliards de francs ÎFA qui. représente l'esti-
mation des investissements en 1965, d'après les comptes de la nation, ou
par rapport au chiffre moyen de 4,3 milliards de francs CFA pour la pé-
riode de trois ans allant de 1963 à 1965 inclusivement. En dehors de la
question du financement, que l'on examinera dans les paragraphes suivants,
l'exécution d'un programme de cette envergure ne devrait pas, dans l'en-
semble, se heurter à de sérieuses difficultés. Près de 701 des investis-
sements iront au secteur des transports, secteur pour lequel une grande
partie des travaux préparatoires relatifs aux projets sont terminés ou
en cours. Le Commissariat au Plan, dont les activités relèvent du
Iinistre des Affaires Economiques, du Dveloppement, de la Planification
et des IMines, est chargé 1) de s'assurer que les projets d'investissement
sont exécutés conformément au Plan, 2) de coordonner les demandes d'assis-
tance technique et d'étude, 3) de préparer et d'exécuter le budget de
- 4U -

développement auquel l'E7tat affecte 20' de ses recettes, et h) de super-


viser les programmes ou les projets financés à l'aide de capitaux étran-
gers. Le Commissariat et les organismes directement responsables de
diverses parties du programme, comptent encore un effectif considérable
de conseillers et de personnel technique étrangers apportant leur concours
aux ministres,directeurs et personnel gabonais. Tout cela ne signifie
pas, cependant, que le ïormissariat a toujours les moyens nécessaires de
coordonner ltexécution du Plan et de veiller à ce que la discipline du
Plan soit respectée; il ne faut pas non plus penser qutil n'y aura pas
de retards dans l'exécution des projets du Plan que la mission a quali-
fiés de raisonnablement fermes. Il y aura inévitablement des insuffi-
sances dans la structure et le personnel et, parfois aussi, l'absence
de décisions en temps opportun. Toutefois, ces divers facteurs affec-
teront principalement le calendrier du programme du secteur public
plutôt que son envergure. Le Plan prévoit que le total des dépenses au
titre des projets que la mission estime susceptibles d'être menés à bonne
fin atteindrait, pour commencer, un niveau élevé, soit 7,9 milliards de
francs CFA pour 1966, puis diminuerait graduellement pour ne plus attein-
dre que 3,5 milliards de francs CFA en 1970. En fait, les retards aux-
quels il faut s'attendre entraîneront probablement des dépenses beaucoup
plus uniformes au cours des cinq ans.

Financement du secteur public

94. Il convient à présent d'examiner les possibilités de financer


le programme du secteur public. Selon les indications fournies par le
Plan, l'investissement public de 27,8 milliards de francs CFA serait
financé par des ressources extérieures à concurrence de 16,5 milliards
de francs CFA, et par des ressources intérieures de l'ordre de 11,3
milliards de francs CFA. Tenant compte des résultats antérieurs, le
montant du financement attendu de l'extérieur ne paraît pas exagéré. En
1966, les versements d'aide étrangère ont atteint un total de h milliards
de francs CFA, assistance technique française non comprise (voir Annexe
F, Tableau 17); et au cours des trois années 1964-66, ces versements se
sont élevés en moyenne à 3,6 milliards de francs CFA. Tous les gouver-
nements et institutions qui figurent dans ce total ont des programmes
suivis, ou prendront probablement des engagements supplémentaires.

95. Sur le montant de ressources intérieures que prévoit le Plan,


8 milliards de francs CFA environ seraient prélevés sur le budget de
développement et le solde devrait provenir d'entreprises publiques et
semi-publiques autonomes telles que la BGB, la SEEG (Société d'Energie
et d'Eau du Gabon qui est chargée de la distribution d'électricité et
d'eau), et les PTT (Office des Postes et Télécommunications). Etant
donné qu'il se peut que ces dernières institutions éprouvent certaines
difficultés à réunir les fonds correspondant à leur part, il serait
plus prudent de supposer que le budget de développement doive fournir
9 milliards de francs CFA, soit environ 1,8 milliard de francs CFA par
an.
-41-
96. Qu'il soit possibla ou non d'affectuer ce prélèvement, cela
d6ibn.dra du rythie auquel les recettes ordinaires de l'Etat augmente-
ront et de la mesure dans laquelle l'accroissement des recettes ne
sera pas absorbé par l'accroissement des dépenses. Ainsi quton l'a
déjà saulign6, les recettes de l'Etat ont augmenté, entre 1960 et
1966, au taux annuel de 19-1. Cette augmentation traduit non seulement
ltaccroissement sensible du PIB aux prix courants, mais également les
majorations d'impôts de 1963 et 1966 qui ont permis au rapport entre
les recettes de VEtat et le PIB de passer de l,51 en 1960 à près de
24 en 1966. En établissant les prévisions de recettes jusqu'en 1970,
il serait vraisemblablement imprudent de supposer qu'elles dépasseront
2ID du PIB, en partie parce que le régime fiscal en vigueur entraînera
une augmentation assez lente des recettes provenant du pétrole et, éga-
lement parce que le taux d'accroissement du volume des importations,
qui fournissent une grande partie des recettes fiscales, peut ne pas
suivre celui du PIB. D'après ces indications, les recettes ordinaires
de l'Etat pourraient atteindre 15,6 milliards de francs CFA en 1970.
Ce calcul a été établi aux prix de 1965 étant donné que les coûts du
plan d'investioserient ont été estimés aux prix de 1965. Le Tableau XVI
indique le montant approximatif des recettes que lion peut escompter
ainsi que le montant susceptible d'être affecté au budget de développe-
ment conformément aux règles actuelles. Les chiffres provisoires des
recettes effectives pour 1966 ont été réduits de 5% pour tenir compte
des variations de prix; on suppose que le total des recettes des exer-
cices allant de 1966 à 1970 augmentera à un taux uniforme. Dans ces
conditions les recettes passeraient d'environ 12,6 milliards de francs
CFA en 1966 à 15,6 milliards en 1970. Si, conformément aux règles ac-
tuelles, le budget de développement devait continuer de recevoir 20% des
recettes ordinaires, le total des affectations pour la période de cinq
ans s'élèverait approximativement à 14 milliards de francs CFA sur lequel
il faudrait, toutefois, prévoir probablement un montant d'environ 3,5
mil-liards de francs CFA pour le paiement du service de la dette. Théori-
quement, le solde dépasserait encore de 1,5 milliard de francs CFA le
montant de ressources à fournir par le budget de développement pour
financer le programme d'investissements publics.
Tableau XVI: PREVISIONS DES REICETTES ORDINAIRUS DE L'ETA.T

(en milliards de francs 'FA aux prix de 1965)


Pour Pour
Année Rcettes le développement les dépenses courantes

1966 12,6 2,h 10,2


1967 13,3 2,7 10,6
1968 14,0 2,8 11,2
1969 14,8 3,0 11,8
1970 l56 3,1 l2,

Total 70,3 13,9 56,4


- 42 -

97. Il est quelque peu douteux qu'il soit possible de continuer


d'affecter un cinquième des recettes ordinaires de l'Etat au budget
de développement sans réduire d'une manière radicale le rythme auquel
les dépenses courantes de l'Etat se sont accrues dans le passé. De
1960 à 1966, ces dépenses ont augmenté au taux de 17,75%par an et,
compte tenu de l'effet de la hausse des prix, probablement au taux réel
d'environ 12%. Les hausses énormes qui eurent lieu entre 1960 et 1961
et entre 1965 et 1966 ont, sans aucun doute, élevé considérablement le
taux moyen d'augmentation. De 1961 à 1965, par exemple, le taux annuel
en termes réels se trouvait considérablement inférieur - probablement
légèrement supérieur à 8%; et de 1960 à 1965, il était approximativement
de 10%. Même ainsi, ces taux sont supérieurs à l'augmentation moyenne
de 7,7% qui serait possible entre 1965 et 1970 en supposant que l'on
continue d'affecter 20% des recettes ordinaires au budget de développement.

98. Il a déjà été indiqué que les prévisions de dépenses au titre


du développement et du service de la dette n'absorberont probablement
pas toutes les recettes de l'Etat actuellement affectées au budget de
développement. On peut supposer, par exemple, qu'en 1970 les ressources
intérieures nécessaires au financement du développement et du service
de la dette s'élèveront à 1,8 milliard de francs CFA et 800 millions de
francs CFA, respectivement, soit un total de 2,6 milliards de francs
CFA, ce qui laisserait approximativement 13 milliards de francs CFA pour
les dépenses courantes en 1970 et permettrait à ces dépenses de stac-
croître au taux moyen annuel de 8,6%par rapport à 1965, ou de 5,9% par
rapport au niveau beaucoup plus élevé de 1966. Il ne devrait pas être
impossible à l'Etat de maintenir laccroissement des dépenses courantes
dans ces limites, mais il lui faudra évidemment faire un effort résolu.

Dette extérieure

99. Comme mentionné plus haut, le Plan prévoit que le secteur pu-
blic pourrait recevoir un financement extérieur de l'ordre de 16,5 mil-
liards de francs CFA (environ 66 millions de dollars) et que cette prévi-
sion semble raisonnable compte tenu des chiffres enregistrés dans le
passé. Etant donné qu'il sera nécessaire d'emprunter plus de la moitié
de ce montant, il convient d'examiner si le pays sera en mesure d'assu-
rer le service de cette dette supplémentaire.

100. L'encours de la dette extérieure, y compris la part non mobi-


lisée des emprunts, atteignait 62.517.000 dollars le 31 décembre 1967.
Sur ce montant, le service est estimé à 6.927.000 dollars en 1968,
7.127.000 dollars en 1970 et 4.357.000 dollars en 1975 (voir Tableau 18,
Partie I, Appendice F). Cependant ce total ne comprend pas, apparemment,
un crédit-fournisseur de 3 milliards de FCFA garanti par l'Etat et utilisé
par la Société Equatoriale de Raffinage (SER) pour la construction de la
raffinerie. Il convient donc d'ajouter 12 millions de dollars au chiffre
de la dette extérieure (63 millions de dollars) indiqué plus haut. Sur
ce total, la Mission estime que le service de la dette s'élèvera appro-
ximativement à 8.3 millions de dollars en 1968. Ce chiffre équivaut pro-
bablement à près de 7 pour cent des prévisions de recettes d'exportation
de marchandises pour 1968. Si on le calcule en prenant les recettes
- >43 -

d'exportation de marchandises, diminuées des paiements nets effectués


au titre du revenu des investissements, le coefficient du service de
la dette pourrait être de 8%, et de 11% lorsqu'on le calcule d'après
le revenu des exportations de marchandises diminuées des paiements
nets effectués au titre du revenu des investissements et des transferts
privés.

Tableau XVII. ENCOURS DE IA DETTE EXTERIEURE


AU 31 DECEMBRE 1967

En milliers En milliards
de dollars de francs CFA

BIRD 25.266 6,24


France (CCCE) 25.160 5,21
Allemagne (KfT) 3.875 0,96
Emprunts placés par voie
publique 6.017 1,49
Emprunts placés par voie
privée 2.199 0,54

62.517 15,.h
101. Certaines remarques s'imposent au sujet de la dette extérieure.
Premièrement, l'encours de la dette devrait diminuer considérablement au
cours des quatre ou cinq prochaines années, à mesure que les crédits-
fournisseurs, considérés à court terme, seront réglés et en particulier
si l'Etat veille à ce que, dans l'avenir, les divers organismes publics
réduisent leur recours à ces crédits. Deuxièmement, plus de la moitié
de la dette n'est pas imputable à l'Etat mais seulement garantie par
lui; et sur le montant garanti par l'Etat, une grande partie a été con-
tractée par des entreprises commerciales telles que COILG et SER.
Ainsi, au cours des cinq années 1967-1972, l'intérêt annuel sur le prêt
de la BIRD à COMILCOG atteindra en moyenne à lui seul 2,81 millions de
dollars, soit 694 millions de francs CFA (dtici 1975 le prêt sera rem-
boursé). Les paiements effectués par ces entreprises au titre de ces
prêts sont, naturellement, prélevés sur les recettes d'exportations,
mais, en fait, ils ne réduisent probablement pas le montant de devises
dont pourrait disposer le Gabon puisque, en l'absence de ces paiements,
le montant des revenus d'investissement transféré par ces sociétés
augmenterait probablement d'autant. Le service de la dette extérieure
contractée par l t at ne devrait pas créer de difficultés de balance
des paiements tant que l'Etat pourra couvrir la totalité de ses dépenses
par les recettes fiscales et autres produits budgétaires, ainsi que
par un supplément d'aide étrangère et que, par conséquent, il n'aura
pas besoin d'avoir recours à des emprunts inflationnistes auprès du sys-
tème bancaire. Nous avons déjà indiqué plus haut que l'Etat devrait être
en mesure de remplir ces conditions grâce à une gestion financière suffi-
sarment rudente.
- 44 -

102. Compte tenu des facteurs susmentionnés, la Mission estime que


11Etat devrait être en mesure d'emprunter les montants assez modestes
dont il aura besoin au cours des prochaines années pour la construction
de routes et le développement de l'enseignement. A plus longue échéance,
il conviendra de justifier séparément les emprunts considérables concer-
nant le projet de chemin de fer et d'exploitation minière du Mekambo,
sur la base d'une évaluation définitive de l'ensemble du projet, y com-
pris le montant et la nature de financement extérieur nécessaire à sa
réalisation par rapport à l'accroissement du produit national et des re-
cettes en devises qu'il entrainera.

15 mai 1968
ANNEXE A

AGRI CULTURE, ELEVAGE ET PECHE

Agriculture

1. Bien qutil existe au Gabon quelques plantations industrielles


produisant pour llexportation, les denrées agricoles sont produites en
majeure partie par le secteur traditionnel, qui pratique en général une
culture de subsistance. Il est difficile, en raison de llévolution en
cours dans ce secteur, de mesurer la superficie cultivée, mais elle a été
estimée à 125.000 hectares.

2. La production de liagriculture traditionnelle a été jusqutà présent


suffisante pour couvrir les besoins de la population, mais la préférence
des consommateurs, notamment dans les zones urbaines, a évolue en faveur
des denrées alimentaires de type européen que liagriculture gabonaise ntest
pas en mesure de fournir. Les estimations indiquent que le consommateur
urbain dépense 30 pour cent de son budget alimentaire pour acheter des
denrées import6es (pour le consommateur rural ce pourcentage est de 6 pour
cent). Combinée à la migration progressive des populations des campagnes
vers les zones urbaines, cette tendance déjà notable aura probablement
pour effet de déplacer du secteur agricole interne vers les importations
une plus grande proportion de la demande alimentaire.

3. Les disponibilités de capitaux sont très limitées dans le secteur


rural et le cr4dit agricole est presque inexistant. Les quelques crédits
alloués à ce titre par diverses institutions sont fournis depuis 1948 par
l'intermédiaire de la Banque Gabonaise de Développement. Le premier orga-
nisme responsable du crédit agricole fut la Société Gabonaise de Crédit à
laquelle succéda en 1962 la Société Gabonaise de Développement Rural (GDR),
qui fut à son tour remplacée en 1965 par ltOffice National de Commercia-
lisation Agricole. Entre 1948 et le 31 mars 1967, les crédits accordés a
liagriculture nfont pas dépassé 275 millions de francs CFA, la majeure
partie de ce montant consistant en prêts à court terme destinés à fournir
aux agriculteurs la liquidité nécessaire pour les aider à faire la soudure
entre la récolte et la vente. Les crédits pouvant être considérés comme
des prêts à moyen ou à long terme pour le développement ne se chiffrent
qutà 70 millions de francs CFA. Il convient de souligner que ces 275
millions de francs CFA représentent 3 pour cent seulement du crédit total
accordé par la Banque Gabonaise de Développement. Sur ces 275 millions
de francs CFA, 3 pour cent sont considérés comme des "prêts douteux" (dont
le remboursement risque de se faire attendre).

4. La SGDR avait essentiellement pour fonction: a) de commercialiser


les denrées agricoles; b) diexploiter quatre fermes pilotes à titre de dé-
monstration; c) de gérer l1 Office de Commercialisation du Cacao; d) diorga-
niser le crédit agricole. LIONCA lui succéda en 1965, mais seulement pour
la commercialisation des denrées agricoles. Ltexploitation des fermes pilotes
fut confiée à la Direction des Services agricoles, le crédit agricole à la
Banque Gabonaise de Développement et la gestion de l tOffice de Commercialisa-
tion du Cacao à la Direction des Affaires économiques. Une autre institution
de crédit, la Caisse Nationale de Crédit Rural, fut créée en octobre 1965,
mais ses prêts ont été assez limités.
ANNEXE A - Page 2

5. Dans le domaine de lagriculture, la formation et la recherche


techniques ont fait largement défaut. Des recherches agronomiques ont
été entreprises à la station dlOyem mais se sont limitées à lthèvéa et au
cacaoyer. Quelques recherches agricoles ont également été effectuées à
lloccasion par lInstitut des Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT),
9-la demande du Gouvernement gabonais, et ce dernier stefforce actuelle-
ment dlobtenir de cette institution qutelle accepte d1effectuer des re-
cherches sur une base plus permanente. Des recherches intensives, notam-
ment dans le domaine de la riziculture, ont été effectuées par un groupe
d1experts-conseils de Formose qui fournissent au Gabon leur assistance
technique depuis 1963 dans le cadre des projets Akok-Tchibanga mentionnés
plus loin.

6. Un département de pédologie bien équipé, placé sous la direction


de 1 1ORSTOM, procède depuis 1960 à llètude des sols du Gabon. Les régions
qui offrent les meilleures possibilités sont celles du nord et des Monts
du Chaillu oi les sols se prÛtent à une grande variété de cultures. Dans
les régions de Lebamba et de Mayombe-Bapounou, le sol est assez sablonneux.
Ailleurs, la disparition de la couverture forestière et les cultures noma-
des ont contribué à ltépuisement des sols et à ltérosion. En général, les
sols sont pauvres en éléments minéraux, et, même en utilisant des engrais,
il n'est pas toujours possible de maintenir des rendements élevés. La plu-
viosité est relativement abondante et également répartie, et lensoleille-
ment annuel moyen se situe aux alentours de 1.800 heures.

7. La superficie plantée en caféiers est approximativement de 7.500


hectares. La production totale de ca~f pour 1966 est estimée à 2.000 tonnes.
Ei raison des quantités considérables qui sont exportées en contrebande en
Guinde espagnole, il est assez difficile d'estimer la production. Il n test
guère possible de l'augmenter davantage, puisque le contingent d'exportation
du Gabon a été fixé par accord international à 1.500 tonnes. La commercia-
lisation est la responsabilité de 11ONCA qui achète le café en cerises et le
traite pour ltexportation. Révisé chaque année, le prix dtachat des cerises
de café est stabilisé dans une certaine mesure par le Fonds de Soutien des
Produits Agricoles.

PRODUCTION DE CERTAINS PRODUITS AGRICOLES

Quantités en tonnes métriques; valeurs en millions de FCFA

196o 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Cacao (production exportée seulement) .


Quantité 3,300 3,200 3,391 3,000 3,600 3,300 3,782
Valeur 440 331 265 245 306 256 327
Café (production exportée seulement)
Quantité 300 500 625 600 1,100 724 1,675V
Valeur 38 68 93 88 173 102 l3ý/
Arachide
Quantité 400 410 195 360 422 440 308
Valeur 19 18 8 14 18 21 l5

a/ Voir renvoi à la fin du tableau à la page suivante.


AMNEX A - Page 3

PRODUCTION DE CEIiTAINS PRODUITS AGRICOLES (suite)

Quantités en tonnes métriques; valeurs en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 .1966


Huile de palme (production industrielle)
Quantité 384 400 425 555 1,067 1,146 1,003
Valeur 20 22 21 29 58 68 52
Noix de palme
Quantité 20 8 5 10 290 407 271
Valeur 1 - - - il 17 11
Riz (paddy)
Quantité 916 785 553 673 997 1,017 550
Valeur 19 18 13 17 26 26 14

Ce très fort accroissement du chiffre de la production est d à llinclusion


des estimations relatives aux quantités exportées en contrebande en Guinée
espagnole.

Source: Situation économique, financière et sociale de la République Gabonaise


et estimations des services de la Banque pour les valeurs.

8. La majeure partie de la production de cacao est exportée légalement


mais certaines quantités sont vendues en contrebande. Les exportations, en
1966, se sont chiffreées à 3.782 tonnes. La plus grosse partie de la produc-
tion provient de la région de Woleu-NITem où les conditions écologiques sont
particulièrement favorables. Les prix sont stabilisés par un office de com-
mercialisation du cacao qui relève actuellement de la Direction des Affaires
Economiques. Le prix de soutien, qui varie autour de 75 francs CFA le kilo,
est actuellement de 70 francs CFA. Les réserves de lioffice sont pour le
moment de 150 millions de francs CFA. Elles sont reconstituées chaque année
par un crédit budgétaire voté à cet effet.

9. La production industrielle d1huile de palme est en majeure partie


exportée. En 1966, les exportations ont porté sur 1.003 tonnes dthuile et
271 tonnes de palmistes. On estime que 1.000 tonnes supplémentaires sont
produites par des méthodes traditionnelles pour la consommation intérieure.
La production industrielle est surtout entre les mains diun organisme dtEtat,
la Société Gabonaise des Oléagineux (SOGABOL) et de la Palmhévéa, société
affiliée au groupe Unilever.

10. Le poivre était précédemment cultivé dans deux plantations indus-


trielles qui produisaient 7 tonnes par an; en 1964, la production est tombée
à h tonnes, et depuis lors elle a régulièrement diminué, pour cesser complè-
tement en 1966.
ANNEXE A - Page 4

11. La riziculture a été introduite dans la région de Tchibanga en


1947. La production a augmenté réguliérement, atteignant 1.000 tonnes en
1955, mais nla plus fait aucun progrès depuis lors. Les rizières sont amé-
nagées sur dlanciennes terres forestières et les rendements ont été assez
faibles.

12. Le manioc et la banane plantain sont les aliments de base de la


majorité de la population gabonaise, Dzaprès une enquete effectuée en 1960,
80 pour cent des terres cultivées seraient consacrées à cette production et
à celle d1autres denrées alimentaires qui sont en majeure partie consommées
sur place. On trouvera ci-dessous llestimation approchée de la superficie
occupée par certaines de ces cultures et du tonnage de leur production:

Culture Superficie (hectares) Production

Manioc h2.000 165.000 tonnes

Banane plantain 13.5o0 80.000 tonnes

Arachide 13.500 10.000 tonnes

Taros 4.200 20.000 tonnes

Divers (ma's et autres légumes) 14.000 ---

13. Les investissements dans des projets agricoles envisagés dans le


plan s'élèvent à 617 millions de francs CFA; ce chiffre représente 1 pour
cent du total des investissements prévus dans la production et 0,7 pour cent
de llensemble des investissements. Le plus important de ces projets se trouve
dans -la région de Woleu NITem et représente une mise de fords de 33h millions
de francs CFA. Ce projet, qui sera financé par le FAC, prévoit la fourniture
de services de vulgarisation à quelque 85 villages dans les environs de Mélène
et de Bolossoville. On doit stefforcer dans une certaine mesure de diversifiar
la production, mais le programme porte surtout sur lamélioration des méthodes
applicables aux cultures actuelles, notamment le cacao, le manioc, ltarachide
et la banane plantain.

14. Il convient de mentionner également les projets de riziculture


dtAkok et de Tchibanga qui sont actuellement réalisés, avec un succès assez
limité, par des techniciens de Formose, ainsi que le projet de culture maraf-
chère de Médouneu qui présente un intérêt particulier parce qulil a été entre-
pris pour essayer d t introduire au Gabon la culture de certains légumes dtori-
gine européenne, actuellement importés. Le coût total de ce projet ne dépasse
pas 33,2 millions de francs CFA. Un projet analogue, qui avait été envisagé
près de Libreville, a été abandonné. Un autre encore, qui a été rayé du plan,
concernait ltexpansion de la plantation de palmiers à huile de MlVily. En
raison de la-concurrence à laquelle il faut s tattendre de la part des autres
pays dtAfrique, les experts ont conclu que ce projet nlétait pas rentable.
ANNEXE A - Page 6

21. La p9che traditionnelle réalisée selon des méthodes primitives


et sur une échelle réduite - pricipalement dans les rivières et les lacs -
est destinée à la consommation locale. Tras peu de pêcheurs vendent leur
prise sur le marché.

22. La pisciculture a été introduite au Gabon en 195h par le Service


Agricole et a été poursuivie par le Service des Eaux et Fordts en 1955. Des
bassins et étangs dtélevage ont été aménagés pr8s de Libreville, Mbigou,
Mimongo, Tchibanga, Oyen, Lastourville et Koulamoutou, mais les villageo is
niont pas su donner aux jeunes alevins les soins appropriés et les rêsultats
ont été décevants. De nouveaux efforts doivent être déployés dans le cadre
du plan pour promouvoir à nouveau la pisciculture et fournir aux villageois
les conseils et llaide nécessaires en ce qui concerne les soins à donner aux
alevins et l'entretien des étangs. Ce projet, dont le coat total sera de
8,h millions -de francs CFA, sera financé en partie par le PNUD et en partie
par le Gouvernement gabonais. Les populations se livrant à la poche dans
les lacs du nord bénéficieront également dtune assistance technique.
ANNEXE B

EXPLOITATION FORESTIERE

1. La fortt gabonaise renferme de nombreuses variétés diessences


tropicales, dont 49 offrent des possibilités de commercialisation. En
dépit de ce choix énorme, 11okoumè est demeuré pendant longtemps la seule
variété exploitée. Clest seulement pendant les années cinquante que l t ex-
ploitation des autres.essences a commencé à gagner en importances de moins
de 5 pour cent de la production forestière totale en 1950, la production
des autres bois est montée à 15 pour cent du total en 1960. Depuis lors,
cette production a l6gèrement fléchi, tant en valeur absolue que relative,
notamment en raison de la baisse très accentuée enregistrée en 1965 et en
1966 dans la production diozigo, la plus importante essence tropicale ex-
ploitée au Gabon après llokoumé.

2. A l'origine, lîexploitation forestière au Gabon était concentr6 e


dans la région du littoral, parce que le transport des grumes pouvait stef-
fectuer facilement et économiquement par flottage sur les rivières et cours
dleau qui traversqnt la région. Nais on estima vers 1956 qulil convenait
d1ouvrir à lexploitation les régions de ltintérieur. Déjà quelques années
plus t6t, une ligne de démarcation suivant essentiellement la ligne de chutes
dteau qui isole la région c6tière des plateaux de ltintérieur et qui cons-
titue un obstacle insurmontable pour le flottage des bois, avait été tracée
officiellement entre la première et la deuxième zone forestière. La déli-
vrance des permis dtexploitation pour la deuxième zone commença en novembre
1956, mais ce ne fut pas avant mars 1961 - un an après lZindépendance - que
lion prit des mesures énergiques pour accélérer la pénétration de la deuxième
zone. Les autorités décidèrent quten raison de l6puisement rapide de la
première zone, il fallait obliger les grosses entreprises forestières à
exercer leurs activités dans la zone de llintérieur et réserver les peu-
plements qui restaient dans la première zone aux petits exploitants gabonais
qui ntont pas les moyens d1effectuer les investissements financiers con-
sidérables nécessaires pour lîexploitation des bois - plus exigeante en
capital - dans la deuxième zone.

3. La densité des peuplements diokoumé est très faible. Au début


de sa croissance, lokoumé a besoin de_beaucoup de lumière, et la couver-
ture végétale très dense présente dans les peuplements naturels entrave
considérablement son développement. Il ressort dtun recensement effectué
en 1952 dans la première zone que la densité des arbres exploitables -
clest-à-dire ceux qui ont un diamètre minimum de 70 centimètres - est à
peine de deux arbres par hectare, soit moins de 12 m de bois par hectare.
En raison de sa faible densité et de sa croissance très lente - il faut à
un okoumé entre 50 et 60 ans pour atteindre un diamètre de 70 cm - les
peuplements sont très rapidement épuisés.

h. Sur la base du recensement forestier de 1952 et compte tenu


de la production d1okoumé entre 1952 et 1962, on peut estimer que les
réserves totales d!okoumé de la première zone étaient de llordre de 6
millions de tonnes-en 1962. Si lion tient compte du fait que les 700.000
tonnes produites annuellement à cette époque provenaient entièrement de
la première zone, et compte tenu en outre des pertes qui se chiffrent à
30 pour cent, les réserves diokoumé de la première zone auraient été
ANNEXE B - Page 2

pratiquement épuisées après six ou sept années dtexploitation continue,


clest-à-dire vers la fin de la décennie.

5. Soucieux diéviter cet épuisement des réserves, les services


officiels ont pris un certain nombre de mesures visant à accélérer ltins-
tallation des exploitants dans la deuxiènme zone - non-renouvellement des
permis d1exploitation pour la première zone (exception faite des permis
attribués à des Gabonais ou accordés pour des coupes de faible superficie),
transfert des permis de la première à la deuxième zone, exonérations fis-
cales temporaires et, enfin et surtout, construction de routes dans la zone
de pénétration.

6. Par suite des mesures prises pour activer lexploitation de la


deuxième zone forestière, le tonnage d1okoumé produit ,dans la première zone
a diminué de façon constante et, en 196h, il correspondait seulement à un
peu plus de la moitié de la production totale dtokoumé. Il est pr6vu-que
vers la fin du plan (1970), la première zone ne produira plus que 150.000
tonnes dtokoum, soit 19 pour cent de la production prévue pour cette année.

7. Afin dlencourager la population gabonaise à participer plus acti-


vement à la production forestière et à éliminer le système de fermage consis-
tant à confier lexploitation des bois à des entreprises européennes qui
travaillent pour-le compte de Gabonais titulaires de permis, l tEtat a entre-
pris un programme intensif dlassistance technique dispensée par des équipes
de techniciens sous la direction du Service des Eaux et Forêts (ATEF) et
d1assistance financière consistant en facilités de crédit fournies par une
caisse forestière spéciale gérée par la BGD. Les autorités envisagent en
outre la création de deux services coopératifs (CoMEX) dont la tache con-
sisterait à fournir aux entreprises gabonaises de moyenne importance, (ou
aux associations de 5 ou 6 petits exploitants détenteurs de permis) iaide
nécessaire pour la construction et ltentretien de routes dlaccès et pour
le débardage des bois. Finalement, l tInstitut National dlEtudes Forestières
(école forestière établie en 1959 principalement pour former les cadres su-
balternes de ltAdministration des Eaux et Forets) sera agrandi et comprendra
une section dtenseignement supérieur.

8. Lokoumé est généralement vendu par ltintermédiaire de ltOffice


des Bois de-lAfrique Equatoriale (OBAE), organisme dtéconomie mixte qui a
le monopole de llachat et de la vente de l'okoumé et de liozigo au Gabon
et au Congo-Brazzaville. Il remplit également le rûle dtoffice de commer-
cialisation; il étudie les marchés étrangers et gabonais, signe les contrats
de livraison, fixe le prix dlachat intérieur et le prix à l'exportation et
impose, le cas échéant, des contingents de production à ses fournisseurs.
Les producteurs qui traitent llokoumé dans leurs propres installations au
Gabon ou dans les pays de la Communauté Economique Européenne (plus lEspagne)
ne sont pas tenus de vendre leur bois par llintermédiaire de l0BAE. La
proportion de grumes dtokoumé qui n'est pas vendue par ltintermédiaire de
10BAE a augmenté depuis quelques années, passant de 25 pour cent en 1958
à-3 pour cent en 1966.
ANNEXE C

INRTSTRIES EXTRACTIVE

1. Bien que le développement de la production forestière ait occupé


pendant plusieurs décennies une place prépondérante dans lIconomie, ce
secteur a été rattrapé ces dernières années par celui des industries extrac-
tives tant du point de vue de son taux de croissance que de sa contribution
aux recettes globales dtexportation. Pourtant c test depuis peu de temps
seulement que la contribution de la production minière aux recettes publiques
reflète réeJlement ltexpansion de ce secteur. En effet, en vertu des dispo-
sitions du Code des-Investissements, les bénéfices résultant de llexploita-
tion du manganèse niont été imposés qu'à partir de 1965, et clest depuis
1966 seulement que les bénéfices de la Compagnie Minière de lt0gooué (COMILOG)
ont été imposés au taux de 22,26 pour cent fixé dans la convention dtétablis-
sement - taux très inférieur à celui de 1timpft sur les bénéfices actuellement
en vigueur, qui est de 34 pour cent. Alors que les recettes fiscales provenant
du secteur minier ne représentaient que h pour cent des recettes ordinaires
de 11 Etat en 1962, la contribution de ce secteur atteindra près de 20 pour
cent.en 1967. Dans l'avenir, la contribution fiscale du secteur minier aug-
mentera probablement,.tant en valeur absolue que relative, à mesure que les
exonérations fiscales accordées à cette industrie arriveront à expiration et
que la production de pétrole se développera.

2. Llor est le premier minerai qui ait jamais été exploité au Gabon,
sa production-remontait au début des années quarante. Il semble que celle-ci
se soit maintenue aux environs de Soo kg par an au début des années soixante,
puis brusquement elle a plus que doublé en 1963 à la suite de la découverte
d'un gisement important au nord-est de Lastourville et de la réorganisation
de ce secteur par la Société Gabonaise de Recherches et dIEMploitation Minières
(SOGAREî), organisme public créé en 1963 pour organiser les activités de ce
secteur. En 1964, la production a atteint 1.330 kg, mais depuis lors elle a
légèrement diminué. Etant donné les faibles marges bénéficiaires actuelles
et les perspectives dtèpuisement progressif des g'tes aurifères en exploita-
tion, on s tattend que-la production dtor du Gabon diminue de nouveau au
cours des années à venir. Le chiffre prévu pour 1970 est de 400 kg, à moins
que lion ne découvre de nouveaux gisements.

3. Lturanium a été découvert en 1956 par le Commissariat (français)


à llEnergie-Atomique (CEA) dans la région de Mounana. Le CEA ayant décidé
d1associer des groupes privés à ltexploitation, la Compagnie des Mines
dMUranium de Franceville fut constituée en 1958 et la production commença
en 1961. Jusqutà ces dernières années, seule la partie supérieure du gise-
ment était exploit6e en carrière, mais en 1966 un puits de 200 mètres de
profondeur a été creusé pour en exploiter en souterrain la partie inférieure.
A llheure actuelle, la production est de 125.000 tonnes de minerai, lequel,
une.fois traité sur place dans une usine chimique, donne 1.600 tonnes de
concentré contenant environ Soo tonnes d t uranium. Les réserves connues
représentent huit années de production, mais la politique d'investissement
adoptée par la société semble indiquer que les prospections en cours dlex-
écution pourront fort bien prolonger considérablement la période de produc-
tivité de la mine. On stattendait à llorigine que la production annuelle
pendant la période 1966-71 demeure aux alentours de 1.200 tonnes de con-
centré., mais les chiffres de 1965 et 1966 indiquent que la production sera
ANNEXE C - Page 3

permettait, sans plus, de prévoir le maintien de la production pendant cinq


ou six ans mais ces perspectives ont été modifiées par la découverte, en 1962,
du gisement dIAnguille, à quelque 15 kun de la c6te, dont les réserves exploi-
tables sont estimées à 50 millions de mètres cubes; ce gisement a produit en
1966 250.000 tonnes de pétrole, mais on estime que dds 1968, sa production
atteindra à elle seule 1 million de tonnes.

10. Dans lintervalle, la SPAFE avait décidé dlétendre ses opérations


en dehors de la région de Port-Gentil en association avec des filiales de
Mobil Oil et de Shell (Shell-Gabon). Après cinq années de recherches infruc-
tueuses, Mobil Oil stest retiré. Lassociation de la SPAFE avec Shell-Gabon
a été plus heureuse:. en 1963 un gisement a été découvert à Gamba, près de la
c8te, à environ 250 km au sud-est de Port-Gentil. La production nia débuté
quten 1967 en raison du volume considérable des investissements nécessaire
pour lexploitation, notamment les installations spéciales exigées par la très
forte viscosité du pétrole et la construction dzun oléoduc sous-marin de 6,5
km de long pour amener le pétrole aux.bateaux-citernes. On stattend que la
production atteigie 2 millions de tonnes par an et, bien que les réserves
connues ne soient que de 10 millions de tonnes, les perspectives de décou-
verte de nouveaux gisements sont tràs encourageantes. La production totale
de pétrole doit se chiffrer à quelque 4 millions de tonnes en 1970 et selon
les résultats donnés par les recherches, elle pourra fort bien atteindre 7
millions de tonnes en 1975.

11. Aux réserves de pétrole brut stassocient des réserves de gaz naturel.
La production annuelle est actuellement de 80 millions de m 3 , dont la majeure
partie est brClée à la torche, mais dont une partie - environ 11 millions de
m 3 - est vendue à la Société dlEnergie et dgEau du Gabon (SEEG) pour la pro-
duction dfélectricité; ces ventes se montent à quelque 40 millions de francs
CFA par an. Les ventes de gaz naturel doubleront largement lan prochain
lorsque 18 millions de m 3 seront vendus à la Société Equatoriale de Raffinage
(SER) qui, en fin 1967, doit commencer à raffiner une portion considérable de
la production pétrolière du Gabon dans la région de Port-Gentil.
ANNEXE D

INDUSTRIES DZ TRANSiORMATION

1. Les activités les plus importantes de ce secteur sont celles


des industries de transformation du bois, e savoir les usines de bois de
placage et de contreplaqué et les scieries. Comme nous llavons déjà men-
tionné ailleurs, la Compagnie Française du Gabon (SGCFG) est la seule
fabrique de contreplaqué du pays; sa production, qui atteint 63.000 m3 ,
en fait ltune des plus grosses usines de contreplaqué du monde. Un pro-
gramme dlexpansion dont llexécution doit être terminée en 1968 et coltera
600 millions de francs CFA, portera sa capacité e 75.000 m3 . La quasi-
totalité de la production de contreplaqué est exportée.

2. Presque tout le contreplaqué produit par la SGCFG est fabriqué


avec de liokoumé, mais parfois d tautres bois sont également utilisés. Bien
que la majeure partie du bois nécessaire à sa fabrication soit produite
par deux entreprises forestières subsidiaires (la Compagnie diExploitation
Forestière Africaine et la Compagnie Générale de Plantations et de Placages
de logooué), un certain volume de bois est également fourni par 190BAE.
La production de contreplaqué par rapport au volume des grumes utilisées
est dtenviron 47 pour cent. Une forte proportion des déchets pourrait être
utilisée pour la fabrication de panneaux de particules de bois mais, les
cours actuels et les prix de revient étant assez élevés, cette production
ne serait pas rentable.

3. Il existe au Gabon trois usines de placages dont la production


combinée, soit 25.000 m3, est entièrement exportée. La plus importante
est la Compagnie Africaine de Placages. Bien que les perspectives actuel-
les, en ce qui concerne le prix des placages, ne soient pas aussi bonnes
que pour les contreplaqués, on s t attend que la production atteigne 40.000
m 3 dlici à 1970.

h. Le Gabon compte 17 petites scieries dont la production globale


est de 40.000 m 3 , mais la seule qui mérite digtre mentionnée est celle du
Consortium Forestier et Maritime, située près de Libreville. Elles pro-
duisent des sciages et des traverses qui sont exportés à concurrence de
40 pour cent seulement. La plupart des scieries sont loin dtutiliser leur
pleine capacité de production. Les exportations sont difficiles en raison
de la très forte concurrence exercée par les scieries à llétranger.

5. Les autres industries n'occupent dans léconomie qutune place


peu importante; on peut les répartir en trois groupes : les industries de
transformation des denrées primaires locales, les industries alimentaires
et les industries satisfaisant la consommation intermédiaire des entreprises.

1) Traitement et transformation des denrées primaires locales -


Ces industries sont tres peu nombreuses, mais il convient n9anmoins de
mentionner, parmi les plus importantes, l tusine de décorticage du riz de
Tchibanga, sept petits établissements pour la préparation des cerises de
café et deux huileries appartenant à la COOPALMO et à la PALMHEVEA.
ANNEXE D - Page 2

2) Industries alimentaires - Ces industries, qui sont toutes


établies à Libreville ou à Port-Gentil, comptent notamment : deux bou-
langeries à caractère industriel dont ltune emploie 63 ouvriers; deux
fabriques de boissons gazeuses, ltune à Libreville qui produit 1,6 million
de bouteilles par an, et liautre à Port-Gentil qui enproduit 600,000. Bien
quielle ne rentre pas dans la catégorie des industries alimentaires propre-
ment dite, il convient néanmoins de mentionner la savonnerie de Port-Gentil
qui produit 200 tonnes de savon de ménage par an. Equipèe d t un matériel
archaZque et usé, cette fabrique, qui a été reprise par les Etablissements
Boutonnet, est en cours de réorganisation.

3) Industries satisfaisant la consommation intermédiaire des


entreprises. On dénombre dans cette catégorie deux fabriques de glace
dont f 1 une, très moderne, est gérée par la Chambre de Commerce. Elle a
une capacité de 10 tonnes par jour. La production de ces deux usines est
destinée en grande partie au ravitaillement en glace des chalutiers. Ex-
ception faite dtune petite usine produisant 300.000 m3 dtoxygène et 150.000
m3 dlacétyl.ne par jour, il n1existe dans ce secteur qutune seule usine
importante, les Ateliers et Chantiers de ltAfrique EBuatoriale, qui stoccupe
principalement de constructions et de réparations navales. Ces chantiers
emploient cinq techniciens étrangers et plus de 200 ouvriers gabonais. Depuis
1965, ils ont construit 139 bateaux de petit tonnage. Ils possèdent un
atelier complet de construction et de réparation et une fonderie pour la
confection des hélices, engrenages, etc. Cette entreprise envisage de
siétendre dans la future zone industrielle du port dlOwendo.

6. Il existe également un grand nombre d'autres petites industries


(mécanique générale, matériaux de construction, construction de meubles
métalliques, etc.) mais en g6nèral, le développement industriel du Gabon
est entravé par un grand nombre de facteurs, dont les trois plus importants
sont les suivants : étroitesse du marché intérieur, pénurie de main-d1oeuvre
spécialisée, manque de capitaux et d'esprit dientreprise chez les Gabonais.
En ce qui. concerne le premier facteur, la création de lUDEAC a aidé l T ex-
pansion du marché africain immédiat, mais en raison des distances considé-
rables qui séparent le Gabon des marchés dlEurope et dfAmérique, ainsi que
du manque d1installations portuaires en eau profonde, ce pays se trouve
dans une position concurrentielle défavorable pour exporter vers ces régions.
En deuxième lieu, la pénurie de main-dfoeuvre spécialisée se traduit par une
augmentation des prix de revient, car la main-dioeuvre étrangère est plus
côlateuse, et en outre son utilisation rend encore plus difficile la gaboni-
sation progressive des entreprises. Enfin, le troisième problème est égale-
ment très réel et afflige un grand nombre de pays en voie de développement:
ltépargne intérieure privée est rare et, en raison du manque dfesprit
dtentreprise, de liabsence de tradition industrielle et de la préférence
du public pour des investissements Isûrst, llépargne - lorsqu t elle existe -
a tendance à stinvestir en biens immobiliers.et autres placements non
industriels.

7. Pour remédier en partie à ce dernier problème, le Gouvernement


a été amené à créer, sous la direction du Ministère des Affaires Economiques,
un organisme public appelé Promo-Gabon., dont la tache principale est de
JAMExE D - Page 3

promouvoir le développement des petites et moyennes entreprises gabonaises


ou sous contrôle gabonais. Promo-Gabon, qui dispose pour cela de ses propres
ressources, à savoir 14 pour cent du produit de la vente de bons d1équipement
(les ventes ont atteint en 1966 un total dienviron 35 millions de FCFA) ef-
fectue des études préliminaires (études de pré-investissement) pour des projets
industriels, fournit de l t assistance technique et des conseils juridiques et
se fait en général le promoteur de la petite entreprise. Il convient dtajouter
que si son objectif principal est d'encourager la petite entreprise gabonaise,
ses services sont également à la disposition des étrangers. Promo-Gabon a
déjà aidé un certain nombre de petites entreprises à s1établir, notamment une
usine de peinture et une usine qui fabrique les crampons utilisés pour le
débardage et le flottage des bois. Parmi les études en préparation, signalons
une étude de l t utilisation du gaz naturel de Port-Gentil et d1autres sur la
production d t engrais, dfinsecticides, de colle, de panneaux de particules de
bois, etc. Promo-Gabcn,stest révélé un instrument très précieux puisque
jusqula présent le développement industriel avait été dans la plupart des
cas le r6sultat d1initiatives et d1investissements étrangers plutôt que
gabonais.

Projets

Pâte à papier

8. Il s tagit là dtun projet de très grande importance en raison non


seulement de son envergure mais aussi de son association avec d8autres
projets. Il prévoit la construction dlune usine de cellulose dont la capa-
cité de production sera de 140.000 tonnes par an et qui exigera un inves-
tissement total de 16,5 milliards de francs CFA, dont 14 milliards pour
llusine proprement dite. A lui seul, cet investissement est plus de deux
fois supérieur à lensemble des investissements prévus dans le secteur des
industries de transformation. Cette usine emploierait plus de 2.000 salaries,
consommerait 750.000 m3 de bois par an et exigerait 170.00 kWh d1énergie.

9. Si ce projet se réalise, il entrafnera l'exécution dtun certain


nombre de projets connexes : une entreprise d1exploitation forestière qui
représenterait à elle seule 50 pour cent du volume de la production de bois
du Gabon et emploierait 2.500 hommes; le barrage de Kinguélé qui fournirait
à l tusine liélectricité nécessaire; une scierie, une usine de placages, des
routes, des.bàtiments, etc. Etant donné ses immenses répercussions sur
116conomie gabonaise, ce projet est véritablement diune très grande impor-
tance.

10. La société "Cellulose du Gabon" a été fondée en 1962 pour étudier


les possibilités de réalisation du projet. Cette étude stest révélée favo-
rable et montre que les diverses essences tropicales qui croissent dans la
région se prttent particulidrement bien à la fabrication de la pâte à papier.
La même société a été autorisée à entreprendre le projet, mais les possibi-
lités de financement sont pour le moment incertaines, car llinvestisseur
qui devait en devenir le principal actionnaire semble avoir préféré pour le
moment augmenter ses nombreux actifs dans ltindustrie de la pàte à papier en
faisant l'acquisition diusines déjà établies à ltétranger.
ANNEXE D - Page 4

Huilerie

il. Liobjet de ce projet est la construction dfune huilerie à


proximité de la plantation de palmiers à huile de MlVily pour en traiter
toute la production lorsquzelle sera en plein rendement. Ltinvestisse-
ment serait de 1'ordre de 200 millions de francs CFA pour une usine dfune
capacité suffisante pour produire 800 tonnes d'huile et 200 tonnes de noix
de ralme,'mais ce projet*est por- le moment en veilleuse.

Raffinerie de pétrole

12. Ce projet, qui concerne ltimplantation dfune raffinerie à Port-


Gentil, a été conçu dans le cadre de ltUDEAC. Choisie en février 1964 de
préférence à deux autres projets, ltun à Pointe-Noire et ltautre à Douala,
cette raffinerie doit satisfaire les besoins des pays de lUnion. Elle
sera placée sous le contrôle de la Société Equatoriale de Raffinage (SER),
constituée en octobre 1964 à cet effet et dont le capital social est réparti
comme suit : 25 pour cent aux pays de i1UDEAC; 37,5 pour cent au Bureau de
Recherches de Pétrole (BRP), organisme français dIèconomie mixte; et 37,5
pour cent à la Compagnie Française des Pétroles (CFP). Le coût de l' in-
vestissement est estimé à h,2 milliards de francs CFA et la production de
la raffinerie sera de 625.000 tonnes. Le démarrage était pr6vue pour la
fin de l'anmée 1967.

Cimenterie

13. La découverte dtun très riche gisement de calcaire dans ltle


de Coniquet, à proximité du futur port dtOwendo, a conduit à envisager la
construction dfune cimenterie. Le marché national nioffrant pas de débou-
chés suffisants pour la capacité de cette usine, lfEtat a cherché à con-
clure avec le Cameroun un accord aux termes duquel le Cameroun aurait
acheté 50.000 tonnes de clinker par an pour son usine de broyage dont
llinstallation était projetée à Douala. Malheureusement, cet accord
nia pas été conclu. LtEtat envisage par conséquent d'installer sa propre
usine de broyage A Owendo et d'importer le clinker de ltétranger en atten-
dant que le marché intérieur soit suffisant pour justifier ltexploitation
de ses propres dep8ts de calcaire.

Usine de piles électriques

14. Llexécution de ce projet sera très probablement entreprise par


des groupes privés. Ltusine produirait des piles sèches de 1,5 volt,
du type courant, utilisant du bi-oxyde de manganèse fourni par la COMILOG.
Pour être rentable, il faudrait que cette usine produise au moins 800
tonnes de piles (8 millions de piles) par an. Cette production pourrait
facilement être absorbée par le marché des pays de 11UDEAC dont les besoins
sont actuellement couverts par des importations en provenance d'Europe.
Linvestissement nécessaire pour ce projet serait de ltordre de 140 millions
de francs CFA.
ANNEXE D - Page 5

Verrerie

15. Ce projet doit également être considéré dans le cadre de 11UDEAC.


Ctest l tun des trois projets récemment présentés à llattention de ltUnion.
Les autres projets concurrents sont au Cameroun et au Congo-Brazzaville.
La consommation de bière et de boissons gazeuses étant très élevée dans les
pays de ltUDEAC, la quantité de bouteilles nécessaire semble justifier à
elle seule linstallation dtune verrerie. Plus de 9.000 tonnes de verrerie
(dont 80 pour cent de bouteilles) sont actuellement importées par les pays
de llUnion pour leurs besoins; pour qulune verrerie soit rentable, sa capa-
cité.minimum de production doit être dIenviron 6.000 tonnes. Le projet
présenté par le Gabon concerne la construction à Port-Gentil, par la Société
Gabonaise de Verrerie, dlune verrerie dont la capacité de production serait
de 30 tonnes par jour. Le coft de llinvestissement serait de ltordre de
600 millions de francs CFA.

Brasserie

16. La consommation de bière du Gabon est très élevée et cette boisson


est actuellement importée du Cameroun et dtEurope à raison de 61.000 hecto-
litres par an. La Société des Brasseries du Gabon (SOBRAGA) a déjà entrepris
à Libreville la construction dtune brasserie dont la capacité sera de 50.000
hl de bière et 25.000 hl de boissons gazeuses, capacit'. quîil sera facile
dlaugmenter si la demande le justifie. La SOBRAGA devait commencer à produire
vers la fin de 1967. Le codit de lginvestissement sera de leordre de 720
millions de francs CFA.
ANNEXE E

TRANSPORTS

1. Jusqulen 1960, le secteur des transports était très peu développé.


Bien que le Gabon possède une grande abondance de voies dieau navigables,
la présence de chutes à quelque 150 km de la c8te et le fait que les cours
dteau ne sont pas navigables pendant certains mois de lIannée, ont emptché
ces voies fluviales de compenser pleinement l tinsuffisance de ltinfrastruc-
ture routière. Le principal axe routier représentait l t effort fait autrefois
par lAfrique Equatoriale Française pour assurer la liaison terrestre entre
le Cameroun et la voie ferrée congolaise à Dolisie, laissant les communica-
tions avec les régions excentriques de Woleu NtTem et du Haut Ogooué dans
une situation extrâmement précaire. Rappelons en outre que le Gabon nia ni
voies ferrées ni installations portuaires en eau profonde.

2. Un gros effort a été accompli depuis 1960 pour développer le


réseau routier du Gabon. Dans ce domaine, le programme de construction et
d1amélioration routières entrepris à lioccasion de la pénétration de la
deuxième zone forestière est le plus important. En 1963, un vaste programme
de construction routière intéressant la région diAlembé a été entrepris; il
prévoit la construction et ltamélioration de près de 350 km de routes ainsi
que la construction de ponts représentant une longueur totale de 1.000 mètres.
Le colt total de ce programme, dont llexécution devait être terminée vers la
fin de 1967, dépassait 7 milliards de francs CFA (28,5 millions de dollars EU),
dont près de 40 pour cent ont été financés à liaide dlun prgt de la BIRD.
(GA 385), 34 pour cent par le Gouvernement gabonais et le solde avec liaide
du FAC, du FED et du KfW (Kreditanstalt fMr Wiederaufbau). Lobjet de ce
réseau routier est le transport des grumes jusquià i10gooué o elles sont,
soit mises à lleau et flottées jusquI la côte, soit - dans le cas des bois
dont la densité est trop forte pour qutils puissent 6tre flottes - transportées
par chalands. Ce réseau routier relie la région de N[Djole, oÙ la rivière
est navigable toute ltannée, à celle dIAlembé, à la base des rapides, oû
elle ne liest que quatre mois par an.

3. Au cours des années à venir, l t Etat a ltintention de poursuivre


cette politique de pénétration en prolongeant le réseau routier actuel vers
le nord et vers le sud. Le projet dlextension vers le nord relierait Lalara
à Mitzic et à Matora, permettant ainsi llexploitation de régions plus reculées
de la deuxième zone. Le coft de ce projet, qui couvre une distance totale
de 95 km, a été estimé à 2,2 milliards de francs CFA et les autorités ont
sollicité à cet effet l t aide de la BIRD. Le prolongement vers le sud relierait
Basse-Obiga à Lastourville, assurant ainsi pour la première fois la liaison
entre Libreville et la région jusque-là isolée du sud-est du pays. Le coat
de cette extension (150 km) serait de liordre de 3 milliards de francs CFA
et pourrait être couvert par le FED, qui finance déjà les études relatives
au projet définitif.

4. Outre ces deux grands projets, des travaux d1amlioration des


routes et la construction d'un certain nombre de ponts ont été entrepris.
L'ensemble du programme d1investissement prévu dans le plan se monte à
11,8 milliards de francs CFA, dont 2,8 milliards environ ont déjà fait
liobjet dfengagements ou ont été décaissés, et quelque h,8 milliards semblent
sur le point dIttre accordés. Cinq cent trente millions de francs CFA ayant
ANNEXE E - Page 2

été déjà dépensés, en plus de ces mises de fonds, pour deux projets routiers
qui ne sont pas inclus dans le plan (Libreville - Cocoboach et Libreville -
cap Esterias), on peut conclure que le chiffre prévu au plan pour les inves-
tissements routiers sera probablement atteint et que tous les principaux
projets routiers seront réalisés, à l texclusion toutefois de la route précé-
demment envisagée entre Mitzic et Oyem.

5. Le FAC finance actlUemen:t létude dhim r6seau routier dont la


construction sera nécessaire pour desservir lusine de cellulose dont la
construction est envisagée. Le cot de ce projet, qui comprendrait une
route principale et un réseau capillaire représentant en tout une longueur
de 100 km, serait de ltordre de 3 milliards de francs CFA, dont le finan-
cement ntest pas envisagé dans le plan. Linclusion de ces routes dans le
programme porterait les réalisations effectives dans le secteur routier à
un niveau dépassant les objectifs du plan, mais - comme nous ltavons déjà
indiqué plus haut - la construction dans le proche avenir de llusine de
cellulose est loin d1être certaine.

6. A l t heure actuelle, le Gabon dispose de deux ports, ltun à


Libreville (y.compris Owendo) et liautre à Port-Gentil. Le trafic total
de marchandises de ces deux ports est passé de 1,5 million de tonnes en
1960 à 2,3 millions en 1966. En raison principalement de la pénétration de
llindustrie du bois dans la deuxième zone forestière et de l'expansion de
lindustrie pétrolière dans l1ile Mandji, llimportance relative du port de
Port-Gentil a constamment augmenté : alors quien 1960 il assurait 45 pour
cent des importations et 74 pour cent des exportations, cette proportion
est passée en 1966 à 49 et 87 pour cent respectivement. En fait, le trafic
marchandise de Libreville a diminué sans arrùt depuis trois ans, tombant de
656.000 tonnes en 1963 à 380.000 tonnes en 1966.

7. Tenant compte toutefois du projet concernant la construction de


la voie ferrée de Mekambo et de lexpansion industrielle de la règion de
Libreville, le Gouvernement gabonais a décide d9entreprendre 1iaménagement
des installations portuaires en eau profonde dlOwendo. Le coût de ce projet,
qui comprend llinfrastructure dtune nouvelle zone industrielle, les plans
dturbanisation-de la région, la construction de plusieurs quais et d t une
route à double voie jusqu'à Libreville, sera de ltordre de 3,5 milliards
de francs CFA et représentera lfun des plus gros investissements r6alisés
pendant la durée du plan, et aussi le plus important projet jamais financé
par le FED. La construction doit commencer vers la fin de 1968.

8. Pour pallier les difficultés que présente la pénétration de la


fordt gabonaise et linsuffisance des moyens de transport terrestres qui
en résulte, le Gabon.dispose depuis le début de la décennie dtun réseau
de transports aériens assez bien développé, desservi par des terrains dIenvol
et dtatterissage dont la densité est de 1 terrain par 2.200 km2 . Sur un total
approximatif de 120 terrains, 1h sont propriété privée et 75 sont donnés en
concession à des entreprises forestières ou minières.
NNEzX E - Page 3

9. Le développement de la circulation aérienne s test considérablement


accéléré au cours des trois dernières années, surtout en ce qui concerne le
service passagers. Le trafic passagers total de Libreville et de Port-Gentil,
qui stétait accru à raison de 13 et de 1,7 pour cent par an, respectivement,
entre 1960 et 1963, a augmenté à raison de 19 pour cent par an entre 1963 et
1966. Alors que liexpansion du trafic marchandises marquait un ralentissement
à Libreville, tombant d'un taux annuel de 16 pour cent entre 1960 et 1963 à
U pour cent entre 1963 et 1966, à Port-Gentil le taux diaccroissement est
passé de 5 pour cent pendant la première période à 16 pour cent pendant la
seconde.
APPENDICE F

TAELEAUX STATISTIQUES

Liste des Tableaux

Tableau No

1. Population active en 1964

2. Effectif scolarisé (au ler janvier)

3. Production des variétés de bois tropicaux autres que l'okoumé

4. Circulation aérienne

5. Trafic portuaire

6. Importations des principales marchandises, 1960-66

7. Importaticns, par pays d'origine, 1960-66

8. Importations, par catêgories de produits, 1960-66

9. Exportations par catégories de produits, 1960-66

10. Exportation des principaux produits, 1960-66

11. Exportations par pays de destination, 1960-66

12. Balance camerciale

13. Prêts accordés par la Banque Gabonaise de Développement

1h. Variations de l'indice des prix à Libreville

15. Prix de l'okoumé

16. Evolution du SMD

17. Paiements effectués au titre de l'Aide étrangère

18. Dette publique

Partie 1: Encours de la dette extérieure à moyen et à long


terme des entreprises publiques, y compris la par-
tie non mobilisée des emprunts au 31 décembre 1967.

Partie 2: Estimation des paiements à effectuer au titre du


service contractueld la dette ci-dessus.
Tableau 1: POPULATION ACTIVE EN 1964

(groupe d'^ge 15-49)

en milliers de personnes

Gabonais
et autres non
africains africains Total

Agriculture, p6che 0,3 0,3


Bûcherons 10,5 0,2 10,7
Industrie du bois 2,5 0,1 2,6
Travail du bois 0,5 0,5
Industries mécaniques 0,5 0,1 0,6
Mines 3,1 0,h 3,5
Bâtiment, Travaux Publics 4,7 0,3 5,0
Transports 2,8 0,2 3,0
Eau et Electricité 0,3 0,3
Commerce 3,1 0,5 3,6
Banque, Assurances 0,2 0,1 0,3
Enseignement priv6 1,0 0,2 1,2
Artisans 0,3 0,3
Gens de maison 2,5 2,5
Fonctionnaires 10,8 0,7 11,5
Institutions semi-officielles 1,3 0,1 1,4
Divers 3,1 0,h 3,5

Total du secteur moderne 47,5 3,3 50,8


Agriculture traditionnelle 177,5 - 177,5

Total dela population active 225,0 3,3 228,3

Source: Enquête sur l'emploi, SEDES, 196h


Tableau 2: EFECTIF SCOLARIS (au 1er janvier)

en milliers d'élèves

19 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967

Ecoles primaires
Garçons 20,4 32,1 35,2 38,1 35,3 37>4 10,2 43,1 43,4
Filles _8p 18,5 2157 25,8 2 ' 33,_8 36e 37_,7

Total 28,8 S0,6 56,9 63,9 61,3 66,7 73,0 79,1 81,1
Ecoles secondaires
Er.seignement gédEràl:
Garçons 0,h 1,2 is6 1,9 2,3 2,6 2,8 3,h 3,8
__3_4_.,
Filles - 0,2 -2I 0 6 , _0,_9 1;_0 l 4 14
Fil
Total 0, -~ 2,0 2,5 2,9 3,5 3,8 , ï
Formation des enseignants:
Collèges et Centres d'Enseignement
Pédagogique 0,2 0,8 0,7 0,7 0,9 0,7 0,6 0,4 0,2

Ecoles techniques: (unités)


Lycée et Collèges d'enseignement
Technique 78 90 165 271 385 757 830 983 1002
Gentres d'apprentissage et Centre
d'Arts Hénagers - - - 220 30o 377 h50 596 502
Total 78 90 165 591 685 1134 1280 1579 i504
Agriculture et sylviculture: - 10 15 20 20 28 30 30 14
Ecoles d'infirmiers (ères) - - - 60 70 80 90 100 136

(à' suivre)
Tableau 2: EFFECTIF SCOARISE (suite)

1955 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967


Ecole d'administration: - - - - - 30 30 40 43
Ftudiants à l'étranger j n.d. n.d. n.d. n.d. 271 255 302 331 472

1/ Elèves de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur.

Source: Ministère de liEducation Nationale.


Tableau 3: PRODUCTICN DP JARIETES DE BOIS
TROPICAUX AUTRES .UE L'OiCUMIE

(en milliers de mètres cubes)

1958 1959 1960 1961 1962 1963 1264 1965 1966

Ozigo 1/ 24,6 26,6 47,4 45l, 35,2 53,6 72,2 65,o 50,0
Acajou 2/ 71,6 45,1 65,8 71,7 47,3 31,1 34,0 n.d. n.d.
Douka 29,0 21,9 29,h 18,6 18,h 20,1 25,r n.d. n.d.
Niangon 16,2 17,1 l,O 15,h 13,1 18,0 16,4 n.d. n.d.
Lïmba 16,1 20,0 22,1 17,1 - 0,L 14,2 n.d. n.d.
Ilomba 15,5 15,5 19,1 17,O 0,i 16,7 10,3 n.d. n.d.
Zingana 6,1 2,8 5,5 10,4 7,5 0,8 3,1 n.d. n.d.
Alep 4,1,3 1,4 1,1 9,9 h,5 9,1 n.d. n.d.
Igaganga 3,0 1,8 2,4 6,3 3,1 1,2 3,1 n.d. n.d.
Bilinga 2,9 3,1 2,8 1,7 1,2 2,2 1,3 n.d. n.d.
Canariun 1,5 1,2 2,9 3,7 0,1 1,0 1, n.d. n.d.
Kevanzingo 2,3 2,1 0,7 8,6 - 1,3 , n.d. n.d.
Olan 2,9 3,3 4,6 3,6 1,6 1,5 O,8 n.d. n.d.
Autres 22,5 13,9 10,3 13,4 16,1 21,6 3011 n.d. n.d.

Total 1/ 216,3 178,7 228,h 233,7 153,6 174,0 226,8 210,o 190,0

_/ Ces estimations pour 1965 et 1966 sont fondées sur les renseignements communiqués par les
autorités gabonaises.

2/ La rubrique générale "Acajou" englobe plusieurs variétés: Kaya, Kosipo, Sappelli, Sipo, et
Tiama.

Source: Annuaire Statistique 1964.


abeau 4: CIRCULATIý! AERENNE

1955 1960 1961 1962 1)63 1965 1966


LIBFTLLE
Nombre de yoageurs (en milliers) lj
l'arrivée 9,5 13,9 18,3 19,0 20,5 30,2 3h,9 36,5
au départ 9 6 15,6 21,2 21,6 22,0 31,0 36,6 3h,9
Frêt (en milliers de tonnes) 2/
l'arrivée
1 0,6 1, 1,2 0,9 2,1 2,7 2,2 2,7
au départ 0,5 0,7 O,8 0,8 1,2 2,0 1,9 1,8

PORT GENTIL
Nombre de voygeurs (en iilliers) l]
l'arrivée
l h,7 11,5 10,h 12,3 12,0 13,3 16,0 20,7
au départ 1,9 12,3 11,8 13,2 13,0 1h,3 17,3 21,5

Marchandises (en milliers de tonnes) ?/


à l'arrivée 0,2 0,9 0,8 0,9 0,9 0,9 1,2 1,h
au départ 0,1 0,3 0,h 0,h 0,5 1,0 0,6 0,8

l_/ Ne comprend pas les voyageurs en transit

2/ Poste non comprise

Sources: Situation économique, financière et sociale de la République Gabonaise en 196h

Bulletin mensuel de statistiques


Tableau 5: TRAFIC PORTUAIRE

1961 1962 1963 1M6 1965 1966


LIBREVILLE

Nombre de navires à l'arrivée 620 717 750 694 705 696


Fret (en milliers de tonnes)
Pl'rrivée 72 101 137 123 120 112
au départ 366 426 519 504 406 268
dont: Owendo (275) (311) (h33) (39h) (293) (186)
Nombre de passagers
(en mlliers)
à l'arrivée 3,0 3,0 3,h 2,5 2,0 2,5
au départ 2,9 3,5 3,0 2,6 1,8 2,5
POf.P GENTIL

Nombre de navires à l'arrivée 702 771 781 770 822 853

Tonnage (en milliers de tonnes)


Sl'arrivée 60 70 75 9h 88 106
au départ 1.028 1.11.h 1.158 1.1410 1.6hh 1.84o
Nombre de passagers
(en milliers
à l'arrivée 2,3 2,h 2,3 1,7 1,1 1,6
au départ 2,1 2,9 1,7 1,2 0,8 1,0

Sources: Bulletin mensuel de statistiques

Situation économique, financière et sociale de la République Gabonais-


en 1965
Tableau 6: DWSPIlNCIPPKLEIMARIHA.'IDISS
IMPORTATIONS 1-c -tc
Quanttts en milliers de tonnes métriques;valeurs en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


t de la * de la % de la 9 de la ; de la 1 de la b de l,
Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur V valeur V valeur

'nis et en onserve ~ý
lansre32eto 3 100,5 5,2 3y1 487;8 5,5 3,4 510,6 5,1
,,6 35
3,57, 5526
552 1,7
,4y, 3,5 605,2 h,h 3,1 517,4 3,h 7,9 488,3 3,0

Pr>nits laitier' et oeufs 1


1,2 1>0 142,6 12 1 170,0 1,2 10 177,1 1,2 1?2 193,8 1,2
Fr je de blé 0,7 10LY1 13 0,8 118,6 1>3 0,8 116,4
2,3 7779 1,0 3>9 112,2 1,3 4,0 145,4 1,4 3,7 138,1 1>2 4,4 162,1 1,2 h,4 1147,8 10 6,3 209,9 1P3
nounes
et frits,
rois et en conserve 1,7 150,1 1,9 18 166,8 1,9 2,0 196>7 2>0 2,4 251,2 2,1 2>6 253,1 1,8 2,6 2664 1Y7 2,8 301,8 1,8

a .s1nsalooisées
A tonsacocisées 1372 553,7 7,1 16,3 614>0 6,9 16>9 737,9 73 15,0 717,o 6,o 23,2 833>2 6,1 17,4 861,3 5,6 17,2 805,8 4,9
Prd ntv pharmaceutiques .89,9 1,1
0i1 0o1 1o6,8 1,2 0,2 150,1 1,5 0,2 181,5 1,5 0,2 166,1 1,2 0,2 167,8 1,1 0,2 2060 1,3
P et am s 0,3 107y4 1,4 0,3 1.191 1,3 0,5 117)5 1,2 0,4 19 1,3 0,5 169,6 1,2 0,4 18,3 1,2 , 243,1 15
et carton o,per
0>4 67,3 0)9 0,5 91,2 1,0 0Y5 162,2 1,6 0,7 173,9 1,5 o,8 206,6 1,5 0,8 237,4 1,5 1,0 285,4 1,7
Ltmes 0,4 2712 3,5 0,4 212,6 2,4 0,4 267,3 2,6 OY5 380,2 3,2 0,5 374,
4
2>7 0,5 368>2 2,h 0,5 336,2 2,1
ôtements
et chaussres o,3 339,5 4,3 0)4 349,3 4,0 o,4 442,6 4,4 0,4 571,4 4,8 0,5 683,8 5,0 0,4 727,6 4,7 0,4 568,3 3,5
iment 16,9 84,1 1,y 23,0 111,7 1,3 35,3 183,4 1,8 32,1 174,2 1,5 372 181e5 1,3 32,5 212,2 1,4 39,6 256,2 1,6
8
1erie, n l47 ,2 497,8 6,4 36,2 457,1 5,2 382 l44,5 4,4 48,6 572,3 4, 54,8 602,3 4,4 60;9 652,4 4,2 75,1 814,9 4,9
Fer et produits ferreux 771 554,5 7,1 9,0 668,2 7,5 12>8 872>2 8,7 12,8 963,0 8,1 18,9 1396,1 10,2 22>3 1730,9 11,2 23,4 1755,3 10,7
Vé les Lomobiles et pièces 3,2 72 15,0 4>9 1772>2 20>0 3,6 1370,9 1i,6 4,7 1935,2 16,3 4,8 194,5 1)4,2 6,3 2506,7 16,2 5,4 234l,1 14,3
Qut! la,e électrique et non 270 109914 11L,0 217 1383,1 15,6 2,7 1663)7 16,5 3,3 1962,1 16,5 4,0 2353,3 17,1
électrique 5,0 2971,3 19,2 5,2 3317,8 20,3

Instruments 0 213,7 2>7 - 94,1 1,1 - 129)8 1,3 0,1 181,o 1,5 0,1 188,1 1j4 O,i 180,8 1,2 0,1 196,9 1,2
Divers 4
n.k 2032Y7 26,0 n.d. 1988,4 22>5 n.A 2556>7 25,4 n. 1 2830,4 23,8 n.I 3652,7 25,1 n.a( 3515,2 22,8 n.. 406,7 24,7

TOTAL 121,9 7829,.4 100,0 126j6 8853,2 100,0 147,2 10D67)9 10o0o 157,1 11875,8 100,0 191,8 13742>6 loo,o 191,9 15424,8 1oo,o 220,8 16384,5 100,0

n.d. non disponible

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 196i-65,


chiffres communiqués par les autorités gabonaises.
Tableau 7: IMPGRTATIoNS PAR PAYS D'ORIGINE, 1960-66
Valeur en millions de FCFA

Origine 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


% de la %de lq %de la 4 de la % de la %de la % de la
V valeur V y g,ýg V valeur V valeur V valeur V valeur V valeur
FRANCE 4619,2 59,0 5289,0 59,7 6319,6 62,8 7093,5 59,7 8082,5 58,8
6
9021, 58,5 9633,2 58,7
CEE (la France exclue) 762 2 907 1111,9 12,6 1034,6 l0,3 1422,6 12,0 1732,3 12,6 2032,8 13,2 2408,6 14,7
Allemagne (475,6) 6,0 (722,6) 812 (595,1) ,9 (823,5) 6,9 (823,8) 60 (1070,8) 6,9 (1206,5) 7,3
Italie ( 71,4) 019 (113,0) ,13 (111,1) 1,1 (150,4) 1,3 (270,3) 2,0 ( 267,7) 1,6 ( 35,5) 2,2
Pays-Bas (146,6) 1,9 (188,5) 2,1 (230,14) 2,3 (243,6) 2,1 (379,5) 2,7 ( 417,7) 2,7 ( 535,5) 13
Belgique - Luxembourg ( 68,6) 0,9 ( 87ý8) 1,O ( 98,0) 1r0 (205,1) 1,7 (258,7) 1,9 ( 27656) i1 ( 312,,1) 1,9
Etats-Unis 989,2 12,6 103712 1147 9715 9,6 lh0,r6 11,8 1729,1, 12,6 1802,7 11,7 1783e7 10,9
Pays d'Afrique (UDE exclue) 55,1 7,1 579,9 66 779,2 7,7 786,1 6,6 939,6 6,8 1051,9 6 8 65047 4,0
Reste du monde 9C4,4 12,6 835j2 94 963,0 9,6 1169,0 9,9 1258,8 9,2 1515§ 9*8 1908,3 11,7

TOTAL 78291, 100.0 8853r2 100.0 10067,9 100,0 11875,8 100,0 13742,6 100,0 15424,8 1o0 16384,5 12ý0o

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65,


(chiffres communiqués par les autorités gabonaises).
EIPORTATIONS PAR CATEWRIES DE PRODUITS, 1960-66
Tableau 3:
Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964d 1965 1966


,d¯a de¯a .dela ¯dela dela
Odela de la
Groupe V valeuraVival V valeur V vaeV valeur V valeur V valeur

Produits alimentaires 1584 20,2 1794 20,3 2071 20,6 2160 18,2 2459 17,9 2412 15,7 2652 15,0
Matières premières 51 0,7 25 0,3 74 0,7 70 o,6 90 0,7 106 0,7 129 0,8
Carburants et lubrifiants 598 7,6 54h 6,1 536 5,3 660 5,6 743 5,4 771 5,0 982 6,o
Produits semi-finis 1408 18,0 1154 13,0 1560 15,5 1816 15,3 2273 16,5 2767 17,9 3121 19,o
Biens de consommation durables 1049 13,4 1623 18,3 1155 14,5 1605 13,5 1823 13,3 1881 12,2 2116 12,9
Biens de consommation non-durables 950 12,1 1077 12,2 1274 12>6 1652 113,9 1834 13>3 1881 12,2 1770 10,8
Equipement 2189 28,0 2636 29,8 3098 30,8 3912 32,9 4521 32,9 5607 36,3 5814 35,5

TOTAL 78Î9 100,0 8853 10O0 10068 l0 11875 100,0 13713 100,0 15425 100.0 16385 100 0

Sources: Cme Ebt6rieu UDE, Statistiques Générales, 1960-65,


Chiffres icomuiqués par les autorités gabonaises.
EXPO0RTATIONS, PAR GROUPESDE PRODUITS, 1960-66
Tableau 9:
Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 196U 1965 1966


% de^1a ý de la de1a de la % de la de la
ý de la
Groupe valeur valeur V valeur L valeur valeur V valeur V valeur

505 43 426 3,2 37L 2,6 360 2,0 529 2,3 482 1 9 547 2/1
Produits alimentaires

Matières premières 1/ 138 1,2 1322 9,7 2657 18,2 5371 29,6 7124 31 6 11216 43,2 11149 Ù3,0

2210 16 2 2533 17,3 2591 14,3 3129 13,9 3386 13>1 3866 1h,9
Carburants et lubrifiant- 2466 20,8

Produits semi-finis 2/ 8627 72J9 9531 69,9 8917 60,9 9626 53,0 11533 51,1 10567 ho,8 10158 39,1

11 0>1 LL 033 18 ,1 27 0,2 15 0,1 26 011 15 0,1


Biens de consommation

no durables
Bin 31
rabesconsommsation 31 0)3 27 0,2 3h 32 31 0>2 80 0,h 80 0,3 67 0,3

95 0,7 120 0,7 131 0,6 148 0,6 118 0,5


Enonpurab1es / 48 0,4 68 0,5

TOTAL 11826 100,0 13628 100 0 14628 _100 18126 100,0 22541 100,0 25905 100 25920 100,0

/ Consiste presque entièrement en exportations de minerais et de métaux


2/ Consiste presque entièrement en exportations de bois et de produits ligneux
/ Consiste presque entièrement en ré-exportations

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65,


chiffres communiqués par les autorités gabonaises.
Tableau J: EXPORTATIO!S DFS PRICIPAUX PRODUITS 196,-66

Quantités en milliers de tonnes métriques; valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


6 de la b de la de lla d de la de la
de la
Q V
¯

valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeL Q V valeur

Bois 7730 86011 72 7 787A 9500.8 697 726j8 8902,8 609 75 4 9 961o 5 88525 11328.8 50 815., 1o462,4 40g 796.8 1008"P JW

716,8 7123,0 39,3 835, 8749,9 38,8 766,8 7868,9 32)8 745)7 764,1 29,5
Grumes 741,2 6832,8 57,7 756,2 7660,7 56,2 690,7 6817,2 4 6,6 4

(599,3) (6252,0) 34,5 (713,4) 34,4 (653,6) (6946,1) 29,0 (642,6) (6640,7) 25,6
4 1,7
Okoumé (627,6) (5917,3) 50,0 (648,7) (6678,4) k9,0 (607,2) (6095,9) (776,)

Divers (u3,6) ( 915,5) 7,7 (107,5) ( 998,3) 7,2 ( 83,5) ( 721,3) 4,9 (112,5) ( 871,0) 4,8 (122,o) (1003,8) 4,4 (113j2) ( 922,8) 3,8 (103,1) (1003,4) 4;9

301s scié et 31,8 1768,3 15,0 30,8 1840;1 13,5 36,1 2087,6 14,3 43,1 2338,0 12,9 , 47,1 2578,9 1j5 46,2 2458,2 10,3 49,1 2.h0,8 9j4
sroduit, 1igneux

ontreplaqué et ( 26,3) (1658,2) i4,0 ( 26,8) (1740,1) 12,8 ( 31 2) (1980,6) 13 6 ( 34,2) (2l40,9) 11,8 ( 34,5) (2319j5) 10,3 ( 32,9) (2260,4) 8,7 ( 34,5) (2121,9) 8,2

vrs ( 5,5) ( 110,1) 1i0 ( 4,0) ( 100,0) 0,7 h,9)


4 ( 107,0) 0,? ( 8,9) ( 197,1) 1,1 ( 12>6) ( 259,4) 1,2 ( 15,8) ( 333,1) 1;4 ik,6)
1 ( 318,9) 1,2

4
Minerais et L M8. _ 2 6 26J0 18 n 5368,0 2 n 71234 31.6 - 216,o 3 n. 111 4 9.0 .3d0

507,5 137,8 1,2 40612 97,8 0,7 08,9 92,6 0,6 1077;8 266, 1,5 1236,2 287,8 1,3 1095,0 271,h 1,1 922,0 212,7 0,8
4 4
1
Minr>anèse - 0$2 - - - - 54,5 371,1 2,6 603,7 3362,5 18,5 881,8 4882,1 21,6 1149,5 8802,3 34,0 1181,0 8835,5 34>

'ri - - - 0>8 1223,8 9,0 1,3 2193,3 15,0 1,2 1739,1 9,6 1,4 1953,5 8,7 1,5 2162 3 8,9 1,4 2100,8 8,1

Jarnirants et
lubrifiants: 51 2466 2 378 10 18,2 2533,3 173 943,8 2591,3 14 1068. 3129,"4 13. 1281,2 3386,2 1408,2 3

Ptrole brut 775,1 24 66,2 20,9 737>8 2209,4 16j2 817)8 2526,6 17>3 943,8 2590,8 1h,3 10681 3129,0 13,9 1281,2 3384,7 13,1 1408,2 3866,2 14,9

Divers - 0,3 - - 1,1 - o, 6,7 - - 0,5 - - 0, - - 1,5 - - - -

ao24 440o
37;6_
3j7
0 3
I 31j
68.3 0__5
!,t6_ 265,40
93__0
j, 8
__
3j_ E5?l
âý4j
88,g.1

__
222
___ _ ___
256
1j1
____
8j8 327jO

j-_ gjL5 ____ -_ - _ ____ 0. 6 ____ qjl 17_3___3 ___ 1 _%4 132.2

Expor tations diverse3s428 - 5ý


9& !;5 .L 174 l2 3721 2j0 480> 21 P04

TOTAL âU0ý, 224.


2l6 looè 28 9 23 2&â , 2j 2M6

- néant

n.d.= non disponible

j/ en kilos; les quantités indiquées pour 1960 et 1961 sont approximatives

Sources: Commerce Extérieur,1 UDE, Statistiques Générales, 1960-65,


chiffres communiqué s par les autorités gabonaises.
Tableau 11: EXPORTATIONS, PAR PAS DE DESTINATION, 1960-66
Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 196k 1965 1966


%dea %dela
u vdelau % devaae dera de-a % de la
Destination V valeur v valeur V yaleur V valeur v valeur V valeur

France 6051,2 51,1 7612,5 55,8 8753)1 59,8 9246,2 51,0 11o4,4 50,5 11969,0 46,2 11277,k 43,5
6
CEE(France exclue) 3034, 25 7 29437 21,6 2464,5 16,8 3237;5 17,9 361811 16e1 3738,7 14,4 4682,0 18,1

Allemagne (2330,3) 19,7 (218,6) 16,0 (1863,3) 12,7 (2315>1) 12>8 (2564,5) 11,4 (2817;1) 10;8 (3491,3) 13,5

Italie ( 124p9) 1,1 ( 84,0) 0,6 ( 122,1) 0,8 (191,6) 1,1 ( 43;7) 0,2 (196,6) 0,8 (269,3) 1,0

Pays Bas ( 490,7) 4,2 ( 548,7) 4,0 ( 324k,2) 2,2 ( 492,7) 2,7 ( 744,3) 3,3 ( 560,0) 2,2 ( 60119) 2,3

Belgique - Luxembourg ( 88P7) 0,7 ( 126,4) 110 ( 154,9) 1,1 ( 238)1) 1,3 ( 265,6) 1,2 ( 165,0) 0,6 ( 319,5) 1,2

Etats-Unis 301,0 2,6 258,8 19 h95,2 3,4 2381,0 13>1 3630,2 16>1 5647,2 21)8 5873,1 22,6

Pays d'Afrique (TDE exclue) 865,1 7,3 '779,5 5,8 788,5 5,4 786,9 4,4 1U3,2 5,0 1307,6 5>1 1500,6 5,8

Reste du Monde 1574,2 13,3 2033,0 14,9 2126,2 14)6 2473,9 13,6 2774,7 123 3242,7 12,5 2587,1 10,8

TOTA 11826 i 100O 13627,5 2 16627,5 100.0 18125,5 1202 22540,6 L00.0 25905,2 100.0 25920,2 100;0

Générales, 1960-65,
Sources: Coimerce Extérieur, UDE, Statistiques
gabonaises.
chiýres com,uniqu&s par les autorités
Tableau 12: BALANCE COlHR±CIALF4-

(en milliards de FOFA)

Exportations Importations Solde

1958 8,h 7,3 1,1


1959 11,1 6,8 h,3
1960 11,8 7,8 h,0
1961 13,6 8,9 h,7
1962 lh,6 10,1 4,5

1963 18,1 11,9 6,2

1964 22,5 13,7 8,8

1965 25,9 15,h 10o,5


1966L- 25,9 16,4 9,5

Ne comprend pas les échanges avec les pays de lUDE ni


le trafic clandestin avec la Guinée espagnole.

2 Les chiffres relatifs à 1966 ne comprennent pas les


échanges avec le Cameroun. En 1965, le montant des
exportations avec le Cameroun a été de 3h7 millions
de FCFA; le montant des importations en provenance
de ce pays a été évalué pour la mOire année à 485
millions de FCFA.

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65.

République Gabonaise, Service National de la Statistique -


Dix ans diEconomie Gabonaise.
Tableau 13: PRETS ACCORDES PAR LA BANQUE GABONAISE DE DEVElPPEMNT

-en millions de FCFA

de 1948 au de 1966 au Total cumulatif au


'O Juin 1961 1961/1962 1962/1963 1963/1964 1964/1965 1965/1966 31 Mars 1967 31 Mars 1967
m Montant no rev la Nombre ont Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant eMo ant nmbre da
d de nombre valeu lie des des Mvalt~ nombre
u eula
rêts rs total totale Prêts de de de de de de de ne de de prêt Pêts total totale
Agiclt- Prt 70 2+.2 Prêts Prêts .Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts - zC_
Agriculture 102 76,0 2 8 ,0 28 9,0 10 9,2 12 13,7 1 99)1 1 66,5 1 1,5 153 274,9 1,8 3,0
Services ruraux 69 32,6 1,9 1,8 6 ( 2,1) 3 0,6 - - 2 3,8 h 0,3 - - 8h 35,3 1,0 0,h
Artisanat 170 253,3 h,7 13,2 115 115,5 82 122,2 39 17,1 68 132,7 50 261,4 hh 144,8 568 10h7,0 6,6 11,3
Industries 1 610 - 0,3 - - 1 60,0 1 70,0 1 30j5 h 872,5 h 143,3 12 1182,3 0,1 12,7
Municipalités 1/ 31 7h,3 0,9 3,9 10 48,8 2 7,0 il 122,5 5 275,5 h 22,1 3 17h,2 66 72h,5 0,8 7,8
Sylviculture 27 57,0 0,8 3,0 12 25,5 u 66,8 20 564 33 138,0 21 46, 23 88,h 147 476,5 1,7 5,1
Immobilier 2121 959,1 59,1 49,6 439 372,2 hol 339,0 282 253 9 272 315,5 2h3 329,5 225 277P7 3983 2847,1 h6,4 30,6
Crédit-acheteurs 106h 38y1 29,7 1,5 272 12,3 hh9 19,8 536 25,7 376 28,3 344 hh,5 136 12,8 3177 181,3 37,0 1)9
Transports - - - - - - 61 h0,6 82 h8,6 10h 64,8 56 26,2 55 28,h 358 208)6 4,2 2Y2
Commerce - - - - - - - - - - - - 3 2,6 5 2 7 8 5,2 0,1 0,1
Travaux Publics 2 h36,5 0,1 22,6 _ 379 8 6 3110 10 974,7 6 22h,h ( 6,h) - - 2 2320,0 3 2h9
TOTAL 3 1932,9 100,0000 6 9610 1026 9762 993 1580 6 0 666 6 5|9 83 8583 9302,7 1o0-O lood_
1
dont: ~11, 3 8f 9 7> 63 90. 0.
à court terme h002 3613,0 h6 6 38 $8
à
a lon terme?
moyen terme 2181 2491,3 25,h 26Y8
a long terme 2h00 3198,h 28,0 3h,h

1/ Les dépenses des municipalités comprennent certaines dépenses agricoles

Source: Banque Gabonaise de Développement.


Tableau 14: VARIATIONS DE LIINDICE DES PRIX A LIBREVILLE

Indices
1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967
Avri'
prix de détail de Za consommation
du type européeni:L Annéde référence: 1959

Indice général 100 103.6 106.1 109.9 120.3 131.7 136.3 144.6 147.3

Alimentation 100 102.7 lo4.2 107.h 117.7 126.6 129.9 139.0 141.7
Services publics 100 101.8 107.2 108.9 1.1 1o.6 108.7 110.8 no.8
Services domestiques 100 105.7 117.7 128.8 145.2 180.0 186.1 198.0 203.0
Habillement 100 1o5.o 101.3 100.1 114.3 140.7 157.6 164.6 165.6
Soins personnels - - - - - 115.0 119.9 130.7 135.o
Transports - - -- - 154.2 16ò.h 168.0 168.9
Divers 100 105.9 109.1 114.3 125.2 u5.h U8.2 122.5 125. 4

Prix de d§ta-l de la consomation du type Ari_


africain/Z Année de référence: 1962
Indice général - - - 100 107.h 110.8 13.6 17.7 120.h

Alimentation - - - 100 107.5 108.3 110.2 112.3 115.8


Logement - - - 100 122.3 134.h 136.7 144.6 141.7
Combustibles - - - 100 1o5.8 109.h lo6.4 107.1 109.4
Habillement - - - 100 106.2 123.5 130.0 139.0 141.7
Divers - - - 100 100.7 98.9 103.1 10.7 i1.5

Prix de gros - Année de références 1958

Indice général 105.2 n0.5 n7.6 123.6 129.5 138.0 143.6 151,3 -

Alimentation 103.h 106.3 102.9 U3.8 122.5 133.6 138,8 145.7 -


Combuatibles 106.7 107.0 127.1 138.3 142.7 154.9 167.2 183.5 -
Produits manufacturés 105.5 113.1 121.1 123.9 129.1 135.6 139.7 145.6 -

Jusqu'en 1964 l'indice des prix de la consommation du type européen était fondé sur une liste de 100 articles.
En 1964, le nombre d'articles figurant sur la liste a été porté à 135, et les poids ont été modifiés. Ce fait
ne doit pas être perdu de vue lorsque llon compare ces deux périodes. Il faut également tenir compte que ces
indices sont fondés sur liétude du budget de ménages ayant un revenu personnel moyen de 207.000 FCFA ($838).
/2 Cet indice du coût de la vie concerne des ménages ayant un revenu mensuel moyen de 25.000 FCFA ($101).
Source: Bulletin Mensuel de Statistique.
Tableau 15: PRIX DE LIOKOUME

(en FCFA la tonne)

A. Prix à la production (prix diachat - plage)

QUALITE 19 62L 1963L2 19 63 L 1964& 1966iL5


Loyal et marchand 11.700 11.800 12.400 12.250 12.250
Excédent 2ème choix 10.750 10.900 11.750 11.600 11.600
Qualité seconde 8.800 9.000 9.940 9.800 9.800
Excédent 3me choix 6.600 7.100 8.130 8.000 8.100
Sciage 5.700 6.ooo 6.500 6.400 6.5oo
Branches ler choix 7.100 7.5oo 8.400 8.400 8.400
Coursons 1er choix 9.300 9.300 10.000 9.900 9.900
Coursons 2ème choix 7.100 7.100 7.5oo 7.o00 7.500
Petites raies ler choix 9.300 9.300 10,000 9.900 9.900
Petites raies 2ème choix 7.65o 8.000 8.800 8.700 8.700
Petites raies 3ème choix 5.700 6.200 7.000 7.000 7.000
Déclassés 3.800 4.200 4.600 4.500 4.5o
Rebuts 1.700 1.900 2.200 2.200 2.200

B. Prix à l'exportation (f.o.b.)

1959 1960L6 19 62 L 1963L-, 1964L.

Loyal et marchand 14.085 16.15o 16.15o 16.15o 17.000


Excédent 2ème choix 13.1o5 15.050 15.050 15.050 15.900
Qualité seconde 10.575 12.300 12.300 12.65o 13.50
Excédent 3ème choix 8.250 9.850 9.850 10.500 11.100
Sciage 7.345 8.400 7.900 8.400 9.000
Branches ler choix 8.815 10.100 10.100 10.800 11.500
Coursons ler choix 10.575 12.300 12.300 12.650 17.250
Coursons 2ème choix 7.345 8.400 7.900 8.400 13.300
Petites raies 2ème choix 10.900 9.850 9.85o 10.500 12.000
2etites raies 3ème choix 6.500 8.850 8.850 9.400 10.000
Déclassés 4.700 5.150 5.15o 6.ooo 6.500
Rebuts 2.585 2.85o 2.850 3.400 3.600

A partir du 12 janvier 1962 1 A partir du ler janvier 1966


A partir du 21 janvier 1963 A partir du 15 octobre 1960
3 A partir du ler novembre 1963 A partir du ler mai 1962
A partir du 15 juillet 1964 A partir du 1er mars 1963
9 A partir du ler janvier 1964

Source: Situation économique., financière et sociale de la République Gabonaise.


Tableau 16: EVOLUTION DU SUIG 12.

Salaire horaire en FCFA

Date de modification lère Zone 2ème zone 3ème zone hème zone

8 novembre 1954 14,40 7,80 7,20 6,30

20 mars 1956 17,25 12,90 10,35 9,45

23 septembre 1957 21,00 12,00 10,50 -

2 février 1959 22,00 16,80 1-4,30

22 janvier 1960 26,25 20,25 -

29 avril 1963 33,00 28,87

29 décembre 1964 40,00 35,00

ler août 1966 40,00 -

11 mars 1967 42,50 -

/l Le découpage en zones de territoire gabonais a été modifié à plusieurs


reprises.

(a) de 1954 à 1956 - lère zone: Libreville et Port-Gentil (villes)


2ème zone: Lambaréné (ville)
3ème zone: Districts de Libreville, Port-Gentil
et Lanbaréné
4ème zone: Ailleurs
(b) 197 lère zone: Libreville, Port-Gentil, Lambaréné
(villes)
2ème zone: Bitam, Oyem et ouila; districts de
Libreville, Port-Gentil et Lambaréné
3ème zone: Ailleurs
(c) 1959 ldre zone: Libreville, Port-Gentil, Lambaréné
(en ville et dans un rayon de 5 km)
2ème zone: Bitami et tous les chefs lieux de région
3ème zone: Ailleurs
(d) 1960 l8re zone: Libreville, Port Gentil, Lanbaréné
(en ville et dans un rayon de 5 km)
2ème zone: Ailleurs
(e) 1966 lère zone: Tout le Gabon

Source: Comissariat au Plan. Annuaire statistique et renseignements


communiqués par les autorités gabonaise-
Tableau 17: PAIDIENTS EFFECTUES AU TITRE DE LAIDE ETRANGERE

(en millions de FCFA)

DONS 1960 1961 1962 1963 196 1965 1966

FAC 1.084 1.533 1.551 1.821 1.551 1.509 1.681

(dont: assistance technique) (650) (675) (700) (750) (800) (850) (900)

FED 2 92 521 607 779 737 422

AID - 30 116 186 198 167 119

Formose . - - - 60 60 60

Nations Unies n.d. n.d. n.d_ 62 37 5941

TOTAL 1.086 1.655 2.188 2.676 2.625 2.532 2.323

PRETS

BIRD 2.346 3.689 1.676 - - 1.4o8 1.424

000E 1.634 1.636 1.161 455 753 370 668

KfW - - - - 109 242 150

Nations Unies - - - 250 250 -- 4

TOTAL 3.980 5.325 2.837 705 1.112 2.020 2.642

Total de 11aide 5.502 6.980 5.025 3.381 3.737 4.552 h.965

Source: Chiffres comuniqu6s par les diverses irstitutions mentioriées ci-desses.


Tableau 18: DETTE PUBLIQUE

lère Partie: EN-COURS DE LA DETTE EXTERIEURE A MOYEN ET A LONG TERMEý.


DES ENTREPRISES PUBLIQUES, Y COMPRIS LA PARTIE NON MOBILISEE
DES EMPRUNTS, AU 31 DECEMBRE 1967

Dette Remboursable en Devises/2

(en milliers de dollars E.U.)


En-cours de la dette
au 31 Décembre 1967
Y compris
Net de la part la part
Article mobilisée non mobilisée

DETTE EXTERIEURE TOTALE DES ENTREPRISES PUBLIQUES 58.906 62,517

Emprunts placés par voie publique 6.017 6.017

Emprunts placés par voie privée;


crédits-fournisseurs 2.199 2.199

Pr9ts de la BIRD 25.09 25.266

Prêts accordés par d1autres pays


membres de la BIRD 25.631 29.035

France 21.756 25.16o

Allemagne 3.875 3.875

1 Dette ayant, à liorigine ou ultérieurement, une échéance à un an ou plus.

/ Cette définition comprend le franc CFA, qui est librement convertible en


francs francais.
2&me Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DET'E EXTERIEURE
DE LIETAT, A MOYEN ET A LONG TERaE, EN COURS AU 31 DEgEiRE 1967,
Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMPRUNTSL

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

Er-cours au
début de la période
y compris Paiements en cours de période
Année part non mobilisée Amortissement Intéri5t Total

TOTAL GENERAL
1968 62.517 4.580 2.347 6.927
1969 57.936 h.986 2,213 7.199
1970 52.951 5.084 2.042 7.127
1971 47.867 5.181 1.859 7.Oho
1972 42.685 5.528 1.658 7.186
1973 37.157 5.725 1.410 7.135
1974 31.432 5.625 1.147 6.772
1975 25.807 3.426 911 4.337
1976 22.381 3.436 772 4.208
1977 18.945 3.136 633 3.768
1978 15.8o9 1.828 515 2.34
1979 13.981 1.635 437 2.072
1980 12.346 1.619 364 1.983
1981 10.727 1.530 290 1.820
1982 9.196 1.289 218 1.508

EIPRUNTS PLACES PAR VOIE PUBLIQUE


1968 6.017 ho5 304 710
1969 5.6u 425 284 710
1970 5.186 4h6 263 710
1971 4.740 468 241 710
1972 4.272 491 218 710
1973 3.780 516 194 710
1974 3.625 541 169 710
1975 2.724 568 142 710
1976 2.156 596 114 710
1977 1.561 625 85 710
1978 936 217 54 271
1979 719 229 41 271
1980 489 243 28 271
1981 246 246 14 261

Voir note à la fin du tableau.


2ème Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEJRE
DE LIETAT, A MOYEN ET A LONG TEIIE, EN COURS AU 31 DEÇEIBRE 1967,
Y COMPRIS LA PART NON MOBIISEE DES EMPRUNTS1 P.2

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours au
début de la période
y compris Paiements en cours de période
Année part non mobilisée Amortissement Intcret Total

EMPRUNTS PLACES PAR VOIE PRIVEE - CREDITS-FOURNISSEURS


1968 2.199 529 2 53o
1969 1.671 529 1 53o
1970 1.142 529 1 529
1971 613 367 - 368
1972 246 160 - 160
1973 87 87 - 87
PRETS DE LA BIRD
1968 25.266 2.001 1.421 3.422
1969 23.265 2.117 1.307 3.424
1970 21.148 2.244 1.181 3.425
1971 18.904 2.380 1.046 3.426
1972 16.524 2.525 904 3.429
1973 13.999 2.673 753 3.426
1974 11.326 2.831 593 3.424
1975 8.495 660 459 1.119
1976 7.835 690 421 1.111
1977 7.145 730 383 1.113
1978 6.415 770 342 1.112
1979 5.645 820 299 1.119
1980 h.825 860 254 1.114
1981 3.965 910 206 1.116
1982 3.055 960 155 1.115

Voir note à la fin du tableau.


2&me Partie: ESTIMATION LU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEURE
DE LIETAT, A MOYEU ET A LONG TERME, EN CCURS AU 31 DECEBRE 1967,
Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMRUNT<k_ P.3
Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours au
d6but de la p6riode
y compris Paiements en cours de période
Année part non mobilis6e Amortissement Intérêt Total

PRETS ACCORDES PAR DtAUTRES PAYS MEMBRES DE LA BIRD

1968 29.035 1.645 619 2.265


1969 27.389 1.915 621 2.535
1970 25.475 1.865 597 2.463
1971 23.609 1.966 571 2.537
1972 21.643 2.352 536 2.888
1973 19.291 2.450 463 2.913
1974 16.841 2.253 385 2.639
1975 145.88 2.198 310 2.509
1976 12.390 2.151 237 2.388
1977 10.239 1.781 165 1.945
1978 8.458 841 120 961
1979 7.617 585 97 682
1980 7.032 517 81 598
1981 6.515 374 70 443
1982 6.14l 329 63 393
FRANCE

1968 25.16o 1.441 503 1.945


1969 23.718 1.507 513 2.020
1970 22.211 1.457 502 1.960
1971 20.754 1.558 489 2.047
1972 19.196 1.944 465 2.4lO
1973 17.252 2.042 4o5 2.447
1974 15.210 1.845 339 2.185
1975 13.364 1.790 277 2.067
1976 11.574 1.743 215 1.958
1977 9.831 1.373 156 1.528
1978 8.458 841 120 961
1979 7.617 585 97 682
1980 7.032 517 81 598
1981 6.515 374 70 443
1982 6.ll 329 63 393

Voir note à la fin du tableau.


2àme Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEURE
DE LtETAT, A MOYEN ET A LONG TERME, EN COURS AU 31 DECEMBRE 1967,
Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMPRUNTSL P.4

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours au
début de la période
y compris Paiements en cours de p6riode
Année part non mobilisée Amortissement Intéret Total

ALLEMAGNE

1968 3.875 204 116 320


1969 3.671 408 107 515
1970 3.263 408 95 503
1971 2.855 408 83 490
1972 2.447 408 70 478
1973 2.039 408 58 466
1974 1.632 408 46 454
1975 1.224 408 34 442
1976 816 408 21 429
1977 408 408 9 417

& Comprend les paiements effectués titre du service de toutes les dettes
énuimfres au Tableau 1, dresse le 14 mars 1968.
C A M E R OO N

GABON Mmwoul
-- --- .

TRANSPORTATION PETROLEUM
AND FORESTRY
0 o. OYEM

R BELINGA

b
Cocbeo .... . ,,,.Meo

Som

OwendO

MAKOKOU

LIBREVILLjE
LMlara

-K.-m-Mey-ongk
..k

Aye- BOOUE

N' d1 . ioII

MANDJI

ENTI NbE -aMAvRaE ,'oels

KOULA-MOUTOUe

Motoro rad
ANG GU L L E Fogoo

. D BTCkoBAkG

M no-d Lékn

OMBOEOMd ModSukongotrcto
Mion FANCEViLLE

--- +-.-- ... ,.. eO kaonrdad


B,lengu M'b,go

CS1Endoroct

S- Projected roads (IBRD)

GAM
BAProjected
roads (others)

G . A-Eitingd oads
.THBA
TCHIBNGA---- -Rods under construct,on

Roads under improvement

Proposed railroad

cableway

Bridges

MAYUMBA M gg Navigable rivers

Olil fields

•COME_Xprojects

Proposed pulp complex

NO,-MBE 19,, IBRD-2146R


C A M E R O O N

O M nyoul
ORB,t.. O noi

RIO MUN I OOYEM

WO/EU N'TEM ..- -

- OBELINGA

C-ob-h 0 son.
Médo-neu 0 G 00UE I VI N D 0
O M,'z,c

Knglé Loloro 0 MAKOKOU


LIBREVILLE 0,,f Komo-Meyng
OWENDO Kongo ------ 0- O

OAlembeé,/ OBOOUg..

ESTUA/IRE °N' .l

GENTIL
- H A UTr
- MOY E N OGOOU - 0
SLAMBARENE
I

s OG0O Ué 1 010 'o G o o u Eý


0 KOULA-MOUTOUi
0 Foug.mo I
o Go o u OEt.;ke Moun.n. O ékn

MMongo i- OMo.nd.
OMboNe iO10 FRANCEVILLE
O M.nd 1' N' G 0 U N / E .n.
l-- - OMOUILA 0 B,eng

M'b.
bgo

MA R I/T/ M E
\--d
-... N' 0d Leb.mbo

M.. .

0 TCHBANG <.-REP. OF THE CONGO

N Y A N G A •
GABON
AYUMBo G UADMINISTRATIVE DIVISIONS
- International boundaries
- --- --.- Regional boundaries

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NOVEMBERA1967
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