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Rapport No. AF- 6 1a

TRADUCTION NON-OFFICIELLE
A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a eté prépare' 'a titre de document interne. Ni la Banque ni les


organismes qui lui sont affliés n'acceptent aucune responsabilite' quant à
son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait
être publié ou cité comme représentant leurs vues.
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BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION


ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

SITUATION ET PERSPECTIVES
Public Disclosure Authorized

ECONOMIQUES

DE LA

COTE D'IVOIRE
Public Disclosure Authorized

12 Juillet 1967

Departernent Afrique
TABLE DES MATIERES

Page No.

DONNEES ESSENTIELLES

CARTES GEOGRAPHIQUES

RESUME ET CONCLUSIONS i - vi

I. INTRODUCTION 1

Le pays et la population ............................. 1


Contexte politique ................................... 2

II. STRUCTURE ET EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE b


A. Evolution antérieure à 1965 ....................... 6

Le PIB et ses éléments ............................. 6


Revenu des facteurs ................................ 6
L'investissement et l'épargne ...................... 7
Le commerce extérieur .............................. 7
La balance des paiements ........................... 8
Evolution du budget depuis 1960 .................... 9
Monnaie et crédit .................................. il
Prix et salaires ................................... l1

B. Evolution en 1965 et 1966 ..........................

III. EVOLUTION ET PERSPECTIVES DES PRINCIPAUX SECTEURS L

Agriculture .......................................... 15
Produits alimentaires ................................ 15
Produits d'exportation ............................... 15
La production forestiere ............................. 17
La p6che ............................................. 18
Industries extractives ............................... 18
Industrie ............................................ 18
Energie et électricité ............................... 20
Bâtiments et travaux publics ......................... 20
Transports ........................................... 20
Enseignement ......................................... 21
Résumé des perspectives de croissance par secteur .... 21
Résumé des perspectives d'exportation et des
besoins d'importation .............................. 23
Balances des invisibles et balances des paiements
courants ........................................... 25

Ce rapport a été rédigé à partir des observations d'une mission de la Banque


composée de Messieurs Nespoulous-Neuville et Bachmann et qui a séjourné en
Côte d'Ivoire en novembre-décembre 1966.
Page No.

IV. OBJECTIFS ET CONDITIONS DU DEVELOPPEMENT 26

A. Les besoins d'investissements et la planification


du développement ................................ 27

Les perspectives décennales ...................... 27


La planification actuelle ........................ 29

B. Le financement des investissements ................ 31

Le financement des investissements publics:


196o-1965 ... ................... --. - ................. 31
Le financement des investissements publics:
1967-1969 ...................................... 33
Epargne et investissements privés .........-.... 36
Les perspectives macroéconomiques ................ 37
Perspectives en matière de financement étranger .. 39
Financement des dépenses en monnaie locale ....... hl
Projection de la Balance des Paiements ........... h2

ANNEXE I. AGRICULTURE, INDUSTRIE ET SERVICES

Agriculture ...................................... 1
Les industries forestières ....................... 7
La p8che ......................................... 8
Les industries extractives ....................... 8
Industries ....................................... 8
Energie et électricité ........................... 11
Bâtiment et travaux publics ...................... 13
Transports ....................................... 13
Enseignement ..................................... 15
ANNEXE II. FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PUBLICS 1967-1969

Ressources intérieures .......................... 1


Financement étranger ............................. h
Niveau des investissements publics
correspondant au financement disponible .... 6

ANNEXE STATISTIQUE
COTE D'IVOIRE

I. DONNEES ESSENTIET.S

Superficie : 322.500 km2

Population : L,3 millions en 1966

Taux de croissance : 3 % 3,5% dont 1% par immigration


Densité de population au km2 : 13,2

Situation politique : indépendante depuis août 1960

Rapports avec les unions


monétaires ou douanieres

Membre de l'Union Monétaire de l'Afrique de l'Ouest


Membre de l'Union Douanière de l'Afrique de l'Ouest
Membre associé de la Communauté Economique Européenne

Produit intérieur brut (1965) : 2L8 milliards de francs CFA/l milliard


de dollars EU
Taux de croissance (1960-196h) : 10%
(en termes réels) (196L/1965) : -1%

PIB par habitant (1965) : 228 dollars

Produit intérieur brut au coût des facteurs

1965 en pourcentage: Agriculture,


forêts et pêche : 38%
Industries extractives : 0,5%
Industries manufacturières : 9%
Commerce : 16%
Moyenne
Répartition en pourcentage du PIB aux prix du marché 1965 1963/65

Investissement brut 17,5% 18,6%


Epargne intérieure brute 21,9% 19,8%
Excédent extérieur des biens et
services (Excédent en ressources) 2,5% 2,2%
Paiements au titre du revenu des
facteurs et transferts privés
à l'étranger 6,1% 5,
Recettes fiscales de l'Etat 19,6% 15,0%
(moyenne 1960-65)

Excédent en ressources en pourcentage de l'investissement

(196$) : ,2%
I. DONNEES ESSENTIETLS : page 2

31 déc. 1966 Variations moyennes


(milliards de annuelles
francs CFA) Déc. 1962 - Dec.1966
(pourcentage)
Monnaie et crédit

Masse monétaire totale 44,8 + 11,2


Dép6ts à terme 7,5 + 36,0
Crédits des banque commerciales
au secteur privé 45,5 + 14,8
Avoirs étrangers 19,1 + 35,0

Indice du coût de la vie


Famille de type traditionnel (1960 = 100) 1965: 117,0

(prov.) Variation moyenne annuelle


1964 1966 1960-64 - 196>-66
(milliards de francs (pourcent=ge)
CFA)
Secteur public

Recettes totales de l'Etat 42,5 >4,0 +10,6 + 3,5


Dépenses courantes de l'Etat 28,0 3 ,0 +11,0 + 9,0
Excédent 14,5 11,0 +15,0 -13,0
Investissements publics 18,0 18,0 +15,0 0
Dons extérieurs reçus par l'Etat 3,0 4,5
Prêts extérieurs contractés par
l'Etat 3,1 6,5
Milliarcb de Millions de
Dette publique extérieure francs CFA dollars EU

Dette publique - en cours en juin 1966 22,5 92


Entreprises publiques et collectivités locales 11,7 48
Total annuel du service de la dette (1967) 6,2 25
Coefficient du service de la dette (par rapport
aux exportations de 1966) 8%

1966 (pro. Variation moyenne


Balance des paiements milliards de millions de annuelle
francs CFA dollars EU 1960/64 196/66
pourcentage
Exportations totales 78,0 316 + 18 + 1,ý
Importations totales 67,5 273 + 16 + 4,0
Invisibles net -18,5 - 75
dont revenus d'investissements et
transferts privés -13,5 - 55
Déficit net du compte courant - 8,0 - 32

Concentration des exportations par produit Moyenne 1965


1960-1964

Café 43% 38%


Cacao 21% 16%
Bois 21% 27%
C ○ TE D&IV이 RE

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J 나1【
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11 1니
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RESUME ET CONCLUSIONS

1. La Côte d'Ivoire s'est signalée par une croissance économique d'une


ampleur et d'une régularité remarquables, qui n'a pas été affectée par le
passage en 1960 de la domination coloniale à la pleine indépendance. Sa
population est évaluée à L,3 millions d'habitants, dont environ 360.000
ouvriers agricoles étrangers d'origine africaine attirés par la prospérité
du pays et 30.000 non-Africains, pour plus de 90% Français, dont le nombre
n'a cessé de croltre depuis l'indépendance. Sur un accroissement démographique
annuel d'environ 3%, un tiers provient de l'immigration.

2. La réussite de la CÔte d'Ivoire peut être attribuée à une base agricole


solide, a la stabilité politique, à une politique financière saine, aux
encouragements prodigués aux investissements privés et à un large recours
à l'aide technique et financière de l'étranger. L'administration ivoirienne
est, dans l'ensemble, efficace et bien dotée en personnel. De nombreux
services, tels que le Ministère de la Planification et les institutions
financières,omtent une proportion élevée d'assistants techniques étrangers.
La planification est relativement élaborée et son influence sur le développement
économiqueréelva en s'accroissant. Dans le domaine de l'agriculture, la
Côte d'Ivoire bénéficie d'instituts de recherche établis de longue date.
Pour un certain nombre de produits, les activités de promotion, d'orientation
et de commercialisation sont entre les mains de sociétés semi publiques
efficaces. L'efficacité de l'administration pourrait toutefois être accrue
grâce à une meilleure coordination au sein des services financiers, d'une
part, et d'autre part, entre ces services et ceux du Plan, conformément aux
récentes recommandations formulées par un conseiller de la Banque.

3. Durant la période 1960-65, le PIB réel s'est accru d'environ 8% par an.
En 1965, le PIB par habitant s'élevait à presque 230 dollars (au taux de change
officiel) pour l'ensemble de la population et à environ 200 dollars pour la
population africaine. En 1965 et en 1966, toutefois, le taux de croissance
s'est considérablement ralenti, en raison essentiellement d'un plafonnement
des recettes d'exportation. De 1956 à 1960, les recettes d'exportation ont
progressé de près de 10% par an, puis de 18% par an de 1960 à 196h, sous
l'effet principalement de l'augmentation rapide du volume des ventes des
quatre principaux produits d'exportation - le café, le bois, le cacao et les
bananes. En outre, un certain nombre d'autres exportations de moindre
importance se sont développées de façon assez satisfaisante, notamment la
vente d'articles manufacturés à d'autres pays dans le cadre de la zone
monétaire de l'Afrique de l'Ouest.

h. L'essor spectaculaire des ventes de café enregistré au cours de cette


période a permis à la Côte d'Ivoire d'accroître sensiblement sa part du marché
mondial de ce produit et a contribué dans une certaine mesure à aggraver le
problème des excédents apparu depuis quelques années. Dans le cas des bananes,
dont le prix est encore relativement élevé, c'est le marché protégé offert par
la France qui a rendu cette expansion possible. Pour les produits forestiers,
le développement spectaculaire de l'exploitation a entraîné dans certaines
régions une diminution rapide des réserves. Ces problèmes fondamentaux ont
contribué pour beaucoup au ralentissement des exportations en 1965 et 1966.
Les exportations de 1965 ont été en fait légèrement inférieures à celles de
196h, alors qu'en 1966, les recettes ont apparemment repris leur progression
pour s'établir à environ 3% au-dessus du niveau de 196h. Les principales
causes du fléchissement de 1965 ont été une faible récolte de café et un
fléchissement du prix moyen du cacao. La reprise de 1966 tient pour une
large part au redressement des cours du cacao vers la fin de l'année.

5. A moyen terme, les limitations du marché mondial continueront à


exercer une influence nettement restrictive sur les ventes de café. Zn fait,
un certain fléchissement en volume des ventes de café aura probablement lieu
si, comme il semble probable, les possibilités qui s'offraient à la Côte
d'Ivoire de vendre du café au-delà des limites du contingent dont elle
disposait en vertu de l'Accord International sur le Café se réduisent
progressivement. En ce qui concerne le cacao, les perspectives semblent un
peu meilleures, mais l'accroissement prévu au cours des prochaines années ne
fera vraisemblablement pas mieux que compenser la diminution attendue des ventes
de café. Un accroissement des exportations de bananes d'environ b pour cent
par an, semble être à peu près le plus élevé que l'on puisse espérer étant
donné les dimensions limitées du marché français. Dans le cas du bois, les
mesures destinées à stabiliser le rythme global d'exploitation semblent
maintenant s'imposer, de façon à étaler les recettes sur une période optimale
par rapport aux investissements. Il est possible d'accroître le degré
d'élaboration des produits dérivés du bois, mais la valeur supplémentaire
ainsi ajoutée ne sera pas considérable. Dans l'ensemble, selon une estimation
plutôt prudente, la valeur des exportations de ces quatre produits ne devrait
que dépasser légèrement en 1970 le niveau de pointe qu'elle a atteint en 196h,
année au cours de laquelle elle s'était élevée à environ 67 milliards de francs
CFA, soit à peu près 27% du PIB. Après 1970, toutefois, les ventes de café
et de cacao pourraient fort bien recommencer de progresser parallèlement à
la consommation mondiale, à des taux de croissance de 4% et de 5% respectivement.

6. Les responsables ivoiriens avaient reconnu il y a plusieurs années la


probabilité d'une période de stagnation de ces principaux produits. C'est
pourquoi ils inscrivirent la diversification agricole au nombre des principaux
objectifs du plan décennal établi en 1962. Des progrès sensibles ont été
réalisés depuis lors dans la diversification de la production, en ce qui concerne
en particulier l'ananas, le palmier à huile et le caoutchouc pour l'exportation,
tandis que la production de riz et de coton destinée à la consommation intérieure
s'est aussi considérablement développée. Si les investissements consacrés aux
trois principaux nouveaux produits d'exportation ont pris du retard, les
plantations réalisées à l'heure actuelle et prévues pour les prochaines années
devraient conduire à un accroissement du total des exportations de ce groupe, qui
passerait de 2,3 milliards de francs CFA en 1965 (et 1 milliard seulement en 1962)
à environ 5 milliards en 1970, et peut-être 10 milliards en 1975. Au total,
la croissance des exportations devrait être de l'ordre de 3% par an de 1965 à
1970. Durant la période 1970-75, elle pourrait s'accélérer pour atteindre
environ 5%.
7. Quoique la production de denrées alimentaires et l'élevage aient aussi
manifesté une tendance généralement saine ces dernières années, la consommation
s'est développée encore plus rapidement que la production, et les importations
totales de produits alimentaires se sont élevées modérément. Le programme de
diversification a mis l'accent sur le développement de la production de riz et
de coton, destinéeessentiellement au marché intérieur, du moins pendant les
prochaines années. Ces deux productions se sont rapidement développées ces
dernières années et les perspectives de nouveaux progrès sont encourageantes du
point de vue technique, bien que les coûts soient encore élevés par rapport aux
prix à l'importation.

8. De 1960 à 1965, la valeur ajoutée par l'industrie, qui est pratiquement


toute entière privée, a augmenté de plus de 15% par an en termes réels, et ce
secteur représente maintenant 9% du PIB au coût des facteurs, contre L5% pour
l'agriculture. Une bonne partie de cet accroissement est attribuable aux
exportations - en particulier à la transformation du bois et d'autres produits
agricoles, et à la vente de produits finis principalement aux pays voisins.
La plus grande partie, toutefois, a servi à la substitution de produits ivoiriens
aux importations. Les exportations à destination des pays voisins deviennent de
plus en plus difficiles, en raison des programmes d'industrialisation qui y sont
entrepris. De plus, la faiblesse de la demande intérieure consécutive au
ralentissement des recettes d'exportation se conjugue maintenant au fait que
l'industrie n'est pas loin d'avoir épuisé les débouchés les plus rentables. Il
semble probable que les nouveaux investissements de quelque importance seront
différés jusqu'au début d'une nouvelle période de prospérité économique.

9. Depuis la fin des années '50, les investissements fixes se sont


considérablement développés - passant d'une moyenne de 12% du PIB en 1956-60
à près de 18% en 1965. Pendant presque toute la durée de la période les
investissements privés ont été plus importants que ceux du secteur public.
L'épargne intérieure brute a excédé l'investissement total au cours de chacune
des années écoulées depuis 1956. Le montant net des paiements au titre du
revenu des facteurs et des transferts des travailleurs à l'étranger n'a cessé
d'augmenter pour atteindre 6% environ du PIB en 1965/66. Il en est résulté un
déficit de la balance des paiements courants de 3% du PIB en 1966. Les entrées
nettes de capitaux ont toutefois été supérieures au déficit des paiements courants
au cours de chacune des quatre dernières années, de sorte que les avoirs en devises
ont augmenté en moyenne de 3,5 millions de francs CFA par an depuis 1963 (1,5%
du PIB).

10. Les finances publiques de la Côte d'Ivoire sont bien gérées. Les recettes
publiques, qui ont atteint 19% du PIB en 1965,ont largement dépassé les dépenses
courantes au cours des cinq dernières années, de sorte que l'épargne publique
s'est élevée à 5% environ du PIB de 1960 à 1965, et a couvert les trois-quarts
des dépenses d'investissement réalisées par l'Etat au cours de cette période.
Le plafonnement de l'activité économique intervenu en 1965/66 a provoqué une
stabilisation relative des recettes et une diminution de l'épargne publique en
1966, si bien que celle-ci n'a pu couvrir que 60% environ du programme du secteur
public au Cours de cette dernière année. Néanmoins, même en 1966, l'Etat a
enregistré un excédent global de trésorerie du fait de l'accroissement des
ressources financières extérieures destinées aux investissements du secteur public.
- iv -

11. Un nouveau programme public triennal de développement couvrant la


période 1967-69 a récemment été établi et prévoit un niveau minimum
d'investissement de 20 milliards de francs CFA en moyenne par an, ainsi
qu'une tranche complémentaire de 5 milliards de francs CFA dépendant du
montant des fonds disponibles. A titre de comparaison, les dépenses
publiques d'investissement se sont élevées en moyenne â 11 milliards de
francs CFA en 1961-63 et à 18 milliards en l96I-66. D'après ce que l'on
sait des obstacles d'ordre institutionnel et des possibilités d'investissements
sains dans le secteur public, il apparaît qu'un accroissement des investissements
publics jusqu'à un niveau de l'ordre de 20 milliards de francs CFA, équivalant
au programme minimum envisagé par le Plan soit le mieux qui puisse être réalisé
au cours de la période 1967-69.

12. Le programme des investissements publics minimums prévoit pour 1967-1969


un investissement annuel de 6 milliards de francs CFA pour les projets agricoles.
L'élargissement du programme de développement du palmier à huile lancé en 1962 et
dont la rentabilité économique semble devoir être satisfaisante représente la
moitié de ce montant. Le reste doit être affecté au développement d'autres
produits-clés, comme le cacao, le caoutchouc, le coton et le riz. Les 8 milliards
de francs CFA prévus pour les projets d'infrastructure seront essentiellement
dépensés pour l'amélioration de l'équipement existant, bien qu'une partie de
cette somme sera probablement utilisée pour ouvrir la région sud-ouest en
construisant le port de San Pedro et les routes d'accès nécessaires. L'enseignement
technique et agricole est considéré comme hautement prioritaire. Dans l'ensemble,
les investissements prévus paraissent équilibrés, bien que l'on s'attende à
des retards dans quelques projets agricoles d'importance mineure. D'un autre
c8té, la participation de l'Etat dans des projet entrepris en commun avec le
secteur privé pourrait dépasser les 3 milliards de francs CFA compris dans le
programme des investissements minimums.

13. Le plafonnement des exportations au cours des quelques prochaines années


entrainera probablement un ralentissement de la croissance globale de l'activité
économique qui s'établira à h ou 5 pour cent par an. Si on veut accélerer le
taux de croissance entre 1970 et 1975, il sera nécessaire de maintenir le taux
global d'investissement entre 17% et 18% au cours des quelques prochaines
années, étant donné qu'une partie de plus en plus importante des dépenses
d'investissement sera affectée à des projets qui mettront du temps avant de
devenir rentables, principalement dans le secteur agricole (palmiers à huile,
caoutchouc), mais aussi dans celui de l'enseignement général et technique. Cela
met en évidence la nécessité tant d'un effort financier de la part du gouvernement
que d'un accroissement du financement étranger.

lb. Le rythme relativement lent de la croissance économique au cours des


quelques prochaines années entrainera selon toute vraisemblance une baisse du
taux de l'épargne intérieure par rapport au niveau record de 6% du PIB
atteint en 1965. Le taux d'environ ,% prévu pour 1970 suppose une
augmentation de 2 points des taxes à la valeur ajoutée, ainsi que de nouveaux
progrès en matière de recouvrement des contributions directes. Il existe
probablement d'autres possibilités d'accroissement des resources publiques.
-v -

Toutefois, un accroissement des impôts pourrait avoir des répercussions


néfastes, étant donné qu'il affecterait en premier lieu les milieux d'affaires
locaux et étrangers qui représentent à l'heure actuelle, comme par le passé,
le facteur-clé du progrès économique. Pendant la période transitoire actuelle,
il convient de prendre grand soin de ne pas décourager les investissements
privés. Si une reprise de l'activité économique se produit au cours de la
période 1970-75, comme il semble probable, le taux d'épargne de l'Etat pourrait
alors remonter à environ 6% du PIB. Sur la base d'hypothèses modérément
optimistes, le taux de l'épargne privé par rapport au PNB pourrait rester
relativement stable aux alentours de 8% au cours des prochaines années, pour
recommencer de croître en 1970-75.

15. Etant donné les perspectives de l'épargne, il faudrait, pour que le


niveau nécessaire d'investissement soit atteint, que les apports de capitaux
étrangers passent d'environ 3,5% du PIB en 1965 à près de 5% en 1970 et
1975; c'est-à-dire de 9 milliards de francs CFA en 1965 à lh,5 et 18,5 milliards
de francs CFA en 1970 et 1975, respectivement. L'accroissement des apports de
capitaux privés sera dans une très large mesure contrebalancé par une disparition
graduelle des dons publics après 1970, de sorte qu'il est probable que la
contribution globale de ces deux sources de financement extérieur n'atteindra
plus, d'ici à 1975, que la moitié des besoins susmentionnés. Si l'on ajoute
l'augmentation de l'amortissement de la dette extérieure, les besoins bruts
annuels du secteur public passeront probablement d'environ 8 milliards de francs
CFA ces dernières années à 10 milliards de francs CFA en 1970, et peut-être
à 13 milliards en 1975.

16. La dette publique extérieure totale de la Côte d'Ivoire s'élevait au


milieu de 1966 à environ h3 milliards de francs CFA, soit entre la moitié et les
deux tiers des exportations annuelles. On prévoit qu'en 1967 le service de la
dette représentera environ 8% des recettes d'exportation actuelles. Le service
de la dette existante tombera aux environs de 3% en 1975. Les nouveaux emprunts
à prévoir au cours des prochaines années (y compris quelques crédits
fournisseurs contractés pendant le second semestre de 1966) feront passer le
service à presque 10% des recettes escomptées en 1970 et 1975, si l'on suppose
que les conditions des prêts seront aussi généreuses à l'avenir que dans le
passé (en moyenne 3,5%/20 ans). Pour ces deux mêmes années, le total du service
de la dette atteindra 37% et 30% respectivement des investissements publics
prévus, soit 21% et plus de 16% respectivement du total de l'épargne nationale
prévue. Le poids de la dette par rapport à celui des investissements et de
l'épargne suggère que les conditions moyennes des prêts extérieurs à long
terme accordés à la C8te d'Ivoire ne devraient pas être durcies par rapport
aux conditions moyennes accordées par le passé pour des opérations similaires,
d'autant plus que la diminution graduelle de l'aide sous forme de dons sera
en elle-même un facteur d'aggravation des conditions moyennes attachées aux
capitaux publics étrangers. Il semble donc que le dosage qui convient à la
CSte d'Ivoire soit un mélange d'emprunts à long terme classiques, et d'emprunts
à des conditions avantageuses.
- vi -

17. Il reste à spécifier dans quelle mesure il pourrait être nécessaire


de financer les dépenses locales. Ce problème revêt une importance spéciale
dans le cas de la C8te d'Ivoire du fait que les projets agricoles et
d'enseignement, que le nouveau Plan considère comme hautement prioritaires,
ont un faible coût en devises alors que l'épargne publique ne sera très
vraisemblablement pas suffisante pour fournir les fonds de contrepartie
nécessaires au financement des dépenses locales. Sur la base des réalisations
passées et compte tenu de la composition du programne d'investissement du
secteur public, l'on présume que le tiers environ de tous les nouveaux
investissements publics ne rempliront pas les conditions exigées pour
bénéficier d'un financement extérieur à long terme, et devront donc être
entièrement financés sur les ressources locales. En outre, le service de la
dette publique extérieure consomme une part considérable des ressources
budgétaires, de sorte que le financement de ces deux postes absorbera la
majeure partie de l'épargne publique locale disponible. Même si l'on
admettait, en étant optimiste, que l'épargne de l'Etat pourrait être accrue
d'un montant supplémentaire de 2 milliards de francs CFA et que les capitaux
fournis à titre de dons - projetés à 3 milliards de francs CFA - couvriront
100% du coût des projets, cela signifierait qu'en moyenne les deux tiers des
12 milliards restant à trouver sur les 15 milliards nécessaires au financement
des projets susceptibles de bénéficier d'un concours financier extérieur
devraient être couverts au moyen de prêts extérieurs.
L'ECONOMIE DE LA COTE D'IVOIRE

I. INTRODUCTION

Le pays et la population

1. La Côte d'Ivoire a l'aspect d'un carré de 560 km de coté, d'une super-


ficie de 322.500 km 2 . Le relief est géneralement plat et l'altitude va en
croissant régulièrement de l'océan vers le nord où elle atteint environ 400 m.
à l'est et près de 1.100 m. à l'ouest. Quatre grands fleuves, qui ne sont pas
navigables au-delà de 65 km à l'intérieur des terres, traversent le pays du nord
au sud. Ils peuvent en partie être utilisés pour le transport du bois. Le
littoral est formé à l'est par un certain nombre de grandes lagunes reliées par
des canaux artificiels, constituant un réseau de voies navigables de plus de
270 km de longeur, et à l'ouest par une côte de falaises rocheuses abritant le
seul port naturel de cette partie du golibde Guinée, la baie de San Pedro.

2. Le climat et la végétation varient considérablement en fonction de


la latitude. Sur une profondeur de 100 à 300 km à partir de la côte prédominent
la forêt tropicale et le climat équatorial. La hauteur pluviométrique annuelle
atteint en moyenne de 1 m. 25 à 1 m. 75 et les précipitations sont réparties sur
environ 1h0 jours, avec deux saisons sèches intermédiaires d'une durée d'environ
5 mois et 2 mois et demi respectivement. Le centre et l'est de cette région sont
les principaux producteurs des quatre produits d'exportation, qui constituent les
piliers de l'économie actuelle, le café, le bois, le cacao et la banane. Ce sont,
à tous égards, les régions les plus développées de la Côte d'Ivoire. Le sud-ouest
est presque totalement recouvert d'une haute forêt pratiquement vierge. La
2
densité de population de cette région n'est que d'environ h habitants au km
contre 18 pour le reste de la zone de forêt tropicale.

3. Vers l'intérieur, jusqu'à une distance d'environ 380 km de la côte,


s'étend une région de forêts clairsemées de savanes dont les conditions pluviomé-
triques ne diffèrent que peu de celles du sud. La partie sud de cette zone sub-
tropicale est encore productrice de café et de cacao et la densité totale de la
population y est d'environ lh habitants au km 2 .

h. La partie septentrionale du pays est couverte par une savane de type


soudanais. La hauteur pluviométrique y est faible et l'unique saison sèche dure
près de sept mois. La courte durée de la saison des pluies réduit les possibili-
tés de production agricole (principalement riz et yam et un peu d'élevage); le
volume de la production est d'autre part limité essentiellement par la superficie
que chaque personne peut travailler au moyen des techniques traditionnelles de
culture pendant le peu de temps disponible. La densité de population est d'environ
8 habitants au km2 , avec une concentration forte et anti-économique dans la région
de Korhogo. Cette région a peu participé au développement économique général du
pays.
-2-

5. La population totale est estimée à h,3 millions dont environ 360.000


travailleurs agricoles étrangers, qui, pour la plupart, viennent de Haute-Volta
et ne sont pas établis de façon permanente en Côte d'Ivoire, et 30.000 non-
Africains (pour plus de 90% des Français), dont le nombre a considérablement
augmenté depuis l'indépendance. Un apport constant de main-d'oeuvre relativement
bon marché provenant de Haute-Volta est essentiel à la production de la plupart
des produits agricoles destinés à l'exportation. Les Français sont nombreux dans
l'administration, et ils jouent un rôle primordial dans le développement de
l'industrie et du commerce; ils participent également à l'exécution du programme
de vulgarisation agricole.

6. La population est essentiellement rurale. Seulement 9% du total vit


dans les 21 villes de plus de 10.000 habitants,!/et près de 85% dans de petits
villages. La migration vers les centres les plus importants, prend toutefois,
de plus en plus d'extension et l'accroissement de la population des zones
urbaines est proche de 10% par an, contre 3 à 3,5% pour l'ensemble du pays
(dont 1% dû à l'immigration).

7. Le niveau relativement élevé du produit intérieur brut par habitant qui


a atteint en 1965, 57.100 francs CFA (228 dollars EU au taux officiel de change)
recouvre des niveaux de revenus très divergents. Ainsi, dans le nord du pays, le
PIB moyen par habitant est inférieur à 20.000 francs CFA (81 dollars EU), alors
qu'il dépasse 270.000 francs CFA (1.100 dollars EU) à Abidjan. Si l'on déduit le
revenu attribué à la population non-africaine, le PIB par habitant tombe, dans le
nord, région particulièrement sous-développée, à 18.600 francs CFA (75 dollars EU),
c'est-à-dire presque au niveau de subsistance. Le revenue monétaire en représente
moins du tiers. Dans le sud, le PIB par habitant de la population africaine atteint
46.600 francs CFA (188 dollars EU), dont le revenu monétaire représente 75%; à
Abidjan, il s'élève à 210.000 francs CFA (850 dollars EU) contre h9.200 (200 dollars
EU) pour l'ensemble du pays.

Contexte politique

8. & décembre 1958, la République de Côte d'Ivoire a vu le jour dans le


cadre de la Communauté Française qui lui accordait l'autonomie interne. La
pleine indépendance a été réalisée en août 1960 sous la conduite du Président
Houphouet-Boigny. Les liens politiques, économiques et culturels avec la France,
renforcés par l'amitié personnelle qui lie les deux présidents, restent solides.
Un accord de coopération, couvrant les questions économiques, monétaires et
financières, ainsi que l'assistance technique et culturelle, a été conclu avec
la France en avril 1961. La Côte d'Ivoire reste au nombre des principaux
bénéficiaires de l'assistance technique et financière française.

9. La Côte d'Ivoire a un régime présidentiel et un parti unique. Depuis


l'indépendance, le Président Houphouet-Boigny, qui suit une politique nettenent
libérale et modérée et qui est un des dirigeants incontestés de l'Afrique franco-
phone, préside à ses destinées. Il a inspiré la fondation du Conseil de l'fEtente,
association liche mais politiquement importante entre la Côte d'Ivoire, le Dahomey,

1/ La seule ville d'Abidjan comptait 254.000


habitants en 1963.
L'ECONOMIE DE LA COTE D'IVOIRE

I. INTRODUCTION

Le pays et la population

1. La Côte d'Ivoire a l'aspect d'un carré de 560 km de coté, d'une super-


ficie de 322.500 km 2 . Le relief est géneralement plat et l'altitude va en
croissant régulièrement de l'océan vers le nord où elle atteint environ 400 m.
à l'est et près de 1.100 m. à l'ouest. Quatre grands fleuves, qui ne sont pas
navigables au-delà de 65 km à l'intérieur des terres, traversent le pays du nord
au sud. Ils peuvent en partie être utilisés pour le transport du bois. Le
littoral est formé à l'est par un certain nombre de grandes lagunes reliées par
des canaux artificiels, constituant un réseau de voies navigables de plus de
270 km de longeur, et à l'ouest par une côte de falaises rocheuses abritant le
seul port naturel de cette partie du golibde Guinée, la baie de San Pedro.

2. Le climat et la végétation varient considérablement en fonction de


la latitude. Sur une profondeur de 100 à 300 km à partir de la c6te prédominent
la forêt tropicale et le climat équatorial. La hauteur pluviométrique annuelle
atteint en moyenne de 1 m. 25 à 1 m. 75 et les précipitations sont réparties sur
environ 140 jours, avec deux saisons sèches intermédiaires dfune durée d'environ
5 mois et 2 mois et demi respectivement. Le centre et l'est de cette région sont
les principaux producteurs des quatre produits d'exportation, qui constituent les
piliers de l'économie actuelle, le café, le bois, le cacao et la banane. Ce sont,
à tous égards, les régions les plus développées de la Côte d'Ivoire. Le sud-ouest
est presque totalement recouvert d'une haute forêt pratiquement vierge. La
densité de population de cette région n'est que d'environ 4 habitants au km2
contre 18 pour le reste de la zone de forêt tropicale.

3. Vers l'intérieur, jusqu'à une distance d'environ 380 km de la côte,


s'étend une région de forêts clairsemées de savanes dont les conditions pluviomé-
triques ne diffèrent que peu de celles du sud. La partie sud de cette zone sub-
tropicale est encore productrice de café et de cacao et la densité totale de la
population y est d'environ lb habitants au km 2 .

4. La partie septentrionale du pays est couverte par une savane de type


soudanais. La hauteur pluviométrique y est faible et l'unique saison sèche dure
près de sept mois. La courte durée de la saison des pluies réduit les possibili-
tés de production agricole (principalement riz et yam et un peu d'élevage); le
volume de la production est d'autre part limité essentiellement par la superficie
que chaque personne peut travailler au moyen des techniques traditionnelles de
culture pendant le peu de temps disponible. La densité de population est d'environ
8 habitants au km2 , avec une concentration forte et anti-économique dans la région
de Korhogo. Cette région a peu participé au développement économique général du
pays.
-2-

5. La population totale est estimée à 4,3 millions dont environ 360.000


travailleurs agricoles étrangers, qui, pour la plupart, viennent de Haute-Volta
et ne sont pas établis de façon permanente en Côte d'Ivoire, et 30.000 non-
Africains (pour plus de 90% des Français), dont le nombre a considérablement
augmenté depuis l'indépendance. Un apport constant de main-d'oeuvre relativement
bon marché provenant de Haute-Volta est essentiel a la production de la plupart
des produits agricoles destinés a l'exportation. Les Français sont nombreux dans
l'administration, et ils jouent un rôle primordial dans le développement de
l'industrie et du commerce; ils participent également à l'exécution du programme
de vulgarisation agricole.

6. La population est essentiellement rurale. Seulement 9% du total vit


dans les 21 villes de plus de 10.000 habitants,!/et près de 85% dans de petits
villages. La migration vers les centres les plus importants, prend toutefois,
de plus en plus d'extension et l'accroissement de la population des zones
urbaines est proche de 10% par an, contre 3 à 3,5% pour l'ensemble du pays
(dont 1% dû à l'immigration).

7. Le niveau relativement élevé du produit intérieur brut par habitant qui


a atteint en 1965, 57.100 francs CFA (228 dollars EU au taux officiel de change)
recouvre des niveaux de revenus très divergents. Ainsi, dans le nord du pays, le
PIB moyen par habitant est inférieur a 20.000 francs CFA (81 dollars EU), alors
qu'il dépasse 270.000 francs CFA (1.100 dollars EU) à Abidjan. Si l'on déduit le
revenu attribué a la population non-africaine, le PIB par habitant tombe, dans le
nord, région particulièrement sous-développée, à 18.600 francs CFA (75 dollars EU),
c'est-à-dire presque au niveau de subsistance. Le revenue monétaire en représente
moins du tiers. Dans le sud, le PIB par habitant de la population africaine atteint
46.600 francs CFA (188 dollars EU), dont le revenu monétaire représente 75%; à
Abidjan, il s'élève à 210.000 francs CFA (850 dollars EU) contre 49.200 (200 dollars
EU) pour l'ensemble du pays.

Contexte politique

8. E& décembre 1958, la République de Côte d'Ivoire a vu le jour dans le


cadre de la Communauté Française qui lui accordait l'autonomie interne. La
pleine indépendance a été réalisée en août 1960 sous la conduite du Président
Houphouet-Boigny. Les liens politiques, économiques et culturels avec la France,
renforcés par l'amitié personnelle qui lie les deux présidents, restent solides.
Un accord de coopération, couvrant les questions économiques, monétaires et
financières, ainsi que l'assistance technique et culturelle, a été conclu avec
la France en avril 1961. La Côte d'Ivoire reste au nombre des principaux
bénéficiaires de l'assistance technique et financière française.

9. La Côte d'Ivoire a un régime présidentiel et un parti unique. Depuis


l'indépendance, le Président Houphouet-Boigny, qui suit une politique nettement
libérale et modérée et qui est un des dirigeants incontestés de l'Afrique franco-
phone, préside à ses destinées. Il a inspiré la fondation du Conseil de l'&tente,
association lâche mais politiquement importante entre la Côte d'Ivoire, le Dahomey,

1/ La seule ville d'Abidjan comptait 254.000


habitants en 1963.
-3-

le Niger, la Haute-Volta et le Togo, qui donne lieu à des consultations


périodiques entre les chefs d'Etats des cinq pays. Enfin, il joue un rôle
important au sein de l'UCAM (Organisation Commune Africaine et Malgache),
qui réunit la quasi totalité des pays africains d'expression française et
Madagascar.

10. Pour accélérer le développement économique, le Gouvernement a


poursuivi, depuis l'indépendance, une politique économique extrêmement
attrayante pour les investisseurs privés, locaux et étrangers. Les impôts
directs ont été maintenus à un niveau peu élevé, le taux de l'impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux étant de 25% pour les entreprises établies
de longue date et de 18% pour les nouvelles entreprises. Un code des investisse-
ments qui prévoit des exemptions spéciales de taxes pour les nouveaux investisse-
ments prioritaires a été promulgué en 1959. Le transfert illimité des profits
et des amortissements de Côte dfIvoire en France est garanti par le fonctionne-
ment de l'Union Monétaire d'Afrique de l'Ouest dont fait partie la Côte d'Ivoire.
La politique sociale et des salaires a été raisonnable et les syndicats sont
modérés. Le Gouvernement est partisan de l'africanisation, mais pas au prix de
l'efficacité.

11. L'orientation politique du pays doit beaucoup à la personnalité du


Président, à la largeur de ses vues et à son dynamisme. Il semble qu'elle ait
acquis un large soutien grâce à l'activité intense du parti politique unique,
dont le rôle est de maintenir à tous les niveaux et dans tout le pays un contact
étroite entre les dirigeants et le peuple. Grâce à l'adhésion de la population
aux objectifs et à la politique du Président, un certain nombre d'initiatives
locales,par exemple en ce qui concerne l'amélioration de l'enseignement et de
l'agriculture, accompagnent à une échelle plus modeste mais aussi plus étendue
les investissements publics prévus au sommet.

12. L'un des objectifs poursuivis est de développer le pays plus rapide-
ment que ne le font ses voisins, grâce à une coopération intense du personnel
étranger employé dans l'administration et des investisseurs privés étrangers.
Cette politique a donné d'excellents résultats. Le revenu par habitant, même
si l'on fait abstraction de la population non-africaine, était supérieur à 200
dollars en 1965, et il a progressé à un taux supérieur à h% par an à prix
constants. Le recours intensif à des experts européens a permis d'accroitre le
revenu africain plus rapidement que si les Africains s'étaient retrouvés plus
isolés aux commandes. Le pays sera déja bien avancé dans la voie du progrès
lorsque les Africains prendront la relève aux postes-clés.

13. Il est toutefois nécessaire de maintenir un équilibre entre le bien-


être, d'une part, et les aspirations de la population à une accession rapide
aux responsabilités et au prestige dont elles s'accompagnent d'autre part. Il
semble que si le rythme du développement devait se ralentir temporairement
pendant quelques années, comme le pense la Mission, il pourrait être utile à
cet équilibre que l'effort de formation en faveur des Africains soit accentué
comme le Gouvernement en a l'intention, de façon à leur permettre d'accéder
plus rapidement à des postes élevés.
lh. L'utilisation de travailleurs africains originaires des pays voisins,
soulève une autre question d'équilibre. Le puissant attrait qu'exerce sur les
pays voisins la prospérité ivoirienne provoque un courant régulier d'immigration,
qui augmente de 30% 1'accroissement naturel de la population (et dans une
proportion encore plus forte celui de la population active). Cet afflux quasi
permanent de main-d'oeuvre complémentaire dans des secteurs-clés tels que l'agri-
culture apporte une contribution des plus utiles au développement économique de
la Côte d'Ivoire. L'intérêt évident qu'a la Côte d'Ivoire à continuer d'attirer
des travailleurs des pays voisins a été quelque peu contrecarré par le désir de
la population ivoirienne de ne pas partager ses privilèges.

II. STRUCTURE ET EVOLUTION RECENTE DE L'ECONCKIE

Introduction

15. De l'ouverture du port en eau profonde d'Abidjan en 1951 à la fin de


196h, l'économie n'a cessé de connaître une croissance spectaculaire. Le produit
réel a augmenté d'environ 8% par an de 1951 à 1960 et de 10% par an de 1960 à
196h. L'année 1965 a été marquée par un ralentissement brutal du taux de croissance,
qui, prévoit-on, restera relativement faible pendant quelques années. Le pays ne
disposant guère encore de ressources minières importantes, c'est la production
agricole, en particulier celle des produits d'exportation, qui a été le moteur
de l'économie. Les principaux produits d'exportation, c'est-a-dire le café, le
bois, le cacao et la banane, qui représentent 90% des exportations, sont passés
par un maximum en 196h. Les restrictions pratiquées sur le marché mondial
empêcheront vraisemblablement, dans un proche avenir, un nouvel accroissement
rapide des exportations de ces produits, à l'exception du bois, pour lequel les
ressources intérieures sont le facteur limitatif. L'ensemble de l'activité
économique s'est en conséquence ralentisen 1965 et 1966. Le tableau suivant
compare l'augmentation moyenne annuelle des principaux indicateurs économiques
de 1960 à 1964 à leurs variations de 1964 à 1966. Alors que de 1960 à 1964 tous
les postes font apparaître des accroissements importants et assez homogènes, les
dépenses publiques sont le seul facteur dynamique de la période 196h-1966, tous
les autres postes n'ayant enregistré que de très faibles accroissements, ou même
dans le cas de l'épargne et des investissements publics, un fléchissement.
Changement du rythme de la croissance économique: Comparaison de 19 6 0- 6 4
avec 1964-66

(milliards de francs CFA) Accroissement moyen annuel ()


1960 1964 1965 1966 1960-64 1964-65 1964-66
(provisoire)
PIB total
(prix
constante) 168,0 249,5 247,9 n.a. 10 - 0,6 n.a.

Exporta-
tions 38,8 74,5 73,5 76,6 18 - l,5 + 1,4
Importa-
tions 32,4 58,9 58,3 63,6 16 - 1,0 + 4,o

Recettes
publiques 23 ,0 42,5 46,6 45,0 13 + 10,6 + 3,1

Dépenses
publiques
courantes 16,5 28,0 30,6 34,0 i1 + 9,0 + 8,o

Epargne
publique 6,5 14,5 16,0 11,0 22 + lo,o - 7,0

Investisse-
ments
publique 10,3 18,2 18,1 17,0 15 O - 3,4

Epargne
privée 23,8 48,6 38,3 n.a. 20 - 21,2 n.a.

Investisse-
ments
privés 9,9 24,2 25,8 23,O 25 + 6,6 -2,5

Crédits
bancaires au
secteur
privé 25,3 44,4 41,5 45,5 15 - 6,5 + 1,2

SChiffres officiels, ne tenant pas compte de la majeure


partie des échanges avec la Haute-Volta.

16. Le fait que près de 70% de la population d'âge actif, qui compte environ
2,4 millions de personnes, se consacrent à l'agriculture à leur propre compte, et
que 13 autres,% sont salariés dans l'agriculture et l'exploitation forestière,
témoigne de lâ prédominance de ce secteur en C8te d'Ivoire. Environ 17% seulement
de cette population ne dépendent donc pas directement de l'agriculture ou de
l'exploitation forestière, mais travaillent principalement dans le commerce,
l'administration et l'artisanat. En dépit du développement extraordinaire qui
a eu lieu au cours des dix dernières années, l'industrie et le bâtiment
n'emploient pas plus de 1% et 0,7% respectivement de la population totale d'âge
actif.

17. L'agriculture est axée sur la production d'une grande variété de


cultures vivrières traditionnelles destinées à la consommation locale, et sur
la culture de quelques produits dfexportation. Ces deux types de produits sont
cultivés surtout par de petite exploitants africains. Les exploitations étrangères
se limitent à la banane, ainsi qu'aux plantations d'hévéas et de palmiers à huile,
récemment crées près d'Abidjan. Lagriculture moderne orientée vers l'exportation
repose sur la production et l'exportation des quatre produits principaux mentionnés
ci-dessus: le café, le bois, le cacao et la banane et dans une moindre mesure, de
l'ananas et du palmiste. En 1965, les exportations combinées de ces six produits
ont représenté plus de 26% du PIB total.

18. L'industrie, presque entièrement dirigée par des étrangers et encouragée


par les pouvoirs publics, au moyen de mesures efficaces a progressé, entre 1956 et
1966, à un rythme moyen d'environ 12% par an en termes réels, contre 7% pour
ltagriculture. Bien que l'industrie exporte encore plus du tiers de sa production,
son développement dépend maintenant fortement de la demande intérieure,
partiellement en conséquence du niveau relativement élevé des prix et des salaires.
Ce niveau a aussi constitué un obstacle à l'investissement dans certaines nouvelles
cultures industrielles.

A. Evolution antérieure à 1965

Le PIB et ses éléments

19. Au cours de la période desneuf années 1956-196h, le taux de croissance


moyen du PIB en termes réels peut être évalué à 9% par an et la croissance réelle
par habitant à environ 6%. Ce taux de croissance élevé est essentiellement
attribuable à l'expansion des exportations, qui ont atteint environ 30% du PIB en
1965. Cette croissance a engendré une augmentation concomitante de la demande de
biens de consommation, qui à son tour a conduit de 1950 à 196 à un accroissement
des importations de plus de 80%, et donné lieu à une expansion des investissements
dans l'industrie et dans les services. & 1965, la valeur ajoutée par l'industrie
a atteint 9% du PIB au coût des facteurs contre 5% en 1958. Au cours de la même
période, la part de l'agriculture (y compris les cultures vivrières traditionnelles)
dans le PIB est tombée de 46% à 38%, tandis que celle de l'exploitation forestière
est passée de 2% à h%.

Revenu des facteurs

20. Le nombre rapidement croissant des entreprises étrangères établies en


C8te d'Ivoire et des étrangers travaillant dans le pays a provoqué un important
accroissement des transferts nets de revenus des facteurs à l'etranger, qui ont
plus que doublé de 1960 à 1965, en passant d'environ 6 milliards de francs CFA
à 15 milliards. En 1965, les transferts bruts des évonomies personnelles des
travailleurs étrangers employés en Côte d'Ivoire ont été évalués à 9 milliards
de francs CFA, dont 6 milliards à destination d'autres pays d'Afrique et plus
de 3 milliards à destination de l'Europe, alors que les transferts bruts de
bénéfices des sociétés se sont élevés à 6 milliards. Malgré cette augmentation
-7-

des transferts, la croissance du PNB atteint 9% par an à prix constants de 1960


à 1965 et l'accroissement réel du PNB par habitant 5,7% par an. La politique
libérale du Gouvernement a non seulement offert des conditions très favorables
aux entreprises étrangères, mais elle a aussi contribué, dans une mesure
considérable, au relèvement du niveau de vie de la population locale.

Le PIB et le PNB aux prix courants


(milliards de francs CFA)

1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965

PIB au prix du marché 110 126,9 154.,9 172,5 182,6 208,1 2!9,5 247,9

Revenus nets des facteurs


en provenance de
l'étranger - 6,0 - 6,5 - 7,0 - 9,8 - 13,6 - 15,h

PNB au prix du marché 1h8,9 166,0 175,6 198,3 232,5

L'investissement et l'épargne

21. La formation intérieure brute de capital fixe en pourcentage du PIB est


passéed'environ 12% au cours de la période 1956-60 à un maximum proche de 18%
en 1965. Les mouvements des stocks ont aussi été assez importants ces dernières
années, en particulier en 1964, année au cours de laquelle de bonnes récoltes ont
resulté dans un accroissement des stocks correspondant à près de 3% du PIB. Pour
l'ensemble des neuf dernières années, les investissements fixes privés ont contribué
pour environ 55% à la formation du capital, ceux du secteur public pour h0%, et le
mouvement net des stocks pour 5%. L'accroissement de l'épargne intérieure a chaque
année depuis 1956 réguliremeVi dépassé celui de la formation du capital, atteignant
en moyenne environ 18% du PIDL/. i 1964, l'épargne intérieure a atteint un niveau
maximum de 22% du PIB pour retomber à 20% en 1965. Comme on l'a indiqué, toutefois,
les transferts nets au titre des revenus d'investissement et des rémunérations
touchées par les étrangers travaillant en Côte d'Ivoire ont considérablement
augmenté ces dernières années. Si on les déduit de l'épargne intérieure, on
obtient un taux moyen d'épargne nationale d'environ 15%. La balance des paiements
courants après paiement du revenu des facteurs s'est donc soldée ces dernières
années (1963-65) par un déficit de 3% à 4% du PNB.

lfLes estimations de la compUabilité nationale officielle figurant au Tableau 5


de l'Annexe indiquent que l'épargne intérieure a représenté en moyenne 20%
environ du PIB au cours de cette période. Ce tableau ne concorde toutefois
pas avec les estimations relatives à la balance des biens et services (avant
les paiements au titre des revenus d'investissement) figurant au Tableau 30.
Celles-ci indiquent pour 1963-65 un excédent inférieur à celui qui figure au
Tableau 5 correspondant a environ 2% du PIB. Il a été supposé, pour la
présente étude, que cette estimation du déficit en ressources était plus
exacte que celle qui est donnée au Tableau 5, de sorte que l'épargne intérieure
est aussi sensée être inférieure d'un même montant.
Le commerce extérieur

22. Au cours des 15 dernières années, la balance commerciale de la Côte


d'Ivoire s'est constamment soldée par un excédent, qui est passé de h à 5 1-
liards de francs CFA en moyenne de 1953 à 1961 à 10 milliards en 1963-65.2 Cet
excédent a été réalisé en dépit de la tendance défavorable des termes de lVéchange.
Les prix à l'exportation des quatre principaux produits d'exportation, qui
représentent de 80% à 90% des exportations totales, ont subi d'amples fluctua-
tions au cours des neuf dernières années, mais, dans l'ensemble, ont stagné sur
une longue période, à l'exception du bois. Depuis 1957, l'indice global des prix
à l'exportation nia progressé que de 6% environ alors que pour la même période,
l'indice global des prix à l'importation a augmenté de 54% (tableau 26). b
conséquence, les termasde li change se sont dégradés de h5% au cours des neuf
dernières années, soit une moyenne supérieure à 4% par an.

23. Depuis 1957, le tonnage total des exportations a plus que quadruplé,
passant de 500.000 tonnes à 2,2 millions de tonnes en 1967, sous l'effet principalement
de l'accroissement des exportations de bois (qui ont quintuplé) et de celui du café
et du cacao (qui ont doublé). Au cours de la même période, la valeur des exporta-
tion a presque triplé, passant de 25 milliards de francs CFA à 75 milliards. Les
exportations de produits secondaires tels que le manganèse, le palmiste, l'ananas
en fruit ou conditionné, ont pris de l'importance ces dernières années et
représentaient 14% du total en 1965, contre 7% en 1957.
2h. L'augmentation de la valeur des importations qui, de 22 milliards de
francs CFA en 1957 a atteint 58 milliards en 1964 et 1965, résulte de l'accroissement
de tous les groupes de produits, l'importance relative de chaque groupe n'ayant
guère varié. Les produite alimentaires et les produits finis destinés à la
consommation ont vu leur importance ramenée de 21% et 37% respectivement à 18% et
34%, mais ils représentent toujours plus de la moitié des importations totales. La
part des biens d'équipement s'est légèrement accrue, passant de 21% à 26%. La
faiblesse de cet accroissement provient du fait que trois des quatre principaux
produits d'exportation (le café, le cacao et la banane) nécessitent relativement
peu d'investissements en machines et en bâtiments, tandis queles investissements
de l'industrie à forte intensité en capital ont, jusqu'à présent, été beaucoup
moins importants.
25. Le commerce extérieur est fortement orienté vers la France et les autres
pays de la CEE 80% des importations totales provenant des pays de la CEE, dont
62% pour la France seulement, et environ 70% des exportations totales se dirigeant
vers la CEE; la France absorbe environ 37% des exportations totales.

La balance des paiements

26. La Côte d'Ivoire est le premier des pays africainsfrancophones situé au


sud du Sahara à avoir publié des statistiques complètes de la balance des paiements,
comprenant les relations avec la zone franc, à dater de l'année 1963 (tableau 30).
Pour la période antérieure à 1963, on peut supposer que la structure générale a été
la même que celle de la période récente. Comme on l'a indiqué, le fort excédent du
commerce et des services a été plus que compensé par le déficit des opérations
invisibles, qui est dû essentiellement à l'augmentation des rapatriements de revenus

2/ Après correction pour tenir compte des exportations et des importations non
recensées comprises dans les estimàtions de la balance des paiements; voir
Tableaux 22 et 30.
-9-

d'investissement et des transferts privés à l'étranger. Le déficit global des


paiements courants a presque doublé entre 1963 et 1965 et l'on prévoit qu'il
restera plus ou moins au même niveau en 1966 (Tableau 30). Les soldes des
mouvements de capitaux publics et des mouvements de capitaux privés sont tous
deux positifs en raison des apports substantiels du FAC, du FED et d'investisseurs
privés.

27. Les recettes au titre des dons et transferts au secteur public se sont
élevées en moyenne à environ 6 milliards de francs CFA ces dernières années, tandis
que les prêts au secteur public, nets d'amortissement, sont passés de moins de 2
milliards de francs CFA en 1963 à plus de h milliards en 1965. Les apports de
capitaux privés à long terme a'établissent aux alentours de L milliards de francs
CFA. Ils ont plus que compensé le déficit des paiements courants au cours de
chacune des années postérieures à 1963, de sorte que les réserves de change se
sont accrues en moyenne de 3 milliards de francs CFA par an, pour atteindre 19
milliards à la fin de 1966, soit l'équivalent de près de L mois d'importations
de marchandises.

Evolution du budget depuis 1960

28. Les données essentielles du budget de l'Etat pour la période 1960-65 et


les estimations relatives à l'année 1966 sont indiquées dans le tableau suivant:
- 10-

(milliards de francs CFA)

Total de la
période 1966
1960 1961 1962 1963 196h 1965 60-65 Estimations

Impôts directs 2,50 3,29 h,10 41,h3 6,31 6,hi 8,0

Impâts indirects 21,h8 25,90 2h,58 28,32 35,15 38,52 36,0

dont: Taxes à
l'importation 8,71 10,14 8,95 9,95 11,65 11,73 10,5
Taxes à
l'exportation 6,15 7,68 6,57 7,80 8,61 10,oh 9,5
Taxes diver 6,62 8,08 9,06 10,57 lh,89 16,75 16,0

Autres imp8ts 0,55 0,78 0,99 1,15 1,30 2,35 1,h

Autres recettes 1,85 1,34 2,59 1,28 1,96 1,63 1,6

Total des recettes


publiques 26,38 31,31 32,26 35,18 Uh,72 k8,91 47,0
Transferts -3,h2 -2,90 -1,51 -1,93 -2,19 -2,30 -2.o

Total des recettes


de 1'Etat 22,96 28,41 30,75 33,25 h2,53 b6,61 204,51 h5,o
Total des dépenses
courantes 16,51 20,51 23,99 26,27 27,99 30,58 145,85 34,0
Epargne de l'Etat 6,h5 7,90 6,76 6,98 lh6,5 16,03 58,66 11,0
En pourcentage des
recettes 28 28 22 21 3h 34 29 2h
1_ Transferts à d'autres Etats ou aux collectivitás
locales des impôts recouvrés en leur nom.

29. Les faits les plus marquants de la période 1960-1965 sont les
suivants:

i) Progressant à un rythme moyen de 15% par an, les recettes ont plus
que doublé en 5 ans. Les dépenses ont augmenté de 85% au cours de
la même période, ce qui correspond à une moyenne annuelle de 13%.
L'accroissement plus rapide des recettes a abouti à une augmenta-
tion de l'épargne de l'Etat de 150% en 5 ans, soit une moyenne de
20% par an.

ii) Le taux d'épargne par rapport aux recettes est élevé: en moyenne
29% au cours de la période.
iii) Le rapport entre les recettes de l'Etat et le produit intérieur brut
a été en moyenne de 17% au cours de la période. Il a atteint 19% en
1965.
iv) La structure des dépenses paraît raisonnable (Tableau 35). Par
exemple, en 1965, les dépenses d'enseignement ont représenté 22%
du total, et les principaux services économiques (agriculture et
entretien des ouvrages publics) 19%. Les dépenses de la Présidence
et du Parlement ont représenté 12% du budget, et celles de la défense
seulement 9%, soit un peu moins de 1% du PNB.

v) Ces dépenses ne comprennent qu'une partie des traitements du personnel


de la coopération technique, principalement originaire de France. En
1965, la Côte d'Ivoire a contribué pour 1,17 milliards de francs CFA
au colt des 1.716 agents de la coopérat4op, tandis que la participation
de la France s'élevait à 1,33 milliardsmontant égal à h% des dépenses
budgétaires totales.

Monnaie et crédit

30. Au cours de la période 1960-64, les crédits bancaires au secteur privé


se sont accrus de 75%, soit 15% par an, ce qui les a portés de 25,3 milliards de
francs CFA à 4h,h milliards, dont 40 à 50% ont été ré-escomptés auprès de la
Banque Centrale. Le total net des avoirs étrangers a plus que doublé entre 1962
et 1964, passant de 6,2 à 12,8 milliards de francs CFA. Les facteurs d'expansion
ont dans une large mesure été contrebalancés par l'accumulation des dép8ts de
l'Etat qui ont presque triplé entre 1962 et 1964, passant de 3,1 à 9,1 milliards
de francs CFA, et par un accroissement du même ordre des dépôts à terme et d'épargne.
En conséquence, la masse monétaire totale est passée de 29,2 milliards de francs CFA
en 1962 (première année pour laquelle on dispose de données monétaires complètes) à
40,3 milliards en 1964 - soit un accroissement annuel moyen de 17%, qui correspond
à peu près à celui du PIB aux prix courants. Le fort accroissement des crédits
distribués au secteur privé a été dû pour beaucoup à l'expansion des investissements
et du commerce au cours de cette période de prospérité, mais il tient aussi a
l'accumulation d'importants stocks de café invendus à la fin de 1964.
Prix et salaires

31. Le niveau général des prix et des salaires est élevé. Il a considérable-
ment progressé au cours des années qui ont immédiatement précédé 1960, mais sa
hausse depuis l'indépendance n'a pas été excessive. Au cours de la période 1956-60,
l'indice du colt de la vie de la famille de type moderne a monté de plus de 10% par
an, et l'indice des prix des matériaux de construction, de 6,3% par an. Eb
conséquence, le salaire minimum des secteurs non-agricoles et de l'agriculture a
été relevé de 11% et de 4% respectivement, en 1958, et de 8% et 7% respectivement,
au début de 1961. Depuis 1960, l'indice du colt de la vie a progressé en moyenne
au rythme de 2,6%par an pour la famille de type traditionnel et de 3,h% pour la
famille de type moderne, alors que l'indice des prix des matériaux de construction
n'a monté que de:0,9% par an. En mars 1963, les salaires de base ont encore été
relevés de 6%, mais ils sont restés inchangés depuis lors.

1/ Non comprise dans le budget.


- 12-

32. Le salaire minimum des secteurs non-agricoles, fondé sur une semaine
de 40 heures, s'élève, dans la région d'Abidjan, à 42,40 francs CFA de l'heure aux
quels s'ajoutent les charges sociales qui représentent environ 31% du salaire de
base, ce qui donne un coût total de 55,50 francs CFA de l'heure (0,23 dollars EU).
Sous la pression de la pénurie de travailleurs qualifiés, toutefois, les salaires
réels des travailleurs locaux ayant un minimum de qualifications ou une certaine
expérience pratique tendent à être sensiblement plus élevés. Dans l'agriculture,
le salaire minimum est de 29,75 francs CFA dans la région d'Abidjan et de 22,25
francs CFA dans le reste du pays; toutefois, la plupart des travailleurs agricoles,
surtout dans la culture du café et du cacao, ne sont pas payés en espèces, mais
recoivent une partie de la récolte. Le niveau élevé des coûts de production tient
pour beaucoup aux salaires élevés versés au personnel étranger, qui perçoit en
général, à emploi comparable, des salaires et avantages annexes deux ou trois fois
plus élevés qu'en France, sur la base de conventions conclues avant l'indépendance
nre syndicats et employeurs français. Ce phénomène est particulièrement
impDrtant dans l'industrie et dans les services ou le personnel expatrié représente
K% à 90% des cadres moyens et supérieurs, et où les deux tiers des employés sont
étrangers.

B. Evolution en 1965 et 1966

33. Les principaux facteurs qui assuraient à la Côte d'Ivoire une croissance
soutenue se sont lentement modifiés ces dernières années et, en 1965, le tableau
économique est devenu fondamentalement différent. Les exportations de café, de
bananes et de bois ayant atteint un niveau ne permettant guère de nouveaux
accroissements rapides et aucun autre produit agricole d'exportation n'étant encore
disponible en grande quantité, la poursuite d'un développement des exportations
agricoles semblable à celui du passé devint impossible. Le ralentissement du
principal moteur de l'expansion a eu des répercussions sur la plupart des autres
secteurs en 1965 et en 1966.

3h. Les exportations totales, qui avaient progresse au cours de la période


1960-6h à un taux moyen de 18% par an, ont légèrement fléchi en 1965 pour remonter
en 1966 à un niveau à peine plus élevé que celui de l'année précédente, en raison
essentiellement d'une stabilisation des exportations de café. Les importations
ont aussi légèrement diminué en 196h, mais en 1966 leur reprise a été un peu plus
forte que celle des exportations, la croissance moyenne au cours des deux années
ayant été de h% contre 16% pendant les années précédentes. Le PIB total aux prix
courants a régressé de 0,6%en 1965 (les chiffres de 1966 ne sont pas encore dis-
ponibles), bien que la production industrielle ait continué de croÎtre. Il semble
toutefois que l'évolution de l'industrie ait été aussi moins favorable en 1966,
plusieurs entreprises importantes produisant encore bien au-dessous de Bur
capacité.

35. L'incidence du ralentissement de l'activité économique sur les recettes


de l'Etat ne s'est pas fait pleinement sentir en 1965, ce qui est dû, d'une part,
au fait que les impôts directs de 1965 portent sur les revenus de 1964, et, d'autre
part, à une augmentation des impôts intervenue en 196h et à des améliorations
d'ordre administratif. Les recettes ont progressé de 11% contre 13% au cours des
années précédentes. Etant donné que l'augmentation des dépenses a été limitée à
9%, contre 11% pendant les années antérieures, la progression de l'épargne publique,
qui avait atteint une moyenne annuelle de 22% au cours des quatre années précédentes,
- 13-

s'est encore élevée à 15% en 1965. Toutefois, d'après les estimations provisoires de
la Mission, l'année 1966 semble moins favorable. Il semble que de 1965 à 1966 le
total des recettes ait diminué en raison essentiellement d'une diminution des
recettes fiscales directes consécutive à de mauvaises récoltes, alors que les
dépenses se sont encore accrues de 11%. En conséquence, l'épargne est probablement
tombée de 16 milliards de francs CFA en 1965 à 11 milliards en 1966, et le rapport
entre l'épargne et les recettes de 3h% en 1965 à 2h% seulement en 1966.

36. Le rapport de la formation intérieure brute de capital au PIB total, qui


avait atteint un niveau maximum de 19,3% en 196h, du fait en partie de l'important
accroissement des stocks, est tombé à 17,5% en 1965. Néanmoins, les investissements
fixes du secteur privé ont légèrement progressé en 1965, tandis que ceux du secteur
public restaient stables. A d'autres égards, toutefois, le secteur privé a régressé.
L'épargne privée a baissé d'un cinquième de 196h à 1965, reperdant presque les gains
de l'année précédente, cependant que les apports nets de capitaux privés étrangers
sont tombés de 5 milliards de francs CFA en 196h à 3 milliards en 1965.

37. A la fin de 1966, les crédits totaux consentis à l'économie se sont établis
presque exactement au même niveau qu'à la fin de 1964, après avoir régressé de 7% en
1965. Les avoirs nets en devises, toutefois, ont continué de progresser de 20% en
1965 et de 2h% en 1966. Eh conséquence, la masse monétaire totale a augmenté de 4%
en 1965 et de 6% en 1966. L'augmentation des dépôts et la diminution ou la stabilisa-
tion des crédits a eu pour effet d'accroftre la liquidité des banques commerciales,
d'augmenter les réserves, et de provoquer une forte diminution du recours au ré-
escompte de la Banque Centrale.

38. Selon les estimations effectuées dans le cadre de la balance des paiements
les réserves de change ont augmenté de 13,5 milliards de francs CFA de la fin de
1962 à la fin de 1965, tandis que les statistiques monétaires indiquent un accrois-
sement de 9,5 milliards de francs CFA qu cours de la même période puis de 3,5
milliards en 1966. La différence entre ces deux chiffres relatifs au mouvement des
avoirs au cours de la période 1962-65, s'explique essentiellement par l'accrois-
sement des réserves, hors du système bancaire, de la Caisse de Stabilisation. On ne
dispose encore d'aucune indication sur la variation de ces avoirs en 1966. On estime
toutefois qu'à la fin de 1966 les réserves s'élevaient à environ 5 milliards de francs
CFA. Les avoirs étrangers du système bancaire atteignaient 19 milliards de francs CFA
a la fin de 1966, soit l'équivalent de près de quatre mois d'importations.
- 1lh -

III. EVOLUTION ET PERSPECTIVES DES PRINCIPAUX SECTEURS

39. Le plafonnement des exportations traditionnelles avait été prévu depuis


quelque temps en C8te d'Ivoire. Les perspectives décennales 1960-70 publiées
pour la première fois en 1962 comportaient un large programme de diversification
agricole. Etant donné que l'exécution de ce programme a pris du retard sur
les objectifs, l'expansion des secteurs d'exportation traditionnelle a pris fin
avant que la diversification agricole ait été suffisamment avancée. Ce retard
n'est cependant pas tel que la dépression actuelle doive durer plus de quelques
années. A longue échéance, les perspectives de croissance globale apparaissent
prometteuses.

40. Dans ses objectifs pour 1970, le Gouvernement a judicieusement mis


l'accent sur l'agriculture. Le potentiel agricole de la Côte d'Ivoire est
pratiquement illimité, et le pays bénéficie d'un certain nombre d'avantages
concurrentiels naturels. Le café et le cacao sont produits à un coût très
faible. L'exploitation du bois est facilitée par l'excellent réseau routier
carrossable en toute saison. Il a déjà ét démontré que de nombreux autres
produits, tels que l'huile de palme, l'ananas, le caoutchouc, le riz, le coton
et le tabac peuvent aussi être exploités avec succès, au bénéfice d'encouragements
appropriés.

Il. Néanmoins, les obstacles qui s'opposent actuellement au développement


des exportations des principaux produits ne sont pas de nature à être facilement
surmontés. Le café sera de plus en plus strictement soumis au contr8le de
l'Accord International sur le Café. L'exploitation forestière a dû être
freinée de façon à éviter un épuisement trop rapide des réserves, tandis
que le reboisement, qui est seulement dans l'intérêt des futures générations,
a à peine été entrepris. Une limite raisonnable doit être fixée à la production
du cacao, compte tenu de la demande mondiale et de la production des autres pays.
Les nouvelles cultures industrielles se heurtent à des problèmes de gestion et de
coût qui ne se posaient pas pour le café et le cacao. Par comparaison avec les
autres pays en voie de développement qui fournissent aussi des produits tels que
l'huile de palme et le caoutchouc, la C8te d'Ivoire est quelque peu désavantagée
par la pénurie actuelle de main-d'oeuvre locale qualifiée et par les hauts salaires
du personnel expatrié. Par contre, le pays bénéficie de la grande efficacité
de gestion des entreprises privées ou semi-publiques chargées d'exploiter les
nouvelles plantations et de l'expérience d'instituts de recherche agricole
établis de longue date et réputés dans le monde entier.

h2. L'industrie s'est développée de façon remarquable. Le Gouvernement s'en


est remis à l'initiative privée, lui a donné des encouragements et des garanties
dans un code d'investissement libéral, et a assuré l'orientation convenable des
investissements en réservant les incitations à ceux qui étaient réalisés dans
les secteurs prioritaires. L'industrie, qui est presque entièrement entre les
mains d'entrepreneurs français, s'est développée de façon saine. Elle a obtenu
des résultats assez satisfaisants à l'exportation, puisqu'un tiers environ de la
production est exporté. Toutefois, une grande partie des industries destinées
à alimenter à la fois le marché local et les marchés étrangers travaille
au-dessous de la pleine capacité, étant donné que les ventes aux pays voisins
ne se sont pas développées dans la mesure prévue. Les produits industriels
- 15

destinés au marché local ne sont pas protégés par des restrictions


quantitatives, à l'exception de quelques produits tels que la farine et
les allumettes, et ils ne bénéficient que d'une protection tarifaire modérée.
Le récent ralentissement de l'activité industrielle est dû essentiellement au
fait que la demande émanant des secteurs les plus rentables a été satisfaite.
Les produits destinés à se substituer aux importations ont de bonnes perspectives
d'expansion,quoique à un rythme moins rapide que par le passé. Le développement
des exportations de produits manufacturés, particulièrement à destination des
pays industrialisés, exigera probablement des incitations accrues.

h3. On trouvera à l'Annexe I un exposé détaillé de l'évolution récente et


des perspectives des principaux secteurs, résumé ci-dessous.

Agriculture

6h. Bien que l'agriculture se soit développée moins rapidement que l'industrie,
elle joue toujours le rôle de loin le plus important dans la croissance économique
de la Côte d'Ivoire. Malgré la légère diminution de la part de l'agriculture
et de l'exploitation forestière dans le PIB total observé de 1958 à 1965, plus
de 36% de la croissance total du PIB au cours de cette période a trouvé son
origine dans ces secteurs contre 13% pour l'industrie.

Produits alimentaires

65. La production des denrées alimentaires traditionnelles est entièrement


entre les mains d'exploitants locaux indépendants. La production totale de
denrées alimentaires ne s'est pas accrue aussi vite que la demande locale. Bien
que la production ait augmenté de plus de 150% de 1956 à 1965, les importations
de riz et de blé réunies ont fait plus que tripler au cours de la même période,
et ont représenté environ 20% de la consommation de céréales en 1965. Pour
tous les produits autres que le riz, l'absence d'un dispositif suffisant de
commercialisaticn a freiné le développement de la production. Dans le cas du riz,
toutefois, la SATMACI, organisme public, offre un prix garanti, des services
de vulgarisation et des installations de transformation et de commercialisation,
de sorte que pour ce produit, le pays pourrait se suffire à lui-même en 1975.

Produits d'exportation

h6. Les produits d'exportation traditionnels sont le café, le cacao et la


banane. La quasi-totalité du café et du cacao est produite par de petits
exploitants indigènes. Une fois plantés, la plupart de leurs caféiers et
cacaoyers ne reçoivent plus aucun soin. Zn conséquence, les rendements sont
faibles, mais les coûts de production sont aussi très bas. La récolte est faite
essentiellement par des travailleurs migrants provenant du nord du pays et de
Haute-Volta qui sont rémunérés en nature. La banane est principalement cultivée
sur des plantations de taille moyenne appartenant à des Européens.

7. Les recettes d'exportation provenant du café sont passées de 12 milliards


de francs CFA en 1955 à 30 milliards en 1965, tandis que le cacao affecté par
l'instabilité et la médiocrité des cours mondiaux a stagné aux environs de
11 milliards de francs CFA jusqu'en 1964, année au cours de laquelle une bonne
récolte a porté les exportations à 14,5 milliards. En 1964/65, les exportations
de café ont atteint en moyenne 220.000 tonnes. Sur ce tonnage, lhO.000 tonnes
- 16-

ont été expédiées dans le cadre du contingent attribué en vertu de l'Accord


International sur le Café / (depuis lors porté à 148.000 tonnes pour 1966/67),
h0.000 tonnes se sont dirigées vers des pays non-membres, et hO.000 autres
tonnes ont été acheminées irrégulièrement par la voie du Libéria. Etant donné
que le nombre des pays non-membres est en voie de diminution et que les pays
consommateurs vont peut-être limiter leurs importations aux titulaires reconnus
de contingents, les exportations effectuées par la Côte d'Ivoire en dehors du
contingent de l'Accord deviendront probablement de plus en plus difficiles.
En conséquence, une baisse absolue des ventes totales pourrait bien avoir lieu
au cours des prochaines années. Comme on prévoit que la demande mondiale de
café Robusta augmentera d'environ L% par an, une reprise à ce rythme de la
croissance des exportations de la C8te d'Ivoire pourrait se produire lorsque
ces ventes seront tombées au voisinage des limites du contingent du pays,
c'est-à-dire vers 1970, année pour laquelle on peut prévoir que la valeur des
ventes s'élevera à 25 millions de francs CFA contre 31 millions en 1965 et 1966.

48. Le volume de la production de cacao, encouragée par le Gouvernement en


remplacement du café, devrait progresser d'environ 5% par an, parallèlement à
l'accroissement prévu de la consommation mondiale. Une hausse d'environ 15%
des prix mondiaux étant attendue par rapport à leur niveau de 196h, on prévoit
que les recettes totales atteindront quelque 20 milliards de francs CFA en
1970.

49. Les exportations de bananes sont concentrées sur le marché français oi'
elles bénéficient d'une forte protection. Il semble que quelque forme de
protection subsistera en vertu d'un accord particulier même après l'achèvement
du marché commun. Un accroissement des ventes d'environ h% par an semble
possible par rapport au niveau de 3 milliards de francs CFA atteint en 1965.

50. L'un des principaux objectifs du Plan de Développement 1960-70 était la


diversification agricole, axée sur la production d'huile de palme, de caoutchouc
de coton, de copra, de sucre, de riz et sur l'élevage. Sur les 38 milliards
de francs CFA affectés à la diversification pour les dix années couvertes par
le Plan, toutefois, 10 milliards seulement avaient été dépensés à la fin de 1966,
dont 3 milliards en 1966 même. D'importants progrès ont été réalisés dans le
domaine du coton, des palmiers à huile et du caoutchouc, tandis que dans d'autres
secteurs les programmes ont à peine été mis en route. Il est maintenant prévu
que les dépenses augmenteront considérablement, pour atteindre en moyenne environ
6 milliards de francs CFA en 1967 - 69. Une bonne moitié de ce montant est
affectée au développement de la culture du palmier à huile, ce qui devrait
permettre plus qu'un doublement des superficies actuelles d'ici à 1970 - de
27.000 hectares à 57.000 hectares. Après cette date est prévu un programme
régulier de plantations de 10.000 hectares par an jusqu'à un total de quelque
lhO.000 hectares vers la fin des années 1970. Les recettes d'exportation
provenant de cette source devraient passer de 0,5 milliard de francs CFA
seulement en 1965 à 1,2 milliard en 1970 et à 5 milliards en 1975. Le programme

f L'Accord International sur le Café attribue un contingent global aux 8 pays


(Cameroun, Congo (Brazzaville), Côte d'Ivoire,Dahomey, Gabon,Madagascar, République
Centrafricaine, Togo) membres de l'Organisation Africaine et Malgache du Café
(OAMC). L'OAMC répartit le contingent global parmi ses membres selon une
procédure empirique et souple.
- 17-

du palmier à huile bénéficie des travaux de l'IRHO institution qui a acquis


une renommée mondiale dans la recherche sur le palmier à huile. Les autres
éléments principaux du programme agricole sont un projet d'amélioration
de la culture du cacao (comprenant principalement des pulvérisations et
l'amélioration des pratiques culturales), l'accroissement des investissements
consacrés à la production de riz et de coton et la poursuite d'un programme
de plantation de caoutchouc. En ce qui concerne chacun de ces trois derniers
produits, les coûts sont relativement élevés par rapport au cours mondiaux
actuels, mais il semble que ce soient les investissements les plus rentables
qui puissent être réalisés à l'heure actuelle en Côte d'Ivoire après les
palmiers à huile et le cacao. Le riz et le coton bénéficient actuellement
de subventions modérées (par rapport aux cours mondiaux) et la poursuite de
cette politique se justifie probablement pour le moment. Une semblable
politique pourrait aussi se révéler justifiée dans le cas du caoutchouc.

51. L'un des obstacles qui n'a cessé d'empêcher la diversification de


progresser à un rythme optimal a été le prix à la production du café, car
ce produit est celui qui rapporte le plus et demande le moins de travail.
En particulier, les prix à la production actuels qui sont de 90 francs CFA
le kilo pour le café et de 70 francs CFA le kilo pour le cacao ne constituent
pas une incitation suffisante pour engager les exploitants à abandonner le
café pour le cacao. Dans le nord, la production de produits alimentaires et
de coton souffre aussi de la migration temporaire de la main-d'oeuvre vers la
côte lorsque la récolte de café est bonne. L'interdiction effective des
nouvelles plantations ne constitue qu'une solution partielle. Une baisse des
prix du café contribuerait dans une large mesure à la diversification agricole,
et l'on pourrait parvenir à ce résultat sur un certain nombre d'années en
profitant des meilleures récoltes pour réduire les prix tout en maintenant
les revenus globaux des planteurs de café, dans le cadre de la politique
suivie jusqu'ici par le Gouvernement.

52. Les prix à la production du café, du cacao et du coton sont fixés par
le Gouvernement. Le Gouvernement tient compte des cours mondiaux, mais tend
aussi à stabiliser le revenu des producteurs de café et de cacao en relevant
les prix lorsque la récolte est mauvaise. La Caisse de Stabilisation et de
Soutien des Prix des Productions Agricoles exerce un contr8le étroit sur les
exportations.

La production forestière

53. La production forestière est passée d'une moyenne de 0,26 millions de


mètres cubes au cours de la période 1950-5b à 2,5 millions de mètres cubes
en 1965 et 1966. En valeur, le bois est devenu en 1963 le deuxième produit
d'exportation après le café. La hausse des prix à l'exportation et un régime
fiscal libéral ont déclenché cette croissance, qui reposait tout d'abord sur
la coupe d'un petit nombre d'essences exportées sous forme de grumes. Le
Gouvernement a récemment relevé les droits à l'exportation et adopté de
nouvelles réglementationsiobligeant les entreprises forestières à transformer
une partie de leur production sur place. En conséquence, les investissements
réalisés dans les installations de transformation du bois sont passés de 2,h
milliards de francs CFA en 1963 à h, milliards à la fin de 1965. Le volume
des grumes transformées a plus que doublé au cours de la même période, et
leur part dans la production totale est passée de 20 à 30%. Cela tend à
réduire la capacité de concurrence de l'industrie du bois, car le coût de
transformation du bois est élevé par rapport au niveau qu'il atteint dans
les principaux pays consommateurs. La production peut néanmoins s'accroitre,
étant donné que sur les 5,5 millions d'hectares donnés en concession,
1,5 million seulement sont actuellement exploités. Il serait nécessaire
d'entreprendre une étude pour évaluer le niveau d'exploitation susceptible
de porter au maximum la rentabilité des investissements compte tenu de
l'importance des réserves. En l'absence de cette information, la mission a
adopté, par mesure de prudence, l'hypothèse selon laquelle la production et
les exportations ne s'accrottront que modérément au cours des prochaines
années. Les exportations réelles pourraient bien être supérieures aux
prévisions de la mission.

La pêche

5. La pêche de type moderne,c'est-à-dire essentiellement la pêche à la


sardine, n'a cessé de se développer, la production totale passant de 9.000
tonnes (0,3 milliard de francs CFA) en 1956 à h5.000 tonnes (2 milliards de
francs CFA) en 1965. Environ 80% du poisson est séché et vendu dans l'intérieur
du pays, le reste étant consommé à Abidjan ou congelé et expédié dans l'arrière-
pays. L'extension du réseau routier et l'élévation du niveau de vie garantissent
une augmentation continue de la demande locale. La mise en conserve de
sardines destinées à la consommation locale a été lancée en 1966, mais le prix
du poisson est trop élevé pour p'ouvoir supporter la concurrence des conserves
importées. La pêche au thon et sa préparation industrielle promettent d'offrir
une nouvelle source d'exportation au cours des prochaines années, compte tenu
de récents investissements privés consacrés à de nouveaux chalutiers et des
projets de l'Etat qui envisage de prendre une participation dans l'une des
entreprises de traitement du thon maintenant installée à Abidjan.

Industries extractives

55. Les industries extractives représentent moins d'un demi pour cent
du PIB total, avec une valeur ajoutée d'environ 1 milliard de francs CFA en 1965.
Elles se limitent à une mine de manganèse qui produit environ 150.000 tonnes
par an et à deux mines de diamants. Le Plan triennal de 1967-69 prévoit environ
2,7 milliards de francs CFA pour des études, enquêtes et prospections.

Industrie

56. De 1960 A 1965, la valeur ajoutée par l'industrie a plus que doublé
en termes réels, progressant en moyenne à un rythme supérieur à 15% par an,
et la part de ce secteur dans le PIB au coût des facteurs est passéede 6% à près
de 9%. L'industrie comptait en 196h 12% du total des salariés, mais 1% seulement
de la poplation active totale.
- 19 -

57. L'industrie s'est développée dans deux directions, la production


de biens de consommation finis destinés principalement à la consommation
locale, mais aussi à l'exportation dans les pays voisins, et la transformation
de produits agricoles locaux pour l'exportation. En moyenne, plus du tiers
de la production industrielle totale est exportée, les trois quarts à
destination des pays industrialisés et le reste vers les pays africains voisins.
Les exportationsde produits manufacturés ont représenté environ 10% des
exportations totales en 1964/65; elles ont doublé entre 1960 et 1965, passant
de 3,6 milliards de francs CFA à 7,4 milliards.

58. Les principales industries d'exportation reposent sur la transformation


de produits bruts locaux;Ies plus importantes sont la transformation du bois,
la mise en conserve d'ananas et de thon et la fabrication de poudre de cacao.
La production destinée au seul marché local comprend une variété croissante de
produits finis fabriqués, pour la plupart, à partir de matières premières ou de
demi-produits importés. Les branches qui travaillent principalement pour le
marché local mais exportent une partie de leur production vers les pays voisins
utilisent dans une certaine mesure la production primaire locale, comme par
exemple, la filature et le tissage, la production d'huile d'origine végétale
et de savon et la fabrication du tabac.

59. L'exportation de produits manufacturés à destination des pays voisins


devient de plus en plus difficile, car tous ces pays ont maintenant mis en route
leur propre programme d'industrialisation, qui prévoit très souvent la création
d'entreprises industrielles semblables à celles qui existent déjà en C8te
d'Ivoire. Jusqu'à présent, le système préférentiel (50% de réduction sur les
droits et taxes à l'importation) de l'Union Douanière d'Afrique de l'Ouest,
dont la C8te d'Ivoire est membre, n'a guère eu d'effets visibles sur le
développement de l'industrie des pays membres. L'accroissement des exportations
à destination des pays industrialisés est freiné par les coûts de production
élevésde la C8te d'Ivoire. Seules quelques industries, comme la mise en
conserve d'ananas et de thon, sont en mesure d'exporter aux cours mondiaux.
Toutefois, il apparaitra peut-être possible, par la suite, de prendre des
mesures particulières pour encourager l'exportation d'autres produits manufacturés,
en particulier ceux qui proviennent de la transformation de matières premières
locales, de façon à leur permettre d'affronter la concurrence avec plus
d'efficacité.

60. Encouragés par un code des investissements libéral, les investissements


privés dans les nouvelles entreprises industrielles ont atteint quelque 20
milliards de francs CFA au cours de la période 1960-65, chiffre qui dépasse de
25% l'objectif du Plan. Le Flan triennal intérimaire 1967-69 prévoit un total
de 25 à 30 milliards de francs CFA pour les nouveaux investissements privés,
dont 20% pour les industries d'exportation et le reste pour les industries
alimentant la consommation locale. Le Plan prévoit aussi un accroissement de
18 pour cent par an de la production industrielle, contre 17,7% de 1960 à 1965.
Toutefois, m8me en supposant que le développement des industries d'exportation
existantes continuera d'une manière satisfaisante et que quelques nouvelles
industries de substitution seront créées, la mission prévoit qu'en moyenne
l'accroissement de la production industrielle ne dépassera pas 9% entre 1965
et 1970. C'est une conséquence de la diminution prévue du taux d'accroissement
des revenus agricoles. L'écart entre les investissements qui seront réalisés
- 20-

et les prévisions du Plan risque même d'être encore plus Important, étant
donné que les industries qui produisent pour le marché local se sont nettement
suréquipées en 1965, en comptant sur une poursuite de la forte expansion du
marché local, qui ne s'est pas produite, et sur un accroissement des
exportations vers les pays voisins, qui ont tendance à diminuer. En conséquence,
une grande partie de ces entreprises ont travaillé en-dessous de leur capacité
en 1966.

Energie et électricité

61. La première grande centrale électrique (b.000 Wô) est entrée en service
en 1952. La production et la consommation d'électricité se sont régulièrement
développées, à un rythme en moyenne supérieur à 28% par an, passant de
22 millions de IWh en 1956 à 220 millions en 1965. Les nouveaux projets
comprennent la construction à Abidjan d'une nouvelle centrale thermo-électrique
d'une puissance initiale de 30 MW, qui sera ultérieurement portée à 180 MW.
Une mission de la Banque a étudié en 1965 un projet de centrale hydro-électrique
située sur le Bandama, associé à un programme agricole. Elle a conclu que ce
projet n'était intéressant ni du point de vue de l'électricité, ni de celui
de l'agriculture, pour les raisons indiquées à l'Annexe I.

62. Une raffinerie de pétrole est entrée en service à Abidjan en août


1965. Sa capacité de production qui est de 750.000 tonnes de produits finals
représente à peu près le double de la consommation actuelle. La consommation
s'est développéeà un rythme d'environ 13% par an, qui toutefois pourrait
bien se ralentir au cours des cinq prochaines années.

Bâtiment et travaux publics

63. Le secteur du bAtiment et des travaux publics s'est développé à un rythme


moyen de plus de 15% par an depuis 1958, et en 1965 il a contribué pour près
de 5% au PIB, contre 3,% en 1958. Par suite du ralentissement général de la
croissance économique intervenu en 1965, le taux de croissance est tombé à
6% de 196b à 1965. La mission pense que ce taux de croissance ne sera
vraisemblablement guère dépassé entre 1965 et 1970, compte tenu du taux
d'accroissement de l'investissement que l'on peut escompter au cours de cette
période.

Transports

6h. Au cours des six années 1960-1965, les investissements réalisés dans
les transports ont atteint 31,1 milliards de francs CFA, ce qui représente
plus de 33% du total des investissements publics. Le Plan triennal 1967-1969
prévoit dans les transports un montant d'investissement de première priorité
de 17,2 milliards de francs CFA, soit environ 5,7 milliards par an, contre un
montant effectif de h,h milliards par an de 1960 à 1966. Plus de la moitié des
investissements de première priorité concernent les routes, le restant se
répartissant entre les chemins de fer, les ports et les voies navigables,
les télécommunications et les aéroports. Si le port de San Pedro était construit
pendant la durée du Plan, ni les 2 milliards de francs CFA d'investissement de
première priorité ni les 2,9 milliards d'investissement de seconde priorité
prévus pour les ports et les voies navigables ne suffiraient. Le programme
d'investissement, mis à part le port de San Pedro, est axé sur l'amélioration
des installations existantes plutôt que sur l'extension du réseau actuel de
transport.
Enseignement

65. Dans l'enseignement primaire, la scolarisation des enfants de 6 à 14


ans est passée de 24% en 1958 à kh% environ en 1966; en chiffres absolus de
166.233 à 353.745. Le nombre moyen d'élèves par enseignant est élevé (h5)
et le tiers à peine des instituteurs sont pleinement qualifiés. Moins de la
moitié des investissements d'un montant de 370 millions par an prévus
dans les Perspectives décennales ont été réalisés au cours de la période
1960-1966.
66. Malgré la récente création dans l'arrière-pays de 13 nouvelles écoles
secondaires, le total des investissements consacrés à l'enseignement général du
second degré n'a pas dépassé 70% du chiffre prévu pour les années 1960-1965,
28.000 élèves fréquentant les établissements d'enseignement secondaire général
en 1966. Il y a une disparité inquiétante entre la scolarisation au niveau
de l'enseignement secondaire général du premier cycle, qui représente 92% du
total, et celle du second cycle, qui n'atteint que 8%. Sur les 930 professeurs
de l'enseignement secondaire, 93% sont étrangers, parmi lesquels plus de 600
sont fournis par la France au titre de la coopération technique.

67. L'enseignement technique et agricole a pris beaucoup de retard sur les


objectifs, les investissements réels étant inférieurs à 200 millions de francs
CFA par an, alors que le Plan en prévoyait 580 millions. De 1960 à 1966,
l'effectif des étudiants de l'enseignement technique est passé de 1.500 à
3.71k, y compris 1.125 adultes, et celui de l'enseignement agricole de 84 à
195. En 1965, lh élèves ont préparé les examens finals d'agriculture,
chiffre à rapprocher des besoins estimés à 130 techniciens agricoles par an
pendant la durée du Plan 1967-69. Le manque de formation des Ivoiriens au
cours des six dernières années a provoqué un accroissement régulier du nombre
de travailleurs étrangers qualifiés.

68. Dans l'enseignement supérieur, les investissements réalisés ont été


voisins des objectifs du Plan. Quatre institutions d'enseignement supérieur
ont été créées de 1960 à 1965, dont l'Université d'Abidjan est la plus
importante. Pendant l'année universitaire 1965/66, 1.275 étudiants se sont
inscrits à l'Université dont 513 Ivoiriens, plus de 50% d'entre-eux pour y
poursuivre des études de droit. Le Collège d'Administration et le Collège
technique comptaient chacun environ 100 étudiants et l'Ecole Normale Supérieure
avait 255 étudiants, dont 211 Ivoiriens. En 1964/65, 60 étudiants ivoiriens
suivaient les cours d'établissements d'enseignement supérieur en France.

Résumé des perspectives de croissance par secteur

69. Pour la période 1965-70, le Ministère du Plan a prévu un accroissement de


la valeur ajoutée totale à prix constants de 21% pour l'ensemble de la
production agricole (y compris la production forestière et la pehe), soit
environ 4% par an. Ce Ministère a également prévu, à titre provisoire, une
accélération du taux de croissance du secteur industriel lé portant à 15,4%
par an de 1965 à 1970, contre 13,2% de 1960 à 1965. Le taux de croissance du
PIB total prévu pour 1965-70 n'est guère au-dessous de son niveau précédent,
à savoir 7,7% de 1965 à 1970, contre 8% (ou mme 9%) à prix constants de 1960
à 1965.
- 22 -

70. La idnsion est d'accord sur les prévisions de production agricole


totale, tout en différant avec la Ministère sur les détails. Comme on l'a
indiqé, toutefois, elle estime que la production industrielle sera loin
d'atteindre les objectifs du Plan. À titre de conséquence, elle prévoit
aussi un. réduction du taux de croissance de l'énergie et de la construction.
Elle estime que le taux de croissance de l'ensemble du secteur industriel
(industrie manufacturière, industrie extractive, énergie et construction)
ne dépassera pas 6% par an de 1965 à 1970. Sur cette base, elle estime que
l'accroissemnt du PIB total à prix constants sera de 4,6% par an, soit un
peu plus de la moitié du taux de croissance moyen enregistré de 1960 à 1965.

71. La période couverte par le Plan intérimaire 1967-69 sera une période
de croiesanc@ économique ralentie un attendant lu premitre résultat@
tangibles de la mise en oeuvre du Programme de diversification agricole. Ce
ralentissement aura des répercussions dans tous les secteurs, y compris les
investissements et les finances publics qui sont examinés au Chapitre V
ci-dessous. Au-delà de 1970, la mission prévoit une reprise considérable.
Le taux de croissance des cultures industrielles devrait être, en moyenne,
supérieur à 7% par an, ce qui devrait accélérer le développement des autres
secteurs. Le taux de croissance global du PIB pourrait alors atteindre
environ 6,5% par an de 1970 à 1975, à prix constants.

72. Le tableau suivant récapitule l'évolution du PIB attendue de 1965


à 1970 et ventilée par principaux secteurs sur la base des renseignements
actuels. Toutes les valeurs sont exprimées en prix constants (1965).
(milliards de francs CFA) pourcentage moyen
estimations d'accroissement
réels de la mi ion annuel
19M-1965 1_7_ 197.5 196-CT5 1965-70 1970-75
Agriculture 72(6h)" 92 112 147 4j8(7,3)" 40 5
dont: secteur traditionnel 1 48 57 72 3,0 3,9 4,7
secteur moderne 26(18)* 32 h0 57 h,3(12,0).* h,5 7,5
forgts > 10 12 1Ji 20,0 3,7 3,2
pêche i 2 3 h 15,0 8,5 6,0
Industrie 21 39 L 76 13,2 6,0 80
dont: mines 1 1 1,5 1,5 - 8,5 -
industries
manufacturières 13 27 36 53 19,8 6,0 8,9
construction 7 l lh,5 245 9,3 6,0 8,9
Services 59 92 113 152 9,3 Ll 62
Etat 16 25 33 45 9,3 5,6 6,L
PIB aux prix du marché 168(l60)f2L8 310 h20 8 (9,0)* h46 6_

N Les estimations entre parenthèses ont été obtenues par la mission en évaluant
les données relatives à la production à prix constants figurant au Tableau 7 de l'Annex
Toutes les autres estimations relatives à 1960 et à 1965 sont celles du Ministère
du Plan.
- 23-

Résumé des perspectives d'exportation et des besoins d'importation

73. Le Ministère du Plan a prévu, à titre provisoire, que les exportations


atteindraient 98,5 milliards de francs CFA en 1970, contre un montant effectif
de 76 milliards en 1965, et un montant estimatif de 78 milliards en 1966.
L'essentiel de cet accroissement a été attribué aux produits manufacturés, qui
passeraient de 5 milliards en 1965 (non compris le bois transformé) à plus de
22 milliards en 1970. Comme indiqué ci-dessus, cette prévision semble trop
optimiste. La mission pense que les exportations totales pourraient atteindre
87 milliards de francs CFA en 1970, soit un accroissement moyen d'environ 3%
par an par rapport à 1965. Les quatre principaux produits d'exportation ne
dépasseront probablement que légèrement leur niveau maximal de 67 milliards de
francs CFA atteint en 196., mais les autreeproduits pourraient fort bien
passer des 10 milliards de francs CFA auxquels ils s'élevaient au cours de la
même année à 19 milliards en 1970. Au cours de la période 1970-75, l'ensemble
des quatre principaux produits d'exportation pourraient s'accrottre de L% par
an, passant à environ 81 milliards de france CFA tandis que les autres
exportations pourraient atteindre 29 milliards, ce qui porterait ainsi le total
à 110 milliards, et représenterait un taux de croissance de 5%au cours de
cette période. Cependant, les estimations de la mission relatives aux
exportations de café, de cacao et de produits forestiers sont plut8t prudentes.
La mission est partie de l'hypothèse que: (i) les améliorations apportées à
l'Accord International sur le Café laisseront peu de possibilités d'exportations
en dehors du cadre de l'Accord. Toutefois l'Organisation Africaine et Malgache
du Café peut faire bénéficier ses membres d'une certaine souplesse; (ii)la
C6te d'Ivoire contr8lera sa production de cacao afin d'éviter d'accrottre la
quantité déjà excessive de ce produit sur le marché mondial; et (iii)
l'exploitation des forêts ne sera pas accélérée, afin de répartir la consommation
des réserves sur une période raisonnable. Ei ce qui concerne le bois, de
nouvelles études sont nécessaires pour déterminer le niveau optimum
d'exploitation, ainsi que pour se rendre compte si ce niveau est susceptible
de permettre un accroissement de la production au-delà de son niveau actuel.
Dans le cas du cacao et du café, des progrès considérables pourraient 8tre
faits en matière de qualité.
- 24~

Projections des exportations

(milliards de francs CFA)

1964~ 1965 1966 1970 1975


Principales exportations 67,2 632 6L7 68O 81 0

Café 31,7 31,0 30,2 25,0 29,5


Cacao 1,5 10,9 13,1 20,0 25,5
Bois 17,9 18,5 18,6 19,5 22,0
Bananes 3,1 2,8 2,8 3,5 4ý,0
Autres exportations 81$ 12,8 13,3 19,0 2910
Préparationsd'ananas 1,4 1,5 2,0 2,5 3,5
Huile de palme et palmiste 0,3 0,5 0,3 1,2 5,2
Caoutchouc naturel 0,2 0,3 0,6 1,2 1,7
Minerais 1,0 1,2 1,2 1,5 1,5
Autres produits agricoles 2,5 3,0 ... 5,0 7,5
Produits manufacturés (n.d.a.) 3,0 3,7 ... 5,0 7,0
Echanges frontaliers et autres
différences entre les statistiques
relatives à la balance des
paiements et au commerce. Oj 2j6 1,i 2,6 2,6
Total 75,7 76,0 78,0 87,0 110,0

7L. Les projections officielles prévoient que les importations de marchardises


atteindront environ 80 milliards de francs CFA en 1970, contre un montant effectif
de 64 milliards en 1965 et un montant estimatif de 68 milliards en 1966. Selon
les estimations provisoires de la mission, les importations pourraient être
maintenues approximativement à 77 milliards de francs CFA en 1970 et à 100 milliards
en 1975, ce qui correspondrait à un taux de croissance d'environ 4% de 1965 à1970 et
de 5,5 pour cent de 1970 à 1975, taux inférieurs à ceux qui sont prévus pour le
PIB, mais légèrement supérieurs à l'accroissement escompté des exportations. La
principale raison pour laquelle l'accroissement des importations semble pouvoir
être maintenu au-dessous de la croissance du PIB est que la production de denrées
alimentaires devrait pouvoir être développée suffisamment rapidement au cours
de cette période pour empêcher tout accroissement du total des importations de
produits alimentaires par rapport au niveau atteint en 1965. Les autres importations
pourraient alors progresser de 5%par an de 1965 à 1970 (dans la limite du total
indiqué ci-dessus), ce qui suffirait àpenettre les taux d'accroissement prévus
pour l'investissement total, la production industrielle et la consommation de
biens de consommation de qualité supérieure fabriqués à l'étranger. Dans cette
hypothèse, le taux de croissance de toutes les importations, à l'exception des
produits alimentaires, pourrait dépasser 7% par an au cours de la période 1970-75,
taux légèremnent supérieur à celui qui est prévu pour le PIB au cours de cette
période.
Projections des importations

(milliards de francs CFA)

Effectifs Projections
1965 1970 1975
Produits alimentaires et boissons 15,7 16,0 16,0
Matières premières et produits
intermédiaires 13,8 18,0 26,0
Biens d'équipement 15,0 19,0 28,0
Autres biens de consommation 19,7 2h,0 30,0

Total 6L,2 77,0 100,0

Balance des invisibles et balance des paiements courants

75. Ces perspectives d'exportation et d'importation suggèrent que la CÔte


d'Ivoire pourra conserver un excédent commercial appréciable au cours de la
période 1965-75. Il est ' craindre, toutefois, que le déficit des services
n'annule en grande partie ces résultats, de sorte que l'excédent de la balance
des biens et services risque de tomber au cours de cette période de 6 milliards
de francs CFA environ en 1965 à 2 ou 3 milliards pendant la plus grande partie
de la décennie suivante. En outre, les transferts à l'étranger de revenus
d'investissements et de rémunérations vont probablement s'accroître régulièrement,
si bien qu'on prévoit un doublement du déficit global des paiements courants
entre 1965 et 1975.

Projections de la balance des paiements


(milliards de francs CFA)
1965 1966 1970 1975
Effectif Estimations Projections

Exportations 76,0 78,0 87,0 110,0


Importations 6k,2 67,5 77,0 100,0

Balance commerciale + 11,8 + 10,5 + 10,0 + 10,0


Invisibles (net) - 5,5 - 5,0 - 7,0 - 8,0

Balance des biens et services + 6,3 + 5,5 + 3,0 + 2,0


Revenus d'investissements (net) - 6,9 - 5,5 - 8,5 - 10,5
Transferts privés (net) - 8,5 - 8,0 - 9,0 - 10,0

Balance des paiements courants - 9,1 - 8,0 - 14,5 - 18,5


- 26 -

IV. OBJECTIFS ET CONDITIONS DU DEVELOPPEMENT

Introduction

76. Maintenir les investissement à un niveau élevé sera particulièrement


difficile pendant la période intermédiaire 1967-1969, non seulement parce qu'il
semble que le rythme des investissements privés se ralentira temporairement, mais
aussi parce que le financement deviendra probablement un goulot d'étranglement
des investissements publics. Il faudra en effet quelque tempspour que l'épargne
publique atteigne à nouveau le sommet de 1965. Un accroissement de l'aide
étrangère devrait être possible, à condition toutefois que la préparation des
projets soit améliorée, notamment dans les domaines prioritaires de l'enseignement
et de l'agriculture. Les problèmes financiers ont été facilement résolus dans
le passé, ainsi qu'en témoignent le succès général du Plan et la forte augmentation
des rêserves entre 1960 et 1965. En fait, au cours de cette période, le Gouvernement
aurait pu ne pas recourir si largement aux crédits-fournisseurs,étant donné que, mis à
part la possibilité d'utiliser les réserves, des crédits internationaux moins
coûteux auraient probablement pu ôtre obtenus pour les projets ainsi financés si
la planification avait été plus prévoyante.

77. Le financement deviendra un goulot d'étranglement du développement non


seulement au cours de la période relativement difficile de 1967-69, mais également,
selon toute vraisemblance, au cours des années suivantes. Etant donné que, selon
les prévisions, les importations augmenteront au moins un peu plus rapidement que
les exportations, même entre 1970 et 1975, un afflux relativement important de
capitaux étrangers semble nécessaire pour que puisse être maintenu l'équilibre de
la balance des paiements. Toutefois, avec une politique d'emprunt permettant
au pays de profiter des meilleures conditions du marché et sur la base des indications
actuelles, le fardeau du service de la dette devrait être supportable jusqu'à
la fin de la prochaine décennie.

78. Dans ces conditions, le Ministère du Plan a bien fait de ne comprendre dans
son plan intermédiaire pour 1967-70 que les projets hautement prioritaires et de
diviser les investissements publics prévus en deux parties, la première appelée
"noyau garanti" étant assurée, et la seconde appelée "tranche optionnelle"
dépendant du montant du financement disponible. Tandis que le Gouvernement espère
exécuter les deux catégories d'investissements, la mission craint qu'il soit
difficile de financer plus que l'équivalent du noyau garanti, ce qui représenterait
encore une augmentation sensible des investissements publics par rapport aux
années précédentes.

79. Il ressort de cette constatation que les priorités en matière d'investissements


doivent être étudiées avec un soin particulier pour la période intermédiaire
1967-1969. Par exemple, les possibilités de l'arrière-pays de San Pedro semblent
justifier de grosses dépenses pour la mise en culture de cette région à un certain
stade. Mais il faudrait étudier soigneusement si ces dépenses devraient être
considérées comme hautement prioritaires aujourd'hui par rapport aux autres
investissements prioritaires que le projet de San Pedro pourrait retarder. De même,
bien que le projet de Bandama puisse se révéler rentable à quelque stade ultérieur,
l'obligation de faire un choix pour l'affectation des ressources, notamment
financières, au cours des prochaines années semblerait justifier que son exécution
soit différée.
- 27 -

A. Les besoins d'investissements et la planification du développement

80. Au cours des sept dernières années, la planification à long terme a eu peu
d'influence sur le développement économique du pays en général, et sur la politique
gouvernementale d'investissements en particulier, bien que le secteur privé aussi
bien que le secteur public aient dans l'ensemble atteint leurs objectifs globaux,
et même, à quelques exceptions près, les objectifs fixés individuellement pour
chaque secteur. Il est probable qu'à l'avenir la planification deviendra plus
importante et que l'influence de la planification àmoyen et long terme sur les
décisions gouvernementales a'accroitra, étant donné qu'au cours de la période de
transition actuelle, la réalisation des objectifs du Plan et de la croissance
économique générale ne sera pas aussi facile que pendant la période de prospérité
passée. Le Ministère du Plan eit bien équipé en experts, et il est en mesure de
participer plus activement aux décisions gouvernementales. La structure et
l'organisation du Ministère ont été récemment étudiées par un expert en planification
de la Banque Mondiale, et une partie de ses recommandations ont déjà été appliquées.

Les Perspectives décennales

81. La planification économique a débuté en fin 1960 par l'élaboration d'un


plan de perspectives à long terme couvrant la période 1960-1970 -V.iCeplan, achevé
en 1962, fut remanié à deux reprises en 1964. Le Gouvernement ivoirien s'étant
prononcée en faveur d'une économie reposant sur la libre entreprise, les Perspectives
décennales constituent essentiellement une série de projections interdépendantes
montrant les possibilités de croissance en C8te d'Ivoire, les changements à
apporter au système de production afin de provoquer le "décollage" de l'économie
et les problèmes financiers à résoudre; seule la partie traitant des investissements
publics contient plus que des directives d'ordre général, car elle a été rédigée
de façon à servir de base pour l'élaboration des budgets annuels d'investissements.
le plan n'a jamais été soumis à l'approbation du Gouvernement et n'a jamais été
publié; il semble que peu de fonctionnaires y aient eu accès. Conservé au
Ministère des Finances et du Plan, il a servi de guide pour l'élaboration de projets
de budgets annuels d'investissements, qui furent par la suite considérablement
modifiés en fonction de considérations particulières à chacun d'eux.

82. Les résultats obtenus correspondent dans l'ensemble aux objectifs des
Perspectives décennales. Entre 1960 et 1965, le taux moyen de croissance du PNB
s'est établi aux alentours de 8% aux prix constants, ce qui correspond exactement
aux prévisions des Perspectives décennales. Le montant effectif des investissements
publics aux pri courants pour les six années de 1960 à 1965 a été de 80 milliards
de francs CFA -!, soit un peu moins que les 79 milliards de francs CFA aux prix
constante prévus dans la version 1962 du Plan. En revanche, les investissements
privés, y compris les investissements effectués par les entreprises publiques, ont
atteint 109 milliards de francs CFA, dépassant de beaucoup l'objectif de 80 milliards
de francs CFA fixé par le Plan. Cependant, l'accroissement des investissements n'a
pas progressé régulièrement. Les investissements, tant publics que privés, sont
demeurées à un niveau plus ou moins stationnaire au cours des trois années de 1961 à
1963, puis ont subitement augmenté de 40% en 1964 et sont restés à ce niveau en
1965 et 1966.

Perspectives Décennales de Développement Economique et Social 1960-1970.


A l'exclusion des études et participations.
- 28 -

Investissements fixes:
1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
(en~illiardsde francs CFA aux-prix courants)

Investissements publics 10,3 11,5 11,2 11,3 18,2 18,1 (17)


Ivestissements privés 9,9 1>4,1 15,5 19. 2]4,2 25,8 (23)
Total 20,2 25,6 26,7 30,3 h2,4 43,9 40
Total des investissements,
en pourcentage du PNB
aux prix du marché 13,0 14,9 1>h,5 Uk,5 17,0 17,8

83. Pour la période 1960-1965, la répartition par secteur des investissements


effectifs du secteur public s'est sensiblement éloignée des objectifs fixés par
le Plan, qui prévoyait un accroissement des investissements à peu près identique
dans tous les secteurs. L'objectif initial a atteindre en fin 1966 correspondait à
56 pour cent du total des investissements pour la période de 10 ans. Il a été
ramené à L6 pour cent après l'insertion dans le plan d'études et de participations
dont on n'av it pas tenu compte à l'origine. Ainsi qu'il ressort du tableau
ci-dessous V, les objectifs généraux du Plan ont été atteints au cours des sept
premières années, mais les résultats obtenus ont été inférieurs aux objectifs du
Plan dans le secteur agricole et dans une moindre mesure, dans les secteurs de
l'enseignement et de la santé publique; en revanche ils leur ont été supérieurs en
ce qui concerne les études et l'équipement administratif. A l'heure actuelle
le Gouvernement est pleinement conscient des problèmes créés précédemment par
le déséquilibre de sa politique d'investissements; il a pris des mesures spéciales
en faveur de l'agriculture et de l'enseignement pour la période 1967-1969, et
plus particulièrement, dans ce dernier secteur, en faveur de l'enseignement technique,
qui jusqu'en 1965, a été le plus négligé, puisque dans ce domaine le Plan n'a été
réalisé qu'à 12 pour cent.

Objectifs du Plan Investissements


pour la décennie effectifs pour
1960-1969 les 7 années de Coefficient de
1960 à 1966 réalisation ()

(en milliards de francs CFA)

Total des investissements publics 201,2 93,2 46


dont:
Agriculture k0,6 11,1 27
Transports et télécommunications 57,9 31,0 5h
Energie et services publics 26,5 21,9 45
Enseignement 18,5 7,2 39
Santé 9,5 3,2 35
Equipement administratif 26,9 16,7 62
Etudes et prospections 8,e/ 5,L 67
Participations 13,2!! 6,7 51

a/ Non compris dans la version 1962 du Plan.

1/ Les détails figurent au Tableau 38 de l'Annexe.


- 29-

84. Les retards pris dans les domaines de l'agriculture, de l'enseignement


et de la santé publique se reflètent également dans l'utilisation de l'aide
accordée sous forme de dons par le FAC et le FED. A la fin de 1964, sur le
montant total de l'aide accordée sous forme de dons entre 1960 et 196 4, plus
de 70 pour cent n'avaient pas été déboursés dans le domaine de l'enseignement,
presque 60 pour cent dans celui de l'agriculture et 50 pour cent dans celui
de la santé publique, alors que dans les deux autres domaines importants, à
savoir l'infrastructure des transports et le logement, les soldes inutilisés
ne correspondaient respectivement qu'à 6 et 7 pour cent seulement du total
des engagements.

85. Le tableau ci-dessous compare les réalisations des investissements privés


pour les six années de 1960 à 1965 avec les objectifs du plan pour la même période.
On peut voir que les investissements effectifs ont été bien supérieurs aux prévisions.
Il en sera probablement de même pour 1966, puisque les investissements prévus
étaient de 19,3 milliards de francs CFA et que l'on estime les investissements
effectifs à quelque 23 milliards de francs CFA.

Investissements privés 1960-1965


(en milliards de francs CFA)
Prévisions Réalisations Différences

Industries manufacturières ) 20 )
) 18,5 ) + 15,5
Energie )
Logement et services 25,5 39,5 + 1h
Plantations de type industriel _0 5 + 1

Total des nouveaux investissements 48,0 78,5 + 30,5


Renouvellements 32y0 30 - 2

Total des investissements bruts 80,0 108,5 + 28,5

86. Dans le secteur industriel, les investissements réels ont dépassé les
objectifs du plan, notamment en ce qui concerne les industries d'exportation
comme celles du bois et des conserves et, dans une moindre mesure, en ce qui
concerne d'autres industries importantes du point de vue des exportations, alors
que les investissements effectués dans les industries fondées entièrement sur
le marché local n'ont pas atteint les objectifs du plan.

La planification actuelle.

87. La plupart des objectifs en matière d'investissements publics figurant dans


le-Plan décennal 1960-70 semblant désormais trop ambitieux pour être atteints
au cours des trois années qui restent à courir, le Gouvernement a décidé d'élaborer
pour 1967-1969 un plan intermédiaire modifié, qui lui donnerait les délais nécessaires
pour préparer un nouveau plan quinquennal d'ensemble pour la période 1970-197U.
Ce plan intermédiaire consiste en une Loi plan fixant les objectifs généraux
pour l'ensemble de la période et une Loi programme précisant de façon plus détaillée,
les objectifs en matière d'investissements publics, ventilés en trois tranches
annuelles. La première de ces tranches devait permettre l'établissement du
budget d'investissements pour 1967, tandis que les deux autres devaient servir
de base à la préparation des budgets d'investissements suivants, modifiés en
fonction des résultats obtenus au cours de l'année précédente. Alors que la Loi
plan doit être unique, la Loi programme glissera d'une année sur l'autre, chaque
Loi programme couvrant la période de trois ans à venir.

88. Le Ministère du Plan a initialement évalué le montant souhaitable des


investissements publics pour les trois années 1967-1969 à 100 milliards de francs
CFA, montant légèrement inférieur à celui des objectifs découlant du plan décennal.
Compte tenu des possibilités de financement, le Ministère a par la suite réduit
ce chiffre à 7h milliards de francs CFA, soit environ 25 milliards de francs
CFA par an. Ce montant a été divisé en deux parties, la première, de 59 milliards
de francs CFA, est appelée "noyau garanti", pour lequel peuvent être pris des
engagements, alors que la seconde, d'un montant de 15 milliards de francs CFA et
dénommée "tranche optionnelle",ne peut être entreprise qu'en fonction des
disponibilités de fonds. Ces chiffres ne comprennent pas les investissements
financés sur le budget ordinaire, destinés par exemple à l'entretien de base, à
l'achat de camions et d'équipements de bureaux, et qui doivent atteindre quelque
5 milliards de francs CFA au cours des trois années à venir, ainsi que les
investissements effectués directement par les "Administrations autres que de l'Etat",
telles que les Gouvernements étrangers, les établissements étrangers de recherches
et la Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des Produits Agricoles.

89. Le tableau ci-dessous indique succinctement la ventilation des investissements


publics prévus pour la période de trois ans de 1967 à 1969:

(En milliards de francs CFA)


Total des Noyau Tranche
investissements garanti optionnelle
Plan programme
Agriculture 21,9 18,6 3,3
Infrastructure des transports 28,0 23,1 h,9
Enseignement 6,7 L,7 2,0
Santé publique 5,1 L,2 0,9
Equipement administratif 6,0 3,h 2,6
Etudes et recherche 2,3 2,0 0,3
Participations _4,0 3,0 110
Total 7L,0 59,0 15,0
Dont: Etat (66,5) (51,5) (15,0)
Entreprises publiques (7,5) (7,5) ( - )
Invtiisements dans le budget 5,0 5,0 -
Total 79,0 6,0 15,0

Comme l'indiquent les documents du plan, il est probable que le programme agricole
ne sera pas entièrement exécuté, notamment en raison des retards prévisibles dans
la mise en oeuvre du programme de plantation de l'hévea. Néanmoins, les
investissements agricoles atteindront probablement quelque 5 milliards de francs CFA
par an, contre 3 milliards de francs CFA en 1966 et une moyenne inférieure à
2 milliards de francs CFA pour les 7 dernières années. Au contraire, les
investissements prévus dans les ports pourraient dépasser les objectifs du plan
de plus de 2 milliards de francs CFA, si le port de San Pedro était construit
- 31-

pendant la période du plan. Les dépenses en matière d'infrastructure administrative


se maintiendraient approximativement à leur taux actuel si le programme était
entièrement mis en oeuvre. Le programme relatif à l'enseignement prévoit pour
chaque année des investissements garantis de près de 1,8 milliard de francs CFA
et des investissements "optionnels" de 700 millions de francs CFA, contre des
dépenses effectives de 1,7 milliard de francs CFA en 1966 et une moyenne annuelle
légèrement supérieure à 1 milliard au cours des 7 dernières années.

90. Parmi les principaux objectifs du plan intermédiaire figurent l'accélé-


ration du programme de diversification agricole, un développement considérable
de l'enseignement et de la formation techniques et agricoles ainsi que la
réalisation d'un meilleur équilibre dans le développement des diverses régions
du pays. Afin de coordonner et d'accélérer les efforts tant publics que privés
dans le domaine de la formation technique, un Office de l'Enseignement Professionnel,
a été récemment créé, et deux collèges agricoles pour lesquels il pourrait être
fait appel au concours financier de la BIRD, doivent être créés sous peu dans
l'intérieur du pays. Pour mieux répartir l'effort de développement entre les
diverses régions, la Loi plan envisage la création de comités régionaux de
planification et de bureaux régionaux du Ministère du Plan chargés de
l'établissement des plans régionaux de développement et du contr8le de la mise
en oeuvre des programmes régionaux de développement.

91. Ces mesures traduisent une conception saine de la planification. Il est


néanmoins nécessaire d'améliorer les procédures financières et budgétaires afin
de pouvoir dresser un tableau financier plus ccmplet. Ce qui manque, c'est un
état consolidé des comptes du secteur public, qui permettrait d'établir un résumé
économique et financier de l'ensemble des activités du secteur public, et de mettre
au point une politique efficace englobant tous les secteurs et permettant
d'atteindre un équilibre satisfaisant entre eux. Il serait en outre nécessaire
de réaliser des études individuelles détaillées pour la plupart des secteurs
comme celles qui sont déjà envisagées pour les transports et pour l'enseignement
et celle qu'un expert en planification de la Banque a recommandé d'entreprendre
sur l'industrie.

B. Financement des investissements

Financement des investissements publics: 1960-1965

92. Au cours des 6 années de 1960 à 1965, le montant total des investissements
publics a été de l'ordre de 85,h milliards de francs CFA, dont 78,h milliards
fournis par l'Etat et 7 milliards provenant des ressources propres des entreprises
publiques (considérées dans les comptes de la nation comme des investissements
privés) _V.

93. L'origine et l'utilisation des ressources financières disponibles pour les


investissements publics de 1960 à 1965 figurent dans le tableau ci-après:

En outre, 2,6 milliards de francs CFA ont été investis directement par "les
administrations autres que l'Etat".
- 32 -

en milliards de francs CFA

Financement

Excédent budgétaire a 58,7


Aide extérieure sous forme de dons (FAC et FED) 1L,9
Conventions à paiements différés:
travaux effectués lh,9
moins versements au comptant 3 11,9
Prêts à long terme 8,8
Entreprises publiques (ressources propres
uniquement) 7,0
101,3

Affectation des ressources

Investissements de l'Etat:
dans le budget ordinaire 10,2
dans d'autres budgets 68278,ij
Entreprises publiques 7,0
Amortissement de la dette:
conventions à paiements différés L,7
prgts 7,0

Accroissement des réserves du Trésor et de la CAA 6,7


Prits reçus et non dépensés 1,7
Erreurs et ommissions 0,5

a/ Net des paiements au titre des intérgts et des investissements compris au


budget ordinaire.

b Pour les détails, voir Tableau 37.

94. Il apparait que l'excédent budgétaire représente 62 pour cent du total des
ressources disponibles. Les ressources étant largement supérieures aux
investissements effectifs, l'excédent budgétaire représente les trois quarts du
total des investissements. Cette proportion importante s'explique par le taux
élevé de l'épargne publique qui représentait presque 30 pour cent des recettes
de l'Etat au cours de la période 1960-1965. En revanche, l'épargne intérieure
n'a guère été mobilisée pour financer les investissements de l'Etat, car la
majeure artie de l'épargne collectée par l'intermédiaire du FNI et de la
SONAFI -' a été utilisée pour financer la participation de l'Etat dans les
secteurs privé et semi-public.

1/ Voir le paragraphe 10h.


- 33-

95. La deuxième source de financement, par ordre d'importance, était l'aide


accordée sous forme de dons par la France et la CEE, et correspondait à 20 pour
cent environ du total des investissements. Les conventions à paiements différés,
amortissements non déduits, ont atteint environ 15% des investissements totaux,
mais en raison de la brièveté- des délais de remboursement plus d'un-tiers du
volume total était déjà remboursé à la fin de 1965. Les prêts nouveaux à moyen
et long terme ont atteint un niveau brut légèrement supérieur à 10 pour cent
du total des investissements. La majeure partie consistait en prgts accordés
par les banques commerciales et les compagnies d'assurances françaises, garantis
par le Gouvernement français, et assortie d'un taux d'intérSt de 5 pour cent.
Les prgts provenant de sources publiques étrangères étaient peu importants,
puisqu'ils ne comptaient que pour un cinquième au plus du total des prgts,
soit moins de 2 pour cent du total des investissements.

Financement des Investissements Publics: 1967-1969

96. Ainsi que nous le faisions remarquer à la page 30, l'Etat se propose
d'investir quelque 79 milliards de francs CFA au cours de la période couverte
par le plan triennal, dont 5 milliards de francs CFA en dépenses couvertes par
le budget ordinaire et 7,5 miliards de francs CFA en dépenses financées par
les ressources des entreprises publiques. Le Plan compte sur la disponibilité
de 80 milliards de francs CFA. Cependant, la Mission prévoit que les ressources
seront seulement d'environ 66 milliards de francs CFA, répartis comme suit:
En milliards de francs CFA
Estimations Estimations
officielles de la Mission
Ressources intérieures
Excédent budgetaire
y compris les intérgts de la dette
extérieure: 52,k
non compris les intérêts de la
dette extérieure: -3A4 k9 35,k
Ressources des entreprises publiques 7,5 7,5
Contribution de l'épargne intérieure 3 2,7

Financement extérieur a/
Aide sous forme de dons 9 10
Prèts (bruts) 12 il
Conventions à paiements différés (bruts) 12 12
33 33
Amortissement de la dette extérieure -L2,5 bJ 13,0
Financement extérieur, net 20,5 20
Total des ressources destinées aux
investissements publics 800 65,6

a/ Etat uniquement; on admet que les déboursements au titre des prêts en faveur
des entreprises publiques et, le remboursement par les entreprises s'annuleront
en atteignant de part et d'autre le montant de 1 milliard de francs CFA. A peu
de chose près, c'était la situation en 1965 et 1966.
b/ Dont 9,5 au titre des dettes déjà contractées au milieu de 1966 et 3,0 au titre
des dettes qui seraient contractées après cette date.
Les détails des hypothèses officielles et des hypothèses sur lesquelles ont été
fondées les estimations de la Mission figurent à l'Annexe II.
- 3h -

97. La principale différence entre les estimations de ressources effectuées


par le Plan et cellesde la Mission de la Banque concerne le montant de l'excédent
budgétaire prévisible pour la période du Plan. Cette différence provient des
divergences d'opinion quant au développement économique global de la Côte
d'Ivoire au cours des 4 à 5 prochaines années. Ainsi, le Plan prévoit que le
total des recettes de l'Etat augmentera en moyenne de presque 8 pour cent par an
entre 1965 et 1970, alors que le chiffre de la Mission n'est que légèrement
supérieur à h pour cent, bien que, ainsi qu'il ressort des paragraphes 6 et 8
de l'Annexe II, les prévisions de la Mission concernant les recettes de l'Etat
tiennent compte d'un certain accroissement des imp8ts. La Mission a retenu
l'hypothèse, contenue dans les documents du Plan, d'un relèvement de 2 pour cent des
taxes à la valeur ajoutée. Elle a admis en outre que la perception des contributions
directes continuerait de s'améliorer. Les deux prévisions aboutissent à des
recettes de l'Etat comptant pour presque 19 pour cent du PNB en 1970, contre un
peu plus de 19 pour cent en 1965. La Mission estime que la forte réduction
dans l'accroissement des recettes de l'Etat devrait s'accompagner d'une certaine
réduction du taux d'accroissement des dépenses de l'Etat, et prévoit donc que
le montant des dépenses de l'Etat sera quelque peu inférieur aux estimations du
Plan. Néanmoins, on estime que l'excédent budgétaire net pourl'ensemble de la
période sera inférieur de 35 pour cent aux prévisions du Plan, et qu'après être
tombé aux environs de 10,5 milliards de francs CFA en 1967, il ne dépassera pas
13 milliards de francs CFA d'ici à 1969, contre 16 milliards de francs CFA en
1965 et une moyenne de quelque 9,5 milliards de francs CFA pour les six dernières
années.

98. Les estimations du financement extérieur contenues dans le Plan ne


diffèrent que sur peu de points de celles de la Mission. Se fondant sur le
volume passé des déboursements et sur le total du solde non utilisé des
engagements étrangers, la Mission prévoit des déboursements de l'aide sous forme
de dons plus importants que ceux du Plan. Au cours des trois dernières années,
la moyenne des déboursements annuels effectués à ce titre a été légèrement
supérieure à 3 milliards de francs CFA et, à la fin de 1966, plus de 11 milliards
de francs CFA de dons engagés n'ont pas été dépensés. En admettant que les
nouveaux engagements seront en légère diminution et passeront de l'ancienne
moyenne annuelle de ù,3 milliards de francs CFA à quelque 3,5 milliards de francs
CFA, le total des déboursements, soit 10 milliards de francs CFA pour les trois
prochaines années, correspondra à peu près aux nouveaux engagements. En ce qui
concerne les prêts étrangers, la Mission est un peu moins optimiste que le Plan,
car à la fin de 1965 le montant des engagements non utilisés ne dépassait pas
5 milliards de francs CFA environ et la réalisation de nouveaux prêts étrangers
exige des délais. Les déboursements au titre des conventions à paiements
différés sont fondés sur l'hypothèse qu'aucune nouvelle convention ne sera
signée par le Gouvernement. Les chiffres figurant dans le Plan et acceptés par
la Mission comprennent 7 milliards de francs CFA non déboursés au titre des
conventions en cours et quelque 5 milliards de francs CFA de nouvelles conventions
passées avant la fin de 1966, y compris celles du port de San Pedro.

99. Les prévisions de la Mission concernant l'amortissement correspondent à


peu près aux projections du Plan, soit 13 milliards de francs CFA environ pour la
période de trois ans. La Mission estime donc que le déficit global des
- 35

disponibilités en matière de financement correspond au déficit d'environ


1U millions de francs CFA de l'excédent budgétaire par rapport aux objectifs
du Plan. Ce chiffre est très proche du montant de la "tranche optionnelle"
du Plan (15 milliards de francs CFA), dont l'utilisation dépend des possibilités
de financement.

100. Compte tenu des possibilités de financement, les investissements de l'Etat


au cours des trois années 1967-1969, à l'exclusion des investissements des
entreprises publiques, pourraient donc atteindre quelque 58 milliards de francs
CFA, soit en moyenne 19 milliards de francs CFA par an, contre 17 i 18 milliards
de francs CFA au cours des trois années 1964-1966 et quelque 11 milliards de
francs CFA de 1961 à 1963. Ce montant ne sera probablement pas suffisant pour
compenser le ralentissement prévu dans le secteur privé en 1967-68, mais on voit
mal comment il pourrait 6tre augmenté sensiblement à court terne. Bien que les
projets concernant l'agriculture et l'enseignement bénéficieront d'une priorité
élevée au cours des années à venir, le volume des plans détaillés nécessaires
avant que de nouveaux projets puissent être entrepris sera de plus en plus
important, quel que soit le mode de financement. Si l'on regarde au-delà de
1969, et compte tenu des délais particulièrement longs nécessités par les
discussions préliminaires et par les travaux de planification avant que les
projets agricoles à financement étranger puissent être mis en oeuvre, il importe
que la Côte d'Ivoire accélère la préparation de nouveaux projets bien conçus
dans les secteurs hautement prioritaires au cours des prochaines années. Cela
pourrait nécessiter le recrutement de nouveaux planificateurs et techniciens,
surtout en vue de la préparation des projets agricoles, soit au Ministère du
Plan, dans les ministères techniques intéressés, ou au BENETD.lJ

101. Compte tenu de ce nouvel effort en matière de préparation des projets, la


C8te d'Ivoire devrait 6tre en mesure d'augmenter le niveau de ses investissements
publics assez régulièrement entre 1969 et 1975. A titre indicatif, on peut
projeter pour la fin de cette période un objectif de l'ordre de 3h milliards de
francs CFA, contre une estimation de 22 milliards de francs CFA pour 1970. Si
le taux de croissance du PNB augmente également pour atteindre 6,5 pour cent au
cours de cette période, ce qui semble faisable, les recettes de l'Etat pourraient
s'accroître un peu plus rapidement pour atteindre, selon toute vraisemblance 20 pour
cent du PNB vers 1975. Ainsi, à condition que l'accroissement des dépenses de
l'Etat (y compris les intérdts au tire de la dette extérieure) puisae être maintenu
aux alentouts de 6,5 pour cent par an, un nouvel accroissement de l'épargne
publique pourrait devenir possible, et celle-ci pourrait alors s'établir à un
chiffre voisin de 24 milliards de francs CFA d'ici à 1970. Chaque année, entre
1970 et 1975 un ou deux milliards de francs CFA supplémentaires pourraient d'autre
part être mobilisés sur les ressources intérieures, notamment par l'intermédiaire
de la SONAFI et du FNI. Toutefois, l'amortissement de la dette publique extérieure
est susceptible de passer à 6,7 milliards de francs environ d'ici à 1975 (contre
4 milliards de franca CFA en 1965 et 6 milliards en 1970), même en admettant
qu'aucun nouveau crédit-fournisseur ne sera accepté pendant cette période. Le
financement d'origine extérieure qui serait alors nécessaire serait donc de l'ordre

lf Bureau National d'Etudes Techniques de Développement, organisme public dépendant


du Ministère du Plan, chargé de toutes les études techniques entreprises pour
le compte de l'Etat.
- 36 -

de 15 milliards de francs CFA, contre 10 milliards de francs CFA effectivement


reçus en 1965 et 13 milliards de francs CFA prévus pour 1970. En 1965, la C8te
d'Ivoire a reçu 3 milliards de francs CFA à titre de dons et l'on admet que
le montant de ces derniers va diminuer et ne dépassera pas 2 milliards d'ici
à 1975; il faudra donc emprunter 10 milliards de francs CFA en 1970 et 13
milliards de francs CFA en 1975. Ces 10 milliards de francs CFA pourront 6tre
partiellement obtenus par un accroissement de la fiscalité légèrement supérieur
à l'accroissement prévu dans le présent rapport, on en utilisant en partie
les réserves accumulées au cours des années antérieures et notamment en 1965.

FINANCEMENT DES INVESTISSEMENT PUBLICS - PROJECTIONS


POUR 1970-75
(en milliards de francs CFA)
1965 1970 1975
Recettes de l'Etat >6,6 57,0 84,0
Dépenses de l'Etat 306 43.,0 60,0
Excédent 16,0 l,0 24,0
Emprunts sur le marché intérieur 0,3 1,0 1,5
Amortissement de la dette - 3,9 - 6,0 - 6,7
Dons étrangers 3,0 3,0 2,0
Emprunts étrangers 8,0 ) 13,2
Utilisation des réserves ou autres ) 10,0
ressources - 5,8 )
Total des investissements 17,6 22,0 34,0

Epargne et investissements privés

102. Au cours de la période de six ans de 1960 a 1965, les investissements


privés ont atteint un montant brut de 108,5 milliards de francs CFA, dont 78,5
milliards représentaient de nouveaux investissements et 30 milliards des
remplacements. L'accroissement net des stocks a correspondu à quelque 8 milliards
de francs CFA supplémentaires. Il n'existe pas de documents officiels indiquant
les sources de financement. Au cours de la mîme période, cependant, l'épargne
privée intérieure a atteint envircn 193 milliards de francs CFA, dépassant ainsi
de beaucoup le montant des investissements privés. L'excédent a quitté le pays
sous forme de transferts de salaires et de revenus des investissements ou a
servi à augmenter les réserves en devises. Les apports nets de capitaux privés,
atteignant 20 milliards de francs CFA environ pour l'ensemble de la période,
n'ont correspondu qu'à quelque 20 pour cent de la formation brute de capital
privé. Il est probable qu'une bonne part du reste des investissements privés
a été financée par des réinvestissements de bénéfices et par des emprunts auprès
des banques commerciales et d'établissements de crédits spécialisés.

103. La Mission de la Banque a estimé à 139 milliards de francs CFA environ


le montant de 1966 à 1970, dont 75 milliards de francs CFA sous forme de
nouveaux invàstissements et 6b milliards de francs CFA sous forme de remplacements.
Ces chiffres sont fondés principalement sur une prévision de la demande
intérieure globale de produits manufacturés, de services et de logement, en
admettant une augmentation régulière du pourcentage de la demande totale satisfaite
par la production locale. Les estimations de la Mission relatives au volume
global des investissements privés correspondent aux prévisions du Plan pour
-7-

1967-1969. Celui-ci prévoit en effet 80 milliards de francs CFA


d'investissements privés, soit environ 27 milliards de francs CFA par an.
En admettant un lent accroissement du taux d'épargne privée, passant de
10 pour cent en 1965 à 11 pour cent en 1970 (après déduction des transferts
prévus de fonds privés vers l'étranger) celle-ci correspondrait en 1970 aux
trois quarts environ des investissements privés, contre un peu plus des
deux tiers en 1965. A titre tout à fait indicatif, on pourront prévoir
que jusqu'à 1975 ce taux ira encore en augmentant. Il faudrait toutefois
adopter éventuellement à cette fin de nouvelles mesures favorisant le
maintien de l'épargne privée à l'intérieur du pays.

10. C'est dans ce dessein qu'a été créé en 1961 le Fonds National
d'Investissements (FNI) et en 1963 la Société Nationale Financière (SONAFI).
La contribution au FNI est une sorte d'épargne obligatoire, et est utilisée
pour encourager les investissements. Ses fonds proviennent d'un prélèvement
spécial de 10 pour cent sur les revenus commerciaux et de 16 pour cent sur
les revenus fonciers, les prélèvenents sont remboursées au contribuable
s'il effectue de nouveaux investissements pour un montant minimum égal au
triple de celui de ses contribution au FNI. Dans le cas contraire, les
contribution versées peuvent être converties en obligations SONAFI (20 ans
à 6 pour cent), si le contribuable est disposé à souscrire de ses propres
ressources à un montant égal de fonds SONAFI. Les contributions FNI non
employées sont automatiquement converties au bout de deux ans en bons d'Etat
remboursables en LO ans et portant un intérêt de 2,5 pour cent. Jusqu'à
la fin de 1965, 2,3 milliards de francs CFA ont été collectés, dont 500
millions ont été remboursés avant la fin de 1966.

105. Jusqu'à la fin de 1965, la SONAFI a émis deux séries d'obligations sur
le marché intérieur. Elle se pronosait d'en émettre une troisième au début de
1967. La SONAFI a recueilli 1,36 milliard de francs CFA, dont environ
500 millions provenant de conversions du FNI. De plus, elle a reçu de l'Etat
et du ENI des a-ances à court terme d'un montant approximatif d'un milliard
de francs CFA. L'objet de la SONAFI est de stimuler les investissements
privés en participant à de nouvelles entreprises et en réduisant ainsi les
capitaux privés nécessaires. Ses principaux investissements à ce jour ont
été une participation de 51 pour cent dans la plus grande des deux plantations
de caoutchouc, en vue de l'expansion du programme initial de plantation
(1,5 milliard de francs CFA) et une participation de 50 pour cent dans la
compagnie d'électricité locale (500 millions de francs CFA), qui lui a été
cédée par l'Etat. Elle a par ailleurs acquis des participations moins
importantes dans diverses autres sociétés y compris la raffinerie de pétrole.
Son effet stimulateur sur les investissements privés a été plut8t réduit,
sauf dans le cas des plantations de caoutchouc où les problèmes de financement
bloquaient jusqu'alors toute nouvelle expansion.

Les perspectives macroéconomiques

106. Le schéma général des dépenses et de l'épargne nationales qui découle


des considérations précédentes sur l'accroissement probable du PNB et
l'évolution de la balance des paiements et des investissements. se trouve
résumé dans le tableau ci-après. (Les chiffres relatifs à la consommation et
-38

à l'épargne, figurant dans ce tableau, différent de ceux de la page 5


et du tableau 5 de l'Appendice en raison des différences existant entre
la balance des paiements utilisée pour les premiers, et la ccmptabilité
nationale, utilisée pour les derniers).

(en milliards de francs CFA)


1965 1970 1975
PIB aux prix du marché 1965 247,9 310,0 ù20,0
Paiements au titre des revenus
des facteurs -15, -17,5 -20,5
PNB aux prix du marché 232,5 292,5 399,5
Déficit des comptes courants
extérieurs 9,1 1L,5 18,5
Dépenses nationales 2h1,6 307,0 418,o

Investissements 43,5 5L,0 80,0


Publics 18,1 22,0 3L,0
Privés (y compris les stocks) 25,b 32,0 L6,0

Consommation 198,1 253,0 338,0


Publique 34,3 L5,0 62,0
Privée 163,8 208,0 276,0

Epargne

Total de l'épargne intérieure L9,8 57,0 82,0


Total de l'épargne nationale 3h,h 39,5 61,5

Publique 16,0 lh,0 23,0


Privée l8, 25,5 38,5

107. Ces projections suggèrent à titre indicatif la probabilité d'une


diminution du taux de l'épargne intérieure: après avoir atteint 20 pour cent
du PIB en 1965, elle n'en représenterait plus que 18,5 pour cent en 1970 et,
d'ici à 1975, retrouverait le niveau de 1965. Sur une base nationale (c'est
à dire après déduction des paiements à l'étranger au titre des revenus des
facteurs) les proportions correspondant aux trois années sont de 1,8, 13,8
et 15,4 pour cent. Ce type de schéma semblerait cadrer avec la ralentissement
de la croissance économique prévu pour 1965-70 (avec une tendance de la
consommation à augmenter un peu plus rapidement que le PIB pendant cette
période) et avec la reprise de l'accroissement des revenus prévu pour 1970-75,
lorsque l'accroissement de la consommation pourra probablement être maintenu
à un niveau inférieur à celui du taux de croissance du PIB.

108. Il semble qu'à la suite d'une période transitoire il sera possible de


retrouver un taux de croissance satisfaisant quoique bien moins spectaculaire
que dans le passé. Du fait de l'importance de l'agriculture et de la nature
des investissements à long terme et à lent rendement, sa poursuite dépend
-39-

du maintien d'un taux d'investissement proche de 20 pour cent du PIB. Un taux aussi
élevé suppose des difficultés de financement et un effort en vue d'augmenter
les recettes de l'Etat. Il semble que le Gouvernement soit prgt à se servir
des possibilités existantes en matière de relèvement des imp8ts, bien qu'il
ait conscience de certaines limites en matière de politique fiscale. Un
relèvement des imp8ts serait supporté principalement par les milieux d'affaires
et pourrait avoir des répercussions disproportionnées sur les investissements
privés tant étrangers que locaux. Le maintien de l'épargne nationale privée
à un taux élevé (qui passera, sur la base des chiffres indiqués dans le tableau
ci-dessus, de 10 pour cent des revenus disponibles en 1965 à plus de 12 pour cent
en 1975) s'accorde avec le maintien, qu'il est essentiel d'assurer, d'un climat
propice à l'entreprise privée et de perspectives attrayantes pour l'utilisation
de l'épargne privée.

Perspectives en matière de financement étranger

109. L'accroissement prévu du déficit des paiements extérieurs de la Cete


d'Ivoire indique une augmentation des besoins d'apports nets de capitaux,
de 9,1 milliards de francs CFA, soit 3,5 pour cent du PIB en 1965 à 14,5
milliards de francs CFA, soit L,7 pour cent du PIB, d'ici à 1970. La
projection beaucoup plus approximative pour 1975 d'un déficit de 18,5 milliards
de francs CFA implique une réduction de cette proportion à h,h pour cent
d'ici à 1975.

110. Sur la base des tendances constatées dans le passé, on peut s'attendré
a ce que les apports de capitaux privés couvrent une part importante de ces
besoins. Ainsi qu'il a été dit plus haut, les capitaux privés à long terme
ont afflué en C8te d'Ivoire à un rythme moyen de h,5 milliards de francs CFA
au cours des dernières années. En 1965, les apports de capitaux privés ont
atteint près de h,5 milliards de francs CFA, mais en revanche, la CBte d'Ivoire
a dû faire face à des sorties de capitaux à court terme. Pour la période
1967/1968, il ne semble pas probable que ce niveau puisse 8tre relevé, étant
donné la perspective d'un ralentissement global des investissements privés.
Cependant, d'ici à 1970, un accroissement modéré pourrait être escompté,
jusquigaxenvirons de 5 milliards de francs CFA, et d'ici à 1975, il semblerait
possible d'atteindre le chiffre de 7 milliards de francs CFA, en conséquence
de la reprise des investissements prévue pour la période 1970-75.

111. De très importantes ressources en capitaux étrangers publics ont été


mises à la disposition de la Cote d'Ivoire au cours des dernières années.
Les transferts publics, y compris les dons d'assistance technique, ont en
moyenne dépassé 2 milliards de francs CFA, tandis que les dons du FAC et du
FED ont en moyenne dépassé 3 milliards de francs CFA. Il n'est pas probable
qu'un montant annuel supérieur à 5 milliards de francs CFA continue d'gtre
disponible come par le passé sous forme de dons, étant donné qu'il semble
que l'aide fournie par le FAC et le FED à la C8te d'Ivoire prendra de plus en
plus la forme de prgts plut8t que de dons. Jusqu'à vers 1970, il est
probable. que le flux de l'aide sous forme de dons se maintiendra au même
niveau que par le passé, étant donné le montant considérable de dons engagés
mais non déboursés qui atteignait près de 12 milliards de francs CFA à la fin
de 1966. En 1975 cependant, les versements au titre de dons n'atteindront
vraisemblablement que 2 ou 3 milliards de francs CFA au maximum, en majeure
partie pour des projets d'assistance technique.
- 4 -

112. Compte tenu d'apports de plus en plus considérables de capitaux


privés, d'une part, et de déboursements réduits au titre des dons, d'autre
part, il resterait à combler, sous forme d'emprunts publics, un déficit
net d'environ h milliards de francs CFA en 1970 et de 9 milliards de francs
CFA en 1975, contre 3,7 milliards de francs CFA en 1965. Cependant, si
l'on tient compte des montants probables d'amortissements, les besoins bruts
de prêts seront sensiblement supérieurs.

113. La dette publique ivoirienne s'établissait globalement au milieu de


1966 aux alentours de h2,8 milliards de francs CFA, y compris 11,7 milliards
de francs CFA au titre de la dette des entreprises publiques (mais à
l'exclusion des h.,l milliards de francs CFA de dettes privées garanties par
l'Etat). Du montant de 31,7 milliards de francs CFA représentant la dette
publique 9,2 milliards de francs CFA n'étaient pas encore déboursés. 40 pour
cent environ de la dette publique au milieu de 1966 consistaient en crédits-
fournisseurs, dont 7 milliards de francs CFA n'étaient pas déboursés à cette
date. Le total du service de la dette publique existante (y compris les montants
non déboursés) atteindra en 1967 un maximum de 4,h milliards de francs CFA,
après quoi il diminuera graduellement pour n'atteindre que 1,2 milliard de
francs CFA en 1975. Le service de la dette actuelle des entreprises publiques
sera d'environ 1,6 milliard de francs CFA en 1967, puis diminuera pour
n'atteindre que 700 millions de francs CFA en 1975. Globalement, le service
de ces dettes à l'heure actuelle correspond donc à quelque 8 pour cent des
recettes courantes d'exportation. Compte tenu des projections d'exportation
décrites plus haut, le service global de ces dettes diminuera pour s'établir
autour de 6 pour cent en 1970 et atteindre 3 pour cent en 1975.

11. Si l'on ajoute l'amortissement de la dette publique existante, y


compris la dette des entreprises, aux besoins nets d'apports de capitaux, les
besoins en capitaux publics avant amortissement de la nouvelle dette seraient
de 9 milliards de francs CFA environ en 1970 et légèrement supérieurs à
11 milliards en 1975. A part les crédits-fournisseurs, les conditions des
prêts accordés en C6te d'Ivoire au secteur public ont été relativement généreuses.
En effet, la durée des crédits est en moyenne de 20 ans et l'intérêt moyen
est de 3,5 pour cent. Si l'on admet que ces conditions favorables seront
maintenues, l'amortissement des nouvelles dettes pourrait s'élever à 2 milliards
de francs CFA en 1970 et à 5 milliards en 1975, ce qui rendrait nécessaire un
apport brut total de 11 milliards de francs CFA et 16 milliards de francs CFA,
respectivement, pendant ces années, contre une moyenne estimative de 8 milliards
de francs CFA prévue pour 1967-1969. Le total du service de la dette, intérêts
compris, correspondrait pour 1970 et pour 1975 à quelque 9 ou 10 pour cent des
recettes d'exportations projetées.

115. Même en partant de l'hypothèse que les dons continueront d'affluer


bienqu'à un rythme plus lent, que les emprunts pourront être contractés à des
conditions avantageuses (3,5 pour cent/20 ans) et que l'accroissement des
exportations se poursuivra jusqu'en 1975 aux taux prévus, le total du service
de la dette étrangère (amortissement et intérêt) passerait de son niveau actuel
de 8 pour cent du total des exportations à près de 10 pour cent en 1970 et
en 1975. En proportion des investissements publics prévus, il atteindrait
37 pour cent en 1970 et 30 pour cent en 1975; en proportion de l'épargne
nationale prévue, il représenterait 21 pour cent en 1970 et plus de 16 pour
cent en 1975. Si la totalité des emprunts étrangers nécessaires au cours
- 41 -

des 9 années à venir étaient contractés aux conditions du marché, le fardeau


de la dette serait supérieur aux chiffres ci-dessus, surtout durant la période
postérieure à 1975, pour laquelle les perspectives d'exportation ne sont ni
très brillantes ni très certaines. C'est pourquoi il semblerait souhaitable
de ne pas durcir les conditions moyennes des prOts étrangers à long terme par
rapport aux prgts antérieurs relatifs à des opérations similaires d'autant
plus que la disparition graduelle de l'aide sous forme de dons aura elle-même
pour conséquence de durcir les conditions moyennes d'obtention des capitaux
public étrangers.

Financement des dépenses en monnaie locale

116. Les limites prévisibles des ressources financières intérieures rendront


très probablement nécessaire de recourir dans une certaine mesure, au cours
des prochaines années, au financement extérieur des dépenses en monnaie locale
en CSte d'Ivoire. Sur la base des réalisations passées et compte tenu de la
nature du programme de développement envisagé, il semble probable qu'un tiers
environ du total des investissements publics ne rempliront pas les conditions
nécessaires pour bénéficier d'un financement extérieur. En 1970 (considérée
comme année-type de la période 1968-1970), cela correspondrait à quelque
7 milliards de francs CFA. Le total de cette somme et des 6 milliards de
francs CFA nécessaires pour l'amortissement des dettes atteint environ
13 milliards de francs CFA, contre un montant de 15 milliards de francs CFA,
représentant les ressources locales estimatives disponibles en 1970, provenant
de l'excédent budgétaire et d'emprunts intérieurs (voir tableau page 35). Des
ressources supplémentaires pouvant atteindre 2 milliards de francs CFA pourraient
peut-4tre provenir de l'utilisation des réserves ou d'un effort fiscal un peu
supérieur à celui dont il a été question plus haut. Mais il resterait encore
seulement 4 milliards de francs CFA disponibles pour les projets susceptibles
de bénéficier d'un financement extérieur - estimés au total à 15 milliards de
francs CFA. En partant de l'hypothèse que les capitaux fournis à titre de
dons (projetés à 3 milliards de francs CFA) couvriront 100 pour cent du coût des
projets, cela signifierait qu'en moyenne les deux tiers des 12 milliards de francs CFA
restants à trouver pour financer ces projets devraient Stre couverts au moyen
de prêts extérieurs. Ces rapports sont résumés dans le tableau ci-dessous:

Projets
Ressources/ Amortissement Non susceptibles Susceptibles
utilisation Total de la dette d'un financement extérieur

Excédent
budgétaires 1h
Emprunts intérieurs 1
Utilisation des
réserves ou autres
ressources locales 2
Total des ressources
locales 17 6 7 4)
Besoins en prgts ) .. 12
extérieurs 8 8)
Dons extérieurs 3 3
Total 28 6 7 15
- L2-

Projection de la Balance des Paiements


(en milliards de francs CFA)

1965 1966 1970 1975


chiffres réels estimations projections
Comptes courants
Exportations 76,0 78,0 87,0 110,0
Importations 6b,2 67,5 77,0 100,0

Balance commerciale + 11,8 + 10,5 + 10,0 + 10,0


Fret et assurances + 3,9 + h,2 + h,5 + 5,0
Voyages - 5,5 - 5,3 - 6,5 - 7,0
Autres services - 3,9 - 3,9 - 5,0 - 6,0
Balance des biens et services + 6,3 + 5,5 + 3,0 + 2,0

Revenus des investissements - 6,9 - 5,5 - 8,5 - 10,5


dont: Intérêts de la dette publique - (1,2) - (1,2) - (1,4)- (1,7)
Transferts privés - 8,5 - 8J0 - 9,0 - 10,0
Balance des comptes courants avant
transferts publics - 9,1 - 8,0 - lh,5 - 18,5

Comptes en capital

Remboursement de la dette existante - h,9 - 5,0 - 4,8 - 2,3


dont: Dette de l'Etat - (3,9) - (h,0) - (4,0)- (1,7)
Dettes des entreprises publiques - (1,0) - (1,0) - (0,8)- (0,6)
Remboursement de la nouvelle dette
publique - - -_2,0 - 5,0

Total des amortissements - L,9 - 5,0 - 6,8 - 7,3

Prêts au secteur public + 8,8 + 7,0 + 10,8 + 16,3


dont: Prêts à l'Etat + (8,0) + (6,5)
Entreprises et Gouvernement
locaux + (0,8) + (0,5)
Dons au secteur public + 3,9 + 4,5 + 3,5 + 0,5
Transferts publics (y compris l'assistance
technique) + 2,1 + 2,0 + 2,0 + 2,0
Balance des comptes en capital + 31 + 4,0 + 5,0 + 7,0
Apport net de capitaux privés + 13,0 + 12,5 + 14,5 + 18,5

Erreurs et Ommissions nettes - 1,h - 0,8 - -

Variation des avoirs étrangers + 2,5 + 3,7 - -


ANNEXE I

AGRICULTURE, INDUSTRIE ET SERVICES

1. Cette annexe contient une description du développement et des projets


des principaux secteurs de l'économie, dont le rapport principal donne un résumé.

Agriculture

2. La C8te d'Ivoire est encore un pays essentiellement agricole, bien que la


part de l'ensemble de l'agriculture, de l'exploitation des ressources forestières
et de la pêche dans le total du PIB ait diminué de 48 pour cent en 1958 à 45 pour
cent en 1965. L'agriculture occupe plus de 80 pour cent de la population, et
plus de 65 pour cent du total des recettes d'exportations proviennent des produits
agricoles, plus 25 pour cent provenant des ressources forestières. Dans le passé,
l'agriculture a représenté le facteur le plus important du développement économique.
30 pour cent de l'accroissement total du PIB entre 1958 et 1965 peut être
directement attribué à l'agriculture, 6 pour cent aux ressources forestières
et 13 pour cent aux industries de transformation.

3. La production des cultures vivrières traditionnelles destinées à la


consommation locale a suivi une courbe généralement saine au cours des dernières
années mais n'a pas été suffisante pour couvrir l'augmentation de la demande,
notamment en ce qui concerne les céréales. La production de céréales s'est
établie en moyenne à 90.000 tonnes en 1962-65, contre 280.000 tonnes en 1957-61.
Malgré une augmentation de la production locale de plus de 150 pour cent entre
1956 et 1965, les importations de riz et de blé ont ensemble plus que triplé au
cours de la même période, comptant pour environ 20 pour cent de la consommation
totale de céréales en 1965. L'encouragement de la culture du riz constitue
cependant une partie importante du programme de diversification agricole et d'ici
a 1975 le pays pourrait bien se suffire à lui-même en ce qui concerne le riz.
Le sucre constitue un autre produit important; sa culture figure également dans
le programme de diversification mais présente plus de difficultés étant donné
qu'en C8te d'Ivoire le sucre n'est pas une culture traditionnelle. Néanmoins,
certaines propositions tendent à introduite la culture du sucre et d'ici à 1975
la Côte d'Ivoire pourrait être en mesure de satisfaire le majeure partie de sa
propre demande.

4. La production de denrées alimentaires d'origine agricole est entièrement


entre les mains de cultivateurs locaux indépendants. Seule une partie de la
production est commercialisée, principalement par de petits commerçants privés.
Le manque d'organisation commerciale constitue probablement l'obstacle le plus
sérieux à l'accroissement de la production de produits alimentaires traditionnels,
ainsi que de légumes et de fruits. Le succès de plus en plus évident du programme
du riz est dÛ dans une large mesure à la mise en place d'une organisation
commerciale.par la SATMACI, organisme public chargé du projet, de m9me qu'à
l'introduction de prix garantis aux producteurs au début de chaque campagne.
Il n'existe pas d'organisation parallèle en ce qui concerne les autres cultures
traditionnelles.
ANNEXE I
page 2

5. Les exportations agricoles traditionnelles sont le café, le cacao et


la banane. Le café et le cacao sont cultivés surtout par de petits cultivateurs
indigènes avec l'aide d'une main-d'oeuvre agricole migrante venue du nord du
pays et de Haute Volta, qui fait la récolte en en prélevant une part de 33 à 50 pour
cent pour son salaire. La plupart des plantations de café et de cacao sont presque
entièrement abandonnées entre les récoltes et ne reçoivent guère de soin. En
conséquence, le rendement par hectare est réduit, mais le coût de production
est encore plus réduit. Une fois la plantation établie, il arrive souvent que
le coût de production soit presque négligeable, du point de vue du propriétaire
qui, en ne travaillant pratiquemment pas sur ses champs, reçoit toutefois entre
la moitié et les deux tiers de la récolte. L'essentiel de la production de
bananes est entre les mains de quelque centaines de cultivateurs européens
moyens, bien organisés au sein d'une puissante coopérative, responsable de la
commercialisation et de l'exportation.

6. Jusqu'aux environs de 1955,le café et le cacao avaient une importance égale


mais étant donné les prix élevés du marché français protégé et l'augmentation
générale de la demande de café robusta, le café a depuis lors dépassé le cacao,
qui a souffert des prix généralement défavorables et très fluctuants. Le produit
des exportations de café est passé de 12 milliards de francs CFA en 1955 à
30 milliards de francs CFA en 1965, tandis que le cacao restait stationnaire aux
alentours de 11 milliards de francs CFA. Cependant, les perspectives d'exportation
de café sont limitées par l'offre et la demande mondiales, d'une part, et par
l'accord international sur le café d'autre part. L'on compte que la demande
globale de café au niveau mondial augmentera d'environ 2,5 pour cent pan an,et que la
demande de café robusta augmentera de quelque L pour cent, ce qui ne laisse pas
présager une augmentation spectaculaire des exportations de café. Aux termes de l'accord
international sur le café, le contingent total de la C8te d'Ivoire i/ est passé de
l1O.000 tonnes en 1962/63 à lh8.00 tonnes pour 1966/67, contre une production
totale moyenne de 220.000 tonnes par an pour ces périodes. De la production
excédentaire, quelque 40.000 tonnes par an ont été vendues régulièrement aux pays
non membres, tandis que le reste était en majeure partie exporté irrégulièrement
via le Libéria. A la longue, cependant, il deviendra de plus en plus difficile
de dépasser le contingent et les exportations ivoiriennes devront s'établir à
l'intérieur des limites fixées par l'accord sur le café. Il est prévu que ces
limites seront relevées d'environ L pour cent par an au cours des années à venir.

7. Les perspectives sont un peu plus encourageantes pour le cacao et l'on


peut s'attendre à un accroissement des exportations de cette denrée, étant donné
surtout que le Gouvernement pratique une politique active d'encouragement de la
production du cacao pour remplacer celle du café. A longue échéance, la C8te
d'Ivoire devrait être en mesure d'augmenter sa production de cacao au même rythme
que l'augmentation de la consommation mondiale, estimée à 5 pour cent environ par an.
Les exportations de bananes ont été concentrées sur le marché français très
protégé, où la Côte d'Ivoire a pu remplacer la Guinée qui était un des principaux
fournisseurs. Récemment, le marché italien a offert quelques possibilités, mais
en général, l'accroissement des exportations est sérieusement freiné par le coût

1 L'Accord International sur le Café prévoit un contingent global pour les huit
pays (Cameroun, Congo, C8te d'Ivoire, Dahomey, Gabon, Madagascar, République
Centrafricaine, Togo) membres de l'Organisation Africaine et Malgache du Café (OAMC).
L'OAMC répartit le contingent global parmi ses membres selon une procédure à la fois
souple et empirique.
ANNEXE I
page 3

de production. L'on s'attend à un accroissement relatif par rapport aux


exportations traditionnelles des produits actuellement moins importante comme
l'huile de palme, les ananas et le caoutchouc, ou quelques fruits et légumes
tropicaux qui ne sont guère cultivés à l'heure actuelle, mais pour lesquels il
y a de bonne possibilités.

8. Dans le cadre des perspectives 1960-70, le total des investissements


publics dans le secteur agricole devait atteindre 38 milliards de francs CFA,
soit presque ù milliards de francs CFA par an, en vue de diversifier le secteur
des exportationsagricoles et d'accroitre ainsi que de diversifier la production
locale de produits alimentaires afin de réduire les importations. Jusqu'à la
fin de 1966, cependant, n'ont été dépensés que 10 milliards de francs CFA, soit
moins de 1,5 milliard de francs CFA par an, dont environ 75 pour cent pour les
produits d'exportation, 16 pour cent pour les produits alimentaires et très peu
pour l'élevage et pour la pêche. Ce retard dans l'exécution du plan a'a pas eu
grande influence sur la poursuite du développement des produits d'exportation
traditionnels, dans lesquels aucun investissement de l'Etat n'a été nécessaire
pour pousser la production aussi loin que le permettaient les conditions du marché
mondial. Les efforts du Gouvernement en vue d'accroitre la production de produits
alimentaires ont toutefois été insuffisants, bien que la Côte d'Ivoire ait fait
plus de progrès dans ce domaine que certains autres pays en voie de développement.
C'est le programme de diversification de l'agriculture, dans lequel l'Etat doit
jouer le rôle principal tout au moins au début, qui a été le plus affecté par les
retards dans la réalisation du Plan.

9. Le programme de diversification compris dans les Perspectives Décennales


était fondé sur l'encouragement de la culture du palmier à huile du caoutchouc,
du coton, du copra, du sucre et du riz, et prévoyait en outre des efforts supplé-
mentaires en matière d'élevage, afin d'assurer la relève, lorsque le café et le
bois auraient cessé de se développer. Pour certains de ces secteurs, tels que
le coton, l'huile de palme et le caoutchouc, des progrès considérables ont été
accomplis, tandis que dans d'autres, les programmes ont à peine été commencés.
A l'exception du coton, cependant, aucun programme n'était suffisamment avancé
en 1965 pour prendre la relève lorsque le café et le bois ralentiraient
effectivement, et le coton revient trop cher pour que sa production puisse être
entreprise sur une grande échelle. Ainsi, un ralentissement temporaire de
l'accroissement de la production agricole semble inévitable. Le Plan Triennal
intermédiaire 1967-1969 tente de compenser le retard des six dernières années
et prévoit des investissements publics dans l'agriculture supérieurs à 22 milliards
de francs CFA, dont 75 pour cent pour les produits d'exportation. Il s'agit d'un
programme ambi, eux, comportant des investissements annuels d'environ 7 milliards
de francs CFA,H/ contre quelque 3 milliards de francs CFA en 1966 et une moyenne
de 1,6 milliard de francs CFA par an durant les six années précédentes, et il
apparaît clairement que ce programme ne pourrait pas être mené entièrement à bien,
même si les fonds nécessaires étaient disponibles. Cela montre toutefois que le
Gouvernement est conscient de la situation actuelle et qu'il a l'intention de
s'intéresser à l'agriculture plus qu'il ne l'avait fait dans le passé. Si l'on
tient compte du potentiel presque illimité de la C8te d'Ivoire en cultures de

1/ Dans les première et seconde listes des priorités.


Voir Partie IV sur la planification et les conditions de développement.
ANNEXE I
page

toutes sortes, il ne fait pas de doute que les perspectives à long terme dans
ce secteur sont très prometteuses.

10. Le programme de culture du palmier à huile est le plus spectaculaire


des programmes de diversification agricole. Aux 27.000 hectares plantés à la
fin de 1966, L3.000 hectares doivent s'ajouter au cours des cinq années 1967-1971.
Par la suite, le programme doit continuer au rythme d'environ 10.000 hectares
par an. Les 60.000 hectares plantés à la fin de 1971, seront constitués de
39.000 hectares de plantations appartenant à l'Etat, 9.000 hectares de plantations
privées et 12.000 hectares répartis parmi des cultivateurs indépendants. Ces
dernières plantations seront situées en bordure des plantations de l'Etat et seront
gérées par les pouvoirs publics. Le coût d'investissement pour les h3.000 hectares
du programme quinquennal atteindra quelque 10,2 milliards de francs CFA pour les
plantations Y et 6 milliards de francs CFA pour les nouvelles usines. L'on
compte que la production d'huile traitée passera de 30.000 tonnes à l'heure
actuelle à quelque 50.000 tonnes d'ici à 1970 et atteindra 140.000 tonnes en
1975. Par la suite, la production augmentera de 2.000 tonnes environ par année.
La valeur de production, y compris les graines,./ atteindrait quelque 2,6 milliards
de francs CFA en 1970 et 7 milliards de francs CFA en 1975. L'on peut prévoir
que la valeur à l'exportation augmentera de o,5 milliard de francs CFA en 1965
(ce qui représente les graines uniquement) à 1,2 milliard de francs CFA en 1970
et 5 milliards de francs CFA d'ici à 1975.

11. L'on ne prévoit pas de nouveaux investissements importants en ce qui


concerne le cacao. Les rendements pourraient 6tre considérablement accrus grâce
à un programme de modernisation, mais de nouvelles plantations pourraient se révéler
plus économiques qu'une amélioration de l'entretien. En fait, le problème
principal en ce qui concerne le cacao pourrait bien être de limiter le rythme de
plantation de cette culture avantageuse de manière à maintenir la production
ivoirienne plus ou moins en parallèle avec la consommation mondiale, en admettant
que le cacao sera un jour soumis à un accord international similaire à celui du
café.

12. Les autres cultures principales de type moderne qui figurent aux programmes
de diversification agricole sont le caoutchouc, le coton et l'ananas. 15.000
hectares d'hévéas ont été plantés à la fin de 1966, sur un programme à long terme
intéressant un total de 35.000 hectares. La production de caoutchouc pourrait
dépasser 15.000 tonnes d'ici à 1973 et atteindre 28.000 tonnes en 1980, à condition
que les programmes de plantation se poursuivent. Cependant, étant donné le rapport
actuel entre le prix de revient et le prix de vente, le rendement financier probable
du caoutchouc n'est pas des plus attrayants. Des encouragements spéciaux pourraient
être justifiés si le rendement économique devait être sensiblement plus élevé
que le rendement financier. Mais le développement des plantations de caoutchouc
pose un problème spécial, puisque la quasi totalité de la main-d'oeuvre vient de
ltétranger, étant donné que jusqu'à présent les Ivoiriens n'ont pas manifesté

A raison de .300.000 francs CFA par hectare pour les 27.000 hectares de
plantations de 1'Etat, ou de "plantations villageoises" et 150.000 francs CFA
par hectare pour les cultivateurs indépendants, leur propre main-d'oeuvre non
comprise.
2/ C'est-à-dire U .000 francs CFA par tonnes d'huile plus 15 pour cent pour la
valeur des graines (c'est-à-dire une valeur totale par tonne d'huile, graines
comprises, de 51.000 francs CFA).
ANNEXE I
page 5-

d'intérêt pour ce genre de travail. Cela crée un problème considérable


de formation professionnelle, la main-d'oeuvre devant être remplacée en
moyenne une fois par an. L'objectif de la production de coton est de 50.000
tonnes de graines "Allen" en 1971. A ce niveau, il pourrait bien y avoir
un excédent exportable. Cependant, là aussi, les coûts de production sont
relativement élevés et ce secteur est actuellement subventionné, mais l'on
peut espérer que lorsque la production aura augmenté, les coûts unitaires
pourront être sensiblement réduits. Il est plausible que la production
d'ananas, qui en 1965 avait une valeur de 0,5 milliard de francs CFA, puisse
doubler d'ici à 1970 de manière à atteindre une valeur de 1 milliard de
francs CFA, et doubler à nouveau au cours des cinq années suivantes.
L'augmentation serait principalement destinée à l'exportation, et la proportion
d'ananas traités serait de plus en plus grande. En 1965, 13.000 tonnes d'ananas
en conserve ont été exportées, 8.000 tonnes sous forme de jus, contre 5.000 tonnes
sous forme de fruits frais. La valeur totale à l'exportation de ces produits en
1965 atteignait 1,6 milliards de francs CFA.

13. L'élevage en est encore au stade expérimental. Traditionnellement, le


bétail était essentiellement une forme de capital et restait improductif. Une
campagne est en cours pour persuader les éleveurs d'adopter les méthodes modernes
employées dans les fermes modèles de l'Etat. Les projections officielles,qui
semblent optimistes, prévoient que la production passera d'une valeur de 4,5
milliards de francs CFA en 1965 à 9 milliards de francs CFA en 1970. Il serait
sans doute plus réaliste de prévoir que le niveau de 9 milliards de francs CFA
pourrait 6tre atteint d'ici à 1975.

14. Le café, le cacao et le coton sont exportés sous la surveillance étroite


de la Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des Productions Agricoles,
en partie par des sociétés privées françaises (café), en partie par la Caisse
elle-même (café et cacao), ou par la CFDT à/ (coton). Pour les trois produits,
les prix minimums aux producteurs sont fixés par le Gouvernement au début de
chaque campagne, compte tenu des prix mondiaux ainsi que de considérations de
politiques intérieure. La Caisse de Stabilisation calcule un prix statistique
f.o.b., basé sur le prix minimum aux produteurs et les autres frais de
commercialisation. La Caisse verse la différence entre le prix i l'exportation
et le prix statistique si ce dernier est plus élevé, ou se fait reverser la
différence par l'exportateur si le prix à l'exportation est plus élevé. Jusqu'en
196L, la Caisse faisait des bénéfices et à la fin de la campagne 1963/64, elle
avait accumulé des réserves de plus de 12 milliards de francs CFA. A la suite de
la chute des prix mondiaux de cacao en 1965 et des exportations irrégulières
considérables de café à bas prix, la Caisse a perdu plus de 2,5 milliards de
francs CFA en 196/65. Malgré une réduction des prix aux producteurs pour la
campagne 1965/66, la Caisse a perdu 1 milliard de francs CFA supplémentaire, les
opérations sur le café faisant apparaitre un bénéfice net de 2 milliards de francs
CFA et les opérations sur le cacao un déficit net de plus de 3 milliards de francs
CFA. La politique du Gouvernement en matière de prix aux producteurs a pour
objectif de stabiliser à l'intérieur d'une certaine limite la somme totale payée
annuellement aux planteurs de café et de cacao.

lf Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles, une société


française semi-privée chargée de l'ensemble du programme coton.
ANNEXE I
page 6

15. En même temps, le Gouvernement essaie d'encourager la production


de cacao au détriment de celle du café en fixant des prix relativement bas
pour le café et des prix élevée pour le cacao. La Caisse de Stabilisation
faisait en général des bénéfices sur le café, alors qu'elle équilibrait
seulement ses opérations sur le cacao, ou subventionnait même les exportations.
Cependant, la différence de prix entre le café et le cacao ne s'est pas révélée
assez forte pour encourager suffisamment le cultivateur à entreprendre la culture
du cacao et à abandonner celle du café. Cette situation a ses répercussions
même dans le nord, où la production de produits alimentaires et de coton dépend
du nombre d'ouvriers agricoles migrant chaque année vers la c8te pour travailler
dans les plantations de café. Les bonnes récoltes de café dans le sud tendent
à réduire la production de coton, de riz et d'autres denrées alimentaires
traditionnelles dans le nord. Le' Gouvernement a essayé de surmonter cette
difficulté en interdisant strictement toute extension des plantations de café.
Cette règle est cependant à la fois difficile à faire respecter et inefficace,
étant donné que les cultivateurs locaux ont fortement tendance à cesser
d'agrandir leurs exploitations plutôt qu'à cultiver des denrées moins avantageuses
que le café. Une réduction du prix du café semble Otre une condition préalable
nécessaire au succès du programme de diversification agricole.

16. Le crédit agricole ne fonctionne pas d'une manière satisfaisante, sauf


pour les cultures qui sont du ressort de l'un des organismes publics spécialisés
(palmiers à huile, cocotiers, coton et riz) ou qui ont un rapport étroit avec
les industries locales de transformation, telles que l'ananas et le tabac.
Dans ces cas, le crédit agricole est fourni par lesdits organismes et par les
industries intêressées, dans le cadre de leurs activités normales de vulgarisation
agricole. Dans le cas du café et du cacao, les banques commerciales fournissent
une sorte de crédit agricole en octroyant des crédits aux commerçants, lesquels
accordent à leur tour des avances à court terme aux cultivateurs. Cependant,
pour toutes les autres cultures, y compris les produits alimentaires traditionnels
(à l'exception du riz), les bananes, les autres fruits et les légumes, le crédit
agricole n'existe plus depuis que le Gouvernement a fermé les portes de la Caisse
Nationale de Crédit Agricole (CNCA) en novembre 1965, faute de fonds et étant
donné que les résultats des opérations n'étaient généralement pas considérés comme
satisfaisants. Pour que le programme de diversification agricole puisse
fonctionner avec succès, surtout en ce qui concerne les culture alimentaires,
il importe que l'on puisse disposer de crédits agricoles satisfaisants, ainsi que
de services de vulgarisation améliorés et d'une meilleure organisation commerciale.

17. La recherche agricole a toujours joué un r8le important en C8te d'Ivoire,


et a fait l'objet d'encouragements soutenus de la part du Gouvernement. Les travaux
de l'IRHO (Institut de Recherches de Huiles et Oléagineux, organisme semi-public)
dans le domaine des palmiers à huile, méritant une mention spéciale. La c8te d'Ivoire
bénéficie ainsi de l'expérience de l'un des meilleurs centres de recherches du
monde. En plus de la recherche fondamentale, l'IRHO et quelques autres organismes
français de recherche agricole établis en Côte d'Ivoire jouent un r8le important
en matière de vulgarisation agricole, et les cultures dont s'occupent ces organismes
(les pAlmiers à;huile, le copra, le coton, le riz, le tabac) bénéficient
généralement de bons ser7ices de vulgarisation. En ce qui concerne les autres
cultures, cependant, la situation est moins satisfaisante.
ANNEXE I
page 7

Les industries forestières

18. Plus de b0 pour cent du territoire de la C8te d'Ivoire, soit 15 millions


d'hectares, sont situés dans la zone de forêt tropicale. Etant donné la densité
de population relativement élevée, une part considérable de la forêt a été
détruite au cours des années; aujourd'hui quelque 7 millions d'hectares seulement
de forêt tropicale peuvent encore être exploités commercialement. Des concessions
ont été octroyées à quelque 250 entreprises, dont 150 étrangères, couvrant quelque
5,5 millions d'hectares, dont seulement 1,5 million d'hectares en production.
19. L'exploitation des ressources forestières constitue l'industrie
d'exportation la plus ancienne du pays. Elle s'est développée extrêmement vite
au cours des 15 dernières années, depuis l'ouverture du port d'Abidjan, puisque
sa production a presque décuplé, passant d'une moyenne de 260.000 sý entre
1950 et 1954 à 2,5 millions m3 en 1965 et 1966. La hausse des prix à
l'exportation ainsi qu'une politique très libérale en matière d'imposition
ont compté parmi les principaux facteurs responsables de ce développement, fondé
surtout sur l'abattage d'un petit nombre d'espèces exportées sous forme de
grumes. Alarmé par la perspective de la disparition de l'une de ses plus
importantes ressources naturelles en une dizaine d'années, le Gouvernement a
récemment publié un nouveau règlement sur l'exploitation des ressources forestières,
augmentant les taxes à l'exportation et obligeant les compagnies forestières à
transformer une partie de leur production sur place. Cette politique a obtenu un
certain succès, dans la mesure où le nombre de scieries et d'usines de contre-plaqués
a presque doublé au cours des trois dernières années, le total des investissements
dans les usines traitant le bois passant de 2,L milliards de francs CFA en 1963 à
4,5 milliards de francs CFA à la fin de 1965. Dans le même temps, le volume des
grumes traitées est passé de 330.000 m 3 à quelque 800.000 m 3 , soit plus de 30 pour
cent de la production totale, contre moins de 20 pour cent en 1963. Etant donné
que les industries de transformation du bois peuvent utiliser plusieurs espèces
qui ne peuvent pas être exportées sous forme de grumes, leur établissement peut
accroître considérablement les réserves de bois disponibles et retarder la
disparition complète des ressources forestières.

20. Les coûts de production des industries de transformation du bois sont élevés,
si on les compare aux coûts des principaux pays consommateurs, et l'exportation
de grumes est plus avantageuse que celle de produits semi-finis. Ainsi, l'insistance
du Gouvernement pour faire transformer sur place une proportion de plus en plus
importante de bois tend à réduire les avantages comparatifs à l'exportation des
compagnies forestières de même que le volume global de la production des industries
forestières. L'augmentation de la valeur ajoutée des industries forestières
et connexes feront plus que campenser une certaine diminution de volume.

21. Le reboisement n'a pratiquement pas encore ccmmencé. Les nouveaux règlements
forestiers prévoient cependant l'application d'une taxe spéciale de 2 pour cent
sur la valeur des grumes exportées, en vue de financer une partie d'un programme
de reboisement de 5.000 hectares par an C'est à cet effet qu'a été créée une
nouvelle entreprise publique autonome _, qui ccmpte dépenser quelque 500 millions
de francs CFA par an, dont 250 à 300 millions seront financés grâce à la nouvelle
taxe sur les exportations, le restant devant être couvert par des prêts à long terme
accordés par des institutions financières internationales.

1/ SODEFOR: (Société pour le Développement des Plantations Forestières).


ANNEXE I
page 6

La Pêche

22. Depuis l'ouverture du port d'Abidjan en 1951, l'industrie moderne de


la pêche, surtout de la pêche à la sardine, s'est développée continuellement,
la production totale passant de 9.000 tones (0,3 milliard de francs CFA)
en 1956 à 65,000 tonnes (2 milliards de francs CFA) en 1965. Dans le secteur
traditionnel, la production est restée stationnaire aux alentours de 15.000
tonnes (0,7 milliard de francs CFA). 80 pour cent environ du produit de la
p6che est séché et vendu à l'intérieur du pays. Le reste est consommé à
Abidjan ou congelé et expédié vers l'arrière-pays. L'expansion du réseau
routier ainsi que l'élévation du niveau de vie garantit une augmentation
continue de la demande locale.

23. Jusqu'à présent, la pêche au thon a été pratiquée par des chalutiers
étrangers non stationnés en permanence à Abidjan, mais opérant à partie de ce
port une partie de l'année. Pour se garantir une livraison régulière, les
deux conserveries de thon d'Abidjan viennent de passer commande de 5 thoniers.
La pêche et la mise en conserve du thon augmenteront à l'avenir, surtout en
vue de l'exportation. La mise en conserve des sardines destinées à la
consommation locale a débuté en 1966, mais le prix du poisson est trop élevé
pour faire face à la concurrence des conserves d'importation.

2h. Les investissements publics d'un faible montant prévus dans le domaine
de la pêche au cours de la période du Plan Triennal (1967-1969) comprennent
une participation de l'Etat dans une des sociétés de pêche et de conserves et
dans la poursuite des travaux d'agradissement du port de p6che d'Abidjan.
Compte tenu des agrandissements considérables de 196h, d'une part, et de
l'achèvement des nouveaux projets en 1967, le port de pêche sera en mesure au
cours de la prochaine décennie de faire face à tous les besoins, y compris en
matière de réparations. Cependant les installations de congélation pourraient
devenir insuffisantes dans un délai de quelques années.

Les industries extractives

25. Les industries extractives comptent pour moins d'un demi pour cent du
total du PNB, avec une valeur ajoutée d'environ 1 milliard de francs CFA en 1965.
Elles ne comportent qu'une mine de manganèse, dont la production s'établit
autour de 150.000 tonnes par an, et deux mines de diamant. La prospections des
minerais et du pétrole se poursuit depuis des années et des dép8ts de divers
minerais ont été trouvés, quoique aucun ne soit exploitable sur une base commerciale.
Le Plan Triennal 1967-1969 prévoit quelque 2,7 milliards de francs CFA pour des
études enquêtes et prospections, principalement des enquêtes géologiques.

Industries

26. Le secteur industriel est l'un des plus progressifs de l'économie ivoirienne,
avec un taux de croissance qui n'est dépassé que par celui des transporte et de
l'exploitation des ressources forestières. Entre 1958 et 1965, la valeur ajoutée
dans l'industrie a plus que triplé, augmentant à un rythme annuel moyen de plus
de 20 pour cent. Il a résulté de cette croissance rapide que la contribution du
secteur industriel au PNB est passée de 5 pour cent en 1958 à 6,5 pour cent en
1962 pour atteindre presque 9 pour cent en 1965. L'industrie représentait en
196ù 12 pour cent de tous les emplois salariés, mais ne comptait que pour un
pour cent seulement du total de la population active.
ANNEXE I
page 9

27. L'industrie s'est développée dans deux directions, la production de


biens de consommation pour la consommation locale ou accessoirement pour
l'exportation vers les pays voisins, et la transformation des matières premières
agricoles produites localement en vue de l'exportation. Le développement récent
de l'exploitation forestière et de l'agriculture a stimulé ces deux secteurs,
d'une part en créant un marché local en expansion rapide pour les produits de
consommation, et d'autre part en fournissant des matières premières î transformer
et à exporter. En 1965, les industries d'exportation comptaient pour un tiers
environ du total des activités du secteur industriel. Les industries produisant
presque exclusivement pour la consommation locale représentaient quelque hO à
45 pour cent du total, tandis qu'environ un quart de la production totale provenait
des branches fondées principalement sur la demande locale, mais exportant entre
20 à 40 pour cent de leur production, principalement vers les pays voisins. En
moyenne, plus d'un tiers du total de la production industrielle est exporté,
les trois quarts vers des pays industrialisés et le reste vers les pays africains
voisins. Les exportations de produits manufacturés comptaient pour 10 pour cent
environ du total des exportations de 196L et 1965. Elles ont doublé entre 1960
et 1965, passant de 3,6 milliards de francs CFA à 7,4 milliards de francs CFA.

28. Les principales industries d'exportation sont fondées sur la transformation


des matières premières locales. Les plus importantes sont la transformation du
bois, la mise en conserve de l'ananas et du thon et la fabrication de poudre
de cacao. Plus de 80 pour cent de la production totale de ces branches est exporté,
principalement vers l'Erope. La production destinée au marché local couvre
une variété croissante de produits finis, pour la plupart manufacturés à
partir de matières premières ou de produits semi-finis importés. Les branches
qui servent principalement le marché local mais qui exportent une partie de
leur production i;ers les pays voisins utilisent dans une certaine mesure la
production des industries primaires locales, comme c'est le cas de l'usine de
filage et de tissage, de la fabrication d'huiles végétales et de savon et de
l'usine de tabac.

29. Les exportation de produits manufacturés vers les pays voisins deviennent
de plus en plus difficiles étant donné que ces pays ont tous déjà mis en route
leurs propres programmes d'industrialisation, qui prévoient très souvent la création
d'entreprises industrielles similaires à celles qui existent déjà en Côte d'Ivoire.
L'Union douanière d'Afrique occidentale, dont la Cte d'Ivoire est membre, a été
créée pour combattre cette tendance et pour établir un degré raisonnable de
spécialisation entre ses pays membres. Jusqu'ici, ce système préférentiel
(réduction de 50 pour cent sur les droits et taxes à l'importation) a eu peu
'de résultats visibles sur le développement de l'industrie dans les pays membres.
Si l'on ne prend pas les mesures nécessaires pour la rendre plus efficace, l'Union
douanière ne parviendra pas à créer un marché réellement unifié, qui est une
condition essentielle pour le développement futur des industries de transformation
en Afrique occidentale. Le ralentissement du rythme de croissance des industries
de transformation en COte d'Ivoire en 1965 et 1966 résulte en partie de difficultés
d'exportation dans plusieurs branches créées en vue d'exporter une partie de leur
production vers les pays voisins.
ANNEIE I
page 10

30. L'industrie est presque entièrement entre les mains de compagnies


françaises dont la plupart sont des filiales d'importantes entreprises de
France. Il existe 9 sociétés employant plus de 500 personnes, dont i s'occupent
de la transformation du bois, 2 de la fabrication d'huiles végétales et de savon,
une conserverie d'ananas, une fabrique de boîtes en carton pour les exportations
de bananes et une usine de filature et de tissage, qui est la plus importante
du point de vue du personnel, avec 1750 employés. Dix entreprises ont investi
plus de 500 millions de francs CFA chacune, dont deux brasseries, une minoterie,
deux usines d'huiles végétales et une entreprise forestière. Ensemble, ces
entreprises comptent pour 35 pour cent environ du total de la production
industrielle du pays. Les industries de transformation sont concentrées dans
la région d'Abidjan, 80 pour cent de la production totale provenant d'un cercle
de 80 km autour de cette ville. La transformation du bois est répartie dans
tout le sud du pays et l'industrie textile est concentrée à Bouaké, centre de
la région de culture du coton, à 400 km environ au nord d'Abidjan.

31. La politique de base du Gouvernement en matière industrielle a pour but


d'encourager les investissements privés plut8t que de prendre une participation
active dans le secteur industriel. Le principal instrument d'aide au secteur
privé est le code des investissements, qui octroie divers privilèges fiscaux
et diverses garanties spéciales aux entreprises agréées (entreprises prioritaires).
Depuis la promulgation de ce code, la plupart des investissements privés ont été
effectués dans le cadre de ses règlements. Le droit d'importer des matières
premières et des produits semi-finis en franchise douanière a eu quelques effets
néfastes sur la production de ces biens en C8te d'Ivoire, notamment dans le
secteur des textiles, puisque la C8te d'Ivoire exporte du coton brut à perte et
importe en franchise douanière des étoffes de coton à bon marché pour ses usines
d'impression de textiles. L'efficacité des encouragements contenus dans le
code pourrait être augmentée si les mesures nécessaires étaient prises pour le
rendre plus souple et plus adaptable aux cas particuliers.

32. Entre 1960 et 1965, quelque 20 milliards de francs CFA ont été investis
dans de nouvelles entreprises industrielles, soit un chiffre supérieur d'environ
h milliards de francs CFA (25 pour cent) aux prévisions des Perspectives Décennales
1960-1970. C'e§t surtout dans le secteur des exportations que les investissemèùts
effectifs ont dépassé les objectifs fixés par le Plan: en effet, les investissements
dans les industries forestières ont représenté plus du double des objectifs du
Plan. En revanche, les entreprises industrielles de transformation travaillant
exclusivement pour le marché intérieur n'ont pas atteint les objectifs
d'investissements du Plan. Ces investissements ont été financés pour la plupart
grâce à des capitaux privés, surtout français et à des réinvestissements. Le
reste provient surtout de prets à moyen terme consentis par les banques
coimerciales locales, réescomptés par la Banque Centrale, ou de prêts à long
terme accordés par le Crédit de la C8te d'Ivoire, organisme semi-public et
refinancés par la CCCE. Pour les opérations les p,ls importanteý cette dernière
source de financement a été remplacée par la BIDI Y, créée en 196h, sous
forme d'une banque d'affaires privée, dans laquelle l'Etat détient une participation
de 21 pour cent et la SFI une participation de 7 pour cent.

]/ Banque Ivoirienne de Développement Industriel.


ANNEXE I
page 11

33. Le chiffre total des nouveaux investissements privés dans l'industrie


prévu par le Plan Triennal 1967-1969 est de 25 à 30 milliards de francs CFA,
soit environ 10 milliards de francs CFA par an. De ce total, quelque 20
pour cent seront dirigés vers les industries d'exportation et le restq vers
les industries travaillant essentiellement pour le marché intérieur.y Partant
de cette hypothèse, le Plan prévoit une augmentation de 18 pour cent par an de
la production industrielle, qui passerait ainsi de 22 milliards de francs CFA
en 1965 à 50 milliards de francs CFA en 1970. La Mission fait toutefois preuve
de moins d'optimisme quant au volume des nouveaux investissements et à
l'augmentation de la production industrielle. En accord avec le sentiment
général des hommes d'affaires locaux, la Mission prévoit un ralentissement du
taux d'accroissement de la production industrielle destinée à la consommation
locale et aux exportations vers les pays voisins, à la suite du net ralentissement
du taux d'accroissement de la production agricole. De plus, les industries de
transformation qui produisent pour le marché local étaient visiblement suréquipées
en 1965, en prévision de la poursuite d'une forte expansion du marché local
qui n'a pas eu lieu, et d'un accroissement des exportations vers les pays voisins,
lesquelles ont plut8t tendance à diminuer; une part considérable de ces entreprises
ne fonctionnaient donc pas à pleine capacité.

3h. L'augmentation des exportations vers les pays industrialisés est freinée
du fait que la C8te d'Ivoire est un pays cher, à colts de production élevés et
qui ne possède que peu d'industries en mesure d'exporter à des prix compétitifs
sur le marché mondial (comme les conserveries d'ananas et de thon). L'industrie
du bois est déjà marginale et son expansion récente a été le résultat d'une
pression considérable de l'Etat plutôt que des perspectives de profits
exceptionnels; quant à l'industrie du café concentré, elle ne parait pas encore
rentable. La diversification des exportations de produits manufacturés sera
donc malaisée en l'absence d'encouragements spéciaux. Si l'on part de l'hypothèse
d'un développement satisfaisant et continu des industries d'exportation actuelles,
d'une part, et de la création de quelquesnouvelles entreprises de substitution
des importations, d'autre part la Mission estime qu'un taux moyen de croissance
d'environ 9 pour cent peut être possible entre 1966 et 1970, contre un taux de
17,7 pour cent réalisé entre 1960 et 1965, et un taux de 18 pour cent prévu par
le Plan.

Energie et électricité

35. Le premier réseau électrique de la C8te d'Ivoire a été inauguré en 19h5,


avec deux petites centrales Abidjan etGrand Bassam, d'une puissance installée
de 850 kW. En 1952 l'EECI .ia été créée sous la forme d'une entreprise semi-
autonome, dans laquelle l'Etat possédait une participation de 50 pour cent et
la mâme année la première centrale importante, d'une puissance installée de
h.000 kW, est entrée en activité, pour servir une consommation d'environ 1,8
million de kWh. Depuis lors, la production et la consommation d'électricité se
sont continuellement accrues, à un taux annuel moyen de 28 pour cent passant de
22 millions de kWh en 1956 à 220 millions de kWh en 1965. Au cours de la même

1/ Le tableau 16 de l'Appendice contient une ventilation de ces investissements.


2/ Energie Electrique de Côte d'Ivoire.
ANNEXE I
page 12

période, le nombre des abonnés est passé de 5.700 à 42.000 et la consommation


par habitant de 7 à 50 kWh. par an, ce qui représente un niveau de
consommation élevé pour un pays africain qui n'a pas de grosses industries
consommatrices d'électricité. Une quarantaine de villes disposent aujourd'hui
d'un réseau électrique public, et l'électricité est maintenant en train de
pénétrer à l'intérieur du pays. Les deux tiers environ de la production totale
proviennent des deux centrales hydro-électriques,le reste étant produit par
30 centrales diesel et à combustible. Le chiffre total des investissements
dans les centrales électriques et les lignes de transport est de 16 milliards
de francs CFA, les nouveaux investissements atteignant à l'heure actuelle
quelque 500 millions de francs CFA par an, dont 20 pour cent ont été autofinancés.
L'on envisage la construction d'une nouvelle centrale thermo-électrique à
Abidjan, d'une capacité initiale de 30 MW, qui doit Otre portée par la suite
a 180 MW. La première étape, devant être achevée d'ici à 1968, nécessite des
investissements d'un total de 2 milliards de francs CFA, dont 1,h milliard de
francs CFA proviendront de la CCCE et du FAC, et 0,6 milliard de francs CFA des
crédits-fournisseurs.

36. En 1965, und mission de la Banque a étudié un projet hydro-électrique sur


le fleuve Bandama. Dans sa dernière version, sa puissance installée aurait été
de 180 MW et son coût aurait atteint la contre-valeur approximative de 82 millions
de dollars EU (soit 20,2 milliards de francs CFA), y compris les lignes de
transport nécessaires, mais compte non tenu des paiements de transfert, tels que
droits fiscaux et intérêts pendant la période de construction. La mission a
constaté que le projet n'était avantageux ni du point de vue de la production
d'électricité ni de celui de l'agriculture. Il est en effet apparu que
l'électricité d'origine thermique revenait moins cher, et que l'agriculture
retirerait du projet des bénéfices négligeables. Da plus, la puissance électrique
disponible n'aurait pas trouvé sa pleine utilisation avant 1977, sur la base d'un
taux moyen de croissance annuelle des besoins en électricité d'environ 21 pour
cent entre 1965 et 1977 selon l'estimation du consultant, qui apparaît trop
optimiste. De l'avis de la mission, il était bien plus prudent de poursuivre
l'installaticn de nouvelles centrales thermiques de taille modeste, jusq'à ce
que les besoins du marché correspondent davantage à la puissance installée du
projet, c'est-à-dire dans un délai d'une dizaine d'années. Des calculs
préliminaires ont d'autre part montré qu'une interconnexion avec le Ghana, afin
d'utiliser en C8te d'Ivoire le surplus d'énergie du fleuve Volta, apporterait
probablement des économies d'investissement et de coût d'exploitation, en
comparaison de l'énergie thermique. Les économies, de combustibles notamment,
seraient d'un ordre de grandeur de 1 milliard de francs CFA par an, si l'énergie
importée correspondait à 10 pour cent seulement des besoins actuels. Le projet
de Bandama ajouterait quelque lh milliards de francs CFA à la dette publique,
chiffre à rapprocher de la dette extérieure actuelle de la C8te d'Ivoire, qui
s'élevait au 30 juin 1966 à 22,5 milliards de francs CFA. Corrélativement,
il tendrait à réduire la capacité de la C8te d'Ivoire d'emprunter pour des
projets plus utiles à son développement économique et social.

37. C'est en août 1965 que la raffinerie de pétrole est entrée en activité à
Abidjan. Elle représente un investissement total de h,3 milliards de francs
CFA. Sa capacité de production de 750.000 tonnes de produits finis est de loin
supérieure au niveau de consommation de la C8te d'Ivoire, qui atteint environ
la moitié de ce chiffre, et qui a progressé au rythme de 13 pour cent environ par
an au cours des cinq dernières années. Afin d'amener la production au niveau
de la demande locale, principalement en essence, l'on envisage au cours des
ANNEXE I
page 13

prochaines années la construction d'une usine de cracking, qui représenterait


un investissement total d'un milliard de francs CFA environ.

Bâtiment et Travaux Publics

38. La valeur totale de la production en matière du bâtiment et de travaux


publics est estimée à quelque 27 milliards de francs CFA pour 1965. Environ
8 pour cent de ce montant, soit 2 milliards de francs CFA sont constitués de
travaux d'entretien, tandis que le solde de 25 milliards de francs CFA est
constitué de nouvelles constructions de toutes sortes, et représente quelque
57 pour cent du montant brut des investissements fixes intérieurs. Cette
industrie s'est développée à un rythme annuel moyen de plus de 15 pour cent
depuis 1958, et en 1965 elle a contribué au PNB pour environ 10 milliards de
francs CFA, soit presque 5 pour cent du total, contre 3,h pour cent en 1958.
A la suite du ralentissement général du développement économique en 1965,
l'accroissement de la valeur ajoutée entre 196h et 1965 est tombé à 6 pour cent.
Le bâtiment et les travaux publics emploient quelque 17.000 ouvriers.

39. Compte tenu du fait que l'on estime que le total des investissements
bruts augmentera de 7 pour cent par an entre 1966 et 1970, et de 7,6 pour cent
au cours des cinq années suivantes, on peut s'attendre à voir la production
du secteur du bâtiment et des travaux publics augmenter d'environ 6 et 8 pour
cent par an respectivement pendant ces deux périodes, alors que le Plan prévoit
un taux d'accroissement annuel moyen de 9,5 pour cent entre 1965 et 1970.

Transports

h0. Le secteur des transports occupe une place très importante dans les
programmes de développement de la C8te d'Ivoire. Les Perspectives Décennales
1960-1970 avaient affecté 57,8 milliards de francs CFA, soit environ 30 pour
cent du total des investissements publics au secteur des transports. En fait
les dépenses en matière de transports n'ont atteint que 31,1 milliards de
francs CFA, soit plus de 33 pour cent du total des investissements publics
entre 1960 et 1965, le secteur des transports étant l'un des secteurs dans
lesquels les investissements réels se sont approchés des objectifs du Plan.
Le Plan Triennal 1967-1969 prévoit en première priorité l'investissement de
17,2 milliards de francs CFA dans le secteur des transports, ce qui équivaut
a quelque 5,7 milliards de francs CFA par an, contre h,L milliards de francs
CFA par an dépensés entre 1960 et 1966. Plus de la moitié des investissements
de première priorité concernent les routes, le reste étant réparti entre les
chemins de fer, les ports et voies fluviales intérieures, les télécommunications
et les aérodromes. Si le port de San Pedro était construit pendant la période
du Plan, ni l'investissement de première priorité de 2 milliards de francs CFA,
ni l'investissement de seconde priorité de 2,9 milliards de francs CFA, prévus
pour les ports et voies fluviales intérieures ne seraient suffisants. Sauf
en ce qui concerne la construction du port de San Pedro et du réseau routier connexe,
le programme d'investissement dans le secteur des transports s'intéresse à
l'amélioration du réseau actuel plutôt qu'à son extension.

4l. La-:seule ligne de chemins de fer de la Côte d'Ivoire traverse le pays


entier sur une distance de 700 km environ, reliant le port d'Abidjan à la frontière
de la Haute-Volta, d'où elle se poursuit sur environ 500 km jusqu'à Ouagadougou,
la capitale voltaYque. Le chemin de fer est la propriété commune des deux pays,
ANNEXE I
page lTb

et sa gestion a été confiée à une compagnie semi-autonome. Le trafic-passagers


a plus que quadruplé en 9 ans, passant de 117 millions de passagers-kilamètres
en 1956 à 507 millions en 1965, ce qui correspond à une augmentation moyenne
annuelle de 17,7 pour cent. Ce chiffre est de loin supérieur à celui du
développement du trafic-marchandises, qui, au cours de la même période, n'a
augmenté que de deux fois et demi, passant de 142 millions de tonnes-km a
325 millions, ce qui correspond à un accroissement de 9,6 pour cent par an.
Le gros des expéditions consiste en produits pétroliers et en ciment à
destination de l'intérieur du pays, ces deux marchandises comptant pour plus
d'un tiers du total de marchandises-km, tandis que le chemin de fer ne transporte
qu'un faible pourcentage des exportations ivoiriennes. Il joue cependant un
r6le essentiel dans l'exportation d'arachides et de coton à partir de la Haute-Volta.

L2. Le prix moyen par tonne-km ayant diminué de 7,8 francs CFA en 1956 à
6,3 francs CFA en 1965, le chemin de fer a été en mesure depuis 1959 de couvrir
ses dépenses ordinaires et de financer sur ses recettes courantes presque 5 milliards
de francs CFA de nouveaux investissements. Les L00 premiers kilomètres ayant
été construits à des fins militaires, sans grand souci du coût d'exploitation,
cette voie ferrée laisse beaucoup à désirer. En 1962 un programme de remise en
état des voies a été amorcé, financé pour 60 pour cent par les deux gouvernements
à fonds perdu, et pour L0 pour cent par le chemin de fer sur ses recettes courantes.
La partie la plus difficile et la plus onéreuse sera vraisemblablement entreprise
en 1967. Elle sera financée par un prêt de 6 à 7 millions de dollars accordé
par le FED ou la Banque Européenne d'Investissement. Le FAC et le FED ont financé
divers projets d'investissements de ce chemin de fer, notamment l'achat de nouveaux
matériels roulants. L'orientation du nouveau Plan Triennal vers le développement
de l'arrière-pays exercera une influence bénéfique sur l'accroissement du trafic
ferroviaire, tandis que l'extension du réseau routier tend à nuire au chemin de
fer. Le Plan Triennal prévoit en première priorité un investissement annuel de
presque 1 milliard de francs CFA, contre un investissement annuel réel de 0,7
milliard de francs CFA au cours des sept dernières années.

43. Le pays est maintenant doté de quelque 3L.000 km de routes, dont 55 pour
cent sont carrossables en toute saison. Avec presque 0,1 km de routes modernes
par kilomètre carré, la Côte d'Ivoire dispose de l'un des plus importants réseaux
routiers d'Afrique tropicale. Entre 1960 et 1966, quelque 16 milliards de francs
CFA ont été dépensés pour l'extension et la modernisation du réseau routier.
La longueur totale des routes carrossables en toute saison a presque doublé et
le réseau routier dans son ensemble s'est accru de plus de 30 pour cent. Les
constructions de routes ont été financées dans une large mesure gràce aux crédits-
fournisseurs. Le Plan Triennal 1967-1969 prévoit en première priorité un
investissement dans le secteur routier de 9 milliards de francs CFA, soit
3 milliards de francs CFA par an, contre 2,3 milliards de francs CFA par an au
cours des dernières années.

hh. Les principales liaisons ayant été établies au cours de la période coloniale,
les investissements dans le réseau routier ont été et resteront concentrés sur
l'amélioration des routes existantes et la construction de nouvelles pistes
desservant les marchés. Les principaux projets routiers en cours concernent
ANNEXE I
page 15

le revêtement en dur des routes de Bouaflé à Daloa (première étape)


et à Man (deuxième étape), et de Yamoussoukro à Bouaké, ainsi que
l'achèvement du deuxième pont reliant le centre d'Abidjan au port.
Les projets pour l'avenir comprennent la remise en état et le revêtement
en dur de la route Abengourou-Agnibilekrou, projet que la Banque envisage
de financer, et le revêtement en dur de la grande route Gagnoa-Daloa.

45. La Cote d'Ivoire possède un port de haute mer, à Abidjan, et plusieurs


ports de pirogues de barre, dont le plus important est celui de Sassandra.
99 pour cent des importations et près de 90 pour cent du total des exportations
passent par Abidjan, le bois représentant le seul produit important expédié
partiellement à partir d'autres ports. Le tonnage traité par le port
d'Abidjan a augmenté à un taux annuel de 15 pour cent environ, passant d'un
million de tonnes en 1956 à 3,6 millions de tonnes en 1965. Sans augmentation
des droits de port et des taxes depuis l'ouverture du port en 1951, les
opérations du port accusent des bénéfices croissants, sur lesquels 500
millions de francs CFA de nouveaux investissements ont été financés entre
1960 et 1965. Pour faire face aux besoins de plus en plus importants du
trafic, quelque 10 milliards de francs CFA ont êté investis au cours des
six dernières années, ce qui a permis de maintenir les installations
portuaires en avance de deux ans sur les besoins du trafic. Peu de nouveaux
investissements sont prévus au cours de la période du Plan Triennal,
c'est-à-dire entre 1967 et 1969.

46. En vue d'ouvrir la région très sous-développée et peu peuplée du


sud-ouest et de combattre un excès de concentration commerciale et industrielle
a Abidjan, le Gouvernement envisage la construction d'un second port de haute
mer à San Pedro, a mi-chemin entre Abidjan et la frontière libérienne. La
première étape de ce projet prévoit la construction de deux jetées de 180 mètres
chacune et d'un port de 25 hectares pour la manipulation du bois. Son coût
est de 2,h milliards de francs CFA, plus 2,9 millions de francs CFA pour
l'urbanisme et les routes d'accès, soit un total de 5,3 milliards de francs
CFA. L'essentiel de son financement est attendu des crédits-fournisseurs
(3,8 milliards de francs CFA) et du FAC (1 milliard de francs CFA, dont
0,6 milliard sous forme de prêe). Jusqu'ici, le FAC n'a accepté de financer
qu'une étude routière et d'urbanisme pour San Pedro, mais il semble qu'il
soit disposé à financer sa part prévue du programme. Le volume du trafic est
estimé à 860.000 tonnes environ par an au cours des premières années
d'exploitation.

Enseignement

47. Les progrès accomplis pour rapprocher les disponibilités de main-d'oeuvre


spécialisée de la demande à tous les niveaux ont été négligeables. Au cours des
dix dernières années, le secteur industriel comue celui des services s'est
développé à un rythme beaucoup plus rapide que l'offre de main-d'oeuvre
ivoirienne compétente. En conséquence, le nombre d'étrangers qualifiés qui
travaillent en C8te d'Ivoire n'a cessé d'augmenter. La scolariaation des
enfants de 6 à 14 ans du niveau primaire est passée de 24 pour cent en 1958
à 44 pour cent environ en 1966, soit, en chiffres absolus, de 166.233 à
353.745 avec de grosses différences d'une région à l'autre. Le pourcentage
le plus élevé (77 pour cent) a été atteint dans la région du sud-ouest, où
il est plus élevé même qu'à Abidjan (65 pour cent). En revanche, dans le
page 16

nord, moins de 15 pour cent des enfants d'ge scolaire vont à l'école,
ce qui correspond au pourcentage le moins élevé du pays. En moyenne,
les deux tiers des élèves sont des garçons. Le nombre moyen d'élèves par
professeur est élevé (h5), et la qualité de l'enseignement est insuffisante,
puisque un peu plus d'un tiers seulement de tous les instituteurs sont
entièrement qualifiés. Moins de la moitié des investissements annuels de
370 millions de francs CFA prévus dans les Perspectives Décennales ont été
réalisés entre 1960 et 1966.

48. Malgré la création récente de 13 nouvelles écoles secondaires dans


l'arrière-pays, le total des investissements dans l'enseignement secondaire
général n'a pas atteint plus de 70 pour cent du chiffre prévu au cours des
années 1960-1965, le nombre des enfants inscrits aux écoles secondaires
d'enseignement général en 1966 étant d'environ 28.000. En conséquence, le
nombre des élèves achevant leurs études secondaires générales est de 30 pour
cent inférieur à l'objectif qui avait été fixé. Des 930 professeurs de
l'enseignement secondaire, 93 pour cent sont étrangers, dont plus de 600
ont été fournis par la France au titre de l'assistance technique. L'enseignement
technique et agricole est bien en retard par rapport aux objectifs du Plan,
puisque les investissement réels n'ont été que de moins de 200 millions de
francs CFA par an contre 580 millions de francs CFA prévus dans le Plan.
Entre 1960 et 1966, le nombre d'enfants recevant un enseignement technique
est passé de 1.500 à 3.71h, y compris 1.425 adultes. En ce qui concerne
l'enseignement agricole, le nombre d'élèves est passé de 8h à 185. En 1965,
lh étudiants seulement préparaient leur dipl8me d'agriculture, tandis que
l'on estimait à 400 le nombre de techniciens agricoles nécessaire pour
1967-1969.

49. Dans le domaine de l'enseignement supérieur, les investissements


effectifs se sont rapprochés des objectifs du Plan. Quatre établissements
d'enseignement supérieur ont été créés entre 1960 et 1965, dont le plus
important est l'Université d'Abidjan. Au cours de l'année universitaire
1965/1966, 1.275 étudiants se sont inscrits à l'université, dont 513 Ivoiriens
inscrits en majorité à la faculté de droit. Le Collège d'Administration et
le Collège Technique comptaient ensemble une centaine d'étudiants; l'Ecole
Normale comptait 255 étudiants, dont 211 ivoiriens. En 1964/65, 460 Ivoiriens
fréquentaient des établissement d'enseignement supérieur en France. Bien que
l'on n'ait jamais prévu exactement les besoins futurs en dipl8més de
l'enseignement supérieur, il ne fait aucun doute que ces chiffres sont
nettement insuffisants.

50. Le rapport d'une mission de reconnaissance de la Banque Mondiale a été


publié le 15 mars 1967.
ANNEXE II

FINANCEKENT DES INVES'ISSEMENTS PUBLICS 1967-1969

1. Ainsi qu'il est indiqué dans le rapport (paragraphe 96), les ressources
disponibles pour le financement des investissements publics ont été estimées par
les services officiels et par la Mission comme suit:

&s milliards de francs CFA


Estimations Estimations
officielles de la Mission

Ressources intérieures

Excédent budgétaire
y compris les intérêts de la dette extérieure : 52,h
non compris les intérgts de la dette
extérieure :- 3,h h9 35,h
Ressources des entreprises publiques 7,5 7,5
Contribution de 1tépargne intérieure 3 2,7

59,5 45,6
Financement extérieur

Aide sous forme de dons 9 10


Prêts (bruts) 12, 11
Conventions à paiement différé (brutes) 12 12

33 33
Amortissement de la dette extérieure - 125 -13

Financement extérieur, net _20,5 20

Total des ressources destinées aux investissements


publics 80 6516

Les divers facteurs responsables des différences entre les deux estimations sont
examinés aux paragraphes suivants.

Ressources intérieures

2. La Mission prévoit un lent accroissement de 1 texcédent budgétaire ainsi


qu'il ressort du tableau ci-sous:
Eu milliards de francs CFA
1965 1966 ,1967 1966 1969 1970

Recettes (nettes de remboursements) 46,6 h5 47,4 51 54 57


Dépenses 3 _
3,,_ 37 39 41 43

Excédent 16 1l 10,4 12 13 14
ANNEXE II
Page 2

Les chiffres disponibles pour 1965 étaient les suivants: 48,9 pour les recettes,
32,3 pour les dépenses. Un montant de 2,3 milliards de franco CFA, qui représente
les remboursements d'un budget à un autre, a été déduit déduit des deux chiffres.

3. Les recettes ont été estimées pour 1966 et projetées pour 1970. Les
estimations pour 1966 sont fondées sur la tendance entre 1965 et 1966, telle
qu'elle ressort de la comparaison des recettes effectives des neuf premiers mois.
Le résultat s'accorde avec le ralentissement réel des importations entre 1965 et
1966.

h. Ies prévisions officielles et les estimations de la Mission pour les


recettes de 1970 s'établissent comme suit:
1 9 7 0
1965 Estimations
Chiffre Estimations de la
effectif officielles Mission Différences
(en milliards de francs CFA)

Impfts directs 6,h 13,5 10,7 - 2,8


Impôts indirects 38,5 51,6 45,9 - 5,7
Dont : taxes sur les importations
et sur le pétrole 21,4 26,6 23,5 - 3,1
taxes à l'exportation 10,0 10,8 10,8 ô
taxes à la valeur ajoutée 7,1 14,2 11,6 - 2,6
Divers ,o_2 2,2 0

Total 48,9 67,3 58,8 - 8.5

La différence entre les 58,8 milliards de francs CFA représentant le total des
recettes en 1970 dans ce tableau et le chiffre correspondant de 57 milliards de
francs CFA figurant au tableau du paragraphe 2 ci-dessus, consiste .en taxes à
l'exportation payées par la Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des
Productions Agricoles, et qui lui seront remboursées, ainsi qu'en transferts aux
budgets des municipalités.

5. l ressort du tableau ci-dessus que 1'accroissement des recettes entre 1965


et 1970 ne sera, selon la Miss ion, que de 27%, contre 89% entre 1960 et 1965. Une
explication de ce ralentissement est donnée aux paragraphes suivants. La raison
primordiale en est le ralentissement des exportations agricoles traditionnelles qui
entrafne un ralentissement de l'augmentation des importations et des activités
commerciales et industrielles. Par ailleurs, la composition des importations sera
modifiée de telle manière que le taux moyen d'imposition sera diminué.

6. Les imp8te directs en 1970 ont été évalués comme suit: La valeur ajoutée du
secteur non agricole doit progresser de 31% entre 1965 et 1970, c'est-à-dire que l'on
s'attend qu'elle passe de 143,1 à 187,4 milliards de francs CFA. L'expérience de 1960
à 1965 montre que les imp8ts directs ont progressé plus rapidement que la valeur
ajoutée des exportations non agricoles, le coefficient entre les deux accroissements
étant de 1,55. Le m^me coefficient appliqu6 aux 31% ci-dessus indiquerait un progrès
probable de 48% en matière d'impôta directs. Les imp8ts directs ayant rapporté 7,2
ANNEXE II
Page 3

milliards de francs CFA en 1965, devraient rapporter 10,7 milliards de francs CFA
en 1970. L'accroissement des impôts directs entre 1960 et 1965 n'a pas été dû
uniquement au progrès économique, mais également aux améliorations administratives
dans le domaine fiscal. L'estimation ci-dessus pour 1970 implique une amélioration
similaire entre 1965 et 1970. Non seulement cette amélioration est possible, étant
donné que le rapport entre les recouvrements et les émissions ne s'établit encore
qu'aux alentours de 55%, mais il semble bien que les progrès sont déjà en cours.

7. Les droite à l'importation et à l'exportation en-1970 ont été estimés sur


la base des projections d'exportations et d'importations figurant aux paragraphes
73 et 7k du présent rapport.

8. Les prévisions officielles et les estimations de la Mission pour les taxes


à la valeur ajoutée en 1970 se comparent comme suit:

................. 1 9 7 0................
Estimations Estimations
1965 officielles de la Mission Différences
(en milliards de francs CFA)

Total de la valeur ajoutée!/ 222,8 326 277 - 49


Valeur ajoutée d e branches
non imposableauý 93,8 118 115 - 3
Valeur ajoutée imposable 129,0 208 162 - 46
Taxe à la valeur ajoutée:
Sans augmentation du taux 7,1 11,4 9,2 - 2,2
Compte tenu d'une augment-
ation du taux de 2 points 8,9 14,2 11,6 - 2,6
Dans son évaluation, la mission a retenu l'hypothèse d'une augmentation du taux de
deux points.

9. La Mission a estimé les dépenses ordinaires comme suit:


1965 1966 1967 1968 1969 1970
(eF-;Ulliards~de francs CFA)

30,6 3h 37 39 4l 43
Ces chiffres comprennent les intérêts de la dette. L'augmentation de 57% des
dépenses ordinaires entre 1960 et 1965, représente un accroissement moyen de 12% par
an. Les dépenses ordinaires de 1966 estimées par la Mission dépassent les dépenses
ordinaires de 1965 d'un peu plus de 11%. Danae tableau ci-dessus, l'augmentation
est de 41% de 1965 à 1970, et de 27% entre 1966 et 1970. Elle représente environ
6% par an au cours de ces quatre dernières années. Cela suppose que le rythme
d'expansion des dépenses ordinaires serait sensiblement ralenti. Dans le passé,
les dépenses ordinaires progressaient moins rapidement que les recettes (en 1960-
1965, 57% pour les dépenses, contre 89% pour les recettes), ce qui permettait une
augmentation plus rapide de l'excédent budgétaire (plus 150% au cours de la même
période de cinq ans). Etant donné qu'il est vraisemblable que l'accroissement des

1/ A l'exclusion des intermédiaires publics et financiers


2/ Agriculture, forêts., électricité et eau.
ANNEXE II
Page h

recettes de 1966 à 1970 sera également de 27%, le taux d'accroissement des dépenses
doit être ralenti, si le montant des excédents annuels doit toujours augmenter par
rapport au niveau relativement bas de 1966; (11 milliards de francs CFA contre 14
milliards de francs CFA en 1964 et 16 milliards en 1966). Considérant que des
augmentations de dépenses sont justifiées par les mesures que les autorités
comptent prendre dans les divers secteurs, comme ceux de l'enseignement, de la
santé publique, de la vulgarisation et de la régionalisation agricoles, le taux
d'accroissement des dépenses retenu ici implique de sévères économies sur les
dépenses non prioritaires.

10. Les ressources des entreprises publiques au cours desprochaines années


n'ont pas fait l'objet d'estimations de la part de la Mission. Les estimations
officielles de 7,5 milliards de francs CFA pour les trois années de 1967 à 1969
ont été adoptées, bien qu'elles impliquent un peu plus que le doublement des
ressources annuelles moyennes entre la période 1960-1965 (total: 7 milliards de
francs CFA) et la période 1967-1969, dont les milieux sont séparés par cinq années
et demi, la gestion satisfaisante de ces entreprises et les conditions favorables
dans lesquelles elles travaillent pourraient justifier l'optimisme officiel.

11. Lancontribution de l'épargne locale" passe par le mécanisme du FNI et de


la SONAFI.-'La Mission a légèrement réduit l'estimation de 3 milliards de francs
CFA à 2,7 milliards de francs CFA pour les trois années de 1967 à 1969. Dans la
période 1962-1965, un tiers environ des certificats délivrés par le SNI (contre
une perception de 10% des bénéfices industriels et commerciaux et de 16% des
bénéfices immobiliers) ont été convertis soit en prêts SONAFI, soit en emprunts
publics à long terme. Eh estimant que la moitié des certificats sont convertis
en prgts SONAFI, ce qui entraine une souscription en argent frais d'un montant égal,
la contribution de l'épargne privée aux investissements publics est en définitive
égale à un tiers plus la moitié d'un tiers, soit la moitié du montant des certifi-
cats. La Mission accepte l'estimation de 6 milliards de francs CFA pour les
certificats émis au cours des trois années 1967 à 1969. Mais, étant donné le
délai, qui peut atteindre deux ans, entre l'émission des certificats et leur
conversion, la Mission a estimé la contribution de l'épargne privée à la moitié
des certificats émis au cours des années 1966 à 1968, c'est-à-dire la moitié de
5ý,h = 2,7.
Financement étranger

12. L'aide étrangère, provenant du FAC et du FED, et les prêts étrangers


provenant principalement de la CCCE jusqu'à présent devraient être examinés
ensemble. Le total des dons du FAC, des prOts de la CCCE et des dons et prfts
du FED tend à 8tre stable. Il semble que l'intention de la France, aussi bien
que de la communauté européenne, soit de changer légèrement la composition de
l'assistance financière en diminuant les dons et en augmentant les prgts. Le
fait que nombre de projets importants sont presque prgts à 9tre financés, notam-
ment dans le domaine de l'agriculture industrielle, indique que les prIts pour-
raient 9tre bien supérieurs aux niveaux précédents au cours des prochaines années.
Pendant la période de six ans entre 1960 et 1965, les dons se sont établis en
moyenne à 2,3 milliards de francs CFA et les prêts à 2,1 milliards de francs CFA.

1/ Voir le paragraphe 10h du rapport.


ANNEXE II
Page 5

Eb 1966, les dons ont atteint 3,6 milliards de francs CFA et les prêts 1,6 milliard
de francs CFA. Pour les trois années de 1967 à 1969, la Mission a estimé que les
dons atteindraient 8 milliards de francs CFA. Les estimations de 10 milliards de
francs CFA comprennent les décaissement de prêts relatifs aux projets actuellement
examinés par la Banque, pour un total estimé provisoirement à 3 milliards de francs
CFA.

13. La Gouvernement a indiqué son intention de ne pas avoir recours à l'avenir


aux conventions à paiements différés sauf dans des cas tout à fait exceptionnels.
Par exemple, le second pont qui sera achevé début juillet à Abidjan ne pourrait pas
fonctionner sans routes d'accès. Les crédits-entrepreneurs seront donc utilisés
pour la construction de ce routes, faute d'autres moyens de financement en cas
d'urgence . En conséquence, la Mission nfa pris en considération que les montants
non déboursée au titre des conventions de paiements différés (6,9 milliards de francs
CFA à la fin du mois de juin 1966 et un peu moins à la fin de 1966), plus les
engagements déjà pris, qui comprennent lesdites routes d'accès (0,6 milliard de
francs CFA) ainsi que le port de San Pedro et les installations connexes (quelque
4,5 milliards de francs CFA). Le total des nouveaux contrats a été estimé à 5,6
milliards de franca CFA.

Service de la dette extérieure

14. Dans le tableau du paragraphe 2 ci-dessus, l'estimation officielle du


service de la dette extérieure en 1967-1969 est de 15,9 milliards de francs CFA,
répartis comme suit:

En milliards de
francs CFA

Service de la dette antérieure 8,h


Service de la dette nouvelle _

Afin d'8tre en mesure de déduire les intérêts de la dette de 1'emcédent budgétaire,


la Mission a réparti le service total en amortissements (12,5) et en intérêts (3,h).

15. Les amortissements et les intérêts de la dette extérieure au cours des trois
mêmes années 1967-1969 ont été estimés par la Mission comme suit:

Amortiaaement Intérêts Service


(en milliards de francs CFAY

CPD - travaux effectués 3,7 0,7 h,h


Autres dettes antérieures 1,9 0,9 2,8
CPD - travaux non effectuââ (6,h) 3,5 0,6 4,1
Nouvelles CPD ayant fait l'objet d'une
décision de principe (5,6) 2,3 o,h 2,7
Autres nouveaux prête extérieurs (11) 1,6 0,8 2,h

13,0 3, 16,4
ANNEKE II
Page 6

Niveau des investissements publics correspondant au financement disponible

16. Le tableau figurant au paragraphe 1 de la présente annexe montre que le


financement disponible pour les investissements publics de 1967 à 1969 atteindra
environ 66 milliards de franco CFA contre une estimation officielle de 80 milliards
de francs CFA. Le montant des investissements publics envisagés pour la meme
période s'élève à 79 milliards de francs CFA, dont 5 milliards pour le budget
général et 74 milliards répartis entre un "noyau garanti" de 59 milliards de francs
CFA, et une "tranche optionnelle" de 15 milliards de francs CFA. Il semble que la
différence entre les investissements prévue et le financement disponible sera de 13
milliards de francs CFA, soit l'équivalent de la presque totalité de la "tranche
optionnelle".
SITUATION ACTUýLLE ET PERSPECTIVES ECONOMIQUE3
DE LA COTE D'IVOIRE

APPENDICE STATISTIQUE

Liste des Tableaux

Tableau NO

1. Utilisation du sol

2. Population: Chiffre total et population active (estimations)

3. Répartition de la population employée

3a. Produit intérieur brut 1965, par région et nationalité


de salariés

4. Produit intérieur brut, par industrie d'origine

5. Utilisation des ressources

6. Prix

7. Cultures commerciales

8. Principales cultures vivrières

9. Elevage
10. POche

11. Sylviculture

12. Mines

13. Industries de transformation: Valeur de la production industrielle

14. Principales industries de transformation - Situation fin 1965

15. Industries de transformation travaillant pour l'exportation et la


consommation locale

16. Prévision concernant les nouveaux investissements dans les


industries de transformation

17. Electricité

18. Transports routiers

19. Trafic ferroviaire

20. Trafic portuaire - Mouvements de marchandises


- 2-

Tableau No

21. Trafic aérien

22. Commerce extérieur

23. EKportations des produits de base

24. Ventilation par pays des principales exportations

25. Prix moyen FOB des principaux produits exportés

26. Termes de l'échange

27. Importations des produits de base

28. Tonnage des importations de certains produits de base

29. Balance commerciale, par zone

30. Balance des paiements

31. Situation monétaire

32. Actif et passif de la Banque Centrale

33. Actif et passif des banques cnomerciales et établissements


publics de crédit

34. Recettes de l'Etat

35. Dépenses ordinaires de l'Etat

36. Epargne publique

37. Financement des investissements publics

38. Objectifs du Plan et réalisations du secteur public

39.- Da en provenance du Fonds Européen de Développement

4o. Ibna en provenance de la France

4l. Aide américaine

h2. Dette extérieure


Tableau 1: Utilisation du sol en C8te d'Ivoire
(en milliers d'hectares)

Savane Zone forestière Surface totale


(Nord) Centre (Sud) 1.000 ha

1. Non cultivable

Etendues d'eau,
marais,etc. 1.700 500 4.000 6.200 19

2. Futaie - - 5.000 5.000 16


3. Autres forêts et brousse 3.300 1.200 3.000 7.500 23

h. Pàturages permanents 5.000 1.100 - 6.100 19

5. Terres en friche 2.500 1.200 1.800 5.500 17

6. Terres cultivées 600 _00 1.000 2.000 6.

7. Total général 13.100 4.400 14.800 32.300 100

Equivalent en miles carrés 50.600 17.000 57.100 124.700

Source: Enquête de la FAO sur l'Afrique, «Rapport


National Cte d'Ivoire 1963"
Estimations de la Mission
Tableau 2: Population totale et population active (estimations) 1965

Ivoiriens et autres
Africains résidant Africains résidant
en permanence en temporairement en
C8te d'Ivoire C8te d'Ivoire Non Africains Population totale

Hommes fenes Total Homes Femes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total

Total 2.000 1.950 3.950 260 100 360 16 14 30 2.276 2.064 h.3h0
Moins de 15 ans 875 825 1.700 ho ho 80 5 5 10 920 870 1.790
5 - 14 480 hho 920 20 20 ho 2 2 h 502 462 964
Adultes de plus de
60 ans 70 90 160 - - - 0, 3 0,2 0,5 70 90 160

Ein Ige de travailler


(15 - 59) 1.055 1.035 2.090 220 60 280 1l 9 20 1.286 1.104 2.390
Travaillant pour leur
propre compte: 1/
agriculteurs .. ... 1.650 - - - - - - ... 1.650
Bnployés ... .». 200 220 - 220 ... - 15 ... ... 435
Dont:travailleurs
agricoles ... .a. 90 220 - 220 ... - 1 311

Source: Ministère du Plan "Projet de Loi Plan,


1967, 1968, 1969, Rapport de Présentation"
1 /... Données non disponibles
Tableau 3 : Répartition de la main-d'oeuvre employée
(Estimations)

1960 1961 1962 1963 1964

Agriculture, forêts,
pêche 78.00 80.000 8I.700 87.500 90.300

Industrie - Energie 11.100 16.600 20.800 26.100 25.ho

Bâtiments - Travaux publics 16.300 15.900 21.300 16.000 16.500

Transport 13.h00 14.4oo 14.100 16.800 16.900

Commerce - Services 25.600 26.100 27.000 28.000 29.800

Fonction publique 25.000 28.000 29.100 29.300 30.000

Total 169.800 181.000 197.000 203.700 208.900

Remarque: Ce tableau ne tient pas compte des immigrants africains


(originaires en majeure partie de la Haute-Volta), exerçant
les fonctions d'ouvriers agricoles et payés surtout en
nature. Leur nombre est estimé à quelque 200.000.

Source: Situation Economique de la C8te d'Ivoire 196h.


Tableau 3a : Produit intérieur brut selon la région et selon la
nationalité des salariés (1965)

Total ou
Région Nord Centre Sud Abidjan moyenne

Population totale (000)2/ 810 1.210 2.000 320 h.3h0

PIB (CFAF milliards.) .


PIB total 15,9 h7,1 97,9 87,0 207,9
PIB monétaire 5,8 35,0 76,9 83,6 201,3

PIB par habitant (Fr. CFA)

PIB total 19.600 38.900 I9.000 271.900 57.100


PIB monétaire 7.100 28.900 39.500 261.200 h6.400

Population non-africaine

Nombre total (000) 1,0 5,0 h,0 20,0 30,0


PIB total (milliards de
Fr. CFA) 2f 1,2 6,0 h,8 2h.,O 36,0

Population africaine

Nombre total (000) 809 1.20h 1.996 300 h.310


PIB total (milliards de
Fr. CFA) IL 7 41,1 93,1 63,0 211,9
PIB par habitant
(Fr. CFA) 18 600 3h 100 I6 600 210 000 h9 200

/ Y compris la population active non-pemanente.

2 Revenu mensuel estimé à 200.000 Fr. CFA par salarié, soit 2,h millions
de Fr. CFA par an pour 50% de la population non-«fricaine.
Tableau > : Produit intérieur brut, par industrie d'origine
(en illiards de Fr. CFA aux prix courants)

1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965


Agriculture:
cultures vivrières et
élevage 2h,2 h1,0 38,8 h6,2 h5,5 h6,6 h7,9
Cultures d'exportation 26,1 2h,8 25,5 18,5 28,4 36,3 31,8
Sylviculture 2,1 3,1 3,9 h,5 6,0 8,4 8,0
POche 0,9 1,0 1,1 1,1 1,4 1,5 1,8
Mines o,5 0,9 1,6 1,4 O,9 1,o 1,0
Industries manufacturières 5,2 7,8 9,2 10,2 12,5 15,1 18,8
Constructions 3,7 6,0 6,9 8,0 7,8 9,5 10,1
Services: Energie et Eau 2,6 2,0 2,7 2,8 3,2 3,5 h,2
Transport ,0 9,8 12,1 12,8 1J4,1 17,3 17,8
Commerce 22,3 18,8 2h,7 2h,1 25,6 33,5 32,9
Autres services 3,8 5,7 7,1 7,7 8,9 10,9 12,0
Intermédiaires financiers,
agences gouvernementales,
ménages 13,6 _140 1554 18,6 19,9 2LO 25,1
PIB au coût des facteurs n.d. 109,0 135,2 JJ9,0 155,9 174,2 207,6 211,
Total des imp8ts indirects
nets de subventions n.d. 17,9 19,7 23,5 26,7 33,9 4l,9 36,5
PIB aux prix du marché 110,0 126,9 154,9 172,5 182,6 208,1 2h9,5 2h7,9
dont: secteur monétaire 87,0 101,3 113,5 132, 135,7 163,3 203,9 201,3
subsistance 23,0 25,6 41,h 40,2 46,9 4,8 h5,6 46,6
PIB par habitant (Fr.CFA)
PIB monétaire 24.900 28.000 30.OO 34.600 34.4o0 40.200 >8.100 46.400
PIB total 31.o00 35.100 41.500 45.200 46300 51.300 59.400 57.100
Population totale
(millions) 3,50 3,62 3,73 3,82 3,94 >,06 4,20 4,34

Sources: Situation Economique de la C8te d'Ivoire, 196.


Projet de Loi Plan, 1967-1969,
Rapport de Présentation.
팜「 巖 ” 시
괘누 누 “.
毛 웍汕, &/
,r〃 눗
· , 갰뉠衿 』.
. .
ㄴ 爺 」 ,. 』. ..,-
Tableau 5 : Utilisation des Ressources
(en milliards de francs CFA aux prix courants)

1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966

PIB aux prix du marché' 110 126.9 15h.9 l72ý,5 182,6 208ý,l 2h9.5 2h7ý,9
Importations de biens -
et services 25 29.3 36e5 50A h7l7 51,1 66ý,7 66,6

Total des ressources


disponibles 135 156.2 l9lý,h 222.9 230.3 259.2 316.2 31h.5

Consommation totale 86 l02ý,4 124.6 l4lý,l l55ý,l 163,6 l86ý,4 193,6


privée 73 91,,9 108ý,h 121,,3 133.l 138.6 156.8 159.3
publique 13 10.5 16.2 l9ý,8 22.0 25ý,0 29,6 3hO

Formation de capital
intérieur brut 15 14,4 21,5 29,0 21,8 32,5 48,8 0.5
privé 9 5,7 9,9 14,1 15,5 19,0 24,2 25,8 23
publie 6 5,2 10,3 11,5 11,2 11,3 18,2 18,1 17
modifications des stocke - 3,5 1,3 3,h - h,9 2,2 6,4 - O,h
Exportation de biens et
de services 3h 39j,4 45.3 52.,8 53.p4 63,1 81,0 77,4

Utilisation totale des


ressources 135 156,2 191,h 222,9 230,3 259,2 316,2 314,5

Pourcent e brtit d'investissement (en % du PNB)


Total ý2 13,6 11,3 13,9 :L6,8 11,9 15,6 19,3 17,5
Secteur privé 31 8,2 4,5 6,4 8,2 8,5 9,1 9,7 10,4
Secteur publie 5,4 h,l 6,6 6,6 6,1 5,4 7,3 70

Pourcentage brut
d'investissement
(en % du PNB monétaire)
Total ?/ 17,2 14,3 19,1 21,9 16,0 20,0 23,9 21,6
Secteur privé 31 10,3 5,6 8,8 10,7 11,4 11,6 11,9 12,8
Secteur publie 6,9 5,2 9,1 8,7 8,3 6,9 8,9 9,0

PIB aux prix du marché llOpO 126.,9 15h.,g 172,5 182,6 208,1 249,5 2h7,9
Consommation totale 8610 102,h 12h16 l4lil 15591 163.,6 186A 193.,6

Total épargne intérieure


brute 24,0 2h,5 30,3 31,4 27,5 h4,5 63,1 54,3

Epargne en % du PIB 21,8 19,3 19,5 18,3 15,0 21,4 25,2 21,9

Epargne en % du PIB
monétaire 27,6 24,3 26,8 23,8 20,2 27,3 30,9 27,0

Sources: Situation Economique de la C8te d'Ivoire, 1964.


Projet de Loi Plan 1967, 1968, 1969, Rapport de Présentation.
Estimations.
Y compris les modifications des stocks.
37 Non compris les modifications des stocks.
Tableau 6 : Prix

Moyennes mensuelles 1956 1958 1960 1961 1962 1963 196L l965 1966

Indice du coût de la vie:


Famille du type traditionnel (février 1960 = 100)

Indice général 102,8 l,1 112,k 112,k 113,9 117,0 122,0

Alimentation 106,5 125,6 118,7 118,3 118,9 122,k 127,6


Logement 100,3 103,0 108,8 108,8 109,3 113,6
Services publics 93,k 99,k 106,0 102,9 105,6 110,1
Ustensiles de ménage 100,6 98,1 100,2 103,8 107,8 106,2
Habillement 100,9 107,9 110,2 112,3 120,2 128,1
Services 101,0 101,7 102,7 102,7 98,L 9k,1
Divers 99,6 99,7 103,7 l0k,9 112,5 118,1

Indice du coût de la vie:


Famille du type moderne (1960 100)

Indice général 67,7 93,8 100,0 105,1 108,2 109,5 113,5 118,0 120,8

Alimentation 6L,0 93,0 100,0 102,0 105,0 106,0 109,6 115,k 117,5
Services publics 89,0 99,0 100,0 101,0 99,0 99,0 97,9 97,6
Vêtements, ustensiles
de ménage 6,0 91,0 100,0 108,0 116,0 121,0 123,9 130,1
Entretien, santé .. ... 100,0 ... 113,0 11>,0 ll,8 118,5
Services 54,o 92,0 100,0 109,0 110,0 110,0 117,0 117,0
Divers 79,0 101,0 100,0 110,0 113,0 115,0 119,9 123,8

Indice des prix de gros des matériaux de construction (1960 100)

Indice général 79,9 93,1 100,0 99,8 100,9 101,2 10L,5 10L,7

Les indices ont été ajustés par rapport à la période de base de 1956 de façon
à prendre 1960 pour période de base.

Source: Situation Economique de la C8te d'Ivoire 1963, 196L.


Bulletin Mensuel de Statistique.

... Données non disponibles.


Tableau 7

Production, Exportation, Superficie des cultures commerciales

1950-
1954 1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967
Production (en milliers de tonnes)

Café 60 94 111 134 186 97 195 261 202 272 130


Cacao / / 58 72 50 62 94 82 103 98 1I8 113 I60
Bananes 21 29 44 82 117 138 168 164 170
Ananas 5 9 15 18 23 33 45 42 54
Huile de palme 8 8 8 18 20 30 2h
28 35
Palmistes 6 13 15 15 17 lk 16 20
Coton (fibre) 1 5 5 7 6 9 12 '19
Tabac 1 0 1 2 2 2 2 3 3
Caoutchouc - - - - 0 0 1 1 3 5

lf Production commercialisée seulement 2f Y compris 5-10.000 tonnes importées


en contrebande du Ghana.

Exportations (en milliers de tonnes)

Café 63 119 U3 19 156 13 182 2Ô4 246 221


Cacao 59 76 h6 63 88 101 100 1,24 126 124
Bananes 20 25 h6 73 91 123 131 125 128 132
Ananas 2/ i/... h 6 11 10 12 17 22 25 26
Huile de palme ... 1 1. 0 0 1 0 1 1 1
Palmistes ... 13 17 16 12 11 10 13 15 9
Coton (égrené) 0 0 0 1 0 1 1 2 4
Tabac - 0 0 0 0 0 0 0 0
Caoutchouc - - - - - - 0 2 3 5,5

1/ Y compris ananas en conserve et jus d'ananas.

Superficie (en milliers d'hectares)

Café 221 394 469 476 506 520 531 560 558
Cacao 172 226 213 239 268 288 321 361 366
Bananes 1 1 h 8 9 9 10 10 10
Ananas 2 0 0 1 1 1 2 2 3
Palmiers à huile 5 5 5 6 6 8 10 13 19 28
Coton 95 U1 81 72 53 61 78 47 39
Tabac 2 1 6 5 6 7 8 8 8
Caoutchouc - 1 5 8 9 10 i1 il il 12

Superficie totale 48 739 183 815 858 904 971 1,012 1,01

y/ Plantations seulement.
Sources: Situation Economique de la C8te d'Ivoire, 1964.
Inventaire Economique et Social de Ja C8te d'Ivoire, 1947-1958.
Tableau 8

Production et superficie des principales cultures vivrières

1950-
1954 1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Production (en milliers de tonnes)

Céréales 203 193 227 390 314 480 h6h 504 510
Paddy 112 94 71 160 156 229 219 248 240
Mais 46 49 83 147 99 170 168 176 179
Millet 29 30 34 41 27 42 34 37 44
Sorgho l 15 34 37 28 34 35 35 39
Fonio (5) (5) (5) 5 4 5 8 8 8
Igname 1.083 1,30 1,074 1,900 1.526 1,934 1.859 1.792 1.831
Manioc 566 401 644 800 760 859 978 1,150 1,230
Banane plantain 435 hl9 h77 851 979 1,092 1,068 1,040 1,055
Taros 60 124 97 103 97 110 116 128 141
Arachide 16 1I lU 2h 20 29 31 36 h0
Patate 9 12 40 44 49 46 54 56 65
Cola b... .. 23 3h 28 28 30 36 ...

Superficie (en milliers d'hectares)

Céréales 433 469 550 568 524 621 6h1 673 675
Paddy 190 205 206 218 206 260 244 271 261
Mais 1146 139 188 206 187 223 248 25h 259
Millet 67 79 91 84 78 86 85 83 86
Sorgho 21 37 56 51 44 42 50 49 53
Fonio (9) (9) (9) 9 9 10 14 16 16

Igname 158 188 182 211 200 239 246 243 249
Manioc 136 128 142 154 153 175 208 220 227
Banane plantain 83 98 113 161 192 197 191 170 174
Taros 24 47 44 42 41 47 45 48 50
Arachide 32 26 32 37 h8 52 59 62 67
Patate 4 6 17 20 26 19 28 25 27
Superficie
totale 870 962 1,080 1.193 1.184 1.350 1.418 1.hhl 1.h69

Sources: Situation Economique de la C8te d'Ivoire, 1964.


Inventaire Economique et Social de la CSte d'Ivoire, 1947-1958.
Tableau 9

Elevage: Cheptel - Abattage - Importations

1956 1958 1960 1961 1962 1963 196h 1965 1966

A. Cheptel

Bovins 269 280 292 30h 300 350 32h


Ovins 367 L80 h8h 515 500 550 1.560
Caprins L68 550 658 603 600 750 )
Porcins L8 80 79 9h 95 100 130

B. Abattage contr8lé

Bovins L2 50 58 57 55 6h 75 81
Ovins ( (
Caprins 21 19 21 31 23 2L 22 25
Porcins h 5 h 5 7 8 9 9

C. Importations

Bovins 69 59 72 76 80 107 103


Ovins -( 38
Caprins 11u ( 52 67 89 129 11

Sources: Situation Economique de la Côte d'Ivoire, 196h.


Rapport sur l'Evolution Economique et Sociale de la Côte d'Ivoire
1960-196h.
Bulletin Mensuel de Statistique.
Tableau 10

Påche : Production et Equipement du secteur *iderne


(å 1'exclusion de la p@che an thon)

1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196h~ 1965
Production

En milliers de tonnes 9 15 25 25 29 27,5 25 30 38 45


En millions de Fr. CFA 1/300 ... 800 ... 959 .. 1,360 1.500 1.710 ...

Nombre de
Bttiments de pSche 20 23 37 48 50 56 64 66 66 68

y Valeur à quai.

Sources: Rapport sur 1'Evolution Economique et Sociale de


la C8te d'Ivoire, 1960-1964.
Service des Pches Marit~s.
Tableau U: Sylviculture

Moyenne
1950-1954 1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Production totale
(en milliers de m3 ) 262 442 657 1.061 1.241 1.446 1.808 2.259 2.500 2.500 E

Exporté sous- forme de grumes 155 275 467 839 996 1.161 1.478 1.859 1.905 1.822

Exporté sous forme de bois


débité .514 4) 52 92 102 116 138 215 370 00 E
) 107
Consommation locale ) 123 138 130 l3 169 192 185 225 300 E

Superficie des concessions


(en milliers d'hectares)

Superficie des concessions


accordées 2.939 3.422 3.780 5.328 5.170 7.082 5.872 6.250 6.675 5.332
Superficie des concessions
effectivement exploitées 416 570 688 885 750 990 1.015 1.400 1.500

Y compris le contreplaqué et le bois de placage.

Sources: Inventaire Economique et Social de la Côte d'Ivoire 19h7-1958.


Les industries du bois, SEDES, Décembre 1964.
Fédération Agricole et Forestière de la Côte d'Ivoire.
Tableau 12 Mines - Production et Exportations

1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Diamants (en milliers de carats)

Production officielle 2 132 155 164 ... 150 163 184 176 200 198 185 E
Exportations 2 128 142 166 ... 199 539 414 214 210 204 180 E

Manganèse (en milliers de tonnes)

Production - - - - 73 125 107 139. 136 180 i50 E

Exportations - - - - 36 11U 96 105 104 170 176

La différence résulte de la production en fraude et de la contrebande.

Sources: Inventaire Economique et Social de la Côte d'Ivoire 19h7-1958.


Situation Economique de la Côte d'Ivoire 1964.
Bulletin Mensuel de Statistique.

Cr
CD
Tableau 13: Industries de transformation - Valeur de la production industrielle

EmilosdfrnsCA1958 1960 1961 1962 1963 196>4 1965 1966


En millions de francs CFA--- _ __

Alimentation, boissons et tabac 2.952 3.496 5.213 5.845 7.449 8.780 11.017
Industrie du bois 1.528 1.951 2.401 3.097 3.618 5.100 7.716
Produits chimiques, graisses
et oléagineux 1.410 1.988 2.390 2.767 3.765 4.730 5.862
Textiles 1.151 1.442 1.940 2.403 3.247 4.100 4.270
Métallurgie 649 1.280 1.433 2.218 3.022 3.410 3.665
Divers 234 461 532 659 827 1.350 1.732

Production totale 7.92h 10.618 13.909 16.989 21.928 27.470 34.262

Indices de Production (1958 - 100)

Alimentation, boissons et
tabac 100 118 177 198 252 297 373
Industrie du bois 100 128 157 202 236 333 505
Produits chimiques, graisses
et oléagineux 100 141 170 196 267 335 h16
Textiles 100 125 169 209 282 356 371
Métallurgie 100 197 220 341 465 525 566
Divers 100 197 227 282 353 577 740

Valeur totale de la production 100 134 175 21U 276 347 432

Accroissement annuel - + 34% + 31% + 22% + 29% + 26% + 25%

Sources: Les Comptes Economiques de la C8te d'Ivoire 1958-1960, par le Ministère des Finances et du Plan.
Comptabilité Economique Années 1960-1965, par le Ministère des Finances et du Plan, juillet 1966.
CD
0r-
Tableau 1h: Situation des principales industries de transformation en fin 1965

Nombre (Milliards de francs CFA) Exportations en %


d'employés Investissements Chiffre d'affaires Exportation de la production totale

Industries exportatrices
Conserveries (ananas,
thon) 1.641 1.125 2.094 1.99h 95
Conditionnement du café,
café soluble, Cacao en
poudre 420 1.500 1.726 1.682 98
Industrie du bois 5.383 3.618 3.895 2.644 68

7.hh 6.2h3 7.715 6.320 82

Industries locales contribuant


de façon appréciable aux
exportations

Tabac 17h 295 575 105 20


Allumettes 150 300 360 153 h3
Insecticides 28 50 h00 1. 36
Réparation de navires 210 250 445 150 33
Filatures et tissages 1.746 1.100 1.355 450 35
Huiles végétales, corps gras
et savons 1.683 1.380 3.555 673 19
Chaussures h6h 43h 493 100 20
.1h55 3.809 7.183 1.775 25
Industries purement locales
Alimentation, boissons 1.440 4.473 h.210 169 h
Produits chimiques 272 612 740 44 6 1-
Textiles 1.326 976 2.038 83 h
Produits métalliques 785 1.223 3.307 189 6
Divers h18 1.02h 367 15 h
U.241 89 l=0 5.3¯U
300 j-'
Total général 16.140 18.360 25.560 8.595 3h

Source: Ministère du Plan, Bureau des investissements privés.


Tableau 15
Industries de transformation travaillant pour l'exportation
et la consoamation locale
(en pourcentage)

Nombre Chiffre
d'employés Investissement d'affaires Exportation

Industries exportatrices 46 34 30 73

Industries locales
contribuant de façon
appréciable aux
exportations 2f 28• 21 28 21

Industries purement
locales _3 26 45 42 6

Total 100 100 100 100

g/ Pourcentage d'exportations supérieur aux 2/3 du chiffre d'affaires.

2f Pourcentage d'exportations compris entre 20 et 45 pour cent du chiffre


d'affaires.

3/ Pourcentage d'exportations inférieur à 10 pour cent du chiffre d'affaires.


Tableau 16

Nouveaux investissements prévus dans les Industries de transformation

Période du Plan : 1967-1969

Certains Probables Possibles Total

Alimentation 1,6 1,0 2,6


Textiles 3,0 0,8 3,8
Industries du bois 1,5 1,o 2,5
Industries métallurgiques 0, 1,0 1,h
Matériaux de construction o,5 0,5
Industrie mécanique 0,5 O,k O,9
Industries chimiques 1,5 6,0 7,5
Caoutchouc et plastique 1,0 1,5 2,5
Huiles végétales 0,6 0,6
Papier et carton 3,6 3,0 6,6
Divers 1,8 1,8

Total 1k,2 8,0 8,5 30,7

dont:

Industries exportatrices 3,7 2,3 6,0

Moyenne annuelle des investissements

Prévus : 1967-1969 h,7 2,7 2,8 10,2

Réalisés: 1960-1966 3,1

Source: Ministère du Plan.


Tableau 17

Electricité 1

195/
1951 1952 1954 1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 196.
Capacitip installée (an kW)

Réseau d'Abidjan: Thermo 700 L.000 8.000 1h.000 14.000 12.000 12.000 24.000 36.000 36.000 36.000
Hydro - - - - - 19.800 19.800 19.800 19.800 49.800 49.800

Total 700 4,000 8.000 14.000 14.000 31.800 31.800 43.800 55.800 85.800 85.800

Réseau de Bouaké Thermo - - 1.000 1.000 2.100 2.100 2.100 4.100 h.100 6.100 6.100
Réseau des autres
grandes villes Thermo 150 150 150 350 1.550 3.700 4.300 4.450 5.020 7.570 •••
Réseau des petites
localités Thermo - - - - - 50 240 320 390 700 •••

Total de la
capacité installée 850 4.150 9.150 15.350 17.650 37.650 38.440 52.670 65.310 100.170
Nombre de réseaux 2 2 3 3 7 15 19 21 23 26

Nombre d'abonnés

Basse tension ... ... ... 10.565 16.443 20.115 24.653 28.771 33.931 42.092
Haute tension ... .. . .. 116 153 173 203 257 273 326
Total 1.700 3.115 5.660 10.681 16.596 20.288 24.856 29.028 34.204 42.418

1/ Voir page suivante.


Electricité (suite)

Production (en milliers 19h9 1954 1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965
de kWh)
Réseau d'Abidjan: Thermo 1.693 10.803 21.565 37.632 2.h50 10-157 16.381 32.271 66.607 53.3L0
Hydro - - - - 58.951 73.hOO 90.0l 106.9hh 96.012 lhl.397

Total 1.693 10.803 21.565 37.632 61.401 83.557 106.395 139.215 162.619 194.739
Réseau de Bouaké Thermo - n.d. (1.000) 1.515 2.68o 3.968 5.325 7.371 10.072 11.180
Réseau des autres
grandes villes Thermo n.d. n.d. ( 320) 1.89h 3.091 h.012 5.762 7.539 9.609 13.776
Réseau des petites
localités Thermo - - - - 63 131 260 435 b9 657
Production totale (22.885) hl.041 67.235 91.668 117.7h2 15h.560 182.749 220.352

Consommation (en milliers


de kWh)
Réseau d'Abidjan 1.681 9.h65 19.3h9 31.670 51.920 68.788 89.79h 113.802 136.921 163.307
Réseau de Bouaké - n.d. (800) 1.355 2.550 3.b7 h.bî6 6.156 8.590 9.880
Autres granues
villes n.d. n.d. (2h0) 1.587 2.600 4.250 7.111 10.365 12.014 15.728
Petites localités 4o 178 266 398 h50 505
Consommation totale (20.389) 34.612 57.110 76.690 101.587 130.721 157.975 189.420

Consommation par
habitant (kWth) 6,9 11r1 16,6 21,9 28, 35,8 h2,3 h9,7
Consommation par
abonné (kWh) 3.600 3.2h0 3.h80 3.780 h.090 h.500 1.620 5.190

/ Réseaux publics d'Energla Electrique de la Côte d'Ivoire (EECI) seulement, à l'exclusion de quelques petites o
installations prLvées.

Sources: Rapport sur l'Evolution Economique et Sociale de la Côte d'Ivoire, 1960-1964.


EECT Rapport annuel 1965.
Tableau 18: Transports routiers

1960 1961 1962 1963 1964 1965


Nombre de véhicules enregistrés

Voitures privées 11.454 13.521 18.953 23.771 28.074 33.287


Camions 1 10.317 12.833 1.328 16.243 19.088 21.644
Autobus 185 258 308 357 41b 543
Tracteurs 729 1.116 1.280 1.598 1.973 2.L09
Remorques h85
4 798 977 1.291 1.648 2.146
Nombre total de
voitures 23.170 30.526 35.846 43.260 51.197 60.029
Motocyclettes 576 8L0 1.060 1.285 1.591 n.d.

Nombre total de
véhicules 23.7h6 31.366 36.906 44.545 52.788 n.d.

Consommation d'essence
(en millions de litres)
1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964
Essence 3/ 96,5 10h,O 113,9 125,0 118,3 121,0 150,l
Gas Oil 28,1 35,7 41,9 42,6 51,1 62,1 82.,l
Consommation totale 124,6 139,7 155,8 167,6 169,t 183.1 232,2

Réseau routier (km) 1956 1960 1964

Routes goudronnées 350 700 800


Autres routes praticables
en tout temps 8.370 10.000 17.800

Total des routes


praticables en tout
temps 8.720 10.700 18.600
Autres routes 8.020 15.000 15.000

Longueur totale du
réseau routier 16.7h0 25.700 33.600

/ Y compris les véhicules spéciaux.

Y compris les semi-remorques.

3/ A l'exclusion de l'essence d'aviation.

Sources: Inventaire Economique et Social de la C8te d'Ivoire 19h7-1958.


Situation Economique de la C8te d'Ivoire 1960, 1963, 1964.
Banque Eiropéenne d'Investissement: La République de C8te d'Ivoire,
janvier 1964.
Tableau 19: Trafic ferroviaire

1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196L 1965
Voyageurs (000) 1.1h7 932 1.318 1.h09 1.52L 1.836 1.809 1.880 2.202 2.35b
Voyageurs/km (millions) 117 99 171 195 219 32b 33L 37L L69 507
Marchandises (000 tonnes) h36 381 L38 503 561 753 687 656 701 688
Tonnes/km (en millions de
tonnes) 1ù2 136 159 191 216 338 322 318 332 325

Principaux produits (000 t):


Montée
Produits pétroliers 46 h9 5h 56 62 91 10 103 96
Ciment 31 28 29 33 37 57 66 56 62
Matériaux de construction 15 8 22 8 8 19 12 17 10
Produits alimentaires
d'importation, boissons
et sel 23 22 26 35 36 54 66 67 90
Noix de cola 6 5 6 7 5 h 12 22 15

Descente
Sable et gravier 52 81 68 105 122 129 79 75 121
Bois 53 54 62 55 77 61 35 h1 29
Café 14 12 15 20 20 )
Cacao 17 7 4 3 1) 36 17 3h 51
Bétail 15 17 17 15 13 14 13 14 18
Arachides i 1 1 h 3 16 30 23 23
Autres huiles et corps gras 1 2 5 9 16 9 1L 13 2h
Coton et sisal 1 h 2 1 2 6 6 1l l
Bananes 2 8 h 5 6 6 8 10 8

Coft des transports (CFAF)

Prix moyen par tonne


kilometrique 7,8 7,t4 7,1 7,2 7,2 7,3 7,3 6,6 61 6,3

Sources: Inventaire Economique et Social de la CSte d'Ivoire 1947-1958.


Rapport sur l'Evolution Economique et Sociale de la C8te d'Ivoire 1960-196.
Situation Economique de la C8te d'Ivoire 1960, 1963, 1964.
Tableau 20 : Trafic portuaire - Entrées et sorties

1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Abidjan
Nombre de navires entrés 994 1.105 1.19 1.566 1.679 1.933 2.225 2.280 2.486 2.396
Nombre de passagers débarqués/
embarqués 23.700 22.800 35.600 21.300 22.900 25.100 27.200 26.200 29.200 27.100
FrSt arrivée (000 t) 555 566 59o 689 757 1.058 1.070 1.127 1.327 1.405 1.683
Frgt départ (000 t) 494 53 636 713 1.010 1.321 1.433 1.760 2.059 2.199 2.390

Sassandra

Nombre de navires entrés 292 300 385 397 436 h72 532 540 428 438
Nombre de passagers
débarqués/embarqués 1.450 810 960 710 1.260 1.030 630 930 500 ho
FrSt arrivée (000 t.) 4.,8 5,3 3,7 h,,2 9,7 h,h L,6 5,0 5,2 3,2
FrSt départ (000 t.) 19,1 29,2 50,0 53,8 95,4 110,7 109,7 184,8 187,2 259,3

Tabou

Nombre de navires entrés 356 403 468 ho5 448 h82 hio 362 388 417
Nombre de passagers
débarqués/embarqués 450 870 850 380 180 200 90 ho 60 5o
Frèt arrivée (000 t.) 1,6 1,h 1,7 2,2 1,8 2,0 1,o 0,9 1,1 o,5
FrSt départ (000 t.) 0,1 0,2 0,2 0,8 8,1 11,6 8,2 5,8 9,9 2,5

Total général

Nombre de passagers 25.600 2h.500 37.hOO 22.400 2h.300 26.300 27.900 27.300 29.800 27.200
débarqués/embarqués
FrSt arrivée (000 t.) 561 573 595 695 768 1.066 1.076 1.133 1.333 1.h09
FrOt départ (000 t.) 513 563 686 767 1.114 1.443 1.551 1.950 2.256 2.461

Sources: Inventaire Economique et Social de la C8te d'Ivoire l9h7-1958.


Situation Economique de la C8te d'Ivoire 1960, 1963, 196h.
Bulletin Mensuel de Statistique.
Tableau 21 : Trafic aérien

1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196h 1965
Abidjan
Mouvement d'avions
cammerciaux 3.400 4.200 4.900 4.200 4.000 3.700 3.500 3.700 4.000 4.9oo
Passagers:(000)
arrivées 24,8 26,6 32,7 32,8 30,8 42,9 48,6 47,2 52,9 59,7
départs 24.,2 24.,7 35,9 31,2 33,5 42,0 45.,2 45.,8 51,8 59,3
FrOt manipulé (tonnes) 2.300 2.200 2.200 2.500 3.100 3.500 3.200 2.900 3.00 3.800
Poste (tonnes) 260 250 310 380 330 00 500 650 680 600

Bouaké

Mouvement d'avions (000) 610 990 1.110 730 730 600 320 oo 500 1.000
Passagers: (000)
arrivées 1,5 1,9 1,7 1,6 1,6 1,5 0,9 1,2 1,6 3,0
départs 1,6 2,1 2,1 1,8 1,9 1,6 1,1 1,3 1,4 2,5
Fr8t manipulé (tonnes) 170 160 190 80 60 100 10 20 40 70
Poste (tonnes) 6 4 5 5 10 23 14 5 9 24

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.


Tableau 22 : Commerce extérieur

Valeur (en millions de Fr. CFA)


Importations Exportations Balance Quantité (000 tons)
commerciale Importations Exportations

1951 17.400 / 18.000 2. + 600 360 1 300


1953 1.500 2/ 19.600 2/ +5.100 350 2/ 305 2
1955 21.190 26.100 2/ +4.910 486 400
1956 20.550 26.880 +6.330 h99 490
1957 21.960 2).900 +2.940 534 518
1958 25.940 32.020 +6.080 520 669
1959 31.800 34.700 +2.900 610 727
1960 32.360 38.810 +6.450 617 1.032
1961 41.790 47.120 +5.330 726 1.3h5
1962 38.530 47.690 +9.160 716 1.464
1963 41.910 56.820 +14.910 726 1.754
1964 58.870 74.500 +15.630 1.047 2.213
1965 58.340 73.530 +15.190 1.206 2.372
1966 63.610 76.660 +13.050 1.500 2.343

Chiffres officiels du service des douanes, à l'exclusion des échanges par voie
terrestre avec le Mali et la Haute-Volta, évalués à 2 à 3 milliards de Fr. CFA par
an dans chaque sens, et des autres ajustements effectués pour parvenir aux chiffres du
commerce extérieur utilisés pour le calcul de la balance des paiements. Des
estimations relàtives aux exportations irrégulières de café sont incluses dans le
chiffre des exportations pour 1965.

lf Les échanges avec les autres colonies de l'Afrique occidentale française


(en particulier avec le Sénégal et le Dahomey) ont fait l'objet d'estimations.

Sources: Inventaire Economique et Social de la C8te d'Ivoire, 1947-1958.


Bulletin Mensuel de Statistique.
Tableau 23
Exportations des produits de base 1/
(en milliers de tonnes et en millions de franco CFA)

1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965
Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur Vol. Valeur
tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFAF tonnes CFA! tonnes CFA!
Café 84,8 11.957 U9,6 15.224 102,7 14.107 13,5 18.906 107,2 16.354 148,5 18.823 155,8 20.3L8 1L2,6 18.931 182,1 2L.472 201,3 31.72L 245,0 31.000
Cacao 75,2 11.058 75,8 8.408 66,5 6.321 46,3 6.415 63,3 10.615 62,9 8.723 88,5 9.816 101,1 10.553 99,7 11.281 124,3 14.530 126,4 10.915
Bois 169,4 1.274 222,5 1.328 269,1 1.994 415,6 3.416 L57,7 4.IM6 672,6 6.527 812,1 8.529 915,1 9.282 1.154,9 12.47 1.526,1 17.8581.56,2 18.471
Bananes 27,0 379 24,7 337 34,7 781 46,2 1.276 54,0 1.070 72,6 1.273 92,0 2.105 125,3 2.895 133,4 3.488 125,9 3.120 128,3 2.796
Palmistes 10,5 223 12,9 244 12,0 247 17,3 390 14,6 492 16,4 582 12,5 349 10,7 267 10,4 287 12,8 342 114,9 515
Ananas frais 0,3 8 0,4 1 0,5 16 1,o 35 1,2 Lk 3,0 98 2,1 90 2,4 102 2,9 129 4,2 197 4,6 205
Ananas en conserve 0,8 56 1,1 102 1,9 141 2,2 177 3,9 334 4,2 315 ,1h 325 5,4 406 7,8 577 10,7 797 12,9 908
Jus d'ananas 1,4 73 2,3 121 2,8 165 2,5 151 3,3 233 3,8 226 3,7 223 4,2 245 5,9 318 7,3 382 7,8 373
Caoutchouc naturel - - - - - - - - - - - - - - - - 0,4 48 1,6 181 2,8 319
Noix de cola n.d. n.d. 1,7 131 1,9 153 2,5 165 2,8 184 7,7 397 19,9 901- 19,8 846 9,3 364 17,3 668 23,1 955
Diamants i - - 13,3 199 154,6 227 169,0 315 230,9 374 197,8 342 531,4 803 415,9 555 213,5 389 236,0 455 199,0 454
Manganèse - - - - - - - - - - 22,7 160 109,14 635 97,6 548 105,3 148 116,4 498 169,6 750
Véhicules et pièces
détachées - - - - - - 0,0 1 0,1 49 0,2 109 1,1 373 0,8 301 0,5 173 n.d. n.d. n.d. n.d.
Métaux et produits
métalliques divers - - - - - - - - 0,3 26 O,9 74 2,6 221 1,5 126 1,8 152 n.d. n.d. n.d. n.d.
Textiles - - - - - - 0,0 1 0,1 38 0,2 169 0,3 225 0,3 220 0,2 141 n.d. n.d. n.d. n.d.
Divers 19,5 557 28,4 774 25,8 752 22,3 770 18,6 743 16,4 990 4o,9 2.175 36,8 2.416 39,0 2.104 62,1 3.749 69,9 5.867
Total général 388,9â/25.585 489,7 26.879 517,9 24.904 669,4 32.018 727,1 34.702 1.032,1 38.8081.345,3 47.118 1.463,6 47.693 1.753,6 56.818 2.213,0 74.501 2.371,5 73.530
V Chiffres officiels du service des douanes, Al'exclusion des échanges avec le Mali et la Hante-Volta, et des autres
ajustements effectués pour déterminer les chiffres du camerce extérieur en vue du calcul de la balance des
paiements. Des estiBations relàtives aux exportations irrégulières de café sont includes dans les chiffres
de l'année 1965.
E n milliers de carats, le volume ne figure pas dans le total général.
A l'exclusion du trafic maritime avec les autres pays de l'liF.

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.

çiI
Tableau 24

Principaux partenaires commerciaux pour l'exportation


des produits les plus importants
(Valeur en millions de francs CFA)

1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964~ 1965
Café 11.957 15.224 14.107 18.906 16.354 18.823 20.348 18.931 24.472 31.724 25.890

France 7.538 8.615 9.09 12.061 9.519 10.232 11.930 11.686 1L.57l 10.486 11.335
Italie 2 146 23 76 199 675 h09 600 697 1.233 2.12
Autres pays de la CEE 10 20 6 18 57 357 195 140 205 1.402 458
E.U. 1.412 2.833 1.689 2.720 2.830 3.312 3.184 2.742 4.896 11.994 7.038
Algérie 2.296 2.632 2.797 3.445 2.977 3.073 3.232 2.723 2.277 2.948 1.182

Cacao 11.058 8.408 6.321 6.415 10.615 8.723 9.816 10.553 11.281 1.530 10.915

France 2.774 3.088 2.254 2.523 3.463 3.526 3.578 3.481 3.523 4.507 2.731
Pays-Bas 3.004 1.722 1.025 795 2.115 1.436 1.975 1.473 2.140 3.289 2.457
Autres pays de la CEE 1.588 1.00 779 244 668 817 796 891 2.409 3.071 2.331
E.U. 3.057 1.985 1.863 2.168 2.209 1.870 2.681 3.820 2.578 2.417 2.297
URSS 296 202 191 525 1.926 683 - n.d. - 513 564
Bois 1.274 1.328 1.994' 3.1 6 4.146 6.527 8.529 9.282 12.47 17.858 18.471
France 512 677 1.129 2.123 2.336 2.995 3.520 3.155 4.229 6.338 5.842
RFA 262 162 228 329 352 877 1.245 1.555 2.082 2.781 2.454
Pays-Bas 122 5h 147 159 233 613 914 902 1.351 2.025 2.107
Autres pays de la CEE 61 65 88 U8 253 728 1.335 1.872 2.657 2.767 2.743
Royaume Uni 6 10 53 114 145 218 316 351 637 1.609 2.045

Bananes 379 337 781 1.276 1.070 1.273 2.105 2.895 3.488 3.120 2.796
France 332 287 572 888 748 1.231 1.827 2.062 2.033 2.120 1.524
Italie 13 43 169 260 277 17 256 625 1.317 883 568

A l'exclusion des exportations irrégulières de café.

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.


Tableau 25: Prix moyen FOB des principaux
produits exportés

(en franceCFA par kilo)

1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Café 11 127 137 167 152 127 131 133 134 155 1392/ 166

Cacao 147 ill 95 139 168 139 111 lob 117 117 94 106
Bois 7,k 5,9 7,4 8,2 9,1 9,6 10,5 10,1 10,8 11,7 11,8 11,9
Bananes lh.,0 13,6 22,5 27,6 19,8 17,7 22,9 23,1 26,1 24,8 21,8 21,4

1/ Compte bon tenu des exportations irrégulières. Si l'on en tient compte, le prix moyen
pour l'ensemble des exportations est de FCFA 126 le kilo.

Source: Calculs de la Mission, basés sur les chiffres officiels des exportations.

o'J
Tableau 26: Termes de l'échange

Indices des prix à l'importation et à l'exportation


(1957 - 100)

1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196h 1965


Exportations
Café 100 122,9 110,9 92,6 95,6 97,0 98,0 113,0 101,h (92)1
Cacao 100 1h6,2 175,3 166,2 116,8 109,4 123,1 123,1 98,8

Bois 100 110,8 123,0 129,7 141,9 136,5 146,0 158,1 159,,5
Bananes 100 122,6 88,0 78,6 101,8 102,6 116,0 110,2 96,9

Total 100 12h,2 123,6 108,3 108,5 107,1 112,7 123,1 113,4 (106)W

Importations

Produits alimentaires,
boissons, tabac 100 140,7 126,1 117,1 121,1 112,h 119,0 98,6 99,8
Energie (produits
pétroliers) 100 111,7 128,7 136,4 131,2 128,7 128,7 122,1 19,5
Produits semi-finis 100 122,3 119,5 130,6 1145,9 132,5 150,3 158,0 173,9
Biens d'équipement 100 107,1 115,1 14o,o 148,9 148,5 126,1 143,2 1h7,l

Produits finis destinés


à la consommation 100 1017 105,6 122,7 11,6 145,5 139,6 152, 18

Total 100 107,4 111,2 128,5 130,1 143,2 136,2 147,8 154,2

CD
Source: Calculs de la Mission, basés sur les chiffres officiels du commerce extérieur.

Compte tenu des expéditions irrégulières de café: voir renvoi du tableau 25.
Tableau 27
Importations des produits de base
(en milliards de Fr.CFA)

1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196L 1965 1966
Energie: (Produits
pétroliers) 1,0 1,2 1,2 1,5 1,9 1,8 2,0 2,0 2,2 2,7 3,3 3,L
Matières premières et
produits semi-finis n.d. n.d. 3,5 3,7 4,l 5,h 6,7 6,h 7,1 10,7 10,0 12,0

Matiarespremiéres n.d. n.d. 0,4 O,h 0,5 0,7 1,1 1,o 1,1 i, 4 0,9
Ciment et chaux 0,5 0,5 0,5 o,5 0,6 0,7 0,7 0,7 0,7 1,1 1,1
Produits chimiquessemi-finis 0,4 0,h 0,3 0,5 0,7 0,7 1,0 0,9 1,0 1,2 1,h
Métaux 0,9 0,9 0,8 0,9 1,0 1,3 1,4 1,h 1,8 2,8 2,3

Biens d'équipement n.d. n.d. 4,6 5,3 7,3 7,1 9,5 9,1 11, 4 15,5 15,0 15,6

Machines 1,2 1,1 1,5 1,8 2,4 2,1 2,6 2,8 3,2 4,6 4,7
Camions 1,1 0,8 0,9 0,8 1,3 0,9 1,5 1,1 0,9 1,7 1,9
Autres matériels de transport0,7 1,2 0,5 0,7 0,8 1,4 2,1 2,1 2,8 3,3 2,7

Produits alimentaires,
boissons et tabac n.d. n.d. 4.,5 5,1 6,6 6,3 7,7 7,5 6,9 o,o 10,3 12,6

Riz 0,5 0,3 0,7 O,h 1,1 0,9 1,2 1,4 0,8 2,0 2,2
Blé et farine de blé 0,6 0,7 0,8 0,8 1,1 1,0 1,3 1,1 0,5 1,$ 1,3
'Sucre o,4 0,,4 o,6 0,7 O,9 1,0 1,2 1,1 1,o 1,3 1,3
Produits laitiers 0,3 0,3 0, 0,,4 0,6 0,6 0,8 0,7 0,9 1,0 1,1
Boissons 0,8 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 1,2 1,1 1,i
4 1,6 1,6

Produits finis destinés


à la consommation n.d. n.d. 8,2 10,3 11,9 11,8 15,9 13,5 Ub,3 20,0 19,7 20,0

Automobiles et pièces
détachées 1,1 1,2 1,1 1,5 2,0 1,9 2,7 2,2 2,3 4,1 3,6
Cotonnades 2,3 2,2 1,9 2,7 3,1 3,h 4,5 3,8 3,8 5,h 5,5
VOtements 0,7 0,6 0,8 1,0 1,1 1,0 1,5 1,1 1,2 2,0 1,8
Total des importations 21,2 20,5 22,0 25,9 31,8 32, 4 4 1,8 38,5 hl,9 58,9 58,3 63,6
Y compris les échanges par voie maritime avec 1es pays d'AOF/UDAO, non compris
les échanges par voie terrestre avec les pays d'AOF/UDAO

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.


Tableau 28

Tonnage des importations de certains produits de base


(En milliers de tonnes)

1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965
Produits pétroliers 127,6 l144,o 155,9 173,7 195,1 166,5 175,1 202,4 217,6 288,6 464,4

Ciment et chaux 128,1 131,9 135,7 112,7 127,7 156,5 169,5 179,8 172,0 24,4 254,2

Engrais 5,0 6,9 7,7 7,6 8,2 12,1 16,9 16,1 13,2 22,0 19,9

Papier 2,3 1,9 2,5 3,2 3,5 14,5 5,6 5,k 7,7 10,6 11,8
Matériel électrique 2,2 2,3 2,5 3,2 3,8 3,6 3,8 10,2 5,1 7,1 5,7
Couvertures de coton,
cotonnades et imprimés 4.,0 14,O 3,7 4.,5 4,9 5,2 6,2 4,6 h,8 7,0 6,9
Riz 16,9 12,6 28,2 15,2 35,8 35,3 314,3 43,2 25,6 58,1 77,9
Blé et farine de blé 2 21,0 24.,1 30,1 25,4 33,7 26,8 35,0 31,9 114,8 83,5 63,7

Sucre raffiné 7,9 912 13,5 15,0 18,9 19,5 26,5 28,0 25,3 23,7 31,1
Vin 28,14 23,8 17,5 U,2 12,9 19,7 28,2 25,2 29,0 35,6 33,0
Automobiles et autobus (nb) 1.865 1.892 2.464 2.561 4.113 3.951 4.281 4.521

Camions 2.63 1.910 2.052 1.729 2.435 1.60k 1.843 2.694

_l Jusqu'en 1962, presque uniquement farine de blé;


depuis 1965, presque uniquement blé.

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.


Tableau 29: Balance commerciale, par zone

(en milliards de france CFA)

1956 1958 1960 1961 1962 1963 1964 1965


Exportations

France 13,6 18,8 19,6 22,5 22,1 26,6 26,7 25,8


Autres pays zone
franc 3,7 4,3 4,3 4,5 7,2 5,2 6,8 6,3
Autres pays OCDE 3,3 2,2 5,9 7,6 8,8 13,3 17,9 16,0
Autres pays 6 6,7 9,0 12,5 9,6 11,7 231 20

Total 26,9 32,A 38,8 47,1 47,7 56,8 714,5 68,5

Importations

France 12,2 11,2 20,9 26,7 24,1 27,7 37,8 36,4


Autres pays zone
franc 1,5 1,7 2,0 1,6 4,0 3,9 5,1 h,3
Autres pays OCDE 1,5 2,6 3,2 3,9 3,9 4,3 6,4 7,8
Autres pays 5,3 7h 6,3 9,6 6_. 6,0. 96 9

Total 20,5 25,9 32,4 41,8 38,5 41,9 58,9 58,3

Balance

France + 1,4 +4,6 - 1,3 -,2 -2,0 -1,1 -11,1 -10,6


Autres pays zone
franc + 2,2 +2,6 + 2,3 +2,9 +3,2 +1,3 + 1,7 + 2,0
Autres pays OCDE + 1,8 -0,4 + 2,7 +3,7 +h,9 +9,0 +11,5 + 8,2
Autres pays + 1,0 -0,7 + 2,7 +2,9 +3,1 7 +13,5 +10,6

Total + 6,h +6,1 + 6,4 +5,3 +9,2 +lh,9 +15,6 +10,2

Sources: Inventaire Economique et Social de la COte d'Ivoire 1947-1958.


Situation Economique de la C8te d'Ivoire, 1960, 1963, 196h.
Tableau 30 : Balance des paiements

(en milliards de francs CFA)

1963 196L 1965


Compte courant

Exportations 58,6 75,7 76,0


Importations L9,6 65,3 6L,2
Balance commerciale + 9,0 + 10,T + 11,8

Fr4t et assurance + 0,6 + 2,9 + 3,9


Tourisme - 1,9 - L,7 -5,5
Autres services -- 3,9 - 3,9
Solde des opérations sur
marchandises et services + L,7 + L,7 + 6,3-
Revenu des investissements - h,h - 6,3 - 6,9
Transferts privés - 5, -__73 - 8,5

Solde sur comptes courants (transferts


publics exclus) - 5,1 - 8,9 - 9,1

Transactions sur capital

Remboursement de la dette publique - 0,5 - 1,0 - 3,9


Pr6ts au secteur public + 1,8 + 3,1 + 8,0
Dons au secteur public + 3,1 + 3,0 + 3,9 /

Transferts publics + 1,5 + 5,0 + 2,1


dont assistance technique (net) (n.d.) (0,6) (0,5)
Recettes nettes en capital privé + L,7 + 5,0 + 2,9
dont, à long terme (h,7) h,7) (h,2)

Solde sur compte capital + 10,6 + 15,1 + 13,0

Erreurs et omissions - 1,0 - 0,7 - 1,h

Variations des avoirs en devises + 4,5 + 5,5 + 2,5

Y compris PL 480 titre I.

Y compris matériel militaire.

Sources: FMI Annuaire des Balances des Paiements.


Ministère des Finances, soumissions au FMI, BCEAO.
Tableau 31 : Situation monétaire
(en milliards de francs CFA: en fin de période)

1965 19 6 6
1962 1963 1964 Mars Juin Sept. Dc. Mars Juin Sept. Dc.

Avoirs en devises (net) 6,19 9,00 12,85 13,91 14,81 14,41 15,37 24,82 21,26 17,48 19,06

Crédit intérieur 26,01 27,4 37,86 43,79 38,32 34,83 35,28 33,1 3,53 33,36 37e,92

Créances sur l'Etat - 3,14 -8,83 -9,09 -11,29 -9,16 -8,44 -9,31 -15,10 -12,21 -10,75 - 9,99

Créances sur le secteur


privé 29,15 36,27 46,95 55,08 47,8 43,27 Lh,59 k8,51 43,7h kh,l1 47,91

Actif total - passif total 3220 36,kh 50,71 57,70 53,13 49,24 50,65 58,23 52,79 5.8h 56,98

Monnaie 29,17 34,02 ho,58 L5,83 39,63 36,90 42,17 49,39 !,90 39,10 kh,83
Monnaie en circulation 17,93 20,88 23,3 27,63 22,30 19,25 22,85 29,33 22,52 19,99 25,0

Dép8ts A vue 11,24 11,9k 15,95 16,92 16,05 16,39 18,02 18,66 17,90 17,99 18,70

Dép8ts chèques postaux 1,20 1,20 1,28 1,28 1,26 1,30 1,h0 1,48 1,12 1,09

Quasi-monnaie _2,1 2,23 8,92 10,45 11,73 9,76 6,62 66 8,5 7,87 _e54

Autres postes (net) 0,8h 0,1 1,21 1,42 1,77 2,58 1,86 2,18 2,7 _ _8,61

Sources: Statistiques Financières Internationales (IFS).


BCEAO "Statistiques Ouest Africaines".
Tableau 32: Actif et passif de la Banque Centrale en Côte d'Ivoire
(en milliards de francs CFA: en fin de période)

1 9 6 5 1 9 6 6
1962 1963 1964 Mars Juin Sept. Déc. Mars Juin Sept. Déc.

Disponibilités extérieures 1/ 9,30 10,U4 9,52 11,78 ll,24 7,72 14,89 21,61 17,00 13,29 14,99

Créances sur le Trésor public - 0,76 - - - 1,99 - - - 0,81 1,16

dont compte courant


en trésorerie - - - - - 1,99 - - - .n.d. n.d.

Créances sur le système bancaire 10,23 12,3h 17,84 21,27 15,06 12,59 11,99 1344 9,21 8,87 13,32

à court terme 9,38 11,54 16,98 20,28 13,79 11,29 10,10 11,h7 7,4l n.d. n.d.

à moyen terme 0,85 0,80 0,86 0,99 1,27 1,30 1,89 1,97 1,80 n.d. n.d.

Actif total -
Passif total 19,53 23,54 27,36 33,05 26,30 22,30 26,88 35,05 26,21 22,97 29,47

Réserve monétaire 18,61 21,98 25,00 29,86 24,34 21,11 25,41 31,53 25,04 22,03 n.d.

Disponibilités monétaires du
Trésor public 0,66 1,28 2,18 3,06 1,68 1,02 1,20 3,20 1,03 0,89 n.d.

Billets et monnaie - 0,66 0,75 0,99 0,87 0,64 0,72 0,84 0,L9 n.d. n.d.

Autres dépfts 0,66 0,62 1,43 2,07 0,81 0,38 0,48 2,36 0,54 n.d. n.d.

Engagements envers l'étranger 0,26 0,28 0,18 0,13 0,28 0,17 0,27 0,32 0,l 0,05 0,07

1/ Y compris la position de la tranche or du FMI.


A l'exclusion des devises détenues par le Trésor.

Sources: Statistiques Financières Internationales (IFS).


BCEAO "Statistiques Ouest Africaines".
Tableau 33

Actif et Passif des Banques Commerciales


et des Etablissements publics de crédit
(en milliards de francs CFA: en fin de période)

Actif 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966


Juin Décembre Juin Décembre

Roeserves 0 76 0 68 0 65 0,93 -129 1 73 2 37 1,91 2,20


Avoirs en devises -O __- li___
17 113,03 i,,3
Crédits à l'Îconomie 29 2 26,27 3§ h,h2 li~3 75
L"1,0~ 1099

Financée sur ressources propres 20,66 25,83 28,84 28,80 31,42


Court terme (16,98) (21,39) (2h,05) (22,70) (25,00)
Moyen terme ( 2,31) ( 2,23) ( 2,15) ( 2,58) ( 2,51)
Long terme ( 1,37) ( 2,21) ( 2,64) ( 3,52) ( 3,91)
Financés par réescompte 12,83 18,59 15,66 12,71 9,66
Effets réescomptés BCEAO ( ( )
court terme (10,92 ( 14,84 9,29 (n,55) (16,98) (13,79) (10,10) ( 7,Ui) ) (13,34)
Effets réescomptés BCEAO ( ( )
moyen terme ( ( 0,85 ( 0,81) ( 0,86) ( 1,27) ( 1,89) ( 1,80) )
Effets réescomptés aux
banques extérieures -
court terme ( 0,47) ( 0,75) ( 0,60) ( 0,72) ( o,45)
Crédits a 1'Etat 0 0,1 1,66 2,08 O,U
O020 0,15

Passif

Dép8ts à vue 8,32 10,25 10,05 U,86 15,87 16,17 18,09 18,o 18,84
Dép8ts à terme 4,42 2,83 2,19 2,23 8,92 11,73 6,62 8,15 7,54
Trésor public 1,86 2,31 2,78 6,92 5,68 7,45 8,40 10,13 11,28
Etablissement étrangers 2/ i 8,31 9,07 8,21 7,51 8,63 7,23
Réescomptes BCEO 10,95 14,8 10,14 12,36 17,84 15,06 11,99 9,21 13,3
Postes (net) divers o,56 0,56 - 1,09 0,09 1,02 1,53 1,61 1,97 0,98

l_/ Seule sont disponibles les chiffres nets


Inclus dans la rubrique "postes divera"

Sources: Statistiques Financières Internationales (IFS)


BCEAO "Statistiques Ouest Africainesti
Tableau 3h
Recettes de l'Etat
(En milliards de francs CFA)
Estimations
des perceptions
Budget réelles Budget
1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1997
Impfts directs
Imp8ts sur les' revenue et
les bénéfices 1,69 2,33 3,14 3,33 >4,95 5,17 5,05 6,35
Autres impôts directs 0,81 0,96 0,96 1,10 1,36 1,24 1,39 1,76
Total des imp8ts directs 2,50 3,29 4,10 4,43 6,31 6,41 6,44 8,0 8,11
Impfts indirects
Taxes à l'importation 8,71 10,14 8,95 9,95 11,65 11,73 11,60 10,5 12,42
Taxes & l'exportation 6,15 7,68 6,57 7,80 8,61 10,04 9,42 9,5 9,92
Taxes àla consommation 6,62 8,08 8,97 10,50 14,62 16,12 15,80 15,3 15,87
Autres impfts indirects -9 0,07 0,27 0,63 O,70 0,7 0,71
21,48 25,90 24,58 28,32 35,15 38,52 37,52 36,0 38,92
Autres imp8ts 0,55 0,78 0,99 1,15 1,30 2,35 1,35 -114 1_5

Total des recettes fiscales 24,53 29,97 29,67 33,90 42,76 47,28 45,31 45,4 48,53
Recettes des domaines et
sources publiques 1,26 1,01 1,11 0,86 1,4h 1,28 1,23 1,3 1,26
Recettes diverses 059 0,33 1,48 0,42 0,52 0,35 060 _,3 1,02
Total des recettes de l'Etat 26,38 31,31 32,26 35,18 44,72 48,91 47,14 47,0 50,81
dont: budget ordinaire 26,38 31,31 25,68 29,56 34,90 37,08 36,30 35,6 39,80
budget
d'investissement - - 4,76 3,90 6,26 7,59 6 , 84 7,6 7,01
caisse autonome - - 1,82 1,72 3,56 4,24 4,00E 3,8 4,00E

Total des recettes de


l'Etat 26,38 31,31 32,26 35,18 44,72 .8,91 47,14 47,0 50,81
Remboursements 2,43 2,11 1,00 1,07 1,28 1,30 1,21 ( 2,0 1,44
Affectêes à d'autres (
budgets 0,99 0,79 0,51 O_O 0,91 1,00 ,6 ( 0,64
Recettes nettes 22,96 28,hl 30,75 33,25 j42_53 46,61 __450 48,73

ýr>urce: Bulletin Mensuel de Statistique.


Tableau 35

Dépenses ordinaires de l'Etat


(en milliards de francs CFA)

D ép e n s e a r 6 e ll e a Budget
1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967
CFAF %
Budget ordinaire~

Présidence et parlement 0,58 1,10 1,70 1,78 2,03 2,64 3,72 11,6 3,58 3,70
Justice 0,02 0,29 0,44 0,56 0,68 0,74 0,67 2,1 o,67 0,74
Finances., affaires économi-
ques, Plan 0,57 0,83 0,86 1,07 1,23 1,30 1,38 4,3 1,40 1,59
Intérieur 1,25 0,95 1,26 1,50 1,73 1,93 2,08 6,5 2,07 2,31
Travail et affaires sociales o,51 0,19 0,17 0,24 0,28 0,36 0,37 1,1 0,43 0,45
Agriculture et élevage o,85 1,09 1,31 1,28 1,47 1,73 1,63 5,1 1,73 1,87
Travaux publics 3,52 3,60 3,39 3,90 3,86 4,42 4,53 14,2 4,43 5,00
Eiseignement, jeunesse et
sports 2,72 3,28 4,32 5,32 5,81 6,64 7,00 21,8 6,95 7,54
Santé publique 1,45 1,80 2,21 2,49 2,78 3,19 3,37 10,5 3,89 4,19
Affaires étrangères - 0,03 0,47 0,63 0,68 0,68 O,85 2,6 0,87 0,96
Défense - 0,37 0,91 1,76 2,24 2,51 2,81 8,7 3,31 3,64
Information - 0,12 .,16 0,24 0,30 0,39 0,51 1,5 o,53 0,63
Divers non spicifiési/ 1,45 2,70 2,76 3,62 3,45 3,24 2,86 8,9 4,05 4,49
Fonds de solidarité/communauté o,67 1,43 1,43 0,76 0,76 - - - -
Pensions et intérêts 0,02 0,27 0,23 0,14 0,15 0,18 0,37 1,1 0,58 0,60

Total du budget ordinaire 13,61 18,05 21,62 25,29 27,45 29,95 32,15 100,0 34,49 37,71
Moine:Investisnemente publics
inclus dans le budget
ordinaire - l,59 - 1,19 - 1,54 - 1,46 - 2,54 - 2,24
Plus: Intérêts de la dette
publique, payés par la
Caisse autonome
d'amortissements ... + o,05 + o,08 + 0,24 + 0,28 + O,58 + o,67
Total des dépenses ordinaires ... 16,51 20,51 23,99 26,27 27,99 30,58

l_ Y compris la participation de la Côte d'Ivoire au coût de l'assistance technique


d'origine étrangère, d'un montant de l'ordre de 1,5 milliard de francs CFA par an.

Source : Ministère des Finances, Direction du Budget.


Tableau 36

I!bargne publique
(milliards de francs CFA)

Total
période
1960 1961 1962 1963 1964 l965 196o-65 1966

Total des recettes de l'Etat 22,96 28,41 30,75 33,25 42,53 46,61 20,51 45,o

Total des dépenses ordinaires 16,51 20,51 23,99 26,27 27,99 30,58 145,85 34,0

Total de l'épargne publique 6,45 7,90 6,76 6,98 14,54 16,03 58,66 11,0

Total des investissements


publics 9,86 11,09 10,92 11,14 17,79 17,62 78,42 17,0

Besoins de financement:
Total 3,41 3,19 4,16 4,16 3,25 1,59 19,76 6,o
E% % du total des
investissements 35 29 38 37 19 10 25 35

Source : Calculé par la Mission.


Tableau 37

Financement des investissements publics


(Etat)
(en milliards de francs CFA)

1960
1960 1961 1962 1963 1964 1965 1965 1966 1967
Budget Prévisions
Prévisionnel
Dépenses en capital!/ 9,86 11,09 10,92 11,14 17,79 17,62 78,42 17 19

Ressources ordinaires

Excédent budgétaire
ordinairej2 6,45 7,90 6,76 6,98 14,54 16,03 58,66 il 10
Dons d'origine étrangère
(FAC/FED) 1,89 1,33 2,73 2,94 2,96 3,09 14,94 _4 3

Total des ressources


ordinaires 8,34 9,23 9,49 9,92 17,50 19,12 73,60 15 13

Déficit ordinaire net 1,52 1,86 1,43 1,22 0,29 - 1,5 4,82 2 6

Prêts et crédits -
fournisseurs

Prêts d 'origine
étrangère (net) 6,31 2
Crédits - fournisseurs
d'origine étrangère (net) 6,85 2
Prêts locaux (net) 0,20 -
Crédits-fournisseurs locaux (net) 0,39 -

Total 13,75 4 6

Ecédent net

Variations des dépôts du Trésor 6,70 2


Prêts reçus et non dépenses 1,70 -
Erreurs et omissions 0,53 -

8,93 '2
* Prêts d'origine étrangère (net):

Prêts commerciaux français (Compagnies d'assurance, banques) 5,10


CCE et FAC 0,32
Autres prêts d'origine française - 0,07
Prêts d'origine EU (Eximbank, USAID) 0,71
Autres prêts publics (Isra«l, RFA) 0,25

Total du supplément net 6,31

l Y compris les dépenses d'investissement inscrites au budget ordinaire comme le gros


entretien des routes et l'achat de matériel de bureau.
2/ Y compris les ressources ordinaires consacrées aux dépenses indiquées au renvoi Y.
Tableau 38

Ob,ectifs du Plan
et réalisations du secteur public

Perspectives Investissements Coefficient


décennales réels de réalisation
1960 - 1969 1960 - 1966 b/a c/h6
a. b. c. d.

Agriculture 40,6 11,1 27 59


dont: cultures indùstrielles 29,9 8,0 27 59
cultures vivrières 5,3 1,6 30 65
élevage et pêche 3,3 0,7 22 48
forêts 2,1 0,8 37 80

Infrastructure économique 84,h 42,9 51 111


dont: routes et ponts 29,0 16,2 56 122
hydraulique humaine 3,1 1,9 58 126
chemins de fer 8,3 5,0 60 130
ports et voies lagunaires 10,6 5,5 53 115
aerodromes 2,5 1,3 52 113
electrification 13,6 6,3 46 100
edilité 9,8 3,7 37 80
postes et télécommunications 7,5 3,0 ho 87

Enseignement 18,5 7,2 39 85


dont: général 12,7 5,9 47 loh
technique 3,4 0,4 12 26
agricole 2,4 0,9 37 80

Santé publique 7,2 1,9 25 54


Autres investissements sociaux 2,3 1,3 62 135
Equipement administratif 26,9 16,7 62 135
dont: logements 6,h 3,h 53 115
divers 20,5 13,3 65 141
Etudes, recherches et prospections 8,1 5,4 67 145
Participations 11,2 6,7 51_111
Total 201,2 93,2 46 100

Source: Ministère du Plan.


Tableau 39

Assistance du Fonds Eropéen de Développement (sous forme de dons)


(en milliards de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 1964 1965 19663/

&gagements

Etudes - - - 0,02 0,03 0,00


Agriculture, pêche 0,26 0,43 - 1,28 - 8,591
Transports, infrastructure - 2,52 - - -
Télécommunications - - (0,72.2./)
Logement, services publics 0,42 1,19 - - -
santé 0,15 - 0,35 - 0,43 -
&seignement o0,35 o,44 ,58 - 0,34 0,28 0,5O

Total 1,18 4,58 1,65 1,30 o,80 8 87 " 0,50

Versements effectués

Etudes - - - 0,01 0,01 0,02


Agriculture, pêche - 0,02 0,lh 0,08 0,3h 1,21 2,02
Transports, infrastructure - - 0,97 0,7h 0,62)
Télécommunications - - - - - )
Logement, services publics - 0,11 0,28 0,39 0,80).. 0,5h 0,36
Santé - 0,07 0,03 - 0,01)
&seignement - 0,28 0,08 - 0,03)
Total - 0,h8 1,50 1,21 1,81 1,76 2,h0

Solde inutilisé

Etude - - - 0,02 0,04 0,03 0,01


Agriculture, pêche 0,26 0,67 0,53 1,73 1,39 8,77 6,75
Transports, infrastructure - 2,52 1,55 0,81 0,19) )
Logement, services publics 0,42 1,50 1,22 0,83 0,03).. 2,10) 2,2h
Santé 0,15 0,08 0,40 o,4o 0,82) )
&seignement 0,35 0,51 1,01 l,01 1,32) )
Total 1,18. 5,28 4 4,80 3,79 10,90 9,00

--Plus un prêt spécial de 900 millions de francs CFA (2%, 8/21 ans).
/ Ne. sont pas compris dans les investissements publics.
3/ Provisoire.
1

Tableau 40

Aide de la france sous forme de dons


(FIDES/FAC)
(en milliards de francs)

FIDES/FAC l99 1960 1961 1962 1963 1964 196 1966

&ngagements

Levés géographiques et
études - 0,20 0,11 0,33 0,30 0,22 - 0,32
Agriculture,sylviculture
et pêche 0,20 0,52 0,73 0,57 0,67 0,hh 0,09 0,08
Industries manufacturiè-
res, énergie - - - - 0,13 - 0,h7 0,0h
Transports, infrastructure 0,53 0,36 0,30 - 0,08 - - -
Télécommunications - 0,07 0,0h - 0,15 - 0,03
Logements, services
publics 0,25 - - - 0,02 - -
Santé - 0,19 0,29 0,12 0,12 0,03 1,29 -
àhseignement - 039 0,13 0,33 ,48 0,07 0,05 0,29

Total O98 1,73 1,60 1,35 195 0,76 1.93 e.73

Versements effectués

Levés géographiques et
études 0,01 0,02 0,08 0,17 0,41 0,37
Agriculture, sylvicultu-
re et p0che 0,24 0,38 0,23 0,h2 0,61 0,25
Industries manufacturiè-
res, énergie 0,10 0,02 - - - (0,06)
Transports, infrastructure 1,07 0,90 0,35 0,25 0,21 0,09
Télécommunications 0,03 0,05 0,01 0,03 0,05 (0,10)
Logements, services
publics 0,17 0,27 0,03 0,01 0,01 (0,01)
Santé 0,11 0,15 0,04 0,17 0,28 (o,25)
Enseignement 0,11 0,10 0,11 0,18 0,16 0,02

Total 1,8h 1,89 0,85 1,23 1,73 (151 ) 1,33 1,30

Solde inutilisé

Levés géographiques et
études - 0,19 0,22 0,38 0,27 0,12
Agriculture,sylviculture
et pàche 0,20 0,65 1,15 1,30 1,36 1,55
Industries manufacturiè-
res, énergie - - - - 0,13 0,07
Transports, infrastructure 0,53 0,54 0,49 0,24 0,11 0,02
Télécommunications - 0,07 0,10 0,07 0,17 0,07
Logements, services
publics 0,25 0,05 0,02 0,01 0,02 0,01
Sant - 0,19 0,h 0,39 0,23 0,01
Enseignement - 0,36 0,38 0,53 0,85 0,90
Total 098 2,05 280 2,92 3,lh 2L75 3,35 2,78
l/ FAC seulement,FIDES non compris.

Source: Ministère des Finances, Section du BUdget d'Investissement.


Tableau 41
Aide américaine
(en millions de francs CFA)

1961 1962 1963 1964 1965 1966

Engagements

Dons: AID 518 518 74 247 - 25


Organisation d'aide bénévole - - - 25 -
Divers - 123 148 247 18
Total des dons 518 641 222 519 123
Prêts: AID - - 419 1.234 -
P1.480 : Titre I
Prêts à l'industrie privée - - - 148 -
Prêts à l'Etat - - - 469 -
Pl.480 : Titre IV - - - - 987
Banque Import-Export - 1.136 -

Total des prête - - 1.555 1.851 987


Total général 518 641 1.777 2.370 1.110

Versements effectués
Dons: AID 440e 325 145 260 160
Organisation d'aide bénévole - - - 25 -
Divers - 80 142e 213 183

Total des dons 440e 405e 287e 98e 343e


Préts: AID 257
P1.480 : Titre I
Prêts à l'industrie privée
Pr6ts à l'Etat JU 382
Pl.h80 : Titre IV
Banque Import-Export 3h1 51 18
Total des prêts - - 341 51 319

Total Général: 44oe 405e 62 ,e 5 9e

Sources: &gagements: "Pr8ts et dons accordés par 1'USAID aux pays d'Outre Mer".
Versements effectuée: Caisse Autonome d'Amortissements, rapports annuels
1964,, 1965.
Tableau 42

Etat de la dette, 1: Côte d'Ivoire - Encour ie la dette extérieure de l'Etat 2/


à long et à moyen terme-, y compris les prêts non décaissés
Situation au 30 juin 196>.

Dette remboursable en devises.2/

(Contre-valeur en milliers de dollars EU)

Encours de la dette
au 30 juin 1966

Non compris les Y compris les


sommes non sommes non
décaissées décaissées

Total de la dette extérieure de l'Etatw 85.734 130.370

Bnissions publiques d'obligations 20.214 20.214

Dette à liégard d'organismes privés


et crédits -fournisseurs 31.493 59-720
Prêts des gouvernements 34.027 50-436

Fr anc e 29.481 29.481


Allemagne 726 7.500
Isragl 205 205
Etats-Unis 3.61 13.250

AID 1.975 8.600


Banque Import-&porte/ 3.615 h-65o

If Dette consolidée ou non-consolidée, à échéance supérieure ou égale à un an.

2f C'est-à-dire ne comprend pas les dettes des entreprises publiques ou celles


dont l'Etat garantit le remboursement.

3f Ycompris les dettes en france CFA librement convertibles en francs français.

|/ Ne comprend pas l'emprunt de $1.015.000 qui, d'après la presse, aurait &te


contracté le 17 mai 1965 auprès de la Banque européenne d'investissement, le
montant non remboursé au 30 juin étant inconnu.

f Ne comprend pas le prêt de $6.716.110 accordé i Air Afrique par la Banque


Import-&port, et garanti conjointement par la Côte d'Ivoire et le Sénégal.
Le montant total de ce prêt était décaissé et non-remboursé au 30 juin 1966.

Division des Statistiques


BIRD-Département des Etudes Economiques
12 janvier 1967
Tableau h2
page 2.

Etat de la dette, 2: C8te d'Ivoire - Estimations des paiements contractuels sur


l'encours de la dette extérieure de l'Etat à long et
moyen terme, y compris les prêts non décaissés - situation
au 30 juin 19661/

Dette remboursable en devises et en monnaie locale


(contre-valeur en milliers de dollars EU)

Total général
Encours de la dette
(début de la période)
y compris celle non Paiements au cours de la période
Année décaissée Amortissement Intérêt Total

1966 130.369/ 12.97 2.566 15.512


1967 123.916 lh.h06 3.h21 17.826
1968 l09.510 12.99h 3.329 16.32h
1969 96.516 lo.615 2.993 13.608
1970 85.901 10.1h 2.424 12.568
1971 75.757 10.02h 2.18h 12.209
1972 65.733 9.195 1.848 11.0h3
1973 56.538 9.124 l.h93 10.618
197 -7.h13 6.623 1.110 7.733
1975 40.791 4.233 811 5.043
1976 36.558 4.039 713 4.752
1077 32.519 2.914 568 3.482
1978 29.605 2.725 474 3.199
1979 26.881 2.h05 396 2.802
1980 24.475 2.402 327 2.729

Enission publique d'obligations


Eh-cours de la dette
(début de la période)
y compris celle non
Année décaissés Amortissement Intérêt Total

1966 20.214ý/ 2.654 983 3.637


1967 18,755 l.h63 938 2.401
1968 17.291 1.664 864 2.328
1969 15.828 1.903 791 2.694
1970 13.924 1.926 696 2.622
1971 11.999 1.949 600 2.549
1972 10.050 1.974 502 2.476
1973 8.076 2.000 ho0 2.403
1974 6.076 2.028 304 2.332
1975 4.048 596 202 798
1976 3.453 624 173 797
1977 2.828 656 141 797
1978 2.173 688 109 796
1979 1.4685 721 74 795
1980 76h 756 38 794

1/ 2/ Voir page suivante.


Tableau 42
page 3.

Etat de la dette, 2: Continuation

Crédits -fournisseurs

Encours de la dette
(début de la période)
y compris celle non Paiements au cours de la période
Année décaissée Amortissement Intérêt Total

1966 59.7202/ 9,357 1,185 10.,52


1967 55.312 11.728 2.069 13,797
1968 h3.58h 10.000 1.946 11,946
1969 33.584 6.651 1.507 8.158
1970 26.933 6.147 1.09h 7.241
1971 20.786 5.994 1.012 7.005
1972 14.792 5.033 72h 5,757
1973 9.759 4.818 421 5.238
1974 4.941 2.279 200 2.h79
1975 2.662 1.hho 63 1.502
1976 1.223 1.179 56 1.235
1977 h 29 2 31
1978 15 15 - 15

Y compris les paiements contractuels de toutes les dettes figurant à la


liste 1, du tableau h2, preparée le 12 janvier 1967.

Encours de la dette au 30 juin 1966; les paiements indiquée concernent


l'année entière.

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