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COMMENTAIRE

De la nécessaire évaluation de l’impact des crises financières à la nécessaire


refondation des modèles macroéconomiques

Christophe Blot et Xavier Timbeau*, OFCE

Comment évaluer l’impact d’une crise De quelques limites à …


financière ?
Toute l’évaluation repose sur des variantes
Bricongne et al. proposent une évaluation pré- construites autour de scénarios contrefactuels,
cise et stimulante de l’impact de la crise finan- décrivant l’évolution de l’économie fictive
cière sur la croissance économique de sept pays qui se serait produite sans crise. Le débat sur
développés ainsi que pour la zone euro dans son le caractère endogène et profond des causes
ensemble. En s’appuyant sur des variantes réa- de la crise peut rendre cette discussion stérile
lisées à partir du modèle macroéconométrique et on peut préférer trancher par des hypothèses
multinational NiGEM, les auteurs abordent la conventionnelles qui simplifient l’analyse.
question avec une méthode sophistiquée. Leur
évaluation n’est pas une simple comptabilisa- Ainsi, les auteurs traitent la période de l’im-
tion statistique de la perte d’activité ou de crois- médiat avant crise comme une période de non
sance entre un début et une fin supposées de la crise. Cela est arbitraire et occulte sans doute
crise telle que celle développée par Claessens beaucoup de signes précurseurs de la crise, mais
et al. (2008) ou d’autres auteurs. En précisant cela permet de ne pas se noyer dans un débat
les canaux de transmission des chocs financiers, qui n’est pas clos et de proposer néanmoins une
ils proposent également une approche plus com- analyse de court terme des conséquences de la
plète que les analyses économétriques captant crise. Le choix fait est une simplification perti-
l’effet des crises financières à partir d’une varia- nente de l’enchaînement des évènements à par-
ble indicatrice même en tenant compte de varia- tir de la fin de l’année 2008. Cependant, d’autres
bles de contrôles (voir Demirgüç-Kunt et al, simplifications méritent plus d’attention. Le
2006). Le choix méthodologique de Bricongne choc financier transite de façon importante par
et al. est pertinent, parce qu’une évaluation de l’impact sur le crédit (offert ou demandé) aux
l’impact de la crise doit s’appuyer sur des chaî- entreprises et aux ménages. Les banques sont
nes causales - les canaux de transmission des l’intermédiaire central dans cette opération, au
chocs financiers sur l’activité - clairement iden- moins dans la zone euro. La réponse de poli-
tifiées et estimées. Cette identification est indis- tique économique a été motivée par la dégra-
pensable à la compréhension, mais également à dation des indicateurs de fonctionnement des
l’action : il faut connaître les chaînes causales banques (le marché interbancaire par exemple)
pour justifier les réponses de politique économi- et par la volonté d’utiliser les intermédiaires
que (politique monétaire, politique budgétaire bancaires comme relais dans la stimulation des
et politique prudentielle dans une perspective économies. (1)
de plus long terme).
Dans l’exercice qui est proposé, le canal ban-
Pour autant, si l’ambition est louable, la méthode caire de restriction du crédit s’appuie sur la
telle qu’elle est appliquée par Bricongne et al. hausse des primes de risque et des taux d’inté-
se heurte à la complexité de la crise économi- rêts, inputs habituels dans les modèles macroé-
que et à l’insuffisance des outils de modélisa- conomiques et présents dans NiGEM. Cet effet
tion, en particulier quant aux canaux de trans- apparaît comme important dans la décomposi-
mission d’une crise financière vers l’économie tion des canaux proposés par les auteurs (voir
non financière. Ainsi, malgré la clarté et la rigu- tableau 2 de l’article) et se concentre essen-
eur de l’évaluation proposée par les auteurs, tiellement sur l’année 2009. Pourtant, dès le
l’article soulève de nombreuses interrogations, troisième trimestre 2008, les banques centrales
en grande partie reconnues par les auteurs eux-
mêmes, sur l’interprétation des résultats et sur * Nous remercions vivement Jean-Charles Bricongne, Jean-Marc
la capacité qu’ont aujourd’hui les macroécono- Fournier, Vincent Lapègue et Olivier Monso pour la qualité de leur
travail et pour leurs remarques sur une première version de ce
mistes à rendre compte de façon satisfaisante commentaire. Leur article comme leurs réactions auront large-
des conséquences des crises financières. ment permis de stimuler notre réflexion.

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amorcent un assouplissement net et rapide de baisser ce taux d’intérêt, il conviendrait d’ex-
la politique monétaire qui se traduit dans les pliquer l’incapacité de la politique économi-
taux d’intérêt débiteurs proposés par les ban- que à influencer le coût du capital « étendu »,
ques (voir graphique pour la zone euro). Il faut c’est-à-dire prenant en compte la contrainte de
cependant reconnaître que les taux bancaires financement ou l’incertitude anticipée.
ne captent pas l’intégralité des conditions de
financement des agents. D’une part, les enquê- L’attrait de l’analyse développée dans cet article
tes sur les conditions de crédit signalaient tou- repose notamment sur la lecture qui est propo-
jours une phase de durcissement, indiquant sée des différences relatives aux mécanismes
que la paralysie des banques s’exprimait par de transmission propres à chaque pays. Pour
d’autres canaux que celui des primes de risque autant, certaines interprétations peuvent paraître
supportées par les agents finaux. D’autre part, surprenantes. Ainsi, l’élasticité de long terme
les taux de marché ont baissé plus tardivement de la consommation aux effets de richesse est
et sans doute de façon sélective, les entreprises identique en France et aux États-Unis et bien
les mieux notées bénéficiant plus rapidement plus faible qu’en Allemagne. Ce paramétrage
d’une amélioration des conditions de finance- est opposé à bon nombre de résultats de la lit-
ment que les firmes notées BBB par exemple. térature sur le sujet, y compris des auteurs eux-
Les auteurs retiennent l’hypothèse d’une forte mêmes (voir Aviat, Bricongne et Pionnier, 2007
inertie du coût du capital. Il aurait été informa- pour une estimation récente sur la France, le
tif de préciser ce point en détaillant éventuelle- Royaume-Uni et les États-Unis). Il faut cepen-
ment les déterminants de ce coût du capital. En dant reconnaître que la démarche vise principa-
outre, la politique monétaire ayant pour objec- lement à évaluer des effets de court terme alors
tif, dès le troisième trimestre 2008, de faire que la limite susmentionnée porte plutôt sur le

Graphique
Taux d’intérêt des crédits aux ménages et aux sociétés non financières (SNF) de la zone euro

Source : BCE.

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long terme. Il serait néanmoins préférable de que non pertinent hors période de crise, ou reflé-
maintenir la cohérence des paramètres retenus terait-il les limites du modèle ? Les deux expli-
avec les estimations habituelles ou avec de nou- cations sont probablement vraies.
velles estimations, mais n’incluant pas l’épi-
sode de crise dans l’échantillon. La solidité du Il reste que ce résultat n’est pas satisfaisant
modèle doit en effet se trouver dans l’estimation et qu’il doit être une motivation de recherche
hors crise de l’effet de richesse et de la capa- pour le modélisateur. En effet, les résidus sont
cité de cette analyse sur le passé à représenter certes des variables exogènes dans un modèle,
le présent. mais ces variables ont un statut particulier, dont
la source n’est pas toujours claire. Variables
Concernant la politique budgétaire, on s’étonne omises, erreurs de mesure, représentation sto-
de la faiblesse de l’effet stabilisateur aux États- chastique intrinsèque ; quelle qu’en soit la jus-
Unis comparativement à la France alors même tification, le fait que ces résidus prennent une
que le plan de relance y a été nettement plus place centrale dans la dynamique de la crise
important (presque cinq fois plus, en point de n’est que la mesure et l’aveu de notre ignorance.
PIB, comme analysé par le FMI par exemple). Pour être acceptable, les résidus doivent rester
Doit-on y voir un effet des stabilisateurs auto- contenus, ce qu’ils ne sont pas ici. Le sens du
matiques, des effets multiplicateurs plus forts mot « contenu » est à préciser : on retient géné-
ou éventuellement des effets de décalage tem- ralement pour les paramètres des intervalles de
poraire notamment lié à l’étalement de l’appli- confiance à 5 %, parfois à 1 %, pour la significa-
cation des plans de relance dans le temps ? Il tivité. Cela signifie que le paramètre est différent
s’agit pourtant bien d’éléments fondamentaux de zéro avec une forte probabilité (supérieure à
dans l’optique d’une réflexion sur l’utilité et la 95 %, voire 99 %). Il en est de même avec des
nature des réponses qui doivent être apportées à résidus acceptables. Il est possible d’admettre,
la crise. Le traitement de ces canaux et la maî- dans une modélisation, que les résidus restent
trise des mécanismes du modèle n’éclairent pas dans un intervalle de plus ou moins un écart type.
de façon suffisante ces questions. Ce sont alors des évènements ordinaires. Dans
la représentation de la crise faite dans l’exer-
Parce que la critique est facile, et sans vouloir cice commenté ici, on considère des résidus qui
ne rien enlever à l’intérêt du travail réalisé, cette sont trois à plusieurs fois l’écart type habituel.
évaluation place le modélisateur dans une situa- Ceci rend l’évènement improbable (probabilité
tion inconfortable puisque la démonstration de inférieure à 0,5 %), surtout si l’on considère la
sa capacité à expliquer la crise et ses consé- probabilité jointe des résidus (probabilité infé-
quences est faible. Ainsi, la synthèse des résul- rieure à 0,5 % élevé à la puissance n, n étant le
tats montre que pour l’Allemagne, sur un effet nombre d’équations aux résidus exceptionnels).
total de la crise estimé à 6,8 points d’activité On peut admettre que les résidus, gaussiens en
(tableau 7) en 2009, le modèle n’expliquerait période normale, deviennent corrélés en période
que 2,1 points. La part expliquée transite par les de crise. Mais, dans ce cas, l’évaluation repose
effets de richesse et de coût du financement et sur des propriétés estimées hors crise qui ne sont
le reste n’est pas capté par les mécanismes du plus valides en période de crise, posant à nou-
modèle mais se retrouve dans les résidus, notam- veau la question de la pertinence de nos outils
ment ceux des équations de commerce extérieur. pour évaluer ce type d’événement. Quoi qu’il
Le constat est identique pour l’Italie. Au Japon, en soit, la représentation de la crise qui nous
au Royaume-Uni ou aux États-Unis, c’est plus est proposée ici est celle d’un évènement très
le résidu de la demande intérieure qui surprend, rare. Cet argument, habituel dans la critique des
son ampleur dépassant ce que l’on arrive à modèles utilisés dans la finance, trouve là une
comprendre. Finalement, la crise paraît mieux application troublante.
expliquée pour la France, mais on en vient à se
demander si, en fait, ce n’est pas plutôt l’impact Autrement dit, les principaux canaux de trans-
expliqué qui serait surestimé (principalement à mission des chocs ne sont pas captés par le
cause des effets de « richesse ») plutôt qu’autre modèle. Presqu’à l’opposé de leur ambition ini-
chose. Ce constat pose la question du statut des tiale, les auteurs nous rappellent qu’il est urgent
résidus. L’inexpliqué traduit-il des mécanismes de repenser la macroéconomie appliquée, et de
supposés mais non captés par le modèle, parce construire des modèles en mesure de rendre

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compte des effets macro-financiers de façon sur l’épargne des agents. S’il faut intégrer ces
satisfaisante. « Satisfaisant » signifie ici que les éléments, il est nécessaire d’aller au-delà et
coefficients des équations doivent être signifi- de relier ceux-ci aux mécanismes financiers.
catifs, que les résidus ne doivent pas être trop La crise récente a montré que l’incertitude sur
importants par rapport aux évolutions des varia- la valorisation des actifs toxiques a contraint
bles (coefficient de détermination R2 élevé) et l’activité du système bancaire et par ce biais la
qu’en plus la reproduction de la crise dans le demande globale. Si l’on ne peut exclure que
modèle doit se faire avec des résidus de calage cette incertitude est en partie radicale - au sens
pas trop élevés (par rapport à la variance mesu- de Knight et de Keynes - et donc difficilement
rée de ces résidus). quantifiable, il reste qu’il doit s’agir d’un axe
de recherche et d’amélioration des modèles
Si, dans l’immédiat, le travail proposé est le seul macroéconomiques.
possible et donc tout à fait utile, on attend du
modélisateur qu’il soit en mesure de proposer En introduisant dans le modèle de nouveaux
un cadre à partir duquel presque tous les méca- mécanismes et de nouvelles variables endogè-
nismes de transmission des chocs pourront être nes, on peut espérer capter les chaînes causales
explicités. Plus qu’une critique du travail réa- de la crise avec moins de résidus. L’arbitraire
lisé dans cet article, il s’agit là d’une invitation de la représentation serait alors résolu en ayant
à repenser la modélisation macroéconométrique recours à l’information apportée par de nou-
qui devrait à terme nous fournir des outils plus velles variables. En pratique, rien n’autorise
adéquats pour évaluer le coût et la transmission l’optimisme : la méthode traditionnelle d’ana-
des crises financières. lyse économétrique sur le passé souffre d’un
défaut majeur : il n’y a pas suffisamment de
… une esquisse de refondation crises majeures pour que soient mesurés com-
plètement les mécanismes et s’ils ne sont pas
Quels pourraient être alors les contours de ce introduits dans les modèles c’est qu’il n’y a pas
modèle ? Premièrement, il faut développer suffisamment de variance pour les valider empi-
une modélisation plus fine de ces effets finan- riquement. Tel mécanisme peut ne se manifester
ciers. Ici, les canaux de transmission s’ap- que pendant les crises, tel autre peut connaître
puient essentiellement sur l’impact des primes des changements de régime. Le risque est grand
de risque et des effets de richesse. La restric- d’avoir des « faux positifs » (des mécanismes
tion quantitative du crédit, le bilan bancaire, non fondés introduits parce qu’ils coïncident
la notion d’accélérateur financier, de déflation avec la seule grande crise observée) à la place
par le bilan des entreprises ne sont pas intégrés de « faux négatifs » (des mécanismes n’ayant
et sont laissés aux résidus. La modélisation du pas été introduits faute de validation empiri-
secteur bancaire, mais surtout du crédit et plus que). Mais, on ne peut se contenter de constater
généralement des contraintes de liquidité et cette difficulté et attribuer aux résidus ce que
de financement sur la capacité à investir des l’on n’a pu mesurer.
entreprises serait un axe majeur d’améliora-
tion des modèles macroéconomiques. Une
contrainte quantitative peut se modéliser par La calibration, l’utilisation de données microé-
un prix fictif (voir Iacovello (2004) pour un conomiques sont autant de pistes. L’idée est ici
exemple). Sa mesure empirique directe n’est d’identifier les mécanismes sur une base micro-
pas possible, mais la calibration est un recours économique et d’en extrapoler la diffusion
envisageable. macroéconomique. Par exemple, la contrainte de
liquidité que subit une entreprise, dont la mani-
Deuxièmement, et comme les auteurs le souli- festation macroéconomique est rare mais l’oc-
gnent, l’incertitude macroéconomique joue sur currence microéconomique est plus fréquente,
les comportements. Bloom (2009) a récemment peut être alors introduite dans une chaîne cau-
illustré les différents mécanismes par lesquels sale macroéconomique : la crise est alors repré-
l’incertitude quant à la situation macroécono- sentée comme un moment où un nombre élevé
mique peut constituer un frein aux décisions d’entreprises subissent une contrainte de liqui-
de consommation et d’investissement des dité. Il n’y a pas validation empirique au sens
agents. Les travaux sur la fonction de consom- habituel du terme, mais il y aurait une explica-
mation illustrent parfois l’effet du chômage tion plus satisfaisante de la crise.

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Au-delà de ces éléments théoriques ou métho- Ce n’est pas le cas ici. Notre capacité à com-
dologiques qu’il faudrait parvenir à prendre en prendre la crise est, dans ces conditions, réduite.
compte sur les effets d’offre de crédit, de défla- Les prix de l’immobilier, pas plus que le prix
tion par le bilan et d’accélérateur financier etc., des actifs en général, ne peuvent pas être traités
nous voulons aussi souligner quelques éléments comme des variables exogènes, dans le sens où
de méthodes qui doivent guider le modélisateur. leur détermination est aléatoire et constitue une
Un défaut majeur des variantes proposées ici donnée qui s’impose aux agents économiques.
tient au fait qu’elles considèrent comme élément Leur imbrication dans la mécanique de la crise
du choc l’ensemble de l’écart entre la trajectoire (par le biais des effets de richesse, de multipli-
observée d’une variable - patrimoine ou coût du cateur financier, leur lien avec l’incertitude ou
capital - et la trajectoire dite « hors crise ». Ce les contraintes de financement) fait que ce sont
choix ne permet pas de distinguer l’ensemble des courroies incontournables dans l’analyse de
des effets retour que la crise peut exercer sur des la crise ou la préconisation de politiques écono-
variables qui sont endogènes. Il faudrait alors miques. Bien que nous ayons admis l’hypothèse
distinguer ce qui résulte d’un choc purement simplificatrice que l’immédiat « avant crise »
exogène de ces effets retour, dans l’esprit de ce était « hors crise », les prix d’actifs contiennent
que proposaient Bayoumi et Melander (2008). une information précieuse sur l’état des écono-
La chute des prix de l’immobilier constitue un mies avant la crise.
déclencheur de la crise dans certains pays. Mais,
ensuite, une partie de la baisse des prix de l’im- Tous ces éléments sont liés ; une meilleure modé-
mobilier est induite par la crise elle-même. Il y lisation du secteur financier permettrait de mieux
a quelque chose de trompeur à considérer que définir ce qui est exogène de ce qui est une ampli-
l’on explique la crise par une évolution suppo- fication endogène des chocs financiers. Ceci
sée exogène (et brutalement inhabituelle) d’une demande sans doute de revenir plus en amont sur
variable que l’on a choisi de ne pas modéliser. la notion d’équilibre macroéconomique dont la
Comprendre la crise nécessite aussi d’appré- stabilité est une propriété commode mais diffici-
hender les raisons de la chute des prix d’actifs. lement défendable en temps de crise. n

Bibliographie
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