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LEXIQUE

DE LA CHAUSSURE

LES TERMES A CONNAÎTRE

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Afficher : cela consiste à mettre en contact des pièces à as-
sembler et leur donner une fixation provisoire (par collage,
cramponnage, clouage, etc.) dans la position qu’elles doivent
occuper définitivement.

Assembler: ce terme à une signification première assez évi-


dente (assembler la tige par exemple). Mais il désigne égale-
ment une opération plus précise. Lorsqu’on parle d’assemblage
arrière on décrit le fait de fixer et centre provisoirement la tige
sur la forme avec l’aide d’une pointe placée à l’arrière à l’empla-
cement de la baguette ou de la talonnette.

Baby-Calf : on parle ici d’un cuir provenant de petits veaux dont


la fleur est lisse et fine avec une finition brillante.

Baguette : c’est une pièce de la tige qui couvre et renforce la


piqûre de jointage de l’arrière des quartiers.

Bonbout : C’est ainsi que l’on appelle la dernière épaisseur du


talon qui sert donc de couche d’usure en contact avec le sol. Il
est en cuir ou en caoutchouc ou en cuir avec un coin caout-
chouc.

Bout : On parle ici, bien entendu, de l’extrémité ou se situe les


orteils.
Bout dur : c’est un renfort rigide (en cuir dans les chaussures
de qualité) qui est placé au bout de la tige et modelé sur le bout
de la forme pendant le montage. Il sert à protéger les orteils tout
en donnant fermeté et bonne présentation à cette partie de la
tige.
Note: si on vous présente des chaussures dont le bout est mou,
passez votre chemin.

Box calf (willow calf) : C’est un cuir de veau tanné au chrome,


lisse ou légèrement liégée qui sert à fabriquer les tiges.
Note: les britanniques considèrent que le box-calf est noir. Pour
les autres couleurs on parle alors de willow-calf

Bracelet : c’est la partie du dessus de la tige (rapportée ou


simulée) qui suit les bords supérieurs des quartiers (long wing).

Cambrion : C’est une pièce allongée (en cuir, bois, acier ou


plastique) placée dans l’épaisseur du semelage pour donner de
la fermeté à la cambrure et soutenir la voûte plantaire.

Carder : opération consistant à donner à une surface l’aspect


physique nécessaire en vue du collage, afin d’augmenter la sur-
face de contact réelle et de faciliter la pénétration et l’accro-
chage de l’adhésif.
Claquage : on décrit ici l’assemblage, au moyen de piqûres, de
la claque et des quartiers d’une tige. Le claquage peut être à
doublure flottante (assemblage séparé du dessus et de la dou-
blure) ou à travers tout (une seule piqûre réunit l’ensemble des
pièces).

Claque : C’est la partie de la tige qui couvre l’avant-pied.


Note: de manière abusive on parle souvent d’empeigne qui est
un terme moins précis.

Collet : c’est un terme désignant un cuir issu de la peau qui


recouvrait la tête, le cou et les épaules de l’animal.

Contreforts : c’est une pièce de soutien, intercalée entre le


dessus et la doublure pour éviter l’affaissement de la tige et
maintenir le talon en place.

Cordovan : cette appellation désigne les cuirs faits avec des


peaux de chevaux.
Note: Le cordovan le plus prisé utilisé pour la confection de
chaussures est le shell cordovan et correspond à la peau des
fesses du cheval. Il y a donc très peu de peau à utiliser sur un
animal (à peine de quoi faire une paire) ce qui explique, en
partie, le coût de ce cuir.

Corroyer : dans la fabrication du cuir, le corroyage regroupe


l’ensemble des opérations, effectuées après tannage, qui vont
donner au cuir ses diverses qualités (souplesse, couleur, grain,
toucher, etc.)
Couture petit point : c’est la couture (verticale) qui va lier la
trépointe à la semelle d’usure avec un point à deux fils en géné-
ral.

Couture de trépointe : c’est la couture (horizontale) qui va lier


la trépointe et la tige au mur de la première de montage. Elle
est n’est pas apparente.

Croupon : c’est le cuir qui est issu de la peau recouvrant le dos


et la croupe de l’animal.

Croûte de cuir : lorsqu’on refend le cuir on va obtenir deux


feuilles. Celle côté chair est appelée croûte de cuir. Cette feuille
ne peut pas, légalement être appelé cuir contrairement à la
feuille côté peau.

Cuir pleine fleur : c’est ainsi qu’on appelle le cuir dont seul
l’épiderme est retiré. L’épaisseur d’origine est donc conservée.
Il faut savoir que la fleur est la partie de la peau qui apporte le
plus de résistance.

Cuir gras : on parle ici d’un cuir qui a absorbé, pendant les
opérations de corroyage une quantité importante de cors gras
(huile, graisse). Cela l’imperméabilise, le rend plus résistant et
souple.

Daim : c’est le cuir obtenu par tannage de le peau de l’animal


du même nom. Aujourd’hui le Daim est une espèce protégée et
ce terme désigne en réalité les cuirs nubuck ou velours. On uti-
lise également sa traduction en anglais: suede.
Doublure : ce terme désigne – de façon assez évidente – l’ha-
billage de l’intérieur de la tige. Sur les chaussures de qualité la
doublure est en cuir de « veau blanc » (n cuir tanné sans pig-
ment pour être lise et agréable). Elle est d’abord collée puis
piquée à l’intérieur de la tige.

Embauchoir : Forme en bois, métal, carton ou plastique intro-


duite dans la chaussure pour donner à la tige la bonne consis-
tance pour assurer l’entretien de la chaussures entre deux
ports. Les plus communs sont articulés sur deux axes (longueur
et largeur).

Empeigne : voir claque

Forme : c’est une pièce de bois (pour les chaussures sur


mesure) ou plastique (pour les chaussures « prêt à chausser »)
représentant le volume du pied et servant à la confection de la
chaussure.
Note: il existe plusieurs types de forme selon les usages: articu-
lée, monobloc, à glissière, etc.

Garants : il s’agit d’une pièce rapportée au niveau de l’oreille


du quartier sur laquelle se trouve les oeillets (ou tout autre
mode de fermeture).

Garnir : c’est l’opération qui consiste à remplir et niveler le des-


sous de la chaussure – après montage de la tige sur forme –
pour offrir une surface de portée et d’adhésion plus grande à la
semelle.
Gradation (ou graduation) : on parle ici de l’opération qui, en
partant du patronage du prototype, va nous permettre d’obtenir
toute la série des patronages nécessaires pour la fabrication
des différentes pointures.

Gravure : c’est une incision continue pratiquer dans l’épaisseur


du cuir de la semelle pour y accueillir la couture.

Gutter : il s’agit d’une opération visant à renforcer une peaus-


serie (ou tout autre matériau) en y appliquant, sur l’envers, de la
toile appelée gutta (toile enduite) afin de diminuer le prêtant et
d’augmenter l’épaisseur et la tenue.

Lever : c’est par ce terme qu’on exprime une certaine quantité


de matériaux découpés d’un lot de cuir.

Lisse : c’est la face latérale qui constitue le pourtour, la tranche


du semelage. Elle peut être carrée, ronde ou collante. Dans ce
dernier cas elle suit à ras la carre de la forme.

Monter : c’est l’opération qui consiste à galber tout ou partie de


la tige sur la forme – en utilisant le prêtant de la peau – et lui
donner une fixation provisoire ou définitive.

Nubuck : il s’agit d’un cuir dont la fleur a été finement poncée


afin de lui donner un aspect légèrement velouté.
Parer : cela consiste à amincir régulièrement le bord d’une
pièce de cuir ou de tout autre matériau.

Passepoil : c’est une bande de cuir ou de tout autre matériau


replié sur elle-même, collée puis intercalée dans une piqûre.

Patin : c’est une pièce de semelage qui se trouve seulement à


l’avant pied et qui se trouve en contact avec le sol afin de proté-
ger la semelle en cuir.

Patronage : c’est la mise au point d’un modèle sur une forme à


partir d’une création.
Après éclatement on obtient les gabarits de coupe des élé-
ments constitutifs de notre paire de chaussures

Piéter : c’est mesurer la surface d’une peau et l’exprimer en


pieds carrés. Non ce n’est pas un jeu de mots… Les fabricants
de chaussures privilégient vraiment cette unité de mesure.

Piquer : s’est faire passer un / des fil(s) afin d’assembler des


pièces séparées (ex: piquer la tige = assembler la tige).

Plis d’aisance : ce sont les plis qui se forment sur la claque


lorsqu’on plie le pied.

Point d’arrêt : points de couture délimitant et renforçant la zone


d’ouverture d’une tige de type derby.
Pointure anglaise : la différence entre deux pointures an-
glaises est de 8,46 millimètres. Cet écart non négligeable ex-
plique qu’on trouve très souvent des demi-pointures.

Pointure française : la différence entre deux pointures corres-


pond à 2/3 de centimètre (6,666666 millimètres). Elle est donc
plus précise que la pointure anglaise.

Poix : c’est une matière visqueuse à base de résine et de gou-


dron qui sert à poisser le fil de couture pour boucher les trous et
imperméabiliser le montage de la semelle.

Portée : c’est la zone où la semelle (ou le talon) se trouve en


contact avec le sol. Un talon porte bien lorsque toute la surface
du bonbout est en contact avec le sol.

Première de montage : il s’agit de la « semelle » intérieure sur


laquelle on assemble la tige et la trépointe et où repose le pied.
C’est la pièce de cuir sur laquelle tout le reste vient se greffer et
qu’on place en premier pour monter la chaussure.

Première de propreté : c’est la doublure fine qu’on colle sur la


première de montage pour donner une meilleure présentation à
la chaussure.

Prêtant : le cuir est constitué de fibres qui sont orientées. Il a


donc des caractéristiques différentes suivant le sens de la trac-
tion. Le prêtant est la faculté du cuir à s’allonger dans une cer-
taine direction sous un effort de traction.
Prise : c’est ainsi qu’on appelle le supplément de cuir qui sera
recouvert par une autre pièce pendant l’assemblage (le pi-
quage).

Quartiers : ce sont les deux pièces, symétriques, qui forment


l’arrière de la tige et remontent plus ou moins sur le cou-de-pied
pour fermer la chaussure.

Queue de semelle : partie arrière de la semelle et du patin de


protection.

Racornir : c’est ce qui arrive au cuir sous l’effet de la chaleur et


/ ou de la sueur. Il devient dur comme de la corne et risque de
craqueler.

Rempliage : replier sur lui-même le bord d’une pièce de la tige.


Selon la qualité de fabrication la pièce est précédemment parée
puis collé ou collé / cousu.

Sous-bouts : ce sont les différentes épaisseurs de cuir formant


le talon.

Sous-contrefort : c’est une pièce de cuir (ou autre) piquée à


l’intérieur de la toge pour loger le contrefort dans le cas des ar-
ticles non-doublés.

Talonnette : on parle ici de la partie arrière du quartier de la


tige (rapportée, simulée ou seulement l’emplacement) entourant
le talon du pied.
Tige : Ion désigne ainsi la partie supérieure de la chaussure
destinée à habiller et protéger le dessus du pied.

Trépointe : désigne la bande de cuir profilée, fixée tout autour


de la chaussure. Il en existe plusieurs sortes: plate, bourrelet,
équerre, escalier, etc.

Vachette : c’est par ce terme qu’on désigne les cuirs issus des
peaux de bovins adultes: taureau, boeuf et vache.

Velours : on parle ici d’un cuir préparé à l’envers du sens habi-


tuel donc côté chair. Il est finement poncé pour avoir un aspect
velouté.

Verrer : enlever régulièrement de la matière par usure au


moyen d’un abrasif.

Wet-Blue : c’est par ce terme qu’on désigne le cuir qui vient


d’être tanné mais avant les opérations de teinture / nourriture /
finition.

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